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La première des “légions internationales”

Ce 22 juillet 1936, André Malraux décolle du Bourget à destination de Madrid. L’écrivain part en mission d’information à la demande du ministre de l’Air, Pierre Cot, et de son chef de cabinet, un sous-préfet alors inconnu nommé Jean Moulin. Cinq jours plus tôt, le général Franco a lancé, à partir du Maroc espagnol, un coup d’État militaire contre le gouvernement de gauche de la République espagnole. La guerre civile est déclenchée.

À Paris, le gouvernement du Front populaire dirigé par le socialiste Léon Blum a pour premier réflexe de vouloir venir en aide aux autorités légales madrilènes. Encore faut-il le faire discrètement. D’où le choix d’envoyer le romancier pour sonder les besoins qui sont les leurs.

Malraux obtient de Pierre Cot l’envoi d’une dizaine d’avions français, des bimoteurs de bombardement Potez 540, qui seront pilotés par des “volontaires”

À son retour, Malraux obtient de Pierre Cot l’envoi d’une dizaine d’avions français, des bimoteurs de bombardement Potez 540, qui seront pilotés par des “volontaires” – on dirait aujourd’hui des mercenaires. Nommé colonel par les autorités espagnoles, Malraux va assurer le commandement de cette escadrille España ; il en fera la publicité dans son roman l’Espoir.

L’écrivain français est l’un des premiers parmi les milliers d’étrangers qui vont venir se battre en Espagne. Certes, à la demande de Paris et de Londres, Rome et Berlin ont accepté le principe d’un pacte de non-intervention, signé en août 1936. Aucun des gouvernements n’a alors intérêt à voir le conflit dégénérer en une nouvelle guerre mondiale. Mais très vite, l’Italie et l’Allemagne d’un côté, la France et l’Union soviétique de l’autre, envoient discrètement des armes, des munitions et du matériel aux nationalistes pour les premiers, aux républicains pour les seconds.

Mais Moscou va changer la donne. À l’initiative du Komintern, l’Internationale communiste, un appel est lancé, le 18 septembre, aux volontaires que l’on appelle à aller se battre auprès « des camarades espagnols en lutte contre le fascisme ». Des dizaines de milliers d’hommes et plusieurs centaines de femmes – de 35 000 à 50 000 au total, estime-t-on – provenant d’une cinquantaine de pays, vont répondre à l’appel.

Une mobilisation inédite de civils pour une guerre à l’étranger et dont l’ampleur ne se retrouvera que huit décennies plus tard, quand plus de 20 000 volontaires seront intégrés à la Légion internationale organisée par le gouvernement ukrainien, en riposte à l’invasion russe du 24 février 2022.

D’emblée, la création des Brigades internationales suscite l’engouement des militants et sympathisants communistes. Ils affluent de Paris et de New York, anciens combattants de la Première Guerre mondiale, infirmières britanniques, réfugiés politiques allemands et italiens, ou même polonais.

Un bataillon balkanique levé par le futur maréchal Tito

Un général soviétique, Karol “Walter” Swierczewski, dirige le bureau de recrutement basé à Paris. Le député communiste André Marty est envoyé en Espagne comme inspecteur général des brigades internationales. Le communiste croate Josip Broz (le futur maréchal Tito) lève un bataillon balkanique.

Parmi tous ces volontaires surgissent des personnalités. Le médecin canadien Norman Bethune créera sur le front la première unité mobile de transfusion sanguine. Le Hongrois Endre Erno Friedmann, connu plus tard sous le nom de Robert Capa, s’engage comme photographe de guerre chez les républicains. Le romancier américain Ernest Hemingway va les rejoindre.

Un général soviétique, Karol “Walter” Swierczewski, dirige le bureau de recrutement basé à Paris

Si les communistes sont les plus nombreux, certains viennent d’autres horizons comme l’acteur Jean-Pierre Aumont ou la philosophe Simone Weil : « Je n’aime pas la guerre mais ce qui m’a toujours fait le plus horreur dans la guerre c’est la situation de ceux qui se trouvent à l’arrière et bavardent de ce qu’ils ignorent », écrit-elle à Georges Bernanos, pour justifier son voyage. Elle reviendra, horrifiée par « la barbarie » de ses camarades « qui baignaient dans cette atmosphère imprégnée de sang avec un visible plaisir ».

Dans son Hommage à la Catalogne, George Orwell décrit le manque d’armement de certains des brigadistes : « Il ne fait guère de doute que les communistes retinrent définitivement les armes de crainte qu’il n’en allât trop aux mains des anarchistes qui ultérieurement s’en serviraient pour atteindre un but révolutionnaire. »

Le communiste hongrois Arthur Koestler, engagé comme journaliste, puisera lui aussi, dans cette expérience, de quoi nourrir sa dénonciation du totalitarisme.

Rassemblés à Albacete, une ville de Castille-La Manche, à 250 kilomètres au sud-est de Madrid, les brigadistes se regroupent par nationalités. Les Français, les plus nombreux, forment les bataillons Commune de Paris, Henri-Barbusse, Vaillant-Couturier ; les Allemands, le bataillon Thälmann (du nom du dirigeant communiste emprisonné par les nazis depuis mai 1933), les Polonais, les bataillons Dabrowski (un insurgé de la révolte de 1863) et Mickiewicz (le poète romantique), les Italiens, le bataillon Garibaldi (le héros de l’unité italienne), les Américains, les bataillons Abraham-Lincoln et George-Washington, reconnaissables à leurs beaux uniformes, les Canadiens, le bataillon Mackenzie-Papineau (les chefs des rébellions de 1837)… Bref, tous les noms propres tirés de l’histoire de chaque nation.

Les photos de Capa font la légende des brigades

À peine entraînés, les volontaires sont envoyés au front, dès le début de novembre 1936, à Madrid, menacé par les troupes franquistes. Les durs combats qu’ils livrent, dans la Cité universitaire, au nord-ouest de la capitale, où ils se battent à la baïonnette dans les amphis, assurent leur réputation.

Popularisés par les photos de Capa, ces affrontements vont faire la légende des Brigades. En tournée aux États-Unis, de Washington à Hollywood, en février 1937, Malraux s’appuiera sur ces combats dont il fait une épopée pour gagner le soutien de l’opinion publique américaine.

Partout, la propagande vante la cause des “internationalistes”. « Paris ne doit pas être le Madrid de demain », clame une affiche du Comité franco-espagnol chargé de recueillir des dons en France. Les syndicats appellent au boycottage des produits de l’Espagne franquiste. À Paris, le quotidien Ce soir est créé grâce aux fonds de la République espagnole afin de plaider sa cause ; Louis Aragon est l’un de ses directeurs.

Galvanisés par la résistance de Madrid, à l’automne 1936, qui leur est en partie redevable, les brigadistes vont tenir, au prix de lourdes pertes, les différents fronts autour de la capitale et participer ensuite à des tentatives de contre-offensives. Mais le déséquilibre des forces joue en leur défaveur.

« Beaucoup de volontaires, venus spontanément, croyaient qu’un combat de rue allait en quelques semaines libérer la République du putsch fasciste », écrit le brigadiste Roger Codou. « La réalité était différente , poursuit-il, c’était une autre guerre qui était engagée, une interminable guerre de positions avec la boue, le froid, la merde et le sang. »

Les “volontaires” de la légion Condor soutiennent Franco

Aidées par des “volontaires” italiens – tous envoyés par Mussolini – et l’aviation allemande de la légion Condor, également constituée de “volontaires”, les troupes de Franco prennent l’avantage.

À la demande de Paris et Londres, inquiets de l’internationalisation du conflit, le gouvernement de la République espagnole consent au renvoi des Brigades. Le 28 octobre 1938, un dernier défilé d’adieu, la Despedida, est organisé pour eux, à Barcelone.

La dirigeante du PC espagnol, Dolores Ibárruri, la Pasionaria, leur rend un hommage enflammé : « Vous pouvez partir fièrement. Vous êtes l’histoire. Vous êtes la légende… »

Les retours seront pourtant contrastés. L’ouvrier métallurgiste (et futur résistant) Henry Rol-Tanguy témoigne : « Au syndicat, j’ai dû me fâcher. D’aucuns m’interpellaient : “Ah voilà le traîneur de sabre !” À côté de l’aspect immédiat, idiot, stupide et blessant pour celui qui revient, cela signifie qu’on n’avait pas pleinement saisi, jusque dans le mouvement ouvrier français, ce que nous avions fait, ce qu’on représentait. »

Empêchés de revenir dans leur propre pays ou déclarés apatrides, les Allemands, Italiens, Tchèques, Polonais, Autrichiens qui franchissent les Pyrénées sont internés dans des camps du sud de la France. Le sort des Soviétiques, à leur retour à Moscou, est plus brutal encore : sur ordre de Staline, qui se méfie de ces combattants parce qu’ils auraient pu être contaminés par d’autres idéologies et par leurs camarades étrangers, beaucoup sont discrètement liquidés.

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Une si longue attente

C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

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L'Humanité

Trois mobilisations nécessaires pour un foyer de résistance

Le débat

Patrick Le Hyaric

La République est au bord de l’abîme. À force d’avoir déçu, trompé, maltraité le peuple travailleur, la jeunesse et les créateurs, les mandataires du grand capital ont ouvert une voie royale à l’extrême droite. Mieux, ils ont considéré qu’elle pouvait être leur assurance pour canaliser les colères et empêcher un changement de pouvoir, de politique et de société. Dans la France dans laquelle a été signée la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen, elle est à la porte du pouvoir. De toutes nos forces, nous devons refuser que notre pays rejoigne le camp des Trump, Bolsonaro, Erdogan, Salvini, Orban, Poutine...

C’est parce que le président de la République n’a jamais voulu tirer les leçons des conditions de son élection, imposant violence sociale, autoritarisme, mépris des citoyens et des corps intermédiaires, que nombre d’électrices et d’électeurs progressistes ne veulent pas voter dimanche. Nous comprenons d’autant mieux cette attitude qu’il s’en est fallu de peu que ce scénario soit évité. Il n’a manqué qu’une poignée de voix à Jean-Luc Mélenchon pour qu’un autre choix s’offre à nous.

Une fois encore, c’est aux électeurs de gauche et écologistes qu’il est demandé d’être responsables pour deux, au service de la République.

Cette fois encore, M. Macron ne veut pas admettre que 73 % de celles et ceux qui se sont rendus aux urnes ont voté contre lui, et qu’il est pour une large part comptable du fort taux d’abstention. C’est un immense cri de colère sur fond d’usure démocratique qui s’est exprimé le dimanche 10 avril 2022. Contrairement à d’autres périodes, le candidat-président ne peut compter sur un autre candidat républicain pour sceller un compromis en vue d’une majorité de second tour. Une fois encore, c’est aux électeurs de gauche et écologistes qu’il est demandé d’être responsables pour deux, au service de la République. Ils ont la responsabilité de conjurer le pire.

Contrairement aux vœux des deux candidats, il ne s’agit pas d’un référendum pour ou contre leur projet. Il est dommageable que M. Macron et une partie de la grande presse continuent de banaliser l’extrême droite en cherchant le rassemblement autour de son programme plutôt que contre le « lepéno-zemmourisme », tout en se gargarisant de bonnes paroles et de ronds de jambe de dernière minute en direction de l’électorat de gauche, assortis de promesses auxquelles il ne croit pas un mot lui-même.

Dimanche, en saisissant le bulletin portant le nom de M. Macron, il n’est pas question d’approuver la retraite à 65 ans, la conditionnalité du RSA à un travail forcé, la mise en concurrence des écoles au sein d’une même ville, les nouveaux cadeaux envisagés pour le capital sous le doux mot d’« impôts de production », l’entaille à la Sécurité sociale et une nouvelle austérité sous couvert de paiement d’une dette qui ne profite qu’aux fonds financiers. Ce ne sera pas un vote pour M. Macron. Le bulletin portant son nom est le seul outil dont nous disposons pour barrer la route à l’extrême droite. Ne pas procéder ainsi dans le cadre de ce mode de scrutin revient à donner malgré soi une voix au « lepéno-zemmourisme ».

Un tel projet porte en germe ce qu’il convient d’appeler le fascisme. On n’expérimente jamais un tel régime.

Le projet idéologique et politique de ce duo est tout le contraire d’un rempart social. Non seulement ces deux extrêmes droites ont repris tout le programme de la droite la plus radicale au service des puissances d’argent, mais la clef de voûte de leur projet est xénophobe et autoritaire, identitaire, raciste et antisémite, liberticide et sécuritaire, alignée sur les politiques des extrêmes droites européennes, comme le montrent abondamment leurs votes au Parlement européen contre l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, contre une utilisation plus juste des crédits de la politique agricole commune pour la ruralité et les petits paysans, pour soutenir le pouvoir polonais contre le droit à l’avortement, contre les stages et apprentissages rémunérés pour les jeunes. Mme le Pen, de surcroît, n’est ni pour l’augmentation du Smic, ni pour une plus juste répartition des richesses, ni pour la retraite à 60 ans.

Mais, il y a pire ! La candidate d’extrême droite veut désormais – sous couvert de référendum – procéder à un coup de force constitutionnel. Elle refuserait, a-t-elle expliqué, que les actions de l’État soient soumises au droit et aux juridictions qui l’encadrent. Le principe de ce qui est appelé un État de droit conduit à se conformer au principe de constitutionnalité dont des instances dédiées garantissent le respect, notamment le Conseil constitutionnel. Or, en voulant appliquer le principe de « priorité nationale », la candidate d’extrême droite bafoue tous les textes fondamentaux et notre Constitution.

Cela va de pair avec l’amoindrissement des pouvoirs de la justice, la restriction des libertés publiques, du pluralisme de la presse et de la création culturelle avec la privatisation du pôle public de l’audiovisuel, les manuels scolaires ou la recherche soumis au pouvoir politique. Un tel projet porte en germe ce qu’il convient d’appeler le fascisme. On n’expérimente jamais un tel régime.

Mobilisation pour battre Le Pen. Mobilisation sociale. Mobilisation unitaire pour porter l’espoir d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale.

Le pire est souvent durable. Et, en démocratie, il faut éviter le pire. C’est la première mobilisation indispensable. Les deux autres mobilisations populaires se complètent. Résistance et actions dans la rue, les entreprises, les lieux de création pour rejeter la politique que voudra imposer le pouvoir macroniste. C’est la création d’un foyer de résistance en soutien aux mouvements populaires à l’Assemblée nationale avec l’élection d’une majorité de députés de gauche et de l’écologie sur la base d’un contrat de législature à partir des programmes des différents candidats de gauche à la présidentielle, en respectant le pluralisme politique.

Autrement dit, la volonté commune devrait être de travailler à faire réélire tous les députés sortants, d’en gagner d’autres, certes en tenant compte des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, mais aussi de la diversité des sensibilités politiques et sociales rassemblées dans le vote Mélenchon, tout en respectant les réalités de chaque circonscription. Ainsi pourra être présenté, ensemble, le maximum de candidatures uniques des forces de gauche et de progrès.

Triple mobilisation, donc. Mobilisation pour battre Le Pen. Mobilisation sociale. Mobilisation unitaire pour porter l’espoir d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale. La société, le peuple travailleur, les créateurs ont l’impérieux devoir d’inventer et de se mobiliser dans l’unité.

Marine Le PenExtrême droitePrésidentielle 2022
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L’état-major russe a diffusé des images présentées comme étant celles des rescapés du croiseur Moskva

par Laurent Lagneau · 17 avril 2022

Après quelques hésitations, le Pentagone a finalement confirmé que le croiseur Moskva, le navire amiral de la flotte russe de la mer Noire, avait bien été coulé par deux missiles anti-navires P360 « Neptune » tirés par une batterie de défense côtière ukrainienne, dans la région d’Odessa.

« Nous estimons qu’ils l’ont touché avec deux Neptune, » a en effet indiqué un haut responsable du Pentagone à la presse, le 15 avril. Ce qui contredit la version avancée par Moscou, qui, avant de reconnaître le naufrage du Moskva, avait parlé d’un incendie provoqué par la « détonation de munitions » survenue à bord du navire.

Pour rappel, long de 186,4 mètres pour 12’500 tonnes de déplacement, le Moskva était surtout utilisé pour établir une « bulle de protection » aérienne pour les autres navires russes présents en mer Noire, notamment grâce à ses 64 missiles surface-air S-300F [SA-N-6 Grumble]. Étant donné que la marine russe est censée avoir la maîtrise des approches maritime ukrainiennes, la perte de ce croiseur peut être vu comme un camouflet.

« C’est un gros coup dur symboliquement », a estimé le responsable du Pentagone. Et sa perte « crée un vide en termes de capacités militaires », a-t-il ajouté. Et cela d’autant plus que ce vide ne pourra pas être comblé étant donné que, conformément à la convention de Montreux, la Turquie « n’autorise pas les navires de guerre à entrer dans la mer Noire, et [les Russes] ne pourront donc pas le remplacer avec l’un des autres navires de la classe Slava qui leur restent », a-t-il fait valoir.

Mais au-delà la perte matérielle, aucun bilan humain n’a été avancé après le naufrage du Moskva, l’état-major russe ayant seulement assuré que son équipage – soit 510 marins – avait été évacué. « Nous pensons qu’il y a eu des victimes, mais il est difficile d’évaluer combien », a dit le responsable du Pentagone, avant de préciser que des survivants avaient été « récupérés par d’autres navires russes croisant dans les parages ».

En 1982, durant la guerre des Malouines/Falklands, le torpillage du croiseur ARA General Belgrano, comparable, par ses dimensions, au Moskva, mais avec un équipage deux fois plus important, avait fait 323 tués. Soit 30% des marins à bord. Ce qui peut donner une idée des pertes subies par la marine russe.

Quoi qu’il en soit, le 16 avril, le minstère russe de la Défense a produit une vidéo censée montrer les rescapés du Moskva.

🇷🇺 Главнокомандующий ВМФ адмирал Николай Евменов и командование Черноморским флотом провели встречу с экипажем ракетного крейсера «Москва» в Севастополе ➡ https://t.co/6NzXtt3tlc pic.twitter.com/igIHxA0lE6

— Минобороны России (@mod_russia) April 16, 2022

« Le commandant en chef de la marine, l’amiral Nikolaï Iévménov, et le commandant de la flotte en mer Noire ont rencontré l’équipage du croiseur Moskva à Sébastopol », en Crimée, a-t-il précisé. Et d’ajouter : L’amiral « a informé l’équipage du croiseur que les officiers, les aspirants et les marins continueraient de servir dans la marine », précisant que les « traditions du Moskva seront soigneusement préservées ».

Selon ces images, dont l’authenticité reste à confirmer [il se peut qu’elles soient antérieures à la perte du croiseur, ndlr], l’analyste américain HI Sutton estime qu’environ 240 marins du Moskva ont survécu au naufrage. Dont 90 officiers et officiers-mariniers ainsi que 130 matelots. Pour autant, cela ne veut pas dire que leurs camarades ne figurant pas sur cette vidéo ont péri, un certain nombre d’entre-eux peuvent avoir été blessés.

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L’US Air Force a commandé 1464 nouveaux fusils de précision à Heckler & Koch

par Laurent Lagneau · 18 avril 2022

Après l’US Army et l’US Marine Corps, c’est au tour de l’US Air Force de recevoir de nouveaux fusils de précision afin de remplacer les modèles M110 SASS [Semi Automatic Sniper System] et M24 SWS [Sniper Weapon System] actuellement utilisés par les membres de ses forces de sécurité [Air Force Security Forces – AFSF] ainsi que par ses équipes de recherche et de sauvetage au combat [CSAR].

En effet, via un communiqué publié le 16 avril, l’US Air Force a indiqué que 1464 nouveaux fusils de type SMDR [Squad Designated Marksmanship Rifle] étaient en cours de livraison aux unités concernées.

Également appelée M110A1 CSASS [Compact Semi Automatic Sniper System] outre-Atlantique, cette arme a été développée par l’armurier allemand Heckler & Koch, à partir du fusil G28, qui est une évolution du HK417 adopté par certaines unités des forces françaises.

Pour rappel, version militaire du fusil semi-automatique MR308, le G28 est une arme d’un calibre de 7,62 mm x 51, dont l’efficacité est garantie jusqu’à 600 mètres. « Un tir de neutralisation précis est même possible jusqu’à 800 mètres », assure même Heckler & Koch.

Ce fusil de précision avait été retenu par l’US Army en 2016, afin de remplacer les modèles M-110 fournis par la société Knight’s Armament alors utilisés par les tireurs d’élite de ses unités d’infanterie. Des contrats d’un montant total d’un peu plus de 55 millions de dollars avaient été notifiés à Heckler & Koch en 2019 et en 2020 pour pour la livraison de 5851 exemplaires. L’US Marine Corps, qui cherchait une arme à la fois plus précise et légère, fit le même choix.

Valeurs Actuelles

La maire de Montauban veut une « explication » après sa relaxe, l’opposition dénonce une « vendetta »

Une « protection fonctionnelle ». Voilà ce qu’a demandé en Conseil municipal lundi 18 avril, la maire LR de Montauban, Brigitte Barèges. Réintégrée en décembre dernier dans son siège de maire, après avoir été blanchie des accusations de détournements de fonds, Brigitte Barèges entend désormais obtenir des « explications », rapporte La Dépêche. Aussi, l’édile a-t-elle demandé à son Conseil municipal de voter une « protection fonctionnelle » qui lui évitera de payer les frais de justice. La maire entend bien en effet déposer une plainte avec constitution de partie civile auprès du procureur de la République pour « dénonciation calomnieuse » à propos de cette affaire de suspicions de détournements de fonds publics, qui avait obligé Brigitte Barèges à démissionner, le temps que le non-lieu finisse par être reconnu.

L’opposition dénonce une « vendetta »

Cependant, l’opposition socialiste, par la voix du conseiller municipal Arnaud Hilion, ne s’en est pas laissé conter. « On a l’impression de financer une vendetta », a tonné l’élu socialiste. Avant d’ajouter : « Mais contre qui allez-vous déposer plainte ? Ça ressemble beaucoup à une plainte contre la justice votre affaire. C’est, je pense, une opération politique. Mais les Montalbanais en ont assez de financer des procédures judiciaires sans fin, avec des rebondissements continus. » Et de se radoucir quelque peu et de reconnaître que Brigitte Barèges a pu subir pendant ces mois d’enquête une « souffrance extrême ». Le premier adjoint lui a répondu, s’interrogeant : « Qu’est-ce qui s’est passé pour en arriver là ? Il faut essayer de comprendre le comment, le pourquoi, puis essayer de mettre un terme à quelque chose qui est absolument insupportable en politique. Les idées font avancer, les discussions et les débats font avancer, les projets font avancer, mais jamais la méchanceté, jamais les coups bas. »

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Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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Le nombre d’aéronefs militaires chinois interceptés par la force aérienne japonaise a bondi de 60% en un an

par Laurent Lagneau · 18 avril 2022

En 2021, la Chine a significativement accentué sa pression militaire sur Taïwan, avec 969 incursions d’aéronefs [chasseurs, bombardiers, avions de renseignement, etc] dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] de l’île considérée comme « rebelle » à Pékin. Une telle activité n’avait plus été vue depuis la crise du détroit de Taïwan, en 1995-96.

Dans le même temps, le Japon a également constater une intensification de l’activité militaire chinoise dans ses environs. En effet, le 15 avril, le ministère japonais de la Défense a fait état de 722 décollages sur alerte [alpha scramble] de ses avions de combat pour intercepter des aéronefs de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL] s’approchant de l’archipel. Soit 264 de plus par rapport au précédent exercice [avec 458 interceptions].

Les types d’aéronefs chinois interceptés n’ont pas été précisés. Cependant, le ministre japonais de la Défense, Nobuo Kishi, a indiqué que Pékin avait « intensifié ses vols de collecte de renseignements », en laissant entendre que des drones avaient été utilisés à cette fin.

Outre l’activité chinoise, les forces d’autodéfense japonaises doivent également composer avec celle de la Russie, comme en témoigne le tir de missiles de croisière Kalibr par les sous-marins « Petropavlovsk-Kamchatsky » et « Volkhov », la semaine passée, en mer du Japon. Durant l’exercice 2021, les avions de combat japonais ont dû décoller à 266 reprises pour intercepter des aéronefs russes. Soit 8 de plus par rapport au précédent.

D’après M. Kishi, et malgré son invasion de l’Ukraine, la Russie maintient une activité militaire intense aux abords du Japon. Pour rappel, les deux pays n’ont jamais signé de traité de paix depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale et ont un différend territorial au sujet des îles Kouriles. En outre, Moscou et Pékin organisent régulièrement des exercices militaires conjoints dans les environs de l’archipel, comme en octobre 2021, quand une importante formation navale sino-russe en fit le tour…

Quoi qu’il en soit, et au total, la force aérienne japonaise a intercepté 1008 aéronefs durant le dernier exercice, contre 725 un an plus tôt. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis 2016, année au cours de laquelle un « record » avait été établi, avec 1168 interceptions.

Probablement que les chiffres de 2021 auraient été plus élevés si de nouvelles règles n’étaient pas entrées en vigueur l’an passé. En effet, étant donné qu’une telle activité aérienne consomme le potentiel des avions de combat japonais – notamment celui des F-15J – Tokyo avait décidé qu’il ne serait plus question d’intercepter tous les aéronefs évoluant dans son ADIZ mais seulement ceux susceptibles de violer son espace aérien ou volant à proximité des passages « stratégiques » [comme les détroits de Miyako et de Tsushima] et de l’archipel Senkaku [convoité par la Chine, ndlr].

L’agence Kyodo News avait expliqué, à l’époque, qu’il s’agissait de « de réduire la charge des pilotes et des F-15J » ainsi que de « trouver des marges de manoeuvre pour la mise en service des F-35A ».

Photo : Par Hunini — CC BY-SA 4.0

L'Humanité

À Jérusalem : nouvelles provocations israéliennes sur l’esplanade des Mosquées

Actu

Les heurts, à la suite des agressions commises par des extrémistes juifs, ont fait plus de 200 blessés. Le spectre de la guerre de 2021 resurgit alors que les Palestiniens continuent à subir la violence de l’occupation.

Pierre Barbancey

Les scènes semblent un remake de ce qui s’est passé l’an dernier sur cette même esplanade des Mosquées, à Jérusalem. En plein mois de ramadan, période la plus sainte pour les musulmans, des extrémistes juifs multiplient les provocations. Sous la protection de policiers en armes, plusieurs dizaines d’entre eux pénètrent sur l’esplanade (là où, dans le judaïsme, on estime que s’élevait le mont du Temple) pour venir prier. Depuis la prise, en 1967, puis l’annexion par Israël de Jérusalem-Est – illégale au regard du droit international et non reconnue par la communauté internationale –, les juifs sont autorisés à y accéder à certaines heures, mais pas à y prier. La prière se tient normalement au mur des Lamentations, en contrebas. Depuis vendredi, ces provocations se sont multipliées, faisant plus de 200 blessés côté palestinien. Plus de 400 personnes ont été arrêtées, selon le Club des prisonniers palestiniens, une ONG de défense des détenus.

Une riposte palestinienne recherchée par Israël ?

Il y a un an, ces affrontements avaient débordé le simple cadre de la mosquée al-Aqsa, s’étaient propagés dans Jérusalem-Est, puis en Cisjordanie, en Israël et dans la bande de Gaza. On n’en est pas encore là, mais, mardi matin, prenant prétexte d’une roquette très vite interceptée par le système de défense Dôme de fer, l’aviation israélienne a attaqué le territoire palestinien frontalier avec l’Égypte en frappant un site désigné comme appartenant au Hamas et servant à la fabrication d’armes. Ce qui a provoqué une réaction des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas. Elles ont riposté avec des missiles sol-air. Ce qui était sans doute le but recherché par les Israéliens. Avant le moindre tir, le premier ministre israélien, Naftali Bennett, avait déjà accusé le Hamas de mener une « campagne de harcèlement sauvage » contre Israël.

La réalité est que l’occupation et la colonisation qui s’aggravent, le bouclage incessant des territoires palestiniens et la violence perpétrée en toute impunité par les colons attisent la colère des Palestiniens. Mardi, des milliers de colons avaient l’intention de participer à une marche vers l’avant-poste de la colonie de Homesh, au nord de Naplouse, qui avait pourtant été démantelée en 2005 mais dont ils exigent la reconstruction. Quant aux habitants de Hébron, ils craignaient que des attaques israéliennes puissent avoir lieu tout au long de la journée après que celles de la veille se sont poursuivies toute la nuit. Le Croissant-Rouge palestinien a fait état, mardi, de 45 blessés à Burqa, dans le nord de la Cisjordanie, lors d’affrontements avec l’armée israélienne.

C’est dans ce contexte que, ces dernières semaines, 23 Palestiniens ont été tués depuis dans des incidents ou des opérations israéliennes en Cisjordanie, alors que 14 Israéliens ont trouvé la mort lors d’attaques. La Jordanie, qui administre l’esplanade des Mosquées, a fait porter, dimanche, la responsabilité de cette nouvelle escalade de la violence à Israël, le roi Abdallah II appelant Tel-Aviv à « mettre fin aux mesures illégales et provocatrices qui mènent vers une plus grande escalade ».

La situation politique intérieure en Israël est également l’objet de préoccupation. Le premier ministre israélien, Naftali Bennett, héraut du mouvement des colonies, joue les équilibristes pour maintenir sa coalition hétéroclite au pouvoir. « Nous n’avons aucun intérêt à ce que le mont du Temple devienne le centre de violences. Cela nuirait à la fois aux musulmans sur place et aux juifs au mur des Lamentations », a laissé entendre le ministre israélien de la Sécurité publique, Omer Bar-Lev. Au début du mois d’avril, la coalition a perdu sa majorité avec le départ de la députée de la droite radicale Idit Silman, tandis qu’un autre député de droite, Amichai Chikli, a menacé de retirer son soutien au gouvernement.

Pour le premier ministre, la tentation est grande de renforcer sa majorité à travers des actions dures contre les Palestiniens. Il le peut d’autant plus que la formation islamiste Raam, qui participe à ce gouvernement, a « suspendu » sa participation à la coalition en raison du regain de tension à l’esplanade des Mosquées. Une décision sans conséquence puisque la Knesset n’est pas en session ! Un coup de bluff pour le leader de Raam, Mansour Abbas, qui joue gros : il lui faut prouver que son choix de rallier un gouvernement dirigé par la droite était le bon ! Autant chercher la quadrature du cercle.

Même si Benyamin Netanyahou, avec ses alliés juifs orthodoxes et de l’extrême droite, ne peut compter que sur 53 élus députés, Naftali Bennett pourrait être tenté d’inverser la tendance. Mais, là encore, il ne doit pas perdre ses actuels alliés, comme les travaillistes ou le parti Meretz (gauche sioniste). Dans une période où l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) reste en crise et le président Mahmoud Abbas l’ombre de lui-même, la confrontation est quasi directe entre Israël et le Hamas. Mais ce dernier n’a pas les coudées aussi franches qu’il y paraît. Sous l’impulsion de ses multiples parrains du Golfe, l’organisation islamique voudrait apparaître comme le seul recours aux yeux des Palestiniens. D’où une certaine retenue, ces derniers mois. Les capacités militaires du mouvement ont été affectées par la guerre de mai 2021. Et, en cas de nouveau conflit, le gouvernement israélien risque de suspendre les milliers de permis de travail accordés ces derniers mois à des ouvriers de Gaza, territoire sous blocus plombé par un taux de chômage avoisinant les 50 %. Le Hamas « ne veut pas d’une nouvelle confrontation », estime Moukhaimer Abou Saada, professeur de sciences politiques à l’université Al-Azhar de Gaza. Reste le Djihad islamique, principal groupe islamiste armé palestinien après le Hamas, qui a menacé d’une nouvelle escalade militaire. « Nous ne pouvons plus rester silencieux sur ce qui se passe à Jérusalem et en Cisjordanie occupée », a déclaré son chef, Ziad Al Nakhala.

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L'Humanité

En Catalogne, l’espionnage à grande échelle via Pegasus fait scandale

Actu

D’après un nouveau rapport publié par le CitizenLab de l’université de Toronto (Canada), plusieurs dizaines de dirigeants indépendantistes catalans auraient été ciblés au moyen du logiciel espion du groupe israélien NSO. Cette nouvelle révélation secoue la coalition au pouvoir à Madrid.

Thomas Lemahieu

Le logiciel espion Pegasus, commercialisé par le groupe israélien NSO, refait parler de lui. L’été dernier, un consortium rassemblant des ONG et des médias du monde entier avait dévoilé son utilisation à grande échelle contre des dirigeants politiques, des militants des droits humains et des journalistes. Lundi soir, le CitizenLab de l’université de Toronto (Canada), déjà à l’origine des premières révélations, a remis le couvert. Selon ses techniciens et analystes, les services du premier ministre britannique Boris Johnson au 10, Downing Street auraient été visés par une entité non identifiée mais reliée aux Émirats arabes unis entre 2020 et 2021. Plus probant encore, plusieurs dizaines de dirigeants indépendantistes catalans auraient, eux, été potentiellement espionnés grâce à un piratage de leurs téléphones perpétré grâce à Pegasus.

D’après les constatations du CitizenLab, au moins 63 partisans de l’indépendance de la Catalogne ont été visés, et chez 51 d’entre eux, des traces d’infection ont été relevées sur leurs téléphones. Les attaques se seraient déroulées entre 2017 et 2020, soit au plus lors de la crise catalane : le 1er octobre 2017, les nationalistes avaient, sans l’aval du gouvernement espagnol dirigé par Mariano Rajoy (Parti populaire, droite conservatrice), organisé un référendum d’autodétermination qu’ils avaient remporté haut la main, tandis que, depuis 2020, la discussion a repris avec la nouvelle coalition, réunissant les socialistes (PSOE) et Unidas Podemos, au pouvoir.

Dès 2020, plusieurs figures de premier plan du camp indépendantiste catalan - notamment Roger Torrent, le président du parlement régional, Ernest Maragall, le leader de la gauche républicaine à la mairie de Barcelone et Anna Gabriel, une des dirigeantes du parti d’extrême gauche CUP - avaient dénoncé ces intrusions que Whatsapp et le CitizenLab leur avaient notifiées. Cette fois-ci, ce sont les eurodéputés, plusieurs dirigeants de tous les partis indépendantistes, leur entourage et même leurs avocats qui ont été placés dans le viseur. De quoi déclencher une bronca énorme parmi les indépendantistes catalans. « Nous avons été espionnés de façon massive et illégale grâce à un logiciel que seuls les États peuvent détenir : politiciens, avocats et militants, tous victimes de la guerre sale de l’État espagnol », dénonce Carles Puigdemont, l’ex président du gouvernement catalan exilé en Belgique depuis 2017 pour échapper à la prison.

Concrètement, le CitizenLab ne peut se montrer catégorique sur les acteurs entrant dans cette opération d’espionnage. Les rapporteurs ne sont « pas en mesure d’attribuer avec certitude la responsabilité de ces piratages à un gouvernement précis, mais un ensemble de preuves indirectes pointe dans la direction d’une ou plusieurs entités au sein du gouvernement espagnol ». À ce stade, par la voix d’Isabel Rodriguez, la porte-parole de son gouvernement, Pedro Sanchez récuse toute mise en cause. « Nous sommes un pays démocratique, nous respectons l’État de droit, s’engage-t-elle. Nous respectons les libertés individuelles, les conversations ne peuvent être interceptées sauf la protection de la loi et dans le cadre de procédure judiciaire. » Dans la coalition gouvernementale à Madrid, toutefois, Unidas Podemos fait bande à part. Pablo Echenique, le porte-parole de son groupe parlementaire, réclame une enquête en bonne et due forme : « Les têtes doivent tomber, interpelle-t-il. Après avoir été plongé dans les égouts par le Parti populaire au pouvoir, il ne peut y avoir le moindre doute si quelque chose de similaire a pu se produire dans des ministères dirigés par les socialistes. »

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Valeurs Actuelles

Des militaires de Draguignan condamnés pour avoir tendu un guet-apens à un jeune pour une dette de 145 euros

Une dette de 145 euros. Mardi 19 avril, trois hommes ont été jugés et condamnés par le tribunal correctionnel de Draguignan, dans le Var, pour avoir, vendredi 15 avril, enlevé, violenté et séquestré un jeune homme de vingt ans, rapporte France Bleu Provence. Deux d’entre eux sont des militaires du camp de Canjuers. Tout avait pourtant bien commencé ce vendredi dernier. La victime retrouvait un ami dans un fast-food, puis passait, toujours accompagné de cet ami, dans un magasin d’électroménager. C’est à la sortie de cette boutique que les choses ont brutalement basculé.

Guet-apens

Une voiture s’est arrêtée à leur hauteur, et un homme en est descendu. Aidé par le soi-disant ami, il a alors ceinturé la victime, lui enfonçant une cagoule sur la tête pour l’aveugler, avant de l’entraîner de force dans le véhicule qui est reparti sur les chapeaux de roues. Durant le trajet, la victime a été soumise à un flot de questions, et si elle ne répondait pas correctement, elle était frappée. La voiture a fini par s’arrêter dans une forêt, où la victime a de nouveau été battue et menacée de mort à l’aide d’un couteau, avant que le groupe d’agresseurs ne lui tire dessus à l’aide d’un pistolet à billes et ne l’abandonne en le menaçant de nouvelles représailles si le jeune homme parlait à la police. Le tout pour une dette de 145 euros, somme que la victime n’avait pas sur elle. Deux des assaillants, des militaires, ont été interpellés dès le lendemain, sans difficulté. Le troisième a fini par se livrer à la police, indique France Bleu. Jugés, les trois individus ont écopé d’une peine de huit mois de prison ferme (sans mandat de dépôt), ainsi qu’une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Le Parquet avait requis quatre ans de prison. Ferme.

Draguignan : les dernières actualités

La justice prononce l’expulsion de squatteurs, le sous-préfet du Var s’y oppose

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Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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La force Barkhane a cédé la base avancée de Gossi à l’armée malienne

par Laurent Lagneau · 19 avril 2022

En 2018, la force Barkhane décida de réhabiliter la base de Gossi qui, située dans le Gourma malien, avait été laissée à l’état d’abandon depuis le départ d’un contingent de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA].

À l’époque, il s’agissait pour Barkhane de s’installer sur l’axe Bamako-Gao, la localité de Gossi [45’000 habitants] étant un carrefour de premier plan au Mali… et donc aussi un noeud de ravitaillement pour les groupes armés terroristes [GAT], dont certains membres avaient des liens familiaux parmi la population locale. Y implanter une base opérationnelle avancée tactique [BOAT] devait permettre de surveiller les mouvements dans la zone tout en se ménager la possibilité d’intervenir dans la région voisine du Liptako, voire, le cas échéant, au Burkina Faso.

« L’objectif, c’est de permettre à la population de circuler normalement tout en poursuivant notre lutte antiterroriste, et empêcher les groupes armés terroristes de se ravitailler », avait résumé un officier français, alors interrogé par l’AFP. En outre, des opérations civilo-militaires étaient prévues afin de faire accepter la présence de Barkhane. « Depuis notre arrivée on a mis l’accent sur l’eau, l’éducation et l’emploi. Le désoeuvrement est un terrain fertile pour le banditisime », avait expliqué un sous-officier.

D’importants de travaux furent menés pour réhabiliter cette emprise [rétablissement de l’alimentation en eau potable, électricité, plateforme pour les hélicoptères, logements, etc].

Avec avec la décision du président Macron de réorganiser le dispositif militaire français au Sahel et de retirer les troupes du Mali, la BOAT de Gossi a fait l’objet d’un désengagement progressif depuis février. Encore, la semaine passée, un sous-groupement du Groupement tactique désert [GTD] Hermès a escorté un convoi d’une quarantaine de camions civils entre Gao et Gossi. Selon l’État-major des armées [EMA], il s’agissait du cinquième depuis l’annonce de la « ré-articulation » de Barkhane. Au total, 400 conteneurs ont été évacués.

Dans le même temps, un état de lieu a été réalisé en vue du transfert de la base de Gossi aux Forces armées maliennes [FAMa]. Transfert qui s’est concrétisé ce 19 avril, selon un communiqué diffusé par l’état-major de la force Barkhane.

« Ce 19 avril 2022, base opérationnelle avancée de Gossi a été transférée selon le calendrier prévu dans un état opérationnel favorable, permettant ainsi l’installation sans délai des forces armées maliennes », affirme le texte.

Ce transfert « a fait l’objet d’une préparation minutieuse et d’une coordination avec les FAMa. Toutes les mesures ont été prises pour que l’emprise soit restituée dans les meilleurs conditions possibles, avec en particulier le transfert de très bonnes infrastructures de protection », fait valoir Barkhane.

Il s’agit de la quatrième base transférée à l’armée malienne, après celles de Kidal, de Tessalit et de Tombouctou, où, d’ailleurs, les « conseillers militaires » russes ne tardèrent à succéder aux soldats français.

La base de Gossi a « permis […] de soutenir avec détermination l’effort des FAMa dans la région et de maintenir une pression forte et dissuasive sur les actions et la présence des groupes armés terroristes », ce qui a créé des conditions favorables au déploiement de projets de développement au profit des populations » locales, fait valoir Barkhane.

La base de Gossi a été « restituée en l’état avec tous les dispositifs défensifs, tous les équipements […] ainsi que des infrastructures de casernement. On n’a pas fait table rase », a tenu à souligner le colonel Pascal Ianni, le porte-parole de l’EMA. « Les Maliens sont souverains. Nous avons fait notre travail correctement et ne pourrons pas être attaqués de manière malhonnête », a-t-il insisté.

Quant à savoir ce que feront les FAMa de cette emprise, ce n’est pas le problème de de l’EMA : aucune contrepartie ne leur a été demandée et elles sont libres d’y faire venir leurs « conseillers » russes, soupçonnés d’appartenir au groupe paramilitaire Wagner. « Les Maliens sont libres de faire ce qu’ils souhaitent », a insisté le colonel Ianni.

Désormais, Barkhane ne dispose plus de deux emprises au Mali : une base avancée à Ménaka et un la plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao.

Photo : EMA

France24 - Monde

Des enquêteurs en ligne utilisent les images satellite pour compter les décès en Ukraine

Publié le : 18/04/2022 - 17:24Modifié le : 19/04/2022 - 18:11

Pariesa Young Suivre

Des milliers de civils ukrainiens ont été tués lors des combats et des bombardements depuis le début de l'offensive russe le 24 février. Pour faire face à ces décès en surnombre, les citoyens et les autorités locales ont eu recours à des fosses communes et des cimetières de fortune pour enterrer leurs morts. Des images satellite et des vidéos amateur documentent l'apparition de nouvelles tombes, permettant ainsi de quantifier le lourd bilan humain de la guerre.

Attention : cet article contient des images et des descriptions susceptibles de choquer certains lecteurs.

Le bilan des pertes civiles depuis le début de la guerre en Ukraine est difficile à établir. En date du 15 avril, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme avait recensé 4 633 victimes civiles, dont 1 982 sont décédées. Cependant, l'agence indique que les chiffres réels sont probablement bien plus élevés, car le décompte des victimes dans plusieurs régions en proie à d'importants combats n'a pas encore été communiqué.

Chernihiv. Dozens, (possibly over 100) bodies of Ukrainian civilians in freshly marked grave. The Ukrainians had to hastily bury the newly found dead after the Russian retreat,. #Ukraine #UkraineWar pic.twitter.com/kvz7gBeXBz

April 10, 2022

Lors d'une interview à France 24 le 15 avril, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a affirmé que les soldats russes utilisaient des crématoriums mobiles, rendant le décompte des victimes plus difficile. Selon le ministère ukrainien de l'Intérieur, 2 700 décès civils avaient été médicalement constatés et officiellement confirmés en date du 15 avril.

Pour pallier le manque d'informations sur le bilan humain de la guerre, des enquêteurs en ligne tentent de documenter les décès civils en utilisant des éléments visuels, comme des images satellites de cimetières ou des images amateur de fosses communes.

Des images satellites permettent de voir l'agrandissement de cimetières

L'ONG britannique Centre for Information Resilience (CIR) s'est servie de l'imagerie satellite pour identifier des cimetières en Ukraine, et suivre leur évolution depuis le début de l'offensive militaire en février. En comparant plusieurs images satellites d'un cimetière de la ville de Kherson, actuellement sous occupation russe, l'ONG a montré que plusieurs rangées de tombes avaient été ajoutées entre le 28 février et le 15 avril :

Numerous grave lines added in each satellite image to this site in the Russian-occupied city of Kherson (Херсон) in Ukraine’s south. This timelapse of @Planet imagery shows grave lines added between 28 Feb & 15 April. Location: 46.669554, 32.530406. pic.twitter.com/S3GHFtcNnp

April 15, 2022

Selon Nathan Ruser, chercheur à l'Australian Strategic Policy Institute (ASPI), 824 nouvelles tombes ont été creusées dans ce cimetière de Kherson entre le 28 février et le 2 avril. Pour arriver à ce résultat, il a consulté d'anciennes images satellite datant de 2021, ayant une plus haute résolution, afin de compter le nombre de tombes qui figurent dans chaque rangée du cimetière. Il a ensuite multiplié ce chiffre par le nombre de rangées ajoutées depuis le début de la guerre en Ukraine. Sur les images d'avril 2022, on peut voir qu'environ 300 de ces nouvelles tombes ont été remplies, indiquant que quelqu'un y a été enterré. Les autres tombes étaient à ce moment-là encore vides.

Kherson a été la première ville occupée par les forces russes. Les autorités ukrainiennes affirment qu'au moins 300 soldats et civils sont décédés lors des combats précédant la prise de la ville. S'il est pour le moment impossible de vérifier ce bilan, les images satellites des cimetières donnent néanmoins une indication de l'ampleur des victimes.

Le CIR a également identifié des cimetières de fortune, construits à la hâte près de Tchernihiv, une ville qui a subi d'importants bombardements pendant les plusieurs semaines qui ont suivi l'invasion russe. Les habitants ont enterré leurs morts dans des cimetières improvisés dans la forêt de Yaliyvshchyna, selon une enquête de l'ONG.

🚨New Investigation: Our Eyes on Russia team have verified the presence of a series of mass graves in the Yalivshchyna forest near Chernihiv.1) Link below and THREAD👇https://t.co/yikYLXCP8m

April 10, 2022

Les enquêteurs du CIR ont utilisé des photos publiées dans les médias pour retrouver la localisation de trois cimetières. En regardant des images satellites de ces trois lieux, ils ont remarqué qu'ils avaient récemment été déforestés pour laisser place à la construction de fosses communes après le début de la guerre en Ukraine.

Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des personnes descendre des cercueils dans l'une de ces fosses communes :

A mass-grave of civilians who were killed by Russians in Chernihiv pic.twitter.com/OL05edTNA8

March 6, 2022

Les images amateur permettent aussi de quantifier le nombre de tombes. Selon le CIR, 381 ont été creusées sur ces trois sites entre le 24 février et le 6 mars 2022.

Les enquêteurs en ligne ne sont pas les seuls à avoir recours à l'imagerie satellite pour mieux estimer le bilan des victimes de la guerre en Ukraine. Les Nations unies disent avoir utilisé les images satellites pour identifier une fosse commune où seraient enterrées 200 personnes à Marioupol, une ville portuaire stratégique fortement bombardée par les forces armées russes.

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France24 - Monde

Pérou : bientôt la castration chimique des violeurs ?

Publié le : 19/04/2022 - 17:57Modifié le : 19/04/2022 - 18:37

Laura MOUSSET Suivre

Le président péruvien Pedro Castillo a indiqué que son gouvernement voulait imposer la castration chimique des violeurs. Une annonce qui intervient alors que le pays a été secoué ces derniers jours par l'enlèvement et le viol d'une fillette de 3 ans, dans la ville de Chiclayo. 

L'Humanité

Situation réelle et revendications des retraités en 2022

Actu

Le vote au premier tour de l’élection présidentielle n’a guère été favorable aux candidats qui proposaient de porter l’âge de départ en retraite à 65 ans. Mais la question de la revalorisation des pensions demeure après une perte de pouvoir d’achat très importante depuis trente ans, laquelle s’est aggravée depuis une douzaine d’années.

Gérard Le Puill

Depuis plusieurs jours, les différentes chaînes de la télévision entretiennent le suspense sur le débat de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle qui oppose ce mercredi soir Emmanuel Macron à Marine Le Pen. Il est organisé conjointement par TF1 et France 2 mais sera également diffusé sur les chaînes d’information en continu, chacune voulant faire croître son taux d’audience par ce biais. Cela implique de jouer les « chauffeurs de salles » en amont, d’où les rediffusions d’extraits du débat de l’entre-deux tours en 2017 entre ces deux mêmes candidats. Avant le premier tour du 10 avril dernier, le recul à 65 ans de l’âge donnant le droit de prendre sa retraite à taux plein fut ardemment défendu par Valérie Pécresse, tandis qu’Emmanuel Macron se gardait d’évoquer le sujet après avoir renoncé à son projet de réforme en fin de mandat. On imagine que la candidate du RN tentera de se distinguer du président sortant ce soir sur le sujet. Mais le dossier des retraites ne se limite pas à l’âge auquel on peut faire valoir ce droit acquis par de longues années de cotisation. L’évolution du pouvoir d’achat des pensions de retraite n’a pas été satisfaisante en France depuis une trentaine d’années.

Un mois de pension sur douze a été perdu depuis 2013

L’Union confédérale des retraités CGT estime que les pensions de retraite ont désormais perdu l’équivalent d’un mois de pouvoir d’achat sur douze mois depuis 2013 en raison des sous-revalorisations annuelles par rapport à la hausse moyenne des prix. Pire encore, tandis qu’il abolissait l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) le premier gouvernement du quinquennat Macron, dirigé par Édouard Philippe, prélevait un supplément de 1,70 % sur les pensions brutes de plusieurs millions de retraités au titre de la Contribution Sociale Généralisé e (CSG) ce qui a réduit les pensions nettes mensuelles de -1,83 %. En 2021, les pensions de base des retraités du secteur privé n’ont été relevées que de 0,4 % alors que l’augmentation moyenne des prix a été de 2,8 % selon l’INSEE. La hausse de 1 %, acquise au mois de janvier 2022, ne couvre déjà plus l’inflation. Pire encore, la hausse moyenne des prix pourrait dépasser les 4 % en France d’ici la fin de l’année. En toute logique, il faudrait donc revaloriser les pensions de retraite au même titre que le SMIC, d’autant plus que beaucoup de pensions, notamment celles des femmes sont inférieures au salaire minimum. Toujours en 2021, les retraites complémentaires ne furent revalorisées que de 1 % après des années de blocage. Le 16 décembre 2021, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié une étude réalisée auprès de 5.000 personnes affiliées à plusieurs régimes de retraite dont la CNAV, la CNRACL, la CRE de la fonction publique et des cheminots. Ces personnes avaient fait valoir le droit à la retraite entre juillet 2019 et juin 2020. Toutes ont indiqué qu’il était souhaitable de partir à taux plein entre 60 et 61 ans. Chez celles qui sont parties sans ce taux plein, 57 % ont fait état d’un problème de santé ou d’un licenciement sans possibilité de reclassement.

13,5 % du PIB pour 25 % de la population

L’étude de la Drees indique aussi qu’en 2019 la pension nette moyenne des retraités et retraitées était de 1.393€ par mois. Cela représente 13,5 % du Produit intérieur brut (PIB) pour 17 millions de retraités et de retraitées, soit 25 % de la population en France. Toutes ces personnes ont cotisé durant leur vie de travail pour acquérir leurs droits à pension que les gouvernements successifs ont réduit de différentes manières. Ce fut déjà le cas avec la réforme du Premier Balladur appliquée depuis 1994 et qui fit passer le calcul de la pension de base versée par la Caisse National d’Assurance Vieillesse (CNAV) sur les 25 meilleures années de la carrière du salarié au lieu des 10 jusqu’à cette date. Alors qu’elle organise actuellement une consultation nationale des retraités à partir d’un questionnaire qui porte en titre « De quoi ai-je besoin pour vivre ? », l’Union confédérale des retraités CGT met désormais en avant la revendication d’une augmentation immédiate de 300€ par mois pour toutes les pensions. Cette revendication est massivement approuvée par les retraités et les retraitées. On a pu le constater avec le succès des manifestations du 2 décembre 2021 à Paris et du 24 mars dernier dans de nombreuses villes à l’appel de 9 organisations syndicales et autres associations de retraités. Elle le sera de plus en plus dans les prochains mois car la hausse des prix des carburants, du gaz, de l’électricité et de l’alimentation stimulée par une spéculation massive dans les salles de marché du monde entier depuis l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe réduit fortement le pouvoir d’achat des petites pensions comme des petits salaires en raison des dépenses incompressibles pour se loger, se chauffer, se nourrir et de déplacer.

Un ménage de retraités sur trois vient en aide à ses proches

Les actifs d’aujourd’hui étant aussi de futurs retraités, le moment serait mal choisi pour se laisser diviser en se laissant convaincre que la baisse des pensions et l’augmentation de la durée de cotisation seraient inévitables en ce début de XXIe siècle. D’autant plus que l’inflation justifie aussi une augmentation des salaires. Dans un récent rapport prononcé devant le comité général qui est l’instance décisionnelle de l’Union confédérale des retraités CGT, Marc Bastide, son secrétaire général, rappelait « qu’un ménage sur trois de retraités vient en aide à ses enfants et à ses petits enfants souvent victimes du chômage et de la précarité. On sait aussi que les retraités font du bénévolat dans beaucoup d’associations caritatives et autres », ajoutait-il. Dans ces deux domaines aussi, les besoins sont déjà en forte augmentation depuis le début de cette année 2022.

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Les États-Unis disent renoncer aux essais de missiles anti-satellite à ascension directe

par Laurent Lagneau · 19 avril 2022

Dès le début de la conquête spatiale, les États-Unis ont cherché à se doter d’une arme anti-satellite. En octobre 1959, soit deux ans après la mise sur orbite de Spoutnik-1 par l’Union soviétique, un essai du missile « Bold Orion », lancé par un bombardier B-47 Stratojet, démontra qu’il était possible d’atteindre un objet spatial. Mais il fallut atteindre 1985 pour voir l’US Air Force détruire un satellite avec un missile ASM-135 ASAT [Ascent Anti-SATellite] tiré par un chasseur-bombardier F-15 « Eagle » [voir photo ci-dessus].

Puis, en 2008, l’US Navy intercepta un satellite espion alors en perdition avec l’un de ses missile RIM-161 SM3, utilisé habituellement pour la défense anti-missile. Et, à l’époque, ce tir avait été perçu comme étant une réponse à la destruction par la Chine, un an plus tôt, d’un vieux satellite d’observation météorologique par arme anti-satellie à ascension directe [D-ASAT – Direct Ascent Anti-SATellite], en l’occurrence un missile balistique de portée intermédiaire.

Depuis, l’Inde s’est engagée dans cette voie, devenant ainsi le quatrième pays au monde à se doter d’une telle capacité [après les États-Unis, la Russie et la Chine, nldr]. En effet, en 2019, New Delhi avait annoncé avoir détruit un satellite en orbite basse [300 km] avec un engin anti-missile modifié pour les circonstances.

Plus récemment, la Russie suscita l’indignation après avoir détruit le satellite Cosmos-1408 avec une nouvelle arme anti-satellie, appelée PL-19 Nudol. Ce qui généra environ 1500 débris orbitaux susceptibles de « menacer pour les décennies à venir les satellites et autres objets spatiaux vitaux pour la sécurité, l’économie, et les intérêts scientifiques d’autres nations », fit valoir Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine.

Et il avait accusé la Russie de tenir un double discours. « Cet essai a clairement démontré que, malgré ses affirmations selon lesquelles elle s’oppose à la militarisation de l’espace extra-atmosphérique, elle est prête à mettre en péril l’exploration et l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique par toutes les nations par son comportement imprudent et irresponsable ».

Justement, comme il serait cynique de reprocher aux autres ce que l’on fait soi-même, la vice-présidente américaine, Kamala Harris, qui dirige le Conseil national de l’espace [National Space Council], a annoncé que les États-Unis renonceraient à tout essai d’arme anti-satellite à ascension directe et qu’ils chercheraient à établir une nouvelle norme internationale pour un « comportement responsable dans l’espace. »

« Cet engagement répond à l’une des menaces les plus pressantes pour la sécurité et la ‘durabilité’ de l’espace. […] La destruction d’objets spatiaux par des essais de missiles ASAT est imprudente et irresponsable. Les débris à longue durée de vie créés par ces tests menacent désormais les satellites et autres objets spatiaux qui sont vitaux pour la sécurité, les intérêts économiques et scientifiques de toutes les nations, et augmentent les risques pour les astronautes dans l’espace », a fait valoir Mme Harris, depuis la base « spatiale » de Vandenberg [Californie], le 18 avril.

« Un conflit ou une confrontation dans l’espace n’est pas inévitable, mais les États-Unis cherchent à s’assurer que l’espace en reste exempt », a encore insisté la Maison Blanche.

Cette interdiction de missiles ASAT est la première du genre… Cependant, d’autres types d’armes anti-satellites existent… comme les engins manoeuvrants, par exemple. Les États-Unis en sont dotés, avec le drone spatial X-37B, dont la nature des missions est grande partie confidentielle. Il est possible d’utiliser des lasers pour aveugler un engin d’observation, ou bien encore des armes à micro-ondes ou à implusion électromagnétique. Enfin, une autre possibilité serait d’exploiter des vulnérabilités informatiques afin de bloquer les communications, voire prendre le contrôle d’un satellite à distance.

Valeurs Actuelles

Le directeur du renseignement militaire renvoyé pour des “insuffisances” sur la guerre en Ukraine

Il avait été nommé il y a à peine sept mois. Mais mercredi 30 mars, l’Opinion a révélé que le chef du renseignement militaire français Éric Vidaud a quitté ses fonctions. Celui qui était à la tête de la DRM – l’un des principaux services de renseignements français de l’état-major des armées – aurait payé le prix de l’insuffisance de la France en matière d’analyse militaire sur la guerre en Ukraine. Une source du ministère des Armées a en effet glissé à l’Opinion qu’il y aurait eu un « manque de maîtrise des sujets » liés à la menace d’un conflit en Ukraine, ainsi que des « briefings insuffisants ».

Les services français ne pensaient pas que la Russie attaquerait

Mardi 29 mars, le chef d’état-major des armées, Thierry Burkhard, aurait prévenu Éric Vidaud de son départ, dès l’été prochain. Mais Éric Vidaud a préféré partir sur-le-champ, a encore informé l’Opinion. Il pourrait être remplacé par le général Jacques de Montgros à la tête de la DRM. Au début du mois de mars, le chef d’état-major des armées avait déjà évoqué des failles, dans un entretien au Monde. En effet, les services de renseignement auraient fait une mauvaise analyse concernant la menace russe en Ukraine. Ce que n’ont pas fait les Etats-Unis : « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison », a admis Thierry Burkhard dans Le Monde. Les services français pensaient plutôt que « la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options » pour s’emparer du régime de Volodymyr Zelensky.

Une autre source relayée par Le Monde, mercredi 30 mars, a confirmé que la DRM était dans le viseur depuis le début de l’offensive russe. Mais la même source a défendu que la DRM faisait « du renseignement militaire sur les opérations, pas sur l’intentionnalité ». Or, le service aurait prédit que la Russie avait bien les moyens d’attaquer l’Ukraine. « Ce qui s’est passé lui donne raison », a donc assuré la source au Monde. Pour une autre personne proche du dossier, le départ d’Éric Vidaud serait aussi lié à une question de « réorganisation du service » : « On ne peut pas résumer ce changement à la seule situation ukrainienne. »

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Le Monde

Des cas d’une hépatite infantile d’origine inconnue détectés dans cinq pays d’Europe

Après des signalements par le Royaume-Uni au début d’avril, d’autres cas ont été rapportés au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas et en Espagne. Pour l’instant, aucun décès n’a été recensé, mais certains cas ont nécessité une transplantation du foie.

Des cas d’hépatite touchant des enfants – dont l’origine est inconnue et qui avait déjà identifiée au Royaume-Uni – ont été détectés dans quatre autres pays d’Europe, a annoncé, mardi 19 avril, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

« A la suite des cas d’hépatite aiguë d’origine inconnue signalés par l’Agence de sécurité sanitaire britannique [au début d’avril], d’autres cas chez des enfants ont été rapportés au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas et en Espagne », a affirmé l’agence européenne dans un communiqué. Neuf cas suspects ont également été identifiés chez des enfants âgés de 1 à 6 ans en Alabama, aux Etats-Unis, selon l’ECDC.

« Les investigations se poursuivent dans tous les pays rapportant des cas. Actuellement, la cause exacte de l’hépatite reste inconnue », écrit l’ECDC, mais les enquêteurs britanniques « considèrent qu’une cause infectieuse est la plus probable du fait des caractéristiques cliniques et épidémiologiques des cas ».

La discrétion de Nestlé face au scandale d’enfants malades pour avoir consommé des pizzas contaminées

Pas un « excès de cas en France »

En France, après le lancement d’une « recherche active de cas », « deux cas d’hépatite aiguë dont l’étiologie est encore indéterminée ont été signalés par le CHU de Lyon » chez des enfants de moins de 10 ans et « sont en cours d’investigation », a dit l’agence Santé Publique France, interrogée par l’Agence France-Presse (AFP).

« Les cas d’hépatite aiguë d’étiologie indéterminée chez l’enfant ne sont pas rares. La survenue de ces deux cas n’est pas inattendue et ne témoigne pas, à ce stade, d’un excès de cas en France », a-t-on ajouté de même source, jugeant « d’autres signalements probablement à attendre dans les prochains jours » compte tenu de la recherche active qui a été lancée.

Covid-19 : les cas de syndrome inflammatoire infantile augmentent, mais semblent moins sévères

Vendredi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait dit s’attendre à de nouveaux signalements dans les prochains jours et avait déjà fait état de « moins de cinq » cas en Irlande et de trois en Espagne. Contactée par l’AFP, l’ECDC n’était pas en mesure de donner le nombre de cas par pays.

Pas de décès, des signes de jaunisse au Royaume-Uni

Aucun décès n’a été recensé, mais certains cas britanniques ont nécessité une transplantation du foie. « Les investigations en laboratoire des cas ont exclu des hépatites virales de type A, B, C, D et E dans tous les cas », selon l’ECDC.

Dans un premier temps, le Royaume-Uni avait signalé à l’OMS, le 5 avril, dix cas d’hépatites graves en Ecosse, avant de signaler un total de soixante-quatorze, trois jours plus tard, selon l’organisation onusienne. Parmi les cas britanniques, « beaucoup (…) montraient des signes de jaunisse ».

Santé publique : « La prévention, très sinistrée, a besoin d’expertises, d’acteurs et de financements »

« Certains des cas présentaient des symptômes gastro-intestinaux, y compris des douleurs abdominales, de la diarrhée et des vomissements dans les semaines précédentes », selon l’ECDC.

Le Monde avec AFP

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Le Figaro

Deep Fear (sur OCS choc): même pas peur!

  • Par  Julia Baudin
  • Mis à jour le 20/04/2022 à 15:35
  • Publié le 20/04/2022 à 15:34

CRITIQUE - Tout premier film d’épouvante d’OCS Signature, Deep Fear est un hommage bâclé aux grands films de série B américains des années 1990. Dommage. C’était bien tenté.

Paris, août 1991. Sonia (Sofia Lesaffre, Les trois frères: le retour) , Henry (Victor Meutelet, Plan cœur) et Max (Kassim Meesters, Coyotes), étudiants et meilleurs amis pour toujours, fêtent les résultats des partiels et l’intégration de l’un d’eux. Ramy (Joseph Olivennes, Versailles), une connaissance de Sonia, leur propose une virée dans les catacombes, à l’écart, très à l’écart des sentiers battus. Ils ne savent évidemment pas ce qui les attend… Ainsi démarre Deep Fear, tout premier long métrage d’épouvante d’OCS Signature, un film de Grégory Beghin sur un scénario de Niko Tackian (Alex Hugo) ou l’on parle de racisme sur fond de néonazisme, voire de nazisme tout court. Les méchants de l’histoire - une bande de morveux issus de la branche dure de l’extrême droite - vont en effet y croiser plus méchants encore: un vrai officier SS et son doberman, tous les deux morts-vivants et assoiffés de sang. On en frissonne d’avance. Hou-la-la...

Horreur et épouvante

Le film est coproduit par Black Swan Tales, une société dont la vocation est de remettre à l’honneur l’horreur et l’épouvante via des œuvres également destinées à sensibiliser le public le plus large possible aux grandes problématiques sociétales contemporaines, telles que l’identité, le genre, la discrimination, le racisme, les Droits de l’homme, l’écologie ou encore la repsonsabilisation... Le postulat est ambitieux. D’autant plus amitieux que l’objectif est de livrer quatre projets tous les dix-huit mois. Deep Fear en fait partie. Il a été tourné en dix-sept jours seulement. On sent l’effort fourni. On voit les ingrédients qui ont servi de base au scénario - morts-vivants (l’officier SS et son chien), métaphore (ils représentent à eux seuls ce que la civilisation a engendré de plus ignomineux), création monstrueuse (le doberman est une espèce génétiquement modifiée).... On voit l’hommage aux films américains de séries B et Z. On cherche les clins d’œil à Carpenter, Friedkin, Craven et à leurs célèbres slashers...

Slasher

Rappelons au passage que le slasher est un sous-genre du film d’horreur très populaire dans les années 1980. Il met en scène un tueur anonyme ou masqué traquant principalement des adolescents et est généralement vaincu par un protagoniste féminin, appelé «la dernière survivante». Mais la sauce ne prend pas. Il y a du sang, des os, une majorité de scènes tournées à la lueur de torches électriques, façon Blair Witch Project - forcément, les catacombes... -, d’autres via le prisme d’un caméscope - on pense à Rec - et quelques séquences bien gores type Massacre à la tronçonneuse ou Aliens. Pas un sursaut pourtant, pas une montée en gamme, pas cette envie irrépressible de détourner les yeux, de se remplir la bouche de Smarties ou de se coller à son voisin de canapé au moment de l’attaque. Dommage. De toute façon, ce soir, c’est soirée débat. Et pour beaucoup, c’est bien plus flippant.

À VOIR AUSSI - La bande-annonce de Deep Fear

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Le Figaro

E.coli : le cri du cœur de la mère de Nolan, intoxiqué en 2011 et décédé 8 ans plus tard, à l'âge de 10 ans

Ophélie Ostermann

Entretien - Handicapé à vie après avoir mangé à l'âge de 23 mois un steak haché contaminé à la bactérie E.coli, Nolan est décédé huit ans plus tard, en 2019. Dans un livre témoignage paru le 6 avril, sa mère Priscilla Moittié raconte la vie qui bascule et l'enfance brisée.

Dans la salle tamisée du bar du 25hours Hotel en face de la Gare du Nord, dans le 10e arrondissement de Paris, Priscilla Moittié s’attable et ajuste sa posture en se balançant d’une fesse à l’autre. La jeune femme de 36 ans dégage la tension et la concentration de celle qui se prépare à ce qui l’attend. Elle tire vers le bas son blazer rouge, assorti à un chemisier à fleurs et à des boucles d’oreilles pendantes. Ce vendredi 8 avril, elle est venue de Breteuil, en Picardie, pour parler de son fils Nolan, mort en septembre 2019. Huit ans après avoir mangé un steak haché contaminé à la bactérie E.coli.

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Il a 23 mois quand il prend ce repas. Au fil des jours, la toxine empoisonne son sang et mutile ses organes. Les reins, d’abord, ne lui en laissant qu’un seul fonctionnel, puis le pancréas, le cœur et un peu de son cerveau. Après un mois et demi de coma, Nolan se réveille. Il est handicapé à 80%. Dans le livre témoignage Nolan se repose enfin (1), paru le 6 avril chez Flammarion, Priscilla Moittié raconte le calvaire de son fils et ses huit années de handicap. Huit années rythmées par des allers-retours fréquents à l’hôpital. Huit années au chevet d’un enfant emprisonné dans son corps, qui ne marche pas, ne parle pas, ne mange pas (il sera alimenté par une sonde gastrique), «à cause d’un steak haché», lâche-t-elle, souvent. Entretien.

Les autorités sanitaires ont récemment confirmé 50 contaminations à E.coli dans des pizzas Buitoni. Deux enfants sont décédés. Que ressentez-vous à l’aube de ce nouveau scandale sanitaire ?Priscilla Moittié.- Ça m'a choquée, depuis une semaine, je dors très mal. Je ne pensais pas que ça arriverait de nouveau 10 ans après. Après le procès, je m’étais dit qu’il y aurait davantage de contrôles et que plus un enfant ne serait touché. J’ai entendu certains parents dire que c’était de leur faute… Tout ce qu’ils traversent, je l’ai traversé aussi. Ça m’a rappelé mon vécu, des souvenirs avec Nolan dans les bras, quand je l’emmenais à l’hôpital, quand son état de santé se dégradait.

Vous avez décidé d’écrire ce livre en mémoire de Nolan et pour le «faire revivre une dernière fois». Quel petit garçon était-il jusqu’à ses deux ans ? Il m’en faisait voir de toutes les couleurs, il était très actif, se levait tous les jours à 6 heures du matin, voulait constamment aller dehors. C’était un enfant très “présent”. Il était intelligent. Un jour, il a failli s’étouffer avec un morceau de pain et j’ai eu très peur. À partir de ce moment, il a joué de ma tendance à stresser de tout et mimait parfois l’étouffement (rires). On était très fusionnels.

LIRE AUSSI - Pizzas contaminées : «Notre fille est dans un état végétatif», le témoignage bouleversant des parents d'une victime

En vidéo, la bande-annonce du documentaire «PMA-GPA, les enfants ont la parole»

Que se passe-t-il durant les jours qui suivent sa contamination ?Les symptômes apparaissent 10 jours après ce repas. Une nuit, il nous retrouve dans notre lit et a des difficultés à respirer, un médecin diagnostique une bronchite. Puis, les diarrhées commencent et en six jours, tout s’enchaîne. On fait un passage aux urgences, puis à l’hôpital, mais on nous dit que c’est une constipation et que “ça va passer”. Moi, je vois bien qu’il y a autre chose. Il ne tient plus debout. On retourne aux urgences et cette fois-ci, ils le prennent en charge parce qu’il est déshydraté. Ils pensent à une gastro-entérite. La nuit, il souffre, il hurle. Le lendemain matin, il est bleu et ne dit plus un mot. Mon mari prend la relève et me dit de rentrer me reposer, ce que je fais. Quelques heures plus tard, il me rappelle : Nolan est entre la vie et la mort et transféré en hélicoptère à l’hôpital d’Amiens.

À l'hôpital, on nous dit que “ça va passer”. Moi, je vois bien qu'il y a autre chose. Il ne tient plus debout

Quand intervient le diagnostic ? À Amiens. Quand on arrive, le médecin nous annonce qu’un des reins de Nolan ne fonctionne plus, qu’il a fait un arrêt cardiaque et qu’ils l’ont plongé dans le coma pour l’empêcher de souffrir. Entre-temps, un laboratoire m'appelle pour me demander s’il a mangé un steak haché de la marque Country. D'autres enfants étaient contaminés et se trouvaient à l’hôpital de Lille. Nolan a dû les rejoindre pour se faire dialyser afin d’éliminer les toxines de son sang. La bactérie avait déjà attaqué les reins, le pancréas et le cœur. Après un mois et demi d’hospitalisation, les médecins nous disent qu’il faut s’attendre à un décès. Mais Nolan se réveille.

Vous dites que vous ne reconnaissiez plus votre fils…Je ne savais même pas s’il me reconnaissait. C’était un légume, il n’avait aucune réaction. Quand je passais ma main devant ses yeux, ils ne bougeaient pas. Je me disais que c’était un mauvais cauchemar mais qu’il allait manger de nouveau, parler. Puis de retour à l’hôpital d’Amiens, la neurologue m’a dit : “Nolan ne marchera plus, ne parlera plus, ne mangera plus, il faudra adapter une voiture…”. Je n’y ai pas cru, elle m’a montré les IRM et j’ai vu des taches blanches partout dans son cerveau. Je n’avais aucun espoir, je me suis dit que c’était fini, que sa vie était foutue.

Vous écrivez que l’hôpital l’a sauvé de la bactérie mais que sa vie a ensuite été un enfer. Quel a été le quotidien avec Nolan par la suite ? Huit ans de handicap et sept d’allers-retours à l’hôpital. Il attrapait souvent des infections. Une simple angine et il finissait hospitalisé sous morphine. Notre vie a été complètement réorganisée. Pendant un an et trois mois, je suis restée auprès de lui, j’étais en arrêt de travail. Ensuite, il dormait deux nuits par semaine au centre éducatif Jules Verne, pour bénéficier du travail des kinésithérapeutes, des ergothérapeutes. Ça lui permettait aussi de voir d’autres enfants et puis moi, de me reposer. Nolan ne dormait pas, il vomissait toutes les nuits. Pendant six ans, je n’ai dormi que trois heures chaque nuit. Pour communiquer, il souriait, il gazouillait. Quand il ne me voyait plus, il paniquait, il hurlait. On gardait notre relation fusionnelle, même s’il ne parlait pas, car je le comprenais.

Des personnes autour de moi continuent de dire : “moi ça n'arriverait pas, je fais cuire correctement”

La culpabilité d'avoir acheté ces steaks hachés vous a longtemps rongée, écrivez-vous. En êtes-vous enfin soulagée ? Je m’en suis beaucoup voulu. Combien de fois j’ai dit “ça aurait dû m'arriver à moi, j’aurais dû en crever”... Mon père, qui gardait Nolan ce jour-là et lui préparait à manger, s’en veut encore. Il me demande souvent : “Tu crois que si je l’avais fait cuire différemment…?”. J’ai l'impression que ma culpabilité a disparu au moment du procès, mais quand je réfléchis, je n’en suis pas si sûre. Même s’il y a eu un jugement et que l’on connaît le coupable, des personnes autour de moi continuent de dire : “moi ça n’arriverait pas, je fais cuire correctement”. Ils ne le disent pas méchamment, mais je pense qu’ils cherchent à se rassurer.

Votre couple a survécu à cette épreuve. Comment reste-t-on soudé dans de telles circonstances ?On s’est beaucoup disputé pendant ces huit ans. On ne vivait pas, on survivait. Moi j’étais dans ma bulle avec Nolan, son père se plongeait dans le travail. On a failli se séparer à plusieurs reprises, je lui disais que je restais pour Nolan, pas pour lui. Et puis on n’a pas tenu tant d’années pour se quitter comme ça. On s’est soudés de nouveau. Aujourd’hui, il ne peut plus rien nous arriver.

On ne vivait pas, on survivait

Même en couple, vous vous sentiez très seuls…Toute notre vie tournait autour de Nolan, alors forcément on se fait moins d’amis et ceux que l’on a ne viennent plus, ne nous proposent plus de venir chez eux. Et puis les gens partent en vacances, nous non. On ne leur en veut pas, mais on les envie, parce qu’on n’a pas de vie. Quand on partait quelque part, tout était rythmé par des horaires, les départs sur un coup de tête étaient impossibles. L'après-midi, il fallait l’hydrater, ensuite lui donner son traitement, à 18 heures il fallait qu’il soit alimenté… Et pendant huit ans, j’ai l’impression de ne jamais avoir été comprise, entendue.

Vous avez toujours dénoncé l’absence de regrets de Guy Lamorlette, l'ex-gérant de la société SEB qui fournissait les magasins Lidl. Après sa condamnation en appel en 2019 à trois ans de prison dont deux fermes et à des dommages et intérêts, votre colère s’est-elle apaisée ?Certes, Guy Lamorlette a été reconnu coupable mais il ne fait pas sa peine de prison et est insolvable, donc nous n’avons pas été indemnisés. Alors il est très dur pour nous de le savoir tranquillement chez lui. Il savait qu’il y avait une bactérie dans la viande et qu’il fallait des contrôles supplémentaires. Ils n’ont pas été réalisés et la viande a tout de même été mise sur le marché. À cause d’un homme qui a voulu faire des économies, des familles ont été brisées.

Quand je suis allée le voir dans son cercueil, j'ai eu l'impression que son esprit entrait en moi pour me dégager de cette colère

Cependant, je crois que ma colère a disparu quand Nolan est mort, un an après le procès. Pourtant, sur le moment, j’en ai voulu à mon fils de m’abandonner. Sans lui, je n’étais rien. À son décès, je lui ai fait mettre une lettre dans sa main, dans laquelle je lui demandais pardon de ne pas l’avoir protégé. Quand je suis allée le voir dans son cercueil, j’ai eu l’impression que son esprit entrait en moi pour me dégager de cette colère. Avant, j’avais ce nœud à l’intérieur (elle montre son sternum) ; aujourd’hui, je ne l’ai plus.

(1) Nolan se repose enfin, de Priscilla Moittié avec Caroline Andrieu, Éd. Flammarion, 18 euros.

«Une douleur infernale» : cette influenceuse ukrainienne utilise Instagram pour raconter son quotidien

Alors que la guerre continue de ravager l'Ukraine, cette influenceuse beauté utilise son compte Instagram pour alerter le monde entier sur la situation de son pays.

Publié il y a 59 min

Chemise ouverte, torse poilu : Emmanuel Macron comme on ne l'a jamais vu

Le président de la République est apparu vêtu d'une chemise blanche ouverte, toute pilosité exposée, sur un cliché immortalisé par Soazig de la Moissonnière, le samedi 16 avril.

Le Figaro

Better Call Saul: cette révélation insoupçonnable sur Saul Goodman dévoilée dans la saison 6

  • Par  Damien Mercereau
  • Mis à jour le 20/04/2022 à 17:15
  • Publié le 20/04/2022 à 17:15

Les derniers secrets du personnage incarné par Bob Odenkirk, apparu dans quatre des cinq saisons de Breaking Bad et au centre du préquel imaginé par Vince Gilligan et Peter Gould, vont être révélés jusqu’en août prochain dans l’ultime saison de Better Call Saul.

Attendus depuis deux ans, les épisodes de la sixième et dernière saison de Better Call Saul vont être diffusés petit à petit entre mi-avril et fin août. Depuis lundi sur AMC aux États-Unis et mardi sur Netflix dans le monde entier, deux premiers épisodes ont été dévoilés. L’attente des nombreux amateurs du préquel créé par Vince Gilligan et Peter Gould réside dans la manière dont la jonction va être faite entre l’histoire de Better Call Saul et celle de Breaking Bad où le personnage interprété par Bob Odenkirk apparaît à partir de la saison 2.

» LIRE AUSSI - Better Call Saul : le meilleur pour la fin sur Netflix

Dans Better Call Saul, nous découvrons comment celui qui est né sous le nom de Jimmy McGill est devenu cet avocat sans scrupule rebaptisé Saul Goodman. L’évolution chaotique d’un enfant sage, élevé par des parents aimants et honnêtes, devenu un adolescent rebelle adepte des petits larcins qui a repris le droit de chemin après un bref emprisonnement. Admiratif de la brillante carrière d’avocat de son grand frère dont il cherche, en vain, l’amour, le soutien et la reconnaissance, il parvient à obtenir ses diplômes pour suivre la même voie.

» LIRE AUSSI - De Breaking Bad à Better Call Saul : qui est Saul Goodman?

Mais à force d’être méprisé par son aîné et par le puissant cabinet HHM dans lequel il travaillait au sein du service courrier, Jimmy McGill va petit à petit replonger dans son côté sombre, gagner sa vie en usant de méthodes peu académiques et se constituer un réseau de contacts dans le petit monde de la pègre. Cet avocat cynique et terriblement vénal découvert dans Breaking Bad sous le nom de Saul Goodman a ses bureaux dans un modeste centre commercial d’Albuquerque, multiplie les publicités bas de gamme pour toucher une très large clientèle.

Un véritable mégalomane

Homme de confiance de Walter White (Bryan Cranston) et de Jesse Pinkman (Aaron Paul) dans Breaking Bad , il leur monnaye grassement ses services à coups de liasses de billets verts. À la fin de la saison 5, l’homme à la berline blanche, recherché de toutes parts, fuit sa vie au Nouveau-Mexique pour renaître incognito au Nebraska sous une nouvelle identité. Celle de Gene Takavic, manager d’une pâtisserie Cinnabon dans une galerie marchande d’Omaha. Au début de chaque saison de Better Call Saul , un flash forward le montre dans sa nouvelle vie, moustachu, le crâne dégarni et arborant de larges lunettes, toujours sur le qui-vive, angoissé à l’idée d’être rattrapé par son passé.

» LIRE AUSSI - De Better Call Saul à Breaking Bad: l’énigme Kim Wexler

L’introduction du premier épisode de la saison 6 de Better Call Saul révèle un aspect insoupçonné du train de vie du Saul Goodman de Breaking Bad. On pouvait imaginer cet avocat des petites gens vivre humblement sans manquer de rien. Mais en réalité, Saul Goodman était immensément riche. Dans une somptueuse villa, des déménageurs interviennent après sa fuite et saisissent tous les biens matériels entreposés: des œuvres d’art, des vêtements et chaussures de luxe, des tapis et meubles de très grand standing, des lustres de cristal et sa fameuse Cadillac Deville Custum Gold Edition blanche. Le tout dans une demeure construite et tapissée de matériaux nobles: marbre, boiseries sculptées, vitraux et dorures omniprésentes, jusque dans les WC entièrement couverts d’or! Et un bouchon de tequila Zafiro Añejo, symbole à la fois du cartel mexicain auquel il a été confronté et de sa relation avec Kim Wexler avec qui il aimait partager ce spiritueux si coûteux.

France24 - Monde

Diplomatie française : "Le Quai d'Orsay a trop tendance à fonctionner en vase clos"

Publié le : 19/04/2022 - 19:18

David RICH Suivre

Annoncée par Emmanuel Macron, la fin du corps diplomatique a été officialisée dimanche au Journal officiel. Une réforme qui fait polémique au moment même où la diplomatie française est mise à rude épreuve avec la guerre en Ukraine ou encore la montée du sentiment antifrançais en Afrique de l’Ouest. Entretien avec l'ancien ambassadeur Nicolas Normand.

C’est l’une des mesures de la réforme de la haute fonction publique, annoncée il y a plusieurs mois par le président Emmanuel Macron. Dimanche 17 avril a été officialisée par publication au Journal officiel la fin des deux corps diplomatiques qui constituent la hiérarchie du Quai d'Orsay.

Les conseillers des affaires étrangères et les ministres plénipotentiaires, soit quelque 800 hauts fonctionnaires dont 182 ambassadeurs et 89 consuls, seront rassemblés à partir du 1er juillet sous un seul et même statut attribué à tous les hauts fonctionnaires, celui d’administrateur de l’État.

Pour le président français, cette réforme, qui inclut la suppression de l’École nationale d'administration (ENA) – remplacée par un Institut national du service public (ISP) –, vise à décloisonner la haute fonction publique pour y intégrer des profils plus divers, issus du privé ou bien encore du milieu associatif.

Mais au sein du ministère des Affaires étrangères, certains dénoncent une mesure qui risque d’occasionner une perte d’influence de la France dans le monde et accusent Emmanuel Macron de vouloir faire main basse sur les nominations.

Des critiques reprises lundi par plusieurs personnalités politiques d’opposition, dont Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou bien encore Éric Ciotti.

Journal officiel : suppression du corps diplomatique. La France voit détruire au bout de plusieurs siècles son réseau diplomatique. Le 2ème du monde. Les copains de promo vont pouvoir être nommés. Immense tristesse.

April 18, 2022

Pour faire le point sur cette réforme mais aussi sur le rôle des diplomates français et les dossiers brûlants auxquels ils sont aujourd’hui confrontés, France 24 s’est entretenu avec Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Mali, au Congo et au Sénégal.

France 24 : Avec cette réforme, des personnalités et des syndicats du Quai d’Orsay ainsi que des figures politiques ont déploré la fin de la diplomatie professionnelle. Quel est votre avis ?

Nicolas Normand : Je pense que cette réforme a été beaucoup caricaturée. Il s’agit d’une mesure qui améliore la gestion de la haute fonction publique en la rendant plus transparente vis-à-vis de l’opinion publique et des élus. Elle vise certes à élargir les profils au sein des ministères mais cela n’empêche en rien aux diplômés qui choisissent de faire carrière au Quai d’Orsay d’y rester. Tous les autres hauts fonctionnaires des ministères ont déjà un statut commun, cela ne veut évidemment pas dire qu’ils sont interchangeables.

Une personne ayant réussi le concours du cadre d'Orient (Conseillère / Conseiller des Affaires étrangères, NDRL) et qui est donc spécialiste d’une zone géographique et d’une langue étrangère va bien sûr conserver sa spécialité. Le Quai d’Orsay n’aurait aucune raison de se passer de ses compétences.

Par ailleurs, le changement de corps au sein du ministère des Affaires étrangères, entre celui des conseillers des Affaires étrangères et celui des ministres plénipotentiaires, était jusqu'ici soumis à une procédure discrétionnaire et opaque. La suppression de ces statuts pourrait permettre aux conseillers des Affaires étrangères d'évoluer plus facilement dans leurs carrières.

Enfin, pour ceux qui considèrent que cette réforme va permettre les nominations de "copinage" par le président, je rappelle qu’il lui est déjà possible de choisir un certain nombre de profils qui ne sont pas des fonctionnaires pour représenter la France à l’étranger.

Certaines voix critiques déplorent une perte d’influence de la France sur la scène internationale. Partagez-vous cette vision ?

Ce constat est une réalité mais il dépasse de loin la France. D’un point de vue économique, démographique ou bien même militaire, face à la montée de nouvelles puissances, les pays occidentaux ont vu leur position dominante s’étioler, c’est un fait. Aujourd’hui, l’Europe n’est plus un acteur essentiel de la résolution des conflits sur la planète. L'exemple de la guerre en Ukraine, pourtant toute proche, illustre cette difficulté de l'UE à peser face à la volonté militariste de Vladimir Poutine. Le Conseil de sécurité de l’ONU, où la France est la seule représentante permanente de l’Union européenne, a perdu en efficacité, bloqué par la mésentente entre les États-Unis d'un côté, et la Chine et la Russie de l’autre.

Bien sûr, outre cette évolution du monde, la diplomatie française souffre d’un certain nombre de problèmes sur lesquels il faut travailler. Le rôle du corps diplomatique est double : il consiste, d’une part, à influencer les autorités des pays étrangers et, d’autre part, à analyser la situation de ces pays. Sur le premier volet, un changement majeur s’est produit ces dernières années avec la montée en puissance des sociétés civiles par le biais d’Internet. Les ambassadeurs ne peuvent plus se contenter d’échanger seulement avec les représentants de l’État où ils sont en poste, ils doivent désormais se renseigner et contacter les personnalités parfois critiques, qu’il s’agisse d’artistes, d’influenceurs ou de militants, pour établir un dialogue et déminer le terrain.

Sur la question de l’analyse, le Quai d’Orsay a trop tendance à fonctionner en vase clos alors qu’il devrait œuvrer de concert avec les chercheurs spécialistes de ces pays. C’est d’autant plus important que les diplomates, qui ne restent souvent que quelques années en poste par endroit, ne sont parfois pas suffisamment spécialisés, et peuvent commettre de lourdes erreurs d’appréciation. Or, dans un monde désordonné, le travail des ambassadeurs est plus nécessaire que jamais, autant en termes d’influence que d’analyse, pour défendre les intérêts de la France et désamorcer les crises.

Vous avez été à plusieurs reprises ambassadeur en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali de 2002 à 2006. Comment interprétez-vous la montée du sentiment antifrançais dans cette région et la récente expulsion de l’ambassadeur de France à Bamako ?

Sur l’Afrique, de manière générale, nous avons un problème de formation. Depuis la disparition du ministère de la Coopération, qui avait remplacé le concours des administrateurs d’Outre-mer, établi durant la période de la colonisation, la spécialité africaine est cantonnée à une section très réduite du concours du cadre d’Orient.

Par ailleurs, en 2013, la France a commis une erreur manifeste lors de l’opération Serval au Mali en s’alliant avec les séparatistes du Nord, ce qui a été très mal perçu par Bamako. Cet épisode, aujourd’hui instrumentalisé par le pouvoir militaire qui accuse Paris de vouloir réaliser la partition du Mali, a favorisé le rejet de la France dans le pays.

Les interventions militaires françaises en Côte d'Ivoire, en Libye et au Mali, ainsi que le maintien des bases militaires, ont également alimenté une suspicion envers la France dans cette région. Enfin, le désintérêt du Quai d’Orsay pour la question du franc CFA, laissée au ministère des Finances, est également une autre grosse erreur, car cette monnaie est considérée par beaucoup en Afrique comme une tutelle sur leur souveraineté.

Clairement, les diplomates français n’ont pas suffisamment pris en compte la sensibilité des anciennes colonies sur la question du respect de la souveraineté, créant un malaise grandissant au Mali, au Niger ainsi qu’au Burkina. À cela s’ajoute l’instrumentalisation de cette problématique par la Russie, qui attise le sentiment antifrançais. Avec la junte militaire au Mali, la France semble avoir atteint un point de non-retour. Mais une amélioration des relations sera peut-être possible par la suite. Pour cela, la France doit se montrer plus à l’écoute des populations et des dirigeants et apprendre la discrétion, voire l’invisibilité, pour sortir de sa position de bouc émissaire.

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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En Ukraine, "notre force de dissuasion, c'est notre unité" pour le Quai d'Orsay

Emmanuel Macron va "supprimer l’ENA", symbole de l'élitisme français

Élysée 2022

Expulsion de l'ambassadeur de France au Mali : les réactions des candidats à la présidentielle

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La Serbie discute aussi avec le Royaume-Uni pour un éventuel achat d’avions Eurofighter Typhoon

par Laurent Lagneau · 19 avril 2022

Le 11 avril, le président serbe, Aleksandar Vučić, a confirmé l’intention de Belgrade de se procurer douze chasseurs-bombardiers Rafale auprès de Dassault Aviation, à l’occasion d’un entretien accordé à l’agence Reuters. Et de préciser que les discussions étaient en cours depuis environ un an. En outre, il a aussi indiqué, sans donner de détails, qu’il était également question d’un achat de douze autre avions d’occasion [occidentaux] d’un autre pays ».

Il aura fallu attendre quelques jours pour en savoir plus. Invité par la Radio Télévision de Serbie, le 16 avril, le Vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Nebojša Stefanović a précisé que Belgrade négocie également « avec les Britanniques pour obtenor des avions [Eurofighter] Typhoon ». Il s’agit très probablement d’appareils appartenant à la tranche 1, lesquels doivent être retirés du service d’ici 2025 selon les plans de la Royal Air Force [RAF].

Sans doute que cet éventuel achat a été évoqué lors du déplacement effectué par M. Stefanović à Londres, en janvier dernier. À cette occasion, il avait évoqué, avec son homologue britannique, Ben Wallace, un renforcement de la coopération militaire bilatérale et l’organisation d’exercices militaires conjoints dans les mois à venir. En outre, les deux responsables avaient aussi « particulièrement souligné » l’engagement de leur pays au sein de la Force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre.

Quoi qu’il en soit, lors de son passage à la télévision, M. Stefanović a expliqué que la modernisation des forces armées serbes doit permettre de « maintenir la suprématie » de la Serbie dans la région pour les « dix prochaines années ». Il sagit de « protéger notre pays, la paix et la stabilité sans menacer qui que ce soit », a-t-il insisté. « Nous ne voulons attaquer personne. Nous voulons faire comprendre parfaitement à tout le monde que nous sommes capables de nous défendre si quelqu’un pense à nous menacer », a-t-il insisté.

Actuellement, a poursuivi M. Stefanović, l’aviation de combat serbe repose sur trois types d’appareils, dont quatorze MiG-29, qui ont désormais une capacité limitée de frappe au sol, les avions d’attaque [et de reconnaissance] Soko J-22 Orao [ou « Aigle »] et les appareils d’entraînement Soko G-4 « Super Galeb » susceptibles d’assurer d’autres missions comme la police du ciel. « Les ressources de notre force aérienne seront épuisées au cours des dix ou douze prochaines années », a-t-il dit.

D’où la quête de nouveaux avions de combat, afin d’anticiper le retrait des MiG-29. Et c’est une affaire « complexe et difficile », a fait valoir le ministre serbe. Outre l’achat des appareils, il faut aussi considérer « les pièces de rechange, les munitions, l’infrastructure aéronautique, les simulateurs, la formation des pilotes et des techniciens, le coût de la maintenance, etc », a-t-il rappelé.

« Tout est pris en compte, y compris les perspectives de modernisation dans deux, cinq, quinze et vingt ans. Tout est analysé », a insisté M. Stefanović.

Valeurs Actuelles

Présidentielle : Marion Maréchal estime que Marine Le Pen peut “encore gagner”

La fraîchement nommée vice-présidente de Reconquête ! – le parti d’Éric Zemmour – était l’invitée de RMC, ce mercredi 20 avril. Au micro d’Apolline de Malherbe, Marion Maréchal a assuré souhaiter la victoire de Marine Le Pen. « Je pense qu’elle peut encore gagner. C’est la raison pour laquelle j’ai appelé à voter pour elle. Il n’y a pas d’ambiguïté possible face à Emmanuel Macron », a indiqué l’ancienne membre du Rassemblement National, conformément à la consigne de vote donnée par Éric Zemmour au sortir du premier tour.

L’ancienne députée de la 3e circonscription du Vaucluse a toutefois lancé un conseil à Marine Le Pen : « Attention à ne pas parler exclusivement aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon comme la campagne en donne le sentiment ».

Élections législatives

Dans la lignée des déclarations faites par Éric Zemmour, mardi 19 avril, Marion Maréchal a appelé à la formation « d’une grande coalition de patriotes », assurant que « 379 seconds tours aux législatives » avec des candidats communs sont possibles aux législatives. Avec pour ligne de mire l’imposition d’une « cohabitation » en cas de victoire d’Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. Et d’ajouter en direction de la candidate du Rassemblement National : « Ce serait terrible de passer à côté d’une majorité à cause de calculs de boutiques ».

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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Valeurs Actuelles

[Vidéo] L’ex-miss France Delphine Wespiser victime de “milliers” d’insultes et menaces après avoir défendu Marine Le Pen

« C’était un des pires week-ends de ma vie. » Delphine Wespiser a osé dire ce qu’elle pensait de la politique en cette période d’entre-deux-tours. Et elle en a fait les frais. L’ancienne Miss France, désormais chroniqueuse dans l’émission Touche pas à mon Poste (TPMP) diffusée sur C8, est en effet victime de « milliers d’insultes, de milliers de menaces » sur les réseaux sociaux, selon ses propres mots lors de l’émission de mardi. La cause : avoir pris la défense de la candidate du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen.

« Arrêtez de déformer mes propos »

Appelé à faire ses excuses par Marine Le Pen et écarté des médias, l’homme d’affaires Mourad Boudjelal témoigne dans #TPMP et fait face à Delphine Wespiser qui fait une mise au point. pic.twitter.com/gkC7EZvG5E

— TPMP (@TPMP) April 19, 2022

Elle se défend de toute « promotion » pour Marine Le Pen

Delphine Wespiser a donc tenu à faire une mise au point, mardi 19 avril, sur le plateau de TPMP. D’après elle, « les médias ont fait leurs choux gras » de ses propos : « Ils ont découpé des choses et ont dit Delphine elle fait la promotion de Marine Le Pen. Mais en fait, ce n’est pas ça. » Celle qui se décrit comme « une citoyenne déçue » a insisté : « Si je faisais la promotion de Marine Le Pen, j’aurais fait sa promotion au premier tour. » 

« Tu ne peux pas dire que Marine Le Pen, c’est le diable »

Tout a commencé le mercredi 13 avril dans une autre édition de TPMP. Delphine Wespiser se trouvait face à Yassine Belattar – qui notamment indiqué qu’il voterait pour Emmanuel Macron au second tour, estimant impensable de voir « l’extrême droite au pouvoir ». Mais l’ex-miss France n’avait pas tardé à recadrer l’humoriste sur le plateau. Selon elle, « les gens ont le droit de voter pour quelqu’un d’autre qu’Emmanuel Macron qui a fait son temps ». D’ailleurs, Marine Le Pen proposerait « quelque chose d’autre ». Delphine Wespiser avait encore ajouté dans TPMP : « Ça me plairait bien d’avoir une femme présidente, j’aimerais bien une maman des Français qui rassemble, qui protège. » Une phrase qui avait fait bondir Yassine Bellatar : « Tu ne peux pas dire que Marine Le Pen, c’est la mère de la France ». À l’inverse, Delphine Wespiser l’avait repris : « Tu ne peux pas dire que Marine Le Pen, c’est le diable. »

« Une maman des Français »

Après l’appel de Myriam Palomba à voter « contre Macron », débat entre Delphine Wespiser et Yassine Belattar dans #TPMP ! pic.twitter.com/wR80szArmn

— TPMP (@TPMP) April 13, 2022

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L'Humanité

Fiasco pour le NYPD

Chronique

Charlotte Recoquillon

Le département de police de New York (NYPD) dispose du budget le plus élevé des États-Unis : 5,6 milliards de dollars pour le fonctionnement – le double si on compte les pensions de retraite, dettes, dommages et intérêts aux victimes… Pour « protéger et servir » presque 9 millions de New-Yorkais, 52 000 personnes sont employées, dont 35 000 agents. Pourtant, lorsque Frank R. James a déclenché une fusillade et blessé 29 personnes dans le métro le 12 avril, le NYPD n’a pas particulièrement brillé. La radio du premier policier arrivé sur la scène ne fonctionnait pas et il a dû demander à des passagers d’appeler le 911. Puis, les caméras de surveillance de la station étaient hors service – oups ! on n’était pas dans un quartier gentrifié –, et c’est un jeune Syrien d’une épicerie voisine qui a identifié le suspect sur une de ses caméras. En outre, la circulation des trains n’ayant pas été interrompue à temps, le tireur s’est enfui. Des centaines d’agents se sont lancés dans une chasse à l’homme, mais c’est le suspect lui-même qui a téléphoné pour renseigner sur sa localisation.

Ce fiasco peut nous laisser dubitatifs sur l’efficacité de cette ­institution… D’autant plus que le nouveau maire de New York, Eric Adams, lui-même un ancien policier, en a fait un cheval de bataille. Il s’est fait élire sur la promesse de réduire le nombre de crimes, en augmentation depuis deux ans alors qu’il était à son niveau le plus bas. Il a, notamment, renforcé les effectifs de policiers en patrouille dans le métro, par l’ajout de 1 000 agents supplémentaires aux 2 500 déjà en poste. Malgré l’inefficacité de la police, qui avait fait plusieurs rondes dans la station le matin de l’attaque, Adams a appelé à doubler les effectifs de policiers présents dans le métro.

La version 2.0 de l’ancien maire Giuliani – le créateur de la ­politique de tolérance zéro – en profite pour exploiter le slogan Black Lives Matter pour intensifier sa politique sécuritaire. « Pourquoi l’augmentation des violences armées ne préoccupe pas plus les habitants de New York ? (…) Je croyais que la vie des Noirs compte », ironisait-il en soulignant que la majorité des victimes sont noires mais que les manifestants qui étaient dans la rue en 2020 sont silencieux sur le sujet. Les défenseurs d’une réforme de la police restent convaincus qu’elle n’est pas la bonne réponse. Son budget peut difficilement être plus colossal et ses effectifs ont été accrus, sans que cela n’empêche l’attaque. Ses missions, y compris dans le métro, restent surtout la pénalisation de la pauvreté.

S’il fallait une énième preuve que la sécurité de la population noire n’est pas assurée par la police, elle a été apportée deux jous après par la police de Grand Rapids, Michigan. Une vidéo montre un policier blanc à genoux sur le dos d’un immigré congolais, Patrick Lyoya, non armé. En quelques secondes, il lui tire une balle à bout portant à l’arrière de la tête.

États-Unisnew york
Le Figaro

Le journal du mercato : le PSG pousserait Sergio Ramos dehors dès cet été

Ramos qui pourrait quitter Paris, le Bayern sous pression pour Lewandowski ou le Real qui ne lâche pas Haaland : toutes les infos du mercato foot de ce mercredi 20 avril 2022.

PSG : Sergio Ramos dans le flou

Mardi, on a appris par L'Équipe qu'Angel Di Maria ne devrait pas prolonger son contrat au Paris Saint-Germain. Le journal Le Parisien confirme le futur départ de l'ailier argentin, et y accole le nom de Sergio Ramos. Les dirigeants du PSG chercheraient «une porte de sortie» pour le défenseur espagnol, qui a encore un an de contrat. L'ancien capitaine du Real Madrid avait rallié la capitale française l'été dernier, mais les blessures ne lui ont permis de jouer que 8 petits matches avec Paris. Pas de quoi atténuer son ambition. «J'aimerais encore jouer quatre ou cinq ans au plus haut niveau avant de vivre une autre expérience. J'ai deux ans de contrat à Paris. On va essayer d'en faire trois et puis on verra», annonçait Ramos au micro d'Amazon Prime la semaine dernière. Le PSG partage-t-il sa vision des choses ? À en croire Le Parisien, la réponse est non.

À VOIR AUSSI – Le meilleur de Sergio Ramos au PSG

La Real Sociedad veut acheter Rafinha (PSG)

Limité à 5 petits matches en première partie de saison au PSG, Rafinha a été prêté cet hiver à la Real Sociedad. Et là-bas, le milieu brésilien s'éclate. Il a déjà joué 15 matches dont les 6 derniers de Liga comme titulaire. Le quotidien Sport révèle que la Real, 6e de Liga, songe déjà à l'acheter définitivement. Elle est «ravie» du rendement de son joueur et souhaiterait négocier un prix entre 8 et 10 M€. Rafinha, 29 ans et lié au PSG jusqu'en juin 2023, apprécierait l'idée de trouver de la stabilité au Pays basque.

Bayern : Lewandowski, ce serait 40 M€

Partira, partira pas ? Robert Lewandowski est en fin de contrat dans un an au Bayern Munich, et contrairement à Manuel Neuer ou Thomas Müller, le cas de sa prolongation n'avance pas. Des rumeurs depuis des mois font état d'un intérêt du FC Barcelone pour l'attaquant polonais (33 ans), deuxième du Ballon d'Or 2021. Le patron du Bayern, Oliver Kahn, assurait encore il y a une semaine qu'il faudrait être «fou» pour discuter d'un transfert de Lewandowski. Mais le magazine Kicker informe que le Bayern a bel et bien fini par donner un prix : 40 M€. Le leader de Bundesliga voudrait éviter que le feuilleton se prolonge sur toute la saison 2022-23, ainsi que de prendre le risque de perdre un tel joueur gratuitement.

À VOIR AUSSI – Les plus beaux buts de Lewandowski avec le Bayern en Bundesliga

Dybala à l'OM ? Irréaliste pour Longoria

Dans un entretien accordé à Tuttosport et paru ce mercredi, Pablo Longoria est revenu sur ses années à la Juventus, où il a été responsable du recrutement entre 2015 et 2018. Le président de l'Olympique de Marseille a tressé des lauriers à la Vieille Dame et à ses «valeurs». C'est ce qu'il aimerait le plus acheter à la Juve en tant que patron de l'OM, mais ce genre de choses n'a «pas de prix». Ne voudrait-il pas piocher dans l'effectif turinois, alors que la star Paulo Dybala est en fin de contrat et a déjà officialisé son départ ? «Les projets se construisent sur la logique, pas sur les rêves, a répondu Longoria. Et notre force, c'est la logique et l'équilibre des salaires de nos joueurs. Dybala est un grand joueur, mais nous ne pouvons pas nous le permettre.» L'attaquant argentin (28 ans) est annoncé avec insistance du côté de l'Inter Milan, le grand rival de la Juventus.

Le Real croit encore à Haaland, annoncé à City

Ce mardi, le Daily Mail s'est enflammé concernant l'avenir d'Erling Haaland. L'attaquant du Borussia Dortmund aurait un accord de principe sur un contrat avec Manchester City. The Athletic a confirmé l'information en soulignant que les détails à régler étaient assez gros, et que le transfert était loin d'être bouclé. L'émission espagnole El Chiringuito réplique aux médias anglais, affirmant que le Real Madrid croit toujours en ses chances d'attirer Haaland (21 ans). En décembre dernier, toutes les rumeurs laissaient entendre que le buteur norvégien privilégiait un départ en Espagne plutôt qu'en Angleterre.

Tottenham optimiste pour garder Kane

L'an dernier, Manchester City avait déroulé le tapis rouge à Harry Kane, en vain. L'attaquant de 28 ans est resté fidèle à son club formateur de Tottenham, auquel il est lié jusqu'en 2024. Et maintenant ? Les Spurs croient au statu quo. Le Times évoque un club londonien «confiant» pour conserver Kane, puisque Erling Haaland se rapproche de Manchester City et pourrait être le fameux avant-centre tant recherché par les Skyblues. Les courtisans de Kane, capitaine de la sélection anglaise, sont donc réduits à peau de chagrin.

À VOIR AUSSI – Les plus belles passes décisives de Harry Kane avec Tottenham

Le journal du mercato : Manchester City tiendrait la corde sur le dossier Erling Haaland

Haaland vers City, Motta qui ne pense pas au PSG ou encore l'avenir de Matic : retrouvez toutes les infos mercato de ce samedi 16 avril 2022.

Transferts : Lacazette confirme qu'il pourrait retrouver l'OL en cas de qualification européenne

En fin de contrat à Arsenal, Alexandre Lacazette ne ferme pas la porte à un éventuel retour à l'Olympique Lyonnais.

L'Humanité

Présidentielle 2022 Appels contre l’extrême droite

Le débat

Le 10 avril, les candidats Marine Le Pen, Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan ont rassemblé 33 % des suffrages exprimés. Cette fois-ci, le danger est réel pour le second tour.

Odette Nilès Officier de la Légion d’Honneur, ancienne internée du camp de Châteaubriant

Monsieur Macron, dimanche 24 avril, je mettrai un bulletin de vote à votre nom dans l’urne, sans adhésion aucune à votre projet mais par fidélité à mon combat contre le fascisme et pour la jeunesse.

En 1941, à 17 ans, j’ai été arrêtée par des policiers français, lors d’une manifestation anti-Allemands à Paris, sur dénonciation, parce que jeune militante communiste drancéenne. J’ai connu les interrogatoires, l’enfermement, la faim, le froid pour avoir voulu défendre mon pays et mes idées. Mais j’ai aussi eu l’honneur de rencontrer, notamment, Jean-Pierre Timbaud, dirigeant syndicaliste CGT, et Guy Môquet, étudiant de 17 ans comme moi.

Je suis, à 99 ans, la dernière survivante à les avoir vu partir pour la mort, le 22 octobre 1941, en hurlant la Marseillaise. Guy Môquet nous a laissé, du haut de ses 17 printemps, une maxime qui aujourd’hui encore est ma raison d’être : « Les copains, qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui vont mourir. » Témoin et actrice de cette époque douloureuse de l’Occupation où régnaient en maîtres les nazis et leurs serviteurs français, pétainistes, je ne peux accepter que les thèses de l’extrême droite se propagent à nouveau. Je ne veux pas qu’ils s’approprient notre drapeau tricolore et encore moins la Marseillaise, qui a donné le courage à mes camarades d’aller affronter la mort pour notre France. Je ne peux les laisser se présenter en défenseurs de la patrie quand ils font l’apologie des traîtres de tous pays et qu’ils témoignent tant de mépris pour notre devise de la République : « Liberté, Égalité, Fraternité. » Ces valeurs qui rassemblent tous les démocrates et toute notre population, issue de la diversité des migrations, de la décolonisation et des conflits.

Sachez qu’à mon âge, jamais je ne baisserai la garde et ne vous permettrai de prendre mon vote pour acquis. Je veux que ce qui nous animait en 1945, ces« Jours heureux » qui ont forgé la Sécurité sociale, le service public et la reconnaissance du travail, vous les portiez comme un rempart contre la haine et le fascisme. Votre jeunesse ne peut rester sourde à mon parcours et à mes mots qui sauront être une boussole pour les générations à venir.

Carine Picard-Nilès Présidente de l’Amicale de Châteaubriant. Voves-Aincourt-Rouillé

Le racisme et le fascisme ne sont pas des opinions mais des délits punis par la loi. Nous perpétuons, au sein de l’Amicale, la volonté de rassemblement, au-delà des divergences politiques ou religieuses, contre toutes idéologies de haine ou de violence. A-t-on jamais vu des membres des partis d’extrême droite dans les grandes manifestations revendicatives des travailleurs alors qu’ils se targuent de les soutenir ? Eux, dont les dirigeants font partie des premières fortunes de France. Dimanche 24 avril, je m’opposerai donc à un ennemi fasciste en mettant un bulletin pour un adversaire politique dont je ne partage pas les idées libérales, mais que je combattrai fermement. M’abstenir serait un consentement à l’extrême droite.

Bertrand Badie Politiste Dominique Vidal Journaliste

Vous avez voté Mélenchon, Jadot, Roussel, Hidalgo, Arthaud ou Poutou. Vous regrettez que la gauche ne soit pas au second tour. Vous ne déposerez évidemment pas un bulletin Le Pen dans l’urne. Mais vous êtes tenté par l’abstention.

Nous pourrions l’être aussi ! Le bilan de Macron est sans aucun doute des plus négatifs : une manière des plus arrogantes, une politique favorable aux plus riches, la destruction de nombreux acquis sociaux, une répression souvent sauvage des mouvements de contestation, une France mise en échec dans le monde… Rien de tout cela ne donne envie de voter Macron. Mais peut-on pour autant laisser passer Le Pen ? Car s’abstenir, c’est mathématiquement voter pour la candidate du RN qui est aux portes de la victoire ! Car seuls comptent les bulletins exprimés…

Or, l’histoire le montre : entre la droite et l’extrême droite, ce n’est jamais « blanc bonnet et bonnet blanc ». Les Italiens comme les Allemands, dans les années 1920 et 1930, en ont fait l’expérience tragique, et toute l’Europe avec eux. En ce début de XXI e siècle, Américains, Hongrois, Polonais et Brésiliens l’ont aussi appris à leurs dépens…

Il faut lire attentivement le programme de Marine Le Pen : putsch contre la démocratie et l’État de droit, régression sociale, menace sur les libertés, xénophobie d’État, déni du réchauffement climatique, remise en cause de certains droits des femmes, alignement sur Poutine. Bref, la victoire des néofascistes entraînerait un grand bond en arrière dans tous les domaines.

Nous avons en particulier une responsabilité vis-à-vis de nos frères étrangers et descendants d’immigrés. Le référendum que projette Le Pen les vise directement : préférence nationale, restriction du droit du sol, enterrement des lois antiracistes, menaces sur la presse, dénaturalisation de certains Français, voire début de « remigration » – sans oublier le symbole de cette islamophobie qu’est l’interdiction du voile dans l’espace public… Quelle femme, quel homme de gauche pourrait assumer en conscience ce racisme (in)digne de Vichy ?

Demain, après les élections présidentielle et législatives, il faudra reconstruire une vraie gauche moderne, unie et pluraliste. En attendant, dans ce second tour, pour barrer la route au néofascisme à la française, nous n’avons – hélas – qu’un instrument : le bulletin de vote Macron. Utilisons-le toutes et tous.

Extrême droitePrésidentielle 2022
L'Humanité

Le cinéaste Michel Ocelot est célébré au Louvre

Entretien

Rétrospective . Le Louvre consacre au cinéaste Michel Ocelot une rétrospective et le célèbre en parallèle de l’exposition «  Pharaon des deux terres. L’épopée africaine des rois de Napata ». Son dernier long métrage, le Pharaon, le Sauvage et la Princesse, dont la sortie est prévue le 19 octobre, explore en trois histoires distinctes l’Égypte antique, l’Auvergne médiévale et l’Empire ottoman du XVIIIe siècle.

Michaël Mélinard

Michel Ocelot Cinéaste

Ne vous étonnez pas si vous entendez des petits Norvégiens parler français avec l’accent de Dakar. C’est sûrement grâce à Kirikou et la Sorcière, acheté par l’éducation nationale du royaume scandinave comme support d’apprentissage de la langue de Molière. Son réalisateur, Michel Ocelot, ne cesse d’interroger le racisme, l’identité et la diversité à travers ses films d’animation. Il bouscule sans cesse l’image d’une France monochrome, y compris en situant certains récits dans d’autres contrées. Son dernier long métrage, le Pharaon, le Sauvage et la Princesse, dont la sortie est prévue le 19 octobre, explore en trois histoires distinctes l’Égypte antique, l’Auvergne médiévale et l’Empire ottoman du XVIIIe siècle. Le Louvre lui consacre une rétrospective et le célèbre en parallèle de l’exposition «  Pharaon des deux terres. L’épopée africaine des rois de Napata ».

Qu’indique le pluriel de l’intitulé « Les mondes animés de Michel Ocelot » ?

Je ne veux pas qu’un seul monde, qu’un seul pays, qu’un seul gâteau. Je veux tout. Avec naturel, au cours de mes films, j’ai exploré dans toutes les directions. J’ai essayé toutes les techniques. Je ne veux pas refaire tout le temps la même chose, même si au fond mes films se ressemblent.

En quoi le choix de réaliser des courts, des longs métrages, voire des longs métrages constitués de plusieurs courts, est-il lié au désir de raconter une multitude d’histoires ?

J’ai beaucoup d’histoires à raconter. Il n’y a pas qu’une manière de faire. On n’est pas obligé d’en écrire une qui dure 1 h 30. Certaines histoires se racontent très bien en une minute. Pour d’autres, il faut deux heures. Dans mon dernier film, le Pharaon, le Sauvage et la Princesse, je m’accorde le luxe de faire durer les trois histoires le temps qu’elles veulent. Je n’ai pas d’idées préconçues sur la longueur. Je les écris le mieux possible et pour ce film, 1 h 15 me va bien.

Que vous inspire, à vous l’autodidacte, cette entrée au Louvre par la grande porte ?

Je ne m’attendais pas vraiment à faire partie d’une célébration du Louvre. Non seulement on montre mes films, mais aussi des extraits du dernier dans l’exposition « l’Épopée africaine des rois de Napata ». Au milieu de chefs-d’œuvre millénaires, on finit avec des petits bouts de mes films. Ils ont du mal à lutter contre les trompettes d’ Aïda mais ils seront là. Le Louvre a aussi eu la très bonne idée d’inviter plusieurs de mes collaborateurs à montrer ce qu’ils font et à l’apprendre aux enfants.

Comment votre art se nourrit-il des autres disciplines artistiques ?

J’ai toujours aimé et voulu tout faire. Dès l’adolescence, des gens raisonnables m’expliquaient qu’un jour j’allais devoir choisir. Mais pas du tout. Je n’ai jamais choisi. Je fais tout avec l’animation. J’aborde tous les sujets, tous les pays à ma guise. Je fais de la peinture, de la danse, du chant, du dialogue, du papier découpé, de la pâte à modeler, des trucages innocents qui marchent très bien, de la 3D, de la stéréoscopie et des décors avec des photos.

Dans quelle mesure vous sentez-vous à la fois conteur et cinéaste ?

Je suis un conteur par le cinéma et par les livres. Au départ, je me pensais dessinateur. Maintenant, je me sens plus conteur. Je ne saurais pas raconter à haute voix un conte mais avec les couleurs, le mouvement et le son, c’est diabolique. Petit à petit, quelque chose parle très fort aux gens.

Même si votre cinéma s’adresse aussi aux adultes, qu’a de particulier le jeune public ?

L’intérêt des enfants, c’est qu’ils vivent et reçoivent très fort. Au tout début de ma carrière, je ne pensais pas du tout aux enfants. Comme je faisais de l’animation, on a gravé « enfant » au fer rouge sur mon front. J’ai été un peu ennuyé par cette étiquette. Ce n’est plus le cas. J’aide les enfants à se développer. Maintenant que j’ai pris de l’âge, je suis entouré de jeunes adultes. Sur mon dernier long métrage, tous mes collaborateurs sont venus parce qu’ils ont grandi avec mes films et avaient envie de travailler avec moi.

Pourquoi cette étiquette de cinéaste pour enfants vous gênait-elle ?

Je veux parler à tout le monde. Mes films pour adultes plaisent aux enfants. Ils sentent que je ne me moque pas d’eux. Cela ne me gêne pas s’ils ne comprennent pas une partie de mes films. Ils les vivent intensément.

En quoi votre travail vous amène-t-il à montrer une France plurielle et multicolore ?

C’est la France que j’aime. Malgré ses différences géographiques, de la mer Méditerranée à la mer du Nord, l’une des richesses de la France est qu’on s’entende tout de même. J’aime qu’il y ait des gens de toutes les couleurs. On peut certes améliorer des choses mais je tiens absolument à montrer des gens très différents. Cela fait partie de la beauté de la France et de celle de Paris. Dans Dilili à Paris, je montre aussi notre talent. Je ne suis pas à l’aise avec l’état d’esprit français d’aujourd’hui. Les gens n’ont pas confiance en eux et n’imaginent pas qu’ils puissent vendre quelque chose en parlant français. Cette manie de l’anglais est un peu humiliante. J’aimerais bien que nous ayons de la fierté.

Dans cette ère numérique où tout va très vite, votre art apparaît en dissonance, presque à contretemps…

Ma théorie est qu’il faut neuf mois pour faire un enfant. Il faut respecter cette temporalité. Je n’essaie pas de battre des records de vitesse mais des records de qualité. Un dicton dont j’ai oublié l’origine dit : « Le temps ne respecte pas ce qu’on a fait sans lui. » Cela résume assez bien mon approche. Il faut prendre le temps de faire les choses bien.

Comment vous sentez-vous dans l’environnement du cinéma d’animation français ?

Je suis fier. Nous sommes les troisièmes producteurs du monde après les États-Unis et le Japon. Il y a en plus de la qualité. Les Français ont tendance à faire des choses personnelles et pas des grosses machines formatées. Le hasard a fait que Kirikou a beaucoup plu et a débloqué la situation. Les bailleurs de fonds se sont aperçus qu’ils pouvaient gagner de l’argent avec un long métrage d’animation fait en France. Il y a un avant et un après Kirikou.

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Le Figaro

The Stooges, histoire de bruit et de fureur sur France 4

Olivier Nuc

CRITIQUE - À groupe culte, cinéaste culte: dans Gimme Danger , Jim Jarmusch rend hommage à la formation qui a révélé Iggy Pop dans un documentaire, sorti en 2016, qui n’a pas pris une ride. A redécouvrir ce mercredi 20 avril à 21 heures 10 sur France 4.

Si ses films de fiction sont très largement irrigués par la musique, de Down by Law à Ghost Dog, en passant par Dead Man, le cinéaste américain Jim Jarmusch a consacré des documentaires à deux groupes de rock seulement: le Crazy Horse de Neil Young, en 1996, et The Stooges d’Iggy Pop, vingt ans plus tard. En 1973, ces derniers étaient considérés comme des losers au stade ultime. Aujourd’hui, la formation américaine compte parmi les plus influentes de la musique populaire des cinquante dernières années.

Sens de la formule

Dans Gimme Danger, le réalisateur est allé chercher des témoins privilégiés pour raconter cette histoire de bruit et de fureur, au premier rang desquels Iggy Pop lui-même, et James Williamson, derniers survivants d’une épopée brute de décoffrage. L’image du chanteur, torse nu, porté à bout de bras par le public est devenue l’un des symboles les plus visibles de la marque laissée par ce gang de boomers du Michigan. «On énervait les gens», résume Pop avec un joli sens de la litote. En réalité, ses Stooges, au nom inspiré par un trio de comiques télévisuels spécialisé dans le slapstick (la farce et la bouffonnerie!) étaient les ennemis publics numéro un dans l’Amérique hippie.

«L’homme primitif»

James Osterberg, qui a grandi dans une caravane avec ses parents, n’avait guère d’horizon devant lui. La visite d’une chaîne de montage de l’usine Ford de Detroit a été une révélation: le bruit du métal serait un compagnon de route. C’est à la batterie que le lycéen intégrera son premier groupe, The Iguanas, qui lui fournira son pseudonyme, Iggy. Les images d’archives montrent un gamin bien peigné, qui fera son apprentissage avant de s’apercevoir que jouer de la batterie n’était pas ce dont il rêvait. «J’en ai eu marre de voir le cul des autres», explique-t-il avec le sens de la formule qui le caractérise.

Entouré par les frères Asheton, des fous de rock qui s’étaient payé un billet pour Londres afin de voir les Who sur la scène du Marquee, Pop formera un groupe, après avoir enseigné la batterie au cadet, Scott. The Dirty Shames deviennent The Psychedelic Stooges puis The Stooges tout court.  Avec les Asheton, j’ai trouvé l’homme primitif», explique Iggy, qui parfait sa culture musicale en devenant disquaire.

Quelques glorieuses tournées

La bande se retrouve en studio à New York avec John Cale du Velvet Underground, sous la houlette de Nico pour un premier album passé inaperçu chez Elektra, label des Doors. Branleurs doués, les musiciens écrivent leurs chansons juste avant de les enregistrer. C’est sur la côte Ouest qu’ils gravent Fun House, leur chef-d’œuvre de 1970, avant que l’héroïne sabote l’aventure.

«Les Stooges ont été victimes de leur manque de professionnalisme», raconte leur compagnon de route Danny Fields. Après Raw Power en 1973, le groupe sombre jusqu’en 2003, lorsque Iggy Pop retrouve le numéro de téléphone des Asheton puis reprend l’aventure pour quelques glorieuses tournées.

Le fils de l'écrivain Paul Auster inculpé après la mort de son bébé par overdose

Le décès est survenu le 1er novembre 2021. Daniel Auster a été arrêté ce vendredi et se voit reprocher des faits de négligence et d'homicide involontaire.

Un sarcophage romain de l'Antiquité tardive découvert dans les Pyrénées-Orientales

ARCHÉOLOGIE - Les fouilles préventives menées à Elne, au sud de Perpignan, depuis plusieurs mois, traversent une nécropole antique. De nombreuses sépultures du IVe au VIIe siècles ont été mises au jour.

Morts d'Angelich, Lupu, Birtwistle... Lundi noir pour la musique classique

DISPARITIONS - Après la mort dimanche du pianiste roumain, deux autres géants de la musique se sont éteints ce lundi 18 avril : le compositeur Harrison Birtwistle et le pianiste Nicholas Angelich à seulement 51 ans.

Le Figaro

Machiavel, un adepte de la vérité en toute chose

Jacques de Saint Victor

DÉCRYPTAGE - Le célèbre penseur pourrait être un contemporain fort utile. Malheureusement, certains, en France particulièrement, n’ont pas compris son enseignement.

La renaissance n’est pas seulement le retour à l’Antiquité, elle marque aussi un tournant majeur en présidant à la naissance de la pensée politique moderne. Machiavel a été le principal acteur de cette révolution, qui a libéré les esprits des vieilles logiques médiévales, qui noyaient les réalités du pouvoir dans des ouvrages flamboyants, mais totalement faux, visant à exalter les vertus des rois, ces fameux «miroirs des princes».

Machiavel a arraché le voile d’ignorance sur la théologie politique et a fait surgir dans Le Prince (1515) l’essence nue du pouvoir, sortant notamment cette pensée de son cadre religieux, tout en se détournant de l’idéal antique de la concordia cicéronienne. Car la politique est d’abord et avant tout pour lui un affrontement. Ce qui le conduit à refuser de faire l’éloge des monarchies absolues et à réhabiliter la «vertu» des Républiques antiques.

La fin et les moyens

Machiavel pourrait être un contemporain fort utile. Malheureusement, certains, en France particulièrement, n’ont pas compris son enseignement. On a confondu le réalisme du grand écrivain avec du cynisme. Ce fut le cas, en particulier, des protestants qui, derrière Innocent Gentillet et son célèbre Anti-Machiavel (1576), ont voulu faire de l’auteur du Prince un écrivain diabolique, adepte du cynisme avec son fameux: «la fin justifie les moyens.» La Saint-Barthélemy, organisée par sa compatriote Catherine de Médicis a été jugée comme ayant été guidée par les enseignements du maléfique écrivain florentin.

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C’est ainsi que Machiavel a été doté d’une réputation sulfureuse qui l’a poursuivi à travers les siècles: le «machiavélisme». Or, le célèbre penseur est d’abord et avant tout un adepte de la vérité en toute chose, particulièrement dans le domaine des rapports de force. Son Prince, que les imbéciles lisent comme un recueil de recettes au service de la raison d’État, est d’abord et avant tout destiné à avertir son lecteur contre les roueries des princes. Rousseau ne s’y trompait pas, lui qui a écrit dans le Contrat social que «Le Prince (…) est le grand livre des Républicains».

Et Machiavel est allé plus loin encore dans ses Histoires de Florence et surtout dans ce Discours sur la première décade de Tite-Live (1519), qui vient d’être republié par Les Belles Lettres. Dans ce traité, à la langue remarquable, Machiavel revient sur ce que furent les raisons de la grande puissance de la république romaine et, au-delà, l’auteur nous rappelle que, bien avant Marx, le véritable humanisme politique repose sur l’indépassable «antagonisme des désirs de classes» (Claude Lefort).

Moralité «personnelle»

La liberté républicaine nouvelle trouve son existence dans ce conflit permanent et inéluctable au sein de la Cité entre les grands et le peuple. Pourquoi chercher à le cacher? C’est ce conflit qui garantit la liberté. On est très loin évidemment de l’idéal de «gouvernance» ou de «consensus» de nos modernes technocrates. Machiavel serait regardé aujourd’hui comme un apologue du «populisme», d’autant que, chez lui, l’idée même d’«état de droit» (anachronique évidemment) serait une forme d’oppression. Comme le dit le regretté Claude Lefort: «Nul n’avait plus que lui le désir de ne pas être opprimé par la loi.»

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En ce sens, Machiavel est utile pour combattre la postmodernité a-morale comme on la professe depuis Mai 68. Machiavel renverse la these fameuse de Niklas Luhmann sur la modernité contemporaine, qui combinerait selon Luhmann une amoralité personnelle (liberté de choix, «je fais ce que je veux de mon corps») avec une moralité politique (sacre scrupuleux des droits de l’homme). Au contraire, à l’amoralité politique (nécessité de la raison d’État), Machiavel associe un besoin de moralité personnelle (le respect du citoyen pour les vertus civiles, bien plus importantes que le savoir technicien). Il y a là, en germe, l’opposition théorique entre le républicanisme classique et le futur libéralisme moralisateur qui nous domine.

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Le Mur des silences, d’Arnaldur Indridason: méfiez-vous d’un flic à la retraite

L’ex-commissaire Konrad reprend du service. Fatigué mais déterminé.

Graal, de Philippe Solers: de l’Atlantide au temps retrouvé

CRITIQUE - L’écrivain publie ses déambulations littéraires, manière élégante de vivre sa propre mort.

Pic de La Mirandole: l’érudit optimiste

Verena von der Heyden-Rynsch publie une biographie de ce personnage fascinant, brillant esprit à la fois polyglotte et théologien, qui chercha à réconcilier les religions par un vaste synchrétisme.

L'Humanité

Que puis-je savoir ?

Éditorial

Maurice Ulrich

À la question que posait Emmanuel Kant – que pouvons-nous espérer ? –, appliquée au débat de ce soir, la réponse est brève : rien ! S’il ne fait aucun doute qu’Emmanuel Macron va s’attacher à miner la crédibilité de la candidate de l’extrême droite et à démolir son programme en invoquant, à bon compte, les « valeurs républicaines », elle aura beau jeu de l’attaquer sur son bilan. Le président-candidat a la mémoire courte, ces jours-ci. S’étant souvenu à Marseille de l’importance des enjeux écologiques, il a oublié comment il avait renvoyé à l’âge de pierre les propositions de la Convention citoyenne sur le climat. Prompt à vanter sa gestion de la crise sanitaire avec le « quoi qu’il en coûte », il ne se souvient que très vaguement des gilets jaunes, comme des deux mois de grève et de luttes contre sa ­réforme des retraites… Où est passé son engagement, pris au début du quinquennat, de faire en sorte qu’un second tour avec l’extrême droite ne puisse se reproduire ?

On sait qu’il a fait le contraire. L’officialisation de Marine Le Pen au rang d’adversaire privilégiée a été l’alibi de sa politique antisociale et de président des riches, en même temps que son assurance-vie en rejouant le scénario de 2017. Nous y sommes, mais on ne peut cette fois ignorer la colère, les réticences de celles et ceux qui, publiquement ou intimement, se refusent à y participer une nouvelle fois. Trop de donneurs de leçons d’aujourd’hui, poussant des cris d’orfraie face à la menace du RN, ont coécrit ce même scénario.

Alors, il nous faut être clairs. Il n’est pas question de voter pour Emmanuel Macron, mais d’utiliser le seul bulletin disponible pour battre Marine Le Pen et son cortège. Car, on ne peut s’y tromper. Celle qui montre aujourd’hui patte blanche et nous parle de ses chats est non seulement porteuse d’un programme antisocial, antidémocratique, raciste, mais elle participe d’un vaste mouvement international des extrêmes droites, du Brésil à la Russie, en passant par les États-Unis et l’Europe. Que puis-je savoir ? disait encore Kant. Ça ! Que puis-je faire ? Voter dimanche, et après me battre, en toute lucidité.

EditorialPrésidentielle 2022Marine Le PenEmmanuel Macron
Le Figaro

Survivalisme: enquête sur ces Français qui se préparent à la fin du monde

Angélique Négroni

RÉCIT - Pour eux, l’écroulement du système approche. Ils sont de plus en plus nombreux à anticiper la suite.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, son jardin et sa maison ne sont plus seulement un lieu de vie, mais un lieu de repli. Pour faire face, selon lui, à une prochaine guerre civile en France et à des gangs affamés venant des villes, rôdant dans les campagnes pour trouver de quoi subsister.

Technicien de 40 ans et vivant dans la région de Mulhouse, Kévin fait partie de ceux que le conflit en Europe a transformés en survivalistes. Le chaos, la pénurie des matières premières sont, selon lui, imminents. Une épreuve au terme de laquelle survivront ceux qui s’y seront préparés. Et Kévin fera partie de ceux-là. Dans une pièce de son domicile, des victuailles sont entreposées, au côté de talkies-walkies, d’allumettes, de bougies, de savons de Marseille et de solutions pour les bains de bouche. «Pour résister, l’hygiène va être capitale», prophétise-t-il. Tout comme la nourriture qui, fatalement, viendra à manquer. Ce père de famille ingurgite des ouvrages pour apprendre à s’alimenter par les plantes. Pour lui et ses proches, il aurait aimé investir dans un bunker. «Trop cher», regrette-t-il. À la place, et en même temps qu’il va installer sous terre une cuve à eau, il compte créer une pièce secrète - en langage survivaliste une «panic room» - pour se réfugier en cas de besoin. Novice dans le domaine des armes, il accueillera, «le moment venu, un collègue». Celui-ci, qui l’a d’ailleurs initié à ce monde et qui possède armes de poing et shurikens, s’oppose à tout échange. «Il refuse de vous parler», confirme Kévin en jouant les intermédiaires. Pour survivre heureux, vivons cachés…

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Les plus radicaux des survivalistes cultivent le secret pour ne pas être démasqués. Car le jour du grand chaos, il n’y aura pas des vivres pour tout le monde… «Comme tous les événements anxiogènes, cette guerre a ragaillardi le survivalisme», décrypte Bertrand Vidal, sociologue à l’université Paul-Valéry de Montpellier et auteur d’un ouvrage sur ce mouvement (1). Conséquence directe, les sites de vente destinés aux adeptes de cette communauté ont vu leur chiffre d’affaires décoller.

Un véritable business

Sur Blog Survivalisme, le «site de référence des survivalistes», les «kits de survie débutant» contenant, couteau, sifflet, stylo cassant la vitre et autres accessoires, sont partis comme des petits pains. Les filtreurs d’eau aussi. Le forum de ce site de vente où l’on parle survivalisme en multipliant les acronymes pour faire «militaire» a aussi connu des audiences inégalées. «Trois fois plus de visites», relate son responsable Audran G. «Mes clients, ce ne sont pas que des hommes d’un certain âge. Pour un tiers, ils ont entre 20 et 30 ans et on a aussi des femmes», poursuit le responsable, lui-même survivaliste, mais version «écolo-prévoyant». «Je gère chez moi un stock alimentaire mais je ne crois pas à l’effondrement. Seulement, il faut prendre conscience que notre confort n’est pas dû. Il faut gérer nos ressources». Dans le droit fil de cette réflexion, les maisons autonomes, qui subviennent entièrement aux besoins de consommation des occupants, suscitent plus que jamais un intérêt. Le salon du survivalisme, en mai prochain, leur fera la part belle et promet de connaître une forte affluence…

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Le survivalisme est bel et bien devenu un véritable business. Bunker, boussole et produits lyophilisés ont le vent en poupe. «Cette communauté se réalise par la consommation, et c’est paradoxal, elle qui est justement contre le consumérisme», relève Bertrand Vidal, qui souligne un autre phénomène. En même temps que le mouvement gagne du terrain - alimenté par la pandémie, la crise écologique et maintenant le conflit en Europe- il se montre de plus en plus. Revues, vidéos sur les réseaux sociaux parlent de ce mouvement qui surfe sur des vraies craintes transformées en histoires de fin de monde. «Des fictions que les survivalistes s’inventent et dans lesquelles ils deviennent les héros de leur vie», raconte le sociologue. C’est bien mieux, il est vrai, que dans la réalité…

Culte des armes

Mais derrière ce survivalisme qui s’affiche et propose des stages de survie à des urbains en mal de nature et d’aventure, se cache une communauté plus radicale. Bien difficile de savoir si la guerre en Ukraine a musclé cette branche plus obscure, où se mêlent complotisme, extrême droite sur fond d’armement. «Celle-ci ressemble aux preppers, ces groupes aux États-Unis qui ont le culte des armes et se sont préparés au pire», souligne Georges Fenech, l’ancien président de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires).

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Autre tendance relevée par Bertrand Vidal: l’apparition de nouveaux groupes. Pour se démarquer de ce survivalisme à la mode qui fréquente désormais les salons et revendiquer une démarche plus authentique, certains apparaissent sous de nouvelles appellations comme les «citoyens résilients» ou les «citoyens autonomes».

Rencontré dans la campagne normande, Sam (2), chef d’entreprise d’une cinquantaine d’années, réfute ainsi le terme survivaliste «galvaudé aujourd’hui», et se dit plutôt «survivant». Doté de plusieurs armes, il a réparti des victuailles dans toute sa maisonnée. Dans une armoire, divers sacs abritent tout un attirail et divers produits: du permanganate de potassium et de la glycérine pour faire du feu, des gilets pare-balles, des brouilleurs ou encore des panneaux solaires dépliables. Tout cet arsenal sert aux stages de survie qu’il organise pour ses proches. Sur un lit, des combinaisons nucléaires sont déployées. Prêtes à l’usage…

(1) «Survivalisme: êtes-vous prêts pour la fin du monde?», éditions Arkhê.

(2) Son prénom a été changé.

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Au sud de Nantes, la statue d’un général fait polémique

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Le Figaro

Grippe aviaire : des abattages pour «protéger» les sites de reproduction de volailles dans les Deux-Sèvres

42 foyers d'influenza aviaire hautement pathogène ont été confirmés dans le département depuis mi-février. De nombreux sites fournissent en jeunes volailles des élevages de la France entière.

Quelque 215 élevages de volailles des Deux-Sèvres vont être dépeuplés afin de «protéger» des «sites de reproduction» du département d'une contamination par la grippe aviaire. 42 foyers d'influenza aviaire hautement pathogène ont été confirmés dans les Deux-Sèvres depuis l'arrivée du virus dans ce département à la mi-février et un million de volailles y ont été abattues, selon la préfecture, qui assure que «la progression de l'épidémie reste maîtrisée» mais qu'elle est «continue».

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Le nombre d'abattages va augmenter car la préfecture a lancé mi-avril une deuxième phase de «dépeuplement» d'élevages afin de «donner la priorité à la protection des sites de reproduction», nombreux dans ce département et qui fournissent en jeunes volailles des élevages de la France entière. «On fait une sorte de cordon sanitaire autour des sites sensibles dans lesquels on abat préventivement des élevages qui sont sains, dans lesquels il n'y a pas eu de cas détecté, pour être sûr qu'il n'y ait pas un foyer autour d'un site couvoir ou élevage de reproducteurs», a expliqué la préfète Emmanuelle Dubée. 215 élevages sont concernés par cette deuxième phase. La première avait conduit à des abattages dans 41 élevages.

Une mesure «nécessaire»

Pour Emmanuelle Dubée, «cette mesure est nécessaire pour garantir l'avenir de la filière» et la pérennité de l'activité d'élevage avicole. Il s'agit de faire en sorte que «l'ensemble des élevages puissent avoir de nouveau des petits poussins et canetons pour pouvoir recommencer dans de bonnes conditions». «C'est dur à entendre évidemment pour les éleveurs concernés même s'ils sont en partie bien indemnisés», a-t-elle concédé.

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La Vendée et ses départements limitrophes, comme les Deux-Sèvres, regroupent 836 foyers sur les 1300 confirmés en élevage en France depuis cet hiver, selon des chiffres du ministère de l'Agriculture. A fin mars, plus de dix millions de volailles avaient été abattues en France. L'épizootie se propage aussi en Dordogne, où 34 foyers ont déjà été confirmés depuis l'apparition du virus il y a moins de trois semaines et où 240.000 volailles ont été abattues, selon la préfecture. Le virus est également présent dans les départements limitrophes du Lot (35 foyers), du Lot-et-Garonne (4), de Corrèze (3) et de Haute-Vienne (1). La situation s'est en revanche stabilisée dans la première grande zone d'élevage touchée cet hiver, le sud-ouest (Landes, Pyrénées-Atlantiques, Gers, Hautes-Pyrénées).

Un navire transportant 750 tonnes de gazole a coulé au large de la Tunisie

Le Xelo, battant pavillon de la Guinée équatoriale, a sombré samedi matin. Aucune fuite n'a été repérée pour le moment, selon les autorités.

Droits de succession : Emmanuel Macron favorable à une «transmission populaire»

«Il y a des choses à améliorer. Il faut plutôt accompagner les gens pour les aider à transmettre les patrimoines modestes», a déclaré le chef de l'État dans une interview au Parisien.

Comment le fisc surveille nos publications sur les réseaux sociaux

ENQUÊTE - Bercy a, depuis le début de l'année, les moyens de vérifier que les contribuables ne commettent rien de contraire à la législation fiscale. Mais tous les posts ne seront pas concernés.

L'Humanité

Patrick Kabongo, une voix venue de Kinshasa

Un jour avec

On le pensait basse, il s’est avéré ténor. Chanteur lyrique français, il est l’un des spécialistes de Rossini. Un parcours hors du commun commencé dans le chœur d’une église congolaise.

Pierre Barbancey

Nice (Alpes-Maritimes), envoyé spécial.

Nous sommes sur le cours Saleya, à Nice, entre Méditerranée et vieille ville. Le soleil se fait caresse de chaleur. Patrick Kabongo s’installe et commande un café. La veille, ce ténor français, originaire de Kinshasa (République démocratique du Congo), se produisait avec grâce dans la Dame Blanche, de Boieldieu, sur une des scènes de l’opéra de la ville. Un rendez-vous d’abord placé sous la seule partition lyrique, avant de s’étendre sur une vie et un quotidien rythmé par l’abnégation et le travail.

« J’adorais entendre des chorales »

Mais comment tombe-t-on dans l’art lyrique quand on vient de Kinshasa ? « Complètement par hasard, répond-il. D’abord, il faut dire que j’adorais entendre des chorales. Je marchais parfois pendant deux ou trois heures pour aller jusqu’à une église en écouter. » À 16 ans, il est lui-même dans une de ces formations. Aucune prétention pour celui qui s’est d’abord lancé dans des études d’électronique, juste pour le plaisir.

Il se trouve qu’à l’époque, son timbre de voix ne le porte pas vers les aigus. Jusqu’à ce qu’un chef d’orchestre belge, invité pour aider à l’interprétation du solfège dans la nouvelle chorale où se trouvait Patrick Kabongo, s’interroge. Le jeune homme avait été choisi comme soliste basse pour chanter le Tuba mirum, du Requiem de Mozart, « avec le fameux Mi grave », comme il le souligne.

« Il me dit que je ne suis pas une basse, pas même un baryton, mais un ténor ! Vous imaginez ? À cette époque, chez nous, ténor ce n’était pas la voix des hommes… » Qu’à cela ne tienne, pour cette fois, il va chanter basse dans les chœurs et ténor dans les solos. Ces années-là sont incertaines. Mobutu a été chassé, Kabila père est arrivé. L’espoir et le foufou (à base de farine de manioc) aident à supporter les difficultés.

« J’ai dû tout apprendre en un an »

Ce que d’aucuns appelleraient un miracle se produit alors. « Le chef m’a demandé de venir en Europe pour un stage. Pour un jeune de Kinshasa qui ne connaît pas le lyrique, vous réalisez un peu ? J’ai dit oui, mais mes parents ne pouvaient pas me payer le billet, on n’avait pas d’argent. L’ambassade de Belgique l’a pris en charge. C’est comme ça que je suis arrivé en Europe pour quatre semaines. »

Il débarque, seul, dans ce Bruxelles qui peut-être ne « bruxellait » plus, mais chantait encore. Notamment au Conservatoire royal, où tous les chanteurs présents ont déjà reçu une formation. « Moi, je ne connaissais rien. J’ai dû tout apprendre en un an. Et puis, c’était un grand changement pour moi. À Kinshasa, il n’y a pas de vie privée. Quand tu es dans un quartier, tout le monde connaît tout le monde. J’arrive à Bruxelles dans un immeuble de douze étages, je ne connaissais même pas mon voisin de palier. J’ai compris ce qu’était être seul », se souvient-il sans nostalgie.

Pour combattre cette solitude si nouvelle, il se plonge dans le travail, à se noyer. Visionne des films, lit des romans « pour voir comment un personnage évolue ». Il avoue sans détour : « J’ai une culture africaine mais aussi liée à la religion. Auparavant, j’avais du mal à interpréter un méchant parce que je jugeais le personnage. Or, il fallait que je comprenne pourquoi il se comportait ainsi. Ou quand on parlait de sexe, ça me mettait mal à l’aise. Il était difficile pour moi de faire la différence entre le Patrick de Kinshasa, moi, et le Patrick qui interprète un rôle. »

« Peu importe la couleur de peau »

Mais, au départ est la voix. Alors, ténor ? Encore une fois, on hésite. On le dit ténor lyrique, puis de caractère. Finalement, il est tenore di grazia. « C’est comme ça que je suis entré dans des rôles précis de Rossini ou de Donizetti. C’était en 2015. J’avais commencé en 2006 en tant que ténor. C’est marrant parce que, lorsque j’ai enfin trouvé ma voix, c’est comme si c’était un langage que je connaissais déjà. » Et d’ajouter sans ambages : « Chanter du Verdi ou du Puccini demande des voix un peu plus corsées, animales. Dans le répertoire que je chante, il s’agit de belles lignes. »

Il remarque qu’ « il est rare de voir un Don José (Carmen) ou un Alfredo (la Traviata) noirs sur scène », mais Patrick Kabongo préfère penser que « lors des auditions ou pendant les spectacles, ceux qui nous écoutent ne prêtent pas attention à la couleur de peau ».

Il garde tout son sens de l’humour. « À Nice, quand ma partenaire sur scène, Amélie Robins, a suggéré que je vienne saluer en dernier à cause de l’importance de mon personnage, je lui ai fait remarquer que le spectacle ne s’appelait pas “l’Homme noir” mais “la Dame blanche”  », lâche-t-il dans un grand éclat de rire. En somme, une éthique de vie comme sa ligne musicale, toute de douceur, de légèreté et de souplesse.

Un jour avecOpéraMusiquenice
Le Figaro

Le PDG de Disney pris au piège d’une guerre culturelle en Floride

Pierre-Yves Dugua

RÉCIT - Le gouverneur républicain menace de retirer ses avantages fiscaux au groupe américain après sa prise de position contre la loi «Don’t Say Gay».

La société Disney est prise au piège d’une guerre culturelle qui déchire l’Amérique. Alors que les productions, héros et parcs à thème du géant de Hollywood veulent incarner les valeurs familiales et célébrer la magie de l’enfance, Bob Chapek, son PDG, se retrouve sous la pression de son conseil d’administration pour trouver rapidement une solution élégante au conflit qui oppose Disney au lobby des droits civiques des homosexuels et transgenres d’un côté et aux élus républicains de l’autre.

L’affaire prend un tour de plus en plus politique. Ron DeSantis, le gouverneur républicain de Floride, menace de retirer à Disney les énormes privilèges fiscaux et réglementaires dont la société dispose à Orlando, où se trouvent quatre de ses parcs à thème employant quelque 80.000 personnes. Dans le même temps, des commentateurs et experts relayés par certains médias américains demandent la démission de Bob Chapek.

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Pour l’instant, ce dernier n’a réussi qu’à mécontenter les deux camps. Il cherche à rencontrer le gouverneur Ron DeSantis, mais ce «sommet» se révèle impossible à organiser. Vétéran de Disney depuis 27 ans, devenu PDG en février 2020, Bob Chapek a d’abord vainement tenté de rester neutre, tandis que les législateurs de l’État de Floride ont adopté fin mars une loi symbolisant la révolte des conservateurs contre l’activisme LGBTQ (lesbien, gay, bisexuel, transgenre, intersexe, queer/questioning). La loi interdit de «discuter en classe de sujets en lien avec l’orientation sexuelle ou l’identité de genre» dans les écoles de Floride, jusqu’à l’âge de 9-10 ans.

Des grèves chez Disney

Cette position neutre du groupe américain avait provoqué la colère des représentants du personnel LGBT+ de l’entreprise, qui avaient adressé une lettre à leur PDG. Après s’être excusé pour son silence initial, Bob Chapek a promis d’œuvrer pour l’invalidation de la loi, votée fin mars. Il a depuis multiplié sans convaincre les gestes apaisants à l’égard des milieux homosexuels et transgenres. Des grèves de quelques heures ont été organisées chez Disney pour protester contre «la dénonciation tardive de la loi floridienne» et déstabiliser Bob Chapek. Cette prise de position a, à l’inverse, déclenché l’ire des républicains, irrités de l’ingérence de l’entreprise dans les affaires publiques.

La législation est qualifiée de loi «interdisant de dire “gay”» (Don’t Say Gay) par ses opposants, dont le président Joe Biden. À leurs yeux, elle perpétue les stéréotypes artificiels qui forcent les enfants à se définir très tôt comme garçons ou filles, c’est-à-dire à se conformer à des normes oppressives de genre, contraires à leur identité naturelle. Le mouvement LGBTQ, solidement encouragé par la Maison-Blanche, affirme mener un combat pour les droits civiques comparable à celui des Afro-Américains.

Quel avenir pour Bob Chapek?

En temps normal, Bob Chapek, en poste depuis février 2020, ne risquerait peut-être pas de perdre sa place en raison de cette controverse. Mais les temps sont loin d’être normaux. D’abord parce que les performances de Disney ne sont pas excellentes par ailleurs. En un an, le cours de l’action du numéro un mondial de la communication a plongé de 32 %, alors que Wall Street a gagné quelque 5 %. Les actionnaires sont inquiets de la dépendance de Disney à l’égard de secteurs en déclin, comme l’audience de ses chaînes câblées, alors que Disney+, la nouvelle plateforme internet de vidéo à la demande, continue d’accumuler des pertes. La croissance honorable du nombre d’abonnés à Disney+, principale mesure du succès initial de la stratégie du groupe pour contrer Netflix, Amazon et Apple, ne doit pas faire oublier que, in fine, il faut dégager des profits de ce nouveau mode de distribution désormais très encombré.

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Autre raison du risque encouru par Bob Chapek: son prédécesseur Bob Iger était adoré de beaucoup, notamment dans les milieux des acteurs et de leurs puissants agents. Les successions à Hollywood sont toujours périlleuses. Les deux anciens amis ne s’adressent plus la parole. Bob Iger, patron de Disney de 2005 à 2020, âgé de 71 ans, fait figure de recours «politiquement correct» en cas de limogeage de Bob Chapek…

Pour ne rien arranger, la bataille de Disney avec le lobby LGBTQ est devenue un sujet de la campagne des législatives de novembre. Disney est dénoncée par le Wall Street Journal comme une «société woke». D’autres États, comme l’Alabama, le Texas et l’Ohio, préparent l’adoption de lois similaires à celle de la Floride. Les conservateurs sont convaincus de marquer des points en démontrant que le Parti démocrate souhaite endoctriner les enfants dès la maternelle pour faire la promotion de l’homosexualité et normaliser les changements de sexe. Plus la controverse dure, plus la marque Disney risque d’être écornée.

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L'Humanité

La famille

Billet

Maurice Ulrich

Il fallait bien que ce soit dans une petite bourgade qu’elle le dise. Elle veut diriger la France comme « une mère de famille ». La famille, voilà bien une valeur sûre, comme le travail, la patrie, comme la terre qui ne ment pas, disait le maréchal, les travaux des champs et la paix sociale dans les entreprises et les usines. Mais, c’est vrai, et il faut le reconnaître, la famille, c’est parfois un peu compliqué et pas seulement quand on se chamaille devant le poulet rôti du dimanche. Il y a le père, par exemple, celui pour qui les chambres à gaz étaient un détail, la petite-nièce qui fait des siennes, et puis il y a les cousins, proches ou pas très loin, ceux que l’on cache un peu, dont on ne parle pas trop, sauf entre soi, qu’on dit même ne pas connaître ou avoir oubliés. Ceux de l’Algérie française, les nostalgiques de Vichy, les nazillons de tout poil, les plus ou moins révisionnistes. La famille, donc, pas très proche de Marianne mais bien avec Marine.

le billet de Maurice Ulrich
Le Figaro

Seine-Saint-Denis : une jeune femme retrouvée nue et mutilée en pleine rue à Aubervilliers

Nicolas Daguin

Les soignants ont notamment constaté que les lèvres vaginales de la victime avaient été collées tandis qu'un mot gravé dans une langue étrangère a été découvert sur son ventre.

Une jeune femme, âgée visiblement d'une trentaine années, a été retrouvée nue et mutilée, errant dans les rues d'Aubervilliers dans la nuit de dimanche 17 à lundi 18 avril. Une information du Parisien confirmée au Figaro ce mercredi à la mi-journée par le parquet de Bobigny, qui a ouvert une enquête des chefs de «viol avec torture» et «actes de barbarie».

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C'est aux alentours de trois heures du matin que la victime a été aperçue par des témoins, rue Charles-Tillon, au nord d'Aubervilliers. Mutique et visiblement désorientée, elle a rapidement été prise en charge par les secours une fois l'alerte donnée et hospitalisée à l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis. L'examen du corps a mis en évidence de nombreuses mutilations physiques et sexuelles. Les soignants ont par exemple constaté que les lèvres vaginales de la victime avaient été collées tandis qu'un mot gravé dans une langue étrangère a été découvert sur son ventre. «Contrairement à ce qui a pu être dit, le mot n'est pas ''Ti amo'' (''je t'aime'', en italien, NDLR)», précise-t-on au parquet.

Des traces de liens ont aussi été observées sur les poignets de la jeune femme, portant à croire qu'elle avait pu être attachée avant de se retrouver nue et hagarde dans les rues d'Aubervilliers. Aux dernières nouvelles, cette dernière n'avait toujours pas été entendue ni même identifiée, et était toujours hospitalisée. L'enquête se poursuit, conduite par les équipes de la sous-direction de la police judiciaire (SDPJ) du 93.

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Le Figaro

Les «media trainers», ces conseillers dans l'ombre des politiques

Océane HerreroClaudia Cohen

ENQUÊTE - Longtemps tabou, le travail de ces conseillers en communication est pourtant plébiscité par des personnalités politiques qui ont la phobie du faux pas.

Il est 20h le dimanche 10 avril lorsque les estimations du premier tour de l'élection présidentielle tombent. Pour Les Républicains, c'est un coup de massue. Le parti historique essuie une lourde défaite, la candidate Valérie Pécresse se retrouve sous la barre des 5%. Il faut trouver une manière de réagir sans perdre la face, un exercice plus délicat encore pour les responsables «Macron-compatibles». En coulisses, Jean-Luc Mano s'affaire. Ce conseiller en communication politique et cofondateur du cabinet Only-Conseil chuchote à l'oreille de ces élus idéologiquement proches du candidat sortant. «Deux questions se sont posées», explique-t-il. «Comment parler de cet échec à la télévision ? Et quel degré de soutien stratégique apporter à Emmanuel Macron, sans pour autant passer pour un opportuniste ?»

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Ancien journaliste, Jean-Luc Mano est un de ces conseillers, souvent issus du monde du journalisme ou du divertissement, qui conseillent les personnalités politiques dans leurs interventions médiatiques - dans le jargon, il est media trainer. Le rôle de ce conseiller de l'ombre est de polir l'image de ses clients, pour les rendre à la fois digestes et percutants lors de leurs apparitions médiatiques. Une mission aussi courante qu'elle est taboue, et qui représente une manne financière pour les rois de la com' : pour préparer les élections législatives, la facture de ces prestations de conseil peut varier de 2000 à 2500 euros. Les élus disposent d'ailleurs d'un budget de formation qui peut être utilisé auprès d'organismes agrémentés, et leur évite d'ouvrir leur propre porte-monnaie pour se préparer.

Travail de l'ombre

Bien des responsables politiques ont ainsi recours aux services des media trainers, à tous les niveaux. Les élus locaux peu habitués aux médias veulent par exemple être en mesure de donner le change aux journalistes. «C'est normalement faisable en quelques heures de formation», juge Thierry Barret, media trainer désormais basé en Savoie. Les responsables nationaux veulent, eux, préparer avec des professionnels leurs meetings et leurs débats. Mais peu assument pourtant ouvertement d'avoir recours aux services de ces conseillers en image publique. «En France, on est toujours dans le mythe de l'homme providentiel. Aux États-Unis, les responsables politiques n'ont pas ces états d'âme et veulent s'entourer des meilleurs, dans tous les domaines», juge Gaspard Gantzer, ancien conseiller en communication de François Hollande.

La République en marche a notoirement eu recours à de tels services pour former, en 2017, son armée de candidats aux législatives, souvent novices en politique. Le coaching commence inévitablement par un diagnostic. En 2017, alors que Christophe Castaner gagne en responsabilités dans la campagne du jeune candidat Emmanuel Macron et en vient à devenir son porte-parole, il s'offre ainsi les services de Laurent Fontaine, ancien animateur reconverti dans le conseil en communication aux médias. Laurent Fontaine a pour mission de préparer Christophe Castaner au laminoir des médias. Une évidence lui saute aux yeux : il faut gommer l'image «dilettante», chemise ouverte et chaîne en or, du maire de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence). Castaner accepte de boutonner la chemise, mais grince des dents en ce qui concerne la chaîne, «offerte par sa mère». Finalement, elle aussi disparaît derrière une inévitable cravate.

«Bienveillance implacable»

Cette année encore, le parti d'Emmanuel Macron a fait appel à des conseillers en com' pour former ses cadres. Laurent Fontaine forme les porte-parole des Jeunes avec Macron (JAM), tandis que le journaliste Emmanuel Ostian intervient en tant que coach média auprès d'une partie des soixante relais de la société civile. Ces nouvelles personnalités ont été choisies par le parti pour incarner sur le terrain, dans la presse, à la télévision et à la radio, une thématique du programme d'Emmanuel Macron.

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Les responsables politiques, en particulier les prétendants à la fonction suprême, doivent en effet être tout-terrain. Ils ont besoin de savoir gérer les micros tendus, les meetings, les plateaux de chaînes d'information et les vidéos courtes et potaches destinées aux réseaux sociaux. Le format change, mais pas l'objectif. Pour Daniel Murgui-Tomas, ancien journaliste reconverti dans le media training, la bête politique doit toujours courir après trois objectifs: apparaître digne de confiance, compétente et sympathique.

En 2017, alors qu'approchait le débat-chorale des 11 candidats à l'élection présidentielle, Daniel Murgui-Tomas a ainsi été sollicité par l'un des outsiders de la campagne : Jacques Cheminade. Avec une mission : faire oublier, au moins le temps d'un débat, les prises de position polémiques de son client. Exit donc les saillies complotistes et pro-conquête de Mars de Jacques Cheminade : sur le plateau, le candidat se concentre sur le cœur de son propos, à savoir la dénonciation de la «dictature financière». «Mon rôle était de faire preuve d'une bienveillance implacable», philosophe Daniel Murgui-Tomas. «Les collaborateurs des candidats n'osent pas toujours tout dire. En tant que tiers, on se doit d'être dans la vérité».

Est-ce ce qui a manqué à Valérie Pécresse ? La candidate malheureuse des Républicains, avait préféré avoir recours aux services de son clan pour préparer le grand meeting du Zenith, par la suite abondamment critiqué en raison du phrasé surjoué de la présidente de l'île-de-France. C'est pourtant l'acteur moliérisé Benoît Solès et le ténor du barreau Francis Szpiner, tous deux engagés à droite, qui l'avaient aidée à préparer ce rendez-vous. «J'ai voulu faire un meeting comme un homme et en fait, je ne suis pas un homme», a plus tard regretté la candidate LR.

Illusion de naturel

Le mauvais media training est celui qui se voit. La bonne formation doit permettre au politique de réussir à faire passer son message, quelle que soit la question et le type d'intervention. Quelques techniques sont ainsi couramment enseignées. Parmi elles, le «disque rayé», qui consiste à répéter inlassablement son message pour qu'il marque l'auditeur. Ou encore la technique du «block and bridge» : le politique prend acte de la question qui lui est posée, mais réoriente vers un sujet sur lequel il est plus à l'aise. À ces vieilles recettes, les media trainers ajoutent parfois quelques formules magiques. Daniel Murgui-Tomas dit ainsi s'appuyer sur la sophrologie, l'hypnose, ou encore l'étude comportementale des animaux - «quand un politique se lisse la barbe en interview, il se rassure comme un grand singe», affirme-t-il.

La maîtrise de toutes ces stratégies n'ont qu'un seul but : donner l'impression que le responsable politique est à la fois sincère et naturel, en bref, que rien n'est préparé par avance et qu'il ne manie pas la langue de bois. Jean-Luc Mélenchon, qui a longuement travaillé avec des conseillers, est pris en exemple à plusieurs reprises par nos interlocuteurs. «Il est largement au-dessus du lot», estime Gaspard Gantzer. «Quand il était au pupitre après sa défaite dimanche dernier, il donnait l'impression de prendre la parole à l'anniversaire d'un ami. Il parvenait à être drôle dans un moment difficile». Et au conseiller d'admettre ses propres erreurs : «avec François Hollande, on travaillait le fond et le sens de la formule. Mais j'ai échoué : alors qu'il est amusant et détendu dans la vraie vie, il n'arrivait pas à être relâché dans ses prises de parole».

Pour les experts de la prise de parole en public, le débat de l'entre-deux tour est une échéance à part. Marine Le Pen, qui avait réalisé une performance jugée ratée en 2017, le sait bien et s'est isolée dès ce mardi pour préparer sa confrontation avec Emmanuel Macron. Avec elle, ses conseillers ainsi qu'un sparring-partner, c'est-à-dire un opposant fictif avec lequel elle organisera deux faux débats. Selon nos informations, la candidate reçoit également des conseils de la part d'un «Monsieur Punchline» censé la préparer à riposter, après une campagne de deuxième tour durant laquelle les coups se sont finalement concentrés contre elle. Les proches d'Emmanuel Macron, interrogés par Le Parisien, entretiennent pour leur part l'idée d'une échéance préparée seul ou presque, sur la simple base de fiches préparées par ses conseillers.

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Si le niveau général de détresse psychologique a diminué depuis le mois de mai, la fin de la crise et le retour au bureau se sont apparentés pour certains à un calvaire qu'ils n'ont pas su gérer.

États-Unis : un porte-conteneurs de la société Evergreen échoué depuis un mois sur la côte Est finalement désensablé

L'Ever Forward s'était retrouvé bloqué dans la baie de Chesapeake, au nord de Washington, après un virage raté dans la nuit du 13 au 14 mars. Il est opéré par la compagnie dont un autre navire, l'Ever Given, avait bloqué le canal de Suez en mars 2021.

Le Figaro

Débat Macron-Le Pen : ce qu'il faut savoir sur le face-à-face entre les candidats à la présidentielle 2022

Le Figaro

Quelle date ? Quels horaires ? Sur quelle chaîne regarder le débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen avant le second tour de l'élection présidentielle ? Tous les détails pratiques.

Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les deux candidats qualifiés pour le second tour, vont débattre pour tenter de convaincre les électeurs, à quatre jours de l'élection présidentielle. Où et quand regarder ce débat ? Nos réponses.

Quand aura lieu le débat d'entre deux tours ? Quels horaires ?

Le mercredi 20 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'affronteront lors du traditionnel débat d'entre-deux-tours de l'élection présidentielle 2022, à partir de 21 heures.

L'émission a été baptisée «Le Débat» et devrait durer 2h30. Le tirage au sort a désigné Marine Le Pen pour ouvrir les discussions.

Le premier thème sera consacré au pouvoir d'achat. Sécurité, jeunesse, international, compétitivité, environnement, modèle social et gouvernance seront aussi évoqués.

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Mercredi, suivez le débat en direct sur lefigaro.fr

Sur quelle chaîne regarder le débat ?

France 2 et TF1 organisent ce débat entre les deux candidats. Le duel pour l'Élysée pourra également être suivi sur la TNT, sur les chaînes d'information des deux groupes : LCI (canal 26) et Franceinfo (canal 27), ainsi que sur Public Sénat (canal 13). Le débat sera aussi disponible sur Twitch et bien sûr sur lefigaro.fr, où il sera suivi d'un débriefing en vidéo avec nos journalistes.

Les images seront tournées au studio 5 du Lendit, à La Plaine Saint-Denis (93), à l'aide de seize caméras. Didier Froehly, un professionnel expérimenté et habitué des débats, est le réalisateur choisi pour l'évènement. Il y aura bien des plans d'écoute (où l'on voit le candidat écouter celui qui l'interpelle). En 2017, ces plans avaient désavantagé Marine Le Pen, la montrant notamment noyée dans ses fiches.

Les premières images du plateau ont déjà été diffusées. Les candidats auront chacun leur table et seront situés en face l'un de l'autre, à 2m50 de distance. Les journalistes seront sur une même table, à 4 mètres des candidats.

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Qui sont les journalistes animateurs du débat ?

Les journalistes Léa Salamé (journaliste politique de France 2) et Gilles Bouleau (titulaire du 20 Heures de TF1) ont été choisis pour animer le débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Le tandem a déjà animé l'interview du président Emmanuel Macron, après le traditionnel défilé de la Fête nationale.

En 2017, Nathalie Saint-Cricq et Christophe Jakubyszyn, chefs des services politique de France 2 et de TF1, avaient été choisis.

Débat d'entre deux tours 2017 entre Macron et Le Pen : que s'était-il passé ?

En 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'étaient déjà affrontés pour le second tour de l'élection présidentielle. Un débat qui avait marqué les mémoires : invectives, visions opposées de la France… Le duel avait été brutal. La performance de Marine Le Pen avait été jugée médiocre et la candidate avait rapidement chuté dans les sondages. Retrouvez le récit de ce mémorable débat d'entre deux tours .

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Législatives 2022 : l'aile gauche d'EELV remet en cause «la légitimité» de la direction du parti pour négocier

INFO LE FIGARO - «Le Souffle», motion d'EELV à gauche du parti, estime que la direction a conduit les Verts «dans une impasse» à la présidentielle. Ses membres réclament «une instance intérimaire et collégiale de direction» pour mener les négociations des législatives.

Présidentielle 2022 : les soutiens de Jean-Luc Mélenchon se prononcent massivement pour le vote blanc ou l'abstention

La France insoumise a diffusé les résultats de la consultation menée durant trois jours auprès des citoyens ayant parrainé le candidat.

Législatives 2022 : Mélenchon «demande» aux Français de «l'élire premier ministre» et appelle la gauche à se «rassembler»

Arrivé troisième homme du premier tour, l'ancien candidat LFI «ne veut pas que Madame Le Pen prenne le pays» et «que Monsieur Macron garde le pouvoir».

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L'Humanité

La gauche tente de s’entendre pour les législatives

Actu

Négociation La FI a proposé au PCF, à EELV et au NPA la construction d’une « majorité politique à l’Assemblée nationale ». Exclu des discussions par la formation de Jean-Luc Mélenchon, le PS pourrait se retrouver isolé en juin.

Naïm Sakhi

Les forces de gauche réussiront-elles à s’unir pour les législatives ? En tête le 10 avril dans 104 circonscriptions, les insoumis ont fait parvenir, vendredi, des courriers au PCF, à EELV et au NPA. Des partenaires avec lesquels la FI entend « stabiliser et enraciner davantage le pôle populaire pour le rendre disponible et majoritaire aussitôt que possible, notamment pour les prochaines élections législatives ». Une stratégie différente de 2017 pour la formation de Jean-Luc Mélenchon, qui avait alors rompu rapidement toutes discussions à gauche, y compris avec les communistes, soumettant l’investiture de personnalités à la signature d’une charte visant à affilier les élus à la FI.

Cette fois-ci, les insoumis, forts des 22 % de leur candidat, conditionnent cette union à la création d’un « nouveau parlement, à l’image du parlement de l’Union populaire ». « Cette coalition de partis et mouvements » aurait pour base un « programme commun partagé », établi à partir de « L’avenir en commun ». Une démarche « sans volonté hégémonique ni exigence de ralliement », écrivent-ils, assurant aux autres formations la possibilité de « conserver » leurs programmes respectifs. En outre, la FI propose « l’attribution d’un label commun pour les candidatures », dont « la base de répartition pourrait être celle établie par les électeurs » le dimanche 10 avril.

Ouvrir « un espoir nouveau »

Pour ce faire, une première rencontre « constructive », selon Igor Zamichiei, s’est tenue lundi entre insoumis et communistes. « La gravité de la situation politique, le haut niveau de l’extrême droite à l’approche du second tour et le besoin de donner une suite à la progression de la gauche pour répondre aux urgences sociales et démocratiques ont été au cœur des échanges », poursuit le coordinateur de l’exécutif du PCF. Samedi, les dirigeants communistes se sont dits « prêts » à discuter des propositions insoumises, dans l’optique d’«  une base d’accord partagé » qui ouvrirait « un espoir nouveau pour la gauche et pour la France. »

De son côté, Julien Bayou (EELV) se déclare ouvert « à discuter de tout », mais pas à « supporter des injonctions ». Dans leurs missives aux communistes et aux écologistes, les insoumis déplorent des relations « lourdement dégradées » durant la campagne présidentielle, leur demandant de « s’expliquer devant les électeurs », des accusations « souvent blessantes et des appréciations selon lesquelles existaient entre nous des difficultés insurmontables ». Les Verts ont eux aussi fait parvenir des courriers aux autres forces de gauche, proposant « a minima un pacte de non-concurrence » et « éventuellement de travailler à un socle commun de propositions », avec « une proportionnelle pondérée qui prend en compte les scrutins intermédiaires » comme mode de départage.

Reste le PS. Malgré la main tendue d’Olivier Faure, les insoumis demeurent inflexibles à l’égard des socialistes, plus que jamais isolés. « Le PS a été très clair. Anne Hidalgo ne voulait rien construire avec nous. Nous avons pris acte de ses attaques et de son refus à tirer un bilan lucide du quinquennat de François Hollande », tance, dans le JDD, la députée FI Mathilde Panot.

Législatives 2022france insoumisepcfnpa
Le Figaro

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REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

Guerre en Ukraine : notre envoyée spéciale revient sur son reportage avec Vadym, un soldat âgé de 18 ans

STORY - À 18 ans, Vadym s’est engagé dans la défense territoriale à Kiev, en Ukraine. Notre envoyée spéciale Margaux Benn l’a rencontré à un point de contrôle aux abords de la capitale. Retrouvez également son reportage «Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre»

Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes

REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.

Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés

REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.

À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied

REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.

Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins

REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.

Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes

REPORTAGE - Personne ne veut ­imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.

À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front

REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.

Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe

REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.

Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent

REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.

À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés

REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.

«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation

REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.

Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation

RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et ­restaurants délicieux, les expo­sitions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.

Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires

REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.

Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés

REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.

À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes

REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.

Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé

REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.

Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes

REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.

Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou

REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.

Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode

REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.

Donetsk à l’heure de la mobilisation générale

REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.

Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais

REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.

À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir

REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.

Ukraine: Marioupol, qui enfin revivait après les épreuves de 2014, a de nouveau peur des combats et d’une annexion

REPORTAGE - Le spectre de la guerre plane à nouveau sur cette ville portuaire stratégique de 500.000 habitants, la plus en danger en cas d’une invasion à grande échelle.

Des colonnes de blindés en direction de Donetsk

EXCLUSIF - Notre envoyé spécial Alain Barluet a pu constater lundi soir l'avancée de dizaines de chars, moins de deux heures après la déclaration d'«indépendance» de la province par Vladimir Poutine.

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À Rostov-sur-le-Don, où arrivent les évacués du Donbass, «personne ne veut la guerre»

REPORTAGE - La région frontalière des territoires séparatistes prorusses d’Ukraine accueille une population poussée à trouver refuge en Russie avant un conflit jugé imminent.

Ukraine: à Kiev, la population ne croit pas à la désescalade

REPORTAGE - Face à Moscou qui souffle le chaud et le froid, les Ukrainiens refusent de spéculer sur une sortie de crise.

À Kiev, la population résiste à la panique malgré les rumeurs de guerre

REPORTAGE - En Ukraine, les troupes russes massées de l’autre côté de la frontière sont au cœur de beaucoup de discussions.

L'Humanité

Là où en sont les échanges entre les forces de gauche en vue d'un accord pour les législatives

Actu

Forte des 22 % de Jean-Luc Mélenchon, la FI a proposé au PCF, à EELV et au NPA la construction d’une « majorité politique à l’Assemblée nationale ». Exclu des discussions par les insoumis, le PS pourrait se retrouver isolé en juin prochain.

Naïm Sakhi

Les forces de gauche réussiront-elles à s’unir pour les législatives ? Une chose est sûre, les échanges s’accélèrent depuis la fin de semaine. Vendredi, la France insoumise a fait parvenir des courriers aux états-majors du PCF, d’EELV et du NPA. Des partenaires avec lesquels la formation entend « stabiliser et enraciner davantage le pôle populaire pour le rendre disponible et majoritaire aussitôt que possible, notamment pour les prochaines élections législatives ».

Une stratégie contraire à celle de 2017 pour la formation de Jean-Luc Mélenchon, qui avait rompu rapidement toutes discussions à gauche, y compris avec les communistes, conditionnant l’investiture de personnalités à la signature d’une charte visant à affilier les élus à la FI.

Une démarche « sans volonté hégémonique » assure la France insoumise

Pour autant, Adrien Quatennens, Mathilde Panot, Aurélie Trouvé et Manuel Bompard, les signataires des courriers, conditionnent cette union à la création d’un « nouveau parlement, à l’image du Parlement de l’Union populaire », lancé durant la présidentielle. « Cette coalition de partis et mouvements », aurait pour base un « programme commun partagé », établi « à partir de celui qui a recueilli le plus de votes à l’élection présidentielle », à savoir L’Avenir en commun.

Adrien Quatennens : « Nous voulons bâtir une majorité »

Une démarche « sans volonté hégémonique ni exigence de ralliement », écrivent les cadres insoumis, qui assurent aux formations la possibilité de « conserver » leurs programmes respectifs. Ils proposent « l’attribution d’un label commun pour les candidatures », dont « la base des répartitions pourrait être celle établie par les électeurs », dimanche 10 avril.

Le PCF appelle à la construction d’« une base d’accord partagé »

« Nous sommes prêts à discuter de vos propositions », assurent, en retour, les dirigeants du PCF. Dans une lettre adressée samedi aux insoumis, le Comité exécutif national de la formation souligne « la responsabilité historique » des forces de gauche, à « agir ensemble », pour obtenir « une majorité à l’Assemblée nationale ». Les communistes ont fait savoir qu’ils soumettront à la France insoumise leurs propres impératifs dans la construction d’« une base d’accord partagé » qui ouvrirait « un espoir nouveau pour la gauche et pour la France ».

« Cela suppose deux choses. Bien sûr, la reconnaissance du poids de la FI, mais aussi celle de notre diversité à gauche », mesure Ian Brossat, le porte-parole du PCF. Par ailleurs, les communistes notent dans la proposition insoumise « une réponse positive » à l’appel de leur secrétaire national. Jeudi, Fabien Roussel avait invité la gauche à « additionner (ses) voix, (ses) programmes et (ses) idées », assurant que « Jean-Luc Mélenchon est celui qui peut envoyer ce signal ».

« A minima un pacte de non-concurrence » côté EELV

Plus mesuré, Julien Bayou se déclare prêt « à discuter de tout », mais pas à « supporter des injonctions ». Dans leurs missives aux communistes et aux écologistes, les insoumis déplorent des relations « lourdement dégradées » durant la campagne présidentielle, et leur demandent de « s’expliquer devant les électeurs », des accusations « souvent blessantes et des appréciations selon lesquelles existaient entre nous des difficultés insurmontables ».

« Nous ne retirons pas grand-chose de ce que nous avons dit », estime le secrétaire national d'EELV, rappelant « des désaccords très importants avec Jean-Luc Mélenchon sur la politique étrangère du pays, en particulier sur le rapport à la Russie ou aux régimes autoritaires ». Et d’ajouter que « l’écologie ne s’effacera pas. Elle sera de toute manière présente dans ce 3e tour ».

Sa formation a également fait parvenir des courriers aux autres forces de gauche, proposant « a minima un pacte de non-concurrence » et « éventuellement de travailler à un socle commun de propositions », avec « une proportionnelle pondérée qui prend en compte les scrutins intermédiaires », comme mode de départage.

Un enjeu de taille pour le PS

Reste la question du Parti socialiste. Dans la foulée du premier tour, Olivier Faure a lancé un appel à bâtir un « pacte pour la justice sociale et écologique ». Pour la formation jadis centrale à gauche, l’enjeu est de taille. Balayé le 10 avril avec seulement 1,7 % des suffrages pour sa candidate Anne Hidalgo, le risque est grand pour le PS de perdre son groupe en juin prochain.

Dans un entretien accordé samedi à Libération, son Premier secrétaire demande aux insoumis « le rassemblement le plus large », assurant être « un partisan d’un dialogue respectueux des identités et des projets de chacun ». « Le PS a été très clair. Anne Hidalgo ne voulait rien construire avec nous. Nous avons pris acte de ses attaques et de son refus à tirer un bilan lucide du quinquennat de François Hollande », tance Mathilde Panot (FI) dans un entretien au JDD. Un refus qui pourrait conduire d’autres partenaires à couper court aux négociations avec les socialistes, isolant un peu plus le PS.

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L'Humanité

A VOTÉ #9. Le piège du référendum anti-Macron

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5 ans après, bis repetita. Le 1er tour de l'élection présidentielle a vu Emmanuel Macron et Marine Le Pen se qualifier, encore. Dans ce match retour de 2017, Marine Le Pen voudrait créer un barrage contre Macron avec le concours des électeurs de gauche. Cyprien Caddeo, journaliste du service politique de l’Humanité décrypte ce piège tendu par la candidate d'extrême-droite.

A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.

L'Humanité

Présidentielle. Ils veulent "avoir le choix de leur avenir" : la colère des étudiants qui occupent la Sorbonne

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Depuis mercredi 13 avril 2022, des étudiants occupent l’université de la Sorbonne à Paris. Ils protestent contre les choix de société prônés par Emmanuel Macron et Marine Le Pen, à une semaine du second tour de l’élection présidentielle. Et espèrent que leur mobilisation va s'étendre.

Franck Cartelet

Certains ont passé la nuit là, investissent les amphithéâtres, manifestent devant le bâtiment. Plus d'une centaine d'étudiants de la Sorbonne et d’autres établissements du supérieur ont protesté ce jeudi 14 avril contre le « non-choix » qui s’offre à eux pour le second tour de l’élection présidentielle. Nombre d’entre eux ont l’impression d’être « laissés sur le carreau », « pas entendus », alors que les 18-24 ans ont voté à 31% pour Jean-Luc Mélenchon et que 40% des moins de 34 ne sont pas allés voter dimanche 10 avril. 

« Nous, les jeunes, avons majoritairement voté à gauche, on veut avoir le choix de notre avenir » explique Lola, étudiante à Sciences Po Strasbourg. Elle refuse, comme beaucoup de ses camarades, de choisir entre « un gouvernement qui a sabré la jeunesse pendant 5 ans » et qui n’a pas embrassé les urgences climatiques et sociales comme priorités, et de l’autre côté « un pouvoir fasciste ».  

S'abstenir ou non 

« Aujourd’hui, soit on s’abstient, pour renvoyer un message fort… Ou alors on vote Macron, parce que ça sera toujours le moins pire », concède l’étudiante, qui réfléchit déjà à comment occuper la rue pendant les 5 prochaines années.  

Génération

Après avoir affirmé ne pas savoir si elle allait s’abstenir ou non, Marie, étudiante en droit à Nanterre, semble néanmoins avoir déjà tranché: « C’est vrai que si l’extrême-droite passe, derrière, ce sont les minorités qui vont devoir subir ces choix-là », reconnaît l’étudiante qui questionne sa responsabilité dans un tel scénario. « Je pense que je vais voter Macron, même si ça me fait mal », finit-elle par lâcher, tout en insistant bien sur une chose : la nécessité de poursuivre la mobilisation après le vote, et de renforcer les ponts entre les divers mouvements de contestation.  

La Sorbonne fermée 

Antoine Boulanger, enseignant et élu CGT des enseignants à la faculté des lettres de la Sorbonne, se félicite de cet élan chez les étudiants. « Je pense qu’on ne peut être qu’enthousiasmés et heureux de voir que, loin d’être abattus par ce résultat catastrophique, les étudiants se mobilisent contre d’un côté l’ultra-libéralisme et de l’autre, un même programme ultra-libéral doublé d’une politique raciste et autoritaire », développe-t-il.

« Au lieu d’ouvrir les facs et de dire, “exprimez-vous, débattez”, le gouvernement envoie la police », regrette cet enseignant, alors que la direction de la Sorbonne a basculé les cours en distanciel et fermé ses portes aux étudiants jusqu’au 16 avril inclus.

Froid, insalubrité, nuisibles... Ces résidences étudiantes qui confinent à l’enfer

Les étudiants de la Sorbonne espèrent lancer un mouvement, alors que des étudiants de Tolbiac, Sciences Po Paris, de l’École normale supérieure, de Sciences Po Nancy et d’autres établissements du supérieur bloquent ou ont bloqué des bâtiments de leurs campus respectifs.  

L'Humanité

Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien 

Éditorial

Fabien Gay

Le 24 février, Vladimir Poutine, en envoyant les chars russes envahir l’Ukraine, commettait un crime contre la souveraineté d’un État, contre le droit international et contre la paix. Depuis, une pluie de tirs et de bombes s’abat sur le peuple ukrainien, faisant des morts et des blessés, et semant la destruction et le chaos dans toute l’Ukraine. L’Humanité, fidèle à sa longue tradition, s’engage pour la paix, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, le retrait des chars russes et l’organisation d’une conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité en Europe.

Mais la guerre, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui, pour éviter les bombes et les armes, fuient dans des pays voisins ou à l’intérieur de l’Ukraine. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, ils seraient aujourd’hui deux millions, et vraisemblablement sept millions dans quelques semaines. Alors que Kiev est encerclée, il nous faut faire grandir le mouvement international pour exiger le cessez-le-feu et la paix, et œuvrer rapidement à l’ouverture d’un couloir humanitaire. Aux réfugiés et aux déplacés, sans distinction, nous devons assistance, comme s’y engagent les peuples qui manifestent chaque jour partout sur la planète. La solidarité, l’aide et l’accueil de tous les réfugiés qui fuient la guerre, l’oppression ou la misère sont une nécessité et un devoir d’humanité.

Aujourd’hui, nous lançons une opération de solidarité concrète en partenariat avec le Secours populaire français. Pendant un mois, nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à leur envoyer des dons et des mots pour la paix. Chaque mot participera à faire grandir le mouvement pour la paix, et chaque euro collecté, reversé intégralement au Secours populaire français, permettra de faire grandir la solidarité et d’être utile sur le terrain. Nous remettrons ces dons à l’occasion d’une soirée de solidarité que nous coorganiserons avec le Secours populaire français. Une nouvelle fois, avec vous, l’Humanité répond présent pour exiger la paix et être le relais de la solidarité concrète. Nous comptons sur vous.

Nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à envoyer des dons et des mots pour la paix.

Vous aussi, participez :

  1. Téléchargez ce formulaire en PDF, à nous retourner (adresse : l'Humanité, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis Cedex), accompagné de votre chèque libellé à l'ordre de : l'Humanité en partage - Solidarité Ukraine
  2. Envoyez-nous par mail vos messages pour la paix.
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VIDEO. Au QG de Fabien Roussel, clap de fin de la campagne

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Au QG du Parti communiste français, Fabien Roussel a accueilli ses militants pour découvrir le résultat du premier tour. Entre remerciements et appel à battre l'extrême-droite, reportage sur cette soirée d’élection.

Place du Colonel-Fabien à Paris, au soir du 1er tour. Les militants communistes étaient conviés à découvrir les résultats du scrutin. Ce fut pour eux une surprise et une déception de voir la gauche faire un aussi mauvais score. Fabien Roussel a tenu a remercié ses équipes, ses militants et tout ceux qui ont voté pour lui.

Avec, à nouveau un duel Macron-Le Pen pour le second tour, le candidat communiste a fermement appelé à "utiliser le seul bulletin de vote qui fera échouer l'extrême-droite".

L'Humanité

VIDÉO. Les militants Insoumis entre déception et fierté

Vidéo

En dépit d'une mobilisation importante des électeurs de gauche en faveur de Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France Insoumise termine troisième du premier tour de l'élection présidentielle, avec 22% des votes, derrière Marine Le Pen qui totalise 23,4% des voix. Réunis au Cirque d'Hiver (Paris) pour l'annonce des résultats dimanche 10 avril, les militants affichent leur déception de ne pas voir leur candidat passer au second tour, mais évoquent aussi les espoirs suscités par la campagne et le score de Jean-Luc Mélenchon. 

La dynamique enregistrée durant les dernières semaines de la campagne n’aura pas suffi. Jean-Luc Mélenchon est de nouveau éliminé du second tour en arrivant en troisième position avec 22% des voix. Ses meetings ont fait le plein et les enquêtes d’opinion, comme en 2017, ont pu laisser espérer aux insoumis et aux électeurs de gauche, inquiets d’une réédition du second tour de 2017, qu’une heureuse surprise pouvait se produire.

France insoumise. Jean-Luc Mélenchon manque de peu d’accéder au second tour

Mais, à 20 heures, lorsque les premiers résultats ont commencé à tomber, il manquait toujours environ trois points au candidat de l’Union populaire pour enclencher « l’incroyable bifurcation politique » qu’il appelait de ses vœux lors de son meeting de Lille, le 5 mars, retransmis simultanément dans 11 autres villes via ses hologrammes. L'écart s'est ensuite encore resserré dans la soirée avec la candidate du Rassemblement national. Mais, comme en 2017, même s’il termine cette fois-ci troisième (il était quatrième lors de l’élection précédente), Jean-Luc Mélenchon échoue de peu à atteindre le deuxième tour.

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En direct. Débat Macron-Le Pen, législatives en vue : l'essentiel de l'actu politique du 20 avril

  • Le second tour de l'élection présidentielle opposera le 24 avril Emmanuel Macron (27,6% des voix au 1er tour) à Marine Le Pen (23,4% des voix).
  • Mercredi 20 avril à 21 heures, le débat de l’entre-deux-tours qui opposera les candidats aura une importance particulière à un moment ou l'extrême droite se trouve aux portes du pouvoir.
  • Les sondages de ce mardi 19 avril donnent en moyenne Emmanuel Macron à 55,2% des voix contre 44,8% à Marine Le Pen.
  • Les échanges continuent entre les forces de gauche en vue d'un accord pour les législatives.

Comment a-t-on voté dans votre commune, dans votre département ? Découvrez les résultats du premier tour de la présidentielle avec notre carte interactive.

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Second tour de la présidentielle 2022 : Le Pen ou Macron ? Les résultats dans votre commune et votre département

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«Le RN capte une colère sociale devenue ressentiment» : l'analyse de Roger Martelli

Entretien

Présidentielle. L’extrême droite tire parti d’une fracture entre la gauche et les catégories populaires qui remonte à bien plus loin que le seul quinquennat Hollande et dont elle a du mal à se départir, rappelle l’historien Roger Martelli.

Julia Hamlaoui

Roger Martelli Historien, codirecteur du magazine Regards

Parmi les citoyens des catégories populaires qui se sont rendus aux urnes le 10 avril, plus nombreux sont ceux qui se sont tournés vers l’extrême droite que vers la gauche, alors même que plusieurs de ses candidats avaient affiché l’objectif de renouer ce lien. L’historien spécialiste du mouvement ouvrier Roger Martelli pointe la longue histoire de cet éloignement et relève les points marqués lors de ce scrutin.

Au-delà de la disqualification de la gauche, que dit le scrutin du 10 avril du rapport de forces actuel ?

Globalement, avec près de 32 %, la gauche réalise cette fois-ci un score un peu plus élevé qu’en 2017, où avec moins de 28 % elle avait atteint son niveau le plus bas de toute l’histoire du scrutin présidentiel. Cette progression s’inscrit dans un paysage politique désormais structuré autour de trois grandes familles, comptant à gauche un pôle dominant qui s’est renforcé autour de Jean-Luc Mélenchon en même temps qu’il s’est divisé comme jamais. S’y ajoutent une droite phagocytée par Emmanuel Macron, et une extrême droite dans laquelle Marine Le Pen a gagné son duel avec Éric Zemmour sans, pour autant, le réduire à la marginalité. C’est d’ailleurs l’extrême droite, avec plus de 32 %, qui connaît la plus forte progression. Ce qui n’a rien d’étonnant, puisqu’elle a mené sur la longue durée une bataille d’idées lui permettant d’imposer ses thématiques – immigration et sécurité –, auxquelles elle a ajouté une coloration sociale, attirant les votes d’une partie importante des catégories populaires.

Aux élections intermédiaires, les partis plus traditionnels ont davantage résisté. Comment expliquer cette recomposition à deux vitesses ?

Dans les scrutins dits intermédiaires, qui sont en fait des scrutins territorialisés, la densité de l’implantation locale – voire notabiliaire, notamment à droite – entre en ligne de compte, ce qui favorise les formations politiques anciennes. Cela complique le paysage, mais n’annule pas la tendance dominante. Car, du point de vue de la dynamique nationale, ces forces qui ont structuré l’espace public politique depuis des décennies sont dans une situation d’extrême faiblesse, pour certaines de marginalisation. Aucune, significativement, n’a dépassé le seuil fatidique des 5 %, dont l’importance est financière autant que symbolique.

Les catégories populaires qui ont voté se sont davantage tournées vers l’extrême droite que vers la gauche. D’où vient cette désaffection et pourquoi est-il si difficile d’y mettre un terme ?

Le désamour pour la gauche des catégories populaires s’est amorcé dans les années 1980. Les premiers à avoir pâti de cet éloignement sont les communistes, notamment pour ne pas avoir vu assez tôt les changements au sein des catégories ouvrières exploitées et discriminées. Puis, le PS, devenu dominant à gauche, a entamé dès 1982-1983 un virage vers le ­social-libéralisme, tournant le dos à sa promesse de « changer la vie ». Le quinquennat de François Hollande, qui a explicité cette orientation, est la cerise sur le gâteau. Faute d’espérance dans une autre société, la colère sociale liée à l’expansion du néolibéralisme est devenue du ressentiment, un terreau plus propice à désigner des boucs émissaires qu’à remettre en cause le système économique et social à l’origine des inégalités. C’est ce qu’est parvenue à capter l’extrême droite. Mais une grande partie de ces catégories ne participent tout simplement pas à la vie civique. Une autre s’est tournée vers Jean-Luc Mélenchon dans des proportions voisines de 2017. Dans une gauche éclatée, ce vote est apparu de plus en plus, à mesure que le scrutin approchait, comme le seul capable d’éviter son élimination. Mais il faut aussi constater que ce candidat – tournant le dos à certains de ses discours passés – a réussi, par ses prises de position sur l’écologie, les discriminations – ce que d’autres ont, de façon méprisante, caricaturé en wokisme ou islamo-­gauchisme –, une percée dans la jeunesse, en particulier des banlieues, et à se rapprocher de certaines catégories populaires.

À quelques jours du second tour, le « ni Macron ni Le Pen » semble très présent parmi les électeurs de gauche…

Je ne partage pas ce raisonnement dès l’instant où on ne peut pas mettre sur le même plan les deux candidats. De plus, si, comme c’est le cas aujourd’hui, il apparaît que le risque de victoire de l’extrême droite est infiniment plus grand qu’en 2002 et 2017, par prudence et même par raison, je ne vois pas à titre personnel d’autre solution que de voter pour Emmanuel Macron, quoi que l’on en pense par ailleurs. En même temps, cette extrême difficulté à se résoudre à voter pour lui est frappante. Dans ce contexte, convaincre une partie des catégories populaires de ne surtout pas voter Marine Le Pen et réduire la tentation dans les électorats de gauche de voter RN contre lui restent utiles.

roger martelliPrésidentielle 2022
L'Humanité

Des électeurs radiés des listes par erreur

Actu

Des milliers de citoyens ont eu la surprise de découvrir le 10 avril en allant voter qu’ils ne figuraient plus sur les listes électorales. Il est encore temps de saisir les tribunaux de proximité pour le second tour.

Diego Chauvet

226 962 : c’est le nombre d’électeurs radiés des listes entre les élections régionales et départementales de 2021, et le premier tour de la présidentielle 2022. Et parmi eux, beaucoup de mécontents, qui ont constaté le jour du vote qu’ils n’avaient plus le droit de glisser un bulletin dans l’urne, a révélé le Parisien ce lundi. En cause, un processus automatisé de radiation pour « perte d’attaches communales ». Depuis 2019, c’est un fichier géré par l’Insee, le répertoire électoral unique (REU) qui centralise les 35 000 listes d’électeurs établies auparavant par les communes. Une municipalité peut ainsi lui signaler un déménagement ou une nouvelle inscription, qui écrase automatiquement la précédente.

Sauf que tout n’est pas parfait. Il suffit d’un courrier renvoyé à l’expéditeur, par exemple la mairie qui envoie une carte d’électeur, pour que la « perte d’attaches communales » soit constatée. À ce moment-là, l’électeur en question peut être radié, et ne s’en apercevoir que le jour du scrutin. L’Insee évoque également des « bugs » de logiciels… C’est ce qui semble s’être produit pour une partie non négligeable des 226 962 citoyens en question lors du dernier « toilettage » des listes électorales.

Ceux-là n’ont alors plus que le recours devant les tribunaux de proximité, dont les juges peuvent parfois faire procéder à leur réinscription sur les listes le jour même. 700 personnes se sont tournées vers cette procédure le 10 avril. Bien entendu, lorsque le requérant s’est aperçu de sa radiation le jour du scrutin, il est trop tard pour voter ce jour-là. Mais pas encore pour le second tour de la présidentielle, et les législatives de juin prochain !

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L'Humanité

Les charognards

Chronique

Arthur Hay

L’affaire McKinsey n’aura donc finalement pas sonné le glas de notre roi banquier. L’utilisation massive de fonds publics pour des « enquêtes » n’a pas empêché le pouvoir en place de faire un piteux mandat. Ces enquêtes semblent d’ailleurs avoir été un prétexte pour justifier un braquage du pays au profit des amis du pouvoir. Que certains politiques volent davantage que les plus grands gangsters du moment, ce n’est probablement pas nouveau. Mais que nous sachions quasiment en direct de quoi se rendent coupables nos dirigeants est peut-être plus récent dans l’histoire de notre démocratie. Et pourtant, cela semble ne rien bouger.

C’est sûrement que le peuple est habitué, blasé par un afflux d’informations liées à des scandales d’État. Une affaire vient en chasser une autre ; d’autres passent par-dessus nos têtes. Moi aussi, je suis blasé. Quand je vois les petites affaires qui sont faites dans l’ubérisation, j’ai vraiment du mal à contenir ma rage. Pour faire semblant d’aider les travailleurs de plateformes plongés dans une grande précarité, le gouvernement a créé l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi (Arpe). Son président, Bruno Mettling, est surnommé « le transformateur d’Orange » par « le Figaro » en 2018 pour son travail auprès de Stéphane Richard, à la suite des dizaines de suicides dans cette entreprise en raison du harcèlement moral généralisé qui y règne.

Aujourd’hui, ce ponte de chez Orange est donc le héros désigné pour venir en aide aux livreurs et VTC ; on nous demande de lui faire confiance. Pourtant, le cabinet de conseil de Bruno Mettling aurait travaillé pour Uber, il y a quelques années. Comment faire confiance quand on sait que la direction d’Orange s’est passée des services de la coopérative Scopelec pour réaliser des économies, allant ainsi dans le sens des décisions ultralibérales de ces dernières années en termes de sous-traitance ? Orange semble affectionner les partenaires utilisant des microentrepreneurs ou des travailleurs détachés. Pour rappel, l’État est actionnaire à 23 % d’Orange.

Autre exemple. En avril 2019, l’Institut Montaigne sort un rapport sur l’ubérisation. Ce rapport guidera les projets de lois macronistes pour protéger les plateformes comme Uber. Autoproclamé « indépendant », l’Institut Montaigne a Uber pour mécène. Première nouvelle ! La deuxième, c’est que ce rapport a été rédigé par le lobbyiste de la plateforme d’exploitation Stuart (groupe La Poste). Alors, pourquoi le gouvernement décide-t-il tout de même de suivre les conseils de cet institut ? Une réponse peut-être : le mouvement de Macron (LaREM) était à l’origine hébergé par Laurent Bigorgne, l’ancien directeur de l’Institut Montaigne ! C’est gros là, nan ? Ce nom vous dit quelque chose ? Sûrement, parce que Laurent Bigorgne fait l’objet d’une plainte pour avoir drogué une collaboratrice. Par ailleurs, deux associations qu’il préside ont touché 2,6 millions d’euros d’aides liées, en bonne partie au ministère de l’Éducation, pour des résultats peu concluants. Blanquer est un ami (ça ne vous rappelle pas l’affaire McKinsey ? ).

Je n’ai qu’une page pour cette chronique, donc je m’arrête là dans la dénonciation de ces personnages qui gravitent autour du gouvernement. Des voyous en col blanc qui nous baratinent, nous privent de notre bonheur. Les charognards de la démocratie.

la chronique d'arthur hay
L'Humanité

À Beaucaire, coups de pression et gestion opaque du maire RN

Actu

Depuis plusieurs mois, un conflit social secoue cette commune du Gard dirigée par Julien Sanchez, porte-parole de Marine Le Pen. Des agents municipaux dénoncent un management nocif et le manque de moyens. L’opposition y voit les conséquences d’une administration arbitraire.

Beaucaire (Gard), correspondance.

ÀBeaucaire, on préfère élaborer des affiches plutôt que de s’inquiéter de la santé des agents municipaux. Le 31 mars, à l’occasion d’une manifestation de la CGT pour soutenir les employés de la commune, Julien Sanchez, maire RN depuis 2014, et porte-parole de Marine Le Pen, a dégainé deux carrés blancs sur le fronton de la mairie, dont l’un affichant : « Syndicats, où étiez-vous au moment du passe sanitaire et du passe vaccinal qui ont mis sans salaire du jour au lendemain des milliers de Français parce que non vaccinés ? » Le message s’adressait à la cinquantaine de manifestants venus soutenir les agents de la commune « en lutte depuis trois mois pour défendre leur droit à la dignité et à bien travailler » , selon la coordination syndicale départementale du Gard.

La révolte couvait à Beaucaire, tant les coupes drastiques dans le budget ces dernières années ont été responsables d’une dégradation des conditions de travail. Une délibération, votée en conseil municipal le 15 décembre 2021, a fourni l’étincelle. Cette dernière permettait de faire travailler les agents n’importe quel jour de la semaine et à n’importe quelle heure, y compris la nuit, à condition de les avertir quinze jours à l’avance. « Depuis, la parole s’est libérée », analyse Catherine Chaize, secrétaire du syndicat CGT territoriaux de Beaucaire. Un préavis de grève a été déposé, courant du 15 mars au 14 avril, puis renouvelé jusqu’au 14 mai, pour dénoncer « le harcèlement, la surcharge de travail, le sous-effectif, l’absence de dialogue, mais aussi pour permettre au personnel qui se sent en danger de ne pas venir travailler sans risquer d’être licencié », décrit l’ancienne employée de la bibliothèque municipale.

Dans sa énième campagne de communication, Julien Sanchez ­affiche sa récente décision d’augmenter les salaires de 30 à 50 euros net à partir d’avril pour tous les agents municipaux. Catherine Chaize y voit le résultat de la mobilisation des salariés qui ont osé « relever la tête. Mais ça, le maire ne l’avouera jamais, vitupère-t-elle . Il préférera toujours dire que c’est à cause de la hausse du prix de l’énergie ». Aujourd’hui à la retraite, la militante raconte les premières mesures antisociales prises par le parti d’extrême droite dès son arrivée aux manettes de la ville, en 2014. « Ils ont supprimé la prime de fin d’année pour les personnes absentes plus de trente  jours par an. Puis, il y a eu des délibérations sur le temps de travail, afin de faire travailler les agents plus que le temps réglementaire, en prétendant qu’ils n’en faisaient pas assez », énumère-t-elle.

La municipalité RN n’a jamais caché sa volonté d’économiser de l’argent sur la masse salariale. Dès son arrivée, une quarantaine de personnes ont quitté leur poste, dont 31 titulaires, la plupart occupant des postes d’encadrant. En parallèle, le nombre de jours d’absence a augmenté de 150 % tous services confondus entre 2013 et 2017.

Derrière un budget présenté comme celui d’un « bon père de famille », les coupes drastiques dans les dépenses ont eu des conséquences humaines. C’est ce qu’atteste un rapport sur les risques psycho­sociaux du cabinet Qualiconsult, auquel l’Humanité a eu accès. Il ressort des entretiens menés en mars 2021 auprès de 48 agents une véritable souffrance au travail, en raison de « rapports sociaux dégradés » et d’un « manque d’effectif » qui entraînent « un sentiment de délaissement et d’absence de considération (qui) traverse l’ensemble des services ».

Depuis 2018, la Ville n’a plus de délégués du personnel

Pour Julien Sanchez, le mouvement social dans sa commune est une fomentation de la CGT, une « récupération politique » du syndicat, visant directement Marine Le Pen en cette année électorale. L’édile RN réfute la teneur du rapport, dont la version finale a été présentée lors d’une réunion du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), le vendredi 8 avril, en l’absence de représentants du personnel.

L’instance, qui vise à prévenir les risques psychosociaux, a longtemps été boudée par l’équipe municipale. Entre 2013 et 2019, elle n’a été en mesure de fournir que trois comptes rendus des réunions CHSCT, pourtant obligatoires trois fois par an, au minimum. Depuis 2018, la ville n’a même plus de délégués du personnel. Signe de la peur qui règne, plus personne n’est volontaire pour une telle mission, et ceux qui ont été tirés au sort, comme le veut la réglementation, ont immédiatement démissionné. En revanche, Julien Sanchez est moins ­regardant en ce qui concerne l’argent public alloué à sa communication. La chambre régionale des comptes d’Occitanie, dans un rapport publié en décembre 2020, épinglait la municipalité pour l’embauche de nombreux contractuels au service communication, parfois « retenus en l’absence de diplôme ou d’expérience professionnelle en lien avec l’emploi », et sur les lourds frais pour la commune que représentent les heures supplémentaires effectuées par ce service.

C’est ici, et auprès du cabinet du maire, que de nombreuses jeunes pousses du parti d’extrême droite sont venues se former. En 2015, la chambre régionale relevait que 13 personnes étaient employées au cabinet, alors que le maximum réglementaire pour une commune de 16 000 habitants est de deux personnes. « Beaucaire est devenue une pépinière de l’extrême droite, on voit plein de nouveaux jeunes débarquer en costume-cravate pendant six mois, puis ­repartir. C’est comme s’ils étaient à l’école », pointe Luc Berrin, élu d’opposition, sans étiquette, qui essaie toujours, en vain, d’avoir accès aux informations concernant les recrutements menés par la commune. « C’est pour ce manque de transparence que notre liste vote systématiquement contre les budgets et les délibérations pour les recrutements. Parce qu’on ne sait jamais pour quel poste ils ont lieu, ni pour quoi faire… », témoigne-t-il. Mais son avis, dans un conseil municipal où son équipe est minoritaire, est purement symbolique.

Absence de fiches de poste, organigramme inexistant ou encore entretiens d’évaluation avec les agents qui ne sont jamais menés, les failles de gestion pointées par les magistrats sont nombreuses. Ces derniers ont également alerté sur la centralisation du pouvoir entre les mains de Julien Sanchez et celles de son directeur de cabinet, Yoann Gillet, candidat RN à la mairie de Nîmes en 2020 et conseiller régional d’Occitanie. La cour pointe également le pouvoir exercé par ce dernier, hors cadre légal, « en transmettant directement des instructions au ­directeur des ressources humaines en matière de recrutement, en dehors de tout cadre hiérarchique, notamment en fixant des niveaux de rémunération ».

« Ça fait des années qu’on alerte sur ce qu’il se passe ici »

À quelques jours du second tour, dans le vieux centre déserté par la plupart des ­commerces, les rues de la ville aux 20 % de taux de chômage sonnent creux. « Vous arrivez un peu tard ! » lance Dominique Pierre, élu d’opposition, en parlant de la presse, plus « à l’écoute » depuis que les agents territoriaux ont décidé de manifester leur mal-être au grand jour. « Ça fait des années qu’on alerte sur ce qu’il se passe ici. Même quand on a monté une liste d’opposition en 2020 rassemblant la gauche et la droite, personne n’est venu nous soutenir. Mais on n’est pas resté à se faire taper dessus sans rien faire », met-il au clair immédiatement.

Sur la page Facebook les Beaucairoiseries, les élus de son groupe diffusent le verbatim des conseils municipaux que la mairie ne veut pas retransmettre en direct sur les réseaux sociaux. Ils essaient de relayer sur leurs sites respectifs des scandales de gestion, comme celui concernant le double emploi d’Elias Atallah, candidat FN du canton de Castelnau-le-Lez en 2015, nommé au poste de directeur de l’urbanisme le 1er juin de la même année. Une délibération spécifique à son poste a été votée en conseil municipal pour lui permettre d’exercer ses fonctions en télétravail et occuper en parallèle le poste d’inspecteur du domaine public pour la ville de… Montréal. Dernièrement, les opposants de la liste « Unis pour Beaucaire » ont sollicité un rendez-vous auprès de la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, pour lui faire part des graves dysfonctionnements de la mairie. « À ce stade, on se dit que c’est la seule instance à pouvoir faire quelque chose », désespère Dominique Pierre. Une bouteille à la mer restée, à ce jour, sans réponse.

« En grattant un peu, on s’est rendu compte qu’il y avait des cas de harcèlement et des problèmes de matériel. Ça va du manque de papier toilette dans les écoles à des camions dont on n’a pas renouvelé l’assurance », pointe Luc Perrin. Des témoignages confirmés par le rapport final de Qualiconsult, qui souligne que certains agents « sont dans l’obligation d’apporter leur matériel personnel pour réaliser le travail demandé, voire même de l’acheter avec leurs deniers personnels ».

Les 51 agents techniques sont, eux aussi, managés par la terreur selon les révélations de Mediapart, le 28 mars. Peter Sterligov, membre du groupuscule Génération identitaire avant sa dissolution par le gouvernement en mars 2021, règne en maître comme « adjoint technique ». Malgré les insultes, l’utilisation de traceurs GPS pour suivre les agents, cet ancien légionnaire russe a le soutien total de sa hiérarchie. C’est pour l’une de ces raisons que le préavis de grève déposé par la CGT des territoriaux de Beaucaire a été renouvelé pour un mois supplémentaire.

Contactée par l’Humanité, la majorité municipale de Beaucaire n’a pas répondu à nos questions. Celles-ci concernaient notamment la prise en compte des différents rapports pour lutter contre le profond mal-être qui s’éternise parmi les salariés du service public, dans un territoire où Marine Le Pen a enregistré 38,05 % des voix au premier tour, loin devant Jean-Luc Mélenchon (25,94 %) et Emmanuel Macron (14,10 %).

Extrême droiteRassemblement nationalbeaucaireAgents territoriaux
L'Humanité

« Le modèle de Le Pen est la Hongrie d’Orban »

Entretien

Depuis Vichy, où ses idées étaient au pouvoir, l’extrême droite a longtemps été mise au ban de la vie politique. Nicolas Lebourg explique comment et pourquoi elle a pu redevenir une force centrale.

Benjamin König

Nicolas Lebourg Historien de l’extrême droite, chercheur en science politique

Quelles sont les évolutions qui ont conduit Marine Le Pen aux portes de l’Élysée, vingt ans après l’accession de son père au second tour, et près de cinquante ans après la fondation du FN ? L’historien Nicolas Lebourg analyse sur un temps long les raisons de ce retour au premier plan de l’extrême droite et les étapes qui l’ont jalonné.

La victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle ne semble pas être une hypothèse irréaliste. Quelles sont les raisons qui ont rendu possible cette situation ?

Marine Le Pen est en tête dans plus de 20 000 communes, alors même que son parti n’a des élus que dans 0,8 % d’entre elles : le RN manque de crédibilité, mais sa championne parvient à exprimer les problèmes de l’aménagement du pays. La décomposition des autres offres politiques est toujours un élément majeur. On l’avait vu lors des municipales de 2014 et 2020 : Hénin-Beaumont (lire ci-contre), Béziers et Perpignan sont des villes plus « reçues » que conquises par le RN, toutes les autres offres y étaient démonétisées. La liquidation de LR et du PS par Emmanuel Macron compte donc, avec un système présidentiel à deux tours qui n’est plus capable de dégager simplement un chef de l’État et un chef de l’opposition tel que prévu. Ensuite, les abstentionnistes du premier tour peuvent s’exprimer au second, or leur catégorie d’âge, leurs professions, leurs lieux de résidence correspondent plutôt à la sociologie du vote lepéniste : il y a de potentiels réservoirs de voix. Enfin, sur ceux qui se sont exprimés au premier tour à gauche, une part affirme qu’il n’y a pas de différence entre droite et extrême droite et qu’ils pourraient donc s’abstenir. C’est un comportement qui rompt avec la tradition et la culture politiques de gauche et qui souligne comment celle-ci n’est plus comme au XXe siècle : la radicalité est autant en crise de système de représentation que le réformisme. En somme, nous conjuguons une crise de l’offre et de la demande.

La candidate d’extrême droite semble adopter une stratégie visant notamment à parler « social » et s’adresser aux électeurs de gauche. Pourquoi et cela peut-il fonctionner ? Comment contrer ce discours ?

Marine Le Pen est sincère dans sa conception colbertiste de l’État. C’est un point notable, puisque le divorce entre la gauche et son électorat est lié à la loi travail de 2016. À son dernier meeting de premier tour, Marine Le Pen a néanmoins pris soin de déclarer : « Nous ne sommes pas des communistes », pour contrer l’argumentaire tenu à droite selon laquelle elle serait une « femme de gauche ». Elle a enchaîné en disant que droite et gauche avaient la même conception de la division de la société en classes, alors qu’elle défendait « le principe fraternel de la nation ». C’est là sa force : elle propose de sauver l’État providence sans aucun sacrifice, par une entente entre classes nationales financée par ce que seraient les économies faites sur les travailleurs étrangers. Chez elle le sentiment national, la justice sociale et la cohésion des classes forment un tout qui peut séduire, que vous soyez artisan ou ouvrier. Et ceux qui doivent faire des sacrifices sont extérieurs au corps électoral.

Peut-on anticiper, au regard de l’histoire du FN et du RN, ce que pourrait être un pouvoir de Marine Le Pen ?

Au regard de l’histoire du parti, on pourrait anticiper un mélange de franc désordre et d’autoritarisme… Mais il y a un modèle revendiqué qui est celui de l’État illibéral hongrois. L’illibéralisme est un modèle qui récuse les mécanismes supranationaux, la limitation, par l’État de droit, d’un exécutif ayant reçu l’onction du suffrage populaire, la société multiculturelle et la défense des minorités au bénéfice d’un unitarisme nationaliste. Quand Marine Le Pen expose qu’elle fera la préférence nationale par référendum et qu’elle s’imposera donc, même si le bloc de constitutionnalité, qui encadre les possibles révisions constitutionnelles, s’y oppose, elle est dans une logique illibérale.

Quelles sont les étapes de ce retour de l’extrême droite aux portes du pouvoir, alors qu’elle avait été mise au ban de la vie politique après le régime de Vichy ?

Aux législatives de 1967, l’extrême droite faisait en effet 0,92 % des suffrages… Les étapes de la reconstruction ont été nettes : en 1978, le FN choisit le thème du lien entre chômage et immigration, alors que jusque-là son cheval de bataille était l’anticommunisme. 1984 : un électorat plutôt aisé et chiraquien offre son premier succès national au FN en opposition à la gauche au pouvoir. En 1995, le vote FN se prolétarise massivement, amenant le parti à être celui des classes populaires. En 2002, le lien fait entre insécurité du quotidien et djihadisme ayant frappé le 11 Septembre nous fait entrer dans une ère culturelle nouvelle. Des manifestations monstres de l’entre-deux-tours, l’équipe de Marine Le Pen déduit qu’il faut « dédiaboliser » le parti en enlevant toute pensée ethnique et toute référence à la Seconde Guerre mondiale et à l’antisémitisme. Cet automne, Éric Zemmour a lancé sa campagne avec ces deux sujets : ça dégage un espace médiatique, comme jadis pour Jean-Marie Le Pen, mais ça bunkérise électoralement.

Dans quelle tradition politique s’inscrit le RN d’aujourd’hui ? En quoi Marine Le Pen l’a-t-elle fait évoluer et, « en même temps », pourquoi est-il toujours d’extrême droite ?

Depuis deux siècles, on parle d’extrême droite pour un champ politique qui veut régénérer la société sous la forme d’un tout organique tout en redéfinissant les relations internationales. Le FN correspond d’abord à la tradition du national-populisme apparu fin XIXe : face aux élites décadentes et aux étrangers, un « sauveur » va réunifier la nation en la dirigeant par référendums. Ensuite, le FN a absorbé le néopopulisme, courant qui apparaît en Europe en réaction au 11 Septembre : l’extrême droite prétend défendre les juifs, les femmes, les gays, face à un nouveau fascisme qui serait l’islamisme importé par les immigrés. Enfin, jusqu’à 2017, Marine Le Pen a transformé cette offre en souverainisme intégral : à toute question la réponse est la souveraineté de l’État-nation. Face aux réticences de l’électorat de droite, elle a mis de l’eau dans son vin sur cet aspect.

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Quand Marine Le Pen montre son vrai visage au Parlement

Premier plan

RASSEMBLEMENT NATIONAL. Droit du sang, stigmatisation des musulmans, encouragement à l’autodéfense, hostilité envers les lanceurs d’alerte, négation des droits des femmes… Lorsqu’ils votent à Paris et à Bruxelles, les députés d’extrême droite dévoilent leur véritable projet.

Aurélien SoucheyreGaël De Santis

Marine Le Pen n’est pas loin d’être une députée fantôme. La candidate d’extrême droite s’abstient presque tout le temps depuis qu’elle est entrée à l’Assemblée nationale, il y a cinq ans. Dès la première loi du quinquennat Macron, visant à « moraliser » la vie politique, elle s’est abstenue. Mais au moins était-elle dans l’Hémicycle, car, la plupart du temps, elle ne prend pas part au vote.

Elle n’a d’ailleurs rédigé aucun rapport, n’a participé à aucune mission d’évaluation, et n’a déposé aucune contribution écrite. Il serait pourtant faux d’écrire que Marine Le Pen ne fait rien du tout au Parlement. Elle a déposé 1 805 amendements, dont 764 qui n’ont même pas été défendus en séance. Surtout, elle a soutenu 57 propositions de loi. Celles-ci sont éclairantes sur ce qu’elle pourrait faire si elle venait au pouvoir.

Car Marine Le Pen ne prend pas la plume pour rien. Elle le fait pour proposer d’équiper toujours plus les polices municipales en armes à feu, alimentant une surenchère sécuritaire. Elle le fait pour faciliter la suppression des menus de substitution dans les écoles, dévoyant le principe de laïcité et stigmatisant les enfants juifs et musulmans. Elle le fait pour interdire le port de signes religieux lors des sorties scolaires (comprendre le voile). Dans les textes qu’elle signe, la dirigeante du RN cible régulièrement l’islam et les musulmans sans forcément le dire. Et elle l’a fait tout au long du quinquennat.

Ainsi, le 25 janvier 2022, à quelques mois de l’élection présidentielle, Marine Le Pen a présenté une loi visant à « lutter contre les débordements » lors des mariages. Un fléau qui mine le pays, selon elle. « Les effusions de joie laissent place aux scènes de jungle et de mises en danger de la vie des riverains et des représentants de l’État : usages abusifs du k laxon, excès de vitesse, conduites à contresens, rodéos urbains, règlements de comptes, agressions de policiers et gendarmes, menaces sur les élus, utilisations de fumigènes, dégradations des biens publics, tirs de mortiers et même tirs à l’a rme à feu », écrit-elle. À qui la faute ? « Ces agissements résultent de mariages communautaires (…). Il est d’ailleurs courant de voir des drapeaux étrangers brandis dans ces mariages qui posent de graves problématiques de sécurité publique », poursuit la candidate, en plein amalgame entre délinquance et immigration. Heureusement qu’elle entend armer un maximum de polices municipales…

Ces textes présentés par la Macronie que Marine Le Pen a approuvés

Marine Le Pen a également profité de pouvoir entrer au Palais-Bourbon pour soutenir un texte visant à « faciliter l’expulsion des gens du voyage et des squatteurs », notamment en réduisant les « peines encourues par les propriétaires cherchant à déloger par eux‑mêmes ». Elle encourage ici les citoyens à se faire justice eux-mêmes, plutôt que de renforcer les moyens d’agir de la police et de la justice. Au sujet de ces deux pouvoirs régaliens, elle a aussi signé un texte législatif visant à ce que l’administration pénitentiaire, qui dépend depuis 1911 du ministère de la Justice, soit désormais rattachée au ministère de l’Intérieur, comme c’était le cas sous Vichy.

La candidate prépare en outre le règne de l’arbitraire, puisque sa proposition de loi visant à « combattre les idéologies islamistes » donne une définition très vague de ce que serait l’islamisme, tout en permettant d’interdire les journaux et chaînes de télévision qui en feraient « l’apologie de manière explicite ou implicite » ou qui témoigneraient d’une « quelconque complaisance dans leur évocation ». Dénoncer les ravages d’une loi s’attaquant concrètement aux musulmans, au lieu de s’attaquer à l’islamisme, pourrait donc valoir fermeture d’un journal.

Très peu investie dans le travail législatif au quotidien, Marine Le Pen n’en a pas moins soutenu une proposition de loi visant à rendre obligatoire les « tests osseux » afin de déterminer l’âge des mineurs isolés, au motif que leur prise en charge représente un « coût colossal » à ses yeux. Afin de lutter contre l’immigration, elle a également défendu à l’Assemblée l’interdiction du droit du sol au profit du droit du sang, ainsi que la constitutionnalisation de la « priorité nationale ». Cela dans le but d’exclure les étrangers « en matière d’expression publique des opinions, d’association, de réunion, de déplacement sur le territoire national ou d’action syndicale », en plus de limiter leur accès « à l’emploi dans le secteur privé ou public, à la propriété immobilière, à l’exercice de certaines professions ou activités économiques ainsi qu’au bénéfice de certaines prestations sociales ou des services publics ».

Mais il y a aussi les textes présentés par la Macronie que Marine Le Pen a votés des deux mains. Celui dit de « sécurité globale », qui interdisait aux journalistes et citoyens de filmer la police avant d’être retoqué par le Conseil constitutionnel. La candidate d’extrême droite a beau jeu de se dire du côté des gilets jaunes mutilés, alors même qu’elle vote une loi qui visait à invisibiliser les violences qu’ils subissent. Elle a également voté pour la réforme de la justice pénale des mineurs, qui rend cette justice expéditive, oublie l’intérêt supérieur de l’enfant et prône un ordre public aveuglé.

Feu vert du RN à la directive sur le secret des affaires

Enfin, Marine Le Pen n’était pas présente, comme par hasard, au moment de voter l’allongement du délai légal pour l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Mais les six députés d’extrême droite ayant pris part au scrutin en février dernier ont voté contre. Une prise de position qui correspond à celle des 23 eurodéputés RN, qui constituent le plus gros contingent de députés européens français, à égalité avec LaREM. En janvier 2020, ils ont voté contre une résolution condamnant les inégalités de rémunérations entre femmes et hommes. En novembre de la même année, ils votent de nouveau contre une résolution dénonçant l’interdiction de l’IVG par la Pologne. Dans la foulée, les eurodéputés RN votent là encore contre un texte européen hostile à la multiplication des zones anti-LGBT en Pologne… Au Parlement français, Marine Le Pen a de son côté défendu une loi afin d’interdire l’écriture inclusive «  pour toute personne morale publique ou privée bénéficiant d’une subvention publique », ce qui concernerait donc de nombreuses associations.

Toujours depuis Paris, elle a voté contre les ordonnances Pénicaud. La candidate serait-elle du côté des travailleurs ? Il suffit de lire son programme pour se convaincre que non, puisqu’elle entend affaiblir les syndicats et servir les plats au patronat. Il suffit aussi de regarder ce que font les eurodéputés RN à Strasbourg et Bruxelles. En septembre 2021, ils s’abstiennent au moment de défendre les travailleurs ubérisés et de leur offrir la protection sociale et les droits liés au salariat. Quelques mois plus tôt, en mars, ils avaient même voté contre un rapport visant à obtenir une directive sur le devoir de vigilance des multinationales. Après l’effondrement du toit de l’usine de textile de Rana Plaza, qui a fait plus d’un millier de morts au Bangladesh en 2013, les eurodéputés de droite comme de gauche exigent alors des grands groupes qu’ils soient responsables des agissements de leurs fournisseurs ou filiales, en matière de respect des droits humains, sociaux et environnementaux. Pas les élus RN, alors même que ce texte présentait aussi l’occasion de lutter contre le dumping social.

Sur la quasi-totalité des textes défendant les droits des travailleurs à Strasbourg et Bruxelles, l’extrême droite est ainsi aux abonnés absents. Le RN fait mine d’être contre les accords de libre-échange mais ne participe quasiment jamais à les faire tomber. En 2016, ses élus ont même voté en faveur de la directive sur le secret des affaires, qui empêche les lanceurs d’alerte de dévoiler les arrangements avec la légalité des entreprises dans lesquelles ils travaillent. En 2019, ils ont aussi voté contre le socle de droits fondamentaux, soit l’une des principales avancées sociales jamais obtenues au niveau européen. Preuve qu’aux Parlements français comme européen, le RN n’est jamais du côté de la démocratie, des droits sociaux, du partage des richesses et des intérêts des peuples quand il siège dans la minorité. Ce qui ne changerait pas le moins du monde s’il devait devenir demain majoritaire.

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Le Pen et Zemmour, brun bonnet et bonnet brun

Premier plan

Extrême droite Malgré la concurrence, les similitudes programmatiques et idéologiques des deux candidats sont frappantes. Au sein des états-majors, on met en avant ces points communs, appelant à un « gouvernement d’union nationale ».

Benjamin König

Si, à gauche, certains électeurs se triturent les neurones pour décider de leur vote au second tour de l’élection présidentielle, ils sont nombreux à l’autre bout de l’échiquier politique à ne pas se poser de questions. L’extrême droite serre les rangs, que ses électeurs aient déposé un bulletin Le Pen, Dupont-Aignan ou Zemmour le 10 avril, tant leurs convergences politique et idéologique relève de l’évidence. « Je ne me tromperai pas d’adversaire, j’appelle mes électeurs à voter pour Marine Le Pen », lançait ainsi l’ex-chroniqueur du Figaro, quelques minutes à peine après les résultats du premier tour. Quand bien même la candidate RN fait mine de vouloir le tenir à distance, ce soutien immédiat, selon Bruno Cautrès, politologue au Cevipof et chercheur au CNRS, n’est « pas une surprise, on pouvait s’y attendre très largement ».

Adoucir la communication

Si la campagne a été marquée par cette concurrence nouvelle à l’extrême droite, rythmée par l’inimitié personnelle entre les deux prétendants et quelques ralliements qualifiés de « trahisons » – une tradition chez les nationalistes –, de nombreux cadres ont assuré le lien entre les deux tenants du « camp national », comme Marine Le Pen le nomme. Pour le RN, cette opération séduction vise à contrebalancer les attaques visant Éric Zemmour, mais également Marion Maréchal, très populaire à droite, de LR au RN.

Si elle est élue, Marine Le Pen veut un « gouvernement d’union nationale », un « rassemblement large de tous les patriotes », même si l’entrée au gouvernement de sa nièce ou de l’idéologue pétainiste « n’est pas une possibilité ». Toute à son souci d’adoucir sa communication, la candidate du RN entend éloigner leur image sulfureuse tout en donnant des gages à cet électorat.

D’autant que la présence du candidat de Reconquête ! a permis d’élargir la base électorale de l’extrême droite : « Non seulement elle a augmenté son résultat de deux points par rapport à 2017, fait observer Bruno Cautrès , mais en plus elle dispose désormais de réserves de voix. » Pour le philosophe du langage Raphaël Llorca, Le Pen et Zemmour sont « les deux faces d’une même pièce ». Les deux se « renforcent mutuellement » et « portent un même combat ».

Rassembler le camp nationaliste

Depuis le début de l’entre-deux-tours, les amabilités pleuvent entre les deux camps : « La campagne de Zemmour fut une campagne courageuse », roucoule dans le Point Philippe Olivier, le beau-frère et conseiller spécial de Marine Le Pen. Quant au président du RN, Jordan Bardella, il a tenu à féliciter le candidat de Reconquête !, dans un entretien paru dans le Figaro du week-end pascal, pour « son choix cohérent et courageux », ajoutant qu’à partir « du moment où l’on considère que l’enjeu de cette élection est de sauver la France, il n’y a pas d’autre choix que de voter Marine Le Pen ».

De l’autre côté, à Reconquête !, on presse la candidate de rassembler le camp nationaliste, à l’instar de Nicolas Bay, transfuge passé récemment du RN – où il avait passé plus de trente ans – à Zemmour : « À elle maintenant de prendre ses responsabilités, de montrer qu’elle a la volonté et la capacité à rassembler. » Tous espèrent une union dans la perspective d’un gouvernement, mais également pour les législatives.

Marion Maréchal estime que cela « ne doit passer que par un dialogue avec la gauche populaire souverainiste (qui en réalité n’existe pas, malgré les invites du RN – NDLR) . Cela doit passer aussi par des alliés, des coalitions et des alliances à droite ».

Des reports de voix très élevés

Ces appels du pied, qui s’inscrivent dans le cadre « d’une convergence très claire au sein de leurs électorats », selon Bruno Cautrès, visent à asseoir ce socle de votants. Selon une enquête de l’Ifop publiée le 15 avril, les reports de voix sont très élevés : 81 % des électeurs d’Éric Zemmour ont l’intention de voter pour Marine Le Pen, de même que 27 % de ceux de Valérie Pécresse.

Ce dimanche, les militants du RN ont notamment ciblé Versailles (Yvelines) pour une opération de distribution de tracts sur le marché. Dans cette ville très bourgeoise, Emmanuel Macron est arrivé largement en tête (33 %), devant Éric Zemmour qui y a réalisé 18,48 % (7,1 % au niveau national), et Valérie Pécresse (14,04 %, contre 4,8 % sur l’ensemble du territoire).

Ces mains tendues entre les deux clans de l’extrême droite et une partie de LR témoignent de la volonté de gouverner ensemble : « Je veux dire aux partisans d’Éric Zemmour, des “Républicains” ou d’autres qu’au-delà de nos divergences, (…) je pense que le temps est venu de faire un bout de chemin ensemble », assure Jordan Bardella dans son entretien au quotidien des droites.

« Une vision du monde compatible » 

Le 2 avril, une tribune cosignée par Bruno Gollnisch (RN), Paul-Marie Coûteaux, vieux routier de l’extrême droite souverainiste rallié à Zemmour, et Sébastien Meurant, sénateur ex-LR lui aussi récent soutien de l’ex-chroniqueur, invitait à l’union dans un « appel solennel ». Les auteurs y écrivent que « les programmes de ces candidats, et les aspirations de leurs électeurs, sont moins opposés que ceux des gauches entre elles, et qu’il devrait être possible de s’accorder sur dix urgences ».

Parmi elles, on retrouve les antiennes habituelles : « restaurer l’indépendance nationale », « protéger la ruralité », et surtout « inverser le courant de l’immigration ». Plus récemment, le sénateur ex-RN de Marseille Stéphane Ravier, également rallié à Zemmour, a rappelé que, « pour gouverner, il faut savoir rassembler », ajoutant qu’il voterait « sans hésitation pour Marine Le Pen ».

Selon l’historien de l’extrême droite Nicolas Lebourg, chercheur au Cepel de Montpellier, ce qui lie fondamentalement les deux partis ce sont « la critique de l’immigration et d’une société multiculturelle et multiethnique » ainsi qu’une « vision des rapports internationaux sous l’angle ultrasouverainiste ». Pour lui, nul doute que « ce moteur du vote en leur faveur est bien là pour le second tour, et s’il existait des différences entre les deux candidats – Éric Zemmour voulant expulser les immigrés sans travail au bout de six mois, Marine Le Pen au bout d’un an –, il y a clairement une vision du monde compatible ».

Immigration, civilisation, sécurité…

Lors de d’une des émissions Face à Baba, en décembre, à laquelle Cyril Hanouna avait convié pour la énième fois Éric Zemmour, la journaliste identitaire Charlotte d’Ornellas listait, face à l’invité, ces convergences : « La limitation des aides sociales aux Français seulement », une façon pudique de parler de la préférence nationale ; « l’immigration, un sujet qui vous tient à cœur et qui est évidemment un marqueur de Marine Le Pen » ; ou bien encore la dénonciation des traités internationaux signés par la France.

Le candidat de Reconquête !, présenté comme « un concurrent » mais « pas un adversaire », acquiesçait : « Je suis d’accord avec elle sur le fait que le droit national doit primer sur le droit international et européen », ainsi que sur les mesures de « lutte contre l’immigration ».

La préférence nationale, la fin du regroupement familial, le droit du sang en matière de nationalité ou la réforme restrictive du droit d’asile figurent dans les deux programmes. « Toutes les mesures concernant l’immigration, je les mettrai dans un référendum », proposait Éric Zemmour.

Un projet ouvertement réactionnaire

Exactement le même que celui érigé par Marine Le Pen en premier acte politique en cas d’élection. Au-delà de ce thème, les similarités sont légion dans de nombreux domaines : présomption de légitime défense pour les policiers et gendarmes, marginalisation des syndicats de salariés, suppression de l’aide médicale d’État, lutte contre la « bureaucratie », remise en cause de la liberté de la presse et privatisation de l’audiovisuel public, mise au pas de l’éducation pour imposer une école « de transmission des valeurs (…) de la civilisation française », précise notamment le programme de Marine Le Pen.

En matière économique, leurs programmes sont également proches en réalité : suppression à hauteur de 30 milliards d’euros des impôts de production payés par les entreprises, exonération de cotisations patronales, baisse de la fiscalité sur les successions et les donations. « Je n’ai pas la même méthode », déclarait lors de sa campagne Éric Zemmour. Mais bien la même passion, commune à toute l’histoire de l’extrême droite française, celle que représente Marine Le Pen malgré son positionnement grotesque de « candidate du peuple » : un projet ouvertement réactionnaire, sans précédent depuis Vichy.

L’affaire tombe entre les deux tours, embarrassante pour Marine Le Pen : un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) estime que la candidate devrait rembourser personnellement 136 993 euros au Parlement européen, qui lui réclamait déjà 339 000 euros dans l’affaire de ses assistants parlementaires. Selon le rapport de 116 pages révélé le 16 avril par Mediapart, il s’agit, parmi d’autres exemples, de 23 100 euros d’objets promotionnels (sacs, stylos, porte-clés…) « qui semblent avoir été achetés pour le congrès du FN à Lyon » en 2014, ou encore de 4 107 euros de bouteilles de Beaujolais pour le même événement. Pour son père, Jean-Marie Le Pen, les sommes incriminées atteindraient 303 545 euros. L’Olaf liste également les délits susceptibles d’être reprochés à la candidate du RN : « escroquerie », « faux », « abus de confiance », et « détournement de fonds publics ».

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Manifestation. « Le risque est trop grand, on va se boucher le nez et faire barrage à Le Pen »

Actu

Samedi, plus de 10 000 personnes ont défilé à Paris entre les places de la Nation et de la République pour rappeler les dangers de l’extrême droite, désormais aux portes du pouvoir. Des périls si nombreux qu’ils ont convaincu de nombreux citoyens qui hésitent entre s’abstenir et voter Macron.

Florent LE DU

Un seul mot d’ordre : « Non à Marine Le Pen ». Ce samedi, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans toute la France pour combattre l’extrême droite, qui peut plus que jamais accéder au pouvoir.

À Paris, le cortège, de 10 000 personnes selon la préfecture, est parti à 14 heures de la place de la Nation, pour défiler à l’appel de la Marche des solidarités et d’une soixantaine d’associations et de syndicats.

Une déambulation entre bonne humeur et immense crainte, sous les slogans de « L’extrême droite n’a rien d’anodin », « Le RN, c’est Macron + la haine » ou encore « Fidel Castor », a-t-on pu lire sur une pancarte illustrée d’un rongeur au béret cubain - le castor faisant référence au barrage à ériger contre Marine Le Pen.

Notre reportage vidéo dans le cortège :

Certes, tous ne sont pas convaincus d’aller voter Emmanuel Macron le 24 avril pour barrer la route à Marine Le Pen, beaucoup hésitent, certains s’abstiendront, mais ceux qui défilaient samedi vers la place de la République s’accordent à dire que l’extrême droite au pouvoir constituerait un danger réel et inédit. «  C’est un parti raciste, qui usurpe le monde du travail avec des mesures prétendument sociales mais qui vont dans le sens du patronat, le danger ne peut pas être négligé, rappelle Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, qui ne donne toutefois pas de consigne de vote. En tout cas, aucune voix ne doit aller à Le Pen, et on fait confiance aux travailleurs pour prendre les bonnes décisions. »

À ses côtés en tête de cortège, Simon Duteil, délégué général de l’Union syndicale Solidaires s’inquiète aussi « de la grande confusion qu’on entend en ce moment, des gens qui pensent que Le Pen serait une politique comme une autre, ce n’est pas le cas. L’escroquerie sur les questions sociales doit être dénoncée et ce parti proto-fasciste ne doit pas arriver au pouvoir ».

En arrière de la manifestation, entre les ballons gonflés des syndicats, les drapeaux du PCF ou de la France insoumise et les autocollants des associations antiracistes, féministes ou humanistes, de simples citoyens, nombreux, émettent leurs doutes : « On sait le risque qu’on prendrait avec le RN , mais après les cinq ans qu’on a vécus, les coups qu’on a pris en manifestation, nos jeunes qui font la queue à l’aide alimentaire, c’est dur de nous demander de voter Macron », s’interroge Jérémy, 34 ans. Son amie Amélie l’interpelle : « Mais tu crois vraiment que la politique libérale et autoritaire de Macron, Le Pen ne la fera pas ? » Jérémy acquiesce mais reste à convaincre.

Les débats sont légion au sein du cortège

«  On peut penser ce qu’on veut d’Emmanuel Macron, et on peut comprendre la colère de ceux qui ne veulent pas voter au second tour, reconnaît Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme. Notre devoir est de rappeler qu’avec Le Pen au pouvoir, c’est un changement de régime, contraire aux droits de l’homme, aux conventions internationales, qui donnera des droits aux gens en fonction de leur couleur de peau, de leurs origines. Marine Le Pen prévoit très clairement de revenir sur des points de la Déclaration des droits de l’homme qui est un fondement de notre société, qui réaffirme nos valeurs fondamentales, il faut se rendre compte de la société qu’elle nous prépare. »

Des étudiants, dont certains ont bloqué la Sorbonne avec le slogan « Ni Macron ni Le Pen », sont aussi dans l’hésitation. Imane Ouemhadj, présidente de l’Unef, rappelle toutefois que « défendre notre droit à l’avenir, c’est faire barrage à l’extrême droite. Avec la préférence nationale, les bourses ’’au mérite’’ conditionnées sur les résultats scolaires, le durcissement de l’entrée à l’université qui figurent dans son programme, Le Pen prépare une accélération immense des inégalités sociales ».

Les débats, respectueux, sont légion au sein du cortège, et la menace que constitue l’extrême droite semble convaincre beaucoup d’indécis. «  J’entends dire que Macron serait un fasciste. Sa politique est insupportable, antisociale, creuse les inégalités, n’est pas la plus démocratique qui soit mais ce n’est pas du fascisme. Les gens ne se rendent pas compte de ce qu’est le fascisme. J’espère qu’ils n’auront pas la réponse tout de suite », s’alarme Françoise, 65 ans. En 2017, elle avait pourtant voté blanc, « mais cette fois-ci, il y a le feu », explique celle qui milite depuis une cinquantaine d’années. Ce qui n’est pas le cas de Pierre-Yves, qui, à 62 ans, ne se joint qu’à sa seconde manifestation : « La première, c’était après le 21 avril 2002, j’y retourne aujourd’hui parce qu’il y a urgence, l’extrême droite peut gagner ».

Le 21 avril 2002 semble loin aux plus jeunes

Le traumatisme qu’avait constitué l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle semble bien loin. « Quand je parle du 21 avril à mes élèves de terminale, il n’y a plus aucune émotion, ils trouvent ça normal, ça me terrifie », s’émeut Charles. Ce professeur d’histoire-géographie brandit un drapeau arc-en-ciel et se demande : « E st-ce que je pourrai encore le sortir sous Le Pen ? C’est horrible mais on va voter Macron. Le risque est trop grand, on va se boucher le nez et faire barrage ».

Les droits et les libertés des musulmans, des femmes, des homosexuels, des étrangers, sont régulièrement évoqués. « On sait très bien qu’un pouvoir d’extrême droite va les matraquer, pendant que leurs amis des groupuscules fascistes s’en donneront à cœur joie », craint Françoise. « Et pourra-t-on être dans la rue pour se révolter ? Toute l’histoire montre que, quand l’extrême droite arrive au pouvoir, les droits disparaissent, et en premier lieu celui d’exprimer ses opinions », abonde Fabrice, militant de Greenpeace. Philippe Martinez alerte aussi sur « les mesures liberticides qu’elle (Marine Le Pen - NDLR) mettra en place et son amour pour les grévistes, puisque sa seule solution face aux grèves, c’est d’envoyer les forces de l’ordre pour les déloger ».

Face à tous ces périls, Marie, 22 ans, qui « a tant la rage contre Macron » qu’elle a même envisagé un temps de voter pour Marine Le Pen, « est revenue à la raison », dit-elle à l’arrivée du cortège, place de la République. Avant d’ajouter : « Le 24 avril, dans notre isoloir, on sera face à l’Histoire, la France ne peut pas tomber du mauvais côté ».

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Trois amis de Le Pen, trois ennemis de leur peuple

Premier plan

La démocratie, les droits des femmes, des migrants et des travailleurs sont les cibles de l’extrême droite au pouvoir. La preuve par la Hongrie, la Pologne et l’Italie.

Gaël De Santis

Ces dernières années, l’héritière Le Pen s’est employée à soigner ses relations avec le gratin de l’extrême droite européenne. Récemment encore, elle se félicitait de la victoire de Viktor Orban en Hongrie. Le premier ministre magyar entame depuis le 3 avril son cinquième mandat, le quatrième consécutif depuis 2010. Au Parlement européen, la cheffe du Rassemblement national (RN) a tenté une alliance avec les Polonais ultraconservateurs de Droit et justice (PiS). Après avoir dirigé le pays entre 2005 et 2007, ils ont reconquis une majorité à la Diète en 2015, renouvelée en 2019. Parmi les plus proches alliés du RN, on compte aussi la Ligue et Frères d’Italie, dont le poids est déterminant dans les majorités gouvernementales de ces trois dernières décennies. Qu’on se le tienne pour dit, une fois au pouvoir, l’extrême droite est difficile à déloger, malgré la dangerosité de ses politiques. État des lieux.

1. Les contre-pouvoirs mis au pas

L’extrême droite a sa conception bien à elle de la souveraineté. En Pologne et en Hongrie, le pouvoir n’appartient pas au peuple, mais au gouvernement, qui ne veut souffrir aucun contre-pouvoir. À Varsovie, l’exécutif des ultraconservateurs du PiS a remanié la Cour suprême à sa main et abaissé l’âge de départ à la retraite des juges afin de procéder à leur renouvellement anticipé. Objectif : s’assurer que les futurs magistrats lui soient favorables. Idem en Hongrie, où Viktor Orban, le premier ministre, a nommé pour neuf ans un président de la Cour suprême qui n’a pourtant aucune expérience de juge ! Cela avait suscité l’ire du Conseil national de la magistrature, qui y voyait une atteinte au principe d’indépendance de la justice.

Dans ces deux pays, un autre contre-pouvoir est attaqué : les médias. En Pologne, l’énergéticien PKN Orlen, dirigé par un membre du parti au pouvoir, contrôle déjà la distribution de la presse. En rachetant en 2020 le groupe Polska Press, il a fait main basse sur une grande partie des quotidiens locaux, des dizaines d’hebdomadaires et des centaines de sites Web. En Hongrie, les oligarques proches du parti au pouvoir ont acquis une majorité de titres, l’audiovisuel public a été transformé en un véritable outil de propagande, tandis que les radios indépendantes ont perdu leur licence.

2. Une politique antisociale

Face à Emmanuel Macron, Marine Le Pen prétend incarner la candidature du social. Cette ficelle, bien que grosse, a permis, après le passage austéritaire des socialistes au pouvoir en Hongrie, à Viktor Orban de revenir au poste de premier ministre en 2010. Depuis, il mène une politique au service du patronat. « Le dialogue social a pâti de l’arrivée au pouvoir du parti Fidesz », témoigne Gyorgy Karoly, responsable des relations internationales de la confédération MASZSZ. Les structures de confrontation entre patronat, syndicats et État mises en place lors de la restauration du capitalisme au début des années 1990 ont été mises de côté. Elles ne couvrent plus toute l’économie. « Il n’y a plus de lieu pour discuter des politiques sociales, des retraites, de la politique macroéconomique, déplore-t-il. Ainsi, dans le secteur privé, on ne discute que du salaire minimum et c’est le gouvernement qui décide. » Le pays, qui compte beaucoup de petites entreprises, se transforme en désert syndical. « Il est censé y avoir un registre de conventions collectives au niveau du ministère du Travail, mais il ne fonctionne pas vraiment », précise Gyorgy Karoly. Représentant de la bourgeoisie nationale, Viktor Orban bichonne ses oligarques. « La part des salariés couverts par une convention collective a chuté de 5 à 8 points en quinze ans. Elle est désormais de 25 à 28 %. » Par ailleurs, alerte le syndicaliste, « les contraintes pesant sur le droit de grève ont été renforcées ». Son exercice doit être autorisé par la justice pour un certain nombre de secteurs, au nom du service minimum.

La rémunération n’est pas seule en cause : le temps de travail est dans le viseur du gouvernement. Une loi a été votée en 2018 qui permet de « triannualiser » le temps de travail. Théoriquement, un salarié peut ainsi travailler 60 heures pendant un an, puis 30 pendant deux ans. L’employeur peut exiger, en poussant un salarié à conclure un accord individuel (et non collectif avec un syndicat), non plus 250 mais 400 heures de travail supplémentaire par an. La période de référence étant de trois ans, elles peuvent n’être payées qu’un an ou deux après. Ce texte, surnommé « loi esclavage », a été combattu par les syndicats, qui en ont limité la portée. Mais l’intention reste toujours là.

Concernant l’assurance-chômage, après quatre-vingt-dix jours sans emploi, un travailleur ne touche plus d’indemnité, sauf s’il se soumet à des travaux publics pour un salaire de 230 euros brut (150 euros net), soit moins que le salaire minimum de 530 euros brut pour les employés non qualifiés et de 690 euros pour les qualifiés. Une façon antisociale de brimer les populations roms, discriminées par le régime et dont une grande partie a sombré dans le chômage de masse lors de la chute du socialisme. Les retraités ne sont guère mieux lotis. Depuis treize ans, la pension minimale est bloquée à 75 euros.

3. Tête haute et poches pleines

Il fut un temps où le parti de Jean-Marie Le Pen prétendait marcher « tête haute et mains propres », portant haut le flambeau de la lutte contre la corruption. Il n’hésitait pas à alimenter le sentiment du « tous pourris » pour capter le mécontentement populaire. Concernant ses amis européens, le RN est bien moins regardant.

En témoigne son soutien affiché à Viktor Orban pour sa dernière réélection, le 3 avril, alors que l’Union européenne a entamé des poursuites contre Budapest pour non-respect de l’État de droit. La Commission estime que la justice n’est pas assez indépendante du pouvoir. Elle soupçonne des affaires de corruption dans le cadre de l’utilisation des subventions communautaires, dont une partie bénéficierait aux proches du premier ministre. Par ailleurs, le gouvernement a transféré une partie des biens publics – tels que les universités – à des fondations privées, toutes contrôlées par des membres ou proches du parti au pouvoir. Ils pourront ainsi continuer d’en disposer, y compris en cas de défaite électorale du Fidesz.

4. Les étrangers malmenés

Cette année 2022 est surprenante. L’extrême droite européenne s’est découvert une sensibilité pour l’accueil des réfugiés après le début de la guerre en Ukraine. La Pologne et la Hongrie, qui ont longtemps combattu la répartition des exilés venus de Syrie ou d’Afghanistan, ont changé de braquet pour leurs voisins ukrainiens. En réalité, au sein des institutions européennes, ces deux pays demandaient de longue date l’ouverture des frontières aux Ukrainiens, une main-d’œuvre bon marché et culturellement proche.

Hors cette parenthèse, les étrangers sont une cible constante de l’extrême droite. En Italie, ses passages au ministère de l’Intérieur se sont traduits par une dégradation des droits. Adoptée en 1998, la loi Umberto Bossi-Gianfranco Fini, des noms des chefs d’alors de la Ligue et d’Alliance nationale, a donné le coup d’envoi à une politique d’expulsion des sans-papiers, mais aussi de l’utilisation des moyens militaires en mer pour repousser l’arrivée d’embarcations d’exilés. Ministre de l’Intérieur de 2018 à 2019, le chef de la Ligue, Matteo Salvini, a laissé des bateaux d’exilés errer en mer pendant une semaine. Cela lui vaut aujourd’hui d’être jugé pour « kidnapping ». L’extrême droite se dresse contre l’adoption du droit du sol, laissant des centaines de milliers de jeunes sans accès à la nationalité italienne. En faisant l’amalgame dans les médias et sur les réseaux sociaux entre immigration et délinquance, les ministres d’extrême droite ont alimenté un climat propice aux violences contre les exilés, certaines tournant parfois à la fusillade.

5. Un antiféminisme forcené

Il y a cinq ans, Marine Le Pen dénonçait les « avortements de confort ». Aujourd’hui, la candidate tempère ses propos pour nuancer son image d’antiféministe. En Europe, il n’existe qu’un seul pays où l’avortement était autorisé avant qu’il ne soit interdit… par l’extrême droite. C’est la Pologne. En 2020, le tribunal constitutionnel remanié par le gouvernement ultraconservateur de Droit et justice a rendu illégale l’interruption volontaire de grossesse. Conséquence, le 24 janvier, Agnieszka T. est morte d’une septicémie après s’être vu refuser un avortement depuis plusieurs jours. Elle est considérée comme la première victime de cette régression législative. Justyna Wydrzyńska pourrait bien être la suivante. Son procès s’est ouvert la semaine dernière et elle encourt trois ans de réclusion au prétexte qu’elle aurait fourni des comprimés abortifs à une femme victime de violences. En Europe, l’extrême droite fait valoir qu’elle n’embastille plus ses opposants. Elle réserve ce sort aux femmes.

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Le Figaro

Débat Macron-Le Pen : quels seront les thèmes abordés lors du face-à-face pour la présidentielle 2022 ?

Le Figaro

Emmanuel Macron et Marine Le Pen échangeront autour de huit thèmes, ce soir.

Il y en avait eu quatre en 2017. Cette fois, les finalistes de l'élection présidentielle débattront autour de huit thèmes, en direct, à partir de 21 heures sur TF1 et France 2.

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L'émission «Le Débat», qui devrait se limiter à une durée de 2h30, commencera par une prise de parole de Marine Le Pen, après tirage au sort. Le premier thème est consacré au pouvoir d'achat, l'un des thèmes phares de cette campagne et notamment celui de la candidate du Rassemblement national. Laquelle s'est d'ailleurs distinguée de son adversaire dans ce domaine : selon une enquête Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, 54% des Français jugent que Marine Le Pen serait «la meilleure (ou la moins mauvaise)» à traiter le sujet du pouvoir d'achat si elle était élue contre 42% pour Emmanuel Macron.

Un face-à-face attendu sur les retraites

Comme le précise FranceInfo, les candidats échangeront ensuite sur les thèmes de l'international. Puis, sur le modèle social à savoir : les retraites, la santé et la dépendance. Marine Le Pen compte-t-elle ainsi attaquer le bilan du président sortant, notamment sur sa gestion de la crise sanitaire ? «Le but cette fois n'est pas d'effondrer physiquement Emmanuel Macron. Il ne faut pas essayer de l'écraser», confiait au Figaro l'un de ses proches. «Il faut montrer que (...) que Marine est solide, maîtrise ses dossiers et qu'on peut lui confier la maison France en confiance.»

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Viennent ensuite les thèmes de l'environnement, la compétitivité et l'attractivité française. Puis, enfin, la jeunesse, la sécurité, l'immigration et les institutions. Le sujet institutionnel a d'ailleurs marqué cette fin de campagne, après que les deux candidats ont exposé leurs pistes de réflexion. Marine Le Pen défend ainsi son idée d'une «révolution référendaire» qui passe notamment par la mise en place d'un référendum d'initiative citoyenne à partir de 500.000 signatures. De son côté, Emmanuel Macron, qui souffre de son image de président arrogant et déconnecté, s'est ainsi dit ouvert à une proportionnelle intégrale pour les élections législatives.

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INFO LE FIGARO - «Le Souffle», motion d'EELV à gauche du parti, estime que la direction a conduit les Verts «dans une impasse» à la présidentielle. Ses membres réclament «une instance intérimaire et collégiale de direction» pour mener les négociations des législatives.

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L'Humanité

Marine Le Pen et Vladimir Poutine, au nom de Dieu et du fric

Actu

Depuis dix ans, Marine Le Pen a tissé des liens idéologiques et financiers avec le président russe, qu’elle considère comme un modèle politique.

Vadim Kamenka

Le 24 mars 2017, à Moscou : une photographie immortalise la rencontre entre Marine Le Pen et Vladimir Poutine. Le cliché sera repris dans un tract de la candidate du Rassemblement national (RN) à la présidentielle, avant de finir au pilon après l’invasion militaire en Ukraine, le 24 février. Depuis, la députée du parti d’extrême droite a en effet senti le vent tourner. Elle s’est empressée de demander aux soutiens pro-Russes les plus visibles de son entourage, dont l’eurodéputé Thierry Mariani, de se faire plus discrets.

Les soutiens internationaux de Marine Le Pen : ce que révèle cette galaxie de complices

Ce mercredi, l’image a été exhumée par une opposante, immédiatement expulsée de la conférence de presse de Marine Le Pen consacrée à sa politique internationale. « Je suis totalement indépendante de tout lien, de toute puissance, de tout cabinet, de toute nationalité », s’est-elle défendue avant de préciser sa position vis-à-vis du président russe. « Dès que la guerre russo­-ukrainienne sera achevée et réglée par un traité de paix, je me prononcerai en faveur de la mise en œuvre d’un rapprochement stratégique entre l’Otan et la Russie », a-t-elle expliqué.

Reçue en grande pompe par le président de la Douma

Les relations avec le président russe et son entourage remontent à plus de dix ans. Lors de sa prise du pouvoir au FN, en janvier 2011, Marine Le Pen a fait sienne l’idée de son père d’une « Union paneuropéenne des États souverains incluant la Russie et la Suisse ». Mais elle va surtout profiter de l’amitié entre son père et l’ultranationaliste Vladimir Jirinovski pour se rapprocher du Kremlin. Et cela fonctionne parfaitement.

À l’occasion de son premier voyage officiel dans le pays, en juin 2013, elle est reçue en grande pompe par le président de la Douma, Sergueï Narychkine, et plusieurs proches du président russe : Dmitri Rogozine et Alexeï Pouchkov. Marine Le Pen, comme d’autres dirigeants ultra­nationalistes, voit alors en Vladimir Poutine un modèle. Elle affirme vouloir, avec les Russes, « combattre (…) l’effondrement culturel » de l’Europe. Ils s’entendent autour de valeurs « communes » comme l’opposition au mariage pour tous et l’héritage chrétien.

Cette idéologie épouse le virage du pouvoir russe à partir de 2012, qui se présente en défenseur des « valeurs conservatrices ». Vladimir Poutine l’a entériné dans la révision constitutionnelle de 2020, qui mentionne Dieu, la protection de la famille et le mariage comme « l’union d’un homme et d’une femme ».

Un précieux relais d’influence diplomatique pour le Kremlin

Le rapprochement du RN avec le Kremlin est aussi une affaire de gros sous. En 2014, la banque russe First Czech-Russian Bank va prêter 9 millions d’euros au parti pour financer son activité politique et ses campagnes électorales. À l’époque, la chose fait grand bruit. Le trésorier d’alors, Wallerand de Saint-Just,explique auprès de l’AFP : « Notre banque (habituelle -NDLR), comme la plupart des banques françaises et des banques européennes, refuse catégoriquement de prêter le moindre centime au FN. »

Trois amis de Le Pen, trois ennemis de leur peuple

Aujourd’hui, les autorités russes scrutent avec intérêt le second tour de la présidentielle. Les liens avec Marine Le Pen constituent un précieux relais d’influence diplomatique. « Moscou a réussi à obtenir certaines avancées politiques grâce à son soutien aux partis illibéraux en Europe : ces derniers appuient les positions internationales de la Russie et se montrent toujours favorables au Kremlin lors des votes au Parlement européen », explique la chercheuse associée de l’Institut français des relations internationales (Ifri) Marlène Laruelle, dans sa note de 2021 sur le soft power russe. Même constat pour l’historien Nicolas Lebourg, qui, sur Mediapart, relève qu’à partir de 2014, avec l’annexion de la Crimée et le conflit dans le Donbass, les euro­députés FN ont systématiquement voté « contre les résolutions opposées aux intérêts du Kremlin ».

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L'Humanité

Les soutiens internationaux de Marine Le Pen : ce que révèle cette galaxie de complices

Actu

Du Brésil au Portugal, des États-Unis à la Finlande, de l’Espagne à la Belgique, la cheffe du Rassemblement national peut compter sur des complices, qui, loin de la dédiabolisation, développent des thèses racistes, homophobes, ultralibérales et complotistes.

Cathy Dos Santos

Jair Bolsonaro, le chef de gang

La victoire de Jair Bolsonaro à l’automne 2018 avait été saluée par ses homologues de l’extrême droite européenne, dont l’héritière Le Pen. Elle avait alors souhaité « bonne chance » au nouveau président du Brésil, « qui devra redresser la situation économique, sécuritaire et démocratique ». Quelques jours auparavant, la cheffe du Rassemblement national avait pourtant été interpellée sur les outrances du fasciste brésilien : « De toute façon, dès que quelqu’un dit quelque chose de déplaisant, il est d’extrême droite dans les médias français. (…) Il a sûrement tenu des propos qui sont éminemment ­désagréables, qui ne sont peut-être pas du tout transférables dans notre pays, c’est une culture qui est différente », avait-elle justifié.

Lors de la destitution de la présidente Dilma Rousseff, Jair Bolsonaro avait rendu hommage à l’un des pires tortionnaires de la dictature militaire. Il a toujours regretté que les gradés de l’époque n’aient pas tué davantage d’opposants.

Homophobe, raciste, ultralibéral, partisan du permis de tuer, Jair Bolsonaro a plongé le Brésil dans le chaos sans que l’opposition ne parvienne à le freiner. La retraite et les droits des salariés ont été pilonnés. Sa gestion calamiteuse de la pandémie, nourrie pas les thèses complotistes, s’est ­soldée par la mort d’un million de Brésiliens. La faim, la misère et le racisme, qui avaient considérablement reculé sous les mandats de la gauche, transpirent de partout.

Marine Le Pen et Vladimir Poutine, au nom de Dieu et du fric

Steve Bannon, l’homme de l’ombre

Il fait partie des anciens amis dont Marine Le Pen préfère oublier le nom. Pourtant, en 2018, le FN vantait l’action de Donald Trump et s’enorgueillissait d’un rapport direct avec le président nationaliste et xénophobe via son ancien bras droit, Steve Bannon. Ce dernier était même invité à prononcer un discours lors du congrès de la formation d’extrême droite : « Vous faites partie d’un mouvement qui est plus grand que l’Italie, plus grand que la Pologne, plus grand que la Hongrie. (…) Vous vous battez pour votre liberté ? Ils vous traitent de xénophobes. Vous vous battez pour votre pays ? On vous appelle “racistes”. (…) Laissez-les vous appeler racistes, xénophobes, islamophobes. Prenez ça comme un compliment parce que, chaque jour qui passe, nous deven ons plus forts et eux s’affaiblissent. »

Doublement inculpé (pour détournement de fonds et malversations financières, et « entrave » à l’enquête du Congrès dans le cadre de l’assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump), il ne colle pas vraiment à cette image de respectabilité que tente de construire Marine Le Pen. Pourtant, du temps de leur lune de miel, Steve Bannon disposait déjà d’un pedigree assez éloquent : directeur exécutif du site Breitbart, organe revendiqué comme étant la « plateforme de l’alt-right », artisan de la sortie des États-Unis des accords de Paris, décrit comme un « leader suprémaciste blanc bien connu » par la NAACP, la grande ­organisation de défense des droits civiques.

A VOTÉ #9. Le piège du référendum anti-Macron

Tom Van Grieken, le Flamand rosse

En Belgique, les nationalistes flamands du Vlaams Belang ne sont pas connus pour leur sens de l’hospitalité. Chez ces héritiers en ligne directe de mouvements collabos pendant la Seconde Guerre mondiale, l’un des slogans préférés reste : « Rats français, pliez bagage ! » Un écho du bon vieux temps des guerres napoléoniennes avant la création, en 1830, de cette Belgique honnie. Mais attention, il y a une exception : les Le Pen père puis fille ont toujours été reçus en grande pompe au nord du Plat Pays. Aujourd’hui, Tom Van Grieken, le leader du Vlaams Belang, jubile : « Avec elle à l’Élysée, ce sera une France nouvelle et meilleure, mais aussi une Europe nouvelle et meilleure. »

En vue des ­législatives belges en 2024, le parti de Van Grieken est donné autour de 25 % dans les sondages. Et le programme est écrit d’avance : alignement intégral sur le mouvement patronal flamand (Voka) contre la protection sociale ou le droit du travail et, bien sûr, fermeture drastique à l’immigration. Dans leurs visées communes en Belgique, Le Pen et Van Grieken viennent aussi, à l’automne 2021, de s’allier pour lancer un parti frère en Wallonie, subtilement baptisé Chez Nous, auquel le Rassemblement national français s’apprête même, selon un communiqué, à offrir « l’exclusivité en Belgique francophone de l’utilisation de son nom présent et ancien (Front national), de son sigle et du symbole qui le représente, la flamme ». Mais là, le succès est loin d’être acquis…

André Ventura, le pyromane

À la veille du premier tour de la présidentielle en France, André Ventura, député et fondateur, en 2019, du parti d’extrême droite Chega (7% des voix aux législatives de janvier), a réussi un nouvel exploit : le 9 avril, à l’Assemblée nationale, son discours sur le programme du gouvernement socialiste, qui n’était, en réalité, qu’une énième attaque en règle contre la communauté gitane installée au Portugal depuis des siècles, a été interrompu par le président de l’Assemblée. « Je ne ­comprends pas pourquoi les Tsiganes devraient toujours être applaudis dans ce Parlement », renverse-t-il.

Roi de la pirouette grossière, cet ancien ­commentateur de foot à la télévision, spécialiste des pronostics sportifs basés sur la tarologie, a été couvé dans son pays par une petite clique d’ex-salazaristes sortis des poubelles de l’Histoire… et en Europe par Marine Le Pen, qui a accouru à Lisbonne dès la campagne d’André Ventura pour la présidentielle en janvier 2020. Celui qui, outre ses obsessions racistes, multiplie les provocations contre les droits des femmes – il a laissé planer pendant des mois que toute IVG devrait être accompagnée d’une ablation des ovaires pour « éviter toute récidive » – le lui rend bien : son élection en France participerait d’une « grande reconfiguration politique en Europe », se réjouit-il depuis ce pays où l’extrême droite avait totalement disparu après la révolution des œillets en 1974. T. L.

Matteo Salvini, l’ami indélébile

Pour l’heure, les services de son parti démentent encore : non, pour les prochains jours, aucun déplacement en France ne figure sur l’agenda de Matteo Salvini, ex-vice-président du Conseil des ministres en Italie et dirigeant de la Ligue, la formation d’extrême droite en coalition avec Silvio Berlusconi depuis bientôt trente ans, mais aussi avec l’ancien banquier central Mario Draghi depuis l’année dernière.

Mais qu’importe, avec ou sans selfie énamouré, les intérêts croisés demeurent : humilié par un maire ­polonais qui, en pleine crise des réfugiés ukrainiens, avait, devant un Salvini pour une fois ébahi, ressorti le tee-shirt affublé d’un portrait de Poutine qu’il arborait quelques années plus tôt sur la place Rouge, l’Italien déclare sa flamme tricolore, le ­symbole commun entre l’ex-FN français et le parti postfasciste italien (MSI), à Marine Le Pen. « Nous sommes ­heureux de ton succès et orgue illeux de ton amitié », lui écrit celui qui, rappelons-le, est toujours poursuivi en Sicile pour « séquestration » et « abus de pouvoir » après avoir refusé l’accostage de plusieurs navires ayant sauvé des migrants en Méditerranée.

Défenseur systématique de la Française auprès de Viktor Orban et des Polonais de Droit et justice (PiS), qui, eux, la trouvent toujours infréquentable, Matteo Salvini s’était exclamé, en 2016, après l’élection aux États-Unis : « Vive Trump, vive Poutine, vive Le Pen et vive la Ligue ! » De quoi faire tache aujourd’hui sur la tenue de camouflage de la candidate. T. L.

Trois amis de Le Pen, trois ennemis de leur peuple

Riikka Purra, l’agent trouble

Ne l’appelez plus la « Le Pen finlandaise ». Désormais, ça l’irrite, Riikka Purra, la présidente des Vrais Finlandais, le parti d’extrême droite qui s’est, au pouvoir à Helsinki, fait connaître dans la première moitié des années 2010, au premier rang des faucons européens pour son obstination à imposer l’austérité à la Grèce. Le prédécesseur de Purra avait d’ailleurs estimé que la crise des dettes publiques ne pourrait se résoudre, à Athènes, que par l’arrivée d’une « junte militaire ».

Sur la ligne politique générale, tout concorde avec le RN français : un même refrain anti-immigration, truffé d’infamies nauséabondes contre les musulmans, en général, et les Somaliens, en particulier, « prédisposés génétiquement pour le vol ». Mais, entre les Vrais Finlandais et le RN, il y a désormais de l’eau dans le gaz russe. Assis sur les mêmes bancs au Parlement européen, Riikka Purra et ses amis disent ne plus « avoir aucune confiance » en Marine Le Pen, qu’ils jugent poutinophile, voire poutinolâtre. « La Ligue et le RN sont des idiots utiles dans leurs rapports avec la Russie, dénonce Purra. C’est absurde d’imaginer que la Russie de Poutine pourrait être un contrepoids utile au phénomène du multiculturalisme et à l’immigratio n de masse en Europe occidentale. »

Toutefois, les ponts ne sont pas coupés et quand la haine se répand contre des cibles communes, les désaccords s’estompent. Le député européen Olli Kotro se réjouit de voir le score de Le Pen « semer la panique » chez les commentateurs politiques finlandais T. L.

Heinz-Christian Strache, la valse brune

Le Pen s’en accommoderait très bien, on l’imagine : de son passif avec ­l’Autriche et ses cousins du FPÖ, qui, premiers en Europe, avaient pris le pouvoir à la fin des années 1990, il faudrait faire table rase. En bonne fille de son père qui avait de la tendresse pour le Waffen SS Franz Schönhuber, Marine Le Pen a participé, en 2012, à Vienne, à l’un des bals de congrégations étudiantes qui sont, en réalité, les viviers des rejetons à peine repeignés des nazis. Quelques années plus tard, toute à ses chantiers de « dédiabolisation », la cheffe du Rassemblement national a renforcé ses liens avec le FPÖ, de retour au pouvoir en décembre 2017, en coalition avec les conservateurs de Sebastian Kurz.

À l’époque, Heinz-Christian Strache, vice-chancelier autrichien, articule une ligne ultralibérale en économie – il fait passer la semaine de travail à 60 heures –, tout en organisant la grande diversion avec son ton apocalyptique dénonçant un « remplacement de population » en Autriche. Mais cette ascension fulgurante se brise en mai 2019 quand éclate « l’Ibizagate » avec la publication d’une vidéo compromettante dans laquelle Strache orchestre directement une tentative de corruption pour le compte de la Russie de Poutine. Un épisode très gênant que les conseillers de Le Pen, en pleine campagne commune pour les européennes à l’époque, cherchent à minimiser : « On n’est pas certains que M me  Michu, retraitée dans la Creuse, sache qui est M. Strache. » T. L.

Santiago Abascal, le parvenu

Bien sûr, il se félicite, le chef de l’ultra­droite espagnole (Vox), du « grand ­résultat » de Marine Le Pen à l’élection présidentielle française. Dans son message à la candidate d’extrême droite, il salue d’ores et déjà une défaite de la « mondialisation progressiste qui nous ruine ». Mais pour lui, ces derniers jours, la vraie victoire, c’est l’entrée, au sein d’une coalition avec la droite  (PP), de quelques-uns des dirigeants de son parti – une première depuis la naissance du parti il y a quelques années – dans l’exécutif d’une région espagnole, la Castille-et-Leon.

Campé jusqu’ici sur une ligne dont Éric Zemmour s’est en partie inspiré – ce n’est pas un hasard si la nièce Le Pen, Marion Maréchal, a, avec le concours de proches d’Abascal, ouvert à Madrid une antenne de son institut de sciences politiques –, Vox obtient plusieurs vice-présidences ­régionales, mais aussi une occasion de mettre le pouvoir au service de ses ­obsessions et de ses lubies. À commencer par le sabotage de toute la législation contre les violences de genre. Selon Abascal qui dénonce le « féminazisme », il faut supprimer tous les programmes contre les féminicides, car ils sont « sexistes » à ses yeux et – ne rions pas, même jaune – discriminatoires pour les hommes. Même chose sur le climat, un sujet sur lequel Vox dit tout haut ce que Le Pen pense tout bas : le réchauffement climatique est « la plus grande escroquerie de l’histoire ». T. L.

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Le Figaro

Le risque d’une Assemblée nationale sans opposition

Guillaume Tabard

ANALYSE - Si Emmanuel Macron est réélu, le danger pour lui serait non pas de ne pas avoir de majorité, mais de ne pas avoir d’opposition.

Les prochaines élections législatives seront-elles l’acte de décès du scrutin majoritaire? La future Assemblée nationale risque non seulement d’avoir peu à voir avec la physionomie politique de la France mais aussi de s’éloigner de la stabilité qui était la marque des institutions de la Ve République.

C’est vrai dans l’hypothèse d’une victoire de Marine Le Pen où, pour la première fois depuis 2002, l’effet confirmation-amplification des législatives par rapport à la présidentielle n’aurait rien de garanti. Même élue, la candidate du RN aurait beaucoup de difficultés à obtenir une chambre «bleu marine» avec le mode de scrutin actuel. C’est ce qui explique qu’en 2017, avec un score proche de celui de LR, le FN n’ait pu faire élire que 7 députés.

Si Emmanuel Macron est réélu, le danger pour lui serait à l’inverse non pas de ne pas avoir de majorité, mais de ne pas avoir d’opposition. Sur son flanc droit, l’absence de recomposition immédiate rendra quasiment impossible l’émergence d’une force d’alternance. Même avec un «Yalta» sur les circonscriptions, pas même encore en négociation, le Rassemblement national et Reconquête! auront du mal à décrocher suffisamment d’élus pour constituer un groupe.

Fragmentation du paysage politique

LR sera également dans une position difficile même si les 101 sortants miseront sur leur implantation personnelle pour compenser les vents nationaux mauvais. Il y a cinq ans, LR avait eu deux fois plus de députés que de circonscriptions où François Fillon était arrivé en tête, mais cette fois, Valérie Pécresse n’a pas dépassé les 18 % dans une seule circonscription. Le 19 juin, outre de sa propre érosion, LR risque d’être victime de la défection de ses sortants qui feront le choix de l’alliance avec LREM pour être réélus. Qu’ils soient plus d’une trentaine comme Nicolas Sarkozy l’aurait garanti à Emmanuel Macron ou à peine une dizaine comme on le prétend au groupe LR, ce seront autant de bascules de l’opposition vers la majorité. Que restera-t-il alors à la droite anti-antimacroniste?

La question est la même au PS à partir d’effectifs encore plus réduits. Score d’Hidalgo, ralliements à la majorité, c’est l’existence même d’un groupe socialiste qui est en jeu. L’ancrage territorial était la dernière carte que le PS aurait pu jouer dans le cadre d’une recomposition de la gauche. Mais les mélenchonistes, qui ont «tué le match» de ce côté-ci de l’échiquier préfèrent la mort du PS à un renfort pour préserver des circonscriptions. À gauche, LFI veut un grand remplacement, pas de petits arrangements. Cela se paiera cher dans l’hémicycle.

La nouvelle fragmentation du paysage politique conduira-t-elle à une hégémonie macroniste, au-delà de son poids électoral réel et sous la forme d’une mosaïque de groupe? C’est alors au sein de la majorité que s’organiseraient les clivages et que des tentations «séparatistes» naîtraient. L’absence ou l’insuffisance des oppositions se paie en division. Un tel scénario affaiblirait un scrutin majoritaire qui peut fonctionner avec une majorité et une opposition claires ; pas avec une majorité attrape-tout et des oppositions trop éclatées.

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«Pécressethon»: entre moqueries et compassion

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Revenir au septennat : quels sont les enjeux d'une proposition qui met (presque) d'accord Macron et Le Pen ?

FOCUS - Les deux adversaires au second tour de l'élection présidentielle se sont prononcés en faveur du septennat. Mais qu'est-ce qu'un tel changement impliquerait concrètement ?

Le Figaro

Marine Le Pen face au «candidat de l'insécurité et du racket fiscal»

EN COURS : Mis à jour le 20 avril 2022 à 18:27

A quelques heures du débat de l'entre-deux-tours, Marine Le Pen donne le ton en juxtaposant sur Twitter une photo d'elle et une autre de son rival Emmanuel Macron. Pour la candidate d'extrême droite, «le choix est clair» entre le président sortant, «candidat de l'insécurité et du racket fiscal» et elle qui se pose en «candidate de la sécurité et du pouvoir d'achat».

» LIRE AUSSI - Marine Le Pen: «Je suis prête à gouverner»

Le débat d’entre-deux tours, un exercice qui bouleverse peu les intentions de vote

Le débat de ce soir fera-t-il bouger les lignes? Si l'exercice ne bouleverse habituellement pas les dynamiques d'intentions de vote, il pourrait cette fois remobiliser certains électorats et «déplacer davantage de voix que ce qu'on a observé depuis le début de la Ve République», selon Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos France.

Mais, même si la candidate d'extrême droite est «en progrès» par rapport à 2017, où elle était apparue mal préparée et fatiguée, cela «ne signifie pas qu'elle puisse déplacer cinq points d'intentions de vote, ce dont elle aurait besoin pour se mettre au niveau de son adversaire», a relevé sur Public Sénat Emmanuel Rivière de l'institut Kantar Public.

A quatre jours du second tour, les sondages donnent invariablement l'avantage au président sortant, avec 54 à 56,5% des intentions de vote contre 43,5 à 46% pour Marine Le Pen. Soit un écart de 8 à 12 points. Un écart plus serré qu'en 2017 donc, quand Emmanuel Macron l'avait emporté avec une avance de 32 points (66% des suffrages exprimés contre 34% à Marine Le Pen). En outre, une éventuelle forte abstention pourrait brouiller le jeu dimanche.

» LIRE AUSSI - Face à Macron, Le Pen tente l’oral de rattrapage

Aux origines des duels présidentiels

À l’exception de l'élection de 2002, où Jacques Chirac refusa de débattre avec Jean-Marie Le Pen, le débat d'entre-deux-tours de la présidentielle française est une tradition respectée depuis 48 ans.

Avant le débat de ce soir opposant Marine Le Pen et Emmanuel Macron, lisez notre article.

» LISEZ NOTRE FOCUS - Aux origines des duels présidentiels

Macron en tête des intentions de vote

Emmanuel Macron l'emporterait au second tour de la présidentielle avec 56% des voix contre 44% à Marine Le Pen, selon un sondage Ipsos/Sopra Steria mercredi pour Le Monde, la fondation Jean Jaurès et le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof).

Bien que loin derrière le présidant sortant, la candidate du Rassemblement national jouit d'un plus fort taux de vote «par adhésion», 58%, parmi les interrogés certains d'aller voter qui se sont exprimés en sa faveur. Par opposition 42% disent voter «par défaut» pour elle, des taux similaires à ceux de 2017.

» LIRE NOTRE INFOGRAPHIE - Où en sont Emmanuel Macron et Marine Le Pen dans les sondages ?

La lutte contre l’extrême droite ne fait plus florès à gauche

La numéro deux du PS observe notamment «une banalisation de l’extrême droite y compris à gauche, voire une forme de curiosité à voir ce que ça donnerait».

Lire notre article : Présidentielle 2022: la lutte contre l’extrême droite ne fait plus florès à gauche

Retour sur le débat d'entre deux tours de 2017 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen

Il y a cinq ans, les deux candidats se sont déjà retrouvés face à face au second tour, et un débat particulièrement houleux a permis de mettre en lumière leurs différences.

Lire notre article : Présidentielle : retour sur le débat d'entre deux tours de 2017 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen

«Marine Le Pen a moins à perdre qu'Emmanuel Macron»

Le débat d'entre-deux-tours opposant de nouveau Emmanuel Macron et Marine Le Pen se tiendra ce mercredi 20 avril à partir de 21 heures sur France 2 et TF1. Pour l'universitaire Benjamin Morel, l'enjeu essentiel pour les candidats est de mobiliser l'électorat indécis.

Lire notre entretien : Débat d'entre-deux-tours: «Marine Le Pen à moins à perdre qu'Emmanuel Macron»

À VOIR AUSSI - Présidentielle 2022: à quoi faut-il s’attendre pour le débat de l’entre-deux-tours entre Macron et Le Pen?

Présidentielle: connaissez-vous bien l’histoire des débats d’entre-deux-tours?

Petites phrases ou grandes répliques, êtes-vous incollable sur les débats présidentiels qui animent la vie politique depuis 1974?

Participer à notre quiz sur les débats présidentiels d’entre-deux-tours.

Débat Macron-Le Pen : aux origines des duels présidentiels

À l’exception de l'élection de 2002, où Jacques Chirac refusa de débattre avec Jean-Marie Le Pen, le débat d'entre-deux-tours de la présidentielle française est une tradition respectée depuis 48 ans.

LIRE NOTRE ARTICLE : Débat Macron-Le Pen : aux origines des duels présidentiels

L'opposant russe Navalny appelle à voter Emmanuel Macron

L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a appelé mercredi à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle française, accusant le parti de sa rivale Marine Le Pen de compromission avec Vladimir Poutine.

Alexeï Navalny s'est dit «choqué» dans une série de tweets du prêt de 9 millions d'euros contracté en 2014 par l'ancien parti Front National (devenu Rassemblement national) auprès d'une banque russe. «C'est de la corruption. Et c'est une vente de l'influence politique à Poutine», a dénoncé l'opposant, emprisonné en Russie depuis janvier 2021.

Gérard Larcher : «Il peut y avoir un risque d'éclatement de LR, je ne suis pas naïf»

Il ne s'était pas exprimé depuis la défaite de la candidate des Républicains, Valérie Pécresse. Dans une interview au Parisien, Gérard Larcher a de nouveau indiqué qu'il donnerait sa voix à Emmanuel Macron : «Ce n'est ni quitus ni ralliement mais je pense que Marine Le Pen représente un danger pour notre pays.»

Tandis que les partis traditionnels de la droite (LR) et de la gauche (PS) sont menacés de disparition, le président du Sénat a indiqué ne se retrouver dans «aucun» des trois blocs politiques apparus au lendemain du premier tour (La France insoumise, La République en marche et le Rassemblement national). «Je ne crois pas que 4,80% (le score de Valérie Pécresse, NDLR) soit le poids réel représenté aujourd'hui par LR et les centristes», avance Gérard Larcher, estimant que ce résultat est une conséquence «d'un vote utile, de la guerre en Ukraine et de l'entrée tardive en campagne du président sortant». Il reconnaît toutefois que le parti des Républicains n'a pas «réussi à maintenir l'espace entre Emmanuel Macron et les extrêmes droites».

Un espace qui, selon le président du Sénat, n'a pas encore disparu. «Il peut y avoir un risque d'éclatement de LR, je ne suis pas naïf», a-t-il toutefois jugé. C'est la première fois qu'un ténor de la droite reconnaît le péril que court le parti, tandis que son fondateur, Nicolas Sarkozy, a appelé à voter Emmanuel Macron, sans que ses membres n'aient adopté la même ligne de conduite.

> À LIRE AUSSI - Le soutien de Sarkozy à Macron sème le trouble chez Les Républicains

Le Pen-Macron: remous chez «Marianne» autour d'une «Une» jugée trop partisane

La Une du numéro de Marianne, à paraître jeudi, se positionnant clairement contre Marine Le Pen, a provoqué l'indignation de la société des rédacteurs de l'hebdomadaire, dénonçant une «ingérence» de l'actionnaire, démentie mercredi par la direction de la rédaction.

Mardi soir, la société des rédacteurs de Marianne s'était emportée contre une «atteinte inédite à son indépendance», affirmant que l'actionnaire principal de l'hebdomadaire, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, était intervenu pour modifier la Une du numéro de jeudi.

Volodymyr Zelensky ne souhaite pas «perdre» ses «relations avec Emmanuel Macron»

Invité sur BFMTV, le chef de l’État ukrainien s’est exprimé au sujet des deux candidats à l’élection présidentielle française.

«J’ai des relations avec Emmanuel Macron, et je ne voudrais pas les perdre», a t-il expliqué à Yves Calvi et Ulysse Gosset. Il a également jugé que «madame la candidate s’est trompée», avant de poursuivre : «Si elle comprend ça, notre relation pourrait changer».

LIRE AUSSI - Les hauts et les bas de la relation entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky

La cérémonie d’investiture du prochain chef de l’État aura lieu au plus tard le 14 mai

Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement a indiqué à la presse à l’issue du Conseil des ministres, que la cérémonie d’investiture du nouveau président élu aura lieu le 14 mai au plus tard.

En Seine-Saint-Denis, les élus de gauche appellent à voter Macron

Les maires de gauche de la Seine-Saint-Denis ont appelé à voter pour Emmanuel Macron, estimant qu'avec Marine le Pen les habitants du département «seront les premières victimes des discriminations», dans un tribune publiée mercredi sur le site du Huffington Post.

«Nous élus, maires de gauche de la Seine-Saint-Denis, alertons sur les risques d'abstention au second tour de la présidentielle. Nous appelons les électeurs et électrices de nos villes à se déplacer aux urnes pour éviter le pire», écrivent les 14 maires de tous les bords de la gauche (PS, PCF, EELV, divers gauche) dans cette tribune co-écrite avec le président du département (PS) Stéphane Troussel.

Revivez le quinzième numéro du «Club Le Figaro présidentielle», l'émission politique du Figaro

Pour le quinzième numéro du «Club Le Figaro présidentielle», Yves Thréard, le directeur adjoint de la rédaction recevait Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos, Judith Waintraub, Grand reporter au Figaro Magazine, Jim Jarrassé, Rédacteur en chef adjoint du service politique du Figaro, et Paul Sugy, journaliste au service actualité du Figaro.

Trois thèmes étaient au programme  : «Est-ce que le débat de mercredi soir sera déterminant ?», «Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont-ils raison d'aller à la chasse des électeurs de Jean-Luc Mélenchon ?», et «Emmanuel Macron peut-il perdre cette élection présidentielle ?».

> Lire notre article - Revivez le quinzième numéro du «Club Le Figaro présidentielle», l'émission politique du Figaro

Connaissez-vous bien l’histoire des débats d’entre-deux-tours?

Petites phrases ou grandes répliques, êtes-vous incollable sur les débats présidentiels qui animent la vie politique depuis 1974 ?

Exercice millimétré, négocié au degré de température près du plateau de télévision par les équipes des candidats, la confrontation est cependant l’occasion pour les prétendants à l’Élysée de marquer, par les mots avant les actes, l’histoire politique de leur pays. Et vous, qu’en avez-vous retenu ?

Le Figaro vous propose de tester vos connaissances en répondant à ce quizz consacré à l’histoire des débats.

Dans le Nord, Castex en mission de proximité pour Macron

Le premier ministre était hier en déplacement à Halluin, dans le Nord. Cette visite n’était pas seulement l’occasion pour Jean Castex de s’essayer à la bourle, un jeu traditionnel des Flandres, mais bien de convaincre que le président / candidat Emmanuel Macron est «quelqu’un de très chaleureux, très soucieux des autres, très proche des gens».

L'enjeu, dans cette commune qui a placé Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle, est avant tout de recoudre le lien avec un électorat populaire qui peine à se reconnaître à travers Emmanuel Macron.

>> Lire notre récit - Dans le Nord, Castex en mission de proximité pour Macron

Selon un sondage, Marine Le Pen est davantage perçue comme féministe par les françaises

La moitié des Françaises (49%) considèrent Marine Le Pen comme «féministe» contre 30% pour Emmanuel Macron, selon un sondage Ifop réalisé auprès de femmes et publié mercredi par le magazine Elle.

Les femmes interrogées font davantage confiance à Marine Le Pen (RN) qu'à Emmanuel Macron (LREM) pour lutter contre le harcèlement de rue (51% contre 34%), le sexisme et les violences sexuelles (48% contre 36%), les inégalités salariales (49% contre 35%).

En cas de réélection d’Emmanuel Macron, Jean Castex démissionnera

Sans vouloir crier victoire à cinq jours du second tour de l'élection présidentielle 2022, Jean Castex se projette doucement sur la suite. Invité sur France Inter mardi 19 avril, le premier ministre a assuré qu'il garderait son poste «jusqu'à la semaine prochaine». Ensuite, si, comme il l'«espère fortement», Emmanuel Macron est réélu, le chef du gouvernement remettra sa démission ainsi que celle du gouvernement «dans les jours qui suivent».

Débat d’entre-deux-tours : ce qu’il faut savoir

  • Quand aura lieu le débat ?

Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronteront ce mercredi 20 avril à partir de 21 heures lors du traditionnel débat d’entre-deux-tours de l’élection présidentielle. L’émission, baptisée «Le Débat», devrait durer 2 heures et 30 minutes.

  • Sur quelle chaîne le regarder ?

France 2 et TF1 organisent ce débat entre les deux candidats. Le duel pour l'Élysée pourra également être suivi sur la TNT, sur les chaînes d'information des deux groupes : LCI (canal 26) et Franceinfo (canal 27), ainsi que sur Public Sénat (canal 13).

  • Quels thèmes seront abordés ?

Le tirage au sort a désigné Marine Le Pen pour ouvrir les discussions. Le premier thème sera consacré au pouvoir d'achat. Les retraites, la place de la France dans le monde, l'immigration, la sécurité, l'environnement, la jeunesse devraient aussi être évoqués.

  • Qui sont les journalistes qui animeront le débat ?

Les journalistes Léa Salamé (journaliste politique de France 2) et Gilles Bouleau (titulaire du 20 Heures de TF1) ont été choisis pour animer le débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Le tandem a déjà animé l'interview du président Emmanuel Macron, après le traditionnel défilé de la Fête nationale.

Marine Le Pen affirme aborder le débat du second tour avec «une solennité particulière»

«C’est avec une solennité particulière que j’aborde ce rendez-vous». Dans une vidéo d’environ 8 minutes partagée sur Twitter, la candidate Marine Le Pen sollicite le vote des français pour «l'un des choix les plus importants» de leur vie politique, explique t-elle.

A quelques heures du débat qui l’opposera au président sortant Emmanuel Macron, la candidate fustige «l’arrogance technocratique et la fuite migratoire» «après 5 ans de déni démocratique». Elle prédit aussi un nouveau quinquennat «d’arrogance» et «d’impuissance», si le président est réélu.

Les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie appellent à l'abstention au second tour

Les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont demandé à leurs militants et sympathisants de « s'abstenir » dimanche lors du second tour de la présidentielle, ne voulant pas trancher entre « l'extrême droite » et le président sortant, auquel ils reprochent d'avoir maintenu le référendum sur l'indépendance en décembre dernier.

Cette consigne d'abstention a été communiquée mercredi dans un court texte signé du FLNKS (Front de libération national kanak socialiste), mouvement historique de la lutte kanak, mais également du syndicat USTKE, et sa branche politique, le parti Travailliste, et de la Dynamique unitaire sud (DUS).

Marion Maréchal se dit inquiète de voir Marine Le Pen «fermer radicalement la porte» au mouvement Reconquête pour son éventuel gouvernement

«Il y a des contacts aujourd’hui entre Reconquête et le Rassemblement national», a expliqué la vice-présidente du mouvement nationaliste d’Eric Zemmour ce matin sur RMC. Pour autant, Marion Maréchal déploré une «forme d’inquiétude sur le plan de la cohérence» en constatant «une porte radicalement fermée à l’égard d’Eric Zemmour» dans l’optique d’un gouvernement d’extrême droite.

La nièce de la candidate est également revenue sur ses relations avec Marine Le Pen : «La relation est un petit peu compliquée, mon choix n’a pas été apprécié et accepté». «A Reconquête, il n’y a pas que moi et si je dois faire partie des gens qui discutent, évidemment j’en ferais partie», a nuancé Marion maréchal.

«Marine Le Pen peut encore gagner», estime Marion Maréchal

«Oui, Marine Le Pen peut encore gagner. En tout cas, je l’espère. C’est la raison pour laquelle j’ai personnellement appelé à voter pour elle, y compris Eric Zemmour», a estimé Marion Maréchal au micro de RMC

Marine Le Pen peine à dissiper le flou sur le voile

Quelle est l’exacte position de Marine Le Pen sur le port du voile dans l’espace public? Compte-t-elle adoucir l’interdiction totale qu’elle préconise depuis une dizaine d’années? «Alors non. Oui. Non. Je ne sais pas.» À cinq jours du second tour de l’élection présidentielle, la réponse n’a jamais paru aussi compliquée. En témoigne l’hésitation de la candidate exprimée en marge d’un déplacement, lundi, dans le Calvados.

> LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Présidentielle 2022: Marine Le Pen peine à dissiper le flou sur le voile

Taubira appelle à voter Macron car «l'extrême droite reste l'extrême droite»

«C'est une fois de plus aux électrices et aux électeurs de gauche qu'il est demandé et à qui il reviendra de consentir à un immense effort de responsabilité.» Dans une tribune au Monde , mercredi 20 avril, Christiane Taubira appelle à voter Emmanuel Macron «sans condition».

Mais également, «sans plier la nuque», «avec exigence». Ne pas s'abstenir, donc, et «additionner un bulletin Emmanuel Macron au tas, structurellement minoritaire, de ceux qui adhèrent à son projet, ceux qui aiment son caractère, ceux qui sont furieux mais raisonnables, ceux qui sont las mais lucides.» Car, écrit l'ancienne garde des Sceaux, «en face, l'extrême droite reste l'extrême droite».

«Nous pourrions avoir 379 second tours avec des candidats communs», assure Marion Maréchal

La nouvelle vice-présidente de Reconquête!, Marion Maréchal, a expliqué son appel dans une tribune au Figaro pour l’union des droites en vue des législatives : «Nous pourrions avoir 379 second tours avec des candidats communs quelque soit le résultat dimanche». «Il y a des contacts avec le Rassemblement national», a-t-elle précisé. «Si Marine Le Pen est élue, elle ne pourra pas avoir une majorité seule et si, par malheur, Emmanuel Macron est réélu nous pourrions lui imposer une cohabitation. Tout l’échiquier politique s’organise, à gauche et la macronie, le camp national devrait le faire».

Débat du second tour : «Marine Le Pen est sereine», estime Sébastien Chenu

A quelques heures du débat entre les deux candidats à l’élection présidentielle, le porte-parole de Marine Le Pen a décrit la candidate comme «sereine et déterminée». «Ca fait 5 ans qu’elle se prépare, 5 ans qu’elle regarde la politique d’Emmanuel Macron», a t-il estimé.

Sébastien Chenu est également revenu sur les «fantasmes incroyables» qui entourent la préparation de ce débat : «Il n’y a pas eu de sosie d’Emmanuel Macron, nous ne l’avons pas trouvé». «Les deux candidats se préparent probablement sérieusement», a t-il conclu.

L'appel de Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Nicolas Bay pour une coalition des droites aux législatives

Les vice-présidents exécutifs de Reconquête! appellent à construire une plateforme politique nouvelle et se disent prêts à entamer des discussions avec LR, le RN et DLF.

> LIRE LA TRIBUNE - L'appel de Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Nicolas Bay pour une coalition des droites aux législatives

Le plateau du débat d’entre-deux tours dévoilé

Le plateau du débat d’entre-deux-tours a été dévoilé par France 2 : Marine Le Pen sera à droite et Emmanuel Macron à gauche.

«Nous défendrons mieux nos intérêts face aux Allemands», prévient Louis Aliot

Le maire de Perpignan, soutenu par le Rassemblement National Louis Aliot, a précisé le programme européen de Marine Le Pen dont le premier déplacement sera à Bruxelles. «L’Allemagne est un pays dont l’énergie dépend à 70% de l’énergie du gaz russe. Ils ne jouent pas la carte européenne en matière d’industrie, notamment pour l'armement. Ils achètent des avions américains». «Nous défendrons mieux nos intérêts face aux allemands qui ne défendent pas toujours les intérêts européens», a-t-il assuré.

Législatives : Reconquête est «prêt à présenter 577 candidats seuls», affirme Guillaume Peltier

Le vice-président du mouvement lancé par Eric Zemmour a assuré ce matin que 577 candidats ont déjà été «pré investis» en vue des élections législatives en juin prochain.

Guillaume Peltier a néanmoins insisté sur la nécessaire coalition de son mouvement avec le Rassemblement national et une partie de la droite : «Unis, nous pouvons nous qualifier dans près de 400 circonscriptions», a estimé cet ancien membre des Républicains.

Pour Guillaume Peltier, la coalisation des droites peut «obtenir la majorité» aux législatives

«Pour la première fois, si on unit les électeurs du Rassemblement national, de Reconquête, des Républicains sincères et de Debout la France nous pouvons obtenir la majorité», a affirmé le vice-président de Reconquête au micro de RTL.

Mardi soir, le candidat nationaliste Eric Zemmour défait à la présidentielle, a réclamé une «grande coalition des droites et de tous les patriotes» pour «bâtir une majorité» aux législatives de juin. «Nous proposons de faire passer les querelles d’égos derrière notre amour de la France et de pouvoir gouverner notre pays pendant 5 ans», a développé Guillaume Peltier.

«Il est temps de porter une femme à la tête de la République», assure Jordan Bardella

Invité des quatre vérités de France 2, le président du Rassemblement National, Jordan Bardella assure qu’il «est temps de porter une femme à la tête de la république». Selon un sondage IFOP pour le magazine Elle, la moitié des Françaises (49%) considèrent Marine Le Pen comme «féministe» contre 30% pour Emmanuel Macron. Jordan Bardella a également demandé aux Français de «ne pas céder à la peur instrumentalisée par Emmanuel Macron», faisant écho à une vidéo publiée par Marine Le Pen dans la nuit.

> LIRE AUSSI - Présidentielle 2022: face à Macron, Le Pen tente l’oral de rattrapage

Sur le débat de ce soir, Jordan Bardella a dénoncé une «déconnexion» d’Emmanuel Macron dont le «point faible est aussi son point fort : il ne doute pas de lui-même». «Ce ne sera pas le même débat qu’en 2017. Ce soir sera un moment de vérité», a-t-il expliqué.

Législatives: Le Parti socialiste vote pour un rassemblement avec LFI

Le conseil national du Parti socialiste, sorte de parlement du parti, a adopté mardi soir une résolution proposant de discuter avec l'ensemble des forces de gauche, dont La France insoumise, pour trouver un accord aux législatives, a appris l’AFP de sources concordantes.

Il s'agit pour le PS d'un tournant majeur dans sa stratégie que d'envisager un accord avec le parti de Jean-Luc Mélenchon, a précisé un participant, même si pour l'instant LFI a indiqué ne pas vouloir discuter avec le PS, trop critique vis à vis de leur candidat pendant la campagne.

À VOIR AUSSI - «Le Parti socialiste est plus près de l’enterrement que de la résurrection», fustige Jean-Yves Le Drian

Jean-Luc Mélenchon veut être élu «Premier ministre» aux législatives

«Je demande aux Français de m'élire Premier ministre» en votant pour une «majorité d'Insoumis» et de «membres de l'Union populaire» aux élections législatives de juin, a déclaré mardi Jean-Luc Mélenchon, troisième homme au premier tour de la présidentielle.

Jean-Luc Mélenchon, qui a rassemblé 21,95% des voix le 10 avril, a précisé qu'il briguerait ce poste, que le président de la République élu dimanche soit Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. «Je serai le Premier ministre, pas par la faveur de M. Macron ou de Mme Le Pen, mais par les Français qui m'ont élu», a-t-il dit sur BFMTV, lors de sa première prise de parole depuis le soir du premier tour.

Les coulisses des préparatifs du débat d’entre-deux-tours

Le match retour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen se fera au studio 5 du Lendit, à La Plaine Saint-Denis (93). Côté technique, seize caméras filmeront le débat animé par le titulaire du 20 Heures de TF1, Gilles Bouleau, et la journaliste politique de France 2, Léa Salamé.

Parmi ce dispositif, une grue de douze mètres et un travelling pour permettre un maximum de champ visuel. Cette installation comporte trois caméras supplémentaires par rapport à 2017 et va permettre des plans larges ou serrés sur les candidats et les journalistes. «Le débat est pensé telle une arène. À l’intérieur, il nous reste les deux gladiateurs», a expliqué sur BFMTV Didier Froehly, le réalisateur de cette soirée politique.

>> Lire notre article - Les coulisses des préparatifs du débat d’entre-deux-tours

À VOIR AUSSI - Présidentielle 2022: à quoi faut-il s’attendre pour le débat de l’entre-deux-tours entre Macron et Le Pen?

 Jour J pour le débat télévisé, acmé du match Macron/Le Pen

On refait le match: cinq ans après, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se retrouvent mercredi soir pour le duel incontournable de l'entre-deux-tours de la présidentielle, mais avec un écart plus serré qu'en 2017.

Après tractations et tirages au sort, c'est le pouvoir d'achat, thème phare de la campagne de la candidate d'extrême droite, qui ouvrira le bal de 2H30. Et ce sera Marine le Pen, placée à droite de l'écran, qui prendra la parole en premier et en dernier, ont indiqué TF1 et France 2.

Outre le pouvoir d'achat, chacun des thèmes abordés - sécurité, jeunesse, international, compétitivité, environnement, modèle social, gouvernance - aura «un temps donné» de parole afin d'éviter qu'il ne soit escamoté, a expliqué à l'AFP le patron de l'information de France Télévisions Laurent Guimier.

>> Lire aussi - Face à Macron, Le Pen tente l’oral de rattrapage

À VOIR AUSSI - Attaques ad hominem vs critiques du programme: la rhétorique de l’entre-deux tours de Macron et Le Pen

Bonjour à tous

Bienvenue dans ce direct consacré à l’élection présidentielle. Minute par minute, le Figaro fait le point sur les dernières informations consacrées au second tour, qui opposera dimanche Marine Le Pen à Emmanuel Macron.

Vous retrouverez les informations de la veille dans notre précédent direct.

Marine Le Pen face au «candidat de l'insécurité et du racket fiscal»

A quelques heures du débat de l'entre-deux-tours, Marine Le Pen donne le ton en juxtaposant sur Twitter une photo d'elle et une autre de son rival Emmanuel Macron. Pour la candidate d'extrême droite, «le choix est clair» entre le président sortant, «candidat de l'insécurité et du racket fiscal» et elle qui se pose en «candidate de la sécurité et du pouvoir d'achat».

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Le débat d’entre-deux tours, un exercice qui bouleverse peu les intentions de vote

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Mais, même si la candidate d'extrême droite est «en progrès» par rapport à 2017, où elle était apparue mal préparée et fatiguée, cela «ne signifie pas qu'elle puisse déplacer cinq points d'intentions de vote, ce dont elle aurait besoin pour se mettre au niveau de son adversaire», a relevé sur Public Sénat Emmanuel Rivière de l'institut Kantar Public.

A quatre jours du second tour, les sondages donnent invariablement l'avantage au président sortant, avec 54 à 56,5% des intentions de vote contre 43,5 à 46% pour Marine Le Pen. Soit un écart de 8 à 12 points. Un écart plus serré qu'en 2017 donc, quand Emmanuel Macron l'avait emporté avec une avance de 32 points (66% des suffrages exprimés contre 34% à Marine Le Pen). En outre, une éventuelle forte abstention pourrait brouiller le jeu dimanche.

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Aux origines des duels présidentiels

À l’exception de l'élection de 2002, où Jacques Chirac refusa de débattre avec Jean-Marie Le Pen, le débat d'entre-deux-tours de la présidentielle française est une tradition respectée depuis 48 ans.

Avant le débat de ce soir opposant Marine Le Pen et Emmanuel Macron, lisez notre article.

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Macron en tête des intentions de vote

Emmanuel Macron l'emporterait au second tour de la présidentielle avec 56% des voix contre 44% à Marine Le Pen, selon un sondage Ipsos/Sopra Steria mercredi pour Le Monde, la fondation Jean Jaurès et le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof).

Bien que loin derrière le présidant sortant, la candidate du Rassemblement national jouit d'un plus fort taux de vote «par adhésion», 58%, parmi les interrogés certains d'aller voter qui se sont exprimés en sa faveur. Par opposition 42% disent voter «par défaut» pour elle, des taux similaires à ceux de 2017.

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La lutte contre l’extrême droite ne fait plus florès à gauche

La numéro deux du PS observe notamment «une banalisation de l’extrême droite y compris à gauche, voire une forme de curiosité à voir ce que ça donnerait».

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Retour sur le débat d'entre deux tours de 2017 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen

Il y a cinq ans, les deux candidats se sont déjà retrouvés face à face au second tour, et un débat particulièrement houleux a permis de mettre en lumière leurs différences.

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«Marine Le Pen a moins à perdre qu'Emmanuel Macron»

Le débat d'entre-deux-tours opposant de nouveau Emmanuel Macron et Marine Le Pen se tiendra ce mercredi 20 avril à partir de 21 heures sur France 2 et TF1. Pour l'universitaire Benjamin Morel, l'enjeu essentiel pour les candidats est de mobiliser l'électorat indécis.

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Débat Macron-Le Pen : aux origines des duels présidentiels

À l’exception de l'élection de 2002, où Jacques Chirac refusa de débattre avec Jean-Marie Le Pen, le débat d'entre-deux-tours de la présidentielle française est une tradition respectée depuis 48 ans.

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L'opposant russe Navalny appelle à voter Emmanuel Macron

L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a appelé mercredi à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle française, accusant le parti de sa rivale Marine Le Pen de compromission avec Vladimir Poutine.

Alexeï Navalny s'est dit «choqué» dans une série de tweets du prêt de 9 millions d'euros contracté en 2014 par l'ancien parti Front National (devenu Rassemblement national) auprès d'une banque russe. «C'est de la corruption. Et c'est une vente de l'influence politique à Poutine», a dénoncé l'opposant, emprisonné en Russie depuis janvier 2021.

Gérard Larcher : «Il peut y avoir un risque d'éclatement de LR, je ne suis pas naïf»

Il ne s'était pas exprimé depuis la défaite de la candidate des Républicains, Valérie Pécresse. Dans une interview au Parisien, Gérard Larcher a de nouveau indiqué qu'il donnerait sa voix à Emmanuel Macron : «Ce n'est ni quitus ni ralliement mais je pense que Marine Le Pen représente un danger pour notre pays.»

Tandis que les partis traditionnels de la droite (LR) et de la gauche (PS) sont menacés de disparition, le président du Sénat a indiqué ne se retrouver dans «aucun» des trois blocs politiques apparus au lendemain du premier tour (La France insoumise, La République en marche et le Rassemblement national). «Je ne crois pas que 4,80% (le score de Valérie Pécresse, NDLR) soit le poids réel représenté aujourd'hui par LR et les centristes», avance Gérard Larcher, estimant que ce résultat est une conséquence «d'un vote utile, de la guerre en Ukraine et de l'entrée tardive en campagne du président sortant». Il reconnaît toutefois que le parti des Républicains n'a pas «réussi à maintenir l'espace entre Emmanuel Macron et les extrêmes droites».

Un espace qui, selon le président du Sénat, n'a pas encore disparu. «Il peut y avoir un risque d'éclatement de LR, je ne suis pas naïf», a-t-il toutefois jugé. C'est la première fois qu'un ténor de la droite reconnaît le péril que court le parti, tandis que son fondateur, Nicolas Sarkozy, a appelé à voter Emmanuel Macron, sans que ses membres n'aient adopté la même ligne de conduite.

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Le Pen-Macron: remous chez «Marianne» autour d'une «Une» jugée trop partisane

La Une du numéro de Marianne, à paraître jeudi, se positionnant clairement contre Marine Le Pen, a provoqué l'indignation de la société des rédacteurs de l'hebdomadaire, dénonçant une «ingérence» de l'actionnaire, démentie mercredi par la direction de la rédaction.

Mardi soir, la société des rédacteurs de Marianne s'était emportée contre une «atteinte inédite à son indépendance», affirmant que l'actionnaire principal de l'hebdomadaire, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, était intervenu pour modifier la Une du numéro de jeudi.

Volodymyr Zelensky ne souhaite pas «perdre» ses «relations avec Emmanuel Macron»

Invité sur BFMTV, le chef de l’État ukrainien s’est exprimé au sujet des deux candidats à l’élection présidentielle française.

«J’ai des relations avec Emmanuel Macron, et je ne voudrais pas les perdre», a t-il expliqué à Yves Calvi et Ulysse Gosset. Il a également jugé que «madame la candidate s’est trompée», avant de poursuivre : «Si elle comprend ça, notre relation pourrait changer».

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La cérémonie d’investiture du prochain chef de l’État aura lieu au plus tard le 14 mai

Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement a indiqué à la presse à l’issue du Conseil des ministres, que la cérémonie d’investiture du nouveau président élu aura lieu le 14 mai au plus tard.

En Seine-Saint-Denis, les élus de gauche appellent à voter Macron

Les maires de gauche de la Seine-Saint-Denis ont appelé à voter pour Emmanuel Macron, estimant qu'avec Marine le Pen les habitants du département «seront les premières victimes des discriminations», dans un tribune publiée mercredi sur le site du Huffington Post.

«Nous élus, maires de gauche de la Seine-Saint-Denis, alertons sur les risques d'abstention au second tour de la présidentielle. Nous appelons les électeurs et électrices de nos villes à se déplacer aux urnes pour éviter le pire», écrivent les 14 maires de tous les bords de la gauche (PS, PCF, EELV, divers gauche) dans cette tribune co-écrite avec le président du département (PS) Stéphane Troussel.

Revivez le quinzième numéro du «Club Le Figaro présidentielle», l'émission politique du Figaro

Pour le quinzième numéro du «Club Le Figaro présidentielle», Yves Thréard, le directeur adjoint de la rédaction recevait Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos, Judith Waintraub, Grand reporter au Figaro Magazine, Jim Jarrassé, Rédacteur en chef adjoint du service politique du Figaro, et Paul Sugy, journaliste au service actualité du Figaro.

Trois thèmes étaient au programme  : «Est-ce que le débat de mercredi soir sera déterminant ?», «Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont-ils raison d'aller à la chasse des électeurs de Jean-Luc Mélenchon ?», et «Emmanuel Macron peut-il perdre cette élection présidentielle ?».

> Lire notre article - Revivez le quinzième numéro du «Club Le Figaro présidentielle», l'émission politique du Figaro

Connaissez-vous bien l’histoire des débats d’entre-deux-tours?

Petites phrases ou grandes répliques, êtes-vous incollable sur les débats présidentiels qui animent la vie politique depuis 1974 ?

Exercice millimétré, négocié au degré de température près du plateau de télévision par les équipes des candidats, la confrontation est cependant l’occasion pour les prétendants à l’Élysée de marquer, par les mots avant les actes, l’histoire politique de leur pays. Et vous, qu’en avez-vous retenu ?

Le Figaro vous propose de tester vos connaissances en répondant à ce quizz consacré à l’histoire des débats.

Dans le Nord, Castex en mission de proximité pour Macron

Le premier ministre était hier en déplacement à Halluin, dans le Nord. Cette visite n’était pas seulement l’occasion pour Jean Castex de s’essayer à la bourle, un jeu traditionnel des Flandres, mais bien de convaincre que le président / candidat Emmanuel Macron est «quelqu’un de très chaleureux, très soucieux des autres, très proche des gens».

L'enjeu, dans cette commune qui a placé Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle, est avant tout de recoudre le lien avec un électorat populaire qui peine à se reconnaître à travers Emmanuel Macron.

>> Lire notre récit - Dans le Nord, Castex en mission de proximité pour Macron

Selon un sondage, Marine Le Pen est davantage perçue comme féministe par les françaises

La moitié des Françaises (49%) considèrent Marine Le Pen comme «féministe» contre 30% pour Emmanuel Macron, selon un sondage Ifop réalisé auprès de femmes et publié mercredi par le magazine Elle.

Les femmes interrogées font davantage confiance à Marine Le Pen (RN) qu'à Emmanuel Macron (LREM) pour lutter contre le harcèlement de rue (51% contre 34%), le sexisme et les violences sexuelles (48% contre 36%), les inégalités salariales (49% contre 35%).

En cas de réélection d’Emmanuel Macron, Jean Castex démissionnera

Sans vouloir crier victoire à cinq jours du second tour de l'élection présidentielle 2022, Jean Castex se projette doucement sur la suite. Invité sur France Inter mardi 19 avril, le premier ministre a assuré qu'il garderait son poste «jusqu'à la semaine prochaine». Ensuite, si, comme il l'«espère fortement», Emmanuel Macron est réélu, le chef du gouvernement remettra sa démission ainsi que celle du gouvernement «dans les jours qui suivent».

Débat d’entre-deux-tours : ce qu’il faut savoir

  • Quand aura lieu le débat ?

Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronteront ce mercredi 20 avril à partir de 21 heures lors du traditionnel débat d’entre-deux-tours de l’élection présidentielle. L’émission, baptisée «Le Débat», devrait durer 2 heures et 30 minutes.

  • Sur quelle chaîne le regarder ?

France 2 et TF1 organisent ce débat entre les deux candidats. Le duel pour l'Élysée pourra également être suivi sur la TNT, sur les chaînes d'information des deux groupes : LCI (canal 26) et Franceinfo (canal 27), ainsi que sur Public Sénat (canal 13).

  • Quels thèmes seront abordés ?

Le tirage au sort a désigné Marine Le Pen pour ouvrir les discussions. Le premier thème sera consacré au pouvoir d'achat. Les retraites, la place de la France dans le monde, l'immigration, la sécurité, l'environnement, la jeunesse devraient aussi être évoqués.

  • Qui sont les journalistes qui animeront le débat ?

Les journalistes Léa Salamé (journaliste politique de France 2) et Gilles Bouleau (titulaire du 20 Heures de TF1) ont été choisis pour animer le débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Le tandem a déjà animé l'interview du président Emmanuel Macron, après le traditionnel défilé de la Fête nationale.

Marine Le Pen affirme aborder le débat du second tour avec «une solennité particulière»

«C’est avec une solennité particulière que j’aborde ce rendez-vous». Dans une vidéo d’environ 8 minutes partagée sur Twitter, la candidate Marine Le Pen sollicite le vote des français pour «l'un des choix les plus importants» de leur vie politique, explique t-elle.

A quelques heures du débat qui l’opposera au président sortant Emmanuel Macron, la candidate fustige «l’arrogance technocratique et la fuite migratoire» «après 5 ans de déni démocratique». Elle prédit aussi un nouveau quinquennat «d’arrogance» et «d’impuissance», si le président est réélu.

Les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie appellent à l'abstention au second tour

Les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont demandé à leurs militants et sympathisants de « s'abstenir » dimanche lors du second tour de la présidentielle, ne voulant pas trancher entre « l'extrême droite » et le président sortant, auquel ils reprochent d'avoir maintenu le référendum sur l'indépendance en décembre dernier.

Cette consigne d'abstention a été communiquée mercredi dans un court texte signé du FLNKS (Front de libération national kanak socialiste), mouvement historique de la lutte kanak, mais également du syndicat USTKE, et sa branche politique, le parti Travailliste, et de la Dynamique unitaire sud (DUS).

