L'Humanité
1932. Le dernier voyage d’Albert Londres
RécitUne véritable tragédie. Avec 51 autres passagers, le célèbre journaliste grand reporter disparaît au large de la Somalie, le 16 mai 1932, dans le naufrage du paquebot Georges-Philippar à la suite d’un incendie.
Nicolas Devers-DreyfusLe 16 mai 1932, le paquebot Georges-Philippar prend feu au large des côtes de la Somalie, alors italienne. Lancé en 1930 à Saint-Nazaire, le navire de 21 000 tonnes faisait route vers Marseille. Fleuron des Messageries maritimes sur la ligne Chine-Japon, le Georges-Philippar avait été baptisé, contre tous les usages de la mer, du nom du PDG, bien vivant, de la compagnie.
675 personnes sur 767 sortent indemnes du brasier. Elles sont recueillies par le pétrolier soviétique Sovietskaïa- Neft, dont les marins prennent tous les risques lors du sauvetage. Les rescapés sont alors transférés sur les bateaux venus en soutien, réconfortés et débarqués à Djibouti. Le Général-Voyron, de retour de Madagascar, les déposera à Marseille quelques jours plus tard.
On compte 52 disparus qui n’ont pu se sauver en raison de l’alerte tardive et de l’effrayante rapidité de l’incendie. Parmi eux, le célèbre journaliste Albert Londres (1). Il revenait d’un long reportage en Chine, de Shanghai à la Mandchourie, en plein conflit entre le Japon, le Kuomintang et les communistes, et assurait à ses amis du bord en rapporter des révélations explosives.
Le courrier des lecteursLe reporter ne savait pas nager, et l’on n’a jamais su s’il était mort asphyxié et brûlé dans sa cabine comme beaucoup d’autres, le plus probable, ou noyé après s’être extrait par le hublot avec l’aide d’un marin qui tentait de lui porter secours depuis le pont supérieur.
Des défaillances électriques
Toute la presse rend compte de la tragédie, et il ne faut pas longtemps pour incriminer les défaillances de l’installation électrique, rapporter les nombreux courts-circuits causés par celle-ci les jours précédents.
D’autant que, comme le rapporte le quotidien le Temps, « on avait voulu faire du Georges-Philippar un bateau de luxe. Et pour atteindre ce but, la compagnie des Messageries maritimes n’avait pas hésité à négliger certains principes de construction pour donner aux riches passagers certains avantages tels que piscine, court de tennis, garage automobile, etc. D’autre part, l’ornementation des cabines et salles avait nécessité une accumulation de matériaux très inflammables, qui devaient fournir un aliment facile à l’incendie. Tout avait été sacrifié au luxe, y compris les précautions les plus élémentaires qu’exige la vie de centaines d’hommes à bord d’un bateau ».
Bref, les causes matérielles du sinistre, aggravées par le retard pris par le commandant Vicq pour donner l’alerte aux passagers endormis afin de ne pas perturber leur repos, expliquent clairement le drame.
Un bateau à la dérive et des ombres brunes
Pourtant, alors que l’épave en feu du navire abandonné après le sauvetage continue de brûler pendant trois jours en dérivant et finit par couler dans la nuit du 19 au 20 mai par 2 000 mètres de fond sur la côte d’Arabie, la polémique se déchaîne. Pour la comprendre, il faut se souvenir de ce qui se passait, ce mois de mai.
Tandis que sévit une féroce répression dans les usines, que les familles de chômeurs vivent le cauchemar, un Russe blanc illuminé, Paul Gorguloff, vient, le 6 mai, d’assassiner le président de la République, Paul Doumer, au sortir d’une vente de charité.
Le 8 mai, se déroulent des élections législatives qui voient le désaveu du gouvernement Tardieu et la victoire des gauches. Le cartel conduit par Édouard Herriot est en passe d’être ressuscité. Les communistes n’obtiennent que 11 députés.
En Allemagne, le maréchal Hindenburg devance Hitler aux élections d’avril. Les bandes de SS et de SA génèrent une recrudescence de violences dans la rue. Le 20 mai, Engelbert Dollfuss devient chancelier d’Autriche. Partout en Europe les nuages de la peste brune s’amoncellent, tandis que le falot Albert Lebrun est élu, le 10 mai, président de la République française.
La thèse d’un attentat
C’est dans ce climat que la polémique enfle au sujet du naufrage, certains y voyant la main de Moscou, réunissant un faisceau d’indices plus ou moins fumeux, d’autant que l’armateur aimerait bien dégager sa responsabilité vis-à-vis des assurances. Les journalistes de l’Humanité, fort avertis du dossier, s’emploient à déjouer le complot.
Le navire transportait, semble-t-il, des automitrailleuses et des munitions vers le Japon lors du trajet aller. Une bombe aurait pu y être placée à l’escale de Port-Saïd. Un malheureux passager clandestin, vite identifié, serait un saboteur. Le courage des marins soviétiques du bateau le plus proche lors du sauvetage se retourne contre eux. Tous ces éléments furent vite démontés.
La victime la plus célèbre du naufrage, Albert Londres, avait conquis une telle notoriété par ses articles et récits de voyages publiés dans de nombreux journaux qu’on a pu lancer l’hypothèse, peu crédible, d’un attentat. Ses qualités d’écriture et d’investigation ont inspiré des générations de journalistes.
Certaines enquêtes, telles celles sur le bagne de Cayenne, les bataillons disciplinaires d’Afrique du Nord, les méfaits de la colonisation, la condition des aliénés, les forçats du Tour de France cycliste, ont contraint les pouvoirs en place à des réformes. En sa mémoire, sa fille Florise crée le prix Albert- Londres, décerné dès 1933 avec le concours de journalistes prestigieux. Il récompense chaque année les meilleurs grands reporters francophones.
albert londresHistoire Valeurs Actuelles
Katyn, un mensonge persistant
Ce 13 avril 1943, Radio Berlin diffuse une bombe sur les ondes. Des soldats de l’armée allemande, alertés par des cheminots des environs, ont exhumé, dans la forêt de Kosogory, près du village de Katyn, à l’ouest de Smolensk, des charniers où sont enterrés des milliers d’officiers polonais. Tous, souvent les mains liées avec des cordes ou du fil de fer, ont été exécutés d’une balle dans la nuque, col relevé pour éviter le giclement du sang. Pour la propagande allemande, aucun doute : ce crime est imputable aux Soviétiques, qui ont arrêté et déporté 10 000 officiers de l’armée polonaise en septembre 1939, lors de ce mois fatal où la Pologne sombre sous les assauts concertés de la Wehrmacht à l’ouest et de l’Armée rouge à l’est.
Devant les caméras allemandes, des médecins légistes, des journalistes des pays neutres en poste à Berlin, des officiers alliés prisonniers attestent la réalité du massacre. L’émoi dans le monde est énorme. Les images tournées par les opérateurs allemands ouvrent la séquence d’actualités diffusées dans les salles de cinéma de toute l’Europe occupée et dans les pays anglo-saxons.
Staline est obligé de riposter. Le 15 avril 1943, un communiqué de l’agence de presse Sovinformburo est lu à la radio de Moscou : le charnier est l’œuvre des « criminels fascistes allemands » qui « tentent de cacher les crimes incroyables qu’ils ont perpétrés » avec l’aide de la « propagande de Goebbels », le ministre de l’Éducation du peuple et de la Propagande du Reich.
Les objets et papiers personnels retrouvés sur les corps permettent d’identifier les victimes ; celles-ci n’avaient plus donné signe de vie depuis le printemps 1940.
Selon la version soviétique, ces officiers polonais, « à l’œuvre pour des travaux publics dans la région de Smolensk », seraient tombés aux mains des Allemands à l’été 1941, au moment, où sous le coup de leur invasion surprise, les armées du Reich forcent l’Armée rouge à une retraite précipitée.
Le gouvernement polonais en exil à Londres est si peu convaincu de la version qu’on lui présente qu’il demande à la Croix-Rouge internationale de superviser une enquête, avant de se raviser sous la double pression de Churchill et Staline. Car la propagande allemande exploite l’aubaine. Dans son journal, dès le 9 avril, Goebbels décrit avec exultation comment ces fosses communes vont permettre de convaincre les journalistes étrangers « de ce qui les attend si ce qu’ils souhaitent tant s’accomplissait vraiment, à savoir que les Allemands soient battus par les bolcheviques ».
Les enquêteurs venus de pays occupés et de Suisse (le professeur François Naville, directeur de l’Institut de médecine légale de l’Université de Genève) vont en effet confirmer, point par point, les affirmations de Berlin. Les objets et papiers personnels retrouvés sur les corps permettent d’identifier les victimes ; celles-ci n’avaient plus donné signe de vie depuis le printemps 1940 ; tous les indices concordent pour dater précisément le massacre, ce qui accable les Soviétiques.
La Croix-Rouge polonaise parvient aux mêmes conclusions, mais ne rendra pas public son rapport : envoyé à Londres, il est classé ultrasecret et ne sera divulgué que quarante-six ans plus tard, en 1989.
Quand la Wehrmacht entame sa longue retraite et abandonne la région de Smolensk, à l’été 1943, une commission spéciale « pour étudier et déterminer les circonstances dans lesquelles des prisonniers de guerre, officiers polonais, ont été fusillés dans le bois de Katyn par les envahisseurs fascistes allemands » est mise sur pied par les Soviétiques. Présidée par l’académicien Nicolaï Bourdenko, elle compte parmi ses membres l’écrivain Alexis Tolstoï, le métropolite de Kiev Nikolaï…
Avant l’arrivée de cette commission à Smolensk, des agents du NKVD, la police politique, et du NKGB, les services de renseignements, maquillent la scène de crime, ajoutent dans les fosses des documents datés de l’été 1941, fabriquent de fausses analyses médico-légales, présélectionnent de faux témoins alentour. Sans surprise, la commission Bourdenko va conclure, en janvier 1944, que le charnier de Katyn est un crime perpétré « à l’automne 1941 » par les forces allemandes.
Une accusation que la propagande communiste n’aura de cesse de répéter. Les Polonais communistes doivent être les plus zélés à répandre cette version : comble du cynisme, leurs unités de combattants viennent même rendre hommage, le 30 janvier 1944, à leurs compatriotes assassinés à Katyn.
Pour asseoir définitivement la légitimité de sa version, le Kremlin tente, à la fin de la guerre, lors des procès de Nuremberg, d’ajouter le crime de guerre de Katyn à l’acte d’accusation frappant les dirigeants allemands. Le refus des procureurs occidentaux empêche la manœuvre, ce qui n’empêchera pas les Soviétiques de s’accrocher jusqu’au bout à leurs mensonges.
Lavrenti Beria, le patron du NKVD, a proposé l’élimination par balles des 22 000 officiers, policiers et autres fonctionnaires polonais.
Le 15 avril 1971, le bureau politique du comité central du Parti communiste de l’Union soviétique écrit encore au ministère britannique des Affaires étrangères pour bloquer la divulgation d’archives contredisant la version de Moscou.
Il faut attendre encore dix-huit ans, le printemps 1989 et la levée de la chape de plomb communiste pour que des officiels polonais mettent publiquement en doute la responsabilité allemande à Katyn. Un an plus tard, le 13 avril 1990, quarante-sept ans jour pour jour après la divulgation du massacre, l’agence soviétique Tass reconnaît enfin la pleine culpabilité du NKVD.
Des prisonniers massacrés par un détachement de la police politique
À la demande de Varsovie, la plaque érigée à Katyn qui attribue le crime aux Allemands est aussitôt retirée. Les archives remises, deux ans plus tard, par le président russe Boris Eltsine à son homologue polonais permettent de faire en partie la lumière.
Dans une lettre secrète adressée à Staline, datée du 5 mars 1940, Lavrenti Beria, le patron du NKVD, a proposé l’élimination par balles des 22 000 officiers, policiers et autres fonctionnaires polonais qui croupissent, en proie au typhus, dans les camps soviétiques surpeuplés de Starobielsk (près de Kharkiv, en Ukraine), Kozielsk (près de Smolensk) et Ostachkov (près de Tver, sur la Volga, au nord de Moscou).
La lettre est approuvée par Staline, Vorochilov, Molotov, Mikoyan, Kalinine et Kaganovitch, tous membres du Politburo, qui y apposent leur paraphe. Pour Staline, c’est l’occasion unique de liquider toute l’élite (des officiers de carrière et des réservistes, dans le civil médecins, administrateurs, enseignants, avocats, banquiers, écrivains… ) de ce peuple polonais, coupable d’avoir arrêté en 1920 l’Armée rouge en route dans sa conquête de l’Europe, et de refuser le socialisme.
Tragique ironie de l’histoire : c’est pour aller célébrer les victimes de Katyn que les autorités polonaises perdent 82 de leurs membres.
La soviétisation à venir de la Pologne en sera facilitée. Du 3 avril au 14 mai 1940, par petits paquets, les prisonniers de Kozielsk sont convoyés par train, puis par camion, à Katyn, où ils seront massacrés par un détachement spécial de la police politique. On identifiera plus tard 4 500 corps. Le NKVD connaît bien l’endroit : des fosses ont été creusées ici en 1937 et 1938, à l’époque des Grandes Purges décidées par Staline au sein du Parti.
Une fois les corps déposés, les tombes sont recouvertes de couches de sable et de gazon sur lesquelles de jeunes arbres sont plantés. Les autres officiers sont assassinés à proximité de leurs camps d’internement (on y a retrouvé trace d’autres charniers) ou déportés en Sibérie. Certains témoignages font état de noyades de masse en mer Blanche : les barges chargées des prisonniers polonais y auraient été bombardées et coulées au canon.
Dans l’immense archipel des scènes de crime du monde communiste, Katyn fait figure d’exception par le soin avec lequel ses victimes ont été identifiées et recensées. Au printemps et à l’été 1943, la propagande allemande a, en effet, publié dans la presse polonaise les identités des cadavres exhumés. Une attention due au calcul : Goebbels compte voir le public polonais se rallier au combat du IIIe Reich. Ce sera peine perdue.
Ironie tragique de l’histoire, c’est à l’occasion d’une cérémonie commémorative du massacre de Katyn, le 10 avril 2010, que la Pologne va connaître une autre catastrophe nationale. Ce jour-là, alors qu’il se prépare à atterrir à Smolensk, un Tupolev Tu-154 de l’armée de l’air polonaise s’écrase. À son bord, le président de la République, Lech Kaczynski, son épouse, le chef d’état-major des armées ainsi que les chefs d’état-major des armées de terre, de l’air, de la marine et des forces spéciales, mais aussi le gouverneur de la Banque centrale, des parlementaires, des membres des familles des victimes de Katyn. Quatre-vingt-neuf passagers, sept membres d’équipage, aucun ne survit. Katyn aura une seconde fois décapité la nation polonaise.
France24 - World
Australia's federal election: Climate change becomes top concern for voters
Issued on: 17/05/2022 - 12:24
Sonia BARITELLO
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Australia is counting down to its next federal election on May 21. The environmental crisis is high on voters' minds and smaller parties and independents are gaining momentum by riding a wave of disillusionment over the conservative coalition's lack of climate action. With a hung parliament looking likely, these minor players could force the traditional parties to do more to tackle global warming. Climate change is an increasingly hot-button issue since the country's devastating bushfires of 2019-20. Our correspondents Richelle Harrison Plesse and Gregory Plesse report.
Meanwhile, the price of wheat has hit record highs globally in the wake of the war in Ukraine and India's recent decision to ban exports. The country was supposed to fill the gap in supply caused by the disruptions in Eastern Europe, but it has food security concerns of its own due to rising global prices as well as a heatwave that has damaged crops and reduced output.
Finally, South Korean K-pop juggernauts BTS are at the centre of a national debate over military service. All able-bodied males in the country must enlist in the armed forces for two years before they turn 30, an age the oldest member of BTS will reach in December. The country's culture minister wants to exempt the band from service and find another way for the superstars to serve their country. But some South Koreans are angry at the proposal.
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Women voters could swing Australian election result
‘Blindsided’ Australia slams UN recommendation to list Great Barrier Reef as ‘in danger’
Thousands evacuated in Australia's worst floods in decades
France24 - World
Geothermal energy: A new, green lease of life for old coal mines
Issued on: 13/05/2022 - 16:24
Valérie DEKIMPE
Coal mining has long polluted the natural environment, with devastating consequences. But today, could it be a source of renewable energy? Down to Earth travels to the UK where disused, flooded coal mines are now reservoirs of geothermal energy.
Mine water, an untapped source of energy
Stephen Williams-Dixon has vivid memories of his former life as a miner: a total of 23 years spent working 500 metres underground, at the Dawdon mine in the north-east of England. He remembers the water flowing in the collieries and having to be pumped out.
"Underground there’s always faults and where you have a fault you get water coming through. That water was a big problem," he explains.
"We had to pump water out because you drowned."
Like Dawdon, coal mines across the UK are no longer in service, and water has slowly infiltrated the abandoned pits. But what could have been a liability has turned out to be an opportunity, giving the old coal mines a new, green lease of life.
The whole process is fairly straightforward, says Gareth Farr from the British Coal Authority: "Mine water is almost 20°C all year round. Once we abstract the mine water from underground we can then pass it through heat exchangers to recover heat from the water."
There are now plans to use this source of energy to heat 1,500 new homes in the coastal city of Seaham.
With some 23,000 pits no longer in use in the UK, there is huge potential in former mines waiting to be unlocked. An estimated 2 billion cubic metres of warm mine water are believed to be occupying old mine shafts, enough to heat millions of homes. This would make mine water one of the UK's largest clean energy sources, but so far it remains underused.
Geothermal energy, full steam ahead
Nearby, the city of Gateshead has set itself an ambitious goal: carbon neutrality by 2030. Mine water, and the heat extracted from it, could help it get there.
"We have invested £16 million," says John McElroy, a Gateshead Council cabinet member.
The mine water could become a serious contender to replace carbon-intensive sources of energy like gas, the city's main source of heating fuel, as the UK tries to wean itself off it.
The government has even pledged that no new gas connections will be built in homes and businesses by 2025.
"I think it's good money for a green future," says McElroy. He adds: "What we're doing here is amazing (...) Where we were a leader in the industrial revolution 200, 300 years ago, we are now a leader in the green energy revolution of today."
Coming full circle?
What if geothermal wells could in turn contain minerals?
They've come full circle in France, where alongside their geothermal energy production, they will soon be extracting lithium, a precious resource.
It's all happening at the Rittershoffen plant, in the eastern Alsace region.
For Christophe Neumann, President of Geothermal at Strasbourg Electricity, this could mark a major turning point: "In this plant alone we could potentially extract up to 2,000 tonnes of lithium per year. That means we would account for 4 percent of global production."
Lithium extraction has taken on a strategic dimension, the mineral being a crucial component in the manufacturing of smartphones and batteries for electric vehicles.
For now, though, the cost of extracting it from geothermal wells means it will be a long time before the process can be scaled up to an industrial level.
"No matter what, we know the potential in the Rhine basin is there," Neumann concludes.
"It offers a solution, an opportunity for France to be able to source minerals on its soil, and no longer depend on imports of such a strategic mineral for the future."
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Living With Gusto Despite a Rare, Fatal Disease, and Hunting for Answers
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The Saturday profile
At 26, Sammy Basso is believed to be the oldest person with the disease Progeria. And now he’s researching it, hoping to find a treatment and the secrets of aging.