Marion Maréchal se dit inquiète de voir Marine Le Pen «fermer radicalement la porte» au mouvement Reconquête pour son éventuel gouvernement

«Il y a des contacts aujourd’hui entre Reconquête et le Rassemblement national», a expliqué la vice-présidente du mouvement nationaliste d’Eric Zemmour ce matin sur RMC. Pour autant, Marion Maréchal déploré une «forme d’inquiétude sur le plan de la cohérence» en constatant «une porte radicalement fermée à l’égard d’Eric Zemmour» dans l’optique d’un gouvernement d’extrême droite.

La nièce de la candidate est également revenue sur ses relations avec Marine Le Pen : «La relation est un petit peu compliquée, mon choix n’a pas été apprécié et accepté». «A Reconquête, il n’y a pas que moi et si je dois faire partie des gens qui discutent, évidemment j’en ferais partie», a nuancé Marion maréchal.

«Marine Le Pen peut encore gagner», estime Marion Maréchal

«Oui, Marine Le Pen peut encore gagner. En tout cas, je l’espère. C’est la raison pour laquelle j’ai personnellement appelé à voter pour elle, y compris Eric Zemmour», a estimé Marion Maréchal au micro de RMC

Marine Le Pen peine à dissiper le flou sur le voile

Quelle est l’exacte position de Marine Le Pen sur le port du voile dans l’espace public? Compte-t-elle adoucir l’interdiction totale qu’elle préconise depuis une dizaine d’années? «Alors non. Oui. Non. Je ne sais pas.» À cinq jours du second tour de l’élection présidentielle, la réponse n’a jamais paru aussi compliquée. En témoigne l’hésitation de la candidate exprimée en marge d’un déplacement, lundi, dans le Calvados.

> LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Présidentielle 2022: Marine Le Pen peine à dissiper le flou sur le voile

Taubira appelle à voter Macron car «l'extrême droite reste l'extrême droite»

«C'est une fois de plus aux électrices et aux électeurs de gauche qu'il est demandé et à qui il reviendra de consentir à un immense effort de responsabilité.» Dans une tribune au Monde , mercredi 20 avril, Christiane Taubira appelle à voter Emmanuel Macron «sans condition».

Mais également, «sans plier la nuque», «avec exigence». Ne pas s'abstenir, donc, et «additionner un bulletin Emmanuel Macron au tas, structurellement minoritaire, de ceux qui adhèrent à son projet, ceux qui aiment son caractère, ceux qui sont furieux mais raisonnables, ceux qui sont las mais lucides.» Car, écrit l'ancienne garde des Sceaux, «en face, l'extrême droite reste l'extrême droite».

«Nous pourrions avoir 379 second tours avec des candidats communs», assure Marion Maréchal

La nouvelle vice-présidente de Reconquête!, Marion Maréchal, a expliqué son appel dans une tribune au Figaro pour l’union des droites en vue des législatives : «Nous pourrions avoir 379 second tours avec des candidats communs quelque soit le résultat dimanche». «Il y a des contacts avec le Rassemblement national», a-t-elle précisé. «Si Marine Le Pen est élue, elle ne pourra pas avoir une majorité seule et si, par malheur, Emmanuel Macron est réélu nous pourrions lui imposer une cohabitation. Tout l’échiquier politique s’organise, à gauche et la macronie, le camp national devrait le faire».

Débat du second tour : «Marine Le Pen est sereine», estime Sébastien Chenu

A quelques heures du débat entre les deux candidats à l’élection présidentielle, le porte-parole de Marine Le Pen a décrit la candidate comme «sereine et déterminée». «Ca fait 5 ans qu’elle se prépare, 5 ans qu’elle regarde la politique d’Emmanuel Macron», a t-il estimé.

Sébastien Chenu est également revenu sur les «fantasmes incroyables» qui entourent la préparation de ce débat : «Il n’y a pas eu de sosie d’Emmanuel Macron, nous ne l’avons pas trouvé». «Les deux candidats se préparent probablement sérieusement», a t-il conclu.

L'appel de Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Nicolas Bay pour une coalition des droites aux législatives

Les vice-présidents exécutifs de Reconquête! appellent à construire une plateforme politique nouvelle et se disent prêts à entamer des discussions avec LR, le RN et DLF.

> LIRE LA TRIBUNE - L'appel de Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Nicolas Bay pour une coalition des droites aux législatives

Le plateau du débat d’entre-deux tours dévoilé

Le plateau du débat d’entre-deux-tours a été dévoilé par France 2 : Marine Le Pen sera à droite et Emmanuel Macron à gauche.

«Nous défendrons mieux nos intérêts face aux Allemands», prévient Louis Aliot

Le maire de Perpignan, soutenu par le Rassemblement National Louis Aliot, a précisé le programme européen de Marine Le Pen dont le premier déplacement sera à Bruxelles. «L’Allemagne est un pays dont l’énergie dépend à 70% de l’énergie du gaz russe. Ils ne jouent pas la carte européenne en matière d’industrie, notamment pour l'armement. Ils achètent des avions américains». «Nous défendrons mieux nos intérêts face aux allemands qui ne défendent pas toujours les intérêts européens», a-t-il assuré.

Législatives : Reconquête est «prêt à présenter 577 candidats seuls», affirme Guillaume Peltier

Le vice-président du mouvement lancé par Eric Zemmour a assuré ce matin que 577 candidats ont déjà été «pré investis» en vue des élections législatives en juin prochain.

Guillaume Peltier a néanmoins insisté sur la nécessaire coalition de son mouvement avec le Rassemblement national et une partie de la droite : «Unis, nous pouvons nous qualifier dans près de 400 circonscriptions», a estimé cet ancien membre des Républicains.

Pour Guillaume Peltier, la coalisation des droites peut «obtenir la majorité» aux législatives

«Pour la première fois, si on unit les électeurs du Rassemblement national, de Reconquête, des Républicains sincères et de Debout la France nous pouvons obtenir la majorité», a affirmé le vice-président de Reconquête au micro de RTL.

Mardi soir, le candidat nationaliste Eric Zemmour défait à la présidentielle, a réclamé une «grande coalition des droites et de tous les patriotes» pour «bâtir une majorité» aux législatives de juin. «Nous proposons de faire passer les querelles d’égos derrière notre amour de la France et de pouvoir gouverner notre pays pendant 5 ans», a développé Guillaume Peltier.

«Il est temps de porter une femme à la tête de la République», assure Jordan Bardella

Invité des quatre vérités de France 2, le président du Rassemblement National, Jordan Bardella assure qu’il «est temps de porter une femme à la tête de la république». Selon un sondage IFOP pour le magazine Elle, la moitié des Françaises (49%) considèrent Marine Le Pen comme «féministe» contre 30% pour Emmanuel Macron. Jordan Bardella a également demandé aux Français de «ne pas céder à la peur instrumentalisée par Emmanuel Macron», faisant écho à une vidéo publiée par Marine Le Pen dans la nuit.

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Sur le débat de ce soir, Jordan Bardella a dénoncé une «déconnexion» d’Emmanuel Macron dont le «point faible est aussi son point fort : il ne doute pas de lui-même». «Ce ne sera pas le même débat qu’en 2017. Ce soir sera un moment de vérité», a-t-il expliqué.

Législatives: Le Parti socialiste vote pour un rassemblement avec LFI

Le conseil national du Parti socialiste, sorte de parlement du parti, a adopté mardi soir une résolution proposant de discuter avec l'ensemble des forces de gauche, dont La France insoumise, pour trouver un accord aux législatives, a appris l’AFP de sources concordantes.

Il s'agit pour le PS d'un tournant majeur dans sa stratégie que d'envisager un accord avec le parti de Jean-Luc Mélenchon, a précisé un participant, même si pour l'instant LFI a indiqué ne pas vouloir discuter avec le PS, trop critique vis à vis de leur candidat pendant la campagne.

À VOIR AUSSI - «Le Parti socialiste est plus près de l’enterrement que de la résurrection», fustige Jean-Yves Le Drian

Jean-Luc Mélenchon veut être élu «Premier ministre» aux législatives

«Je demande aux Français de m'élire Premier ministre» en votant pour une «majorité d'Insoumis» et de «membres de l'Union populaire» aux élections législatives de juin, a déclaré mardi Jean-Luc Mélenchon, troisième homme au premier tour de la présidentielle.

Jean-Luc Mélenchon, qui a rassemblé 21,95% des voix le 10 avril, a précisé qu'il briguerait ce poste, que le président de la République élu dimanche soit Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. «Je serai le Premier ministre, pas par la faveur de M. Macron ou de Mme Le Pen, mais par les Français qui m'ont élu», a-t-il dit sur BFMTV, lors de sa première prise de parole depuis le soir du premier tour.

Les coulisses des préparatifs du débat d’entre-deux-tours

Le match retour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen se fera au studio 5 du Lendit, à La Plaine Saint-Denis (93). Côté technique, seize caméras filmeront le débat animé par le titulaire du 20 Heures de TF1, Gilles Bouleau, et la journaliste politique de France 2, Léa Salamé.

Parmi ce dispositif, une grue de douze mètres et un travelling pour permettre un maximum de champ visuel. Cette installation comporte trois caméras supplémentaires par rapport à 2017 et va permettre des plans larges ou serrés sur les candidats et les journalistes. «Le débat est pensé telle une arène. À l’intérieur, il nous reste les deux gladiateurs», a expliqué sur BFMTV Didier Froehly, le réalisateur de cette soirée politique.

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À VOIR AUSSI - Présidentielle 2022: à quoi faut-il s’attendre pour le débat de l’entre-deux-tours entre Macron et Le Pen?

 Jour J pour le débat télévisé, acmé du match Macron/Le Pen

On refait le match: cinq ans après, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se retrouvent mercredi soir pour le duel incontournable de l'entre-deux-tours de la présidentielle, mais avec un écart plus serré qu'en 2017.

Après tractations et tirages au sort, c'est le pouvoir d'achat, thème phare de la campagne de la candidate d'extrême droite, qui ouvrira le bal de 2H30. Et ce sera Marine le Pen, placée à droite de l'écran, qui prendra la parole en premier et en dernier, ont indiqué TF1 et France 2.

Outre le pouvoir d'achat, chacun des thèmes abordés - sécurité, jeunesse, international, compétitivité, environnement, modèle social, gouvernance - aura «un temps donné» de parole afin d'éviter qu'il ne soit escamoté, a expliqué à l'AFP le patron de l'information de France Télévisions Laurent Guimier.

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À VOIR AUSSI - Attaques ad hominem vs critiques du programme: la rhétorique de l’entre-deux tours de Macron et Le Pen

Bonjour à tous

Bienvenue dans ce direct consacré à l’élection présidentielle. Minute par minute, le Figaro fait le point sur les dernières informations consacrées au second tour, qui opposera dimanche Marine Le Pen à Emmanuel Macron.

Vous retrouverez les informations de la veille dans notre précédent direct.

Présidentielle 2022 : Valérie Pécresse a déjà récolté 1,4 million d'euros après son appel aux dons

INFO LE FIGARO - Un appel aux dons a été lancé il y a une semaine pour permettre à la candidate malheureuse au premier tour de rembourser 7 millions d'euros d'emprunts. L'opération devrait se prolonger jusqu'au 15 mai.

Législatives 2022 : l'aile gauche d'EELV remet en cause «la légitimité» de la direction du parti pour négocier

INFO LE FIGARO - «Le Souffle», motion d'EELV à gauche du parti, estime que la direction a conduit les Verts «dans une impasse» à la présidentielle. Ses membres réclament «une instance intérimaire et collégiale de direction» pour mener les négociations des législatives.

Législatives 2022 : Mélenchon «demande» aux Français de «l'élire premier ministre» et appelle la gauche à se «rassembler»

Arrivé troisième homme du premier tour, l'ancien candidat LFI «ne veut pas que Madame Le Pen prenne le pays» et «que Monsieur Macron garde le pouvoir».

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Le Figaro

L'appel de Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Nicolas Bay pour une coalition des droites aux législatives

EXCLUSIF - Les vice-présidents exécutifs de Reconquête! appellent à construire une plateforme politique nouvelle et se disent prêts à entamer des discussions avec LR, le RN et DLF.

Dimanche prochain, le peuple français doit élire son prochain président de la République. Le terrible bilan d'Emmanuel Macron a conduit Éric Zemmour à appeler ses 2,5 millions d'électeurs à voter pour Marine Le Pen le soir du premier tour, sans aucune négociation, dans l'intérêt de la France et des Français.

Le quinquennat du président sortant ne laissait aucune place à l'ambiguïté : une accélération record de l'immigration, une explosion de la délinquance, l'effondrement du niveau scolaire, notre identité sans cesse menacée par le communautarisme islamique, une économie qui s'affaisse avec bientôt 3000 milliards d'euros de dette et 1000 milliards d'euros d'impôts et de taxes, notre modèle social mis à mal avec près de 9 millions de pauvres, 6 millions de chômeurs et plus de 800 milliards de dépenses sociales de plus en plus ouvertes au monde entier.

Ce choix ne remet pas en cause la singularité de notre ligne et de notre stratégie, qui ne se retrouvent nulle part ailleurs dans l'échiquier politique. Alors qu'une majorité de Français se montre attachée à des idées et des valeurs de droite, nous nous inquiétons que cette campagne d'entre-deux-tours se joue sur des positions de gauche.

Cet entre-deux-tours voit également l'émergence de deux grandes coalitions dont la droite est, pour l'instant, totalement absente : un grand bloc macroniste, qui s'apprête à dépecer les Républicains avec l'aide cynique d'un grand nombre de ses dirigeants, et un grand bloc islamo-gauchiste, organisé autour de LFI avec le Parti communiste, le NPA et EELV.

Les élus et cadres LR patriotes doivent donc désormais choisir entre la fidélité à leurs convictions ou le reniement, en acceptant des accords plus ou moins formalisés avec LREM. Par ailleurs, le RN doit opérer une véritable révolution culturelle et accepter de travailler avec des alliés potentiels sans leur imposer de quitter leur propre parti.

Nous y sommes prêts, car quel que soit le résultat de dimanche, l'élection d'une nouvelle majorité à l'Assemblée nationale sera d'une importance cruciale pour l'avenir de notre pays. Il faudra être en mesure de construire une majorité présidentielle autour de Marine Le Pen ou d'imposer une cohabitation à Emmanuel Macron afin d'éviter qu'il ne dispose des pleins pouvoirs législatifs pour les cinq années à venir. Il serait illusoire de penser que cette majorité puisse être atteinte sans alliances. Aucun parti ne peut espérer l'obtenir seul et les autres l'ont bien compris.

C'est pourquoi Éric Zemmour et son équipe appellent à une grande coalition des droites et des patriotes pour ces élections législatives qui associerait le parti Reconquête ! d'Éric Zemmour, le Rassemblement national, tous les candidats LR ou divers droite qui ne veulent pas devenir les députés supplétifs de la majorité d'Emmanuel Macron ainsi que Debout la France.

Il est grand temps de construire une plateforme politique nouvelle qui s'accorde sur les fondamentaux sans renier les spécificités de chacun.

Que chacun prenne ses responsabilités et mesure l'enjeu majeur du scrutin de juin : face à la coalition de l'extrême gauche et celle des macronistes, la division du camp national ne conduirait qu'à l'élection, dans le meilleur des cas, d'une trentaine de députés selon plusieurs projections. À l’inverse, la grande coalition que nous proposons permettrait de qualifier ces candidats communs dans près de 400 circonscriptions et d'envisager la victoire dès le mois de juin avec une majorité relative, voire absolue. Au fond, chacun en conscience doit choisir entre donner les pleins pouvoirs à la gauche et aux macronistes ou offrir une majorité à nos valeurs et à nos idées.

Nous avons perdu trop de temps. Il est grand temps, après 10 années de socialisme puis de centrisme de gauche, qu'un gouvernement répondant aux attentes de la majorité de nos compatriotes prenne les rênes du pays. Ainsi seulement, nous serons en mesure de mettre à l'agenda législatif une politique de fermeté migratoire, un durcissement de la politique pénale, un véritable patriotisme économique, la fin des gaspillages d'un État bureaucrate en vue de rendre du pouvoir d'achat aux Français et de favoriser la compétitivité des entreprises, le soutien aux familles et à la natalité, le renforcement démocratique des institutions ou encore le refus de tout nouvel abandon de souveraineté vers l'UE.

Mandatés par Éric Zemmour, nous nous tenons prêts à entamer des discussions avec les LR et divers droite concernés, les dirigeants du RN et de DLF pour échanger ensemble sur les modalités et contours que cette plateforme de coalition pourrait prendre.

Nous lançons cet appel animés par un esprit patriotique et de concorde dans l'espoir que cette coalition politique soit celle de la victoire, du sursaut et de l'espérance.

Marion Maréchal, Guillaume Peltier, Nicolas Bay, vice-présidents exécutifs de Reconquête!

À VOIR AUSSI - Présidentielle 2022: la coalition des droites peut «obtenir la majorité» aux législatives selon Guillaume Peltier

L’éditorial du Figaro: «Mélenchon pour tous»

Par Vincent Trémolet de Villers, directeur adjoint de la rédaction.

«Les États-Unis préservent leurs forces pour Taïwan»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Si les États-Unis n'interviennent pas militairement en Ukraine, c'est pour signifier à Xi Jinping que leurs forces armées sont entièrement mobilisables en cas d'attaque de Taïwan, analyse le chercheur Hugues Eudeline.

Gilles-William Goldnadel: «Une des causes du succès de Mélenchon, c’est la complaisance dont il a bénéficié»

TRIBUNE - Le leader de La France insoumise a pu faire campagne sans avoir à affronter la moindre critique des commentateurs ni la plus modeste attaque de ses adversaires politiques, estime l’avocat et essayiste. Aucun candidat n’a joui d’une telle indulgence qui a confiné à l’immunité, argumente-t-il.

L'Humanité

Dans l’est de l’Ukraine, la bataille décisive est lancée

Actu

Depuis lundi soir, l’essentiel des combats se concentrent sur le Donbass. Kiev est en état d’alerte alors que la majorité des troupes russes se trouvent dans la région. Moscou entend poursuivre son plan de « libération » entamé en 2014.

Vadim Kamenka

Après les bombardements sur Kharkiv, Dnipro, Lviv et les environs de Kiev, ces derniers jours, l’intensification des frappes russes sur l’Ukraine se confirme. La guerre s’est recentrée autour du Donbass, principal objectif de l’armée russe depuis l’invasion du 24 février. Des dizaines de tirs ont été menés dans la nuit de lundi à mardi, dans l’est du pays.

La Russie poursuit « le plan de libération des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk », fixé par « le chef des armées (Vladimir Poutine) » et « l’opération militaire spéciale », a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, rappelant que le conflit sur place dure depuis 2014. « Des missiles de haute précision des forces aérospatiales » ont « neutralisé treize places fortes des unités de l’armée ukrainienne », ainsi que des « concentrations » de troupes près de la ville clé de Sloviansk, dans la région de Donetsk, a précisé son ministère. Moscou a également fait état de dizaines d’autres frappes dans le sud de l’Ukraine, sur l’autre ligne de front.

Si l’alerte a été lancée, lundi soir, par le président ukrainien, cette nouvelle phase militaire était attendue par l’ensemble des acteurs depuis le retrait de l’armée russe d’un certain nombre de zones autour de Kiev et dans le nord-est de l’Ukraine, fin mars. « Nous pouvons maintenant affirmer que les troupes russes ont commencé la bataille pour le Donbass à laquelle elles se préparent depuis longtemps. Une très grande partie de l’ensemble de l’armée russe est désormais consacrée à cette offensive », indiquait Volodymyr Zelensky dans un discours sur le réseau Telegram. Dès le début du mois, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait souligné l’imminence de cette nouvelle offensive de Moscou pour « prendre le contrôle de l’ensemble du Donbass » et réaliser un « pont terrestre » avec la Crimée.

Sur place, Ivan, qui habite Donetsk, affirme ne rien voir « de nouveau sur le terrain ». « L’essentiel des forces combattantes se trouvaient déjà sur la ligne de front autour des Républiques (autoproclamées – NDLR) DNR et LNR, ces deux derniers mois. Les affrontements qui n’ont jamais cessé ces huit dernières années ont clairement basculé dans une très haute intensité au péril des populations », estime-t-il. Véritable nœud du conflit, les combats s’annoncent décisifs. Plusieurs experts militaires pointent les capacités humaines de l’armée russe pour tenir sur le long terme. L’envoi de renforts venus de bases situées dans l’Extrême-Orient russe, de Syrie, de régions séparatistes, de forces de sécurité privées comme Wagner a été programmé.

L’autre interrogation porte sur la mobilisation de conscrits de manière plus importante en Russie. Ce choix n’est pour l’instant pas souhaité par le Kremlin, qui craint les répercussions de ce type de décision impopulaire et leur impact sur la société. La première guerre de Tchétchénie, dans les années 1990, avait été arrêtée par la mobilisation de l’opinion à la suite du décès de milliers de soldats. « La nouvelle vague de conscription a débuté. Mais pour la rendre obligatoire, l’appelé doit recevoir en main propre sa convocation. Si ce dernier ne vient pas la retirer dans les casernes ou les commissariats, il peut y échapper. Cette zone grise est actuellement en débat au Parlement pour y remédier », explique une membre de l’association des Mères de soldats.

L’hypothèse que le conflit dure n’est plus écartée par le pouvoir russe lui-même. Les États-Unis et les États occidentaux « font tout pour faire durer au maximum l’opération militaire spéciale. Les livraisons croissantes d’armes étrangères démontrent clairement leur intention » que « le régime de Kiev se batte jusqu’au dernier des Ukrainiens », a condamné le ministre russe de la Défense, mardi. Des divisions de missiles antiaériens TOR ont été transférées dans la région de Kharkiv. Des systèmes antiaériens S-400 et S-300 ont également été déployés dans la région russe de Belgorod, près de la frontière, selon l’état-major ukrainien.

Face à ce scénario, la Russie a appelé, mardi, les combattants de Marioupol qui occupent encore le site industriel d’Azovstal à « déposer les armes », en leur assurant « la vie sauve ». En attendant, aucun bilan des pertes militaires n’a été donné de la part des deux gouvernements. Une fourchette basse évoque 20 000 morts au total. Du côté des civils, plusieurs centaines de milliers de personnes sont encore piégées par ces affrontements.

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Le Figaro

Le chef de l'ONU demande par lettres à être reçu par Poutine et Zelensky

EN COURS : Mis à jour le 20 avril 2022 à 18:28

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a envoyé mardi des lettres aux dirigeants russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, leur demandant d'être reçu à Moscou et Kiev, a annoncé mercredi son porte-parole, Stéphane Dujarric. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, l'ONU est marginalisée dans le conflit, entre autres à cause de la rupture qu'elle a provoqué entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité dont Moscou fait partie avec Washington, Paris, Londres et Pékin.

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Les grands enjeux stratégiques de la prise de Marioupol

Retranchées au cœur du complexe métallurgique Azovstal, les dernières troupes ukrainiennes «se battront jusqu'au bout», a prévenu le premier ministre Denys Chmyhal, dans une interview à la chaîne américaine ABC. Pour l'heure, «20 à 25% de la ville est toujours sous contrôle ukrainien», a de son côté assuré le maire-adjoint de Marioupol, Sergeï Orlov, auprès de BFMTV. Si la résistance ukrainienne s'évertue depuis plus de 45 jours à préserver Marioupol, c'est que cette ville représente des avantages à la fois militaires, politiques et géostratégiques pour le Kremlin. Lisez notre décryptage.

Le premier ministre espagnol réaffirmera sa solidarité à l'Ukraine

Le premier ministre espagnol Pedro Sánchez a confirmé mercredi qu'il allait rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors de sa visite à Kiev prévue ces prochains jours et qu'il redirait «l'engagement» de Madrid et l'Union européenne au pays envahi par la Russie. «Je vais rencontrer ces prochains jours le président Zelensky et je lui transmettrai l'engagement sans faille, clair de l'Union européenne, qui est aussi celui du gouvernement espagnol, de la société espagnole, pour la paix» en Ukraine, a déclaré Pedro Sánchez lors d'une visite d'un centre d'accueil des réfugiés ukrainiens à Malaga, en Andalousie (sud).

L'annonce de ce déplacement imminent du leader socialiste dans la capitale ukrainienne, dans le sillage d'autres dirigeants européens depuis l'invasion russe du 24 février, a été faite mardi par le gouvernement qui n'a pas fourni la date exacte pour des raisons de sécurité. L'Espagne continuera à travailler pour la paix en Ukraine, mais elle continuera également à envoyer «toute l'aide humanitaire et l'aide militaire» nécessaire, tout en garantissant «l'accueil sur notre territoire» des réfugiés ukrainiens, a ajouté Pedro Sánchez.

L'UE fera «tout» pour que l'Ukraine «gagne la guerre», assure Charles Michel à Zelensky

Vladimir Poutine «ne réussira pas» à diviser l'Union européenne, a affirmé mercredi le président de la Conseil européen Charles Michel, en visite à Kiev pour la première fois depuis le début de l'invasion russe le 24 février. «Il ne réussira ni à détruire la souveraineté de l'Ukraine, ni à diviser l'Union européenne», a lancé Charles Michel lors d'une conférence de presse commune avec Volodymyr Zelensky, saluant au passage la capacité des Vingt-Sept à «prendre des décisions tous ensemble, à l'unanimité» sur les sanctions contre la Russie.

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«Vous n'êtes pas seuls, nous sommes avec vous et nous ferons tout notre possible pour vous soutenir et pour faire en sorte que l'Ukraine gagne la guerre», a aussi déclaré Charles Michel. En visite à Kiev, il s'est dit «extrêmement impressionné» par le «commandement personnel» de Zelensky depuis le début de l'invasion le 24 février, qui montre «le courage de la population ukrainienne» face aux forces russes.

L'adhésion de l'Ukraine à l'UE est «une priorité», dit Zelensky

L'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne est «une priorité», a déclaré mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse commune à Kiev avec le président du Conseil européen, Charles Michel. «C'est une priorité pour notre Etat, pour la puissance de notre peuple», a affirmé Volodymyr Zelensky face à la presse, après une réunion avec Charles Michel.

L'UE fera «tout son possible» pour que l'Ukraine «gagne la guerre», dit Charles Michel à Zelensky

Le président du Conseil européen Charles Michel, en visite à Kiev, a assuré mercredi que l'UE ferait «tout son possible» pour que l'Ukraine «gagne la guerre» contre la Russie, qui a envahi le pays le 24 février. «Vous n'êtes pas seuls, nous sommes avec vous et nous ferons tout notre possible pour vous soutenir et pour faire en sorte que l'Ukraine gagne la guerre», a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse commune avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Poutine ordonne de revoir la stratégie russe à l'OMC

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mercredi de réviser la politique de Moscou au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), en réaction aux sanctions occidentales en lien avec l'offensive du Kremlin en Ukraine. Lors d'une réunion gouvernementale, Vladimir Poutine a regretté que des entreprises métallurgiques russes aient été interdites d'exporter en Occident ou d'acheter à l'étranger des composants nécessaires pour la production de métal et d'acier.

«Ces mesures sont contraires aux principes de l'OMC que nos collègues européens ont sans cesse appelé à respecter. J'ordonne donc au gouvernement d'étudier la légalité de ces décisions (...) et de préparer d'ici le 1er juin une stratégie mise à jour de nos activités au sein de l'OMC», a déclaré le président russe. «Ces mesures inamicales visant les métallurgistes russes sont prises sur la base d'intérêts politiques momentanés», a-t-il poursuivi, assurant que ces mesures allaient entraîner une hausse des prix des métaux en Europe.

Vladimir Poutine a souligné que la Russie est l'un des leaders mondiaux de la métallurgie, «dans le top 5 des producteurs d'acier» et occupe une «position dominante» pour la production de certains métaux non-ferreux. Pour écouler les invendus, il a exigé de stimuler en Russie la demande de métaux avec des «projets sur le long-terme» et en stimulant le secteur de la construction et de l'industrie.

Premier tir d'essai réussi du Sarmat, dernier né des missiles balistiques russes

L'armée russe a annoncé mercredi le premier tir d'essai réussi du missile balistique intercontinental Sarmat, une arme de nouvelle génération de très longue portée que le président Vladimir Poutine a salué comme «sans équivalent».

«C'est véritablement une arme unique qui va renforcer le potentiel militaire de nos forces armées, qui assurera la sécurité de la Russie face aux menaces extérieures et qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays avec une rhétorique déchaînée et agressive», a déclaré Vladimir Poutine, lors d'une annonce diffusée à la télévision.

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Tennis: Russes et Bélarusses exclus de Wimbledon

Les Russes et les Bélarusses, Daniil Medvedev en tête, ont été exclus mercredi de l'édition 2022 de Wimbledon en réponse à l'invasion de l'Ukraine, a annoncé la direction du tournoi londonien.

«Dans les circonstances d'une agression militaire injustifiée et sans précédent, il serait inacceptable que le régime russe tire le moindre bénéfice de la participation de joueurs russes ou bélarusses», explique l'All England Lawn Tennis Club dans un comuniqué diffusé mercredi. «Nous avons par conséquent l'intention, avec un profond regret, de rejeter l'inscription de joueurs russes et bélarusses à Wimbledon

Malgré la guerre en Ukraine, «la coopération doit continuer» au sein du G20 affirme le FMI

La directrice générale du FMI Kristalina Georgieva a exhorté mercredi les pays à continuer leur coopération alors que certains ministres des Finances ont décidé de ne pas participer à certaines sessions du G20 mercredi en raison de la présence de responsables russes.

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«Aucun pays ne peut résoudre ses problèmes seul. Il est évident que la coopération doit et va se poursuivre», a-t-elle estimé lors d'une conférence de presse. Selon elle, même s'il «plus difficile de coopérer quand il y a des tensions, ce n'est pas impossible». «Je n'ai aucun doute qu'il y aura des discussions substantielles» au cours de ce G20, a-t-elle également souligné.

Le premier ministre espagnol bientôt à Kiev

Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a confirmé mercredi qu'il allait rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors de sa visite à Kiev prévue ces prochains jours et qu'il redirait «l'engagement» de Madrid et l'Union européenne au pays envahi par la Russie.

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«Je vais rencontrer ces prochains jours le président Zelensky et je lui transmettrai l'engagement sans faille, clair de l'Union européenne, qui est aussi celui du gouvernement espagnol, de la société espagnole, pour la paix» en Ukraine, a déclaré Pedro Sanchez lors d'une visite d'un centre d'accueil des réfugiés ukrainiens à Malaga, en Andalousie.

L'annonce de ce déplacement imminent du leader socialiste dans la capitale ukrainienne, dans le sillage d'autres dirigeants européens depuis l'invasion russe du 24 février, a été faite mardi par le gouvernement qui n'a pas fourni la date exacte pour des raisons de sécurité.

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Zelensky invite Le Pen à admettre «qu'elle s'est trompée»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a invité jeudi Marine Le Pen, candidate à la présidentielle française accusée de proximité avec la Russie, à admettre qu'elle «s'est trompée» et a souhaité ne pas «perdre» ses relations avec le président français, candidat lui aussi, Emmanuel Macron.

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«Si madame la candidate comprend qu'elle s'était trompée, (...) notre relation pourrait changer», a déclaré sur BFMTV le président ukrainien dans un entretien à distance depuis Kiev. Mais, a ajouté le chef de l'État ukrainien, «je ne suis pas persuadé que j'ai le droit, aujourd'hui, d'influencer ce qui se passe chez vous».

Marine Le Pen et Emmanuel Macron, candidats au second tour de la présidentielle française dimanche, doivent s'affronter mercredi soir lors d'un débat télévisé.

«Je veux dire que bien évidemment j'ai des relations avec Emmanuel Macron et je ne voudrais pas les perdre», a encore dit Zelensky. Marine Le Pen avait été interdite de séjour en Ukraine en janvier 2017 après avoir défendu l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, jugée illégale par la communauté internationale.

Plus d'un million d'Ukrainiens revenus dans leur pays depuis le début de la guerre

Un total de 1,1 million d'Ukrainiens sont retournés dans leur pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février, a annoncé mercredi le porte-parole du service ukrainien des garde-frontières, Andriï Demtchenko.

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«Depuis cette date (le 24 février), 1,1 million de nos concitoyens sont entrés en Ukraine», a-t-il affirmé durant une conférence de presse, alors que le nombre d'Ukrainiens s'étant réfugiés à l'étranger depuis le début de l'invasion russe a été estimé mercredi par l'ONU à cinq millions.

Andriï Demtchenko n'a pas précisé dans quelle proportion ces personnes étaient des Ukrainiens ayant fui le pays au début de l'invasion ou des Ukrainiens qui vivaient déjà à l'étranger avant la guerre. Il a précisé que les frontières ukrainiennes avaient été franchies par «presque cinq millions de personnes dans les deux sens».

L'opposant russe Navalny appelle à voter Macron

L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a appelé mercredi à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle française, accusant le parti de sa rivale Marine Le Pen de compromission avec Vladimir Poutine.

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Alexeï Navalny s'est dit «choqué» dans une série de tweets du prêt de 9 millions d'euros contracté en 2014 par l'ancien parti Front National (devenu Rassemblement national) auprès d'une banque russe. «C'est de la corruption. Et c'est une vente de l'influence politique à Poutine», a dénoncé l'opposant, emprisonné en Russie depuis janvier 2021.

«Je me rends compte de l'ironie de la situation : un prisonnier politique russe s'adresse aux électeurs de France. Mais techniquement, je suis en prison d'après une société française» écrit-il sur Twitter

L’Allemagne pourrait former des soldats ukrainiens

Berlin a choisi de ne pas rendre publiques toutes les armes qu'elle a envoyées pour soutenir l'Ukraine, a déclaré la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, ajoutant que l'Allemagne aiderait Kiev à maintenir des systèmes d'armes plus avancés qu'elle pourrait acheter et à former des soldats à les utiliser.

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«Nous avons livré des missiles antichars, des Stingers et d'autres choses dont nous n'avons jamais parlé publiquement afin que ces livraisons puissent avoir lieu rapidement», a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Riga avec son homologue letton.

Kiev demande de l'aide militaire à une Bulgarie réticente

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, en visite à Sofia, a appelé mercredi la Bulgarie à fournir au plus vite une assistance militaire à son pays, blâmant ceux qui refusent de livrer tout équipement au sein du gouvernement.

Les autorités «savent parfaitement quelles sont nos requêtes», a déclaré à la presse le ministre, arrivé lundi soir en voiture après 20 heures de route. «Quand on est en guerre, on a besoin de tout, des balles aux avions de combat», a-t-il ajouté.

Membre de l'UE et de l'Otan, la Bulgarie produit des munitions, des missiles, des armes légères et possède des avions MiG-29 de conception soviétique. Mais les socialistes du PSB, qui font partie de la coalition au pouvoir, sont fermement opposés à tout envoi d'aide militaire dans ce pays traditionnellement proche de Moscou. La cheffe du parti et ministre de l'Économie Kornelia Ninova, qui contrôle les autorisations d'exportations d'armes, a affirmé à plusieurs reprises que tant qu'elle était au gouvernement, «pas un clou» ne serait exporté vers l'Ukraine.

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«Nous respectons la situation politique en Bulgarie et nous laissons le Parlement et le gouvernement décider comment et quand aider l'Ukraine», a souligné Dmytro Kouleba. «Mais je le répète: tous ceux qui sont réticents, qui s'élèvent contre la fourniture d'armes et de différents équipements militaires à l'Ukraine, soutiennent en réalité l'agression russe et le meurtre de nos citoyens».

Au cours de sa visite, le responsable ukrainien a rencontré le président bulgare Roumen Radev, lui-même sceptique sur l'envoi d'aide, et le premier ministre Kiril Petkov.«Disons-le dans ces termes, parfois je me dois d'être diplomate, je suis satisfait de mes entrevues», a commenté Dmytro Kouleba.

205 enfants ukrainiens tués depuis le début de l’offensive russe

Plus de 578 enfants ont été blessés en Ukraine à la suite d'une agression armée à grande échelle par la Fédération de Russie. Au matin du 20 avril, le bilan officiel n'a pas changé - 205. Le nombre de blessés est passé à 373.

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Selon le Bureau du Procureur général d'Ukraine, les victimes se trouvaient dans la région de Donetsk - 118 enfants morts à Kiev - 108, Kharkiv - 91, Chernihiv - 57, Kherson - 43, Mykolaiv - 40, Luhansk - 36, Zaporijia - 25, la capitale - 16, Sumy - 16 , Jytomyr - 15.

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Plus de cinq millions d'Ukrainiens ont fui leur pays en guerre, selon l'ONU

Plus de cinq millions d'Ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion russe, selon de nouveaux chiffres publiés mercredi par l'ONU sur la plus importante crise des réfugiés en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale.

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Selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), 5.034.439 Ukrainiens ont quitté leur pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

«Après huit semaines de conflit, nous en sommes à cinq millions, et ce n'est pas fini, cinq millions d'histoires singulières de pertes et de traumatismes», a déclaré Kelly Clements, la Haut-Commissaire adjointe de l'agence de l'ONU pour les réfugiés.

Les femmes et les enfants représentent 90% de ces réfugiés, les hommes de 18 à 60 ans étant susceptibles d'être mobilisés et n'ayant pas le droit de partir. Près des deux tiers des enfants ukrainiens ont dû fuir leur foyer, y compris ceux se trouvant toujours dans le pays. Par ailleurs, près de 7,1 millions de personnes ont quitté leur foyer mais se trouvent toujours en Ukraine, selon l'OIM.

«L'Histoire n'oubliera pas les crimes de guerre» en Ukraine, selon Charles Michel

«L'Histoire n'oubliera pas les crimes de guerre» en Ukraine, a déclaré mercredi le président du Conseil européen, Charles Michel, en visite à Borodianka près de Kiev, où des civils ont été victimes de «massacres» commis par les Russes selon les autorités ukrainiennes.

«À Borodianka, comme à Boutcha et tant d'autres villes en Ukraine, l'Histoire n'oubliera pas les crimes de guerre qui ont été commis ici», a écrit sur Twitter Charles Michel, accompagnant son message d'une photo de lui étreignant une femme. «Il ne peut pas y avoir de paix sans justice», a-t-il ajouté.

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«Il ne peut pas y avoir de paix sans justice», a-t-il ajouté.

Le 8 avril, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'était elle aussi rendue à Boutcha, au nord-ouest de Kiev, devenue un symbole des atrocités de la guerre en Ukraine. Accompagnée du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, elle était aller voir les fosses communes creusées dans cette petite ville pour y enterrer les dizaines de civils tués dans les combats.

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Bannir les joueurs russes de Wimbledon serait «inacceptable» selon le Kremlin

Il serait «inacceptable» d'interdire aux joueurs de tennis russes de participer au tournoi de Wimbledon, a fulminé mercredi le Kremlin, après la publication d'informations dans la presse britannique faisant état d'une telle mesure à venir.

«Une nouvelle fois, ils font des sportifs les otages de préjugés politiques, d'intrigues politiques (...) C'est inacceptable», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

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«Vu que la Russie est un pays très fort en tennis, nos athlètes figurant au sommet des classements mondiaux, leur exclusion aura un impact sur la compétition elle-même», a-t-il estimé.

Selon le quotidien britannique The Times, les organisateurs du tournoi de Wimbledon, l'un des plus prestigieux, ont décidé d'exclure les joueurs russes et bélarusses de la prochaine édition qui doit se tenir du 27 juin au 10 juillet à cause de l'offensive de Moscou en Ukraine, soutenue par Minsk.

Une telle mesure, qui n'a pas fait l'objet d'une annonce officielle pour le moment, toucherait notamment le Russe Daniil Medvedev, numéro deux mondial, et la Bélarusse Aryna Sabalenka, demi-finaliste à Wimbledon l'an dernier.

Volodymyr Zelensky interviewé par BFMTV ce soir

A 18h50, le président ukrainien sera interviewé sur BFMTV par Ulysse Gosset et Yves Calvi.

Ukraine: la famille d'un Britannique capturé dénonce une vidéo «sous la contrainte»

La famille d'Aiden Aslin, un Britannique capturé lors de combats en Ukraine, a dénoncé une vidéo diffusée en Russie et prise selon eux «sous la contrainte», en violation de la convention de Genève sur le traitement des prisonniers. «La vidéo d'Aiden parlant sous la contrainte et ayant clairement subi des blessures physiques est profondément éprouvante. Utiliser des images et des vidéos de prisonniers de guerre est contraire à la Convention de Genève et doit cesser», indique sa famille dans une déclaration relayée sur Twitter par le député Robert Jenrick.

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Aiden Aslin, né en 1994, figure aux côtés de son compatriote Shaun Pinner, lui aussi capturé en Ukraine, dans des enregistrements présentés comme des interviews et diffusés par la télévision publique russe lundi. Les deux hommes, qui apparaissent les traits tirés, demandent à être échangés contre Viktor Medvedtchouk, un riche homme d'affaires ukrainien proche de Vladimir Poutine et arrêté en Ukraine.

Selon les médias russes, ils ont été capturés après avoir combattu côté ukrainien à Marioupol. Ils appartiendraient à une unité qui s'est rendue la semaine dernière aux forces russes. La famille d'Aiden Aslin a expliqué que ce dernier avait déménagé en 2018 en Ukraine, où il a rencontré sa petite-amie et s'est finalement installé à Mykolaïv. Il a décidé de rejoindre les Marines ukrainiens et a servi dans cette unité pendant près de quatre ans.

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Robert Jenrick a interpellé le premier ministre Boris Johnson à ce sujet à la chambre des Communes mercredi midi, dénonçant une vidéo réalisée «à des fins de propagande» et une «violation flagrante de la convention de Genève».

«J'espère qu'il a été traité avec attention et compassion» a déclaré Boris Johnson, qui a souligné que sa situation était «très différente de celle d'un mercenaire», puisque le jeune homme servait dans l'armée ukrainienne «depuis un certain temps». Boris Johnson a également dit partager l'opinion du député sur «ceux qui diffusent des messages de propagande».

Les grands enjeux stratégiques de la prise de Marioupol

Symbole des capacités de résistance de l'armée ukrainienne, Marioupol résiste encore aux assauts russes. Assiégée depuis le 3 mars, la ville portuaire, ouverte sur la très stratégique mer d'Azov, plie mais ne rompt pas. Le 12 avril, sur Twitter, le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak a estimé que l'offensive du Kremlin y avait provoqué la mort de «dizaines de milliers» de personnes et détruit «90% des maisons». Dimanche 17 avril, le ministère russe de la Défense a donc conseillé aux ultimes résistants de «déposer les armes» et d'évacuer la zone.

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Marioupol: 5 soldats ukrainiens «se rendent», 140 civils évacués

Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont affirmé mercredi que cinq militaires ukrainiens défendant le dernier réduit contrôlé par les forces de Kiev à Marioupol (sud-est de l'Ukraine) avaient déposé les armes et que 140 civils avaient été évacués. «Cinq militaires ukrainiens ont déposé les armes et ont quitté de leur propre gré l'usine d'Azovstal», où les ultimes défenseurs de Marioupol sont retranchés, ont déclaré dans un communiqué les autorités de l'autoproclamée république séparatiste de Donetsk, non reconnue par la communauté internationale.

Dans un autre communiqué publié mardi soir, les séparatistes ont déclaré que 140 civils avaient été évacués de la ville. Ces affirmations étaient invérifiables de manière indépendante. L'armée russe et ses supplétifs indépendantistes s'efforcent depuis près de deux mois de s'emparer de Marioupol, grande ville portuaire ravagée par les bombardements et en proie à une catastrophe humanitaire.

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Deux soignants du zoo de Kharkiv abattus par les troupes russes

«Nous avons reçu la confirmation que deux de nos employés portés disparus début mars sont décédés. Lorsque la guerre a commencé, ils sont restés dans l'Ecopark et ont aidé à nourrir les animaux. Nous sommes arrivés à l'Ecopark le 7 mars et nous ne les y avons pas trouvés», rappelle le zoo écopark Feldman, situé au nord de la ville, dans un communiqué. «Mais hier, nous avons reçu la confirmation que leurs corps avaient été retrouvés. Nos gars ont été abattus par les ennemis, et leurs corps avaient été barricadés dans l'arrière-salle», poursuit-il.

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Les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

La ligne de front a changé du tout au tout depuis le lancement de l'«opération militaire spéciale» par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Jusqu'aux premiers jours d'avril, elle traçait les contours d'une invasion globale de l'Ukraine avec trois fronts, au Nord, au Sud et à l'Est.

À l'Est, la bataille décisive du Donbass

À l'est du pays, les forces russes maintiennent une pression aux abords de Kharkiv, deuxième plus grande ville d'Ukraine avec 1,5 million d'habitants, pour y fixer les forces ukrainiennes, mais ont interrompu leur tentative d'encerclement, qui était pour eux hors de portée. Ils se sont par ailleurs retirés de Soumy, plus au nord. Cette autre grande ville était sur le passage d'une percée qui conduisait en ligne droite vers Kiev.

Au Sud, percée interrompue au-delà du Dniepr

La bataille de Marioupol et plus largement celle du Donbass ne se jouent pas seulement sur le front de l'Est. L'encerclement de la ville et la tentative de prise en tenaille de la région n'auraient pas été possibles si, sur le front du Sud, l'armée russe n'avait pas avancé depuis la Crimée dans le but de constituer un corridor terrestre entre la péninsule annexée en 2014 par Moscou et les séparatistes de Donetsk et Lougansk. Avant d'atteindre le verrou de Marioupol, les Russes ont conquis la ville de Melitopol le 26 février puis le port de Berdiansk le 27.

Au Nord, la fin de la bataille de Kiev

Le principal retournement, début avril, a été la fin - au moins temporaire - de la bataille de Kiev. Face aux contre-attaques ukrainiennes, les Russes se sont retirés du nord du pays alors qu'ils n'étaient qu'à 30 km du centre de la capitale. La prise du berceau de la Rus de Kiev du IXe siècle - premier grand État slave dont l'Ukraine et la Russie se disputent la descendance historique - et même le siège de la cité de 2,8 millions d'habitants étaient hors de portée des Russes : il leur aurait fallu tenir une zone circulaire de 100 à 150 km de périmètre pour l'encercler. Même s'ils n'ont pas formellement été battus - puisqu'ils se sont retirés de la région - cela sonne comme une défaite pour le Kremlin puisque, depuis le 24 février, au regard de la répartition géographique du dispositif militaire russe, le front du Nord apparaissait comme le plus stratégique.

Echec de la stratégie russe ?

La stratégie russe en Ukraine a subi un revers. Elle s'inscrivait au départ dans la tradition soviétique des «opérations en profondeur». Il ne s'agit pas du «Blitzkrieg» allemand bien connu, qui s'appuie sur une percée initiale très rapide, mais plutôt du lancement sur plusieurs fronts de vastes manœuvres en profondeur pour créer un «choc» - l'«oudar» - contre l'ensemble du dispositif ennemi, visant à le morceler et à le déstructurer. L'«art opératique» russe passe par des vastes mouvements d'enveloppement de l'adversaire pour le réduire dans de larges poches, des «chaudrons» - «kottel» en russe -, tentative que l'on peut encore observer à plus petite échelle dans la prise en tenaille des forces ukrainiennes dans le Donbass. Mais à Kiev, à Kharkiv, à Tchernihiv ou à Mykolaïv, la marche était trop haute.

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La Norvège donne des missiles antiaériens français à l'Ukraine

La Norvège a donné une centaine de missiles antiaériens de conception française à l'Ukraine en guerre contre la Russie, a annoncé mercredi le gouvernement norvégien. Le don, déjà réalisé, porte sur des lanceurs Mistral avec une centaine de missiles qui étaient jusqu'à présent embarqués sur des navires de la marine norvégienne, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.

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Construit depuis la fin des années 1980 par le groupe de défense Matra, fusionné depuis au sein du géant européen MBDA, le Mistral est un missile sol-air de très courte portée. Fin mars, lors d'un discours par visioconférence devant le Parlement norvégien, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait demandé à Oslo des missiles antiaériens, mais d'un type plus moderne, le NASAMS, produit par le norvégien Kongsberg Defense & Aerospace.

«Le missile (Mistral) doit être retiré du service dans l'armée norvégienne mais cela reste une arme moderne et efficace qui sera d'une grande utilité pour l'Ukraine», a déclaré le ministre norvégien de la Défense, Bjørn Arild Gram, cité dans le communiqué. «D'autres pays ont aussi donné des systèmes d'armes similaires», a-t-il ajouté.

Un avion espion américain patrouillait quand le navire russe, le Moskva, a été coulé

Selon les informations du quotidien britannique The Times, un avion de lutte anti sous-marine américain, un Boeing P8 Poseidon, aurait patrouillé en Mer Noire à l’heure où le navire amiral de la flotte russe, le Moskva a été coulé.

Arrivée à Kiev du président du Conseil européen Charles Michel

Le président du Conseil européen Charles Michel, ancien premier ministre belge, est arrivé dans la capitale ukrainienne «au cœur de l'Europe libre et démocratique».

Accord sur un couloir d'évacuation de civils depuis Marioupol, selon Kiev

Un accord a été trouvé avec la Russie sur un couloir humanitaire pour évacuer des civils depuis le port assiégé de Marioupol, dans le Sud-Est de l'Ukraine, premier accord de ce type depuis samedi, a indiqué une responsable ukrainienne.

«Nous avons réussi à trouver un accord préliminaire (avec les Russes) sur un couloir humanitaire pour femmes, enfants et personnes âgées», a déclaré la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram.

La «présence militaire russe à la frontière orientale de l'Ukraine» se renforce, prévient le renseignement britannique

«La présence militaire russe à la frontière orientale de l'Ukraine continue de se renforcer, tandis que les combats dans le Donbass s'intensifient», a assuré sur Tweeter le renseignement britannique. «L'activité aérienne russe dans le nord de l'Ukraine devrait rester faible depuis son retrait du nord de Kiev. Cependant, il existe toujours un risque de frappes de précision contre des cibles prioritaires dans toute l'Ukraine», a-t-il ajouté. «Les attaques russes contre des villes à travers l'Ukraine montrent leur intention d'essayer de perturber le mouvement des renforts et de l'armement ukrainiens vers l'est du pays».

Ukraine, pénuries : les ventes de voitures se sont effondrées de 20% en Europe en mars

Difficiles à produire, les automobiles neuves ont vu leurs ventes plonger dans l'Union européenne en mars, victimes des pénuries de semi-conducteurs et de la guerre en Ukraine, a indiqué mercredi l'Association européenne des constructeurs (ACEA). Au total, 844.187 véhicules ont été écoulés au mois de mars 2022, soit une baisse de 20,5% par rapport à mars 2021, et près d'un tiers de moins qu'en 2019. Il s'agit du plus faible volume de ventes pour un mois de mars depuis le début de la série statistique en 1990, hors le cas exceptionnel de 2020, qui avait paralysé l'économie au début de la pandémie de Covid-19.

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L'arrêt d'usines ukrainiennes s'est ajoutée aux pénuries de composants électroniques et aux problèmes de livraison qui minent l'industrie automobile depuis le printemps 2021. L'Ukraine est notamment le principal fournisseur européen de faisceaux de câblage, des pièces décrites comme le «système nerveux» des voitures.

Faute de pièces, plusieurs usines ont été mises en pause à travers l'Europe. Volkswagen a dû interrompre temporairement sa production sur plusieurs sites allemands, dont une partie de son usine historique à Wolfsburg, et Zwickau, son centre de production de voitures électriques.

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100 drones offerts à l’Ukraine

La société américaine AeroVironment, spécialiste dans le confection de drones, a décidé de donner plus d’une centaine de «Quantix Recon Unmanned Aircraft Systems» au ministère de la défense ukrainien et à la défense territoriale.

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Les «communications directes» avec la centrale de Tchernobyl rétablies

Les «communications directes» entre l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et la centrale nucléaire de Tchernobyl ont été rétablies, a assuré l’AIEA dans un communiqué.

> LIRE AUSSI - Le contrôle de Tchernobyl par les Russes est plus symbolique que dangereuxLes forces russes avaient occupé Tchernobyl pendant cinq semaines avant de se retirer le 31 mars. Ils avaient coupé le contact avec l’AIEA vingt-et-un jours plus tôt, le 10 mars. «Cette situation n’était clairement pas viable, et c’est une très bonne nouvelle que l’autorité de régulation puisse désormais contacter directement la centrale en cas de besoin», a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, dans un communiqué. Il prévoyait de diriger une mission d'experts de l'AIEA dans la centrale désaffectée dans le courant du mois d'avril pour vérifier la sûreté nucléaire ainsi que pour livrer des équipements et réparer les systèmes de contrôle à distance de l'agence.

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L’ONU demande une «pause humanitaire» pour la Pâque orthodoxe

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé mardi l'offensive russe dans l'est de l'Ukraine et demandé aux deux parties d'arrêter les combats pour une «pause humanitaire» de quatre jours à l'occasion de la Pâque orthodoxe. «Je demande aujourd'hui une pause humanitaire de quatre jours pour la semaine sainte», de jeudi à dimanche, «pour permettre l'ouverture d'une série de couloirs humanitaires» en Ukraine, a déclaré le chef de l'ONU sur le parvis du siège des Nations unies, devant une sculpture représentant un pistolet au canon noué de l'artiste suédois Carl Fredrik Reutersward.

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Cette suspension des combats servirait à l'évacuation des civils «des zones de confrontations actuelles et attendues», avec l'aide de la Croix-Rouge, et à l'acheminement de l'aide humanitaire «dans les zones les plus touchées comme Marioupol, Kherson, Donetsk et Lougansk», a ajouté le chef de l'ONU. «Plus d'un tiers» des 12 millions de personnes qui ont besoin d'aide humanitaire en Ukraine se trouvent dans ces quatre villes, selon lui. «Nous prévoyons que ce chiffre va atteindre 15,7 millions -- soit 40% des Ukrainiens qui sont encore dans le pays», a-t-il ajouté. «Cette année, la semaine sainte orthodoxe est observée à l'ombre d'une guerre qui représente la négation totale du message de la Pâque», «une saison pour le renouveau, la résurrection et l'espoir», a regretté Antonio Guterres, appelant encore au dialogue entre Russes et Ukrainiens.

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L'Italie parie sur le gaz africain pour ne plus dépendre de la Russie

L'Algérie et l'Egypte avant Pâques, le Congo et l'Angola cette semaine, le Mozambique en mai: l'Italie s'est lancée dans une offensive diplomatique en Afrique pour sortir de sa dépendance au gaz russe. Alors que la Russie fournit actuellement à la péninsule 45% de son gaz, le premier ministre Mario Draghi souhaite changer cette situation en diversifiant au plus vite son portefeuille de fournisseurs.

«Nous ne voulons plus dépendre du gaz russe, parce que la dépendance économique ne doit pas devenir une sujétion politique», a-t-il affirmé dimanche dans un entretien au quotidien Il Corriere della Sera. «La diversification est possible et peut être mise en oeuvre relativement rapidement, plus vite que nous le pensions il y a seulement un mois», a-t-il estimé.

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Dans ce but, Mario Draghi devait se rendre en personne mercredi à Luanda et jeudi à Brazzaville pour y conclure de nouveaux contrats de fourniture mais, positif au Covid, il a été remplacé au pied levé par son ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio, accompagné de son collègue de la Transition écologique Roberto Cingolani.

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Des explosions à Mykolaïv

Selon le média The Kyiv independent, des explosions ont été entendues ce soir dans la ville de Mykolaïv, au sud de l’Ukraine. Le maire Oleksandr Senkevich a demandé aux habitants de s’éloigner des fenêtres et de trouver refuge dans les abris les plus proches.

Le Parlement finlandais entame le débat sur l'adhésion à l'Otan

Le Parlement finlandais commence mercredi à débattre d'une adhésion à l'Otan pour mieux se protéger contre une éventuelle agression russe, avec une candidature désormais «très probable». Malgré les derniers avertissements de Moscou sur des renforts nucléaires dans la région baltique si la Finlande ou la Suède voisine rejoignaient l'alliance militaire menée par les Etats-Unis, Helsinki entend prendre une décision rapidement.

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«Je pense que ça interviendra assez vite. D'ici quelques semaines», avait affirmé la semaine dernière la jeune dirigeante sociale-démocrate du pays nordique, Sanna Marin. Longtemps partagés sur la question jusqu'à l'invasion de l'Ukraine, les 200 membres de l'Eduskunta, le Parlement du pays à peine centenaire, se dirigent vers une nette majorité en faveur de l'adhésion lors d'un probable vote d'ici l'été.

Selon les pointages effectués par les médias finlandais, une centaine d'entre eux a déjà décidé de voter pour une adhésion, quand seulement 12 sont contre. Les autres attendent les débats pour afficher leur position. Sans exprimer de recommandation formelle, un nouveau «livre blanc» remis la semaine dernière par le gouvernement aux parlementaires a souligné que seule une adhésion à l'Otan permettait de bénéficier du parapluie de son célèbre article 5 de défense collective.

La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

Sept semaines ont passé depuis le début de l’invasion russe, et l’Ukraine est déjà un pays différent. «Personne n’aurait cru tout ça possible, et moi non plus», dit Valeriy Kharchyshyn, chanteur de Druga Rika, un groupe de rock ukrainien très populaire. «Quand j’ai été réveillé dans la nuit le 24 février par les bombardements russes, j’ai cru que je rêvais. Mais c’était en fait la réalité, celle d’un nouveau monde, celui dans lequel nous vivons

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Volodymyr Zelensky : «Si nous avions accès aux armes dont nous avons besoin, la guerre serait déjà terminée»

Le président Ukrainien Volodymyr Zelensky a adressé mardi soir un message aux dirigeants occidentaux, affirmant que si l'Ukraine avait accès à toutes les armes dont elle a besoin, la guerre serait «déjà terminée» lors de son allocution quotidienne.

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«Si nous avions accès à toutes les armes dont nous avons besoin, dont disposent nos partenaires et qui sont comparables aux armes utilisées par la Fédération de Russie, nous aurions déjà mis fin à cette guerre. Nous aurions déjà rétabli la paix et libéré notre territoire des occupants. Parce que la supériorité de l'armée ukrainienne en tactique et en sagesse est assez évidente ... Il est injuste que l'Ukraine soit encore obligée de demander ce que ses partenaires stockent quelque part depuis des années. S'ils ont les armes dont l'Ukraine a besoin ici, a besoin maintenant, s'ils ont les munitions dont nous avons besoin ici et maintenant, c'est avant tout leur devoir moral d'aider à protéger la liberté. D’aider à sauver la vie de milliers d'Ukrainiens», a-t-il déclaré.

Les Etats-Unis et leurs alliés prêts à de «nouvelles sanctions»

Les Etats-Unis et l'Union européenne sont parvenus à «un large consensus sur la nécessité d'accentuer la pression sur le Kremlin, notamment à travers l'adoption de nouvelles sanctions», a déclaré mardi soir le gouvernement italien. Les alliés sont aussi tombés d'accord sur la nécessité «d'accroître l'isolement international de Moscou», a-t-il précisé dans un communiqué.

Cette prise de position a été prise au cours d'une réunion virtuelle consacrée à l'offensive russe en Ukraine entre le président américain Joe Biden et les principaux alliés des Etats-Unis.

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Une «nouvelle phase» de la guerre enclenchée selon le Kremlin

La Russie a annoncé mardi avoir mené une dizaine de frappes aériennes et de missiles dans l'est de l'Ukraine, entamant selon Kiev «la bataille pour le Donbass» crainte depuis des semaines. Selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, il s'agit d'une «nouvelle phase» de la guerre.

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Selon Moscou, «des missiles de haute précision» ont «neutralisé 13 places fortes» ainsi que des «concentrations» de troupes près de la ville clé de Sloviansk, dans la région de Donetsk. Les combats «sont incessants» dans plusieurs villes, «c'est l'enfer», a déclaré le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, appelant les habitants à fuir.

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Les combattants de Marioupol «vivent peut-être (leurs) derniers jours»

«Nous vivons peut-être nos derniers jours, voire nos dernières heures», a affirmé un commandant de militaires ukrainiens assiégés à Marioupol, port stratégique du sud-est de l'Ukraine, dont Moscou s'est juré de prendre le contrôle. «L'ennemi est dix fois plus nombreux que nous», a déclaré Serguiy Volyna, de la 36e brigade de la marine nationale, sur Facebook. «Nous appelons et supplions tous les dirigeants du monde de nous aider. Nous leur demandons d'utiliser la procédure d'extraction et de nous emmener sur le territoire d'un pays tiers».

La Russie affirme de son côté avoir ouvert un couloir censé permettre aux forces ukrainiennes ayant décidé de se rendre de sortir de Marioupol. Mardi dans la soirée, l'armée russe a cependant déploré que «personne» n'ait emprunté ce couloir humanitaire. Ce dernier sera rouvert de nouveau mercredi à partir de 11H00 GMT, selon la même source. Dans cette ville où les autorités craignent la mort de 20.000 à 22.000 civils, les combats se concentrent autour du complexe métallurgique d'Azovstal.

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Des combattants ukrainiens y sont retranchés, mais aussi «au moins mille civils, la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées, dans les abris souterrains» de l'usine, a affirmé mardi le conseil municipal de Marioupol sur Telegram. La Russie, qui a appelé mardi les défenseurs de Marioupol à cesser «leur résistance insensée» après un premier ultimatum dimanche, est déterminée à s'emparer de ce port. Cette prise stratégique lui permettrait de faire la jonction entre la Crimée, annexée en 2014, et les républiques séparatistes prorusses du Donbass.

Kiev a reçu des avions de chasse et des pièces détachées, selon le Pentagone

L'Ukraine a reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l'air, a indiqué mardi le porte-parole du Pentagone, John Kirby, refusant de préciser leur nombre ou les pays ayant fourni les appareils. Après l'envoi de pièces d'artillerie Howitzer annoncé la semaine dernière par Joe Biden, cette annonce, qui intervient au moment où la Russie vient de lancer une nouvelle offensive dans le Donbass, témoigne d'un changement d'attitude des Occidentaux, qui ont pendant plus d'un mois refusé de fournir à l'Ukraine des armements lourds, pour éviter toute escalade du conflit.

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«Aujourd'hui, (les Ukrainiens) ont à leur disposition plus d'avions de chasse qu'il y a deux semaines», a déclaré le porte-parole au cours d'un point de presse. «Sans entrer dans les détails sur ce que d'autres pays fournissent, je dirais qu'ils ont reçu des appareils supplémentaires et des pièces détachées pour accroître leur flotte», a-t-il ajouté. Il s'agit vraisemblablement de Mig-29 de fabrication russe, que Kiev réclamait depuis le début du conflit et dont disposent une poignée de pays d'Europe de l'Est. La Pologne avait proposé de transférer de tels avions via une base américaine début mars, mais les États-Unis s'y étaient opposés, redoutant que la Russie puisse y voir une trop grande implication directe de l'Otan dans le conflit.

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Bienvenue sur ce direct consacré à une nouvelle journée de guerre en Ukraine. Suivez toutes les dernières informations liées à l’invasion russe minute par minute.

Vous pouvez retrouver la journée d’hier ici.

Le chef de l'ONU demande par lettres à être reçu par Poutine et Zelensky

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a envoyé mardi des lettres aux dirigeants russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, leur demandant d'être reçu à Moscou et Kiev, a annoncé mercredi son porte-parole, Stéphane Dujarric. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, l'ONU est marginalisée dans le conflit, entre autres à cause de la rupture qu'elle a provoqué entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité dont Moscou fait partie avec Washington, Paris, Londres et Pékin.

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Les grands enjeux stratégiques de la prise de Marioupol

Retranchées au cœur du complexe métallurgique Azovstal, les dernières troupes ukrainiennes «se battront jusqu'au bout», a prévenu le premier ministre Denys Chmyhal, dans une interview à la chaîne américaine ABC. Pour l'heure, «20 à 25% de la ville est toujours sous contrôle ukrainien», a de son côté assuré le maire-adjoint de Marioupol, Sergeï Orlov, auprès de BFMTV. Si la résistance ukrainienne s'évertue depuis plus de 45 jours à préserver Marioupol, c'est que cette ville représente des avantages à la fois militaires, politiques et géostratégiques pour le Kremlin. Lisez notre décryptage.

Le premier ministre espagnol réaffirmera sa solidarité à l'Ukraine

Le premier ministre espagnol Pedro Sánchez a confirmé mercredi qu'il allait rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors de sa visite à Kiev prévue ces prochains jours et qu'il redirait «l'engagement» de Madrid et l'Union européenne au pays envahi par la Russie. «Je vais rencontrer ces prochains jours le président Zelensky et je lui transmettrai l'engagement sans faille, clair de l'Union européenne, qui est aussi celui du gouvernement espagnol, de la société espagnole, pour la paix» en Ukraine, a déclaré Pedro Sánchez lors d'une visite d'un centre d'accueil des réfugiés ukrainiens à Malaga, en Andalousie (sud).

L'annonce de ce déplacement imminent du leader socialiste dans la capitale ukrainienne, dans le sillage d'autres dirigeants européens depuis l'invasion russe du 24 février, a été faite mardi par le gouvernement qui n'a pas fourni la date exacte pour des raisons de sécurité. L'Espagne continuera à travailler pour la paix en Ukraine, mais elle continuera également à envoyer «toute l'aide humanitaire et l'aide militaire» nécessaire, tout en garantissant «l'accueil sur notre territoire» des réfugiés ukrainiens, a ajouté Pedro Sánchez.

L'UE fera «tout» pour que l'Ukraine «gagne la guerre», assure Charles Michel à Zelensky

Vladimir Poutine «ne réussira pas» à diviser l'Union européenne, a affirmé mercredi le président de la Conseil européen Charles Michel, en visite à Kiev pour la première fois depuis le début de l'invasion russe le 24 février. «Il ne réussira ni à détruire la souveraineté de l'Ukraine, ni à diviser l'Union européenne», a lancé Charles Michel lors d'une conférence de presse commune avec Volodymyr Zelensky, saluant au passage la capacité des Vingt-Sept à «prendre des décisions tous ensemble, à l'unanimité» sur les sanctions contre la Russie.

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«Vous n'êtes pas seuls, nous sommes avec vous et nous ferons tout notre possible pour vous soutenir et pour faire en sorte que l'Ukraine gagne la guerre», a aussi déclaré Charles Michel. En visite à Kiev, il s'est dit «extrêmement impressionné» par le «commandement personnel» de Zelensky depuis le début de l'invasion le 24 février, qui montre «le courage de la population ukrainienne» face aux forces russes.

L'adhésion de l'Ukraine à l'UE est «une priorité», dit Zelensky

L'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne est «une priorité», a déclaré mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse commune à Kiev avec le président du Conseil européen, Charles Michel. «C'est une priorité pour notre Etat, pour la puissance de notre peuple», a affirmé Volodymyr Zelensky face à la presse, après une réunion avec Charles Michel.

L'UE fera «tout son possible» pour que l'Ukraine «gagne la guerre», dit Charles Michel à Zelensky

Le président du Conseil européen Charles Michel, en visite à Kiev, a assuré mercredi que l'UE ferait «tout son possible» pour que l'Ukraine «gagne la guerre» contre la Russie, qui a envahi le pays le 24 février. «Vous n'êtes pas seuls, nous sommes avec vous et nous ferons tout notre possible pour vous soutenir et pour faire en sorte que l'Ukraine gagne la guerre», a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse commune avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Poutine ordonne de revoir la stratégie russe à l'OMC

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mercredi de réviser la politique de Moscou au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), en réaction aux sanctions occidentales en lien avec l'offensive du Kremlin en Ukraine. Lors d'une réunion gouvernementale, Vladimir Poutine a regretté que des entreprises métallurgiques russes aient été interdites d'exporter en Occident ou d'acheter à l'étranger des composants nécessaires pour la production de métal et d'acier.

«Ces mesures sont contraires aux principes de l'OMC que nos collègues européens ont sans cesse appelé à respecter. J'ordonne donc au gouvernement d'étudier la légalité de ces décisions (...) et de préparer d'ici le 1er juin une stratégie mise à jour de nos activités au sein de l'OMC», a déclaré le président russe. «Ces mesures inamicales visant les métallurgistes russes sont prises sur la base d'intérêts politiques momentanés», a-t-il poursuivi, assurant que ces mesures allaient entraîner une hausse des prix des métaux en Europe.

Vladimir Poutine a souligné que la Russie est l'un des leaders mondiaux de la métallurgie, «dans le top 5 des producteurs d'acier» et occupe une «position dominante» pour la production de certains métaux non-ferreux. Pour écouler les invendus, il a exigé de stimuler en Russie la demande de métaux avec des «projets sur le long-terme» et en stimulant le secteur de la construction et de l'industrie.

Premier tir d'essai réussi du Sarmat, dernier né des missiles balistiques russes

L'armée russe a annoncé mercredi le premier tir d'essai réussi du missile balistique intercontinental Sarmat, une arme de nouvelle génération de très longue portée que le président Vladimir Poutine a salué comme «sans équivalent».

«C'est véritablement une arme unique qui va renforcer le potentiel militaire de nos forces armées, qui assurera la sécurité de la Russie face aux menaces extérieures et qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays avec une rhétorique déchaînée et agressive», a déclaré Vladimir Poutine, lors d'une annonce diffusée à la télévision.

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Tennis: Russes et Bélarusses exclus de Wimbledon

Les Russes et les Bélarusses, Daniil Medvedev en tête, ont été exclus mercredi de l'édition 2022 de Wimbledon en réponse à l'invasion de l'Ukraine, a annoncé la direction du tournoi londonien.

«Dans les circonstances d'une agression militaire injustifiée et sans précédent, il serait inacceptable que le régime russe tire le moindre bénéfice de la participation de joueurs russes ou bélarusses», explique l'All England Lawn Tennis Club dans un comuniqué diffusé mercredi. «Nous avons par conséquent l'intention, avec un profond regret, de rejeter l'inscription de joueurs russes et bélarusses à Wimbledon

Malgré la guerre en Ukraine, «la coopération doit continuer» au sein du G20 affirme le FMI

La directrice générale du FMI Kristalina Georgieva a exhorté mercredi les pays à continuer leur coopération alors que certains ministres des Finances ont décidé de ne pas participer à certaines sessions du G20 mercredi en raison de la présence de responsables russes.

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«Aucun pays ne peut résoudre ses problèmes seul. Il est évident que la coopération doit et va se poursuivre», a-t-elle estimé lors d'une conférence de presse. Selon elle, même s'il «plus difficile de coopérer quand il y a des tensions, ce n'est pas impossible». «Je n'ai aucun doute qu'il y aura des discussions substantielles» au cours de ce G20, a-t-elle également souligné.

Le premier ministre espagnol bientôt à Kiev

Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a confirmé mercredi qu'il allait rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors de sa visite à Kiev prévue ces prochains jours et qu'il redirait «l'engagement» de Madrid et l'Union européenne au pays envahi par la Russie.

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«Je vais rencontrer ces prochains jours le président Zelensky et je lui transmettrai l'engagement sans faille, clair de l'Union européenne, qui est aussi celui du gouvernement espagnol, de la société espagnole, pour la paix» en Ukraine, a déclaré Pedro Sanchez lors d'une visite d'un centre d'accueil des réfugiés ukrainiens à Malaga, en Andalousie.

L'annonce de ce déplacement imminent du leader socialiste dans la capitale ukrainienne, dans le sillage d'autres dirigeants européens depuis l'invasion russe du 24 février, a été faite mardi par le gouvernement qui n'a pas fourni la date exacte pour des raisons de sécurité.

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Zelensky invite Le Pen à admettre «qu'elle s'est trompée»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a invité jeudi Marine Le Pen, candidate à la présidentielle française accusée de proximité avec la Russie, à admettre qu'elle «s'est trompée» et a souhaité ne pas «perdre» ses relations avec le président français, candidat lui aussi, Emmanuel Macron.

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«Si madame la candidate comprend qu'elle s'était trompée, (...) notre relation pourrait changer», a déclaré sur BFMTV le président ukrainien dans un entretien à distance depuis Kiev. Mais, a ajouté le chef de l'État ukrainien, «je ne suis pas persuadé que j'ai le droit, aujourd'hui, d'influencer ce qui se passe chez vous».

Marine Le Pen et Emmanuel Macron, candidats au second tour de la présidentielle française dimanche, doivent s'affronter mercredi soir lors d'un débat télévisé.

«Je veux dire que bien évidemment j'ai des relations avec Emmanuel Macron et je ne voudrais pas les perdre», a encore dit Zelensky. Marine Le Pen avait été interdite de séjour en Ukraine en janvier 2017 après avoir défendu l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, jugée illégale par la communauté internationale.

Plus d'un million d'Ukrainiens revenus dans leur pays depuis le début de la guerre

Un total de 1,1 million d'Ukrainiens sont retournés dans leur pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février, a annoncé mercredi le porte-parole du service ukrainien des garde-frontières, Andriï Demtchenko.

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«Depuis cette date (le 24 février), 1,1 million de nos concitoyens sont entrés en Ukraine», a-t-il affirmé durant une conférence de presse, alors que le nombre d'Ukrainiens s'étant réfugiés à l'étranger depuis le début de l'invasion russe a été estimé mercredi par l'ONU à cinq millions.

Andriï Demtchenko n'a pas précisé dans quelle proportion ces personnes étaient des Ukrainiens ayant fui le pays au début de l'invasion ou des Ukrainiens qui vivaient déjà à l'étranger avant la guerre. Il a précisé que les frontières ukrainiennes avaient été franchies par «presque cinq millions de personnes dans les deux sens».

L'opposant russe Navalny appelle à voter Macron

L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a appelé mercredi à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle française, accusant le parti de sa rivale Marine Le Pen de compromission avec Vladimir Poutine.

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Alexeï Navalny s'est dit «choqué» dans une série de tweets du prêt de 9 millions d'euros contracté en 2014 par l'ancien parti Front National (devenu Rassemblement national) auprès d'une banque russe. «C'est de la corruption. Et c'est une vente de l'influence politique à Poutine», a dénoncé l'opposant, emprisonné en Russie depuis janvier 2021.

«Je me rends compte de l'ironie de la situation : un prisonnier politique russe s'adresse aux électeurs de France. Mais techniquement, je suis en prison d'après une société française» écrit-il sur Twitter

L’Allemagne pourrait former des soldats ukrainiens

Berlin a choisi de ne pas rendre publiques toutes les armes qu'elle a envoyées pour soutenir l'Ukraine, a déclaré la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, ajoutant que l'Allemagne aiderait Kiev à maintenir des systèmes d'armes plus avancés qu'elle pourrait acheter et à former des soldats à les utiliser.

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«Nous avons livré des missiles antichars, des Stingers et d'autres choses dont nous n'avons jamais parlé publiquement afin que ces livraisons puissent avoir lieu rapidement», a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Riga avec son homologue letton.

Kiev demande de l'aide militaire à une Bulgarie réticente

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, en visite à Sofia, a appelé mercredi la Bulgarie à fournir au plus vite une assistance militaire à son pays, blâmant ceux qui refusent de livrer tout équipement au sein du gouvernement.

Les autorités «savent parfaitement quelles sont nos requêtes», a déclaré à la presse le ministre, arrivé lundi soir en voiture après 20 heures de route. «Quand on est en guerre, on a besoin de tout, des balles aux avions de combat», a-t-il ajouté.

Membre de l'UE et de l'Otan, la Bulgarie produit des munitions, des missiles, des armes légères et possède des avions MiG-29 de conception soviétique. Mais les socialistes du PSB, qui font partie de la coalition au pouvoir, sont fermement opposés à tout envoi d'aide militaire dans ce pays traditionnellement proche de Moscou. La cheffe du parti et ministre de l'Économie Kornelia Ninova, qui contrôle les autorisations d'exportations d'armes, a affirmé à plusieurs reprises que tant qu'elle était au gouvernement, «pas un clou» ne serait exporté vers l'Ukraine.

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«Nous respectons la situation politique en Bulgarie et nous laissons le Parlement et le gouvernement décider comment et quand aider l'Ukraine», a souligné Dmytro Kouleba. «Mais je le répète: tous ceux qui sont réticents, qui s'élèvent contre la fourniture d'armes et de différents équipements militaires à l'Ukraine, soutiennent en réalité l'agression russe et le meurtre de nos citoyens».

Au cours de sa visite, le responsable ukrainien a rencontré le président bulgare Roumen Radev, lui-même sceptique sur l'envoi d'aide, et le premier ministre Kiril Petkov.«Disons-le dans ces termes, parfois je me dois d'être diplomate, je suis satisfait de mes entrevues», a commenté Dmytro Kouleba.

205 enfants ukrainiens tués depuis le début de l’offensive russe

Plus de 578 enfants ont été blessés en Ukraine à la suite d'une agression armée à grande échelle par la Fédération de Russie. Au matin du 20 avril, le bilan officiel n'a pas changé - 205. Le nombre de blessés est passé à 373.

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Selon le Bureau du Procureur général d'Ukraine, les victimes se trouvaient dans la région de Donetsk - 118 enfants morts à Kiev - 108, Kharkiv - 91, Chernihiv - 57, Kherson - 43, Mykolaiv - 40, Luhansk - 36, Zaporijia - 25, la capitale - 16, Sumy - 16 , Jytomyr - 15.

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Plus de cinq millions d'Ukrainiens ont fui leur pays en guerre, selon l'ONU

Plus de cinq millions d'Ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion russe, selon de nouveaux chiffres publiés mercredi par l'ONU sur la plus importante crise des réfugiés en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale.

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Selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), 5.034.439 Ukrainiens ont quitté leur pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

«Après huit semaines de conflit, nous en sommes à cinq millions, et ce n'est pas fini, cinq millions d'histoires singulières de pertes et de traumatismes», a déclaré Kelly Clements, la Haut-Commissaire adjointe de l'agence de l'ONU pour les réfugiés.

Les femmes et les enfants représentent 90% de ces réfugiés, les hommes de 18 à 60 ans étant susceptibles d'être mobilisés et n'ayant pas le droit de partir. Près des deux tiers des enfants ukrainiens ont dû fuir leur foyer, y compris ceux se trouvant toujours dans le pays. Par ailleurs, près de 7,1 millions de personnes ont quitté leur foyer mais se trouvent toujours en Ukraine, selon l'OIM.

«L'Histoire n'oubliera pas les crimes de guerre» en Ukraine, selon Charles Michel

«L'Histoire n'oubliera pas les crimes de guerre» en Ukraine, a déclaré mercredi le président du Conseil européen, Charles Michel, en visite à Borodianka près de Kiev, où des civils ont été victimes de «massacres» commis par les Russes selon les autorités ukrainiennes.

«À Borodianka, comme à Boutcha et tant d'autres villes en Ukraine, l'Histoire n'oubliera pas les crimes de guerre qui ont été commis ici», a écrit sur Twitter Charles Michel, accompagnant son message d'une photo de lui étreignant une femme. «Il ne peut pas y avoir de paix sans justice», a-t-il ajouté.

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«Il ne peut pas y avoir de paix sans justice», a-t-il ajouté.

Le 8 avril, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'était elle aussi rendue à Boutcha, au nord-ouest de Kiev, devenue un symbole des atrocités de la guerre en Ukraine. Accompagnée du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, elle était aller voir les fosses communes creusées dans cette petite ville pour y enterrer les dizaines de civils tués dans les combats.

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Bannir les joueurs russes de Wimbledon serait «inacceptable» selon le Kremlin

Il serait «inacceptable» d'interdire aux joueurs de tennis russes de participer au tournoi de Wimbledon, a fulminé mercredi le Kremlin, après la publication d'informations dans la presse britannique faisant état d'une telle mesure à venir.

«Une nouvelle fois, ils font des sportifs les otages de préjugés politiques, d'intrigues politiques (...) C'est inacceptable», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

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«Vu que la Russie est un pays très fort en tennis, nos athlètes figurant au sommet des classements mondiaux, leur exclusion aura un impact sur la compétition elle-même», a-t-il estimé.

Selon le quotidien britannique The Times, les organisateurs du tournoi de Wimbledon, l'un des plus prestigieux, ont décidé d'exclure les joueurs russes et bélarusses de la prochaine édition qui doit se tenir du 27 juin au 10 juillet à cause de l'offensive de Moscou en Ukraine, soutenue par Minsk.

Une telle mesure, qui n'a pas fait l'objet d'une annonce officielle pour le moment, toucherait notamment le Russe Daniil Medvedev, numéro deux mondial, et la Bélarusse Aryna Sabalenka, demi-finaliste à Wimbledon l'an dernier.

Volodymyr Zelensky interviewé par BFMTV ce soir

A 18h50, le président ukrainien sera interviewé sur BFMTV par Ulysse Gosset et Yves Calvi.

Ukraine: la famille d'un Britannique capturé dénonce une vidéo «sous la contrainte»

La famille d'Aiden Aslin, un Britannique capturé lors de combats en Ukraine, a dénoncé une vidéo diffusée en Russie et prise selon eux «sous la contrainte», en violation de la convention de Genève sur le traitement des prisonniers. «La vidéo d'Aiden parlant sous la contrainte et ayant clairement subi des blessures physiques est profondément éprouvante. Utiliser des images et des vidéos de prisonniers de guerre est contraire à la Convention de Genève et doit cesser», indique sa famille dans une déclaration relayée sur Twitter par le député Robert Jenrick.

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Aiden Aslin, né en 1994, figure aux côtés de son compatriote Shaun Pinner, lui aussi capturé en Ukraine, dans des enregistrements présentés comme des interviews et diffusés par la télévision publique russe lundi. Les deux hommes, qui apparaissent les traits tirés, demandent à être échangés contre Viktor Medvedtchouk, un riche homme d'affaires ukrainien proche de Vladimir Poutine et arrêté en Ukraine.

Selon les médias russes, ils ont été capturés après avoir combattu côté ukrainien à Marioupol. Ils appartiendraient à une unité qui s'est rendue la semaine dernière aux forces russes. La famille d'Aiden Aslin a expliqué que ce dernier avait déménagé en 2018 en Ukraine, où il a rencontré sa petite-amie et s'est finalement installé à Mykolaïv. Il a décidé de rejoindre les Marines ukrainiens et a servi dans cette unité pendant près de quatre ans.

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Robert Jenrick a interpellé le premier ministre Boris Johnson à ce sujet à la chambre des Communes mercredi midi, dénonçant une vidéo réalisée «à des fins de propagande» et une «violation flagrante de la convention de Genève».

«J'espère qu'il a été traité avec attention et compassion» a déclaré Boris Johnson, qui a souligné que sa situation était «très différente de celle d'un mercenaire», puisque le jeune homme servait dans l'armée ukrainienne «depuis un certain temps». Boris Johnson a également dit partager l'opinion du député sur «ceux qui diffusent des messages de propagande».

Les grands enjeux stratégiques de la prise de Marioupol

Symbole des capacités de résistance de l'armée ukrainienne, Marioupol résiste encore aux assauts russes. Assiégée depuis le 3 mars, la ville portuaire, ouverte sur la très stratégique mer d'Azov, plie mais ne rompt pas. Le 12 avril, sur Twitter, le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak a estimé que l'offensive du Kremlin y avait provoqué la mort de «dizaines de milliers» de personnes et détruit «90% des maisons». Dimanche 17 avril, le ministère russe de la Défense a donc conseillé aux ultimes résistants de «déposer les armes» et d'évacuer la zone.

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Marioupol: 5 soldats ukrainiens «se rendent», 140 civils évacués

Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont affirmé mercredi que cinq militaires ukrainiens défendant le dernier réduit contrôlé par les forces de Kiev à Marioupol (sud-est de l'Ukraine) avaient déposé les armes et que 140 civils avaient été évacués. «Cinq militaires ukrainiens ont déposé les armes et ont quitté de leur propre gré l'usine d'Azovstal», où les ultimes défenseurs de Marioupol sont retranchés, ont déclaré dans un communiqué les autorités de l'autoproclamée république séparatiste de Donetsk, non reconnue par la communauté internationale.

Dans un autre communiqué publié mardi soir, les séparatistes ont déclaré que 140 civils avaient été évacués de la ville. Ces affirmations étaient invérifiables de manière indépendante. L'armée russe et ses supplétifs indépendantistes s'efforcent depuis près de deux mois de s'emparer de Marioupol, grande ville portuaire ravagée par les bombardements et en proie à une catastrophe humanitaire.

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Deux soignants du zoo de Kharkiv abattus par les troupes russes

«Nous avons reçu la confirmation que deux de nos employés portés disparus début mars sont décédés. Lorsque la guerre a commencé, ils sont restés dans l'Ecopark et ont aidé à nourrir les animaux. Nous sommes arrivés à l'Ecopark le 7 mars et nous ne les y avons pas trouvés», rappelle le zoo écopark Feldman, situé au nord de la ville, dans un communiqué. «Mais hier, nous avons reçu la confirmation que leurs corps avaient été retrouvés. Nos gars ont été abattus par les ennemis, et leurs corps avaient été barricadés dans l'arrière-salle», poursuit-il.

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Les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

La ligne de front a changé du tout au tout depuis le lancement de l'«opération militaire spéciale» par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Jusqu'aux premiers jours d'avril, elle traçait les contours d'une invasion globale de l'Ukraine avec trois fronts, au Nord, au Sud et à l'Est.

À l'Est, la bataille décisive du Donbass

À l'est du pays, les forces russes maintiennent une pression aux abords de Kharkiv, deuxième plus grande ville d'Ukraine avec 1,5 million d'habitants, pour y fixer les forces ukrainiennes, mais ont interrompu leur tentative d'encerclement, qui était pour eux hors de portée. Ils se sont par ailleurs retirés de Soumy, plus au nord. Cette autre grande ville était sur le passage d'une percée qui conduisait en ligne droite vers Kiev.

Au Sud, percée interrompue au-delà du Dniepr

La bataille de Marioupol et plus largement celle du Donbass ne se jouent pas seulement sur le front de l'Est. L'encerclement de la ville et la tentative de prise en tenaille de la région n'auraient pas été possibles si, sur le front du Sud, l'armée russe n'avait pas avancé depuis la Crimée dans le but de constituer un corridor terrestre entre la péninsule annexée en 2014 par Moscou et les séparatistes de Donetsk et Lougansk. Avant d'atteindre le verrou de Marioupol, les Russes ont conquis la ville de Melitopol le 26 février puis le port de Berdiansk le 27.

Au Nord, la fin de la bataille de Kiev

Le principal retournement, début avril, a été la fin - au moins temporaire - de la bataille de Kiev. Face aux contre-attaques ukrainiennes, les Russes se sont retirés du nord du pays alors qu'ils n'étaient qu'à 30 km du centre de la capitale. La prise du berceau de la Rus de Kiev du IXe siècle - premier grand État slave dont l'Ukraine et la Russie se disputent la descendance historique - et même le siège de la cité de 2,8 millions d'habitants étaient hors de portée des Russes : il leur aurait fallu tenir une zone circulaire de 100 à 150 km de périmètre pour l'encercler. Même s'ils n'ont pas formellement été battus - puisqu'ils se sont retirés de la région - cela sonne comme une défaite pour le Kremlin puisque, depuis le 24 février, au regard de la répartition géographique du dispositif militaire russe, le front du Nord apparaissait comme le plus stratégique.

Echec de la stratégie russe ?

La stratégie russe en Ukraine a subi un revers. Elle s'inscrivait au départ dans la tradition soviétique des «opérations en profondeur». Il ne s'agit pas du «Blitzkrieg» allemand bien connu, qui s'appuie sur une percée initiale très rapide, mais plutôt du lancement sur plusieurs fronts de vastes manœuvres en profondeur pour créer un «choc» - l'«oudar» - contre l'ensemble du dispositif ennemi, visant à le morceler et à le déstructurer. L'«art opératique» russe passe par des vastes mouvements d'enveloppement de l'adversaire pour le réduire dans de larges poches, des «chaudrons» - «kottel» en russe -, tentative que l'on peut encore observer à plus petite échelle dans la prise en tenaille des forces ukrainiennes dans le Donbass. Mais à Kiev, à Kharkiv, à Tchernihiv ou à Mykolaïv, la marche était trop haute.

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La Norvège donne des missiles antiaériens français à l'Ukraine

La Norvège a donné une centaine de missiles antiaériens de conception française à l'Ukraine en guerre contre la Russie, a annoncé mercredi le gouvernement norvégien. Le don, déjà réalisé, porte sur des lanceurs Mistral avec une centaine de missiles qui étaient jusqu'à présent embarqués sur des navires de la marine norvégienne, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.

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Construit depuis la fin des années 1980 par le groupe de défense Matra, fusionné depuis au sein du géant européen MBDA, le Mistral est un missile sol-air de très courte portée. Fin mars, lors d'un discours par visioconférence devant le Parlement norvégien, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait demandé à Oslo des missiles antiaériens, mais d'un type plus moderne, le NASAMS, produit par le norvégien Kongsberg Defense & Aerospace.

«Le missile (Mistral) doit être retiré du service dans l'armée norvégienne mais cela reste une arme moderne et efficace qui sera d'une grande utilité pour l'Ukraine», a déclaré le ministre norvégien de la Défense, Bjørn Arild Gram, cité dans le communiqué. «D'autres pays ont aussi donné des systèmes d'armes similaires», a-t-il ajouté.

Un avion espion américain patrouillait quand le navire russe, le Moskva, a été coulé

Selon les informations du quotidien britannique The Times, un avion de lutte anti sous-marine américain, un Boeing P8 Poseidon, aurait patrouillé en Mer Noire à l’heure où le navire amiral de la flotte russe, le Moskva a été coulé.

Arrivée à Kiev du président du Conseil européen Charles Michel

Le président du Conseil européen Charles Michel, ancien premier ministre belge, est arrivé dans la capitale ukrainienne «au cœur de l'Europe libre et démocratique».

Accord sur un couloir d'évacuation de civils depuis Marioupol, selon Kiev

Un accord a été trouvé avec la Russie sur un couloir humanitaire pour évacuer des civils depuis le port assiégé de Marioupol, dans le Sud-Est de l'Ukraine, premier accord de ce type depuis samedi, a indiqué une responsable ukrainienne.

«Nous avons réussi à trouver un accord préliminaire (avec les Russes) sur un couloir humanitaire pour femmes, enfants et personnes âgées», a déclaré la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram.

La «présence militaire russe à la frontière orientale de l'Ukraine» se renforce, prévient le renseignement britannique

«La présence militaire russe à la frontière orientale de l'Ukraine continue de se renforcer, tandis que les combats dans le Donbass s'intensifient», a assuré sur Tweeter le renseignement britannique. «L'activité aérienne russe dans le nord de l'Ukraine devrait rester faible depuis son retrait du nord de Kiev. Cependant, il existe toujours un risque de frappes de précision contre des cibles prioritaires dans toute l'Ukraine», a-t-il ajouté. «Les attaques russes contre des villes à travers l'Ukraine montrent leur intention d'essayer de perturber le mouvement des renforts et de l'armement ukrainiens vers l'est du pays».

Ukraine, pénuries : les ventes de voitures se sont effondrées de 20% en Europe en mars

Difficiles à produire, les automobiles neuves ont vu leurs ventes plonger dans l'Union européenne en mars, victimes des pénuries de semi-conducteurs et de la guerre en Ukraine, a indiqué mercredi l'Association européenne des constructeurs (ACEA). Au total, 844.187 véhicules ont été écoulés au mois de mars 2022, soit une baisse de 20,5% par rapport à mars 2021, et près d'un tiers de moins qu'en 2019. Il s'agit du plus faible volume de ventes pour un mois de mars depuis le début de la série statistique en 1990, hors le cas exceptionnel de 2020, qui avait paralysé l'économie au début de la pandémie de Covid-19.

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L'arrêt d'usines ukrainiennes s'est ajoutée aux pénuries de composants électroniques et aux problèmes de livraison qui minent l'industrie automobile depuis le printemps 2021. L'Ukraine est notamment le principal fournisseur européen de faisceaux de câblage, des pièces décrites comme le «système nerveux» des voitures.

Faute de pièces, plusieurs usines ont été mises en pause à travers l'Europe. Volkswagen a dû interrompre temporairement sa production sur plusieurs sites allemands, dont une partie de son usine historique à Wolfsburg, et Zwickau, son centre de production de voitures électriques.

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100 drones offerts à l’Ukraine

La société américaine AeroVironment, spécialiste dans le confection de drones, a décidé de donner plus d’une centaine de «Quantix Recon Unmanned Aircraft Systems» au ministère de la défense ukrainien et à la défense territoriale.

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Les «communications directes» avec la centrale de Tchernobyl rétablies

Les «communications directes» entre l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et la centrale nucléaire de Tchernobyl ont été rétablies, a assuré l’AIEA dans un communiqué.

> LIRE AUSSI - Le contrôle de Tchernobyl par les Russes est plus symbolique que dangereuxLes forces russes avaient occupé Tchernobyl pendant cinq semaines avant de se retirer le 31 mars. Ils avaient coupé le contact avec l’AIEA vingt-et-un jours plus tôt, le 10 mars. «Cette situation n’était clairement pas viable, et c’est une très bonne nouvelle que l’autorité de régulation puisse désormais contacter directement la centrale en cas de besoin», a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, dans un communiqué. Il prévoyait de diriger une mission d'experts de l'AIEA dans la centrale désaffectée dans le courant du mois d'avril pour vérifier la sûreté nucléaire ainsi que pour livrer des équipements et réparer les systèmes de contrôle à distance de l'agence.

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L’ONU demande une «pause humanitaire» pour la Pâque orthodoxe

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé mardi l'offensive russe dans l'est de l'Ukraine et demandé aux deux parties d'arrêter les combats pour une «pause humanitaire» de quatre jours à l'occasion de la Pâque orthodoxe. «Je demande aujourd'hui une pause humanitaire de quatre jours pour la semaine sainte», de jeudi à dimanche, «pour permettre l'ouverture d'une série de couloirs humanitaires» en Ukraine, a déclaré le chef de l'ONU sur le parvis du siège des Nations unies, devant une sculpture représentant un pistolet au canon noué de l'artiste suédois Carl Fredrik Reutersward.

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Cette suspension des combats servirait à l'évacuation des civils «des zones de confrontations actuelles et attendues», avec l'aide de la Croix-Rouge, et à l'acheminement de l'aide humanitaire «dans les zones les plus touchées comme Marioupol, Kherson, Donetsk et Lougansk», a ajouté le chef de l'ONU. «Plus d'un tiers» des 12 millions de personnes qui ont besoin d'aide humanitaire en Ukraine se trouvent dans ces quatre villes, selon lui. «Nous prévoyons que ce chiffre va atteindre 15,7 millions -- soit 40% des Ukrainiens qui sont encore dans le pays», a-t-il ajouté. «Cette année, la semaine sainte orthodoxe est observée à l'ombre d'une guerre qui représente la négation totale du message de la Pâque», «une saison pour le renouveau, la résurrection et l'espoir», a regretté Antonio Guterres, appelant encore au dialogue entre Russes et Ukrainiens.

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L'Italie parie sur le gaz africain pour ne plus dépendre de la Russie

L'Algérie et l'Egypte avant Pâques, le Congo et l'Angola cette semaine, le Mozambique en mai: l'Italie s'est lancée dans une offensive diplomatique en Afrique pour sortir de sa dépendance au gaz russe. Alors que la Russie fournit actuellement à la péninsule 45% de son gaz, le premier ministre Mario Draghi souhaite changer cette situation en diversifiant au plus vite son portefeuille de fournisseurs.

«Nous ne voulons plus dépendre du gaz russe, parce que la dépendance économique ne doit pas devenir une sujétion politique», a-t-il affirmé dimanche dans un entretien au quotidien Il Corriere della Sera. «La diversification est possible et peut être mise en oeuvre relativement rapidement, plus vite que nous le pensions il y a seulement un mois», a-t-il estimé.

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Dans ce but, Mario Draghi devait se rendre en personne mercredi à Luanda et jeudi à Brazzaville pour y conclure de nouveaux contrats de fourniture mais, positif au Covid, il a été remplacé au pied levé par son ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio, accompagné de son collègue de la Transition écologique Roberto Cingolani.

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Des explosions à Mykolaïv

Selon le média The Kyiv independent, des explosions ont été entendues ce soir dans la ville de Mykolaïv, au sud de l’Ukraine. Le maire Oleksandr Senkevich a demandé aux habitants de s’éloigner des fenêtres et de trouver refuge dans les abris les plus proches.

Le Parlement finlandais entame le débat sur l'adhésion à l'Otan

Le Parlement finlandais commence mercredi à débattre d'une adhésion à l'Otan pour mieux se protéger contre une éventuelle agression russe, avec une candidature désormais «très probable». Malgré les derniers avertissements de Moscou sur des renforts nucléaires dans la région baltique si la Finlande ou la Suède voisine rejoignaient l'alliance militaire menée par les Etats-Unis, Helsinki entend prendre une décision rapidement.

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«Je pense que ça interviendra assez vite. D'ici quelques semaines», avait affirmé la semaine dernière la jeune dirigeante sociale-démocrate du pays nordique, Sanna Marin. Longtemps partagés sur la question jusqu'à l'invasion de l'Ukraine, les 200 membres de l'Eduskunta, le Parlement du pays à peine centenaire, se dirigent vers une nette majorité en faveur de l'adhésion lors d'un probable vote d'ici l'été.

Selon les pointages effectués par les médias finlandais, une centaine d'entre eux a déjà décidé de voter pour une adhésion, quand seulement 12 sont contre. Les autres attendent les débats pour afficher leur position. Sans exprimer de recommandation formelle, un nouveau «livre blanc» remis la semaine dernière par le gouvernement aux parlementaires a souligné que seule une adhésion à l'Otan permettait de bénéficier du parapluie de son célèbre article 5 de défense collective.

La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

Sept semaines ont passé depuis le début de l’invasion russe, et l’Ukraine est déjà un pays différent. «Personne n’aurait cru tout ça possible, et moi non plus», dit Valeriy Kharchyshyn, chanteur de Druga Rika, un groupe de rock ukrainien très populaire. «Quand j’ai été réveillé dans la nuit le 24 février par les bombardements russes, j’ai cru que je rêvais. Mais c’était en fait la réalité, celle d’un nouveau monde, celui dans lequel nous vivons

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Volodymyr Zelensky : «Si nous avions accès aux armes dont nous avons besoin, la guerre serait déjà terminée»

Le président Ukrainien Volodymyr Zelensky a adressé mardi soir un message aux dirigeants occidentaux, affirmant que si l'Ukraine avait accès à toutes les armes dont elle a besoin, la guerre serait «déjà terminée» lors de son allocution quotidienne.

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«Si nous avions accès à toutes les armes dont nous avons besoin, dont disposent nos partenaires et qui sont comparables aux armes utilisées par la Fédération de Russie, nous aurions déjà mis fin à cette guerre. Nous aurions déjà rétabli la paix et libéré notre territoire des occupants. Parce que la supériorité de l'armée ukrainienne en tactique et en sagesse est assez évidente ... Il est injuste que l'Ukraine soit encore obligée de demander ce que ses partenaires stockent quelque part depuis des années. S'ils ont les armes dont l'Ukraine a besoin ici, a besoin maintenant, s'ils ont les munitions dont nous avons besoin ici et maintenant, c'est avant tout leur devoir moral d'aider à protéger la liberté. D’aider à sauver la vie de milliers d'Ukrainiens», a-t-il déclaré.

Les Etats-Unis et leurs alliés prêts à de «nouvelles sanctions»

Les Etats-Unis et l'Union européenne sont parvenus à «un large consensus sur la nécessité d'accentuer la pression sur le Kremlin, notamment à travers l'adoption de nouvelles sanctions», a déclaré mardi soir le gouvernement italien. Les alliés sont aussi tombés d'accord sur la nécessité «d'accroître l'isolement international de Moscou», a-t-il précisé dans un communiqué.

Cette prise de position a été prise au cours d'une réunion virtuelle consacrée à l'offensive russe en Ukraine entre le président américain Joe Biden et les principaux alliés des Etats-Unis.

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Une «nouvelle phase» de la guerre enclenchée selon le Kremlin

La Russie a annoncé mardi avoir mené une dizaine de frappes aériennes et de missiles dans l'est de l'Ukraine, entamant selon Kiev «la bataille pour le Donbass» crainte depuis des semaines. Selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, il s'agit d'une «nouvelle phase» de la guerre.

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Selon Moscou, «des missiles de haute précision» ont «neutralisé 13 places fortes» ainsi que des «concentrations» de troupes près de la ville clé de Sloviansk, dans la région de Donetsk. Les combats «sont incessants» dans plusieurs villes, «c'est l'enfer», a déclaré le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, appelant les habitants à fuir.

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Les combattants de Marioupol «vivent peut-être (leurs) derniers jours»

«Nous vivons peut-être nos derniers jours, voire nos dernières heures», a affirmé un commandant de militaires ukrainiens assiégés à Marioupol, port stratégique du sud-est de l'Ukraine, dont Moscou s'est juré de prendre le contrôle. «L'ennemi est dix fois plus nombreux que nous», a déclaré Serguiy Volyna, de la 36e brigade de la marine nationale, sur Facebook. «Nous appelons et supplions tous les dirigeants du monde de nous aider. Nous leur demandons d'utiliser la procédure d'extraction et de nous emmener sur le territoire d'un pays tiers».

La Russie affirme de son côté avoir ouvert un couloir censé permettre aux forces ukrainiennes ayant décidé de se rendre de sortir de Marioupol. Mardi dans la soirée, l'armée russe a cependant déploré que «personne» n'ait emprunté ce couloir humanitaire. Ce dernier sera rouvert de nouveau mercredi à partir de 11H00 GMT, selon la même source. Dans cette ville où les autorités craignent la mort de 20.000 à 22.000 civils, les combats se concentrent autour du complexe métallurgique d'Azovstal.

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Des combattants ukrainiens y sont retranchés, mais aussi «au moins mille civils, la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées, dans les abris souterrains» de l'usine, a affirmé mardi le conseil municipal de Marioupol sur Telegram. La Russie, qui a appelé mardi les défenseurs de Marioupol à cesser «leur résistance insensée» après un premier ultimatum dimanche, est déterminée à s'emparer de ce port. Cette prise stratégique lui permettrait de faire la jonction entre la Crimée, annexée en 2014, et les républiques séparatistes prorusses du Donbass.

Kiev a reçu des avions de chasse et des pièces détachées, selon le Pentagone

L'Ukraine a reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l'air, a indiqué mardi le porte-parole du Pentagone, John Kirby, refusant de préciser leur nombre ou les pays ayant fourni les appareils. Après l'envoi de pièces d'artillerie Howitzer annoncé la semaine dernière par Joe Biden, cette annonce, qui intervient au moment où la Russie vient de lancer une nouvelle offensive dans le Donbass, témoigne d'un changement d'attitude des Occidentaux, qui ont pendant plus d'un mois refusé de fournir à l'Ukraine des armements lourds, pour éviter toute escalade du conflit.

> LIRE NOTRE ANALYSE - L’armée de Poutine, miroir des forces, faiblesses et désordres qui sévissent dans l’État et la société russes

«Aujourd'hui, (les Ukrainiens) ont à leur disposition plus d'avions de chasse qu'il y a deux semaines», a déclaré le porte-parole au cours d'un point de presse. «Sans entrer dans les détails sur ce que d'autres pays fournissent, je dirais qu'ils ont reçu des appareils supplémentaires et des pièces détachées pour accroître leur flotte», a-t-il ajouté. Il s'agit vraisemblablement de Mig-29 de fabrication russe, que Kiev réclamait depuis le début du conflit et dont disposent une poignée de pays d'Europe de l'Est. La Pologne avait proposé de transférer de tels avions via une base américaine début mars, mais les États-Unis s'y étaient opposés, redoutant que la Russie puisse y voir une trop grande implication directe de l'Otan dans le conflit.

Bonjour à tous

Bienvenue sur ce direct consacré à une nouvelle journée de guerre en Ukraine. Suivez toutes les dernières informations liées à l’invasion russe minute par minute.

Vous pouvez retrouver la journée d’hier ici.

Guerre en Ukraine : quelle est l'origine du conflit ?

Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 55e jour, l'acte II de l'invasion russe a commencé avec une offensive dans l'est de l'Ukraine.

Des images montrent des soldats ukrainiens achevant des militaires russes

L'unité à laquelle appartiennent les soldats ukrainiens n'a pas encore été clairement identifiée. Ces événements sont constitutifs de crimes de guerre.

Le Figaro

L’armée de Poutine, miroir des forces, faiblesses et désordres qui sévissent dans l’État et la société russes

Laure Mandeville

ANALYSE - L’armée russe, engagée dans la guerre en Ukraine, semble très mal préparée au combat et démoralisée. Elle se comporte de manière barbare.

Le 21 décembre 2020, au Collège du ministère de la Défense russe, Vladimir Poutine prononçait un discours louangeur devant un parterre de gradés, visant à faire le point de la modernisation de l’armée, l’un de ses chantiers prioritaires. Le président russe rappela qu’à l’époque soviétique, l’armée conventionnelle était dotée à 54% d’armes modernes, et les forces stratégiques à 65-70%. Puis il évoqua la situation catastrophique qu’il avait trouvée à son arrivée au pouvoir en 2000. L’équipement en armes de pointe ne concernait plus que 12% de l’armée conventionnelle, un «niveau critique», commenta-t-il, précisant que les armes nucléaires stratégiques, pourtant au cœur de la doctrine de défense, plafonnaient alors à un taux de 35%.

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Poutine évoqua sa conversation avec le ministre de la Défense de l’époque, Igor Sergueïev, particulièrement désabusé. «Que puis-je faire, je n’ai même pas assez d’argent pour maintenir les forces nucléaires en état», lui avait confié ce dernier. Tout cela relève désormais d’un passé révolu, indiqua Poutine. «En décembre 2020, la part des équipements modernes est de 70% dans l’armée conventionnelle et de 86% dans les forces stratégiques», expliqua-t-il pour s’en réjouir.

Le thème de la modernisation de l’armée russe, et de sa transformation réussie en formidable instrument de puissance de la Russie poutinienne, a été tellement martelé par le Kremlin et son tsar depuis une dizaine d’années, que la plupart des experts avaient fini par croire à ce récit glorieux d’une «force nouvelle», ressurgie après le chaos des années 1990 pour affronter les guerres nouvelles du XXIe siècle.

Un «contraste entre les mots et la réalité»

L’invasion de la Crimée, où l’armée russe avait conjugué l’utilisation de forces spéciales et de moyens non militaires pour l’emporter rapidement, était présentée comme preuve de cette nouvelle étape. Les experts militaires égrenaient aussi les succès de la campagne syrienne, comme signe probant de cette capacité russe, l’armée ayant réussi à sauver le régime de Bachar el-Assad avec une force militaire réduite, utilisant un mélange de bombardements massifs sur le modèle des Américains en Irak, et des forces spéciales mobiles capables d’aller «nettoyer» la résistance à Alep.

Le message essentiel était que la Russie avait tiré les conséquences de ses difficultés militaires, après la guerre russo-géorgienne de 2008, qui avait vu près d’un tiers des chars russes s’enrayer en rase campagne, pendant l’invasion.

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Vu ce contexte, «les observateurs militaires occidentaux sont choqués par le contraste entre les mots et la réalité de l’opération russe en Ukraine à ce stade de la guerre», affirme Katarzyna Zysk, experte de l’armée russe à l’Institut d’études de défense norvégien. Car depuis six semaines, le Goliath russe s’est heurté à un David ukrainien, qui a humilié l’ex- «grand frère», opposant à l’impréparation et à la confusion des manœuvres russes une défense ciblée et efficace.

La Russie a dû quitter la banlieue de Kiev, qu’elle avait encerclée, et se replier pour porter son effort vers l’est et le sud, lançant ce mardi sa nouvelle phase de la guerre, au Donbass, le jour anniversaire de l’intégration par la grande Catherine de la Crimée du Kouban et de Taman dans l’empire russe. Le déluge de feu et les exactions commises par les troupes de Moscou n’ont pas eu raison de l’esprit de résistance ukrainien. L’armée russe a aussi subi un affront terrible quand son croiseur Moskva , fleuron de la flotte russe en mer Noire, a coulé le 14 avril après avoir été visiblement frappé par un missile ukrainien. Ce fut un coup porté à l’orgueil de Vladimir Poutine, qui avait l’ambition de construire une flotte de surface puissante, note Zysk.

Des problèmes de maintenance et de logistique

«Je n’irai pas jusqu’à parler d’une armée Potemkine (en carton-pâte, NDLR), car il y a eu une modernisation partielle et que la Russie garde l’avantage de la puissance de feu et du nombre, mais il est indéniable que nombre des faiblesses de l’armée russe n’ont nullement été résolues», note l’experte, suggérant que «le désastre observé vient aussi de ce que cette armée ne s’était pas préparée à une véritable guerre conventionnelle contre une armée régulière comme l’armée ukrainienne».

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L’un des points les plus frappants, affirme Katarzyna Zysk, concerne les problèmes de maintenance et de logistique rencontrés, cette faiblesse historique de l’institution militaire russe. «On a vu que des systèmes de défense anti-aérienne, très chers, étaient transportés par des camions tout neufs, mais dont les roues ne tenaient pas les routes, et n’étaient pas soutenues par une logistique permettant de les réparer. Pourquoi de tels problèmes? Difficile de le dire avec certitude, mais vu les problèmes chroniques de corruption dans l’armée, dans l’industrie de défense et dans l’État russe de manière plus générale, il se pourrait que les véhicules produits l’aient été à bas prix, tandis qu’une partie des fonds étaient détournés», explique-t-elle.

Nous avions déjà vu ces problèmes de logistique en Syrie où les Russes avaient dû faire appel à des forces étrangères pour transporter leurs matériels

Elle évoque aussi les capacités de production très basses de la Russie, le manque d’expertise professionnelle et la faiblesse de l’innovation. «Nous avions déjà vu ces problèmes de logistique en Syrie où les Russes avaient dû faire appel à des forces étrangères pour transporter leurs matériels», rappelle Zysk. L’experte ajoute que, vu la répartition très inégale de la modernisation à travers l’armée, l’une des questions est de savoir de quelle quantité de missiles modernes, comme le Kinjal ou l’Iskander, si vantés par Vladimir Poutine, les troupes disposent vraiment.

«Le comportement totalement non professionnel des troupes»

Juste avant la guerre, le colonel Mikhaïl Khodarenok notait, dans La Revue militaire indépendante, à propos des missiles Iskander, Kinjal et X101 que l’armée n’en avait que «quelques centaines seulement». «Les réserves d’armes précises ne sont pas illimitées», mettait-il en garde, raillant les stratèges en chambre qui pariaient sur le peu de résistance des Ukrainiens. «La logistique, l’absence d’essence, de munitions, de troupes fraîches, semble avoir été le problème récurrent», confirme Andreas Umland, analyste ukrainien au Centre Stockholm pour les études est-européennes. Il signale aussi que les Russes ne semblaient pas préparés à la nouvelle technologie utilisée par les Ukrainiens, comme les armes antimissiles portables ou les drones.

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L’autre problème central, peut-être plus aigu encore, a trait aux personnels engagés. L’observation du champ de bataille, documentée en temps réel par les réseaux sociaux, a révélé une armée très mal préparée au combat, démoralisée, et se comportant de manière barbare. «Ce qui est frappant, c’est le comportement totalement non professionnel des troupes», affirme Zysk. «Beaucoup ne savaient même pas qu’ils allaient se battre», rappelle-t-elle, soulignant à quel point ils sont mal équipés, parfois «même mal nourris et ont dû se ruer sur les supermarchés dans les villes traversées».

Quelque 40% des soldats ne veulent plus retourner au combat

L’experte note que la différence entre les conscrits et les soldats sous contrat est peu sensible, ce qui est très «surprenant». Cela n’étonne pas l’ancien ministre libéral russe Vladimir Milov qui, sur sa chaîne YouTube, remettait déjà en cause il y a un an, la toute-puissante armée russe. Il soulignait, au contraire, la difficulté de recrutement de soldats sous contrat, le maigre niveau des soldes, non indexé sur l’inflation, et le très bas moral d’une armée, où l’arbitraire, les bizutages et les violences, héritage de l’époque soviétique, tuent des milliers de soldats chaque année.

«Cette situation placera l’armée dans une situation difficile si la guerre doit durer», note Zysk, qui indique que Moscou a tenté d’aller chercher chez les mercenaires de Wagner, ou dans les provinces lointaines, des soldats pour les enrôler. «On parle aussi d’une possible prochaine mobilisation forcée, mais ce serait un gros risque pour le régime», dit-elle. «Quelque 40% des soldats ne veulent plus retourner au combat», ajoute Milov.

Une armée «en haillons»

À la fin des années 1970, alors que la guerre soviétique d’Afghanistan battait son plein, fut publié une revue en papier glacée du Pentagone intitulée Soviet Military Power, qui décrivait l’invincibilité formidable de la puissance de l’Armée rouge. Au fil des ans, des témoignages de transfuges avaient indiqué que cette armada formidable cachait en réalité des vulnérabilités organisationnelles, sociales, économiques, technologiques et morales colossales. Dix ans plus tard, à la chute du Mur, l’Armée rouge apparut pour ce qu’elle était. Une puissance forte par le nombre, avec ses 2 millions de conscrits, ses 50.000 chars, mais une armée «en haillons», rongée par des problèmes de moral, d’intendance, de maintenance, de préparation au combat et de violence dans les rangs. Aujourd’hui, la même histoire semble se répéter. Comme alors, l’armée reste le miroir d’un État et d’une société russes en grand désordre.

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Premier tir d'essai réussi du Sarmat, dernier né des missiles balistiques russes

Prévu pour «déjouer tous les systèmes antiaériens modernes», ce missile de fabrication exclusivement russe pourrait être encore plus performant que son prédécesseur, le Voïevoda, selon Vladimir Poutine.

L'armée russe a annoncé mercredi 20 avril le premier tir d'essai réussi du missile balistique intercontinental Sarmat, une arme de nouvelle génération de très longue portée que le président Vladimir Poutine a salué comme «sans équivalent».

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«C'est véritablement une arme unique qui va renforcer le potentiel militaire de nos forces armées, qui assurera la sécurité de la Russie face aux menaces extérieures et qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays avec une rhétorique déchaînée et agressive», a déclaré Vladimir Poutine, lors d'une annonce diffusée à la télévision.

«Déjouer tous les systèmes antiaériens modernes»

«Je souligne que seuls des assemblages, des composants et des pièces de fabrication nationale ont été utilisés pour la création du Sarmat», a-t-il ajouté, lors d'une annonce diffusée à la télévision. Selon Vladimir Poutine, le missile lourd balistique intercontinental de cinquième génération Sarmat est capable de «déjouer tous les systèmes antiaériens modernes». Cette arme fait partie d'une série d'autres missiles présentés en 2018 comme «invincibles» par Vladimir Poutine. On y trouve notamment les missiles hypersoniques Kinjal et Avangard. En mars, Moscou a affirmé avoir utilisé pour la première fois le Kinjal contre des cibles en Ukraine.

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D'un poids dépassant 200 tonnes, le Sarmat est censé être plus performant que son prédécesseur - le missile Voïevoda d'une portée de 11.000 km. En 2019, Vladimir Poutine avait affirmé que le Sarmat n'avait «pratiquement pas de limites en matière de portée» et qu'il était capable de «viser des cibles en traversant le pôle Nord comme le pôle Sud».

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L'Humanité

Berlin débat sur l’envoi d’armement

Actu

Les pressions extérieures comme intérieures s’accentuent sur le chancelier Olaf Scholz pour que l’Allemagne livre des armes lourdes à l’Ukraine. Au risque d’un engrenage.

Bruno Odent

L’Allemagne livrera-t-elle ses chars d’assaut et ses systèmes d’armes ultramodernes à l’Ukraine ? La question taraude l’opinion publique outre-Rhin et divise depuis plus d’une semaine le gouvernement de coalition SPD/Verts/Libéraux. Le chancelier social-démocrate Olaf Scholz n’est guère prêt à se lancer dans une telle escalade. En dépit des injonctions qui montent au rythme des préparatifs d’une offensive de l’armada de Poutine sur le Donbass, il refuse, pour l’heure, d’en arriver à une telle extrémité, laissant clairement entendre qu’un tel geste pourrait aspirer l’Allemagne dans le conflit.

le chancelier accusé de Mollesse et d’atavisme russophile

Cette attitude lui vaut des reproches véhéments du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui fait feu de tout bois pour obtenir les chars Leopard de Berlin et accuse ouvertement les dirigeants allemands d’atavisme russophile.

La pression s’accroît sur le chancelier, depuis l’extérieur avec les accusations de mollesse ouvertement proférées par quelques-uns des partenaires de l’Otan. Mais aussi en Allemagne, où la vindicte des milieux les plus interventionnistes s’exprime jusqu’au sein du gouvernement.

La ministre verte des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, championne déjà d’une intégration super-atlantiste de l’Allemagne, se déchaîne désormais en faveur de la livraison d’armes lourdes. La présidente libérale de la commission de la Défense du Bundestag, Marie-Agnes Strack-Zimmermann, se montre encore plus impatiente. « Nous n’avons, dit-elle, plus le temps de conduire une telle discussion. Il y va de l’Ukraine mais aussi de nous, l’Europe. »

Opposition des cadres du parti social-démocrate

À l’inverse, de nombreux dirigeants du SPD, le parti du chancelier Scholz, restent vent debout contre un tel engrenage. « Nous ne devons pas nous laisser emmener pas à pas dans une guerre avec la Russie », souligne le député Joe Weingarten, qui fait remarquer que la livraison de chars d’assaut et autres systèmes d’armes complexes impliquerait forcément l’envoi de formateurs ou de volontaires sur le terrain pour permettre leur maniement par les troupes ukrainiennes.

Du côté de l’armée fédérale allemande, la Bundeswehr, on est bien au fait du caractère incontournable de l’implication de militaires allemands pour mener à bien de telles fournitures d’armes lourdes. Ainsi, le général de brigade Erich Vad ne mâche-t-il pas ses mots, sur les antennes de la chaîne publique WDR, contre un processus qui pourrait « ouvrir le chemin à une troisième guerre mondiale ». Un paramètre au moins aussi lourd que les armes en question. À mesurer par tous les vrais combattants européens pour la paix.

Guerre en UkrainearmementAllemagneolaf scholz
L'Humanité

La Transnistrie craint d'être prise dans la guerre

Reportage

Tiraspol (Moldavie), envoyé spécial. Les habitants de la république autoproclamée moldave du Dniestr, craignent que la guerre en Ukraine réveille le conflit gelé depuis 1992. Au moment de la chute de l’URSS, la région avait connu des combats meurtriers avec la Moldavie.

Émilien Urbach

Au bout d’une heure de route depuis Chisinau, la capitale Moldave, nous atteignons la ville de Bendery (ou Tighina ) dans l’est du pays. À côté du drapeau russe flotte celui, rouge et vert, de la république moldave du Dniestr (RMD), frappé de la faucille et du marteau. C’est là que se situe le poste frontière de la Transnistrie. Région autonome de la Moldavie pour l’ONU, qui la reconnaît comme Unités administratives territoriales de la rive gauche du Dniestr (UTAN), il s’agit d’un État indépendant autoproclamé, de fait, depuis la chute de l’Union soviétique, en 1991.

Après avoir répondu à quelques questions des agents de la police aux frontières et déboursé quelques roubles locaux, on y entre assez facilement. Car cet État, reconnu par seulement trois autres entités, elles-mêmes non reconnues, l’Ossétie du Sud-Alanie, l’Abkhazie et la république de l’Artsakh, possède sa propre monnaie, sa constitution, son drapeau, son hymne, son armée, son président et son Parlement, appelé Soviet suprême. De même un parti unique domine la vie politique : le Parti patriotique de Transnistrie.

La guerre du Dniestr

Sur ce territoire grand comme un département français et s’étalant le long de la frontière ukraino-moldave, les 470 000 habitants sont en majorité slavophone. En 2006, 97 % des gens ont voté par référendum, pour le rattachement à la Russie. Moscou n’a pas pour autant reconnu la RMD, ni le scrutin. Mais le Kremlin offre aux résidents de la région des passeports russes et déploie 1 500 soldats rattachés au Commandement stratégique opérationnel Sud, contrôlant jusqu’au début de la guerre en Ukraine : le Caucase, le Donbass et la Crimée. Un tiers de ces militaires sont, en outre, installés ici dans le cadre de la mission de maintien de la paix, instaurée en 1992, à l’issue de deux années d’un conflit meurtrier entre séparatistes et forces armées moldaves.

Une fois le premier barrage frontalier passé et le Dniestr traversé on parvient au centre-ville de Tiraspol, deuxième ville de Moldavie et capitale de la Transnistrie. Devant un checkpoint, tenu par deux militaires russes, juste avant d’arriver sur la place du palais présidentiel, une voiture est arrêtée. Sur sa lunette arrière, un autocollant apparaît : la lettre Z enserrée dans une étoile à cinq branches, symbole de « l’opération spéciale » lancée en Ukraine, le 24 février, par Vladimir Poutine. Un peu plus loin trône une statue monumentale de Lénine. De l’autre côté, la flamme du soldat inconnu flambe devant le monument aux morts construit en hommage aux 400 combattants tués durant la guerre du Dniestr. Sur un mur, juste à côté, le bronze d’un général moustachu aux larges épaules guidant le peuple. Si le gouvernement local a bel et bien rompu avec tout type d’économie socialiste, la nostalgie de l’Union soviétique est largement entretenue.

« On espère rester neutre »

Mais ce qui inquiète les habitants, c’est la proximité du territoire avec la région d’Odessa. La menace qui pèse sur la ville portuaire du sud de l’Ukraine ressort dans l’ensemble des discussions. Sur la possibilité que la Transnistrie puisse être une base arrière de l’offensive Russe ? « La rumeur court que des mercenaires de Wagner s’y entraînent, nous expliquait un responsable de Médecins sans frontières à Chisinau. Pour l’heure, le gouvernement Moldave dément toute information faisant état de manœuvres de l’armée Russe sur la rive est du Dniestr. La population a en tout cas le sentiment que son avenir est lié à l’évolution du front en Ukraine. « La Pridniestrovie (appellation russophone de la Transnistrie -NDLR) est un tout petit morceau de terre non reconnu, expliquent Sergueï et Youlia, attablés dans un café. Notre opinion ne compte pas. Nos proches qui vivent en Ukraine nous méprisent désormais car ils nous considèrent comme le peuple de Poutine. La guerre est terrible. »

À proximité du monument aux morts, d’autres clients du bar nous confient se sentir pris au piège par un conflit qui les dépasse. Russes et Ukrainiens constituent le même peuple pour l’immense majorité des gens ici. « Personne ne devrait souffrir à cause des choix des politiciens, insiste Alexander un jeune étudiant assis à côté de sa compagne. On espère que la Transnistrie restera neutre. Nous sommes tous frères. » Et Dima, à la table d’à côté, d’abonder : « Je suis de Chisinau, ma femme de Tiraspol et mon père d’Odessa. Et nous devrions nous faire la guerre ? »

La Transnistrie réclame sa reconnaissance par l’ONU 

Dans cet établissement situé en face de la grande statue du maréchal russe du XVIIIe siècle Alexandre Souvorov, seule Olesya, une jeune femme blonde, fait part de son engouement pour une avancée des troupes de Vladimir Poutine jusque dans la république autoproclamée. « C’est une question d’opinion », lance-t-elle dans un large sourire. Pour Dima, elle représente une partie de la population en Transnistrie. « Ici, on a accès à tous les médias. Mais suivant la langue parlée par les gens cela diffère. Les russophones ne regardent que la télévision russe et se privent des informations qui circulent ailleurs. Pour vivre bien, il vaut mieux ne pas faire de politique. Si tu exprimes publiquement ton opposition tu risques la prison ou l’expulsion. » Loudmyla, attablée un peu plus loin, espère pour sa part quitter rapidement le territoire pour la Roumanie. « J’essaie d’avoir des papiers. Les salaires sont misérables ici. Seule l’Europe peut nous donner du travail », explique-t-elle.

La présidente Maia Sandu a signé le 3 mars une demande officielle de la Moldavie pour intégrer l’Union européenne jurant qu’elle n’abandonnerait pas la Transnistrie. Une posture en rupture avec le contenu des accords de paix de 1992 prévoyant la neutralité de la Moldavie à moins d’accorder le droit à l’autodétermination à l’UTAN. Dès le lendemain, Tiraspol a de son côté adressé une demande de reconnaissance de l’indépendance à l’ONU et à l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Elle  « constitue une réalité de fait depuis trente ans » pour l’entériner définitivement « par le dialogue » son « divorce » avec Chisinau. À peine quelques jours plus tard, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a défini la Transnistrie le 16 mars comme « territoire occupé » par la Russie. Une déclaration qui interpelle alors que sur le terrain les troupes russes progressent vers la frontière Moldave.

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L'Humanité

Décryptage. Pourquoi le conflit en Ukraine est parti pour durer et se durcir

Actu

Après huit semaines de guerre, les affrontements ont pris le dessus sur les négociations. Va-t-on vers un enlisement de la situation ? Analyse.

Vadim Kamenka

Au bout de deux mois de conflit, rien ne semble présager une quelconque pause militaire. La Russie a même annoncé avoir mené dans la nuit de lundi à mardi des dizaines de frappes aériennes dans l'est de l'Ukraine, entamant selon Kiev « la bataille pour le Donbass ». Depuis l’invasion russe lancée le 24 février, 5 000 civils auraient déjà perdu la vie, plus de 4,9 millions auraient fui le pays et 7,1 millions été forcés de se déplacer à l’intérieur du pays, selon les agences onusiennes. Face à ce drame et un processus de paix à l’arrêt, plusieurs tournants émergent dans cette guerre qui s’annonce durable.

1. Une opération limitée au Donbass ?

À la fin du mois de mars, l’armée russe se retirait d’un certain nombre de zones autour de Kiev et dans le nord-est de l’Ukraine pour se concentrer sur le Donbass. Ce processus, intervenu en marge de négociations « constructives » à Istanbul entre les délégations russe et ukrainienne, n’avait pas coïncidé avec une désescalade militaire sur le terrain. Ces derniers jours, le repli vers le Donbass n’a pas empêché des tirs importants dans les environs de la capitale et l’ouest du pays. Si Mykhaïlo Podoliak, le conseiller du président Volodymyr Zelensky, a évoqué, lundi, cinq puissantes frappes russes de missiles à Lviv, le gouverneur régional, Maksym Kozitsky, en a dénombré quatre : trois sur des infrastructures militaires et une sur un garage de pneumatiques, provoquant des incendies. Une dizaine de personnes seraient décédées. D’autres tirs ont également lieu depuis vendredi après la destruction notamment du croiseur de la flotte russe Moskva en mer Noire, frappé par des missiles Neptune. Les forces russes ont procédé à plusieurs frappes sur des usines militaires dans la région de la capitale, dont le complexe produisant ces missiles.

Selon plusieurs sources militaires, la perte du Moskva va affecter le positionnement de la marine russe sur Odessa et Kherson. Dans l’est, le ministère russe de la Défense a assuré que « des missiles de haute précision avaient détruit des entrepôts de carburant et de munitions » à Barvinkove (région d’Izioum) et Dobropillia (non loin de Donetsk). Une série de tirs ont également touché Kharkiv, dimanche, faisant une dizaine de morts. Le gouverneur de l’oblast de Dnipro, Valentyn Reznichenko, a déclaré avoir subi également un assaut lundi matin. Cette intensification des frappes constitue-t-elle une réponse à l’attaque sur le croiseur ou bien une véritable stratégie globale, en plus de la nouvelle offensive qui se prépare dans le Donbass ? Pour cette nouvelle phase, tout dépendra « des réserves dont dispose l’armée russe, en hommes, en équipements et en munitions », estime Isabelle Facon, directrice adjointe à la Fondation pour la recherche stratégique.

2. Une nécessaire victoire militaire ?

Les nombreux discours de l’exécutif russe démontrent un besoin de succès militaires. La ville portuaire de Marioupol s’avère symbolique et stratégique en privant l’accès de la mer d’Azov à l’armée ukrainienne. « À ce stade, le Kremlin veut pouvoir faire valoir des succès militaires assez rapidement. La nomination récente du général Dvornikov, commandant du district militaire Sud et qui a commandé les opérations russes en Syrie en 2015-2016, annonce un changement de portage, signalant une volonté d’établir une unité de commandement et de contrôle pour des opérations plus cohérentes dans la nouvelle phase qui s’engage autour d’objectifs plus ramassés. Un enjeu sera certainement pour lui d’essayer d’assurer une meilleure coordination entre forces au sol et forces aériennes », explique Isabelle Facon dans un entretien à l’Institut Montaigne sur « l’armée russe en Ukraine ».

Face à cette nouvelle phase sur le terrain, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a condamné, dans un message vidéo dimanche soir, la destruction à venir, après Marioupol, d’autres villes ukrainiennes et d’autres communautés dans les régions de Donetsk et de Lougansk. « Les soldats russes se préparent à une offensive dans l’est de notre pays dans un avenir proche. Ils veulent littéralement achever et détruire le Donbass. (…) Nous faisons tout pour assurer la défense », a-t-il affirmé.

3. Des armes lourdes promises par l’Occident

Si la Russie a sous-estimé l’armée ukrainienne, mieux équipée et mieux entraînée que prévu, l’envoi massif d’armes en Ukraine fonctionne également. Le président des États-Unis a promis une nouvelle aide militaire après celle déjà débloquée le 13 avril d’un montant de 800 millions de dollars. Dimanche, Joe Biden a évoqué des équipements plus lourds que ceux livrés jusqu’ici. Ces livraisons comprendraient des équipements « très efficaces que nous avons déjà livrés » à l’Ukraine, mais aussi « de nouvelles capacités », dont « des systèmes d’artillerie » et des « véhicules de transport de troupes blindés », a précisé la Maison-Blanche. La stratégie d’enlisement, reproduction de la défaite militaire soviétique en Afghanistan (1979-1989), apparaît clairement.

De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a encore appelé les Vingt-sept à fournir rapidement des armes. Dans un entretien accordé au quotidien allemand Bild, elle affirme que « cela s’applique à tous les États membres : ceux qui le peuvent doivent le faire sans tarder, car ce n’est qu’à cette condition que l’Ukraine parviendra à se défendre contre la Russie ». Selon la responsable de l’UE, « la guerre pourrait durer des mois, voire des années ».

4. Aucune issue diplomatique

Les deux présidents russe et ukrainien apparaissent désormais ne plus vouloir négocier. Zelensky a réitéré sa volonté d’obtenir des armes lourdes. Concernant Marioupol, il a néanmoins estimé que l’une des options était que les Occidentaux l’ « aident à obtenir un arrêt des combats par la voie de la négociation ». Pour les Russes, leur position défavorable sur le terrain ne les pousse pas à vouloir s’engager dans une négociation sérieuse. Mais, au terme de cette séquence militaire, Moscou pourrait décider de nouvelles discussions, estiment plusieurs diplomates. À Kiev, les services de renseignements chinois continueraient des négociations en coulisse pour convaincre les États-Unis et l’Union européenne de relancer des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine, selon le modèle des « six-party talks » utilisé pour la Corée du Nord. Face au drame qui se poursuit pour les civils, dont 13 millions se retrouvent coincés par les combats, un conseil de sécurité des Nations unies est prévu ce mardi sur la question humanitaire. En attendant, le manque d’initiative du secrétaire général, Antonio Guterres, agace un certain nombre de pays.

UkraineGuerre en UkraineRussieVolodymyr Zelensky
El País (ESP)

SANS TITRE

Por un lado, tenemos la mejor bebida que existe: el agua. Por otro, los zumos, las bebidas azucaradas, las “energéticas” y las alcohólicas que, bajo la óptica de la salud, vienen a ser el mal. En medio, un catálogo de líquidos supuestamente más entretenidos que la primera y menos problemáticos que los segundos. Hablamos de las aguas de sabores, los refrescos con cafeína sin azúcar, las kombuchas, los hard seltzer y otras bebidas, que cada vez ocupan más espacio en los lineales de los supermercados.

Estos productos se venden habitualmente con el reclamo de ser beneficiosos (o menos perjudiciales). ¿Qué hay de verdad en ello? ¿Cuáles son las mejores o las peores opciones? Con la luz de la ciencia en una mano y un garrote en la otra, nuestra dietista-nutricionista de guardia Raquel Bernácer disecciona las bebidas de moda en el vídeo que tienes arriba.

BEBIDAS ANALIZADAS

  • Kombuchas
  • Bebidas energéticas sin azúcar
  • Aguas de sabores
  • Aguas vitaminadas
  • ‘Hard seltzers’
  • Sidras
  • Destilados 'light'
El País (ESP)

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Le Figaro

Guerre en Ukraine : les grands enjeux stratégiques de la prise de Marioupol

Hugues Maillot

DÉCRYPTAGE - Assiégée depuis le début de la guerre, Marioupol résiste. Si la ville portuaire venait à tomber, elle offrirait à l'envahisseur des avantages à la fois militaires, politiques et géostratégiques.

Symbole des capacités de résistance de l'armée ukrainienne, Marioupol résiste encore aux assauts russes. Assiégée depuis le 3 mars, la ville portuaire, ouverte sur la très stratégique mer d'Azov, plie mais ne rompt pas. Le 12 avril, sur Twitter, le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak a estimé que l'offensive du Kremlin y avait provoqué la mort de «dizaines de milliers» de personnes et détruit «90% des maisons». Dimanche 17 avril, le ministère russe de la Défense a donc conseillé aux ultimes résistants de «déposer les armes» et d'évacuer la zone.

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Un ultimatum immédiatement rejeté par l'Ukraine. Retranchées au cœur du complexe métallurgique Azovstal, les dernières troupes «se battront jusqu'au bout», a prévenu le premier ministre Denys Chmyhal, dans une interview à la chaîne américaine ABC. Pour l'heure, «20 à 25% de la ville est toujours sous contrôle ukrainien», a de son côté assuré le maire-adjoint de Marioupol, Sergeï Orlov, auprès de BFMTV. Si la résistance ukrainienne s'évertue depuis plus de 45 jours à préserver Marioupol, c'est que cette ville représente des avantages capitaux pour le Kremlin.

Un enjeu militaire : libérer les troupes «fixées» autour de la ville

Le Kremlin ne communique pas ou peu sur le sujet, mais l'armée russe pourrait avoir perdu un nombre considérable de soldats depuis le début de l'offensive en Ukraine. Sa masse est importante mais les ressources en la matière ne sont pas illimitées, contrairement à l'époque soviétique, où des millions de combattants pouvaient être envoyés sur le front comme «chair à canon». L'avantage le plus concret d'une prise de Marioupol réside donc dans le fait de «libérer» une partie de ces troupes, «fixées» depuis plus de 50 jours à l'intérieur et autour de la ville. «L'équivalent d'une douzaine de groupes tactiques de bataillons (BTG) a été engagé à Marioupol, comptabilise Joseph Henrotin, rédacteur en chef de la revue Défense et sécurité internationale (DSI) et chargé de recherche au Centre d'analyse et de prévision des risques internationaux. Tant qu'ils sont là, ils ne peuvent pas être engagés ailleurs».

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Est-ce à dire qu'une fois Marioupol prise, les troupes russes présentes dans la ville seront redéployées dans le Donbass, où se concentre désormais l'offensive ? «Cette bataille dure depuis plus de 50 jours, elle aura forcément marqué les corps et les esprits. On ignore donc dans quel état physique et moral seront les troupes», tempère Joseph Henrotin. Il faudra, en outre, «tenir» la ville conquise face à une population certainement hostile. Plutôt que de rejoindre l'offensive du Donbass, «on peut donc imaginer que ce qui resterait des forces russes à Marioupol soit engagé dans une logique défensive», pour sécuriser Kherson, plus au nord, des contre-offensives ukrainiennes, estime l'expert.

Un enjeu politique : gains territoriaux et «dénazification»

Conscient des difficultés que rencontre son armée depuis le début de l'«opération militaire spéciale», Vladimir Poutine souhaite avant toute chose obtenir des résultats concrets, dont il puisse se vanter, si possible avant le 9 mai, date éminemment symbolique. En ce sens, la prise de Marioupol représenterait un gain territorial non négligeable. D'autant qu'en 2014, «les séparatistes avaient déjà cherché à prendre Marioupol sans l'obtenir», rappelle Joseph Henrotin. «La conquérir, malgré l'échec de la chute de l'Ukraine, signifierait que les Russes ont obtenu quelque chose de plus qu'en 2014», souligne le chercheur.

Il est absolument certain que Vladimir Poutine va utiliser la chute de Marioupol comme le signe de sa réussite dans l'objectif de dénazification.

Surtout, Vladimir Poutine pourrait, avec la prise de Marioupol, revendiquer l'objectif de «dénazification» sur lequel il s'appuie pour justifier son offensive. Car c'est dans cette cité portuaire que le bataillon Azov, devenu brigade, a bâti sa légende en boutant les séparatistes hors de ses murs en 2014. Aujourd'hui, ce sont également les membres d'Azov qui résistent à l'envahisseur russe à Marioupol. Or, «ce groupement est d'origine plus ou moins néonazie, même si aujourd'hui, cette idéologie s'est diluée », relève Martin Motte, directeur d'étude à l'École pratique des hautes études et membre de l'Institut de stratégie comparée (ISC). «Il est donc absolument certain que Vladimir Poutine va utiliser la chute de Marioupol comme le signe de sa réussite dans l'objectif de dénazification», estime-t-il.

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D'autant qu'il existe «un narratif autour de Zelensky, qui consiste à dire qu'il n'a pas pu respecter les accords de Minsk à cause de son extrême droite, dont Azov», ajoute l'historien. Terrasser ces soldats dans leur propre ville représenterait un symbole fort et un puissant outil de propagande pour Vladimir Poutine.

Un enjeu géostratégique : la mainmise sur la mer d'Azov

Dernier enjeu, et non des moindres : Marioupol représente «le grand débouché portuaire du Donbass», souligne Martin Motte. C'est d'ailleurs le quatrième port le plus important d'Ukraine, le deuxième sur la mer d'Azov. Depuis Marioupol, l'Ukraine exporte massivement son blé, mais aussi son acier et son charbon, issus des grandes usines de la région. À cet égard, «Marioupol est une nécessité pour les Russes, puisqu'il est inutile de s'emparer de riches terres s'il est impossible d'en exporter les ressources», explique l'historien. Plus symboliquement, la prise d'une ville industrielle de ce calibre colle parfaitement à «la vision néosoviétique de Poutine», assure Joseph Henrotin. «On est en plein dans la mythologie communiste, et cet aspect compte», ajoute le chercheur.

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Surtout, Marioupol est une ouverture précieuse sur la mer d'Azov et sa prise permettrait de «sécuriser la Crimée et son port de Sébastopol», insiste Martin Motte. Car derrière cette région annexée en 2014 par la Russie, «il n'y a que des côtes ukrainiennes pour l'instant», souligne l'historien. «Les Russes ne peuvent pas se permettre d'avoir une enclave», abonde Joseph Henrotin. Conquérir Marioupol permettrait donc aux Russes de s'approprier complètement la mer d'Azov, se donnant ainsi les capacités de se projeter depuis le Donbass vers le Mer Noire, jusqu'en Méditerranée.

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Guerre en Ukraine : quelle est l'origine du conflit ?

Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

Des images montrent des soldats ukrainiens achevant des militaires russes

L'unité à laquelle appartiennent les soldats ukrainiens n'a pas encore été clairement identifiée. Ces événements sont constitutifs de crimes de guerre.

L'Humanité

Ukraine : « L’utopie est de croire que la bombe nucléaire ne sera jamais utilisée »

Le débat

Avec l’invasion russe de l’Ukraine et l’évocation par Vladimir Poutine d’un possible recours à l’arme nucléaire, le spectre d’un conflit atomique comme au temps de la guerre froide refait surface, aggravé par une escalade belliqueuse inquiétante. Pour Jean-Marie Collin, porte-parole de l’Ican, un tabou a été levé.

Vadim Kamenka

La question du désarmement nucléaire est de nouveau posée avec le conflit en Ukraine. Dans un conflit nucléaire, il n’y aura jamais de vainqueur, constataient les deux principales puissances à la fin de la guerre froide.

Pourtant, aujourd’hui, certains imaginent les pires scénarios, au mépris des populations et de la planète. L’onde de choc serait irréversible.

Pour le coporte-parole d’Ican France, la priorité est l’interdiction des armes nucléaires afin d’éviter une catastrophe humanitaire, écologique, sociale, politique sans précédent.

Avec la guerre en Ukraine, l’utilisation d’armes tactiques et nucléaires plus importantes a été remise sur le devant de la scène. Êtes-vous inquiet ?

C’est revenu sur le devant de la scène car le président Vladimir Poutine, à l’occasion de différents discours, a expliqué qu’il disposait de l’arme nucléaire et indiqué qu’il pourrait avoir l’utilité de l’usage de ses armes. Il faut bien prendre conscience que, depuis 1945, aucune puissance ne l’a employée. On a donc brisé un premier tabou : la menace de l’usage d’une telle arme sur le théâtre d’un conflit, et cela n’avait jamais été fait depuis la crise des missiles à Cuba, en 1962. Un autre interdit a été franchi : la menace d’utilisation directe d’une telle arme nucléaire à l’encontre de différents États. Ici, avec la guerre en Ukraine, Moscou a clairement averti les pays membres de l’Otan et de l’Union européenne contre toute intervention. Deux mois auparavant, le président russe s’était pourtant engagé avec les quatre autres puissances possédant l’arme nucléaire (les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine) à ne pas y avoir recours. Car aucune guerre nucléaire ne peut être gagnée. C’est donc revenir sur cette promesse qui a été prononcée dans le cadre de la conférence d’examen du traité de non-prolifération (TNP). L’escalade verbale est l’autre aspect effrayant. Car, en face, divers gouvernements ont indiqué, à l’instar du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, posséder également l’arme nucléaire (1).

Cette arme de destruction massive dans le cadre de guerre permet au final d’envahir un pays. La Russie l’a bien compris avec l’intervention en Ukraine (2), les États ont peur de faire la guerre et du risque nucléaire. Et il existe aussi une menace permanente sur les populations ukrainienne et européenne, voire mondiale. Peu importe le débat sur les armes tactiques et stratégiques, ce qui est préoccupant, quel que soit le qualificatif de l’arme, c’est leur aspect nucléaire. Leur utilisation serait tout simplement catastrophique pour l’ensemble de la planète. Il s’agit du principal point dans la campagne d’information qu’Ican mène aujourd’hui. Toute détonation de ce type d’armes nucléaires aurait des conséquences humanitaires globales : afflux de réfugiés, une agriculture à l’arrêt, impact environnemental, etc. Le danger est réel, et c’est sur lui que les États doivent s’interroger, sur comment le combattre. Et, dès maintenant, il faut activer l’ensemble des traités qui existent. Car tout est conçu pour parvenir à un monde sans armes nucléaires.

La course aux armements, qui a débuté bien avant la guerre et qui tend à s’accélérer, participe-t-elle à augmenter ce risque nucléaire ?

Cette course n’a jamais cessé depuis la fin de la guerre froide. Malgré la diminution des budgets, les exportations et les achats d’armements continuent d’augmenter. L’an passé, la barre des 2 000 milliards de dollars d’exportations a failli être franchie. Des chiffres sans commune mesure avec ceux des années 1980, à l’époque de la guerre froide. Cette course entretient aussi la menace d’utilisation des arsenaux nucléaires. Car toutes les puissances nucléaires modernisent et renouvellent massivement leurs arsenaux. Cela se traduit, en France, par une hausse annuelle de 400 millions d’euros. En 2022, c’est 5,3 milliards d’euros qui sont investis pour la politique de dissuasion nucléaire. En 2023, on sera proche des 6 milliards. Un chiffre étourdissant qui, une fois converti, donne 10 083 euros dépensés chaque minute pour la dissuasion. Cette course attise aussi les actions conflictuelles. Il faut engager des processus pour y mettre un terme et cela passe, en France, au minimum par le gel du renouvellement de ses arsenaux. Les sommes investies aujourd’hui le sont pour des systèmes d’armes qui verront le jour entre 2035 et 2050 et qui seront utilisés entre 2050 et 2090. Les personnes qui y auront recours ne sont pas encore nées. Cela présuppose aussi que nous aurons besoin d’armes nucléaires tout au long du XXIe siècle. C’est intolérable puisque cela va à l’encontre d’une volonté réelle d’apaisement, de respect du droit, de pacification et d’une plus grande sécurité à l’échelle internationale.

Vu ce contexte international, pensez-vous que de nouveaux engagements sur le désarmement, comme récemment le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (Tian), ont encore un avenir ?

Il existe une inquiétude si la Russie vient briser ce tabou par l’utilisation de l’arme nucléaire dans un théâtre de conflit ou par un essai de démonstration de force. Elle contreviendrait à un certain nombre de traités et au régime global de non-prolifération. Les cinq puissances principales reconnues par le TNP ne respectent pas leurs obligations et affaiblissent ainsi ce traité. Tous ces États sont pourtant contraints par l’article 6 à atteindre le désarmement nucléaire. Et, depuis 2010, ils ont également pris un ensemble d’engagements visant à diminuer la place de la dissuasion nucléaire dans leur stratégie de défense, d’avoir plus de transparence et de baisser les investissements. Ils ne les honorent pas.

Le Tian avait pour objet pour combler le vide juridique au sein du TNP. Cela permet avec ces deux traités d’engager véritablement un processus de désarmement. Il était encore incroyable qu’au XXIe siècle l’arme la plus destructrice n’ait pas une interdiction formelle et juridique, à la différence des armes chimiques, à sous-munitions ; les mines antipersonnel. Le Tian ressort grandi du conflit. Car de plus en plus d’États se rendent compte que cette menace d’armes nucléaires aurait bien sûr des effets sur le lieu visé, c’est-à-dire en priorité le territoire européen, nord-américain ou l’Asie du Sud-Est, mais que les autres nations seraient aussi forcément impactées. Soixante États ont ratifié le texte, dont la Côte d’Ivoire en mars. Le Guatemala pourrait être le 61e. La réunion qui se tiendra fin juin sera un événement majeur pour la reconquête du désarmement nucléaire. On y évoquera dans un cadre onusien, car les Nations unies sont dépositaires du traité, l’impact humanitaire sur les populations et l’environnement. L’absence d’un certain nombre de puissances nucléaires comme la France apparaît impensable. Mais le boycott semble bien réel. Même si l’État français n’envisage pas d’adhérer à ce traité, la France doit y aller en tant qu’État observateur, au nom du multilatéralisme et de la volonté d’échanger avec les autres pays. Il faut que les puissances nucléaires viennent débattre et comprendre la volonté de pays d’interdire ce type d’armes. L’utopie est de croire que la bombe nucléaire ne sera jamais utilisée.

Les principaux traités sur le désarmement nucléaire, signés durant la guerre froide, sont rendus caducs. Comment éviter qu’ils ne disparaissent entièrement ?

Les États-Unis et la Russie demeurent encore les deux principales puissances nucléaires. Leurs arsenaux sont respectivement de 5 550 et de près de 6 000 armes chacun. À eux deux, Moscou et Washing­ton possèdent donc encore 95 % des têtes nucléaires de la planète. Les deux pays sont liés par le traité New Start à une réduction de leurs armes stratégiques nucléaires, qui court jusqu’en 2026. Ce texte les autorise à pouvoir déployer 1 550 armes nucléaires. Après 2026, c’est l’inconnu au niveau de ces deux puissances. Il reste quatre années avant son expiration. Mais la mise en œuvre d’un processus qui aboutirait à signer un nouveau traité (sa prolongation, d’une durée de cinq ans, ayant déjà eu lieu) entre les deux pays apparaît actuellement difficile. Ce dossier s’avère complexe, car la Russie, avant le conflit en Ukraine, a émis le souhait que celui-ci ne soit pas bilatéral mais multilatéral, en comprenant la France, la Grande-Bretagne et la Chine. Paris, Londres et Pékin s’y refusent, estimant que les deux puissances doivent déjà aboutir à réduire leurs arsenaux de manière considérable. Une fois arrivé à leur niveau, ses trois puissances s’engageraient à faire de même. Ce type de traité reste d’une importance primordiale, permettant de la transparence. Mais aujourd’hui on doit inclure les neuf pays possédant l’arme nucléaire (Chine, Corée du Nord, États-Unis, France, Israël, Inde, Pakistan, Russie et Royaume-Uni). Ce cadre existe avec le Tian. Car on prévoit que chaque État présente son plan de désarmement basé sur un agenda coordonné et qui devra être accepté par l’ensemble des États signataires. Si on veut véritablement avancer sur le désarmement, les deux traités du TNP et du Tian offrent un cadre multilatéral.

Étant donné la faible ampleur des mobilisations sur la guerre en Ukraine, l’opinion publique est-elle réceptive au désarmement nucléaire ?

En France, deux types d’opinion publique coexistent. Une partie estime que l’arme nucléaire dissuade Vladimir Poutine de nous attaquer ; cela montre un manque d’information et de connaissance sur la réalité des conséquences de l’utilisation des arsenaux nucléaires. De plus, l’histoire montre qu’un État peut agir contre vous, même si vous disposez de l’arme nucléaire. La deuxième réaction est celle de la peur et de l’interrogation si un conflit nucléaire éclatait. Comment fait-on pour se protéger en cas d’attaque sur la France ? Au bout de quelques minutes d’échange et de dialogue, les gens se rendent compte que la création de n’importe quel type de bunker ne leur permettrait pas de survivre à ces détonations. Pour imaginer le lendemain d’une détonation nucléaire, tellement difficile à concevoir, j’engage les lecteurs à regarder une vidéo du Comité international de la Croix-Rouge réalisé en 2020 : tu veux « vivre ou mourir » à la suite d’une détonation nucléaire ? Cela expose des questions clés : comment accéder à des soins et à l’alimentation ? Quel modèle économique ? Quel système politique ? De ce fait, la seule garantie en termes de protection, c’est d’interdire et d’éliminer les arsenaux nucléaires. Cela passe par une éducation à la paix et au désarmement, et en France ces questions sont trop peu abordées. Il existe ainsi un vrai tabou de la part de nos élus et de nos gouvernements et on peut remarquer que les médias aussi remettent rarement en cause, dans leur façon de parler de ce sujet, la stratégie de dissuasion nucléaire de la France. Pourtant, ce choix mérite d’être débattu et il est nécessaire de débattre du désarmement.

(1) « Je pense que Vladimir Poutine doit aussi comprendre que l’Alliance atlantique est une alliance nucléaire », répond le ministre des Affaires étrangères le 24 février.

(2) Les nations qui s’opposent au conflit risquaient des « conséquences que vous n’avez encore jamais connues ».

Profil

Jean-Marie Collin est chercheur associé au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip). Il est expert en désarmement nucléaire et porte-parole de l’Ican France, coalition pour l’abolition des armes nucléaires, lauréate du prix Nobel de la paix en 2017.

L’Illusion nucléaire : la face cachée de la bombe atomique, de Paul Quilès, Jean-Marie Collin et Michel Drain, Éditions Charles Léopold Mayer, Paris 2018, 250 pages, 20 euros.

nucléaireICANGuerre en Ukraine
L'Humanité

« La menace d’une guerre nucléaire en Europe »

Chronique

Francis Wurtz

La manchette frappe d’autant plus qu’elle n’est pas le fait d’un journal à sensation mais le choix d’un mensuel respectable : « le Monde diplomatique », qui publie sous ce titre un article, au demeurant fort pertinent. De fait, le mot le plus tabou du vocabulaire stratégique est tombé à plusieurs reprises depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. La première fois, lorsque le Kremlin a fait connaître sa décision de rehausser le niveau d’alerte des forces nucléaires du pays ; puis quand le ministre français des Affaires étrangères a cru bon de rappeler, sur TF1, que « l’Otan est aussi une alliance nucléaire » ; enfin, dans la réponse dangereusement sibylline du porte-parole de Poutine à la question d’une journaliste de CNN sur le risque d’un recours aux armes nucléaires en liaison avec la guerre en Ukraine : « S’il s’agit d’une menace existentielle pour notre pays, souligna Dmitri Peskov, alors elles peuvent être utilisées en accord avec notre doctrine… »

« Je pense que c’est du bluff », trancha Volodymyr Zelensky, en multipliant les pressions – jusqu’au sein du Congrès américain – en faveur de mesures induisant une implication directe de l’Otan dans le conflit ukrainien, comme l’envoi d’avions de combat ou la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine. « Ne vous racontez pas d’histoire : quoique vous disiez, ça s’appelle la Troisième Guerre mondiale, O.-K. ? » avait précédemment mis en garde Joe Biden, aussitôt taxé de faiblesse par des cercles plus soucieux du leadership américain que de solidarité avec le peuple ukrainien.

Naturellement, les images insoutenables de corps déchiquetés, de quartiers dévastés, de personnes écrasées de douleur et de souffrances en provenance, jour après jour, des lieux de combat peuvent être vues comme autant d’arguments en faveur d’un engagement militaire toujours plus décisif des forces occidentales. Et pourtant : céder à ces pressions, fussent-elles guidées exclusivement par un esprit de solidarité pleinement légitime envers un peuple martyr, risquerait de faire basculer cette guerre atroce dans un abîme insondable.

Ces circonstances dramatiques mettent en lumière plusieurs enjeux bien connus mais passablement négligés en temps de paix. D’abord, l’extrême dangerosité d’une sécurité internationale fondée sur l’arme nucléaire : la tendance à la banalisation des armes nucléaires dites « tactiques » et, par voie de conséquence, l’acceptation de l’idée d’y recourir en cas de situation critique sur le terrain décuplent les périls intrinsèquement liés à cet arsenal diabolique. Qui sait où commence, aux yeux de Poutine, dans le contexte actuel, une « menace existentielle » ? Ensuite, l’effrayante fragilité d’un pouvoir concentré entre les mains d’un seul homme, placé à la tête d’une puissance nucléaire, à l’Ouest comme à l’Est : à cet égard, l’appel de Volodymyr Zelensky « aux meilleurs instincts du président » Biden, si souvent pris en flagrant délit de dérapage sur la base de ses émotions dans des situations particulières, fait peur. Enfin, le poids de certains médias et réseaux sociaux dans la promotion de courants d’opinion faisant plus appel aux réflexes qu’à la réflexion. « Une nouvelle façon de penser est essentielle si l’humanité veut vivre », écrivit Einstein après l’avènement de l’ère nucléaire. Plus d’un demi-siècle plus tard, c’est plus vrai que jamais.

la chronique de francis wurtzGuerre en Ukrainearmes nucléaires
Le Figaro

Guerre en Ukraine : la sentence est tombée, les Russes et Bélarusses exclus de Wimbledon

Wimbledon a exclu les Russes et les Bélarusses de l'édition 2022 du Majeur sur gazon en raison de la guerre en Ukraine, devenant le premier tournoi de tennis à écarter individuellement ces joueurs.

Une décision qui fait du bruit. Pas seulement dans le monde du tennis. Daniil Medvedev, numéro 2 mondial, Andrey Rublev (8e), Aryna Sabalenka (4e et demi-finaliste l'an dernier), Anastasia Pavlyuchenkova (15e) et Viktoria Azarenka (ex-n°1 aujourd'hui 18e) ne pourront donc pas défendre leurs chances à Londres. «Dans les circonstances d'une agression militaire injustifiée et sans précédent, il serait inacceptable que le régime russe tire le moindre bénéfice de la participation de joueurs russes ou bélarusses», explique le tournoi dans un communiqué.

Cette décision pourrait être revue si les «circonstances changent radicalement d'ici juin», ajoute le texte. «Nous reconnaissons que cette décision est dure pour les personnes individuellement affectées, et c'est avec tristesse qu'ils vont souffrir des actes des leaders du régime russe», ajoute le président du All England Club qui accueille l'épreuve, Ian Hewitt. «Une nouvelle fois, ils font des sportifs les otages de préjugés politiques, d'intrigues politiques (...) C'est inacceptable», avait déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, avant même l'annonce officielle du tournoi.

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Suivant les recommandations du Comité international olympique (CIO), les sportifs russes et bélarusses ont été bannis de nombreuses compétitions d'athlétisme, de patinage artistique ainsi que des Jeux paralympiques de Pékin, du Mondial de football, des Mondiaux de natation... En tennis, les tournois en Russie et au Bélarus ont été annulés, tandis que les deux nations ont été exclues des compétitions par équipes (Coupe Davis et Billie Jean King Cup, toutes deux remportées par la Russie l'an dernier).

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Mais à titre individuel et sous bannière neutre, les joueurs et joueuses de ces deux pays sont à ce jour autorisés à jouer les tournois ATP et WTA. Toutefois, les quatre tournois du Grand Chelem, Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open, sont indépendants des circuits hommes et femmes.

Deux mois de pourparlers

A ce jour, la Fédération française (FFT) qui organise Roland-Garros (22 mai-5 juin) et l'américaine (USTA) qui organise l'US Open (29 août-11 septembre) n'ont pas prévu d'exclure les joueurs russes et bélarusses. Les joueurs concernés ont été discrets dans leur condamnation du conflit, bien que le Russe Andrey Rublev ait écrit «Pas de guerre s'il vous plaît» sur une caméra de télévision lors d'une compétition à Dubaï juste après l'invasion. «Je veux la paix dans le monde entier», s'est contenté de dire Medvedev, en convalescence après une opération.

La Bélarusse Azarenka, ancienne N.1 mondiale et sacrée à deux reprises à l'Open d'Australie, s'est montrée plus explicite. «Il est déchirant de voir combien de personnes innocentes ont été affectées et continuent de l'être par cette violence», a déclaré la joueuse de 32 ans en mars.

«Nous réclamons l'exclusion»

«J'ai toujours vu et vécu les Ukrainiens et les Bélarusses comme des gens amicaux et solidaires les uns des autres. Il est difficile d'être témoin de la séparation violente qui a lieu actuellement», avait souligné Azarenka. Ces déclarations sont jugées insuffisantes par des joueuses ukrainiennes, dont Elina Svitolina (ex-N.5) qui demandent à l'ATP et la WTA d'exclure les Russes et Bélarusses s'ils ne répondent pas correctement à trois questions fixées dans un communiqué : «Soutenez-vous l'invasion (...), soutenez-vous les activités militaires (...), soutenez-vous les régimes de Poutine et Loukachenko ?»

«En fonction des réponses, nous réclamons l'exclusion et le bannissement des sportifs russes et bélarusses de toute compétition internationale, comme l'a fait Wimbledon», poursuit ce texte posté sur les réseaux sociaux mercredi. La Lawn Tennis Association (LTA), qui supervise les principaux tournois de préparation à Wimbledon, a décidé de s'aligner sur la mesure prise par le Majeur et à n'accueillir aucun Russe ou Bélarusse au Queen's ou à Eastbourne notamment. Une décision saluée par Wimbledon pour sa «cohérence».

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L'Humanité

La chute de Marioupol, un tournant

Actu

Ukraine. La conquête par les forces pro-russes de ce port stratégique, défendu par le bataillon Azov, s’est faite au prix de la destruction de la ville. Sa prise totale constituerait une victoire symbolique de taille pour le Kremlin.

Marc de Miramon

Pour mesurer l’importance tant symbolique que stratégique représentée par Marioupol, il suffit d’observer les images de ce qui subsiste de cette ville portuaire située sur les rives de la mer d’Azov, à la jonction du Donbass et des territoires côtiers jouxtant la péninsule de Crimée.

Détruite à près de 90 %, ses paysages désolés rappellent les ruines de la ville d’Alep, ou encore ceux de Raqqa ou de Mossoul ravagés après des semaines de combats urbains. Scellé depuis une quinzaine de jours, son sort n’en était pas pour autant jeté, voulaient croire les autorités de Kiev.

Les principales forces militaires défendant encore la ville, issues du sulfureux bataillon Azov, s’étaient retranchées dans l’immense complexe d’Azovstal, l’un des plus grands d’Europe. « Comment se représenter (cette) zone industrielle ? C’est une ville dans la ville, et il y a plusieurs niveaux souterrains datant de la période soviétique. Ce n’est pas possible de bombarder d’en haut, il faut nettoyer sous terre. Cela prendra du temps », expliquait le 7 avril Édouard Bassourine, représentant des forces séparatistes de Donetsk.

Marioupol, ville martyre ravagée par la guerre... et la propagande

Pour mater la cité et cette place forte où subsisteraient encore quelques centaines de combattants, l’armée russe n’a pas lésiné sur les moyens, appuyée par les forces séparatistes du Donbass et les bataillons tchétchènes dépêchés par le despotique président Ramzan Kadyrov.

1 026 militaires ukrainiens auraient déposé les armes

Quarante jours de bombardements intensifs et un encerclement total ont fini par avoir raison de la plupart des combattants ukrainiens réfugiés dans la zone d’Azov­stal, qui jouxte le port de Marioupol. Quelque « 1 026 militaires ukrainiens de la 36e brigade d’infanterie de marine ont volontairement déposé les armes et se sont rendus », selon le ministère russe de la Défense, dans la soirée du 13 avril.

Avant le début du conflit, Marioupol comptait plus de 430 000 habitants, et constituait la principale zone portuaire en mer d’Azov, débouché essentiel pour les exportations, dont les différents fleuves et canaux connectent la mer Blanche, la mer Baltique, la mer Caspienne et surtout la mer Noire.

L’importance du site explique l’envoi assumé par Kiev du bataillon Azov pour le défendre, peu importe la réputation de ses combattants arborant pour certains des emblèmes néonazis. « Il est l’un des nombreux bataillons nationaux. Eh bien, ils sont ce qu’ils sont », expliquait début avril le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sur la chaîne états-unienne Fox News : « Ils ont défendu notre pays. Mais ensuite, ils sont tous devenus membres de l’armée ukrainienne. Azov n’est plus un groupe indépendant », ajoutait-il.

L’imminence de la bataille pour le contrôle du Donbass

Vladimir Poutine ne manquera pas de brandir cette victoire annoncée comme le symbole de la « dénazification » de l’Ukraine, alors que se profile la cruciale bataille pour le contrôle du Donbass, lui-même en guerre civile depuis 2014. Plusieurs dizaines de milliers de soldats ukrainiens sont massés aux portes de ce territoire majoritairement contrôlé par des combattants locaux pro-russes, et qui entendent faire sécession pour adhérer à terme à la Fédération de Russie.

Alors que la guerre, à rebours de la campagne éclair envisagée par les stratèges russes, promet de s’étirer encore de longues semaines, l’inquiétude ne cesse de grandir sur ses conséquences prévisibles, bien au-delà de la zone de conflit. « La hausse des prix alimentaires pourrait avoir des effets considérables » et provoquer des troubles sociaux et humanitaires dans les pays les plus pauvres au Moyen-Orient et en Afrique, s’alarme la Banque mondiale dans un rapport publié jeudi, alors que la Russie et l’Ukraine figurent parmi les principaux exportateurs mondiaux de céréales et d’engrais nécessaires à l’agriculture, lesquels transitaient entre autres, avant que le conflit n’éclate, par la zone portuaire de Marioupol.

Les tensions sur les marchés des matières premières sont également palpables partout en Europe, à l’image des réactions provoquées par la perspective de voir la Finlande ou la Suède adhérer à l’Otan. « Les frontières de l’Alliance (atlantique – NDLR) avec la Russie feraient plus que doubler. Et ces frontières, il faudra les défendre », a prévenu Dmitri Medvedev, ex-président et actuel numéro deux du Conseil de sécurité de Russie. « Dans ce cas, ajoute-t-il, il ne pourra plus être question d’une Baltique non nucléaire », évoquant aussi des déploiements d’infanterie et des systèmes antiaériens dans le nord-ouest de la Russie, ainsi que des forces navales dans le golfe de Finlande.

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Le Figaro

Nos 10 tables préférées pour déjeuner à moins de 20 euros à Paris

Alice BosioHugo de Saint Phalle

LA SÉLECTION DU FIGARO - Voici nos meilleurs plans pour un bon repas, composé a minima d’une entrée et un plat, ou d’un plat et un dessert, dont l’addition ne dépasse pas, le midi, le fameux billet bleu. De quoi rendre vos pauses déj plus gourmandes, mais aussi découvrir des adresses souvent bien plus onéreuses le soir venu!

• Juveniles

FORMULE: 18 € (plat du jour, verre de vin, café), du mar. au sam. midi.

Juveniles. 47, rue de Richelieu (1er) Tél.: 01 42 97 46 49.

À la succession du charismatique Tim, ex-taulier de la scène œnophile parisienne, sa fille Margaux veille désormais à la destinée de cet incontournable bar à vins. En cuisine, son mari Romain Roudeau mitonne avec bienveillance, très à son aise dans ce cadre enjoué où les tables la jouent collé-serré entre les cartons de bouteilles. Saucisse au couteau-purée, suprême de volaille et gnocchis au thym, merlu sauce aïoli… Chaque jour, un plat principal témoigne de cet allant dans la formule déjeuner, laquelle intègre un verre de vin (100 références d’excellents flacons disponibles pour les plus grandes soifs) plutôt qu’une entrée ou un dessert. Il n’y a pas d’heure pour boire bon!

• Astair

FORMULE: 20 € (entrée, plat ou plat, dessert), du mar. au ven. midi.

Astair. 19, passage des Panoramas (2e). Tél.: 09 81 29 50 95.

Le passage le plus glamour de Paris a toujours été, aussi, l’une de ses rues les plus sérieuses quand il s’agit de passer à table. Racines, Adar, Faggio, Gyoza Bar… On ne sait plus où donner du bec. Emmené par le groupe Panorama (comme Canard & Champagne, situé à moins de 50 mètres), Astair et son fringant décor de bistrot d’époque épousent parfaitement le cadre historique du lieu. Et la cuisine s’y sent bien. Menu du jour franchement bien ficelé (poireaux vinaigrette ; œuf mimosa ; boudin noir de chez Parra et purée ; navarin d’agneau…) où l’on choisit entrée, plat ou plat, dessert.

• Mary Céleste

FORMULE: 16 € (entrée, plat ou plat, dessert) et 19 € (entrée, plat, dessert), du lun. au ven. midi.

Mary Céleste. 1, rue Commines (3e). Tél.: 09 50 84 19 67.

Vous ne rêvez pas: vous êtes bien en plein haut Marais, dans l’un des temples de la branchitude (groupe Quixotic) au décor lumineux, et pourtant un repas complet s’affiche à 19 euros, avec deux choix d’entrées, deux choix de plats, un fromage ou un dessert. Ce midi-là, des œufs du diable signatures, marinés au soja, avec gingembre frais, pickles d’oignons rouges et riz soufflé ou un carpaccio de courgettes, sauce vierge, algues nori et feta, un jambon rôti et sa purée d’oignons ou des asperges vertes rôties et purée de betterave acidulée, un saint-nectaire ou un gâteau au chocolat coulant. Pour ne rien gâcher, le pain et le café sont signés Ten Belles, et la carte des boissons est pointue.

• Caillebotte

FORMULE: 19 € (entrée, plat du jour ou plat du jour, dessert), du mar. au ven. midi.

Caillebotte. 8, rue Hippolyte-Lebas (9e). Tél.: 01 53 20 88 70.

Est-ce bien la peine de faire les présentations? Bas Pigalle, une poignée d’adresses (Pantruche, Belle Maison, Coucou), un esprit convivial et une bistronomie toujours pimpante, cela vous dit forcément quelque chose. C’est le groupe la Pantruchoise de Franck Baranger dont ce quatrième établissement - le deuxième dans l’ordre chronologique d’ouverture - dégoupille depuis 2013 de belles assiettes néoclassiques. La formule déjeuner s’orchestre autour d’un plat du jour soigné (volaille cuite basse température, carottes rôties sauce curry ; quasi de veau, sucrine snackée, sauce tonnato, précédé d’une entrée ou suivi d’un dessert, l’un et l’autre choisis à la carte. Imprenable.

• Le Maquis

FORMULE: 19 € (entrée, plat ou plat, dessert), du mar. au ven. midi.

Le Maquis. 53, rue des Cloys (18e). Tél.: 01 42 58 87 82.

Voici trois ans que Paul Boudier et Albert Touton, anciens du Chateaubriand et du Verre Volé, ont repris un troquet de la Butte pour en faire un bistrot de quartier au service décontracté et aux jajas nature. Au charme rétro de la façade, du zinc dans son jus et des banquettes rouges, répond une formule déjeuner à prix doux (21 € pour la totale), conjuguant classiques bistrotiers (impeccable saucisse-purée), influences sudistes (salade de poulpe finement tranché, céleri et fenouil croquant, fiadone) et voyageuses (soupe de fèves tandoori, maquereau grillé, riz rond, épinards et dashi). Ce qu’il faut de gourmandise et de quantités pour un déjeuner parfait!

• Mokoloco

FORMULE: 20 € (entrée, plat ou plat, dessert), du mar. au ven. midi.

Mokoloco. 74, rue de Charonne (11e). Tél.: 09 51 05 80 88.

Depuis quelques mois, les très talentueux Omar Koreitem et Moko Hirayama (Mokonuts) ont transformé leur sandwicherie en résidence de jeunes chefs. Jusqu’en juillet, Johann Barichasse est aux commandes. Le trentenaire autodidacte, ancien second de Manon Fleury au Mermoz, qui nous avait régalés avec ses sandwichs chez Penny Lane, laisse ici s’exprimer sa cuisine d’influence nord-africaine, en souvenir des plats mitonnés par ses grands-mères juives marocaine et algérienne. L’occasion de découvrir de délicieuses recettes pleines d’épices, peu connues de ce côté-ci de la Méditerranée: maakouda (beignet de pommes de terre), chraime (ragoût de poisson à la tomate), muhalabieh (flan)… Immanquable!

• Le Cadoret

FORMULE: 19 € (entrée, plat ou plat, dessert ou plat, fromage), du mar. au ven. midi.

Le Cadoret. 1, rue Pradier (19e). Tél.: 01 53 21 92 13.

Souvent plébiscitée dans ces colonnes, Léa Fleuriot poursuit son bonhomme de chemin aux commandes de ce bistrot modèle, devenu en quatre saisons seulement un haut lieu des Buttes-Chaumont. Derrière l’emblématique façade bleue se joue chaque jour une petite musique douce de la bistrote. Deux entrées, deux plats, un fromage et un dessert au choix le midi et, là encore, on met les petites assiettes dans les grandes: chou pointu grillé, champignons crus, coques, beurre blanc, piment ; carré de cochon fermier, panisse, cresson ; île flottante, crème anglaise savagnin…

• Paloma

FORMULE: 15 € (entrée, plat, dessert), du lun. au ven. midi.

Paloma. 93, rue Julien-Lacroix (20e). Tél.: 09 87 70 99 96.

Sur les hauteurs de Belleville, dans une rue au calme, ce bistrot a été ouvert début 2021, en plein confinement, par deux amies, Marie-Anna Delgado (chef) et Olivia Brunet (ébéniste). Porté sur le vin nature autour de petites assiettes à partager le soir, il fait systématiquement le plein au déjeuner. Et pour cause: il réussit la prouesse de proposer un menu (unique) complet pour 15 euros tout ronds! Au hasard, récemment, petite salade de fenouil, chou rouge et crème de haddock, kefta d’agneau, semoule aux herbes, jus de viande, tomate et pois chiches, puis pavlova à la rhubarbe, pomme et citron vert. Tout bon!

• Les Résistants

FORMULES: 17,50 € (entrée, plat ou plat, dessert) et 20 € (entrée, plat, dessert), du mar. au ven. midi.

Les Résistants. 16-18, rue du Château-d’Eau (10e). Tél.: 01 77 32 77 61.

Voici une adresse qui a le bon goût d’allier démarche engagée et cuisine de qualité. À deux pas de République, dans un cadre charmant de maison de campagne tout en lustres en rotin et tables en terrazzo, elle met à l’honneur les produits de «résistants», à savoir ces petits producteurs français qui refusent l’agriculture intensive et l’industrialisation. Au menu qui change quotidiennement, trois entrées, trois plats, un fromage et deux desserts, à partir d’ingrédients souvent peu connus: panisse de maïs grand roux, mayo au piment Boule de Turquie et combava, merlu de ligne de Saint-Jean-de-Luz et haricot borlotto ; kiwi hayward, gwell, orange sokotoro et meringue.

• Le Petit Pan

FORMULE: 17 € (entrée, plat ou plat,dessert), du mar. au ven. midi.

Le Petit Pan. 18, rue Rosenwald (15e). Tél.: 01 42 50 04 04.

Petit mais costaud, le frangin du Grand Pan, référence bistrotière incontestée signée Benoît Gauthier. Tout aussi rodé mais sur un registre plus franc du collier, le «bis» n’a pas grand-chose à lui envier. Sur une grande table d’hôtes ou bien posé sur l’agréable terrasse, on y pioche chaque midi de jolis plats totems dans une carte en rotation: œuf mayo et julienne de piquillos ; tartare de bœuf au couteau et frites maison ; fricassée de volaille et riz pilaf ; quenelle au chocolat… Cinq entrées, cinq plats, quatre ou cinq desserts et donc un vrai choix pour le déjeuner, l’effort est à saluer!

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Le Figaro

Procès Wendel : l'ex-président du Medef Ernest-Antoine Seillière condamné à 3 ans de prison avec sursis pour fraude fiscale

Il est accusé d'avoir participé, en 2007, à un montage financier ultra-sophistiqué visant à tromper le fisc.

L'ancien président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, a été condamné mercredi à Paris à trois ans de prison avec sursis et 37.500 euros d'amende, reconnu coupable d'avoir participé à une fraude fiscale en 2007 au sein de l'entreprise Wendel.

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L'ex-patron de la société d'investissement, Jean-Bernard Lafonta, s'est vu infliger quatre ans de prison avec sursis. Onze autres cadres et un ancien avocat fiscaliste ont été condamnés à des peines allant de l'amende avec sursis à de la prison avec sursis assorti d'une amende de 37.500 euros. Une quinzaine de dirigeants et cadres de Wendel avaient réalisé en mai 2007 un gain net total de 315 millions d'euros, soit 4,6% du capital de la société, issu d'un programme d'intéressement baptisé Solfur, sans être imposé.

Une décision en-deçà des réquisitions du parquet national financier

Pour le tribunal, ce bénéfice considérable, lié notamment à la montée en flèche de l'action Wendel entre 2004 et 2007, a été placé «artificiellement» sous un régime de «sursis à imposition», permettant de différer la taxation qui aurait dû atteindre un taux d'environ 30%. Les prévenus ont franchi la «frontière» entre «l'optimisation fiscale» et la «fraude fiscale», a notamment souligné la présidente, estimant qu'ils avaient «dévoyé» un dispositif légal, pensé par le législateur pour faciliter les restructurations d'entreprise et l'activité économique. Le tribunal est cependant resté en-deçà des réquisitions du parquet national financier (PNF), qui avait réclamé lors du procès en janvier et février quatre ans, dont deux ans ferme, à l'encontre du baron Seillière, ainsi que cinq ans dont trois ferme à l'encontre de Jean-Bernard Lafonta.

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Ernest-Antoine Seillière, 84 ans, membre de la famille Wendel qui contrôle toujours l'entreprise, était à l'époque le président de son conseil de surveillance. Patron du Medef de 1997 à 2005, celui qui fut aussi patron des patrons européens s'est défendu pendant le procès d'avoir voulu éluder l'impôt, comme ses treize coprévenus. Jean-Bernard Lafonta, 60 ans, avait pris au début des années 2000 la présidence du directoire de Wendel. Après avoir démissionné en 2009, notamment dans le sillage du scandale Solfur, il a cofondé le fonds HLD. Présents au délibéré, les deux hommes et leurs conseils n'ont pas réagi immédiatement. Ils ont dix jours pour faire appel.

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La Banque de France défend le virement instantané

Il représente seulement 3% de l'ensemble des virements réalisés en France, contre 10% dans le reste de l'Europe.

Droits de succession : Emmanuel Macron favorable à une «transmission populaire»

«Il y a des choses à améliorer. Il faut plutôt accompagner les gens pour les aider à transmettre les patrimoines modestes», a déclaré le chef de l'État dans une interview au Parisien.

RSA sous condition, priorité nationale... Les propositions d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen en matière d'emploi

FOCUS - À l'approche du second tour de l'élection présidentielle, Le Figaro fait le point sur les propositions des deux candidats.

L'Humanité

Le cri d’alarme du secrétaire général de l’ONU

Actu

Selon la note d’orientation politique présentée par Antonio Guterres, 1,7 milliard de personnes – plus de 20 % de la population mondiale – pourraient basculer dans la pauvreté, le dénuement et la faim.

Nadjib Touaibia

Le tableau est sombre qui caractérise le monde dans le contexte de la guerre en Ukraine, aux nombreuses conséquences sur les pays vulnérables. « Nous sommes maintenant confrontés à une tempête parfaite qui menace de dévaster les économies des pays en développement », a résumé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de la présentation, mercredi, de la première note politique du Groupe mondial de réponse à la crise sur l’alimentation, l’énergie et la finance (GCRG), constitué pour mesurer les effets de l’invasion de l’Ukraine par la Russie ainsi que les impacts persistants de la pandémie de Covid. Mis en place le 14 mars, cet organisme a pour objectif de veiller à une collaboration entre les gouver­nements des pays riches et d’éclairer les actions à mener dans l’urgence par des analyses et des recommandations. Il s’agit, plus concrètement, d’impulser et de coordonner les aides pour éviter les catastrophes qui s’annoncent.

Le contenu du rapport présenté est particulièrement alarmant. La guerre en cours pourrait faire basculer jusqu’à 1,7 milliard de personnes – plus d’un cinquième de l’humanité – dans la pauvreté, le dénuement et la faim. Le danger réside dans la mise en péril d’une source alimentaire vitale pour des populations qui survivent déjà dans l’insécurité alimentaire : les céréales. La grande majorité des pays entraînés dans ce chaos – dont 45 pays africains – sont fortement dépendants de l’Ukraine et de la Russie, lesquelles fournissent 30 % du blé et de l’orge du monde, un cinquième du maïs et plus de la moitié de l’huile de tournesol.

Réformer le système financier international

La flambée des prix constitue l’autre facteur dévastateur à très court terme. « Il existe une corrélation directe entre la hausse des prix des denrées alimentaires et l’instabilité sociale et politique. Notre monde ne peut pas se le permettre. Nous devons agir maintenant», insiste le secrétaire général de l’ONU. Et de rappeler que, depuis le début de l’année, les prix du blé et du maïs ont augmenté de 30 %, tandis que le baril de pétrole a fait un bond de 50 % l’an dernier et que les prix du gaz et des engrais ont plus que doublé.

Comment éviter l’effondrement prévisible de pays vulnérables à tous points de vue, écrasés par la dette, exposés à l’inflation et aux spéculations boursières, ébranlés par la pandémie ? Il faut « sortir les pays en développement du gouffre financier », insiste Antonio Guterres. Le rapport appelle les institutions financières à aider les gouvernements à investir en faveur des plus démunis. Il plaide pour une réforme majeure du système financier international. L’ONU n’en parle pas, mais l’effacement des dettes écrasantes inhérentes à l’échange inégal serait sûrement la voie la plus indiquée, un premier pas vers un partage des richesses à l’échelle planétaire. Mais encore faut-il d’abord assurer le financement des opérations humanitaires. Le Programme alimentaire mondial aurait un besoin urgent de 8 milliards de dollars pour soutenir ses opérations au Yémen, au Tchad et au Niger. La triste réalité.

Guerre en UkrainealimentationOnuantonio guterres
L'Humanité

Quelle politique contre les conséquences de la guerre ?

Agoras

L’invasion russe de l’Ukraine a, au-delà de son impact géopolitique, déclenché de nombreux effets négatifs sur le terrain économique. Effets qui se font ressentir au niveau même de la vie quotidienne en France.

Jérôme Skalski

Dans quel contexte économique la guerre russo-ukrainienne s’est-elle déclenchée ? Quel est son impact ?

 Au sortir d’une récession extrêmement forte due à la crise sanitaire, le rebond économique qui a pu être observé, très fragile, était marqué par des blocages dus à une perturbation des chaînes d’approvisionnement avec une inflation déjà non négligeable. La crise ukrainienne est venue rajouter à ces éléments deux problèmes majeurs. D’une part, une crise énergétique avec des prix de l’énergie qui ont très fortement augmenté et, potentiellement, une crise alimentaire, pour les pays du Sud surtout, mais aussi pour la France et les pays européens. Ces deux problèmes sont liés à une cause fondamentale qui est, notamment en ce qui concerne l’énergie, le modèle économique européen, un modèle basé, d’un côté, sur une énergie totalement carbonée dans laquelle la transition écologique n’a pas eu lieu et, d’un autre côté, sur un marché totalement dérégulé. Contrairement, par exemple, à la Chine, où l’énergie fait l’objet de contrats de long terme avec des prix fixes qui permettent une certaine visibilité, l’Union européenne – c’est-à-dire l’ensemble des gouvernements européens – a fait le choix de s’en remettre à un marché de l’énergie qui fonctionne au jour le jour, voire de minute en minute. Cette situation de crise énergétique favorise évidemment tous les mouvements spéculatifs.

« La mobilisation des stocks alimentaires et l’approvisionnement des peuples menacés de famine devraient être gérés au plan international dans une logique de coopération. » Louise Gaxie

Quelles mesures d’urgence envisager pour répondre à la situation ?

Les prix de l’énergie, qui ont déjà beaucoup augmenté ces dernières années, sont fortement impactés par la guerre en Ukraine. Il en va de même des prix de l’alimentation et plus généralement des matières premières. Ces hausses des prix touchent en priorité les classes populaires et les plus modestes. On évalue aujourd’hui à 34 millions le nombre d’Européens en situation de précarité énergétique. 72 millions de personnes en Europe vivaient déjà sous le seuil de pauvreté en 2019 avant la pandémie et la guerre en Ukraine, qui ont accentué la crise systémique que nous vivons.

Pour éviter d’aggraver encore la crise économique et sociale, des mesures d’urgence comme le blocage des prix et la réduction des taxes peuvent être adoptées immédiatement. Face à ces hausses des prix, il faudrait aussi distinguer ce qui relève de la spéculation. Dans une étude de 2019, Michel Robe et John Roberts montrent que, pour le blé, entre 61 % et 73 % des échanges sont réalisés par des spéculateurs ; pour le maïs, ce sont 59 % des échanges. La spéculation sur les produits de première nécessité – d’autant plus en période de crise – est inacceptable. Il est donc nécessaire de proposer de bloquer les cotations sur les marchés des céréales et de l’énergie. Il faut également imposer aux grands groupes une baisse de leurs marges. Par ailleurs, des mesures d’aide sociale peuvent être rapidement mises en œuvre en augmentant fortement le montant du chèque énergie et en interdisant les coupures d’énergie. Concernant l’alimentation, la France doit agir pour négocier l’ouverture de corridors alimentaires pour débloquer les stocks de céréales existant en Ukraine et en Russie. La mobilisation des stocks alimentaires et l’approvisionnement des peuples menacés de famine devraient être gérés au plan international dans une logique de coopération. Plus généralement, face aux conséquences de la guerre, il faut mettre en place une taxation exceptionnelle des profits des grands groupes et obtenir des banques un engagement sur le maintien et la distribution de crédits à taux réduits pour toute la durée de la crise. Des prêts superbonifiés à taux nul ou négatif peuvent être développés pour les PME qui s’engagent à préserver les emplois et à augmenter les salaires. Enfin, un fonds européen de solidarité financé par la création monétaire de la BCE peut être mis en place.

« Au lieu de pouvoir avoir un prix fixe de l’énergie et engager une transition énergétique qui tienne compte de ces prix, les prix sont totalement soumis aux aléas de l’offre et de la demande. » Pierre Khalfa

Qui sont les acteurs de la situation ? Quelles mesures structurelles peuvent être adoptées ?

Pierre Khalfa Les décisions ont été prises au niveau européen, c’est-à-dire par les gouvernements. Aucune décision au niveau européen ne se prend sans l’accord des gouvernements. Ce sont des décisions politiques dans lesquelles sont impliqués différents acteurs financiers et, par exemple, les compagnies pétrolières. Il faut savoir que le taux de marge des raffineurs dans la situation actuelle a explosé. Il a été multiplié par 2 300 % et des poussières en un an. Ce qui est totalement hallucinant  ! Certes, la marge des raffineurs compte peu dans le prix total à la pompe mais quand même ! On voit bien quelle est la situation actuelle. Le problème majeur de l’existence de ce marché, c’est qu’il empêche d’avoir une visibilité à long terme. C’est cela le fond de l’affaire. Au lieu de pouvoir avoir, sur des années, un prix fixe de l’énergie et, dans un tel cadre, engager une transition énergétique qui tienne compte de ces prix, les prix sont totalement soumis aux aléas de l’offre et de la demande.

Louise Gaxie Parmi les différents acteurs, il y a les grosses entreprises et tout le marché de la finance. L’action des grosses sociétés de négoce est souvent méconnue alors qu’elles deviennent de plus en plus puissantes. Ces acteurs mobilisent les logiques de spéculation pour faire toujours plus de profits. Mais les responsables, comme l’a souligné Pierre Khalfa, ce sont les gouvernements qui ont décidé d’ouvrir à la concurrence et à la finance les services et biens essentiels à la satisfaction des besoins considérés comme fondamentaux. Or, les crises financières, les crises sanitaires et les guerres montrent, à chaque fois, à quel point la logique du marché est une impasse. C’est pourquoi les mécanismes tarifaires ne doivent plus relever du marché. Comme cela a déjà existé, le tarif de l’électricité doit être lié aux coûts réels de production, aux investissements nécessaires à la transition écologique et à la recherche pour la mettre en œuvre. C’est pourquoi il faut privilégier les rapports de coopération bien plus efficaces que les logiques de guerre économique. C’est ainsi que l’on peut garantir des services de qualité à des prix accessibles à toutes et tous et reprendre la maîtrise publique d’un secteur fondamental pour répondre à l’urgence d’une transition écologique.

Concernant l’alimentation, il est urgent de créer les conditions d’un processus de transition agroécologique de la production agricole garantissant une alimentation de qualité. Il faut développer une souveraineté alimentaire écologiquement responsable et solidaire avec les pays en difficulté sur le plan de l’approvisionnement alimentaire. Cela implique notamment de remettre en cause les accords de libre-échange et de construire, ici aussi, des modèles de coopération.

« Une réforme fiscale d’ampleur doit être opérée pour continuer de financer l’État social et les politiques publiques dont nous avons tant besoin. » Louise Gaxie

Qu’en est-il de l’augmentation des salaires ?

Pierre Khalfa Aujourd’hui, la part des salaires dans le PIB a reculé de cinq points par rapport à la moyenne des Trente Glorieuses. C’est considérable. Si l’on prend le point le plus haut, en 1982, c’est environ dix points. Il faut partir de ce constat. Ensuite, pour ce qui est du taux de marge des entreprises aujourd’hui, il n’a jamais été aussi élevé. Il est de 35 %. C’est un niveau exceptionnellement haut. De même, les dividendes versés aux actionnaires en 2021 ont atteint un record absolu. De fait, les entreprises sont sorties de la crise sanitaire en très bon état financier et ceci grâce notamment aux aides de l’État. Cela montre qu’il y a des marges de manœuvre considérables. Par l’augmentation du Smic tout d’abord. Et par une augmentation générale des salaires ensuite. Sur les mesures d’urgence par rapport à ce qu’a dit Louise Gaxie tout à l’heure, le blocage au moins temporaire des prix me paraît tout à fait fondamental parce que sinon on n’aura aucune marge de manœuvre à court terme sur l’évolution des prix. Le second élément, mais comme mesure structurelle à faire valoir, c’est qu’il faut une réforme fiscale d’ampleur. À partir du moment où l’on commence à toucher à la TVA sur un certain nombre de produits, notamment sur les produits de première nécessité – où il faudrait théoriquement une TVA à taux zéro –, cela implique que les recettes de l’État vont diminuer encore et cela nécessite une réforme fiscale d’ampleur qui soit à la fois une réforme qui remette de la justice fiscale, qui n’existe pas aujourd’hui, et qui redonne des marges de manœuvre à la puissance publique. Il faut savoir que l’une des causes, pas la seule mais une des principales causes du déficit public, ce sont les contre-réformes fiscales qui ont eu lieu depuis maintenant plusieurs décennies. En 2010, un rapport de l’Assemblée nationale fait par Gilles Carrez, un député de droite, qui était à cette époque le rapporteur du budget, a pu montrer que si la fiscalité était restée ce qu’elle était en l’an 2000, la France aurait connu un excédent budgétaire en 2006, en 2007, en 2008 et qu’en 2009, année de la plus forte récession après la Seconde Guerre mondiale, le déficit budgétaire n’aurait été que de 3,3 % au lieu de 7,5 %. On voit bien que la question fiscale et une question clé. Tant du point de vue de la justice fiscale et sociale que du point de vue des marges des manœuvre laissées à la puissance publique pour intervenir et investir.

Louise Gaxie L’augmentation des salaires sans baisses ou exonérations de cotisations sociales est une impérieuse nécessité pour lutter contre la précarité tout en garantissant le financement d’une Sécurité sociale de qualité accessible à toutes et tous. Une réforme fiscale d’ampleur doit être opérée pour continuer de financer l’État social et les politiques publiques dont nous avons tant besoin pour affronter les crises. La fiscalité des entreprises doit notamment être transformée pour devenir économiquement, socialement et écologiquement efficace.

Quelles perspectives peuvent se dessiner en Europe à la suite du conflit russo-ukrainien actuel ?

Pierre Khalfa Le modèle européen est un modèle néolibéral. La crise ukrainienne peut entraîner deux types de choix. Le premier, c’est d’accélérer la transition énergétique pour être de moins en moins dépendant des énergies carbonées et donc des importations de gaz et de pétrole. Le second choix, et je crains que ce soit cette dernière réaction qui est en train d’être dominante, c’est de trouver avant tout des fournisseurs alternatifs à la Russie et de continuer sur le même modèle en allant chercher du gaz de schiste aux États-Unis ou en essayant de remplacer la Russie par l’Algérie ou le Qatar. On risque, compte tenu de l’urgence énergétique, de repousser encore plus longtemps la transition énergétique. Il y a un choix politique : est-ce que la crise que nous connaissons va servir d’accélérateur à la transition énergétique ou, au contraire, va-t-elle être utilisée comme prétexte pour la repousser encore ?

« L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir serait une catastrophe politique majeure. Il faut donc tout faire pour l’empêcher. » Pierre Khalfa

Les candidats au second tour de la présidentielle sont-ils sur les rangs pour répondre à la situation actuelle ?

Pierre Khalfa Le programme d’Emmanuel Macron est clairement néolibéral. C’est un programme de destruction sociale. Le programme de Marine Le Pen est un programme qui, sur le fond économique, diffère assez peu du programme d’Emmanuel Macron, sauf sur quelques petites mesures qu’elle met en avant. Il ne diffère en tout cas pas sur la question de l’augmentation du Smic et des salaires ou sur une nouvelle répartition de la richesse produite. C’est un programme qui installe une xénophobie d’État et qui va remettre en cause de façon très profonde notre État de droit et nos libertés fondamentales. L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir serait une catastrophe politique majeure. Il faut donc tout faire pour l’empêcher. Cela pour moi, c’est la priorité des priorités aujourd’hui. Il n’y a rien à attendre sur le fond économique et social d’Emmanuel Macron, mais l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir changerait la nature de notre société. C’est un choix de civilisation, dit Le Pen. En effet, et je pense que nous ne voulons pas de la civilisation que Marine Le Pen veut nous imposer.

Louise Gaxie Les programmes des deux candidats qualifiés pour le second tour de la présidentielle ne permettent pas d’empêcher l’escalade militaire et l’internationalisation du conflit. Ils ne permettent pas non plus d’améliorer les conditions d’existence du plus grand nombre. Tout doit être entrepris pour empêcher l’extrême droite de parvenir au pouvoir, tout comme nous devons combattre le projet néolibéral défendu par Emmanuel Macron. Les forces sociales et politiques engagées qui portent des alternatives crédibles pour sortir des impasses actuelles doivent rester mobilisées et se rassembler pour les faire advenir.

Lire aussi : Appels contre l’extrême droite

Entretien réalisé par Jérôme Skalski

Guerre en Ukraineéconomielouise gaxiepierre khalfa
Le Figaro

«Papa, qu'as-tu fait en Algérie ?», enquête sur un silence familial

Madeleine Meteyer

ENTRETIEN - L'historienne Raphaëlle Branche explique pourquoi les jeunes hommes envoyés en Algérie, soi-disant pour du «maintien de l'ordre», ont si peu parlé de cette expérience parfois traumatisante à leur famille.

Dans une enquête fleuve truffée de fines analyses psychologiques, Papa qu'as-tu fait en Algérie (La découverte, 2022), Raphaëlle Branche décrypte l'indifférence qu'a suscitée dans leur famille l'expérience des conscrits en Algérie. En 500 pages et des poussières - très denses, jamais ennuyeuses -, elle parvient à expliquer pourquoi ces hommes n'ont eu d'autre choix que de mettre leurs souvenirs derrière eux. Avec douleur parfois.

Le Figaro. - Dans votre livre, vous évoquez des hommes qui se sont fait leurs meilleurs copains en Algérie, d'autres qui ont assisté à des scènes de viol, de torture. Comment avez-vous défini la catégorie à laquelle vous vous êtes intéressée sachant que tous les conscrits n'ont pas eu la même expérience de leur service militaire en Algérie ?

Raphaëlle Branche. - J'ai travaillé sur les appelés et rappelés métropolitains envoyés en Algérie entre 1954 et 1962. J'ai exclu du corpus ceux dont la guerre était le métier pour m'intéresser exclusivement aux conscrits, c'est-à-dire aux hommes qui ont fait leur service militaire en Algérie. Au total, environ 1 million 500.000 garçons, qui avaient le plus souvent 20 ans, nés dans les années 1930. Qu'ils aient retenu de leur service militaire des paysages somptueux, une période marquée par l'ennui ou des traumatismes, ils font tous l'objet de mon enquête. Car même un homme qui n'a jamais eu le sentiment d'être en danger pendant ces quelques mois en Algérie n'a pu ignorer que le pays était en guerre.

Mais les familles ont pu l'ignorer parce que dans les lettres qu'ils leur envoient et que vous avez pu lire, les conscrits assurent à leurs proches ne courir aucun danger. Les courriers étaient-ils censurés ? Ou doit-on y lire une volonté de rassurer ?

La France n'est pas en guerre à l'époque ; il n'y a donc aucune censure officielle. Cependant, les familles ont pu ignorer la réalité de la guerre en Algérie parce que les soldats ont souvent choisi d'euphémiser ce qu'ils vivaient. Or, à l'époque, la radio et la télévision sont contrôlées par l'Etat et la presse écrite, beaucoup plus libre, n'a pas les moyens d'envoyer des reporters dans le bled, là où se mène l'essentiel de ce conflit. Donc les lettres sont le seul moyen de faire connaître la réalité à ses proches.

Et ils ne le font pas…

Pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'on meurt peu pendant la guerre d'Algérie, il paraît donc inutile d'inquiéter ses parents. Ensuite parce que les conscrits vivent un rite de passage qui n'est pas censé être un moment de plaisir mais une épreuve destinée à faire d'eux des hommes. Ils ont été préparés à la dureté du moment, ils ne vont donc pas s'en étonner auprès de leurs parents. D'autant que leurs grands-pères ont fait la Première Guerre mondiale et leurs pères la deuxième, où ils ont pu être prisonniers, ce qui peut sembler, à raison, nettement plus grave que de passer quelques mois dans le désert. Alors, pourquoi se plaindraient-ils ?

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Toutefois, il arrive que certains s'ouvrent à leurs parents de ce qu'ils vivent. Mais ils ne sont pas toujours écoutés. Je pense à un jeune homme qui, dans une lettre, dit à son père «ce qu'il se passe en Algérie, ce n'est pas ce que tu peux lire dans Le Figaro ou Le Monde» mais son père lui répond qu'il se trompe, que c'est juste «une opération de maintien de l'ordre». Son fils finit par renoncer à lui exposer ce dont il est pourtant témoin.

Dans leurs écrits intimes, les soldats ont-ils l'air surpris ou honteux de ce que leurs supérieurs leur demandent de faire ?

Certains parlent de «reniement de valeurs», parfois de «honte» qu'ils disent ressentir en tant que personne ou en tant que Français. Beaucoup comparent ce qu'ils vivent avec l'Occupation, dont ils ont un souvenir très précis puisqu'ils étaient enfants à cette époque-là. En Algérie, ils voient des enfants qui leur sourient et des adultes au visage fermé, ça leur rappelle quelque chose...

Et puis on leur fait faire l'école, construire des routes, ce ne sont ni des activités de service militaire ni des opérations de guerre. Beaucoup sont surpris, certains sont perturbés. D'autres sont aussi ravis de cette occasion de développer des activités plus pacifiques qu'attendues ou de servir leur pays en combattant les «rebelles» du FLN dont ils constatent parfois la violence avec effroi.

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J'ai aussi trouvé des écrits d'hommes plus à distance de ce qu'ils vivent. Je pense à ce sous-lieutenant qui écrit que des anciens lui ont raconté la pratique de la torture. Il le note de manière très factuelle, rapporte leurs propos sur les Arabes («ces gens-là ne comprennent que la force»), mais il ne décrit pas ses impressions. Est-il gêné ? Est-il d'accord ? Il ne le dit pas. Peut-être que, comme beaucoup, il apprend à faire son devoir sans se poser de questions.

Le silence, écrivez-vous, est familial. Ce ne sont pas seulement les hommes qui se taisent au sujet de la guerre d'Algérie, mais leurs parents, puis leurs femmes, leurs enfants qui ne poseront pas de questions. Est-ce que les proches s'en moquaient ou est-ce qu'ils redoutaient d'entendre des horreurs ?

J'ai eu l'intuition que le silence était familial dans les années 1990, quand j'ai commencé à interroger les anciens combattants. Je n'avais aucune difficulté à recueillir leur témoignage or, leurs enfants me disaient «moi, mon père il ne m'en parle jamais». J'ai commencé à me dire qu'une des clefs d'explication du silence se trouvait dans les familles elles-mêmes. Je me souviens d'un ancien combattant qui avait écrit un livre : ses enfants ne lui avaient jamais dit ce qu'ils en avaient pensé. Ce n'est que lors de ma venue qu'il leur a demandé pourquoi. Ils ont répondu «on ne voulait pas te gêner». Le point de départ de ce travail était donc de remettre en question une double affirmation : 1) les soldats revenus d'Algérie sont restés volontairement silencieux et 2) ce silence cache un traumatisme.

Les pères de votre enquête qui n'ont pas d'eux-mêmes abordé le sujet avec leurs enfants craignaient-ils leur jugement ? Quelles différences existent entre leur génération et celle de leurs enfants ?

À partir du tournant des années 1970, les dynamiques familiales ont évolué en France. Le droit a redéfini le rôle du père et son autorité, les relations entre époux, la relation aux enfants. Cette dernière est devenue peu à peu plus souple ; les pères ont été moins distants ; les enfants autorisés à questionner. Les anciens combattants d'Algérie, eux, sont restés plus proches de la génération de leurs parents. Ils ont connu un père tout-puissant et ils l'ont sans doute en partie imité. Le fait que certains n'aient pas évoqué l'Algérie vient aussi de cette évidence pour eux : un père, ça parle peu.

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Et puis, encore une fois, la société considérait qu'ils n'avaient pas vraiment vécu une guerre… Officiellement, le terme «guerre d'Algérie» n'est apparu qu'en 1999…

C'est pour ça qu'il ne faut pas surinterpréter le fait que les enfants n'aient pas posé de questions. Le plus intéressant, c'est ceux qui ont voulu poser des questions et qui n'ont pas osé ou s'y sont mal pris. Je me souviens d'une dame qui est allée voir son père à 40 ans avec plein de questions. Il a quitté la table quand elle a voulu lui parler de la torture, de ce que le grand public avait appris rétrospectivement sur cette période. Peut-être qu'il ne reconnaissait pas sa guerre dans les faits que lui rapportait sa fille. Ou qu'il avait honte d'y avoir participé, à moins qu'il n'ait pas trouvé le moyen de faire comprendre ce qu'il avait vécu.

Dans les familles où le silence recouvrait un traumatisme, quelles conséquences celui-ci a-t-il pu avoir ?

Lorsque le silence des anciens combattants était rattaché à des expériences de violence subie ou infligée, ces expériences ont pu avoir un effet sur leur rapport à la vie, à la mort, mais aussi aux enfants, à l'autorité, etc. Cela a pu se traduire par des formes de violence, par de l'alcoolisme ou des tempéraments dépressifs. Mais, encore une fois, il me paraît tout à fait excessif d'affirmer que la plupart des anciens combattants ont été traumatisés. Ce qui ne veut pas dire qu'ils n'ont pas très souvent été marqués par ce moment de leur vie. Frôler la mort, pouvoir la donner, avoir le pouvoir de commander sont autant d'expériences qui marquent durablement.

En tout cas, s'ils n'ont pas parlé de l'Algérie, les causes de ce silence ou de cette transmission fragmentaire sont multiples. Le désintérêt des proches lors de leur retour est un facteur à ne pas négliger.

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Le Figaro

Revivez le quinzième numéro du «Club Le Figaro présidentielle», l'émission politique du Figaro

John Timsit

Les enjeux du second tour étaient au cœur de ce nouveau numéro présenté par Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.

Le Figaro continue d'apporter sa pierre au débat présidentiel. Tous les mardis entre 20 heures et 21 heures, dans l'auditorium Jean d'Ormesson, au siège du journal, Yves Thréard anime en direct son émission : «Le Club Le Figaro présidentielle». Émission que les abonnés peuvent retrouver sur le FigaroLive.

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Pour le quinzième numéro du «Club Le Figaro présidentielle», le directeur adjoint de la rédaction recevait Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos. Pour débattre de l'actualité politique et des enjeux de la campagne présidentielle, Yves Thréard était également entouré de Judith Waintraub, Grand reporter au Figaro Magazine, de Jim Jarrassé, Rédacteur en chef adjoint du service politique du Figaro, et de Paul Sugy, journaliste au service actualité du Figaro.

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Trois thèmes étaient au programme ce mardi : «Est-ce que le débat de mercredi soir sera déterminant ?», «Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont-ils raison d'aller à la chasse des électeurs de Jean-Luc Mélenchon ?», et «Emmanuel Macron peut-il perdre cette élection présidentielle ?».

Est-ce que le débat de mercredi soir sera déterminant ?

À la veille de la confrontation télévisée entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les candidats se préparent activement. S'il est coutume de dire que ces débats ne changent pas fondamentalement la donne, la joute sera scrutée de près par beaucoup d'observateurs et d'électeurs cinq ans après la première confrontation entre les deux finalistes. Duel qui avait été marqué par une mauvaise prestation de la prétendante nationaliste et qui lui avait coûté des points dans les urnes quelques jours plus tard.

Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont-ils raison d'aller à la chasse des électeurs de Jean-Luc Mélenchon ?

Troisième homme du premier tour, le leader insoumis est parvenu à rassembler 21,95% des suffrages. Une performance qui oblige les deux prétendants à faire des appels du pied à un électorat divisé entre le vote Macron, le vote pour Marine Le Pen et l’abstention. C'est par exemple le président-candidat qui construit tout son discours de Marseille samedi dernier sur ses ambitions écologiques. C'est aussi la candidate nationaliste qui allège sa position quant au port du voile dans l'espace public...

Emmanuel Macron peut-il perdre cette élection présidentielle ?

Tous les sondages le donnent gagnant, sans exception. Et l'écart s'est même agrandi depuis plusieurs jours en faveur d'Emmanuel Macron. Mais son élection est-elle assurée pour autant ? S'il reste bien quelques jours de campagne et que le président-candidat s'engage, a priori, vers une réélection, il reste tout de même certaines inconnues qui pourraient bien chambouler les prévisions politiques actuelles. Et notamment l'abstention dont le niveau devrait ainsi être élevé.

» Voir l'émission du mardi 19 avril :

» Écouter l'émission en podcast :

Rendez-vous pour un nouveau «Le Club Le Figaro présidentielle» mardi prochain, à 20 heures, sur le figaro.fr

Législatives 2022 : l'aile gauche d'EELV remet en cause «la légitimité» de la direction du parti pour négocier

INFO LE FIGARO - «Le Souffle», motion d'EELV à gauche du parti, estime que la direction a conduit les Verts «dans une impasse» à la présidentielle. Ses membres réclament «une instance intérimaire et collégiale de direction» pour mener les négociations des législatives.

Présidentielle 2022 : les soutiens de Jean-Luc Mélenchon se prononcent massivement pour le vote blanc ou l'abstention

La France insoumise a diffusé les résultats de la consultation menée durant trois jours auprès des citoyens ayant parrainé le candidat.

Législatives 2022 : Mélenchon «demande» aux Français de «l'élire premier ministre» et appelle la gauche à se «rassembler»

Arrivé troisième homme du premier tour, l'ancien candidat LFI «ne veut pas que Madame Le Pen prenne le pays» et «que Monsieur Macron garde le pouvoir».

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Le Figaro

Législatives: la bataille du troisième tour

Loris Boichot

DÉCRYPTAGE - Dans un paysage politique devenu tripartite, les états-majors s’interrogent sur l’issue du scrutin des 12 et 19 juin.

Grand flou à l’Assemblée nationale. L’élection présidentielle n’a pas encore désigné de vainqueur que les états-majors des partis planchent déjà sur le «troisième tour»: les législatives des 12 et 19 juin. En cas de victoire dimanche, Marine Le Pen et Emmanuel Macron veulent avoir les moyens d’appliquer leur programme, en obtenant une majorité de 289 députés sur 577.

Cinq ans après un bouleversement inédit de l’Hémicycle, la recomposition politique devrait se poursuivre. Avec un risque, à cause du mode de scrutin majoritaire: que le visage du Palais Bourbon ne reflète pas le paysage politique en trois pôles - social-écologiste, centriste, nationaliste - issu du premier tour de la présidentielle.

LREM et ses alliés seront-ils aussi hégémoniques si Emmanuel Macron est réélu?

La «vague Macron» de 2017, sur fond de dégagisme, risque de s’émousser en cas de réélection du chef de l’État. Il faut dire que les troupes du président partent de haut, avec 345 députés répartis entre La République en marche (LREM), le Mouvement démocrate (MoDem) et Agir.

Malgré ce reflux attendu après cinq ans au pouvoir, les Marcheurs s’attendent à rester dominants en cas de victoire. D’abord parce que les oppositions de gauche et de droite, face à eux, se retrouvent en pleine recomposition après leur bérézina à la présidentielle. Ensuite parce qu’ils imaginent que de nouveaux alliés issus de ces camps les rejoindront. L’idée d’une «majorité de coalition» sur quelques points de programme, avec des députés de gauche et de droite, fait son chemin. Mais Emmanuel Macron se méfie d’une majorité «attrape-tout», soucieux de ne pas dépendre d’une coalition instable pour gouverner.

Le chef de l’État a écarté l’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée, dans un entretien au Figaro. Le soir du premier tour, il a appelé à bâtir autour de lui un «grand mouvement politique», que plusieurs de ses proches souhaitent fonder avant le scrutin. Une façon d’écarter les risques de désunion entre les sept formations pro-Macron qui vont tenter de se mettre d’accord sur les investitures. Sans compter les troupes sarkozystes attendues après le soutien de l’ex-président. Pour l’heure, une trentaine de sortants ont décidé de ne pas se représenter.

Marine Le Pen peut-elle obtenir une majorité en cas de victoire?

Le pari de Marine Le Pen semble ardu. En cas de victoire à l’Élysée, la candidate se dit convaincue d’engranger des ralliements et de bénéficier de l’élan de la présidentielle. Arrivée en tête dans 206 circonscriptions au premier tour, elle a déjà investi plus de 300 candidats.

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Mais dans son camp, chacun se souvient que le Rassemblement national (RN, ex-FN) a été historiquement handicapé par le scrutin majoritaire à deux tours. Malgré ses 13,2 % des voix au premier tour des législatives de 2017, le parti n’avait obtenu que sept députés. Insuffisant pour disposer d’un groupe.

Une alliance avec le parti d’Éric Zemmour, Reconquête!, pourrait-elle aider le RN? Plusieurs «zemmouristes», comme Marion Maréchal, souhaitent un accord. Mais cette perspective ne va pas de soi, après plusieurs mois de rivalité entre les deux formations.

La droite LR survivra-t-elle?

Après leur défaite inédite à la présidentielle (4,8 %), Les Républicains (LR) parient sur l’ancrage local de leurs 101 députés pour survivre à l’Assemblée nationale. Avec le souci de rester une «force d’alternance crédible», insiste leur président Christian Jacob. La quasi-totalité des investitures ont déjà été attribuées par le parti, allié au mouvement de centre droit UDI.

Mais le positionnement des parlementaires sortants vis-à-vis d’Emmanuel Macron reste une inconnue. Sans attendre, plusieurs d’entre eux, à l’image du député Guillaume Larrivé, se sont dits prêts à coopérer avec une éventuelle nouvelle majorité macroniste. Une perspective encouragée par Nicolas Sarkozy, qui a appelé la droite à rejoindre le «large rassemblement» promu par le chef de l’État.

Au nom de cet éventuel accord, plusieurs élus LR jugés «Macron-compatibles» pourraient se voir exonérer de concurrent LREM investi face à eux. Reste à savoir combien seront ces transfuges. À peine une dizaine, comme l’avance la direction de LR, ou une trentaine, comme l’imaginent certains élus?

Les Insoumis s’imposeront-ils à gauche?

Porté par un résultat record à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon (21,95 %) entend ériger La France insoumise (LFI) en force centrale à gauche. Tout en espérant «imposer une cohabitation» au président élu le 24 avril. Pour y parvenir, les Insoumis devraient réaliser un coup de maître, cinq ans après avoir obtenu 17 sièges.

Malgré leurs désaccords, ils entendent bâtir une coalition avec les communistes et les écologistes, en quête d’élus pour former un groupe. Pour l’heure, ils leur ont proposé une répartition des circonscriptions au prorata des scores du premier tour.

Mais le Parti socialiste reste tenu à distance de ces négociations. Déjà affaiblis en 2017, avec une trentaine de députés, les responsables du parti à la rose redoutent une lourde défaite au Palais Bourbon après l’échec d’Anne Hidalgo (1,75 %). Une crainte persiste dans leurs rangs: l’effacement.

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La suppression du corps diplomatique entérinée sous une pluie de critiques

C'était l'une des mesures de la réforme de la haute fonction publique d'Emmanuel Macron. La disparition du corps diplomatique, officialisée dans le JO du 18 avril, fait de nouveau réagir l'opposition.

Le risque d’une Assemblée nationale sans opposition

ANALYSE - Si Emmanuel Macron est réélu, le danger pour lui serait non pas de ne pas avoir de majorité, mais de ne pas avoir d’opposition.

Avec l'établissement d'un septennat, Emmanuel Macron pourrait-il être président jusqu'en 2034 ?

LA VÉRIFICATION - Le président-candidat s'est dit favorable au septennat, soit un mandat présidentiel de sept ans contre cinq ans actuellement. Marine Le Pen, elle, défend un septennat unique.

L'Humanité

Enquête sur les angles morts de l’histoire

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Exposition À Marseille, le Mucem présente « Histoire(s) de René L., hétérotopies contrariées ». À travers les traces laissées par cet homme se dessine une autre mémoire du XXe siècle.

Lise Guéhenneux

En 2010, alors que l’hôpital psychiatrique du Bon-Sauveur, à Picauville, dans la Manche, invitait Philippe Artières et Béatrice Didier, codirectrice du centre d’art le Point du jour, à travailler sur ses archives et ses bâtiments désaffectés en compagnie du photographe Mathieu Pernot, l’historienne de l’art et l’historien tombèrent sur un carton à dessins. Au milieu de rebuts entassés dans un ancien dortoir se trouvaient plus d’une cinquantaine de dessins signés René L., prêts à disparaître avec les vieux bâtiments. Des dessins, format raisin, d’habitations individuelles ou collectives tirés au cordeau, des graphiques soignés exaltant le corps, le sport, le stade. Des dessins de bateaux.

Pour en savoir plus sur l’auteur, Philippe Artières retourne dans les archives pour trouver le dossier médical du patient. De fil en aiguille, la généalogie fait le reste. Le parcours de René L. en croisait d’autres, en même temps que les deux chercheurs récoltaient documents sonores, manuscrits, courriers, cartes postales, revues, photographies, œuvres d’art, émergeaient la figure d’Antoine Porot et sa psychiatrie raciste ou celle de Franz Fanon, psychiatre progressiste et combattant pour l’indépendance de l’Algérie. Mais également les architectes Le Corbusier, Fernand Pouillon, l’écrivain Georges Perec, les artistes Germaine Richier, Fernand Léger et Sol LeWitt, et bien d’autres encore, comme autant de repères. Puis l’évidence saute aux yeux des deux commissaires. Les traces fragiles s’étoffaient d’un contexte. Philippe Artières, spécialiste de Michel Foucault, et sa complice prennent conscience que René L. avait vécu toute sa vie dans des hétérotopies. Foucault, après avoir écrit Histoire de la folie à l’âge classique au début des années 1960, définit ces espaces autonomes comme des utopies réalisées.

Le premier qu’il cite se trouve être la colonie. Or, René L. est né le 16 mai 1920 à Perrégaux, dans l’Oranais, semblable à un village du sud de la France, construit comme beaucoup d’autres pour accueillir les colons, notamment les nombreux Alsaciens à qui furent proposées des terres après la guerre de 1870 pour qu’ils restent français. Les parents de René L. participent à cet exil forcé que les historiens nomment la « colonisation silencieuse », qui reste peu connue, comme le retour en France en 1963 des malades mentaux abandonnés par leur famille, autre point aveugle de l’histoire franco-algérienne. René L. appartient à ces « oubliés de l’histoire » dont cette exposition nous permet de connaître la vie, alors que le visiteur y circule.

Car, à l’instar du texte de Michel Foucault Hétérotopies, e spaces autres, Artières et Didier ont conçu un dispositif de tables singulier pour guider la déambulation du visiteur, depuis un centre réglé sur l’année 1963 jusqu’aux dessins disposés en frise sur le haut des murs, formant un cadre autant qu’un horizon. Par cette découpe du lieu d’exposition, cette enquête veut favoriser l’appropriation par tout un chacun de cette géographie où tous les récits restent ouverts, partant de traces fragiles qui ont failli disparaître et qui pourtant en disent long sur l’histoire du XXe siècle et notre contemporanéité.

www.mucem.orgExpositionsmucemphilippe artières
Le Figaro

Pour Jérôme Seydoux, le cinéma français doit se défaire de ses dogmes

Enguérand Renault

RENCONTRE - Travailler avec les plateformes de streaming, leur ouvrir les portes de Cannes, produire moins de films, réinventer les salles obscures… Le président de Pathé bouscule le petit monde du septième art.

C’est un grand nom du cinéma mondial, un représentant de 120 ans d’histoire du septième art. Jérôme Seydoux, 88 ans, président du groupe Pathé, anticipe très lucidement les évolutions inéluctables du secteur. «L’arrivée des plateformes de streaming vidéo est la troisième incursion de la télévision dans l’histoire du cinéma, après celle des télévisions généralistes et des télévisions payantes. Mais cette fois, les plateformes sont mondiales et extrêmement puissantes. Elles existaient avant la crise du Covid, mais leur déploiement a été accéléré pendant. Il faut désormais compter avec elles», explique-t-il.

La preuve, le film Coda produit par Pathéa été le premier diffusé sur une plateforme (Apple TV+) à obtenir l’Oscar du meilleur film américain. Un séisme qui oblige tous les acteurs à chercher un nouvel équilibre entre les salles obscures et les plateformes vidéo. «Quand nous avons décidé de produire ce long-métrage avec Philippe Rousselet, c’était pour le sortir en salle dans le monde entier. Mais la crise est arrivée et les salles ont fermé. Dès lors, Apple TV+ nous a fait une offre que nous ne pouvions pas refuser. Nous avons fait une bonne affaire», souligne Jérôme Seydoux.

«Un véritable écrin»

Bien que diffusé sur la plateforme d’Apple, Coda sortira dans quelques salles en France les 23 et 24 avril pour 280 projections. «Je pense que ce film, qui est le remake d’un succès français, produit par des Français, oscarisé à Hollywood doit sortir en salle. Les plateformes américaines sont très pragmatiques. Elles ne s’opposent pas forcément à cela. Au contraire, je pense que, demain, la salle sera pour elles une véritable devanture. Car l’intense compétition à laquelle elles se livrent les force à se préoccuper de la promotion de leurs œuvres et les salles sont là pour leur offrir un véritable écrin», ajoute-t-il.

Après deux années de pandémie qui ont bouleversé tout le secteur, le cinéma américain n’anticipe pas de retour à la normale avant fin 2022 et la sortie du blockbuster Avatar 2. Mais le monde de demain ne ressemblera pas beaucoup au monde d’hier. Hollywood l’a déjà compris et Jérôme Seydoux ne cache pas son irritation devant le conservatisme du cinéma français. «La France est le Vatican du cinéma, c’est un pays très dogmatique!, assène-t-il. Le régime actuel du cinéma français diffère tellement de celui du reste du monde qu’il devra se réformer en profondeur pour prendre en compte la réalité d’un secteur qui a changé».

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Et l’homme influent du septième art part en campagne contre les anachronismes de notre pays. «Le Festival de Cannes est le seul au monde qui n’accepte pas encore les films produits par les plateformes, argue-t-il. C’est le dernier des Mohicans et je fais confiance à Thierry Frémaux pour trouver la solution.» La nouvelle chronologie des médias, signée il y a à peine trois mois, ne trouve pas grâce aux yeux de celui qui est pourtant l’un des plus grands exploitants de salles de cinéma en France et en Europe. «Cette chronologie censée protéger la salle peut se révéler être contre-productive. Les plateformes pourraient décider de sortir leurs films rapidement dans les salles des autres pays européens où n’existe pas cette chronologie. Partout… sauf en France! Tôt ou tard, il faudra que notre pays sorte de ses dogmes et se rapproche du régime international», plaide-t-il.

Pathé est également un producteur et distributeur de films. Et là aussi, le regard de Jérôme Seydoux sur la production tricolore n’est pas tendre. «En France, il est facile de faire des mauvais films et très difficile d’en faire de bons. Nous avons à cœur de défendre au maximum la diversité des films. Mais ce sont les consommateurs qui choisissent et les gens ne vont pas voir des films où ils s’ennuient!, rappelle-t-il. Surtout que les plus gros consommateurs de films en salle sont les mêmes qui sont sur les plateformes. Les standards de qualité ont évolué et les spectateurs sont plus exigeants car une fois dans la salle, ils ne peuvent pas zapper comme sur Netflix!»

Investir massivement dans la rénovation

La major française a depuis longtemps recentré sa production sur une petite dizaine de films chaque année. «En France, il n’y a pas assez de talents pour produire 340 films par an. Nous ferions mieux de produire moins de films mais de meilleure qualité, et le CNC devrait arrêter de saupoudrer les aides pour davantage les concentrer», tacle Jérôme Seydoux. Lui préfère miser sur les films grand public, comme Notre-Dame brûle «qui n’a pas attiré autant de spectateurs que nous voulions en France mais que nous avons vendu dans le monde entier. Avec le temps, le film sera une bonne opération pour Pathé.» Puis suivront un nouvel Astérix et les deux films sur Les Trois Mousquetaires.«Le chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas est une histoire qui parle à tout le monde et cela va attirer les amateurs de grand spectacle qui ne veulent pas s’ennuyer au cinéma. Chez Pathé, nous avons déjà produit plusieurs films sur les Trois Mousquetaires, dont un il y a cent ans au temps du cinéma muet!» rappelle-t-il. Et dès cette année, Pathé a décidé d’ajouter une nouvelle corde à son arc et va se diversifier dans la production de deux séries internationales emboîtant le pas à Gaumont.

Lucide, Jérôme Seydoux anticipe une baisse de la fréquentation des salles en France. «Depuis une décennie, on enregistre en moyenne 200 millions d’entrées en salle. Mais après le Covid, nous tablons plutôt sur une baisse de cette moyenne de 20 %, à environ 160 millions d’entrées», pense-t-il. Une fréquentation des salles obscures moindre, des plateformes de streaming vidéo plus puissantes… Il est temps, selon le patron de Pathé, de réinventer le métier d’exploitants de salles pour monter en gamme. «Demain, les plateformes choisiront de sortir en salle quelques films pour une fenêtre d’exploitation réduite de 30 à 60 jours, car ils ont besoin de mettre en valeur leurs productions, décrypte-t-il. C’est un peu comme le secteur du luxe qui, bien que l’e-commerce prospère, n’imagine pas se priver de ses magasins flagship. La crise du Covid a cassé les habitudes des spectateurs. À nous de les récupérer en leur proposant une expérience alléchante. Les exploitants de salles devront donc s’adapter en investissant massivement dans la rénovation des complexes pour offrir des grands écrans et des sièges très confortables.»

Défi majeur

Le groupe Pathé, dont 80 % de l’activité provient de l’exploitation de salles en France mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique, Suisse et Tunisie, s’engage résolument dans cette voie. Dans une ville moyenne aux Pays-Bas pour faire face à l’ouverture d’un cinéma concurrent, Pathé a transformé son cinéma en remplaçant tous les sièges par des fauteuils inclinables nouvelle génération. Cette transformation a divisé par deux le nombre de sièges mais la fréquentation totale du cinéma a augmenté. Pathé en a tiré les conclusions et va rénover une grande partie de ses salles.

Après la révolution des multiplexes des années 1980, une nouvelle ère s’ouvre. Le cinéma Pathé Palace, boulevards des Capucines à Paris, en sera l’exemple. En travaux, il ne rouvrira qu’en 2024 après une vaste transformation. Il abritera le siège de Pathé, un restaurant, un bar, des salles de coworking et sept salles de cinéma avec 1 000 places haut de gamme, soit moitié moins qu’auparavant. «Les spectateurs veulent bien revenir chez nous s’ils trouvent du confort, raconte-t-il. Forcément, les prix augmenteront pour accompagner cette montée en gamme.»

C’est un défi majeur pour un secteur qui a énormément souffert de la crise du Covid. Pathé n’a pas été épargné. «Les pouvoirs publics dans les différents pays européens où nous opérons ont aidé les salles. Mais le groupe Pathé a tout de même perdu 104 millions d’euros sur ses salles en France et à l’international sur la période 2020-2021» précise-t-il. Jérôme Seydoux estime qu’à l’avenir «les exploitants ont intérêt à être plus costauds» et il anticipe une nouvelle période de consolidation du secteur.

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Le Figaro

Débat d’entre-deux-tours: «Les bons mots…»

Yves Thréard

L’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.

Les temps ont changé. En 1974, les deux finalistes de la présidentielle, Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand, se disputaient le «monopole du cœur» des Français. Jolie formule dont on a d’ailleurs prétendu qu’elle avait fait le jeu du premier, vainqueur cette année-là. Ils avaient chacun leur vision de l’avenir du pays. C’était alors projet contre projet. En votant, l’électeur adhérait, plus ou moins, à l’un ou à l’autre.

Près de cinquante ans plus tard, le débat de leurs lointains successeurs, ce mercredi soir, ne s’inscrira pas du tout dans ce registre «sentimental». Emmanuel Macron et Marine Le Pen vont plutôt chercher à susciter le moins de rejet possible. Ce sera «rejet contre rejet». Certes, les deux candidats incarnent, eux aussi, deux France que tout oppose. Mais le désamour - pour ne pas dire la détestation - qu’inspirent les responsables politiques aujourd’hui est tel qu’on vote davantage pour faire barrage que par conviction. Même au premier tour…

Dans ces conditions, le débat sera-t-il déterminant? Sa tenue et le suspense qui l’entoure montrent, là aussi, des évolutions certaines. En 2002, Jacques Chirac avait refusé d’affronter Jean-Marie Le Pen. Personne n’avait trouvé cela anormal, ou presque, et 60% des voix avaient finalement séparé les deux hommes. En 2017, un débat avait eu lieu car nul n’imaginait possible le contraire. Face à Emmanuel Macron, Marine Le Pen n’avait pas fait le poids et l’avait reconnu. L’écart entre eux avait été de 32% au second tour, moitié moins qu’entre son père et l’ancien maire de Paris.

Qu’en sera-t-il cette année? La «dédiabolisation» affichée de la candidate nationaliste, qui entend se présenter en «bonne mère de famille», résistera-t-elle aux critiques de son adversaire contre sa personne et son projet? Elle n’a rien à perdre et confie avoir appris de ses erreurs. Emmanuel Macron est, quant à lui, porteur d’un bilan qu’il devra justifier. Valéry Giscard d’Estaing l’avait appris à ses dépens en 1981 dans son «match retour» contre François Mitterrand: le passé d’un président sortant peut se transformer en «passif». Emmanuel Macron ne devra pas se contenter de trouver les bons mots pour se défendre ; pour la suite, il lui faudra aussi, sans arrogance, convaincre et entraîner.

Arnaud Benedetti: «À Marseille, Emmanuel Macron a montré qu'il ne suscitait plus l'enthousiasme»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le président-candidat a tenu un meeting dans la cité phocéenne ce samedi 16 avril, devant un public clairsemé. Pour le politologue, la prestation du chef de l'État, décevante, illustre la banalisation du macronisme.

Emmanuel Macron: «Ma France»

TRIBUNE - Le Figaro accueille les contributions des deux finalistes de l’élection présidentielle pour exposer leur vision de la France dans les années à venir et les priorités de leur action si le suffrage universel les choisit le dimanche 24 avril.

L’éditorial du Figaro: «Mélenchon pour tous»

Par Vincent Trémolet de Villers, directeur adjoint de la rédaction.

L'Humanité

Photographe de la liberté dans un township

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THÉÂTRE Jean-Michel Vier met en scène Sizwe Banzi is dead, pièce du dramaturge Athol Fugard, jouée pour la première fois en Afrique du Sud, en plein apartheid.

Gérald Rossi

Il en a fallu du courage, en plein apartheid, dans cette Afrique du Sud où le pouvoir blanc régnait en maître, pour monter une pièce telle que Sizwe Banzi is dead. Lors de la première présentation publique, en 1972 au Cap, dans une salle au public mêlé, la police se pointe en masse et interrompt la représentation. Depuis, dans les pays anglo-saxons, elle a connu son heure de gloire, à Londres, avec le prix de la critique, comme à Broadway, mais dans la francophonie, à l’exception d’une mise en scène de Peter Brook, en 2006 au Festival d’Avignon, elle reste peu connue. Pourtant, « dans ses moments clés, c’est une célébration de la vie très joyeuse et merveilleuse », explique Athol Fugard, dramaturge d’origine irlandaise et afrikaner, auteur de Sizwe Banzi is dead, avec John Kani et Winston Ntshona.

Traducteur et metteur en scène, Jean-Michel Vier, qui aime citer la phrase de Nelson Mandela : « Vous pouvez me mettre en prison, vous ne ferez pas de moi un prisonnier », a voulu monter cette « fable tragicomique » dans laquelle agissent et se confrontent ceux qu’il nomme « super-vivants », mieux que des super-héros. « Cette pièce phare du théâtre des townships fait se rencontrer deux cultures, l’art africain du conteur, et la tradition du théâtre occidental », dit-il.

Une farce sur fond de racisme et d’oppression

Deux comédiens, Jean-Louis Garçon (rôles de Styles et de Buntu) et Cyril Gueï (rôle de Sizwe Banzi), invitent à partager cette aventure qui débute dans une usine automobile quand le grand patron, Ford en personne, doit se rendre sur le site. Quelques heures avant, tout est nettoyé, repeint, les ouvriers (noirs) priés de revêtir de nouveaux bleus impeccables. Forcés d’avoir recours à un traducteur, Styles en l’occurrence, les petits chefs locaux (blancs) ne se doutent pas que leurs propos sont déformés, questions comme réponses, et c’est savoureux. Une fois la visite expédiée, la production reprend, la chaîne est accélérée, afin de rattraper le « temps perdu ». Le profit financier ne saurait attendre.

La farce est facile mais de bon aloi. Les opprimés, mal payés, maltraités, ont au moins le droit de se moquer des dirigeants. Mais Styles rêve d’autres univers. Il sera photographe. L’histoire bascule, alors que racisme et oppression rongent toujours cette société et que les questions d’identité sont des points politiques brûlants. Dans son petit studio au décor rudimentaire et qui occupe l’essentiel du plateau, Styles réalise des portraits d’identité et des photos souvenirs, mais surtout il propose à ses modèles de s’évader de leur triste quotidien en faisant apparaître leurs rêves, comme par magie. Le simple portrait destiné à l’épouse restée au loin devient « un film » sur la volonté de dépasser les entraves pour aller vers la liberté. Comme quoi la comédie permet souvent, et en toutes circonstances, de faire de grands pas.

Théâtre
L'Humanité

Les chansons pleines d’esprits de Benoît Dorémus

Nos recommandations culturelles

L’artiste au large spectre d’influences allant d’Eminem à Souchon publie en indépendant son 5e album, « Désolé pour les fantômes ».

Ingrid Pohu

À bientôt 42 ans, l’artiste aux dix-huit ans de carrière signe un disque tendre et félin pourvu d’un bel arpège de textes intimes. Le guitariste réussit le grand écart entre des ballades acoustiques charnelles et des morceaux où la douceur de son timbre s’épanouit dans un style parlé-chanté à l’humeur nostalgique. « La nostalgie est une tristesse réconfortante qui amène une douleur intéressante, confie-t-il. Faut pas non plus s’y noyer, c’est comme l’amour… »

Surtout quand les fantômes du passé empêchent de s’engager dans une nouvelle relation amoureuse, sujet de la chanson-titre « Désolé pour les fantômes », en duo avec Clio (née à Besançon comme lui). Chez Dorémus, le cinéma joue un rôle clé. « Je conçois mes chansons narratives comme un petit film, il faut tout de suite qu’on ait les images. » Dans « la Danseuse blessée », le garçon délicat conte ainsi pas à pas son coup de foudre pour une ballerine sous les ors et velours d’un opéra.

Tandis qu’avec Bénabar il amuse la galerie avec « Drague la mère », qui met en scène deux loosers en chasse dans un bar (« J’ai pas mes lentilles laquelle tu préfères ? »), il surprend l’auditoire avec le titre-épitaphe « Je retiens les dates des morts ». Et d’égrener les années funestes de célébrités sur un tempo électro. Mémorable !

Le chavirant « Pas d’enfant » lui a été inspiré par ses amies. « Elles m’ont fait prendre conscience de la pression sociale ressentie par les femmes qui n’ont pas de gosses. » Ce morceau fait écho à « Douze ans sans te voir », où il narre ses retrouvailles avec un ado dont il a été le « beau-padre ». Chaque album est pour lui une façon de raccrocher les wagons de l’enfance « comme une fidélité au petit garçon que j’étais et qui voulait faire de la musique. Depuis huit ans, j’autoproduis mes disques, c’est le prix à payer pour continuer ». Pourvu que ses fantômes viennent nous hanter encore longtemps !

Musique
Le Figaro

La météo du mercredi 20 avril : du soleil au Nord, de la grisaille au Sud

Le Figaro

Si le soleil brille toute la journée sur la moitié nord du pays, le ciel est couvert dans le Sud, accompagné de pluies soutenues dans le Sud-Ouest.

Ce mercredi 20 avril, la France est comme coupée en deux. Au Nord, de la Normandie à l'Alsace, le soleil brille dès le matin, accompagné d'un léger voile nuageux, selon La Chaîne Météo *. Le temps est davantage maussade dans le Sud, avec d'importantes précipitations sur l'ensemble de la journée, ainsi que quelques flocons de neige sur les Pyrénées. Seules la Corse et la région PACA, où des éclaircies sont attendues, sont épargnées. Les températures, quant à elles, restent douces, malgré une légère baisse.

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La météo dans votre région

Dans l'Ouest, des Pays de la Loire à la Normandie, le ciel est légèrement couvert le matin, avec quelques bancs de nuages bas. Les éclaircies gagnent du terrain l'après-midi et le soleil brille davantage sur la pointe bretonne. La grisaille se maintient néanmoins à Nantes, tandis que les températures restent douces. Il fera notamment 17°C l'après-midi à Rennes.

Dans le Nord, des Hauts-de-France au Centre-Val de Loire, le soleil brille dès le matin, accompagné d'un léger voile nuageux. Le vent souffle sur les côtes de la Manche, avec des rafales allant jusqu'à 50 km/h. Les éclaircies se maintiennent sur la région parisienne, tandis que les nuages se dissipent dans le Nord. Les températures, quant à elles, sont printanières.

Dans l'Est, de l'Alsace à l'Auvergne-Rhône-Alpes, c'est une journée ensoleillée qui s'annonce. Des éclaircies sont attendues dès le matin, de la Champagne à l'Alsace. À noter néanmoins quelques nuages gris sur la région de Lyon. Le soleil continue de briller l'après-midi, tandis que les températures sont douces. Il fera notamment 16°C l'après-midi à Strasbourg.

Dans le Sud-Ouest, le temps est maussade. D'importantes pluies sont attendues dès le matin sur le littoral atlantique, accompagnées de rafales de vent allant jusqu'à 55 km/h. Quelques flocons de neige sont également à prévoir sur les Pyrénées au-delà de 1100 mètres d'altitude. La pluie continue de tomber l'après-midi, accompagnée d'importants orages dans le Languedoc-Roussillon. Les températures, quant à elles, accusent une légère baisse.

Dans le Sud-Est, le temps est mitigé. Si des éclaircies sont attendues dans la matinée en Corse et dans les Bouches-du-Rhône, le ciel est couvert sur les Alpes-Maritimes et quelques pluies sont à prévoir dans les environs de Montpellier. Le ciel est davantage couvert l'après-midi, avec des précipitations qui s'étendent à l'ensemble du Sud-Est. Mistral et tramontane soufflent, avec des rafales allant jusqu'à 60 km/h. Les températures restent douces, avec 20°C attendus l'après-midi à Marseille et 16°C à Nice.

*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

La météo du week-end : un grand soleil pour Pâques

Après un samedi ensoleillé sur une majeure partie de la France, le soleil continuera de briller ce dimanche, avec des températures allant jusqu'à 25°C dans l'Ouest.

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La météo de ce lundi de Pâques : des nuages à l'Ouest, le soleil résiste partout ailleurs

Après un temps radieux en ce week-end de Pâques, les températures vont baisser lundi 18 avril. Des nuages et de rares averses sont à prévoir à l'Ouest, tandis que le soleil résiste à l'Est.

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Le Figaro

Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

Alexis FeertchakService Infographie

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 55e jour, l'acte II de l'invasion russe a commencé avec une offensive dans l'est de l'Ukraine.

Nos cartes de la situation militaire en Ukraine sont actualisées chaque jour.

La ligne de front a changé du tout au tout depuis le lancement de l'«opération militaire spéciale» par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Jusqu'aux premiers jours d'avril, elle traçait les contours d'une invasion globale de l'Ukraine avec trois fronts, au Nord, au Sud et à l'Est. Mais depuis lors, les troupes russes ont quitté Kiev et ont été redéployées dans la région orientale du Donbass, contrôlée pour partie par des séparatistes depuis 2014. C'est là que, désormais, se concentrent les principaux combats, qui s'intensifient depuis 48 heures. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ainsi annoncé ce lundi le début de «la bataille du Donbass», qui s'annonce décisive. Au Sud, la ligne de front est immobilisée.

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Malgré cette réorientation qui s'apparente à un «acte II» de la guerre en Ukraine, les Russes restent engagés dans «la plus grande opération militaire russe depuis 1945», comme le rappelait l'historien militaire Michel Goya, par ailleurs ancien colonel des troupes de marine, dès les premiers jours du conflit. On aurait tendance à l'oublier en raison de son si vaste voisin, mais l'Ukraine est, derrière la Russie, le plus grand État d'Europe (603.548 km²), devant la France (543.940 km²). Les deux seuls oblasts de Donetsk et Lougansk qui forment le Donbass (52.000 km2) couvrent une superficie équivalente à la Bosnie-Herzégovine (51.000 km2) et bien supérieure à celle de la Belgique (30.000 km2). La carte suivante montre l'évolution de la ligne de front et les différentes zones sous contrôle russe ou ukrainien.

Moscou n'aura donc pas réussi à faire s'effondrer l'armée ukrainienne ni à renverser le gouvernement. Depuis le 24 février, les Ukrainiens montrent une résistance farouche. Les Russes ne contrôlent qu'une grande ville - Kherson -, pourraient par ailleurs conquérir prochainement le port stratégique de Marioupol, mais ont largement abandonné leur politique de siège aux abords de Tchernihiv, Kharkiv ou Kiev. Les combats, qui s'annoncent longs sauf percée diplomatique majeure à ce stade plus qu'improbable, se déroulent malgré tout toujours largement en milieu urbain, ce qui entraîne des affrontements meurtriers, y compris pour les civils.

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Passons en revue les fronts.

À l'Est, la bataille décisive du Donbass

À l'est du pays, les forces russes maintiennent une pression aux abords de Kharkiv, deuxième plus grande ville d'Ukraine avec 1,5 million d'habitants, pour y fixer les forces ukrainiennes, mais ont interrompu leur tentative d'encerclement, qui était pour eux hors de portée. Ils se sont par ailleurs retirés de Soumy, plus au nord. Cette autre grande ville était sur le passage d'une percée qui conduisait en ligne droite vers Kiev.

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Le front de l'Est est le plus stratégique puisque c'est là qu'a lieu la principale offensive, dans le Donbass, les séparatistes contrôlant à ce jour 50% de l'oblast de Donetsk et 95% de celui de Lougansk. Les défenses ukrainiennes étant particulièrement denses dans cette région où seraient concentrées environ 40% de l'ensemble des forces de Kiev avec des fortifications établies depuis 2014, les Russes essaient de les contourner par le Nord et par le Sud, formant ainsi un mouvement de tenaille.

Au Nord, cette manœuvre s'est particulièrement accélérée avec la prise totale de la ville d'Izyoum durant les premiers jours d'avril. Mais les Russes avancent néanmoins lentement dans cette zone fortement urbanisée - avec notamment les localités de Sievierodonetsk et Lisichansk - qui rend structurellement la tâche de l'attaquant plus difficile. Ce lundi, les Russes ont annoncé la prise de la localité de Kreminna à proximité de Sievierodonetsk. L'objectif des différentes percées russes semble être la ville de Kramatorsk, capitale régionale des autorités ukrainiennes depuis la prise de la ville de Donetsk par les séparatistes en 2014.

En ligne de mire aussi, cette fois dans le sud du Donbass, le port de Marioupol sur la mer d'Azov. Les Russes l'ont encerclé depuis le 1er mars et contrôlent désormais la quasi-totalité de la ville. Les combattants tchétchènes dépêchés par Ramzan Kadyrov, atout essentiel du Kremlin, font encore face aux combattants ukrainiens du bataillon ultranationaliste Azov désormais retranchés dans le gigantesque site métallurgique d'Azovstal. Des couloirs humanitaires ont été mis en place afin d'évacuer la population, mais Russes et Ukrainiens s'accusent mutuellement de les bloquer.

Au Sud, percée interrompue au-delà du Dniepr

La bataille de Marioupol et plus largement celle du Donbass ne se jouent pas seulement sur le front de l'Est. L'encerclement de la ville et la tentative de prise en tenaille de la région n'auraient pas été possibles si, sur le front du Sud, l'armée russe n'avait pas avancé depuis la Crimée dans le but de constituer un corridor terrestre entre la péninsule annexée en 2014 par Moscou et les séparatistes de Donetsk et Lougansk. Avant d'atteindre le verrou de Marioupol, les Russes ont conquis la ville de Melitopol le 26 février puis le port de Berdiansk le 27.

Le front du Sud a donc comme objectif certain le contrôle des bords de la mer d'Azov, qui deviendrait ainsi définitivement un «lac» russe, mais pas seulement. Il permet aussi aux Russes de remonter vers le nord, formant ainsi la pince Sud de la tenaille. Depuis la Crimée, les troupes russes ont ainsi percé vers le Nord avec la prise de contrôle dès le 3 mars de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, située le long du Dniepr au sud de la grande ville de Zaporijié qui pourrait être à l'avenir un prochain objectif de Moscou. Depuis quinze jours, les Russes continuent de grignoter du territoire même si leur avancée n'est pas aussi rapide qu'au départ de l'invasion.

En revanche, le contrôle des bords de la mer Noire à l'Ouest, s'il demeure un objectif théorique possible n'est plus d'actualité. Dans cette direction, la ligne de front s'est stabilisée, avec même des contre-attaques ukrainiennes localisées. Depuis la Crimée, les forces russes ont très rapidement poussé vers le Nord-Ouest dans les premiers jours de l'invasion. Dès le 2 mars, elles ont conquis la grande ville de Kherson, à l'embouchure du Dniepr, enjeu stratégique car il alimente en eau la péninsule annexée. L'armée russe a franchi le grand fleuve ukrainien, se retrouvant sur l'autre rive, et s'est approchée d'une grande ville portuaire, Mykolaïv, mais que les Russes n'ont pas réussi à encercler. Des troupes avancées, mais qui ont rapidement été repoussées, ont même poussé vers Odessa, troisième ville du pays et port important au bord de la mer Noire, au large duquel un débarquement russe de «marines» était craint. Déjà improbable étant donné la pause de l'offensive terrestre, il est désormais quasi-impossible depuis l'attaque contre le croiseur russe Moskva, coulé la semaine dernière par deux missiles ukrainiens. Au-delà du symbole, la perte du navire amiral russe de la flotte de la mer Noire montre que Kiev dispose encore des moyens pour appliquer en matière navale une logique de déni d'accès au large de ses côtes. En revanche, à long terme, cette défaite russe peut justement pousser Moscou à vouloir pousser vers l'Ouest leur offensive. Si les Ukrainiens perdaient Odessa, cité fondée en 1794 par l'impératrice russe Catherine II, l'Ukraine serait privée de tout accès à la mer. Mais on en est loin. Les Russes sont aujourd'hui sur la défensive et retranchés à Kherson.

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Toujours à l'ouest du Dniepr mais cette fois-ci vers le nord, les Russes ne sont certes plus loin de Kryvyï Rih, mais manquent de combattants pour avancer plus loin. Là encore, une avancée prochaine est improbable tant que leurs troupes sont fixées dans l'Est. Une victoire dans cette partie orientale de l'Ukraine pourrait certes leur permettre un redéploiement vers l'ouest, mais il faut garder à l'esprit que la bataille du Donbass s'annonce longue : on parle a minima en semaines, voire en mois selon la résistance ukrainienne.

Au Nord, la fin de la bataille de Kiev

Le principal retournement, début avril, a été la fin - au moins temporaire - de la bataille de Kiev. Face aux contre-attaques ukrainiennes, les Russes se sont retirés du nord du pays alors qu'ils n'étaient qu'à 30 km du centre de la capitale. La prise du berceau de la Rus de Kiev du IXe siècle - premier grand État slave dont l'Ukraine et la Russie se disputent la descendance historique - et même le siège de la cité de 2,8 millions d'habitants étaient hors de portée des Russes : il leur aurait fallu tenir une zone circulaire de 100 à 150 km de périmètre pour l'encercler. Même s'ils n'ont pas formellement été battus - puisqu'ils se sont retirés de la région - cela sonne comme une défaite pour le Kremlin puisque, depuis le 24 février, au regard de la répartition géographique du dispositif militaire russe, le front du Nord apparaissait comme le plus stratégique.

La réorientation vers le Donbass apparaît donc bien comme une révision à la baisse des objectifs russes. L'idée soutenue par Moscou selon laquelle l'opération vers Kiev était en fait secondaire et visait à y fixer les forces ukrainiennes ne semble guère crédible au regard des forces engagées au départ de l'invasion. Vers Kiev, trois percées étaient observables. Pour les deux premières, les forces russes ont été engagées depuis le territoire biélorusse en suivant les rives du Dniepr des deux côtés. Les Russes sont ainsi arrivés jusqu'à l'ouest de la capitale avec des combats particulièrement violents à Irpin et Boutcha, localité marquée par la découverte de corps de civils abattus par balles ; ils sont également arrivés à l'est de Kiev, au niveau de Brovary. Cette percée passait en amont par la grande ville de Tchernihiv que les Russes n'ont pas réussi à prendre ni à encercler complètement. Enfin, la troisième percée venait directement du front de l'Est - depuis le territoire russe et non biélorusse - avec l'encerclement de la ville de Konotop. Dans ces trois directions convergeant vers la capitale, les Russes se sont entièrement retirés.

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Quant au plan initial russe, une attaque-éclair contre la capitale, visant à décapiter le gouvernement, il a échoué. Le premier jour de l'opération, un assaut par hélicoptères a débarqué des troupes aéroportées - les VDV - à l'aéroport Antonov de Gostomel, à 20 km seulement du centre de Kiev. L'objectif était de tenir la zone pour établir une tête de pont aérien afin d'attaquer aussitôt le cœur de la capitale. Sauf que les Ukrainiens ont contre-attaqué vivement, imposant de lourdes pertes aux VDV, ce qui a empêché le déploiement rapide de renforts russes.

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Echec de la stratégie russe ?

La stratégie russe en Ukraine a subi un revers. Elle s'inscrivait au départ dans la tradition soviétique des «opérations en profondeur». Il ne s'agit pas du «Blitzkrieg» allemand bien connu, qui s'appuie sur une percée initiale très rapide, mais plutôt du lancement sur plusieurs fronts de vastes manœuvres en profondeur pour créer un «choc» - l'«oudar» - contre l'ensemble du dispositif ennemi, visant à le morceler et à le déstructurer. L'«art opératique» russe passe par des vastes mouvements d'enveloppement de l'adversaire pour le réduire dans de larges poches, des «chaudrons» - «kottel» en russe -, tentative que l'on peut encore observer à plus petite échelle dans la prise en tenaille des forces ukrainiennes dans le Donbass. Mais à Kiev, à Kharkiv, à Tchernihiv ou à Mykolaïv, la marche était trop haute.

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Faute de manœuvres, le risque pour Moscou était que son invasion s'enlise et se transforme en longue guerre d'usure, marquée par des sièges devant les grandes villes, où l'avantage est au défenseur. Pour éviter un tel revers, les Russes ont levé les principaux sièges et se reconcentrent dans le quart sud-est de l'Ukraine. Mais, à Donetsk et Lougansk, «les Ukrainiens résistent par une manœuvre de freinage fondée sur des bastions urbains. Le coût en pertes et en temps pour s'emparer de chaque kilomètre est très élevé pour les Russes», commentait récemment Michel Goya. La réorientation de la campagne russe est donc loin d'être gagnée d'autant que, si les forces russes présentes au Nord ont pu être redéployées dans le Donbass, c'est aussi le cas des troupes ukrainiennes.

Un recours croissant à l'artillerie

Depuis le début de l'invasion, les experts militaires ont noté un changement dans la tactique russe, visiblement en réaction à cette résistance ukrainienne à laquelle Moscou ne s'attendait pas. Le premier jour de l'invasion, d'intenses frappes russes ont été menées sur tout le territoire ukrainien - 160 missiles à longue portée tirés en une nuit selon Washington -, et même jusqu'à Lviv à l'extrême ouest du pays. Ont été utilisés des batteries terrestres de missiles Iskander-M stationnées en Russie et en Biélorussie, mais aussi des missiles de croisière Kalibr tirés depuis des navires ou des missiles tirés depuis des chasseurs-bombardiers. Les Russes ont visé des dépôts de munitions, des centres de commandement, des bases aériennes et des systèmes de défense aérienne en vue de lancer les opérations terrestres en ayant la maîtrise du ciel et en affrontant un ennemi désorganisé.

Ces frappes de précision qui font penser à la guerre américaine en Irak de 2003 se sont accompagnées, au départ en tout cas, d'un usage très limité de l'artillerie et de l'aviation. Sauf que les Russes n'ont visiblement pas réussi à atteindre leur objectif initial - s'assurer la maîtrise complète du ciel et désorganiser la chaîne de commandement -, raison pour laquelle ils ont décidé d'en finir avec cette relative retenue. Depuis début mars, conformément à la doctrine soviétique, l'artillerie résonne de plus en plus sur toute la ligne de front.

De nombreuses vidéos montrent l'emploi de lance-roquettes multiples, des Grad et des Smerch, héritiers des «orgues de Staline» de la Seconde Guerre mondiale, et même de TOS-1 utilisant des projectiles thermobariques aux effets particulièrement dévastateurs. L'emploi de chasseurs Soukhoï, au départ limité, monte également en puissance. Mi-avril, pour la première fois depuis le début du conflit, des bombardiers Tupolev ont aussi été aperçus dans le ciel ukrainien, preuve de cette montée en puissance des frappes.

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Les tirs de missiles de précision à longue portée continuent par ailleurs, même si le stock de ces derniers n'est pas infini pour les Russes, qui en auraient tiré plus de 1000, selon Washington, sur un total estimé entre 1500 et 2000. Le 19 mars, les Russes ont déclaré avoir utilisé pour la première fois un missile hypersonique Kinjal. Ce tir d'une arme dite «stratégique» représente surtout un message adressé aux Occidentaux et fait partie de la «grammaire» de la dissuasion employée depuis le début du conflit.

Une forte résistance ukrainienne

Du côté des Ukrainiens, leur équipement, largement d'origine soviétique, est assez similaire à celui utilisé par les Russes, mais ils peuvent par ailleurs s'appuyer sur des armements occidentaux fournis depuis 2014, notamment des missiles anti-chars Javelin ou des missiles anti-aériens Stinger particulièrement redoutables. Les tourelles des chars russes T-72 ou T-90 sont d'ailleurs équipées de cages «anti-Javelin», mais leur efficacité est toute relative. Depuis le début de l'invasion, les images de blindés russes calcinés pullulent : plus de mille d'entre eux auraient été détruits ou capturés.

Les Ukrainiens disposent aussi de drones turcs Bayraktar TB2 dont l'efficacité a été prouvée en Syrie, en Libye ou dans le Haut-Karabagh. Plusieurs convois russes ont été détruits, y compris des systèmes anti-aériens qui n'ont pas pu réagir. Quant à la défense aérienne ukrainienne, si elle a été fortement touchée par les frappes russes, elle subsiste encore, plusieurs chasseurs et hélicoptères russes ayant été abattus ces dernières semaines.

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La vulnérabilité de certaines troupes russes, qui avancent souvent sans appui aérien ni moyens de reconnaissance appropriés, est patente. Le soutien logistique semble aussi être particulièrement déficient du côté russe, problème traditionnel pour cette armée, mais aggravé par une ligne de front qui s'étend avec un contrôle relatif des zones conquises. La communication paraît aussi être une faiblesse du côté russe, avec l'utilisation de radios civiles non protégées dont les informations transmises sont brouillées et interceptées par les Ukrainiens.

Une victoire russe toujours possible ?

Toutes ces informations sont bien sûr à prendre avec prudence tant il est difficile d'apprécier réellement la situation sur le terrain car les images publiées sur les réseaux sociaux peuvent produire un «effet-loupe» trompeur tandis que la communication de guerre est largement gagnée par Kiev.

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Quid de la suite ? «Nous avions une puissance nucléaire face à une puissance non nucléaire et le rapport de force, sur le papier, penchait clairement en faveur des Russes. C'est pourquoi les observateurs pensaient initialement à un conflit dissymétrique. Or, le déroulement des combats nous amène à penser que nous faisons face désormais à un conflit symétrique», analyse sur Twitter le général (2S) Olivier Kempf, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), qui observe que «les forces russes sont essoufflées et manquent de masse, ce qui était initialement leur qualité supposée». Environ 150.000 soldats russes ont été engagés en Ukraine, ce qui est en réalité peu pour l'invasion d'un pays aussi vaste. Et Moscou ne peut pas compter sur la «mobilisation générale» déclenchée à Kiev, qui permet aux Ukrainiens de s'appuyer sur ces cohortes d'«appelés».

La principale interrogation est désormais le sort du Donbass : les Russes parviendront-ils à défaire les Ukrainiens lors d'une bataille décisive ? Et si oui, Moscou pourrait-il reprendre l'offensive vers l'Ouest pour conquérir les bords de la mer Noire et priver l'Ukraine d'un accès la mer ? À l’inverse, Kiev pourrait-il tenter une vaste contre-offensive, par exemple dans le Sud près de Kherson ? Il est trop tôt pour le dire.

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Au fond, pour les Russes, une victoire militaire, mais géographiquement localisée, est toujours de l'ordre du possible, mais à quel prix ? C'est tout l'enjeu, aussi, des négociations qui ne devraient pas avancer substantiellement dans les semaines à venir. «Il leur faut obtenir des résultats minimaux. [Mais] les deux parties ont des espoirs d'avancée militaire dans les jours ou semaines à venir. La fenêtre de négociation vient donc de se refermer. Surtout, plus la guerre dure, moins l'une ou l'autre partie sera prête (sauf écroulement local) à abandonner la partie», analyse Olivier Kempf, qui prédit : «La guerre durera donc encore longtemps. Et même si l'Ukraine gagne, elle sortira très durement affectée de cette guerre».

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Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

États-Unis : la Cour suprême inflige un cinglant revers à Trump sur ses déclarations d'impôt

Les juges ont refusé d'intervenir pour annuler la décision d'un juge fédéral qui a ordonné la remise des archives comptables de l'ancien magnat de l'immobilier à un procureur new-yorkais.

Poutine hausse le ton face à Israël

Le Kremlin réclame l’église Nevsky à Jérusalem, en pressant l’État Hébreu de ne pas soutenir l’Ukraine.

L'Humanité

Cats on Trees, à la crème anglaise

Nos recommandations culturelles

Après deux albums à succès et quatre années d’absence, le duo pop-rock toulousain retombe sur ses pattes avec « Alie », opus superproduit taillé pour la scène.

Ingrid Pohu

Trois notes suffisent à Nina pour nous attraper dans ses filets. Sa voix claire et limpide libère une énergie aérienne et une force mélancolique qui attisent les rythmiques fluides de morceaux pop bien troussés qu’elle cosigne – en anglais et en français – depuis dix-huit ans avec son acolyte et ami Yohan. La chanteuse du duo se distingue aussi par sa scansion rapide, qui fait tournoyer les paroles dans un souffle équilibré. Résultat, on fredonne vite le premier single, « Please, Please, Please », et « Nobody », où il est question du bonheur simple et profond à déclarer sa flamme à l’être aimé. Ce qui n’empêche pas la peur du retour des amours sans lendemain (« Une nuit ou deux »). Une ballade est dédiée à l’amitié (« Old Friends »), une autre au manque causé par l’absence (« Nino, tes yeux sont si beaux / Qu’ils font rougir le jour, les fleurs et leurs contours »).

Le producteur anglo-saxon Liam Howe (Lana Del Rey) et le mixeur Mark Stent (Lady Gaga, Elton John) ont donné du volume à ce disque taillé pour la scène. « Two two two two kids on the road / Let’s get crazy one more night », écrivent Nina et Yohan dans « Took Took ». Deux fous chantant sur la route, pas prêts à être mis en cage.

Musique
Le Figaro

Bertille Bayart: «Carlos Tavares, un patron trop payé?»

Bertille Bayart

CHRONIQUE - En plein entre-deux-tours de la présidentielle, le salaire du directeur général de Stellantis, estimé à 19,5 millions d’euros, est devenu un objet de campagne.

Tout le CAC 40 le sait: les années d’élection présidentielle, il faut, comme pour les plantations, se faire discret jusqu’aux saints de glace. Pourtant, Stellantis, le groupe issu de la fusion entre Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler, a sauté à pieds joints dans le piège à polémiques. Le 13 avril, il a soumis au vote de ses actionnaires le package de rémunération du directeur général, Carlos Tavares, estimé à 19,5 millions d’euros par l’entreprise. Trois jours après le premier tour: retombées média garanties! Le «salaire de Tavares» est devenu un objet de campagne. «Cela montre qu’ils n’en ont plus rien à faire», dit un proche du pouvoir (la citation a été modifiée pour rester polie).

En France, Peugeot reste Peugeot, un morceau de patrimoine industriel dont l’État a permis le sauvetage en 2014. Mais Stellantis est passé dans une autre dimension: quinze marques, françaises, italiennes, britannique, allemande, américaines, 150 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Devant la famille Peugeot et Bpifrance, les Agnelli sont le premier actionnaire, leur chef John Elkann est président. Le siège est à Amsterdam, Carlos Tavares, né au Portugal, centralien, pilote des équipes sur tous les continents en mode télétravail institutionnalisé. Bienvenue dans la «World Company», la vraie.

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Dans cet univers, les 19,5 millions de Carlos Tavares (salaire, bonus, prime exceptionnelle de fusion, actions de performance…) sont élevés, mais pas extravagants. Ses homologues de General Motors et Ford gagnent plus. Il y a toujours plus riche que soi. Lucian Grainge, le patron d’Universal Music, l’ex-filiale de Vivendi récemment mise en bourse, vient d’empocher un quart de milliard de dollars. Qu’ont-ils donc besoin de gagner tant? Où est la décence? Cette question ne trouvera jamais de conclusion. Le profit est un moteur de l’humanité. «Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais de leur souci de leur propre intérêt», écrivait Adam Smith. Ajoutons, dans la catégorie patrons, le ressort de la compétition. La transparence des rémunérations, qui permet l’étalonnage, l’a stimulé plus qu’elle ne l’a apaisé.

19,5 millions d’euros, est-ce trop? Probablement. Mais au regard de quoi? Tavares qui fait son autoportrait en «psychopathe de la performance» a rempli son contrat: le groupe est numéro trois mondial de la rentabilité derrière Daimler et Tesla. Il est le seul constructeur européen à rivaliser avec les Allemands. La fusion, dans un contexte horrible pour le secteur, est un succès. La participation-intéressement des 45.000 salariés en France atteint 4300 euros en moyenne.

19,5 millions d’euros, c’est trop mais selon qui? Chez Stellantis, les actionnaires se sont divisés. Les investisseurs institutionnels, et Bpifrance, ont voté contre la rémunération de Carlos Tavares. Les familles Peugeot et Agnelli ont voté pour. Ceux qui paient de leur propre argent - c’est une constante - sont plus disposés à signer de gros chèques que ceux qui gèrent pour le compte d’autrui. La pression des institutionnels, associée à celle de l’opinion, a le grand mérite d’avoir mis fin aux systèmes de rémunérations les plus ineptes, dans lesquels s’additionnent les ceintures et les bretelles, les salaires, les primes de bienvenue et de départ, les clauses de non-concurrence en même temps que les retraites-chapeaux. Il y a encore du chemin à faire.

Mais le bien rapporte, aussi. Le vent de révolte qui pousse les sociétés de gestion - dont la première, BlackRock, fondée par Larry Fink, 36 millions de dollars gagnés en 2021 - à voter contre les rémunérations des patrons en assemblée générale est aussi une façon de crédibiliser les labels «responsables» associés à des fonds qui, devinez quoi, exigent des frais de gestion supérieurs…

Le cas Tavares a été jugé «choquant» par les deux candidats à la présidentielle. Marine Le Pen en a moins fait qu’Emmanuel Macron. Elle mise sur ses promesses d’un retour d’un ISF sur la «fortune financière» et d’une surtaxation des rachats d’actions (dont l’assiette s’évaporera d’ailleurs avant que la loi ait eu le temps d’être promulguée). Pour Emmanuel Macron, la polémique le renvoie à cette étiquette de «président des riches» plus collante que le sparadrap du capitaine Haddock. Alors il cogne. C’est «choquant», «excessif» . Le président sortant veut lier par la loi les rémunérations aux objectifs sociaux et environnementaux - la pratique est déjà courante dans les sociétés cotées - et pousser à l’échelle européenne l’idée d’un plafonnement. Ça ne mange pas de pain. Ni Le Pen ni Macron ne posent cependant la question la plus urgente: celle du plafond imposé sous François Hollande pour les rémunérations des patrons du secteur public, fixé à 450.000 euros par an. En 2023, l’État devra trouver le meilleur PDG possible pour mener à bien la mission la plus difficile et la plus importante: diriger EDF. Or, si les patrons moines soldats existent, ce n’est pas la majorité de l’espèce…

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Sécurité alimentaire: inquiétude légitime, risque zéro impossible

ANALYSE - Les acteurs de l’agroalimentaire ne sont pas à l’abri de virus ou de bactéries qui se logent partout, malgré des systèmes de contrôle souvent rodés.

«Macron-Le Pen: la dépense ou la réforme»

L’éditorial du Figaro, par Jacques-Olivier Martin.

L'Humanité

Les VOD de la semaine - « A state of mind » de Daniel Gordon, et « 9 muses of Star Empire » de Lee Harkjoon

Nos recommandations culturelles

Deux documentaires sur des jeunes filles répétant des spectacles. L’un en Corée du Nord, l’autre en Corée du Sud. L’aspect le plus inhumain ne se situe pas forcément où l’on croit.

Vincent Ostria

Deux documentaires, deux Corées, mais un sujet proche, qui montre ces pays frères ennemis sous un jour un peu inhabituel. Dans « A state of mind », film à la facture un peu conventionnelle, on assiste aux répétitions et à la vie quotidienne de Hyon Sun, adolescente de 13 ans et sa camarade Song Yun, 11 ans, qui préparent un méga-spectacle de gymnastique rythmique dont la Corée du Nord a le secret. On assiste en partie à leur vie quotidienne dans une sorte de HLM de Pyongyang. Contre toute attente, bien que le film ne révèle bien sûr pas tous les dessous de la vie en Corée du Nord, il sort des clichés touristiques habituels. Outre les répétitions, qui semblent moins mécaniques que prévu, le film évite les banalités sur le cadenassage du pays et la langue de bois. On y voit de vraies familles, peut-être relativement privilégiées, mais qui ne cachent pas certains de leurs problèmes (dus à diverses pénuries). Si les inévitables Kim Il-sung et Kim Jong-il (ça se passe en 2003) font partie du tableau, ce ne sont que des figures néo-religieuses. Une des ados espère que « le Général » (Kim Jong-il) assistera à son spectacle, mais ce n’est pas une obsession. « A state of mind » a l’immense mérite de montrer l’humanité quotidienne du monde nord-coréen, rarement vue dans les documentaires précédents en forme de visites téléguidées. Quant à « 9 muses of Star Empire », c’est presque le contraire. C’est aussi une histoire de jeunes filles (plus âgées) répétant un spectacle, mais cette fois il s’agit d’un girls-band – nommé « 9 muses » – de chanteuses-mannequins sud-coréennes lancé par une compagnie musicale K-pop — genre musical très industriel qui fait fureur partout dans le monde. Dans ce cas la facette intime des personnages reste invisible ; tout se déroule dans des salles de répétition, studios de télé, ou sur des scènes. Aucun dogme en Corée du Sud, aucun credo, hormis le business : la K-Pop est une industrie sans âme où les êtres sont interchangeables, considérés comme les simples rouages d’une machine à fric. Les boss de la compagnie musicale sont impitoyables, prêts à éjecter sans sourciller une jeune femme pas assez malléable, trop émotive ou peu performante. Si l’on compare les deux films, les deux situations, c’est la Corée du Sud qui apparaît comme un monde froid et hostile ; l’inverse de la « terrible » Corée-du-Nord où prévaut une forme de solidarité et un contexte familial qui arrondit les angles. Le documentaire n’est certes pas une science exacte, mais il permet parfois de réviser certaines idées reçues.

« A state of mind » de Daniel Gordon. Royaume-Uni, 2004, 1 h 34

« 9 muses of Star Empire » de Lee Harkjoon. Corée du Sud, 2012, 1 h 22

A voir sur mubi.com

Écranscinéma
Le Figaro

L'escapade de la semaine : dans les Alpes Mancelles, une cité loin des spots touristiques

Philippe Viguié-Desplaces

À deux heures de Paris, cette microrégion de la Sarthe déploie des trésors de bien-être.

À l'extrémité orientale du Massif armoricain, les Alpes mancelles doivent leur constitution à un accident géologique survenu au temps des dinosaures, à moins que ce ne soit au moment de leur extinction. Au fond, peu importe ! Quand on arrive du Mans, dans un paysage plat comme une planche de verdure et que d'un coup se lèvent des montagnes minuscules, aux fausses allures alpines, on ne pense plus à rien d'autre qu'à contempler ce territoire qui, aux confins de la Sarthe et aux portes de la Mayenne, de gorges profondes en pierriers chaotiques, cachent bien des beautés. Dans un creux que domine le mont du Haut-Fourché (217 m) et le mont Narbonne (194 m), rassemblé autour de son église, se trouve le village de Saint-Léonard-des-Bois. Quelques maisons colorées, jadis occupées par les ardoisiers, garnissent une unique rue pentue.

Pour en admirer l'harmonie, il faut participer à une randonnée d'une demi-journée sur un vélo électrique haut de gamme, entraîné par Maxime, un enfant du pays (60 € la demi-journée, Tél. : 06 71 41 23 26). Des chemins larges s'enfoncent dans la forêt de chênes et autres feuillus. D'un coup de pédale on se sent bondir telle une gazelle légère à l'assaut de ces montagnes d'opérette. Depuis le sommet du mont Narbonne, la vue plongeante sur la vallée découvre des paysages découpés en bandes vertes et marron de labours ou de prairies. Un manoir étroit se dresse dans la lumière du soir, des hameaux anciens tapissent l'horizon. Et la Sarthe coule en un furieux débit, entraînant truites et caillasses dans un roulis poétique. C'est dans ce village, un peu à l'écart qu'on trouve le Domaine du Gasseau.

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L'ancienne ferme abrite club hippique, activité de canoé, Accrobranche, boutique de produits du terroir, potager en permaculture, poulailler, chaises longues et coins pique-nique. Dans l'ancienne maison de maître, un nouvel hôtel de six chambres et un gîte complété d'un restaurant labélisé Écotable viennent de voir le jour. Cet ensemble exceptionnel est en soi une destination et suffirait presque à notre bonheur si la curiosité de découvrir Fresnay-sur-Sarthe ne nous titillait pas.

Cette petite cité de 2000 habitants est curieusement bâtie dans trois matériaux locaux : le granit, le schiste et le grès roussard, qui doit son nom à sa couleur rouge. Dans d'étroites ruelles tranquilles se dessine un urbanisme médiéval, de courbes et de places, bordées de maisons à colombages et de portiques anciens. L'église romane, au puissant clocher, et le château fort, en ruine, surplombant un méandre de la Sarthe, ajoutent à l'intérêt du lieu (sur cette retenue d'eau des barques électriques sont offertes à la location). La vue du parc embrasse un paysage bucolique où l'on devine le quartier typique du Bourgneuf. Mais, ce qu'on apprécie le plus dans la découverte du Fresnay-sur-Sarthe, c'est l'absence de sophistication de cette cité, qui lutte contre la désertification de son cœur, qu'on entend battre, si loin des spots touristiques à l'âme artificielle…

Y aller : Viser Le Mans, à 55 min de Paris en TGV, puis louer une voiture et compter 40 min env. pour atteindre les Alpes mancelles.

La Maison du Gasseau. Chambres de 120 à 200 € la nuit,gîte 7 personnes : 175 €. Route de Saint-Cénéri-le-Gérei, Saint-Léonard-des-Bois. Tél. : 02 53 96 72 33, lamaisondugasseau.fr

Office de tourisme des Alpes Mancelles. Fresnay-sur-Sarthe. Tél. : 02 43 33 28 04 , tourisme-alpesmancelles.fr

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Fermer les boutiques de souvenirs, le nouveau pari de Venise contre le tourisme de masse

La Cité des Doges serre la vis. Après l'interdiction de certains bateaux de croisière dans la lagune et la réservation (payante) pour explorer le centre, la municipalité se lance dans une nouvelle bataille : se débarrasser des «commerces pour touristes».

Week-end en Normandie : cinq villages bucoliques à découvrir en sortant de l'A13

Des boucles de la Seine à Caen, l'autoroute de Normandie est jalonnée de villages idéaux pour une étape et prendre le temps d'une balade ou d'une nuit, à la découverte de l'arrière-pays normand, avant d'atterrir à Deauville ou Cabourg.

Quelles sont les sept merveilles du monde moderne ? Liste et photos

Taj Mahal, Machu Picchu, Colisée... Découvrez la liste des sept merveilles du monde moderne, les photos des sites et monuments ainsi que nos conseils pour les visiter.

Le Figaro

Présidentielle J-5: Macron et Le Pen préparent leur confrontation, l'abstention au cœur des enjeux, la gauche peine à mobiliser contre le RN

John Timsit

Retrouvez tous les jours votre rendez-vous politique quotidien: «20h22 - La Lettre présidentielle».

Chers abonnés,

C'est un affrontement que vous attendez peut-être depuis cinq ans : Emmanuel Macron contre Marine Le Pen, face à face et se rendant coup pour coup sur le ring présidentiel. Alors que la joute de 2017 avait été très défavorable à la candidate nationaliste, l'enjeu est donc de taille pour cette dernière qui va tenter de laver l'affront de sa prestation ratée. Pour le président-candidat, à l'inverse, le but sera de ne pas se montrer trop hautain voire arrogant face à sa concurrente. Il faut noter que ce casting a de quoi nous captiver : dans l'histoire de la Ve République, seul un binôme s'était combattu à deux reprises. François Mitterrand contre Valéry Giscard d'Estaing en 1974 et en 1981. Le premier duel avait été à l'avantage du prétendant de l'UDF, le second favorable au socialiste. Retour en 2022 : nous reviendrons sur la préparation du débat de mercredi dès le début de cette Lettre. Au programme aussi ce soir, l'abstention au centre des préoccupations à cinq jours de l’échéance. Nous évoquerons également la difficile mobilisation de la gauche contre la candidate RN.Merci de votre lecture attentive et de votre fidélité.Très bonne soirée,John Timsit

Face à Macron, Le Pen tente l'oral de rattrapage

Cinq ans après l'affrontement télévisé de 2017, l'affiche finale reste la même : Emmanuel Macron contre Marine Le Pen. Si la deuxième avait été laminée par celui qui n'était alors que candidat d'En Marche, la prétendante du RN connaît en 2022 une situation paradoxale. À savoir, une position d'outsider plutôt confortable où ne pas perdre serait déjà une victoire. Si Marine Le Pen réussissait à performer, ce ne serait pas non plus le fait d'une impréparation totale. Bien au contraire. Depuis dimanche dernier, celle qui se présente pour la troisième fois a vidé son agenda jusqu'à mercredi soir pour plancher sur la préparation de ce moment capital. Quant à Emmanuel Macron, il est rattrapé par son planning de président, qui le contraint à annuler un déplacement francilien mardi après-midi pour une visioconférence sur la guerre en Ukraine. Et à tenir le traditionnel Conseil des ministres mercredi matin. Lisez l'article d'Arthur Berdah et de Charles Sapin.

Le Pen peine à dissiper le flou sur le voile

Quelle est la vraie position de la candidate nationaliste sur le port du voile dans l'espace public ? Si sa proposition de loi «visant à combattre les idéologies islamistes» présentée en janvier 2021 n'est en aucun point ambiguë, l'avis de Marine Le Pen sur la question a plus que fluctué depuis son accession au second tour, mais surtout depuis que les électeurs insoumis sont devenus les arbitres de ce duel final. Un jour, la prétendante du RN prétend que cet accoutrement serait accepté selon l'âge de la personne. L'autre, elle renvoie la discussion aux futurs débats parlementaires. De quoi jeter le trouble dans l'opinion et susciter bon nombre de discussions dans sa propre équipe. Lisez l'article de Charles Sapin.

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Ajustements ou reculs, l'étroite ligne de crête: le «contre-point» de Guillaume Tabard

«Lui a tempéré sa réforme des retraites, elle a nuancé sa position sur le voile. À chacun son inflexion. Ces deux exemples illustrent l'éternel casse-tête d'un entre-deux-tours où tout candidat s'efforce de maintenir la cohérence de son projet initial tout en attirant des électeurs nouveaux qui, par définition, ne se reconnaissaient pas dans l'offre du premier tour. Le mouvement est compréhensible, mais il n'est pas sans risque», analyse notre chroniqueur Guillaume Tabard. Lisez le contre-point en intégralité.

Une abstention record possible au second tour

Quid de la participation dimanche prochain ? Si l'effet mobilisateur du front républicain avait eu un fort impact en 2002 lors du duel Jacques Chirac-Jean-Marie Le Pen, l'abstention avait augmenté entre les deux tours de 2017. Et ce, malgré la présence de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron. Alors que le match retour pourrait inciter bien des Français à ne pas se rendre aux urnes - ce qui devrait in fine avoir des retombées sur l'issue du scrutin -, les deux camps s'activent pour sonner le rappel général des troupes : Marine Le Pen multiplie les déplacements quand Emmanuel Macron et ses partisans indiquent que l'élection n'est pas jouée. Les instituts de sondage s'attendent, néanmoins, à une abstention record. Lisez l'article de Dinah Cohen.

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Les deux finalistes ont une image assez proche aux yeux des Français

Selon un sondage Kantar Public - Epoka pour Le Figaro, les traits de personnalités d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen sont à peu près similaires. Les deux prétendants à la fonction suprême apparaissent déterminés pour 8 Français sur 10, intelligents pour 7 sur 10, et même autoritaires pour les deux tiers de l'électorat. Lisez l'article de Marius Bocquet.

La lutte contre l'extrême droite ne fait plus florès à gauche

20 ans après le tremblement de terre du «21 avril 2002», la gauche ne parvient pas à mobiliser dans son combat contre Marine Le Pen. Pire, elle reste concentrée sur les querelles en vue des prochaines législatives de juin. De ces débats découle ainsi la question des alliances, et notamment avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, accusé d’ambiguïté quant à l'affiche finale du second tour. Et ce, malgré l'appel du candidat insoumis au soir du premier tour à ne pas donner une seule voix à la prétendante du RN. Lisez l'article de Sophie de Ravinel.

La phrase du jour : Macron joue sur la «peur», pour Le Pen

Cette délibération collective est aujourd'hui entravée par la stratégie d'Emmanuel Macron qui, conscient des sombres perspectives qu'évoque pour la majorité des citoyens un éventuel second quinquennat, a fait le choix de l'invective et du chantage à la peur

Ce qu'il ne fallait pas manquer aujourd'hui

Le gouvernement «démissionnera dans les jours qui suivent» une éventuelle réélection de Macron

Le premier ministre envisage déjà la suite pour le gouvernement dont il est à la tête. S'il gardera bien son poste «jusqu'à la semaine prochaine», Jean Castex remettra sa démission ainsi que celle de son équipe «dans les jours qui suivent». Si le locataire de Matignon, invité mardi matin de France Inter, peut techniquement rester en fonction jusqu'aux élections législatives - les 12 et 19 juin prochains -, celui-ci l'affirme : «Je suis de ceux qui pensent, comme le président de la République l'a dit, qu'une impulsion nouvelle après la réélection du président doit être trouvée.» Lisez l'article de Dinah Cohen.

Marion Maréchal adhère à Reconquête! et en devient vice-présidente exécutive

L'ancienne députée du Vaucluse et soutien d'Éric Zemmour a décidé de s'engager totalement dans le parti politique de ce dernier : elle «adhère au mouvement Reconquête!» et compte s'y «impliquer pleinement». Par ce fait, la directrice de l'ISSEP est nommée vice-présidente exécutive du mouvement. «Je souhaite dorénavant mettre toute mon énergie dans la construction et le développement de ce jeune mouvement national plein d'avenir», a-t-elle expliqué mardi sur Twitter. Lisez l'article de Marius Bocquet.

Le père d'Emmanuel Macron salue le bilan de son fils

Dans une interview aux journaux du groupe Ebra, le père du président de la République, Jean-Michel Macron donne son avis sur la situation du pays et de son fils. «J'ai beaucoup d'admiration pour la façon dont il dirige l'État actuellement. Je trouve qu'il faut avoir beaucoup de courage et que les Français sont très ingrats, mais ce n'est pas nouveau», analyse-t-il, se disant par ailleurs «confiant» pour dimanche prochain. Et d'ajouter : «J'approuve 90% de ce qu'il fait. On n'est jamais d'accord à 100%. Je ne suis pas un adepte d'une secte.» Lisez l'article de Marius Bocquet.

Les candidats à suivre ce mercredi...

Marine Le Pen et Emmanuel Macron

Les deux finalistes croiseront le fer lors du grand débat de l'entre-deux-tours, diffusé dès 21h sur TF1, France 2, les chaînes d'information et bien évidemment sur le site du figaro.fr.

À VOIR AUSSI - Présidentielle 2022: à quoi faut-il s'attendre pour le débat de l'entre-deux-tours entre Macron et Le Pen?

Législatives 2022 : l'aile gauche d'EELV remet en cause «la légitimité» de la direction du parti pour négocier

INFO LE FIGARO - «Le Souffle», motion d'EELV à gauche du parti, estime que la direction a conduit les Verts «dans une impasse» à la présidentielle. Ses membres réclament «une instance intérimaire et collégiale de direction» pour mener les négociations des législatives.

Présidentielle 2022 : les soutiens de Jean-Luc Mélenchon se prononcent massivement pour le vote blanc ou l'abstention

La France insoumise a diffusé les résultats de la consultation menée durant trois jours auprès des citoyens ayant parrainé le candidat.

Présidentielle 2022 : un sondage donne Macron à 55,5% contre 44,5% pour Le Pen

À huit jours du second tour, «l'indice de participation» serait de 72%, selon le baromètre Ipsos Sopra/Steria réalisé pour France Info et Le Parisien-Aujourd'hui en France.

Le Figaro

Ces signes qui prouvent que vous êtes dans une relation toxique

NOS CONSEILS - Il est des traits communs aux relations de couple nocives. Deux psychologues vous donnent les clefs pour les identifier.

«C'est compliqué», «il / elle est comme ça, c'est sa nature». De la relation conflictuelle au couple toxique, il n'y a parfois qu'un pas. Le duo nocif se caractérise par le sentiment de vivre «une relation dans laquelle nous nous faisons plus de mal que de bien», indique d'emblée Camille Rochet (1), psychologue et thérapeute de couple. Des remarques désobligeantes à l'humiliation privée ou publique en passant par une jalousie exacerbée, plusieurs signes sont symptomatiques d'une relation qui nuit. Passage en revue.

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Des désirs tout-puissants

À la différence d'une relation conflictuelle, dans laquelle les protagonistes sont capables de prendre de la distance et de s'éloigner petit à petit l'un de l'autre, la version toxique voit se développer chez l'un ou l'autre des partenaires, «le sentiment d'être enfermé avec son meilleur ennemi, tout en se sentant incapable de le quitter», explique Camille Rochet.

Le partenaire toxique «a beaucoup de mal à gérer les frustrations, ses désirs sont premiers et tout-puissants. À ses yeux, ceux du conjoint n'existent pas», ajoute la psychologue et thérapeute de couple, Elisabeth de Madre.

En vidéo, les 10 secrets de couples qui durent

Un isolement et une emprise mentale

Au début c'était une amie, puis deux, et enfin la famille. Dans les relations toxiques, l'isolement se fait de façon insidieuse et progressive. Pour le saisir, Elisabeth de Madre utilise cette image : «si on plonge une grenouille dans de l'eau chaude, elle s'échappe d'un bond, mais si on la plonge dans de l'eau que l'on porte petit à petit à ébullition, la grenouille s'habitue à la température pour finir ébouillantée». La personne toxique agit sournoisement et manipule, sans que la victime ne s'en rende compte. Isolée, la victime plus vulnérable et donc plus facilement manipulable.

Dans une relation toxique, on a le sentiment d'être enfermé avec son meilleur ennemi, tout en se sentant incapable de le quitter

Autre caractéristique du couple toxique : l'emprise. La professionnelle observe une fusion, «l'un disparaît dans l'autre». La victime subit alors «une perte de liberté et d'épanouissement, marquée par une violence verbale et parfois physique», ajoute-t-elle. Cette privation peut s'opérer grâce à plusieurs méthodes. Au moment où l'un des deux partenaires veut aller voir ses amis, la personne toxique peut user de manipulation et proposer un autre scénario de soirée, par exemple. Dans certains cas, «la personne peut aussi menacer l'autre de contraintes budgétaires, ou être agressif», précise la psychologue.

Le manque de communication

L'absence de dialogue au sein du duo doit alerter. «Dans une relation toxique, la victime désinvestit la communication avec son conjoint. Elle parle le moins possible de ses ressentis et de ses besoins, par peur d'irriter le partenaire ou de susciter sa colère», précise Elisabeth de Madre.

Dans une relation toxique, la victime désinvestit la communication avec son conjoint

L'argent peut être un sujet de discorde. La gestion du budget de l'autre peut même devenir un moyen de maintenir une emprise et de nuire à l'autre. En pratique, au sein des couples toxiques, la psychologue observe parfois «des mensonges, des vols, une absence de comptes séparés ou de réflexion à deux autour de dépenses pourtant communes».

Une culpabilité constante

«Se sentir nul aux yeux de l'autre et toujours avoir l'impression d'avoir tort», est symptomatique d'une relation toxique, selon la psychologue Camille Rochet. La victime se sent coupable de tout : «de ne pas être assez présente, de ne pas aspirer aux mêmes envies, d'être une mauvaise partenaire de vie...», illustre la professionnelle. En cause ? Des remarques désobligeantes et une humiliation en privé et parfois en public, devant les enfants par exemple. Progressivement, la victime perd en estime d'elle-même et peut développer une colère.

Le manque de respect

Ces signes s'englobent dans un manque de respect général et de l'autre, via les mots ou les actes. La psychologue Elisabeth de Madre parle d'«objectification». «La personne toxique étant centrée sur elle-même et n'ayant pas d'empathie, elle traite l'autre sans respect ni considération». La sexualité peut en être un exemple. Dans le cas d'une relation toxique, elle est soit inexistante, soit «vécue par une domination qui est subie», poursuit-elle.

Une jalousie exacerbée

En l'absence de communication et de confiance en l'un et l'autre, la relation devient «insécure». «Cette insécurité du partenaire toxique génère une jalousie exacerbée, une certitude de l'infidélité du partenaire», informe Camille Rochet. Une émotion renforcée par le besoin de contrôler l'autre. Cette fragilité peut entraîner un «jeu malsain dans lequel les deux partenaires sèment le doute sur leur fidélité, comme pour attiser cette force émotionnelle et l'emprise sur l'autre», poursuit-elle.

L'insécurité du partenaire toxique génère une jalousie exacerbée

Les solutions

Pour reconnaître et comprendre les rouages de la situation vécue, la psychologue Elisabeth de Madre recommande de «prendre conscience de qui est l'autre, en l'observant, en analysant son comportement». En parler à son entourage peut être très judicieux. «C'est déjà presque gagné quand on peut en parler, rebondit la psychologue, à des proches, mais aussi à des professionnels qui seront plus habilités à aider, et ce dans une neutralité.»

Si on s'aperçoit qu'il s'agit finalement d'un simple déséquilibre, on peut apprendre à «s'affirmer, à placer ses limites et ainsi gérer les conflits», et rebâtir la confiance dans le couple, commente Camille Rochet.

Enfin, si tout semble verrouillé, la séparation est parfois la seule option qui libère. Il faut bien s'attendre à ce que l'entreprise soit difficile. «La peur du rejet fait partie intégrante de la relation toxique, donc aboutir à une séparation viendrait la confirmer, précise la psychologue. Sans oublier que la décision peut générer de la colère, du chantage affectif voire même de la dépendance avec menaces de suicide, d'où la nécessité d'être accompagné.» Et la psychologue de conclure : «l'autre ne nous appartient pas, l'amour se donne librement, pas sous la contrainte.»

(1) Camille Rochet est l'auteure de Les 5 croyances qui empêchent d'être heureux en couple aux éditions Larousse et fondatrice du site À nous tous.

«Les objets hébergent une portion de notre âme» : Emanuele Coccia décortique notre rapport à la maison

Dans son dernier essai, le philosophe Emanuele Coccia décortique notre rapport à la maison, espace miroir de notre propre construction. Et défend l'idée d'une écologie déculpabilisante.

Le Figaro

Présidentielle 2017: Emmanuel Macron, marcheur et dynamiteur

DIX SCRUTINS DANS LE RÉTROVISEUR (10/10) - Totalement inconnu trois ans plus tôt, l’ancien ministre de l’Économie de François Hollande marginalise le PS, profite de «l’affaire» Fillon et s’impose nettement face à Marine Le Pen.

Présidentielle 2012: avec François Hollande, un socialiste revient à l'Élysée

DIX SCRUTINS DANS LE RÉTROVISEUR (9/10) - Bénéficiant du coup de théâtre qui disqualifie Dominique Strauss-Kahn en mai 2011, l’ancien premier secrétaire du PS s’impose à la primaire socialiste. Et bat Nicolas Sarkozy.

Présidentielle 2007: la dynamique Sarkozy s'impose à droite

DIX SCRUTINS DANS LE RÉTROVISEUR (8/10) - Le ministre de l’Intérieur fait campagne sur la «rupture» avec le quinquennat Chirac dont il fut l’un des premiers acteurs. Face à lui, Royal et Bayrou créent aussi la surprise.

Présidentielle 2002: Jean-Marie Le Pen prive Lionel Jospin de second tour

DIX SCRUTINS DANS LE RÉTROVISEUR (7/10) - Le «21 avril» deviendra une date symbole, synonyme d’élimination de la gauche au profit du Front national. Jacques Chirac est réélu avec 82,21% des voix.

Présidentielle 1995: l'incroyable retour de Jacques Chirac

DIX SCRUTINS DANS LE RÉTROVISEUR (6/10) - Face à Édouard Balladur, grand favori de la compétition, le maire de Paris reprend des forces en faisant campagne sur le thème de la «fracture sociale».

Présidentielle 1988: Mitterrand joue la «France unie» contre Chirac

DIX SCRUTINS DANS LE RÉTROVISEUR (5/10) - La gauche n’a pas su redresser le pays. Mitterrand est pourtant réélu avec 54% des voix. Il a su faire de sa défaite aux législatives une arme contre la droite.

Présidentielle 1981: François Mitterrand impose l’alternance politique

DIX SCRUTINS DANS LE RÉTROVISEUR (4/10) - Le premier secrétaire du Parti socialiste est élu président à la troisième tentative. Grâce à l’accord secret passé avec Chirac.

Présidentielle 1974: Valéry Giscard d'Estaing conjugue changement et continuité

DIX SCRUTINS DANS LE RÉTROVISEUR (3/10) - Le ministre de l’Économie s’impose face à François Mitterrand, candidat de la gauche unie, dans le duel le plus serré de toutes les présidentielles de la Ve République

Présidentielle 1969: Georges Pompidou invente l'après-gaullisme

DIX SCRUTINS DANS LE RÉTROVISEUR (2/10) - L’ex-premier ministre se lance sans l’aval du général de Gaulle. Celui-ci en nourrit une certaine amertume et ne le soutiendra pas officiellement.

Présidentielle 1965: le général de Gaulle en ballottage, qui l'eût cru?

DIX SCRUTINS DANS LE RÉTROVISEUR (1/10) - Lors de la première élection du président de la République au suffrage universel, deux tours sont nécessaires à Charles de Gaulle pour battre François Mitterrand.

France24 - Monde

Offensive russe dans l’est de l'Ukraine : l’armée ukrainienne peut-elle défendre le Donbass ?

Publié le : 20/04/2022 - 17:33

Marc DAOU Suivre

Face à l’offensive russe dans l’est de l’Ukraine, lancée le 18 avril et où les combats meurtriers se sont intensifiés ces derniers jours, les troupes ukrainiennes massées sur place entendent défendre le Donbass. Peuvent-elles vraiment tenir face au rouleau compresseur russe ? Décryptage. 

Alors que l’offensive russe attendue dans le Donbass a commencé lundi 18 avril, la Russie, qui a annoncé le 25 mars qu'elle comptait désormais concentrer ses efforts sur l'est du pays, intensifie ses opérations sur cette zone en guerre depuis 2014, et dont une partie est contrôlée par des séparatistes prorusses.  

"Cette nouvelle phase de la guerre était annoncée", souligne le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'Onu, invité du Débat de France 24. "Après avoir eu pendant quatre semaines plusieurs axes d’attaque comprenant notamment Kiev et Kharkiv et avoir essuyé des échecs, l'armée russe a décidé de se concentrer sur le Donbass, ce qui stratégiquement est compréhensible." 

Toutefois, la question qui se pose, selon lui, est celle de savoir si les Russes disposent des moyens pour enfoncer la défense ukrainienne et la contourner. "C’est la question fondamentale", affirme le général.

Or le temps presse pour le président russe Vladimir Poutine qui espère un succès important en Ukraine avant le 9 mai, date anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie en 1945, et du traditionnel défilé militaire organisé chaque année à cette occasion sur la place Rouge à Moscou.  

"Le général russe Alexandre Dvornikov, qui a récemment été nommé à la tête de toutes les forces armées engagées en Ukraine, n’a que deux semaines et demie devant lui pour accomplir sa mission, c’est-à-dire pour remporter une victoire avant le 9 mai, c’est assez bref", estime le général Dominique Trinquand.

Surnommé "le boucher de Syrie" par le général américain et ancien chef de la CIA David Petraeus, Alexandre Dvornikov est connu pour avoir mené la stratégie russe de bombardements intensifs en Syrie. Sa réputation de militaire prêt à tout pour parvenir à ses fins fait craindre le pire dans l’est de l’Ukraine.

Une armée ukrainienne préparée depuis 2014

Un délai "assez bref", alors que l’armée ukrainienne n’entend pas se laisser faire dans le Donbass. "Peu importe combien de soldats russes sont amenés jusqu'ici, nous combattrons", a déclaré le président Volodymyr Zelensky. "Nous nous défendrons."  

Selon les experts, les soldats ukrainiens sont en capacité de contrecarrer les plans du Kremlin dans l'est du pays.

"Depuis 2014, l’arme ukrainienne – qui connaît par cœur toute cette région – s’est préparée pour ce front, ce qui explique que les Russes ont avancé dans l’est depuis la Crimée et non pas depuis le Donbass", souligne l’ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU.

"Si au début de l’invasion, l’armée russe a avancé assez rapidement et a conquis des zones dans le sud de l’Ukraine, dans le Donbass par contre, elle n’a pris que très peu de territoires. Elle n’a même pas pu prendre Marinka et Avdiivka, qui sont des villes satellites de Donetsk et qui sont restées aux mains des Ukrainiens depuis 2014", rappelle Gulliver Cragg, correspondant de France 24 à Kiev. "Les forces russes les ont bombardés très intensément, mais ils n’arrivent pas à avancer, ce qui en dit long sur la préparation des Ukrainiens dans cette région pour faire face aux attaques."

Dans cette nouvelle phase de la guerre, Dominique Trinquand explique que les soldats russes vont donc se retrouver face à des positions ukrainiennes "extrêmement bien préparées depuis huit ans, c’est-à-dire enterrées et bétonnées avec des plans de feu, des positions de rechange, des capacités de renfort et de monter une contre-attaque contre les positions ennemies".  

"La décentralisation du combat est la clé"

Le général explique qu’il y a actuellement deux manœuvres russes en cours pour prendre le Donbass en tenaille, de façon à réduire la poche du Donbass. "L’une consiste à attaquer frontalement la défense ukrainienne de l’est vers l’ouest sur trois axes. Si l’un de ces axes finit par permettre une percée, les Russes y enverront les réserves et les renforts", précise-t-il. "La deuxième consiste à enfermer les forces ukrainiennes et à les couper des renforts qui arriveraient de l’Ouest, c’est la manœuvre qui part d’Izioum, dans l'est, et qui descend vers le sud, de façon à enfermer la fine fleur de l’armée ukrainienne qui est là-bas depuis 2014 et qui a des positions très préparées et beaucoup d’armements." 

Or, les Ukrainiens ne sont pas restés spectateurs face à ces manœuvres. "Ces derniers jours, l’armée ukrainienne a lancé une contre-attaque dans la région de Kharkiv qui coupait l’arrière des colonnes russes qui avançaient vers le Donbass", poursuit le général Dominique Trinquand. "C’est la stratégie préférée des Ukrainiens qui consiste à couper de leur logistique les forces russes. Celles-ci, une fois privées de carburant ou de munitions, s’arrêtent net là où elles se trouvent, faute de pouvoir aller plus loin."

Selon lui, "la décentralisation du combat est la clé pour les Ukrainiens" dont l'armée a fait preuve d’une certaine adaptabilité et d’un pragmatisme sur le champ de bataille. "Être capable de décider et de mener son combat une fois que l’on se trouve dans une zone et que l’on sait quel effet on veut obtenir alors que l’armée russe est extrêmement centralisée et déroule comme un rouleau compresseur ses moyens."

Enfin, pour pouvoir défendre le Donbass, l’aide militaire occidentale pourrait équilibrer en partie le combat. "Il faut se souvenir que l’aide fournie à l'Ukraine date de 2014 que ce soit sous forme de formation ou d’équipements. Et si l’armée ukrainienne est très courageuse, il faut le reconnaître aujourd'hui, c’est aussi parce qu'elle a été formée et équipée", conclut le général. "Depuis le début de l’invasion russe, les livraisons d’armements continuent d’arriver dans le pays, mais il ne faut pas oublier tout le reste du soutien comme les renseignements et les images satellites fournies par les Occidentaux, qui sont au moins aussi importants que les armes et qui ont permis aux Ukrainiens de marquer des points." 

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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Offensive russe dans l'est de l'Ukraine : tout savoir sur le Donbass

On va plus loin

Dans le Donbass avec Anne Nivat

LE FIL DU 18 AVRIL

L'offensive russe a commencé dans l'est de l'Ukraine, annonce Volodymyr Zelensky

L'Humanité

Et d’abord nos ancêtres étaient-ils bien gaulois ?

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THÉÂTRE Avec « Histoire(s) de France, Amine Adjina et ses trois jeunes comédiens s’interrogent sur l’apprentissage « officiel » du passé à l’école, et ce n’est pas triste.

Gérald Rossi

Toute l’aventure débute il y a bien longtemps. Quand des animaux aujourd’hui disparus peuplaient les forêts de France, enfin de Gaule, et d’ailleurs était-ce bien en Gaule que cela se passait ? Là où vivaient Astérix et Obélix ? En vérité les questions sont nombreuses, et les réponses parfois confuses. C’est ce que souligne Amine Adjina, dans la pièce « Histoire(s) de France », qu’il a écrite et qu’il met en scène. Résumons. Cela se passe à l’école, plus précisément au collège. Une professeure veut enseigner l’histoire « autrement » et propose aux élèves de se constituer en petits groupes pour « répéter » puis jouer devant la classe la séquence historique par eux choisie.

Mathias Bentahar, Romain Dutheil et Émilie Prévosteau interprètent les trois jeunes qui se confrontent à trois étapes de l’histoire tricolore, les Gaulois, la Révolution et la Coupe du monde de foot 1998. D’autres époques pourraient suivre, et constituer une suite à ces « Histoire(s) » reconnaît l’auteur. En tout cas, il s’agira dans ce cas, toujours de spectacles destinés à la jeunesse, mais dans lesquels les adultes trouvent aussi leur bonheur, au-delà de la curiosité. Les travaux de plusieurs historiens, comme Jean-Paul Demoule, Patrick Boucheron ou encore Gérard Noiriel ont nourri l’écriture d’Amine Adjina qui se souvient par exemple « qu’au lycée nous avons parlé de la décolonisation mais nous n’avons pas abordé toute l’histoire de la colonisation ». Un peu comme un puzzle dans lequel manquent quelques pièces…

Dans cette première étape, qui pourrait se dérouler dans un collège d’Île-de-France, et peut-être même de la Seine-Saint-Denis, à moins que ce ne soit à Lyon ou à Marseille, des élèves de diverses origines se côtoient. Qu’importe, ils racontent à leur façon des tranches de l’histoire nationale. Et c’est souvent très drôle. Même si, comme le souligne également Amine Adjina, « Aujourd’hui en France et en Europe, nous pouvons voir à quel point, l’histoire, quand elle est utilisée ou raccourcie, peut servir des causes diverses dont celles de l’extrême droite ». Dans un final déchaîné, l’histoire se vit aussi au présent. Bravo.

ThéâtreHistoire
Le Figaro

Covid-19 : 221 morts dans les hôpitaux français, 1677 patients en réanimation

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

Fin du masque obligatoire en Espagne et dans les transports américains, Shanghai assouplit prudemment certaines restrictions, la Grèce prête à «cohabiter» avec le virus ... Le Figaro fait le point ce mercredi 20 avril sur les dernières informations liées à la pandémie de Covid-19.

Lire le dossierCovid-19 : la pandémie de coronavirus en chiffres et en infographies

25.179 patients hospitalisés en France

221 personnes sont mortes du Covid ces dernières 24 heures, selon les chiffres publiés par Santé publique France, ce mercredi. 25.179 malades sont actuellement hospitalisés (contre 25.276 lundi), dont 2537 en 24 heures. 1677 patients sont également traités en soins critiques, contre 1681 la veille.

À lire aussiLa nuit, autre talon d’Achille de l’hôpital

Fin du masque obligatoire à l'intérieur en Espagne

Depuis mercredi, à la faveur de l'amélioration de la situation sanitaire, les Espagnols peuvent tomber le masque à l'intérieur, comme dans les centres commerciaux, à l'exception des transports en commun, des hôpitaux et des maisons de retraite. Cette mesure était en vigueur depuis le 20 mai 2020, l'Espagne étant l'un des rares pays à ne pas l'avoir encore levée. Selon un sondage réalisé lundi et mardi sur un échantillon de 500 personnes et publié mercredi par le quotidien El País, près de la moitié des Espagnols (48,5%) se sentent cependant «peu à l'aise ou pas à l'aise du tout» face à la fin du masque obligatoire à l'intérieur, plus de 54% estimant cette mesure prématurée.

À lire aussiCovid-19 : l'obligation du masque en intérieur prend fin mercredi en Espagne

Aux États-Unis, l'obligation du port du masque levée dans certains transports

Le masque est devenu optionnel pour les passagers, comme pour les employés, dans les avions américains, les véhicules Uber et la plupart des transports publics aux États-Unis. Washington avait décidé la semaine dernière de prolonger l'obligation du port du masque dans les transports publics au moins jusqu'au 3 mai. Mais une juge fédérale a estimé lundi que les autorités sanitaires outrepassaient leurs prérogatives et a annulé cette décision, poussant l'Agence de sécurité des transports (TSA) à lever l'obligation. Les nouvelles consignes n'ont pas tardé à tomber.

Les grandes compagnies aériennes du pays, qui avaient pour la plupart rendu le masque obligatoire au printemps 2020, ont abandonné la contrainte dans la foulée lundi soir, suivies par la compagnie ferroviaire Amtrak. Les compagnies de VTC Uber et Lyft leur ont emboîté le pas mardi matin. Le masque reste pour l'instant de rigueur dans le métro et les bus new-yorkais. Et l'autorité supervisant les aéroports new-yorkais n'avait pas dans l'immédiat annoncé de changement.

» À VOIR AUSSI - États-Unis: une juge annule l'obligation du masque pour les transports publics

La Grèce prête à «cohabiter» avec le Covid, selon son ministre de la Santé

«Après deux ans de pandémie, nous nous trouvons dans une phase de gestion différente (...) celle d'une cohabitation avec le virus», a annoncé le ministre de la Santé Thanos Plevris lors d'une conférence de presse. Les nouveaux cas et les hospitalisations en soins intensifs sont en baisse et 85% des adultes grecs sont vaccinés, a-t-il déclaré. La Grèce, dont l'économie dépend du tourisme pour environ un quart du produit intérieur brut (PIB), a supprimé en février les tests de dépistage obligatoires pour les voyageurs titulaires d'un certificat de vaccination européen. De plus, il ne sera plus nécessaire de présenter un passe vaccinal dans les restaurants, les bars et les magasins à partir du 1er mai, tandis que le port du masque ne sera plus obligatoire à l'intérieur dès le 1er juin. Le gouvernement a indiqué que ces mesures seraient révisées d'ici le 1er septembre selon l'évolution de la pandémie.

À lire aussiCovid-19: en Grèce, la pandémie s’acharne sur le mont Athos

Chine: Shanghai assouplit prudemment certaines restrictions

Totalement confinée depuis le début du mois, la ville de Shanghai a légèrement assoupli mercredi les restrictions qui pénalisent le ravitaillement et pèsent lourdement sur l'économie de la Chine, malgré l'augmentation des cas de Covid-19 et des décès. Les 25 millions d'habitants de Shanghai, où plus de 400.000 infections ont été signalées depuis début mars, sont en principe soumis à un strict confinement à domicile. Mais depuis la semaine dernière, certaines règles ont été assouplies, a indiqué mercredi la mairie. Plus de 12 millions de personnes peuvent ainsi techniquement sortir de chez elles, mais doivent rester dans l'enceinte de leur résidence ou de leur quartier, a-t-elle précisé.

En théorie, les habitants des quartiers où aucun cas n'a été signalé au cours des 14 derniers jours peuvent circuler librement. Shanghai a fait état mercredi de sept morts supplémentaires en 24 heures, portant à 17 le total des décès dans la métropole. Les sept décès concernent des personnes souffrant de pathologies comme le cancer du poumon ou le diabète, et cinq d'entre elles avaient plus de 70 ans. La ville a par ailleurs a rapporté plus de 18.000 cas mercredi.

» À VOIR AUSSI - Après avoir séparé les enfants positifs au Covid-19 de leurs parents, Shanghai revient partiellement sur sa décision

Le Mozambique allège ses mesures sanitaires

Le président du Mozambique Felipe Nyusi a annoncé mercredi la fin de l'état de «calamité publique», un ensemble de mesures prises en 2020 pour limiter la propagation du Covid-19. «13,7 millions de Mozambicains disposent d'une couverture vaccinale complète contre le Covid-19», soit 90% du groupe ciblé par la vaccination, s'est félicité Felipe Nyusi dans un discours relayé par les médias gouvernementaux. Près de la moitié des 31 millions de Mozambicains sont ainsi complètement vaccinés, un pourcentage largement supérieur à la moyenne sur le continent africain, qui dépasse à peine les 15,8% selon l'Africa Centres for Disease Control and Prevention (CDC).

Au total, 225.338 cas de Covid ont été recensés dans le pays, dont 2201 décès. Le port du masque reste ainsi obligatoire dans tous les lieux fermés, les transports collectifs et semi-collectifs, mais ne l'est plus dans les lieux ouverts. Les voyageurs qui entrent dans le pays doivent toujours présenter une preuve de vaccination ou un test négatif et les personnes positives au Covid-19 sont soumises à un isolement de sept jours au lieu de quinze jusqu'alors.

Covid-19 : la baisse des contaminations se poursuit

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

États-Unis : une juge annule l'obligation du masque dans les transports publics

L'administration de Joe Biden s'est récemment retrouvée sous une pression croissante pour assouplir ou annuler le masque obligatoire.

Regarder la vidéo

Covid-19: les contaminations toujours en reflux en France

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

L'Humanité

L’Œil urbain, dix ans d’engagement

Nos recommandations culturelles

Photo William Klein et Guillaume Herbaut sont les deux vedettes de ce festival qui a lieu à Corbeil-Essonnes jusqu’au 22 mai. C’est superbe et gratuit. Qu’on se le dise !

Magali Jauffret

Pour sa 10e édition, le festival l’Œil urbain, qui prouve, depuis une décennie, sa capacité à réunir une programmation de grande qualité, a fière allure : les façades de la halle du marché, de l’hôtel de ville, des moulins Soufflet, les berges de la Seine sont quadrillées de bâches géantes sur lesquelles sont imprimées les images les plus exaltantes du grand peintre, cinéaste et photographe américain William Klein. Prises à Paris, New York, Tokyo, Rome, Moscou, elles transmettent énergie, enthousiasme, rage au charme de la vieille ville de Corbeil-Essonnes.

Désormais exposées dans les plus grands musées du monde, ses images saisies au plus près des visages et des corps sont là en adéquation avec les quartiers populaires, et cela fait du bien au vieil Américain de Paris. Venu sur place, il constate que les jeunes d’ici l’ont repéré, lui, le militant antiraciste, ami d’Angela Davis, qui a filmé Mohamed Ali lorsqu’en 1974, champion du monde mais interdit de boxe à cause de son refus de combattre au Vietnam, il terrasse George Foreman à Kinshasa, devenant ainsi dans le fameux film de Klein Muhammad Ali the Greatest.

Les jeunes des quartiers sont venus aussi se découvrir sur les cimaises de la Galerie d’art municipale, après avoir fait confiance à la jeune photographe Sandra Mehl. Cette dernière confie : « Pendant un an, j’ai mené une exploration intime de la ville pour découvrir les territoires des filles, ceux des garçons, les espaces où ils se rencontrent, se retrouvent, flirtent, célèbrent un moment d’intimité, parfois à l’abri des regards, quand les relations amoureuses s’avèrent inavouables dans l’espace public. »

Ce travail risqué, délicat, réussi, nous fait percevoir à quel point l’amour, dans ces quartiers où les réputations vont vite, est un fait social où se lit le poids de la famille, de la communauté, de la religion. Très pudique est aussi, au théâtre, la série du rappeur et DJ Pascal Rivière que la transition du jeune Alex questionne.

Sur les murs voisins, est montrée l’œuvre noir et blanc, droite, frontale, attachante, de la photographe américaine Anne Rearick, qui s’est immergée dans des townships de la banlieue du Cap, en Afrique du Sud. Travaillant dans la tradition des photographes humanistes états-uniens, telle Dorothea Lange, elle s’est attachée à susciter l’empathie, à trouver beauté, grâce, poésie à côté de la violence.

Exposition magistrale sur l’Ukraine

Très engagée est la série d’Anthony Micallef Indigne toit ­accrochée sur le kiosque à musique. Elle raconte, en couleur, l’éparpillement à Marseille de 5 000 habitants à la suite de l’effondrement meurtrier, le 5 novembre 2018, de deux immeubles de la rue d’Aubagne. C’est un cri face à la détresse de ces familles qui survivent depuis sans foyer.

Si le Britannique Rip Hopkins vient glisser, dans 80 Abribus de la cité, ses autoportraits où il se met en scène avec malice auprès des habitants, d’autres auteurs dirigent nos regards vers d’autres réfugiés. Hervé Lequeux a suivi des Marocains, parmi lesquels de nombreux mineurs, partis de Tétouan jusqu’à l’enclave espagnole de Ceuta d’où ils franchissent le détroit de Gibraltar et échouent à Barbès, grossissant la tribu des gosses de la rue. La toute jeune Paloma Laudet, à peine sortie de l’École des métiers de l’information, a remarquablement documenté l’externalisation de la frontière britannique sur le sol de Calais, via murs, clôtures, barbelés, caméras, détecteurs infrarouges…

Toutes les écritures, ici, s’épanouissent. Ainsi, le collectif Item, qui fête ses 20 ans, traduit-il la force de son engagement par la vision subjective de chacun de ses membres, tandis qu’Édouard Élias choisit l’héliogravure pour traiter du sauvetage en mer des migrants depuis l’ Aquarius.