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By Jason Horowitz
TEZZE SUL BRENTA, Italy — Like many an Italian man living at home in his mid-20s, Sammy Basso is a little embarrassed by the childhood mementos that clutter his small bedroom.
There is a poster of the alphabet, old toys, a cherished teddy bear and trophies he earned during arduous clinical trials at Boston Children’s Hospital when he was 12. Above votive candles, pictures on his wall show his meetings with three popes, including Francis, who called to chat when Mr. Basso was in high school.
Feet hanging off the bed, he showed off the medal of knighthood given to him by Italy’s president and put on the oversized novelty sunglasses he got in Roswell, N.M., where he played a prank on a woman in the U.F.O. museum by pretending to be an alien “because I look a little like them.”
But Mr. Basso, 26, looks less like a being from an advanced civilization than one from an advanced stage of life. At about 4 feet 5 inches and 44 pounds, he has barely any fat below his parchment thin skin, or any hair on his head. His face is small and wizened, his nose overly prominent. His bones are frail, his hip joints are at risk of painful dislocation, and his heart and arteries are blocked, calcified and stiffened like a person many decades older.
“By now, I’m the oldest person with progeria in the world,” said Mr. Basso, referring to Hutchinson-Gilford Progeria syndrome, an exceedingly rare and fatal disease that afflicts only about one in 18 million people. Progeria, from the Greek for prematurely old, weakens cell structure and creates the resemblance of aging on cells, the body and, fatally, the cardiovascular system. Unlike natural aging, the syndrome leaves the mind free from senility, which Mr. Basso joked in his soft and gravelly voice, could be considered a miracle, “or a damnation.”
He was hardly expected to outgrow his bedroom’s childhood memorabilia before the maladies of old age cut him down. “This was really painful for me,” Mr. Basso said of first understanding, as a child, that “my life span could be different.”
A breakthrough drug — tested during the trials in which Mr. Basso took part — has extended by at least two and a half years the traditional average life expectancy for people with progeria, 14.5 years. That has given researchers hope of an eventual cure, as well as critical insights into ordinary human senescence.
“Researching something that is premature aging,” Mr. Basso said, “you can understand aging better.”
Mr. Basso, busy in his borrowed time, is himself one of those researchers, after earning degrees in natural science and molecular biology.
The Great Read
More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.
In few places is aging as urgent a subject as in Italy, which has one of the world’s highest median ages, about 47 years. The country’s low birthrate and increased longevity mean it will face a daunting population boom of the old and infirm. Mr. Basso’s condition gives him a unique perspective on the ravages of aging, and how critical it is, no matter the economic cost, that his beloved Italy continue to “respect our ancestors,” value wisdom and understand that “physical limitations are not the most important thing.”
The power of Mr. Basso’s message and active example — whether in his theater group, Ted Talks, frequent television appearances or new local radio slot — has made him one of Italy’s most recognizable advocates for science and human dignity, regardless of age. In his native Veneto region, crowds have mobbed him on the street, artists sculpt him and officials have enlisted him as a unique spokesman for coronavirus vaccinations who can urge all Italians, whether young like him or seemingly old and vulnerable like him, to get inoculated.
“I lived this duality,” Mr. Basso said.
In fact, Mr. Basso’s slight frame embodies a dizzying span of human experience. He is a young man who appears old, an adult sometimes patronized like a child. He is a scientist and a devout Catholic, a clinical trials patient and a researcher.
And he is an example to the roughly 130 people worldwide, overwhelmingly children, identified by the U.S.-based Progeria Research Foundation as having the disorder. He hopes his high profile increases the chances of others coming forward for help.
“The thing I would like them to learn by my experience is that their life is important,” he said. “They can be helpful for the world.”
Mr. Basso often exhibits a drink-life-to-the-dregs wisdom far beyond his sped-up years. But spending a day with him in his family home in Tezze Sul Brenta reveals that he is, above all else, a fun guy to hang out with.
He peppers his good English and default Venetian dialect with Yiddish expressions. (“Oy-yoy-yoy.”) He can eye roll with the best of them. He is the star and inspiration of Sammy’s Runners club, a group of friends and fans who run marathons to support progeria awareness, and he smiles as his friends push him in a wheeled chariot around the track and the cold hits his face. (“I’m fine,” Mr. Basso said. “They’re the ones who are running!”)
In many ways, he is a typical Veneto guy, joking with his friends about his bottomless appetite and fondness for a tipple. When doctors in Boston told him red wine was good for his heart, he said he replied, “Oh, I will live forever.”
That levity was hard-earned.
Mr. Basso’s parents noticed something different about their son soon after his birth. After several invasive tests, a pediatrician, remembering a photo from medical school, told them he was sure their son had progeria,which occurs when a single uninherited genetic mutation produces toxic levels of an abnormal protein, progerin, which naturally increases, though in much lower levels, in aging people. Doctors told Mr. Basso’s parents to enjoy each moment with him, because he probably wouldn’t live past 13.
“We were devastated,” his mother, Laura Lucchin, 53, said. “You have a 2-year-old son and you have your plans and instead, no.”
But even as her son appeared to age faster and look older than his parents, “Sammy was never old to us,” she said. He was a happy child and remarkably resistant to self-pity. She recalled once crying as she did the dishes, when her son came in and told her, “Mom, give me a smile.”
His mother smiles at him a lot. She also gently scratches his back and puts on his New Balance shoes, one cobbled with a platform to help even out his gait. His father kisses him on top of the head when he comes home from working at a sweater factory. The toddler next door barges in, jumps into Sammy’s arms and showers her favorite neighbor with kisses. She is too young to notice the gradations of age.
In 2000, Mr. Basso for the first time saw other people with his condition at a meeting in Washington. It was nice to see people who looked and lived like him, he said, but just as impressively, “it was the first time I saw other people from other countries.”
In 2007, he returned to the United States for the first clinical trials of experimental drugs, and suffered a crisis of faith. He believed that God had given him the disease for a reason and that “trying to cure progeria for me was to go against God’s plan.” He said the researchers and his family “led me to understand that science was a gift of God,” a miracle “to do something for others.”
In recent years, he has faced new adversity. He just got over pneumonia and his hips hurt. In 2019, he underwent surgery to replace his aortic valve, an operation he put off until he got his first college degree.
“He didn’t even miss one exam,” his father, Amerigo, 56, said.
Since then, he has also kept up with his research into progeria, his foundation in Italy and his role as a global spokesman for the Progeria Research Foundation.
“He’s looking for ways to help because that’s what’s in his heart,” said Dr. Leslie Gordon, the foundation’s co-founder whose own son, Sam, was a good friend of Mr. Basso and died from progeria in 2014 at age 17. She has known Mr. Basso since he was 3, and seen him grow into a colleague with whom she can talk shop.
Topping their list is gene editing, which they are eager to test and which they think could eventually reverse the aging effects of progeria in children. First they need the funding, and in an aging-obsessed era, with billions spent on longevity science, Mr. Basso’s is a powerful voice to attract worthwhile attention.
After leaving the running track, Mr. Basso and his friends and parents went to the local pub, where he scarfed down an enormous burger, topped with cheese, lard and an egg. At a certain point his mother stopped him from washing down his medications, including the experimental drug from the trial, with his beer and slid over a glass of water. He rolled his eyes and cracked a smile.
“I’m still understanding who I am, what I’m going to become. I learned how to live with progeria as a baby, as a kid, as a teenager, and now I’m trying to understand how to live with progeria as an adult,” Mr. Basso said. “I don’t know if I will be able to do that. But I’m trying.”
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New York Times - World
Taking Senegalese Soccer to New Heights, With Pride and Style
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Aliou Cissé, one of the best of a new generation of African coaches, has reinvented Senegal’s national team and given the country a new sense of patriotism. His next goal: the World Cup.
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By Elian Peltier and Mady Camara
DIAMNIADIO, Senegal — Standing on the sidelines of Senegal’s brand-new national stadium, Aliou Cissé, the biggest fan of his own team, waved his arms at 50,000 fans, exhorting them to cheer even louder, his signature dreadlocks bouncing on his shoulders.
Fans roared back, clapping and blowing their vuvuzelas at a more deafening pitch. Minutes later, Senegal defeated its fiercest rival, Egypt, earning a qualification for soccer’s World Cup, which begins this November in Qatar.
“When we are together, Senegal wins,” a grinning Mr. Cissé, 46, said at a postgame news conference. Or, as he likes to repeat in Wolof, one of the country’s national languages, “Mboloo Mooy gagner” — “Unity brings victory.”
If Senegal feels proud and patriotic these days, it’s thanks in large part to its national team — and to Mr. Cissé, a former professional player who has reinvented Senegalese soccer and built what is currently the best team in Africa.
“The barometer of the Senegalese society today is soccer,” Mr. Cissé said in a recent interview with The New York Times in Diamniadio, a newly built city on the outskirts of Dakar where the new stadium sits. “People watch us play and they’re proud to be Senegalese, proud to be African.”
Mr. Cissé led the squad that won the Africa Cup of Nations earlier this year, the country’s first soccer title. In doing so, he proved to the Senegalese people that one of their own could succeed where no one else had.
European managers have long coached many African national teams, including Senegal’s, but that is changing, a shift embodied by Mr. Cissé.
From Algeria to Zimbabwe, Sudan to Burkina Faso, a rising generation of African managers are building a new coaching culture on the continent. Sixteen teams now have local coaches, and the three sub-Saharan African teams going to Qatar later this year — Cameroon, Ghana and Senegal — all have former national players as managers.
“More and more professional players on the continent want to be coaches,” said Ferdinand Coly, a former teammate of Mr. Cissé’s. “Local expertise is gaining ground.”
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Although Mr. Cissé maintains that European coaches have done a lot for African teams, that era is fading.
Born in the southern Senegalese region of Casamance in 1976, Mr. Cissé moved to France when he was 9 and grew up in the suburbs of Paris, one of the world’s best pools of soccer talent.
His trajectory is similar to many African players who were raised in Europe or joined youth academies there. “When I was out, I was French, but at home I was truly Senegalese,” Mr. Cissé said about speaking Wolof and following the family’s customs while in France.
Mr. Cissé joined the youth academy of Lille, in northern France, at 14, and played in French and English clubs in the 1990s and 2000s, including the French powerhouse Paris St.-Germain, Portsmouth and Birmingham City, which competed in England’s top league.
At the 2002 World Cup, he captained a Senegalese squad participating in its first World Cup — one that stunned France, the world champions at the time, in a surprise victory that many still refer to with warm nostalgia. Senegal reached the quarterfinals, the team’s biggest achievement to date in the competition.
As a coach, Mr. Cissé now appeals to both Senegalese players raised in their native country, and to those who moved to France in their youth like him, building a bridge between the squad’s “locals” and its “binationals,” as they are referred to among the team’s staff.
It has been a long road to success. When Mr. Cissé took over the team in 2015, Senegal had been performing poorly at the Africa Cup of Nations and had failed to qualify for the last three World Cup editions. Mr. Cissé’s predecessors were fired one after another.
Seven years later, Mr. Cissé, nicknamed “El Tactico,” for his efficient but restrained approach to the game, will bring Senegal to its third World Cup and his second one as a coach. The era when African teams were “observing” is over, he says, and one will win the coveted trophy one day.
“Why not us?” he said.
Régis Bogaert, a former French youth coach of Mr. Cissé’s at Lille and now his deputy on the Senegalese team, said Mr. Cissé had conveyed a sense of mission to his players. “He is making many people want to be the next Aliou Cissé in Senegal and in Africa,” Mr. Bogaert said.
Soccer, a national passion, is everywhere in Senegal, whether in the youth academies nurturing future talents, or on Dakar’s beaches, empty construction sites and pitches dotting the city’s corniche along the Atlantic Ocean.
“To be the coach of the national team today is to be a politician,” said Mr. Cissé, who often repeats that he lives in Senegal and feels the country’s pressure on a daily basis, unlike his players or the foreign coaches who live abroad. “It’s about knowing the economy, the culture, the education and history of your country.”
His sense of humor and fashion tastes have also helped with his popularity: Mr. Cissé often wears shiny white sneakers and thick black square glasses, and he keeps his dreadlocks under a New York Yankees or Team Senegal cap, giving him the air of a cool father. He has five children, whom he makes sound as challenging to manage as the national team.
If Mr. Cissé has shared Senegal’s biggest successes, he has also experienced some of the country’s worst traumas. In 2002, he lost 11 relatives in a shipwreck that killed more than 1,800 passengers off the coasts of Senegal and Gambia.
Senegal’s victory at the Africa Cup of Nations earlier this year came 20 years after Mr. Cissé missed a penalty in the final of the same tournament, depriving the team of its first trophy back then — a memory that long haunted his nights, he said.
Since then, Senegal has been having happier days on the pitch, and the national pride surrounding the team was on full display last month when Senegal defeated Egypt in a penalty shootout in its first game in Diamniadio’s stadium.
Some fans said they had slept outside the stadium the night before to make sure they got the best seats. Hours before kickoff, thousands more lined up to enter, the sounds of whistles and drums filling the air.
“It’s a great day for Senegal,” said Sally Diassy, a French-Senegalese 30-year-old who lives in France and said she was visiting Senegal to support her favorite team.
The jubilation on display after the win echoed the triumphant return of the Senegalese players after they won the Africa Cup of Nations in February. Tens of thousands of fans greeted them as they paraded in the streets of Dakar. President Macky Sall rewarded the team and Mr. Cissé’s staff with some land in the capital and in Diamniadio, along with about $83,000, an exorbitant sum that set off some minor protests in a country where nearly half of the population lives under the poverty line.
But some players have also given back: Sadio Mané, the team’s star, has built a hospital in his native village. Kalidou Koulibaly, the captain, bought ambulances for his father’s village.
“Players want to be role models in their own country,” said Salif Diallo, a veteran soccer journalist who has followed Mr. Cissé’s career as a player and a coach. “This team is changing the perception that Senegalese have of themselves.”
Those who know Mr. Cissé say that once he is done with the national team, he will want to play a greater role for his country.
“I’ve tried to set an example,” Mr. Cissé said of his career as both player and coach. “If a Senegalese player moves to Birmingham or Montpelier or wherever I’ve played tomorrow, I hope he will be welcomed because they will remember that Aliou Cissé was a good guy.”
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France24 - World
Morocco's oases threatened by desertification
Issued on: 12/05/2022 - 15:06
Georja Calvin-Smith
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In tonight's edition: As the COP15 conference in Ivory Coast continues to discuss the threat of desertification, researchers warn that human behaviour has left billions around the world facing water scarcity. Also, Nigeria's national petroleum companies agree to supply jet fuel to the country's airlines. Operators had been prepared to stop all domestic flights due to rising fuel prices. And we speak to Nigerian director Abba Makama, who's just wrapped up Nollywood Week here in Paris.
Valeurs Actuelles
[Tribune] Burkini : L’arbre du féminisme qui cache la forêt du communautarisme
La démocratie est à bout de souffle, les inégalités se creusent inexorablement et pourtant, loin de rassembler sous une même bannière qu’est celle de la Nation, certains élus issus des rangs de l’extrême gauche ne trouvent rien de mieux que d’asseoir un communautarisme pernicieux et destructeur via leurs décisions. La dernière en date, le vote par le conseil municipal de la ville de Grenoble qui autorise le port du burkini dans les piscines municipales de la ville. Quel manque de courage que de sacrifier la liberté des femmes au profit de visées électoralistes !
Sous couvert de bons sentiments, le maire de Grenoble a bafoué les principes et valeurs qui animent notre civilisation, notre culture française et chacun de nous toutes et tous. Nous sommes un peuple libre et nos femmes en sont la plus belle représentation ; en jupe, en pantalon, en débardeur, en pull, en basket, en escarpin, maquillées, colorées ou naturelles. Peu importe, elles choisissent d’affirmer leur féminité comme elles l’entendent, rappelant sans cesse qu’elles ne sont pas le deuxième sexe mais l’égale des hommes.
Ainsi au moment même où l’Afghanistan se meurt dans la dictature des talibans, à l’instant même où nous pouvons voir de nos propres yeux les horreurs qu’un tel système dictatorial promeut à l’encontre des jeunes filles et des femmes, nous serions censés nous taire lorsqu’en France le port du Burkini est accepté et permis par une infime minorité. Je m’y refuse et une large partie de la population aussi. Des femmes meurent en raison de leur refus de porter le voile ou encore la burqa, ne l’oublions jamais. Alors refusons clairement et à haute voix que l’islamisme avance en Europe par des compromissions dont la décision du maire de Grenoble en est la parfaite illustration.
Alors, non Monsieur Piolle, le burkini n’est pas un “progrès social”, il est un vêtement religieux qui tend à devenir le nouveau symbole de la mainmise des islamistes. Il n’a pour seul vocation que de cacher le corps de la femme et l’assigne inévitablement à un statut inférieur. De fait, son autorisation par le conseil municipal grenoblois ne fait qu’asservir toujours plus notre si beau pays à une idéologie archaïque, patriarcale et en totale opposition avec la défense des droits des femmes que la gauche a pourtant souvent porté.
Vous vendez l’âme du pays dont vous êtes élu au profit de quelques voix électorales d’individus le plus souvent radicalisés et ne souhaitant in fine que la mise à genoux de la France.
« Ainsi au moment même où l’Afghanistan se meurt dans la dictature des talibans, à l’instant même où nous pouvons voir de nos propres yeux les horreurs qu’un tel système dictatorial promeut à l’encontre des jeunes filles et des femmes, nous serions censés nous taire lorsqu’en France le port du Burkini est accepté et permis par une infime minorité. »
Battons-nous ensemble, élus de la République et citoyens, pour que les dérives de quelques-uns ne deviennent pas la norme.
L’espace public ne peut devenir le lieu d’expression privilégié de l’idéologie mortifère islamiste qui, en insistant sur nos différences, cherche à nous diviser plus qu’à nous rassembler. La France n’est pas un pays où le communautarisme a sa place ; croyants ou non-croyants, catholiques, juifs, bouddhistes ou encore musulmans, tous sont accueillis de la même manière avec une seule et unique limite ; celle du vivre-ensemble qui ne peut exister en dehors des lois de la République.
Dès lors, il convient de trouver rapidement des solutions pour éviter que des décisions antirépublicaines ne puissent encore être prises par des élus dont le seul intérêt n’est pas général mais bel et bien communautaire. Le Sénat a en ce sens adopté une proposition de loi constitutionnelle visant à garantir la prééminence des lois de la République afin de réaffirmer avec vigueur la conception de la laïcité à la française. Disposant dans son article premier que “nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer de la règle commune”, cela permettrait d’obliger les règlements notamment de piscines municipales à s’y conformer. Le texte a été rejeté par l’Assemblée nationale, laissant planer le doute sur le volontarisme de la majorité présidentielle à endiguer ce cancer civilisationnel qu’est l’islamisme.
En tant qu’élue de la République, il m’importe de réaffirmer ici mon opposition pleine et entière au burkini, qui n’a pas sa place en France ainsi que ma volonté de garantir le bon respect de la laïcité contre tous ceux qui cherchent au contraire à l’instrumentaliser.
France24 - World
Senegalese PSG player under fire after missing game supporting LGBT rights
Issued on: 18/05/2022 - 23:02
Georja Calvin-Smith
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In tonight's edition: There's been a spike in homophobic rhetoric online from Senegalese supporters of Paris Saint-Germain Senegalese footballer Idrissa Gueye. He refused to play a match after being asked to wear kit in support of LGBT rights. Also, one Senegalese musician is raising his voice to maintain his native vanishing language of Menik through music. And we discuss the Nigerian film industry with executive Ijeoma Onah, who's working with the French ministry of culture.
>> PSG's Idrissa Gueye asked to explain absence after homophobia accusations
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Jerusalem Tattoo Artist Inks Pilgrims, Priests and Those Scarred by Conflict
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For Wassim Razzouk, Holy Week is his busiest time as Christians seek a reminder of their visit to Jerusalem. But his family’s centuries-old tattoo business caters to all faiths.
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By Isabel Kershner
JERUSALEM — A Jewish man who may have been drunk once asked him to tattoo “kosher” in Hebrew on his butt. His oldest customer was a woman of 101. Members of the U.S. Secret Service often stop by to sample his handiwork when they’re in town.
He has also been a regular participant in Healing Ink, a project providing free tattoos to cover the scars sustained by survivors of terrorist attacks and by Israeli soldiers injured in combat.
But during Holy Week and the days leading up to it, Wassim Razzouk’s tattoo parlor in Jerusalem’s Old City is packed with some of his most reliable customers: Easter visitors who, seeking an indelible reminder of their time in Jerusalem, “want a tattoo as a certificate of pilgrimage,” Mr. Razzouk said.
One customer, Kathryn O’Brien, a 20-year-old student from Texas, deliberated between getting inked with an image depicting either the Last Supper or the Crucifixion. Her friend Emily Rodriguez, 20, also from Texas, settled on a more contemporary impression, spelling out the title of a popular Christian song, “Through & Through,” the black lettering ascending her arm.
Getting his first tattoo, Steve Ferguson, an Episcopalian priest in his 70s, opted for a Christian fish symbol merging into a Star of David and a menorah, a design intended to illustrate, he said, his affinity for Israel and the Jewish people.
Jerusalem has been especially tense in recent days, before the rare convergence this weekend of Passover, Easter and Ramadan, and amid a surge in violence. Those tensions flared again on Friday when Palestinians threw stones at the police, who responded with sound grenades and rubber bullets. More than 100 Palestinians and several Israeli officers were reported injured.
Since March 22, there have been four attacks in four Israeli cities, involving five Arab assailants who have killed 14 people. About 20 Palestinians have been killed by Israeli fire during the same period, most while committing or trying to commit an attack, according to the Israeli authorities, or in clashes during Israeli counterterror operations in the occupied West Bank.
The Old City, in predominantly Palestinian East Jerusalem, has long been a crucible of friction. Captured from Jordan in the Arab-Israeli War of 1967, the area was later annexed by Israel in a move that was never internationally recognized. Palestinian leaders covet it as the capital of a future state and much of the world considers it occupied.
Mr. Razzouk’s tiny store is something of a haven amid all the hostility, a symbol of religious and political tolerance.
“I have tattooed Christians, Palestinians, Ethiopians, Israelis — believe it or not, I’ve tattooed an Orthodox Jew with sidelocks,” said Mr. Razzouk, who identifies as a member of the Palestinian Christian minority. “I’ve tattooed nuns, atheists and bishops.”
As dusk fell on a recent evening, the ink machine at his shop was still buzzing as more customers gathered in the cobbled alley outside, waiting their turn.
While tattoos may have moved into the global mainstream only in the last few decades, the Razzouk family has been practicing the art form a little bit longer: 700 years, or 27 generations, he said. He’s the scion of a long-venerated family of tattoo artists, Coptic Christians who, as family lore has it, came on a pilgrimage from Egypt to the Holy Land hundreds of years ago, and decided to stay in Jerusalem and set up shop.
Mr. Razzouk — with his long hair, Harley-Davidson biker’s jacket and passion for motorcycles — decided to follow in the family tradition at the age of 33. His two sisters and the cousins of his generation were not interested in becoming tattoo artists, he said, adding, “I knew that if it wasn’t for me the tradition would disappear.”
His father, Anton, 82, taught him the craft, having learned it from his father, Jacob, or Yaqoub.
Tattooing is generally considered forbidden in both Islam and Judaism, and for many Jews, tattoos stir disturbing memories of the numbers etched into the arms of victims of the Holocaust. But tattooing is now wildly popular among Jewish Israeli hipsters, and Mr. Razzouk said some young Palestinian Muslims now wanted tattoos as well, influenced by the Russian prison ones they have seen in movies.
He sends customers seeking more contemporary designs to a studio he opened a few weeks ago in predominantly Jewish West Jerusalem. It caters mainly to the local market, which prefers more realism in body art, and is run by his wife, Gabrielle, and an employee he trained.
“If somebody wants a Russian star or a pistol or a Kalashnikov,” Mr. Razzouk said, “it is not appropriate to tattoo them alongside a pilgrim in their 70s getting a cross.”
He opened the new store, which also offers piercing, to diversify after two difficult years of the pandemic. Tattoo parlors were shuttered for the first year, and for much of the second year, Israel was largely closed to foreign tourists and pilgrims.
Now they are coming back.
While a tattoo parlor may seem an unlikely station on a pilgrim’s route, the Razzouk family business has long been popular — under Ottoman, British, Jordanian and now more than half a century of Israeli rule.
The business is renowned for its continued use of the Razzouks’ centuries-old, hand-carved wooden stamps as stencils to guide the tattooist’s hand. The most popular images remain variations of the Jerusalem cross, an emblem of the crusades that is a cross of four equal sides with four smaller crosses drawn in each of its quadrants.
“Crosses are not easy to do,” Mr. Razzouk said, because of the straight lines.
For some religious customers, a stop at Razzouk Tattoo is almost a spiritual rite on the voyage to the Holy Land.
“To walk in and be inspired by someone’s art is exciting,” said Ms. O’Brien, the student from Texas, who went with the Last Supper. “I was seeing something unique that I couldn’t get anywhere else.”
Mr. Ferguson, the Episcopal priest, left uplifted, describing the experience as “a great tradition.”
Razzouk Tattoo in the Old City occupies a two-roomed, cavelike space with a stone, domed ceiling near Jaffa Gate. Mr. Razzouk moved here about six years ago from his grandfather’s original studio deeper in the Christian Quarter of the Old City, which was up steep stairs and harder to reach.
Mr. Razzouk said that while he wanted to adapt the business to make it “bigger, more modern and more professional,” he added that he was committed to preserving the family heritage, which he called a “gift.”
Dozens of antique stamps are stored in a glass case. A framed entry from the 2022 Guinness Book of Records declares Razzouk the world’s longest-running tattoo business.
Customers can leaf through two books, one with the traditional designs from the antique stamps, another with other designs, including various types of crosses and religious symbols and some more modern designs, such as “Love and Peace” in Arabic calligraphy.
A poster commemorates Mr. Razzouk’s role in Healing Ink, a project started in 2016 by the advocacy group Artists 4 Israel. His participation has drawn criticism from some staunch supporters of the Palestinian cause.
“My answer is always the same,” he said. “I tell them I don’t need your judgment.” He added that Healing Ink “is a beautiful experience and one of the most humanitarian things we have done.”
He has known trauma up close. Growing up as a teenager in the shadow of the first Palestinian intifada, or uprising, Mr. Razzouk lost a friend who went out to throw stones at an Israeli settler bus and was fatally shot.
More recently, a Jewish Israeli customer postponed an appointment. His girlfriend called to say that he had been involved in a Palestinian stabbing attack. When he finally arrived, after a delay of several months, Mr. Razzouk saw two scars on his upper body.
As for the man who wanted a “kosher” brand on his behind, Mr. Razzouk said he had checked that the customer was sure before getting down to work.
Mr. Razzouk has found his own way of transcending the conflict, without ignoring its complexities. His chief identity today, he said, is as the founder of the Holy Land Bikers Motorcycle Club. Its members include Christians and Muslims, he said, and they ride in coalition with all types of Israeli motorcycle groups and have connections throughout the Arab world.
And he has trained the 28th generation of Razzouk tattooers: His sons — Anton, 21, and Nizar, 19 — work in the shop.
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L'Humanité
La Fabrique cinéma. « Les nouveaux réalisateurs sont pleins de courage »
EntretienLe dispositif accompagne la jeune création des pays du Sud et émergents. Cette année, le réalisateur Birman-Taïwanais Midi Z a été choisi comme parrain. Son dernier film, Nina Wu, était en lice sur la Croisette en 2019. Entretien
Pierre BarbanceyProgramme conçu par l’Institut français en étroite collaboration avec le Festival de Cannes, la Fabrique cinéma veut assurer le repérage, l’accompagnement et le développement de la jeune création des pays du Sud et émergents. Cette année, les 10 projets sélectionnés mettent en avant des sujets sociétaux, engagés, où la jeunesse est notamment à l’honneur, questionnant ses origines, ses identités et ses aspirations. Le réalisateur birman-taïwanais Midi Z, lui-même ancien lauréat de la Fabrique cinéma, est le parrain de l’édition 2022.
Qu’est-ce qui a motivé votre engagement en tant que parrain de cette édition 2022 de la Fabrique cinéma ?
Pour moi c’est d’abord une belle opportunité et un honneur. J’y ai participé en 2012 alors que je préparais Adieu Mandalay. J’ai appris beaucoup de choses dans les ateliers. Cette fois, cela me donne la possibilité de lire des scripts, des histoires des participants venant de régions éloignées, d’endroits où je ne suis jamais allé. Autant de choses qui stimulent ma réflexion sur ce qu’est l’art. D’autant que je viens moi-même de Birmanie, où la situation ne rend pas facile la création artistique. Cela dit, je me considère aussi comme un étudiant, puisque j’ai l’occasion de m’enrichir au contact des autres. Je suis encore jeune et je continue à chercher toutes les opportunités possibles pour apprendre de nouvelles choses, découvrir de nouvelles pensées. Or, celles-ci ne peuvent venir que de nouveaux réalisateurs, parce qu’ils sont pleins de courage, de nouvelles idées.
Sans dévoiler des secrets, qu’est-ce qui vous a marqué dans la sélection de la Fabrique cinéma cette année ?
La plupart des projets présentés – mais je crois que c’est toujours vrai – sont très personnels dans leur façon de parler de leur pays, de leur région, de leur village. Il est important pour un artiste, pour un réalisateur, de tenir compte de son expérience particulière, mais dans des situations très communes. Cette année, il y a plus de diversités. Par exemple, on trouve davantage de films traitant de la question LGBTQ. C’est ce qui ressort. Et c’est très bien.
Les films, les grands moments... Suivez ici toute l'actualité du Festival de Cannes 2022.
Qu’est-ce qui, à vos yeux, caractérise le cinéma de la nouvelle génération de réalisateurs ?
De nos jours, il y a davantage de médias, de moyens de communication. Nous pouvons voir des films sur les plateformes, en streaming, en ligne… Ce qui a une influence sur les nouveaux réalisateurs et un impact sur les façons de penser, de manière nouvelle, de façon assez originale. Je suis bien conscient que parfois cela induit un effet inverse, car cet afflux d’images peut empêcher de penser son art. C’est particulièrement vrai pour les réalisateurs qui, comme moi, viennent de régions éloignées où la pratique de l’art coûte très cher. Lorsque vous devez vous débattre pour vivre, mais que vous voulez exprimer vos pensées sur la situation, c’est rude.
Surtout si l’on compare avec des artistes qui vivent dans des pays plus confortables comme les États-Unis, le Japon ou la Corée. C’est pourquoi les ateliers de la Fabrique cinéma sont importants. Ils offrent des opportunités à ces réalisateurs venant des zones en marge. L’art devrait être un échange, permettre la création entre artistes venus d’horizons différents. Si je résume, l’apport de tous ces médias différents a évidemment une influence sur ces jeunes réalisateurs. Mais cela nous permet, dans les situations difficiles que nous vivons, socialement ou politiquement, et qui nous obligent à nous battre, à penser de façon artistique. De quelle manière gardons-nous notre propre identité et comment cela se traduit-il par une création originale ? Cela a toujours été pour moi un problème intéressant à discuter.
Comment expliquez-vous que les cinéastes des pays du Sud et émergents aient besoin d’une telle aide ?
La situation dans les pays émergents ne permet pas aux gens de penser à l’art. Et donc nous, réalisateurs venant de ces régions, avons moins d’opportunités pour approcher la création artistique. Nous passons beaucoup de temps à lutter pour arriver à vivre. Ce n’est qu’après que nous pouvons étudier l’art. C’est le cas par exemple pour des pays comme la Birmanie, l’Inde, le Burkina Faso. C’est la réalité pour les populations en général, qui doivent lutter en permanence pour des conditions de vie décentes, pour les soins médicaux. Mais, dans le même temps, bien sûr, il existe des artistes qui veulent exprimer leurs pensées, leur propre expérience, qu’ils soient riches ou non. Mais ils ont moins d’opportunités.
Moi, personnellement, avant de partir de Birmanie, je n’avais pas eu la chance de voir un film dans un cinéma. C’est pourquoi il est important de donner cette opportunité à quelqu’un qui a moins de possibilités de faire des études artistiques. L’accès à l’art devrait être égal pour tous et pas réservé aux intellectuels ou aux gens riches. Nous, qui venons de classes plus pauvres, avons nos propres histoires que nous voulons exprimer. Les ateliers de la Fabrique cinéma offrent justement cet espace d’expression pour des gens très divers et issus de pays émergents. C’est très important, parce que cela va enrichir le cinéma.
Vous-même, utilisez-vous le cinéma de la même manière qu’à vos débuts ?
Dans un sens, je continue de la même manière qu’avant. Mais, dans le même temps, j’apprends beaucoup et je réfléchis à la meilleure manière d’introduire mes idées par de nouvelles formes cinématographiques. J’utilise le cinéma d’une manière documentaire : une seule équipe avec une petite caméra. Je retourne chez moi, je vais dans des endroits que je ne connaissais pas, je me familiarise avec le lieu et restitue la vie réelle. Mais quand je travaille avec des gens d’Hollywood, c’est différent. Ils ont leur opinion, et je dois ajouter des éléments, réécrire le script pour qu’ils comprennent. Pour ma part, je continue à faire beaucoup de recherches lorsque j’écris une histoire et crée des personnages. Je vais sur place voir les vraies personnes, je les interviewe. Je continue à faire ça, même si je combine avec des pratiques nouvelles.
Festival de Cannes 2022La Fabrique cinémaMidi Z Valeurs Actuelles
[Père Danziec] Affaire Gueye : en dehors de la lutte contre l’homophobie, point de salut ?
France24 - World
Probes into anti-France demo deaths in Niger say cause unclear
Issued on: 19/05/2022 - 16:46Modified: 20/05/2022 - 10:34
Nicholas RUSHWORTH
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Investigations into the death of three people killed last November during a protest against a French military convoy travelling through Niger have failed to pinpoint the cause, the government said.
New York Times - World
In Epicurean Hong Kong, a Humble $4 Lunchbox Is Now All the Rage
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In a city pummeled by political upheaval, economic downturn and the pandemic, bare-bones ‘two dishes and rice’ restaurants have become a go-to destination across all social classes.
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By Vivian Wang and Joy Dong
HONG KONG — The lines begin forming before lunchtime and wind on well into the night, with customers outside craning their necks for views of the day’s selection through the window.
It is not a newly anointed Michelin bistro or the latest photogenic, Instagram-friendly confection that has captivated Hong Kong, a famously epicurean city.
It is a humble takeout box of white rice and two precooked main dishes of the diner’s choosing. The price: around $4.
Bare-bones restaurants offering these simple meals have become an unexpected food fad in Hong Kong, prompting an explosion of vendors, the fascination of food bloggers and even a 77,000-member Facebook fan group.
The food itself hardly seems worth the attention. The offerings are standards of Cantonese cuisine, with options like stir-fried tomato and eggs, sweet and sour pork, or braised beef and turnip. They are ordered cafeteria-style, by pointing or shouting one’s order to an expectant worker with a ladle. Even the name given to these establishments is as no-frills as their menus: “two dishes and rice.”
But that plainness is the point.
In a city pummeled by two years of political upheaval, economic downturn and seemingly endless pandemic controls — a ban on dining in after 6 p.m. just lifted late last month — two-dishes-and-rice places have become a lifeline.
For struggling restaurant owners, this business model is a rare source of surging demand. For diners, the food is a cheap and convenient staple, the two dishes offering the comforting flavors and variety that define Chinese home cooking.
There are now at least 353 businesses selling two dishes and rice across the city, according to a crowdsourced map. No census exists of how many existed before, but Hong Kong food scholars and diners agreed there were far fewer before the pandemic.
“You can be sure that when you go into this kind of restaurant, you can get something that won’t go wrong,” said Kitty Ho, a nurse eating lunch with her boyfriend, Jack Fung, an I.T. worker, in the blue-collar neighborhood of North Point.
Ms. Ho and Mr. Fung, both in their 20s, said they had started eating the lunchboxes multiple times a week in recent months, especially after Ms. Ho, who follows many food-related pages on social media, found the Facebook fan group.
The spot they had chosen that day, Kai Kee, was a classic of the genre in its unapologetic lack of ambience. Its walls were lime green, matching the plastic chopsticks and upholstered chairs. (While many two-dishes-and-rice shops are takeout only, some offer spartan seating areas.)
Cardboard boxes, each holding 500 Styrofoam containers, were stacked in the middle of the floor. No music played; the only soundtrack was the shouts of workers hurrying between the kitchen, which exhaled clouds of steam into the dining area, and the front, where the food was served.
The day’s two dozen or so dishes were displayed, buffet-style, in an L-shaped array of stainless steel pans. Two dishes cost 32 Hong Kong dollars, or $4, cash only; each additional dish was $1 extra. All the options — spicy eggplant, pig ears, stir-fried cauliflower — were brightly colored and clearly visible from the street through large windows to entice passers-by.
Two dishes and rice is not new to Hong Kong. But it had long been overlooked, or dismissed as the realm of broke students or the working class. In both format and quality, it recalls Panda Express in the United States. In Hong Kong, some jokingly referred to it as “cursory rice,” to reflect their low expectations.
“It was seen as food for commoners, people with low incomes,” said Siu Yan Ho, a lecturer who studies the city’s food culture at Hong Kong Baptist University.
Then the pandemic hit. Unemployment jumped. Hong Kong’s world-famous restaurant scene was left limping along. The most recent ban on dining in at restaurants in the evening lasted nearly four months, and even though it has been lifted, people still cannot gather in groups larger than four.
Many Hong Kongers also do not cook, in a city where groceries are expensive and tiny apartments may not have kitchens.
So the types and numbers of people who can appreciate a cheap, filling meal widened considerably. And Hong Kong’s food entrepreneurs have responded.
Chefs at ailing cha chaan tengs — traditional Hong Kong sit-down eateries — quit to open two-dishes-and-rice shops. A popular local hot dog chain started its own two-dishes-and-rice offshoot. Seafood banquet halls wheeled out a few pans of ready-made dishes at night as takeout options when the dine-in ban kicked in. So did coffee shops better known for their latte artistry.
“We get office ladies, students, older people, cleaning workers,” said Kai Kee’s owner, Wong Chi-wai, adding that he usually sold 1,000 meals a day at each of his six locations.
To distinguish themselves among all the competition, some shops offer whole steamed fish or lobster for a few additional dollars. Others throw in free soup. One spot in the Yau Ma Tei neighborhood includes truffle chicken, red rice and quinoa to lure younger customers.