À la commanderie Saint-Jean, où l’on peut voir la vidéo de l’Américaine Darcy Padilla sur vingt ans d’accompagnement d’une jeune mère toxicomane et une série de John Trotter sur l’effondrement écologique causé, aux États-Unis, par un mauvais système de gestion de l’eau, on est emballé, sidéré par l’exposition magistrale de Guillaume Herbaut. Le clou du festival ! Auscultant l’Ukraine depuis vingt ans, il a saisi à Tchernobyl, au Dombass et à Maïdan, avec une forme différente à chaque fois, les prémices de la guerre que ce peuple agressé, envahi par la Russie, mène pour sauver son indépendance. Bravo à Elisabeth Hébert et Lionel Antoni, directeurs de ce festival, et au maire de gauche Bruno Piriou, qui défend une haute idée de l’art.

photographie
France24 - Monde

En direct : l'UE fera "tout son possible" pour que l'Ukraine "gagne la guerre"

Publié le : 20/04/2022 - 04:10Modifié le : 20/04/2022 - 17:58

FRANCE 24 Suivre

En visite à Kiev, le président du Conseil européen, Charles Michel, a promis que l'UE fera "tout son possible" pour que l'Ukraine "gagne la guerre". À Marioupol, la situation semble de plus en plus désespérée pour l'armée ukrainienne. Après trois jours sans couloir humanitaire dans la ville assiégée, Kiev a dit être arrivé à "un accord préliminaire" avec les Russes pour mettre en place mercredi un couloir d'évacuation". Suivez notre direct.

  • 18 h 26 : le chef de l'ONU demande par lettres à être reçu par Poutine et Zelensky

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a envoyé des lettres aux dirigeants russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, leur demandant d'être reçu à Moscou et Kiev, a annoncé son porte-parole, Stéphane Dujarric.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, l'ONU est marginalisée dans le conflit, entre autres à cause de la rupture qu'elle a provoqué entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité dont Moscou fait partie avec Washington, Paris, Londres et Pékin.

  • 18 h 21 :"les Russes vont développer bientôt une diplomatie de la famine", assure Josep Borell

Lors d'une interview exclusive accordée à France 24, le Haut représentant de l'Union européenne, Josep Borrell, qui revient d'Ukraine, a réaffirmé le soutien politique et militaire de l'Europe aux Ukrainiens et insisté sur les conséquences économiques et énergétiques de cette offensive.

  • 17 h 22 : l'UE fera "tout son possible" pour que l'Ukraine "gagne la guerre" 

En visite à Kiev, Charles Michel a assuré que l'Union européenne fera "tout son possible" pour que l'Ukraine "gagne la guerre".

"Vous n'êtes pas seuls, nous sommes avec vous et nous ferons tout notre possible pour vous soutenir et pour faire en sorte que l'Ukraine gagne la guerre", a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse commune avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

  • 17 h 07 : Iryna Venediktova, procureure générale d'Ukraine, s'attend à "des preuves de génocide à Marioupol"

Dans un entretien accordé à France 24, la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, évoque les crimes de guerre présumés commis par l'armée russe dans le pays. Elle s'attend à trouver des "preuves de génocide" à Marioupol. 

  • 16 h 45 : la Russie annonce un premier tir d'essai réussi du Sarmat, un nouveau missile balistique

L'armée russe a annoncé le premier tir d'essai réussi du missile balistique intercontinental Sarmat, une arme de nouvelle génération de très longue portée que le président Vladimir Poutine a salué comme "sans équivalent".

"C'est véritablement une arme unique qui va renforcer le potentiel militaire de nos forces armées, qui assurera la sécurité de la Russie face aux menaces extérieures et qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays avec une rhétorique déchaînée et agressive", a déclaré Vladimir Poutine, lors d'une annonce diffusée à la télévision.

  • 16 h 37 : le tournoi de tennis de Wimbledon exclut les Russes et Biélorusses du tournoi 2022 

Les organisateurs du tournoi londonien de Wimbledon, qui doit avoir lieu en juillet, ont annoncé qu'ils refuseraient la participation des joueurs russes et biélorusses en raison de la guerre en Ukraine.

"Dans les circonstances d'une agression militaire injustifiée et sans précédent, il serait inacceptable que le régime russe tire le moindre bénéfice de la participation de joueurs russes ou biélorusses", explique l'All England Lawn Tennis Club dans un communiqué. "Nous avons par conséquent l'intention, avec un profond regret, de rejeter l'inscription de joueurs russes et biélorusses à Wimbledon."

Toutefois, l'ATP a qualifié d'"injuste" la décision prise par Wimbledon, d'autant qu'elle s'étend à l'ensemble des tournois sur gazon de cet été en Grande-Bretagne, notamment le Queen's et Eastbourne qui sont sous l'égide de l'ATP.

"La discrimination basée sur la nationalité constitue également une violation de nos accords avec Wimbledon aux termes desquels la participation d'un joueur n'est basée que sur son classement. Nous allons maintenant analyser (...) la suite à donner à cette décision", souligne l'ATP dans son communiqué.

  • 14 h 57 : plus d'un million d'Ukrainiens revenus dans leur pays depuis le début de la guerre

Un total de 1,1 million d'Ukrainiens sont retournés dans leur pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février, a annoncé le porte-parole du service ukrainien des garde-frontières, Andriï Demtchenko.

"Depuis cette date (le 24 février), 1,1 million de nos concitoyens sont entrés en Ukraine", a-t-il affirmé durant une conférence de presse, alors que le nombre d'Ukrainiens s'étant réfugiés à l'étranger depuis le début de l'invasion russe a été estimé à cinq millions par l'ONU.

  • 14 h 16 : l'opposant russe Alexeï Navalny appelle à voter Emmanuel Macron

L'opposant russe Alexeï Navalny, bête noire du Kremlin, a appelé à voter Emmanuel Macron à quatre jours du second tour de l'élection présidentielle en France, accusant le parti de sa rivale Marine Le Pen de compromission avec Vladimir Poutine.

Emprisonné en Russie depuis janvier 2021, Alexeï Navalny s'est dit "choqué" du prêt de 9 millions d'euros contracté en 2014 par l'ancien parti Front National (devenu Rassemblement national) auprès d'une banque russe. 

"C'est de la corruption. Et c'est une vente d'influence politique à Poutine", a dénoncé l'opposant. 

  • 13 h 59 : Volodymyr Zelensky invite Marine Le Pen à admettre "qu'elle s'est trompée"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky invite Marine Le Pen, candidate à la présidentielle française accusée de proximité avec la Russie, à admettre qu'elle "s'est trompée" et souhaite ne pas "perdre" ses relations avec le président français – candidat lui aussi – Emmanuel Macron.

"Si madame la candidate comprend qu'elle s'est trompée (..), notre relation pourrait changer", a déclaré sur BFMTV le président ukrainien dans un entretien à distance depuis Kiev.

Marine Le Pen avait été interdite de séjour en Ukraine en janvier 2017 après avoir défendu l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, jugée illégale par la communauté internationale.

La candidate RN a condamné l'invasion de l'Ukraine par Moscou, mais elle a de nouveau plaidé mercredi dernier pour un "rapprochement stratégique entre l'Otan et la Russie" une fois la guerre terminée.

  • 13 h 34 : bannir les joueurs russes de Wimbledon serait "inacceptable" pour Moscou

Selon le quotidien britannique The Times, les organisateurs du tournoi de tennis de Wimbledon ont décidé d'exclure les joueurs russes et biélorusses de la prochaine édition, qui doit se tenir du 27 juin au 10 juillet.

Une telle mesure, qui n'a pas fait l'objet d'une annonce officielle pour le moment, toucherait notamment le Russe Daniil Medvedev, numéro deux mondial, et la Biélorusse Aryna Sabalenka, demi-finaliste à Wimbledon l'an dernier.

Il serait "inacceptable" d'interdire aux joueurs de tennis russes de participer au tournoi de Wimbledon, a réagi mercredi le Kremlin. "Une nouvelle fois, ils font des sportifs les otages de préjugés politiques, d'intrigues politiques (...). C'est inacceptable", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

  • 12 h 44 : plus de cinq millions d'Ukrainiens ont fui leur pays, selon l'ONU

Selon de nouveaux chiffres publiés mercredi par le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), 5 034 439 Ukrainiens ont quitté leur pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février. Il s'agit de la plus importante crise de réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

  • 12 h 02 : le Parlement finlandais entame le débat sur l'adhésion à l'Otan

Le Parlement de Finlande débat mercredi de l'adhésion du pays à l'Otan pour mieux se protéger contre une éventuelle agression russe, avec une candidature désormais "très probable". Longtemps partagés sur la question jusqu'à l'invasion de l'Ukraine, les 200 parlementaires se dirigent vers une nette majorité en faveur de l'adhésion lors d'un probable vote d'ici l'été.

Malgré les derniers avertissements de Moscou sur des renforts nucléaires dans la région baltique si la Finlande ou la Suède rejoignaient l'alliance militaire menée par les États-Unis, Helsinki entend prendre une décision rapidement.

En cas d'adhésion de la Finlande, les frontières terrestres entre les pays de l'Otan et la Russie doubleraient d'un coup, atteignant près de 2 600 kilomètres.

  • 9 h 59 : la Norvège fournit des missiles anti-aériens à l'Ukraine

La Norvège a donné des lanceurs Mistral avec une centaine de missiles anti-aériens de conception française à l'Ukraine, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.

Fin mars, lors d'un discours par visioconférence devant le Parlement norvégien, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait demandé à Oslo des missiles anti-aériens, mais d'un type plus moderne. "Le missile (Mistral) doit être retiré du service dans l'armée norvégienne mais cela reste une arme moderne et efficace qui sera d'une grande utilité pour l'Ukraine", a expliqué le ministre norvégien de la Défense, Bjørn Arild Gram, cité dans le communiqué.

La Norvège a déjà fourni à l'Ukraine quelque 4 000 armes antichar de type M72 et d'autres petits équipements militaires.

  • 8 h 56 : le président du Conseil européen, Charles Michel, est à Kiev

Le président du Conseil européen, Charles Michel, est arrivé à Kiev mercredi matin. "À Kiev aujourd'hui, au cœur de l'Europe libre et démocratique", a-t-il écrit dans un tweet.

In Kyiv today. In the heart of a free and democratic Europe. @ZelenskyyUa pic.twitter.com/7DxTeoxtMc

April 20, 2022

Mardi, l'Union européenne s'est entendue avec les États-Unis pour l'adoption de nouvelles sanctions, afin d'accentuer encore davantage la pression sur la Russie.

  • 8 h 18 : l'Ukraine annonce un accord pour l'évacuation de civils depuis Marioupol

Un accord a été trouvé avec la Russie sur un couloir humanitaire pour évacuer des civils depuis le port assiégé de Marioupol vers la ville ukrainienne de Zaporojie, dans le sud-est de l'Ukraine, premier accord de ce type depuis samedi, a indiqué une responsable ukrainienne.

"Nous avons réussi à trouver un accord préliminaire (avec les Russes) sur un couloir humanitaire pour femmes, enfants et personnes âgées", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, sur Telegram. Elle a précisé que la tentative d'évacuation commencerait à 14 h (11 h GMT).

D'après le maire de Marioupol, l'Ukraine espère évacuer mercredi 6 000 personnes de la ville assiégée, à l'aide de 90 cars.

Aucun couloir d'évacuation n'a été mis en place en Ukraine depuis samedi, faute d'accord avec les Russes, qui ont intensifié ces derniers jours leurs frappes dans l'est de l'Ukraine.

  • 6 h 43 : pour remplacer le gaz russe, l'Italie parie sur le gaz africain

Alors que la Russie fournit actuellement à la péninsule 45 % de son gaz, le Premier ministre italien Mario Draghi souhaite diversifier au plus vite son portefeuille de fournisseurs. De nouveaux contrats de fourniture doivent être conclus cette semaine avec le Congo-Brazzaville et l'Angola. Le ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, est attendu mercredi et jeudi dans les capitales de ces deux pays.

Ces dernières semaines, l'Italie a déjà conclu des accords avec l'Algérie et l'Égypte. Alger, actuellement son deuxième fournisseur, contribue déjà pour environ 30 % de sa consommation.

  • 3 h 45 : à Marioupol, les soldats assiégés vivent peut-être leurs "derniers jours"

"Nous vivons peut-être nos derniers jours, voire nos dernières heures", a affirmé un commandant de militaires ukrainiens assiégés à Marioupol dans un message publié sur Facebook mercredi, appelant la communauté internationale à procéder à leur "extraction".

"L'ennemi est dix fois plus nombreux que nous", a déclaré Serguiy Volyna, de la 36e brigade de la marine nationale, retranchée dans l'usine assiégée d'Azovstal à Marioupol (sud-est de l'Ukraine). "Nous appelons et supplions tous les dirigeants du monde de nous aider. Nous leur demandons d'utiliser la procédure d'extraction et de nous emmener sur le territoire d'un pays tiers", a-t-il ajouté.

  • 1 h 11 : un corridor de nouveau ouvert mercredi pour les militaires ukrainiens à Marioupol

Mardi soir, l'armée russe a déploré que "personne" n'ait emprunté le couloir humanitaire censé permettre aux forces ukrainiennes ayant décidé de se rendre de sortir de Marioupol. Ce dernier sera de nouveau ouvert mercredi à partir de 11 h GMT, selon la même source.

  • 1 h : Washington prépare un nouveau paquet d'aide militaire de 800 millions de dollars à l'Ukraine

Les États-Unis s'apprêtent à approuver un nouveau paquet d'aide militaire à l'Ukraine s'élevant à 800 millions de dollars, moins d'une semaine après une précédente annonce d'une tranche du même montant, ont rapporté mardi plusieurs médias américains.

Les détails de ce nouveau paquet sont toujours en cours d'élaboration, selon la chaîne CNN, qui cite trois hauts responsables de l'administration Biden. Selon NBC News, cette nouvelle tranche devrait inclure plus d'artillerie et des dizaines de milliers d'obus.

Avec AFP et Reuters

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Ukraine : la question des crimes de guerre

Le Débat de France 24

Le Donbass, objectif pour Vladimir Poutine ? Une offensive militaire, idéologique et politique

DÉCRYPTAGE

Offensive russe dans l'est de l'Ukraine : tout savoir sur le Donbass

France24 - Monde

Présidentielle : jour J pour le duel Macron - Le Pen à regarder sur France 24

Publié le : 20/04/2022 - 15:49

FRANCE 24 Suivre

Emmanuel Macron et Marine Le Pen se retrouvent, mercredi soir, pour le duel incontournable de l'entre-deux-tours de la présidentielle. Édition spéciale à partir de 20 h15 à suivre sur France 24 ainsi que le débat à partir de 21 h (heure de Paris).

C'est l'heure du match retour. Cinq ans après, le président-candidat Emmanuel Macron retrouve celle qu'il affrontait au second tour en 2017, Marine Le Pen.

Si les débats ne changent traditionnellement pas la donne, celui-là pourrait remobiliser certains électorats et "déplacer davantage de voix que ce qu'on a observé depuis le début de la Ve République", selon Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos France.

À quatre jours du second tour, les sondages donnent invariablement l'avantage au président sortant, avec 54 à 56,5 % des intentions de vote contre 43,5 à 46 % pour Marine Le Pen. Soit un écart de 8 à 12 points, quand Emmanuel Macron l'avait emporté en 2017 avec une avance de 32 points (66 % des suffrages exprimés contre 34 % à Marine Le Pen).

Mais une éventuelle forte abstention pourrait brouiller le jeu, dimanche 24 avril. Et les deux camps donnaient mercredi matin un avant-goût de la bataille au sommet à venir.

Marine Le Pen accusée de faire la girouette "sur tous les sujets"

Lors du débat, Emmanuel Macron "va insister sur les incohérences de Marine Le Pen, qui a quand même dit tout et son contraire sur tout en cinq ans, et singulièrement sur les sujets géopolitiques, stratégiques", a assuré le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, en citant l'Ukraine et le président russe Vladimir Poutine.

"Changer d'avis systématiquement sur tous les sujets (...), a minima c'est un défaut de clairvoyance, au maxima c'est une preuve conséquente d'incompétence", a-t-il affirmé sur Radio J.

Les deux candidats divergent sur presque tout : des retraites à l'écologie en passant par le port du voile, les libertés publiques et les institutions, le pouvoir d'achat, l'Union européenne et la diplomatie internationale, les relations avec la Russie.

>> À voir : "Le Pen-Macron : deux visions du monde"

Tentant d'élargir leur base électorale, ils ont aussi amendé certaines de leurs propositions phares : l'interdiction du port du voile dans l'espace public n'est plus la priorité pour Marine Le Pen, la retraite serait portée à 64 ans au lieu des 65 ans initialement proposés pour Emmanuel Macron, qui a aussi promis, dans un geste aux électeurs écologistes, un Premier ministre "directement chargé de la Planification écologique".

Le "point faible" du président sortant "et peut-être aussi son point fort, c'est de ne jamais douter de lui-même", a affirmé le président du RN Jordan Bardella sur France 2.

Alors que le "véritable point fort" de Marine Le Pen, selon lui, "est de parler du quotidien des gens". La défense du pouvoir d'achat a été placée au cœur de la campagne de la candidate d'extrême droite. "Il n'y a pas de stress mais un peu d'appréhension parce qu'on sait que beaucoup de Français vont se décider sur ce débat", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron attaqué sur son "mépris" et son "arrogance"

Pour Marine Le Pen, qui s'est retranchée chez elle mardi, il s'agit de faire oublier l'échec du débat de 2017, le "plus gros" de sa carrière politique, au cours duquel elle était apparue fatiguée et mal préparée.

Contrairement à 2017, Emmanuel Macron se présente cette fois avec un bilan de président sortant à défendre et sera attaqué par sa concurrente sur son "mépris" et son "arrogance" supposés à l'égard des Français.

Mais il tentera aussi de la pousser dans ses retranchements concernant son programme et de détricoter l'image lissée de celle qui reste à ses yeux "l'héritière" du "clan" Le Pen.

Marion Maréchal et Guillaume Peltier, vice-présidents du parti Reconquête! d'Éric Zemmour, ont de leur côté appelé Marine Le Pen à "ne pas oublier les valeurs de la droite" face à celles de gauche privilégiées pour attirer les électeurs de Jean-Luc Mélenchon.

Après moult tractations et tirages au sort, c'est finalement le pouvoir d'achat qui ouvrira ce débat d'une durée de 2 h 30. Marine le Pen, placée à droite de l'écran, prendra la parole en premier et en dernier, ont indiqué TF1 et France 2.

Outre le pouvoir d'achat, chacun des thèmes abordés – sécurité, jeunesse, international, compétitivité, environnement, modèle social, gouvernance – aura "un temps donné" de parole.

Après beaucoup de discussions, il y aura aussi "des plans d'écoute" (où l'on voit le candidat écouter celui qui l'interpelle). En 2017, ces plans avaient désavantagé Marine Le Pen, la montrant notamment noyée dans ses fiches.

Le leader Insoumis, qui a cumulé près de 22 % des voix au premier tour, a pour sa part déjà enjambé le résultat de dimanche. Il a appelé, mardi soir, à l'élire "Premier ministre" lors des législatives de juin, en donnant une majorité à son camp de gauche pour imposer une cohabitation à Marine Le Pen ou Emmanuel Macron.

Avec AFP

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Le vote des séniors, arbitre du duel Emmanuel Macron - Marine Le Pen ?

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Présidentielle : le jugement majoritaire pour lutter contre l’abstention et le vote utile ?

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Présidentielle : les clips de campagne des deux candidats au second tour

Le Figaro

Ce que changerait l'élection de Marine Le Pen pour votre patrimoine

Ghislain de Montalembert

ANALYSE - Pourquoi le programme de la candidate du Rassemblement national fait-il peur aux marchés financiers ? Comment faire face à la volatilité ? À quels arbitrages procéder ?

Les gérants de portefeuille et autres gestionnaires de fortune sont, comme tous les Français, dans l'expectative. Qui l'emportera, au soir du deuxième tour de l'élection présidentielle ? Pour les marchés financiers, la situation ne sera pas du tout la même si c'est Emmanuel Macron qui est élu le 24 avril - ce qui assurerait une certaine continuité dont les investisseurs raffolent - ou Marine Le Pen, dont le programme économique inquiète.

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Certes, le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, garde pour l'instant le moral. D'abord parce que le scénario que les marchés redoutaient le plus - un match des extrêmes entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen - a été écarté. Ensuite parce qu'Emmanuel Macron, dont le programme est jugé plus orthodoxe sur le plan économique et politique, a réalisé un score plus élevé qu'attendu. Si bien qu'aujourd'hui, les marchés financiers font, à tort ou à raison, le pari d'une réélection du candidat sortant. « Depuis les résultats du premier tour de l'élection présidentielle, un regain d'optimisme, ou plutôt un soulagement a gagné les investisseurs dans l'espoir d'une redite de 2017, le 24 avril prochain, note Kevin Thozet, membre du Comité d'investissement de Carmignac. Dans la foulée, l'écart OAT-Bund est repassé sous les 50 points de base, l'euro s'est apprécié d'1% contre le dollar et le CAC 40 a surperformé ses homologues européens. »

Mais, pour autant, rien n'est encore écrit. L'écart entre les deux candidats en lice est beaucoup plus réduit qu'en 2017. Et si les sondages placent Emmanuel Macron en tête, on sait, par expérience, qu'ils peuvent se tromper ! « Les chances d'élection de Marine Le Pen, si elles sont limitées, ne sont pas nulles, estime ainsi Xavier Chapard, stratégiste à La Banque Postale Asset Management (LBP AM). L'incertitude va planer jusqu'au second tour ».

L'Europe et la politique budgétaire, deux sujets d'inquiétude

Qu'adviendra-t-il si, au soir du 24 avril, la candidate du Rassemblement national arrive en tête ? « On assisterait très probablement à une réaction négative des marchés, que ce soit le marché de la dette française, celui de l'euro ou celui des actions, qui pourrait chuter de 5% au lendemain du second tour, miné par l'inquiétude des investisseurs étrangers, répond l'économiste. On peut faire le parallèle avec ce qui s'était passé en 1981 au moment de l'élection de François Mitterrand. Les investisseurs, notamment américains, avaient très mal réagi à la suite de sa victoire et de la nomination au gouvernement de ministres communistes. Mais rien n'exclut que les investisseurs, surpris dans un premier temps par la victoire de Marine Le Pen, reviennent ensuite pour profiter de la baisse du prix des actifs, ajoute-t-il. Les marchés se feraient peur, puis se rassureraient en se disant que Marine Le Pen ne pourra pas forcément appliquer toutes ses promesses électorales. On aurait de la volatilité au moins jusqu'aux élections législatives de juin : ce sont elles qui détermineront, en fonction des coalitions électorales qui pourraient être nouées par Marine Le Pen, si elle peut appliquer ou non l'intégralité de son programme présidentiel »

Or ce programme, pour l'heure, donne des frissons d'angoisse aux milieux économiques. Même si, de l'aveu général, il n'est pas foncièrement « anti-business », ne prévoyant pas, notamment de hausse des impôts et taxes sur les entreprises. Par certains égards, Marine Le Pen semble même vouloir, à l'instar d'Emmanuel Macron, encourager la start-up nation, en prévoyant par exemple une exonération d'impôt sur les sociétés pour les créateurs d'entreprise de moins de 30 ans.

Avec le conflit russo-ukrainien, nous réalisons que nous avons plus que jamais besoin d'une Europe solidaire. Il est clair que l'arrivée à l'Élysée de Marine Le Pen ne serait pas vue d'un bon œil sur les marchés

Reste la question européenne. Certes, Marine Le Pen a mis de l'eau dans son vin par rapport à 2007. Pour elle, il n'est plus question, aujourd'hui, de sortir de la zone euro et encore moins de l'Union européenne ou de restreindre la libre circulation des biens et des personnes. Mais une Marine Le Pen présidente, eurosceptique de longue date et plus favorable à une Europe des Nations qu'à une Europe fédérale, ne fragilisera-t-elle pas l'intégration européenne et les capacités de l'Union Européenne à faire face à de nouvelles crises… comme une soudaine panique sur le front des dettes souveraines nécessitant une mobilisation financière massive des pays membres ? « Avec le conflit russo-ukrainien, nous réalisons que nous avons plus que jamais besoin d'une Europe solidaire. Il est clair que l'arrivée à l'Élysée de Marine Le Pen ne serait pas vue d'un bon œil sur les marchés », note Kevin Baslame, Gérant de portefeuille chez Invest AM (Groupe Cyrus Conseil). Si elle était élue, il y aurait des chances de voir les marchés français, et même européens, baisser dès le lendemain du second tour. Sur le marché de la dette, on assisterait par ailleurs à une tension sur les obligations françaises et très certainement à un affaiblissement de l'euro par rapport au dollar, l'Europe apparaissant plus fragile ».

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Autre sujet d'inquiétude : la politique budgétaire envisagée par Marine Le Pen. « Les mesures qu'elle annonce, si tant est qu'elle parvienne à les mettre en place, auraient tendance à creuser de façon assez significative le déficit budgétaire français, qui pourrait atteindre 7% du PIB d'ici la fin de son mandat présidentiel, tandis que le ratio dette/PIB dépasserait 120%, estime Kevin Thozet. Cela ne sera pas sans conséquence sur la prime de risque attachée aux obligations souveraines françaises ! »

Rester prudent et détenir des liquidités

Dans un contexte politique aussi incertain, les gérants conseillent une relative prudence. « Chez Carmignac, nous avons réduit de 40% en moyenne, à entre 10 et 15%, notre exposition aux actions sur nos fonds patrimoniaux, comme Carmignac Patrimoine ou Carmignac Portfolio Patrimoine Europe » témoigne Kevin Thozet. « Nous privilégions les actions américaines aux actions européennes, confie de son côté Kevin Baslame. La croissance économique est plus forte aux États-Unis et quand il y a de la volatilité sur les actions, le marché y est plus résilient. Nous conseillons aussi les marchés émergents, en particulier asiatiques et notamment le marché chinois. La politique monétaire est plus accommodante en Chine et les niveaux de valorisations commencent à être attractifs par rapport aux fondamentaux. Le scénario d'une élection de Marine Le Pen nous invite à privilégier ces deux zones géographiques en ce moment, plutôt que l'Europe ».

Autre conseil de Kevin Baslame : détenir des liquidités pour pouvoir investir sur des valeurs qui seraient massacrées dans les semaines à venir, en Europe notamment. « Concernant le marché obligataire, il peut être intéressant de jouer l'achat des obligations allemandes par rapport aux obligations françaises », reprend le gérant de portefeuille. « Enfin, dans un contexte inflationniste, il ne faut pas négliger les matières premières, en particulier l'or qui, en général, titre son épingle du jeu quand il y a de la volatilité sur les marchés financiers. Une hausse du métal jaune est encore possible en cas d'élection de Marine Le Pen, les investisseurs pouvant être tentés de vendre des actions européennes et des obligations françaises pour acheter de l'or ».

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Et l'immobilier dans tout cela ? Marine Le Pen l'a annoncé haut et fort : elle veut remplacer l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) par un impôt sur la fortune financière (IFF) dont serait exclue une partie des biens immobiliers détenus par les contribuables (résidence principale, résidence secondaire unique…) mais qui frapperait de plein fouet les actifs financiers. Voilà qui décidera peut-être une partie des contribuables à procéder à des arbitrages en faveur de la pierre (par ailleurs un bon rempart contre l'inflation), du moins tant que les taux d'emprunt se maintiendront à des niveaux raisonnables.

« Marine Le Pen propose de faire très exactement l'inverse de ce qu'a mis en place Emmanuel Macron, remarque Sophie Nouy, Directrice du Pôle d'Expertise Patrimoniale chez Cyrus Conseil. Elle considère que la pierre est un investissement de bon père de famille et qu'il est normal de taxer ceux qui ont suffisamment de moyens pour faire du financier et se permettre de subir les aléas de la bourse. Le remplacement de l'IFI par l'IFF pourrait donc logiquement inciter à investir dans la pierre. Mais attention cependant à l'immobilier locatif, très mal traité en France fiscalement. Les loyers, éventuellement minorés par quelques charges (travaux, intérêts d'emprunt…) sont en effet soumis au barème de l'impôt sur le revenu, qui peut atteindre 45%. Le bailleur doit en sus payer des prélèvements sociaux à hauteur de 17,2%, soit un total de 62,2% pour les contribuables lourdement fiscalisés. Sans parler, pour certains, de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus de 4%. Marine Le Pen, pour le moment, n'a encore rien prévu pour alléger le fardeau fiscal des propriétaires fonciers ! » Emmanuel Macron non plus, d'ailleurs.

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«Nous avons dû vendre notre restaurant » : quand les droits de succession tournent au cauchemar pour les héritiers

TÉMOIGNAGES - Alors qu'entre 10% et 25% de Français paient des droits de succession, le montant à payer pose parfois problème aux héritiers, au point même d'hésiter à accepter l'héritage.

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Le Figaro

Présidentielle 2022 : quand les étrangers misent de l'argent sur l'élection française

Emma Confrere

D'après le site britannique Oddschecker, il y a eu plus de 12.000 paris pour le premier tour et 5 000 pour le second, avec des gains potentiels plus avantageux en misant sur Marine Le Pen.

L'élection présidentielle française intéresse au-delà des frontières. Certains sites de paris anglais ou belges proposent de miser sur cet évènement, avec des cotes parfois avantageuses. Au 19 avril, selon NspPolls, Emmanuel Macron est crédité à 56% des intentions de votes, contre 44% pour Marine Le Pen.

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Les sites de paris en ligne suivent ainsi ces pronostics, plaçant l'actuel président en vainqueur des élections. Par exemple, l'un des plus grands bookmakers du Royaume-Uni, William Hill, propose une cote d'1,08 pour Emmanuel Macron et de 8 pour Marine Le Pen. Concrètement, si un parieur mise dix euros sur chaque candidat, il peut gagner 10,80 euros pour le premier et 80 euros pour la seconde. Ces chiffres diffèrent sensiblement suivant les bookmakers, le britannique Ladbrokes offre une cote à 1,05 pour Macron et 9 pour Le Pen. Du côté de la Belgique, ces cotes s'affichent respectivement à 1,14 et 5,75 et celles-ci évoluent suivant le nombre de parieurs.

Pour James Wright, créateur d'une agence dans le secteur des jeux en ligne, les cotes des bookmakers «ne peuvent pas être considérées comme un indicateur fiable du résultat final». Ils avaient notamment prévu en 2020 que les Britanniques resteraient dans l'Union européenne lors du Brexit ou encore que Donald Trump ne serait pas élu en 2016.

Des Britanniques adeptes de Marine Le Pen

Malgré cette volatilité, Kieran, qui travaille dans le commerce, compte «parier onze livres sur la victoire de Marine Le Pen». Véritable passionné de paris, cet Anglais n'hésite pas à endosser le rôle de politologue : «La plupart des jeunes et des abstentionnistes iront voter pour Le Pen ou resteront chez eux. En plus, la candidate a démarré sa campagne assez tôt, alors que Macron l'a lancée très tard.» Kieran a aussi misé sur un résultat de la candidate du Rassemblement national entre 50 et 54% des suffrages, pour un gain potentiel de 40 livres (environ 48 euros).

D'après James Wright, Marine Le Pen suscite un certain engouement outre-Manche. «Elle rappelle le Brexit et les idées de Nigel Farage», ancien président du parti eurosceptique Reform UK. «L'immigration est un sujet concernant au Royaume-Uni et ses opinions s'alignent sur celles de nombreux citoyens britanniques», complète-t-il.

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Le créateur tempère toutefois que «les paris n'ont pas été particulièrement élevés pour cette élection». Un constat partagé par Andrea Candelmo, responsable des relations publiques d'Oddschecker, un site de comparaison des cotes : «Les paris ont commencé en février 2022, il y en a eu près de 12 000 pour le premier tour et 5 000 ont déjà été placés sur le second tour.» Dans le détail, 41,5% des parieurs avaient misé sur Emmanuel Macron au premier tour, contre 24,1% pour Le Pen. Au second tour, les rôles s'inversent car la candidate recueille 53,4% des paris contre 46,6% pour Macron. Cela s'explique notamment par des cotes plus avantageuses pour Marine Le Pen, promettant des gains plus importants pour les parieurs.

Andrea Candelmo souligne qu'au cours «des dix dernières années, l'intérêt pour les paris politiques a massivement augmenté au Royaume-Uni, avec un pic lors de l'élection présidentielle américaine de 2020, ajoutant qu'un milliard de dollars avaient été mis en jeu uniquement en Europe». À noter que si les paris politiques sont légaux au Royaume-Uni depuis 1960, ils sont totalement interdits en France. L'Autorité nationale des jeux indique que les «paris sportifs, les paris hippiques et le poker» sont seulement autorisés dans l'Hexagone.

La Banque de France défend le virement instantané

Il représente seulement 3% de l'ensemble des virements réalisés en France, contre 10% dans le reste de l'Europe.

Droits de succession : Emmanuel Macron favorable à une «transmission populaire»

«Il y a des choses à améliorer. Il faut plutôt accompagner les gens pour les aider à transmettre les patrimoines modestes», a déclaré le chef de l'État dans une interview au Parisien.

RSA sous condition, priorité nationale... Les propositions d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen en matière d'emploi

FOCUS - À l'approche du second tour de l'élection présidentielle, Le Figaro fait le point sur les propositions des deux candidats.

Le Figaro

France : l'opposant russe Navalny appelle à voter Macron

Alexeï Navalny se dit «choqué» du prêt de neuf millions d'euros contracté en 2014 par le Front National auprès d'une banque russe.

L'opposant russe Alexeï Navalny a appelé mercredi 20 avril à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle française, accusant le parti de sa rivale Marine Le Pen de compromission avec Vladimir Poutine.

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Alexeï Navalny s'est dit «choqué» dans une série de tweets du prêt de neuf millions d'euros contracté en 2014 par l'ancien parti Front National (devenu Rassemblement national) auprès d'une banque russe. «C'est de la corruption. Et c'est une vente de l'influence politique à Poutine», a dénoncé l'opposant, emprisonné en Russie depuis janvier 2021.

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Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 55e jour, l'acte II de l'invasion russe a commencé avec une offensive dans l'est de l'Ukraine.

Guerre en Ukraine : quelle est l'origine du conflit ?

Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

Des images montrent des soldats ukrainiens achevant des militaires russes

L'unité à laquelle appartiennent les soldats ukrainiens n'a pas encore été clairement identifiée. Ces événements sont constitutifs de crimes de guerre.

France24 - Monde

De “mystérieux” cas d’hépatite chez des enfants laissent les scientifiques perplexes

Publié le : 20/04/2022 - 18:15

Sébastian SEIBT Suivre

Des dizaines d’enfants en Europe et aux États-Unis ont été atteints d’hépatite aiguë d’origine inconnue depuis le début du mois d’avril. Les autorités sanitaires européennes ont commencé à enquêter sur ce mystérieux mal qui, dans quelques rares cas, a nécessité une transplantation du foie. Le point avec plusieurs experts basés au Royaume-Uni, où les premiers cas ont été détectés.

“Très étrange”, “extrêmement surprenant” ou encore “vraiment inhabituel et inquiétant”. Tels sont les qualificatifs utilisés par des virologues et pédiatres interrogés par France 24 au sujet de l’apparition depuis près d’un mois chez des jeunes enfants de cas d’hépatite – c’est-à-dire des inflammations du foie – d’origine inconnue.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a annoncé, mardi 19 avril, en avoir observé dans cinq pays européens. Les premières infections remontent à début avril en Écosse. Puis des enfants sont tombés malades dans le reste des îles britanniques. Il y a eu officiellement un peu moins de 80 patients – âgés de 22 mois à 13 ans – au Royaume-Uni, d’après l’Agence britannique de sécurité sanitaire, qui a ouvert une enquête sur ce phénomène il y a deux semaines.

Des hépatites aiguës très rares chez les enfants

Depuis lors, des cas d’hépatite infantile ont été constatés en Espagne, au Danemark et au Pays-Bas, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Même les États-Unis sont touchés, puisque neuf enfants malades ont été traités dans l’Alabama.

Le nombre d’infections apparaît certes faible dans un monde qui se bat encore contre une épidémie de Covid-19 ayant touché plus de 500 millions de personnes. Mais il a été suffisant pour alerter l’Organisation mondiale de la santé, qui a prévenu que le nombre de cas devrait augmenter dans les “jours à venir” maintenant que les autorités sanitaires du monde entier les cherchent activement.

Mais le nombre total d’enfants atteints n’est pas le facteur le plus inquiétant pour les spécialistes. “Ce qui me choque, c’est d’abord que l’hépatite est une affection plutôt rare chez l’enfant, et qu’en plus il s’agit de cas aigus, ce qui est encore plus rare”, résume Will Irving, virologue à l’université de Nottingham, contacté par France 24.

Les hépatites ont souvent des causes qui n’ont rien à voir avec le monde des enfants. Elles peuvent survenir en cas de consommation excessive d’alcool, être transmises lors de rapports sexuels si l’un des partenaires est porteur (hépatite A) et sont plus fréquentes parmi les consommateurs de drogues par intraveineuse qui utilisent des seringues partagées non nettoyées (hépatite C).

Les différentes formes d’hépatite sont, en outre, souvent d’évolution bénigne et les principaux symptômes – fièvres, diarrhées, douleurs au ventre, jaunisses – se résorbent ou restent faibles. Rien de tel avec cette hépatite puisque “tous les enfants ou presque avaient le foie très endommagé”, souligne Will Irving. Six d’entre eux ont même dû subir une transplantation du foie, “ce qui est très rare”, rappelle Graham Cooke, spécialiste des maladies infectieuses à l’Imperial College London, contacté par France 24. 

Pour couronner le tout, il s’agit pour l’instant d’une hépatite “mystère”. Aucun des principaux suspects – les virus à l’origine des hépatites A à E – n’ont été trouvés dans le corps des jeunes patients. Aucun facteur environnemental potentiel commun à tous les cas, tel que de la consommation de nourriture contaminée ou l'exposition à certaines substances toxiques (hépatite toxique), n’a pu être identifié à ce stade. 

La distribution géographique des cas – des deux côtés de l’Atlantique – réduit encore les chances de trouver une explication liée à un facteur environnemental local. 

Un lien avec le Covid-19 peu probable

Pandémie oblige, le virus Sars-CoV-2 a également été soupçonné. “Deux hypothèses ont été évoquées : soit il s’agit d’un effet encore inconnu du dernier variant Omicron, soit on ne se rend compte que maintenant, après deux ans durant lesquels les enfants étaient protégés par les confinements et autres mesures de distanciation sociale, que le Covid-19 peut provoquer chez certains jeunes des hépatites”, résume Alastair Sutcliffe, chercheur en pédiatrie à l’University College de Londres, contacté par France 24. 

Un lien entre le coronavirus et ces cas d’hépatite aiguë qui laisse ce spécialiste dubitatif. D’abord, parce que plusieurs enfants atteints n’étaient pas en même temps infectés par le Covid-19. Ensuite, s’il s’agissait d’un symptôme encore inconnu du Covid-19, “il y aurait probablement eu bien plus de cas d’hépatite, vu la vitesse de propagation du Sars-CoV-2”, estime Will Irving. 

Les autorités sanitaires britanniques ont même cherché à savoir si ce pouvait être un effet indésirable d’un vaccin contre le Covid-19. Mais aucun des enfants malades n’a été vacciné. “C’est peut-être la seule bonne nouvelle de cette histoire. Au moins les antivax ne pourront pas s’en emparer”, note Alastair Sutcliffe.

Il peut aussi y avoir un lien plus indirect avec la pandémie. Les confinements successifs pourraient avoir joué un rôle, suggèrent tous les experts interrogés par France 24. “On a une maladie anormale qui apparaît dans un contexte sanitaire anormal, il est logique de se demander s’il n’y a pas de lien”, souligne Alastair Sutcliffe. En l’occurrence, “les enfants développent leur système immunitaire au contact des virus, mais depuis deux ans les plus jeunes ont été protégés par les confinements et les mesures de distanciation, ce qui fait que leur système immunitaire ne s’est pas adapté à certains virus”, explique Graham Cooke. 

La piste de l’adénovirus AD-41

Certains pensent même avoir identifié un possible coupable : AD-41. Il s’agit d’un adénovirus – une large famille de virus responsables le plus souvent de symptômes très légers comme le rhume ou la fatigue – “dont on sait qu’il peut causer des gastro-entérites chez des enfants, mais qui n’a pour l’instant jamais été associé à un risque d’hépatites”, note Will Irving.

La présence de cet adénovirus a été détecté chez plusieurs enfants atteints par l’hépatite “mystère” au Royaume-Uni et “nous savons qu’il y a actuellement une forte hausse des infections par cet adénovirus dans la population britannique”, reconnaît Graham Cooke. “Il est assez effrayant de se dire que le confinement puis le relâchement des mesures sanitaires [qui a permis de favoriser la propagation de l’adénovirus] ont peut-être permis de découvrir une nouvelle cause d’hépatite”, remarque Alastair Sutcliffe.

Mais là encore, rien n’est sûr. L’AD-41 n’était, en effet, pas présent chez tous les jeunes atteints d’hépatite. “Ce n’est pas forcément une réfutation de la thèse d’un lien entre cet adénovirus et les cas d’hépatite – on a pu, par exemple, ne pas chercher au bon endroit – mais cela la fragilise”, reconnaît Graham Cooke.

Reste l’hypothèse de la découverte d’un tout nouveau virus à l’origine de ces infections. “Ce serait tout de même extraordinaire, vu qu’on est encore dans un contexte pandémique du, justement, à un nouveau virus”, estime Alastair Sutcliffe. D’autant plus surprenant qu’on passerait d’un nouveau virus qui a largement été inoffensif pour les plus jeunes à un autre agent pathogène qui semble cibler les enfants, ou du moins causer des formes sévères exclusivement chez eux.

Cette dernière hypothèse serait la plus facile à vérifier. “On dispose de techniques avancées pour identifier la présence d’ADN ou ARN étranger – qui suggère l’existence d’un virus – dans du tissu prélevé, en l’espèce, sur des bouts de foie des enfants infectés”, résume Will Irving. En revanche, s’il s’agit de découvrir si tous ces enfants ont été exposés à une même toxine ou à un aliment contaminé, ce sera une affaire bien plus compliquée.

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Avec ou sans sucre, les sodas sont nocifs pour la santé

ActuElles

Médecine : le corps des hommes ne peut pas servir de norme

France24 - Monde

Les mères australopithèques vivaient déjà des accouchements difficiles

Publié le : 20/04/2022 - 18:02

Paris (AFP) – Il y a trois millions d'années, Lucy et ses congénères australopithèques vivaient des accouchements aussi complexes que les humains modernes, en mettant au monde des nouveau-nés particulièrement vulnérables, selon les résultats d'une simulation numérique.

Les naissances chez l'humain sont réputées difficiles, comparées à celles des autres primates. Chez les femelles chimpanzés, un accouchement est "presque un non-événement", souligne Pierre Frémondière, auteur principal de l'étude parue mercredi dans la revue Communications Biology.

En cause, la forme du bassin féminin, qui rend périlleuse la sortie du foetus humain. Seule solution pour franchir l'obstacle sans encombre: posséder un petit crâne, et donc naître un peu prématurément.

La taille de son crâne, très faible au regard de sa future taille adulte, en fait un nouveau-né particulièrement "immature", incapable de survivre sans assistance. Une singularité chez les mammifères qui semble liée à l'acquisition de la bipédie: en se mettant à marcher sur deux jambes, les premiers humains auraient vu l'architecture de leur bassin se modifier et, chez les femmes, le canal d'accouchement se rétrécir.

Pour tester cette hypothèse, les scientifiques sont remontés jusqu'aux australopithèques, une espèce éteinte d'hominines ayant vécu en Afrique entre 3,2 millions d'années et 1,8 million d'années.

Ce groupe très ancien de la lignée humaine, rendu célèbre par la découverte du fossile de Lucy en 1974, était majoritairement bipède, mais possédait encore un petit cerveau à l'âge adulte. "Il est presque comparable à celui d'un chimpanzé, donc on imagine des êtres primitifs, vivant des accouchements très simples", explique à l'AFP Pierre Frémondière, anthropologue et sage-femme enseignant à Aix-Marseille Université.

Afin de reconstituer le scénario, lui et son équipe ont eu recours à des simulations numériques, via un logiciel habituellement utilisé pour les crash tests automobiles, mais adapté à la "bio-mécanique" des accouchements.

- "Investissement parental" -

Le but était de calculer le ratio entre la taille crânienne néonatale et la taille crânienne de l'adulte chez les australopithèques: un paramètre jusqu'ici inconnu, les paléontologues ne disposant que de fossiles de crânes adultes, issus de trois espèces d'australopithèques.

Ils ont donc suggéré différentes tailles néonatales, correspondant à des masses de cerveau de 110 grammes, 145 grammes (proche du chimpanzé) et 180 grammes (proche de l'homme moderne). A chaque simulation, le logiciel devait calculer la taille permettant de trouver la bonne voie chez les parturientes virtuelles.

Résultat: seuls les cerveaux compris entre 110 et 145 grammes franchissaient le canal sans encombre - ce qu'on appelle un accouchement eutocique, c'est-à-dire normal. Les plus gros, eux, restaient coincés.

"Avec cette option la plus petite, on a calculé un ratio de 28% à 30%, ce qui est très proche de la configuration d'Homo sapiens", détaille le chercheur en anthropologie bio-culturelle. Cette proportion quasi-identique à la nôtre laisse supposer que le bébé australopithèque possédait aussi un petit crâne par rapport à celui de l'âge adulte, seul moyen pour sortir du bassin rétréci de sa mère.

Les auteurs de l'étude en concluent que l'immaturité à la naissance était déjà présente chez les australopithèques, et qu'elle provient bien de la bipédie.

De cette vulnérabilité, ils déduisent une nécessité de prise en charge du nourrisson pour le protéger du froid puisqu'il ne peut régler seul sa température, et des prédateurs puisqu'il est encore loin de pouvoir marcher... "Plus la naissance est précoce, plus le bébé est démuni et plus l'investissement parental post-partum est important, de la part de la mère mais aussi du groupe", analyse Pierre Frémondière.

C'est cette pratique "d'assistance à l'accouchement qui a permis de socialiser les humains à un stade précoce". Et mobilisé des fonctions cognitives supérieures, menant à l'augmentation de la taille du cerveau au fil de la l'évolution humaine.

© 2022 AFP

L'Humanité

Sciences Alice sous la loupe de chercheuses

Nos recommandations culturelles

Paul Mazliak

Les deux autrices nous invitent à relire Alice au pays des merveilles avec des lunettes de naturaliste. Elles observent les métamorphoses d’Alice, qui peut passer de 25 cm à 2,75 m, et rapprochent ces transformations de celles de certains animaux. Le hibou petit-duc peut changer de forme en cas de danger, grossir en faisant la roue ou s’allonger en s’affinant. La pieuvre mimétique peut se donner l’allure d’une méduse, d’une crevette, etc. Un bon ami d’Alice est le chat du Cheshire au sourire permanent. Les muscles qui relèvent les coins des lèvres existent chez le chat, mais les vrais sourires s’observent chez les chimpanzés. Sont ainsi passés en revue tous les animaux accompagnant Alice, et les autrices observent chacun d’eux sous l’angle scientifique. De magnifiques gravures accompagnent leur récit.

sciences
France24 - Monde

L'adhésion de l'Ukraine à l'UE, un chemin semé d'embûches

Publié le : 20/04/2022 - 17:52

David RICH Suivre

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remis, lundi, la demande d'entrée de son pays dans l'UE. Si Bruxelles semble décidé à accorder rapidement à l’Ukraine le statut de candidat, l'adhésion au bloc est loin d’être acquise. 

Une première étape vers l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Le président Volodymyr Zelensky a remis, lundi 18 avril, le questionnaire d’entrée de son pays au sein du bloc à l'ambassadeur de l'UE en Ukraine, Matti Maasikas. 

"Notre peuple est, en son for intérieur, déjà mentalement en Europe depuis longtemps”, a déclaré le dirigeant ukrainien lors de la rencontre à Kiev. "Nous sommes véritablement convaincus que cette procédure sera enclenchée dans les semaines à venir". "C'est une priorité pour notre État, pour la puissance de notre peuple", a renchéri mercredi 20 avril Volodymyr Zelensky face à la presse, après une réunion avec Charles Michel.

Entrée en résistance face à l’envahisseur russe, l’Ukraine bénéficie d’un franc soutien de l’Union européenne, qui livre des armes et équipements militaires à son armée et a imposé de sévères sanctions économiques contre la Russie. Pourtant, malgré les demandes insistantes de Kiev, l’intégration du pays au sein de l’UE est loin de faire l’unanimité parmi ses membres. 

Un processus vieux de plus de 30 ans 

La question de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne n'est pas nouvelle. En 1993 déjà, soit deux ans après la chute de l’URSS, le gouvernement ukrainien décrivait son adhésion au sein du bloc européen comme un objectif à long terme. Si plusieurs accords de partenariat ont depuis été signés avec l'UE, la procédure d’adhésion est, quant à elle, restée en sommeil. Relancée en 2005 par le président Viktor Iouchtchenko, elle avait été abandonnée par son successeur Viktor Ianoukovitch, proche de Moscou. L’UE, de son côté, se montrait réticente à une telle procédure, craignant qu’elle n’exacerbe les tensions avec la Russie. 

L’offensive militaire russe contre l’Ukraine, déclenchée le 24 février dernier, a brutalement bousculé ce statu quo. Le 28 février, Volodymyr Zelensky – qui avait, dès son investiture en mai 2019, affirmé “avoir choisi le chemin de l’Europe” – a présenté une demande d’intégration accélérée de son pays au sein de l’UE. “Notre objectif est d’être ensemble avec tous les Européens et, surtout, d’être sur un pied d’égalité. Je suis sûr que c’est juste. Je suis sûr que nous le méritons”, déclare-t-il alors, affirmant que les soldats ukrainiens se battent “pour toute l’Europe”. 

Intégration "immédiate" rejetée

La procédure d’intégration à l’Union européenne est un processus en deux étapes. Pour pouvoir postuler, le pays doit d’abord remplir les conditions d'adhésion. Ce volet à lui seul peut déjà prendre plusieurs années. Ensuite seulement débute le travail de mise en conformité du pays avec les règles et règlements de l'UE. À titre d’exemple, le processus d’intégration de la Croatie, dernier pays en date à avoir rejoint l’UE, a duré dix ans. 

Au vu des circonstances et de l’engagement clair de ses partenaires européens derrière l’Ukraine, Volodymyr Zelensky espérait pouvoir obtenir une intégration "immédiate". Mais le 10 mars, les dirigeants de l’UE réunis à Versailles lui opposent une fin de non-recevoir. Il “n’existe pas de procédure rapide”, déclare le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte. L’Ukraine tout comme ses deux voisins – la Moldavie et la Géorgie, qui ont déposé des demandes d’adhésion début mars – devront suivre le fastidieux protocole. 

L’Europe divisée 

En Europe, l’adhésion de l’Ukraine suscite de nombreuses réticences. "Il faut que nous soyons vigilants. Est-ce que nous pouvons ouvrir une procédure d'adhésion avec un pays en guerre ? Je ne le crois pas", déclarait Emmanuel Macron, lors de la réunion dédiée à l’Ukraine les 10 et 11 mars. Pour déposer une demande d’adhésion figurent notamment des critères comme avoir des “institutions stables” et une “économie de marché fonctionnelle”, deux exigences mises à mal par le contexte actuel en Ukraine. 

La question de la corruption joue également contre le pays. En 2022, l’Ukraine figure au 122e rang sur 180 de l’indice de perception de la corruption, derrière la Zambie, l’Égypte ou bien encore les Philippines. “Ce fléau reste un problème majeur en Ukraine, en dépit d'initiatives prises par l'UE pour réduire les possibilités de corruption”, peut-on lire dans un rapport de la Cour des comptes européenne de septembre 2021. 

Pourtant, la candidature de Kiev bénéficie de plusieurs soutiens affirmés au sein du bloc. Neuf États membres de l’Union européenne (la Bulgarie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque et la Hongrie) se sont prononcés en faveur de l’ouverture immédiate de négociations. Autre soutien et non des moindres, celui de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. En visite à Kiev, le 8 avril, elle avait remis en main propre au dirigeant ukrainien le questionnaire d’adhésion. 

Habituellement, l'obtention du statut de candidat à l'UE "prend des années" mais Bruxelles "nous a vraiment donné l'opportunité d'engager cette procédure d'ici à quelques semaines ou mois", s'est félicité Volodymyr Zelensky, le 18 avril, après avoir déposé le dossier. 

Pour le dirigeant ukrainien, le travail ne fait pourtant que commencer. La Commission européenne doit désormais vérifier que l’Ukraine remplit les critères et soumettre une recommandation aux États membres, pour que débutent les négociations de mise en conformité. L’adhésion de l'Ukraine doit, par ailleurs, obtenir l’accord unanime de 27 membres de l’UE.

Avec AFP

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Guerre en Ukraine : Zelensky demande l'aide de la France dans cette "guerre contre la liberté"

LE FIL DU 5 MARS

Volodymyr Zelensky réclame l'exclusion de la Russie du Conseil de sécurité

LE FIL DU 18 AVRIL

L'offensive russe a commencé dans l'est de l'Ukraine, annonce Volodymyr Zelensky

Le Figaro

Mon enfant est né grâce à la PMA, comment lui en parler ?

Les bébés nés après un coup de pouce de la médecine sont de plus en plus nombreux, et certains parents peuvent se trouver embarrassés au moment d'en parler.

Depuis la naissance du premier bébé-éprouvette français, il y a quarante ans, le nombre d'enfants conçus par procréation médicalement assistée (PMA) a explosé. En France, un bébé sur 30 est conçu par fécondation in vitro (FIV) ou par insémination artificielle, dont 5% grâce à un tiers donneur (don de spermatozoïde, d'ovocytes ou d'embryon), une proportion qui devrait encore augmenter avec l'extension de la PMA à toutes (couples de femmes, célibataires) depuis 2021… Par ailleurs, même si la gestation pour autrui (GPA) reste interdite en France, on estime que 200 à 300 bébés de couples français naissent chaque année grâce à une mère porteuse d'un autre pays (États-Unis, Canada…). Faut-il raconter à ces enfants les circonstances particulières de leur naissance? Comment s'y prendre pour les informer sur la manière peu classique dont ils sont venus au monde?

« Lorsque leur enfant n'est pas un « bébé couette », les parents sont souvent démunis pour lui expliquer la façon dont il a été conçu », assure Sophie Menegalli, thérapeute spécialisée en infertilité, qui estime que l'accompagnement psychologique des parents devrait être intégré dans le protocole médical de la PMA. Par exemple, si la conception de l'enfant implique un tiers (donneur de sperme ou d'ovocyte, mère porteuse…), les parents se trouvent confrontés à des questions pouvant requérir un accompagnement spécialisé : vais-je aimer pleinement ce bébé comme le mien? Me reconnaîtra-t-il vraiment comme son parent? Sera-t-il bien accepté dans ma famille? Devons-nous lui détailler comment il a été conçu ?

Dangereux secret

Depuis les années 2000, les spécialistes s'accordent sur le fait qu'il vaut mieux informer l'enfant sur les circonstances de sa conception. « Aujourd'hui, on connaît les risques psychologiques liés au secret, les ravages qu'il peut causer sur une personne mais aussi sur sa descendance, affirme Sophie Menegalli. La révélation tardive peut être dramatique. Je reçois parfois des patients qui découvrent qu'ils sont issus d'un don de gamète à seulement 30 ou 40 ans : ils ont alors l'impression d'avoir vécu depuis toujours dans un simulacre. » Et même si les parents décident de garder le secret, il est fort possible qu'il émerge un jour, d'une façon qu'ils n'auront pas choisie et qui se révélera bien plus blessante pour leur enfant, l'empêchant ainsi de s'approprier positivement son histoire. Cela peut être une conversation téléphonique entendue à travers une porte, une remarque maladroite d'un proche, une maladie génétique qui oblige à demander les antécédents familiaux, ou encore un test ADN commandé en un clic sur Internet… Les enfants sentent souvent inconsciemment qu'il existe un « interdit » autour de leur naissance: éviter le sujet peut générer chez eux un mal-être diffus, voire les amener à imaginer des scénarios encore plus dramatiques (adultère, viol…).

Ce qui compte, c'est d'en parler ensemble à l'enfant d'une manière chaleureuse.

À quel âge doit se faire l'annonce? Certains spécialistes conseillent d'en parler au bébé lorsqu'il est encore in utero, d'autres d'attendre ses premières questions sur « comment on fait les bébés », en général vers 3 ou 4 ans. À cet âge-là, il peut être utile de s'appuyer sur un support : un carnet où les parents racontent avec des mots simples la grande aventure de cette naissance pas tout à fait comme les autres, un livre qui explique les différentes manières de devenir parent aujourd'hui (par exemple Comment on fait pour avoir des bébés ? de Sophie Menegalli, à partir de 4 ans)… « Ce qui compte, c'est d'éviter le vocabulaire trop médical et d'utiliser ses propres mots, d'en parler ensemble à l'enfant d'une manière chaleureuse qui témoigne avant tout du fort désir que l'on avait d'être parent », explique Sophie Menegalli. Savoir qu'il a été désiré, qu'il est aimé, c'est ce qui permettra à l'enfant de se construire. L'essentiel étant d'ouvrir avec lui le dialogue et de lui préciser qu'il pourra en reparler lorsqu'il le souhaite.

Si vous attendez éternellement le « bon moment » pour évoquer le sujet, c'est peut-être tout simplement parce que vous avez du mal à assumer l'histoire de sa naissance, à vos yeux ou à ceux des autres. « Pour pouvoir parler sereinement avec son enfant, il faut déjà être soi-même à l'aise avec son histoire, avoir travaillé par exemple sur le deuil de sa fertilité, le renoncement à l'enfant génétique, explique Sophie Menegalli. Apprendre sa stérilité, cela peut être violent, notamment pour une femme, chez qui cela provoque parfois une grande détresse, un sentiment de vide, de culpabilité, de perte d'estime de soi… Le secret est souvent motivé par la « honte » des parents, lié parfois au rejet de la famille ou de la religion, mais il faut dédramatiser et déstigmatiser ces modes de conception, car ils vont devenir de moins en moins exceptionnels. Nous sommes confrontés aujourd'hui à des modèles familiaux inédits, dans lesquels la filiation se détache de la procréation ».

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Cancer de la prostate : les signes qui doivent alerter

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L'Humanité

Avis aux amateurs : il sera difficile d'écouter un concert sur Mars !

Le robot Perseverance, qui arpente la planète rouge depuis un an, vient de livrer un premier paysage acoustique pour le moins déroutant.

Anna Musso

À peine après avoir atterri sur Mars, il y a un an, le robot de la Nasa Perseverance nous faisait parvenir le premier son de cette planète à des fréquences audibles par l’oreille humaine, grâce à l’instrument français SuperCam. Une prouesse que de précédentes missions avaient tentée sans succès.

Mars. L’œil du rover Perseverance, c’est de la super came !

Une équipe internationale dirigée par un chercheur de l’université Toulouse III Paul-Sabatier a publié une analyse de ces sons dans la revue Nature, le 1er avril. Premier constat, la vitesse du son est plus faible sur Mars que sur Terre : 240 mètres par seconde, contre 340 sur notre planète. Rien d’anormal au regard de la composition de l’atmosphère martienne (96 % de CO2, contre 0,004 % sur Terre) et de sa très faible pression (170 fois plus faible que sur Terre).

Deux vitesses du son

Le deuxième constat est plus déroutant : sur Mars, il paraît difficile, voire impossible de discuter ou d’écouter un concert ! Pourtant, l’ambiance sonore de la planète rouge est plutôt très calme, si calme que les scientifiques ont plusieurs fois cru que le microphone ne fonctionnait plus, mais, à la surprise générale, il existe sur Mars deux vitesses du son : une pour les aigus et une pour les graves !

Michel Viso, exobiologiste : « Je ne pense pas qu’il soit possible de coloniser Mars »

C’est en analysant les sons générés par le rover lui-même, précisément les ondes de choc produites par l’impact du laser de SuperCam sur les roches (aigus) ou les vols de l’hélicoptère Ingenuity (graves), que les scientifiques se sont aperçus de ce paysage acoustique étonnant. Un sacré décalage « qui rendrait difficile une conversation entre deux personnes séparées de 5 mètres », précise le CNRS.

Vous pouvez écouter le bruit qu’il y a sur Mars ci-dessous en suivant ce lien sur le Soundcloud de la Nasa. Mais on vous prévient, il faut bien tendre l'oreille !

Passionné.e d'astrophysique ? Cette sélection est faite pour vous :

sciencesastronomieplanète marsNasa
L'Humanité

Génétique : comment les scientifiques ont percé les derniers secrets de notre ADN

Actu

Il y a vingt ans, 92 % du génome humain était décodé. Un consortium d’une centaine de chercheurs a réussi à compléter les 8 % restants. Une avancée cruciale, porteuse d’espoir pour la médecine.

Anna Musso

L’un des plus complexes et gigantesques puzzles au monde vient d’être reconstitué. Ses dernières pièces ont été trouvées et assemblées : désormais, le génome humain est complet.

Il y a vingt ans, un projet impliquant des dizaines de scientifiques de six pays, et doté d’un budget de trois milliards de dollars, était parvenu à décoder 92 % de notre matériel génétique après plusieurs années d’efforts, établissant la première cartographie de l’ADN humain (acide désoxyribonucléique).

Aujourd’hui, grâce à de nouvelles techniques de décryptage rendant le travail de séquençage plus rapide, plus précis et moins cher, une équipe internationale de plus d’une centaine de chercheurs, baptisée Consortium Telomere-to-Telomere (T2T), est parvenue à compléter les 8 % restants.

« Le grand manuscrit de la vie »

Jusqu’à présent, on ignorait les informations détenues dans ces pièces manquantes du génome. Or, cette partie est « très importante », estime Evan Eichler, médecin à l’université de Californie, à Santa Cruz, qui a contribué à la découverte, publiée le 31 mars dans diverses revues, dont Science.

Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVC

« Dorénavant, nous avons accès à des chapitres du grand manuscrit de la vie qui n’ont jamais été lus auparavant », s’enthousiasme le chercheur. « Cette incroyable réussite scientifique offre la première vue d’ensemble de notre empreinte génétique », souligne Eric Green, le directeur de l’Institut national de recherche sur le génome humain aux États-Unis. Selon les scientifiques, cette cartographie devrait permettre de mieux comprendre notre évolution, tout en rendant possibles des découvertes médicales.

Toute l’information génétique en 4 lettres

Le génome, qui permet le développement, le fonctionnement et la reproduction des êtres humains, comprend 3,1 milliards de paires de bases. Parmi elles, les scientifiques de T2T en ont séquencé 225 millions qui n’avaient pas été identifiées ou même localisées. Les bases forment un enchaînement de quatre lettres (A, T, C ou G), qui contient toute l’information génétique.

Les chercheurs se sont intéressés à ces séquences répétitives que les technologies ne permettaient pas jusqu’ici de décoder. «Il y a vingt ans, rapporte le biologiste Jean Weissenbach, médaille d’or 2008 du CNRS, nous considérions ceci comme du détail, c’était avant tout de l’ADN répétitif, qui ne devait pas réserver de grosses surprises, or ce n’est pas tout à fait le cas. »

Génome humain : les 8% qui changent tout

« Un tour de force expérimental et informatique »

Au cours de la dernière décennie, de nouvelles techniques de séquençage ont vu le jour. La première, développée par l’entreprise britannique Oxford Nanopore Technologies, permet de lire jusqu’à un million de lettres d’ADN en une seule fois avec un taux d’erreur de seulement 5 %. La seconde, élaborée par la société américaine Pacific Biosciences, lit d’un seul bloc 20 000 lettres avec une grande précision.

En combinant les deux, les chercheurs ont réussi à mettre en ordre les bases de l’ADN comme jamais. « Ce travail est un véritable tour de force expérimental et informatique, se réjouit Jean Weissenbach. Il va permettre de répondre à certaines questions qui sont à l’origine du projet, mais il va générer beaucoup d’interrogations, ce qui est toujours excitant en science… »

La diversité de l’espèce humaine

Ce nouveau séquençage ne présente pas de lacunes contrairement au précédent. Mais le généticien Ting Wang, de la faculté de médecine de l’université de Washington à Saint-Louis, note qu’il « n’est pas encore tout à fait complet ». En effet, ces études ont été effectuées sur le génome d’une lignée cellulaire expérimentale fabriquée à partir d’une « môle hydatiforme », « une anomalie qui peut se produire lors de la formation de l’embryon, les cellules ne contenant alors qu’une copie de génome provenant d’un seul parent. Il n’y a donc aucune variation qui pourrait provenir du génome de l’autre parent », précise Jean Weissenbach.

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C’est pourquoi le Consortium T2T s’est associé à Ting Wang et à ses collègues pour réaliser le séquençage du génome de 350 personnes d’origines diverses afin de décrire la diversité de l’espèce humaine. Ce projet, connu sous le nom de « pangénome », devrait livrer de premiers résultats cette année, selon Wang.

Mieux comprendre l’évolution de l’homme

Pourquoi de tels efforts ? Au-delà de la recherche, disposer d’une vue d’ensemble du génome pourrait permettre de mieux comprendre l’évolution de l’homme. « De très nombreuses expériences vont être imaginées pour essayer de mieux cerner l’éventuel rôle des séquences uniques (non répétées) comprises dans ces 8 % . On va essayer de savoir s’il pourrait y avoir des caractères génétiques associés, et, en particulier, des pathologies associées », explique Jean Weissenbach.

Les débouchés sont considérables pour la médecine. Par exemple, pour expliquer certaines maladies orphelines, apporter une meilleure compréhension du cancer, faire progresser la thérapie génique ou contribuer à l’avènement de la « médecine personnalisée ». De même que la carte a changé notre rapport au territoire, la cartographie de notre génome devrait modifier le regard sur notre corps, notre santé et nos pathologies.

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Le Figaro

Trois hommes renvoyés aux assises pour des projets terroristes

Le Figaro

Arrêtés après une infiltration policière inédite, les accusés ont été renvoyés devant la Cour d'assises spéciale de Paris pour avoir fomenté un attentat aux abords de l'Élysée.

C'est l'aboutissement d'un travail entamé en 2019, et ayant requis un engagement hors normes de différents services de police et de renseignement. Cinq personnes ont été déférées devant la Cour d'assises spéciale de Paris pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle». Islamistes radicaux, ils prévoyaient de mener un attentat, ayant retenu les abords de l'Élysée.

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Le départ du travail est lancé au début 2019, lorsque la DGSI intercepte des échanges de messages sur les réseaux sociaux, comme l'indique le récit du Parisien . Alexandre B., 39 ans, employé de la mairie de Paris converti à l'islam, publie des vidéos scabreuses de Daech, recueille des informations pour se procurer des armes. Le Parquet National Antiterroriste ouvre une enquête, la DGSI peut procéder à une cyberinfiltration : elle est menée par un agent qui se baptise «Abu Mohamed», et se présente comme un admirateur de l'État islamique. Alexandre B. l'intègre à une boucle de discussion Telegram, dans laquelle il précise ses volontés d'attentat. Les membres du groupe conviennent de se rencontrer.

Toutefois, la DGSI n'a pas les moyens légaux d'envoyer son agent sur le terrain. C'est le SIAT, Service Interministériel d'Assistance Technique, qui est appelé en renfort. Un de ses hommes, au nom de code de Khalil, se fait appeler Abou Bakr. Il prend le relais d'Abu Mohamed pour se rapprocher des vrais djihadistes. Une première rencontre a lieu le 26 février 2019, lors de laquelle il fraternise avec Alexandre B., et découvre qu'une action est envisagée avec d'autres «frères». Des repérages sont même effectués le lendemain au commissariat d'Aulnay-sous-Bois : portes de sorties et bureaux sont inspectés sous le prétexte d'un dépôt de plainte.

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Un nouveau personnage, Karim B., est également introduit. Se surnommant «le samouraï d'Allah», ce dernier est décrit comme schizophrène dangereux, rédigeant des notes justifiant le meurtre de femmes et d'enfants. Un quatrième, Majid rejoint également le groupe : mineur algérien, déjà condamné pour association de malfaiteurs terroriste, il vit dans un centre éducatif à Chelles en Seine-et-Marne, et a convaincu ses éducateurs qu'il est désormais déradicalisé.

Les quatre apprentis terroristes, dont Abou Bakr l'infiltré, se rencontrent tous le 4 avril. Ils travaillent le mode opératoire d'un attentat. Après avoir envisagé les Champs-Élysées, ou un assassinat d'une dessinatrice de Charlie Hebdo, le choix se porte sur les alentours de l'Élysée. «Premier assaut pour faire venir la cavalerie mécréante, et deuxième assaut sur cette cavalerie mécréante. Le plan est simple, jusqu'à tomber chahid [mourir en martyr]», promet Alexandre B..

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«Abou Bakr», du SIAT, tend alors son piège : il dit se charger des armes, notamment grâce à celui qui l'a introduit, Abu Mohamed. Le 19 avril 2019, il récupère les fonds de deux de ses comparses, Alexandre B. et Karim B., pour l'acquisition de mitraillettes AK 47 Kalachnikovs, et va se balader avec eux jusqu'aux abords du palais présidentiel, pour des repérages. Le 24, il annonce avoir acquis deux AK47 et les avoir planquées dans un appartement du 10e arrondissement de Paris. Deux jours plus tard, Alexandre B. et Karim B. pénètrent dans les lieux, et viennent admirer les armes, en réalité neutralisées. Le piège s'est refermé : une équipe de la DGSI les attend en bas de l'immeuble... Le jeune Majid, qui n'a pu se libérer pour venir à Paris, est de son côté arrêté à Chelles.

En garde à vue, les trois protagonistes ont assumé leur volonté de «mourir en martyr», mais ont relativisé leur motivation. Leurs avocats ont d'ailleurs remis en cause les méthodes utilisées par les renseignements et la police, qui auraient poussé à l'infraction. Les investigations ont toutefois été validées par la justice, qui, trois ans après les faits, a renvoyé les mis en cause devant la Cour d'assises spéciale de Paris.

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Géraldine Guyot, une jeune femme pressée

PORTRAIT - La cofondatrice de la marque de prêt-à-porter D’Estrëe vient de conclure une levée de fonds uniquement féminine. Parmi les investisseuses, des femmes d’influence comme Rihanna, Beyoncé ou Gisele Bündchen.

«J’ai tendance à apprendre vite», lance-t-elle dans un délicieux sourire. On la croit sur parole tant cette jeune femme est un défi aux apparences. Menue, frêle, presque fragile, d’une diaphane blondeur de Lorelei, sa vitesse d’élocution en mode allegro prestissimo a pourtant tôt fait de déjouer tous les adjectifs botticelliens qu’on serait, de prime abord, enclin à lui accoler.

À 27 ans, Géraldine Guyot, cofondatrice de la marque D’Estrëe, lancée en 2016 autour de l’univers du chapeau et qui s’est étendue rapidement à la maroquinerie, aux bijoux puis au prêt-à-porter en 2021, vient de conclure un tour de table mené par Sequoia Capital avec la participation exclusive de femmes reconnues dans le monde des affaires. Et pas n’importe lesquelles. Jessica Alba, Beyoncé, Gisele Bündchen, Carmen Busquets, Amy Griffin, Gabriela Hearst, Rihanna, Emily Weiss ou Reese Witherspoon… font partie de celles qui ont décidé d’accompagner la marque dans son développement.

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«Le secteur des investissements est composé à 90 % d’hommes, j’ai compris qu’un tour de table exclusivement féminin serait certes un challenge mais ferait la différence. Je les ai contactées une par une. Le plus difficile a été de convaincre les premières, ensuite, chaque rencontre en suscitait une nouvelle», explique-t-elle, à peine étonnée de ce tour de force pour lequel elle a bénéficié du soutien et du joli carnet d’adresses d’Angelica Cheung, associée de Sequoia Capital et ex-patronne du Vogue China. «C’est important de se soutenir entre nous. Au bureau, il n’y a que des femmes», sourit celle que le succès n’a pas éloignée de sa bande d’amies, «les mêmes depuis quinze ans».

«Naïve mais déterminée»

Rien ne la destinait, pourtant, à une carrière de créatrice entrepreneuse à succès. À 23 ans, la voici fraîchement diplômée de la Central Saint Martins, à Londres, spécialité critique d’art. Son chemin est tout tracé: travailler dans un musée. En juin, elle postule et décroche un job pour janvier. Sauf que… «Dans ma famille, stricte sur l’éducation, il était inconcevable de ne rien faire durant six mois. Je me suis alors dit que je pouvais tenter une courte aventure entrepreneuriale. J’ai choisi les chapeaux, que j’adore, très portés à Londres mais peu à Paris, où on ne trouvait que des pièces très chères ou carrément cheap”. Ensuite, je voulais monter une marque d’accessoires, mais n’avais aucune expérience dans le domaine et la lucidité de savoir que si je choisissais la maroquinerie, je serais noyée dans une offre pléthorique. J’ai vu avec les chapeaux une ouverture qui me permettrait ensuite de poursuivre avec d’autres catégories.» En deux mois, elle monte une petite production. Démarche au culot le Bon Marché. «J’étais à côté de la plaque, ne connaissant aucun des codes de la mode, présentant une collection hiver en lieu et place de l’été. Or la mode est un métier, j’étais naïve mais déterminée, et ça a marché.» À tel point que huit mois après et un père convaincu - et épaté -, Géraldine dit adieu aux musées et démarre - sur les chapeaux de roues.

Je me suis dit que je pouvais tenter une courte aventure entrepreneuriale. J’ai choisi les chapeaux,très portés à Londres mais peu à Paris, où on ne trouvait que des pièces très chères ou « cheap »

Même si elle «adore faire plusieurs choses en même temps», elle est vite débordée et, un an et demi plus tard, lance une annonce sur FashionJobs (le site emploi des professionnels de la mode): «Je ne savais pas comment procéder pour recruter», et trouve en Lætitia Lumbroso, transfuge de Baby Dior, l’associée de ses rêves. Ensemble - Géraldine à la création, Lætitia au business -, elles lancent une ligne de maroquinerie au design graphique et sculptural, inspirée par leur passion pour l’art, comme de véritables objets totémiques à contempler autant qu’à porter: «Un sac, pour moi, doit permettre une certaine audace, une excentricité qu’on ne s’autoriserait pas dans une tenue mais il doit aussi être fonctionnel. Les sacs qui ne tiennent pas à l’épaule m’exaspèrent.» Leur originalité alliée à un artisanat et à un savoir-faire français sera remarquée par le styliste de Beyoncé, qui la contacte via Instagram. Un an plus tard, alors qu’elle n’y croyait plus, la chanteuse aux 251 millions de followers publiait une image d’elle arborant un sac D’Estrëe.

Dopées par ce miraculeux alignement de planètes médiatiques, les deux associées lancent une ligne de bijoux semi-précieux et, l’an dernier, une ligne de prêt-à-porter. Des intemporels confortables et de qualité, avec des références aux années 1960, peu de motifs, par choix personnel, mais un véritable travail sur les détails, les manches, la découpe des poches, ronde et féminine: «Le confort et la qualité au service de coupes intemporelles et de jeux sur les couleurs et les matières, c’est ce que je recherche avant tout en tant que femme.»

Champ des possibles infini

Aujourd’hui, Géraldine Guyot partage son temps entre New York, où elle a suivi son mari, Alexandre Arnault, 29 ans, directeur exécutif produits et communication du joaillier américain Tiffany, épousé l’an dernier, et où elle développe également sa marque, et Paris, où elle va ouvrir sa première boutique en nom propre en juin, rue Saint-Honoré, ainsi qu’un corner au Bon Marché. Elle trouve tout de même le temps de s’adonner à sa passion pour l’art et pour les assiettes vintage qu’elle chine partout où elle voyage: «Il n’y a pas assez de placards à la maison pour toutes mes trouvailles!» Une passion pour les arts de la table qu’elle se verrait bien développer plus tard, comme un nouvel axe de développement.

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Le champ des possibles est décidément infini pour cette fonceuse qui croit en sa bonne étoile mais doute encore parfois d’elle-même: «J’ai toujours travaillé dur. À l’école, j’étais le genre d’élève insupportable à penser avoir tout raté mais à récolter un accessit. Je suis fière aujourd’hui du chemin que j’ai accompli seule avec D’Estrëe. D’ailleurs, l’organisation de ce tour de table féminin, mon mari me l’a presque reprochée, en me taquinant devant nos amis: “Géraldine ne veut pas de mon aide, c’est un manque d’ambition”. Mais je crois en fait qu’il est assez bluffé.»

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Publié il y a 49 min
Le Figaro

Nelson Monfort: «Ma retraite? Ce n’est pas moi qui en décidera»

FIGARO LIVE - Le journaliste, visage de France Télévisions depuis trente ans, publie ses Mémoires olympiques où il raconte ses souvenirs les plus marquants des JO qu’il a couverts. Invité du «Buzz TV», il évoque sa carrière au sein du service public.

LE BUZZ TV. - Vous sortez Mémoires olympiques (éd. Michel Lafon) où vous racontez vos anecdotes des seize JO couverts en trente ans à France Télévisions. Quel est le champion qui vous a le plus impressionné au cours de votre carrière?Nelson MONFORT. - Carl Lewis et Usain Bolt. J’ai eu la chance de les avoir accompagnés et eux, ont accompagné mon cheminement professionnel. Pour Car Lewis, je garde en mémoire les JO de 1992 à Barcelone. Il venait de perdre son papa et pendant l’interview, il lève les yeux au ciel et l’évoque, assurant qu’il veille sur lui. À quelques années près, j’avais vécu la même chose. C’était très émouvant. En tennis, je pense aussi à Rafael Nadal avec ses 13 victoires à Roland-Garros.

Et celui qui vous a déçu?Je n’ai jamais eu une immense tendresse pour les joueuses de tennis de l’est. Je ne critique pas leur talent mais je ne les trouve pas toujours sincères dans leurs déclarations d’après-match. Quand une joueuse me demande de remettre sa montre avant de répondre à une interview pour la faire apparaître à l’écran... Tout ceci n’est qu’une mise en scène.

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Vous avez un voeu: que les JO d’été ne se tiennent plus qu’à Athènes, en Grèce. Pour quelles raisons?C’est un voeu pieux. Je constate simplement qu’il y a de moins en moins de candidatures, que ce soit pour les JO d’hiver ou d’été. Aux derniers JO d’hiver de Pékin, c’était très angoissant de ne voir personne dans les rues dans une ville de 25 millions de personnes. Et je suis pour un retour aux JO d’hiver à Chamonix, là où ils ont été créés en 1924.

Les JO à Paris en 2024, ce n’est donc pas une bonne idée? Si, c’est bien, simplement il va falloir que les autorités et les organisateurs suivent. Nous sommes à deux ans et demi de l’événement et je n’ai pas le sentiment que Paris est prête à accueillir les Jeux. C’est une ville en travaux avec des embouteillages conséquents. Il y aussi beaucoup de saleté. Les JO, c’est une vitrine. Ce n’est pas seulement un résultat sportif. J’espère que d’ici là, il y aura beaucoup d’améliorations.

«Les critiques et les caricatures à l’égard de Philippe Candeloro sont injustes»

Philippe Candeloro

Vous êtes souvent caricaturé, notamment par Nicolas Canteloup. Comment le vivez-vous? Comment pourrais-je m’en offusquer? Ce n’est que drôle et sympathique. Ce sont sans doute mes origines anglo-américaines qui me font dîre ça mais je n’ai aucun problème avec l’auto-dérision. Se moquer des autres, c’est assez facile, se moquer de soi-même l’est peut-être un peu moins.

Et quid des moqueries faites à l’égard de votre acolyte Philippe Candeloro?Deux ou trois fois, j’ai eu un peu de peine pour lui car il n’est pas comme ça. Je sais bien sûr que les caricaturistes exagèrent le trait, c’est leur métier mais je trouve les critiques injustes. C’est un garçon qui a 50 ans aujourd’hui, il a pris énormément de maturité et je le considère comme un ami, voire même comme un petit frère.

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Alors que la question de la retraite occupe les débats en France et dans la campagne présidentielle, y pensez-vous? Ce n’est pas moi qui vais en décider, ce sont mes employeurs. Je travaille pour une chaîne de service public et j’ai coutume de dire, peut-être naïvement que, le véritable patron, c’est le public. Et si j’en juge par l’accueil qui m’est fait et voire même des sondages réalisés régulièrement, le public semble me suivre. Et j’essaye de leur rendre. Ce n’est pas un appel au peuple mais si on me propose d’aller jusqu’aux JO 2024 à Paris, je dirais oui. Des JO à domicile, ça ne m’est jamais arrivé. J’ai encore cette ferveur.

Avez-vous déjà été victime du racisme de l’âge au sein de votre groupe comme Patrick Sébastien ou Julien Lepers ont pu en faire les frais par le passé?Je n’ai pas ce sentiment et j’espère ne pas me tromper. Si je suis une exception, ça veut peut-être dire que je le mérite. Quand je fais des salons du livre, ceux qui viennent me voir sont les enfants. Je ne vais pas les chercher. Le sport est intergénérationnel. Et le patinage artistique en est l’incarnation. Cela va des petites filles de 4 ou 5 ans, jusqu’aux grands-mères voire aux arrières-grands-mères. Et comme les hommes ne me détestent pas non plus, c’est le sport familial par excellence.

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Le Figaro

Le complotiste américain Alex Jones déclare son site Infowars en faillite

Il est poursuivi depuis plusieurs années par des parents de victimes de la tuerie de l'école de Sandy Hook de Newton, dans le Connecticut, pour avoir affirmé que le massacre n'était qu'une mise en scène.

Le complotiste américain d'extrême droite Alex Jones, sous le coup de plusieurs procès au civil intentés par les parents de victimes de la tuerie de l'école primaire Sandy Hook, en 2012, a déclaré son site Infowars en faillite, selon un document judiciaire.

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Ce placement sous la protection de la loi des faillites, aussi appelée «chapitre 11», doit permettre de geler les procédures devant les tribunaux civils le temps de préparer des plans de redressement des entreprises concernées, qui peuvent continuer d'être opérationnelles.

«Alex Jones essaie juste de retarder l'inévitable: un procès public au cours duquel il sera tenu responsable de sa campagne de mensonges motivée par le profit contre les familles de Sandy Hook qui ont intenté ce procès», a réagi Chris Mattei, l'avocat de cinq familles de victimes et d'un agent du FBI qui ont porté plainte contre Alex Jones devant un tribunal de Waterbury (Connecticut).

Poursuites devant les tribunaux

Figure connue de l'extrême droite et adepte de plusieurs théories du complot, le fondateur d'Infowars est poursuivi depuis plusieurs années par des parents de victimes de la tuerie de l'école de Sandy Hook de Newton, dans le Connecticut, qui avait choqué l'Amérique, pour avoir affirmé que le massacre n'était qu'une mise en scène pilotée par des opposants aux armes à feu.

La tuerie avait fait 26 morts, dont 20 enfants et six adultes, en 2012. Les parents plaignants avaient attaqué Alex Jones en le sommant de présenter des documents comptables attestant qu'il avait gagné des millions de dollars par la diffusion d'une telle désinformation. Il a depuis reconnu publiquement que le meurtre d'enfants avait été bien réel.

Âgé de 48 ans, Alex Jones est poursuivi devant des tribunaux du Texas et du Connecticut, où il a subi plusieurs revers judiciaires. En novembre, une juge dans le Connecticut avait estimé qu'il était responsable au civil et pouvait être assujetti au versement de dommages et intérêts. Dans ce dossier, un procès est prévu en septembre.

La déclaration de faillite, effectuée auprès d'un tribunal des banqueroutes du Texas, concerne aussi les sociétés d'Alex Jones Infowars Health et Prison Planet TV.

Banni par Twitter, Facebook et YouTube notamment, l'animateur controversé est toujours présent sur le site Infowars, qui fait aussi la promotion de suppléments nutritionnels. Soutien de Donald Trump, il était également présent au rassemblement du 6 janvier 2021 à Washington, qui a donné lieu à l'assaut violent du Capitole par des partisans de l'ancien président républicain.

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Confronté à une perte d'abonnés, Netflix veut changer de modèle

Reed Hastings, le patron du groupe, prévoit 2 millions de défections durant le trimestre en cours. L'action a plongé de 30 % à l'ouverture de Wall Street ce mercredi.

Pour Jérôme Seydoux, le cinéma français doit se défaire de ses dogmes

RENCONTRE - Travailler avec les plateformes de streaming, leur ouvrir les portes de Cannes, produire moins de films, réinventer les salles obscures… Le président de Pathé bouscule le petit monde du septième art.

France24 - Monde

Flèche Wallonne: le vétéran Valverde effleure la victoire arrachée par Teuns

Publié le : 20/04/2022 - 17:40

Huy (Belgique) (AFP) – A près de 42 ans, Alejandro Valverde a effleuré la victoire dans la Flèche Wallonne, mercredi au sommet du Mur de Huy, où le vétéran espagnol n'a été devancé que par le Belge Dylan Teuns.

Pour sa dernière saison dans le peloton, Valverde s'est surpassé dans sa course-fétiche qu'il a enlevée à cinq reprises (record de l'épreuve), la dernière fois en 2017. Il a fait mieux que le double vainqueur du Tour de France, le Slovène Tadej Pogacar (12e), et aussi que le vainqueur sortant, le champion du monde Julian Alaphilippe, qui a terminé au pied du podium (4e).

Seul, Teuns, représentant une équipe Bahrain en pleine réussite depuis la saison dernière, a réussi à faire mieux que lui. "Je ne me suis jamais senti aussi fort dans les classiques de printemps", a estimé le premier Belge à figurer au palmarès depuis Philippe Gilbert en 2011.

"Je savais à quel moment Valverde allait accélérer, j'étais dans sa roue", a expliqué Teuns, qui a maîtrisé le retour de l'Espagnol sur le replat final pour s'imposer nettement.

"J'ai toujours rêvé de gagner ici", a ajouté le Belge, troisième de l'édition 2017 et vainqueur à deux reprises d'une étape du Tour de France, au sommet de La Planche des Belles Filles en 2019 et dans la station du Grand-Bornand l'année passée.

Teuns, qui est âgé de 30 ans, a ajouté une nouvelle classique à la collection de l'équipe Bahrain. Les dernières perles ? Paris-Roubaix 2021, par l'Italien Sonny Colbrelli (aujourd'hui à l'arrêt en raison d'un problème cardiaque), et Milan-Sanremo 2022, par le Slovène Matej Mohoric, qui récupère de son exceptionnelle dépense dimanche dernier dans Paris-Roubaix.

Alaphilippe quatrième et soulagé

Autant que le succès de Teuns, à l'aise dans ce genre d'exercice, la performance du jour a été signée par Valverde, qui est monté pour la neuvième fois sur le podium de Huy depuis 2006. "Il a toujours su être au rendez-vous", a souligné Alaphilippe en avouant être "soulagé" d'en avoir terminé.

Au contraire de l'année passée, quand il avait réussi à s'imposer malgré la pression du maillot arc-en-ciel de champion du monde, le Français n'a pu rivaliser pour la victoire. "Les jambes ont parlé, le plus fort a gagné aujourd'hui", a reconnu Alaphilippe.

Leader de l'équipe Quick-Step, toujours en souffrance dans les classiques cette saison, Alaphilippe a résumé sa situation du moment: "J'ai déjà été plus fort mais je ne suis pas à la rue." Avant de se projeter vers dimanche et son but principal de la première partie de saison, Liège-Bastogne-Liège, la classique qu'il rêve de gagner par-dessus tout.

Transformée en course de côte sur les pentes raides du mur de Huy (1300 m à plus de 9 %), cette 86e édition de la Flèche Wallonne est donc restée conforme à sa tradition. Les derniers échappés (Kragh Andersen, Vansevenant) ont été repris au pied de la montée finale qu'un coéquipier de Valverde (Mas) a escaladée à allure très soutenue. Pour lancer dans les meilleures conditions l'inusable vétéran, à cinq jours de son 42e anniversaire.

© 2022 AFP

France24 - Monde

Tennis: Wimbledon exclut les joueurs russes et bélarusses

Publié le : 20/04/2022 - 17:34

Londres (AFP) – Wimbledon a exclu les Russes et les Bélarusses de l'édition 2022 du Majeur sur gazon en raison de la guerre en Ukraine, devenant le premier tournoi de tennis à écarter individuellement ces joueurs.

Daniil Medvedev, N.2 mondial, Andrey Rublev (8e), Aryna Sabalenka (4e et demi-finaliste l'an dernier), Anastasia Pavlyuchenkova (15e) et Viktoria Azarenka (ex-N.1 aujourd'hui 18e) ne pourront donc pas défendre leurs chances à Londres.

"Dans les circonstances d'une agression militaire injustifiée et sans précédent, il serait inacceptable que le régime russe tire le moindre bénéfice de la participation de joueurs russes ou bélarusses", explique le tournoi dans un communiqué.

Cette décision pourrait être revue si les "circonstances changent radicalement d'ici juin", ajoute le texte.

"Nous reconnaissons que cette décision est dure pour les personnes individuellement affectées, et c'est avec tristesse qu'ils vont souffrir des actes des leaders du régime russe", ajoute le président du All England Club qui accueille l'épreuve, Ian Hewitt.

"Une nouvelle fois, ils font des sportifs les otages de préjugés politiques, d'intrigues politiques (...) C'est inacceptable", avait déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, avant même l'annonce officielle du tournoi.

Suivant les recommandations du Comité international olympique (CIO), les sportifs russes et bélarusses ont été bannis de nombreuses compétitions d'athlétisme, de patinage artistique ainsi que des Jeux paralympiques de Pékin, du Mondial de football, des Mondiaux de natation...

En tennis, les tournois en Russie et au Bélarus ont été annulés, tandis que les deux nations ont été exclues des compétitions par équipes (Coupe Davis et Billie Jean King Cup, toutes deux remportées par la Russie l'an dernier). Mais à titre individuel et sous bannière neutre, les joueurs et joueuses de ces deux pays sont à ce jour autorisés à jouer les tournois ATP et WTA.

Toutefois, les quatre tournois du Grand Chelem, Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open, sont indépendants des circuits hommes et femmes.

Deux mois de pourparlers

A ce jour, la Fédération française (FFT) qui organise Roland-Garros (22 mai-5 juin) et l'américaine (USTA) qui organise l'US Open (29 août-11 septembre) n'ont pas prévu d'exclure les joueurs russes et bélarusses.

Les joueurs concernés ont été discrets dans leur condamnation du conflit, bien que le Russe Andrey Rublev ait écrit "Pas de guerre s'il vous plaît" sur une caméra de télévision lors d'une compétition à Dubaï juste après l'invasion.

"Je veux la paix dans le monde entier", s'est contenté de dire Medvedev, en convalescence après une opération.

La Bélarusse Azarenka, ancienne N.1 mondiale et sacrée à deux reprises à l'Open d'Australie, s'est montrée plus explicite.

"Il est déchirant de voir combien de personnes innocentes ont été affectées et continuent de l'être par cette violence", a déclaré la joueuse de 32 ans en mars.

"Nous réclamons l'exclusion"

"J'ai toujours vu et vécu les Ukrainiens et les Bélarusses comme des gens amicaux et solidaires les uns des autres. Il est difficile d'être témoin de la séparation violente qui a lieu actuellement", avait souligné Azarenka.

Ces déclarations sont jugées insuffisantes par des joueuses ukrainiennes, dont Elina Svitolina (ex-N.5) qui demandent à l'ATP et la WTA d'exclure les Russes et Bélarusses s'ils ne répondent pas correctement à trois questions fixées dans un communiqué: "Soutenez-vous l'invasion (...), soutenez-vous les activités militaires (...), soutenez-vous les régimes de Poutine et Loukachenko?"

"En fonction des réponses, nous réclamons l'exclusion et le bannissement des sportifs russes et bélarusses de toute compétition internationale, comme l'a fait Wimbledon", poursuit ce texte posté sur les réseaux sociaux mercredi.

La Lawn Tennis Association (LTA), qui supervise les principaux tournois de préparation à Wimbledon, a décidé de s'aligner sur la mesure prise par le Majeur et à n'accueillir aucun Russe ou Bélarusse au Queen's ou à Eastbourne notamment.

Une décision saluée par Wimbledon pour sa "cohérence".

© 2022 AFP

Le Figaro

Au Malawi, l’enfer des albinos cibles de crimes rituels

REPORTAGE - Dans ce pays d’Afrique australe, ils sont traqués pour leurs os et organes. Ils sont parfois assassinés pour des cérémonies de magie noire censées apporter pouvoir et richesse. Dans la région de Machinga, au sud du pays, de nombreux albinos ont échappé de peu à la mort.

Envoyés spéciaux à Machinga

Dorothy espère que la nuit sera calme. Pour les personnes atteintes d’albinisme comme elle, le coucher du soleil est synonyme de danger. Après une longue journée de labeur dans les champs qui entourent le village de Malupi, situé au sud du Malawi, Dorothy Jefele est de retour chez elle. Assise devant sa petite maison de briques, elle se souvient de la nuit du 24 juillet 2020, où cette mère de famille a échappé à la mort.

Au beau milieu de la nuit, elle est réveillée par des murmures suspects à l’extérieur. Dans un énorme fracas, un groupe d’hommes enfonce la porte d’entrée. À peine sortie de sa chambre, Dorothy tombe nez à nez avec les agresseurs, qui sont en train de rouer de coups sa grand-mère. Lorsqu’ils la voient, les hommes interrompent leur lynchage. Dorothy n’oubliera jamais les quelques mots lâchés par l’un d’entre eux: «Tu es en retard, c’est toi que nous voulons

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Les hommes se jettent sur elle et l’entraînent violemment dehors. Traînée sur plusieurs dizaines de mètres, Dorothy appelle au secours de toutes ses forces. Alertés par les cris, plusieurs voisins sortent de leurs maisons avec des torches. Les agresseurs préfèrent prendre la fuite. Gisant sur le sol, ses vêtements en sang et le bras cassé, Dorothy est transportée à l’hôpital et survit.

Aujourd’hui encore, elle reste traumatisée. «Je vis dans la peur, mais la manière dont les gens sont intervenus me rassure, explique-t-elle la voix tremblante. Je ne pense pas qu’ils vont revenir de sitôt.» Les assaillants de Dorothy n’ont jamais pu être identifiés par la police.

Vendu jusqu’à 70.000 dollars au marché noir

Selon l’Organisation mondiale de la santé, il y aurait entre 7000 et 10.000 personnes atteintes d’albinisme au Malawi. Cette particularité génétique empêche le corps de produire suffisamment de mélanine, le pigment qui protège la peau des rayons du soleil. Particulièrement traqués au Malawi, 148 cas de violences ont été recensés à l’encontre de cette communauté depuis 2014, dont au moins 21 meurtres, selon l’Organisation des Nations unies.

Le corps d’une personne atteinte d’albinisme peut être vendu jusqu’à 70.000 dollars au marché noir à certains sorciers qui utilisent leurs os et leurs organes pour des rituels censés apporter richesse et pouvoir. Beaucoup de gens pensent à tort que l’albinisme est contagieux. D’autres y voient la conséquence d’une infidélité, ou d’un châtiment divin.

Une angoisse quotidienne

Dans un autre village du sud du Malawi, quelques enfants jouent innocemment entre eux. Ils savent pourtant que l’un de leurs amis est un miraculé. Precious Asifa, jeune garçon albinos de 9 ans, a vu sa vie défiler lorsque plusieurs individus ont tenté de s’introduire dans la maison familiale. À quatre heures du matin, une longue machette brise la vitre du salon et toute la famille se met à hurler à l’unisson.

Assise à même le sol à côté de son fils, Esinad Asifa explique que les ravisseurs se sont enfuis grâce à l’arrivée d’autres villageois. Le lendemain matin, elle rencontre le chef du village et lui apporte la machette en guise de preuve. Deux heures plus tard, les policiers sont prévenus et viennent constater les dégâts. Quelques photos sont prises, un rapport est rédigé, et une alarme d’urgence est donnée à la famille.

J’ai très peur car personne ne sera prévenu lors de la prochaine attaque

Après un bref soulagement, l’anxiété revient quelques semaines plus tard lorsque la batterie de l’alarme est épuisée. La famille n’a ni argent pour s’en procurer une autre ni téléphone portable pour prévenir le commissariat. «J’ai très peur car personne ne sera prévenu lors de la prochaine attaque, confie Esinad en caressant la tête de son garçon. Seul Dieu peut nous venir en aide

Precious est conscient de la gravité de sa situation, mais ne se laisse pas abattre. «J’étais terrorisé, mais ça va mieux, assure-t-il en souriant. Je joue encore au football avec mes copains, mais seulement aux cages car j’ai trop chaud à cause du soleil.» Ses paupières se referment sur ses yeux bleu clair. Sa peau, comme dévorée par le soleil, laisse apparaître des croûtes visibles sur son torse et dans sa nuque. Quelques taches de sang apparaissent sur sa chemise. Des stigmates courants chez certaines personnes albinos en manque de soins. Sa mère le laisse jouer dehors et aller à l’école accompagnée de ses camarades, mais il a l’obligation de dormir près d’elle chaque nuit. En cette fin d’après-midi, Precious court retrouver ses amis. L’innocence de l’enfance prend le dessus sur l’angoisse quotidienne que vit la communauté de personnes albinos.

Apporter un soutien moral et financier

Bayson Makoloba fait partie de ceux qui tentent de faire évoluer les mentalités. Ce jeune trentenaire, lui-même albinos, préside l’Association des personnes atteintes d’albinisme de Machinga. «Certains achètent des os pour attraper plus de poissons, d’autres pour devenir riches», détaille-t-il. Le but de son association est d’apporter un soutien moral et financier aux membres d’une communauté souvent marginalisée. «Nous pouvons les aider à construire une maison ou ouvrir un petit commerce

Une grande partie du travail de Bayson consiste à parcourir le district de Machinga pour aller à la rencontre des personnes atteintes d’albinisme de la région. La tâche n’est pas simple dans cette zone très rurale, où la plupart des routes sont défoncées et impraticables en voiture. Le 4 mars 2022, il est midi lorsqu’il atteint le village de Saidi après une randonnée de plusieurs heures sous une chaleur étouffante. Ici, il a rendez-vous avec Mwawaiwo Richmann, une jeune femme albinos de 19 ans victime d’une tentative d’assassinat il y a quelques semaines.

Mes parents m’interdisent de sortir de la maison après 6 heures du soir. Même la journée, je ne sors presque jamais seule

C’est également à la tombée de la nuit que le destin de Mwawaiwo chavire. Un soir, elle sort de chez elle pour se rendre aux toilettes et tombe nez à nez avec son agresseur. «Cette nuit-là, il y avait tellement de vent qu’on ne pouvait pas entendre mes cris», sanglote-t-elle. Heureusement, son frère parvient à chasser le criminel. Aujourd’hui, la jeune femme regrette surtout de ne pas pouvoir mener une vie normale. «Mes parents m’interdisent de sortir de la maison après 6 heures du soir, souffle-t-elle les yeux baissés. Même la journée, je ne sors presque jamais seule.»

Un marché clandestin

Mwawaiwo est une survivante, mais certains n’ont pas eu cette chance. White et Chrissy Masambuka ont vécu l’horreur. Le 8 mars 2018, leur fils de 22 ans, Macdonald Masambuka, est retrouvé assassiné, démembré le long d’une route dans le district de Zomba, au sud de Machinga. Dans la cour de leur ferme familiale, les parents de Macdonald reviennent sur un événement qui a choqué tout le pays. De nombreuses manifestations ont par la suite eu lieu pour demander la mise en place d’un comité d’enquête indépendant avec des experts étrangers pour cartographier ce marché clandestin.

La mère, debout devant la tombe de son fils, pleure pudiquement. «C’était une boucherie. Nous avons rassemblé toutes les parties de son corps pour les mettre dans un cercueil et l’enterrer dans notre jardin». La tombe se situe à seulement quelques mètres de la maison, une barrière en bois protège la sépulture, afin de dissuader tout voleur de déterrer les os.

Les assassins sont en prison à Zomba, dont l’un de mes fils

Même après la mort les albinos sont persécutés. «Mon fils est mort étranglé comme un poulet. Du sang coulait de son cou. Les assassins sont en prison à Zomba, dont l’un de mes fils», confesse le père en remettant son kuffi, chapeau musulman symbolisant l’âge et la vieillesse. Lorsque le demi-frère de Macdonald apprend qu’il est suspecté, il s’enfuit au Mozambique, mais se fait arrêter quelques semaines plus tard.

L’absence de protection policière

Cette affaire kafkaïenne implique une douzaine de responsables. Kassim Masambuka, le demi-frère de la victime, a renseigné les assassins sur la localisation de Macdonald. Parmi les meurtriers, aujourd’hui tous incarcérés, il y a un prêtre de la paroisse catholique de Mulombozi, le père Thomas Muhosha, le directeur de l’hôpital du district de Machinga, Lumbani Kamanga, ainsi qu’un officier de police, Chikondi Chileka, qui aurait piloté cette sordide opération. Selon la Haute Cour du Malawi, le prêtre serait à l’origine du commerce de certaines parties du corps, ce qu’il nie fermement. Bien que ces accusés soient sous les verrous, le dossier n’est toujours pas clos.

Face à l’absence de protection policière, certaines personnes se rendent justice elles-mêmes, quitte à parfois plonger dans la folie. Le 2 mars 2016, en pleine rue dans le district de Nsanje, un groupe d’autodéfense a brûlé vif sept hommes. Ils auraient été en possession des ossements d’une personne albinos.

Même si les exactions perdurent à l’encontre des albinos au Malawi, certaines nouvelles sont porteuses d’espoir pour cette communauté. Le 4 novembre 2021, Overstone Kondowe est devenu le premier albinos élu au Parlement malawite. Il a fondé en 2016 l’Association des personnes atteintes d’albinisme, que Bayson Makoloba représente à Machinga. Mais entre la capitale Lilongwe et le sud du Malawi, le jeune homme sait que les mentalités diffèrent. «Les albinos sont très nombreux au Malawi, en Zambie ou en Tanzanie, énumère-t-il. Pourtant, nous manquons de programmes de collaboration avec des associations de pays voisins.» De retour chez lui, le long d’un petit chemin rocailleux qui serpente dans la brousse, Bayson est songeur. Il pense au long combat qu’il reste à mener pour éradiquer un fléau qui n’a pas de frontières.

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Guerre en Ukraine : quelle est l'origine du conflit ?

Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 55e jour, l'acte II de l'invasion russe a commencé avec une offensive dans l'est de l'Ukraine.

Des images montrent des soldats ukrainiens achevant des militaires russes

L'unité à laquelle appartiennent les soldats ukrainiens n'a pas encore été clairement identifiée. Ces événements sont constitutifs de crimes de guerre.

France24 - Monde

Débat Le Pen-Macron : éviter le faux pas dans la dernière ligne droite

Publié le : 19/04/2022 - 13:50

Romain BRUNET Suivre FRANCE 2

Si l’impact du débat de l’entre-deux-tours sur les électeurs est traditionnellement limité, Marine Le Pen cherchera mercredi soir à éviter un naufrage similaire à celui qu’elle a connu en 2017. De son côté, Emmanuel Macron tentera surtout d’envoyer des signaux aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Un débat à suivre sur France 24 à partir de 21h (heure de Paris).

Être à la hauteur. Depuis son débat raté de l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2017, Marine Le Pen n’a qu’une obsession : ne pas subir la même humiliation face à Emmanuel Macron en 2022. Ainsi, tout a été fait pour que ce face-à-face incontournable entre les deux finalistes de l’élection présidentielle, diffusé mercredi 20 avril à 21 h sur France 24, soit une réussite.

Arrivée il y a cinq ans mal préparée et fatiguée au débat télévisé après avoir multiplié les déplacements, Marine Le Pen a appris de ses erreurs. Aucun événement ne figure mardi à l'agenda de la candidate du Rassemblement national (RN), qui a indiqué, lundi, qu’elle comptait se préparer chez elle, dans son bureau, "de manière tout à fait normale", pour ce passage obligé de la présidentielle depuis 1974.

>> À voir : "Le Pen-Macron : deux visions du monde"

Marine Le Pen s’est toutefois entourée de ses fidèles pour préparer le débat : selon Politico, sont présents à ses côtés son directeur de campagne, Christophe Bay, son adjoint et ancien bras droit de Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Philippe Tanguy, son directeur de cabinet Renaud Labaye, ainsi que Jordan Bardella, Sébastien Chenu et son conseiller spécial Philippe Olivier.

La candidate se dit aussi "extrêmement sereine" par rapport à son programme. Contrairement à 2017 lorsqu’elle avait décidé dans l’entre-deux-tours de ne plus quitter la zone euro, Marine Le Pen a cette fois-ci évité un revirement de dernière minute et devrait attaquer frontalement Emmanuel Macron sur la question du pouvoir d’achat, thème qu’elle a mis en avant tout au long de la campagne.

Un exercice inconfortable pour le président sortant

En face, l’enjeu est différent pour Emmanuel Macron. Il devra cette fois-ci défendre le bilan de son quinquennat face aux attaques de sa rivale qui dénonce "une forme de profond mépris à l'égard des Français" de la part du chef de l’État.

>> À lire aussi : "Emmanuel Macron, le bilan"

Être le président sortant n’est pas toujours confortable dans ce type d’exercice. En 1981, François Mitterrand avait qualifié Valéry Giscard d’Estaing, alors en poste à l’Élysée, d’"homme du passif". Plus récemment, en 2012, la fameuse anaphore de François Hollande, "Moi, président", lui avait permis de souligner les nombreux ratés du président sortant qui lui faisait face, Nicolas Sarkozy.

S'il semble vouloir dédramatiser l'événement, le chef de l’État continue pour autant, mardi, à préparer avec soin un débat qu'il dit prendre "très au sérieux", a-t-il déclaré, vendredi, sur franceinfo. Pour l’aider, Emmanuel Macron est entouré, selon Le Parisien, du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, du ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, du ministre de l’Outre-mer, Sébastien Lecornu, de son conseiller en communication, Clément Léonarduzzi, et de sa plume, Jonathan Guémas.

Il s’agira pour Emmanuel Macron de souligner qu’il porte déjà les habits de président de la République et tout ce qui lui permettra de renforcer sa stature présidentielle face à Marine Le Pen sera exploité. Il devrait ainsi ne pas hésiter à mettre en avant le rôle qu’il a tenté de jouer dans la crise ukrainienne, tout en rappelant les liens entre la candidate d’extrême droite et la Russie de Vladimir Poutine.

Convaincre les électeurs de Jean-Luc Mélenchon

Emmanuel Macron devra aussi se servir de ce débat pour convaincre un électorat de gauche pas encore certain de faire l’effort d’aller voter pour lui contre Marine Le Pen. Alors que Jean-Luc Mélenchon a obtenu près de 22 % des voix au premier tour de la présidentielle, une majorité de ses plus fidèles soutiens ont placé le vote blanc ou nul en tête (37,65 %) de la consultation sur le second tour menée par La France insoumise la semaine dernière, devant le vote Macron (33,4 %) et l’abstention (29 %) – le vote Le Pen n’ayant pas été proposé.

Les deux candidats se sont jusqu’ici affrontés à distance. Emmanuel Macron a refusé de participer à tout débat avant le premier tour. Le RN l’a accusé de "fuir" la discussion. Le chef de l'État a répondu qu'aucun de ses prédécesseurs en fonction ne s'était prêté à l'exercice.

Alors que le dernier sondage Ipsos-Sopra Steria donne 56 % des intentions de vote en faveur d’Emmanuel Macron contre 44 % pour Marine Le Pen, leur affrontement télévisuel peut-il changer la donne ? Réponse mercredi soir.

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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Présidentielle : les clips de campagne des deux candidats au second tour

Le Figaro

Les chèques-vacances pourront bientôt être utilisés pour payer un billet de train en ligne

Pierre Olivier Dentan

La mise à jour du site et de l'application SNCF Connect qui doit permettre cette évolution est prévue «dans le courant du mois de mai».

C'est une petite évolution, mais elle va être appréciée des détenteurs de chèques-vacances. La nouvelle version de SNCF connect, qui doit être rendue disponible au mois de mai, permettra de régler en ligne ses billets de train avec des chèques-vacances.

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Il était déjà possible d'utiliser ce moyen de paiement, mais le processus était complexe et limité. Il fallait en effet poser une option en ligne sur l'application OUI.sncf, devenue par la suite SNCF Connect, et se rendre en boutique pour confirmer et régler la commande. Un processus chronophage et peu pratique qui pouvait en décourager plus d'un.

Un code à saisir

Avec cette annonce, la SNCF entend rendre plus accessible l'usage de ce moyen de paiement. La mise à jour du site et de l'application SNCF Connect «dans le courant du mois de mai» devrait permettre aux utilisateurs de régler un billet de train en entrant un code de chèque-vacances, préalablement dématérialisé sur le site de l'ANCV (Agence nationale des chèques-vacances). Le groupe précise toutefois qu'il sera toujours possible de les utiliser en agence ou en boutique. Cet avantage proposé par les entreprises permet chaque année à 4,5 millions de salariés et fonctionnaires de financer des loisirs. Les chèques-vacances sont acceptés comme moyen de paiement par près de 200.000 professionnels du tourisme.

Risque d'ouverture du capot en marche : rappel de voitures Tesla

Les berlines Tesla Model S et Model 3 produites de 2014 à 2021 sont concernées par ce rappel ordonné par la Commission européenne.

Un octogénaire reçoit la déclaration d'impôts de son homonyme depuis quinze ans

Francis Lopez, 83 ans, aurait payé 700 euros d'impôts en trop pour des salaires qu'il n'a jamais perçus.

Guerre en Ukraine : les Français se précipitent sur l'huile et la farine

Les consommateurs se ruent sur ces deux produits de base dont une grande part provient d'Ukraine et de Russie. Les ventes ont bondi de 57 et 55% la semaine dernière.

France24 - Monde

Présidentielle : l’État de droit menacé par les projets constitutionnels de Marine Le Pen ?

Publié le : 20/04/2022 - 13:55

Romain BRUNET Suivre

La candidate du Rassemblement national avance dans son programme plusieurs propositions de réforme de la Constitution qui se heurtent à leur faisabilité. Mais Marine Le Pen assure vouloir passer outre grâce au soutien du "peuple".

Marine Le Pen a de grands projets pour la Constitution qui, en l’état, ne lui convient pas. La candidate du Rassemblement national, qui affrontera Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle le 24 avril, entend réviser le texte fondamental de la Ve République. Elle souhaite, d'une part, y inscrire la "priorité nationale" et, d’autre part, instaurer le référendum d'initiative citoyenne (RIC) afin de "rendre plus facile l'organisation de référendums sur tous les sujets".

Problème : il est impossible de modifier la Constitution d'un claquement de doigts. Celle-ci se révise grâce à son article 89, qui dispose que le texte doit d'abord être adopté dans des termes identiques par les députés et sénateurs avant d'être soumis par référendum à l'ensemble des électeurs ou d’être voté par au moins les trois cinquièmes du Parlement réuni en Congrès.

>> À lire aussi : "Débat Le Pen-Macron : éviter le faux pas dans la dernière ligne droite"

Une telle procédure nécessite donc d’avoir la majorité à la fois à l’Assemblée nationale et au Sénat ou alors de soumettre un texte suffisamment consensuel pour qu’il soit accepté par l’opposition. Emmanuel Macron, lui-même, s’est cassé les dents avec son projet de révision de la Constitution en 2018 puis en 2019. Ne disposant pas de la majorité au Sénat, tenu par Les Républicains, le président de la République n’est pas parvenu durant son quinquennat à faire adopter son texte.

Qu’à cela ne tienne ! Marine Le Pen affirme qu’elle usera de l’article 11 de la Constitution, qui permet d’organiser des référendums sur "tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions".

"Si le peuple français choisit de changer sa Constitution, alors il le fera"

La candidate d’extrême droite s’appuie sur le précédent créé par le général de Gaulle en 1962. Le premier président de la Ve République avait effectivement utilisé l’article 11 pour organiser le référendum ayant permis d’instaurer le suffrage universel direct à l’élection présidentielle. "Depuis cette date, il a été acquis que la Constitution pouvait être modifiée par référendum directement", a affirmé Marine Le Pen le 12 avril sur France Inter.

.@lofejoma interroge @MLP_officiel sur la question d'un potentiel référendum visant à réviser la Constitution #le79Inter #Presidentielle2022 #Elysee2022 pic.twitter.com/qdo56lyqhw

April 12, 2022

Marine Le Pen s’arrange ici avec les faits historiques. L’usage de l’article 11 par le général de Gaulle pour réviser la Constitution avait à l’époque été critiqué par une grande majorité de juristes. De plus, "le Conseil d’État a clairement résumé l’état du droit dans sa décision 'Sarran et Levacher', rendue dans sa formation la plus solennelle le 30 octobre 1998 (…) : seul l’article 89 peut être utilisé pour réviser la Constitution", affirment quatre professeurs de droit dans une tribune publiée le 12 avril dans Le Monde.

"Le Conseil constitutionnel a d’ailleurs modifié en 2000 sa jurisprudence électorale pour préparer un contrôle du décret convoquant les électeurs à un référendum. C’est la jurisprudence Hauchemaille", ajoutent-ils.

>> À voir : "Marine Le Pen-Emmanuel Macron : deux visions du monde"

En clair, la décision Hauchemaille permet au Conseil constitutionnel de contrôler la constitutionnalité du référendum avant même son organisation. Une jurisprudence que Marine Le Pen a balayé du revers de la main lorsque celle-ci lui a été opposée lors de son interview sur France Inter. "Le seul souverain en France, c’est le peuple. Si le peuple français choisit de changer sa Constitution, alors il le fera", a-t-elle affirmé.

"À la limite du coup d’État"

Si Marine Le Pen allait au bout de son projet malgré l’avis défavorable du Conseil constitutionnel, cela ouvrirait une crise institutionnelle. "Aux termes de la Constitution, les décisions du Conseil constitutionnel s'imposent aux pouvoirs publics et ne sont susceptibles d'aucun recours. Si elle décidait néanmoins de passer outre, on serait à la limite du coup d'État ou, en tout cas, face à une grave mise en cause de nos institutions susceptible de justifier une destitution", estime d’ailleurs la constitutionnaliste Anne Levade, professeure de droit public à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, interrogée par Les Échos le 13 avril.

Un danger que ne manque pas de pointer du doigt son adversaire du second tour. "L'implicite de la démarche de Mme Le Pen, c'est qu'au fond, une fois élue, elle considère qu'elle est supérieure à la Constitution, puisqu'elle peut ne pas la respecter pour en changer les règles. Ça, c'est une rupture, et c'est grave", a pointé Emmanuel Macron dans un entretien avec France Culture, diffusé lundi.

>> À lire aussi : "Le vote des seniors, arbitre du duel Emmanuel Macron-Marine Le Pen ?"

"D'autres le font dans d'autres pays, ça se fait très bien en Hongrie, ça permet de changer un régime à la main, mais je le dénonce", a poursuivi le chef de l’État en référence aux penchants autoritaires de Viktor Orban.

Un parallèle que font également les auteurs de la tribune publiée dans Le Monde. "Ce projet politique consistant à violer la Constitution pour y inscrire, en faisant appel au référendum, l’idéologie nationaliste d’extrême droite portée par le Rassemblement national en dit long sur la manière dont Mme Le Pen envisage son accession à la tête de l’État. Comme tous les leaders autoritaires, elle veut dynamiter la démocratie libérale en faisant appel au peuple", soulignent-ils.

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L'Humanité

Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVC

Actu

Selon une étude espagnole, vivre à proximité d’un parc ou d’un jardin réduirait le risque d’accident vasculaire cérébral ischémique. Au-delà des bienfaits que la présence d’un espace végétal procure, l’étude propose surtout une refonte forte des critères européens d’exposition aux polluants atmosphériques.

Jérémie Bazart

En France, chaque année, selon le ministère de la Santé et des Solidarités, plus de 140 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Chez les femmes, qui vivent plus longtemps, l’AVC est même la première cause de décès, avant le cancer du sein.

Pollution de l’air et bruit

Mais quel est le rapport entre la survenue de cette pathologie et l’environnement ? Existe-t-il un lien entre les AVC et la présence d’un environnement plus vert à proximité du domicile ? C’est ce qu’ont souhaité savoir des chercheurs espagnols. Il y a quelques années, cette équipe de l’Hospital del Mar, à Barcelone, avait déjà apporté des preuves de l’existence d’une relation entre les agressions atmosphériques et sonores et le risque de subir un AVC. Tous ces facteurs, pollution de l’air et bruit, agissent comme des déclencheurs d’AVC selon les chercheurs. Cette fois, ils ont souhaité aller plus loin et confronter les données épidémiologiques à la présence d’espaces verts. Leurs résultats ont été publiés début mars dans la revue « Environment International » (1).

L’impact des niveaux de particules

L’étude a pris en compte des informations sur l’exposition à trois polluants chez plus de 3,5 millions de personnes ­sélectionnées parmi les 7,5 millions d’habitants de Catalogne âgés de plus de 18 ans, qui n’avaient pas subi d’accident vasculaire cérébral avant le début de l’étude (en 2017).

Santé. Et au milieu coule une rivière… de médicaments

Plus précisément, l’équipe a analysé l’impact des niveaux de particules liées à la circulation automobile : particules de moins de 2,5 microns, dioxyde d’azote (NO2) et particules de suie. Ils ont relié ce niveau au lieu de résidence de chacune des personnes étudiées. Le nombre et la densité des espaces verts dans un rayon de 300 mètres autour de leur habitation ont également été étudiés.

Le dioxyde d’azote est causé par le trafic routier

Les résultats indiquent plusieurs choses, à commencer par une relation directe entre l’augmentation des niveaux de NO2 dans l’atmosphère et le risque d’AVC ischémique. « Ainsi, pour chaque augmentation de 10 microgrammes (µg/m3), ce risque augmente de 4 %. Idem avec les deux autres types de particules étudiées, le risque augmente. Ces chiffres sont les mêmes pour l’ensemble de la population, quels que soient les autres facteurs socio-économiques, l’âge ou les habitudes tabagiques », expliquent les scientifiques dans l’étude. Le dioxyde d’azote est principalement causé par le trafic routier.

Réduction du stress, augmentation de l’activité physique

Par conséquent, les conclusions des chercheurs sont claires : « Si nous voulons vraiment réduire les risques multiples que ce polluant fait peser sur la santé des personnes, nous devons mettre en place des mesures audacieuses pour réduire l’utilisation de la voiture en ville. »

Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?

Une deuxième découverte est l’impact de la proximité des espaces verts autour de l’habitat. « Notre étude montre que les personnes qui sont entourées de niveaux de verdure plus importants sur leur lieu de résidence diminuent de 16 % leur risque de survenue d’un AVC », poursuivent les scientifiques. L’exposition aux espaces verts est ­généralement considérée comme ayant des effets bénéfiques à travers une variété de mécanismes, tels que la réduction du stress, l’augmentation de l’activité physique et des contacts sociaux, et même l’exposition à un écosystème microbien enrichi ! Le troisième enseignement est plus militant.

« Nous ­devons réaliser des villes et des cités plus durables »

L’étude a montré l’existence de risques à partir de niveaux de concentration de particules inférieurs, en moyenne, à ceux fixés par les autorités européennes pourtant considérés comme sûrs ! « Malgré le respect des niveaux fixés par l’Union européenne, nous sommes confrontés au paradoxe qu’il existe toujours un risque sanitaire. Il existe une relation directe entre l’exposition aux polluants de notre environnement et le risque de subir un accident vasculaire cérébral », explique l’étude, avec cette phrase en guise de conclusion : « Nous ­devons nous efforcer de réaliser des villes et des cités plus durables où vivre ne signifie pas augmenter son risque de maladie ! »

(1) « Air pollution and surrounding greenness in relation to ischemic stroke : a population-based cohort study », publié dans « Environment International », mars 2022.

Les deux causes d’AVC

Un accident vasculaire cérébral ou AVC, communément appelé « attaque cérébrale », est une perte soudaine d’une ou plusieurs fonctions du cerveau.

Deux causes sont possibles :

  • l’obstruction brutale d’un vaisseau sanguin par un caillot, c’est l’accident vasculaire cérébral ischémique (on parle aussi d’infarctus cérébral),
  • ou la rupture d’un vaisseau, c’est l’AVC hémorragique.

Dans tous les cas, l’arrêt de la circulation du sang ne permet plus un apport suffisant en oxygène et en éléments nutritifs. Cela entraîne la mort des cellules cérébrales au niveau de la zone du cerveau touchée.

sciencesstresspollutionSanté
L'Humanité

Disparition des dinosaures, ça sent le soufre !

Actu

Il y a 66 millions d’années, l’astéroïde qui s’est écrasé sur notre planète aurait soulevé de gigantesques quantités de gaz sulfureux, provoquant un cataclysme encore plus important que ce que l’on pensait. Les dinosaures l’ont subi de plein fouet.

Anna Musso

L’astéroïde qui a définitivement exterminé les dinosaures, il y a 66 millions d’années, a provoqué une apocalypse encore plus importante que tout ce que l’on avait imaginé jusqu’ici. C’est ce qu’ont découvert, un peu par hasard, des chercheurs anglo-américains, dont l’ étude vient d’être publiée le 21 mars dans la prestigieuse revue de l’Académie nationale des sciences des États-Unis.

La disparition de la plupart des espèces animales et végétales

Comme chacun le sait, cette météorite d’environ 12 kilomètres de diamètre s’écrase à Chicxulub, au large de la péninsule du Yucatan, au Mexique. L’impact, d’une violence inouïe (plusieurs milliards de fois celle de la bombe d’Hiroshima), creuse un cratère gigantesque de 180 kilomètres de diamètre et provoque un enchaînement de catastrophes. Des nuages toxiques s’élèvent jusque dans la stratosphère. Le Soleil disparaît pendant des décennies, provoquant un refroidissement global de la planète et l’arrêt de toute photosynthèse. Des incendies de forêt se propagent à plus de 1 000 kilomètres autour de l’impact, un énorme tsunami inonde les côtes, tandis que des pluies acides modifient durablement la chimie des océans.

Avec ou sans astéroïde, les dinosaures auraient disparu

Durant cet « hiver nucléaire », les écosystèmes s’effondrent, entraînant la disparition de la plupart des espèces animales et végétales. Jusqu’à 76 % d’entre elles, selon les estimations. Parmi ces espèces, les dinosaures non aviaires. Ce fut la plus récente des cinq extinctions de masse survenues depuis cinq cents millions d’années, au cours de chacune desquelles la plupart des espèces terrestres ont disparu. Appelée « l’extinction du Crétacé-Paléogène », remontant précisément à 66,038 millions d’années, elle reste la seule provoquée par un impact d’astéroïde.

Des « signaux géochimiques très inhabituels »

De façon fortuite, les chercheurs-auteurs de l’article, partis étudier la géochimie des coquillages anciens près de la rivière Brazos, au Texas, assez proche du lieu d’impact de la météorite, décident de prélever quelques échantillons de sédiments sur le site. Grâce à de nouvelles techniques, ils les analysent à l’université de Saint Andrews, en Écosse, et remarquent des « signaux géochimiques très inhabituels » indiquant la présence de soufre dans l’atmosphère, il y a soixante-six millions d’années…

Les isotopes du soufre (variantes d’un même élément de base) présentent d’infimes changements dans leur masse, explique James Witts, coauteur de l’article, paléontologue et géochimiste, professeur à l’université de Bristol, au Royaume-Uni. De telles variations se produisent quand le soufre entre dans l’atmosphère et interagit avec la lumière ultraviolette. « Cela ne peut arriver que dans deux cas de figure : soit dans une atmosphère dépourvue d’oxygène, soit dans une atmosphère oxygénée où la quantité de soufre est si importante qu’elle est montée très haut dans l’atmosphère », poursuit le scientifique.

La première preuve directe d’un changement climatique  

Si un tel constat a déjà été fait aux pôles Nord et Sud, le prélèvement effectué au Yucatan dans des roches marines du Crétacé, à une époque où l’atmosphère était oxygénée, révèle qu’une énorme quantité de soufre s’y est dispersée après l’impact de l’astéroïde. Cet immense nuage sulfureux a provoqué un fort refroidissement de la surface de la Terre pendant de longues années. « Les empreintes uniques que nous avons mesurées dans ces sédiments d’impact constituent la première preuve directe de l’importance des aérosols de soufre dans le changement et le refroidissement catastrophiques du climat », souligne Aubrey Zerkle, coauteur de l’article et experte en isotopes de soufre et en cycles du soufre. « Nos résultats montrent que la quantité de soufre créée par l’impact de cet astéroïde avait été jusqu’à présent sous-estimée », conclut James Witts.

Le lieu de ce méga-cataclysme n’a pas arrangé les choses. Une grande partie du soufre soulevé par l’impact de l’astéroïde provenait du calcaire de la péninsule volcanique du Yucatan : « Si l’astéroïde avait frappé ailleurs, il n’y aurait peut-être pas eu autant de soufre libéré dans l’atmosphère et le changement climatique qui a suivi n’aurait peut-être pas été aussi grave, et l’extinction également », suppose James Witts.

Le processus d’extinction reste complexe

S’il est bien établi que les dinosaures ont vécu jusqu’à il y a soixante-six millions d’années, et que la chute de l’astéroïde leur a été fatale, leur processus d’extinction reste complexe. Certains scientifiques estiment que d’intenses éruptions volcaniques survenues en Inde auraient contribué à la disparition de ces animaux fascinants, tandis qu’une récente étude française montre que la diversité des dinosaures commençait déjà à décliner depuis dix millions d’années avant l’impact de l’astéroïde à cause de la chute des températures. Les dinosaures n’auraient pas pu s’adapter très longtemps à un tel environnement. Le cataclysme provoqué par l’astéroïde mêlé au soufre contenu dans le sol de Chicxulub ne leur ont laissé aucune chance.

sciencesdinosauresastéroïdesgaz
Le Figaro

Patrimoine : le Grand Trophée change de braquet

Jean-René Van der Plaetsen

Très richement doté par la famille Dassault, ce prix est destiné à récompenser une restauration exemplaire de monument historique. Il fête cette année son dixième anniversaire.

Avec l'arrivée, l'an dernier, de la famille Dassault comme mécène, le Grand Trophée Dassault Histoire et Patrimoine a pris le relais du Grand Trophée de la plus belle restauration, qui était décerné chaque année depuis 2012 par Le Figaro Magazine, Propriétés Le Figaro, la Fondation Mérimée et la Demeure Historique. Ce prix récompense, par la remise d'un chèque de 100.000 euros, un propriétaire privé ayant réalisé, au sein d'un édifice classé ou inscrit aux Monuments historiques, un important et exemplaire programme de restauration.

DOSSIER - Le Grand Trophée Dassault Histoire et Patrimoine

Très richement doté, le Grand Trophée Dassault Histoire et Patrimoine est appelé à devenir un acteur majeur dans le monde du patrimoine et de la sauvegarde des monuments historiques. Impliqué de longue date dans les actions de restauration du patrimoine bâti (de la participation à la relève de Notre-Dame de Paris à l'engagement dans le chantier destiné à sauver la maison natale de Charles de Gaulle), le groupe Dassault a trouvé tout naturellement sa place au sein du Grand Trophée, qui va fêter cette année ses dix ans d'existence.

À noter : à partir de l'année 2021, le groupe Dassault a également tenu à ce que soient décernés chaque année un prix coup de cœur du jury (dotation de 40 000 euros), ainsi qu'un prix destiné à récompenser un jardin classé ou inscrit monument historique (dotation de 60 000 euros). En 2021, les lauréats ont été : le château de Lassay (Mayenne) pour le prix spécial du jury et les Jardins du Château d'Ainay-Le-Vieil (Cher).

DÉPOSEZ VOTRE CANDIDATURE

Le palmarès décerné par son jury est éloquent :

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Lauréat 2012 : le Château de Dampierre-sur-Boutonne (Charente -Maritime).

Lauréat 2013 : le Manoir du Catel (Seine-Maritime).

Lauréat 2014 : l'Abbaye Notre-Dame de Lagrasse (Aude).

Lauréat 2015 : le Château de Cas (Tarn-et-Garonne).

Lauréat 2016 : le Prieuré Notre-Dame de Longefont (Indre).

Lauréat 2017 : le Château d'Esquelbecq (Hauts-de-France).

Lauréat 2018 : le Château de Commarque (Dordogne).

Lauréat 2019 : l'Abbaye de la Clarté Dieu (Indre-et-Loire).

Lauréat 2021 : le Château de Bournazel (Aveyron).

Rappelons que le jury est composé des personnalités suivantes :

À lire aussiLes membres du jury du Grand Trophée Dassault Histoire & Patrimoine

Marie-Hélène Habert-Dassault (présidente d'honneur), Alexis Brézet (président), Benoît Bassi, Stéphane Bern, Antoine Courtois, Frédéric Didier, Dominique Flahaut de la Billarderie, Jacques Garcia, Jean de Lambertye, Yves Lecocq, Olivier Marin, Jean-Louis Remilleux, Jean-René Van der Plaetsen et Bertrand du Vignaud.

*Le groupe Dassault est propriétaire du «Figaro»

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Les membres du jury du Grand Trophée Dassault Histoire & Patrimoine

Organisé par la Fondation Mérimée, Le Figaro Magazine et Propriétés Le Figaro, le Grand Trophée Dassault Histoire et Patrimoine fête ses 10 ans. Découvrez les membres du jury de l'édition 2022.

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France24 - Monde

Législatives : Mélenchon veut être élu "Premier ministre", le PS tend la main à LFI

Publié le : 20/04/2022 - 03:49

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Le leader de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour de la présidentielle, appelle les électeurs à imposer une cohabitation au futur vainqueur de la présidentielle, avec lequel il exclut toute "négociation". De son côté, le conseil national du Parti socialiste a adopté mardi soir une résolution proposant de discuter avec l'ensemble des forces de gauche, dont LFI.

Défait de peu au premier, il veut un "troisième tour" : le troisième homme de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a demandé mardi 19 avril aux Français de l'élire "Premier ministre" aux législatives de juin, qu'ils choisissent Emmanuel Macron ou Marine Le Pen dimanche.

Le chef de file des Insoumis s'était montré combatif le soir du premier tour, quand il avait rassemblé 21,95 % des voix, se plaçant largement en tête à gauche mais échouant à quelque 400 000 voix du second tour, derrière la candidate du Rassemblement national.

Mais il avait semblé passer la main à ses troupes, lâchant en fin de discours : "Faites mieux" à la présidentielle de 2027, pour laquelle il a promis de ne pas être candidat.

"Pas une voix à Mme Le Pen"

Mardi soir, après avoir passé une partie de la journée à discuter avec ses lieutenants en réunion d'inter-groupe parlementaire, il s'est plutôt projeté vers un combat très immédiat, les législatives des 12 et 19 juin.

"Je demande aux Français de m'élire Premier ministre" en votant pour une "majorité d'Insoumis" et de "membres de l'Union populaire" à ces élections, a-t-il déclaré sur BFMTV, dans sa première déclaration publique depuis le 10 avril.

Jean-Luc Mélenchon vise donc à imposer une cohabitation au futur vainqueur de la présidentielle, avec lequel il exclut toute "négociation". Et ce, que ce soit Emmanuel Macron ou Marine Le Pen.

Il a d'ailleurs redit qu'il ne donnerait pas d'autre consigne au second tour que "pas une voix à Mme Le Pen", qui incarne "la contradiction totale" avec son programme "d'harmonie". Mais "la question de savoir qui est président à ce moment-là" de cohabitation ne compte pas à ses yeux, car "c'est le Premier ministre qui signe les décrets", a-t-il affirmé, ajoutant vouloir appliquer son programme.

>> À lire aussi : "Législatives : dialogue déjà tendu à gauche en vue du 'troisième tour de la présidentielle'"

Les cadres de La France insoumise ont exulté sur les réseaux sociaux. "Mélenchon à Matignon", s'est exclamé son ami député Alexis Corbière. "Un autre monde est toujours possible", a espéré la députée Caroline Fiat.

L'opération s'annonce difficile, mais les stratèges insoumis estimaient ces derniers jours, à l'image du directeur de campagne Manuel Bompard, que les "législatives seraient plus importantes que d'habitude parce que le président sera le plus mal élu de la Ve République". La faute à une abstention potentiellement élevée.

Pour réussir à mobiliser à des élections législatives traditionnellement moins courues par les électeurs, les Insoumis espèrent donner l'image d'une "Union populaire" élargie.

Tournant majeur au PS

Dans ce but, ils ont appelé Europe Écologie-Les Verts (EELV), le Parti communiste (PCF) et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à se rassembler derrière eux et leur programme, en proposant que l'attribution des circonscriptions soient appliquée à la proportionnelle des résultats du premier tour.

Julien Bayou, le chef des Verts, a répondu qu'il espérait davantage. Mais il a aussi dit, mardi, prévoir un aboutissement des négociations d'ici la fin de semaine prochaine. Devant des journalistes, un autre cadre d'EELV a même jugé "atteignable" un accord "d'ici la fin de semaine pour donner un espoir" aux électeurs de gauche, qui vont voter à contre-cœur dimanche au second tour.

Mardi soir, le Conseil national du Parti socialiste (PS), sorte de parlement du parti, a adopté une résolution proposant de discuter avec l'ensemble des forces de gauche, dont LFI.  Il s'agit pour le PS d'un tournant majeur dans sa stratégie que d'envisager un accord avec le parti de Jean-Luc Mélenchon, a précisé un participant, même si pour l'instant, LFI a indiqué ne pas vouloir discuter avec le PS.

Avec AFP

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Présidentielle : le vote blanc domine chez les mélenchonistes au second tour

Législatives : le Parti socialiste et le Parti communiste tendent la main à Jean-Luc Mélenchon

Revue de presse

Second tour de la présidentielle : "37,5% des Insoumis voteront blanc"

El País (ESP)

Mucho por ver en Priego de Córdoba

ANDALUCÍA

Ubicado en el parque natural de las Sierras Subbéticas, este municipio es la joya del barroco andaluz y ofrece un excepcional patrimonio natural y el aceite de oliva virgen más premiado

Cuentan los lugareños que por Priego de Córdoba no se pasa, sino que se viene para siempre. Un dicho popular que refleja a la perfección las sensaciones que percibe el viajero al descubrir este hermoso pueblo del parque natural de las Sierras Subbéticas, en el centro de Andalucía. Aquí hay que ir deliberadamente, y lo mejor es dejarse seducir por los encantos y el embrujo que desprenden cada uno de sus rincones monumentales y paisajísticos. 

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Una tierra que se sintetiza en un abanico de colores, del verde que preside sus escarpadas sierras con olivares centenarios al azul intenso que resalta las siluetas de un patrimonio heredado de culturas milenarias o el color púrpura con el que las flores engalanan sus calles más castizas. La máxima expresión de Priego de Córdoba es su simbiosis entre el agua, la naturaleza y el patrimonio. De hecho, su inmensa riqueza fluvial la lleva a ser conocida como la ciudad de las aguas, y su excepcional arquitectura religiosa la convierte en la joya del barroco andaluz. 

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Los ríos y arroyos han ido modelando el paisaje urbano y también las sierras de su término municipal, donde con el paso del tiempo han aparecido profundos cañones. Y ha sido el arte popular el que ha ido transformando algunas de las surgencias que abastecen a la población. Es el caso de la monumental Fuente del Rey, de principios del siglo XIX y la más emblemática, con 139 caños y tres estanques que dan forma a la escena: en el primero, un león luchando con una serpiente del escultor neoclásico José Álvarez Cubero; en el segundo, un Neptuno y un Anfitrite del escultor Remigio del Mármol; y un tercer estanque donde el agua desaparece por el Mascarón del Clero. El entorno de la Fuente de la Salud (Fuente del Rey vieja) y la Fuente de Neptuno (Fuente del Rey nueva) suponen una exaltación de arquitectura y escultura con un marcado carácter mitológico y el estilo barroco, tan arraigado en la población durante los siglos XVIII y XIX. 

Una joya del barroco 

El otro elemento diferencial de Priego de Córdoba es su arte barroco. Las plazas, fuentes, edificios públicos y, sobre todo, las iglesias fueron modificadas por esta política reformista aportando una gran unidad estilística. La denominada Escuela de Priego reunió a un grupo de artistas desde finales del siglo XVII hasta el primer tercio del XIX. La obra maestra del barroco andaluz es la iglesia de la Asunción, que alberga su gran joya en el interior: la capilla del Sagrario, donde sorprende el juego de sus tejados por el contraste entre sombras y luces. El artista Francisco Javier Pedrajas fue el autor de la decoración rococó allá por el año 1784, y está declarada desde 1932 Monumento Nacional. 

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Otro de los alicientes del lugar es pasear por sus calles, en especial por el barrio de la Villa, de inspiración medieval y musulmana y cuyo tipismo recuerda al Albaicín de Granada o la Judería de Córdoba. Un entramado de vías estrechas y laberínticas donde sobresalen la armonía y la belleza de sus casas y el resplandor unísono de la cal. Los vecinos son los artífices principales de la belleza de este barrio gracias al esmero con el que cuidan un sin fin de macetas. Una de las calles está dedicada a la escritora Gloria Fuertes, que en su día escribiera de este lugar mágico: “Me parecen de mentira, tantas flores de verdad”. 

Cualquiera de estas callejuelas desemboca en el balcón del Adarve, un mirador sobre la Subbética que abraza un paisaje de excepcional belleza. En ese paseo encontramos también una escultura del cantaor Joselito, que recuerda que fue aquí, en Priego, donde rodó la película Saeta del ruiseñor (1959). Y muy cerca de allí se alza el castillo medieval, antigua alcazaba, de los siglos IX y X.

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La encina de Alcalá-Zamora

Antes de abandonar el casco urbano conviene realizar una visita a la Casa Museo de Niceto Alcalá-Zamora. El que fuera primer presidente de la II República española nació en una casa señorial del siglo XIX en el número 33 de la calle Río. En su primera planta, además de numerosos objetos y documentos originales de la época, se encuentra el sofá de su casa de Buenos Aires donde fue encontrado muerto el político prieguense en 1949 junto a un reloj parado a la hora exacta de su fallecimiento y la luz siempre encendida en recuerdo de su memoria. En su patio exterior emerge una espectacular y exuberante encina centenaria, con 20 metros de altura y una copa muy amplia y frondosa sostenida por dos gruesas y largas ramas que, sorprendentemente, nunca han sido podadas. 

El olivar y el paisaje de ribera configuran toda la armonía de un territorio mágico. De ese olivar sale el aceite de la Denominación de Origen Protegida (DOP) Priego de Córdoba, que presume de ser la más galardonada a nivel mundial en sus 25 años de historia. Un AOVE que tiene como principales variedades las aceitunas hojiblanca, picual y multivarietal (coupage), aunque la joya de la corona es la autóctona picuda. 

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Y, como no puede ser de otra manera, el aceite de oliva virgen extra es la base de la gastronomía prieguense. Platos como el revuelto de collejas, el salmorejo, el remojón, la tortilla de rabo de toro, el bacalao con AOVE, las patatas de la marca San Nicasio o el solomillo al Pedro Ximénez son una buena oportunidad para hacer una parada y saborear la riqueza culinaria del municipio andaluz en restaurantes y tabernas como El Casino, Río (calle Río, 5), Zyrah (calle Río, 8), Los Álamos, La Muralla, El Aljibe (Abad Palomino, 7), Zahorí (Realm, 2), La Tabernilla o en el restaurante del hotel Museo Patria Chica, un edificio singular y catalogado que fue sede del periódico local del mismo nombre y cuyas paredes nobles evocan un viaje por la historia, la cultura y las costumbres de la España rural de principios del siglo XX. 

Nada mejor para completar una escapada a Priego de Córdoba que sumergirse en el Jardín Micológico de la Trufa, situado en la cercana aldea de Zagrilla. Un centro didáctico y de investigación que exhibe las plantas y hongos del monte Mediterráneo andaluz. Es una excelente propuesta por los amantes de la micología que se puede complementar con las jornadas que cada otoño se celebran y donde se pueden degustar diferentes recetas que ponen en valor a las setas como producto indiscutible de estas sierras.

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France24 - Monde

Présidentielle : les clips de campagne des deux candidats au second tour

Publié le : 20/04/2022 - 15:15

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Temps de parole, affiches, clips de campagne : lancée le 15 avril, la campagne officielle des deux finalistes de l'élection présidentielle, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, s'achèvera vendredi 22 avril à minuit.

Comme lors de la campagne officielle qui a précédé le premier tour de l'élection présidentielle, celle de l'entre-deux-tours obéit à plusieurs règles.

Les médias audiovisuels sont tenus à une égalité parfaite du temps de parole des deux candidats, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, qui bénéficient par ailleurs de la diffusion de clips de campagne.

En outre, un débat télévisé est traditionnellement organisé entre les deux finalistes. Celui-ci aura lieu mercredi 20 avril, à partir de 21 h, et sera diffusé sur France 24.

Les professions de foi et bulletins de vote au nom des deux candidats seront quant à eux envoyés au domicile des électeurs à partir du 21 avril. La campagne officielle prendra fin vendredi 22 avril à minuit. Le second tour de la présidentielle se tiendra dimanche 24 avril.

 

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Législatives : dialogue déjà tendu à gauche en vue du "troisième tour de la présidentielle"

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L'Humanité

Sciences. La Balkanatolie, le continent disparu

Actu

Des paléontologues et des géologues viennent de mettre en évidence un continent oublié. La Balkanatolie aurait permis le passage des animaux asiatiques vers l’Europe, il y a trente-quatre millions d’années.

Marine Cygler

Il y a cinquante millions d’années, la Balkanatolie était un continent séparé de l’Europe et de l’Asie, formé de différentes îles et couvrant les territoires des Balkans et de l’Anatolie actuels.

L’existence de ce troisième continent eurasiatique, coincé entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie, a été proposée par une équipe de paléontologues et géologues français, américains et turcs dans le numéro de mars de « Earth-Science Reviews ». Elle permet d’expliquer le passage des animaux terrestres d’Asie vers l’Europe au moment de la transition entre l’Éocène et l’Oligocène, c’est-à-dire il y a environ trente-quatre millions d’années.

Des fossiles uniques

Au cours de l’Éocène, entre cinquante et trente-quatre millions d’années, l’Asie et l’Europe étaient deux continents bien distincts, sans possibilité de contacts et d’échanges entre les animaux pendant des millions d’années.

De nombreux fossiles retrouvés dans la région correspondant aux Balkans et à l’Anatolie actuels démontrent qu’elle était peuplée d’une faune terrestre bien particulière, retrouvée nulle part ailleurs. On parle de « faune endémique ». On y trouvait, par exemple, de gros mammifères herbivores ressemblant à des hippopotames et des marsupiaux.

Pour les chercheurs, le fait de retrouver cette faune unique introuvable en Europe ou en Asie indique que la région était une unique masse terrestre, séparée des continents voisins.

La Balkanatolie a fini par être reliée à ceux-ci à la suite, entre autres, de mouvements tectoniques qui se sont produits il y a quarante à trente-quatre millions d’années. Ces événements ont conduit à la formation d’un couloir par lequel la faune asiatique a pu conquérir l’Europe.

La Balkanatolie, le chaînon manquant pour expliquer l’extension de la faune asiatique ? C’est le scénario aujourd’hui le plus plausible (lire ci-dessous « Le point avec... »). Les paléontologues ont d’ailleurs découvert une preuve de la dispersion précoce des animaux asiatiques dans le centre de la Turquie.

Là, à Büyükteflek plus précisément, ils ont dégagé des fossiles bien particuliers datant de trente-cinq à trente-huit millions d’années, c’est-à-dire avant la conquête de l’ouest par les animaux asiatiques. Ces fossiles, les plus vieux dégagés à ce jour en Anatolie, sont des fragments de mâchoires d’animaux ressemblant à de gros rhinocéros, les brontothères, des mammifères incontestablement asiatiques. 

La géographie et le vivant

Voici un nouvel exemple qui non seulement éclaire la trajectoire des mammifères, mais montre combien les modifications géographiques façonnent l’évolution des êtres vivants et permettent de comprendre ce qu’on a aujourd’hui sous les yeux. À l’instar de la collision de l’Afrique avec la marge sud de l’Asie, il y a vingt millions d’années, qui a été à l’origine de l’arrivée des éléphants en Asie et des rhinocéros en Afrique.

Le point avec...Grégoire Métais, paléontologue au Centre de recherche en paléontologie (MNHN/Sorbonne Université/CNRS)

« Un changement climatique brutal »

Quels étaient les différents mammifères qui peuplaient l’Asie et l’Europe il y a plus de 40 millions d’années quand ces deux continents étaient totalement séparés ?

En Europe, on trouvait des paléothères – des animaux lointainement apparentés à nos chevaux, des primates, des rongeurs ou encore des anoplothères – qui ressemblaient à des petites vaches, aucun n’a laissé de descendants directs aujourd’hui. En Asie, la faune, plus moderne, était composée de formes primitives de rhinocéros et de ruminants, mais aussi des primates anthropoïdes et des rongeurs divers dont les ancêtres de nos rats et souris.

Pourquoi les animaux européens n’ont-ils pas traversé la Balkanatolie pour se disperser en Asie ?

Il est vrai qu’en Asie, les paléontologues n’ont jusqu’à présent jamais trouvé de fossile de paléothère ou d’anoplothère. La Balkanatolie est d’abord entrée en contact avec l’Asie, mais elle est en revanche restée séparée de l’Europe de l’Ouest par une mer très profonde pendant plus longtemps. Aussi, il y a 40 millions d’années, grâce aux connexions continentales, des animaux asiatiques se sont d’abord installés en Balkanatolie, dont la faune hautement endémique est remplacée par ces nouveaux arrivants asiatiques. C’est dans un second temps, il y a 34 millions d’années, quand se produit un refroidissement global de la Terre, que la Balkanatolie se trouve reliée à l’Europe. Cela permet alors aux animaux asiatiques d’entrer en Europe occidentale où ils se retrouvent en compétition avec les animaux endémiques européens.

En quoi un changement climatique brutal a-t-il donné l’avantage aux mammifères asiatiques ?

Les mammifères européens ont dû faire face à l’effet cumulé d’un changement climatique majeur avec la compétition d’animaux plus performants dans un environnement plus sec, avec des saisons mieux marquées. Je m’explique : il y a 34  millions d’années, outre les changements tectoniques entre la Balkanatolie et l’Europe, il y a eu la mise en place d’un courant océanique froid autour de l’Antarctique lorsque le sud de l’Amérique du Sud s’est détaché de l’Antarctique. Le climat s’est refroidi en Europe et l’environnement s’est radicalement transformé: de forestier et tropical, il est devenu plus ouvert avec des saisons plus marquées, ce qui a favorisé l’extension des animaux asiatiques plus familiarisés avec ce type d’environnement.

Existe-t-il une hypothèse alternative à l’existence de la Balkanatolie pour expliquer l’arrivée des animaux asiatiques en Europe ?

Une hypothèse alternative impliquerait des migrations via le pôle Nord, mais cette hypothèse n’est étayée par aucune donnée paléontologique. En revanche, il s’est sans doute produit un phénomène très marginal de « rafting » pour expliquer l’origine de la faune endémique de Balkanatolie. En effet, on a retrouvé des petits primates d’origine asiatique en Balkanatolie, qui sont probablement arrivés par radeaux naturels, phénomène observé actuellement sous les tropiques lorsque des berges de rivières d’estuaires (et les animaux qui y vivent !) sont détachées et voguent en mer au gré des courants sur des centaines de kilomètres. Les rongeurs et les primates sont fréquemment impliqués dans des phénomènes de dispersion via ce phénomène de rafting. C’est par exemple ainsi que Madagascar a été colonisé, semble-t-il.

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Le Figaro

« Non, non, c'est mon travail» : quand Amber Heard refusait que Johnny Depp enlève ses bottes tout seul

Une semaine après le début de ce nouveau procès entre les ex-amants terribles, la star de Pirates des Caraïbes a raconté le jour où son mariage a basculé.

Une routine peu commune. Johnny Depp s'est confié au tribunal de Fairfax, en Virginie, le mardi 19 avril, sur une habitude que lui et son ex-femme, Amber Heard, entretenaient. «Après une journée de travail, je rentrais à la maison, elle m'enlevait mes bottes et m'apportait un verre de vin», a déclaré l'acteur de 58 ans. Avant de surenchérir : «Je n'ai jamais rien vécu de tel dans ma vie et c'est devenu une chose régulière, comme un rituel».

Mais un soir, l'actrice d'Aquaman s'est agacée du non-respect de cette fameuse routine : «Un soir, je suis rentré à la maison et elle était au téléphone, donc j'ai enlevé mes bottes tout seul. Mlle Heard s'est approchée avec ce regard sur le visage et elle a juste dit “qu'est-ce que tu viens de faire ? Tu as enlevé tes bottes?”». Depp a répondu : «Oui je l'ai fait, tu étais occupée», avant que cette dernière ne rétorque : «Non, non, non, c'est mon travail. Tu ne fais pas ça, c'est mon travail».

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Johnny Depp et Amber Heard : le feuilleton de leur histoire d'amour en images

Le père de Lily-Rose, 22 ans et Jack Depp, 20 ans a senti que son épouse était «secouée, bouleversée que le rituel des bottes soit ainsi chamboulé (…), une fois que vous remarquez quelque chose comme ça, vous commencez à constater d'autres choses».

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«J'ai pris toutes les drogues que je connaissais»

Johnny Depp a également déclaré au tribunal avoir commencé à prendre des substances illicites alors qu'il n'avait que 11 ans et qu'à 15 ans, il avait déjà «pris toutes les drogues possibles et imaginables». Et de continuer : «J'apportais à ma mère son comprimé de calmants et j'en prenais un moi aussi pour échapper à la réalité chaotique dans laquelle nous vivions».

Cependant, l'acteur a tenu à préciser que les affirmations d'Amber Heard au sujet de son abus de drogue étaient exagérées : «La caractérisation de ma “toxicomanie” qui a été livrée par Mlle Heard est grossièrement embellie et je suis désolé de le dire mais une grande partie est tout simplement fausse». Avant de surenchérir : «J'étais une cible parfaite pour elle car une fois que vous avez fait confiance à quelqu'un pendant un certain nombre d'années et que vous lui avez dit tous vos secrets, ces informations peuvent être utilisées contre vous».

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France24 - Monde

La justice britannique autorise formellement l'extradition de Julian Assange aux États-Unis

Publié le : 20/04/2022 - 14:20

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La justice britannique a autorisé formellement mercredi l'extradition du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, aux États-Unis, après des années de bras-de-fer judiciaire. Il revient désormais à la ministre britannique de l'Intérieur, Priti Patel, de l'approuver, bien que les avocats de la défense puissent encore faire appel devant la Haute cour.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, se rapproche un peu plus d'une extradition aux États-Unis – qui veulent le juger pour espionnage – après une décision formelle de la justice britannique mercredi 20 avril.

Le tribunal de Westminster Magistrates à Londres a officiellement rendu une ordonnance d'extradition et il revient désormais à la ministre britannique de l'Intérieur, Priti Patel, de l'approuver.

"En termes simples, je suis tenu d'envoyer votre affaire à la ministre d'État pour décision", a déclaré le magistrat Paul Goldspring lors d'une courte audience de sept minutes.

Âgé de 50 ans, le fondateur de WikiLeaks n'était pas présent physiquement au tribunal mais a suivi la procédure administrative par liaison vidéo.

Ses avocats peuvent encore faire appel devant la Haute cour.

À moins d'un appel, Julian Assange sera extradé dans les 28 jours suivant la décision de la ministre d'ordonner l'extradition.

"Les journalistes devront regarder par-dessus leur épaule"

À l'extérieur du tribunal, quelques dizaines de soutiens de Julian Assange s'étaient rassemblés mercredi avec des pancartes proclamant "N'extradez pas Assange, le journalisme n'est pas un crime" ou encore "Que la liberté de la presse repose en paix".

L'ancien chef du Parti travailliste Jeremy Corbyn était également présent pour défendre l'Australien. "Il n'a absolument rien fait de plus que de dire la vérité au monde", a-t-il lancé aux manifestants.

"Si #JulianAssange est extradé vers les États-Unis, les journalistes du monde entier devront regarder par-dessus leur épaule s'ils publient des informations préjudiciables aux intérêts américains", a également réagi sur Twitter l'organisation de défense des droits humains Amnesty International.

Julian Assange est détenu depuis trois ans à la prison de haute sécurité de Belmarsh, près de Londres, où il a épousé sa fiancée, Stella Moris, le mois dernier. Celle-ci a eu deux enfants avec lui, deux petits garçons conçus lorsqu'il vivait à l'ambassade d'Équateur à Londres. Le fondateur de WikiLeaks a passé sept ans dans cette ambassade, où il s'était réfugié en 2012 alors qu'il était en liberté sous caution.

Il craignait alors une extradition vers les États-Unis ou vers la Suède, où il faisait l'objet de poursuites pour viol depuis abandonnées.

175 ans de prison encourus

Julian Assange avait finalement été arrêté par la police britannique en avril 2019 et emprisonné.

Son épouse, une avocate sud-africaine d'une trentaine d'années, a supplié le mois dernier Priti Patel d'empêcher son extradition, la priant de mettre fin à cette "affaire politique". Elle a assisté mercredi à l'audience au tribunal.

Pris dans une longue saga judiciaire, l'Australien est recherché par la justice américaine, qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.

Poursuivi notamment en vertu d'une législation contre l'espionnage, Julian Assange risque 175 ans de prison, dans une affaire dénoncée par des organisations de défense des droits humains comme une grave attaque contre la liberté de la presse.

Le 14 mars, il avait vu disparaître l'un de ses derniers espoirs d'éviter son extradition, avec le refus de la Cour suprême britannique d'examiner son recours.

Avec AFP

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Derrière les barreaux, le lanceur d'alerte Julian Assange épouse son ancienne avocate

La justice britannique autorise en appel l'extradition de Julian Assange vers les États-Unis

Julian Assange autorisé à contester son extradition devant la Cour suprême britannique

France24 - Monde

La Chine ratifie deux conventions internationales interdisant le travail forcé

Publié le : 20/04/2022 - 15:17

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Le Parlement chinois a ratifié, mercredi, les conventions internationales interdisant le travail forcé, alors que Pékin est accusé de recourir à cette forme de travail dans sa région à majorité musulmane du Xinjiang.

La Chine, accusée de recourir au travail forcé dans sa région à majorité musulmane du Xinjiang, a ratifié, mercredi 20 avril, les conventions internationales interdisant cette pratique. La ratification par la Chine des conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur le travail forcé était une des conditions posées par l'Union européenne pour ratifier un accord bilatéral sur les investissements trouvé fin 2020.

Le comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (ANP, le Parlement chinois) a ratifié la convention de l'OIT de 1930 sur le travail forcé et celle de 1957 sur l'abolition du travail forcé, a annoncé le Parlement à l'issue d'une session de trois jours.

Cette ratification survient alors qu'un comité d'experts de l'OIT avait fait part, en février dernier, de sa "profonde inquiétude" face au traitement des minorités ethniques et religieuses en Chine, notamment au Xinjiang.

Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, au moins un million de Ouïghours et membres d'autres ethnies musulmanes sont ou ont été incarcérés dans des camps dans cette région du nord-ouest de la Chine. 

Pékin affirme qu'il s'agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme.

>> À voir : Chine : le coton du Xinjiang pointé du doigt

Les experts de l'OIT avaient exigé de Pékin qu'il "réoriente le mandat des centres de formation professionnelle et d'éducation" qui sont actuellement "des centres de rééducation politique basés sur des détentions administratives".

Le sujet préoccupe la communauté internationale. Ainsi, une loi interdisant l'achat de produits qui seraient issus du travail forcé des Ouïghours est entrée en vigueur en décembre 2021 aux États-Unis, qui accusent la Chine de génocide contre cette minorité. Pékin rejette vigoureusement cette accusation, qui a obligé certaines multinationales à s'engager à ne pas se fournir au Xinjiang.

En 2021, le géant suédois de l'habillement H&M s'était ainsi retrouvé face à un boycott de ses magasins en Chine après s'être engagé à ne pas acheter de coton du Xinjiang.

"Accès significatif et sans entrave" au Xinjiang

La polémique a poussé les Européens à mentionner la question du travail forcé dans l'accord sur la protection des investissements auquel ils sont parvenus avec Pékin, le 31 décembre 2020.

Dans ce texte, censé protéger les investissements européens en Chine, Pékin s'engageait "à œuvrer à la ratification des conventions fondamentales de l'OIT, y compris celles (interdisant) le travail forcé", avait alors indiqué Bruxelles.

La ratification de l'accord est depuis figée, à la suite des sanctions mutuelles prises en 2021 par l'Europe et la Chine autour de la question du Xinjiang.

En mars 2021, l'Union européenne, les États-Unis et le Canada ont sanctionné quatre dirigeants et une entité de cette région chinoise. En réponse, Pékin a riposté avec des sanctions contre une dizaine de personnalités européennes, dont cinq élus du Parlement européen, accusées "de propager des mensonges".

La ratification des conventions de l'OIT survient alors que la Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Michelle Bachelet, va se rendre en Chine le mois prochain pour une visite attendue de longue date.

Michelle Bachelet demande depuis des années à Pékin un "accès significatif et sans entrave" au Xinjiang, où elle devrait également se rendre lors de son voyage en Chine.

Avec AFP

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Répression des Ouïghours : Washington dégaine de nouvelles sanctions contre la Chine

Les députés français adoptent une résolution dénonçant le "génocide" des Ouïghours par la Chine

Droits de l'Homme : les États-Unis sanctionnent la Chine, la Corée du Nord et la Birmanie

L'Humanité

Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?

Actu

Pourra-t-on bientôt détecter précocement une tumeur grâce aux insectes ? C’est l’espoir d’une équipe de chercheurs français, qui entraînent les petits arthropodes à humer les cellules cancéreuses grâce à leur puissant odorat.

Anna MussoAnna Musso

Travailleuse à l’organisation légendaire, la fourmi a également des talents médicaux que l’on aurait peine à imaginer. Pour la première fois, des chercheurs français ont appris à ces insectes à détecter les cancers humains. Grâce à leur odorat très développé, les fourmis parviennent à différencier les cellules saines des cellules affectées et même à distinguer différents types de cancer.

La fourmi plus efficace et moins chère qu’un chien

Certaines tumeurs cancéreuses émettent, en effet, des composés organiques volatils (COV), indétectables pour nos naseaux mais qui servent de biomarqueurs pour le diagnostic du cancer. Une équipe regroupant des scientifiques de l’université Sorbonne-Paris-Nord, du CNRS, de l’Institut Curie et de l’Inserm a mis en évidence les performances dans ce domaine d’une catégorie précise de ces bestioles nommée Formica fusca, une espèce européenne très commune et répandue dans l’hémisphère Nord. L’étude, parue le 21 février 2022 dans la revue (1) a pour principal auteur Baptiste Piqueret, un jeune chercheur du laboratoire d’éthologie expérimentale et comparée à l’université Sorbonne-Paris-Nord, qui a soutenu sa thèse de doctorat l’année dernière sur « la détection olfactive du cancer humain par les fourmis ».

L’utilisation des compétences animales en médecine n’est pas nouvelle. L’odorat des chiens, notamment, est expérimenté par l’Institut Curie pour le dépistage précoce du cancer du sein. Mais cette méthode est longue – entre six mois et un an d’entraînement – et coûteuse. Les fourmis, elles, sont plus rapides, moins chères et très efficaces. Quelques dizaines de minutes suffisent pour leur apprendre à reconnaître l’odeur des cellules cancéreuses en leur présentant une fois seulement les stimuli. Et leur mémoire à long terme résiste à l’extinction au sein de la colonie et s’adapte à des environnements instables.

Pour réaliser leur expérience, les scientifiques ont mis en place des protocoles dits d’apprentissage associatif, où une odeur est liée à un système de récompense. « On place notre fourmi au centre d’une arène avec l’odeur des cellules dans un tube et de l’eau sucrée à proximité, explique Baptiste Piqueret. La fourmi va explorer son environnement et tomber rapidement sur la récompense, qu’elle va boire. Pendant ce temps, elle va renifler (avec ses antennes) et s’apercevoir que la récompense est à côté d’une odeur particulière. » La connexion se fait : si elle veut manger, elle doit se diriger vers cet arôme. « C’est un peu le même principe que lorsque vous êtes dans la rue et que vous sentez l’odeur du pain au chocolat qui vient d’une boulangerie, poursuit le chercheur. Si vous avez faim, vous allez entrer dans la boutique. »

Un nombre élevé de récepteurs olfactifs

Les chercheurs ont commencé par effectuer des tests sur 36 fourmis, toutes dressées selon ce procédé. Ils leur ont ensuite présenté deux odeurs différentes : une nouvelle et celle des cellules cancéreuses. Résultat : les fourmis ont su, quasiment à coup sûr, retrouver celles associées à la récompense. Une centaine de fourmis Formica fusca ont aussi appris à détecter trois lignées de cellules cancéreuses : le cancer des ovaires et deux types de cancer du sein. Dans 95 % des cas, les insectes ont su repérer les cellules malades.

Comment expliquer la performance de ces petits arthropodes (ce qui signifie pieds ou pattes articulés) ? Leur succès est lié à un odorat particulièrement fin dû à un nombre élevé de récepteurs olfactifs et aussi à une communication chimique développée qui leur permet de se reconnaître après avoir établi un contact avec leurs antennes. Le matériel génétique des fourmis les dote du meilleur des odorats chez les insectes. Elles posséderaient quatre à cinq fois plus de récepteurs olfactifs sensibles aux odeurs que la plupart des autres insectes. Deux familles de fourmis dont le génome a été séquencé disposeraient de 377 et 407 gènes codants pour les protéines ayant une affinité pour des odeurs, contre 174 pour les abeilles, 74 à 158 pour les moustiques et 61 pour les drosophiles !

Les fourmis posséderaient quatre à cinq fois plus de récepteurs olfactifs sensibles aux odeurs que la plupart des autres insectes.

Cette première étude montre le potentiel des fourmis. Mais, avant d’en retrouver dans les hôpitaux, il faut encore évaluer l’efficacité de cette méthode avec des tests cliniques sur un organisme humain. Évidemment, les fourmis ne se promèneraient pas sur le corps des patients. «On peut utiliser, par exemple, de l’urine, de la salive ou de la sueur d’une personne qui a potentiellement un cancer, précise Baptiste Piqueret . Il n’y aura pas de contact direct entre nos fourmis et les patients.»

Un enjeu de santé publique

Pour l’instant, les expériences se poursuivent en laboratoire avec de l’urine de souris cancéreuses. Si elles sont concluantes, cela constituerait une alternative peu invasive et peu onéreuse aux méthodes de détection comme les IRM ou les mammographies. Le diagnostic précoce des cancers reste un enjeu de santé publique. Il permet d’améliorer les chances de guérison, de diminuer la lourdeur des traitements et de limiter les séquelles. En France, en 2018, le nombre total de nouveaux cas était estimé à 382 000 .

Et dans le monde, le cancer est la deuxième cause de mortalité – après les maladies cardiovasculaires – avec près de 10 millions de décès chaque année. Plus tôt la maladie est diagnostiquée, meilleures sont les chances de survie. Morale de cette étude : si « la fourmi n’est pas prêteuse », comme l’écrivait Jean de La Fontaine, en revanche elle peut s’avérer fort utile.

sciencescancerFourmis
Le Figaro

Les dirigeants du CAC 40 n'ont jamais été aussi bien payés qu'en 2021

Leur rémunération s'élève à 8,7 millions d'euros pour l'an passé, gonflée par des primes exceptionnelles, selon l'entreprise Scalens, spécialisée dans les sociétés cotées européennes.

La rémunération des dirigeants des entreprises du CAC 40, portée par des primes exceptionnelles, a atteint 8,7 millions d'euros en moyenne en 2021, du jamais vu, selon des données publiées mercredi.

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Comprenant une part fixe et une part variable, elle a été multipliée par deux sur un an, et par 60% par rapport à 2019, selon les chiffres compilés par l'entreprise spécialisée dans les sociétés cotées européennes Scalens. Le montant de la rémunération est nettement plus important que les 5,4 millions d'euros attendus en août 2021 par Scalens, qui portait alors le nom de l'Hebdo des AG, avec le cabinet d'avocats Avanty.

Symbole de cette envolée, le directeur général de Stellantis Carlos Tavares (Peugeot-Citroën-Fiat...) devrait toucher 19 millions d'euros pour l'exceptionnelle année 2021, selon le groupe. Le 15 avril, une majorité d'actionnaires ont voté - à titre consultatif - contre la politique salariale du constructeur. La partie fixe a augmenté de 19% car «la nouvelle garde» des dirigeants arrivés «se paie beaucoup plus cher», selon le rapport.

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Les volets variables ont encore plus progressé, lors d'une année où les entreprises du CAC 40 ont approché les 160 milliards d'euros de bénéfices, selon un calcul de l'AFP, un record dans la vague de la forte reprise économique. Les primes exceptionnelles ont atteint 2,1 millions d'euros par dirigeant en moyenne en 2021.

Par ailleurs, pour les variables non financières, les sociétés ont défini des critères, mais qui ont été jugés «trop faciles» par les investisseurs, selon le rapport. En 2022, Scalens prévoit que les salaires fixes resteront stables. Les variables cibles ont été relevées de 10% mais «elles seront plus difficiles à atteindre», dans un contexte de croissance ralentie. «D'où l'insistance pour garder les primes exceptionnelles», note la plateforme.

La Banque de France défend le virement instantané

Il représente seulement 3% de l'ensemble des virements réalisés en France, contre 10% dans le reste de l'Europe.

Droits de succession : Emmanuel Macron favorable à une «transmission populaire»

«Il y a des choses à améliorer. Il faut plutôt accompagner les gens pour les aider à transmettre les patrimoines modestes», a déclaré le chef de l'État dans une interview au Parisien.

RSA sous condition, priorité nationale... Les propositions d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen en matière d'emploi

FOCUS - À l'approche du second tour de l'élection présidentielle, Le Figaro fait le point sur les propositions des deux candidats.

L'Humanité

Mathématiques. Le prix Abel décerné à l’américain Dennis Parnell Sullivan  

Actu

Cette année, le prestigieux Prix Abel récompense Dennis Parnell Sullivan, Professeur à l’université Stony Brook de New York pour ses contributions à la recherche sur la topologie et pour ses travaux sur la théorie du chaos.  

Anna Musso

Le 23 mars, le prix Abel de mathématiques a été décerné à l’Américain Dennis Parnell Sullivan, pour ses contributions à la recherche sur la topologie, et notamment pour ses travaux sur la théorie du chaos, a annoncé l’Académie norvégienne des sciences et des lettres. Le prix Abel a été créée pour compenser l’absence d’un Nobel de maths. C’est l’une des plus prestigieuses récompenses du domaine avec la médaille Fields. M. Sullivan, professeur à l’université Stony Brook de New York, a été récompensé  « pour ses contributions révolutionnaires à la topologie au sens large, et en particulier ses aspects algébriques, géométriques et dynamiques ». C’est le second topologue à recevoir ce «Nobel des maths», décerné tous les ans par l’Académie norvégienne des sciences, après John Milnor en 2011.  

La topologie  « étudie les propriétés des objets qui ne changent pas lorsqu’ils sont déformés », et a  « des applications importantes dans des domaines allant de la physique à l’économie en passant par la science des données », explique l’académie. 

Décrit comme un  « membre actif et charismatique de la communauté mathématique », le professeur Sullivan, 81 ans, a été récompensé pour avoir trouvé  « des connexions profondes entre une variété éblouissante de domaines des mathématiques ».  « M. Sullivan est passé d’un domaine à un autre, apparemment sans efforts, utilisant des idées algébriques, analytiques et géométriques comme un véritable virtuose », a salué Hans Munthe-Kaas, président du comité du Prix Abel. Il recevra son prix, qui comprend 7,5 millions de couronnes norvégiennes (780 000 euros), le 24 mai à Oslo. 

sciencesmathématiques
Le Monde

Comment protéger les « bébés Crispr », ces trois fillettes génétiquement modifiées illégalement par un biologiste chinois ?

Plus de trois ans après la naissance, en Chine, des premiers bébés génétiquement modifiés, He Jiankui, à l’origine de l’expérimentation qui leur a donné le jour, vient de sortir de détention. La protection à donner à ces enfants soulève de nombreuses questions éthiques.

Il espérait un Nobel. Il a écopé de trois ans de détention, dont il vient tout juste de sortir. Le biologiste chinois He Jiankui avait annoncé, fin 2018, avoir génétiquement modifié des embryons humains, conduisant à la naissance de trois petites filles, les jumelles Lulu et Nana, puis Amy. Ces « bébés Crispr » avaient été ainsi surnommés en raison de la technique d’édition du génome utilisée pour modifier un gène en vue de les protéger du VIH dont leurs pères biologiques étaient porteurs.

L’annonce par He Jiankui, lors d’un congrès international à Hongkong, avait aussitôt créé un scandale : l’ensemble de la communauté scientifique ou presque considérait en effet que cette technique n’était pas suffisamment mûre pour que la sécurité des bébés soit assurée, et que cette « percée » constituait un inquiétant précédent ouvrant la porte à un eugénisme promettant des « bébés à la carte ». Il devait apparaître ultérieurement que He Jiankui était en contact avec John Zhang, président d’une importante clinique de fécondation in vitro new-yorkaise et déjà « père » controversé en 2016 d’un premier « bébé à trois parents », porteur du patrimoine génétique de ses géniteurs, mais aussi d’ADN de mitochondries provenant d’une donneuse pour contrer une maladie liée au mauvais fonctionnement de ces usines cellulaires.

Cette condamnation scientifique et éthique de He Jiankui s’était accompagnée d’un douloureux examen de conscience : malgré les mises en garde de multiples sociétés savantes, les chercheurs n’avaient pas pu empêcher l’un des leurs, formé en Chine mais aussi aux Etats-Unis, de tenter une forme d’« expérience interdite » – alors même qu’il avait fait part de ses projets à plusieurs de ses collègues. Les autorités chinoises avaient tiré les conséquences de ce fiasco en plaçant He Jiankui à l’isolement puis en détention – ainsi que deux collaborateurs, également condamnés à trois ans de prison. Puis en se dotant d’un comité d’éthique et de nouvelles normes concernant les expérimentations touchant le génome humain, et notamment les modifications affectant les cellules germinales, susceptibles d’être transmises aux générations suivantes.

La naissance des « bébés Crispr » suscite une condamnation universelle

He Jiankui, qui a purgé sa peine, a été libéré, a indiqué le 4 avril le journal MIT Review, qui avait déjà révélé la naissance de Lulu et Nana – et précise que l’intéressé n’a pas souhaité répondre à ses questions. Plus de trois ans après la déflagration de sa transgression, rien n’a transpiré sur l’identité et sur l’état de santé des fillettes. Deux bioéthiciens chinois viennent cependant de relancer le débat sur leur avenir, et sur la « protection spéciale » qu’il conviendrait de leur octroyer au titre de « nouveau groupe de population vulnérable ». Qiu Renzong, de l’Académie des sciences sociales de Pékin, et Lei Ruipeng, de la Huazhong University de Wuhan, ont fait circuler en janvier parmi leurs pairs et auprès des autorités chinoises un document en ce sens. La revue Nature en avait évoqué la teneur fin février. Nous avons pu en prendre connaissance.

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Le Figaro

«Big Business» N°88 : la bataille de Twitter

Bertille Bayart

LETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - Elon Musk revisite la grammaire des OPA hostiles.

Chers abonnés,

Je dois vous faire un aveu : je me sens jalouse. Jalouse de mes confrères journalistes business américains qui peuvent suivre au plus près l'incroyable histoire de l'offre de rachat de Twitter par Elon Musk. Je suis évidemment fascinée par les deux réussites exceptionnelles qu'Elon Musk a - déjà - à son crédit : Space X, qui a révolutionné l'industrie spatiale, et Tesla, qui a fait de même dans l'automobile. Mais entendons-nous, je ne suis pas une admiratrice béate du personnage, fantasque, imprévisible, et parfois détestable.

Concernant l'offre sur Twitter cependant, c'est justement le caractère incontrôlable d'Elon Musk qui aiguise ma curiosité. Le culot est souvent l'ingrédient indispensable aux opérations de fusion-acquisition les plus passionnantes. D'une certaine façon, dans sa tactique et son comportement, Musk me fait penser à Vincent Bolloré : sans scrupule, sans limites, appliquant sa propre grammaire des affaires. Quand on lui demande de décrire Musk d'un mot, Tim Higgins, du Wall Street Journal, répond : «a gambler» , un joueur, un parieur. Et comme «dealmaker» ? «Agressif», répond le journaliste. Ces deux mots sont les mêmes que ceux qu'on utilise pour évoquer les coups de bourse d'un Bolloré. Les méthodes, à une génération d'écart, ne sont pas si éloignées. Une saga boursière de Bolloré commence toujours par un coup de fil de l'homme d'affaires au patron de sa cible. Avec Musk, cela commence par un tweet. Ah ! Si Vincent Bolloré tweetait…! Imaginez ce qu'aurait été la bataille pour la prise de contrôle du groupe Lagardère - sur lequel Vivendi vient de lancer officiellement son OPA - si ses protagonistes l'avaient livrée en direct sur le réseau social.

Le plan de bataille

Revenons à Twitter, la cible, et le déroulé en bref des événements.

Le 25 mars, Elon Musk lance une série de tweets sur l'avenir de Twitter. «La liberté d'expression est essentielle à la démocratie. Pensez-vous que Twitter adhère à ce principe? », interroge-t-il. Ajoutant le lendemain : «faut-il une nouvelle plateforme ? ». À ce moment-là, le marché bruisse de l'hypothèse selon laquelle le patron de Tesla pourrait créer un nouveau réseau, concurrent de Twitter.

Le 4 avril, Elon Musk annonce détenir 9,2% du capital de l'entreprise, une position accumulée mi-mars.

Le 5 avril, Twitter annonce qu'Elon Musk va rejoindre son conseil d'administration et s'engage à ne pas dépasser 14,9% du capital (on dirait un copier-coller de l'accord conclu au début de leur affrontement entre Bolloré et Bouygues en 1997!).

Le 7 avril, Elon Musk se livre à l'une de ses… pitreries en ligne.

Le 11 avril, Elon Musk renonce à devenir administrateur de Twitter.

Le 14 avril, Elon Musk lance une offre de rachat de la plateforme qu'il valorise 43 milliards de dollars. «C'est important pour la démocratie, c'est important pour les États-Unis en tant que pays libre», justifie-t-il quelques heures plus tard lors d'une conférence TED.

Le 15 avril, le conseil d'administration de Twitter riposte avec l'adoption d'une pilule empoisonnée. Si Musk, ou un autre, passe le seuil des 15% du capital, la société peut déclencher une émission d'actions à prix cassé qui diluera la position de l'assaillant.

Beaucoup de questions

Elon Musk ira-t-il au bout ? Le marché, qui s'était enflammé lors du déclenchement des hostilités, est traversé de doutes. La preuve : l'action Twitter évolue autour de 45 dollars, très en dessous des 54,20 dollars, à prendre ou à laisser selon lui, mis sur la table par Elon Musk. Ce n'est pas seulement la détermination à se défendre de la part de la société qui joue. Ce sont aussi des questionnements sur la capacité d'Elon Musk à financer son opération, si richissime soit-il (en actions de ses entreprises). Car, et c'est je pense inédit pour une opération de cette taille, c'est bien Elon Musk en tant que personne physique, sans même le filtre d'une holding ou d'une société personnelle quelconque, qui a déposé l'offre sur Twitter, enregistrée auprès de la SEC, l'autorité de marché américaine. À noter : Musk est conseillé par Morgan Stanley, tandis que Goldman Sachs assiste Twitter dans sa défense. Cette opération d'un nouveau genre met donc aux prises les plus vieilles gloires de Wall Street, plutôt que les boutiques de conseil qui cherchent à rafler le marché des deals dans l'univers de la tech.

Qui décide ? Dans les offres hostiles américaines, la même question se pose toujours : qui décide du sort d'une entreprise, son conseil d'administration ou ses actionnaires en direct ? La chorégraphie est rituelle mais évidemment, Elon Musk y apporte sa touche personnelle. Il en a fait un sondage… sur Twitter.

Twitter doit-il changer ? Comme son aîné français Vincent Bolloré, Musk s'attaque à une société sous-valorisée et qui traverse un moment de fragilité managériale depuis le départ de son fondateur Jack Dorsey fin 2021. Derrière ses provocations, Elon Musk pose des questions de fond pour le réseau social dont l'action vaut aujourd'hui plus ou moins le même prix qu'avant la pandémie quand Alphabet (Google) par exemple a vu sa valorisation doubler. Le 9 avril, Musk faisait l'inventaire des comptes les plus suivis sur le réseau (Barack Obama, Justin Bieber, Katy Perry…), et constatait que la plupart n'y sont en réalité que très peu actifs. Taylor Swift, sixième compte le plus suivi, «n'a rien posté en trois mois», soulignait-il.

Le débat de fond. Une bonne opération de fusion-acquisition se doit de soulever des questions qui dépassent l'avenir immédiat de la cible. Dans le cas de Twitter, l'offensive d'Elon Musk pose deux sujets. Le premier, c'est l'éternelle controverse sur le penchant des milliardaires à racheter des médias, hier des journaux (aux États-Unis, Jeff Bezos a racheté le Washington Post), aujourd'hui un réseau social, qui ne sont pas leur cœur de métier mais peut-être des outils d'influence, voire, parfois, des danseuses. Pour Elon Musk, Twitter a une valeur particulière. Il connaît la puissance potentielle du réseau, pour l'avoir utilisée pour propulser le cours du bitcoin ou ferrailler contre la SEC.

Le second, c'est le débat sur la liberté d'expression. Un très vieux sujet là encore, devenu brûlant à l'ère des réseaux sociaux. Ceux-ci nous offrent le pire et le meilleur à la fois. On le voit dans le contexte de la guerre en Ukraine, à l'occasion de laquelle se déversent sur TikTok, Facebook ou Twitter les pires opérations de falsification et où se libèrent les plus bas instincts, en même temps que se créent des espaces uniques, et inédits dans l'histoire, d'expression pour ceux qui sinon en seraient privés.

Dans le cas de Twitter, la polémique s'est cristallisée au moment où le réseau a banni son membre le plus actif, l'ancien président des États-Unis Donald Trump après les événements du 6 janvier 2021 au Capitole. Elon Musk, ce libertarien qui a quitté la Californie pour le Texas, défend une totale liberté d'expression plutôt que la montée en puissance de la modération. Car de la modération à la censure, où est la limite et qui la définit ? J'avoue être partagée sur la question. On trouve un écho de ce débat en France, dans la campagne électorale, avec la position prise par Emmanuel Macron contre l'anonymat en ligne (mais pas le pseudonymat) dans le long entretien qu'il a accordé à Etienne Gernelle du Point . Réguler les plateformes, dit le président-candidat, «c'est une vraie aventure politique et démocratique, mais c'est nécessaire».

Sur les réseaux sociaux, on peut tuer des réputations, propager des fausses nouvelles, pousser des gens au suicide. Les plateformes viennent utiliser nos libertés antiques ou post-révolutionnaires pour les détourner de leur essence. Il faut créer un ordre public, comme dans la rue. Ce n'est pas l'état de nature ! (...) C'est la première fois qu'un bouleversement de cette ampleur est provoqué et contrôlé par des acteurs privés, lesquels ont d'ailleurs, pour certains, des fins assez politiques. Quand on lit ce que pense Mark Zuckerberg par exemple, ou même Elon Musk, qui est devenu actionnaire de Twitter et qui est libertarien, on se rend compte qu'ils ont aussi une vision du monde. Or, la société qui se dessine ainsi n'est pas toujours démocratique…

Je vous recommande de lire aussi ce long développement écrit, sur Twitter bien sûr, par Yishan Wong, ancien patron d'un autre réseau social, Reddit. C'est intéressant parce que cela éclaire le débat vu de l'intérieur de l'univers de la tech. Yishan explique notamment que les idéaux qui ont guidé les premiers âges de l'internet ne sont plus d'actualité. Lisez. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit Elon Musk renvoyé à la qualité de dinosaure du net !

À la semaine prochaine,

Et d'ici là, retrouvons-nous à l'adresse bigbusiness@lefigaro.fr

Guerre en Ukraine : les Français se précipitent sur l'huile et la farine

Les consommateurs se ruent sur ces deux produits de base dont une grande part provient d'Ukraine et de Russie. Les ventes ont bondi de 57 et 55% la semaine dernière.

Des passagers bloqués pendant près de deux heures dans un métro parisien

La RATP a évoqué une «panne», nécessitant la venue d'un autre train afin de «remorquer la rame défectueuse» vers les services techniques.

Regarder la vidéo

Droits de succession : Emmanuel Macron favorable à une «transmission populaire»

«Il y a des choses à améliorer. Il faut plutôt accompagner les gens pour les aider à transmettre les patrimoines modestes», a déclaré le chef de l'État dans une interview au Parisien.

L'Humanité

Allergie. Que faire quand le pollen pointe le bout de son nez ?

Actu

Maladie souvent prise à la légère, l’allergie au pollen peut en réalité être un véritable handicap qui touche près d’un tiers de la population française. S’il existe des traitements permettant d’atténuer les symptômes, il est aussi aujourd’hui possible de s’en débarrasser progressivement par traitement.

Théo Gobbi

Le printemps est là. Avec lui, le retour espéré des beaux jours, une heure de soleil en plus, la saison des amours, mais aussi son lot d’allergies. Comme chaque année, c’est aussi le retour de symptômes très handicapants tels que des gonflements, les yeux qui piquent, la gorge qui gratte, le nez qui coule, de l’urticaire et même des difficultés respiratoires.

Première cause de ces maux incommodants : le pollen. Dès que les températures le permettent, les bourgeons fleurissent et avec eux leur lot de pollinisation de la part des abeilles, guêpes et autres papillons. Selon le ministère de la Santé, l’allergie au pollen toucherait près de 20 % des enfants dès l’âge de 9 ans et jusqu’à 30 % des adultes. Des chiffres non négligeables qui font de ce problème une véritable question de santé publique.

Des cartes des pollens

Pour comprendre pourquoi certaines personnes développent des réactions et d’autres non, il faut se tourner vers le système immunitaire. Chez les sujets concernés, il s’agit d’un dérèglement face aux allergènes dû à un déficit d’anticorps ou de lymphocytes T, responsables des réponses immunitaires.

Cependant, ne pas avoir d’allergie identifiée ne signifie pas que cela ne sera jamais le cas, puisqu’une personne non concernée, même pendant des années, peut tout à fait le devenir en cas d’exposition trop importante ou prolongée. Il faut donc veiller à ne pas trop s’y exposer.

Pour ce faire, l’un des meilleurs atouts reste la carte des pollens, bien connue des allergiques. Sur Internet, il en existe diverses, certaines très complètes permettent, grâce à l’étude de l’air, d’évaluer les taux d’émission de pollen en fonction des départements. Celle du Réseau national de surveillance aérobiologique indique la provenance des pollens, c’est-à-dire à quels types de graminées, herbacées ou arbres ils correspondent, une allergie pouvant être plus prononcée s’il s’agit de bouleau ou de peuplier. D’autres techniques sont préconisées, comme ne pas faire sécher son linge en plein air pour éviter que le pollen ne s’y accroche.

Opération désensibilisation

Afin d’établir un diagnostic sur une potentielle allergie, il faut obligatoirement passer par la case médecin ou allergologue. En cas de symptômes qui s’apparenteraient à une réaction au pollen, il sera alors proposé une série de tests, sanguins ou cutanés. Par prélèvement, une dose d’allergène sera appliquée et le résultat permettra de savoir s’il y a allergie ou non. En cas de résultat positif, d’autres tests seront effectués pour déterminer précisément ce qui est en cause.

Côté traitement, il existe des médicaments capables d’atténuer les symptômes (corticoïdes, antihistaminiques), mais surtout la désensibilisation pour certaines allergies. La technique consiste à injecter, sur une longue période, de petites doses d’allergène pour entraîner le système immunitaire. Depuis quelques années, le traitement peut également être administré par gouttes sublinguales ou en comprimés.

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Santéallergiespollen
Le Figaro

Débat d'entre-deux-tours: «Marine Le Pen à moins à perdre qu'Emmanuel Macron»

Aziliz Le Corre

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le débat d'entre-deux-tours opposant de nouveau Emmanuel Macron et Marine Le Pen se tiendra ce mercredi 20 avril à partir de 21 heures sur France 2 et TF1. Pour l'universitaire Benjamin Morel, l'enjeu essentiel pour les candidats est de mobiliser l'électorat indécis.

Benjamin Morel est maître de conférences en Droit public à l'Université Paris II Panthéon-Assas

FIGAROVOX. - Il y a 5 ans, Marine Le Pen ratait le débat de l'entre-deux-tours face à Emmanuel Macron. L'issue peut-elle être différente cette fois-ci ?

Benjamin MOREL. - Il y a cinq ans l'objectif de Marine Le Pen était de faire perdre son sang-froid à Emmanuel Macron. Ses équipes avaient notamment laissé entendre qu'en cas de duel trop dur, il pourrait quitter le plateau. Si vous ajoutez à cette mauvaise stratégie, une forte fatigue et une mauvaise connaissance des dossiers, vous aboutissez à la Berezina qu'a été pour Marine Le Pen ce débat d'entre-deux-tours. On peut rationnellement penser que, cette fois-ci, elle ne fera pas les mêmes erreurs.

À lire aussiBenjamin Morel: «Nous vivons une nouvelle étape de la décomposition électorale de notre pays»

Le problème pour Marine Le Pen n'est donc pas de ne pas rater son débat, mais de le réussir. Elle est aujourd'hui en situation difficile dans les enquêtes d'opinion. Elle a besoin de renverser la vapeur et, pour ce faire, le débat est la dernière occasion. Le sort lui a été favorable dans les tirages au sort. Elle parle en premier, en dernier, et le premier thème abordé sera le pouvoir d'achat. Reste qu'une position défensive n'est pas totalement tenable quand vous êtes à 45 % dans les sondages. Il faut faire tomber l'adversaire sans se décrédibiliser… Bref la même difficulté qu'elle a connue en 2017.

Quelles sont les forces et les faiblesses de l'un et l'autre ?

Dans un tel débat, il s'agit de mettre en valeur ses points forts, mais aussi, et surtout, de mettre le doigt sur les faiblesses de l'adversaire pour démobiliser son électorat.

Le bon mot ou la mauvaise séquence sont donc des données essentielles pour comprendre l'effet de l'échange sur l'opinion.

Du côté de Marine Le Pen, ses points forts sont la proximité, et un logiciel idéologique qui lui permet de mordre à gauche, sur les sujets économiques et à droite sur les sujets identitaires et régaliens. Elle doit donc mettre en avant ces points pour conforter ses électeurs dans leur choix. Ses faiblesses sont d'un côté un processus de crédibilisation relativement réussi depuis 5 ans, mais encore fragile. C'est d'autant plus le cas que ce débat vient justement réactiver les images du précédent échange d'il y a cinq. D'un autre côté, la dédiabolisation a connu un retour en arrière avec les attaques brutales de la macronie depuis une semaine. Celles-ci sont à lier avec le dossier russe, compliqué pour Marine Le Pen. Emmanuel Macron va devoir appuyer sur ces deux points sans apparaître trop arrogant et donneur de leçons… Ce qui renvoie à ses propres défauts.

Emmanuel Macron a un atout fondamental. Il est le sortant. Donc il n'a pas à prouver qu'il peut incarner la fonction. Par ailleurs, il connaît ses dossiers. Du côté faiblesse, il a une difficulté fondamentale… Il est le sortant. Donc, il a un bilan, un bilan clivant. Par ailleurs, le président apparaît comme déconnecté, président des riches, méprisant… À tort ou à raison, cette perception s'est enkystée dans l'électorat. Marine Le Pen va pouvoir appuyer là-dessus. Elle peut être aidée en cela par Emmanuel Macron, qui sur deux heures pourrait sortir une ou deux petites phrases. Or, il faut bien comprendre que tous les Français ne vont pas regarder les 2h 30 de débat. Beaucoup ne vont être exposés qu'aux extraits repris au journal de 20h. Le bon mot ou la mauvaise séquence sont donc des données essentielles pour comprendre l'effet de l'échange sur l'opinion.

En retard sur le président sortant dans les sondages, la candidate du RN doit-elle prendre des risques en allant à l'affrontement ?

On aime à dire que Marine Le Pen est celle qui a le plus à perdre dans ce débat. Je pense tout l'inverse. Les sondages ne la donnent plus vraiment dans la marge d'erreur. Si elle perd à 49 %, elle peut devenir la locomotive de l'opposition. Si elle est à 45 % ou moins, les couteaux seront tirés et ce sera probablement sa dernière campagne. Bref, si le débat se passe mal, cela ne changera au fond pas grand-chose pour elle. S'il se passe bien en revanche, cela peut tout changer, même si elle devait perdre ensuite l'élection.

De son côté, Emmanuel Macron peut parier sur une relative dynamique sondagière dont on voit mal comment elle pourrait radicalement s'inverser. Il part pour être réélu sauf accident industriel… Or l'accident pourrait être ce débat.

Le débat peut-il changer l'issue de l'élection présidentielle ?

Au vu de la faible certitude du vote cette fois-ci, une mobilisation différentielle en faveur de l'un des deux candidats peut faire la différence.

Ça n'est jamais arrivé. Ça ne veut toutefois pas dire que ça n'arrivera jamais. Soyons clairs, ce qui se joue, ce n'est pas le passage en masse d'électeurs de Marine Le Pen à Emmanuel Macron ou vice versa. L'enjeu, c'est la mobilisation d'un électorat indécis qui pourrait voter blanc ou s'abstenir.

Pour Emmanuel Macron, il faut convaincre l'électorat de gauche de se mobiliser pour lui. Or cet électorat vient à reculons et trouve ce président insincère et méprisant. Il faut également démobiliser l'électorat de Marine Le Pen en la présentant comme incompétente. Pour Marine Le Pen qui a un électorat populaire fortement abstentionniste, il faut démontrer que non seulement elle est crédible, mais qu'elle peut sauver le pouvoir d'achat et faire barrage à un Emmanuel Macron ennemi des classes populaires. Au vu de la faible certitude du vote cette fois-ci, une mobilisation différentielle en faveur de l'un des deux candidats peut faire la différence.

Arnaud Benedetti: «À Marseille, Emmanuel Macron a montré qu'il ne suscitait plus l'enthousiasme»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le président-candidat a tenu un meeting dans la cité phocéenne ce samedi 16 avril, devant un public clairsemé. Pour le politologue, la prestation du chef de l'État, décevante, illustre la banalisation du macronisme.

Emmanuel Macron: «Ma France»

TRIBUNE - Le Figaro accueille les contributions des deux finalistes de l’élection présidentielle pour exposer leur vision de la France dans les années à venir et les priorités de leur action si le suffrage universel les choisit le dimanche 24 avril.

L’éditorial du Figaro: «Mélenchon pour tous»

Par Vincent Trémolet de Villers, directeur adjoint de la rédaction.

L'Humanité

La musique, ce merveilleux bol d’air

Actu

Douce à l’oreille, elle agit aussi sur le cerveau et sur le corps. Quel que soit son style, la musique a démontré ses vertus curatives. Dopamine, régulation de cortisol... bienvenue dans le monde enchanté du son qui fait du bien.

André Goulven

« De la musique pour étudier », « pour se relaxer », « pour faire du sport », etc. Les professionnels du marketing ont bien compris qu’il existait une bande-son idéale pour toutes les activités du quotidien. Accompagner sa vie au rythme de mélodieuses vibrations sonores ne date pas d’hier et chacune des civilisations a composé ses propres morceaux. Le plus vieil instrument jamais trouvé est une flûte en os datée d’il y a quarante mille ans. Avant cela, les archéologues et anthropologues affirment qu’il existait une forme de « mélomanie » chez les peuplades terrestres. Mais pourquoi cet attrait atavique pour le « bruit qui pense » ? Parce que l’on sait désormais que la musique agit physiquement sur le bien-être du corps humain.

Dans le ventre de sa maman, un fœtus est déjà capable de mémoriser des sons, et même des chansonnettes, pendant les derniers mois de grossesse. Cet apprentissage inné s’affine durant les premières années de la vie d’un enfant et sa façon d’appréhender la musique et l’harmonie fluctue en fonction de son milieu culturel.

Elle adoucit les douleurs

Si les goûts musicaux diffèrent ensuite d’humain en humain, l’effet à l’écoute d’un morceau bien-aimé provoque cependant le même plaisir. Selon les chercheurs, profiter d’une musique qui nous plaît active les zones du cerveau responsables de la sécrétion de dopamine. Cet afflux « d’hormone du bonheur » entraîne aussi la production d’opioïdes endogènes, en un mot : on se sent bien. Mais, contrairement aux drogues, qui activent ce même « système de récompenses » certes plus fort, mais avec les dommages dramatiques qu’on leur connaît, aucun effet secondaire n’est à déplorer.

D’autres travaux scientifiques ont aussi permis de montrer que la musique avait un effet apaisant, réduisant notamment le stress en aidant à réguler le taux de cortisol. En 1960, le dentiste américain Wallace J. Gardner avait publié de son côté un article « Supprimer la douleur par le son ». Le docteur mettait à disposition de ses patients un casque audio émettant de la musique et des bruits blancs (vent dans les branches d’arbres, de la pluie ou du souffle d’un ventilateur par exemple) dont ils pouvaient contrôler le volume, puis les opéraient sans anesthésie. Ces études aux résultats positifs (65 % de réussite) ont été reprises plus tard par d’autres universités nord-américaines qui ont validé expérimentalement le caractère analgésique de la musique. Si la méthode ne fait pas encore consensus dans le milieu médical, les recherches prouvent qu’il est possible de réduire la dose habituelle d’antidouleurs en exposant les patients au son. Si cela se confirme à grande échelle, mettre du Mozart après avoir s’être cogné le gros orteil dans le coin d’une armoire en chêne massif pourrait bien devenir une habitude salutaire.

D’autres études ont établi un lien entre la motivation et la musique. Évidemment, tous les styles ne correspondent pas à l’effet recherché, mais écouter quelque chose d’entraînant lors d’une séance de sport aide psychiquement à repousser ses limites. Les neurosciences ont également montré qu’il était possible d’améliorer sa concentration avec une musique de fond ou que l’écoute régulière aidait beaucoup à chouchouter la mémoire.

Bien-êtreMusique
L'Humanité

Mettez les doigts dans la prise !

Actu

Pour adapter son installation électrique, on est souvent tenté de multiplier triplettes et rallonges. Par sécurité, mieux vaut éviter ces branchements hasardeux et créer de nouvelles prises.

Marcel Guedj

Il est dangereux de brancher un trop grand nombre d’appareils sur une même prise, car leur puissance (en watts) cumulée pourrait dépasser celle que la section des fils alimentant la prise peut admettre (risque d’échauffement, etc.). Il reste cependant possible d’ajouter une ou plusieurs prises sur un même circuit, sous certaines conditions (voir encadré).

On peut repartir d’une prise existante, en saillie ou encastrée, pour créer une nouvelle prise un peu plus loin. Cela suppose de prolonger un circuit électrique pour alimenter la nouvelle prise. La pose en saillie, sous moulure PVC, est plus simple car elle n’implique pas de travaux de maçonnerie.

Surtout, avant de commencer, couper le courant au niveau du disjoncteur général situé sur le tableau de répartition.

 

Normes de sécurité en vigueur

La section d’un fil détermine la puissance qu’il peut supporter :

- pas plus de 5 prises raccordées avec du fil électrique de section 1,5 mm² (circuit protégé par un disjoncteur de 16 A au maximum) ;

- pas plus de 8 prises avec du fil de 2,5 mm² de section (circuit protégé par un disjoncteur

de 20 A au maximum).

Matériel

  • - Tournevis d’électricien
  • - Perceuse et mèche
  • - Boîte à coupe et scie à dos
  • - Pince coupante d’électricien
  • - Marteau
  • - Pince à dénuder
  • - Chevilles et vis, fil électrique de 2,5 mm2 ou de 1,5 mm2 de section selon les cas.

    Pas à pas

    Ouvrir la prise sur laquelle se connecter (que nous appellerons prise de départ) et débrancher les fils électriques qui l’alimentent (un bleu, un rouge et un vert) en les dévissant de leur borne respective.

    1. Repérer l’emplacement de la nouvelle prise et relever la longueur de moulure nécessaire correspondant à la distance entre deux prises.
    2. Découper la longueur de moulure nécessaire (socle et couvercle), avec une scie à dos et une boîte à coupe pour plus de précision.
    3. Fixer le socle de la moulure au mur (jamais à l’oblique) par vissage ou collage.
    4. Fixer le socle de la nouvelle prise par vissage.
    5. Couper les longueurs de fils électriques nécessaires pour raccorder les deux prises, en leur donnant quelques centimètres de plus.
    6. Dénuder l’extrémité des fils sur 5 mm environ et les introduire pour commencer dans les mêmes bornes de la prise de départ où arrivent les fils d’alimentation : le bleu (phase), le rouge (neutre), le vert (terre).
    7. Raccorder l’autre extrémité dénudée des fils sur la nouvelle prise posée : bleu à gauche, rouge à droite et vert (terre) au milieu (la broche de terre positionnée en haut).
    8. Remettre l’installation sous tension en agissant sur le disjoncteur général pour vérifier le fonctionnement des prises.
    9. Couper à nouveau le courant puis refermer le capot de ces dernières et enfin le couvercle de la moulure. Votre installation est prête.
    Bricolage
    L'Humanité

    Parler de sexualité avec les ados, entre intimité et dialogue

    Actu

    Si la sexualité est d’ordre personnel, les parents ne doivent pas pour autant renoncer à l’aborder avec leurs enfants. Sans imposer leurs vues, ils peuvent jouer un rôle préventif à l’égard de certaines pratiques et de possibles dangers.

    Théo Gobbi

    À l’adolescence, les brusques transformations du corps et de l’esprit poussent l’enfant vers des préoccupations et des pratiques inconnues jusqu’alors. C’est le début de la sexualité. L’entrée en matière se fait de manière de plus en plus précoce en raison, principalement, d’une profusion d’« informations ». Un flux tellement important – aux contenus contradictoires et parfois dangereux – qu’il peut vite prêter à confusion et rendre cette période encore plus délicate qu’elle ne l’est déjà. « À l’adolescence, on va s’affirmer comme sujet, mais aussi comme sujet sexuel. Souvent, la souffrance éprouvée à ce moment-là est due à une ambiguïté sur sa propre sexualité, qui n’est pas si simple à cerner dans le rapport à l’autre et sa rencontre », explique Fernando Bayro-Corrochano, docteur en psychologie clinique et psychanalyste, cofondateur du Centre médical spécialisé de l’enfant et de l’adolescent (CMSEA). Se confronter à l’autre, faire ses propres expériences et résoudre la question de l’ambivalence sont donc des étapes initiatiques, sensibles, et qui peuvent prendre du temps.

    Par ailleurs, ces dernières années, l’approche de la sexualité s’est virtualisée – réseaux sociaux, mais aussi accès à la pornographie – chez les jeunes. « Je suis toujours étonné quand les ados me racontent qu’ils parlent avec une fille ou un garçon depuis des mois par messages, en m’expliquant qu’ils vont peut-être se voir. Ils restent dans le virtuel, sans se confronter au réel », déplore Fernando Bayro-Corrochano. Dans ces approches, il existe des particularités propres aux genres. Selon lui, les jeunes garçons « s’engouffrent » et « se perdent » plus volontiers dans le porno, vers l’âge de 12-13 ans, tandis que les jeunes filles s’en détournent rapidement pour aller vers les forums liés aux questions de sexualité. « Autre phénomène, certains garçons s’interdisent d’exprimer leur désir en raison du contexte psychosocial actuel et de la question du consentement. Il faut leur rappeler que, s’ils sont attirés par l’autre, ils peuvent le dire, demander si cela est possible, agir de la manière la plus délicate possible », indique-t-il.

    Donner un horizon éthique

    Si, dans certains cas, la sexualité n’est pas taboue entre un enfant et ses parents, elle reste un sujet très intime, dont l’adolescent ne parlera que très rarement à cœur ouvert. Certains développements physiologiques (par exemple les premières règles…) peuvent néanmoins permettre au parent d’entamer une discussion. « Pour les adolescents, qui sont très demandeurs d’informations fiables les accompagnant vers la vie adulte, il peut être intéressant d’entendre des histoires de la vie de leurs parents à leur âge. En filigrane, le parent peut alors donner un horizon éthique : expliquer à l’ado qu’il va découvrir des choses, mais avec lesquelles on ne peut pas faire n’importe quoi », poursuit Fernando Bayro-Corrochano.

    Enfin, les parents doivent alerter sur les dangers, particulièrement liés à Internet, et rester attentifs aux interpellations de leur enfant : « Les ados font plein d’actes manqués. Ils peuvent laisser leur téléphone ouvert sur une photo osée ou sur leur page d’un réseau social. Cela peut être aussi le cas à l’écrit avec un journal intime qui traîne. Ce sont des appels à une discussion avec les parents, qui doivent profiter de ces perches tendues pour aborder certains sujets », suggère le psychanalyste. Car, s’il est essentiel de laisser à l’adolescent faire ses propres expériences, les parents doivent tenter de l’aiguiller et le conseiller pour lui éviter de faire de mauvaises rencontres et expériences.

    3 questions à. « Il faut dire que le porno n’est pas la sexualité qu’il va vivre »

    Fernando

    Bayro

    , docteur en psychologie clinique et psychanalyste (1)

    -

    Corrochano

    Comment les parents peuvent-ils limiter l’accès aux images pornographiques ?

    Aujourd’hui, avec les téléphones portables et l’accès illimité à Internet, c’est devenu très difficile. Pourtant, le contrôle parental s’impose. Lorsque l’on parle de pornographie avec un adolescent et qu’on lui demande ce qu’il voit, il va souvent s’arrêter sur un détail en particulier. Il est important de lui dire que ce n’est pas la sexualité qu’il va vivre. Certains s’identifient aux « performeurs » des vidéos, mais évidemment, le moment venu, ils se rendent compte que cela ne marche pas du tout. C’est une déception un peu frustrante. Ils finissent néanmoins par se dire que la pornographie ne correspond pas au réel. C’est toute la question des images érotiques. Il est plus intéressant de se faire son propre film vis-à-vis de quelqu’un que l’on désire pour en faire un support plus personnel de la masturbation. Il faut les amener à revendiquer leurs propres fantasmes et non pas ceux issus de ces productions.

    Les nombreux films et séries pour adolescents, qui abordent régulièrement la sexualité, sont-ils de bon conseil ?

    Il est vrai que des plateformes comme Netflix nourrissent largement cet attrait des jeunes pour la sexualité. Il y a même cette série, « Sex Education », par exemple, qui y fait directement référence. Les ados sont hypersollicités. Cela peut permettre d’apporter une réponse éthique, au-delà de ce qu’ils regardent, concernant le respect de l’autre et la découverte de son propre corps et de celui de l’autre. Ils sont bien conscients que certains comportements entrevus dans ces fictions ne sont pas des exemples à suivre et cela peut justement avoir un effet positif.

    Les parents doivent-ils s’inspirer de leur propre expérience pour conseiller leurs enfants ?

    Freud pensait déjà que ce que vit l’adolescent est un retour des pulsions qui s’étaient manifestées à l’âge précoce. Cette période est avant tout le retour du corps sexuel de l’enfant, qui est un petit diable entre 0 et 5 ans, puis un petit ange de 6 à 11 ans. Et d’un coup, cela explose. D’après mon expérience, les adultes se rappellent très peu leur crise. Je suis parfois assez étonné de constater qu’ils se souviennent avoir été en tension avec leurs parents ou leurs professeurs, mais que ce passage autour de la sexualité et de ce moment complexe durant lequel on cherche des réponses est assez refoulé. Plus que conseiller sur la théorie et sur la pratique, ils doivent avant tout veiller à ce que l’ado ne soit pas exposé aux dangers liés à l’inexpérience de la sexualité.

    Famillesexualité
    Le Monde

    Dans les cabinets de conseil, des « armées de clones » issus des grandes écoles

    Les plus prestigieux recrutent l’essentiel de leurs troupes dans une poignée d’établissements sélectifs, où les étudiants viennent avant tout de milieux très aisés. Un entre-soi qui peut conduire à une certaine déconnexion.

    C’est comme si l’exercice du « portrait-robot » avait été fait pour eux. Des diplômés bien nés et issus d’une même poignée restreinte de grandes écoles parisiennes : il y a souvent un goût de déjà-vu dans le profil des recrues des cabinets de conseil, ces machines d’influence exposées sur le devant de la scène médiatique ces dernières semaines.

    Les cabinets de conseil ont été les invités surprises de la campagne présidentielle, avec un enjeu connu dans un cercle d’initiés mais peu du grand public : leur poids grandissant dans la conduite des affaires publiques. Déjà omniprésents dans les hautes sphères dirigeantes du secteur privé, les consultants ont vu leurs contrats conclus avec l’Etat « plus que doubler » entre 2018 et 2021, révélait ainsi en mars le rapport d’une commission sénatoriale.

    Leurs noms ont jailli dans le débat public : McKinsey – sous le coup de l’ouverture d’une enquête préliminaire du Parquet national financier pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale » –, Boston Consulting Group (BCG), EY, Accenture, PwC… Des cabinets pour la plupart internationaux qui, à Paris, ont l’oreille des leaders du CAC 40 et ont eu notamment une influence importante dans la gestion de la crise sanitaire. Pour les jeunes diplômés, des espaces prestigieux et stimulants, autant que des rampes de lancement ; depuis des années, l’insertion en cabinet de conseil est l’un des débouchés naturels des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, au sein desquelles ces entreprises recrutent des cohortes entières tous les ans.

    Et, malgré la concurrence d’une « tentation start-up » qui a point au début des années 2010, leur attractivité ne se dément pas : 24 % des diplômés d’écoles d’ingénieurs et 20 % de ceux d’écoles de commerce se dirigent vers ce secteur, selon l’enquête de 2021 de la Conférence des grandes écoles. « Plus de la moitié de nos étudiants placent le conseil en stratégie, qui a su se positionner sur les enjeux recherchés des technologies et du développement durable, comme leur secteur d’activité favori », souligne Emilie Autissier, responsable carrière à HEC, où un tiers des diplômés s’insèrent dans le consulting.

    Cinquante ans après son ouverture aux femmes, Polytechnique reste un bastion masculin

    D’autant que le marché du conseil est en pleine croissance : en France, il a doublé de taille en dix ans. « Nous faisons face à un monde de changements et d’incertitudes, avec des besoins de conseil en hausse. On surfe sur cette vague et on a recruté, en 2021 et 2022, des contingents record », explique Camille Egloff, DRH du cabinet BCG, qui refuse néanmoins de communiquer le nombre de recrutés – une « culture de la discrétion » également partagée par son concurrent, le cabinet américain Bain. Ce dernier avance toutefois un tiers de recrutements supplémentaires à Paris en 2021 par rapport à 2018-2019 et un volume de candidats jamais vu, avec 6 000 candidatures annuelles, contre 4 000 auparavant.

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    Le Figaro

    Peut-on attribuer prioritairement aux Français les logements sociaux ?

    Guillaume Errard

    LA VÉRIFICATION - Marine Le Pen compte appliquer la priorité nationale afin de récupérer de nombreux HLM occupés par des étrangers. Est-ce possible ? Les immigrés sont-ils majoritaires dans ce type de logements ?

    LA QUESTION. Dans le livret «famille» du programme de la candidate du Rassemblement national, on trouve cette phrase: « La mise en place de la priorité nationale pour les foyers dont au moins l'un des parents est Français permettra de remettre rapidement sur le marché les 620.000 logements sociaux occupés par des étrangers, selon les chiffres de l'Insee pour 2017 ». Une remise au goût du jour d'une proposition qu'elle avait déjà faite il y a trois ans.

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    Une manière de dire que les logements sociaux sont trop peu occupés par des Français. «Les ménages immigrés sont deux fois plus souvent locataires de HLM que les autres», affirme Marine Le Pen qui y voit un «dévoiement total de la mission première du logement social par une forme de priorité étrangère». «Le logement social étant financé par les Français, il est logique qu'il soit attribué prioritairement aux Français en difficulté», ajoute-t-elle. Qu'en est-il dans la réalité ? Par ailleurs, cette proposition, si la finaliste des élection présidentielles de 2017 et 2022 était élue, serait-elle juridiquement applicable ou risquerait-elle d'être retoquée par le Conseil constitutionnel ?

    VÉRIFIONS. En France, le parc locatif social compte plus de 5 millions de logements (chiffre au 1er janvier 2020), selon le ministère de la Transition écologique dont dépend le portefeuille du logement. Un chiffre en hausse de 1,3% sur un an. Un HLM est attribué, sur conditions de ressources, par une commission où siègent des représentants du bailleur social, de la mairie où se trouve le logement et de l'État. Pour Marine Le Pen, les immigrés sont majoritaires parmi les locataires HLM. «Faux !», rétorque la ministre chargée du Logement. «Ils sont 900.000 sur 5 millions», a assuré Emmanuelle Wargon sur Sud Radio.

    Pour avoir des statistiques sur les immigrés, il faut se pencher sur une étude de l'Insee. On y apprend que la part des immigrés qui sont locataires dans le parc social n'a cessé de croître - de 28% en 1996 à 34% en 2013 - là où celle des non immigrés, plus faible, stagne (à 15%). Or, en 2013, les ménages immigrés étaient au nombre de 2,7 millions (page 75 de l'étude de l'Insee). Près de 920.000 étaient donc locataires de HLM à cette époque. Soit 19% du parc locatif social (doté de 4,72 millions de logements). En 2013, Marine Le Pen aurait donc eu tort : les immigrés n'étaient pas majoritaires. Mais les statistiques les plus récentes de cette étude de l'Insee, publiée en 2017, datent d'il y a 8 ans (page 76). Impossible, donc, de savoir s'ils sont aujourd'hui majoritaires ou non. Une chose est sûre en revanche : les immigrés disposent en moyenne davantage de logements sociaux que les non-immigrés.

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    Le logement social est financé par différents canaux comme le Livret A ou les cotisations patronales via le dispositif anciennement connu sous le nom de «1% Logement». Les entreprises de plus de 50 salariés doivent verser, chaque année, 0,45% de leur masse salariale à Action Logement, le bras armé de l'État dans le logement social, qui est chargé de réinjecter l'équivalent d'1,7 milliards d'euros dans la construction de logements sociaux.

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    Une proposition difficile à appliquer juridiquement

    Pour l'un comme pour l'autre canal, la nationalité du locataire ne joue pas dans le financement. «On ne doit pas être de nationalité française (pour pouvoir louer un HLM), on doit être en situation régulière», martèle Emmanuelle Wargon. Concrètement, pour être éligible à un logement social, vous devez soit être de nationalité française, soit étrangère mais avec un titre de séjour valide.

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    Et quid de la faisabilité juridique de la proposition de Marine Le Pen? Pour l'heure, cette mesure est contraire à la loi française. Un bailleur, privé ou social, n'a pas le droit de louer un appartement à un candidat pour des motifs liés à son âge, sa couleur de peau, son sexe ou sa nationalité (article 225-1 du Code pénal). Mais dans le cas où la présidente du RN remporte l'élection présidentielle de 2022, rien ne l'empêche de changer la loi. Encore faut-il bien sûr que le RN dispose d'une majorité de parlementaires pour adopter cette modification.

    Par ailleurs, s'il est saisi, le Conseil constitutionnel ne manquerait pas de s'assurer que cette mesure respecte la Constitution et les principes fondamentaux qu'elle garantit. Notamment celui de l'égalité des citoyens. L'article 1er de la Constitution indique notamment que la France «assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion». Marine Le Pen pourra toujours rétorquer l'absence du mot «nationalité» pour donner du poids à sa proposition. Mais, depuis plus de 40 ans, et la loi du 10 janvier 1980, la jurisprudence du Conseil constitutionnel a consacré l'égalité des Français et des étrangers.

    Et si la mesure n'était pas retoquée par l'institution de la rue de Montpensier (1er arrondissement de Paris), la très pointilleuse Cour de justice européenne sera là pour vérifier que sa charte des droits fondamentaux, notamment sur la liberté, l'égalité et la dignité, ne soit pas violée par la France. Dans son préambule, on peut lire : «L'Union (européenne) se fonde sur les valeurs indivisibles et universelles de dignité humaine, de liberté, d'égalité et de solidarité.» Par égalité, l'UE entend notamment celle face à la non-discrimination. Là encore, le discours est clair : «Dans le domaine d'application des traités et sans préjudice de leurs dispositions particulières, toute discrimination exercée en raison de la nationalité est interdite» (article 21 de la charte).

    « En aucun cas, il est possible d'écarter des avantages sociaux un autre membre de l'Union européenne ou un immigré, à condition qu'il soit arrivé de manière régulière, sur le territoire français, affirme Denys Simon, professeur agrégé des Facultés de droit et qui est membre du club des juristes. À moins de changer la Constitution, de s'opposer à la Convention des droits de l'homme et du citoyen ou de sortir de l'Union européenne, cette mesure n'a aucune chance d'être adoptée

    En dernier recours, Marine Le Pen pourrait passer par un référendum - le Conseil constitutionnel n'est pas compétent pour contrôler la constitutionnalité des lois référendaires, expression directe de la souveraineté du peuple - voire tenter de réviser la Constitution.

    En résumé, attribuer prioritairement aux Français les logements sociaux n'est pas juridiquement impossible, mais un certain nombre de contraintes, notamment constitutionnelles voire européennes, s'imposeraient, de sorte que passer par une loi ordinaire pourrait ne pas suffire.

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    FOCUS - À l'approche du second tour de l'élection présidentielle, Le Figaro fait le point sur les propositions des deux candidats.

    Le Monde

    Contraste avec les positions antérieures

    Editorial du « Monde ». Longtemps, l’Eglise catholique a semblé constituer un barrage à l’influence du Front national : plus les électeurs étaient pratiquants, moins ils votaient pour l’extrême droite. Ce n’est plus le cas. Quarante pour cent des catholiques se déclarant pratiquants réguliers (contre 32,4 % de l’ensemble des Français) ont voté pour l’un des trois candidats d’extrême droite présents au premier tour de l’élection présidentielle, selon un sondage de l’Ifop réalisé pour La Croix le 10 avril. Ils ont même été 16 % à choisir Eric Zemmour, contre 7 % de moyenne nationale.

    Cette radicalisation de l’électorat catholique est à rapprocher du mouvement général de déchristianisation de la société. Repliée sur son noyau dur de fidèles, confrontée à la montée de l’islam, l’Eglise est tentée par un repli sur un message identitaire. Comme si achevait de se refermer la longue période de renouveau progressiste et d’ouverture sur la société et le monde consécutive à l’après-guerre et au concile Vatican II.

    Dans ce contexte, l’étrange discrétion des évêques à la veille du second tour où s’affrontent Marine Le Pen à Emmanuel Macron interroge. Alors que des responsables protestants, juifs et musulmans mettent en garde contre l’extrême droite, la Conférence des évêques de France (CEF) se contente d’inviter à voter « en conscience, à la lumière de l’Evangile et de la doctrine sociale de l’Eglise », comme si elle renvoyait dos à dos le président sortant et la candidate d’extrême droite.

    Certes, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, a été plus explicite dans son discours du 8 avril, regrettant que l’« Etat et notre société [aient] du mal à accueillir les migrants clandestins ou non ». Il a aussi fait référence au cardinal Jules Saliège, archevêque de Toulouse sous le régime de Vichy, célèbre pour sa lettre de 1942 dénonçant publiquement les persécutions contre les juifs : « Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes, écrivait-il. Ils sont nos frères comme tant d’autres. »

    Présidentielle 2022 : l’épiscopat met en garde contre « la nostalgie des grandeurs passées »

    Si les circonstances actuelles ne sont évidemment pas comparables, des formules aussi fortes seraient les bienvenues, alors que Marine Le Pen porte explicitement un projet visant à mettre au ban les étrangers et à institutionnaliser la discrimination. Certes, une vingtaine d’associations chrétiennes impliquées dans l’action sociale ou la coopération internationale ont été plus claires que les évêques en affirmant leur aspiration à « vivre dans une société qui respecte les droits fondamentaux de tous, y compris des étrangers », et en appelant à « éviter le pire » en excluant « l’abstention et le vote blanc ».

    « Que les évêques de France disent qu’aucune voix chrétienne ne doit aller à l’extrême droite le 24 avril ! » : l’appel du père Christian Delorme

    Dans notre société laïque, il ne s’agit pas pour des représentants d’un culte de donner des consignes de vote. Le pouvoir de prescription d’une Eglise catholique ébranlée par le scandale des abus sexuels dans ses rangs serait d’ailleurs limité. Déjà, lors du précédent duel Macron-Le Pen de 2017, le message des évêques avait été flou. Mais cette timidité contraste avec la netteté des positions antérieures. Dans les années 1990, les évêques rappelaient « l’incompatibilité [des thèses du Front national] avec l’enseignement de l’Eglise ». En 2002, ils appelaient à « résister à la peur, à la haine et au mépris ».

    L’Eglise catholique n’hésite pas à faire connaître et à défendre ses avis tranchés sur des sujets comme le mariage homosexuel, la gestation pour autrui ou l’euthanasie. Qu’elle ne le fasse pas clairement à un moment crucial où pourraient être remises en cause les valeurs d’égalité, de respect et de tolérance qui fondent notre société serait incompréhensible.

    Le Monde

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    Le Figaro

    Dégradations à la Sorbonne: une plainte a été déposée par le recteur de la région et chancelier des universités

    Par Emma Ferrand • Publié le 20/04/2022 à 12:56 • Mis à jour le 20/04/2022 à 16:20

    INFO LE FIGARO - D’importantes dégradations ont été commises par les étudiants qui ont bloqué la Sorbonne, notamment dans la chapelle. Une plainte contre X a été déposée le week-end dernier par le chancelier des universités d’Île-de-France.

    Une semaine après le blocage de la Sorbonne par des étudiants, il est temps de constater l’ampleur des dégâts. Ce mercredi 20 avril, le rectorat de Paris confie au Figaro Etudiant qu’une plainte contre X a été déposée le vendredi 15 avril, une fois les locaux vidés de leurs occupants, par Christophe Kerrero, recteur de la région académique Île-de-France, chancelier des universités et recteur de l’académie de Paris. Une mesure nécessaire pour enclencher le processus d’assurances, notamment, explique le rectorat. La plainte a été déposée pour «destruction du bien d’autrui commise en réunion», «dégradation ou détérioration de bien public», «dégradation du bien d’autrui par une personne dissimulant son visage afin de ne pas être reconnu», «dégradation ou détérioration d’un établissement scolaire» et «dégradation ou détérioration de bien classé ou inscrit au patrimoine commise en réunion». La chancellerie des universités réside elle-même dans le cœur du bâtiment bloqué la semaine dernière.

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    Difficile de savoir aujourd’hui à combien va s’élever la facture des réparations qui seront prises en charge par la chancellerie des universités d’Île-de-France. «Pour l’heure, nous sommes en plein état des lieux, avec des huissiers. Nous ne sommes pas en mesure de donner un chiffrage des dégâts. Mais il sera important», partage le rectorat. Ce dernier confirme la dégradation du mobilier (chaises, tables), de matériel informatique, ainsi que la présence d’une multitude de graffitis, notamment dans la chapelle de la Sorbonne. Un constat d’autant plus dommageable que des travaux avaient été initiés dans la chapelle depuis quelque temps.

    Des agissements fermement condamnés par le recteur

    Du mercredi 13 avril au vendredi 15 avril, des étudiants de la Sorbonne ont investi la Sorbonne et ses abords, en colère après les résultats du premier tour de l’élection présidentielle. «Ni Macron, ni Le Pen», ont-ils scandé. La journée du jeudi a été la plus mouvementée. Les occupants de la Sorbonne ont jeté par la fenêtre du premier étage divers objets tels que des livres, des chaises ou encore des extincteurs, d’abord sur les camionnettes de police, puis directement sur le bitume. À l’intérieur des locaux, de multiples tags ont été tracés sur les murs des salles de classe, dans des couloirs ainsi que sur les toits de l’établissement. Les distributeurs de boissons et de nourriture ont été vidés. Les étudiants ont finalement quitté les lieux dans la nuit de jeudi à vendredi.

    Le 15 avril, Christophe Kerrero et la rectrice déléguée à l’enseignement supérieur Bénédicte Durand ont déclaré dans un communiqué «condamn[er] avec la plus grande fermeté cette occupation illégale qui a conduit à des violences inacceptables et à des dégradations importantes (bris de verre, portes fracturées, carreaux cassés, mur abattu, destruction des dispositifs de sécurité incendie, destruction de matériel pédagogique, multiples graffitis y compris sur le patrimoine historique)».

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    Le Monde

    Le discours de la Sorbonne a porté ses fruits

    Chronique. Ils sont fous, ces Français. Vu de Londres, le spectacle a quelque chose de réconfortant, près de six ans après le vote du Brexit pour lequel la moitié des Britanniques continuent de se mordre les doigts : observer les électeurs d’outre-Manche saisis par le doute et tentés par les sirènes souverainistes, il n’y a pas de petit plaisir. Mais sur le continent, le choix offert en France le 24 avril laisse perplexe : pourquoi les Français voudraient-ils se défaire d’un président qui, vu de l’extérieur, a été l’un des dirigeants les plus actifs sur la scène européenne depuis cinq ans, au point parfois d’en irriter ses partenaires ?

    « La diplomatie que préconise Marine Le Pen correspond à ce que souhaite la Russie de Poutine »

    A quelques jours du deuxième tour de l’élection présidentielle, les raisons pour lesquelles une présidence Marine Le Pen serait désastreuse pour la place de la France en Europe et dans le monde sont connues, abondamment exposées. On s’est moins attaché à décrypter l’impact, à la même aune, d’un deuxième mandat d’Emmanuel Macron.

    L’Europe, dit-il, est dans son ADN. En 2017, il s’est fait élire sur le drapeau bleu étoilé, celui-là même que Marine Le Pen promet de retirer de la photo officielle si elle entre à l’Elysée. Macron l’européen ? Cinq ans plus tard, ses partenaires de l’UE sont plus conscients du chemin accompli que ses concitoyens. Nous avons demandé à quatre personnalités européennes, d’horizons géographiques et politiques différents, ministres ou anciens ministres, quel rôle le président Macron a joué et pourrait encore jouer en Europe. Ce ne sont pas des inconditionnels ; Carl Bildt, ancien premier ministre et ex-chef de la diplomatie suédoise, par exemple, a été très critique de certaines orientations de la politique macronienne. Mais à l’heure du bilan, leur verdict est clair.

    Le discours de la Sorbonne, prononcé le 26 septembre 2017 et qui se voulait la feuille de route européenne de la présidence Macron, avait fait sourire parmi les Vingt-Sept tant il fourmillait de propositions. Aux prises avec ses propres élections et ses négociations de coalition, Angela Merkel avait tardé six mois avant de répondre. Rétrospectivement pourtant, ce discours a porté ses fruits, jugent nos interlocuteurs. Dans deux domaines, principalement : l’idée d’autonomie stratégique et la solidarité économique comme instrument de résilience face aux crises.

    Europe : Macron livre une feuille de route ambitieuse tout en ménageant Berlin

    Sur ce deuxième point, le gigantesque plan de relance européen adopté en juillet 2020 pour faire face à la crise économique due à la pandémie reste une avancée majeure pour l’Europe ; Emmanuel Macron y est crédité d’un rôle crucial. Pour Franziska Brantner, élue des Verts allemands, aujourd’hui secrétaire d’Etat dans le grand ministère de l’économie et de l’action climatique du vice-chancelier Robert Habeck, « les initiatives prises par Emmanuel Macron pour briser l’immobilisme d’Angela Merkel ont été absolument nécessaires, surtout pour accroître la capacité d’action et la résilience de l’UE » face aux multiples crises, géopolitique, climatique et sanitaire. Parmi ces initiatives françaises, Mme Brantner cite le discours de la Sorbonne, la proposition de nommer Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission, l’accord sur les objectifs européens pour la protection du climat et le plan de relance.

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    Le Figaro

    «Après la désobéissance civile, Extinction Rebellion pourrait recourir à des actions plus violentes»

    Ronan Planchon

    ENTRETIEN - Durant le week-end de Pâques, des militants d'Extinction Rebellion ont installé des tentes à Paris, pour alerter sur les enjeux climatiques. Pour le politologue Eddy Fougier, ce mouvement est essentiellement composé de jeunes citadins diplômés, et pourrait, à terme, mener des actions de sabotage.

    Eddy Fougier est politologue, chargé d'enseignement à Sciences Po Aix-en-Provence. Il est spécialiste des mouvements altermondialistes.

    LE FIGARO. - Qu'est-ce qui distingue le mouvement Extinction Rebellion des autres mouvements altermondialistes ?

    Eddy FOUGIER. - Sur le fond et sur la forme, il y a de moins en moins de différences avec les autres mouvements environnementalistes, comme Greenpeace. Le mode opératoire utilisé est, ce qu'ils appellent «la désobéissance civile », c'est-à-dire des actions souvent illégales, la plupart du temps non-violentes, qui visent à interpeller le grand public et les décideurs. Ils se veulent des «éveilleurs de conscience».

    Initialement, le mouvement Extinction Rebellion a été lancé pour alerter le grand public sur l'urgence climatique. Son logo, un sablier, symbolise l'urgence. Aujourd'hui, au regard des actions menées, j'ai le sentiment que ce mouvement devient de plus en plus généraliste. Les actions récentes visent Bayer-Monsanto, le stand de la FNSEA au Salon de l'agriculture, ou un train de céréales en Bretagne. Au-delà de la sensibilisation au réchauffement climatique, Extinction Rebellion dénonce désormais les pesticides, les néonicotinoïdes, Monsanto, les OGM... De ce point de vue, il se rapproche des autres mouvements environnementalistes qui ont recours aux «actions directes non-violentes».

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    Après les actions de désobéissance civile, comme l'occupation de la chaussée parisienne du 16 au 18 avril, peut-on s'attendre à des actions plus violentes ?

    La version française d'Extinction Rebellion est beaucoup plus modérée que la maison mère britannique. Mais face à l'urgence climatique et dans un contexte où les militants peuvent avoir le sentiment que les dirigeants ne sont pas à la hauteur des enjeux, certains risquent de passer à des actions plus fortes, comme du sabotage. Quand on regarde les débats organisés dans ces milieux, on remarque que la question du sabotage économique prend une place de plus en plus importante.

    Les actions menées contre Bayer-Monsanto ou contre la major pétrolière Total, à Lyon, laissent penser qu'Extinction Rebellion a décidé de hausser le ton, sans aller jusqu'à l'écoterrorisme pour autant.

    Comment caractériser ses militants ? Sont-ils représentatifs de la «génération climat», plutôt jeunes et diplômés ?

    Le profil sociologique du militant moyen d'Extinction Rebellion, est un jeune, citadin, diplômé, avec un capital culturel assez important mais sans nécessairement un capital économique. C'est aussi le profil type du militant Europe Écologie Les Verts ; un «éco-anxieux», un individu qui se montre très sensible à la collapsologie. Je constate un alignement des planètes entre écologie politique, écoanxiété, collapsologie, soutien aux marches pour le climat, et les membres d'associations environnementalistes.

    Ce mouvement est-il condamné à ne faire que des opérations de communication ou peut-il se muer en mouvement politique ?

    Avant le premier tour de l'élection présidentielle, différentes associations, dont le Réseau Action Climat et Greenpeace, avaient évalué les programmes des différents candidats au regard de l'urgence climatique. Les meilleures notes avaient été attribuées à Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon. Il y a une forme de continuité de vision entre le monde associatif et une partie des acteurs politiques incarnée par le candidat Europe Écologie les verts, ou le candidat La France insoumise. Est-ce qu'un mouvement comme Extinction Rebellion peut faire de la politique ? Il est dans une autre logique, celle de la société civile. Aujourd'hui, un jeune qui veut faire bouger les choses en la matière, va davantage s'inscrire dans ce type de collectif que dans un mouvement politique traditionnel. Il est difficile de jauger l'efficacité des actions de désobéissance civile, mais sans doute marquent-elles davantage les esprits que les résultats électoraux.

    Si du point de vue du militant, l'action directe paraît plus efficace que l'action politique au sens traditionnel, cela ne signifie pas que ces militants vont nécessairement s'abstenir.

    Les différents mouvements qui ont émergé ces dernières décennies ont toujours bloqué sur ce rapport à la politique, des altermondialistes jusqu'aux «gilets jaunes». Il y a toujours eu une réticence extrême à entrer dans le cadre politique. Ces mouvements posent des idées sur la table en espérant que les politiques s'en emparent, mais sans aller plus loin. En même temps il y a une grande défiance de ces mouvements vis-à-vis des dirigeants. In fine cela aboutit à des impasses.

    D'un côté, les nouveaux mouvements écologistes peuvent représenter un vivier de militants précieux pour les partis de gauche. De l'autre, si la «désobéissance civile» est perçue comme plus efficace que le vote, lesdits mouvements risquent de détourner le militant de l'isoloir...

    Certains militants considèrent, en effet, que ce type d'action est plus efficace pour changer le système que le vote. Il est vrai qu'un certain nombre d'actions menées sur le terrain ont permis de bloquer le système, ce fut le cas avec la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Ces résultats poussent les militants à agir sur le terrain, notamment dans les espaces où il y a une marge de manœuvre pour pouvoir le faire comme les projets d'aéroport, d'extension de voies de transports ferroviaires ou routiers. Si du point de vue du militant, l'action directe paraît plus efficace que l'action politique au sens traditionnel, cela ne signifie pas que ces militants vont nécessairement s'abstenir.

    Le succès de la gauche auprès des militants écologistes risque de se faire au détriment catégories populaires.

    Jérôme Fourquet a montré que Jean-Luc Mélenchon a rassemblé de nombreux jeunes de la «génération climat» à l'élection présidentielle. En voulant séduire cette frange de la population, les formations de gauche et de gauche radicale ne risquent-elles pas de se mettre à dos les catégories populaires ?

    Effectivement. Le succès de la gauche auprès des militants écologistes risque de se faire au détriment catégories populaires.

    J'ai étudié les programmes des candidats sur les questions agricoles. J'ai été marqué par le fait que dans les programmes des candidats de droite, l'écriture inclusive ne figurait pas contrairement aux programmes des candidats de gauche. Les candidats de gauche surfent sur les tendances des mouvements dits de la société civile, comme l'écologie, le féminisme ou le véganisme.

    Il y a dix ans, seule la candidate écolo Éva Jolly parlait d'agriculture alternative, biologique, et critiquait le modèle conventionnel dominant. François Hollande n'en parlait pas. Aujourd'hui, tous les candidats de gauche défendent une agriculture qui serait intégralement biologique, et l'interdiction des pesticides. Il y a un basculement de la gauche vers la gauche alternative. La gauche entre dans cette logique pour se distinguer de la droite ; mais elle prend le risque de s'aliéner encore davantage les catégories populaires qui ont des préoccupations plus matérielles comme le prix de l'essence, le pouvoir d'achat, et l'insécurité culturelle.

    Julia de Funès: «L’entre-deux-tours ou la grandiloquence des matamores»

    TRIBUNE - La philosophe, auteur, notamment, de Socrate au pays des process (Flammarion, 2021), jette un regard malicieux sur la propension des détenteurs de la notoriété à se prononcer publiquement pour ou contre un candidat à l’Élysée.

    Fatiha Boudjahlat: «Le voile, même choisi librement, reste un outil de ségrégation»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - En déplacement à Strasbourg, Emmanuel Macron a félicité une femme se présentant comme «voilée» et «féministe». Fatiha Boudjahlat critique l'association de ces deux termes dans la bouche du président candidat.

    Renaud Girard: «Une nouvelle politique arabe de la France»

    CHRONIQUE - Comment répondre à ce désir de France dans un Moyen-Orient déçu par l’effacement américain, inquiet par l’hégémonisme commercial chinois, sceptique sur les intentions russes?

    France24 - Monde

    Îles Salomon : le Premier ministre signe un pacte de sécurité avec la Chine et inquiète l'Australie

    Publié le : 20/04/2022 - 10:22Modifié le : 20/04/2022 - 10:25

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    Manasseh Sogavare, le Premier ministre pro-Pékin des îles Salomon, a signé mercredi un accord de sécurité avec la Chine. Inquiets des ambitions militaires de Pékin dans le Pacifique, l'Australie et les États-Unis voient cette alliance d'un mauvais œil.

    Le rapprochement entre les îles Salomon et la Chine a franchi un pas de plus. Le Premier ministre de cette nation du Pacifique, Manasseh Sogavare, a indiqué mercredi 20 avril que son gouvernement avait signé en toute conscience un accord de sécurité avec la Chine. Cette décision a été vivement critiquée par les alliés de l'archipel, les États-Unis et l'Australie. 

    "Permettez-moi d'assurer au peuple des îles Salomon que nous avons conclu un accord avec la Chine les yeux ouverts, guidés par nos intérêts nationaux", a déclaré Manasseh Sogavare au Parlement mercredi, demandant aux "voisins, amis et partenaires de sa nation de respecter les intérêts souverains des îles Salomon".

    >> À lire aussi, notre encadré: "Quand les îles Salomon lâchaient Taïwan pour se rapprocher de la Chine"

    Lors de son annonce, le dirigeant des îles Salomon a refusé d'indiquer au chef de l'opposition du pays quand la version signée du pacte serait rendue publique.

    Inquiétude autour de la construction d'une base navale chinoise 

    Le mois dernier, une version préliminaire de l'accord avait fuité. Le document avait provoqué une onde de choc en Australie, car il comprenait des propositions autorisant des déploiements chinois policiers et navals dans l'archipel.

    Canberra et Washington s'inquiètent depuis longtemps de la possibilité que la Chine construise une base navale dans le Pacifique Sud, ce qui lui permettrait de projeter sa puissance maritime bien au-delà de ses frontières.

    Manasseh Sogavare a déclaré que l'accord avec la Chine "complète" le traité existant entre son pays et l'Australie, estimant que le statu quo ne permettait pas de couvrir les "lacunes critiques en matière de sécurité" de la nation du Pacifique.

    La ministre australienne des Affaires étrangères, Marise Payne, a critiqué mercredi les îles Salomon pour leur "manque de transparence" et leur incapacité à consulter les autres nations du Pacifique au sujet de l'accord.

    Le Premier ministre australien, Scott Morrison, a déclaré qu'il se rendrait dans les îles Salomon "à la première occasion". "Nous traitons les voisins du Pacifique comme des frères et sœurs et nous pensons qu'il ne faut pas aller dire aux dirigeants des îles du Pacifique ce qu'ils doivent ou ne doivent pas faire", a-t-il précisé.

    Le principal responsable des États-Unis pour l'Asie, Kurt Campbell, arrivera quant à lui aux îles Salomon dans le courant de la semaine, accompagné de Daniel Kritenbrink, secrétaire d'État adjoint aux Affaires de l'Asie de l'Est et du Pacifique. Les États-Unis ont promis de rouvrir leur ambassade dans les îles Salomon, qui est fermée depuis 1993.

    De récentes émeutes aux accents anti-chinois

    Les îles Salomon ont été secouées fin 2021 par des émeutes meurtrières alimentées par la pauvreté, le chômage, ainsi que par le ressentiment d'une partie de la population contre l'influence grandissante de la Chine. Des commerces détenus par des Chinois avaient été vandalisés et incendiés à Honiara, la capitale.

    L'Australie avait été l'un des acteurs de la région à déployer aux îles Salomon des forces de maintien de la paix, en vertu d'un traité de sécurité bilatéral liant l'Australie et les Salomon.

    Pékin, qui avait envoyé instructeurs de police et matériel antiémeute, cherchait depuis à renforcer son dispositif de protection sur l'île.

    Avec AFP   

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    France24 - Monde

    Offensive russe dans l'est de l'Ukraine : tout savoir sur le Donbass

    Publié le : 19/04/2022 - 18:33

    Marc DAOU Suivre Stéphanie ANTOINE Suivre

    L'offensive russe attendue dans l'est de l'Ukraine a commencé, alors que Moscou a fait savoir que "le plan de libération des républiques populaires [autoproclamées] de Donetsk et de Louhansk est mis en œuvre". Dans le viseur du Kremlin, le Donbass, un territoire russophone au cœur des tensions depuis 2014. 

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé, lundi 18 avril, le début de l'offensive russe contre l'est de l'Ukraine, où les combats meurtriers se sont intensifiés ces derniers jours.

    "Nous pouvons maintenant affirmer que les troupes russes ont commencé la bataille pour le Donbass, à laquelle elles se préparent depuis longtemps. Une très grande partie de l'ensemble de l'armée russe est désormais consacrée à cette offensive", a-t-il déclaré dans un discours retransmis sur Telegram.

    "Peu importe combien de soldats russes sont amenés jusqu'ici, nous combattrons. Nous nous défendrons", a-t-il clamé, après avoir averti la veille qu'"ils veulent littéralement achever et détruire le Donbass"

    Peu avant, le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, avait lui aussi expliqué que l'offensive russe "a commencé". "C'est l'enfer. L'offensive a commencé, celle dont on parle depuis des semaines", a-t-il déclaré sur Facebook. De son côté, le chef d'état-major Andriy Yermak a annoncé que "la deuxième phase de la guerre a commencé", en assurant que les forces ukrainiennes avaient les moyens de résister à l'offensive.

    "Le plan de libération des républiques populaires [autoproclamées] de Donetsk et de Louhansk est mis en œuvre", conformément à la volonté du Kremlin, a déclaré de son côté, mardi, le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou.

    Cette offensive était attendue depuis que l'armée russe a évacué la région de Kiev et annoncé, le 25 mars, qu'elle comptait désormais concentrer ses efforts sur l'est du pays.

    Il était déjà question du Donbass, le 24 février, lorsque le président russe Vladimir Poutine, avait déclaré à la télévision avoir pris la décision de lancer une "opération militaire" en Ukraine, officiellement sur demande des leaders des deux "républiques" séparatistes de Louhansk et Donetsk, reconnues comme "indépendantes" par le Kremlin deux jours plus tôt et contrôlées en partie depuis 2014 par des forces prorusses.

    Toute en expliquant chercher à "démilitariser et dénazifier l’Ukraine", Vladimir Poutine avait dit vouloir "protéger" les populations prorusses du Donbass, victimes selon lui et la propagande russe d'"un génocide".

    Pour comprendre les enjeux de cette nouvelle phase de l’invasion russe de l’Ukraine, France 24 se penche sur ce territoire, devenue la principale cible de Moscou. 

     

    • Le Donbass, c’est où et c’est quoi ?  

    Le Donbass est une région ukrainienne composée des oblasts (provinces) de Donetsk et de Louhansk, qui tire son nom de la contraction de "Don", du nom du fleuve qui le traverse, et de "bass" pour bassin. Ce territoire russophone situé dans l’est du pays, à la frontière avec la Russie, est la grande région minière ukrainienne et le principal centre industriel (sidérurgie et métallurgie principalement) du pays. Avant que l’Ukraine ne devienne indépendante, en 1991, la région, dont le sud est bordé par la mer d’Azov, était déjà l’une des principales places fortes industrielles de l’URSS, tandis que l’ouest du pays était son grenier à blé.  

    En 2001, quelques 600 000 Ukrainiens travaillaient encore dans plus des 200 mines ukrainiennes concentrées principalement dans le Donbass. Avant le début du conflit en 2014, cette région comptait près de 7,3 millions d'habitants selon l'AFP sur les 45,5 millions ukrainiens, et représentait 16 % du PIB national. Donetsk, la plus grande ville du bassin minier comptait à elle seule un million d'habitants. 

     

    • Pourquoi le Donbass est russophone ? 

    Aujourd’hui, une partie importante de la population du Donbass est d'origine russe, et des liens familiaux lient des Ukrainiens et Russes de part et d’autre de la frontière. Cette population descend notamment des travailleurs russes envoyés en masse par le pouvoir soviétique, dans l'entre-deux-guerres et après la Seconde Guerre mondiale, pour travailler dans le bassin minier ukrainien. S’il est russophone depuis plusieurs générations, le Donbass n’est pas forcément prorusse. La région est bel et bien ukrainienne, puisque sa population a très majoritairement voté en faveur de l'indépendance de l'Ukraine au référendum de décembre 1991.

    Toutefois, lors de la première présidentielle de leur histoire, les électeurs du Donbass avaient voté en faveur de Leonid Kravtchouk, un ancien apparatchik communiste, plutôt que pour les candidats nationalistes, mais qui finit par rapidement tourner le dos à Moscou et à imposer l’ukrainien comme langue nationale. Bien des années plus tard, lorsqu’il est question pour l’Ukraine d’un rapprochement avec l’Union européenne (UE), les russophones du Donbass regarderont plutôt vers la Russie.  

     

    • Main-basse russe sur le Donbass 

    En novembre 2013 le président ukrainien prorusse, Viktor Ianoukovitch, abandonne soudainement l’accord d’association avec l’UE et opte pour une coopération plus étroite avec Moscou. Cette décision déclenche une vague de contestations pro-européenne à Kiev, où la place Maïdan devient l’épicentre de manifestations monstres. Le 22 février 2014, Viktor Ianoukovitch est destitué par le Parlement et se réfugie en Russie. Vladimir Poutine dénonce un coup d’État et prévient qu’il "se réserve le droit de recourir à toutes les options disponibles, y compris la force en dernier ressort". En mars 2014, il annexe la Crimée tandis que l'insurrection prorusse, encouragée et financée par Moscou, se propage dans les régions de l'est majoritairement russophones du pays.

    Le 7 avril 2014, la guerre du Donbass commence. Les rebelles prorusses, soutenus et armés par Moscou, même si officiellement la Fédération de Russie n’est pas impliquée dans le conflit, prennent le contrôle des bureaux du gouvernement régional à Donetsk et proclament une "République souveraine". De son côté, Kiev lance une opération "antiterroriste" et y déploie son armée. Le 11 mai, les séparatistes autoproclament l’indépendance des régions de Louhansk et de Donetsk, à la suite d'un référendum jugé, à l'instar de celui de Crimée, illégal par Kiev.

     

    • Une guerre interminable  

    À partir de 2014, l'est de l’Ukraine ne connaîtra pas la paix. Le Donbass reste déchiré par une guerre sanglante entre séparatistes et les forces ukrainiennes, alors que les accords de Minsk, signés en 2014 et 2015, devaient permettre de faire taire les armes en imposant un cessez-le-feu et une démilitarisation de la zone. En vain. En octobre 2019, des représentants ukrainiens et russes réunis à Minsk parviennent à un accord sur l’organisation d’élections dans les régions séparatistes ukrainiennes du Donbass sur l’octroi à celles-ci d’un statut spécial. En vain, là aussi.

    Élu en 2019, le président Volodymyr Zelensky commence par une politique de dialogue avec Moscou avant de constater son échec. Il déclare en avril 2021 que l’adhésion de son pays à l’Otan est la seule façon de mettre un terme à la guerre du Donbass. Une ligne rouge pour Moscou qui reproche par ailleurs aux Ukrainiens de n'avoir jamais respecté les termes de l’accord de Minsk. Avant la reconnaissance unilatérale de l’indépendance des deux "républiques" séparatistes de Louhansk et Donetsk par Vladimir Poutine et le début de l’invasion russe, le conflit dans le Donbass avait fait plus de 14 000 morts et 1,5 million de déplacés. 

     

    • Quelle est la stratégie actuelle de l’armée russe dans le Donbass ?

    S'il n'y a pas pour l’instant de percée majeure sur le terrain, l’offensive et les intentions des militaires russes, qui ont été obligés par la résistance ukrainienne à revoir leurs plans, se traduisent par une hausse de l’activité de l’artillerie qui vise plusieurs villes du Donbass comme Rubizhne, Popasna et Marinka. L'armée russe a toutefois pris le contrôle de la petite ville de Kreminna, qui comptait 18 000 habitants avant la guerre, et qui se situe sur l'axe routier emprunté par les troupes russes qui se dirigent vers Sievierodonestk, un peu plus au Sud.

    Selon l’armée ukrainienne, "l'ennemi poursuit le transfert d'armes et d'équipements militaires vers l'Ukraine depuis des régions du centre et de l'est de la Fédération russe". Des missiles anti-aériens Tor ont été transférés dans la région de Kharkiv (nord-est) et des systèmes antiaériens S-400 et S-300 ont été déployés dans la région russe de Belgorod, près de la frontière avec l'Ukraine, a indiqué mardi 19 avril l'état-major de l'armée ukrainienne.

    Du côté américain, un haut responsable du département de la Défense a indiqué, le 18 avril, que la Russie a renforcé de "onze bataillons" sa présence militaire dans l'est et le sud de l'Ukraine, portant en une semaine à 76 le total de bataillons dans le pays. Ces bataillons sont généralement composés d'unités combinant de la défense aérienne, des blindés, des véhicules tactiques, de l'artillerie, des hélicoptères, des soldats du génie et de soutien logistique. Selon ce responsable, environ 22 bataillons postées au nord de l'Ukraine sont probablement en cours de réapprovisionnement et de rééquipement, tandis que 12 des 76 bataillons tentent toujours de prendre la ville portuaire de Marioupol. Si celle-ci tombe aux mains des Russes, les 12 bataillons seront envoyés vers d’autres villes dans l’est ou le sud de l'Ukraine. 

     

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    Ukraine : la question des crimes de guerre

    L'Entretien de France 24

    Dmytro Kouleba : "Les atrocités commises par la Russie devraient être qualifiées de génocide"

    LE FIL DU 17 AVRIL

    Kiev rejette l'ultimatum russe : les combattants de Marioupol iront "jusqu'au bout"

    France24 - Monde

    Ukraine : pourquoi Vladimir Poutine a récompensé le "boucher de Boutcha" et ses hommes

    Publié le : 19/04/2022 - 17:50Modifié le : 19/04/2022 - 17:52

    Sébastian SEIBT Suivre

    Le président Vladimir Poutine a attribué le titre honorifique de Garde à la 64e Brigade de fusiliers motorisés russes. Une récompense pour des soldats qui, aux yeux des Occidentaux, sont directement responsables des atrocités commises contre les civils dans la ville de Boutcha.

    Pour l’Ukraine et les Occidentaux, elle est la "brigade de Boutcha" en raison de son rôle supposé dans les massacres commis contre des civils dans cette ville de la périphérie de Kiev. Pour le président russe Vladimir Poutine, la 64e Brigade de fusiliers motorisés est devenue, lundi 18 avril, la 64e Brigade de "garde" de fusiliers motorisés.

    Un petit mot de plus – qui est censé faire toute la différence. Le maître du Kremlin a décerné à ces soldats ce titre honorifique en récompense de leurs "héroïsme et bravoure durant les combats pour défendre les intérêts de la mère patrie". Il a ajouté que ces soldats s’étaient montrés particulièrement "habiles et déterminés dans la poursuite de leur devoir".

    Des Gardes rouges aux "gardes" de Boutcha

    Une tournure de phrase qui peut, aux oreilles des Ukrainiens, sonner comme un affront à la mémoire des victimes civiles de Boutcha et une provocation du président russe. Peu après la découverte, dans cette ville, d'un charnier et de scènes d’horreur – des "crimes de guerre" russes pour le président américain Joe Biden –, les services de renseignement ukrainiens avaient identifié le lieutenant-colonel Azatbek Omourbekov comme le responsable de cette zone pour les forces russes. Cet officier - surnommé depuis lors le "boucher de Boutcha - commande la désormais fameuse 64e Brigade de fusiliers motorisés.

    >> À lire aussi : Le massacre de Boutcha, un mode opératoire qui rappelle la Tchétchénie

    Le titre honorifique de "garde" de l’armée russe est "censé désigner des troupes d’élite qui auront droit au meilleur matériel et entraînement. Du moins, c’est présenté de cette façon depuis l’époque de l’empereur Pierre Le Grand (à la tête de la Russie de 1682 à 1725, NDLR), qui semble avoir été le premier à y avoir recours", souligne Jeff Hawn, spécialiste des questions militaires russes à la London School of Economics (LSE), contacté par France 24. 

    Cette récompense a ensuite été largement utilisée à l’époque soviétique durant les périodes de graves crises. "Trotski a créé les Gardes rouges durant la guerre civile russe, puis Staline les a éliminés - comme beaucoup de choses qui avaient été mises en place par Trotski - avant de les restaurer durant la 'Grande Guerre patriotique' contre les nazis", détaille Jeff Hawn. 

    Mais en réalité, ce titre n’a jamais été accordé à la fine fleur de l’armée russe ou soviétique. "Les premiers Gardes rouges faisaient partie des unités les plus brutales de la guerre civile tandis que ceux institués par Staline n’étaient rien d’autre que des conscrits forcés à s’enrôler dans l’armée", rappelle le chercheur de la LSE. Pour lui, cette récompense était une sorte de cache-misère permettant de mettre un vernis d’héroïsme sur les atrocités commises par des unités souvent mal ou peu formées.

    Récompense anodine ou blanc-seing pour plus d’atrocités ?

    Vladimir Poutine semble s’inscrire dans cette tradition. La 64e Brigade de fusiliers motorisés appartient à la 35e armée, qui est affectée au front de l’Est en Russie. "Ce sont les fameux soldats redéployés depuis la Sibérie pour les besoins de la guerre. Ils ne sont pas considérés comme faisant partie de l’élite de l’armée russe car la frontière asiatique n’est plus une priorité de Moscou depuis l’amélioration des relations sino-russes. Ce sont donc généralement des troupes peu formées et mal équipées qui trainent une réputation de brutalité", résume Jeff Hawn.

    En ce sens, le titre de "garde" a avant tout été décerné par le maitre du Kremlin pour reconnaître l’apport de ces troupes du Grand Est à l’effort militaire en Ukraine.

    Ce ne serait alors, pour certains, qu'une "remise de récompense tout à fait anodine", assure Ofer Fridman, spécialiste des questions militaires russes au King's College de Londres, contacté par France 24. 

    Il en veut pour preuve que ce n’est pas la première fois depuis le début de l’invasion russe en Ukraine qu’une brigade est hissée au rang de "garde". Il existe deux autres exemple, ceux de la 155e brigade maritime et la 125e brigade de défense côtière. "Il ne faut donc pas voire le titre décerné à la 64e Brigade comme une provocation contre l’Occident qui accuse ces soldats de crimes de guerre. Ce serait présupposé que le pouvoir russe reconnaît que cette unité a commis des atrocités mais veut les honorer quand même, ce qui n’est pas le cas", soutient Ofer Fridman.

    Cette récompense ne serait alors que l’illustration de cette réalité alternative que Moscou a bâti autour de cette guerre et dans laquelle la 64e Brigade ne serait pas pire qu’une autre, se serait bien battu et doit maintenant être redéployé ailleurs en Ukraine. 

    Une analyse qui n'est pas partagé par tous. Pour Jeff Hawn, ce n’est pas un hasard si Vladimir Poutine a décidé de récompenser l’une des unités les plus controversées du conflit en Ukraine peu de temps après la perte du "Moskva", le croiseur amiral de la flotte russe en mer Noire. "C’était un coup très dur porté au prestige de l’armée russe. Avec cette récompense, Vladimir Poutine essaie de susciter une ferveur similaire à celle de la 'Grande Guerre patriotique', lorsque la population avait accepté que tous les moyens étaient bons pour défendre la patrie", estime-t-il.

    Et ce ne serait pas seulement un message adressé à l’opinion russe. C’est aussi "une manière pour le Kremlin d’indiquer aux soldats sur le terrain que la fin justifie les moyens et que le gouvernement russe sera prêt à couvrir toutes sortes d’atrocités si elles permettent d’atteindre les objectifs militaires", résume Jeff Hawn.

    Un signal important à faire passer au moment où l’offensive dans le Donbass commence. Contrairement à la tentative manquée de prendre rapidement Kiev, qui avait été marquée par des bombardements à répétition, cette nouvelle phase de la guerre en Ukraine promet de donner lieu à des affrontements au sol beaucoup plus intenses. La récompense décernée à la 64e Brigade représenterait une sorte de mise en garde à destination des Ukrainiens que les troupes russes ne reculeront devant rien.

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    Alexandre Dvornikov, "le boucher de Syrie" aux commandes des forces russes en Ukraine

    LE POIDS DES MOTS

    Guerre en Ukraine : les soutiens de Kiev divisés quant à l'utilisation du terme "génocide"

    guerre en ukraine

    Les armes chimiques, une menace pour vaincre les résistants de Marioupol ?

    Le Figaro

    Bataille autour de l’ex-star de la French Tech Sigfox

    Elsa Bembaron

    RÉCIT - L’opérateur télécoms français dédié à l’internet des objets va être vendu à la barre du tribunal de commerce de Toulouse jeudi.

    Quel avenir pour l’ex-pépite de la French Tech? Le devenir de Sigfox, opérateur télécoms dédié aux objets connectés, se joue ce jeudi à la barre du tribunal de commerce de Toulouse. Trois repreneurs potentiels restent en lice pour la reprise de ce qui fut un grand espoir de la tech française. Parmi les candidats, figure UnaBiz, une société de droit singapourien. Et c’est là que tout se complique.

    À lire aussiSigfox, fin de partie pour une ex-star de la French Tech

    En effet, les salariés du groupe, par l’entremise du comité social et économique (CSE), se sont prononcés en faveur d’une reprise par UnaBiz. «L’offre déposée par UnaBiz est la plus intéressante sur le volet social. Elle est portée par un ancien salarié de Sigfox, qui connaît donc parfaitement les problématiques de la société et son écosystème», font-ils valoir. Unabiz mettrait 25 millions d’euros sur la table. Il reprendrait 110 salariés et leur conserverait l’intégralité de leurs droits.

    Mais si le tribunal de commerce devait choisir UnaBiz, encore faudrait-il qu’il soit autorisé par le ministère de l’Économie à effectuer cette acquisition. Les salariés estiment «que des enjeux politiques viennent perturber leur avenir». La procédure n’a pourtant rien d’exceptionnel. L’année dernière, 328 dossiers concernant des investissements étrangers en France (IEF) ont été déposés. Soit presque un par jour. La saisine relève de l’article L 151-3 du code financier. Elle vise à éviter la prise de contrôle d’entreprises ou de technologies considérées comme importantes, voire vitales, pour l’économie nationale par des intérêts étrangers. Elle a été conçue pour endiguer la perte de souveraineté nationale dans des domaines essentiels. «Si cette procédure n’avait pas été appliquée à Sigfox, on nous l’aurait reproché», glisse-t-on à Bercy.

    Intérêts nationaux

    D’autant qu’UnaBiz n’est pas le seul candidat sérieux à la reprise de Sigfox. Actility s’est aussi positionné sur le dossier. Moins connue, cette autre pépite de la French Tech est elle aussi un opérateur télécoms dédié à l’internet des objets. Elle utilise une technologie concurrente à celle de Sigfox: LoRa. «Nous avons sécurisé un financement de 32 millions auprès de nos actionnaires pour reprendre la partie technologique de Sigfox», explique Olivier Hersent, PDG et cofondateur d’Actility. Heliot, un opérateur télécoms d’Europe du Nord, reprendrait, lui, les antennes de Sigfox pour 6 millions d’euros. Il détient déjà d’anciens actifs du toulousain, notamment en Allemagne.

    «Il s’agit de technologies duales, qui peuvent aussi bien s’appliquer dans les domaines civils que militaires», alerte en outre Olivier Hersent. Il en appelle à la préservation des intérêts nationaux. Le patron d’Actility évoque le sort de la start-up grenobloise Cycleo. Après avoir développé le protocole LoRa, elle a été rachetée en 2012 pour 21 millions d’euros par l’américain Semtech. Un jackpot pour le fabricant californien de semi-conducteurs, idéalement placé pour tirer profit du boom de l’internet des objets. Sur un an, les ventes de Semtech reposant sur la plateforme LoRa ont progressé de 78 %.

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    Olivier Hersent est confiant dans sa capacité à redresser Sigfox, notamment en jouant la carte des synergies entre les deux entreprises. Il s’engage aussi à reprendre une centaine de salariés de Sigfox sur 180. Mais une douzaine sont déjà partis. «D’autres ont fait savoir qu’ils allaient aussi quitter l’entreprise. Nous sommes dans un secteur où la demande en ingénieurs est très forte», ajoute Olivier Hersent. Mais son dossier a pâti d’un manque de temps pour réagir et étayer son offre, ce qui l’a fragilisé.

    Le troisième candidat est lui aussi toulousain. OTEIS est spécialisé dans le conseil et ingénierie du bâtiment de l’eau, de l’environnement et des infrastructures. Un de ses principaux atouts aux yeux des salariés de Sigfox est sa solidité financière. Mais il a encore tout à apprendre des métiers des télécoms, même si les applications du réseau Sigfox sont nombreuses dans les métiers qu’il opère.

    Les héritiers de Samsung céderont des Picasso, Monet et Gauguin pour régler la succession

    Lee Kun-hee, ex-président de Samsung décédé en octobre, possédait aussi une impressionnante collection d’œuvres d'art dont la valeur est estimée entre 2000 et 3000 milliards de won.

    Un tweet controversé d'Elon Musk sur Tesla jugé «faux» par un juge, selon des investisseurs

    Elon Musk y affirmait, en 2018, avoir les financements suffisants pour sortir Tesla de la Bourse.

    Twitter adopte un plan pour empêcher une OPA rampante d'Elon Musk

    Votée à l'unanimité du conseil d'administration, cette «pilule empoisonnée» va empêcher le milliardaire d'augmenter facilement sa participation.

    L'Humanité

    Un menu de Pâques léger et amène

    Actu

    Faire une croix sur les mets fastueux et le chocolat à tout-va sans se flageller, c’est possible ! Nos conseils pour faire un repas sain sans bouder les plaisirs de la table.

    André Goulven

    Fête chrétienne aux origines judaïques, Pâques se célèbre habituellement autour d’un bon repas. C’est l’occasion de déguster de délicieux mets printaniers tout en se laissant tenter par des recettes plus riches que d’ordinaire. Mais qui dit gourmandise ne dit pas forcément « malbouffe » en quantités extravagantes. Quelques bons produits assortis à une cuisine réfléchie peuvent très facilement allier tradition et nourriture saine, en entrée, plat et dessert.

    Les œufs, aujourd’hui en chocolat, étaient autrefois un mets incontournable du déjeuner pascal. Pour une entrée simple, mais un peu plus festive qu’à l’accoutumée, il est possible de les colorer une fois cuits et refroidis en les teignant grâce à des solutions disponibles dans le commerce, ou en mélangeant une cuillère à café de vinaigre blanc et quelques gouttes de colorant alimentaire dans un demi-verre d’eau.

    Les légumes de la passion

    Si l’on préfère les œufs mimosa, remplacer la mayonnaise par du fromage blanc permet de diminuer l’apport calorique tout en lui gardant un aspect gourmand. Dans un petit bol, il suffit de mélanger le jaune émietté, de la ciboulette, un oignon finement haché, du sel et du poivre. Il ne manque qu’à garnir les blancs avec la mixture et de passer la préparation quelques minutes au four à 180 °C.

    Agneau pascal, volaille ou lapin ? Pour un plat de résistance, il n’y a que l’embarras du choix. Mais dans l’optique d’un repas sain, la chose se complique un peu. D’un point de vue strictement diététique, c’est le lapin qui semble le moins calorique, mais, plus que la viande en elle-même, c’est surtout la façon de la cuisiner qui fera toute la différence. Un gigot d’agneau en croûte de pain sera toujours moins léger que la même viande préparée en navarin.

    Après avoir bien poussé pendant l’hiver, les premiers légumes printaniers arrivent aussi en avril. À table, on peut ainsi retrouver les carottes de saison, les asperges (idéales pour l’entrée), les pois mangetout ou les délicieux oignons nouveaux. Si l’on désire un accompagnement dans l’air du temps, pourquoi ne pas, par exemple, cuire ensemble tous ces ingrédients à l’eau ? Le bouillon qui en résulte (infusé une quinzaine de minutes au thym et aux feuilles de laurier) peut se réduire et servir à arroser une viande cuite au four avec quelques gousses d’ail et sans matière grasse ajoutée.

    Au rayon chocolat, difficile de faire un choix, entre les marques aux packagings appétissants et la multitude de goûts proposées. Pour des délices de meilleure qualité, mieux vaut se tourner vers les maîtres chocolatiers. Certes, le prix au kilo grimpe nettement (entre 70 et 110 euros, contre 30 euros pour les industriels), mais la qualité est incomparablement supérieure. Les chocolats artisanaux contiennent en effet moins de sucres et de gras que les industriels. Dans ce domaine, la France n’a pas à rougir de ses voisins belges et suisses et possède de nombreux chefs spécialisés dans la discipline.

     

    La recette : le navarin d’agneau printanier, en version « allégée »

    Ingrédients Environ 1 kg d’épaule et/ou de collier d’agneau désossé 4 carottes fanes 4 navets 5 oignons nouveaux 4 pommes de terre 150 g de pois gourmands 3 gousses d’ail 1 bouquet garni (thym, laurier, romarin) 3 cuillères à soupe de concentré de tomate Huile d’olive Sel Poivre

    Préparation : 1 heure Pour 4 personnes

    1. Laver, éplucher et découper grossièrement les carottes et les navets.
    2. Laver les oignons nouveaux puis retirer les fanes et enlever les racines.
    3. Éplucher l’ail et le passer au presse-ail ou le hacher finement.
    4. Dans une cocotte en fonte, verser un peu d’huile d’olive et saisir la viande à feu vif. En baissant le feu à moyen, ajouter le concentré de tomates et l’ail.
    5. Déglacer le tout avec un peu d’eau pour décoller les sucs.
    6. Mouiller ensuite à hauteur puis ajouter les légumes prêts à cuire, ainsi que le bouquet garni. Repasser à feu doux et laisser mijoter.
    7. Laver ensuite les pommes de terre et les découper en gros cubes.
    8. Enlever la queue et tirer le fil des pois gourmands (comme pour les haricots) puis rincer.
    9. Après 20 minutes, ajouter les pommes de terre et les pois gourmands.
    10. Laisser cuire 20 minutes, et servir.
    Bon et sain
    L'Humanité

    Savoir réagir face au sexisme dans l’entreprise

    Actu

    Propos misogynes, dégradants voire racistes, harcèlement sexuel… Les abus sont légion en milieu professionnel. Pour les combattre, il est décisif de s’appuyer sur le collectif.

    Mélanie Mermoz

    Votre collègue Jean-Michel vous a encore appelée« ma petite » alors que vous veniez de terminer la présentation sur laquelle vous aviez travaillé des jours. Pendant cette réunion, vous avez été interrompue à de multiples reprises. À la pause, une énième blague sur les blondes a été racontée. Depuis que vous êtes mère, vous ne comptez plus les réflexions sur votre manque de disponibilité. Pour les femmes perçues comme non blanches, ces propos se mélangent souvent avec d’autres sur leur origine, leur apparence… « Le sexisme est racialisé », décrit Marie Dasilva, coach en stratégie et autrice de « Survivre au taf ». « Les femmes maghrébines vont devoir faire face à des clichés orientalistes. Pour les femmes noires, le “mysogynoir” décrit cette combinaison de sexisme et de racisme, les cheveux des femmes noires sont ainsi très scrutés, tout comme leur corps. Une jeune femme noire s’est ainsi vu reprocher de s’habiller de manière vulgaire alors que ses jupes arrivaient à hauteur de genoux, que ses hauts n’étaient pas décolletés », poursuit-elle.

    Au quotidien, ces agissements sexistes pourrissent la vie professionnelle des femmes et ont un impact sur la progression de leur carrière. Il n’est toutefois pas simple de savoir comment réagir individuellement quand on en est victime ou témoin. Celle – plus rarement celui – qui marque sa désapprobation est rapidement accusée de « manquer d’humour » avec l’éternel refrain : « On ne peut plus rien dire. » La tentation est donc de se taire et de serrer les dents. « Le silence est une stratégie, mais il est dommageable à terme, car il encourage l’escalade. Du côté des témoins, le silence est une complicité », alerte Marie Dasilva.

    Interpeller la direction

    Il est possible pour résister de s’appuyer sur le Code du travail. Celui-ci est très clair. « Nul ne doit subir d’agissement sexiste, défini comme tout agissement lié au sexe d’une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant », stipule l’article L.1142-2-1. Depuis le 31 mars, la définition du harcèlement sexuel a été alignée dans le Code du travail sur celle du Code pénal : il s’agit notamment de « propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste répétés qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante » (L.1153-1). La répétition qui caractérise le harcèlement sexuel peut être l’œuvre de plusieurs personnes et il n’y a pas besoin de concertation entre les protagonistes.

    L’action collective permet de faire reculer ces comportements. Élus du personnel et organisations syndicales doivent pour cela se saisir de cette question. Les pistes d’action ne manquent pas : formation des élus et militants, placardage d’affiches de sensibilisation et bien sûr interpellation des directions. L’employeur doit prendre toute mesure pour faire cesser des situations de harcèlement sexuel dont il a été informé, mais il doit aussi agir en amont pour éviter qu’elles ne se produisent.

    droit du travail
    Le Figaro

    Graal, de Philippe Solers: de l’Atlantide au temps retrouvé

    Thierry Clermont

    CRITIQUE - L’écrivain publie ses déambulations littéraires, manière élégante de vivre sa propre mort.

    En attendant son chant du cygne qu’il nous a promis, autour des «corps glorieux», Philippe Sollers a éclairci sa voix, qu’il a chargée de tabac, posé ses jalons, pris quelques chemins de traverse et préparé ses trilles, en chauffant ses vocalises. Nous l’avons rencontré à Paris, il y a quelques semaines, le temps d’un entretien impromptu et vagabond autour de son nouvel opus, sobrement intitulé Graal, 70 pages à peine de déambulations littéraires et intimes autour des thèmes de l’Atlantide et de la quête de ce fameux Graal, au gré de ses humeurs. Un nouveau gai savoir, entre baguenauderie et rêverie, caprice et fantaisie. «Je cherche désormais l’intensité dans la brièveté, comme Anton Webern», nous confiait-il, en ajoutant: «Vous connaissez, j’imagine, son “Das Augenlicht”, pour chœur et orchestre: chef-d’œuvre!»

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    La conversation roule, mêlant évocations de son nouveau livre et des précédents, comme Paradis, associant flashs d’actualité aux bribes esquissées de ce Graal qu’il développe devant nous, revenant sur quelques-uns de ses jalons cardinaux, Proust (ses églises et ses aubépines), Sade, Gide («Un extraordinaire masturbateur, embêté par son christianisme.»), Bataille, Lacan. Et Rimbaud, qu’il démarque en ouverture, à la manière d’une ritournelle inépuisable: «L’éternité est sûrement retrouvée, puisque, comme toujours, la mer est mêlée au soleil.» Son commentaire: «Tout est maintenant immédiat, le temps ne coule plus et le plus stupéfiant est que personne ne semble s’en rendre compte

    Regard mordant

    «Vaste empire merveilleux» et dont la disparition reste un mystère, la mythique Atlantide lui permet d’aborder au fil des pages aux échos rebondissants, d’autres îles: Lesbos chantée par Baudelaire, Corfou, Patmos, l’homérique Ithaque et sa chère Venise, qu’il a délaissée depuis la disparition de Dominique Rolin. Et bien sûr l’île de Ré, son lieu de retraite, où, rappelle-t-il, Choderlos de Laclos fut en garnison et où il conçut le projet Les Liaisons dangereuses. L’occasion pour Sollers de s’étendre sur «le grand remplacement qui a déjà eu lieu, à savoir celui des hommes par les femmes». De critique, son regard sur notre monde et nos contemporains s’est fait mordant, voire acrimonieux, mais toujours avec un certain humour. Aux souvenirs de lecture s’ajoutent les remémorations intimistes, dans la tonalité des plus belles pages de son autoportrait Agent secret, et livrées au lecteur, comme cette tante, une «femme atlante», qui l’initia par jeu à la sexualité alors qu’il était adolescent. Ou encore sa rencontre avec le pape Jean-Paul II, à Rome, en 2000.

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    Au bout d’une demi-heure de conversation, il nous confesse, à demi-mot, et dans un sourire altéré par son fume-cigarette, sa «révélation très tardive», ainsi formulée: «La vraie vie consiste à vivre sa propre mort.» Une manière de saisir son propre Graal, «son temps retrouvé», selon ses mots.

    Il y a bientôt un demi-siècle, au moment de la publication de son Cœur absolu, Sollers déclarait: «L’existence est une illusion d’optique: la littérature est là pour la renverser.» On aimerait le croire encore.

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    Le Mur des silences, d’Arnaldur Indridason: méfiez-vous d’un flic à la retraite

    L’ex-commissaire Konrad reprend du service. Fatigué mais déterminé.

    Le fils de l'écrivain Paul Auster inculpé après la mort de son bébé par overdose

    Le décès est survenu le 1er novembre 2021. Daniel Auster a été arrêté ce vendredi et se voit reprocher des faits de négligence et d'homicide involontaire.

    Pic de La Mirandole: l’érudit optimiste

    Verena von der Heyden-Rynsch publie une biographie de ce personnage fascinant, brillant esprit à la fois polyglotte et théologien, qui chercha à réconcilier les religions par un vaste synchrétisme.

    Le Figaro

    Grenoble : une enquête ouverte pour «administration de substances nuisibles» après des piqûres en boîte de nuit

    Nicolas Daguin

    Six plaintes ont été déposées ces jours derniers pour de supposées piqûres reçues lors de soirées en boîte de nuit ou à l'occasion d'un concert.

    Six plaintes ont été déposées ces jours derniers au commissariat de police de Grenoble et à la brigade de gendarmerie de Saint-Ismier, dans le département de l'Isère, pour de supposées piqûres reçues lors de soirées, a indiqué ce mercredi 20 avril le parquet de Grenoble.

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    Les victimes, quatre femmes et deux hommes âgés de 17 à 22 ans, ont expliqué avoir été «victimes de piqûres ayant entraîné un malaise» lors de sorties en boîtes de nuit (Le Marquee, Le Lamartine), ainsi que lors d'un concert au palais des sports de Grenoble les 15 et 17 avril, comme l'explique le procureur de la République Eric Vaillant. Ces dernières ont affirmé avoir «senti une piqûre et s'être senties mal». Elles se sont par la suite rendues à l'hôpital pour effectuer des tests, dont on ignore à ce stade les résultats.

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    Le procureur précise par ailleurs qu'aucune d'entre elles n'a subi le moindre vol ni la moindre agression sexuelle. Une enquête a été ouverte pour «administration de substances nuisibles» et confiée aux hommes de la police judiciaire de Grenoble. Et d'ajouter qu'«aucun élément de l'enquête ne permet de mettre en cause les gérants des établissements.»

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    Récemment, d'autres cas similaires ont été observés dans divers départements. À Nantes (Loire-Atlantique), une enquête a été ouverte le mois dernier après que 23 jeunes ont signalé avoir été victimes de ces mystérieuses piqûres en boîte de nuit. À Béziers (Hérault) également, de nombreux jeunes se sont plaints d'avoir subi des piqûres lors de leurs sorties nocturnes, comme l'a rapporté ce mardi Midi Libre.

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    «Je vous dis ma vérité»: pour la première fois, Salah Abdeslam raconte les attentats du 13-Novembre

    COMPTE RENDU D'AUDIENCE - Salah Abdeslam a raconté à la cour sa mystérieuse opération kamikaze dans un bar du XVIIIe arrondissement de Paris, à laquelle il dit avoir renoncé au dernier moment.

    Mystère macabre à Ivry-sur-Seine : une lettre anonyme conduit la police à un corps en décomposition

    Aux côtés du cadavre se trouvait un homme que les policiers pensaient décédé lui aussi... Mais qui s'est révélé contre toute attente bien vivant.

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    Mort de Jérémie Cohen à Bobigny : deux hommes en garde à vue après s'être rendus

    Le jeune homme de 31 ans de confession juive avait trouvé la mort le 16 février dernier à Bobigny, percuté par un tramway alors qu'il venait d'être agressé par une bande de jeunes.

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    Le Monde

    Signal d’alarme

    Chronique. Samedi 16 avril, à Marseille, Emmanuel Macron n’a pas lésiné sur les annonces et effets de manche pour se débarrasser de l’étiquette dans laquelle le premier tour risquait de l’enfermer : devenir le candidat des vieux, le défenseur du système, lui qui s’était promis, en 2017, de conduire une révolution pour rendre l’espoir au pays.

    Pour rajeunir, il s’est peint en vert et a fait de la transition écologique sa nouvelle frontière, promettant de transformer la France en une « grande nation écologique », qui serait « la première à sortir du gaz, du pétrole et du charbon ».

    Présidentielle 2022 : à Marseille, Emmanuel Macron projette la France en « grande nation écologique » pour séduire l’électorat de gauche

    Sa promesse d’aller « deux fois plus vite » dans la réduction des gaz à effet de serre, lui qui, aux yeux des écologistes, a dangereusement lambiné, est directement liée au résultat du premier tour de la présidentielle marqué par le sérieux coup de semonce que lui a adressé la jeunesse : dimanche 10 avril, les 18-24 ans et les 25-34 ans se sont massivement abstenus. Ils l’ont fait à hauteur de 42 % et de 46 %, selon l’enquête Ipsos-Sopra Steria, contre respectivement 29 % et 28 % cinq ans plus tôt. Et ceux qui se sont rendus dans leur bureau de vote ont privilégié le bulletin Mélenchon devenu, au terme de sa troisième campagne présidentielle, le héraut incontesté de la planification écologique.

    Le camouflet a été sévère pour Emmnanuel Macron, qui était, en 2017, le candidat préféré des 25-34 ans et qui s’est retrouvé cette fois relégué en troisième position, distancé de plus de 10 points par l’« insoumis ».

    L’autre alerte est venue de l’étiolement de plus en plus manifeste du front républicain face à l’extrême droite. Le 1er mai 2002, près de 1,5 million de personnes, stupéfaites de ce qui venait de se produire en France et farouchement déterminées à défendre les valeurs républicaines, avaient défilé à Paris et en province pour dire non à Jean-Marie Le Pen.

    Vingt ans plus tard, samedi 16 avril, ils étaient à peine plus de 20 000 manifestants, selon la police, à clamer leur refus de Marine Le Pen. Beaucoup d’entre eux révélaient simultanément leur difficulté, pour ne pas dire leur incapacité, à glisser un bulletin Macron dans l’urne le 24 avril, désabusés, voire furieux, de se sentir piégés par le résultat d’une élection dans laquelle ils ne trouvent pas leur compte.

    Emmanuel Macron défend sa vision de l’écologie en fustigeant le « climatoscepticisme » de Marine Le Pen

    Cette difficulté à trancher entre deux rejets est un vrai signal d’alarme quant à l’état de la démocratie française. C’est comme si le projet de Marine Le Pen, qui veut s’affranchir des règles constitutionnelles, des normes et des valeurs européennes pour introduire, par référendum, une discrimination légale entre nationaux et étrangers, était jugé guère plus menaçant pour la République que l’exercice du pouvoir par Emmanuel Macron.

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    Le Figaro

    Présidentielle 2022 : «Il peut y avoir un risque d'éclatement de LR, je ne suis pas naïf», estime Gérard Larcher

    Claire Conruyt

    Dans un entretien au Parisien, le président du Sénat revient sur le paysage politique français, après la défaite de sa candidate Valérie Pécresse.

    Il ne s'était pas exprimé depuis la défaite de la candidate des Républicains, Valérie Pécresse. Dans une interview au Parisien , Gérard Larcher a de nouveau indiqué qu'il donnerait sa voix à Emmanuel Macron : «Ce n'est ni quitus ni ralliement mais je pense que Marine Le Pen représente un danger pour notre pays.»

    À VOIR AUSSI - Présidentielle 2022: «Je revendique d'être dans le champ républicain», déclare Emmanuel Macron face à l'extrême droite

    À lire aussiPrésidentielle 2022 : qui, chez LR, refuse de voter pour Emmanuel Macron ?

    Tandis que les partis traditionnels de la droite (LR) et de la gauche (PS) sont menacés de disparition, le président du Sénat a indiqué ne se retrouver dans «aucun» des trois blocs politiques apparus au lendemain du premier tour (La France insoumise, La République en marche et le Rassemblement national). «Je ne crois pas que 4,80% (le score de Valérie Pécresse, NDLR) soit le poids réel représenté aujourd'hui par LR et les centristes», avance Gérard Larcher, estimant que ce résultat est une conséquence «d'un vote utile, de la guerre en Ukraine et de l'entrée tardive en campagne du président sortant». Il reconnaît toutefois que le parti des Républicains n'a pas «réussi à maintenir l'espace entre Emmanuel Macron et les extrêmes droites».

    Un espace qui, selon le président du Sénat, n'a pas encore disparu. «Il peut y avoir un risque d'éclatement de LR, je ne suis pas naïf», a-t-il toutefois jugé. C'est la première fois qu'un ténor de la droite reconnaît le péril que court le parti, tandis que son fondateur, Nicolas Sarkozy, a appelé à voter Emmanuel Macron, sans que ses membres n'aient adopté la même ligne de conduite.

    À VOIR AUSSI - Présidentielle: Les Républicains «peuvent se reconstruire, mais il leur faut trouver une incarnation», estime Vincent Trémolet de Villers

    Législatives 2022 : l'aile gauche d'EELV remet en cause «la légitimité» de la direction du parti pour négocier

    INFO LE FIGARO - «Le Souffle», motion d'EELV à gauche du parti, estime que la direction a conduit les Verts «dans une impasse» à la présidentielle. Ses membres réclament «une instance intérimaire et collégiale de direction» pour mener les négociations des législatives.

    Présidentielle 2022 : les soutiens de Jean-Luc Mélenchon se prononcent massivement pour le vote blanc ou l'abstention

    La France insoumise a diffusé les résultats de la consultation menée durant trois jours auprès des citoyens ayant parrainé le candidat.

    Législatives 2022 : Mélenchon «demande» aux Français de «l'élire premier ministre» et appelle la gauche à se «rassembler»

    Arrivé troisième homme du premier tour, l'ancien candidat LFI «ne veut pas que Madame Le Pen prenne le pays» et «que Monsieur Macron garde le pouvoir».

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    Le Monde

    SANS TITRE

    • La Russie a lancé, lundi, une offensive majeure dans l’est de l’Ukraine, selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Une « nouvelle phase de la guerre » a débuté hier, lorsque « les occupants ont tenté de percer nos défenses sur la quasi-totalité de la ligne de front dans les régions de Donetsk, Louhansk et Kharkiv », a confirmé l’état-major de l’armée ukrainienne.
    • La Russie annonce avoir procédé à des dizaines de frappes dans l’est de l’Ukraine durant la nuit et à l’envoi de missiles dans l’est de l’Ukraine. Moscou appelle dans le même temps « tous les militaires » ukrainiens à « déposer les armes maintenant » et cesser leur « résistance insensée ».
    • Aucun couloir humanitaire n’a pu être mis en place mardi pour l’évacuation des civils des zones de combats en Ukraine, dont Marioupol, ont annoncé les autorités ukrainiennes pour la troisième journée de suite.
    • Les séparatistes prorusses, appuyés par l’armée russe, ont lancé l’assaut contre l’usine métallurgique Azovstal, dernière poche de résistance dans la ville de Marioupol, rapporte l’agence de presse russe RIA en citant le porte-parole des séparatistes, Edouard Bassourine. Le conseil municipal a affirmé, mardi matin, que le complexe métallurgique Azovstal était bombardé, et a assuré qu’« au moins mille civils, la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées, se trouv[ai]ent dans les abris souterrains » de l’usine.
    • Le gouverneur de la région de Louhansk appelle les habitants de la région à partir. Dans un message publié sur Telegram, Serhi Haïdaï, le gouverneur de la région de Louhansk appelle les habitants de la région à partir : « Il n’y a plus de temps à perdre, la décision doit être prise rapidement.

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    Enquête. Gazprombank, la banque russe chère à Poutine

    Décryptages. Le spectre des trafics d’êtres humains sur les exilés d’Ukraine

    Entretien. « La guerre en Ukraine va accélérer l’ascension du yuan à l’international et le déclin du dollar roi », selon l’économiste Michel Aglietta

    Décryptages. L’Eglise orthodoxe russe en rangs serrés derrière Vladimir Poutine

    En images. Au cœur de la guerre en Ukraine, les personnes âgées en photos

    Décryptages. Les drones Bayraktar, pomme de discorde entre Ankara et Moscou

    Tribune. L’appel de 80 intellectuels : « Ne nous trompons pas de combat ! Il faut soutenir les Ukrainiens sans calcul ni réserve »

    Vous pouvez retrouver notre live d’hier sur ce lien.

    « Pourquoi ma question n’est pas publiée ? » : comment « Le Monde » gère les contributions dans les suivis en direct

    Le Monde

    SANS TITRE

    Live animé par Anna Villechenon et Clémence Apetogbor

    • La Russie a annoncé, mardi, avoir mené une dizaine de frappes aériennes et de missiles dans l’est de l’Ukraine, entamant, selon Kiev, « la bataille pour le Donbass » envisagée depuis des semaines. Selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, il s’agit d’une « nouvelle phase » de la guerre.
    • Le ministère de la défense russe a appelé toute l’armée ukrainienne à « déposer les armes » et les derniers défenseurs de Marioupol à cesser leur « résistance insensée ». Mercredi matin, Serguiy Volyna, un commandant de la 36e brigade de la marine nationale retranché dans le complexe sidérurgique d’Azovstal a lancé un appel au secours : « Nous vivons peut-être nos derniers jours, voire nos dernières heures. »
    • L’Ukraine a reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l’air, a fait savoir, mardi, le Pentagone, qui n’a pas précisé leur nombre ni les pays ayant fourni les appareils. Il s’agit vraisemblablement de Mig-29 de fabrication russe, que Kiev réclamait depuis le début du conflit et dont disposent une poignée de pays d’Europe de l’Est.
    • Aucun couloir d’évacuation n’a pu être mis en place, mardi en Ukraine, pour le troisième jour de suite, a annoncé la vice-première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. Moscou a cependant déploré que « personne » n’ait emprunté un couloir ouvert à Marioupol et a annoncé qu’il serait de nouveau ouvert mercredi.
    • Lors d’une réunion en visioconférence, les Etats-Unis et l’Union européenne sont parvenus à « un large consensus sur la nécessité d’accentuer la pression sur le Kremlin, notamment à travers l’adoption de nouvelles sanctions », a déclaré le gouvernement italien. Les alliés sont aussi tombés d’accord sur la nécessité d’« accroître l’isolement international de Moscou ».
    • Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a jugé que le président russe, Vladimir Poutine, portait la responsabilité des « crimes de guerre » en Ukraine qui ont fait des milliers de morts parmi la population civile.

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    Lettre de… La guerre en Ukraine teste les limites du modèle d’accueil suisse

    Témoignages. « Mes peurs sont revenues. Le ministère de la défense russe a annoncé la possibilité d’envoyer des missiles sur Kyiv »

    Analyse. La panique financière russe des premiers jours de conflit est enrayée

    Témoignages. Pour accueillir les réfugiés venus d’Ukraine, l’indispensable médiation des interprètes bénévoles

    Entretien. « Le scénario catastrophe est celui d’une fragmentation de l’économie mondiale »

    Reportage. L’implacable avancée de l’armée russe dans le Donbass

    Vidéo. Les habitants de Boutcha enterrent leurs morts à la chaîne

    Vous pouvez retrouver notre live d’hier sur ce lien.

    « Pourquoi ma question n’est pas publiée ? » : comment « Le Monde » gère les contributions dans les suivis en direct

    Le Figaro

    Législatives: «Jean-Luc Mélenchon parviendra-t-il à recomposer la gauche ?»

    Aziliz Le Corre

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Jean-Luc Mélenchon continue sa campagne en vue des élections législatives. S'il ne souhaite pas l'union des gauches, le chef de la France insoumise cherche à mobiliser les électorats de gauche autour de son parti, analyse le chercheur Antoine Bristielle.

    Antoine Bristielle est directeur de l'Observatoire de l'opinion de la Fondation Jean-Jaurès, professeur agrégé de sciences sociales et chercheur à Sciences Po Grenoble.

    FIGAROVOX. - «Je demande aux Français de m'élire premier ministre », a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur BFM TV. Certes on n'élit pas un Premier ministre, mais peut-on imaginer une cohabitation imposée au président élu, à partir de juin prochain ?

    Antoine BRISTIELLE. - Disons tout d'abord une chose importante: Jean-Luc Mélenchon a raison, stratégiquement, de personnaliser les élections législatives avec cet enjeu de l'élection du premier ministre. Son électorat, plutôt jeune et populaire, a en effet tendance à se démobiliser une fois la présidentielle passée. Le maintenir en alerte en parlant de «troisième tour» pour qualifier les législatives peut prévenir, en partie, cette démobilisation. Cela étant dit, l'hypothèse d'une cohabitation en juin prochain n'est clairement pas inenvisageable. D'ordinaire on constate plutôt que les législatives confirment le résultat de l'élection présidentielle, les Français souhaitant «laisser sa chance» au président nouvellement élu en lui conférant une majorité à l'Assemblée nationale.

    Les jeux ne sont donc pas faits pour les prochaines législatives.

    Mais dans le cas d'une victoire – probable – d'Emmanuel Macron dimanche prochain la donne pourrait être différente. En effet lorsqu'un président a été réélu dans la cinquième République il sortait à chaque fois d'une période de cohabitation. Les citoyens pouvaient donc penser qu'il n'avait pas été en mesure de mener à bien sa politique dans la dernière phase de son mandat et souhaitaient donc lui redonner une majorité à l'Assemblée. Ce n'est pas la situation dans laquelle se retrouverait Emmanuel Macron s'il était réélu et on peut donc supposer que les motivations du vote seront différentes. Les jeux ne sont donc pas faits pour les prochaines législatives.

    À lire aussiDébat d'entre-deux-tours: «Marine Le Pen à moins à perdre qu'Emmanuel Macron»

    Le conseil national du Parti socialiste a adopté le 19 avril une résolution proposant de discuter avec l'ensemble des forces de gauche, dont La France insoumise, pour trouver un accord aux législatives. Peut-on penser que les élections législatives permettront enfin une grande union de la gauche ?

    L'union d'une partie de la gauche paraît en effet envisageable mais l'union de toute la gauche sera beaucoup plus compliquée. Le Nouveau Parti Anticapitaliste en répondant positivement à l'appel d'union de Jean-Luc Mélenchon a également déclaré qu'il était impensable que cette union concerne aussi le parti socialiste.

    Tous les partis ou tous les parlementaires étant d'accord pour souscrire aux principales mesures de l'Union populaire sont les bienvenus.

    Pour tenter de résoudre ces contradictions, la stratégie de Jean-Luc Mélenchon – qui se retrouve de facto au centre du jeu - est claire: mettre le programme de l'Union populaire, « l'Avenir en commun », au centre de la discussion. Tous les partis ou tous les parlementaires étant d'accord pour souscrire aux principales mesures de l'Union populaire sont les bienvenus. Ce n'est donc pas tant une stratégie d'union que cherche à établir Jean-Luc Mélenchon, mais bien une recomposition de tout l'espace politique à gauche d'Emmanuel Macron.

    Est-ce envisageable et souhaitable pour la France insoumise ?

    En 2017 comme en 2022 Jean-Luc Mélenchon sort du premier tour de la présidentielle dans une position clairement hégémonique à gauche. Pourtant dans le précédent quinquennat, Jean-Luc Mélenchon n'avait pas réussi à transformer l'essai de la présidentielle: les élections intermédiaires n'avaient pas été favorables aux insoumis et il avait ainsi dû commencer la campagne de 2022 avec un socle électoral assez faible, de l'ordre de 10%. Nous sommes en effet en présence d'un système partisan multiniveau tant les forces qui dominent la présidentielle n'arrivent pas à reproduire ces résultats dans les autres élections. À gauche cela est particulièrement criant: le PS et EELV qui sortaient moribonds de la présidentielle de 2017 sont parvenus à faire des scores intéressants dans les élections suivantes. Tout l'enjeu pour Jean-Luc Mélenchon est que cette situation ne se reproduise pas à nouveau et que l'ensemble de la gauche se reconstruise de manière durable autour de lui. Pour mener à bien cette stratégie il faut clairement le faire lorsque l'on est en position de force, c'est le cas de Jean-Luc Mélenchon actuellement.

    Arnaud Benedetti: «À Marseille, Emmanuel Macron a montré qu'il ne suscitait plus l'enthousiasme»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Le président-candidat a tenu un meeting dans la cité phocéenne ce samedi 16 avril, devant un public clairsemé. Pour le politologue, la prestation du chef de l'État, décevante, illustre la banalisation du macronisme.

    Emmanuel Macron: «Ma France»

    TRIBUNE - Le Figaro accueille les contributions des deux finalistes de l’élection présidentielle pour exposer leur vision de la France dans les années à venir et les priorités de leur action si le suffrage universel les choisit le dimanche 24 avril.

    L’éditorial du Figaro: «Mélenchon pour tous»

    Par Vincent Trémolet de Villers, directeur adjoint de la rédaction.

    Le Figaro

    Le prince Harry veut que la reine soit «bien entourée» : la déclaration qui fait grincer des dents

    Le duc de Sussex a affirmé, dans une interview, vouloir s'assurer que la reine soit «protégée et bien entourée». Des propos qui ont suscité l'ire de certains correspondants royaux.

    Il a récemment rendu une visite privée à Elizabeth II. Depuis, le prince Harry s'est exprimé dans l'émission «Today Show» sur cette rencontre de quinze minutes avec la reine, organisée dans le plus grand secret. «C'était tellement bien de la voir, a-t-il confié à la présentatrice Hoda Kotb lors de son séjour aux Pays-Bas, dans le cadre des Invictus Games. Elle est en grande forme, et elle a toujours ce génial sens de l'humour avec moi.» Avant d'ajouter : «Je m'assure qu'elle soit protégée et bien entourée.» Des propos qui ont pour le moins fait tiquer certains journalistes anglais.

    Une «grossière insulte»

    «Le prince Harry affirme à la télévision américaine s'assurer que la reine est protégée et bien entourée, a ainsi tweeté le correspondant royal Robert Jobson. De quelle manière ? Je pense que, comme vous le constaterez, le prince Charles, les enfants de Sa Majesté et William FONT exactement ce qu'il décrit et soutiennent la reine. Cela se traduit par des actes - pas seulement par des mots.»

    Angela Levin, l'auteure de Harry : Conversations avec le prince, a quant à elle qualifié la déclaration du duc de Sussex de «grossière insulte» à l'égard des princes Charles et William. De son côté, Peter Ford, un journaliste du «Morning Show», a tout bonnement estimé que l'époux de Meghan Markle «délirait».

    «Le prince Harry dit s'assurer que la reine est "protégée" et "bien entourée" ! a-t-il lancé. Pourtant, il était absent à la cérémonie d'hommage au prince Philip. Il était occupé à parler à Oprah quand le prince Philip était sur son lit de mort ! Il délire.»

    En vidéo, Meghan Markle et le prince Harry : chronique d'une disgrâce annoncée

    Les premiers pas de Lilibet

    Outre ces déclarations controversées, le père d'Archie et Lilibet s'est fendu de nouvelles révélations sur ses enfants dans les colonnes de People. Il a notamment évoqué les premiers pas de sa fille de 10 mois. «Sa priorité, actuellement, est de tenter de suivre son frère, a-t-il plaisanté. Elle a fait ses premiers pas il y a quelques jours ! Je suis un papa fier.» Le duc de Sussex a par ailleurs mis en lumière les précoces ambitions de son fils Archie, 2 ans. «Certains jours, il veut devenir astronaute ; d'autres, pilote - d'hélicoptère évidemment (…)», a souligné le prince Harry. Avant d'indiquer : «Mais ce que je lui rappelle c'est que peu importe ce que l'on veut faire quand on sera grand, c'est notre personnalité qui compte le plus (…)» Un discours encourageant pour le petit garçon, qui célébrera son troisième anniversaire le 6 mai.

    Céline Dion décroche son premier vrai rôle au cinéma

    La chanteuse a récemment décroché son premier vrai rôle au cinéma : elle apparaîtra dans un film d'amour intitulé It's All Coming Back to Me, dont la date de sortie vient tout juste d'être dévoilée.

    «Une patronne infernale» : l'ancienne assistante d'Amber Heard fait des révélations sordides sur l'ex-femme de Johnny Depp

    Kate James, qui avait déjà témoigné lors d'un précédent procès en 2020, a réitéré ses accusations contre la star d'Aquaman, qu'elle charge de comportements abusifs, voire de maltraitance.

    Angelina Jolie accuse Brad Pitt de violences domestiques et fait témoigner leur fils Maddox

    Cinq ans après leur séparation et toujours en pleine procédure de divorce, Angelina Jolie accuse Brad Pitt de violences domestiques. Leur fils aîné Maddox aurait également témoigné en la défaveur de son père.

    Le Monde

    Jean-Luc Mélenchon : « Je demande aux Français de m’élire premier ministre » en votant pour « une majorité de députés “insoumis” » aux législatives

    Le candidat « insoumis » arrivé troisième du premier tour de l’élection présidentielle a précisé, mardi 19 avril sur BFM-TV, qu’il briguerait ce poste quel que soit le président de la République élu dimanche soir.

    Jean-Luc Mélenchon ne compte pas s’arrêter à sa troisième place obtenue lors du premier tour de l’élection présidentielle. Le candidat « insoumis » a en effet, mardi 19 avril devant les caméras de BFM-TV, lancé un appel aux électeurs en vue des élections législatives de juin. « Je demande aux Français de m’élire premier ministre » en votant pour une « majorité de [députés] “insoumis” et de membres de L’Union populaire », a-t-il déclaré.

    Celui qui a rassemblé 21,95 % des voix le 10 avril, a précisé qu’il briguerait ce poste quel que soit le président de la République élu dimanche soir. « Je serai le premier ministre, pas par la faveur de M. Macron ou de Mme Le Pen, mais par les Français qui m’ont élu », a-t-il affirmé lors de sa première prise de parole depuis le soir du premier tour. Il a toutefois réaffirmé ne pas vouloir qu’une seule voix « insoumise » ne soit « donnée à Mme Le Pen », et souligné que les deux candidats « ne sont pas de même nature ».

    Chez les soutiens de Mélenchon, le bulletin de vote Macron minoritaire pour le second tour de la présidentielle 2022

    Imposer une cohabitation au futur vainqueur du scrutin

    Par cette déclaration d’intention, Jean-Luc Mélenchon vise ainsi à imposer une cohabitation au futur vainqueur de l’élection présidentielle et veut ainsi faire des élections législatives des 12 et 19 juin un « troisième tour ».

    Si cette cohabitation « ne convient pas au président, il peut s’en aller, moi je ne m’en irai pas », a-t-il prévenu, affirmant qu’il souhaite une fois à ce poste « appliquer [son] programme », car « c’est le premier ministre qui signe les décrets », a-t-il affirmé.

    « Je ne négocie avec personne », a-t-il souligné en expliquant ne pas avoir répondu à l’appel lancé par Emmanuel Macron en direction des candidats malheureux du premier tour, formulé le soir de sa qualification au second tour et depuis lors.

    Contrairement à ce qu’il a pu affirmer au début de sa campagne présidentielle, M. Mélenchon a lancé : « Là ce n’est pas un trou de souris, il y a une porte qui est là, vous la prenez ou vous choisissez l’autre », pour tenter de convaincre ses précédents adversaires.

    Urbain, jeune et populaire, les contours du nouvel électorat de Jean-Luc Mélenchon

    Rassemblement aux législatives autour de son programme

    Alors que des négociations en vue d’une alliance pour les législatives ont été lancées à l’issue du premier tour par LFI avec EELV, le PCF et le NPA et ont commencé lundi, le député des Bouches-du-Rhône a donc appelé « tous ceux qui veulent rejoindre L’Union populaire à se joindre à nous pour cette belle bataille ». Il a notamment cité le NPA ou encore le candidat centriste Jean Lassalle, qui a obtenu 3,13 % des voix lors du premier tour du scrutin.

    Depuis ce premier tour et leur position hégémonique obtenue à gauche, les « insoumis » ont proposé une union autour de leur programme et du mouvement de L’Union populaire aux autres forces politiques. Leurs conditions : plus d’attaques envers leur mouvement et leur chef de file et une répartition des sièges de députés au prorata des résultats obtenus par chaque formation politique lors du premier tour de la présidentielle.

    Jean-Luc Mélenchon a les « clés » d’un accord à gauche pour les élections législatives

    De cette alliance, les socialistes sont pour l’instant exclus, puisque « le PS a été très clair », en attaquant M. Mélenchon tout au long de la campagne, a affirmé dans une interview au Journal du dimanche (JDD) Mathilde Panot, chef du groupe des députés « insoumis ». « Il n’y aura donc pas de discussions [avec les socialistes], et ce refus est définitif », a-t-elle assuré.

    Lors de son entretien avec BFM-TV, le député des Bouches-du-Rhône sortant n’a en tout cas pas voulu dire s’il se représenterait ou non à la députation en juin, signalant que son choix n’était pas encore arrêté. Il a toutefois fait valoir qu’il n’y a « pas besoin d’être député pour être premier ministre ».

    Le Monde avec AFP

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    Le Figaro

    Quiz: quel candidat à la présidentielle vous correspond le plus selon ses propositions pour les jeunes?

    Par Maud Kenigswald • Publié le 20/04/2022 à 06:00

    À quelques jours du verdict, Le Figaro Étudiant a décrypté les propositions des finalistes pour les jeunes.

    Emmanuel Macron ou Marine Le Pen? Ce dimanche 24 avril, les Français sont invités à se prononcer. Et les jeunes constituent l’un des enjeux du scrutin, puisque le premier tour avait été marqué par 42% d’abstention chez les 18-24 ans, d’après un sondage Ipsos-Sopra Steria. Leurs suffrages pourraient donc peser dans la balance. Le Figaro Étudiant vous propose ainsi un quiz pour savoir quel candidat vous correspond en fonction de ses propositions pour les jeunes.

    » LIRE AUSSI - Macron-Le Pen: quels sont leurs projets pour les jeunes?

    La jeunesse s’est souvent sentie oubliée dans cette campagne, selon ses dires. Elle a d’ailleurs manifesté son mécontentement la semaine dernière, avec les étudiants qui ont occupé la Sorbonne ou Sciences Po. Plus récemment, les lycéens ont fait entendre leur désapprobation face à ce second tour, en bloquant les entrées de Louis-le-Grand ou Lavoisier, de prestigieuses institutions parisiennes. «Ni Pen, ni Macron», ont-ils scandé à quelques jours du choix.

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    Le Figaro

    «Nous n'oublierons jamais ce que vous avez fait»: la famille de Cristiano Ronaldo émue par le public de Liverpool

    Cédric Callier

    Mardi soir, à l'occasion de la rencontre entre Liverpool et Manchester United, les supporters des Reds - fidèles à leur belle réputation - ont rendu un vibrant hommage à la disparition du fils de l'attaquant portugais.

    «Bien au-delà du football». C'est par ces mots, simples, que Katia Aveiro, la sœur de Cristiano Ronaldo, a tenu à remercier le public d'Anfield pour son fantastique hommage au nouveau-né décédé de Cristiano Ronaldo. Lors de la 7e minute du match contre Manchester United, tous les supporters des Reds se sont ainsi mis à applaudir et à entonner un vibrant «You'll never walk alone», le célèbre hymne du club dont les paroles n'auraient pu être plus appropriées qu'en cet instant de profonde douleur pour l'attaquant portugais. Son autre sœur, Elma, a également posté un message de remerciements : «Merci pour ce moment Liverpool. Nous n'oublierons jamais ce que vous avez fait aujourd'hui pour notre famille.»

    À VOIR AUSSI – Le top 7 des buts de Ronaldo avec la Juventus (2018-2021)

    Pour Jurgen Klöpp, l'entraîneur de Liverpool, cette 7e minute fut «le meilleur moment de la rencontre», remportée nettement par ses troupes (4-0). «Tant de choses sont beaucoup plus importantes dans la vie que le football, nous pensons à Cristiano et à sa famille», a ajouté le technicien allemand. «C'est exactement comme ça que le football devrait être, avec toute rivalité mise de côté en ce moment de deuil. Il n'y a qu'une seule chose qui est importante et c'était un spectacle de classe. Toutes nos pensées, à partir du moment où nous en avons entendu parler, accompagnent Cristiano et sa famille. Je ne peux même pas imaginer ce qu'ils ressentent en ce moment…»

    À lire aussiTops/Flops Liverpool-United : les Reds sans forcer, Manchester United surclassé

    Un moment de solidarité qui n'est pas une première à Liverpool, où le public sait à la fois créer une ambiance hostile pour l'équipe adverse, mais aussi mettre cette hostilité de côté quand les circonstances l'exigent. Ce n'est pas pour rien que les fans des Reds ont été élus par la FIFA meilleur public d'Europe en 2016 ex-aequo avec celui du Borussia Dortmund. Personne n'a oublié, d'ailleurs, ce moment bouleversant, le 14 avril 2016, lorsque supporters anglais et allemands avaient chanté «You'll never walk alone» ensemble avant un quart de finale de Ligue Europa pour rendre hommage aux 96 victimes de la tragédie d'Hillsbourg.

    Ou dans un tout autre registre, plus récemment, l'accueil qui fut réservé à Steven Gerrard, l'une des légendes du club de la Mersey, de retour à Anfield en tant qu'entraîneur d'Aston Villa. Aucune animosité n'avait alors été exprimée, juste de l'amour et de la reconnaissance de supporters à l'égard d'un joueur qui les avait fait rêver durant tant d'années. Comme le disait justement Jurgen Klöpp, dans un monde idéal, cela devrait toujours être le cas. Malheureusement, cela ne l'est pas. Sauf à Anfield où le fair-play et le respect de la vie demeurent des valeurs ancestrales, qui ne sauraient être galvaudées sur l'autel d'une rivalité sportive se cantonnant au pré vert situé au milieu du stade. Un exemple à suivre, définitivement.

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    «Casse-toi Pogba», blessure et sifflets : la (très) mauvaise soirée du Français à Manchester United

    Sorti sur blessure après 10 minutes de jeu contre Liverpool, Paul Pogba est plus que jamais pris en grippe par ses propres supporters.

    Premier League : plus d'un million d'euros de prime pour Cristiano Ronaldo grâce à son triplé

    LE SCAN SPORT - En inscrivant trois buts samedi face à Norwich avec Manchester, le Portugais a déclenché un bonus très lucratif dans son contrat.

    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : le dilemme allemand de la livraison de chars à Kiev

    Publié le : 13/04/2022 - 19:09

    Sébastian SEIBT Suivre

    Le gouvernement allemand est partagé sur la question de livrer des armes lourdes, comme des chars, à l’Ukraine pour se défendre contre l’invasion russe. Le chancelier, Olaf Scholz, est plus qu’hésitant à répondre aux sollicitations de plus en plus pressantes de Kiev, qui fait tout pour suggérer que l’issue de la guerre dépend avant tout de Berlin.

    Le sort de Marioupol et de la région du Donbass dépendrait “de la livraison d’armes allemandes que nous pouvons obtenir” mais ne viennent pas, a déploré Oleksii Arestovitch, conseiller du président Volodymyr Zelensky, mercredi 13 avril.

    Une sacrée pression sur Berlin, alors qu’une victoire dans l’est de l’Ukraine est décrite comme le nouvel objectif majeur du président russe, Vladimir Poutine, après son échec à Kiev. 

    Le président allemand humilié

    Surtout qu’Oleksii Arestovitch n’est pas le seul à pointer l’Allemagne du doigt. Le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a fait de même dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Die Welt Am Sonntag, dimanche 10 avril. “L’Allemagne se montre froide à notre égard”, a-t-il ajouté. Et Andriy Melnyk, l’ambassadeur d’Ukraine en Allemagne, ne manque pas une occasion pour demander plus d’armes à Berlin, quitte à entrer en conflit ouvert avec Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense . 

    L'Ukraine n'a, en outre, pas le monopole de la critique contre Berlin. Le vice-Premier ministre polonais, Jaroslaw Kaczynski, a taclé les hésitations allemandes, tout comme l'ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, qui a estimé qu'en tant que "grande démocratie", l'Allemagne devait "montrer l'exemple".

    Et puis, il y a eu l’humiliation de Frank-Walter Steinmeier, le président allemand. Ce dernier avait annoncé son intention de se rendre à Kiev avant d’apprendre, le 12 avril, que le gouvernement ukrainien n’avait aucune intention de le recevoir. Ce cacique du SPD est, en effet, tenu en partie pour responsable, par les Ukrainiens, de la politique plutôt accommodante de l’Allemagne envers la Russie, y compris après l'annexion de la Crimée en 2014 (il a été deux fois ministre des Affaires étrangères d’Angela Merkel).

    Mais surtout, Volodymyr Zelenski ne veut pas se satisfaire d’un responsable dont le pouvoir est avant tout symbolique. Il espère rencontrer Olaf Scholz. Le chancelier allemand ne s’est pas rendu à Kiev depuis le début de la crise ukrainienne, contrairement à plusieurs autres dirigeants occidentaux comme le président français, Emmanuel Macron, qui a effectué le déplacement dans la capitale ukrainienne en février ou le Premier ministre britannique, Boris Johnson, le week-end dernier .

    Le président ukrainien a pu croire que ses demandes avaient été entendues, puisque Berlin avait d'abord fait savoir, mercredi, que le chef du gouvernement allemand se rendrait rapidement à Kiev. Finalement, il n'en sera rien... pour l'instant, a décidé la chancellerie allemande. Olaf Scholz et Volodymyr Zelenski n'auront donc pas l'occasion, dans l'immédiat, de discuter "des décisions pratiques" concernant la "livraison d'armes lourdes", comme l'espérait Oleksii Arestovitch.

    Car c’est de ça qu’il s’agit. Kiev est bien décidé à mettre Berlin au pied de sa “Zeitenwende” - le “changement d’époque” pour l’Allemagne annoncé par Olaf Scholz après le début de la guerre en Ukraine, et qui impliquait une position moins pacifiste de Berlin et des fournitures d’armes. Sauf que depuis ce discours qualifié d’historique, le chancelier allemand a été accusé de traîner des pieds, que ce soit pour la livraison d’armes ou pour l’instauration des sanctions économiques les plus sévères comme l’embargo sur le gaz et le pétrole russes.  Olaf Scholz a toujours répété que l’Allemagne “livrait ce qu’elle pouvait et ce qui était utile [à l’Ukraine]” en matière d’armes. 

    Le fiasco des casques et des armes obsolètes

    Jusqu’à présent, Berlin a autorisé pour 186 millions d’euros de livraison de matériel militaire, d’après les chiffre du ministère de l’Économie. Mais ces envois d’équipements à l’Ukraine ont été davantage “tragi-comiques” que vraiment utiles, souligne le quotidien Die Zeit. 

    Il y a d’abord eu le fiasco de l’envoi des 5 000 casques militaires, qui avait été décidé avant le début de la guerre. L’Ukraine n’en voulait pas déjà à l’époque, mais, en plus, “ils sont arrivés après le début de l’invasion, lorsque la situation sur le terrain avait changé du tout au tout ce qui rendait ces équipements encore moins nécessaires”, poursuit le quotidien.

    La ministre de la Défense, Christine Lamprecht, a ensuite décidé d’envoyer des armes anti-char et des dispositifs de défense anti-aériens. Mais elle a opté pour du matériel en partie trop vieux pour être utile. Le gouvernement a, notamment, livré des missiles anti-aériens “Strela”, fabriqués en 1968, et qui sont trop vieux pour être tirés en toute sécurité, d’après un rapport de l’armée allemande de novembre 2021. Ils auraient même dû être détruits en 2014.

    Volodymyr Zelenski espère que Berlin fera mieux pour la bataille du Donbass. Il veut des armes lourdes, ce qui signifie, notamment, des chars. La physionomie des combats dans l’est ukrainien devrait, en effet, être très différente de la campagne ratée pour prendre Kiev, explique la Süddeutsche Zeitung.

    Les forces russes devraient déployer moins d’avions et plus de chars et d’infanterie pour encercler les forces ukrainiennes sur place. “Ce seront des affrontements de forte intensité pour lesquels les Ukrainiens auront besoin avant tout de chars afin de pouvoir frapper fort et pouvoir manœuvrer vite”, précise le quotidien. 

    Les Verts et le FDP pour l’envoi de chars à l’Ukraine

    Cet appel à l’envoi de chars a poussé le gouvernement allemand au bord de la crise interne. Les Verts et les libéraux du FDP - les deux partenaires du SPD au sein de la coalition au pouvoir - sont favorables à cette livraison d’armes lourdes. La ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a même dit qu’il fallait faire vite.

    Doucement lui ont répondu Olaf Scholz et Christine Lambrecht, tous deux membres du SPD. La ministre de la Défense a prétexté une absence de chars en réserve. Il faudrait en utiliser qui sont déjà mobilisés, ce qui “mettrait en danger la sécurité nationale” allemande, d’après Christine Lambrecht. 

    Le chancelier allemand, quant à lui, ne voudrait pas être le premier à envoyer des armes offensives à l’Ukraine. Jusqu’à présent, les pays qui soutenaient Kiev se contentaient de renforcer les défenses ukrainiennes avec des missiles anti-aériens ou anti-tanks. En faisant parvenir des chars d’assaut à l’Ukraine, l’Allemagne prendrait une part bien plus active dans le conflit : “cela risquerait d’être perçu comme un acte de guerre par la Russie qui pourrait entraîner le monde dans la IIIe guerre mondiale”, a estimé le général Erich Vad, qui a été le conseiller militaire d’Angela Merkel, interrogé par Die Welt.

    Olaf Scholz est ainsi pris au piège de sa “Zeitenwende”. Les excuses logistiques de la ministre de la Défense et les mises en garde contre le risque d’escalade pèsent peu face aux images des horreurs de la guerre en Ukraine. Une majorité d’Allemands est favorable à la livraison d’armes lourdes à l’Ukraine, d’après un sondage de l’Institut statistique allemand Forsa publié mardi.

    Les industriels allemands de l’armement mettent, en outre, une pression supplémentaire sur le gouvernement. Le groupe Rheinmetall a annoncé qu’il disposait d’une centaine de chars qui pouvaient être livrés rapidement - en moins de deux mois - aux Ukrainiens. Il s'agit des véhicules de combat motorisé Marder, fabriqué depuis les années 1970, et des Leopard 1, des tanks lourds dont la production remonte aux années 1950.

    Ce fabricant d’armement a même précisé qu’il s’agissait de modèle facile à prendre en main. Une manière de couper l’herbe sous le pied à un autre argument du SPD, selon qui il n’était peut-être pas judicieux d’envoyer des chars que les soldats ukrainiens ne pourraient utiliser avant d’avoir été formés pendant des mois.

    Le New York Times s'interroge aussi sur la réalité de l’engagement allemand à faire le maximum pour l’Ukraine. Avec son déplacement envisagé en Ukraine, Olaf Scholz espérait probablement prouver que l’un des plus importants changements de politique étrangère en Europe - l’abandon du pacifisme avant tout en Allemagne - n’était pas que des paroles creuses. 

    Malgré ces pressions venues de toutes parts, Olaf Scholz a donc décidé, finalement, de ne pas se rendre à Kiev. Mais alors que "Berlin semble penser avoir le temps, l'Ukraine n'en a pas", avait rappelé début avril Dmytro Kuleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, à ses homologues de pays de l'Otan.

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    Puy du Fou, Dieu et extrême droite… Le monde de l'oligarque russe Konstantin Malofeev

    Décryptage

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    Le Figaro

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    Le Monde

    L’agenda du mercredi 20 avril

    Live animé par Simon Auffret, Brice Laemle et Marie Pouzadoux

    Un direct quotidien. A l’occasion de l’élection présidentielle et des législatives, Le Monde tient un direct quotidien pour suivre ces deux campagnes et leurs nombreux rebondissements. Suivi des déplacements et des prises de parole des candidats, analyse de leurs propositions, tchats avec des journalistes du Monde et des spécialistes…

    Dans le poste. Marine Le Pen et Emmanuel Macron vont longuement confronter leur projet, mercredi 20 avril à partir de 21 heures, sur TF1 et France 2, lors du grand débat rituel de l’entre-deux-tours. Il s’agit, depuis 1974, d’une tradition républicaine, enfreinte une seule fois, en 2002, quand Jacques Chirac avait refusé de débattre avec Jean-Marie Le Pen.

    Pour éviter de reproduire sa piètre performance de 2017, Marine Le Pen s’est octroyé deux jours de préparation. Le président candidat, lui, l’aborde dans une position moins confortable qu’alors, avec un bilan qui l’expose davantage aux critiques. Le débat sera animé par Léa Salamé et Gilles Bouleau, et Lemonde.fr en rendra compte en direct. Il y a cinq ans, plus de 16 millions de téléspectateurs avaient suivi le débat.

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    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : quand les États-Unis dégainent l’arme du renseignement militaire

    Publié le : 15/04/2022 - 18:21

    Sébastian SEIBT Suivre

    Le président américain Joe Biden a dévoilé, mercredi, une nouvelle enveloppe d’aide à l’Ukraine comprenant des armes lourdes et davantage de renseignement. Depuis le début de la guerre, les États-Unis ont utilisé de manière innovante la déclassification et le partage d'informations sensibles avec le public et l'Ukraine. Une approche qui a un impact évident sur le cours du conflit.

    Pour la première fois, les États-Unis ont décidé, mercredi 13 avril, d’envoyer des armes lourdes – dont des obusiers Howitzer – à l’Ukraine pour se défendre contre la Russie. Une nouvelle étape dans l’engagement de Washington aux côtés de Kiev qui n’a pas manqué d’être soulignée par les médias. 

    Mais ce n’est pas tout. Le nouveau plan américain d’aide à l’Ukraine – d’une valeur de 800 millions de dollars – dispose d’un autre volet, passé beaucoup plus inaperçu, consacré aux renseignements. 

    Le président américain Joe Biden s’est engagé à transmettre davantage de données récoltées par ses services de renseignement à l’Ukraine, au moment où l’armée russe semble toujours plus proche de déclencher la grande bataille pour le Donbass.

    Joe Biden a même mis sur un pied d’égalité la fourniture d’armes et de renseignements. Le partage de ces informations sensibles "joue un rôle évident dans l’évolution du rapport de force ukraino-russe sur le terrain", reconnaît Jeff Hawn, spécialiste des questions de sécurité en Russie et des relations russo-américaines à la London School of Economics, contacté par France 24. Les États-Unis sont de loin "le pays le plus à la pointe pour la collecte de données satellite et l’interception des signaux, et avoir accès à ces informations peut être précieux", note-t-il.

    Mais leur impact réel demeure difficile à évaluer : les effets d’un renseignement fourni à temps sont moins visibles que ceux d’un missile anti-aérien ou de roquettes anti-tanks. En outre, ils sont, par définition, condamnés à circuler en coulisse, loin du regard du grand public et de l’ennemi.

    Des déclassifications à répétition

    Depuis le début de la guerre, le débat autour du rôle du renseignement a surtout tourné autour de l’approche "sans précédent" de la déclassification d’informations sensibles. Dès les premiers mois de la crise ukrainienne, l’administration Biden a abreuvé les médias de données – évaluation du risque de guerre, images satellite de la mobilisation des troupes russes – issues directement de l’arrière-cuisine des différentes officines du renseignement extérieur américain (CIA, NSA, Defense Intelligence Agency).

    Des documents, réservés d’ordinaire aux seuls yeux des gouvernements alliés, venaient ainsi nourrir le débat public. Cette stratégie "n’a pas empêché la guerre, mais elle a permis de faire accepter par le plus grand nombre que la Russie était l’agresseur. Cela a ensuite facilité la coordination internationale pour imposer les sanctions", souligne Ofek Riemer, doctorant à l’université hébraïque de Jérusalem et spécialiste des questions de renseignement, contacté par France 24. "Vladimir Poutine n’a pas pu autant compter sur l’effet de surprise qu’il aurait voulu en annonçant le début de la guerre", ajoute Jeff Hawn.

    Un autre effet indirect de cet étalage très public des plans "secrets" russes avant le début de la guerre d’invasion a pu être de "créer une défiance entre le Kremlin et le service secret russe", estime Ofek Riemer. Cette multiplication des révélations a pu donner l’impression d’un état-major russe infiltré par les services de renseignement occidentaux. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles les services de renseignement russes, pourtant très réputés, semblent n’avoir joué aucun rôle décisif durant ce conflit : Vladimir Poutine ne voulait plus écouter ses espions.

    Des renseignements qui peuvent tuer

    Ces déclassifications à répétition de renseignements ont presque fait oublier qu’une fois la guerre déclarée, les espions ont continué à espionner. Mais cette fois-ci, difficile de savoir à quel point l’Ukraine en a profité.

    "Il y a deux types de renseignements que les États-Unis peuvent transmettre à Kiev : les informations stratégiques, plutôt d’ordre général, sur les plans de guerre et objectif russes, et les données tactiques de suivi en temps réel des mouvements de troupes", résume Jeff Hawn. 

    Les États-Unis n’ont jamais caché avoir continué de transmettre à Kiev le premier type de renseignements depuis début mars. Mais Washington maintient un flou artistique autour de la fourniture des données tactiques. Interrogé directement à ce sujet début mars, le démocrate Adam Smith, chef de la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis, avait nié que de tels renseignements étaient transmis, tandis que quelques heures plus tard, Jen Psaki, la porte-parole de la Maison Blanche, assurait qu’Adam Smith n’avait "pas tout compris". Mais elle n’a pas voulu rentrer dans les détails.

    Une réticence qui peut se comprendre. Ce genre de renseignements peut tuer : des données de géolocalisation pour suivre à la trace des troupes russes au sol permettraient aux Ukrainiens de monter des opérations d’élimination ciblées. Les États-Unis risqueraient alors d’apparaître comme une partie plus que prenante dans la guerre en Ukraine, ouvrant ainsi la voie à une dangereuse escalade du conflit.

    D’où l’importance de l’annonce d’une intensification du partage d'informations sensibles avec Kiev. "Une nouvelle doctrine a été mise au point à Washington permettant aux services américains de renseignement de partager les données qui permettront à Kiev d’avoir une image très précise du dispositif militaire russe mis en place dans le Donbass et la Crimée", affirme le Wall Street Journal.

    Effet démoralisant

    L’administration américaine semble donc avoir décidé de "fournir des données brutes qui permettent à l’armée ukrainienne d’avoir une image en temps réel des mouvements de troupe russe", estime Jeff Hawn. L’état-major américain semble d’ailleurs l’avoir confirmé au Wall Street Journal en affirmant que la ligne rouge de la nouvelle doctrine était "de ne pas fournir de renseignement sur les positions russes en Russie afin de ne pas permettre à l’Ukraine de mener des opérations offensives", écrit le quotidien. Autrement dit : tout le reste serait permis.

    Un changement majeur de doctrine qui s’explique par l’évolution du contexte sur le terrain. L’offensive en préparation dans le Donbass nécessite plus que des informations stratégiques, estime Jeff Hawn. C’est un front moins large où il va y avoir des tentatives d’encerclement de la part des forces russes, ce qui rend d’autant plus important pour "les Ukrainiens de savoir précisément d’où vient l’ennemi afin de se défendre correctement", souligne ce spécialiste.

    Et même si les États-Unis ne livraient pas, en réalité, ces fameux renseignements tactiques, le simple fait de le suggérer "peut avoir un effet démoralisant", estime Ofek Riemer. Les soldats russes, qui ont déjà subi un revers lors de leur tentative de prendre Kiev, risquent d’être davantage sur la défensive s’ils pensent que l’Ukraine connaît leur position précise grâce aux Américains.

    Mais cette ouverture du robinet américain à renseignements n’est pas qu’un acte hostile des États-Unis à l’égard de la Russie. C’est aussi, paradoxalement, "une manière d’indiquer qu’ils ne s’impliqueront pas plus en avant et directement dans le conflit", assure Ofek Riemer. Une nation prête à s’engager militairement sur un front garde pour elle ses renseignements afin de pouvoir les utiliser elle-même quand nécessaire. Autrement dit, Moscou aura de quoi vraiment s’inquiéter le jour où les espions américains se tairont.

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    L'Humanité

    Salah Abdeslam : « Je vous demande de me pardonner »

    Actu

    Pour la première fois depuis le début du procès des attentats du 13 novembre 2015, l’unique survivant des commandos terroristes s’est excusé, une larme à l’œil.

    Kareen Janselme

    « Je vous demande de me pardonner, a soudain prononcé Salah Abdeslam ce vendredi. Je présente mes condoléances et mes excuses (…) pour toutes les victimes. » Depuis plus de sept mois, depuis le début du procès des attentats du 13 novembre 2015, les parties civiles attendaient un signe de l’unique survivant des commandos. Sa première tirade, à l’ouverture des audiences en septembre, avait été froide et glaçante : tout de noir vêtu, Salah Abdeslam se revendiquait « combattant de l’État islamique ». Une semaine plus tard, quand le président de la cour proposait de faire une déclaration spontanée, le même accusé expliquait : « On a voulu que la France subisse la même douleur que nous subissions ». Plus tard, il y eut le refus à nouveau de témoigner.

    Mais depuis mercredi, l’attitude de l’accusé a changé. Pour son dernier interrogatoire, sa parole est devenue abondante. Salah Abdeslam est revenu avec détails sur les derniers moments ayant précédé les attentats, puis sa cavale. Pendant trois jours, il a répondu de manière égale aux magistrats, aux avocats des parties civiles et de la défense, tenant à expliquer « (s) a vérité ». Dévoilant même, avec surprise, qu’après avoir déposé les trois kamikazes au Stade de France à Saint-Denis, avant que ceux-ci ne déclenchent leurs ceintures explosives, il s’était rendu dans un café du 18e arrondissement parisien, repéré le matin avec son frère. Il y serait entré, puis aurait commandé un verre au comptoir. Mais, en découvrant « des jeunes, voir des très jeunes » s’amuser et « danser », il aurait renoncé à se faire exploser. Reparti en voiture, il l’aurait garée place Albert Kahn, puis aurait erré à pied, avant de repartir en taxi. L’homme se serait débarrassé de sa ceinture explosive au sud de Paris, à Montrouge, après l’avoir rendue inoffensive. Une nouvelle version de cette nuit-là que pourrait confirmer en partie le bornage téléphonique récupéré par l’instruction. Même si les experts contestent que le terroriste ait de lui-même renoncer à enclencher son gilet. Celui-ci était de toute façon défectueux.

    Durant ces trois jours d’audience, Salah Abdeslam a progressivement reconnu une part de responsabilité dans les attentats. « Mes mots ne pourront pas ramener les personnes parties », ni « refermer les plaies » a-t-il reconnu. « Je m’excuse », « Je présente mes condoléances » a-t-il répété. « Je vous demande aujourd’hui de me détester avec modération » a-t-il lancé aux parties civiles. Interrogé une dernière fois par son avocate Olivia Ronen, sa voix s’est enrouée, quelques larmes sont apparues alors qu’il s’adressait à ses « frères » coaccusés, qu’il a contactés de France pour le ramener en Belgique cette nuit-là. Il a fini en chuchotant presque : « je voudrais présenter mes excuses à Oulkadi, je lui demande de me pardonner. Je ne voulais pas l’entraîner dans ça. Je demande pardon à Hamza, j’aurais dû être un grand frère pour toi. Et Amri aussi et à sa femme, parce que je leur ai volé six ans de leur vie. »

    Des paroles qui ont résonné différemment parmi les victimes et leurs avocats. « Je le crois sincère, même si c’est une personnalité contradictoire, a réagi Cédric, une victime du Bataclan. Il était sûr de lui les premières journées et maintenant il a quelques larmes. Mais moi, je ne me lève pas en regardant mes cicatrices dans la glace, je ne suis pas en fauteuil roulant. Pour d’autres victimes, ses excuses ne suffiront pas. » Olivier, 33 ans, présent sur la terrasse du Carillon, n’y voit qu’une « stratégie de la défense », une esquive « incompatible avec ce qu’il réaffirme systématiquement quand on le pousse dans ses retranchements, quand il évoque encore son adhésion aux thèses de l’État islamique », une expression souvent reprise par l’accusé. Les incohérences de son récit soulevées par le ministère public, ses sourires en coin face aux demandes des avocats des parties civiles, son admiration pour son frère Brahim, qui a fait exploser sa ceinture d’explosifs au Comptoir Voltaire, ne font pas oublier à certains cette phrase indécente prononcée jeudi : « je pense que les victimes qui ont témoigné sont ressorties plus fortes de toutes ces épreuves. Ils ont acquis des qualités qu’on ne peut pas acheter au supermarché, ils ont tout mon respect ». Malgré sa demande de pardon, sur les bancs des victimes, le malaise était toujours présent vendredi 15 avril, face aux dernières paroles prononcées par Salah Abdeslam.

    procès attentats 13 novembre 2015justiceterrorisme islamiste
    Le Monde

    Emmanuel Macron, favori du second tour de l’élection présidentielle, est porté par le vote d’électeurs peu enthousiastes pour son projet

    Selon la dixième vague de l’enquête Ipsos-Sopra Steria, en partenariat avec le Cevipof et la Fondation Jean Jaurès pour « Le Monde », l’écart qui sépare le chef de l’Etat de la candidate d’extrême droite s’accroît, avec 56 % contre 44 % des intentions de vote.

    A quatre jours du second tour de l’élection présidentielle, dimanche 24 avril, Emmanuel Macron fait toujours figure de favori. L’écart qui le sépare de Marine Le Pen, la candidate d’extrême droite, s’accroît (56 % contre 44 % des intentions de vote, soit une progression de 2 points en quinze jours), et la sûreté du vote en sa faveur est très forte : 93 % (89 % en ce qui concerne Marine Le Pen).

    Election présidentielle 2022 en direct : Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’apprêtent à débattre ; Alexeï Navalny appelle à voter pour le président candidat

    Pour autant, il convient de rester prudent. Plusieurs difficultés s’annoncent, en effet, pour le président sortant. Tout d’abord, l’extrême droite n’a jamais été aussi forte. Ses trois candidats (Marine Le Pen, Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan) ont rassemblé plus de 32 % des voix au premier tour. La candidate du Rassemblement national (RN) n’a jamais été testée aussi haut quelques jours avant le second tour. Il y a cinq ans, M. Macron l’affrontait déjà ; elle était alors créditée de 41 % d’intentions de vote. Au final, et après un débat catastrophique, Marine Le Pen récoltera 33,9 % des suffrages.

    Autre risque pour le président sortant : être réélu « faute de mieux », et gagner parce que les électeurs se mobilisent contre Mme Le Pen, sans adhérer pour autant au projet macroniste.

    Présidentielle 2022 : « les archipels du non », où le vote de contestation est devenu majoritaire

    Ce sont là les principaux enseignements de la dixième vague de l’enquête électorale réalisée par Ipsos-Sopra Steria, en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean Jaurès pour Le Monde.

    La force de notre panel est son amplitude, puisque l’échantillon utilisé est de 12 706 personnes. Les intentions de vote sont calculées à partir des sondés « certains d’aller voter ayant exprimé une intention de vote », soit 7 563 personnes. Résultat : la marge d’erreur est très faible (plus ou moins 1,1 point). L’enquête a été réalisée du 15 au 18 avril, c’est-à-dire avant le débat de l’entre-deux-tours du 20 avril.

    Les signaux de Macron aux électeurs de gauche

    Depuis le premier tour, une nouvelle campagne a commencé pour le chef de l’Etat. Sur la forme : alors qu’il apparaissait distant, il multiplie désormais les déplacements, va à la rencontre des Français dans des zones qui ne lui sont pas favorables, notamment les bastions lepénistes du Pas-de-Calais ou mélenchonistes de Marseille.

    Sur le fond : il a envoyé plusieurs signaux vers les électeurs de gauche et écologistes. Lors de son discours à Marseille, le 16 avril, il a parlé, comme Jean-Luc Mélenchon, de « planification écologique » et même « d’avenir en commun », le nom du programme de l’« insoumis ». Il s’agit de donner des gages à un électorat de gauche déçu par son premier quinquennat et très remonté contre lui.

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    L'Humanité

    Procès 13 novembre. Abdeslam dit avoir "renoncé" à se faire exploser

    Actu

    Lors de son ultime interrogatoire, mercredi 13 avril, devant la cour d’assises, Salah Abdeslam, seul survivant des commandos terroristes, a indiqué qu’il devait se faire sauter dans un bar du 18e arrondissement de Paris, le 13 novembre 2015. Il aurait reculé au dernier moment, « par humanité ».

    Kareen Janselme

    « Oui, M. le président, je vais m’exprimer aujourd’hui. » Telle une girouette au gré du procès, Salah Abdeslam a finalement décidé de reprendre la parole ce mercredi soir. Peu de personnes y croyaient, depuis son dernier refus, le 30 mars. La journée d’audience était entamée depuis près de six heures quand le seul survivant des commandos terroristes du 13 novembre 2015 a décidé de répondre à la cour d’assises spéciale. « Je ne me suis pas senti écouté et j’ai fait usage de mon droit au silence. Depuis le début cette affaire, on ne veut pas voir la personne que je suis vraiment. » Critiquant son image décrite « dans les médias depuis six ans », Salah Abdeslam a décidé de faire « marche arrière ». Il s’exprime donc, car c’est sans doute la « dernière occasion de le faire », avant l’issue du procès prévue en juin.

    Polo à rayures grises et gilet noir, l’accusé se dresse tranquillement. Il ôte son masque pour parler, découvrant une petite barbe en broussaille. Ses cheveux sont gominés, sa stature bien moins raide qu’au début du procès, où ses déclarations dogmatiques étaient quasi récitées. Il ne s’énerve pas contre ses amis Mohammed Amri et Hamza Attou, à ses côtés dans le box, malgré des témoignages divergents qui parfois l’incriminent. Salah Abdeslam fait même de l’humour sur le ramadan, qu’il suit assidûment. Mais surtout, il révèle enfin la raison qui l’a poussé à abandonner son véhicule dans le 18e arrondissement, place Albert Kahn ce soir-là, après avoir déposé les trois kamikazes au Stade de France : « Je me suis rendu dans un café dans le 18e. J’ai commandé une boisson. Je vais regarder les gens qui s’occupent de moi et là, je ne vais pas le faire. J’ai renoncé. »

    «Ils étaient plus jeunes que moi, je ne voulais pas les tuer»

    Quelques heures plus tôt, Salah Abdeslam venait de repérer le parcours avec son frère Brahim, qui fera exploser sa ceinture d’explosifs au Comptoir Voltaire. Le trajet global a été mal évalué. Pour cette raison, les terroristes arriveront après le début du match au stade de Saint-Denis, en retard sur leur planning. Au volant, Salah Abdeslam ne s’éternise pas sur place, en raison de la présence de policiers dans le secteur, et se dirige directement vers le 18e à une adresse qu’il dit avoir oubliée aujourd’hui. « (C’était) y a sept ans… je me souviens plus où. » L’objectif était un bar «  pas très grand », dans une rue animée, à un angle. « Il y avait des jeunes dans ce café-là, des jeunes et des très jeunes. Je les ai vus en train de danser. Et puisqu’on nous dit que les victimes sont prêtes à tout entendre, oui, je n’ai pas renoncé par peur, mais par humanité. Ils étaient  plus jeunes que moi, je ne voulais pas les tuer. »

    Salah Abdeslam va reconnaître avoir conduit et ouvert « le convoi de la mort » des trois voitures venues de Belgique. Pourtant, ce n’est que deux jours plus tôt, le 11 novembre, qu’il assure avoir été désigné par Abdelhamid Abaaoud, à Charleroi, comme le dixième homme du commando. « Il me dit qu’il y a un projet d’attaque en France, que je devrais porter une ceinture explosive et me rendre dans un endroit pour me faire exploser. » Son vrai objectif aurait été de se rendre en Syrie. Et non de commettre un attentat en Europe, tient-il à préciser. « Savoir que je devais me faire exploser a été un choc pour moi. J’ai montré que je n’étais pas prêt pour ça. (…) Il va finir par me convaincre. » Ce serait ce choc qui expliquerait son renoncement au dernier moment. Ensuite, ses souvenirs sont flous, sa chronologie très imparfaite. « Je ne savais pas quoi faire. J’ai roulé avec la voiture. Elle est tombée en panne. (…) J’ai marché. Les choses étaient confuses. Je ne sais pas ce que j’ai fait en premier. J’ai acheté un téléphone, j’ai pris un taxi et j’ai jeté la ceinture. »

    Abdeslam plaide le «manque d’expérience» et de «détermination»

    L’enquête révélera qu’il a appelé Mohammed Amri, « son seul numéro en tête », pour le convaincre de venir le chercher de Belgique. Mais pourquoi se diriger vers le Sud, alors que ses amis viendront du Nord ? Salah Abdeslam n’a aucune explication. « Perdu », il aurait hélé un taxi et se serait rendu directement à Montrouge, au sud de Paris. Il y cherche un endroit discret pour jeter sa ceinture. « J’enlève le bouton-poussoir, le détonateur, je le jette dans un conteneur. Le gilet, je le jette dans un trou, bien caché. » Plus loin, il croise des jeunes au bas d’un immeuble, et se fait indiquer un bâtiment où il pourrait se cacher pour la nuit, en attendant que Mohammed Amri et Hamza Attou viennent le chercher.

    Ils arriveront le 14 novembre au matin et traverseront plusieurs barrages avant d’atteindre la Belgique. Non, sa ceinture n’était pas défectueuse, assure Salah Abdeslam, contrairement aux observations de l’expert. Ce serait bien lui qui a désolidarisé les deux plaques et sectionné le bouton-poussoir. Simple chauffeur pour l’État islamique, pas encore entraîné malgré ses demandes pour partir en Syrie, Salah Abdeslam explique qu’il n’a pu passer à l’acte, contrairement à ces «  frères » plus aguerris : « Au plus, on est dans ce cercle-là, au plus, on devient plus dur. J’ai pas d’expérience, ni militaire, ni religieuse, pour faire ce que eux ont fait. Cette détermination qu’ils avaient, fermes dans leur foi et leur combat… »

    L’implication tardive d’Abdeslam contredite par le dossier

    Une magistrate lui fait remarquer qu’un dossier le concernant, lié aux attentats de Paris, et daté du 25 octobre 2015, remet en question sa version. Ces éléments prouveraient que sa participation au commando était déjà prévue à l’époque. « Ça ne tient pas debout », répond-il simplement. Après trois heures d’audition, le président suspend la séance, remettant à ce jeudi 14 avril les questions des avocats des parties civiles et de la défense. Prêt à continuer, Salah Abdeslam paraît presque déçu. Et ironise même sur le fait qu’il se taira peut-être plus tard. «  Des fois, je parle, des fois, je ne parle pas… »

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    L'Humanité

    13-Novembre, les contradictions de Salah Abdeslam

    Actu

    Procès Interrogé mercredi pour la première fois sur le fond du dossier, le seul survivant des commandos djihadistes a dit son « amour » pour l’« État islamique », mais assuré « ne pas être un danger pour la société ».

    Alexandre Fache

    Il a beaucoup parlé, Salah Abdeslam, ce mercredi 9 février, devant la cour d’assises. Beaucoup plus, en sept heures trente d’interrogatoire, que pendant les cinq ans d’instruction de ce volumineux dossier. Et pourtant, sait-on mieux, après cette longue audience, qui est vraiment le seul survivant des commandos qui ont tué 131 personnes ce soir-là ? A-t-on éclairci la façon dont ce jeune homme, qui est né et a grandi en Belgique « dans les valeurs occidentales », est passé, ainsi que l’a questionné Me Josserand-Schmidt, avocate des parties civiles, « d’une pratique très modérée, voire lointaine de l’islam, au combat djihadiste » ? Pas sûr, malgré la volonté apparente de l’accusé de s’expliquer.

    Interrogé pour la première fois sur le fond du dossier, mais pas sur la préparation ni l’exécution des attentats, qui feront l’objet d’autres audiences en mars, Salah Abdeslam a affiché une attitude paradoxale, oscillant entre la défense d’un engagement islamiste assumé, et même revendiqué, et la minimisation de son rôle dans les faits. « Je n’ai tué personne, blessé personne, même une égratignure, je ne l’ai pas faite », a-t-il commencé par rappeler, devant une salle comble, dans une « déclaration spontanée » qui bien sûr ne l’était pas. Contrairement aux premiers jours du procès, pendant lesquels le convoyeur des kamikazes du Stade de France avait affirmé, de façon vindicative, « ne pas cautionner » la justice française et « avoir délaissé toute profession pour devenir un combattant de l’“État islamique” », l’accusé, en chemise blanche et masque assorti, a semblé vouloir s’attacher l’indulgence de la cour. « Je ne suis pas un danger pour la société », a-t-il lancé aux magistrats qui décideront, en mai prochain, de la peine à lui infliger. « Il n’y a pas une contradiction entre se revendiquer “combattant de l’“État islamique” et affirmer qu’on n’est “pas un danger pour la société” ? » lui demande Me Olivier Morice, autre avocat des parties civiles. « Non, non. J’adhère à l’“État islamique”. Je l’aime. Je suis pour la charia. Mais pourquoi cela ferait-il de moi quelqu’un de dangereux ? » répond sans sourciller l’enfant de Molenbeek.

    Et c’est là où le bât blesse dans sa démonstration. Car en ne prenant aucune distance avec les exactions de Daech, le prévenu répond à sa propre question sur sa « dangerosité ». Les décapitations filmées et diffusées comme moyen de propagande, « vous adhérez à ça ? » lui demande le président Périès. « Je ne peux pas répondre par oui ou par non. Ça se faisait en France, jusqu’à ce que François Mitterrand abolisse la peine de mort. » L’esclavage dans lequel certains prisonniers de l’EI étaient réduits ? « Esclave, c’est un statut social comme un autre dans l’islam. » Et ces femmes yézidies, utilisées comme objets sexuels par les djihadistes ? « Des manipulations. » Les attentats eux-mêmes, qui ont frappé des civils innocents, Abdeslam continue de les justifier. « L’“État islamique”, il fait avec les moyens du bord. Ils n’ont pas de missiles ou d’hélicoptères. Toucher des civils, c’était pour marquer les esprits » et se venger des « bombardements de la coalition en Syrie », assène-t-il, avant de reprendre les mots des terroristes du Bataclan : « Tout ça, c’est à cause de François Hollande. »

    Les raisons de son renoncement pas totalement clarifiées

    Finalement , le seul « regret » évoqué à la barre par l’accusé aura été celui de ne pas être allé en Syrie à l’époque pour « aider ses frères », à cause des « attaches » (sa famille et sa fiancée) qui le retenaient en Belgique. Par manque de courage, aussi ? La question ne lui a pas été posée, mercredi. En revanche, celle de savoir s’il avait renoncé volontairement à actionner sa ceinture d’explosifs, le 13 novembre, est revenue, à la faveur du « message » liminaire adressé en début d’audience sur ces peines « extrêmement sévères » prononcées contre ceux qui n’ont « rien fait ». « Demain, quand un individu sera dans un métro, un bus, avec une valise d’explosif de 50 kg, s’il veut faire marche arrière au dernier moment, il saura qu’il ne peut pas, parce que, de toute façon, on va le pourchasser, l’humilier… » a prévenu (ou menacé ?) l’accusé. Que faudrait-il faire alors ? le relance Me Aurélie Cerceau, avocate des parties civiles. « On ne peut pas condamner des gens qui n’ont rien fait comme si c’était la tête de l’EI. Sinon, après, à l’isolement, on se dit : “J’aurais dû l’enclencher, ce truc”… » Référence explicite à la ceinture qu’Abdeslam avait fini par jeter dans une poubelle lors de sa fuite, ou hypothèse d’école ? Les raisons de son renoncement n’ont pas été totalement clarifiées, mercredi. En revanche, « l’état d’esprit » du principal accusé vis-à-vis du combat djihadiste, lui, semble limpide. « Allah, sa législation, elle est parfaite, elle a pas de défaut, pas de manquements, a-t-il dit. Et nous, on s’accroche à la charia comme vous, vous vous accrochez à la démocratie. »

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    Le Monde

    La France, un pays peu attractif pour les réfugiés d’Ukraine, de Syrie ou d’Afghanistan

    Plus de 5 millions d’hommes, femmes et enfants ont fui la guerre en Ukraine. De cet exode sans précédent en Europe depuis la seconde guerre mondiale, une part infime est allée en France.

    Depuis le début de l’invasion russe, le 24 février, près de cinq millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays. De cet exode sans précédent en Europe depuis la seconde guerre mondiale, une part infime d’entre eux s’est tournée vers la France.

    Au 18 avril, d’après les données de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), 57 000 Ukrainiens percevaient l’allocation de subsistance accordée par l’Etat, ce qui donne une idée assez fine du nombre d’Ukrainiens ayant demandé la protection temporaire en France, ainsi que des enfants qui les accompagnent. Un chiffre qui amène à relativiser le pouvoir d’attraction du pays, à un moment où la thématique de la submersion migratoire ou de la trop forte générosité des prestations sociales est agitée à l’extrême droite.

    « L’attractivité d’un pays relève de plusieurs facteurs et notamment de l’existence préalable ou pas d’une communauté, analyse Didier Leschi, le directeur de l’OFII. Or, la France n’était pas un pays où la communauté ukrainienne était importante. » En 2021, un peu moins de 19 000 Ukrainiens étaient détenteurs d’un titre de séjour sur le territoire.

    Accueil des Ukrainiens en France : les associations inquiètes des difficultés d’accès au logement

    A l’inverse, 1,5 million d’Ukrainiens résidaient en Pologne avant la guerre, dont une majorité de travailleurs migrants. La Pologne est aujourd’hui et sans surprise le premier pays d’accueil des réfugiés d’Ukraine. Selon les données du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le pays a vu arriver 2,8 millions d’Ukrainiens dont on estime que 70 % à 80 % sont restés. Outre le fait que l’existence d’une diaspora représente la possibilité d’une aide pour trouver un logement ou s’insérer dans le tissu économique, « 80 % des réfugiés sont des femmes et des enfants qui veulent rester dans les pays limitrophes pour rentrer au plus tôt », souligne M. Leschi. Le programme de répartition volontaire des réfugiés mis en place fin mars par la Commission européenne pour soulager la Moldavie – qui a accueilli près d’un demi-million d’Ukrainiens – ne rencontre d’ailleurs pas un franc succès. « Les gens ne saisissent pas toutes les offres, loin de là », constate M. Leschi, alors que la France a promis d’accueillir par ce biais 2 500 Ukrainiens.

    Ailleurs en Europe, c’est en Allemagne, en République tchèque, en Hongrie, en Espagne ou en Italie que les réfugiés ukrainiens se rendent, et où se trouvaient les diasporas les plus importantes. Une réalité qui renvoie notamment à des migrations économiques dans les années 1990 et 2000. « Sur les 286 000 Ukrainiens présents en Italie, il y a 183 000 femmes, détaille par exemple Didier Leschi. Ce sont les “badante”, qui font de l’aide à domicile pour les personnes âgées. »

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    Le Figaro

    Formule 1 : Charles Leclerc se fait agresser par un faux fan et voler une montre à 300.000 euros

    LE SCAN SPORT - Le pilote Ferrari s'est fait duper par un individu se présentant comme un admirateur qui a profité de poser pour une photo en compagnie du pilote pour lui dérober sa montre.

    Charles Leclerc réfléchira désormais à deux fois avant d'accepter de poser pour un selfie en compagnie de l'un de ses nombreux fans sur les circuits du monde entier. Lundi, le pilote de la Scuderia Ferrari se promenait en compagnie de son entraîneur personnel Andrea Ferrari dans les rues de la ville de Viarregio, en Italie, lorsqu'un individu l'ayant reconnu lui a demandé de poser pour une photo.

    Le leader du championnat du monde a accepté mais le faux admirateur a profité du court instant où il se trouvait à ses côtés pour lui arracher la montre qu'il portait au poignet. Selon Nice-Matin  qui source l'agence ANSA, la montre en question était un modèle fabriqué par la maison Richard Mille, sponsor de l'écurie transalpine. Pas n'importe quel modèle puisqu'il pourrait s'agir de RM 67-02, dont la valeur est estimée à plus de 300.000 euros.

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    Sur les réseaux sociaux, Andrea Ferrari a dénoncé un éclairage défectueux dans la rue où l'agression s'est déroulée. «Cela fait des mois que Via Salvatori est complètement dans le noir. Cela fait des mois que cela a été signalé. La nuit dernière, on nous a volés dans cette rue. Pensez-vous réparer les lampadaires sous peu ? C'est pour un ami…», a écrit l'ami de Charles Leclerc, qui a évidemment porté plainte.

    Lando Norris agressé à Wembley l'an dernier pour sa montre

    Un autre pilote de la grille de F1 a subi une agression il y a quelques mois. Lando Norris (McLaren), s'était fait dérober sa montre alors qu'il s'apprêtait à quitter le parking du stade de Wembley après avoir assisté à la finale de l'Euro. Il s'agissait, là encore, d'une montre Richard Mille, horloger très présent dans le monde des sports mécaniques.

    À VOIR AUSSI – But de Neymar, penalty litigieux, égalisation refusée : le résumé de PSG-OM dimanche dernier (2-1)

    Le Monde

    Quels sont les liens de Marine Le Pen avec la Russie de Vladimir Poutine ?

    Déclarations, voyages, soutiens, financements… Marine Le Pen et le Rassemblement national entretiennent des liens étroits avec le régime russe, qu’ils tentent de minimiser depuis l’invasion de l’Ukraine.

    A la veille de l’élection présidentielle de 2017, Marine Le Pen s’était rendue à Moscou pour serrer la main de Vladimir Poutine, dans une scène aux allures d’adoubement politique. Cinq ans plus tard, la candidate du Rassemblement national (RN) a singulièrement changé de ton à l’égard du maître du Kremlin, qui a entre-temps envahi l’Ukraine :

    « Je n’ai pas de lien d’amitié avec Vladimir Poutine, que j’ai rencontré une fois dans ma vie, je n’ai même pas de liens financiers avec lui. »

    Une tentative d’occulter une décennie de proximité politique, idéologique et financière entre Marine Le Pen et Vladimir Poutine.

    De multiples déclarations de soutien ou d’admiration

    Depuis son accession en janvier 2011 à la présidence du Front national (FN) – renommé Rassemblement national en 2018 –, Marine Le Pen a clamé à de multiples reprises son admiration pour Vladimir Poutine et son soutien à sa politique, en dépit des multiples violations des droits humains et du droit international de la part du régime russe. Elle n’a commencé à véritablement infléchir sa position qu’après l’invasion de l’Ukraine, en février 2022.

    « Je ne cache pas que, dans une certaine mesure, j'admire Vladimir Poutine. (...) Nous devons développer des relations avec Moscou, nous partageons de nombreux intérêts communs, tant sur le plan civilisationnel que stratégique »

    (interview au journal russe Kommersant)

    La Russie annexe la Crimée, après l'intervention militaire de séparatistes prorusse et un référendum contesté avalisant le rattachement de la péninsule à la fédération russe.

    Vladimir Poutine intervient en Syrie. Si Moscou assure viser des membres du groupe Etat islamique, les Occidentaux soupçonnent l'armée russe de cibler surtout les opposants à Bachar Al-Assad. Le même jour, la France ouvre une enquête pour « crime contre l'humanité » visant les actes de torture commises par le régime Assad.

    « Ces doutes exprimés sur les frappes russes, de la même manière que l'enquête lancée en France, participent de la décrédibilisation de l'action menée par Vladimir Poutine. La France aurait dû faire ce que la Russie est en train de faire. »

    (interview sur Europe 1)

    « Je ne crois absolument pas qu'il y a eu une annexion illégale de la Crimée : il y a eu un référendum, les habitants souhaitaient rejoindre la Russie »

    (interview sur BFMTV)

    Vladimir Poutine reçoit pour la première fois Marine Le Pen au Kremlin.

    L'opposant russe Alexeï Navalny est condamné à trois ans et demi de prison : la justice lui reproche d'avoir violé son contrôle judiciaire, alors qu'il est parti se soigner en Allemagne après son empoisonnement au Novitchok par une équipe d'agents secrets russes.

    « On va avoir du mal à demander à la justice d'un pays étranger d'opérer la relaxe de quelqu'un [Alexeï Navalny]. En revanche, je demande à la Russie d'être attentive aux droits de la défense de M. Navalny, qui a été jugé pour avoir été à l'encontre de son contrôle judiciaire (...) Donc tout ça n'a pas grand chose à voir avec la politique. »

    (interview sur BFMTV/RMC)

    « Je ne crois pas du tout que la Russie ait le souhait d'envahir l'Ukraine. »

    (interview sur BBC News)

    Vladimir Poutine reconnaît l'indépendance des républiques séparatistes pro-russes du Donbass.

    « La décision de Vladimir Poutine est un acte éminemment regrettable qui ne participe pas à la nécessaire désescalade des tensions que j’appelle de mes vœux (...) Néanmoins, tout doit être fait pour retrouver la voie du dialogue afin d’assurer la paix en Europe. »

    (communiqué)

    L'armée russe envahit l'Ukraine.

    « Tout le monde a une forme d'admiration pour Vladimir Poutine. Mais je considère que ce qu'il a fait est éminemment condamnable, ça change en partie la vision que je peux avoir de lui. »

    (interview sur BFMTV)

    « Je n'ai pas de lien d'amitié avec Vladimir Poutine que j'ai rencontré une fois dans ma vie, je n'ai même pas de liens financiers avec lui. »

    (interview sur BFMTV)

    Des voyages à Moscou et une réception officielle

    La présidente du RN s’est rendue au moins à quatre reprises en Russie depuis 2013, en recevant à chaque fois les honneurs du régime.

    • Juin 2013 : reçue à la Douma dès son premier voyage attesté en Russie

    Un an après sa première candidature à l’élection présidentielle, Marine Le Pen fait un voyage de dix jours en Crimée (encore ukrainienne à l’époque) et en Russie. A Moscou, avec Louis Aliot (alors vice-président du FN), elle est reçue par deux figures importantes de la Douma, la chambre basse du Parlement russe : son président, Sergueï Narychkine, un ancien du KGB/FSB, et le président du comité des affaires internationales, Alexeï Pouchkov. Durant cette visite, elle dénonce « une sorte de guerre froide contre la Russie menée par l’Union européenne [UE] ». « La Russie est présentée sous des traits diabolisés (…). Je me sens plus en phase avec ce modèle de patriotisme économique qu’avec celui de l’UE », insiste-t-elle devant les caméras.

    • Avril 2014 : deuxième visite en Russie, elle est reçue à nouveau à la Douma

    Quelques semaines après l’annexion illégale de la Crimée par la Russie et moins d’un an après sa dernière visite à Moscou, Marine Le Pen est de nouveau reçue à bras ouverts par Sergueï Narychkine. Ce proche de Poutine, propulsé au sommet du pouvoir grâce à ses liens étroits avec le président russe, est lui-même visé par les sanctions de l’UE et des Etats-Unis depuis l’annexion de la péninsule ukrainienne. L’occasion pour la présidente du RN de lui apporter son soutien et de lui rappeler son opposition à de telles mesures :

    « J’ai dit dès le début que les sanctions et même les menaces de sanctions (…) étaient tout à fait contre-productives. Je le maintiens. »

    • Mai 2015 : troisième voyage à Moscou, toujours accueillie à la Douma

    Pour la troisième année consécutive, Marine Le Pen est reçue par Sergueï Narychkine à la Douma. Ce dernier complimente longuement la députée européenne d’extrême droite, qualifiant le FN de formation politique « stable et persistante ». « Grâce à votre influence personnelle, les définitions nouvelles de votre parti correspondent au temps et à l’esprit de la France moderne », ajoute ce proche de Vladimir Poutine.

    « Ce traitement, Moscou ne l’accorde pas à tout le monde, rappelait la correspondante du Monde à l’époque. Deux jours auparavant, Karl-Georg Wellmann, député de la CDU, le parti conservateur d’Angela Merkel, s’était vu refouler du territoire à son arrivée le 24 mai à l’aéroport de Moscou en raison de ses liens avec l’Ukraine, dont il préside le groupe d’amitié au Bundestag. »

    • 24 mars 2017 : une première réception officielle par Vladimir Poutine

    Moins de quatre semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle de 2017, la candidate du RN se rend pour la quatrième fois en cinq ans à Moscou, où les portes du Kremlin lui sont désormais ouvertes.

    Vladimir Poutine, pour qui elle n’a jamais caché son admiration, la reçoit pendant une heure et demie. Devant les photographes, ils échangent une poignée de main chaleureuse et s’assoient autour d’une même table. « Je sais que vous représentez un spectre politique en Europe qui croît rapidement », lui glisse le président russe.

    « Nous ne voulons en aucune façon influencer les événements en cours », lance Vladimir Poutine, anticipant les accusations d’ingérence dans la campagne présidentielle. Selon l’équipe de Marine Le Pen, la réunion était avant tout destinée à mettre en avant les convergences de vue, notamment sur la lutte contre le terrorisme et la crise migratoire qui touchait alors l’Europe. Se disant « entièrement d’accord » avec la candidate française sur ces questions, il assure que « c’est seulement en combinant nos efforts que nous pourrons effectivement faire face à la menace terroriste ».

    Lors de ce voyage, Marine Le Pen fait également un crochet à la Douma, où elle est reçue par son nouveau président, Viatcheslav Volodine, lui aussi proche du président russe. Elle y salue l’intervention des forces russes en Syrie et réitère son « point de vue sur l’Ukraine qui coïncide avec celui de la Russie », réaffirmant sa volonté de faire lever les sanctions internationales qui pèsent sur des personnalités russes.

    Des votes systématiquement favorables à la Russie

    Le soutien du RN et de Marine Le Pen à Vladimir Poutine va au-delà des mots. Par l’intermédiaire de ses députés européens, le parti d’extrême droite a presque systématiquement défendu le régime russe en votant contre les résolutions du Parlement européen qui condamnaient les actions belliqueuses ou les violations du droit international commises par le maître du Kremlin.

    Les élus RN n’ont commencé à infléchir leur position qu’après l’invasion de l’Ukraine, en consentant à approuver, le 1er mars 2022, l’un des paquets de sanctions décidés par l’UE.

    Les principaux votes des eurodéputés RN relatifs à la Russie

    Votes :MEP Watch

    Des proches aux liens étroits avec la Russie

    Comme son père, Marine Le Pen a toujours compté dans son entourage proche des personnalités russophiles aux liens étroits avec le pouvoir russe. Entre 2010 et 2015, son conseiller en politique internationale, le géopolitologue Aymeric Chauprade, multipliait les rencontres avec des proches de Vladimir Poutine. S’il a aujourd’hui rompu avec le RN, sa proximité avec le Kremlin a été confirmée en 2019, avec l’embauche comme collaboratrice parlementaire stagiaire d’Elizaveta Peskova, la fille du porte-parole du président russe.

    En 2014, Marine Le Pen s’était appuyée sur Jean-Luc Schaffhauser, consultant international bien introduit en Russie et eurodéputé FN, pour obtenir un financement auprès d’une banque russe.

    Aujourd’hui, l’homme-clé des relations entre le RN et la Russie est l’eurodéputé Thierry Mariani, un ancien ministre de Nicolas Sarkozy que Marine Le Pen songe à nommer ministre de la justice en cas de victoire. Poutinophile assumé, Thierry Mariani joue depuis des années les VRP du régime russe en France. La guerre en Ukraine n’a pas entamé son admiration pour Vladimir Poutine, qu’il a rencontré personnellement en 2019 : il juge l’Occident responsable de la situation ukrainienne et met en doute l’existence des crimes de guerre commis par l’armée russe.

    Au Parlement européen, Thierry Mariani et ses collègues peuvent bénéficier de l’entregent de Tamara Volokhova : cette ancienne top-modèle franco-russe, qui aurait l’oreille du Kremlin, devenue conseillère politique des eurodéputés RN, a organisé ou participé à plusieurs déplacements des élus RN en Russie ou en Crimée annexée.

    Thierry Mariani : de la région PACA à la Russie, portrait d’un homme d’influences

    Des liens financiers et le soupçon de contreparties

    Le RN a pu trouver en Russie un soutien financier qui lui faisait souvent défaut en France, en raison de la frilosité des banques à prêter de l’argent à l’extrême droite.

    En avril 2014, le microparti de Jean-Marie Le Pen, Cotelec, a reçu un prêt de 2 millions d’euros de la part d’une obscure société offshore chypriote, Vernonsia Holdings Ltd. Si l’identité du propriétaire de cette société n’a jamais été clairement établie, Mediapart a révélé qu’elle était alimentée par des fonds russes et liée à Yuri Kudimov – un ancien agent du KGB qui a dirigé la banque d’Etat russe VTB, et qui est proche de l’influent oligarque Konstantin Malofeev. Le RN a indirectement bénéficié de ce prêt, puisqu’il a emprunté de l’argent à Cotelec pour financer la campagne présidentielle de 2017.

    En 2014, le FN a aussi directement contracté un prêt auprès d’une banque russe, la First Czech Russian Bank, pour financer sa campagne pour les élections régionales et départementales de 2015. Un crédit de 9,4 millions d’euros que le parti doit rembourser jusqu’en 2028 auprès des créanciers de la banque, qui a fait faillite entre-temps.

    Ces deux prêts posent question. Selon des conversations piratées de responsables du Kremlin révélées en avril 2015 par Mediapart, les intéressés se demandent comment Marine Le Pen devait être « remerciée » pour son soutien à l’annexion de la Crimée. Marine Le Pen, elle, réfute les liens entre ses positions vis-à-vis de la Russie et ces facilités financières. Elle assure n’avoir eu d’autre choix que de bénéficier de financements étrangers, en raison des difficultés à obtenir des prêts auprès des banques françaises.

    Les emprunts auprès des banques non européennes étant interdits depuis 2017, Marine Le Pen s’est tournée vers la Hongrie pour financer sa campagne de 2022.

    Présidentielle 2022 : entre Marine Le Pen et le nationaliste hongrois Viktor Orban, une proximité très inspirée

    Romain Geoffroy et Maxime Vaudano

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    France24 - Monde

    Comment utiliser les VPN et continuer à accéder à certains sites censurés ?

    Publié le : 01/04/2022 - 15:38

    Sans les VPN, votre connexion Internet peut facilement être détectée ou surveillée par d'autres personnes. Ces programmes protègent notamment votre historique de navigation, les consultations en direct de médias en ligne, vos coordonnées bancaires, vos mots de passe et se révèle indispensable pour contourner les mesures de censure du Web qui existent dans de nombreux pays.

    Sans un dispositif VPN, tout ce que vous effectuez sur le Web et les réseaux sociaux peut être retracé jusqu'à votre appareil à l'aide de votre adresse Internet. Elle est siglée, par convention internationale, par les lettres IP. Cette adresse qui est une série de numéros uniques, liée à votre appareil connecté, peut révéler l'emplacement physique de votre ordinateur ou de votre smartphone avec la possibilité de vous localiser en temps réel.

    Mais lorsque vous êtes connecté au moyen d'un VPN, votre activité sur Internet est cryptée et votre véritable adresse IP est masquée. Personne ne peut voir qui vous êtes ou la nature de vos activités en ligne, pas même les fournisseurs d'accès Internet, les autorités surveillant votre connexion ou des pirates informatiques pressés de voler vos informations personnelles.

    ► À lire aussi : Mali : comment continuer à écouter RFI et à regarder France 24 ?

    a seule chose qu'un FAI ou une autorité étatique de surveillance peut constater est l'existence d'un trafic de données chiffrées entre un serveur informatique situé, par exemple, dans une autre région du monde et un appareil non identifié dans votre pays. Alors que des dizaines de pays censurent les contenus de la Toile, la seule façon de contourner ces restrictions est donc de passer par les réseaux d'un VPN, afin d'accéder aux sites Web bloqués. 

    VPN : mode d'emploi 

    Pour installer un logiciel VPN sur votre machine, il convient au préalable de se poser les bonnes questions. Un VPN pour quoi faire ? Et quel en sera mon usage : s'agit-il de télécharger des fichiers, de consulter des sites bloqués, de suivre en direct des émissions de télévision ou de radio sur la Toile ? Une fois votre usage déterminé, vous devez, en tout premier, bien choisir votre fournisseur de solution VPN, selon vos besoins de navigation sur Internet.

    S'il existe pléthore de VPN payants très efficaces qui demandent toutefois de souscrire à un abonnement mensuel, certains de ces logiciels sont gratuits. Mais prudence… Aucun de ces programmes n'offre de niveaux de protection satisfaisante.

    Pire, la plupart des concepteurs de ces logiciels gracieusement offerts vivent du commerce de données, en vendant vos informations de connexion à des entreprises tierces ou à des États. La plupart des offres gratuites sont clairement des arnaques, avec l'installation en prime et à votre insu de logiciels espions ou rançonneurs.  

    ProtonVPN, le meilleur du gratuit  

    Une exception figure dans le paysage peu reluisant des VPN gratuits : il s'agit de ProtonVPN de la société suisse Proton Technologies AG, qui est aussi connue pour son système de messagerie cryptée ProtonMail. Pour installer le logiciel dans sa version gratuite, rien de plus simple. Sur la page officielle du site Proton, vous cliquez sur le bouton situé au centre de votre écran "Obtenir ProtonVPN maintenant", qui vous orientera vers une page de tarification sur laquelle figure évidemment l'offre gratuite.

    Pour télécharger le logiciel, vous devez vous inscrire, en renseignant un nom d'utilisateur, un mot de passe et une adresse e-mail [courriel] valide. Vous recevrez ensuite un code d'acceptation afin d'activer votre compte. Une fois toutes ces étapes effectuées, ProtonVPN s'ouvre automatiquement pour une utilisation immédiate ou, si ce n'est pas le cas, vous pouvez cliquer sur "Connexion rapide". L'interface de ProtonVPN est très agréable, intuitive et claire, il suffit de suivre les instructions qui s'affichent alors sur votre écran. 

    Avantages et inconvénients des VPN 

    Quels sont les avantages et les inconvénients de ce VPN dans sa version gratuite ?  Les paramètres de sécurité que propose le logiciel sont excellents et garantissent, notamment, la non-conservation des logs [ou journal] sur les serveurs informatiques distants installés par la société suisse. Rappelons qu'un fichier log permet de stocker un historique des événements numériques sur un serveur, un ordinateur ou une application.

    Ce "journal" qui se présente sous la forme d'un fichier, ou équivalent, liste et horodate, par exemple, tout ce qu'un internaute a réalisé au cours de sa navigation. Par ailleurs, le procédé de chiffrement utilisé par ProtonVPN est de qualité militaire en employant une norme considérée comme la plus avancée au monde (et qui se nomme AES 256 bits à titre indicatif pour les férus de sécurité informatique).  

    Du côté des inconvénients, ProtonVPN ne brille pas par le nombre de serveurs protégés dont la société suisse dispose, ce qui aura comme conséquence de ralentir fortement votre accès aux pages Internet. Il convient de préciser que la vitesse de connexion à un serveur VPN est l'un des paramètres les plus importants à prendre en compte pour l'utilisation de ce type de logiciel. Cette rapidité de navigation en ligne dépend en grande partie du nombre des serveurs auquel vous avez accès.

    Pour faire simple : plus ils sont nombreux et bien répartis dans le monde, plus votre navigation Internet sera fluide en réduisant les temps de latence durant celle-ci. Et c'est dans ce domaine précis, avec un nombre restreint de serveurs informatiques que ProtonVPN fait preuve de faiblesse, en affichant des vitesses de connexion bien décevantes.

    Par ailleurs, la version gratuite du logiciel n'offre qu'une seule connexion possible par abonnement, celle qui a été certifiée avec votre adresse de courriel. À vous de choisir judicieusement l'appareil sur lequel vous allez l'installer. Le programme ne fonctionne pas pour visionner des programmes de télé en ligne, notamment ceux diffusés par Netflix. Enfin, certains pays comme la Chine, la Russie ou encore la Turquie bloquent l'installation en ligne de ce VPN et son utilisation est un délit pénal, au regard de la loi et selon les autorités de régulation des télécoms dans ces pays.

    Gratuit ou payant, choisissez votre VPN en fonction de vos usages 

    Signalons que les offres premium, donc payantes, de proton VPN ajoutent au dispositif gratuit de multiples fonctionnalités. Elles sont, certes, très performantes, mais excessivement chères, ce qui exclut de facto un grand nombre d'utilisateurs. Comparativement, les VPN de la concurrence affichent à prix moindre des services bien supérieurs inclus par défaut dans leurs formules qui débloqueront n'importe quelles plates-formes et contenus Web inaccessibles, quel que soit le pays dans lequel vous résidez.

    Ces VPN par abonnement comme ExpressVPN, CyberGhot ou encore NordVPN ont été conçus pour un usage intensif de l'Internet avec des vitesses de connexion optimales. Tous ces logiciels proposent, par ailleurs, le test gratuit de leurs solutions payantes pendant trente jours minimum.

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    Le Monde

    Pour les élections législatives, la France insoumise et la tentation de l’hégémonie à gauche

    Fort de ses 22 % au premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne des signes d’ouverture en vue d’accords avec les autres formations. Mais il impose des préalables et demande aux électeurs de l’élire premier ministre.

    Il y a cinq ans, pour les législatives, Jean-Luc Mélenchon disait : « Je ne veux pas affaiblir le Parti socialiste [PS], je veux le remplacer. » Fort de ses 22 % au premier tour de l’élection présidentielle – contre 1,7 % pour la candidate du PS, Anne Hidalgo –, l’ancien sénateur socialiste peut se dire que la chose est faite ; la place, prise. Reste à le matérialiser à l’Assemblée nationale. En 2017, faute d’accord, les « insoumis » avaient pris 17 places. Cette année, l’objectif officiellement affiché est ambitieux. « Je demande aux Français de m’élire premier ministre, a ainsi déclaré M. Mélenchon, mardi soir, sur BFM-TV. Je leur demande, pour m’élire premier ministre, d’élire une majorité de députés “insoumis” et Union populaire. »

    Et, pour faire du nombre, l’arithmétique impose de passer des accords à gauche. Malgré de premières mains tendues – des courriers envoyés au Parti communiste, Europe Ecologie-Les Verts et au Nouveau Parti anticapitaliste –, La France insoumise (LFI) impose aussi de stricts préalables, au nom du refus des « tambouilles » politiciennes. Elle impose d’une part des explications publiques sur les critiques qui ont visé Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne présidentielle, d’autre part, un accord sur un programme commun sur la base de « L’avenir en commun ».

    Législatives 2022 : le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts à la merci de La France insoumise

    De très hautes exigences. Certains à gauche les jugent inatteignables, y voient le signe que LFI, tout en affichant une volonté d’accord pour satisfaire un électorat lassé des divisions, fait tout pour qu’il achoppe. D’autres notent une ouverture par rapport à 2017, quand M. Mélenchon demandait outre un cadre commun, une association de financement unique et une discipline de vote au sein d’un groupe. Personne n’y avait souscrit. Cette année, c’est à la construction d’un intergroupe que s’emploie officiellement la formation. « Il y a une volonté d’élargissement qui est aussi en lien avec notre position de force. Plus encore qu’en 2017, on peut dire que c’est autour de l’Union populaire que doit s’organiser la suite », estime le député LFI de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel.

    Réunis mardi matin pour la première fois depuis le premier tour, les élus de La France insoumise se sont accordés sur une longue liste de points sur lesquels ils ne pourraient transiger. S’y trouvent notamment la retraite à 60 ans, le smic à 1 400 euros net, le blocage des prix des produits de première nécessité, la planification écologique et la règle verte, la VIe République et le référendum d’initiative citoyenne (RIC), le développement des services publics, un investissement de 1 milliard d’euros contre les violences faites aux femmes, le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune, l’abrogation des lois séparatisme, sécurité globale et du passe sanitaire et la « désobéissance avec les règles européennes incompatibles avec nos propositions ». La question des clarifications publiques demandées à Fabien Roussel, Yannick Jadot et Anne Hidalgo revient aussi : « Si d’éventuelles divergences politiques peuvent demeurer, elles ne doivent pas donner lieu à des caricatures, des mensonges et des invectives », justifient les parlementaires, pas près d’éteindre les procès en domination de leurs futurs partenaires.

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    France24 - Monde

    Timor oriental : le Nobel de la paix José Ramos-Horta remporte l'élection présidentielle

    Publié le : 20/04/2022 - 12:43

    FRANCE 24 Suivre

    Les citoyens du Timor oriental ont élu José Ramos-Horta à la tête du pays d'après des premiers résultats publiés mercredi. L'ancien président et prix Nobel de la paix doit prendre ses fonctions le 20 mai. 

    L'ancien chef d'État retrouve son siège. Le prix Nobel de la paix José Ramos-Horta a remporté l'élection présidentielle au Timor oriental, selon les résultats préliminaires annoncés mercredi 20 avril par les autorités électorales.

    Jose Ramos-Horta, qui avait déjà dirigé le pays entre 2007 et 2012, a obtenu 62,09 % des voix contre 37,91 % pour le président sortant Francisco "Lu Olo" Guterres.

    Ce duel au second tour était identique à celui de 2007, déjà remporté haut la main (avec 69 % des voix) par José Ramos-Horta.

    À 72 ans, cet ancien héros révolutionnaire et lauréat du prix Nobel de la paix débutera son quinquennat le 20 mai, jour du 20e anniversaire de l'indépendance du Timor oriental après 24 ans d'occupation indonésienne.

    Il a promis de résoudre un blocage politique de plusieurs années dans cette ancienne colonie portugaise de 1,3 million d'habitants, dû à un affrontement des deux principales forces politiques.

    Le pays, situé sur l'île de Timor partagée avec l'Indonésie, subit toujours les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur son économie. Selon la Banque mondiale, 42 % de la population vit dans la pauvreté.

    Avec AFP

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    Des législatives en forme de test pour déterminer l'avenir du pays

    Plus de 120 morts après des inondations en Indonésie et au Timor oriental

    BILLET RETOUR

    Timor oriental : retour à Dili

    L'Humanité

    Procès du 13 novembre. Le Covid écarté, la cour s’attaque au virus de l’islamisme radical

    Actu

    Avec un Salah Abdeslam « apte à comparaître », la cour d’assises a pu entamer, mardi, l’interrogatoire des accusés sur le fond du dossier et leur radicalisation religieuse. En commençant par Mohamed Abrini, le chauffeur du « convoi de la mort ».

    Alexandre Fache

    Si le Covid continue de bouleverser le quotidien de nombreux Français, il a presque réussi à se faire oublier, mardi, au palais de justice de Paris où le procès des attentats du 13 Novembre a pu reprendre sans encombre. Le suspense avait été levé la veille, avec la divulgation du rapport de contre-expertise médicale, demandé par le président Jean-Louis ­Périès, sur la situation sanitaire de Salah Abdeslam. Le principal accusé de ce procès avait présenté une infection présumée au Covid, le 24 décembre 2021, avant d’être confirmé positif trois jours plus tard, puis à nouveau début janvier. Ce qui avait conduit à repousser la reprise de l’audience, qui doit permettre d’entrer dans le « vif du sujet » avec les interrogatoires des accusés sur leur rapport à la religion, le départ en Syrie de plusieurs d’entre eux, ou la préparation des attentats du 13 Novembre.

    « La charia est au-dessus de la loi des hommes »

    Pour rassurer tous ceux qui s’inquiétaient de la possible constitution d’un « cluster » au sein de la salle d’audience, le résultat de la contre-expertise a donc été lu par le président de la cour. Salah Abdeslam «  est actuellement guéri de cette infection, avec uniquement une asthénie modérée résiduelle et une toux sèche intermittente », pour laquelle il lui a été donné un traitement. « Depuis le 3 janvier 2022, en application des recommandations en vigueur les plus récentes, il est apte sur le plan médical et sanitaire à assister aux audiences de la cour d’assises », car « la persistance d’une PCR positive plus de dix jours après le début des symptômes (…) n’est pas associée à une contagiosité », ont assuré les médecins. Fini (pour l’heure) le Sars-CoV-2, place désormais au virus de l’islamisme radical…

    Car, c’est bien l’objectif de la cour d’assises spécialement constituée d’essayer de comprendre quand ont été « infectés » les accusés de ce procès, en particulier celui placé sur le gril hier, Mohamed Abrini, l’ami d’enfance des frères ­Abdeslam et d’Abdelhamid Abaaoud, connu sous le sobriquet de « l’homme au chapeau », depuis son apparition sur les bandes de vidéosurveillance de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, le 22 mars 2016. Selon l’accusation, celui qui est assis à la droite de Salah Abdeslam dans le box des accusés s’est radicalisé après la mort de son jeune frère Souleymane en Syrie, en septembre 2014. « Mon petit frère a été tué là-bas, je suis fier de lui. Parce qu’il s’est battu contre un régime corrompu. (…) Mais je ne suis pas radical, a tenté de corriger Abrini, hier. Y a des endroits dans le monde, comme en Arabie saoudite, où on pratique cet islam que je considère comme normal. » Le président Périès l’interroge sur la charia. «C’est la loi divine, elle est au-dessus de la loi des hommes. Si j’avais le choix, j’irais vivre dans un pays qui l’applique. » Au point de soutenir, au moment des faits, la stratégie d’expansion guerrière de l’« État islamiste », les exactions, les décapitations ? « Les décapitations, ça se faisait aussi en France, non ? Vous avez coupé la tête de votre propre roi… » ose l’accusé, qui oscille entre la volonté de pas trop en dire et l’envie de défendre ses convictions islamistes.

    Un testament retrouvé dans son ordinateur

    Pour tenter de faire apparaître celles-ci à la cour, le président cite des SMS échangés avec son ex-compagne, en novembre 2014. « Je vais me battre pour défendre la cause du Tout-Puissant, j’ai des sœurs qui se font violer, des petits frères et sœurs qui se font massacrer », écrit celui qui sera le chauffeur du « convoi de la mort » du 13 novembre 2015. Les enquêteurs découvriront aussi dans un ordinateur un testament, datant de février 2016, dans lequel Abrini justifie le fait de « tuer un maximum de kouffars (mécréants – NDLR) ». « C’était du copié­-collé, ce testament », tente d’édulcorer l’accusé, avant d’expliquer : « Ceux qui se sont fait exploser, c’était une réponse aux bombardements. À défaut d’avoir des soldats à tuer sur place, on faisait des ­attentats. C’est “attentats contre bombardements”. Moi, je ne suis pas capable de faire ça. Je peux prendre les armes, aller combattre sur place. Mais ça, non. » Selon le planning de la cour, l’interrogatoire de Mohamed Abrini devait se poursuivre ce mercredi. Celui de Salah Abdeslam est prévu jeudi 20 et vendredi 21 janvier. Si l’épidémie de Covid ne vient pas à nouveau perturber ce programme.

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    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?

    Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.

    Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Procès. Les attentats du 13 Novembre auraient-ils pu être déjoués ?

    Actu

    En examinant, depuis une semaine, le contexte qui a abouti aux attaques d’il y a six ans, la cour d’assises spéciale a questionné l’action des autorités face à la « menace terroriste » et retracé la traque manquée d’un acteur clé, Abdelhamid Abaaoud.

    Alexandre Fache

    Avant de se pencher, pendant de longs mois, sur les parcours des accusés et leurs responsabilités dans les attentats du 13 novembre 2015, la cour d’assises spéciale s’est autorisé, depuis une semaine, un léger pas de côté. Ou plutôt un mouvement de recul permettant d’examiner le « contexte » dans lequel ces attaques se sont inscrites. La démarche, contestée par les avocats de la défense mais défendue par les conseils des victimes, a mis au cœur des débats deux questions clés : que savaient les autorités sur « l’état de la menace » avant le 13 Novembre ? Et ont-elles tout fait pour éviter qu’elle ne se concrétise ? « Nous savions que des opérations se préparaient, nous connaissions les individus, mais nous ne savions pas où, quand et comment ils allaient frapper », avait répondu François Hollande, mercredi 10 novembre, assurant que les services de renseignements avaient « fait tout ce qu’ils pouvaient » pour éviter ces attentats.

    Mardi soir, justement, c’était au tour de l’ancien patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Bajolet, de livrer ses réponses, plus directes que celles données mercredi par l’ancien ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Capable d’appeler un chat, un chat, le diplomate de 72 ans n’y est pas allé par quatre chemins pour reconnaître « l’échec » de son service. « Notre rôle, c’était de détecter et d’entraver ce type d’attentat terroriste. On l’a fait dans certains cas, qui par définition ne sont pas connus. Mais on a échoué pour le 13 Novembre. » Ce jour-là, le chef des services secrets est en déplacement à l’étranger. Quand il apprend ce qui se passe à Paris et Saint-­Denis, Bernard Bajolet rentre immédiatement en France où il arrive dans la nuit, et raconte être « abasourdi par l’ampleur du massacre et le fait de ne pas être parvenu à l’empêcher ». L’attaque, pourtant, ne le surprend pas tout à fait. « On savait qu’un ordre avait été donné de frapper l’Europe, en particulier la France. On savait que des opérationnels s’entraînaient pour ça. On connaissait plusieurs des acteurs. Et pourtant, on n’a pas réussi à empêcher l’attentat. Je comprends que les familles des victimes aient des questions là-dessus. »

    Parmi les dix membres des commandos du 13 Novembre, « six ou sept » étaient déjà connus des services de renseignements, révèle l’ex-chef de la DGSE. Mais « pas spécialement suivis », à part peut-être Abdelhamid Abaaoud. L’homme entre « dans les radars » des services en octobre 2013, mais c’est après la diffusion d’une vidéo de propagande le montrant en train de tracter des cadavres avec un 4x4, puis la mise au jour de son lien avec Mehdi Nemmouche, l’auteur de l’attentat au Musée juif de Belgique, en mai 2014, qu’il devient un « djihadiste d’intérêt ». Un « intérêt » qui ne suffit pas à le localiser, et encore moins à l’empêcher de nuire. Considéré comme le cerveau de la cellule de Verviers, que les services belges démantèlent en janvier 2015, l’homme parvient à passer à chaque fois entre les mailles du filet antiterroriste, et il s’en vante dans une interview au magazine djihadiste Dabiq, en février de la même année. « Entre cette date et le 16 novembre 2015, on ne saura jamais où est Abaaoud », a résumé Bernard Bajolet. L’homme sera finalement tué le 18 novembre, dans l’assaut de la rue du Corbillon à Saint-Denis.

    « Une aiguille dans une botte de foin »

    Et les autres membres des commandos ? « Ils faisaient partie des réserves de combattants de l’“État islamique”, mais compte tenu de nos moyens d’alors, on était obligés d’être sélectifs. On ne pouvait pas suivre tout le monde », assure l’ancien chef de la DGSE (2013-2017). Qui pointe aussi d’autres obstacles : la « mésentente » des services de renseignements belges entre eux, obligeant même les Français à faire le lien ; la situation particulière de l’été 2015, avec l’explosion de la crise migratoire qui rend impossibles les contrôles aux frontières de l’Europe ; ou encore la décision de Bachar El Assad, fin 2014, de couper les relais GSM sur une bonne partie du territoire syrien… Si l’on ajoute à ce tableau les « précautions infinies » prises par les djihadistes pour déjouer toute surveillance, le « cloisonnement » entre les différentes cellules, ou les défaillances de dispositifs comme le Passenger Name Record (PNR), « alors très décevant », repérer ces terroristes et les empêcher de passer à l’acte revenaient, pour Bernard Bajolet, à « trouver une aiguille dans une botte de foin ».

    Face à ce défi impossible, la France a-t-elle été tentée de laisser partir vers la zone irako-syrienne des Français radicalisés, espérant ainsi s’en débarrasser ? « Non, assure l’ex-chef de la DGSE, parce qu’on connaissait le risque que représentait le retour en France d’individus aguerris et désinhibés. Dès qu’on pouvait, on essayait de les récupérer. » Les membres des commandos du 13 Novembre ne le seront pas, et « il s’est produit ce qu’on redoutait le plus, ce qui était notre hantise : un attentat de masse », a conclu Bernard Bajolet.

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    Le Figaro

    Steve Savidan : « J'ai connu la précarité intellectuelle »

    Baptiste Desprez

    INTERVIEW - L'ancien attaquant de Valenciennes, international à une reprise avec les Bleus, désormais coach sportif et mental, apporte son témoignage sur les enjeux d'une carrière de footballeur aujourd'hui.

    Pourquoi défendre les projets mis en place par l'UNFP ?Steve SAVIDAN. - J'ai toujours été séduit par le côté défense du droit des joueurs, les devoirs aussi, moins sur le fait d'adhérer à la CGT ou à Force ouvrière. Je trouve que l'UNFP, en tant que syndicat, sait se renouveler. Heureusement qu'il y a des gens convaincus, pugnaces, qui ne lâchent pas la pression. L'UNFP n'explique pas le football ou son économie, mais éveille les joueurs sur d'autres sujets. Il faut déjà que les gamins sachent ce qu'est un syndicat et donner toutes les clés au niveau social, professionnel, éducatif à des jeunes parfois à la marge, pour différentes raisons, sans jugement de valeur intellectuel, social ou racial. Tu en fais ce que tu veux après, mais c'est pour réussir ta carrière et ta vie d'homme. Si tu suscites l'intérêt à l'éducation, la reconversion, ce sera déjà un pas en avant. Les sportifs sont des intellectuels en puissance, avec une adaptabilité extraordinaire, adeptes du dépassement de soi, sachant se fixer des objectifs, motivés à plus ou moins long terme, ce sont des formes d'intelligence assez rare. L'UNFP met ça aussi en exergue : « Vous êtes des personnes intelligentes, pas forcément reconnues pour vos intelligences, mais on va les développer. » C'est extraordinaire.

    Vous avez connu les petits boulots, le très haut niveau avec les Bleus, une fin de carrière stoppée en raison d'une anomalie cardiaque… Que pouvez-vous apporter aux plus jeunes attirés par le football ?J'ai envie de transmettre, comme l'ont fait les anciens joueurs avec moi. Avec le programme « Unlimited Players », l'ambition est d'accompagner les joueurs, avant, pendant et après leur carrière. Il faut amener à l'éveil et je forme des entraîneurs en leur disant : « il faut rendre vos joueurs intelligents » car un élément intelligent réagit et comprend plus rapidement. Ce projet donne du sens à l'apprentissage global entre la théorie et la pratique de ce qu'est le métier de footballeur.

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    La Fédération française de football est numéro un en termes de licenciés et on a les sportifs les moins câblés

    L'accent est mis aussi sur le besoin d'études et de formations des footballeurs. Avez-vous connu la précarité éducative dans votre parcours ?J'ai connu la précarité intellectuelle. Dans ma vie, il a fallu que je fasse un choix (enfance à Angers, éboueur et serveur en parallèle de sa carrière de footballeur à ses débuts, fin des années 1990, NDLR). Ma femme a été ma formatrice mais j'ai eu beaucoup de retard à combler. À mon époque, on m'a proposé un bac pro comptabilité et rien d'autre. On m'a dit : « Tu n'as pas le niveau, tu pars en compta. » Super, compta je vais faire quoi ? Apprendre à compter, ça ne m'a pas empêché de faire des conneries financières (rires). J'ai arrêté l'école rapidement et j'ai eu tellement de rebondissements dans ma vie sportive, que ça m'a formé. Aujourd'hui, il y a moins de patience, il faut un résultat immédiat, on est sur du « consommable ». C'est dur de demander à un jeune de 17 ans de faire un choix aussi lourd de conséquences entre la formation scolaire et participer à un match, ou même un entraînement avec les pros. Du coup, cela amène de la réflexion, est-ce que le système éducatif ne peut pas s'adapter au rythme du sportif ? La Fédération française de football est numéro un en termes de licenciés et on a les sportifs les moins câblés.

    Au-delà des formations, de plus en plus de joueurs s'engagent sur des questions sociétales…Les joueurs se sont toujours impliqués au niveau sociétal, mais on s'en aperçoit plus à cause des réseaux sociaux. Aujourd'hui, le joueur est décideur de son action sociale, un peu à l'américaine. Il a des conseillers qui lui émettent l'idée de s'impliquer dans la vie associative, de mécénat, de projets, de son quartier, redonner à son club formateur. Et il faut que cela se sache. Ce qui est assez incroyable, et ce n'est pas un jugement, les médias tirent parfois à boulet rouge sur « qui ne le fait pas ? ». Comme si c'était une obligation de devoir le faire. Le projet de l'UNFP, c'est d'offrir les outils au joueur pour qu'il soit accompagné.

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    En pleine élection présidentielle, quelle est la place du sport à vos yeux dans le débat ?Il n'y en a pas. Le sport a des vertus extraordinaires en termes de règles, de respect, d'intégration, avec le sport tu touches tout. Et aujourd'hui, ce n'est pas assez utilisé. Le sport en après-Covid devient essentiel sur la santé, le moral, le mental. Pour faire bouger un ministère, c'est lourd. Je ne prétends rien, moi Steve Savidan, 43 ans, à dire il faut imposer ça, je ne suis pas légitime…

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    Valeurs Actuelles

    Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

    C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.

    « Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.

    À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.

    Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere

    Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »

    Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».

    Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »

    Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste

    Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »

    Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.

    Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.

    “La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”

    Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »

    Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.

    Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.

    Photo © Marie de Jeaghere

    Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »

    Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.

    L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.

    “Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”

    Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »

    Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Ukraine : cette vidéo ne montre pas Roger Cloutier, un responsable de l’Otan, capturé par les Russes

    Publié le : 18/04/2022 - 18:33

    Aude Dejaifve Suivre

    Depuis le 6 avril, des publications sur les réseaux sociaux prétendent que Roger Cloutier, un lieutenant général américain de l’Otan, aurait été capturé à Marioupol, en Ukraine, par l’armée russe. Le 11 avril, une vidéo affirmant montrer son arrestation par les forces du FSB, les services de renseignement russes, a été publiée sur Facebook. Mais elle montre en réalité l’arrestation d’un combattant tatar, engagé contre les forces russes en Crimée. 

    La vérification en bref

    • Une vidéo prétend montrer Roger Cloutier, un haut responsable de l’Otan, se faire arrêter par le FSB, selon des publications sur les réseaux sociaux.
    • La vidéo montre en réalité l’arrestation d’un membre d’un bataillon Tatar de Crimée, qui combat les Russes.
    • L’Otan a démenti la rumeur selon laquelle Roger Cloutier serait capturé.

    La vérification en détail

    Sur la vidéo, on peut voir un homme portant une casquette se faire arrêter par des soldats portant l’uniforme du FSB. Il est transféré dans une voiture puis amené dans un bâtiment. "Guerre en Ukraine, un général américain des Marines Roger Cloutier et deux instructeurs français de la DGSE capturés par des soldats russes après le clash de leur appareil" (sic), peut-on lire sur la publication. La vidéo, partagée le 12 avril par Direct Infos Abidjan, un site d’actualité ivoirien, cumule plus de 13 000 vues sur Facebook. 

    La vidéo a également été partagée ici le 12 avril sur Facebook et ici le même jour sur Twitter. 

    Depuis le 5 avril, des publications en français comme celle-ci sur Facebook et celle-ci sur Twitter, ou encore en anglais,  affirment que Roger L. Cloutier, qui assure le commandement terrestre de l'Otan, a été capturé à Marioupol, dans l’est de l’Ukraine, où se déroulent des combats depuis un mois et demi

    L’arrestation d’un Tatar de Crimée se battant contre les forces russes

    En faisant une recherche d’images inversées via l’outil Invid Verify (voir ici comment procéder), on peut retrouver la vidéo originale.

    Elle a été publiée par l’agence de presse gouvernementale russe Ria Novosti, dans un article du 7 avril. L’agence indique qu’il s’agit de l’arrestation d’un combattant du bataillon tatar de Crimée, par le FSB russe, le 7 avril, à Simferopol, en Crimée. D’après l’article, l’homme arrêté a mené des "actions anti-russes sur le territoire du district de Genichesk, de la région de Kherson", notamment depuis le début de la guerre en Ukraine. Le bataillon tatar de Crimée, aussi nommé bataillon Noman Çelebicihan, du nom d’un activiste tatar, est une unité paramilitaire de volontaires tatars de Crimée qui combattent les Russes et leurs soutiens en Crimée, depuis 2016.

    Certaines publications font une erreur à propos du grade de Roger Cloutier : il est lieutenant général, et non général comme elles l’affirment.

    Le 5 avril, le jour où la rumeur est devenue virale sur les réseaux sociaux, Roger Cloutier a posté sur sa page LinkedIn une photo de lui en plein discours lors d'un événement de l'Otan à Izmir, en Turquie. Dans un commentaire le 6 avril, le lieutenant général de l’Otan a répondu au commentaire d’un internaute qui mentionnait la rumeur de sa capture, affirmant que "ces rumeurs sont complètement fausses".

    Le grand quartier général des puissances alliées en Europe de l'Otan (Shape), a démenti à l'AFP le 8 avril la capture de Roger Cloutier par les forces russes, affirmant : "Des rumeurs circulent en ligne, selon lesquelles le lieutenant général Roger Cloutier, commandant des forces alliées terrestres, a été capturé en pleine activité militaire en Ukraine, plus spécifiquement à Marioupol. Ces affirmations sont entièrement fausses."

    D’après le quartier général de l’Otan en Europe, le lieutenant s'est rendu pour la dernière fois en Ukraine "en juillet 2021 pour mener des discussions au sein de l'état-major terrestre à Kiev afin de renforcer le partenariat de l'Otan avec les forces courageuses et compétentes de l'Ukraine".

    Télécharger l'application

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    L'Humanité

    Procès du 13 novembre. François Hollande, un "témoin normal" à la barre

    Actu

    Entendu comme témoin, l’ancien chef de l’État François Hollande a défendu son action et nié tout dysfonctionnement des services de renseignement. Contrant aussi la propagande des terroristes : « Ils nous ont frappés non pas pour ce que nous avons fait, mais pour ce que nous sommes ».

    Alexandre Fache

    Ni la police ni les organisateurs n’ont livré leurs estimations, mais un rapide coup d’œil à la salle du tribunal, pleine à craquer, comme rarement depuis le début de ce procès, le 8 septembre, suffisait à se rendre compte de l’audience exceptionnelle (en termes d’affluence) qui s’est tenue, mercredi 10 novembre, devant la cour d’assises spéciale, chargée de juger vingt personnes pour leur participation aux attentats du 13 novembre 2015. Sur tous les bancs, ceux des parties civiles, des avocats et surtout des journalistes, il y avait foule pour entendre le témoignage de l’ancien président de la République François Hollande. Guère de révélations à attendre de l’exercice pourtant, l’ex-chef de l’État s’étant déjà exprimé à plusieurs reprises sur cette « soirée funeste », sur les décisions qu’il avait été amené à prendre en ce 13 novembre, comme sur celles qui ont précédé ou suivi ces attentats.

    Tous nos articles sur le procès des attentats du 13 novembre 2015 à retrouver ici !

    En défense, plusieurs robes noires ont d’ailleurs commencé par contester la légitimité et l’intérêt d’une telle audition, comme celles, à venir la semaine prochaine, de plusieurs sociologues ou spécialistes de l’islam politique, parmi lesquels Gilles Kepel, Hugo Micheron ou Mohamed Sifaoui. «  Que peuvent nous dire MM. Hollande ou Kepel sur les faits reprochés aux accusés ? » interroge ainsi Me Martin Mechin, avocat d’un des accusés, Ali El Haddad Asufi. Sous-entendu, rien. « On va nous parler de témoins de contexte, mais ce genre de dispositif n’est prévu que dans le cadre de procès pour crime contre l’humanité ou génocide, avec des faits anciens, jugés par des jurés populaires. Pas quand une cour d’assises spéciale est mobilisée », appuie sa consœur Me Ménya Arab-Tigrine. Las, après deux heures de débat, et une longue suspension, le président Jean-Louis Périès rejetait les requêtes déposées par plusieurs avocats et donnait le feu vert au témoignage de l’ancien président.

    Une réponse aux revendications formulées par les terroristes du Bataclan

    Costume gris, teint hâlé, François Hollande s’est donc avancé à la barre, muni d’un petit dossier avec quelques notes. « Je suis là à la demande d’une association de victimes (Life for Paris – NDLR). Je dois ce témoignage aux victimes, à celles qui ont survécu, et qui cherchent des explications », a-t-il d’abord indiqué, précisant qu’il entendait aussi « justifier l’engagement de la France contre le djihadisme islamique ». Dans son propos liminaire, l’ancien président a insisté sur un point central selon lui : «  L’ État islamique nous a frappés non pas pour ce que nous avons fait, mais pour ce que nous sommes. Non pas pour nos modes d'action à l’étranger, mais pour nos modes de vie ici même.  »

    On nous a fait la guerre, et nous avons répondu. François Hollande

    Une façon de répondre directement aux revendications formulées par les terroristes du Bataclan, dont les mots, incriminant l’ancien chef de l’État et l’action de la France en Syrie, avaient été diffusés lors d’une audience précédente, via la bande audio récupérée dans la salle de concert. « Vous ne pouvez vous en prendre qu’à votre président François Hollande », entendait-on. Une justification reprise par Salah Abdeslam, au sixième jour du procès : « François Hollande savait les risques qu’il prenait en attaquant l’État islamique en Syrie », avait lancé le seul survivant des commandos du 13 novembre.

    Pour appuyer son propos, l’ancien président a évoqué la constitution, dès juin 2014, d’une « cellule » chargée de préparer des attentats en Europe, avant même les premiers bombardements menés en Syrie par le France, « le 27 septembre 2015 ». « On nous a fait la guerre, et nous avons répondu », a résumé François Hollande, estimant que les messages de revendication des terroristes relevaient d’abord de la propagande de Daech, d’une sorte de « formule apprise, de refrain, de signature réclamée par les commanditaires ».

    Ce que savait François Hollande de la « menace terroriste »

    Sur le fond, le témoin unique de cette audience a aussi tenu à défendre son action, comme celle des services de renseignement français. « Je le dis ici devant cette cour, et devant les parties civiles qui souffrent : je prendrai exactement les mêmes décisions (si c’était à refaire) » Ou encore : « Il y a forcément un échec quand il y a un attentat. Mais combien sont déjoués ? On n’en parle jamais. (…) J’étais exigeant avec la DGSE, comme la DGSI. Ça ne suffira peut-être pas aux victimes. Mais je peux dire qu’ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient. »

    Nous connaissions les individus, mais nous ne pouvions imaginer qu’ils étaient déjà en train d’agir . François Hollande

    À plusieurs reprises, des avocats des parties civiles interrogent l’ex-président sur ce qu’il savait de la « menace terroriste », sur les changements opérés après les attentats de janvier 2015, la coopération entre les pays (Belgique, Turquie…) ou telle ou telle alerte qui aurait été minorée. Toujours en contrôle et sans se départir de son humour, François Hollande écarte un à un les obstacles, en diplomate aguerri. « On a fait tout ce qu’on a pu, y compris frapper (ceux qui nous menaçaient) en Syrie. Mais nous n’avions pas l’information décisive qui nous aurait permis d’éviter les attentats du 13 novembre. Nous connaissions les individus, mais nous ne pouvions imaginer qu’ils étaient déjà en train d’agir », a assuré l’ancien président.

    À l’issue de plus de quatre heures de déposition, François Hollande a dit « espérer » que notre pays n’ait « plus à revivre un procès de cette importance, avec autant de parties civiles ». « Mais nous aurons à faire face à d’autres attentats, c’est sûr. On n’en a pas fini avec le terrorisme islamiste. J’espère que la démocratie saura trouver des réponses. Et ici, la première d’entre elles, c’est celle du droit. »

    Mon audience La chronique du procès des attentats du 13 novembre 2015

    Juger, c’est aussi essayer de comprendre

    Stéphane Toutlouyan, 54 ans, ex-otage du Bataclan

    Il y a quinze jours, François Hollande a souhaité dîner avec nous, les ex-otages du Bataclan. Il voulait savoir ce que les parties civiles attendaient de son témoignage au procès. Nous avons accepté ce dîner, bien sûr, et lui avons conseillé aussi de contacter le président de Life for Paris, pour avoir une vision plus large de ces attentes, car nous ne représentons pas toutes les victimes dans ce procès. Surtout, nous lui avons expliqué qu’on souhaitait qu’il explique le contexte des attentats. Il y a eu un très intéressant débat sur ce sujet à l’audience, avant la déposition de l’ex-président : qui sont les témoins légitimes à s’exprimer devant une cour d’assises jugeant ce type de faits terroristes ? Un ancien chef d’État, des sociologues le sont-ils ? Pour nous, la réponse est clairement oui. Il y a peu de doutes sur le fait que les accusés présents dans le box seront reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés et la peine exacte qui leur sera infligée nous importe peu.

    En revanche, comprendre ce qui a pu amener des jeunes, petits délinquants ou pas, à se faire exploser dans les rues de Paris ou de Saint-Denis, et à tuer des centaines de personnes, nous paraît essentiel. « Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser », avait estimé Manuel Valls en janvier 2016, lors de l’hommage aux victimes de l’Hyper Cacher. Je ne le crois pas. Essayer de comprendre me paraît capital pour éviter de nouveaux attentats demain. Pour guider les responsables politiques aujourd’hui dans leurs décisions. Bien sûr, ce n’est pas l’objectif de ce procès, juridiquement parlant, et la défense a beau jeu de le rappeler. Mais c’est notre préoccupation, à nous, victimes.

    À titre personnel, c’est même ce qui m’intéresse le plus, et j’aurais souhaité que les sociologues cités par la défense, dont on dit qu’ils défendent l’idée d’une « islamisation de la radicalité », par opposition à ceux, menés par Gilles Kepel, qui parlent de « radicalisation de l’islam », aient accepté de venir témoigner à la barre. Ce débat intellectuel est extrêmement enrichissant et permet de s’attaquer aux racines, à la genèse de ces attentats. Peut-être l’effleurera-t-on, aussi, quand la cour questionnera les accusés sur leur engagement religieux et sur ce qui les a poussés à rejoindre l’« État islamique ». À ce titre, j’espère qu’on n’en restera pas aux seuls accusés, mais qu’on s’interrogera aussi sur qui les a manipulés, individus comme États. Quel a été le rôle de la Turquie, du Qatar, par exemple, dans l’extension du djihadisme islamique ? S’en tenir aux seuls exécutants reviendrait à se cacher une bonne partie de la réalité. 

    procès attentats 13 novembre 2015François Hollande
    France24 - Monde

    Encadré : quand les îles Salomon lâchaient Taïwan pour se rapprocher de la Chine

    Publié le : 20/04/2022 - 10:43

    Sébastian SEIBT Suivre

    La Chine a annoncé mardi avoir signé un vaste accord de sécurité avec les îles Salomon, au moment où plusieurs pays occidentaux, États-Unis et Australie en tête, s'inquiètent des ambitions militaires de Pékin dans le Pacifique. L'archipel, qui avait reconnu Taïwan comme un pays indépendant en 1983, avait choisi de renverser le jeu des alliances en 2019 en faveur de Pékin.

    Jusque récemment, les îles Salomon occupaient une place particulière sur la carte diplomatique : l'archipel était l'un des 16 États à reconnaître Taïwan comme un pays indépendant. Une décision prise en 1983 qui faisait des îles Salomon l'une des principales épines diplomatiques dans le pied chinois en Océanie – Pékin considérant l'île démocratique autonome de Taïwan comme une partie de son territoire.

    L'irritation chinoise n'a fait que s'accentuer au fur et à mesure que Pékin a "assumé son statut de grande puissance sur la scène internationale", note The Diplomat. La volonté toujours plus affirmée de Xi Jinping, arrivé au pouvoir en Chine en 2012, d'étendre la sphère d'influence chinoise dans le monde à travers les fameuses Nouvelles routes de la soie (programme d'investissements chinois) rendait le défi diplomatique posé par les îles Salomon dans l'arrière-cour naturelle de Pékin – le Pacifique – d'autant plus intolérable.

    En 2019, tout change avec le quatrième mandat de Manasseh Sogavare. Le Premier ministre sortant avait fait campagne en promettant de renverser le jeu des alliances en faveur de Pékin. En septembre, le nouveau gouvernement passe à l'acte et ne reconnaît plus Taïwan comme un pays indépendant. Les îles Salomon adhèrent, dans la foulée, aux Nouvelles routes de la Soie et au principe de la "One China Policy" ("politique d'une seule Chine", qui considère Taïwan comme faisant partie du territoire chinois).

    Manasseh Sogavare a justifié cette volte-face diplomatique par la poursuite des intérêts économiques de l'archipel. "En 36 ans, Taïwan n'a fourni que 460 millions de dollars d'aide aux îles Salomon alors qu'en 2017 seulement, l'archipel a exporté pour 554,8 millions de dollars de produits vers la Chine", soulignait Denghua Zhang, spécialiste de la politique chinoise dans le Pacifique à l'Université nationale australienne de Canberra, dans un article d'opinion paru en octobre 2019 sur le site The Diplomat.

    Une justification économique qui n'a pas suffi à Washington et ses alliés. "Des sénateurs américains ont protesté contre ce réalignement diplomatique. Taïwan a déploré cette décision et d'autres pays dans la région ont suivi l'exemple des îles Salomon, comme l'archipel de Kiribati qui, deux semaines plus tard, a aussi arrêté de reconnaître Taïwan", note The Guardian.

    Cet encadré est issu d'un article de Sébastian Seibt publié le 26 novembre 2021 : "Îles Salomon : la Chine en toile de fond des émeutes".

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Îles Salomon : plusieurs bâtiments incendiés dans la capitale

    Îles Salomon : la capitale Honiara sous couvre-feu après trois jours d'émeutes

    Le Figaro

    L'équipementier automobile Continental redémarre «temporairement» sa production en Russie

    Continental veut éviter des poursuites judiciaires dont Moscou menaçait ses employés locaux.

    L'équipementier automobile Continental a indiqué mercredi qu'il allait relancer «temporairement» sa production en Russie pour éviter des poursuites judiciaires dont Moscou menaçait les employés locaux du groupe allemand.

    À lire aussiDépart de Russie: les entreprises françaises dans l’impasse

    Continental avait suspendu début mars la fabrication dans son usine à Kaluga, à quelque 170 km de Moscou, en raison de l'invasion de l'Ukraine. Mais «nos employés risquent de lourdes sanctions pénales si nous renonçons à répondre à la demande locale», explique un porte-parole à l'AFP. «Pour protéger nos collaborateurs en Russie de toute poursuite judiciaire, nous reprenons donc temporairement, en cas de besoin, la production de pneus de voitures, destinés au marché local, dans notre usine de Kaluga», poursuit-il. Le groupe, qui dit «soutenir et respecter toutes les sanctions en vigueur», précise n'avoir «pas l'intention de réaliser de bénéfices».

    À lire aussiLa guerre en Ukraine perturbe BMW et Volkswagen

    En Allemagne, les entreprises ayant gardé leurs activités en Russie sont de plus en plus rares. Les grands groupes automobiles Volkswagen, BMW, Mercedes ont notamment mis fin à leur production locale et exportations vers ce pays. Mardi, le fabricant de détergents et colles Henkel ont annoncé son retrait de Russie alors qu'il avait défendu il y a moins de deux semaines le maintien de ses activités au nom de la «responsabilité» envers les employés. Les magasins du grossiste Metro y restent ouverts, le géant de l'agrochimie Bayer continue d'approvisionner le pays en semences et produits pharmaceutiques.

    À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: Zelensky appelle à un «cocktail Molotov» de sanctions contre la Russie

    Un navire transportant 750 tonnes de gazole a coulé au large de la Tunisie

    Le Xelo, battant pavillon de la Guinée équatoriale, a sombré samedi matin. Aucune fuite n'a été repérée pour le moment, selon les autorités.

    Présidentielle 2022 : le «chèque alimentation» mis en place «dès après l'élection» si Macron est réélu, selon Denormandie

    Cette mesure du candidat Emmanuel Macron est destinée à permettre aux plus modestes d'avoir accès à des produits alimentaires français de qualité.

    Regarder la vidéo

    RSA sous condition, priorité nationale... Les propositions d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen en matière d'emploi

    FOCUS - À l'approche du second tour de l'élection présidentielle, Le Figaro fait le point sur les propositions des deux candidats.

    L'Humanité

    Procès des attentats du 13 novembre 2015. « On n’est pas sortis du ventre de nos mères avec une kalachnikov »

    Actu

    Une nouvelle séquence s’est ouverte à la cour d'assises spéciale du tribunal de Paris : les interrogatoires de personnalité des accusés. Salah Abdeslam, seul survivant des commandos, et Mohamed Abrini ont raconté leur enfance sans nuages.

    Kareen Janselme

    A comme Abdeslam. C’est par ordre alphabétique que le président de la cour d’assises spéciale a décidé d’auditionner les accusés. Après cinq semaines de témoignages éprouvants des victimes et de leurs proches sur les attentats du 13 novembre 2015, une nouvelle séquence du procès s’ouvre. Celle des interrogatoires de personnalité des prévenus. Pour devancer sans doute toute possibilité de tribune revendicative, Jean-Louis Périès a circonscrit ses premières questions à leur vie personnelle, « en s’arrêtant à l’aspect qui concerne le fond de l’affaire : l’engagement religieux qui pourrait déborder sur l’aspect radicalisation ». Plus tard, en janvier, cette thématique sera abordée, complétée par les témoignages des familles des accusés, de proches et d’experts.

    « J’étais calme, gentil »

    « Je suis le quatrième d’une fratrie de cinq enfants, j’ai trois grands frères et une petite sœur. » Posément, avec une petite voix, le seul survivant des commandos terroristes du 13 Novembre commence à raconter son enfance. Les cheveux ras mais la barbe en broussaille, les yeux presque noirs, Salah Abdeslam a retiré son masque pour parler à la cour. Légèrement voûté, les mains croisées devant lui, en chemise beige classique, il se mord parfois la lèvre avant de s’exprimer très calmement. Finies ses prises de parole intempestives d’il y a deux mois. Le terroriste vient même d’accepter une expertise psychiatrique, qu’il avait refusée jusqu’alors. Né en Belgique de parents marocains, Salah Abdeslam possède la nationalité française. « Mon enfance est très simple. J’étais quelqu’un de calme, gentil. Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Il y a toujours une bonne ambiance. »

    L’homme décrit des études secondaires techniques. Son diplôme obtenu, il trouve rapidement un emploi à la Stib (Société des transports intercommunaux de Bruxelles), grâce à son père qui y travaille depuis trente ans. L’accusé tente de se présenter en homme mesuré, travailleur. Quand une réponse pourrait suggérer une autre version, il esquive : « Je ne souhaite pas m’exprimer pour cela. » Sa première condamnation pour vol avec effraction ou menace ? « C’était une erreur, une mauvaise fin de soirée, à cause de l’alcool. » Il va au casino mais n’est pas « un addict ». Il reconnaît avoir fumé de la drogue mais « juste le week-end ». « Je suis né en Belgique, j’y ai grandi. J’ai été imprégné des valeurs occidentales », tente-t-il comme ultime excuse. Du bout des lèvres, il avoue tout de même avoir été licencié de la Stib « parce que (il est) allé en prison ». Et évite de s’étendre sur son frère, Ibrahim Abdeslam, qui s’est fait exploser au Comptoir Voltaire, le 13 novembre 2015.

    Son avocate, maître Olivia Ronen, essaie de relancer un débat sur sa cellule, les caméras qui l’observent 24 heures sur 24, son isolement permanent, mais a du mal à convaincre. Le détenu lui-même affirme ne s’être « jamais plaint de (s)es conditions de détention ». Le président lui rappelle cependant, ironique : « Vous vous étiez plaint le premier jour, il me semble : “On est traités comme des chiens”, disiez-vous… »

    Poker, cannabis et petits boulots

    Son ami d’enfance, Mohamed Abrini, lui succède à la barre. Spider-Man, Brioche, la Brink’s, les surnoms ne lui manquent pas. Très à l’aise, le Belge d’origine marocaine a vécu dans le même quartier de Molenbeek, en Belgique, comme le résume un plan affiché dans la salle d’audience où de nombreuses épingles bleues précisent les habitations de la plupart des accusés, presque tous voisins. Lui aussi a eu une enfance heureuse, dans une famille attentive. Après des études jusqu’à 17 ans, il enchaîne petits boulots, infractions et condamnations. Poker, alcool, cannabis : « J’ai eu toutes les addictions, affirme-t-il. On a grandi en Europe. On est sortis en discothèque, on a bu, on a fumé. On n’est pas sortis du ventre de nos mères avec une kalachnikov en main. » Aux avocats des parties civiles qui s’étonnent de son enfance « normale », il précise que ce sont les télés du quartier diffusant Al Jazeera, « le conflit israélo-palestinien, l’invasion en Irak », qui lui ont fait réaliser que le monde était « violent ». Et pourtant, c’est quand il apprend que son petit frère est mort en Syrie qu’il n’a «  plus d’autre envie que de partir en Syrie ».

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    Le Figaro

    La Chine ratifie les conventions internationales sur le travail forcé

    Cette ratification avait été exigée par l'Union européenne lors d'un accord bilatéral sur les investissements signé fin 2020.

    Le parlement chinois a ratifié mercredi les conventions internationales interdisant le travail forcé, alors que la Chine est accusée de recourir à cette forme de travail dans sa région à majorité musulmane du Xinjiang (nord-ouest).

    À lire aussiClaude Meyer: «La Chine est saisie d’une fièvre religieuse»

    À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: quelle est la position de la Chine?

    La ratification par la Chine des conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur le travail forcé était une des conditions posées par l'Union européenne pour ratifier un accord bilatéral sur les investissements signé fin 2020. Le comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (ANP, le Parlement chinois) a ratifié la convention de 1930 sur le travail forcé et celle de 1957 sur l'abolition du travail forcé, a annoncé le Parlement à l'issue d'une session de trois jours.

    Cette ratification survient alors qu'un comité d'experts de l'OIT avait en février dernier fait part de sa «profonde inquiétude» face au traitement des minorités ethniques et religieuses en Chine, notamment au Xinjiang. Selon des organisations de défense des droits humains, au moins un million de Ouïghours et membres d'autres ethnies musulmanes sont ou ont été incarcérés dans des camps dans cette région du nord-ouest de la Chine.

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    Pékin affirme qu'il s'agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme. Le sujet préoccupe la communauté internationale. Ainsi, une loi interdisant l'achat de produits qui seraient issus du travail forcé des Ouïghours en Chine est entrée en vigueur en décembre 2021 aux États-Unis, qui accusent la Chine de génocide contre cette minorité. Pékin rejette vigoureusement cette accusation, qui a obligé certaines multinationales à s'engager à ne pas se fournir au Xinjiang. L'an dernier, le géant suédois de l'habillement H&M s'était ainsi retrouvé face à un boycott de ses magasins en Chine après s'être engagé à ne pas acheter de coton du Xinjiang.

    Des sanctions mutuelles liées au Xinjiang

    La polémique a poussé les Européens à mentionner la question du travail forcé dans l'accord sur la protection des investissements auquel ils sont parvenus avec Pékin le 31 décembre 2020. Dans ce texte, censé protéger les investissements européens en Chine, Pékin s'engageait «à œuvrer à la ratification des conventions fondamentales de l'OIT, y compris celles (interdisant) le travail forcé», avait alors indiqué Bruxelles. La ratification de l'accord est depuis figée, à la suite des sanctions mutuelles prises l'an dernier par l'Europe et la Chine autour de la question du Xinjiang.

    En mars 2021, l'Union européenne ainsi que les États-Unis et le Canada ont sanctionné quatre dirigeants et une entité de cette région chinoise. En réponse, Pékin avait riposté avec des sanctions contre une dizaine de personnalités européennes, dont cinq élus du Parlement européen, accusées «de propager des mensonges». La ratification des conventions de l'OIT survient alors que la Haute Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet, va se rendre en Chine le mois prochain, pour une visite attendue de longue date. Michelle Bachelet demande depuis des années à Pékin un «accès significatif et sans entrave» au Xinjiang, où elle devrait également se rendre lors de son voyage en Chine.

    PODCAST - En politique comme dans la vie, dire est-ce faire ? Le Moment Philo, par Aziliz Le Corre

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    Un navire transportant 750 tonnes de gazole a coulé au large de la Tunisie

    Le Xelo, battant pavillon de la Guinée équatoriale, a sombré samedi matin. Aucune fuite n'a été repérée pour le moment, selon les autorités.

    Droits de succession : Emmanuel Macron favorable à une «transmission populaire»

    «Il y a des choses à améliorer. Il faut plutôt accompagner les gens pour les aider à transmettre les patrimoines modestes», a déclaré le chef de l'État dans une interview au Parisien.

    Comment le fisc surveille nos publications sur les réseaux sociaux

    ENQUÊTE - Bercy a, depuis le début de l'année, les moyens de vérifier que les contribuables ne commettent rien de contraire à la législation fiscale. Mais tous les posts ne seront pas concernés.

    France24 - World

    Live: EU will do ‘everything possible’ to help Ukraine win war, says Michel

    Issued on: 20/04/2022 - 06:22

    FRANCE 24 Follow

    During a surprise visit to Kyiv on Wednesday, European Council President Charles Michel vowed that the EU will do all it can to ensure Ukraine can win the war against Russia. The announcement came as Russian forces, backed by artillery and rocket barrages, attempt to advance in two eastern Ukraine provinces. Follow our live blog for all the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).

    6:03pm: Talks hinge on Ukraine's readiness to take account of Moscow's demands: Lavrov

    Russian Foreign Minister Sergei Lavrov told his Turkish counterpart Mevlut Cavusoglu in a phone call that the outcome of talks with Ukraine completely depended on Kyiv's readiness to take into account Russia's demands.

    Lavrov and Cavusoglu discussed the situation in the besieged port of Mariupol and possible measures aimed at providing safety to civilians, including from foreign countries, said a Russian foreign ministry statement.

    5:32pm: EU will do ‘everything possible’ to help Ukraine win war: Michel

    Visiting European Council President Charles Michel has said the EU will do “everything possible” to help Ukraine win the war.

    Speaking at a joint press conference with Ukrainian President Volodymyr Zelensky in Kyiv, Michel told Ukrainians: "You are not alone. We are with you. And will do everything which is possible to support you and to make sure that Ukraine will win the war." l

    Michel's trip followed visits this month to Kyiv by European Commission President Ursula von der Leyen, European Union foreign policy chief Josep Borrell and European Parliament President Roberta Metsola.

    "We discussed sanctions against Russia, defence and financial support for our state, and answers to the questionnaire for compliance with EU criteria," Zelensky wrote on Twitter.

    He was referring to a questionnaire that was handed to him by von der Leyen during her visit to the Ukrainian capital and is considered a starting point for Ukraine in its drive for EU membership.

    "Thank you for a meaningful meeting and solidarity with the people (of Ukraine)," said Zelensky. 

    Informed EC President @vonderleyen about the provision of the completed questionnaire - an important step towards #EU membership! Discussed the increase of security aid to 🇺🇦 in the face of RF's aggression. Also discussed postwar reconstruction. We appreciate the support of 🇪🇺!

    April 19, 2022

    4:55pm: Russia tests new intercontinental ballistic missile

    Russia has said it has test-launched its new Sarmat intercontinental ballistic missile, a strategic weapon that President Vladimir Putin said would make Russia's foes "think twice".

    Putin was shown on TV being briefed by the military that the missile had been launched from Plesetsk in the country's northwest and hit targets in the Kamchatka peninsula in the far east.

    4:39pm: Russian, Belarusian players barred from Wimbledon

    Tennis players from Russia and Belarus will not be allowed to compete at this year's Wimbledon due to Moscow's invasion of Ukraine, according to a statement released by the Grand Slam's organisers All England Lawn Tennis Club (AELTC). 

    "We recognise that this is hard on the individuals affected, and it is with sadness that they will suffer for the actions of the leaders of the Russian regime," said Ian Hewitt, chairman of the All England Club.

    4:09pm: Civilians under fire in urban areas

    Reporting from an abandoned Russian artillery position in the Kyiv satellite town of Bucha, FRANCE 24's Gulliver Cragg points to the destroyed landscape and says something similar is probably happening in eastern Ukraine, where Russian troops have been redeployed following their withdrawal from the Kyiv region.

    During the Russian occupation of the towns of Irpin and Bucha, Ukrainian troops said they were reticent to fire in the urban Bucha area since civilians could be hurt. “Ukrainians think that’s why Russian troops fired on civilians as they were trying to leave Irpin and Bucha. They fired on the roads by which they were trying to leave because they didn’t want civilians to leave because they were useful to the Russian troops as a sort of human shield that would prevent Ukrainian artillery from firing on them,” explained Cragg.

    The Russians though did not have the same scruples and fired more indiscriminately in civilian areas, said Cragg.

    3:11pm: 'I expect to find evidence of genocide' in Mariupol: Ukraine's top prosecutor 

    In an interview with FRANCE 24, Ukraine's Prosecutor General Iryna Venediktova discussed the alleged war crimes committed by the Russian military in Ukraine. Venediktova warned that she expects to find "evidence of genocide" in the besieged port city of Mariupol. The prosecutor general added that Russian forces have committed "sexual crimes" in all occupied areas of Ukraine, targeting women as well as men and children. 

    More than 7,000 war crime investigations have been opened so far, said Venediktova.

    2:54pm: More than a million Ukrainians returned since invasion: border force

    Over a million Ukrainians have returned to their country since Russia launched its invasion on February 24, according to a spokesman for Kyiv's border force.

    "From that period of time, 1.1 million of our citizens entered Ukraine," border official Andriy Demchenko said at a press conference. He added that "almost five million people" have crossed the Ukrainian border in both directions since war with Moscow erupted. 

    The UN refugee agency on Wednesday said more than 5 million people have fled Ukraine since the war started. Following the withdrawal of Russian troops in northern Ukraine, as Russia focused on the eastern region, some Ukrainians have returned home, according to the Kyiv border force.

    1:41pm: Finnish MPs open debate on joining NATO

    Finland's parliament Wednesday will open a debate on whether to seek NATO membership, after Russia's invasion of Ukraine sparked a surge in political and public support for joining the military alliance.

    Despite Russia warning of a nuclear build-up in the Baltic should Finland and neighbouring Sweden join the military alliance, Finland's prime minister said that her country would now decide quickly on whether to apply for membership.

    "I think it will happen quite fast. Within weeks, not within months," Prime Minister Sanna Marin said last week.

    1:31pm: Ukrainian forces stop Russian advance towards Sloviansk, presidential aide says

    Ukrainian troops have held up an advance by Russian forces from the northeastern city of Izyum towards nearby Sloviansk, Oleksiy Arestovych, a Ukrainian presidential advisor said on Wednesday.

    "They have focused their forces there, that is where they are trying to advance, but so far they are not succeeding," he said in a video address.

    Arestovych also said that Ukrainian forces in the besieged city of Mariupol have been holding out, despite persistent Russian attacks on the Azovstal steel plant.

    1:11pm: More than 5 million Ukrainians have fled war, UN says

    More than five million Ukrainians have now fled their country following the Russian invasion, the United Nations said Wednesday, in Europe's fastest-growing refugee crisis since World War II.

    UNHCR, the UN refugee agency, said 5,034,439 Ukrainians had left since Russia invaded on February 24 -- an increase of 53,850 over Tuesday's total.

    "Eight weeks into the conflict, we are at five million and counting, with five million unique stories of loss and trauma," said deputy UNHCR chief Kelly T. Clements.

    More than 2.8 million Ukrainian refugees have fled to Poland. Three-quarters of a million have gone to Romania.

    1:09pm: EU working to provide alternatives to Russian oil amid German scepticism

    The EU Commission is working to speed up the availability of alternative energy supplies to try to cut the cost of banning Russian oil and persuade Germany and other reluctant EU nations to accept the measure, an EU source told Reuters.

    Some EU countries are also pushing for other new restrictions nearly eight weeks after Russia began its invasion of Ukraine.

    These include excluding Russia's top lenders Sberbank and Gazpromneft from the SWIFT banking system, halting imports of nuclear fuel from Russia, banning more Russian news channels, suspending visas for Russians, and blacklisting additional individuals and companies linked to the Kremlin, diplomats said.

    1:07pm: UK's Johnson to offer India alternatives to Russia ties on visit

    British Prime Minister Boris Johnson will offer to help India cut reliance on Russian oil and defence equipment when he begins a two-day visit this week that will test his diplomatic skills and provide brief respite from a row raging at home.

    On his first trip to India as prime minister, starting on Thursday, Johnson will discuss strengthening security co-operation in meetings with Prime Minister Narendra Modi, a spokesperson for the British leader said.

    In the wake of Russia's invasion of Ukraine, Western allies have called for India to speak out against the war. India, which is the world's biggest buyer of Russia's weapons and imports its oil, abstained in a United Nations vote condemning the invasion and has not imposed sanctions on Moscow.

    12:56pm: IMF warns of Ukraine war's 'seismic' economic consequences

    The "seismic" impact of the war in Ukraine is spreading worldwide, causing the IMF on Tuesday (April 19) to sharply downgrade its 2022 global growth forecast to 3.6 percent. The IMF has also estimated that Ukraine's GDP will collapse by 35% this year, while Russia's output will shrink by 8.5% in 2022. FRANCE 24 's James Andre gives his analysis.

    11:57am: Kremlin says reported Wimbledon ban is 'unacceptable'

    The Kremlin said on Wednesday that a reported ban on Russian players taking part in this year's Wimbledon tennis tournament in London would hurt the tournament itself given Russia's tennis prowess and was unacceptable.

    A report on sports industry news site Sportico on Tuesday said Russian players would be banned because of Moscow's decision to send troops into Ukraine in February.

    "Given that Russia is a strong tennis country the competitions (which take this decision) will suffer from this," Kremlin spokesperson Dmitry Peskov told reporters on a conference call.

    "To make sports people hostages of political intrigue is unacceptable. I hope the players won't lose their fitness."

    11:56am: Kremlin accuses Ukraine of changing tune during peace talks

    The Kremlin accused Ukraine on Wednesday of going back on commitments it had made during peace talks and said this was having bad consequences for the negotiations.

    Kremlin spokesperson Dmitry Peskov said the pace of talks left much to be desired and the ball was in Kyiv's court after Russia handed a document to the Ukrainian side. He said Moscow was waiting for a response.

    11:56am: Liberal Russian radio station loses appeal against being taken off air

    A Moscow court on Wednesday rejected an appeal by liberal radio station Ekho Moskvy, one of the leading current affairs channels in Russia, against the authorities' move to take it off air over its coverage of Russia's war in Ukraine.

    Ekho Moskvy stopped broadcasting last month after the prosecutor general's office demanded that access to the station be restricted. It also ordered that its website be blocked for spreading what it called "deliberately false information" about Russia's military operation.

    The station, which has rejected the charges, later shut down under pressure from the authorities.

    11:32am: Family of captured British fighter says Moscow breaking Geneva rules

    The family of a captured British man fighting in Ukraine accused Russia on Wednesday of breaking the Geneva Convention after it broadcast a "distressing" video of him.

    Russian state TV aired a video on Monday of Aiden Aslin and another captured British fighter identified as Shaun Pinner asking to be exchanged for Viktor Medvedchuk, a wealthy Ukrainian businessman close to President Vladimir Putin.

    "The video of Aiden speaking under duress and having clearly suffered physical injuries is deeply distressing," Aslin's family said in a statement released by his local MP Robert Jenrick. "Using images and videos of prisoners of war is in contravention of the Geneva Convention and must stop."

    11:31am: Norway gives Ukraine French-made anti-air missiles

    Norway has given Ukraine around 100 French-made Mistral anti-air missiles, the government said on Wednesday.

    The Mistral launchers and missiles, which have already been delivered, had until now been mounted on Norwegian navy vessels, the defence ministry said in a statement.

    Built from the end of the 1980s by defence group Matra, which later merged with European missile developer MBDA, the Mistral is a very short-range surface-to-air missile. It can be used on vehicles, ships and helicopters, or be portable.

    11:21am: Western allies to provide more military support to Kyiv

    "The allies agreed on the need to continue their support for the Ukrainians, whether it's economic, humanitarian or military – and also the agreement that they need to continue holding Russia accountable," FRANCE 24's Kethevane Gorjestani reported from Washington DC.

    11:20am: ‘How combat-ready are these forces?’

    As Russia launches a new phase in the Ukraine war with the battle for Donbas, there are "US experts saying this is not as intense as it's going to get and that Russia is planning to send yet more troops into these regions" Luhansk and Donetsk, FRANCE 24's Gulliver Cragg reports from Kyiv. "Apparently there are 22 battalion tactical groups just on the other side of the Russian border [...] ready to be deployed into eastern Ukraine.

    "One of the big questions, though, is how combat-ready are these forces? If they're reconstituted from units that were fighting in Kyiv region and Chernihiv region, where they suffered really severe losses and a pretty crushing defeat, it's not clear what their physical state is, what the state of their equipment is and what their morale level is," Cragg noted.

    9:12am: Growing majority of Swedes back joining NATO, opinion poll shows

    A growing majority of Swedes are in favour of joining NATO, a poll showed on Wednesday, as policy-makers in both Sweden and Finland weigh up whether Russia's invasion of Ukraine should lead to an end to decades of military neutrality.

    The poll by Demoskop and commissioned by the Aftonbladet newspaper showed 57 percent of Swedes now favoured NATO membership, up from 51 percent in March. Those opposed to joining fell to 21 percent from 24 percent, while those who were undecided dipped to 22 percent from 25 percent. The March poll was the first to show a majority of Swedes in favour of joining NATO.

    9am: EU Council's Michel makes surprise visit to Kyiv

    European Council President Charles Michel made an unexpected visit to Kyiv on Wednesday, following a trip to the Ukrainian capital by the head of the EU's executive earlier this month to show support for the nation fighting a Russian invasion.

    "In Kyiv today," Michel, head of the European Council that represents the European Union's 27 member states, said in a tweet with a photograph of him at a train station. "In the heart of a free and democratic Europe."

    8:19am: Ukraine says corridor agreed for women, children, elderly to leave Mariupol

    Ukraine has reached a preliminary agreement with Russia on establishing a humanitarian corridor to evacuate women, children and the elderly from the besieged city of Mariupol on Wednesday, Ukrainian Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk said.

    "Given the catastrophic humanitarian situation in Mariupol, this is where we will focus our efforts today," she wrote on Facebook.

    7:35am: Italy seeks African gas to end dependence on Russia

    Italian ministers head to central Africa Wednesday in an urgent quest for new energy deals as Italy scrambles to break away from Russian gas over the Ukraine war. Prime Minister Mario Draghi is looking to add Angola and the Congo Republic to a portfolio of suppliers to substitute Russia, which provides about 45 percent of Italian gas.

    "We do not want to depend on Russian gas any longer, because economic dependence must not become political subjection", he said in an interview with the Corriere della Sera daily published on Sunday. "Diversification is possible and can be implemented in a relatively short amount of time – quicker than we imagined just a month ago," he said.

    Draghi, who has tested positive for Covid-19, is sending in his stead Foreign Minister Luigi Di Maio and Ecological Transition Minister Roberto Cingolani, who will travel to Luanda on Wednesday and Brazzaville on Thursday.

    3:55am: Marine in besieged Mariupol says 'maybe facing our last days, if not hours'

    A commander for the Ukrainian marines fighting in the last stronghold of Mariupol said his forces were "maybe facing our last days, if not hours" and appealed for extraction in a Facebook post published early Wednesday.

    "The enemy is outnumbering us 10 to one," Serhiy Volyna from the 36th Separate Marine Brigade said, sheltering at the besieged Azovstal factory, adding: "We appeal and plead to all world leaders to help us. We ask them to use the procedure of extraction and take us to the territory of a third-party state."

    It is not possible to verify information given by either side given the scale of the fighting and lack of communications in Mariupol.

    Russian forces are believed to have gradually pushed their way into the city and some Ukrainian officials said Tuesday that a hospital near the Azovstal plant was hit.

    Volyna said the Russians had the "advantage in the air, in artillery, in their forces on land, in equipment, and in tanks".

    "We are only defending one object – the Azovstal plant – where in addition to military personnel, there are also civilians who have fallen victim to this war," he added.

    3:20am: Russia issues new surrender deadline in Mariupol, Ukrainian fighters refuse to lay down arms 

    Russia gave Ukrainian fighters still holding out in Mariupol a fresh ultimatum to surrender on Wednesday as it pushed for a decisive victory in its new eastern offensive, while Western governments pledged more military help to Kyiv.

    Thousands of Russian troops backed by artillery and rocket barrages were advancing in what Ukrainian officials have called the Battle of the Donbas.

    Russia's nearly eight-week-long invasion has failed to capture any of Ukraine's largest cities, forcing Moscow to refocus in and around separatist regions.

    The biggest attack on a European state since 1945 has, however, seen nearly 5 million people flee abroad and reduced cities to rubble.

    Russia was hitting the Azovstal steel plant, the main remaining stronghold in Mariupol, with bunker-buster bombs, a Ukrainian presidential adviser said late on Tuesday. Reuters could not verify the details.

    "The world watches the murder of children online and remains silent," adviser Mykhailo Podolyak wrote on Twitter.

    After an earlier ultimatum to surrender lapsed and as midnight approached, Russia's defence ministry said not a single Ukrainian soldier had laid down their weapons and it renewed the proposal. Ukrainian commanders have vowed not to surrender.

    2:05am: US preparing new $800 mn military aid package for Ukraine

    The United States is set to approve another $800 million in military aid for Ukraine, less than a week after announcing a package of the same amount, US media reported Tuesday.

    Details of the new package are still being worked out, according to CNN, which cited three senior officials in President Joe Biden's administration.

    NBC News reported that the new assistance is expected to include more artillery and tens of thousands of shells to help Kyiv combat Russia's invasion, as fighting escalates in the east of Ukraine.

    White House spokeswoman Jen Psaki said Tuesday that Biden and other world leaders had participated in a call during which they discussed providing additional ammunition and security aid to Ukraine.

    Biden on April 13 had unveiled an $800 million package of equipment for Kyiv, including helicopters, howitzers and armoured personnel carriers.

    (FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)

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    France24 - World

    Watch on FRANCE 24: French presidential race enters final lap with TV debate

    Issued on: 20/04/2022 - 15:49

    FRANCE 24 Follow

    French President Emmanuel Macron and far-right challenger Marine Le Pen will face off in a high-stakes televised debate on Wednesday that is likely to prove the high point of a turbulent presidential campaign – with millions of votes still up for grabs just days before polls open for a final round of voting on Sunday. Watch the debate live on FRANCE 24 at 8:45pm Paris time (GMT+2). 

    The centrist incumbent and his far-right rival will face off starting at 9pm (7pm GMT), a rematch of their 2017 debate that was widely seen as disastrous for Le Pen.

    But this time Macron will not be the outsider making his first run at public office – he will have a complicated, at times controversial, five-year record to defend against an untested challenger who has tried to soften her more extremist views to present a more mainstream image.

    Recent polls give Macron the advantage, at 53 to 56 percent against 44 to 47 percent for Le Pen, who is making her third run for the presidency. But analysts say turnout could still sharply sway the final result.

    Participation in the first round of voting was just 74 percent, lower than the recent average for a French presidential election.

    Moreover, far-left candidate Jean-Luc Mélenchon scored nearly 22 percent in the first round – just slightly less than Le Pen – and he has refused to urge his supporters to vote for Macron to keep the far right from the presidency. 

    Which way his left-leaning supporters choose to vote on Sunday could prove crucial – and many of them have already expressed a visceral rejection of Macron's policies.

    Looking ahead to parliamentary elections in June, Mélenchon called on his supporters on Tuesday to vote for his La France Insoumise (France Unbowed) party and make him prime minister, expressing hope for a left-wing alliance that would deny either Macron or Le Pen a majority.

    "I will be prime minister, not because Macron or Le Pen want it, but because the French will have elected me," he told BFM television.

    >> In France’s unhappy democracy, voting for ‘lesser evil’ is a bitter pill to swallow

    French presidential election © France 24

    Different world views

    Wednesday's debate, the only one Macron has agreed to in this year's race, will be watched by millions and has often proved pivotal in determining the choices of last-minute voters.

    Macron's allies have warned him of any complacency, not least amid Le Pen's persistent attacks against the former investment banker as the aloof "president of the rich", out of touch with people's everyday concerns at a time of rising inflation and economic insecurity.

    Many have criticised Macron for selling himself as a centrist but then governing from the right

    Macron will likely seek to portray Le Pen as a fringe politician who cannot be trusted on foreign policy – especially after Russia's invasion of Ukraine, given her past support for President Vladimir Putin.

    >> Infographic: Macron vs Le Pen, world views at odds

    He is also likely to take aim at her plans to give priority to French citizens for jobs or welfare benefits.

    Le Pen has also promised a crackdown on immigration in the wake of the string of jihadist terror attacks that have struck France since 2015, killing more than 100.

    For her part, the far-right leader will zero in on Macron's unpopular proposal to push back the retirement age – currently at 62, although in recent days he has wavered on whether it should be raised to 64 or 65.

    She also wants to restore French "sovereignty" by reducing the European Union's influence on national affairs, while Macron is expected to continue championing integration and strong French leadership of the bloc. 

    (FRANCE 24 with AFP)

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    In France’s unhappy democracy, voting for ‘lesser evil’ is a bitter pill to swallow

    L'Humanité

    Procès des attentats. Deux mois d’audience et la vérité du 13 Novembre se précise

    Actu

    La cour d’assises spéciale devrait entendre ce vendredi les dernières dépositions des parties civiles. La fin d’une première phase intense et douloureuse du procès, dont nous dressons ici un premier bilan.

    Kareen JanselmeAlexandre Fache

    Voilà près de deux mois que le procès des attentats du 13 Novembre a débuté dans l’enceinte spécialement construite au cœur de l’ancien tribunal historique de Paris. Depuis le 8 septembre, parties civiles et accusés, magistrats et avocats, journalistes ou membres de l’association Paris Aide aux victimes affrontent chaque jour le récit de l’horreur de l’attaque terroriste la plus meurtrière jamais commise sur le sol de France. Alors que le procès s’apprête à entamer, à partir du mardi 2 novembre, une nouvelle séquence avec l’examen des personnalités des quatorze accusés présents – six autres sont jugés par défaut –, que retenir de ces huit premières semaines d’audience, en dehors de l’insondable douleur des rescapés et des proches des 131 victimes ?

    Chez les victimes, la justice plutôt que la vengeance

    L’incroyable dignité de ceux venus dire leur souffrance à la barre frappe de prime abord. La violence des traumatismes subis aurait pu autoriser bien des dérapages verbaux, ils ont été quasi absents. Une des explications à cette retenue est sans doute à chercher dans le sentiment qu’ont exprimé de nombreuses parties civiles de ne « pas être les plus à plaindre ». Édith, rescapée du Bataclan, se dit « gênée de témoigner ». Georges Salines, l’ex-président de l’association 13onze15 et père de Lola, décédée dans la salle de concert, l’a résumé simplement cette semaine sur Twitter : « Il y a les survivants qui disent “mais je n’ai pas de blessure physique”; les blessés (…) qui disent “mais je suis vivante”; les endeuillés qui disent “mais je n’y étais pas”. Nous sou ffrons tous, et nous nous sentons tous tout petits face à la souffrance des autres. »

    Pour certains, cette attitude s’accompagne de la douloureuse «  culpabilité du survivant ». « J’ai le sentiment de vivre ma vie au détriment de ceux qui sont restés là-bas, de ne pas être à la hauteur », s’est exprimée ainsi Alix, rescapée du Bataclan, indemne physiquement, mais toujours inapte au travail six ans après. « Chaque jour, je m’efforce de vivre par respect pour ce ux qui ne se sont pas relevés », a témoigné aussi Juliette, 28 ans, survivante de la Belle Équipe, en précisant n’avoir « ni colère, ni haine » et refusant d’ « être animée par la vengeance ».

    Chercher à comprendre et à dialoguer

    Dans la suite du texte d’Antoine Leiris « Vous n’aurez pas ma haine », publié sur Facebook au lendemain des attentats, de nombreuses victimes ont affirmé haut et fort dans le tribunal leur volonté de voir triompher « le droit sur la barbarie », « la liberté sur l’ignorance ». « Les normes, c’est ce qu’on peut opposer à la barbarie. Et c’est comme ça qu’on la vaincra », a plaidé Emmanuel, 34 ans, rescapé du Bataclan, qui, comme juriste, a tenu à « remercier les avocats de la défense ». « J’ai prêté ce serment il y a longtemps, et aujourd’hui, vous représentez la valeur de ce serment. » D’autres ont même poussé leur foi en l’humanité jusqu’à pénétrer – métaphoriquement – le box des accusés. Comme Claude, 63 ans, blessé à la Bonne Bière. « Malgré tout ce que j’ai enduré , je vous considère avant tout comme des êtres humains », a-t-il lancé aux prévenus, leur proposant de « dialoguer », y compris en se rendant dans leur prison s’ils y étaient prêts. « Moi aussi, je pense que certaines des alliances de la France sont scandaleuses. Mais comment avez-vous pu penser que la mort de centaines de gens ici pouvait compenser celles de gens là-bas ? La vengeance, on n’en so rt jamais », a lancé le sexagénaire, au bord des larmes. Lors de son témoignage vendredi 22 octobre, Georges Salines a aussi affirmé vouloir «  ( s’)engager dans des actions de justice restaurative avec les accusés, sans enjeu pénal, médiatique, et sans publicité ». « Je ne pardonne rien, mais j’attends aussi de ce procès qu’il puisse avoir un effet positif », y compris « pour les proches des accusés  », a-t-il expliqué.

    Refuser les amalgames religieux

    « Les premières victimes de votre croisade sont les musulmans eux-mêmes », a tenté d’expliquer aux accusés Hacène Ayad, père d’une victime du Bataclan et « beur de la deuxième génération ». Comme de nombreux témoins, il est « de culture musulmane » et ne tolère pas la revendication religieuse de ces attentats. Sans agressivité, tentant souvent de convaincre, nombreux ont sagement cité des poètes, des penseurs, des textes sacrés pour confronter la raison à ces actes macabres. « Ces monstres » auraient pu être « mes enfants », a réagi Nadia Mondeguer, mère de Lamia, assassinée à la Belle Équipe. Évoquant des « délinquants ultralibéraux », cette mère égyptienne s’est souvenue de son pays où l’on entendait un « Allah Akbar du vivant et pas celui mortifère qui accompagne des gestes assassins ». Là-bas, il lui a été « vital de raconter (s)on histoire en arabe », où on lui a répondu dans la même langue que « ce sont toutes les 130 victimes (1) qui sont des chahid (martyrs) mais ce mot a été confisqué ». « Vous avez cru que cet acte barbare allait nous pétrifier et nous anéantir, mais vous avez eu tort car il nous a galvanisés, il nous a rendus encore plus forts et p lus déterminés que jamais à défendre la liberté, la démocratie et l’envie de vivre ensemble dignement et dans la paix », a revendiqué Hacène Ayad.

    Des zones d’ombre éclairées par le procès

    Qui se souvenait, avant ces audiences, des blessés – physiques et psychologiques – qu’avaient suscités les trois explosions des kamikazes du Stade de France, fatales au seul Manuel Dias ? Qui avait eu vent de l’absence totale de reconnaissance par la hiérarchie militaire de la souffrance des treize gendarmes à cheval qui assuraient la sécurité à l’extérieur de l’enceinte et ont senti « le souffle » des deux premières bombes et vu «  les écrous voler » ? Du traumatisme profond de ces vendeurs d’écharpes d’origine serbe, victimes du troisième kamikaze aux abords du restaurant McDonald’s où ils étaient rassemblés en famille ? De cette troisième explosion intervenue à 21 h 53, plus d’une demi-heure après la première, qui aurait pu faire beaucoup plus de dégâts si François Hollande avait décidé d’interrompre le match France-Allemagne et renvoyé les spectateurs chez eux à la mi-temps… Chaque jour, au fil des audiences, un pan de l’histoire du 13 Novembre a été éclairé, précisé, gravé dans le marbre de la mémoire judiciaire grâce à la description par les enquêteurs des différentes scènes de crime, schémas à l’appui, ou aux récits de chacune des 400 victimes venues témoigner (sur 2 400 parties civiles désormais). « Ce sont les pièces d’un même puzzle qui se complète devant nous », résume l’historien Denis Peschanski, coresponsable du programme de recherche sur le 13 Novembre (lire entretien ci-après).

    Un puzzle qui révèle parfois des éléments nouveaux mais rares, tant l’enquête a été minutieuse, générant un dossier d’instruction fort d’un million de pages. Certains témoignages ont tout de même soulevé des interrogations. Comme celui de Tina, l’une des vendeuses d’écharpes, qui indique avoir croisé Salah Abdeslam près de sa voiture, aux abords du Stade de France, et même avoir discuté avec l’un des futurs kamikazes. Ceux de Jean-Charles, Tom et Helen, qui certifient avoir vu « quatre terroristes » mitrailler la foule dans le Bataclan, au lieu des trois retenus par l’enquête. Celui de Carole, qui a pointé l’attitude étrange et désinvolte d’un agent de sécurité de la salle de spectacle qui s’est d’abord barricadé seul derrière une porte, avant de refuser d’aider ceux qui tentaient de fuir vers les toits… Ces 17 policiers de la BAC 75, primo-intervenants au Bataclan, auxquels on a demandé de se taire par « devoir de réserve ». Seule certitude : aucune arme blanche n’a été retrouvée au Bataclan, ni de blessures constatées qui pourraient confirmer la présence de couteaux. Le président de la cour spéciale, Jean-Louis Périès, a tenu à répondre aux quelques témoins évoquant sans fondement des sévices, comme ayant besoin de rajouter du sauvage à l’horreur pour mieux l’accepter. Avec assurance, corroborant la parole d’experts et d’un policier, le magistrat a calmement rappelé s’attacher «  à la recherche de la preuve », et s’en tenir à des éléments tangibles.

    Des conséquences au-delà du 13 Novembre

    La mauvaise prise en charge, aujourd’hui encore, du stress post-traumatique et de nombreuses blessures intimes ont aussi été dévoilées pour la première fois à la barre. « Notre couple n’a pas survécu à ces attentats et à leurs conséquences », a ainsi raconté Marylin, blessée au Stade de France, faisant écho à l’immense difficulté pour les proches de comprendre le traumatisme des survivants. « Mon employeur m’a licenciée quand il a su que j’étais au Bataclan », a aussi témoigné Sandrine, 48 ans, provoquant la stupéfaction de la salle d’audience. Un cas isolé ? Malheureusement pas : Faustine, Jérome, Sophie ou Anne-Sophie raconteront la même expérience, quand des dizaines (centaines ?) d’autres s’avouent tout bonnement « incapables de travailler », six ans après. S’il n’était pas physiquement sur le banc des accusés, le fonds de garantie, chargé d’indemniser les victimes, a aussi été régulièrement évoqué à la barre, le plus souvent pour fustiger « la froideur » et « l’inhumanité » de ses procédures. Les deux principales associations de victimes, 13onze15 et Life for Paris, ont, elles, été souvent remerciées, ayant réussi à rassembler et soutenir des personnes submergées, souvent seules à la dérive.

    Les accusés entre provocations et retenue

    Bousculant la procédure, le président avait tenu à connaître en amont la « position par rapport aux faits reprochés » des accusés, le 15 septembre. Contre toute attente malgré son mutisme pendant l’instruction, Salah Abdeslam, seul représentant encore vivant des commandos, a pris la parole. Il a même saisi chaque occasion pour rappeler son engagement – « J’ai délaissé toute profession pour devenir un serviteur de l’“État islamique” » –, protester contre ses conditions de détention – « Cela fait six ans que je suis traité comme un chien » – ou justifier les attentats –​​​​​​​ « On a visé la France, la population, des civils, (…) parce que les avions français (en Syrie) ne font pas la distinction entre les hommes, les femmes et les enfants ». Après la diffusion de vidéos des terrasses meurtries, le 20 septembre, Abdeslam a aussi appelé au « dialogue », pour « éviter de nouveaux 13 Novembre », une sortie qualifiée de « provocatrice » par le président.

    Si, excepté Abdeslam, les accusés ont en majorité tenté de nier leur responsabilité dans les attaques meurtrières, ils ont gardé une parole prudente, voire respectueuse. Après cinq semaines exclusivement dédiées à l’expression des victimes, les magistrats et avocats demanderont à nouveau aux 14 prévenus de prendre la parole. D’expliquer l’inexplicable. « Je ne comprends pas comment on peut se lever un matin, enfiler une ceinture d’explosifs et faire ça. Et je ne sais pas si on aura des réponses », confiait Grégory, ex-otage dans le Bataclan, le 19 octobre.

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    France24 - Monde

    Pour la première fois en dix ans, le géant du streaming Netflix perd des abonnés

    Publié le : 20/04/2022 - 03:24

    FRANCE 24 Suivre

    La plateforme de streaming Netflix a perdu des abonnés pour la première fois en dix ans, une baisse en partie causée par la suspension du service en Russie. Pour rétablir la situation, l'entreprise américaine compte resserrer la vis du côté des partages d'identifiants et mots de passe.

    Après des années de conquête des utilisateurs à grande vitesse, le géant du streaming Netflix a perdu 200 000 abonnés dans le monde au premier trimestre par rapport à fin 2021, une première depuis plus de dix ans. Et il s'attend à en perdre encore plus au printemps.

    La nouvelle a fait dégringoler l'action de 25 % mardi, lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.

    Pour rétablir la situation, le pionnier du secteur compte avant tout resserrer la vis du côté des partages d'identifiants et mots de passe, qui permettent à de nombreuses personnes de ne pas payer pour l'accès à la plateforme. Et investir toujours plus dans la production des contenus pour ne pas céder trop de terrain à la concurrence, comme Disney+, qui cartonne depuis son lancement fin 2019.

    Chiffres gonflés pendant la pandémie

    "Nous savons que (la perte d'abonnés) est décevante pour nos investisseurs, et c'est décevant bien sûr, mais (...) nous sommes déterminés à parvenir à ces objectifs et à revenir dans leurs bonnes grâces", a déclaré Reed Hastings, le cofondateur de l'entreprise, lors de la conférence aux analystes.

    Netflix a eu des chiffres gonflés pendant la pandémie de Covid-19. Le marché s'attendait à une correction, mais pas aussi forte. Le pionnier du secteur avait prévu de gagner 2,5 millions d'abonnés supplémentaires – et les analystes en escomptaient encore plus – mais en a, au contraire, perdu, ramenant son total à 221,64 millions d'abonnements.

    Cette baisse a été en partie causée par la suspension du service en Russie, qui a entraîné une perte nette de 700 000 abonnements. "Sans cet impact, nous aurions eu 500 000 abonnements supplémentaires" par rapport au dernier trimestre, a précisé Netflix dans son communiqué de résultats.

    Le partage gratuit des comptes, c'est bientôt fini

    Netflix estime que plus de 100 millions de foyers ne payent pas d'abonnements. "Nous devons juste faire en sorte qu'ils payent au moins en partie pour le service qu'ils adorent", a indiqué Reed Hastings.

    Début mars, le groupe a lancé des tests dans des pays sud-américains pour facturer à ses clients l'ajout de profils supplémentaires à leur compte. La plateforme prévoit d'installer ce système sur ses principaux marchés d'ici un an.

    "On ne cherche pas à empêcher les gens de partager, mais on va vous demander de payer un peu plus pour le faire", a résumé Greg Peters, le directeur des opérations.

    L'entreprise ne veut pas affecter une autre mesure, celle dite de "l'engagement", c'est-à-dire le temps passé par les utilisateurs à regarder des films et séries. De ce côté, "nous allons très bien", a assuré le directeur général, Ted Sarandos, évoquant un film et une série à succès : "Il faut que nous un ayons un 'Adam Project' et un 'Bridgerton' tous les mois pour que le service soit tout le temps à hauteur des attentes."

    Publicité et jeux vidéo

    En tout, Netflix a réalisé 7,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires de janvier à mars, soit près de 10 % de plus qu'il y a un an, notamment grâce à l'augmentation du nombre d'abonnés sur un an (+6,7 %) et la hausse de ses tarifs. Mais l'entreprise a vu son bénéfice net baisser à 1,6 milliard de dollars, contre 1,7 milliard au premier trimestre 2021.

    Elle envisage désormais de proposer des abonnements moins chers, avec de la publicité, d'ici un an ou deux.

    Pour diversifier ses sources de revenus, Netflix s'est aussi lancé dans le marché lucratif des jeux vidéo. En septembre, la société a racheté son premier studio de jeux vidéo, Night School Studio, une start-up californienne. Et en novembre, elle a lancé plusieurs jeux mobiles pour ses abonnés, dont certains inspirés de l'univers de la série de science-fiction et d'horreur "Stranger Things".

    Avec AFP

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    L'Humanité

    Attentats du 13 Novembre. Denis Peschanski : « Un grand récit partagé est en train de se construire »

    Entretien

    Transmettre la mémoire des attentats : voilà l’ambition du programme de recherches 13-11. Son initiateur, l'historien Denis Peschanski, explique comment les audiences y contribuent. Entretien.

    Alexandre Fache

    Alors que la 3 e phase des entretiens du programme de recherches 13-11, qui va suivre un panel d’environ 1 000 personnes jusqu’en 2026, a débuté en septembre, Denis Peschanski nous explique comment le procès en cours influe sur cette mémoire.

    Procès des attentats. Deux mois d’audience et la vérité du 13 Novembre se précise

    Comment votre programme de recherches a-t-il intégré le procès ouvert en septembre ?

    Denis Peschanski ​​​​​​​Notre objectif, c’est d’essayer de comprendre l’articulation entre mémoire individuelle et mémoire collective. Or, grâce au procès, mais aussi aux médias qui le couvrent, un grand récit partagé sur le 13 Novembre est en train de se construire. Un récit bâti à partir des témoignages des rescapés, des proches des victimes, des policiers, des médecins…, qui est ensuite renvoyé à l’ensemble de la population, puis intégré par les individus qui la composent. Il y a une sorte de dialectique, d’aller-retour entre individuel et collectif. Ce mécanisme fait évoluer la mémoire au fil des ans. On l’a vu très clairement grâce aux 400 entretiens que nous avons menés depuis septembre, notamment chez ceux qui n’ont pas été des acteurs ou témoins directs des attentats : les gens nous parlent plus, sont beaucoup plus précis sur les faits, et la charge émotionnelle est plus forte. Clairement, le procès a revivifié la mémoire d’un événement qui, en 2018, était en train de s’estomper. Avec les audiences, les récits se complètent les uns les autres, comme dans un puzzle. Cela peut permettre d’avancer, en particulier pour les victimes directes, dont le traumatisme les conduit bien souvent à se focaliser sur une image, intrusive et douloureuse, de cette soirée funeste. Arriver à construire l’histoire du 13 Novembre dans sa complétude permet de renvoyer l’événement dans le passé. Ça n’efface pas la douleur, mais ça peut atténuer le traumatisme.

    Retrouvez ici tous nos articles sur le procès des attentats du 13 novembre 2015.

    Le procès a-t-il mis en lumière des faits nouveaux ou méconnus sur le 13 Novembre ?

    Denis Peschanski Oui, en particulier sur la mémoire que les gens ont de l’événement. En 2016, quand on leur demandait quels lieux ils associaient au 13 Novembre, le Bataclan venait bien sûr en premier, mais les terrasses et Saint-Denis étaient aussi souvent cités. Deux ans plus tard, ce n’était plus le cas, le Bataclan écrasait tout. Pour les victimes des autres lieux, cela pouvait être vécu comme une double peine : non seulement elles souffraient, mais elles avaient aussi le sentiment d’être oubliées de la mémoire collective. Le procès a permis de rééclairer des moments du 13 Novembre restés dans l’ombre, notamment les faits commis autour du Stade de France. Ainsi, les gendarmes de la garde républicaine, à cheval, qui étaient en première ligne des attentats kamikazes, ont pu y partager leur vécu, longtemps occulté, et très traumatique. On a vu aussi combien le fait d’avoir été exclus du récit collectif a pesé sur eux, et été à l’origine de pathologies supplémentaires. L’histoire de la troisième explosion au Stade de France, près du McDonald’s, a aussi pu être racontée, alors qu’elle avait été largement passée sous silence depuis 2015.

    La parole des accusés fait-elle selon vous partie de ce récit collectif ?

    Denis Peschanski Nous verrons bien. Une des questions sur ce sujet est de savoir si le discours revendicatif des accusés peut avoir une chance de pénétrer une partie de la société française. Je ne le crois pas. Il reste que parfois, après des attentats terroristes, on se souvient plus facilement du nom des auteurs que de ceux des victimes, malheureusement.

    Au final, que retenez-vous de ces deux premiers mois de procès ?

    Denis Peschanski D’abord, la charge émotionnelle très forte des témoignages des parties civiles. Ce sont des vies totalement ou partiellement détruites qui ont été exposées à la barre, déposition après déposition. Ce n’est pas évident à accueillir pour les professionnels qui suivent ces audiences, magistrats, avocats ou journalistes. Deuxième fait marquant : la volonté, largement partagée chez les victimes, de montrer que la démocratie l’emportait sur la barbarie, et que donc, il fallait être attentifs aux droits de la défense. À ce titre, l’histoire du 13 Novembre se démarque beaucoup de celle du 11 septembre 2001 aux États-Unis, où le grand procès sur ces attentats n’a jamais eu lieu.

    Entretien réalisé par Alexandre Fache​​​​​​​

    attentats du 13 novembre 2015procès attentats 13 novembre 2015
    Le Figaro

    La justice britannique autorise formellement l'extradition d'Assange aux États-Unis

    Après des années de bras de fer judiciaire, il revient désormais à la ministre britannique de l'Intérieur d'approuver l'ordonnance d'extradition du fondateur de WikiLeaks.

    La justice britannique a autorisé formellement mercredi 20 avril l'extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange aux États-Unis qui veulent le juger pour espionnage, après des années de bras de fer judiciaire.

    À lire aussiJulian Assange se marie en prison avec son ancienne avocate

    Le tribunal de Westminster Magistrates, à Londres, a officiellement rendu une ordonnance d'extradition et il revient désormais à la ministre britannique de l'Intérieur, Priti Patel, de l'approuver, bien que les avocats de la défense puissent encore faire appel devant la Haute Cour.

    Pris dans une longue saga judiciaire, l'Australien de 50 ans est recherché par la justice américaine qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Poursuivi notamment en vertu d'une législation contre l'espionnage, Julian Assange risque 175 ans de prison, dans une affaire dénoncée par des organisations de défense des droits humains comme une grave attaque contre la liberté de la presse. Le 14 mars, il avait vu disparaître l'un de ses derniers espoirs d'éviter son extradition, avec le refus de la Cour suprême britannique d'examiner son recours.

    À VOIR AUSSI - Wikileaks: Julien Assange sera-t-il extradé aux États-Unis ?

    Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

    INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 55e jour, l'acte II de l'invasion russe a commencé avec une offensive dans l'est de l'Ukraine.

    Guerre en Ukraine : quelle est l'origine du conflit ?

    Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

    Des images montrent des soldats ukrainiens achevant des militaires russes

    L'unité à laquelle appartiennent les soldats ukrainiens n'a pas encore été clairement identifiée. Ces événements sont constitutifs de crimes de guerre.

    France24 - Monde

    Josep Borrell : "Les Russes vont développer bientôt une diplomatie de la famine"

    Publié le : 20/04/2022 - 17:51Modifié le : 20/04/2022 - 17:55

    Caroline DE CAMARET

    Le Haut représentant de l'Union européenne, Josep Borrell, qui revient d'Ukraine, s'exprime sur la guerre menée par Vladimir Poutine. Il réaffirme le soutien politique et militaire de l'Europe aux Ukrainiens et insiste sur les conséquences économiques et énergétiques de cette offensive.

    Selon Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, Vladimir Poutine "ne souhaite pas de négociations, mais veut continuer la guerre". Le Haut représentant de l'UE insiste sur l'importance des sanctions : "Il faudrait aller très rapidement vers un embargo sur le pétrole". Selon lui, il faut aussi diversifier les achats en pétrole et en gaz et chercher des alternatives. Il ajoute qu'"en ce moment, l'Europe reçoit plus de gaz naturel liquéfié que provenant des gazoducs". Il n'exclut pas que Vladimir Poutine soit condamné pour crimes de guerre dans l'avenir, mais, pour l'heure "c'est une guerre pour l'existence de l'Ukraine" et ce sont les Ukrainiens qu'il faut soutenir. 

    D'un point de vue diplomatique, il faut "contrecarrer le narratif russe" qui accuse les sanctions occidentales d'être cause de famine et qui veut dissuader certains pays d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique du Sud de soutenir le point de vue des Occidentaux : "Ce sont les Russes qui bloquent les exportations ukrainiennes de blé vers l'Afrique". Selon lui, il va y avoir "une diplomatie de la nourriture, comme il y a eu une diplomatie des masques et des vaccins."

    La crise économique et énergétique est la conséquence de l'agression russe en Ukraine et non des sanctions occidentales.

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    Agriculture en Ukraine : le grenier à blé du monde à l'épreuve de la guerre

    Guerre en Ukraine : nouvelles sanctions de l'UE contre la Russie, embargo sur le charbon

    GUERRE EN UKRAINE

    Gaz russe : les pays Baltes, fers de lance européens de l’autonomie énergétique

    Le Figaro

    Le Mur des silences, d’Arnaldur Indridason: méfiez-vous d’un flic à la retraite

    Françoise Dargent

    L’ex-commissaire Konrad reprend du service. Fatigué mais déterminé.

    Il a fait entrer la petite Islande dans la cour des grands du polar. Un exploit lorsqu’on considère que ce pays a l’un des plus faibles taux de criminalité au monde. Arnaldur Indridason livre avec constance des intrigues bien plus fouillées que ses parutions métronomiques pourraient le laisser penser. On retrouve dans Le Mur des silences son Konrad, un commissaire à la retraite fatigué de tout, à commencer de lui-même. Il traîne son spleen comme ses vieilles enquêtes. Cela n’aura jamais de fin.

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    On reconnaît les héros dont on se souviendra aux détails uniques que les bons auteurs savent distiller. Il y a, pour Konrad, cette image qui se dessine en cinq lignes à la 41e page de l’ouvrage. Le texte musarde alors, les fils de l’intrigue forment encore une pelote pleine de peluches, les personnages, victimes, bourreaux ou simples témoins, et les époques se télescopent. Il faut s’attacher à Konrad, et Indridason a trouvé le truc pour réveiller le lecteur. Rentrant un peu tard chez lui après avoir déçu une vieille maîtresse, son héros se sert un verre d’une bouteille laissée au réfrigérateur. «Le vin étant trop froid à son goût, il le plaça quelques instants au micro-ondes. Certes, c’était une hérésie mais ce vin ne valait rien. Tout comme lui d’ailleurs.» Gloups! Voilà un homme qui a trinqué. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir toujours du pain sur la planche. Le retraité a «un passe-temps» :il enquête en pointillé sur la mort violente de son père, assassiné en 1963 dans un fumoir de viande de mouton, et il va être amené à s’intéresser de près au cadavre momifié que l’on vient de découvrir derrière la cloison d’un pavillon de Reykjavik. Indridason est prodigue en matière de noirceur. Il convoque toutes sortes de sales types dans ce périmètre rêvé d’aurores boréales: pédophile, cambrioleurs, maris cognant sur leur femme, aigrefins sans scrupule.

    Matière à rédemption

    Comme Konrad, tout le monde a plus ou moins un cadavre caché dans le placard, mais l’opiniâtreté de l’ex-flic va payer. Cette opiniâtreté ne trouve pas ses fondements dans les ressorts classiques des héros de romans policiers. Konrad n’a pas la vocation d’enquêteur chevillé au corps, il est loin d’être un exemple au sein de son ancienne brigade - on le fuirait plutôt, voire on l’enfermerait. Ses manières ne sont pas non plus celles d’un grand seigneur: il peut mentir, manipuler et utiliser sans vergogne d’anciennes connaissances pour tenter d’obtenir des informations. Enfin, il n’est pas non plus animé par une soif de justicier: il sait que la chair est faible et l’homme petit. N’en est-il d’ailleurs pas le parfait mètre étalon?

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    À quoi carbure-t-il donc? Son moteur est alimenté par une piètre estime de soi, forgée à l’aune d’un père indigne, sinon malfaisant, et qu’une vie passée dans la police et aux côtés d’une épouse aimable mais aujourd’hui disparue n’a pas suffi à redresser. Pis, elle ne cesse de dégringoler au fil des pages alors qu’il multiplie les revers sentimentaux et familiaux auprès des rares personnes qui lui sont encore proches. Et plus elle dégringole et plus il s’obstine, trouvant dans la résolution possible de plusieurs crimes, matière à rédemption. C’est cet homme brisé que dépeint merveilleusement Indridason, définitivement expert dans l’art de brosser des portraits à haute charge affective. Le crime n’est chez lui qu’un alibi.

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    Le fils de l'écrivain Paul Auster inculpé après la mort de son bébé par overdose

    Le décès est survenu le 1er novembre 2021. Daniel Auster a été arrêté ce vendredi et se voit reprocher des faits de négligence et d'homicide involontaire.

    Pic de La Mirandole: l’érudit optimiste

    Verena von der Heyden-Rynsch publie une biographie de ce personnage fascinant, brillant esprit à la fois polyglotte et théologien, qui chercha à réconcilier les religions par un vaste synchrétisme.

    L'Humanité

    Procès du 13 novembre 2015. Mort en 2017, Guillaume est la 131e victime des attentats

    Actu

    Rescapé du Bataclan, Guillaume Valette souffrait de la culpabilité du survivant. Il s’est donné la mort le 19 novembre 2017. Sa famille a témoigné de sa souffrance, ce mardi.

    Kareen Janselme

    « G uillaume détestait la violence, mais elle l’a rattrapé, le 13 novembre 2015. Il est sorti vivant du Bataclan, physiquement indemne mais profondément atteint par des balles psychiques invisibles qui l’ont doucement mais sûrement tué. » À la barre, ce mardi 26 octobre, Alain Valette dépose assis, ses béquilles à proximité, le souffle court, lisant son texte sans faillir. Face à lui, sur le mur au-dessus du président de la cour spéciale, son fils apparaît tranquille, lunettes et cheveux courts, la pyramide du Louvre en arrière-plan. La photo projetée a été choisie par sa mère. Prise l’année précédant les événements, elle symbolise la période des « jours heureux ». « Guillaume n’avait jamais eu de problèmes psychiques, mais il a été débordé par un état de stress post-traumatique au point de mettre fin à ses jours le 19 novembre 2017, reprend son père. Puisqu’il n’est plus là, c’est moi qui vais raconter son 13 novembre. »

    À trois mètres de la scène, le fan trentenaire écoute les premières notes de Kiss The Devil et, « comme tout le monde, (il) a entendu les pétards ». Quand la lumière se rallume après les premières fusillades, les terroristes sont sur l’estrade. Guillaume ne peut détacher son regard d’une fille qui fixe le plafond sans ciller. Il comprend qu’elle est morte. Son corps est pris de tremblements incontrôlables. Une jeune femme lui prend la main, le rassure, malgré les injonctions au silence des voisins terrifiés. « Ça lui a fait un bien fou », remercie le père s’adressant à l’inconnue. Pour survivre, Guillaume va se cacher sous des corps, « une boue humaine », décrira-t-il à son père. Il n’oubliera pas les cris des blessés. Ni le coup d’œil qu’il a jeté sur la fosse « malgré les consignes de la police ». Guillaume « a regardé l’horreur », a « marché dans le sang ». À 3 h 30, la famille le récupère enfin. « Il était couvert de sang. Nous l’avons serré dans nos bras : il était glacé et exténué. Le lendemain, il nous a dit tout de suite : “La vie d’avant, c’est fini.” »

    La vie d’après se décompose en deux périodes pour la famille Valette. Dans un premier temps, Guillaume essaie de se replonger dans « ses microscopes électroniques ». Mais le garçon manque de concentration au travail et développe les syndromes habituels du stress post-traumatique tant décrits depuis des semaines par les victimes de ce procès : hypervigilance, cauchemars, intolérance aux comportements hostiles, anxiété. « Il ne se plaignait jamais », déplore presque son père, qui l’observe peu à peu se refermer. Il ne sort plus. Affecté par le moindre fait divers, son fils ne regarde plus que des documentaires animaliers. Au premier anniversaire des attentats, il sort de son mutisme. « Je n’oublierai jamais le bruit de ces mitraillettes », avoue-t-il en pleurant. « Ça a duré trente secondes, il n’en a plus jamais parlé », conclut son père.

    À l’été 2017, son état se complique et se transforme en une dépression sévère et un délire hypocondriaque. Guillaume se réveille en hurlant, fait une crise de panique au boulot, n’arrive plus à franchir 50 mètres dans la rue. Le jeune homme est persuadé d’être atteint d’une maladie grave et multiplie les radiographies, les endoscopies, les IRM. En vain : « Tout est normal. » Sa maladie est d’ordre psychiatrique. Les parents sont démunis. Le corps médical ne mesure pas les conséquences du stress post-traumatique. Au deuxième anniversaire de l’attaque du Bataclan, aucun psychiatre ne rend visite au patient interné à l’hôpital.

    Les psychiatres ont compris trop tard

    Le 19 novembre 2017, Guillaume est retrouvé pendu dans sa chambre, laissant une lettre : « Je suis atteint d’un cancer de l’œsophage à cause d’une œsophagite non soignée. » Les psychiatres ont compris trop tard. « J’ai été berné », « je n’ai rien vu venir », avoueront-ils à la famille. « Il était une victime de guerre. J’ai alerté de si nombreuses fois. Mais, en tant que mère, on vous colle vite une étiquette d’anxieuse », témoigne la maman par écrit, dans une terrible note lue à la barre par son deuxième fils, Frédéric. « Toutes ces blessures invisibles devraient être comprises et mieux appréhendées, enchaîne le père. Nous ne sommes pas tous égaux. L’État doit améliorer la prise en charge des victimes qui vont mal et souffrent, pour éviter qu’il y ait d’autres Guillaume. »

    « Est-on faible parce qu’on ne tolère pas la violence ou parce qu’on finit par l’accepter ? » s’interroge Christophe, dernier membre de la fratrie. « Mon frère n’aimait pas la violence, poursuit-il. En concert, il adorait se retrouver dans cette foule rassemblée au nom de la musique. Quelque temps avant le 13 novembre, on avait parlé de ça : ces deux heures hors du temps, sans chômage, sans violence, sans peur de l’avenir. Une bulle de bonheur. Ce soir-là, les problèmes de la société ont traversé cette bulle et l’ont mise en miettes. »

    Alors que certains médias comptabilisent strictement à 130 le nombre de victimes directes des attentats du Stade de France, des terrasses, du Bataclan, que d’autres ne veulent pas les réduire à un nombre, pour la famille Valette, « ce chiffre est important. Guillaume Valette est la 131e victime du Bataclan ».

    procès attentats 13 novembre 2015attentats du 13 novembre 2015aide aux victimes
    France24 - Monde

    Iryna Venediktova, procureure générale d'Ukraine, s'attend à "des preuves de génocide à Marioupol"

    Publié le : 20/04/2022 - 14:56

    Marc PERELMAN

    Dans une entretien accordé à France 24, la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, évoque les crimes de guerre présumés commis par l'armée russe dans le pays. Elle s'attend à trouver des "preuves de génocide" à Marioupol. Selon elle, des "crimes sexuels" ont eu lieu dans toutes les zones occupées d'Ukraine et ont ciblé des femmes, y compris des femmes âgées, mais aussi des hommes et des enfants. Enfin, elle assure que plus de 7 000 enquêtes pour crimes de guerre ont déjà été ouvertes.

    Lors de son entretien avec France 24, la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, prévient qu'elle s'attend à trouver des "preuves de génocide" des forces russes dans la ville portuaire assiégée de Marioupol, dans l'est de l'Ukraine.

    La procureure soutient que "beaucoup de personnes" ont été expulsées vers la Russie, y compris des enfants.

    Selon elle, au moins 1 500 civils ont été retrouvés morts autour de la capitale, Kiev, mais que le nombre réel est sans doute plus élevé, car certains endroits sont "toujours minés", avec des opérations de déminage en cours.

    "Des crimes sexuels ont eu lieu dans tous les territoires occupés"

    La procureure générale assure que des "crimes sexuels" ont eu lieu dans toutes les régions d'Ukraine occupées par les forces russes et que les victimes étaient des femmes, y compris des femmes âgées, mais aussi des hommes et des enfants. Plus de 7 000 enquêtes sur des crimes de guerre ont été ouvertes en Ukraine, avec plus de 3 000 autres enquêtes ouvertes sur des crimes connexes.

    Lorsqu'il lui est demandé si elle pouvait poursuivre le président russe Vladimir Poutine, la procureure explique que les dirigeants étrangers jouissent de l'immunité en vertu de la loi ukrainienne. Elle se dit "très ouverte à une coopération" avec le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) afin de contourner la question de l'immunité. Elle dit l'Ukraine "prête à coopérer avec d'autres États" et souligne que plusieurs enquêtes conjointes ont d'ores et déjà commencé.

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Ukraine : la question des crimes de guerre

    Le Débat de France 24

    Exactions à Boutcha : Poutine devra-t-il rendre des comptes ?

    INTERVIEW

    Collecte de témoignages sur les crimes de guerre en Ukraine : "Il y aura des Boutcha un peu partout"

    Le Figaro

    L'IGPN saisie après une intervention de la BAC au Blanc-Mesnil

    Le Figaro

    Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre un policier se battre avec une personne dans un hall d'immeuble d'une ville de Seine-Saint-Denis.

    Une vidéo montrant une scène de lutte dans le hall d'un immeuble du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) diffusée depuis mardi 19 avril sur les réseaux sociaux suscite de nombreuses interrogations. Elle mettrait en scène un policier de Brigade Anticriminalité (BAC) aux prises avec un homme, sans que l'on connaisse les raisons de cet affrontement. Le préfet de police a annoncé avoir saisi l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) afin d'établir «les circonstances dans lesquelles les faits montrés par ces images se sont produits».

    À lire aussi«Les violences contre les pompiers sont le symbole de l'ensauvagement de la société»

    Dans cette vidéo d'à peine une minute, tous les protagonistes sont habillés en civil, survêtement et tee-shirt ou maillot de foot, ce qui rend leur identification délicate. À l’intérieur du hall, une lutte a lieu, deux personnes difficilement reconnaissables s'écharpant, se donnant coups de pied et de poings. Un des protagonistes serait un policier de la BAC. L'homme qui filme se voit empêché d'approcher par un policier armé, qui lui ordonne également de ne pas filmer. Il répond par des menaces. «Touche-moi pas (sic), je vais te casser ta bouche», lance-t-il sans équivoque au policier placé devant la porte. D'autres, à proximité, commentent la bagarre : «Ça, normalement, c'est une agression».

    Un contrôle qui tourne mal?

    L'enquête doit désormais «établir les circonstances dans lesquelles les faits montrés par ces images se sont produits», a indiqué la préfecture de police. Selon RTL, le premier rapport des policiers impliqués dans l'incident mentionnerait un contrôle effectué lundi 18 avril aux alentours de 16h30 dans le hall de l'immeuble. «Au moment d'en ressortir plusieurs individus nous en empêchent», auraient ainsi détaillé les policiers, décrivant en outre «un individu à l'intérieur [qui] essaie de porter plusieurs coups de poing». Un des policiers serait resté dans le hall pour maîtriser l'individu, tandis que deux autres seraient sortis devant pour sécuriser les lieux. Les agents de la BAC auraient ensuite quitté les lieux pour leur propre sécurité. Aucun d'entre eux n'aurait été blessé.

    À VOIR AUSSI - Fusillade dans le métro de New York: «Pas d'enquête pour acte terroriste» pour l'instant, selon la police

    Disparition de Delphine Jubillar : l'activité de son téléphone la nuit de la disparition relance le mystère

    Le téléphone de l'infirmière s'est notamment activé quand Cédric Jubillar était avec les gendarmes, rapporte La Dépêche.

    Mort de Jérémie Cohen à Bobigny : deux hommes en garde à vue après s'être rendus

    Le jeune homme de 31 ans de confession juive avait trouvé la mort le 16 février dernier à Bobigny, percuté par un tramway alors qu'il venait d'être agressé par une bande de jeunes.

    Regarder la vidéo

    Mystère macabre à Ivry-sur-Seine : une lettre anonyme conduit la police à un corps en décomposition

    Aux côtés du cadavre se trouvait un homme que les policiers pensaient décédé lui aussi... Mais qui s'est révélé contre toute attente bien vivant.

    Regarder la vidéo
    France24 - Monde

    Débat de l'entre-deux-tours : match retour entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron

    Publié le : 20/04/2022 - 14:48

    Roselyne FEBVRE Suivre

    Match retour, ce soir, entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron pour un ultime débat avant le second tour de l'élection présidentielle. Autour de Roselyne Febvre, Pierre Jacquemain de la revue Regards et Bruno Jeudy de Paris Match décryptent les enjeux de ce face-à-face.

    Le Figaro

    Emmanuel Macron: «Ma France»

    TRIBUNE - Le Figaro accueille les contributions des deux finalistes de l’élection présidentielle pour exposer leur vision de la France dans les années à venir et les priorités de leur action si le suffrage universel les choisit le dimanche 24 avril.

    Jamais je ne me sens plus français que lors des Marseillaise. Marseillaise des joies, 14 Juillet, événements sportifs ; Marseillaise des mémoires, 8 Mai, 11 Novembre ; Marseillaise militantes en ces temps de campagne électorale: toutes comptent. Mais certaines marquent plus intensément encore.

    Ainsi des couplets entonnés dans la cour des Invalides lors des hommages rendus au colonel Arnaud Beltrame, aux premiers maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, aux treize soldats tombés au Mali en novembre 2019. Ainsi des notes poignantes - des cris - jouées dans la cour de la Sorbonne en souvenir du professeur Samuel Paty. Ainsi de l’interprétation hors du temps de notre hymne que j’ai vécue à l’été 2021 dans l’archipel des Marquises, des vibrations de l’île d’Hiva Oa à l’été 2021. Comme si, clamés si loin de Paris, au milieu du Pacifique, les mots de Rouget de Lisle résonnaient plus fort encore.

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    On peut en effet habiter à 15.000 kilomètres de notre capitale, à mille lieues des chemins de l’armée du Rhin, des terres du baptême de Clovis, de la bataille de Patay, de la place de la Bastille, des épopées napoléoniennes et des champs de bataille des guerres mondiales et se sentir infiniment français.

    Pour une raison, qui les emporte toutes: la France n’est pas une géographie figée, elle est un mouvement. La France n’est pas un donné, elle est un engagement. Les habitants de Polynésie en sont un exemple saisissant qui, alors colonisés, ont choisi en 1940 la France libre comme l’ont fait, en même temps qu’eux, tant d’autres peuples du sud de la Méditerranée.

    Et l’Histoire de France est parsemée de personnalités qui, nées étrangères, sont devenues françaises, non par le sang reçu mais par les risques pris. Léon Gambetta, né italien, institua la République en hissant le drapeau tricolore au balcon de l’hôtel de ville de Paris. Marie Curie, née polonaise, fit briller la France en remportant deux prix Nobel, puis la défendit en soignant ses soldats dans les tranchées. Joséphine Baker, née américaine, exprima le sommet de son art à Paris, avant d’entrer en résistance pour défendre ce goût de la liberté qui lui avait permis de déployer son talent mieux que nulle part ailleurs.

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    Gambetta, Curie et depuis novembre dernier Joséphine Baker reposent au Panthéon. Tous trois disent à leur manière ce qu’est la France: un choix. Je suis français non par hasard ou pour obtenir des droits. Mais parce que je suis porté par un élan, comme par un je-ne-sais-quoi ; par le sens du devoir.

    Je suis français parce qu’au-delà de mon projet individuel, je poursuis une quête d’absolu. Parce que plus haute que mes appartenances multiples - philosophiques, culturelles ou religieuses, je place toujours la défense des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, l’attachement à la Nation en ce qu’elle a de charnel et d’universel.

    Cela n’a en vérité rien d’une évidence! Car ces valeurs, forgées dans le temps long des siècles - l’héritage antique, le christianisme, l’État capétien, la Renaissance, les Lumières, la République, comportent chacune leur part d’exigence. Ce ne sont pas seulement des mots qui à force d’être répétés finiraient par sonner creux. Ce sont des systèmes de devoirs et d’engagement qui impliquent des choix de courage sans cesse recommencés.

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    Est français celui pour qui la liberté est un idéal indépassable. Non pas la liberté du vide, celle qui, refusant le vaccin, est en réalité une tyrannie pour les autres. Non pas la liberté illimitée de l’individu qui ne tiendrait pas compte des autres. Mais la liberté du citoyen qui, fondée sur la raison, s’inscrit dans un contrat social. Cette liberté de conscience que garantit notre laïcité, cette liberté d’expression et de création qui, chez nous, s’étend jusqu’à la liberté de caricature.

    Nous, Français, savons combien entre ces libertés imperceptiblement rognées, comme elles le sont dans les régimes illibéraux, et la tyrannie, il n’y a qu’un pas. Nous, Français, savons combien la liberté est fragile quand elle est menacée de l’extérieur par le retour de la guerre, de l’intérieur par la tentation illibérale de l’extrême droite.

    Est français celui pour qui l’égalité est un principe intangible. L’égalité en dignité et en droits, fruit des luttes révolutionnaires contre les privilèges et les corporations, est une conquête de chaque instant. Une conquête positive: nous n’avons pas fini de lutter contre l’assignation à résidence, pour faire en sorte que chacun ait les mêmes chances. C’est pourquoi l’école sera ainsi une priorité du prochain quinquennat. Nous n’avons pas fini de lutter pour l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est pourquoi elle sera à nouveau la grande cause de mon quinquennat.

    Est français celui pour qui la fraternité est un socle incontournable. La France a inventé les droits de l’Homme et je souhaite qu’elle continue de porter ce combat qui suppose à la fois de respecter notre Constitution et de nous inscrire dans l’Union européenne, le Conseil de l’Europe et le respect de nos engagements internationaux.

    Mais ce qui unit les hommes, ce qui les rend solidaires les uns des autres, ce qui rend possible les systèmes de redistribution sociale, ce qui fait Nation, c’est plus que ces principes universels, le partage d’un commun.

    Voilà pourquoi la langue qui, en France, a engendré l’État puis la Nation, est si importante et que tous ceux qui prétendent embrasser la nationalité doivent la maîtriser. Non seulement pour communiquer. Mais parce que cette langue est le passeport vers une culture et une littérature. Notre langue est un état d’esprit qui, de Flaubert à Césaire, de Stendhal à Senghor, a pris le monde pour terrain d’expression. Notre langue est une manière d’être au monde, dialogues de Michel Audiard au cinéma, paroles de Jean-Loup Dabadie en chansons, dit une singularité dans l’approche des sentiments, des émotions, de l’amour et de l’amitié, de la vie et de la mort.

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    Voilà pourquoi aussi la connaissance du passé est déterminante. Parce qu’il y a dans les grands événements de l’Histoire de France quelque chose de nous, un éternel français, un «toujours-déjà-là» qui dit beaucoup de ce que nous sommes. La fraternité se conjugue au présent, dans les émotions incomparables que procurent les émotions sportives et culturelles, dans les rites patriotiques qu’il nous faut réhabiliter. Elle se forge aussi par références partagées. Par des lieux de mémoire: Gergovie, Valmy, Verdun évoquent quelque chose à tous les Français même à ceux qui ne s’y sont jamais rendus.

    Par des paysages qui, depuis cette Cité phocéenne que j’aime tant, jusqu’au Quartier latin, depuis les cimes des Pyrénées de mon enfance, jusqu’au bocage normand, depuis les plaines picardes jusqu’aux falaises bretonnes surmontées de ces chapelles intemporelles sont autant d’espaces familiers. Par un art de vivre mêlé de gastronomie, de rythmes, de Mythologies barthiennes, Tour de France et Guide bleu, bals du 14 Juillet et promenades en bord de mer, entrecôte-frites et vin rouge.

    Liberté-égalité-fraternité: là où tant de Nations se définissent par l’héritage du sang ou la seule géographie, la France est là, dans ces principes, dans ces mots répétés par les instituteurs au tableau d’une salle de classe, dans les chants murmurés par de jeunes gens à l’ombre du maquis, dans ces Marseillaise entonnées sur les places des villes et des villages. La France est là, dans cette devise qui vaut pour nous mais qui, généreuse, a vocation à inspirer l’Europe et le monde, loin du repli dans lequel la tradition nationaliste voudrait aujourd’hui nous enfermer.

    La France est une idée. C’est à la fois une force, car elle arrime solidement ceux qui se reconnaissent en elle. Et une fragilité, car pour perdurer elle doit être transmise et retransmise, conquise et reconquise.

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    Voilà pourquoi, peut-être plus que toute autre, la nationalité française implique des devoirs. Relever le drapeau quand il menace de tomber. Défendre les valeurs quand elles sont menacées. Je veux faire des cinq années à venir, cinq années qui réhabilitent l’engagement. Si les Français me font confiance, les réserves citoyennes, armées, police, gendarmerie seront doublées. Le service civique sera développé. Le service national universel sera généralisé. Le pacte armées-Nation sera repensé à l’aune des temps tragiques que nous traversons

    La France est un mouvement. Parce qu’elle se fonde sur la libre adhésion à des valeurs et déborde toute définition figée, notre Nation n’a jamais craint de s’enrichir des singularités de ceux qui la composaient, des apports de ceux qui l’ont rejointe, des cultures de ceux qui viennent de quelque part. Ses différents affluents n’ont jamais dilué le fleuve-France. Au contraire, ils l’ont renforcé.

    La primauté de la langue française, imposée par l’abbé Grégoire qui en faisait «l’idiome de l’universel» puis par l’école républicaine de Jules Ferry, n’a ainsi jamais aboli nos patois et nos langues régionales, ces trésors que nous devons continuer de protéger et de promouvoir avec vigueur. La force de la laïcité et de la séparation des Églises et de l’État, n’a jamais empêché ni le dialogue avec les religions ni la création d’un régime particulier en Alsace-Lorraine.

    L’intangible égalité civile, qui a progressé avec l’abolition de l’esclavage par Schoelcher, le droit de vote pour les femmes en 1944, s’est peu à peu ouverte à des actions assumant aujourd’hui de donner plus à ceux qui ont moins pour progresser vers l’égalité concrète. La volonté unificatrice de l’État capétien, l’entreprise d’indivisibilité de l’État jacobin a toujours pris soin de protéger les cultures des mille pays de France, les paysages, terroirs, provinces, régions. Si bien que la France est tout à la fois le pays de l’Un et peut se nommer Diversité, comme l’a écrit Braudel.

    Nous, Français sommes tout cela. Ce peuple d’affinités électives et d’enracinés. D’idées offertes à l’humanité et de rapport tellurique au monde. D’universel et de particulier. «En chacun de nous existe un être convaincu de la beauté et de la noblesse des valeurs universelles, mais aussi un être lié par son histoire, sa mémoire et sa tradition particulière», écrit Mona Ozouf.

    Nous sommes français parce que nous sommes l’un et l’autre. Parce que nous pouvons être profondément breton, alsacien, corse ou provençal et profondément français et européen. Parce que, combinant et recombinant nos histoires dans des «compositions françaises» toutes sensibles et singulières, nous faisons du particulier le ferment de l’universel, de l’universel, le souffle du particulier. Parce qu’en France, la Transmission ne va jamais sans la Projection et qu’oublier l’une ou l’autre serait retrancher une part de nous-mêmes.

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    C’est cette aventure que, si les Français me font confiance pour un second mandat de président de la République, je souhaite prolonger. Ne jamais oublier d’où nous venons, protéger notre patrimoine, préserver notre culture, transmettre notre histoire comme un trésor. Mais ne rien céder de cette ouverture et de cette vocation universelle qui nous fait et nous tient.

    Ma France, c’est nous tous.

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    L’éditorial du Figaro: «Mélenchon pour tous»

    Par Vincent Trémolet de Villers, directeur adjoint de la rédaction.

    «Les États-Unis préservent leurs forces pour Taïwan»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Si les États-Unis n'interviennent pas militairement en Ukraine, c'est pour signifier à Xi Jinping que leurs forces armées sont entièrement mobilisables en cas d'attaque de Taïwan, analyse le chercheur Hugues Eudeline.

    Gilles-William Goldnadel: «Une des causes du succès de Mélenchon, c’est la complaisance dont il a bénéficié»

    TRIBUNE - Le leader de La France insoumise a pu faire campagne sans avoir à affronter la moindre critique des commentateurs ni la plus modeste attaque de ses adversaires politiques, estime l’avocat et essayiste. Aucun candidat n’a joui d’une telle indulgence qui a confiné à l’immunité, argumente-t-il.

    France24 - World

    Macron, Le Pen accused of vetoing 'tenacious' reporter from moderating high-stakes debate

    Issued on: 19/04/2022 - 20:45

    Benjamin DODMAN Follow

    A pivotal moment in the race for the Élysée Palace, Wednesday’s televised debate between President Emmanuel Macron and his far-right challenger Marine Le Pen has been shrouded in controversy over the choice of mediator, with both camps accused of vetoing a journalist known for her pugnacious interviews. Watch the debate live on FRANCE 24 at 8:45pm Paris time (GMT +2).

    Macron and Le Pen face off in a presidential run-off on April 24, which polls suggest will be a much tighter race than the contest Macron handily won against Le Pen five years ago. The two finalists will once again spar in a televised debate on Wednesday, with Le Pen hoping to erase memories of the embarrassing flop that ended her hopes of pulling off an upset in 2017.

    Throughout the campaign, the far-right candidate has toned down her rhetoric and sought to convey an image of calm and composure. She is expected to play by the same rulebook during Wednesday’s debate, ditching the mercurial belligerence of five years ago in favour of a more “presidential” pitch.

    French presidential election © France 24

    Le Pen, who blamed her 2017 fiasco on fatigue, has cleared her schedule this week to prepare for the make-or-break debate. To avoid being unsettled, she has made sure she will not be facing the news anchor who has repeatedly rattled her in the past: Anne-Sophie Lapix, the star presenter for France’s main public broadcaster, France 2.

    It helped that the incumbent president had no greater desire to face Lapix, whom he has studiously avoided throughout the campaign.

    Le Pen’s grudge

    While Macron has denied reports that he vetoed Lapix, his challenger has had no such scruples. “Marine Le Pen does not want Anne-Sophie Lapix to mediate the debate,” Le Pen's No. 2, Jordan Bardella, told a private broadcaster last week, claiming the France 2 journalist was “unable to conceal her hostility” towards his candidate.

    The animosity towards Lapix goes back to Le Pen’s first presidential run in 2012, when the news anchor pulled out a calculator to show her economic platform did not add up. More recently, Lapix poked a gaping hole in Le Pen’s otherwise successful attempts to sidestep her ties to Russia’s Vladimir Putin, recalling the large sums her far-right Rassemblement National (National Rally) party owes Russian creditors.

    “How does one claim full independence while owing eight million euros to Putin’s friends?” Lapix asked a flustered Le Pen, shortly after Russia’s invasion of Ukraine. The nationalist leader, who has largely evaded scrutiny of her Russian ties during the campaign, blasted the question as “slanderous”.

    “Back in 2012, Lapix caused a stir because because she was one of the first journalists to destabilise Marine Le Pen – it’s an old grudge,” said Corinne Vanmerris, a journalist and director of the École supérieure de journalisme in Lille.

    “The media have long been uncomfortable dealing with the far right,” she added. “It took a while for journalists to find the right tone, treating the National Rally like other parties but without playing their game.”

    Upsetting the Élysée

    While France 2’s primetime news bulletin is hardly known as a paragon of inquisitive journalism, Lapix has introduced an incisive edge that was singularly lacking under her predecessors. Her trenchant questions, always delivered with a smile, have unsettled politicians and prompted backlash in the past.

    “I smile a lot, apparently it’s a defect,” she said in a radio interview in 2020, citing frequent accusations that her smile was “sardonic”. That year she closed her Twitter account over the torrent of abuse her interviews elicited.

    “Lapix is no more aggressive than others, but she’s tenacious. She’ll go after politicians or rectify their statements,” said Vanmerris. “Many politicians find it disturbing, but it’s her job.”

    According to French media reports, the list of aggrieved politicians includes Macron himself.

    The Élysée Palace’s dislike for Lapix dates back to a rocky interview with then prime minister Edouard Philippe in which she questioned the wisdom of doggedly going ahead with a first round of municipal elections on March 15, 2020, even as Covid-19 infections were spreading like wildfire and other countries had declared a lockdown. France itself declared a nationwide lockdown the very next day.

    Macron's office deemed her tone aggressive, according to French daily Le Monde, noting that the president has largely boycotted the channel since then. When France 2 contacted the presidency in December 2021 for an interview on Macron’s five years in office, the answer was a laconic, “No comment.”

    Instead, the president invited France 2’s main competitor, TF1, a private broadcaster and co-host of Wednesday’s presidential debate, for a lengthy interview at the Élysée Palace.

    Vetoes on journalists ‘must be abolished’

    The final stretch of the campaign followed much the same pattern. Alone of all candidates, the incumbent refused to take part in France 2’s flagship campaign shows, but appeared twice on TF1. In order to comply with campaign rules giving all candidates equal media time, the channel was forced to broadcast segments of Macron’s one and only campaign rally – a special treatment many journalists felt added insult to injury.

    “Mister Macron, why do you turn down France 2’s invitations?” representatives of the France 2 newsroom asked in an open letter to the president on April 4, noting the president had skipped “every one of the channel’s numerous political programmes”.

    >> French presidential election: How France regulates candidates' air time

    While no one has contested the appointment of another France 2 journalist – the equally assertive Léa Salamé – to mediate Wednesday’s debate in partnership with TF1’s Gilles Bouleau, reports last week that the candidates had preemptively vetoed Lapix’s name further angered the channel’s already disgruntled newsroom.

    “This right to veto journalists smacks of a bygone era and must be abolished,” said the SDJ union of journalists representing France 2’s parent group, France Télévisions. “The choice of mediator belongs to the newsroom and the newsroom alone,” added another union, the SNJ-CGT.

    Assurances by the group’s management that no one had been vetoed failed to dispel the sense that the broadcaster had cowed to the candidates’ demands. Neither did the Élysée Palace’s claims that it had no issues with the French 2 presenter.

    “Vetoing Lapix or anyone else is petty and ridiculous,” said prominent TV journalist Jean-Michel Apathie, who accused “both Macron and Le Pen of behaving like little kings”.

    Presidential debates have always been the subject of painstaking negotiations between TV channels and the candidates’ respective teams. Ahead of the 2007 debate pitting Nicolas Sarkozy against Ségolène Royal, the two sides wrangled over such details as the studio’s precise temperature.

    “None of this is new, organising debates has always been highly strategic,” said Vanmerris. “But it doesn’t make it any less shocking. Newsrooms should be able to choose debate hosts themselves.”

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    Un Américain obtient 450.000 dollars en compensation d'une fête d'anniversaire non désirée

    Ce dernier avait été licencié peu après avoir fait une crise de panique à cause d'une fête d'anniversaire organisée par son entreprise, qui lui était consacrée.

    Une entreprise américaine a annoncé lundi son intention de faire appel d'une décision judiciaire qui a octroyé 450.000 dollars à l'un de ses employés, licencié peu après avoir fait une crise de panique à cause d'une fête d'anniversaire organisée contre sa volonté. Kevin Berling, qui dit souffrir d'anxiété, avait prévenu sa supérieure à Gravity Diagnostics qu'il ne souhaitait pas célébrer cette journée, expliquant qu'elle lui rappelait de mauvais souvenirs liés au divorce de ses parents, selon des documents judiciaires.

    À lire aussiLe «bureau de demain» n'existe pas

    Mais le 7 août 2019, au moment de la pause déjeuner, Kevin Berling s'était vu souhaiter «bon anniversaire» par certains collègues et avait découvert une banderole déployée pour l'occasion dans la salle de repos de l'entreprise, située dans le Kentucky. Il s'était alors rendu dans sa voiture, dans laquelle il affirme avoir eu une crise de panique.

    Une réunion houleuse

    Le lendemain, lors d'une réunion en petit comité, Kevin Berling s'était «emporté, serrant les poings et les dents, le visage rouge et en tremblant», demandant à sa cheffe de «se taire», a décrit John Maley, avocat de Gravity Diagnostics, dans un courriel à l'AFP. La supérieure et l'autre employé présent ont «craint pour leur sécurité», a-t-il ajouté, ce qui a poussé l'entreprise à licencier Kevin Berling. Avant l'incident, ce dernier n'avait jamais été sanctionné ou réprimandé pour son comportement.

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    Contestant son renvoi, Kevin Berling avait attaqué Gravity Diagnostics en justice pour «discrimination en raison d'un handicap», obtenant fin mars 450.000 dollars de réparation, dont 150.000 pour la perte de revenus et 300.000 pour l'humiliation, la perte d'estime de soi et la souffrance engendrées. La firme, qui réfute toute discrimination et dit ne pas avoir été informée des problèmes d'anxiété du salarié, envisage de faire appel, selon John Maley. «Les employeurs, particulièrement en cette période de violence sur le lieu de travail, ont le droit et doivent prendre des mesures rapides, comme ici, pour protéger leurs employés», a-t-il déclaré.

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    États-Unis : un porte-conteneurs de la société Evergreen échoué depuis un mois sur la côte Est finalement désensablé

    L'Ever Forward s'était retrouvé bloqué dans la baie de Chesapeake, au nord de Washington, après un virage raté dans la nuit du 13 au 14 mars. Il est opéré par la compagnie dont un autre navire, l'Ever Given, avait bloqué le canal de Suez en mars 2021.

    Nouvelles craintes sur les centrales d’EDF

    Le modèle de réacteur le plus utilisé en France pourrait être lui aussi touché par un défaut de série.

    La France va-t-elle faire face à un «mur d'inflation dans les semaines qui viennent ?»

    LA VÉRIFICATION - Marine Le Pen met en garde contre une augmentation des prix alimentaires dans les semaines qui viennent. Est-ce exact ?

    Le Figaro

    BMW Série 7, quand la limousine fait son cinéma

    Sylvain Reisser

    NOUVEAUTÉ - L’année de son 45ème anniversaire, le navire amiral de la firme munichoise change de statut pour rivaliser avec une limousine avec chauffeur et se convertir à l’électrique.

    Pourquoi avoir conservé la désignation Série 7? La question n’est pas dénuée de sens en découvrant hier, en avant-première, dans l’un des bâtiments qui a accueilli les Jeux Olympiques à Munich en 1972 et qui fait face au siège de BMW, la septième génération de son navire amiral. Certes, la dernière création de l’équipe de Domagoj Dukec est immédiatement identifiable à une Série 7 mais le constructeur allemand, en réponse à un centre de gravité qui s’est déplacé en Chine où se concentrent 40 % de ses volumes, a fait changer sa limousine de catégorie.

    Une baby Rolls

    Autour d’un empattement généreux de 3,21 mètres, la longueur a été portée à 5,39 mètres! Cela représente un allongement de 150 mm par rapport à la version longue de l’ancienne génération. Ce n’est pas rien: la Série 7 est aussi longue que la première Rolls-Royce Ghost. Sachant que la version à empattement allongé assure 80 % des ventes mondiales du modèle, BMW a décidé de faire l’impasse sur une version courte. Une stratégie qui montre que l’Europe n’est clairement pas la priorité du constructeur, puisque à part l’Allemagne et l’Angleterre qui réalisent encore respectivement 5 % et 3 % des ventes de la Série 7, le niveau des immatriculations est plus proche de 1 % dans les autres pays européens.

    Ce changement de statut s’accompagne de lignes qui vont en surprendre plus d’un, mais qui sont dans la continuité des dernières réalisations du constructeur. L’absence de porte-à-faux, l’un des codes BMW, gomme un peu l’effet paquebot, tandis que les peintures bicolores qui auraient plu à Karl Lagerfeld rehaussent le standing d’une berline qui va surtout s’apprécier aux places arrière. Calandre à double haricot hypertrophiée et éclairée, une première, signature lumineuse à double étage intégrant des cristaux , flancs presque lisses, poupe évoquant une Peugeot 607: la nouvelle Série 7 bouscule les conventions et les habitudes, reprenant certains traits du concept Vision Future Luxury présenté à Pékin en 2014.

    Une tablette horizontale

    À l’ouverture des portes automatiques (+ 1 600 €), les passagers découvriront que l’habitacle de la dernière limousine munichoise se plie aux nouveaux codes en vogue chez BMW. La septième génération de la Série 7 abandonne le classique tableau de bord avec sa casquette d’instrumentation et sa console centrale inclinée vers le conducteur, au profit d’une interface identique à celle du iX. Elle repose sur une immense tablette numérique panoramique posée sur la planche. Elle regroupe un écran d’instruments de 12,3 pouces et un écran d’infodivertissement de 14,9 pouces. En plus de la molette iDrive et de la reconnaissance vocale, les différentes fonctions sont accessibles en direct via des boutons rétroéclairés situés une lame horizontale qui s’étend sur toute la largeur de la planche. Dans un souci de mettre en scène les fonctions et les commandes de la voiture, certains trouveront sans doute l’ambiance un peu chargée.

    Même si le service de communication du constructeur bavarois nous assure que la Série 7 fera toujours le bonheur des amateurs de conduite, c’est vraiment à l’arrière que l’on appréciera les prestations de cette berline de 5,39 m. C’est si vrai qu’elle va proposer un écran de cinéma de 31,3 pouces fixé au pavillon et pouvant s’escamoter, coulisser et s’incliner. Baptisé «BMW Theatre Screen», cet équipement intégrant le système Amazon Fire TV promet une expérience unique avec l’installation hi-fi Bowers & Wilkins dotée de caissons de basses dans les sièges et les tablettes tactiles dans les portières pour piloter ce home-cinéma ainsi que l’inclinaison des sièges et la ventilation.

    On pourra aussi y associer la finition Executive Lounge (+ 2 300 €) transformant l’arrière en espace affaire avec le siège passager avant qui s’avance de 90 mm de manière à transformer le siège arrière droit en position semi-couchette. Si cela ne suffisait pas, le toit en verre panoramique peut s’enrichir de l’option Sky lounge (+ 1 000 €) qui diffuse au plafond des lumières de boîte de nuit. Autre nouveauté illustrant l’influence croissante du mobilier contemporain sur le design automobile: BMW propose en option (+ 850 €) une inédite sellerie mixant le cuir synthétique à un mélange de cachemire et laine. La preuve que le luxe peut très bien se passer du cuir.

    Pour l’avoir testé, le confort d’assise est supérieur à ce que l’on a connu jusqu’ici, même par rapport au velours. Avec le concours de la suspension pneumatique de série sur des deux essieux, la sérénité devrait régner à bord de la Série 7. Si l’espace aux genoux est généreux, la nouvelle limousine de BMW conserve un tunnel de servitude à l’arrière, la contrepartie d’une conception basée sur la plateforme Clar du groupe acceptant toutes les technologies de motorisations. Quant au coffre, il affiche un volume de 500 litres.

    Des moteurs électrifiés

    C’est une première: si toutes les versions de la Série 7 seront électrifiées, BMW a donné la priorité à la motorisation 100 % électrique au lancement en novembre prochain. Les versions hybrides n’arriveront qu’en 2023. Dénommée i7 xDrive 60 (à partir de 139 900 €), la version «zéro émission» hérite de la technologie électrifiée de cinquième génération de BMW et des deux moteurs de la i4 M50 pour revendiquer une puissance de 544 chevaux. Ses machines sont alimentées par une batterie de 105,7 kWh (101,7 kWh utiles) installée dans le plancher.

    Elle pourra récupérer 170 km d’autonomie en 10 minutes grâce à une puissance de charge qui accepte 195 kW sur une borne rapide (DC). Le constructeur revendique 34 minutes pour passer de 10 à 80 %. Pour atteindre 100 %, il faudra patienter 46 minutes. Sur une prise domestique, la recharge se compte en jours. Comptez près de 53 heures! La i7 annonce une consommation comprise entre 18,4 et 19,6 kWh/100 km, ce qui correspond à une autonomie variant de 591 à 625 km selon la dimension des pneumatiques. Quant au poids, avec 2 715 kilos, il dépasse celui d’une Rolls-Royce. Dans le courant de l’année 2023, l’offre électrique s’enrichira d’une version i7 M70 xDrive basée sur la technologie de la iX M70. Ses deux moteurs délivreront une puissance de 660 chevaux.

    En même temps, la Série 7 ne fait pas l’impasse sur les motorisations thermiques. La gamme intégrera en 2023 deux versions hybrides rechargeables à partir d’un six-cylindres en ligne essence turbo (310 et 380 ch) et d’un moteur électrique de 200 chevaux: 750e de 490 ch et 760e de 571 ch. La consommation ressort à 1,2 l/100 km, ce qui correspond à des émissions de CO2 de 22 à 28 g/km grâce à une autonomie de l’ordre de 80 km. Enfin, BMW a conservé un diesel dans sa gamme pour les gros rouleurs. La 740d xDrive à hybridation légère 48 V affiche une puissance de 300 ch et une consommation de 5,9 l/100 km (157 g/km de CO2). Deux autres moteurs à hybridation légère 48 V (un six-cylindres et un V8) figurent au programme mais ils ne seront pas commercialisés sur le marché français.

    Voulue une nouvelle référence dans son segment en matière de prestations, la Série 7 disposera de série des quatre roues directrices et des dernières évolutions en matière d’assistance à la conduite. Elle disposera ainsi de la conduite autonome de niveau 3 et du parking intégralement automatisé. La bataille avec Mercedes est bel et bien relancée.

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    France24 - World

    UK court formally issues order to extradite WikiLeaks founder Assange to US

    Issued on: 20/04/2022 - 14:46

    NEWS WIRES

    A UK court on Wednesday issued a formal order to extradite WikiLeaks founder Julian Assange to the United States to face trial over the publication of secret files relating to the Iraq and Afghanistan wars. 

    The decision now rests with interior minister Priti Patel, although Assange may still appeal within 14 days of any decision to approve the extradition.

    The ruling Wednesday by a magistrate in central London brings the long-running legal saga in the UK courts closer to a conclusion.

    But Assange's lawyers have until May 18 to make representations to Patel and could potentially launch further appeals on other points in the case.

    "No appeal to the High Court has yet been filed by him in respect of the other important issues he raised previously," his lawyers Birnberg Peirce Solicitors said in a statement last month.

    "That separate process of appeal has, of course, yet to be initiated."

    The case has become a cause celebre for media freedom, with Assange's supporters accusing Washington of trying to muzzle reporting of legitimate security concerns.

    Outside the court, protesters held aloft placards imploring "Don't extradite Assange" and attached yellow #FreeAssange ribbons to walls outside the court.

    Journalist and Assange campaigner Carolina Graterol, 55, from Venezuela, called the ruling "another day in the death of democracy and the rule of law in the United Kingdom."

    "The position that the judge has taken in signing the extradition request... is a travesty of justice," she told AFP.

    "I think he will die sadly in jail if he is sent."

    Jail wedding

    Assange was last month denied permission to appeal to the UK Supreme Court against moves to extradite him to the US, where he could face a lifetime in prison.

    Washington wants to put him on trial in connection with the publication of 500,000 secret military files relating to the US-led wars in Iraq and Afghanistan.

    In January last year, the 50-year-old Australian appeared to have won a reprieve on the grounds he was a suicide risk if he was kept in solitary confinement at a maximum security US facility.

    But the US government appealed, and at a two-day appeal hearing in October its lawyers pointed to diplomatic assurances that Assange would not be held in punishing isolation at a federal supermax prison, and would receive appropriate care.

    Assange appealed that ruling and, in January, two judges allowed him to apply to the country's highest court on "points of law of general public importance".

    But the court refused permission to appeal, saying the application "didn't raise an arguable point of law".

    Magistrate Paul Goldspring on Wednesday said he was "duty bound" to send the case to Patel in the light of the higher court's ruling.

    Assange is wanted to face trial for violating the US Espionage Act by publishing military and diplomatic files in 2010.

    He could face up to 175 years in jail if found guilty, although the exact sentence is difficult to estimate.

    He has been held on remand at a top-security jail in southeast London since 2019 for jumping bail in a previous case accusing him of sexual assault in Sweden.

    That case was dropped but he was not released from prison after serving time for breaching bail on the grounds he was a flight risk in the US extradition case.

    Assange, who married his fiancee Stella Moris in jail last month, spent seven years at Ecuador's embassy in London to avoid being removed to Sweden.

    He was arrested when the government changed in Quito and his diplomatic protection was removed.

    Moris last month called on Patel to block the extradition, saying: "This is a political case and she can end it."

    (AFP)

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    WikiLeaks founder Assange marries long-term partner in ceremony at UK prison

    WikiLeaks founder Assange wins right to appeal against US extradition

    WikiLeaks founder Assange can be extradited to the US, London court rules

    Le Figaro

    «Je m’excuse», une formule de politesse (mais bannie par le savoir-vivre)

    Maguelonne de Gestas

    RÈGLES DE BIENSÉANCE - La langue française regorge d’expressions, proscrites par les parangons de la bonne éducation.

    Vous arrivez en retard à une réunion professionnelle de la plus haute importance. À peine entré dans la salle, vous bredouillez un «je m’excuse!» à votre supérieur, qui vous lance un regard furibond. Non seulement vous avez retardé un rendez-vous, mais la formule de politesse que vous venez d’employer... n’est pas adéquate. Il ne s’agit pas tout à fait d’une erreur, mais d’une subtilité de la langue française. La locution «je m’excuse» est bannie par certains en vertu des règle de la bonne éducation. Inutile pour certains, essentielle pour d’autres, la bienséance se montre parfois sévère! Ses principes, qui énoncent «ce qui se dit» et «ce qui ne se dit pas», sont surtout divertissants. Spécialement lorsqu’on peut les transgresser! «Bon appétit», «enchanté»,«à vous souhaits» , «au plaisir»... La rédaction vous propose de redécouvrir en une série d’articles l’histoire de ces formules orales désapprouvées par les bonnes manières. Cette semaine, revenons sur la formule «je m’excuse».

    À lire aussi» LIRE AUSSI - «À vos souhaits!», une formule de politesse (mais bannie par le savoir-vivre)

    Des excuses ambiguës

    Pourquoi ne peut-on pas, selon une règle de civilité vieille comme le monde, dire «je m’excuse»? Ces trois mots disent bien ce qu’ils ont à dire: présenter à son interlocuteur ses regrets d’avoir commis un impair. Il en va d’une question de délicatesse du langage. Jean Pruvost, dans La Politesse, au fil des mots et de l’histoire (Tallandier, 2022) se remémore avoir été vertement repris par l’un de ses professeurs concernant cette formule, «professeur qui avait raison mais qui aurait pu adopter le ton bienveillant de Racine: “Ainsi, vous vous excusez vous-même? Cela me dispense de vous excuser.”». L’Académie française se positionne dans la même lignée que celle du dramaturge. Dans la neuvième édition de son Dictionnaire , elle précise que l’emploi à la première personne «risque d’être ambigu», alors qu’il s’est répandu à la troisième personne. Comment en effet justifier le fait de s’excuser soi-même de son propre tort? Ce serait un manque de courtoisie inouï... En réalité, il s’agirait d’une interprétation erronée de la formule, écrit Grevisse dans Le bon usage: grammaire française. «Je m’excuse» ne signifierait pas «se pardonner soi-même», comme on le suppose, mais «présenter ses raisons pour se disculper».

    Toujours est-il que pour éviter toute équivoque, les académiciens ont préféré déconseiller cet usage, en privilégiant les tournures comme: «Je vous prie de m’excuser», «de bien vouloir m’excuser», ou plus sobrement: «excusez-moi». Ils donnent ainsi raison aux pourfendeurs de cette formule de politesse... qui ne vous pardonneront pas un tel impair de langage. «Excusez-les»!

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    De «Broglie» à «Staël», Le Figaro vous rappelle la bonne prononciation de ces noms de famille, à l’aide de l’ouvrage de Jean Pruvost, Pour en finir avec les 100 fautes de français qui nous agacent.

    Cécile Alduy et Arnaud Benedetti: «Les deux finalistes ont relevé leur niveau de jeu respectif par rapport à 2017»

    ENTRETIEN CROISÉ - La linguiste et le politologue analysent pour le Figaro la posture rhétorique des deux candidats à la veille du débat de l’entre-deux-tours.

    France24 - Monde

    Trois ans de chantier à Notre-Dame-de-Paris : de la sécurisation à la restauration

    Publié le : 15/04/2022 - 11:31

    Le président Emmanuel Macron a fixé le cap de 2024 pour rendre la cathédrale de Notre-Dame au culte et aux visiteurs. France 24 suit l’évolution de ce "chantier du siècle" et fait le point, trois ans après l’incendie dévastateur. La journaliste Mélina Huet a rencontré celles et ceux qui œuvrent à la restauration, au cœur de l’édifice et partout dans l’Hexagone. Ils livrent une course contre la montre, les savoir-faire traditionnels se confrontant à l’urgence.

    Il y a trois ans, les images de l'incendie de Notre-Dame-de-Paris faisaient le tour du monde. Après la stupeur, des milliers d'hommes et de femmes ont contribué à sécuriser ce monument historique. Architectes, scientifiques, peintres, artisans… Et le chantier se prépare désormais à accueillir les restaurateurs.

    La mobilisation est nationale. Les sommiers du grand orgue sont remis en état en Occitanie. Le plus gros instrument de France – en matière de registre – a été épargné par les flammes. Mais ses quelque 8 000 tuyaux, ainsi que ses sommiers chargés de distribuer l’air, ont dû être démontés un par un et décontaminés avant de gagner les ateliers de restauration.

    Dans les Pays de la Loire, des chênes centenaires ont été abattus puis sciés pour constituer le futur tabouret de la flèche, au sommet de la cathédrale Notre-Dame. Cette œuvre d’Eugène Viollet-le-Duc, architecte de la restauration de la cathédrale au XIXe siècle, a été détruite par les flammes. La flèche sera reconstruite à l’identique et a donc besoin de ces arbres hors norme, qui culminaient autrefois à quarante mètres de haut.

    Plomb et sel, les ennemis invisibles

    La présence de plomb est l’un des gros enjeux de ce chantier. Plus de quatre cent tonnes de ce métal ont fondu le 15 avril 2019 et se sont envolées sous forme de poussière toxique. Un dépoussiérage de la cathédrale est en cours et doit se terminer avant l’été 2022. En parallèle, un chantier de dessalement a dû être mis en œuvre. Depuis trois ans, l’humidité causée par l’eau des pompiers, puis par les intempéries, a fait migrer des sels vers la surface des pierres. Alors que les voûtes menacent de s’effriter, une équipe s’est déployée pour mettre cet ennemi invisible hors d’état de nuire.

    Sel, plomb, intempéries, pandémie de Covid-19 mais aussi découvertes archéologiques exceptionnelles : ces contretemps ne peuvent pas interférer avec l’objectif de réouverture fixé à 2024, pour les Jeux olympiques d’été à Paris.

    >> À voir aussi, le volet précédent : "Notre-Dame de Paris, deux ans après l'incendie"

    Le chantier scientifique Notre-Dame CNRS / ministère de la Culture est développé en collaboration avec l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris.

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Fermeture provisoire du parvis de Notre-Dame en raison de pollution au plomb

    Journées du patrimoine : le chantier de Notre-Dame de Paris mis à l'honneur

    FRANCE

    Restaurer Notre-Dame de Paris en cinq ans : coup de com' ou projet réaliste ?

    Valeurs Actuelles

    « Sale juif dehors » : un homme identifié après avoir tagué une affiche électorale d’Éric Zemmour

    Présidentielle : les policiers soulagés par l’élimination de Jean-Luc Mélenchon dès le premier tour

    Six ans de prison pour l’Afghan qui avait agressé sexuellement une femme de 72 ans dans la Creuse

    Jérémy Cohen, la tragédie qui chamboule la campagne

    [Vidéo] Islamisme à Roubaix : Amine Elbahi a-t-il changé de discours ?

    Le “dernier juif de Trappes” atterré par les révélations sur l’affaire Jérémy Cohen

    Tours : l’agresseur des trois militants sexagénaires d’Éric Zemmour potentiellement identifié

    Présidentielle : victimes de leurs convictions, des militants de droite racontent leurs agressions

    Militants d’Eric Zemmour agressés à Orléans : les auteurs condamnés à des travaux d’intérêt général

    Déchaînement de violences contre les forces de l’ordre dans la banlieue lyonnaise

    Valeurs Actuelles

    Jérôme Rivière : « Pour les législatives, Reconquête! sera bien au-delà des 7 % »

    Valeurs actuelles. Dix jours après le premier tour de l’élection présidentielle, que vous inspire le score final d’Éric Zemmour ? Jérôme Rivière. C’est une déception. 7 %, ce n’est pas tout à fait à la hauteur de nos espérances et des efforts qui ont été faits tout au long de cette campagne. Mais cette déception est atténuée par le nouveau paysage politique que laisse cette élection. Reconquête! fait désormais partie des quatre forces politiques. C’est inédit pour un parti politique qui n’a que quatre mois ! On a un mouvement qui est solide, financé et qui sera reconnu pour les cinq prochaines années. L’élection a surtout sonné l’acte de décès des Républicains et du Parti socialiste. Je dirais donc que ce scrutin nous inspire à la fois de la déception et de la satisfaction, notamment pour avoir fait naître une nouvelle formation politique qui a un avenir important.

    Éric Zemmour attendait qu’un vote caché joue en sa faveur, il s’avère que c’est plutôt le vote utile qui s’est manifesté… mais au profit de Marine Le Pen. Votre base électorale est-elle plus importante que les 7 % donnés ? Notre socle électoral est celui qui est parti voter qu’importe les conditions. Le vote utile a joué un rôle assez fort. Je pense que nous n’avons pas eu de chance avec la déclaration de guerre qui est arrivée au moment où Éric Zemmour était en dynamique. À ce stade-là, on pouvait dépasser Marine Le Pen et bénéficier du vote utile. Malheureusement, les circonstances ont fait qu’elle était devant nous quand la campagne a été écrasée. Marine Le Pen a alors bénéficie de ce vote utile. Malgré cela, Reconquête! a un potentiel électoral fort. Pour les élections législatives à venir, nous serons bien au-delà des 7 % car il n’y aura pas la tentation d’un vote utile. Si Marine Le Pen est élue, on pourrait même être à égalité avec les listes du Rassemblement national bien qu’elle bénéficierait sûrement de l’élan classique habituel que les Français donnent au président de la République. C’est un autre sujet si Emmanuel Macron brigue un second mandat car le vote devenu “inutile” validerait le fait que Reconquête! serait l’avenir.

    Je ne pensais pas que cette élection allait sonner la fin des Républicains

    Jean-Luc Mélenchon est arrivé à la troisième place du podium, attendiez-vous une « razzia » du candidat insoumis ? Je suis surpris, au même titre que pour le score élevé de Marine Le Pen. Comme elle, il a bénéficié du vote utile à gauche. Cette élection est intéressante en ce sens que les trois premiers candidats finissent à plus de 20 %. Éric Zemmour, qui a fini quatrième, est en dessous de la barre des 10 %. On retient donc que les Français, quand il y a trop de candidatures, ont le réflexe de voter pour la personne de leur sensibilité politique qui a le plus de chance d’accéder au second tour. Ce fameux vote utile a permis de placer ces candidats très haut.

    Finalement, le score d’Éric Zemmour a été éclipsé par celui de Valérie Pécresse qui a fini à 4,3 %. Ce séisme politique est-il une surprise pour vous ? J’ai été totalement surpris. Je pensais qu’elle ferait un petit score mais pas celui-là ! Je m’entends très bien avec François-Xavier Bellamy et je lui avais dit un an après les européennes : « Sois patient car à terme ton résultat aux élections européennes sera perçu comme un beau score. » Je ne suis pas étonné par le fait que Valérie Pécresse soit aussi basse, mais je dois dire que je ne pensais pas que cette élection allait sonner la fin des Républicains. Ils vont rester comme une forme de syndicat d’élus, un peu comme la fin du parti radical qui conservait des maires, des présidents de conseils régionaux mais n’existait plus à l’échelle de la politique nationale. La fin des Républicains est le séisme politique de cette campagne.

    Marine Le Pen ne croit pas au clivage droite/gauche. Elle doit toutefois être prudente pour éviter de perdre le vote des électeurs de Reconquête!

    La jeunesse a voté majoritairement pour Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Les électeurs d’Éric Zemmour ont surtout plus de 40 ans. Y a-t-il un gros travail à faire à droite pour séduire les jeunes ? C’est indispensable de faire un travail rigoureux et de fond car la jeunesse c’est l’avenir ! Ce sont les jeunes qui feront la France et, compte tenu du poids de cette charge, il faut leur expliquer et leur transmettre notre vision politique. Le mouvement Génération Zemmour est dynamique et bien organisé, il doit perdurer. Je me répète mais il est important de dire qu’en seulement quatre mois nous avons fait un travail colossal. “GZ” en est la preuve puisque le mouvement est très actif sur le terrain et sur les réseaux sociaux.  Reconquête! doit continuer à axer son discours vers la jeunesse, c’est indispensable.

    Votre candidat, en appelant à voter pour Marine Le Pen au second tour, a soulagé beaucoup d’électeurs du “camp national”. Néanmoins, 4 % des électeurs d’Éric Zemmour comptent s’abstenir. Marine Le Pen doit-elle leur parler? Oui, c’est à elle de leur parler. Je continue d’affirmer qu’il faut éliminer Emmanuel Macron qui est notre principal adversaire. Il n’est pas question de faire comme en 1981 où Chirac et Pasqua avaient dit qu’à titre personnel ils voteraient Giscard mais, dans un même temps, avaient encouragé leurs troupes à voter pour Mitterrand. Après, ce n’est pas à nous de faire campagne pour Marine Le Pen. C’est à elle de trouver les bons mots et de faire les gestes symboliques pour sensibiliser et attirer nos électeurs. Remarquez qu’on a appelé à voter pour elle de façon totalement désintéressée…

    La candidate du Rassemblement national a assuré que ni Éric Zemmour ni Marion Maréchal ne feront partie de son gouvernement. Comprenez-vous sa stratégie ? C’est la stratégie qu’elle avait mise en place en 2017. Marine Le Pen ne croit pas au clivage droite/gauche. Elle doit toutefois être prudente pour éviter de perdre le vote des électeurs de Reconquête!. Ce n’est pas simple de faire campagne au second tour car il faut rassembler tous les électeurs. Si elle arrive à trouver les mots qui rassemblent contre Emmanuel Macron elle peut y arriver. Ce n’est pas un chemin facile. La clé de la victoire tient à la transformation de ce scrutin en un référendum pour ou contre Emmanuel Macron. Si c’est projet contre projet elle n’y arrivera pas, mais si c’est bilan contre projet alors elle gagnera. La fracturation de la société et “l’anti-macronisme” jouent en sa faveur. Cela fait plusieurs élections présidentielles que le résultat du scrutin n’est rien d’autre que l’élimination de celui dont les Français ne veulent pas. S’ils ne veulent pas du président sortant, alors Marine Le Pen pourrait être élue.

    Tous les cadres de Reconquête! qui ont quitté le Rassemblement national n’attendent rien de Marine Le Pen en cas de victoire

    Éric Zemmour pourra-t-il avoir la même place sur l’échiquier politique si Marine Le Pen est élue ? Il s’était présenté en expliquant que Marine Le Pen ne pouvait pas gagner d’élection présidentielle… Cela démontrerait que sur ce point on a eu tort. Après, Marine Le Pen tiendrait sa victoire de l’appel d’Éric Zemmour à voter pour elle. Dans le cadre d’une majorité présidentielle, on aurait une expression plus simple. Si Marine Le Pen est élue, les Français qui ont été tentés par le vote Zemmour continueront probablement de voter pour Reconquête! car celui-ci tient un programme plus fort. Si Marine Le Pen perd, le Rassemblement national sera disqualifié et Reconquête! deviendra réellement une solution d’avenir.

    Marion Maréchal a annoncé que Reconquête! présentera 577 candidats pour les législatives. Comment le parti appréhende t-il cette prochaine échéance électorale ? Encore une fois, on est dans l’expectative. Une victoire de Marine Le Pen nous serait favorable. On inscrirait notre démarche dans le cadre d’une majorité présidentielle mais avec notre musique à nous. Le RN serait obligé de passer et de faire un certain nombre d’accords tout comme la branche des LR qui n’a pas voté pour Emmanuel Macron. Ce sera facile de faire ce rassemblement. En revanche, les choses se compliqueront en cas de réélection du président sortant car il faudra conclure très rapidement des accords qui sont plus difficiles à passer en cas de défaite qu’en cas de victoire.

    Ne craignez-vous pas que l’alliance des forces politiques de gauche vous fasse de l’ombre ? Si, bien sûr. C’est d’ailleurs pour cela qu’on devra aller vite une fois le résultat du scrutin connu. Pour éviter ce raz-de-marée à gauche, il faudra que les forces politiques de droite trouvent des accords. Vous savez, c’est l’essence même d’Éric Zemmour de faire fi du cordon sanitaire pour travailler ensemble. On a toutes les raisons et toutes les possibilités d’être l’axe principal où la recomposition se fera. Si le RN, les LR et nous-mêmes présentons des candidats, on se fera battre de partout…

    Je ne suis pas inquiet sur notre capacité à nous adresser aux classes populaires

    Comment jugez-vous la campagne d’entre-deux-tours du président sortant ? Elle est compliquée. Il essaye de faire une campagne projet contre projet et c’est ce qu’il ne faut surtout pas faire. Mais d’un autre côté, c’est une stratégie habile de sa part car ça lui permet de mettre sous silence son bilan. Mais il n’y échappera pas, le débat de mercredi sera probablement douloureux pour lui. Emmanuel Macron essaye d’aller sur le terrain et d’aller à la rencontre des Français, mais je ne suis pas sûr que ce contact avec le peuple lui soit très agréable. Peut-être que ça lui rappelle les coûts de la violence de sa politique…

    Éric Zemmour a fait un très beau score dans les villes et quartiers où l’électorat est aisé à l’instar de Neuilly-sur-Seine, de Versailles ou encore du XVIe arrondissement parisien… A-t-il vraiment réussi à réunir la France d’en haut et la France d’en bas ? On a vraiment réussi oui. La preuve : un tiers de l’électorat de Marine Le Pen a hésité au dernier moment à voter pour Éric Zemmour. Quand on prend ces deux électorats cela fait 15 et 16 %. Je ne suis pas inquiet sur notre capacité à nous adresser aux classes populaires. On leur a parlé tout au long de la campagne parce que ce sont celles qui ont le plus souffert durant ce quinquennat. Elles ont aussi le réflexe utile le plus fort car elles veulent mettre fin à la possibilité d’un second quinquennat Macron.

    100 000 personnes ont agité le drapeau tricolore place du Trocadéro et les audiences d’Éric Zemmour étaient très hautes tout au long de la campagne. Vous finissez à 7 %. Que pensez-vous de ce fossé conséquent entre le terrain et les résultats du scrutin ? Le Trocadéro, les réseaux sociaux… c’était incroyable, mais j’avais conscience que tout cela n’était qu’une bulle. Ce qui m’a le plus surpris, ce sont les pics d’audience. Il y avait une forme d’intérêt positif. Mais ce décalage, bien que surprenant, me semble prometteur pour l’avenir. En effet, les pics d’audience représentent un intérêt important pour Reconquête! qu’on pourra transformer en voix pour les prochaines échéances électorales.

    Le parti est jeune, il va grandir et se professionnaliser

    Lors de ses passage médiatiques, Éric Zemmour a évoqué longuement le “grand remplacement”. Valérie Pécresse a utilisé l’expression quelques semaines plus tard. Est-ce une fierté  pour vous d’avoir diffusé des expressions et des thèmes jusqu’alors bannis de l’arène médiatique et politique ? Oui, on est content d’avoir fait du “grand remplacement” un des thèmes phares de la campagne. Grâce à nous, le “grand remplacement” est devenu un thème politique. C’est un succès mais il faut le faire grandir. On a allumé des petites flammes, il faut maintenant leur donner de l’importance pour que les Français considèrent ça comme le cœur d’une campagne électorale. Il faut rappeler que 70 % des Français ont voté sur la question du pouvoir d’achat…

    Dans un tweet, Éric Zemmour a rassuré ses électeurs en leur demandant : « Êtes-vous prêts pour la suite de notre belle aventure ? » Comment s’organise le parti au lendemain de la défaite ? On s’est vus la semaine dernière. Rien ne s’arrête chez Reconquête!. C’est pour cette raison que je suis content d’être là. Ce qu’Éric Zemmour défend correspond à un sentiment profond. Il a pris la mesure de cet intérêt et de cet éveil. Conscients de la gravité de la situation, on va continuer le combat avec les législatives et les autres échéances électorales. Je pense qu’il y aura un grand congrès en septembre pour faire le point. Vous savez, le parti est jeune, il va grandir et se professionnaliser.

    Vous avez quitté en janvier le Rassemblement national pour rejoindre Reconquête!, regrettez-vous d’avoir quitté le parti de Marine Le Pen alors que celle-ci est qualifiée pour le second tour ? Je n’ai aucun regret. J’ai participé à une campagne exceptionnelle qui insufflait un vent d’espoir. Il y a beaucoup de campagnes où on a des arrière-pensées politiciennes et des querelles de chapelle. Là, on s’est tous rangés derrière Éric sans penser à remplacer “le calife”. Tous les cadres de Reconquête! qui ont quitté le Rassemblement national n’attendent rien de Marine Le Pen en cas de victoire hormis qu’elle mette définitivement fin à la politique d’Emmanuel Macron.

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    France24 - Monde

    L'armée française remet officiellement au Mali la base militaire de Gossi

    Publié le : 19/04/2022 - 15:48

    FRANCE 24 Suivre

    Deux mois après l'annonce du retrait militaire français du Mali au terme de neuf ans de lutte antijihadiste menée par Paris, les clés de la base de Gossi, dans le nord du pays, ont été remises aux forces armées maliennes.

    L'armée française a officiellement remis aux forces armées maliennes (FAMa), mardi 19 avril, les clés de la base de Gossi, dans le nord du Mali, étape majeure du départ de la force antijihadiste Barkhane du pays, a indiqué l'état-major français.

    "Le transfert de la base avancée de Gossi est effectif depuis la fin de matinée", a indiqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Pascal Ianni, précisant que la base accueillait 300 soldats français.

    Le déménagement a représenté quelque 400 containers. Le poste "a été restitué en l'état avec tous les dispositifs défensifs, tous les équipements (...) ainsi que des infrastructures de casernement. On n'a pas fait table rase", a-t-il ajouté au cours d'un point-presse.

    Barkhane au Sahel, la plus grosse opération extérieure actuelle de la France, a mobilisé jusqu'à 5 500 hommes sur le terrain en 2020 et avait entamé sa mue l'été dernier sur décision d'Emmanuel Macron, qui prévoyait de ramener ce nombre à 2 500 ou 3 000 d'ici 2023.

    Le président français a ensuite décidé en février un retrait militaire total du Mali, dans un contexte sécuritaire dégradé et une crise diplomatique entre Paris et Bamako, où une junte militaire a pris le pouvoir.

    "Les Maliens sont souverains"

    Le colonel Ianni a précisé mardi qu'un état des lieux "documenté" avait été dressé de la base de Gossi, pour protéger notamment la France d'éventuelles accusations dans les mois à venir. Une allusion au sentiment antifrançais qui a gagné du terrain ces derniers mois dans la région et a valu à la France de faire l'objet de campagnes de dénigrement sur les réseaux sociaux.

    "Les Maliens sont souverains. Nous avons fait notre travail correctement et ne pourrons pas être attaqués de manière malhonnête", a estimé le colonel Ianni.

    Selon lui, aucune contrepartie n'a été demandée à Bamako quant à l'utilisation à l'avenir de la base par les mercenaires du groupe russe Wagner, présents au Mali depuis plusieurs mois selon les Occidentaux. Bamako pour sa part évoque de simples conseillers russes.

    "Les Maliens sont libres de faire ce qu'ils souhaitent", a insisté le porte-parole.

    Quelque 4 600 soldats français sont actuellement déployés au Sahel, dont 2 500 au Mali, des chiffres qui devraient peu évoluer avant la fin de la réarticulation du dispositif et la rétrocession des emprises de Ménaka et Gao, selon le porte-parole.

    Les armées avaient déjà connu un tour de chauffe avec le départ de leurs trois emprises les plus au nord du pays : Kidal, Tessalit et Tombouctou, de fin août à décembre.

    Paris a depuis plusieurs fois réaffirmé qu'elle n'entendait pas cesser son combat contre les jihadistes qui sévissent dans la région et souhaitait travailler avec les pays voisins du Golfe de Guinée et d'Afrique de l'Ouest, où les jihadistes menacent de se disséminer.

    Avec AFP

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    L'Humanité

    En mars 1972, une pilule pas facile à faire passer

    Il était une fois

    Il a fallu cinq ans pour que la pilule contraceptive autorisée par la loi Neuwirth en 1967, devienne réalité en France. Une véritable révolution qui a permis aux femmes en maîtrisant leur fécondité, de libérer leur sexualité et de conquérir la souveraineté sur leur corps. Un peu tombé dans l’oubli, ce symbole fort de la lutte féministe est aujourd’hui remis en question, au profit d’une contraception sans danger et d’une responsabilité partagée avec les hommes.

    Une texte de Myriam Chopin et Olivier Faron, historiens.

    On associe généralement l’histoire de la pilule contraceptive à deux lois phares : celles portées respectivement par Lucien Neuwirth en 1967 et Simone Veil en 1974. Pourtant, 1972 est bien la véritable année de libéralisation de son accès car c’est de mars que datent les derniers décrets d’application de la loi Neuwirth. Il aura fallu cinq années pour que la libéralisation annoncée devienne réalité, pour que les femmes puissent enfin maîtriser leur fécondité. Cinq années pour que la société française connaisse une formidable révolution culturelle et sociétale, aujourd’hui un peu tombée dans l’oubli. La pilule permet en effet de rompre avec des siècles de contraception incertaine et essentiellement portée par des hommes recourant soit au coït interrompu, soit au préservatif.

    Le député Lucien Neuwirth devient « le père de la pilule »

    La pilule est d’abord une formidable découverte scientifique. Inventée par le médecin américain Gregory­ Pincus au milieu des années 1950, elle incarne l’explosion de l’utilisation des hormones. À la demande de la féministe Margaret Sanger, qui a créé outre-Atlantique dès 1942 le Planning familial, Pincus engage des recherches sur la reproduction des femmes. Composé original d’œstrogènes et de progestérones, la pilule empêche l’ovulation. Sa diffusion est toutefois plus que contrainte. En 1963, soit sept ans après les États-Unis, l’Enidrel est la première pilule utilisée en France, mais elle est prescrite sur ordonnance pour des insuffisances endocriniennes… sans que l’intention contraceptive ne soit mentionnée. Elle ne le sera qu’au début des années 1970. Depuis le début des années 1960, la pilule aura donc permis de manière détournée et fortement limitée la régulation des naissances.

    Dans l’après-guerre, la France connaît une politique nataliste volontariste, appuyée sur un cadre juridique particulièrement restrictif. La loi de 1920, emblématique du traumatisme de 14-18, encore en vigueur dans les années 1960, proscrit toute forme de contraception dite moderne. Cela explique que les années 1950-1960 soient celles d’avortements sauvages, pratiqués dans des conditions ­inhumaines, qui meurtrissent les femmes, voire les tuent. Certaines grandes voix s’élèvent, comme celle du journaliste communiste Jacques Derogy qui dénonce en 1956 ce « drame intime des couples ». Pour le médecin lui aussi communiste Jean Dalsace, notre pays connaît à la fin des années 1960 autant d’avortements que de naissances, en raison de l’absence d’une véritable éducation sexuelle.

    La contraception gratuite, c’est bien ; avoir le choix, c’est mieux

    Des propositions d’abrogation de la loi de 1920 sont présentées sans succès par la gauche. Dès 1956, la journaliste Françoise Giroud dénonce des hommes ayant « toujours beaucoup de courage pour supporter les malheurs des femmes ». Créée la même année par le docteur Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, la Maternité heureuse devient le Planning familial en 1960. C’est la naissance de l’un des plus importants mouvements associatifs de notre pays. En 1961, le centre grenoblois du Planning bénéficie de la tolérance des autorités pour distribuer des contraceptifs, principalement des stérilets. Mais c’est bien l’ensemble de la situation qu’il faut changer.

    C’est un député stéphanois gaulliste, Lucien Neuwirth, qui porte cette cause. Il s’appuie sur l’action de tout un courant de pensée, incarné notamment par des médecins francs-maçons comme Pierre Simon. Pendant la campagne présidentielle de 1965, François Mitterrand fait de la contraception l’un des axes majeurs de sa campagne contre de Gaulle. Neuwirth réussit ensuite à rallier le général à peine réélu, qui aurait été influencé par sa femme, bouleversée par tous ces avortements dramatiques.

    Le texte de 1967 est présenté devant un Parlement incandescent. Neuwirth est à contre-courant de son camp politique. Combat à front renversé quand il est défendu par la gauche et attaqué violemment par ses compagnons. Place à une surenchère oratoire où l’on dénonce pêle-mêle la « flambée inouïe d’érotisme » qui saisirait le pays, le « néant » qui s’annonce… Rien de moins que de demander un huis clos, bien entendu refusé, sur un sujet qui s’apparenterait à une « affaire de mœurs ». Attaqué personnellement, Neuwirth porte le texte avec beaucoup de courage et le soutien du ministre des Affaires sociales Jean-Marcel Jeanneney. Étonnant choc de dates et de personnalités : la loi Neuwirth est signée par le général de Gaulle à la fin de l’année 1967, six mois avant Mai 68. En définitive, elle constitue un plus grand accélérateur de la libération des mœurs qu’une révolution estudiantine, peu mobilisée sur la contraception des femmes.

    Le débat ouvert en 1967 ne s’arrête pas et deux camps se forment. Les défenseurs de la pilule fourbissent leurs armes. Le quotidien « Paris Jour » du 13 février 1968 se prononce même en faveur du remboursement au nom du slogan évocateur « Non à la pilule du riche » ! Le début des années 1970 voit la naissance d’un féminisme français désormais organisé grâce au Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1970, suivi de Choisir la cause des femmes en 1971 et du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (Mlac) en 1973. Mais, si les militantes plébiscitent la pilule, elles sont de plus en plus happées par le combat majeur qui s’ouvre : celui pour l’interruption volontaire de grossesse.

    Le courant anti-pilule se mobilise de son côté pour différentes raisons. Les premières renvoient aux frémissements initiaux de la pill scare, cette peur des dangers sanitaires induits par la contraception hormonale, surgie outre-Manche. « Le Nouvel Observateur » du 12 mai 1969 en arrive à s’interroger sur « Faut-il interdire la pilule ». La réponse du docteur Cohen, l’un des meilleurs experts, est plutôt rassurante : « Les risques secondaires existent, mais on exagère les dangers et nous le prouverons bientôt. » Ce sont toutefois surtout les catholiques qui s’interrogent. Comment appliquer le refus de tout moyen contraceptif artificiel prôné par Paul VI ? Un journal télévisé de la première chaîne, fin juillet 1968, souligne combien l’encyclique « Humanae Vitae », publiée le 25 du même mois, représente « un idéal élevé », voire trop, générant un complexe de culpabilité.

    Entre 1967 et 1972, cinq années ont été perdues et les espoirs de la loi Neuwirth déçus, la diffusion de la pilule restant encore circonscrite. Difficile de trancher entre ce qui relève de la juste préoccupation de protéger la santé des femmes et ce qui renvoie au contraire à une hostilité d’ordre moral. En 1972-1973, les choses changent donc. Replongeons-nous dans les journaux télévisés de l’époque pour comprendre les enjeux du débat. Soulagé, Neuwirth n’en condamne pas moins les retards dus à « un état d’esprit rétrograde », à « un manque de clairvoyance ». De son côté, le ministre de la Santé publique Jean Foyer manifeste son refus de la contraception hormonale, en privilégiant la création de bureaux des « problèmes de la naissance », visant à une éducation de la personnalité, voire de l’amour. Il revient au premier ministre Pierre Messmer de trancher en faveur de la diffusion large de la pilule.

    Ce jour où Simone Veil porta la dépénalisation de l’IVG au Palais-Bourbon

    La loi Veil de 1975 marque une nouvelle étape dans la banalisation de la contraception, en supprimant notamment quelques blocages significatifs mis en place en 1967 pour faire passer le texte : c’est la fin en particulier du carnet à souches, qui assimilait de facto les contraceptifs à des drogues. En 1974 est aussi instauré le remboursement par la Sécurité sociale.

    En un peu moins de trente ans, la France devient un pays « pilulo-centré » tant la contraception hormonale y est véritablement plébiscitée. Les clivages se sont progressivement estompés, à l’image des pratiques des femmes catholiques qui l’adoptent malgré l’interdit de l’Église. Le sommet est atteint en 2000, quand une femme sur deux en âge d’enfanter prend la pilule, alors que, de manière paradoxale, le nombre d’avortements ne baisse pas.

    Depuis les années 1980, des ouvrages à charge mais à l’impact limité dénoncent le danger de la pilule, prônant le retour à des méthodes anciennes comme celle du Dr Ogino datant de 1924. Mais le consensus français autour de la contraception hormonale ne se lézarde véritablement qu’au milieu des années 2010, avec la crise de la pilule dite de troisième génération. Mise sur le marché en 1984, elle semble parée de tous les avantages, des dosages hormonaux plus légers permettant de diminuer les effets secondaires. Bien que sceptique sur les progrès médicaux engendrés, l’administration française en facilite même le remboursement.

    C’est alors que des drames se produisent. Jeune Borde­laise de 18 ans, Marion Larat subit un AVC ischémique en 2006 et en reste lourdement handicapée. Alors qu’elle devient une lanceuse d’alerte grâce aux réseaux sociaux, « le Monde » raconte combien cette pilule de troisième génération traduit une pharmaco- négligence. Des analyses prescrites aux femmes à risques, notamment en raison de facteurs héréditaires, auraient ainsi permis d’éviter certains accidents. La ministre de la Santé Marisol Touraine se saisit en 2013 de la question en rencontrant les intéressées et en mobilisant les acteurs du système de santé.

    La confiance en la pilule est toutefois considérablement ébranlée. La chute de consommation de ces nouvelles pilules est spectaculaire, sans être compensée par un retour aux anciennes. C’est le début d’une baisse inexorable et de nouvelles prises de position mettant en avant combien la pilule constitue à la fois un travail féminin « invisibilisé » et le symbole de l’hormonophobie qui se répand parmi des jeunes femmes, de plus en plus attachées à l’envi­ronnement et à leur propre bien-être. De nouvelles porte-parole proclament même qu’elles en ont « marre » d’une contraception qu’elles jugent dangereuse.

    Contraception. La pilule a de moins en moins la cote

    Difficile de prédire l’avenir de cette histoire de l’intime. Sur ce sujet comme sur d’autres, les jeunes femmes ont perdu la mémoire des luttes, celles qui ont abouti à la libéralisation de la contraception, donc de la sexualité – probablement parce qu’on leur a mal transmise. Elles ne se retrouvent pas dans un tout-pilule devenu une norme banalisée. Elles ­aspirent à autre chose, qui n’existe pas encore pour des raisons techniques et/ou culturelles. La recherche sur la contraception est en effet quasiment bloquée, ce qui explique que la fabrication d’une pilule masculine reste un horizon flou. En France, les hommes ont accepté allègrement une pilule prise par leur compagne. Ils sont bien loin d’utiliser des méthodes telles que le slip chauffant, l’anneau testiculaire ou la stérilisation à laquelle leurs homologues anglo-saxons recourent facilement, pour que la contraception soit, enfin, la responsabilité du couple.

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    France24 - Monde

    L'Ukraine reçoit des avions de chasse, l'ONU demande une "pause humanitaire"

    Publié le : 19/04/2022 - 05:27Modifié le : 19/04/2022 - 22:35

    FRANCE 24 Suivre

    Alors que l'offensive russe a commencé dans l'est de l'Ukraine, Moscou a annoncé mardi avoir mené une dizaine de frappes. De son côté, Kiev a reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l'air, selon le Pentagone. Voici le fil du 19 avril.

    Cette page n'est plus actualisée. Pour suivre notre couverture de la journée du 20 avril, cliquez ici.

    • 1 h 11 : un corridor de nouveau ouvert mercredi pour les militaires ukrainiens à Marioupol

    Mardi soir, l'armée russe a déploré que "personne" n'ait emprunté le couloir humanitaire censé permettre aux forces ukrainiennes ayant décidé de se rendre de sortir de Marioupol. Ce dernier sera de nouveau ouvert mercredi à partir de 11 h GMT, selon la même source.

    • 1 h : Washington prépare un nouveau paquet d'aide militaire de 800 millions de dollars à l'Ukraine

    Les États-Unis s'apprêtent à approuver un nouveau paquet d'aide militaire à l'Ukraine s'élevant à 800 millions de dollars, moins d'une semaine après une précédente annonce d'une tranche du même montant, ont rapporté mardi plusieurs médias américains.

    Les détails de ce nouveau paquet sont toujours en cours d'élaboration, selon la chaîne CNN, qui cite trois hauts responsables de l'administration Biden. Selon NBC News, cette nouvelle tranche devrait inclure plus d'artillerie et des dizaines de milliers d'obus.

    • 22 h 27 : l'Ukraine a reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l'air

    L'Ukraine a reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l'air, a indiqué mardi le porte-parole du Pentagone, John Kirby, refusant de préciser leur nombre, le type d'appareil ou leur origine.

    "Aujourd'hui, ils ont à leur disposition plus d'avions de chasse qu'il y a deux semaines", a déclaré le porte-parole au cours d'un point de presse, soulignant que les États-Unis ont facilité l'envoi de pièces détachées vers le territoire ukrainien mais n'y ont pas acheminé d'avions.

    • 20 h 58 : entre 10 000 et 20 000 mercenaires russes combattent en Ukraine

    Selon un officiel européen, jusqu'à 20 000 mercenaires du groupe privé Wagner combattent aux côtés des forces russes en Ukraine. Des combattants en Libye et Syrie auraient été transférés dans la région du Donbass. 

    • 20 h 30 : Américains et Européens prêts à "de nouvelles sanctions" contre Moscou

    Les États-Unis et l'Union européenne sont parvenus à "un large consensus sur la nécessité d'accentuer la pression sur le Kremlin, notamment à travers l'adoption de nouvelles sanctions", a déclaré mardi soir le gouvernement italien. Les alliés sont aussi tombés d'accord sur la nécessité "d'accroître l'isolement international de Moscou", a précisé le gouvernement dans un communiqué.

    L'annonce italienne a été confirmée par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans un tweet : "Nous renforcerons de nouveau nos sanctions contre la Russie".

    Cette prise de position a été prise au cours d'une réunion virtuelle consacrée à l'offensive russe en Ukraine entre le président américain Joe Biden et les principaux alliés des États-Unis, au moment où Moscou a déclenché dans le Donbass une nouvelle phase de son attaque.

    • 19 h : Poutine porte la responsabilité des "crimes de guerre" en Ukraine selon le chancelier allemand

    Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que le président russe Vladimir Poutine portait la responsabilité des "crimes de guerre" en Ukraine qui ont fait des milliers de morts parmi la population civile.

    "L'invasion russe de la Russie est une rupture éclatante du droit international" et la mort de milliers de civils "des crimes de guerre dont le président russe porte la responsabilité", a estimé le chancelier lors d'une conférence de presse à Berlin, à l'issue d'une visioconférence avec notamment le président américain Joe Biden et plusieurs homologues européens.

    • 18 h 02 : "une nouvelle phase de cette guerre a commencé"

    "Vingt-deux bataillons russes pourraient encore être déployés dans l'est de l'Ukraine", selon l'envoyé spécial de France 24 à Kiev, Gulliver Cragg. "Certains experts pensent que l'offensive n'est pas encore à son apogée."

    • 17 h 20 : le secrétaire général de l'ONU demande quatre jours de "pause humanitaire" pour la Pâque orthodoxe

    Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé l'offensive russe dans l'est de l'Ukraine et demandé aux deux parties de stopper les combats pour une "pause humanitaire" de quatre jours à l'occasion de la Pâque orthodoxe.

    "Je demande aujourd'hui une pause humanitaire de quatre jours pour la semaine sainte", de jeudi à dimanche, "pour permettre l'ouverture d'une série de couloirs humanitaires" en Ukraine, a déclaré le chef de l'ONU.

    • 15 h 53 : nouvel échange de prisonniers entre Kiev et Moscou

    Soixante-seize Ukrainiens ont été libérés dans un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, a annoncé Kiev, sans révéler le nombre de Russes qui ont été remis à Moscou.

    "Nous avons échangé 60 militaires, dont 10 officiers. Seize civils sont également rentrés chez eux", a indiqué sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. Selon elle, il s'agit du cinquième échange de prisonniers depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février.

    Un précédent échange avait eu lieu vendredi 15 avril après des négociations "tendues" dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, partiellement sous contrôle russe, selon Kiev qui n'en avait pas précisé les détails.

    • 14 h 40 : Moscou expulse 36 diplomates belges et néerlandais

    La Russie a annoncé l'expulsion de 36 diplomates belges et néerlandais, en représailles à une mesure similaire prise par la Belgique et les Pays-Bas à la suite de l'offensive russe en Ukraine.

    Il s'agit de 21 diplomates belges et de 15 diplomates néerlandais, parmi lesquels 14 collaborateurs de l'ambassade des Pays-Bas à Moscou et un collaborateur du consulat général néerlandais à Saint-Pétersbourg, selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères. Ils devront quitter la Russie d'ici deux semaines.

    • 14 h 15 : la Russie dit avoir ouvert un couloir permettant aux forces ukrainiennes de sortir

    L'armée russe a affirmé avoir ouvert un couloir pour évacuer les soldats ukrainiens présents dans la zone industrielle d'Azovstal, dans le port stratégique de Marioupol, quelques heures après avoir exigé leur reddition.

    "Étant donné la situation catastrophique dans l'usine métallurgique d'Azovstal (...) à partir de 14 h (11 h GMT) les forces russes ont ouvert un corridor pour permettre la sortie des militaires de l'armée ukrainienne et des combattants de formations nationalistes ayant volontairement déposé les armes", a indiqué le ministère russe de la Défense, précisant qu'un cessez-le-feu local avait été instauré pour assurer une évacuation.

    • 13 h 20 : une petite ville du Donbass prise par l'armée russe

    L'armée russe contrôle totalement la petite ville de Kreminna, dans le Donbass, les forces ukrainiennes qui la défendaient s'étant retirées sur de nouvelles positions, a déclaré Serhi Gaïdaï, gouverneur de la région de Louhansk. Kreminna, qui comptait 18 000 habitants avant la guerre, se situe sur l'axe routier emprunté par les troupes russes qui se dirigent vers Sievierodonestk, un peu plus au Sud.

    Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a confirmé que la "bataille du Donbass", nouvel objectif de "l'opération spéciale" que Moscou dit mener sur le territoire ukrainien, avait débuté. "Une nouvelle étape de cette opération est en train de commencer", a-t-il dit mardi à la chaîne de télévision India Today.

    • 13 h 10 : un pétrolier russe saisi en Grèce

    Les autorités grecques ont saisi un pétrolier russe au large de l'île d'Eubée, dans le cadre des sanctions imposées par l'Union européenne à Moscou. L'UE a interdit plus tôt ce mois-ci les navires battant pavillon russe d'accéder à ses ports, à quelques exceptions. Un responsable des gardes-côtes grecs a précisé que la cargaison de pétrole du navire n'avait pas été confisquée.

    • 11 h 39 : la Russie dit avoir mené une dizaine de frappes dans l'est de l'Ukraine

    Moscou a déclaré avoir mené une dizaine de frappes dans l'est de l'Ukraine, au lendemain de l'annonce par Kiev d'une nouvelle offensive de l'armée russe dans cette région, près de deux mois après le début de l'invasion russe.

    À l'aide de "missiles de haute précision", les forces aériennes russes ont "neutralisé 13 places fortes" de l'armée ukrainienne, a affirmé le ministère russe de la Défense, en appelant à la reddition de "tous les militaires ukrainiens".

    Les autorités locales ont de leur côté appelé les habitants à fuir cet "enfer", malgré l'absence de couloir humanitaire.

    • 11 h 10 : en Grande-Bretagne, la délicate question de l'échange de prisonniers

    Londres ne cherche pas à aider la Russie, a déclaré mardi une source officielle britannique, interrogée sur la possibilité d'échanger deux combattants britanniques capturés en Ukraine par les forces russes, contre la libération du politicien prorusse Viktor Medvedtchouk.

    "Nous sommes en train de passer des sanctions à l'encontre des personnes qui sont proches du régime de Poutine, nous n'allons pas commencer à chercher comment nous pouvons aider la Russie", a indiqué sur Sky News Brandon Lewis, le ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord.

    Les deux prisonniers britanniques, Shaun Pinner et Aiden Aslin, sont apparus à la télévision d'État russe lundi et ont demandé à être échangés contre Viktor Medvedtchouk, un allié ukrainien du président russe Vladimir Poutine actuellement détenu par les autorités ukrainiennes.

    • 10 h 30 : la Russie appelle l'armée ukrainienne à déposer les armes

    La Russie a appelé mardi toute l'armée ukrainienne à "déposer les armes" et les derniers défenseurs de Marioupol à cesser leur "résistance insensée" : "Ne tentez pas le destin, prenez la seule décision correcte, celle de cesser les opérations militaires et déposez les armes", a dit le ministère russe de la Défense, qui a promis "la vie sauve" aux combattants occupant encore le site industriel d'Azovstal s'ils se rendaient à partir de 12 h (9 h GMT).

    • 9 h 40 : à Marioupol, les séparatistes prorusses lancent l'assaut sur un site stratégique

    Les séparatistes du Donbass; appuyés par l'armée russe, ont affirmé avoir lancé l'assaut contre l'usine métallurgique Azovstal, dernier bastion défendu par les forces ukrainiennes dans le port assiégé de Marioupol, rapporte mardi l'agence de presse russe Ria en citant le porte-parole des séparatistes, Edouard Bassourine.

    Les forces prorusses entendent "libérer" l'usine aussi rapidement que possible, a déclaré de son côté le président de la république autoproclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, cité également par Ria.

    Selon la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk "beaucoup de civils" ukrainiens sont également retranchés à l'intérieur de ce complexe métallurgique. "Au moins 1 000 civils, la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées, se trouvent dans les abris souterrains" de cette usine, indique sur Telegram le Conseil municipal de Marioupol.

    • 8 h 52 : E. Macron s'entretiendra avec J. Biden et des alliés de l'Otan à la mi-journée

    Le président français va échanger à la mi-journée, mardi, avec son homologue américain Joe Biden, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, et les dirigeants de plusieurs pays alliés au sujet de la guerre en Ukraine, a détaillé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal sur CNews.

    La Maison Blanche a pour sa part déclaré dans un communiqué : "Le président (Joe Biden) va organiser un entretien vidéo sécurisé avec ses alliés et partenaires pour discuter de notre soutien permanent à l'Ukraine et de nos efforts pour tenir la Russie pour responsable (du conflit) dans le cadre de notre coordination étroite."

    • 8 h 44 : aucun couloir d'évacuation de civils pour le troisième jour consécutif, selon Kiev

    Aucun couloir d'évacuation des civils n'a pu être organisé ce mardi en Ukraine, faute d'accord avec la partie russe, et ce pour le troisième jour consécutif, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. 

    "Aujourd'hui, le 19 avril, il n'y a malheureusement aucun couloir humanitaire. Des bombardements intenses se poursuivent dans le Donbass", dans l'est du pays, où les forces russes ont lancé selon Kiev une offensive majeure lundi, a déclaré Iryna Verechtchouk sur Telegram. 

     En ce qui concerne Marioupol, ville stratégique au bord de la mer d'Azov (sud-est) assiégée depuis début mars, "les Russes refusent d'ouvrir un couloir pour la sortie des civils en direction de Berdiansk", a-t-elle ajouté. "Nous continuons des pourparlers difficiles pour des couloirs humanitaires dans les régions de Kherson (sud) et Kharkiv (est)", a souligné la responsable. 

    • 6 h 05 : des économistes, dont Piketty et Stiglitz, veulent cibler l'argent caché des riches Russes

    Plusieurs économistes de renom, dont le Français Thomas Piketty et l'Américain Joseph Stiglitz, exhortent dans une lettre les dirigeants du G20 à créer un registre mondial des actifs afin de mieux cibler les fortunes cachées des oligarques russes. "Le cas des oligarques russes est éloquent" dans la dissimulation de fortunes au sein de structures opaques, affirment ces économistes dans une lettre publiée mardi dans le quotidien britannique The Guardian, à destination des dirigeants du G20.

    Ils détiennent "au moins 1 000 milliards de dollars de richesses à l'étranger", selon les estimations relayées dans la lettre, signée notamment par les Français Thomas Piketty et Gabriel Zucman, ainsi que le prix Nobel américain Joseph Stiglitz, tous membres de la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des entreprises (ICRICT), un groupe de réflexion. Or, ces fortunes sont souvent dissimulées "dans des sociétés offshore dont les véritables propriétaires sont difficiles à déterminer", poursuivent-ils, ajoutant que "c'est justement sur ce mur d'opacité que butent aujourd'hui les efforts des pays pour les sanctionner".

    • 5 h 09 : les États-Unis et leurs alliés se réunissent autour de l'Ukraine

    Le président américain, Joe Biden, participera mardi 18 avril à une réunion virtuelle consacrée à l'offensive russe en Ukraine, a indiqué la Maison Blanche, au moment où Kiev assure que Moscou a déclenché dans le Donbass une nouvelle phase de son attaque. Le président américain évoquera, "avec les alliés et partenaires" des États-Unis dont la liste n'a pas été dévoilée, le "soutien continu à l'Ukraine et les efforts visant à s'assurer que la Russie rende des comptes", a précisé à l'AFP un responsable de la Maison Blanche.

    • 3 h 00 : Gulliver Cragg de France 24 sur l'offensive russe dans l'est de l'Ukraine

    • 1 h 55 : la "bataille pour le Donbass" a commencé

    Les forces russes ont déclenché leur offensive contre l'est de l'Ukraine, qu'elles bombardent massivement, tout en poursuivant leurs frappes dans l'Ouest, ont annoncé lundi les autorités ukrainiennes. 

    "Nous pouvons maintenant affirmer que les troupes russes ont commencé la bataille pour le Donbass, à laquelle elles se préparent depuis longtemps. Une très grande partie de l'ensemble de l'armée russe est désormais consacrée à cette offensive", a déclaré le président Volodymyr Zelensky, dans un discours retransmis sur Telegram.

    "Peu importe combien de soldats russes sont amenés jusqu'ici, nous combattrons. Nous nous défendrons", a-t-il clamé, après avoir averti la veille qu'"ils veulent littéralement achever et détruire le Donbass".

    • 0 h 50 : discussions pour créer en Turquie un "groupe de contact humanitaire" incluant Ukraine et Russie

    L'ONU et la Turquie discutent de la création d'un "groupe de contact humanitaire" qui réunirait sur le sol turc – sous l'égide des Nations unies – l'Ukraine et la Russie, a annoncé lundi un haut responsable onusien. Si l'Ukraine a déjà répondu favorablement à cette démarche, la Russie, informée de la proposition début avril, n'a pas encore fait connaître sa position.

    Avec AFP

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR Le monde dans tous ses États

    Ukraine : la question des crimes de guerre

    L'Entretien de France 24

    Dmytro Kouleba : "Les atrocités commises par la Russie devraient être qualifiées de génocide"

    LE FIL DU 17 AVRIL

    Kiev rejette l'ultimatum russe : les combattants de Marioupol iront "jusqu'au bout"

    Valeurs Actuelles

    « Un bol de coquillettes et puis voilà » : le cri du cœur d’une retraitée pauvre

    C’est une petite résidence proprette qui borde l’avenue de Laon, à Reims, non loin de la gare SNCF. Bernadette, 77 ans, vit ici, dans un appartement HLM en rez-de-chaussée. Tiens, la voilà qui nous attend devant l’entrée de son immeuble, un pied dans l’entrebâillement de la porte : « Venez, entrez, allez, allez », nous enjoint-elle, joviale mais autoritaire. Depuis quelques jours, ça n’arrête pas : « FR3, l’Union, la tournée promotionnelle à Paris et maintenant vous, bouh, je ne m’attendais pas à ça. Alors là, vraiment pas », jure-t-elle de son accent marnais traînant sur les voyelles.

    « Moi, je suis une sans-dents, comme disait l’autre Hollande. »

    Nous prenons place de part et d’autre de la table à manger. Dans ce petit salon encombré de bibelots et de décorations murales hétéroclites, l’on se croirait dans un cabinet de curiosités. Au hasard : une bandera corse, une peinture représentant un Touareg, les trois bouddhas de la sagesse, une photo de JoeyStarr, mais encore un drapeau, un poster et une flopée d’objets à l’effigie du Che. Certains ont une signification particulière, d’autres, non. « JoeyStarr, c’est pour ses dents en or. Moi, je suis une sans-dents, comme disait l’autre Hollande. Puis, le Che, ça vient de mon fils, Pierre. Il est mort dans mon canapé, en 2010, à sa sortie de prison. Une overdose, je crois », explique-t-elle, en nous tendant sa photo. Deux ans plus tard, son aîné, Bernard, rejoignait son frère au jardin du souvenir : « C’est un emplacement du cimetière où l’on disperse les cendres, mais en fait, c’est surtout pour les gens qui ne peuvent pas payer une concession. Comme moi. »

    Heureusement, si l’on ose dire, Bernadette peut se raccrocher à ses neufs autres enfants – enfin, ceux avec lesquels elle est toujours en lien – ainsi qu’à ses vingt-et-un petits enfants et ses vingt-trois arrière-petits-enfants : « Ça vaut plus que du fric », sourit-elle. Il n’empêche qu’elle en manque cruellement. Jeune arpète au début des années 60, elle se destinait à une carrière de couturière, avant que les tribulations de la vie ne l’obligent à revoir ses plans. Délaissée « avec la marmaille » par ses conjoints successifs, elle enchaîne les petits boulots : ménages, vendange, fabrication de conserves ou de freins à l’usine, etc. Il en sera ainsi pendant presque 40 ans.

    Aussi, lorsque vient l’heure de la quille, en 2005, la pension de retraite s’élève à 642 euros. Bernadette devra attendre dix ans avant que l’allocation n’atteigne 877 euros. « C’est mieux, mais c’est pas le Pérou », s’esclaffe-t-elle. Un instant de silence plus tard, le regard soudainement assombri, elle ajoute : « Non, mais franchement, qui peut vivre décemment avec ça ? »

    Nantie d’un fier tempérament, elle a d’abord refusé de demander de l’aide : « J’y voyais quelque chose d’humiliant », se remémore la septuagénaire. Mais très vite, la nécessité a eu raison de ses réticences. Le Secours populaire, la Croix-Rouge, l’association Saint-Vincent-de-Paul ou encore les Restos du Cœur : tout un monde de secours et de charité parfois insoupçonnés s’ouvre alors à elle. Quand Bernadette a franchi pour la première fois la porte du Secours populaire, il y a six ou sept ans, elle a reconnu des visages familiers : « Je n’imaginais pas y trouver des gens du quartier. Ça m’a rassurée et la honte s’est envolée. »

    La pauvreté qui se tient droit

    Avec son amie Adrienne, rencontrée quelques années plus tôt au parloir du « petit château » [prison, NDLR] – la première, visitant son petit-fils, Bernadette, son fils – elles se rendent une fois par mois au Secours populaire pour récupérer leur colis alimentaire. « Ce colis, c’est ma bouffée d’oxygène », explique-t-elle. Comme un prisonnier égrène sur les murs de sa cellule les jours qui le séparent de sa libération, Bernadette compte le temps qui lui reste avant de recevoir le précieux viatique. Quand vient le jour J, elle se pare de ses plus beaux atours – question de principe. Pour elle, la pauvreté n’exempte pas de savoir-vivre : « Lorsque je vais chercher mon colis, je soigne ma tenue. Je ne vais pas y aller comme une romano, quand même ! », lâche-t-elle, avant de maugréer contre ces gens, aisés ou non, qui ne prennent pas soin d’eux : « Regardez les jeunes, certains n’ont pas d’allure. Ils pourraient faire un petit effort, merde. »

    « En ce temps-là, on avait que dalle, ni aides ni allocations. »

    Bernadette est d’autant plus intransigeante sur ce point qu’elle a longtemps vécu dans l’extrême pauvreté : « En ce temps-là, on avait que dalle, ni aides ni allocations. J’ai mangé mon pain noir, mais je n’ai jamais sombré », affirme-t-elle orgueilleusement. Alors quand elle croise un marginal, sa compassion se teinte d’incompréhension : « Je les vois depuis mon balcon les clodos. Et vas-y que j’ai une grande barbe, que je marche comme ça [elle mime une démarche pataude], que je fume les mégots ramassés sur le trottoir. Ah, comment ces pauvres gens en sont-ils arrivés là ? »

    Parce qu’elle sait sa situation plus enviable, Bernadette refuse l’aide alimentaire distribuée quotidiennement à la gare : « Je pourrais m’y rendre si je le voulais, mais je préfère laisser cette bouffe aux clodos, ils sont pires que nous », soupire-t-elle.

    Une ode aux gens de peu

    Sans doute, cet élan de sollicitude est-il aussi un moyen de relativiser sa propre condition et de conjurer ses craintes. Au premier rang desquelles, celle de ne pas pouvoir payer son loyer. C’est arrivé, une fois seulement, en juin 2021. À l’époque, Bernadette a eu la mauvaise surprise de voir augmenter sa facture de gaz et d’électricité : « Si je payais l’un, je ne pouvais pas payer l’autre », se souvient-elle. Aujourd’hui encore, cet épisode hante périodiquement ses nuits. « 277 euros de loyer, ça peut paraître dérisoire pour certains, mais pour moi, c’est énorme », poursuit la septuagénaire.

    « Les politiques, je regarde toujours leur baratin. Ah ça, ils ne sont pas avares de promesses et de pommes pourries. »

    Alors elle compte et organise son existence au sou près. Troc entre copines, colis du Secours populaire, bac « tout à 1 euro » chez Cora, récupération, rien n’est jamais laissé au hasard. Malgré les difficultés, Bernadette s’autorise parfois « une folie », comme elle dit. Ainsi du passage chez le coiffeur qu’elle attend autant qu’elle redoute : « À chaque fois, tous les quatre ou cinq mois, je culpabilise à l’idée de débourser 24 euros pour une coupe, mais je vous l’ai dit, je veux rester élégante. »

    Quand certains font du lèche-vitrines devant des pièces de créateur ou de la haute joaillerie, Bernadette n’a pas peur dire qu’elle fait du lèche-rayons. Plusieurs fois par mois, elle déambule dans les allées de Cora, des étoiles dans les yeux devant les produits qu’elle n’a pas les moyens d’acheter.

    En cette période d’élection présidentielle, elle n’est pas mécontente que les différents candidats se soient saisis de la question du pouvoir d’achat. Pour autant, elle ne se fait pas de grandes illusions : « Je regarde toujours leur baratin. Ah ça, ils ne sont pas avares de promesses et de pommes pourries. Enfin, on verra bien. » Depuis qu’elle est en âge de voter, Bernadette s’est toujours rendue aux urnes. Pour qui votera-t-elle cette année ? Elle ne souhaite pas le révéler. « Et puis, au fond, on s’en fout de mes préférences. Quel que soit le vainqueur, ça n’est pas près de changer. Les gens comme moi ne seront jamais représentés : trop pauvres pour lutter, trop vieux pour manifester », lâche-t-elle, lasse. Qu’il nous soit permis de la contredire sur ce point : son témoignage est la preuve que tout le monde ne les a pas oubliés.

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    France24 - Monde

    Partygate : Boris Johnson s'excuse "sans réserve" devant le Parlement

    Publié le : 19/04/2022 - 08:51Modifié le : 19/04/2022 - 18:55

    FRANCE 24 Suivre

    Le Premier ministre britannique s'est exprimé mardi devant le Parlement après l'amende qui lui a été infligée dans le cadre du "Partygate". Il s'est excusé mardi "sans réserve" devant les députés pour avoir enfreint les restrictions anti-Covid en juin 2020. 

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est excusé, mardi 19 avril, "sans réserve" devant les députés après s'être vu infliger une amende pour avoir enfreint les restrictions anti-Covid en juin 2020. 

    "Je saisis cette occasion, au premier jour de la session, pour renouveler mes excuses sincères à la Chambre", a dit Boris Johnson.

    En raison de la trêve parlementaire de Pâques, le dirigeant conservateur n'avait pas encore affronté les députés depuis qu'il s'est vu infliger une amende – 50 livres sterling (60 euros) selon la presse – il y a une semaine pour un anniversaire surprise à l'occasion de ses 56 ans. Un événement de "moins de 10 minutes" selon lui, qui a également valu à son ministre des Finances, Rishi Sunak, et son épouse Carrie, d'être sanctionnés.

    "Dès que j'ai reçu la notification (de l'amende, NDRL), j'ai admis la souffrance et la colère et j'ai dit que les gens étaient en droit d'attendre mieux de la part de leur Premier ministre", a-t-il ajouté en expliquant une nouvelle fois qu'il n'avait pas réalisé à l'époque des faits qu'il enfreignait les règles.

    "Il ne m'est pas apparu alors qu'un rassemblement dans la 'Cabinet Room' juste avant une réunion cruciale sur la stratégie Covid pouvait représenter une violation des règles. Je répète que c'était de ma faute et je présente mes excuses pour cela, sans réserves."

    Après l'annonce de cette sanction, Boris Johnson avait, de nouveau, présenté ses excuses et, de nouveau, exclu de démissionner. Un temps sur un siège éjectable, "BoJo" semble avoir de fait bénéficié de la guerre en Ukraine et de son rôle en première ligne des sanctions occidentales contre la Russie, nombre de députés de son propre camp jugeant peu opportun de tenter de le chasser de Downing Street dans un tel contexte.

    Le mécontentement reste néanmoins tenace, y compris dans les rangs de la majorité, comme en témoigne la démission du sous-secrétaire d'État à la Justice, David Wolfson, qui a invoqué "l'étendue, du contexte et de la nature" des infractions commises dans le cadre de ce qui est désormais appelé le "Partygate".

    Mais ce feuilleton, qui exaspère des Britanniques éprouvés par les sacrifices et les restrictions qu'ils ont dû endurer face à la pandémie, semble loin d'être terminé. 

    Lindsay Hoyle, le président ("speaker") de la Chambre des communes, a accédé mardi à la demande de l'opposition d'un vote sur l'opportunité de porter le dossier devant la commission des privilèges de la Chambre afin qu'elle ouvre une enquête.

    Selon les règles qui régissent le fonctionnement des institutions britanniques, tromper sciemment le Parlement est une infraction qui justifie la démission de son auteur. 

    "Menteur"

    La police de Londres, qui a déjà infligé plus de 50 amendes, poursuit ses investigations. Et une fois l'enquête policière achevée, Boris Johnson devra en outre faire face aux conclusions de la haute fonctionnaire Sue Gray, qui a déjà étrillé dans un pré-rapport des "erreurs de leadership et de jugement".

    Il devra aussi affronter le verdict des urnes lors d'élections locales le 5 mai, scrutin qui aura valeur de test.

    Selon la presse, le dirigeant conservateur risque de nouvelles amendes pour sa présence à au moins cinq autres événements festifs présentés comme plus gênants pour lui.

    Après l'émergence de nouveaux détails dans le Sunday Times, auprès duquel une source a décrit un Boris Johnson qui sert à boire, porte un toast et fait un discours pour le départ du chef de la communication le 13 novembre 2020, Downing Street a dû démentir le rôle moteur prêté au chef du gouvernement dans la tournure des événements ce jour-là.

    "Si les dernières informations sont vraies, cela signifierait non seulement que le Premier ministre était présent à des fêtes, mais qu'il a été l'instigateur d'au moins l'une d'elles", a fustigé la cheffe adjointe de l'opposition travailliste, Angela Rayner. "Il a délibérément trompé le peuple britannique sur toute la ligne", a-t-elle accusé, "il a dévalorisé sa fonction, le peuple britannique mérite mieux".

    Selon une étude publiée lundi, 72 % des sondés ont une appréciation négative du Premier ministre, le terme revenant le plus souvent étant celui de "menteur". Selon le sondeur James Johnson, qui a réalisé l'étude, le Partygate l'emporte sur l'Ukraine dans l'opinion. "La fureur n'a pas reculé", a-t-il tweeté, "beaucoup de commentaires négatifs sont le fait de gens qui l'aimaient bien précédemment, mais qui ont changé d'avis".

    Avec AFP

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    "Partygate" : plusieurs membres de l'entourage de Boris Johnson démissionnent

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    [Entretien] Patrick Karam dénonce « la mauvaise conscience de l’islamo-zemmourisme »

    France24 - World

    Leading Russian and Belarusian tennis players barred from Wimbledon

    Issued on: 20/04/2022 - 18:14Modified: 20/04/2022 - 18:12

    Paris (AFP) – Wimbledon's decision to ban Russian and Belarusian tennis players due to Russia's invasion of Ukraine will see several stars miss the third Grand Slam tournament of the season.

    Here, AFP Sport highlights some of those set to be affected (player, world ranking, best performance at Wimbledon):

    Men

    Russia

    Daniil Medvedev (2, 4th rd 2021)

    -- The 26-year-old may be left with just defending his US Open title in terms of Grand Slams remaining this year. This year's Australian Open finalist is racing to be fit for the French Open having undergone a hernia operation and while he has yet to show a great aptitude for grass, he has shown improvement.

    The Monte Carlo resident's stance over the war in Ukraine has been couched in general terms: "My message is always the same -– I want peace in all of the world," Medvedev said in March.

    Andrey Rublev (8, 4th rd 2021)

    -- The crowd pleasing 24-year-old has had a good season so far, winning in Marseille and Dubai and losing to eventual champion Taylor Fritz in the Indian Wells semi-finals.

    He has reached the quarter-finals of all the other Grand Slams apart from Wimbledon, although he produced his best performance there last year in reaching the last 16.

    Rublev attracted plaudits for scrawling "No war please" on a TV camera following his Dubai semi-final, a day after the February 24 invasion.

    In March at Indian Wells he said it was "terrible what's happening" and he "felt bad for everyone".

    He continued: "I think that's why sport have to be example, we have to be united, we need to be outside politic, to show an example at least inside of sport."

    Karen Khachanov (26, Quarter-finals 2021)

    -- The only one of the three Russians who reached the fourth round at Wimbledon last year to make the quarter-finals. The 25-year-old came close to making the semi-finals, going to five sets with Canada's Denis Shapovalov.

    The Dubai-resident took to Instagram shortly after the invasion, posting "No War" with Russian and Ukrainian flags and a praying icon.

    Women

    Belarus

    Aryna Sabalenka (4, Semi-finals 2021)

    -- Having finally looked at ease last year on grass as her big serve powered her into the last four, the 23-year-old will be unable to take advantage of champion Ashleigh Barty's retirement.

    She has not spoken out against the war but chosen, like others, a more generalised viewpoint.

    "I can wear (the ribbon in support of Ukraine)," Sabalenka said at Indian Wells.

    "I don't feel bad wearing it. I feel people need our support. I just hope people understand that we are all really worried.

    "I think even the word 'Sad' is not even the right word. We all care about them and we all hope for the best and for peace."

    Victoria Azarenka (18, Semi-finals 2011, 2012)

    -- One of the most experienced players on the women's circuit at 32, the former world number one is still inside the top 20.

    Azarenka -- who is based in the United States -- was relatively forthright in her view of the hostilities.

    "I am devastated by the actions that have taken place over the last several days against and in Ukraine," she wrote on Twitter in early March.

    "It is heartbreaking to see how many innocent people have been affected and continue to be affected by such violence.

    "I have always seen and experienced Ukrainian and Belarusian people friendly and supportive of each other. It's hard to witness the violent separation currently taking place."

    Russia

    Anastasia Pavlyuchenkova (15, Quarter-finals 2015)

    -- The 30-year-old has been on the sidelines with a knee injury and is due back towards the end of this month.

    She was perhaps the most outspoken of the Russian tennis players at the outset of the conflict.

    "I am not afraid to clearly state my position," she tweeted on March 1.

    "Personal ambitions or political motives cannot justify violence. This takes away the future not only from us, but also from our children.

    "I am not a politician, not a public figure, I have no experience in this. I can only publicly disagree with these decisions taken and openly talk about it. Stop the violence, stop the war."

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    [Saint Clair] Présidentielle : Emmanuel Macron l’ignore, mais il a déjà perdu

    Emmanuel Macron est désormais entré en campagne. Résultat : un meeting à Marseille qui devait être plein et dont un plan d’ensemble a révélé qu’il était presque vide. Des déplacements en province qui avaient pour objet de montrer un président-candidat au contact des Français et qui ont révélé l’hostilité de la France populaire à son égard. Des photographies censées dévoiler l’intimité sexy d’un chef d’État lors d’un moment de détente, mais qui ont laissé apparaître un adolescent hilare et débraillé en clone de BHL. Dans les trois cas, échec d’une scénographie savamment orchestrée, qui peine à dissimuler l’effondrement de celui qui était apparu en 2016 comme le nouveau Kennedy français.

    Celui que les médias avaient décrit en 2017 comme un génie politique gaullo-mitterrandien, spécialiste de Machiavel et disciple de Paul Ricœur, apparaît désormais aux Français des territoires comme un petit con arrogant et incompétent. Entre ces deux extrêmes, la vérité est toute simple : Emmanuel Macron n’est ni plus ni moins que la pire erreur de casting de la Ve République. Dans l’ouvrage d’Anne Fulda paru en 2017, Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait, Jacques Attali révélait en toute modestie, comme à son habitude : « Emmanuel Macron ? C’est moi qui l’ai repéré. C’est même moi qui l’ai inventé. Totalement. »

    La clef, pour comprendre comment Marine Le Pen pourra l’emporter avec seulement 350 000 voix d’avance, réside dans ce panel d’électeurs potentiels que les sondeurs ne questionnent, par définition, jamais : les abstentionnistes.

    Emmanuel Macron est effectivement une invention mondaine et médiatique, un fake, un produit de la société du spectacle, inauthentique, à l’image de son meeting de Marseille : en apparence, il semble y avoir de l’épaisseur, du mouvement, de l’intensité, mais dès qu’on prend un peu de champ, comme l’a fait Paul Larrouturou, on se rend compte de l’immensité du vide. Sa politique en témoigne autant que son image : la communication léchée des ministres ne parvient plus à masquer le réel, ainsi qu’on a pu le voir lors du débat entre Gérald Darmanin et Jordan Bardella. Une fois passés les effets de style et les petites phrases, les chiffres sont là, accablants ! Le ministre de l’Intérieur s’est donc fait plier, comme cela risque d’arriver à Emmanuel Macron lors du débat de mercredi si Marine Le Pen joue sa partition avec rigueur et sérieux.

    Le subterfuge pourrait-il cependant fonctionner une fois de plus ? Emmanuel Macron et son entourage y croient. Il a ainsi dragué l’électorat musulman, et même sa frange radicale, en vantant les mérites d’un concept des plus hasardeux : le “féminisme islamiste”. Il a dragué de la même manière l’électorat woke de Mélenchon. Et enfin, il a tenté d’incarner la République aux yeux de ceux qui, dans le système politique bon teint, se sont drapés d’une vertu auto-proclamée : PS, PCF, EELV, etc., toute cette gauche morale pourtant héritière de partis politiques collabos ou staliniens. Mais, soyons clair, cela ne suffira pas. Car l’orgueilleux Mélenchon ne sera pas, même s’il le souhaite ardemment, l’arbitre de ce second tour. Son électorat s’abstiendra majoritairement. Tout comme l’électorat du NPA ou de LO. Même chez LR, on ne se reportera pas sur le président au taux annoncé par les sondeurs : 45 %, car les ciottistes s’y refuseront. Seuls les cocus d’EELV et du PS iront majoritairement faire leur devoir de citoyen le doigt sur la couture du pantalon. Ce sera insuffisant.

    Car la France est lasse de cette politique de série B. Elle n’en veut plus. Elle ne rêve pas pour autant de Marine Le Pen, mais elle a besoin que la démocratie respire ; elle a besoin que les idées évoluent, que les politiques publiques changent, que l’histoire déroule son fil. La clef, pour comprendre comment Marine Le Pen pourra l’emporter avec seulement 350 000 voix d’avance, réside dans ce panel d’électeurs potentiels que les sondeurs ne questionnent, par définition, jamais : les abstentionnistes. 25 % d’abstentionnistes suffiront à faire basculer le scrutin. 25 % de mécontents, de non vaccinés, d’oubliés, d’exclus, de Français dignes pourtant mais constamment méprisés, de Français décidés à tourner la page de cette anomalie politique que l’on a nommée « macronisme », suffiront à rendre à la démocratie un peu de souffle.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Mali: France hands over Gossi military base to Malian army

    Issued on: 20/04/2022 - 18:11Modified: 20/04/2022 - 18:20

    James VASINA

    In a major step towards the exit of France's Barkhane anti-jihadist force from Mali, the French army has officially handed over the keys of the Gossi military base to the Malian military.

    Valeurs Actuelles

    [Saint Clair] Présidentielle : Emmanuel Macron l’ignore, mais il a déjà perdu

    [Saint Clair] Présidentielle : mais où sont passés les électeurs de François Fillon ?

    [Saint Clair] Macron en tête des sondages ou la responsabilité de la classe bourgeoise dans la disparition de la France

    [Saint Clair] Scandale d’État : voter Macron, c’est voter McKinsey

    [Saint Clair] Présidentielle : Emmanuel Macron, candidat des médias

    [Saint Clair] Emmanuel Macron, de la crise de la démocratie à la crise de l’intelligence politique

    [Saint Clair] Macron candidat ou la success story du golden boy de la politique française

    [Saint Clair] Quand la presse révèle l’amateurisme diplomatique d’Emmanuel Macron

    [Saint Clair] Forces et faiblesses d’Éric Zemmour : civilisation et « grand remplacement »

    [Saint Clair] Fabien Roussel : bifteck français, indigénisme et immigration de masse

    France24 - World

    Climate, big agriculture slashing insect populations 'by half'

    Issued on: 20/04/2022 - 17:50Modified: 20/04/2022 - 17:48

    Paris (AFP) – A warming world and intensive agriculture are causing insect populations to plummet by nearly half compared to areas less affected by temperature rises and industrial farming, researchers said Wednesday.

    The researchers measured both insect abundance and number of species in areas across the world and compared that to insects in more pristine habitats.

    The study published in Nature found that the double whammy of global warming and shrinking habitats has not just hit population numbers, but also provoked a 27 percent drop in the diversity of species.

    "The reductions are greatest in the tropics," lead author Charlie Outhwaite, a macroecologist at University College London's Centre for Biodiversity and Environmental Research, told AFP.

    But less data from tropical regions, which are richest in biodiversity, means the global decline in insects is likely worse than the study's headline figures suggest, she said.

    The calculations may also be too conservative because areas used to benchmark change -- while the most pristine on the planet -- have already been degraded to some extent by human activity.

    While in line with earlier estimates of insect decline, the new findings are based on different methodologies.

    Covering 18,000 species from beetles to butterflies to bees, the study drew from 750,000 data points collected from 1992 to 2012 at 6,000 locations.

    "Previous studies have been carried out at the small scale on a limited number of species or species groups," Outhwaite said.

    The consequences of insect decline are significant.

    Some three-quarters of 115 top global food crops depend on animal pollination, including cocoa, coffee, almonds and cherries.

    Some insects are also crucial for pest control -- especially of other bugs.

    Ladybugs, praying mantis, ground beetles, wasps and spiders all play crucial roles in keeping pest insects in check, from aphids and fleas to cutworms and caterpillars.

    Insects are also crucial for decomposing waste and nutrient cycling.

    'A catastrophic outcome'

    The study is the first to look at the combined impact of rising temperatures and industrial agriculture, including the widespread use of insecticides.

    "We often only consider one driver of change, such as land use, whereas in reality a lot of drivers will be impacting the same space," Outhwaite said.

    The interaction between these drivers, the study shows, is worse than if they had acted independently.

    Even without climate change, converting a tropical forest into agricultural land leads to drier hotter areas due to the removal of vegetation that provides shade and retains moisture in the air and soil.

    Add a degree or two of warming, and these regions become even hotter and drier, pushing certain species of insects up to or beyond their limits.

    In some regions, insects are now experiencing extended periods in which temperatures exceed the highest extremes of less than a century before.

    Up to now, intensive agriculture and habitat loss have been the major driver of insect decline.

    Earlier research, for example, estimates the number of flying insects across Europe has dropped 80 percent on average, causing bird populations to shrink by more than 400 million in three decades.

    "We know that you can't just keep losing species without, ultimately, causing a catastrophic outcome," said Tom Oliver, a professor of applied ecology at the University of Reading.

    "You cannot keep removing rivets from an aeroplane without it eventually falling out of the sky."

    Farming hope

    The new study points to a strategy that could extend a lifeline to threatened insects.

    Areas practising low-intensity agriculture -- fewer chemicals, less monoculture -- that were surrounded by at least 75 percent natural habitat saw only a seven percent decline in insect abundance.

    But if the density of surrounding natural habitat dropped below 25 percent, insect population declined by nearly two-thirds.

    "I think this finding gives us hope that we can successfully design landscapes to produce food where biodiversity can thrive," Jane Hill, a professor of Ecology at the University of York, told the Science Media Centre.

    Insects comprise about two-thirds of all terrestrial species, and have been the foundation of key ecosystems since emerging almost 400 million years ago.

    Moles, hedgehogs, anteaters, lizards, amphibians, most bats, many birds and fish all feed on insects.

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    “Jadot, Roussel, Hidalgo, c’est de votre faute” : à gauche, les “traîtres” à Mélenchon sur le billot

    « Cent mille têtes ! », réclamait le révolutionnaire Jean-Paul Marat, en 1792 dans son journal l’Ami du Peuple. Deux siècles plus tard, la Terreur est aussi à l’ordre du jour chez les insoumis. Mais eux, magnanimes, ne veulent que trois têtes sur le billot. Celles des félons Yannick Jadot (EELV), Fabien Roussel (PCF) et Anne Hidalgo (PS). Venus nombreux aux Cirque d’Hiver pour la soirée électorale de Jean-Luc Mélenchon, les militants ont attendu tard dans la soirée, croyant jusqu’au bout en leurs maigres chances d’arriver au second tour. Tout cela en vain. Comme l’a confirmé le score honorable, quoiqu’insuffisant, de leur candidat : 22% des voix. Encore raté ! Ne manquaient toutefois qu’environ 400 000 suffrages pour dépasser Marine Le Pen. De quoi susciter une frustration bien compréhensible parmi les électeurs, qui dans leur désespoir ont tourné un regard accusateur vers les candidats de gauche n’ayant pas rejoint l’Union Populaire (UP). Avec leur appui, Mélenchon serait probablement passé… L’heure des comptes a sonné.

    Le renégat Roussel

    Le premier “social-traitre” sur la liste du tribunal révolutionnaire : Fabien Roussel, le champion du Parti Communiste Français. « Mélenchon président ! Roussel à la poubelle », scandait-on déjà dimanche soir, après la défaite. Un slogan vengeur lancé au hasard d’une déconvenue, pensait-on. Pour une fois rassemblée autour d’un leader, la gauche s’est sans doute laissée aller un temps à ses plus bas élans ? Non, rien de tout ça. Depuis le début de la semaine, la haine farouche que vouent les soutiens de Jean-Luc Mélenchon au viandard préféré des médias n’en finit pas de tapisser les réseaux sociaux. « Fabien Roussel le traître ! », éructe une internaute sur Twitter. « Jadot, Roussel, Hidalgo, c’est de votre faute, bande de traitre », tonne un autre, mettant le candidat du PCF dans le même sac que les « réformistes ». Et des centaines de tweetos reprennent le refrain en chœur, tandis que des milliers partagent ou aiment leurs publications.

    Une colère de la base bien vite remontée aux oreilles des cadres de la France Insoumise, qui n’ont pas hésité à jeter de l’huile sur le feu. Adrien Quatennens, député LFI du Nord, tire le premier : « Je respecte les communistes, mais Fabien Roussel n’a pas tenu parole, se désole-t-il lundi midi, sur FranceInfo. Il m’avait dit que si un candidat de gauche était en mesure d’être au second tour, il était prêt à repenser sa candidature. » C’est ensuite au tour de Manuel Bompard, coordinateur du mouvement, de donner le coup de grâce : « Roussel ne peut pas s’exonérer de toute responsabilité », grommèle-t-il deux jours plus tard, sur la même chaîne. Difficile de leur donner tort : si la direction du parti avait appelé à l’union, les très disciplinés militants communistes auraient pour la plupart rejoint l’UP. Quoiqu’en dise Fabien Roussel, qui ne trompe personne en affirmant que ses électeurs « n’auraient pas voté pour un autre candidat ».

    Tout pour LFI, des miettes pour les autres.

    A la gauche de la gauche, le rendez-vous manqué de 2022 a ouvert une plaie qui ne se refermera pas de sitôt. Au moins parmi les électeurs. Car du côté des cadres, on semble déjà plus disposé à faire des alliances pour les législatives : « Voyons-nous rapidement, avant même le deuxième tour, pour faire gagner la gauche aux législatives », a proposé le candidat du PCF, le 14 avril lors d’une conférence de presse. Une main tendue tout à fait surprenante, à qui se souvient de l’oukase de Manuel Bompard adressée la veille à la gauche : « On est favorable à faire en sorte qu’il puisse y avoir éventuellement un regroupement », clamait-il, avec l’arrogance du vainqueur. A condition qu’il se fasse « autour du programme qui a été porté par Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle et autour des résultats tels qu’ils ont été choisis par les électeurs au premier tour ».

    Autrement dit : tout pour LFI, des miettes pour les communistes. Une véritable humiliation pour les communistes. Mais ont-ils vraiment d’autre choix ? On ne peut pas refuser de s’allier à Mélenchon au premier tour, pour ensuite appeler à voter Emmanuel Macron et finir dans les bras des Verts et du Parti Socialiste… Il y a des limites.

    Des Verts et des pas mûrs

    Des limites qu’Europe Ecologie Les Verts n’a jamais hésité à franchir. Notamment depuis l’élection de Yannick Jadot, consacrant le virage social-démocrate du parti. Attaques répétées à l’endroit de la France Insoumise, rapprochements avec le PS, européisme assumé… Mais le résultat du premier tour a changé la donne et tout porte à croire que la vieille alliance avec les roses ne sera pas renouvelée. Il faut désormais s’en remettre au mouvement majoritaire à gauche, ainsi qu’aux demandes de plus en plus exigeantes de Manuel Bompard, qui n’a rien oublié des saillies de Jadot à l’endroit de son ancien candidat.

    « Nos relations ont été lourdement dégradées pendant cette campagne, écrit ce dernier dans une lettre aux Verts, abordant la possible construction d’une majorité politique pour les législatives. Sans vous répondre jamais, nous avons pris au sérieux vos accusations souvent blessantes et vos appréciations selon lesquelles existeraient entre nous des difficultés insurmontables. Vous les avez assez répétées pour que nos électeurs respectifs s’en souviennent. » Ambiance. Et les mises en gardes ne font que commencer. Toujours dans la même missive, co-signée par Mathilde Panot, Aurélie Trouvé et Adrien Quatennens, les insoumis n’hésitent pas à taper là où ça fait mal : « Nous nous souvenons que vous nous avez exclus de toute liste commune y compris face au Rassemblement national en région PACA, peut-on lire encore. Dès lors, un arrangement de dernière minute pour de simples soucis de sauvetage électoral d’organisations serait incompris (…) pour le grand nombre que la politique politicienne exaspère et désespère. » Et toc !

    Nul n’a été vraiment surpris du triomphe de Jean-Luc Mélenchon à EELV.

    Là encore, il est aisé de lire entre les lignes : tout pour LFI, des graines pour les Verts. Attention, toutefois, à ne pas pêcher par arrogance et s’aliéner un électorat stratégique. Le score de Yannick Jadot (4,8%) au premier tour est loin d’être ridicule. De plus, sa base n’est pas assez démoralisée pour faire d’EELV un « parti satellite » des insoumis, nous confie un élu local de la mouvance. A vrai dire, nul membre du parti n’a été vraiment « surpris » du triomphe de Jean-Luc Mélenchon, tant s’est imposée l’idée du “vote efficace” parmi les jeunes au cours des derniers jours précédant le scrutin.

    « Il ne faut pas tomber l’écueil qui consiste à dire que Jean-Luc Mélenchon est l’unique pôle à gauche », assure notre élu, persuadé que LFI ne pèse pas vraiment 22,8%. Quoique conscients de la popularité réelle de l’Insoumis en chef, les écolos essaient de se rassurer en répétant que son score est avant tout le fruit des circonstances particulières de cette élection. Mais n’est-ce pas le cas lors de chaque scrutin ?

    Des roses blanches pour les socialistes

    « En politique, il n’y a pas de convictions, disait Talleyrand. Il n’y a que des circonstances. » Et parfois les circonstances ne sont pas favorables, le Parti Socialiste en sait quelque chose. Après avoir fait le score piteux de 6,36% en 2017, le parti d’Anne Hidalgo n’a récolté que 1,7% des voix au premier tour cette année. « Le PS se retrouve dans une situation de mort cérébrale », concède Jean-Christophe Cambadélis, à Valeurs actuelles.

    Implanté localement mais sans projet d’envergure nationale, la social-démocratie française devrait accepter son « auto-dissolution » pour accélérer sa « refondation », tranche le ténor. Une stratégie plus efficace que celle d’appeler à « l’union » pour les législatives, au soir d’une défaite causée par l’éclatement de la gauche, dont les socialistes sont partiellement responsables. D’autant que les insoumis n’ont pas publiquement exprimé un ardent désir d’alliance avec le PS. Loin de là. Le souvenir douloureux du quinquennat Hollande, sans doute.

    Quoi qu’il en soit, des discussions ont effectivement lieu à gauche pour présenter un front uni au mois de juin. Il faut toutefois se rendre à l’évidence : la part du gâteau laissée au PS par LFI sera particulièrement menue. Une triste fin pour le parti de François Mitterrand. Mais l’alternative qui se pose à gauche est bien la suivante : la France Insoumise… ou la mort.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Swiatek brushes past qualifier to open Stuttgart campaign

    Issued on: 20/04/2022 - 17:46

    Stuttgart (Germany) (AFP) – World number one Iga Swiatek powered her way past German qualifier Eva Lys as she opened her campaign at the Stuttgart WTA tournament with an impressive second round victory on Wednesday.

    Lys, ranked 342 in the world, went down fighting, but had few answers as Poland's Swiatek used her experience to grind out a 6-1, 6-1 victory on clay indoors.

    The 20-year-old Swiatek was given a first-round bye in Stuttgart, where she is the favourite.

    She has won her three previous tournaments this year in Miami, Indian Wells and Doha.

    Earlier Karolina Pliskova came out on top in the battle of Czech Republic aces with a 6-4, 4-6, 7-6 (7/5) victory over compatriot Petra Kvitova in their first round tie.

    In the round of 32, Pliskova will face Liudmila Samsonova after the Russian whitewashed French qualifier Chloe Paquet 6-0, 6-0 in the first round.

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    “Jadot, Roussel, Hidalgo, c’est de votre faute” : à gauche, les “traîtres” à Mélenchon sur le billot

    Présidentielle : après la défaite, le testament de Jean-Luc Mélenchon

    [Vidéo] « Les capacités cognitives sont dues à la génétique, ce n’est pas politiquement correct, mais c’est la réalité »

    Jérémy Cohen, la tragédie qui chamboule la campagne

    Présidentielle : la tentation de la “grève civique”

    « Qui veut l’union de la gauche se tire une balle dans le pied en votant Mélenchon » : Thomas Guénolé rallie Yannick Jadot

    Fabien Roussel, le Rouge qui tache

    « Guerre contre l’islamisme », « guerre sanitaire », « guerre en Ukraine » : Emmanuel Macron, le Clemenceau de papier

    Présidentielle : au second tour, le péril Jean-Luc Mélenchon

    Guerre en Ukraine : à la frontière roumaine, avec l’armée française et les réfugiés

    France24 - Monde

    “Sprint final” : dernière ligne droite pour les Jeunes avec Macron (JAM)

    Publié le : 19/04/2022 - 01:31Modifié le : 19/04/2022 - 01:32

    Samia METHENI Suivre Juliette MONTILLY Suivre

    Ils sont les premiers supporters du président-candidat, Emmanuel Macron et jouent un rôle primordial dans sa campagne. Ils sont chargés de mettre l'ambiance. Ce sont les “Jeunes avec Macron”. France 24 les a suivis pendant l’entre-deux tours à Marseille.

    L'Humanité

    Mars 1932. L’affaire Lindbergh, ou l’éclosion de la presse à sensation

    Il était une fois

    Le 1er mars 1932, le bébé du célébrissime aviateur Charles Lindbergh est enlevé. « L’affaire du siècle », nourrie par une médiatisation sans précédent, passionne les États-Unis de la Grande Dépression et au-delà. Elle signe l’avènement d’un journalisme sans morale et va permettre la création d’une police fédérale aux pouvoirs colossaux, le futur FBI.

    Pascal Cauchy

    L’hiver prend fin dans le New ­Jersey où le célèbre aviateur Charles Lindbergh et son épouse Anne habitent une villa cossue, à l’écart de la petite ville de Hopewell (Virginie). En cette soirée du 1er mars 1932, leur fils, Charles Augustus Jr., 20 mois, dort à l’étage. Il est 22 heures quand la nurse, Betty Gow, vient s’assurer du sommeil de l’enfant.

    Il n’est pas dans son lit, elle se précipite auprès des parents. Charles arrive dans la chambre de son fils. La fenêtre est ouverte, une échelle est placée contre le mur de la maison. Sur le rebord de la fenêtre, un papier froissé a été laissé en évidence.

    Dans un anglais approximatif et avec une écriture maladroite, l’auteur réclame une rançon de 50 000 dollars, en coupures de 20, 10 et 5 dollars. Le ravisseur indique qu’il contactera les parents dans deux ou quatre jours pour fixer les conditions de l’échange. Bien entendu, la police ne doit pas être prévenue.

    Le colonel Lindbergh, c’est son grade dans l’armée américaine, appelle immédiatement son avocat et ami, le colonel Henry Breckinridge, qui le convainc de prévenir la police de Hopewell. Le chef de poste informe la police de l’État, qui se charge de l’enquête. Lors de la perquisition, des traces de boue sont relevées dans la chambre de l’enfant. Des empreintes de pas sont retrouvées au pied de l’échelle, qui est brisée en son milieu, mais elles ne sont guère utilisables. Aucune tache de sang, aucune empreinte digitale.

    1929. L'aviateur Charles Lindbergh (1902 - 1974) et sa femme, Anne Morrow (1906 - 2001),devant leur avion sur l'aéroport de Gleinview (Illinois). © George Rinhart/Corbis via Getty Images

    Les domestiques des Lindbergh sont interrogés, les enquêteurs supposant qu’un complice dans la maison, volontaire ou non, a indiqué la chambre de l’enfant et les habitudes de la famille. Charles Lindbergh fait appel à des amis pour servir d’intermédiaires, et surtout pour lancer des appels aux ravisseurs et établir un contact. La police fait passer le mot par ses indicateurs de la pègre.

    Le 6 mars, les Lindbergh reçoivent enfin une lettre. La rançon est portée à 70 000 dollars, mais rien n’est dit sur le moyen de contacter le ou les ravisseurs. Le gouverneur du New Jersey organise une réunion des différentes forces de police pour coordonner les efforts des enquêteurs. Des détectives privés sont engagés par Breckinridge. Une troisième lettre arrive à Hopewell le 8 mars. L’auteur refuse un intermédiaire nommé par les Lindbergh, mais demande que la famille corresponde par voie de presse.

    Un maître d’école à la retraite, John F. Condon, du Bronx, publie une proposition dans le journal local : il offre d’agir comme intermédiaire et de payer lui-même une rançon supplémentaire de 1 000 dollars. Dès le lendemain il reçoit une lettre d’accord du ou des ravisseurs. De son côté, Lindbergh accepte la proposition de Condon et lui remet 70 000 dollars. Condon entame les négociations par petites annonces en utilisant le nom de code Jafsie. Le 12 mars, un chauffeur de taxi lui remet une cinquième lettre. Il rencontre un individu qui se fait appeler « John », et ils se mettent d’accord sur le paiement de la rançon, un vêtement de l’enfant devant être remis comme preuve de l’identité de celui-ci. Un pyjama envoyé le 16 est identifié par les parents. Il faut attendre encore quinze jours et plusieurs échanges de messages pour que Condon remette la rançon à « John » qui lui indique que le petit Charles se trouve sur un bateau dans le ­Massachusetts. Le colonel Lindbergh s’y rend en hydravion, mais l’enfant est introuvable.

    Le 12 mai, un camionneur découvre le cadavre d’un bébé à quelques kilomètres de la maison des ­Lindbergh. Le petit Charles est formellement identifié. Le médecin légiste indique que le bébé est mort depuis deux mois d’un coup violent à la tête.

    L’émotion est considérable dans tout le pays et bien au-delà. Charles Lindbergh est un héros mondial, il est l’homme de la première traversée de l’Atlantique sans escale et en solitaire sur le « Spirit of Saint Louis » en 1927, une fierté pour les États-Unis. La naissance, le 22 juin 1930, de son fils, largement couverte par la presse, a été célébrée par la nation américaine et dans le monde. Dès l’annonce de l’enlèvement, le pays est bouleversé et beaucoup, tel Condon, brûlent de participer au sauvetage du jeune enfant, surnommé « bébé de la nation », et à l’arrestation des ravisseurs.

    La presse, au-delà même des États-Unis, s’empare avec frénésie de l’affaire. La célébrité de Lindbergh augure d’une publicité considérable et de ventes prometteuses pour les journaux. Le monde entier est ainsi invité à suivre les épisodes de l’affaire, jusqu’aux plus infimes. Mais la durée de l’enquête et le manque d’informations conduisent les journalistes à se faire feuilletonistes, brodant, spéculant, relayant des rumeurs, inventant de fausses pistes. En France, le fameux magazine « Détective » invente même un correspondant américain, Roy ­Pinker. Les mêmes mots saturent l’information, les mêmes photos sont reprises à l’infini. L’emballement médiatique ne cessera pas, de l’enlèvement à l’exécution, quatre ans après, de l’homme reconnu coupable. Tout cela n’est pas si neuf. En France, l’affaire Landru avait suscité une intense fébrilité médiatique, douze ans plus tôt.

    Si l’affaire envahit les journaux, c’est aussi que le monde a besoin de rêves, y compris sous la forme d’une tragédie haletante. Les États-Unis sont traumatisés par la crise économique – et le reste du monde à leur suite. Le nombre de chômeurs y atteint le nombre terrifiant de 13 millions. Des millions d’Américains sont jetés sur les routes, urbains chassés par la misère, paysans chassés par la sécheresse.

    Dans ce contexte, le cambriolage et le hold-up sont des fléaux. Et les enlèvements explosent : plus de 2 000 de 1930 à 1932. La plupart sont le fait de bandes organisées, mais celui de l’enfant du couple Lindbergh est le premier d’une célébrité. Il va d’ailleurs donner son sens moderne au terme kidnapping.

    La montée du crime organisé et des kidnappings est une occasion pour le directeur du Bureau of Investigation, Edgar Hoover, d'étendre les moyens de son agence rebaptisée Federal Bureau of Investigation (FBI). © G. Rinhart/Corbis/Getty Images

    Quand le corps du petit Charles est retrouvé, ce 12 mai 1932, une vague d’horreur soulève le pays et dépasse ses frontières. Les policiers du New Jersey n’ont aucune véritable piste. L’enquête prend une nouvelle tournure avec l’entrée en scène du Bureau of Investigation (BOI), créé en 1908, qui deviendra le Federal Bureau of Investigation (FBI) en 1935. C’est J. Edgar Hoover, son directeur depuis 1924, qui lui donne ses missions policières étendues et, surtout, la compétence fédérale qui lui permet de lutter contre le crime organisé, en particulier contre les gangs de Chicago.

    Jusqu’à la découverte du cadavre de Charles Jr., le BOI n’avait qu’un rôle consultatif. Le 13 mai 1932, le président des États-Unis, Herbert Hoover – qui avait appelé personnellement les Lindbergh pour les assurer de son soutien –, l’autorise à participer aux investigations, et le Bureau devient officiellement l’agence de liaison et de coordination de l’enquête. En juin, le retentissement de l’affaire conduit le Congrès à voter le Federal Kidnapping Act, dit loi Lindbergh, qui reconnaît l’enlèvement comme crime fédéral, passible de la peine capitale.

    Le seul vrai espoir des policiers réside dans les billets de la rançon, des « certificats or », billets convertibles en or qui ressemblent aux billets fédéraux. En avril 1933, face à la dévaluation et pour empêcher la thésaurisation de l’or pendant la Grande Dépression, la convertibilité est supprimée et les certificats or doivent être échangés contre des billets de la Réserve fédérale avant mai 1933. Une mesure qui permet aux enquêteurs de pister l’argent de la rançon, d’autant que les numéros des billets ont été répertoriés.

    La piste est mince, mais non négligeable. Pour l’emprunter, il faut le concours de plusieurs administrations fédérales. C’est là qu’intervient le BOI. Il entreprend de faire un portrait-robot de « John ». Entre-temps, la Réserve fédérale indique que des certificats or de la rançon ont été déposés dans un bureau de New York, le 2 mai 1933. Il faut attendre le 18 septembre 1934 pour qu’un pompiste de cette ville, méfiant, note le numéro de plaque du véhicule d’un client qui venait de le payer avec un certificat or de 10 dollars. Les policiers remontent la piste jusqu’à Bruno Hauptmann, un menuisier, émigré allemand récent, arrêté le lendemain. Il est en possession d’un grand nombre des billets recherchés, pour 13 000 dollars. Le portrait-robot est ressemblant. Il est identifié par Condon.

    Le 3 janvier 1935, s'ouvre le procès ultra-médiatisé, le tout premier filmé, du ravisseur Bruno Hauptmann (au centre, bras croisés). © SZPhoto/Bridgeman Collection

    Le procès de Hauptmann commence le 3 janvier 1935 à Flemington, New Jersey. Surnommé « le procès du siècle », il dure cinq semaines et, pour la première fois, est filmé. La frénésie médiatique reprend de plus belle. Car Hauptmann est présenté comme l’envers du héros Lindbergh, son origine allemande, doublée de son immigration illégale, l’accable.

    L’accusation repose sur des preuves circonstancielles. Les marques d’outils sur l’échelle correspondent à ceux de Hauptmann, et le bois de l’échelle à celui qui revêt le sol de son grenier. Le numéro de téléphone de Condon a été trouvé chez lui, griffonné à l’intérieur d’une porte de placard. L’écriture manuscrite sur les notes de la rançon correspond à celle de Hauptmann, qui clame pourtant son innocence.

    Le 13 février 1935, il est condamné à mort. Malgré des recours et l’action de comités de soutien, il est exécuté le 3 avril 1936. Dans les années qui suivent, dans la presse, et longtemps encore par d’autres biais, doutes et spéculations perdurent sur sa culpabilité.

    En décembre 1935, pour fuir la pression, les Lindbergh partent pour la Grande-Bretagne. Envoyé à Berlin par l’ambassade américaine pour faire un rapport sur la Luftwaffe, Charles Lindbergh se fait le zélateur du IIIe Reich et reçoit des mains de Göring, en 1938, l’ordre de l’Aigle allemand.

    De retour aux États-Unis, où il est conseiller de l’armée de l’air, son engagement dans le mouvement isolationniste et suprémaciste blanc America First Committee (800 000 membres), opposé à l’aide américaine aux Alliés et à l’entrée en guerre, son refus de dénoncer l’Allemagne nazie et ses déclarations antisémites lui valent un certain ostracisme.

    L’attaque de Pearl Harbor lui fait opérer un revirement ; il participe notamment à des missions aériennes dans le Pacifique. Côté vie privée, tout en ayant cinq autres enfants avec son épouse, les liaisons se multiplient, les naissances aussi. Il reçoit le prix Pulitzer en 1954 pour son autobiographie. Il meurt en 1974. L’affaire du bébé Lindbergh a connu une postérité notamment littéraire, inspirant par exemple Agatha ­Christie dès 1934 pour une partie du « Crime de l’Orient Express ».

    enlèvementFBIÉtats-Unispresse écrite
    Valeurs Actuelles

    [Benedetti] Présidentielle : que reste-t-il du « front républicain » ?

    À quelques encablures du second tour de l’élection présidentielle, que reste-t-il du “front républicain” ? L’objet est ridé, essoufflé, indéniablement fatigué mais il remue encore, caricature de sa caricature : des sportifs, des artistes, des syndicalistes, des patrons, des autorités religieuses, des politiques de tous bords en appellent au barrage contre Marine Le Pen. La réplique sur l’échelle du reductio ad hitlerum s’affaiblit à proportion que la réalité désenvoute le mythe mais elle opère encore – à la marge réflexe pavlovien, Potemkine prétendument démocratique, mais dont l’efficience se gage sur des ressorts propagandistes. Au fond, on fabrique du “front républicain” comme on fabrique du “consentement” pour reprendre la formule magique du maître des relations publiques et de la propagande, Edward Bernays qui, tout au long du XXe siècle, vendit ses services à ses clients oligarchiques dont il écrivit noir sur blanc qu’ils avaient vocation à gouverner.

    Dès lors rien de surprenant à ce que ce front imparfaitement appelé “républicain” soit désormais exclusivement l’expression, la vitrine des arrière-boutiques des élites.

    Nous sommes dans cet entre-deux-tours au cœur de ce “moment Bernays” de haute domestication des opinions. Évidemment cela infuse par le haut d’abord, conformément au demeurant à la sociologie macroniste qui est celle des CSP plus… et des seniors. Jacques Ellul qui travailla sur les mécanismes de propagande expliquait avec justesse que le propagandé n’était pas forcément celui que l’on imagine : non pas le peuple dans ses strates populaires et moyennes, mais surtout le représentant des élites intellectuelles ou économiques qui pour des raisons existentielles ou d’intérêts trouve et va chercher dans l’exposition à la propagande le meilleur moyen de se rassurer et de se protéger.

    Dès lors rien de surprenant à ce que ce front imparfaitement appelé “républicain” soit désormais exclusivement l’expression, la vitrine des arrière-boutiques des élites. L’instrument n’est plus que de marketing, il est tout de tactique alors que le risque populaire bien plus que populiste menace le parti de l’ordre, il est évidemment à terme de très mauvaise politique car il vise à rendre impossible par une sorte d’intimidation pseudo-civique toute forme d’alternative électorale à l’os techno-illibéral qui est la nature profonde du macronisme inopportunément considéré comme un courant appartenant à la tradition libérale.

    La réactivation de cette figure spectrale joue comme l’assurance-vie d’une vision du monde qui n’accepte d’opposition que métabolisable dans son propre système de pensée – d’où la cannibalisation des ultimes scories de ce qu’il reste des partis de gouvernement ; ou virtuelle, c’est-à-dire rendue inopérante par l’interdit psycho-moral qui présente son accès potentiel au pouvoir comme une transgression absolue d’une frontière sacrée. L’opposition sous cet angle ne peut que se rallier, ou être empêchée. C’est là une tenaille structurelle qui de facto conduit sans le dire à une forme invertébrée de régime de parti unique de la pensée unique. Le dire et le constater n’est pas être anti-républicain ; c’est au contraire être pleinement républicain. La gérontocratie électorale des boomers-élitaires qui a voté majoritairement pour le sortant lors du premier tour a comme donné mandat au jeune Macron de réaliser la survie de ses idées de démantèlement de la souveraineté, de dévitalisation de la citoyenneté et de standardisation à la mondialisation techno-managériale.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Sénégal : l'huître de mangrove, une perle à cultiver

    Publié le : 15/04/2022 - 17:18Modifié le : 15/04/2022 - 19:09

    Laura MOUSSET Suivre

    Au Sénégal, les mangroves constituent le principal habitat des huîtres. La culture de ce mollusque reste un potentiel inexploité dans ce pays qui rêve pourtant d'une ostréiculture moderne, productive et durable. Pour l'instant, l’activité est encore largement informelle et centrée sur la cueillette traditionnelle.   

    L'Humanité

    Le FIS précipite l’Algérie dans une décennie noire

    Il était une fois

    Confronté à une déferlante du Front islamique du salut lors des élections législatives et à une vague d’attentats des groupes djihadistes, le pouvoir algérien décrète l’état d’urgence le 9 février 1992. S’ensuivent dix années de violence qui vont déchirer le pays, mettre à mal l’état de droit et causer des dizaines de milliers de morts.

    Hassane Zerrouky

    La proclamation de l’état d’urgence, le 9 février 1992, est survenue moins d’un mois après la démission, le 11 janvier, du président Chadli Bendjedid. Démission suivie, le lendemain 12 janvier, par l’annulation des élections législatives, marquées par une forte abstention (41 %), qui prive le Front islamique du salut (FIS) d’une victoire totale en cas de second tour ! Le parti islamiste avait frôlé la majorité absolue en remportant 188 sièges (3,2 millions de voix, soit 23 % du total des inscrits) sur les 430 en lice : il ne lui manquait donc que 28 sièges. 

    En ballottage très favorable dans 135 circonscriptions sur 199, il était assuré, en cas de second tour, d’une victoire écrasante. Ses concurrents directs, le Front des forces socialistes (FFS, social-démocrate) avec ses 25 sièges (510 000 voix), et le FLN, avec 15 sièges (1,6 million de voix), étaient dans tous les cas de figure dans l’impossibilité d’inverser la tendance. Autant dire que les jeux étaient faits, or, comme on le verra plus loin, le FIS, qui faisait régner l’ordre islamiste dans les villes et quartiers sous sa coupe, projetait d’instaurer un État islamique.

    Les islamistes sous-estimés par  le pouvoir politique et l’armée

    Le choc causé par la victoire des islamistes est tel que plusieurs organisations de la société civile, dont le syndicat Ugta (Union générale des travailleurs algériens) d’Abdelhak Benhamouda (qui sera assassiné en 1997), le syndicat de l’enseignement supérieur, le patronat public, la dizaine d’associations féministes, le Rais (Rassemblement des artistes, intellectuels et scientifiques) et plusieurs personnalités, créent le 30 décembre 1991 le Comité national de sauvegarde de l’Algérie (CNSA) et appellent à l’annulation des élections. À partir de là, comités locaux du CNSA, appels, déclarations, pétitions d’intellectuels, rassemblements se multiplient à travers l’Algérie pour empêcher le second tour des législatives.

    Et ce, dans une conjoncture où le pouvoir politique et l’armée, qui avaient sous-estimé les islamistes, étaient totalement désemparés par la tournure d’une situation qu’ils avaient eux-mêmes contribué à créer. N’avaient-ils pas autorisé, en 1989, la légalisation du FIS en violation de la loi qui interdisait la création de partis fondés sur des bases religieuses ? Or ce parti n’avait pourtant jamais fait mystère de ses objectifs et, pour lui, la souveraineté divine était exclusive de toute autre forme de souveraineté (1). En réalité le pouvoir, incarné alors par Chadli Bendjedid, pensait instrumentaliser les islamistes contre les courants démocrates, progressistes et berbéristes qui constituaient à ses yeux la vraie menace.