Still, even the most devoted customers have no illusions this is fine dining.
“I don’t have too many requirements,” said Kelvin Tam, another Kai Kee customer, who had chosen curried fish balls and a beef and leek stir fry. “As long as it doesn’t taste too bad and is edible, then it’s OK.”
Despite his lukewarm praise, Mr. Tam, a 60-year-old property company employee dressed in a shirt and tie, said he was a regular, noting that the ingredients were fresher than elsewhere he had tried.
Tips like these for other diners abound on the Facebook fan group site. Every day, dozens of people post photos of their lunchbox, along with notes: The pork chops at a shop in the Prince Edward neighborhood were cold today, or the staff at this one in Tai Kok Tsui are especially friendly.
Some reviewers have the hallmarks of true connoisseurs. “The meatballs were pretty good. The ratio of lean meat to flour to water chestnuts was about 5:4:1, and I didn’t detect any fat,” one member wrote.
The Facebook group’s passion underscored the new importance of these meals during the pandemic, said Selina Ching Chan, a professor at Shue Yan University in Hong Kong who has studied the city’s food culture. Diners were expressing their appreciation for something that had become “a public good,” she said.
And the conversations on the site were more inclusive than the ones that usually take place around Hong Kong’s glittering food scene, she added. “It’s very different from Michelin stars, gourmet experts, which highlight distinction, outstanding stores. Here we salute different things.”
Like all food trends, this one is likely to end. It may already be in its sunset days: On the day the 6 p.m. dining-in ban was lifted, Andrew Wong, the Facebook fan group’s founder, posted, “The All-Hong Kong Two Dishes and Rice Thanksgiving Festival has officially ended.” Many members wrote how excited they were to sit down at dim sum parlors with friends again.
Still, many said there would always be an appetite for the rice boxes — both among the converted, and those who had long depended on them.
That includes Lo Siu-ying, 64. Peering at the day’s selection at Kai Kee, Ms. Lo, dressed in a pair of rubber work boots, said she’d been eating there for years. It was the easiest option for herself and her husband, both of whom left home at 8 a.m. for their job as building cleaners and returned past midnight.
She would be glad, she said, when others became less reliant on it, though. Her work had become extra tiring during the pandemic, because the amount of trash she had to take out had doubled.
“Everyone is buying takeout,” she said. “There are so many boxes.”
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New York Times - World
Christian Village in Israel Digs Into Its Crusader Past
Israel Dispatch
The residents of Mi’ilya long wondered what archaeological treasures lay beneath a crumbling castle. Now, some are excavating their homes to find out.
Ruins in Mi’ilya, Israel, where many residents have caught the archaeology bug.Credit...Amit Elkayam for The New York Times
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By Patrick Kingsley
MI’ILYA, Israel — In the middle of Eilia Arraf’s home — between two living rooms, a cactus garden and a makeshift gym — there are two large pits, each containing the ruins of a church that archaeologists believe was built about 1,600 years ago.
Mr. Arraf found large sections of the church’s mosaic floors under his house in 2020, as he tried to convert his aunt’s bedroom and an olive oil storeroom into a new kitchen. The kitchen project was quickly abandoned. Instead, Mr. Arraf turned the central part of his house into an archaeological dig — and later, a minor tourist attraction.
“We did lose part of our house,” said Mr. Arraf, 69, a mustachioed electrical engineer. “But what we have underneath us is something that money can’t buy.”
In practically any other village in Israel, Mr. Arraf’s decision to dig up his home would have been unheard-of. But in Mi’ilya, a hilltop village of some 3,200 people, mostly Arab Christians, in northern Israel, he is part of an eccentric trend of privately funded archaeological excavations.
Since 2017, four families have begun the process of excavating 10 private homes, searching for Crusader and Byzantine ruins. Hundreds more families in Mi’ilya have funded a villagewide project to restore part of its crumbling Crusader castle.
In the process, the villagers have discovered the largest-known winery from the Crusader era, a Crusader town wall, a Roman cistern and Iron Age cooking equipment — as well as the Byzantine church underneath Mr. Arraf’s home.
“It was a domino effect,” said Rabei Khamisy, an archaeologist from the village who is the driving force behind the project. “In Mi’ilya, excavation became something like a tradition.”
For years, the villagers had known they were living atop and among an array of archaeological treasure, but they had never got around to digging up much of it. Parts of the present-day village date from the 12th century, when Frankish Crusaders built a castle there, probably during the rule of Baldwin III, a Christian king of Jerusalem.
Today, Mi’ilya remains one of a handful of Christian-majority villages in Israel. Most of its residents are Greek Catholics whose ancestors began to settle here during Ottoman rule in the mid-18th century.
LEBANON
Mediterranean
Sea
SYRIA
Mi’ilya
Sea of
Galilee
Haifa
Jordan
WEST
BANK
Tel Aviv
Jerusalem
ISRAEL
20 Miles
By The New York Times
Many live in homes built among the ruins of the Crusader castle, which became the backdrop to the lives of generations of villagers. But it was never properly excavated or restored.
“The council always said, ‘We’ll do the castle, we’ll work on the castle,’” said Dr. Khamisy, who grew up in the castle’s shadow. “But nothing ever happened.”
The turning point came in early 2017, when part of the castle wall began to collapse, endangering passers-by.
A specialist in Crusader-era archaeology, Dr. Khamisy, 45, had only recently started a new research post at a nearby university and had little time for a new project. But he realized it was now or never to preserve the fortress, and felt it was a matter of hometown honor.
“I’m going to restore the castle,” he remembered thinking. “If I don’t do it, I will leave the village. I can’t live here.”
So began the first of several restoration and excavation projects in Mi’ilya.
Dr. Khamisy encouraged the village council to call a meeting, at which he asked families to each donate the equivalent of the cost of two cigarette packets. The villagers answered the call, giving roughly $60,000, and the council pitched in $30,000.
The Israel Antiquities Authority quickly supplied the relevant permits.
Several weeks later, the most dangerous stretch of the wall had been shored up.
Historically, residents of villages like Mi’ilya had been wary of notifying the antiquities authority if they found any hidden relics, which, though often kept in the custody of the homeowner, legally become state property. Residents feared the government might take over their property or demand time-consuming excavations if a particularly noteworthy ruin was discovered.
For Palestinian citizens of Israel, as some Mi’ilya residents define themselves, the fear was particularly sharp, several villagers said, because the government had requisitioned Arab-owned land across Israel in the decades after the founding of the state.
But the wall restoration project gave the villagers greater trust in the authorities — not least because Dr. Khamisy was the main intermediary between the village and the government.
“He’s a son of the village,” said Salma Assaf, a former accountant who owns several properties in and around the castle ruins. “He broke the wall between us and the antiquities authorities.”
Soon, the village clergy allowed the excavation of the village church, where Dr. Khamisy said Iron Age pottery was dug up.
But the most dramatic discovery was lurking underneath Ms. Assaf’s own property next door.
Ms. Assaf, 69, was in the middle of turning her family’s Ottoman-era house into a restaurant. As the builders worked in its cellar, they discovered an ancient stone structure.
Galvanized by Dr. Khamisy’s recent project, Ms. Assaf invited him over to examine it. The archaeologist quickly realized it was a previously unknown section of the Crusader town — perhaps part of a medieval wine press.
Excited, Dr. Khamisy called the antiquities authority, asking for permission to dig deeper. A permit was granted unusually quickly, within days.
Just as the wall restoration had made the village less wary of the authorities, the authorities were now more confident in the villagers. They were also reassured by the involvement of Dr. Khamisy.
“We knew him, we trusted him,” said Kamil Sari, the authority’s director in northern Israel. “He cares for what he’s doing.”
Armed with trowels, shovels and pickaxes, Dr. Khamisy and the Assaf family set about excavating the cellar themselves.
After digging for two weeks, Dr. Khamisy suddenly starting shouting and jumping. About two yards under the floor, he had found the first signs of a Crusader-era drainage system.
Ms. Assaf’s building, experts later concluded, was standing above the largest-known wine press in the Crusader era — a revelation that drew the attention of a major Israeli newspaper, Haaretz.
“It was the most wonderful time of my life,” Ms. Assaf remembered.
Energized by the discovery, Ms. Assaf began buying up other properties around the castle, excavating them with Dr. Khamisy’s help, and then restoring them. They uncovered a Crusader waterworks and a Roman-era cistern that the Crusaders appeared to have used as their own; neither were seismic discoveries, but they helped archaeologists deepen their understanding of Crusader life in the 12th century, when European Christians consolidated their efforts to colonize the region by force.
“The finds themselves are important for a Crusader historian, or an archaeologist like myself,” said Adrian Boas, a professor of medieval archaeology at the University of Haifa. “They’re adding information to what we know about the Crusader period.”
But perhaps more significantly, they have helped make villagers more “aware of the importance of the past and their connection to the place they live in,” Professor Boas said.
Down the hill, Mr. Arraf was the next to catch the archaeology bug. In the 1980s, his relatives had found Byzantine mosaics in a cellar behind their home. But his older siblings had always said there were larger and more impressive mosaic floors under the main part of their home — relics they said were briefly discovered and then re-hidden during renovations in the 1950s.
What if his siblings were right?
Guided by Dr. Khamisy, the Arraf family dug for two weeks — one-foot, two-feet, three-feet deep. Just beyond the four-foot mark, Dr. Khamisy made another shout: He had found what turned out to be the nave of a Byzantine church.
For a token fee to cover his expenses, Mr. Arraf lets tour groups visit his home to see the mosaics, which are inside the lower story of his two-floor house.
Occasionally, visitors have struggled to dispel their disbelief, Mr. Arraf said. In a context in which Jews, Muslims and Christians often argue over who has the stronger connection to the land, some Jewish visitors have dismissed the idea that a Christian could have found a genuine Christian ruin beneath his own home.
But to Mr. Arraf, such criticism hardly registers. He still marvels at the fact he has a ruined church underneath his aunt’s old bedroom.
“I check on it every day,” he said. “Just for my own joy.”
Rawan Sheikh Ahmad contributed reporting from Mi’ilya, and Myra Noveck from Jerusalem.
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Valeurs Actuelles
Stagflation : cette menace qui devient réalité
L'Humanité
Compétition. Les Huit Montagnes en liberté
Nos recommandations culturellesOde pudique à la nature, récit d’une amitié indéfectible, le sixième long métrage de Felix Van Groeningen, coécrit et réalisé avec son épouse, Charlotte Vandermeersch, arpente les cimes des alpages du val d’Aoste.
Michaël MélinardLes Huit Montagnes, de Félix Van Groeningen et Charlotte Vandermeersch, Italie/Belgique/France, 2h27
Le cinéma n’a pas de frontières et les Huit Montagnes est là pour le rappeler. Cette coproduction italo-belgo-française réalisée par un couple de Flamands et principalement tournée dans les alpages du val d’Aoste en italien est en plus rythmée par les compositions pop-folk, en anglais, d’un multi-instrumentiste suédois, Daniel Norgren. On connaît Felix Van Groeningen, révélé à la Quinzaine des réalisateurs avec la Merditude des choses puis plus largement dans la cinéphilie hexagonale avec l’attribution du césar du meilleur film étranger pour le mélo Alabama Monroe. Il a aussi signé, en 2018, My Beautiful Boy aux États-Unis, réunissant Steve Carell et Timothée Chalamet.
La coréalisatrice, Charlotte Vandermeersch, est moins connue. D’ordinaire comédienne, notamment dans Belgica, de Van Groeningen, elle n’apparaît pas ici à l’écran. Néanmoins, en plus de la mise en scène, elle a coécrit le scénario, adapté du roman homonyme de Paolo Cognetti, lauréat du prix Strega, l’un des plus prestigieux d’Italie, et du Médicis étranger en France.
Comme son nom l’indique, ce long métrage prend racine dans la montagne même si les huit évoquées dans le titre se réfèrent non pas au Val d’Aoste, mais à la mythologie hindoue. Selon la légende, le mont Meru, situé au centre de la terre, est entouré de huit mers et huit montagnes. Apprend-on davantage en gravissant les huit sommets ou en grimpant sur le mont Meru ? Là est la question à laquelle le parcours dissemblable des deux personnages clés tente de répondre. Car l’œuvre est d’abord le récit d’une rencontre, celle d’un gamin des villes et d’un gamin des champs escarpés du val d’Aoste. Leur amitié traverse le temps malgré les soubresauts de l’existence.
Un large espace est donné à la complexité des personnages
À Grana, le petit village où le hasard réunit Bruno et Pietro, il ne reste quasiment plus d’habitants. L’arrivée de la route, censée en attirer de nouveaux, les a fait fuir. Des 183 ouailles n’en reste que 14. Dont un seul enfant, Bruno. Pietro, lui, vient de Turin pour passer ses vacances estivales avec sa mère, loin de la pollution piémontaise. De ces 14 résistants, trois seulement pénètrent le cadre : Bruno, son oncle et sa tante. Un dispositif qui ajoute à l’impression d’isolement et d’immensité malgré le choix de tourner en 1:33, ce format d’habitude dédié à la télévision. Le terrain de jeu est immense pour les deux mômes de 11 ans. À l’abri des regards adultes, ils gambadent en toute liberté sur les pentes, escaladent le toit des maisons abandonnées, plongent dans le lac.
Les deux cinéastes interrogent leur obsession de la famille de sang et de celle de coeur.
Et même si Bruno doit aider à la traite des vaches et à la fabrication du fromage de ses oncle et tante, il semble profiter pleinement de ses moments d’insouciance enfantine. On comprend néanmoins très vite que tout n’est pas rose pour Bruno. Il ne voit jamais son père, maçon absent, sorte d’entité mystérieuse travaillant à l’étranger, en Suisse ou en Autriche. Pas mieux du côté de la mère, dont on ne sait rien. Les rapports de Pietro et de son père sont aussi délicats. Ingénieur qui se tue à la tâche, il décompresse dans des randonnées où il entraîne son fils. C’est là leur seul véritable lien. Quand les parents de Pietro proposent d’amener Bruno à Turin afin qu’il puisse poursuivre ses études, son père refuse. Son fils devient lui aussi maçon. Fin de la première partie.
Les deux amis se perdent de vue. Ils ont grandi, pris des chemins divergents. Pietro se cherche, voyage, enchaîne les petits boulots précaires, éternel insatisfait qui a rompu toute relation avec son père et ses exhortations au conformisme bourgeois. Bruno a aussi coupé les ponts avec le sien et retrouvé la montagne. Le décès du père de Pietro les rapproche. Bruno lui avait fait la promesse de lui construire une maison dans la montagne. Il demande à Pietro de l’aider à la tenir.
Cette œuvre hybride qui quitte ponctuellement le val d’Aoste pour Turin ou le Népal aime prendre son temps (2 h 27). C’est sa principale qualité et sa limite. Certes, le film est sans doute trop long. Néanmoins, outre que cette durée offre un large espace à la complexité des personnages, superbement incarnés par Luca Marinelli (Pietro adulte), vu dans le rôle éponyme de Martin Eden, et Alessandro Borghi (Bruno adulte), elle permet aux cinéastes de continuer à interroger leur obsession de la famille de sang et de celle de cœur. Les deux héros refusent les assignations et le déterminisme social. En cela, les Huit Montagnes est un film sur la liberté et ses contraintes. Avec ses paysages majestueux et la rusticité de la vie dans les alpages, c’est aussi un hommage à une nature préservée, immuable face aux contingences économiques.
Festival de Cannes 2022cinémaFestival de Cannes France24 - Monde
L1: le Paris SG confirme le départ d'Angel Di Maria au terme de la saison
Publié le : 20/05/2022 - 22:18Modifié le : 20/05/2022 - 22:16
Paris (AFP) – Le Paris SG a confirmé vendredi le départ au terme de la saison de son ailier international argentin Angel Di Maria, après sept années qui l'ont vu devenir le meilleur passeur de l'histoire du club.
L'attaquant âgé de 34 ans jouera une ultime fois comme Parisien samedi contre Metz, à l'occasion de la 38e et dernière journée de Ligue 1.
"Il restera dans les mémoires des supporters comme un joueur à l'état d'esprit irréprochable, qui a fait preuve d'un engagement sans faille pour défendre nos couleurs", a réagi le président Nasser Al-Khelaïfi, cité dans le communiqué.
En 294 matches, le natif de Rosario cumule 91 buts et 111 passes décisives, selon les données du PSG.
Di Maria était un incontournable de l'attaque parisienne, dans le couloir droit, mais l'arrivée l'été dernier de son compatriote Lionel Messi l'a poussé vers le banc cette saison.
Le club a décidé de ne pas lever l'option d'une saison supplémentaire qui existait dans son contrat actuel, expirant le 30 juin.
"C'est un très grand joueur, exceptionnel, avec une trajectoire de carrière incroyable. Il a fait de grandes choses en sept ans ici. Il fait partie des meilleurs joueurs à avoir porté ce maillot", a déclaré l'entraîneur Mauricio Pochettino vendredi.
Le Parc des Princes gardera en mémoire son pied gauche si efficace dans les coups de pied arrêtés, ainsi que sa célébration iconique, le coeur avec les doigts.
Plusieurs médias évoquent un rebond de Di Maria vers la Juventus Turin la saison prochaine.
Son départ est l'une des premières décisions choc de la direction parisienne, qui veut restructurer en profondeur une équipe qui a déçu cette saison.
Le club devrait bientôt connaître la décision de son buteur N.1 Kylian Mbappé, qui hésite entre prolonger son contrat expirant le 30 juin et partir au Real Madrid.
© 2022 AFP
New York Times - World
Demolishing City of the Dead Will Displace a Lively Quarter of Cairo
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Cairo’s oldest cemetery is being razed, and thousands of families living amid the grand mausoleums face eviction. “You’re not at ease when you’re living. You’re not at ease even when you’re dead.”
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By Vivian Yee
CAIRO — Whoever was being buried in Cairo’s oldest working cemetery on a recent afternoon had been of some consequence. Glossy S.U.V.s crammed the dusty lanes around an antique mausoleum draped in black and gold; designer sunglasses hid the mourners’ tears.
The cemetery’s chief undertaker, Ashraf Zaher, 48, paused to survey the funeral, another job done. But he didn’t stop for long. Just down the lane, his daughter was about to get married. Hundreds of his neighbors, who like him also live in the cemetery, were gathering outside his home, a few mausoleums away.
As part of the celebration, men and boys were already updating a traditional sword dance with new break-dance moves. Women were serving celebratory couscous. They had set out on long tables the belongings the bride would take to her new home, a jumble of abundance against the austere centuries-old tombs where she had grown up: pots and plates; a furry red basket; a mattress made up as if for the wedding night, its frilly white coverlet topped with a stuffed panda.
Since the Arabs conquered Cairo in the seventh century, Cairenes have been burying their dead beneath the Mokattam cliffs that rise over the city’s historic core, interring politicians, poets, heroes and royalty in marble-clad tombs set amid verdant walled gardens.
By the mid-20th century, the City of the Dead had also come to house the living: tomb caretakers, morticians, gravediggers and their families, along with tens of thousands of poor Cairenes who found shelter in and among the grand mausoleums.
Much of it will soon be gone.
The Egyptian government is razing large swaths of the historic cemetery, clearing the way for a flyover bridge that will link central Cairo to the New Administrative Capital, Egypt’s grandiose new seat of government, which President Abdel Fattah el-Sisi is raising in the desert about 28 miles east of Cairo. The destruction and construction are part of his campaign to modernize Egypt. But its costs are rarely mentioned.