    « Premier pas vers la restauration du califat »

    Le 2 janvier 1992, deux jours après la création du CNSA, plus de 500 000 personnes marchent à Alger à l’appel du leader du Front des forces socialistes, Hocine Aït Ahmed, pour « barrer la route à toutes les forces totalitaires ». Face à ces réactions, le dirigeant islamiste Abdelkader Hachani, qui n’avait jamais laissé planer le moindre doute sur les intentions de son parti, se charge alors de le leur rappeler, le vendredi 3 janvier 1992, à la mosquée Es-Sunna de Bab-el-Oued, un des fiefs islamistes de la capitale algérienne, devant plusieurs milliers de barbus. Qu’on en juge : « Les pharaons ont fait appel aux magiciens pour combattre Moïse et ils ont perdu. Le pouvoir a fait appel aux démocrates et il a perdu. Il n’y a qu’un seul parti en Algérie, c’est le parti de Dieu. »

    En verve, Abdelkader Hachani dénonce « cette démocratie défendue par l’Occident qui prétend préserver les libertés, celle des homosexuels, et qui nous a amené le communisme, le marxisme et le capitalisme, des systèmes qui asservissent l’homme, alors que l’islam, lui, le libère », avant d’asséner : « Notre combat est celui de la pureté islamique contre l’impureté démocratique ! »  Juste avant ce prêche, l’imam de la mosquée, Abdelkader Moghni, un des membres fondateurs du FIS, avait qualifié ce premier tour des élections législatives de « premier pas vers la restauration du califat ». Et Mohamed Saïd, de son vrai nom Lounis Belkacem, futur dirigeant du GIA (Groupe islamique armé), avertit les Algériens qu’il faudra désormais changer de tenue vestimentaire après avoir promis l’instauration du califat (État théocratique).

    La peur de l’arrivée du FIS au pouvoir était bien réelle

    En vérité, il n’y avait là rien de nouveau dans le discours des islamistes sinon une réaffirmation de ce que le FIS, depuis sa légalisation, n’avait cessé de clamer à coups de prêches incendiaires contre les femmes, les démocrates et progressistes, les intellectuels, les artistes et tout ce qui incarnait la modernité, sur fond d’agressions de proximité, de pressions au quotidien et d’interdits, comme ceux des concerts et la fermeture de salles de cinéma (2).

    Et les premiers actes terroristes ne faisaient qu’alimenter les craintes et suspicions à son endroit : attaque du poste frontalier de Guemar (frontière tunisienne), le 28 novembre 1991, provoquant la mort de plusieurs militaires, suivie par des attentats ciblant des policiers et gendarmes à Alger, Boumerdès et dans d’autres localités, que le FIS n’a ni condamnés ni franchement désavoués, ainsi que le fait qu’il ait laissé planer la menace de recourir au djihad si le régime ne respectait pas « le choix du peuple ».

    Car la peur qu’inspirait l’arrivée du FIS au pouvoir était bien réelle : chaque manifestation des islamistes à Alger était ponctuée en fin de cortège par une parade de centaines d’« Afghans (3)» (ces vétérans algériens de retour d’Afghanistan) défilant en tenue afghane et au pas de commando. Et les assurances données par les dirigeants du FIS que la loi islamique ne serait appliquée que par étapes ne rassuraient pas !

    Le « djihad » contre le « taghut »

    À compter du 12 janvier, date de l’annulation des élections, les événements vont se précipiter. « La bataille est engagée entre, d’une part, le peuple, sa religion, d’autre part, le colonialisme et ses valets », estime alors Abdelkader Hachani (4), dont le parti a fait le pari d’un basculement de la population en faveur des islamistes, oubliant ce faisant que seuls 23 % du corps électoral avaient voté pour le FIS.

    Le 2 février 1992, Ikhlef Cherrati, autre membre fondateur du FIS, qui présidait sa « cellule de crise », promulgue une fatwa (avis religieux) autorisant le djihad : « Désormais, plus de coexistence possible entre l’islam et la nouvelle religion choisie par le pouvoir. Guerre à la religion de l’occidentalisation et de la laïcité ! » Et de menacer : « Nulle excuse n’est plus permise à qui ne se dresse pas contre la junte et ne la combat pas, en donnant sa vie et son argent ; en aidant, hébergeant, soignant les moudjahidin, en leur apportant toute l’assistance voulue, en prenant en charge leurs proches chassés de leur travail. » Une fatwa que n’a pas attendue le mouvement Baqoun Ala Ahd (les Fidèles du serment) de Kamreddine Kherbane, dirigeant du FIS et ancien d’Afghanistan, pour proclamer le « djihad » contre le « taghut » (le pouvoir mécréant), tandis que le MIA (Mouvement islamiste armé), déjà réactivé en juin 1991 dans les monts de Zbarbar (à l’est d’Alger), s’apprêtait à entrer en action (5).

    « La religion est la seule réponse au marxisme et au libéralisme ! »

    Avant d’en arriver à cette décision extrême, le FIS n’avait même pas jugé utile de consulter les partis politiques qui n’étaient pas d’accord avec la décision d’annulation du scrutin législatif. Ni de donner suite à la main tendue par Mohamed Boudiaf  6), président du HCE (Haut Comité d’État, présidence collégiale), dans son discours du 4 février 1992 : « Le FIS est un parti comme les autres, reconnu. Nous n’avons nullement l’intention de remettre en cause cette reconnaissance », ajoutant qu’il était prêt à l’écouter s’il renonçait à « utiliser les mosquées et la religion à des fins politiques » et au recours à la violence. Réponse du parti islamiste dans un communiqué signé par celui qui deviendra le chef du FIS clandestin, Abderrazak Redjem : « La religion est la seule réponse au marxisme et au libéralisme ! » Ce qui a fait dire à Aït Ahmed (FFS), pour qui le président Boudiaf était « un homme sincère », que « le FIS n’a pas su prendre ses responsabilités et se démarquer de la violence ».

    Alger, Médéa au sud d’Alger, El Eulma, Aïn Beïda, Khenchela et Batna dans l’Est algérien, Bel-Abbès, Saïda dans l’Ouest algérien et les universités algériennes sont dès lors le théâtre d’affrontements quasi quotidiens entre policiers et manifestants islamistes, à quoi s’ajoutent des attaques armées contre des policiers et gendarmes. Des milliers d’islamistes, dont des dirigeants du FIS, parmi lesquels Abdelkader Hachani et Ikhlef Cherrati, sont alors interpellés et internés. Et le nombre de morts commence à se chiffrer par dizaines.

    Une tragédie macabre qui fera plus de 100 000 morts

    C’est en arguant de la réelle menace d’insurrection que le Haut Comité d’État proclame, le 9 février, l’état d’urgence pour un an sur l’ensemble du territoire algérien. Fallait-il y recourir ? Mohamed Boudiaf avait-il un autre choix quand on sait que l’ex-FIS ne lui avait laissé aucune alternative ? Toujours est-il que le président Boudiaf avait préalablement informé neuf partis politiques, dont le FLN, le FFS, le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) et les communistes du Pags (Parti de l’avant-garde socialiste), de sa décision d’instaurer l’état d’urgence, mesure qui ne ciblait que le FIS et qui ne mentionnait ni la suspension des activités politiques des autres partis, ni les libertés syndicales, d’expression et de la presse. Le lendemain 10 février, neuf policiers sont froidement abattus au bas de la Casbah d’Alger. Quatre jours après, le 13 février, un commando islamiste attaque l’amirauté d’Alger, tuant plusieurs militaires. Le 4 mars, le FIS est dissous par la loi.

    À partir de là, l’Algérie va basculer dans une tragédie macabre qui va durer plus de dix ans et qui fera plus de 100 000 morts. Plus de 200 000 cadres, chercheurs, médecins, étudiants, artistes et intellectuels devront s’exiler. Quelque 4 731 unités économiques, ainsi que 916 établissements scolaires, universitaires et de formation ont été tout ou en partie détruits par les groupes islamistes armés, pour un coût financier estimé à près de 20 milliards de dollars, avec plusieurs centaines de milliers de salariés en chômage technique.

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    France24 - Monde

    Elles sont l'avenir de l'Europe

    Publié le : 08/04/2022 - 12:46

    Xavier CHEMISSEUR Céline SCHMITT

    Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?

    Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.

    Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

    >> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"

     

    Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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    Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens

    présidence française de l'UE

    Conférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens

    La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois

    Valeurs Actuelles

    Présidentielle: le maire de Tours fait les yeux doux à l’ultra-gauche

    Avec 6,6% des voix obtenues à Tours au premier tour de l’élection présidentielle, le candidat écologiste Yannick Jadot réalise un score à peine supérieur à celui remporté au plan national (4,6%). Si l’on additionne à ce score le résultat squelettique d’Anne Hidalgo pour le parti socialiste (2,1%), la gauche républicaine, socle de la majorité municipale d’Emmanuel Denis, se situe sous 9%. Le candidat Insoumis rafle au contraire près de 30% des suffrages tourangeaux et se retrouve en seconde position derrière Emmanuel Macron qui finit premier dans un mouchoir de poche. A Tours, le président candidat dépasse Jean-Luc Mélenchon de seulement 119 voix sur plus de 81 000 électeurs. Une véritable claque pour le maire écologiste, élu en mars 2020, qui n’avait cessé d’appeler à voter pour le candidat d’Europe Écologie les Verts (EELV). Si sa majorité municipale de gauche compte plusieurs conseillers de la France Insoumise, ces derniers sont largement minoritaires avec à peine une dizaine de sièges. De surcroît, les mélenchonistes tourangeaux étaient jusqu’à présent cornaqués de près par le reste de la majorité. Objectif d’Emmanuel Denis, qui pense déjà à sa réélection en 2026: éviter les prises de positions trop clivantes de ses alliés, de nature à heurter les Tourangeaux, historiquement modérés.

    Gages aux mélenchonistes

    Mal élu à Tours avec seulement 15% des inscrits, compte tenu d’une abstention record, l’écologiste se retrouve désormais avec une minorité d’ultragauche en position de force. A qui il semble d’ores et déjà donner des gages pour la suite. Le maire a ainsi regretté au soir du 11 avril la désunion de la gauche « sociale et écologiste » qui, contrairement à Tours deux ans plus tôt, ne permet pas à son candidat d’être en finale le 25 avril. Ce discours est somme toute peu éloigné de la doxa de Jean-Luc Mélenchon qui n’a cessé, tout au long de la campagne, d’appeler les électeurs au vote utile. Le contexte politique local n’est pas non plus étranger à ce qui peut être interprété comme un possible coup de barre à gauche d’Emmanuel Denis. La démission en décembre de sa première adjointe socialiste Cathy Munsch Masset, accusée de complicité dans une affaire de détournement de fonds au détriment d’une association pour handicapés, a sérieusement fragilisé le PS, force principale de sa majorité municipale. Le bon score de la France Insoumise à la présidentielle ruissellera forcément sur ses élus locaux. De là à en faire à l’avenir le second moteur du conseil municipal de Tours après EELV, au détriment de socialistes moribonds ?

    Tours à l’image de Nantes et de Rennes ?

    Le constat de Stanislas de la Ruffie, porte-parole du parti Reconquête d’Éric Zemmour en Indre et Loire (6,7%) ne dit pas autre chose quand il constate que Tours, en votant à 30% pour Jean-Luc Mélenchon, compte désormais en son sein une mouvance de gauche radicale significative. A l’instar d’autres métropoles de l’Ouest comme Nantes et Rennes, la capitale de la Touraine est devenue en quelques années un terrain favorable aux mouvements antifas, féministes et LGBT, dont les manifestations, pour l’instant sans heurts, sont régulières. Ils prennent souvent pieds au sein de l’Université, autre bastion anti-capitaliste sur les rives de la Loire.

    Face à ce grignotage des esprits à Tours de plus en plus marqué par la gauche de la gauche, l’état des droites républicaine et nationale ne semble pas de nature à opposer localement un contre-feu efficace à court, voire à moyen terme. Si les scores de Valérie Pécresse pour les Républicains (5%) et d’Éric Zemmour pour Reconquête (6,6%) sont à l’image des résultats nationaux, catastrophiques, Marie Le Pen pour Le Rassemblement national réalise sa contre-performance habituelle dans la préfecture d’Indre et Loire avec seulement 13,2%. Tours, rétive depuis un siècle aux deux extrêmes de l’échiquier politique, ferait-elle désormais une exception pour les adeptes de Che Guevara et de Nicolas Maduro ?

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    EU fraud agency accuses Marine Le Pen of misusing public funds

    Issued on: 19/04/2022 - 16:27

    NEWS WIRES

    Paris prosecutors are studying a report by the European Union's fraud agency accusing French far-right presidential candidate Marine Le Pen and other members of her nationalist party of misusing public funds while serving in the European Parliament.

    The report was disclosed by French investigative news site Mediapart just days before Le Pen faces incumbent Emmanuel Macron in a runoff election Sunday that could determine Europe’s future direction. Le Pen's party National Rally seeks to diminish the EU’s powers.

    Le Pen denied wrongdoing, dismissing the report as “foul play by the European Union a few days before the second round" of the election. Speaking Monday on a campaign stop in Normandy, she said, “I am well accustomed to this, and I think the French will absolutely not fall for it.”

    A similar EU fraud investigation was disclosed ahead of the 2017 French presidential election, which Le Pen lost to Macron. Le Pen was handed preliminary charges by French investigators over that case, which is still ongoing.

    Macron, a pro-EU centrist,  leads Le Pen in polls ahead of Sunday’s vote, though the race is tighter than when they faced off in 2017.

    EU fraud agency OLAF submitted its latest report last month to the Paris prosecutor’s office, which is “in the course of analyzing it,” the prosecutor’s office said Monday. No formal investigation has yet been opened, and no further details were released.

    According to Mediapart, the OLAF report found that Le Pen, her firebrand father and party founder Jean-Marie Le Pen and other party members who served in the European Parliament used 617,000 euros of public money for “fictitious” reasons, notably for the benefit of companies close to the party. The fraud office is reportedly seeking reimbursement of the funds and potential fraud and embezzlement charges.

    OLAF accused party members of “grave violations” and said the “inappropriate behavior” of members of National Rally - formerly called the National Front - “imperiled the reputation of the Union’s institutions,” according to Mediapart.

    OLAF didn't immediately respond to requests for comment Monday, a holiday in Belgium and several European countries.

    It's not the first time Le Pen has been accused of misusing EU funds. Among several legal affairs that have dogged her party, Le Pen was handed preliminary charges in 2018 based on a separate investigation by OLAF accusing members of her party of using aides on the European Parliament’s payroll for the party’s political activity. Other French political parties faced similar accusations.

    Le Pen, who served in the European Parliament from 2004-2017, smiled for selfies as she met with hundreds of voters Monday in the Normandy town of Saint-Pierre-en-Auge. A small group of Macron supporters came with posters to urge voters to prevent the far-right from running France.

    She and Macron face a crucial debate on Wednesday.

    (AP)

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    EU launches process to lift Le Pen's immunity over misuse of funds

    FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

    In France’s unhappy democracy, voting for ‘lesser evil’ is a bitter pill to swallow

    Perspective

    French presidential election: Macron 'trying to speak to voters on the centre left'

    Valeurs Actuelles

    Présidentielle: le maire de Tours fait les yeux doux à l’ultra-gauche

    Près de Tours, la future école catholique qui déplait aux militants troskistes

    Malgré la crainte d’un “islam des caves”, la future grande mosquée de Tours toujours en sursis

    Le Puy du Fou se lance dans la production de films, pour raconter des histoires inspirées de “la Grande Histoire”

    Pénuries de médecins dans les grandes villes: Poitiers bientôt un désert médical ?

    Indre-et-Loire : un futur « village chrétien » hérisse les laïcards et crée la polémique

    Détournements de fonds pour les handicapés : à Tours, la gauche de plus en plus embarrassée

    A Tours, Valérie Pécresse chasse sur le terrain de Zemmour et Le Pen avec son plan pour la Justice

    Chateaumeillant, futur village des justes de France

    Dans le Cher, un projet éolien menace le village préféré des français et son classement à l’Unesco

    France24 - World

    Keen to be ‘close to the people’, Macron ventures into hostile territory

    Issued on: 17/04/2022 - 11:19Modified: 17/04/2022 - 11:21

    Sébastian SEIBT

    Emmanuel Macron’s second-round campaign strategy is markedly different from the approach he took ahead of his first presidential election duel against far-right candidate Marine Le Pen in 2017, as he criss-crosses the country – often visiting hostile terrain – as he tries to banish a perception of haughtiness among parts of the electorate.

    French presidential election © France 24

    Macron went straight to northern France the day after the April 10 first round, which catapulted him into another rematch against National Rally (Rassemblement National or RN) leader Marine Le Pen. The trip saw the incumbent president meeting voters in Le Pen’s heartland, the economically depressed ex-mining towns of the Hauts-de-France region stretching from the Paris outskirts to the English Channel.

    The following day Macron visited similarly difficult territory – talking to angry voters in Strasbourg and Mulhouse, cities near the German border where hard-left populist Jean-Luc Mélenchon carried the first-round vote. On Saturday, he hosts a rally in Marseille, France’s troubled second city, where Mélenchon enjoyed a big lead.

    Macron is expected to hold two more rallies before the campaign is over, while Le Pen will speak in Arras in her northern fiefdom on April 21, exactly a week after she spoke to a crowd of 4,000 in the historic southeastern city Avignon.

    The president has learned his lesson from last time. Although most observers accurately foresaw  a Macron landslide against Le Pen, the far-right candidate narrowed his polling lead in the early stages by shaking as many hands as possible on the ground – while Macron celebrated topping the first-round polls with a dinner at La Rotonde, one of Paris’s most renowned upscale restaurants.

    ‘Close to the people’

    After staying aloof for months while his rivals were campaigning for the first round, Macron is now keen to be palpably “close to the people”, noted Pierre-Emmanuel Guigo, a historian and expert in political communication at Paris-Est Créteil University.

    This is all the more important because Macron is no longer the fresh-faced upstart, but an incumbent whom part of the electorate perceives as arrogant and disdainful, Guigo added.

    >> Will older voters be enough to carry Macron to victory over Le Pen?

    The front républicain – the call to rally behind second-round opponents of the far-right – looks like a diminished force in 2022. Meanwhile Le Pen has an extra reserve of votes expected to switch in her favour that she lacked before – thanks to her far-right rival Éric Zemmour winning more than 7 percent of the first-round vote.

    Analysts also expect Le Pen to perform better than she did last time in the one-on-one televised debate against Macron – after flopping in 2017 as she had to take recourse to her notes mid-sentence, while Macron reeled off economic statistics with consummate ease.

    “Travelling less so he could devote more time to preparing for the debate paid off for Macron in 2017,” Guigo said. “This time, Le Pen will have learned from her mistakes.”

    Indeed, the RN leader is dialling down her travel schedule to give herself more debate prep time; in this sense the two rivals have reversed strategies since last time.

    ‘Anti-Macron territory’

    As he takes a much more on-the-ground approach than his adversary, Macron benefits from a clear idea of where to go: Other than Le Pen, Mélenchon was the only candidate who got more than 10 percent of the vote in the first – so Macron can focus on the parts of France where the hard-left contender did well, as he has done with his trips to Strasbourg, Mulhouse and Marseille.

    Macron’s trips to Mélenchon- and Le Pen-voting areas show how keen he is to reach out beyond his core base, Guigo pointed out: “He’s gone for places where he didn’t come out on top in the first round – indeed some of the most anti-Macron territory in the country.”

    >> Why Macron will need to work his socks off to beat Le Pen this time

    Going to Le Pen’s northern fiefdom before shuttling to Mélenchon was very much a calculated manoeuvre, Guigo said: Macron is eager to “show that he’s open to dialogue and ready to listen to people who have completely different opinions; he wants to get rid of his image as a president who doesn’t listen to people”.

    The president’s approach provides a stark contrast with Le Pen’s tendency to go to places where she already has a lot of support, like Avignon – part of the Provence-Alpes-Côte d’Azur region; traditionally vote-rich territory for the far right, as the first part of France to give the then National Front a good electoral score in the late twentieth century.

    What is more, Macron’s willingness to go out and engage with people who disagree with him – and indeed clearly dislike him – stands in contrast to the scene at a Le Pen press conference in Paris on Wednesday, when an environmental activist was removed from the room.

    A risky venture?

    But there are risks involved in going all-out to try and win support from Mélenchon voters, Le Pen voters, and indeed people who eschewed voting in the first round.

    “Macron is generally quite good at speaking to people off the cuff, but every now and then he comes out with something that goes down badly,” Guigo said. The French media has made much, for example, of Macron’s response to a voter in Alsace who accused him of “killing” French hospitals: “Are you mental or something?”

    That’s while the president risks alienating the voters who propelled him to first-round victory – many of whom are mainstream conservatives in places like western Paris and the Vendée on the Atlantic coast, areas that used to vote for the traditional right en masse. Spending too much time talking to Mélenchon and Le Pen voters could suggest to this electorate that Macron is “taking them for granted”, Guigo said.

    >> Le Pen tries to ‘take the politics out’ of her image in new campaign poster

    Hence Macron’s visit to Le Havre, trying to kill two birds with one stone: On the one hand, Mélenchon just about edged Macron there in the first round; on the other hand, the Norman city is strongly associated with Édouard Philippe, Macron’s conservative ex-PM, a popular figure who went back to running Le Havre in 2020.

    The third risk from Macron’s focus on going out there and campaigning is that he loses out by ignoring social media. “He hasn’t done much on social networks, even though they’re the most popular form of media for young people,” Guigo pointed out. Indeed, Macron got just 20 percent of the vote among people aged 18-24 and 23 percent among those aged 25-34.

    That said, if Macron feels he’s taken his eye off the social media ball, he could just repeat a trick from last year invite himself as a YouTube star’s guest – as he did with French youtubeurs McFly and Carlito in May 2021.

    This article has been translated from the original in French.

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    Will older voters be enough to carry Macron to victory over Le Pen?

    FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

    Why Macron will need to work his socks off to beat Le Pen this time

    FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

    Le Pen tries to ‘take the politics out’ of her image in new campaign poster

    France24 - World

    ‘Voting for Marine Le Pen is not an option for women’

    Issued on: 18/04/2022 - 07:22

    French President Emmanuel Macron has vowed to make the fight against gender inequality the "great cause" of his second term in power. Marine Le Pen promises to "stand in the way of anyone" who threatens women. FRANCE 24 spoke to several women’s rights activists about the two presidential candidates’ programmes, and looked at how feminist their manifestos actually are.

    As France’s presidential election campaign heads into its final week, with Emmanuel Macron due to face off against Marine Le Pen on April 24, the two candidates’ manifestos on women’s rights are coming under increasing scrutiny from feminist groups in France.

    During the election campaign, Osez le féminisme, a leading feminist organisation in France, set up a “feministometer” – a tool that measures the proposals in favour of women’s rights in the candidates’ programmes.

    The “feministometer” takes into account the candidates' programmes, their statements on the campaign trail, and looks at their voting record.

    "We are 'apartisan'," explains Fabienne El-Khoury, a spokesperson for Osez le féminisme, "but our organisation is political, because feminism is eminently political”, she says.

    "Marine Le Pen's programme is misogynistic," says El-Khoury. “She has no concrete proposals for tackling violence against women, nor for addressing wage inequality. She only talks about women’s rights from a racist perspective, when she uses them to attack foreigners.”

    French presidential election © France 24

    Women's rights as a means, not an end  

    National Rally President Le Pen makes much of women in her campaign brochures mailed to French voters. But there is no mention of women in her manifesto online.  None of the thematic booklets on her campaign website talk about women. Women only appear in the "Family" booklet, where they are mentioned twice – as mothers in the births and surrogate motherhood section.

    Le Pen talks at length about the fight against “harassers” – whose names she proposes adding to the sex offenders’ register – but she does not explicitly mention sexual assault or rape.

    For Osez le féminisme, Le Pen’s use of words is not a coincidence: "She rarely speaks about all violence against women, preferring to suggest that it is foreigners who are the cause of this violence by playing on stereotypes," the group points out. "Of course, this kind of violence takes place, but unfortunately the statistics tell us that most rapes take place at home, across all social classes, and throughout society.”

    Foreign women left out  

    Proposals for single mothers were also put to the test by the "feministometer".

    Le Pen wants to double support for single mothers, while strengthening checks to avoid fraud. "The measure seems feminist, but in reality it stigmatises [single women]", says Osez le féminisme. "We help them, but we suspect them. It also suggests that the administrative procedures for accessing aid will be laborious, which will reduce access to this right.  

    "Voting for Marine Le Pen is not an option for women," says Ghada Hatem-Gantzer, an obstetrician-gynaecologist and founder of the Maison des Femmes, which has been sheltering victims of violence in Saint-Denis, north of Paris, since 2016.

    "We treat a lot of migrant patients, some of whom are in a precarious situation," says Hatem-Gantzer, who is also the chief doctor of the group, which receives a large part of its funding from the public. The far-right candidate, who wants to make immigration the major cause of her mandate, is proposing to abolish the Aide Médicale d'Etat (AME) [state medical aid] for adults, while maintaining the emergency care system. 

    This aid currently allows foreigners living in France in an irregular situation to benefit from free access to healthcare without having to pay up front.

    "Many patients will no longer be able to get treatment before their situation worsens. It will be catastrophic. Illnesses will progress to advanced stages that are even more complicated to treat. We can't let people die like that from hypertension or diabetes. Reading her manifesto makes you shudder," says Hatem-Gantzer.  

    Close to anti-abortion leaders

    "Marine Le Pen makes grand statements, but there is no sign of concrete measures for women," says El-Khoury. "If she really wants to tackle violence against women, as she says, we expect her to invest in women's shelters, to support young people with sexual and emotional education from an early age, and to provide shelters with psychological, legal and social support – not just to talk about street harassment,” she added.

    The Women’s Foundation and four of France’s leading women’s rights groups published an open letter in French weekly Le Journal du Dimanche, calling on the two presidential candidates to adopt a 10-point emergency plan to tackle gender inequality.

    Women’s Foundation President Anne-Cécile Mailfert, who launched the appeal, admitted that she did not even ask Le Pen to sign the text.

    "Marine Le Pen is not, and will never be, on women’s side, because she is on the far right. And wherever the far right has come to power, women's rights have gone backwards. She may be a woman, but look at who she allies herself with [Viktor Orban, the Hungarian Prime Minister, Jair Bolsonaro, the Brazilian President], and who her supporters are [Gilbert Collard, Éric Zemmour]. Five years after #MeToo she has discovered that she is a feminist. She knows that she can’t ignore the fight for women's rights in France and because she is a populist, she says what people want to hear."  

    Many groups fear that Le Pen will erode abortion rights if she is running France, although she has not spoken openly about taking a stand against abortion. Le Pen spoke out against extending the time limit for abortions from 12 to 14 weeks – before the bill was passed by the French parliament in February 2022.

    "We only have to look at what’s happening in feminist groups in other countries, such as Hungary, where the far right is in power," explains Françoise Brié, director-general of the national federation Solidarité Femmes, which specialises in receiving, supporting and sheltering women victims of violence in France.   

    El-Khoury points out that Le Pen has often referred to "abortions of convenience" – suggesting that women rely on abortion instead of using contraception – and dramatises abortion in her speeches, which is typical of anti-abortionists.   

    Macron ‘never goes far enough’

    Mailfert of the Women’s Foundation said she had passed the 10-point emergency plan to tackle gender inequality on to Macron.   

    "He replied that he agreed with most of our proposals. But we are still waiting. He hasn't signed it yet."   

    Macron has declared that he will once again make gender equality the "great cause" of his next five-year term, because there is still "a lot to do". But as far as feminist groups are concerned, he still has to prove himself.   

    Brié says there has been progress in some areas, particularly on the legislative front, citing for example the ban on family mediation in cases of domestic violence adopted in 2020. For its part, Osez le féminisme says there have been steps in the right direction, but that they "never go far enough".

    Indeed, the statute of limitations for sex crimes committed against minors has been extended from 20 to 30 years and feminist groups have welcomed a doubling of paternity leave to 28 days, while regretting that Macron opposed a more ambitious European directive of extending parental leave to four months.   

    One billion euros for gender equality  

    "We accept that we have talked about the fight against gender inequality a lot under his presidency … but overall there is a lack of resources to enforce measures at all levels: police, justice, associations," says Brié. "The High Council for Equality between Women and Men (HCE) recommends that 1 billion euros [be allocated to tackling gender inequality], but the budget allocated during his five-year term has not exceeded 340 million: we are well below this amount," says Osez le féminisme.   

    "We expect him to devote this billion euros to women's rights and to adopt a framework law that follows the High Council for Equality’s recommendations," adds El-Khoury.   

    Macron's ‘feminism washing’

    El Khoury says she is frustrated by Macron’s time in power. She feels that the outgoing president has made "a lot of false promises and empty PR gestures that were not followed through with resources".

    "The feminist victories of the last five years have been won by the strength of the associations' lobbying,” she says.

    On the subject of equal pay, Osez le féminisme goes so far as to accuse Macron of "feminism washing", meaning he "displays feminist credentials, ticks boxes, when the work and investment are not there".

    The groups also cited the inadequacy of the equal pay index “in which all companies get good marks, even if they don't respect the law".  

    Lastly, Gérald Darmanin’s appointment as interior minister in July 2020, when he was accused of rape, was completely unacceptable to women’s rights groups. 

    Darmanin was never indicted in the case – he was only heard as an assisted witness. On January 13, 2022 the Paris prosecutor asked for the case to be dismissed, leaving the possibility open for the investigation to be reopened.

    This article has been translated from the original in French.

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    Women on the French left launch #MeTooPolitics

    Violence against women

    ‘Too little’ done to combat obstetric and gynaecological violence against women

    #The 51%

    Equality and the French presidential election: What's at stake for women?

    France24 - World

    China ratifies international labour treaties as scrutiny of treatment of ethnic minorities mounts

    Issued on: 20/04/2022 - 15:00

    NEWS WIRES

    China's lawmakers on Wednesday announced that it ratified two international conventions against forced labour, months after United Nations experts voiced concerns over the country's treatment of ethnic and religious minorities – particularly in the Xinjiang region. 

    Beijing's approvals come as the country faces accusations of widespread human rights abuses in Xinjiang, including forced labour.

    Rights groups estimate at least one million Uyghurs and other Turkic Muslim minorities have been incarcerated in "re-education camps" there – allegations that Beijing roundly rejects.

    Officials maintain the camps are vocational training centres aimed at reducing the appeal of Islamic extremism.

    London and Washington have been among vocal critics of China's treatment of minorities in Xinjiang, with the US State Department previously calling on China to "end its genocide and crimes against humanity" in the region.

    On Wednesday, China's top legislature approved the ratification of the International Labour Organization's Forced Labour Convention, as well as the Abolition of Forced Labour Convention, according to official announcements on the National People's Congress website.

    Labour rights have been a fraught issue in China, with a committee of 20 experts appointed by the ILO – a UN agency – taking China to task in its annual report published in February.

    The group expressed "deep concern" after assessing the treatment of minorities, and evaluated allegations in late 2020 that Uyghurs and other ethnic minorities were systematically being forced to work in agriculture.

    The expert committee called on Beijing to reorient "the mandate of vocational training and education centres from political re-education based on administrative detention".

    China has lashed out at accusations of forced labour as untrue and politically motivated.

    Members who ratify the two conventions are obliged to suppress and not use any form of forced or compulsory labour, according information on the ILO's website.

    They should also take measures to secure the "immediate and complete abolition" of such labour.

    Beijing had previously been asked to provide detailed information about the steps it was taking to ensure activities at Xinjiang's vocational training centres were in line with China's international obligations.

    The country is also expecting a visit by UN human rights chief Michelle Bachelet in May, in a long-delayed visit that includes a trip to Xinjiang.

    There have long been calls for the UN High Commissioner for Human Rights to visit Xinjiang and publish her office's findings.

    Last year, the European Parliament voted overwhelmingly to refuse any consideration of a major investment pact between the European Union and China, as long as Chinese sanctions against MEPs and scholars remained in place. 

    The EU had sanctioned four Chinese officials over suspected human rights violations in Xinjiang and China responded by imposing its own sanctions against European politicians, scholars and research groups.

    (AFP)

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    France opens probe into four fashion retailers over forced labour in China’s Xinjiang

    ‘Survivor of the Chinese Gulag’: Uighur refugee in France recounts her ordeal

    US bans imports from China’s Xinjiang over human rights abuses

    France24 - Monde

    Avenir de l'Europe : les citoyens à la rescousse

    Publié le : 08/04/2022 - 12:30

    Caroline DE CAMARET

    Depuis le 9 mai 2021, 800 citoyens de l'Union européenne réfléchissent à leur avenir dans le cadre de la Conférence sur l'avenir de l'Europe. Qu'ils soient parlementaires, commissaires, élus locaux ou membres de la société civile, ils se réunissent à Strasbourg lors de plénières afin de mettre en commun leurs idées sur des sujets aussi variés que la culture, l'environnement, la place de l'UE dans le monde, le handicap... et les soumettre aux législateurs. Cette initiative inédite dans l'histoire de l'UE, passée un peu inaperçue en raison de la guerre en Ukraine, a pour but de rapprocher l'Union à 27 de ses citoyens et parer au déficit démocratique souvent décrié.

    Émission préparée par Perrine Desplats, Sophie Samaille, Georgina Robertson et Isabelle Romero.

    Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

    >> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"

     

    Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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    • Alexandrina NAJMOWICZ, Secrétaire générale du Forum civique européen et co-présidente de la Civil Society Convention on the Future of Europe
    • Yves BERTONCINI, Président du Mouvement Européen
    • Karl-Heinz LAMBERTZ, Président du Parlement de la Communauté germanophone de Belgique
    présidence française de l'UE

    Conférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens

    La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois

    Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen donnent le coup d'envoi de la présidence française de l'UE

    L'Humanité

    Marie-Claude Vaillant-Couturier : Une grande dame dans la mêlée

    Il était une fois

    Reporter-photographe, résistante, survivante des camps nazis, infatigable militante de la mémoire de la déportation, féministe pionnière, élue et dirigeante communiste... Suivre les pas de Marie-Claude Vaillant-Couturier, née en 1912, c’est arpenter la vie et le parcours d’une héroïne du XXe siècle.

    Patrick Apel-Muller

    Elle s’est plantée face à Göring et Rudolph Hess, et les a regardés dans les yeux. Le lundi 28 janvier 1946, Marie-Claude Vaillant-Couturier témoigne au procès de Nuremberg, qui juge les crimes nazis. « Je parle pour toutes celles qui ne sont plus là. Pourvu que je n’oublie rien. » Assise la main sur la barre, elle parle précisément, détache ses mots face au micro, consulte rarement ses notes, le regard lointain. Belle, trop pour l’un des avocats des 21 criminels qu’on juge. « Nous nous étions dit, il n’est pas possible que nous mourions toutes comme des rats. Il faut que ça se sache, que le monde sache ! » Elle a remonté sa manche sur le numéro tatoué, et elle a raconté Auschwitz, les paillasses, la fumée des crématoires, le typhus, les enfants juifs, le travail dans les marais, les microbes injectés aux jeunes Polonaises, les stérilisations, les coups, les corps qui tombent. Et Ravensbrück.

    Jamais elle n’oubliera le serment de témoigner. À la barre face au chef du camp de Ravensbrück, aux procès en France de Klaus Barbie, le chef de la Gestapo à Lyon et le bourreau de Jean Moulin, ou de Paul Touvier, le milicien. Marie-Claude Vaillant-Couturier restera fidèle aux mortes comme sa camarade communiste Danielle Casanova, mais aussi à celles qui ont partagé la même souffrance, telles Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion ou Martha Desrumaux. Avec l’avocat communiste Joë Nordmann, elle fait grandir la notion de crime contre l’humanité et son imprescriptibilité.

    Les appareils Rolleiflex puis Leica sont ses premières armes

    À 21 ans, reporter-photographe formée par le génial Imre Kertész et travaillant aux côtés de Capa, Brassaï ou Cartier-Bresson, elle avait été la première à photographier les camps de concentration d’Hitler en 1933, Dachau et Oranienburg. « J’ai photographié l’entrée du camp de Dachau avec des SA puis nous avons tourné autour du camp et je suis montée sur le capot de la voiture pour faire une photo par-dessus le mur pour regarder les types qui travaillaient à l’intérieur », raconta-t-elle. La zone était interdite et le reportage périlleux. Ses photos seront publiées dans les numéros 268 et 269 du magazine « VU » sous le titre : « “VU” explore incognito le IIIe Reich ». Les appareils Rolleiflex puis Leica sont ses premières armes.

    Quel itinéraire pour cette jeune femme, élevée par des précepteurs, fille du fondateur du « Jardin des modes », de « VU » et patron de « Vogue », parente du créateur de « Babar » ! Elle a fréquenté la meilleure société et est destinée au scintillement de cette bourgeoise intellectuelle que fascinent les États-Unis. À la faisanderie, le relais de chasse que loue son père, Lucien Vogel, dans la forêt de Saint-Germain, se croisent, autour d’une grande table, les grands noms du temps : Einstein, le roi Gustav de Suède, Picasso, Daladier, Fernand Léger, André Gide, René Clair, l’ancien président de Hongrie… et Paul Vaillant-Couturier. Il n’est pas encore, en 1932, le rédacteur en chef de « l’Humanité », d’où l’avait écarté un virage sectaire du PCF. Mais c’est une personnalité fascinante, d’une immense culture, chaleureuse, prête à débattre et à s’engueuler, amoureuse de la vie.

    « Paul, c’était un homme, voyez-vous, au sens plein du terme, pas un personnage en représentation, écrira Aragon, qui le porte au plus haut. Je connais des gens que ça indignera si j’écris d’abord de lui qu’il aimait les femmes. Et ne s’en privait pas. Mais, que voulez-vous, c’était comme ça… Pas de honte, mes enfants, pour quelqu’un qu’on dise de lui, au bout du compte, qu’il a été un coureur… Il aimait les femmes, la chasse et la pêche… Un beau jour, on a appris qu’il se mariait. Pour un homme comme lui, c’est toujours un scandale et même un défi. Surtout parce qu’il y avait désormais dans sa vie cette jeune fille dont j’ai entendu dire que sa beauté était scandaleuse. Elle était très belle, pas un peu. »

    C’est le temps des choix, des apprentissages

    La liaison entre la jeune femme de 20 ans et le séduisant quadragénaire fait tousser Lucien Vogel, qui multiplie les obstacles, puis finit par baisser les bras. Pour Marie-Claude Vaillant-Couturier, c’est le temps des choix, des apprentissages comme celui du métier de reporter-photographe et des engagements. Elle a adhéré aux Jeunesses communistes en 1934. Sans le dire à Paul, c’était son affaire. Très vite, dans le sillage de Danielle Casanova, elle était devenue une animatrice de l’Union des jeunes filles de France (UJFF).

    Il lui fallait tracer sa voie. Pas si facile dans le tourbillon de Paul. Comme s’il voulait toujours précéder les mouvements du siècle et anticiper les espoirs ou les périls qui se dessinent, particulièrement en Espagne, d’où il témoigne et mobilise, comme le 28 juillet 1936 à Santander.

    Le temps est compté. Elle se marie fin septembre 1937 et Paul meurt dix jours plus tard, fauché en pleine partie de chasse. Sur son lit de mort, il lui dit : « Tu vois, quand on se marie avec quelqu’un de beaucoup plus vieux que soi, on est veuve de bonne heure. » Et ce nouveau statut pèse lourd. Des centaines de milliers de personnes assistent aux obsèques, un cortège interminable de peine et de fleurs rouges dans Paris. Marie-Claude évoquera « le souvenir d’un grand fleuve avec des milliers de gouttes d’eau et j’étais une goutte d’eau parmi des milliers d’autres gouttes. J’appartenais au fleuve. La mort n’était donc pas ce trou noir que j’avais imaginé… »

    Dès 1940, elle participe à l’activité clandestine du Parti communiste

    Difficile pourtant de se remettre. Thorez lui a proposé de devenir photographe à « l’Humanité » – ses collègues n’apprécient pas tous l’arrivée d’une femme –, elle prend des responsabilités à l’UJFF, travaille un temps à Moscou… Puis la guerre. Dès l’automne 1940, elle participe à l’activité clandestine du Parti communiste qui se reconstitue, avec Pierre Villon notamment. Architecte dans la lignée de Le Corbusier et Lurçat, celui qui se nomme en fait Roger Ginsburger est devenu un « révolutionnaire professionnel ». Désormais compagnon de Marie-Claude, il est le père d’un petit Thomas que la jeune femme, qui ne peut avoir d’enfant, élève comme son fils.

    En lien avec Arthur Dallidet, le bras droit de Jacques Duclos, elle travaille avec Georges Politzer, corrige les épreuves des publications clandestines, comme « la Pensée libre », « l’Université libre », ou « les Cahiers du bolchevisme » ; elle concourt à la rédaction de l’appel aux intellectuels français, puis à celui pour la constitution d’un Front national de lutte pour l’indépendance de la France. Elle est chargée de transmettre à Marcel Cachin, sur lequel les nazis veulent faire pression, une injonction à passer dans la clandestinité. Dans ces temps de désorganisation, les animatrices de l’UJFF vont jouer un rôle important pour reconstituer des réseaux, nouer des contacts, retisser des liens et des liaisons.

    Le 9 février 1942, Marie-Claude est arrêtée

    Pierre Villon est arrêté le premier (il s’évadera plus tard du château de Gaillon). Les « époux Delguet », c’est leur nom sur les faux papiers, se retrouvent dans une planque, mais le 9 février 1942, Marie-Claude est arrêtée. Un contact a parlé. Elle ne reverra Pierre et Thomas qu’en juin 1945, au retour d’Auschwitz.

    Emprisonnée d’abord au fort de Romainville, elle y retrouve Danielle Casanova et toutes deux mettent sur pied une structure communiste dans les chambrées de la prison, avec revendications et manifestations. Le 23 janvier 1943, départ pour l’Allemagne. Dans ce convoi, près des deux tiers des 230 femmes appartiennent à la résistance communiste. En entrant à Birkenau, elles chantent « la Marseillaise » malgré le gel mordant. Sur un panneau, Marie-Claude traduit pour ses compagnes : « Vernichtungslager », « camp d’anéantissement ». Les portes de l’enfer. Parce qu’elle parle allemand, la jeune femme trouve des occasions pour soulager d’autres déportées moins bien loties. Charlotte Delbo, qui relate leur histoire, décrit : « Quand elle arrive avec son bon sourire, dans ce bloc sombre, c’est comme une flamme qui nous réchauffe. » Elle apporte quelques cachets d’aspirine, du pain dérobé, un lainage… et surtout quelques nouvelles du dehors. La victoire de Stalingrad. Danielle Casanova meurt du typhus et c’est Marie-Claude qui prend sa place comme « responsable des Françaises » dans la résistance internationale du camp.

    Une des premières femmes élues à l’Assemblée nationale

    « Auschwitz ! Auschwitz ! Ô syllabes sanglantes ! /(…) C’est vous que je salue en disant en cette heure, la pire / Marie-Claude, en disant : “Je vous salue Marie”. » Des informations ont fuité vers la France, et les vers d’Aragon, sous le pseudonyme de François La Colère, paraissent dans le recueil clandestin « le Musée Grévin ». Après le transfert à Ravensbrück, Marie-Jo Chombart de Lauwe raconte la générosité et la force de celle qui deviendra une amie pour la vie.

    Le 22 juin 1945, son avion atterrit au Bourget. Personne ne l’attend. Elle se fait conduire au siège du Parti communiste. Carrefour Châteaudun, elle retrouve Maurice Thorez, Jeannette Vermeersch, et Laurent Casanova, le mari de Danielle. Dès le lendemain, elle assiste au congrès du PCF qui s’ouvre. Mais avant, elle retrouve Pierre. Président du comité militaire du CNR, il est l’un des dirigeants nationaux de la Résistance. Elle entre comme suppléante au comité central de son parti. Elle en sera membre jusqu’en 1983.

    Mais d’abord, elle reprend place auprès de Pierre et de Thomas. L’enfant de 4 ans en a 8 désormais. Mais, et c’est peut-être le meilleur moyen de chasser les horribles spectres qui la hantent, elle s’engouffre dans la vie publique. Membre de l’Assemblée consultative, dirigeante de l’Union des femmes françaises et de la Fédération des déportés (FNDIRP), elle est élue pour la première fois députée de Villejuif, au siège de Paul. Une des premières femmes à l’Assemblée nationale. Elles n’ont le droit de vote que depuis avril 1944… En 1946, elle figure en troisième position sur la liste communiste derrière Maurice Thorez et le général Malleret-Joinville. Dans les années suivantes, elle devient une des animatrices de l’Appel de Stockholm contre l’arme atomique et noue une amitié avec le dessinateur de la « Colombe de la paix », Picasso.

    Manifestation pour la journée internationale des femmes, le 7 mars 1955. De tous les combats, Vaillant-Couturier a porté très tôt celui de l’égalité des sexes. © Mémoires d’Humanité/Archives départementales de la Seine-Saint-Denis.

    Jusqu'aux rencontres du PCF avec les femmes, en avril 1975. Ici en compagnie d’Angela Davis. © Proust Fréderic/Sygma/Getty Images

    Elle préside en 1966 la commission qui examine la loi Neuwirth

    « Je suis revenue féministe des camps de concentration. » Un sentiment puissant de sororité mais aussi une attention à la place des femmes qu’elle fera retentir dans l’Hémicycle comme sur les tribunes de la Fédération démocratique internationale des femmes, aux côtés de la Pasionaria, Dolorès Ibarruri. Elle préside en 1966 la commission spéciale chargée d’examiner la loi Neuwirth, qui abolit l’interdiction de la contraception. Elle doit ferrailler dur pour faire passer le texte. Égalité salariale, contribution patronale pour le financement des crèches, renforcement des droits des femmes dans les régimes matrimoniaux, abaissement de la majorité à 18 ans… elle cède sa place de députée à Georges Marchais quand, en 1974, le projet qui autorise les femmes à choisir d’avoir ou non un enfant est adopté.

    À deux reprises, Marie-Claude Vaillant-Couturier est élue vice-présidente de l’Assemblée nationale, qui n’avait guère connu de femmes à un poste qu’elle avait assumé « avec élégance et autorité, relevait Philippe Séguin. Toujours avec les mêmes égards pour ses adversaires. Sans aucune concession sur ses idées et ses convictions ».

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    France24 - Monde

    Conférence sur l'avenir de l'UE : Laura Maria, pour une Europe ouverte, responsable et sans murs

    Publié le : 07/04/2022 - 16:12

    Xavier CHEMISSEUR

    Tout au long de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, France 24 part à la rencontre des jeunes citoyens européens participant à l’événement. Près de 800 Européens originaires des 27 pays de l’UE sont concernés. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Quelles sont leurs attentes en matière de migration, d’environnement, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ? Rencontre avec Laura-Maria, l’une des voix de la Conférence, originaire d’Italie.

    L’image a pu surprendre. Un à un, les panélistes réunis à ce moment-là montent sur une chaise pour donner leur point de vue. Il s’agit d'un atelier parallèle, né de la frustration engendrée par la lenteur des débats et l’incertitude concernant l’avenir et l’application des recommandations des panélistes lors de cette plénière du mois de mars. Tous - ou presque - appartiennent au groupe de travail consacré aux migrations et tous souhaitent rappeler que le fruit de leurs discussions doit être traité avec respect. Parmi eux, Laura-Maria, une Italienne, originaire de Toscane. Une détermination et une énergie mise au service du collectif, pour faire avancer ce dialogue auquel elle croit tant.

    "Je me battrai jusqu’au bout pour défendre cet exercice. Un exercice démocratique unique en son genre"

    Dès le mois d’octobre, Laura Maria avait tiré la sonnette d’alarme en plein hémicycle. Le ton de son allocution avait fait mouche parmi les participants. Pas question de se laisser dicter les agendas par les politiques, les citoyens de la Conférence ont des choses à dire :

    "Nous voulons vraiment être une partie active de ce projet démocratique et nous voulons être entendus pour que vous puissiez nous aider à être cette partie active pour que cet événement soit vraiment réussi et ne soit pas juste une mascarade, mais quelque chose qui construit un vrai projet démocratique."

    Du haut de la tribune, l’Italienne de 22 ans avait décidé d’interpeller les autorités de la Conférence pour tenter de "sauver cet exercice démocratique unique en son genre" et d’extérioriser un sentiment que beaucoup de panélistes ne parvenaient pas à exprimer.

    "La première plénière, celle du mois d’octobre était vraiment mal organisée. C’était la première fois qu’un tel évènement avait lieu. Ça a beaucoup évolué depuis et tout le monde a beaucoup travaillé pour cela, j’en suis consciente. Mais à ce moment-là, je me suis sentie à la fois très frustrée et malheureuse parce que lors des discussions entre citoyens j’ai pu trouver un environnement poli dans lequel nous avons pu échanger nos propres idées, mais avec les politiques et les représentants de la société civile, ça s’est passé différemment. Et je ne m'y attendais pas. Mais je me battrai jusqu’au bout pour défendre mes idées et défendre cet exercice démocratique unique en son genre, pour ne pas que ça soit juste une mascarade."

    Une énergie, un engagement pour faire avancer les choses qui ne semblent pas surprendre ses proches et tout particulièrement Fulvio, son ami d’enfance. Fulvio et Laura Maria sont voisins et se connaissent depuis la maternelle. C’est à deux pas de chez eux, dans son aumônerie, que nous retrouvons l’ami de la panéliste ce matin-là : Fulvio y enseigne le catéchisme.  L’anecdote fait sourire le jeune italien, qui retrouve là des traits de caractère bien connus de son amie :

    "C’est la Laura Maria que je connais, celle avec qui j’ai grandi, oui, reconnaît-il dans un grand éclat de rire. C’est une personne engagée, 'cash', passionnée. C’est aussi quelqu’un qui s’implique pour les autres, pour sa ville. Quelqu’un de curieux et qui est toujours à l’écoute. Mais c’est aussi quelqu’un qui se bat pour ses idées. Je me rappelle que lors d’une élection des représentants des étudiants, elle m’avait moi-même mis en difficulté en questionnant certaines de mes propositions qui, d’après elles, n’allaient pas dans le bon sens. Elle est restée mon amie et nous avons fini par travailler ensemble, mais elle m’avait pas mal remis en question on va dire. C’est tout elle. Elle est impliquée et si elle s’engage c’est à fond. C’est quelqu’un de sincère et de respectueux aussi, qui écoute beaucoup, se remet en question et qui ne triche pas."

    Le panel migration a choisi le dialogue pour avancer

    Ne pas tricher, et profiter de cette opportunité pour tenter de faire bouger les lignes, tel pourrait être le crédo de Laura Maria au sein de la Conférence. La question des migrations au sein de l’Union européenne est un sujet clivant et elle le sait. Mais son panel a choisi le dialogue pour avancer.

    "C'est un bon point de la Conférence :  les gens peuvent se rencontrer et échanger leurs propres expériences. Cela rend les esprits plus ouverts. Nous sommes des citoyens : nous ne sommes pas des hommes ou des femmes politiques, on n’a pas l’identité d’un parti ou un programme à défendre. Nous sommes plus flexibles, plus ouverts aux idées et ça rend les discussions plus ouvertes et plus équilibrées. Le sujet des migrations est controversé et c’est normal qu’on en discute. La controverse ne nous fait pas peur, cela peut rendre la discussion plus créative, productive, faire naître des idées ou des compromis. Mais j’ai du mal avec les controverses un peu 'vides' de certains partis ou de gens qui n’ont pas pris le temps de se renseigner sur la question… Parfois, les gens ne savent pas grand-chose sur les politiques européennes ou les lois nationales en ce qui concerne l'immigration. Je pense que les gens méritent d’être mieux informés à ce propos."

    Le dialogue autour des migrations au sein des groupes de travail tourne à l’Erasmus démocratique. Il s’en dégage une énergie et une réelle complicité qui semblent faire avancer les discussions et dépasser les divergences de points de vue au moment d’établir des recommandations. Une alchimie s’installe au sein du groupe dans et en dehors de l’hémicycle du Parlement de Strasbourg.

    "Ça s’est fait naturellement, quasi-immédiatement, explique Laura Maria en plein dîner alsacien et avant une partie de babyfoot. C’est incroyable d’ailleurs, on peut dire que la solidarité, cette solidarité qui manque quelquefois en Europe, on peut la retrouver ici entre nous. Je ne sais pas si la Conférence aura des conséquences, des résultats, des avancées mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a un vrai esprit européen. C’est quelque-chose que j’ai découvert au début de cet évènement."

    Laura Maria savoure chaque moment : son aventure strasbourgeoise - elle en est consciente - aurait pu ne jamais commencer. C’est au désistement de son père qu’elle doit sa participation. L’organisation souhaitait qu’un tiers des participants soient âgés de 16 à 25 ans. Son père a décidé de lui laisser la place.

    "L’idée de la Conférence est bonne mais la réalisation n’est pas facile. Quand le téléphone a sonné j’ai pensé que c’était une expérience intéressante qui permettait de voyager, de rencontrer des gens, je me suis dit que ma fille était plus adaptée que moi pour profiter, pour vivre à fond cette expérience… Elle est passionnée de politique et elle est pleine de passion et d’enthousiasme et puis elle parle bien mieux que moi",dit tendrement son père, Rigo Roberto, un sourire aux lèvres.

    Prato : un creuset de 124 nationalités et une inspiration pour Laura Maria

    Cet enthousiasme, Laura Maria, fraîchement diplômée d’anthropologie culturelle à l’université de Bologne, le met au service de la Conférence et d’une certaine idée de l’Italie et de l’Europe, qu’elle souhaite ouvertes, accueillantes et responsables. Un engagement qui, selon elle, ne doit rien au hasard, mais trouve son origine dans sa ville de naissance : Prato, une ville de Toscane située à une quinzaine de kilomètres seulement de Florence. Prato compte un peu plus de 200 000 habitants, c’est une cité plutôt industrielle, considérée comme la capitale européenne du textile. Mais l’autre spécificité de la ville c’est son multiculturalisme : on y compte 124 nationalités.

    "La diversité culturelle et la migration. C’est une chose à laquelle on est confrontés quasiment tous les jours depuis pas mal d’années, c’est donc quelque chose de naturel pour nous. Pour être tout à fait honnête, il y a pu y avoir des problèmes aussi ici en relation avec la migration bien sûr, mais avec les années, Prato a appris à bénéficier de cette diversité culturelle. Et je pense que cette diversité c’est quelque chose qui nous rend beaucoup plus riches au niveau humain." 

    Pendant notre rencontre en Toscane, Laura Maria déambule au milieu des bâtiments Renaissance. Ses pas nous amènent assez naturellement vers le "Chinatown" local : Prato compte notamment la plus grande communauté chinoise d’Italie et l’une des plus importantes d’Europe. Une opportunité pour la jeune toscane, qui a décidé d’en faire un sujet d’études, une opportunité aussi pour la ville qui bénéficie d’un dynamisme culturel assez rare. C’est ici que Laura Maria retrouve Vitoria. L’artiste aux cheveux bleus a choisi de déménager dans le quartier il y a plus de dix ans pour profiter, elle aussi, de cette énergie nouvelle.

    "L'art se nourrit de conflits, là où il y a conflit il peut y avoir créativité. L’art n’est pas là pour trouver des solutions aux conflits, ça ne nous appartient pas, ça c’est du domaine des politiciens, avertit l’artiste. Mais notre rôle, c’est de créer des liens, de permettre aux gens de se poser des questions, de se remettre en question peut-être aussi. Alors dans ce cas, on joue un rôle de médiateurs."

    Sa galerie, Dryphoto, est devenue une référence et un symbole de dialogue entre communautés dans la ville. Vitoria n’hésite pas à faire entrer, par exemple, les grands photographes dans les magasins de la communauté chinoise de la ville. "Il faut questionner, décloisonner et faire entrer la culture un peu partout. L’art a un rôle à jouer."

    Une action qui a "permis de créer des ponts et ce dialogue nous a rapprochés, confirme Victor, représentant de la communauté chinoise au conseil municipal. le regard sur les communautés a changé."

    "C’est contre-productif de fermer les frontières. Nous avons besoin d’une organisation pour une politique gérée au niveau européen"

    Tout au long de la Conférence, Laura Maria a trouvé, à Prato, une inspiration et défendu ce modèle avec enthousiasme. Les habitants de la ville n’oublient pas que c’est aussi sa communauté chinoise qui a en partie sauvé Prato pendant la crise du Covid, en appliquant les confinements avant l’heure et en fournissant du matériel médical comme les masques alors que l’Union européenne tardait à se montrer solidaire. Pour Laura Maria, la diversité peut être une chance, l’Europe doit rester ouverte et le terme crise migratoire problématique :

    "Je pense qu'il est nécessaire de changer notre façon d'en parler. Ce n'est pas une crise. C’est quelque chose de naturel que les gens bougent. C'est contre nature de fermer les frontières. Nous n'avons pas besoin des murs, ils ne sont pas utiles du tout. Nous avons juste besoin d'une organisation pour de la politique migratoire, quelque chose qui se gère au niveau européen et pas forcément à un niveau plus ou moins national."

    Après plusieurs sessions de travail et de discussions, cette conception d’une Europe ouverte et responsable est l’une des recommandations du groupe en charge des migrations. Laura Maria est consciente que l’idée demandera beaucoup de pédagogie, mais elle a décidé de se battre pour défendre le travail de son groupe et celui des 800 panélistes de la Conférence. Elle attend de voir comment les politiques s’en saisiront. L’anthropologue italienne mettra encore, en attendant, toute son énergie pour faire de cette Conférence une réussite de démocratie participative.

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    Conférence sur l’avenir de l'Europe : Camille Girard, la santé et le handicap à cœur

    Conférence sur l’avenir de l'Europe : Zuzana, Européenne convaincue en terre eurosceptique

    Présidence française de l'UE

    Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens

    France24 - Monde

    Afghanistan : attentat meurtrier à Kaboul devant une école d'un quartier chiite

    Publié le : 19/04/2022 - 12:58Modifié le : 19/04/2022 - 15:54

    FRANCE 24 Suivre Sonia GHEZALI

    À Kaboul, deux bombes artisanales ont explosé mardi devant une école pour garçons et une troisième déflagration s'est produite dans un centre de formation en langue anglaise. Au moins six personnes ont été tuées et plus d'une dizaine blessées, selon un bilan provisoire.

    Au moins six personnes ont été tuées dans deux explosions ayant frappé, mardi 19 avril, une école pour garçons d'un quartier de Kaboul largement peuplé par des membres de la communauté chiite hazara. Cette minorité est régulièrement visée par des attaques en Afghanistan.

    Deux bombes artisanales ont explosé devant l'école Abdul Rahim Shahid, située dans le quartier de Dasht-e-Barchi, dans l'ouest de la capitale, faisant six morts et 11 blessés selon un bilan "préliminaire", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police de Kaboul, Khalid Zadran. Deux hôpitaux de Kaboul ont indiqué avoir reçu 24 blessés.

    Une troisième déflagration s'est produite dans un centre de formation en langue anglaise dans le même quartier, a-t-il ajouté, sans dire si elle avait aussi été causée par un engin explosif.

    Sortie de classe

    Dasht-e-Barchi abrite de nombreux membres de la minorité hazara, marginalisée depuis des siècles et régulièrement persécutée dans ce pays à majorité sunnite. Le quartier a souvent été ciblé par le groupe État islamique.

    Les explosions sont survenues au moment où les élèves sortaient de classe en milieu de matinée, a raconté à l'AFP un témoin, qui a requis l'anonymat.

    D'atroces images circulant sur les réseaux sociaux montraient plusieurs corps allongés sur le sol à l'entrée de l'enceinte, au milieu de flaques de sang, de livres calcinés et de sacs d'école éparpillés. Des victimes ont été emmenées à l'hôpital, mais les Taliban empêchaient les journalistes de s'en approcher.

    La sécurité dans le pays s'est grandement améliorée depuis la prise de pouvoir des Taliban en août et le retrait des troupes américaines d'Afghanistan, après 20 ans d'une guerre d'usure contre leur présence militaire. Mais des attaques, essentiellement revendiquées par l'État islamique-Khorasan (EI-K), la branche régionale du groupe EI, surviennent toutefois encore régulièrement dans le pays.

    Attaques régulières contre les Hazaras

    Ces dernières années, y compris depuis le retour au pouvoir des Taliban, le quartier de Dasht-e-Barchi a été frappé par de multiples attaques revendiquées par l'EI-K, qui considère les Hazaras comme hérétiques.

    En mai 2021, une série d'explosions s'était produite devant un établissement scolaire pour filles de ce quartier, faisant 85 morts, en majorité des lycéennes, et plus de 300 blessés.

    Une voiture piégée avait d'abord explosé devant l'école, puis deux autres bombes avaient suivi au moment où les élèves se précipitaient dehors. Le groupe État islamique, qui avait revendiqué un attentat en octobre 2020 contre un centre éducatif (24 morts) dans la même zone, est fortement soupçonné d'avoir mené cette attaque.

    Dans ce même quartier, en mai 2020, un groupe d'hommes armés avait attaqué en plein jour une maternité soutenue par Médecins sans frontières, tuant 25 personnes, dont 16 mères, certaines sur le point d'accoucher. Cet attentat n'avait pas été revendiqué, mais les États-Unis avaient accusé le groupe État islamique d'en être responsable.

    Des attaques de moindre ampleur, revendiquées par l'EI-K, ont encore eu lieu à Dasht-e-Barchi en novembre et décembre 2021.

    Avec AFP

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    En Afghanistan, "certains vendent déjà leurs enfants pour nourrir leur famille"

    DECRYPTAGE

    Afghanistan : l'impossible conditionnement de l'aide humanitaire à l'éducation des filles

    Manifestation en Afghanistan contre la fermeture des collèges et lycées aux filles

    L'Humanité

    Débat télévisé Le Pen - Macron : notre décryptage des propos des deux candidats

    • Ce mercredi 20 avril à 21 heures, le débat de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle va opposer Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Sera-t-il l’occasion pour nombre d’électeurs de se décider ?
    • Décryptage des principales propositions, vérification des affirmations, rappel des déclarations précédentes… Les journalistes du service politique de l'Humanité vous proposent de passer au crible les propos des deux prétendants à la présidence de la République.
    1 min 5 sec
    France24 - Monde

    L'organisation État islamique promet de "venger" la mort de son ancien chef

    Publié le : 19/04/2022 - 14:24

    Wassim NASR

    Dans un communiqué audio diffusé dimanche, l'organisation jihadiste État islamique a promis de "venger" son précédent chef et appelé ses partisans à profiter de la guerre en Ukraine pour reprendre les attaques en Europe. Selon notre journaliste Wassim Nasr, "cela sonne plus comme un reproche que comme un appel à commettre un attentat".

    L'organisation jihadiste État islamique (EI) a promis, dimanche 17 avril, de "venger" son précédent chef, mort en février, et appelé ses partisans à profiter de la guerre en Ukraine pour reprendre leurs attaques en Europe.

    Le 3 février, le président américain Joe Biden avait annoncé la mort de l'ancien dirigeant de l'EI, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, qui s'était fait exploser au cours d'une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, région sous contrôle de jihadistes.

    Son décès, ainsi que celui de l'ancien porte-parole du groupe, avaient été confirmés par l'EI le 10 mars.

    "Une campagne bénie pour se venger"

    "Nous annonçons, en nous appuyant sur Dieu, une campagne bénie pour nous venger" de la mort du chef du groupe EI, a déclaré Abou Omar al-Mouhajir, le porte-parole, dans un communiqué audio diffusé dimanche sur Telegram leur étant attribué.

    L'EI a également appelé ses partisans à reprendre leurs attaques en Europe en saisissant "l'occasion" du "combat entre croisés", en allusion à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

    Pour autant, faut-il comprendre ce message comme une menace directe ? "Il faut toujours prendre la menace au sérieux, mais il faut contextualiser", répond Wassim Nasr, journaliste à  France 24, spécialiste des groupes jihadistes.

    "Cela sonne plus comme un reproche que comme un appel à commettre un attentat", poursuit-il, rappelant que le dernier attentat jihadiste ayant frappé l'Europe remonte à novembre 2020 à Vienne. Aussi, analyse-t-il, "on est loin de l'activation de cellule ou l'envoi d'équipes comme pour celle du 13-Novembre".

    Avec AFP

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    Un sympathisant de groupe État islamique condamné à perpétuité pour le meurtre d’un élu britannique

    États-Unis : un "Beatles" de l'EI reconnu coupable de la mort d'otages américains en Syrie

    Israël : nouvelle attaque meurtrière, près de Tel-Aviv, la troisième en une semaine

    BBC

    SANS TITRE

    A bit more detail now on the ballistic missile which Russia says it's testing.

    It's the first launch for the Sarmat missile, says the Russian Ministry of Defence - and was considered a success.

    Once tests have concluded, it will become part of Russia's strategic missiles force.

    The weapon can hit targets at long range using different flight trajectories, according to the Ministry of Defence.

    "Sarmat is the most powerful missile with the world's longest distance to hit targets, which will significantly enhance the combat power of our country's strategic nuclear forces," it adds.

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky says he remains ready to swap Russian prisoners of war in exchange for safe passage for civilians and Ukrainian troops in Mariupol.

    Zelensky said there are an estimated 1,000 civilians sheltering in Mariupol's Azovstal steel plant.

    He added that the situation in the besieged city is getting worse, with hundreds of wounded.

    Earlier on, Kremlin press secretary Dmirty Peskov accused Ukraine of holding back peace negotiations. Peskov said the ball was in Kyiv's court after Russia handed a document to Ukraine.

    Referring back to Peskov's statement, Zelensky said that he had not seen or heard of the document in connection with peace talks.

    As we've been reporting, people have reportedly started to leave Mariupol through humanitarian corridors to Zaporizhzhia, in south-eastern Ukraine.

    Here are some pictures of the evacuation from Reuters reporters.

    Dozens of civilians have boarded a small convoy of buses to flee the besieged southern Ukrainian port city of Mariupol.

    Its mayor Vadim Boychenko announced earlier that evacuation corridors between Mariupol and Zaporizhzhia would open at 14:00 local time (11:00 GMT).

    Reuters reports that people left from the planned evacuation point to Ukrainian-controlled territory.

    The city's authorities said they were hoping to evacuate 6,000 people and Ukrainian Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk said women, children and the elderly would be prioritised.

    But the city's deputy mayor, Sergei Orlov, told the BBC it's too early to tell if the humanitarian corridor will be successful.

    Russia says it has test-launched its new Sarmat intercontinental ballistic missile.

    President Vladimir Putin said it would provide food for thought for those who try to threaten Russia.

    He was shown on TV being briefed by the military that the missile had been launched from Plesetsk in the country's north-west and hit targets on the Kamchatka peninsula in the far east of Russia.

    President Vladimir Putin has asserted that Russia will achieve its military objectives in the Donbas region of eastern Ukraine that would, he says, allow people to resume their normal lives.

    Speaking at a meeting in the Kremlin aimed at promoting Russia as a land of opportunity, Putin said Moscow had been forced to start a "military operation" in Ukraine because of "the tragedy" taking place in Donbas.

    "I said it at the very beginning - the purpose of this operation is to help our people living in the Donbas," he said.

    Addressing a girl who joined the meeting from Sevastopol in Crimea, which Russia annexed from Ukraine in 2014, he said: "We will act consistently and make sure that life there will gradually become normal, will change for the better - just like it happened to you, in your life, in Sevastopol."

    Putin regularly uses the anniversary of the annexation of Crimea to highlight love of the motherland.

    More now on plans to evacuate 6,000 people from Mariupol today following a preliminary agreement with Russia.

    The city's mayor said that evacuation corridors between Mariupol and Zaporizhzhia would be opening from 14:00 local time (11:00 GMT).

    He said that residents will be able to board buses from:

    But Ukrainian MP Dmytro Gurin, who is from Mariupol, expressed scepticism that Russia would help allow people to leave the city.

    "Of course we all want this humanitarian corridor to start working but I'm pretty pessimistic about it," he said.

    European Council President Charles Michel has made an unexpected visit to Kyiv, saying in a tweet that he was "in the heart of a free and democratic Europe".

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky welcomed the visit and said on his Telegram channel that Michel is "a great friend of Ukraine".

    He thanked the European Council president for a "meaningful meeting", adding that sanctions against Russia, defence and financial support for Ukraine were discussed.

    Michel's visit follows a trip to the Ukrainian capital last month by European Commission President Ursula von der Leyen.

    Several Western leaders have also recently visited Ukraine and held meetings with Zelensky.

    The president has delivered several video-link speeches to international parliaments since the war began to muster support.

    Turning now to the impact of Russia's invasion on its sporting stars, and we've learnt that Russian and Belarusian tennis players will be banned from this year's Wimbledon championships.

    Men's world number two Daniil Medvedev of Russia and women's world number four Aryna Sabalenka of Belarus are the highest-ranked players to be affected.

    Players from both countries have been allowed to compete on the tennis tour but not under their national flags.

    Wimbledon takes place from 27 June to 10 July.

    It is understood the All England Lawn Tennis Club (AELTC) will confirm the move later on Wednesday.

    Sabalenka reached the semi-finals of last year's tournament, while Medvedev reached the fourth round.

    The Kremlin said that banning Russian tennis players from Wimbledon over Moscow's military campaign in Ukraine would "simply turn athletes into hostages to political prejudice".

    Michael Race

    Business reporter, BBC News

    Away from the conflict on the ground in Ukraine itself, one Russian oligarch has posted on social media about the country's "massacre" in Ukraine and called for an end to the "crazy war".

    Oleg Tinkov wrote in a profanity-littered Instagram post that he did not see "any beneficiary" of the conflict.

    Mr Tinkov is one of Russia's most high-profile entrepreneurs and founded the global online finance firm Tinkoff Bank and owned the cycling team Tinkoff-Saxo.

    He is one of the most high profile Russians to publicly condemn President Vladimir Putin's actions.

    Two of the country's other prominent oligarchs, Mikhail Fridman and Oleg Deripaska, have made sperate calls for peace but stopped short of direct criticism.

    Mr Fridman, a billionaire banker, has said any personal remarks could be a risk not just to himself but also staff and colleagues.

    Mr Tinkov said "90%" of his country's people were against the war and added "morons in any country are 10%".

    Read more here.

    Here's what we know about the layout of the Azovstal steel plant in the southern port city of Mariupol, where Ukrainian troops and civilians are sheltering.

    Thousands of people are inside the sprawling complex of tunnels and workshops which Russia has been attacking consistently. However, the Ukrainians refuse to surrender.

    Troops have pleaded for international assistance for the 500 wounded soldiers and hundreds of women and children who are hiding in the steel plant.

    A former resident of Mariupol says people are nervous about leaving the embattled city because they fear the situation is just as bad in other parts of Ukraine.

    "They think that what is happening in Mariupol [is] happening everywhere," Roman Skyliarov told the BBC World Service's Newshour programme.

    "They don't have full information at all because they don't have internet."

    Roman says he fled the southern city himself but knows others who are keen to stay - who include young people as well as his grandmother.

    Efforts to try to evacuate civilians from the city continue, despite repeated previous failures to arrange organised convoys of buses.

    Russian forces claim control of most of the southern port city – with the final Ukrainian defenders holed-up in the Azovstal steel plant. Here's a round-up of the latest developments:

    It’s too early to tell if the humanitarian corridor agreed to evacuate civilians from Mariupol will be successful, the cities Deputy Mayor Sergei Orlov tells the BBC.

    He says Ukraine is ready and waiting with the buses to evacuate people in Ukrainian controlled territory but the city is “totally without electricity - no mobile phones" so it’s very hard to make people aware of the evacuation efforts.

    Russia hasn't provided confirmation that they have let their troops know widely internally that they are planning to evacuate civilians, “all we received is the possibility”, Orlov says.

    He says he does not trust the Russians to make a safe passage for civilians but “who knows, maybe this will be the first time such a corridor is set up”.

    Around 90% of the buildings in Mariupol have been damaged by shelling and 40-45% of the cities infrastructure is totally destroyed and cannot be repaired, he adds.

    He says he is "absolutely sure Ukrainian soldiers won’t give up" adding that there are hundreds of families living in the area around the Azovstal steel plant who are suffering from continuous air strikes and shelling.

    Russia has warned Sweden and Finland via bilateral diplomatic channels about the consequences of joining Nato, Foreign Ministry spokeswoman Maria Zakharova has said.

    "We have issued all our warnings both publicly and through bilateral channels," Zakharova told broadcaster, Russia-24.

    "They [Sweden and Finland] know about it, they will have nothing to be surprised about, they were informed about everything, what it will lead to."

    Finland's parliament will open a debate today on whether to seek Nato membership, after Russia's invasion of Ukraine sparked a surge in political and public support for joining the military alliance.

    Despite Russia warning of a nuclear build-up in the Baltic should Finland and neighbouring Sweden join the military alliance, Finland's prime minister said that her country would now decide quickly on whether to apply for membership.

    Sweden is also discussing whether to submit a membership bid following Russia's invasion.

    The Azovstal Iron and Steel Works - a massive, four square-mile plant in the south-east of Mariupol - has become the last redoubt of Ukrainian resistance in the city.

    Built in 1933, it was once one of the largest metallurgical factories in Europe, pumping out more than four million tons of crude steel every year and marked Mariupol out as an outlier in the Donbas region, which has traditionally relied on coal to drive its economy.

    It is historically intertwined with Ukraine's conflicts, occupied by the Nazis in War War Two and by pro-Russian separatists in 2014.

    But now, as Russian forces have advanced slowly into the heart of Mariupol, the sprawling complex has become home to thousands of Ukrainian soldiers, including fighters from the Azov battalion - a controversial national guard unit with links to the far right.

    The site is a sprawling mass of tunnels and workshops and provides a natural advantage to defenders.

    Yan Gagin, an official with the separatist Donetsk People's Republic, complained to Russian state news network RIA Novosti over the weekend that there is there is "basically another city" beneath the plant.

    Russia has been bombarding the factory with artillery and air raids. Moscow has issued two demands for the Ukrainian troops there to surrender.

    But an advisor to Ukrainian President Volodymyr Zelesnky said Russia is targeting the defenders with bunker busters, colossal bombs designed to penetrate thick armour and kill targets underground.

    German Foreign Minister Annalena Baerbock has said Berlin has chosen not to reveal full details about the weapons it has sent to Ukraine.

    Speaking after a meeting with her Latvian counterpart in Riga, Baerbock said "we have delivered anti-tank missiles, Stingers and other things that we have never spoken about publicly so these deliveries could happen quickly".

    Baerbock added that her country would help Ukrainian forces maintain advanced weapons systems it has received from Germany and its allies as well as training soldiers to use them.

    Ukraine has been urging its allies to provide additional military support after Russian forces launched a new offensive in the Donbas region.

    The UK prime minister has been speaking about Aiden Aslin – a British fighter captured in Mariupol (see previous post).

    During Prime Minister's Questions, Aslin’s local MP references footage of the 28-year-old shown on Russian television recently, and asks Boris Johnson if he agrees it breached the Geneva Convention.

    The convention says prisoners of war must be treated humanely and it prohibits humiliating and degrading treatment.

    Johnson doesn’t directly answer the question, but urges the Russian state to treat Aslin "humanely and compassionately".

    He adds that while UK officials "actively dissuade" people from going to fight in Ukraine, Aslin had been serving in Ukraine’s armed forces for some time and his situation was "very different from that of a mercenary".

    Read the latest on Aslin’s case here.

    One of the fighters captured in the besieged city of Mariupol is Aiden Aslin, 28, who is originally from the UK, but has dual Ukrainian citizenship and had been living there with his girlfriend.

    Aslin had been defending the city with the Ukrainian marines before he became a prisoner of war.

    His family have spoken out this morning after footage of him was shown on Russian TV.

    In a statement via their MP on Twitter, they said: "Aiden was making plans for his future outside the military, but like all Ukrainians, his life was turned upside down by Putin's barbarous invasion.

    His family said it was "deeply distressing" to see him looking bruised and swollen.

    Read more here.

    Mariupol mayor Vadim Boychenko earlier announced that evacuation corridors between Mariupol and Zaporizhzhia would be opening from 14:00 local time (11:00 GMT).

    Boychenko posted that residents will be able to board buses from the city's Taganrogskaya Street and they will also stop near the Azovstal steel plant where Ukrainian soldiers are sheltering, and Shevchenko Boulevard.

    Boychenko said "during these long and incredibly difficult days, you survived in inhumane conditions".

    He added: "You were in an information vacuum, without access to any information".

    Ukrainian Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk said the evacuation plan would involve a humanitarian corridor for women, children and the elderly.

    France24 - Monde

    La justice française condamne Deliveroo pour travail dissimulé

    Publié le : 19/04/2022 - 14:52

    FRANCE 24 Suivre

    Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi deux ex-dirigeants français de Deliveroo, la plateforme britannique de livraison de plats cuisinés, à un an de prison avec sursis pour travail dissimulé. Deliveroo France, qui se voit également infliger une amende de 375 000 euros, a annoncé dans la soirée sa décision de faire appel.

    Le tribunal judiciaire de Paris a infligé, mardi 19 avril, une amende de 375 000 euros, le maximum prévu, à Deliveroo France jugée pour "travail dissimulé", lors d'un premier procès pénal en France de "l'ubérisation" avec comme enjeu le véritable statut de ses livreurs.

    Le tribunal a suivi intégralement les réquisitions du parquet qui lors du procès, le mois dernier, avait demandé la peine maximale de 375 000 euros d'amende à l'encontre de la plateforme, ainsi qu'un an de prison avec sursis contre contre deux des trois ex-dirigeants poursuivis, Hugues Decosse et Adrien Falcon.

    Outre la peine de prison avec sursis, ils sont condamnés chacun à 30 000 euros d'amende. Le troisième, Élie de Moustier, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis.

    Deliveroo fait appel

    L'entreprise et ses dirigeants étaient accusés d'avoir employé illégalement leurs livreurs en tant qu'indépendants alors qu'ils devaient bénéficier d'un statut de salariés. "Le délit de travail dissimulé" est établi, a affirmé la présidente de la 31e chambre du tribunal judiciaire en annonçant la décision.

    Deliveroo a été condamné en outre à verser 50 000 euros de dommages et intérêts à chacun des cinq syndicats (CGT, Union Solidaires, Sud commerces et services, Sud commerces et services Île-de-France et Syndicat des transports légers) qui s'étaient portés parties civiles pour "préjudice moral".

    Cette décision de justice devra être affichée, notamment devant les locaux de Deliveroo pendant un mois, a précisé le tribunal. Deliveroo est responsable d'"une instrumentalisation et d'un détournement de la régulation du travail", dans le but d'organiser une "dissimulation systémique" d'emplois de livreurs qui auraient dû être salariés et non indépendants, avait estimé durant le procès la procureure Céline Ducournau, dont l'avis a été conforté par le tribunal.

    La "fraude" mise en place avait pour unique but d'employer "à moindre frais" ses livreurs, et peu importe si certains sont "satisfaits" de ce statut ou se "sentent libres", avait indiqué Céline Ducournau.

    Dans un communiqué, Deliveroo a dit "conteste(r) catégoriquement" ce jugement. Un porte-parole du groupe a annoncé par la suite qu'un appel allait être interjeté. Le spécialiste de la livraison de repas a assuré que "la décision rendue porte sur le modèle de Deliveroo des débuts, et n'a pas de conséquences sur (sa) manière d'opérer aujourd'hui". "Le modèle de Deliveroo a depuis évolué, pour être encore plus conforme aux attentes des livreurs partenaires, qui veulent demeurer indépendants", poursuit le groupe, qui "reste engagé sur le marché français".

    Il s'agit du premier procès de la sorte en France contre "l'ubérisation" des relations de travail. Les faits jugés s'inscrivaient entre 2015 et 2017. 

    Avec AFP et Reuters

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    Royaume-Uni : pour la première fois, Uber reconnaît aux chauffeurs le statut de salarié

    La chronique de l’éco

    Livraison de repas : un marché en pleine expansion avec la pandémie

    La chronique de l’éco

    Le modèle économique d'Uber à l'épreuve du droit du travail

    L'Humanité

    « La mort d’Aramburu n’est pas un fait divers »

    Tribune L’extrême droite tue. C’est le cri d’alerte du monde du rugby, dont plus de 250 personnalités (sportifs, entraîneurs, dirigeants, journalistes) ont signé une tribune en hommage à Federico Martin Aramburu, ancien international argentin tué par balles le 19 mars. « Assassiné parce qu’il s’est opposé à des idées extrémistes et fascistes. Non, la mort de Federico n’est pas un fait divers », interpelle le texte publié dans l’Équipe, ce mardi 19 avril. La nuit du drame, l’ancien rugbyman avait défendu un client d’un bar parisien qui subissait des menaces et insultes xénophobes par deux individus qui s’en seraient alors pris à lui. Les suspects de ce meurtre sont Loïk Le Priol et Romain Bouvier, deux militants d’extrême droite, anciens membres du syndicat étudiant ultraviolent GUD. « Plus jamais une famille ne doit être endeuillée au motif d’idéologie d’extrême droite », conclut la tribune signée par les plus grandes stars du rugby français, dont Antoine Dupont, Romain Ntamack et Fabien Galthié. T. T.

    Extrême droiteviolencesrugby
    BBC

    Russian oligarch lambasts country's 'massacre'

    By Michael RaceBusiness reporter, BBC News

    A Russian oligarch has lambasted the country's "massacre" in Ukraine and called for an end to the "crazy war".

    Oleg Tinkov wrote in a profanity-littered Instagram post that he did not see "any beneficiary" of the conflict.

    Mr Tinkov is one of Russia's most well-known entrepreneurs and founded the global online bank Tinkoff Bank and owned the cycling team Tinkoff-Saxo.

    He is also one of the most high profile Russians to publicly condemn President Vladimir Putin's actions.

    Two of the country's most prominent oligarchs Mikhail Fridman and Oleg Deripaska have made separate calls for peace, but have stopped short of direct criticism.

    Mr Fridman, a billionaire banker, has said any personal remarks could be a risk not just to himself but also staff and colleagues.

    Mr Tinkov said "90%" of his country's people were against the war and added "morons in any country are 10%".

    Warning: This story contains language some may find offensive.

    The UK government has sanctioned Mr Tinkov along with many other Russians identified as having close links to the Kremlin, but few have spoken out against their country's invasion of Ukraine.

    In his Instagram post, Mr Tinkov said: "I don't see a SINGLE beneficiary of this insane war! Innocent people and soldiers are dying.

    "Waking up with a hangover, the generals realised that they have a shit army.

    "And how will the army be good, if everything else in the country is shitty and mired in nepotism, sycophancy and servility?"

    Before Russia invaded Ukraine in late February, Mr Tinkov's wealth had been estimated at more than $4.4bn (£3.4bn).

    But he has since lost his billionaire status as shares in his bank have plummeted, Forbes reported last month.

    Switching to English in his post, Mr Tinkov wrote: "Dear 'collective West' please give Mr Putin a clear exit to save his face and stop this massacre. Please be more rational and humanitarian."

    In a statement, Tinkoff Bank said it would not comment on the "private opinion" of its founder, who stepped down as chairman in 2020, saying he no longer made decisions for the brand started in 2006.

    Mr Tinkov, who is not currently in Russia, owns about 35% of Cyprus-based TCS Group Holding, whose stable of companies under the Tinkoff brand span sectors from banking and insurance to mobile services.

    He has been described as a "serial entrepreneur" whose career has seen him go from bike racing, to importing electronics, flogging frozen food, brewing beer, issuing credit cards and then back to bike racing as owner of cycling's Tinkoff-Saxo team.

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    Russian oligarch warns sanctions will not stop war

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    France24 - Monde

    Blocage politique en Irak : sans président ni Premier ministre, la population aux abois

    Publié le : 19/04/2022 - 11:21

    Lucile WASSERMANN

    Six mois après les législatives, l'Irak n'a toujours pas de président ni de Premier ministre, faute de quorum au Parlement. Si les délais sont toujours longs dans le pays pour former un gouvernement, la situation est aujourd'hui complètement paralysée, les deux blocs politiques ne parvenant pas à s'entendre pour partager le pouvoir. La population, notamment dans les quartiers pauvres, en paie les conséquences.

    En Irak, le blocage politique est total. Six mois après les élections législatives, le pays n'a toujours pas choisi son président ni son Premier ministre. Pour cela, il faudrait qu'au moins les deux tiers du Parlement se réunissent, mais à chaque tentative depuis le début d’année, le quorum n’a pas pu être atteint. La raison ? L’un des deux grands blocs politiques refuse aujourd’hui de partager le pouvoir tandis que l’autre a suffisamment de députés pour bloquer les sessions parlementaires. Le pays reste donc dans l’impasse, et les conséquences pour la population sont palpables.

    En périphérie de Bagdad, Muhannad al-Asadi supervise la construction de nouvelles routes. Habituellement, ce chef de projet dirige une dizaine de chantiers similaires. Mais en raison du blocage politique, nombre d'entre eux sont à l'arrêt. "La plupart des projets qui concernent les infrastructures, comme les routes, les égouts, l'électricité, sont financés par le budget de l'État. Comme le gouvernement n'a toujours pas été formé, le budget n'a ni été soumis, ni été approuvé", explique-t-il.

    Au total, des milliers de projets seraient actuellement bloqués dans le pays, et Muhannad al-Asadi ne cache pas sa lassitude. "Nous, on a fait ce qu'on avait à faire en allant voter. Maintenant, c'est au tour des forces politiques", souligne-t-il. "Elles doivent s'entendre, former un gouvernement et faire avancer le pays !"

    >> À lire aussi : "Présidentielle en Irak : les divisions politiques reflètent la 'fracture globale du pays'"

    Pas de négociations

    Les délais pour former un gouvernement sont toujours longs en Irak : cinq mois et demi en moyenne. C'est normalement le temps des négociations entre les deux blocs politiques, mais pour la première fois en vingt ans, ces discussions n'ont tout simplement pas lieu. En effet, le grand vainqueur des élections, Moqtada al-Sadr, ne veut pas partager le pouvoir et refuse de consulter ses adversaires, des formations proches de l'Iran, dont État de droit, le parti de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki.

    "Depuis 2003, le système de gouvernance en Irak repose sur la base d'un consensus entre toutes les composantes de la société irakienne, qui doivent toutes s'entendre les unes avec les autres", explique Alyah Nosaif Jasim, une députée de ce parti. "Aujourd'hui, ils veulent rompre avec cette tradition. Très bien. Mais c'est notre droit de former une alliance de partis, et de boycotter les sessions parlementaires."

    Aucun de ces deux blocs politiques n'a la majorité absolue pour imposer ses choix. Le pays est donc dans l'impasse et la population en souffre, en particulier dans les quartiers pauvres, où les habitants vivent souvent dans l'attente de projets censés améliorer leurs conditions de vie.

    "Pendant les élections, on nous a promis que des projets seraient lancés dès la formation du gouvernement. Par exemple, ils nous ont dit qu'ils allaient nous débarrasser d'une décharge pour qu'on puisse vivre normalement", témoigne Raheem Jasim al-Mosawi, habitant de Maamal al-Zawra. "Si vous saviez comme les odeurs et la fumée nous rendent malades !"

    Rien ne permet d'affirmer que ces promesses seront tenues. Mais tant que le gouvernement ne sera pas formé, la population restera sans espoir d'une vie meilleure.

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Présidentielle en Irak : les divisions politiques reflètent la "fracture globale du pays"

    Irak : l'élection par les députés du président est reportée à mercredi, faute de quorum

    Les Gardiens de la révolution iraniens revendiquent les tirs de missiles sur Erbil

    L'Humanité

    Clémentine Autain : « L’extrême droite et Macron, ce n’est pas pareil »

    Entretien

    Élections La députée insoumise Clémentine Autain rappelle les dangers d’une extrême droite au pouvoir. Elle juge par ailleurs que la proposition pour les législatives, faite par la FI au PCF, à EELV et au NPA, repose « sur des bases fermes mais ouvertes ».

    Naïm Sakhi

    Forts des 21,95 % de Jean-Luc Mélenchon, les insoumis ont ouvert la porte à un rassemblement à gauche regroupant le PCF, EELV et le NPA, pour les législatives. Pour la députée FI Clémentine Autain, après avoir battu Marine Le Pen au second tour de la présidentielle dimanche, l’enjeu sera d’infliger une défaite à Emmanuel Macronau mois de juin.

    Que représenterait une victoire de l’extrême droite, dimanche ?

    Un terrible voyage au bout de la nuit. Il ne faut pas oublier que l’extrême droite cible d’abord les minorités, en particulier les étrangers, les musulmans et les habitants des banlieues populaires. Les femmes, ciblées par une misogynie constitutive de leur identité politique, en seront les premières victimes. L’extrême droite fera de l’État de droit des cocottes en papier. La liberté sera sous surveillance, et la politique antisociale, que nous contestons chez Macron, se poursuivra. C’est un cocktail dangereux quand nous connaissons les modèles de Marine Le Pen : Donald Trump, Jair Bolsonaro, Viktor Orban. Et si Le Pen et ses amis prennent le pouvoir, méfions-nous de leur capacité à ne pas le rendre…

    Comment écarter ce risque, dimanche 24 avril ?

    Avec la France insoumise et l’Union populaire, je me suis battue pour que Marine Le Pen ne soit pas présente à ce second tour. Maintenant que nous avons raté cet objectif de très peu, la morale habituelle du « front républicain » peut-elle nous sauver ? Je ne le crois pas. Depuis 2002, on explique qu’il faut éviter le pire. Or, le moins pire de 2017, Emmanuel Macron, est d’une grande violence sociale et liberticide. Nous sommes donc devant un os, surtout auprès des jeunes générations qui ne sont pas irriguées comme les précédentes par le combat antifasciste. D’ailleurs, à la différence de 2002, nous n’avons pas de manifestations monstres et immédiates. Un ressort s’est cassé parce que les gens sont en colère face à une forme de non-choix, après être passés si près du second tour avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon. C’est dire si la situation est dangereuse. Nous devons mener un travail de conscientisation sur ce que recouvre concrètement l’extrême droite. Un simple mot d’ordre de type « votez Macron » me semble de nature à diviser la grande famille émancipatrice, et nous n’arriverons pas ainsi à être massivement compris sur le sens même à donner à ce vote. En réalité, c’est Emmanuel Macron qui porte la responsabilité de rassembler les électeurs. J’entends que tant de gens ne supportent pas l’idée de remettre un bulletin de vote Macron dans l’urne. J’en vois la difficulté et j’en suis inquiète. En proposant la retraite à 65 ans, entre autres, il ne favorise pas un vote contre Marine Le Pen. Avec la politique menée durant ses cinq dernières années, il nous a mis en danger face à Marine Le Pen. Or Macron et l’extrême droite, cela n’est pas pareil. Quand nous disons « pas une voix pour l’extrême droite », c’est notre façon d’entrer en jeu pour ne pas tirer un trait d’égalité entre les deux. Mais c’est aussi une invitation à ce que chacun prenne ses responsabilités.

    Si Marine Le Pen est battue, Emmanuel Macron aura cinq années de plus à l’Élysée. Comment la résistance à ses politiques ultralibérales devra-t-elle s’organiser ?

    Nous devrons infliger une défaite à Macron aux législatives. Cela nécessite la construction d’une majorité à l’Assemblée nationale. C’est ambitieux mais nous devons l’être. Le scrutin du 10 avril nous le montre : avoir de l’ambition permet de nous porter haut. C’est la responsabilité que nous avons, avec l’Union populaire. Nous devons être à la hauteur des suffrages qui nous ont été accordés, en particulier ceux issus de la jeunesse et des quartiers populaires. Ils sont venus aux urnes grâce à la campagne de Jean-Luc Mélenchon, contribuant à notre score. Cela nous oblige. Nous devons poursuivre et amplifier cette dynamique, en agrégeant toujours plus.

    Justement, quels rassemblements souhaitez-vous à gauche pour les législatives ? Des courriers ont été envoyés à EELV et au NPA, et une première rencontre s’est tenue avec les communistes. Êtes-vous optimiste ?

    J’ai l’optimisme de la volonté ! Des millions de gens en ont concrètement besoin, car ils attendent la hausse de leurs salaires, des moyens pour les services publics, la fin des lois liberticides… Et il y a urgence à mener la transition écologique et à bâtir une nouvelle République. Je sais les rancœurs à surmonter. Les mots très violents à l’égard de Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne, venus d’Anne Hidalgo et de Yannick Jadot, et dans une moindre mesure de Fabien Roussel, ont construit des murs alors que nous avions besoin de passerelles. Je sais aussi que, sur le fond, des points programmatiques et stratégiques restent à discuter. Je note enfin que les propositions de discussions faites pendant la campagne présidentielle au PCF et à EELV sont restées lettre morte. La déclaration de l’intergroupe parlementaire insoumis de mardi tend clairement la main, sur des bases fermes mais ouvertes. Elle propose une méthode : se rassembler sur le fond pour dégager une perspective majoritaire cohérente. J’invite toutes les forces et personnalités de gauche et de l’écologie politique à se saisir de cette porte ouverte.

    Présidentielle 2022Législatives 2022clémentine autainfrance insoumise
    BBC

    US spring snowstorm leaves 300,000 in the dark

    A spring storm has caused power outages across states in the north-eastern US, with over a foot of snow falling in some places.

    Some 300,000 customers lost electricity, 200,000 of them in New York state.

    As far south as Virginia, residents who have been looking forward to spring instead were greeted by wintry blasts.

    Several other north-eastern states had winter storm warnings in place from the National Weather Service (NWS).

    It was feared that heavy, wet snow could bring down tree limbs, with the NWS warning of wind gusts up to 40mph (64km/h).

    w York officials said people should try to stay off the roads if they can.

    The New York state town of Binghamton set a two-day record for the month of April with 14.5in (36.8cm) of snow as of Tuesday morning.

    The town of Virgil, New York, reported 18in of snow, reaching the highest level of predicted snow fall. Albany, New York, the state capital, experienced a phenomenon called thundersnow.

    This video can not be played

    To play this video you need to enable JavaScript in your browser.

    Ne

    The snowfall caused multiple vehicle accidents in Pennsylvania, where up to 8in fell in some places. Parts of West Virginia and Maryland saw about 6in of snow, causing heavy traffic on highways in the region.

    Coastal cities like Boston and New York City were spared, but experienced heavy rain, flooding and strong wind gusts.

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    Solomon Islands signed China security pact with 'eyes open' despite criticism from US, Australia

    Issued on: 20/04/2022 - 10:24

    NEWS WIRES

    Solomon Islands Prime Minister Manasseh Sogavare said Wednesday his government signed a controversial security pact with China "with our eyes open" but refused to say when it may be published.

    The deal, announced by Beijing a day earlier, has faced sharp criticism from the United States and Australia, which fear the pact could lead to China gaining a military foothold in the South Pacific.

    Sogavare told parliament it was an "honour and privilege" to announce that the deal had been signed by officials in Honiara and Beijing "a few days ago".

    He declined to tell the opposition leader when the signed version of the pact would be made public. A bilateral security deal with Australia was signed in 2017, and came into force the following year.

    A draft version of the China-Solomon Islands deal sent a shock wave across the region when it was leaked last month, particularly measures that would allow Chinese naval deployments to the Pacific nation, located less than 2,000 kilometres (1,200 miles) from Australia.

    >> The Interview: Taiwan's foreign minister calls military threat from China 'very serious'

    The broad wording of the draft deal prompted a flurry of diplomatic overtures from the United States and Australia to prevent it from being signed -- including a last-ditch visit from Australia's Pacific minister -- but they were ultimately unsuccessful.

    "Let me assure the people of Solomon Islands that we entered into an arrangement with China with our eyes open, guided by our national interests," Sogavare told parliament on Wednesday.

    He asked all of his nation's "neighbours, friends and partners to respect the sovereign interests of the Solomon Islands".

    Australia criticised

    Australian Prime Minister Scott Morrison faced questions about the Solomon Islands deal while on the election campaign trail Wednesday and said he would visit the Pacific nation of 800,000 people "at the first opportunity".

    He rejected criticism that his government had bungled relations with the Solomons and should have sent Foreign Minister Marise Payne to personally lobby against the deal.

    "We treat Pacific neighbours as siblings in family and our view is you don't go stomping around telling leaders in Pacific islands what they should and shouldn't do," Morrison said.

    News that China and the Solomon Islands had signed the deal broke just days before senior US National Security Council official Kurt Campbell is due to arrive in the Pacific nation for high-level talks.

    The United States has promised to reopen its embassy in the Solomon Islands, which has been closed since 1993.

    Deal 'rushed through'

    Mihai Sora from the Sydney-based Lowy Institute think tank said it was "almost certain the deal was rushed through" ahead of Campbell's visit.

    The deal being signed limits US official Campbell's options, Sora said, adding that he believed Sogavare was "honest when he says he doesn't want a Chinese military base in the Pacific".

    The security pact was signed in the wake of violent protests which gripped the Solomon Islands capital Honiara last November, and led to much of the city's Chinatown being burned to the ground.

    The unrest was sparked by opposition to Sogavare and partly fuelled by poverty, unemployment and inter-island rivalries, but anti-China sentiment also played a role.

    (AFP)

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    Global defence spending sees biggest rise in a decade, report says

    The Debate

    Don't mess with Beijing: Pushback over Covid fuels China-Australia row

    The France 24 Interview

    Taiwan's foreign minister calls military threat from China 'very serious'

    BBC

    SANS TITRE

    During the day-long shuttle ride from the coastal state capital of Adelaide to the start of South Australia's Mawson Trail, we debated where the bush stopped and the outback began. But there was no doubt we were fully immersed in it when we arrived in the rust-coloured dust of Blinman, an ex-copper mining town where our group of seven friends increased the population by 20%.

    We were beginning a 900km, two-week mountain-bike ride through some of Australia's most epic prehistoric sites – the remains of an ancient seabed that 20th-Century explorer and geologist Douglas Mawson called "one great outdoor museum" due to the magnitude of easily accessible sedimentary rock and fossil exposure sites. (The trail has been named in his honour.)

    As we left town and pedalled into the crumpled peaks and plunging gorges of Ikara – Flinders Ranges National Park – a classic example of what happens when two tectonic plates decide to butt heads over fault lines – the striking kaleidoscopic mountains looked familiar. Their bands of mauve ribbed with orange quartzite ridges have been widely captured by photographers; the iridescent dawn and pink dusk glows have been worshiped on the canvasses of renowned artists like Hans Heysen. And the way these ranges buckled and lifted has been immortalised in the creation stories of the traditional custodians of this land – the Adnyamathanha people – for tens of thousands of years.

    Beyond that, we didn't have the foggiest idea what we would stumble across within our first day's 67km slog.

    The Flinders have been called “one great outdoor museum” (Credit: Piter Lenk/Alamy Stock Photo)

    As it turns out, the 800 square kms of the Flinders Ranges tell an unparalleled tale about the dawn of life, according to world-leading palaeontologists – one that forced scientists to rethink Earth's geologic time scale.

    An inkling was under our noses from the get-go on every Mawson Trail signpost: the illustration of a trio of creatures that resembled a feather, a slice of citrus fruit and the shed exoskeleton of a woodlouse. These are the best-guess recreations of what life looked like 550 million years ago – soft-bodied languid blobs (ranging in size from millimetres to more than a metre) known as Ediacaran Biota, named after the ancient hills in the Flinders Ranges, where their encrusted imprints were found.

    The Ediacaran Biota feature on every Mawson Trail signpost (Credit: Tracey Croke)

    Soon enough, we were all roasting under soaring mercury while being knocked about by endless parched rocky creeks; we could smell the whiffs of perished wild animals rotting in peace. It was mindboggling to imagine that this semi-arid, rock-littered landscape, now several hundred kilometres from the crashing waves of the ocean, was once lapped by a shallow, warm sea.

    Granted, this wasn't exactly yesterday: it happened after the glaciation of "Snowball Earth" had warmed and melted, sparking a biological eruption known as the Cambrian Explosion – a relatively short time period (15 to 25 million years) that was in full swing by around 521 million years ago. It was when many major animal groups alive today burst into existence, including vertebrates – and even a species that would eventually learn to ride bikes over mountains.

    We came to a collective red-faced stop to take a break and check our bearings where the Mawson route confusingly criss-crosses with several walking trails, and briefly merges with the (drivable) Brachina Gorge Geological Trail. A lone ghostly gum tree stitched the raw craggy top to an intense cobalt sky.

    The sedimentary layers of Brachina Gorge have their own tale to tell (Credit: Robert Wyatt/Alamy Stock Photo)

    I slowly scanned the sedimentary layers of the gorge. If you know how to read it, this repository of the planet's evolution is one of the world's best exposure sites, according to Mary Droser, professor of geology at University of California Riverside.

    "The Flinders Ranges encompasses a huge swath of time that incorporates all of the really wacky environmental things that were going on, from Snowball Earth to global warming," said Droser. "We can see a 350-million-year window of time from a microbial world through to through to the early history of animals."

    This is because the shunting, subsiding and eroding activity of the Flinders left corridors through layers of time – revealing evidence of critical eras and events.

    One such chapter in Earth's story was recorded in the western ranges of the Flinders in 1946, when geologist Reg Sprigg was looking for mineral deposits in the low Ediacaran Hills. Sprigg, a keen palaeontologist who studied under Mawson, turned over some of the flaggy sandstone slabs and found an entire community of fossilised imprints, which included five new genera and species. "He knew the age of the rocks, which were older than the Cambrian rocks [that] we know to have fossils with skeletons," said Droser, who is one of the world's leading researchers of Ediacaran fossils. That, she said, meant Sprigg knew these imprints were "very, very significant".

    The discovery of the Ediacaran Biota, dating back 570 million years, changed our understanding of natural science (Credit: Zeytun Travel Images/Alamy Stock Photo)

    Sprigg's discovery solved one of the greatest mysteries in natural science, one that had kept Charles Darwin scratching his head his entire life. When Darwin wrote On the Origin of Species in 1859, he highlighted his concern about the apparent sudden appearance of Cambrian skeletonised fossils and the challenge it presented to his theory of evolution. He wrote: "… to the question why we do not find rich fossiliferous deposits belonging to these assumed earliest periods before the Cambrian system, I can give no satisfactory answer." This puzzle, known as Darwin's Dilemma, flummoxed scientists for almost a century. But Sprigg found concrete evidence of the missing piece.

    Some 570 to 540 million years ago, these empty shapes in the rocks were occupied by the soft-bodied Ediacaran Biota creatures that were a step up from single cell organisms and a step down from animals running around eating each other – making them the earliest known complex animal life on Earth. Never before had so many been found in one place. The discovery revolutionised our understanding of how multicellular animal life evolved.

    Over the past 20 years, in a collaboration with a team led by palaeontologist Jim Gehling from the South Australian Museum, Droser has excavated an unpresented 40 "exquisitely preserved" fossiliferous beds in the ancient seafloor at Nilpena, a privately owned sheep station in the western margins of the ranges. These findings have since become part of a 600 sq km protected area – approximately the size of Singapore – called the Nilpena-Ediacara Conservation Park. Nilpena is now globally recognised as the single most important site on Earth for the Ediacaran rise of early animal life, and one of the many reasons a World Heritage bid is underway for the Flinders Ranges.

    In 2004, a new, globally recognised geological era that existed between 635 and 540 million years ago was formally created and ratified by the International Union of Geological Sciences. It was named, of course, the Ediacaran.

    Pedalling the Mawson Trail takes you through some of Earth’s most important geological sites (Credit: Jenny Nicholson)

    More recently, another missing link in the evolutionary puzzle sent revelations through the scientific community. From studying multiple miniscule fossilised burrows found in Nilpena in 2005, Droser and evolutionary biologists had long predicted that in the same period – around 555 million years ago – a more complex creature compared to other Ediacaran Biota was on the move, contracting muscles across its body to travel. In 2020, using 3D laser scanner technology, Droser and her team were able to recreate the creature – a plump, wormy blob, the size of a grain of rice. It had a notable difference compared to other lifeforms in existence at that time: it was the first animal ever to have a front and a back, a mouth, gut and rear end – called a "bilaterian".

    This meant Ikaria wariootia, as they named the blob, could possibly be the animal that ate and excreted its way on a long, transformative journey that, eventually, resulted in humans. "It's certainly the oldest bilaterian that we know of," Droser said.

    "There are places that have parts of the story, and there are places with phenomenal fossils, but the Flinders has this complete packaging that is really accessible. We can go back in time and see how life unfolded. The record is unparalleled," Droser said.

    Before pushing on from Brachina Gorge, we pedalled a few minutes off the mapped Mawson Trail route to see another remarkable point of interest. A bronze disc called the Golden Spike is nonchalantly nestled in the gorge's lower rib lines at Enorama Creek. Resembling a large Olympic medal, it marks the geological starting point of the Ediacaran Age – a time when the early moments of an evolutionary process gave rise to animals, the dawn of life and the journey of humanity… all waiting to be stumbled upon by seven slightly lost and oblivious mountain bikers.

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    France24 - World

    Streaming TV platform Netflix loses subscribers for first time in decade

    Issued on: 20/04/2022 - 03:42

    NEWS WIRES

    Netflix shares lost a quarter of their value Tuesday after the company revealed its ranks of subscribers shrank in the first quarter of this year.

    It was the first time in a decade that the leading streaming television service had lost subscribers. The company blamed the quarter-over-quarter erosion to suspension of its service in Russia due to Moscow's invasion of Ukraine.

    Netflix ended the first quarter of this year with 221.6 million subscribers, slightly less than the final quarter of last year. 

    The Silicon Valley tech firm reported a net income of $1.6 billion in the recently ended quarter, compared to $1.7 billion in the same period a year earlier. Netflix shares were down more than 25 percent to $259.30 in after-market trades that followed release of the earnings figures.

    Netflix believes that factors hampering its growth includes subscribers sharing their accounts with people not living in their homes.

    The streaming giant estimated that while it has nearly 222 million households paying for its service, accounts are shared with more than 100 million other households not paying subscription fees.

    "When we were growing fast it wasn't a high priority, and now we're working super hard on it," chief executive Reed Hastings said of account sharing during an earnings call.

    "These are over a hundred million households that already are choosing to view Netflix; they love the service, we've just got to get paid in some degree for them."

    Netflix is testing ways to make money from people sharing accounts, such as by adding a feature that lets subscribers pay slightly more to add other households.

    "If you've got a sister, let's say that's living in a different city, and you want to share Netflix with her – that's great," chief product officer Greg Peters said on the earnings call.

    "We're not trying to shut down that sharing, but we're going to ask you to pay a bit more to be able to share with her."

    Another factor crimping Netflix growth is intense competition from titans such as Apple and Disney.

    Inflation squeeze 

    Netflix and its rivals in streaming television are also up against a rate of inflation that has people likely taking stock of how many entertainment subscriptions they have racked up, according to analyst Rob Enderle of Enderle Group.

    "With inflation taking hold, people are starting to watch their pennies," Enderle said. "You get a situation where people are thinking through the subscriptions they have and the subscriptions that they keep."

    A big player in the market like Netflix will find it hard to grow in that kind of economic environment, especially in a market like the United States where it is deeply penetrated, Enderle told AFP.

    Netflix recently announced subscription price bumps in the United States, with the basic option now costing $9.99, and the most expensive going up to $19.99. 

    Netflix is looking at possibly adding a lower-priced subscription tier subsidized by advertising, a model that Hastings had long snubbed.

    "It's pretty clear that it's working for Hulu," Hastings said.

    "It you still want the ad-free option, you will be able to have that. If you'd rather pay a lower price and you're ad-tolerant, we're going to cater to you also."

    Weaving ads into Netflix for revenue is "inevitable" given the recent earnings figures, said Upholdings portfolio manager Robert Cantwell.

    The streaming television race is heating up, with Disney showing earlier this year that it was closing the gap with market leader Netflix, whose stride has slowed.

    Like the Prime video streaming service fielded by Amazon, Disney is copying Netflix's tactic of investing in local content that appeals to the language, culture and tastes in respective international markets.

    Netflix has made that approach work, backing original blockbusters such as "Squid Game" from South Korea and France's "Lupin."

    (AFP)

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    New York Times - World

    Ukraine Live Updates: Fighting Flares in East, as Russia Issues Warning With Missile Test

    Kyiv April 20, 7:38 p.m.

    Moscow April 20, 7:38 p.m.

    Washington April 20, 12:38 p.m.

    President Vladimir Putin said those who threaten Russia should “think twice,” though his Defense Ministry said the weapon needed more testing before it could be deployed. Moscow’s offensive in eastern Ukraine continued, as Ukrainian officials said they were pushing back.

    Marc Santora and Matthew Rosenberg

    Here are the latest developments in the war in Ukraine.

    Russian forces pressed their offensive in Ukraine on Wednesday, raining artillery and missile strikes along the long eastern front, as Moscow took the provocative step of test launching an intercontinental ballistic missile designed to evade defenses.

    In announcing the test, President Vladimir V. Putin said the new missile, known as the Sarmat, should cause anyone threatening Russia to “think twice.” Yet the Russian Defense Ministry said the weapon needs more testing before it can be deployed.

    For Ukraine and its allies, though, the more immediate concern was the battle for the east and the scene in the southeastern city of Mariupol, where Ukrainian soldiers holding out inside a sprawling steel factory warned that they could be killed within hours. Yet even as the troops defied a Russian deadline to surrender, a tentative deal was reached to allow women and children to evacuate the besieged port city. It was unclear whether civilians also sheltering inside the steel plant would be covered by the deal.

    Along the 300-mile eastern front, which stretches from Mariupol north to Kharkiv, U.S. and Ukrainian officials said that Russia continued to pour in soldiers, artillery units and military hardware as it launches a renewed assault aimed at grinding down and encircling Ukrainian forces, and capturing all of the eastern territory known as the Donbas.

    “Virtually the entire combat-ready part of the invaders’ army is concentrated on the territory of our state and in the border areas of Russia,” Ukrainian President Volodymyr Zelensky said overnight.

    As Russia refocuses on the east following its failure to take Ukraine’s capital, Kyiv, it is confronting Ukrainian forces that have spent years digging trenches and fortifying defensive positions during a grinding conflict with Russian-backed separatists that began in 2014 that resulted in the breakaway republics of Donetsk and Luhansk.

    Although no major battles have yet been waged in the days since Russia signaled the start of the offensive, and no significant territory has changed hands, Moscow’s superior weaponry and a more favorable terrain suggest a bloody fight to come.

    In other developments:

    President Biden was scheduled to meet with top U.S. defense officials, a day after saying that the United States would send more artillery to help Ukraine hold off Russia’s new offensive. Ukraine’s allies are scrambling to deliver more advanced weapons for the battle in the east, where its defense is expected to rely on long-range missiles, howitzers and armed drones.

    President Vladimir V. Putin on Wednesday will discuss the Russian economy and the country’s development under the heavy weight of sanctions with the heads of biggest steel producers and with aspiring young managers and entrepreneurs.

    The United Nations refugee agency reported that the number of people who have fled Ukraine for other countries since the war began has surpassed five million.

    Wimbledon confirmed that it will bar Russian and Belarusian players from this year’s tennis tournament because of Russia’s invasion of Ukraine and Belarus’ support of the war, according to a senior international tennis official. The Kremlin’s spokesman, Dmitri S. Peskov, denounced the move as “unacceptable.”

    Johanna Lemola and Steven Erlanger

    Finland’s Parliament opens a debate on joining NATO amid a surge in political and public support for the alliance.

    HELSINKI — Finland’s Parliament opened a debate on Wednesday about whether to seek NATO membership, amid a surge in public support since Russia’s invasion of Ukraine and indications from the country’s main parties that they favor joining.

    The support comes despite threats from neighboring Russia of retaliation should Finland and Sweden join NATO, abandoning their long tradition of military nonalignment.

    Finland’s influential president, Sauli Niinisto, and its prime minister, Sanna Marin, have been careful not to take sides in the debate, but Ms. Marin told Parliament that “it is time to make decisions.”

    Antti Lindtman of Ms. Marin’s Social Democratic Party said that “Finland is many steps closer to the necessity of military alliance,” while Ville Tavio of the conservative, populist Finns Party, the second-largest in Parliament, declared that “the moment of joining NATO is drawing closer.”

    Antti Hakkanen, parliamentary group leader of the third-largest party, the National Coalition, came out strongly in favor of NATO membership. Even the traditionally anti-NATO Left Alliance expressed only reservations, but did not come out in opposition to the idea.

    Parliament was debating a new report on Finland’s changed security environment in light of the Russian war against Ukraine. The president and government can decide to apply for NATO membership on their own, but clearly want a thorough parliamentary debate.

    There is wide expectation that Finland will apply to join the alliance together with a more reluctant Sweden in time for NATO’s annual summit meeting in late June.

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    Alan Rappeport

    During a G20 meeting on Wednesday, several finance ministers and central bank governors, including Treasury Secretary Janet L. Yellen and Ukraine’s finance minister, Serhiy Marchenko, walked out when Russia’s finance minister started to speak as he participated virtually, according to a person familiar with the meeting. Some bank governors and ministers turned off their cameras when he spoke.

    Anton Troianovski

    Russia says it has successfully tested a new intercontinental missile that can evade defenses.

    Russia announced on Wednesday it had successfully launched a new missile that it said could deploy nuclear warheads at hypersonic speeds anywhere in the world and outwit defenses, a move that President Vladimir V. Putin said was aimed at showing Russia’s adversaries that they needed to “think twice” before threatening his country.

    But even if the test was successful, the new missile does not appear ready for use. The Russian Defense Ministry said Wednesday’s test launch of the Sarmat intercontinental ballistic missile was its first and that it would enter Russia’s arsenal only “after the completion of the testing program.” There was no immediate comment from American officials about the launch.

    Mr. Putin first announced Russia had developed the Sarmat in 2018, but his decision to test it on Wednesday appeared intended to send a blunt message in the middle of the war in Ukraine. Analysts have speculated that Mr. Putin could escalate the threat of using nuclear weapons to try to deter Western countries from supporting Ukraine and to force Ukraine to surrender.

    “This truly unique weapon will force all who are trying to threaten our country in the heat of frenzied, aggressive rhetoric to think twice,” Mr. Putin said in brief televised remarks on Wednesday.

    The Defense Ministry released footage showing a white missile emerging from an underground silo in a snowy launch site in a ball of fire and then speeding into the sky. The launch took place at the Plesetsk Cosmodrome in northwest Russia, the ministry said, and hit a target on the Kamchatka Peninsula 3,500 miles to the east.

    Mr. Putin was shown overseeing the launch by videoconference at the Kremlin and receiving a report from Defense Minister Sergei K. Shoigu. Mr. Putin said in his brief remarks that the Sarmat consisted only of Russian-made components, an apparent attempt to show that Russia’s defense industry was undaunted by Western economic sanctions.

    Anton Troianovski

    The Sarmat intercontinental ballistic missile was test-launched on Wednesday from the Plesetsk Cosmodrome in northwest Russia and struck a target on the Kamchatka Peninsula, 3,500 miles to the east, the Russian Defense Ministry said. It was the first launch of the Sarmat, which President Putin first described in 2018, and it will require further testing before it can be deployed, the Defense Ministry said.

    Anton Troianovski

    Russia announced a successful test launch of a new intercontinental ballistic missile, the Sarmat, which Russia has said can deploy many nuclear warheads and decoys meant to outwit antimissile systems anywhere in the world. The new missile, President Vladimir V. Putin said in brief televised remarks, “will force all who are trying to threaten our country in the heat of frenzied, aggressive rhetoric to think twice.”

    Cora Engelbrecht

    Civilians who escaped the besieged plant in Mariupol describe a harrowing life underground.

    The civilians who have been sheltering underground at a Mariupol steel plant for more than 50 days have endured desperate conditions, running low on food and emerging to check on each other only between Russian artillery barrages, two employees who managed to escape said.

    The Azovstal plant is the last Ukrainian holdout against Russia’s battle for the port city and could have just hours left before it falls. Ukrainian forces defending it have vowed to fight until the “last drop of blood.”

    Some who escaped last month described a dire situation in the dozens of bomb shelters underneath the plant and expressed regret about leaving behind the hundreds of others, including women and children, who are now caught in what may be a final battle in Russia’s siege on the city. Videos circulated this week showing people still surviving in the bunkers below the facility.

    Alexey Yoguruv fled to the Soviet-era factory in February with his wife, his mother-in-law and his two daughters, days after the Russians started shelling his neighborhood. Initially, everyone had three meals a day, and families shared cooking and cleaning duties. To unwind, they played board games and sang together.

    “Everyone knew their part — we were like a family,” he said. “The only thing missing was sunlight,” said Mr. Yoguruv, who was the plant’s deputy director for maintenance.

    But the situation steadily worsened as supplies grew scarce, he said. “As the weeks went on, we began rationing our food, the adults would eat one meal a day.”

    Before the war, the plant was an engine of Mariupol’s economy, employing more than 11,000 people and producing 4.3 million tons of steel annually. After Russia invaded, the company that owns the mill, Metinvest, encouraged its staff members to stay in the bunkers with their families.

    “We started working immediately to prepare all of the bunkers for the families,” said Ivan Goltvenko, the chief of human resources at the plant, who helped organize a team of drivers to shuttle people from their homes in company cars to the plant. “Of course, we never imagined that people would have to stay there for over 50 days.”

    As the Russians ramped up their attacks on neighborhoods, more families started to flood into the plant. Employees estimated that at least 4,000 people were sheltering there by early March. Mr. Yoguruv said there were as many as 90 bunkers at the plant, each of which can hold as many as 75 people.

    He said he tried to take his family out in early March, but his mother-in-law was wounded in crossfire and the survivors were forced back. She later died in a hospital. He learned of her death from a nurse who sent updates to his phone, which he would check by dashing aboveground to a corner of the plant where there was cellphone service.

    Communication in the plant was difficult. Contrary to Russia’s claims that the underbelly of the plant consists of a sophisticated tunnel and telecom system, the employees said they lived in silos, only checking in with other groups when they emerged after the dust had cleared from another round of shelling.

    After losing his mother-in-law, Mr. Yoguruv committed to getting the rest of his family out while there was still time.

    “We get one chance in this life — and that was mine,” he said. With help from Ukrainian forces, he arranged an escape route and managed to evacuate most of the people in his bunker on March 18 in three vans.

    “We were heading into a vacuum,” he said.

    Still, he said, watching the Russians bombard the plant this week, from his new temporary home in Kryvyi Rih, filled him with remorse. “I think of my two daughters when I see the faces of the people who are down there,” he said. “They cannot last in there forever.”

    Mr. Goltvenko, who managed to leave the plant with his family, described a similarly harrowing path out. “I watched two nine-story buildings explode in front of my car as I was racing to the edge of the city,” he said. “At that moment, I knew I had a one-way ticket out of Mariupol and I was going to take it.”

    Mr. Goltvenko said he knows many of the people still in the bunkers.

    “I am haunted by this shame for having escaped­,” he said. “I feel like I should be down there with them.”

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    Anton Troianovski

    In a televised event with young people, Putin’s propaganda is on display.

    In a televised exchange with a 12-year-old girl on Wednesday, President Vladimir V. Putin put on display the false narrative he is using to try to justify to the Russian public his invasion of Ukraine.

    Mr. Putin was meeting in a grand Kremlin hall with young participants in government-sponsored initiatives focusing on domestic tourism and other issues. One of the speakers was Diana Krasovskaya, 12, who said she was originally from the Luhansk region of eastern Ukraine and was forced to flee to Crimea amid the war fought by Russian-backed separatists that started in 2014.

    She read aloud a poem she said she wrote that highlighted the idea — common in Mr. Putin’s public statements — that the people of eastern Ukraine are really Russian, and Russia’s military their rightful defenders.

    “I am Russian, I take pride in Russia, and my home is here,” she said.

    Mr. Putin told Ms. Krasovskaya that the “tragedy” in the eastern Donbas region — where he falsely claims Ukraine was perpetrating a “genocide” against Russian speakers — had “forced, simply compelled Russia to start this military operation.”

    In that narrative, piped into Russian homes daily via state television, the “special military operation” is one of establishing peace, not a war of aggression.

    “I am sure that thanks to Russia, peace will come,” Ms. Krasovskaya said.

    “That’s how it will be,” Mr. Putin told her.

    Anton Troianovski

    President Vladimir V. Putin, at a meeting with young people at the Kremlin, repeated his claim that the “tragedy” in the eastern Donbas region had “simply compelled Russia to start this military operation.” A 12-year-old girl from eastern Ukraine told Putin that she was sure that “thanks to Russia, peace will come,” to which Putin replied: “That’s how it will be.”

    Matthew Mpoke Bigg

    More than five million people have fled Ukraine as refugees since Russia’s invasion on Feb. 24, according to the U.N. refugee agency.

    Marc Santora

    Under Russian bombardment, Ukrainian commander in Mariupol says forces could have only hours left.

    A Ukrainian marine commander said his forces and hundreds of civilians hunkered down at a sprawling steel plant in the port city of Mariupol had only days — or perhaps hours — to live.

    The government in Kyiv accused Russia of using powerful bunker-busting bombs to drive the Ukrainians above ground, and on Wednesday, officials said that a makeshift hospital near the factory had been bombed overnight, leaving hundreds trapped under the rubble.

    Russia said once again that Ukrainian soldiers should surrender if they did not want to be killed, but the Ukrainians vowed to fight until the “last drop of blood.” In a series of videos, phone calls and messages on social media, Ukrainian forces begged for international support to help them fight their way out or be granted safe passage under the supervision of the third party.

    “We are probably facing our last days, if not hours,” Serhiy Volyna, a commander from the 36th Separate Marine Brigade, said from the besieged Azovstal steel factory. “We appeal and plead to all world leaders to help us.”

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    Sources: Satellite image taken April 9 by Maxar Technologies. Russian troop positions from Institute for the Study of War with American Enterprise Institute's Critical Threats Project. Note: Russian-controlled areas represent territory that Russian forces are able to operate freely in, without immediate risk of Ukrainian counterattacks, as assessed by the Institute for the Study of War on April 18. Areas of Russian advances indicate where Russian troops were seen.

    By Scott Reinhard

    Mr. Volyna, speaking in a video message posted on Facebook, said that Ukrainian forces were outnumbered 10 to one.

    While it is hard to know how many people are in the bunkers, Mr. Volyna said that 500 people there were injured and that “hundreds of civilians, including women and children” were running out of food and water.

    Two soldiers at the steel plant told The New York Times that Russian forces were bombing the facility with everything they have. Their accounts — taken together with public statements released early Wednesday by Ukrainian commanders, local politicians and others in communication with people inside bunkers — paint a portrait of despair and defiance as the battle for total control over the mutilated city culminates with the same brutality that has defined the onslaught since Russian forces surrounded the city some 50 days ago.

    The city around the plant is now razed. The number of dead is unknown, but the Ukrainian government estimates that the toll is now more than 20,000. There are at least 120,000 people still living in the once-thriving industrial city, according to local officials.

    The Ukrainian government said that had it reached an agreement with the Russians to allow women, children and the elderly to leave the city starting at 2 p.m. Wednesday. However, previous agreements have fallen apart and officials cautioned that the situation could change quickly. It was unclear if anyone sheltering in the steel factory would be allowed to escape.

    The deputy mayor of Mariupol, Sergei Orlov, told the BBC on Wednesday that most of the civilians who sought safety at the steel plant did so after their homes were destroyed or because they had family members working at the complex.

    Serhiy Taruta, a former governor of the Donetsk region and a native of Mariupol, said that the Russian forces had dropped a bomb on a hospital.

    “There are about 300 people under the rubble, including children,” he said. His claims, posted on social media, could not be independently verified. But they were echoed by Sviatoslav Palamar, a military commander inside the steel plant.

    “We are pulling people from the rubble,” he told Radio Liberty.

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    Steven Erlanger

    NATO plays cyberwar games, just in case.

    BRUSSELS — NATO countries are engaged in a large annual war game to test and improve defense against cyberattacks, an exercise with more importance this year given Russia’s war against Ukraine.

    There is widespread concern that Russia will use its considerable cyberabilities to disrupt countries that are providing weapons and financial aid to Ukraine, though Moscow has largely held off from doing so.

    Known as “Locked Shields,” the NATO war game started on Tuesday in Tallinn, Estonia, which experienced what is believed to have been a Russian attack in 2007 that shut down government and financial websites for days. Russia denied responsibility at the time.

    NATO’s Cooperative Cyber Defense Center of Excellence organized the event, which includes fictional attack exercises, most of them based on real events, that teams must confront under time pressure. More than 2,000 people from 32 countries are taking part, including a team from Ukraine, which aspires to NATO membership.

    Government websites in Ukraine were attacked in January as Russian troops gathered on the border before invading on Feb. 24. But efforts since have been less successful, perhaps because NATO countries worked with Ukraine to upgrade the security on its key systems.

    Official websites in Finland were attacked on April 8 as its government discussed joining NATO.

    In early February, Anne Neuberger, the U.S. deputy national security adviser for cyber and emerging technology, traveled to Brussels and Warsaw to discuss Russian threats with officials from NATO, the European Union, Poland and Baltic countries.

    Victoria Kim

    In the fog of dementia, one grandmother learns again and again that her country is at war.

    Every morning, Olga Boichak’s grandmother wakes up at her home in western Ukraine, turns on the television and discovers anew that her country is at war.

    Panicked and flashing back to childhood memories of bombings during World War II, she starts packing to evacuate, her granddaughter said. Her husband of six decades hides the house keys and reassures her everything will be all right, and that their home is the safest place for them.

    Before long, the war, the fear and the reassurance will dissipate into the fog of dementia — as have all new memories in recent years. Until the next morning, or the next air raid siren, when the reality of the invasion that has subsumed Ukraine for more than 50 days will find her once more.

    “She’s going through the daily trauma of rediscovering that war has begun, and keeps trying to evacuate,” Dr. Boichak, who is based in Sydney and speaks to her grandparents and her aunt, a health care worker who looks after them, weekly over video chat. She declined to give her grandparents’ names or their exact location in relatively safe western Ukraine out of concern for their safety.

    “It’s really heartbreaking,” she said.

    In nearly two months of war, many Ukrainians who are young and able-bodied have left the country or taken up arms. Many who are elderly, infirm or disabled have stayed behind, unable to make the journey or unwilling to leave the surroundings set up for their needs.

    Dementia in particular is a “hidden” disability that can result in patients being left out of humanitarian assistance or protection from responders, according to Alzheimer’s Disease International, an umbrella organization for groups around the world. Even before Russia’s invasion in February, the war in Ukraine’s eastern separatist regions had disproportionately affected elderly Ukrainians.

    For Dr. Boichak’s grandparents, who are in their late 80s, childhood memories of being forced to flee amid Soviet shelling made them all the more attached to their home, and her grandfather is determined to stay despite their children and grandchildren’s pleas, she said. Her grandfather, a retired physician, felt strongly about spending his final years in the home they spent decades rebuilding and where her grandmother, a retired architect, tended to a garden for years growing tomatoes, zucchini and carrots, Dr. Boichak said.

    On day 41 of the war, Dr. Boichak, a sociologist and lecturer who has been researching the role of social media in shaping narratives about war and military violence, beginning with Russia’s 2014 invasion of Crimea, posted her grandparents’ story on Twitter. She described how her grandmother had been caught in a “never-ending loop.”

    To her surprise, her tweet appeared to resonate around the world; more than 44,000 people liked the post.

    My grandmother in Ukraine has dementia. Every morning she wakes up, turns on the TV and finds out war has begun. Mortified, she packs her bag and tries to evacuate the house. She’s been in this never-ending loop for 41 days straight. Grandpa’s keeping the keys in a safe place💔

    Among the people moved by their story was Liza Vovchenko, who immediately thought of her own grandmother in a Russian-occupied town in the Kherson region of southern Ukraine.

    For weeks after the Russian soldiers took control, her 82-year-old grandmother, Rita, kept trying to go on her daily walks to the market in the town center even though the streets were no longer safe. The market had long stopped operating as food became scarce and people ran out of cash.

    Her grandmother, a retired teacher who has been showing increasing signs of dementia over the past three years, keeps forgetting about the war and getting angry at the grandson she lives with for not letting her out of the house, Ms. Vovchenko said.

    “Her normal routine was impacted, and people like her really need routine in their lives,” said Ms. Vovchenko, who lives in Paris and speaks on the phone with her grandmother and the cousin who lives with her. Without her daily walks and conversations with friends and neighbors she sees along the way, and without her medication, her grandmother’s condition has been worsening, she said.

    The family has tried to keep her from the television, on which all Ukrainian programming has been replaced by a stream of Russian propaganda. She is running out of the pages of Sudoku she enjoys doing.

    Particularly painful for the family was having to keep the kitchen, which, like in many Soviet-era homes, is in a stand-alone building, locked. Her grandmother, a skilled cook who loves to bake pies with cherries, apples and plums from her garden, has repeatedly tried to prepare elaborate meals, not realizing the family needed to ration dwindling supplies of food.

    Last week, the family ended up evacuating her grandmother from the village where she was born in 1940, as fighting intensified along the eastern front, according to Ms. Vovchenko.

    Among her friends and contacts across Ukraine, stories abound of elderly relatives who are disabled or weak urging the young to leave them behind and get themselves to safety, she said.

    “To the young people who are able to escape, the older ones would push you to run,” she said. They say: “I will die here because it’s my land. I want to make sure you leave, and can come back and rebuild this country.”

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    Ivan Nechepurenko

    Russia said on Wednesday it had used missiles, artillery and warplanes to conduct more than 1,100 strikes against Ukrainian military targets, including command points and ammunition warehouses. The number of reported attacks was lower than it was on Tuesday, but it was still one of the highest over recent weeks.

    Victoria Kim

    Russia and Ukraine have agreed on a plan to allow civilians to escape Mariupol Wednesday, Iryna Vereshchuk, Ukraine’s deputy prime minister, said. The corridor leading to Zaporizhzhia starts at 2 p.m. and will allow women, children and the elderly to get to safety, she wrote on Telegram.

    Matina Stevis-Gridneff

    The president of the European Council, Charles Michel, was traveling to Kyiv Wednesday. An E.U. official said Michel would later meet with President Volodymyr Zelensky, but did not offer any more details about the previously unannounced visit.

    In Kyiv today. In the heart of a free and democratic Europe. @ZelenskyyUa pic.twitter.com/7DxTeoxtMc

    Victoria Kim

    Communication with the Chernobyl plant has been restored, atomic agency says.

    Ukraine’s nuclear regulators have restored direct communications with the defunct Chernobyl plant, more than a month after contact was lost during Russia’s occupation of the site, the International Atomic Energy Agency said Tuesday in a statement.

    The country’s regulatory agency said on March 10 that it had lost all communication with the plant, raising concerns about safety at the site of the 1986 nuclear disaster, where radioactive waste material requires constant management.

    The I.A.E.A. said in early March that remote data transmission from safeguards monitoring systems at Chernobyl had also gone offline, after the site lost power. Electricity was restored after four days, but the agency’s director general has said its automated radiation sensors in Chernobyl have remained inoperable for more than a month.

    The agency will send experts to the site later this month to repair monitoring systems, deliver equipment and assess the safety and security situation there, according to the statement.

    Regulators had been receiving information indirectly through off-site management, but the restoration of direct phone contact is an important step toward restoring normal operation at the plant and ensuring safety, the international nuclear watchdog said.

    “This was clearly not a sustainable situation, and it is very good news that the regulator can now contact the plant directly when it needs to,” said Rafael Mariano Grossi, the agency’s director general.

    Russian troops controlled the site for five weeks before withdrawing at the end of March, as part of their broad withdrawal from northern and central Ukraine. In an apparent disregard for safety, Russian forces traversed the grounds and dug trenches and bunkers, exposing themselves to potentially harmful doses of radiation, staff members at the site said in interviews.

    Christopher Clarey

    Wimbledon confirms that it will bar players from Russia and Belarus.

    Wimbledon officials have confirmed that they intend to bar Russian and Belarusian players from playing in this year’s tournament because of Russia’s invasion of Ukraine and Belarus’ support of the war.

    The ban would make Wimbledon the first Grand Slam tennis event to restrict individual Russian and Belarusian athletes from competing. In a statement Wednesday afternoon, Wimbledon confirmed that other tennis tournaments to be held this year in the United Kingdom planned to take the same approach.

    “Given the profile of The Championships in the United Kingdom and around the world, it is our responsibility to play our part in the widespread efforts of government, industry, sporting and creative institutions to limit Russia’s global influence through the strongest means possible,” the statement read.

    “In the circumstances of such unjustified and unprecedented military aggression, it would be unacceptable for the Russian regime to derive any benefits from the involvement of Russian or Belarusian players with The Championships.”

    Wimbledon, one of the four Grand Slam tournaments, is scheduled to begin in late June. The tournament, in its statement, left open the possibility of revising its position, stating that “if circumstances change materially between now and June, we will consider and respond accordingly.”

    Statement regarding Russian and Belarusian individuals at The Championships 2022.

    The decision would exclude a number of highly ranked players. Four Russian men are ranked in the top 30 on the ATP Tour, including No. 2 Daniil Medvedev, who is the reigning U.S. Open men’s singles champion, although he is currently recovering from a hernia operation. Russia has five women in the top 40 of the WTA Tour rankings, led by No. 15 Anastasia Pavlyuchenkova. Aryna Sabalenka of Belarus is ranked No. 4 and was a Wimbledon semifinalist last year. Her compatriot Victoria Azarenka, a former No. 1, is ranked No. 18.

    On Wednesday, the ATP Tour expressed strong opposition to Wimbledon’s ban, terming it “unfair” and saying that it “has the potential to set a damaging precedent for the game.”

    “Our sport is proud to operate on the fundamental principles of merit and fairness, where players compete as individuals to earn their place in tournaments based on the ATP rankings,” the ATP statement said. “Discrimination based on nationality also constitutes a violation of our agreement with Wimbledon that states that player entry is based solely on ATP rankings. Any course of action in response to this decision will now be assessed in consultation with our board and member councils.”

    After the war began in February, professional tennis organizers were quick to bar the Russians and their Belarusian allies from team events like the Davis Cup and Billie Jean King Cup, both of which were won by Russian teams in 2021. The sport's seven governing bodies announced that ban collectively on March 1.

    And the men’s and women’s tour events in Moscow later this season were canceled, as well as a number of lower-tier events in Russia and Belarus. The International Tennis Federation also announced the suspension of the Russian Tennis Federation and Belarusian Tennis Federation from I.T.F. membership.

    But Russian and Belarusian players have been permitted to continue competing on the professional tours as individuals albeit without any national identification. There are no longer flags or countries listed next to their names on scoreboards, in draws or in the published computer rankings.

    But there have been calls for a full ban from several former and current Ukrainian players, including the rising women’s star Marta Kostyuk and the former player Olga Savchuk, the captain of Ukraine’s Billie Jean King Cup team, which competed against the United States in Asheville, N.C., last week.

    “I think it’s just a matter of time,” Savchuk said in an interview. “It’s not me who’s making the decision, but I think they should also be banned from playing as individuals. It cannot just be a sanction against 90 percent of the Russian people and 10 percent not.”

    “It has to be even,” Savchuk added. “And I think it’s collective guilt.”

    But while some other international sports, including track and field and figure skating, have barred individual Russian and Belarusian athletes from some competitions, professional tennis had adopted a more conservative approach.

    Alexandr Dolgopolov, a Ukrainian former tennis star who is now part of the Ukrainian military, expressed support for Wimbledon’s decision. “Yes, Russians are accountable for actions of their country, army and the leaders they choose for 20 years,” Dolgopolov said in a Twitter post.

    Dmitry Peskov, the Kremlin press secretary, expressed dismay with the ban. “Our players are among the top in the world ranking and so the tournaments will suffer from their suspension,” Peskov told reporters during a regular briefing. “Once again, it is unacceptable to make athletes hostages of political prejudice, intrigue and hostile actions toward our country. We can only regret that. I would only wish that the guys would do everything to ensure they stay in shape.”

    Officials with the men’s and women’s tours have argued that the Russian and Belarusian players should not be blamed for the invasion or their countries’ policies and pointed out that several leading players, including the Russian stars Andrey Rublev, ranked No. 8 in men’s singles, and Pavlyuchenkova have spoken out against the war.

    “I feel very strongly that again these individual athletes should not be the ones that are being penalized by the decisions of an authoritarian leadership that is obviously doing terrible, reprehensible things,” Steve Simon, the head of the WTA, said in an interview with the BBC last month. “But if that happens, which is again part of the overall strategy of making Russia and Russian citizens pay the consequence for the decision their government has made, then it won’t be something that we support.”

    Ian Hewitt, chairman of the All England Club, said in Wimbledon’s statement: “We recognize that this is hard on the individuals affected, and it is with sadness that they will suffer for the actions of the leaders of the Russian regime.”

    Wimbledon, the oldest Grand Slam tournament, is likely to be an outlier on this issue. The French Open, which begins next month and is the next Grand Slam tournament on the calendar, has not indicated that it intends to bar individual players. Nor has the U.S. Open, which will be held in New York in late August and early September. For now, regular tour events — like this week’s events in Barcelona, Spain; Belgrade, Serbia; Istanbul; and Stuttgart, Germany — are proceeding with Russians and Belarusians in their draws.

    But Wimbledon, which begins June 27 in London, has come under considerable pressure from the British government, led by Prime Minister Boris Johnson, to take a stronger stance. Nigel Huddleston, the British sports minister, told a parliamentary hearing last month that Russian players like Medvedev might need to provide “assurances” that they do not support President Vladimir V. Putin in order to play at Wimbledon.

    But the tournament, arguably still the most prestigious in the sport, has apparently decided against requiring players to denounce their governments out of concern that this could put them or their families in a precarious situation. A ban, though not part of Wimbledon officials’ initial thinking, would prevent players from having to make such a choice.

    Wimbledon has not barred individual athletes from specific countries since the aftermath of World War II when players from Germany, Japan and other nations were not permitted to play in the tournament.

    Ivan Nechepurenko contributed reporting.

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    Anushka Patil

    Russian forces are still stumbling, British intelligence officials said.

    Russian forces are still faltering in the country’s war against Ukraine as they shift focus to the eastern Donbas region, the British Defense Ministry said Tuesday.

    Russia’s progress was being hampered by the same “environmental, logistical and technical challenges that have beset them so far,” the ministry said on Twitter, referencing Russian forces’ chaotic and failed early efforts.

    The resilience of Ukrainian forces was also a factor, the ministry said, reporting that Ukraine had fended off several attempted advances from Russian troops, and that Russia had increased shelling in the region.

    The Russian offensive is expected to take on a more methodical approach as it narrows its focus to Donbas and regroups from its logistical failures and morale crises at the start of the war.

    Still, the British Defense Ministry pointed to the enduring Ukrainian resistance in Mariupol as a sign of Russia’s “continued failure to achieve their aims as quickly as they would like,” despite indiscriminate attacks on civilians. The city’s remaining defenders have captured global attention and refused to surrender as they fight Russian forces around a steel plant sheltering thousands of civilians.

    Yu Young Jin

    South Korea sent about 20 tons of supplies to Ukraine on Tuesday, including ventilators, first-aid kits and defibrillators, according to its Ministry of Foreign Affairs.

    Farnaz Fassihi

    Russia rejects calls for a cease-fire to enable evacuations, saying Ukraine only wants time to arm.

    Russia rejected calls for a cease-fire to allow for civilian evacuations in Ukraine on Tuesday, saying that requests to pause the fighting were not sincere and would only provide time to arm Ukrainian fighters.

    The rejection, delivered at a United Nations Security Council meeting on Ukraine, came just hours after the U.N. secretary general, António Guterres, called for a four-day cease-fire to allow for evacuations in battle zones and safe corridors to bring in food and medicine.

    Civilians, including children, remain trapped in the eastern Ukraine region of Donbas, where Russia has begun a new and more fierce offensive, as well as in the devastated port city of Mariupol, where Ukrainian defenders are making a last stand from the bunkers of a steel complex.

    Dmitry Polyanskiy, Russia’s deputy U.N. ambassador, told the Security Council that calls for his country to establish humanitarian cease-fires were “insincere, and in practice they merely point to an aspiration to provide Kyiv nationalists breathing room to regroup and receive more drones, more antitank missiles and more MANPADS.” He was referring to man-portable air-defense systems, which are essentially highly mobile surface-to-air missiles.

    Earlier, Mr. Guterres had said that more than 12 million people in Ukraine now needed humanitarian assistance but that the number was expected to rise to 15.7 million, or about 40 percent of all Ukrainians remaining in the country. Millions have fled abroad, and many others are internally displaced.

    Even China, which has not condemned Russia and has abstained from votes on resolutions against it, said it supported a humanitarian cease-fire and called on Russia and Ukraine to move toward that goal.

    The reality gap between Russia and the majority of Security Council members and U.N. officials remained on display. Two U.N. officials and diplomats representing Eastern European countries hosting millions of Ukrainian refugees laid out the challenges of the situation, which Russia dismissed, saying that Ukraine had been plagued by migration of its citizens for years.

    Some statements from U.N. officials and diplomats on Tuesday spoke to growing frustration at their inability to broker a cease-fire, mediate a peace deal or convince Russia to end its aggression.

    “Colleagues, it appears that these meetings do not affect much either the security situation on the front line or the humanitarian situation in Ukraine,” Ukraine’s ambassador, Sergiy Kyslytsya, said.

    Russia, as a permanent member of the Security Council, has veto power and has used it twice on resolutions focused on Ukraine since Russia’s invasion in February. But even diplomatic attempts spearheaded by the U.N.’s top humanitarian chief, Martin Griffiths, who had traveled to Russia and Ukraine last week, failed.

    “So while we will continue our job to deliver aid, we need this council to do its job too,” said Kelly Clements, deputy high commissioner for U.N.’s refugee agency. “We therefore call on all of you in this council again — and yes, we are aware of the deep divisions — to put aside your differences and find a way to end this horrific and senseless war.”

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    The New York Times

    Residents of Mariupol set up a makeshift market for food and basic goods, as well as a charging station for mobile phones using a generator. The southern Ukrainian port city, under siege for weeks, has been cut off from water, electricity and gas supplies.

    Brent McDonald

    A Ukrainian fighter speaks from inside the besieged Azovstal steel complex in Mariupol.

    The bombardment of the giant steel plant in Mariupol began on Tuesday at about four o’clock in the afternoon, Mikhail Vershinin said — a heavy barrage of airstrikes and mortar rounds, as well as naval artillery fire from ships in the Sea of Azov.

    “From all this one can hide only in a shelter underground,” said Mr. Vershinin, one of an unknown number of Ukrainian fighters hunkered down beneath the plant, the last major holdouts against Russia’s full capture of the city. “But nevertheless, there is still food and water. Not great amounts, but it is there.”

    In peacetime, Mr. Vershinin, 48, was the head of the Donetsk Regional Patrol Police, but since the Russian invasion, he is one of the Ukrainians fighting to defend Mariupol, the site of perhaps the worst devastation of the war.

    He spoke by audio message from the sprawling Azovstal metallurgical complex, a Soviet-era plant built to withstand nuclear war that has become a fortress for the last defenders. Among those holed up in the plant’s underground bunkers are many soldiers with the Azov Battalion, a highly skilled and controversial unit whose far-right and white supremacist elements have given fuel to the Kremlin’s false claims that Russia’s invasion is merely intended to root out Nazis.

    On Monday, the Azov Battalion released images of women and children among the more than 1,000 civilians also sheltering inside the steel complex.

    “I am at Azovstal together with everyone else,” Mr. Vershinin said. “Azov is here, as well as marine infantry, marine and land border patrol, national guard, regular police officers, and regular volunteers.”

    “The situation is indeed critical,” he said. “Around 90 percent of the city has been destroyed.”

    “Waging war in the barbarian way that Russia is gives them a certain advantage in urban warfare,” he said. “A tank just drives down a street and by firing, destroys every building in its path on either side of itself. And then infantry enters. It is very hard to fight against this.”

    Mr. Vershinin said that the Azovstal complex was chosen as a position of last defense for its strategic importance and powerful Soviet-era bomb shelters.

    He said his wife and children were away from Mariupol and that many of the women and children inside the plant were family members of fighters.

    Mr. Vershinin said that hundreds of civilians were sheltering in a different part of the factory, away from the fighters.

    “The civilians are separate,” he said. “We cannot be together with the civilians because that would put them at risk.”

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    The U.S. Races to Arm Ukraine With Heavier, More Advanced Weaponry

    Steven ErlangerEric Schmitt and Julian E. Barnes

    BRUSSELS — The race is on.

    As columns of Russian troops began pouring into Ukraine nearly two months ago, the United States and its allies started supplying Kyiv with weapons and equipment for what many expected to be a short war: sniper rifles, helmets, medical kits, encrypted communications, lots of bullets and the portable, shoulder-held Stinger and Javelin missiles that quickly became icons of the conflict.

    Defying the odds, Ukraine held on to its capital and pushed Russia from the north. Now, as the Kremlin switches gears and begins a concerted effort to capture eastern Ukraine, Washington and its allies are pivoting as well, scrambling to supply Ukraine with bigger and more advanced weapons to defend itself in a grinding war.

    The West is focused on sending longer-range weapons like howitzers, antiaircraft systems, anti-ship missiles, armed drones, armored trucks, personnel carriers and even tanks — the type of arms that President Biden said were tailored to stop “the wider assault we expect Russia to launch in eastern Ukraine.”

    “The steady supply of weapons” has helped “ensure that Putin failed in his initial war aims to conquer and control Ukraine,” Mr. Biden said last week. “We cannot rest now.”

    Then, after a video call with allies on Tuesday, Mr. Biden told reporters that the United States would send more artillery to Ukraine. He is expected to announce a new military aid package for Ukraine in the coming days, according to a person briefed on his plans. The aid amount will be on par with the $800 million package of weapons and artillery that was announced last week, the person said.

    But the strategy comes with a notable risk: antagonizing Russia so much that it ignites a wider, international conflict.

    Russia recently sent a formal warning to the United States, saying that Western deliveries of the “most sensitive” weapons systems to Ukraine could bring “unpredictable consequences.”

    American officials say the warning shows that the weapons being sent are making a big difference on the battlefield. So, for Washington at least, concerns about supplying arms that Russia might consider “escalatory” have ebbed — as has the initial worry that Ukraine will use longer-range weapons, like jet fighters, to attack Moscow itself and set off a bigger war.

    Officials in Washington are now grappling with how much intelligence to give the Ukrainians about bases inside Russia, given that the Ukrainians have already made small helicopter raids on Russian fuel depots. The White House has also held back on supplying some weapons that could strike Russian forces across the border, like rocket artillery, ground attack planes and medium range drones.

    Some argue the Americans are being too cautious.

    “Seven weeks ago, they were arguing over whether to give Stinger missiles — how silly does that seem now?” said retired Lt. Gen. Frederick B. Hodges, the former top U.S. Army commander in Europe. “We have been deterred out of an exaggerated fear of what possibly could happen.”

    Anxiety about provoking a wider war persists among some NATO allies, most visibly in Germany, which worries that supplying Marder infantry-fighting vehicles, considered one of the world’s best armored vehicles, could be perceived by Russia as making Berlin and NATO parties to the war.

    Robert Habeck, an influential minister in Germany’s new government, has said that supplying tanks would be an escalation and should be a matter of consensus within NATO and the European Union. “Heavy weapons are synonymous with tanks, and all NATO countries have so far ruled this out to not become targets themselves,” he said.

    But these are sovereign — not alliance — decisions, and Washington and numerous allies are shipping such weapons anyway, concentrating on supplying Soviet-era weapons that the Ukrainians know how to use, along with Western arms the Ukrainians can absorb fairly easily.

    Russia is striking Ukraine with abandon, complicating the flow of these newer weapons from Ukraine’s western borders with Poland, Romania and Slovakia to the battle in the east. That presents another risk: that Russian attacks could also stray across the Ukrainian border and hit NATO countries, “every inch” of which Mr. Biden has vowed to defend militarily.

    How this logistical race goes could well shape the outcome of the war.

    Russian forces, having suffered an embarrassing retreat from northern Ukraine and the suburbs of the capital, Kyiv, are repositioning for what the Kremlin and Ukrainian officials call a pivotal offensive to take eastern Ukraine.

    Unlike many of the earlier battles, this one is expected to feature more tank battles on open ground, more long-range artillery and more weaponized drones.

    The Western effort is both sprawling and expensive, with as many as 30 countries, not all of them members of NATO. The push now is to get countries with Soviet-era tanks, artillery and perhaps even fighter planes to provide them to Ukraine, with the promise that the United States will replenish them with more modern, Western-made arms in return. There is an especially acute need for Soviet-bloc standard 152-millimeter howitzer shells, since NATO uses a different, 155-millimeter shell.

    The United States has also agreed to provide some 155-millimeter howitzers, along with 40,000 matching rounds, while trying to buy Soviet-standard ammunition from countries that use it, including nations outside of Europe, like Afghanistan and even India, a longstanding buyer of Russian arms.

    But that is not enough, General Hodges argued. “We are still not thinking big,” he said. “We are still not thinking in terms of Ukraine winning.”

    Unlike the early part of the war, when many countries seemed to compete to announce what they were providing Ukraine, the current race is being run largely in secret.

    Much of the coordination, including how to get matériel into Ukraine, is being handled through the United States European Command, or Eucom, based in Stuttgart, Germany, and through a blandly named International Donors Coordination Center set up with the British.

    The command said that it established a “control center” to coordinate weapons and humanitarian assistance “from around the world” for Ukraine in early March. But it declined to discuss the details.

    The Pentagon gave a hint, saying that the State Department had authorized transfers to Ukraine of American-provided defensive equipment from more than 14 countries this year.

    But nations are trying not to advertise to Moscow exactly what is being provided. France says it has supplied 100 million euros of military equipment to Ukraine, without specifying what it has sent. Some countries have no desire to goad the Russian bear.

    A clear example was the confusion over reports that Poland had supplied more than 100 Soviet-era T-72 and T-55 tanks to Ukraine. Poland refuses to confirm any such shipment.

    Not all nations are being coy. The Czech government says it has supplied Ukraine with T-72 tanks and BMP-1 armored vehicles, while the Slovak government has made a big show of supplying a Soviet-era S-300 antiaircraft missile system.

    As for Germany, part of the problem is that its own supply of working armor is so low that it has little to spare. Beyond that, learning to operate a modern British, American or German tank can take up to six months, while Ukrainian fighters would have little difficulty operating familiar Soviet-era armor.

    “We don’t really have time to get a lot of heavy American armor into Ukraine, and there isn’t time to train the Ukrainian military,” said Robert M. Gates, former U.S. defense secretary. “But there is a lot of former Soviet military equipment still in the arsenals of the East European states.”

    The United States, he said, “ought to be ransacking the arsenals” of former Warsaw Pact countries for armor and antiaircraft systems, “with a promise from the U.S. to backfill over time with our equipment to our NATO allies.”

    That is exactly what the United States is racing to do, Pentagon officials said, describing their own efforts to persuade the Slovaks to provide the S-300 missile system to Ukraine. On March 9, Secretary of Defense Lloyd J. Austin III began speaking with their defense minister, Jaroslav Nad, and has agreed to send in Patriot batteries to replace it.

    Similar conversations are taking place with other allies that have Soviet-era weapons and ammunition, the officials said. The Americans say they are also speaking several times a day with their Ukrainian counterparts about what Ukraine wants and needs, and what Western countries think they can best provide.

    Ukraine’s president, Volodymyr Zelensky, repeatedly expresses gratitude for the aid but wants more, sooner. He admitted to being fed up with listing the same set of requirements over and over again to different national interlocutors, telling The Atlantic in Kyiv: “When some leaders ask me what weapons I need, I need a moment to calm myself, because I already told them the week before. It’s Groundhog Day. I feel like Bill Murray.”

    Russia-Ukraine War: Key Developments

    A new phase of the war. Russia’s  fight to gain control over Ukraine’s industrial heartland in the east is underway. Both sides are trading artillery barrages as Russia tries to break through Ukraine’s defensive positions in multiple locations.

    Saving civilian lives in Marioupol. Russia and Ukraine reached a tentative deal to evacuate some women and children from the city, though similar agreements have fallen through in the past. Ukrainian forces holed up at a large steel factory waging what appears to be the last defense of the city refused to surrender.

    Sending military aid to Ukraine. Ukraine’s allies are scrambling to deliver more advanced weapons for the battle in the east, where its defense is expected to rely on weapons such as long-range missiles, howitzers and armed drones. President Biden said that the United States would send more artillery.

    There are also supply issues with Western weapons, like the older Stinger antiaircraft missile or the Javelin anti-tank missile.

    The Pentagon has urged manufacturers to ramp up production. So far, some 7,000 Javelins have been given to Ukraine, about a third of the total American inventory, which will probably take three or four years to replace, wrote Mark F. Cancian of the Center for Strategic and International Studies in Washington.

    Last week, the Pentagon met with leaders of eight large military contractors, like Raytheon Company and Lockheed Martin Corporation, to discuss how to overcome any supply problems — both to replenish American weapons stocks that have been drawn down to help Ukraine and to keep Kyiv in the fight. The two companies together make the Javelin, and Raytheon makes the Stinger.

    The United States alone has spent or allocated some $2.6 billion worth of such matériel since the war began on Feb. 24, and the European Union has provided 1.5 billion euros, or $1.6 billion. But there is no prospect of American or NATO troops going to the aid of Ukraine, officials say. The West is providing the weapons and intelligence — and cheerleading from behind.

    The known list of what has been provided already is long, and there is little doubt that supplies from NATO countries — and the training of Ukrainian forces after Russia seized Crimea in 2014, not to mention Ukraine’s tenacity and adaptability — have surprised the Russians, badly damaged their morale and extended the war.

    In the months leading up to the war and afterward, the United States and its allies have sent Ukraine 25,000 antiaircraft weapons and 60,000 anti-tank weapons, including 10,000 provided by Washington, Gen. Mark A. Milley, chairman of the Joint Chiefs of Staff, told Congress last week.

    The United States has also provided more than 50 million rounds of ammunition, 7,000 small arms, 75,000 sets of body armor and helmets, and night-vision goggles, encrypted radios, armored trucks and personnel carriers, largely drawn from pre-positioned U.S. military stockpiles, much of it in Europe, according to the latest public list from the Pentagon.

    Since the invasion, the Pentagon has cranked up its vast logistical and transportation network. Within four to six days after the White House approves a transfer of weapons from American military stockpiles, the Pentagon has been able to load the matériel onto cargo planes and fly it to about half a dozen staging bases in countries near Ukraine, chiefly Poland and Romania.

    From there, American officials say, the weapons and equipment are loaded onto hundreds of trucks and shipped into western Ukraine using a variety of overland routes. John F. Kirby, the Pentagon spokesman, said it takes about 24 to 48 hours for the weapons to make their way from the staging areas into the hands of Ukrainian troops.

    “Eight to 10 flights a day are coming into the region, not just from the United States, but from other nations as well,” Mr. Kirby said. “That stuff isn’t sitting around.”

    Despite repeated threats to do so, the Russians have rarely tried to stop this flow of Western matériel into Ukraine. Pentagon officials say the Russians have been busy fighting in other parts of the country and fear Ukraine’s air defenses. “That flow still continues,” Mr. Kirby said.

    Britain, which has been more public about its contributions in the post-Brexit period, has supplied about $588 million of matériel, including anti-tank and anti-ship missiles and long-range artillery.

    Training the Ukrainians on new equipment in the middle of a war is a challenge, though. About a dozen Ukrainian soldiers were already training in the United States, and the Pentagon has taught them to use modern armed drones, like the 700 or so Switchblade drones that Washington is now providing.

    Military officials call the weapon, which is carried in a backpack, the “kamikaze drone,” because it can be flown directly at a tank or a group of troops and is destroyed when it hits the target and explodes.

    Bigger armed drones, like American-made Predators or Reapers, would be difficult for Ukrainians to fly and would be easily destroyed by Russian fighter planes. But Pentagon officials said the small, portable kamikaze drones could prove more cost-effective and elusive against Russian armored convoys.

    After the White House announced the latest $800 million tranche of weapons for Ukraine last week, Mr. Kirby said that American soldiers would train Ukrainian forces in neighboring countries to use some of the newer, more sophisticated equipment Washington is providing, like radar systems, as well as the 155-millimeter howitzers and 11 Mi-17 helicopters.

    “We’re aware of the clock, and we know time is not our friend,” he said.

    Reporting was contributed by Jack Ewing from New York, John Ismay and Katie Rogers from Washington and Erika Solomon from Berlin.

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    France24 - Monde

    Aux États-Unis, une juge lève l'obligation du masque dans les transports publics

    Publié le : 19/04/2022 - 04:12

    FRANCE 24 Suivre Bilal TARABEY

    Une juge américaine a levé lundi l'obligation de porter un masque dans les transports publics. Plusieurs compagnies aériennes ont annoncé dans la foulée que le masque ne serait plus obligatoire, au moins sur leurs vols intérieurs. La Maison Blanche, de son côté, a fait part de sa déception.

    Du nouveau dans la gestion de la pandémie de Covid-19 aux États-Unis. Une juge a déclaré, lundi 18 avril, illégale l'obligation fédérale du port d'un masque sanitaire dans les transports publics du pays, et les compagnies aériennes ont immédiatement mis à jour leurs règles, après plusieurs semaines de combats judiciaires.

    La magistrate, Kathryn Kimball Mizelle, qui siège à Tampa en Floride, a estimé dans sa décision que les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), la principale agence sanitaire fédérale, avaient outrepassé leurs prérogatives en imposant cette obligation, qui s'applique notamment aux avions, aux trains, aux métros et aux autocars.

    Effectif "immédiatement"

    Plusieurs compagnies aériennes américaines ont annoncé dans la foulée que le masque ne serait plus obligatoire, au moins sur leurs vols intérieurs. United Airlines a précisé que le changement était effectif "immédiatement" sur ses vols aux États-Unis, et sur certains vols internationaux, en fonction des règles dans le pays d'arrivée.

    "Cela signifie que nos employés n'ont plus à porter de masque, ni à l'imposer aux passagers, dans la plupart des cas. Ils pourront choisir d'en porter un, d'autant que les CDC continuent de le recommander fortement dans les transports publics", a détaillé un porte-parole du groupe américain, qui avait été parmi les premiers à imposer le vaccin anti-Covid à ses employés.

    American Airlines et Delta ont fait des annonces similaires. Les masques "bien ajustés protègent la personne qui les porte, même si les personnes autour n'en portent pas", a rappelé Delta.

    "Les masques ont été comme les cartes d'embarquement pendant presque deux ans – impossible de voler sans", remarque de son côté Alaska Airlines, avant d'indiquer qu'ils sont désormais optionnels, sauf sur les vols en direction et en provenance du Canada.

    Cette compagnie évoque aussi dans son communiqué le cas des passagers bannis parce qu'ils avaient refusé de porter un masque. "D'après nos rapports, certains clients dont le comportement a été particulièrement choquant vont rester interdits à bord, même après le changement de la règle sur les masques."

    La Maison Blanche "déçue"

    L'administration de Joe Biden s'est récemment retrouvée sous une pression croissante pour assouplir ou annuler le masque obligatoire. Une vingtaine d'États dirigés par les républicains et plusieurs grandes compagnies aériennes ont notamment demandé la fin de cette mesure dans les avions et autres transports publics. Mais la semaine dernière, les autorités fédérales avaient finalement pris la décision de prolonger l'obligation du port du masque au moins jusqu'au 3 mai.

    La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a affirmé que la décision de la juge Mizelle était "décevante", en notant que "les CDC continuent de recommander le port d'un masque dans les transports publics".

    Selon un haut responsable de la Maison Blanche, la décision "signifie que l'ordre des CDC de port du masque dans les transports publics n'est pas en vigueur à l'heure actuelle". L'Agence de sécurité des transports, la TSA, ne fera ainsi pas respecter l'obligation, a précisé ce haut responsable sous couvert de l'anonymat.

    Avec AFP

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    Covid-19 : le Royaume-Uni approuve le vaccin du laboratoire franco-autrichien Valneva

    Covid-19 : la Corée du Sud lève les restrictions sanitaires, sauf le masque en intérieur

    Covid-19 : premiers décès à Shanghai depuis le début du confinement

    France24 - Monde

    Après des violences à Jérusalem, Israël frappe Gaza en réponse à un tir de roquette

    Publié le : 18/04/2022 - 21:06

    FRANCE 24 Suivre

    L'armée israélienne a mené tôt mardi ses premières frappes aériennes depuis des mois sur la bande de Gaza, en représailles à un tir de roquette depuis cette enclave palestinienne, signe que les tensions locales ne donnent aucun signe d'apaisement après un week-end de violence sur les lieux saints à Jérusalem.

    Une roquette tirée lundi 18 avril sur Israël à partir de la bande de Gaza, territoire palestinien sous contrôle des islamistes du Hamas, a été interceptée par le système de défense antimissile, a annoncé l'armée israélienne, qui a répliqué tôt mardi par des frappes aériennes sur Gaza, les premières depuis des mois.

    Lundi soir, les sirènes d'alarme ont retenti dans le sud d'Israël pour le premier tir de roquette depuis la bande de Gaza vers Israël depuis début janvier, alors qu'un projectile s'était abîmé en mer au large de la métropole Tel-Aviv.

    "Une roquette a été tirée à partir de la bande de Gaza sur le territoire israélien et a été interceptée par le système de défense Dôme de fer", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.

    Puis, tôt mardi, l'aviation israélienne a indiqué avoir bombardé un site d'armement du Hamas, mouvement islamiste armé au pouvoir dans la bande de Gaza, en représailles au tir de roquette depuis ce territoire. Le Hamas a affirmé avoir utilisé sa "défense anti-aérienne" pour tenter de contrer ses frappes qui n'ont fait aucune victime, selon des témoins et des sources sécuritaires à Gaza.  

    Week-end de tension

    Le tir de roquette n'avait pas été revendiqué, mais il intervient après une série d'attaques en Israël, dont deux ont été perpétrées par des Palestiniens, des opérations de "contreterrorisme" en Cisjordanie occupée, et un week-end de tension sur les lieux saints à Jérusalem.

    Ces attaques ont fait 14 morts depuis le 22 mars en Israël. Et 23 Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués dans des incidents ou des opérations israéliennes en Cisjordanie, territoire palestinien occupée depuis 1967 par l'État hébreu.

    Une Palestinienne de 18 ans, Hanan Khudur, est morte lundi après avoir été blessée par balle par l'armée israélienne la semaine dernière dans le village de Faquaa, près de la ville de Jénine.

    >> À (re)lire : "Série d'attaques en Israël : 'la réponse sécuritaire de Naftali Bennett est inquiétante'"

    Plus de 150 Palestiniens blessés à l'esplanade des Mosquées

    Plus de 150 Palestiniens avaient été blessés vendredi, lors de heurts avec les forces israéliennes à l'esplanade des Mosquées de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam, aussi considéré comme le premier lieu saint du judaïsme sous son nom de Mont du Temple.

    Et dimanche, des nouveaux accrochages avaient éclaté dans et autour de ce lieu saint que des juifs étaient allés visiter, ce qui a été considéré comme un affront par certains musulmans. Et des jeunes Palestiniens avaient été interpellés le jour même après avoir jeté des pierres à des autocars de civils israéliens à proximité des lieux.

    L'an dernier, des accrochages à Jérusalem pendant la même période de l'année avaient conduit le Hamas à lancer des salves de roquettes depuis Gaza vers Israël, qui avait répliqué en bombardant ce territoire palestinien, donnant lieu à une guerre meurtrière de 11 jours.

    Avec AFP

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    Israël : face aux heurts à Jérusalem, Naftali Bennett et sa coalition fragilisés

    INTERVIEW

    Série d'attaques en Israël : "la réponse sécuritaire de Naftali Bennett est inquiétante"

    De nouveaux incidents violents éclatent en Israël et en Cisjordanie occupée

    France24 - Monde

    Centrafrique : report du premier procès de la Cour pénale spéciale, en quête de légitimité

    Publié le : 18/04/2022 - 17:28Modifié le : 19/04/2022 - 13:42

    Grégoire SAUVAGE Suivre

    Composée de juges centrafricains et internationaux, la Cour pénale spéciale (CPS), créée en 2015 avec le soutien de l'ONU, devait enfin ouvrir son premier procès mardi à Bangui. Un nouvel obstacle s'est ajouté, avec le boycott des avocats et le report de cette première audience au 25 avril. 

    Elle aura la lourde tâche de faire la lumière sur d'éventuels crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis depuis 2003 en Centrafrique. La Cour pénale spéciale (CPS) devait entrer dans le vif du sujet, mardi 19 avril, à Bangui, avec la tenue d'un premier procès. Mais un nouvel obstacle s'est ajouté, avec le boycott des avocats et le report de la première audience au 25 avril, selon des informations obtenues par France 24. 

    Sur le banc des accusés : Issa Sallet Adoum, Ousman Yaouba et Tahir Mahamat. Membres d'un des plus puissants groupes armés – les 3R, pour "retour, réclamation et réhabilitation" – qui terrorisent les populations depuis des années, ils sont soupçonnés d'avoir participé au massacre de 46 civils dans des villages du nord-ouest du pays.

    Ce premier procès constituera un test crucial pour la CPS, tribunal hybride composé de magistrats nationaux et internationaux, originaires notamment de France, du Togo et de République démocratique du Congo. Pour l'ONG Human Rights Watch, la CPS doit permettre "d’élargir le champ des personnes qui seront amenées à rendre des comptes pour les atrocités commises", au-delà des deux enquêtes en cours menées par la Cour pénale internationale dans ce pays ravagé par des décennies de guerre civile et dont les deux tiers du territoire sont contrôlés par des groupes armés.

    Le défi s'annonce considérable pour cette juridiction qui peine à affirmer son autorité face au président Faustin-Archange Touadéra. Réélu fin 2020 dans un contexte d'insécurité croissante, le chef de l'État centrafricain est en froid avec les pays occidentaux, qui l'accusent d'avoir livré le pays à la Russie en échange de la protection des miliciens du groupe Wagner.

    "L'évasion" d'Hassan Bouba

    Un épisode illustre de manière frappante la défiance qui existe entre la CPS, soutenue par l'ONU et appuyée par la Minusca, et le pouvoir centrafricain. En novembre dernier, le ministre de l'Élevage, Hassan Bouba, est arrêté par des policiers de la CPS. Cet ex-chef rebelle est soupçonné d'avoir joué un rôle dans l'attaque d'un camp de déplacés en novembre 2018 qui s'était soldée par la mort d'au moins 112 villageois, dont 19 enfants.

    >> À voir : "Moi, antibalaka" de Florent Kassaï, une BD sur la guerre civile en Centrafrique

    Alors qu'il doit être présenté à un magistrat, la garde présidentielle empêche l’accès au centre de détention et le ministre est finalement raccompagné à son domicile. "Une évasion organisée", s'insurgent alors des défenseurs des droits humains dans une tribune parue dans le journal Le Monde.

    Comble de l'histoire, Hassan Bouba est décoré quelques jours plus tard de la médaille de l'Ordre du mérite par le président Touadéra, ce qui suscite un tollé au sein de l'opposition. Interrogé par Jeune Afrique, l'entourage du chef de l'État dénonce à l'époque "une "instrumentalisation" de la CPS et "une "manipulation", assurant que le ministère de la Justice n'a pas été informé de la procédure.

    "La CPS se heurte à des obstacles dressés par le pouvoir, parfaitement illustrés par l'affaire Hassan Bouba", déplore Nicolas Tiangaye, avocat et porte-parole de la Coalition de l'opposition démocratique 20-20 (COD 20-20), qui regroupe la quasi-totalité des partis de l'opposition non armée.

    Cet épisode rocambolesque soulève de sérieux doutes sur la volonté du pouvoir centrafricain de lutter contre l'impunité, demande pourtant fondamentale de la population lors du Forum de Bangui, vaste consultation populaire organisée en 2015 pour trouver les voies du dialogue et de la réconciliation dans ce pays meurtri.

    Faire exécuter les mandats d'arrêts, un défi

    Si la CPS est louée par certains comme un modèle de justice à exporter dans d'autres pays en pleine guerre civile ou qui s'en relèvent, d'autres doutent de son efficacité tant elle a tardé à ouvrir son premier procès et tant elle peine à faire respecter ses décisions.

    "Les décisions des juges doivent être appliquées par d'autres entités, il y a au moins 25 mandats d'arrêt mais ni la Minusca, ni les autorités centrafricaines ne les exécutent alors que cela fait partie de leur mandat", souligne Alice Banens, conseillère juridique à Amnesty International.

    "La véritable question maintenant est de savoir si nos mandats, y compris ceux destinés aux gros poissons, seront exécutés", admet auprès de l'AFP le président centrafricain de la Cour, Michel Landry Louanga.

    Au-delà de ces difficultés, la CPS souffre d'une logistique défaillante qui explique en partie l'extrême lenteur de sa mise en place. La Cour doit faire beaucoup avec peu : disposant d'un budget de seulement 14 millions de dollars (environ 13 millions d'euros) en 2022, la juridiction a des moyens relativement limités.

    "La situation de la CPS est particulière : c'est une juridiction qui fonctionne alors qu'il y a encore des affrontements. Nos détracteurs l'oublient", plaide le président Louanga. "Malgré tout, nous réussissons à monter des procédures pour crimes de guerre, et ça n'arrive nulle part ailleurs. Il n'y a pas de comparaisons dans le monde."

    Avec AFP

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    Centrafrique : Maxime Mokom, ex-chef d'une milice anti-balaka, remis à la CPI

    En Centrafrique, l'UE suspend la formation de soldats à cause du groupe russe Wagner

    En Centrafrique, libération sans poursuites des quatre militaires de l'armée française

    France24 - Monde

    Tchad : un an après la mort d’Idriss Déby, une transition toujours incertaine

    Publié le : 18/04/2022 - 18:28

    David RICH Suivre

    Il y a un an, l'armée tchadienne annonçait la mort d’Idriss Déby, tué au front dans des combats contre des rebelles. Un conseil militaire dirigé par son fils Mahamat Idriss Déby avait alors pris le pouvoir et promis une transition démocratique... qui paraît aujourd’hui s’enliser. 

    Le 20 avril 2021, une page se tourne au Tchad. La radio-télévision annonce la mort d’Idriss Déby, dirigeant du pays depuis 30 ans, tué au front par des rebelles. À la tête d’un Conseil militaire de transition, le fils du président, Mahamat Idriss Déby, prend alors le pouvoir pour une période de 18 mois et promet d’organiser des élections.

    Pourtant, le “dialogue de réconciliation nationale”, censé permettre ce retour à l’ordre démocratique, a depuis pris du retard. Alors que les négociations entre les rebelles tchadiens et le gouvernement militaire piétinent, le Qatar a lancé le 13 mars une médiation pour tenter de trouver un terrain d’entente. 

    Coup d’État militaire

    Il y a un an, lors de son premier discours de président, Mahamat Idriss Déby, âgé de seulement 37 ans, tentait de rassurer la population. “Le Conseil militaire de transition n’a aucune ambition de gouverner solitairement le pays”, déclarait-t-il, l’air timide, les yeux rivés sur ses notes. 

    Alors qu’il revient, selon la Constitution, au président de l’Assemblée nationale d’assurer la transition jusqu'à de nouvelles élections en cas de décès du président, le Conseil militaire dirigé par son fils a pris le pouvoir et dissout les institutions. 

    Pour justifier cette manœuvre, la junte affirme que le président de l’Assemblée nationale a refusé de remplacer Idriss Déby. L’opposition dénonce, de son côté, un coup d’État et manifeste dans la rue. 

    Le décès inattendu d’Idriss Déby suscite une vive inquiétude parmi les alliés de N'Djaména. Car le pays fait figure de pilier du G5 Sahel, la mission antiterroriste régionale regroupant – outre le Tchad – la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

    "Sur ces cinq pays, seules deux armées sont pleinement opérationnelles, celles de la Mauritanie et du Tchad”, expliquait à France 24 en février dernier Thierry Vircoulon, chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l'Institut français des relations internationales (Ifri), pointant du doigt un problème de corruption endémique au sein des forces armées de la région.

    Alors qu’au Mali, les militaires putchistes, au pouvoir depuis août 2020, font face à d’importantes pressions régionales et internationales, les alliés de N'Djaména se montrent bien moins critiques vis-à-vis des nouvelles autorités tchadiennes. La France, tout comme les dirigeants du G5 Sahel, présents à l’enterrement d’Idriss Déby, misent sur la continuité, apportant leur "soutien commun au processus de transition civilo-militaire" dirigé par Mahamat Idriss Déby.

    La #France et les pays du #G5Sahel, qui combattent ensemble les jihadistes dans cette région, ont exprimé leur "soutien commun au processus de transition civilo-militaire" au fils du président tchadien #IdrissDéby Itno tué par des rebelles, a annoncé la présidence française #AFP pic.twitter.com/eH8cFnN1Th

    April 23, 2021

    Possible prolongation de la transition

    Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau dirigeant du Tchad a initié plusieurs réformes afin de faciliter le dialogue avec les forces d’opposition, telles que la levée de l’interdiction de manifester ainsi que deux lois d'amnistie générale pour les rebelles et opposants tchadiens. 

    Mais dès le départ, le processus de transition souffre de nombreux retards. Si un gouvernement civil est rapidement formé, fin avril 2021, il faut attendre cinq mois de plus pour que soit mis en place le Conseil national de transition (CNT), le Parlement provisoire censé superviser le retour à l’ordre constitutionnel. 

    Alors que l’Union africaine a exigé la tenue d’un scrutin présidentiel dans les dix-huit mois et la garantie que les membres du Conseil militaire ne s’y présenteront pas, Mahamat Idriss Déby affirme dès le mois de juin ne pas exclure une prolongation de cette période. À ce jour, il maintient par ailleurs le flou quant à son éventuelle participation au futur scrutin. 

    Un dialogue national inclusif risqué

    Quant au dialogue national inclusif, il attend toujours de voir le jour, désormais prévu pour le 10 mai après avoir été repoussé à plusieurs reprises. Depuis le 13 mars, une médiation dite de “pré-dialogue” a lieu au Qatar, rassemblant des représentants du gouvernement et plus de 250 opposants, issus d’une cinquantaine de groupes rebelles. Jusqu’ici, ces groupes refusent toute négociation directe avec les autorités de transition et échangent par le biais de leur intermédiaire qatari.

    Au début du mois, l’un de ces groupes – le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) – a claqué la porte, accusant le gouvernement d’avoir invité à Doha de faux opposants pour “noyer” leurs revendications et imposer un accord à son avantage. 

    Dans le même temps, la principale plateforme de l'opposition tchadienne a elle aussi annoncé la suspension de toutes les négociations avec le pouvoir. De leur côté, les autorités de transition affirment qu’il est essentiel d’inclure un maximum de participants pour aboutir au dialogue le plus inclusif possible. 

    “Ces négociations sont très difficiles car l’armée tchadienne est une armée prétorienne qui régit tous les aspects de la société et a été largement utilisée par le passé pour lutter contre l’opposition et museler les libertés”, souligne Jean-Claude Felix-Tchicaya, expert du Sahel et chercheur à l'Institut prospective et sécurité en Europe (Ipse). “Par ailleurs, le projet de négocier avec ‘tous’ les groupes armés pose le risque de légitimer certaines de ces entités, parfois accusées de graves exactions, et pourrait leur permettre de revendiquer un rôle politique au sein des institutions. Parmi ces différents acteurs, il est bien difficile pour la société civile et politique, dont l’implication est pourtant cruciale, de se faire entendre.”

    À trois semaines du début officiel des négociations au Tchad, le compte n’y est pas pour les forces d’opposition à Doha. Outre des garanties de sécurité pour participer au dialogue national inclusif, nombre d’entre elles réclament de Mahamat Idriss Déby l’engagement clair qu’il ne se présentera pas lors du scrutin à venir.

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    Au Tchad, le chef de la junte Mahamat Déby nomme un parlement de transition

    Tchad : amnistie générale pour les rebelles et opposants afin de faciliter le dialogue national

    LUTTE CONTRE LE TERRORISME

    Retrait du Mali : le Tchad, un acteur clef mais plus fragile de la sécurité au Sahel

    L'Humanité

    Témoignage. « Le RN, c’est la terreur et l’intimidation »

    Actu

    « J’ai été conseiller municipal d’opposition à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) pendant six ans. Dimanche prochain, je voterai sans hésitation pour barrer la route à Marine Le Pen, parce que le RN au pouvoir dans une ville, c’est la démocratie entravée en permanence.

    En conseil municipal, nous étions six élus d’opposition combatifs face aux 29 élus majoritaires. Le maire RN, Steeve Briois, commentait chacune de nos prises de parole d’un ton sarcastique, avant de nous couper les micros quand nous répondions à ses attaques, sous les huées du public acquis à la cause du RN… En six ans de mandat, toutes nos motions, même les plus consensuelles, ont été rejetées. Lorsque nous votions contre le budget, nous étions vilipendés dans le magazine municipal du mois suivant, accusés d’avoir voté contre les associations, contre les employés municipaux, et d’avoir la haine contre notre ville…

    En six ans et plus de 60 numéros du magazine municipal, plusieurs de nos tribunes ont été censurées et presque toutes ont fait l’objet d’un droit de réponse immédiat du groupe RN, jusqu’à ce que j’engage et que je gagne un recours devant le tribunal administratif pour faire cesser ces pratiques. Régulièrement, notre président de groupe recevait des messages le menaçant d’un procès en diffamation si nous ne changions pas une formulation de notre texte. Les tribunes du RN étaient, elles, d’une violence inédite. Chaque mois, nous étions accusés d’être des “bobos, gauchistes, revanchards, hystériques, incompétents”. Ces attaques martelées tribune après tribune n’ont pas été sans effet, et une partie de la population croit sur parole la propagande mensongère diffusée par l’extrême droite.

    Traitée de groupuscule de “cloportes”, la LDH a été expulsée du local prêté par la mairie pour cause d’appel à voter contre le FN en 2014… et parce que j’en étais un membre actif. Le président du centre culturel, où je faisais du théâtre depuis dix ans, m’a prié aussi de démissionner du conseil d’administration car il était apeuré à l’idée de perdre des subventions. Le comité local du Secours populaire français a été banni du marché de Noël au prétexte de la proximité de plusieurs de ses bénévoles avec l’opposition.

    Durant le mandat, j’ai fait l’objet de cinq procès en diffamation et j’ai été injurié à de multiples reprises sur les réseaux sociaux. Ce climat de terreur et d’intimidation a atteint son but : huit ans après l’arrivée au pouvoir du RN, plus grand monde n’ose s’opposer frontalement à la municipalité ; de nombreux employés municipaux ont préféré demander leur mutation et ont été remplacés par des militants RN. De mon côté, j’ai quitté Hénin-Beaumont. D’autres que moi y poursuivent le combat.Mon expérience me fait dire que les syndicats, le monde associatif, le monde de la culture, la presse et plus largement la population dans son ensemble auraient tout à perdre d’une victoire de Marine Le Pen. »

    Marine Le Pen : la vérité du projetÉlections 2022
    France24 - World

    Nobel laureate Ramos-Horta wins East Timor's presidential election

    Issued on: 20/04/2022 - 12:38

    NEWS WIRES

    Nobel laureate Jose Ramos-Horta scored a landslide victory in East Timor's presidential election, according to preliminary results published Wednesday by the election secretariat.

    Ramos-Horta defeated incumbent Francisco "Lu-Olo" Guterres by 62.09 percent to 37.91 percent, paving the way for a second term in office after serving as president from 2007 to 2012.

    The 72-year-old was dominant in the election's first round on March 19, winning 46 percent of votes versus Guterres' 22 percent.

    Ramos-Horta had pledged to break a longstanding deadlock between the two main political parties in Southeast Asia's youngest country if he won the run-off election.

    He came out of retirement to challenge Guterres after accusing him of violating the constitution.

    (AFP)

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    Tropical cyclone slams Indonesia and East Timor, killing more than 100

    EAST TIMOR

    UN officially withdraws from East Timor, 10 years after independence

    REVISITED

    East Timor: Dili revisited

    L'Humanité

    Débat Macron-Le Pen : les codes d’un rituel institué il y a près de 50 ans

    Actu

    Mercredi 20 avril, le débat de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, qui oppose Emmanuel Macron et Marine Le Pen, sera-t-il l’occasion pour nombre d’électeurs de se décider ? Initié sous l’ORTF, entre les deux tours de la présidentielle de 1974, ce moment de confrontation des styles et des arguments influence autant par le fond que par la forme. Retour sur l'histoire de ce rituel télévisé.

    Grégory Marin

    La période d’incertitude pour de nombreux électeurs (1) va-t-elle s’achever mercredi soir ? Le débat de l’entre-deux-tours revêt une grande importance, dans un système présidentiel où la forme compte autant que le fond. Beaucoup attendent de ce dernier rendez-vous avant l’isoloir de voir comment se comportent les deux finalistes, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, pour arrêter leur choix.

    21 règles pour contrôler la réalisation

    C’est un rituel initié sous l’ORTF, entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1974, à l’occasion de la confrontation entre Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand. Le ministre de l’Économie de Georges Pompidou se sentait comme chez lui dans les locaux de la télévision d’État, le candidat du Programme commun était, lui, méfiant : la télévision est un outil au service du pouvoir, qu’il savait utiliser.

    Lorsque les deux hommes se ­retrouveront en 1981, Mitterrand, convaincu qu’il faut maîtriser le cadre, fait rédiger 21 règles pour contrôler la réalisation, imposant notamment l’absence de plans de coupe : le débat de 1974 aurait pu être faussé par des images de Giscard secouant la tête quand Mitterrand parlait d’économie… Preuve que le débat n’est pas seulement une guerre d’arguments.

    En direct. Débat Macron-Le Pen, législatives en vue, meurtre de Federico Martin Aramburu : l'essentiel de l'actu politique du 20 avril

    Sept ans plus tard, l’obsession de la maîtrise des conditions était encore plus évidente : même les dimensions de la table ont fait l’objet de transactions. Elle mesurera 1,70 mètre, la même longueur que celle du bureau de François Mitterrand à l’Élysée : le président sortant, coincé dans la première cohabitation de la Ve République, veut renvoyer Jacques Chirac, son concurrent, à son rôle de premier ministre. Lors d’un débat, il faut savoir pousser son avantage.

    Un accord des candidats sur les journalistes qui les interrogent

    Le rituel n’a depuis connu que peu d’affrontements aussi forts. Mais il est resté immuable. Un seul l’a réellement bousculé, Jacques Chirac, en 2002 : assuré de largement devancer son rival Jean-Marie Le Pen au second tour, le président sortant a pu se payer le luxe de décliner la confrontation. Refusant, disait-il, de se prêter à la « banalisation de l’intolérance et de la haine », il laissait le soin aux manifestants anti-Le Pen de tenir le débat dans la rue.

    Nous sommes en 2022 et si ce n’est le casting, pas grand-chose n’a changé. On a beaucoup écrit sur le choix des présentateurs, mais « dès 1974, on a eu un accord des candidats sur les journalistes qui les interrogeraient », rappelle le spécialiste des médias François Jost dans Ouest-France.

     Les candidats se tiendront assis chacun derrière leur bureau, dans un décor d’une grande sobriété, avec deux grands écrans enserrant un plateau circulaire. »

    Thierry Thuillier, directeur de l’information du groupe TF1

    En 2017, Nathalie Saint-Cricq et Christophe Jakubyszyn avaient également été choisis conjointement par leurs chaînes (France 2 et TF1) et les équipes des candidats. À l’ère de la communication politique ­ultramaîtrisée, les négociations sont consignées dans une « charte », héritière des 21 points de Mitterrand. Elle porte sur la durée de l’émission, le décor et sa disposition.

    « Les candidats se tiendront assis chacun derrière leur bureau, dans un décor d’une grande sobriété, avec deux grands écrans enserrant un plateau circulaire », ­explique Thierry Thuillier, directeur de l’information du groupe TF1. Une troisième table, en retrait, accueillera les journalistes Gilles Bouleau (TF1) et Léa Salamé (France Inter et France Télévisions) chargés de «  favoriser les échanges » prévus sur le pouvoir d’achat, la santé, l’éducation, mais aussi la guerre en Ukraine et peut-être la transition écologique.

    Un réalisateur sous étroite surveillance

    Comme pour tous les débats, un tirage au sort déterminera lequel d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen prendra la parole en premier. Et en régie, le réalisateur sera sous l’étroite surveillance de deux représentants des candidats, qui s’assureront de l’égalité de traitement.

    Retrouvez ici toute l'actualité politique avant le second tour de l'élection présidentielle.

    En 2017, ils avaient failli en venir aux mains, à propos de l’utilisation des plans de coupe qui, disent encore aujourd’hui les pro-Le Pen, avaient tourné leur candidate en ridicule. Les téléspectateurs l’avaient jugée fébrile et peu préparée face à un Emmanuel Macron calme et confiant.

    Mais, depuis le 11 avril, se multiplient les reportages, chaînes privées et publiques confondues, qui donnent la parole à des électeurs prêts à basculer en sa faveur : il faudrait « lui donner sa chance », « on n’a pas essayé »

    Un moment de débat argument contre argument (mais aussi image contre image) entre un président sortant qui devra porter son bilan et une candidate qui en plus d’avoir gommé son image d’extrême droite, s’est préparée avec minutie suffira-t-il à remettre la raison au cœur des choix électoraux des Français ?

    TélévisionPrésidentielle 2022Marine Le PenEmmanuel Macron
    France24 - World

    Blinken calls on Israel, Palestinians to 'end the cycle of violence'

    Issued on: 20/04/2022 - 04:51

    NEWS WIRES

    US Secretary of State Antony Blinken urged Israeli and Palestinian leaders Tuesday to "end the cycle of violence" after a sharp escalation in tensions between the two sides in recent days.

    In separate calls with Palestinian president Mahmud Abbas and Israeli Foreign Minister Yair Lapid, Blinken stressed "the importance of Israelis and Palestinians working to end the cycle of violence in Israel, the West Bank, and Gaza by exercising restraint and refraining from actions that escalate tensions," the State Department said.

    He also urged both sides to exercise "restraint" and refrain "from actions that escalate tensions" including at the Al-Aqsa mosque compound, Islam's third-holiest site, but known to Jews as the Temple Mount – Judaism's holiest place – in Jerusalem's Israeli-annexed Old City.

    In his call with Lapid, Blinken reiterated the US government's "steadfast commitment" to Israel's security and condemned recent rocket attacks from Gaza.

    In his call with Abbas, Blinken affirmed the US commitment to improving Palestinians' quality of life.

    But with both leaders, Blinken urged for a two-state solution.

    The State Department announced Tuesday evening that Yael Lempert, assistant secretary for near eastern affairs, would travel to Jordan, Israel, the West Bank and Egypt for talks aimed at "reducing tensions" in the region.

    Her trip will last from Tuesday until April 26.

    Israel carried out its first air strike on the Gaza Strip in months early Tuesday, in response to a rocket fired from the Palestinian enclave after a weekend of violence around the Jerusalem holy site.

    The strikes come after weeks of mounting violence, with a total of 23 Palestinians and Arab-Israelis killed, including assailants who targeted Israelis in four deadly attacks.

    The violence, coinciding with the Jewish Passover festival as well as the Muslim holy month of Ramadan, has sparked fears of a repeat of last year's events, when similar circumstances sparked an 11-day war that levelled parts of Gaza.

    (AFP)

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    Israeli forces shoot two teens dead in West Bank as raids continue

    Clashes erupt at Al Aqsa mosque in Jerusalem, at least 150 Palestinians wounded

    Arab party suspends Israeli coalition govt membership amid Jerusalem violence

    L'Humanité

    L’Amazonie en état de totale urgence

    Nos recommandations culturelles

    Télévision Albert Knechtel, à l’occasion d’une manifestation d’autochtones, tire le signal d’alarme sur le danger absolu que représente l’exploitation sans vergogne du poumon de la planète.

    Caroline Constant

    Amazonie, c’est la forêt qu’on assassine ,  le 19 avril, Arte, 22 h 30

    Chaque jour, au Brésil, la forêt amazonienne est massacrée. Chaque jour, 35 kilomètres carrés de ces si précieux arbres sont éradiqués. Chaque jour, au nom des profits sur le soja, sur le bois, sur la route, c’est le poumon de la planète qu’on assassine, avec la complicité du président brésilien d’extrême droite, Jair Bolsonaro, et dans une indifférence quasi générale. Le réalisateur Albert Knechtel consacre un long documentaire au sujet, diffusé dans le cadre de la Journée mondiale de la Terre. Il a pris le parti de suivre, à Brasilia, la plus grande manifestation de l’histoire des autochtones, premiers lanceurs d’alerte sur l’état de la forêt amazonienne, puisqu’ils l’habitent. Près de 6 000 personnes, issues de 170 peuples, se sont déplacées. Cette manifestation a eu lieu à l’occasion de l’examen par la Cour Suprême du marco temporal, soit la « limite de temps » : il s’agit de définir si la propriété des territoires par ces peuples est garantie par la loi comme un droit fondamental ou si elle est liée à la date d’entrée en vigueur de la Constitution brésilienne, le 5 octobre 1988, alors que beaucoup de ces peuples ont été déplacés par la dictature militaire de 1964 à 1985.

    Le film est l’occasion de montrer les ravages de l’exploitation sans limites de la forêt amazonienne. Climatologue, policiers, chercheurs sur l’environnement tirent un immense signal d’alarme : le poumon de la planète pourrait bientôt dégager plus de CO 2 qu’il n’en produit, ce qui serait un désastre écologique aux conséquences mortifères. Cette forêt luxuriante pourrait devenir une savane, alerte la climatologue Luciana Gatti. On est au-delà du réel. Et pendant ce temps, Bolsonaro continue de nier l’urgence climatique…

    Caroline Constant

    TélévisionArteamazoniebrésil
    France24 - World

    Boris Johnson’s plan to send asylum seekers to Rwanda ‘contravenes Geneva Convention'

    Issued on: 19/04/2022 - 18:05

    A UK plan to send asylum seekers to Rwanda has been decried by NGOs as well as the UN refugee agency, which has criticised the plan to relocate migrants as “contrary to the letter and spirit of the Refugee Convention”. FRANCE 24 spoke to Sciences Po university’s François Gemenne, an expert in migration.

    Prime Minister Boris Johnson on Thursday announced that some of the migrants and asylum seekers illegally entering Britain would be sent to Rwanda, with “tens of thousands” of people potentially making that journey in the coming years.

    "From today ... anyone entering the UK illegally as well as those who have arrived illegally since January 1 may now be relocated to Rwanda," Johnson said in a speech near the southeastern city of Dover.

    The move prompted swift backlash from opposition politicians, human rights groups, NGOs and the UN refugee agency, the UNHCR. 

    Sciences Po university’s François Gemenne, a researcher in the area of migration, says the agreement violates the Geneva Convention.  

    FRANCE 24: What do we know about the UK-Rwanda deal on relocating asylum seekers?

    François Gemenne: According to the agreement, all people crossing the border illegally into the UK – around 28,000 per year – will be sent to Rwanda, where their asylum applications will be processed from A to Z by Rwandan authorities. In return, the UK will pay Rwanda a substantial sum of £120 million (about €144 million) per year.

    This is completely new. We often take the example of Australia outsourcing its asylum process to neighbouring island states such as Nauru, but the UK agreement goes much further. In Nauru, Australian officers process the asylum cases and the refugees are then entitled to travel to Australia. Under the UK-Rwanda agreement, asylum is entirely outsourced. If asylum is granted, refugees will not be able to go to the UK and will have to settle in Rwanda.

    However, it is not clear how this will be implemented. We do not know how asylum seekers will be sent to Rwanda or how they will be treated after their arrival. Will they be placed in detention centres? Will there be an appeals procedure? Will they have access to interpreters? Rwanda is not a model of human rights.

    Many NGOs have denounced the illegal and cruel nature of the agreement. Does it contravene international law?

    The agreement contravenes asylum law and the Geneva Convention, to which the UK is a signatory. Concerning people who cross the border illegally, the Geneva Convention makes it clear that people who cross a border to seek asylum should not be sanctioned for breaking the law, even if they use smugglers.

    When you are fleeing a life-threatening situation in your own country, it is not always possible to apply for a visa. You have to be able to travel quickly to another country to apply for asylum, no matter how. Imagine – this would mean that Ukrainians currently fleeing war could end up in Rwanda.

    The UK has, de facto, decided to stop granting asylum, since only those who have entered the country legally – which is a tiny minority – will be able to claim asylum and live there as refugees. This means that the UK is essentially leaving the Geneva Convention.

    Is it realistic to expect the agreement will reduce the number of asylum applications?  

    The agreement is going to be difficult to implement, and the cost to the British people will be considerable. In addition to the £120 million-per-year lump sum, the UK will have to transfer the asylum seekers to Rwanda. Considering that a forced eviction costs, on average, €14,000 per person in France, you can imagine how much the UK plan will cost.

    The agreement, is however, likely to have a deterrent effect on asylum seekers, although this depends on how it is implemented. For example, will the boats be systematically checked, or only some of them?

    Boris Johnson, nevertheless, seems to be committed to a “whatever it takes” approach to the issue, which has strong political implications for him. As he struggles to hold on to his premiership following the scandals related to parties held during lockdown, the deal allows him to show voters that the government will stop at nothing to protect the UK's borders – which was one of the shock arguments of Brexit.

    The fact that the £120 million is a package deal may also push the UK government to make it worthwhile by deporting as many asylum seekers as possible.

    If this works, it is feared that other countries may be tempted to follow suit. Denmark has been discussing a similar deal with Rwanda in recent months, and the UK's success on this front could prompt it to resume those negotiations. Hungary may also be interested in such a policy.

    If the UK-Rwanda agreement does come into effect we can also expect consequences for France, since asylum seekers who refuse to cross the Channel into the UK will file applications here instead.

    This article has been translated from the original in French.

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    UK announces controversial plan to fly migrants and asylum-seekers to Rwanda

    EYE ON AFRICA

    UK to send asylum seekers to Rwanda: Opposition and NGOs condemn 'inhumane' deal

    Valeurs Actuelles

    Températures, thèmes, place de candidats… Comment sera organisé le débat de l’entre-deux-tours ?

    À quatre jours du scrutin, les derniers ajustements des modalités du débat de l’entre-deux-tours ont eu lieu, rapporte BFMTV. Mardi 19 avril, un tirage au sort a précisé plusieurs éléments de la séquence qui aura lieu ce mercredi soir à 21 heures, et qui opposera le président sortant à la candidate du Rassemblement national.

    À la différence de 2017, Marine Le Pen sera cette fois assise à droite du plateau, et Emmanuel Macron à gauche. Le hasard a aussi déterminé que la candidate sera la première à s’exprimer lors de l’émission. L’ordre des thèmes discutés pendant le débat a également été soumis au tirage au sort. Le pouvoir d’achat sera traité en premier par les candidats. Selon BFMTV, l’entourage du président-candidat espérait une entrée en matière sur les questions internationales.

    Débats sur la température

    Depuis plusieurs jours, des discussions ont lieu entre les équipes de campagne et les organisateurs du débat sur des points de détails : journalistes retenus, réalisateur, décor, et même température du studio. « Il faut s’entendre sur le bon degré, car certains sont parfois plus sensibles à la température que d’autres. Il faut que les deux débatteurs puissent se retrouver avec les journalistes dans un lieu qui ne soit pas trop chaud et qu’au bout d’une heure, que vous ne soyez pas tout transpirant », avait justifié le 19 avril sur RTL Franck Louvrier, qui a travaillé au côté de Nicolas Sarkozy en 2007 et 2012 sur la préparation des débats.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    The story of Inês lends itself to very striking imagery – you can't walk by a skeleton in regal dress without stopping and thinking 'what's going on there?' – Naomi Polonsky

    It's a tale as old as time – two lovers unjustly torn apart. But while the story of King Pedro I and his queen Inês De Castro has shades of Romeo and Juliet in its set up, it ends up somewhere altogether more macabre – imagine if Shakespeare's tale swerved into horror movie territory in the final act. 

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    Based on a true tale from medieval Portugal, the Pedro and Inês myth is one of the most frequently adapted historical stories of all time – and no wonder. It really does have the lot, from passionate young love to the coronation of a corpse. The artists it has inspired include the great Paula Rego, whose 2014 portrait Inês De Castro was painted as a commission for the Women's Art Collection at Cambridge University's women-only Murray Edwards College. The collection is the largest of women's art anywhere in Europe, with more than 600 artworks, by artists including Maggi Hambling, Lubaina Himid and Judy Chicago, many of which can be seen from today in an exhibition at the London Art Fair, Myth-Making and Self-Fashioning. Rego's work, which she painted to mark the collection's  60th anniversary, should prove a particularly unsettling highlight, with its depiction of Queen Inês – a skeleton.

    Like much of Paula Rego's work, her portrait of Inês both captivates and unsettles (Credit: The Women's Art Collection, Murray Edwards College/Paula Rego)

    To go back to the story's foundations, the following is believed to be broadly true, taken from an chronicle written by the Portuguese historian Fernão Lopes around 1440: in around 1340, Prince Pedro I fell in love with his wife's lady-in-waiting, Inês de Castro, whose father was a Spanish nobleman. Pedro's father, the Portuguese King Afonso IV, did not approve, and exiled Inês. But after Pedro's wife died, Inês returned to Portugal and lived with Pedro, and they had four children. 

    Afonso and his advisers were not happy, and in 1355 Afonso decided Inês's presence was too much of a political risk to the royal Portuguese line, and had her killed. She was buried in the city of Coimbra, while Pedro swore revenge, and led an uprising against his own father, kicking off a civil war within Portugal. When Pedro then took the crown, after Afonso's death in 1357, he then tracked down Inês's two assassins, and ripped out their hearts.

    Pedro also vowed to make Inês queen of Portugal, even in death. Grand tombs were crafted for them both, at the monastery of Alcobaça – and in 1360, several years after her death, Pedro dug up Inês's decomposing body and grandly took it in a procession from Coimbra to Alcobaça, where it was royally entombed, so that he would eventually be able to rest opposite her in death, always. 

    That in itself is a grimly astonishing story  – but as it was reshaped into a widely re-told myth, it was made even darker, with the story's unnerving ending extended to include a rather more literal take on the idea of crowning a dead queen. A key early instance of this was in Spanish playwright Jerónimo Bermúdez's 1577 tragedy Nise Laureada, where Inês was not merely transferred to a new tomb, but her corpse was treated to a whole coronation ceremony.

    From then on, the scene of a mad king insisting his lover's rotting body be dressed in coronation robes, propped up on a throne, crowned, and her hand kissed by noblemen, has proved irresistible to most adaptors, forming a grotesque set piece for scores of plays, poems, paintings, operas and novels.

    It is this moment, too, that is captured by Rego. Her painting shows Inês as a sprawled skeleton, but dressed in gold and carmine robes, having her hand kissed by Pedro and a crown placed on her head. The viewer has the strange sensation of being eyeballed by the dead queen, and the image, like much of Rego's work, both captivates and unsettles. 

    "Paula is so interested in instances of violence against women, and it's a very tragic and visceral example of that," says the curator of the Women's Art Collection, Naomi Polonsky. "But also, she's interested in folk and fables, so there's that element as well. [The story of Inês] lends itself to very striking imagery – you can't walk by a skeleton in regal dress without stopping and thinking 'what's going on there?'" 

    How the story became a myth

    This macabre fascination has surely driven much of the interest in Inês, but the story has been interpreted in many ways. It offers a site for exploring all kinds of themes: love and devotion, innocence and injustice, politics and war, madness and obsession, death and grief, femininity and masculinity.

    Inês's body was exhumed by Pedro and she was entombed at the monastery of Alcobaça – where he lies next to her (Credit: Alamy)

    "Because there are so few historical documents from the time, artists have a lot of leeway," says Aida Jordão, a Portuguese-Canadian academic and theatre practitioner at the University of York in Toronto who has extensively researched presentations of Inês de Castro. "Artists can invent and reinvent, and add to what I call this palimpsest of Inês de Castro: the new versions are written over the old stories." 

    And it really is hard to overstate just how famous and foundational this story is in Portugal. "It is in our collective memory," says Jordão, who was born in Lisbon. "Most Portuguese schoolchildren are introduced to the story at fourth or fifth grade; my nephew played the assassin in the school play! This is very common, although the story is cleaned up."

    Portuguese teenagers will also encounter Pedro and Inês when studying their national poet, Camões, at school, usually focussing on the episode in which they feature from his epic 1572 poem Os Lusíadas. "Camões is hugely responsible for the story being such an iconic representation of Portugal," says Jordão, adding that it was Camões being translated into other languages that "took Inês out of Portugal and into Europe".

    Although their myth is less well-known in English-speaking countries, its reach is nonetheless huge: a recent academic work, José Pereira da Costa's Inês de Castro, Musa de Tantas Paixões, has a bibliography which cites a mind-boggling 5,531 works about Inês de Castro. And what's particularly notable is that the story has been fictionalised with a persistent, consistent regularity across the centuries.

    The question is, why don't people know Inês? … Romeo and Juliet is a masterpiece. Perhaps the masterpiece about Inês has not been written yet – Aida Jordão

    "What amazes me is the constant production of work," says Jordão. "It's continuous – people are always producing her story, in every means imaginable." 

    The earliest Portuguese play – António Ferreira's Castro, written in 1556 – was recently revived as a modern-set production at the Teatro Nacional São João, Porto; in response, the theatre also staged last summer a new version of the play called Kastrokriola, by Caplan Neves, a playwright from Cape Verde. This reimagined the myth by making it a lesbian love affair – a way to make their love affair carry shock-value in a contemporary Cape Verdean setting. 

    Some versions, however – including, of course, the family-friendly ones – seek to smooth over the more shocking elements of the story – a glossing-over that was occurring as early as 1637, when Spanish playwright Luis Vélez de Guevara speeded up the story's timeline in his tragedy Renair Después de Morir. In that version, Pedro's revenge and his coronation of his queen happen with 24-hours of her murder, rather than after several years. "What does that do? Beautiful corpse," says Jordão. The romance of the story remains unsullied.

    Through the 17th and 18th Centuries, Pedro and Inês made their way steadily across Europe. Unsurprisingly, their doomed love has formed a popular basis for operas, in Italian, English and German. And in 1843, Inês was the subject of a painting by the Russian artist Karl Bryullov, showing her pleading for her life on her knees, dressed in white in a world of dark rich reds and browns, clung to by two tiny children: the ultimate picture of innocence.

    This 1822 painting by French artist Eugenie Serveries depicts Inês pleading for mercyat the feet of King Afonso (Credit: Alamy)

    By the 20th Century, Inês was cropping up in the US poet Ezra Pound's Cantos, and the story also made its way to the screen: there have been three films, and a TV series, all in Portuguese, since 1945, the most recent released in 2018. Pedro e Inês – or The Dead Queen in English – was directed by António Ferreira, and based on the 2001 novel A Tranca de Inês (The Braid of Inês), by Rosa Lobato de Faria, an actor and writer (who has also written the lyrics for several of Portugal's Eurovision Song Contest entries, incidentally).

    Her book imagined a contemporary Pedro in a psychiatric unit, unable to distinguish between memories from three different time-periods. The book – and film – flash between the classic, medieval version of Pedro and Ines's story, an updated contemporary version and a third set in a futuristic, post-climate catastrophe world.  

    A very modern retelling

    I speak to Ferreira from his home in Coimbra – the site of Inês's murder, of course. When asked about the appeal of the story, he gives a surprisingly nonchalant answer. "I'm from Coimbra, and it's really everywhere – Pedro and Inês bread, Pedro and Inês wine, whatever. So as someone who grew up with this, it's actually not so interesting. You get bored." But then his cousin and eventual fellow adaptor, Glória Ferreira, told him to read Lobato de Faria's book, thinking it would make a good film… and he became hooked by the possibility of an unexpected re-telling of this overly-familiar story. 

    "I thought, yeah, actually – it's a completely fresh approach to the theme, with present, past, future." While Ferreira includes classic scenes within the Middle Ages section – the tearing out of the hearts; noblemen gagging as they have to kiss Inês's decomposing hand – Pedro e Inês also features a contemporary architecture studio and a jealous wife, and a dystopian vision of a self-sufficient rural community with strict rules around procreation.

    In popular culture, the sentimental femininity and passivity of Inês has been played up. She's often described as someone who's beautiful, but does nothing – Aida Jordão

    For Portuguese audiences, the story is so well-known as to be able to be endlessly riffed on – rather like the way Romeo and Juliet has inspired everything from West Side Story to Gnomeo and Juliet. Indeed, Jordão even shows me a children's picturebook called Nero e Nina by Mário Claudio, telling the story from the point of view of the lovers' dogs – Pedro's loyal mastiff and Inês's elegant whippet, pets that are carved on their tombs. 

    Given the legend's reach, longevity and rich mixture of romance and horror, however, it seems slightly mysterious that it's not yet better known outside Portugal. It sounds absolutely ripe for a blockbuster movie or a lavish, Game of Thrones-style series.

    "The question is, why don't people know Inês? My students never know her," Jordão acknowledges. She has an unsentimental theory: "It is compared to Romeo and Juliet. Romeo and Juliet is a masterpiece. Perhaps the masterpiece about Inês has not been written yet – or not been universalised."

    Still, there have been some notable versions of the story across the globe. As early as 1688, English playwright Aphra Behn translated a French version of the tale into an English novella. This was then adapted for the stage by another woman, Catharine Trotter, and played at Drury Lane in 1696. Titled Agnes de Castro, its plot had already wandered a fair way from the original, introducing new characters as part of a complex plot that becomes about the perils of  female rivalry and jealousy.

    The opera Inês de Castro is a graphic and harrowing portrait of femicide (Credit: Getty Images)

    Meanwhile, one of Jordão's favourite adapations of the story is 2009's Tale of Coimbra, by the Takarazuka Revue: an all-female theatrical company, founded in Japan in 1913, that perform extravagant musical productions where women play the masculine roles. "They set the story in pirate times – so Inês has a pirate double!" says Jordão gleefully. 

    A recent, notable English-language outing for the story was James MacMillan's controversial opera, Inês de Castro, which was first performed at the Edinburgh International Festival in 1996, and then revised and revived for Scottish Opera in 2015. It has a libretto by Scottish playwright Jo Clifford, who first told Inês's story as a straight play at Edinburgh's Traverse theatre in 1989. She refuses to sentimentalise this story of femicide, telling "the story of how women are used as pawns in games of war," says Jordão.

    On Clifford's website, she recalls that a review of the original production in The Observer called the opera "a piece of pornography" and suggested it should be banned, adding "it’s a review I am very proud of". More recent responses were less absolute, although The Guardian called the 2015 revival, set in a contemporary political dictatorship, "harrowing – almost unremittingly, sometimes salaciously. MacMillan's score simmers, shrieks and keens [and] Clifford's unflinching libretto contains graphic depictions of sexual violence, infanticide and torture… It isn't an easy watch, but it isn't supposed to be."

    Jordão's research is explicitly interested in the character of Inês, her agency, and in feminist versions of the story – of which, I assume, there must be many. Not so, apparently: she cites Clifford's work in this direction as still being quite rare. While some early plays – Ferreira's Castro; Vélez de Guevara's Reinar Después de Morir – do put Inês at the centre, Pedro then took precedence in most subsequent retellings.

    "The story becomes about him – how he declares civil war, how he tortures assassins, how he takes Inês from her resting place…" says Jordão. "Even in children's stories and popular culture through the 20th Century, the sentimental femininity and passivity of Inês is totally played up. She's described as someone who's beautiful, but does nothing." It is partly through frustration at this that Jordão has written her own play, I, Castro, which will have a staged reading this summer, which puts Inês in conversation with other ignored women in the narrative, such as her sister and Pedro's daughter. 

    The dial on this may be changing, even if slowly, however. Inês's most recent high-profile outing – Inês de Castro, a historical novel by the Portuguese writer Isabel Stilwell, published last October – certainly aims to give her influence. Its tagline is "Spy, lover and Queen of Portugal", and this Inês is a player, rather than a pawn, in the game of political chess: "an agile spy who moved the pieces on the board of power," as the blurb puts it. 

    Such interpretations inevitably lead us back to the Rego painting – another work that puts Inês firmly centre-stage, however darkly. "It shows Rego's feminist vision of the world, in which women are dominant – or not subservient, at least," says Polonsky. "[Rego] talks a lot about subverting hierarchies, and in that painting, Inês is very much the main character. She dominates the composition even though she's a corpse." 

    Just as it should be, perhaps, in this story of a dead queen who just won't be forgotten.

    Myth-Making and Self-Fashioning is at the London Art Fair, 20-24 April; The Women's Art Collection is open daily at Murray Edwards College, University of Cambridge. A staged reading of Aida Jordão’s play I, Castro will be performed at the conference Women, Gender and Intersectionality in the Lusophone World, 29 June 2 to July, Ponta Delgada, Portugal.

    Holly Williams's novel What Time is Love? will be published by Orion on 26 May. 

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    L'Humanité

    Série. Honigfrauen, Été 86 au lac Balaton

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    Laurent Etre

    Le lac Balaton, en Hongrie, est l’un des très rares endroits où pouvaient se côtoyer, à l’époque du rideau de fer, les vacanciers est-allemands et ceux d’Europe de l’Ouest. Sous étroite surveillance de la Stasi, la redoutable police politique de la République démocratique allemande (RDA). Et gare à celles et ceux qui se rapprochaient un peu trop des « ennemis de classe », à la faveur d’un jeu de plage ou d’une soirée barbecue. C’est ce fond historique que reconvoque la mini-série allemande « Honigfrauen ». À l’été 1986, Catrin et Maja, deux sœurs, viennent de recevoir leur autorisation de voyager vers la Hongrie socialiste. Le cœur à la fête, et sans parents sur le dos, elles prennent donc sans tarder la route du lac Balaton. Arrivées à destination, l’une d’elles, Catrin, tombe sous le charme de Tamas, le gérant de la résidence Balaton, où descendent les touristes occidentaux fortunés. Son idylle va entraîner sa sœur, mais aussi leurs parents et quelques autres, dans une rocambolesque histoire où se mêlent tentatives d’évasion, révélation d’un secret de famille, avec toute une palette de sentiments et de comportements contradictoires, exacerbés par le contexte : d’un côté, la fidélité à la « patrie socialiste », parfois jusqu’à trahir ses proches ; de l’autre, le désir de liberté, la fascination pour l’Ouest opulent… Avec moult rebondissements qui tiennent le téléspectateur en haleine, « Honigfrauen » n’est pas sans rappeler, sur un mode plus léger, l’excellente série des « Deutschland 83/86/89 ». À noter, la bande-son propre à ravir les nostalgiques des années 1980.

    Écrans
    BBC

    Ukraine war: Mariupol ultimatum passes as hundreds shelter in steel mill

    The deadline of a Russian ultimatum demanding the surrender of Ukrainian forces in Mariupol has passed with no sign that the troops have complied.

    The final Ukrainian holdouts, reportedly accompanied by 1,000 civilians, have taken shelter in the city's massive Azovstal steel plant.

    Moscow's ultimatum comes as the local Ukrainian commander warned his troops can hold out for just "days or hours".

    But Kyiv says there is a tentative deal to rescue some civilians from the city.

    Ukraine's Deputy Prime Minister, Iryna Vereshchuk, wrote on Facebook that women, children and the elderly would be allowed to leave Mariupol under the deal.

    The city's mayor, Vadym Boichenko, told national TV that Ukraine hopes to send 90 buses to evacuate about 6,000 people on Wednesday. He said around 100,000 people remain trapped in Mariupol.

    Remaining civilians wishing to leave were instructed to gather at 14:00 local time (11:00 GMT), when it was hoped a convoy of buses would take them towards western Ukraine.

    But it is not clear whether the evacuation has yet taken place.

    "It's too early to tell what will happen," Mariupol Deputy Mayor Serhiy Orlov told the BBC.

    He added that city officials still hadn't received confirmation from Russian forces that the residents would be allowed out.

    The Azovstal Iron and Steel Works - a massive, four sq-mile (10 sq km) plant in the south-east of the city - has become the last centre of the Ukrainian resistance in Mariupol.

    As Russian forces advanced slowly into the heart of Mariupol, the sprawling complex became a home to thousands of Ukrainian soldiers, including fighters from the Azov battalion - a controversial national guard unit with links to the far-right.

    The site is a mass of tunnels and workshops, and provides a natural advantage to defenders.

    Yan Gagin, an official with the separatist Donetsk People's Republic, told Russian state news network RIA Novosti over the weekend that there is "basically another city" beneath the plant.

    Russia has been bombarding the factory with artillery and air raids, and Moscow has issued two demands for the troops to surrender. An advisor to President Volodymyr Zelensky said Russia is targeting the defenders with bunker busters - colossal bombs designed to penetrate thick armour and kill targets underground.

    This is the second ultimatum Ukrainian troops at the plant have faced this week. Despite this, and the vicious nature of the Russian siege, Ukraine's defence ministry said not a single soldier surrendered when a similar ultimatum lapsed on Monday.

    Are you in Mariupol - or do you have relatives or friends who remain in the city? If it's safe:

    It is unclear how many Ukrainian troops remain in the city, but in a video message sent to the BBC, the local marine commander Major Serhiy Volyna, said around 500 injured troops were being cared for at the steel plant.

    Maj Volyna, who leads the 36th marine battalion, said his troops were running low on supplies and that the video marked "our last address to the world. It may be our last one ever".

    He said that Russian forces outnumbered his own by "dozens of times," and that while Ukrainian morale remains high, Moscow's forces "prevail in the air, in artillery, in ground troops, and in machines and tanks".

    This video can not be played

    To play this video you need to enable JavaScript in your browser.

    Meanwhile, Deputy Mayor Orlov warned that basic supplies at the plant have almost run out.

    "They have an absolute lack of everything. A lack of water, food, medicines, help, and Russia totally blocks everything, any humanitarian help or evacuation," he told the BBC's Newshour programme.

    Olena Nikulina's cousin is fighting with Ukrainian forces in Mariupol. She said her last contact with him had been on 8 March when he told her his unit had "very little food and medical supplies - and it's harder and harder to treat wounded soldiers".

    Civilian corridors

    Ukrainian officials say around 100,000 civilians remain in the city, which has been almost totally levelled by the Russian bombardment.

    While several previous attempts to organise humanitarian corridors from the city have failed, with both Russia and Ukraine accusing each other of bad faith in negotiations and refusals to guarantee compliance with ceasefires. But Ms Vereshchuk said Moscow has agreed to allow 6,000 people to evacuate the city on Wednesday.

    Ukraine has previously alleged that Russia has been forcibly evacuating thousands of Ukrainian civilians from the city into Russia.

    Why has Russia concentrated on Mariupol?

    US defence officials said on Tuesday that around 76 battalion tactical groups - combined Russian armour, infantry and air defence units - are operating inside Ukraine, with around 12 of these focused on the assault in Mariupol.

    If the city were to fall it would free up around 10,000 troops to take part in the refocused Russian assault on the Donbas region, and allow Moscow to link up its forces on the annexed Crimean Peninsula with separatist forces in the east.

    If Mariupol was seized, Russia would also end up with full control of the Sea of Azov, cutting-off its maritime trade and further isolating it from the world.

    The fall of Mariupol would also offer President Vladimir Putin a major propaganda opportunity.

    His forces have only captured one major Ukrainian city - Kherson - and seizing Mariupol would enable the Kremlin to show its population that Russia was achieving its aims and making progress.

    Capturing the Azov battalion would also allow Mr Putin to play into his baseless narrative that the Ukrainian government has been overrun by "Nazis".

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    Netflix hints at password sharing crackdown as subscribers fall

    By Daniel Thomas & Natalie ShermanBusiness reporter, BBC News

    Netflix has hinted it will crack down on households sharing passwords as it seeks to sign up new members following a sharp fall in subscribers.

    The number of households using the streaming service fell by 200,000 in the first three months of the year as it faced stiff competition from rivals.

    It was also hit after it raised prices in some countries and left Russia.

    Netflix warned shareholders another two million subscribers were likely to leave in the three months to July.

    "Our revenue growth has slowed considerably," the firm told shareholders on Tuesday after publishing its first quarter results.

    "Our relatively high household penetration - when including the large number of households sharing accounts - combined with competition, is creating revenue growth headwinds."

    The streaming giant estimates more than 100 million households are breaking its rules by sharing passwords.

    Boss Reed Hastings previously described the practice as "something you have to learn to live with", adding that much of it is "legitimate" between family members. The firm also said account sharing had probably fuelled its growth by getting more people using Netflix.

    But on Tuesday, Mr Hastings said it was making it hard to attract new subscribers in some countries.

    "When we were growing fast, it wasn't a high priority to work on [account sharing]. And now we're working super hard on it," he told shareholders.

    The firm said payment plans it is testing to curb password sharing in Latin America could be rolled out to other countries.

    Since last month, account holders in Chile, Costa Rica and Peru must pay to add user profiles for people outside their household (the company currently allows people who live together to share their Netflix account).

    Users can add up to two extra profiles for $2-$3 (£1.53-£2.30) a month each, on top of their regular fee.

    Netflix - which did not say how it would enforce the rule - said it was seeking a "customer centric" solution.

    "The principle way we have is asking our members to pay a bit more to share the service outside their homes," said Greg Peters, Netflix's chief product officer.

    Dominic Sunnebo, an analyst at research firm Kantar, warned the plan could backfire at a time when consumers were looking for ways to save money.

    "If the schemes to counter password sharing move too fast and too aggressively, it also risks alienating a potential future audience - many who password-share beyond the household are not actually aware they're breaking the terms of their subscription."

    Cost of living hit

    Netflix said that pulling out of Russia in March in response to the Ukraine war had cost it 700,000 subscribers.

    And another 600,000 people stopped using its service in the US and Canada after it put up prices in January.

    The firm raised prices across all of its US plans, with a basic plan increasing from $9 to $10 per month, and a standard from $14 to $15.50.

    In the UK, basic and standard plans have both increased by £1 a month to £6.99 and £10.99 respectively.

    Netflix said the price rises would yield more money for the firm, despite the cancellations. But analysts say the rising cost of streaming services is wearing on households as the cost of living rises.

    In the UK, households cancelled more than 1.5 million streaming subscriptions in the first three months of the year, with 38% saying they wanted to save money.

    Seeming to acknowledge this, Mr Hastings said Netflix was looking at launching a free ad-supported service like its rivals Disney and HBO.

    Analysts say it could open a significant new revenue stream for the company, which has so far shunned advertising.

    "Those who have followed Netflix know that I've been against the complexity of advertising, and a big fan of the simplicity of subscription," he said. "But, as much as I'm a fan of that, I'm a bigger fan of consumer choice."

    Netflix's biggest threat is intense competition from firms such as Amazon, Apple and Disney, which are pouring money into their online streaming services, according to experts.

    Paolo Pescatore, an analyst at PP Foresight, said Netflix's subscriber loss was a "reality check", as it tries to balance retaining subscribers with raising its revenue.

    Tell us how you have been affected by the issues raised in this story.

    "While Netflix and other services were key in lockdown, users are now thinking twice about their purchasing behaviour based upon changing habits," he said.

    North America especially is "now awash with too many services chasing too few dollars", he added.

    Subscriber exodus

    Shares in the streaming giant plunged in early trade in New York on Wednesday, dropping more than 30% off the back of the update.

    The firm - which remains the world's leading streaming service with more than 220 million subscribers - had enjoyed uninterrupted quarterly growth in subscribers since October 2011.

    However, it said a surge in sign-ups during the pandemic had "obscured" the real picture around its growth.

    It made revenue of $7.8bn (£6bn) in the first three months of the year, up 9.8% compared with the same period last year.

    That marked a slowdown from earlier quarters, while profits fell more than 6% to roughly $1.6bn

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    Scène. Le spectacle selon Michalik

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    Gérald Rossi

    Il n’a pas encore 40 ans, et déjà on ne compte plus les récompenses et succès qui jalonnent sa carrière. Alexis Michalik est auteur, metteur en scène et comédien. Au théâtre, on lui doit notamment « le Porteur d’histoire », en 2013, « le Cercle des illusionnistes », en 2014, « Edmond », en 2016, « Intra Muros », en 2017, « Une histoire d’amour » en 2020. Récemment encore, cinq de ses créations étaient jouées simultanément à Paris, alors que « les Producteurs », film de Mel Brooks qu’il a adapté, font toujours carton plein dans la grande salle du Théâtre de Paris.

    Incontestablement, cette comédie musicale dansée, parlée et chantée en français est une réussite. À tous les points de vue. Ce documentaire d’Élise Darblay fait un gros plan sur cette création et permet d’en entrevoir les coulisses. « J’ai 42 scénarios dans la tête », dit aussi Michalik. L’homme a des ressources, et du savoir-faire. C’est un excellent « faiseur », qui surfe sur son époque, sans beaucoup en gratter l’écorce, et c’est ce que l’on peut regretter. Cabotin, il dit encore : « Un jour je serai ringard, alors je ferai autre chose ».

    TélévisionThéâtre
    France24 - World

    Chemical weapons threat raises stakes for Mariupol’s last stand

    Issued on: 12/04/2022 - 20:10

    Joanna YORK

    The Ukrainian city of Mariupol is on the verge of falling to Russian forces after a brutal siege that has lasted more than 40 days. Recent reports of a chemical weapons attack are raising fears in the city, but is the threat real?

    After more than 40 days spent defending the city of Mariupol, the 36 Marines Unit of the Ukrainian Army posted a message to Facebook on Monday. “Today will probably be the last fight, as the ammo is running out,” they wrote. “Some [of us] will die, some will be captured. I beg you to remember the Marines.”

    In the past six weeks, Russian forces have worked to surround and suffocate the port city in southeast Ukraine. Humanitarian corridors have been blocked. Civilians have been attacked. Schools and hospitals have been bombed. Satellite images show a once-thriving city largely reduced to rubble.

    According to Mayor Vadym Boychenko, 90 percent of the infrastructure in the city has been destroyed, and the death toll could surpass 20,000. On April 11, he said corpses were “carpeted through the streets”.

    On the same day, a new threat emerged. Ukraine’s Azov battalion reported that a Russian drone had dropped a "poisonous substance" on troops and civilians in Mariupol, causing respiratory failure and neurological problems.

    “The threat of chemical weapons is real,” Russian military strategy expert Katarzyna Zysk told FRANCE 24. “The civilian population and the government have good reasons to be very afraid of that.”

    >> Ukrainian forces ready for last battle in Mariupol

    Avoiding ‘unbearable humiliation’

    Use of chemical weapons was banned by the international community after World War I, with agreements reinforced in 1972 and 1993 to prohibit their development, stockpile or transfer.

    Consequently, Russia's use of chemical weapons in Ukraine would be a war crime, but one it may be willing to commit. “Russia is losing this war and the humiliation is unbearable and unacceptable for the Russian authorities,” said Zysk. “Chemical weapons would help tactically to win battles but also pile psychological pressure on the Ukrainian government to stop the resistance and accept the Russia’s conditions for ending the conflict.”

    Chemical weapons could also provide a quick end to conflict in the Mariupol. “It makes military sense at the moment for Russia to clear Mariupol as quickly as possible, because that would free a lot of forces for their planned offensive in the Donetsk area,” chemical weapons expert and former head of the Organisation for the Prohibition of Chemical Weapons (OPCW) laboratory, Marc-Michael Blum, told FRANCE 24.

    A blatant large-scale chemical attack would risk outraging the international community, already hostile to Russia. But a smaller, targeted attack would be much harder to prove, especially in an area inaccessible to the outside world, such as Mariupol.

    “In Mariupol we have a small pocket of Ukrainian resistance, who are cut off,” Blum said. “There's no chance that any people affected by a chemical attack will go to hospital where samples can be taken. It's more likely that they will either be captured or killed by the Russians. So, there are grounds to believe that Russia can conceal the use of chemical weapons, because you can’t prove it happened.”

    A lack of proof

    However, Blum is sceptical about the chemical attack reported by the Azov battalion in Mariupol.

    Ukraine’s President Volodymyr Zelenskiy was also cautious. He said in an address on Wednesday that it was not possible to draw firm conclusions about whether Russian forces had used chemical weapons in Mariupol since it was impossible to conduct a proper probe in the besieged city.

    Proving that a chemical attack has taken place is a long and complicated process, similar to proving other war crimes. On-site samples must be collected and analysed, along with witness accounts, videos, photographs and any other documentation.

    “Once you have that proof a chemical weapon was used, only then can you go further and say, well, who used it? But attribution is even more difficult,” Blum said. “The amount of real credible information [from Mariupol] is still very limited.”

    Complicating matters further is the fact that officially, Russia has no chemical weapons. It signed in 1993 the Chemical Weapons Convention that came into force in 1997, banning signatories from storing, developing or using chemical weapons.

    On September 27, 2017, OPCW verified the total elimination of Russia’s declared chemical weapons stocks.

    Since then, small-scale chemical attacks have been attributed to Russia due to evidence of the Russian nerve agent Novichok. These include the 2020 attack on Russian opposition leader Alexei Navalny and the 2018 attack on the former Russian military officer and double agent for the British intelligence agencies, Sergei Skripal, and his daughter, Yulia Skripal.

    Russian involvement in larger-scale chemical attacks in Syria and Chechnya are widely suspected, but unproven. “We lack any real credible information that Russia still has large stockpiles, meaning tonnes of chemical warfare agents,” Blum said.

    “But is it a possibility? It's a large country and has a history of kind of trying to cheat on such conventions.”

    ‘Plausible deniability and doubt’

    Russia maintains that use of chemical weapons in Syria was staged by Western intelligence or carried out by opposition forces – accusations that are difficult to disprove. If Russia were to use chemical weapons in Ukraine, Zysk expects it would make similar claims.

    “A few weeks ago, this narrative from the Russian government came up about biolabs in Ukraine, basically trying to say that if a chemical attack happens it could be the Ukrainians themselves” she said. “That creates plausible deniability, and doubt.”

    Even before the war began, a conflicting narrative began to emerge. As early as December 2021, Russian Defence Minister Sergei Shoigu said that US military contractors were smuggling tanks “filled with unidentified chemical components” into Ukraine as a “provocation” towards Russia.

    By March 9, 2022, the war was under way and the US was warning that Russia could use chemical weapons in Ukraine but attribute them to Washington as a “false flag” to justify an invasion.

    In Mariupol, “of course, you can also look at it from the other side”, Blum said. “Ukraine is understandably desperate, so is there some interest for the Ukrainians to declare a chemical weapons attack that never happened?”

    The Azov battalion that reported the attack in Mariupol is staunchly anti-Russian, having originally formed as a paramilitary militia with pro-Nazi leanings to fight the Russian invasion in Donbas in 2014.

    Its claim of an attack elicited a swift response from the UK government. If the claims were found to be true, “all options were on the table for what the response could be”, said British Armed Forces Minister James Heappey.

    Zelensky, too, seized momentum on Wednesday to urge Western leaders to “act now” to prevent a future chemical attack from Russia happening.

    The US has been more measured. While Biden on Wednesday accused Russian President Vladimir Putin of “genocide” in Ukraine, the White House has said claims of chemical weapons use remain unverified – although it is concerned that Putin may take such a step.

    ‘This could be the fate of other cities’

    For six weeks, news from Mariupol has been dominated by stories of pure destruction.

    Ukraine has accused Russia of engineering a humanitarian crisis in the city by blocking corridors that would allow essential supplies and medical aid in or citizens to flee. Those who have managed to escape have described scenes “worse than a horror film”.

    Whether or not chemical weapons have or will be used, the threat of an attack has been hanging in the air for months, ramping up fears in an already desperate situation. “There is a strong psychological element,” Zysk said. “The threat of chemical weapons is very scary.”

    Creating fear of a chemical attack, even without the attack itself, could be one last way Russian forces are attempting to break morale in Mariupol, and in Ukraine. On the other hand, carrying out an attack would be a way for Russian forces to spread even more fear and quickly clear the city. In the process they would gain an important victory for Putin and a strategic foothold, blocking Ukrainian access to the Sea of Azov.

    Either option seems beneficial to Russia. The only certainty looks to be that Mariupol will soon fall, and the excessive destruction in the city sends a clear message. “Mariupol is a warning to the Ukrainian authorities,” said Zysk. “It’s saying, look what we are doing here. This could also be the fate of other cities.”

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    War in Ukraine: Mariupol evacuees 'exhausted psychologically, physically'

    Truth or Fake

    Debunking Russian claims that attack on Mariupol maternity hospital was staged

    As it happened

    Mariupol mayor says at least 10,000 civilians killed in Russian siege

    France24 - Monde

    Politique ivoirienne : Alassane Ouattara nomme un vice-président

    Publié le : 19/04/2022 - 22:31

    Meriem AMELLAL

    Tiémoko Meyliet Koné c'est le nom du nouveau vice-président ivoirien. La nomination de l'ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a été annoncé par le président Alassane Ouattara lors d'une allocution au parlement à Yamoussoukro.

    La Cour Pénale Spéciale, appelée CPS, un  tribunal hybride composé de magistrats nationaux et internationaux, a ouvert son premier procès ce mardi 19 avril à Bangui en Centrafrique. L'objectif est de juger les crimes de guerre et contre l'humanité commis depuis janvier 2003. L'initiative est unique mais à peine l'audience a-t-elle débuté qu'elle a été reportée au 25 avril 2022.

    Les feuilletons du Ramadan sont un véritable rituel dans le monde musulman. En Tunisie, chaque année, les séries accompagnent les fidèles lors de la rupture du jeûne. Cette année les programmes n'ont pas tous des thématiques légères.

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    New York Times - World

    Deep in Colombia, Rebels and Soldiers Fight for the Same Prize: Drugs

    The country signed a historic peace deal more than five years ago. But a power vacuum is fueling the rise of new armed groups competing to control the drug trade.

    Members of the Comandos de la Frontera militia during training in the south of Colombia.Credit...

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    By Julie Turkewitz

    Photographs by Federico Rios

    Julie Turkewitz, the Andes bureau chief, and Federico Rios, a photographer, spent a week with one of the many armed groups that have emerged in Colombia since 2016.

    PUTUMAYO, Colombia — In a rebel-held town deep in the jungle, Joel ran drills beside his comrades, line after line of them in camouflage and boots, rifles at their sides.

    “To the right!” their instructor shouted.

    For Joel, 36, this scene was familiar. He had spent six years in the army, fighting on the front lines against a brutal insurgency that had terrorized Colombia for decades.

    But now he had a new employer: an illegal armed group that included the same insurgents he had spent his military career battling to defeat.

    “I know it shouldn’t be like this,” he said recently, cradling a rifle in his lap. But after he left the army, he said, he’d struggled to make ends meet. Then came an offer of a salary of $500 a month, nearly twice Colombia’s monthly minimum wage.

    Now, “my children live better lives,” he said, “because I can feed them.”

    Colombia’s peace accord, signed in 2016 by the government and the Revolutionary Armed Forces of Colombia, or FARC, was supposed to usher in a new era of peace in a nation that had endured more than five decades of war. The deal was that the rebels would lay down their arms, while the government would flood conflict zones with job opportunities, alleviating the poverty and inequality that had started the war.

    Thousands of FARC fighters laid down their arms. But in many places, the government never arrived. Instead, many parts of rural Colombia have seen a return to the killings, displacement and violence that, in some regions, is now as bad, or worse, than before the accord.

    Massacres and the killings of human rights defenders have soared since 2016, according to the United Nations. And displacement remains startlingly high, with 147,000 people forced to flee their homes last year alone, according to government data.

    It’s not because the FARC, as an organized fighting force, is back. Rather, the territorial vacuum left by the old insurgency, and the absence of many promised government reforms, has unleashed a criminal morass as new groups form, and old groups mutate, in a battle to control flourishing illicit economies.

    While many Colombians call these new groups “the dissidents,” a reference to FARC fighters who rejected the peace deal, their compositions are more complex. In some, former foes — rebels, soldiers and paramilitaries — as well as new recruits and organized crime members have united around the lure of a paycheck.

    These fighters are now facing off against their former allies for control of a reinvigorated drug trade in a surge of unrest that looks more like gang violence than the civil insurgency that raged for so many years.

    “We’re fighting comrade against comrade, battle brother against battle brother,” said Benjamin Perdomo, a founder of the Comandos de la Frontera, the militia that Joel joined six months ago, one of more than 30 armed groups that security officials say have emerged since 2016.

    Like others interviewed for this article, Mr. Perdomo agreed to be identified only by his nom de guerre. Some individuals are not named to protect their lives.

    In February, traveling by boat on a river network in the Amazon forest, The Times spent a week with the Comandos. We visited several towns under their control, watched them move weapons and buy drugs, and slept at a camp where fighters set off grenades and ran drills just yards from the Putumayo, a major river, no police or military in sight.

    The Comandos are now fighting with the Frente Carolina Ramírez, another group headed by former guerrilla leaders, for control of Putumayo and Caquetá, two departments in the Colombian Amazon, near the border with Ecuador and Peru, that play critical roles in the drug trade.

    The departments are also home to two of the country’s important industries: oil and cattle. Together, the contested territories form about 10 percent of the country.

    Increasingly, it is civilians who are suffering most, trapped between these warring groups and even the military trying to stop them.

    Some security experts warn if the government does not take on a greater role in quelling these militias and fulfilling the promises of the accord, the country could be headed toward a state that looks more like Mexico — ravaged by drug gangs vying for territory — than the Colombia of the 2000s.

    “It’s a long way to go to get back to 2002,” said Adam Isacson, director for defense oversight at the Washington Office on Latin America, referring to the casualty counts during one of the worst years of the war. “But we’re on that path right now.”

    ‘Everything Is About the Money.’

    By the time the Comandos spilled into a riverside town on a recent Sunday, the community was already in full weekend swing — music blared from a sound system and rival soccer teams took the field. The fighters, rifles on their shoulders, took up a position on an adjacent plot, where they ran drills in a show of force.

    Residents watched both spectacles from the sidelines, beers and ice pops in hand.

    The conflict with the FARC dates to the 1960s, when two communist leaders declared a rebellion against the state, pledging to replace the government with one that would support poor rural people.

    For decades, cocaine funded the FARC’s deadly fight. Then came the peace deal, which requires the Colombian government to invest in programs that will wean rural communities off the cultivation of coca, the base product in cocaine, and starve armed groups of their income.

    Caribbean Sea

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    Bogotá

    colombia

    putumayo

    caquetÁ

    Putumayo R.

    brazil

    ecuaDor

    peru

    200 miles

    By The New York Times

    But this town, hours from any major city, is one of many where sustainable alternatives never arrived, and coca still dominates.

    “The government hasn’t helped with anything,” said the town council president in one militia-controlled community. “For us, coca is the state.”

    To many residents here, the Comandos, who formed in 2017, are just the latest militia to occupy their town. They buy their coca and have become the chief employer, the unofficial police force and even the public works administration.

    When the locals follow the rules, this relationship can reach a tense symbiosis.

    But when residents don’t comply — or when a rival group pushes in and tries to become the new coca buyer — the dynamic turns deadly.

    Under the old FARC regime, leaders claimed that their reign of terror was in service to a higher goal. Mr. Perdomo of the Comandos makes a similar claim, saying his group is fighting for “development, progress and social justice” for poor Colombians.

    But in interviews with nearly two dozen rank-and-file Comandos, few had any sense that there was a larger purpose to their work. One was a single mother who couldn’t raise her children on the $90 a month she made as a housekeeper; another was a former FARC fighter who had discovered he could make twice as much as the unit’s doctor than he could at a public hospital.

    The Comandos not only pay far more than many Colombian employers, they also offer vacation time.

    This, said Mr. Perdomo, has allowed the group to draw in hundreds of recruits. (A high-ranking security official declined to quantify the Comandos’ size.)

    “This isn’t like a guerrilla that works for an idea,” said one fighter. “Everything is about the money.”

    ‘They Destroyed Our Lives in an Instant.’

    Across Colombia, confrontations between armed groups are at the highest level they’ve been since the peace deal was signed, according to the Special Jurisdiction for Peace, a court created by the deal to investigate the war.

    Last year, more than 13,000 people were killed, the most since 2014.

    There are now six separate conflicts in the country, according to the International Committee of the Red Cross, three of which involve ex-FARC groups.

    In Putumayo, the Comandos are accused of carrying out murders, forced disappearances, arbitrary detentions and the “mobilization of terror,” according to Colombia’s ombudsman’s office, which is charged with tracking human rights violations. The Carolina Ramírez is just as brutal, the ombudsman says.

    In August, a small town tucked off a bend in the Putumayo River became one of the most recent to come under siege. The community, a collection of modest wooden houses, was initially held by the Comandos. But three residents described how the Carolina Ramírez entered one day before dawn, rounded up locals and insisted that they were now in charge.

    One woman, so distraught that she could barely tell her story, described waking as her husband came running into their home, telling her that he was about to die. Then came the sound of bullets and fighters who threatened to bomb her house if she did not let them in.

    “I opened the door and got on my knees and begged them not to kill him,” she said. Her children watched as the men dragged their father away. Weeks later, the Carolina Ramírez released a video accusing her husband of working with the Comandos — and saying that he was dead.

    Another woman in a different town in Putumayo described how armed men shot and killed her mother, a local official, and her stepfather, a former FARC fighter, one evening as their family watched helplessly. She was emotionless as she told the story, her eyes fixed on the floor before her.

    “They destroyed our lives in an instant,” she said.

    Defense Minister Diego Molano said in an interview that the military was making “every effort” to fight these new groups by redoubling its focus on taking out ringleaders, eradicating coca and demobilizing fighters.

    “In general, we’ve contained the threat,” he said.

    But after a recent operation in which the military announced it had killed 11 Comandos, civil society groups claimed that several of the dead were in fact civilians — and that the attack had taken place during a town fundraiser.

    Mr. Molano denied these charges. “The operation was not against peasants, but FARC dissidents,” he tweeted. “It was not against innocent Indigenous people, but drug dealers.”

    Colombia’s complex security problem was never going to be solved in a four-year presidential term. But critics say this new cycle of violence is being fueled by the government’s lack of commitment to the programs in the peace deal.

    President Iván Duque, a conservative, once led a campaign to change the terms of the 2016 agreement, calling it too easy on the FARC. Since taking office in 2018, he has said he embraces the accord.

    The numbers, however, tell a different story, his opponents say. By the time Mr. Duque, who is restricted to a single term, took charge, 22 percent of the deal had already been fully carried out, according to the Kroc Institute for International Peace Studies. During his tenure, he increased that proportion by 8 percentage points, according to the most recent data.

    Mr. Duque has said that a third of the deal’s provisions are now fully implemented, putting the country on track to complete the accord within its 15-year mandate. But he will leave office this August following plummeting approval ratings that many say reflect both security concerns and a growing frustration with the ongoing lack of decent-paying jobs.

    “This government has wasted the opportunity of the accord,” said Marco Romero, the director of Codhes, a human rights group, calling the current level of violence “scandalous.”

    ‘Smells Like War.’

    Dozens of Comandos pitched their camp near the banks of the Putumayo, laying their beds between the trees and building a kitchen by a wooden farmhouse.

    Here, the fighters strung up satellite internet amid the farmers’ cows and chickens, and brought in ice cream and tamales from a nearby town. They bought thick tiles of coca paste from nearby farmers — for sale to other narco-traffickers — and tested grenade launchers meant for their enemies, the Carolina Ramírez.

    “Smells like war!” someone shouted as a grenade went flying into a nearby field.

    While this new generation of armed groups has been largely fractured, security experts say they are beginning to see a clearer coalescence into two factions, both led by former FARC leaders who say they want to rebuild the insurgency.

    The concern, said Kyle Johnson, an analyst with Conflict Responses, a nonprofit in Colombia, is that these alliances could move the violence from a patchwork of battles between small groups to a face-off between two large ones, setting up a nationwide conflict.

    “It seems like it’s hard to find a worse scenario,” than the current one, Mr. Johnson said, “but that would be a much worse scenario.”

    Perhaps the biggest difference between the old FARC and the Comandos is who they’re fighting. The FARC fought the state. But the Comandos do not attack the government, or consider it their enemy, said Mr. Perdomo, who himself spent more than a decade with the FARC.

    In fact, it was a threat from another ex-FARC group — “join us or we’ll kill you” — that compelled him to form the Comandos, he said.

    Hundreds of former FARC fighters have been killed since the peace deal, some by their former comrades, and many human rights groups say the state’s failure to protect former combatants is helping to drive rearmament.

    Mr. Perdomo said his purpose was to protect ex-combatants and everyday Colombians from the brutality of the Carolina Ramírez. The goal, he said, was to “eradicate” the rival group, and then negotiate a more robust peace deal with authorities in the capital, Bogotá.

    The drug business, he added, was merely “a means” to get there.

    “We’re talking about defending our lives,” he said. “We don’t care about money. The only thing we really care about is that our society of brothers finds peace.”

    But security analysts point out that the Comandos’ decision not to go after the government is also very good for their business: If they don’t attack the state, they’re less likely to provoke its firepower. Though it hasn’t prevented the government from going after them.

    After breakfast one day, a group of fighters broke away to prepare for their two-week vacation, changing from camouflage into jeans and T-shirts, headed back to life with their families and friends.

    With the sun near its height, they wrapped their guns in plastic and affixed the packages with name tags, handing them over for safekeeping while they were away. Then they climbed into a brightly colored motorboat and sped down the Putumayo for hours on end, beers and whiskeys in hand, music roaring behind them.

    “Look, partner, let me warn you,” the Comandos sang to a popular tune, “a hundred of you, we’ll cut into pieces.”

    Reporting was contributed by Federico Rios.

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    France24 - Monde

    Côte d'Ivoire : le Premier ministre Patrick Achi reconduit dans ses fonctions

    Publié le : 19/04/2022 - 16:10

    FRANCE 24 Suivre Hanane FERDJANI

    Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé que le Premier ministre Patrick Achi était finalement reconduit dans ses fonctions, une semaine après sa démission. La Côte d'Ivoire a également un nouveau vice-président. Le banquier central Tiémoko Meyliet Koné a été nommé à ce poste vacant depuis près de deux ans.

    Sa démission du gouvernement mercredi dernier, laissait présager un remaniement de l'exécutif, mais le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a finalement été reconduit dans ses fonctions, mardi 19 avril, par le chef de l'État Alassane Ouattara.

    "C'est pour tenir compte de la conjoncture économique mondiale et la nécessaire réduction des dépenses de l'État que le gouvernement qui sera mis en place cette semaine sera resserré. Monsieur le Premier Ministre vous avez mes instructions à cet effet", a lancé Alassane Ouattara en s'adressant à Patrick Achi, devant les parlementaires réunis en Congrès, Assemblée nationale et Sénat, dans la capitale politique Yamoussoukro. 

    Patrick Achi doit désormais proposer une équipe gouvernementale d'une trentaine de noms contre une quarantaine actuellement.

    Un nouveau vice-président

    Alors que ce poste était vacant depuis près de deux ans, le président ivoirien a également nommé un nouveau vice-président : le banquier central Tiémoko Meyliet Koné. Gouverneur de la Banque centrale des États d'Afrique de l'ouest (BCEAO) depuis 2011, Tiémoko Meyliet Koné est "un brillant économiste" et un "technocrate hors pair", selon Alassane Ouattara. "C'est un homme de consensus et de probité qui a toute ma confiance", a ajouté le chef de l'État.

    Ovationné par les parlementaires, Tiémoko Meyliet Koné est monté à la tribune serrer la main du président. Il devrait prêter serment dans les jours prochains. Né en 1949, Tiémoko Meyliet Koné va donc quitter la BCEAO dont il était le gouverneur depuis 2011 et où il a supervisé notamment la réforme en cours du franc CFA.

    "Je vous remercie d'écourter votre mandat pour venir servir votre patrie", a salué le président Ouattara. Avant de devenir gouverneur de la BCEAO, il avait mené une longue carrière au sein de l'institution.

    Il a aussi eu une courte carrière politique en Côte d'Ivoire : il a été directeur de cabinet du Premier ministre Guillaume Soro entre 2007 et 2010, ministre de la Construction, puis ensuite conseiller spécial du président de la République Alassane Ouattara, chargé des questions économiques et monétaires.

    "Il s'agit d'une personnalité qui a fait la preuve de ses qualités personnelles et professionnelles dans toutes les hautes fonctions qu'elle a occupées dans l'administration publique, le gouvernement ivoirien et à l'extérieur de la Côte d'Ivoire", a ajouté le chef de l'État.               

    Le poste de vice-président, sanctuarisé dans la dernière réforme constitutionnelle de 2016, était vacant depuis juillet 2020 et la démission de Daniel Kablan Duncan pour "convenance personnelle". 

    "La situation sécuritaire est calme et sous contrôle"

    Outre ces nominations, Alassane Ouattara a égrené dans un discours d'une trentaine de minutes les réalisations de son gouvernement depuis sa réélection en octobre 2020.

    "La situation sécuritaire est calme et sous contrôle sur toute l'étendue du territoire national", a déclaré le chef de l'État, en référence à la menace jihadiste dans le nord de la Côte d'Ivoire, venue de ses voisins, le Mali et le Burkina Faso, en proie depuis plusieurs années à la violence de groupes liés à Al-Qaïda et à l'État Islamique.

    Sur le plan politique, Alassane Ouattara a également salué la consolidation de la "paix et de la stabilité" et la mise en place d'un "dialogue politique qui a contribué à apaiser davantage" le pays.

    Après deux mois et demi de débats, les partis politiques s'étaient notamment engagés "à se départir de la violence comme mode d'accession au pouvoir". Ce dialogue avait été convoqué après les violences électorales de la présidentielle de 2020 qui avaient fait 85 morts et 500 blessés. 

    La question de la succession d'Alassane Ouattara se pose dans les rangs du parti présidentiel, bien que le président ne se soit pas encore officiellement prononcé sur sa volonté ou non de briguer un quatrième mandat.

    Les prochaines élections en Côte d'Ivoire, municipales et régionales, doivent se tenir en 2023. La présidentielle doit quant à elle avoir lieu en 2025.

    Avec AFP

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    Côte d'Ivoire : le Premier ministre démissionne, nouveau gouvernement la semaine prochaine

    Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo en visite à Duékoué, onze ans après le massacre

    VU DE L'ÉTRANGER

    Côte d'Ivoire : "La campagne a aussi un impact sur nous"

    New York Times - World

    Housing Crisis Propels High Death Toll in South Africa Floods

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    The catastrophe underscored an overlooked reality in the fight against extreme weather: Protecting people is as much about tackling social issues as environmental ones.

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    By John Eligon, Zanele Mji and Lynsey Chutel

    DURBAN, South Africa — In 2009, as officials in the port city of Durban prepared to host the next year’s World Cup of soccer, they moved hundreds of residents from their tin shacks near the city center to a flood-prone field south of town.

    The new settlement, a tight cluster of squat homes made of drywall, was built without electricity and tucked between a noisy highway and a river. Officials acknowledged the flood risk but promised residents that within three months, they would be moved into permanent houses, recalled Themba Lushaba, who was resettled with his girlfriend.

    Thirteen years and four devastating floods later, Mr. Lushaba, 34, remains in the settlement, still waiting for that permanent dwelling. The most recent flooding, which followed torrential rain last week, was the worst yet. Water rose past his belly button in the pitch black, forcing him and his neighbors to take refuge in a distant field, shivering beneath umbrellas all night.

    South Africa suffered one of the worst natural disasters in its recorded history when last week’s storms in the Durban area killed at least 448 people, destroyed thousands of homes and left behind shocking scenes of devastation. Shipping containers were toppled like Legos onto a major highway. Vacation houses, their support pillars washed away, dangled from mud-streaked hillsides. Tin shack homes were buried.

    Some scientists attribute the intensity of the storms to climate change. But the catastrophe has underscored an often overlooked reality of the fight against extreme weather: Protecting people is as much about tackling social issues as environmental ones.

    The failure of government leaders in South Africa to resolve a longstanding housing crisis — fueled by poverty, unemployment and inequality — played a major role in the high death toll from last week’s storms, activists and scholars said.

    “Very often, not just in South Africa, but in many other developing countries as well, there simply isn’t the money, there’s not the expertise and there isn’t the government will to invest properly in protecting the poorest in society,” said Jasper Knight, a professor of physical geography at the University of the Witwatersrand in Johannesburg.

    Much of the destruction occurred in makeshift settlements of flimsy structures that were washed away. Poor South Africans often settle in these communities because they are close to job opportunities that don’t exist in their far-flung hometowns. Many also can’t afford more stable, permanent housing. So they end up building tin shacks wherever they can find land, usually in locations unsuitable for housing.

    In the case of Durban and the surrounding area, those locations are often in low-lying valleys next to rivers or on the loose dirt of steep slopes — among the most dangerous places to be when severe rain storms strike, as they did a week ago.

    Even many planned communities across the region occupy environmentally unsafe terrain, in part the legacy of the apartheid government forcing the Black majority to live in neglected areas.

    South Africa’s president, Cyril Ramaphosa, during an address to the nation on Monday night, acknowledged the fatal shortcomings of the government’s housing policy.

    The process of recovering from the devastation, he said, “will also involve the construction of houses in suitably-located areas and measures to protect the residents of these areas from such adverse weather events in the future.”

    While heavy rains are common this time of year, Durban is one of several cities on Africa’s southeast coast that have seen an increase in rainfall that some scientists attribute to climate change. In just about two days, eThekwini, the municipality that includes Durban and surrounding communities, experienced the equivalent of a month’s rainfall, scientists at the University of Cape Town said.

    That drenching weather came as the region was still drying off from destructive rain and flooding in 2017 and 2019 — and as hundreds of residents displaced by floods back then were still languishing in transit camps. In 2019, more than 70 people were killed.

    Rebuilding after 2017 was slowed by a complicated process for obtaining government contracts to build new homes, said Mbulelo Baloyi, the spokesman for the housing department in KwaZulu-Natal, the province that includes Durban. When areas that were still recovering from those floods were flattened again in 2019, the national government stepped in and the process was streamlined, Mr. Baloyi said.

    The government is already erecting modest, prefabricated homes for transit camps for some of the estimated 40,000 people who have been displaced by this year’s flooding.

    In 2018, the city of Durban identified growing informal settlements as a significant challenge in the city’s response to climate change. And after the 2019 floods, the city introduced a plan calling for creating more renewable energy sources, reducing car transportation and making informal settlements climate resilient.

    Despite these commitments, city officials still have not done enough to tackle the devastating consequences of climate changes through economic and social development, said Tafadzwanashe Mabhaudhi, a professor in climate, water and food systems at the University of KwaZulu-Natal.

    Creating job opportunities in various parts of the country could alleviate the desperation that leads some people to stay in informal settlements, which are often the only places they can find accommodation in crowded cities where most of the jobs are, he said.

    Mr. Lushaba’s family owns a compound in Uzumbe, a rural community an hour south of Durban, with three rondavels standing next to a four-room home made of concrete blocks.

    But with no job prospects in the area, he left in 2008 to move into a tin shack in Durban, where his mother had lived since 1996 to do domestic work. Like so many people in a country where the unemployment rate is now over 35 percent, Mr. Lushaba has been unable to find a steady job. He occasionally works security in a nearby community.

    In 2009, Mr. Lushaba was resettled when local leaders used a provincial law to remove shack settlements from the view of visitors for the World Cup. He is desperate for a job so that he can rent a permanent home, and he is losing hope that the government will follow through on its commitment to provide one.

    “They only tell us that we must wait our turn,” he said. “The government is always making a lot of promises but is never coming back to do it.”

    The land under Mr. Lushaba’s transit camp, in the Isipingo township, was once a wetland buffer for the neighboring Sipingo River, he said. The boxlike, low-slung structures have a maze of muddy alleyways between them. Black wires carrying the unsanctioned power connections that residents hooked up for themselves are splayed about the pavement.

    In 2011, within two years of moving to the camp, it flooded for the first time, Mr. Lushaba said. It happened again in 2017 and 2019, and now last week. Each time, the residents go through the same ritual: They head for higher ground, allow the water to subside, then have to rake the mud out of their single-room homes and take stock of which belongings can be saved and which must be thrown out.

    Scenes like that were playing out across the area this week. In Inanda township, north of Durban, in a neighborhood of concrete block homes beneath a collapsed bridge, a heap of mud, broken trees, mattresses and other furniture were all that remained of a home where four family members were believed to have been buried.

    On Tuesday, Mr. Lushaba and his girlfriend propped a light blue mattress on top of a sofa they were drying in front of their home. Shoes, a fan and other items sat drying atop the corrugated tin roof of their home.

    “It hurts me to stay here,” he said. “It’s dirty all over.”

    Ravi Pillay, the provincial executive in charge of economic development, said Mr. Lushaba’s grievances were understandable.

    “I think it was poorly located in a bit of a low-lying area,” he said of the Isipingo transit camp. “At that time there wasn’t the kind of appreciation of the flooding risk that we have now.”

    Some wonder, though, whether government officials, even now, have it in them to move with the necessary urgency.

    About a quarter of eThekwini’s population lives in informal settlements, according to Hope Magidimisha-Chipungu, an associate professor in town and regional planning at the University of KwaZulu-Natal. Local planning authorities have been unable to keep up with the increasing demand for housing, she wrote in an email response to questions.

    “The port city is heading towards a very bleak and catastrophic future,” she said, “if measures are not put in place to reduce the impacts of flooding in the future.”

    John Eligon and Zanele Mji reported from Durban, South Africa, and Lynsey Chutel from Johannesburg.

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    France24 - World

    Ukraine Siren Alerts: How a new online system updates Ukrainians about air raids

    The Observers

    Issued on: 19/04/2022 - 15:35Modified: 19/04/2022 - 16:32

    Pariesa Young Follow

    The beginning of the Russian invasion of Ukraine on February 24 was marked by the sound of air raid sirens in cities across the country. As the war has gone on, these sirens have become essential for notifying citizens so they can take shelter in the case of imminent air attacks. But the air raid siren system isn't infallible, and sirens can only be heard if people are within earshot of the speakers. To address these concerns, an Israeli student has created an online system that shows the various air raid alerts all around Ukraine.

    When the Ukrainian military receives information about an imminent air attack on a specific locality, it sends that information to local authorities. The municipality then sounds the sirens over the loudspeakers and publishes the alert on its social media profiles. 

    But until now, there was no way to see all of those alerts in one place. 

    Ukraine Siren Alerts, or UASA, is an automated system that compiles municipal data from around the country and publishes it on Twitter, Facebook, and Telegram as well as a map

    Ukraine Siren Alert [19/04/2022]14:03:34Kharkiv Oblast: Kharkiv OblastХарківська́ область: Харківська обл#Ukraine - Message was generated using municipal data pic.twitter.com/8tk1UPJhPx

    April 19, 2022

    The system makes it possible for people outside of Ukraine to get a better idea of what is happening around the country, as well as keep an eye on their friends and family when communication is difficult.

    'You’re able to see and really feel connected to your family there'

    Bernard Moerdler, a student in Israel, created the system to help his Ukrainian girlfriend keep track of her family members who are still in the country. 

    There’s no real compelling way to alert people of sirens in or outside of Ukraine. The current system is area-specific and location-locked. So if you have family members there but you’re not physically there, you won’t really be able to see if sirens are sounding. 

    After living in Israel for some time, I've come to appreciate the system we have here, which is RedAlert. You're able to see multiple locations, a map and a lot more information. So I decided to forge ahead and attempt to make something similar.

    It’s reassuring to be able to know exactly what’s going on when it happens because you’re able to see and really feel connected to your family there and the people you know.

    'I started the project because I want to help people'

    Moerdler used his experience in programming and software development to build the program from the ground up. He's hoping to expand the system to add features like location-specific SMS alerts and a website. 

    The notification system also serves a purpose for those inside Ukraine. When physical alert systems fall short, Moerdler's automated notifications can be essential.

    I've heard from people in Ukraine, outside of Ukraine. One that stuck with me quite a bit is a guy who goes by the name of Chris, who's from Kyiv. He told me that he learnt about it from Twitter and was using the service because the area that he was in didn't physically have sirens.

    So he was using UASA because it still gave alerts for his area, despite the fact that there are no physical sirens and he's able to notify his friends and family. 

    And he told me it's helped and saved his family. And that's just amazing to me. It's my goal. I started the project because I want to help people.

    Since the system was launched, UASA has garnered nearly 10,000 followers on Twitter. 

    Download the app

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    BBC

    Wimbledon 2022: Russian & Belarusian players banned from tournament

    Last updated on 56 minutes ago56 minutes ago.From the section Tennis

    Russian and Belarusian players will not be allowed to compete at Wimbledon this year because of the invasion of Ukraine.

    Men's world number two Daniil Medvedev of Russia and women's world number four Aryna Sabalenka of Belarus are the highest-ranked players to be affected.

    The All England Lawn Tennis Club (AELTC) said it had a responsibility to "limit Russia's global influence through the strongest means possible".

    Wimbledon runs from 27 June to 10 July.

    "In the circumstances of such unjustified and unprecedented military aggression, it would be unacceptable for the Russian regime to derive any benefits from the involvement of Russian or Belarusian players," a statement from the AELTC read.

    "It is therefore our intention, with deep regret, to decline entries from Russian and Belarusian players to Wimbledon."

    Sabalenka reached the semi-finals of last year's tournament, while Medvedev, who has been announced as one of the star drawsexternal-link at the grass-court warm-up event at 's-Hertogenbosch in the Netherlands today, reached the fourth round.

    Russian world number 15 Anastasia Pavlyuchenkova - who called for the war to stopexternal-link earlier this year - and 18th-ranked Victoria Azarenka of Belarus will also miss out.

    Russia's Andrey Rublev is eighth in the men's standings, with compatriot Karen Khachanov 26th.

    Only players are banned, which means coaches, umpires and physiotherapists can be involved in the tournament.

    The Lawn Tennis Association has also banned Russian or Belarusian players from playing at any of the UK grass court tournaments.

    They will all still be able to compete at the French Open, which begins in May.

    Players from both countries have been allowed to compete on the tennis tour but not under their national flags.

    Kremlin spokesperson Dmitry Peskov criticised the ban.

    "Given that Russia is a strong tennis country and our athletes possess top lines of the world rating, the tournament itself would suffer because of this ban," he said.

    "It is unacceptable to make the athletes once again hostages of certain political prejudice, intrigues and hostile actions towards our country."

    The AELTC, which organises Wimbledon, consulted the government in April about whether to allow players to compete.

    "We recognise that this is hard on the individuals affected, and it is with sadness that they will suffer for the actions of the leaders of the Russian regime," AELTC chairman Ian Hewitt said.

    "Given the importance of not allowing sport to be used to promote the Russian regime and our broader concerns for public and player (including family) safety, we do not believe it is viable to proceed on any other basis at The Championships."

    The AELTC is also working to withdraw TV rights from companies broadcasting in Russia and Belarus.

    Although the AELTC statement says the decision could be overturned if "circumstances change materially between now and June", that is considered very unlikely.

    A statement from the LTA said it is "important to do all it can to support Ukraine at this time".

    "LTA believes that tennis must join many other areas of sport and public life in sending a clear signal to the Russian and Belarusian states that their actions are the subject of international condemnation," a statement read.

    "The continuing participation of Russian and Belarusian nationals at events risks providing a boost to these regimes when there is an unprecedented international effort to isolate them and sanction their actions."

    UK sports minister Nigel Huddleston welcomed the "decisive action" by the AELTC and LTA.

    "The UK has taken a leading role internationally to make clear President Putin must not be able to use sport to legitimise Russia's barbaric invasion of Ukraine. Whilst the withdrawal of individual athletes is a complex issue that will divide opinion, there is a bigger cause at stake."

    Culture Secretary Nadine Dorries added: "This decision means Putin won't use the most iconic grand slam in tennis to try to legitimise the horrors he is inflicting on the Ukrainian people. The right move."

    However, WTA head Steve Simon told BBC Sport in March that he did not believe players from the two countries should be banned from tournaments.

    Russia was previously banned from defending its Davis Cup and Billie Jean King Cup team titles after the country's invasion of Ukraine - a military operation supported by Belarus.

    The Women's Tennis Association (WTA) and the men's association (ATP) have suspended their combined event scheduled to take place in Moscow in October.

    The International Tennis Federation (ITF) has also cancelled its events in the country.

    Ukrainian world number 25 Elina Svitolina released a lengthy statement on Wednesday, calling on tennis' governing bodies to take a harsher stance against Russian and Belarusian athletes.

    Svitolina has taken a break from the sport to deal with a back problem and the emotional impact the invasion has had on her.

    She posted on social media urging the ATP, WTA and ITF to ask Russian and Belarusian players if they supported the war, the military activities in Ukraine or the regimes of Russian and Belarusian presidents Vladimir Putin and Alexander Lukashenko.

    "If applicable, we demand to exclude and ban any Russian and Belarusian athletes from competing in any events," she wrote.

    "In times of crisis, silence means agreeing with what is happening.

    "There comes a time when silence is betrayal, and that time is now."

    Olga Savchuk, who captained Ukraine in last week's Billie Jean King Cup tie against the USA, said Russian players should be banned from competing.

    "It cannot just be a sanction against 90% of the Russian people and 10% not," Savchuk told the New York Times.external-link

    "It has to be even and I think it is collective guilt."

    Ukrainian former world number 13 Alexandr Dolgopolov thanked Wimbledon for "stepping up and showing the world an example".

    "I believe Russia should be isolated in all possible ways, and the people of Russia have to solve this problem," he told BBC Sport.

    This is a decision which makes the All England Club and the LTA stand out from the crowd.

    Not in the sporting sphere, in general, as athletics, badminton, canoeing and rowing have all banned individual athletes from Russia and Belarus.

    But in tennis, the initial French Open entry lists have been published with these players present, and neither the WTA nor the ATP Tour feel it is fair to prevent these individuals continuing their careers.

    There may possibly be some movement from Roland Garros after Sunday's second round of the French presidential election, but the approach in tennis thus far has been to ban Russian teams but let individuals play on - albeit it with their nationalities removed from scoreboards and ranking lists.

    A large majority of players have been happy with this stance up until now, but given the scale of what has been happening in Ukraine, and taking into account British public sentiment, the AELTC felt they had no alternative.

    And this with the possibility of legal repercussions in mind. The LTA, for example, has contracts in place with the ATP and the WTA for the grass court events they stage at venues such as Queen's and Eastbourne in June.

    France24 - Monde

    Intelligence artificielle : progrès, fascination et... vertiges

    Publié le : 15/04/2022 - 17:39

    Guillaume GRALLET Suivre

    Dall-E, le tout nouveau programme de génération d'images de l'entreprise américaine OpenAI, impressionne par son imagination. Peut-on alors envisager une machine consciente de sa propre existence ? #Tech24 fait le point.

    Pour Sundar Pichai, le numéro un d’Alphabet, la maison mère de Google, l'intelligence artificielle pourrait avoir un impact aussi important pour l'humanité que la maîtrise du feu, l'invention de l’électricité ou celle d'Internet. Rien de moins...

    Si l'intelligence artificielle est déjà la source de progrès surprenants, par exemple dans la détection de maladies, elle peut aussi permettre de folles manipulations. La naissance de ces intelligences différentes a d'ailleurs inspiré des auteurs de science-fiction aussi différents que l'écrivain australien Greg Egan, auteur de "La Cité des permutants", ou l'Américain Stanley Kubrick, coscénariste et réalisateur de "2001, l'Odyssée de l'espace".

    L'expression "intelligence artificielle" est apparue pour la première fois dans la bouche du docteur en informatique John McCarthy – c'était en 1956, à la conférence de Dartmouth. Plus tard, au MIT, le même pionnier estimait que "chaque aspect de l'apprentissage, ou toute autre caractéristique de l'intelligence, peut être si précisément décrit qu'une machine peut être conçue pour le simuler". Mais qu'en est-il exactement ? Nous faisons le point avec des témoignages de spécialistes recueillis au World AI Cannes Festival par Peter O'Brien.

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    BBC

    Liverpool 4-0 Man Utd: Anfield defeat shows scale of task facing Erik ten Hag

    Last updated on 19 April 202219 April 2022.From the section Man Utdcomments2153

    Erik ten Hag's impending arrival as Manchester United's new manager should be a cause for celebration. Instead, the overriding emotion when the Dutchman walks through Old Trafford's doors will be sympathy.

    The brutal reality of what Ten Hag is letting himself in for can be illustrated by the fact he is inheriting a bigger, more problematic task at United than Jurgen Klopp did when he succeeded the sacked Brendan Rodgers at Liverpool in October 2015.

    At least Klopp inherited a unified dressing room devoid of players who thought themselves better than they were, who actually wanted to be at the club, and a base of decent characters to launch Liverpool's road to redemption.

    In contrast, Ten Hag will be taking on a dysfunctional dressing room inhabited by players who do not want to be there, who are not good enough to be there and a team that embarrassed the club's good name in the 4-0 defeat against Liverpool at Anfield.

    Every aspect of Liverpool's overwhelming win underscored the gulf that has grown between the clubs, something Ten Hag will be asked to address. Best of luck Erik.

    What a job this is for a manager taking his first Premier League post.

    Two league games this season, a 9-0 'aggregate' in Liverpool's favour. A chastening example of what happens when a club with a structure that has recruited brilliantly comes up against a monstrosity compiled via a lack of structure and a recruitment strategy seemingly based on the logic of plucking names out of a hat.

    When Ten Hag plucks up the courage to watch this horror show, it will encapsulate exactly how and why United have gone wrong and what he must somehow inject into this team, this club.

    Let's get one thing straight: Liverpool were magnificent. Any side in world football would have struggled against Klopp's team as they showed again why the historic quadruple of English league title, FA Cup, League Cup and Champions League is a genuine possibility.

    Few, however, would have made life as comfortable for Liverpool in possession and given them such an easy ride in all aspects of this game.

    It seems something plucked from the realms of fantasy land, barely believable that it still remains a possibility, that United had aspirations of their own going into this game. They were, somehow, still in real contention for the top four and a place in next season's Champions League.

    United were without Cristiano Ronaldo following the death of his newborn son and there was a genuinely heart-warming moment in the seventh minute when both sets of supporters applauded in support of the Portuguese and his family.

    For a player who has been portrayed by some as a "problem" for the current United, the evidence of this game suggests there are multiple other difficulties to tackle before you get anywhere near Ronaldo.

    In the first half especially, United lacked guts, heart, fight and even the ability to tackle Liverpool's players. This list of qualities should be base camp for any Manchester United side when they come to Anfield. Not a bit of it.

    Liverpool were untroubled by any United players. There was no aggression or spite. They could not even rouse themselves to rattle Liverpool as they strolled around. Liverpool strung together 25 passes for their second goal, scored by Mohamed Salah, with only Virgil van Dijk not involved.

    When Ten Hag finally gets behind his desk at Carrington, he must somehow find leaders, characters, players who will not shrink as this United did here.

    Harry Maguire is the current leader as captain but he looks broken.

    He had yet another dreadful night (although he was certainly not on his own here), summed up by his dismal part in Liverpool's fourth goal, starting with a wild, misplaced pass out to the wing then a losing gamble in stepping up as Salah raced through for his second.

    There are so many worrying signs in Maguire's game, including a habit of raising his arm not in the belief opponents are offside but in the desperate hope that they are to stop him being exposed once more.

    The current managerial incumbent Ralf Rangnick looks and sounds like he has given up on this team and on this evidence the feeling is mutual.

    Rangnick's decision to give a rare outing to Phil Jones, only his third league start in 17 months, was a huge surprise. Jones, however, deserves sympathy rather than criticism as this was the very definition of a hiding to nothing against a rampant Liverpool. It was no surprise when he was taken off at half-time.

    United were so bad that the Kop turned to mockery when the start of the second half was held up after referee Martin Atkinson suffered a technical malfunction with his kit. A ball was sent on to keep the players active and Anfield echoed to ironic chants of "ole" as United knocked it about among themselves. Brutal stuff.

    It was actually United's most convincing spell of possession in the game.

    Ten Hag's official confirmation is expected imminently. It cannot come soon enough for a besieged United hierarchy and a rudderless club desperate to deliver some good news and throw focus forward to the future rather than on the current debacle.

    He will, as is the tradition, get plenty of "good luck" messages.

    Ten Hag will need every single one of them as he tries to piece this fractured Manchester United mess back together.

    L'Humanité

    Les supporters du Red Star se lèvent contre la vente du club à un fonds d'investissement

    Actu

    Football. L’annonce du possible rachat du club de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) par le fonds d’investissement 777 Partners a mis le feu aux poudres. Hostile à la vente, le collectif Red Star Bauer mène la fronde contre la négociation en cours.

    Nicolas Guillermin

    Onzième de National à quatre journées du terme, le Red Star pourrait vivre une fin de saison mouvementée. Si le club, englué dans le ventre mou du championnat de 3e division, n’a plus rien à espérer au niveau sportif, il joue en revanche son avenir pour les prochaines saisons, et l’ambiance est loin d’être à la fête.

    Jets de fumigènes

    Au moyen d’une longue banderole « 777 NOT WELCOME », accompagnée de nombreuses pancartes « 777 OUT » et de chants comme « 777 cassez-vous », les supporters du club audonien ont vivement manifesté leur opposition au rachat du club par le fonds d’investissement américain 777 Partners, lors du match face à Sète (30e journée), le vendredi 15 avril.

    Interrompue plusieurs fois par des jets de fumigènes sur la pelouse, la rencontre au stade Bauer a été définitivement arrêtée à la 38e minute alors que les visiteurs menaient (0-1).

    La direction du club, dont le président Patrice Haddad est entré début avril en négociations exclusives avec 777 pour la cession de 100 % des parts, a condamné les débordements en dénonçant un « comportement inédit et inacceptable ».

    Un fonds présent dans les assurances

    Les supporters assument. « L’annonce a été brutale : on a appris par voie de presse que la direction était en négociation exclusive avec ce fonds d’investissement, nous explique Vincent Chutet-Mézence, président du collectif Red Star Bauer. La réaction a été à la hauteur de l’annonce. »

    Présent dans l’aéronautique ou les assurances, 777 Partners, dont le siège est à Miami, a pris le contrôle ces derniers mois de plusieurs clubs comme le Standard de Liège (Belgique), le Genoa (Italie) et le Vasco de Gama (Brésil), en plus de détenir « une participation importante » dans le Séville FC, selon ses termes.

    Football. Au Red Star, le nom du stade Bauer n’est pas à vendre

    Il serait prêt à mettre entre 10 et 19 millions d’euros pour racheter les parts de Patrice Haddad, à la tête du club depuis 2008, qui resterait président après la transaction. « 777 s’inscrit dans notre feuille de route et compte respecter l’ADN du club », souligne la direction, qui ajoute avoir « pris la peine d’ouvrir la porte au dialogue avec les représentants du collectif (…) mais l’invitation a malheureusement été déclinée ».

    « C’est vrai, on a refusé de discuter avec la direction et 777 Partners. On est prêts à discuter mais sur la base d’un nouvel investisseur, précise Vincent Chutet-Mézence. 777 Partners, on n’en veut pas. Nous appelons la direction du Red Star à revenir à la raison. »

    « Un coup de poker financier »

    Des inquiétudes en partie partagées par la municipalité. « Si la manifestation de colère est condamnable, les revendications sont légitimes », indique Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen, qui doit rencontrer les représentants du fonds dans les prochains jours.

    Histoire. Rino Della Negra, footballeur au Red Star et partisan fusillé aux côtés de Manouchian

    « On partage un constat avec la direction, glisse Vincent Chutet-Mézence, c’est que le club est à bout de souffle. Il faut donc un nouvel investisseur avec un vrai projet sportif, une nouvelle équipe dirigeante qui s’implique de façon pérenne pour restructurer et développer le club sportivement. Là, on est face à un fonds d’investissement, basé à 5 000 kilomètres, qui, en l’espace de sept mois, a racheté un nombre conséquent de clubs. Ce n’est pas de l’investissement sportif mais un coup de poker financier. »

    « Une forme d’hypocrisie »

    Les supporters redoutent que le club de Seine-Saint-Denis, au sein d’une région qui regorge de jeunes talents, ne serve de vivier pour d’autres équipes. « Notre crainte, c’est que le Red Star soit la cinquième roue du carrosse au milieu du Standard de Liège, du Genoa et des autres clubs, détaille le porte-parole de la tribune Rino-Della-Negra. On va être la petite académie qu’on va piller. Ce modèle ne marche pas. À Bordeaux (19e de L1), c’est une catastrophe. À Nancy (20e de L2), la cogestion avec Ostende (Belgique) et Brighton (Angleterre) ne fonctionne pas… »

    Les prochaines semaines risquent d’être tendues. « La direction surfe sur les valeurs du Red Star, un club différent, social, mais c’est complètement incompatible avec ce qu’ils sont en train de faire. Il y a une forme d’hypocrisie. Si la négociation pour la vente se poursuit et qu’elle aboutit, l’environnement autour du club va être sacrément perturbé, prévient Vincent Chutet-Mézence. Ça ne profitera à personne et tout le monde y laissera des plumes. »

    footballfonds d'investissementred star
    France24 - Monde

    Disparaître sous les radars des algorithmes

    Publié le : 15/04/2022 - 15:33

    Dans notre monde hyperconnecté, nous laissons à chaque passage sur Internet et les réseaux sociaux des traces de notre quotidien, notre vie privée, nos centres d’intérêts, nos déplacements... Et cela souvent sans connaître l’usage qui peut être fait de ces données. De plus en plus d'utilisateurs prennent conscience des menaces qui pèsent sur leur liberté, telles que l'exploitation commerciale de ces données par les géants de l’Internet ou la surveillance étatique. Militants prodémocratie à Hong Kong, adolescents au Maroc ou encore activistes en Allemagne : certains cherchent à passer sous les radars des algorithmes.

    Un document en coproduction avec Arte

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    Pegasus, l’arbre qui cache la forêt du marché de la cybersurveillance étatique

    L’invité du jour

    Entrée de George Orwell dans la Pléiade : "'1984' incite le lecteur à ouvrir les yeux"

    CYBERSÉCURITÉ

    Log4j : la faille informatique qui fait trembler le Net sur ses fondations

    BBC

    The Zomato and Swiggy riders risking their lives to deliver food in 10 minutes

    This video can not be played

    To play this video you need to enable JavaScript in your browser.

    Every day, thousands of men ride at breakneck speed on India's roads to deliver food to homes and offices within minutes.

    They battle a ticking clock, traffic and demanding customers - along with worries about how they will make ends meet.

    Many of them opted for the gig economy out of desperation after losing their jobs during the Covid pandemic.

    Underpaid and overworked, they say rising fuel costs are now cutting into their limited income.

    Their situation has been complicated by rising competition between India’s start-ups to deliver food and groceries within 10 minutes.

    “While using software [to run food apps], they have begun to treat us as software too,” one driver says.

    Video by Anshul Verma

    L'Humanité

    Philippe d’Archis Dorléans, le karaté à plein temps

    Un jour avec

    Avec des journées bien remplies, entre enseignement dans son école à Gennevilliers et du coaching aux particuliers dans tout Paris, le professeur transmet cet art martial depuis vingt ans.

    Éric Serres

    Un lundi comme un autre, à 17 h 30, au gymnase Caillebotte de Gennevilliers. Il est temps pour une petite pause. Après trente minutes d’effort, la dizaine de minots de la classe de karaté dirigée par Philippe Darchis Dorléans se précipite hors du tatami pour une bonne rasade d’eau. Une fois désaltérés, pas question de faire les fous. Assis sur les genoux ou jambes croisées, la seule posture autorisée quand on est un karatéka en herbe, ça piaille un peu.

    Fin de la pause, retour sur le tatami

    Philippe, masque sur le visage, intervient : « Qui a déjà vu un Ninja à Gennevilliers ? » Une main, puis une autre, puis encore une autre se lèvent. « Moi, moi ! » Le chœur des réponses résonne dans le dojo. « La dernière fois, y en avait un dans le garage. » Sourire caché du prof – masque oblige ! –, regards interrogatifs de la ribambelle de gamins âgés de 3 à 7 ans.

    Nouvelle question : « À quoi ça sert le karaté ? » Nouvelle réponse : « À faire du karaté », répond l’un ; « À se protézer », zozote un autre. Fin de la pause, retour sur le tatami pour un entraînement qui laisse peu de répit.

    Cela fait bientôt vingt ans que Philippe Darchis Dorléans enseigne cet art martial dans la ville des Hauts-de-Seine. Aujourd’hui âgé de 57 ans, le prof se souvient de son parcours : « En fait, outre des études d’histoire à Jussieu, j’ai travaillé ensuite dans l’informatique pour le groupe TF1. Mais cela ne me plaisait pas, je voulais me lancer dans l’enseignement de mon sport. J’ai demandé à ma direction s’ils pouvaient me garder le temps que je passe mon brevet d’État. Ils ont accepté. »

    Gennevilliers est sa terre promise

    Ce diplôme en poche, le parcours du combattant commence. Trouver une salle et monter une structure dédiée. Pas facile. Gennevilliers est sa terre promise. La première année est galère : « Je finançais la location de la salle avec mes indemnités chômage. » La mairie finit par lui proposer une salle et un CDD dans le club multisport de la ville.

    Aujourd’hui, devenu maître de son destin en ne dépendant plus directement de la mairie, Philippe a des journées remplies où, à sa fonction d’éducateur, il a ajouté celle de coach sportif : « Cela met du beurre dans les épinards. Je ne vis pas que sur mon seul salaire de prof de karaté ! »

    Ces journées commencent très tôt. Ses matinées, il les passe sur son scooter à naviguer dans Paris pour prodiguer ses conseils de coach. Viennent ensuite les après-midi où, de retour à Gennevilliers, il retrouve ses élèves karatékas.

    Des Ninjas en herbe

    17 h 45, déjà ! Assia (3 ans), Adame (7 ans), Asma (7 ans), Sarah (5 ans) et tous les autres répètent leurs katas tant bien que mal. « Ousse », et je frappe bien droit dans une sorte de punching-ball portable, « et je me protège ». Les minutes s’égrènent, les enfants s’éparpillent un peu. La grosse voix de Philippe calme la meute des Ninjas en herbe. Enfin presque !

    Avec une centaine d’adhérents, la section karaté revit après deux années difficiles liées à la pandémie : « Lors du premier confinement, je donnais des cours en visio. C’était un peu bizarre de débarquer chez les gens grâce à la caméra. »

    Et puis ce que l’on croyait être un mauvais moment s’est répété et le chômage partiel est devenu une nécessité. « Si l’on doit tirer un bilan de ces confinements., ce sont deux années de foutues, tant d’un point de vue des licenciés que dans l’apprentissage », glisse-t-il entre deux commandements.

    Certains élèves ne sont pas revenus, lassés par les cours en vidéo ; d’autres pour des raisons financières ne peuvent plus s’inscrire, car leurs parents ont dorénavant d’autres priorités.

    Entre coaching et cours collectif

    Aujourd’hui, il ne compte pas ses heures pour faire vivre son club. Il frôle, voire dépasse les douze heures d’activités partagées, entre le coaching et les cours collectif. « Là-dedans, il faut aussi compter le temps passé pour tout ce qui est administratif », mais aussi la préparation : « Lorsque les cours ont repris avec les mesures sanitaires, s’est ajouté à cela le temps pour nettoyer la salle entre les séances. »

    Une petite pause par-ci, une autre par-là, Philippe en profite parfois pour s’adonner à une autre passion : les jeux vidéo. « Ça me permet de me détendre un peu. » Le temps lui est pourtant compté, et ce d’autant plus qu’il a ouvert une nouvelle structure, où il accueille des jeunes karatékas prometteurs qui non seulement profitent des conseils d’un maître reconnu, Rida Bel Lahsen (ancien champion du monde et triple champion d’Europe par équipe pour la France), mais aussi obtiennent le soutien de parrains venus du secteur de l’entreprise : « C’est important de penser à l’après-carrière pour ces jeunes », insiste Philippe.

    En attendant, l’heure des « p’tiots » arrive à sa fin. L’attention n’est plus tout à fait la même pour les minots du créneau (17-18 heures). Dernier moment de rigolade avant la sortie. La séance s’achève devant le grand miroir par un Un, deux, trois, soleil.

    Ça rigole beaucoup, ça triche aussi un peu. Il est grand temps de retrouver papa et maman qui attendent le nez collé à la vitre. Pour Philippe, rebelote, le prochain cours est déjà dans les starting-blocks.

    Un jour aveckaratégennevilliers
    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Une ex-Miss France à Yassine Belattar : “Tu ne peux pas dire que Marine Le Pen, c’est le diable”

    Mercredi 13 avril, Yassine Belattar était invité dans « Touche pas à mon poste ». Sur le plateau de Cyril Hanouna, l’humoriste, qui avait annoncé en janvier dernier avoir créé une force politique pour lutter contre Eric Zemmour, a pris la parole sur l’élection présidentielle, dont l’issue se jouera le 24 avril prochain. Il a notamment indiqué qu’il voterait pour Emmanuel Macron au second tour, estimant qu’il était impensable d’imaginer « l’extrême droite au pouvoir ». Il s’opposait notamment au discours de Myriam Palomba, la directrice du magazine « Public » qui a, quant à elle, fait savoir son opposition ferme à l’actuel chef de l’Etat.

    "Une maman des Français"

    Après l'appel de Myriam Palomba à voter "contre Macron", débat entre Delphine Wespiser et Yassine Belattar dans #TPMP ! pic.twitter.com/wR80szArmn

    — TPMP (@TPMP) April 13, 2022

    « Maman des Français »

    Mais elle n’est pas la seule sur le plateau à avoir montré sa divergence avec Yassine Belattar. En effet, Delphine Wespiser a pris la parole pour recadrer l’humoriste. « Elle propose quelque chose d’autre, elle a travaillé, elle a une forme de bienveillance », a souligné la chroniqueuse, ancienne Miss France, au sujet de Marine Le Pen avant d’ajouter : « Les gens ont le droit de voter pour quelqu’un d’autre qu’Emmanuel Macron qui a fait son temps (…) 60% des Français ne veulent pas le reconduire ». L’ex-reine de beauté a aussi donné son avis sur la tribune des sportifs engagés contre la candidate du Rassemblement national : « Ça me plairait bien d’avoir une femme présidente, j’aimerais bien une maman des Français qui rassemble, qui protège ». Une phrase qui a insupporté Yassine Belattar, qui lui a rétorqué : « Tu ne peux pas dire que Marine Le Pen, c’est la mère de la France ». « Tu ne peux pas dire que Marine Le Pen, c’est le diable », lui a asséné Delphine Wespiser en retour.

     

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Elon Musk : Mars, Vladimir Poutine, Twitter et moi

    Publié le : 08/04/2022 - 17:59

    Guillaume GRALLET Suivre Guillaume GRALLET Suivre

    Tesla, Space X, SolarCity, OpenAI, Hyperloop... : on ne compte plus les chantiers qui mobilisent déjà Elon Musk. Pourtant, ce touche-à-tout a décidé de partir à l'assaut de Twitter. Pour quoi faire ?

    Né il y a cinquante ans en Afrique du Sud, naturalisé canadien avant de devenir américain, le passionné de physique Elon Musk a récemment fait parler de lui en facilitant l'accès à Internet des foyers ukrainiens. L'homme qui a reçu en Californie le Premier ministre indien Narendra Modi et défié en duel Vladimir Poutine a aussi un avis bien tranché sur la liberté d'expression. Décryptage des intentions de celui qui vient de devenir administrateur de Twitter.

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    Valeurs Actuelles

    Julian Assange : la justice britannique autorise son extradition aux États-Unis

    Les États-Unis l’exigeaient depuis longtemps. Ils pourraient peut-être obtenir gain de cause. Ce mercredi 20 avril, le tribunal de Westminster Magistrates, situé à Londres, a officiellement autorisé l’extradition de Julian Assange aux États-Unis, relate Le Figaro. Le pays veut juger le fondateur de WikiLeaks pour espionnage. C’est maintenant au tour de la ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel, d’approuver cette ordonnance d’extradition. Les avocats de Julian Assange pourraient toutefois faire appel.

    Il risque une peine de 175 ans de prison

    Julian Assange est accusé d’avoir diffusé, depuis 2010, plus de 700 000 documents confidentiels concernant les opérations militaires et diplomatiques américaines, notamment en Afghanistan et en Irak. Il est incarcéré au Royaume-Uni depuis 2019 et encourt une peine de 175 ans de prison aux États-Unis.

    Refus d’examiner son recours

    Cette décision d’extrader le fondateur de WikiLeaks était quelque peu attendue. Le 14 mars dernier, la Cour suprême britannique avait refusé d’examiner le recours de Julian Assange, opposé à son extradition, rappelle Le Figaro. Du côté de la France, l’Assemblée nationale avait refusé en février dernier de donner l’asile à l’Australien, âgé de 50 ans. Une proposition transpartisane de résolution avait été déposée en ce sens et défendue par des députés du centre, de gauche, et par quelques membres de la majorité. Mais elle avait fini par être rejetée par 31 voix contre 17.

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    France24 - Monde

    CAN-2023 : les groupes des éliminatoires sont connus

    Publié le : 20/04/2022 - 09:58Modifié le : 20/04/2022 - 10:01

    Romain HOUEIX Suivre

    Le tirage au sort des éliminatoires a eu lieu mardi en Afrique du Sud et a réparti 48 équipes africaines en 12 groupes. Les 24 qui se qualifieront s'affronteront en Côte d'Ivoire en juin 2023.

    La page de la Coupe d'Afrique au Cameroun est tournée, la route vers la CAN en Côte d'Ivoire s'ouvre déjà. Mardi 19 avril, un tirage au sort a réparti 48 équipes en 12 groupes. Les deux meilleures de chaque poule obtiendront leur ticket pour la prochaine édition de la CAN.

    Tout le continent était concerné par ce tirage au sort, à l'exception des six pays éliminés lors du tour préliminaire : Maurice, Djibouti, les Seychelles, la Somalie, le Tchad et l'Érythrée.

    Les équipes étaient réparties dans quatre pots en fonction du classement FIFA établi le 31 mars, de manière à ce que les grosses nations du continent ne se rencontrent pas. Ce qui n'a pas empêché la RD Congo d'être placée dans le groupe du Gabon, le Sénégal de trouver sur son chemin le Bénin et le Mali de retrouver l'étonnante Gambie, déjà affrontée au Cameroun.

    À noter qu'en sa qualité de pays-hôte, la Côte d'Ivoire est déjà qualifiée pour la compétition. Les Comores, la Zambie et le Lesotho se disputeront un unique ticket dans le groupe H.

    Les éliminatoires débuteront le 30 mai prochain.

     

    Le tirage au sort complet

    Groupe A : Nigeria, Sierra Leone, Guinée-Bissau, Sao Tomé-et-Principe.

    Groupe B : Burkina Faso, Cap-Vert, Togo, Eswatini.

    Groupe C : Cameroun, Kenya*, Namibie, Burundi.

    Groupe D : Égypte, Guinée, Malawi, Éthiopie.

    Groupe E : Ghana, Madagascar, Angola, Centrafrique.

    Groupe F : Algérie, Ouganda, Niger, Tanzanie.

    Groupe G : Mali, Congo, Gambie, Soudan du Sud.

    Groupe H : Côte d’Ivoire, Zambie, Comores, Lesotho.

    Groupe I : RD Congo, Gabon, Mauritanie, Soudan.

    Groupe J : Tunisie, Guinée équatoriale, Libye, Botswana.

    Groupe K : Maroc, Afrique du Sud, Zimbabwe*, Liberia.

    Groupe L : Sénégal, Bénin, Mozambique, Rwanda.

    🔢 = ✅Voici les groupes #TotalEnergiesAFCONQ2023 👇Qui ira en finale? 🤔 pic.twitter.com/nYxlXexS4F

    April 19, 2022

     

    * Le sort du Kenya et du Zimbabwe, suspendus par la Fifa le 24 février pour interférences politiques, reste en suspens. Si leur suspension n’est pas levée deux semaines avant la première journée des éliminatoires, ces sélections "seront considérées comme perdantes et éliminées de la compétition". Les groupes C et K se composeraient alors de trois équipes avec une seule élimination.

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    Dakar Sacré-Coeur : "Le Sénégal a un potentiel sportif extraordinaire"

    CAN-2023 : le patron du football africain "rassuré" par les infrastructures ivoiriennes

    Sénégal : les champions d’Afrique ont un stade de football à leur mesure

    L'Humanité

    Le Classico bouge encore

    Actu

    Le Paris Saint-Germain, leader de la Ligue 1, reçoit son dauphin, Marseille, dimanche 17 avril en clôture de la 32e journée. Une rencontre qui, en cette fin de saison, suscite plus d’intérêt que les années précédentes.

    Nicolas Guillermin

    Il n’en avait plus que le nom. Pour la première fois depuis plusieurs années, le classico entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille, qui s’affrontent ce dimanche 17 avril au Parc des Princes (Prime Video, 20h45) revêt un peu d’intérêt. Bien sûr, ce n’est pas le match de l’année mais cette rencontre qui clôt la 32 e journée de Ligue 1 entre le leader parisien et son dauphin s’annonce moins déséquilibrée que les précédentes et pourrait déboucher sur une rencontre de qualité.

    Certes, douze points séparent les deux formations mais, à huit journées du terme de la saison, les enjeux ne sont pas les mêmes qu’au match aller où les deux équipes s’étaient neutralisées (0-0). En cas de succès, le PSG s’approchera de son 10e titre national, qu’il pourrait s’adjuger dès mercredi 20 avril à Angers en cas de résultats favorables. Pour les Marseillais, une victoire en terre parisienne (la dernière remonte à septembre 2020, les Phocéens étaient repartis avec un succès 0-1) sera un pas supplémentaire pour conserver la 2 e place, directement qualificative pour la Ligue des champions.

    Qualifié pour les demi-finales de l’Europa Ligue Conférence après l’avoir emporté en Grèce, jeudi soir, sur la pelouse du PAOK Salonique (0-1), l’OM est dans une phase ascendante avec une série en cours de huit victoires consécutives. Il faut remonter sous l’ère Marcelo Bielsa en 2014, pour retrouver une pareille réussite des Marseillais. Si son équipe revenait de la capitale avec un 9 e succès consécutif, Jorge Sampaoli ferait mieux que son mentor et compatriote argentin. Les Olympiens, emmenés par Dimitri Payet, au sommet de sa forme et qui n’a pas abandonné l’idée de revenir en équipe de France, traversent une belle période et aimeraient bien continuer. «  C’est le match phare du championnat. On affronte une équipe qui a beaucoup de joueurs talentueux. Notre objectif, c’est de ramener des points a souligné le Turc Cengiz Ünder dans un entretien au quotidien La Provence. Nous sommes en forme, nous ne sommes pas complexés. Nous irons là-bas pour jouer et garder la 2e place. »

    Côté parisien, ce match n’a pas la saveur d’une joute en Ligue des champions, mais depuis leur piteuse élimination en 8e finale face au Real Madrid, Kylian Mbappé et ses coéquipiers sont dans une opération rachat auprès des supporters pour tenter de redorer leur blason, comme en témoigne leurs deux dernières larges victoires contre Lorient (5-1) et Clermont (1-6). Le classico n’a plus le même intérêt qu’il y a quelques années aux yeux des Parisiens, étant donné la différence de budgets (620 millions d’euros pour Paris contre 250 millions pour Marseille), mais une défaite à domicile, où le PSG est invaincu cette saison, qui plus est contre l’ennemi héréditaire, serait très mal vécu par les fans qui n’ont toujours pardonné aux stars parisiennes leur éviction de la C1.

    L’ambiance en tribunes sera-t-elle à la hauteur de l’événement ? L’interrogation est de mise. Les supporters marseillais sont interdits de déplacements, comme leurs homologues de la capitale l’avaient été au match aller, et le Collectif Ultras Parisien a décidé de faire vœux de silence depuis le match contre Lorient. Le CUP, plus important groupe de supporters du Parc, reproche à la direction du PSG sont virage commercial. « Nous avons clairement et fermement exposé au club notre vision et nos demandes visant à enfin placer non plus le marketing, mais le sportif au centre du projet », a tweeté le collectif qui attend des «  actes concrets » et a confirmé jeudi son boycott.

    Face à cette grève des encouragements, qui n’est pas une première sous l’ère qatarie, le staff parisien espère que les supporters vont changer d’avis. A l’image de l’entraîneur argentin Mauricio Pochettino  : «  ​​​​​​​ Face à l’OM, ce n’est pas un match de plus, c’est une rencontre spéciale. Les supporters ont le droit de manifester, on est en démocratie, mais on espère qu’ils seront avec nous et laisseront de côté leur déception et leur rage pour démontrer au monde entier une image forte du club. » Un match qui s’emballe avec un festival de Messi, Neymar et Mbappé pourrait-il amener les Ultras parisiens à rompre leur silence ? Rien ne permet de le dire. En revanche, un revers cuisant face aux Marseillais déclencherait, à coup sûr, des rafales de huées et de sifflets…

    footballolympique de marseilleparis-saint-germain
    L'Humanité

    La sédentarité des jeunes est «une bombe à retardement» pour le cardiologue François Carré

    Entretien

    Deux années de pandémie ont aggravé le manque d’activité physique des Français. François Carré, cardiologue au service de médecine du sport du CHU de Rennes et professeur en physiologie cardio-vasculaire à l’université de Rennes-I, alerte sur une menace sanitaire élevée et appelle à la mobilisation de tous, notamment des pouvoirs publics. Entretien.

    Etienne Bonamy

    De récentes études sur les carences d’activité physique des Français pointent l’augmentation de la sédentarité comme un danger pour la jeunesse. La situation s’est-elle autant dégradée ?

    En novembre 2020, l’Anses (1) a lancé l’alerte : elle dénonçait un risque sanitaire très important chez 50 % des enfants, car ils étaient 4 h 30 par jour devant les écrans, avec moins de 20 minutes d’activité physique quotidienne. Ces données étant déclaratives de la part des enfants ou de leurs parents, il y a donc le risque que la situation réelle soit pire.

    Vous êtes donc encore plus alarmiste aujourd’hui ?

    C’est une évidence, les Français ne bougent pas assez. L’activité doit être quotidienne. Je ne parle pas de signal d’alarme mais de bombe à retardement pour nos enfants. Les professeurs d’EPS nous disent d’ailleurs que les capacités physiques des enfants ont baissé, on parle là de leur capital santé pour la vie. Nous n’arrivons pas à convaincre les gens que ça va mal se finir pour nos gamins et la société. En novembre 2020, une publication du centre de mort subite de l’hôpital Georges-Pompidou (à Paris – NDLR) a regardé la première cause d’arrêt cardiaque chez les Franciliens de moins de 30 ans. C’est l’infarctus du myocarde. Quand j’étais jeune médecin, c’était à 45 ans qu’on faisait l’infarctus, pas à 30 ans.

    Vous voulez faire de l’activité physique une cause nationale. Comment mobiliser autour de cette idée ?

    Aujourd’hui c’est impossible à réaliser, car on ne nous entend pas. J’ai l’impression que l’on est comme face au réchauffement climatique il y a dix ou quinze ans. Nous sommes un pays qui ne croit pas à l’activité physique, la France n’est pas un pays sportif. Pour beaucoup, c’est du temps perdu, du loisir. En France, vous passez pour une personne dilettante si vous allez faire du sport.

    Qui ne vous entend pas ? Qui n’y croit pas ?

    En premier les pouvoirs publics, et ça ne date pas de maintenant. Dans la campagne présidentielle, je n’ai pas entendu une fois chez les candidats le mot prévention en matière de santé. Je le dis clairement : nous n’avons pas un ministère de la Santé, mais un ministère de la Maladie. Ce n’est pas pareil. La principale préoccupation, c’est d’avoir les médicaments les moins chers possible. Est-ce qu’on ne pourrait pas penser qu’on peut avoir moins de malades ? Quand je dis à des confrères qu’on peut avoir moins d’insuffisants cardiaques grâce à l’activité physique, on me rit au nez. Si les gens bougent plus, font attention à leur santé, il y aura moins de malades. C’est prouvé. Quand j’explique à l’éducation nationale que les enfants qui font plus d’activité physique ont de meilleurs résultats scolaires, une meilleure mémoire, sont plus calmes à l’école, peu importe, ils ne changent rien.

    Le ministère de l’Éducation nationale a néanmoins instauré fin 2020 les 30 minutes d’activité physique en début de journée dans les écoles primaires. Pas suffisant ?

    Oui, c’est bien, mais ça m’a fait un peu sourire, au départ ce n’était même pas obligatoire. Enfin, on reconnaît que le fait de bouger améliore nos fonctions cognitives, c’était complètement oublié par l’éducation nationale. L’éducation physique reste la variable d’ajustement dans les programmes.

    L’instauration du Pass’Sport a encouragé le retour à la pratique sportive…

    Le Pass’Sport, c’est très bien, mais nous on ne se bat pas pour le sport, mais pour que chaque jour les enfants fassent de l’activité physique. Si vous vous lavez les dents sept fois le dimanche, ce n’est pas comme si vous vous les laviez tous les jours. Si je bouge le mercredi ou le samedi, ou les deux jours, ça ne remplace pas les jours où je ne fais rien.

    Les fédérations et les professionnels des métiers du sport (3) se sont manifestés pour accompagner cette pratique sportive. Cela va dans le bon sens, non ?

    Eux sont prêts, effectivement. Les fédérations se sont ouvertes au sport santé, ce qui leur a aussi apporté des licenciés au moment où beaucoup ne s’inscrivent plus en compétition. Nous travaillons avec les clubs et les salles pour qu’ils reçoivent du monde en journée avec un accompagnement spécialisé. Chez nous, l’espérance de vie en bonne santé, c’est 64 ans depuis quinze ans. Ça ne bouge pas. Quand les médias évoquent l’espérance de vie qui gagne deux mois par an (85,3 ans pour les femmes, 79,2 ans pour les hommes, selon le ministère de la Santé – NDLR), c’est l’espérance de vie… en fauteuil roulant. Il faut le dire.

    L’attraction des JO à Paris en 2024 portait l’idée d’un changement pour mettre plus de sport dans la vie des Français.

    Les JO et la retombée des médailles et des champions, cela provoque toujours un engouement et des milliers de jeunes rejoignent alors des clubs et des compétitions. Mais moi, je parle de millions de personnes qui doivent changer leur comportement. Les Américains gagnent beaucoup de médailles olympiques et c’est le pays où il y a le plus d’obèses.

    • (1) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. L’étude précisait que 66 % des jeunes interrogés de 11 à 17 ans ne faisaient pas assez d’activité physique. (2) Union Sport et Cycle (Union des entreprises de la filière du sport, des loisirs, du cycle et de la mobilité active).
    sport
    France24 - World

    ‘Wrong about Putin’: Did Germany and France turn a blind eye to the threat from Russia?

    Issued on: 05/04/2022 - 22:02

    Benjamin DODMAN Follow

    The escalating civilian toll of Vladimir Putin’s war in Ukraine has fuelled calls for a reappraisal of more than a decade of French and German efforts to engage with a leader whose forces stand accused of committing horrific war crimes in Ukraine.

    Ukraine’s embattled President Volodymyr Zelensky did not mince his words as he addressed Western leaders in a video message late on Sunday, just hours after witnessing the trail of death and destruction that Russian forces left in their wake as they retreated from Kyiv’s northern suburb of Bucha.

    He had a special message for the former leaders of Germany and France, Angela Merkel and Nicolas Sarkozy, whom he accused of denying Ukraine a path to NATO.

    "I invite Ms Merkel and Mr Sarkozy to visit Bucha and see what the policy of concessions to Russia has led to in 14 years," Zelensky said, referring to the gruesome killing of Ukrainian civilians in towns north of the capital – which world powers have described as "war crimes".

    “See with your own eyes the tortured and slain Ukrainians,” he added.

    Zelensky was speaking on the anniversary of the 2008 NATO summit in Bucharest, where the transatlantic alliance offered Georgia and Ukraine a promise of future membership but without a timetable – a compromise that, according to Zelensky, left Ukraine in a “grey zone” and exposed to Russian aggression.

    “They thought that by refusing Ukraine, they could appease Russia, to convince it to respect Ukraine and live normally alongside us,” he said in his video address, accusing NATO members of acting “in fear” of the Kremlin.

    Collapse of the post-Cold War order

    Back in 2008, both France and Germany had deemed it too early for Ukraine and Georgia to join NATO, arguing that neither country was ready. They also warned that bringing in the former Soviet Republics would compromise relations with Russia, echoing warnings voiced by US diplomats who sought to dissuade the White House from offering a concrete path to membership.

    In a short statement issued by her spokeswoman on Monday, Merkel said she “stood by her decisions in relation to the 2008 NATO summit in Bucharest”. She also offered her support to “all efforts to bring an end to Russia’s barbarism and war against Ukraine”.

    In hindsight, “it is hard to know whether a membership plan for Ukraine would have been enough to dissuade Putin”, said Laure Delcour, an expert in EU-Russia relations at the Sorbonne Nouvelle University in Paris.

    “NATO membership is a very long process and it is quite possible that Ukraine would still not be a member as we speak,” she told FRANCE 24. “One can also imagine that Putin would have moved faster to thwart Ukraine’s admission.”

    “Move fast” is precisely what Putin did just four months after the Bucharest summit, sending his tanks into Georgia in support of pro-Russian separatists in the breakaway provinces of Abkhazia and South Ossetia. He repeated the trick six years later in Ukraine’s Donbas region, going one step further with the annexation of Crimea.

    Each of Putin’s incursions met an ambivalent response from European leaders, alternating between heated rhetoric and sanctions, at first, and attempts at détente, soon after. With Ukraine now in the throes of a catastrophic war, those leaders stand accused of emboldening the Russian president and being blind to his imperialist ambitions.

    >> Moldova, then Georgia, now Ukraine: How Russia built ‘bridgeheads into post-Soviet space’

    “Europe didn’t go wrong, Germany and France did,” said Thomas Kleine-Brockhoff, vice-president of the German Marshall Fund and head of its Berlin office, in an interview with FRANCE 24. 

    “France and Germany tend to speak for the rest of Europe. But these miss-assessments were made in Paris and Berlin, not elsewhere. Eastern Europe didn’t go wrong, northern Europe didn’t go wrong,” he added.

    Kleine-Brockhoff said the war in Ukraine called for an urgent reappraisal of German and French policy vis-à-vis Russia. He added: “Not only is the post-Cold War order crumbling in front of our eyes, so are the strategies deployed by Germany and France.”

    Nord Stream repentance

    The reappraisal is well under way in Germany, where Putin’s invasion of Ukraine has cast a pall over the legacy left by Merkel after 16 years at the helm.

    “What Germany and Europe have experienced over the last days is nothing short of a reversal of Merkel's policies of guaranteeing peace and freedom through treaties with despots,” the conservative daily Die Welt wrote last month, describing the former chancellor’s trade-based diplomacy as “an error”.

    Criticism has come from some of Merkel's closest aides, including her former defence minister, Annegret Kramp-Karrenbauer, who has condemned Germany's “historical failure” to bolster its military over the years. “After Georgia, Crimea, and Donbas, we have not prepared anything that would have really deterred Putin,” she tweeted in March.

    Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

    Under particular scrutiny is Germany's reliance on Russian energy, which accounted for 36 percent of its gas imports when Putin seized Crimea and had risen to 55 percent by the time the Kremlin’s tanks rolled into Ukraine.

    The dependence on Russian power has left Berlin saying it is unable to follow a call by the US and other allies to impose a full energy embargo on Moscow.

    >> Baltic states end Russian gas imports – but can the rest of Europe follow suit?

    German President Frank-Walter Steinmeier, who served as foreign minister in two of Merkel's cabinets, on Monday admitted that he made a “mistake” in pushing for Nord Stream 2, the controversial pipeline built to double gas imports from Russia to Germany.

    “We were holding on to bridges that Russia no longer believed in and from which our partners had warned us about,” he said. 

    The United States and EU members like Poland had deeply opposed the €10 billion pipeline which bypasses Ukraine, depriving Kyiv of gas transit fees. After obstinately defending it through its construction, Germany finally put the project on ice following Russia's invasion of Ukraine.

    Like Merkel, Steinmeier has come under fire over the pipeline project. His Social Democrats in particular have over the years pushed for closer ties with Russia – most notably Merkel's predecessor Gerhard Schroeder, who has refused to quit key posts at Russian energy giants Rosneft and Gazprom despite the war in Ukraine.

    “We failed to build a common European house,” Steinmeier said. “I did not believe Vladimir Putin would embrace his country's complete economic, political and moral ruin for the sake of his imperial madness,” he added. “Like others, I was mistaken.”

    Running after a chimaera

    The war in Ukraine has pricked the bubble Germany had been living in since the 1990s, said Kleine-Brockhoff, “a post-Cold War order offering it the most advantageous international set-up since industrialisation, with peace, affluence, and the idea that the country could get along with everybody and therefore did not need to guarantee its own defence”.

    An “end-of-history” thinking had led countries like Germany to “believe that the whole world was on a path to democracy”, Kleine-Brockhoff added. “Russia would take time but would eventually come on board, that was the idea. It proved to be a chimaera.”

    “Germany believed that trade would be a peacemaker, that interconnectedness would prevent us from going to war with each other,” he said. “There was a belief that trading with Russia – notably with what it does best, namely oil and gas – was a strategy for peace. But that strategy has failed.”

    Turning to France, Kleine-Brockhoff said an ingrained French “ideology of European strategic autonomy” had driven President Emmanuel Macron into a “wrong assessment of Putin, of who he is and of what he wants”, as well as a misunderstanding of Europe’s position vis-à-vis the United States and Russia.

    “We’ve seen that the defence of Europe is not Europe, it’s NATO,” he said. “That’s the conclusion from everything we’re seeing [in Ukraine]. The solution to our security problem lies in Western unity – not in fantasies of European armies that will never become true.”

    A tour of France’s chateaux

    Delusions about the nature of Russia’s leader and Europe’s ability to reason with him have led Macron to engage with Putin for longer than is warranted, according to Kleine-Brockhoff.

    “The attempt to prevent war and to engage the Russians is not to be criticised – what is to be criticised is the lofty ambitions, instead of a more realistic assessment of what is possible,” he said, adding: “For how long do you engage in serial phone calls with mass murderers?”

    The problem is not so much the dialogue as the timing and purpose, said Sorbonne University’s Delcour, noting that “some form of dialogue is necessary insofar as Russia will remain both Europe’s and Ukraine’s neighbour – but one has to be clear about the objectives”.

    While Macron’s recent exchanges with Putin have been focused on preventing the war, and then ending the bloodshed, past attempts at a rapprochement with Moscow had sent mixed messages, she explained.

    No foreign leader has Macron tried harder to sway than the Russian president, whom he treated to a grand reception at the Palace of Versailles in May 2017, just two weeks after taking office. He hosted Putin again two years later, this time at the Fort de Brégançon, the summer retreat of French presidents. 

    “A Russia that turns its back on Europe is not in our interest,” Macron stated at the time, a year after he celebrated France’s World Cup win in a VIP box in Moscow at Putin’s invitation – an event other Western officials had shunned over the Skripal poisonings in London.

    “The Brégançon meeting took place a year after the Skripal affair and five years after the annexation of Crimea, and was preceded by very little consultation with EU allies,” Delcour noted. “In that context, one can legitimately question the wisdom of inviting Putin for a reset.”

    As Europe reflects on two decades of failing to deter the strongman in the Kremlin, it is important to distinguish between the factors behind Moscow’s post-Cold War angst, some of them understandable, and Putin’s own decision to wage war on Russia’s neighbours, Delcour added.

    “We know NATO enlargement had a major impact on Moscow’s perceptions, but the real problem is how Russia responded to enlargement,” she said. “We should not confuse cause and consequence. In this case, the problem is the consequence.”

    >> Did NATO ‘betray’ Russia by expanding to the East?

    Ultimately, Macron and his predecessors have been guilty of clinging to the belief that Putin could be accommodated within a security architecture he has repeatedly rejected and violated, said Kleine-Brockhoff.

    “We have wanted to believe that Russia would come on board to become a responsible stakeholder in the current European and global order,” he said. “And we have chosen to overlook the indications to the contrary.”

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    Valeurs Actuelles

    Présidentielle : les électrices considèrent Le Pen comme étant plus “féministe” que Macron

    Marine Le Pen jouit d’une image plus « féministe » qu’Emmanuel Macron. Ce sont les conclusions tirées par une enquête IFOP réalisée du 11 au 13 avril 2022 pour le magazine féminin Elle, auprès de 1089 femmes inscrites sur les listes électorales. 49 % des femmes interrogées répondent « oui » à la question « diriez-vous que Marine Le Pen est féministe ? », rapporte Le Parisien. 13 % la qualifient de « très féministe ».

    En face, Emmanuel Macron est moins considéré par les électrices. Il ne récolte que 30 % de réponses lui attribuant ce qualificatif, et seul 4 % des électrices le voient comme « très féministe ». Pourtant, le président de la République avait fait de la lutte contre les violences faites aux femmes la grande cause de son quinquennat. Lors de son meeting à La Défense le samedi 2 avril, Emmanuel Macron avait également fait part de sa volonté de placer son éventuel second quinquennat sous l’égide de « l’égalité hommes-femmes ».

    « Elle est aussi une mère »

    Interrogé par Le Parisien, Nathalie, une habitante du Val-de-Marne (94) fait partie de ces électrices qui ne rechignent pas à qualifier de « féministe » la candidate du RN. « Marine Le Pen évolue depuis de nombreuses années dans le monde politique, qui est connu pour ne pas faire de cadeau aux femmes. Elle est aussi une mère, célibataire, qui a mené sa carrière en même temps. Donc oui, je pense qu’elle doit mieux savoir que Macron ce que c’est que de devoir quitter le boulot en avance et d’accumuler du retard, pour se rendre à une réunion parents-profs », lâche-t-elle.

    Une opinion à rebours des associations de défense des droits des femmes comme #NousToutes ou Osez le Féminisme ! qui déclarent en chœur : « Nous, associations de défense des droits des femmes, ne sommes pas dupes. Si Marine Le Pen prétend que voter pour elle, une femme, c’est voter pour les droits des femmes, ses actes la contredisent ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    War in Europe gives the UK new momentum for a role on the world stage

    Issued on: 13/04/2022 - 21:03

    Joanna YORK

    Since Brexit, the UK has turned its back on Europe and struggled to find natural allies as a solo global player. Now war in Ukraine could be helping the UK forge new bonds with old partners.

    On April 9, UK Prime Minister Boris Johnson travelled to the Ukrainian capital Kyiv, where he met with Ukrainian President Volodymyr Zelensky. Organised in secret, the trip was widely viewed as an exceptional diplomatic success. 

    Days earlier the city had been under attack from Russian forces, and a video of Johnson and Zelensky walking through the city posted by the Ukrainian Defence Force on Twitter quickly clocked up millions of views.

    Just 24 hours earlier, the prime minister held another high-profile diplomatic meeting, this time with German Chancellor Olaf Scholz in Downing Street, London. As the two leaders posed for photos together, they spoke of the bond uniting their two countries.

    “We are going to intensify our co-operation on all levels. We want to make progress and intensify relations,” Scholz said.

    “Olaf and I agree that our two countries and our allies must go further and provide more help to Ukraine,” Johnson added. “Britain and Germany share exactly the same sense of horror and revulsion at the brutality being unleashed [there].”

    It has been some time since such words of unity have been spoken between UK and European leaders. Since Brexit, relations on both sides have been typified by antagonism, stalled negotiations and counter briefings to the press. 

    But the war in Ukraine has united countries in the West against a common enemy in Russian President Vladimir Putin. For the past seven weeks, the UK has stood shoulder-to-shoulder with allies in the EU, NATO and around the world to condemn Russia’s actions and support Ukraine’s fight. 

    Doing so seems to have given the UK a burgeoning new profile on the international stage. 

    “It's a huge opportunity for the UK to find its voice in a very positive way,” Dr Melanie Garson, lecturer in international conflict resolution and security in UCL’s Department of Political Science, told FRANCE 24. 

    ‘Britain should be a great power’

    “The UK has taken the opportunity to raise its voice as a defender of democracy and freedoms, and to make sure it is part of the international conversation,” Garson says.

    This position has echoes in the last large-scale war in Europe. 

    “It is reaffirming the role of ‘great power’ the UK has been looking to play since the end of World War II,” Tim J. Oliver, Lecturer in British politics and public policy at the University of Manchester, told FRANCE 24. “That means a country that sees itself as a manager of international order, and one of the big players in charge of the system.”

    A 2021 UK government foreign policy report states an ambition to be “a problem-solving and burden-sharing nation with a global perspective". Throughout the war in Ukraine, this has meant collaboration with other countries. 

    As early as November 2021, UK intelligence forces joined the US in sounding alarms over unusual Russian troop movements near the Ukraine border.

    By February 21 – three days before Russia Invaded Ukraine – the US and EU started imposing sanctions on Russia, and were joined by the UK 24 hours later. It has kept in step with sanctions since then, although it was somewhat slower to blacklist wealthy Russians – some of whom own significant assets in the UK.

    >> UK slaps sanctions on Chelsea FC owner Abramovich, six other oligarchs

    The UK has also aligned with other NATO countries providing weapons to the Ukraine. Most recently, a new £100 million defensive aid package was announced on April 8, in addition to the £350 million military aid and £450 million humanitarian aid already provided.

    ‘A future security alliance’?

    Increased cooperation with other countries during the war in Ukraine has also increased the potential for renewed bonds between the UK and EU. 

    Post-Brexit, the UK attempted to orient itself away from Europe and towards the Indo-Pacific. In September, 2021, it announced the Aukus alliance – a military pact with the US and Australia, that famously snubbed France. “The UK was realigning itself,” Garson says. “It was having to find a voice particularly on security and defence, but it was struggling to do that.”

    The Aukus alliance followed failed Brexit negotiations that meant when the UK left the EU there was no official foreign policy security agreement in place. Throughout talks, a sticking point had been the UK’s higher-level military capabilities and investment compared with other EU member states, excepting France. 

    “Conventional wisdom was that the UK might try to make some bilateral agreements with France, but not with Germany,” Joel Reland, researcher at the academic think tank UK in a Changing Europe, told FRANCE 24. “That is because Germany had a very set approach to foreign policy. It did everything through the EU for historic reasons going back to World War II.” 

    Since the war in Ukraine began, Germany’s military position has shifted dramatically, with Scholz committing €100 billion of the 2022 budget to defence spending. This could be the catalyst for a change in how the EU conducts security politics. 

    “It potentially allows the UK and the EU to build a more constructive approach and a future security alliance,” Reland says. 

    A leading force?

    However, Reland is sceptical that the UK’s role in Ukraine has burnished its image as a global player, post Brexit. “It's part of an overall Western response, and there's not much that stands out as specifically British,” he says.

    There is also no guarantee that the goodwill that currently exists between Western allies will last. “Right now, everyone is on the same page about getting weapons to Ukraine,” he says. “It's going to become more complicated over the next few years, especially as the economic impact of the war starts to bite.”

    Maintaining agreements to diversify energy sources away from Russian gas, for example, may prove challenging. “That's when the acid test will come for UK-EU relations,” says Reland. “Can they maintain their approach in a coordinated manner that secures their respective economies?”

    The UK response to Ukrainian refugees may become a point of contention. The UK no longer has the same obligation to accept Ukrainian refugees as it would if it were in the EU. But of an estimated 4.6 million refugees who have left Ukraine, it had accepted just 12,000 as of April 8. It has also refused to waive visa regulations to allow refugees to enter more easily, as countries such as Ireland have.

    The current exceptional circumstances have created the opportunity for cooperation and warmer relationships between the UK and EU that may otherwise have taken years to rebuild. “But how long that sticks around? That's really too hard to guess,” Oliver says.

    ‘A huge transition’

    The war in Ukraine is not just testing the UK's position on the global stage. Around the world, countries are realigning with a new political reality. In Europe, Finland and Sweden are edging closer to joining NATO, and the potential Russian response to such a move is an unknown. “There’s a huge transition happening, and it’s a real tipping point for security and defence policy across Europe and the Atlantic,” Garson says.

    >> No longer neutral? War in Ukraine tests Finland’s stance on Russia

    In a shifting political landscape, the role the UK may play in the future and who its allies will be is not guaranteed. However, there is one certainty: relations between the UK and Ukraine are genuinely stronger. 

    Throughout the war, leaders in the UK have been quick to back Ukraine with hardline statements against Russia, and public support is also high. The UK’s Homes for Ukraine scheme allowing individuals to apply to house refugees had 138,000 applications as of March 16, Downing Street said.

    Among Ukrainians, a March 2022 survey found that the UK was considered one of the country’s greatest allies, along with Poland, Lithuania and the US. 

    When Johnson visited Kyiv on April 9, he was the most high-profile national leader to do so since the invasion of Ukraine.

    There, he received a warm welcome from Zelensky. “Boris was among those who did not hesitate for a moment whether to help Ukraine,” he said. “Ukraine will always be grateful to Boris and Britain for this.”

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    Sweden 'needs the security of NATO membership': Leading Swedish MEP

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    As it happened: Ukraine’s Zelensky calls for more Western military aid as Boris Johnson visits Kyiv

    As it happened

    Biden says Russia appears to be committing ‘genocide’ in Ukraine

    BBC

    Tyson Fury v Dillian Whyte: Britons go head-to-head before WBC heavyweight fight

    Last updated on 41 minutes ago41 minutes ago.From the section Boxing

    WBC champion Tyson Fury and challenger Dillian Whyte paid respect to each other, and even shared a handshake, as they met for the first time since their heavyweight bout was announced.

    The Britons will fight at Wembley Stadium in front of 96,000 fans on Saturday night.

    Fury, 33, will make a second defence of the title he won in February 2020.

    Whyte, 34, had kept a low profile since the fight was announced, frustrated with his split of the purse.

    "It's a big fight and I'm excited to be here," Whyte said. "Sorry I couldn't be here earlier but I'm here now."

    He fell short of giving a detailed explanation of his reluctance to attend events such as a media conference last month, but said: "There's two sides to every story."

    The Londoner added: "You lot hear one side because they say a lot of things. Because I don't say anything, they say you're scared or hiding."

    Whyte made a low-key entrance as he walked on to the stage and greeted Queensbury promoter Frank Warren. Fury, in contrast, shouted "the champ is here" as he made his way to his seat.

    Media from around the world packed out a room at Wembley Stadium, with many expecting a hostile, intense and unpredictable meeting between the two fighters. Instead, there was a great deal of mutual respect, and even light-hearted exchanges.

    "We're going to treat you all to a hell of a barnstormer," Fury said as Whyte - who is an underdog with the bookmakers - nodded.

    "He's a good fighter," added 'The Gypsy King'. "A good, strong, solid man. He has good punch with good power - he's knocked out a lot of men.

    "He's definitely a man who needs a lot of respect and that's what I've given him by my training camp. I've trained as hard for Dillian as I have for [Deontay] Wilder, [Wladimir] Klitschko or anybody.

    "I see the odds and laugh a bit because they're coming from people who don't know anything about boxing. This is heavyweight boxing. Anyone can win with one punch. If I'm not on my A Game, this guy will knock my head right off my shoulders."

    As the pair posed for the obligatory head-to-head, matters got heated between members of their entourages, namely Fury's dad, John Fury, and Team Whyte.

    Surprisingly, it was Fury and Whyte who appeared to calm things down.

    "This is our day," Whyte said, before Fury insisted his team make some space.

    Speaking to the media later, Fury added: "Sometimes you need to be a bit diplomatic. Both teams were up on stage and it was up to me to calm it all down and sort it all out.

    "Both men are being paid to fight, so why do it all a few days before? Let's save it all for the night and not end up in a police van."

    Fury and Whyte have shared several social media spats over the years, most significantly when Whyte claimed he had once knocked his rival down during a sparring session.

    But Fury refused to be drawn when questioned, saying: "I don't think you can go on what happened 10 years ago. We're different men today. We're different versions."

    Whyte, meanwhile, underlined the importance of fighting on his home turf in front of a record post-war British crowd.

    "It means everything to fight in my own country, and for the world title. Wembley is not too far from where I'm from," he said.

    "I'm ready to rock and roll."

    Valeurs Actuelles

    “Ça fait 5 ans qu’elle se prépare” : les cadres du RN assurent que le débat d’entre-deux-tours sera de “haut niveau”

    Ce mercredi 20 avril aura lieu le débat de l’entre-deux-tours opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron, sur TF1. Une confrontation aux allures de match retour, après la prestation manquée de la candidate du Rassemblement national lors du débat en 2017. L’intéressée avait elle-même reconnu avoir « raté un rendez-vous avec les Français » ce jour-là, prétextant fatigue et impréparation. Cette fois, les cadres du Rassemblement national promettent une prestation à la hauteur de l’événement.

    « Les Français attendent ce soir un débat de haut niveau, c’est ce à quoi se prépare Marine Le Pen. J’ai envie de dire qu’elle s’y prépare depuis cinq ans », a promis Laurent Jacobelli, porte-parole de Marine Le Pen, sur France Inter, mercredi 20 avril. « Je crois que dans cette campagne on a vu une Marine Le Pen apaisée, sûre d’elle-même, ferme et humaine à la fois. Je pense qu’elle a été vraiment elle-même dans cette campagne, ce qui n’était peut-être pas le cas en 2017 », a-t-il reconnu.

    « C’est la France qui est en jeu »

    Même son de cloche du côté de Sébastien Chenu, également porte-parole de la candidate à l’Élysée. « Ça fait cinq ans qu’elle se prépare, cinq ans qu’elle regarde la politique d’Emmanuel Macron, qu’elle la combat, ça fait six mois qu’elle est en campagne auprès des Français… » a-t-il détaillé sur CNEWS, ce mercredi 20 avril. « Nous n’avons pas tous les algorithmes d’Emmanuel Macron, toutes ces banques de données de collaborateur qui probablement le fournissent. Mais nous faisons ça avec sérénité, parce que ce qui compte, c’est la France qui est en jeu, ce soir », a-t-il également déclaré.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Suspected 2015 Paris attacks accomplices go on trial in Belgium

    Issued on: 19/04/2022 - 18:52

    NEWS WIRES

    Fourteen people went on trial in Belgium on Tuesday accused of helping a jihadist group that killed 130 people in the gun and bomb attacks across Paris in 2015. 

    The 13 men and one woman are accused of supporting the self-avowed Islamic State combatants before their attacks on the evening of Nov. 13, 2015, and afterwards for the one attacker who survived and returned to Brussels.

    Nine accused were present on Tuesday, seven seated at the front of the court, two led in by guards to closed glass boxes.

    Two accused are believed to have died in Syria.

    The trial is taking place in the former headquarters of NATO in a Brussels suburb with heightened security. Armed police patrolled the perimeter and corridors and guarded the entrance of the vast impromptu courtroom.

    Twelve of the accused face charges of leading a terrorist group or participating in terrorist activities, with potential prison terms of up to 15 and five years respectively.

    Prosecutors say they helped attackers travel to Syria or supplied them with arms.

    Some are accused of secretly housing Salah Abdeslam, a 32-year-old French national of Moroccan origin who is now the main suspect in a trial of more significant attacks participants in Paris. Abdeslam hid in Brussels for four months until his capture, four days before a twin attack in Brussels that killed 32 people.

    Two of the group face non-terrorist charges, one for having supplied false documents to those involved in both the Paris attacks and the bombings at Brussels Airport and on the Brussels metro in March 2016. The other is accused of handling arms and explosive material.

    The presiding judge asked the accused present to confirm their names, dates of birth and addresses before one of set of defence lawyers sought to have the case against his client dismissed. The case was then adjourned.

    Hearings are scheduled to run until May 20, with rulings expected by the end of June.

    (REUTERS)

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN Paris Attacks Trial

    Sole surviving assailant in November 2015 Paris attacks testifies in court

    Paris Attacks

    Last surviving Paris attacks suspect tells court he chose not to detonate his bomb

    Main Paris attacks suspect apologises to ‘all victims’ at the end of testimony

    BBC

    One study found that 52% of the sexually active adolescent girls interviewed had "no identifiable changes to the hymenal tissue"

    "Am I virgin?" asked the stranger across the internet, matter of factly, in Sarras Sarras's inbox. Sarras wasn’t sure how to reply. It was the first time she had been sent what she describes as a "vagina selfie". 

    At the time, Sarras was an admin on the Love Matters Arabic Facebook page, which delivers relationships and sex education in Arabic on social media. "She said she had had a relationship and now she was getting engaged and wanted to make sure she was a virgin," Sarras explains. Then she pauses, and grimaces. "I hate this word: maftuuha – she asked if she was that, she asked if she was 'opened'."

    What the stranger was really asking was if Sarras could see her hymen – and tell her if it was "intact" – because of the pressure in her community to be a virgin at marriage, and for her husband to see this, visibly, in the form of blood. This belief that the hymen provides physical "proof" of sexual history is the premise of virginity testing, a practise condemned by the World Health Organization in 2018 as a human rights violation. Such tests can take different forms; everything from physical examinations of measuring a hymen or vaginal laxity to wedding night rituals where a bloodied bedsheet is expected to appear, and even be shown to the bride and groom's families.

    Despite this having no scientific basis – and despite virginity itself being a social construct with no biological reality – millions around the world continue to believe that a woman's sexual history is somehow writ into her anatomy, and that all cisgender women bleed the first time that they have sex. Neither, of course, are true – yet such beliefs can be found in languages, religions and communities across the globe.

    In my book Losing It, I tried to build a kind of cartography of the hymen myth – charting the questions people like Sarras ask about it, where and by whom these beliefs are endorsed, and whether it's a dearth of scientific research that is behind its lingering power.

    I found plenty of scientific research dispelling the myth. But I also discovered a world where some physicians endorse the idea, numerous legislative bodies uphold it, and where there is often a complete disregard for accurate information about the hymen in sex education across the globe.

    In humans, hymens can vary massively – and given their seeming purposelessness, we still don't know why they evolved (Credit: Prashanti Aswani)

    The hymen is a small, membranous tissue that may be found near the opening of the vagina. It is really quite incredible that a tiny piece of seemingly purposeless tissue has been ascribed so much factually inaccurate purpose. There is some debate among the scientific community about why the hymen exists in the first place. Is it a leftover from when our prehistoric mammalian forms slithered out of the water and onto land? Is it there to help faecal bacteria not slip into the vagina in infancy? No one really knows. The tissue seems to have more of a purpose in some other species – guinea pigs' hymens dissolve when they go into heat and then regrow when they're finished, for example. But ours perform no such fancy escapades.

    For those of us with vaginas, hymens can vary massively. Few of us will have ever seen this kind of diagram growing up, which shows what they can look like.

    Many people erroneously believe that the hymen seals over the vagina, not realising that that would mean a woman wouldn't be able to menstruate (a minority of people do have this condition, and can get a hymenectomy to help open the channel). Instead, most hymens have an annular or crescent-moon shape, and may take many forms of varying thinness and thickness. Few of us would have been told that it can change with age, that some of us aren't born with one, or that it might totally disappear by the time we enter sexual maturity anyway. Or that a wide variety of activity can stretch or tear it, from exercise to masturbation to, yes, penetrative sex.

    But this doesn't mean there's any validity to the idea that you can ascertain sexual activity with a hymen examination. One small study of 36 pregnant teenagers published in 2004, for example, found that medical staff were only able to make "definitive findings of penetration" in two cases. Another 2004 study found that 52% of sexually active adolescent girls interviewed had "no identifiable changes to the hymenal tissue". A binary idea that either we are sexually active and have no visible hymen, or that we aren't sexually active and do have one, is simply not accurate. 

    Blood on the bedsheet, a type of virginity test used around the world, is also based on falsehoods. Some hymens may bleed when first stretched if the act is abrupt or if you aren't relaxed, but any blood is actually far more likely to come from lacerations to the vaginal wall due to forceful sex or a lack of lubrication. Bleeding from first-time sex may or may not happen, just like bleeding from anytime sex may or may not happen. Reasons for bleeding during sex include feeling anxious, not being fully aroused or experiencing some aggravation from things like infections. When one obstetrician surveyed 41 of her colleagues, asking them if they bled the first time they had sex or not, 63% of them said that they had not.

    In many cultures, blood on the bedsheet is a sign of losing one's virginity – but one survey found this does not happen for six in 10 women (Credit: Prashanti Aswani)

    But in countries that continue to put a high value on virginity and police female sexuality, there is little space for this biological nuance. A 2011 study at Dicle University in Turkey found that 72.1% of female students and 74.2% of male ones believed that the hymen symbolised virginity; 30.1% of the men stated that "the blood-stained bed sheet" should be displayed to the family on the day of marriage.

    This can have a profound impact on women's ability to access positive sexual health, preventing them from exploring their sexual identity and causing anxiety around sex. A social study in Giza, Egypt, found that most women interviewed experienced anxiety and fear before their wedding night, and pain and panic during and after, because of ideas around virginity and the hymen. In a Lebanese survey of university students from 2013, nearly 43% of women interviewed said they would not have premarital sex for fear of not bleeding on their wedding night. Another study from Lebanon, this one from 2017, found that of 416 women interviewed, about 40% of them reported having anal or oral sex to protect their hymen for marriage.

    In my research, I found innumerable online posts of women terrified that masturbating had caused them to lose their hymens, or were clearly so scared of touching themselves that they simply never did.

    The hymen myth doesn't just affect women's sexual wellbeing and equality – it can impede their access to justice

    The hymen myth doesn't just affect women's sexual wellbeing and indeed equality – it can impede their access to justice. Pakistan has only recently banned virginity tests for rape survivors in court cases; several countries, particularly in Asia, the Middle East and northern and southern Africa, still perform them.

    And many doctors worldwide offer highly profitable hymen repair as a surgery for women who have had pre-marital sex and fear the consequences if discovered. As I wrote my book – a year before politicians decided to outlaw the procedure in the UK, in January 2022 – I emailed a London surgeon about virginity tests. His assistant told me that I'd be able to get a medical report confirming I had an intact hymen after a £300 ($390) consultation, if I had one. If I didn't, a £5,400 ($7,000) hymen repair surgery awaited me – after which I would be issued with the same medical report.

    In many countries, a "virginity test" is also known as the "two-finger test" for the invasive way in which it is done (Credit: Prashanti Aswani)

    As the law that will ban hymen repair in the UK works its way through Parliament, it is clear some surgeons are holding out to the very last, still offering services on UK soil. Online, one London surgeon continues to claim hymen repair may be "beneficial for women who may have experienced vaginal damage due to sexual intercourse or strenuous physical activities". (Of course, if a hymen serves no biological purpose, what is beneficial about invasive surgery in the area?)

    Falsehoods flourish on the websites of clinics around the globe

    Falsehoods also flourish on clinics' websites around the globe. "Hymenoplasty is performed to give a patient her virginity back," says one Lebanese surgeon. "Hymenoplasty is the restoration of the hymen to its original 'virgin' state," says one in New York.

    So how do you end the hymen myth? Bringing attention to some of this research would be a start, as would changing legal practises that endorse virginity tests and preventing healthcare professionals from misleading people. The issue is that many of these ideas are not only inculcated over generations; they are supported by ideas that don't necessarily need or acknowledge what science says. If you believe in the cultural idea of virginity, and support the gender inequality behind it, seismic societal change might have to take place to make you think otherwise.

    Some believe that one way to end the myth once and for all is to change the hymen's name entirely. Given so many languages literally name it the "virginity membrane" – including Arabic and Czech – this seems like a good idea.

    The use of an alternative name like "vaginal corona" has gone hand in hand with changing misperceptions (Credit: Prashanti Aswani)

    Indeed, research has found that renaming the hymen might actually work in changing perceptions. In 2009, the Swedish Association for Sexuality Education decided to transform their "virginity membrane" word,domshinna, into "vaginal corona", slidkrans. They started using it everywhere: pamphlets from sexual health services, newspapers, Sweden's official language planning body and in all the association's future communications.

    Almost 10 years later, researcher Karin Milles learned that 86% of surveyed health professionals had used the word "vaginal corona" in their clinics and class visits. And while only 22% of young people had heard of it, fewer were showing signs of viewing the hymen in a traditionally patriarchal fashion. Many who didn't necessarily use the new word were still parroting the sex-positive phraseology from the association's pamphlets. Of the few that did know the new word, a majority described mödomshinna as "a myth". Others stated simply that "it does not exist". And many pointed out that the idea was old or something they'd believed before, in childhood or before someone told them it was a lie.

    A language shift doesn't happen overnight, but it's a start. There are many sex educators in the English-speaking world who also believe that we should be adopting vaginal corona too. Our own word comes from the ancient Greek god, Hymen – who, tellingly, was the god of marriage – and myths around the membrane have indelibly tarnished our own word for it. But where the Swedes have found success is that they didn't only change the word; they explained why they changed the word, too, to young people and medical professionals.

    As governments around the world seem to take an increasing interest in banning practises like virginity testing and hymen repair, they would be wise to consider that the reasons behind their bans make it into classrooms and lecture halls. That way, we might never let these dangerous myths appear ever again.

    This article is adapted from the book Losing It: Sex Education for the 21st Century. Author and journalist Sophia Smith Galer can be found at @sophiasgaler on Twitter.

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    Valeurs Actuelles

    Détournement de fonds européens : « Comme par hasard, l’enquête tombe entre les deux tours », juge Louis Aliot

    Invité sur Europe 1, Louis Aliot, maire RN de Perpignan, s’est défendu face aux accusations de détournement d’argent public européen portées contre quatre ex-eurodéputés du RN, dont lui et Marine Le Pen, rapporte BFMTV. « Comme par hasard, l’enquête tombe entre les deux tours, a pointé Louis Aliot. On ne peut pas se défendre, on n’a pas accès au document », faisant référence au rapport européen remis à la justice française et révélé par Mediapart. « Bruxelles donne des leçons à la planète entière et ferait bien de regarder ses propres procédures », a-t-il poursuivi. Ce dernier a également dénoncé le « pilonnage [médiatique ndlr] incessant » de la campagne de Marine Le Pen.

    600 000 euros

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Several killed in twin explosions at Shiite school in Afghan capital

    Issued on: 19/04/2022 - 12:20

    NEWS WIRES

    At least six people were killed and 11 wounded Tuesday by two bomb blasts at a boys' school in the Afghan capital, with social media showing grisly images from the Hazara Shiite neighbourhood.

    The number of bomb blasts in the country has significantly declined since the Taliban ousted the US-backed Afghan government in August, but the jihadist Islamic State group has claimed several attacks since then.

    Kabul police spokesman Khalid Zadran told AFP that Tuesday's blasts at the Abdul Rahim Shahid school were caused by improvised explosive devices and left at least six people killed and 11 wounded.

    "These are preliminary figures. We are at the site and waiting for more details," he said.

    Zadran said a third blast had occurred at an English language centre in the same area, but did not specify whether it was caused by an explosive.

    Zadran earlier tweeted that three blasts had rocked the school, which is in an area mainly inhabited by the Hazara community and has been previously targeted by the jihadist Islamic State group.

    Tuesday's blasts occurred as students were coming out of their morning classes at the school, a witness told AFP.

    Grisly images posted on social media networks showed several bodies lying at the gate and compound of the school.

    Images showed patches of blood, burnt books and school bags scattered at the premises. Taliban fighters were seen cordoning off the area.

    Victims were taken to hospital, but Taliban fighters kept journalists from the premises.

    Attacks on public targets have largely diminished since the Taliban seized power in August last year, but IS continues to operate across the country.

    The Taliban have also been blamed previously for attacks targeting the Hazara community, who make up between 10 to 20 percent of the country's 38 million population.

    Taliban officials insist their forces have defeated IS, but analysts say the jihadist group is a key security challenge to the hardline Islamists who now rule Afghanistan.

    Since seizing power the Taliban have regularly carried out raids on suspected IS hideouts, mainly in the eastern Nangarhar province.

    IS has claimed some of the deadliest attacks in Afghanistan in recent years.

    In May last year at least 85 people -- mainly girl students -- were killed and about 300 were wounded when three bombs exploded near their school in Dasht-e-Barchi.

    No group claimed responsibility, but in October 2020 IS claimed a suicide attack on an educational centre in the same area that killed 24, including students.

    In May 2020, the group was blamed for a bloody attack on a maternity ward of a hospital in the neighbourhood that killed 25 people, as well as new mothers.

    (AFP)

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    Roadside bomb tears through bus in western Afghanistan

    Western nations warn citizens to avoid Kabul airport, citing 'imminent' threat of terror attack

    Truth or Fake

    Did the Taliban forbid the use of mobile phones in Afghanistan?

    BBC

    SANS TITRE

    As the snow-capped peaks of the Maritime Alps faded into the distance behind me, I followed my guide Maddy Polomeni further along a corridor of golden mimosa blossoms as we hiked towards an abandoned quarry in the Massif de l'Esterel mountain range. Although it was the latter end of the flowering season, there was still an abundance of blooms along this trail, unlike many of the other mimosa circuits higher up in the peaks behind us.

    The correct term for each bud is glomerulus, but "pom-poms", as Polomeni calls them, felt a more fitting name for the fluffy, featherlight balls that filled the late February air with the sweet aroma of marzipan.

    "I feel like spring is already here," she said.

    These rocky ranges behind Mandelieu-La Napoule, the coastal town west of Cannes in southern France, are home to Europe's largest mimosa forest. For six years, Polomeni has been one of the few registered guides leading small groups along walking trails that criss-cross this dry Mediterranean landscape. Along the way, she's become a point of reference for travellers like me who are following La Route du Mimosa, a 130km road trip that starts in Bormes-les-Mimosas, 35km west of Saint-Tropez, and finishes in the perfume-scented town of Grasse in the Cannes hinterland, an itinerary best travelled between January and March when the region breaks out in giant brushstrokes of rich yellow.

    Known as wattle in its native south-eastern Australia, mimosa was introduced to the French Riviera by British aristocrats who flocked to its resort towns in search of winter sunshine. Making its first appearance around 1880, the Acacia dealbata (or silver wattle) they brought in their luggage quickly took to the acidic soils of the French region's mountainous western terrain. "Having found the same growing conditions as back in Australia, the plant spread," horticulturist Julien Cavatore told me.

    Pépinières Cavatore, his family nursery in Bormes-les-Mimosas, stocks more than 180 species of the plant; it has been recognised as one of the country's finest collections by the Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (a French association modelled on Britain's Plant Heritage).

    "One of the things I love most about mimosa is that it blooms during a period of the year when you don't get any other flowers," Cavatore said.

    The Route du Mimosa was created in 2002 along existing secondary roads, and while I was surprised to find that it isn't obviously signposted, a brochure is available in local tourist offices (and online) that serves as a guide to the various waypoints and activities. Cavatore said that people often ask why there are not "huge forests of mimosa" as they head off from Bormes-les-Mimosas – in fact, for much of the early stages of the drive, the landscape is the dusty greens and winter browns typical of the season. As he explained, however, the route is more about a theme, a showcase of eight towns and villages that have each developed cultural ties to a plant that has become a symbol of winter on the French Riviera.

    Maddy Polomeni is one of the few registered guides leading small groups along walking trails of La Route du Mimosa (Credit: Chrissie McClatchie)

    From shady Bormes-les-Mimosas, where French presidents have vacationed since Charles de Gaulle first visited in 1968, the route starts along the coastal D559, a two-lane road heavy with holidaymakers in search of clean air and sandy beaches in summer but which, at this time of the year, flows freely.

    Bypassing Saint-Tropez for Sainte-Maxime (its low-key but charming neighbour across the bay), the D559 continues past pétanque courts and waterfront restaurants towards the popular resort town of Saint-Raphaël. The 30km stretch between Saint-Raphaël and Mandelieu-La Napoule, where majestic red ochre rocks tumble into the sparkling Mediterranean Sea below, is one to savour: known as the Corniche d'Or, the road mimics the twists and turns of the craggy coastline before opening out onto the Bay of Cannes.

    You may also be interested in:• The return of France's lost lemon• Marseille: France's 'good natured' city• The Hardknott Pass: Britain's wildest road

     

    Mandelieu-La Napoule is the self-styled mimosa capital – since 1931 it has played host to La Fête du Mimosa, a 10-day programme of parades and street entertainment held each February. Although the 2022 event was cancelled due to the pandemic, the town is still the perfect stop for an exquisite mimosa-infused pause. In the waterfront neighbourhood of La Napoule, Mathieu Marchand, executive pastry chef at Riviera institution L'Oasis, first drew inspiration from the colourful blooms surrounding his kitchen last year, creating a mimosa-flavoured macaron that became a menu mainstay during the 2021 flowering period.

    This year, he's added a delicate cake to the seasonal selection. "Starting with a cheesecake base, I've placed a caramelised peanut inside and finished with a white chocolate ganache," he said. Less than 2g of the distilled flower essence is used in each individual pastry, yet the bitter-almond and orange-blossom flavours of mimosa are distinct. "Next year, another creation that shows the many possibilities of mimosa will be unveiled," he promised.

    Mathieu Marchand, executive pastry chef at Riviera institution L'Oasis, created a mimosa-flavoured macaron (Credit: Chrissie McClatchie)

    The array of artisanal products that highlight the plant's attributes as a culinary ingredient is steadily increasing. In Mandelieu-La Napoule's tourist office, a display of locally made mimosa products includes chocolates, honey and even a vodka-based liquor called Mimocello.

    However, the profession of mimosistes – or the people who cultivate mimosa – is at risk of disappearing. At the start of the 20th Century, there were 80 growers working out of Le Capitou, Mandelieu's oldest neighbourhood. In the 1920s, whole railroad cars of cut mimosa would leave Cannes and La Napoule for flower markets as far away as Moscow and London, the precious blooms placed protectively inside baskets woven from cane and willow, an entire artform in themselves. Today, only a handful of mimosistes remain, mostly growing the flowers in the land around the Massif du Tanneron, the mountain range between Mandelieu, Tanneron and Pégomas known as the 'Golden Triangle' of mimosa.

    In a quiet cul-de-sac in Pégomas, a village dating from the 16th Century just inland from Mandelieu, I found Cécile Reynaud at La Colline des Mimosas, her family's horticultural business. She was busy wrapping bouquets laden with freshly cut branches for a steady stream of passing customers. Reynaud is a third-generation mimosiste: her grandmother first planted mimosa to sell to perfumeries in the 1930s. Today, their market is cut flowers, supplying more than 100,000 bouquets a year to a mix of individuals and professionals, as well as seasonal festivals. "I'm so infused in mimosa that during the season I stop being able to smell it," she said.

    Mimosistes like Reynaud are masters of their art, their ability to manipulate the plant developed over a lifetime of harvests. Nowhere is this more evident than in the forcerie – a temperature-controlled room where branches of yet-to-open buds are "forced" into flowering in hot, humid conditions, for anywhere between six and 36 hours. The technique extends both the life of the cut flowers by up to 10 days and the growing season. The talent of the mimosiste is knowing exactly how long to leave the flowers in the forcerie – "if we leave it too long, there is a point of no return and the flowers fade," she said.

    Cécile Reynaud is a third-generation mimosiste: her grandmother first planted mimosa to sell to perfumeries in the 1930s (Credit: Chrissie McClatchie)

    From Pégomas, I drove the short distance through residential neighbourhoods towards Grasse and the rose, iris and jasmine gardens that supply perfume houses like Chanel and Dior with their raw product. Much of the mimosa currently found in perfumery is synthetic, since its pom-poms are so lightweight that the quantity required to extract enough essence is considered too labour-intensive to use its true form. But there are hopeful signs this is changing: Reynaud was preparing for a visit the next day from a "grand nez" – a perfumer recognised for their ability to compose scents. 

    "Now that Grasse's perfume-making techniques have Unesco World Heritage status, there's an increased demand for the area's other flora," she said.

    Should that be the case, then Grasse's place as the final stop on this floral route is set to acquire an even greater significance. From start to finish, La Route du Mimosa can easily be covered in a day, but two days (the average time most people take, Polomeni told me) is better. Anything more is a bonus, because the real delights of this southern French road trip are found off the main roads and outside of the car – in the forests, greenhouses and kitchens where these tiny rays of winter sunshine have firmly taken root.

    The Open Road is a celebration of the world's most remarkable highways and byways, and a reminder that some of the greatest travel adventures happen via wheels.

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    France24 - World

    Russia issues new surrender deadline for Mariupol as Ukrainians vow to fight on

    Issued on: 19/04/2022 - 06:21Modified: 19/04/2022 - 06:24

    FRANCE 24 Follow

    Russia's forces carried out dozens of air strikes in eastern Ukraine overnight after Ukrainian officials said Moscow had launched a major offensive, the defence ministry said on Tuesday. Read our live blog to see how all the day's events unfolded. 

    This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.

    3:55am: Marine in besieged Mariupol says 'maybe facing our last days, if not hours'

    A commander for the Ukrainian marines fighting in the last stronghold of Mariupol said his forces were "maybe facing our last days, if not hours" and appealed for extraction in a Facebook post published early Wednesday.

    "The enemy is outnumbering us 10 to one," Serhiy Volyna from the 36th Separate Marine Brigade said, sheltering at the besieged Azovstal factory, adding: "We appeal and plead to all world leaders to help us. We ask them to use the procedure of extraction and take us to the territory of a third-party state."

    It is not possible to verify information given by either side given the scale of the fighting and lack of communications in Mariupol.

    Russian forces are believed to have gradually pushed their way into the city and some Ukrainian officials said Tuesday that a hospital near the Azovstal plant was hit.

    Volyna said the Russians had the "advantage in the air, in artillery, in their forces on land, in equipment, and in tanks".

    "We are only defending one object -- the Azovstal plant -- where in addition to military personnel, there are also civilians who have fallen victim to this war," he added.

    3:20am: Russia issues new surrender deadline in Mariupol, Ukrainian fighters refuse to lay down arms 

    Russia gave Ukrainian fighters still holding out in Mariupol a fresh ultimatum to surrender on Wednesday as it pushed for a decisive victory in its new eastern offensive, while Western governments pledged more military help to Kyiv.

    Thousands of Russian troops backed by artillery and rocket barrages were advancing in what Ukrainian officials have called the Battle of the Donbas.

    Russia's nearly eight-week-long invasion has failed to capture any of Ukraine's largest cities, forcing Moscow to refocus in and around separatist regions.

    The biggest attack on a European state since 1945 has, however, seen nearly 5 million people flee abroad and reduced cities to rubble.

    Russia was hitting the Azovstal steel plant, the main remaining stronghold in Mariupol, with bunker-buster bombs, a Ukrainian presidential adviser said late on Tuesday. Reuters could not verify the details.

    "The world watches the murder of children online and remains silent," adviser Mykhailo Podolyak wrote on Twitter.

    After an earlier ultimatum to surrender lapsed and as midnight approached, Russia's defence ministry said not a single Ukrainian soldier had laid down their weapons and it renewed the proposal. Ukrainian commanders have vowed not to surrender.

    2:05am: US preparing new $800 mn military aid package for Ukraine

    The United States is set to approve another $800 million in military aid for Ukraine, less than a week after announcing a package of the same amount, US media reported Tuesday.

    Details of the new package are still being worked out, according to CNN, which cited three senior officials in President Joe Biden's administration.

    NBC News reported that the new assistance is expected to include more artillery and tens of thousands of shells to help Kyiv combat Russia's invasion, as fighting escalates in the east of Ukraine.

    White House spokeswoman Jen Psaki said Tuesday that Biden and other world leaders had participated in a call during which they discussed providing additional ammunition and security aid to Ukraine.

    Biden on April 13 had unveiled an $800 million package of equipment for Kyiv, including helicopters, howitzers and armoured personnel carriers.

    9:51pm: Ukraine's military gets more aircraft and parts: Pentagon

    Ukraine's partners have provided it additional military aircraft and parts to repair others in Kyiv's arsenal that were damaged or inoperable, according to the Pentagon. 

    "They have received additional aircraft and aircraft parts to help them get more aircraft in the air," Pentagon spokesman John Kirby told a news briefing, adding that Washington had not provided aircraft to Kyiv.

    9:31pm: Some 10,000 to 20,000 mercenaries fighting alongside Russian forces in Ukraine

    Up to 20,000 mercenaries from the Russian private military company the Wagner Group as well as from Syria and Libya are fighting alongside Moscow's forces in Ukraine, a European official said Tuesday.

    "Regarding their capabilities, it's infantry. They don't have any heavy vehicles and weapons. It's much more infantry," the official told reporters in Washington, speaking on condition of anonymity.

    "These guys are mainly used as a mass against Ukrainian resistance," the official said.

    He added that of the estimated 10,000 to 20,000 mercenaries taking part in the invasion, it is difficult to say how many are from the Wagner Group, which is said to be close to Russian President Vladimir Putin, and how many are from Syria and Libya.

    The official said there has been some "transfer" of fighters from Libya and Syria to the eastern Donbas region of Ukraine.

    9:10pm: Russia pours in more troops for eastern Ukraine offensive: Pentagon

    Russia has added two more combat units, known as battalion tactical groups, in Ukraine over the past 24 hours, according to a senior US defense official, speaking on condition of anonymity to discuss the Pentagon’s assessments of the war. That brought the total number of units in the country to 78, all of them the south and the east, up from 65 last week, the official said.

    That would translate to about 55,000 to 62,000 troops, based on what the Pentagon said at the start of the war was the typical unit strength of 700 to 800 soldiers. But accurately determining Russia's fighting capacity at this stage is difficult.

    A European official, likewise speaking on condition of anonymity to discuss military assessments, said Russia also has 10,000 to 20,000 foreign fighters in the Donbas. They are a mix of mercenaries from Russia's private Wagner Group and Russian proxy fighters from Syria and Libya, according to the official.

    8:47pm: Putin responsible for war crimes: Scholz

    Russian President Vladimir Putin is responsible for war crimes in Ukraine that have already left thousands of civilians dead, German Chancellor Olaf Scholz said.

    "Russia's invasion of Ukraine remains a blatant breach of international law. The killing of thousands of civilians as we have seen is a war crime for which the Russian president bears responsibility," Scholz told reporters following talks with Western leaders on the conflict.

    8:35pm: US, France, other allies discuss additional military supplies for Ukraine

    The US, France and other allies on Tuesday discussed how to provide security guarantees to Ukraine as the conflict entered a new phase, according to a French presidency official.

    The video conference brought together the leaders of the US, France, Britain, Germany, Romania, Poland, Italy, Canada and Japan.

    German Chancellor Olaf Scholz said Berlin intended to supply Ukraine with anti-tank and air defence weapons as well as long-range artillery weapons.

    Scholz said the allies agreed Russia must not win the war, and that an imposed peace as envisaged by Russian President Vladimir Putin was not acceptable.

    When asked if the US would be sending more artillery to Ukraine following the video conference, President Joe Biden said yes. White House spokeswoman Jen Psaki said the US planned to send more military aid to Ukraine.

    British Prime Minister Boris Johnson also promised more artillery weapons as the conflict moved into a new phase. The British readout of the meeting said Johnson "underscored the critical need for further military support to Ukraine in the face of a major Russian offensive in the Donbas and ongoing attacks elsewhere."

    5:25pm: UN chief denounces Russia offensive, calls for four-day truce

    UN Secretary-General Antonio Guterres has denounced Russia's fresh offensive in eastern Ukraine and called for a four-day truce to mark Orthodox Holy Week.

    "Instead of a celebration of new life, this Easter coincides with a Russian offensive in eastern Ukraine," Guterres told reporters.

    "The intense concentration of forces and firepower makes this battle inevitably more violent, bloody and destructive," he said as he called for a "humanitarian pause" from Orthodox Holy Thursday until Easter Sunday on April 24.

    4:47pm: ‘The side that wins the logistics battle wins the war’

    Frank Ledwidge, a military expert at the University of Portsmouth, analyses the situation on the ground for Ukrainian troops as Russia intensifies the battle for control of eastern Ukraine.

    The Russians will be looking for weak points along the eastern Ukraine frontline to launch probing attacks, explains Ledwidge. The Ukrainian military has the advantage of the quality of their troops and training, their equipment, and above all, high troop morale.

    But Ledwidge notes, the real issue is one of logistics in battle. “The side that wins the logistics battle wins the war,” he told FRANCE 24. “That’s where the West comes in. So, we have to stop this dribs and drabs of equipment here and there and institutionalise Ukraine's supply in the next weeks and months and make sure that they win that attritional battle.”

    4:35pm: Three dead in new shelling of Kharkiv: governor

    At least three people were killed and 21 were injured in new Russian shelling on Ukraine's second city of Kharkiv Tuesday, according to local authorities.  

    The announcement came a day after strikes on the city, which lies close to the Russian border, killed five people. 

    "At the current time in Kharkiv, three people have unfortunately died," regional governor Oleg Sinegubov said on Telegram. 

    He also told Ukraine's Hromadske television that 21 people were injured in the strikes Tuesday in four different residential areas. 

    "The intensity of the shelling of Kharkiv has increased," Sinegubov said, asking residents to take shelter and avoid going  outside. 

    Kharkiv, Ukraine's second city that had nearly 1.5 million inhabitants before Russia invaded in late February, saw heavy fighting at the start of Moscow's offensive but always remained under Ukrainian control. Ukraine now fears the city could be a major target in a new Russian offensive.

    3:50pm: Ukraine received 76 prisoners of war in swap with Russia

    Ukraine said it got back 60 soldiers and 16 civilians in a prisoner swap Tuesday with Moscow. There were no details on how many Russians went home in the exchange.

    "Today we exchanged 60 servicemen, including ten officers. Sixteen civilians are also returning home," Kyiv's deputy prime minister Iryna Vereshchuk said on Telegram.

    Vereshchuk said it was the fifth prisoner exchange between the two countries since the invasion began on February 24th.

    As in previous prisoner swaps, she gave no details on how many Russians were exchanged.

    The prisoner swap came as Ukraine says Russia has launched a major fresh offensive in the east of the country.

    Last week Kyiv said it had returned 30 prisoners of war by an order of President Volodymyr Zelensky.

    Zelensky has offered to swap pro-Kremlin tycoon Viktor Medvedchuk, arrested by Kyiv after escaping house arrest, for Ukrainians captured in Russia.

    On Monday Kyiv's security services aired a video of Medvedchuk asking his ally, Russian President Vladimir Putin, and Zelensky to exchange him in return for an evacuation of civilians and troops from the besieged port city of Mariupol.

    3:35pm: Mariupol's Azovstal steelworks, a holdout of Ukrainian resistance

    Constructed in the early Soviet era and rebuilt after the Nazi occupation during World War II, Mariupol’s Azovstal steelworks is one of Europe's biggest metallurgical plants, covering more than 11 sq km (4.25 sq miles) and overlooking the Sea of Azov.

    It is now the site of one of the last pockets of Ukrainian resistance in the besieged port city. Ukrainian military officials say there are also hundreds of civilians sheltering in the plant.  Russia's defence ministry has demanded that measures be taken to release civilians from the Azovstal plant.

    3:05pm: Russia to expel 36 European diplomats: foreign ministry

    Russia has said it is expelling 36 diplomats from two European countries in retaliation for similar measures taken against Moscow's foreign envoys over the Kremlin's military operation in Ukraine.

    The Russian foreign ministry said it had declared 21 diplomats from Belgium and 15 from the Netherlands "persona non grata", giving them two weeks to leave.

    Moscow also summoned Luxembourg's envoy, warning him that Russia may decide to take reciprocal measures for the tiny European state's expulsion of Moscow's ambassador.

    2:15pm: Russia says it opened corridor for Ukrainian forces to leave Mariupol steel plant

    Russia's defence ministry has said it had opened up a corridor for Ukrainian forces who want to take up a Russian offer to lay down their arms and safely leave the Azovstal steel works in the besieged port city of Mariupol.

    The announcement came hours after Russia called on Ukrainian troops and foreign fighters holed up in the plant to lay down their arms by noon Moscow time (09:00 GMT) if they wanted to live.

    Ukraine has been calling for Russia to facilitate a humanitarian corridor for evacuees from Mariupol and another from the Azovstal steel plant that has been the city's last significant area of Ukrainian resistance.

    The Azovstal steelworks are one of Europe's biggest metallurgical plants, covering more than 11 sq km (4.25 sq miles) and overlooking the Sea of Azov. 

    1:54pm: Donbas: A 'consolation prize' for Putin?

    "Some people are calling Donbas a consolation prize for [Russian President Vladimir Putin]; they'll never say this in Russian propaganda but they essentially failed to capture Kyiv – that was his first goal," said FRANCE 24 International Affairs Commentator Douglas Herbert. "When that happened he pushed back the forces and then they claimed that it was just sort of the prelude to what their real goal is, which is capturing the east, the Donbas."

    1:52pm: Lithuania bans using letter 'Z' as show of support for Russia's war

    Lithuania's parliament on Tuesday voted to ban public displays of the letter "Z", the black and orange ribbon of St George, and other symbols seen as expressing support for Russia's invasion of Ukraine.

    Russian military vehicles in Ukraine are prominently marked with the letter "Z", and it has started appearing on social media and on clothing elsewhere in support of the war.

    Meanwhile the ribbon of St George, first introduced as an honour by Catherine the Great, has gained significance in the Russian-speaking world since separatists in eastern Ukraine adopted it as a symbol of their support for Russia in 2014.

    1:38pm: Negotiation process further 'complicated' by Mariupol siege, Ukrainian negotiator says

    Russia's siege of the city of Mariupol has further complicated the negotiation process in the war in Ukraine and it is hard to say when direct talks might resume, Ukrainian negotiator Mykhailo Podolyak told Reuters on Tuesday.

    Podolyak said in a written response to questions from Reuters that he believed Russia was banking on strengthening its positions through a new offensive it has launched in eastern Ukraine.

    "Obviously, against the backdrop of the Mariupol tragedy, the negotiation process has become even more complicated," he said of the southern port city where Russia has given the last Ukrainian defenders holed up in a steel works an ultimatum to surrender by noon (09:00 GMT).

    1:32pm: Kremlin says not 'authorised' to discuss Moskva warship missing crew

    The Kremlin refused Tuesday to reveal any details about casualties suffered from the sinking of Russia's guided-missile cruiser Moskva, as parents called for the truth about their missing children.

    The flagship of Russia's Black Sea Fleet sank last week after an explosion and fire that Ukraine said was caused by a successful missile strike and Russia said was the result of exploding munitions.

    Russian authorities said the crew had been evacuated from the warship – which is able to carry up to 680 sailors – but gave no other details.

    After the Moskva sank parents and other family members of sailors who served aboard -- including conscripts – took to social media, saying their children had gone missing and that they needed answers.

    12:22pm: Poland ready to take in at least 10,000 injured Ukrainian soldiers

    Poland's health service has capacity to treat at least 10,000 injured Ukrainian soldiers, the Polish prime minister said on Tuesday, as Russia launches a new offensive in eastern Ukraine.

    Mateusz Morawiecki told reporters during a visit to the western Ukrainian city of Lviv that Poland was already treating "several dozen" soldiers and was prepared to take in more.

    "We are ready to take in at least 10,000 (soldiers), if necessary," he said. "We are doing everything to take in and treat all injured soldiers from Ukraine."

    12:21pm: Russian forces seize east Ukraine city Kreminna, governor says

    Russian forces have taken control of the city of Kreminna in eastern Ukraine and Ukrainian troops have withdrawn from the city, the regional governor said on Tuesday.

    "Kreminna is under the control of the 'Orcs' (Russians). They have entered the city," Serhiy Gaidai, the governor of the Luhansk region, told a briefing.

    11:49am: Russia accuses West of trying to prolong Ukraine conflict with arms supplies

    The United States and other Western countries are doing everything to drag out Russia's military operation in Ukraine, the TASS news agency quoted Russian Defence Minister Sergei Shoigu as saying on Tuesday.

    "The increasing volume of foreign arms supplies clearly demonstrates their intentions to provoke the Kyiv regime to fight to the last Ukrainian standing," Shoigu was cited as saying.

    11:02am: Russia says carried out dozens of strikes in eastern Ukraine

    Russia's forces carried out dozens of air strikes in eastern Ukraine overnight after Ukrainian officials said Moscow had launched a major offensive, the defence ministry said Tuesday.

    The ministry said that "high-precision air-based missiles" had hit 13 Ukrainian positions in parts of the Donbas, including the key town of Slovyansk, and that other air strikes "hit 60 military assets of Ukraine", including in towns close to the eastern frontline.

    It said Russian troops destroyed two warehouses containing warheads of Tochka-U tactical missiles in Chervona Polyana, in the region of Lugansk, and in Balakliia in the Kharkiv region.

    10:29am: Denmark to boost green energy, North Sea gas production to quit Russian supply

    Denmark's government on Tuesday said it aimed to significantly boost renewable energy supply and temporarily increase production of natural gas from its fields in the North Sea, in a move to rapidly become independent of Russian supplies.

    "We will increase production of natural gas in the North Sea for a limited time period," Prime Minister Mette Frederiksen told reporters during a briefing on Tuesday.

    10:26am: Automaker Stellantis stops production at Russia factory

    US-European automaker Stellantis announced Tuesday the suspension of production at its factory in Russia, citing a lack of parts and sanctions against Moscow over the Ukraine war.

    The group, which was formed in January last year when Fiat-Chrysler and PSA merged, had already announced in March that it was halting imports and exports to and from Russia.

    Production for the local market at the Kaluga factory southwest of Moscow also slowed down, and the company had warned that it would have to suspend work due to shortages of components. The factory was meant to produce Peugeot, Citroen and Opel vans for the European market.

    10:24am: Russia calls on Ukraine, foreign fighters to surrender Mariupol steel plant by midday

    Russia on Tuesday called on Ukrainian forces and foreign mercenaries to leave the Azovstal metallurgical plant in the besieged Ukrainian city of Mariupol by noon Moscow time (0900 GMT).

    "All who lay down their arms are guaranteed to remain alive," the defence ministry said.

    Earlier on Tuesday Russia-backed separatist forces said they were trying to storm the Azovstal metallurgical plant, the RIA news agency quoted separatist spokesperson Eduard Basurin as saying.

    10:15am: Fall in Russian gas flows to Europe through Ukraine

    Russian gas deliveries to Europe through Ukraine fell on Tuesday morning, in line with customer requests, while flows to Germany through Nord Stream 1 were steady and increased eastbound into Poland from Germany through the Russia-EU Yamal pipeline.

    Daily nominations for Russian gas deliveries to Slovakia via Ukraine fell on Tuesday, data from Slovakian operator TSO Eustream showed.

    10:14am: Ukrainian presidential adviser says new Russian offensive will fail

    Russia's new offensive in eastern Ukraine will fail because Moscow's forces lack the strength to break through Ukrainian defences, an aide to President Volodymyr Zelenskiy said on Tuesday.

    "The battle for Donbas, which was announced and apparently began yesterday, is under way and is going very cautiously. The battle will not go in Russia's favour," presidential adviser Oleksiy Arestovych said.

    10:12am: 'Big question' over fighting capacity of Russian units redeployed from northern Ukraine

    "The Russians have succeeded in taking so far in the Donbas region since the invasion on the 24th of February only small amounts of territory really – apart from the northeastern part of [...] Luhansk region, which is sparsely populated," FRANCE 24's Gulliver Cragg reported from Ukraine.

    "US experts say that there are 76 Russian batallion groups fighting basically for this offensive in the Donbas – 11 of which were deployed only in recent days – and that there are 22 more just to the north of the border," Cragg continued.

    "Some of these groups [...] were fighting in the north of Ukraine in Kyiv region and Chernihiv region [and] suffered very severe losses there – and there's a big question as to how much they're going to be able to be re-equipped, re-deployed, get their morale back up and be made combat-ready again. Lots of military experts are saying that they don't think they're going to be able to muster that much of a fighting force out of these units that suffered those defeats in Kyiv and Chernihiv regions."

     

    9:53am: Greece seizes Russian tanker as part of EU sanctions

    Greece on Tuesday seized a crude oil Russian tanker off the island of Evia as part of European Union sanctions against Russia, a Greek shipping ministry official said.

    The Russian-flagged Pegas, with 19 Russian crew members on board, was seized near the coastal city of Karystos in Evia.

    "It has been seized as part of EU sanctions," a shipping ministry official said.

    9:52am: China to increase coordination with Russia, senior Chinese diplomat says

    China told Russia it will continue to increase "strategic coordination" with it regardless of international volatility, the foreign ministry said in a statement on Tuesday.

    Chinese Vice Foreign Minister Le Yucheng gave this assurance to Russian ambassador to China, Andrey Denisov, on Monday, the statement said.

    9:01am: US seeks to seize superyacht in Fiji from suspected Russian owner

    The United States is seeking to seize a superyacht suspected of belonging to a Russian oligarch that is docked in the Pacific island nation of Fiji, according to an application for a restraining order filed on Tuesday by Fiji's public prosecutor.

    The luxury vessel the Amadea is widely believed to be owned by Russian oligarch Suleiman Kerimov, sanctioned by the United States and European Union.

    The vessel arrived in Fiji a week ago after leaving Mexico 18 days earlier and crossing the Pacific. Police are investigating.

    9:00am: Russia forces attacking along broad east front, Ukraine says

    Russian forces attacked along a broad front in eastern Ukraine on Tuesday as part of a full-scale ground offensive to take control of the country’s eastern industrial heartland in what Ukrainian officials called a “new phase of the war".

    Ukraine's General Staff said early Tuesday that Russian forces are focusing their efforts on taking full control of the Donbas region.

    “The occupiers made an attempt to break through our defenses along nearly the entire frontline,” the General Staff said in a statement.

    8:44am: EU planning Russian oil embargo, says France's Le Maire

    French Finance Minister Bruno Le Maire said on Tuesday that an embargo on Russian oil at a European Union level was in the works, adding that France's President Emmanuel Macron wants such a move.

    "I hope that in the weeks to come we will convince our European partners to stop importing Russian oil," Le Maire told Europe 1 radio.

    8:43am: Ukraine says no safe corridors agreed for civilians for third successive day

    Ukraine was for the third successive day unable to secure Russia's agreement on establishing any humanitarian corridors to evacuate civilians trapped in cities and towns, Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk said on Tuesday.

    8:29am: New Zealand imposes new sanctions on Russian banks

    New Zealand unveiled new sanctions on Tuesday targeting Russia’s largest banks and financial institutions, in its response to the invasion of Ukraine.

    "We are deeply concerned at the reports of brutality from Russian forces," Foreign Minister Nanaia Mahuta said in a statement after the measures were announced.

    "New Zealand continues to condemn Putin’s war and supports the International Criminal Court’s investigations into the atrocities committed against the citizens of Ukraine."

    8:27am: UK not looking to help Russia, minister says on swapping Putin ally for captured Britons

    Britain is not going to be looking at how to help Russia, a senior minister said on Tuesday when asked about the prospect of swapping pro-Russian politician Viktor Medvedchuk for two British fighters who were captured in Ukraine by Russian forces.

    The Britons appeared on Russian state TV on Monday and asked to be exchanged for Medvedchuk, a Ukrainian ally of Russian President Vladimir Putin who is being held by the Ukrainian authorities.

    Asked on Sky News whether a possible swap was something the government would get involved with, Britain's Northern Ireland minister Brandon Lewis said: "We're actually going through the process of sanctioning people who are close to Putin regime, we're not going to be looking at how we can help Russia."

    7:00am: Russian official says Ukraine strikes village near border

    Ukrainian forces have struck a village near Russia's border with Ukraine, wounding one resident, the governor of the Russian province of Belgorod said on Tuesday.

    It was not immediately clear whether the strike on the village of Golovchino that figured in posts by governor Vyacheslav Gladkov on messaging app Telegram was carried out by artillery, mortars, missiles or was an aerial attack.

    4:45am: US, allies to meet over Ukraine as conflict escalates in east

    US President Joe Biden will convene a meeting of allies to discuss the Ukraine conflict Tuesday, the White House said, after Kyiv announced Russia had launched a major new offensive in the east of the country.

    The meeting, announced on Biden's schedule, "is part of our regular coordination with allies and partners in support of Ukraine," an official told AFP, without naming who would be included on the video call.

    It will also cover "efforts to hold Russia accountable," the White House said.

    The meeting comes after Ukrainian President Volodymyr Zelensky said that Russia, which invaded its pro-Western neighbor on February 24, had launched a large-scale offensive in the eastern Donbas region, a move predicted by Kyiv for weeks.

    Fighting has intensified in eastern Ukraine after Russia withdrew troops from the region around the capital Kyiv and refocused its efforts in Donbas, which pro-Moscow separatists have partly controlled since 2014.

    The United States and Western allies have heaped pressure on Moscow via sanctions, while supporting Ukraine through military and other aid. 

    Asked Monday whether new measures would soon be announced, US State Department spokesman Ned Price said Washington would "continue to escalate our financial sanctions and other economic measures against the Russian Federation until and unless Moscow relents in its campaign against Ukraine."

    "We have not yet seen that, and we'll continue to raise the costs."

    04:30am: Turkish, British, Italian defence ministers to discuss Ukraine in Istanbul

    The defence ministers of Turkey, Britain and Italy will meet in Istanbul on Friday to discuss Russia's invasion of Ukraine and security ties between the three NATO allies, the Turkish Defence Ministry said.

    British Defence Secretary Ben Wallace and Italian Defence Minister Lorenzo Guerini will visit Istanbul at the invitation of their Turkish counterpart, Hulusi Akar.

    "At the meeting, where an exchange of views will be carried out on defence and security relations between the countries and on regional issues, developments in Ukraine are also expected to be discussed," the statement said.

    NATO member Turkey shares a maritime border with Ukraine and Russia in the Black Sea, has good ties with both and has taken a mediating role in the conflict. It has so far hosted peace talks between Ukrainian and Russian foreign ministers and negotiators, and has been working to arrange a meeting of their presidents.

    Turkey and Italy have also increased engagement since a NATO summit last month, where the leaders of Turkey, Italy and France discussed ways to revive the SAMP-T air defence system project by the Franco-Italian Eurosam consortium.

    3:20am: France 24's Gulliver Cragg reports on Russia's offensive in the eastern Ukraine.

    1:07am: Biden to hold call with allies on Tuesday over Ukraine invasion

    U.S. President Joe Biden will on Tuesday hold a call with allies to discuss the Ukraine crisis, including on how to coordinate on holding Russia accountable, the White House said.

    "The President will convene a secure video call with allies and partners to discuss our continued support for Ukraine and efforts to hold Russia accountable as part of our close coordination," it said in a statement.

    1:00am: UN seeks humanitarian contact group for Ukraine

    UN humanitarian chief Martin Griffiths announced Monday that he will meet Turkish President Recep Tayyip Erdogan in Turkey this week to push for the creation of a "humanitarian contact group" involving Ukraine and Russia. 

    Such a group would "meet convened by the UN to discuss on a virtual or actual basis at any time to discuss humanitarian issues," Griffiths told reporters in New York.

    That could include ceasefire monitoring, safe passage, humanitarian corridors or other issues between the two warring sides, he said. 

    Griffiths did not say when he would meet Erdogan, but initially said he planned to arrive in Turkey on Wednesday and leave Thursday.

    However, he tested positive for Covid-19 shortly after his announcement, forcing him to postpone his trip to an unspecified date.

    Griffiths and UN Secretary General Antonio Guterres had spoken with Erdogan by phone Sunday to discuss the initiative. 

    Griffiths had visited Moscow in early April before a trip to Kyiv, to try to obtain a humanitarian ceasefire and facilitate other aid interventions.

    11:40pm: New tranche of US arms for Ukraine starts to arrive

    The first shipments of a new US military aid package have arrived at Ukraine's borders to be handed over in its fight against the Russian invasion, a senior Pentagon official said Monday.

    The United States on April 13 unveiled a $800-million tranche of equipment for Ukraine, including helicopters, howitzers and armored personnel carriers.

    "There have been four flights from the United States arriving into the theater just yesterday," a senior Pentagon official said Monday, with a fifth flight due shortly.

    The package includes 18 155mm howitzers for the first time, as well as 40,000 artillery rounds, 200 M113 armored personnel carriers, 11 Mi-17 helicopters and 100 armored multi-purpose vehicles.

    Pentagon spokesman John Kirby said the first shipment had arrived 48 hours after President Joe Biden authorised the aid delivery, an "unprecedented speed."

    Kirby also said that soldiers deployed on the eastern flank of NATO territory since the start of Moscow's invasion will begin "in the next several days" to train Ukrainian soldiers to handle the howitzers, which are the latest generation of that weapon.

    The training will be done outside Ukraine, Kirby stressed. "It'll be a small number of Ukrainians that will be trained on the howitzers, and then they'll be reintroduced back into their country to train their colleagues."

    11:20pm: Biden has 'no plans' to visit Ukraine, says White House

    President Joe Biden is not planning to visit Kyiv, despite Ukraine's Volodymyr Zelensky urging him to demonstrate US support for the fight against Russia by traveling to the embattled capital, the White House said Monday.

    "There's no plans for the president to go. Let me just reiterate that," Press Secretary Jen Psaki told reporters.

    A string of European leaders have made the trip to Kyiv and met with Zelensky.

    However, a Biden visit would present a more complex security challenge. The Biden administration has said it instead wants to send a high-ranking official, most likely Secretary of State Antony Blinken or Defense Secretary Lloyd Austin.

    Last week, Biden said "we're making that decision," although he muddied the waters by responding "yeah" when asked by a reporter whether he might go.

    Psaki made clear Monday that "if anyone were to go... we wouldn't outline from here or anywhere from the government who, if and when for security reasons."

    10:18pm: 'Battle for Donbas' has begun, Zelensky says 

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky confirmed late Monday that Russia's offensive in the eastern Donbas region has begun.

    "We can now confirm that Russian troops have begun the battle for the Donbas, which they have been preparing for a long time. A large part of the Russian army is now dedicated to this offensive," he said on Telegram.

    "No matter how many Russian troops are driven there, we will fight. We will defend ourselves. We will do it every day,” vowed Zelensky.

    Earlier Monday, Zelensky's chief of staff said the "second phase of the war” had begun but expressed optimism in the outcome. "Believe in our army, it is very strong," chief of staff Andriy Yermak wrote on the Telegram messaging app.

    Ukraine's Security Council Secretary Oleksiy Danilov said Russia had attempted to break through defences "along almost the entire front line of Donetsk, Luhansk and Kharkiv" regions.

    "They began their attempt to start the active phase this morning," he said. "Fortunately, our military is holding on," he added

    Russian forces had managed to capture the town of Kreminna, said Danilov. "But the fighting continues. We do not surrender our territories."

    9:35pm: Russian troops capture Kreminna, Luhansk regional governor says

    Russian troops on Monday captured the eastern Ukraine town of Kreminna, local authorities said, as Kyiv's armed forces launched salvoes on Russian forces in the nearby settlement of Rubizhne.

    "There was a major attack in the night" from Sunday to Monday in Kreminna, said Luhansk's regional governor, Sergiy Gaiday, in a statement on social media.

    "The Russian army has already entered there, with a huge amount of military hardware ... Our defenders have retreated to new positions," he added.

    Four civilians had died as they tried to flee Kreminna, said Gaiday.

    (FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)

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    How Deep Is the Hatred for Macron? It Could Decide the Election.

    Given the choice between a president they suspect of despising ordinary people and a far-right candidate they detest, many French voters may stay home.

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    By Norimitsu Onishi and Constant Méheut

    LE HAVRE, France — As an ardent supporter of President Emmanuel Macron of France, Nicole Liot was all smiles after seeing him at a recent campaign stop. But she was also worried about the final round of the French election this Sunday. In her lifetime, she had never seen such intense dislike for a president among some French.

    “There are presidents who weren’t hated like this even though they weren’t saints,” Ms. Liot, 80, said, positing that what has become known as Mr. Macron’s “little phrases” fueled the aversion. “Like when he told someone, ‘You’re searching for a job? Just cross the street and you’ll find one.’”

    As anti-Macron protesters burned tires and blotted the sky with smoke over the northwestern city of Le Havre, Ms. Liot added, “Maybe people won’t forgive him for these mistakes of language and attitude.”

    No French president has been the object of such intense dislike among significant segments of the population as Mr. Macron — the result, experts say, of his image as an elitist out of touch with the ordinary French people whose pensions and work protections he has threatened in his efforts to make the economy more investor-friendly.

    Just how deep that loathing runs will be a critical factor — perhaps even the decisive one — in the election against his far-right rival, Marine Le Pen. Recent polls give Mr. Macron a lead of around 10 percentage points — wider than at some points in the campaign, but only a third of his winning margin five years ago.

    “Macron and the hatred he arouses is unprecedented,” said Nicolas Domenach, a veteran political journalist who has covered the past five French presidents and is the co-author of “Macron: Why So Much Hatred?,” a recently published book. “It stems from a particular alignment. He is the president of the rich and the president of disdain.”

    No doubt Mr. Macron could end up winning re-election despite his unpopularity. Even if a groundswell of voters does not turn out to vote for him, what matters for him is that enough voters come out to vote against her — to build a “dam” against the far right.

    It is a long-established strategy to erect a so-called “Republican front” against a political force — her party, the National Rally, formerly the National Front — that is seen as a threat to France’s democratic foundations.

    But given the choice between a president they find disdainful and a far-right candidate they find detestable, many French voters may just stay home, or even vote for Ms. Le Pen, tipping the scales in a close election.

    Every chance she gets, Ms. Le Pen has done her best to remind voters of “these terrible words” — “these words of disdain” — that now stick to Mr. Macron, as she did at a big campaign rally in the southern city of Avignon last week.

    “They are the words of a power without empathy,” she said as the crowd booed.

    Both she and Mr. Macron are now vying in the campaign’s closing days for the voters who cast ballots for other candidates in the first round of the presidential election on April 10, on whom the election now hinges.

    The most critical bloc voted for Jean-Luc Mélenchon, the veteran leftist who came in a strong third. On the left, many feel betrayed by Mr. Macron’s rightward tilt over the course of his presidency.

    Ms. Le Pen is trying especially to appeal to voters who feel the same emotions of hate and disdain so often heard among Ms. Le Pen’s core backers — many in Mr. Mélenchon’s camp.

    Roland Lescure, a lawmaker and spokesman for Mr. Macron’s party, La République en Marche, said he was convinced that “rejection for Marine Le Pen” would prove more potent than the dislike for the president, which he recognized.

    The rejection was not just of the person of Ms. Le Pen, he said, “but above all of an ideology, of a political history and of a platform, which, when one reads it, is extremely harmful.”

    But Ms. Le Pen has grown so confident in her widening appeal after taking calculated steps to soften her image that she has even dared seize the term “dam” for herself — beseeching voters six times in her rally to build a “dam against Macron.”

    The calls for dams on both sides underscored how the final vote boils down to an unpopularity contest: The less-disliked candidate wins.

    It is especially true in this race, which features the same finalists as in 2017. But if Ms. Le Pen was seen as a bulldozer of far-right ideology back then, in the current campaign she has tried to present a softer, more personable side.

    And if Mr. Macron was once seen as a fresh face who inspired many with his promises to change an ossified France, this time he has been cast by his haters as a kind of malign king.

    A former investment banker, whose tax policies have favored the wealthy, Mr. Macron has been unable to shake off his image as the president of the rich, even after his government provided massive subsidies during the pandemic.

    His “little phrases” over the years to or about regular folk have cemented that unsympathetic image, creating the kind of political and cultural schism opened by Hillary Clinton’s description of Donald J. Trump’s supporters in 2016 as “deplorables.”

    It has also not helped Mr. Macron that he barely bothered to campaign initially, absorbed in diplomacy around Russia’s invasion of Ukraine, but also as part of a strategy to hold himself out of reach of his opponents.

    For many French, the approach only reinforced the impression of aloofness from a president who has concentrated powers in his own hands and considered campaigning beneath him.

    As Mr. Macron finally engages the race, he is now being confronted with the raw emotions that have shaped much of his presidency.

    What to Know About France’s Presidential Election

    Heading to a runoff. In the first round of the election, French citizens voted to advance President Emmanuel Macron and the far-right leader Marine Le Pen to the second round on April 24. This runoff, which polls predict could be close, will hinge to a large extent on perceptions of the economy. Here’s a look at the race:

    The incumbent. Mr. Macron, an inveterate political gambler, who in 2017 became the nation’s youngest elected leader, announced his re-election bid just a day before the deadline, against the background of the war in Ukraine. After a lackluster campaign, Mr. Macron is trying to tap into the country’s large pool of voters worried about the environment with ambitious promises.

    The far-right veteran. Ms. Le Pen, a nationalist with an anti-immigrant agenda, is making her third attempt to become president of France and is facing Mr. Macron for a second time after losing to him in the 2017 runoff. Though she has sought to sanitize her image, her proposal to ban Muslim women from wearing head scarves is controversial.

    What comes next? At 8 p.m. in France on April 24, the French news media will work with pollsters to publish projected results based on preliminary vote counts, though projections might not become clear until later if the race is close. Read more about the runoff here.

    “I’ve never seen a president of the Fifth Republic as bad as you,” a man told him during a campaign stop last week, accusing him of being “arrogant” and “disdainful” among other things. A visibly annoyed Mr. Macron made a circular motion around his right temple with his forefinger.

    In the deindustrialized, impoverished north — a Le Pen stronghold — Mr. Macron is so unpopular that he even lost in his hometown, Amiens, in the first round. In one city in the region, Denain, a woman buttonholed him on a campaign stop with strong criticism about his presidency, his handling of the pandemic and schools.

    “You’re not living in the real world,” Mr. Macron told the woman, who, stunned, replied, “We’re not living in the real world? You’re telling us that, Mr. Macron?”

    In Argenteuil, an impoverished suburb of Paris, Claudine Pasquier, a retired school secretary carrying two grocery bags, rattled off Mr. Macron’s “little phrases” — like when he called train stations places “where one encounters people who are succeeding and people who are nothing” or his reference to the “crazy amounts of dough” spent on benefits for the poor.

    “We remember all these little phrases because they humiliated people,” Ms. Pasquier said. She had voted for Mr. Macron in 2017, but was now undecided, she added.

    Pierre Rosanvallon, a historian and sociologist at the Collège de France, said that the little phrases had been “catastrophic” in forging Mr. Macron’s image and fueling the widespread sense of disdain that he said was a central factor in French politics and society today.

    “It’s about the relationship between a disdainful elite and a society that is disdained,” he said.

    Mr. Rosanvallon noted that “disdain” also ran deep among Ms. Le Pen’s core supporters — though it is directed at migrants, foreigners and others perceived as socially inferior. Ms. Le Pen has said that she will increase benefits for people like those who vote for her by taking them from immigrants.

    Ms. Le Pen had grasped the power of this dynamic, Mr. Rosanvallon said, and understood that economic hardship was not only about money, but needed to be addressed “in terms of dignity, in terms of respect, in terms of feeling abandoned.”

    Mr. Lescure, Mr. Macron’s party spokesman, said much of the anger against the president stemmed from a misunderstanding of his governing style, which he compared with those of the former presidents Charles de Gaulle and François Mitterrand — two so-called Republican monarchs also regarded as aloof.

    “When he is described as haughty, distant and even arrogant, I think it’s also because his practice of power is much less popular, in the sense of being people-oriented, than others,” he said.

    It has put off even many of the president’s earlier supporters.

    At Ms. Le Pen’s rally in Avignon, Rachida Saidj, 53, said she had voted for Mr. Macron in 2017 as part of the dam against the far right. This time, she had voted for the Greens in the first round and — faced with a choice “between the plague and cholera” — was planning to vote for Ms. Le Pen as part of the anti-Macron front.

    “He has said everything and its opposite, he has despised many people,” Ms. Saidj said, adding Mr. Macron had acted like “a king.”

    In Le Havre, another staunch Macron supporter, Bilel Benaouda, a 22-year student and would-be entrepreneur, was also worried. He had voted for Mr. Macron in the first round. But his brother and most people around him had endorsed Mr. Mélenchon and were now planning to stay home in the second round.

    “Last time, the election was more about anti-Le Pen,” Mr. Benaouda said. “But this time, it’s about both anti-Le Pen and anti-Macron.”

    Norimitsu Onishi reported from Le Havre, and Constant Méheut from Argenteuil and Avignon.

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    BBC

    I love the notion that the whole course of the war was changed by this small group, hunkered down in a smoky basement room – Michelle Ashford

    It's a story so fantastic and macabre that it feels like the product of a writer's imagination. In 1943, at the height of World War Two, British Intelligence agents hatched an elaborate scheme to convince the Germans that the Allied forces were planning to invade Greece rather than Sicily. The plan, code-named Operation Mincemeat, involved planting forged documents upon a dead body before setting him adrift in neutral Spanish waters, with the aim of the papers ending up in German hands.

    The false intelligence found its way onto Hitler's desk and was evidently believed as Germany ordered tanks divisions, artillery and boats to defend Greece, Sardinia and the Balkans. When Allied troops invaded Sicily on 10 July 1943, the Nazis were caught unawares. More like this:

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    The deception succeeded, in part, because the naval intelligence officers behind it, Ewen Montagu and Charles Cholmondeley, were so invested in the fiction. They created a convincing backstory for the corpse, a whole new identity: a homeless person named Glyndwr Michael, who had died after ingesting rat poison, was transformed into William Martin, an officer of the Royal Marines. They gave him not just a name and rank, but an entire life including a fiancée waiting for him at home.

    The new Operation Mincemeat film stars Matthew MacFadyen and Colin Firth as the scheme's two masterminds Ewen Montagu and Charles Cholmondeley (Credit: Alamy)

    Author and historian Ben Macintyre's gripping 2010 account of the story is now the basis of a film, also called Operation Mincemeat, directed by John Madden, of Shakespeare in Love and The Best Exotic Marigold Hotel fame. It stars Matthew Macfadyen as Cholmondeley, the ungainly aspiring airman who was stymied both by his height and his poor eyesight and seconded to the British security service, MI5, who first suggested the plan, and Colin Firth as Montagu, the shrewd peacetime lawyer who helped develop it.

    "They worked together to build this completely imaginary world," explains Macintyre. Working alongside formidable administrator Hester Leggett and the ambitious young secretary Jean Leslie (played by Penelope Wilton and Kelly Macdonald), they sourced an ID card, a uniform, the underwear befitting an officer, and furnished Major Martin with all manner of "wallet litter". This included a note from his bank manager, saying he was overdrawn; receipts and ticket stubs from various theatres and clubs, to demonstrate his appetite for nightlife; and, most poignantly, love letters from his beloved "Pam", with whom he'd had a whirlwind wartime romance. They even gave him an engagement ring.

    The creation of the ultimate war story

    There's a real sense that these people lived vicariously through their creation. "These were people who were unable to take part in the actual war on the battlefield, either because they were too tall, like Cholmondeley, or too old, like Montagu, or they were women like Jean and they imagined themselves into a kind of parallel underground war," says Macintyre. "There's something touching and remarkable about the idea of a hidden hero." In building a life for Martin, the Operation's team were forced to draw on their creative resources, and needed to think like writers.  And writers abound in the Mincemeat story, something the film plays up. The so-called "trout memo" – a list of potential ways to deceive the enemy which inspired Cholmondeley and Montagu – was likely written by James Bond author Ian Fleming, then assistant to Admiral James Godfrey, who in turn got the idea from a novel written by another espionage man-turned-fiction writer Basil Thompson. In the film you can see Jonny Flynn's Fleming absorbing every outlandish detail for future use.

    "I think it's no accident, in a way that some of the greatest novelists of the 20th Century were also spies: Somerset Maugham, Graham Greene, John Buchan, John Le Carré," says Macintyre. "So much of what spies do is to create a false world and convince someone else that is true." This was part of the appeal for writer Michelle Ashford, who adapted Macintyre's book for the screen, having read and loved it when it was first published. "It's almost like a Valentine to spy stories," she says. "And how ironic that the creator of James Bond was actually one of the architects of the story." "I love the notion that the whole course of the war was changed by this small group, hunkered down in a smoky, depressing, windowless basement room," says Ashford. "That they were the ones that made the difference."

    An id card was among the items created for the fake "Major Martin" (Credit: Alamy)

    Fittingly, this true story in which fiction plays a part has frequently been fictionalised. In 1950, Duff Cooper, a former cabinet minister, published the novel Operation Heartbreak, a thinly veiled version of events. When challenged that in doing so he was divulging official secrets, Macintyre explains, Duff reasoned that "Winston Churchill was telling the story after dinner every night, so why shouldn't he tell it?" This gave Montagu the impetus to write his own version of the story, publishing The Man Who Never Was in 1953, (later the basis of a film of the same name, which added further fictional layers to the tale), which he claimed was the true version, though he altered some details – most notably that the family of the deceased man gave them their permission to use his body, which was not the case.

    Now, the film's arrival in UK cinemas (before it comes to Netflix in North and Latin America in May) coincides with the return to UK stages of a hit musical about the very same story, also called Operation Mincemeat. The show, devised by theatre company SpitLip, started life on the London fringe in 2019 and has since played several sell out runs at increasingly larger spaces. While the songs draw on everything from Beyoncé to sea shanties for inspiration, and it features the best dancing Nazis since The Producers, the show stays true to the spirit of the story. "We really loved how much they loved creating the fiction," says SpitLip's Natasha Hodgson, who plays Montagu. "We really wanted to get across the joy of creation and story and narrative because that's what we were doing too." Like the film, the musical conveys a sense of people getting to live out their fantasies and getting slightly carried away. At the same time, the company were aware that "we were telling a story in which the vast majority of the characters were white men at the top of the tree," says Hodgson. They attempted to circumvent that by casting her as Montagu and having Leggett, a middle-aged woman, played by a man, Jak Malone, who gets to deliver the show's most moving song, Dear Bill, based on the love letters written by Leggett in the guise of Pam. ("Why did we meet in the middle of a war? What a stupid thing for anyone to do.")

    It was important [for us] to shine a light on the less ethical aspects of the operation – David Cummings.

    The impact of song has been sharpened by the pandemic. "It hits doubly now that everyone's been through something where they might have yearned for a loved one for upwards of two years or lost a loved one and never said goodbye," reflects David Cumming, who plays Cholmondeley, as a sweetly geeky newt-fancier. The forgotten man

    However while it's easy to get swept up in the romantic aspects of the story, a cracking tale of wartime espionage populated by colourful characters, what they did was undoubtedly morally dubious. To create Martin, they had to find someone who would not be missed, a body they could treat as a blank slate, as if he had never lived. Glyndwr Michael's identity was not revealed until 1996 when amateur historian Roger Morgan found a recently declassified document that contained his name. Rather sadly the only photo that survives of him is one of his corpse dressed in military uniform. Even now very little is known about his life, says Macintyre. He was a vulnerable young man from Wales with no living family – the film gives him a sister – most likely mentally ill, who was found in a disused warehouse in King's Cross, having possibly taken his own life. This unhappy element of the story is something that SpitLip was conscious of when writing their show – so that, while the musical is based on the version of events presented by Montagu and his team, "it was important [for us] to shine a light on the less ethical aspects of it," explains Cumming. Ashford was keenly aware of these too. In war, she says, "sometimes you're left with a ghastly decision, no matter which way you go." She was keen to address this in the film, the tension felt by Montagu that "what we're doing is really questionable. But what else are we going to do? Because we're in the middle of war and war quite often means [making] terrible choices."

    A new stage musical reinvents the story of the operation with songs inspired by Beyoncé and sea shanties, and gender-swapped casting (Credit: Matt Crockett)

    The codename Mincemeat was chosen in dark humour as an allusion to the operation's grim underpinnings, something not lost on Adrian Jackson, who as the former artistic director of Cardboard Citizens, a UK theatre company that makes work with and about homeless people, co-authored a play with Farhana Sheikh, simply and pointedly called Mincemeat, which reinstated Michael at the centre of the story, The promenade performance was staged twice in 2001 and 2009. "We told the story backwards," Jackson tells me. "Essentially using the same trope as in the Powell and Pressburger film, A Matter of Life and Death: a bloke turns up at heaven, dressed as an airman and with all the papers of one Major Martin, but has no memory of how he got there or who he is." The play sees Michael return to Earth in search of his identity. As part of his research, Jackson even managed to track down one of the undertakers who moved Michael's body in the middle of the night. The play contained a sense of anger that a person could be deemed more valuable after death than when alive. "Telling the story entirely from his angle gave us the full pathos and dignity of his life," explains Jackson. "The fact of much of the acting company having had what is now called 'lived experience' [of destitution] added authenticity and power," he adds. The film includes a scene in which Michael's sister chastises them for their callousness in using him in this way. It also shows his gravestone in Huelva, Spain, which now bears both the names Glyndwr Michael and Major William Martin, affirming that he served his country, which Ashford feels that he did. SpitLip did not want to shy away from those questions either, but fundamentally they wanted to celebrate what Montagu achieved, and its sheer audacity.

    Because for all the ethical murkiness, and the sense of getting swept up in their own deception, they pulled it off. The Allies invaded Sicily as planned, but the Germans remained convinced it was a diversionary tactic. "It's a really important moment in history," stressed Macintyre, "because unlike most espionage stories, and I say that with all due humility, as I've written a lot of books about spies, this one really did make a difference, this one actually strategically altered the course of the war."

    Operation Mincemeat is out in UK cinemas now and released on Netflix in North and Latin America on 11 May; SpitLip's Operation Mincemeat is at London's Riverside Studios, London, from 28 April until 9 July

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    France24 - Monde

    Côte d'Ivoire : candidat à la présidence de la Fédération, Didier Drogba promet une "nouvelle ère"

    Publié le : 20/04/2022 - 13:21

    FRANCE 24 Suivre

    La légende de Marseille et des Éléphants de Côte d'Ivoire, Didier Drogba, a présenté lundi son programme en cas d'élection à la tête de la Fédération ivoirienne de football (FIF). L'élection a lieu samedi.

    Un bain de foule et une présentation en grande pompe de son programme. L'ancien attaquant vedette ivoirien Didier Drogba, a promis lundi 18 avril "une nouvelle ère" s'il est élu samedi président de la Fédération ivoirienne de football (FIF).

    ''Après le 23 avril, une nouvelle ère commencera pour le football ivoirien'', a déclaré Didier Drogba lors d'une conférence de presse à Abidjan, se montrant confiant dans sa victoire face à ses deux adversaires, anciens hauts responsables de la FIF, Idriss Diallo et Sory Diabaté. 

    "Je pense que j'ai toutes les chances de gagner cette élection'', a-t-il affirmé en mettant en avant ''le travail abattu par son staff" et son programme appelé "Renaissance". "Ma priorité après mon élection sera de rassembler, car la Côte d'Ivoire a connu trop de crises qui nous ont fait rater la qualification pour deux coupes du monde", a-t-il ajouté.

    Il entend réorganiser de fond en comble le football ivoirien et a promis une augmentation des subventions aux clubs dont les présidents sont appelés à élire le nouveau dirigeant de la FIF.

    Merci pour le soutien frangin @Herita23 🙏🏾 https://t.co/589lxpcEwe

    April 19, 2022

    ''Les présidents de club ont vu que mon programme leur sera bénéfique. Quant aux anciens joueurs, nous allons les mettre en mission pour faire partager leurs expériences aux plus jeunes'', a-t-il assuré.

    Drogba, Diallo et Diabaté ont été officiellement retenus comme candidats – parmi six au départ – pour se présenter à la présidence de la FIF, dont l'élection se tiendra samedi dans la capitale administrative ivoirienne, Yamoussoukro.

    L'élection du nouveau président ne sera toutefois définitivement validée qu'une fois connus les résultats d'une "enquête d'intégrité" à laquelle ils doivent se soumettre.

    Une élection loin d'être gagnée d'avance

    Malgré son statut d'icône du football ivoirien et le soutien de la fédération internationale, l'élection de Didier Drogba n'est pas acquise d'avance : il a passé le plus clair de sa vie professionnelle à l'étranger alors que ses deux rivaux connaissent parfaitement les rouages et le fonctionnement de la FIF et des clubs de Côte d'Ivoire. Et s'il est de loin le plus populaire, sa candidature a déjà connu son lot de controverses.

    Pour ses opposants, Didier Drogba "ne fait pas de terrain, il considère qu'être une star suffit et ne va pas voir les électeurs, c'est-à-dire les présidents de club", explique l'entourage d'un des candidats à l'AFP.

    Et d'ajouter : "Il n'a pas été fichu de rassembler le nombre de parrainages nécessaires en deux ans, il a même fallu abaisser le nombre de parrainages à quatre pour qu'il puisse se présenter."

    L'élection du président de la FIF a déjà été maintes fois reportée depuis 2020, en raison d'un imbroglio sur le système de parrainage pour les candidats. 

    La FIF avait été mise sous tutelle en décembre 2020 par la Fifa qui a installé un "comité de normalisation" depuis.

    S'il est élu, il pourrait emboîter le pas a une autre star du football africain, le Camerounais Samuel Eto'o, élu à la tête de la Fecafoot en 2021.

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    Football : Didier Drogba finalement candidat à la présidence de la Fédération ivoirienne

    Didier Drogba, nouveau visage d'une campagne contre l'insécurité routière en Afrique

    Des footballeurs se mobilisent face à la crise sanitaire en Algérie

    New York Times - World

    Why a Chinese Security Deal in the Pacific Could Ripple Through the World

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    In potentially opening the door to a Chinese military base, the Solomon Islands threatens the balance of power in a vital shipping region.

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    By Damien Cave

    SYDNEY, Australia — When the Solomon Islands’ prime minister stood before Parliament on Wednesday to announce that his government had signed a sweeping security agreement with China, he insisted that it would “not adversely impact or undermine the peace and harmony of our region.”

    The prime minister, Manasseh Sogavare, did not explain why he delivered the news just a few days before a delegation of senior American diplomats was set to arrive in the country’s capital, and while neighboring Australia is in the midst of an election campaign. Nor did he say whether the signed version matched an earlier leaked draft that offered an opening for Chinese law enforcement, troops and warships — and perhaps even a Beijing-controlled military base in the strategically important Pacific.

    But with a mix of secrecy and vague assurance, Mr. Sogavare has shaken his own democracy and the stability of the entire Asia-Pacific region. Having already suggested that he wants to delay next year’s election by rewriting the constitution, the prime minister now has China to lean on if protests break out. At the same time, China’s leader, Xi Jinping, and his army now have a foothold in an island chain that played a decisive role in World War II and could be used to block vital shipping lanes.

    “It’s a game changer,” said Anne-Marie Brady, a professor at the University of Canterbury in Christchurch, New Zealand, who has investigated Chinese influence in the region.

    The deal — if the signed version, as expected, resembles the draft — reveals a stunning set of potential precedents for world leaders who are already losing sleep over the global contest between democracy and autocracy.

    To start, it provides a broad mandate for China to potentially intervene when its foreign investments and diaspora are under threat, as it stretches its projection of military power.

    Chinese and Solomons officials have both suggested that the security agreement is needed to ensure stability after several days of violent unrest in November aimed at both Chinese interests and the Sogavare government. In the draft, almost anything tied to China, from its citizens to small businesses to infrastructure to stadiums — like the one a Chinese contractor is building in the capital, Honiara — could be enough to spur a request for Chinese troops.

    In a world where Chinese investment seems to be everywhere, many other nations could face similar pressure to allow in Beijing’s forces. More than 140 countries have signed on to Beijing’s Belt and Road Initiative, in which China typically lend large sums of money to countries for roads, dams, railways, ports and sports facilities.

    With the pact, China is essentially trying to establish a principle of using military force to protect its economic presence in places where it claims the government does not have the capacity, said Richard Herr, a law professor at the University of Tasmania who has advised several Pacific governments.

    What the Solomons’ deal tells the world, at the very least, he added, “is that China believes that if its major projects are threatened, it wants a right to protect them.”

    Charles Edel, the Australia chair and a senior adviser at the Center for Strategic and International Studies, described the deal in more dire, and more expansive, terms.

    “The lesson for the rest of the world is that China is looking to rebalance the global order in its favor,” he said. “And whether that means opening trade routes, establishing a military facility or signing a security agreement, Beijing will act to benefit its own interests, to the detriment of democracy and an open and free world.”

    The Solomons aren’t the only place where the Chinese government has sought to couple security and economic arrangements — it has done so from Djibouti to Pakistan to Cambodia, where China has launched infrastructure projects that helped it gain access to strategic ports. But Mr. Edel said the agreement in the Solomons was “in some ways even more concerning.”

    Think real estate: location, location, location. Because the nation of roughly 900 islands sits across shipping lanes connecting the United States to Asia, the Solomons (and its neighbors) have long been a strategic priority — as Japan showed in World War II, before the Americans dislodged its forces in the battle of Guadalcanal.

    “The security deal between China and the Solomon Islands did not materialize out of thin air,” Mr. Edel said. “China has ramped up its presence and extended its influence across the Pacific over the past decade, and as it has done so, Beijing has been on the hunt for a military base in the region, which would allow it to project power outward and further influence the politics across the Indo-Pacific region.”

    In Mr. Sogavare, the Chinese government has found a willing partner. And his commitment to such a secretive deal has shown how a single politician cozying up to Beijing in a small country can create geopolitical risks worldwide.

    Mr. Sogavare is a savvy political survivor. He was appointed prime minister in 2019 for the fourth time, sparking protests in the capital, with the police using tear gas against angry crowds. Some of that discontent spilled into the city’s Chinatown, which has often been a hot spot for unrest and frustration but has become even more of a focus given Mr. Sogavare’s quick embrace of China.

    Soon after taking office, he broke off diplomatic relations with Taiwan and opened them with Beijing. He (and Chinese officials) promised a flood of investment for the struggling, sprawling island nation of 687,000 people, but the flow so far has been more of a trickle.

    The Latest on China: Key Things to Know

    The war in Ukraine. China’s officials and its media are increasingly repeating the Kremlin’s narrative about the conflict. This joint propaganda has undercut Western efforts to isolate Russia diplomatically and has found a receptive audience in the Middle East, Africa and Latin America.

    A new security deal. The Solomon Islands signed a sweeping security agreement with China that could threaten the stability of the entire Asia-Pacific region. The deal gives Beijing a foothold in an island chain that played a decisive role in World War II and could be used to block vital shipping lanes.

    A strict Covid policy. As China grapples with its worst Covid-19 outbreak since the beginning of the pandemic, the government is following a “zero Covid” strategy. The approach has put hundreds of millions of people’s lives on pause and could have far-reaching effects.

    A pause on wealth redistribution. For much of last year, China’s top leader, Xi Jinping, waged a fierce campaign to narrow social inequalities and usher in a new era of “common prosperity.” Now, as the economic outlook is increasingly clouded, the Communist Party is putting its campaign on the back burner.

    Covid and other challenges have prevented any sort of rapid boom, and his decision to move in China’s direction is not popular at home. The protests in November were spurred by frustration from a province, Malaita, whose leaders tend to be more skeptical of China.

    In a poll late last year, more than 90 percent of Solomon Islanders said they wanted their country to work closely with liberal democratic countries instead of China, and 79 percent said they did not want their country receiving financial aid from China.

    Australia, which has often been the security assistant of choice for the region — sending a team in November to quell the unrest — is equally unhappy. When the draft of the agreement was leaked, Australian officials pressed the Sogavare government not to sign it.

    On Wednesday, Prime Minister Scott Morrison put the blame on China, saying the pact showed how many nations were vulnerable to Chinese encroachment.

    “The sort of pressure and influence that has been seeking to be exerted in our region is very real,” he said.

    American officials also tried to avoid scolding the Sogavare government. A State Department spokesman said the security deal followed a pattern in which the Chinese government offers “shadowy, vague deals with little regional consultation.”

    Mr. Sogavare has shown little interest in listening, to Australia, the United States or other Pacific Island nations that have expressed concerns. In Parliament on Wednesday, after announcing that the security deal had been signed, he said: “I ask all our neighbors, friends and partners to respect the sovereign interests of Solomon Islands.”

    His critics in government are now worried that challenging him with a no-confidence vote could lead to more protests and a pretense for requesting Chinese assistance. Just the threat of Chinese intervention is already undermining the country’s democracy, Mr. Sogavare’s opponents say.

    “This agreement is not in the interests of Solomon Islands at all,” said Peter Kenilorea Jr., the deputy opposition leader in Parliament and chairman of its foreign relations committee. “It’s in the interests of Beijing and the interest of the current government. It’s to keep them in power.”

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    L'Humanité

    Jugement historique contre Deliveroo

    Actu

    Ubérisation Mardi, le tribunal correctionnel de Paris a condamné la plateforme de livraison de repas à une amende de 375 000 euros pour travail dissimulé. Une victoire qui devrait en appeler d’autres.

    Pierric Marissal

    Signe qui ne trompe pas, après le rendu, mardi, du délibéré, la grosse douzaine d’avocats représentant Deliveroo et ses anciens dirigeants se sont enfuis au maximum de la vitesse permise par leurs souliers vernis, pour échapper aux caméras venues assister au dénouement de ce premier procès de l’ubérisation au pénal. La condamnation a en effet été sévère, suivant pour l’ensemble les peines requises par la procureure, le mois dernier, au terme d’une semaine d’audience.

    Pour la plateforme, la présidente du tribunal correctionnel de Paris inflige une amende de 375 000 euros, le maximum prévu pour le délit de travail dissimulé, et oblige l’entreprise à afficher pendant un mois la condamnation en page d’accueil de son site. Les deux anciens dirigeants français poursuivis se voient, eux, condamnés pour le même délit à 30 000 euros d’amende, ainsi qu’à une peine d’un an de prison avec sursis et de cinq années d’interdiction de diriger une entreprise, avec sursis également. L’ancien directeur des opérations est, lui, déclaré complice du délit et voit sa peine réduite à quatre mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende. Mais ce n’est pas tout.

    En effet, l’Urssaf réclame 9,7 millions d’euros d’arriérés de cotisations sociales à Deliveroo pour la période couverte par le procès : du 20 mars 2015 au 12 décembre 2017. La plateforme et ses deux anciens dirigeants devront aussi solidairement verser 50 000 euros à chacun des syndicats partie civile (CGT, CGT transports, Union Solidaires, SUD commerces et services, SUD commerces et services Île-de-France et le Syndicat des transports légers), auxquels il convient d’ajouter les frais de défense. Quant aux près de 150 livreurs partie civile, ils recevront également entre 500 et 3 000 euros chacun de dommages et intérêts pour préjudice moral. L’addition promet d’être salée.

    Pourtant, dans les minutes qui ont précédé l’annonce du délibéré, le stress était plutôt du côté des parties civiles. Une décision, la semaine dernière, d’une chambre de commerce refusant la requalification d’un chauffeur VTC n’était pas un bon présage. Mais, lorsque la présidente du tribunal, lors de sa déclaration liminaire, a jugé que Deliveroo n’était « pas une plateforme de mise en relation, mais de services, puisqu’elle permet aux restaurants d’éviter d’avoir un service de livraison et aux clients de se déplacer », les mines ont commencé à se déconfire sur le banc de la défense. Puis, la juge a caractérisé l’infraction, insistant sur les pouvoirs de directive, de surveillance et de sanction qu’exerce Deliveroo sur ses livreurs « qu’elle traite comme une variable d’ajustement », a souligné le tribunal, avant d’asséner les peines.

    «C’est une condamnation historique  ! » a lancé le secrétaire confédéral de la CGT, Fabrice Angéi, au sortir de l’audience. « Mais le combat n’est pas fini, Deliveroo agit, avec la complicité du gouvernement, à rendre plus difficile toute nouvelle condamnation pour travail dissimulé : la loi sur les élections des travailleurs des plateformes en est un exemple », pointe le syndicaliste. Tout sourires, Laurent Degousée, codélégué de SUD commerces, cite un proverbe africain qui dit qu’ « un mensonge peut courir des années, mais il suffit d’une journée à la vérité pour le rattraper, eh bien, voilà, pour Deliveroo, c’est fait  ! » lance-t-il un brin lyrique.

    Une victoire pour le monde du travail

    « C’est un événement considérable, confirme le sénateur communiste Pascal Savoldelli, venu pour l’occasion. Des délinquants modernes ont été condamnés sur tous les plans. Cela montre que s’organiser en collectif fonctionne, c’est une victoire pour les livreurs, mais aussi pour le monde du travail en général, car le but de ces plateformes est de faire disparaître le salariat », insiste le coordinateur de l’ouvrage collectif, Ubérisation, et après ?

    Une telle victoire va avoir des conséquences pour les prochaines décisions de justice. D’ailleurs, le 6 février 2023, une centaine de livreurs partie civile dans ce procès et défendus par Me Kevin Mention, demanderont une requalification aux prud’hommes. « On voit mal des juges refuser le statut de salarié à des coursiers qui viennent de se voir reconnaître travailleurs dissimulés au pénal  ! » lance l’avocat. Me Maxime Cessieux, l’avocat de la CGT, explicite la portée de la condamnation : « La présidente du tribunal a jugé aujourd’hui que l’infraction de travail dissimulé valait pour l’ensemble des livreurs de l’entreprise, pas des individus. On va pouvoir demander l’autorisation au parquet de produire l’ensemble de ce dossier, avec les preuves et les conclusions, aux prochains procès au civil ! »

    Revenu seul devant la salle d’audience, après plusieurs dizaines de minutes d’absence, le responsable de la communication de Deliveroo France a laconiquement annoncé que la plateforme se réservait le droit de faire appel, et qu’elle ne quitterait pas le territoire. Une référence au fait qu’après une loi espagnole reconnaissant aux livreurs la présomption de salariat, Deliveroo a préféré fermer boutique en novembre 2021.

    DeliverooUbérisation du travailjusticelivreurs à vélo
    BBC

    SANS TITRE

    When Nerea Safari, 38, became a parent for the second time, she knew she wanted to do things differently. Her first child, by then a teenager, took their father’s last name. But she had other ideas for her new-born daughter. 

    “There were two first names that I really liked, and I couldn’t choose between them when looking to name my youngest daughter,” she said. “So, I decided to use one of the names as a surname.” 

    For Safari, the decision to create a new surname was an easy one. She ended up choosing the surname ‘Kimani’, which has Kenyan origins. Safari, who is British but has Kenyan heritage, says the name was a perfect way of honouring her family history; she loved the fact that the word means ‘warrior’. Her partner was relaxed about the idea, and she feels strongly that as society changes, so too should the way we think about what we pass on to our children.

    Within her family, she adds, the decision wasn’t a particularly strange one. Her own surname was also created for her; she feels having a different surname from her parents gives her a strong sense of identity.

    Although Safari is far from the only parent going against convention in this way, her decision is still something of a rarity. A reported 96% of heterosexual married couples in the US still give their child the father’s name, and in the UK – where Safari lives – around 90% of straight women still take their husband’s name when they marry, many of whom pass it onto their child. 

    Still, there’s no longer a wholly default option when it comes to picking a surname. Some parents are taking new routes – whether that means hyphenating parents’ surnames, naming a child after just one of the parents or coming up with a new name altogether. But these creative approaches are not always without hiccups.

    Nerea Safari chose to create a new surname for her daughter, since she couldn't decide between two first names (Credit: Courtesy of Nerea Safari)

    Bucking convention

    For most of Western history, parents didn’t have to give much thought to a child’s surname – women would take their male partner’s name when they married, and this would then be passed onto their offspring. But the fact most people still choose to follow the patriarchal tradition suggests how deeply rooted this social norm is.

    “Defaults are powerful,” says Matt Wallaert, an applied behavioural scientist, who studies how pressures like identity change people’s behaviour. “I doubt that every child that has their father’s surname does so because their parents carefully considered the action – they simply did what was cognitively easiest.”

    However, the changing landscape of families is increasingly disrupting this ‘default’ setting. More children than ever are being born outside marriage or to single parents, and more women are choosing not to take their spouse’s name.

    Additionally, “even our systems are now better set up to include more naming options than in the past”, says Michelle Janning, a professor of sociology at Whitman College in Washington, US, with a specialisation in family and gender studies. For instance, women used to have difficulty traveling internationally with a child who had a different last name – but today, this isn’t a barrier.

    These evolutions have meant many parents are considering bucking convention. But if parents go their own route, they must take important decisions that can be deeply emotional in nature. This is particularly true in non-traditional family units, where there isn’t a standard convention to follow.

    This is the case for Barcelona-based Danny McLoughin, originally from Glasgow, who is in a same-sex relationship. The 30-year-old and his fiancé have already agreed they aren’t comfortable taking the other’s name because they already contend with “ignorant” questions about “who is the man and who is the woman” in the relationship; he feels following heteronormative traditions would play into these stereotypes. This means that there’s no straightforward answer regarding which of their names any future offspring would adopt.

    Danny McLoughin and his partner are considering a combination of their two surnames for any future children (Credit: Courtesy of Danny McLoughin)

    There’s also the added complication of his fiancé’s surname. Because he already has two last names (Sanchez Medina), McLoughin feels like the option to double-barrel is off the table, as it would ultimately result in a triple-barrelled name.

    He and his partner have been going back-and-forth for some time about how they will name future offspring, and are yet to reach agreement. “One potential solution is creating a whole new surname,” he says. “We’ve considered going for McSanchez and combining the two names.”

    Cultural considerations 

    Another factor driving a broader range of naming traditions is the increasing ethnic and cultural changes in Western nations.

    “We’re seeing increased diversity of family structures that stem from various global locations where practices differ from Judeo-Christian patriarchal practices,” says Janning. In other words, an uptick in cross-cultural relationships is another key driver in changing naming choices in the Western world, she says.

    In the case of McLoughin’s fiancé, his ‘Sanchez Medina’ surname is a combination of his father’s first name and mother’s surname, which is Latino cultural convention. For him and McLoughin, this has factored into the couple’s naming calculus, as it doesn’t leave a clear and straightforward naming route for them to follow.

    While some parents choose to preserve cultural traditions in naming, others take a different route, opting for a more anglicised spelling or entirely different version of their surname to pass down the family. This can particularly be the case for parents whose children will grow up in a country different to their own. 

    “[Choosing a different name] is a common story in a lot of the US’s immigration history, and is often viewed as a way for people to assimilate themselves or present themselves in a favourable way in a new place where they may be seeking employment or social status,” says Janning. “This has softened a bit, but contemporary examples still exist.”

    ‘Snowflakes in a blizzard’

    It might be becoming increasingly common to choose an unconventional surname for a child, but taking this route is still not without complications.

    Behavioural scientist Wallaert put his research into practice when naming his now six-year-old son. He and his wife decided that because he had two nephews who shared his surname, while she is an only child, it made sense to use her surname so the family name continued. His surname is complicated to spell and pronounce, he adds, whereas her surname – ‘Sugar’ – is much more straightforward.

    Behavioural scientist Matt Wallaert and his wife gave their son his wife's surname because it was simpler and she is an only child (Credit: Courtesy of Matt Wallaert)

    But when the couple, who are based in the US, tried to register their son’s name, they found the reaction “strange” – the hospital couldn’t figure out why a married couple would want to name the child after the mother. “They had all sorts of processes for what to do when the father wasn’t in the picture, but I was the one doing the registration, which really tripped them up,” he says.

    Although choosing to go against patriarchal naming tradition is still an uncommon choice, as more people do so, it’s possible even these new ways of naming could rapidly evolve in a variety of different directions over the next few decades. 

    For instance, will children begin to carry triple-, or even quadruple-barrelled surnames, or will double-barrelled-named parents be pushed to make different choices to avoid a wave of lengthy surnames? And will people with newly invented surnames feel less of a strong historical tie to their own names, and therefore be less motivated to pass it on to their child?

    “This doesn’t even begin to approach families that aren’t a married man and woman,” says Wallaert. “What about two dads? Two mums? Donors? Surrogates? People have been figuring how to deal with this on their own terms, and as that continues, new cultural norms will emerge.” 

    The business of picking a surname could be set to get even more complicated, but Wallaert argues at its core, naming has always had some key functions, and humans will continue to find ways to project these important facets of our identity, even when conventions change.

    “As humans we are snowflakes in a blizzard. We have a deep-seated need to feel unique but also to feel connected to others,” he says. “Traditionally, we’ve used our first names to express our uniqueness and our last name to express our tribe. Whatever comes, it is those two core needs that we’ll likely continue to honour.”

    L'Humanité

    S’attaquer à la pieuvre financière

    Chronique

    Pierre Ivorra

    Dans mes chroniques, j’essaie de montrer qu’il ne saurait y avoir d’issue au mal-vivre des travailleurs si l’on ne s’attaque pas à la finance. Mais il ne suffit pas de le dire. On se souvient de cette phrase prononcée par François Hollande en 2012 : « Mon ennemi, c’est la finance » et il n’a pas fallu attendre longtemps pour constater que cet « ennemi » se portait encore mieux. La finance a continué d’étendre ses tentacules.

    On le constate avec l’évolution du prix du gaz vendu en grande quantité par la Russie aux pays d’Europe occidentale. Paradoxalement, l’invasion de l’Ukraine n’a absolument pas perturbé les livraisons, qui, au contraire, ont augmenté de 20 % en mars par rapport à février. Pourtant, les prix se sont envolés, ont été multipliés par 4 ou 5 sur les marchés à court ou plus long terme, où les spéculateurs anticipent les cours futurs dans l’espoir de réaliser d’importantes plus-values. Par exemple, ils vendent des mégawattheures livrables dans un mois à 200 euros l’unité, avec l’espoir que juste avant l’échéance ils pourront les acheter à 150 euros et réaliser un gain de 50 euros. Peu d’activités humaines échappent désormais à ce vampirisme spéculatif. Selon des experts, le secteur bancaire et financier devrait accroître ses résultats 2021, versés en 2022, de 62 % par rapport à 2020. Les bilans bancaires « ont explosé » durant la crise, explique un journal économique. Les profits du CAC 40 battent des records et les capitalisations des grandes entreprises, soit la valeur totale de leur capital, enflent comme des baudruches.

    Comment dès lors s’attaquer à cette peste financière ? Fabien Roussel a très vite proposé des mesures immédiates afin, dans le domaine de l’énergie, de bloquer les prix en réduisant les taxes et en renationalisant EDF et Engie. À plus long terme, et en prenant en compte l’ensemble de notre économie, en plus des différentes dispositions de régulation de la création monétaire au niveau national et européen, il paraît indispensable de mobiliser l’ensemble des salariés et des travailleurs, la grande masse des citoyens en leur donnant un pouvoir réel d’intervention sur les choix de gestion des entreprises et des banques. Ouvriers, employés, cadres, ingénieurs sont sur le terrain, ils peuvent alerter les pouvoirs publics en cas de dérives. Ils peuvent également imposer des choix différents à leurs directions, plus conformes aux intérêts populaires, imposer la création d’activités nouvelles avec les emplois nécessaires, réduire les prélèvements bancaires et financiers sur l’entreprise. Aujourd’hui, c’est cela la lutte des classes.

    la chronique de Pierre Ivorracac 40marchés financiers
    France24 - World

    UK's Boris Johnson apologises to parliament 'unreservedly' for lockdown parties

    Issued on: 19/04/2022 - 05:17

    NEWS WIRES

    Prime Minister Boris Johnson on Tuesday apologised to MPs after he became the first British leader fined for breaking the law, but faced opposition calls to quit for the sake of integrity in politics.

    Addressing parliament for the first time since the April 12 fine, he reiterated that he did not think he had done anything wrong when he attended an office gathering for his birthday in June 2020, when Britain was under a pandemic lockdown

    "That was my mistake and I apologise for it unreservedly," he said.

    The British public "had a right to expect better of their prime minister", Johnson added, while insisting he would get on with the job including to defend Ukraine against Russia's "barbaric" invasion.

    The conflation of issues led to charges that Johnson was seeking to bury the controversy over "partygate" fines -- which have also embroiled his finance minister and wife.

    Johnson could yet receive further fines over various Downing Street parties held despite strict coronavirus lockdowns imposed by his own government over the past two years.

    MPs will hold a special debate on Thursday into whether he misled the House of Commons when, in December, he denied ever breaking the rules. He will be on an official visit to India by then.

    Knowingly misleading parliament is a breach of government ministers' code of conduct, which states they should resign as a result -- and opposition lawmakers are adamant he should go.

    But asked directly if he deliberately misled parliament, Johnson emphatically replied: "No."

    Opposition Labour leader Keir Starmer said there was cross-party support towards Britain's backing for Ukraine, and any Conservative successor would continue Johnson's war policy.

    Starmer recounted the experience of one member of the public who, because of the Covid rules then in place, was denied the chance to hold his dying wife's hand in hospital.

    Johnson was "a man without shame" backed by "nodding dogs" in his cabinet, Starmer said, urging Conservative MPs to eject their leader.

    They should "bring decency, honesty and integrity back into our politics and stop the denigration of this country", the Labour leader said.

    'Liar'

    One national survey suggested around two-thirds of the public spoke negatively about Johnson, compared to just 16 percent positively, with the word "liar" the most commonly shared response.

    "Overall, 'partygate' dominates views of Boris over Ukraine," said James Johnson, a Conservative pollster who conducted the sample. 

    "Fury has not receded. Many negative comments are by people who liked him previously but have now changed their minds."

    Voters will get their chance to deliver a verdict on May 5, when the UK holds nationwide elections for local and city councils. 

    A drubbing for the Conservatives then could sharpen the debate among his own MPs, some of whom have said that now is not the time to change leader given the war in Ukraine.

    Simon Wolfson, a justice minister, has already resigned from the government, citing "the scale, context and nature" of the rule breaches.

    Johnson will bid to shore up his standing with backbenchers when he addresses a meeting of the Conservative parliamentary party on Tuesday evening.

    But one senior Tory backbencher, Mark Harper, responded to Johnson in the Commons that he was "no longer... worthy" of being prime minister after his apology.

    Attention diverted

    London's Metropolitan Police is investigating dozens of alleged lockdown breaches by Johnson and his staff in the Downing Street complex where he lives and works.

    It said last week officers had so far issued more than 50 fines.

    The scandal, the latest in a stream of controversies to hit Johnson since last year, left his position hanging by a thread and MPs from his Conservative Party in a rebellious mood.

    But he boosted his survival chances with what is seen as a firm response to Ukraine, which diverted attention away from the furore when he was most vulnerable in February.

    Britain's cost-of-living crisis is also credited with distracting people from the scandal, while Johnson has made several big policy announcements aimed at his pro-Brexit political base.

    They include controversial plans to send migrants and asylum seekers who cross the Channel thousands of miles away to Rwanda.

    (AFP)

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    UK's Johnson announces end to all Covid restrictions

    British PM Johnson under pressure to apologise over 'Trumpian' attack on rival

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    UK’s Johnson to be fined over Downing Street lockdown parties

    BBC

    Prince Harry says Diana remains a constant presence

    By Sean CoughlanRoyal correspondent

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    The Duke of Sussex has spoken of his feelings about the "constant" presence of his mother, Diana, Princess of Wales.

    "I feel her presence in almost everything that I do now," Prince Harry told a US television interview.

    Speaking at the Invictus Games, he also talked about how much he enjoyed the "chaos" of fatherhood.

    But Prince Harry didn't confirm whether he would attend events during the Queen's Platinum Jubilee this year.

    "There are lots of things with security issues and everything else," said Prince Harry, who is involved in a legal dispute over the provision of security in the UK.

    He said that "home for me now, for the time being, is the States, and it feels that way as well".

    Working from home

    Speaking in the Netherlands to NBC's Today programme, Prince Harry spoke about feeling his mother's influence "more so than ever before".

    He said it felt as though Diana, who died in a car crash in 1997, had helped his brother William and "now she's helping me set up".

    "Like he's got his kids, I've got my kids. You know the circumstances are obviously different. But now I feel her presence in almost everything I do.

    "Definitely more so in the last two years than ever before, without question. So she's watching over us," he told interviewer Hoda Kotb.

    If there were fears in Buckingham Palace about a tell-all interview, Prince Harry focused on his own young family, now living in California.

    Asked about missing his father and brother, he spoke about focusing on the Invictus Games and then returning to his children.

    Prince Harry told the US interviewer about how much he loved being a father. "I love every part of it. I always wanted to be a dad with my own kids."

    Although he said that working from home was "not all it's cracked up to be" when children interrupted Zoom calls.

    "It's really hard to separate the work from them, because they kind of overlap."

    Sense of humour

    Prince Harry, who did not travel to the UK in March for the Thanksgiving Service for Prince Philip, spoke about visiting the Queen last week.

    Since meeting her grandson she has travelled to her Sandringham estate in Norfolk, where she will spend her 96th birthday on Thursday.

    Prince Harry singled out the Queen's sense of humour as her best quality. "Her ability to see the humour in so many different things," he said.

    "We have a really special relationship. We talked about things that can't talk about with anybody else," said Prince Harry.

    He described the Queen as being "on great form".

    "She's always got a great sense of humour with me and I'm just making sure that she's protected and got the right people around her," said Prince Harry.

    More on this story

    I'm making sure the Queen is protected - Harry

    There will always be a need for Invictus - Harry

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    New York Times - World

    6 Rohingya Refugees Are Killed Fleeing Detention Center in Malaysia

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    In recent years, the Malaysian government has taken a more hard-line approach to the refugees in the country, which once offered a modicum of opportunity.

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    By Sui-Lee Wee

    As hundreds of Rohingya refugees fled a detention center in Malaysia, six of them, including two children, were killed on Wednesday when they were struck by a car crossing a highway.

    The deaths are the latest tragedy for members of the Muslim ethnic group from Myanmar, many of whom fled persecution in their home and now increasingly find themselves in limbo in the countries where they sought refuge.

    A total of 528 detainees escaped from the facility in the northern state of Penang after “riots” occurred around 4 a.m., according to officials. Since then, 362 have been arrested and a search was underway for the others.

    The dead were two men, two women, a boy and a girl, Mohd Shuhaily bin Mohd Zain, Penang’s police chief commissioner, told reporters. The incident occurred along a highway connecting the states of Kedah to Penang. He did not disclose their ages.

    In 2017, the Rohingya faced mass rape, the burnings of entire villages and drownings at the hands of Myanmar’s security forces. The United States said in March that the atrocities amounted to genocide, and the United Nations has called it “ethnic cleansing.” More than 9,000 people were killed and nearly one million fled the country.

    Many had sought refuge in Malaysia, a predominantly Muslim country, which once offered a modicum of hope for a better life. In Kuala Lumpur, the capital, the Rohingya have managed to establish enclaves in several neighborhoods. Many Rohingya men find occasional work as construction workers or in cheap restaurants in the city, and some women work in stalls and shops.

    But since 2020, the government has taken a more hard-line approach with Rohingya refugees, citing the coronavirus. Xenophobia toward migrants has also been growing.

    The authorities have prosecuted dozens of Rohingya for entering the country without a valid immigration pass, sentencing them to jail and meting out caning punishments. Hundreds have been detained in centers that are unsanitary and overcrowded, resulting in the spread of Covid-19 infections.

    In recent years, Bangladesh, Malaysia and Indonesia have turned boats of Rohingya refugees away. The United Nations has called it a dangerous “game of human Ping-Pong.”

    In these boats, many Rohingya say they remained in cramped conditions, squatting no more than an inch from the person in front of them. Every other day, they were fed bits of rice and noodles and small amounts of water.

    Rights activists say that the refusal by many Southeast Asian governments to give the Rohingya shelter amounts to a death sentence. Hundreds of Rohingya have died trying to get to Malaysia. Some were thrown overboard from overloaded boats because countries refused to let them dock. Others were buried in mass graves when their families could not afford the sudden surge in trafficking fees caused by the extended trips.

    Liani MK contributed reporting from Penang, Malaysia.

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    Valeurs Actuelles

    Le syndicat Sud Éducation a refusé l’hommage à Arnaud Beltrame

    France. S’opposant au « moment de recueillement » prescrit par Jean-Michel Blanquer dans les classes, le syndicat d’extrême-gauche qualifie l’hommage rendu au colonel héroïque de « rhétorique nationaliste. »

    Après les propos de Stéphane Poussier, ex-membre de la France Insoumise qui s’était réjoui de la mort du colonel Arnaud Beltrame, une nouvelle voix à gauche vient briser l’unité nationale. Dans un communiqué publié mardi et intitulé « Au sujet de la lettre du ministre Blanquer adressée à tous les personnels de l’Éducation nationale », le syndicat Sud Éducation critique « l’instrumentalisation » de la mort du gendarme.

    S’en prenant personnellement à Jean-Michel Blanquer qui a « écrit aux personnels de l’éducation nationale pour prescrire un moment de recueillement en hommage au seul colonel Arnaud Beltrame », le syndicat y voit une incitation « à faire don de leur vie à une nation qui les dépasserait », qui « renoue avec la rhétorique nationaliste et l’aggrave. »

    Face à cette demande, formulée par le ministre, de proposer « un temps d’explication et d’échange » mercredi entre les professeurs et les élèves, le syndicat soulève qu’elle « ne revêt aucun caractère obligatoire » et appelle les enseignants à « user de leur liberté pédagogique. »

    Sud Éducation, septième syndicat représentatif à l’Éducation nationale, avait créé la polémique en octobre par la tenue de stages antiracistes comprenant des « ateliers réservés aux personnes racisées », soit interdits aux blancs. Jean-Michel Blanquer avait condamné cette initiative le 21 novembre et annoncé son intention de porter plainte pour « diffamation » contre l’emploi de la formule « racisme d’État. » La plainte avait été classée sans suite.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    Ezra Miller: US actor arrested over assault in Hawaii

    US actor Ezra Miller has been arrested after allegedly assaulting a woman in Hawaii.

    The Fantastic Beasts star threw a chair at the woman, leaving her with a cut to her forehead, according to police.

    Miller was arrested in the early hours of Tuesday morning for second-degree assault at a private property in Pahoa on Hawaii's Big Island, after reports of the attack.

    It's the second time the 29-year-old has been arrested in recent weeks.

    Hawaii Police Department said the actor had become "irate" before throwing the chair.

    'Half-inch cut'

    "Shortly after 01:00 HST (12:00 GMT) Tuesday April 19 2022, a 29-year-old visitor from Vermont was arrested for second-degree assault after an incident at a residence in Pahoa," said the police department in a statement.

    "During the course of their investigation, police determined that the individual, later identified as Ezra Miller, became irate after being asked to leave and reportedly threw a chair, striking a 26-year-old female on the forehead, resulting in an approximate half-inch cut."

    Police added the woman "refused treatment" for her injury.

    Miller was arrested and charged with harassment and disorderly conduct at a karaoke bar last month.

    According to police, the actor grabbed a microphone from a woman singing and lunged at a man playing darts after becoming aggravated by a rendition of Shallow from the film A Star Is Born.

    The man and woman involved dropped their petition for a temporary restraining order against Miller last week.

    Their lawyer declined to comment on the reason.

    Miller is known for their roles in Perks of a Wallflower, Trainwreck, and the Fantastic Beasts franchise.

    They are due to star as Flash in DC's upcoming film The Flash, set to be released next year.

    However, according to reports from Rolling Stone, Warner Bros and DC executives met after Miller's first arrest, agreeing to pause any future projects with the actor.

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    Ezra Miller's non-conforming red carpet look

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    L'Humanité

    Just Eat veut laisser un tiers de ses livreurs sur le bas-côté

    Actu

    Ubérisation. La plateforme, qui avait communiqué bruyamment sur son objectif de salarier 4 500 coursiers, vient d’annoncer son désengagement d’une vingtaine de villes.

    Pierric Marissal

    Les postes de 269 livreurs ainsi qu’une trentaine de managers sont menacés, soit un tiers des coursiers français salariés par Just Eat. L’entreprise avait marqué les esprits en janvier 2021 avec son annonce de recruter 4 500 livreurs en CDI, à contre-courant des Uber Eats et Deliveroo qui dominent le marché français avec leurs bataillons d’autoentrepreneurs. Un an après, il ne reste plus qu’un quart des salariés promis par « son modèle de livraison responsable ». Et, la semaine dernière, les élus du personnel (CGT et FO) se sont vu informer que la plateforme comptait supprimer tous ses CDI dans une vingtaine de villes de France. Après le CSE, les salariés de l’entreprise ont appris la nouvelle par une visioconférence…

    « Ce qui est sûr, c’est qu’on ne va pas négocier la misère », lance Ludovic Rioux, délégué CGT chez Just Eat. Le syndicat va rencontrer les livreurs, même si les élus sont à Lyon et Paris. Premières villes où le groupe a salarié des coursiers, ces agglomérations sont les deux seules à disposer de représentants, à cause du refus de la direction d’abaisser à moins d’un an le seuil d’ancienneté nécessaire pour se présenter aux élections du personnel.

    Un modèle hybride et flou

    La plateforme, elle, va poursuivre son modèle hybride : un repas commandé sur l’application peut être livré par des coursiers salariés par les restaurants, par des autoentrepreneurs de Stuart, la filiale de La Poste, et, dans sept villes encore, par des livreurs en veste orange de Just Eat en CDI. De quoi, mis à part le contrat de travail, rendre encore plus floue la différence entre les conditions de travail des livreurs de Just Eat et des coursiers en autoentrepreneuriat de ses concurrents. « Quand je travaillais pour Deliveroo, je disposais d’un planning semblable sur lequel je devais m’inscrire le lundi. De même, on doit travailler au moins un soir du week-end, avec nos propres vélos et smartphones… La vraie différence est que le rapport de subordination est ici assumé », explique Ludovic Rioux. À l’inverse des autres plateformes, le temps de travail est encadré, même si un accord maison permet à la direction de décaler des heures d’une semaine sur l’autre. Le salariat a aussi permis des victoires pour les livreurs lyonnais, où la CGT est forte : ils ont notamment obtenu une indemnité kilométrique.

    La direction argue de mauvais résultats pour justifier la casse sociale. « Just Eat et sa maison mère (Takeaway – NDLR) pèse 4,5 milliards d’euros en Bourse, ils sont présents dans des dizaines et des dizaines de villes, ce n’est clairement pas quelques livreurs au Smic qui leur coûtent cher », s’insurge Ludovic Rioux. Le représentant syndical reconnaît que les autoentrepreneurs d’Uber Eats et de Deliveroo représentent un vrai dumping social. Mais, avec un peu de temps et d’investissements, cette concurrence déloyale n’a rien de rédhibitoire. Just Eat espérait qu’une décision de justice ou politique vienne mettre à mal le modèle antisocial de ses concurrents. Sera-ce pour ce mardi ? Le tribunal correctionnel de Paris rend son délibéré dans le cadre du procès Deliveroo, poursuivi pour travail dissimulé.

    Ubérisation du travailplateformes numériquesDeliveroouber
    France24 - World

    French court fines Deliveroo thousands for abusing freelance status of workers

    Issued on: 19/04/2022 - 15:01

    FRANCE 24 Follow

    Two former bosses of Deliveroo were given suspended one-year prison sentences and fined 30,000 euros ($32,380) by a French court on Tuesday for abusing the freelance status of riders working for the British takeaway delivery platform. 

    The company itself was also fined the maximum penalty of 375,000 euros ($404,625), the court ruled.

    The ruling against Deliveroo may reverberate outside France at a time when the gig economy, built largely upon digital apps and self-employed workers, faces a number of court challenges that may redefine working conditions.

    Deliveroo said in a statement that it "categorically contests" the French court's ruling and was considering whether to appeal. It will maintain operations on the French market, it added.

    Its statement said the court decision referred to an early version of its operating model and had no consequences for the way it operates today.

    "Our model has since evolved in order to be more in line with the expectations of our delivery partners, who want to remain independent ... Deliveroo will continue to operate with a model that offers these independent providers a flexible and well-paid business," the company said.

    Former riders have sued Deliveroo for alleged abuse of their freelance status and claim the company should have hired them as employees.

    Under French law, employee status grants rights, including unemployment benefits, social security and pension contributions.

    France, after Britain, is the second-largest market for Deliveroo, operating in more than 200 cities with restaurant partners.

    Since its London launch in 2013, Deliveroo has expanded into towns and cities across Europe, Asia, Australia and the Middle East.

    But at times it has drawn criticism for its reliance on freelance couriers, with many saying the so-called "gig economy" workers should be considered employees.

    Usually the couriers are freelance workers who have often battled for a guaranteed number of hours' work and other benefits.

    (FRANCE 24 with REUTERS and AFP)

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    French Deliveroo drivers strike over pay dispute

    Business Daily

    Just Eat to hire 4,500 delivery workers on permanent contracts in France

    Valeurs Actuelles

    Porte Saint-Denis, les militants d’Extinction Rebellion partent… les dégradations restent

    Ils ont levé le camp ce lundi soir, mais leur présence plane encore. Le collectif écologiste d’extrême gauche Extinction Rebellion a quitté la porte Saint-Denis, dans le Xe arrondissement de Paris, après trois jours d’occupation illégale. Intitulée « L’inévitable rébellion », cette manifestation sauvage avait officiellement pour objectif d’attirer l’opinion publique sur la cause écologique, et moins officiellement de « perturber le cycle électoral français » comme l’indiquaient les organisateurs dans une boucle de courriels, à laquelle Valeurs actuelles a eu accès.

    L’événement était prévu de longue date. Dès début avril, le collectif avait ouvert les inscriptions au tout-venant. Les futurs participants avaient la possibilité de choisir la place qu’ils occuperaient lors de cette action de “désobéissance civile” : bloqueur, méditant, “artiviste”, “déployeur”, cuisinier ou encore infirmier. Des formations ont même été organisées pour former les militants à la “désobéissance civile” quelques jours avant. Le lieu, longtemps resté secret, n’a été dévoilé qu’au dernier moment aux participants – 1 500 selon les organisateurs – qui s’y sont rendus du samedi 16 avril au lundi 18 avril, soit durant toute la durée du week-end de Pâques, et ce sans que la police ne reçoive l’ordre de les déloger.

    C’est super 👍 pic.twitter.com/7kSNapvYNV

    — Quentin Divernois (@QsB75) April 18, 2022

    Ce mardi matin, après le départ des manifestants la veille, la porte Saint-Denis reprenait vie, encore marquée des stigmates des jours précédents. De nombreux tags aux relents révolutionnaires figuraient encore sur les murs des immeubles, des commerces et des monuments, ainsi que sur le macadam, avons-nous pu constater en nous rendant sur place. « Bourgeois = voleurs », pouvait-on lire, « nique la peau lisse », « nique la BAC », « baise l’État », « saccage 2024 », « zad partout, fachos nulle part », « foufoune dans ta bouche » ou encore « cacapitaliste », « ni Le Pen, ni Macron ». Plusieurs équipes de nettoyage, payées par les collectivités locales, se sont attelées à effacer ces puériles inscriptions, tandis que les commerçants misaient sur un retour à la vie normale.

    « C’est une catastrophe ! Ils sont restés trois jours, ils ne se lavent pas, font leur toilette partout »

    Certains d’entre eux ont très mal vécu ces trois jours d’occupation arbitraire, et les saccages qui en ont découlé, comme cette Ukrainienne d’une soixantaine d’années, gérante d’un magasin de mode féminin, postée sur le pas de sa porte d’où elle regarde la rue. « C’est une catastrophe ! Ils sont restés trois jours, ils ne se lavent pas, font leur toilette partout », explose-t-elle dans un français teinté de slave, avant de montrer du doigt un amas d’échafaudages, reste d’une barricade dressée la veille au soir. Un tag a été inscrit sur sa vitrine, dont la vitre a également été endommagée par un impact inconnu.

    A la porte Saint-Denis à Paris, où les militants du collectif #ExtinctionRebellion ont laissé de nombreux tags, la misère reprend ses droits 📸 pic.twitter.com/i44xdKoJD6

    — Amaury Bucco (@AmauryBucco) April 19, 2022

    Cette commerçante affirme être restée tout le week-end dans sa boutique, à faire le ménage, faute de clients. Deux Anglais sont passés, effrayés, non loin de sa boutique, « alors je leur ai dit comme ça : vive la France ! », ironise-t-elle, avant de continuer : « Je ne comprends pas pourquoi on laisse faire ça. Je suis en France depuis 20 ans ; avant de venir, je n’imaginais pas que la France serait comme ça. J’imaginais une carte postale. Mais ici, tout est permis. Chez nous en Ukraine, on est travailleur, on ne passe pas son temps à manifester. Le RSA n’existe pas. » Elle regrette la passivité des policiers, à qui elle a ouvert son magasin pour leur permettre de se rendre aux petits coins, et dont une dernière fourgonnette stationnait encore ce mardi. Elle a bien tenté de discuter avec une manifestante, en vain. « Je lui ai dit : qu’est-ce que ça va changer de manger et de s’asseoir par terre ? C’est comme ça qu’on change les choses ? Vraiment ? »

    Le même désarroi se retrouve chez le gérant d’un petit bureau de change dont la devanture a été couverte de gribouillages anticapitalistes, et qu’il va devoir nettoyer lui-même, faute de revenus suffisants. Ou encore dans le ton du réceptionniste de cet hôtel un brin miteux, caché au fond d’une impasse, qui a vu presque toutes ses réservations annulées. Le kiosque, autour duquel gravite de nombreuse prostituées asiatiques aux talons hauts et aux longs cheveux noirs, a lui aussi durement été frappé par les évènements. Derrière son comptoir, le gérant déplore plusieurs centaines d’euros de perte de chiffre d’affaires. Les problèmes ont commencé samedi matin, avec l’impossibilité pour le véhicule de livraison d’accéder à son kiosque. « Je n’ai pu ni recevoir les journaux du jour, ni rendre les invendus de la veille, jusqu’à mardi matin, mais cela me sera tout de même facturé. Or un client qui ne peut pas se procurer son journal pendant trois jours est un client perdu. Il ira désormais se fournir ailleurs », explique-t-il. Le même dénonce les innombrables tags qui ont recouvert son kiosque, les affiches de promotions arrachées, le sabotage de son réseau électrique sur lequel des manifestants se sont directement branchés après avoir forcé l’armoire électrique, ou encore les libertés prises par certains manifestants, qui se sont permis d’uriner sur son kiosque.

    En face, l’opticien, fermé durant ces trois jours, a peu souffert de la mobilisation. Les manifestants écologistes ont tout de même coupé l’éclairage de sa vitrine. Quelques mètres plus loin, un restaurant Kebab affiche une superbe broche luisante. Sa gérante s’alarme des pertes répétées de chiffre d’affaires, des trous dans sa trésorerie, sans en vouloir pour autant aux manifestants, auxquels elle a ouvert ses toilettes. « Ils étaient très gentils et je comprends leur combat », insiste-t-elle. Elle est loin d’être la seule commerçante a salué la bonne éducation de ces sympathiques squatteurs passagers. En face, le boucher – halal, comme une bonne partie des commerces de bouche locaux – ne se plaint pas. Lui aussi a beaucoup apprécié les manifestants, ou plutôt les manifestantes, qui pour certaines lui ont communiqué leur numéro de téléphone, pour un possible rencard… bien qu’il ne partage pas leur régime alimentaire végétarien. Il s’amuse, une pointe d’accent maghrébin dans la bouche : « Ils veulent sauver le monde, paraît-il ! »

    À trois pas de là, le bar PMU, tenu par des Asiatiques, s’en est plutôt bien sorti. Pas de tags sur leur façade. La gérante assure avoir vendu une multitude de cafés le matin aux manifestants, qui ont ainsi remplacé les clients habituels « absents parce qu’ils font le ramadan ». Elle aussi loue leur organisation et leur respect général.

    A l'instant sur les Grands boulevards, les travailleurs précaires nettoient les porcheries des petits bourgeois @xrFrance pic.twitter.com/7F8Vf8y97m

    — JOD (@jo_delb) April 19, 2022

    Dans la soirée du lundi 18 avril, un tout autre type de manifestants se seraient en revanche substitués aux précédents, une fois le collectif Extinction Rebellion parti : des casseurs. Ces individus masqués et vêtus de noir ont tenté d’en découdre avec la police et installé des barricades en se servant notamment des poubelles des immeubles alentour. La tension est montée tout au long de la soirée, jusqu’après minuit, sans qu’aucun heurt n’éclate. Plusieurs commerçants affirment par ailleurs que les manifestants s’en sont surtout pris aux chaînes présentes dans la rue, comme McDonald’s, KFC ou encore Monoprix. Devant les deux premières enseignes, des manifestants se sont stationnés bruyamment pour dissuader les clients de rentrer. Quant à Monoprix, de nombreux tags ont été inscrits sur la façade, accusant la chaîne de distribution de faire le jeu du capitalisme. « Le groupe Casino importe de la viande brésilienne issue de la déforestation illégale de l’Amazonie, cela menace les peuples autochtones », pouvait-on lire ce mardi matin sur un mur.

    Contactée par Valeurs actuelles, la préfecture de Paris n’a à ce stade pas répondu à nos sollicitations. L’absence totale d’intervention de la police interroge. « Ils ont une peur bleue des images négatives », veut croire un policier qui travaille à Paris. Selon plusieurs commerçants interrogés, les forces de l’ordre se seraient brièvement déployées dans la matinée du samedi 16 avril, lors de l’arrivée des manifestants, avant de disparaître, ou du moins de se faire discrètes, laissant les manifestants taguer et bloquer les jours suivants.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    EU foreign policy chief Borrell says bloc 'will continue' providing military support to Ukraine

    Issued on: 20/04/2022 - 16:36Modified: 20/04/2022 - 16:49

    Catherine NICHOLSON Follow

    In an interview with FRANCE 24, the EU's foreign policy chief Josep Borrell said that the bloc "will continue" providing military support to Ukraine, while taking care not to become a "belligerent" in the conflict. Speaking to Europe Editor Catherine Nicholson, Borrell added that he expects the EU to eventually impose a total ban on imports of Russian oil in a bid to reduce the Kremlin's ability to finance its war in Ukraine.

    Programme produced by Georgina Robertson.

    Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

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    EU sanctions on Russia: Increasing pressure on Putin as cost of living bites in Europe

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    Baltic states end Russian gas imports – but can the rest of Europe follow suit?

    BBC

    Why Koreans could soon become a year younger

    By Sunyoung JeongBBC Korean

    "How old are you"? It's a simple question with a clear answer. But for those in South Korea, answering this question is anything but straightforward.

    In South Korea, when a baby is born they are considered a year old. Come New Year's Day, they gain another year. This means a baby born in December would be considered to be two years old in just a few weeks.

    But this "Korean age" method may soon change as the country's president-elect Yoon Suk-yeol is pushing for this centuries-old method of counting to be abolished.

    Lee Yong-ho, the chief of the president-elect's transition committee, said the incoming administration was looking to standardise the way age is counted in order to bring South Korea in line with the rest of the world.

    He said the different age calculations had resulted in "persistent confusion" and "unnecessary social and economic costs".

    The new proposal seems to have been widely embraced by some - but experts say they have doubts as to whether it will actually be implemented.

    One question, three answers

    There are three ways to count one's age in Korea.

    Officially, the country has used the international counting system, using a person's birth date, in most legal definitions and administrative processes since 1962.

    The country also has another official way to count age, in which babies are born at the age of 0, and gain a year every January 1. Under this, a baby born in December 2020 would be two years old by January 2022, even if they wouldn't officially turn two until December of that year.

    This method is mainly used to define legal age for areas of law that affect a significant percentage of the population, including military service conscription or defining the age that juveniles that need to be protected against abuse.

    And then there's the "Korean age" method, which is used more typically by everyone in society, where everyone is automatically a year old at birth, and become a year older on New Year's Day regardless of their birth date.

    Under these methods, mega K-pop band BTS's Kim Tae-hyung aka V, born on 30 December 1995, is 28 years old (Korean age), 26 years old (the international age) or 27 years old (another Korean official age).

    And to some, it may just be a number - but age is something taken very seriously in South Korea.

    "To South Koreans, figuring out if someone is older than them or not is more important than finding out somebody's name in a social context. It is essential in choosing how to address that person and the honorific or title which is required. " Shin Ji-young, professor at the Department of Korean Language and Literature in Korea University told the BBC.

    The Korean age-measuring tradition has its origins in China and different parts of Asia. But South Korea is believed to be the only country that still counts age in this way.

    "Globalisation has made Koreans more aware of the international age. This has an impact on young people as they feel that Koreans are being ridiculed for [these counting systems]", according to Kim Eun-ju, professor at Law and Policy at Hansung University.

    But ridicule aside, the policies have also had real effects on South Koreans.

    Some parents for example, have tried to cheat the birth registration system because they are worried that their December babies will be at a disadvantage at school, and as a result, later on in life.

    During the pandemic, there were also calls for age to be standardised, after health authorities used the international age and Korean age interchangeably to set the age bracket for vaccine eligibility - leading to much confusion.

    Mr Lee had also earlier highlighted "unnecessary social and economic costs" brought about by the Korean age, referring to a legal case that went all the way to the Supreme Court because of confusion around age definition for extra wages and retirement.

    Abandoning tradition?

    This is not the first time South Korean officials have tried to come up with a unified age-counting method.

    In 2019 and 2021, two lawmakers proposed bills in a similar vein that subsequently failed to be signed into law at the Korean Assembly.

    Nevertheless, experts are divided on what the new measure means for Korean society, despite agreeing with the proposal from an administrative perspective.

    Jang Yoo-seung, a senior researcher at the Oriental Studies Research Centre in Dankook University told the BBC that the Korean age is a reflection of tradition.

    "Our society does not seem too concerned about abandoning tradition. Are we at risk of abandoning our own uniqueness and culture and becoming more monotonous?"

    But one thing they can all agree on is that even if the international age is adopted - it's unlikely those in Korea - whether officially or unofficially - will stop using their "Korean age" anytime soon.

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    L'Humanité

    Cinéma . A Saint-Alban, la psychiatrie sans camisole

    Entretien

    Documentaire. Avec les Heures heureuses, Martine Deyres retrace l’histoire de l’hôpital de Saint-Alban (Lozère), où Tosquelles, Oury ou Bonnafé ont développé une psychiatrie non répressive et basée sur la relation au patient. Interview.

    Bruno Vincens

    « Ici, on n’attachait pas les malades. » Le documentaire de Martine Deyres remet en mémoire les méthodes innovantes pratiquées dès 1936 à l’hôpital de Saint-Alban, en Lozère. Sous l’impulsion des médecins Paul Balvet, Francesc Tosquelles ou Lucien Bonnafé, le traitement de la maladie mentale tient compte de l’histoire du patient et repose sur la relation soignant-soigné. Malgré leurs souffrances, les personnes atteintes de troubles psychiatriques ont connu à Saint-Alban des moments de bonheur. Martine Deyres apporte ici une réponse aux idéologies réactionnaires qui veulent réduire le traitement de la maladie mentale à la solution médicamenteuse et aux neurosciences.

    Comment vous êtes-vous intéressée à l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban ?

    Martine Deyres. J’ai découvert l’histoire de Saint-Alban en 2003 en lisant la nécro de Lucien Bonnafé. Un monde s’est ouvert à moi, un long cheminement a commencé. En 2010 j’ai rencontré Jean Oury. Réaliser ce documentaire demande de pénétrer dans un univers. Ce travail est aussi corrélé aux luttes de ces dernières années pour la psychiatrie de secteur. Il y a un réel enjeu politique. Ce qui m’intéresse dans cette histoire, c’est l’imbrication du politique, du désir artistique et de la démarche thérapeutique. On ne peut pas cloisonner.

    Comment avez-vous trouvé les films super-8 qui constituent la base de votre documentaire ?

    Martine Deyres. Je connaissais l’existence de ces films. Les anciens infirmiers, au village, m’en avaient parlé. Je les ai découverts il y a plusieurs années dans l’ancienne bibliothèque de l’établissement, désaffectée. Ils se trouvaient dans un carton, classés, numérotés, mais recouverts de poussière. Ils dormaient-là depuis des décennies. Ces films débutent dans les années 1950 pour s’achever en 1980. Ils ont été tournés par Francesc Tosquelles lui-même ou par des infirmiers.

    La psychothérapie institutionnelle a-t-elle été inventée à Saint-Alban ?

    Martine Deyres. Saint-Alban est le berceau de la psychothérapie institutionnelle. Mais le terme n’a pas été inventé par Tosquelles, il apparaît en 1952 dans un article publié dans une revue médicale.

    Tosquelles, Oury ou Bonnafé essaient de traiter simultanément aliénation mentale et aliénation sociale. Leur démarche est-elle autant politique que thérapeutique ?

    Martine Deyres. Ils sont médecins et à la fois engagés politiquement, donc ils pensent le collectif en permanence. Pendant la Guerre d’Espagne, Tosquelles faisait partie du Poum (1), tandis que Lucien Bonnafé, alors étudiant à Toulouse, était engagé dans la Résistance. Plus tard, à Saint-Alban, quand ils refusaient la camisole et la contrainte pour les malades psychiatriques, ils portaient une vision différente de la société.

    Quelle était la situation à Saint-Alban pendant la guerre ?

    Martine Deyres. Sous le régime de Vichy il y a eu 45 000 morts parmi les malades des hôpitaux psychiatriques, par manque de soins, par malnutrition, par abandon. A Saint-Alban les patients ont beaucoup moins souffert des conditions de la guerre. Pour l’équipe médicale il était impensable de ne pas concevoir la survie de tous. Tout l’hôpital s’est mis en route, s’est mobilisé.

    Pourquoi dites-vous que les bobines super-8 de Saint-Alban sont des films communistes ?

    Martine Deyres. Dans les films de Tosquelles, ça m’a touchée, il y a toujours du collectif… et on voit des singularités. On voit des visages. C’est une manière de regarder : être ensemble mais chacun est là avec sa singularité. C’est ma définition du rêve communiste. Bonnafé et Tosquelles s’entendaient pour articuler en permanence le particulier et le collectif. Penser l’ambiance pour que le lieu soit accueillant. Penser le collectif pour accueillir celui qui semble le plus loin.

    Une utopie réaliste comme celle de Saint-Alban est-elle encore possible aujourd’hui ?

    Martine Deyres. Les soignants de Saint-Alban participent aujourd’hui aux mêmes luttes que partout pour le maintien de la psychiatrie. Il y a des équipes soignantes qui travaillent avec les outils de la psychothérapie institutionnelle. Mais on ne parle plus de celle-ci dans l’enseignement de la psychiatrie. Les neurosciences et le comportementalisme sont mis en avant. On voit des attaques contre la psychanalyse. Les soignants en psychiatrie disent : on nous empêche de travailler, on nous empêche la relation au patient, de prendre le temps [elle lit sur son smartphone une lettre adressée à un psychiatre par la start-up Sêmeia qui propose « un télésuivi des patients atteints de troubles psychiatriques », faisant appel à des algorithmes Ndlr]. C’est effrayant. On ne fait pas de la psychiatrie avec un esprit comptable. Comment comptabiliser un sourire ?, demandait Jean Oury. S’il n’y a pas assez de personnel, on ne crée pas les conditions de la disponibilité, et la solution la plus rapide est d’attacher le patient.

    Allez-vous montrer votre film à Saint-Alban ?

    Martine Deyres. C’est déjà fait ! Il y a eu en 2019 une projection dans le cadre de l’association culturelle de l’hôpital. La famille Tosquelles était présente, ainsi que d’anciens infirmiers et quelques pensionnaires. Les gens étaient très émus.

    Entretien réalisé par Bruno Vincens

    (1) Une composante de l’Espagne républicaine.

    cinémapsychiatrie
    L'Humanité

    Chacun cherche sa liberté

    Nos recommandations culturelles

    Cinéma Le réalisateur espagnol Jonas Trueba a suivi pendant cinq ans un groupe d’adolescents madrilènes.

    Sophie JoubertQui à part nous ?,

    Titre original du film, Quien lo impide signifie « qui nous en empêche ». C’est aussi le leitmotiv du morceau punk chanté par les protagonistes lors du concert qui clôt leurs années de lycée. Qui les empêche de rêver, de désirer ou de descendre dans la rue pour crier leur révolte ? Personne. Même si leur soif de liberté va être stoppée net par la pandémie de Covid, marqueur tragique de la génération qui eu 18 ans en 2020.

    Portrait de groupe, le sixième long métrage de Jonas Trueba est un troublant mélange de documentaire et de fiction qui s’affranchit des contraintes de durée, de forme, de genre cinématographique. Pendant cinq ans, entre 2016 et 2021, le cinéaste a suivi un groupe d’adolescents madrilènes dans ce moment charnière du passage à l’âge adulte. Dialoguant avec sa propre adolescence, il a saisi leurs peurs, leur découverte de la sexualité, de la politique ; il a filmé des rites de passage comme autant d’invariants : le premier baiser, le voyage scolaire de fin d’année, le premier vote…

    Passant un pacte avec le spectateur, il expose dès le début un dispositif ­original qui montre les coutures et la fiction en train de s’écrire. Les protagonistes, qui, pour la plupart, se rencontrent pour la première fois, vont jouer des situations, s’inventer un passé commun. Changeant et instable, le film touche par sa fragilité, le contraste entre des moments de poésie pure, comme une escapade amoureuse à la frontière portugaise, et des scènes plus brutes, qu’on pourrait croire volées. Une passionnante immersion dans l’âge des possibles.

    cinéma
    New York Times - World

    The Coronavirus Pandemic

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    Shanghai’s Low Covid Death Toll Revives Questions About China’s Numbers

    The country’s largest city has recorded just 17 Covid deaths, despite surging cases. How China defines a Covid death may be part of the reason.

    By Vivian WangJoy Dong and Amy Chang Chien

    By the numbers, Shanghai has been an exemplar of how to save lives during a pandemic. Despite the city’s more than 400,000 Covid-19 infections, just 17 people have died, according to officials, statistics they have touted as proof that their strategy of strict lockdowns and mass quarantines works.

    But those numbers may not give a complete picture of the outbreak’s toll. China typically classifies Covid-related deaths more narrowly than many other countries, labeling some chronically ill patients who die while infected as victims of those other conditions.

    In addition, a nearly three-week lockdown of China’s biggest city has limited access to medicine and care for other illnesses. A nurse who suffered an asthma attack died after being denied care because of virus controls. A 90-year-old man died of complications from diabetes after being turned away from an overwhelmed hospital.

    “If, at the time, he had been able to get treatment, he probably would have survived,” said the man’s granddaughter, Tracy Tang, a 32-year-old marketing manager.

    Residents and frontline workers have also been pushed to their limits by the policies. A hospital worker started bleeding internally after long hours conducting mass testing; she, too, died.

    It may never become clear how many similar stories there are. China does not release information on excess deaths, defined as the number of deaths — from Covid as well as other causes — exceeding the expected total in a given period. Public health scholars say that figure more accurately captures losses during the pandemic, as countries define Covid-related deaths differently.

    But as an example of the hidden impacts, a prominent Chinese physician recently estimated that nearly 1,000 more diabetes patients could die than expected during Shanghai’s lockdown, urging the authorities to take a more measured response.

    The outbreak there has revived questions about the true toll of Covid in China, which has officially reported fewer than 5,000 deaths from the coronavirus in two years.

    Beijing is unlikely to waver from its stringent approach. China’s leader, Xi Jinping, has made the country’s low death and infection rates central to his administration’s legitimacy. Officials have been fired after even a few cases were detected in their jurisdictions. Last week, Mr. Xi said that “prevention and control work cannot be relaxed.”

    The focus on minimizing Covid deaths risks incentivizing officials to neglect other causes of death, said Xi Chen, a professor of public health at Yale.

    “People pay overwhelmingly large attention to those more visible deaths,” he said. “But every death counts. They count equally.”

    A Unique Accounting

    When the Omicron variant started coursing through Shanghai in March, some looked, with trepidation, at the example of Hong Kong. The curve of Shanghai’s infections was closely tracking that of Hong Kong’s own huge outbreak. Both cities have large older populations, many not fully vaccinated. Hong Kong’s Covid death rate had soon become the world’s highest, with around 9,000 fatalities.

    But a month later, Shanghai — more than three times as populous as Hong Kong — has recorded only 17 Covid deaths.

    Hong Kong never fully locked down. Deaths often lag infections, so the reported tally in Shanghai could rise. Experts, however, say there is another reason for the disparity: the way China counts Covid deaths.

    Many places, including the United States, Britain and Hong Kong, do not differentiate between people who die with Covid or die from Covid, as long as the coronavirus was a contributing factor. But mainland China generally counts only those who die directly from Covid-related pneumonia, said Zhengming Chen, a professor of epidemiology at the University of Oxford. (It has long done the same for other illnesses.)

    That may be why, even as Covid has swept through hospitals for older residents, none of the patients who died appear to have been registered as Covid fatalities. (Workers said they did not know the exact causes of death.) A Shanghai businessman said his 77-year-old father, who had diabetes, died two days after testing positive; he was not logged as a Covid death either.

    “If you apply international criteria,” Professor Chen said, “the number of deaths would be somewhat high.”

    Professor Chen co-authored one of the few studies to examine nonpublic mortality data in Wuhan, where the pandemic began, working with Chinese government researchers. They found that Covid deaths there during the first three months of 2020 were most likely at least 16 percent higher than reported.

    Even within China, classification practices can vary. Shanghai officials have said that the 17 people who died had underlying conditions that were the direct causes of death, suggesting that the criteria they are using now is more in line with international practices. China’s National Health Commission did not reply to a faxed request for comment on its method of counting Covid deaths.

    An incomplete accounting of the pandemic’s death rate could actually erode the Chinese public’s support for strict containment measures, Professor Chen said.

    If the number was truly so low, he said, residents might ask, “Why bother?”

    “But if the true number of deaths due to Covid, depending on how you calculate,” was much higher, he continued, “then that probably needs careful thought.”

    Delays Turn Deadly

    Before the outbreak, Ms. Tang, the marketing manager, and her family were already worried about her 90-year-old grandfather, whose feet had become infected because of his severe diabetes.

    But before they could schedule surgery, Shanghai locked down. His feet soon started to smell rotten, Ms. Tang said. The family rushed him to the hospital, but doctors said they didn’t have enough staff to accept him. He was eventually admitted at another hospital days later, but died three days afterward.

    “It was torture for him, and they also missed the window of opportunity for saving him,” Ms. Tang said.

    Stories of similar delays have flooded social media.

    In March, a nurse with asthma, Zhou Shengni, died after being turned away from her own hospital’s emergency room, which was closed for disinfection. Last week, Larry Hsien Ping Lang, a well-known economist, wrote on social media that his 98-year-old mother had died while waiting for Covid test results, without which she could not get kidney treatment.

    Around the world, the pandemic has led to missed medical screenings and other interruptions to care. Research has also shown that death rates fell in parts of China during lockdowns, in part because of reduced traffic accidents.

    Still, even officials have at times acknowledged the cost of China’s strict lockdowns: After the nurse died, the director of Shanghai’s health commission said medical facilities should ensure timely care.

    But the authorities continue to insist that a looser approach would be disastrous. And they have silenced voices suggesting otherwise.

    This month, a prominent Shanghai physician, Miao Xiaohui, estimated that the number of excess diabetes deaths could reach nearly 1,000 by the end of his city’s lockdown. His estimate was based on the Wuhan excess mortality study, which, in addition to tracking Covid deaths, also showed that deaths from noncommunicable diseases, including heart disease and diabetes, were 21 percent higher than expected during that city’s lockdown.

    “Why can’t we consider a middle road” between zero Covid and living with the virus, Dr. Miao wrote in a blog post.

    The post was censored.

    The Burden of Enforcement

    As the epidemic escalated in early March, staff members at Shanghai Putuo People’s Hospital were sent to conduct multiple rounds of community testing. They worked long hours, with few breaks, according to two people with knowledge of the conditions, who requested anonymity for fear of retaliation.

    A nurse in the general surgery department, surnamed Ma, began feeling unwell, developing purple patches on her skin, according to the two people, who asked for her not to be identified by her full name. Ms. Ma, 40, was eventually diagnosed with acute aplastic anemia, which causes the body to stop producing enough blood cells. While it is not clear exactly what caused the condition, doctors linked her sickness to exhaustion, the people said. On April 6, she died.

    Asked about Ms. Ma’s death, a staff member who answered the phone at the hospital said she had no information.

    Neighborhood officials, responsible for overseeing locked-down streets, have also staggered under their workloads. Recordings said to be of phone calls between residents and officials, in which the officials express frustration or helplessness, have circulated widely online.

    On Thursday, the authorities confirmed the death of Qian Wenxiong, an official with Shanghai’s health commission. They did not give a cause, but Hu Xijin, the former editor of a state-run tabloid, wrote on social media that Mr. Qian committed suicide.

    “This tragedy has of course intensified the impression that Shanghai’s epidemic prevention has become an unbearably heavy burden for some grass-roots workers,” he wrote.

    The need to weigh the costs of such strenuous containment will only grow as Omicron continues to spread, along with any future variants that are similarly more contagious but seem to cause less severe illness.

    “This is not the final one,” Professor Chen, from Oxford, said of Shanghai’s lockdown. “I think this needs to be properly evaluated, to try to find a way to mitigate the hazards.”

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    France24 - World

    Ukraine's prosecutor general: 'I expect to find evidence of genocide in Mariupol'

    Issued on: 20/04/2022 - 13:22

    Marc Perelman Follow

    In an interview with FRANCE 24, Ukraine's Prosecutor General Iryna Venediktova discussed the alleged war crimes committed by the Russian military in Ukraine. Venediktova warned that she expects to find "evidence of genocide" in the besieged eastern city of Mariupol. She also warned that "huge numbers of people" are being deported to Russia, including children. The prosecutor general said that "sexual crimes" have taken place in all occupied areas of Ukraine and have targeted women, including even elderly women, but also men and children. Venediktova explained that more than 7,000 war crimes investigations have already been opened. 

    Ukraine's Prosecutor General Iryna Venediktova warned that she expects to find "evidence of genocide" by Russian forces in the besieged eastern Ukrainian port city of Mariupol.

    Venediktova also warned that "huge numbers of people" are being deported to Russia, including children.

    She also said that at least 1,500 civilians have been found dead around the capital Kyiv, but that the real number is no doubt higher as some places are "still mined", with de-mining operations ongoing.

    'Sexual crimes took place in all occupied territories'

    The prosecutor general warned that "sexual crimes" have taken place in all areas of Ukraine occupied by Russian forces and that the victims were women, including even elderly women, but also men and children. Venediktova said that more than 7,000 war crimes investigations have been opened in Ukraine, with more than 3,000 other probes opened into related crimes. 

    Asked about whether she could prosecute Russian President Vladimir Putin, Venediktova explained that foreign leaders have immunity under Ukrainian law. She said that she was "very open to cooperation" with the chief prosecutor of the International Criminal Court in order to get around the issue of immunity. She added that Ukraine was "ready to cooperate with other states" and that several joint investigations have already begun.

    Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

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    Ukrainian FM Kuleba urges France to call atrocities in Ukraine a 'genocide'

    The Debate

    Suspected war crimes in Ukraine: How can the guilty be brought to justice?

    WAR IN UKRAINE

    French priest renowned for uncovering massacres warns of ‘Buchas everywhere’

    BBC

    Does it matter if we know where our food comes from?

    By Elna SchutzBusiness reporter, South Africa

    "My parents were coffee growers, I am a coffee grower, I have known how to handle coffee since my birth," says Faustin Mulomba, from Bweremana in the west of the Democratic Republic of Congo (DR Congo).

    Mr Mulomba has spent most of his life working in coffee cultivation, but last year was put in charge of a coffee-washing station for the AMKA co-operative, a group of more than 2,000 farmers close to Lake Kivu.

    Here, beans from farms across the region have their outer skin and pulp removed. They are washed, sorted and dried, before being sent to the city for further processing.

    Up to 120,000kg of coffee cherries pass through his station in a year, which amounts to a little less than a container full of green coffee beans.

    While Mr Mulomba's family has a long history in coffee production, the introduction of new technology has changed the way he looks at the business.

    Now, when beans from his co-operative are sold to Nespresso, the company uses sophisticated data capturing and storage methods - including blockchain technology - to track the beans as they move from the farm to the customer.

    Blockchain is a digital ledger, or a log, of transactions. The information is distributed and stored among a network of users. The idea behind using the ledger is to make the information easy to verify, but difficult to manipulate.

    In practice, Mr Mulomba uses a simple smartphone app to scan QR codes that give him information about a particular bag of coffee, such as the weight and pulping data.

    For Mr Mulomba, the new tech means he can see how much coffee has been produced in the co-operative, where the coffee is and if it has been handled correctly.

    "It is a good tool because [...] it allows us to measure, or to have all the quantities supplied to the co-operative in real-time," he says.

    Nespresso partnered with Australia-based start-up, OpenSC, a technology firm that specialises in food traceability. OpenSC has also worked with Austral Fisheries, using global-positioning system (GPS) data and sensors on fishing boats, to ensure vessels are not fishing in marine protected areas.

    Chief executive and co-founder, Markus Mutz, says this system is a better than the alternative - manual spot-checks carried out by officials.

    "Why would you trace something [in the first place] unless there's something about it that you can be proud of, or that is valuable?" he explains.

    Retaining continuous data from the source of production can help improve the entire production process - preventing losses and bad practices.

    But such tracing is not without its challenges. Like any process that requires a database, the quality of the information being fed-in is critical to its success. For instance, back in DR Congo, when coffee is harvested at night, there can be connection problems and delays in capturing the data.

    Fairtrade International's Director of Global Impact, Arisbe Mendoza, says tracing technology unlocks opportunities for monitoring and supporting fair treatment and pay for workers across the supply chain.

    The organisation would like to see more traceability in international trade.

    Yet, she echoes Mr Mulomba's concerns, Ms Mendoza says: "My experience for some of the initiatives that we have had in the system is that technology is not the issue, it is the capacity building that we need to do behind this to ensure that producers and everyone in the supply chain who will be using these tools, is understanding and able to use it fully."

    She says producers and farmers need to have full access and use of the data in the supply chain, to negotiate prices, prove compliance, and access markets. But often this is not the case, or data rights are unclear.

    "Producers might have access to information, but not necessarily the rights to it. We need to ensure that they own the data, then they also can make use of the data anyway they want."

    Sara Eckhouse, executive director of FoodShot Global, a food system investment platform, says not being able to trace food fuels consumer distrust and can even perpetuate bad labour practices, or lack of sustainability.

    However, she is concerned that the costs and logistical difficulties of traceability will end up being pushed back to the producers. She also cautions that adding marketing around traceability to products could be more confusing than helpful for shoppers - who are already faced by a variety of supposedly sustainable labels.

    "If each company is still going to have their own standards that they're verifying for, and if there's no uniform standard or expectation that everybody is meeting a minimum, you could still have companies making claims like 'blockchain verified sustainable', but what does that actually mean?"

    More technology of business:

    Shalini Unnikrishnan, is managing director and partner at the Boston Consulting Group (BCG), which supports a variety of projects working on food tracing, including at OpenSC. She says consumers are increasingly willing to change their food shopping habits for more sustainable products, including paying more money for certain items.

    Mrs Unnikrishnan adds that while across the so-called 'digital agriculture' sector, there are lots of small exciting companies and pilots popping-up, policy frameworks are needed to scale these businesses up.

    "I think regulation standards are really fundamental to make sure that the changes happening, are happening at scale," she says, because these provide companies, farmers and buyers "a signal of what is required and a framework for standards."

    So, what do customers think?

    German management consultant, Thomas Kunze, is a coffee lover who enjoys buying locally-sourced beans on his international travels. Quality and sourcing from interesting locations is important to him. He recently bought some limited edition coffee pods that display the traceability tool.

    When Mr Kunze scans the package's QR code, he sees which area, or cooperative, his coffee came from, including the profiles of some of the farmers and whether they have been paid for their produce.

    "It is interesting but not important," he says about seeing the journey his brew took. "Traceability is nice to see but, because I don't know anything about the different locations, I would need more information about the steps and locations."

    Back in DR Congo, Mr Mulomba cheerily invites coffee drinkers to visit. "It is very important that the consumers render us visits, [then] maybe they will know our reality on the ground."

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    L'Humanité

    Comment la conscience politique vint au polar italien

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    Cinéma Réédition d’une œuvre engagée de Damiano Damiani qui dénonce de façon pragmatique l’infiltration de la mafia dans les sphères du pouvoir transalpin. Un film ignoré par les cinéphiles de l’époque.

    Vincent OstriaConfession d’un commissaire de police au procureur de la République,

    L’influence du cinéma sur la réalité est difficilement mesurable, mais il reste indéniable que certains polars ont joué un rôle dans la révélation de l’infiltration de la mafia dans la société italienne. Confession d’un commissaire de police au ­procureur de la République (1971), de Damiano Damiani, débute par une visite du commissaire Bonavia dans un hôpital psychiatrique. Il vient demander la libération d’un tueur psychopathe, escomptant que celui-ci ira liquider un promoteur immobilier nommé Lomunno. Manœuvre que le pur et dur Traini, substitut du procureur, tente de mettre au jour. Cela se déroule à Palerme, fief de la mafia sicilienne, et vise à pointer une réalité du gangstérisme local que même Damiani, spécialiste du polizziotesco (polar) sur la mafia, n’avait pas encore abordé aussi frontalement (il en avait posé des jalons dans Il Sicario et La mafia fait la loi).

    L’enjeu de ce film de genre, rondement mené, malgré un style assez passe-partout, est de marteler, sans vraiment entrer dans les détails, la collusion entre délinquance, politique, justice et industrie en Italie. À cet égard, le dernier plan sans paroles, qui s’achève sur un regard éloquent du substitut à son supérieur, le procureur, est saisissant. L’aspect le plus passionnant du film, outre le réalisme des situations et surtout les décors naturels de Palerme et de ses environs, tient à l’absence de scènes traditionnelles de polars : ni braquage, ni poursuites, ni trafics. À peine une fusillade sans réelle conséquence. Officiellement, Lomunno, le gangster autour duquel tourne le récit, n’est pas un hors-la-loi. C’est un promoteur immobilier. Mais bien sûr ses procédés ne sont ni réguliers ni humains.

    Étrangement, Confession d’un commissaire… a certains points communs avec un thriller sorti le mois suivant en France (février 1972), l’Inspecteur Harry, de Don Siegel, qui fit de Clint Eastwood une star aux États-Unis. Comme l’inspecteur Harry, dit « dirty Harry », le commissaire Bonavia, ne parvenant pas à coincer légalement un criminel, outrepasse ses prérogatives. Il enfreint la loi, au risque de se faire révoquer. C’est une illustration parlante de l’état d’une société devenue trop viciée pour se débarrasser de ses pires maux. Aux États-Unis, comme en Italie, la légalité même et ses représentants pouvaient servir de paravent à des activités criminelles.

    Au-delà de l’aspect presque ordinaire de cette œuvre à laquelle ne prêtèrent guère attention les cinéphiles de l’époque, Damiani pointe avec acuité la déliquescence de la société italienne, gangrenée par la collusion de certaines élites (en particulier de la démocratie chrétienne) avec la mafia. Un film politique, donc, qui s’inscrit, à la suite des œuvres plus prestigieuses de Francesco Rosi, dans ce qu’on appelait alors « fiction de gauche ». Les années 1970 en furent l’âge d’or, en Italie comme en France. À ­signaler, en mai, une rétrospective Damiani à la Cinémathèque française.

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    New York Times - World

    U.K. Court Brings Assange One Step Closer to Extradition

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    The court formally ordered the extradition of the WikiLeaks founder to the United States, but it still needs approval from a British cabinet minister and his defense can appeal to her directly.

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    By Megan Specia

    LONDON — A London court on Wednesday ordered the extradition of the WikiLeaks founder Julian Assange to the United States, the latest but not the last step in a long-running battle in British courtrooms.

    The order to extradite Mr. Assange, who is being sought by the United States in connection with charges under the Espionage Act, must be signed by the British home secretary, Priti Patel. Mr. Assange has four weeks to appeal to her directly, and he also has the right to take his case to the English High Court after she issues her decision.

    Wednesday’s court decision, delivered in a brief hearing that saw Mr. Assange dial in by video call from a prison in London, was the latest blow to his attempts to fend off his extradition. Protesters, as they have done throughout his legal battle, gathered outside the courtroom in central London.

    Britain’s Supreme Court ruled last month that Mr. Assange could not appeal an earlier decision that paved the way for his extradition, bouncing the decision back to the Westminster Magistrates’ Court, which made the decision on Wednesday.

    Ms. Patel will now decide whether to order the extradition or refuse the request, but Mr. Assange’s defense team also is entitled to make submissions to her before her final decision is made. His legal team has until May 18 to do so. Mr. Assange was charged in the United States under the Espionage Act in connection with obtaining and publishing classified government documents about the wars in Afghanistan and Iraq on WikiLeaks in 2010. Those files were leaked by Chelsea Manning, a former military intelligence analyst.

    Mr. Assange has waged a prolonged legal battle against his extradition following his arrest in London in 2019, after he spent seven years holed up inside the Ecuadorean Embassy in an effort to avoid detention.

    His defenders have sought to present the case as a matter of press freedom, and his extradition to the United States could raise major issues about First Amendment rights, experts say.

    “The extradition of Julian Assange would also be devastating for press freedom and for the public, who have a right to know what their governments are doing in their name,” said Agnès Callamard, Amnesty International’s secretary general.

    She also said that decision placed Mr. Assange “at great risk of prison conditions that could result in irreversible harm to his physical and psychological well-being.”

    A representative for the Home Office confirmed that the case had been sent to Ms. Patel, and that she would be required to make a decision within two months of the day the case was sent.

    Ms. Patel could block requests, the Home Office said, only for a tightly limited set of reasons. Two concerned people previously extradited or transferred to Britain from elsewhere. The others permitted her to avoid extraditing people who might face the death penalty, or who might be sent on to another country or charged with further, previously unannounced offenses.

    If none of those issues supported the argument to refuse the request, Ms. Patel would be obliged to order the extradition, the Home Office said.

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    France24 - World

    French presidential candidates gear up for election debate rematch

    Issued on: 20/04/2022 - 15:44

    IN THE PRESS – 20.04.22: French far-right candidate Marine Le Pen faces the fight of her political life as she prepares for this Wednesday's TV duel with Emmanuel Macron. We take a look at coverage in the French press. We also see how the British tabloids are reacting to the latest developments in the "partygate" scandal involving Prime Minister Boris Johnson. 

    French presidential election © France 24

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    Valeurs Actuelles

    Présidentielle : 14 % des Français estiment que l’élection pourrait être truquée

    Selon une enquête menée par l’Ifop pour la fondation Reboot, 14 % de la population estime que l’élection présidentielle 2022 pourrait être truquée, rapporte CNEWS. Un chiffre qui augmente pour les personnes qui utilisent Internet comme principal moyen de s’informer (24 %). Une théorie à laquelle adhèrent davantage les électeurs de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour, indique l’étude. À l’inverse, les électeurs d’Emmanuel Macron ou de Valérie Pécresse y sont moins sensibles.

    Fiabilité d’Internet

    En outre, l’enquête montre qu’Internet a pris une place importante dans les pratiques de consommation de l’information. 31 % des Français le désignent comme le moyen le plus utilisé pour s’informer. C’est trois fois plus qu’en 2009. Toujours selon l’IFOP, 42 % de la population française a pour habitude de transférer du contenu politique sans en avoir vérifié la fiabilité. Et 30 % réagissent à ces contenus sans les avoir lus dans leur intégralité.

    Internet est davantage utilisé par les moins de 34 ans, quand les plus de 65 ans demeurent attachés à l’information venue de la télévision. Cette dernière reste le moyen le plus utilisé pour s’informer (42%). Notamment grâce aux grands JT, qui sont toujours considérés comme des références de l’information politique, souligne l’étude.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    Boom time for dog walkers, sitters and trainers

    By Dhruti Shah and Will SmaleBusiness reporters

    Dog trainer Olivia Leathley has struggled to keep up with the demand for her services over the past six months.

    "I was working seven days a week at one point, which wasn't conducive to my mental health," says Ms Leathley, who is based in Greater Manchester.

    "I'm now starting to spread my bookings out more, and make sure that I take two days off a week."

    Ms Leathley says there are two main reasons why she has been so busy. Firstly, the large number of people who got a puppy or other new dog during the lockdowns.

    And secondly, the inability of these four-legged friends - and of some long-established family pooches - to cope when their owners had to start going back to the office for the first time since March 2020.

    "So many dogs have got used to having their owners at home all the time that they cannot handle it when they go back to work," she says. "It is separation anxiety.

    "A good 50% of the dogs I work with are new puppies that people bought during the pandemic, but the other half are long-established members of people's families."

    Ms Leathley, who trades under the name Biker Girl Dog Trainer, was previously a dog walker, but she switched to training in mid-2020 after getting a qualification and seeing a surge in demand.

    "I had so many clients come to me with dogs with behavioural issues that it wasn't feasible to continue with my walking clients," she adds. "But the demand for dog walkers has also shot up as people have to return to work, so I subcontract that work out to three other women."

    The number of dogs being adopted surged dramatically during the lockdowns. In the UK one report estimates that 3.5 million dogs were purchased during the pandemic, taking the number in the country up from nine million in 2019/20 to 12.5 million in 2020/21. This growth follows after the figure had remained steady at nine million for three years prior to the pandemic.

    It is also a similar picture in the US, where nine million dogs were adopted by families during Covid-19, taking the total up to 108 million.

    With people working from home during the pandemic, professional dog walkers, sitters and trainers initially didn't see any of these new dogs, nor most of their regular customers.

    "When Covid hit in March 2020 the business just died," says Richard Hollings, owner of dog walking and day-care business We Will Walk U.

    "A number of other dog walkers that I know lost their jobs, as people didn't need their help, but we managed to hang onto a couple of key customers."

    Mr Hollings, who is based in the Berkshire town of Maidenhead, says things were then transformed from the start of last year.

    "We suddenly saw a huge influx of new customers, and especially a huge number of first-time dog owners. People were having to go back into work for the first time after getting a dog or trying to book holidays for the first time since 2019.

    "And business hasn't slowed since then. We have had a monster amount of work over the past 15 months, and we are now fully booked all the way through to September. So phenomenally busy."

    In Oakland, California, dog walker Merika Reagan says that her customers started to return during the lockdowns.

    "Some people did come back because they realised that even though they were working from home, they couldn't give the dog their full attention," says the owner of City Hikes Dog Walking and Pet Sitting.

    "Their dogs were wondering 'why aren't they playing or going out with me?'. If the owner is on Zoom, the dog might be scratching or barking at the door, and so they came back for that reason."

    She adds that more dog owners are now getting in touch as they start having to work in the office again, and because others are booking holidays again.

    Yet it will take a while for City Hikes to return to pre-Covid levels. "Before the pandemic it was me and eight employees, and now it is me and three."

    New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

    Aaron Easterly is the chief executive of Rover, a website and app that connects dog owners to walkers and sitters. It operates in 10 countries, and claims to have around two-million customers.

    He says that customer numbers returned to pre-Covid levels by May 2021. However, he adds that uncertainty about whether flexible working is here to stay makes it difficult to make future growth projections.

    "Of course, we don't know how hybrid office policies are going to play out and what else the pandemic has in store for us, and so it's unclear exactly what the acceleration in demand will look like," says Mr Easterly.

    Dr Sam Gaines, dog welfare expert at UK charity Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals, says that, generally speaking, canines need daily exercise in order to remain happy and healthy.

    "And like many other organisations we don't recommend leaving dogs alone for more than four hours at a time, and for some dogs, even this will be too long," she says. "Using a reputable dog walker or sitter is a great way of provisioning dogs with the company they need, and opportunities to exercise, play and go to the toilet."

    Back in Greater Manchester, Olivia Leathley also sheds light on another little-spoken about issue that is impacting lockdown pets.

    She says she is now seeing dogs that cannot be left alone for any amount of time after growing accustomed to being around their owners 24/7.

    "Even though people had previously been able to leave their dog for a few hours, now it cannot go 30 seconds on its own!"

    L'Humanité

    Julija, femme « murène » entre père et mer

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    Cinéma Cet entêtant premier film croate raconte, sous la fausse quiétude de l’été, la lutte d’une jeune fille pour sortir de l’emprise d’un patriarche toxique.

    Cyprien Caddeo

    M urina, ou la murène en croate. Le poisson carnassier, réputé mutiler sa propre chair afin de se libérer des harpons des pêcheurs, ouvre le premier plan du film. À 17 ans, Julija n’a pas d’écailles mais est du même tonneau. Sur une petite île de l’archipel des Kornati, faux paradis mais vraie prison, elle vit avec sa mère sous la coupe de son géniteur, Ante, patriarche rugueux et colérique qui s’estime propriétaire des femmes de sa vie. C’est l’été, Julija se languit, scrute la mer, rêve de prendre le large, quitte à tout détruire, quitte à s’abîmer. L’arrivée d’un bel étranger, riche homme d’affaires américain aux faux airs de prince charmant, va lui offrir l’opportunité d’entrouvrir la cage familiale…

    Une jeunesse féminine contrariée

    Voilà pour le pitch du très beau film d’Antoneta Alamat Kusijanovic, récompensé de la caméra d’or (meilleure première œuvre, toutes compétitions confondues) au dernier Festival de Cannes, et au générique duquel on retrouve Martin Scorsese parmi les producteurs exécutifs. Comme envoûtée par son personnage et son actrice principale, Gracija Filipovic, la cinéaste filme une jeunesse féminine contrariée, symbolisée par les scènes d’apnée auxquelles se livre l’héroïne et qui sont de véritables tours de force techniques derrière la caméra.

    L’été, d’habitude propice à la découverte des corps et aux premiers émois (on pense, récemment, à  Call Me by Your Name, Mektoub My Love ou  Une fille facile), est ici une pesanteur supplémentaire ; la mer, un facteur d’enfermement autant qu’une promesse de liberté. Le ciel n’est jamais tout à fait bleu, quelque chose se trame derrière les nuages. La tension se fait de plus en plus palpable à mesure que le film avance, le malaise contamine la carte postale – on retrouve à la photographie la Française Hélène Louvart, qui a déjà officié pour Agnès Varda, Christophe Honoré ou encore Alain Guiraudie.

    Récit d’émancipation, Murina évite toutefois le piège du manichéisme : Ante, le père (joué par Leon Lucev, inquiétant), est détestable, tyrannique, mais c’est un mauvais homme ordinaire – « Tu sais comment il est », dit la mère à la fille –, victime lui aussi en quelque sorte de l’assignation de la société à réussir sa vie, à être viril, dominant, et qui souffre de sa propre médiocrité.

    Sur la Croisette, Antoneta Alamat Kusijanovic s’amusait d’ailleurs de la différence de réception en Europe de l’Ouest ou dans les Balkans. En Croatie, racontait-elle, Julija est davantage vue, en tout cas par les spectateurs conservateurs, comme un personnage négatif, qui détruit la cellule familiale par pur égoïsme. À  l’Humanité, on y a vu une belle histoire sur la féminité libérée, la quête d’ailleurs et d’horizon, et le prix à payer pour se sortir d’une emprise. Les pères toxiques sont prévenus, gare à la morsure.

    cinéma
    France24 - Monde

    Football européen : Neymar réussit son "clasico", Benzema impérial avec le Real

    Publié le : 18/04/2022 - 11:04

    Grégoire SAUVAGE Suivre

    Le Paris Saint-Germain a battu l'Olympique de Marseille (2-1) grâce à un excellent Neymar tandis que Karim Benzema s'est une nouvelle fois montré décisif avec le Real Madrid face à Séville (3-2) en inscrivant le but de la victoire.

    • Ligue 1 : Paris en route pour un dixième titre

    Le Paris Saint-Germain a fait un grand pas vers un dixième titre historique en Ligue 1 en battant l'Olympique de Marseille (2-1), notamment grâce à un Neymar qui a tout fait pour se faire aimer des supporters du Parc des Princes, dimanche 17 avril, lors de ce choc de la 32e journée.

    Les Parisiens ont porté leur avance à 15 points sur leur dauphin et rival marseillais et peuvent être couronnés dès mercredi s'ils font mieux à Angers que l'OM contre Nantes.

    "Ney" est pour beaucoup dans cette victoire parisienne avec un but et un penalty provoqué, marqué par Kylian Mbappé.

    De son côté, Lyon s'est bien remis de son élimination en Ligue Europa en humiliant Bordeaux (6-1), un large succès qui lui permet d'espérer une qualification la saison prochaine pour les compétitions européennes.

    • Premier League : Ronaldo porte Manchester United

    Avec un triplé de Cristiano Ronaldo, le 60e de la carrière de "CR7", Manchester United a fait une excellente opération dans la course à la Ligue des champions en battant Norwich (3-2).

    Après quatre victoires de suite, les Spurs se sont fait surprendre par Brighton, qui n'a pourtant plus rien à espérer ou à craindre de la saison. Avec cette défaite, Tottenham garde malgré tout la 4e place avec 57 points, mais il n'a que 3 points d'avance sur les Gunners, qui ont un match en moins, et sur Manchester United.

    Au classement, Manchester City reste leader avec un point d'avance sur Liverpool, qui a éliminé samedi en demi-finale de FA Cup (3-2) son rival dans la course au titre.

    • Liga : Benzema, toujours Benzema, encore Benzema

    Mené 2-0 après une demi-heure de jeu, le Real Madrid a fini par renverser la vapeur face au Séville FC (3-2) grâce à un but de Karim Benzema dans les ultimes secondes, venu conclure un joli mouvement à trois. Avec 39 buts en 39 matches toutes compétitions confondues, l'international français fait figure de favori dans la course au Ballon d'Or cette saison. Et il a rejoint le podium des meilleurs buteurs de l'histoire du Real en Liga avec 217 buts, dépassant ainsi les 216 de la légende Alfredo di Stefano.

    📊 ¡@Benzema se convierte en el 3️⃣er máximo goleador del @RealMadrid en @LaLiga!⚽ 217 goles #RealFootball pic.twitter.com/FFHD9xwCgz

    April 17, 2022

    Le Real Madrid compte désormais 15 points d'avance sur le FC Barcelone, le FC Séville et l'Atlético Madrid, qui s'est imposé face à l'Espanyol Barcelone (2-1) grâce à Yannick Carrasco. Auteur d'un doublé, le Belge a inscrit le penalty victorieux après une main dans la surface, validée par l'arbitrage vidéo, en toute fin de rencontre.

    • Serie A : la Juventus freinée, sous la menace de la Roma

    La Juventus (4e) a dû attendre d'être à onze contre neuf pour arracher l'égalisation contre un coriace Bologne (1-1), samedi lors de la 33e journée, offrant l'occasion à la Roma (5e) de se rapprocher du Top 4 en cas de succès lundi à Naples.

    Dusan Vlahovic a surgi pour inscrire son 23e but et éviter un revers gênant à domicile contre le 13e du classement. Le Serbe a prolongé de la tête une reprise en ciseau d'Alvaro Morata (90e+5).

    La Lazio (7e) a manqué l'occasion en soirée de reprendre la 5e place, bousculée par le Torino, avant d'égaliser in extremis dans le temps additionnel (1-1). Grâce à Ciro Immobile, auteur de son 25e but de la saison et donc son 180e en Serie A. Il rejoint Fabio Quagliarella comme meilleur buteur en activité.

    • Bundesliga : le Bayern se rassure, Leipzig devant Leverkusen

    Après son élimination en Ligue des champions, le Bayern Munich a repris quelques couleurs en championnat en allant battre dimanche (3-0) les mal-classés de l'Arminia Bielefeld. Il compte désormais neuf points d'avance sur Dortmund (72 à 63), alors que dans la lutte pour le podium, le RB Leipzig, en s'imposant sur la pelouse de Leverkusen (1-0), a dépassé son adversaire du jour au classement.

    Comme le Borussia Dortmund avait surclassé Wolfsburg samedi (6-1), avec Haaland à nouveau buteur après trois mois de disette, le décor est donc en place pour un "Klassiker" excitant samedi prochain.

    En cas de victoire sur le Borussia, les Bavarois compteront douze points d'avance à trois matches de la fin de saison. Ce sera donc l'assurance d'un 32e titre, et une nouvelle page glorieuse de la légende du Bayern.

    Avec AFP

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    COMPTE-RENDU

    Ligue des champions : Liverpool accroché par Benfica mais dans le dernier carré

    New York Times - World

    Star Ferry, ‘Emblem of Hong Kong,’ May Sail Into History After 142 Years

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    Launched in 1880, the ferry has witnessed both Hong Kong’s transformation into a global financial hub and its history of protests. But battered by a pandemic, the service is struggling to survive.

    By Alexandra Stevenson

    HONG KONG — On a damp Monday morning in Hong Kong, Freeman Ng looked out from the upper deck of the Star Ferry as it approached land. A sailor tossed a heavy rope to a colleague on the pier, who looped it around a bollard as the swoosh of the waves crashed against the green and white vessel pulling in from Victoria Harbor.

    Mr. Ng, 43, commutes from Kowloon to Hong Kong Island on the ferry most weekdays. The subway would be much faster, but Mr. Ng prefers to cross the harbor by boat. “The feeling is better on the ferry,” he said, taking in the salt air.

    Hong Kong has had many casualties over the last three years. Mass social unrest in 2019 scared off tourists and hit restaurateurs and hoteliers. Coronavirus restrictions wiped out thousands of mom-and-pop shops. But the prospect of losing the Star Ferry — a 142-year-old institution — has resonated differently.

    Since the pandemic began, the crowds that Mr. Ng once jostled to squeeze onto the ferry gangplank are gone. There are now so few passengers that the company that owns Star Ferry says the service may soon end, dimming the life of the harbor and the city itself.

    “It has so much history,” said Chan Tsz Ho, a 24-year-old assistant coxswain. “In the minds of Hong Kong people, including me, it’s an emblem of Hong Kong.”

    Like Hong Kong, the Star Ferry once represented a link between the East and the West. It was the first scheduled public ferry service in 1880 to connect Hong Kong Island to the Kowloon Peninsula, and the Chinese territory beyond it. Its founder, a Parsi baker and businessman, arrived in the city from Mumbai decades earlier as a stowaway on a ship headed to China.

    At the time of his arrival, Hong Kong, only recently colonized by the British, was already transforming into a boomtown with corruption, drugs and disease on land and piracy and smuggling on the water. A police force made up of European, Chinese and South Asian officers tried to keep order.

    Dorabjee Naorojee Mithaiwala, the ferry’s founder, named his first four vessels Morning Star, Evening Star, Rising Star and Guiding Star. The current fleet includes eight boats that have changed little in the six decades since they were built. All eight have a star in their name.

    The Star Ferry grew to become part of the lifeblood of Hong Kong. Residents were so dependent on it that a government-approved fare increase in 1966 led to days of protests, a harbinger of social unrest that spilled over into deadly demonstrations and riots a year later. British officials eventually responded with policy reforms.

    The Star Ferry riots came to symbolize the power of protest in Hong Kong, but as the ferry jolted across the harbor on a recent trip, with sailors pulling a chain to lower a red and yellow gangplank, that history appeared unremarkable to the scattered passengers trickling off the boat.

    Issac Chan’s first memory of the Star Ferry was five decades ago, when his parents took him for an adventure as a young boy. “It traveled slow, but it was enjoyable. It wasn’t easy to go on a boat on the sea,” he said. Mr. Chan, 58, grew up in the New Territories, near the border with mainland China.

    These days, he takes the ferry each morning after his shift as a night security guard in a residential building on Old Peak Road, a well-heeled area where Chinese people were unable to own property for part of British rule. The ride gives him time to unwind at the end of his work day, he said.

    When the British handed Hong Kong over to China in 1997, some who had fled to Hong Kong from China during the Cultural Revolution and, later, the bloody crackdown of Tiananmen Square in 1989 feared they would have to flee once again. Instead, life went on and little seemed to change for decades. Hong Kong continued to thrive as a hub for international finance and as a stopover for travelers in Asia.

    After the city built a cross harbor tunnel in 1972, other forms of public transport offered faster trips, and the ferry began to rely more on foreign visitors hopping on the boat for a cheap tour of the city. Commuters and touring passengers with cameras around their necks sometimes sat cheek by jowl, taking in the sights of flashing neon billboards, junk boats and shard-like skyscrapers rising toward Victoria Peak.

    Yet the Star Ferry would once again witness upheaval.

    In 2019, confrontations in Hong Kong between pro-democracy protesters and riot police officers were broadcast around the world. Protesters carrying helmets and protective goggles made their way to demonstrations to demand political freedom from China. Streets once crowded with tourists were shrouded in tear gas.

    The confrontations brought on a fierce crackdown from Beijing and marked the beginning of the Star Ferry’s recent financial troubles: The company says that it has lost more money in the 30 months since the protests erupted than it made over the last three decades. Even though the ferries can still be crowded at certain times of the day, especially when the weather is nice, the overall passenger numbers are far below what they were three years ago.

    The Latest on China: Key Things to Know

    The war in Ukraine. China’s officials and its media are increasingly repeating the Kremlin’s narrative about the conflict. This joint propaganda has undercut Western efforts to isolate Russia diplomatically and has found a receptive audience in the Middle East, Africa and Latin America.

    A new security deal. The Solomon Islands signed a sweeping security agreement with China that could threaten the stability of the entire Asia-Pacific region. The deal gives Beijing a foothold in an island chain that played a decisive role in World War II and could be used to block vital shipping lanes.

    A strict Covid policy. As China grapples with its worst Covid-19 outbreak since the beginning of the pandemic, the government is following a “zero Covid” strategy. The approach has put hundreds of millions of people’s lives on pause and could have far-reaching effects.

    A pause on wealth redistribution. For much of last year, China’s top leader, Xi Jinping, waged a fierce campaign to narrow social inequalities and usher in a new era of “common prosperity.” Now, as the economic outlook is increasingly clouded, the Communist Party is putting its campaign on the back burner.

    “The company is bleeding hard and we definitely need to find our way out,” said David Chow Cheuk-yin, the general manager. Mr. Chow has appealed to the public through media appearances, hoping that a cry for help will resonate with a deep-pocketed investor in a city built by business tycoons.

    When he was asked to take over running the Star Ferry late last year, things were looking up, Mr. Chow said. Hong Kong had declared victory over the virus. Small businesses nearly destroyed by pandemic restrictions that had mostly cut Hong Kong off from the rest of the world began making plans to fully reopen. Some lawmakers even discussed loosening border controls.

    “We were talking about recovery when I first took up this role,” Mr. Chow said.

    Then Omicron broke through Hong Kong’s fortress walls, forcing restaurants, bars, gyms and schools to close. “Instead of recovery, we are talking about survival mode,” said Mr. Chow. “Everything changed so quickly.”

    For Mr. Chan, the assistant coxswain, being a seaman is a time-honored family tradition. His father, also a Star Ferry sailor, regaled him with stories of the sea as a young boy. His grandfather, a fisherman, also shared tales. So when there was an opening for a trainee position at Star Ferry three years ago, Mr. Chan jumped.

    The baby-faced boatman, who stands out among the weathered older sailors at Star Ferry, said he would spend the rest of his life on the water if given the chance. His favorite part of the job is navigating the whims of the currents and steering the ferries in challenging weather, carving out different paths each time, he said.

    When the fog hangs over the water, hindering visibility in the crowded harbor, he and the crew have to use their ears as well as their eyes to navigate. “You can’t even see the other end of your own vessel,” he said.

    Mr. Chan’s young face betrayed a hint of disappointment as he started to explain that his morning shift begins an hour later now because the ferry has reduced its hours. For much of this year it had stopped running two hours earlier at night, too. The sounds of passengers flipping the ferry’s wooden seats are muted.

    “Sometimes there is only one or two passengers crossing the harbor,” Mr. Chan said, “but we are a full crew.”

    Joy Dong contributed reporting.

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    Valeurs Actuelles

    Présidentielle : le patron de l’Office français de l’immigration refuserait de travailler avec Marine Le Pen

    La perspective d’une victoire de Marine Le Pen lors du second tour de l’élection présidentielle pose de nombreuses questions. Parmi elles : quel comportement adopterait la haute administration française ? Didier Leschi, président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), en a donné un aperçu en s’exprimant sur RMC, mardi 19 avril : « Je ne collaborerai pas » avec Marine Le Pen, assume le haut-fonctionnaire.

    « Je ne pourrai pas collaborer avec une autorité politique dont j’aurai la conviction profonde qu’elle est en rupture avec nos traditions républicaines », explique l’ancien préfet délégué à l’égalité des chances en Seine-Saint-Denis. Tout récemment reconfirmé dans ses fonctions, le haut-fonctionnaire estime que cette position s’applique d’autant plus « quand on mène une politique publique qui prend en charge d’abord des situations humaines. »

    Position personnelle

    Pour autant, reconnaît Didier Leschi, le devoir d’un haut-fonctionnaire est « de servir même si l’administration n’émane pas de son choix civique, qui est protégé par le secret de l’isoloir ». Le choix qu’il a exprimé mardi est donc exclusivement personnel, et du reste assez rare dans le milieu de la haute fonction publique. En revanche, d’autres acteurs des enjeux migratoires ont déjà pris la parole contre Marine Le Pen. « Jamais le débat public n’a fait autant de place à ses idées et ses programmes qui mettent en cause nos valeurs républicaines, de défense de la démocratie, de liberté, d’égalité et de fraternité », a ainsi écrit l’association France terre d’asile, qui opère aux côtés de l’Etat, mais qui a fréquemment critiqué la politique d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, comme lors de l’évacuation de la place de la République en novembre 2020, rappelle L’Union.

    Pour autant, précise l’association, cette opposition à Marine Le Pen n’empêchera pas France terre d’asile « de porter [ses] revendications dans le débat public et de continuer à [se] battre pour défendre des politiques d’asile et d’immigration ouvertes, généreuses, fidèles à [ses] convictions ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Kenya : la géothermie, trésor de l'énergie souterraine

    Publié le : 20/04/2022 - 15:59

    FRANCE 2

    Alors que la crise climatique s'impose comme l'un des thèmes principaux de la campagne de l'entre-deux-tours, focus aujourd'hui sur une source d'énergie propre mais encore peu exploitée : la géothermie. Le Kenya en est devenu un gros producteur. Ses centrales géothermiques fournissent un tiers de l'électricité du pays.

    Une émission préparée par Jennie Shin.

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    Valeurs Actuelles

    À Rennes, le syndicat Sud PTT exige une prime pour distribuer les professions de foi du second tour de la présidentielle

    Pas de prime, pas de distribution. C’est, en substance, le message du communiqué publié par le syndicat des postiers Sud PTT de Rennes mardi 19 avril, rapporte Actu.fr. Le syndicat exige une prime de 150 euros pour distribuer la propagande électorale pour le second tour de l’élection présidentielle de dimanche prochain. « Les dirigeants de La Poste ont touché 83,5 millions d’euros de l’Etat pour assurer la distribution des professions de foi, mais continuent de faire faire ce travail par les agents gratuitement » se justifie le syndicat.

    Jusqu’aux législatives s’il le faut

    Rappelant le « fiasco » des élections régionales de juin 2021, lors desquelles un certain nombre d’électeurs n’avaient tout simplement jamais reçu la propagande électorale, le syndicat Sud PTT prévient que si la direction de la Poste n’accède pas à sa demande, les professions de foi ne seront pas distribuées. Sud PTT rappelle également que ce mouvement social, qui n’est pas une grève, pourrait aussi affecter les élections législatives de juin prochain. Aussi, ce mardi 19 avril, le syndicat affirme que « le personnel de Rennes Colombier a décidé de ne pas emporter ce mardi 19 avril les professions de foi et donnent rendez-vous demain matin à sa direction pour obtenir une réponse à leur revendication. ». Si la propagande électorale n’était pas distribuée, les trois-quarts de la ville de Rennes pourraient être concernés.

    Rennes : les dernières actualités

    À Rennes, la manifestation contre l’affiche du second tour vire à l’affrontement avec les forces de l’ordre

    La mairie de Rennes exige l’expulsion de 142 migrants qui occupent un gymnase depuis mi-janvier

    « Je dois baisser les yeux » : à Rennes, un point de deal pourrit la vie des riverains

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Avril 1982, la révolte des OS pour la dignité

    Il était une fois

    Dans les usines Citroën et Talbot du groupe Peugeot, un ordre patronal implacable règne sur des ouvriers majoritairement immigrés et très peu qualifiés. Il va pourtant voler en éclats, quand en avril 1982, ces « OS à vie » se mobilisent pour les salaires, les libertés, et entament, avec le soutien de la CGT en particulier, un long et violent conflit syndical. Retour à Aulnay et Poissy... sur un printemps oublié.

    Aujourd’hui, au nord d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, on peut voir une plate-forme logistique, le chantier d’un centre d’exploitation de la RATP et bientôt une station de métro, un data center, un campus numérique, un gymnase, des groupes scolaires… Seule trace d’un passé industriel, le conservatoire Citroën, censé entretenir la mémoire de PSA grâce à une présentation de voitures de collection.

    Des hommes et des femmes qui ont travaillé ici pendant des décennies, des souffrances endurées sur les chaînes de production, de la répression antisyndicale mais aussi des grèves et des victoires ouvrières, il ne reste rien. La désindustrialisation est aussi une opération d’effacement d’une histoire qui dénote face aux discours de modernisation de ce territoire.

    Comment alors se souvenir que, quarante ans auparavant, l’usine automobile la plus récente lancée en France (1973) pouvait être décrite dans un documentaire comme « une usine modèle, aveugle (…), un camp retranché. (…), un goulag industriel à visage capitaliste, avec ses gardiens par centaines pour un effectif de 6 500 travailleurs (…), qui faisaient régner l’ordre patronal, celui du silence et de l’échine courbée ». Placés en ouverture du film de Claude Blanchet « Haya » (1982), ces mots décrivent quelques aspects d’un ordre patronal qui semble alors éternel. Jusqu’à ce qu’il vacille, en 1982.

    L’usine d’Aulnay-sous-Bois n’a jamais jusque-là connu de grève. Elle hérite d’une tradition patronale déjà forte dans les anciennes usines Citroën du 15e arrondissement parisien ou des Hauts-de-Seine, mais qui avait été bousculée en mai 1968, et surtout marquée dans une autre usine du groupe Peugeot, à Poissy.

    Les usines d’Aulnay (Citroën) et de Poissy (Simca, Chrysler puis Talbot) partagent deux grandes caractéristiques qui, conjuguées, les distinguent de celles de Sochaux, Billancourt ou Flins. D’une part, elles ont un recours massif à une main-d’œuvre immigrée très peu qualifiée, et dont la majorité vient du Maroc. À Aulnay au début des années 1980, les ouvriers spécialisés (OS, sans qualification) composent presque 70 % des effectifs, et les ouvriers sont pour plus des trois quarts étrangers ; à Poissy, dont l’effectif est passé entre 1978 et 1982 de 25 000 à 16 000 salariés, les OS représentent 67 % de l’effectif total et les étrangers 55 % de l’effectif ouvrier. D’autre part, ces usines ont constitué les fiefs d’un syndicat patronal qui a contribué à faire régner entre les années 1950 et 1990 un ordre usinier, réprimant tout autre engagement syndical : la Confédération des syndicats libres (CSL), qui a remplacé en 1977 la Confédération française du travail (CFT).

    Dès lors, peu de choses laissaient présager, début 1982, qu’une série de conflits allait secouer ces usines et quelques autres, dans un contexte de chute libre du nombre de journées de grève depuis la fin des années 1970. Cependant, quelques signes avant-coureurs pouvaient être décelés. Depuis octobre 1981 ont eu lieu dans d’autres usines automobiles plusieurs grèves, souvent victorieuses, et dans lesquelles les OS immigrés ont joué un rôle important. Ensuite, l’arrivée de la gauche au pouvoir a permis d’envisager que les atteintes aux libertés syndicales allaient être plus sévèrement punies, notamment pour faire respecter les règles des élections professionnelles. Cela facilite l’engagement de certains ouvriers immigrés, qui se portent candidats sur les listes de la CGT.

    Pour autant, une étincelle était nécessaire. À Aulnay-sous-Bois, c’est d’abord un court arrêt de travail, le 8 avril 1982, à l’atelier de montage à la suite du refus d’un chef d’atelier de discuter avec des ouvriers, « parce qu’on ne discute pas avec des esclaves ». Puis un deuxième, le 16 avril, à l’atelier ferrage-carrosserie, pour une diminution des cadences et une augmentation des salaires. Aussi brefs soient-ils, ils paraissent exceptionnels aux yeux des militants de la CGT, et signalent une disponibilité pour l’action chez certains ouvriers immigrés.

    C’est sur cette disponibilité que s’appuie un groupe d’ouvriers immigrés membres de la CGT, qui, le 22 avril au soir, parvient à faire débrayer plusieurs chaînes, soutenu dès le lendemain par les structures de la CGT qui permettent l’élargissement de la grève, laquelle conduit au blocage total de la production à partir du 26 avril.

    Les débrayages initiaux expriment déjà ce qui va être au cœur de la grève : les conditions de travail avec le rythme des cadences, les salaires avec la demande d’une augmentation de 400 francs, les libertés syndicales, le respect, la dignité, et de manière sous-jacente le refus du racisme qui se manifeste régulièrement, notamment dans les propos vexatoires des petits chefs. Les grévistes occupent les parkings, soutenus matériellement par les communes communistes de Seine-Saint- Denis et par les unions locale et départementale de la CGT, tandis que la direction, les cadres et la maîtrise gardent l’intérieur des lieux, leur relève étant assurée par hélicoptère.

    Les premiers jours de grève donnent lieu à plusieurs incidents, notamment lorsque l’hélicoptère qui vient déposer des non-grévistes envoie des projectiles sur les grévistes. Plusieurs manifestations unitaires de soutien se déroulent, à Aulnay et à Paris. Le 4 mai débute une grève à l’usine Citroën de Levallois, puis le 12 à celle d’Asnières, suivies de celle de Saint-Ouen-les Épinettes le 18 et de Saint-Ouen-gare le 24. Les premières négociations s’engagent les 15 et 16 mai, mais sont rapidement rompues par la direction de Citroën, qui prend prétexte du maintien des piquets de grève, puis annonce le licenciement de 17 militants de la CGT, dont des candidats aux élections. Les directions et les cadres des usines Citroën ainsi que la CSL organisent également des manifestations de rue pour dénoncer les agissements des grévistes et défendre la « liberté de travailler ». La plus importante, le 25 mai, regroupe à Paris 16 000 personnes, conduite par le PDG de Citroën, Jacques Lombard.

    Néanmoins, devant le blocage des négociations, le gouvernement nomme un médiateur dont les conclusions, qui satisfont bon nombre de revendications syndicales, sont acceptées après un mois de grève. La reprise du travail dans les usines Citroën s’effectue le 1er juin. À Aulnay, l’entrée triomphale dans l’usine du cortège, ouvert par les 17 militants de la CGT menacés de licenciement et dont les sanctions ont été levées, est précédée par un grand meeting, où l’on entend des slogans tels que « Français, immigrés, même patron, même combat », et où des milliers de mains tendues tiennent une carte de la CGT, comme une promesse de liberté conquise.

    Le groupe Peugeot croit pouvoir souffler, mais dès le lendemain une dynamique semblable démarre à l’usine de Poissy, avec un débrayage progressif des chaînes de l’atelier B3, qui s’étend le 3 juin. La journée est marquée par d’importants affrontements physiques. À la tête de salariés antigrève et soutenus par la CSL, le directeur du personnel veut expulser les grévistes manu militari, mais il rencontre une résistance inattendue ; au cours de la bagarre, il est atteint à l’œil et 40 à 100 antigrévistes sont blessés.

    Le gouvernement, qui avait soutenu la grève à Aulnay, appelle au calme, sans prendre parti pour un camp ou pour l’autre, tout en insistant sur l’intérêt industriel du pays. Et alors qu’aucun piquet de grève n’avait été évacué devant les usines Citroën, le ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre, demande l’évacuation de l’usine Talbot le 4 juin. Comme pour Citroën, mais dans une ambiance plus tendue et plus violente, et avec des conflits importants entre la CGT et la CFDT, les grévistes et les non-grévistes multiplient les actions à Poissy. Là encore, face à l’enlisement des négociations, le gouvernement nomme un médiateur. Ses conclusions, touchant notamment à l’amélioration des conditions de travail, aux libertés et à la mise en place d’un processus de négociations de longue durée, finissent par être acceptées et permettent la reprise du travail le 5 juillet.

    Dans les deux cas, on a donc affaire, en quelques semaines, à un renversement important des rapports de forces entre les ouvriers, surtout immigrés, soutenus par la CGT et la CFDT, et les directions des entreprises soutenues par la CSL. Cela se traduit par une syndicalisation massive des OS immigrés, dont la plupart ont fait leur apprentissage dans le feu de l’action gréviste et doivent désormais agir au quotidien en syndicalistes, non sans susciter de nombreux débats, dans les équipes syndicales, dans les médias et au sein de l’appareil d’État. La peur d’un syndicalisme dirigé par des travailleurs immigrés ou les suspicions d’une supposée influence islamiste parmi ces derniers irriguent analyses et commentaires, tant dans les directions des entreprises que chez les Renseignements généraux ou au gouvernement.

    Les mois qui suivent les grèves du printemps 1982 voient la poursuite de la contestation de l’ordre patronal. Elle incite d’autant plus le groupe Peugeot à accélérer les restructurations industrielles. Celles-ci vont laisser sur le carreau des milliers de travailleurs immigrés et les contraindre bien souvent à repartir dans leurs pays d’origine, malgré de nouvelles grèves qui ne parviennent pas à empêcher les licenciements collectifs.

    Une autre période s’ouvre alors. La figure de l’ouvrier immigré, importante dans les conflits d’usines après 1968, s’efface peu à peu de la scène sociale. D’autres figures issues de l’immigration deviennent médiatiques, notamment à partir de la marche pour l’égalité et contre le racisme à l’automne 1983. Et, dans les usines automobiles, le constant mouvement de restructuration, les suppressions de postes et les fermetures de sites vont continuer à affaiblir les résistances ouvrières.

    Il n’en reste pas moins que, en restituant ce « moment 1982 », il peut s’agir, comme l’a écrit l’historien Howard Zinn, d’« ouvrir de nouvelles possibilités en exhumant ces épisodes du passé laissés dans l’ombre et au cours desquels, même si ce fut trop brièvement, les individus ont su faire preuve de leur capacité à résister, à s’unir et parfois même à l’emporter » (1).

    Vincent Gay, Maître de conférences en sociologie à l'université Paris-Diderot.

     

    grèvescitroënAutomobile
    France24 - Monde

    Pétrolier naufragé : un navire italien anti-pollution au large de la Tunisie

    Publié le : 19/04/2022 - 23:56

    Un navire militaire italien de dépollution envoyé par Rome est arrivé mardi au large des côtes du sud-est tunisien pour aider dans les opérations de pompage du gazole transporté par un pétrolier qui y a coulé samedi. Envoyé dans le cadre de la coopération tuniso-italienne, ce navire inspecte actuellement le pétrolier naufragé Xelo en vue de proposer une solution technique pour effectuer le pompage, a indiqué à l'AFP le capitaine de la marine tunisienne Mazeri Letayef, qui dirige une cellule de crise mise en place après cet accident. FRANCE 24 reçoit Borhene Eddine Fakhfakh, porte-parole de Greenpeace MENA. D'après lui, "c'est toujours le même problème, un peu partout dans ce genre de conditions  : si cette catastrophe arrive, elle va toucher directement l'environnement et surtout la biodiversité et la richesse de tout ce qui est poisson. Et ça va impacter directement les habitants de la région".

    Valeurs Actuelles

    Des supérettes automatisées bientôt installées dans la Somme

    Des supérettes totalement automatisées. Voilà le pari un peu fou de l’entreprise Boxy. Ce mercredi 20 avril, le cofondateur de l’entreprise, David Gabai, était invité dans la matinale de France Bleu Picardie. Il y a annoncé l’implantation prochaine de ces supérettes dans la Somme. Le principe est simple, explique l’entrepreneur : « C’est une supérette qui est autonome. Le format est assez particulier. C’est un conteneur de 15 m² qu’on recycle et qu’on transforme complètement. À l’intérieur, on retrouve des rayons frais et sec, comme un supermarché classique, avec des produits en libre-service ». Sa particularité ? Il n’y a pas de personnel à l’intérieur.

    Investir dans la ruralité

    David Gabai continue d’expliquer le concept : « Le client télécharge notre application sur son smartphone. Il aura un QR Code à scanner à l’entrée du magasin pour pouvoir entrer. Il fait ensuite ses courses et s’en va. Comme il faut entrer son nom et sa carte bancaire dans l’application, il n’y a pas besoin de passer à la caisse, tout est débité automatiquement. » Environ 250 références de produits seront proposées. La cible géographique de Boxy ? Les villes rurales et périurbaines. L’entrepreneur espère générer des emplois : « On a une flotte de préparateurs et de livreurs pour réapprovisionner les magasins, remplir les rayons et faire la rotation des DLC. Pour les Hauts-de-France, cela représente entre dix et quinze emplois. Des créations nettes puisque l’on ne va pas chercher ces gens dans d’autres secteurs de la distribution alimentaire », se félicite-t-il. Objectif : ouvrir les premières supérettes dans la Somme en janvier 2023.

    Somme : les dernières actualités

    Le président d’Amiens Métropole appelle à la démission du bureau politique des Républicains

    Pour le président des chasseurs de la Somme, interdire partiellement la chasse, c’est non

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    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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    Haute intensité : L’armée de l’Air envisage un exercice de type « Volfa » entièrement numérique grâce la simulation

    par Laurent Lagneau · 17 avril 2022

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    Entre le 27 septembre et le 15 octobre 2021, plus d’une cinquantaine d’aéronefs et 750 militaires de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] furent engagés dans l’exercice Volfa 21, dont le scénario portait sur un engagement de « haute intensité ».

    « L’année 2021 marque un changement de dimension pour ‘Volfa’. Nous sommes passés d’un exercice de préparation opérationnelle à un exercice de préparation aux opérations. Les enjeux étaient d’évaluer le niveau de préparation des forces pour faire face à un conflit de haute intensité », avait en effet expliqué le colonel Gilles, le directeur de cet exercice.

    Mais très prochainement, une version « numérique » de Volfa pourrait voir le jour, grâce à la « Simulation massive en réseau » [SMR], un concept reposant sur les principes du « serious gaming » [jeu sérieux] et des jeux vidéos.

    En 2017, l’Escadron de Chasse 2/5 « Île-de-France » ouvrit la voie à cette SMR dans le cadre d’un projet d’innovation participative, en se dotant de six stations DCS [Digital Combat Simulator], permettant de simuler des tactiques air-air avant de les reproduire en conditions réelles. Pour cela, le système de navigation et l’armement du Mirage 2000C avaient été reproduits [et mis à jour] par RAZBAM Simulations.

    Puis, en 2019, l’État-major de l’AAE s’empara de ce projet afin de l’étendre à l’ensemble de ses unités, avec l’appui de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] et le Centre d’expertise Aérienne Militaire [CEAM].

    La SMR offre plusieurs avantages : relativement peu coûteuse, elle permet de s’affranchir des contraintes liées à la disponibilité des aéronefs et aux règles de temps de paix, d’envisager des situations qu’il serait trop risqué de tester en condition réelle, d’expérimenter de nouvelles tactiques ou encore de rejouer les scénarios d’engagement autant de fois que nécessaire.

    A priori, ce projet SMR est désormais bien avancé. Au point que, selon le commandant de la Brigade aérienne de l’aviation de chasse [BAAC], le général Bertrand Jardin, il est question d’organiser prochainement un exercice « Volfa » numérique, qui s’appellerait « e-Volfa ». C’est en effet ce qu’il a confié au magazine Air Fan [avril/mai 2022].

    « Nous sommes en permanence à la recherche de moyens innovants pour améliorer la qualité de l’entraînement et nous accordons un attention toute particulière à la SMR qui nous permettrait de préparer nos équipages à des missions complexes de haute intensité impliquant un très grand nombre d’acteurs, un objectif très difficile à atteindre dans le monde réel », a expliqué le général Jardin.

    🚨 60 secondes des sciences 👉@HerveGrandjean, le porte-parole du ministère des Armées, lève le voile sur une #innovation. Avec @echiva, le directeur de l’ @Agence_ID, il nous parle de la simulation massive en réseau appelée SMR. Mais qu’est-ce donc ? 🧐#NotreDéfense https://t.co/liK5SzBqnF

    — Ministère des Armées 🇫🇷 🇪🇺 (@Armees_Gouv) April 1, 2022

    Et d’ajouter : « Le concept est issu du ‘serious gaming’ qui s’inspire de l’univers du jeu informatique pour proposer des solutions pédagogiques. Pour nos pilotes, il pourrait comprendre des cabines de chasseurs, pas totalement fidèles mais suffisemment représentatives pour jouer des missions de combat de haute intensité avec des avions d’armes, des systèmes de défense sol-air, des AWACS, des ravitailleurs en vol, des aéronefs de transport tactique, des contrôleurs aériens avancés… ».

    L’idée est de connecter les équipages des bases de l’AAE, voire aussi ceux de l’Aéronautique navale, afin d’être en mesure de simuler des « raids massifs ». « Ce que nous envisageons est donc un ‘e-Volfa’, c’est à dire un exercice de type ‘Volfa’ entièrement numérique, impliquant énormément de moyens et joué en virtuel intégral grâce à une mise en réseau de tous les acteurs via des canaux réservés et sécurisés », a indiqué le général Jardin.

    Cependant, cette SMR ne sera pas encore totalement fidèle à la réalité et elle ne pourra évidemment pas se substituer aux exercices menés « en vrai » [et un équipage aura toujours un nombre minimal de 180 heures de vol à effectuer par an]. Toutefois, pour le commandant de la BAAC, l’objectif, en y ayant recours, est « d’atteindre une masse critique quant au nombre de participants et d’éprouver la coordination entre les effecteurs ».

    Par la suite, a-t-il poursuivi, il serait question de faire appel à « l’entraînement en temps réel, virtuel et constructif » [Live Virtual Constructive Training], qui « s’appuierait sur un mélange de réel et de simulé grâce aux capacités apportées par les liaisons de données, avec la possibilité d’accroître le pourcentage de simulé pour décupler la taille et le réalisme de l’exercice à des coûts maîtrisés ».

    À noter que l’AAE utilise déjà cette technologie, avec la solution logicielle SOLSTICE, fournie par CS Group.

    « Combinant via le réseau de liaison de donnée tactique L16, les capacités de conduite d’exercice et de débriefing avec les capacités de Command and Control C² [StarlinX], et de simulation constructive [DirectCGF], SOLSTICE génère et partage tous types d’environnements tactiques interopérables entre les plateformes ‘Live’ et ‘Constructive' », explique CS Group. Et de préciser : « Les populations entrainées incluent les équipages chasse à bord des aéronefs réels, les opérateurs de systèmes de missiles Sol-Air, les opérateurs d’appui-feu JTAC-FAC-AFAC, les pilotes de drones, les contrôleurs de défense aérienne ainsi que tous les maillons de la chaine C² ».

    Haute intensité : L’armée de l’Air envisage un exercice de type « Volfa » entièrement numérique grâce la simulation

    par Laurent Lagneau · 17 avril 2022

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    Entre le 27 septembre et le 15 octobre 2021, plus d’une cinquantaine d’aéronefs et 750 militaires de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] furent engagés dans l’exercice Volfa 21, dont le scénario portait sur un engagement de « haute intensité ».

    « L’année 2021 marque un changement de dimension pour ‘Volfa’. Nous sommes passés d’un exercice de préparation opérationnelle à un exercice de préparation aux opérations. Les enjeux étaient d’évaluer le niveau de préparation des forces pour faire face à un conflit de haute intensité », avait en effet expliqué le colonel Gilles, le directeur de cet exercice.

    Mais très prochainement, une version « numérique » de Volfa pourrait voir le jour, grâce à la « Simulation massive en réseau » [SMR], un concept reposant sur les principes du « serious gaming » [jeu sérieux] et des jeux vidéos.

    En 2017, l’Escadron de Chasse 2/5 « Île-de-France » ouvrit la voie à cette SMR dans le cadre d’un projet d’innovation participative, en se dotant de six stations DCS [Digital Combat Simulator], permettant de simuler des tactiques air-air avant de les reproduire en conditions réelles. Pour cela, le système de navigation et l’armement du Mirage 2000C avaient été reproduits [et mis à jour] par RAZBAM Simulations.

    Puis, en 2019, l’État-major de l’AAE s’empara de ce projet afin de l’étendre à l’ensemble de ses unités, avec l’appui de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] et le Centre d’expertise Aérienne Militaire [CEAM].

    La SMR offre plusieurs avantages : relativement peu coûteuse, elle permet de s’affranchir des contraintes liées à la disponibilité des aéronefs et aux règles de temps de paix, d’envisager des situations qu’il serait trop risqué de tester en condition réelle, d’expérimenter de nouvelles tactiques ou encore de rejouer les scénarios d’engagement autant de fois que nécessaire.

    A priori, ce projet SMR est désormais bien avancé. Au point que, selon le commandant de la Brigade aérienne de l’aviation de chasse [BAAC], le général Bertrand Jardin, il est question d’organiser prochainement un exercice « Volfa » numérique, qui s’appellerait « e-Volfa ». C’est en effet ce qu’il a confié au magazine Air Fan [avril/mai 2022].

    « Nous sommes en permanence à la recherche de moyens innovants pour améliorer la qualité de l’entraînement et nous accordons un attention toute particulière à la SMR qui nous permettrait de préparer nos équipages à des missions complexes de haute intensité impliquant un très grand nombre d’acteurs, un objectif très difficile à atteindre dans le monde réel », a expliqué le général Jardin.

    🚨 60 secondes des sciences 👉@HerveGrandjean, le porte-parole du ministère des Armées, lève le voile sur une #innovation. Avec @echiva, le directeur de l’ @Agence_ID, il nous parle de la simulation massive en réseau appelée SMR. Mais qu’est-ce donc ? 🧐#NotreDéfense https://t.co/liK5SzBqnF

    — Ministère des Armées 🇫🇷 🇪🇺 (@Armees_Gouv) April 1, 2022

    Et d’ajouter : « Le concept est issu du ‘serious gaming’ qui s’inspire de l’univers du jeu informatique pour proposer des solutions pédagogiques. Pour nos pilotes, il pourrait comprendre des cabines de chasseurs, pas totalement fidèles mais suffisemment représentatives pour jouer des missions de combat de haute intensité avec des avions d’armes, des systèmes de défense sol-air, des AWACS, des ravitailleurs en vol, des aéronefs de transport tactique, des contrôleurs aériens avancés… ».

    L’idée est de connecter les équipages des bases de l’AAE, voire aussi ceux de l’Aéronautique navale, afin d’être en mesure de simuler des « raids massifs ». « Ce que nous envisageons est donc un ‘e-Volfa’, c’est à dire un exercice de type ‘Volfa’ entièrement numérique, impliquant énormément de moyens et joué en virtuel intégral grâce à une mise en réseau de tous les acteurs via des canaux réservés et sécurisés », a indiqué le général Jardin.

    Cependant, cette SMR ne sera pas encore totalement fidèle à la réalité et elle ne pourra évidemment pas se substituer aux exercices menés « en vrai » [et un équipage aura toujours un nombre minimal de 180 heures de vol à effectuer par an]. Toutefois, pour le commandant de la BAAC, l’objectif, en y ayant recours, est « d’atteindre une masse critique quant au nombre de participants et d’éprouver la coordination entre les effecteurs ».

    Par la suite, a-t-il poursuivi, il serait question de faire appel à « l’entraînement en temps réel, virtuel et constructif » [Live Virtual Constructive Training], qui « s’appuierait sur un mélange de réel et de simulé grâce aux capacités apportées par les liaisons de données, avec la possibilité d’accroître le pourcentage de simulé pour décupler la taille et le réalisme de l’exercice à des coûts maîtrisés ».

    À noter que l’AAE utilise déjà cette technologie, avec la solution logicielle SOLSTICE, fournie par CS Group.

    « Combinant via le réseau de liaison de donnée tactique L16, les capacités de conduite d’exercice et de débriefing avec les capacités de Command and Control C² [StarlinX], et de simulation constructive [DirectCGF], SOLSTICE génère et partage tous types d’environnements tactiques interopérables entre les plateformes ‘Live’ et ‘Constructive' », explique CS Group. Et de préciser : « Les populations entrainées incluent les équipages chasse à bord des aéronefs réels, les opérateurs de systèmes de missiles Sol-Air, les opérateurs d’appui-feu JTAC-FAC-AFAC, les pilotes de drones, les contrôleurs de défense aérienne ainsi que tous les maillons de la chaine C² ».

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    Entre le 27 septembre et le 15 octobre 2021, plus d’une cinquantaine d’aéronefs et 750 militaires de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] furent engagés dans l’exercice Volfa 21, dont le scénario portait sur un engagement de « haute intensité ».

    « L’année 2021 marque un changement de dimension pour ‘Volfa’. Nous sommes passés d’un exercice de préparation opérationnelle à un exercice de préparation aux opérations. Les enjeux étaient d’évaluer le niveau de préparation des forces pour faire face à un conflit de haute intensité », avait en effet expliqué le colonel Gilles, le directeur de cet exercice.

    Mais très prochainement, une version « numérique » de Volfa pourrait voir le jour, grâce à la « Simulation massive en réseau » [SMR], un concept reposant sur les principes du « serious gaming » [jeu sérieux] et des jeux vidéos.

    En 2017, l’Escadron de Chasse 2/5 « Île-de-France » ouvrit la voie à cette SMR dans le cadre d’un projet d’innovation participative, en se dotant de six stations DCS [Digital Combat Simulator], permettant de simuler des tactiques air-air avant de les reproduire en conditions réelles. Pour cela, le système de navigation et l’armement du Mirage 2000C avaient été reproduits [et mis à jour] par RAZBAM Simulations.

    Puis, en 2019, l’État-major de l’AAE s’empara de ce projet afin de l’étendre à l’ensemble de ses unités, avec l’appui de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] et le Centre d’expertise Aérienne Militaire [CEAM].

    La SMR offre plusieurs avantages : relativement peu coûteuse, elle permet de s’affranchir des contraintes liées à la disponibilité des aéronefs et aux règles de temps de paix, d’envisager des situations qu’il serait trop risqué de tester en condition réelle, d’expérimenter de nouvelles tactiques ou encore de rejouer les scénarios d’engagement autant de fois que nécessaire.

    A priori, ce projet SMR est désormais bien avancé. Au point que, selon le commandant de la Brigade aérienne de l’aviation de chasse [BAAC], le général Bertrand Jardin, il est question d’organiser prochainement un exercice « Volfa » numérique, qui s’appellerait « e-Volfa ». C’est en effet ce qu’il a confié au magazine Air Fan [avril/mai 2022].

    « Nous sommes en permanence à la recherche de moyens innovants pour améliorer la qualité de l’entraînement et nous accordons un attention toute particulière à la SMR qui nous permettrait de préparer nos équipages à des missions complexes de haute intensité impliquant un très grand nombre d’acteurs, un objectif très difficile à atteindre dans le monde réel », a expliqué le général Jardin.

    🚨 60 secondes des sciences 👉@HerveGrandjean, le porte-parole du ministère des Armées, lève le voile sur une #innovation. Avec @echiva, le directeur de l’ @Agence_ID, il nous parle de la simulation massive en réseau appelée SMR. Mais qu’est-ce donc ? 🧐#NotreDéfense https://t.co/liK5SzBqnF

    — Ministère des Armées 🇫🇷 🇪🇺 (@Armees_Gouv) April 1, 2022

    Et d’ajouter : « Le concept est issu du ‘serious gaming’ qui s’inspire de l’univers du jeu informatique pour proposer des solutions pédagogiques. Pour nos pilotes, il pourrait comprendre des cabines de chasseurs, pas totalement fidèles mais suffisemment représentatives pour jouer des missions de combat de haute intensité avec des avions d’armes, des systèmes de défense sol-air, des AWACS, des ravitailleurs en vol, des aéronefs de transport tactique, des contrôleurs aériens avancés… ».

    L’idée est de connecter les équipages des bases de l’AAE, voire aussi ceux de l’Aéronautique navale, afin d’être en mesure de simuler des « raids massifs ». « Ce que nous envisageons est donc un ‘e-Volfa’, c’est à dire un exercice de type ‘Volfa’ entièrement numérique, impliquant énormément de moyens et joué en virtuel intégral grâce à une mise en réseau de tous les acteurs via des canaux réservés et sécurisés », a indiqué le général Jardin.

    Cependant, cette SMR ne sera pas encore totalement fidèle à la réalité et elle ne pourra évidemment pas se substituer aux exercices menés « en vrai » [et un équipage aura toujours un nombre minimal de 180 heures de vol à effectuer par an]. Toutefois, pour le commandant de la BAAC, l’objectif, en y ayant recours, est « d’atteindre une masse critique quant au nombre de participants et d’éprouver la coordination entre les effecteurs ».

    Par la suite, a-t-il poursuivi, il serait question de faire appel à « l’entraînement en temps réel, virtuel et constructif » [Live Virtual Constructive Training], qui « s’appuierait sur un mélange de réel et de simulé grâce aux capacités apportées par les liaisons de données, avec la possibilité d’accroître le pourcentage de simulé pour décupler la taille et le réalisme de l’exercice à des coûts maîtrisés ».

    À noter que l’AAE utilise déjà cette technologie, avec la solution logicielle SOLSTICE, fournie par CS Group.

    « Combinant via le réseau de liaison de donnée tactique L16, les capacités de conduite d’exercice et de débriefing avec les capacités de Command and Control C² [StarlinX], et de simulation constructive [DirectCGF], SOLSTICE génère et partage tous types d’environnements tactiques interopérables entre les plateformes ‘Live’ et ‘Constructive' », explique CS Group. Et de préciser : « Les populations entrainées incluent les équipages chasse à bord des aéronefs réels, les opérateurs de systèmes de missiles Sol-Air, les opérateurs d’appui-feu JTAC-FAC-AFAC, les pilotes de drones, les contrôleurs de défense aérienne ainsi que tous les maillons de la chaine C² ».

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    Entre le 27 septembre et le 15 octobre 2021, plus d’une cinquantaine d’aéronefs et 750 militaires de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] furent engagés dans l’exercice Volfa 21, dont le scénario portait sur un engagement de « haute intensité ».

    « L’année 2021 marque un changement de dimension pour ‘Volfa’. Nous sommes passés d’un exercice de préparation opérationnelle à un exercice de préparation aux opérations. Les enjeux étaient d’évaluer le niveau de préparation des forces pour faire face à un conflit de haute intensité », avait en effet expliqué le colonel Gilles, le directeur de cet exercice.

    Mais très prochainement, une version « numérique » de Volfa pourrait voir le jour, grâce à la « Simulation massive en réseau » [SMR], un concept reposant sur les principes du « serious gaming » [jeu sérieux] et des jeux vidéos.

    En 2017, l’Escadron de Chasse 2/5 « Île-de-France » ouvrit la voie à cette SMR dans le cadre d’un projet d’innovation participative, en se dotant de six stations DCS [Digital Combat Simulator], permettant de simuler des tactiques air-air avant de les reproduire en conditions réelles. Pour cela, le système de navigation et l’armement du Mirage 2000C avaient été reproduits [et mis à jour] par RAZBAM Simulations.

    ouvrit la voieRAZBAM Simulations

    Puis, en 2019, l’État-major de l’AAE s’empara de ce projet afin de l’étendre à l’ensemble de ses unités, avec l’appui de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] et le Centre d’expertise Aérienne Militaire [CEAM].

    La SMR offre plusieurs avantages : relativement peu coûteuse, elle permet de s’affranchir des contraintes liées à la disponibilité des aéronefs et aux règles de temps de paix, d’envisager des situations qu’il serait trop risqué de tester en condition réelle, d’expérimenter de nouvelles tactiques ou encore de rejouer les scénarios d’engagement autant de fois que nécessaire.

    A priori, ce projet SMR est désormais bien avancé. Au point que, selon le commandant de la Brigade aérienne de l’aviation de chasse [BAAC], le général Bertrand Jardin, il est question d’organiser prochainement un exercice « Volfa » numérique, qui s’appellerait « e-Volfa ». C’est en effet ce qu’il a confié au magazine Air Fan [avril/mai 2022].

    « Nous sommes en permanence à la recherche de moyens innovants pour améliorer la qualité de l’entraînement et nous accordons un attention toute particulière à la SMR qui nous permettrait de préparer nos équipages à des missions complexes de haute intensité impliquant un très grand nombre d’acteurs, un objectif très difficile à atteindre dans le monde réel », a expliqué le général Jardin.

    🚨 60 secondes des sciences 👉@HerveGrandjean, le porte-parole du ministère des Armées, lève le voile sur une #innovation. Avec @echiva, le directeur de l’ @Agence_ID, il nous parle de la simulation massive en réseau appelée SMR. Mais qu’est-ce donc ? 🧐#NotreDéfense https://t.co/liK5SzBqnF

    — Ministère des Armées 🇫🇷 🇪🇺 (@Armees_Gouv) April 1, 2022

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    April 1, 2022

    Et d’ajouter : « Le concept est issu du ‘serious gaming’ qui s’inspire de l’univers du jeu informatique pour proposer des solutions pédagogiques. Pour nos pilotes, il pourrait comprendre des cabines de chasseurs, pas totalement fidèles mais suffisemment représentatives pour jouer des missions de combat de haute intensité avec des avions d’armes, des systèmes de défense sol-air, des AWACS, des ravitailleurs en vol, des aéronefs de transport tactique, des contrôleurs aériens avancés… ».

    L’idée est de connecter les équipages des bases de l’AAE, voire aussi ceux de l’Aéronautique navale, afin d’être en mesure de simuler des « raids massifs ». « Ce que nous envisageons est donc un ‘e-Volfa’, c’est à dire un exercice de type ‘Volfa’ entièrement numérique, impliquant énormément de moyens et joué en virtuel intégral grâce à une mise en réseau de tous les acteurs via des canaux réservés et sécurisés », a indiqué le général Jardin.

    Cependant, cette SMR ne sera pas encore totalement fidèle à la réalité et elle ne pourra évidemment pas se substituer aux exercices menés « en vrai » [et un équipage aura toujours un nombre minimal de 180 heures de vol à effectuer par an]. Toutefois, pour le commandant de la BAAC, l’objectif, en y ayant recours, est « d’atteindre une masse critique quant au nombre de participants et d’éprouver la coordination entre les effecteurs ».

    Par la suite, a-t-il poursuivi, il serait question de faire appel à « l’entraînement en temps réel, virtuel et constructif » [Live Virtual Constructive Training], qui « s’appuierait sur un mélange de réel et de simulé grâce aux capacités apportées par les liaisons de données, avec la possibilité d’accroître le pourcentage de simulé pour décupler la taille et le réalisme de l’exercice à des coûts maîtrisés ».

    À noter que l’AAE utilise déjà cette technologie, avec la solution logicielle SOLSTICE, fournie par CS Group.

    « Combinant via le réseau de liaison de donnée tactique L16, les capacités de conduite d’exercice et de débriefing avec les capacités de Command and Control C² [StarlinX], et de simulation constructive [DirectCGF], SOLSTICE génère et partage tous types d’environnements tactiques interopérables entre les plateformes ‘Live’ et ‘Constructive' », explique CS Group. Et de préciser : « Les populations entrainées incluent les équipages chasse à bord des aéronefs réels, les opérateurs de systèmes de missiles Sol-Air, les opérateurs d’appui-feu JTAC-FAC-AFAC, les pilotes de drones, les contrôleurs de défense aérienne ainsi que tous les maillons de la chaine C² ».

    explique
    New York Times - World

    Johnson Is All Apologies Before Parliament After ‘Partygate’ Fine

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    Though opposition politicians called him out, only one member of his own Conservative party called on him to resign.

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    By Mark Landler and Stephen Castle

    LONDON — Prime Minister Boris Johnson faced Parliament on Tuesday as an awkward pioneer in British politics: a confirmed lawbreaker who misled fellow lawmakers but remains ensconced in the nation’s highest elected office.

    Apologizing profusely for his recent police fine for breaching coronavirus restrictions, Mr. Johnson tried to move on from a scandal over illicit Downing Street parties that has threatened his hold on power. The war in Ukraine and a lack of obvious successors to him have conspired to keep him in his job, at least for now.

    But Mr. Johnson’s political resilience did not mask the weighty legal and constitutional issues at stake. Opposition lawmakers hammered the prime minister for flouting the rules he imposed on others and accused him of misleading Parliament when he claimed that none of the social gatherings held in his office had been improper.

    “He knows he’s dishonest and incapable of changing, so he drags everybody else down with him,” said Keir Starmer, the leader of the Labour Party. He urged backbench members of Mr. Johnson’s Conservative Party not to follow “in the slipstream of an out-of-touch, out-of-control prime minister.”

    Only a single Conservative lawmaker, Mark Harper, called on Mr. Johnson to resign. Several echoed the arguments of his cabinet ministers that the scandal was a distraction at a time when Europe is facing its gravest security crisis since World War II. Forcing out their leader now, they said, would be a mistake.

    Still, the angry, emotional tenor of the debate revealed how deeply the scandal has blackened Mr. Johnson’s reputation. No prime minister in living memory has been formally designated as a lawbreaker, and he faces the prospect of additional fines for attending other illicit parties. Tory lawmakers began drifting out of the chamber as the debate wore on, suggesting limits to the party’s backing for him.

    Mr. Johnson stuck to his penitent tone, apologizing more than a dozen times, though he never explicitly admitted to breaking the law, when asked directly. He was especially contrite about his previous statements to Parliament, which pose a particular danger to him since they have been exposed as misleading, either intentionally or unwittingly.

    “It did not occur to me, then or subsequently, that a gathering in the Cabinet room just before a vital meeting on Covid strategy could amount to a breach of the rules,” Mr. Johnson said. “That was my mistake and I apologize for it unreservedly.”

    Ministers caught lying to Parliament are expected to resign under rules written in what is known as the ministerial code. As recently as 2018, a Conservative lawmaker, Amber Rudd, quit as home secretary after admitting that she had “inadvertently misled” lawmakers over government targets for removing illegal immigrants.

    “The ministerial code is quite clear: deliberately misleading Parliament is a resigning offense since it prevents Parliament doing its job of scrutiny,” said Vernon Bogdanor, an expert on constitutional issues and professor of government at King’s College London. “The trouble is that there is no means of enforcing this principle against a prime minister if his party continues to support him.”

    Indeed, the ultimate arbiter of the ministerial code is the prime minister himself. Mr. Johnson has disregarded this system of checks and balances before, in 2020, when they involved a member of his government.

    That was when Mr. Johnson’s independent ethics adviser, Alex Allan, concluded that the home secretary, Priti Patel, had breached the ministerial code in her treatment of members of her staff, even if she was not aware she was bullying them. Despite that finding, Mr. Johnson decided that Ms. Patel had not breached the code and should not resign, and it was ultimately Mr. Allan who quit.

    Now Mr. Johnson is in the odd position of being a prime minister who is accused of breaking the code, making him effectively the judge and jury in his own case. He has made it clear that he has no intention of stepping down, declaring that the best way to come back from this scandal is to deliver on behalf of the British people.

    “It’s something the people who drew up the ministerial code didn’t really anticipate happening,” said Hannah White, deputy director of the Institute for Government, a London-based think tank. Under what she called the “good chap” theory of government, the prime minister would typically have resigned before getting to this point.

    Understand Boris Johnson’s Recent Troubles

    Turmoil at Downing Street. A steady drip of disclosures about parties that violated lockdown rules has ensnared Prime Minister Boris Johnson of Britain in a scandal that could threaten his hold on power. Here is what to know:

    Contentious gatherings. The British news media reported that staff members were invited to a party in the backyard of Mr. Johnson’s residence in May 2020, when officials were instructing people not to socialize to curb the spread of the coronavirus. Subsequently, details about other gatherings involving government officials that violated Covid rules have emerged.

    Investigations. A highly anticipated report by a senior civil servant painted a damning picture of “excessive” workplace drinking at parties at Downing Street, though it did not directly implicate Mr. Johnson in wrongdoing. The British police, which are also conducting an investigation, levied 20 fines. Mr. Johnson was told he would also be fined.

    Mr. Johnson’s response. After public backlash, Mr. Johnson issued a contrite apology for attending the party in his backyard, while claiming that he had viewed the gathering as a work event that did not breach the rules. He also apologized for parties held at Downing Street as the queen prepared to bury her husband.

    What’s at stake. The crisis has stoked speculations that the political future of Mr. Johnson might be at risk. Though few Conservatives in Parliament have publicly called on him to quit, if the investigation determines that he misled Parliament, it could cost him his job.

    The lack of any mechanism to punish a prime minister who is found to have misled Parliament, Ms. White said, exposed a flaw in Britain’s unwritten constitution and political arrangements.

    “If it’s OK for the prime minister to say whatever they want when questioned by the House of Commons and then just say ‘Oh well, I genuinely thought that was true and now I realize that it’s not,’ then there is no actual mechanism for the House of Commons to hold the government to account,” she said.

    Mr. Johnson will face a vote on Thursday on whether his conduct should be referred to a formal parliamentary investigation. With a roughly 80-seat Conservative majority, that is highly unlikely to happen. But it will have the effect of putting Conservative lawmakers on the record in their support of Mr. Johnson — something that opponents could use against them in future elections.

    On Tuesday, opposition leaders offered a tangy foretaste of those attacks.

    “A lawbreaking prime minister — just dwell on this,” said Ian Blackford, the leader of the Scottish National Party in the British Parliament. “A prime minister who has broken the law and remains under investigation over additional lawbreaking. Not just a lawbreaker, a serial offender. If he has any decency, any dignity, he would not just apologize; he would resign.”

    Nor are critics impressed with the way that Mr. Johnson’s allies have compared the fine he was given for breaking lockdown laws with a speeding ticket. The prime minister steered clear of that comparison on Tuesday.

    For the critics, the biggest cost of the scandal may be diminished public trust in government. Covid restrictions were particularly hard on families with relatives who ended up in the hospital, where they sometimes died alone, barred from seeing their loved ones. Many of those people have expressed outrage that Mr. Johnson and his colleagues, who imposed those rules, did not abide by them.

    “In our strange Constitution, all depends on public feeling,” Professor Bogdanor said. “If the public feels strongly enough, they could compel a prime ministerial resignation by writing to their M.P.s, by Conservative voluntary workers refusing to do voluntary work, and by votes in the local elections.”

    As it happens, Britain will hold local elections on May 5. They loom as perhaps the ultimate test of whether Mr. Johnson will survive this scandal.

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    France24 - World

    'There is no independent journalism left in Russia': Exiled journalist Denis Kataev

    Issued on: 20/04/2022 - 14:47

    Erin Ogunkeye

    One by one, Russia's independent media outlets have been forced to shut down since the start of the invasion of Ukraine, effectively banning all but the official state narrative on the war. The crackdown has sparked a mass exodus of Russian journalists, who fear not only for their jobs but also their lives. Among them is Denis Kataev, who was a TV anchor at the independent Dozhd TV, or TV Rain. He joined us for Perspective.

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    Russia blocks FRANCE 24 sister radio station RFI website

    WAR IN UKRAINE

    Fearing arrest, Russian critics of Ukraine war find refuge in Armenia

    Russian TV journalist fined for on-air Ukraine war protest

    Valeurs Actuelles

    En Bretagne, les agriculteurs incités à semer du blé noir, dont l’importation est menacée par la guerre en Ukraine

    La traditionnelle galette bretonne serait-elle en danger ? En effet, ce mardi 19 avril, l’association Blé noir tradition Bretagne a alerté sur la possible pénurie de blé noir, ou sarrasin, importé d’Ukraine, et dont ladite importation en France pourrait être restreinte à cause du conflit dans ce pays, rapporte France 3 Bretagne. Le blé noir a pourtant connu ses heures de gloire en pays breton, ou sa facilité de culture, adaptée au sol de Bretagne, a fait sa renommée depuis des siècles dans la gastronomie de cette région, en particulier la fameuse galette. Mais depuis plusieurs années, la culture du blé noir est concurrencée par des cultures plus classiques, notamment le blé, obligeant l’importation massive de sarrasin ukrainien.

    Renouer avec la tradition

    Aussi, l’association Blé noir tradition Bretagne appelle les agriculteurs bretons à renouer avec la tradition en ressemant du blé noir, comme jadis. Lionel Guerret, responsable de site de la minoterie Corouge qui fabrique de la farine de blé noir à Réguiny, en Morbihan, depuis 35 ans, défend la culture du blé noir : « C’est un produit noble, qui correspond à l’époque et à l’heure de la transition écologique puisqu’elle n’a pas besoin de produits phytosanitaires. Et en plus, c’est une plante extraordinaire pour les abeilles », explique-t-il. Reste à savoir si cet appel sera entendu par les paysans de Bretagne.

    Bretagne : les dernières actualités

    À Rennes, le syndicat Sud PTT exige une prime pour distribuer les professions de foi du second tour de la présidentielle

    À Rennes, la manifestation contre l’affiche du second tour vire à l’affrontement avec les forces de l’ordre

    Des manifestations « contre l’extrême-droite » partout en France

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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    Par sécurité, la Roumanie retire du service ses avions Mig-21 LanceR et accélère l’achat de F-16 d’occasion

    par Laurent Lagneau · 16 avril 2022

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    Le 2 mars, le capitaine Costinel Iosif Niţă perdait la vie aux commandes de l’un des 28 avions de combat MiG-21 LanceR de la Forțele Aeriene Române – FAR]. Si les causes de ce drame n’ont pas encore été rendue publiques, le ministère roumain de la Défense a annoncé, le 15 avril, que cette flotte de ses appareils, héritage de la période soviétique, serait désormais clouée au sol définitivement eà cause d’un « taux considérablement élevé d’accidents ».

    Malgré leur ancienneté, les MiG-21 LanceR de la FAR pouvaient encore rendre quelques services étant donné qu’ils avaient été modernisés par Elbit Systems et Aerostar au tournant des années 2000 afin de les mettre au standard de l’Otan. Et l’annonce de leur retrait anticipé survient alors que les tensions sont vives sur la flanc oriental de l’Alliance, en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Désormais, les capacités de l’aviation de combat roumaine reposeront donc sur les 17 chasseurs-bombardiers F-16 de seconde main ayant appartenu précédemment à la force aérienne portugaise.

    Aussi, et même si elle peut compter sur l’appui de l’Otan pour protéger son espace aérien, il s’agit désormais pour Roumanie d’accélérer l’acquisition de 32 F-16 d’occasion supplémentaires auprès de la Norvège [qui est en train de progressivement les remplacer par des F-35A, ndlr], afin de pouvoir constituer trois escadrons. Le projet de loi relatif à cet achat sera soumis au Parlement « dès que possible », a précisé le ministère roumain de la Défense.

    Ce dernier a par ailleurs précisé que les F-16 resteront en service pendant au moins dix ans et qu’ils constitueront une « capacité de transition vers des avions de cinquième génération F-35 ».

    Pour rappel, le 4 février, le président roumain, Klaus Iohannis, avait fait part de l’intention de Bucarest de se procurer des F-35A. « La poursuite des efforts stratégiques de la Roumanie pour garantir l’intégrité territoriale et la sécurité de ses citoyens, ainsi que pour apporter un soutien aux États alliés et partenaires, conformément à ses engagements internationaux, est une priorité de la politique étrangère et de sécurité de notre pays », avait-il assuré.

    Selon les chiffres de l’Otan, le budget militaire de la Roumanie s’est élevé à 4,45 milliards d’euros en 2021 [soit près de 2% du PIB]. Ce montant a doublé par rapport à celui de 2015 [et donc depuis l’annexion de la Crimée par la Russie]. Et ce n’est probablement pas fini puisque le président Klaus a annoncé, en mars, que Bucarest augmenterait encore ses dépenses de défense jusqu’à 2,5% du PIB dès 2023.

    Par sécurité, la Roumanie retire du service ses avions Mig-21 LanceR et accélère l’achat de F-16 d’occasion

    par Laurent Lagneau · 16 avril 2022

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    Le 2 mars, le capitaine Costinel Iosif Niţă perdait la vie aux commandes de l’un des 28 avions de combat MiG-21 LanceR de la Forțele Aeriene Române – FAR]. Si les causes de ce drame n’ont pas encore été rendue publiques, le ministère roumain de la Défense a annoncé, le 15 avril, que cette flotte de ses appareils, héritage de la période soviétique, serait désormais clouée au sol définitivement eà cause d’un « taux considérablement élevé d’accidents ».

    Malgré leur ancienneté, les MiG-21 LanceR de la FAR pouvaient encore rendre quelques services étant donné qu’ils avaient été modernisés par Elbit Systems et Aerostar au tournant des années 2000 afin de les mettre au standard de l’Otan. Et l’annonce de leur retrait anticipé survient alors que les tensions sont vives sur la flanc oriental de l’Alliance, en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Désormais, les capacités de l’aviation de combat roumaine reposeront donc sur les 17 chasseurs-bombardiers F-16 de seconde main ayant appartenu précédemment à la force aérienne portugaise.

    Aussi, et même si elle peut compter sur l’appui de l’Otan pour protéger son espace aérien, il s’agit désormais pour Roumanie d’accélérer l’acquisition de 32 F-16 d’occasion supplémentaires auprès de la Norvège [qui est en train de progressivement les remplacer par des F-35A, ndlr], afin de pouvoir constituer trois escadrons. Le projet de loi relatif à cet achat sera soumis au Parlement « dès que possible », a précisé le ministère roumain de la Défense.

    Ce dernier a par ailleurs précisé que les F-16 resteront en service pendant au moins dix ans et qu’ils constitueront une « capacité de transition vers des avions de cinquième génération F-35 ».

    Pour rappel, le 4 février, le président roumain, Klaus Iohannis, avait fait part de l’intention de Bucarest de se procurer des F-35A. « La poursuite des efforts stratégiques de la Roumanie pour garantir l’intégrité territoriale et la sécurité de ses citoyens, ainsi que pour apporter un soutien aux États alliés et partenaires, conformément à ses engagements internationaux, est une priorité de la politique étrangère et de sécurité de notre pays », avait-il assuré.

    Selon les chiffres de l’Otan, le budget militaire de la Roumanie s’est élevé à 4,45 milliards d’euros en 2021 [soit près de 2% du PIB]. Ce montant a doublé par rapport à celui de 2015 [et donc depuis l’annexion de la Crimée par la Russie]. Et ce n’est probablement pas fini puisque le président Klaus a annoncé, en mars, que Bucarest augmenterait encore ses dépenses de défense jusqu’à 2,5% du PIB dès 2023.

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    Le 2 mars, le capitaine Costinel Iosif Niţă perdait la vie aux commandes de l’un des 28 avions de combat MiG-21 LanceR de la Forțele Aeriene Române – FAR]. Si les causes de ce drame n’ont pas encore été rendue publiques, le ministère roumain de la Défense a annoncé, le 15 avril, que cette flotte de ses appareils, héritage de la période soviétique, serait désormais clouée au sol définitivement eà cause d’un « taux considérablement élevé d’accidents ».

    Malgré leur ancienneté, les MiG-21 LanceR de la FAR pouvaient encore rendre quelques services étant donné qu’ils avaient été modernisés par Elbit Systems et Aerostar au tournant des années 2000 afin de les mettre au standard de l’Otan. Et l’annonce de leur retrait anticipé survient alors que les tensions sont vives sur la flanc oriental de l’Alliance, en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Désormais, les capacités de l’aviation de combat roumaine reposeront donc sur les 17 chasseurs-bombardiers F-16 de seconde main ayant appartenu précédemment à la force aérienne portugaise.

    Aussi, et même si elle peut compter sur l’appui de l’Otan pour protéger son espace aérien, il s’agit désormais pour Roumanie d’accélérer l’acquisition de 32 F-16 d’occasion supplémentaires auprès de la Norvège [qui est en train de progressivement les remplacer par des F-35A, ndlr], afin de pouvoir constituer trois escadrons. Le projet de loi relatif à cet achat sera soumis au Parlement « dès que possible », a précisé le ministère roumain de la Défense.

    Ce dernier a par ailleurs précisé que les F-16 resteront en service pendant au moins dix ans et qu’ils constitueront une « capacité de transition vers des avions de cinquième génération F-35 ».

    Pour rappel, le 4 février, le président roumain, Klaus Iohannis, avait fait part de l’intention de Bucarest de se procurer des F-35A. « La poursuite des efforts stratégiques de la Roumanie pour garantir l’intégrité territoriale et la sécurité de ses citoyens, ainsi que pour apporter un soutien aux États alliés et partenaires, conformément à ses engagements internationaux, est une priorité de la politique étrangère et de sécurité de notre pays », avait-il assuré.

    Selon les chiffres de l’Otan, le budget militaire de la Roumanie s’est élevé à 4,45 milliards d’euros en 2021 [soit près de 2% du PIB]. Ce montant a doublé par rapport à celui de 2015 [et donc depuis l’annexion de la Crimée par la Russie]. Et ce n’est probablement pas fini puisque le président Klaus a annoncé, en mars, que Bucarest augmenterait encore ses dépenses de défense jusqu’à 2,5% du PIB dès 2023.

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    Malgré leur ancienneté, les MiG-21 LanceR de la FAR pouvaient encore rendre quelques services étant donné qu’ils avaient été modernisés par Elbit Systems et Aerostar au tournant des années 2000 afin de les mettre au standard de l’Otan. Et l’annonce de leur retrait anticipé survient alors que les tensions sont vives sur la flanc oriental de l’Alliance, en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Désormais, les capacités de l’aviation de combat roumaine reposeront donc sur les 17 chasseurs-bombardiers F-16 de seconde main ayant appartenu précédemment à la force aérienne portugaise.

    Aussi, et même si elle peut compter sur l’appui de l’Otan pour protéger son espace aérien, il s’agit désormais pour Roumanie d’accélérer l’acquisition de 32 F-16 d’occasion supplémentaires auprès de la Norvège [qui est en train de progressivement les remplacer par des F-35A, ndlr], afin de pouvoir constituer trois escadrons. Le projet de loi relatif à cet achat sera soumis au Parlement « dès que possible », a précisé le ministère roumain de la Défense.

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    Pour rappel, le 4 février, le président roumain, Klaus Iohannis, avait fait part de l’intention de Bucarest de se procurer des F-35A. « La poursuite des efforts stratégiques de la Roumanie pour garantir l’intégrité territoriale et la sécurité de ses citoyens, ainsi que pour apporter un soutien aux États alliés et partenaires, conformément à ses engagements internationaux, est une priorité de la politique étrangère et de sécurité de notre pays », avait-il assuré.

    Selon les chiffres de l’Otan, le budget militaire de la Roumanie s’est élevé à 4,45 milliards d’euros en 2021 [soit près de 2% du PIB]. Ce montant a doublé par rapport à celui de 2015 [et donc depuis l’annexion de la Crimée par la Russie]. Et ce n’est probablement pas fini puisque le président Klaus a annoncé, en mars, que Bucarest augmenterait encore ses dépenses de défense jusqu’à 2,5% du PIB dès 2023.

    New York Times - World

    French Presidential Election

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    Drawn and Caricatured: French Cartoonists on the Campaign Trail

    Cartoonists play a high-profile role in France’s political discourse, and they have been busy drawing the presidential candidates as the race approaches its end.

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    By Saskia Solomon

    PARIS — There is little time left until the French choose their next president on Sunday, and image is important. As media teams flutter around the two remaining candidates, President Emmanuel Macron and the far-right leader Marine Le Pen, the nation’s political cartoonists are out in force, ready to accentuate even the smallest slip.

    When they pounce, many will be waiting in a country where political cartoons have deep roots, thriving as expressions of unhappiness during the French Revolution and continuing to play an outsize role in modern-day politics.

    Comic books regularly top the French best-seller lists, and weekly satirical newspapers — most notably Charlie Hebdo and Le Canard Enchaîné — are considered national institutions. Last year, when Mr. Macron’s government granted teenagers 300 euros (about $325) to spend on culture, many bought comic books.

    “The world of politics is very artificial,” said Mathieu Sapin, a cartoonist behind several comic books featuring Mr. Macron and his predecessor, François Hollande. “It’s very codified, which makes it deeply fascinating from a drawing perspective.”

    For Mr. Sapin, the French president is a character of fascination. He is often depicted by cartoonists as a gaptoothed, square-shouldered, somewhat boyish figure. But he also remains aloof, granting significantly less access than did Mr. Hollande, who courted cartoonists as much as journalists.

    “Macron is more distant with the media, though he did once come up to me to tell me how much he loved cartoons,” recalled Mr. Sapin. “He’s a real seducer.”

    How much so was illustrated in Mr. Sapin’s previous book, “Comédie Française,” in 2017. In one cartoon, the two men shake hands. A bead of sweat appears on Sapin’s forehead. “This handshake is taking a long time,” reads the thought bubble.

    Mr. Sapin is drawing Mr. Macron for “Campaign Notebooks,” his 240-page comic book on the 2022 presidential election. The project brings together Mr. Sapin and five other veteran cartoonists: Dorothée de Monfreid, Kokopello, Louison, Morgan Navarro and Lara.

    Each cartoonist was assigned one or two candidates to follow for the course of the campaign — most of whom were eliminated in the first round on April 10. For eight months, they traveled the breadth of the country, attending rallies and meetings, and even tagging along on trips overseas.

    The team has worked independently, occasionally meeting in Mr. Sapin’s studio to plot on a big dry-erase board. “We are all recounting different events, but it’s all rendered in the same way,” said Louison, who goes by one name. For her, the small details are the most compelling.

    “Political gaffes, the sight of an aide frantically helping a politician with their tie before a speech, backstage pep talks and spats — these make the comics,” said Louison, who followed Anne Hidalgo, the mayor of Paris, during her unsuccessful campaign, joining her on bike rides around the city.

    Beyond being used as a tool for revolt, political cartoons have long been used as an ideological weapon — Communists and radically conservative Catholic groups in France used cartoons to influence the country’s youth after World War II — and their importance is not lost on Mr. Macron.

    He gave the keynote speech two years ago at the International Comics Festival in Angoulême, the first presidential visit since François Mitterrand attended the event in 1985, and he announced plans for a European House of Press and Satirical Cartoons to open in the capital by 2025.

    “Still,” said Mr. Sapin, “he wants to protect his image.”

    His rival, Ms. Le Pen, is often drawn as a self-congratulatory figure, her mop of yellow hair and twinkling blue gaze emphasized. Mr. Navarro has chosen to home in on what he sees as a smug air, representing Ms. Le Pen with spiky, upturned features and eyes narrowed in steely determination.

    Mr. Navarro has noticed some of her subtler tics, too, such as the nervous puffing on an e-cigarette, or the readjusting of a particular strand of hair. These he has worked into his drawings for humorous effect, but also a degree of pathos — something not usually associated with a far-right politician who was once depicted on the cover of Charlie Hebdo dressed in a dirndl and holding a gun to Europe’s head.

    While in Marseille, Mr. Navarro was startled by the sight of Ms. Le Pen, whose message is fiercely anti-immigrant, posing for a selfie with a group of Muslim men, a moment he captured for the book. “Her image has changed, somewhat — they seemed unfazed by her reputation,” Mr. Navarro said.

    What to Know About France’s Presidential Election

    Heading to a runoff. In the first round of the election, French citizens voted to advance President Emmanuel Macron and the far-right leader Marine Le Pen to the second round on April 24. This runoff, which polls predict could be close, will hinge to a large extent on perceptions of the economy. Here’s a look at the race:

    The incumbent. Mr. Macron, an inveterate political gambler, who in 2017 became the nation’s youngest elected leader, announced his re-election bid just a day before the deadline, against the background of the war in Ukraine. After a lackluster campaign, Mr. Macron is trying to tap into the country’s large pool of voters worried about the environment with ambitious promises.

    The far-right veteran. Ms. Le Pen, a nationalist with an anti-immigrant agenda, is making her third attempt to become president of France and is facing Mr. Macron for a second time after losing to him in the 2017 runoff. Though she has sought to sanitize her image, her proposal to ban Muslim women from wearing head scarves is controversial.

    What comes next? At 8 p.m. in France on April 24, the French news media will work with pollsters to publish projected results based on preliminary vote counts, though projections might not become clear until later if the race is close. Read more about the runoff here.

    The sequential structure of a cartoon strip is well suited to politics, but as the team learned in the case of the far-right candidate Éric Zemmour, not everything goes as planned.

    In the early days of the campaign, Mr. Zemmour was “a joke,” Mr. Sapin said, and the team didn’t even bother to assign anyone to cover him. “But then in the autumn he became a serious candidate, and we had to adapt.”

    With his eccentric mannerisms and caterpillar eyebrows, Mr. Zemmour was easy prey for cartoonists — attracting comparisons to Gargamel, the villain from the Smurfs. But Mr. Navarro noticed something else: “I was surprised by how many young people were among his supporters, they seemed really fired up.”

    “In the newspapers he often comes across as a caricature,” Mr. Navarro said. “But what we’re doing here is showing the context of events — not just caricaturing each candidate.”

    Bringing the different campaigns together in a book affords unusual insights into strategy. Were the candidates playing the long game? Did their approaches remain the same throughout?

    “And it also shows just how long they’ve all been working up to this moment,” said Kokopello, who also goes by one name and drew Valérie Pécresse, the now-eliminated, center-right Republican candidate. “Many people seem to think the campaigns started just a couple of months ago, but it’s been much longer.”

    Along with the election’s twists and turns, the book chronicles the shifting national mood: In the opening pages, the pandemic dominates the narrative, face masks slowly fading from view; the emergence of surprise candidates, the failure of early hopefuls; Russia’s invasion of Ukraine in February.

    “We are recording how things played out, in real time,” Mr. Sapin said.

    The last 12 pages are still blank, awaiting a final result that will likely be close. “Anything can happen — that’s what makes it so thrilling.”

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    France24 - World

    Three years after fire, a race against time to restore Paris's Notre-Dame Cathedral

    Issued on: 15/04/2022 - 11:37

    French President Emmanuel Macron has set a deadline of 2024 to reopen Paris’s Notre-Dame Cathedral to worshippers and visitors. FRANCE 24's Revisited show is following the progress of this ambitious project and brings you a fresh update, three years after the devastating fire that badly damaged the world-famous cathedral. Our reporter Mélina Huet met those who are involved in the restoration work, both inside the mediaeval edifice and elsewhere in France. They now find themselves in a race against time.

    >> Watch our previous episode: Paris's Notre-Dame Cathedral, two years on

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    Mystery sarcophagus found after Notre-Dame fire to be opened

    Ancient tombs discovered at Paris’ Notre-Dame Cathedral as restoration continues

    Notre-Dame Cathedral ready for restoration after post-fire safety work completed

    L'Humanité

    Coup de force colonialiste en Tunisie

    Il était une fois

    Moins de deux ans après avoir amorcé un tournant vers l’indépendance du pays, la France déporte, le 26 mars 1952, des membres du gouvernement tunisien. Mais cet acte, précédé et suivi d’une féroce répression des mouvements nationaliste et communiste, va unir le peuple dans la lutte vers l’émancipation.

    Le 26 mars 1952, à 6 heures du matin, quatre ministres du gouvernement tunisien dirigé par M’hamed Chenik, Mohamed Ben Salem, Mahmoud Matéri, Mohamed-Salah Mzali et le chef du gouvernement lui-même, sont embarqués de force dans un petit avion militaire vers une région désertique en plein territoire militaire du Sud tunisien, où ils sont retenus dans un borj (fortin) délabré dit Borj Philbert (1).

    C’est ainsi qu’un coup d’arrêt est officiellement donné au sort des « négociations » avec le mouvement national tunisien et aux espoirs soulevés par le discours du ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, à Thionville, en juin 1950, dans lequel il avait déclaré que « le nouveau résident, Louis Périllier, aura pour mission de conduire la Tunisie vers l’indépendance ». Des propos perçus comme l’amorce d’un tournant par rapport à la politique suivie depuis la libération de Tunis par les forces alliées en mai 1943.

    Le torchon brûle entre les nationalistes et les autorités françaises

    Une « libération » qui s’était traduite, pour les Tunisiens, par un désir de revanche des forces coloniales, accusant tous les nationalistes de collaboration avec l’« ennemi nazi ». Et surtout par la destitution le 15 mai 1943 du bey de Tunis, Moncef, qui avait tenté de dépasser les limites dans lesquelles les pouvoirs du bey étaient tenus depuis l’établissement du protectorat français en 1881 : se contenter de signer les décrets et lois préparés par le résident général de France en Tunisie. Ces marques d’autonomie l’avaient rendu très populaire, chose impardonnable pour les autorités coloniales, qui l’ont alors remplacé par Lamine Bey, jugé plus « docile ».

    Dans la foulée de la déclaration de Schuman en juin 1950, un gouvernement tunisien a été formé en août 1950, avec, pour la première fois, la participation du parti nationaliste Néo-Destour (fondé en 1934 par Bourguiba et ses compagnons) et dont le secrétaire général, Salah Ben Youssef, va occuper le poste de ministre de la Justice. Cependant, l’expérience tourne court. Les discussions menées à Paris en octobre et novembre 1951 piétinent. Le gouvernement français finit par répondre, le 15 décembre 1951, par une fin de non-recevoir. Le torchon brûle désormais entre les nationalistes et les autorités françaises et une répression coloniale massive va à nouveau être déclenchée, qui se prolongera jusqu’en 1955.

    Comme à chaque fois qu’elle décide de changer de politique, la France change de résident général en Tunisie. Le 13 janvier 1952, le nouveau résident général, Jean de Hautecloque, annonce la couleur : il arrive sur un bateau de guerre et déclare que « la France ne discutera pas avec ceux qui veulent jeter les Français à la mer ».

    Afin d’éviter une interdiction de sortie du territoire, deux ministres du gouvernement Chenik, Ben Youssef et Badra, s’envolent pour Paris le 15 janvier pour déposer une plainte au Conseil de sécurité de l’ONU. Malgré toutes les pressions exercées sur lui, le bey de Tunis refuse de les rappeler et de retirer la plainte.

    Les manifestations de Bizerte et de Ferryville durement réprimées 

    Pendant ce temps, les événements se précipitent. Les manifestations organisées à Bizerte le 17 janvier et à Ferryville sont durement réprimées : quatre morts et une centaine de blessés. Pour empêcher la tenue d’un congrès du Néo-Destour, les autorités coloniales procèdent, le 18 janvier, au bouclage de Tunis et à l’arrestation d’Habib Bourguiba et de Mongi Slim, placés en résidence surveillée à Tabarka. Le même jour, plusieurs autres dirigeants néo-destouriens ainsi que les principaux dirigeants communistes sont arrêtés.

    « L’Avenir de la Tunisie », journal communiste, publie le 19 janvier 1952 un communiqué du Parti communiste tunisien (PCT) daté de la veille qui précise : « Des dirigeants du Parti communiste tunisien tels Mohamed Ennafaa, Maurice Nisard, Mohamed Jrad, secrétaires du parti, Khémaies Kaabi, membre du bureau politique, Jacques Bellaiche, membre du comité central, les dirigeants du Néo-Destour, maîtres Habib et Mongi Slim, Hédi Nouira ainsi que le Dr Sliman Ben Sliman, président du Comité tunisien pour la paix et la liberté, ont été arrêtés (et) embarqués à destination des camps de concentration de l’Extrême-Sud tunisien ».

    À la suite de ces arrestations, l’agitation gagne tout le pays. La répression est quotidienne : cinq morts à Nabeul, deux à Hammamet, des dizaines de blessés. Le 22 janvier, à Sousse, dix morts et des centaines de blessés ; le colonel Durand, commandant de la base, est tué. Le pays s’embrase, on ne compte plus le nombre de victimes.

    Les autorités coloniales exercent une répression très violente pour mettre fin aux manifestations et aux actes de sabotage d’une population déterminée à mettre à bas le système colonial. La campagne de ratissage du cap Bon est la plus féroce. Le général Garbay, commandant supérieur des troupes de Tunisie, bien connu pour ses exactions contre le peuple malgache en 1947, dirige lui-même une opération punitive, présentée comme une réponse aux attaques des manifestants contre les postes de police et de gendarmerie du 22 au 27 janvier.

    Il mobilise à partir du 28 janvier une unité d’infanterie, quatre unités de la Légion étrangère et trois unités de parachutistes, qu’il lance contre les bourgs de la région. Les rapports d’enquête menés par plusieurs commissions indépendantes dépêchées sur les lieux après la fin de l’opération sont accablants : le « ratissage du cap Bon dure pendant cinq jours durant lesquels la région fut le théâtre d’incendies, de dynamitage de maisons, de pillage, de viols, d’exécutions sommaires, y compris de nourrissons (2) ».

    « Le soutien de la classe ouvrière de France »

    Le journal « l’Humanité » s’engage aux côtés des internés dans les camps du Sud tunisien. Ainsi, dans sa lettre datée du 2 février 1952, le dirigeant communiste Mohamed Ennafaa écrit du camp de Remada à sa femme : « “L’Humanité” nous a fourni d’amples nouvelles. Nous avons pu mesurer l’importance considérable du soutien qu’accordent à notre peuple la classe ouvrière de France et son grand parti (qui) ne peut que raffermir notre confiance dans l’issue victorieuse de la lutte de nos deux peuples face à l’ennemi commun, l’impérialisme français. C’est à (sa) lecture (…) que nous est apparu le véritable visage de la France (…), la France des Raymonde Dien et des Henri Martin, héros de la lutte contre la sale guerre du Vietnam. Quelle différence avec les bavardages “socialistes” ! Quelle différence avec toute cette meute impérialiste déchaînée ! (3) »

    Le coup de force du 26 mars 1952 illustre un raidissement de la politique coloniale. Son objectif immédiat est d’isoler totalement le bey de Tunis en le séparant de ses ministres pour le rendre plus « docile ». Mais, ce faisant, le colonialisme français a uni le peuple tunisien autour de ses dirigeants internés. Mohamed Ennafaa écrit dans une lettre du 30 mars 1952 : « Ainsi donc le gouvernement français a complètement jeté le masque. Il n’est plus question de “négociations”, d’“accords” sur les réformes, etc. On passe aux solutions de force, aux diktats. Sous la menace d’être destitué, le bey a décidé de congédier le ministère Chenik, dont les membres sont pour la plupart frappés de déportation à Kébili. C’est en fait le résident général qui fait destituer le ministère Chenik, (et) qui appelle le peuple tunisien à cesser la lutte pour mieux l’enchaîner… La déportation des ministres a été accompagnée de nouvelles arrestations parmi divers éléments du mouvement national. Bourguiba et ses amis, qui étaient à Tabarka, sont à présent à Remada (4) ».

    Après avoir fait le vide autour du bey, le résident général veut obliger celui-ci à accepter la nomination d’un nouveau chef de gouvernement, Slaheddine Baccouche. La situation est de plus en plus explosive : le 15 avril, le jour où Baccouche et ses ministres sont officiellement installés, des grèves d’artisans et de commerçants éclatent en signe de protestation ; les jours suivants, des attentats sont perpétrés par les nationalistes, suivis d’une répression accrue. Une tentative d’empoisonnement du bey a même été envisagée en juin 1952.

    Assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached

    Pendant ce temps, la question tunisienne retient l’attention au niveau international. Toujours en juin, les pays arabo-asiatiques (Irak, Pakistan…), devenus indépendants depuis quelques années, déposent une demande de réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. Les pressions se font nombreuses, au point que le gouvernement français décide unilatéralement de proposer un semblant de train de réformes remis au bey de Tunis le 30 juin 1952.

    Pour éviter d’être acculé à les accepter, le bey les fait distribuer le 1er juillet aux organisations politiques et syndicales et aux hautes personnalités civiles et religieuses, leur demandant de donner leurs avis par écrit. Le 1er août, il réunit la « Commission des quarante représentants » pour « étudier les réformes, faire une synthèse et rédiger une réponse au gouvernement français pour le mettre devant ses responsabilités ». Seuls l’Union syndicale des travailleurs de Tunisie et le PCT en sont exclus ; leurs recours et demandes de participation sont restés sans réponse.

    Après un mois de consultations, le 6 septembre, le bey réunit à nouveau les quarante personnalités tunisiennes pour leur remettre le rapport définitif issu de la consultation. Il est accepté à l’unanimité, les réformes proposées sont repoussées. Désormais, le choix est fait pour chacune des deux parties, maintenant mises face à face.

    Pour les nationalistes, la voie est tracée : il faut se mobiliser à l’intérieur et unir toutes les forces du pays, profiter de la sympathie dont jouissent les revendications tunisiennes au niveau international, notamment auprès des pays afro-asiatiques. Du côté des autorités françaises, les signes de nervosité et le désir d’humilier les Tunisiens se font de plus en plus sentir.

    Ainsi, dès le 6 octobre à Sousse, des tracts signés la Main rouge, organisation terroriste mise en place par les ultras de la colonisation, appellent à « l’action directe contre les chefs nationalistes » et nomment spécialement « Farhat Hached et l’Amérique ». Les jours qui suivent vont montrer que l’appel à la haine et au meurtre est bien sérieux. Il sera mis en application le 5 décembre 1952 avec l’assassinat du leader syndicaliste et nationaliste Farhat Hached. Les sacrifices seront lourds, mais le train de la libération a été mis sur les rails et ne pourra plus s’arrêter : la Tunisie acquiert son indépendance le 20 mars 1956. Une nouvelle page de son histoire s’ouvre.

    tunisiedécolonisation
    L'Humanité

    Les pogroms du Gujarat, prélude à 20 ans de haine

    Il était une fois

    Au printemps 2002, cet État prospère de l’ouest de l’Inde s’embrase. Des massacres antimusulmans sont perpétrés par des extrémistes hindous avec l’assentiment des plus hautes autorités gujaraties, à la tête desquelles on trouve un certain Narendra Modi. Cette campagne de persécutions froidement orchestrée lui servira de tremplin jusqu’au sommet de l’état indien.

    Dominique Bari

    Aux origines de la tragédie, l’« inci­dent de Godhra ». Le 27 février­ 2002, le Sabarmati Express entre en gare de la cité, à une centaine de kilomètres ­d’Ahmedabad, la capitale économique du Gujarat. À son bord, des activistes du Vishva Hindu ­Parishad (VHP, organisation religieuse extrémiste liée au Bharatiya Janata Party, le BJP, Parti du peuple indien), d’obédience nationaliste hindoue.

    Ils reviennent d’Ayodhya, une des villes sacrées de l’hindouisme, épicentre des troubles intercommunautaires depuis la destruction par les extrémistes hindous, en 1992, de la mosquée de Babri Masjid, sur les ruines de laquelle ils veulent construire un temple dédié à Ram. Chauffés à blanc, ces miliciens prennent à partie des vendeurs ambulants musulmans. Les provocations dégénèrent en échauffourées. Tout juste le train repart-il que plusieurs centaines de musulmans se massent sur les voies. Quelques instants plus tard, un incendie se déclenche dans un wagon : 57 miliciens hindous périssent.

    Un inconnu qui se nomme Narendra  Modi

    Le nouveau chef du gouvernement du Gujarat, qui assure depuis quelques mois la fonction par intérim, est encore un inconnu. Il se nomme Narendra Modi, membre du BJP et ancien cadre du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), branche armée du BJP. Tous ces mouvements sont intégrés à la Sangh ­Parivar, défendant les thèses de l’Hindutva selon ­lesquelles seuls peuvent se prétendre indiens ceux qui appartiennent à la « race hindoue ».

    Le soir même, des affrontements de Godhra, Modi crée les conditions de véritables opérations de représailles. Il impose la version officielle des événements : l’incendie est un « acte de violence terroriste prémédité de longue date ». Des consignes sont données aux responsables de la police : ne pas ­réprimer les hindous qui allaient inévitablement réagir à ­l’attaque de Godhra, légitimant ainsi les émeutes qui allaient suivre.

    Le lendemain, le VHP organise une opération « ville morte », point de départ d’un déferlement de violences bien réglé. À Ahmedabad, une foule armée de plusieurs milliers de personnes attaque habitations et magasins musulmans. Bilan de la journée : 200 morts. Ce n’est qu’un début : fin mars, on y dénombre déjà plus de 1 000 morts, victimes de sauvagerie comme à Gulberg et à Naroda Patiya, deux quartiers résidentiels musulmans.

    Le magazine anglo­phone « The Week » rapporte qu’à Ahmedabad 1 679 habitations, 1 965 magasins, 21 entrepôts ont été incendiés, et 204 magasins mis à sac. L’armée mobilisée sur place dès le 1er mars – 12 colonnes avec 600 hommes stationnant alors dans la ville et dans d’autres points chauds du Gujarat – n’intervient pas. Les victimes qui sollicitent la police s’entendent dire : « Nous n’avons pas pour ordre de vous sauver. »

    Les femmes sont les proies privilégiées

    Au cours des semaines qui suivent, plusieurs villes et plus de 1 200 villages du Gujarat sont frappés par des vagues d’assassinats ciblant la population musulmane. Les victimes sont abattues ou brûlées vives après avoir été torturées. Comme dans toutes les opérations de « nettoyage ethnique », les femmes sont les proies privilégiées. Les tueries font au bas mot 2 000 morts et des milliers de blessés. 125 000 personnes sont déplacées dans des camps de fortune.

    Les massacres se déroulent selon un plan quasiment militaire, menés par des groupes encadrés par le RSS et le Bajrang Dal, milice armée du VHP, disciplinés et extraordinairement nombreux. Ces escouades arrivent par camions entiers dans les quartiers musulmans, munies d’armes blanches (poignards, tridents). Leur uniforme est sommaire, short kaki du RSS et bandeau couleur safran. Le caractère organisé des assauts est attesté par les listes que tenaient les meneurs indiquant les maisons et les magasins des musulmans.

    « La violence a toutes les traces d’une épuration ethnique »

    Selon un rapport du consulat britannique de l’Inde du Sud qui filtre, en avril, « la violence a toutes les traces d’une épuration ethnique. (…) Loin d’être un acte spontané, il s’agit d’une action planifiée, possiblement des mois en avance, et exécutée par une organisation extrémiste hindoue avec le soutien du gouvernement de l’État ». Le 11 avril 2002, l’Union catholique de toute l’Inde (Aicu) dénonce à son tour les tueries et accuse la Sangh Parivar d’en être responsable. La conférence épiscopale indienne réclame la destitution de Modi et un « grand nettoyage » dans les rangs de l’administration locale et des forces de police, où sont infiltrés de « nombreux extrémistes ».

    À New Delhi, le gouvernement de Vajpayee (membre du BJP) est particulièrement passif. Les massacres s’inscrivent dans la stratégie électorale des nationalistes hindous. En décembre 2002, Narendra Modi est élu ministre en chef du Gujarat. Sur la scène inter­nationale, il sera longtemps traité en paria pour « avoir incité à la haine interreligieuse ». Les États-Unis lui refuseront tout visa pendant près de dix ans.

    Mais la machine de guerre des partisans de l’Hindutva est en marche, accroissant leur étreinte sur la société indienne, ouvrant la voie à la prise de pouvoir politique et à l’application de leur projet idéologique. Modi gagne par trois fois les élections générales du Gujarat (2002, 2007, 2012), avant de triompher aux élections législatives nationales de 2014, accédant au poste de premier ministre de l’Inde. Il est reconduit avec une large majorité en 2019. ­Durant ses mandats, l’ambition fondamentaliste hindoue se concrétise : les violences et discriminations se multiplient contre les minorités musulmanes, chrétiennes, mais aussi contre les dalits (1).

    La commission d’enquête conclut à un «  complot des musulmans »

    Fin 2019, le vote du Citizenship Amendment Act ­entérine juridiquement le statut de citoyen de ­seconde zone des musulmans. Il provoque d’importantes manifestations pour défendre les principes de laïcité et d’égalité. À New Delhi, en février 2020, des groupes d’extrémistes hindous se livrent à de nouvelles violences antimusulmanes qui font 33 morts et plus de 200 blessés.

    Dans cette Inde qui tourne le dos au sécularisme et affirme l’hindouisation de la vie politique, un vent mauvais souffle sur les institutions judiciaires en perte de leur indépendance. En attestent des conclusions d’enquêtes et les verdicts de procès basés sur des témoignages falsifiés et des juges complaisants à l’égard des nouvelles donnes politiques.

    La commission d’enquête mise en place dès mars 2002 sur les causes de l’incendie de Godhra conclut, en 2008, à un «  complot des musulmans », étayant ainsi la version de Modi. Une commission nommée par le gouvernement central qui soutient, elle, la thèse de l’accident est jugée inconstitutionnelle. Le procès qui suit, en 2009, avalise, en 2011, la culpabilité des musulmans et juge l’incendie criminel en s’appuyant sur des témoignages de membres du VHP, fabriqués de toutes pièces. Onze musulmans sont condamnés à mort et vingt à la prison à perpétuité. Or, un rapport du laboratoire technique et scientifique du Gujarat démontre que le déroulement des faits sur le déclenchement de l’incendie retenu par la cour est impossible.

    4 250 autres plaintes déposées

    Les dénis de justice se multiplient quand il s’agit de déterminer les responsables des pogroms et leurs exécutants. En 2003, le procès de « l’affaire Best ­Bakery » devient le symbole de l’iniquité judiciaire : 14 personnes, dont 2 enfants, avaient été brûlées vives dans une boulangerie au cours des émeutes. Les 21 accusés, pourtant clairement identifiés, sont acquittés. En cause, dénonce alors le président de la Cour suprême, une « collusion totale » entre l’instruction et les prévenus, affiliés au VHP ou au BJP.

    Quant aux 4 250 autres plaintes déposées auprès de la police gujaratie, près de la moitié sont classées sans suite. Et les procès donnent lieu à des simulacres de justice et débouchent dans la plupart des cas sur des non-lieux.

    La partialité de l’appareil judiciaire du Gujarat contraint la Cour suprême à intervenir et à réexaminer les 2 107 plaintes des victimes rejetées par la police. Elle juge que 1 594 d’entre elles sont recevables. Face à l’obstruction systématique des tribunaux et du gouvernement gujaratis, la Cour suprême crée, en 2008, une Special Investigation Team (SIT) – fait inédit. Celle-ci concentre ses enquêtes sur les neuf cas les plus graves, laissant de côté des centaines de plaintes et ignorant les innombrables témoignages recueillis par des commissions d’enquête spontanées – du fait d’ONG – ou par des médias mettant au jour une conspiration gouvernementale faisant des émeutes du Gujarat le marqueur d’une phase nouvelle de la politique indienne.

    Implication de cadres du BJP et de la police

    En 2007, le journaliste Ashish Khetan recueille les propos du vice-président du Bajrang Dal, Haresh Bhatt, qui affirme avoir fabriqué des bombes et fait venir du Pendjab des camions remplis d’armes blanches destinées aux massacres. La journaliste Rana Ayyub révèle dans son livre « Gujarat Files » l’implication directe de cadres du BJP et de la police dans la préparation et la planification des pogroms. Les témoignages qu’elle a obtenus mettent directement en cause Narendra Modi et son homme de main, Amit Shah, qui deviendra ministre de l’Inté­rieur dans son gouvernement.

    Si la mission de la SIT permet la tenue de procès suivis de plus d’une centaine de condamnations, elle refuse de s’attaquer au sommet de l’appareil d’État gujarati. En mars 2010, Modi est entendu par la SIT et en sort indemne. En 2012, la Cour suprême l’exempte de toute responsabilité. Le verdict de la Cour spéciale d’Ahmedabad de juin 2016 en rajoute dans la complaisance et la complicité.

    Le procès concernait l’un des neuf cas retenus par la SIT en 2009 et jugeait les auteurs de la tuerie du quartier Gulberg où 69 personnes ont péri ; 24 des accusés sont condamnés, dont 11 pour homicide ; 36 autres sont relaxés, dont un inspecteur de police et l’un des leaders locaux du BJP. Mais surtout les magistrats « rejettent l’accusation de crime prémédité », blanchissant de facto celui qui met l’Inde en péril.

    Laboratoire de l’intégrisme hindou

    Péril d’autant plus imminent que le BJP vient de remporter une victoire spectaculaire en Uttar ­Pradesh à l’issue d’élections régionales débutées le 10 février 2022. Dirigé depuis 2017 par le sulfureux gouverneur Yogi Adityanath, cet État de 200  millions d’habitants, le plus peuplé et l’un des plus pauvres, est devenu le laboratoire de l’intégrisme hindou. Tête d’affiche du BJP, ce fanatique de ­l’Hindutva a poussé à des niveaux inédits les lois discriminatoires à l’encontre des minorités, destinées à être généralisées à toute l’Inde, conduisant le pays sur ce que l’écrivaine Arundhati Roy nomme « l’auto­route de la haine ».

    dalitsindenarendra modi
    Valeurs Actuelles

    À Grenoble, des militants du syndicat étudiant de droite Uni agressés par des antifas

    Les images sont extrêmement violentes. Dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 avril, alors qu’ils sortaient d’un bar de Grenoble, trois militants du syndicat étudiant de droite Uni ont été violemment pris à partie par des antifascistes. Une jeune femme a été violentée, et laissée le visage en sang. Idem pour un jeune homme. L’Uni Grenoble annonce qu’une plainte sera déposée « dans la matinée ». D’après l’antenne locale du syndicat étudiant de droite, ça n’est manifestement pas la première fois que ses militants sont confrontés à la violence de l’extrême gauche.

    Grenoble : des militants de l’UNI violemment agressés en pleine rue par des antifas, une jeune femme violentée est en sang pic.twitter.com/QcEF4HuP99

    — Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) April 20, 2022

    Violentés lors d’un meeting de Philippe Poutou

    En effet, d’après un entretien donné par le responsable de l’Uni Grenoble au magazine L’Incorrect, déjà le 8 avril dernier, des militants du syndicat étudiant qui tractaient à proximité d’un meeting de Philippe Poutou se tenant au sein de l’université de Grenoble, avaient été agressés par des militants des Jeunesses communistes libertaires et des antifas. Pour l’heure, l’Uni Grenoble a reçu le soutien d’un autre syndicat étudiant de droite, la Cocarde, qui a écrit : « Nous apportons tout notre soutien aux militants grenoblois de l’UNI agressés par des « antifas », sans doute animés par l’état d’esprit de tolérance qui caractérise l’extrême gauche. » Idem pour le président des Jeunes Républicains, Guilhem Carayon, ainsi que le président de Génération Z, Stanislas Rigault, qui a écrit, commentant les images de violences : « L’extrême gauche en action. Ne lâchez rien, ils ne nous lâcheront pas ! »

    Grenoble : les dernières actualités

    À Grenoble, les chauffeurs de transports en commun appelés à rentrer au dépôt après une agression

    [Vidéo] Un candidat LR agressé à Grenoble accuse un militant LFI

    « Pourri », « voyou » : en déplacement à Grenoble, Jean Castex pris à partie par des manifestants

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Les candidats face au défi climatique : l'environnement revient dans la campagne présidentielle

    Publié le : 19/04/2022 - 10:29

    Line RIFAI Suivre

    C'est l'un des grands oubliés de la campagne présidentielle française du premier tour. L'environnement revient au cœur de la campagne de l'entre deux tours. Si Emmanuel Macron et Marine Le Pen veulent tous les deux développer le nucléaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, leurs programmes se différencient nettement concernant les énergies renouvelables. Le premier souhaite davantage d'éoliennes alors que la deuxième veut démanteler les sites existants. Décryptage.

    El País (ESP)

    Siguiendo el río Infierno, un paraíso asturiano

    ASTURIAS

    Del pueblo de Espinaredo y sus 26 hórreos al Santuario de la Virgen de la Cueva con paradas en uno de los bosques más bellos del Principado y un curioso museo con 500 piezas de relojería

    El río Infierno nace en las montañas del confín meridional del concejo de Piloña, en el oriente de Asturias, y baja saltando por los bosques celestiales del parque natural de Redes, rodeado de seres como corzos, rebecos, nutrias, urogallos y otras 204 criaturas (la mayor biodiversidad vertebrada de la región). Lo de llamarle Infierno a un río tan paradisíaco tiene difícil explicación. Por buscarle alguna, hay quien dice que, en otoño, las hayas, los castaños, los robles, los alisos y los avellanos que pueblan sus riberas refulgen como las llamas del infierno y que por eso se conoce con ese nombre. A falta de otra razón mejor, tendremos que conformarnos con esta. Seguimos su cauce para descubrir un entorno sin igual en el Principado. 

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    Los hórreos de Espinaredo

    Para ver el paraíso del río Infierno hay que pasar antes por el purgatorio de la PI-4, una carretera estrecha y llena de curvas sin visibilidad, que serpentea entre Infiesto, la capital del concejo, y Espinaredo, un pueblín partido en dos por la corriente que, si no es el más guapu de Asturias (título que casi nadie le discute a Cudillero), le falta poco. Lo que sí es seguro es que es esta villa rodeada de bosques y montañas es la que más hórreos, y más antiguos, posee de todo el Principado: 26.

    Comer: El Rincón de Espinaréu (Espinaredo); restaurante Atalaya (Torín). Dormir: Palacio de Cutre (La Goleta); Albergue Avellanos (Riofabar. Turismo de Piloña: tierradeasturcones.com. Turismo de Asturias: turismoasturias.es.

    Los hórreos tienen cuerpo de madera de castaño (alguno de ellos, con bajorrelieves policromados) y tejado de teja árabe, y están erguidos sobre cuatro altas patas o pegollos para preservar de la humedad las patatas, las panojas y los chorizucos. De la humedad y de los roedores, porque entre los pegollos y la caja de madera del hórreo hay muelas, unas piedras lisas y redondas como las de un molino, cuya cara inferior es impracticable para los ratones: no tienen dónde agarrarse. Por dentro, los hórreos están divididos en cuatro y cada parte pertenece a una familia. Han servido para guardar el maíz y las avellanas, luego como trasteros, como garajes e incluso como terraza de un restaurante, como la de El Rincón de Espinaréu. El más antiguo data de 1548. Muchos tienen sobrepuertas talladas, liños (vigas que sustentan el tejado) tallados o pintados con radiales, hexapétalas o cruces, además de motivos solares, cuyo origen se remonta a la Edad del Hierro. Destaca l'Horru La Capilla, así llamado porque antiguamente se usó para oficiar misa, antes de que se construyera la iglesia. 

    Riofabar y el Arboreto de Miera

    Continuamos el viaje valle arriba, hacia Riofabar, viendo cómo el río y la carretera surcan prados orlados de avellanos y manzanos en los que pacen asturcones. De las avellanas se saca motivo para la fiesta más popular del valle (el Festival de la Avellana), que se celebra cada primer domingo de octubre en el Santuario de la Cueva, a un kilómetro de Infiesto, con ofrenda de los primeros frutos a la Virgen. De las manzanas se obtiene una sidra de la que se ufanan mucho en la comarca (“Dos cosas hay en Infiesto / que no las hay en Madrid: / la santina de la Cueva / y la sidra Manolín”. Y del asturcón, que es un caballejo duro y montaraz se obtiene la satisfacción de conservar una raza autóctona y un eslogan turístico: “Piloña, tierra de asturcones”.

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    Enhebrando pastos hípicos, pues, la carretera rebasa la aldehuela de Riofabar y, dos kilómetros después, el área recreativa del Arboreto de Miera, donde hace décadas fueron plantados cipreses de Lawson, pinos de Oregón y otras coníferas exóticas, como si los árboles autóctonos no fuesen ya suficientemente grandes e impresionantes. Árboles como los castaños que asombran, un poco más arriba, las mesas y praderas ribereñas del área recreativa La Pesanca, que es la más antigua de Asturias. Aunque, para antiguos, estos castaños gigantescos. Aquí acaba el asfalto y comienza el recorrido a pie por las foces (hoces) del Infierno, el tramo más alto, selvático y encañonado del río.

    Camino de las foces

    El camino no tiene pérdida. Es la continuación natural, sin asfaltar, de la carretera: una excelente pista de tierra que cruza aquí mismo el río Infierno por el primero de los siete puentes que uno se encuentra a lo largo de la excursión. Dicha pista lleva a los caminantes en suave ascenso por un valle que se cierra poco a poco hasta que, llegando al segundo puente, como a media hora del inicio, acontece un cambio radical: el bosque de robles y alisos ribereños se torna en un espesísimo hayedo. La luz que bañaba los risueños prados de más abajo se vuelve verdinegra, espectral, casi lunar, y las aguas se encajonan rugidoras en un estrecho, el de la Lanchosa, tajado a lo largo de miles de años en la roca caliza por el Infierno, río que ora se encabrita en espumeantes cascadas, ora se remansa en pozas de agua tan cristalina que casi no se ve y donde las truchas semejan ingrávidas criaturas aerobias.

    Al llegar al sexto puente (que no se cruza), se ha de tomar en la bifurcación que allí se presenta la pista de la derecha, la cual traza un par de revueltas, cruza el río por última vez y se aleja definitivamente de él para morir, una hora después, al pie de la foz de Moñacos, Moniacos, Muniacos o Muñiacos... nombres para todos los gustos que recibe este minidesfiladero, labrado por un afluente del Infierno, donde aflora en forma de paredes verticales la blanca roca caliza de los montes. Una senda pedregosa permite, desde el final de la pista, atravesar esta pequeña hoz para ir a salir a un idílico vallejo, situado a mil metros sobre el mar y 500 sobre La Pesanca, que es de buena querencia de los corzos y los rebecos. Aunque se puede, no hace falta subir más. Aquí, cumplidas dos horas y media de camino, los verdes ribazos del arroyo reclaman los gozos del almuerzo. Y, después, una siesta es lo pedido. 

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    Infiesto: neandertales y relojes

    Otro día (o el mismo, si no nos echamos la siesta) nos acercaremos a Infiesto para ver la exposición Los 13 del Sidrón, dedicada a la famosa cueva piloñesa en la que se ha exhumado la mejor colección de restos óseos neandertales de la península Ibérica. Visitaremos también La Casa del Tiempo (abierto sábados y domingos, y se realizan visitas en otros horarios bajo reserva; 984 11 30 12), un museo del reloj extraordinario que atesora más de 500 piezas históricas. A un par de kilómetros al oeste de Infiesto, en la parroquia de Ques, descubriremos otra maravilla natural labrada por el agua en estas montañas calizas: el Santuario de la Virgen de la Cueva. La reina Isabel II lo visitó en 1858. Durante la ofrenda del Festival de la Avellana, en octubre, se llena de gente, pero todo el año vienen los piloñeses a darle calor a la Virgen: “Virxen de la Cueva hermosa / cómo non mueres de frío / debaxu d'esi peñascu / a la orillina del ríu”.

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    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    More Cautious, Russia Embarks on New Phase of Ukraine War

    Thomas Gibbons-NeffMichael Schwirtz and Eric Schmitt

    KHARKIV, Ukraine — Russia plunged into a new chapter of the Ukraine war on Tuesday, intent on capturing the eastern part of the country and crushing Ukrainian defenses without the same blunders that badly damaged Russian forces in the conflict’s initial weeks.

    “Another phase of this operation is starting now,” Foreign Minister Sergey V. Lavrov of Russia said, as the Russian Defense Ministry announced that its missile and artillery forces had struck hundreds of Ukrainian military targets overnight.

    The strikes mainly hit the eastern region known as Donbas, Ukraine’s industrial heartland, where pro-Moscow separatists have battled Ukrainian forces since Russia seized Ukraine’s Crimean peninsula in 2014.

    The Donbas has now become the stated territorial objective of Russia’s redeployed invasion force along a front that stretches roughly 300 miles, from an area near the northern city of Kharkiv to the besieged southern port of Mariupol, where die-hard Ukrainian defenders ensconced in a sprawling steel plant have repeatedly defied Russian demands to surrender.

    Ukraine’s military said that its forces had repulsed seven different Russian thrusts along the front on Tuesday, destroying 10 tanks and 18 armored units in the battles. The claims of both militaries could not be independently verified.

    Despite Russian warnings, Ukraine’s Western supporters, led by the United States, are now rushing to send longer-range weapons including howitzers, antiaircraft systems, anti-ship missiles, armed drones and even tanks — arms that American officials said were designed to thwart the Russian offensive.

    Western military experts said the offensive promised to be much more methodical than the blitz-like operation the Kremlin launched Feb. 24 to subjugate Ukraine, which was marked by rapid and ultimately unsuccessful advances of tanks and helicopter assaults deep inside the former Soviet republic.

    That miscalculation was compounded by flawed logistics, poor soldier morale, an unexpectedly tenacious Ukrainian resistance and Western-supplied weapons used to devastating effect on Russian armored vehicles, upending Russia’s hopes for a quick victory and forcing its military to retreat and regroup.

    Now, instead of lightning attacks from the Russian front lines, Moscow’s forces, focusing on taking the Donbas, have increased their long-range artillery barrages and sent small detachments of troops to probe Ukrainian defenders, many entrenched in earthworks established during the Moscow-backed insurgency in the eastern region that began eight years ago.

    The Pentagon estimated that Russia now has about 75 battalion tactical groups in Ukraine, each with roughly 1,000 troops. It also has tens of thousands more troops in reserve north of Ukraine who are being resupplied and readied to join the fight, U.S. officials said.

    But the underlying weaknesses in Russia’s invasion force that have been exposed so far in the conflict have not necessarily gone away, military analysts said. And even with a more deliberate and cautious approach by Russia and its bigger, more powerful army, they said, the outcome in Ukraine remains unclear at best.

    Some American military specialists said the Russian reinforcements pouring in — including Russian mercenaries, conscripts and regular troops pulled from the country’s far east and Georgia — are deficient. They have not trained together and their combat readiness is low, officials said.

    Moreover, it will take time to regroup and redeploy the battered units that retreated from the north. Some will be replenished and sent back to the fight. But others are so spent that their remaining pieces will be patched together into one new unit with commanders hoping for the best in battle.

    As these Russian forces push west to seize more territory, they will extend their supply lines and could confront the same logistics shortfalls that bedeviled them before.

    “The vehicles are still poorly maintained, troop morale will remain low,” said Maj. Gen. Michael S. Repass, a former commander of U.S. Special Operations forces in Europe who has been involved with Ukrainian defense matters since 2016.

    “The outcome hinges on who can reconstitute effective forces faster than the other,” General Repass said. “Fresh faces from elsewhere in Russia aren’t going to be much use as replacements unless they are combat ready when they show up.”

    Russia’s battlefield mistakes have cost Moscow dearly so far. The number of Russian military losses in the war so far remains unknown, though Western intelligence agencies estimate 7,000 to 10,000 killed and 20,000 to 30,000 wounded. Thousands more have been captured or are missing.

    Outgunned and outnumbered, Ukraine has also had steep military losses, though the government has declined to offer specific figures even to American officials. U.S. intelligence agencies estimate 5,500 to 11,000 killed and more than 18,000 wounded, but the wide range indicates the uncertainty in the figures.

    Punctuated by Russia’s indiscriminate aerial bombardments, the invasion has left thousands of civilians dead or wounded, caused Europe’s worst refugee crisis since World War II, deeply isolated Russia economically because of Western sanctions and turned President Vladimir V. Putin of Russia into a pariah who has been described as a war criminal in the United States and Europe.

    While there have not yet been any large offensives in the Donbas region, the Ukrainian Ministry of Defense said in a statement Tuesday that Russian forces were laying the groundwork for a future push: more surface-to-air missile systems have been shuttled to the front to protect important positions and more artillery positions have appeared.

    At this point in the war, it is clear that long-range weapons that can fire beyond sight of their targets, such as howitzers and multiple launch rocket systems, have proven important when holding and taking territory.

    So far, Russia’s new campaign in the Donbas appears to rely heavily on those weapons, as does Ukraine’s defense.

    Strikes across Ukraine over the last several days had signaled a new escalation: In Kharkiv, for instance, Russian artillery slammed into a frequently shelled residential area on Tuesday, killing at least three people. That strike followed days of blistering rocket and artillery attacks into what had been relatively unscathed parts of the city, Ukraine’s second largest.

    Other urban centers like Zaporizhzhia in southern-central Ukraine, Lviv in the far west and Kyiv, the capital in the north, were hit with cruise missiles and artillery fire as Russian forces prepared ground troops for their thrust in the Donbas.

    Russia-Ukraine War: Key Developments

    A new phase of the war. Russia’s  fight to gain control over Ukraine’s industrial heartland in the east is underway. Both sides are trading artillery barrages as Russia tries to break through Ukraine’s defensive positions in multiple locations.

    Saving civilian lives in Marioupol. Russia and Ukraine reached a tentative deal to evacuate some women and children from the city, though similar agreements have fallen through in the past. Ukrainian forces holed up at a large steel factory waging what appears to be the last defense of the city refused to surrender.

    Sending military aid to Ukraine. Ukraine’s allies are scrambling to deliver more advanced weapons for the battle in the east, where its defense is expected to rely on weapons such as long-range missiles, howitzers and armed drones. President Biden said that the United States would send more artillery.

    The Donbas battle, on wide-open terrain, will look significantly different from the urban warfare around Kyiv, where the Russian military tried and failed to advance.

    This does not mean that Ukraine no longer needs the anti-tank and air-defense systems that have been so effective so far, military analysts said. In addition, the Ukrainians will need powerful arms to enable a counteroffensive of their own.

    The $800 million military aid package to Ukraine that President Biden announced last week for the first time included more sophisticated artillery weaponry as well as 200 armored personnel carriers. In a conference call with allies on Tuesday, Mr. Biden promised more artillery for Ukraine’s forces.

    “If deployed in significant numbers, these types of weapons can keep the Russian forces under withering attack, stalling their offensive momentum and potentially dislodging them from dug-in positions,” Lt. Col. Tyson Wetzel of the Air Force and Col. J.B. Barranco of the Marine Corps, wrote in an Atlantic Council analysis last week.

    “This phase of the conflict will be distinct from phase one, with a greater focus on offensives against dug-in combatants as opposed to Ukrainian defense against a large attacking force,” Colonels Wetzel and Barranco wrote. “The campaign is likely to become a bloody war of attrition with limited territorial gains on either side.”

    Capturing the besieged city of Mariupol is a key part of the Russian campaign. The fall of the city, which has come to symbolize the death and devastation wrought by the invasion, would allow Russia to complete a land bridge between Russian-held territory and the Crimean peninsula.

    A sprawling Soviet-era steel factory in Mariupol, which its designers have said was built to withstand a nuclear attack, has been sheltering thousands of soldiers and civilians and is the last Ukrainian redoubt there.

    Russian commanders said Tuesday they were beginning their final assault on the factory, the Azovstal steel plant, after the defenders had rejected ultimatums to surrender. A Ukrainian officer in Mariupol, Maj. Sergiy Volyna, wrote on a Telegram channel that “we are ready to fight to the last drop of blood.”

    Thomas Gibbons-Neff reported from Kharkiv, Michael Schwirtz from Dnipro, Ukraine, and Eric Schmitt from Washington. Reporting was contributed byNatalia Yermak and Tyler Hicks from Kharkiv. Katie Rogers from Washington and Rick Gladstone from New York.

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    Valeurs Actuelles

    Près de Lyon, un maire menacé par un homme armé d’un couteau

    Un incident qui aurait pu être grave. Mardi 19 avril, alors que le maire de Mions (Rhône), dans la périphérie de Lyon, se trouvait avec ses adjoints sur le parvis de sa mairie, il a été pris à partie par un homme armé d’un couteau, rapporte Le Progrès. Claude Cohen se tenait donc avec ses adjoints devant la mairie lorsqu’un homme, manifestement alcoolisé, s’est joint à eux pour discuter. « Ce monsieur est venu vers nous, il nous a parlé, nous avons bien senti l’odeur d’alcool. Il nous a dit avoir fait des photos de l’église, puis ensuite être le caïd de Vénissieux », a expliqué l’édile au quotidien local. C’est alors que les choses ont totalement dérapé.

    Un grand couteau

    L’individu sort alors un grand couteau de sa poche. « Mon adjoint à la sécurité a eu la présence d’esprit de suivre le geste du regard et a immédiatement saisi son poignet, avant qu’un autre élu récupère l’arme », raconte, encore effaré, Claude Cohen, au Progrès. « J’ignore ce qui aurait pu se passer », ajoute monsieur le maire. L’individu est donc maîtrisé par les adjoints et remis à la police municipale, accompagnée de la gendarmerie. Il a été placé en garde à vue. Aucun blessé n’est à déplorer. Le maire conclut : « Tout le monde n’est pas comme ça et ne se promène pas avec un couteau dans la poche. » Un drame aura donc été évité de peu.

    Rhône : les dernières actualités

    A Vaulx-en-Velin, un ressortissant sénégalais aurait passé dix jours cloîtré avec les corps de sa femme et de sa fille

    Après l’effondrement d’un immeuble à Lyon, les logements sont cambriolés

    Villeurbanne : deux blessés graves après une rixe à l’arme blanche

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Ukraine’s War Efforts Gain an Unlikely Source of Funding: Memes

    Jane Arraf

    LVIV, Ukraine — Christian Borys was at home in Toronto in February trying to find a way to help Ukrainians threatened by war when he decided to print some stickers from an internet meme: the Virgin Mary hoisting an antitank missile.

    Mr. Borys, who had worked for the e-commerce platform Shopify before turning to journalism, said he created a website in half an hour, hoping to raise money to send to a charity for Ukrainian orphans. That night, he made 88 Canadian dollars in sales. By the time he added T-shirts at the end of February, the threat of war had turned into a full-scale invasion, and he said sales grew to 170,000 Canadian dollars a day — most coming from the United States.

    “The internet speaks in memes and it just became this crazy, viral sensation,” he said. “I think it’s because people were looking for a symbol of support, a way to support Ukraine, because they saw the whole injustice of everything.”

    Images such as Ukrainian tractors towing away a disabled Russian tank and helicopter, although unverified, have not only helped fight Russian disinformation, but also helped support Ukrainian charities and even the Ukrainian military.

    The merchandise sales they have generated in the United States and elsewhere are surprising given that many people buying the T-shirts, stickers, coffee mugs and chocolate bars would never have thought about the Eastern European country before the conflict.

    Mr. Borys’s site, Saint Javelin, has raised so far almost $1.5 million to assist the Ukrainian charity Help Us Help, which has branched into multiple services, and to provide protective equipment for journalists covering the war, he said.

    “I think it’s unprecedented,” said Peter Dickinson, editor of the UkraineAlert service at the Atlantic Council, speaking about the internet-generated support. “We’ve got to bear in mind that this is a technological thing as well, that we’re at the point where the tools are in place.”

    When Russia invaded and annexed the Crimean Peninsula in 2014, the invasion received far less attention in the West. This time, President Biden’s warning in mid-February that Russia was days away from invading Ukraine brought thousands of journalists rushing in, and the news dominated the headlines.

    “Russia had been very successful in the past about putting out all sorts of information about Ukraine because nobody really knew much about Ukraine,” Mr. Dickinson said. “It was like a blank slate.”

    That quickly changed starting in February when Ukraine was seen as the clear underdog against a much more powerful invader. Crowdfunding efforts sprung up — raising millions of dollars for the Ukrainian military, including through cryptocurrency — when European allies at first would not send more arms to the country to avoid inflaming the fighting.

    Now the overwhelming public image of Ukraine, boosted by memes and merchandise, is of a plucky country that, against all odds, is turning the tide of war.

    “This is about the spirit of our fight and our struggle,” said Taras Maselko, marketing director for the clothing company Aviatsiya Halychyny, which sells T-shirts under a category called “Fight Like Ukrainians.” Mr. Maselko said 20 percent of the orders came from outside Ukraine.

    “You know if you are wearing a T-shirt, if you are reading something on social media, it brings you to the reality of what is going on in Ukraine,” he said.

    The clothing brand’s biggest seller is a T-shirt with the now-famous, vulgar response that Ukrainian border guards on Snake Island, an outpost in the Black Sea, gave to a Russian warship that had ordered him and his unit to surrender.

    The response is a rallying call, with all its vulgarity, put up on billboards in Ukraine and chanted by children and their parents at protests outside the country.

    This week, Ukraine’s postal service unveiled a stamp depicting a Ukrainian navy special forces operator with his middle finger raised at the warship. It plans to launch a website to sell the stamps, coffee cups and other merchandise.

    The Russian warship, called the Moskva, sank on Thursday after Ukraine fired Neptune missiles at it, according to U.S. officials. The Russian government denied that it was attacked and said that it was disabled when a fire broke out.

    The head of the Ukrainian post office called the stamp “a symbol of courage and indomitable spirit of the Ukrainian people in the fight against Russia.”

    Russia-Ukraine War: Key Developments

    A new phase of the war. Russia’s  fight to gain control over Ukraine’s industrial heartland in the east is underway. Both sides are trading artillery barrages as Russia tries to break through Ukraine’s defensive positions in multiple locations.

    Saving civilian lives in Marioupol. Russia and Ukraine reached a tentative deal to evacuate some women and children from the city, though similar agreements have fallen through in the past. Ukrainian forces holed up at a large steel factory waging what appears to be the last defense of the city refused to surrender.

    Sending military aid to Ukraine. Ukraine’s allies are scrambling to deliver more advanced weapons for the battle in the east, where its defense is expected to rely on weapons such as long-range missiles, howitzers and armed drones. President Biden said that the United States would send more artillery.

    The post office is printing one million stamps and selling them at face value, the equivalent of less than $1 each, its director, Igor Smelyansky, said in an interview.

    He said some people reselling the stamps for much more had pledged to donate the proceeds to the Ukrainian army. But Mr. Smelyansky, who is Ukrainian American, said the opportunity to demoralize Russia was priceless.

    “As the postal service we are always happy when the addressee gets the message,” he said.

    Humor amid adversity runs deep in Ukrainian culture. Before being elected president three years ago, President Volodymyr Zelensky was a comedian. A famous Russian painting depicts the Zaporozhian Cossacks, in what is now Ukraine, laughing uproariously as they draft a profanity-laced letter to the 17th-century sultan of the Ottoman Empire who demanded that they submit to him.

    In the current wartime, shops in the western Ukrainian city of Lviv sell chocolate bars with images of Mr. Zelensky. Another has the president’s adviser, Oleksiy Arestovych, depicted as a television sitcom character saying, “Everything will be fine.”

    Aviatsiya Halychyny, the clothing company, continues to produce the T-shirts in Lviv. Profits from the T-shirt line are being sent to the Ukrainian Air Force, with about $70,000 raised so far, according to Mr. Maselko.

    Three weeks ago, Mr. Borys, a Canadian of Ukrainian Polish origin, turned Saint Javelin from an all-volunteer effort to a full-time staff of four to keep up with demand.