“You’re seeing Cairo’s family tree. The gravestones say who was married to whom, what they did, how they died,” said Mostafa el-Sadek, an amateur historian who has documented the cemetery. “You’re going to destroy history, you’re going to destroy art.”
“And for what?” said Seif Zulficar, whose great-aunt, Queen Farida, the first wife of King Farouk of Egypt, was buried here in one of the mausoleums scheduled for destruction. “You’re going to have a bridge?”
Great cities are always cannibalizing their pasts to build their futures, and Cairo is a notorious recycler. The medieval conqueror Saladin tore down ancient buildings to construct his massive citadel, now one of the chief landmarks of the city it overlooks. In the 1800s, one of Egypt’s rulers pried stones off the pyramids to erect new mosques (though, as far as pharaonic plunder goes, European visitors were greedier).
Nor is Cairo the only metropolis to pave over graveyards for public infrastructure, as New York did to establish some of its best-known parks. But, preservationists say, Cairo’s City of the Dead is different: What will disappear is not only a historical monument where Egyptians still visit their ancestors and bury the newly deceased, but also a lively neighborhood.
Mediterranean Sea
City of the Dead Cemeteries
SALAH SALEM ST.
EGYPT
EASTERN
CEMETERY
Cairo
New
Capital
40 miles
Cairo
MOKATTAM
HILLS
Nile
SOUTHERN
CEMETERY
EGYPT
OLD CAIRO
75
Map data from OpenStreetMap
1 mile
By The New York Times
Parts of the cemetery have already been razed over the last two years, and some mausoleums are already little more than rubble, their carved antique wooden doors carted away and their marble gone.
“It’s against religion to remove the bones of dead people,” said Nabuweya, 50, a tomb dweller who asked that her last name not be published for fear of government reprisal. “You’re not at ease when you’re living. You’re not at ease even when you’re dead.”
The cemetery is unlike a typical Western one. Each family has a walled plot, in which a garden of palms and fruit trees surrounds an airy mausoleum. Marble tombs are carved with gilded Arabic calligraphy. In the bigger plots, outbuildings once hosted living relatives who came on death anniversaries and major holidays to spend the night, honoring the dead with feasts and charity handouts.
The rest of the year, live-in caretakers maintained the mausoleums. That was how Fathy, 67, who also did not want his last name used, his wife, Mona, 56, and their three children came to live next to the tomb of Neshedil Qadin, a consort to the 19th-century ruler Khedive Ismail, considered modern Egypt’s founder. Fathy’s father and grandfather looked after the royal mausoleum, raising their children there before passing down their jobs and homes.
After the 1952 Egyptian revolution deposed the king and sent most of the Egyptian aristocracy fleeing, the government allowed commoners to buy burial plots inside the old family mausoleums and stopped paying to maintain the tombs. The custom of relatives staying overnight faded.
Fathy drew his last government paycheck in 2013. But he had built a decent life: Saving up, the family renovated their quarters, installing electricity and running water. They enjoyed what amounted to a private garden, drying their laundry on lines running over half a dozen graves.
The government plans to move residents to furnished public housing in the desert. But, critics say, few will have the means to cover the roughly $3,800 down payment or the $22 monthly rent, especially after their livelihoods — jobs in the cemetery or commercial districts nearby — disappear along with the graves.
The dead, too, will go to the desert. The government has offered new grave plots to families south of Cairo, uniform brick mausoleums much smaller than the originals. They are free, though families must pay for the transfer.
Fathy’s parents were buried near Neshedil’s tomb. But he was concerned about where the princess, as he called her, would go. “My grandfather and my father and me all spent our lives living here with her,” he said.
Egyptian officials have weighed destroying the cemetery and moving its inhabitants to the desert for years, partly to modernize the city and improve living standards, partly, critics charged, because private developers were eyeing the land it sat on.
In the early 1980s, Galila el-Kadi, an architect who has studied the cemetery for decades, found about 179,000 residents, the last known count. She said many more moved in after Egypt’s 2011 revolution, when a power vacuum loosened security enforcement.
“They have never dealt with the relationship between the city of the living and the city of the dead,” Ms. el-Kadi said of the officials. “It was an embarrassment for the government. And in Egypt, when there’s a problem that seems unsolvable, or very hard to solve, the solution is to just delete it.”
The mausoleums registered as landmarks will be preserved, according to Khaled el-Husseiny, a spokesman for Administrative Capital for Urban Development, the government-run company developing the new capital. Other tombs to be spared include that of a relative of Mr. el-Sisi, according to preservationists, who said that the government’s plans for the cemetery had changed to avoid razing his relative’s grave.
But only a small portion of the total have the landmark designation, which will leave them isolated islands between new construction, preservationists said.
Mr. Zaher, the chief undertaker, is moving to the new cemetery along with the displaced dead. He is not wasting time on nostalgia. There are many cemetery residents happy to be leaving shabby make-do homes for new apartments, he said.
“Instead of living in a graveyard,” said Mr. Zaher, shrugging, “they’ll get to live in an apartment.”
He said the new flyover would also ease traffic, though it was unclear whether this should matter to people who are largely carless and rarely travel beyond the neighborhood.
Many officials do not appear to realize what the new bridge will replace.
While leading a tour of the new capital, Ahmad el-Helaly, a development company official, was troubled to learn that Queen Farida had been disinterred, her remains moved to a nearby mosque by special government permission. Mr. el-Helaly had named his baby daughter after the queen.
It was sad, he said. But after a moment, he shook it off.
“What can I say?” he said. “Cairo is too overcrowded. We have to do something to regain the glory of ancient Cairo, to restore the beauty of ancient Cairo.”
So much for the old. Then it was back to the tour, and the new.
Nada Rashwan contributed reporting.
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Le Figaro
Les influenceurs sèment la zizanie à Cannes
Caroline SalléRÉCIT - TikTok, Instagram, Facebook, YouTube… Les réseaux sociaux ont fait descendre en masse leurs stars sur la Croisette. Les géants du web sont en concurrence pour capter les budgets marketing du cinéma.
Prière de se serrer un peu sur le tapis rouge. Les icônes du grand écran, Tom Cruise, Julia Roberts, Omar Sy, ne sont plus les seules à parader au 75e Festival de Cannes. Cette année, l’événement accueille aussi des hordes d’influenceurs. Ces stars des réseaux sociaux, inconnues des boomers mais qui parlent à des communautés de millions de fans. Khaby Lame, le tiktokeur le plus suivi d’Europe, totalise plus de 130 millions d’abonnés. Sur TikTok encore, Nikkie Tutorials, une influenceuse beauté, en revendique plus de 5 millions. La Française Natoo en a autant sur YouTube. La reine allemande du fitness Pamela Reif s’adresse à plus de 8,5 millions de followers sur Instagram.
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Bref, ce ne sont ni des cinéphiles ni des habitués du Festival de Cannes, et leur arrivée en masse sème un peu la zizanie. «Un influenceur TikTok devait assister à la projection de notre film. Il n’a pas pu, car il est arrivé une demi-heure en retard pour la montée des marches», confie, en levant les yeux au ciel, le représentant d’un studio. Ceux qui étaient à l’heure ont eu la surprise de découvrir qu’ils seraient privés de leur smartphone sur le tapis rouge. Étiquette oblige. Depuis 2018, seuls les photographes professionnels sont autorisés à y immortaliser les stars et les selfies sont totalement prohibés. «On vient à Cannes pour voir et pas pour se voir», avait justifié à l’époque Thierry Frémaux, le délégué général du festival. C’est pourtant ce qui fait le fonds de commerce des influenceurs… Pour ne rien arranger, «la plupart sont surtout des anonymes. Donc, les photographes préfèrent se concentrer sur Tom Cruise ou Anne Hathaway plutôt que sur eux», constate le même représentant de studio.
Durant la montée des marches, les célébrités sont annoncées, pas les influenceurs comme Natoo. Quant aux projections, le festival prévoit des places pour la presse et les personnalités mais aucune ou très peu pour les influenceurs
Si le festival, en quête d’une cure de jouvence, voit dans les stars du web un moyen d’élargir son audience, il a encore du mal avec ce nouveau monde. «Durant la montée des marches, les célébrités sont annoncées, pas les influenceurs comme Natoo. Quant aux projections, le festival prévoit des places pour la presse et les personnalités mais aucune ou très peu pour les influenceurs», constate un acteur de l’industrie du cinéma. Le nouveau monde, de son côté, n’est pas davantage à l’aise avec les codes de l’ancien. Le réalisateur franco-cambodgien Rithy Panh a ainsi démissionné du premier jury TikTok, dénonçant des pressions du réseau social… avant de le réintégrer après la marche arrière de la plateforme chinoise. Un cinéaste ne fonctionne pas à la manière d’un algorithme…
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Les ajustements prendront sans doute encore un peu de temps. Mais l’armada d’influents soldats des réseaux sociaux est bien partie pour faire de Cannes et du cinéma un nouveau terrain de jeu. Il y a cinq ou six ans, Amazon et Netflix avaient tenté de se faire une place au soleil du festival. Les géants des réseaux sociaux, à leur tour, sont en train d’y planter leur drapeau. L’invasion des barbares, saison 2.
Soft power
«La guerre entre Meta et TikTok s’est délocalisée sur la Croisette», observe la source citée plus haut. TikTok est partenaire officiel du Festival de Cannes, Meta (maison mère de Facebook et Instagram), de son côté, a ouvert une villa des créateurs dans le Palais Bulles qui a accueilli durant deux jours trois cents «créateurs de contenus». Google aussi, avec sa filiale YouTube, veut avoir une place au premier rang.
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Derrière les vidéos amusantes sur TikTok ou YouTube, les photos glamours d’Instagram, les selfies en compagnie de stars du grand écran, les géants du web se livrent une bataille acharnée pour s’attirer les faveurs de l’industrie du cinéma. Pour les plateformes, Cannes représente un fort enjeu en termes de soft power. Mais c’est aussi - et surtout - une affaire de gros sous. «Si TikTok, Instagram, Facebook et YouTube font tous le déplacement, c’est pour mettre la main sur les budgets marketing de l’industrie du cinéma.» Pour ces plateformes, pas question de se contenter d’un simple strapontin.
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L'Humanité
Acid. Yamabuki, cette petite fleur jaune qui pousse entre les pierres
Nos recommandations culturellesJuichiro Yamasaki filme un Japon inattendu, où l’on croise un ouvrier coréen et une lycéenne qui manifestent pour la paix. Un film délicat et puissant comme les yamabuki.
Marie-José SirachYamabuki, de Juichiro Yamasaki, France-Japon, 1 h 37
L’action se déroule à Maniwa, petite ville minière dans les montagnes de l’ouest du Japon. Paysages gris, poussiéreux, d’immenses pelleteuses broient la montagne dans un ballet savamment orchestré. Les pierres arrachées s’engouffrent dans des tapis qui sillonnent le paysage jusqu’à être concassées et devenir gravier. Chang-Su est ouvrier dans cette mine à ciel ouvert. Coréen, il s‘est exilé dans cet endroit perdu pour rembourser une dette familiale. Il partage sa vie dans une modeste bicoque avec Minami et sa petite fille qui ont fui un mari violent.
Yamabuki est lycéenne et vit avec son père, policier. Sa mère, reporter de guerre, est morte en couvrant celle en Syrie. Jeune fille introvertie, elle décide, un jour, de rejoindre cette poignée de manifestants qui chaque jour, au même grand carrefour de la ville, manifestent en silence et brandissent des pancartes pour la paix. Yamabuki, c’est aussi le nom de ces fleurs aux petits pétales jaunes qui poussent entre les pierres, là où il ne pousse pourtant pas grand-chose.
Chaque histoire est reliée à l’autre
En suivant l’itinéraire de l’un et de l’autre, Juichiro Yamasaki filme dans un même mouvement des paysages industrieux dominés par la machine et deux personnages qui cherchent un sens à leur vie. Le film procède par cercles concentriques où chaque individu se croise sans le savoir, où chaque histoire est reliée à l’autre par quelques signaux que seuls devinent les spectateurs. L’histoire se met en place au gré des jours qui s’écoulent et des aventures étranges qui surviennent à Chang-Su, cet accident de voiture causé par un éboulement de pierres provoqué par le père de Yamabuki ; ou la découverte d’une valise pleine d’argent qui dévale les flancs de cette même montagne qui lui a brisé la jambe. Chaque incident de parcours l’oblige à composer, voire à bifurquer, comme un nouveau départ, jamais comme une fuite.
Les personnages se métamorphosent en héros du quotidien qui tentent de vivre, malgré les blessures et les souvenirs.
Yamabuki est le troisième long métrage de Juichiro Yamasaki. Cinéaste, il a d’abord entrepris des études d’anthropologie à Kyoto, puis très vite s’est saisi d’une caméra avant de s’installer dans le village natal de son père, Maniwa justement. Il est aussi cultivateur de tomates, une activité qui lui permet tout juste de vivre. Mais ne l’empêche pas de filmer son pays de l’intérieur, de mettre en scène, comme ici, la vie de gens simples, discrets, qui, à leur manière, en cherchant un sens à leur vie, résistent aux injonctions de réussite, aussi bien professionnelle, familiale qu’amoureuse, à la petite mafia locale, aux éructations d’une poignée de jeunes xénophobes.
Tout est suggéré, parfois à peine effleuré, subtilement, intelligemment. Ses personnages se métamorphosent en héros du quotidien qui tentent de vivre tant bien que mal, malgré les blessures et les souvenirs. Ils n’ont peut-être pas de superpouvoirs, ne vivent pas dans une ville où l’agitation est permanente, mais une chose est sûre, ils ne renoncent pas à leurs rêves, même modestes.
Festival de Cannes 2022acidcinémaCinéma japonais France24 - Monde
Tennis: Wimbledon sur le point de devenir une prestigieuse exhibition
Publié le : 20/05/2022 - 22:10
Paris (AFP) – Wimbledon, considéré comme le plus grand tournoi du monde, pourrait devenir cet été la plus prestigieuse exhibition de tennis: l'ATP et la WTA, qui gèrent les circuits masculin et féminin, ont décidé vendredi de ne distribuer aucun point au Majeur sur gazon s'il maintient sa décision d'exclure Russes et Bélarusses en raison de la guerre en Ukraine.
"Si rien ne change, c'est avec un immense regret et à contre-coeur que nous ne voyons pas d'autre possibilité que de retirer les points ATP à Wimbledon pour l'édition 2022", a annoncé l'instance dans un communiqué. Une position imitée quelques minutes plus tard par la WTA.
Pour l'ATP, si Wimbledon exclut les joueurs et joueuses de nationalités russe et bélarusse, c'est le principe considéré comme "fondamental" d'équité entre tous les joueurs de participer à tous les tournois "en fonction de leur mérite et sans discrimination" qui est remis en cause.
Le tournoi britannique du Grand Chelem a annoncé le 20 avril son intention d'exclure les Russes et les Bélarusses de l'édition 2022 car "dans les circonstances d'une agression militaire injustifiée et sans précédent, il serait inacceptable que le régime russe tire le moindre bénéfice de la participation de joueurs russes ou bélarusses".
Le Majeur sur gazon a cependant précisé que cette décision pourrait être revue si les "circonstances changent radicalement d'ici juin".
Depuis, la seule nouvelle réaction du All England Lawn Tennis Club qui accueille le tournoi a été de confirmer, le 26 avril, qu'il n'avait "aucune (autre) option" que de bannir ces joueurs.
"Intégrité du système"
Aussi l'ATP, qui accepte les joueurs russes et bélarusses sous bannière neutre, a-t-elle répété vendredi que cette position "remettait en cause" le principe d'équité entre les joueurs ainsi que "l'intégrité du système de classement".
"Nos règles et nos accords existent afin de protéger les droits de tous les joueurs. Des décisions unilatérales de cette nature (...) créent un précédent dommageable pour le reste du circuit. La discrimination mise en place par des tournois de leur propre chef n'est simplement pas viable sur un circuit qui s'étend dans plus de 30 pays", insiste l'ATP.
Les quatre tournois du Grand Chelem (Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open) ne dépendent pas directement de l'ATP ni de la WTA.
Mais la décision de Wimbledon a été très mal accueillie par l'immense majorité du monde du tennis qui y voit un geste politique et, à l'image de Rafael Nadal, "très injuste".
L'ATP souligne que Wimbledon a suivi "des recommandations" du gouvernement britannique qui n'avaient pas valeur d'obligation et que ces "recommandations informelles offraient une alternative qui aurait permis aux joueurs de participer individuellement sous bannière neutre après avoir signé une déclaration" contre l'invasion en Ukraine, ce qui aurait été "une option plus acceptable par l'ATP".
Le président du All England Club, Ian Hewitt, avait cependant estimé que cette option aurait pu faire courir un risque "aux joueurs et à leur famille".
A Londres, la ministre britannique de la Culture, des Médias et des Sports, Nadine Dorries, a dénoncé la décision des instances du tennis professionnel.
"La communauté sportive internationale a réagi rapidement et à juste titre et a condamné unanimement les actes illégaux et barbares de Poutine en Ukraine", a-t-elle rappelé. "Nous regrettons profondément la décision prise ce jour et nous exhortons l'ATP à examiner sa position concernant les points ATP. Cela n'envoie pas un bon message, que ce soit à Poutine ou au peuple ukrainien."
Neutralité
La Fédération internationale (ITF) a également annoncé retirer à Wimbledon les points pour les tournois juniors et de tennis fauteuil programmés durant la quinzaine du Majeur.
"La position de l'ITF demeure que les joueurs russes et bélarusses doivent être autorisés à participer en tant qu'athlètes neutres", explique la Fédération qui a par ailleurs interdit depuis le 1er mars la Russie et le Bélarus de participer à toute compétition par équipes nationales.
En revanche, l'ATP a décidé de maintenir les points aux tournois ATP 500 du Queen’s et ATP 250 d'Eastbourne ainsi qu'aux Challengers (2e division) en Grande-Bretagne cet été car "les joueurs russes et bélarusses ont la possibilité de participer à d'autres tournois aux mêmes semaines, contrairement à Wimbledon, ce qui minimise l'impact sur l'intégrité des classements."
"Dire que je suis déçu par l'ATP serait un euphémisme", a réagi l'ancien joueur ukrainien Serhiy Stakhovsky, rentré dans son pays pour combattre. "Je ne me serais jamais attendu à ce que quelqu'un choisisse le camp des envahisseurs et des meurtriers."
Le Britannique Daniel Evans, 32e joueur mondial, a déclaré pour sa part à la BBC: "Je pense que la majorité des joueurs estiment que ce n'est pas idéal que les autres (les Russes et Bélarusses, NDLR) ne puissent pas jouer mais il devrait y avoir des points en jeu à Wimbledon".
"A mon avis, a ajouté le N.2 britannique, les instances tentent seulement de protéger les joueurs russes en leur permettant de jouer."
L'ATP précise qu'elle étudiera par ailleurs d'éventuelles sanctions à infliger à la Fédération britannique (LTA).
© 2022 AFP
L'Humanité
Un certain regard. Tirailleurs, du Sénégal aux tranchées ardennaises
Nos recommandations culturellesEnrôlés de force dans l’armée française pour participer à la guerre de 14-18, un père et son fils tentent de survivre dans un univers inconnu. Un projet à l’ambition mémorielle, porté par Omar Sy.