    His website has branched out from the Virgin Mary to other saints: Saint Carl Gustaf wears a gas mask, while “Saint Olha, the Warrior Queen of Kyiv” wears a crown and hoists a bazooka over her camouflaged shoulders.

    “People on Instagram demand we make things basically,” Mr. Borys said. “We get messages from people in Spain who say, ‘Hey, we just shipped the C-90,’ a shoulder-fired rocket propelled grenade launcher,” he said. “And they’ll say, ‘Hey we want a saint for Spain’ or a saint specific to that type of system.”

    The Virgin Mary, dressed in blue and gold robes and holding a Javelin, is an image adapted from a painting by the American artist Chris Shaw. Mr. Shaw based that painting on an earlier work in 2012 with the Madonna holding a Kalashnikov rifle.

    Mr. Borys acknowledges that some people may find the image blasphemous.

    “People definitely get offended but the vast, vast majority of people see what it actually stands for,” he said. “Religious symbolism has been used in war for hundreds of years. To say it’s blasphemous is not understanding the reality of war and how people look for symbols of support.”

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    France24 - World

    Under the radar: Covering your online tracks

    Issued on: 15/04/2022 - 15:43

    In our hyper-connected world, it’s increasingly difficult not to leave digital footprints, whether it's on the internet or social media. Every move we make is tracked by our smartphones: our online searches, interests and movements. Often, we are unaware of how our data can be used. But more and more users are becoming conscious of threats to their freedom, from data collection by internet giants to mass surveillance. Some are now trying to pass under the radar of algorithms. Our reporter met pro-democracy activists in Hong Kong, teenagers in Morocco and activists in Germany.

    A documentary co-produced with Arte.

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    L'Humanité

    Cessez-le-feu. Accords d’Évian, bilan d’une sortie de guerre

    Actu

    Le 19 mars 1962 acte la fin du conflit. Les vestiges de la colonisation ont peu à peu été démantelés par le gouvernement algérien. Reste l’héritage des essais nucléaires français.

    Dans les mémoires de la guerre d’Algérie, les accords d’Évian sont un événement qui a donné lieu à des controverses dont nous ne sommes pas sortis. Pour les anciens combattants français, ils représentent la perspective de la sortie de guerre, de la paix, du retour chez soi, surtout pour les appelés et rappelés qui ont fait de 24 à 33 mois, avec des prolongations, en Algérie. Pour les Européens d’Algérie et les harkis, supplétifs ­algériens ayant combattu du côté français, c’est pour eux l’entrée dans la phase la plus meurtrière du conflit.

    Vidéo. Débat sur la guerre d’Algérie: rencontre pour la mémoire et la vérité

    En Algérie, les accords d’Évian ont longtemps été oubliés. Ils sont célébrés en tant que fête de la victoire depuis 1993. Le 5 juillet, qui est la Fête de la jeunesse, lui est préféré. En effet, le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), qui a négocié les accords d’Évian, a très rapidement été supplanté par l’armée des frontières, qui a pris le pouvoir en Algérie en 1962 à la suite de l’alliance temporaire entre son chef Boumediene et Ben Bella. Un document retrouvé par l’armée française à la fin août 1962, le programme de Tripoli, qualifie les accords d’Évian de « plateforme néocolonialiste ».

    Pourquoi de tels antagonismes mémoriels ? Pour y répondre, il faut revenir à ce que sont les accords d’Évian et analyser les raisons de l’échec partiel de leur application à court et à long terme. Ces accords ne sont pas un traité entre la France et l’Algérie, mais un accord de cessez-le-feu et des déclarations gouvernementales de la France et du GPRA organisant la transition de l’Algérie française à l’Algérie indépendante en mettant en œuvre une série de consultations populaires : le 8 avril, en France métropolitaine, le 1er juillet, en Algérie, l’indépendance étant effective le 3 juillet 1962 pour le gouvernement français, le 5 juillet pour les Algériens.

    L’OAS a pratiqué une politique de la terre brûlée

    Le Front de libération nationale (FLN) est reconnu par le gouvernement gaulliste comme le seul représentant du peuple algérien. Cette transition devait être gérée par un exécutif provisoire doté d’une force locale, avec des représentants du FLN et des Européens d’Algérie progressistes, sans oublier des commissions locales de cessez-le-feu. Cet exécutif provisoire a été incapable d’assurer l’ordre public, laissant cette responsabilité à l’ancienne puissance coloniale.

    Les deux parties en présence n’ont pas accepté une force d’interposition internationale pour faire appliquer le cessez-le-feu à partir du 19 mars avec l’intervention de pays tiers ou de casques bleus des Nations unies. La transition s’est faite dans une situation chaotique de guerre civile.En contrepartie d’une clause de libre circulation entre la France et l’Algérie accordée aux Algériens, vite démantelée par le pouvoir gaulliste, les accords d’Évian devaient garantir les droits de la minorité européenne qui obtenait la double nationalité et des garanties pour ses biens.

    Au bout de trois ans, les Européens d’Algérie devaient choisir entre la nationalité française et la nationalité algérienne. Voulant à tout prix le maintien de l’Algérie française, l’Organisation de l’armée secrète (OAS) a immédiatement voulu saboter les accords d’Évian en ayant recours à une violence de plus en plus extrême contre les civils algériens (assassinats des femmes de ménage algériennes et des facteurs travaillant dans les quartiers européens, politique de la terre brûlée), contre les Européens progressistes, mais aussi contre l’armée française.

    Vidéo. Expo « Son œil dans ma main » : entretien avec Raymond Depardon et Kamel Daoud

    La dialectique des violences, qui existait avant les accords d’Évian entre l’armée française, le FLN et l’OAS, s’est donc poursuivie. Pour répliquer aux violences de l’organisation terroriste, le FLN, dans la région d’Alger, a procédé à des enlèvements d’Européens, ce qu’a reconnu le chef de la zone autonome d’Alger, le commandant Azzedine. Ces enlèvements sont une des causes, pas la seule, de la première vague de l’exode des Européens d’Algérie.

    Les disparus algériens sont bien plus nombreux que les disparus européens

    Il n’existe pas de preuve de l’existence d’une conférence de Wannsee où les dirigeants du FLN auraient planifié de chasser les Européens d’Algérie. Il s’agit de vengeances s’enracinant à chaque fois dans un contexte local. Cela vaut pour les violences contre les harkis, les messalistes et les élus algériens qui avaient soutenu la souveraineté de la France. Si on fait le bilan de la guerre d’Algérie, les disparus algériens sont bien plus nombreux que les disparus européens.

    Si les violences de la fin de la guerre d’Algérie en ont été un facteur important, la cause principale de l’exil massif de cette première vague des Européens d’Algérie est surtout leur refus de vivre dans l’Algérie algérienne. Ils voulaient continuer de vivre dans l’Algérie française, ce qui explique l’échec prévisible des accords d’Évian, qui n’ont pas permis de maintenir une minorité européenne en Algérie. En septembre 1962, une minorité d’Européens a tenté le pari de l’Algérie algérienne. Ne reste plus aujourd’hui que quelques familles, la dernière vague de retour ayant eu lieu au moment de la guerre civile algérienne, dans les années 1990.

    Sur le plan militaire, la France a conservé la base navale de Mers el-Kébir jusqu’en 1968. L’autre grand point litigieux des accords d’Évian expliquant la prolongation de la guerre a été la question du Sahara algérien. Si la France reconnaît la souveraineté algérienne sur le Sahara, elle se voit obtenir le droit d’exploiter les ressources en hydrocarbures. Le gouvernement Boumediene met un terme à ces relations inégales par la loi de nationalisation de 1971.

    La France a obtenu également le droit de poursuivre, jusqu’en 1966, 13 essais nucléaires souterrains à In Ecker et même des expérimentations d’armes chimiques dans la base de B2 Namous. C’est le point le plus litigieux. Encore aujourd’hui, des zones dans le Sahara algérien sont contaminées. Des hommes, des femmes et des enfants sont victimes de graves malformations et d’un nombre anormal de cancers. La loi Morin de 2010 n’a permis qu’à une femme algérienne d’obtenir des indemnisations pour son mari décédé en ayant pris un avocat en France alors qu’elle en prévoyait pour les populations sahariennes. L’injustice coloniale s’est poursuivie jusqu’à maintenant pour les victimes des essais nucléaires français en Algérie.

    Emmanuel Alcaraz, historien

    Guerre d'Algérieaccords d'evian Guerre d'Algérieaccords d'evian
    Valeurs Actuelles

    « Opération Khalil » : quand un policier infiltré empêchait un attentat islamiste contre l’Elysée

    Ils sont trois à avoir été interrogés par la DGSI, le 26 avril 2019, après avoir été interpellés par les forces de l’ordre. Alexandre B., Karim B., et Majid X. ont tous reconnu leur volonté de commettre un attentat contre l’Elysée. « Une équipe dans chaque bout de la rue de l’Élysée. Comme ça on les prend en tenailles (…). L’effet de surprise jouera en notre faveur pour faire du sale », écrivait notamment Karim B., le 4 avril 2019. Un terrible projet interrompu par Abou Bakr, quatrième membre du groupe… et policier infiltré. L’agent de police, raconte Le Parisien, est membre du très discret SIAT – Service interministériel d’assistance technique. Il s’est fait passer, des mois durant, pour un djihadiste en devenir, gagnant ainsi la confiance de ses complices.

    C’est d’abord la DGSI qui repère le profil d’Alexandre B, 39 ans. Gardien de stade pour le compte de la municipalité de Paris, il multiplie les appels au djihad sur les réseaux sociaux, partageant les pires vidéos des exactions de l’Etat islamique. Alertée, la DGSI parvient à pénétrer dans une boucle Telegram sur lequel Alexandre B. est très actif. Un premier agent infiltré, uniquement numérique, gagne la confiance du gardien de stade. Ce dernier lui confie vouloir « laisser une trace de son passage avec quelques douilles par-ci, par-là » et affirme que « ce qu’avaient fait les frères au Bataclan et au stade de France, c’était top, ça fait des dégâts ».

    « Jusqu’à tomber chahid »

    Rapidement, l’idée d’une rencontre entre plusieurs membres du groupe est évoquée, afin de trouver des armes. La DGSI est alors contrainte de lâcher le dossier, ne pouvant légalement organiser une rencontre physique. Entre alors en scène Abou Bakr, nom de code d’un agent expert du SIAT. C’est le début de « l’opération Khalil ». Abou Bakr et Alexandre B. se lient, le premier obtenant la confiance de l’autre. Le gardien de stade confie à son nouveau partenaire qu’il a des projets d’actions coordonnées avec « d’autres frères ». Quelques jours plus tard, le 27 mars 2019, Alexandre B. présente Karim B. à l’agent du SIAT, et évoque l’existence d’un quatrième individu, Majid, 17 ans seulement et placé dans un foyer où il fait semblant d’avoir abandonné ses oripeaux islamistes.

    Dans les jours qui suivent, raconte Le Parisien, les choses s’accélèrent. Les conjurés s’accordent pour viser l’Elysée, après avoir envisagé d’attaquer un commissariat ou des CRS. Le 4 avril, les quatre hommes se rencontrent pour la première fois, et conviennent de se séparer en deux équipes armées de fusils d’assaut. Un plan, pour le moins basique, est arrêté : « Premier assaut pour faire venir la cavalerie mécréante, et deuxième assaut sur cette cavalerie mécréante (…) jusqu’à tomber chahid (mourir en martyr, ndlr) », explique Alexandre B. Les trois terroristes sont pressés : Majid veut même agir dans l’urgence, avant le début du Ramadan.

    C’est donc tout naturellement qu’Abou Bakr se propose pour fournir les armes. Grâce à sa véritable identité, il obtient deux fusils d’assaut – en réalité démilitarisés – qu’il prétend avoir obtenu grâce à des contacts avec des trafiquants d’armes. Le 19 avril, c’est l’avant dernier acte : Abou Bakr retrouve Alexandre B. et Karim B., qui lui confient 2 000 euros en liquide afin de payer les armes. Le soir même, les trois proto-terroristes échangent sur Telegram des plans de l’Elysée, et s’encouragent. Le 24 avril, enfin, Abou Bakr convoque ses compères dans une fausse planque, évidemment cernée par la police. Sous prétexte de leur montrer les armes, il rassemble Karim et Alexandre – Majid n’étant pas parvenu à quitter son foyer à temps. Ce soir-là, les trois hommes sont finalement interpellés. La justice valide les opérations du SIAT, malgré les plaintes des avocats des djihadistes en herbe. Opération Khalil : terminée.

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    France24 - World

    Israel hits Gaza after rocket attack as Jerusalem tensions escalate

    Issued on: 19/04/2022 - 03:38

    NEWS WIRES

    Israel carried out its first air strikes on the Gaza Strip in months early Tuesday in response to a rocket fired from the Palestinian enclave as tensions soar after a weekend of violence around a Jerusalem holy site.

    Warning sirens sounded in southern Israel Monday night after the rocket was fired from the enclave controlled by the Islamist group Hamas, the first such incident since early January.

    The projectile crashed into the sea off Tel Aviv.

    "One rocket was fired from the Gaza Strip into Israeli territory. The rocket was intercepted by the Iron Dome Air Defense System," the Israeli military said in a statement.

    Hours later the Israeli air force said it had hit a Hamas weapons manufacturing site in retaliation.

    Hamas claimed to have used its "anti-aircraft defence" to counter the air raids, which caused no casualties, according to witnesses and security sources in Gaza.

    No faction in the crowded enclave of 2.3 million inhabitants immediately claimed responsibility for the rocket but it comes after a series of attacks in Israel and a weekend of tensions at a holy site in Jerusalem.

    Israel holds Hamas responsible for all rocket fire from Israel, and usually carries out air strikes in response.

    The incident, the first of its kind since January, comes after a weekend of Israeli-Palestinian violence in and around Jerusalem's flashpoint Al-Aqsa Mosque compound that wounded more than 170 people, mostly Palestinian demonstrators.

    Diplomatic sources said the United Nations Security Council was to hold a session on Tuesday to discuss the spike in violence.

    Similar violence in Jerusalem around the same time last year triggered repeated Hamas rocket fire into Israel which escalated into an 11-day war.

    'Illegitimate and provocative' 

    The spike in tensions coincides with both the Muslim holy month of Ramadan and the Jewish festival of Passover.

    The Al-Aqsa Mosque compound is known to Jews as Temple Mount -- the holiest site in Judaism and the third-holiest in Islam.

    Palestinians have been angered by repeated visits to the site by Jewish worshippers, who are permitted to enter but may not pray there.

    The government of Naftali Bennett has repeatedly declared that Israeli security forces have a "free hand" to deal with demonstrators.

    Hamas had warned on Sunday that "Al-Aqsa is ours and ours alone" and swore to defend Palestinians' right to pray there.

    The exchanges of fire in Gaza and Al-Aqsa clashes came after a spike in violence including four deadly attacks since late March in the Jewish state by Palestinians and Israeli Arabs that claimed 14 lives, mostly civilians.

    A total of 23 Palestinians have meanwhile been killed in the violence since March 22, including assailants who targeted Israelis, according to an AFP tally.

    They include Hanan Khudur, an 18-year-old Palestinian woman who died Monday after being shot by Israeli forces last week in the village of Faquaa, near the flashpoint city of Jenin.

    Israel had poured additional forces into the occupied West Bank and has been reinforcing its barrier in the territory.

    State Department spokesman Ned Price said Monday that the United States was "deeply concerned" about the tensions and that senior US officials had been in touch by telephone with their counterparts from Israel, the Palestinian Authority and Arab nations. 

    "We have urged all sides to preserve the historic status quo" at the Al-Aqsa compound and avoid "provocative" steps, he said.

    Jordan on Monday summoned the Israeli charge d'affaires "to deliver a message of protest over illegitimate and provocative Israeli violations at the blessed Al-Aqsa Mosque", its foreign ministry said in a statement.

    Jordan serves as custodian of holy places in east Jerusalem, including the Old City, which Israel occupied in 1967 and later annexed in a move not recognised by most of the international community.

    Bennett on Monday denounced what he called a "Hamas-led incitement campaign" and said Israel was doing "everything" to ensure people of all faiths could safely worship in Jerusalem.

    "We expect everyone not to join the lies and certainly not to encourage violence against Jews," he said, in an apparent reference to Jordan.

    Bennett is also facing a political crisis at home after his ideologically disparate coalition lost its one-seat majority in the 120-seat Knesset, Israel's parliament, just short of a year since he painstakingly cobbled a government together.

    On Sunday, Raam, the first Arab-Israeli party ever to be part of an Israeli government, said it was "suspending" its membership over the violence in Jerusalem.

    (AFP)

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    Israeli forces shoot two teens dead in West Bank as raids continue

    Clashes erupt at Al Aqsa mosque in Jerusalem, at least 150 Palestinians wounded

    Arab party suspends Israeli coalition govt membership amid Jerusalem violence

    L'Humanité

    Marine Le Pen prostitue le féminisme

    Chronique

    Violaine de Filippis Abate

    Avocate

    Être une femme ne suffit pas à être féministe. Le féminisme propose une nouvelle société égalitaire pour toutes et tous. Cette « nouvelle » société suppose de s’éloigner des rivages patriarcaux qui ont façonné l’« ancienne », en enfermant chaque sexe dans des rôles définis par de prétendues prédispositions biologiques indépassables.

    Le féminisme se base sur la tolérance et l’inclusion de l’autre, dans une lutte contre tout ce qui découle de postulats basés sur des facteurs discriminants. Des valeurs complètement inconnues du parti de Marine Le Pen, qui détourne le féminisme de son essence pour le réutiliser dans sa stratégie électorale. Le « féminisme » de l’extrême droite ne fait pas progresser la société, au contraire il la ramène en arrière pour « remettre la France en ordre en réimposant partout, et à tous, nos valeurs de civilisation ».

    Ces mots sont ceux de Marine Le Pen, dans une tribune intitulée « Lettre aux Françaises », signée durant sa campagne, et par laquelle elle dépeint son féminisme comme une notion essentialisante des femmes, choses et proies des hommes. À propos du harcèlement de rue, la candidate déclare ainsi : «  Je ferai baisser la tête à ceux qui croient pouvoir ignorer qu’en France on respecte les femmes » et «  déciderai l’expulsion des étrangers qui se livrent à ces pratiques ». Le problème se résumerait donc à celui de l’immigration. Or, on le sait, la société patriarcale occidentale n’a pas attendu les mouvements migratoires pour être sexiste. Par ailleurs, en 2018, Marine Le Pen était absente à l’Assemblée nationale lors du vote pour la loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, visant notamment à lutter contre le harcèlement de rue. Une seule phrase est dédiée aux femmes dans le monde professionnel, nous appelant soi-disant à exercer des postes à responsabilité alors qu’en 2021, lors du vote de la loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle, les députés du RN n’ont pas voté.

    Si prétendre défendre l’égalité est devenu une nécessité électorale, alors il faut bien remettre cette notion à la sauce de l’extrême droite. Et cette nouvelle cuisine est complètement hypocrite et incohérente. À titre d’exemple, Marine Le Pen déclarait récemment n’avoir jamais souhaité un recul sur l’accès à l’IVG alors qu’en 2012 elle proposait d’en supprimer le remboursement.

    Marine Le Pen prostitue le féminisme, comme la laïcité ou la République. Ces signifiants, par leur histoire et leur pratique, n’appartiennent pas à l’extrême droite, qui les a toujours ardemment combattus. Leur mobilisation actuelle n’est que l’instillation d’un poison, dans les interstices de leur polysémie, pour servir la seule cause du RN : contre les immigrés, contre les femmes, contre la démocratie, et en définitive contre la France.

    la chronique féministe de Violaine de Filippis AbatePrésidentielle 2022Marine Le Penantiféminisme
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    Une compagnie du 8e RPIMa sera intégrée au sein d’une brigade britannique pour l’exercice Swift Response 22

    par Laurent Lagneau · 16 avril 2022

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    Si les questions relatives à la « défense européenne » font régulièrement l’objet de débats, il n’en reste pas moins que la France, le Royaume-Uni et les États-Unis s’attachent à renforcer leur interopérabilité dans le cadre la Trilatéral Strategic Initiative [TSI], mise en place en 2010. C’est ce qui leur a d’ailleurs permis de mener un raid complexe contre le programme chimique syrien, en avril 2018 [opération Hamilton].

    Si elle est souvent mise en avant pour les opérations aériennes et aéronavales, cette coopération concerne également les troupes aéroportées. Et l’exercice Swift Response 2022 en donnera une nouvelle illustration, à partir du 25 avril prochain.

    En effet, organisé en Macédoine du Nord sous l’autorité de l’US Army, Swift Response mobilisera environ 4’000 soldats – dont un millier de parachutistes – originaires de sept pays membres de l’Otan, dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Italie, le Montenegro et l’Albanie. En outre, il impliquera également une quarantaine d’aéronefs.

    Selon l’Otan, il consistera à conduire une opération aéroportée visant à améliorer la préparation de la Force de réaction immédiate [IRF] américaine, laquelle est armée par des éléments de la 82nd Airborne Division, ainsi qu’à « promouvoir l’interopérabilité et l’intégration des forces alliées ». En outre, il permettra également de soutenir les « mesures de réassurances et la dissuasion de l’Otan », bien qu’il ait été planifié bien avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    La British Army sera particulièrement bien représentée dans cet exercice puisqu’environ 1200 soldats [avec 300 véhicules] de la 16th Air Assault Brigade y prendront part. Et cette unité intégrera en son sein une compagnie du 8e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] de Castres. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], dans son dernier compte-rendu des opérations.

    « L’exercice [Swift Response] s’axera prioritairement sur l’interopérabilité des forces internationales. À ce titre, une compagnie du 8e RPIMa sera totalement intégrée dans une brigade britannique, elle-même intégrée à la division américaine », a en effet indiqué l’EMA.

    Depuis les accords de Lancaster House, la 11e Brigade Parachutiste et la 16th Air Assault Brigade ont l’habitude de manoeuvrer ensemble, comme cela fut encore le cas en novembre dernier, à l’occasion de l’exercice de grande ampleur « Falcon Amarante » , mené dans le cadre de l’A-CJEF [Airborne Combined Joint Expeditionnary Force].

    Cela étant, cette coopération franco-britannique va au-delà des capacités aéroportés. Ainsi, en avril, des marsouins du 8e RPIMa ont pris part à l’exercice « Gaulish« , organisé en Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine [CENZUB-94e RI], au camp de Sissonne, aux côtés du 4e bataillon du Royal Regiment of Scotland [4 SCOTS].

    Une compagnie du 8e RPIMa sera intégrée au sein d’une brigade britannique pour l’exercice Swift Response 22

    par Laurent Lagneau · 16 avril 2022

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    Si les questions relatives à la « défense européenne » font régulièrement l’objet de débats, il n’en reste pas moins que la France, le Royaume-Uni et les États-Unis s’attachent à renforcer leur interopérabilité dans le cadre la Trilatéral Strategic Initiative [TSI], mise en place en 2010. C’est ce qui leur a d’ailleurs permis de mener un raid complexe contre le programme chimique syrien, en avril 2018 [opération Hamilton].

    Si elle est souvent mise en avant pour les opérations aériennes et aéronavales, cette coopération concerne également les troupes aéroportées. Et l’exercice Swift Response 2022 en donnera une nouvelle illustration, à partir du 25 avril prochain.

    En effet, organisé en Macédoine du Nord sous l’autorité de l’US Army, Swift Response mobilisera environ 4’000 soldats – dont un millier de parachutistes – originaires de sept pays membres de l’Otan, dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Italie, le Montenegro et l’Albanie. En outre, il impliquera également une quarantaine d’aéronefs.

    Selon l’Otan, il consistera à conduire une opération aéroportée visant à améliorer la préparation de la Force de réaction immédiate [IRF] américaine, laquelle est armée par des éléments de la 82nd Airborne Division, ainsi qu’à « promouvoir l’interopérabilité et l’intégration des forces alliées ». En outre, il permettra également de soutenir les « mesures de réassurances et la dissuasion de l’Otan », bien qu’il ait été planifié bien avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    La British Army sera particulièrement bien représentée dans cet exercice puisqu’environ 1200 soldats [avec 300 véhicules] de la 16th Air Assault Brigade y prendront part. Et cette unité intégrera en son sein une compagnie du 8e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] de Castres. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], dans son dernier compte-rendu des opérations.

    « L’exercice [Swift Response] s’axera prioritairement sur l’interopérabilité des forces internationales. À ce titre, une compagnie du 8e RPIMa sera totalement intégrée dans une brigade britannique, elle-même intégrée à la division américaine », a en effet indiqué l’EMA.

    Depuis les accords de Lancaster House, la 11e Brigade Parachutiste et la 16th Air Assault Brigade ont l’habitude de manoeuvrer ensemble, comme cela fut encore le cas en novembre dernier, à l’occasion de l’exercice de grande ampleur « Falcon Amarante » , mené dans le cadre de l’A-CJEF [Airborne Combined Joint Expeditionnary Force].

    Cela étant, cette coopération franco-britannique va au-delà des capacités aéroportés. Ainsi, en avril, des marsouins du 8e RPIMa ont pris part à l’exercice « Gaulish« , organisé en Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine [CENZUB-94e RI], au camp de Sissonne, aux côtés du 4e bataillon du Royal Regiment of Scotland [4 SCOTS].

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    Si les questions relatives à la « défense européenne » font régulièrement l’objet de débats, il n’en reste pas moins que la France, le Royaume-Uni et les États-Unis s’attachent à renforcer leur interopérabilité dans le cadre la Trilatéral Strategic Initiative [TSI], mise en place en 2010. C’est ce qui leur a d’ailleurs permis de mener un raid complexe contre le programme chimique syrien, en avril 2018 [opération Hamilton].

    Si elle est souvent mise en avant pour les opérations aériennes et aéronavales, cette coopération concerne également les troupes aéroportées. Et l’exercice Swift Response 2022 en donnera une nouvelle illustration, à partir du 25 avril prochain.

    En effet, organisé en Macédoine du Nord sous l’autorité de l’US Army, Swift Response mobilisera environ 4’000 soldats – dont un millier de parachutistes – originaires de sept pays membres de l’Otan, dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Italie, le Montenegro et l’Albanie. En outre, il impliquera également une quarantaine d’aéronefs.

    Selon l’Otan, il consistera à conduire une opération aéroportée visant à améliorer la préparation de la Force de réaction immédiate [IRF] américaine, laquelle est armée par des éléments de la 82nd Airborne Division, ainsi qu’à « promouvoir l’interopérabilité et l’intégration des forces alliées ». En outre, il permettra également de soutenir les « mesures de réassurances et la dissuasion de l’Otan », bien qu’il ait été planifié bien avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    La British Army sera particulièrement bien représentée dans cet exercice puisqu’environ 1200 soldats [avec 300 véhicules] de la 16th Air Assault Brigade y prendront part. Et cette unité intégrera en son sein une compagnie du 8e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] de Castres. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], dans son dernier compte-rendu des opérations.

    « L’exercice [Swift Response] s’axera prioritairement sur l’interopérabilité des forces internationales. À ce titre, une compagnie du 8e RPIMa sera totalement intégrée dans une brigade britannique, elle-même intégrée à la division américaine », a en effet indiqué l’EMA.

    Depuis les accords de Lancaster House, la 11e Brigade Parachutiste et la 16th Air Assault Brigade ont l’habitude de manoeuvrer ensemble, comme cela fut encore le cas en novembre dernier, à l’occasion de l’exercice de grande ampleur « Falcon Amarante » , mené dans le cadre de l’A-CJEF [Airborne Combined Joint Expeditionnary Force].

    Cela étant, cette coopération franco-britannique va au-delà des capacités aéroportés. Ainsi, en avril, des marsouins du 8e RPIMa ont pris part à l’exercice « Gaulish« , organisé en Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine [CENZUB-94e RI], au camp de Sissonne, aux côtés du 4e bataillon du Royal Regiment of Scotland [4 SCOTS].

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    Si les questions relatives à la « défense européenne » font régulièrement l’objet de débats, il n’en reste pas moins que la France, le Royaume-Uni et les États-Unis s’attachent à renforcer leur interopérabilité dans le cadre la Trilatéral Strategic Initiative [TSI], mise en place en 2010. C’est ce qui leur a d’ailleurs permis de mener un raid complexe contre le programme chimique syrien, en avril 2018 [opération Hamilton].

    Si elle est souvent mise en avant pour les opérations aériennes et aéronavales, cette coopération concerne également les troupes aéroportées. Et l’exercice Swift Response 2022 en donnera une nouvelle illustration, à partir du 25 avril prochain.

    En effet, organisé en Macédoine du Nord sous l’autorité de l’US Army, Swift Response mobilisera environ 4’000 soldats – dont un millier de parachutistes – originaires de sept pays membres de l’Otan, dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Italie, le Montenegro et l’Albanie. En outre, il impliquera également une quarantaine d’aéronefs.

    Selon l’Otan, il consistera à conduire une opération aéroportée visant à améliorer la préparation de la Force de réaction immédiate [IRF] américaine, laquelle est armée par des éléments de la 82nd Airborne Division, ainsi qu’à « promouvoir l’interopérabilité et l’intégration des forces alliées ». En outre, il permettra également de soutenir les « mesures de réassurances et la dissuasion de l’Otan », bien qu’il ait été planifié bien avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    La British Army sera particulièrement bien représentée dans cet exercice puisqu’environ 1200 soldats [avec 300 véhicules] de la 16th Air Assault Brigade y prendront part. Et cette unité intégrera en son sein une compagnie du 8e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] de Castres. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], dans son dernier compte-rendu des opérations.

    « L’exercice [Swift Response] s’axera prioritairement sur l’interopérabilité des forces internationales. À ce titre, une compagnie du 8e RPIMa sera totalement intégrée dans une brigade britannique, elle-même intégrée à la division américaine », a en effet indiqué l’EMA.

    Depuis les accords de Lancaster House, la 11e Brigade Parachutiste et la 16th Air Assault Brigade ont l’habitude de manoeuvrer ensemble, comme cela fut encore le cas en novembre dernier, à l’occasion de l’exercice de grande ampleur « Falcon Amarante » , mené dans le cadre de l’A-CJEF [Airborne Combined Joint Expeditionnary Force].

    Cela étant, cette coopération franco-britannique va au-delà des capacités aéroportés. Ainsi, en avril, des marsouins du 8e RPIMa ont pris part à l’exercice « Gaulish« , organisé en Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine [CENZUB-94e RI], au camp de Sissonne, aux côtés du 4e bataillon du Royal Regiment of Scotland [4 SCOTS].

    Gaulish
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    Une croix gammée taguée sur l’église évangélique de Reims

    Une croix gammée et l’inscription « Hitler« . Voilà ce qui a été retrouvé tagué à la bombe orange sur l’un des murs de la façade de l’église évangélique de Reims, dans la Marne, ce samedi 16 avril, rapporte France Bleu Champagne-Ardenne. Outre ces inscriptions, à la connotation assez évidente, une autre, beaucoup plus étrange : « BR 86 VIE ». Ni le policier venu constater les dégradations, ni le pasteur de l’église réformée située rue Gosset n’étaient en mesure d’en expliquer la signification. Le pasteur, Philippe Rosa, explique que : « Il n’y a pas eu d’autres dégradations dans le quartier, donc il semble bien que nous ayons été ciblés ».

    La préfecture avait mis en garde

    Pourtant, le pasteur précise que la préfecture de la Marne l’avait prévenu de possibles incivilités en ce week-end de fêtes de Pâques. « Manque de chance, c’est tombé sur nous », résume, un brin fataliste, Philippe Rosa. Pour autant, il se garde d’interpréter la signification de ces tags, pourtant peu amènes. Qui en est/ sont le/les auteurs(s) ? Pourquoi cette église en particulier et ces inscriptions ? L’enquête devra le déterminer. Outre la police, la mairie et la préfecture ont également été immédiatement prévenues. Le pasteur doit déposer plainte ce mardi 19 avril.

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    New York Times - World

    En la Colombia profunda, una nueva generación de combatientes se enfrenta por lo mismo: las drogas

    El histórico acuerdo de paz se firmó hace más de cinco años. Pero el vacío de poder y la falta de oportunidades impulsan el surgimiento de nuevos grupos armados.

    Miembros de la milicia Comandos de la Frontera durante un entrenamiento en el sur de ColombiaCredit...

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    Por Julie Turkewitz

    Photographs by Federico Rios

    Julie Turkewitz, jefa de la corresponsalía de los Andes, y el fotógrafo Federico Rios pasaron una semana con uno de los muchos grupos armados que han surgido en Colombia desde 2016.

    PUTUMAYO, Colombia — En lo profundo de la selva, en un pueblo controlado por los rebeldes, Joel realizaba simulacros junto a sus camaradas, fila tras fila de camaradas en camuflaje y botas, los rifles a los costados.

    “A la de-re!”, gritaba su instructor.

    Para Joel, de 36 años, esta escena era conocida. Había pasado seis años en el ejército, luchando en el frente contra una insurgencia brutal que aterrorizó a Colombia durante décadas.

    Pero ahora tenía un nuevo empleador: un grupo armado ilegal que incluía a los mismos insurgentes que él había luchado por derrotar durante su carrera militar.

    “Uno es consciente de que no debería existir esto”, dijo recientemente, acunando un rifle en su regazo. Pero después de dejar el ejército, comentó, le costaba llegar a fin de mes. Entonces recibió una oferta de un salario de 500 dólares mensuales, casi el doble del salario mínimo mensual de Colombia.

    Ahora, “mis hijos están en mejores condiciones”, dijo, “porque sí tengo para la comida”.

    El acuerdo de paz de Colombia, firmado en 2016 por el gobierno y las Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia, o FARC, se suponía que daría paso a una nueva era de tranquilidad en un país que soportó más de cinco décadas de guerra. El acuerdo consistía en que los rebeldes dejarían las armas, mientras que el gobierno inundaría las zonas de conflicto con oportunidades de trabajo, aliviando así la pobreza y la desigualdad que dieron origen a la guerra.

    Miles de combatientes de las FARC abandonaron las armas. Pero en muchos lugares, el gobierno nunca llegó. En lugar de ello, a numerosas zonas rurales de Colombia han vuelto los asesinatos, los desplazamientos y una violencia que, en algunas regiones, es ahora tan grave, o peor, que antes del acuerdo.

    Las masacres y los asesinatos de defensores de derechos humanos se han disparado desde 2016, según Naciones Unidas. Y el desplazamiento sigue siendo sorprendentemente alto, con 147.000 personas obligadas a huir de sus hogares solo el año pasado, según datos del gobierno.

    No es porque las FARC, como fuerza de combate organizada, hayan vuelto. Más bien, el vacío territorial que dejó la antigua insurgencia, y la ausencia de muchas de las reformas gubernamentales prometidas, han desencadenado un marasmo criminal a medida que se forman nuevos grupos, y los antiguos mutan, en una batalla por controlar las florecientes economías ilícitas.

    Aunque muchos colombianos llaman a estos nuevos grupos “los disidentes”, en referencia a los combatientes de las FARC que rechazaron el acuerdo de paz, su composición es más compleja. En algunos se han unido antiguos enemigos —rebeldes, soldados y paramilitares— así como nuevos reclutas y miembros del crimen organizado, todos en torno al atractivo de un sueldo.

    Estos combatientes se enfrentan ahora a sus antiguos aliados por el control de un tráfico de drogas revitalizado, en una oleada de disturbios que se parece más a la violencia de las bandas criminales que a la insurgencia civil que hizo estragos durante tantos años.

    “Estamos enfrentándonos camaradas con camaradas, hermanos de lucha contra hermanos de lucha”, dijo Benjamín Perdomo, uno de los fundadores de los Comandos de la Frontera, la milicia a la que Joel se unió hace seis meses, uno de los más de 30 grupos armados que, según los funcionarios de seguridad, han surgido desde 2016.

    Al igual que otras personas entrevistadas para este artículo, Perdomo aceptó ser identificado únicamente por su nombre de guerra. Algunos individuos no son nombrados para proteger sus vidas.

    En febrero, viajando en bote por una red fluvial en la selva amazónica, el Times pasó una semana con los Comandos. Visitamos varios pueblos bajo su control, vimos cómo movían armas y compraban drogas, y dormimos en un campamento donde los combatientes lanzaban granadas y hacían ejercicios a pocos metros del Putumayo, un río de importancia, sin policías ni militares a la vista.

    Los Comandos ahora se enfrentan con el Frente Carolina Ramírez, otro grupo encabezado por antiguos líderes guerrilleros, por el control del Putumayo y el Caquetá, dos departamentos de la amazonía colombiana, cerca de la frontera con Ecuador y Perú, que tienen un papel fundamental en el tráfico de drogas.

    Esos departamentos también albergan dos industrias relevantes para el país: el petróleo y la ganadería. En conjunto, los territorios en disputa constituyen alrededor del diez por ciento del país.

    Cada vez más, son los civiles los que más sufren, atrapados entre estos grupos beligerantes e incluso los militares que intentan detenerlos.

    Algunos expertos en seguridad advierten que si el gobierno no asume un papel más crucial en el combate a estas milicias y en el cumplimiento de las promesas del acuerdo, el país podría dirigirse hacia un estado más parecido a México —asolado por las bandas de narcotraficantes que se disputan el territorio— que a la Colombia de principios de este siglo.

    “Hay un largo camino por recorrer para volver a 2002”, dijo Adam Isacson, director de supervisión de defensa en la Oficina de Washington para América Latina, refiriéndose al recuento de víctimas durante uno de los peores años de la guerra. “Pero ahora mismo estamos en ese camino”.

    ‘Todo se maneja por la plata’

    Cuando los comandos llegaron a un pueblo ribereño un domingo reciente, la comunidad ya estaba en plena efervescencia del fin de semana: la música sonaba en un equipo de sonido y equipos de fútbol rivales salían al campo. Los combatientes, con sus rifles al hombro, se posicionaron en una parcela contigua, donde realizaron simulacros en una demostración de fuerza.

    Los residentes observaban ambos espectáculos desde la barrera, con cervezas y paletas heladas en la mano.

    El conflicto con las FARC se remonta a la década de 1960, cuando dos líderes comunistas declararon una rebelión contra el Estado con la promesa de sustituir al gobierno por uno que apoyara al pueblo campesino y pobre.

    Durante décadas, la cocaína financió la mortífera lucha de las FARC. Luego llegó el acuerdo de paz, que exige al gobierno colombiano invertir en programas que ayuden a las comunidades rurales a deshacerse del cultivo de coca, el producto base de la cocaína, privando así a los grupos armados de sus ingresos.

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    By The New York Times

    Pero este pueblo, a horas de cualquier ciudad importante, es uno de los muchos a donde las alternativas sostenibles nunca llegaron, y la coca sigue dominando.

    “El gobierno acá no ayudaba en nada”, dijo el presidente del concejo municipal de una comunidad controlada por las milicias. “Para nosotros la coca es el Estado”.

    Para muchos habitantes aquí, los Comandos, que se formaron en 2017, son solo la milicia más reciente que ocupa el pueblo. Compran su coca y se han convertido en el principal empleador, la fuerza policial no oficial e incluso la gerencia de obras públicas.

    Cuando la gente del lugar sigue las reglas, esta relación puede alcanzar una tensa simbiosis.

    Pero cuando los residentes no cumplen las normas —o cuando un grupo rival se impone y trata de convertirse en el nuevo comprador de coca— la dinámica se vuelve mortal.

    Bajo el antiguo régimen de las FARC, los líderes aseguraban que su reino del terror estaba al servicio de una causa superior. Perdomo, de los Comandos, hace una afirmación similar, al decir que su grupo lucha por “desarrollo, progreso y justicia social” para los colombianos pobres.

    Pero en las entrevistas con casi una veintena de Comandos de la tropa, pocos tenían la sensación de que su trabajo tuviera un objetivo mayor. Una de ellas era una madre soltera que no podía criar a sus hijos con los 90 dólares mensuales que ganaba limpiando casas; otro era un antiguo combatiente de las FARC que había descubierto que podía cobrar el doble como médico de la unidad que en un hospital público.

    Los Comandos no solo pagan mucho más que muchos empleadores colombianos, sino que también ofrecen vacaciones.

    Esto, dijo Perdomo, ha permitido al grupo atraer a cientos de reclutas. (Un alto funcionario de seguridad declinó cuantificar el tamaño de los Comandos).

    “No es como una guerrilla que toma un trabajo por la conciencia”, dijo un combatiente. “Todo se maneja por la plata”.

    ‘Nos destruyeron la vida en un momentico’

    En toda Colombia, los enfrentamientos entre grupos armados están en el nivel más alto que se ha alcanzado desde que se firmó el acuerdo de paz, según la Jurisdicción Especial para la Paz, un tribunal creado por el acuerdo para investigar la guerra.

    El año pasado murieron más de 13.000 personas, el mayor número desde 2014.

    Ahora hay seis conflictos distintos en el país, según el Comité Internacional de la Cruz Roja, tres de los cuales involucran a ex grupos de las FARC.

    En el Putumayo, los Comandos han sido acusados de llevar a cabo asesinatos, desapariciones forzadas, detenciones arbitrarias y una “movilización del terror”, según la Defensoría del Pueblo de Colombia, encargada de monitorear las violaciones de los derechos humanos. El Carolina Ramírez es igual de brutal, dice el defensor del pueblo.

    En agosto, un pequeño pueblo escondido en un recodo del río Putumayo se convirtió en uno de los más recientes en ser asediado. La comunidad, un conjunto de modestas casas de madera, fue inicialmente retenida por los Comandos. Pero tres residentes describieron el modo en que integrantes del Frente Carolina Ramírez entraron un día, antes del amanecer, reunieron a los residentes del lugar e insistieron en que ellos estaban al mando.

    Una mujer, tan angustiada que apenas podía relatar su historia, contó que se despertó cuando su marido entró corriendo a su casa, diciéndole que estaba a punto de morir. Luego llegó el sonido de las balas y los combatientes que amenazaron con bombardear su casa si no los dejaba entrar.

    “Le abrí la puerta y me arrodillé, que no lo fueran a matar”, dijo. Sus hijos vieron cómo los hombres se llevaron a rastras a su padre. Semanas más tarde, el Carolina Ramírez publicó un video en el que acusaba a su esposo de trabajar con los Comandos y anunciaba que estaba muerto.

    Otra mujer de otro pueblo del Putumayo describió cómo una noche unos hombres armados dispararon y mataron a su madre, una funcionaria local, y a su padrastro, un antiguo combatiente de las FARC, mientras su familia observaba impotente. La mujer no mostró ninguna emoción al contar su historia, con los ojos fijos en el suelo.

    “Nos destruyeron la vida en un momentico”, dijo.

    El ministro de Defensa, Diego Molano, dijo en una entrevista que las Fuerzas Armadas estaban haciendo “todos los esfuerzos” para combatir a estos nuevos grupos, al redoblar su enfoque en la eliminación de los cabecillas, la erradicación de la coca y la desmovilización de los combatientes.

    “En general, hemos contenido la amenaza”, aseguró.

    Pero tras una reciente operación en la que el Ejército anunció que había matado a 11 Comandos, grupos de la sociedad civil afirmaron que varios de los muertos eran en realidad civiles, y que el ataque había tenido lugar durante una recaudación de fondos del pueblo.

    Molano negó estas acusaciones. “Operativo no fue contra campesinos, sino disidencias Farc”, tuiteó. “No fue contra inocentes indígenas, sino narcococaleros”.

    El complejo problema de seguridad de Colombia nunca se iba a resolver en un mandato presidencial de cuatro años. Pero los críticos dicen que este nuevo ciclo de violencia se alimenta gracias a la falta de compromiso del gobierno con los programas del acuerdo de paz.

    El presidente Iván Duque, un conservador, lideró una vez una campaña para cambiar los términos del acuerdo de 2016, calificándolo de demasiado benévolo con las FARC. Desde que asumió el cargo en 2018, ha dicho que acepta el acuerdo.

    Sin embargo, las cifras cuentan una historia diferente, dicen sus oponentes. Cuando Duque, que está limitado a un solo mandato, asumió el cargo, el 22 por ciento del acuerdo ya se había cumplido en su totalidad, según el Instituto Kroc para Estudios Internacionales de Paz. Durante su mandato, aumentó esa proporción en ocho puntos porcentuales, según los datos más recientes.

    Duque ha dicho que un tercio de las disposiciones del acuerdo ya se han aplicado en su totalidad, lo que sitúa al país en vías de completar el acuerdo dentro del plazo de 15 años. Sin embargo, dejará el cargo en agosto tras una caída de los índices de aprobación que, según muchos, refleja tanto la preocupación por la seguridad como la creciente frustración por la falta de empleos bien pagados.

    “En el gobierno actual hay un problema de desaprovechar la oportunidad de un acuerdo”, dijo Marco Romero, director de Codhes, un grupo de derechos humanos, calificando el actual nivel de violencia de “escandaloso”.

    ‘Huele a guerra’

    Decenas de Comandos acamparon cerca de las orillas del Putumayo, colocando sus camas entre los árboles y construyendo una cocina junto a una granja de madera.

    Aquí, los combatientes instalaron internet satelital entre las vacas y las gallinas de los agricultores, y trajeron helados y tamales de un pueblo cercano. Compraron gruesos ladrillos de pasta de coca a los agricultores cercanos —para venderlas a otros narcotraficantes— y probaron lanzagranadas destinados a sus enemigos, el Carolina Ramírez.

    “¡Huele a guerra!”, gritó alguien cuando una granada salió volando hacia un campo cercano.

    Si bien esta nueva generación de grupos armados se ha fracturado en gran medida, los expertos en seguridad dicen que están empezando a notar una coalescencia más clara en dos facciones, ambas dirigidas por antiguos líderes de las FARC que aseguran querer reconstruir la insurgencia.

    La preocupación, según Kyle Johnson, analista de Conflict Responses, una organización sin fines de lucro de Colombia, es que estas alianzas pueden ocasionar que la violencia pase de ser un mosaico de batallas entre pequeños grupos a un enfrentamiento entre dos grandes, lo que establecería un conflicto a nivel nacional.

    “Parece difícil encontrar un escenario peor” que el actual, dijo Johnson, “pero ese sería un escenario mucho peor”.

    Quizás la mayor diferencia entre las antiguas FARC y los Comandos es contra quién luchan. Las FARC luchaban contra el Estado. Pero los Comandos no atacan al gobierno, ni lo consideran su enemigo, dijo Perdomo, quien pasó más de una década con las FARC.

    De hecho, fue una amenaza de otro ex grupo de las FARC —“únete a nosotros o te matamos”— lo que lo obligó a formar los Comandos, dijo.

    Cientos de excombatientes de las FARC han sido asesinados desde el acuerdo de paz, algunos de ellos a manos de sus antiguos compañeros, y muchos grupos de derechos humanos afirman que la falta de protección a los excombatientes por parte del Estado contribuye a impulsar el rearme.

    Perdomo dijo que su propósito era proteger a los excombatientes y a cualquier colombiano de la brutalidad del Carolina Ramírez. El objetivo, dijo, era “erradicar” al grupo rival, y luego negociar un acuerdo de paz más sólido con las autoridades de la capital, Bogotá.

    El negocio de la droga, añadió, era simplemente “un medio” para conseguirlo.

    “Estamos hablando de defender la vida”, dijo. “A nosotros no nos importa el dinero ni nada, lo único que nos importa realmente es que nuestra sociedad de hermanos se calme”.

    Pero los analistas de seguridad señalan que la decisión de los Comandos de no enfrentarse al gobierno también es muy positiva para su negocio: si no atacan al Estado, es menos probable que atraigan su poder de combate. Aunque eso no ha impedido que el gobierno los persiga.

    Un día, después del desayuno, un grupo de combatientes se separó en preparación para sus dos semanas de vacaciones. Cambiaron el camuflaje por jeans y camisetas para volver a la vida con sus familias y amigos.

    Con el sol cerca del cenit, envolvieron sus armas en plástico y fijaron etiquetas de identificación a los paquetes; los dejaron en custodia mientras estaban fuera. Luego se subieron a una lancha de colores brillantes y bajaron a toda velocidad por el Putumayo durante horas, con cervezas y whiskys en la mano y la música rugiendo tras de sí.

    “Mire, socio, le advierto una cosa”, cantaban los Comandos al ritmo de una canción popular, “cien de ustedes haremos pedazos”.

    Federico Rioscolaboró con la reportería.

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    France24 - World

    Six months on from elections, Iraqis frustrated by political deadlock

    Issued on: 19/04/2022 - 11:08

    FRANCE 24 Follow Lucile WASSERMANN

    Six months on from elections that failed to deliver a new president or prime minister, Iraq remains in a state of complete political deadlock. A dispute between the two largest political blocs has led to a boycott of parliament, meaning quorum cannot be reached. Ordinary Iraqis are feeling the economic consequences of this standoff. FRANCE 24's Lucile Wasserman reports.

    Long delays are typical when forming a government in Iraq – with power-sharing talks between political blocs typically lasting around five and a half months. But six months on from Iraq's last parliamentary elections, those discussions are simply not happening. 

    The biggest winner at the polls, Shia cleric Moqtada al-Sadr, refuses to include his top rivals, an alliance of pro-Iran parties, in any forthcoming government. 

    Ordinary citizens are suffering from the fallout from this standstill. Construction manager Muhannad al-Asadi usually has 10 projects on the go on the outskirts of Baghdad, but the political situation has brought most of his work to a halt.

    "Most of the funds for infrastructure projects for roads, sewage, electricity, etc. are all funded by the federal budget," al-Asadi said. "Since the government hasn’t been formed, the budget hasn’t been submitted, let alone approved."

    Al-Asadi couldn't hide his frustration with the political situation: "We went to vote, now it's time for politicians to step up and work together, form a government and move this country forward," he said.

    Click on the video player above to watch FRANCE 24's report.

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    Iraq’s Sadr bloc expands influence but no party wins majority in elections

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    Parliamentary elections in Iraq: Campaigning amid death threats

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    La Royal Navy envisage d’utiliser des drones aériens pour ravitailler ses porte-avions

    par Laurent Lagneau · 16 avril 2022

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    Selon des chiffres avancés par l’US Navy, 90% des livraisons logistiques assurées par ses aéronefs de transport V-22 Osprey et C-2 Greyhound [voire ses hélicoptères MH-60] à ses porte-avions concernent des colis de moins de 25 kg. Le plus souvent, il s’agit de composants électroniques et de pièces mécaniques nécesssaires pour réparer un système ou effectuer des opérations de maintenance.

    D’où l’idée de recourir à des drones pour de telles missions, ce qui permettrait, dans le même temps, d’économiser le potentiel de ses aéronefs ou de les mettre à contribution pour d’autres tâches. En 2021, le Naval Air Warfare Center Aircraft Division [NAWCAD], établi sur la base aéronavale de Patuxent River, a testé le drone Blue Water, du contructeur texan Skyways, pour livrer un colis d’une dizaine de kilogrammes au porte-avions USS Gerald Ford depuis Norfolk.

    « La logistique des porte-avions est un ensemble de problèmes complexes et divers. Parfois, la livraison d’une petite pièce au navire a un impact important sur la disponibilité d’un système embarqué ou d’un avion. Avoir des drones comme Blue Water peut améliorer notre capacité à répondre rapidement à des besoins logistiques spécifiques là où la charge utile et l’emplacement du navire le permettent », avait alors commenté le « pacha » de l’USS Gerald Ford.

    Par la suite, un autre essai, tout aussi concluant, a consisté à utiliser le même type de drone pour assurer une liaison entre le « destroyer » USS Bainbridge et le pétrolier-ravitailleur USNS Joshua Humphreys, ces deux navires étant alors en mer.

    Selon Skyways, le drone Blue Water a une portée de 800 km et peut transporter une charge utile d’environ 12 kg. Son système de vol repose sur un algorithme d’intelligence artificielle lui permettant de relier différents points de manière autonome. Il peut livrer un colis soit en le larguant, soit en appontant sur un navire.

    Le NAWCAD a désormais l’intention d’aller plus loin en affectant quatre drones « logistiques » à bord d’un porte-avions [l’USS Gerald Ford ou l’USS George H. Bush] dès l’automne prochain. Cette expérimentation devrait durer pendant deux ans.

    De son côté, la Royal Navy examine également la livraison de colis à ses deux porte-avions [les HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales] par des drones aériens.

    Ainsi, récemment, dans le cadre du programme « Heavy Lift Challenge », le 700X Naval Air Squadron [X pour eXpérimental, ndlr] a évalué deux types d’appareils : le quadricopter T-600 de Malloy Aeronautics et l’Ultra à voilure fixe de Windracers Autonomous Systems, lequel est en mesure de larguer une charge avec une extrême précison. L’un et l’autre ont démontré leur capacité à transport des charges utiles lourdes [de l’ordre de 100 à 250 kg] sur de longues distances [1000 km maximum]

    Le Heavy Lift Challenge vise à déterminer les drones pouvant être adaptés pour les besoins de la Royal Navy, dont la livraison de fourniture [munitions, pièces de rechange, matériel médical] à ses navires. À ce titre, Malloy et Windracers ont chacun été notifié d’un contrat d’une valeur de 300’000 livres sterling pour modifier et développer leurs appareils respectifs. Et le tout avec l’objectif de disposer de telles capacités assez rapidement.

    « Nous avons démontré comment notre collaboration avec la Royal Navy et nos partenaires de l’industrie peut accélérer le processus d’approvisionnement, ce qui nous permet de fournir rapidement une technologie de pointe. En fin de compte, ce travail aidera les forces armées britanniques à conserver et à développer leur avantage opérationnel et à réaliser des économies de coûts », a fait valoir James Gavin, le responsable du « Future Capability Group » de l’agence « Defense Equipment & Support » [DE&S], l’équivalent britannique de la DGA française.

    Pour le moment, le ravitaillement du porte-avions Charles de Gaulle [et d’autres navires, comme les porte-hélicoptères amphibie, par exemple] ne semble pas être une priorité de la Marine nationale [ou de l’Agence de l’innovation de défense], alors qu’une telle capacité pourrait être intéressante à explorer…

    Photo : LPhot Dan Rosenbaum, RNAS Yeovilton / Royal Navy

    La Royal Navy envisage d’utiliser des drones aériens pour ravitailler ses porte-avions

    par Laurent Lagneau · 16 avril 2022

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    Selon des chiffres avancés par l’US Navy, 90% des livraisons logistiques assurées par ses aéronefs de transport V-22 Osprey et C-2 Greyhound [voire ses hélicoptères MH-60] à ses porte-avions concernent des colis de moins de 25 kg. Le plus souvent, il s’agit de composants électroniques et de pièces mécaniques nécesssaires pour réparer un système ou effectuer des opérations de maintenance.

    D’où l’idée de recourir à des drones pour de telles missions, ce qui permettrait, dans le même temps, d’économiser le potentiel de ses aéronefs ou de les mettre à contribution pour d’autres tâches. En 2021, le Naval Air Warfare Center Aircraft Division [NAWCAD], établi sur la base aéronavale de Patuxent River, a testé le drone Blue Water, du contructeur texan Skyways, pour livrer un colis d’une dizaine de kilogrammes au porte-avions USS Gerald Ford depuis Norfolk.

    « La logistique des porte-avions est un ensemble de problèmes complexes et divers. Parfois, la livraison d’une petite pièce au navire a un impact important sur la disponibilité d’un système embarqué ou d’un avion. Avoir des drones comme Blue Water peut améliorer notre capacité à répondre rapidement à des besoins logistiques spécifiques là où la charge utile et l’emplacement du navire le permettent », avait alors commenté le « pacha » de l’USS Gerald Ford.

    Par la suite, un autre essai, tout aussi concluant, a consisté à utiliser le même type de drone pour assurer une liaison entre le « destroyer » USS Bainbridge et le pétrolier-ravitailleur USNS Joshua Humphreys, ces deux navires étant alors en mer.

    Selon Skyways, le drone Blue Water a une portée de 800 km et peut transporter une charge utile d’environ 12 kg. Son système de vol repose sur un algorithme d’intelligence artificielle lui permettant de relier différents points de manière autonome. Il peut livrer un colis soit en le larguant, soit en appontant sur un navire.

    Le NAWCAD a désormais l’intention d’aller plus loin en affectant quatre drones « logistiques » à bord d’un porte-avions [l’USS Gerald Ford ou l’USS George H. Bush] dès l’automne prochain. Cette expérimentation devrait durer pendant deux ans.

    De son côté, la Royal Navy examine également la livraison de colis à ses deux porte-avions [les HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales] par des drones aériens.

    Ainsi, récemment, dans le cadre du programme « Heavy Lift Challenge », le 700X Naval Air Squadron [X pour eXpérimental, ndlr] a évalué deux types d’appareils : le quadricopter T-600 de Malloy Aeronautics et l’Ultra à voilure fixe de Windracers Autonomous Systems, lequel est en mesure de larguer une charge avec une extrême précison. L’un et l’autre ont démontré leur capacité à transport des charges utiles lourdes [de l’ordre de 100 à 250 kg] sur de longues distances [1000 km maximum]

    Le Heavy Lift Challenge vise à déterminer les drones pouvant être adaptés pour les besoins de la Royal Navy, dont la livraison de fourniture [munitions, pièces de rechange, matériel médical] à ses navires. À ce titre, Malloy et Windracers ont chacun été notifié d’un contrat d’une valeur de 300’000 livres sterling pour modifier et développer leurs appareils respectifs. Et le tout avec l’objectif de disposer de telles capacités assez rapidement.

    « Nous avons démontré comment notre collaboration avec la Royal Navy et nos partenaires de l’industrie peut accélérer le processus d’approvisionnement, ce qui nous permet de fournir rapidement une technologie de pointe. En fin de compte, ce travail aidera les forces armées britanniques à conserver et à développer leur avantage opérationnel et à réaliser des économies de coûts », a fait valoir James Gavin, le responsable du « Future Capability Group » de l’agence « Defense Equipment & Support » [DE&S], l’équivalent britannique de la DGA française.

    Pour le moment, le ravitaillement du porte-avions Charles de Gaulle [et d’autres navires, comme les porte-hélicoptères amphibie, par exemple] ne semble pas être une priorité de la Marine nationale [ou de l’Agence de l’innovation de défense], alors qu’une telle capacité pourrait être intéressante à explorer…

    Photo : LPhot Dan Rosenbaum, RNAS Yeovilton / Royal Navy

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    Selon des chiffres avancés par l’US Navy, 90% des livraisons logistiques assurées par ses aéronefs de transport V-22 Osprey et C-2 Greyhound [voire ses hélicoptères MH-60] à ses porte-avions concernent des colis de moins de 25 kg. Le plus souvent, il s’agit de composants électroniques et de pièces mécaniques nécesssaires pour réparer un système ou effectuer des opérations de maintenance.

    D’où l’idée de recourir à des drones pour de telles missions, ce qui permettrait, dans le même temps, d’économiser le potentiel de ses aéronefs ou de les mettre à contribution pour d’autres tâches. En 2021, le Naval Air Warfare Center Aircraft Division [NAWCAD], établi sur la base aéronavale de Patuxent River, a testé le drone Blue Water, du contructeur texan Skyways, pour livrer un colis d’une dizaine de kilogrammes au porte-avions USS Gerald Ford depuis Norfolk.

    « La logistique des porte-avions est un ensemble de problèmes complexes et divers. Parfois, la livraison d’une petite pièce au navire a un impact important sur la disponibilité d’un système embarqué ou d’un avion. Avoir des drones comme Blue Water peut améliorer notre capacité à répondre rapidement à des besoins logistiques spécifiques là où la charge utile et l’emplacement du navire le permettent », avait alors commenté le « pacha » de l’USS Gerald Ford.

    Par la suite, un autre essai, tout aussi concluant, a consisté à utiliser le même type de drone pour assurer une liaison entre le « destroyer » USS Bainbridge et le pétrolier-ravitailleur USNS Joshua Humphreys, ces deux navires étant alors en mer.

    Selon Skyways, le drone Blue Water a une portée de 800 km et peut transporter une charge utile d’environ 12 kg. Son système de vol repose sur un algorithme d’intelligence artificielle lui permettant de relier différents points de manière autonome. Il peut livrer un colis soit en le larguant, soit en appontant sur un navire.

    Le NAWCAD a désormais l’intention d’aller plus loin en affectant quatre drones « logistiques » à bord d’un porte-avions [l’USS Gerald Ford ou l’USS George H. Bush] dès l’automne prochain. Cette expérimentation devrait durer pendant deux ans.

    De son côté, la Royal Navy examine également la livraison de colis à ses deux porte-avions [les HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales] par des drones aériens.

    Ainsi, récemment, dans le cadre du programme « Heavy Lift Challenge », le 700X Naval Air Squadron [X pour eXpérimental, ndlr] a évalué deux types d’appareils : le quadricopter T-600 de Malloy Aeronautics et l’Ultra à voilure fixe de Windracers Autonomous Systems, lequel est en mesure de larguer une charge avec une extrême précison. L’un et l’autre ont démontré leur capacité à transport des charges utiles lourdes [de l’ordre de 100 à 250 kg] sur de longues distances [1000 km maximum]

    Le Heavy Lift Challenge vise à déterminer les drones pouvant être adaptés pour les besoins de la Royal Navy, dont la livraison de fourniture [munitions, pièces de rechange, matériel médical] à ses navires. À ce titre, Malloy et Windracers ont chacun été notifié d’un contrat d’une valeur de 300’000 livres sterling pour modifier et développer leurs appareils respectifs. Et le tout avec l’objectif de disposer de telles capacités assez rapidement.

    « Nous avons démontré comment notre collaboration avec la Royal Navy et nos partenaires de l’industrie peut accélérer le processus d’approvisionnement, ce qui nous permet de fournir rapidement une technologie de pointe. En fin de compte, ce travail aidera les forces armées britanniques à conserver et à développer leur avantage opérationnel et à réaliser des économies de coûts », a fait valoir James Gavin, le responsable du « Future Capability Group » de l’agence « Defense Equipment & Support » [DE&S], l’équivalent britannique de la DGA française.

    Pour le moment, le ravitaillement du porte-avions Charles de Gaulle [et d’autres navires, comme les porte-hélicoptères amphibie, par exemple] ne semble pas être une priorité de la Marine nationale [ou de l’Agence de l’innovation de défense], alors qu’une telle capacité pourrait être intéressante à explorer…

    Photo : LPhot Dan Rosenbaum, RNAS Yeovilton / Royal Navy

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    Selon des chiffres avancés par l’US Navy, 90% des livraisons logistiques assurées par ses aéronefs de transport V-22 Osprey et C-2 Greyhound [voire ses hélicoptères MH-60] à ses porte-avions concernent des colis de moins de 25 kg. Le plus souvent, il s’agit de composants électroniques et de pièces mécaniques nécesssaires pour réparer un système ou effectuer des opérations de maintenance.

    D’où l’idée de recourir à des drones pour de telles missions, ce qui permettrait, dans le même temps, d’économiser le potentiel de ses aéronefs ou de les mettre à contribution pour d’autres tâches. En 2021, le Naval Air Warfare Center Aircraft Division [NAWCAD], établi sur la base aéronavale de Patuxent River, a testé le drone Blue Water, du contructeur texan Skyways, pour livrer un colis d’une dizaine de kilogrammes au porte-avions USS Gerald Ford depuis Norfolk.

    « La logistique des porte-avions est un ensemble de problèmes complexes et divers. Parfois, la livraison d’une petite pièce au navire a un impact important sur la disponibilité d’un système embarqué ou d’un avion. Avoir des drones comme Blue Water peut améliorer notre capacité à répondre rapidement à des besoins logistiques spécifiques là où la charge utile et l’emplacement du navire le permettent », avait alors commenté le « pacha » de l’USS Gerald Ford.

    Par la suite, un autre essai, tout aussi concluant, a consisté à utiliser le même type de drone pour assurer une liaison entre le « destroyer » USS Bainbridge et le pétrolier-ravitailleur USNS Joshua Humphreys, ces deux navires étant alors en mer.

    Selon Skyways, le drone Blue Water a une portée de 800 km et peut transporter une charge utile d’environ 12 kg. Son système de vol repose sur un algorithme d’intelligence artificielle lui permettant de relier différents points de manière autonome. Il peut livrer un colis soit en le larguant, soit en appontant sur un navire.

    Le NAWCAD a désormais l’intention d’aller plus loin en affectant quatre drones « logistiques » à bord d’un porte-avions [l’USS Gerald Ford ou l’USS George H. Bush] dès l’automne prochain. Cette expérimentation devrait durer pendant deux ans.

    d’aller plus loin

    De son côté, la Royal Navy examine également la livraison de colis à ses deux porte-avions [les HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales] par des drones aériens.

    Ainsi, récemment, dans le cadre du programme « Heavy Lift Challenge », le 700X Naval Air Squadron [X pour eXpérimental, ndlr] a évalué deux types d’appareils : le quadricopter T-600 de Malloy Aeronautics et l’Ultra à voilure fixe de Windracers Autonomous Systems, lequel est en mesure de larguer une charge avec une extrême précison. L’un et l’autre ont démontré leur capacité à transport des charges utiles lourdes [de l’ordre de 100 à 250 kg] sur de longues distances [1000 km maximum]

    Le Heavy Lift Challenge vise à déterminer les drones pouvant être adaptés pour les besoins de la Royal Navy, dont la livraison de fourniture [munitions, pièces de rechange, matériel médical] à ses navires. À ce titre, Malloy et Windracers ont chacun été notifié d’un contrat d’une valeur de 300’000 livres sterling pour modifier et développer leurs appareils respectifs. Et le tout avec l’objectif de disposer de telles capacités assez rapidement.

    « Nous avons démontré comment notre collaboration avec la Royal Navy et nos partenaires de l’industrie peut accélérer le processus d’approvisionnement, ce qui nous permet de fournir rapidement une technologie de pointe. En fin de compte, ce travail aidera les forces armées britanniques à conserver et à développer leur avantage opérationnel et à réaliser des économies de coûts », a fait valoir James Gavin, le responsable du « Future Capability Group » de l’agence « Defense Equipment & Support » [DE&S], l’équivalent britannique de la DGA française.

    Pour le moment, le ravitaillement du porte-avions Charles de Gaulle [et d’autres navires, comme les porte-hélicoptères amphibie, par exemple] ne semble pas être une priorité de la Marine nationale [ou de l’Agence de l’innovation de défense], alors qu’une telle capacité pourrait être intéressante à explorer…

    Photo : LPhot Dan Rosenbaum, RNAS Yeovilton / Royal Navy

    France24 - World

    Unbearable hours, threats of being fired: The abuse of migrant interns in Japan

    Issued on: 15/04/2022 - 18:18Modified: 19/04/2022 - 15:01

    Thaïs Chaigne

    People across Japan have been shocked and outraged by a video showing a group of people beating a man from Vietnam who was working in the country under a scheme called the Technical Intern Training Program. This program grants visas to people from across Asia to work and gain technical skills in Japan. However, our Observers say that, in Japan, where immigration is restricted, companies are using this system to bring in low-skilled workers and that it is rife with abuse.

    Back in January, Japanese media reported on the emergence of three shocking videos. The clips, originally filmed in September 2020, show a group of Japanese employees at a construction company in Hiroshima beating their Vietnamese colleague, a man in his forties. In one of the clips, a man yells at him for not responding in Japanese and then hits him. Another video shows the people beating the man with a broom in the back of a truck. 

    Eventually, he found help in the form of a union called the Fukuyama Union Tampopo, which took him under their wing and eventually shared the videos with the Japanese media. The union said that the man (whose identity has not been revealed) suffered this kind of violence for at least two years at this company, which he joined in 2019. The violence continued even though the body meant to oversee the internship was alerted about the abuse in June 2021. 

    Once this story broke, the Ministry of Justice demanded on January 26 that immigration services take immediate action to halt "human rights violations towards foreign technical interns.” 

    This man was working as part of the Technical Intern program, created in 1993 to give young people from across Asia an opportunity to gain professional experience in Japan while completing an internship for a period of two to five years. 

    Japan has a history of a tightly controlled closed-door policy toward immigration, limiting the small number of visas they hand out to skilled workers with higher education. But with an ageing population and a labour shortage on the horizon, the country has been slowly opening up. One key law in 2019 made it possible for “specified skilled workers” from certain sectors to get visas. 

    'If their boss treats them badly, they are not allowed to change'

    In reality, however, many companies are using the Technical Intern program to bring in low-skilled workers, says Shinichiro Nakashima, one of the only lawyers specialising in foreign workers’ rights.

    The Technical Trainee Program is supposed to train workers from developing Asian countries to return to their home countries with new knowledge and skills. 

    But it has actually become a system for bringing foreign workers to Japan to compensate for Japan's labor shortage in manufacturing, agriculture and construction.

    In late 2021, there were more than 350,000 technical interns in Japan, most of them from Vietnam, China or the Philippines. The number dropped back in 2019 because of the pandemic and the closure of borders.  

    Our Observer says that this system in particular creates conditions ripe for abuse: 

    Many of them pay a lot of money – a million yen [equivalent to 7,400 euros] – to come here and then are in debt. They are paid minimum wage. 

    The program doesn't allow them to change their jobs so even if they don't like their work or if their boss treats them badly, they are not allowed to change. They don't have a choice. 

    From unbearable hours to unpaid overtime to threats of being fired after a workplace accident, the list of abuses reported by charities helping migrants, as well as the media, continues to grow. 

    Of 6,000 companies that use technical interns, 70% are thought to have broken employment laws according to an investigation by the Ministry of Labour in 2017. 

    Between 2018 and March 2022, the body that oversees these internships removed 285 companies from the program. Technical interns are also overrepresented in cases of work-related deaths

    Shinichiro Nakashima is the founder of Kumustaka, an association based in Kumamoto prefecture, in southern Japan, that helps support foreign workers who have a conflict with their bosses. He says many of his clients are women. From sexual and other forms of harassment to having their contracts terminated if they become pregnant, women suffer even more abuse than men within this program. 

    'They made it clear it would be better for me if I had an abortion'

    Vanessa, age 25, left the Philippines for a technical internship in a healthcare centre in Kumamoto. Everything was going well until she became pregnant in April 2021. 

    They basically told me that due to my pregnancy I must be able to bear the consequences and responsibility. They said that Japanese people would distrust trainees because I got pregnant. During the phone call they asked me about abortion. I said I wouldn't do it. 

    It was the supervisor of my internship in Japan. In the Philippines, it's a crime. He should have realised he wasn't talking to a Japanese person – they could have access to a safe abortion. Only the mother of the child should decide whether to have an abortion or not. 

    What I wanted to do was work until the maternity leave [Editor's note: 14 weeks in Japan], give birth in the Philippines and then come back. But they didn't listen to me. I even went to a doctor to ask for a permit to say I could continue working and they said yes – but I couldn't take the nightshift or lift heavy things. 

    But I was forced to sign a paper that ended my contract. [The company and supervising agency of the internship] said I would have to leave my apartment, that I would be without an apartment and a job.

    Vanessa ended up going back to the Philippines to live with her mother, who is helping to raise her son. In spite of her negative experience, Vanessa wants to go back to Japan when she can. She has even found another internship already. 

    I'm not asking for a lot. No money, no big things. I just want to voice the rights of trainees and what I deserve and what is fair for me. 

    Vanessa is not the only person to have found herself in this situation, even though technical interns are supposed to be protected by the Japanese law ensuring equal rights at work, which bans employers from firing or mistreating workers who become pregnant. 

    In 2019, the Japanese government actually issued warnings to companies that employ technical interns, clearly stating that they shouldn’t fire pregnant workers. 

    Some technical interns try to hide their pregnancies, which can lead to tragedy. A Vietnamese intern in the Kumamoto prefecture tried to hide the fact that she had given birth to stillborn twins in 2021.

    The woman was later sentenced to three months in prison for having “abandoned” the babies’ bodies. Currently, the Kumustaka association is working to try and get her acquitted. This is the second instance of a technical intern giving birth to a stillborn baby after trying to hide her pregnancy in just a few months. 

    In 2017, the Japanese parliament adopted a law meant to ban employers from “restricting the liberty of interns without reason", and another law banning “hate speech” towards interns. But there are more and more reports of incidents like the Vietnamese intern who was harassed by his co-workers. Nakashima believes this is because most interns aren’t aware of their rights, especially those who speak little or no Japanese.  

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    France24 - World

    US judge throws out Biden's mask mandate for public transport, airplanes

    Issued on: 19/04/2022 - 04:17

    NEWS WIRES

    A US federal judge on Monday struck down the Covid-19 mask mandate for public transportation imposed by the administration of President Joe Biden, prompting major airlines to quickly drop the requirement.

    US District Judge Kathryn Kimball Mizelle of the Middle District of Florida said the mask mandate exceeds the statutory authority of the Centers for Disease Control and Prevention (CDC).

    The mandate requiring face masks on airplanes, subways, trains, buses, taxis and other forms of public transportation was recently extended by the CDC until May 3 amid a rise in coronavirus cases.

    US airlines and a number of Republican lawmakers have called for an end to the mask mandate, which was issued by the CDC on February 3, 2021, shortly after Biden took office.

    In light of the decision, the Transportation Security Administration (TSA), which runs security at airports, will not enforce directives "requiring mask use on public transportation and transportation hubs at this time," an administration official said.

    After the ruling was announced, United Airlines dropped its mask mandate on domestic flights and some international flights, depending on the rules in the country of arrival.

    "While this means that our employees are no longer required to wear a mask -- and no longer have to enforce a mask requirement for most of the flying public -- they will be able to wear masks if they choose to do so, as the CDC continues to strongly recommend wearing a mask on public transit," the airline said in a statement.

    It was soon followed by American Airlines, Delta Airlines and Alaska Airlines, who all made masks optional for crew members and customers on domestic and most international flights.

    Like United, they cautioned that travelers would still be subject to local mask regulations at their destinations.

    White House disappointed 

    Alaska also noted that the mask rule reversal, however, did not undo some decisions made while the measure was still in place.

    Certain customers who were banned for not following the mask directive will remain barred, the airline said in a statement.

    "We will have some guests whose behavior was particularly egregious who will remain banned, even after the mask policy is rescinded," it said.

    Mizelle, a nominee of former Republican president Donald Trump, issued her ruling in a lawsuit filed in July 2021 by a conservative non-profit organization called the Health Freedom Defense Fund and two individual plaintiffs. 

    Although the public has a "strong interest" in combating the spread of Covid, the judge said, the mask mandate "exceeded the CDC's statutory authority," and it "failed to adequately explain its decisions."

    "Because our system does not permit agencies to act unlawfully even in pursuit of desirable ends, the Court declares unlawful and vacates the Mask Mandate," Mizelle said in a 59-page ruling.

    White House Press Secretary Jen Psaki called the ruling a "disappointing decision."

    "The CDC continues recommending wearing a mask in public transit," Psaki said.

    There was no immediate comment from the Justice Department, which could potentially appeal the ruling.

    (AFP)

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    Democratic-led US states announce plans to lift mask mandates

    Most of US can now drop masks indoors, health officials say

    New York, Massachusetts ease mask mandates as leaders seek ‘normalcy’

    New York Times - World

    La fragilidad del pacto mundial de refugiados queda expuesta con la guerra en Ucrania

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    El nuevo plan del Reino Unido para enviar a miles de solicitantes de asilo a Ruanda expone la naturaleza endeble del pacto mundial de refugiados, que desde sus inicios ha sido víctima de la política interna.

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    Por Max Fisher

    Desde hace más de 70 años, el mundo ha consagrado, tanto en leyes nacionales como en tratados globales, una promesa presentada como algo de vital importancia: si alguien no puede vivir con seguridad en su país de origen, puede buscar refugio en otra nación.

    Si las personas que se encuentran en esa situación pueden demostrar que enfrentan un tipo de peligro específico y cumplen los requisitos establecidos por el país anfitrión para quedarse, ese país está obligado a darles la bienvenida.

    Este escenario ideal nunca se ha cumplido a la perfección, incluso en sus orígenes, tras la Segunda Guerra Mundial, cuando reconstruir las sociedades resquebrajadas no solo se consideraba un imperativo moral, sino un deber práctico por el bien común.

    Por desgracia, las mismas potencias de Occidente que defendieron este pacto lo han sometido a una erosión continua en años recientes. Han ido socavando sus propias obligaciones —y, en consecuencia, las del mundo—, derivadas de una responsabilidad que en su momento consideraron crucial para la estabilidad global.

    Ese ataque, en opinión de los expertos, alcanzó un nuevo extremo la semana pasada, cuando el gobierno del Reino Unido anunció un nuevo plan aplicable a miles de ciudadanos extranjeros que se encuentran en ese país y han solicitado asilo. En vez de escuchar sus argumentos, planea enviarlos a Ruanda, un país lejano en que prácticamente rige una dictadura y donde la mayoría nunca ha puesto un pie, para que se conviertan en el problema de alguien más.

    Tampoco es que el Reino Unido haya inventado la práctica de confinar a los refugiados y solicitantes de asilo en instalaciones lejanas. Los gobiernos europeos les han pagado a déspotas y caudillos extranjeros, en países como Sudán y Libia, para que detengan durante años a inmigrantes por ellos. Australia terceriza este trabajo a una serie de naciones isleñas descritas en ocasiones como su archipiélago gulag. Estados Unidos, de hecho, fue el primero en recurrir a esta práctica en 1991, cuando desvió embarcaciones llenas de haitianos a la bahía de Guantánamo, en Cuba.

    Un aumento en las tendencias políticas populistas de derecha, la reacción negativa en Europa al aumento de la inmigración en 2015, además de la pandemia del coronavirus, han acelerado esta práctica y otras similares: muros, patrullas armadas y políticas de “disuasión” que hacen el viaje deliberadamente más peligroso.

    El resultado no es precisamente la desaparición del sistema global de refugiados como tal. Los gobiernos europeos están recibiendo a millones de ucranianos desplazados por la invasión de Rusia, por ejemplo. Más bien, lo que resalta la política del Reino Unido es que este sistema, que en cierta época se reconoció como una obligación universal y legalmente obligatoria, ahora se ha convertido, de hecho, en una decisión voluntaria.

    “Es muy descarado que, en el transcurso de solo un mes, les ofrezcas vivienda a los ucranianos y luego anuncies que vas a enviar a los demás inmigrantes a más de 6000 kilómetros de distancia”, dijo Stephanie Schwartz, investigadora de política migratoria en la Universidad de Pensilvania.

    “El descaro del doble rasero parece una declaración implícita”, agregó Schwartz, “de que los gobiernos solo recibirán refugiados cuando quieren, y no hacerlo cuando no lo deseen”.

    Es probable que las consecuencias de este cambio, que en muchos sentidos ya se perciben, se aceleren en los próximos meses, cuando se espera que se produzca un aumento significativo en la llegada de refugiados durante el verano y, con eso, una posible reacción en contra que impulse la imposición de medidas drásticas, como la del Reino Unido.

    Un ideal en franco deterioro

    El compromiso mundial con los refugiados y solicitantes de asilo siempre ha sido más condicional y centrado en los intereses propios de lo que se establecía en el papel.

    En los años que siguieron a la Segunda Guerra Mundial, los mismos dirigentes occidentales que hablaban de compromisos para reubicar a los refugiados de Europa en un lugar en el que estuvieran a salvo, enviaron por la fuerza a 2,3 millones de ciudadanos soviéticos de regreso a la Unión Soviética, muchos de ellos en contra de su voluntad. Más tarde, uno de cada cinco de ellos fue ejecutado o enviado al gulag, según cálculos del historiador Tony Judt.

    De cualquier forma, a medida que se recrudeció la Guerra Fría, los gobiernos occidentales fueron resaltando con más énfasis su respeto por los derechos de los refugiados, y ejercieron presión sobre sus aliados para que hicieran lo mismo, para mostrar que su bloque era superior a los gobiernos comunistas que en ocasiones les prohibían huir a los ciudadanos. El cumplimiento de Occidente en este aspecto siguió siendo desigual, pues se les daba preferencia a los refugiados de países comunistas u otros que podían ofrecer cierta ganancia política.

    El verdadero cambio ocurrió al finalizar la Guerra Fría, en 1991, cuando los países occidentales perdieron este incentivo político. En todo el mundo, el número de refugiados se disparó a principios de los años noventa, cuando alcanzó 18 millones, según un cálculo de las Naciones Unidas, casi nueve veces el total existente cuando el mundo consagró de manera formal las normas aplicables a los refugiados en un protocolo de 1951.

    La política estadounidense de enviar a refugiados haitianos hacia otros lugares comenzó en 1991. Era una especie de laguna legal: si los refugiados no llegaban a las costas estadounidenses, en teoría Estados Unidos no estaba obligado a escuchar sus peticiones. Aunque no logró engañar a nadie, y Washington debía cumplir con la ley estadounidense que, como en muchos países, se había escrito para cumplir con las obligaciones internacionales.

    Años más tarde se produjo otro aumento de refugiados en todo el mundo: en 2017, alcanzó los 20 millones, una cifra que se ha incrementado ligeramente desde entonces pero que sigue siendo menor, si se toma en cuenta el porcentaje de la población mundial, que el pico de 1992. Es casi seguro que la actual crisis de refugiados es menor que la que se produjo después de la Segunda Guerra Mundial, que forzó a decenas de millones de personas a abandonar sus hogares en toda Europa y Asia y devastó a sociedades enteras, con lo que las potencias mundiales estaban prácticamente obligadas a actuar.

    Para la década de 2010, el problema fue que, como el flujo de refugiados aumentó sobre todo desde los países más pobres, la respuesta fue muy diferente. Estados Unidos les aplicó a los centroamericanos políticas similares a las que había aplicado para los haitianos: negoció acuerdos con distintos gobiernos, en especial con México, para evitar que los refugiados y otros inmigrantes llegaran a su frontera. Europa y Australia adoptaron estrategias similares.

    El resultado: aros concéntricos de centros de detención, algunos de ellos tristemente célebres por su crueldad, muy cerca de la frontera de los países más ricos del mundo. La mayoría de ellos se encuentran a lo largo de las rutas que siguen los refugiados, o cerca de las fronteras a las que esperaban llegar, y su operación les permite a los gobiernos aparentar que cumplen en cierta medida. La nueva propuesta del Reino Unido de enviar a personas tan lejos como a otro continente, lleva esta estrategia todavía más lejos y expone el modo en el que el nuevo sistema funciona.

    Algunos argumentan que concretar nuevos tratados internacionales, o desechar por completo los antiguos, podría permitir una distribución más sostenible de esta responsabilidad global, en particular ahora que el creciente número de refugiados climáticos empaña la división clara entre migrantes económicos y refugiados políticos. Sin embargo, los líderes mundiales han expresado muy poco interés en estos planes. Además, si el problema es que los gobiernos no quieren a los refugiados y no es posible obligarlos a recibirlos, remplazar un acuerdo medio ignorado por otro nuevo no conseguiría ningún cambio.

    El orden emergente

    La evidente doble moral de Europa (sus gobiernos les abren las puertas a los ucranianos, pero siguen haciendo todo lo posible por mantener fuera de sus fronteras a inmigrantes del Medio Oriente) ha mostrado las normas tácitas del nuevo sistema de refugiados.

    Cada vez es más común que los gobiernos sean selectivos en la aplicación de los derechos supuestamente universales de los refugiados con base en los grupos demográficos que se espera que reciban aprobación política al interior. Por ejemplo, justo tras el anuncio de su decisión de expulsar a solicitantes de asilo ya establecidos en el país, el Reino Unido se disculpó por no aceptar a más ucranianos.

    A pesar del repudio generalizado que causó la declaración de Donald Trump cuando era presidente de que Estados Unidos debería recibir a las personas que llegan de países como Noruega y prohibirles la entrada a poblaciones que consideraba indeseables, esa idea refleja una práctica cada vez más común.

    La semana pasada, el gobierno de Biden otorgó un estatus de protección temporal a 40.000 ciudadanos cameruneses radicados en Estados Unidos, lo que significa que no tendrán que regresar a Camerún, que vive una guerra civil. El mes pasado, Estados Unidos extendió el estatus de protección a 30.000 ucranianos.

    Al mismo tiempo, el gobierno se ha dividido sobre la necesidad de conservar una orden impuesta durante la gestión de Trump que permite a Estados Unidos rechazar, por motivos de salud pública, a la mayoría de los refugiados que llegan a la frontera. Aunque la regla se eliminará el 23 de mayo, muchos miembros del gobierno lucharon para mantenerla.

    La pandemia, dijo Schwartz, “rompió los parámetros que alguna vez se consideraron extremos”, como cierres fronterizos casi totales. Como resultado, las restricciones que antes parecían escandalosas ahora se sienten más normales, lo que facilita las decisiones de los gobiernos.

    Los gobiernos también han descubierto que, siempre y cuando no se pidan cuentas entre sí por romper normas internacionales, las únicas voces que sonarán para ponerles un alto serán las de sus propios ciudadanos.

    Por suerte, muchas veces son sus propios ciudadanos quienes exigen estas políticas.

    Los partidos populistas de derecha experimentaron un alza en popularidad en la década pasada, en parte por su respaldo a las reacciones en contra de la inmigración y gracias a que tacharon las normas aplicables a los refugiados de ser un complot para diluir identidades nacionales tradicionales.

    Si bien algunos partidos del sistema político tradicional resistieron este embate (Alemania recibió a un millón de refugiados en pleno ascenso de la extrema derecha), otros concluyeron que era necesario reducir la inmigración de personas de raza distinta de la blanca para salvar a sus partidos, y quizá incluso a sus democracias. Quienes pagaron el precio fueron los refugiados que se vieron en la necesidad de escapar de guerras o hambrunas.

    La intención original del pacto global sobre refugiados no era en absoluto que la política interna de cada ciclo determinara qué familias, de entre aquellas desplazadas a causa de desastres, podrían encontrar una nueva vida en el extranjero y cuáles estarían condenadas a campamentos sucios o tumbas masivas.

    De cualquier manera, si eso llega a suceder, la respuesta del público británico a la propuesta del primer ministro Boris Johnson y a su inusual y descarado desafío a ese pacto, podría ser muy reveladora.

    “Es inhumano, es moralmente reprensible, tal vez hasta sea ilegal, y es muy posible que resulte inviable”, le dijo a la BBC David Normington, servidor público que estuvo al frente del Ministerio del Interior del Reino Unido.

    Por desgracia, es posible que la verdadera inviabilidad del plan, en opinión del gobierno británico o de otros, dependa menos de la legislación y la moralidad que de aquello que el público británico esté dispuesto a tolerar.

    Max Fisher es reportero y columnista de temas internacionales con sede en Nueva York. Ha reportado sobre conflictos, diplomacia y cambio social desde cinco continentes. Es autor de The Interpreter, una columna que explora las ideas y el contexto detrás de los principales eventos mundiales de actualidad.@Max_FisherFacebook

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    Les infrastructures nécessaires à l’exploitation des futurs F-35A belges vont coûter 300 millions d’euros de plus

    par Laurent Lagneau · 15 avril 2022

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    En octobre 2018, et afin de remplacer les F-16 MLU de sa force aérienne et maintenir la participation de celle-ci au partage nucléaire de l’Otan, le gouvernement belge annonçait son intention d’acquérir 34 chasseurs-bombardiers F-35A auprès du constructeur américain Lockheed-Martin pour un montant d’environ 3,8 milliards d’euros.

    Mais ce montant ne prenait pas en compte le financement des infrastructures nécessaires pour exploiter ces avions de combat de 5e génération. En septembre 2020, Philippe Goffin, alors ministre belge de la Défense et des Affaires étrangères, annonça qu’une enveloppe de 300 millions d’euros allaient être débloquée pour lancer des travaux sur les bases aériennes de Florennes et de Kleine-Brogel.

    Chef de la division CIS & Infrastructures de la Défense, le général Frédéric Goetunck avait alors souligné que l’infractructure de la base de Florennes, « trop petite » et « trop ancienne », n’était plus aux normes pour accueillir des F-35A.

    Quant au coût des travaux, M. Goffin avait admis que les 300 millions d’euros prévus pour les deux bases représentaient un « montant conséquent ». Cependant, avait-il relativisé, il « y aura un large retour pour l’économie belge », estimé à 90%, « que ce soit en termes d’acquisitions, de TVA, de lois sociales ou d’emploi ».

    Un appel devait être alors lancé selon les règles du marché européen, avec l’objectif d’entamer les travaux en 2022. Seulement, ils coûteront nettement plus cher que prévu…

    En effet, le 14 avril, le ministère belge de la Défense a annoncé avoir attribué un contrat de 600 millions d’euros à un consortium belgo-néerlando-américain, emmené par Jan De Nul nv, pour moderniser les infrastuctures des bases de Florennes et de Kleine-Brogel, dans le cadre d’un partenariat « public/privé » d’une durée de dix ans.

    « Ce consortium est non seulement responsable de la conception et de la réalisation, mais également de l’entretien de l’infrastructure pendant 10 ans après la livraison provisoire. Une première livraison provisoire partielle des bâtiments à Florennes est prévue pour l’été 2024 », a en effet précisé la Défens belge.

    Et d’ajouter : « Le concept proposé, d’une valeur d’investissement d’environ 300 millions d’euros par base, répondra non seulement aux exigences techniques et fonctionnelles nécessaires à l’exécution des opérations et à la maintenance du F-35, mais accordera également une attention particulière au bien-être du personnel. De plus, le projet apporte également sa pierre à l’édifice de la lutte contre le changement climatique : ainsi, ce complexe neuf est très bien isolé thermiquement et la chaleur est générée via des pompes à chaleur basées sur la géothermie ».

    Ces nouvelles infrastructures comprendront quatre éléments : une partie administrative [bureaux, salles de réunion, cafétaria, etc], une partie logistique avec six quais de maintenance et des ateliers spécifiques, un « Special Acces Program Facility » [SAPF] où seront planifiées les missions, la formation et où seront installés les simulateurs, et une « ligne de vol » dotée de seize « Flightline Aircraft Shelters », permettant de placer les avions dans un « environnement sécurisé ».

    À noter que la partie « SAPF » devra être construite selon des « normes de sécurité américaines élevées ».

    Les infrastructures nécessaires à l’exploitation des futurs F-35A belges vont coûter 300 millions d’euros de plus

    par Laurent Lagneau · 15 avril 2022

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    En octobre 2018, et afin de remplacer les F-16 MLU de sa force aérienne et maintenir la participation de celle-ci au partage nucléaire de l’Otan, le gouvernement belge annonçait son intention d’acquérir 34 chasseurs-bombardiers F-35A auprès du constructeur américain Lockheed-Martin pour un montant d’environ 3,8 milliards d’euros.

    Mais ce montant ne prenait pas en compte le financement des infrastructures nécessaires pour exploiter ces avions de combat de 5e génération. En septembre 2020, Philippe Goffin, alors ministre belge de la Défense et des Affaires étrangères, annonça qu’une enveloppe de 300 millions d’euros allaient être débloquée pour lancer des travaux sur les bases aériennes de Florennes et de Kleine-Brogel.

    Chef de la division CIS & Infrastructures de la Défense, le général Frédéric Goetunck avait alors souligné que l’infractructure de la base de Florennes, « trop petite » et « trop ancienne », n’était plus aux normes pour accueillir des F-35A.

    Quant au coût des travaux, M. Goffin avait admis que les 300 millions d’euros prévus pour les deux bases représentaient un « montant conséquent ». Cependant, avait-il relativisé, il « y aura un large retour pour l’économie belge », estimé à 90%, « que ce soit en termes d’acquisitions, de TVA, de lois sociales ou d’emploi ».

    Un appel devait être alors lancé selon les règles du marché européen, avec l’objectif d’entamer les travaux en 2022. Seulement, ils coûteront nettement plus cher que prévu…

    En effet, le 14 avril, le ministère belge de la Défense a annoncé avoir attribué un contrat de 600 millions d’euros à un consortium belgo-néerlando-américain, emmené par Jan De Nul nv, pour moderniser les infrastuctures des bases de Florennes et de Kleine-Brogel, dans le cadre d’un partenariat « public/privé » d’une durée de dix ans.

    « Ce consortium est non seulement responsable de la conception et de la réalisation, mais également de l’entretien de l’infrastructure pendant 10 ans après la livraison provisoire. Une première livraison provisoire partielle des bâtiments à Florennes est prévue pour l’été 2024 », a en effet précisé la Défens belge.

    Et d’ajouter : « Le concept proposé, d’une valeur d’investissement d’environ 300 millions d’euros par base, répondra non seulement aux exigences techniques et fonctionnelles nécessaires à l’exécution des opérations et à la maintenance du F-35, mais accordera également une attention particulière au bien-être du personnel. De plus, le projet apporte également sa pierre à l’édifice de la lutte contre le changement climatique : ainsi, ce complexe neuf est très bien isolé thermiquement et la chaleur est générée via des pompes à chaleur basées sur la géothermie ».

    Ces nouvelles infrastructures comprendront quatre éléments : une partie administrative [bureaux, salles de réunion, cafétaria, etc], une partie logistique avec six quais de maintenance et des ateliers spécifiques, un « Special Acces Program Facility » [SAPF] où seront planifiées les missions, la formation et où seront installés les simulateurs, et une « ligne de vol » dotée de seize « Flightline Aircraft Shelters », permettant de placer les avions dans un « environnement sécurisé ».

    À noter que la partie « SAPF » devra être construite selon des « normes de sécurité américaines élevées ».

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    En octobre 2018, et afin de remplacer les F-16 MLU de sa force aérienne et maintenir la participation de celle-ci au partage nucléaire de l’Otan, le gouvernement belge annonçait son intention d’acquérir 34 chasseurs-bombardiers F-35A auprès du constructeur américain Lockheed-Martin pour un montant d’environ 3,8 milliards d’euros.

    Mais ce montant ne prenait pas en compte le financement des infrastructures nécessaires pour exploiter ces avions de combat de 5e génération. En septembre 2020, Philippe Goffin, alors ministre belge de la Défense et des Affaires étrangères, annonça qu’une enveloppe de 300 millions d’euros allaient être débloquée pour lancer des travaux sur les bases aériennes de Florennes et de Kleine-Brogel.

    Chef de la division CIS & Infrastructures de la Défense, le général Frédéric Goetunck avait alors souligné que l’infractructure de la base de Florennes, « trop petite » et « trop ancienne », n’était plus aux normes pour accueillir des F-35A.

    Quant au coût des travaux, M. Goffin avait admis que les 300 millions d’euros prévus pour les deux bases représentaient un « montant conséquent ». Cependant, avait-il relativisé, il « y aura un large retour pour l’économie belge », estimé à 90%, « que ce soit en termes d’acquisitions, de TVA, de lois sociales ou d’emploi ».

    Un appel devait être alors lancé selon les règles du marché européen, avec l’objectif d’entamer les travaux en 2022. Seulement, ils coûteront nettement plus cher que prévu…

    En effet, le 14 avril, le ministère belge de la Défense a annoncé avoir attribué un contrat de 600 millions d’euros à un consortium belgo-néerlando-américain, emmené par Jan De Nul nv, pour moderniser les infrastuctures des bases de Florennes et de Kleine-Brogel, dans le cadre d’un partenariat « public/privé » d’une durée de dix ans.

    « Ce consortium est non seulement responsable de la conception et de la réalisation, mais également de l’entretien de l’infrastructure pendant 10 ans après la livraison provisoire. Une première livraison provisoire partielle des bâtiments à Florennes est prévue pour l’été 2024 », a en effet précisé la Défens belge.

    Et d’ajouter : « Le concept proposé, d’une valeur d’investissement d’environ 300 millions d’euros par base, répondra non seulement aux exigences techniques et fonctionnelles nécessaires à l’exécution des opérations et à la maintenance du F-35, mais accordera également une attention particulière au bien-être du personnel. De plus, le projet apporte également sa pierre à l’édifice de la lutte contre le changement climatique : ainsi, ce complexe neuf est très bien isolé thermiquement et la chaleur est générée via des pompes à chaleur basées sur la géothermie ».

    Ces nouvelles infrastructures comprendront quatre éléments : une partie administrative [bureaux, salles de réunion, cafétaria, etc], une partie logistique avec six quais de maintenance et des ateliers spécifiques, un « Special Acces Program Facility » [SAPF] où seront planifiées les missions, la formation et où seront installés les simulateurs, et une « ligne de vol » dotée de seize « Flightline Aircraft Shelters », permettant de placer les avions dans un « environnement sécurisé ».

    À noter que la partie « SAPF » devra être construite selon des « normes de sécurité américaines élevées ».

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    En octobre 2018, et afin de remplacer les F-16 MLU de sa force aérienne et maintenir la participation de celle-ci au partage nucléaire de l’Otan, le gouvernement belge annonçait son intention d’acquérir 34 chasseurs-bombardiers F-35A auprès du constructeur américain Lockheed-Martin pour un montant d’environ 3,8 milliards d’euros.

    Mais ce montant ne prenait pas en compte le financement des infrastructures nécessaires pour exploiter ces avions de combat de 5e génération. En septembre 2020, Philippe Goffin, alors ministre belge de la Défense et des Affaires étrangères, annonça qu’une enveloppe de 300 millions d’euros allaient être débloquée pour lancer des travaux sur les bases aériennes de Florennes et de Kleine-Brogel.

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    Chef de la division CIS & Infrastructures de la Défense, le général Frédéric Goetunck avait alors souligné que l’infractructure de la base de Florennes, « trop petite » et « trop ancienne », n’était plus aux normes pour accueillir des F-35A.

    Quant au coût des travaux, M. Goffin avait admis que les 300 millions d’euros prévus pour les deux bases représentaient un « montant conséquent ». Cependant, avait-il relativisé, il « y aura un large retour pour l’économie belge », estimé à 90%, « que ce soit en termes d’acquisitions, de TVA, de lois sociales ou d’emploi ».

    Un appel devait être alors lancé selon les règles du marché européen, avec l’objectif d’entamer les travaux en 2022. Seulement, ils coûteront nettement plus cher que prévu…

    En effet, le 14 avril, le ministère belge de la Défense a annoncé avoir attribué un contrat de 600 millions d’euros à un consortium belgo-néerlando-américain, emmené par Jan De Nul nv, pour moderniser les infrastuctures des bases de Florennes et de Kleine-Brogel, dans le cadre d’un partenariat « public/privé » d’une durée de dix ans.

    « Ce consortium est non seulement responsable de la conception et de la réalisation, mais également de l’entretien de l’infrastructure pendant 10 ans après la livraison provisoire. Une première livraison provisoire partielle des bâtiments à Florennes est prévue pour l’été 2024 », a en effet précisé la Défens belge.

    Et d’ajouter : « Le concept proposé, d’une valeur d’investissement d’environ 300 millions d’euros par base, répondra non seulement aux exigences techniques et fonctionnelles nécessaires à l’exécution des opérations et à la maintenance du F-35, mais accordera également une attention particulière au bien-être du personnel. De plus, le projet apporte également sa pierre à l’édifice de la lutte contre le changement climatique : ainsi, ce complexe neuf est très bien isolé thermiquement et la chaleur est générée via des pompes à chaleur basées sur la géothermie ».

    Ces nouvelles infrastructures comprendront quatre éléments : une partie administrative [bureaux, salles de réunion, cafétaria, etc], une partie logistique avec six quais de maintenance et des ateliers spécifiques, un « Special Acces Program Facility » [SAPF] où seront planifiées les missions, la formation et où seront installés les simulateurs, et une « ligne de vol » dotée de seize « Flightline Aircraft Shelters », permettant de placer les avions dans un « environnement sécurisé ».

    À noter que la partie « SAPF » devra être construite selon des « normes de sécurité américaines élevées ».

    France24 - World

    Russia broadcasts video of captured Britons asking for prisoner swap

    Issued on: 19/04/2022 - 04:35

    NEWS WIRES Emerald MAXWELL

    Two British fighters captured in Ukraine by Russian forces appeared on Russian state TV on Monday and asked to be exchanged for a Ukrainian ally of President Vladimir Putin who is being held by the Ukrainian authorities.

    It was unclear how freely the two men - Shaun Pinner and Aiden Aslin - were able to talk. Both spoke separately after being prompted by an unidentified man. The footage was broadcast on the Rossiya 24 state TV channel.

    The two men asked British Prime Minister Boris Johnson to exchange them for pro-Russian politician Viktor Medvedchuk.

    Medvedchuk was shown asking to be swapped too in a video released around the same time on Monday by Ukraine's SBU intelligence service via social media.

    Medvedchuk, in his appeal to Putin and Ukrainian President Volodymr Zelensky, asked to be exchanged for the "defenders of Mariupol and its citizens who are there today and have no opportunity for a safe exit through a humanitarian corridor."

    Medvedchuk is the leader of Ukraine's Opposition Platform - For Life party and an ally of Putin who spent years advocating closer ties between Russia and Ukraine.

    Both Pinner and Aslin fought on the Ukrainian side in Mariupol, which is now almost entirely under Russian control apart from the sprawling Azovstal steelworks where some Ukrainian fighters remained holed up.

    The unidentified man shown on Russian state TV was seen showing the two Britons a video on his mobile phone of Medvedchuk's wife, Oksana, making an appeal over the weekend for her husband to be swapped for the two British nationals.

    Appeals to Boris Johnson

    Three days after Russia moved its forces into Ukraine on Feb. 24, Ukraine said Medvedchuk had escaped from house arrest. He had been confined to his home in May 2021 and charged with high treason and later with aiding terrorism.

    The pro-Russian figure, who says Putin is godfather to his daughter, has denied wrongdoing and alleged that he is the victim of politically-motivated repression. He was captured by Ukraine last week.

    "I understand the situation," Pinner, who was wearing a blue hooded top and looked tired and nervous, said after being shown the video.

    "I'd like to appeal to the (British) government to send me back home, I'd like to see my wife again," he said.

    Pinner made a direct appeal to Johnson which he said was on behalf of himself and Aslin.

    "We look to exchange myself and Aiden Aslin for Mr Medvedchuk. Obviously I would really appreciate your help in this matter," he said, saying he spoke a little Russian and had been treated well.

    The unidentified man was then shown speaking to Aslin, who was sat on a chair wearing a T-shirt bearing the emblem of Ukraine's far-right Azov battalion.

    "I think that Boris (Johnson) needs to listen to what Oksana (Medvedchuk's wife) has said," said Aslin, who looked nervous.

    "If Boris Johnson really does care like he says he does about British citizens then he would help pressure Zelenskiy to do the right thing and return Viktor to his family and return us to our families."

    The British Foreign Office had no immediate comment on the footage but released a statement made by the Pinner family.

    "Our family is currently working with the Foreign Office along with the family of Aiden Aslin who is also being held by the Russian Army to ensure their rights as Prisoners Of War are upheld according to the Geneva Convention," the statement said.

    Russia has said it will keep a close eye on Medvedchuk's fate and last week told Ukraine "to watch out" after Kyiv captured him and released photographs of him in handcuffs. 

    (AFP)

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    New York Times - World

    La bioluminiscencia en fotos: así luce en el mar nocturno de Nueva Zelanda

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    Bajo las condiciones adecuadas, las algas marinas emiten una luz que convierte al océano en un espectáculo visual. Captarlo requiere habilidad, paciencia y algo de suerte.

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    Por Mike Ives

    En las calurosas noches sin luna de Nueva Zelanda, se despliegan por las playas en busca de una presa escurridiza y brillante.

    No son cazadores, sino fotógrafos que persiguen la bioluminiscencia, un fenómeno natural en el que las algas brillantes confieren un aura etérea y azul eléctrico a las olas al chocar.

    Nueva Zelanda es un lugar especialmente bueno para “perseguir la bio”, como dicen los aficionados. Aun así, es muy difícil predecir dónde y cuándo aparecerá la bioluminiscencia. Y fotografiarla en una oscuridad casi total —a las 3 a.m., de pie, cuando el agua te llega a las rodillas y sostienes un trípode— presenta obstáculos adicionales.

    “Es muy muy difícil de ver, y a veces es cuestión de suerte”, dice uno de esos entusiastas, Matthew Davison, de 37 años, que vive en Auckland y a veces se queda fuera hasta el amanecer fotografiando la bioluminiscencia.

    “Pero parte del atractivo y de la aventura es que, al ser tan difícil, eso es lo que la hace emocionante”, añadió. “Cuando lo encuentras, cuando das con el oro azul, ¡es una sensación tan buena!”.

    Una ‘alarma antirrobo’

    La bioluminiscencia es relativamente rara en tierra, pero muy común en el océano. Aproximadamente cuatro de cada cinco animales que viven entre los 200 y 1000 metros bajo la superficie son bioluminiscentes, según la Oficina Nacional de Administración Oceánica y Atmosférica de Estados Unidos. El resplandor se presenta en diferentes colores en tierra, pero en los océanos suele ser de color azul verdoso porque es lo que mejor se percibe en el agua de mar.

    Los organismos bioluminiscentes —desde las luciérnagas hasta el rape— crean luz a partir de la energía liberada por reacciones químicas en el interior de sus cuerpos.

    Aunque muchos científicos, como Aristóteles y Darwin, se han sentido fascinados por la bioluminiscencia a lo largo de los siglos, las motivaciones de este comportamiento siguen siendo un misterio, afirma Kenneth H. Nealson, profesor emérito de la Universidad del Sur de California que estudió el fenómeno durante décadas.

    Por lo general, los científicos piensan que los organismos producen luz para comunicarse entre sí, para atraer o detectar a sus presas, o para emitir una advertencia que les ayude a alejar o evadir a los depredadores.

    La explicación más popular de por qué las algas brillan en los océanos es la hipótesis de la “alarma antirrobo”, según el profesor Nealson. Sostiene que los organismos brillan al pasar los peces grandes a fin de ahuyentar a los peces más pequeños que se alimentan de algas.

    Las aguas costeras se vuelven azules durante los periodos en que las algas, que viven cerca de la superficie de los océanos, se multiplican en aguas especialmente ricas en nutrientes. Los destellos específicos de luz azul-verde se producen en respuesta a los cambios de presión que crean las olas al chocar.

    Según Nealson, las olas no suponen una amenaza para las algas, pero estas se iluminan de todos modos porque están programadas para responder a los cambios de presión que ocasionan los peces cuando pasan nadando por el océano abierto.

    “Esa luminiscencia probablemente no ayuda en absoluto a las algas que están en la cúspide de la ola y que emiten la luz”, dijo el profesor Nealson. “Pero si estuvieran un poco más lejos de la costa, podría ser un mecanismo de comportamiento muy bueno” porque podría ayudarles a ahuyentar a los depredadores.

    Ver el azul

    Los fotógrafos que se dedican a la caza de la bioluminiscencia en Nueva Zelanda, muchos de los cuales tienen trabajos diurnos, afirman que el verano suele ser la mejor época para detectarla. (El verano va de diciembre a marzo en el hemisferio sur). Dicen que las noches después de las tormentas son las mejores, porque el agua que fluye de la costa hacia el océano a menudo incluye material rico en nutrientes que atrae a las algas.

    Davison, desarrollador de productos para una empresa tecnológica, tiene un método para encontrar la bioluminiscencia. Primero estudia las imágenes de satélite para identificar las floraciones de algas en la costa. A continuación, examina otros indicadores, como la dirección del viento y los patrones de las mareas, para predecir dónde pueden brillar las aguas.

    Pero él es una excepción. Otros fotógrafos se basan principalmente en una mezcla de suerte, intuición y algún que otro aviso de los vecinos que detectan chispas de azul durante sus paseos por la playa.

    “Si soy totalmente sincero, probablemente ocho de cada diez veces que la capto es por casualidad o simplemente por una sensación visceral de que puede estar por ahí”, dijo Grant Birley, de 48 años, que trabaja en la industria de la ortopedia y a menudo se detiene a fotografiar la bioluminiscencia durante su trayecto de dos horas por la costa de la Isla Norte de Nueva Zelanda. “No es para nada una suposición fundamentada”.

    Una de las fuentes de información es un grupo privado de Facebook que se creó hace dos años para que los habitantes de la zona de Auckland hablaran de los avistamientos de bioluminiscencia. Ahora cuenta con más de 7000 miembros y acoge a unos 2000 nuevos cada verano, dijo Stacey Ferreira, una de las administradoras del grupo.

    Ferreira dijo que creó el grupo para que otras personas pudieran “tachar este hermoso fenómeno de sus listas de deseos”, como hizo ella en 2020. “¡Ha sido genial!”, escribió en un correo electrónico. “Se han unido personas de todos los ámbitos: talentosos entusiastas de la fotografía, investigadores de la bioluminiscencia, científicos, familias y todos los demás”.

    Fotografías en la oscuridad

    Para los “cazadores de bioluminiscencia”, encontrar el resplandor es solo el comienzo del proceso de captura de una imagen memorable. Tras llegar a una playa, suelen colocar trípodes en el oleaje y pasan horas fotografiando, a veces en una oscuridad casi total, mientras las manchas azules parpadean intermitentemente en la orilla. A veces, el parpadeo desaparece al cabo de unos minutos y vuelven a casa con las manos vacías.

    Cuando la “bio” está presente, un desafío clave es decidir cuánto tiempo exponer una imagen. Birley dijo que el tiempo puede oscilar entre un segundo y casi dos minutos y que puede ser difícil comprobar sobre la marcha —mirando la diminuta pantalla de la cámara— si los tiempos de exposición son correctos.

    Otro problema es que las imágenes de la bioluminiscencia a veces incluyen detalles que no eran visibles cuando se disparó el obturador. Esto se debe a que una cámara capta mucho más que el ojo humano, especialmente en las largas exposiciones nocturnas.

    “Durante el día miras y dices: ‘Hay un árbol, una puesta de sol y un acantilado, y me voy a mover hacia la izquierda’”, explica Alistair Bain, de 38 años, profesor de secundaria que vive cerca de Birley, en la península suburbana de Whangaparaoa, al norte del centro de Auckland. “Por la noche no tienes nada de eso”.

    Encuentros fortuitos

    A pesar de todos los desafíos, los fotógrafos dicen que cazar la bioluminiscencia es gratificante en parte porque el fenómeno es infinitamente sorprendente.

    Una noche despejada, Bain condujo unos 65 kilómetros hasta una playa donde esperaba fotografiar la galaxia de la Vía Láctea. Cuando llegó, no solo vio un cielo lleno de estrellas, sino una costa resplandeciente. “Fue muy especial encontrarse con eso por accidente”, dijo.

    En otra ocasión, Davison salió con pocas expectativas de su carro en una playa. Estaba lloviendo, y supuso que eso sería un problema porque la lluvia intensa suele estropear un espectáculo de bioluminiscencia.

    Pero en este caso, la lluvia era lo suficientemente leve como para activar algas brillantes en la superficie del océano hasta donde él podía ver. Así que cogió su cámara y empezó a disparar.

    “A menos que estés allí, a menos que lo captures, nadie podría creer —ni siquiera imaginar— lo que estás presenciando”, dijo Davison. “Por eso me encanta hacer fotos y videos de esto. La mejor manera de compartir lo que has visto es a través del poder de una imagen”.

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    L'Humanité

    Reportage. Loin des clichés du film : une Segpa, c'est ça !

    Actu

    Éducation. Quand certains font de ces classes adaptées le sujet d’un film surfant sur les stéréotypes (1), la Segpa du collège parisien Hector-Berlioz livre une autre réalité. Loin du mépris social, on y permet à des enfants abîmés par la vie de se construire un avenir.

    Olivier Chartrain

    Les clichés ont la vie dure. À plus forte raison lorsqu’ils sont entretenus par des médias aussi puissants que la télévision, le cinéma ou les réseaux sociaux. Et plus encore lorsqu’ils visent celles et ceux qui sont du mauvais côté de la barrière, celui où l’on n’est pas armé – socialement, culturellement, économiquement, linguistiquement – pour se défendre.

    Les élèves des sections d’enseignement général et professionnel adapté sont de ce côté-là. Eux qu’on appelle trop souvent « les Segpa », comme pour nier ce qu’ils sont : d’abord et avant tout des élèves. Comme pour mieux se persuader qu’ils ne sentent pas le regard que l’on pose sur eux et qui, seul, les constitue en élèves « différents ».

    Un cadre à la fois protégé… et enviable

    Pour vérifier un cliché ou constater son inanité, il faut sauter la barrière et, un matin d’avril noyé sous une pluie continue, se rendre au collège Hector-Berlioz, dans le Paris encore populaire du 18e arrondissement, qui accueille l’une des treize Segpa de la capitale.

    Première surprise, devant des panneaux électoraux placardés d’affichettes en hommage au rugbyman argentin Federico Martin Aramburu, « assassiné par l’extrême droite » : la Segpa n’est pas dans le collège. Elle a ses propres locaux, deux rues plus loin. Une originalité dont on pourrait croire, au premier abord, qu’elle aggraverait le soupçon de ségrégation à l’encontre de ces élèves « à part ».

     Il n’y a rien de pire que des enfants abîmés par la vie qui arrivent dans un collège lui-même abîmé, vétuste. »

    Farid Boukhelifa, médiateur du collège

    Ici, non seulement ce n’est pas le cas, mais c’est même le contraire. Farid Boukhelifa, le principal de l’établissement, a en effet instauré un principe : les lundis, mardis et mercredis matin, et le vendredi après-midi, les élèves de 3e de section générale ont cours dans les locaux de la Segpa. Ainsi, les uns et les autres peuvent apprendre à se connaître et à se respecter, tout en offrant aux élèves de la Segpa un cadre à la fois protégé… et enviable.

    « Ici tout vient de nous »

    Sur le toit du haut bâtiment de briques rouges, un jardin pédagogique de 400 m2, conçu par les professeurs de SVT, est en cours de réalisation. Tout en bas dans la cour, c’est un splendide plateau sportif – imaginé par les professeurs d’EPS – qui s’offre au regard. « Ici tout vient de nous, pas d’en haut », remarque fièrement le principal. Le plateau n’est pas réservé aux cours d’EPS, il est accessible aux élèves lors des récréations et des pauses méridiennes.

    Les Segpa, un film qui ne passe pas et qui sent le soufre

    Celui que l’on appelle ici « Monsieur Saïd », le médiateur, qui intervient dans le cadre d’un accord avec une association d’ethnopsychiatrie, constate : « Cela permet aux élèves de s’exprimer, de se lâcher, de vivre ensemble. Et, du coup, quand ils reviennent en cours, ils se concentrent mieux. »

    Farid Boukhelifa a carrément théorisé la démarche. Ici le moindre graffiti est immédiatement nettoyé, les rideaux déchirés ont été changés, les salles repeintes… « Il n’y a rien de pire, explique-t-il, que des enfants abîmés par la vie qui arrivent dans un collège lui-même abîmé, vétuste. » Leur offrir un cadre non seulement beau mais aussi valorisant devient un enjeu pédagogique.

    « Des gamins très intelligents, vifs, parfois artistes »

    « Abîmés par la vie… » Sans rentrer dans les détails, Nelly Gillard, la directrice de la Segpa, évoque des élèves au parcours de vie très compliqué : « Ce sont des enfants qui cumulent souvent toutes les difficultés : scolaires, sociales, familiales. » Des histoires qui passent parfois par des années passées en camp de réfugiés, des violences intrafamiliales, de l’absence parentale, des rapports déjà compliqués avec la justice… « Des gamins très intelligents, vifs, malins, parfois artistes, qui peuvent avoir un handicap plus ou moins bien identifié. Ils nous arrivent souvent, après le CM2, avec un niveau de fin de CE2. »

    Dans la Segpa, à 16 par classe au maximum, ils sont pris en charge par des professeurs des écoles pour le français, les maths, l’anglais, par des enseignants du collège général pour les autres matières, et par des PLP (professeurs de lycée professionnel) pour les matières dites du « champ professionnel ». À Berlioz, il en existe deux : « métiers de l’habitat » et « vente, distribution, logistique ».

    Jérémie voulait être dentiste

    C’est justement dans l’atelier « habitat » que l’on trouve Jérémie, un élève de 3e dont le regard pétillant et la bonne humeur illustrent à merveille les propos de la directrice. Il n’a pas cours aujourd’hui (la Segpa est presque vide d’élèves, semaine de stage oblige), mais il est venu pour peaufiner son « passe pro », qui doit lui permettre d’accéder au lycée professionnel. Du moins, il essaie… « Rhaaa, j’en ai marre de ce PC de m… ! » enrage Shéhérazade, venue pour le même motif et qui a déjà dû recommencer son travail deux fois, trahie par des ordinateurs, hélas, pas plus fonctionnels que ceux de nombre de collèges généraux…

    Comment lutter contre le harcèlement scolaire ?

    Jérémie discute avec Julien Cellier, le professeur du champ professionnel « habitat ». Il voulait être dentiste, un rêve affiné au fil de ses années de Segpa : « Je voulais faire prothésiste dentaire, mais maintenant je veux faire podo-orthésiste. » Un choix arrêté pendant son expérience de terrain.

    « Aider à se projeter »

    Stages, rencontres, parcours découverte : « On doit leur montrer un maximum de choses, détaille Julien, et surtout les métiers de demain. » Nelly Gillard abonde : « Il faut les aider à se projeter dans d’autres professions que footballeur, avocat ou pharmacien, sans les dévaloriser. On leur dit : “OK, on te suit, mais on t’emmène voir d’autres choses, et tu verras bien.” »

    Les parcours de nombreux anciens élèves témoignent des réussites de ce fonctionnement. « Ici, on prend chacun à son niveau, en essayant de l’emmener le plus loin possible », poursuit-elle.

    Mais parfois, les réticences face à la terrible image des Segpa sont les plus fortes : « Des parents refusent l’orientation en Segpa, alors que c’est elle qui conviendrait le mieux à leur enfant. En fait, ils condamnent celui-ci à une longue galère en collège général. Ou alors, on retrouve ces élèves dans certains établissements privés spécialisés, car souvent le refus de la Segpa vient des familles les plus aisées. »

    Rentrée 2022 : coupes claires dans les collèges et lycées

    La directrice de la structure exprime alors sa « rage, presque une envie de pleurer » devant ce que promet un film comme les Segpa : « Ce sont des acteurs de 30 ans qui font les débiles, ce n’est pas notre réalité. »

    Elle redoute de voir « anéantis dix ans de travail pour déstigmatiser nos élèves ». Radeau de survie lancé aux enfants naufragés de la compétition scolaire, les Segpa mériteraient plutôt d’être montrées en exemple.

    (1) "Les Segpa", film coproduit par Cyril Hanouna et réalisé par Hakim et Ali Boughéraba, qui sort au cinéma ce 20 avril, a soulevé de nombreuses critiques et causé une forte indignation depuis la diffusion en janvier de sa bande-annonce.

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    Valeurs Actuelles

    À Grenoble, les chauffeurs de transports en commun appelés à rentrer au dépôt après une agression

    La journée n’aura pas duré longtemps. Mardi 19 avril, une conductrice de tram a été violemment agressée à Grenoble, dans l’Isère, rapporte France Bleu Isère. Vers 7 h 30, alors que la conductrice desservait l’arrêt Louise Michel de la ligne E, son terminus, elle a été prise à partie par un jeune homme qui, sans que la raison n’en soit pour l’instant connue, lui a asséné des coups de poings et de pieds alors qu’elle quittait la rame pour se rendre au local du terminus. La victime a été transportée à l’hôpital consciente, mais dans un état sérieux.

    Retour au dépôt

    Dès l’agression connue, le syndicat Force ouvrière a demandé à tous les chauffeurs de bus et de tram de cesser leurs activités et de rentrer au dépôt, exerçant ainsi leur droit de retrait. « D’ici peu, il n’y aura plus aucun tram ni bus à Grenoble », estime sur France Bleu Isère Fernando Martins, le représentant du syndicat Force ouvrière. Et de fait, le réseau de transports grenoblois a publié un communiqué, expliquant que la quasi-totalité des lignes n’était plus desservie : « Nos conducteurs appliquent leur droit de retrait. Les lignes A, B, C, D, E s’arrêtent progressivement ce mardi 19 avril à partir de 08h08. Nous regrettons les désagréments. » Une réunion doit se tenir en début d’après-midi entre la direction et les représentants du personnel.

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    Opex 360

    Une frappe russe a visé l’usine où est produit le missile anti-navire ukrainien P360 Neptune

    par Laurent Lagneau · 15 avril 2022

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    Le 14 avril au soir, Moscou a annoncé que le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte de la mer Noire, venait de couler après avoir été victime d’un incendie suivie d’une explosion, alors qu’il se trouvait au large du port ukrainien d’Odessa, future cible potentielle d’une opération amphibie russe.

    « Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination [Sebastopol, ndlr], le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l’incendie suite à la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé », a ainsi expliqué le ministère russe de la Défense, cité par l’agence Tass.

    Long de 186,4 mètres pour un déplacement de près de 12’500 tonnes, le Moskva emportait une quantité importante de munitions, dont 16 missiles anti-navires P-1000 Vulkan, 64 missiles surface-air longue portée S-300F et des torpilles. N’ayant qu’une capacité de frappe vers la terre limitée [il était armé d’un canon naval AK-130], sa mission consistait principalement à établir une « bulle » de protection au profit des autres bâtiments russes présents en mer Noire.

    C’est la première fois depuis 1982 [et la guerre des Malouines/Falklands] qu’un navire aussi imposant est perdu au combat. De taille assez similaire [mais avec deux fois plus de marins à bord, soit un millier], le croiseur argentin ARA General Belgrano avait été coulé par le sous-marin nucléaire d’attaque britannique HMS Conqueror en mai de cette année-là. Quelques jours plus tard, le « destroyer » HMS Sheffield connut un sort identique, après avoir été touché par un missile Exocet tiré par un avion d’assaut Super Étendard argentin.

    Mais la circonstance aggravante pour la marine russe est que celle-ci est censée avoir la maîtrise de la mer et du ciel au large de l’Ukraine. Ce dont ne pouvaient pas totalement se prévaloir la marine argentine et la Royal Navy il y a quarante ans, même si la seconde prit le dessus sur la première.

    Cela étant, l’origine de l’explosion survenue à bord de ce navire va reste à établir avec certitude. L’Ukraine a assuré avoir touché le Moskva avec deux missiles anti-navires P360 Neptune, dont la portée serait de 280 à 300 km. Dérivé du Kh-35 soviétique, ce type d’engin, à guidage radar, est entré en service en 2021, avec une électronique améliorée.

    Seulement, la Russie a démenti les affirmations des autorités ukrainiennes. Et d’assurer que l’explosion survenue à bord du Moskva était « accidentelle ».

    En outre, une autre hypothèse à ne pas écarter serait que le Moskva ait heurté une mine. Comme le souligne Mer et Marine, le naufrage de ce croiseur surarmé de conception soviétique rappelle ce qui disaient les marins occidentaux durant la Guerre Froide : « il suffisait de les atteindre pour toucher presqu’à coup sûr quelque chose qui explose ».

    Quoi qu’il en soit, une source du renseignement américain citée par CNN a confié que les États-Unis accordaient une confiance modérée à la version livrée par Kiev… Cependant, probablement que les forces russes viennent de lui donner du crédit…

    En effet, ce 15 avril, l’état-major russe a affirmé avoir effectué des frappes, avec des missiles de crosière « Kalibr », dans la région de Kiev et que l’une d’elles a visé l’usine Vizar, impliquée dans la fabrication et la maintenance des missiles P360 Neptune de la marine ukrainienne. Les dégâts infligés à ce site de production ont été confirmés par l’AFP.

    « Un atelier de l’usine et un immeuble administratif la jouxtant, situés dans la banlieue pavillonnaire de Vychnevé, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale ukrainienne, ont été gravement endommagés », a indiqué l’agence de presse.

    Ces frappes dans la région de Kiev ont été effectués quelques heures après que Moscou a accusé les forces ukrainiennes d’avoir bombardé deux villages russes frontaliers, dont celui de Klimovo. Ce qu’a démenti l’Ukraine.

    « Le nombre et l’ampleur des frappes de missiles sur des cibles à Kiev augmenteront en riposte à toute attaque terroriste ou acte de sabotage sur le territoire russe commis » par les forces ukrainiennes, a prévenu le ministère russe de la Défense, avant de prétendre avoir abattu un hélicoptère Mil Mi-8 ukrainien dans la région de Klimovo.

    Une frappe russe a visé l’usine où est produit le missile anti-navire ukrainien P360 Neptune

    par Laurent Lagneau · 15 avril 2022

    Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

    Le 14 avril au soir, Moscou a annoncé que le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte de la mer Noire, venait de couler après avoir été victime d’un incendie suivie d’une explosion, alors qu’il se trouvait au large du port ukrainien d’Odessa, future cible potentielle d’une opération amphibie russe.

    « Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination [Sebastopol, ndlr], le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l’incendie suite à la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé », a ainsi expliqué le ministère russe de la Défense, cité par l’agence Tass.

    Long de 186,4 mètres pour un déplacement de près de 12’500 tonnes, le Moskva emportait une quantité importante de munitions, dont 16 missiles anti-navires P-1000 Vulkan, 64 missiles surface-air longue portée S-300F et des torpilles. N’ayant qu’une capacité de frappe vers la terre limitée [il était armé d’un canon naval AK-130], sa mission consistait principalement à établir une « bulle » de protection au profit des autres bâtiments russes présents en mer Noire.

    C’est la première fois depuis 1982 [et la guerre des Malouines/Falklands] qu’un navire aussi imposant est perdu au combat. De taille assez similaire [mais avec deux fois plus de marins à bord, soit un millier], le croiseur argentin ARA General Belgrano avait été coulé par le sous-marin nucléaire d’attaque britannique HMS Conqueror en mai de cette année-là. Quelques jours plus tard, le « destroyer » HMS Sheffield connut un sort identique, après avoir été touché par un missile Exocet tiré par un avion d’assaut Super Étendard argentin.

    Mais la circonstance aggravante pour la marine russe est que celle-ci est censée avoir la maîtrise de la mer et du ciel au large de l’Ukraine. Ce dont ne pouvaient pas totalement se prévaloir la marine argentine et la Royal Navy il y a quarante ans, même si la seconde prit le dessus sur la première.

    Cela étant, l’origine de l’explosion survenue à bord de ce navire va reste à établir avec certitude. L’Ukraine a assuré avoir touché le Moskva avec deux missiles anti-navires P360 Neptune, dont la portée serait de 280 à 300 km. Dérivé du Kh-35 soviétique, ce type d’engin, à guidage radar, est entré en service en 2021, avec une électronique améliorée.

    Seulement, la Russie a démenti les affirmations des autorités ukrainiennes. Et d’assurer que l’explosion survenue à bord du Moskva était « accidentelle ».

    En outre, une autre hypothèse à ne pas écarter serait que le Moskva ait heurté une mine. Comme le souligne Mer et Marine, le naufrage de ce croiseur surarmé de conception soviétique rappelle ce qui disaient les marins occidentaux durant la Guerre Froide : « il suffisait de les atteindre pour toucher presqu’à coup sûr quelque chose qui explose ».

    Quoi qu’il en soit, une source du renseignement américain citée par CNN a confié que les États-Unis accordaient une confiance modérée à la version livrée par Kiev… Cependant, probablement que les forces russes viennent de lui donner du crédit…

    En effet, ce 15 avril, l’état-major russe a affirmé avoir effectué des frappes, avec des missiles de crosière « Kalibr », dans la région de Kiev et que l’une d’elles a visé l’usine Vizar, impliquée dans la fabrication et la maintenance des missiles P360 Neptune de la marine ukrainienne. Les dégâts infligés à ce site de production ont été confirmés par l’AFP.

    « Un atelier de l’usine et un immeuble administratif la jouxtant, situés dans la banlieue pavillonnaire de Vychnevé, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale ukrainienne, ont été gravement endommagés », a indiqué l’agence de presse.

    Ces frappes dans la région de Kiev ont été effectués quelques heures après que Moscou a accusé les forces ukrainiennes d’avoir bombardé deux villages russes frontaliers, dont celui de Klimovo. Ce qu’a démenti l’Ukraine.

    « Le nombre et l’ampleur des frappes de missiles sur des cibles à Kiev augmenteront en riposte à toute attaque terroriste ou acte de sabotage sur le territoire russe commis » par les forces ukrainiennes, a prévenu le ministère russe de la Défense, avant de prétendre avoir abattu un hélicoptère Mil Mi-8 ukrainien dans la région de Klimovo.

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    Le 14 avril au soir, Moscou a annoncé que le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte de la mer Noire, venait de couler après avoir été victime d’un incendie suivie d’une explosion, alors qu’il se trouvait au large du port ukrainien d’Odessa, future cible potentielle d’une opération amphibie russe.

    « Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination [Sebastopol, ndlr], le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l’incendie suite à la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé », a ainsi expliqué le ministère russe de la Défense, cité par l’agence Tass.

    Long de 186,4 mètres pour un déplacement de près de 12’500 tonnes, le Moskva emportait une quantité importante de munitions, dont 16 missiles anti-navires P-1000 Vulkan, 64 missiles surface-air longue portée S-300F et des torpilles. N’ayant qu’une capacité de frappe vers la terre limitée [il était armé d’un canon naval AK-130], sa mission consistait principalement à établir une « bulle » de protection au profit des autres bâtiments russes présents en mer Noire.

    C’est la première fois depuis 1982 [et la guerre des Malouines/Falklands] qu’un navire aussi imposant est perdu au combat. De taille assez similaire [mais avec deux fois plus de marins à bord, soit un millier], le croiseur argentin ARA General Belgrano avait été coulé par le sous-marin nucléaire d’attaque britannique HMS Conqueror en mai de cette année-là. Quelques jours plus tard, le « destroyer » HMS Sheffield connut un sort identique, après avoir été touché par un missile Exocet tiré par un avion d’assaut Super Étendard argentin.

    Mais la circonstance aggravante pour la marine russe est que celle-ci est censée avoir la maîtrise de la mer et du ciel au large de l’Ukraine. Ce dont ne pouvaient pas totalement se prévaloir la marine argentine et la Royal Navy il y a quarante ans, même si la seconde prit le dessus sur la première.

    Cela étant, l’origine de l’explosion survenue à bord de ce navire va reste à établir avec certitude. L’Ukraine a assuré avoir touché le Moskva avec deux missiles anti-navires P360 Neptune, dont la portée serait de 280 à 300 km. Dérivé du Kh-35 soviétique, ce type d’engin, à guidage radar, est entré en service en 2021, avec une électronique améliorée.

    Seulement, la Russie a démenti les affirmations des autorités ukrainiennes. Et d’assurer que l’explosion survenue à bord du Moskva était « accidentelle ».

    En outre, une autre hypothèse à ne pas écarter serait que le Moskva ait heurté une mine. Comme le souligne Mer et Marine, le naufrage de ce croiseur surarmé de conception soviétique rappelle ce qui disaient les marins occidentaux durant la Guerre Froide : « il suffisait de les atteindre pour toucher presqu’à coup sûr quelque chose qui explose ».

    Quoi qu’il en soit, une source du renseignement américain citée par CNN a confié que les États-Unis accordaient une confiance modérée à la version livrée par Kiev… Cependant, probablement que les forces russes viennent de lui donner du crédit…

    En effet, ce 15 avril, l’état-major russe a affirmé avoir effectué des frappes, avec des missiles de crosière « Kalibr », dans la région de Kiev et que l’une d’elles a visé l’usine Vizar, impliquée dans la fabrication et la maintenance des missiles P360 Neptune de la marine ukrainienne. Les dégâts infligés à ce site de production ont été confirmés par l’AFP.

    « Un atelier de l’usine et un immeuble administratif la jouxtant, situés dans la banlieue pavillonnaire de Vychnevé, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale ukrainienne, ont été gravement endommagés », a indiqué l’agence de presse.

    Ces frappes dans la région de Kiev ont été effectués quelques heures après que Moscou a accusé les forces ukrainiennes d’avoir bombardé deux villages russes frontaliers, dont celui de Klimovo. Ce qu’a démenti l’Ukraine.

    « Le nombre et l’ampleur des frappes de missiles sur des cibles à Kiev augmenteront en riposte à toute attaque terroriste ou acte de sabotage sur le territoire russe commis » par les forces ukrainiennes, a prévenu le ministère russe de la Défense, avant de prétendre avoir abattu un hélicoptère Mil Mi-8 ukrainien dans la région de Klimovo.

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    Le 14 avril au soir, Moscou a annoncé que le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte de la mer Noire, venait de couler après avoir été victime d’un incendie suivie d’une explosion, alors qu’il se trouvait au large du port ukrainien d’Odessa, future cible potentielle d’une opération amphibie russe.

    « Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination [Sebastopol, ndlr], le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l’incendie suite à la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé », a ainsi expliqué le ministère russe de la Défense, cité par l’agence Tass.

    Long de 186,4 mètres pour un déplacement de près de 12’500 tonnes, le Moskva emportait une quantité importante de munitions, dont 16 missiles anti-navires P-1000 Vulkan, 64 missiles surface-air longue portée S-300F et des torpilles. N’ayant qu’une capacité de frappe vers la terre limitée [il était armé d’un canon naval AK-130], sa mission consistait principalement à établir une « bulle » de protection au profit des autres bâtiments russes présents en mer Noire.

    C’est la première fois depuis 1982 [et la guerre des Malouines/Falklands] qu’un navire aussi imposant est perdu au combat. De taille assez similaire [mais avec deux fois plus de marins à bord, soit un millier], le croiseur argentin ARA General Belgrano avait été coulé par le sous-marin nucléaire d’attaque britannique HMS Conqueror en mai de cette année-là. Quelques jours plus tard, le « destroyer » HMS Sheffield connut un sort identique, après avoir été touché par un missile Exocet tiré par un avion d’assaut Super Étendard argentin.

    Mais la circonstance aggravante pour la marine russe est que celle-ci est censée avoir la maîtrise de la mer et du ciel au large de l’Ukraine. Ce dont ne pouvaient pas totalement se prévaloir la marine argentine et la Royal Navy il y a quarante ans, même si la seconde prit le dessus sur la première.

    Cela étant, l’origine de l’explosion survenue à bord de ce navire va reste à établir avec certitude. L’Ukraine a assuré avoir touché le Moskva avec deux missiles anti-navires P360 Neptune, dont la portée serait de 280 à 300 km. Dérivé du Kh-35 soviétique, ce type d’engin, à guidage radar, est entré en service en 2021, avec une électronique améliorée.

    Seulement, la Russie a démenti les affirmations des autorités ukrainiennes. Et d’assurer que l’explosion survenue à bord du Moskva était « accidentelle ».

    En outre, une autre hypothèse à ne pas écarter serait que le Moskva ait heurté une mine. Comme le souligne Mer et Marine, le naufrage de ce croiseur surarmé de conception soviétique rappelle ce qui disaient les marins occidentaux durant la Guerre Froide : « il suffisait de les atteindre pour toucher presqu’à coup sûr quelque chose qui explose ».

    le souligne

    Quoi qu’il en soit, une source du renseignement américain citée par CNN a confié que les États-Unis accordaient une confiance modérée à la version livrée par Kiev… Cependant, probablement que les forces russes viennent de lui donner du crédit…

    En effet, ce 15 avril, l’état-major russe a affirmé avoir effectué des frappes, avec des missiles de crosière « Kalibr », dans la région de Kiev et que l’une d’elles a visé l’usine Vizar, impliquée dans la fabrication et la maintenance des missiles P360 Neptune de la marine ukrainienne. Les dégâts infligés à ce site de production ont été confirmés par l’AFP.

    « Un atelier de l’usine et un immeuble administratif la jouxtant, situés dans la banlieue pavillonnaire de Vychnevé, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale ukrainienne, ont été gravement endommagés », a indiqué l’agence de presse.

    Ces frappes dans la région de Kiev ont été effectués quelques heures après que Moscou a accusé les forces ukrainiennes d’avoir bombardé deux villages russes frontaliers, dont celui de Klimovo. Ce qu’a démenti l’Ukraine.

    « Le nombre et l’ampleur des frappes de missiles sur des cibles à Kiev augmenteront en riposte à toute attaque terroriste ou acte de sabotage sur le territoire russe commis » par les forces ukrainiennes, a prévenu le ministère russe de la Défense, avant de prétendre avoir abattu un hélicoptère Mil Mi-8 ukrainien dans la région de Klimovo.

    L'Humanité

    D’abord soigner, avec ou sans papiers

    Chronique

    Christophe Prudhomme

    La proposition de la suppression de l’aide médicale d’État (AME), qui permet aujourd’hui de prendre en charge une partie des patients sans papiers, est inquiétante. Il faut examiner les effets d’une telle mesure en termes de santé publique. C’est une aberration, car la santé d’une population sur un territoire dépend de la bonne santé de chaque personne qui réside dans ce même territoire. Les agents infectieux n’ont pas besoin de papiers pour se transmettre d’une personne à l’autre. Quelle que soit l’origine du malade, les règles sont les mêmes et l’intérêt collectif impose une prise en charge identique, pour éviter des conséquences pour tous.

    Par ailleurs, n’en déplaise à certains, les valeurs morales du monde médical, ce qu’on appelle la déontologie, sont pour la très grande majorité des soignants supérieures à toutes les lois qui peuvent être imposées par un gouvernement. Nous sommes là pour prendre en charge toute personne qui souffre, pour la soulager au mieux, sans aucune distinction d’origine, de revenus, de sexe ou d’âge. Enfin, l’argument selon lequel les personnes bénéficiant de cette prise en charge mettraient notre système de santé en péril, du fait du coût financier du dispositif, ne tient pas. Regardons les chiffres : les dépenses de l’AME en 2021 se sont élevées à 1 milliard d’euros, soit à peine 0,5 % de l’ensemble des dépenses de santé. Cela semble très supportable, et même très efficace, pour une population d’environ 370 000 bénéficiaires. Ceux qui veulent y mettre fin sont animés uniquement par la volonté de désigner des boucs émissaires pour cacher les vraies raisons de la dégradation de notre système de protection sociale et du fameux « trou de la Sécurité sociale ». Car que représente cette somme face au montant de la fraude fiscale en France, estimée entre 80 et 100 milliards d’euros, ou encore aux bénéfices de l’industrie pharmaceutique, proches de 8 milliards d’euros pour la seule entreprise Sanofi ?

    Que dire aussi de la fraude aux cotisations sociales pour travail dissimulé, estimée entre 3,9 et 5 milliards d’euros ? Si la colère est légitime face à la dégradation de l’hôpital et de notre système de santé, il ne faut pas se tromper d’adversaire. Et ne pas désigner cet hypothétique « étranger qui profiterait du système » comme la principale cause de tous nos problèmes. Il s’agit d’un leurre pour protéger les vrais responsables, ceux qui tirent les ficelles en sous-main, et continuent à exploiter le système dans leur intérêt, au détriment de l’ensemble de la population, avec ou sans papiers.

    Santéaide médicale d'étatsans-papiers
    Valeurs Actuelles

    Amsterdam : deux touristes français poignardés dans le Quartier Rouge

    Une violente agression s’est produite dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 avril à Amsterdam, aux Pays-Bas. Comme l’a fait savoir Le Parisien, il était aux alentours de 3h du matin quand deux touristes français qui se promenaient dans le Quartier Rouge de la ville ont été attaqués au couteau. Âgé de 22 et 27 ans, le duo a notamment été blessé aux mains par un individu qui s’est enfui juste après les faits. « L’un d’eux a été soigné sur place et l’autre a été transféré à l’hôpital », a indiqué un porte-parole des forces de l’ordre néerlandais.

    Suspect recherché

    Pour l’heure, les motivations de l’agresseur ne sont pas connues. Le suspect est activement recherché par les autorités. L’attaque à l’arme blanche s’est déroulée dans un quartier animé bien connu des touristes, et particulièrement bondé en ce week-end de Pâques. Les deux victimes ont annoncé leur volonté de porter plainte.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Pakistan sentences six men to death for lynching Sri Lankan over ‘blasphemy’

    Issued on: 18/04/2022 - 22:51

    NEWS WIRES

    A Pakistan court Monday sentenced six men to death and dozens more to jail terms ranging from two years to life for the brutal mob slaying of a Sri Lankan factory manager accused of blasphemy. 

    The vigilante attack in Sialkot last December 3 caused outrage, with then prime minister Imran Khan calling it a "day of shame for Pakistan".

    Few issues are as galvanising in Pakistan as blasphemy, and even the slightest suggestion of an insult to Islam can supercharge protests and incite lynchings.

    On Monday, prosecutors said 88 of 89 people on trial for the murder of Priyantha Diyawadana had been convicted, with six sentenced to death, nine to life in prison and the rest jail terms ranging from two to five years.

    "The prosecution team worked very hard to present its case to the court and to reach this judgement," Abdul Rauf Wattoo, the lead public prosecutor, told AFP.

    "We are satisfied with the outcome."

    The trial was overseen by a special anti-terror court, established to speed up justice in high profile cases that can otherwise spend years being processed.

    At the time of the killing, local police officials told AFP that rumours spread that Diyawadana had torn down a religious poster and thrown it in the dustbin.

    Several gruesome video clips shared on social media showed a mob beating the prone victim while chanting slogans against blasphemy.

    Other clips showed Diyawadana's body set ablaze.

    Many in the mob made no attempt to hide their identity and some took selfies in front of the burning corpse.

    Rights groups say accusations of blasphemy can often be wielded to settle personal vendettas, with minorities largely the target.

    In April 2017 an angry mob lynched university student Mashal Khan when he was accused of posting blasphemous content online.

    A Christian couple was lynched and their remains burnt in a kiln in Punjab in 2014 after being falsely accused of desecrating the Koran.

    (AFP)

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    'Finally free': Asia Bibi breaks silence after Pakistani death row hell

    The France 24 Interview

    Asia Bibi, Pakistani Christian woman jailed for blasphemy: 'I forgave all those who harmed me'

    PAKISTAN

    Asia Bibi, Christian woman in blasphemy row, leaves Pakistan

    Opex 360

    Le Nigeria devrait pouvoir se procurer 12 hélicoptères d’attaque AH-1Z « Viper » auprès des États-Unis

    par Laurent Lagneau · 15 avril 2022

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    Malgré l’expansion de groupes jihadistes dans le nord du Nigéria [et plus précisément dans la région du Lac Tchad], l’administration Obama [dont faisait partie Joe Biden en qualité de vice-président, ndlr] fut réticente à autoriser des ventes d’armes à Abuja. Et cela en raison violations des droits de l’Homme commises par les forces armées nigérianes, en particulier contre la communauté chiite.

    Cela étant, en 2017, celle du président Trump adopta une autre approche… Et elle autorisa la vente de douze avions d’attaque léger A-29 Super Tucano à la force aérienne nigériane pour 593 millions de dollars. Et ceci afin d’appuyer les opérations militaires contre les « organisations terroristes Boko Haram et État islamique en Afrique de l’Ouest [ISWAP] » ainsi que celle menées contre les trafics », tant au Nigéria que dans le golfe de Guinée.

    Cependant, pour faire taire les éventuelles réticences de certains élus du Congrès, la livraison de ces appareils était subordonnée à la formation des militaires nigérians au droit des conflits armées.

    Depuis, la situation sécuritaire du Nigéria ne s’est pas améliorée… Si Boko Haram a été affaibli avec la disparition de son chef, l’ISWAP a pris de la vigueur. Et une autre formation jihadiste, Ansaru, a fait sa rapparition et confirmé son allégeance à al-Qaïda. En outre, sur fond de tensions religieuses et ethniques, les violences ont gagné le centre du pays, avec des attaques de villageois attribuées à des « bandits », liés à l’islam radical pour la plupart] ayant fait plusieurs centaines de victimes, comme encore le 12 avril, dans l’État du Plateau. Et c’est sans oublier les enlèvements de masse [notamment dans les écoles] et les attaques de train, la ligne Abuja-Kaduna étant devenue particulièrement dangereuse.

    Par ailleurs, le Nigeria s’est récemment tourné vers la Chine et la Russie pour équiper ses forces armées. Ainsi, la première lui a livré des chars VT-4 et ST-1, des obusiers de 105 mm SH5, des blindés CS-VP3, de type MRAP [Mine Resistant Ambush Protected] et des avions de combat JF-17 « Thunder », issus d’une coopération sino-pakistanaise. Quant à la seconde, elle lui fournit des hélicoptères de transport [Mil Mi-17] et d’attaque [Mil Mi 24/35 « Hind »]. En outre, en août 2021, Moscou et Abuja ont renforcé leur coopération militaire.

    Un mois plus tôt, les comités des Affaires étrangères de la Chambre des représentants et du Sénat américains avaient écarté la vente possible de 12 hélicoptères d’attaque AH-1Z « Viper » au Nigeria en mettant en avant des « inquiétudes concernant d’éventuelles violations des droits humains » par les forces nigérianes, celles-ci venant alors d’être accusées de faire un « usage excessif » de la force, notamment contre le « Mouvement islamique du Nigeria » [MIN], d’obédience chiite.

    Quoi qu’il en soit, le Nigeria devrait obtenir les 12 hélicoptères AH-1Z qu’il souhaite depuis plus d’un an. En effet, dans un avis publié le 14 avril, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargée des ventes d’armes américaines via la procédure FMS [Foreign Military Sales] a recommandé au Congrès d’accepter leur vente « potentielle » à Abuja pour un montant estimé à 997 millions de dollars. Mais à la condition que, comme pour les A-29 Super Tucano, des formations au droit des conflits armés soient assurées au profit des militaires nigérians.

    « Cette vente proposée soutiendra les objectifs de politique étrangère et les objectifs de sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un partenaire stratégique en Afrique subsaharienne », fait valoir la DSCA, qui, dans son avis, ne mentionne pas explicitement la lutte contre les organisations terroristes, contrairement à ce qu’elle avait fait pour les A-29 Super Tucano. En revanche, elle souligne que la livraison de ces AH-1Z « Viper » permettra de « promouvoir la stabilité régionale et [de] renforcer l’interopérabilité avec les États-Unis et d’autres partenaires occidentaux ».

    Pour rappel, mis en service au début des années 2010 par l’US Marine Corps, l’AH-1Z « Viper » est propulsé par 2 turbines General Electric T700-GE-401C, ce qui lui permet de voler à une vitesse de croisière de 160 noeuds, pour un rayon d’action de 685 km. Doté d’une boule boule FLIR de nouvelle génération, il est armé d’une mitrailleuse de type Gatling montée dans une tourelle et de roquettes Hydra 70 ou APKWS II. Il peut également emporter 2 missiles air-air AIM-9 Sidewinder et jusqu’à 16 missiles air-sol AGM-144 Hellfire, grâce à 4 lanceurs M272. Mais l’avis de la DSCA ne prévoit pas la livraison de telles munitions aux forces nigérianes.

    Le Nigeria devrait pouvoir se procurer 12 hélicoptères d’attaque AH-1Z « Viper » auprès des États-Unis

    par Laurent Lagneau · 15 avril 2022

    Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

    Malgré l’expansion de groupes jihadistes dans le nord du Nigéria [et plus précisément dans la région du Lac Tchad], l’administration Obama [dont faisait partie Joe Biden en qualité de vice-président, ndlr] fut réticente à autoriser des ventes d’armes à Abuja. Et cela en raison violations des droits de l’Homme commises par les forces armées nigérianes, en particulier contre la communauté chiite.

    Cela étant, en 2017, celle du président Trump adopta une autre approche… Et elle autorisa la vente de douze avions d’attaque léger A-29 Super Tucano à la force aérienne nigériane pour 593 millions de dollars. Et ceci afin d’appuyer les opérations militaires contre les « organisations terroristes Boko Haram et État islamique en Afrique de l’Ouest [ISWAP] » ainsi que celle menées contre les trafics », tant au Nigéria que dans le golfe de Guinée.

    Cependant, pour faire taire les éventuelles réticences de certains élus du Congrès, la livraison de ces appareils était subordonnée à la formation des militaires nigérians au droit des conflits armées.

    Depuis, la situation sécuritaire du Nigéria ne s’est pas améliorée… Si Boko Haram a été affaibli avec la disparition de son chef, l’ISWAP a pris de la vigueur. Et une autre formation jihadiste, Ansaru, a fait sa rapparition et confirmé son allégeance à al-Qaïda. En outre, sur fond de tensions religieuses et ethniques, les violences ont gagné le centre du pays, avec des attaques de villageois attribuées à des « bandits », liés à l’islam radical pour la plupart] ayant fait plusieurs centaines de victimes, comme encore le 12 avril, dans l’État du Plateau. Et c’est sans oublier les enlèvements de masse [notamment dans les écoles] et les attaques de train, la ligne Abuja-Kaduna étant devenue particulièrement dangereuse.

    Par ailleurs, le Nigeria s’est récemment tourné vers la Chine et la Russie pour équiper ses forces armées. Ainsi, la première lui a livré des chars VT-4 et ST-1, des obusiers de 105 mm SH5, des blindés CS-VP3, de type MRAP [Mine Resistant Ambush Protected] et des avions de combat JF-17 « Thunder », issus d’une coopération sino-pakistanaise. Quant à la seconde, elle lui fournit des hélicoptères de transport [Mil Mi-17] et d’attaque [Mil Mi 24/35 « Hind »]. En outre, en août 2021, Moscou et Abuja ont renforcé leur coopération militaire.

    Un mois plus tôt, les comités des Affaires étrangères de la Chambre des représentants et du Sénat américains avaient écarté la vente possible de 12 hélicoptères d’attaque AH-1Z « Viper » au Nigeria en mettant en avant des « inquiétudes concernant d’éventuelles violations des droits humains » par les forces nigérianes, celles-ci venant alors d’être accusées de faire un « usage excessif » de la force, notamment contre le « Mouvement islamique du Nigeria » [MIN], d’obédience chiite.

    Quoi qu’il en soit, le Nigeria devrait obtenir les 12 hélicoptères AH-1Z qu’il souhaite depuis plus d’un an. En effet, dans un avis publié le 14 avril, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargée des ventes d’armes américaines via la procédure FMS [Foreign Military Sales] a recommandé au Congrès d’accepter leur vente « potentielle » à Abuja pour un montant estimé à 997 millions de dollars. Mais à la condition que, comme pour les A-29 Super Tucano, des formations au droit des conflits armés soient assurées au profit des militaires nigérians.

    « Cette vente proposée soutiendra les objectifs de politique étrangère et les objectifs de sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un partenaire stratégique en Afrique subsaharienne », fait valoir la DSCA, qui, dans son avis, ne mentionne pas explicitement la lutte contre les organisations terroristes, contrairement à ce qu’elle avait fait pour les A-29 Super Tucano. En revanche, elle souligne que la livraison de ces AH-1Z « Viper » permettra de « promouvoir la stabilité régionale et [de] renforcer l’interopérabilité avec les États-Unis et d’autres partenaires occidentaux ».

    Pour rappel, mis en service au début des années 2010 par l’US Marine Corps, l’AH-1Z « Viper » est propulsé par 2 turbines General Electric T700-GE-401C, ce qui lui permet de voler à une vitesse de croisière de 160 noeuds, pour un rayon d’action de 685 km. Doté d’une boule boule FLIR de nouvelle génération, il est armé d’une mitrailleuse de type Gatling montée dans une tourelle et de roquettes Hydra 70 ou APKWS II. Il peut également emporter 2 missiles air-air AIM-9 Sidewinder et jusqu’à 16 missiles air-sol AGM-144 Hellfire, grâce à 4 lanceurs M272. Mais l’avis de la DSCA ne prévoit pas la livraison de telles munitions aux forces nigérianes.

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    Malgré l’expansion de groupes jihadistes dans le nord du Nigéria [et plus précisément dans la région du Lac Tchad], l’administration Obama [dont faisait partie Joe Biden en qualité de vice-président, ndlr] fut réticente à autoriser des ventes d’armes à Abuja. Et cela en raison violations des droits de l’Homme commises par les forces armées nigérianes, en particulier contre la communauté chiite.

    Cela étant, en 2017, celle du président Trump adopta une autre approche… Et elle autorisa la vente de douze avions d’attaque léger A-29 Super Tucano à la force aérienne nigériane pour 593 millions de dollars. Et ceci afin d’appuyer les opérations militaires contre les « organisations terroristes Boko Haram et État islamique en Afrique de l’Ouest [ISWAP] » ainsi que celle menées contre les trafics », tant au Nigéria que dans le golfe de Guinée.

    Cependant, pour faire taire les éventuelles réticences de certains élus du Congrès, la livraison de ces appareils était subordonnée à la formation des militaires nigérians au droit des conflits armées.

    Depuis, la situation sécuritaire du Nigéria ne s’est pas améliorée… Si Boko Haram a été affaibli avec la disparition de son chef, l’ISWAP a pris de la vigueur. Et une autre formation jihadiste, Ansaru, a fait sa rapparition et confirmé son allégeance à al-Qaïda. En outre, sur fond de tensions religieuses et ethniques, les violences ont gagné le centre du pays, avec des attaques de villageois attribuées à des « bandits », liés à l’islam radical pour la plupart] ayant fait plusieurs centaines de victimes, comme encore le 12 avril, dans l’État du Plateau. Et c’est sans oublier les enlèvements de masse [notamment dans les écoles] et les attaques de train, la ligne Abuja-Kaduna étant devenue particulièrement dangereuse.

    Par ailleurs, le Nigeria s’est récemment tourné vers la Chine et la Russie pour équiper ses forces armées. Ainsi, la première lui a livré des chars VT-4 et ST-1, des obusiers de 105 mm SH5, des blindés CS-VP3, de type MRAP [Mine Resistant Ambush Protected] et des avions de combat JF-17 « Thunder », issus d’une coopération sino-pakistanaise. Quant à la seconde, elle lui fournit des hélicoptères de transport [Mil Mi-17] et d’attaque [Mil Mi 24/35 « Hind »]. En outre, en août 2021, Moscou et Abuja ont renforcé leur coopération militaire.

    Un mois plus tôt, les comités des Affaires étrangères de la Chambre des représentants et du Sénat américains avaient écarté la vente possible de 12 hélicoptères d’attaque AH-1Z « Viper » au Nigeria en mettant en avant des « inquiétudes concernant d’éventuelles violations des droits humains » par les forces nigérianes, celles-ci venant alors d’être accusées de faire un « usage excessif » de la force, notamment contre le « Mouvement islamique du Nigeria » [MIN], d’obédience chiite.

    Quoi qu’il en soit, le Nigeria devrait obtenir les 12 hélicoptères AH-1Z qu’il souhaite depuis plus d’un an. En effet, dans un avis publié le 14 avril, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargée des ventes d’armes américaines via la procédure FMS [Foreign Military Sales] a recommandé au Congrès d’accepter leur vente « potentielle » à Abuja pour un montant estimé à 997 millions de dollars. Mais à la condition que, comme pour les A-29 Super Tucano, des formations au droit des conflits armés soient assurées au profit des militaires nigérians.

    « Cette vente proposée soutiendra les objectifs de politique étrangère et les objectifs de sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un partenaire stratégique en Afrique subsaharienne », fait valoir la DSCA, qui, dans son avis, ne mentionne pas explicitement la lutte contre les organisations terroristes, contrairement à ce qu’elle avait fait pour les A-29 Super Tucano. En revanche, elle souligne que la livraison de ces AH-1Z « Viper » permettra de « promouvoir la stabilité régionale et [de] renforcer l’interopérabilité avec les États-Unis et d’autres partenaires occidentaux ».

    Pour rappel, mis en service au début des années 2010 par l’US Marine Corps, l’AH-1Z « Viper » est propulsé par 2 turbines General Electric T700-GE-401C, ce qui lui permet de voler à une vitesse de croisière de 160 noeuds, pour un rayon d’action de 685 km. Doté d’une boule boule FLIR de nouvelle génération, il est armé d’une mitrailleuse de type Gatling montée dans une tourelle et de roquettes Hydra 70 ou APKWS II. Il peut également emporter 2 missiles air-air AIM-9 Sidewinder et jusqu’à 16 missiles air-sol AGM-144 Hellfire, grâce à 4 lanceurs M272. Mais l’avis de la DSCA ne prévoit pas la livraison de telles munitions aux forces nigérianes.

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    Malgré l’expansion de groupes jihadistes dans le nord du Nigéria [et plus précisément dans la région du Lac Tchad], l’administration Obama [dont faisait partie Joe Biden en qualité de vice-président, ndlr] fut réticente à autoriser des ventes d’armes à Abuja. Et cela en raison violations des droits de l’Homme commises par les forces armées nigérianes, en particulier contre la communauté chiite.

    Cela étant, en 2017, celle du président Trump adopta une autre approche… Et elle autorisa la vente de douze avions d’attaque léger A-29 Super Tucano à la force aérienne nigériane pour 593 millions de dollars. Et ceci afin d’appuyer les opérations militaires contre les « organisations terroristes Boko Haram et État islamique en Afrique de l’Ouest [ISWAP] » ainsi que celle menées contre les trafics », tant au Nigéria que dans le golfe de Guinée.

    Cependant, pour faire taire les éventuelles réticences de certains élus du Congrès, la livraison de ces appareils était subordonnée à la formation des militaires nigérians au droit des conflits armées.

    Depuis, la situation sécuritaire du Nigéria ne s’est pas améliorée… Si Boko Haram a été affaibli avec la disparition de son chef, l’ISWAP a pris de la vigueur. Et une autre formation jihadiste, Ansaru, a fait sa rapparition et confirmé son allégeance à al-Qaïda. En outre, sur fond de tensions religieuses et ethniques, les violences ont gagné le centre du pays, avec des attaques de villageois attribuées à des « bandits », liés à l’islam radical pour la plupart] ayant fait plusieurs centaines de victimes, comme encore le 12 avril, dans l’État du Plateau. Et c’est sans oublier les enlèvements de masse [notamment dans les écoles] et les attaques de train, la ligne Abuja-Kaduna étant devenue particulièrement dangereuse.

    Par ailleurs, le Nigeria s’est récemment tourné vers la Chine et la Russie pour équiper ses forces armées. Ainsi, la première lui a livré des chars VT-4 et ST-1, des obusiers de 105 mm SH5, des blindés CS-VP3, de type MRAP [Mine Resistant Ambush Protected] et des avions de combat JF-17 « Thunder », issus d’une coopération sino-pakistanaise. Quant à la seconde, elle lui fournit des hélicoptères de transport [Mil Mi-17] et d’attaque [Mil Mi 24/35 « Hind »]. En outre, en août 2021, Moscou et Abuja ont renforcé leur coopération militaire.

    Un mois plus tôt, les comités des Affaires étrangères de la Chambre des représentants et du Sénat américains avaient écarté la vente possible de 12 hélicoptères d’attaque AH-1Z « Viper » au Nigeria en mettant en avant des « inquiétudes concernant d’éventuelles violations des droits humains » par les forces nigérianes, celles-ci venant alors d’être accusées de faire un « usage excessif » de la force, notamment contre le « Mouvement islamique du Nigeria » [MIN], d’obédience chiite.

    avaient écarté

    Quoi qu’il en soit, le Nigeria devrait obtenir les 12 hélicoptères AH-1Z qu’il souhaite depuis plus d’un an. En effet, dans un avis publié le 14 avril, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargée des ventes d’armes américaines via la procédure FMS [Foreign Military Sales] a recommandé au Congrès d’accepter leur vente « potentielle » à Abuja pour un montant estimé à 997 millions de dollars. Mais à la condition que, comme pour les A-29 Super Tucano, des formations au droit des conflits armés soient assurées au profit des militaires nigérians.

    « Cette vente proposée soutiendra les objectifs de politique étrangère et les objectifs de sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un partenaire stratégique en Afrique subsaharienne », fait valoir la DSCA, qui, dans son avis, ne mentionne pas explicitement la lutte contre les organisations terroristes, contrairement à ce qu’elle avait fait pour les A-29 Super Tucano. En revanche, elle souligne que la livraison de ces AH-1Z « Viper » permettra de « promouvoir la stabilité régionale et [de] renforcer l’interopérabilité avec les États-Unis et d’autres partenaires occidentaux ».

    Pour rappel, mis en service au début des années 2010 par l’US Marine Corps, l’AH-1Z « Viper » est propulsé par 2 turbines General Electric T700-GE-401C, ce qui lui permet de voler à une vitesse de croisière de 160 noeuds, pour un rayon d’action de 685 km. Doté d’une boule boule FLIR de nouvelle génération, il est armé d’une mitrailleuse de type Gatling montée dans une tourelle et de roquettes Hydra 70 ou APKWS II. Il peut également emporter 2 missiles air-air AIM-9 Sidewinder et jusqu’à 16 missiles air-sol AGM-144 Hellfire, grâce à 4 lanceurs M272. Mais l’avis de la DSCA ne prévoit pas la livraison de telles munitions aux forces nigérianes.

    France24 - World

    'We might have to leave quickly': Finns living near border keep a watchful eye on Russia

    Issued on: 15/04/2022 - 19:04Modified: 16/04/2022 - 11:29

    Sam BALL

    In the Finnish town of Imatra, on the country's eastern border with Russia, residents are keeping a watchful eye on their neighbours to the east as tensions mount over Moscow's invasion of Ukraine. For some, the threat of confrontation with Russia recalls one of the darker chapters in the country's past.

    Valeurs Actuelles

    Grand Est : un automobiliste fuit la police et percute un poteau, son passager décède dans l’accident

    Le contrôle routier a viré au drame. Dimanche 17 avril, une voiture a violemment percuté un poteau à Mont-Saint-Martin, en Meurthe-et-Moselle (Grand Est). Comme l’a rapporté France Bleu, le conducteur s’en est sorti mais son passager est décédé à cause de la violence du choc. L’accident est arrivé alors que l’automobiliste venait de fuir un contrôle de police. Celui-ci a été arrêté et placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de la ville.

    Arme à la main

    Les faits se sont déroulés dans la zone artisanale et commerciale de Mont-Saint-Martin. Tout a commencé lorsque vers 23h. Les deux occupants du véhicule ont été sermonnés par un autre automobiliste en raison d’un refus de priorité. Alors que le duo a tenté de partir, l’autre individu l’a rattrapé et lui a bloqué la route. L’un des automobilistes de la voiture accidentée aurait sorti une arme, avant que la police n’intervienne sur place. C’est à ce moment-là que l’automobiliste a pris la fuite et est entré en collision avec le poteau. Les investigations devront éclaircir la situation, et déterminer si l’arme était factice ou non.

    Meurthe-et-Moselle : les dernières actualités

    Quatre ex-policiers de la BAC de Nancy se voient confirmer leur exclusion de la police

    Nancy : un adolescent interpellé après avoir tenté de ravitailler la prison en stupéfiants et lames de scies à métaux

    Meurthe-et-Moselle : un clandestin libyen menace de mort et de viol des policiers

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Nicaragua: Swimming lessons help would-be migrants cross the Rio Grande

    Issued on: 13/04/2022 - 18:06

    Sam BALL

    Free swimming lessons are being offered to would-be migrants in Esteli, Nicaragua, to help them make the perilous journey to the United States where they will most likely have to cross the dangerous waters of the Rio Grande. Each year dozens of people drown in the river hoping to reach a better life north of the border.

    Valeurs Actuelles

    Guerre en Ukraine : pour Zelensky, l’adhésion de Kiev à l’UE est “une priorité”

    Pour Zelensky, l’adhésion de l’Ukraine à l’UE est « une priorité »

    Lors d’une conférence de presse à Kiev, en présence du président du Conseil européen, Charles Michel, Volodymyr Zelensky a jugé que l’Ukraine devait adhérer à l’Union européenne de façon urgente. Pour le président ukrainien, « c’est une priorité pour notre Etat, pour la puissance de notre peuple », relate BFM TV.

    La Russie fait un test réussi du missile « unique » Sarmat

    Le président russe s’est réjoui ce mercredi 20 avril d’un premier test réussi du missile balistique intercontinental Sarmat. Il s’agirait d’une arme de très longue portée « unique », a assuré Vladimir Poutine lors d’un discours diffusé à la télévision, que relaie BFM TV. Le dirigeant russe a en effet déclaré : « C’est véritablement une arme unique qui va renforcer le potentiel militaire de nos forces armées, qui assurera la sécurité de la Russie face aux menaces extérieures et qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays avec une rhétorique déchaînée et agressive. »

    Plus d’un million d’Ukrainiens sont retournés chez eux

    Le porte-parole du service ukrainien des gardes-frontières, Andriï Demtchenko, a annoncé ce mercredi 20 avril qu’un total de 1,1 million d’Ukrainiens sont retournés dans leur pays depuis le début de l’offensive russe, relaie franceinfo. Ils sont plus de cinq millions à avoir quitté leur foyer pour fuir la guerre menée par l’armée de Vladimir Poutine. 

    Alexeï Navalny s’en prend au RN

    L’opposant russe Alexeï Navalny s’invite dans l’élection présidentielle française et prend position contre Marine Le Pen. Dans une série de messages partagés sur Twitter, il a accusé le Rassemblement national (RN) d’avoir « vendu de l’influence politique à (Vladimir) Poutine », relate L’Obs. L’opposant russe a pointé du doigt le RN – anciennement Front national – pour avoir contracté un prêt de 9 millions d’euros en 2014 auprès d’une banque russe. « Croyez-moi, il ne s’agit pas d’une simple ‘affaire douteuse’ », a-t-il accusé sur Twitter. Alexeï Navalny a ainsi appelé les Français à voter pour Emmanuel Macron : « C’est sans hésitation aucune que j’appelle les Français à voter pour Emmanuel Macron le 24 avril. » 

    1/18 Je me rends compte de l’ironie de la situation: un prisonnier politique russe s’adresse aux électeurs français. Mais techniquement, je suis en prison à cause d’une plainte déposée par une entreprise française.

    — Alexey Navalny (@navalny) April 20, 2022

    « Nous vivons peut-être nos derniers jours » : un soldat ukrainien appelle à l’aide à Marioupol

    Marioupol, cette ville portuaire du sud-est de l’Ukraine assiégée par les forces russes n’est toujours pas tombée. Mais un message publié sur Facebook le 20 avril par Serguiz Volyna, un commandant ukrainien de la 36e brigade de la marine nationale, fait état du désespoir de l’armée ukrainienne présente sur place. « Nous vivons peut-être nos derniers jours, voire nos dernières heures, affirme Serguiy Volyna. L’ennemi est dix fois plus nombreux que nous. Nous appelons et supplions tous les dirigeants du monde de nous aider. Nous leur demandons d’utiliser la procédure d’extraction et de nous emmener sur le territoire d’un pays tiers », rapporte Le Monde.

    Zelensky invite Le Pen à « comprendre qu’elle s’est trompée » sur l’annexion de la Crimée par la Russie

    Au cours d’un entretien donné à BFMTV, Volodymyr Zelensky a évoqué la présidentielle française. Marine Le Pen, interdite de séjour par le ministère des Affaires étrangères ukrainien après avoir défendu l’annexion de la Crimée par la Russie, a été invitée à « comprendre qu’elle s’est trompée » par le président ukrainien. « Si madame la candidate venait à comprendre qu’elle s’est trompée, notre relation pourrait changer », a toutefois ouvert Volodymyr Zelensky qui a également évoqué ses « bonnes relations » avec Emmanuel Macron.

    Après « l’opération spéciale », la télévision russe évoque une « Troisième Guerre mondiale » à propos du conflit ukrainien

    Lors de l’émission « 60 minutes » diffusée sur l’antenne Russia1 – sous contrôle du gouvernement russe – la présentatrice Olga Skabeïeva a qualifié le conflit en Ukraine de « Troisième Guerre mondiale », vendredi 15 avril, rapporte BFMTV. Une déclaration qui intervient après la destruction du navire russe Moskva, jeudi dernier par les forces ukrainiennes. « L’opération spéciale russe en Ukraine s’est transformée en ce que l’on peut facilement qualifier de Troisième Guerre mondiale, c’est tout à fait clair », a déclaré la présentatrice.

    165 000 civils ont été évacués de la ville de Kramatorsk

    Le maire de Kramatorsk Oleksandr Goncharenko a indiqué sur BFMTV que « 165 000 civils ont été évacués » de la ville, dont la gare avait été bombardée par les forces russes. L’édile a ajouté que « 50 000 personnes » n’ont pas pu quitter la zone.

    Un avion américain aurait fourni la position du navire russe Moskva aux forces ukrainiennes avant son attaque, selon le Times.

    Un avion de surveillance marine américain P-8 Poseidon suivait le navire russe Moskva dans les heures qui ont précédé son attaque par les forces ukrainiennes, selon les informations du Times. D’après le quotidien britannique, le P-8 aurait fourni la position du croiseur à l’armée ukrainienne.

    Le président du Conseil européen Charles Michel est arrivé à Kiev

    Charles Michel, le président du Conseil européen, a annoncé sur Twitter son arrivée à Kiev, mercredi 20 avril. « A Kiev aujourd’hui. Au cœur d’une Europe libre et démocratique », a-t-il tweeté. Le chef d’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky avait également invité le président américain Joe Biden ainsi qu’Emmanuel Macron, à venir sur le territoire ukrainien. Lundi, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes Clément Beaune avait répondu que le président « ira[it] peut-être, si c’est utile. (…) On ne peut pas faire une visite seulement symbolique. ». La Maison blanche a elle précisé qu’il n’était pas prévu que Joe Biden ne s’y rende, indique Le Monde.

    Un accord avec la Russie a été trouvé sur la création d’un couloir humanitaire à Marioupol, annonce Kiev

    Un « accord préliminaire » a été trouvé entre la Russie et l’Ukraine pour évacuer les civils depuis la ville portuaire de Marioupol, a déclaré mercredi 20 avril la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, indique Le Monde.

    L’Ukraine a reçu des avions de chasse et des pièces détachées, déclare le Pentagone

    Pour renforcer son armée de l’air, l’Ukraine a reçu des avions de chasse et des pièces détachées, a affirmé mardi 19 avril, John Kirby, le porte-parole du Pentagone, sans pour autant préciser le nombre et l’origine de ces appareils, rapporte Le Monde. « Aujourd’hui, ils ont à leur disposition plus d’avions de chasse qu’il y a deux semaines », a-t-il indiqué lors d’un point presse.

    Moscou préparerait des « référendums » dans le sud de l’Ukraine

    Selon une information du média The Kyiv Independant, qui cite le ministère ukrainien de la Défense, la Russie serait en train de préparer des « référendums » dans les zones occupées de Kherson et Mykolaiv, dans le sud de l’Ukraine, indique Le Monde. Un processus qui rappelle les événements qui avaient eu lieu dans le Donbass, en 2014.

     

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    France24 - World

    'This is home': Kyiv slowly awakens after Russia withdraws

    Issued on: 08/04/2022 - 19:28Modified: 08/04/2022 - 20:42

    Sam BALL

    Just a few weeks ago, Kyiv resembled little more than a deserted ghost town. But now, following the withdrawal of Russian troops from the region, the Ukrainian capital is slowly coming back to life, with some of those who fled returning home.

    Valeurs Actuelles

    Selon Frontex, l’immigration illégale a atteint son plus haut niveau en Europe depuis 2016

    40 300. C’est, selon Frontex, le nombre de traversées illégales des frontières européennes recensé entre janvier et mars 2022 – et c’est une estimation basse. Le dernier bilan de l’agence européenne de protection des frontières, publié en cette mi-avril, est éloquent : le premier trimestre de 2022 a dépassé tous les records établis après la crise de 2016, le nombre de traversées illégales ayant augmenté de 57% par rapport à la période janvier-mars 2021. En mars de cette année, près de 12 000 clandestins ont ainsi été repérés à proximité des frontières européennes, soit 29% de plus qu’au mois de mars 2021. Détail majeur : cette augmentation générale n’est pas une conséquence de la guerre en Ukraine. Frontex prend le temps de préciser que « les réfugiés fuyant l’Ukraine et entrant dans l’UE par les points de passage frontaliers ne font pas partie des chiffres » signalés ici.

    Chypre en première ligne

    Dans son rapport, Frontex liste les routes migratoires les plus actives sur la période : sont notamment cités les Balkans (+115% par rapport à 2021), qui représentent plus de la moitié des entrées illégales en Europe. Les clandestins concernés, détaille encore l’agence européenne, sont surtout Syriens et Afghans. L’axe oriental de la Méditerranée (+132%) reste également une route très empruntée, 7 000 clandestins ayant été interpellés sur la période – l’essentiel d’entre eux provenant du Nigéria ou du Congo. À noter que, sur cette zone, l’écrasante majorité des flux clandestins transitent par Chypre, qui comptabilise quelque 5 124 passages signalés sur la période (+302%). En revanche, l’axe occidental de la Méditerranée (Maghreb – Espagne – Italie) semble moins actif que l’an passé : -38% pour la frontière espagnole, -17% pour la frontière italienne.

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    Valeurs Actuelles

    Guerre en Ukraine : la Russie assure vouloir « libérer » l’est de l’Ukraine

    L’UE annonce de nouvelles sanctions

    Ursula von der Leyen a annoncé, sur Twitter, le renforcement des sanctions occidentales à l’encontre de la Russie, relate Le Point. « Nous renforcerons encore nos sanctions contre la Russie et renforcerons l’aide financière et sécuritaire à l’Ukraine », a déclaré la présidente de la Commission européenne.

    Son annonce fait suite à un entretien, à distance, entre les principaux leaders européens et le président américain, mardi en fin d’après-midi. Un échange long de plusieurs heures à l’issue duquel Américains et Européens ont annoncé avoir obtenu « un large consensus sur la nécessité d’accentuer la pression sur le Kremlin ».

    World leaders firmly stand together in support of Ukraine.

    We will further tighten our sanctions against Russia and step up financial and security assistance for Ukraine.

    Thank you @POTUS for convening this important call.

    We #StandwithUkraine

    — Ursula von der Leyen (@vonderleyen) April 19, 2022

    Pour la Russie, les opérations militaires continuent simplement

    Presque deux mois après le début de l’offensive, les éléments de langage de Moscou varient peu. A en croire les autorités, l’armée russe serait simplement entrée dans une « nouvelle phase » de son « opération militaire spéciale ». « Je suis convaincu que cela sera un moment très important pour cette opération spéciale », a expliqué Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, assurant que la Russie ne cherche qu’à « libérer » l’est ukrainien, relate Le Point.

    Les combats se poursuivent à Marioupol

    Dans la ville de Marioupol, assiégée depuis des semaines par les forces russes, les combats continuent avec intensité. « Des combats sont en cours à Marioupol. Ce sont des combats de rue et pas seulement avec des armes légères, mais aussi des batailles de chars dans les rues de la ville », a expliqué Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk. « Il y a certains quartiers où des combats de rues continuent, on ne peut pas dire que les Russes les contrôlent » a-t-il ajouté, alors que Moscou pousse pour obtenir la reddition des derniers défenseurs de la ville, retranchés au sein de l’immense usine d’Azovstal où ils mènent une résistance acharnée.

    L’économie mondiale tangue mais résiste

    Dans son dernier rapport sur la stabilité financière mondiale, publié ce mardi, le FMI assure que la guerre en Ukraine ne semble pas être « un événement systémique mondial d’un point de vue financier ». Si « la résilience des marchés financiers mondiaux » a été testée par l’invasion russe, dévoilant « des vulnérabilités préexistantes », l’économie mondiale est loin de s’être effondrée pour l’heure, relate Le Parisien.

    76 prisonniers ukrainiens libérés suite à un échange avec la Russie

    Selon Le Figaro, près de 80 prisonniers ukrainiens ont été libérés par Moscou mardi 19 avril, en échange d’autres prisonniers russes dont le nombre n’a pas été dévoilé. « Nous avons échangé 60 militaires, dont 10 officiers. 16 civils sont également rentrés chez eux », a détaillé Iryna Verechtchouk, vice-première ministre ukrainienne, sur Telegram.

    Moscou accuse l’Occident de « tout faire pour faire durer » la guerre

    Le ministre russe de la Défense estime qu’en multipliant les sanctions à l’encontre de Moscou, tout en fournissant armes et argent à Kiev, les puissances occidentales font « tout pour faire durer » la guerre. De son côté, a jouté Sergueï Choïgou, « l’armée russe exécute les tâches fixées par le chef des armées (Vladimir Poutine) pour l’opération militaire spéciale. En conséquence, le plan de libération des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk est mis en œuvre ».

    C’est la première fois depuis fin mars que Sergueï Choïgou prend la parole en public, précise Le Parisien. Selon un ancien oligarque russe exilé en Israël, il aurait été victime d’une grave crise cardiaque.

    « Corps déchiquetés »

    Interrogé au micro de BFMTV, le gouverneur de Louhansk, située dans le Donbass, a alerté sur l’offensive terrible des Russes qui ravagent la zone. « Tous les villages sont bombardés, sans exception. Ils bombardent les maternités, les écoles », a-t-il déploré. Inquiet, le gouverneur a aussi expliqué qu’il ne restait « aucun hôpital » qui n’ait été épargné par l’attaque de Moscou, et évoqué la présence de nombreuses personnes gisant sur le sol, « déchiquetés par des explosions ».

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Valeurs Actuelles

    600 m2, piscine, studio d’enregistrement : Black Lives Matter s’offre une maison à 6 millions de dollars

    Imaginez une splendide villa, nichée dans le sud de la Californie. 600 m2, six chambres et autant de salles de bain, plusieurs cheminées, un studio d’enregistrement, une piscine et son pool-house, un parking pouvant accueillir plus de vingt voitures, etc. Valeur de l’ensemble : six millions de dollars. Le dernier caprice d’une star de la musique ou du cinéma ? Loin s’en faut. Le propriétaire de cette splendide villa n’est autre que la Black Lives Matter Global Network Foundation, a dévoilé la publication américaine New York Magazine, lundi 18 avril. La célèbre organisation antiraciste aurait acheté cette maison en octobre 2020, grâce aux innombrables dons récoltés dans la foulée de la mort de George Floyd.

    Tout devait pourtant rester discret. Selon le New York Magazine, l’opération a été conduite de façon à invisibiliser au maximum les liens entre Black Lives Matter et la luxueuse transaction. C’est Dyane Pascall qui aurait procédé à l’achat, deux semaines après que BLM a encaissé plus de 60 millions de dollars de fonds. Or, Dyane Pascall n’est autre que le directeur financier de Janaya & Patrisse, une société à responsabilité limitée appartenant à Patrisse Cullors, co-fondatrice de BLM, et à son épouse Janaya. Une semaine plus tard, la propriété a été transférée à une autre société à responsabilité limitée située dans le Delaware, garantissant à son propriétaire une discrétion idéale.

    Des antécédents similaires

    Tout le sel de l’affaire, écrit le New York Magazine, réside dans une vidéo publiée par les trois fondatrices de BLM en juin 2021, à l’occasion du premier anniversaire de la mort de George Floyd. Patrisse Cullors, Alicia Garza et Melina Abdullah y évoquent longtemps la « pression » exercée sur elles par « la presse de droite », « l’establishment » et la « suprématie blanche ». En l’occurrence, les trois femmes font notamment référence à une polémique qui avait forcé Patrisse Cullors à quitter ses fonctions au sein de l’organisation. En avril 2021, le Washington Post avait en effet dévoilé qu’elle avait acheté… quatre maisons de luxe, pour la bagatelle de 3.2 millions de dollars. La vidéo en question a, pour sa part, été tournée dans la fameuse villa californienne nouvellement achetée par l’organisation.

    Comment expliquer l’utilité d’un tel achat au nom d’une ONG antiraciste réputée ? Selon le New York Magazine, la direction de BLM a fait circuler une note interne au début de ce mois d’avril, tentant de mettre en place des éléments de langage : la maison aurait été achetée pour servir de « refuge » aux militants antiracistes menacés, ainsi qu’à héberger des productions artistiques.

    Selon des échanges internes consultés par le magazine, des membres de BLM auraient pourtant eux-mêmes pointé l’incohérence d’une maison servant de refuge sécurisé tout en accueillant publiquement des artistes et des représentations culturelles. Par ailleurs, le contenu créé depuis la villa depuis son achat semble pour le moins famélique. De quoi donner quelques maux de tête aux cadres de BLM. Parmi les messages consultés par le New York Magazine, figure même une question d’un de ses dirigeants : « Ne pouvons-nous pas étouffer cette histoire ? » Raté.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    Climate change, albinism and me

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    Climate change is having a devastating impact across Africa, affecting communities in different ways.

    For people living with albinism on the Continent increasing temperatures and longer dry seasons pose a particular challenge.

    Coco, who lives in Nigeria, shared her experience with us.

    Producers: Jameisha Prescod and Keisha Gitari

    Video Editors: Alvaro Ricciardelli and Munira Hussein

    Filmed by: Joshua Akinyemi and Chukuemeka Anyikwa

    Opex 360

    Dissuasion : Un débris du missile ASMP-A rénové est porté manquant après un tir de qualification

    par Laurent Lagneau · 15 avril 2022

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    Le 23 mars dernier, un Rafale a décollé de la base aérienne de Cazaux pour procéder au dernier tir de qualification du missile ASMP-A Rénové, sur lequel reposera la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire dans les années à venir.

    « Tout au long de sa phase de vol », le missile a été suivi par les moyens de la Direction générale de l’armement [DGA] ‘Essais de Missiles’ à Biscarosse, Hourtin et Quimper, ainsi que par le bâtiment d’essais et de mesures Monge, avec la participation de DGA ‘Essais en vol' », avait alors expliqué le ministère des Armées.

    Étant donné la sensibilité de ce type de missile, une opération visant à récupérer les débris provenant de cet essai de qualification [évidemment effectué sans charge militaire] a été lancée dans le secteur de son point de chute, précisément au large de la Bretagne. Seulement, un fragment de cet ASMP-A Rénové n’a pas pu être retrouvé pour le moment.

    Cette information a d’abord été révélée par France Bleu Breizh Izel, le 13 avril, puis reprise par le quotidien Le Télégramme.

    En début de semaine, les autorités maritimes avaient prévenu les pêcheurs, les navigateurs et les plaisanciers qu’un cylindre métallique de deux mètres de long pour un diamètre de 40 cm, auquel « pourrait être joint un objet de 60 cm par 40 cm », serait susceptible de dériver entre la pointe de Penmarch et Belle Île. Et de les inviter à signaler, le cas échéant, à la Gendarmerie ou au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Étel sa découverte. « Il s’agit pour le moment de mesures de précaution », avait alors précisé un porte-parole de la Marine nationale au Télégramme.

    Le 14 avril, le ministère des Armées a confirmé être à la recherche d’un fragment provenant d’un missile. « Un débris de missile cylindrique, tombé dans la mer au large du Morbihan à la suite d’un essai militaire, est recherché par les autorités », a-t-il indiqué.

    « À la suite d’un essai de munition sans charge militaire, le ministère des Armées a lancé, comme pour tout tir, une opération de repêchage des débris. […] Tous les débris ont été récupérés au fond de l’eau à l’exception d’un cylindre contenant un dispositif pyrotechnique de pressurisation. Ce morceau est très probablement au fond de l’eau », a précisé la DGA.

    Étant donné qu’il contient un « dispositif pyrotechnique de pressurisation », ce cylindre ne présente pas de danger particulier, sauf si l’on tente de l’ouvrir, selon la DGA. Interrompue à cause des conditions métérologiques, la campagne de repêchage n’a pu reprendre que cette semaine.

    Pour rappel, le programme ASMP-A Rénové doit permettre de maintenir le niveau de performance du missile de croisière à capacité nucléaire porté par les Rafale des Forces aériennes stratégiques [FAS] et ceux de la Force aéronavale nucléaire [FANu] face aux évolutions technologiques des défenses aériennes jusqu’à l’horizon 2035. Le tir de qualification effectué le 23 mars a donné le coup d’envoi de son entrée en production. Sa mise en service est prévue en 2022.

    Dissuasion : Un débris du missile ASMP-A rénové est porté manquant après un tir de qualification

    par Laurent Lagneau · 15 avril 2022

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    Le 23 mars dernier, un Rafale a décollé de la base aérienne de Cazaux pour procéder au dernier tir de qualification du missile ASMP-A Rénové, sur lequel reposera la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire dans les années à venir.

    « Tout au long de sa phase de vol », le missile a été suivi par les moyens de la Direction générale de l’armement [DGA] ‘Essais de Missiles’ à Biscarosse, Hourtin et Quimper, ainsi que par le bâtiment d’essais et de mesures Monge, avec la participation de DGA ‘Essais en vol' », avait alors expliqué le ministère des Armées.

    Étant donné la sensibilité de ce type de missile, une opération visant à récupérer les débris provenant de cet essai de qualification [évidemment effectué sans charge militaire] a été lancée dans le secteur de son point de chute, précisément au large de la Bretagne. Seulement, un fragment de cet ASMP-A Rénové n’a pas pu être retrouvé pour le moment.

    Cette information a d’abord été révélée par France Bleu Breizh Izel, le 13 avril, puis reprise par le quotidien Le Télégramme.

    En début de semaine, les autorités maritimes avaient prévenu les pêcheurs, les navigateurs et les plaisanciers qu’un cylindre métallique de deux mètres de long pour un diamètre de 40 cm, auquel « pourrait être joint un objet de 60 cm par 40 cm », serait susceptible de dériver entre la pointe de Penmarch et Belle Île. Et de les inviter à signaler, le cas échéant, à la Gendarmerie ou au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Étel sa découverte. « Il s’agit pour le moment de mesures de précaution », avait alors précisé un porte-parole de la Marine nationale au Télégramme.

    Le 14 avril, le ministère des Armées a confirmé être à la recherche d’un fragment provenant d’un missile. « Un débris de missile cylindrique, tombé dans la mer au large du Morbihan à la suite d’un essai militaire, est recherché par les autorités », a-t-il indiqué.

    « À la suite d’un essai de munition sans charge militaire, le ministère des Armées a lancé, comme pour tout tir, une opération de repêchage des débris. […] Tous les débris ont été récupérés au fond de l’eau à l’exception d’un cylindre contenant un dispositif pyrotechnique de pressurisation. Ce morceau est très probablement au fond de l’eau », a précisé la DGA.

    Étant donné qu’il contient un « dispositif pyrotechnique de pressurisation », ce cylindre ne présente pas de danger particulier, sauf si l’on tente de l’ouvrir, selon la DGA. Interrompue à cause des conditions métérologiques, la campagne de repêchage n’a pu reprendre que cette semaine.

    Pour rappel, le programme ASMP-A Rénové doit permettre de maintenir le niveau de performance du missile de croisière à capacité nucléaire porté par les Rafale des Forces aériennes stratégiques [FAS] et ceux de la Force aéronavale nucléaire [FANu] face aux évolutions technologiques des défenses aériennes jusqu’à l’horizon 2035. Le tir de qualification effectué le 23 mars a donné le coup d’envoi de son entrée en production. Sa mise en service est prévue en 2022.

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    Le 23 mars dernier, un Rafale a décollé de la base aérienne de Cazaux pour procéder au dernier tir de qualification du missile ASMP-A Rénové, sur lequel reposera la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire dans les années à venir.

    « Tout au long de sa phase de vol », le missile a été suivi par les moyens de la Direction générale de l’armement [DGA] ‘Essais de Missiles’ à Biscarosse, Hourtin et Quimper, ainsi que par le bâtiment d’essais et de mesures Monge, avec la participation de DGA ‘Essais en vol' », avait alors expliqué le ministère des Armées.

    Étant donné la sensibilité de ce type de missile, une opération visant à récupérer les débris provenant de cet essai de qualification [évidemment effectué sans charge militaire] a été lancée dans le secteur de son point de chute, précisément au large de la Bretagne. Seulement, un fragment de cet ASMP-A Rénové n’a pas pu être retrouvé pour le moment.

    Cette information a d’abord été révélée par France Bleu Breizh Izel, le 13 avril, puis reprise par le quotidien Le Télégramme.

    En début de semaine, les autorités maritimes avaient prévenu les pêcheurs, les navigateurs et les plaisanciers qu’un cylindre métallique de deux mètres de long pour un diamètre de 40 cm, auquel « pourrait être joint un objet de 60 cm par 40 cm », serait susceptible de dériver entre la pointe de Penmarch et Belle Île. Et de les inviter à signaler, le cas échéant, à la Gendarmerie ou au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Étel sa découverte. « Il s’agit pour le moment de mesures de précaution », avait alors précisé un porte-parole de la Marine nationale au Télégramme.

    Le 14 avril, le ministère des Armées a confirmé être à la recherche d’un fragment provenant d’un missile. « Un débris de missile cylindrique, tombé dans la mer au large du Morbihan à la suite d’un essai militaire, est recherché par les autorités », a-t-il indiqué.

    « À la suite d’un essai de munition sans charge militaire, le ministère des Armées a lancé, comme pour tout tir, une opération de repêchage des débris. […] Tous les débris ont été récupérés au fond de l’eau à l’exception d’un cylindre contenant un dispositif pyrotechnique de pressurisation. Ce morceau est très probablement au fond de l’eau », a précisé la DGA.

    Étant donné qu’il contient un « dispositif pyrotechnique de pressurisation », ce cylindre ne présente pas de danger particulier, sauf si l’on tente de l’ouvrir, selon la DGA. Interrompue à cause des conditions métérologiques, la campagne de repêchage n’a pu reprendre que cette semaine.

    Pour rappel, le programme ASMP-A Rénové doit permettre de maintenir le niveau de performance du missile de croisière à capacité nucléaire porté par les Rafale des Forces aériennes stratégiques [FAS] et ceux de la Force aéronavale nucléaire [FANu] face aux évolutions technologiques des défenses aériennes jusqu’à l’horizon 2035. Le tir de qualification effectué le 23 mars a donné le coup d’envoi de son entrée en production. Sa mise en service est prévue en 2022.

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    Le 23 mars dernier, un Rafale a décollé de la base aérienne de Cazaux pour procéder au dernier tir de qualification du missile ASMP-A Rénové, sur lequel reposera la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire dans les années à venir.

    « Tout au long de sa phase de vol », le missile a été suivi par les moyens de la Direction générale de l’armement [DGA] ‘Essais de Missiles’ à Biscarosse, Hourtin et Quimper, ainsi que par le bâtiment d’essais et de mesures Monge, avec la participation de DGA ‘Essais en vol' », avait alors expliqué le ministère des Armées.

    Étant donné la sensibilité de ce type de missile, une opération visant à récupérer les débris provenant de cet essai de qualification [évidemment effectué sans charge militaire] a été lancée dans le secteur de son point de chute, précisément au large de la Bretagne. Seulement, un fragment de cet ASMP-A Rénové n’a pas pu être retrouvé pour le moment.

    Cette information a d’abord été révélée par France Bleu Breizh Izel, le 13 avril, puis reprise par le quotidien Le Télégramme.

    France Bleu Breizh Izelreprise

    En début de semaine, les autorités maritimes avaient prévenu les pêcheurs, les navigateurs et les plaisanciers qu’un cylindre métallique de deux mètres de long pour un diamètre de 40 cm, auquel « pourrait être joint un objet de 60 cm par 40 cm », serait susceptible de dériver entre la pointe de Penmarch et Belle Île. Et de les inviter à signaler, le cas échéant, à la Gendarmerie ou au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Étel sa découverte. « Il s’agit pour le moment de mesures de précaution », avait alors précisé un porte-parole de la Marine nationale au Télégramme.

    Le 14 avril, le ministère des Armées a confirmé être à la recherche d’un fragment provenant d’un missile. « Un débris de missile cylindrique, tombé dans la mer au large du Morbihan à la suite d’un essai militaire, est recherché par les autorités », a-t-il indiqué.

    « À la suite d’un essai de munition sans charge militaire, le ministère des Armées a lancé, comme pour tout tir, une opération de repêchage des débris. […] Tous les débris ont été récupérés au fond de l’eau à l’exception d’un cylindre contenant un dispositif pyrotechnique de pressurisation. Ce morceau est très probablement au fond de l’eau », a précisé la DGA.

    Étant donné qu’il contient un « dispositif pyrotechnique de pressurisation », ce cylindre ne présente pas de danger particulier, sauf si l’on tente de l’ouvrir, selon la DGA. Interrompue à cause des conditions métérologiques, la campagne de repêchage n’a pu reprendre que cette semaine.

    Pour rappel, le programme ASMP-A Rénové doit permettre de maintenir le niveau de performance du missile de croisière à capacité nucléaire porté par les Rafale des Forces aériennes stratégiques [FAS] et ceux de la Force aéronavale nucléaire [FANu] face aux évolutions technologiques des défenses aériennes jusqu’à l’horizon 2035. Le tir de qualification effectué le 23 mars a donné le coup d’envoi de son entrée en production. Sa mise en service est prévue en 2022.

    New York Times - World

    Guerra Rusia-Ucrania

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    Vladimir Putin habla de ‘desnazificar’ Ucrania. ¿Por qué?

    El surgimiento del insulto “nazi” muestra cómo el presidente de Rusia intenta utilizar estereotipos, una realidad distorsionada y el trauma persistente de la Segunda Guerra Mundial para justificar su invasión.

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    Por Anton Troianovski

    El presidente de Rusia, Vladimir Putin, asegura que el gobierno de Ucrania es “abiertamente neonazi”, “pronazi” y está controlado por “pequeños nazis”.

    Uno de los principales legisladores de Rusia afirmó que los funcionarios estadounidenses, liderados por el presidente Joe Biden, son responsables de la “nazificación” de Ucrania y, por lo tanto, deberían ser juzgados ante un tribunal. De hecho, según otro legislador, es hora de crear una “analogía moderna del tribunal de Núremberg” mientras Rusia se prepara para “desnazificar” a Ucrania.

    En caso de que el mensaje no haya quedado claro, el principal noticiero semanal del Kremlin transmitió el 13 de marzo imágenes en blanco y negro de nazis alemanes siendo ejecutados por ahorcamiento en lo que hoy es la Plaza de la Independencia en el centro de Kiev. Las imágenes mostraron a los hombres caer y quedar colgando de una larga viga, mientras una multitud vitoreaba.

    El lenguaje de la invasión rusa a Ucrania ha estado dominado por la palabra “nazi”, sin duda una afirmación desconcertante sobre un país cuyo presidente, Volodímir Zelenski, es judío y que en otoño firmó una ley para combatir el antisemitismo. Putin solo comenzó a emplear la palabra de forma regular para referirse al gobierno actual del país en los últimos meses, aunque desde hace mucho tiempo se ha referido a la revolución pro-Occidente de Ucrania de 2014 como un golpe fascista.

    El repentino surgimiento del insulto “nazi” muestra cómo Putin está intentando utilizar estereotipos, una realidad distorsionada y el trauma persistente de la Segunda Guerra Mundial de su país para justificar su invasión a Ucrania. El Kremlin presenta la guerra como una continuación de la lucha de Rusia contra el mal, en lo que se conoce en el país como la Gran Guerra Patriótica, al parecer contando con que el persistente orgullo ruso por la victoria sobre la Alemania nazi se traducirá en apoyo al ataque de Putin.

    “Esta retórica es objetivamente errada, moralmente repugnante y muy insultante”, afirmaron académicos del genocidio y el nazismo de todo el mundo en una carta abierta tras la invasión de Putin. Si bien es cierto que Ucrania tiene grupos de extrema derecha, “nada de esto justifica la agresión rusa y la grosera caracterización errónea de Ucrania”, sentenciaron.

    Los ucranianos aseveran que los horrores de la invasión de Rusia demuestran que si algún país necesita ser desnazificado es Rusia. Su guerra ha devastado ciudades ucranianas en donde se habla ruso como Járkov y Mariúpol, y causado un sufrimiento absoluto en la capital, Kiev.

    En un discurso pronunciado el 16 de marzo, Putin utilizó el lenguaje “nosotros contra ellos” clásico de un dictador para proclamar que la sociedad rusa necesitaba una “autopurificación” de la “escoria y los traidores” pro-Occidente en casa.

    Muchos creen que la determinación declarada de Putin de “desnazificar” a Ucrania es un código para su intento de derrocar el gobierno y reprimir a los activistas y grupos pro-Occidente. Es una muestra de cómo ha utilizado la memoria rusa del sufrimiento y la victoria de la nación en la Segunda Guerra Mundial para militarizar la sociedad rusa y justificar las represiones internas y la agresión en el extranjero.

    Sin embargo, los ucranianos han cerrado filas en apoyo a Zelenski, lo que ha provocado que Putin intensifique la brutalidad de su guerra. La misión de “desnazificación” de Putin cada vez más se traduce en que está decidido a “destruir a todos los ucranianos”, escribió en Facebook el ministro de Cultura y Política de Información de Ucrania, Oleksandr Tkachenko, en ruso.

    “Esto es peor que el nazismo”, escribió Tkachenko.

    Puede resultar difícil comprender que el ruso promedio pueda aceptar la comparación de Putin de la vecina Ucrania —donde millones de rusos tienen familiares y amigos— con la Alemania nazi, el país que invadió a la Unión Soviética y que les costó la vida a unos 27 millones de soviéticos.

    Como muchas mentiras, la afirmación de Putin sobre una Ucrania controlada por nazis tiene una conexión distorsionada con la realidad. Es cierto que organizaciones judías y otros han criticado a Ucrania desde su revolución pro-Occidente en 2014 por permitir que combatientes ucranianos de la independencia que en un momento apoyaron a la Alemania nazi sean venerados como héroes nacionales.

    Algunos grupos nacionalistas marginales, que no tienen representación en el Parlamento, utilizan una retórica racista y símbolos asociados con la Alemania nazi.

    Eduard Dolinsky, director general del Comité Judío Ucraniano, una organización que representa a los judíos ucranianos, dijo que algunos en el país sí se refieren burlonamente a esos grupos de extrema derecha como “Naziki” (pequeños nazis), como lo hace Putin. En los últimos años, a través de las redes sociales, Dolinsky ha llamado la atención con frecuencia a cosas como el cambio de nombre que se le realizó a un estadio importante en el oeste de Ucrania en honor a Roman Shukhevych, un líder nacionalista ucraniano, quien comandó tropas que estuvieron implicadas en asesinatos masivos de judíos y polacos durante la Segunda Guerra Mundial.

    “Este problema existió y sigue existiendo”, afirmó Dolinsky en una entrevista telefónica desde el oeste de Ucrania, pocos días antes de huir de Kiev. “Pero, por supuesto, ha retrocedido diez veces en importancia en comparación con la amenaza que representa Rusia en su supuesta lucha contra el nazismo”.

    Las publicaciones de Dolinsky sobre los problemas de la extrema derecha en Ucrania fueron a menudo amplificadas por los funcionarios rusos, quienes las utilizaron como evidencia de que el país estaba dominado por nazis. Algunos ucranianos lo criticaron por caer en el juego de la propaganda rusa, pero Dolinsky aseguró que no se arrepiente de nada y señaló que ha rechazado de manera rotunda las invitaciones para aparecer en la televisión estatal rusa.

    Sergei Markov, un analista pro-Kremlin que aparece con frecuencia en la televisión del Estado, afirma que los nazis de Ucrania de hoy en día no son antijudíos sino antirrusos, porque según él esa es la agenda que las agencias de inteligencia de Occidente les han establecido. En la narrativa propagandística cada vez más enredada de Rusia, retomada por Putin en su discurso del 16 de marzo, Occidente respalda a los “nazis” de Ucrania como una manera de degradar la herencia rusa de Ucrania y utilizar el país como una plataforma para destruir a Rusia.

    “Una y otra vez se nos reafirma que el régimen de Kiev, al que sus amos occidentales le han encomendado la tarea de crear una ‘anti-Rusia’ agresiva, es indiferente al destino del propio pueblo de Ucrania”, sentenció Putin.

    Markov afirma que el Kremlin comenzó a usar la terminología “nazi” para “lograr transmitirles el mensaje a los políticos y medios occidentales” sobre la necesidad de invadir Ucrania. Pero el uso de la palabra también parece estar dirigido a los rusos, para quienes el recuerdo de la victoria de la Unión Soviética sobre la Alemania nazi sigue siendo quizás el elemento más poderoso de una identidad nacional unificadora.

    Actualmente, según esa narrativa, Putin está finalmente concretando los asuntos pendientes de la Unión Soviética.

    “Desde el punto de vista de la sociedad rusa, los fascistas ucranianos de hoy son sucesores de la causa del fascismo de aquella época”, dijo Markov, haciéndose eco de un argumento del Kremlin.

    Incluso cuando la televisión estatal ignora la devastación que las fuerzas rusas están causando en Ucrania, y el creciente número de bajas rusas, está llena de informes sobre grupos extremistas ucranianos, que en realidad ocupan un lugar marginal en la sociedad ucraniana. Los informes sobre el cambio de nombre de las calles en honor a Stepan Bandera, el líder nacionalista ucraniano que en un momento dado se puso del lado de la Alemania nazi contra los soviéticos —antes de que los alemanes se volvieran contra él y lo metieran en un campo de concentración— ofenden a las generaciones más antiguas de rusos que oyeron hablar de la maldad de quienes colaboraron con los nazis.

    Con los grupos nacionalistas ucranianos desempeñando ahora un importante papel en la defensa de su país frente a la invasión rusa, los partidarios occidentales de Ucrania han luchado por encontrar el tono adecuado. En marzo, Facebook dijo que hacía una excepción a sus políticas antiextremistas para permitir los elogios a la unidad militar ucraniana de extrema derecha Batallón Azov, “estrictamente en el contexto de la defensa de Ucrania, o en su papel como parte de la Guardia Nacional de Ucrania”.

    Los medios de comunicación estatales rusos aprovecharon la medida de Facebook como una prueba reciente de que Occidente apoyaba a los nazis en Ucrania. También lo destacan cuando los políticos occidentales, como ha hecho la presidenta de la Cámara de Representantes de Estados Unidos, Nancy Pelosi, saludan a Zelenski con “¡Slava Ukraini!” —“¡Gloria a Ucrania!”— un saludo utilizado por las tropas de Bandera.

    “Para las personas socializadas en esta cultura soviética, estas son definitivamente asociaciones negativas”, dijo Vladimir Malakhov, un historiador de la Escuela de Ciencias Sociales y Económicas de Moscú que estudia el nacionalismo y la etnicidad. “Es antisemitismo, es ser antirruso, es radicalismo”.

    Dolinsky, del Comité Judío Ucraniano, señaló que entre los 3 millones de ucranianos que han huido del país se encuentran muchos judíos y que algunos de ellos podrían no regresar. La guerra de Putin podría terminar asestándole un golpe devastador a la comunidad judía de Ucrania, opinó Dolinsky.

    “Este será uno de los resultados de esta presunta ‘desnazificación’”, dijo Dolinsky. “Nuestras vidas han sido destruidas”.

    Mike Isaac colaboró con este reportaje desde San Francisco y Catherine Porter desde Toronto.

    Anton Troianovski es el jefe del buró de Moscú de The New York Times. Anteriormente fue jefe de la oficina de Moscú de The Washington Post y pasó nueve años con The Wall Street Journal en Berlín y Nueva York. @antontroian

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    Ukraine : L’armée russe a envoyé des robots Uran-6 dans le Donbass

    par Laurent Lagneau · 14 avril 2022

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    En septembre 2021, l’armée russe fit savoir qu’elle avait engagé des robots armés Platform-M à l’occasion des manoeuvres Zapad-21, menées conjointement avec son homologue biélorusse. En outre, quelques mois plus tôt, elle avait aussi annoncé la création prochaine d’une unité entièrement « robotisée » qui, avec unee vingtaine de robots Uran-9, devait être chargée d’élaborer des doctrines d’emploi et de former les futurs opérateurs.

    Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, aucun robot armé [UGV – Unmanned Ground Vehicle] n’a, a priori, été signalé parmi les matériels engagés par les forces russes. Cela étant, cela ne veut pas dire qu’elles n’en utilisent pas…

    En effet, une vidéo circulant depuis quelques jours sur les réseaux sociaux montre un robot de type Uran-6 en action dans la région du Donbass]. Du moins, c’est ce qu’ont affirmé les combattants de la « république populaire de Louhansk », reconnue par Moscou en février. Pour rappel, cet engin n’est pas armé… Il a en effet été concçu pour appuyer les sapeurs dans les opérations de déminage.

    Video of Russian sappers employing a Uran-6 mine-clearing UGV in the Donbas. Notably, there has been no indication so far that Russia has used the armed Uran-9 UGV in this war. https://t.co/mQkEGxvXUB pic.twitter.com/gdQgLqr6QM

    — Rob Lee (@RALee85) April 11, 2022

    Pouvant être équipé d’une lame ou d’un rouleau à l’avant et monté sur un châssis chenillé, l’Uran-6 est contrôlé par un opérateur placé à la distance de 1000 à 1500 mètres, grâce à quatre caméras donnant à celui-ci une vue à 360 degrés. D’une masse de plus de cinq tonnes et doté d’un moteur diesel à 6 cylindres, son autonomie est d’environ 16 heures.

    Depuis qu’il a été officiellement été dévoilé, l’Uran-6 a été engagé en Syrie en 2016 et, plus récemment, dans le Haut-Karabakh, où la Russie a déployé un « contingent de maintien de la paix », dans le cadre d’un accord signé par l’Azerbaïdjan et l’Arménie en novembre 2020.

    Reste à voir si les forces russes engageront [si ce n’est déjà fait] des robots Platform-M et Uran-9 en Ukraine, comme elles le firent en Syrie. Ce qui avait surpris beaucoup de monde, et à commencer par les Américains, comme l’avait confié le général Charles Beaudouin, alors chef des plans et des programmes de l’état-major de l’armée de Terre, lors d’une audition parlementaire, en mai 2018.

    Ukraine : L’armée russe a envoyé des robots Uran-6 dans le Donbass

    par Laurent Lagneau · 14 avril 2022

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    En septembre 2021, l’armée russe fit savoir qu’elle avait engagé des robots armés Platform-M à l’occasion des manoeuvres Zapad-21, menées conjointement avec son homologue biélorusse. En outre, quelques mois plus tôt, elle avait aussi annoncé la création prochaine d’une unité entièrement « robotisée » qui, avec unee vingtaine de robots Uran-9, devait être chargée d’élaborer des doctrines d’emploi et de former les futurs opérateurs.

    Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, aucun robot armé [UGV – Unmanned Ground Vehicle] n’a, a priori, été signalé parmi les matériels engagés par les forces russes. Cela étant, cela ne veut pas dire qu’elles n’en utilisent pas…

    En effet, une vidéo circulant depuis quelques jours sur les réseaux sociaux montre un robot de type Uran-6 en action dans la région du Donbass]. Du moins, c’est ce qu’ont affirmé les combattants de la « république populaire de Louhansk », reconnue par Moscou en février. Pour rappel, cet engin n’est pas armé… Il a en effet été concçu pour appuyer les sapeurs dans les opérations de déminage.

    Video of Russian sappers employing a Uran-6 mine-clearing UGV in the Donbas. Notably, there has been no indication so far that Russia has used the armed Uran-9 UGV in this war. https://t.co/mQkEGxvXUB pic.twitter.com/gdQgLqr6QM

    — Rob Lee (@RALee85) April 11, 2022

    Pouvant être équipé d’une lame ou d’un rouleau à l’avant et monté sur un châssis chenillé, l’Uran-6 est contrôlé par un opérateur placé à la distance de 1000 à 1500 mètres, grâce à quatre caméras donnant à celui-ci une vue à 360 degrés. D’une masse de plus de cinq tonnes et doté d’un moteur diesel à 6 cylindres, son autonomie est d’environ 16 heures.

    Depuis qu’il a été officiellement été dévoilé, l’Uran-6 a été engagé en Syrie en 2016 et, plus récemment, dans le Haut-Karabakh, où la Russie a déployé un « contingent de maintien de la paix », dans le cadre d’un accord signé par l’Azerbaïdjan et l’Arménie en novembre 2020.

    Reste à voir si les forces russes engageront [si ce n’est déjà fait] des robots Platform-M et Uran-9 en Ukraine, comme elles le firent en Syrie. Ce qui avait surpris beaucoup de monde, et à commencer par les Américains, comme l’avait confié le général Charles Beaudouin, alors chef des plans et des programmes de l’état-major de l’armée de Terre, lors d’une audition parlementaire, en mai 2018.

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    En septembre 2021, l’armée russe fit savoir qu’elle avait engagé des robots armés Platform-M à l’occasion des manoeuvres Zapad-21, menées conjointement avec son homologue biélorusse. En outre, quelques mois plus tôt, elle avait aussi annoncé la création prochaine d’une unité entièrement « robotisée » qui, avec unee vingtaine de robots Uran-9, devait être chargée d’élaborer des doctrines d’emploi et de former les futurs opérateurs.

    Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, aucun robot armé [UGV – Unmanned Ground Vehicle] n’a, a priori, été signalé parmi les matériels engagés par les forces russes. Cela étant, cela ne veut pas dire qu’elles n’en utilisent pas…

    En effet, une vidéo circulant depuis quelques jours sur les réseaux sociaux montre un robot de type Uran-6 en action dans la région du Donbass]. Du moins, c’est ce qu’ont affirmé les combattants de la « république populaire de Louhansk », reconnue par Moscou en février. Pour rappel, cet engin n’est pas armé… Il a en effet été concçu pour appuyer les sapeurs dans les opérations de déminage.

    Video of Russian sappers employing a Uran-6 mine-clearing UGV in the Donbas. Notably, there has been no indication so far that Russia has used the armed Uran-9 UGV in this war. https://t.co/mQkEGxvXUB pic.twitter.com/gdQgLqr6QM

    — Rob Lee (@RALee85) April 11, 2022

    Pouvant être équipé d’une lame ou d’un rouleau à l’avant et monté sur un châssis chenillé, l’Uran-6 est contrôlé par un opérateur placé à la distance de 1000 à 1500 mètres, grâce à quatre caméras donnant à celui-ci une vue à 360 degrés. D’une masse de plus de cinq tonnes et doté d’un moteur diesel à 6 cylindres, son autonomie est d’environ 16 heures.

    Depuis qu’il a été officiellement été dévoilé, l’Uran-6 a été engagé en Syrie en 2016 et, plus récemment, dans le Haut-Karabakh, où la Russie a déployé un « contingent de maintien de la paix », dans le cadre d’un accord signé par l’Azerbaïdjan et l’Arménie en novembre 2020.

    Reste à voir si les forces russes engageront [si ce n’est déjà fait] des robots Platform-M et Uran-9 en Ukraine, comme elles le firent en Syrie. Ce qui avait surpris beaucoup de monde, et à commencer par les Américains, comme l’avait confié le général Charles Beaudouin, alors chef des plans et des programmes de l’état-major de l’armée de Terre, lors d’une audition parlementaire, en mai 2018.

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    En septembre 2021, l’armée russe fit savoir qu’elle avait engagé des robots armés Platform-M à l’occasion des manoeuvres Zapad-21, menées conjointement avec son homologue biélorusse. En outre, quelques mois plus tôt, elle avait aussi annoncé la création prochaine d’une unité entièrement « robotisée » qui, avec unee vingtaine de robots Uran-9, devait être chargée d’élaborer des doctrines d’emploi et de former les futurs opérateurs.

    Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, aucun robot armé [UGV – Unmanned Ground Vehicle] n’a, a priori, été signalé parmi les matériels engagés par les forces russes. Cela étant, cela ne veut pas dire qu’elles n’en utilisent pas…

    En effet, une vidéo circulant depuis quelques jours sur les réseaux sociaux montre un robot de type Uran-6 en action dans la région du Donbass]. Du moins, c’est ce qu’ont affirmé les combattants de la « république populaire de Louhansk », reconnue par Moscou en février. Pour rappel, cet engin n’est pas armé… Il a en effet été concçu pour appuyer les sapeurs dans les opérations de déminage.

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    — Rob Lee (@RALee85) April 11, 2022

    April 11, 2022

    Pouvant être équipé d’une lame ou d’un rouleau à l’avant et monté sur un châssis chenillé, l’Uran-6 est contrôlé par un opérateur placé à la distance de 1000 à 1500 mètres, grâce à quatre caméras donnant à celui-ci une vue à 360 degrés. D’une masse de plus de cinq tonnes et doté d’un moteur diesel à 6 cylindres, son autonomie est d’environ 16 heures.

    Depuis qu’il a été officiellement été dévoilé, l’Uran-6 a été engagé en Syrie en 2016 et, plus récemment, dans le Haut-Karabakh, où la Russie a déployé un « contingent de maintien de la paix », dans le cadre d’un accord signé par l’Azerbaïdjan et l’Arménie en novembre 2020.

    Reste à voir si les forces russes engageront [si ce n’est déjà fait] des robots Platform-M et Uran-9 en Ukraine, comme elles le firent en Syrie. Ce qui avait surpris beaucoup de monde, et à commencer par les Américains, comme l’avait confié le général Charles Beaudouin, alors chef des plans et des programmes de l’état-major de l’armée de Terre, lors d’une audition parlementaire, en mai 2018.

    France24 - World

    'Out to get the Russians': The 73-year-old Vietnam vet fighting in Ukraine

    Issued on: 07/04/2022 - 18:10

    Sam BALL

    Out of the thousands of foreign volunteers to have taken up arms in Ukraine, 73-year-old Florida retiree Steven Straub is perhaps the oldest. But he is hoping his combat experience as a veteran of the Vietnam war will come in handy in the fight against the invading Russian forces.

    New York Times - World

    Un mes de terror en Bucha

    By Daniel Berehulak and Carlotta GallApril 12, 2022

    Las siguientes imágenes muestran violencia explícita.

    ‘Le dispararon a mi hijo.Yo estaba a su lado. Habría preferido que me dispararan a mí’.

    Read in English

    Cuando se estancó el avance ruso hacia Kiev, empezó una campaña de terror y venganza contra los civiles en la cercana ciudad de Bucha, según relatan los sobrevivientes e investigadores.

    Los soldados rusos se instalaron en esta escuela. Un francotirador disparaba a cualquiera que se moviera desde un rascacielos. Otros soldados torturaron, violaron y ejecutaron a civiles en sótanos o patios.

    Fuimos a Bucha, documentamos decenas de muertes de civiles, entrevistamos a numerosos testigos y acompañamos a los investigadores locales para dimensionar las atrocidades rusas.

    BUCHA, Ucrania — Una madre asesinada por un francotirador mientras caminaba con su familia a buscar un termo de té. Una mujer retenida como esclava sexual, desnuda bajo un abrigo de piel y encerrada en un sótano donde se almacenaban papas antes de ser ejecutada. Dos hermanas muertas en su casa, sus cuerpos tirados en el suelo durante semanas.

    Bucha es un paisaje de horrores.

    Desde el primer día de la guerra, el 24 de febrero, los civiles soportaron la peor parte del ataque ruso a Bucha, a pocos kilómetros al oeste de Kiev, la capital de Ucrania. Las fuerzas especiales rusas que se acercaban a pie a través de los bosques dispararon a los autos que circulaban por la carretera y, al entrar al suburbio, una columna de vehículos blindados abrió fuego y mató a una mujer que estaba en su jardín.

    Pero esas primeras crueldades palidecen en comparación con lo que vendría después.

    Cuando el avance ruso sobre Kiev se estancó ante la feroz resistencia, contaron los civiles, la ocupación enemiga de Bucha se convirtió en una campaña de terror y venganza. Cuando el ejército ruso, derrotado y desmoralizado, se retiró finalmente, dejó tras de sí un panorama sombrío: cuerpos de civiles muertos esparcidos por las calles, en los sótanos o en los patios traseros, muchos con heridas de bala en la cabeza, algunos con las manos atadas a la espalda.

    Los reporteros y fotógrafos de The New York Times pasaron más de una semana con funcionarios de la ciudad, expertos forenses y decenas de testigos en Bucha, descubriendo nuevos detalles de las atrocidades al estilo de ejecuciones cometidas contra civiles. El Times documentó los cadáveres de alrededor de tres decenas de personas en el lugar donde fueron asesinadas —en sus casas, en el bosque, calcinadas en un estacionamiento vacío— y conoció la historia de muchas de las muertes. El Times también atestiguó la existencia de más de cien bolsas para cadáveres en una fosa común y en el cementerio de la ciudad.

    Las pruebas sugieren que los rusos mataron de forma temeraria y a veces sádica, en parte por venganza.

    Bucha

    Hostomel a menos de 1 km

    UCRANIA

    Cinco hombres en un sótano

    Mujer abatida en un jardín

    Calle Kyjevo-Myrots

    Centro de Kiev, a 25 km

    Seis muertos en un asilo de ancianos

    Madre asesinada junto a su hija

    Bucha

    Familia de cuatro entre seis víctimas

    Víctima de violación en un sótano

    Fosa común

    Cementerio

    Estación

    de Bucha

    Hombre en calle sin pavimentar

    Escuela No. 3

    Calle Vokzalna

    Hijo asesinado junto a su padre

    Hombre que fue por pan

    Makariv, a unos 40 km

    Tres civiles en un patio

    Cuatro cadáveres en la calle

    Niño hallado en un sótano

    Hermanas abatidas en una vivienda

    Hombre decapitado

    Dos hermanos hallados en matorrales

    Cuerpo en la calle

    Hombre cubierto de tierra

    Hombre hallado en una cuneta

    Hombre y mujer, en una fosa de concreto

    Hombre con un disparo en la cabeza

    Calle Saborna

    Irpín

    800 metros

    Bucha

    UCRANIA

    Hostomel

    Madre asesinada junto a

    su hija

    Cinco hombres en un sótano

    Seis muertos en un asilo de ancianos

    Mujer abatida en un jardín

    Familia de cuatro entre seis víctimas

    Bucha

    Cementerio

    Víctima de violación en un sótano

    Fosa común

    Escuela

    No. 3

    Hombre en la calle

    Cuatro cadáveres en la calle

    Hombre que fue por pan

    Cuerpo en la calle

    Tres civiles en un patio

    Hombre decapitado

    Hermanas abatidas en una vivienda

    Niño en un sótano

    Hombre y mujer, en una fosa de concreto

    Hombre con un disparo en la cabeza

    Dos hermanos hallados en matorrales

    Hombre hallado en una cuneta

    Hombre cubierto de tierra

    Hijo asesinado junto a su padre

    Irpín

    800 metros

    Bucha

    Cinco hombres en un sótano

    UCRANIA

    Hostomel, a unos 1,5 km

    Mujer abatida en un jardín

    Calle Kyjevo-Myrots

    Seis muertos en un asilo de ancianos

    Centro de Kiev, a 25 km

    Bucha

    Madre asesinada junto a su hija

    Cementerio

    Fosa común

    Estación

    de Bucha

    Hombre en calle sin pavimentar

    Víctima de violación en un sótano

    Calle Vokzalna

    Makariv, a unos 40 km

    Escuela No. 3

    Tres civiles en un patio

    Hombre que fue por pan

    Familia de cuatro entre seis víctimas

    Hijo asesinado junto a su padre

    Niño hallado en un sótano

    Hermanas abatidas en una vivienda

    Calle Yablunska

    Dos hermanos hallados en matorrales

    Hombre decapitado

    Cuerpo en la calle

    Cuatro cadáveres en la calle

    Hombre con un disparo en la cabeza

    Hombre hallado en una cuneta

    Estación de

    Sklozavodska

    Hombre cubierto de tierra

    Río Bucha

    Hombre y mujer, en una fosa de concreto

    Calle Saborna

    Irpín

    800 metros

    Bucha

    Hostomel, a unos 1,5 km

    UCRANIA

    Cinco hombres en un sótano

    Mujer abatida en un jardín

    Calle Kyjevo-Myrots

    Seis muertos en un asilo de ancianos

    Centro de Kiev, a 25 km

    Bucha

    Madre asesinada junto a su hija

    Cementerio

    Familia de cuatro entre seis víctimas

    Fosa común

    Estación

    de Bucha

    Hombre en calle sin pavimentar

    Víctima de violación en un sótano

    Calle Vokzalna

    Makariv, a unos 40 km

    Escuela No. 3

    Tres civiles en un patio

    Hombre que fue por pan

    Hijo asesinado junto a su padre

    Niño hallado en un sótano

    Hermanas abatidas en una vivienda

    Calle Yablunska

    Dos hermanos hallados en matorrales

    Hombre decapitado

    Cuatro cadáveres en la calle

    Cuerpo en la calle

    Hombre con un disparo en la cabeza

    Hombre hallado en una cuneta

    Estación de

    Sklozavodska

    Hombre cubierto de tierra

    Hombre y mujer, en una fosa de concreto

    Río Bucha

    Calle Saborna

    Irpín

    800 metros

    Asesinaron a civiles desprevenidos que realizaban las actividades cotidianas más simples. El 5 de marzo, a media mañana, cuando abría la puerta de su casa en una pequeña calle lateral, le dispararon a una profesora jubilada conocida como tía Lyuda, diminutivo de Lyudmyla. Su cuerpo yacía retorcido, a mitad de la entrada, más de un mes después.

    Su hermana menor, Nina, quien tenía una discapacidad mental y vivía con ella, estaba muerta en el suelo de la cocina. No está claro cómo murió.

    “Se apoderaron del terreno y estuvieron disparando para que nadie se acercara”, dijo un vecino, Serhiy. “¿Por qué matarías a una abuela?”.

    Roman Havryliuk, de 43 años, soldador, y su hermano Serhiy Dukhli, de 46, enviaron al resto de su familia fuera de Bucha cuando se intensificó la violencia, pero ambos insistieron en quedarse. Los encontraron muertos en su patio. “Mi tío se quedó por el perro y mi padre por la casa”, dijo Nazar, el hijo de Havryliuk. Un hombre que no se ha identificado también yacía muerto cerca de ahí, y los dos perros de la familia estaban acribillados.

    “No pudieron derrotar a nuestro ejército, así que mataron a los ciudadanos”, dijo Nazar, de 17 años.

    La amenaza constante de los francotiradores

    Bucha había sido uno de los suburbios más codiciados de Kiev debido a su cercanía con la capital. Enclavado entre bosques de abetos y un río, contaba con centros comerciales modernos y complejos residenciales nuevos, así como con cabañas de verano tradicionales situadas entre jardines y árboles. El escritor ruso Mijaíl Bulgákov tenía allí una casa de verano.

    Días después de que los soldados rusos entraron en la ciudad, el ejército ucraniano contraatacó incendiando tanques y vehículos blindados durante una arremetida a una columna rusa. Hasta 20 vehículos ardieron en una enorme bola de fuego que incendió las casas dispuestas a lo largo de un lado de la calle. Algunos soldados rusos huyeron, llevando a sus colegas heridos por el bosque.

    Los refuerzos rusos llegaron varios días después con ánimo agresivo. Establecieron su base en un complejo de departamentos situado detrás de la Escuela No. 3, la secundaria principal, en la calle Vokzalna, o calle de la Estación, y colocaron un francotirador en un rascacielos que estaba en construcción. Más al sur, establecieron su cuartel general en una fábrica de vidrio a orillas del río Bucha.

    Hasta entonces, los residentes de Bucha habían estado refugiándose de los ataques de misiles y artillería rusos, y muchos de ellos dormían en sótanos y bodegas, pero algunos se habían aventurado a salir de vez en cuando para buscar agua o echar un vistazo a los daños. Los bombardeos habían sido esporádicos, y gran parte del fuego de artillería ruso apuntaba por encima de sus cabezas a Irpín, la ciudad más cercana.

    Tras el ataque a la columna, el ambiente se tensó. El 4 de marzo, Volodymyr Feoktistov, de 50 años, salió a pie cerca de las 5:00 p. m. para ir por una hogaza de pan que los vecinos habían horneado. Su madre y su hermano le dijeron que no saliera, pero él insistió, recordó la madre más tarde.

    Los vehículos rusos avanzaban por un camino al final de su calle y los vecinos escucharon dos disparos. Al día siguiente lo hallaron muerto en la calle. Pasaron días antes de que lo pudieran subir a una carretilla y lo llevaran hasta la morgue del hospital antes de volver a casa a toda prisa.

    El 5 de marzo, un francotirador ruso empezó a disparar contra todo lo que se movía al sur de la escuela.

    A la tía Lyuda le dispararon por la mañana. Esa tarde, un padre y su hijo salieron de su propiedad para dar un paseo por su calle, Yablunska, que significa calle del manzano. “Le dispararon a mi hijo”, dijo su padre, Iván. “Yo estaba a su lado. Habría preferido que me dispararan a mí”.

    Pidió que solo se publicara su nombre de pila. Tras semanas de ocupación rusa, muchos residentes en Bucha estaban asustados y pidieron que no se publicaran sus apellidos por miedo a represalias posteriores.

    “Toda la noche estuvo sufriendo y murió a las 8:20 a. m.”, dijo Ivan, refiriéndose a su hijo. La familia lo enterró en el jardín de enfrente bajo un montón de tierra. “Es muy difícil enterrar a tu hijo”, dijo Ivan. “No se lo deseo ni a mi peor enemigo”.

    Su hijo dejó a un hijo de 8 años y a una hija de uno. “No puedo mirar a mi nieto a los ojos”, dijo Ivan.

    La calle Yablunska, donde vivían, pronto se convirtió en el tramo más mortífero para los civiles que pasaban por allí. A principios de marzo, un hombre que iba en bicicleta resultó herido a causa de los disparos de un vehículo blindado, como lo mostró el video grabado por los militares ucranianos. El 11 de marzo había al menos once cadáveres tirados en la calle y en las aceras, según se observa en imágenes satelitales.

    Una casa saqueada, un cuerpo en el sótano

    Pronto quedó claro por qué los cuerpos habían permanecido en el lugar durante tanto tiempo.

    Los soldados empezaron a registrar las casas y ordenaron a los vecinos que no salieran. “Iban patio por patio”, dijo Valerii Yurchenko, de 42 años, un mecánico que vive cerca del río. Un comandante ruso le advirtió que no saliera a la calle. “Tenemos órdenes de disparar”, advirtió el comandante.

    Los soldados confiscaron computadoras y teléfonos celulares. Algunos fueron corteses pero igual exigieron que las familias salieran de sus casas cerca de las bases y se fueran a un jardín de niños cercano.

    “Me dieron mi bastón”, dijo Tetiana Masanovets, de 65 años, quien fue de las que recibieron la orden de irse. Los soldados convirtieron su casa en una fosa, y usaron una habitación como retrete. “Se robaron todo”, añadió.

    Con la llegada de más tropas, los soldados metieron sus vehículos blindados a los jardines de la gente, aplastaban las rejas de metal y las cercas y se estacionaban en la calle mostrando las armas.

    Volodymyr Shepitko, de 66 años, huyó con su esposa cuando un vehículo acorazado ruso atravesó su cerca trasera. Se refugiaron en el sótano de la Escuela No. 3. Los soldados rusos también utilizaban la escuela y el complejo habitacional ubicado detrás para colocar morteros.

    El 9 de marzo, Shepitko, un ingeniero hidráulico retirado, salió a buscar comida en la casa y vio que había soldados rusos viviendo ahí. Los describió como kontraktniki, soldados a sueldo, hombres que a menudo son combatientes experimentados con la fama de cometer abusos y actuar con impunidad. Habían estacionado sus vehículos blindados en la calle de enfrente y dormían y calentaban agua en la casa, contó Shepitko.

    Los soldados hicieron un comentario sarcástico sobre los fascistas ucranianos, para poner a prueba su lealtad. “Pensé que me iban a disparar”, dijo, “y me quedé callado”. Le pidieron su teléfono celular pero su perro les ladró con tanta furia que retrocedieron y lo dejaron ir.

    No fue sino hasta que volvió, después de la retirada rusa de Kiev, que Shepitko descubrió hasta dónde habían llegado los soldados rusos. Su casa había sido saqueada y estaba llena de basura y botellas de cerveza. Luego, en un sótano debajo del cobertizo del jardín, su sobrino encontró el cuerpo de una mujer. Desplomada en posición de sentarse, con las piernas desnudas y arqueadas, solo vestía un abrigo de piel y nada más.

    A la mujer le habían disparado en la cabeza, y encontró dos casquillos de bala en el suelo. Cuando la policía llegó para llevársela y realizar una inspección, hallaron paquetes rotos de preservativos y un condón usado en la casa.

    La defensora oficial de los derechos humanos de Ucrania, Lyudmyla Denisova, dijo que había registrado horribles casos de violencia sexual por parte de los soldados rusos en Bucha y otros lugares, incluyendo uno en el que un grupo de mujeres y niñas fueron retenidas en el sótano de una casa durante 25 días. Nueve de ellas ahora están embarazadas, afirmó.

    Especuló que la violencia se produjo como venganza por la resistencia ucraniana, pero también que los soldados rusos utilizaron la violencia sexual como arma de guerra contra las mujeres ucranianas.

    Una caminata en busca de agua resulta mortal

    La ciudad llevaba desde principios de marzo sin electricidad, agua corriente, gas ni internet. Miles de habitantes, que seguían en sus casas, vivían a temperaturas heladas y dormían vestidos, tapados con capas de cobertores.

    Seis personas en un asilo de ancianos murieron de hambre, dijeron los trabajadores del cementerio que recogieron sus cuerpos a principios de abril. El vestíbulo estaba helado y cuatro de los muertos se habían reunido en un solario al otro lado del jardín. En la casa contigua, los mismos trabajadores bajaron a una mujer que se había colgado de una rama.

    Durante 10 días a mediados de marzo, Tetiana Sichkar, de 20 años, salió a caminar con sus padres para visitar a su abuela, cuya casa tenía un fogón de leña y una estufa al aire libre donde podían cocinar y calentar agua. Todos los días tomaron la misma ruta por los bosques, cruzando las vías del tren.

    El 24 de marzo parecía que estaba calmado otra vez hasta que se escuchó un disparo camino a casa.

    “Fue tan fuerte que no podía oír nada”, dijo Sichkar. Todos cayeron al suelo al mismo tiempo. Su madre yacía en silencio. “Le hablé pero no se movió”, dijo. Le levantó la cabeza y vio la sangre: en el rostro de su madre y en su cabello, formando un charco en la calle.

    Su madre, una ama de casa de 46 años también llamada Tetiana, murió en donde se desplomó. Los soldados rusos detuvieron a su esposo más tarde, lo esposaron y le pusieron una bolsa en la cabeza cuando pidió recoger el cuerpo de su mujer. Esa noche, más tarde, lo dejaron libre: estaba todavía esposado y con los ojos tapados cuando lo abandonaron en otra zona de la ciudad.

    A su padrastro, en un episodio excepcional, le permitieron que se llevara el cuerpo de Sichkar y le dieron un coche rojo nuevo —que resultó ser robado— para que se la llevara. A la mañana siguiente, la familia la enterró en el jardín y estacionó el auto dentro del portón.

    Lyudmyla, la madre de la mujer muerta, expresó lo que muchos civiles en Bucha observaron: al avanzar la guerra, el ánimo y el comportamiento de los soldados rusos se puso más feo. “El primer grupo era pacífico”, dijo refiriéndose a los soldados rusos y pidiendo que no se publicara su apellido. “El segundo grupo fue peor”.

    Algunas veces la violencia parecía cínica y pensada para atemorizar, pero los efectivos rusos se mostraban particularmente desconfiados ante los hombres en edad de combate y a menudo los acusaban de pertenecer a las fuerzas de defensa ucranianas antes de llevárselos para interrogarlos.

    Natalya Oleksandrova, oculista retirada, contó que los soldados detuvieron a su sobrino y dijeron que lo iban a interrogar dos días. Lo retuvieron tres semanas. Luego de que se marcharon las fuerzas rusas, los vecinos lo hallaron muerto en un sótano. “Le dispararon por la oreja”, dijo.

    Otra amenaza: los asesinatos en venganza

    En la última semana de marzo, las fuerzas ucranianas montaron un contraataque para retomar los suburbios del noroeste de Kiev. Los combates se intensificaron drásticamente en Bucha, y las unidades rusas comenzaron a prepararse para su retirada.

    Uno de sus últimos actos fue disparar a sus detenidos o a cualquiera que se pusiera en su camino. En un área despejada de una calle, la policía encontró después a cinco integrantes de una familia, entre ellos dos mujeres y un niño; sus cuerpos estaban quemados y tirados en el suelo.

    Al menos 15 personas fueron encontradas muertas con las manos atadas en varios lugares de la ciudad, indicios de que hubo más de una unidad rusa que detuvo y ejecutó a personas. En el sótano de un campamento de verano infantil que las unidades rusas usaban como base se hallaron cinco cuerpos. Otros fueron encontrados en la calle Yablunska y algunos más en la fábrica de vidrio.

    En el poblado cercano de Motyzhyn, la muerte de la alcaldesa, su esposo y su hijo, se explica en gran parte por la venganza. Los tres fueron hallados sepultados a las afueras de la localidad. Había señales de tortura: en el caso del hijo, dedos rotos y golpes en el rostro de la alcaldesa, inflingidos antes de que las fuerzas rusas les dispararan, molestas porque los ucranianos destruyeron un camión y un vehículo acorazado.

    “Fue venganza”, dijo Anatoly Rodchenko, un maestro de física de secundaria retirado cuyo hijo está casado con la hija de Olha Sukhenko, la alcaldesa asesinada. Rodchenko atestiguó la excavación de la fosa, que también contenía otros tres cuerpos.

    En relatos corroborados por un comandante militar local, los residentes describieron cómo una emboscada ucraniana que hizo explotar el vehículo blindado y el camión de suministros provocó una oleada de violencia rusa contra los civiles.

    Al día siguiente, por la calle avanzó un vehículo acorazado ruso que iba disparando al azar a las viviendas con una ametralladora pesada, refirió Serhiy Petrovsky, líder de una unidad de soldados voluntarios civiles. No sabe cuántas personas fallecieron o resultaron heridas pero relató que luego de que se marcharon los rusos, recogió los cuerpos de 20 personas abatidas en este y otros episodios en el poblado y sus alrededores.

    “Disparaban a todo”, dijo Rodchenko. “Dispararon a las casas. Dispararon a una mujer en la calle. Dispararon a los perros”.

    Ese mismo día, soldados rusos detuvieron a Sukhenko, la alcaldesa de 50 años, a su esposo Ihor Sukhenko, de 57, y al hijo de ambos, Oleksandr, de 25, contó Rodchenko. Los cuerpos de los tres se hallaron en la fosa.

    “Yo no entiendo”, dijo Rodchenko. “La alcaldesa, bueno, ayudó a los ucranianos, pero ¿por qué Oleksandr? ¿Él qué hizo?”

    De la presencia del ejército ruso en la localidad dijo, “fue como una pesadilla”.

    Una llamada alegre, luego el silencio

    Días después de que los soldados ucranianos recobraron el control de Bucha, la policía y los trabajadores del cementerio comenzaron a recoger los cadáveres esparcidos por todas partes, y metieron bolsas negras para cadáveres en una camioneta blanca. En el barro de las puertas traseras, los trabajadores habían escrito “200”, un código militar soviético para referirse a los muertos de guerra.

    El 2 de abril habían recogido ya más de 100 cadáveres, y el domingo la cifra había aumentado a más de 360 en el distrito de Bucha. Diez de los muertos eran niños, señalaron las autoridades.

    El 3 de abril, Marta Kirmichi buscaba con desesperación noticias de Bucha en internet. Originaria de Moldova, la mujer había vivido 10 años en Ucrania, cerca de la ciudad de Chernígov, con su marido y su hijo.

    Había hablado por última vez con su esposo Dmitrii Shkirenkov, de 38 años, a mediados de marzo. Él era obrero de la construcción y salió de casa un mes antes para volver a su empleo en un desarrollo de nuevas propiedades en Bucha.

    La recepción de telefonía celular era mala, pero había logrado llamar a su esposa el 9 de marzo. “Dijo: ‘Le están disparando a la gente pero estoy vivo’”, contó ella. La segunda vez que la llamó eran cerca de las 5:30 a. m. y la despertó. “Dijo con esta voz: ‘Amor, estoy vivo’. Sonaba muy contento”. La llamada, de apenas 30 segundos, también la puso contenta, pero no volvió a saber de él.

    Luego encontró las primeras fotos horripilantes de hombres tendidos con las manos atadas en la calle Yablunska, junto a materiales de construcción y tarimas. Reconoció de inmediato a su marido. Estaba boca abajo, con las manos escondidas debajo de su cuerpo.

    Más tarde vio otra fotografía: se lo habían llevado pero cerca de ahí seguían dos cuerpos. Ella espera que, tal vez, lo hayan herido y llevado al hospital.

    De los 360 cuerpos de personas encontrados durante este fin de semana en Bucha y sus alrededores, más de 250 fallecieron a causa de balas o metralla y están siendo incluidos en una investigación de crímenes de guerra, declaró Ruslan Kravchenko, fiscal regional de Bucha, en una entrevista. Muchas otras personas murieron de hambre, frío o por falta de medicamentos y atención médica, entre otras razones.

    Sentado en su auto, Kravchenko repasaba archivos y fotografías de cadáveres en su celular. Dijo que esperaba más casos mientras la policía seguía encontrando cuerpos y la información llegaba en avalancha. En total, en la región más amplia de Bucha, había por lo menos 1000 muertos de la guerra, dijo.

    Los fallecidos eran abrumadoramente civiles. Solo dos integrantes del ejército ucraniano se encontraban entre quienes fueron asesinados en la ciudad de Bucha, según Serhiy Kaplychny, funcionario del panteón municipal.

    La brutalidad rusa ha indignado a la mayor parte del mundo y ha fortalecido la decisión de Occidente de oponerse a la sangrienta invasión del presidente de Rusia, Vladimir Putin.

    “El nivel de brutalidad del ejército de terroristas y verdugos de la Federación Rusa no conoce límites”, escribió Denisova, la defensora del pueblo. Apeló a la Comisión de Derechos Humanos de las Naciones Unidas para que “tenga en cuenta estos crímenes de guerra rusos en Ucrania”.

    Algunos de los peores crímenes —incluyendo torturas, violaciones y ejecuciones de detenidos— fueron cometidos por los soldados que tenían base en la fábrica de vidrio de Bucha, según afirmaron los residentes locales y los investigadores. El fiscal regional, Kravchenko, indicó que los investigadores encontraron un servidor informático abandonado por los rusos que podría ayudarlos a identificar a los hombres responsables de la violencia.

    “Ya hemos establecido listas y datos de los militares”, aseguró Kravchenko. “Los datos ocupan más de 100 páginas”.

    Los investigadores ucranianos también cuentan con un inmenso recurso gracias a las organizaciones, ciudadanos y periodistas que han subido más de 7000 videos y fotografías en un centro gubernamental en línea, warcrimes.gov.ua, señaló la fiscal del Estado, Iryna Venediktova.

    “Algo muy importante en este caso es que son pruebas admisibles en los tribunales”, explicó. “Se trata de 7000 pruebas de video y pruebas fotográficas”. Sin embargo, aún hay un largo y laborioso proceso de identificación por delante.

    Kirmichi aún no tiene información sobre su esposo, el obrero de la construcción. Cuando se comunicó con una dependencia gubernamental le dijeron que esperara un mes para recibir noticias.

    Al teléfono sonaba desolada y lloraba. “Solo somos dos, mi hijo y yo, y no vamos a renunciar a la esperanza”, dijo.

    ​​

    Oleksandr Chubko colaboró con este reportaje desde Bucha, Ucrania, y Andrew E. Kramer, desde Motyzhyn, Ucrania. Producido por Rumsey Taylor y Gray Beltran.

    New York Times - World

    A ‘Wild West’ of Marijuana Shops Grows in Toronto

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    Toronto Dispatch

    Permitted to operate during the pandemic, even during lockdowns, Toronto’s marijuana shops have flourished and changed the character of an iconic neighborhood.

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    By Catherine Porter

    Photographs by Ian Willms

    TORONTO — If you are hankering for a government-sanctioned joint, then you have come to the right city.

    The options along Queen Street West are bountiful. You could start at Toronto Cannabis Authority, with a sign outside suggesting customers “warm up with hot cannabis infused beverages.” You could take a few steps down the sidewalk and enter Friendly Stranger, which trades on nostalgia for tokers who picked up their first bong here, long before cannabis was legalized three and a half years ago. Or you could dash across the street to the Hunny Pot, which made headlines in 2019, when it became the city’s first legal cannabis store and saw an overnight line of customers.

    And that’s just in 1,000 square feet. Walk two minutes and three more options appear.

    “There’s a standing joke in Toronto that dispensaries are sprinkled around like parsley. They are everywhere,” said Dalandrea Adams, a budtender standing behind the long glass display counter — revealing pipes, grinders and rollers — inside Friendly Stranger. “Which is convenient, if you are a pothead.”

    As Toronto slowly comes back to life after two years of repeated lockdowns and closures, the wreckage of the pandemic is surfacing like cigarette butts in melted snow drifts. Along the city’s many neighborhood main streets, “For lease” signs hang in dusty windows. Office towers in the city’s dense core remain mostly empty.

    The obvious exception: cannabis shops, which the provincial government permitted by emergency order to keep operating during the pandemic. Just 12 existed in the sprawling city of 2.8 million back in March 2020. Today, 430 compete for customers, with another 88 in the approval process, even as some struggle to stay open amid the stiff competition.

    “It’s the wild, wild West,” said Kristyn Wong-Tam, a city councilor who supported the legalization of cannabis but has called for a moratorium on new shops in the city.

    “Never at any community meeting has anyone said, ‘Our neighborhood is not complete without a pot shop,’” she said. “But now, in some places, you can’t get groceries but you can get weed.”

    Nowhere is that more apparent than along Queen Street West.

    For years, the downtown road has been known as the city’s pulsing heart for music, art and street fashion. Starting at the Court of Appeal, it stretches past a jazz hall, restaurants and retail stores selling Doc Martens and sunglasses — all jumbled together in tight storefronts.

    There’s an old instrument shop where Bruce Cockburn picked up guitars, and music venues where the classic Canadian band Blue Rodeo and international stars like the South African musician Hugh Masekela played on Friday nights.

    Over the past two decades, the street has gentrified and lost much of its grit — a Lululemon replaced the world-music BamBoo club and many of the vintage clothing stores have been supplanted by chains. If only through nostalgia, the strip still retains its artsy, hipster reputation.

    But lately, just about the only thing that has opened here is pot shops: There are 13 along a 1.4 kilometer drag.

    “It’s like, ‘Oh look, another pot store, next to the pot store, across from the pot store,’” said Teddy Fury, who has been serving beers on the street for 35 years now at the Horseshoe Tavern. The shops are just the latest trend he’s seen and an occupied store is better than an empty one, he said. But it does raise an obvious question: “How stoned are people getting?”

    The reasons for the sudden proliferation across the city include loosening license restrictions, a surge in available storefront space and the government’s decision to allow cannabis shops to operate during lockdowns. While Toronto restaurants were ordered to close for more than 60 weeks, according to Restaurants Canada, cannabis stores serviced customers — though sometimes just at their doors — for all but a handful of days.

    “It was a perfect storm of supply and demand in Ontario,” said Jack Lloyd, a lawyer specializing in cannabis.

    In 2018, Canada became the second country in the world after Uruguay to legalize marijuana, in an effort to extinguish the criminal trade and keep the substance out of the hands of youth by regulating the market. The stores appeared slowly at first, because of a shortage of legal marijuana. The provincial government permitted just five to open in Toronto, North America’s fourth biggest city, in the spring of 2019.

    Two of those were along Queen Street West.

    Back then, some 20 salespeople worked four retail floors of the Hunny Pot, walking a never-ending line of customers through the finer differences between various strains of marijuana. The store had two extra floors for celebrities, so they could shop in private. On its best day, more than 2,000 customers came through, said Cameron Brown, the communications manager for the Hunny Pot, which now has 17 cannabis stores in Ontario.

    “It was nonstop, all day, every day,” he said. “It was insane.”

    Competition remained limited for the first year. But just as the pandemic arrived, the doors were thrown wide open for retail licenses. Unlike other jurisdictions in the country, the Ontario government favored unbridled competition, introducing just one simple restriction on shops, requiring that they be no closer than 150 meters to a school.

    In only three years, sales of legal marijuana in Ontario have outpaced estimates of unlicensed sales and boosted the economy by $10.6 billion, a recent government-sponsored report states. More Canadians consume it than did before — 25 percent of people 16 and up, according to a recent Statistics Canada poll.

    But the crowded competition has pushed some shops out of business.

    By the time Lula Fukur’s license was finally approved, and she opened her first of two cannabis shops on Queen West last year, there was already one across the street, with another three opening two blocks away.

    “There’s too many of them,” she said, sitting at the end of her cavernous, artfully decorated and noticeably empty store, Cori, on a recent afternoon. “Definitely half of us will shut down. Everyone is burning money at this point.”

    In their heyday, the first cannabis stores were selling $20,000 a day of marijuana, on average, according to a government report. But the Hunny Pot is serving just one-tenth of its record, Mr. Brown said, forcing management to close all but the front foyer, where a budtender serves customers from a simple desk. Cori is lucky to see 60 people a day, said Ms. Fukur, who plans to fill half of one store with natural wellness and beauty products, hoping that draws more customers.

    Even more than unfettered competition, the biggest problem for store owners is an inability to differentiate their product, said Ms. Fukur. Every legal store is required to get their supply from the government wholesaler. That means they all sell the same things, in the same plain, sealed packages.

    Most have tried to entice customers with friendly, knowledgeable service and unique interior design — a difficult feat, given government rules forbid cannabis or accessories being visible from the street.

    “It feels like it’s still illegal,” said Ms. Fukur, who has created a window display reminiscent of a health food store, with vases of dried flowers on wooden stumps. The nearby store Bonnefire appears like a walk into the Canadian bush, with birch trees, canoes and log piles.

    Already, one of the new stores on Queen West closed. Most expect more to follow. Even so, the government is reviewing another five applications for cannabis stores on the strip.

    Hollywood Hi is an old fashioned head shop a few doors down from Friendly Stranger. Its window is filled with rolling trays and a giant inflatable joint — permitted only because the store is not selling cannabis. The owner, Christina Ciddio, applied for a cannabis license two years ago. She still doesn’t have it, and she’s happy about that.

    “Do they not check maps to see how close they are?” she said of the government office approving new stores.

    She figures she is making more money selling cannabis paraphernalia than her neighbors do selling pot.

    “Yeah, I don’t have cannabis,” she said. “At this point, with the saturation, I don’t want to. They can have it.”

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    L'Humanité

    Peter Kalmus

    Homme du jour

    Marion d'Allard

    « Nous allons tout perdre, ce n’est pas une blague, nous ne mentons pas, nous n’exagérons pas. » Le 6 avril, Peter Kalmus a pris la parole en pleine rue, à Los Angeles, enchaîné aux grilles de la banque J.P. Morgan Chase, et cela lui vaut aujourd’hui de faire le buzz. À 47 ans, le scientifique états-unien, médaillé de la Nasa pour ses recherches sur l’évolution de l’atmosphère et auteur de centaines d’études sur les effets des bouleversements climatiques, a lancé un appel à l’arrêt des financements de projets climaticides. Entre 2016 et 2021, la banque américaine a injecté plus de 350 milliards d’euros (382 milliards de dollars) dans des projets d’extraction d’énergies fossiles. Le même jour et dans 26 pays différents, un millier de scientifiques ont fait la même chose, à l’appel du collectif Scientist Rebellion.

    France24 - World

    Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent

    Issued on: 11/04/2022 - 14:39

    Céline SCHMITT

    Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.

    A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.

    Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.

    The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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    Valeurs Actuelles

    [Tribune] Avant Boutcha, le massacre de Fântâna Albă

    Il y a dans l’histoire (récente) des Roumains et des Ukrainiens un mois d’avril bordé de noir dont on ne parlait qu’à voix basse du temps du communisme. Il a fallu qu’advienne le tournant de 1989 pour que des langues se délient. Le seul endroit habité dans les parages, d’où on aurait pu entendre la fusillade meurtrière, était Fântâna Albă (aujourd’hui Bila Krinitsa, en Ukraine) : un petit village de Roumains et de Lipoveni, dont les aïeux avaient fui les persécutions auxquelles ils étaient exposés dans l’empire tzariste. Après un grand détour par les bouches du Danube, ils étaient venus s’installer, en 1784, au nord de la Roumanie, sur les terres du monastère Putna.

    Le 23 juin 1940, après un ultimatum adressé à la Roumanie, l’Armée rouge envahit le Nord de la Bucovine (à l’époque en Roumanie) et “le pays de Hertsa”, ses chars ne s’arrêtant qu’après avoir dépassé Fântâna Albă. Précisons que le rapt de ces deux territoires n’était point mentionné dans le protocole additionnel secret du pacte Ribbentrop – Molotov, comme l’était la Bessarabie, par exemple : c’était un bonus que s’offrait Staline voyant Hitler pris par sa campagne dans l’Ouest de l’Europe. Le prétexte invoqué : “libérer” les Ukrainiens de cette région afin qu’ils puissent intégrer la grande patrie soviétique. Ceux-ci étaient-ils censés ignorer le  holodomor – la mort de plus de trois millions de leurs conationaux à cause de la famine organisée en URSS  la décennie précédente ? On peut en douter.

    Pour Fântâna Albă, la raison était moins évidente : c’est que dans la belle église (métropolitaine) du village étaient ordonnés les popes pour l’ensemble des communautés de Lipoveni de tout le monde. Le « petit père des peuples » pensait étendre son emprise sur ces quelques millions de russophones qui échappaient à son contrôle. L’enjeu stratégique de ces annexions au détriment de la Grande Roumanie n’était pas si abscons que ça : l’URSS pouvait enfin relier par voie ferrée Odessa et Lvov par Tiraspol, Chisinau et Cernauti (aujourd’hui Tchernovtsy, chef-lieu du nord de la Bucovine). Staline voulait “libérer” les populations vivant sur ce territoire. Comme Poutine qui veut aujourd’hui annexer l’est et le sud de l’Ukraine en prétextant la “libération” des Ukrainiens…

    « Frères ! Ils n’oseront pas tirer sur nous ! »

    Tout laisse à penser qu’à l’origine des événements qui allaient suivre a été la hâte des autorités soviétiques de dresser des listes aussi complètes que possible de “mécontents du régime”, de suspects de déloyauté envers le nouveau pouvoir. Quelle preuve plus éloquente qu’une pétition signée ? On lança donc à cette fin la rumeur conformément à laquelle une ouverture de la frontière serait possible début avril, permettant à tous ceux qui le désiraient de sortir légalement de l’URSS. On organisa une pétition avec les noms de ceux qui voulaient choisir l’exode en Roumanie comme unique solution salvatrice. Et on fixa comme date de rencontre pour tous ceux qui étaient décidés à recouvrer la citoyenneté roumaine le 1er avril.

    Des milliers de gens affluent des villages environnants vers le lieu fixé pour le rassemblement, la localité Hilboca. Prédominaient dans la foule les couples à la fleur de l’âge, mais il y avait aussi des vieillards aux longs cheveux blancs, comme on en portait encore à la montagne, des jeunes, des adolescents. Parmi les femmes, il y en avait qui portaient des enfants dans leurs bras. Un tricolore bleu-jaune-rouge déployé devant affichait la nationalité ; un drapeau blanc à côté et nombre d’écharpes blanches soulignaient le caractère pacifique de la colonne ; plusieurs icônes et bannières d’Église – l’instance sous la protection de laquelle ces gens entendaient se placer. La colonne partie du village Hliboca vers la Roumanie s’égrenait maintenant sur deux bons kilomètres. Y avait-il 2 500 personnes ? 4 000 ? Les chiffres diffèrent. Adoptons l’approximation le plus fréquemment retenue dans la plupart des textes actuels : 3 000 personnes.

    Vers 18 heures et demie, le convoi pénétra dans la clairière Varnitsa. Un espace large, ouvrant sur des collines dont les plus proches figuraient déjà la Terre promise : la frontière avec la Roumanie n’était plus qu’à 3 km. Seulement, avant d’y parvenir, il fallait prendre en compte quelques aménagements qui faisaient finir le trajet en cul de sac : à part “l’entrée”, les trois autres côtés étaient fermés par des tranchées abritant des nids de mitrailleuses. Derrière elles, l’unité de cavalerie soviétique camouflée sous les arbres. Un peu plus haut, deux grandes fosses déjà prêtes…

    Une sommation, en russe, mal comprise ; sous la poussée des arrivants, les premiers rangs eurent du mal à s’arrêter. Alors, un feu d’avertissement éclata : des balles heurtèrent drapeaux et symboles religieux, blessant plusieurs mains qui agitaient des écharpes blanches. Les plus nombreux se jetèrent face à la terre. Et tout d’un coup, dans le silence lourd, on entendit une voix : « Frères ! Ils n’oseront pas tirer sur nous ! Ils n’ont pas reçu cet ordre ! » Quelqu’un s’était brusquement rappelé ce qu’on lui avait dit des jours plus tôt : que les gardes-frontières n’ouvriraient pas le feu sur des groupes plus grands de vingt personnes. Encore une rumeur au cachet NKVD, odieuse quand on la juge à travers le prisme des effets ultérieurs.

    Plus de 2 000 civils ont été massacrés ce jour-là

    Puis se déchaînèrent les mitrailleuses, couvrant de leur aboiement les cris, les hurlements de douleur et les gémissements de ceux qui tombaient ou essayaient, affolés, de se sauver en courant dans toutes les directions. La plupart d’entre eux se ruèrent vers la forêt. Les cavaliers embusqués (des Caucasiens) surgirent alors et chargèrent à la cosaque, sans hésiter à se servir aussi des armes automatiques dont ils disposaient, pour la chasse aux fuyards. Il leur revenait encore la tâche de constituer de petits lots de “prisonniers” qu’ils devaient ramener à Hliboca en vue d’enquêtes sommaires et de jugements expéditifs. Les témoignages que l’on a aujourd’hui proviennent tous de survivants qui, d’une façon ou d’une autre, réussirent à s’échapper à l’arrestation.

    Sautant lestement par-dessus des hommes à terre, l’adolescent de 16 ans, Gheorghe Sidoreac, doublement blessé lui-même, se sauva et vécut tout le restant de ses jours à deux pas de là : mais, en 2014 encore, il avouait ne plus avoir jamais mis les pieds dans l’endroit maudit, la terreur subsistait toujours en lui. Pour ne pas tomber du sommet du haut sapin où il avait grimpé, G.-V. Crasneanu s’y était attaché au tronc de l’arbre : il n’en descendit que deux jours et deux nuits plus tard, lorsque l’agitation prit fin. Gheorghe Mihailiuc est hanté, lui, par l’image de la jeune mère mourante dans une éclaircie, serrant à sa poitrine un garçonnet de deux ans environ. Les Soviétiques achevèrent les blessés par une balle dans la tête – ou par un coup de pelle. Et plutôt chanceux ceux qui en finissaient ainsi avec leurs souffrances : les Lipoveni qu’on fit venir le lendemain pour creuser encore des tombes allaient révéler plus tard que parmi les morts traînés avec les chevaux aux fosses – insuffisantes – il y avait pas mal de personnes encore en vie…

    Plus de 2 000 civils ont été massacrés ce jour-là : hommes, femmes, vieillards, enfants (parmi eux, des nourrissons). C’était le deuxième grand massacre en quelques mois. Au mois d’avril et mai 1940, donc une année avant, le NKVD s’était fait la main à Katyn.

    Hier, l’Armée rouge, aujourd’hui, l’armée russe de Poutine. Les crimes collectifs ont toujours été enveloppés d’un halo d’effroi et de silence. Dans ce cas-là, le silence a été une consigne dont le respect a été strictement surveillé : du temps du communisme, le sujet a été tabouisé des deux côtés de la frontière. L’URSS n’a jamais rien reconnu relativement à ce massacre. Il a fallu attendre qu’un demi-siècle passe pour que des survivants – toujours moins nombreux d’un jour à l’autre – se mettent à parler. La Russie reconnaîtra-t-elle un jour les massacres en Ukraine ?

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Inondations. Au moins 443 morts en Afrique du Sud

    Actu

    Durban, La troisième ville d’Afrique du Sud, a été frappée par de très violentes inondations. Le bilan fait état d’au moins 443 morts et les dégâts matériels sont colossaux.

    Marion d'Allard

    C’est l’automne en Afrique du Sud et, cette année, la saison des pluies a viré au drame. Les 11 et 12 avril, le pays a connu « une des pires tempêtes de son histoire », a ­rapporté son président, Cyril Ramaphosa, déplorant une « catastrophe aux proportions énormes » . Le bilan – encore provisoire – fait état d’au moins 443 morts. Et les dégâts matériels sont colossaux.

    Dans les townships, immenses quartiers informels souvent construits dans des plaines inondables, les victimes se comptent par dizaines. Les infrastructures, routes et ponts, n’ont pas résisté à la violence des crues et des coulées de boue, et de nombreuses zones étaient encore, ce lundi, inaccessibles, quand d’autres demeurent sans eau ni électricité.

    Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

    Particulièrement touchée, la cité portuaire de Durban, avec ses quelque 3,9 millions d’habitants, a essuyé des pluies diluviennes, ininterrompues. En quarante-huit heures, il est tombé sur la troisième ville du pays l’équivalent de six mois de précipitations (450 mm). Du jamais-vu depuis au moins soixante ans.

    Le phénomène dit de « goutte froide » qui a ravagé l’Allemagne

    « Le changement climatique se déroule violemment sous nos yeux. Il n’est pas imminent, il se produit maintenant », a immédiatement réagi Greenpeace Afrique. À la différence des tempêtes tropicales qui frappent régulièrement cette région du globe, l’Afrique du Sud a été en proie à un « décrochage d’air polaire en direction des latitudes subtropicales », à l’origine de cumuls de pluies très importantes, estiment les météorologues. C’est ce même phénomène, dit de « goutte froide », qui avait entraîné les inondations historiques en Allemagne en juillet 2021.

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    Valeurs Actuelles

    Guerre en Ukraine : l’offensive russe a commencé dans l’est du pays, annonce Zelensky

    L’offensive russe a commencé à l’Est, selon Zelensky

    Selon le président ukrainien, l’armée russe a commencé à intensifier ses opérations à l’est du pays, en partie aux mains des séparatistes pro-russes. «Nous pouvons maintenant affirmer que les troupes russes ont commencé la bataille pour le Donbass, pour laquelle ils se préparent depuis longtemps. Une très grande partie de l’ensemble de l’armée russe est désormais consacrée à cette offensive», a détaillé Zelensky dans un discours partagé sur Telegram.

    «Peu importe combien de soldats russes sont amenés jusqu’ici, nous combattrons. Nous nous défendrons», a-t-il également promis, selon Le Figaro.

    La Banque mondiale va débloquer 170 milliards en faveur des pays touchés par le conflit

    La Banque mondiale a annoncé, lundi, qu’elle se préparait à débloquer 170 milliards de dollars d’aide en faveur de l’Ukraine et des pays impactés par le conflit, dont le versement sera étalé sur quinze mois. « Nous nous préparons à une réponse continue, étant donné les multiples crises », a expliqué David Malpass, président de la Banque mondiale.

    Dans le viseur de la Banque mondiale, figurent notamment les pays victimes de crises alimentaires ou énergétiques, ou encore ceux qui ont accueilli des dizaines de milliers de réfugiés ukrainiens.

    La guerre en Ukraine se poursuit, au 54e jour de l’offensive russe. Les services de sécurité ukrainiens ont diffusé ce lundi une vidéo montrant l’homme politique prorusse Viktor Medvedtchouk, relate France 24. Ce dernier avait été arrêté au cours de la semaine dernière. Dans cette vidéo, il demande à être échangé contre des soldats et des civils ukrainiens de Marioupol. Le riche homme d’affaires ukrainien, qui est connu comme étant un proche de Vladimir Poutine, s’adresse au dirigeant russe et à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. Dans l’immédiat, il n’était pas possible de déterminer dans quelle mesure Viktor Medvedtchouk s’exprimait librement dans cette vidéo. 

    Le 12 avril, Volodymyr Zelensky avait proposé à Moscou d’échanger le proche de Poutine, arrêté le jour même, contre les Ukrainiens toujours en captivité en Russie. Interrogé au sujet d’un échange potentiel, le Kremlin avait esquivé la question en indiquant que Viktor Medvedtchouk n’était « pas un citoyen russe » et assuré ne pas savoir s’il souhaitait, de ce fait, que Moscou se mêle de son cas. 

    La télévision russe diffuse des vidéos de Britanniques capturés  

    Ce lundi, la télévision publique russe a quant à elle diffusé des appels de deux prisonniers, identifiés comme étant des ressortissants britanniques : Shaun Pinner et Aiden Aslin. Ces derniers ont été capturés lors de combats en Ukraine. Tous deux ont demandé au Premier ministre, Boris Johnson, de négocier leur libération, relaye BFM TV. Les deux individus, qui apparaissent les traits tirés, demandent à être échangés contre Viktor Medvedtchouk. Toutefois, ils ne précisent pas qui les détient : les forces russes, ou leurs alliés séparatistes du Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. 

    Au moins 7 morts après les frappes survenues à Lviv

    Lundi 18 avril, en début de matinée, Serhiy Kiral était invité dans le Live Toussaint, sur BFM TV. Le maire adjoint de Lviv s’est exprimé au sujet des frappes survenues à Lviv, à l’ouest de l’Ukraine, le matin même. Il a fait savoir que ces frappes avaient très certainement touché des infrastructures civiles. D’ailleurs, après ces tirs de missiles, un premier bilan a fait état de sept morts et de onze blessés, dont un enfant, d’après les autorités locales. L’une de ces cibles serait un atelier de réparation de voitures. Toujours dans le même contexte, Serhiy Kiral a ensuite qualifié le soutien de la communauté internationale comme étant quelque chose d’insuffisant. Pour cette question, il a tenu à faire une mise en garde : « Nous devons arrêter la Russie, ici, en Ukraine. Sinon, la guerre passera dans d’autres pays européens. » 

    Moscou : 200 000 emplois menacés par les sanctions

    Dans la capitale russe, au moins 200 000 emplois sont menacés par le départ ou l’arrêt des activités d’entreprises étrangères, dans la foulée de l’offensive russe contre l’Ukraine, a fait savoir ce lundi le maire de la capitale russe, comme nous l’apprend BFM TV. Dans un message rédigé sur son site, Sergueï Sobianine a précisé qu’un plan d’aide d’environ 38 millions d’euros (c’est-à-dire 3,6 milliards de roubles) avait été adopté au cours de la semaine dernière, pour venir en aide aux Moscovites qui risquent un licenciement.

    La Russie assure avoir frappé des centaines de cibles militaires

    Ce lundi, la Russie a annoncé avoir lancé des frappes massives, au cours de la nuit dernière, contre plusieurs centaines de cibles militaires ukrainiennes. Et cela, en mobilisant simultanément son aviation, son arsenal de missiles, son artillerie et ses systèmes de défense anti aérienne, détaille France 24. Par le biais d’un communiqué, le ministère russe de la Défense a déclaré que des missiles avaient détruit seize installations militaires en Ukraine, parmi lesquelles cinq structures de commandement, un dépôt de carburants et trois dépôts de munitions, observent nos confrères.

    Ces frappes se sont déroulées dans les régions de Kharkiv, de Zaporojie, de Donetsk et de Dnipropetrovsk, mais également dans le port de Mikolaïv, stipule ledit communiqué, dans lequel on peut aussi lire que l’aviation russe a lancé des frappes sur 108 zones dans lesquelles étaient massés des forces et des armements ukrainiens.

    L’ambassade d’Espagne va rouvrir à Kiev

    Tandis que l’ambassade de France est de retour à Kiev, l’Espagne a annoncé ce lundi qu’elle comptait rouvrir « dans quelques jours » son ambassade dans la ville, rapporte France Info. Au lendemain du début de l’offensive russe, le 24 février dernier, l’ambassadrice d’Espagne et le personnel diplomatique de l’ambassade avaient été évacués de la capitale ukrainienne en direction de la Pologne.

    La Russie, pays le plus sanctionné au monde

    Depuis le début de la guerre en Ukraine et de l’offensive russe, la Russie est devenue le pays le plus sanctionné au monde, nous apprend France Info. Pour de nombreux Russes, parmi les centaines de sanctions qui frappent le pays, il en est une particulièrement problématique : les cartes de crédit russes ne fonctionnent plus à l’étranger, au même titre que les cartes étrangères ne fonctionnent plus en Russie. Et cela, à l’exception des pays de l’ex-URSS. De ce fait, les citoyens sont de plus en plus nombreux à se rendre à l’étranger, dans l’unique but d’ouvrir un compte et de récupérer une carte bancaire.

    Les premières images du Moskva en feu

    Pour rappel, le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire, avait été coulé par des missiles ukrainiens au 50e jour de guerre, d’après la version de Kiev soutenue par Washington. Ce lundi, BFM TV a diffusé les premières images du navire en flammes.

    Première image du Moskva, fleuron de la marine russe, détruit par l’Ukraine pic.twitter.com/Sm2nin1TgV

    — BFMTV (@BFMTV) April 18, 2022

    Kiev : l’ambassade de France de retour

    L’ambassade de France en Ukraine a fait son retour à Kiev, la capitale, rapporte France Info. « Le 28 février, on avait dévissé la plaque, descendu les drapeaux, c’était vraiment très émouvant. On est partis avec, témoigne sur les ondes de la radio nationale Etienne de Poncins, l’ambassadeur français. J’ai gardé la plaque avec moi tout le long de mon séjour à Lviv et je n’avais vraiment qu’une envie, c’est de la remettre, de la réinstaller. Donc, on l’a réinstallée dès qu’on est rentrés vendredi » 15 avril.

    Le témoignage d’un habitant de Lviv

    Un habitant du sud-ouest de Lviv, qui s’est confié à la presse et dont les propos sont cités par 20Minutes, a indiqué ce lundi avoir vu d’épais panaches de fumée grise s’élever dans le ciel, derrière des immeubles d’habitation. Âgé de 21 ans, le jeune homme, prénommé Andriï, a également assuré avoir entendu les sirènes anti-bombardement aux alentours de 8 heures du matin. « J’ai dormi lors des trois premières frappes, mais lorsque la dernière est tombée, c’est comme si mes vitres allaient exploser, a-t-il détaillé. Et les meubles ont bougé. »

    Marioupol : aucune aide humanitaire

    « Il resterait entre 100 et 130 000 civils à Marioupol. Ils souffrent sous les tirs, sans eau ni nourriture. La Russie a totalement bloqué toute aide humanitaire dans la ville », a témoigné le maire adjoint de Marioupol, invité de BFM TV lundi matin. Et d’ajouter, non sans amertume : « La population survit. Ils partagent tout ce qu’ils ont les uns avec les autres. Les gens recherchent l’eau directement dans les puits, dans la terre, et cherchent la nourriture dans les magasins abandonnés. »

    Les chemins de fer ukrainiens endommagés

    La compagnie ukrainienne de chemin de fer a fait savoir ce lundi sur Telegram que « plusieurs missiles [étaient] tombés à proximité des installations ferroviaires » dans l’ouest du pays, sans toutefois faire de victimes ni entraver la circulation, relaye 20Minutes. « Nous réparerons notre infrastructure endommagée. Le chemin de fer continue de fonctionner », a de son côté déclaré le président du conseil d’administration de la compagnie, Alexandre Kamychine, tout en partageant un cliché sur lequel on distingue des maisons en feu, à proximité d’une voie ferrée.

    Aucune évacuation de civils

    Ce lundi, aucun couloir humanitaire ne sera mis en place pour permettre l’évacuation des civils des zones de combats en Ukraine, ont fait savoir les autorités ukrainiennes pour la deuxième journée consécutive, avant d’accuser Moscou de « blocage » et de bombarder des convois, indique France 24. Selon la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, les négociations avec l’armée russe sont « longues et complexes », notamment en ce qui concerne la ville dévastée de Marioupol, désormais en grande partie sous contrôle de Moscou, mais également d’autres localités où se déroulent des combats. « Les occupants russes ne cessent de bloquer et de bombarder les routes humanitaires, a-t-elle commenté. Par conséquent, pour des raisons de sécurité, il a été décidé de ne pas ouvrir de couloirs. »

    Dans le complexe Azovstal, « beaucoup de civils »  

    Tout en ignorant l’ultimatum de Moscou, qui avait demandé aux derniers soldats ukrainiens présents à Marioupol de déposer les armes ce dimanche, le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal, a fait savoir que la résistance allait continuer. « Non, la ville n’est pas tombée. Nos militaires y sont toujours. Ils combattront jusqu’au bout. A l’heure où je vous parle, ils sont toujours dans Marioupol », a-t-il confié auprès de la chaîne de télévision américaine ABC. Pour rappel, la Russie avait demandé aux derniers combattants ukrainiens, retranchés dans le complexe métallurgique d’Azovstal, de cesser le feu au cours de la matinée puis d’évacuer les lieux à la mi-journée, rappelle Le Figaro« Tous ceux qui auront abandonné les armes auront la garantie d’avoir la vie sauve », avait assuré le ministère russe de la Défense sur Telegram. Et d’ajouter : « C’est leur seule chance. » Un responsable policier de Marioupol, Mykhailo Vershynin, a indiqué ce dimanche que « beaucoup de civils, dont des femmes, des enfants, des bébés et des personnes âgées » étaient, à l’heure actuelle, retranchés dans le complexe Azovstal. 

    La ville de Marioupol encore en partie sous le contrôle des Ukrainiens

    D’après le maire adjoint de Marioupol, Sergueï Orlov, la ville est sur le point de tomber dans les mains des Russes. Toutefois, il a assuré auprès de BFM TV, lundi 18 avril, qu’encore « 20 à 25% de la ville [était] toujours défendue, sous le contrôle de l’armée ukrainienne ». Ensuite, l’édile a précisé à nos confrères qu’« entre 100 000 et 130 000 civils [souffraient] du manque d’eau et de nourriture » à Marioupol.

    Kiev accuse Moscou de vouloir « détruire le Donbass » 

    « Les soldats russes se préparent à une offensive dans l’est de notre pays dans un avenir proche. Ils veulent littéralement achever et détruire le Donbass », a estimé, dans la soirée de ce dimanche 17 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans un message-vidéo. « Tout comme les militaires russes détruisent Marioupol, ils veulent anéantir d’autres villes et d’autres communautés dans les régions de Donetsk et de Louhansk », a ensuite ajouté celui dont les propos sont cités par France 24. Et de poursuivre : « Nous faisons tout pour assurer la défense. » Après quoi, il a estimé en ces termes : « Sabotez les ordres des occupants. Ne coopérez pas avec eux […] Vous devez tenir bon. » Et de conclure, à l’intention des Occidentaux : « La nécessité d’un embargo sur les livraisons de pétrole en provenance de Russie s’impose chaque jour davantage. » 

    Cinq tirs de missiles ciblés sur Lviv  

    Tandis que les bombardements semblaient se concentrer sur l’est de l’Ukraine, et notamment à Kharkiv, un certain nombre de médias rapportent des bombardements à Lviv, une ville située à l’ouest du pays, relate BFM TV. Le maire de la ville, Andriy Sadovyi, a confirmé cette information dans un tweet : « Cinq tirs de missiles ciblés sur Lviv. Les services concernés sont déjà partis sur place. » 

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    The future of Europe: EU citizens take centre stage

    Issued on: 11/04/2022 - 12:56

    Catherine NICHOLSON Follow

    The EU is coming to the end of a major experiment in public debate: the Conference on the Future of Europe, an eight-month-long event in which the EU invited its 450 million citizens to share their thoughts on how the bloc might reorient itself to face new challenges. What – if anything – has the conference achieved? Will true change come about? We discuss this with three guests who took part in the Conference itself.

    Produced by Perrine Desplats, Yi Song, Isabelle Romero and Sophie Samaille

    Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.

    The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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    • Brando BENIFEI, Italian MEP, Socialists and Democrats
    • Katalin CSEH, Hungarian MEP, Renew Europe
    • Alexandrina NAJMOWICZ, Secretary General, European Civic Forum and co-chair, Civil Society Convention on the Future of Europe
    Valeurs Actuelles

    L’Etat islamique appelle à reprendre les attaques en Europe

    Les prochaines années seront-elles marquées par un retour du terrorisme à grande échelle sur le sol européen et occidental ? C’est en tout cas la volonté affichée par le nouveau chef de l’Etat islamique, relate Le Figaro. Dimanche 17 avril, le porte-parole de l’ex-empire terroriste, Abou Omar al-Mouhajir, a diffusé ce message sur une boucle Telegram : « Nous annonçons, en nous appuyant sur Dieu, une campagne bénie pour se venger ».

    La mort que les nouveaux hommes forts de l’Etat islamique entendent venger est celle d’Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, ancien leader de l’organisation islamiste. En février dernier, ce dernier avait déclenché la ceinture explosive qu’il portait lors d’une opération militaire américaine dans le nord-ouest de la Syrie – une région toujours contrôlée par l’EI.

    Profiter de la guerre en Ukraine

    Pour opérer en Europe, les djihadistes envisagent d’ailleurs de se servir du chaos provoqué par la guerre en Ukraine. Un conflit dont ils se sont réjouis, toujours par la voix d’Abou Omar al-Mouhajir, en appelant leurs troupes à profiter de « l’occasion » créée par ce « combat entre croisés ». En mars dernier, l’organisation djihadiste avait déjà salué le début du conflit, « une punition » pour les pays « chrétiens mécréants ».

    Largement démantelé depuis 2019, l’Etat islamique est encore loin d’être mort. Elle peut encore compter sur une dizaine de milliers de combattants actifs, rappelle Le Figaro, et contrôle toujours une vaste zone à cheval sur la frontière irako-syrienne. S’il se fait discret en Europe, l’EI est par ailleurs toujours responsable de nombreuses et meurtrières attaques en Afrique et au Moyen-Orient.

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    France24 - World

    France-Luxembourg: the ‘steel friendship’ in Esch-sur-Alzette

    Issued on: 24/02/2022 - 18:04

    Luxembourg’s second-largest city, Esch-sur-Alzette, is a community with a heavy industrial past. It’s located near the French border and sits as a monument to the country’s 20th century steel industry boom. Its numerous post-industrial brownfields bear witness to that, as well as its multiculturalism: 120 nationalities live here, including one in particular: the French. Many of them migrated to the Grand Duchy decades ago to work in the country’s successful steel industry.

    Today, the city is steeped in history, earning it the honour as this year’s European Capital of Culture.

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    Valeurs Actuelles

    Consommation de gaz : la France prise à son propre piège

    Cela commence à faire beaucoup… Pour la seconde fois en un peu plus de deux mois, les Français ont été invités par Réseau de transport d’électricité (RTE), le gestionnaire du réseau français de lignes électriques à haute tension, à modérer leur consommation d’énergie. Le 25 janvier, RTE activait le signal jaune (il existe trois niveaux : jaune, orange et rouge) enjoignant aux particuliers de « décaler l’utilisation des appareils électroménagers en dehors des périodes de forte consommation, ou encore en éteignant complètement ses appareils en veille ».

    Le 4 avril, le gestionnaire est monté d’un cran, déclenchant le signal orange. Particulièrement inquiet pour la période comprise entre 6 heures et midi, en raison des fortes baisses de températures, il redoutait un surcroît de consommation d’électricité. Une fois encore, il a prodigué des conseils aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités territoriales : « Au travail ou à son domicile, chacun peut agir en effectuant des gestes simples présentés sur le site monecowatt.fr, par exemple en baissant la température de son logement en cas d’absence dans la journée, ou en éteignant complètement ses appareils en veille, voire en limitant le nombre de lumières allumées dans une pièce, etc. »

    Si, en janvier, la mise en garde de RTE était liée à une production nucléaire disponible assez faible (10 réacteurs nucléaires, dont ceux qui produisaient le plus d’électricité, étaient à l’arrêt sur les 56 en service en France), la raison est tout autre en avril. « Dans le contexte énergétique actuel, toute réduction de la consommation d’électricité permet de limiter le recours aux moyens de production d’électricité à partir du gaz. En eff et, les réductions de consommation conduisent à limiter le recours aux centrales à gaz et contribuent à économiser les stocks de gaz pour l’hiver prochain », explique RTE.

    En d’autres termes, il s’agit de minorer la consommation présente d’électricité et surtout celle à venir, pour économiser du gaz. En France, en 2021, selon le gestionnaire du réseau de transport de gaz, 63,9 % de la consommation de gaz a servi pour le chauffage et la cuisine, 27,8 % a été utilisée par l’industrie et le solde pour produire de l’électricité. Sur les 40 milliards de mètres cubes consommés annuellement dans l’Hexagone, 36 % viennent de Norvège, 17 % de Russie, 8 % des Pays-Bas, 8 % d’Algérie ; une répartition sensiblement différente de celle observée dans l’Union européenne (38 % de gaz russe, 24 % de gaz norvégien et 11 % de gaz algérien). Pas de doute, cette fois, le conflit russo-ukrainien s’est concrètement invité dans le quotidien énergétique des Français.

    « Le problème vient aussi du prix européen. La question est de savoir quel niveau de prix nous sommes prêts à payer », souligne Philippe Chalmin, économiste et spécialise des matières premières. « En France comme d’ailleurs dans beaucoup d’autres pays, le prix mondial du gaz a été pendant longtemps particulièrement bas grâce notamment à l’essor du gaz de schiste, qui a débuté en 2008 et qui a perduré jusqu’en 2020, ce qui a permis aux États-Unis de passer d’importateur à exportateur, observe Maxence Cordiez, ingénieur dans le secteur de l’énergie. Davantage focalisé sur le prix du combustible plutôt que sur la réduction de l’empreinte carbone, l’État n’a pas fait beaucoup d’effort pour réduire la consommation de gaz. » Et visiblement, cela continue, puisqu’il existe toujours une multitude d’aides pour remplacer sa chaudière à gaz… par une autre chaudière à gaz.

    L’Europe veut réduire sa dépendance au gaz russe

    De nombreux pays dont la France – où les politiques, à quelques jours du premier tour de la présidentielle multipliaient postures et rodomontades sur les sanctions à appliquer à la Russie -brandissent actuellement la menace de se passer du gaz russe. La Russie fournit chaque année quelque 155 milliards de mètres cubes de gaz à l’Union européenne ; la situation de l’Allemagne est particulièrement critique car elle est un des pays européens les plus dépendants. « Nous devons assurer notre indépendance vis-à-vis du pétrole, du charbon et du gaz russes. Nous devons agir maintenant pour atténuer les effets de la hausse des prix de l’énergie, diversifier notre approvisionnement en gaz pour l’hiver prochain et accélérer la transition vers une énergie propre », déclarait de son côté Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le 8 mars dernier.

    Joe Biden a eu beau promettre à l’Europe 15 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL), il manquera encore 140 milliards de mètres cubes pour remplacer totalement les importations de Russie. Les trouver ne sera pas aisé, sauf à accepter de payer des prix spot très élevés, car une grande partie des exportations mondiales est destinée à la Chine, qui a passé des contrats de long terme avec les grands pays producteurs. Avec 370 milliards de mètres cubes consommés en 2021 (l’Union européenne consomme 400 milliards de mètres cubes par an), l’Empire du milieu est le troisième utilisateur mondial de gaz naturel derrière les États-Unis et la Russie.

    “La France ne s’est pas fixé les bons objectifs énergétiques”

    Or, c’est là qu’est l’os : dans pratiquement tous les pays européens producteurs de gaz, le pic d’extraction a été dépassé depuis des lustres, y compris en Norvège, alors que la demande européenne de gaz reste haute (même si, selon l’Agence internationale de l’énergie, elle pourrait baisser de 4 % cette année en raison des prix historiquement élevés). « En fait, il sera difficile de réduire à court terme la dépendance à la Russie, car il existe de nombreux goulots d’étranglement : les navires méthaniers, les terminaux de liquéfaction côté vendeurs et de regazéification côté acheteurs, constate Maxime Cordiez. La France et l’Allemagne ont déclaré vouloir construire des terminaux méthaniers, mais cela ne se fait pas d’un claquement de doigts. » Cela conduit aujourd’hui certains professionnels à anticiper une hausse des exportations de gaz russe vers l’Union à court terme.

    Frédéric Gonand, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine-PSL, tempère : « Il serait possible de se passer du gaz russe, mais à des conditions fortes, notamment si l’on parvient à modérer d’environ 10 % la demande de gaz et si l’on accepte que les importations supplémentaires de GNL transitent par le Royaume-Uni, qui a les capacités en termes de terminaux méthaniers et de gazoducs de réexport. » Philippe Chalmin ajoute : « Et même si la France pouvait se passer du gaz russe, étant donné le réseau européen interconnecté, nos voisins allemands ne le pourraient pas. » Il met en garde : « À l’approche de l’automne, ça ne passera pas et plus on ira vers l’est, moins ça passera. »

    Une des solutions serait de faire davantage appel à l’Algérie, qui a prévu d’investir dans les prochaines années 39 milliards de dollars (35,7 milliards d’euros) entre 2022 et 2026 pour accroître ses capacités de production. Ou d’accepter de manger son chapeau et faire appel au gaz de schiste, obtenu par fracturation hydraulique, un procédé dénoncé comme extrêmement polluant. C’est ce qui avait conduit la France, en 2011, à interdire la recherche et l’exploitation sur son territoire. Or, depuis Blaise Pascal ; on sait que « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Tout cela pour dire qu’en avril 2021, et pour être moins dépendant du gaz russe, le comité exécutif d’Engie (ex-GDF Suez) a décidé d’importer du gaz de schiste américain en étendant un contrat d’importation, baptisé Mustang, avec Cheniere Energy. « Aucune publicité ne devra être faite de cette transaction afin de la maintenir en dessous des radars », peut-on lire dans une note interne d’Engie, qui a informé après coup l’État, actionnaire à hauteur de 23,6 %.

    En fait, cette affaire de gaz (notamment russe), utilisé pour produire de l’électricité, aurait très bien pu ne pas être un problème pour la France si celle-ci n’avait pas multiplié les erreurs stratégiques. En novembre 2011, le Parti socialiste – dans le seul but de s’attirer les voix des écologistes à l’élection présidentielle – signe avec Europe Écologie-Les Verts (EELV) un contrat de mandature. Son titre ? “Socialistes et écologistes, ensemble pour combattre la crise et bâtir un autre modèle de vivre ensemble”.

    Y étaient listés les projets rassemblés en cinq points pleins d’emphase et chargés, comme on pouvait s’y attendre, d’utopie dogmatique écolo : “Dominer la finance et réorienter l’Europe pour un monde plus solidaire”, “Imaginer un nouveau modèle de développement économique, social et écologique”, “Améliorer la vie quotidienne des Français et préparer l’avenir de notre jeunesse”, “Bâtir une République nouvelle” et, surtout, “Faire de la transition énergétique une urgence et une chance”. Plus qu’une chance, ce dernier point s’est révélé être une grave erreur.

    Pour les rédacteurs de l’accord programmatique entre le PS et EELV, quelques mois après l’accident de nucléaire de Fukushima – qui a été la conséquence de la cupidité de l’opérateur de la centrale, qui a refusé de la mettre au ralenti après le séisme sous-marin – et « face au dérèglement climatique et à l’épuisement des ressources naturelles », il s’agissait, et de manière urgente, d’ « accélérer la transition énergétique pour construire un modèle de développement à la fois plus sobre dans l’utilisation des ressources et plus diversifié dans ses sources de production de chaleur et d’électricité ». C’est dans ce document qu’a été décidé de réduire la part du nucléaire dans la production électrique : elle était alors de 75 % et il était prévu qu’elle tombe à 50 % en 2025. Autre décision (mortifère), la fermeture progressive de 24 réacteurs, l’arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim et la fin de tout projet de réacteur, une révision de la politique concernant les réacteurs de troisième génération (EPR). En même temps qu’était assurée la montée en puissance des énergies renouvelables et annoncée une remise à plat des politiques les soutenant.

    « La France ne s’est pas fixé les bons objectifs : elle a décidé de remplacer des énergies bas carbone (le nucléaire) par d’autres énergies bas carbone (les renouvelables) là où il aurait plutôt fallu d’abord chercher à réduire notre dépendance aux combustibles fossiles, comme le fait le Royaume-Uni », explique Maxence Cordiez. « Beaucoup ont oublié que plus de renouvelables requérait souvent plus de centrales à gaz pour faire rapidement un back-up quand il n’y a ni soleil ni vent », ajoute Frédéric Gonand. Quoi qu’il en soit, cette politique énergétique a été mise en place par François Hollande une fois élu, lui dont le secrétaire général adjoint de l’Élysée n’était autre qu’un certain Emmanuel Macron.

    Face à la réalité de la fragilité énergétique française, le discours officiel a changé et Emmanuel Macron, devenu entre-temps président de la République, est revenu sur le nucléaire en annonçant la construction de nouvelles centrales de troisième génération. Mais parce que, dans le secteur de l’énergie, la mise en œuvre des stratégies prend des années, les très polluantes centrales à charbon ont été autorisées dans l’immédiat à rouvrir pour un mois en janvier. C’est ce qui s’appelle se prendre le pied dans le tapis.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    Guerre en Ukraine : en matière de gaz, “il faut se préparer à un hiver de tous les dangers” sur le sol français

    Les sanctions contre la Russie ont des conséquences directes pour les consommateurs français. C’est notamment le cas en ce qui concerne le gaz, dont la Russie est l’un des plus importants exportateurs pour l’Europe. Alors, afin d’anticiper une éventuelle interruption d’approvisionnement de gaz de la part de Moscou, la France prend ses précautions. Dans sa ligne de mire, l’hiver prochain. Comme le relate Le Parisien, une source du gouvernement aurait d’ores et déjà averti : « Il faut se préparer à un hiver de tous les dangers. » A Bercy, on se montre toutefois plus optimiste : « Attention, anticiper une crise ne veut pas dire qu’elle surviendra. »

    Des coupures pour éviter une panne générale

    Un décret a été rédigé et publié au Journal officiel vendredi. Le texte vise à organiser un grand plan national de délestage, si l’approvisionnement en gaz s’avérait insuffisant. Cette mesure prévoit de priver certains consommateurs de gaz durant quelques heures. « L’objectif est d’éviter à tout moment une panne générale du réseau », a informé une source au ministère de la Transition. Les grandes entreprises sont particulièrement concernées, notamment celles consommant plus de 5 gigawattheures (GWh) par an : par exemple, les centrales de production d’électricité à cycle combiné gaz, les sites industriels importants de raffinerie ou de pétrochimie, ou encore les vastes bâtiments du tertiaire comme les centres commerciaux ou les stades. Il s’agit d’une consommation équivalente à 450 ménages, relaie Le Parisien.

    Un questionnaire envoyé d’ici quelques jours

    D’ici la semaine prochaine, un questionnaire sera envoyé à 5 000 entreprises. Le but : « Déterminer les entreprises qui peuvent être momentanément coupées, et celles pour lesquelles cela représenterait un danger, en endommageant leur outil industriel par exemple », a informé une personne à Bercy. Si une entreprise tente d’éviter ce délestage, elle se risquerait à une amende pouvant atteindre jusqu’à 8% de son chiffre d’affaires annuel. Son dirigeant pourrait même écoper d’une peine de prison allant jusqu’à deux ans.

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    El País (ESP)

    SANS TITRE

    Todo el mundo debería saber preparar un salteado: probablemente no haya algo tan universal como cocinar unas proteínas con algunas verduras e hidratos. Sin embargo, todo tiene su ciencia, y algo tan básico como esto no queda exento de ella. Hay una serie de normas para que lo que preparamos realmente cumpla con las características de un salteado y no se convierta en un batiburrillo de verduras blandas y proteína seca o chiclosa.

    Las dos características fundamentales son la potencia y el tiempo. El salteado se basa en una cocción relativamente corta a una temperatura considerablemente alta, por lo que requiere unos pasos de preparación previos si no queremos fastidiar el resultado final. Es imprescindible dejar todo preparado y cortado para que el tiempo de cocción esté controlado. Otra cuestión a tener en cuenta es el tamaño de la sartén que vayamos a usar, ya que necesitamos que sea relativamente grande para que todo lo que hay en ella pueda estar en contacto con la superficie y así dorarse adecuadamente.

    También vamos a aprender cómo cocinar pechuga de pollo sin que quede con textura de suela de zapato. Marinar alimentos -proteínas, concretamente- no solo trata de aportar sabor: también consiste en mejorar texturas. La mezcla de almidón de maíz -o fécula de patata- junto al aceite de oliva y la sal sirve para crear una fina capa que ayuda a retener humedad, de modo que facilitará el obtener una pechuga jugosa. No obstante, esto no te salvará si dejas tu pollo cocinándose indefinidamente: para cocciones algo más largas, trata de buscar partes de carne más oscura, como la del contramuslo.

    Respecto a la duración de la cocción de las verduras, personalmente me gustan casi crudas, y considero que el vapor de la cocción y el propio calor residual que quede en el salteado es todo lo que necesitan. Sobre la elección de especias podéis experimentar con lo que tengáis en la despensa: en mi caso la combinación curry, comino, ajo y pimentón satisface los pecados capitales de gula y pereza.

    Dificultad

    Manejar bien los tiempos y tenerlo todo preparado para que las verduras no queden blandurrias.

    Ingredientes

    Para 2 personas

    Para el pollo

    • 300 g de pechuga de pollo
    • Una cucharadita de curry en polvo
    • Media cucharadita de comino en polvo
    • Una cucharada de aceite de oliva
    • 2 cucharadas de almidón de maíz o fécula de patata
    • Sal al gusto

    Para el salteado

    • El pollo marinado
    • 80 g de pimiento rojo
    • 100 g de brócoli (flores por una parte y tronco por otra)
    • Una cebolla morada pequeña
    • 4 dientes de ajo
    • Una cucharadita de jengibre fresco
    • Una cucharadita de pimentón dulce
    • Una cucharadita de comino molido
    • Una cucharadita de curry en polvo
    • 1,5 cucharadas de mantequilla
    • ½ cucharada de aceite de oliva
    • Sal al gusto

    Preparación

    1. Cortar la pechuga en dados de unos 1,5 o dos centímetros de grosor y marinarla con el curry, el comino, el almidón de maíz o fécula de patata, el aceite de oliva y la sal mientras cortamos las verduras.

    2. Cortar el pimiento rojo, la cebolla y el brócoli de forma que tengan más o menos el mismo tamaño.

    3. Majar los dientes de ajo con el jengibre, el pimentón, el comino, el curry y un poco de sal hasta que formen una pasta.

    4. Calentar la mantequilla en una sartén a fuego alto y añadir el pollo. Repartir bien y dejar que se dore sin remover. Cuando esté bien marcado por una sola cara, remover 10 segundos y retiramos de la sartén.

    5. Añadir el aceite junto a la mantequilla que queda en la sartén y saltear la pasta de ajos a fuego medio hasta que huela.

    6. Subir el fuego a alto y añadir el pollo y las verduras. Remover para que se impregne todo de la pasta de ajos. Repartir por toda la sartén y cocinar sin mover 15 segundos. Remover otros 10 segundos y servir.

    Si haces esta receta, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te sale mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com.

    Valeurs Actuelles

    Gaz : l’Allemagne se détache de la Russie et se tourne… vers le Qatar

    Alors que la guerre fait rage en Ukraine, l’Allemagne tente peu à peu de se diversifier en termes d’approvisionnement d’énergie. Le pays est, en effet, très dépendant au gaz russe. Près de la moitié de sa consommation d’énergie vient de la Russie. L’Allemagne est critiquée depuis qu’elle a refusé de suivre les Etats-Unis dans un embargo contre la Russie. Si elle acceptait un tel boycott, l’Allemagne craindrait des pénuries et une montée des prix de l’énergie. C’est pourquoi un accord a été conclu, dimanche 20 mars, lors d’une visite du ministre allemand de l’Économie et du Climat, Robert Habeck, à Doha au Qatar. Comme le relaie CNews, l’Allemagne a signé un partenariat de long-terme avec le pays du Golfe, pour l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL).

    L’Allemagne veut éviter la pénurie

    En échange, l’Allemagne s’est engagée à « accélérer » la construction de deux terminaux de GNL. Le besoin d’un nouveau point d’approvisionnement en gaz devenait urgent. Robert Habeck a indiqué qu’un risque de pénurie était probable pour « chauffer toutes les maisons et faire tourner toutes les industries » en Allemagne, si le pays n’obtenait pas de gaz « d’ici à l’hiver prochain et si les livraisons en provenance de Russie venaient à être coupées », relate CNews. Pour diversifier davantage les importations de l’Allemagne, le ministre de l’Économie et du Climat s’était également rendu aux Etats-Unis au début du mois de mars. Plus tôt dans la semaine, Robert Habeck était aussi en Norvège, un important producteur de gaz. Le ministre allemand poursuivra son déplacement au Moyen-Orient, en entamant une visite aux Émirats arabes unis.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Valeurs Actuelles

    L’éolien off-shore, mirage ou futur de la souveraineté énergétique de la France ?

    « Pourquoi la France s’aventurait-elle à développer l’éolien off-shore alors que l’éolien traditionnel est une arnaque et qu’elle bénéficie déjà, grâce au nucléaire et contrairement à ses voisins, d’un mix électrique en grande partie décarboné ? », s’exclame peut-être votre collègue au cours d’un débat enflammé. C’est une question bien légitime. D’ici trois ans pourtant, 39 des 58 réacteurs français auront atteint la limite initiale des quarante années de fonctionnement. Certains seront prolongés, d’autres seront, à terme, mis à pied. D’autres encore sortiront du sable – des EPR2 notamment, mais pas avant 2040. Et d’ici là ? Les objectifs sont fixés : pour essayer d’atteindre tout à la fois la neutralité carbone, la souveraineté énergétique et des tarifs à peu près raisonnables, atome et éolien sont priés de faire bonne équipe. Mais on entend des dents grincer. En France, la mention de l’éolienne soulève bien souvent des vents de colère et de déception. Ces pâles figures qui jalonnent la France nous excèdent : off-shore ou onshore, qu’importe, ce sont toutes les mêmes. Leurs maux ? Productivité médiocre, destruction du paysage, scandale environnemental. Après avoir nourri de grandes ambitions, ces grandes dames sentent l’arnaque et l’hypocrisie. A moins que, maturité technologique aidant, la productivité atteigne des sommets…

    Les promesses du large

    L’éolien onshore et l’éolien off-shore fonctionnent sur le même principe : la captation de l’énergie du vent et sa transformation en électricité. La seconde tire sa spécificité de son emplacement. Installées loin des côtes, les éoliennes bénéficient des vents du large. C’est plutôt avantageux : habituellement, ce sont les côtes, les habitations et les hauts-plateaux qui réduisent la puissance des vents et cassent leur régularité. L’éolien en mer fait donc miroiter un facteur de charge – c’est-à-dire un indice de rentabilité maximal dans les conditions optimales – de 30 à 60%, contre 25% en moyenne pour les éoliennes terrestres en France. Les vents étant plus forts, les éoliennes produisent davantage.

    Le pitch est alléchant, mais les investisseurs auront pourtant bien tardé. Après deux décennies de biberonnage aux subventions, la compétitivité récente du secteur vient changer la donne. Il y a 10 ans, le parc de Saint Nazaire était attribué à EDF avec une tarification de 140 euros le MW/h en moyenne. En 2022, l’appel d’offres pour le parc éolien offshore du Danemark est remporté avec un mégawatt à 49 euros l’heure. C’est justement le coût du financement nécessaire du nucléaire français actuel. Et avec 44 euros le MW/h, l’appel d’offre de Dunkerque le confirme : ce n’est pas un phénomène isolé de ces irritants cousins scandinaves premiers de classe, mais une véritable tendance de fond des investisseurs : le marché de l’éolien off-shore a le vent en poupe. Reste à en comprendre les raisons. Les vents de la Northern Range font de l’Europe occidentale une zone de prédilection. C’est d’ailleurs au Danemark que les premières expérimentations voient le jour dans les années 1990. Aujourd’hui, l’Angleterre compte 2000 éoliennes off-shore, l’Allemagne 1500 et le Danemark 600. Et la France ? Avec une seule éolienne en mer en activité, installée au large de Saint-Nazaire depuis 2018, le pays a une bonne longueur de retard vis-à-vis de ses voisins européens. Elle avait pourtant de bons atouts. Comme deuxième espace maritime du monde, elle bénéficie grâce à ses trois façades de trois régimes de vents indépendants. Sur les six projets commerciaux lancés en 2012 et en 2014, aucun n’a encore abouti. Mais le vent semble avoir tourné. En Nouvelle-Aquitaine, au large de l’île d’Oléron, un parc de 70 éoliennes fait l’objet d’une concertation. En visite à Belfort quelques semaines avant l’élection présidentielle, Emmanuel Macron annonce sa volonté de construire 50 éoliennes en mer d’ici 2050. L’éolien aurait manifestement trouvé une nouvelle jeunesse.  

    L’éolien de la deuxième chance : naïveté ou maturité ?

    Prudence envers cette petite sœur 2.0, cependant. L’éolien en mer est l’objet de bien des fantasmes. A la fin des années 90, l’Europe imaginait un immense parc offshore dans la Manche et en Bretagne Sud. Il ne verra jamais le jour. Les derniers de famille ne sont pas les plus doués, mais bien souvent les plus gâtés. En moyenne, les investissements de départ et le coût d’installation de ces éoliennes dernière génération sont triplés. Pour durer 20 à 25 ans, la grande dame doit résister au temps et aux éléments, et plus spécifiquement à la corrosion due aux événements extrêmes et aux micro-sollicitations répétées. Pour parer à cela, on propose la récente technologie de l’éolien flottant. D’autres questions remontent à la surface, et parmi elles l’impact visuel et esthétique de ces grandes dames blanches. En Europe en 2017, les parcs éoliens étaient situés à 41km des côtes en moyenne. Elles peuvent troubler le regard des plaisanciers, mais aussi le travail des pêcheurs de crustacés. Fin juillet 2021, plus de 70 bateaux s’étaient regroupés autour de la plateforme de forage Van Oord pour contester la limitation des zones de pêche. Et sur le plan environnemental ? Les ralentissements des projets au début des années 2010, à Saint-Nazaire mais pas seulement, s’expliquent par les nombreux recours des associations écologistes. Les voix se sont depuis apaisées. Il faut peser l’efficacité de la technologie vis-à-vis des enjeux énergétiques et environnementaux, mais aussi aborder une question restée en suspens : qu’est-ce que la France aurait à gagner à développer cette industrie naissante ?

    Gagner, ou simplement ne pas perdre ? Les retombées industrielles des énergies renouvelables peuvent être perverses. L’éolien terrestre n’a ainsi pas profité à l’industrie française. A la phase de structuration de l’industrie, les secteurs mécanique et électrotechnique n’étaient pas suffisamment développés. Ceux du voisin allemand l’étaient. Conséquence, moins de 25% de la fabrication de l’éolien et du photovoltaïque en France est couverte par les industries nationales. Quelles sont les conditions pour que l’éolien en mer ne largue pas, lui aussi, la France ? N’est-ce qu’un créneau à prendre, un kaïros à saisir ? C’est que, contrairement à l’éolien terrestre majoritairement porté par les industriels chinois et allemands, peu d’acteurs se sont déjà positionnés dans l’éolien onshore. Il y a des places à prendre. Si la France juge que l’éolien en mer constitue effectivement un complément crédible aux centrales nucléaires démantelées, elle ne pourra se faire une place comme leader du marché qu’au prix d’un fort investissement en recherche et développement. Les promesses de l’éolien en mer sont dans son futur. En première ligne, l’éolienne flottante qui réduit les coûts d’installations et l’éolienne far-shore placée en haute-mer, à très grande distance des côtes. Mais le temps est encore à la maturation, les technologies encore en phase de recherche préindustrielle. A Saint-Nazaire et à Cherbourg, ce sont les usines de l’américain General Electric qui sont chargées de la construction des composants d’éoliennes offshore. Au Havre, c’est Siemens, géant industriel allemand. La question n’est pas d’être pro nucléaire ou non. Pour répondre aux objectifs de diversification et d’indépendance énergétique, l’éolien off-shore va s’imposer dans la production d’énergie en France. L’Europe du Nord a une bonne longueur d’avance sur l’éolien terrestre et l’éolien off-shore. Mais parce qu’il y a encore tout à faire, l’éolien flottant détient un potentiel de développement industriel inédit. A la condition de la création d’une filière industrielle française – savoir-faire, emplois et technologie -, cette récente opportunité pourrait se muer en bonne idée. Reste à choisir : la reconsidérer et poser les conditions d’émergence d’une filière française crédible ou la bouder et la voir progressivement, tout de même, s’imposer.

     

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'

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    The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.

    The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.

    But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.

    BBC

    Highway Code: Watching TV in self-driving cars to be allowed

    People using self-driving cars will be allowed to watch television on built-in screens under proposed updates to the Highway Code.

    The changes will say drivers must be ready to take back control of vehicles when prompted, the government said.

    The first use of self-driving technology is likely to be when travelling at slow speeds on motorways, such as in congested traffic.

    However, using mobile phones while driving will remain illegal.

    No self-driving cars are currently allowed on UK roads, but the first vehicles capable of driving themselves could be ready for use later this year, the Department for Transport (DfT) said.

    The planned changes to the code are expected to come in over the summer.

    The updates, proposed following public consultation, were described as an interim measure to support the early adoption of the technology and a full regulatory framework is planned to be implemented by 2025.

    They will also lay out that users of self-driving cars will not be responsible for crashes.

    Instead insurance companies, not individuals, will be liable for claims in many circumstances, the DfT said.

    The government announced in April last year hands-free driving in vehicles with lane-keeping technology on congested motorways would be permitted.

    Automated lane-keeping system technology lets a vehicle drive in a single lane, up to 37mph (60kmph), while maintaining the ability to return control to the driver when required. 

    Under the new guidance, motorists should be ready take control from an automated system when prompted, for example when approaching a motorway exit.

    Currently available technology is 'assistive', which means drivers should always retain control, the DfT said.

    Experts have suggested a vehicle can stop built-in screens displaying material unrelated to driving when the motorist is required to resume control.

    But there is currently no comparable system to turn off handheld mobile devices.

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    Transport Minister Trudy Harrison said updating to the Highway Code will be a "major milestone in our safe introduction of self-driving vehicles".

    She also claimed their use "revolutionise the way we travel, making our future journeys greener, safer and more reliable".

    The development of self-driving vehicles could create around 38,000 new jobs and be worth £41.7 billion to the UK economy by 2035, according to the DfT.

    The Law Commission published recommendations on how the law should be updated in light of self-driving technology in January, concluding human drivers should not be legally accountable for road safety in the era of autonomous cars.

    Car safety experts Thatcham Research described the focus on the driver's legal responsibilities as important, adding drivers need to be made aware they "must remain engaged" and be ready to resume driving "at any time".

    Eventually, self-driving technology could "improve road safety across Britain by reducing human error, which is a contributory factor in 88% of all recorded road collisions," the government said.

    However, the technology for fully-autonomous vehicles has proved difficult to safely introduce and previous estimates of when cars will be able to drive themselves have been unrealistic.

    Steve Gooding, director of motoring research charity the RAC Foundation, said driverless cars "promise a future where death and injury on our roads are cut significantly".

    However, he said there is likely to be a "long period of transition" while drivers retain "much of the responsibility for what happens" while operating vehicles.

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    Les États-Unis envisageraient de stocker à nouveau des bombes nucléaires tactiques au Royaume-Uni

    par Laurent Lagneau · 14 avril 2022

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    Jusqu’en 2008, l’US Air Force disposait de bombes nucléaires tactiques B-61 susceptibles d’être portées par les chasseurs-bombardiers F-15E de la 48e escadre de chasse, basée à Lakenheath [Royaume-Uni]. Bien que prise par l’admnistration Bush, la décision de les retirer du sol britannique allait dans le sens du président Obama, celui-ci voulant, à l’époque, « réinitialiser » les relations entre Washington et Moscou tout en se disant partisan d’un monde débarassé de ses armes nucléaires.

    Cela étant, et dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan, les États-Unis ont depuis conservé une centaine de bombe B61-3/4 en Europe. Celles-ci sont stockées dans des dépôts situés dans cinq pays [et six bases], dont l’Allemagne [Buchel], la Belgique [Kleine Brogel], les Pays-Bas [Volkel], la Turquie [Incirlik] et l’Italie [Ghedi et Aviano].

    Pour rappel, la dissuasion nucléaire de l’Otan repose sur le principe dit de la « double clé » : en clair, les chasseurs-bombardiers des pays hôtes sont susceptibles de mettre en oeuvre les B-61 dont ils disposent, le contrôle de ces dernières [et donc leur code d’armement] relevant exclusivement des États-Unis.

    En 2016, un programme visant à moderniser les dépôts nucléaires implantés en Europe et en Turquie a été lancé par l’Otan, pour un montant total de 384 millions de dollars. Évidemment, celui de Lakenheath ne figurait pas parmi les sites concernés. Mais ce n’est désormais plus le cas, comme vient de le souligner la Federation of American Scientists [FAS], le 11 avril.

    En effet, en examinant de près la demande budgétaire adressée par le Pentagone au Congrès, il apparaît que le Royaume-Uni a été ajouté à la liste des pays où les dépôts nucléaires doivent être modernisés. Cet ajout « signale un changement dans le statut nucléaire de la base de Lakenheath », souligne la FAS.

    En outre, la base britannique sera la première à accueillir un escadron totalement équipé de chasseurs-bombardiers de 5e génération F-35A, en l’occurrence le 495th Fighter Squadron de l’US Air Force. Au total, 24 appareils y seront affectés. Le premier s’y est posé en décembre 2021.

    Évidemment, la modernisation du dépôt nucléaire de Lakenheath interroge. D’autant plus que le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait assuré, il y a à peine quatre mois, que les Alliés n’avaient « pas l’intention de stocker des armes nucléaires dans d’autres pays qui en disposent déjà dans le cadre du partage nucléaire » de l’Alliance.

    Certes, le contexte géostratégique européen a depuis été bouleversé avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie… Au point de stocker à nouveau des bombes B-61-12 au Royaume-Uni? Pour le moment, du moins, aucun plan allant dans ce sens n’est prévu.

    Cependant, l’hypothèse est que cette mise à niveau des capacités de stockage de la base de Lakenheath permettrait de donner plus de flexibilité à la dissuasion nucléaire de l’Otan, sans pour autant augmenter le nombre de bombes B-61 sur le Vieux Continent. Il est aussi possible qu’un transfert de celles actuellement présentes en Turquie vers le Royaume-Uni soit envisagé. Enfin, l’intention du Pentagone pourrait être d’anticiper un éventuel changement de posture, en fonction des décisions que prendra Moscou… Comme par exemple un éventuel déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie [Minsk a récemment modifié sa Constitution pour le permettre, ndlr].

    À ce propos, et alors que Stockholm et Helsinki devraient annoncer une décision au sujet de leur éventuelle adhésion à l’Otan, la Russie, par la voix de Dmitri Medvedev, le vice-président de son Conseil de sécurité, a d’ores et déjà prévenu qu’elle réagirait en conséquence, en affirmant que, le cas échéant, il ne pourrait « plus être question d’un statut dénucléarisé pour la Baltique » et que la Suède et la Finlande devraient « vivre » avec des missiles hypersoniques près de leurs frontières.

    Ce qui est d’ailleurs déjà le cas, comme l’a rappelé Arvydas Anusauskas, le ministre lituanien de la Défense. « Les menaces russes actuelles semblent assez étranges. […] Des armes nucléaires ont toujours été déployées à Kaliningrad [enclave russe coincée entre la Lituanie et la Pologne, ndlr]. La communauté internationale, les pays de la région en sont parfaitement conscients… Ils l’utilisent comme une menace », a-t-il souligné, ce 14 avril.