Michaël MélinardTirailleurs, de Mathieu Vadepied, France, 1 h 40
Sur la question de l’exploitation des soldats issus des colonies, le Festival de Cannes n’en est pas à son coup d’essai. En 2006, Rachid Bouchareb avait rappelé, dans Indigènes , le rôle des tirailleurs algériens et des goumiers marocains dans la Libération et le racisme et les discriminations qu’ils ont endurés. À la clé, un prix d’interprétation collectif pour les cinq acteurs principaux. Tirailleurs, le second long métrage de Mathieu Vadepied, n’est certes pas en lice pour la palme d’or, mais, en ouvrant la section Un certain regard, il bénéficie d’une belle visibilité.
Omar Sy incarne Bakary, un tirailleur sénégalais. En 1917, en Afrique subsaharienne, des troupes coloniales recrutent des soldats pour défendre la mère patrie. Dans son village sénégalais, Bakary veut absolument épargner à son fils Thierno (Alassane Diong) d’aller mener cette guerre entre Blancs. Mais le jeune homme est enrôlé de force. Bakary s’engage, cachant leur lien, pour le rejoindre avec une seule idée en tête : fuir. Sa quête échoue. Père et fils découvrent les tranchées ardennaises. Thierno parle français. Ce n’est pas le cas de Bakary, perdu dans cette garnison où tous les coloniaux s’expriment dans les différentes langues du continent africain. Et même s’il tente de protéger son fils envers et contre tous, le jeune homme s’émancipe peu à peu, galvanisé par un jeune officier désireux d’exploiter sa fougue et son courage.
Le comédien français le plus populaire joue en peul. C’est déjà un événement en soi. Mais l’acteur s’est aussi mué en producteur pour ce projet porté depuis Intouchables, dont Mathieu Vadepied était le directeur de la photographie. Le cinéaste revendique la volonté de s’adresser au plus grand nombre. Il parie avant tout sur l’émotion avec une mise en scène classique, usant généreusement du plan-séquence et de gros plans sur les visages. Ce désir de séduire un large public s’illustre aussi dans un récit où la filiation occupe une place cruciale.
Le parti pris d’un cinéma populaire, au sens noble du terme
C’est parfois cousu de fil blanc, un peu trop aseptisé. Néanmoins, ça marche. Et si la part de fiction est assumée, interrogeant notamment la possibilité que le Soldat inconnu soit un tirailleur sénégalais, le cinéaste entend faire bouger les lignes mémorielles. Ce parti pris d’un cinéma populaire, au sens noble du terme, vise clairement à rendre hommage aux tirailleurs sénégalais (dont l’appellation trompeuse désigne les soldats de l’Afrique subsaharienne) et à changer le regard. Fini le temps du Y’a bon Banania.
D’ailleurs, à cette image d’un soldat tout sourires, le cinéaste substitue une représentation plus complexe, plus grise, où les tirailleurs se montrent retors, malhonnêtes, impitoyables, solidaires et héroïques, et pas uniquement victimes. Pari réussi puisqu’il les installe aux côtés des poilus, dans le récit national de la Première Guerre mondiale. Dans le contexte identitaire ambiant, ce choix a du sens. Il incorpore les Français originaires d’Afrique subsaharienne et les immigrés de ces anciennes colonies dans une histoire séculaire dramatique mais également glorieuse.
Festival de Cannes 2022omar sytirailleurs sénégalais New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
Vladimir Putin, hombre de familia
A medida que los países occidentales van imponiendo sanciones a personas cercanas al líder ruso, entre ellas sus familiares, se va fracturando el estricto secreto que rodea su vida privada.
Credit...Foto de consorcio por Maxim Shemetov
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Por Jason Horowitz
VOORSCHOTEN, Países Bajos — A Vladimir Putin no le gustaba la intromisión.
Era 2008, y el presidente ruso, por entonces de 56 años y ocho empuñando el poder cada vez con más fuerza, estaba listo para una conferencia de prensa en la lujosa Villa Certosa de Cerdeña. A su lado se encontraba su aliado más cercano en Europa occidental, Silvio Berlusconi, el magnate de los medios y primer ministro italiano de apetitos legendariamente hedonistas con quien compartía el gusto por los chistes obscenos, los muebles extravagantes y la vasta riqueza.
Durante los veranos, las dos hijas adolescentes de Putin disponían de la extensa villa, iban en excursiones secretas de navegación y compras de lujo bajo la orden estricta de disimular su identidad y esconder su rostro de las cámaras, según una persona con conocimiento del arreglo.
La estrategia de proteger estrictamente a su familia le funcionó bien a Putin durante años, hasta que Rusia invadió Ucrania en febrero. Ahora, a medida que los países imponen sanciones a los más cercanos a Putin —entre ellos las aprobadas el viernes por Gran Bretaña a la mujer considerada durante mucho tiempo como su amante, Alina Kabaeva, y a su exesposa, Lyudmila Ocheretnaya— la fachada empieza a caer y arroja nueva luz sobre la vida privada del líder ruso.
Los primeros atisbos de sus complicados asuntos familiares se desarrollaron esa escena en aquella villa, cuando una reportera rusa, Nataliya Melikova del Nezavisimaya Gazeta, abordó cautelosamente la zona prohibida. Días antes, un informe del Moskovsky Korrespondent aseguraba que Putin y su esposa, con la que llevaba 25 años, se habían separado en secreto. Llamaba la atención que el diario además reportaba que se había enamorado de Kabaeva, una medallista olímpica ganadora del oro en gimnasia rítmica, famosa por su flexibilidad y quien, a los 24 años, tenía más o menos la edad de sus hijas y se había convertido en una cara pública para su partido político.
“Siempre he reaccionado negativamente a aquellos que, con sus narices mocosas y fantasías eróticas, se entrometen en la vida de otras personas”, dijo Putin, desmintiendo el informe. Berlusconi hizo el gesto de dispararle a Melikova con una metralleta imaginaria mientras Putin, que para entonces había sido acusado de asesinar a varios periodistas, asentía y sonreía. Días más tarde, Moskovsky Korrespondent detuvo sus operaciones por “motivos económicos”.
Putin es más que solo un padre protector que, como ha dicho, quería brindar a sus hijas una vida normal y consideraba su seguridad un asunto de seguridad nacional. Como exagente de la KGB, impregnado de los métodos de la agencia para el subterfugio, la desinformación y la habilidad de Jano de presentarse de distintos modos según la situación, ha cubierto su vida personal en secreto y la ha envuelto en rumores.
Putin tiene, oficialmente, dos hijas reconocidas de su primer matrimonio, pero según medios independientes rusos y noticias internacionales no verificadas, puede ser que tenga cuatro hijos más con otras dos mujeres. Sin embargo, incluso sus hijas reconocidas, ahora camino a la mediana edad, están tan ocultas que podrían pasar desapercibidas en una calle de Moscú. Su exesposa, con quien algunos biógrafos creen que se casó par mejorar sus oportunidades de unirse a la KGB, reacia a admitir solteros, prácticamente se esfumó de la vista del público incluso antes de que se divorciaran.
En los enclaves rusos de Suiza, salpicados de villas, empezó a circular una petición en marzo que exigía la repatriación de su supuesta amante, Kabaeva, en la que se la comparaba furiosamente con Eva Braun, la pareja de Hitler. En Lugano, los habitantes chismean sobre el edificio de vidrio verde donde vivía Kabaeva con vista al lago y hablan confiadamente del hospital donde nacieron sus supuestos hijos y las escuelas a las que asistían. Pero no la han visto.
Los supuestos hijos no están confirmados y son invisibles. En un edificio de apartamentos de lujo de Montecarlo, los habitantes se encogen de hombros ante las fotos de otra posible novia y otro posible hijo de Putin que tenía una propiedad en el lugar y cuya familia comparte dirección con la familia de Kabaeva en edificios de lujo de Moscú. En muchos casos, se trata de apariciones y, como en tantos cuentos de fantasmas, los espectros pueden parecer conjurados para producir un efecto deseado, ya sea por los críticos, para socavar la imagen que Putin se ha construido de protector de los valores familiares o por los partidarios, para componer una imagen de riqueza, virilidad y misterio de Putin. O tal vez simplemente existen.
“Hay tantas historias. Todas pueden ser verdad o ninguna puede ser verdad. Y esa es la suerte de bruma de Putin”, dijo Nina Khrushcheva, profesora de asuntos internacionales en la New School de Nueva York, nacida en Moscú. Putin, dijo Khrushcheva, era al mismo tiempo obsesivamente clandestino y un exhibicionista que se nutrió de las representaciones occidentales que lo ponen como supervillano.
Khrushcheva, que es bisnieta de Nikita Jruschov, dijo que Putin tenía una cosmovisión típica del Kremlin y que, como Stalin, aceptaba y perpetuaba la mitología salpicada de verdad. “Creas desinformación”, dijo. “Creas una atmósfera de algo que todo el mundo intenta adivinar y todos discuten y todo es secreto”.
Sin embargo, algunas cosas parecen bastante claras. Los miembros del círculo familiar de Putin se benefician del sistema cleptocrático que Putin preside como un jefe de la mafia, con lugartenientes oligarcas que le rinden pleitesía con riqueza, empleos lucrativos o propiedades lujosas para su familia y para quienes tal vez ocupan la órbita de su afecto. Durante décadas, pocos lograron penetrar la burbuja opaca construida para protegerlos ellos y sus recursos. Pero la invasión a Ucrania por parte de Putin cambió eso.
En abril, Estados Unidos apuntó a la bruma e impuso sanciones a sus dos hijas, nombrándolas como familiares de una persona penalizada —Putin— y señalando su apoyo a la industria de defensa rusa y la captación de miles de millones de dólares de fondos supervisados directamente por Putin. Según funcionarios, el gobierno estadounidense también estuvo a punto de imponer sanciones a Kabaeva, pero se detuvo a último momento para evitar, por ahora, una escalada.
Los expertos en sanciones afirman que, más que causar daños económicos a Putin, estas medidas buscaban enviarle un mensaje de que su agresión había cruzado un límite y que su mundo privado, invisible e intocable, podía ser visto y alcanzado por Occidente.
“En general, las sanciones que no son aprobadas por el Consejo de Seguridad de la ONU son malas, y lo que es más importante, son inútiles”, dijo Dmitri Peskov, el portavoz del Kremlin, cuando se le pidió un comentario sobre las sanciones occidentales contra los miembros de la familia de Putin. “Las sanciones contra familiares, parientes, conocidos y periodistas son estúpidas”. Cuando se le preguntó si el Kremlin creía que las sanciones contra Kabaeva y sus familiares eran una afrenta personal contra Putin, Peskov añadió: “¡Es una decisión absurda!”.
La filial neerlandesa
En un terreno cubierto de césped en las afueras de Ámsterdam, unos manifestantes enviaron hace poco un mensaje a Putin a través de su hija, Maria. Cerca de banderas ucranianas plantadas al medio de un corazón trazado con velas, un cartel dirigido a “Ave Maria Putin” decía: “Parece que tu viejo es difícil de ubicar y claramente imposible detenerlo, incluso para sus verdugos. Pero como todos sabemos, padres e hijas son otra historia” y “Te lo rogamos, Maria”.
Lo que al principio parecía un lugar improbable para una solicitud —y un personaje improbable al cual solicitar— cobró más sentido al comprender que el terreno había sido comprado recientemente por Jorrit Faassen, un neerlandés que estuvo casado y tuvo al menos un hijo con Maria Vladimirovna Vorontsova, como se conoce a la hija mayor de Putin. En los 15 años desde que se fue a vivir en secreto con Faassen en los Países Bajos, en ocasiones Vorontsova se había convertido en objeto de la furia local contra su autoritario padre.
Las cosas se pusieron especialmente tensas en 2014, cuando separatistas apoyados por Rusia derribaron un jet de Malaysia Airlines que salió de Ámsterdam y sobrevolaba Ucrania, matando a 298 personas, de las cuales casi 200 eran neerlandesas. Los alcaldes neerlandeses exigieron que a Vorontsova se le deportara y con la guerra en Ucrania los cuestionamientos han aumentado.
Un medio de investigación neerlandés, Follow The Money, contactó a Faassen en Rusia recientemente.
Con un fuerte acento de La Haya, dijo que la guerra en Ucrania era un inconveniente y negó haber sido esposo de Vorontsova. “No estaba cómodo”, dijo Harry Lensink, el editor que lo entrevistó.
Desde entonces, los reporteros tampoco han estado cómodos y se preocupan de que sus teléfonos estén intervenidos. Un reportero que colaboró con el artículo sobre Faassen recibió un aviso de que una persona que usaba un servidor en Moscú había intentado hackear su correo electrónico.
Todo ese enojo y ansiedad estaba muy alejado del jolgorio en una fiesta para celebrar a la pareja en 2008 en Wassenaar, acaso la zona más exclusiva y adinerada de los Países Bajos. “Era una fiesta de boda”, recordó Danny Pleizer, un cantante local de canciones folklóricas neerlandesas que actuó en la velada.
Dijo que los invitados cantaron con sus éxitos y estrechó la mano del novio, a quien conocía desde hacía años, así como la de la novia. No tenía idea que ella era la hija de Putin y se marchó después de su intervención.
Casi nadie en la boda sabía mucho de ella, aunque los amigos de Faassen, que se mudó a Moscú por negocios en 2006, ofrecieron pistas en sus discursos pendencieros. Bromeaban sobre su pasatiempo de tirarle los perros a chicas rusas adineradas en las discotecas de Moscú.
Los padres de Maria no acudieron a su fiesta de boda neerlandesa. Sin embargo, algunos rusos sí estuvieron presentes, como los hombres fornidos que miraban desde el bar, mientras una pariente de la novia —una joven que cantó una canción rusa tradicional y emotiva— bailaba enérgicamente al son del tango.
El primo del novio, Casper Faassen, ahora un reconocido artista neerlandés, dijo que la siguiente vez que vio a Maria, la esposa de su primo, fue para el cumpleaños de su tía en el suburbio cercano de Merenwijk. Mientras los invitados atacaban la comida indonesia en el bufé, dijo, Maria parecía estar cómoda pero distante, en un vestido beige que la hacía lucir elegante y con una postura perfecta, como de bailarina. Se comunicaba con todos, incluso su marido, en buen inglés y hablaba poco neerlandés.
La pareja luego pidió algunas obras de arte de Faassen, quien recordó haber entregado tres imágenes borrosas de bailarinas sobre un fondo de pan de oro en su departamento, arriba del supermercado Albert Heijn en el municipio cercano de Voorschoten. Maria abrió la puerta y su marido, Jorrit, holgazaneaba en el sofá frente a la televisión. Al entrar, Casper bromeó que su primo era un vago y recuerda que Maria revoleó los ojos en muestra de solidaridad.
Ni Casper ni muchos otros en la familia conocían la verdadera identidad de la mujer que se hacía llamar Maria Vladimirovna Vorontsova y ahora Maria Faassen, pero que para su padre era Masha. Pero en 2010, un medio ruso, New Times, reportó que Jorrit, que por entonces era funcionario en una consultora rusa, recibió una paliza de los guardaespaldas de Matvey Urin, un importante banquero ruso que no sabía con quién trataba, luego de un incidente de tráfico en Moscú.
Poco después, Urin perdió sus licencias para operar bancos y los guardaespaldas acabaron en la cárcel. Los reporteros de chismes rusos especularon que el neerlandés era el yerno de Putin, aunque Jorrit siempre lo negó.
La pareja pasaba mucho tiempo en Moscú, donde hay documentos que lo mostraban como funcionario de Gazprombank. Casper dijo que su primo una vez le ofreció la posibilidad de contactos lucrativos y ventas en Rusia. Para entonces, los rumores del parentesco de Maria habían empezado a circular y el artista, que despreciaba a Putin por socavar la democracia y por las represiones violentas, declinó.
“Dije, ‘Gracias, pero no, gracias’”, comentó. Desde entonces se mantuvo alejado de la pareja.
Pero los habitantes locales les prestaban más atención. Una tarde reciente, cerca del rascacielos de lujo donde Jorrit compró los dos pisos superiores, un vecino ucraniano expresó asco de los antiguos ocupantes. Corien Zoetemelk, de 57 años, una vecina que vive en la calle contraria al penthouse, recordó ver a la pareja en varias ocasiones, incluso deslizándose por el canal bajo su edificio de departamentos.
“Los vi en su velero”, dijo. “Ella estaba embarazada”.
En el balcón del segundo piso de su edificio, junto al canal, un hombre mayor dijo que estuvo “una vez con ella en el elevador” y que “se parecía a su padre”. El hombre dijo que la pareja también tenía un hijo, o al menos que la gente había visto a Jorrit, que evitaba el contacto con sus vecinos, con un niñito. El hombre en el balcón dejó de hablar cuando su esposa lo llamó molesta a que volviera al apartamento. “Te pueden pillar por esto”, siseó.
Sergei Roldugin, un chelista fabulosamente enriquecido y amigo cercano de Putin que es padrino de Maria y ahora está en la lista de sanciones de Estados Unidos y la Unión Europea, una vez le dijo a un entrevistador que ella tuvo un hijo en 2012. En una entrevista de 2017 con Oliver Stone, Putin reconoció que se había convertido en abuelo.
Algunos locales están convencidos de que vieron al abuelo ruso de visita.
“Sí, vi a Putin”, dijo Patricia Kortekaas, de 62 años, integrante del Concejo Municipal de Voorschoten, afuera del supermercado al que supuestamente entró. Ella recordó haberlo visto flanqueado por su seguridad, en el pasillo de café y té.
“Parecía cauto”, dijo. “Pensé ‘¿Qué le pasa?’”. (La oficina de Putin ha negado las visitas).
En 2014, Maria se había convertido en una especialista en enanismo pediátrico. Su proyecto de caridad, Elfa-Endo, que ayuda a niños con problemas endocrinos, también recibió fondos del poderoso Alfa Bank —ahora sancionado—, lo que podría ser la razón por la cual el Departamento del Tesoro de Estados Unidos decidió castigarla por liderar “programas financiados por el Estado que han recibido miles de millones de dólares del Kremlin para la investigación genética y que Putin supervisa personalmente”.
Dichas sanciones podrían dañar a su nueva familia. Según un informe publicado en abril por el medio independiente ruso Meduza, para entonces ya se había divorciado de Jorrit y se había vuelto a casar con un hombre ruso que consiguió un trabajo en la empresa de gas Novatek. Gennady Timchenko, un poderoso oligarca que a menudo aparece como alguien que arregla las cosas en la familia de Putin, y también está en la lista de sanciones, desde hace poco forma parte del directorio de dicha empresa.
Maria no pudo ser contactada para ofrecer comentarios. Faassen no devolvió un pedido de comentario que se dejó con su padre, quien dijo “Váyanse”, en su casa, donde las ventanas, tradicionalmente descubiertas en la región de Holanda, están bloqueadas con papel periódico.
La hija ‘disciplinada’
Desde el principio, la historia personal de Putin parecía repleta de los elementos con los que se construyen los mitos. Utilizó una biografía oficial —publicada en 2001, cuando recién tomó el poder como un aparente demócrata de la nueva generación— para pulir su imagen de hombre de familia duro pero heroico. En ella, cuenta una anécdota de cómo salvó, desnudo, a su familia cuando un sauna defectuoso quemó la dacha familiar.
“Las niñas sufrieron más con el incidente”, dijo Putin, refiriéndose a sus dos hijas. “Habían traído todos sus tesoros de casa a la dacha, todos los juguetes y muñecas Barbie que habían acumulado durante sus vidas enteras. Masha luego me dijo que durante meses no pudo dormir. Habían perdido todo lo que les era conocido”.
Ahora, la conflagración de la guerra de Putin en Ucrania ha amenazado con despojarlas de todo otra vez.
Eso también va para su segunda hija, Katya, quien, en palabras de Putin, “resultó ser la más disciplinada”.
“Cuando grité, ‘¡Todas fuera de la casa!’”, dice, “ella soltó su cuchara en la mesa y saltó fuera de la casa sin hacer preguntas”.
En efecto, Katya, quien vivió con el alias Katerina Vladimirovna Tikhonova, parece ser la que se ha apegado más al círculo de influencia de Putin. En febrero de 2013 supuestamente se casó con Kirill Shamalov, hijo de Nikolai Shamalov, estrecho colaborador de Putin y principal accionista del banco Rossiya. Igora, uno de los resorts de esquí preferidos de Putin, fue el idílico escenario invernal en el que los nombres de Kirill y Katerina se escribieron en la nieve.
En 2020, Meduza y otro medio ruso independiente, Important Stories, obtuvieron invitaciones de boda que Shamalov envió por correo electrónico a Maria, Jorrit y su hijo en Holanda. Se decía que la boda iba a incluir patinaje artístico sobre hielo en interiores, una exhibición de iluminación láser y una falsa aldea rusa con actuaciones variadas.
Katerina misma era una experimentada intérprete apasionada por la danza acrobática de rock and roll. En 2013 ella y su pareja de baile, Ivan Klimov, que la lanzó por el aire vestida de leotardo y tenis blancos, actuaron en la competencia Boogie-Woogie World Masters de rock acrobático.
“Todos sabían que era la hija de Putin”, dijo Edilio Pagano, que a menudo era juez en los eventos en los que competía Katerina, pero dijo que nunca sintió la presión de darle puntajes más altos.
Dijo que Katerina “no era, digamos, una atleta genial, pero realmente le importaba y acudía a todas las competiciones”. Nunca hablaba de su linaje, dijo, pero era una mujer “muy reservada, muy bondadosa, sonriente y bien educada” que se comunicaba sobre todo en inglés.
Cerca de 2014, Pagano trabajó con ella en el comité ejecutivo de la Confederación Mundial de Rock’n’Roll, con sede en Suiza, en la que ella fungía como vicepresidenta de expansión y mercadeo. Casi nunca iba a las juntas, dijo, pero cuando lo hacía, siempre la acompañaban dos guardaespaldas.
Para entonces estaba ocupada con asuntos más importantes. En 2015, la agencia rusa de noticias RBC informó que había viajado a Suiza no para una competencia de danza, sino para asistir a la “sesión rusa” del foro de Davos con Shamalov.
Putin deslizó en una entrevista televisiva de 2011 que Katerina se había licenciado en Estudios Orientales en la Universidad de San Petersburgo. Pero al mostrarse cautelosamente en 2015, fue como autora de un libro de texto de matemáticas y media decena de artículos científicos, entre ellos uno sobre viajes espaciales y la reacción del cuerpo a la gravedad cero. Su coautor, el rector de la Universidad Estatal de Moscú, Viktor Sadovnichy, no respondió a un pedido de comentarios
Pero era más que académica. Katerina lideraba Innopraktika, un instituto de investigación para apoyar y patrocinar a científicos jóvenes financiado en parte por la empresa petrolera estatal Rosneft. El directorio de Innopraktika, averiguó Reuters, contaba con un grupo de confidentes de Putin y exfuncionarios de la KGB, entre ellos algunos de los que vivían en el mismo complejo de viviendas en Dresden, Alemania, cuando la familia Putin estuvo destacada ahí en los años 80. Y para 2014 ella ayudaba a supervisar la expansión de 1700 millones de dólares de la Universidad Estatal de Moscú, como enlace con el sector empresarial, con el título de vicerrectora.
Mientras ella avanzaba profesionalmente, también crecía la riqueza de su esposo. Kirill Shamalov adquirió de Timchenko, el oligarca vinculado a Putin, una participación aproximada de 3000 millones de dólares en la principal empresa petrolera y petroquímica de Rusia y se convirtió en uno de sus principales accionistas. La pareja también compró de Timchenko, por una cifra no divulgada, una villa junto al mar en Biarritz, Francia. (En marzo, activistas rusos irrumpieron en la propiedad en un intento por ponerla a disposición de los refugiados ucranianos).
En 2018, Katerina apareció en un programa de televisión ruso en donde se le identificó como “Directora de Innopraktika y subdirectora del Instituto del Estudio Matemático de Sistemas Complejos en la Universidad Estatal de Moscú”. En el segmento hablaba frente a un gráfico de computador de una cabeza conectada a electrodos. (El Departamento del Tesoro de Estados Unidos le impuso sanciones por ser “una ejecutiva de tecnología cuyo trabajo” apoya al gobierno ruso “y a la industria de defensa”).
Ese año, Bloomberg reportó que la pareja se había divorciado y que compartían casi 2000 millones de dólares en activos. Estados Unidos le puso sanciones a él y lo identificó como “antiguo esposo” de Katerina. Su verdadero amor parecía seguir siendo la danza. En 2019 se unió al consejo de la Federación Mundial de Danza Deportiva de Rusia.
Pero Miriam Kerpan IIzak, presidenta de la Confederación Mundial de Rock’n’Roll, dijo que ya no estaba asociada con el grupo. “No tengo ningún contacto con ella”, dijo, y agregó: “Ya no está activa”.
Las otras mujeres de la vida de Putin
La guerra de Putin también ha obligado a otros chicos vinculados a él a retirarse de sus actividades públicas favoritas.
Elizaveta Vladimirovna Krivonogikh, cuyo patronímico indica que es hija de un Vladimir, es una joven de 19 años que aprovechaba su posible vínculo con Putin para ganar decenas de miles de seguidores en su cuenta de Instagram, repleta de fotos de ella escondiendo el rostro juguetonamente. En entrevistas, Luiza, como se le conoce, reconoció que se parecía mucho a Putin y dijo que si el presidente alguna vez estuviera frente a ella, ella le preguntaría “¿Por qué?”. Pero la guerra atrajo atención negativa hacia ella y su cuenta desapareció súbitamente.
Luiza es la hija de Svetlana Krivonogik, una ex empleada de la limpieza de 47 años de San Petersburgo quien, a través de una supuesta relación con Putin, se convirtió en baronesa de los bienes raíces, integrante del directorio del banco personal de Putin, Bank Rossiya, y una de las principales accionistas en el resort de esquí Igora, donde se casó Katerina, la segunda hija de Putin.
En 2021, la divulgación de los Papeles de Pandora —millones de documentos filtrados de empresas financieras en paraísos fiscales— y una investigación previa de Proekt, que luego fue prohibido en Rusia, mostraba que su fortuna estimada bordeaba los 100 millones de euros, o 105 millones de dólares, e incluía un departamento en Mónaco con valor de 3,75 millones de dólares.
Maria Pevchikh, jefa de investigaciones de la Fundación Anticorrupción, una organización sin fines de lucro fundada por el político de oposición ruso Alexéi Navalni, tenía la certeza de que Putin había engendrado hijos con sus amantes y que vivían con lujo en el extranjero.
Indicó que hay pruebas documentales que indican que las mujeres y sus familias disponen de una riqueza extravagante y registros de propiedad que muestran que una subsidiaria de Gazprom brindó apartamentos de lujo en el mismo edificio de Moscú a las madres de Kabaeva y Krivonogikh.
Una tarde reciente, mientras algunos rusos abordaban autos deportivos exclusivos frente al casino emblemático de Montecarlo, los residentes de un edificio de departamentos dijeron que nunca habían visto ni a Krivonogikh ni a su hija. El portero dijo que no vivía ahí.
El 22 de abril, la supuesta amante en turno de Putin —y, según algunas versiones, su nueva esposa, Kabaeva— acudió a su Festival Alina, un evento patriótico anual de gimnasia en Moscú. Como miembro consejero del National Media Group que controla el poderoso oligarca Yuri Kovalchuk, reunió apoyo para la invasión a Ucrania frente a los anuncios de “Z” que simbolizan la guerra de Putin.
Los medios suizos e internacionales a menudo han reportado como un hecho que Kabaeva, que vivía en Suiza, tuvo al bebé de Putin en la clínica Sant’Anna, cerca de Lugano, en 2015, cuando él desapareció durante ocho días. (“No corresponde con la realidad”, dijo en aquel momento Peskov, el vocero del Kremlin).
La clínica de Lugano, en donde una tarde reciente el lobby estaba repleto de mujeres embarazadas hablando ruso, no quiso emitir un comentario. El reporte de un diario de 2019 que afirmaba que Kabaeva había dado a luz a mellizos desapareció de internet.
En Lugano, los habitantes están seguros de que alguna vez vivió muy custodiada en el edificio de lujo con vidrios verdes que mira el lago en el barrio Paradiso de Lugano.
“Sé que vivía aquí”, dijo Olena Utkina, una mujer ucraniana que trabajaba en un salón de belleza en la cuadra. Algunos tienen tanta certeza de que Kabaeva vivía ahí que han buscado expulsarla al circular una petición que exige que Suiza “tome acciones para reunir a Alina ‘Eva Braun’ Kabaeva con su ‘Führer’”.
Pero el portero en el edificio dijo que había trabajado diez años en el lugar y que nunca había visto a nadie con ese nombre. Nadie en los cafés de Collina d’Oro, una zona de riqueza espectacular muy popular entre los rusos de la ciudad, la habían visto jamás. Y los supuestos hijos de la pareja jamás se han mostrado en público.
“Nunca han estado aquí”, dijo Eichner, un director de la exclusiva escuela americana en Suiza, donde una solicitud para un nuevo estudiante ruso, que debía ser investigado ante la creciente lista de sanciones, esperaba en su escritorio.
Ninguno de los fieles de la cercana iglesia ortodoxa rusa dijo haber visto nunca a Kabaeva, y los refugiados ucranianos del lugar dijeron que la evitarían si la vieran.
“Sería estupendo que Suiza le quitara su propiedad”, dijo Katerina Chaplynska, de 25 años, que huyó a Suiza con su hermana adolescente tras la invasión rusa a Ucrania. También algunos rusos dijeron que no les gustaría ver a Kabaeva, como Victoria Bussi, de 34 años. Dijo que solía apoyar a Putin, pero que ahora lo encontraba menos misterioso, más bien un simple criminal de guerra.
“Ha destruido la reputación de Rusia”, dijo.
Claire Moses colaboró con reportería desde los Países Bajos e Ivan Nechepurenko desde Estambul.
Jason Horowitz es el jefe del buró en Roma; cubre Italia, Grecia y otros sitios del sur de Europa. Cubrió la campaña presidencial de 2016 en Estados Unidos, el gobierno de Obama y al congreso con un énfasis en perfiles políticos y especiales. @jasondhorowitz
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New York Times - World
Outside the Walls of a Salvadoran Prison, ‘We’re All Crying Mothers’
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El Salvador Dispatch
Dozens of women wait outside a detention facility for news of their loved ones after a crackdown on gang violence resulted in the imprisonment of more than 25,000 people.
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By Natalie Kitroeff
Photographs by Daniele Volpe
SAN SALVADOR, El Salvador — A 19-year-old stumbled out of a police car and fell into the arms of his girlfriend, who stole a desperate kiss. His older sister, watching, cried out. Seconds later, the young man, Irvin Antonio Hernández, was gone, dragged into the prison across the street.
The two women collapsed onto a nearby wooden bench next to strangers who understood better than anyone what had just happened. Their sons had all disappeared behind those same walls.
Following a record-setting weekend of gang killings in March, the Salvadoran government declared a state of emergency and suspended civil liberties guaranteed in the constitution. The campaign of mass arrests that ensued led to the imprisonment of more than 25,000 people in about a month and a half.
Many of those detained have been sent to a prison known as “El Penalito,” or “little prison,” a dilapidated building in the capital, San Salvador, that has become ground zero for perhaps the most aggressive police crackdown in the Central American country’s history. It is a first stop in what could be a long stay inside the country’s overcrowded prison system.
Many inmates spend anywhere from days to weeks inside El Penalito before being transferred to a maximum-security facility. After the crackdown, relatives of those detained started to gather on the street outside, waiting to find out what would happen next.
On a recent Thursday, dozens of mothers, grandmothers, sisters, and girlfriends crowded around rickety wooden tables facing the prison, hunched over handbags stuffed with the documents they hoped would prove their loved ones’ innocence — government identity cards, school records, work badges.
Maria Elena Landaverde took vacation days and persuaded a friend to drive her at the break of dawn to try to catch a glimpse of a boy who was picked up while bringing his family breakfast. Morena Guadalupe de Sandoval rushed over when her son called to say police officers had pulled him off a bus home from his janitor job in the city. Edith Amaya said she saw bruises on her son’s face before the cops took him away.
“We want to see him one more time,” said Ms. de Sandoval, sobbing next to her own mother, who helped raise her son, Jonathan González López. “Here, we’re all crying mothers.”
The question Ms. de Sandoval keeps asking herself is whether anyone cares. El Salvador’s president, Nayib Bukele, has conceded that innocents are being swept up in the crackdown, but insists they’re a small share of arrests. And the vast majority of Salvadorans — more than 80 percent, surveys show — support Mr. Bukele and approve of the government’s extreme measures.
Hatred of the gangs runs so deep in El Salvador that many want them subdued by any means necessary. Local and international media have broadcast images of family members begging the police for information about their sons and screaming as they’re taken away. So far, nothing has turned the tide of public opinion against the campaign of mass arrests or the president leading it.
But while the women searching for their sons in Salvadoran prisons are by no means an organized political group, their anger should not be underestimated, experts say.
Mothers in mourning have a history of banding together in Latin America, sparking more enduring challenges to autocratic governments.
For now, the women outside El Penalito are focused on keeping their sons fed. Mr. Bukele has bragged about rationing food to prisoners during the crackdown, so many families opt to buy their relatives meals from a government-authorized kitchen with a small outpost open outside the prison.
There used to be just one meal provider for everyone, but after so many arrests in recent weeks, another outfit next door was allowed to begin serving food and supply other necessities like toothpaste and boxers.
“It’s because of the whole monopoly thing,” said one of the women working in the original kitchen, who refused to give her name for fear of reprisals. Relatives of inmates had complained in the past about giving one business the exclusive right to provide breakfast, lunch and dinner, local media reported.
The women outside the prison learn a lot from the employees at the two meal providers, who are often among the first to know when inmates are transferred out of their holding cells and into another prison. Family members get much less out of the prison itself, which staffs a small window to respond to questions but offers few answers.
“We don’t know anything,” said Ms. de Sandoval. She held up a Burger King badge with a picture of her baby-faced son, Jonathan. “He doesn’t belong to any gang,” she insisted. Before his arrest, the 21-year-old worked at a different restaurant in the capital, his mother said, as a janitor.
Mr. González’s girlfriend, sitting next to Ms. de Sandoval, is now caring for their toddler without the help of his income. “What is she going to do?” Ms. de Sandoval asked. “We are poor. Who is going to help us?”
It has been difficult to determine how the Salvadoran police have identified their targets, because the detentions have been so rapid and widespread. The government would not grant an interview with the head of the national police, but relatives of those arrested during the state of emergency said in interviews that many were targeted if they had past run-ins with the police.
Irvin Antonio Hernández was arrested when he ran outside after his little sister, who had toddled after the family dogs. Mr. Hernández, shirtless and shoeless, ended up in handcuffs.
“The only thing they said was ‘kid, come over here’,” said Noemí Hernández, his older sister. “‘Put on shoes and a shirt and we’re going’.”
Mr. Hernández was arrested several years ago, his mother said, when she says two gang members running from the cops ducked into their house. The boy was taken away, too, though Ms. Hernández said her brother had nothing to do with the gang.
“He studied up until the ninth grade, and now he works,” she said, tears seeping through her mask. “He sells fruit and vegetables and has his own house.”
Listening from the curb, Liliana Aquino erupted.
“We the poor put him there!” she said, referring to the president. “But we the poor are suffering now.”
In 2019, Ms. Aquino, 30, was disgusted with the political class in El Salvador and happily voted for the young Mr. Bukele. She called him “my president” and said people who worry about respecting the rights of gang members are absurd.
“A gangster doesn’t respect anything, he doesn’t think of me,” she said. Her mother used to sell sandwiches at a local market, and ran herself into the ground trying to make money and also cover the extortion fees a gang charged. At the end of the year, Ms. Aquino said, the gangs demanded that her mother give them a Christmas bonus.
“If you don’t pay, they kill you,” Ms. Aquino said. Even if you do pay, she said, you aren’t safe in El Salvador. Innocent bystanders get killed in crossfire from gang shootings all the time, she said.
She was outside the facility that day because her brother was recently arrested under suspicion of being a gang member, she said. But she insisted that he repairs appliances, and goes to work every day.
Ms. Aquino still stood behind the president and believed he has made the country a better place to live. Still, the arbitrariness of his brand of justice was starting to wear on her.
“He has helped a lot,” Ms. Aquino said. “But that help has come at the cost of many mothers’ tears.”
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L'Humanité
Ukraine. Vladimir Poutine prépare la Russie à une guerre longue
Premier planAprès soixante-seize jours de conflit en Ukraine, le président russe a commémoré à Moscou la victoire contre le nazisme. Il a justifié l’invasion et dit vouloir éviter une « guerre globale ».
Vadim KamenkaSur la place Rouge, qui borde le Kremlin, le président russe arbore l’ordre de Saint-Georges sur un costume sombre, seul à la tribune devant des milliers de soldats. En ce lundi matin, Poutine est venu célébrer la victoire sur l’Allemagne nazie, le 9 mai 1945, et mettre à l’honneur le sacrifice de 27 millions de Soviétiques. Chaque année, Vladimir Poutine se sert de cet événement pour illustrer le retour de la puissance russe. Mais cette année, les cérémonies se tiennent en pleine guerre d’Ukraine.
Un défilé qui a réuni 11 000 soldats
Entouré du ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, de l’actuel commandant en chef des forces terrestres, Oleg Salioukov, et de généraux, le chef des armées a justifié dans son discours sa décision d’envahir son voisin le 24 février : une « riposte préventive » car le conflit était « inévitable ». « Une menace absolument inacceptable se constituait, directement à nos frontières », a-t-il tenu à rappeler. Selon lui, les autorités ukrainiennes préparaient « une opération punitive » contre les deux républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, dans l’est du pays, et contre « la Crimée ».
Retrouvez dans notre direct, chaque jour, nos dernières informations sur la guerre et sur ses conséquences.
En amont du défilé qui a réuni 11 000 soldats, des lance-missiles stratégiques et des chars, le dirigeant russe n’a pas évoqué de grandes victoires ou la libération du Donbass mais sa nécessaire protection et la mort de nombreux soldats russes. Une minute de silence leur a été consacrée. « Je m’adresse à nos forces armées : vous vous battez pour la patrie, pour son avenir », a-t-il déclaré aux militaires présents à Moscou, dont une partie revenait du conflit.