    Photo : Bureau du programme F-35 / Département américain de la Défense

    Les États-Unis envisageraient de stocker à nouveau des bombes nucléaires tactiques au Royaume-Uni

    par Laurent Lagneau · 14 avril 2022

    Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

    Jusqu’en 2008, l’US Air Force disposait de bombes nucléaires tactiques B-61 susceptibles d’être portées par les chasseurs-bombardiers F-15E de la 48e escadre de chasse, basée à Lakenheath [Royaume-Uni]. Bien que prise par l’admnistration Bush, la décision de les retirer du sol britannique allait dans le sens du président Obama, celui-ci voulant, à l’époque, « réinitialiser » les relations entre Washington et Moscou tout en se disant partisan d’un monde débarassé de ses armes nucléaires.

    Cela étant, et dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan, les États-Unis ont depuis conservé une centaine de bombe B61-3/4 en Europe. Celles-ci sont stockées dans des dépôts situés dans cinq pays [et six bases], dont l’Allemagne [Buchel], la Belgique [Kleine Brogel], les Pays-Bas [Volkel], la Turquie [Incirlik] et l’Italie [Ghedi et Aviano].

    Pour rappel, la dissuasion nucléaire de l’Otan repose sur le principe dit de la « double clé » : en clair, les chasseurs-bombardiers des pays hôtes sont susceptibles de mettre en oeuvre les B-61 dont ils disposent, le contrôle de ces dernières [et donc leur code d’armement] relevant exclusivement des États-Unis.

    En 2016, un programme visant à moderniser les dépôts nucléaires implantés en Europe et en Turquie a été lancé par l’Otan, pour un montant total de 384 millions de dollars. Évidemment, celui de Lakenheath ne figurait pas parmi les sites concernés. Mais ce n’est désormais plus le cas, comme vient de le souligner la Federation of American Scientists [FAS], le 11 avril.

    En effet, en examinant de près la demande budgétaire adressée par le Pentagone au Congrès, il apparaît que le Royaume-Uni a été ajouté à la liste des pays où les dépôts nucléaires doivent être modernisés. Cet ajout « signale un changement dans le statut nucléaire de la base de Lakenheath », souligne la FAS.

    En outre, la base britannique sera la première à accueillir un escadron totalement équipé de chasseurs-bombardiers de 5e génération F-35A, en l’occurrence le 495th Fighter Squadron de l’US Air Force. Au total, 24 appareils y seront affectés. Le premier s’y est posé en décembre 2021.

    Évidemment, la modernisation du dépôt nucléaire de Lakenheath interroge. D’autant plus que le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait assuré, il y a à peine quatre mois, que les Alliés n’avaient « pas l’intention de stocker des armes nucléaires dans d’autres pays qui en disposent déjà dans le cadre du partage nucléaire » de l’Alliance.

    Certes, le contexte géostratégique européen a depuis été bouleversé avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie… Au point de stocker à nouveau des bombes B-61-12 au Royaume-Uni? Pour le moment, du moins, aucun plan allant dans ce sens n’est prévu.

    Cependant, l’hypothèse est que cette mise à niveau des capacités de stockage de la base de Lakenheath permettrait de donner plus de flexibilité à la dissuasion nucléaire de l’Otan, sans pour autant augmenter le nombre de bombes B-61 sur le Vieux Continent. Il est aussi possible qu’un transfert de celles actuellement présentes en Turquie vers le Royaume-Uni soit envisagé. Enfin, l’intention du Pentagone pourrait être d’anticiper un éventuel changement de posture, en fonction des décisions que prendra Moscou… Comme par exemple un éventuel déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie [Minsk a récemment modifié sa Constitution pour le permettre, ndlr].

    À ce propos, et alors que Stockholm et Helsinki devraient annoncer une décision au sujet de leur éventuelle adhésion à l’Otan, la Russie, par la voix de Dmitri Medvedev, le vice-président de son Conseil de sécurité, a d’ores et déjà prévenu qu’elle réagirait en conséquence, en affirmant que, le cas échéant, il ne pourrait « plus être question d’un statut dénucléarisé pour la Baltique » et que la Suède et la Finlande devraient « vivre » avec des missiles hypersoniques près de leurs frontières.

    Ce qui est d’ailleurs déjà le cas, comme l’a rappelé Arvydas Anusauskas, le ministre lituanien de la Défense. « Les menaces russes actuelles semblent assez étranges. […] Des armes nucléaires ont toujours été déployées à Kaliningrad [enclave russe coincée entre la Lituanie et la Pologne, ndlr]. La communauté internationale, les pays de la région en sont parfaitement conscients… Ils l’utilisent comme une menace », a-t-il souligné, ce 14 avril.

    Photo : Bureau du programme F-35 / Département américain de la Défense

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    Jusqu’en 2008, l’US Air Force disposait de bombes nucléaires tactiques B-61 susceptibles d’être portées par les chasseurs-bombardiers F-15E de la 48e escadre de chasse, basée à Lakenheath [Royaume-Uni]. Bien que prise par l’admnistration Bush, la décision de les retirer du sol britannique allait dans le sens du président Obama, celui-ci voulant, à l’époque, « réinitialiser » les relations entre Washington et Moscou tout en se disant partisan d’un monde débarassé de ses armes nucléaires.

    Cela étant, et dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan, les États-Unis ont depuis conservé une centaine de bombe B61-3/4 en Europe. Celles-ci sont stockées dans des dépôts situés dans cinq pays [et six bases], dont l’Allemagne [Buchel], la Belgique [Kleine Brogel], les Pays-Bas [Volkel], la Turquie [Incirlik] et l’Italie [Ghedi et Aviano].

    Pour rappel, la dissuasion nucléaire de l’Otan repose sur le principe dit de la « double clé » : en clair, les chasseurs-bombardiers des pays hôtes sont susceptibles de mettre en oeuvre les B-61 dont ils disposent, le contrôle de ces dernières [et donc leur code d’armement] relevant exclusivement des États-Unis.

    En 2016, un programme visant à moderniser les dépôts nucléaires implantés en Europe et en Turquie a été lancé par l’Otan, pour un montant total de 384 millions de dollars. Évidemment, celui de Lakenheath ne figurait pas parmi les sites concernés. Mais ce n’est désormais plus le cas, comme vient de le souligner la Federation of American Scientists [FAS], le 11 avril.

    En effet, en examinant de près la demande budgétaire adressée par le Pentagone au Congrès, il apparaît que le Royaume-Uni a été ajouté à la liste des pays où les dépôts nucléaires doivent être modernisés. Cet ajout « signale un changement dans le statut nucléaire de la base de Lakenheath », souligne la FAS.

    En outre, la base britannique sera la première à accueillir un escadron totalement équipé de chasseurs-bombardiers de 5e génération F-35A, en l’occurrence le 495th Fighter Squadron de l’US Air Force. Au total, 24 appareils y seront affectés. Le premier s’y est posé en décembre 2021.

    Évidemment, la modernisation du dépôt nucléaire de Lakenheath interroge. D’autant plus que le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait assuré, il y a à peine quatre mois, que les Alliés n’avaient « pas l’intention de stocker des armes nucléaires dans d’autres pays qui en disposent déjà dans le cadre du partage nucléaire » de l’Alliance.

    Certes, le contexte géostratégique européen a depuis été bouleversé avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie… Au point de stocker à nouveau des bombes B-61-12 au Royaume-Uni? Pour le moment, du moins, aucun plan allant dans ce sens n’est prévu.

    Cependant, l’hypothèse est que cette mise à niveau des capacités de stockage de la base de Lakenheath permettrait de donner plus de flexibilité à la dissuasion nucléaire de l’Otan, sans pour autant augmenter le nombre de bombes B-61 sur le Vieux Continent. Il est aussi possible qu’un transfert de celles actuellement présentes en Turquie vers le Royaume-Uni soit envisagé. Enfin, l’intention du Pentagone pourrait être d’anticiper un éventuel changement de posture, en fonction des décisions que prendra Moscou… Comme par exemple un éventuel déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie [Minsk a récemment modifié sa Constitution pour le permettre, ndlr].

    À ce propos, et alors que Stockholm et Helsinki devraient annoncer une décision au sujet de leur éventuelle adhésion à l’Otan, la Russie, par la voix de Dmitri Medvedev, le vice-président de son Conseil de sécurité, a d’ores et déjà prévenu qu’elle réagirait en conséquence, en affirmant que, le cas échéant, il ne pourrait « plus être question d’un statut dénucléarisé pour la Baltique » et que la Suède et la Finlande devraient « vivre » avec des missiles hypersoniques près de leurs frontières.

    Ce qui est d’ailleurs déjà le cas, comme l’a rappelé Arvydas Anusauskas, le ministre lituanien de la Défense. « Les menaces russes actuelles semblent assez étranges. […] Des armes nucléaires ont toujours été déployées à Kaliningrad [enclave russe coincée entre la Lituanie et la Pologne, ndlr]. La communauté internationale, les pays de la région en sont parfaitement conscients… Ils l’utilisent comme une menace », a-t-il souligné, ce 14 avril.

    Photo : Bureau du programme F-35 / Département américain de la Défense

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    Jusqu’en 2008, l’US Air Force disposait de bombes nucléaires tactiques B-61 susceptibles d’être portées par les chasseurs-bombardiers F-15E de la 48e escadre de chasse, basée à Lakenheath [Royaume-Uni]. Bien que prise par l’admnistration Bush, la décision de les retirer du sol britannique allait dans le sens du président Obama, celui-ci voulant, à l’époque, « réinitialiser » les relations entre Washington et Moscou tout en se disant partisan d’un monde débarassé de ses armes nucléaires.

    Cela étant, et dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan, les États-Unis ont depuis conservé une centaine de bombe B61-3/4 en Europe. Celles-ci sont stockées dans des dépôts situés dans cinq pays [et six bases], dont l’Allemagne [Buchel], la Belgique [Kleine Brogel], les Pays-Bas [Volkel], la Turquie [Incirlik] et l’Italie [Ghedi et Aviano].

    Pour rappel, la dissuasion nucléaire de l’Otan repose sur le principe dit de la « double clé » : en clair, les chasseurs-bombardiers des pays hôtes sont susceptibles de mettre en oeuvre les B-61 dont ils disposent, le contrôle de ces dernières [et donc leur code d’armement] relevant exclusivement des États-Unis.

    En 2016, un programme visant à moderniser les dépôts nucléaires implantés en Europe et en Turquie a été lancé par l’Otan, pour un montant total de 384 millions de dollars. Évidemment, celui de Lakenheath ne figurait pas parmi les sites concernés. Mais ce n’est désormais plus le cas, comme vient de le souligner la Federation of American Scientists [FAS], le 11 avril.

    En effet, en examinant de près la demande budgétaire adressée par le Pentagone au Congrès, il apparaît que le Royaume-Uni a été ajouté à la liste des pays où les dépôts nucléaires doivent être modernisés. Cet ajout « signale un changement dans le statut nucléaire de la base de Lakenheath », souligne la FAS.

    souligne

    En outre, la base britannique sera la première à accueillir un escadron totalement équipé de chasseurs-bombardiers de 5e génération F-35A, en l’occurrence le 495th Fighter Squadron de l’US Air Force. Au total, 24 appareils y seront affectés. Le premier s’y est posé en décembre 2021.

    Évidemment, la modernisation du dépôt nucléaire de Lakenheath interroge. D’autant plus que le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait assuré, il y a à peine quatre mois, que les Alliés n’avaient « pas l’intention de stocker des armes nucléaires dans d’autres pays qui en disposent déjà dans le cadre du partage nucléaire » de l’Alliance.

    Certes, le contexte géostratégique européen a depuis été bouleversé avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie… Au point de stocker à nouveau des bombes B-61-12 au Royaume-Uni? Pour le moment, du moins, aucun plan allant dans ce sens n’est prévu.

    Cependant, l’hypothèse est que cette mise à niveau des capacités de stockage de la base de Lakenheath permettrait de donner plus de flexibilité à la dissuasion nucléaire de l’Otan, sans pour autant augmenter le nombre de bombes B-61 sur le Vieux Continent. Il est aussi possible qu’un transfert de celles actuellement présentes en Turquie vers le Royaume-Uni soit envisagé. Enfin, l’intention du Pentagone pourrait être d’anticiper un éventuel changement de posture, en fonction des décisions que prendra Moscou… Comme par exemple un éventuel déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie [Minsk a récemment modifié sa Constitution pour le permettre, ndlr].

    À ce propos, et alors que Stockholm et Helsinki devraient annoncer une décision au sujet de leur éventuelle adhésion à l’Otan, la Russie, par la voix de Dmitri Medvedev, le vice-président de son Conseil de sécurité, a d’ores et déjà prévenu qu’elle réagirait en conséquence, en affirmant que, le cas échéant, il ne pourrait « plus être question d’un statut dénucléarisé pour la Baltique » et que la Suède et la Finlande devraient « vivre » avec des missiles hypersoniques près de leurs frontières.

    Ce qui est d’ailleurs déjà le cas, comme l’a rappelé Arvydas Anusauskas, le ministre lituanien de la Défense. « Les menaces russes actuelles semblent assez étranges. […] Des armes nucléaires ont toujours été déployées à Kaliningrad [enclave russe coincée entre la Lituanie et la Pologne, ndlr]. La communauté internationale, les pays de la région en sont parfaitement conscients… Ils l’utilisent comme une menace », a-t-il souligné, ce 14 avril.

    Photo : Bureau du programme F-35 / Département américain de la Défense

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Poland Dispatch

    On Poland-Ukraine Border, the Past Is Always Present. It’s Not Always Predictive.

    For a Jewish reporter with Eastern European roots, one of the hardest challenges covering the war is reconciling the horrors of the Holocaust with the Poland and Ukraine of today.

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    By Jeffrey Gettleman

    An international correspondent for The New York Times and winner of the Pulitzer Prize, Jeffrey has been covering the war in Ukraine from both Kyiv and eastern Poland.

    LUBLIN, Poland — On a recent morning, I sat in the sun-filled dining room of a tidy house in eastern Poland, across from one of the most generous men I’ve ever met.

    He was a Polish apple farmer who took in eight Ukrainian refugees, all complete strangers, and gave them a place to stay, cooked them meals, brought them armloads of fresh bread every morning and has been trying to find them jobs.

    But when it came to talking about World War II, this is what he said: “The real disaster started when the Russians invaded. The Russians were worse than the Germans.”

    “The Germans,” he said, “did not hurt ordinary people.”

    My first reaction fell somewhere between disappointment and silent outrage: How could this farmer be so kind and so blind? How could he say the Germans didn’t hurt “ordinary people” when they murdered millions of Jews right here in Poland? The biggest death camps were in Poland, and the more I thought about it, the more I was shocked by what the farmer said. I don’t want to include his name, because my point is not to shame him over an offhand comment, a few words in an hourlong interview, but to share my intense reaction to it.

    But then I realized he and I were actually engaging in a similar type of thinking.

    He couldn’t stop obsessing about Russia, which occupied Poland during World War II and controlled it for many decades afterward, and is now dropping bombs just a few miles from the border. And I couldn’t stop thinking about the Holocaust. Neither of us had lived through all that history ourselves — the trauma was handed down to us from our families — but both of us were trapped in the past.

    I think that’s the hardest aspect of covering the war in Ukraine and its spillover effect across the region: how to integrate the past with the present.

    For Jews like me, whose ancestors come from Eastern Europe, we feel especially yanked back and forth because the most searing event in our collective histories, the Holocaust, happened exactly where the news is unfolding today.

    Jews were wiped out during World War II in the same places as in today’s headlines: Lviv, Warsaw, Kyiv, Kharkiv, Odesa, the list goes on. Countless Ukrainians and Poles helped the Nazis; some did take brave steps to save Jews. But even after the war ended and the Nazis left, Polish mobs killed Jews. Those are facts.

    Yet now Ukraine is rallying around a Jewish president. The nation’s spirited resistance against a powerful invader has inspired people around the world. The Poles have also done something truly remarkable: absorbing more than two million refugees in less than two months, and they haven’t stuck them in grim camps but instead have taken them into their own homes. Those are facts, too.

    How should we reconcile them?

    I asked the writer Daniel Mendelsohn, author of a profoundly moving book called “The Lost: A Search for Six of Six Million,” about his quest to discover what happened to relatives who disappeared during the Holocaust from Ukraine, a place where the Nazis found many eager collaborators and where many Jews were massacred in pogroms during czarist times.

    “The feeling you’re talking about is one I know well,” he said. “When I was growing up the refrain was: The Germans were bad, the Poles were worse, and the Ukrainians were the worst. And now look. Whoever thought we’d be rooting for the Ukrainians?”

    What’s important, he said, is allowing yourself to update deeply felt beliefs.

    “You can’t spend your life looking at the past,” he said. “Times change. Everything changes. The earth spins on its axis. And hopefully a new world emerges.”

    I don’t doubt the apple farmer is a good person, but the ghosts he stirred in that room trailed after me.

    When I toured a museum in Przemysl, a beautiful little city with a blood-soaked history right on the border of Poland and Ukraine, I found myself unable to pull my eyes from a photograph of the Jewish Ghetto there: two Nazi soldiers pinning an old Jewish man against a wall and cutting off his beard, a small but deeply humiliating act.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    I’d been steeped in the broader story my entire life. I learned it from my family, in Hebrew school, at temple. Remembrance of the Holocaust is part of our culture. But this was my first time in Poland, and it’s something entirely different to stand in the same place where all these innocent people were killed and allow yourself to really think about it. It made me lightheaded and nauseated.

    The director of the museum, giving me a tour, could tell I was upset.

    “This town used to be a third Jewish,” he said.

    How many are left?

    “Six families,” he said.

    I left that museum almost broken, overwhelmed with grief for people I didn’t know. The feeling was paralyzing, big and shapeless.

    For the rest of my time in Poland, I traveled through a landscape filled with vivid memories that belonged to others. I passed snowbound villages with frozen lakes and little wooden houses that thrust me back into the pages of one of the most unforgettable books I’ve ever read, “The Painted Bird” by Jerzy Kosinski.

    As I stood in the bitter cold outside Przemysl’s train station, watching crowds of refugees drift off a train from Lviv, exhausted, lost and hungry, I couldn’t stop thinking of “Everything Is Illuminated,” an exquisitely written novel whose plot begins at Lviv’s train station.

    I asked its author, Jonathan Safran Foer, who, like Mr. Mendelsohn, wrote about going back to Ukraine in a quest for his roots: What do you feel about this whole crisis?

    “I feel guilt,” he said, explaining that while his grandmother’s family was murdered in Ukraine, his grandfather was sheltered in secret, at great risk, by a Ukrainian family.

    Russia-Ukraine War: Key Developments

    A new phase of the war. Russia declared that its offensive for control over Ukraine’s industrial heartland was underway as it bombarded targets across the sprawling eastern front. Ukrainian officials said they were mounting a spirited defense.

    In Mariupol. About 2,000 people were trapped at a large steel factory in Mariupol along with Ukrainian forces that are waging what appears to be the last defense of the city. Russia is seeking to take the city as part of a strategically important “land bridge” to occupied Crimea.

    Possible banned weapons. Based on evidence reviewed by The Times, it is likely that Ukrainian troops used cluster munitions in an eastern village that they were attempting to retake from Russian forces. The weapons are banned by many countries for the harm they can cause to civilians.

    Russia’s economy. While President Vladimir V. Putin boasted that the Russian economy is holding up under Western sanctions, his central bank chief warned that the consequences were only beginning to be felt, and Moscow’s mayor said that 200,000 jobs are at risk in the capital alone.

    “I wouldn’t be here if it weren’t for the bravery and goodness of that Ukrainian family,” Mr. Foer said.

    And so he asks himself, without a good answer: “Am I not doing for them what they did for me?”

    Then he added, quietly: “If I’d said to my grandmother that the president of Ukraine is Jewish, it’s hard to imagine anything that would have been more surprising to her.”

    In so many dimensions of this war, the past infuses the present. President Vladimir V. Putin says he invaded Ukraine to “de-Nazify” it, which is false, but during World War II many Ukrainian nationalists did back the Nazis.

    Some of Russia’s biggest oligarchs are Jews who have helped both Israel and Mr. Putin. Israel itself is trying to maintain a tenuous balance between sympathy for Ukrainians and its security concerns in Syria, whose government Russia props up.

    It’s a lot to get one’s head around. After I sent a Polish carpenter friend, Marek Sawicki, a message from Przemysl, telling him how charmed I had been by the culture, the food and the overwhelming hospitality extended toward Ukrainian refugees, he wrote back: “Even I am surprised. There was bad blood between Poles and Ukrainians for centuries.”

    Perhaps Poland is looking for redemption, he implied.

    “After the fall of communism,” he said, “we learnt that we were not just heroes during the Second World War.”

    My great-grandfather fled pogroms in Ukraine well before that, in 1914, and built a life selling fur coats in Atlantic City. He never looked back.

    I see the value in that, but it’s a hard line to walk, cognitively and emotionally.

    We shouldn’t forget what happened and, for some of us, even distantly connected to the events of the past, we simply can’t.

    But the Ukraine of today and the Poland of today are not the Ukraine or Poland of the Holocaust.

    And perhaps that’s one of the greatest lessons of this awful war. Countries are living things that grow and change. They are shaped by their past but not chained to it, just like us.

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    France24 - World

    France hands over Gossi military base to Malian army

    Issued on: 19/04/2022 - 23:27

    Georja Calvin-Smith Follow

    In a major step towards the exit of France's Barkhane anti-jihadist force from Mali, the French army has officially handed over the keys of the Gossi military base to the Malian military.

    Also, Ivory Coast's prime minister has been reappointed to the job, a week after stepping down. President Alassane Ouattara has meanwhile named the governor of the regional central bank as his vice president. That post had been vacant for almost two years.  

    Finally, we take a peek at some of the debates sparked in the homes of Tunisian families breaking their fast together whilst watching some of the controversial new TV series released during the Muslim holy month of Ramadan.

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    BBC

    Climate change and farming driving insect decline

    By Helen BriggsEnvironment correspondent

    Insect numbers have plunged by half in some parts of the world due to climate change and intensive agriculture, a study has found.

    The combined pressures of global heating and farming are driving a "substantial decline" of insects across the globe, according to UK researchers.

    They say we must acknowledge the threats we pose to insects, before some species are lost forever.

    But preserving habitat for nature could help ensure vital insects thrive.

    Lead researcher, Dr Charlie Outhwaite of UCL, said losing insect populations could be harmful not only to the natural environment, but to "human health and food security, particularly with losses of pollinators".

    "Our findings highlight the urgency of actions to preserve natural habitats, slow the expansion of high-intensity agriculture, and cut emissions to mitigate climate change," she added.

    Plummeting populations of insects around the world - a so-called "insect apocalypse" - have caused widespread concern.

    However, scientific data gives a mixed picture, with some types of insects showing drastic declines, while others are staying steady.

    In the latest study, the researchers pulled together data on the range and number of nearly 20,000 insect species, including bees, ants, butterflies, grasshoppers and dragonflies, at about 6,000 different locations.

    In areas with high-intensity agriculture and substantial warming, insect numbers have plunged by 49% and the number of different species by 27%, compared with relatively untouched places that have so far avoided the most severe impacts of climate change, according to the research, published in Nature.

    But the researchers said there was some cause for hope in that setting aside areas of land for nature created a refuge for insects, which need shade to survive in hot weather.

    "Careful management of agricultural areas, such as preserving natural habitats near farmland, may help to ensure that vital insects can still thrive," said Dr Tim Newbold, also of UCL.

    Potential solutions include:

    Study researcher, Peter McCann, added: "We need to acknowledge how important insects are for the environment as a whole, and for human health and wellbeing, in order to address the threats we pose to them before many species are lost forever."

    Follow Helen on Twitter.

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    New York Times - World

    This Beach in Mexico Is an L.G.B.T.Q. Haven. But Can It Last?

    Mexico Dispatch

    The town of Zipolite has become an oasis for the queer community. But as its popularity has surged, some worry that the town’s spirit is beginning to vanish.

    Samora la Perdida at Playa del Amor, where she says that she was able to explore her inner divine feminine self with the help of friends she met in Zipolite.Credit...Lisette Poole for The New York Times

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    By Oscar Lopez and Lisette Poole

    Photographs by Lisette Poole

    ZIPOLITE, Mexico — When the sun starts to slip toward the ocean in this idyllic beach town on Mexico’s Pacific Coast, a quiet migration begins. Groups of people, most of them gay men, many of them naked, amble down the beach toward a soaring rocky outcrop.

    They climb a winding staircase, over the ragged cliff and down to a hidden cove known as Playa del Amor, or beach of love. As the sun becomes an orange orb, the sky turns to lilac, and the many naked bodies, Black and bronze, curvy and chiseled, are brushed in gold. When it finally dips into the water, the crowd erupts in applause.

    “Playa del Amor at sunset, the first time I saw it I truly felt like crying,” said Roberto Jerr, 32, who has been visiting Zipolite for five years. “It’s a space where you can be very free.”

    For decades, this former fishing village turned hippie hangout has been an oasis for the queer community, which is drawn to its golden beaches, countercultural vibe and a practice of nudism that embraces bodies of all different shapes.

    But as its popularity has grown, attracting increasing numbers of gay and straight visitors, the town is starting to transform: Foreigners are snatching up land, hotels are multiplying, influencers are flocking to the beach and many residents and visitors now fear that what once made Zipolite magical could be lost for good.

    “Everyone in the community should visit a place where they can feel comfortable, where they can feel free, like Zipolite,” said Mr. Jerr, who is gay. “But on the other hand, there’s also this other part, this ultramass tourism that starts to leave places without resources.”

    Once a community of farmers and fishermen, Zipolite became a popular destination for European hippies and backpackers starting in 1970, when many came to the beaches of Oaxaca state for an exceptionally clear view of a solar eclipse. Hippie tourism gave the town a bohemian spirit — it’s one of Mexico’s few nude beaches — that also began attracting queer people, who were welcomed by most residents. In February, Zipolite elected the first openly gay person to head the town council.

    Such tolerant attitudes are rare outside of big cities in Mexico, where conservative Catholic values persist. Despite gay marriage being legalized in more than half the country, homophobic and transphobic violence is common. Between 2016 and 2020, some 440 lesbian, gay and transgender people were killed across the country, according to Letra Ese, an advocacy group in Mexico City.

    David Montes Bernal, 33, grew up a few hours from Zipolite in a conservative community where machismo and homophobia were entrenched. When he was about 9, the town priest performed what he called “practically an exorcism” to force the homosexuality out of him.

    “That’s when I realized that it was a hostile place,” Mr. Bernal said.

    In Zipolite, he has found a place where he can be comfortable in his sexuality and secure in his body.

    “I felt a kind of hope,” Mr. Bernal said of his first visit in 2014. “Finally it seems like now there’s a place where we can be whoever we want.”

    As word of this openness has spread, the town’s L.G.B.T.Q. population has surged: gay bars and hotels have multiplied, rainbow flags are commonplace.

    But, as accepting as many locals are, some feel that Zipolite’s identity as a laid-back town that welcomes anyone from Mexican families to Canadian retirees is being eroded, that it is transforming into a gay party town.

    Miguel Ángel Ziga Aragón, a local resident who is gay himself and goes by “La Chavelona,” has watched the local economy boom, not just because of gay tourism but from a surge in tourism generally. While once hosting mostly rustic cabins and hammocks along the beach, Zipolite’s tourism scene has become what he calls “more V.I.P.”: Beachfront suites now go for as much as $500 a night.

    The growth in tourism in Zipolite reflects a statewide trend in Oaxaca: From 2017 to 2019, income from the hotel industry rose by more than a third to nearly $240 million. In the same period, the number of tourists visiting hotels in the coastal region that includes Zipolite grew by almost 40 percent to about 330,000 people, according to government figures.

    “It’s a change that’s good for the economy, but not so good for the community,” Mr. Ziga Aragón said.

    Along with an identity crisis, many fear an environmental one. Mangroves have been built over; the wildlife is disappearing. Residents complain of a lack of running water, which could be worsened by greater development.

    While most residents agree that more planning is needed, some say the transformation is inevitable.

    “It’s the life cycle of every tourist destination,” said Elyel Aquino Méndez, who runs a gay travel agency. “You have to take advantage of the opportunity.”

    But others fear that Zipolite could go the way of many Mexican beach towns that have become thriving resorts, like the popular gay destination of Puerto Vallarta or, more recently, Tulum. Once a bohemian paradise, the Caribbean beach of Tulum has become a lucrative real estate market filled with luxury hotels, celebrity influencers and, increasingly, violence.

    Pouria Farsani, 33, who lives in Stockholm, enjoyed the combination of beautiful nature and fun partying when he first visited Tulum in 2018, but by the time he went back last September found that it felt “like a party-colonized part of Mexico.”

    Mr. Farsani heard about Zipolite from some Mexican friends and visited for the first time in January 2021 — he was enchanted.

    “When I’ve seen other gay scenes, it’s been very stereotypical,” he said. “What was going on here was people of all body shapes, ages, socioeconomic status, all of us could gather here.”

    The body positivity in Zipolite is partly what makes the nudist beach special to many, gay or straight: For Mr. Farsani, who has alopecia, a hair-loss condition, it was particularly profound.

    “I’m very happy with my body, but I’m not the Ken-doll type,” he said. “It scares people in Europe, while here my alopecia is nothing more than it makes me stand out a little more.”

    Still, as Zipolite’s popularity has grown, its hippie vibe is shifting. Bars are louder, restaurants are becoming swankier. The L.G.B.T.Q. tourism is changing too, becoming increasingly Americanized, less diverse.

    Ivanna Camarena, a transgender woman, spent six months in Zipolite last year and met only a handful of other transgender people. “The bodies were very athletic and very masculine,” she said of the people she saw on the beach in her first few months there.

    She recalled going to a nudist party that was almost exclusively gay men. “When I got there it was like ‘Wow what is a trans woman doing here?’ Like, they were weirded out.”

    Among the noticeable shifts is what has happened at Playa del Amor, which once hosted bonfires and guitar playing and now often has laser lights and D.J.s playing house music. People used to chat across different social groups; now, the beach has become more segregated into cliques.

    The sex scene has evolved too. While visitors, including straight couples, have engaged in sex on the beach after dark for decades, in recent years it has become more brazen, with dance parties sometimes morphing into group sex in the shadows.

    “Every time it’s more hedonistic, more hedonistic, more hedonistic,” said Ignacio Rubio Carriquiriborde, a sociology professor at Mexico’s National Autonomous University who has studied Zipolite for years. “Now there’s more a dynamic of constant partying.”

    Many residents have grown uncomfortable, and the town council recently voted to enforce a 9 p.m. beach curfew to curb such activities.

    “One thing is freedom and another thing is debauchery,” Mr. Ziga Aragón said. “You can have sex with whoever you want, but in private.”

    For others, the concern is more environmental. Miguel Ángel López Méndez runs a small hotel near Playa del Amor, and says that revelers often leave the beach a mess. Once, while diving off the cove, he recalled seeing condoms floating “like jellyfish.”

    “Everyone is free to do whatever they want with their body,” he said. “The problem is that there’s no awareness.”

    For some gay men, the open sexuality of Playa del Amor is part of its power.

    “From when you’re a kid, you’re forbidden from so many things: ‘Don’t be like that,’ ‘Don’t say this,’ ‘Don’t do that,’” said Mr. Bernal, who lives in the nearby town of Puerto Ángel. “Suddenly, with sex being an act of catharsis, so many things are liberated.”

    Still, Mr. Bernal also worries for the future of the town, where tourism is booming, natural resources are scarce, and so many foreigners are buying up properties that the price of land has become largely unaffordable for locals.

    “Everyone comes here on vacation to consume something,” he said. “A piece of the beach, a piece of your body, a piece of the party, a piece of nature.”

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    El País (ESP)

    ALCACHOFAS BRASEADAS CON VINAGRETA DE ANCHOA, CHILE Y PEREJIL

    Si quieres enterarte antes que nadie de todo lo que se cuece puedes suscribirte a nuestra newsletter y recibirás el menú semanal de El Comidista en tu correo cada viernes. Aquí tienes toda la información.

    Organizar el menú para la semana posterior de las vacaciones de Semana Santa no es una tarea fácil: algunos estáis pensando en hincharos a las torrijas medio resecas que os han sobrado, otros intentando empezar a comer más saludable y otros andáis como locos buscando ideas que os permitan comer variado y hagan más llevadera la vuelta a la rutina. Por eso en El Comidista os traemos una nueva entrega de nuestro menú semanal para poner un poco de cordura posvacacional, aunque solo sea en el ámbito gastronómico. Como siempre, un montón de recetas molonas y con productos de temporada.

    Lunes 18 de abril

    En El Comidista no desperdiciamos ninguna oportunidad de cocinar con la hortaliza que nos presta su imagen. En esta ocasión, las preparamos con un braseado sencillo y una potente vinagreta.

    ALBÓNDIGAS DE PAVA GUISADAS

    La cocinera Amor González comparte una receta familiar donde la carne de pava se enriquece con chacinas y retoza en una salsa con patatas, guisantes y una picada de almendras y ajo.

    BRIOCHE DE CHOCOLATE Y AVELLANAS

    Currarse un brioche es una de las experiencias más satisfactorias que puede tener un panadero: integrar la mantequilla en la masa, trabajarla hasta que esté elástica, verla fermentar... y comérselo, claro.

    Martes 19 de abril

    ESPINACAS SALTEADAS CON MIGAS DE MOSTAZA

    Las migas de mostaza, crujientes y un punto ácidas, logran que el plato sea algo más que unas verduras salteadas vulgaris sin tener que hacer grandes esfuerzos.

    ENSALADA DE PASTA CON PESTO DE AGUACATE

    El aguacate sirve para hacer un falso y untuoso pesto tropical, que funciona a la perfección en esta ensalada de pasta con hortalizas y verduras frescas, jugosas y crujientes.

    FRUTA DE TEMPORADA: POMELO

    Pobre pomelo, relegado desde los años ochenta a la categoría de desayuno de dieta por su punto amargo y su ligereza. ¿Lo has probado asado?

    Miércoles 20 de abril

    COLIFLOR ASADA CON ZANAHORIA Y NARANJA

    A los que la coliflor hervida les sabe a bomba fétida, les recomiendamos encarecidamente que la prueben asada. Queda más caramelizada y coge un saborcillo fantástico, además de quedar algo más crujiente.

    CURRY DE REMOLACHA

    Aunque no es una de sus versiones más conocidas, la remolacha se lleva fenomenal con la leche de coco y las especias variadas que conforman la esencia de este plato indio.

    DONUTS CASEROS

    El bollo industrial más irresistible también puede hacerse en casa: están aún más ricos y ni siquiera son demasiado difíciles. Piensa con qué quieres bañarlos y ponte manos a la obra.

    Jueves 21 de abril

    CEBOLLA AL PUÑETAZO

    Una técnica sacada de una antigua merienda de payeses que no solo nos permite comernos una cebolla dulce, melosa y que sienta bien, sino también liberarnos del estrés atizándole puñetazos.

    FRITOS DE RAPE (PIXÍN)

    Jugosos trozos de rape, gracias a un marinado previo en limón, con un crujiente rebozado a la romana, un aperitivo asturiano tradicional del que podríamos comernos un cubo.

    FRUTA DE TEMPORADA: FRESAS

    Si solo se te ocurre comerlas solas o con yogur, te estás perdiendo muchas de sus posibilidades.

    Viernes 22 de abril

    TORTILLITAS DE CAMARONES

    La tradicional del sitio donde se inventó y la vanguardista de Aponiente: te traemos este clásico del tapeo gaditano en dos versiones, y además te contamos dónde encontrar los mejores ejemplares.

    ESPINACAS CON GARBANZOS Y GAMBAS

    Una técnica muy sencilla para cocinar las espinacas descongeladas directamente en una sartén o cazuela. Sólo hay que escurrirlas bien para eliminar el exceso de agua y conseguir el mejor resultado.

    COULANT DE CHOCOLATE

    Volcán. Fluido. Culán. Lo llames como lo llames, este postre cuasi viejuno es insultantemente fácil e indecentemente bueno. El momento en el que metes la cuchara en él y lo rompes es lo más parecido al Nirvana.

    Sábado 23 de abril

    SECRETO GLASEADO CON MIEL, NARANJA Y ROMERO

    No sorprende nada que la miel, la naranja y el romero le vayan como huevo a patata frita: bien sabido es que el cerdazo encaja como nadie los sabores dulces y las hierbas potentes.

    FRUTA DE TEMPORADA: NARANJA

    Sentimos decirte que las naranjas no curan los resfriados, pero siguen estando bien ricas.

    Domingo 24 de abril

    RISOTTO DE ESPÁRRAGOS VERDES, PANCETA Y GRANA PADANO

    Para que este arroz cremoso no te quede mazacote sólo hay que seguir una serie de normas: usar el queso y el arroz adecuados, añadir el caldo poco a poco y remover como si se acabara el mundo.

    TARTA SIN HORNO DE FRESAS, CREMA Y QUESO

    La base es la clásica de galletas desmigadas y mantequilla, pero el relleno es un escándalo que mezcla crema pastelera y queso Philadelphia.

    La bebida del finde

    VODKA SMASH

    La receta es una adaptación al mundo vodka del whisky smash que se sirve en un bar del Soho londinense, The Lucky Pig.

    DESCARGA LA PLANTILLA DE MENÚ DE EL COMIDISTA

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    France24 - World

    Why Marine Le Pen's far-right political agenda has taken hold in French Mayotte

    Issued on: 19/04/2022 - 10:14

    French far-right leader Marine Le Pen registered her highest score in the first round of the 2022 presidential election in the overseas French department of Mayotte, an Indian Ocean archipelago located 8,000 km from Paris.

    The leader of the Rassemblement National (National Rally or RN) party received 42.68 percent of the vote in Mayotte, which voted overwhelmingly in a 2009 referendum to become France's 101st department (and its fifth overseas). 

    Le Pen's showing in Mayotte, which lies between Madagascar and the African continent, even exceeded her tally in her party’s traditional bastions of Aisne (39.27 percent) and Pas-de-Calais (38.68 percent) in northern France. She also significantly outperformed her two main rivals, far-left leader Jean-Luc Mélenchon (23.96 percent) and President Emmanuel Macron (16.94 percent).

    Now on her third presidential campaign, Le Pen is seeing a big boost in Mayotte after a modest start: she garnered just 2.77 percent of the vote during her first bid in 2012. By the first round of her 2017 run at the Élysée Palace her support had rocketed to 27.19 percent, followed by 42.89 percent in the second round – although Macron beat her to take the presidency.   

    ‘Hot buttons’ of insecurity, immigration 

    Thani Mohamed Soilihi, a senator for Mayotte from the Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (Democrats, Progressive and Independents Group), is “unfortunately, not very surprised” by a result that “follows on from the European elections” of 2019, where Le Pen’s party took more than 45 percent of the vote in Mayotte.

    According to Mohamed Soilihi, Le Pen “fans the embers" with her speeches on immigration and insecurity.

    “This easy, populist discourse appeals locally. That's what explains her high score,” he told FRANCE 24. 

    The RN’s favourite themes strike a chord with many Mahorais, he explained. According to a November 2021 report on living conditions and security in Mayotte by France’s national statistics institute INSEE, the archipelago suffers from an “above-normal” level of crime. In 2018 and 2019, crime in every domain – burglaries, theft, and physical and sexual violence – far exceeded the figures for mainland France. Some 18 percent of homes had been burgled at least once in those two years.  

    “The inhabitants of Mayotte are three times more likely to be victims of theft, either with or without violence,” the report stated.

    According to INSEE, 48 percent of Mahorais feel unsafe even in their homes while 52 percent feel unsafe in their neighbourhoods. And these figures are increasing year after year. 

    Mayotte is also the poorest territory of France. According to the French NGO l’observatoire des inégalités (Inequality Observatory), half of the population in Mayotte lives on less than €260 per month while around 10 percent of the island's population lives on less than €1 a day. 

    Illegal immigration is also a cause for concern for the population of Mayotte. Boats from the Comoros arrive every day and exasperate the Mahorais, who see the influx as the source of many ills. In a February 2019 report, INSEE found that between “significant immigration from the Comoros” and the departure of “Mayotte natives to the outside world”, 48 percent of the department's population was non-native in 2017, a figure 8 percent higher than in 2012. 

    This is good news for Le Pen, who spoke at length about these issues during her visit to the archipelago in December 2021.

    “Mayotte is almost a laboratory of horrors. (...) This is our future if nothing is done,” she declared in front of voters, many of whom had already been won over. 

    "I'm not afraid to make the link between insecurity and immigration: in #Mayotte even more than elsewhere, crime and delinquency are linked to a flood of illegal immigration!"

    🇾🇹 Je n’ai pas peur de faire le lien entre insécurité et immigration : à #Mayotte encore plus qu’ailleurs, la criminalité et la délinquance sont d’abord liées à la SUBMERSION de l’immigration clandestine ! pic.twitter.com/7D72QgwjDR

    December 18, 2021

    Misunderstood on the mainland

    Mohamed Soilihi, who supports Macron, acknowledges that Mayotte has seen “very hard times in recent years” but lays the blame on past inaction.  

    “There is an element of injustice, the result of several years of ineffective action. If previous governments had dealt with these scourges as Macron has done, we wouldn't be where we are today.”  

    He cites a significant reduction in the number of people living below the poverty line, from 84 percent to 77 percent, during the past five years under Macron. 

    But some voters feel a different president might do even more.

    “The Mahorais feel abandoned. The result is consistent with what is happening. It was important to have a candidate who took into account our fears, our difficulties. Le Pen is the one who convinced us,” explained Daniel Zaïdani, a local politician, speaking to the TV channel Mayotte La 1ère on the night of the first round of voting.  

    “Emmanuel Macron has shown limitations in relation to what we need,” remarked Zaïdani, who served as president of Mayotte’s General Council from 2011 to 2015 and has since thrown his support behind Le Pen. 

    While Le Pen spent three days in Mayotte at the end of 2021, Macron contented himself with a video and a letter to the Mahorais and the Overseas Territories on March 17. 

    Macron’s relationship with Mayotte has at times been fraught. On a visit to an Atlantic search-and-rescue maritime centre in Brittany in June 2017, Macron made an off-hand remark about the “kwassa-kwassa”, the fast fishing boats also used for illegal migrant crossings. “The kwassa-kwassa don’t fish much, they just bring Comorians,” he joked, sparking an avalanche of indignation and criticism.

    For the second round on April 24, Mohamed-Soilihi is hoping for a rebound in favour of Macron and is counting on high abstention. “There is more canvassing work to do on the ground,” he added.

    Around 60 percent of the voting age population abstained in the first round, the highest rate ever recorded for a presidential election in Mayotte and exceeding the 58.78 percent seen in 2002. 

    The staunch support for Le Pen and her party seems incomprehensible for those on France’s mainland who are unfamiliar with the entrenched problems on Mayotte. Mocking or angry reactions have flourished on social networks following her strong showing.

    “It is an anomaly that a Black population, which is more than 90 percent Muslim, would vote for an Islamophobe – a person from a party whose members regularly make speeches railing against Blacks, Arabs [and] Muslims,” Mohamed Soilihi said. 

    This article has been translated from the original in French.

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    Keen to be ‘close to the people’, Macron ventures into hostile territory

    FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

    ‘Voting for Marine Le Pen is not an option for women’

    FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

    In France’s unhappy democracy, voting for ‘lesser evil’ is a bitter pill to swallow

    L'Humanité

    Steven Guilbeault, le ministre Vert qui aimait l’or noir

    Actu

    L’ex-activiste climat, ministre de l’Environnement dans le gouvernement canadien, défend l’accord donné à Bay du Nord pour construire un mégaprojet pétrolier dans l’océan Atlantique.

    Marie-Noëlle Bertrand

    À l’heure de sa nomination, en octobre dernier, beaucoup le soupçonnaient d’être le morceau de sucre destiné à faire passer la médecine libérale de Justin Trudeau en matière d’environnement. Le 6 avril, Steven Guilbeault, ex-activiste climat et désormais ministre de l’Environnement canadien, a confirmé sa nature d’édulcorant verdâtre. Celui qui disait avoir fait de l’écologie son sacerdoce a défendu le feu vert donné par son gouvernement à la réalisation d’un mégaprojet pétrolier dans l’océan Atlantique. Nommé Bay du Nord et porté depuis des années par le géant norvégien Equinor, celui-ci vise l’exploitation d’un gisement situé à plus de 1 000 mètres de profondeur, à 500 kilomètres au large de Terre-Neuve.

    En choisissant cette semaine pour confirmer l’ambition canadienne, Steven Guilbeault n’a pas eu froid aux yeux. Deux jours plus tôt, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) avait lancé une nouvelle alerte, dans le dernier volet de son 6e rapport d’évaluation. Celui-ci indique clairement que l’exploitation des énergies fossiles, grandes émettrices de CO2, doit être hâtivement ramenée au plus bas. À moins de condamner la planète à dépasser la barre des + 1,5 °C de réchauffement par rapport au début de l’ère industrielle, l’usage du pétrole doit être réduit de 60 % d’ici à 2050 par rapport à 2019, indiquent les experts.

    Mais Guilbeault le jure sur sa tête d’écolo : Bay du Nord réunira toutes les exigences environnementales, y compris celle d’atteindre la « carboneutralité » d’ici à 2050. Une notion-valise, décriée par de nombreux analystes, quand elle se résume en gros à compenser les émissions de gaz à effet de serre industrielles en replantant des arbres.

    Le quatrième producteur mondial de pétrole semble prêt à s’en contenter, pourvu que le marché ne se referme pas pour lui. La guerre en Ukraine lui a libéré une avenue, qu’il a eu vite fait d’emprunter en annonçant, fin mars, l’augmentation de ses exports de brut à destination de ses « alliés », et qu’il compte bien écumer jusqu’au bout.

    Charivari
    New York Times - World

    In a Village Divided, Palestinians See Their Hold on Territory Eroding

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    West Bank Dispatch

    Carved up over decades, the village of Walaja sits partly in the occupied West Bank and partly in Jerusalem. Palestinians say this type of fragmentation undermines prospects for a state.

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    By Raja Abdulrahim

    WALAJA, West Bank — On a gray metal gate that Israel built in the Palestinian village of Walaja hangs a biting sign: “Living behind this damned door and this spiteful wall is your brother and your son Omar Essa Hajajlah.”

    The wall in question is part of the 440-mile-long barrier that Israel erected as a security measure years ago, largely separating its territory from the occupied West Bank. When it was built, it cut across Mr. Hajajlah’s long driveway, isolating him from his neighbors. The gate allows him and his family to cross from their home on one side of the wall into the rest of their village, though few are permitted to freely cross in the other direction.

    Many of the major events that have shaped this corner of the Middle East have left their mark on Walaja — once a swath of terraced farmland with an ancient olive tree. Today, it serves as a pointed example of how decades of war, diplomatic agreements, Israeli settlement building, laws and regulations have carved up the West Bank and whittled away at territory under Palestinian control.

    The 3,000 Palestinian residents of Walaja now live partly in the occupied West Bank and partly in Jerusalem, divided into several different zones governed by different laws and regulations. Palestinian leaders and rights groups say that this type of fragmentation undermines the possibility of ever building a Palestinian state on a contiguous piece of land.

    “They want a land without its people so they can take the land without war and without loss of blood,” Mr. Hajajlah, 57, said of Israel, sitting on a broken chair on his terrace overlooking a valley with sheep grazing behind him. “And they are succeeding in this.”

    The shrinking and division of Walaja began during the 1948 war when the 1,600 village residents fled their lands. This was part of what Palestinians call the nakba, or catastrophe, when hundreds of thousands fled or were driven out of their homes when Israel was created.

    They resettled on a neighboring mountaintop that was part of Walaja’s agricultural lands and re-established their village on territory held by neighboring Jordan.

    In the 1967 war, Israel defeated several Arab states that were mobilizing against it and seized control of the Gaza Strip and the Sinai Peninsula from Egypt; the West Bank and East Jerusalem from Jordan; and the Golan Heights from Syria.

    Walaja was part of the captured West Bank.

    Israel subsequently drew new municipal boundaries for Jerusalem, annexing some 17,000 acres of the West Bank into the city — land still considered occupied territory by most of the world. Jerusalem’s new municipal boundary cut through Walaja, putting part of the village in the West Bank, governed then by Israeli military law, and part in Jerusalem, where municipal laws and regulations applied.

    In the post-1967 era, some of Walaja’s lands were taken to build Israeli settlements, according to the United Nations. Most of the world considers those settlements a violation of international law, though Israel insists that there has been a Jewish presence in the West Bank for thousands of years.

    Then, in the 1990s, Israel and the Palestinians signed the Oslo Accords, the first peace agreement ever between them, hailed at the time as a historic breakthrough.

    Under the accords, the West Bank side of Walaja was further divided into two zones — one came under Palestinian administration and the other remained under Israeli control. Those designations have since determined what construction is permitted and who permits it, among other rules.

    The agreements that created these divisions were meant to be temporary, but took on a more permanent air when the Oslo negotiations collapsed after failing to reach a lasting settlement.

    In 2002, after a surge of Palestinian attacks, Israel began building the separation barrier — a system of fences and concrete walls running along or, in some places, inside the West Bank. When construction of the wall reached Walaja in 2012, it added a new division: isolating Mr. Hajajlah’s family from the rest of the village.

    “Walaja is representative of the fragmentation of Palestinian lands,” said Alon Cohen-Lifshitz, an architect and urban planner with Bimkom, an independent Israeli organization that campaigns for Palestinian land rights, which are tightly restricted by Israel.

    “The occupation and the land grab is very sophisticated and they are using all kinds of techniques,” he added. “And planning is a very powerful tool.”

    Israeli officials have denied that they are trying to push Palestinians off the land and claim that, to the contrary in Jerusalem, the government has made it easier for them to get building permits.

    “The security fence was built to serve security needs and prevent terrorism,” the Defense Ministry said in a statement, something that Israel has hailed as a success in cutting down the number of attacks. “There is great importance for this fence even today,” it added.

    “The wall in Walaja does not divide the village, except for a single house that is located right where the fence was built,” the ministry said.

    Two signs translated into English mark the entrance to Walaja: One in green reads, “Al Walajah Welcomes You.” The other, in red, says, “This Road Leads To Palestinian Village The Entrance For Israeli Citizens Is Dangerous.”

    The sectors of the village are easily distinguishable by the housing in each area, a reflection of the different laws that govern them.

    In the section of the West Bank side under full Israeli control, two- and three-story structures dominate the landscape. But in the West Bank zone administered by the Palestinian Authority rises a cluster of midlevel apartment buildings — allowing for more Palestinians to move in.

    And in the parts of Walaja that are within the bounds of Jerusalem, piles of rubble line the winding mountain roads, testament to Israeli laws on bulldozing homes that lack building permits — a policy that overwhelmingly affects Palestinians.

    At least 32 homes have been demolished in Walaja since 2016, according to Ir Amim, a Jerusalem advocacy group.

    Ibrahim Araj and 37 other homeowners in Walaja have taken their fight against home demolitions to Israel’s Supreme Court, a move that has forestalled the destruction. A decision at the end of last month extended the injunction against demolitions for these 38 homes for another seven months and gave the residents a chance to advance a zoning plan that would allow them to apply for building permits.

    The case only protects those 38 homes, though.

    “Walaja itself is like a microcosm of all the violations that Israel commits,” said Mr. Araj, a 37-year-old lawyer, whose home has been under a demolition order since 2016. From the front porch of his unfinished home, he can hear the sound of construction from a nearby Israeli settlement on land that used to be part of Walaja.

    The tiny fraction of the village administered by the Palestinian Authority is experiencing a mini construction boom.

    Readily apparent even from a distance, a cluster of seven- and eight-story apartment buildings stick out from the hilly terrain of modest family homes and the occasional villa.

    From his desk at his real estate office, Sami Abu al-Teen, 52, can see the seven-story apartment building he recently finished building, named after one of his daughters.

    “The authority doesn’t have any control here. They have no police or anything,” said Mr. al-Teen. “But we can still go to them and get building permits.”

    Mr. Hajajlah said he felt like his family’s home, built over three generations, was an island unto itself. Two cameras watch as he, his wife and three sons come and go through a gate in the separation barrier.

    Israel’s Defense Ministry said it worked to find a solution for the family and built a direct passage to their home, allowing them to cross without restrictions. When inviting guests, however, the family is required to notify the authorities, the ministry said.

    Before the wall was erected, Mr. Hajajlah said his home hosted large gatherings, especially around holidays. But his family and friends no longer want to come, concerned about Israeli soldiers from a nearby checkpoint who patrol by his home regularly.

    As he escorts some rare guests out through the metal gate, he passes painted flowers and pro-Palestinian graffiti on the separation barrier that reads: “Existence is resistance.”

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    France24 - World

    Geothermal power in Kenya: Providing the country with clean energy

    Issued on: 20/04/2022 - 17:12

    Camille NEDELEC

    With the climate crisis beginning to gain some traction in the France presidential campaign, we focus on a clean but little exploited source of power: geothermal energy, which creates electricity from the Earth's heat. Kenya has become a major producer, with its geothermal power plants now providing a third of the country's electricity. Our France 2 colleagues report, with FRANCE 24's Camille Nedelec and Jennie Shin.

    Programme prepared by Jennie Shin.

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    Valeurs Actuelles

    Derrière l’Ukraine, le spectre de la faim

    Dans les plaines de l’est de l’Ukraine qui s’étendent à perte de vue, il reste encore un peu de neige en ce début avril. C’est la période où les paysans sèment habituellement les cultures de printemps, du maïs, du tournesol et de la betterave. « Mais plus personne ne travaille dans nos fermes, il n’y a plus d’agriculteurs : ils sont tous réquisitionnés au front ou dans les bunkers. On est dans un épais brouillard », s’alarme Guillaume James, membre du conseil d’administration d’Agrogeneration, cotée à Paris mais dont la seule activité est d’exploiter des terres en Ukraine.

    L’essentiel des fermes d’Agrogeneration, qui totalisent 60 000 hectares, se trouve dans une zone proche de Kharkiv : une région aux terres agricoles riches qui ont permis à l’Ukraine de devenir plus que le grenier à blé de l’Europe, le hangar à céréales d’une partie de la planète. « La pénurie alimentaire mondiale, ce n’est pas leur problème ; leur stress à eux, c’est de vivre », ajoute le dirigeant français.

    Partout dans le pays, des milliers de paysans – un actif ukrainien sur sept travaille dans l’agriculture -, sont désorganisés. Ceux qui ne sont pas au front manquent de carburant pour faire tourner leurs tracteurs, de semences mais aussi d’engrais et de pesticides pour les cultures d’hiver. En ligne de mire : le blé, qui devrait actuellement être traité. Entre les grains abîmés et les champs bombardés, ce sont près de 2,5 millions d’hectares de blé qui seraient partis en fumée en un mois. Soit 35 % de la surface qui devait être moissonnée cet été. Idem pour le maïs. Les chiffres sont pires pour le tournesol, l’Ukraine assurant 50 % de la production mondiale.

    « Même si la guerre s’arrête, je ne suis pas sûr que les agriculteurs puissent se remettre au travail, poursuit Alexandre James. Comme à chaque guerre, les fermes n’ont-elles pas été pillées ? Les tracteurs ont-ils été volés et vendus en pièces détachées ? Nous ne le savons pas encore. »

    Face à la catastrophe annoncée, le ministre ukrainien de la Politique agraire et de l’Alimentation, Roman Leshchenko, a démissionné de ses fonctions le 24 mars. « Le pays fait face à deux interrogations : quel sera le niveau des cultures de printemps compte tenu des problèmes de main-d’œuvre, d’approvisionnements et de terres dévastées, et comment exporter les tonnages en stock ? », soulève l’économiste Philippe Chalmin, spécialiste des matières premières et des produits agricoles. Le pays est le cinquième exportateur mondial de blé et le quatrième pour le maïs. Sur les 100 millions de tonnes de céréales et d’oléagineux produits l’an dernier, la moitié était stockée dans les entrepôts. Il resterait encore des stocks évalués à 6 millions de tonnes de blé, 14 millions de tonnes de maïs et 4 millions de tonnes d’huile de tournesol. Certains ont été bombardés, d’autres saisis par le gouvernement ukrainien et interdits d’exportation. Dans l’immense port d’Odessa, les terminaux de grains sont à l’arrêt. Des centaines de navires ont été bloqués. Or, plus de 80 % des exportations de céréales passent par la mer.

    Les spéculateurs font le pari d’un blocage à long terme

    L’arrêt brutal des exportations s’est immédiatement traduit par une flambée des prix. Dès le début du conflit, la tonne de blé tendre et celle de maïs s’envolaient de 40 à 50 % en deux semaines. Le blé a franchi la barre, symbolique, des 400 euros. Comparé au prix de 280 euros la tonne avant le conflit et 150 euros au printemps 2020… Le colza et le tournesol suivent, sans atteindre de tels sommets. Jusqu’aux fertilisants, les engrais azotés étant produits à partir du gaz naturel : leur prix a doublé en un mois. Sur les marchés internationaux, les spéculateurs font le pari d’un blocage à long terme. « Je prends l’hypothèse que le monde devra se passer de l’Ukraine sur les marchés en 2022 et 2023. C’est une vision un peu extrême, mais le risque est réel », nous confie Philippe Chalmin. D’où les craintes d’une crise alimentaire mondiale. « La guerre en Ukraine pourrait entraîner un ouragan de famines », a ainsi estimé le secrétaire général de l’Onu, António Guterres.

    De Rabat, au Maroc, à Aden, au Yémen, en passant par Le Caire, en Égypte, l’ensemble des pays arabes et africains se retrouvent, bien malgré eux, les victimes collatérales d’un conflit qui se joue à des milliers de kilomètres de leurs frontières. En 2019, le Maroc faisait venir d’Ukraine 30 % de sa consommation de blé, la Tunisie 52 %, l’Égypte 69 %, la Syrie, 24 %. Les pays africains dépendent, eux, à plus de 30 % de la Russie pour leurs importations de blé et dans certains pays, comme le Bénin, ce ratio tutoie les 100 %.

    Une explosion sociale qui rappelle les émeutes de la faim de 2008

    C’est dire si, entre le boycott, les destructions de parcelles et l’impossibilité de cultiver les terres dans les zones de conflit, les approvisionnements en céréales de ces pays sont mis à mal. Cette forte dépendance aux importations en provenance d’Ukraine et de Russie explique aussi pourquoi certains pays nord-africains et subsahariens ont aujourd’hui choisi d’adopter une relative neutralité – vis-à-vis notamment des États-Unis – plutôt que d’afficher un soutien ouvert à l’un des deux protagonistes de ce conflit ; seule l’Algérie a officiellement appuyé Vladimir Poutine, la Russie étant un de ses alliés historiques.

    Avec une nouvelle augmentation des prix du blé, c’est-à-dire des prix du pain et de la semoule, tous les ingrédients sont aujourd’hui réunis pour qu’il y ait, dans un proche avenir, une explosion sociale dans beaucoup de pays du Maghreb, où la consommation de pain est bien supérieure à celle observée en Europe : l’Algérie est le deuxième plus important consommateur par habitant dans le monde derrière la Turquie et loin devant la France, qui se situe à la neuvième place.

    Et fait aggravant, le conflit russo-ukrainien a débuté quelques jours avant que le ramadan – période où la consommation de pain est traditionnellement plus importante -débute. Cette céréale a donc plus que jamais retrouvé, depuis quelques mois, son statut d’arme géopolitique, comme l’expliquait en février, aux Échos, Sébastien Abis, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques et directeur général du Club Demeter, spécialisé dans la réflexion sur les enjeux agricoles, agro-industriels et agroalimentaires.

    Nous devons éviter une crise alimentaire dans les douze à dix-huit mois à venir

    Cette impossibilité actuelle de se fournir en blé à des prix décents – les besoins sont forts en Algérie (qui bénéficie toutefois de la hausse des cours du pétrole et du gaz pour faire face plus aisément à l’augmentation de la facture des importations), au Maroc et en Tunisie – fait craindre le pire. « Nous devons faire tout notre possible pour éviter […] un effondrement du système alimentaire mondial », s’inquiétait, à la mi-mars, António Guterres. « Nous devons éviter une crise alimentaire dans les douze à dix-huit mois à venir », expliquait Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, sur CNews.

    Tous les observateurs scrutent avec attention ce qui se passe dans deux pays si prompts à l’enflammer socialement. D’abord, la Tunisie, où il n’y aura plus de réserves de blé d’ici deux mois. Tous se souviennent que c’est de là qu’était parti le printemps arabe, en décembre 2010, pour se répandre ensuite comme une traînée de poudre en Syrie, au Yémen, en Jordanie et en Égypte. C’est le deuxième point de fixation. L’Égypte est le premier importateur mondial de blé ; elle qui fait venir 85 % de sa consommation d’Ukraine et de Russie, soit 6 millions de tonnes tous les ans.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    Tom Parker: Fans say emotional farewell at The Wanted singer's funeral

    By Steven McIntoshEntertainment reporter in Petts Wood

    Hundreds of fans have gathered outside the funeral of The Wanted singer Tom Parker, who died from brain cancer last month at the age of 33.

    They saw the star's widow, Kelsey, lead a hearse pulled by three black horses through Petts Wood, south-east London.

    On the side of the carriage, flowers spelled the words "Tom" and "Daddy".

    The title of the boy band's 2011 number one Glad You Came also formed a floral tribute outside St Francis of Assisi church.

    Stars including One Direction's Liam Payne and Parker's bandmates from The Wanted were amongst those in attendance.

    Fans were invited to pay their respects as the funeral procession made its way down the Queensway in Petts Wood.

    Traffic came to a standstill and the large crowd fell silent as the coffin was carried from the undertaker's into the waiting hearse. The silence, save for the occasional dog barking or baby crying, was striking for what is normally a busy high street.

    But as the procession set off on the 15-minute walk to the church, the hundreds of fans were encouraged by the celebrant to "clap and cheer loudly" - which they duly did.

    Upon arrival, family and friends made their way into the church as others congregated outside to watch the service on four large TV screens that had been erected outside.

    Many were in tears, hugging each other. Some were dressed in black, but others wore brightly-coloured T-shirts and hoodies emblazoned with The Wanted's logo.

    Parker's bandmates Jay McGuiness, Max George, Siva Kaneswaran and Nathan Sykes carried his coffin into the church as the poignant Champagne Supernova by Oasis played over the speakers.

    Parker's brother Lewis, his wife Kelsey and his bandmates were among those who shared memories or did readings during the service.

    George delivered a touching and often-humorous speech as he shared memories of working with Parker. "As we were carrying Tom in, I could actually hear him saying, 'It's about time', because he's carried us for the last 15 years," he joked.

    "Tom was and always will be a brother to myself and my bandmates. He made such an impact on us from the start, and his love for music and his stride for success outmatched any of us."

    He continued: "[Tom] was the only member of The Wanted to have a punch-up with every member of The Wanted." The mourners laughed warmly as Kaneswaran, who was standing beside George, added: "He did lose every fight, by the way."

    "It is so wonderful to see all the support for Tom," Kaneswaran continued. "There's one thing we can all agree on - Tom Parker was an absolute hero."

    George concluded: "He has left us far too early and we will miss him so much. The heartbreak shared here today is a credit to the love Tom shared. The people outside, the people all around the world, is a credit to him. Rest easy, mate."

    Kelsey's eulogy was pre-recorded because, she explained, she would have found it "too painful to stand up in front of everyone".

    In her audio message, she recalled meeting Tom outside a nightclub when she was 19. The singer asked if he could add her on Facebook, "and the rest is history," she said. "I told everyone from that moment, I'm going to marry Tom Parker.

    "Life with you, Tom, was never boring," she continued. "We spent a lot of our first years together drinking Mahiki [nightclub] dry, dancing all night long, parties in our Battersea flat, and having the funniest, most irrelevant drunken fights.

    "Tom, your energy was never-ending and your creativity was out of this world. We all know how much you loved an invention, I bet you're gutted you never made it on Dragons' Den.

    "You were the best husband I could ever ask for... You did everything with love and no malice."

    Parker married Kelsey in 2018, and the couple have two young children, Aurelia Rose and Bodhi.

    Tom's mother, in a message read out by the singer's brother Lewis, said: "We have nothing but love and pride for not only his achievements, but his positive attitude, resourcefulness and determination.

    "We will always be faithfully and unswervingly at his side. He was an amazing son and brother who we love dearly."

    Bolton-born Parker died at the end of March, almost 18 months after he revealed he had been diagnosed with an inoperable brain tumour.

    Kaneswaran remembered Parker's "big Boltonian heart", adding: "He was never afraid to stand up for what was right, no matter the risk."

    Other songs played during the service included Handbags and Gladrags by Stereophonics, Live Forever by Oasis, the hymn Amazing Grace and The Wanted's own single Gold Forever.

    As the coffin was taken from the church back to the hearse, some fans released golden heart-shaped balloons from the crowd.

    Fans remember 'our favourite person'

    After the ceremony, fans comforted each other and shared their memories of meeting Parker and seeing the band in concert.

    "Tom has been like a constant in our lives for like 12 years," one fan, Bethan, told BBC News.

    "If you tweeted him, he'd always respond to you and big you up. It was like you were his favourite person in the world whenever you got to speak to him.

    "And he was our favourite person in the world. None of us want to be here, obviously, but we get to do this together."

    Another fan, Tamara, said the large number of people attending the funeral "just shows the legacy he has created, and the love he has outpoured to so many people".

    "This love is for Kelsey and the family. We're so grateful we got the opportunity to be here for this."

    She added: "The funeral was a real tribute to Tom. To hear his family speak about him. I wasn't even surprised hearing the stories because it was kind of like we know him already. So it was just a beautiful moment to hear those stories."

    'The loveliest man'

    Another member of the same group, Maddie, said: "He was so lovely. He was always welcoming, the nicest person and the loveliest man."

    All four friends had met Parker several times over the years. "He loved his fame, he knew the power he held with being famous," Bethan said. "So he always made sure he felt the love we'd been able to give him. He didn't take a second for granted with any of us."

    Recalling one encounter with Parker, she said: "Outside a radio station, I remember him running away from security, trying to come back to us. He wanted to be with us.

    "I'll cry listening to their music, but I won't ever not love listening to it, because that was our communication with him. It's going to be painful listening to their music for a long time, but he loved being in The Wanted."

    Bethan and Tamara explained that they were wearing butterfly hairclips in tribute to Tom - the butterfly has been adopted by many fans as a symbol for the band.

    "Everything is butterflies because of Gold Forever," Bethan explained. "Could he have written a more perfect song to remember him by? We're all getting tattoos of butterflies and the lyrics of Gold Forever, all because of him."

    Fans were seen crying and singing along to Gold Forever as it played at the end of the service.

    The lyrics seemed particularly fitting at the funeral: "Say my name like it's the last time / Live today like its your last night / We want to cry but we know its alright / 'Cause I'm with you and you're with me / Butterflies, butterflies, we were meant to fly."

    "You'll have seen butterflies everywhere," said Bethan. "If you go on Twitter you'll see most of our fan accounts have got the blue butterfly emoji in, and whenever Kelsey posts something there's always a butterfly in it, because that's our strongest symbol of connection with him."

    The Wanted had 10 UK top-10 singles between 2010 and 2013, including All Time Low, Chasing The Sun, Heart Vacancy and Lightning.

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    La « marche pour le futur » avance vers une convergence des luttes

    Actu

    Ce samedi, 60 000 personnes concernées par les enjeux sociétaux et environnementaux sont descendues dans la rue partout en France pour défendre pêle-mêle le climat ou encore le féminisme.

    Clara Bolzinger

    Le futur s’écrit ensemble : c’est ce qu’on pouvait lire, ce samedi, sur les affiches jaunes tenues par les militants pour une justice climatique et sociale. À la veille du scrutin du premier tour, 35 000 personnes, selon les organisateurs, se sont mobilisées place de la Bastille. Plusieurs associations et collectifs de lutte contre le réchauffement climatique tels que Les Amis de la terre et Action non-violente COP21 (ANV COP21) avaient décidé d’orchestrer une « marche pour le futur », afin de rappeler l’importance des enjeux climatiques. Mais pas que. Plus de 300 organisations comme Nous Toutes, le Comité Adama, ou Alternatiba ont lancé un appel unitaire pour lutter sur tous les fronts des discriminations. La porte-parole de Nous Toutes, Pauline Baron, a insisté sur l’importance de construire « une interconnexion des luttes », car « le racisme, le sexisme et le dérèglement climatique sont des violences systémiques ». Alors que tous se préparaient à un résultat électoral ténébreux pour l’avenir, la militante du collectif féministe ne comptait pas « attendre cinq ans pour agir ». Riposte immédiate et intersectionnalité : tels étaient les maîtres mots de cette mobilisation. Une première pour les activistes de ces sphères militantes. « Des liens existaient déjà entre nous », a expliqué Charlène Fleury, porte-parole d’ANV COP21. Ces organisations s’étaient déjà croisées en manifestation, mais n’avaient jamais défilé sous une bannière commune. « L’idée a émergé lors de la marche Look Up du 12 mars. Un sentiment d’urgence et la nécessité d’être là nous ont rassemblés ».

    « On est plus chaud, plus chaud, plus chaud que le climat ! »

    Le climat, bien sûr, a occupé une place de taille dans le cortège, et cela s’est entendu. Sur fond de « On est plus chaud, plus chaud, plus chaud que le climat ! », scandé à tue-tête, les militants écologistes ont dit leur volonté de changer les choses. Non sans une certaine défiance vis-à-vis des gouvernements. « Je suis pessimiste quant au rôle de l’État », explique ainsi Léo, qui ne le juge pas capable d’influer sur les grandes entreprises. Interrompu brièvement par la batucada qui passe près de lui, ce jeune consultant de 25 ans reprend. « Je ne crois pas trop en la politique », explique-t-il,  » mais plus aux initiatives citoyennes. « Elles permettent, estime-t-il, « de sensibiliser aux conséquences du dérèglement climatique, qui peut générer des guerres et de l’instabilité sociale ».

    Natalie, membre d’Extinction Rébellion, porte le même regard quant aux solutions pour agir. » De nombreuses personnes organisent des tas de projets. Je suis dans une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne, NDLR) et je mange de la viande une fois par semaine. » La militante survoltée de 53 ans y trouve son compte. « Ça coûte moins cher de consommer des légumes bios que de manger des produits carnés », insiste-t-elle.

    Une écologie du quotidien

    Les gestes du quotidien font aussi partie de la vie de Moa et Antoine, mobilisés avec leurs deux enfants. Par convictions écologiques, ils n’ont « pas de voiture, ne mangent pas de viande, ne prennent jamais l’avion », et maintiennent le chauffage « à 18 degrés ».

    Doutant, souvent, qu’un changement significatif de modèle économique soit rapidement possible, de nombreux manifestants voyaient ainsi dans le changement de comportements individuels un levier plus accessible. La question de transformer sur le fond les politiques climatiques n’a toutefois pas été mise de côté. Sandrine la trouve indissociable de toutes les autres. « Les questions climatiques, féministes, antiracistes et contre les discriminations » vont toutes de paire, explique la cinquantenaire. « Il n’y a pas de paix s’il n’y a pas de justice », insistait-elle à 24 heures du premier tour de la présidentielle. Cette mobilisation était pour elle « la dernière ligne droite » pour donner de la visibilité à ces enjeux. Depuis dimanche soir, elle sonne aussi comme la relance d’un combat qui va devoir reprendre de plus belle.

    Réchauffement climatiquemobilisations
    L'Humanité

    Un Giec des déchets nucléaires ?

    Chronique

    Sylvestre Huet

    Récemment, les citoyens helvètes ont appris les résultats de la recherche d’un site d’enfouissement géologique de leurs déchets nucléaires les plus radioactifs. L’agence publique en charge de ces déchets, la Nagra, a dévoilé les savoirs issus de forages dans trois sites possibles. Des couches d’argile, entre 500 et 1 000 mètres de profondeur. Le processus de choix doit déboucher à l’automne. Avec un principe prioritaire : ce sont les informations scientifiques sur la capacité de confinement des déchets à très long terme qui devront constituer l’argument premier.

    La Suisse après la Finlande, la Suède ou la Chine, trois pays où ce sont des couches de granite qui ont été choisies. Mais aussi l’Allemagne, où la recherche d’un site capable de protéger efficacement la biosphère des rayonnements de ses déchets poursuit son cours. La convergence de la plupart des pays ayant à gérer des déchets nucléaires vers la solution de l’enfouissement géologique ne doit pas étonner. Après avoir écarté les idées plus ou moins aventureuses – les grands fonds océaniques, l’envoi vers l’espace… –, les scientifiques et les ingénieurs ont déterminé qu’elle correspond au besoin de protection de long terme et peut être réalisée.

    La production d’électricité nucléaire s’accompagne nécessairement de celle de déchets très radioactifs pour longtemps. Les gérer de manière sûre pour les générations futures est donc une obligation si l’on veut utiliser cette source puissante et décarbonée d’électricité. Mais les citoyens peuvent avoir des doutes sur la pertinence de la solution proposée par les scientifiques. Des doutes parfois entretenus à tort. Comme par cette émission récente d’Arte, où un petit morceau d’argile fut soumis à une température élevée dans un simulacre ridicule d’expérience censée réfuter les travaux menés sur le site de Bure, choisi par la loi en 2006 et 2016.

    Le dernier rapport du Giec – le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat – note l’intérêt de l’électronucléaire dans la panoplie des énergies climatocompatibles. Puisque ses méthodes de travail semblent convaincre citoyens comme gouvernants, pourquoi ne pas créer un groupe mondial d’experts des déchets nucléaires opérant selon les mêmes règles ? Ce panel, utilisant la production scientifique mondiale sur le sujet, pourrait contribuer à des débats publics mieux informés. Rêvons : les militants écologistes en soutiendraient les conclusions comme ils soutiennent celles du Giec.

    la chronique scientifique de sylvestre huetdéchets nucléairesrapport du giec
    Valeurs Actuelles

    Présidentielle : quel candidat prévoit de dépenser le plus ?

    Une élection présidentielle, deux tours, douze candidats… et autant de programmes. Pour parvenir à occuper la fonction suprême, chacun de ceux qui y concourent présente une série de mesures, plus ou moins axées sur leurs thématiques de prédilection. Nouvelles dépenses, réformes fiscales, économies, etc. : chacun de ces programmes a un coût. Pour le compte des Échos, l’institut Montaigne s’est penché sur le sujet, afin d’identifier les candidats les plus dépensiers parmi les cinq personnalités les mieux placées.

    « Aucun des projets mis sur la table n’est équilibré budgétairement », commence le célèbre institut d’obédience libérale. Néanmoins, il distingue deux types de candidats : ceux qui peuvent être considérés comme raisonnables – Emmanuel Macron et Valérie Pécresse – et les prétendants au trône qui, pour y accéder et le conserver, n’entendent pas lésiner sur les moyens – il s’agit cette fois de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Éric Zemmour.

    Un déficit qui pourrait exclure la France de la zone euro

    Pour l’institut Montaigne, les programmes de ces trois derniers candidats font clairement peser « un vrai risque pour la dette et la soutenabilité des finances publiques ». Par exemple, le coût des nombreux cadeaux fiscaux présents dans le programme de Marine Le Pen est réévalué à 120 milliards d’euros, aboutissant à un déficit annuel de 102 milliards. « Compte tenu de ce niveau de déficit et d’une absence de trajectoire de redressement des finances publiques, les marchés financiers pourraient pousser la France à sortir de la zone euro », explique l’institut Montaigne aux Échos.

    Même constat pour Éric Zemmour, dont les réformes porteraient le déficit national à 145,8 milliards d’euros. Une somme sans commune mesure avec le déficit que provoquerait l’application du programme de Jean-Luc Mélenchon : les nouvelles dépenses et les baisses de ressources engagées par l’hypothétique président atteindraient 332 milliards d’euros, contre 250 milliards selon son programme. Bilan des courses : un déficit national porté à 218 milliards, et une dette atteignant 134% du PIB.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Tunisian coastal city ravaged by 'industrial pollution and overfishing for the past 50 years'

    Issued on: 19/04/2022 - 11:49

    France 24 is joined by Kenzie Azmi, Campaigner at Greenpeace MENA, who describes Gabes as a Tunisian coastal city plagued by a half-century of industrial activity. "Gabes is a location that has already been impacted by a lot of industrial pollution and overfishing for the past 50 years. And so it really cannot take much more environmental impact. The community is really being devastated by the impact on its fresh water, on its marine life, and on its soil from neighboring industries."

    BBC

    US judge throws out Biden mask mandate for planes and trains

    A federal judge in Florida has struck down the Biden administration's mask mandate for airplanes and other forms of public transit, calling it unlawful.

    US District Judge Kathryn Kimball Mizelle said the national public health agency had exceeded its legal powers in issuing the mandate.

    The US transit authority said it would now no longer enforce mask wearing.

    The US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) just last week extended the mandate until 3 May.

    Judge Mizelle is based in Florida, but federal judges can issue rulings that block nationwide government policies.

    Her order on Monday effectively removes the masking requirement in all airports, trains, taxis and transit hubs.

    Some social media users reported that the order was announced on aircraft mid-flight, prompting travellers to applaud and remove their masks.

    On Monday, the president of the Association of Flight Attendants appealed for "calm and consistency" in airports and on planes to avoid "confusion and chaos".

    White House press secretary Jen Psaki called the decision "disappointing" and noted that the CDC still recommends travellers cover their mouths and noses.

    Ms Psaki added that the Justice Department "would make any determinations about litigation" following the order.

    The CDC did not immediately respond to a request for comment to Monday's ruling.

    Last week US Surgeon General Vivek Murthy said the mandate had been extended into May because of rising Covid-19 cases.

    The lawsuit was first brought in July 2021 by the conservative group Health Freedom Defense Fund (HFDF) and two Florida residents who said wearing masks increased their anxiety and panic attacks.

    The plaintiffs argued that the CDC mandate was "arbitrary and capricious" because it gave exemptions to certain groups - like children under two years of age - but not to others.

    In her ruling, Judge Mizelle, who was appointed by former President Donald Trump, found that the CDC had improperly invoked what is known as the "good cause exception", allowing the agency to skip public notice and comment on the mandate.

    "Because 'our system does not permit agencies to act unlawfully even in pursuit of desirable ends,'" Judge Mizelle wrote, invoking another case, "the Court declares unlawful and vacates the Mask Mandate."

    Shortly after the legal decision was issued, the Transportation Security Administration - which runs US airport security - confirmed it would no longer enforce the mask mandate.

    United Airlines, Delta Air Lines, Alaska Airlines and American Airlines said face coverings would no longer be required on domestic flights and certain international flights.

    Since the CDC first issued a public health order in February 2021 requiring masks for travellers, more than 7,000 unruly passenger incidents have been reported - 70% of them involving masking rules, according to the Federal Aviation Administration.

    Additionally, ride-hailing apps Uber and Lyft both announced that passengers and drivers are no longer required to wear masks while using the services, effective immediately.

    "You can now ride without a mask and use the front seat if you need to," Uber said in a statement. "While mask usage is still recommended, we've updated our Covid safety policies. Let's move forward, safely together."

    Lyft, for its part, said that masks are now "optional".

    "We know that everyone has different comfort levels, and anyone who wants to continue wearing a mask is encouraged to do so," the company said.

    The Biden administration's Covid-19 mandates have had mixed success in the court system.

    The Supreme Court in January blocked the White House from enforcing its sweeping vaccine-or-test rule for employees at large private companies.

    But the Biden administration's requirement that all federal employees be vaccinated against Covid-19 was upheld on appeal earlier this month.

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    L'Humanité

    Neurosciences. Paralysé, il communique par la pensée

    Actu

    C’est une prouesse médicale, technologique et humaine : un patient, atteint du syndrome d’enfermement à cause d’une sclérose latérale amyotrophique, a pu communiquer avec son entourage à l’aide d’une interface cerveau-ordinateur. Explications.

    Anna Musso

    Pour la première fois, un homme de 36 ans, atteint de la maladie de Charcot, avec tous les muscles paralysés, a réussi à communiquer avec ses soignants et ses proches. Cette prouesse scientifique, médicale et humaine a été réalisée grâce à une interface homme-machine. Preuve est ainsi faite que la communication volontaire à partir du cerveau est possible, même dans un état d’enfermement dit « complet ». C’est ce qu’expliquent, dans la revue Nature Communications publiée le 22 mars, les treize chercheurs qui sont parvenus à aider ce patient.

    La maladie dont souffrait Stephen Hawking

    La maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA), dont souffrait le célèbre scientifique Stephen Hawking, est une maladie neurodégénérative grave caractérisée par la perte progressive des motoneurones, des cellules nerveuses spécialisées dans la commande des mouvements et de la parole.

    Génome humain : les 8% qui changent tout

    Très souvent, la SLA entraîne une paralysie des muscles, provoquant une incapacité à communiquer. « Il existe de multiples formes de cette maladie, mais il est rare qu’elle provoque une paralysie totale en quelques mois », précise Jacques Pélissier, professeur à la faculté de médecine Montpellier-Nîmes et président de l’Association du locked-in syndrome (Alis). « Ces personnes sont conscientes et désirent interagir avec leur entourage. La moindre des choses est de leur en offrir la possibilité, dans la mesure du possible », poursuit le chercheur.

    Des microélectrodes enregistrent les signaux neuronaux

    Lorsqu’une personne atteinte de SLA ne parvient plus à parler, elle utilise en général une caméra oculaire pour sélectionner des lettres. Ses yeux font office de souris sur le clavier représenté sur l’écran. « C’est un apprentissage long, difficile et fatigant, explique Jacques Pélissier, surtout au début, cela demande beaucoup de concentration. Et une équipe de soignants est indispensable. »

    Ces dernières années, les chercheurs ont fait évoluer ces dispositifs à l’aide d’électrodes implantées dans le cerveau. Lors de cette nouvelle expérience, les chercheurs ont incrémenté deux réseaux de 64 micro–électrodes de 3,2 mm de large dans le cortex moteur (celui qui contrôle le mouvement) du patient, en état de blocage complet. Les microélectrodes enregistrent les signaux neuronaux qui sont aussitôt décodés par une interface. Parallèlement, un programme automatique lit les lettres de l’alphabet à haute voix.

    Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVC

    Atteint de la forme sévère de la maladie de Charcot, ce patient souffre du locked-in syndrome (LIS), qui l’empêche de parler et de bouger, mais pas de penser ou d’entendre. Il avait commencé à travailler avec une équipe de recherche en 2018, mais sa paralysie était devenue si importante qu’il ne pouvait plus cligner ses yeux. Les soignants ont alors sollicité son activité cérébrale. «  Alors que d’autres chercheurs ont évalué la communication chez des personnes ayant encore le contrôle de leurs muscles, on ignorait, jusqu’ici, si la communication basée sur les neurones reste possible dans un état de blocage complet », expliquent les chercheurs.

    « C’est encore expérimental, mais c’est l’avenir ! »

    L’équipe a essayé le « neurofeedback », une méthode qui permet de mesurer l’activité neuronale et de la présenter au patient, sous différentes formes (sons, images, etc.). Ce dernier peut ainsi modifier ses signaux cérébraux et parvenir à réguler son activité neuronale et ses comportements. Après trois mois de tâtonnements, le patient a pu sélectionner des lettres une par une, et former des mots et des phrases, sachant que le choix d’une lettre demandait environ une minute. Après huit mois, il a annoncé à l’équipe médicale : « Les garçons, cela fonctionne sans effort » ! Et au bout d’un an, il a pu proposer à son fils de 4 ans de regarder ensemble un dessin animé.

    Comme l’explique Jonas Zimmermann, neuroscientifique au Wyss Center à Genève, et coauteur de l’article, « cette étude répond à une question de longue date : savoir si les personnes atteintes du locked-in syndrome complet, qui ont perdu tout contrôle musculaire volontaire, y compris le mouvement des yeux ou de la bouche, perdent également la capacité cérébrale à générer des commandes de communication ».

    Si la technique a été conçue spécifiquement pour ce patient, sa durée d’utilisation est encore inconnue. En effet, il semble que les réponses du patient soient devenues au cours du temps plus lentes et difficiles à discerner. Mais cette nouvelle avancée vers des interfaces capables de décoder les pensées est un grand pas pour la science et pour la médecine. « C’est encore expérimental, ​​​​​​​ long, coûteux, et nécessite une supervision constante… mais c’est l’avenir ! » ​​​​​​​souligne le professeur Pélissier.

    Même dans des cas extrêmes de paralysie, mémoire et conscience restent donc intactes. Cette interface cerveau-machine trace un nouveau chemin pour les atteindre. Et redonne espoir à des milliers de patients jusqu’ici emmurés dans leur corps.

    neurosciencessciencescharcot
    BBC

    War in Ukraine: A separated family reunited

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    Ukrainian citizen Peter Chumak has lived in London for 22 years and has indefinite leave to remain in the UK.

    He recently went back to Ukraine for family reasons, but Russia invaded the country while he was there. Martial law was introduced minutes before Peter tried to cross the border into Poland and he was ordered to remain in Ukraine.

    Peter helped the Ukrainian military by giving aid, and, after seven weeks in his homeland, he has been allowed to return to the UK.

    BBC London interviewed the family when his wife Nicola was trying to get him home, and has spoken to them again now he's back with them.

    Video by Gem O'Reilly

    Valeurs Actuelles

    Produits alimentaires : le patron de Lidl estime qu’il n’y aura “pas de pénuries” d’huile et appelle les clients à être “raisonnables”

    La guerre en Ukraine se poursuit, au 39e jour de l’offensive russe, et se pose régulièrement la question de pénuries alimentaires, notamment en matière d’huile. Le directeur exécutif achats et marketing de Lidl France, Michel Biéro, s’est confié à ce sujet dans les colonnes du Parisien, samedi 2 avril. Selon lui, il n’y aura « pas de pénuries » d’huile. Raison pour laquelle il enjoint les clients à se montrer « raisonnables », en ne faisant pas de stocks. En revanche, il a précisé à nos confrères que les consommateurs devaient s’attendre à des hausses de prix généralisées, cette année, sur les produits alimentaires.  

    Une inflation de 5 à 8 % 

    Tous produits confondus, à combien Michel Biéro estime-t-il la hausse des prix à laquelle les clients doivent s’attendre ? « En janvier, j’avais estimé que l’inflation serait de 3 à 3,5 % au premier semestre dans l’alimentaire. Je pense désormais que la hausse des prix en France sera vraisemblablement deux fois plus forte, aux alentours de 5 à 8 % », a-t-il avancé auprès du quotidien régional. Avant d’ajouter, l’instant d’après, à ce sujet : « Certes, c’est beaucoup, notamment pour les familles aux revenus très modestes, mais nous ne sommes pas dans la même problématique pour le pouvoir d’achat que l’envolée du gaz ou du carburant. » 

    Vers des pénuries de poulets et d’œufs ? 

    Si Michel Biéro juge qu’aucun manque d’huile alimentaire n’est à craindre, toutefois, il estime que d’autres catégories de produits pourraient être concernées par des risques de pénuries. « Il y a un vrai risque pour les poulets et les œufs », commente-t-il auprès du ParisienDans ces deux cas, 80 % du prix de production est lié à l’alimentation de l’animal, des graines, détaille ensuite le directeur exécutif achats et marketing de Lidl France. Or, l’Ukraine était le grenier de l’Europe. » 

    Aussi, bien que des stocks ont été faits, depuis la dernière récolte de l’automne 2021, « il y a beaucoup de spéculations autour de la peur que les semis n’arrivent pas à temps en Ukraine pour être plantés dans les semaines qui viennent », a-t-il ensuite poursuivi dans les colonnes du journal. Ce qui, ajoute Michel Biéro, compromettrait la prochaine récolte. Et de conclure : « Côté poulets, nous avons un autre souci : le plus gros producteur au monde est ukrainien. Il sortait 1,5 million de bêtes par semaine. L’ensemble du marché européen se tend et cherche d’autres sources d’approvisionnement. » 

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    Wayne Quilliam: Photographing the diversity of Aboriginal Australia

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    Aboriginal photographer Wayne Quilliam has been travelling across Australia for 30 years, documenting its hundreds of Aboriginal and Torres Strait Islander groups.

    He shares people’s stories, he says, so others can better understand the diversity of Aboriginal cultures.

    A warning for Aboriginal and Torres Strait Islander viewers: This video contains images of people who may have died.

    Video by Isabelle Rodd

    Valeurs Actuelles

    “Zones à faibles émissions”, tout comprendre à cette bombe à retardement qui menace les automobilistes

    Une ZFE (zone à faibles émissions) est une zone urbaine dont la circulation est réglementée en fonction du niveau de pollution des véhicules. Son périmètre peut s’étendre à l’ensemble d’une ville, à plusieurs communes limitrophes ou à l’intégralité d’une agglomération. La mise en place de ces zones fait suite à une demande des instances européennes qui reprochaient à la France des dépassements des seuils d’émissions de polluants dans certaines villes. Depuis l’été 2021, la loi Climat et Résilience oblige toutes les agglomérations de plus de 150000 habitants à mettre en place une ZFE au plus tard au 1er janvier 2025. Au total, plus d’une quarantaine de zones seront fortement restreintes à la circulation avec une interdiction des voitures Crit’Air 3 et au-delà dans toutes les ZFE françaises à cette date butoir. En France, la distinction entre les véhicules autorisés à circuler ou non se fait sur la base d’une vignette « Crit’Air » qui peut être commandée sur internet à moins de 4 euros avec six niveaux de classification: de Crit’Air 0 (véhicules électriques et à hydrogène) à Crit’air 5 (voitures Diesel produites entre 1997 et 2000). Les voitures plus anciennes n’auront, elles, pas le droit d’avoir une vignette… Quant aux voitures à essence, elles se partagent les vignettes allant de 1 à 3. Les moteurs Diesel n’ont droit qu’à une vignette allant de 2 à 5. Autant dire que l’obtention d’un sésame vers les villes sera difficile. Et la sélection commence dès maintenant.

    Plus de la moitié des voitures concernées

    Il existe dès à présent plus d’une dizaine de ZFE dans plusieurs agglomérations, dont l’organisation reste assez libre avant la date couperet de 2025. Par exemple, la métropole du Grand Paris interdit déjà les modèles à vignettes Crit’Air 4 et 5 et non classés (et annonce l’interdiction des Crit’Air 3 dès 2023) tandis que d’autres agglomérations n’ont prévu de mettre en place les premières interdictions que cet été. C’est le cas de la Métropole de Montpellier qui annonce les premières restrictions dès le 1er juillet avec tout de même comme objectif, l’interdiction pure et simple de tous les véhicules Diesel en 2028. Ces inégalités territoriales ajoutées à une absence d’information risquent de provoquer une grande incompréhension des usagers, en particulier ceux qui voyageront d’une agglomération à une autre avec leur voiture, qu’elle soit Diesel ou même essence. La Métropole Grand Lyon annonce déjà la couleur avec l’interdiction progressive de la circulation des véhicules classés Crit’Air 4, 3 et même… 2, de 2023 à 2026 !

    Cela correspond à environ 15 millions de véhicules, qui devront être tout simplement mis à la casse faute de pouvoir s’en servir…

    Avec de telles contraintes, 70% du parc automobile actuel ne pourrait plus rouler à Lyon et ses alentours. Rappelons-nous qu’il n’y a pas si longtemps, la réforme du contrôle technique a fait bondir les prix des interventions en raison des nouvelles normes anti-pollution… A quoi bon avoir fait payer plus cher des millions d’automobilistes au nom de la qualité de l’air pour finalement les bannir des agglomérations ? Notons que les restrictions établies de façon permanente dans chaque ZFE peuvent être plus sévères en cas d’épisode de pollution. Ce fut le cas lundi 28 mars, à la demande du préfet, où la métropole de Lille n’a autorisé que les vignettes Crit’Air de 0 à 3 à circuler.

    Too Fast, too Furious ?

    Si nous pouvons espérer que la majorité des métropoles ne feront pas trop de zèle d’ici 2025, près de 40% du parc automobile devra être renouvelé après le 31 décembre 2024 puisque les véhicules avec un Crit’Air 3, 4, 5 ne pourront plus rouler dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants. Cela correspond à environ 15 millions de véhicules, qui devront être tout simplement mis à la casse faute de pouvoir s’en servir… Une mise à la poubelle pour des millions de voitures qui ne sera probablement pas sans conséquence pour l’environnement. Un comble pour une réforme qui au départ devait lutter contre la pollution. Comment imaginer un instant que ces voitures inutilisables en ville auront une quelconque valeur à la vente ? Beaucoup de propriétaires essayeront de se débarrasser de leur voiture en bon état de marche mais… Qui en voudra ? Cette obsolescence programmée des voitures thermiques va obliger des millions de Français à s’équiper d’un véhicule neuf, sachant qu’un modèle électrique ou hybride neuf coûte plus de 20000 euros en moyenne. Face à cette brutalité dont l’échéance, rappelons-le, est au plus tard dans moins de 3 ans, des associations se dressent pour alerter de ce futur projet. C’est le cas de la Ligue de défense des conducteurs, qui demande un moratoire sur les ZFE. Près de 80000 personnes ont signé une pétition en ligne qui sera adressée au gouvernement. Cette association préconise une disparition progressive et douce des voitures thermiques jusqu’à 2035, date à laquelle la majorité des véhicules à essence seront en fin de vie. Selon elle, les mesures actuelles vont pénaliser les foyers les plus modestes et accélérer la désertification des centres villes. Par ailleurs, la Ligue de défense des conducteurs pointe du doigt la « vidéo verbalisation » qui est prévue pour faire appliquer les nouvelles règles avec à la clé une amende de 68 euros pour ceux qui n’auront pas la bonne vignette. En plus d’actions auprès des parlementaires et d’une action en justice contre l’État, l’association 40 millions d’automobilistes invite les conducteurs à manifester leur mécontentement en téléchargeant un modèle de lettre à envoyer au Président de la République. L’association dénonce un « projet anti-social » visant à instaurer des « Zones à Forte Exclusion ».

    Vers une tension sociale

    Il y a quelques jours, l’Institut CSA a publié une étude sur les ZFE. Il en résulte que c’est le pouvoir d’achat qui semble être le problème majeur pour les Français. Uniquement 14 % des personnes impactées par une ZFE disposent de 20 000 euros ou plus pour changer de voiture, contre 36 % d’entre eux qui déclarent ne pas avoir les moyens d’acheter un nouveau véhicule Crit’Air 1. Au total, un véhicule sur deux impacté par les ZFE ne sera pas remplacé, notamment en raison d’un manque de moyens financiers. Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine, a déclaré le 28 mars dernier au micro d’Europe 1 que « ce sont des millions de véhicules et des millions de personnes qui vont être touchés l’année prochaine, quand on va arriver au Crit’Air 3. » Patrice Leclerc n’écarte pas qu’une nouvelle révolte type gilets jaunes ait lieu. Il poursuit : « Nous avons 8 000 véhicules en Crit’Air 3, 4, 5. On a l’une des populations les plus pauvres d’ Île-de-France, donc ce sont ceux qui ne peuvent pas épargner, et il y a aussi les personnes âgées qui refusent d’emprunter sur plusieurs années pour s’acheter une nouvelle voiture, et c’est vrai aussi pour les petits entrepreneurs. »

    Ma voiture marche très bien, qu’est ce qu’on va encore nous emmerder avec ces règles à la noix. Le tramway est un coupe-gorge, donc parfait, je vais m’installer ailleurs.

    Catherine est retraitée et vit aux environs de Montpellier. Son logement est situé dans la future ZFE de l’agglomération montpelliéraine. Sans langue de bois, elle nous explique qu’elle n’a pas l’intention de changer sa voiture qui sera bientôt interdite de rouler: « Ma voiture marche très bien, qu’est ce qu’on va encore nous emmerder avec ces règles à la noix. Le tramway est un coupe-gorge, donc parfait, je vais m’installer ailleurs. »

    Quelles solutions ?

    Questionné par Valeurs actuelles, un patron d’une concession Citroën de l’Hérault nous explique que ses clients se dirigent de plus en plus vers la location longue durée. « Le leasing permet de lisser les prix et permet d’avoir un véhicule neuf sans avoir à l’acheter, ce qui est utile avec ces nouvelles règles de vignettes. De plus, nos clients se séparent de leur voiture à la fin de la location sans avoir à gérer la vente. On s’occupe de ça et ils peuvent repartir avec un véhicule encore plus récent et moins polluant. » Pour ceux qui auront les moyens d’acheter une voiture neuve, des primes à la conversion seront possibles pouvant aller jusqu’à 5000 euros en fonction du véhicule et des revenus. À cela s’ajoute un dispositif de bonus national allant de 1000 à 6000 euros en fonction du modèle. Dans certaines ZFE, des aides spécifiques sont prévues, comme un prêt à taux zéro. Malgré ces aides, il n’en reste pas moins que ces coups de pouce ne concerneront pas les foyers modestes en raison des prix déjà très élevés des voitures hybrides et électriques. Notons que l’âge moyen des véhicules en France est de 11 ans et ne fait que progresser malgré les primes déjà en vigueur depuis plusieurs années.

    D’autres solutions sont possibles, mais elles semblent peu viables sur le long terme. Le GPL (gaz à pétrole liquéfié) n’est pas proposé par beaucoup de constructeurs et même s’il semble revenir en force en France, en raison de l’envolée des prix des carburants et de sa classification en Crit’Air 1, il y a peu de pompes GPL disponibles sur le territoire. Environ une station sur 7 seulement en dispose actuellement.

    Il faudra débourser environ 8000 euros pour transformer une petite citadine en électrique…

    Le bioéthanol, quant à lui, est un carburant végétal qui fonctionne uniquement sur les véhicules à essence avec un boîtier connecté au moteur. L’opération coûte environ 1000 euros. Malgré de nombreux témoignages vantant cette méthode, il faut souligner que toutes les voitures à essence ne sont pas compatibles avec la pose d’un boîtier électronique. Et, selon nos informations, le véhicule modifié ne change pas son classement aux normes Crit’Air ! Il gardera la vignette qu’il avait avant sa mutation. L’intérêt est donc très limité dans le temps. Il est également possible de transformer sa voiture à essence en voiture électrique, mais la technique appelée Rétrofit est coûteuse. Il faudra débourser environ 8000 euros pour transformer une petite citadine en électrique et les prix peuvent augmenter en fonction de l’autonomie demandée…

    Le retour en force des voitures de collection

    L’autre solution un peu folle serait l’achat d’une voiture de collection. Ces « vieilles dames » représentent environ 0,5% du parc roulant. Or, ce chiffre pourrait bondir dans les prochaines années et de nombreux concessionnaires remarquent une demande pour ces automobiles de plus de 30 ans. La Fédération française des véhicules d’époque (FFVE) agit auprès des ZFE pour que les voitures de collection bénéficient d’une dérogation. Paris, Rouen, Reims et Nice ont déjà répondu favorablement à cette demande et d’autres ZFE sont en cours de réflexion. Cela peut paraître aberrant de voir des voitures de plus de 30 ans autorisées à rouler tandis que celles qui ont 10 ans de moins ne le seront plus au nom de la pollution de l’air… La FFVE met en avant que les modèles de collection roulent en moyenne 15 fois moins que les autres… Du moins pour l’instant. Alors, tout le monde en 2 CV ?

    La solution ultime serait peut-être le retour du cheval comme moyen de transport. C’est le choix insolite qu’a fait un jeune serveur de Haute-Loire.

    Enfin, pour ceux qui ont l’ âme d’un John Wayne, la solution ultime serait peut-être le retour du cheval comme moyen de transport. C’est le choix insolite qu’a fait un jeune serveur de Haute-Loire, rapporté par France 3, le 14 mars dernier, en expliquant qu’il allait désormais venir à son travail avec sa jument. S’il ne précise pas la vignette que possède sa voiture qui fonctionne au Gazole, le jeune homme explique que ce sont les motivations économiques qui l’ont amené à faire ce choix. Il est possible que cet exemple en inspire d’autres, compte tenu des nouvelles règles drastiques qui se préparent dans les agglomérations.

    Sous couvert d’écologie, des millions de voitures vont être purement et simplement interdites en ville d’ici 2025, voire même avant, selon les choix locaux. Outre la question budgétaire qui va être un réel problème pour un grand nombre de Français, la question industrielle se pose également. Avec la pénurie des matières premières accentuée par la crise sanitaire, il semble peu probable que les constructeurs arrivent à fournir un nombre suffisant de voitures non polluantes à un prix abordable et dans des délais raisonnables. Par ailleurs, plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont déclaré qu’ils mettraient fin aux ZFE en cas de victoire. C’est le cas par exemple d’ Eric Zemmour, de Nicolas Dupont Aignan, de Marine Le Pen et de Jean Luc Mélenchon. Ils redoutent, en particulier, la probabilité d’une bombe sociale après les prochaines élections si le plan prévu pour 2025 se met en place. En interdisant l’accès aux agglomérations à des millions de Français qui voudront travailler, se soigner, se former, faire leurs achats, avec comme unique solution un endettement via un crédit à la consommation, ou l’achat hypothétique d’une calèche… Des millions de John Wayne risquent de sortir leur Colt !

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    New York Times - World

    The Coronavirus Pandemic

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    Sydney Dispatch

    An Australia Homecoming, Mixed With Yearning and Trepidation

    When “Fortress Australia” sealed its borders, thousands of citizens were stuck abroad. When allowed to return home, a reporter wondered how she would find the country — and how it would find her.

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    By Isabella Kwai

    Photographs by Isabella Moore

    SYDNEY, Australia — The tangy smell of eucalyptus leaves lining the streets. A casual friendliness even from strangers. Ten types of Asian cuisine in a 100-yard radius of the city center.

    These were among an infinite list of things I yearned for in my hometown as I waited, stuck abroad for over a year, for a chance to return.

    At Sydney’s airport, my father greeted me with an awkward hug. “You’re home,” he said, smaller and whiter-haired than I remembered him 18 months ago. But still dizzy with jet lag, it wasn’t until I staggered into the glare of morning light and heard the sound of native birds that I believed it: I really was, at last, back in Australia.

    My family reunion this year — and many thousands of similar reunions across Australia — had been difficult to realize until November. That was when Australia announced an about-face in strategy: With high-enough vaccination rates to withstand an Omicron surge, “Fortress Australia” was lowering the drawbridge and reopening its borders to citizens and permanent residents, allowing an unlimited number of homecomings for the first time since the coronavirus pandemic began.

    I had accepted this enforced separation as the price of working thousands of miles from home — and knew my wait in London, long as it seemed, was infinitely easier than the crushing hardships faced by countless migrants and asylum seekers escaping violence and economic collapse in their countries.

    Still, I was restless for home. But I was also nervous. After the abyss of a pandemic, how would I find Australia? And how would it find me?

    In the decades before the pandemic, the accessibility of air travel and a diversifying population meant that Australia had become remarkably less insular than it once was. One-third of residents were born abroad — a number that reflects my own history, with my first glimpse of Australia as a baby from my mother’s arms as she carried me off the plane from Hong Kong.

    In Britain during the pandemic, I had watched Australia maintain its strict border closures and enact long lockdowns that worked, at least initially, to keep it comparatively unscathed.

    “We’re an island nation — we had opportunities that others didn’t have,” said Catherine Bennett, an epidemiologist at Deakin University in Melbourne. “We have made different sacrifices in order to avoid the kinds of waves that other countries had to live with.”

    But had embracing its geographic insularity and isolation influenced the cultural identity of Australia? Would the country turn to a more provincial past with fewer connections to the world?

    Observers of society whom I polled about the changes during my absence thought, at least to some extent, that yes, the pandemic has changed how Australia engages with the world.

    Australia had united to get through the pandemic, said Marc Stears, the former director at the Sydney Policy Lab, a research group at the University of Sydney. “The flip side, though, is it’s happy to pull together — and pull away from the rest of the world.”

    And where would I, an Australian born abroad who often felt caught between so many homes, fit into this pandemic-altered country?

    For one, I could expect little sympathy from Australians for having been stranded abroad, said Tim Soutphommasane, a political theorist and sociologist at the University of Sydney.

    For many Australians, the sealing of the borders, even to its own citizens, was a welcome reinforcement of the self-image of Australia as “a sanctuary, sheltered from the troubles of the world,” Mr. Soutphommasane said.

    The Coronavirus Pandemic: Latest Updates

    “People were forgetting the human cost involved in families being separated,” he said, pointing to another significant shift those returning might expect: “a greater willingness of Australians to accept expansion of executive and government power.”

    Despite a vaccination campaign that critics said initially lagged, I could see what the experts meant when they told me that most Australians, trusting the government, had willingly acceded to its demands. Over 95 percent of adults are fully vaccinated and two-thirds of the nation boosted.

    But in conversations, I sensed a stark division between those who were shocked by Australia’s decision to unseal its borders just as Omicron cases pushed higher and those who thought it was long overdue for the country to reopen.

    Added into the mix, I noticed, was a feeling of whiplash from the abruptness of it all.

    “We went from zero to complete explosion,” said a friend — recently recovered from Covid — about the number of cases as we walked the too-quiet route to Sydney’s iconic Opera House. “We’ve been so bombarded with these regulations. And now it’s supposed to be over.”

    Many people, acclimated to lockdown routines, were still hesitant to socialize. It was as if Sydney had become an introverted relative of its former self. The throbbing streets and alleyways, whose secrets I had once known like the back of my hand, now felt too hushed and oddly unfamiliar without the crowds.

    I became afraid to visit old haunts without calling, in case we arrived to find the windows dusty and the chairs stacked. And if they had survived the economic strain of the pandemic, I sat in them feeling guilty about sharing stories of traveling around Europe with friends who had not left the country in two years.

    The skyline, too, had changed. Housing prices in Sydney, already one of the world’s most expensive cities, had only surged further in the past year, and developers wanted to take advantage. Across the city’s vast expanse, shiny new skyscrapers and apartment blocks had sprung up.

    Even the weather cast an unusual pall: Unpredictable bouts of near-daily rain, thanks to the presence of La Niña, made it seem like I hadn’t escaped London’s gloominess after all.

    Still, many of the things I had loved about Sydney remained. Sitting in a dark theater before a performance, I heard once more the Welcome to Country, a ceremony led by an Indigenous elder that pays respect to the traditional custodians of the land, which has become more mainstream as the country is reckoning with its violent history of colonization.

    No matter where I went in the world, it was in Sydney that I felt closest to the wild abandon of nature, like meeting an old (and daring) friend. In the oceanside pools and beaches so core to Sydney’s identity, I plunged over and over again into the waves until it drove every thought from my mind.

    When I craved some peace, I could drive in almost any direction and find myself in one of the city’s national parks, with only the sounds of cicadas and my own breath as company.

    And there were my parents, who had kept their habit of drinking pu’er tea in the mornings. I met their new pet rabbit, who caused high drama when he escaped his cage and ate my father’s prized bok choy before surrendering himself in the driveway. My mother laughed at me one fateful beach day as she pulled a Pacific man o’ war jellyfish — known in Australia as a bluebottle — from my body as I screamed.

    In February as I prepared my goodbyes, Australia got ready to open its borders to vaccinated international travelers, and since I’ve left, the country has continued its emergence from hibernation.

    In terms of just how much, and how permanently, nearly two years of being a “fortress” had changed Australia, it would take time, experts told me, to calculate the full social and cultural impact.

    For me, there is a sense of sorrow over the loss of the Sydney of my memory, but also of gratitude for the strict rules that helped protect my parents.

    On my last days home, the weather played a bittersweet trick, making leaving that much harder: The La Niña-driven rain cleared for a few days and the sun I had so longed for in London appeared. I basked in it with loved ones for hours, as if I could bottle it up to last for the next year.

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    L'Humanité

    Avec Perseverance, écoutez les premiers sons venus de Mars !

    Actu

    Le microphone du rover de la Nasa a révélé ses données. Résultat : la planète rouge est plutôt calme. Les chercheurs y ont toutefois décelé des ondes sonores aux propriétés bien étranges.

    Marine Cygler

    Dès le 19 février 2021, c’est-à-dire dès le lendemain de son arrivée sur Mars, le rover Perseverance a enregistré des sons. Des sons extraterrestres donc. Et au moment où la mission fêtait sa première année sur la planète rouge, c’étaient en tout cinq heures d’enregistrement de l’environnement sonore martien qui avaient été captées. Ces enregistrements sont disponibles sur différents sites Internet afin que tout le monde puisse – enfin – assouvir sa curiosité et entendre Mars de ses propres oreilles. L’expérience est vertigineuse, même si, hormis le vent, Mars est très calme. Une équipe internationale a publié, le 1er avril dernier, une analyse de ces sons audibles par l’oreille humaine dans la prestigieuse revue anglaise « Nature ».

    Comment décrire le paysage sonore de Mars ? Il s’agit de sons qui se situent entre 20 Hz et 20 kHz. Mais tout est si calme, si silencieux dans le cratère Jezero, où le rover évolue, que les chercheurs ont parfois cru que le microphone de SuperCam était tombé en panne. C’est l’anecdote révélée par le Centre national d’études spatiales (Cnes) en tout cas. Reste qu’entendre Mars est une prouesse relevée par Perseverance grâce à l’instrument franco-américain SuperCam. Pour faire simple, SuperCam est les yeux et les oreilles de Perseverance. Son microphone scientifique a pu capter les sons naturels de la planète rouge comme le vent mais aussi d’autres sons. Par exemple, il a enregistré le 1er mai le son des pales du petit hélicoptère Ingenuity alors que celui-ci volait pour la quatrième fois (lire encadré). Il a capté aussi les ondes de choc produites par l’impact du laser de SuperCam sur les roches.

    En comparant la propagation sur Mars de ces sons avec celle, parfaitement connue, de ces mêmes sons sur Terre, les scientifiques ont pu calculer la vitesse du son sur Mars : elle est de 240 m/s (m/s signifie mètre par seconde), contre 340 m/s sur Terre et 1 480 m/s dans l’eau. Un résultat qui n’étonne pas les spécialistes. Dans la mesure où la composition de l’atmosphère martienne, très riche en CO2 et avec une pression extrêmement faible, est bien différente de celle de la Terre, ils s’attendaient à ce que les ondes sonores se comportent différemment.

    Une drôle de conversation

    En revanche, ce qui est très surprenant, c’est que les sons ne voyagent pas tous à la même vitesse. Les sons aigus vont plus vite (250 m/s) que les sons plus graves (240 m/s pour des fréquences en dessous de 240 Hz). Théoriquement, un humain sur Mars entendrait les sons aigus puis en décalage les sons graves. Très, très étrange. Enfin, dernière bizarrerie : en décryptant avec précision le paysage sonore de Mars grâce aux quelques heures d’enregistrement disponibles, les scientifiques se sont rendu compte que l’atmosphère était très turbulente. Un microphone rapporte bien plus que du son… Voici une leçon martienne.

    Ingenuity ne s’arrête plus de voler

    C’est l’une des très bonnes surprises de la mission de la Nasa « Mars 2020 » : le petit drone hélicoptère Ingenuity n’en finit plus de dépasser les espérances de ses concepteurs. Le Jet Propulsion Laboratory de la Nasa a annoncé le 15 mars dernier que le petit drone hélicoptère, qui avait été conçu pour n’effectuer pas plus de 5 vols expérimentaux, pourrait poursuivre ses vols au moins jusqu’en septembre 2022. Ce 15 mars, il en avait déjà effectué 24 ! Petit bijou de technologie de 49 cm et de 1,8 kg, Ingenuity est arrivé sur Mars accroché sur le « ventre » du rover Perseverance, duquel il s’est ensuite détaché. Commandé depuis la Terre avec un relais par Perseverance, il possède deux hélices qui tournent en sens contraires entre 2 400 et 2 900 tours par minute, une vitesse dix fois supérieure à celle des pales d’un hélicoptère sur Terre. Son défi initial : décoller du sol martien, ce qui n’était a priori pas une mince affaire à cause des caractéristiques particulières de l’atmosphère de la planète, cent fois moins dense que l’atmosphère terrestre.

    Il y a tout juste un an, le 19 avril 2021, Ingenuity a réalisé son premier décollage historique, un vol stationnaire à 3 mètres du sol durant 40 secondes. Depuis il enchaîne les vols de plus en plus compliqués et audacieux : sa 23e excursion, par exemple, a duré 129,1 secondes pendant lesquelles il a parcouru 358 mètres. Rendez-vous en septembre pour un nouveau bilan de l’infatigable petit hélicoptère !

    À la recherche de la vie extraterrestre

    Après un voyage de sept mois dans l’espace, le rover Perseverance a réussi son amarsissage le 18 février dernier dans le cratère Jezero. Avec ses 45 kilomètres de diamètre, cet ancien delta de rivière qui débouchait dans un lac il y a 3,5 milliards d’années est la localisation qui offrait à la fois la possibilité d’y faire atterrir un rover d’exploration et de récolter des échantillons provenant de roches et de minéraux très variés, en particulier des carbonates, qui peuvent préserver des traces fossiles de vie ancienne. Pourquoi suspecte-t-on la possibilité d’une vie martienne ? Parce que l’exploration de la planète rouge par le rover Curiosity a accumulé les indices en sa faveur. Il y a 4 milliards d’années environ, Mars avait une atmosphère dense, de l’eau liquide et un champ magnétique à grande échelle, mais aussi des éléments chimiques de base (du carbone, de l’hydrogène, de l’azote, de l’oxygène, du phosphore et du soufre) et des réserves d’énergie pour que des réactions chimiques puissent se produire. Or, sur Terre, des conditions semblables ont permis à la même période l’émergence de la vie. Grâce à Perseverance, des échantillons martiens seront rapportés sur Terre pour la première fois. Il faudra attendre le début des années 2030 pour obtenir ces précieuses roches, c’est-à-dire le retour des missions qui récupéreront les échantillons. Mais l’attente en vaut la peine, car les échantillons seront utilisés par plusieurs générations de chercheurs qui pourront effectuer des analyses plus précises qu’avec les instruments embarqués.

    sciencesplanète mars
    New York Times - World

    Jerusalem Tattoo Artist Inks Pilgrims, Priests and Those Scarred by Conflict

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    The Saturday Profile

    For Wassim Razzouk, Holy Week is his busiest time as Christians seek a reminder of their visit to Jerusalem. But his family’s centuries-old tattoo business caters to all faiths.

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    By Isabel Kershner

    JERUSALEM — A Jewish man who may have been drunk once asked him to tattoo “kosher” in Hebrew on his butt. His oldest customer was a woman of 101. Members of the U.S. Secret Service often stop by to sample his handiwork when they’re in town.

    He has also been a regular participant in Healing Ink, a project providing free tattoos to cover the scars sustained by survivors of terrorist attacks and by Israeli soldiers injured in combat.

    But during Holy Week and the days leading up to it, Wassim Razzouk’s tattoo parlor in Jerusalem’s Old City is packed with some of his most reliable customers: Easter visitors who, seeking an indelible reminder of their time in Jerusalem, “want a tattoo as a certificate of pilgrimage,” Mr. Razzouk said.

    One customer, Kathryn O’Brien, a 20-year-old student from Texas, deliberated between getting inked with an image depicting either the Last Supper or the Crucifixion. Her friend Emily Rodriguez, 20, also from Texas, settled on a more contemporary impression, spelling out the title of a popular Christian song, “Through & Through,” the black lettering ascending her arm.

    Getting his first tattoo, Steve Ferguson, an Episcopalian priest in his 70s, opted for a Christian fish symbol merging into a Star of David and a menorah, a design intended to illustrate, he said, his affinity for Israel and the Jewish people.

    Jerusalem has been especially tense in recent days, before the rare convergence this weekend of Passover, Easter and Ramadan, and amid a surge in violence. Those tensions flared again on Friday when Palestinians threw stones at the police, who responded with sound grenades and rubber bullets. More than 100 Palestinians and several Israeli officers were reported injured.

    Since March 22, there have been four attacks in four Israeli cities, involving five Arab assailants who have killed 14 people. About 20 Palestinians have been killed by Israeli fire during the same period, most while committing or trying to commit an attack, according to the Israeli authorities, or in clashes during Israeli counterterror operations in the occupied West Bank.

    The Old City, in predominantly Palestinian East Jerusalem, has long been a crucible of friction. Captured from Jordan in the Arab-Israeli War of 1967, the area was later annexed by Israel in a move that was never internationally recognized. Palestinian leaders covet it as the capital of a future state and much of the world considers it occupied.

    Mr. Razzouk’s tiny store is something of a haven amid all the hostility, a symbol of religious and political tolerance.

    “I have tattooed Christians, Palestinians, Ethiopians, Israelis — believe it or not, I’ve tattooed an Orthodox Jew with sidelocks,” said Mr. Razzouk, who identifies as a member of the Palestinian Christian minority. “I’ve tattooed nuns, atheists and bishops.”

    As dusk fell on a recent evening, the ink machine at his shop was still buzzing as more customers gathered in the cobbled alley outside, waiting their turn.

    While tattoos may have moved into the global mainstream only in the last few decades, the Razzouk family has been practicing the art form a little bit longer: 700 years, or 27 generations, he said. He’s the scion of a long-venerated family of tattoo artists, Coptic Christians who, as family lore has it, came on a pilgrimage from Egypt to the Holy Land hundreds of years ago, and decided to stay in Jerusalem and set up shop.

    Mr. Razzouk — with his long hair, Harley-Davidson biker’s jacket and passion for motorcycles — decided to follow in the family tradition at the age of 33. His two sisters and the cousins of his generation were not interested in becoming tattoo artists, he said, adding, “I knew that if it wasn’t for me the tradition would disappear.”

    His father, Anton, 82, taught him the craft, having learned it from his father, Jacob, or Yaqoub.

    Tattooing is generally considered forbidden in both Islam and Judaism, and for many Jews, tattoos stir disturbing memories of the numbers etched into the arms of victims of the Holocaust. But tattooing is now wildly popular among Jewish Israeli hipsters, and Mr. Razzouk said some young Palestinian Muslims now wanted tattoos as well, influenced by the Russian prison ones they have seen in movies.

    He sends customers seeking more contemporary designs to a studio he opened a few weeks ago in predominantly Jewish West Jerusalem. It caters mainly to the local market, which prefers more realism in body art, and is run by his wife, Gabrielle, and an employee he trained.

    “If somebody wants a Russian star or a pistol or a Kalashnikov,” Mr. Razzouk said, “it is not appropriate to tattoo them alongside a pilgrim in their 70s getting a cross.”

    He opened the new store, which also offers piercing, to diversify after two difficult years of the pandemic. Tattoo parlors were shuttered for the first year, and for much of the second year, Israel was largely closed to foreign tourists and pilgrims.

    Now they are coming back.

    While a tattoo parlor may seem an unlikely station on a pilgrim’s route, the Razzouk family business has long been popular — under Ottoman, British, Jordanian and now more than half a century of Israeli rule.

    The business is renowned for its continued use of the Razzouks’ centuries-old, hand-carved wooden stamps as stencils to guide the tattooist’s hand. The most popular images remain variations of the Jerusalem cross, an emblem of the crusades that is a cross of four equal sides with four smaller crosses drawn in each of its quadrants.

    “Crosses are not easy to do,” Mr. Razzouk said, because of the straight lines.

    For some religious customers, a stop at Razzouk Tattoo is almost a spiritual rite on the voyage to the Holy Land.

    “To walk in and be inspired by someone’s art is exciting,” said Ms. O’Brien, the student from Texas, who went with the Last Supper. “I was seeing something unique that I couldn’t get anywhere else.”

    Mr. Ferguson, the Episcopal priest, left uplifted, describing the experience as “a great tradition.”

    Razzouk Tattoo in the Old City occupies a two-roomed, cavelike space with a stone, domed ceiling near Jaffa Gate. Mr. Razzouk moved here about six years ago from his grandfather’s original studio deeper in the Christian Quarter of the Old City, which was up steep stairs and harder to reach.

    Mr. Razzouk said that while he wanted to adapt the business to make it “bigger, more modern and more professional,” he added that he was committed to preserving the family heritage, which he called a “gift.”

    Dozens of antique stamps are stored in a glass case. A framed entry from the 2022 Guinness Book of Records declares Razzouk the world’s longest-running tattoo business.

    Customers can leaf through two books, one with the traditional designs from the antique stamps, another with other designs, including various types of crosses and religious symbols and some more modern designs, such as “Love and Peace” in Arabic calligraphy.

    A poster commemorates Mr. Razzouk’s role in Healing Ink, a project started in 2016 by the advocacy group Artists 4 Israel. His participation has drawn criticism from some staunch supporters of the Palestinian cause.

    “My answer is always the same,” he said. “I tell them I don’t need your judgment.” He added that Healing Ink “is a beautiful experience and one of the most humanitarian things we have done.”

    He has known trauma up close. Growing up as a teenager in the shadow of the first Palestinian intifada, or uprising, Mr. Razzouk lost a friend who went out to throw stones at an Israeli settler bus and was fatally shot.

    More recently, a Jewish Israeli customer postponed an appointment. His girlfriend called to say that he had been involved in a Palestinian stabbing attack. When he finally arrived, after a delay of several months, Mr. Razzouk saw two scars on his upper body.

    As for the man who wanted a “kosher” brand on his behind, Mr. Razzouk said he had checked that the customer was sure before getting down to work.

    Mr. Razzouk has found his own way of transcending the conflict, without ignoring its complexities. His chief identity today, he said, is as the founder of the Holy Land Bikers Motorcycle Club. Its members include Christians and Muslims, he said, and they ride in coalition with all types of Israeli motorcycle groups and have connections throughout the Arab world.

    And he has trained the 28th generation of Razzouk tattooers: His sons — Anton, 21, and Nizar, 19 — work in the shop.

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    BBC

    Falklands War: Injured veteran and nurse reunited after 40 years

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    A paratrooper who was injured while serving in the Falklands War has had an "extraordinary and very special reunion" with the nurse who helped save his life.

    Denzil Connick, from Blackwood in Caerphilly county, was a Lance Corporal in the 3rd Battalion during the Falklands War in 1982.

    Mr Connick was seriously injured during intense fighting and was treated by Nicci Pugh, a Senior Nursing Officer.

    Now, 40 years on, Mr Connick has been reunited with the nurse with the "caring eyes" who helped bring him back from the brink of death.

    Filmed by Tomos Lewis, edited by Rhian Jones

    Valeurs Actuelles

    À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

    « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

    À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

    « La SNCF a volontairement annulé des trains »

    Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

    Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

    Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

    La gauche réunie derrière Assa Traoré 

    D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

    La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

    Une prière de rue organisée au milieu de la route 

    La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

    En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

    Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

    Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

    — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

    La famille Traoré : une guerre de l’image 

    À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

    La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

    Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

    Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

    Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

    De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

    Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

    « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

    Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

    Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    À Shanghai, la stratégie Zéro Covid mine le contrat social

    Actu

    Le mécontentement grandit dans la capitale financière chinoise. Au-delà de la gestion sanitaire, c’est la mauvaise santé économique du pays qui pourrait provoquer une crise de légitimité avant le Congrès du Parti communiste chinois prévu à l’automne.

    Lina Sankari

    Les autorités chinoises commencent à lâcher du lest face au mécontentement des Shanghaïens. Incapacité du gouvernement local à assurer le ravitaillement en nourriture, séparation des enfants et de leurs parents, ouvriers confinés dans leurs usines, centres d’isolement à l’hygiène douteuse, petites entreprises en faillite, livreurs qui dorment sous les ponts…

    Sous cloche depuis trois semaines, la capitale financière et plus grande ville du pays bouillonne. À tel point que l’on assiste à des scènes rares d’habitants en venant aux mains avec la police et des membres des comités de quartier ou à de personnes hurlant leur colère aux fenêtres.

    Ce mercredi 20 avril, la municipalité a annoncé un léger assouplissement des restrictions sanitaires contre le Covid-19 et le variant Omicron. Techniquement, 12 des 25 millions d’habitants de Shanghai sont autorisés, depuis une semaine, à sortir de chez eux en respectant la limite de leur résidence ou de leur quartier.

    La métropole rapporte un total de 17 décès et de 18 000 cas positifs, soit le nombre de contaminations le plus élevé depuis le début de l’épidémie en 2020. Si la population est vaccinée à près de 90 %, la couverture vaccinale des personnes âgées laisse à désirer. Une campagne de communication vient d’être lancée à leur égard.

    600 entreprises stratégiques autorisées à redémarrer

    Ainsi, les Chinois commencent-ils à questionner la stratégie zéro Covid qui, si elle a pu donner des résultats dans un premier temps, est mise à mal par un variant moins mortel mais plus contagieux. Ici, les autorités voient poindre le danger : cette politique sanitaire mine également le contrat social qui repose, depuis quarante ans, sur l’augmentation constante du niveau de vie. Or, la légitimité du parti communiste chinois (PCC) pourrait se trouver contrariée par l’arrêt de nombreuses entreprises, la mauvaise santé économique des ménages et leur endettement croissant.

    600 sociétés considérées comme stratégiques ont ainsi été autorisées à reprendre la production. Les nuages continuent de s’amonceler : les économistes n’excluent plus la récession avant le 20e Congrès du PCC prévu à l’automne. Ce grand rendez-vous politique doit dessiner les grandes orientations quinquennales et confirmer le président Xi Jinping pour un troisième mandat.

    Face à cette crise, le PCC a récemment sollicité l’opinion des citoyens sur la politique environnementale, la gouvernance, les réformes économiques et démocratiques. Du 15 avril au 16 mai, la société est invitée à s’exprimer via les sites et applications du Quotidien du Peuple, de l’agence Xinhua et de China Media Group.

    Comme c’est régulièrement le cas lorsqu’une crise surgit, les autorités centrales autorisent aujourd’hui les critiques touchant les responsables locaux sur les réseaux sociaux. On ne peut exclure, comme ce fut le cas à Wuhan, épicentre de l’épidémie, une série de limogeages à Shanghai alors même que la ville sert souvent de tremplin pour des postes nationaux lors des congrès. Les convulsions actuelles pourraient bien rebattre les cartes.

    ChineCovid-19
    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    For Ukrainian Writer, War Evokes Scars of Time in Captivity

    Stanislav Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his abuse in a prison run by Russian-backed separatists. Now, the war reminds him of why Ukrainians are fighting for their lives.

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    By Valerie Hopkins

    KYIV, Ukraine — Stanislav Aseyev spent two and a half years in a notorious prison run by Russian-backed separatists in eastern Ukraine, where he said he and other inmates were regularly tortured, beaten, demeaned and forced to wear bags on their heads. Yet, even he was unprepared for the grim scenes of abuse and executions that he witnessed in the Kyiv suburb of Bucha.

    “I was still not ready for this,” he said. “I did not think that I would see genocide with my own eyes, despite the fact that I have a lot of experience in this war.”

    Mr. Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his time in prison in a memoir published in 2020, “The Torture Camp on Paradise Street.” Today, he bears witness to a new brutality, a Russian invasion, and the physical and emotional scars that are being inflicted anew.

    In Bucha, “the corpses lay in front of every private house,” said Mr. Aseyev, who had traveled there recently with a volunteer military unit to help ensure the safety of the region after Ukrainian forces had pushed the Russians back.

    Mr. Aseyev had moved to the Kyiv area to put his prison years behind him, but war and its associated traumas found him once more, in February, when missiles whistled into the city’s eastern suburb of Brovary.

    “I had thought that it was all over, that I still had a very long process ahead to work on it,” he said of the lingering scars in an interview conducted in the back seat of a car because it was too dangerous to speak at his home. “But now it’s all irrelevant, because now the old psychological traumas from captivity are again beginning to slowly make themselves felt.”

    Jerked back to wartime, Mr. Aseyev has also chosen a new way to address his fears and anger. He has taken up arms for the first time in his life, defending his adopted city militarily as part of the Territorial Defense Forces, a volunteer unit in the Ukrainian army.

    Mr. Aseyev’s story is an extreme version of the one many Ukrainians are experiencing today, as the Russian military spreads violence, indiscriminate and otherwise, throughout the country. His experiences have seen him — someone raised with Russian language and Russian culture, with a worldview relatively sympathetic to Moscow — reject all of that to the extent that he is not only ready but willing to kill Russian soldiers.

    He was born in the town of Makiivka, just outside Donetsk, the largest city in eastern Ukraine. As a native Russian speaker, he grew up listening to Soviet rock bands like Kino, reading Dostoyevsky in the original Russian and learning history from a predominantly Russian perspective.

    Before the separatist war that broke out in 2014, he says he was sympathetic to President Vladimir V. Putin’s vision of Ukraine as part of “Russky Mir,” or “Russian World,” a nationalist and chauvinistic ideology focused on the idea of Russia’s civilizational superiority. “I really had such ‘Russky Mir,’ illusions about Putin, Great Russia, all these things,” he said.

    Those were shattered by his experiences after 2014, just as they are being shattered now for millions of other Ukrainians. He now prefers not to speak Russian, except to talk to his mother.

    In 2014, Makiivka, a place that Mr. Aseyev has described as “a city of Soviet sleepwalkers,” was occupied by Russian-backed separatist forces loyal to the self-proclaimed Donetsk People’s Republic. Many of his friends signed up to fight on the side of the pro-Moscow rebels, buying the Russian propaganda line that Ukrainian fascists had taken control in Kyiv. Shortly thereafter, he said, he realized that the separatists were the ones committing human rights abuses.

    In 2015, he started writing about the abuses for Ukrayinska Pravda, a daily newspaper, as well as the U.S. funded RFE/RL outlet and a liberal-leaning newspaper, Dzerkalo Tyzhnia, or Mirror Weekly. He continued that line of reporting under a pseudonym for two years, until he was detained on June 2, 2017.

    Mr. Aseyev was first taken to “The Office,” a prison camp in a group of buildings along a wide boulevard in the center of Donetsk that had served as office space before the war. After beatings and electric shock torture, he said, he spent six weeks in solitary confinement, in a cell so cold that he had to grasp bottles of his own urine to stay warm.

    Then he was transferred to Izolyatsia prison, named for a former insulation factory — both Russian and Ukrainian languages use the same word for insulation and isolation — that had become a cultural center after the Soviet-era factory went bankrupt. There, Mr. Aseyev says he was beaten and tortured for more than two years, before being released in a prisoner exchange in 2019, just before New Year’s Eve, having spent 962 days inside.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    Mr. Aseyev said that his own persecution, and the Russians’ pummeling today of cities around Kyiv and across southern and eastern Ukraine, many of them Russian-speaking areas, belied the Kremlin’s assertion that it went to war to protect ethnic Russians and Russian speakers from the “Nazis” supposedly in control in Kyiv.

    “They don’t care who they kill,” he said. “I am a Russian speaker, I grew up on Russian culture, on Russian music, books, cinema, even Soviet in a sense.”

    Despite this, he said, “I am definitely considered an enemy by these people, just as those who grew up somewhere in Lviv on completely different values,” he said, referring to the predominantly Ukrainian-speaking city in the country’s west that is the beating heart of Ukrainian nationalism.

    “For them,” he said of Russia’s leadership, “the state of Ukraine simply does not exist, and that’s all. And everyone who does not agree with this is already an enemy.”

    Mr. Aseyev spent the years after his release from prison trying to heal from his traumas. Much of that process centered on writing his memoir, which detailed the treatment he and others endured.

    He described the horrors in a powerful passage from the introduction: “The principal tasks here are surviving after the desire to live has forsaken you and nothing in the world depends on you any longer, preserving your sanity as you teeter on the brink of madness and remaining a human being in conditions so inhuman that faith, forgiveness, hate, and even a torturer locking eyes with his victim become laden with manifold meanings.”

    In thematic essays, he describes how a father and son were tortured together; how a man was electrically shocked in his anus; cases of rape and forced labor; the way cameras were constantly watching the inmates; and the depravity of Izolyatsia’s commander.

    Russia-Ukraine War: Key Developments

    A new phase of the war. Russia declared that its offensive for control over Ukraine’s industrial heartland was underway as it bombarded targets across the sprawling eastern front. Ukrainian officials said they were mounting a spirited defense.

    In Mariupol. About 2,000 people were trapped at a large steel factory in Mariupol along with Ukrainian forces that are waging what appears to be the last defense of the city. Russia is seeking to take the city as part of a strategically important “land bridge” to occupied Crimea.

    Possible banned weapons. Based on evidence reviewed by The Times, it is likely that Ukrainian troops used cluster munitions in an eastern village that they were attempting to retake from Russian forces. The weapons are banned by many countries for the harm they can cause to civilians.

    Russia’s economy. While President Vladimir V. Putin boasted that the Russian economy is holding up under Western sanctions, his central bank chief warned that the consequences were only beginning to be felt, and Moscow’s mayor said that 200,000 jobs are at risk in the capital alone.

    A collection of his dispatches from Ukraine’s occupied eastern Donbas region, written before his 2017 arrest, was also recently published in English translation by Harvard University Press.

    When the war began in February, Mr. Aseyev took his mother to the country’s relatively safer west, and then took the train back to the capital. Returning to Kyiv in the first days of the war, he was one of only three people who disembarked at the city’s central station.

    “There is simply nowhere else to run,” he said. “If we all leave Kyiv, then one way or another we will be crushed in the rest of Ukraine.”

    In prison, his mother was “constantly” on his mind. “For two and a half years my mother went through hell,” he said, not knowing for long periods if he was dead or alive, and not being able to visit him or communicate with him.

    While she is safe for now, Mr. Aseyev said he is furious about what she was subjected to, and is ready for revenge. “I will kill them at every opportunity,” he said.

    Mr. Aseyev said he was convinced that “as soon as” Russian troops “have the opportunity and infrastructure to build something like Izolyatsia in the occupied territory, of course they will.”

    He has continued his writing and advocacy for Ukraine even as he goes through military training. He recently visited the newly liberated town of Bucha, the site of numerous alleged atrocities by Russian soldiers, and posted photos on Facebook of a mass grave site.

    In his memoir, Mr. Aseyev wrote a chapter on how and why he had considered taking his own life in prison.

    “The choice to take my life, so I thought, was the last freedom I had,” he wrote.

    In a video message shared by Secretary of State Antony J. Blinken on his Instagram account, Mr. Aseyev recalled this thought as he spoke about his time in Izolyatsia and implored Western leaders not to be afraid of Russia or Mr. Putin.

    “They took away everything — relatives, friends, communications, even an old calendar” that had been hanging in his cell, he said. “But they couldn’t take one thing away from me: I was ready to die. This is something that cannot be taken away from a person even when everything else is taken away.”

    And that, he said, is why Ukraine has stood up to the supposedly superior Russian forces, and why it will ultimately prevail.

    “This is what our whole country is now,” he said. “We are more willing to die than to give up or lose. And that is why the Russian Federation has already lost in this war.”

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    L'Humanité

    Direct. Ukraine : "Nouvelle phase" de la guerre selon Moscou, évacuation de Marioupol, Charles Michel à Kiev. L'actualité du 20 avril

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    18 min 41 sec
    France24 - World

    Divers inspect fuel-laden ship that sank off Tunisia

    Issued on: 17/04/2022 - 15:45

    NEWS WIRES Vedika BAHL Follow Lilia BLAISE

    Divers on Sunday inspected the hull of a tanker loaded with 750 tonnes of fuel that sank off southeastern Tunisia, with no leak detected so far, officials said. 

    "With the improvement in weather conditions, a team of divers accompanied by the ship's captain and engineer who know its layout are on site to examine the hull," Mohamed Karray, spokesman for the court in Gabes city, which is investigating Saturday's sinking, told AFP.

    The Equatorial Guinea-flagged Xelo was travelling from Egypt to Malta when it went down.

    Images released by the environment and defence ministries showed divers heading for the site in the Gulf of Gabes, and then getting into the water at the scene that has been sealed off by Tunisia's military.

    Defence ministry photos showed the vessel largely submerged.

    The crew of the Xelo had issued a distress call on Friday evening and sought shelter in Tunisian waters from bad weather before going down, authorities said.

    Environment Minister Leila Chikhaoui, who travelled to the port of Gabes on Saturday to help oversee the response, said the situation was "under control".

    "We think the hull is still watertight and there is no leakage for the moment," she told AFP.

    As a precaution, protective booms to contain any oil slick have been placed around the wreck.

    The Tunisia branch of the World Wildlife Fund expressed concern about another "environmental catastrophe" in the region, an important fishing zone which has already suffered from pollution.

    The tanker is 58 metres (63 yards) long and nine metres wide, according to ship monitoring website vesseltracker.com.

    It began taking on water around seven kilometres (four miles) offshore in the Gulf of Gabes and the engine room was engulfed, according to the environment ministry.

    It said Tunisian authorities rescued the seven-member crew, who received first aid and were being accommodated in a hotel.

    (AFP)

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    Ship carrying 750 tonnes of fuel sinks off Tunisia's southeast coast

    Valeurs Actuelles

    Nucléaire français, histoire d’un sabordage

    Au tournant du millénaire, la France disposait d’un système électrique envié, fournissant une électricité fiable et bon marché. Vingt ans plus tard, RTE, le gestionnaire du réseau, met en garde, pour le second hiver consécutif, sur le risque d’insuffisance de production pour répondre à la demande en cas d’anticyclone et de vague de froid. Depuis quelques mois, le prix de l’électricité, lié à celui du gaz, a explosé. Et, depuis quelques semaines, avec la guerre en Ukraine, nul ne sait à quel niveau montera ce cours du gaz, ni même si celui-ci continuera de parvenir dans les pays d’Europe qui en dépendent plus ou moins fortement (la proportion de gaz russe dans la consommation nationale de gaz est de 55 % pour l’Allemagne, 80 % pour l’Autriche, la Pologne et les pays Baltes, 17 % quand même pour la France… ).

    La France a déconstruit sa souveraineté électrique que lui avait apportée le plan Messmer. Ce plan, d’essence gaulliste, décidé dans les années 1970 pour faire face au premier choc pétrolier, a doté la France d’un parc de 58 réacteurs nucléaires produisant jusqu’à 75 % de notre électricité. Un record mondial. Cette électricité abordable et fiable a été longtemps un de nos (rares) avantages compétitifs. Elle a offert en outre à la France la place de leader des pays du G7 quant à ses émissions de gaz à effet de serre, ce qui n’est pas rien.

    comment en sommes-nous arrivés là ?

    Dès lors la question qui se pose est : comment en sommes-nous arrivés là ? L’énergie étant vitale et stratégique, cette dégringolade découle de décisions, ou de non-décisions, politiques. L’accès à une énergie abondante et le nucléaire sont liés, ils s’opposent à l’idéologie de la décroissance, dont l’opposition au nucléaire est la pierre angulaire. La pression idéologique sur l’opinion, les médias, certains partis politiques en mal d’électeurs ou certains élus en mal de popularité, a ouvert la voie à la montée du relativisme. Aujourd’hui, l’opinion l’emporte sur les faits, l’idéologie l’emporte sur la science.

    L’infiltration de cette idéologie dans le ministère de l’Environnement est de notoriété publique, comme le sont les liens entre ses services et des associations ou ONG militantes activistes antinucléaires et décroissantes, officialisés par le versement de subventions. Cet entrisme est devenu décisif quand, en 2007, l’énergie, jusque-là sous la dépendance du ministère de l’Industrie, est passée sous celle du ministère de l’Écologie. Tout était dit. Qu’on y songe : alors qu’un militaire n’est jamais nommé ministre de la Défense afin d’éviter tout parti pris, des personnalités ouvertement antinucléaires ont été ministres dix-huit années sur vingt-cinq depuis 1997. Sans parler des militants constituant les cabinets ni des nominations dans les organismes extérieurs censés être indépendants ; l’administration a été imprégnée d’un parti pris décroissant et antinucléaire.

    L’ignorance, l’indifférence, le carriérisme l’ont disputé au militantisme dans ce qui pourrait être considéré comme une affaire d’État

    L’ignorance, l’indifférence, le carriérisme l’ont disputé au militantisme dans ce qui pourrait être considéré comme une affaire d’État. Rappelons que, dans d’autres affaires, avec pourtant des conséquences bien moindres en gravité que celle du devenir de la filière nucléaire, de tels agissements ont conduit des membres de gouvernement devant la Cour de justice de la République. Mais, quand il s’agit de l’énergie, aucun abus, aucune faute, aucun conflit d’intérêts patent n’a jusqu’à ce jour donné lieu à des poursuites. C’est dire l’ampleur et la profondeur de l’infiltration et de l’ignorance du sujet dans les médias et l’administration.

    Le poids de l’idéologie antinucléaire en Allemagne, lié au tragique héritage de la Shoah et à la propagande de la Stasi en Allemagne de l’Est, a poussé Gerhard Schröder, en 1998, puis Angela Merkel, en 2011, pour des raisons politiques, à abandonner le nucléaire. Dès lors, l’influence allemande, prédominante au niveau des institutions européennes, a renversé la position communautaire sur le nucléaire. Alors que le traité Euratom, encore en vigueur, encourage le développement de l’usage civil de l’atome, refuser aujourd’hui l’abandon du nucléaire dans tous les pays de l’Union est devenu une croisade incertaine, comme l’ont montré les tergiversations pour aboutir à une timide inclusion du nucléaire dans la taxonomie de la finance durable. À Bruxelles, les élus de l’écologie politique et ceux qui ont délaissé ce parti pour goûter au pouvoir aux côtés d’Emmanuel Macron sont des relais inlassables de l’antinucléarisme au mépris des intérêts nationaux – le cas de Pascal Canfin, ancien directeur général du WWF France et que l’on dit proche du président de la République, en étant l’archétype.

    L’idéologie antinucléaire renforcée par les promoteurs des énergies renouvelables

    L’idéologie antinucléaire s’est rapidement trouvé des alliés intéressés avec les promoteurs des énergies renouvelables intermittentes (EnRI) : l’éolien et le photovoltaïque. Ces machines sont pour leur totalité importées, la France ayant raté le coche industriel. Les panneaux solaires sont presque exclusivement chinois ; quant aux éoliennes, l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne en sont les premiers exportateurs européens (et, étonnamment, les plus antinucléaires). Pour développer les énergies renouvelables, l’Europe a imposé – et la France l’a imprudemment accepté – l’injection prioritaire, sur le réseau, de l’électricité produite par les EnRI, obligeant à arrêter la production nucléaire, pourtant la seule pouvant répondre à tout moment aux besoins, puisque, à la différence de l’intermittence des EnRI, elle est pilotable.

    À cette priorité, s’ajoutent des subventions publiques massives aux EnRI et un prix de rachat garanti sur des durées pouvant aller jusqu’à vingt-cinq ans. Bref, un jackpot destiné à pousser les organismes financiers et autres gestionnaires de fortune à investir et faire investir dans les EnRI…Les vendeurs de machines et leurs financiers ont été rejoints par les gaziers, puisque l’intermittence de production oblige à doublonner les EnRI avec des centrales à gaz afin de suppléer celle-ci. Face à ce rouleau compresseur national et européen, il n’y a pas, comme le martèlent pourtant leurs opposants, le moindre “lobby nucléaire” qui vaille. C’est même tout le contraire : la France, EDF et tous nos industriels culpabilisés ont depuis longtemps le nucléaire honteux.

    S’il y avait eu un lobby nucléaire, ce qui est arrivé ne serait pas arrivé. Quelques dates, pour mémoire. En 1998, la fermeture, sous l’impulsion de Dominique Voynet et Corinne Lepage, de Superphénix, le surgénérateur de Creys-Malville, réacteur de quatrième génération, utilisant comme combustible les déchets des réacteurs des générations précédentes. Cet arrêt a comblé les antinucléaires, dont Superphénix était la hantise, car il bouclait la chaîne du combustible, faisant du nucléaire une filière totalement vertueuse. La France avait vingt ans d’avance dans le domaine, où elle compte désormais vingt ans de retard. Les antinucléaires voulaient à tout prix “avoir la peau” de ce nucléaire durable. Lionel Jospin ayant cédé au chantage de l’écologie politique, ils l’ont eue.

    Succédant à Dominique Voynet, Yves Cochet tout aussi antinucléaire que son prédécesseur, et de surcroît col-lapsologue, décide des premières mesures financières aussi coûteuses que favorables aux EnRI. Avec le transfert de l’énergie au ministère de l’Écologie, en 2007, le glissement en faveur des EnRI au détriment du nucléaire va se confirmer. Le Grenelle de l’environnement, suite donnée au pacte écologique de Nicolas Hulot, antinucléaire convaincu, rassemble autour de la table au ministère de l’Écologie toutes les ONG antinucléaires et leurs dirigeants, militants politiques aguerris.

    Les mesures financières pro-EnRI vont s’amplifier, tandis que la France accepte à Bruxelles le “paquet énergie-climat” imposant 20 % d’EnRI en 2020, ce qui allait à l’encontre des intérêts nationaux, sans pour autant diminuer nos émissions de CO2, notre électricité étant déjà quasi totalement décarbonée grâce au nucléaire. C’est aussi à ce moment qu’un projet d’investissement privé dans le nucléaire a été écarté.

    Déroute suite à l’accord entre le PS et Europe Écologie-Les Verts

    Nouvelle déroute en 2012 quand, à l’issue d’un accord entre le PS et Europe Écologie-Les Verts, François Hollande cède aux exigences politiques des antinucléaires les plus radicaux et annonce qu’élu, il fermera la centrale de Fessenheim et réduira la part du nucléaire dans le mix électrique. À la manœuvre de cet engagement désastreux, Ségolène Royal, Élisabeth Borne et François Brottes, alors député de l’Isère, futur président de RTE. La loi de 2015, fondée sur la volonté politique de sortie à terme du nucléaire et sur une sous-évaluation militante des besoins, prévoit de réduire en 2025 de 70 à 50 % la part du nucléaire dans le mix en fermant 14 réacteurs. Son étude d’impact est indigente. La puissance installée nucléaire est plafonnée à 63,2 gigawatts sans aucune raison autre que politique.

    En 2017, Emmanuel Macron, malgré des alertes lancées par des scientifiques, reprend le programme énergétique de François Hollande

    En 2017, Emmanuel Macron, malgré des alertes lancées par des scientifiques, reprend le programme énergétique de François Hollande en s’appuyant sur des personnalités socialistes ou vertes qui l’ont rallié et qui en seront toutes récompensées : Pascal Canfin, Arnaud Leroy, Élisabeth Borne, Xavier Piechaczyk. En 2019, il décide d’arrêter le programme Astrid, réacteurs à neutrons rapides de quatrième génération, mettant un terme à un demi-siècle de travaux sur la fermeture du cycle de l’uranium, pilier de la filière. Cette décision a été prise sans consulter le Parlement et fut qualifiée de « très dommageable » par un rapport de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques). En 2020 enfin, ce sont les deux réacteurs de Fessenheim qui sont fermés, sans même attendre le couplage de l’EPR de Flamanville. La France perd 1,8 gigawatt de puissance pilotable alors que l’Autorité de sûreté (ASN) avait confirmé la sûreté de l’installation, qui aurait pu produire encore pendant dix ou vingt ans. Coût estimé de cette décision : 10 milliards d’euros, et beaucoup plus avec la hausse du prix de l’électricité.

    Et puis, tout à coup, à quelques mois de la présidentielle et alors que le sujet nucléaire (et des énergies au sens large) monte dans l’opinion, Emmanuel Macron annonce un changement de cap dans un discours au Creusot, en décembre, changement de cap qu’il confirmera à Belfort, quelques mois plus tard. Alors que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de 2020 prévoit la fermeture de 12 réacteurs en plus des deux de Fessenheim, il annonce renoncer à toute fermeture de réacteur dont la sûreté a été validée et lance la construction de nouveaux réacteurs ! Bien sûr, prétextant les longs délais de construction des EPR pour lesquels tant d’années ont été perdues, il appelle aussi (et surtout) à un programme massif de construction d’EnRI, réclamant même de “lever des barrières”, comme s’il en subsistait encore dans le domaine, comme si le droit des tiers à s’opposer aux parcs éoliens n’avait pas été considérablement réduit (et en particulier sous son quinquennat). Passons !

    Ce changement de cap à la sincérité indiscernable ne change rien. Le lobby des EnRI est toujours à la manœuvre, quoique les 200 milliards d’euros engagés pour leur développement n’aient pas réduit nos émissions de CO2 et que la poursuite de leur développement exigerait, pour pallier leur intermittence, la construction de centrales à gaz au moment où celui-ci devient inabordable et finance l’effort de guerre russe.

    Le moment est trop grave pour oublier que, devant le choc pétrolier de 1973, la France a su réagir et que, aujourd’hui, devant un choc gazier beaucoup grave, nous ne pouvons plus ni nous tromper ni tergiverser. Un choix clair et immédiat doit être opéré entre idéologie et science. Il faut prolonger autant que l’ASN l’autorisera l’exploitation des réacteurs en fonction. Il faut relancer sans délai la filière nucléaire en engageant la construction des trois premières paires d’EPR2, attendues par EDF, en préparant une montée en cadence pour passer progressivement de un à deux réacteurs par an de façon à disposer de l’équivalent d’un parc de 50 à 60 EPR2 dans les années 2050-2060. Il faut enfin réduire des délais administratifs excessifs, hors sûreté. Telles sont les priorités, tout en relançant la R&D sur la quatrième génération et en concrétisant le programme d’enfouissement des déchets Cigéo. Les EnRI ne peuvent plus mobiliser des investissements colossaux en bénéficiant de subventions publiques tout en déstabilisant un marché de l’électricité qui ne peut plus dépendre du cours incontrôlable du gaz.

    Les fondements de l’Europe sont des fondements nucléaires, il est temps de le rappeler à nos partenaires

    Les fondements de l’Europe sont des fondements nucléaires, il est temps de le rappeler à nos partenaires, qui, pour certains, en particulier l’Allemagne, ont cédé imprudemment à l’idéologie et se sont mis sous la dépendance du gaz. Une situation devenue aujourd’hui dramatique. L’enjeu est simple : sans relance du nucléaire, il n’y aura pas de réindustrialisation. Donc pas d’avenir.

    * Bernard Accoyer est un homme politique, ancien président de l’Assemblée nationale et président de l’ONG PNC-France. Dernier ouvrage paru, avec Chantal Didier : “Une affaire d’État, la tentative du sabordage du nucléaire français”, Hugo Doc.

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    L'Humanité

    Pas d’oxygène à l’extrême-droite !

    Tribune

    Par Serge Letchimy, président du Conseil Exécutif de la Martinique et président du parti progressiste Martiniquais.

    La fulgurante galopée de l’extrême-droite l’amène aujourd’hui aux portes de la Présidence de la République. En Europe, les dynamiques d’autoritarismes, parentes de l’extrémisme, s’affirment dans un contexte où les instances de médiation (partis politiques, syndicats, médias…) ou de protection des droits fondamentaux (justice, séparation des pouvoirs, droits humains) sont de plus en plus empêchées, récusées ou simplement invalidées.

    Les déviances néolibérales ont conduit à de profondes et diverses régressions, la pauvreté, la misère, les précarités devenues structurelles, qui portent atteinte aux valeurs démocratiques et républicaines — et nourrissent le pire. L’extrême-droite qui s’envenime, ne constitue pas une opinion politique ni même une quelconque vision alternative du monde. C’est, avant tout, l’involution totale. La négation des bases élémentaires d’un digne vivre-ensemble.

    Nous, Martiniquais.es, avons connu cela durant les périodes sombres de la colonisation et de son corollaire esclavagiste. Le racisme, la xénophobie, la haine de l’autre, le refus de la différence, la destruction méthodique des droits élémentaires des peuples et de la personne humaine, se sont retrouvés institutionnalisés, portés à un degré inouï, exercés en toute impunité en dehors de l’Europe, avant de lui revenir par l’abomination nazie. Ce n’est pas un hasard si les têtes hurlantes de l’extrême-droite française d’aujourd’hui considèrent les « chocs de civilisations », les ostracismes culturels, linguistiques, phénotypiques et religieux, l’identitarisme et le nationalisme expansionniste, comme des principes de bon gouvernement.

    C’est à cela qu’à la moindre défaillance, nous laisserions la porte ouverte !

    Ni les difficultés sociales réelles, ni l’incurie écologique, ni les injustices patentes qui souvent nous emportent dans de saines colères, ne sauraient ériger cette glaciale perspective comme un outil de protestation. Marine Le Pen avance voilée pour édulcorer ce qui constitue les fondements idéologiques sur lesquels prospère sa famille depuis des décennies : racisme, haine des étrangers, antisémitisme, sortie de l’Europe et fin du régime parlementaire par le recours au référendum permanent. Toute voix portée vers l’extrême droite ne fait qu’ouvrir la porte aux barbaries qu’aucune République saine, démocratie mature, ne saurait endiguer.

    Je m’associe au front républicain qui doit se dresser face à cet inacceptable.

    Et donc : j’exhorte mes compatriotes à n’accorder aucune voix à Marine Le Pen !

    Néanmoins, ce front d’humanisme auquel nous nous associons, ne saurait être un blanc-seing offert au désormais candidat Emmanuel Macron. Une victoire obtenue sur l’unique base de nos principes fondamentaux, impose des lucidités humbles et des devoirs très vastes — notamment en ce qui concerne les pays dits « d’outre-mer », angles morts de ce débat électoral.

    L’outre-mer est pourtant profondément malade d’un mal-développement et d’une obsolescence de son modèle économique et social inéquitable. Nos taux d’abstention, nos dérives préoccupantes vers les listes d’extrême droite, nous indiquent qu’un sursaut politique au sens noble est désormais vital. Nos situations ne sauraient se réduire à des considérations sociales ou économiques, même si, du fait de l’emprise libérale et de ses archaïsmes coloniaux, ces dernières demeurent à tout le moins urgentes. Le monde en devenir sera celui des défis cruciaux : écologiques, énergétiques, éthiques, mais aussi culturels, organisationnels et sociétaux… Plus que jamais, la responsabilisation individuelle et collective, l’esprit d’innovation, la capacité d’initiative, les parts du rêve et les envols d’un idéal, se verront essentiels.

    Nous voulons que la Constitution française garantisse plus de responsabilité aux peuples qui partagent avec la France un bout de leur histoire au monde. La responsabilité est le sens de la vie. Tout décider depuis Paris est donc une offense profonde au droit à l’initiative, à la liberté de décider par nous-mêmes et à la démocratie locale. Il est venu le temps d’une nouvelle politique de la reconnaissance, conjuguant l’égalité réelle des droits et une vraie politique de la différenciation.

    Nous voulons que des contrats de projets, des expérimentations, des habilitations transversales, des pouvoirs normatifs réels, restituent à nos pays, la capacité d’agir sur leurs destins, d’optimiser les richesses, à chaque fois singulières, de leurs géographies cordiales. Nous ne pouvons attendre trois ans pour mendier aux institutions nationales une habilitation à faire par nous-mêmes. Nous ne pouvons voir écarter d’une main administrative les projets politiques portés en direction des peuples. Où en est la réparation du crime de la chlordécone annoncée par le président Emmanuel Macron ? Où en est la concrétisation de la prise de conscience en faveur de la pleine mise en responsabilité de nos territoires dans la diplomatie entre les peuples, pour la constitution d’un triangle du progrès Américano-Européo-Caribéen ?

    Nous voulons l’accompagnement d’un plan massif d’éradication des misères et des précarités dont les niveaux atteignent chez nous l’inadmissible. Nous voulons qu’un soutien majeur à notre dynamisation de la culture, de l’innovation et de la créativité populaire soit mis en œuvre dans les mois qui viennent. Il s’agit de refonder la politique de solidarité mais aussi d’assurer l’émancipation de tous et particulièrement des plus démunis en leur donnant les moyens de vivre dans la dignité.

    Nous voulons requestionner le terme « outremer » qui ne fait qu’entériner un principe de passivité et de dépendance là où devraient s’exercer les dignités d’un vrai partenariat.

    Il ne s’agit plus de penser ou de faire à notre place. Il s’agit de créer une nouvelle espérance. Nous vous demandons de ne pas seulement faire barrage à l’extrême droite mais bien de lui enlever tout oxygène, en nous accompagnant dans la mise en œuvre de nos alliances, de nos réseaux, de nos combats et de nos rêves. Voilà ce que signifie cette pierre émancipatrice que j’apporte au front républicain !

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    New York Times - World

    Living With Gusto Despite a Rare, Fatal Disease, and Hunting for Answers

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    The Saturday profile

    At 26, Sammy Basso is believed to be the oldest person with the disease Progeria. And now he’s researching it, hoping to find a treatment and the secrets of aging.

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    By Jason Horowitz

    TEZZE SUL BRENTA, Italy — Like many an Italian man living at home in his mid-20s, Sammy Basso is a little embarrassed by the childhood mementos that clutter his small bedroom.

    There is a poster of the alphabet, old toys, a cherished teddy bear and trophies he earned during arduous clinical trials at Boston Children’s Hospital when he was 12. Above votive candles, pictures on his wall show his meetings with three popes, including Francis, who called to chat when Mr. Basso was in high school.

    Feet hanging off the bed, he showed off the medal of knighthood given to him by Italy’s president and put on the oversized novelty sunglasses he got in Roswell, N.M., where he played a prank on a woman in the U.F.O. museum by pretending to be an alien “because I look a little like them.”

    But Mr. Basso, 26, looks less like a being from an advanced civilization than one from an advanced stage of life. At about 4 feet 5 inches and 44 pounds, he has barely any fat below his parchment thin skin, or any hair on his head. His face is small and wizened, his nose overly prominent. His bones are frail, his hip joints are at risk of painful dislocation, and his heart and arteries are blocked, calcified and stiffened like a person many decades older.

    “By now, I’m the oldest person with progeria in the world,” said Mr. Basso, referring to Hutchinson-Gilford Progeria syndrome, an exceedingly rare and fatal disease that afflicts only about one in 18 million people. Progeria, from the Greek for prematurely old, weakens cell structure and creates the resemblance of aging on cells, the body and, fatally, the cardiovascular system. Unlike natural aging, the syndrome leaves the mind free from senility, which Mr. Basso joked in his soft and gravelly voice, could be considered a miracle, “or a damnation.”

    He was hardly expected to outgrow his bedroom’s childhood memorabilia before the maladies of old age cut him down. “This was really painful for me,” Mr. Basso said of first understanding, as a child, that “my life span could be different.”

    A breakthrough drug — tested during the trials in which Mr. Basso took part — has extended by at least two and a half years the traditional average life expectancy for people with progeria, 14.5 years. That has given researchers hope of an eventual cure, as well as critical insights into ordinary human senescence.

    “Researching something that is premature aging,” Mr. Basso said, “you can understand aging better.”

    Mr. Basso, busy in his borrowed time, is himself one of those researchers, after earning degrees in natural science and molecular biology.

    The Great Read

    More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.

    In few places is aging as urgent a subject as in Italy, which has one of the world’s highest median ages, about 47 years. The country’s low birthrate and increased longevity mean it will face a daunting population boom of the old and infirm. Mr. Basso’s condition gives him a unique perspective on the ravages of aging, and how critical it is, no matter the economic cost, that his beloved Italy continue to “respect our ancestors,” value wisdom and understand that “physical limitations are not the most important thing.”

    The power of Mr. Basso’s message and active example — whether in his theater group, Ted Talks, frequent television appearances or new local radio slot — has made him one of Italy’s most recognizable advocates for science and human dignity, regardless of age. In his native Veneto region, crowds have mobbed him on the street, artists sculpt him and officials have enlisted him as a unique spokesman for coronavirus vaccinations who can urge all Italians, whether young like him or seemingly old and vulnerable like him, to get inoculated.

    “I lived this duality,” Mr. Basso said.

    In fact, Mr. Basso’s slight frame embodies a dizzying span of human experience. He is a young man who appears old, an adult sometimes patronized like a child. He is a scientist and a devout Catholic, a clinical trials patient and a researcher.

    And he is an example to the roughly 130 people worldwide, overwhelmingly children, identified by the U.S.-based Progeria Research Foundation as having the disorder. He hopes his high profile increases the chances of others coming forward for help.

    “The thing I would like them to learn by my experience is that their life is important,” he said. “They can be helpful for the world.”

    Mr. Basso often exhibits a drink-life-to-the-dregs wisdom far beyond his sped-up years. But spending a day with him in his family home in Tezze Sul Brenta reveals that he is, above all else, a fun guy to hang out with.

    He peppers his good English and default Venetian dialect with Yiddish expressions. (“Oy-yoy-yoy.”) He can eye roll with the best of them. He is the star and inspiration of Sammy’s Runners club, a group of friends and fans who run marathons to support progeria awareness, and he smiles as his friends push him in a wheeled chariot around the track and the cold hits his face. (“I’m fine,” Mr. Basso said. “They’re the ones who are running!”)

    In many ways, he is a typical Veneto guy, joking with his friends about his bottomless appetite and fondness for a tipple. When doctors in Boston told him red wine was good for his heart, he said he replied, “Oh, I will live forever.”

    That levity was hard-earned.

    Mr. Basso’s parents noticed something different about their son soon after his birth. After several invasive tests, a pediatrician, remembering a photo from medical school, told them he was sure their son had progeria,which occurs when a single uninherited genetic mutation produces toxic levels of an abnormal protein, progerin, which naturally increases, though in much lower levels, in aging people. Doctors told Mr. Basso’s parents to enjoy each moment with him, because he probably wouldn’t live past 13.

    “We were devastated,” his mother, Laura Lucchin, 53, said. “You have a 2-year-old son and you have your plans and instead, no.”

    But even as her son appeared to age faster and look older than his parents, “Sammy was never old to us,” she said. He was a happy child and remarkably resistant to self-pity. She recalled once crying as she did the dishes, when her son came in and told her, “Mom, give me a smile.”

    His mother smiles at him a lot. She also gently scratches his back and puts on his New Balance shoes, one cobbled with a platform to help even out his gait. His father kisses him on top of the head when he comes home from working at a sweater factory. The toddler next door barges in, jumps into Sammy’s arms and showers her favorite neighbor with kisses. She is too young to notice the gradations of age.

    In 2000, Mr. Basso for the first time saw other people with his condition at a meeting in Washington. It was nice to see people who looked and lived like him, he said, but just as impressively, “it was the first time I saw other people from other countries.”

    In 2007, he returned to the United States for the first clinical trials of experimental drugs, and suffered a crisis of faith. He believed that God had given him the disease for a reason and that “trying to cure progeria for me was to go against God’s plan.” He said the researchers and his family “led me to understand that science was a gift of God,” a miracle “to do something for others.”

    In recent years, he has faced new adversity. He just got over pneumonia and his hips hurt. In 2019, he underwent surgery to replace his aortic valve, an operation he put off until he got his first college degree.

    “He didn’t even miss one exam,” his father, Amerigo, 56, said.

    Since then, he has also kept up with his research into progeria, his foundation in Italy and his role as a global spokesman for the Progeria Research Foundation.

    “He’s looking for ways to help because that’s what’s in his heart,” said Dr. Leslie Gordon, the foundation’s co-founder whose own son, Sam, was a good friend of Mr. Basso and died from progeria in 2014 at age 17. She has known Mr. Basso since he was 3, and seen him grow into a colleague with whom she can talk shop.

    Topping their list is gene editing, which they are eager to test and which they think could eventually reverse the aging effects of progeria in children. First they need the funding, and in an aging-obsessed era, with billions spent on longevity science, Mr. Basso’s is a powerful voice to attract worthwhile attention.

    After leaving the running track, Mr. Basso and his friends and parents went to the local pub, where he scarfed down an enormous burger, topped with cheese, lard and an egg. At a certain point his mother stopped him from washing down his medications, including the experimental drug from the trial, with his beer and slid over a glass of water. He rolled his eyes and cracked a smile.

    “I’m still understanding who I am, what I’m going to become. I learned how to live with progeria as a baby, as a kid, as a teenager, and now I’m trying to understand how to live with progeria as an adult,” Mr. Basso said. “I don’t know if I will be able to do that. But I’m trying.”

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    BBC

    'I felt more joy than I thought possible'

    By Victoria GillScience correspondent, BBC News

    "I had the full-blown mystical revelatory experience - the big psychedelic multi-coloured light and sound show."

    This is how Steve recalls his first dose of a hallucinogenic drug, psilocybin, the psychedelic compound found in magic mushrooms.

    His experience was part of a clinical trial that some scientists are calling a major step towards a revolution in the treatment of depression. It is a trial complicated by the fact that the drug it is testing is illegal. Psilocybin is a Schedule 1 controlled substance; its use is very strictly regulated.

    Part of the definition of a Schedule 1 drug is that it is not used medicinally. But this trial, which scanned of the brains of participants after their treatment with psychedelics, painted an extraordinary physical picture of the effect and the experience. The brain scans showed "more connectivity" between different brain regions.

    The researchers say their findings show how hallucinogenics break a depressed person "out of a rut of negative thinking" - that psilocybin "reintegrates" a depressed brain, making it more fluid, flexible and connected.

    So how does it feel to have your brain reintegrated by psychedelic drugs?

    "It's an ineffable experience - words like the ones we're using now are just not enough," Steve told BBC Radio 4's Inside Science.

    "With the first dose, I felt joy like I've never experienced - and more like myself than I've ever felt."

    But the second dose in the trial, he said, was very dark.

    Steve, who is now in his 60s, was diagnosed with depression more than 30 years ago.

    Traditional antidepressants simply did not work for him.

    Those existing drugs work by increasing the levels of a chemical called serotonin in the brain. That is one of the chemical messengers that relays signals from one part of the brain to another; low serotonin has been associated with depression since the 1960s.

    But while antidepressant drugs that "correct" that serotonin imbalance numbed the lows for Steve - lows that he said could often make him feel that his life was completely worthless - they also numbed the highs.

    "[When I was taking those drugs] there was just no colour - no joy in my life.

    "You end up living like a functional zombie."

    Steve made the difficult decision to come off the drugs. He continued his long-term regime of meditation, yoga and running that he says has helped him to manage his depression all these years.

    But when he heard an interview on the radio about a new trial investigating the use of psychedelics for depression, he called to volunteer.

    "I had to wait a year, and selection criteria were very tough."

    Participants had to show, not only that other antidepressants had not been successful in treating their depression, but that they did not have other conditions, including psychosis, that could make the use of psychedelics particularly risky.

    Finally, after careful vetting, and under the supervision of a professional therapist, Steve was given his first dose of psilocybin.

    "It felt wonderful," he recalled. "I felt more connected to myself - it was extraordinary.

    "It took from not knowing myself at all to having a sense of what my place was in the greater scheme of things."

    What Steve felt has shown up in brain scans.

    Images of participants' brains before and after a dose of "magic mushroom juice" showed what lead researcher Prof David Nutt, from the Imperial Centre for Psychedelic Research, described as a brain reset.

    The images showed that psychedelics induced a connectivity, where different brain regions communicated with each other much more, revealing new ways of thinking.

    "I had no conscious sense of my brain being 'scrambled' but certainly there was a lot more going on there than I could ever have imagined," said Steve.

    His second experience with psilocybin though, was much more difficult.

    "I had to wrestle with those feelings and emotions that I tend to suppress.

    "So, the second session, although it was hard work, was probably therapeutically more useful, because I had to deal with the stuff that I just hadn't dealt with before.

    Prof Nutt is campaigning for these illegal drugs to be reclassified for research purposes, in order to make trials like his less legally complicated - and to enable what he says could be a revolution in the treatment of depression.

    But the drug, both Steve and Prof Nutt stressed, is no magic antidepressant bullet.

    In the trial, the treatment was combined with professional therapy. Ongoing work at the Centre for Psychedelic Research, and elsewhere, is focused on developing and safely testing new therapeutic protocols, ways to combine drug treatment with therapy in order to treat depression in a new way.

    "The drug gives us part of a healing process. It exposes you to different possibilities - another way of being," said Steve.

    The real work, he says, starts after the experience and needs the guidance of a therapist to make it meaningful.

    "It's one thing developing a drug, but we need protocols to help people like me," said Steve.

    "But I would not change the experience for anything - it was wonderful - and I don't expect ever to experience anything like it again."

    Hear Steve's interview with Victoria and more about the psychedelic drug trial on BBC Inside Science on BBC Sounds.

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    Soupçons de fissures sur les circuits des réacteurs nucléaires de Flamanville : EDF “poursuit les contrôles”

    EDF a annoncé que « les contrôles se poursuivent », concernant la recherche d’éventuels dégâts sur les circuits de sécurité de plusieurs réacteurs nucléaires, rapporte Ouest-France, dimanche 10 avril. Le fournisseur d’énergie n’a ni confirmé ni infirmé les informations selon lesquelles des fissures auraient été découvertes dans la centrale de Flamanville (Manche). Plusieurs réacteurs français ont dû être mis à l’arrêt depuis février afin de vérifier l’existence de traces de corrosions. EDF en a confirmé la découverte dans les centrales de Civaux (Vienne), Chooz (Ardennes) et Penly (Seine-Maritime).

    La moitié du parc nucléaire à l’arrêt

    Jeudi 7 avril, le site Montel, citant une source syndicale, affirmait que des fissures dues à la corrosion avaient été découvertes sur les réacteurs 1 et 2 de Flamanville. « Flamanville 1 est arrêté depuis le 22 mars pour rechargement d’une partie de son combustible et son arrêt programmé est prévu jusqu’au 28 avril », a répondu EDF, interrogé par Ouest-France. Quant au réacteur numéro 2, qui est également à l’arrêt jusqu’au 29 juillet, les contrôles sont « toujours en cours ».

    Les deux réacteurs de Flamanville ont plus de 30 ans. Un EPR doit y voir le jour, mais sa mise en route a été retardée et le budget des travaux a explosé. Symbole du vieillissement du parc nucléaire, les 56 réacteurs français doivent être inspectés d’ici 2023. Près de la moitié d’entre eux (27) sont donc actuellement à l’arrêt. EDF a donc dû revoir à la baisse sa production annuelle d’énergie.

    Manche : les dernières actualités

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    Manche : l’implantation d’éoliennes menace les fortifications de Vauban de déclassement

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    New York Times - World

    ‘I’m Old, Not an Idiot.’ One Man’s Protest Gets Attention of Spanish Banks

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    A campaign by a 78-year-old retired doctor with Parkinson’s disease against banks closing branches and moving services online resonates with a rapidly aging Spanish population.

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    By Raphael Minder

    MADRID — Because he has Parkinson’s disease, and his shaking hands make it hard for him to push buttons, Carlos San Juan de Laorden, a retired Spanish doctor, finds it difficult to withdraw his money from the ATM.

    So when in December his bank reduced its retail opening hours, and then told him that the only way of reaching a customer representative was by making an appointment using an app he found too complicated, Mr. San Juan, 78, felt not only distressed but also wronged.

    “I was politely told that I could change banks if I didn’t like it,” he said. “I’ve kept my money in the same bank for 51 years, since I got my first paycheck, and it hurts to see that the digital world has dehumanized us to the point that loyalty has lost all of its worth.”

    Infuriated, Mr. San Juan started an online petition that he called “I’m Old, Not an Idiot,” arguing that banks and other institutions should serve all citizens, rather than sideline the oldest and most vulnerable members of society in their rush to online services.

    In two months, his petition gathered more than 600,000 signatures, attracting the attention of the local media and eventually forcing the banks and Spain’s government to respond. Mr. San Juan became something of a minor celebrity in Spain, and was invited on to a string of TV shows to talk about himself and his campaign.

    In February, Mr. San Juan attended the signing of a protocol at the economic ministry in Madrid in which banks pledged to offer better customer services to senior citizens, including by extending again their branch opening hours, giving priority to older people to access counters and also simplifying the interface of their apps and web pages.

    During the signing ceremony, José María Roldán, the president of the Spanish Bank Association, thanked Mr. San Juan for highlighting a problem that he said banks had overlooked. “We have seen that new measures are needed in order to not leave behind vulnerable groups” of people, said Mr. Roldán, whose association includes banking giants like Banco Santander and BBVA.

    Spain has one of the world’s fastest aging populations, with 9.3 million people over the age of 65 who now account for one fifth of its residents. Before the pandemic hit, Spain was projected to overtake Japan as the country with the longest life expectancy in the world, according to a study by the Institute for Health Metrics and Evaluation, in Seattle.

    But over the past decade, Spain’s banking network has also shrunk dramatically, following a financial crisis that forced the country to negotiate an international bailout in 2012. While there used to be a bank office in almost every Spanish village and at every city crossroads, Spanish banks have halved their number of branches to about 20,000 since the crisis.

    Mr. San Juan is not a Luddite — for this article, he used WhatsApp and Skype. But he believes older adults should not pay the price for an online transition that has allowed banks and other institutions to make significant staff cuts and other savings.

    In fact, Mr. San Juan said it was ironic that few of the senior citizens whom his petition sought to defend appeared to have been among its signatories, possibly because they were not online. Still, he said, “many younger people feel sympathy for us, starting with my own granddaughters who have been very worried about my health and many others who now have an older family member who cannot cope with apps, and in some cases somebody who cannot afford a smartphone.”

    Mr. San Juan was forced into early retirement 13 years ago, when he was diagnosed with Parkinson’s and the shaking made it very hard for him to carry out his hospital work as a urologist in his home city of Valencia, in eastern Spain. Mr. San Juan has since spent his time listening to jazz and reading history books and spy novels — until he became an unlikely activist.

    While acknowledging that the digital transition was unstoppable, Mr. San Juan said the authorities and major institutions had a duty to make the change “less abrupt” for older and vulnerable people. Almost every public organization or private corporation is now forcing people to communicate online, including in the health care sector, where Mr. San Juan worked his entire life.

    Were it not for Parkinson’s, Mr. San Juan said he would have wanted to work more years, although he looks with some skepticism at changes in the profession that require more remote consultations with patients.

    “For me, medicine is a human treatment, which requires looking a patient in the eyes, talking and perhaps consoling if that is what’s required.”

    Mr. San Juan also noted that a model of Spanish society in which different generations used to live under the same roof, and help each other, was changing fast, putting more pressure on old people. When he was younger, Mr. San Juan lived for a while with his only grandmother. And after his mother-in-law was widowed, she spent her last 15 years living with him and his wife.

    He added that he had long been attuned to the challenges faced by the elderly as a result of his medical specialty.

    “Because I’m a urologist, most of my patients have been older people, so I’ve always had a clear understanding of the sense of helplessness and the suffering that can come with age,” he said.

    As for the banks, Mr. San Juan said that his disappointment was fueled by the fact that the institutions did not hesitate to ask for billions in taxpayers’ money to rescue them during the financial crisis a decade ago. But when Covid-19 started to spread, he said, the same banks used the pandemic as an excuse to close more branches. Over 3,000 branches shuttered in Spain between the second quarter of 2020 and the third quarter of 2021, according to data from the Bank of Spain.

    “The coronavirus has been a perfect excuse for banks and others to force people to stay away and act like robots, while also making their clients do the work that bank employees used to do,” he said.

    Some banks took measures to offset their reduced footprint. In 2020, Banco Santander signed an agreement with the Spanish mail service to allow its clients to withdraw cash at post offices in about 1,500 municipalities where the bank doesn’t have a branch. But with millions of retirees forced to withdraw their pension payments from banks, Mr. San Juan believes the institutions still have a long way to go in terms of caring for those whose savings they rely on, rather than prioritizing their shareholders.

    “The banks need to keep our pension money, but that should either oblige them to really act as a public service, or force the government to offer us a different way to get hold of the money that is ours,” he said. “You cannot expect old people to queue for hours in the baking sun or in the rain in order to get their life savings.”

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    BBC

    Ex-EastEnders actress Katie Jarvis shouted 'black lives don't matter'

    A former EastEnders actress who shouted "black lives don't matter" outside a fish and chip restaurant has been sentenced to a community order.

    Katie Jarvis, who played Hayley Slater from 2018 to 2019, was arrested in Southend-on-Sea, Essex in July 2020.

    Basildon Crown Court heard the 30-year-old got into a dispute with a group of women and later spat towards a bouncer.

    Jarvis, of Rainham in east London, admitted racially aggravated harassment and common assault on Tuesday.

    Cyrus Shroff, prosecuting, said tensions flared over seating outside the restaurant, at about 19:30 BST on 31 July.

    'Disgusted and angry'

    Someone tried to take an empty seat, which was at a table where Michelle Antonio, who is black, was sitting with two others of her group of four people.

    Ms Antonio said the chair was being used, then saw the defendant and told her that she could not take the seat as it was needed, the court heard.

    Mr Shroff said differing accounts have been provided over what happened next, with Jarvis claiming Ms Antonio was "aggressive", which Ms Antonio denies.

    Mr Shroff said Jarvis walked off, shouting "black lives don't matter anyway", an insult which included an expletive, and "I'm a celebrity".

    He said it "appears a fight broke out between the parties".

    Mr Shroff said Ms Antonio stated Jarvis's comments made her "feel disgusted and angry", and that she "can't believe in 2020 these things are still being said".

    Later that evening, Jarvis was denied entry to the Hope Hotel, and was asked to leave when she returned an hour later.

    She shouted abuse at a doorman, and spat towards him, the court heard.

    'Sacked from job'

    The doorman contacted police and Jarvis was arrested at about 23:00 that night.

    Patrick Harte, mitigating, said Jarvis was sorry and she "maintains she didn't physically assault anyone that day".

    He said she was "sorry to the people who heard her use the awful language on that day, and to Mr Groom the doorman, who was simply doing his job".

    Mr Harte said Jarvis "drinks very rarely" and on the day in question "had been in London - she had a number of successful interviews for films".

    "She was celebrating," he said.

    During a sentencing hearing on Wednesday, Judge Samantha Leigh noted that Jarvis had no previous convictions as an adult and said that as she was in the "public eye you have been subjected to abuse on social media".

    She sentenced Jarvis to a two-year community order, with 200 hours of unpaid work and a requirement to complete 60 days of specified activities.

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    Ex-EastEnders actress admits racial harassment

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    Nucléaire, la leçon ukrainienne

    Il n’y a que le réel pour concocter de pareils scénarios. Voilà onze ans, le 11 mars 2011, un tsunami gigantesque balayait la côte nord-est du Japon et, noyant la centrale de Fukushima-Daiichi, provoquait l’un des plus sérieux accidents nucléaires de l’histoire. Même s’il ne causa pas de victimes directes, contrairement au tsunami lui-même, il fut suffisamment grave pour pousser le Japon à décréter un abandon progressif du nucléaire, bientôt imité par l’Allemagne, pays de forte tradition antinucléaire et dont la chancelière, Angela Merkel, projetait une alliance électorale avec les Verts. En France, l’accident japonais hystérisa une opposition à l’atome demeurée vivace et contribua notamment à signer l’arrêt de mort de la centrale de Fessenheim. Pour le nucléaire européen, une décennie pénible s’ouvrait, faisant suite à deux décennies déjà bien moroses.

    Le problème est qu’on peut choisir de se passer du nucléaire, mais qu’on ne se passe pas aussi facilement d’électricité. On s’en passe d’autant moins que la peur d’une catastrophe climatique a poussé la planète entière (du moins celle qui a les moyens) à mener la chasse au dioxyde de carbone (CO2), ce gaz de la vie devenu l’incarnation du mal. Or, le nucléaire n’en émet pas tandis que les autres sources de production d’électricité – le gaz et surtout le charbon – en émettent beaucoup. Les Allemands, comme les Japonais, carburent aux énergies fossiles. Ils sont donc considérés comme de gros pollueurs. Au fil des années, le poids des arguments s’est inversé. Le message – tenu par le Giec, notamment, la voix de l’Onu pour le climat – était le suivant : “être antinucléaire est une position que l’on veut bien comprendre mais que l’on ne saurait soutenir”.

    le conflit laisse imaginer le pire danger qui soit : le feu nucléaire

    Évidemment, il y a les énergies renouvelables (EnR). Les décennies moroses du nucléaire furent les décennies glorieuses du solaire et de l’éolien – en Allemagne plus encore que chez nous. Le problème est que si les EnR fournissent elles aussi une électricité décarbonée, elles fournissent surtout une électricité qui brille par son absence, en général quand on a besoin d’elle. Le 2 mars dernier, par exemple, à la pointe du soir, les 154 gigawatts installés de part et d’autre du Rhin ne fournissaient que… 5,3 gigawatts aux millions de foyers français et allemands. Or, on se chauffe, on s’éclaire : il faut de l’électricité. Il faut donc du charbon ou du gaz. C’est là que nous retrouvons les Russes. Ceux-ci fournissent 60 % du gaz brûlé en Allemagne. À ce niveau-là, ce n’est plus un ami, c’est un partenaire vital. Pour renforcer l’union, un gazoduc géant, Nord Stream 2, est en cours de construction. À la Russie la source, à l’Allemagne le robinet. L’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, qui a son fauteuil dans le premier cercle dirigeant des sociétés russes Rosneft (pétrole) ou Gazprom (gaz), veillait sur le projet.

    L’invasion qui chamboule tous les plans

    Mais, patatras, voilà que l’ami russe envahit l’Ukraine ! Le gaz, tout à coup, sent le soufre, et même la poudre à canon. Émettre du CO2, passe encore, être à la base de l’économie d’un pays qui ramène la guerre en Europe, ça fait trop. L’Allemagne est au bord d’un virage stratégique aussi brutal qu’inédit. Les centrales à charbon n’ont pas fini de tourner et il se murmure que les derniers réacteurs nucléaires du pays pourraient voir leur horizon s’éclaircir (à noter que le Japon a, lui aussi, repris le chemin de l’atome). En France, où les éoliennes et les panneaux solaires nous rendent également dépendants du gaz (et même du charbon), le nucléaire pourrait bien revenir en grâce plus nettement encore que ce que le discours très ambigu d’Emmanuel Macron à Belfort (voir Va leurs actuelles du 17 février 2022) laissait espérer.

    Et pourtant, comment imaginer timing plus désastreux pour ce changement de paradigme ? On peut être un défenseur de l’atome, il faut avouer que, au-delà de toute considération énergétique et géopolitique, l’actualité ukrainienne replace le nucléaire sous un jour passablement inquiétant. En prenant d’abord le contrôle du site de Tchernobyl puis celui de la centrale de Zaporijia, les forces russes ont réactivé de façon angoissante la crainte d’un accident dont les conséquences pourraient être très graves, non seulement pour la région, mais aussi pour le continent. Pire encore, en dessinant les contours d’un affrontement entre la Russie et l’Otan, deux forces dotées de la bombe atomique, le conflit laisse imaginer le pire danger qui soit (autrement plus grave que le “dérèglement climatique”) : le feu nucléaire. Bien sûr, la mobilisation, par Vladimir Poutine, des “forces de dissuasion” russes relève probablement du discours martial ; l’équilibre de la terreur qui, n’en déplaise aux pacifistes, fonctionne depuis soixante ans, ne devrait pas être rompu en Ukraine. Bien sûr aussi, la prise de contrôle des centrales ukrainiennes par les soldats russes relève plus du blocus énergétique que d’une intention de sabotage, dont les saboteurs seraient les premiers à pâtir. Il n’empêche que tout ceci n’est guère rassurant et renvoie l’homme maître de l’atome à sa responsabilité la plus vive. Notre force a un prix : l’inconséquence ne nous est pas permise.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Valeurs Actuelles

    [Entretien] Bérénice Levet : « L’écologie est devenue un alibi »

    Propos recueillis par

    Qu’avez-vous donc contre l’écologie ? Nombreux sont les lecteurs de Valeurs actuelles amoureux de la nature ou soucieux de l’environnement qui nous posent cette question. À leurs yeux, nos critiques récurrentes contre l’écologie nous rangeraient dans cette vieille droite occupée avant tout de travail, d’emploi, de croissance et indifférente au reste du monde, sauf en matière d’immigration ou, parfois, de défense de la vie, mais la vie réduite aux mœurs, aux traditions. Grâce soit rendue à Bérénice Levet et à son dernier essai, l’Écologie ou l’ivresse de la table rase, qui nous permet de nous expliquer sur ce qui nous motive dans ce combat acharné et longtemps solitaire que nous avons engagé contre l’écologie, c’est-à-dire contre ce qui en tient lieu depuis deux bonnes décennies et qui, après avoir patiemment noyauté la société française, déroule aujourd’hui ses plans au grand jour. Dans cet ouvrage absolument essentiel, pas de développement technique sur le glyphosate, les perturbateurs endocriniens ou le bio, ces totems de l’écologie médiatique ; seules les éoliennes font exception, parce qu’elles incarnent la souillure portée à nos paysages, l’indifférence à la beauté, à l’histoire, à l’équilibre, en un mot à l’âme française. Pas de développement technique, mais, avec les fulgurances visionnaires de Simone Weil, d’Antoine de Saint-Exupéry, de Hannah Arendt, de Bergson, de Montaigne, de Walter Benjamin ou d’autres, une réflexion qui se porte directement au cœur, à savoir l’homme, l’humanité, la civilisation. Quel homme, quelle vision de l’homme derrière l’écologie ? Voilà la question à laquelle ce livre, nourri de toute la culture exigeante, attentive, inquiète de l’auteur, entend répondre.

    Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ? Y a-t-il eu un élément déclencheur en particulier ?

    Je ne saurais dire qu’il y eut un élément déclencheur particulier, mais le constat de la montée en puissance d’une doxa écologiste des plus sommaires mais des plus terrorisantes et jouissant d’une autorité exorbitante. Avec pour point d’orgue l’engouement qu’a suscité l’apparition, et j’emploie le mot à dessein, de Greta Thunberg. Une enfant, l’œil noir, venait accuser l’Occident, tonnait contre une civilisation, la civilisation occidentale, dont elle ne sait rien sinon qu’elle est coupable, et nous avancions, en pénitents, la corde au cou. Il s’agissait donc, pour moi, de ne pas laisser le dernier mot aux procureurs de l’Occident qui ont trouvé dans la nature un nouvel élément à charge contre cette civilisation qu’ils honnissent et dont ils entendent hâter la fin. J’ai alors décidé de passer en revue les éternels appelés à la barre des prévenus : le christianisme, Descartes, notre pensée du propre de l’homme. Il y eut, par ailleurs, les élections municipales de juin 2020, qui portèrent à la tête de huit villes de France, et non des moindres, des maires Verts. Nous savions déjà, avec Anne Hidalgo, à quoi pouvait ressembler une politique placée sous le signe de l’écologie, mais désormais nous dispositions de huit laboratoires d’expérimentation, ainsi qu’ils envisagent eux-mêmes les villes dont ils sont devenus les princes.

    Vous observez aussi un air du temps qui ne semble plus en avoir que pour l’écologie, l’environnement, la planète, comme un vaste fourre-tout qui paraît surtout relever du prétexte…

    Ce n’est pas que l’on se soucie de la nature, des sols, des bêtes, que je déplore. Au contraire, je considère que c’est une très heureuse chose. Un homme sans contact avec le monde sensible est un homme mutilé. L’inquiétude écologique nous offrait la magnifique occasion d’être rapatriés sur terre, dans le monde concret, charnel des êtres et des choses, d’ouvrir les yeux, mais, préemptée par la gauche, elle a tourné à l’idéologie. Elle est un nouvel écran interposé entre nous et le réel, un grand récit dans lequel celui-ci doit entrer de gré ou de force. Je ne crains pas de soutenir que l’écologie est, pour les associations militantes et les politiques qui l’incarnent, un alibi : le “sauvetage de la planète”, comme ils disent, leur sollicitude envers les bêtes, ne sont jamais que l’occasion d’allonger la déjà longue liste des victimes dont l’Occident serait la grande fabrique. Aux femmes, aux Noirs, aux musulmans, aux homosexuels, aux transsexuels viendraient s’ajouter les animaux, la Terre, le climat. Domination et destruction qui seraient la vérité de l’Occident, son essence même – d’où le mot de “systémique”, vernis plus savant que structurel. Il ne s’agit pas d’exonérer l’Occident de sa responsabilité dans la dégradation du donné naturel, mais de n’être pas dupe de la rhétorique militante.

    Pourquoi parlez-vous d’une victoire à la Pyrrhus ?

    Que le modèle de développement que nous nous sommes choisi au XIXe siècle et plus encore après la Seconde Guerre mondiale vienne à être interrogé, inquiété, était salutaire – en prenant soin de préciser que ce n’est pas tant le capitalisme, le libéralisme économique qui sont à remettre en question que le fait d’avoir, selon l’analyse de Polanyi, « désencastré » l’économie et d’avoir substitué, pour ce qui nous concerne, au génie français, si bien peint par madame de Staël, de la grâce, du goût de la gaieté, les impératifs d’efficacité, de rentabilité, de fonctionnalité. La dégradation de la nature n’est pas la vérité de l’Occident mais l’indice d’une déchirure dans son histoire, la déchirure d’ « un pacte millénaire qu’il avait conclu avec la Terre », selon la belle formule de Bertrand de Jouvenel. Le tourment écologique aurait dû rendre ses droits à la conversation civique, abandonnée aux technocrates, l’occasion de nous interroger sur ce que nous faisons, sur ce que nous poursuivons et sur ce nous hasardons, comme dirait Corneille. Mais non : le réchauffement, le sauvetage de la planète sont des causes péremptoires et il suffit d’invoquer ces fins pour que tous les moyens se trouvent justifiés.

    Les écologistes ne parlent que de combats, de causes, ne produisent que des slogans ; il faut changer les rêves, les consciences. Pourquoi cet entêtant parfum de révolution ?

    C’est à tort que l’on assimile les écologistes à des amish ; comme notre président et les siens, ils sont en marche. Les écologistes sont des progressistes, ils sont enivrés de mouvement. “Réinventer” est leur maître mot, doublé de cette obsession de “régénérer” l’humanité. Vous faites allusion à l’épisode de Léonore de Moncond’huy, la maire de Poitiers, appelant à changer les rêves des enfants. Son programme trahissait les aspirations démiurgiques des Verts. Et ce, avec le cynisme commun aux progressistes. Les destructions les grisent : « Nous n’avons pas peur des ruines, nous qui portons dans notre cœur un monde nouveau », le choix de Julien Bayou de placer en exergue de son livre cette citation d’un anarchiste espagnol était un formidable aveu. Citons encore le slogan de Sandrine Rousseau à la primaire d’EELV : “Oui les temps changent”, autrement dit, votre monde, votre vieux monde s’éboule et c’est heureux. On notera d’ailleurs qu’il est tout à fait extraordinaire qu’elle voue aux gémonies un Occident dont toute l’histoire se résumerait, selon elle, à « prendre, utiliser et jeter » quand elle-même n’a rien de plus obsédant que de “prendre, utiliser et jeter” une civilisation à laquelle elle doit tout. La gratitude est décidément la dernière vertu des écologistes ! L’écologie ne se soucie guère de conserver, de préserver, d’ « empêcher le monde de se défaire » comme dirait Camus, elle déconstruit, elle détruit, elle “annule” ( cancel).

    L’écologie ou « l’art d’être en guerre contre la domination », écrivez-vous. Comment expliquer cette métamorphose ?

    Ce n’est pas tant la lutte contre la domination qui fait le visage propre de l’écologie actuelle que sa complicité avec l’internationale woke. Ce n’est pas tant non plus une question de métamorphose – la lutte contre la domination est depuis les années 1960-1970 l’aimant qui attire à lui toute la limaille des militantismes – que de génération. J’ai regardé la date de naissance de ceux qui incarnent aujourd’hui politiquement l’écologie (Jadot, Rousseau, Batho, Piolle, Doucet… ) : ils sont tous nés tous dans les années 1970. Autrement dit, ils appartiennent à cette génération que je décrivais dans mon Crépuscule des idoles progressistes (Stock, 2017), à laquelle la France n’a plus été donnée à connaître, à comprendre et encore moins à aimer. D’où leur docilité aux mots d’ordre de la déconstruction : « D’autant que l’âme est plus vide et sans contrepoids, disait Montaigne, elle se baisse plus facilement sous la charge de la première persuasion. » Et c’est ainsi que les écologistes parlent à merveille la langue des féministes, des indigénistes, des décoloniaux. Au chapitre « Lyon émancipatrice », le candidat et futur élu Grégory Doucet s’engageait à œuvrer à la « valorisation des cultures non dominantes et de la mémoire et de la culture des migrations ». Tout est dit.

    Vous expliquez que la domination de l’idéologie écologiste passe par la création d’une nouvelle langue. À quoi faites-vous référence ?

    Les écologistes sont de grands fossoyeurs de la langue. Rappelons que c’est par eux que l’épouvantable “impacter” a contaminé les discours et les esprits. Significativement, mettant leurs pas dans ceux d’Anne Hidalgo, à peine élus, les nouveaux maires EELV n’eurent rien de plus pressé que de convertir leur communication administrative en écriture inclusive. Les intitulés de leurs adjoints offrent un ubuesque florilège de novlangue. Il est deux raisons à cette dévastation sémantique. L’une tout idéologique : quiconque est en guerre contre le passé s’en prend au phénomène de la langue où le passé a son assise ; l’autre, générationnelle là encore : leur langue est une langue sans couleur, sans saveur, sans parfum parce qu’elle n’est plus apprise dans la littérature. Ils ne savent rien par exemple de la langue sensuelle, olfactive, de Colette ou de Giono. Une écologie conséquente élèverait la langue au rang de grande cause nationale. La langue est un instrument de perception. La nature souffre de n’avoir plus été regardée que comme stock de ressources ; retrouver les mots qui l’expriment comme réalité sensible et qui nous permettent de reprendre contact avec elle formerait des consciences vertes autrement précieuses pour l’avenir du monde que l’institution par Jean-Michel Blanquer des “éco-délégués” ou l’apprentissage des gestes du tri sélectif.

    N’est-il pas curieux, cet appel à défendre la nature chez des gens qui ne craignent pas de chambouler jusqu’aux repères les plus fondamentaux de l’humanité ?

    Je dirai, pour paraphraser Rousseau, que les écologistes sont des hommes à paradoxes, parce qu’ils sont des hommes à préjugés, inféodés à des “nœuds mentaux”, des associations d’idées moralement connotées (l’ouverture, c’est bien ; les frontières c’est mal, l’enracinement, c’est barrésien). S’il est un point aveugle de l’écologie, c’est bien leur impuissance à remettre en question le dogme de l’individu délié, désaffilié, force qui va et qui veut, dont les désirs doivent être élevés au rang de droits, ce qui explique qu’ils soient des militants acharnés de la PMA, GPA et autres émancipations à l’endroit du donné naturel. Qu’ils se soient choisi pour égérie Greta Thunberg, cette adolescente trépignant, réclamant, incontinent, que ses désirs soient des ordres, autrement dit figure par excellence d’un consumérisme qu’elle est censée pourfendre, n’a rien de fortuit. Leur idée de l’homme est d’une funeste indigence : leur homme cultive peut-être son jardin, mais il n’est réinscrit dans aucune histoire. Il demeure incarcéré dans la prison du présent, sans épaisseur temporelle. Vivant parmi les vivants.

    Finalement, pourquoi parlez-vous d’un rendez-vous manqué ?

    Être écologiste c’est, ce devrait être, avoir la conscience et le sens de la fragilité des choses, du donné, naturel aussi bien que civilisationnel. La nature est mortelle ? Assurément, mais comme les civilisations. On ne joue pas l’une (la nature) contre les autres (les civilisations). Ensemble, inextricablement, elles sont remises à la garde de cette créature qu’est l’homme. L’écologie est donc, pour moi, d’abord une question de dispositions à former, à cultiver : égards, scrupules, tact, gratitude. Ce dont la Terre, les bêtes ont besoin ce n’est pas d’un homme qui efface la frontière qui le sépare de la nature. La grande vertu de l’effraction de l’écologie dans nos vies, c’est à la fois sa vertu épiphanique (des réalités pour lesquelles nous n’avions plus de regard redeviennent des objets d’attention) et sa vertu de “réincarnation”, si je puis dire : on dénonce volontiers, et à très juste titre, la baisse de niveau intellectuel, on ne s’inquiète pas suffisamment, à mon sens, de l’indigence du vocabulaire de la sensibilité. Or, celui-ci pour se former demande la fréquentation des réalités sensibles et de ceux qui nous apprennent à les percevoir, les poètes, les peintres, les musiciens. Hélas, l’écologie est plus intéressée à fabriquer des “acteurs du changement”, des armées d’indignés, que des âmes incarnées et capables de s’émerveiller.

    L’Écologie ou l’ivresse de la table rase, de Bérénice Levet, Éditions de l’Observatoire, 224 pages, 19 €.

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    L’US Army choisit Sig Sauer pour lui fournir de nouveaux fusils d’assaut de calibre 6,8 mm

    par Laurent Lagneau · 20 avril 2022

    Lancé il y a cinq ans, le programme NGSW [Next Generation Squad Weapons] doit permettre à l’US Army de remplacer les carabines M4 et les fusils M16 ainsi que les mitrailleuses M249 actuellement en dotation au sein de ses unités de mêlée.

    Dans le détail, l’objectif est développer deux nouvelles armes, à savoir le le NGSW-R [R pour Riffle] et le NGSW-AR [AR pour ‘Automatic Riffle’]. Au total, l’US Army compte commander 100’000 exemplaires de ces futures fusils, lesquels devront avoir une précision et une létalité accrues tout en étant plus silencieux.

    En outre, et c’est un détail important, le NGSW-R et le NGSW-AR utiliseront des cartouches spéciales de 6,8 mm et non de calibre de 5,56x45mm OTAN. Celles-ci sont censés offrir une capacité de pénétration supérieure ainsi qu’une meilleure précision.

    En 2017, le général Mark Milley, qui était encore chef d’état-major de l’US Army, avait expliqué que les munitions de 5,56 risquaient de ne plus être efficaces face à des gilets pare-balles vendus pour 250 dollars…

    Quoi qu’il en soit, cinq industriels se mirent en ordre de marche pour tenter d’obtenir ce marché. Et, le 19 avril, le verdict est tombé. En effet, via un communiqué, l’US Army a annoncé qu’elle venait de retenir Sig Sauer au titre de son programme « Next Generation Squad Weapon », à la suite d’un « effort rigoureux de prototypage et d’évaluation de 27 mois ».

    Dans un premier temps, un contrat de 20,4 millions de dollars sera notifié à Sig Sauer pour « des armes et des munitions qui seront testées ». Cette somme comprend également les accessoires, les pièces de rechange et l’assistance de l’industriel. Il « offre également la possibilité d’acquérir des armes NGSW aux autres services du département de la Défense » ainsi qu’aux pays potentiellement intéressés dans le cadre du dispositif des Foreign Military Sales. Sans doute que certains seront tentés… ne serait-ce qu’en raison du changement de calibre.

    Dans le détail, Sig Sauer fournira donc deux types d’armes : le fusil SM5 remplacera la carabine M4/M4A tandis que la M249 Squad s’effacera devant le le fusil automatique XM250. Un de leurs points forts serait leur fiabilité, selon Ron Cohen, le Pdg de l’armurier. Ainsi, celui-ci a confié à Task & Purpose que ces deux armes peuvent tirer 12’000 coups avant de devoir changer de canon. Soit deux fois plus qu’avec les M4.

    Par ailleurs, le SM5 et le XM250 seront équipés d’un système de contrôle de tir « XM157 Fire Control », censé renforcer leur précision et leur « létalité », grâce à plusieurs fonctionnalités [optique à grossissement variale, télémètre laser, calculateur balistique, réalité augmentée, etc].

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    The Saturday Profile

    For a Ukrainian Poet, Putin’s War Is All Too Familiar

    Ihor Kalynets, 83, spent a lifetime resisting Soviet domination. Now, he says, he’s not going anywhere.

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    By Carlotta Gall

    LVIV, Ukraine — At 83, no longer a young poet, Ihor Kalynets knows something of life under Russia’s thumb.

    Having spent nine years in the Soviet Gulag, including hard labor cutting stone, he secretly wrote on cigarette papers what are regarded as some of his best verses. They were crumpled into tiny balls and smuggled out of prison.

    For 30 years of his professional life — during Soviet times — he was only able to publish abroad, infuriating the authorities, or through samizdat, the underground self-publishing network.

    Today he lives on a leafy street in Lviv, a city in western Ukraine inundated with Ukrainians displaced by Russia’s invasion of their country. His daughter and son-in-law live up the street, and he has opened his art-filled home to a family of refugees.

    War is raging to the east and around the capital of Kyiv, but he insists he has no intention of joining the exodus of people fleeing to neighboring Poland and other European countries.

    “I will stay in Ukraine,” he said, looking around his living room, where he sleeps on a cot, surrounded by his books and paintings, his old-fashioned radio close at hand. “The Russians will not come here,” he said, adding that western Ukrainians would put up a determined defense of their region.

    More than habit, or age, what keeps Mr. Kalynets in Lviv is his entire life history, which has been one of resistance driven by a deeply rooted connection to his homeland and Ukrainian culture.

    “I did not grow up as a pioneer or a komsomolets,” he said, referring to the Communist youth groups that schooled generations of Soviet youths. “I was bred in a Ukrainian family in the national spirit.”

    Mr. Kalynets has seen the full arc of his country’s history, from before and during Soviet rule, to independence, and now to its present struggle.

    Born in 1939, in Khodoriv, a town not far from Lviv, when western Ukraine was still part of Poland, he grew up in the tumult of World War II that ravaged the region and changed state borders. Lviv was occupied by Nazi Germany and then seized by the Soviet Army.

    As a teenager he saw at close hand the resistance against the Soviet state that lasted well into the 1950s. Ukrainian nationalists, led by Stepan Bandera, had first opposed Polish rule, then joined forces with the Nazis and later British intelligence to fight against Soviet rule in their home territory.

    “I was brought up in this milieu,” he said, and its imprint remains with him. “I think of the cruelty of the Muscovites and how the Ukrainian patriots were basically destroyed,” he said.

    The early experience led to a lifetime of opposition to Soviet rule and stretches to Russia’s latest war, which President Vladimir V. Putin has termed an operation to de-Nazify and “liberate” Ukraine. “I knew who our so-called liberators were,” he said.

    As a student he moved to Lviv and studied at the Language and Literature Faculty of Lviv University, graduating in 1961. He married another poet, Iryna Stasiv, and the two became well-known participants in the burst of cultural activity that emerged in the 1960s after the end of Stalinist repression.

    “We were mostly interested in the political conditions in Ukraine,” he said. “We were not expecting to gain liberation and we understood it would be a long time to gain independence. There was only a handful of us, but we believed something should change.”

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    He wrote a first collection of poems, “Excursions,” but it never saw the light of day. The entire print run was confiscated, according to an account of his life by the Kharkiv Human Rights Protection Group.

    Some of the poems appeared in journals and newspapers, and in 1966 a collection, “Kupala’s Fire,” was published in Kyiv, but also swiftly proscribed.

    A modernist poet — he developed his style from the avant-garde poets of the 1920s — he focused often on the richness of Ukrainian culture, celebrating literary figures and ancient customs, while offering a lament for the loss and destruction of that culture under Soviet rule. He wrote odes to a country water well, stained-glass windows and happiness, “written in sand with a finger.”

    His poetry was criticized by the Soviet authorities, who demanded a more uplifting propagandistic tone of work. He was excluded from the Union of Writers.

    Repression returned. As friends and acquaintances were arrested, and he and his wife organized human rights protests and appeals for their release, they came under the surveillance of the state security service, the K.G.B.

    In 1971, his wife was arrested and charged with anti-Soviet agitation. Six months later, Mr. Kalynets was arrested, too. He served six years in a labor camp in Perm in the Ural Mountains, followed by three years of internal exile in Chita, in Siberia, where he was reunited with his wife.

    “That’s how it went,” he said with a slight shrug. “A person can stand anything, but we had a certain idea that held us up.”

    Russia-Ukraine War: Key Developments

    A new phase of the war. Russia declared that its offensive for control over Ukraine’s industrial heartland was underway as it bombarded targets across the sprawling eastern front. Ukrainian officials said they were mounting a spirited defense.

    In Mariupol. About 2,000 people were trapped at a large steel factory in Mariupol along with Ukrainian forces that are waging what appears to be the last defense of the city. Russia is seeking to take the city as part of a strategically important “land bridge” to occupied Crimea.

    Possible banned weapons. Based on evidence reviewed by The Times, it is likely that Ukrainian troops used cluster munitions in an eastern village that they were attempting to retake from Russian forces. The weapons are banned by many countries for the harm they can cause to civilians.

    Russia’s economy. While President Vladimir V. Putin boasted that the Russian economy is holding up under Western sanctions, his central bank chief warned that the consequences were only beginning to be felt, and Moscow’s mayor said that 200,000 jobs are at risk in the capital alone.

    In a series of letters that he wrote to his nephews from prison, he composed a surreal children’s story called “Mr. Nobody,” about a boy who lost his sleeve and found it inhabited by a voice.

    In the labor camp, he wrote some of his most beautiful poetry, said Oleksandr Frazé-Frazénko, a Ukrainian filmmaker and music producer, who made a documentary about Mr. Kalynets.

    “He used to be a prince back in the day,” he said. In an era of Soviet realism, his poetry touched on the eternal. “His poetry has something royal about it; the way he wrote, the subject matter too. He wrote about nothing special, but about everything at the same time.”

    Mr. Kalynets came back to Lviv in 1981 but ceased writing poetry and turned instead to children’s literature, to some extent to avoid further trouble, he said.

    In 1987, with the opening up of press freedoms, or glasnost, under President Mikhail Gorbachev, he became an editor of one of the first uncensored periodicals.

    After the fall of communism, he and his wife became involved in politics, known for their support for the Republican Party, the first political party in Ukraine to challenge the Communist Party’s dominance, and for the Ukrainian Greek Catholic Church, a 1,000-year-old church that follows the Byzantine Rite. The church is followed by the majority of people in western Ukraine, but was banned under the Soviet Union.

    Mr. Kalynets remained a poet at heart, reciting his poems at political gatherings, and finally publishing his poetry for the first time in Ukraine. In 1992, he was awarded the Shevchenko Prize, Ukraine’s most prestigious literary award.

    But he remains outspoken about politics. Ukraine has not achieved true independence from Moscow in the 30 years since it declared independence, he said. “It was oriented toward Moscow, it was absolutely Russified.”

    “So we had to struggle to have that type of Ukraine that would hold up to the ideals of the cultural leaders of the previous generations,” he said. “And that’s how an independent Ukraine slowly emerged, bit by bit.”

    Russia, in his view, had for centuries taken Ukrainian history and culture as its own, and then was left naked with the dissolution of the Soviet Union. “The powerful and glorious Russia is a country without history, and that is what alarms Putin the most,” he said. “To be without its history was not prestigious. That’s where the war comes from.”

    He said he was not surprised to see Ukrainians rallying together when attacked by Russia, but did not put it down to Mr. Zelensky’s leadership. “It is just that Ukrainians suddenly became conscious and understood who they are.”

    “It is quite simple,” he explained. “It is the consciousness of a subjugated nation, that wants to have its own country, and not to be the manure that fertilizes Russia.”

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    BBC

    Are there affordable ways to cut your heating bill?

    By Katherine LathamBusiness reporter

    When Emily Hughes moved in to her new house in Peterborough, one of the first things that needed tackling was the heating system.

    "With an ageing boiler, the bills were mounting quickly," she says.

    To be "ultra-efficient" she decided to install a whole new heating system. Solar panels were fitted to the house, along with an air source heat pump. The heat pump and panels work together with a passive heating system - a mesh of pipes encased in concrete, that stores heat in summer and slowly releases it over the winter.

    Ms Hughes says her heat pump and solar panels make her less vulnerable to energy bill price shocks, but there is still more they could do.

    "We'd like a battery storage facility to store some of the solar energy for use in the night time - but at the moment the cost (and limited supply of batteries) are proving to be issues."

    According to government data, 85% of UK homes use mains gas for heat, leaving them at the mercy of volatile international gas markets which dictate pricing.

    In April, the energy price cap was raised by 54% and around 22 million people are set to see their bills rise by around £700 to £2,000 per year.

    The Office for Budget Responsibility says this year will see the largest fall in living standards, since Office for National Statistics records began in 1956.

    It is not just gas prices that have been volatile. Author, Alison Reddihough, lives in rural Sussex and, until five years ago, was reliant on oil for her heating.

    "Oil prices move quickly - as much as 30p per litre within a week or two," says Ms Reddihough. "Organising oil refills feels a bit like playing on the commodities market. Buying at the wrong time can be costly."

    Ms Reddihough is fortunate to have a large garden - large enough to install a ground source heat pump. She estimates it has halved the cost of heating her home.

    Heat pumps use technology similar to your fridge, to take heat from the air outside, or in the ground, and transfer it to your house. According to the consultancy firm PwC, sales of heat pumps are set to triple this year compared with 2020.

    However, they are not the answer to everyone's budgetary problem: they are still very expensive to install, which will out-price many buyers.

    An air source heat pump can cost between £8,000 and £18,000, and a ground source heat pump between £20,000 and £35,000. That compares with just £1,000 to £3,000 to fit a typical gas boiler.

    This means that while an air source heat pump could reduce your energy bill by £375 per year, it could, in theory, take up to 48 years to pay for itself. However, as electricity bills rise the cost of installation will be clawed back faster, giving more of an incentive to make the change.

    In addition, the government is offering £5,000 grants to 90,000 households to help with the cost of an air source heat pump through its Boiler Upgrade Scheme.

    The cost of electricity, as well as gas, is on the rise due to the fact that around 51% of UK electricity comes from gas fired power stations. According to the Energy Saving Trust (EST), the average domestic solar photovoltaic (PV) system costs around £6,500 to install and could save people who work from home the most - up to £400 per year.

    But for many, such systems are way beyond their means.

    "For families struggling to pay their fuel bills, many of these measures are out of reach," says Harriet Lamb, chief executive of climate change charity Ashden.

    Rising fuel bills will hit the least-well-off the hardest. Fuel poverty - when a household falls below the official poverty line due to spending most of their income on heating their home - is expected to rise dramatically this year.

    The number of households set to find themselves in fuel poverty is expected to surpass six million in April and could reach 8.5 million by the end of 2022 when the price cap is raised again and bills could reach over £3,500.

    More technology of business:

    Another more affordable solution for those looking to save money could be to improve insulation. The average British home is poorly insulated and not very energy efficient.

    "Before we upgrade heating, we need to tackle energy loss from millions of properties. There's no point pumping warmth into homes only for it to disappear through broken windows and paper-thin walls," says Ms Lamb.

    "The annual energy bill increase represents 6% of a wealthier household's income compared to 12% for a low-income household," says Ms Lamb. "There are opportunities to support the worst off first, addressing inequality as well as the climate crisis."

    Upgrading the 15.3 million least efficient homes to energy performance certificate (EPC) band C, explains Ms Lamb, could save households £511 per year and cut gas use by 20%.

    Ms Lamb would like to see measures that could help the most vulnerable in society, including fitting new walls, doors and windows to whole blocks of housing: "Like putting a tea-cosy over a row of homes".

    In Cornwall, one company has engineered a system that allows heat pumps in multiple homes to share one underground water source - boosting efficiency and lowering costs.

    Back in Peterborough, Ms Hughes is looking forward to a payment for the excess electricity generated by her solar panels that she's sold back to the grid.

    "The electricity cost is a worry," she says. "But the solar panels are helping to take the sting out of what would be a big increase in our living costs."

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    Valeurs Actuelles

    Une histoire de la famille Peugeot

    Sur la couverture, une photo en noir et blanc de l’équipe première du Football club de Sochaux-Montbéliard (FCSM), pour la saison 1980-1981, l’année de la demi-finale en Coupe de l’UEFA. Au centre le gardien, Albert Rust, cheveux bouclés, ballon en main. À sa droite, la moustache de l’attaquant vedette, Patrick Revelli. Au-dessus du short Adidas en synthétique, un maillot rustique frappé du lion – celui de Belfort et, bien sûr, celui de Peugeot, dont le nom apparaît en grand, à l’arrière-plan, sur le toit de la tribune du stade Auguste-Bonal, ancien stade de la Forge.

    C’est d’une forge que tout est parti ; une forge qui fut un moulin. Un cours d’eau, du minerai de fer, l’aventure pouvait commencer. Nous sommes à Hérimoncourt, dans le Doubs, au début du XIXe siècle. La famille Peugeot, qui ne porte pas encore un nom de voiture, va très vite bâtir un empire. Bientôt, toute la région lui appartiendra : « les logements, les lignes de transport, les magasins d’alimentation, les lavoirs, les sociétés de distribution d’eau et d’électricité », écrit Jean-Baptiste Forray. Du berceau au tombeau ! « Ici, tout le monde est, a été ou sera Peugeot. »

    Après les crinolines, les poivrières, les pelles, les premiers vélos, place aux voitures. À Sochaux-Montbéliard, cinq générations d’ouvriers vont fabriquer quelque 23 millions de 403, 504 et autres 605. « Ces travailleurs , écrit Forray, ont été les fers de lance des Trente Glorieuses. Les artisans du boom de l’automobile. Il y avait, chez eux, une fierté du devoir accompli. » Les “Peuge” étaient viscéralement attachés à leur boîte, pour laquelle ils travaillaient de père en fils. Dans les années 1970, Peugeot-Sochaux était, avec 42 000 salariés, le premier site industriel d’Europe. Comme souvent, la firme s’est aussi donné une vitrine, éminemment populaire : une équipe de football. Fondés en 1928, longtemps détenteurs du record du nombre de saisons passées dans l’élite (66), les Lionceaux du FCSM incarnent Peugeot comme Peugeot incarne Sochaux.

    Malheureusement, l’histoire est passée par les marches de l’Est comme elle est passée partout en France – l’un des grands mérites de l’ouvrage de Jean-Baptiste Forray étant de toucher à l’universel en se plongeant dans le particulier d’un exemple. L’histoire est passée, et elle a beaucoup cassé, à Sochaux-Montbéliard comme ailleurs. La famille a perdu le contrôle de son empire. Peugeot est devenue PSA puis Stellantis. Le patron, Carlos Tavares, dont l’auteur livre un portrait plus amer que cruel (assorti de ce bon mot de supporter déçu : « On est tombé sur le seul Portugais qui n’aime pas le foot »), n’est pas à proprement parler un nostalgique. Il n’est pas non plus bling-bling. Seulement, c’est un gagneur. « Pour lui, Sochaux est entre très loin et nulle part », écrit l’auteur. On traque les coûts partout. Les 42 000 salariés du site ne sont déjà plus que 6 000, mais on peut toujours faire mieux. Et puisque le moindre euro doit être dépensé utilement, adieu les Lionceaux ! En 2014, Peugeot lâche le FCSM, qui vient d’être relégué en Ligue 2, où il se trouve encore.

    C’est ainsi que meurt un club, c’est ainsi que se dissout lentement un patrimoine, que se détache un lambeau de la chair de la France, que s’oublie une histoire. Le FCSM remontera peut-être en Ligue 1. Une nouvelle industrie redynamisera peut-être ce territoirer. Stellantis deviendra peut-être le leader mondial des véhicules hybrides. Peu importe ! Comme le prophétisait Péguy : « Je ne dis pas : “Le peuple est perdu. ” Je dis : “Nous avons connu un peuple que l’on ne reverra jamais. ” »

    Au cœur du grand déclassement, la fierté perdue de Peugeot-Sochaux, de Jean-Baptiste Forray, Les Éditions du cerf, 304 pages, 20 €.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    The microchip implants that let you pay with your hand

    By Katherine LathamBusiness reporter

    Patrick Paumen causes a stir whenever he pays for something in a shop or restaurant.

    This is because the 37-year-old doesn't need to use a bank card or his mobile phone to pay. Instead, he simply places his left hand near the contactless card reader, and the payment goes through.

    "The reactions I get from cashiers are priceless!" says Mr Paumen, a security guard from the Netherlands.

    He is able to pay using his hand because back in 2019 he had a contactless payment microchip injected under his skin.

    "The procedure hurts as much as when someone pinches your skin," says Mr Paumen.

    A microchip was first implanted into a human back in 1998, but it is only during the past decade that the technology has been available commercially.

    And when it comes to implantable payment chips, British-Polish firm, Walletmor, says that last year it became the first company to offer them for sale.

    "The implant can be used to pay for a drink on the beach in Rio, a coffee in New York, a haircut in Paris - or at your local grocery store," says founder and chief executive Wojtek Paprota. "It can be used wherever contactless payments are accepted."

    Walletmor's chip, which weighs less than a gram and is little bigger than a grain of rice, is comprised of a tiny microchip and an antenna encased in a biopolymer - a naturally sourced material, similar to plastic.

    Mr Paprota adds that it is entirely safe, has regulatory approval, works immediately after being implanted, and will stay firmly in place. It also does not require a battery, or other power source. The firm says it has now sold more than 500 of the chips.

    The technology Walletmor uses is near-field communication or NFC, the contactless payment system in smartphones. Other payment implants are based on radio-frequency identification (RFID), which is the similar technology typically found in physical contactless debit and credit cards.

    For many of us, the idea of having such a chip implanted in our body is an appalling one, but a 2021 survey of more than 4,000 people across the UK and the European Union found that 51% would consider it.

    However, without giving a percentage figure, the report added that "invasiveness and security issues remained a major concern" for respondents.

    Mr Paumen says he doesn't have any of these worries.

    "Chip implants contain the same kind of technology that people use on a daily basis," he says, "From key fobs to unlock doors, public transit cards like the London Oyster card, or bank cards with contactless payment function.

    "The reading distance is limited by the small antenna coil inside the implant. The implant needs to be within the electromagnetic field of a compatible RFID [or NFC] reader. Only when there is a magnetic coupling between the reader and the transponder can the implant can be read."

    He adds that he is not concerned that his whereabouts could be tracked.

    "RFID chips are used in pets to identify them when they're lost," he says. "But it's not possible to locate them using an RFID chip implant - the missing pet needs to be found physically. Then the entire body gets scanned until the RFID chip implant is found and read."

    Yet the issue with such chips, (and what causes concern), is whether in the future they become ever more advanced, and packed full of a person's private data. And, in turn, whether this information is secure, and if a person could indeed be tracked.

    Financial technology or fintech, expert Theodora Lau, is co-author of the book Beyond Good: How Technology Is Leading A Business Driven Revolution.

    She says that implanted payment chips are just "an extension of the internet of things". By that she means another new way of connecting and exchanging data.

    Yet, while she says that many people are open to the idea - as it would make paying for things quicker and easier - the benefit must be weighed up with the risks. Especially as and when embedded chips carry more of our personal information.

    "How much are we willing to pay, for the sake of convenience?" she says. "Where do we draw the line when it comes to privacy and security? Who will be protecting the critical infrastructure, and the humans that are part of it?"

    New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.

    Nada Kakabadse, professor of policy, governance and ethics at Reading University's Henley Business School, is also cautious about the future of more advanced embedded chips.

    "There is a dark side to the technology that has a potential for abuse," she says. "To those with no love of individual freedom, it opens up seductive new vistas for control, manipulation and oppression.

    "And who owns the data? Who has access to the data? And, is it ethical to chip people like we do pets?"

    The result, she cautions, could be "the disempowerment of many for the benefits of a few".

    Steven Northam, senior lecturer in innovation and entrepreneurship at the University of Winchester, says that the concerns are unwarranted. In addition to his academic work he is the founder of UK firm BioTeq, which has been making implanted, contactless chips since 2017.

    Its implants are aimed at people with disabilities who can use the chips to automatically open doors.

    "We have daily enquiries," he says, "And have carried out over 500 implants in the UK - but Covid caused some reduction in this."

    "This technology has been used in animals for years," he argues. "They are very small, inert objects. There are no risks."

    Back in the Netherlands, Mr Paumen describes himself as a "biohacker" - someone who puts pieces of technology into his body to try to improve his performance. He has 32 implants in total, including chips to open doors and imbedded magnets.

    "Technology keeps evolving, so I keep collecting more," he says. "My implants augment my body. I wouldn't want to live without them," he says.

    "There will always be people who don't want to modify their body. We should respect that - and they should respect us as biohackers."

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    Valeurs Actuelles

    La marche inexorable vers la légalisation de l’euthanasie

    À la suite d’un accident de voiture survenu en 2014, Fabiano Antoniani est devenu gravement handicapé. En 2017, ayant décidé de mettre un terme à ses jours, l’intéressé choisit d’aller en Suisse qui, contrairement à l’Italie, autorise le suicide assisté. Un homme politique italien, membre des Radicaux italien, Marco Cappato, l’y accompagne avant de se dénoncer à la police pour l’avoir aidé à se suicider. La cour d’assises pose préalablement une question à la Cour constitutionnelle. L’article 580 du code pénal réprime toute forme d’aide au suicide mais, étant d’origine “pré-républicaine”, ne serait-il pas contraire à la Constitution italienne ? La cour d’assises observe en effet que cet article présuppose une valorisation du caractère sacré et de l’indisponibilité de la vie, au service des obligations sociales de l’individu, considérées comme prééminentes dans la vision mussolinienne. Par une ordonnance no 207 en 2018, la Cour constitutionnelle répond que si l’incrimination du suicide assisté n’est pas contraire à la Constitution, la décision du patient de mourir par arrêt des traitements entraîne tout de même des effets contraignants sur le médecin. En effet, la Cour rappelle qu’elle a déjà affirmé le principe du consentement éclairé du patient à l’arrêt des traitements et à la sédation profonde et continue jusqu’à la mort, conformément à ce que reconnaît la loi italienne de 2017, équivalent de la loi française Leonetti-Claeys. Devant cette contradiction, la Cour constitutionnelle choisit donc de renvoyer à une audience ultérieure pour donner au Parlement le temps d’adopter éventuellement une nouvelle loi qui prendrait les dispositions nécessaires.

    Mais aucune loi n’ayant été adoptée pour résoudre ce dilemme entre la pénalisation du suicide assisté et le droit des malades à arrêter tout traitement, la Cour ne pouvait pas s’abstenir de statuer au fond. Dans l’arrêt no 242 de 2019, elle exclut donc la pénalisation de celui qui « facilite l’exécution d’une intention de se suicider formée de manière autonome et libre » dans le respect des conditions légales s’appliquant aux personnes qui pouvaient déjà choisir de mourir en renonçant à tout traitement. La Cour établit ainsi un continuum entre l’action du médecin requise pour anticiper une fin de vie et son action pour précipiter la mort. Pourquoi le suicide assisté continuerait-il à être pénalisé alors que l’arrêt des traitements (dont l’hydratation, l’alimentation et la respiration artificielle) suivi d’une sédation profonde et continue jusqu’à la mort ne l’est pas ? Ne s’agit-il pas de deux actes médicaux au profit des mêmes patients “autodéterminés” et dont les effets sont identiques ? La disposition contestée du code pénal est donc jugée contraire à la Constitution.

    Progression de l’euthanasie en Europe

    À l’été 2021, le Parlement italien accepte finalement d’envisager une proposition de loi de compromis relative au suicide assisté qui reprend les conditions de dépénalisation dictées par la Cour constitutionnelle dans son arrêt de 2019 : patients présentant une pathologie irréversible, une souffrance intolérable, bénéficiant d’un traitement de maintien en vie et capables de prendre une décision libre.

    En même temps, une pétition en vue d’un référendum, lancée par une association militante et qui recueille plus de 750 000 signatures, va beaucoup plus loin que la proposition de loi. Le texte propose la dépénalisation de l’homicide d’une personne consentante sans exiger d’autre condition que la validité du consentement de l’intéressé. Cependant, la Cour constitutionnelle italienne le rejette en février 2022.

    Désormais, c’est la proposition de loi parlementaire qui ouvrira la porte au suicide assisté. La crainte des excès libertaires du référendum est passée. Les conditions posées sont pourtant très subjectives. Le glissement d’un arrêt des soins avec sédation vers l’euthanasie dite “active” est en marche parce que le continuum est inéluctable.

    Le droit à la vie effacé au profit de la liberté individuelle

    On ne peut s’en étonner parce que ce glissement a déjà opéré ailleurs en Europe. En ce sens, un tour d’horizon sur les droits étrangers n’est pas inintéressant pour mieux comprendre et mieux envisager les débats sur la fin de vie dans les pays comme l’Italie ou la France.

    Quelques exemples suffisent pour prouver que, malgré un attachement aux mêmes droits fondamentaux, le principe du respect de la vie et de la dignité humaine peut disparaître très rapidement. Ce qui prévaut en effet en Belgique, en Autriche, en Suisse, c’est la volonté du patient, la volonté de l’aidant au suicide, la liberté individuelle et l’autodétermination.

    En Suisse, depuis 1942, et en Autriche depuis 2021, le suicide assisté est autorisé. En Suisse, d’abord, c’est l’interprétation de l’article 115 du code pénal qui permet de ne pas sanctionner le suicide assisté, lorsqu’il a été mû par des motifs “honorables”. Au contraire, si l’assistance au suicide est motivée par des considérations utilitaristes, elle est sanctionnée pénalement. Ainsi, c’est la nature de l’intention de l’aidant au suicide qui rend le meurtre moins condamnable. Si donc tout réside dans l’intention, on ne voit pas comment l’euthanasie pourra être sanctionnée, surtout quand elle a pour but de soulager les souffrances et de répondre à la demande d’un patient. Par souci de cohérence, l’euthanasie pour motifs “honorables” ou par compassion ne devrait plus être sanctionnée. Et on y arrive puisque les députés suisses ont récemment refusé d’exempter les établissements du devoir de proposer le suicide assisté. En Autriche, ensuite, c’est la récente loi du 16 décembre 2021 qui a légalisé le suicide assisté pour les personnes atteintes d’une maladie grave ou incurable. Ainsi, sous condition du consentement libre et éclairé du patient, et de la validation de deux médecins, “l’aide médicale à mourir” est proposée à tout patient gravement malade.

    L’euthanasie progresse en Europe

    Sans légaliser l’euthanasie dite “active”, la Suisse et l’Autriche ont gravement entaillé le principe absolu de ne pas tuer, et le processus ne demande qu’à suivre celui qui a été enclenché en Belgique il y a déjà quelques années.

    En effet, la Belgique a été pionnière dans la légalisation du droit à l’euthanasie et au suicide assisté. Elle est un “modèle” et un avertissement pour les pays qui s’embarquent dans la remise en cause du droit à la vie et de la dignité des patients malades et en fin de vie.

    Dans la mesure où le patient est conscient et capable d’exprimer sa volonté, quel que soit son âge, le médecin belge est autorisé à lui administrer un produit létal. Lorsque la personne est inconsciente, c’est aussi sa volonté qui prévaut, à travers ses “déclarations anticipées”, qui sont valables à perpétuité, sans obligation de renouvellement. Par ailleurs, aucun contrôle n’est effectué avant ; un comité contrôle a posteriori seulement si les conditions prévues pour l’euthanasie ont été respectées. Enfin, si la clause de conscience existe toujours pour les médecins qui refuseraient de mettre fin intentionnellement à la vie d’un patient, ils ont l’obligation de rediriger le patient vers un autre médecin. C’est donc la volonté du patient et son droit à l’autodétermination qui deviennent la norme, sans plus aucune considération du principe fondamental, absolu et universel, du respect de la vie et de la dignité humaine.

    Les droits étrangers permettent ainsi de constater qu’en France aussi le droit à la vie des personnes vulnérables et l’interdit absolu de tuer sont en danger : le suicide assisté et l’euthanasie s’insèrent dans les sociétés contemporaines sous couvert de liberté individuelle, de compassion et de consentement. C’est d’ailleurs sur ce fondement que l’association Dignitas avait formé une question prioritaire de constitutionnalité, rejetée par le Conseil d’État le 21 décembre dernier. Mais ce rejet ne met pas la France à l’abri de nouvelles législations, bien au contraire.

    Loi Claeys-Leonetti, première étape vers la légalisation de l’euthanasie

    En France, les lois Leonetti et Claeys-Leonetti de 2005 et 2016, relatives aux droits des malades et des personnes en fin de vie, ont créé une véritable rupture avec la loi du 9 juin 1999 visant à garantir le droit à l’accès aux soins palliatifs.

    Présentée comme “un progrès” pour les malades et les professions de santé, la loi Leonetti constitue le terreau qui permettra, demain, de légaliser le droit de se donner la mort, par injection/administration d’une substance létale avec l’assentiment du corps médical. Les pièges de cette loi sont multiples.

    D’abord, l’exposé des motifs invitait à assimiler l’alimentation à un traitement alors qu’elle est un soin de base dû à toute personne. Ensuite, cette loi a explicitement autorisé l’arrêt des traitements qui n’ont pour seul effet que le maintien artificiel de la vie du patient. Largement sujette à interprétation, cette disposition a permis au Conseil d’État de juger légale la décision médicale de provoquer la mort par arrêt de l’hydratation et de l’alimentation artificielles d’un homme placé dans l’impossibilité d’exprimer ses volontés, et qui n’était pas en fin de vie. Les personnes trisomiques, qui présentent un risque augmenté de développer la maladie d’Alzheimer précocement, peuvent être victimes de ce type de décision contre leur volonté.

    La sédation profonde, un glissement dangereux

    Au regard des souffrances provoquées par l’arrêt de la nutrition et l’hydratation, la loi Claeys-Leonetti, votée dix ans après la loi Leonetti, l’a associé systématiquement à une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Cette pratique vise incontestablement à accélérer voire à provoquer la survenance de la mort du patient.

    Ainsi, la loi française permet aux médecins de prendre des décisions très clairement ordonnées vers la mort. Dès lors, la légalisation de l’euthanasie dite “active”, par injection/administration d’une substance létale, en constitue la suite logique. L’infraction au serment d’Hippocrate – « Je ne provoquerai jamais la mort délibérément » – est consommée. Il ne reste plus qu’à débattre de la méthode : une injection par le médecin ? un comprimé à prendre soi-même ?

    Incohérence du droit

    Depuis plusieurs années, le débat se cristallise autour d’une opposition entre les défenseurs de la vie et de la dignité humaine et les promoteurs de l’euthanasie. Aujourd’hui, la voie de la dépénalisation du suicide assisté est considérée par certains comme un moindre mal. À tort, car la mort reste l’objectif à atteindre. De surcroît, le médecin reste impliqué dans le processus car il devra établir la recevabilité de la demande de suicide faite par son patient. Comment concilier cette perspective avec le délit de non-assistance à personne en danger, prévu et réprimé par l’article 223-6 du code pénal ? La loi française n’est pas à une contradiction près.

    Rappelons-nous que « le médecin est fait pour se battre contre la mort. Il ne peut subitement changer de camp et se mettre du côté de la mort » (Dr Jérôme Lejeune).

    Il est urgent de remettre en cause la constitutionnalité des lois Leonetti, qui sont contraires à la dignité humaine. Car aucune considération, tenant par exemple à la dégradation de l’état physique d’une personne, ne peut conditionner la reconnaissance de cette dignité.

    * Jean-Marie Le Méné est président de la Fondation Jérôme-Lejeune. La rédaction de ce texte a bénéficié de l’expertise de Mariette Guerrien et Guillemette Despaigne, juristes à la Fondation.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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    Dassault Aviation a reçu un premier acompte pour la livraison de 80 Rafale F4 aux Émirats arabes unis

    par Laurent Lagneau · 20 avril 2022

    Le 3 décembre 2021, les Émirats arabes unis ont signé une commande d’un montant total d’environ 16 milliards d’euros pour se procurer 80 chasseurs-bombardiers Rafale au standard F-4 et les munitions associées. Cela étant, un contrat n’entre jamais en vigueur immédiatement après avoir été signé : pour cela, il faut que le client verse un premier acompte à l’industriel concerné. Et c’est donc ce qui vient de se produire.

    « Nous avons reçu ce jour le premier acompte du contrat portant sur l’acquisition par les Émirats Arabes Unis de 80 Rafale », a en effet annoncé Dassault Aviation, via un communiqué publié le 19 avril.

    Concrètement, cela veut dire que le contrat signé par les Émirats arabes unis peut désormais officiellement être inscrit dans le carnet de commandes de l’industriel. Au 31 décembre 2021, celui-ci comptait 86 Rafale [dont 31 pour l’Égypte, 6 pour la Grèce et 12 pour l’armée de l’Air & de l’Espace afin de remplacer les appareils d’occasion cédés à son homologue grecque].

    « Ce contrat, par son envergure exceptionnelle, atteste de l’expertise technologique de Dassault Aviation, des qualités opérationnelles uniques du Rafale, et illustre la puissance du partenariat stratégique entre les Émirats Arabes Unis et la France », a souligné Dassault Aviation.

    Ce partenariat stratégique a récemment été illustré par la participation des 7 Rafale de l’escadron 1/7 Provence, basé à al-Dhafra au renforcement du dispositif de défense aérienne des Émirats arabes unis, après plusieurs attaques de drones et de missiles attribuées aux rebelles Houthis, actifs au Yémen.

    Quoi qu’il en soit, le carnet de commandes de Dassault Aviation devrait encore prendre de l’ampleur, avec l’entrée en vigueur attendue des contrats signés par l’Indonésie [42 Rafale] et la Grèce [6 unités supplémentaires]. Puis, en 2023, Dassault Aviation s’attend à être notifié d’une nouvelle commande de 42 avions pour les besoins de l’armée de l’Air & de l’Espace, dont 30 au titre de la tranche 5, conformément à la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, et 12 pour remplacer les appareils d’occasions vendus à la Croatie.

    Pour rappel, le standard F4 du Rafale est toujours en cours de développement. Axé sur le combat collaboratif, il sera doté d’une connectivité accrue pour les opérations en réseau, via l’intégration de la radio CONTACT, un serveur de communication sécurisé, une solution de transmission par satellites [SATCOM] et une nouvelle génération de passerelle multiniveaux [E-SNA pour Extension du Système de Navigation et d’Armement]. Il disposera également d’un radar à antenne active RBE2-AESA avec de nouvelles fonctionnalités, d’un optronique secteur frontal [OSF] et d’un Système de Protection et d’Évitement des Conduites de Tir du RAfale [SPECTRA] améliorés.

    Les Émirats arabes unis recevront leurs premiers Rafale F4 partir de 2027, les livraison devant s’étaler jusqu’en 2031. Se posera alors la question du sort de leurs Mirage 2000-9, ces avions étant convoités par l’Égypte, la Grèce et le Maroc.

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    Un avion de patrouille maritime américain a-t-il été impliqué dans la frappe qui a coulé le croiseur Moskva?

    par Laurent Lagneau · 20 avril 2022

    L’examen des images prises peu avant le naufrage du croiseur Moskva – navire amiral de la flotte russe de la mer Noire – accrédite la version livré par les autorités ukraniennes, lesquelles ont affirmé que ce bâtiment a été coulé après avoir été touché par deux missiles anti-navires P-360 Neptune, tirés par une batterie de défense côtière. Ce que Moscou a toujours contesté en évoquant une cause accidentelle.

    Toujours est-il que le contre-amiral Oleksii Neizhpapa, le commandant de l’unité ukrainienne qui a tiré les deux P-360 Neptune sur le Moskva, a gagné depuis un galon de plus… Et que le sort de l’équipage du croiseur demeure inconnu pour une large part, même si l’état-major russe a produit une vidéo censée montrer les rescapés [ou du moins, les marins valides] du naufrage.

    Cela étant, une semaine après les faits, survenus dans la soirée du 13 avril, l’une des questions qui n’a pas encore trouvé de réponse porte sur les moyens utilisés par la marine ukrainienne pour localiser avec précision le Moskva, dont le rôle était d’assurer une couverture aérienne aux navires russes engagés dans les opérations contre l’Ukraine avec ses radars [dont le Voskhod MR-800] et ses 64 missiles surface-air S-300F [code Otan : SA-N-6 Grumble]. Au moment de la frappe, celui-ci se trouvait à une soixantaine de nautique [environ 110 km] du littoral ukrainien, à la hauteur d’Odessa.

    Le rôle d’au moins un drone Bayraktar TB-2, de facture turque, a été évoqué. A-t-il contribué à repérer le Moskva [qui ne l’aurait pas détecté] ou bien a-t-il servi à leurrer la défense du croiseur? Voire les deux? Pour l’instant, une telle hypothèses n’a pas été confirmée officiellement.

    Reste que le quotidien britannique The Times vient d’apporter un autre élément, à savoir qu’un avion de patrouille maritime P-8A Poseidon de l’US Navy était en mission au-dessus de la mer Noire peu avant la frappe contre le croiseur russe. C’est en effet ce qui ressort des données permettant le suivi du trafic aérien pour la journée du 13 avril.

    US Navy P8 Poseidon AE681B active over #Romania. pic.twitter.com/Ctqiw7u0xV

    — Manu Gómez (@GDarkconrad) April 13, 2022

    Ainsi, ce jour-là, un P-8A Poseidon [n°AE681B] a décollé de la base de Sigonella [Sicile]. Il a ensuite été repéré à 13h32 [heure de Kiev] alors qu’il survolait la Méditerranée, en direction des Balkans et de la Bulgarie. Sa trace se perd à 15h27, à la verticale de la ville roumaine de Valea Nucarilor, située à une vingtaine de kilomètres de la frontière ukrainienne et à un peu moins de 100 nautiques de la dernière position du Moskva. Peu avant d’éteindre son transpondeur, il était descendu à l’altitude de 11’900 pieds [soit 3600 mètres].

    Qu’a-t-il fait durant les trois heures suivantes? Mystère… En tout cas, selon les données de FlightRadar24, il est réapparu à 18h23, au niveau de Casimcea [Roumanie]. Puis il a de nouveau éteint son transpondeur à 18h42, puis l’a rallumé 42 minutes plus tard, près d’Abrud, d’où il a mis le cap vers Sigonella.

    Le premier message annonçant une frappe contre le croiseur russe a été émis à 20h42, via les réseaux sociaux. L’information a ensuite été confirmée à 22h31 par le gouverneur d’Odessa.

    D’où la question sur le rôle exacte tenu par ce P-8A Poseidon, sachant que, à un moment de son parcours et grâce à ses capteurs et en particulier son radar AN/APY-10, il était en mesure de surveiller tous les mouvements de navires entre le nord du littoral roumain et la Crimée.

    Interrogé par The Times, un haut responsable du Pentagone a expliqué que « dans le cadre de soutien au flanc oriental de l’Otan, nous avons effectué quelques patrouilles aériennes limitées au large des côtes roumaines ». Cependant, a-t-il continué, « nous ne parlons pas des détails et des questions opérationnelles ».

    Cependant, le 8 avril, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a admis pour la première fois que les États-Unis fournissaient des renseignements aux forces ukrainiennes « pour mener des opérations dans le Donbass ». Plus tard, un responsable américain a confié à CNN que « des renseignements utiles » avaient été transmis à Kiev. « Alors que le combat migre davantage vers la région du Donbass, nous ajusterons notre flux d’informations selon les besoins », a-t-il dit.

    Reste que la présence de P-8A Poseidon en mer Noire n’est pas non un fait exceptionnelle [comme, d’ailleurs, celle d’autres avions de renseignement appartenant à des pays membres de l’Otan]. Ainsi, le 19 avril, le Poseidon « AE681B » a de nouveau été signalé dans la même région… comme le n° AE6833 trois jours plus tôt. Et le jour du naufrage du Moskva [qui a coulé quelques heures après avoir été touché, ndlr], le n°AE67FF était en patrouille dans le secteur, en compagnie d’un drone RQ-4B Global Hawk [indicatif Forte 10].

    #BalckSea -US Navy RQ-4B Global Hawk FORTE10-US Navy P8 Poseidon AE67FF pic.twitter.com/pC7B72MCsS

    — Manu Gómez (@GDarkconrad) April 14, 2022

    BBC

    In pictures: 2022 Sony World Photography Awards

    The winners of the Professional category of the 2022 Sony World Photography Awards have been announced, with Adam Ferguson named as Photographer of the Year for a series of self-portraits of migrants in Mexico as they wait to cross the border into the United States.

    Migrantes is a series of black and white portraits made in collaboration with the subjects. Ferguson set up the equipment and scene, and then allowed the individuals to choose the moment to capture their own image.

    "By giving his subjects the shutter release, Adam hands a certain power to the sitter to make that decision on how to be perceived. These photographs are beautiful, meaningful and kind," said Mike Trow, chairman of the Professional competition.

    The series triumphed in the Portraiture category.

    Here are the other category winners, along with comments from the photographers themselves.

    Architecture & Design

    Dorf by Domagoj Burilović

    "Dorf is the German word for village. In the 19th Century, the Croatian region of Slavonia was inhabited by people from all nations of the Austro-Hungarian empire.

    "German colonists made the largest cultural impact through language, crafts and architecture.

    "With the extinction of the village, the historic houses that became part of its cultural identity are the first to decay."

    Creative

    Mellow Apocalypse by Alnis Stakle

    "I am interested in the fate of canonised artistic, scientific and journalistic images and their potential to embody contemporary meanings.

    "For my collages, I have used images from the open source collections at art museums, scientific institutions and image banks, whose archives may be considered iconic testimonies of the present and the past."

    Documentary projects

    The Children of the Financial Collapse in Venezuela by Jan Grarup

    "More than 8.5 million people in Colombia urgently need help.

    "The financial collapse in Venezuela has left many with no access to emergency aid, shelter, clean drinking water or food. Children pay the highest price."

    Environment

    Living in the Transition by Shunta Kimura

    "Gabura Union is located on the south-western coast of Bangladesh. It is one of the most vulnerable areas to the impacts of climate change, and many residents often suffer from its effects.

    "The purpose of this photo essay is to capture and communicate the situation for people living quietly in this transition, impacted by climate change."

    Landscape

    Life On Earth by Lorenzo Poli

    "Science and religions may all fall short in explaining the incredible miracle of life which, through millennials of evolution, has transformed barren land into a living planet.

    "There is an untamed world between sacred and magic, where the essence of life is safeguarded by silence, where the outer and the inner world coincide. This is what I am seeking to photograph."

    Portfolio

    Hugh Fox

    "A selection of images taken over the last couple of years.

    "For me, this series evokes the quiet, isolated, reflective moments I felt during the pandemic."

    Wildlife & Nature

    The Fox's Tale by Milan Radisics

    "Over eight months, I spent almost every night sitting at the window of my cottage in the middle of the forest - where wild animals live almost as neighbours of the villagers.

    "The young vixen appears in the village after dusk, circles an hour-and-a-half, and appears in a courtyard several times.

    "I set the lights in advance, like in a studio, and waited for the protagonist to walk into the scenes."

    Still Life

    Constellation by Haruna Ogata & Jean-Etienne Portail

    "These images were taken in a studio in Paris, in September 2020 - for the pure creation of a still life photo."

    Sport

    Kuarup by Ricardo Teles

    "The Kuarup is a ritual of the Xingu Indigenous Brazilian to honour the illustrious dead - it is the farewell and closing of a mourning period.

    "The celebration takes place once a year in different villages, and lasts for three days.

    The highlight of this celebration is a competition of a martial art called Huka-huka, similar to the Greco-Roman wrestling fight, which has competitive symbolism that shows the strength and virility of the young men."

    The Open competition celebrates the power of single images.

    Scott Wilson is Open Photographer of the Year 2022 for his photograph titled Anger Management, entered in the Natural World & Wildlife category.

    The image shows a dirt-caked wild mustang kicking up dust in north-western Colorado, USA.

    Ezra Bohm, of the Nederlandse Acedemie voor Beeldcreatie, has been awarded Student Photographer of the Year 2022 for his series titled The Identity of Holland.

    Bohm photographed the residents of close-knit communities in the Netherlands, who maintain a traditional way of life.

    Tri Nguyen has won Youth Photographer of the Year 2022 for his image Under The Moonlight.

    The photograph depicts a young man basking in artificial moonlight standing against a derelict background.

    All photographs courtesy of 2022 Sony World Photography Awards. An exhibition of the winners and shortlisted work takes place at Somerset House, London from 13 April to 2 May 2022.

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    L’Ukraine a reçu 100 missiles anti-aériens Mistral d’origine française et de nouveaux avions de combat

    par Laurent Lagneau · 20 avril 2022

    Après avoir réorganisé son dispositif militaire et nommé le général Alexandre Dvornikov à la tête de ses opérations, la Russie a lancé ce qu’elle a présenté comme étant la « deuxième phase » de son offensive en Ukraine en concentrant désormais son effort sur la région du Donbass [sud-est du pays], en soutien aux républiques autoproclamées de Louhansk et de Donetsk, qu’elle avait reconnues quelques jours avant le début de la guerre.

    Toute la question est désormais de savoir si l’armée ukrainienne sera en mesure de tenir le choc face aux 76 bataillons russes engagés dans la « bataille du Donbass », aux préparations d’artillerie et aux bombardement aériens. Vingt-quatre heures après le début de cette nouvelle « phase », la ville de Kreminna, située à seulement 50 km de Kramatorsk, la capitale de l’oblast de Donetsk, serait tombée aux mains des forces russes.

    Depuis le début de l’invasion russe, l’Ukraine ne cesse de réclamer des armes auprès de ses partenaires occidentaux, dont des chars, des avions de combat que ses forces aériennes peuvent mettre en oeuvre [ce qui limite la liste aux MiG-29], des pièces d’artillerie, des missiles anti-char, des systèmes de défense aérienne et autres blindés. Plusieurs pays européens, par ailleurs membre de l’Otan, n’ont pas mégoté leur soutien, comme la République tchéque, la Slovaquie, le Royaume-Uni ou encore la Suède. De même que les États-Unis, qui ont fourni à Kiev une aide militaire d’un montant de 2,5 milliards de dollars.

    Au delà de la perception que peut avoir Moscou de ce soutien, la livraison de certains équipements peut poser plus de problèmes que d’autres. Ainsi en est-il des avions de combat… les quelques membres de l’Otan encore dotés de MiG-29 n’étant pas spécialement disposés à s’en séparer sans avoir une solution de rechange pour assurer la protection de leur espace aérien.

    Toutefois, la Pologne s’était dit prête à fournir les siens à Kiev… Mais la solution qu’elle avait proposée pour les livrer aux forces aériennes ukrainiennes fut refusée par les États-Unis. Puis, la Slovaquie fit part de son intention de céder ses 11 appareils, après avoir envoyé en Ukraine son système de défense aérienne S-300 PMU. Ont-ils, depuis, pris le même chemin?

    En tout cas, le 19 avril, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a fait savoir que les Ukrainiens avaient désormais « à leur disposition plus d’avions de chasse qu’il y a deux semaines ». Et d’ajouter : « Sans entrer dans les détails sur ce que d’autres pays fournissent, je dirais qu’ils ont reçu des appareils supplémentaires et des pièces détachées pour accroître leur flotte ».

    Cependant, M. Kirby n’a pas voulu préciser l’origine de ces appareils. « D’autres nations qui ont l’expérience de ce genre d’avions ont pu les aider à avoir plus d’appareils en service », a-t-il dit. Viennent-ils de Pologne ou de Slovaquie? Sans doute le saura-t-on un jour…

    Cela étant, le dernier « paquet » d’aide militaire que les États-Unis ont promis à l’Ukraine [pour 800 millions de dollars], la semaine passée, contient des radars de contre-batterie, du matériel médical, des drones, des munitions rôdeuses, 200 blindés M113, une centaine de véhicules Humvee, des armes anti-char, des missiles anti-aérien Stinger et surtout 18 obusier M777 de 155 mm [avec 40’000 obus] ainsi que 11 hélicoptères Mi-17 [de conception russe] autrefois destinés aux forces armées afghanes.

    Par ailleurs, ce 20 avril, la Norvège a annoncé le don à l’Ukraine de 100 missiles sol-air de courte portée Mistral sur les 400 qui avaient été acquis durant les années 1990 auprès de la France.

    Le Mistral « doit être retiré du service par les forces armées norvégiennes mais cela reste une arme moderne et efficace qui sera d’une grande utilité pour l’Ukraine », a fait valoir Bjørn Arild Gram, le ministre norvégien de la Défense. « D’autres pays ont aussi donné des systèmes d’armes similaires », a-t-il ajouté.

    Les missiles en question, fabriqués par Matra [devenu MBDA depuis, ndlr] équipent actuellement les corvettes et les dragueurs de mines de la marine royale norvégienne. Comme ils doivent être remplacés « d’ici quelques années », ce don à l’Ukraine n’aura qu’un impact « réduit » sur l’état de préparation des forces norvégiennes, a insisté le ministre.

    Cependant, le Mistral n’était pas le modèle de missile sol-air que souhaitait le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, celui-ci ayant demandé à Oslo, fin mars, des engins de type NASAMS [Norwegian Advanced Surface to Air Missile System], dont la portée est plus longue. « Bonne nouvelle du matin », s’est toutefois félicité Andriï Iermak, de l’administration présidentielle ukrainienne, au sujet du don norvégien.

    Dans son communiqué, le ministère norvégien de la Défense a rappelé qu’il avait déjà fourni aux forces ukrainiennes 4’000 armes légères antichar M72 ainsi que des casques et des gilets pare-balles.

    Pour faire ce don de missiles Mistral, la Norvège a dû en demander l’autorisation à Paris. Justement, selon la ministre des Armées, Florence Parly, la France a livré pour plus de 100 millions d’euros d’équipements militaires à l’Ukraine, dont des « moyens de protection, équipements optroniques, armements et munitions, systèmes d’armes répondant aux besoins exprimés » par les forces ukrainiennes.

    Photo : missile MISTRAL – Ministère norvégien de la Défense

    Valeurs Actuelles

    Jack Kerouac, la mer est sa seule patrie

    J’ai toujours pensé à l’océan, aux bateaux, ce genre de trucs, dit Everhart, le regard fixé sur les navires au loin. Me tirer loin de cette foutaise. Kerouac entame la rédaction de L’océan est mon frère quinze ans avant l’écriture de l’aventure légendaire de Dean Moriarty, Sur la route, alors qu’il embarque à bord du S. S. Dorchester de la marine marchande, cap sur le Mourmansk, en mer Blanche, au large de la Russie. Après le carnage de Pearl Harbor, les États-Unis se rangent aux côtés des Alliés pour entrer en guerre. Oubliés, l’exaltation des Années folles et le puritanisme de la prohibition. Kerouac a 20 ans et fait partie de cette jeunesse qui se demande ce qu’elle fout là, qui vit de gin la clope au bec et qui lit Rimbaud, Joyce et Céline dans les bars sombres et crasseux de Harlem où l’on s’accoude au zinc collant pour commander un bourbon. 1942 : Citizen Kane a un an, au juke-box, on écoute Bing Crosby et Billie Holiday, on danse encore le swing et le charleston.

    « Ce cri d’autrefois,  »America ! America ! », qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? Et à sa signification ? On dirait qu’une Amérique, ça n’est que ça – America, un mot magnifique pour un monde magnifique – jusqu’à ce que les gens débarquent tout simplement sur ses rivages, combattent les peuples sauvages indigènes, transforment le pays, l’enrichissent, et puis s’allongent pour bâiller et roter », constate Kerouac par la voix de Bill, son double romanesque. Comme lui, Bill Everhart est un intellectuel passionné qui rêve d’aventure et de liberté, celle de l’immensité sauvage du grand Ouest des tableaux de Bierstadt, celle, aussi, des flots de Melville. Lorsqu’il rencontre Wesley Martin, un marin solitaire « pour qui la vie n’était rien de plus qu’une scène de théâtre où se livrer à la débauche et à la promiscuité sexuelle », Everhart décide après un pari fou conclu sous l’emprise de l’ivresse de le suivre pour « rompre avec la futilité inconsidérée de sa vie passée ». Ensemble ils embarquent à bord du S. S. Westminster dans ces eaux profondes et inquiétantes « où les navires et les hommes ne val[ent] pas grand-chose ».

    L’“austère fraternité des hommes”

    Face au vert bilieux de l’océan où rôdent, comme Moby Dick, les torpilleurs et les destroyers, confronté à cette vie qu’il a épousée sans vraiment la choisir, Bill découvre l’ « austère fraternité des hommes » dans « ce moelleux drame de la simplicité » qui n’est autre que la monotonie des jours qui passent et se ressemblent, loin de la terre, dans les entrailles du navire.

    Le roman, lui, contient l’ébauche de ces thèmes qui préparent, avant qu’elle ne jaillisse vraiment avec Sur la route, la grande littérature de Kerouac et des voyous de la Beat generation, cette jeunesse révoltée qui n’avait pas connu la misère de la Dépression. Comme Kerouac, Bill, Wesley et Moriarty, plus tard, se perdent dans l’alcool qui est à l’image de cette quête qui structure ses récits : la révélation naît dans l’ébriété, mais la désillusion suit toujours, comme au réveil quand viennent la migraine et la nausée. Les romances ébauchées et laissées en suspens, elles, sont la part du mystère qui est le propre du roman inachevé mais qui rappellent, du moins, que la vie ne s’apprend pas dans les livres.

    “L’océan est mon frère”, de Jack Kerouac, Gallimard, 208 pages, 19 €.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Valeurs Actuelles

    Pyrénées-Orientales : un sarcophage romain découvert lors de travaux d’assainissement

    « C’est une tombe intacte, comme on n’en a jamais trouvé dans le département. » Cette découverte a de quoi réjouir les archéologues. C’est le cas du chef du service archéologie du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, Olivier Passarius. Comme le rapporte France 3, mercredi 13 avril, un sarcophage de l’Empire romain, datant du Ve ou VIe siècle, a été découvert à Elne (Pyrénées-Orientales). Et ce, alors que des travaux d’assainissement étaient entrepris dans la commune proche de Perpignan. Ce sarcophage entier de « près de deux tonnes et demie » serait « excessivement bien conservé », selon l’archéologue Olivier Passarius.

    Une extraction délicate

    Une « pièce archéologique exceptionnelle » et « unique » qui était encore fermée par son couvercle en pierre. De quoi compliquer la tâche au moment de l’extraire de la terre. David Sol, responsable des travaux, a raconté à France 3 avoir fait usage de larges sangles pour hisser le sarcophage en évitant « qu’il se casse par le fond sous l’effet du poids et qu’il s’ouvre ». L’opération a duré plusieurs jours dans une rue étroite d’Elne.

    Issu d’une nécropole de 2 000 m2

    La découverte de ce sarcophage n’aurait en fait rien d’étonnant puisque le quartier d’Elne, où il a été trouvé, repose sur une nécropole. Le site s’étendrait « sur environ 2 000 m2 sous la ville actuelle », selon des « observations documentées et sectorisées qui datent d’il y a 60 ans », a indiqué une responsable du chantier archéologique d’Elne, Camille Mistretta. Le vestige romain a été amené aux ateliers du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales pour être examiné et ouvert.

    Perpignan : les dernières actualités

    La prison de Perpignan bloquée par les surveillants après l’agression d’un des leurs

    [Video] À Perpignan, chez Louis Aliot, l’accueil des réfugiés ukrainiens s’organise

    Un prisonnier se fait livrer des stupéfiants par drone à Perpignan

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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    Armée de Terre : Nexter réunit ses partenaires industriels du programme SCORPION sur son site de Roanne

    par Laurent Lagneau · 19 avril 2022

    Pour les acteurs de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] française [voire européenne], le contexte actuel n’incite pas à l’optimisme. À peine commençaient-ils à se remettre des difficultés provoquées par la pandémie de covid-19 qu’ils doivent désormais faire face aux conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, dont le renchérissement du coût du l’énergie, les difficultés d’approvisionnement en matières premières [comme le titane et l’acier, par exemple] ou encore la pénurie persistante de semi-conducteurs. Ce qui risque de donner lieu à des retards dans les livraisons ainsi qu’à des surcoûts…

    Et comme cela ne suffisait pas, il leur faut aussi composer avec le projet de « taxonomie » qui, porté par la Commission européenne, prévoit – pour le moment – de classer les industries de l’armement parmi les activités « socialement nuisibles ». Et cela aurait pour effet de compliquer leur financement par les banques. À l’heure où la plupart du Vieux Continent ont fait part de leur intention d’augmenter significativement leurs dépenses militaires, une telle épée de Damoclès sur les industriels européens ne pourrait que profiter à leurs concurrents [notamment américains], qui n’ont pas à affronter de telles difficultés.

    Quoi qu’il en soit, ce contexte n’empêche nullement Nexter de poursuivre son plan Nextfab qui, doté de 60 millions d’euros, doit permettre de tripler les capacités de production de son site de Roanne tout en y développant les activités logistiques. Et cela, dans le cadre du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation] de l’armée de Terre.

    Ce 19 avril, Nexter a donc inauguré, à Roanne, un nouveau bâtiment de 1200 m² [dont 850 m² de surfaces industrielles et 350 m² de « zones tertiaires »] afin d’accueillir les activités de ses partenaires industriels du programme SCORPION, dont Arquus et Thales, dans le cadre du Groupement momentané d’entreprises [GME] EMBR Griffon, ainsi que Texelis, partenaire au sein du GME Serval.

    Ce nouveau bâtiment « répond au besoin de croissance des activités des partenaires sur le site roannais, en lien avec la montée en puissance du programme SCORPION », explique Nexter, dans un communiqué, rappelant qu’il en est un « acteur central depuis les études amont, en charge avec Thales et Arquus du développement, de la production et du soutien initial des Griffon et Jaguar ». En outre, l’industriel est maître d’œuvre, avec Texelis, du programme de véhicule blindé multi-rôles léger Serval et de la rénovation du char Leclerc.

    Ce « bâtiment permet à Arquus, Thales et Texelis, de travailler de manière intégrée avec Nexter et nous donne les moyens de réussir le ramp-up industriel sans précédent du programme SCORPION. La réactivité et la compréhension concrète permises par la proximité des acteurs sont des éléments clés du succès », a fait valoir Sylvain Rousseau, le directeur de la « Business-Unit » Systèmes de Nexter.

    BBC

    El Salvador: Whip-wielding demons kick off Easter week

    Locals in the city of Texistepeque in El Salvador have kicked off the Easter week with an annual festival which sees residents dressing up as demons known as "talcigüines" and playfully whipping bystanders.

    The demons and a man dressed as Jesus act out scenes which are meant to represent the temptation of Christ as told in the gospels.

    The traditional ceremony is held on the day after Palm Sunday and attracts people from across El Salvador to the city 50 miles (80 km) north of the capital San Salvador.

    The men who are chosen to act as talcigüines start their day by attending mass.

    They then walk through the city streets whipping visitors and locals in a ceremony in which those attending are meant to repent the sins they have committed during the year.

    At the end of the ceremony, the demons lie down on the ground and the man playing Jesus steps over them, portraying the victory of good over evil.

    The talcigüines are meant to represent evil and inspire terror but even the youngest residents know that the demons will be defeated in the end and are therefore not to be feared.

    Some youngsters even join the ranks of the talcigüines at an early age.

    After all, who would not want to dance through their home town and whip some neighbours once a year?

    All photos subject to copyright.

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    Giovanni Boldini, peintre fétiche du Paris de la Belle Époque

    Au 41, boulevard Berthier, dans le quartier de la Plaine Monceau, ces dames de la haute société attendent au désespoir que Giovanni Boldini daigne les recevoir. Elles « pren[nent] le rang patiemment, si l’on en croit le peintre Jacques-Émile Blanche, pour poser dans le modeste atelier […] Elles attendent des mois, des années, avant qu’il leur fût permis de se plier aux caprices bizarres de l’exigeant, sans cesse mécontent analyste de leur corps ». À la charnière des XIXe et XXe siècles, Boldini (1842-1931), qui s’était fait dans le monde et le demi-monde parisiens une clientèle fidèle et nombreuse, est un monstre sacré, un faiseur de modes dont on s’arrache le talent. Rien ne prédestinait pourtant ce Ferrarais d’origine à élire la Ville lumière comme port d’attache près de soixante ans durant.

    Le jeune portraitiste de Florence

    Ce huitième fils d’une famille de treize enfants, qui avait fait ses classes aux côtés de son père restaurateur et peintre, avait tôt fait de quitter le nid familial de cette ville qu’il jugeait trop provinciale, pour rejoindre le cœur battant de la scène artistique italienne d’alors : Florence. Visiteur plus assidu des lieux de mondanité que de l’Académie des beaux-arts, le jeune homme de 22 ans se lie d’amitié avec les peintres Michele Gordigiani et Cristiano Banti, grâce auxquels il reçoit ses premières commandes. « Monsieur Boldini de Ferrare est un nom nouveau, mais qui commence brillamment, note Telemaco Signorini dans le Gazzettino delle Arti del Disegno à l’occasion de la participation du peintre à l’exposition de la Società Promotrice delle Belle Arti vers 1867. Il a exposé trois petits portraits d’un mérite peu commun et un petit tableau représentant “l’amateur d’art” ; la nouveauté du genre confond les classificateurs qui ne savent pas lui assigner une place dans les catégories de l’art. »

    Brossant avec fraîcheur de petits portraits de ses commanditaires comme de ses comparses peintres, Boldini dévoile en des tableautins dynamiques les visages de ses amis du groupe d’artistes les Macchiaioli, laissant surgir en « arrière-plan, comme le constate un contemporain, le spectacle offert par l’atelier de l’artiste, des tableaux, des estampes et divers objets accrochés aux murs, sans pour autant que la tête du modèle y perde quoi que ce soit ». C’est néanmoins dans la société mondaine que l’ambitieux artiste va puiser une clientèle solide, véritable marchepied à sa carrière internationale. Réfugié à La Falconiera, la villa de l’Anglaise Isabella Falconer à Pistoia, Boldini échappe à la guerre d’indépendance italienne de 1866 et rencontre par l’intermédiaire de sa bienfaitrice les familles aristocratiques aisées de Grande-Bretagne.

    À l’appel de l’une d’entre elles, les Cornwallis-West, le peintre quitte les rivages méditerranéens pour rejoindre ceux de l’Angleterre, un jour de mai 1871. L’heure est aux premiers succès mondains pour l’artiste dont la réputation de portraitiste s’étoffe de jour en jour, comme il l’indique dans sa correspondance : « À Londres, je suis devenu à la mode ; ils m’appellent le petit Italien, Little Italian. » Mais quoique heureuse, l’escapade est de courte durée : alors qu’il doit faire un bref séjour à Paris, le Ferrarais se laisse séduire par une capitale française renaissante après les épisodes sanglants de la Commune. Les commandes anglaises vite oubliées, Boldini, dès son arrivée en octobre 1871, installe un atelier au 12, avenue Frochot, à quelques encablures du quartier animé de Pigalle, et ouvre la première page d’une histoire française qui durera près de soixante ans.

    Paris flamboyant

    Dans ce Paris de la IIIe République naissante, la bourgeoisie reine, en mal de légitimation de son nouveau rang, trouve, dans ces saynètes historiques en costumes XVIIIe, une production exotique digne de parer ses riches intérieurs. Doué en affaires mais peu affable, celui que ses amis dénomment “Boldo” fait de cet art à la mode le vivier de ses succès et s’allie au marchand Adolphe Goupil pour vendre « tous ces genres de tableaux qui disparaissaient vite », ainsi qu’il le confie à son frère Gaetano. Dix ans durant, il allait abandonner cet art du portrait dans lequel il s’était si favorablement distingué (et brillerait longtemps encore) pour saisir par-delà les tableautins savoureux les mille visages d’une capitale en pleine effervescence, ses places affolées par le brouhaha des carrioles et des hippomobiles, ses foules rassemblées au Moulin-Rouge au son des premiers cancans, ses belles rêveuses qu’il dotait presque toutes du gracieux minois de sa maîtresse Berthe…

    Car Boldini n’est pas que le portraitiste de génie dont l’histoire se souvient ; il fut, comme le concéda son ami le caricaturiste Sem, « ce sorcier, ce démon [qui] savait tout faire, et merveilleusement : les fleurs, les tombereaux, les architectures, les vitraux, les paysages, les chevaux, les cathédrales. Tout ». Un exubérant personnage, aussi, qui « lâchait sa vapeur au piano, plaquant des accords à toute volée, chantant d’un air inspiré, avec des roucoulades et des vocalises à toute gorge, des gondoli, des gondola, des funiculi, des funicula, des boldini, des boldina, comme le note encore son ami. Ah c’était bien un Rigoletto dans ces moments-là » !

    « Paganini du pinceau »

    C’est l’une des innombrables qualités de l’exposition que le Petit Palais consacre à Boldini, “Les plaisirs et les jours”, que de dévoiler l’ensemble du corpus, le génie complet, de celui qu’on couronna du titre de “Paganini du pinceau”. Oubliée à Paris après la mort de l’artiste en 1931, la riche carrière de cet « insigne vieux démon de la peinture » (Colette) méritait une si belle rétrospective, rappelant sur la scène de tous ses succès les toiles des musées italiens. À l’inverse de la France, la patrie d’origine de l’artiste conserve encore le vif souvenir de son fils talentueux : est-ce parce qu’il ne présenta plus, à partir des années 1890, que sa seule production de portraits que sa peinture fut relativement oubliée ? Est-ce parce qu’elle n’était, aux yeux du public français, que le reflet du visage luxueux et frivole d’une Belle Époque vite engloutie qu’elle ne suscita plus ici d’engouement récent ? « À force d’être connu, notait justement quelques années après la mort du peintre le conservateur Jean-Louis Vaudoyer, le voici, maintenant, presque inconnu. »

    Il modèle le réel à la façon des maniéristes de la Renaissance.

    C’est pourtant avec une furieuse ferveur qu’était en son temps disputé le pinceau virtuose du portraitiste de tous les visages fameux de la Ville lumière. Des princesses aux demi-mondaines, toutes se précipitent chez ce « drôle de petit homme, qu’un roi des salons parisiens considérait amusant et laid ! Il me fait l’effet d’un gnome malpoli, disgracieux, vaniteux et hargneux ». « Lors de ma première rencontre avec le monstre sacré, se souvient encore la princesse Bibesco, il était en pleine vogue ; c’était le temps où il refusait du monde […] des femmes s’habillaient à la Boldini […] On racontait que la comtesse Bosdari s’était fait maigrir en s’imposant de véritables tortures rien que pour ressembler à la femme idéale selon les canons de la beauté boldinienne. » Dans l’espace fermé de l’atelier, suggérant l’intérieur par un infime détail, la main tourbillonne sur la toile, allongeant les membres de ses modèles presque à la façon des maniéristes de la Renaissance, tandis qu’elle donne à ses silhouettes une ligne serpentine, écho à la production Art nouveau qui inonde le marché de l’art parisien.

    Méfiant vis-à-vis des avant-gardes de son temps – il considère qu’ils « font de la peinture avec la pensée plutôt qu’avec les couleurs » -, Boldini tourne sans cesse son regard vers les anciens, de Frans Hals au Greco en passant par Van Dyck ou Velázquez. Digne disciple des maîtres d’antan, il compose avec maestria dans une palette où les noirs se détachent de fonds sombres, où les blancs changent de texture au gré de ses envies. « Une robe vide, éteinte, à peu près blanche, posait pour lui sur un fauteuil, se souvient Colette dans Ces plaisirs… C’est de ce blanc terni que naissaient sur la toile, touche à touche, les blancs de crème, de neige, de papier glacé, de métal neuf, les blancs d’abîme et de bonbon, les blancs de tour de force. » Une maîtrise absolue des nuances, sensible derrière le prodigieux pastel figurant Emiliana Concha de Ossa enveloppée de sa robe immaculée, portrait dont l’artiste fut si fier qu’il ne voulut jamais s’en séparer… Son geste dynamique pourtant, qui fait surgir les figures féminines de son temps au cœur d’une tempête de traits de pinceau, de coups de sabre, a cette étourdissante puissance qu’Apollinaire rapproche du jeu de mouvements auquel s’adonnent alors les futuristes. C’est cette inconnue du Feu d’artifice, se détachant, fantôme éthéré, d’un halo abstrait, suggéré, qui concourt paradoxalement à conférer à la peinture de Boldini une sensation de modernité.

    Mode parisienne, mode boldinienne

    Un sentiment corroboré par l’actualité sous-jacente dans chacun de ses portraits : à l’heure où la mode prend son envol et devient l’apanage non plus seulement de l’aristocratie mais aussi des comédiennes et des danseuses, Boldini impose à son monde le port des robes des plus grands couturiers de son temps, de Worth à Poiret. Et c’est ainsi qu’inscrits dans la mode, dans cette période de la Belle Époque passée en un souffle joyeux sans voir venir 1914, les portraits de Giovanni Boldini se font éternels. « L’immortalité de l’âme des portraits, l’actualité seule l’alimente », note à cet égard le comte Robert de Montesquiou. Immortelle est donc l’image de ce Paris que Boldini livre tantôt à la coquetterie, tantôt à l’élégance. Où la haute société frivole et décadente, que Proust, fervent admirateur du peintre, décrit parallèlement dans À la recherche du temps perdu et dans les Plaisirs et les jours, vit ses derniers instants…

    « Boldini, les plaisirs et les jours », Petit Palais, Paris VIIIe, jusqu’au 24 juillet.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    World Press Photo Contest 2022: Global winners revealed

    Amber Bracken's picture, entitled Kamloops Residential School, has been named World Press Photo of the Year.

    Taken for The New York Times, the image shows orange dresses hung on crosses along a roadside to commemorate children who died at the Kamloops Indian Residential School, an institution created to assimilate indigenous children, in British Columbia, Canada.

    The photo was shot in June 2021, following the detection of as many as 215 unmarked graves at the site of the former school, which closed in 1978.

    "It is an image that sears itself into your memory, it inspires a kind of sensory reaction," said jury chairperson Rena Effendi.

    "I could almost hear the quietness in this photograph, a quiet moment of global reckoning for the history of colonisation, not only in Canada but around the world."

    Ms Bracken's photo also won the Singles award in the regional North and Central America category.

    The World Press Photo Contest recognises the best photojournalism and documentary photography.

    This year's winners were chosen from 64,823 entries taken by 4,066 photographers from 130 countries.

    Matthew Abbott was named the winner of the World Press Photo Story of the Year category, with his series Saving Forests with Fire, taken for National Geographic and Panos Pictures.

    The photos show indigenous Australians strategically burning land in a practice known as Cool Burning, in which fires move slowly, burn only the undergrowth, and remove the build-up of fuel that feeds bigger blazes.

    The series featured the Nawarddeken people of West Arnhem Land, Australia, who have been carrying out the practice for tens of thousands of years.

    The jury chose Amazonian Dystopia by Lalo de Almeida as the winner of the Long-Term Project Award.

    The photos, taken for Folha de São Paulo and Panos Pictures, show the threat to the Amazon rainforest from deforestation, mining, infrastructural development and the exploitation of natural resources under Brazil's President Jair Bolsonaro.

    "This project portrays something that does not just have negative effects on the local community, but also globally, as it triggers a chain of reactions," said Ms Effendi.

    The series also won the Stories award in the regional Southeast Asia and Oceania category.

    Blood is a Seed, by Isadora Romero, was awarded the World Press Photo Open Format Award.

    Through personal stories and a journey to Ms Romero's ancestral village of Une, Cundinamarca, Colombia, the project questions the disappearance of seeds, forced migration, colonisation, and the subsequent loss of ancestral knowledge.

    The World Press Photo regional winners were also announced, some of which can be seen below, with captions from the competition.

    Africa, Singles: Sudan Protests, by Faiz Abubakr Mohamed, Sudan

    Africa, Stories: Afraid to go to School, by Sodiq Adelakun Adekola, Nigeria, for Agence France-Presse

    Asia, Singles: Palestinian Children in Gaza, by Fatima Shbair, Gaza, for Getty Images

    Asia, Stories: The Cinema of Kabul, by Bram Janssen, the Netherlands, for the Associated Press

    Europe, Singles: Evia Island Wildfires, by Konstantinos Tsakalidis, Greece, for Bloomberg News

    Europe, Stories: As Frozen Land Burns, by Nanna Heitmann, Russia/Germany, for Magnum Photos

    North and Central America, Stories: The People Who Feed the United States, by Ismail Ferdous, Bangladesh, for Agence VU'

    South America, Singles: San Isidro Settlement Eviction, by Vladimir Encina, Colombia

    South America, Stories: The Promise, by Irina Werning, Argentina, for Pulitzer Center

    Southeast Asia and Oceania, Singles: Slingshots, by anonymous, for The New York Times

    All pictures are subject to copyright.

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    Le Market, restaurant près des Champs-Élysées, a 20 ans

    Le Market, à Paris, a 20 ans. Son chef, Jean-Georges Vongerichten, Alsacien de naissance, est propriétaire de 51 restaurants dans le monde dont 16 à New York, ce qui fait de lui, malgré sa grande discrétion, l’un des chefs français les plus influents au monde ! Il est souvent à Paris et, en fin d’année dernière, a fêté l’anniversaire de ce restaurant à la cuisine franco-asiatique, avec à ses côtés Rajoo Etwar, qui l’épaule depuis presque aussi longtemps. Dans un décor minimaliste mais élégant, un univers au cadre contemporain éclairé par de gigantesques baies vitrées séduit une clientèle d’affaires huppée.

    Dans l’assiette, une salade de crevettes à la vapeur, avocat et tomate, vinaigrette au champagne (27 euros), ou une soupe de poulet au lait de coco, shiitaké et galangal (24 euros). En plat, un saumon rôti aux épices, infusion de coco-citron vert, fenoui et ail des ours (35 euros) ou un turbot à la plancha, pois printaniers, vinaigrette haricots noirs et gingembre (44 euros). Côté viande, la spécialité du Market est un poulet en croûte de parmesan, artichaut, sauce basilic (32 euros).

    Les becs sucrés apprécieront un sundae au potiron avec sa chantilly légère, graines de potiron et noix de pécan. Les vins sont souvent proposés en accord avec les mets par les sommeliers qui sont de bon conseil. Jean-Georges Vongerichten fut un des premiers à proposer les sauces sucrées avec ses poissons et ses viandes. Compter de 48 à 95 euros au déjeuner sans les vins.

    Market, 15, avenue Matignon, Paris VIIIe. Tél. : 01. 56.43.40.90.

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    La douceur de vivre des Hôtels littéraires

    Arthur Rimbaud, Jules Verne, Alexandre Vialatte, Marcel Aymé, Gustave Flaubert et Marcel Proust… Six auteurs français dont les œuvres sont aussi emblématiques que leur personnalité ; six figures phares de la littérature qui ont inspiré Jacques Letertre, fondateur de ce concept hôtelier unique. En 2013, cet amoureux des livres, par ailleurs président de la Société des hôtels littéraires, inaugure Le Swann, consacré à Marcel Proust, à deux pas de la gare Saint-Lazare, dans le VIIIe arrondissement de Paris.

    Non loin du parc Monceau et de l’appartement du boulevard Haussmann où l’écrivain conçut À la recherche du temps perdu, l’emplacement est à la confluence des pérégrinations parisiennes de Marcel Proust. L’écrivain est présent dans chaque pièce, à travers des textes encadrés, des extraits imprimés sur les murs et même une pièce unique : une édition originale de Du côté de chez Swann datant de 1913. Une immense bibliothèque permet aux visiteurs de passage d’emprunter un exemplaire d’un roman ou d’une biographie, déclinés en plusieurs langues.

    Ce fut ensuite l’hôtel Gustave-Flaubert, niché dans le centre historique de Rouen, que la décoratrice Aude Bruguière a habillé de papiers peints fleuris. Point d’orgue du lieu, le boudoir de Madame Bovary pour s’isoler au calme et dévorer un roman. C’est ensuite à Clermont-Ferrand, en 2016, que la collection célèbre Alexandre Vialatte et rappelle ainsi les racines auvergnates du chroniqueur et romancier. Situé sur la place Delille, à quelques mètres de la basilique Notre Dame-du-Port, cette adresse intimiste possède une vue imprenable sur la ville et les volcans.

    Retour à Paris pour découvrir Marcel Aymé à Montmartre, figure du quartier où il vécut jusqu’à sa mort, en 1967. Comme dans chaque hôtel de la collection, manuscrits, œuvres d’art et objets d’époque convoquent l’écrivain : ici, la statue du Passe-Muraille et sur les portes des chambres, les noms de ses amis.

    Un peu plus loin, près de la gare de l’Est où l’attendait Verlaine, Arthur Rimbaud se déploie à travers 42 chambres et un décor empli de son âme et de ses poèmes. À la réception, une immense statue de Rimbaud par l’artiste contemporain Ernest Pignon-Ernest accueille les visiteurs. Signature de l’auteur sur les jetés de lit, poésies tapissant les couloirs et exemplaire des Illuminations offert… rien n’est laissé au hasard.

    Une ode à la mer et au voyage

    Le dernier-né, consacré à Jules Verne, a ouvert en 2021 à Biarritz à quelques pas de l’océan, au cœur de ses plus grands romans. Les 77 chambres portent le nom de ses œuvres et la décoration, signée Aleth Prime, est une ode à la mer et au voyage, comme ses têtes de lit ornées de ballons, écho à l’expédition du Dr Fergusson.

    Parce que l’amour des belles lettres est un fil rouge, les Hôtels littéraires organisent des rendez-vous culturels : soirées théâtre dans les adresses parisiennes, expositions, conférences et partenariats avec les musées voisins ; tandis que les librairies de quartier proposent des séances de signatures. Présents au cœur de chaque hôtel, les espaces de coworking séduiront les écrivains voyageurs, forcément inspirés par ces plumes légendaires. Érudit et authentique, l’esprit des lieux ravive le goût de lire et l’envie de redécouvrir chacun de ces auteurs.

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    Pâques, une parenthèse chocolatée

    Cette année, chez Lenôtre, les animaux explorent la forêt. On y trouve l’écureuil, la chouette, le faon, le renard, mais aussi le lapin, la poule, le poisson (de 13 à 56 euros), sans oublier les œufs au chocolat au lait ou au chocolat noir et aux éclats d’amande caramélisés, remplis de friture (de 52 à 150 euros). Il y a aussi la grosse noisette, au chocolat au lait ou au chocolat noir, elle aussi avec sa friture au chocolat (60 euros).

    Chez Hugo & Victor, le lapin et l’œuf ont la primeur, les œufs s’acoquinent à la noisette entière ou en craque lin de généreuses noisettes du Piémont caramélisées. Élaborés avec le chocolat signature du chef Hugues Pouget, à partir de 19 euros. Pour Weiss, on fond pour le lapin au lait suprême, et son assortiment de petits œufs (29,90 euros). Gaston le caneton est plus petit et au chocolat noir, avec sa friture (19,90 euros). La poule cocotte au chocolat au lait suprême est aussi accompagnée de friture pour 24,90 euros.

    Au Park Hyatt Paris-Vendôme, c’est la pâtissière Naraé Kim qui interprète les œufs de Pâques comme des bijoux. Avec une technique d’exception de cristallisation du sucre, à base de liqueur de cassis et de chartreuse. Elle propose en trompe-l’œil une coque épaisse de chocolat noir et de sucre cristallisé, qui cache un intérieur au chocolat gian duja et noisettes caramélisées (en deux tailles à 40 et 100 euros).

    À savoir, les Galeries Lafayette ont fait appel, pour Le Gourmet et sa collection de Pâques, aux plus grands créateurs : Pierre Hermé et son œuf évoquant un paysage de forêt (29 euros), Pierre Marcolini qui mélange orange et praliné (49 euros), Jean-Paul Hévin et son Œuf-reux au cœur garni de friture et de petits œufs pralinés (73,50 euros), Yann Couvreur et son œuf noix de coco (35 euros), ou encore Dalloyau et l’œuf à l’américaine (49 euros).

    N’oublions pas l’œuf de l’hôtel Lutetia qui prend des allures de paquebot (hommage aux grands voyages) et vendu dans la boutique éphémère. Un œuf sculpture inédit composé d’une double coque de chocolat noir manjari 64 % de Madagascar, créé en édition limitée à 100 exemplaires. Une partie du produit de sa vente sera reversée à la Croix-Rouge française. Prix : 90 euros.

    L’hôtel Shangri-La Paris met en avant pour Pâques l’Œuf-écorce dû au talent de Maxence Barbot, le chef pâtissier qui, inspiré par l’univers de la nature, a créé cet œuf – objet en trompe-l’œil aux textures brutes (118 euros). Il se dessine par deux demi-coques, chacune aux traits d’une écorce d’arbre, et révèle à l’intérieur une délicieuse petite surprise en chocolat.

    Au Ritz Paris Le Comptoir, rue Cambon, François Perret fait un clin d’œil à sa pâtisserie signature, la madeleine, qu’il propose en forme géante au chocolat noir, au lait ou blanc (62 euros). La double coquille cannelée renferme une farandole de petits chocolats faits maison : noir, au cœur tendre caramel fleur de sel, au lait, au cœur croquant amandes pralinées. Cette madeleine de Pâques est d’une douceur incomparable.

    La chef Claire Heitzler a imaginé de petits personnages en chocolat et des œufs Vibrato en trois saveurs (26 euros). À la fois crémeux et gourmand, celui au chocolat au lait libère toutes les saveurs du cacao avec ce jivara 40 %, issu d’une association de grands crus en provenance d’Équateur et du Ghana. Il est garni de friture de chocolat noir, blanc et au lait. Les œufs Vibrato sont faits de 210 grammes de pure gourmandise qui plaira à tous !

    Pierre Chauvet d’un jeu de mots en a fait une collection un brin teintée de nostalgie enfantine et propose une large tablette de chocolat praliné feuillantine sur laquelle courent les personnages de la série “Pâques man” signature Pierre Chauvet. Une surprise à l’intérieur des lapins ravira petits et grands. Pâques man sur commande à 99 euros. La chasse aux œufs risque d’être mémorable, cette année.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Valeurs Actuelles

    Le 10 décembre 1848 ce fut la première élection présidentielle

    Du 10 décembre 1848 date la première élection d’un président de la République au suffrage universel. Adolphe Thiers, partisan d’un régime autoritaire et Alexis de Tocqueville, le libéral, bien qu’opposés politiquement, se rencontrèrent pour exprimer leur crainte de voir ce mode de scrutin accorder trop de place au pouvoir exécutif et, en cas de conflit avec le législatif, déboucher sur un coup d’État. Ils ne furent pas écoutés.

    Dix mois plus tôt, le 24 février 1848, devant une foule énorme massée sur la place de l’Hôtel-de-Ville à Paris avait été proclamée la République. Les insurgés qui venaient de renverser Louis-Philippe et qui s’appelaient François Arago, Louis Garnier-Pagès, Alphonse de Lamartine, Alexandre Ledru-Rollin, Louis Blanc… adoptèrent le texte suivant : « Le gouvernement provisoire [qu’ils venaient de former] veut la République sauf ratification par le peuple qui sera immédiatement consulté. »

    Il était minuit. La proclamation transcrite sur des centaines de feuilles volantes était jetée par les fenêtres de l’Hôtel de Ville. Ce fut une explosion de joie. Victor Hugo écrira : « Ce chiffon de papier était l’avenir d’un peuple. Ce chiffon de papier était l’avenir du monde. La République était proclamée. »

    Les émeutiers se retirèrent par petits groupes, rassurés quant à l’issue de cette révolution. Elle ne serait pas confisquée comme en juillet 1830, lorsque Louis-Philippe avait été imposé comme souverain contre le vœu des républicains. Restait à donner une forme constitutionnelle au nouveau régime.

    Le gouvernement provisoire abolit les lois qui restreignaient la liberté de la presse et la liberté de réunion. Le 5 mars, il décrète qu’une Assemblée nationale constituante, composée de 900 représentants élus (au scrutin de liste par département), sera chargée d’établir les nouvelles institutions. Les députés, conformément aux idées de Ledru-Rollin, seront élus au suffrage universel masculin. Ce qui porte le nombre d’électeurs, qui était inférieur à 250 000 sous le système censitaire, de 1815 à 1848, à plus de 9 millions !

    Les députés ainsi désignés vont former une assemblée disparate où l’on trouve des légitimistes, des orléanistes, des républicains et des socialistes. Leurs travaux se déroulent sur fond de graves tensions sociales. Pour résoudre le problème du chômage, on institue des ateliers nationaux. Mais ils coûtent cher et sont donc supprimés le 21 juin 1848… Fureur des ouvriers parisiens.

    Deux jours plus tard, le 23, la capitale se couvre de barricades. Une autre révolution éclate, sociale cette fois. La répression fait plusieurs milliers de morts dont Mgr Affre, archevêque de Paris. Cette insurrection va peser sur la suite : peur de la bourgeoisie à la recherche d’un pouvoir fort, haine des paysans contre les socialistes, surnommés les “partageux”, découragement des ouvriers.

    Finalement, par la Constitution du 4 novembre 1848, l’Assemblée constituante confie le pouvoir législatif à une Assemblée unique de 750 députés élus pour trois ans au suffrage universel. Tout Français âgé de 21 ans peut être électeur. Mais pas les femmes.

    L’originalité de cette Constitution réside dans l’élection au suffrage universel du président de la République pour quatre ans, non renouvelable dans l’immédiat.

    Cette élection suscite les critiques de Thiers et de Tocqueville. Thiers s’inquiète de la disparition du suffrage censitaire, qui réservait le droit de vote à ceux qui paient un certain taux d’impôt. Tocqueville en revanche est favorable au suffrage universel. Il l’a défendu devant le comité constitutionnel chargé de rédiger la Constitution : « Le bon sens, dit-il, n’est pas incompatible avec l’illettrisme. »

    Toutefois, l’élection du président de la République au suffrage universel ne lui paraît pas sans danger : « En France, dit-il, nous sortons de la monarchie et les habitudes des républicains eux-mêmes sont monarchiques. » D’autant que le président est chef de l’administration et de la force armée… Son mandat est limité à quatre ans, mais cela peut lui suffi re pour se transformer en dictateur.

    Thiers, conscient de ce péril, essaie de se rassurer. L’Assemblée pourrait faire contrepoids au pouvoir présidentiel. Pas vraiment, juge Tocqueville. L’Assemblée est une entité abstraite ; la présidence en revanche s’incarne en un homme. De plus, cet homme est l’élu du peuple. Il a plus d’autorité que l’Assemblée où chaque député ne représente qu’un département.

    Pour établir un équilibre, il aurait fallu, selon Tocqueville, que le président soit élu, non au suffrage universel direct mais par des délégués désignés par le peuple, comme aux États-Unis. Parlementaire dans l’âme, Thiers verrait plus volontiers un président élu par l’assemblée des députés, système qui sera adopté par la suite jusqu’à la IVe République.

    Pour sa part, Tocqueville note que le président ne peut dissoudre l’Assemblée. Aucun arbitre n’est prévu. Ce sera donc l’épreuve de force. L’issue en est facile à prévoir puisque c’est le président qui dispose de la force armée.

    Ce débat n’aura aucun écho dans l’opinion, celle-ci ayant accueilli avec faveur l’élection du président au suffrage universel. Le 10 décembre 1848, on vote partout en masse, le cœur rempli d’illusions. Un journal résume l’enjeu : « Du vote de tous va sortir la ruine de tous ou le salut de tous. »

    Les chiffres sont éloquents : pour plus de 10 millions d’inscrits, on compte 7 449 471 votants. Comme le souligne Marie-Hélène Baylac dans son livre la Peur du peuple, les abstentions ne sont que de 25,2 %.

    Son rôle d’agitateur oublié, pas son nom de Napoléon

    Les républicains ont abordé l’élection divisés en trois tendances. Les socialistes ont pour candidat François-Vincent Raspail, les montagnards Ledru-Rollin, les modérés le général Louis-Eugène Cavaignac, alors chef du gouvernement, très impopulaire pour avoir écrasé l’insurrection de juin 1848. Lamartine pensait jouer les arbitres, mais sa notoriété reste faible. Certains croient même qu’il s’agit d’une femme : la Martine ! En face, un candidat inattendu : Louis Napoléon Bonaparte, fils de Louis Bonaparte et neveu de l’Empereur.

    Depuis la mort du duc de Reichstadt, en 1832, il est l’héritier du trône impérial. Après deux coups de force manqués, en 1836 à Strasbourg puis en 1840 à Boulogne-sur-Mer, il a été condamné à la détention à perpétuité à la forteresse de Ham d’où il s’est échappé six ans plus tard, trouvant refuge à Londres.

    Il est revenu en France à la chute de Louis-Philippe. Son passé d’agitateur a été oublié, mais pas le nom de Napoléon. Depuis le retour des cendres de l’Empereur, en 1840, la légende napoléonienne triomphe.

    Louis Napoléon se présente à la présidence, conscient de l’immense popularité du nom qu’il porte. Les républicains ne se méfient pas : n’a-t-il pas écrit un livre sur l’extinction du paupérisme ? Auteur d’une Histoire du Consulat et de l’Empire, Thiers le soutient, pensant en faire son jouet. « C’est un crétin qu’on mènera », confie-t-il.

    Les résultats tombent : Lamartine recueille 17 000 voix, Raspail 36 900, Ledru-Rollin 370 000, Cavaignac 1 448 000 et Louis Napoléon 5,5 millions de suffrages. Un raz-de-marée : ouvriers et paysans ont voté en masse pour « le neveu ».

    Tocqueville et Thiers redoutent le retour de Brumaire. Thiers se rassure : les élections à l’Assemblée donnent une majorité des deux tiers aux royalistes. Les bonapartistes ne sont qu’une poignée. Le libéral Tocqueville pense quant à lui agir de l’intérieur du gouvernement. Il accepte dans le cabinet Barrot le portefeuille des Affaires étrangères. De son côté, Louis Napoléon ne songe qu’à se maintenir au pouvoir. Il a su se constituer un parti puissant dans l’opinion. À la fin d’une revue au camp de Satory, les troupes défilent devant lui aux cris de « Vive l’empereur ! ».

    Le conflit prévu par Tocqueville se dessine avec l’Assemblée nationale. Le 2 décembre 1851, c’est le coup d’État que l’on sentait venir. L’orléaniste Thiers et le libéral Tocqueville sont arrêtés sur ordre du président. Thiers sera exilé pour quatre mois ; Tocqueville, libéré dès le 4 décembre, se retire en province. Il se consacrera à l’Ancien Régime et la Révolution.

    Sans doute les deux hommes se sont-ils revus à l’Académie des sciences morales et politiques à laquelle ils appartenaient. Que se sont-ils dit ? Sans doute que, comme ils l’avaient prévu, la très démocratique élection du président de la République a débouché sur une dictature. Peut-être l’époque n’était-elle pas encore mûre pour cette élection.

    “La Peur du peuple, histoire de la IIe République”, de Marie-Hélène Baylac, Perrin, 480 pages, 24 €.

    “La Première Élection présidentielle de l’histoire (1848)”, sous la direction d’Éric Anceau, SPM, 116 pages, 13 €.

    “L’Invention de la présidence de la République”, de Maxime Michelet, Passés composés, 400 pages, 24 €.

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    Aux Invalides, l’adieu au dernier héros de Diên Biên Phù

    « Il y a Bigeard, là-haut ». Ces paroles prophétiques, prononcées sur le ton de la confidence, sont celles d’un combattant déjà ancien. Jacques Allaire, alité, le corps fatigué mais l’esprit toujours vif et ‘‘roublard’’, est parti en paix ce dimanche 3 avril. Dans sa maison de retraite, près de Tours, l’ancien officier parachutiste ressassait ça et là ses vieux souvenirs de l’Indo et de ses copains d’infortune de Dîen Bîen Phù. Âgé de 98 ans, le colonel Allaire s’époumonait encore dans les couloirs de son EPHAD à interpréter de sa voix rauque les chants de la coloniale. À son chevet, les infirmières écoutaient religieusement les mémoires de ce vétéran à l’âme d’enfant. Il était comme çà Jacques, une solennité teintée de rusticité et d’espièglerie. 

    Parmi ses derniers visiteurs figure l’un de ses petits-fils. Sourire en coin, la tête posée sur son oreiller, le regard du vieil homme croise celui de notre collègue Tugdual Denis. Cet instant est une parenthèse figée dans le temps. Adolescent, il ne prêtait guère attention à ces récits passéistes. Les années font leur œuvre et c’est attentif et emprunt de reconnaissance que le journaliste de Valeurs actuelles recueille les dernières paroles de son patriarche.

     

    16 mars 1954, second saut sur Diên Biên Phu.

    Le colonel Jacques Allaire s’en est allé hier. À Dieu, Grand-Père. pic.twitter.com/tY7JWbQV5r

    — Tugdual Denis (@TugdualDenis) April 4, 2022

    L’épopée de ce héros familial, il l’a en partie couché sur le papier en 2021, dans son livre “La vérité sur Édouard Philippe” : « Mon grand-père aime les honneurs, le protocole, la hiérarchie et le drapeau. Les anciens combattants sont des blessés affectifs. Ils acceptent plus facilement, le souvenir d’une défaite que le manque de reconnaissance du présent. »  

    Les anciens combattants se sont parés de leurs plus belles décorations pour honorer leur compagnon d’armes

    Et le présent ne manquera pas de s’incliner devant sa mémoire… Ce mercredi 6 avril, la brume d’un printemps qui peine à s’affirmer recouvre la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides. Une nuée de bérets rouges s’avance sur les marches abruptes du perron de la maison mère des soldats. À chaque pas, un cliquetis métallique résonne dans la cour. Les anciens combattants se sont parés de leurs plus belles décorations. Des quatre coins de la France, ils sont venus rendre un dernier hommage à leur compagnons d’armes. Tapes dans le dos, sourires et poignées de mains viriles, tous y vont de leurs anecdotes pour parler de « cette grande figure des paras ».

    À chacun son histoire, ou son moment intime partagé avec feu le colonel Allaire. Rassemblés devant l’entrée de la cathédrale Saint-Louis, certains, les traits du visages marqués par le temps, interpellent les nouveaux engagés qui s’avancent d’un pas martial sous les arcades de la cour d’honneur. Un détachement composé des 3e, 6e et 8e régiments de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) compose le piquet d’honneur. Jacques Allaire a successivement servi dans ces unités de 1953 à 1974. Ils sont au garde-à-vous, l’arme sanglée à l’épaule, les mains dans le dos. Un lieutenant du 3e RPIMA se voit remettre une enveloppe de la part d’un vétéran pour son régiment. Le chef de corps du 6e RPIMA est assailli de sollicitation en tous genres. Il salue ses anciens en signe de reconnaissance.

    « On voulait être là. Nous sommes descendus en voiture depuis Orléans. C’est notre devoir d’être présent ici »

    Parmi les premières arrivées sur place, Etiennette tient à rendre hommage à son « cher colonel ». Veste de tailleur sur les épaules, elle porte fièrement sur la tête son béret rouge de parachutiste. Présidente de la section de la région Centre de l’Union nationale des parachutistes, elle se souvient des derniers jours de Jacques Allaire… « Je le connaissais personnellement. Le drapeau de la section du Loir-et-Cher porte son nom. Il a été à l’initiative de la création de ce fanion. Le baptême du drapeau a été fait à Blois. C’était quelqu’un de très vaillant. Au cours de la cérémonie, j’ai voulu lui prêter mon bras pour l’aider à marcher. Il m’a dit : ‘‘non ça va j’ai ma canne’’ », témoigne Etiennette, s’ agrippant fermement aux anses de son sac à main.

    Autour d’elle, des adhérents de l’UNP du Centre. Les anciens baissent la tête et ferment les yeux en souvenir de ce combattant d’Indochine. « On voulait être là. Nous sommes descendus en voiture depuis Orléans. C’est notre devoir d’être présent ici », insiste Antoinette. Sa tirade est applaudie par les anciens combattants qui l’entourent. À leur tour, ils y vont de leur petite litanie de compliments pour qualifier « l’héroïsme » et « le courage » du « grand Jacques ».

    Des anciens combattants parachutistes dans la cour des Invalides à Paris lors des honneurs funèbres du colonel ALLAIRE © Caporal Florian Barcelo/EMSOME

    Le lieutenant Jean-Étienne retient son souffle. Il porte, sur un coussin, les décorations et les médailles de son aïeul.

    10h30. Les cloches de la cathédrale Saint-Louis tonnent. Le public est invité à prendre place pour le début de la cérémonie. Dans la foule qui s’amasse devant les portes de l’édifice religieux, un bal discontinu de grands uniformes et de képis. Son béret en main, Jacques pénètre à tâtons dans le monument. Cramponné à sa canne, le dos voûté, il nous lance amusé « me voilà dans le wagon de tête. Mes grands anciens sont tous partis maintenant ». Légion d’honneur agrafée à la boutonnière de sa veste, il s’arrête un instant dans le vestibule de l’église. Ses yeux s’embuent. Une table basse, recouverte d’une nappe rouge, expose deux photos du colonel. L’une le représente sac de parachute sur le dos, le casque sur la tête lors de la bataille de Dîen Bîen Phù. L’autre aux côtés du général Marcel Bigeard en Algérie. « J’ai servi à ses côtés au 3e RPC. Je l’ai connu lorsqu’il commandait la compagnie de commandement et de service opérationnelle. Depuis 1955, j’ai combattu à ses côtés. C’était un grand combattant et un homme de courage, surtout lorsque nous étions ensemble au combat, il pensait à la vie de ses hommes avant la sienne », confie toujours Jacques, effleurant légèrement de la paume de sa main la photo de Allaire et Bigeard.

    « Ce départ représente deux choses. À titre familial, il m’a permis d’exister. Au titre de jeune soldat, il représente un exemple et un devoir de mémoire à suivre. »

    L’orgue retentit dans la cathédrale. À l’extérieur, dans les arcanes de la ‘‘cour de la Valeur’’, le lieutenant Jean-Étienne retient son souffle. Le tambour retentit. Le jeune officier est le descendant du colonel Allaire. Le plus jeune de ses petits-fils. À ses côtés, des soldats du 3e RPIMa portent le cercueil de son grand-père. Un drap mortuaire tricolore recouvre la bière. Une certaine fierté se lit sur les visages. Mais l’émotion ne les dépasse pas. Marchant au pas, les semelles de leurs rangers glissent sur la dalle du corridor. L’aspirant, tête haute, pénètre avec ses camarades dans la nef. Il porte, sur un coussin, les décorations et les médailles de son aïeul. Les joues de Jean-Étienne rougissent. « Ce départ représente deux choses. À titre familial, il m’a permis d’exister. Au titre de jeune soldat, il représente un exemple et un devoir de mémoire à suivre », nous commentera plus tard le militaire.

    Les étendards jalonnent le parcours du défunt jusqu’à l’autel. Un silence solennel embaume l’assistance. Jacques serre sur sa poitrine l’insigne du 3e RPIMa. « Le temps passe. Nos grands anciens s’en vont les uns après les autres. C’est un page qui se tourne », soupire le vieux soldat, tenant péniblement debout grâce à sa canne. Les chants liturgiques exhalés par les proches du colonel emplissent l’atmosphère d’une gravité douce.

    Certains militaires se mettent à genoux. Sur les bancs de la cathédrale, des badauds sont venus se glisser à la cérémonie. Une femme nous interpelle : « Je suis descendante de pieds-noirs. C’est grâce à des héros comme le colonel Allaire que ma famille a été protégée en Algérie. Il a sacrifié sa vie pour défendre la vie de mes parents. Je lui dois beaucoup. Il n’a jamais renoncé à se battre pour nous, contrairement à d’autres.» Le téléphone dans une main, des mouchoirs dans l’autre, elle sèche difficilement ses larmes.

    Le Père Danziec prie en la mémoire du parachutiste

    Le prêtre, les mains jointes, entame son office. Son homélie jalonnée d’espérance rend les honneurs séculiers et spirituels au défunt. Très croyant, le colonel Allaire était attaché au rite tridentin. Le Chanoine Denis, chasuble sur les épaules et barrette sur la tête, s’incline devant le cercueil. Il célèbre là les obsèques de son grand-père. Lui aussi est l’un de ses petits-fils. Face à l’autel, celui que les lecteurs de Valeurs actuelles connaissent sous le nom de Père Danziec, son nom de plume, prie en la mémoire du parachutiste.

    Dans une allocution solennelle, il rappelle « l’amour de la patrie » du colonel Allaire. « Son sens de l’amitié était son guide Michelin. Il aimait ses hommes, comme sa propre famille. Il était un bon soldat du Christ », expose le religieux. D’une voix suave, il rappelle le tempérament de ce soldat, qui « cette fois-ci, aura la délicatesse de ne pas demander à Saint-Michel un ordre écrit de cessez-le-feu ». Un rictus se dessine sur les coins des visages de la plupart de l’assistance. Tous ont en mémoire, le dernier geste d’Allaire à Dîen Bîen Phù demandant un contre-ordre signé de la main de Bigeard, attestant de la reddition des troupes françaises.

    « Cette fois-ci, tu auras la délicatesse de ne pas demander à Saint-Michel un ordre écrit de cessez-le-feu. »

    « Mon colonel, une page se tourne, lance l’abbé. Une certaine vision de la France se tourne. Puisse le ciel vous permettre de retrouver au plus vite vos frères d’armes. Toi fidèle soldat, entre enfin de la joie de ton Maître. Jamais tu n’auras failli. En vos mains Seigneur, je vous remets son esprit. »

    Jacques Allaire aux côtés du général Bigeard en Algérie © VA

    En grande tenue, les mains le long du corps, les agents protocolaires du gouverneur des Invalides veillent au bon ordonnancement de la cérémonie. Ils portent leurs regards sur la tenue des drapeaux, l’alignement des soldats et le déroulé de l’hommage. Ils ont contribué à permettre à la famille de rendre cette commémoration possible. « Le colonel Allaire est chez lui aux Invalides. Il est grand invalide de guerre. Il est aussi grand officier de la Légion d’honneur. À ce titre, il a le droit aux honneurs funèbres militaires, à l’issue de la cérémonie religieuse. Nous savons qu’il avait à cœur que cette messe de funérailles soit célébrée en cette cathédrale Saint-Louis des Invalides. C’est l’église des soldats. Il y a quelques années, nous l’avons accueilli à l’institut nationale des Invalides. Nous avions des liens forts avec lui. Il se rendait souvent en ce lieu pour lequel il avait un attachement fort. C’est vraiment un hommage tout à fait remarquable qui lui est rendu », commente-t-on dans l’entourage du gouverneur des Invalides.

    Dans les premiers rangs, une silhouette longiligne se tient debout, immobile. Au côté du général Benoît Durieux, son ancien chef de cabinet militaire à Matignon, Edouard Philippe suit la cérémonie absorbé par le cantique parachutiste final et les souvenirs qu’il avait forgés avec le colonel Allaire, lors d’un voyage commun au Vietnam en 2018. Dans sa délégation officielle, la France et son Premier ministre d’alors convièrent deux anciens combattants. Dont Allaire. Edouard Philippe s’était à cette occasion rendu à Diên Biên Phù même. Une visite rarissime, tant les responsables politiques ne savent généralement que faire des lieux de défaites. Fussent-elles héroïques.

    Le lieutenant Jean-Étienne accompagne le cercueil de son grand-père dans sa dernière demeure

    Les cloches sonnent. Les portes de la cathédrale s’ouvrent en grand. Les étendards se dressent. La foule se lève. Guillaume Allaire, petit-fils du colonel et ancien officier lance la première note de la Prière du para. Suivi du chœur d’hommes de l’Union nationale des parachutistes. Leurs voix gagnent en gravité. Ils sont alors rejoints par les voix de dizaines de soldats présents dans l’auditoire, qui entonnent à leur tour l’hymne des parachutistes, avec une densité frissonnante.Dans l’assistance, Jacques, le torse bombé, reprend ses paroles graves: “Mon Dieu, mon Dieu, donne-moi, la tourmente, donne-moi, la souffrance, donne-moi, et puis la gloire au combat.”

    Cerceuil du colonel ALLAIRE dans la cour des Invalides à Paris lors des honneurs funèbres © Caporal Florian Barcelo/EMSOME

    Les adhérents de l’UNP marchent au pas. Ils forment un carré compact, imperturbable. À sa tête, le général Caille. À ses côtés, Hervé, porte-drapeau de l’association. Ils sont les premiers à sortir de l’église. En rang serré, ils se mettent au garde-à-vous dans la cour d’honneur. Le détachement du 3e, 6e et 8e RPIMA leur fait face. Ancien militaire du rang au 3e RPIMA, Hervé serre la hampe de son étendard. Sur sa veste, il a brodé l’emblème de l’UNP. À sa boutonnière, l’insigne de son ancien régiment et ses médailles sont fièrement accrochées. Sur son col, figure un petit pin’s notant sa qualité de porte-drapeau. « Son régiment était également le mien. C’est un héritage militaire. J’ai servi de 80 à 89. Il venait souvent à Carcassonne. J’ai pu le rencontrer à cette occasion. C’est un de nos anciens. Il avait une aura et une présence. Son nom est indissociable de Bigeard », témoigne Hervé, dont l’émotion se ressent dans la voix. Au passage de la famille du défunt, Hervé s’incline et pose sa main sur son insigne. L’émotion l’étreint et sort un mouchoir de sa poche.

    « Nous étions en visite sur le site. Si on peut saluer la mémoire d’un soldat, on le fait. Dans notre culture, il est important de raconter l’histoire de ceux qui ont donné leurs vies pour nos familles »

    La brume se lève. Un rayon de soleil transperce la cour d’honneur. La statue de Napoléon est éclairée par cette embellie. Les cuivres de la fanfare militaire entonnent la marche funèbre. L’étendard du 6e RPIMa s’abaisse. Les militaires, en rang serré, apposent fermement leurs mains sur le canon de leur fusil. Un pas martial se fait entendre depuis l’entrée de la cathédrale Saint-Louis. Le lieutenant Jean-Étienne accompagne le cercueil de son grand-père dans sa dernière demeure. Dont il porte dignement les insignes. Le regard à l’horizon, imperturbable, se dresse derrière la dépouille du colonel Allaire.

    Un ancien général des troupes de marine entonne alors l’oraison funèbre. Le film de la vie du colonel Allaire est déclamé une dernière fois. Les combats de Dîen Bîen Phù, son lien sur le terrain avec ses hommes, sa force de caractère ou son amitié à Bigeard, de la moindre petite anecdote à la grande histoire, tout est fait pour permettre au public de se souvenir de cette figure de l’armée française. Une famille, à l’accent anglophone, regarde curieusement la cérémonie. La mère de famille, accroupie aux côtés de ses enfants, explique le cérémonial : « Nous étions en visite sur le site. Si on peut saluer la mémoire d’un soldat, on le fait. Dans notre culture, il est important de raconter l’histoire de ceux qui ont donné leurs vies pour nos familles. » Les curieux, venus visiter les Invalides, s’arrêtent aux balcons et aux balustrades de la cour. Téléphones à la main, certains veulent immortaliser la scène. D’autres partagent l’émotion de la famille et des soldats.

    Puis le lieutenant Jean-Étienne, képi bloqué dans son avant-bras, dresse cette leçon : « J’ai le devoir de faire comme lui et de donner le meilleur de moi-même pour ma famille et mon pays. Cela m’a ému. Mais, cet événement m’a rappelé le sens de ma vocation de soldat. Mon rêve serait de pouvoir servir dans le même régiment que mon père et mon grand-père. »

    La Marseillaise retentit dans la cour d’honneur des Invalides. La dépouille du colonel est levée par Jean-Étienne et ses compagnons d’armes. Le colonel Allaire quitte les Invalides et passe sous le porche de la Porte Louis XIV. Réunis tous ensemble, Jacques, Hervé et Étiennette interprètent à l’union la « prière du Para ». Avant de prononcer une ultime fois le nom du dernier héros de Dîen Bîen Phù.    

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