Des sacrifices à venir
Vladimir Poutine a également dressé le parallèle avec la victoire de 1945, alors que les soldats de l’armée russe et les forces du Donbass s’affrontent sur les mêmes terres où ont combattu « les héros de la grande guerre patriotique ». « Aujourd’hui comme hier, vous vous battez pour notre peuple dans le Donbass, pour la sécurité de notre patrie, la Russie, (…) et qu’il n’y ait pas de place dans le monde pour les bourreaux, les punisseurs et les nazis », affirme-t-il, alors que 20 000 soldats russes seraient morts en l’espace de soixante-seize jours de combat.
Cette prise de parole attendue semble préparer la population à une guerre longue et d’autres sacrifices à venir. « Les sanctions, les morts, le récit partial des événements, l’interdiction de médias et l’exclusion de plusieurs termes (le Kremlin parle d’opération spéciale et non de guerre – NDLR) pèsent sur les gens. Un certain patriotisme demeure chez une partie des Russes mais pour combien de temps encore ? », interpelle Ania (1), journaliste d’un média russe suspendu. Aucune annonce politique majeure n’a été faite à cette occasion. « Le pouvoir se rend compte aussi d’une forme de fatigue psychologique au sein de la population. Un discours victorieux aurait été mal perçu », poursuit Ania.
Ces dernières semaines ont été propices à la surenchère verbale : possible troisième guerre mondiale, conflit nucléaire… Cette fois, le président russe a préféré entrouvrir la porte à une résolution diplomatique. Ce dernier a proclamé que « notre dette est de garder la mémoire de ceux qui ont écrasé le nazisme (…) et de faire tout pour que l’horreur d’une guerre globale ne se répète pas ». Sagit-il d’un véritable geste diplomatique ? Depuis le début du conflit, Valdimir Poutine ne cesse de souffler le chaud et le froid.
La France veut éviter toute escalade
À Kiev, la population reste sceptique. Le président ukrainien n’a pas souhaité laisser à son homologue russe la symbolique de ces commémorations du 9 Mai. « Nous ne permettrons à personne d’annexer cette victoire. », a lancé Volodymyr Zelensky, lundi. Après avoir tenu un premier discours dimanche à l’occasion du 8 Mai, il a réaffirmé le lendemain qu’après « le jour de la victoire sur les nazis, nous nous battons pour une autre victoire ». « Nous avons vaincu à l’époque, nous vaincrons maintenant. (…) Et très bientôt l’Ukraine fêtera deux jours de victoire », a-t-il conclu optimiste.
Les récentes déclarations du G7 et le soutien sans faille des États-Unis ont modifié la communication des autorités ukrainiennes. L’engagement financier massif de Washington, le partage de renseignements et l’envoi d’instructeurs sur place posent désormais la question d’une implication directe.
Face aux discours de plus en plus optimistes sur une possible victoire et l’affaiblissement de la Russie, un certain nombre de voix aux États-Unis et de diplomates s’élèvent contre cette stratégie. Car cet objectif sous-tend un engagement extrêmement long, risqué et aux coûts désastreux pour l’Ukraine.
Devant cet engrenage, le président français en déplacement au Parlement européen, lundi, a condamné la Russie pour les crimes de guerre. Mais Emmanuel Macron a également rappelé : « Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie. Il n’appartient qu’à l’Ukraine de définir les conditions de négociation avec la Russie mais notre devoir est d’être à ses côtés pour obtenir le cessez-le-feu. »
Le chef de l’État, qui entend éviter toute escalade, a affirmé : « Nous aurons demain une paix à bâtir, ne l’oublions jamais. Nous aurons à le faire avec autour de la table l’Ukraine et la Russie. (…) Mais cela ne se fera ni dans la négation, ni dans l’exclusion de l’un l’autre, ni même dans l’humiliation. » Une manière de ne pas laisser à Poutine le monopole du 9 Mai.
Guerre en UkraineRussieUkraineÉtats-Unis New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
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Investigaciones visuales
Nuevas pruebas muestran cómo unos soldados rusos ejecutaron hombres en Bucha
El relato de unos testigos y videos obtenidos por The New York Times muestran cómo los paracaidistas rusos ejecutaron al menos a ocho hombres ucranianos en un suburbio de Kiev el 4 de marzo, un posible crimen de guerra.
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Por Yousur Al-Hlou, Masha Froliak, Evan Hill, Malachy Browne y David Botti
Este artículo contiene imágenes de violencia explícita.
BUCHA, Ucrania — Es la última vez que se vería con vida a los hombres. En dos videos, los paracaidistas rusos los conducen a punta de pistola por una calle de Bucha, un suburbio de Kiev. Algunos de los cautivos ucranianos están encorvados, sujetando el cinturón del hombre que tienen delante. Otros tienen las manos sobre la cabeza. “Camina a la derecha, perra”, les ordena uno de los soldados.
Los videos, filmados el 4 d marzo por una cámara de seguridad y un testigo en una casa cercana y que The New York Times obtuvo, son la prueba más clara hasta el momento de que los hombres se encontraban en custodia de tropas rusas minutos antes de ser ejecutados.
“Los rehenes están echados allá, contra la cerca”, dice la persona que graba uno de los videos. Y cuenta: “Uno, dos, tres, seguro… cuatro, cinco, seis…”. En total, son nueve personas retenidas.
Los hombres son obligados a tirarse al suelo, entre ellos uno que lleva una sudadera con capucha azul brillante muy particular.
El video termina. Pero ocho testigos relataron a The New York Times lo que ocurrió a continuación. Los soldados llevaron a los hombres detrás de un edificio de oficinas cercano que los rusos habían convertido en una base improvisada. Hubo disparos. Los cautivos no volvieron.
Un video de dron filmado un día después, el 5 de marzo, y obtenido también por el Times, es la primera prueba visual que confirma los relatos de los testigos. Mostraba los cadáveres tendidos en el suelo junto al edificio de oficinas en la calle Yablunska 144 mientras dos soldados rusos hacían guardia a su costado. Entre los cuerpos se vislumbraba un destello de azul brillante: el cautivo en la sudadera azul.
Una fotografía de los cuerpos de los hombres ejecutados tendidos en un patio, algunos con las manos atadas, formaba parte de una serie de imágenes que recibieron la atención mundial a principios de abril tras la retirada de las fuerzas rusas de Bucha. Los dirigentes rusos al más alto nivel han negado repetidamente haber actuado mal en Bucha y han calificado las imágenes de “provocación y falsas”.
Pero una investigación de varias semanas realizada por el Times —que incluye los tres videos— aporta nuevas pruebas de que los paracaidistas rusos reunieron y ejecutaron intencionalmente a los hombres fotografiados en el patio, lo que involucra directamente a estas fuerzas en un probable crimen de guerra. Los ministerios de Asuntos Exteriores y de Defensa de Rusia no respondieron a las solicitudes de comentarios sobre los hallazgos del Times.
Para descubrir lo que les ocurrió a estos hombres, el Times pasó semanas en Bucha entrevistando a un sobreviviente, a testigos, forenses y funcionarios policiales y militares. Los reporteros recopilaron videos hasta ahora inéditos del día de la ejecución, una de las pocas pruebas que hasta el momento existen para rastrear los últimos movimientos de las víctimas. El Times buscó en las redes sociales reportes sobre personas desaparecidas, habló con los familiares de las víctimas y, por primera vez, identificó a todos los hombres ejecutados y el motivo por el que la mayoría de ellos fueron atacados.
Eran esposos y padres, trabajadores de tiendas de abarrotes y fábricas que llevaban una vida civil común y corriente antes de la guerra. Pero con las restricciones para salir del país impuestas a los varones, así como la determinación de proteger a sus comunidades, la mayoría de los hombres se unieron a diversas fuerzas de defensa días antes de que los mataran. Casi todos ellos vivían a poca distancia del patio en el que más tarde yacerían sus cuerpos.
El regreso a Bucha
Los soldados rusos ingresaron por primera vez a Bucha a finales de febrero, días después del comienzo de la guerra, en su avance hacia Kiev. Las fuerzas ucranianas estaban listas para ellos. Arrasaron con los paracaidistas rusos al frente de la columna en una emboscada. Las esquelas necrológicas y las entrevistas con prisioneros rusos publicadas por un youtuber ucraniano indican que al menos dos unidades de paracaidistas —los Regimientos de Asalto Aerotransportado 104 y 234— sufrieron pérdidas.
Los rusos se retiraron y se reagruparon antes de volver el 3 de marzo, cuando se dirigieron a la calle Yablunska, una larga vía que atraviesa la ciudad. Las imágenes de las cámaras de seguridad obtenidas por el Times muestran que los soldados, al igual que los que fueron emboscados a finales de febrero, eran paracaidistas. En el video se los ve conduciendo vehículos de combate aerotransportables —como los diseños BMD-2, BMD-3 y BMD-4— que son empleados casi exclusivamente por las Fuerzas Aerotransportadas rusas, según expertos del Instituto Internacional de Estudios Estratégicos y del Instituto Real de Servicios Unidos.
Los paracaidistas patrullaban la zona, realizaban registros casa por casa y operaban desde el número 144 de la calle Yablunska, un edificio de oficinas de cuatro pisos que los rusos convirtieron en base y hospital de campaña.
A menos de 300 metros de esa base, en el número 31 de la calle Yablunska, Ivan Skyba, un albañil de 43 años, y otros cinco combatientes habían estado vigilando un puesto de control improvisado cuando volvieron los rusos. Entre todos tenían una granada, chalecos antibalas y un rifle, según le dijo Skyba al Times.
Alertados por radio de que los rusos habían vuelto a Bucha y se dirigían hacia ellos, se escondieron en la casa junto al puesto de control, junto con el propietario, Valera Kotenko, de 53 años, quien había estado llevando a los combatientes té y café, dijo Skyba.
Más tarde se les unieron otros dos combatientes, Andriy Dvornikov y Denys Rudenko, el hombre que lleva la sudadera azul en el video. Mientras los nueve hombres se escondían, enviaron mensajes de texto y llamaron a sus seres queridos. Rudenko envió un mensaje a su mejor amigo diciendo que estaban atrapados. “No llames. Marcaré más tarde”, escribió.
Los hombres se refugiaron allí durante la noche. La mañana del 4 de marzo, se dieron cuenta de que era imposible escapar. “Estamos rodeados”, escribió Rudenko a su amigo. “Por ahora estamos escondidos. Están disparando desde vehículos acorazados y con calibre pesado”.
Dvornikov, chofer de repartos, llamó a su esposa, Yulia Truba, a las 10:20 a. m., contó ella al Times. “No podemos salir. Llamaré cuando llame”, dijo, antes de decirle que borrara todos sus mensajes y que se preparara para evacuar. “Te amo”, le dijo.
Alrededor de una hora más tarde, los soldados rusos que realizaban cateos encontraron a los hombres y obligaron a los nueve, incluido el dueño de casa, a salir de la vivienda a punta de pistola, dijo Skyba. Los soldados registraron a los hombres en busca de tatuajes que pudieran indicar una afiliación militar e hicieron que algunos de ellos se quitaran los zapatos y los abrigos de invierno. Luego los llevaron a pie a la base rusa del número 144 de la calle Yablunska.
Lo que sucedió a continuación fue descrito a los reporteros del Times por Skyba y siete testigos civiles a los que las fuerzas rusas también reunieron de las casas vecinas y a quienes retuvieron en un grupo separado a unos metros de los combatientes cautivos.
Los testigos dijeron que vieron al grupo de cautivos en el estacionamiento frente a la base rusa con las camisetas estiradas sobre la cabeza. Yura Razhik, de 57 años, quien vive frente al edificio de oficinas, dijo que algunos tenían las manos atadas. Los soldados rusos los hicieron arrodillarse y luego dispararon a uno de los hombres, Vitaliy Karpenko, de 28 años, casi inmediatamente, dijo Skyba. Razhik dijo que también fue testigo de los disparos.
Skyba y otro cautivo, Andriy Verbovyi, fueron llevados al interior del edificio, dijo, donde fueron interrogados y golpeados antes de que a Verbovyi le dispararan y lo asesinaran. Los soldados llevaron a Skyba de vuelta al estacionamiento, donde los otros guardias del puesto de control seguían retenidos.
En un momento dado, uno de los voluntarios confesó a los rusos que eran combatientes, dijo Skyba, y finalmente lo dejaron ir. Ahora está siendo investigado por las autoridades ucranianas, según un comandante militar local y los investigadores; un documento del gobierno visto por el Times especifica que es por “alta traición”.
Los soldados debatieron qué hacer con los hombres restantes. “Deshazte de ellos, pero aquí no, para que sus cuerpos no queden tirados por ahí”, dijo uno, según Skyba.
CALLE YABLUNSKA
BUCHA
2
4
Los rehenes fueron
conducidos unos 280
metros a pie hasta calle
Yablunska 144.
Los rehenes fueron
llevados al costado del
edificio y ejecutados.
3
Los testigos ubicados
aquí vieron que se
llevaban a los rehenes y
escucharon disparos.
Base rusa en Yablunska 144.
1
A los rehenes los llevaron en
un inicio de Yablunska 31.
CALLE YABLUNSKA
2
BUCHA
Los rehenes fueron
conducidos unos
280 metros a pie
hasta calle
Yablunska 144.
4
Los rehenes fueron
llevados al costado del
edificio y ejecutados.
3
Los testigos ubicados
aquí vieron que se
llevaban a los rehenes
y escucharon disparos.
Base rusa en
Yablunska 144.
1
A los rehenes los
llevaron en un inicio de
Yablunska 31.
Ejecución en el patio
Dos soldados rusos llevaron a Skyba y a los cautivos restantes a un patio al lado del edificio, donde yacía ya el cuerpo de otro hombre muerto, dijo Skyba. El Times ha identificado a ese hombre como Andriy Matviychuk, de 37 años, otro combatiente voluntario que desapareció un día antes. Recibió un disparo en la cabeza, según su certificado de defunción.
Razhik y otros testigos retenidos fuera del edificio de oficinas vieron que los soldados llevaron a los cautivos fuera de la vista, dijeron. Luego sonaron disparos.
“Me dispararon y me caí. La bala me entró por el costado”, dijo Skyba. Las fotos que compartió de sus heridas muestran un orificio de entrada y salida en el lado izquierdo del abdomen. Un doctor de Bucha que lo atendió y un informe médico revisado por el Times confirmaron la lesión.
“Me caí y me hice el muerto”, dijo. “No me movía y no respiraba. Hacía frío fuera y se podía ver el aliento de la gente”.
Skyba se quedó tumbado mientras los soldados disparaban otra ráfaga contra los heridos que aún se movían. Esperó unos 15 minutos hasta que ya no pudo oír las voces de los soldados. Entonces corrió.
Tetyana Chmut, cuyo jardín linda con el patio del número 144 de la calle Yablunska, estaba entre los vecinos que fueron retenidos y posteriormente liberados por los rusos, junto con su familia. Cuando Chmut salió corriendo de su casa para refugiarse en el sótano de un vecino más tarde, el 4 de marzo, vio los cuerpos tendidos en el patio. Una vecina de Chmut, Marina Chorna, vio los cuerpos dos días después cuando salió de su sótano luego de que se marcharon los soldados rusos que ocupaban su casa.
Los cuerpos de los hombres acribillados en el estacionamiento y en el interior del edificio fueron llevados al patio y, junto con las otras seis víctimas, permanecerían allí durante casi un mes.
Pruebas de un crimen de guerra
Cuatro semanas más tarde, después de que las fuerzas rusas se habían retirado de Bucha, los periodistas del Times visitaron el lugar de las ejecuciones. La pared y los escalones del edificio estaban llenos de agujeros de bala. Al otro lado del patio, esparcidos a pocos metros de donde yacieron los cuerpos, había casquillos percutidos de 7.62x54R, que se usan en las ametralladoras de diseño soviético de la serie PK y en los rifles de francotirador Dragunov, comúnmente empleados por las tropas rusas. El Times también encontró un cartucho 7.62x54R sin disparar dentro del edificio.
Otras pruebas que dejaron los rusos apuntan a dos unidades específicas de paracaidistas que podrían haber ocupado el edificio. En las hojas de embalaje de las cajas de armas y munición figuraban las unidades 32515 y 74268, correspondientes respectivamente a los Regimientos de Asalto Aerotransportado 104 y 234. Ambas unidades sufrieron grandes pérdidas durante el primer intento ruso de entrar en Bucha en febrero.
Boletas de embalaje halladas en cajas de municiones que abandonaron las fuerzas rusas, identificaban a dos unidades de paracaidistas, los Regimientos de Asalto Aéreo 104 y 234, que pueden haber ocupado el edificio.
Los investigadores del Servicio de Seguridad de Ucrania, o SBU, también proporcionaron al Times una imagen de un parche hallado al interior del edificio con el emblema del Regimiento 104 y una lista de soldados rusos recuperada del edificio. Buscando en los sitios web de las redes sociales rusas y en otras bases de datos el nombre de cada soldado, el Times descubrió que al menos cinco de los soldados nombrados tenían aparentes vínculos con el Regimiento 104. Otros publicaron imágenes de sí mismos sosteniendo banderas de paracaidistas o con uniformes de paracaidista. Algunos indicaron que su ubicación era Pskov, la ciudad que es la sede de los regimientos 104 y 234.
La ejecución de los combatientes capturados y del dueño de la vivienda en Bucha “es el tipo de incidente que podría convertirse en un caso sólido para el enjuiciamiento de crímenes de guerra”, dijo Stephen Rapp, ex embajador itinerante de Estados Unidos para asuntos de crímenes de guerra. Los cautivos, al haber sido desarmados y puestos bajo custodia por los rusos, estaban “fuera de combate”, según las leyes de la guerra, dijo Rapp. Según las Naciones Unidas y el Comité Internacional de la Cruz Roja, esas leyes significan que los prisioneros deben ser tratados con humanidad y protegidos de los malos tratos en cualquier circunstancia.
Además de los soldados que dispararon a los hombres, sus comandantes podrían ser acusados si tuvieron conocimiento de los asesinatos y no actuaron para prevenir o castigar la conducta, dijo Rapp.
Una búsqueda desesperada
El 4 de marzo, después de que los hombres dejaran de responder a las llamadas y a los mensajes de texto, sus hermanos, esposas, madres y amigos iniciaron una agónica búsqueda. Las fuerzas rusas patrullaban las calles de Bucha, por lo que los familiares acudieron a internet, rogando por información en las redes sociales.
“Mi sobrino Denys (con gorra y gafas) dejó de responder hace tres días”, escribió en Facebook Valentina Butenko, tía de Rudenko. “¿Alguien sabe algo de él?”.
“Ayuden a encontrar a este hombre”, escribió Elena Shyhan con una foto de su esposo, Vitaliy. “Su familia está muy preocupada, pero no perdemos la esperanza”.
Mientras tanto, los cuerpos de los hombres permanecían en el patio. Una vez que los rusos huyeron, casi un mes después, la imagen explícita de la escena captó la atención del mundo, y la de las familias que se esforzaban por encontrar pistas.
Liudmyla Nakonechnaya, la madre de Dvornikov, vio la foto en Facebook. Su comentario decía: “¡Ay, Dios mío! ¡Ay, Dios mío! ¡Mi querido hijo!”.
Shyhan también vio la imagen. Ella editó su publicación de semanas antes con una sola línea: “Dejen de buscar. Lo hemos encontrado”.
Benjamin Foley, Aleksandra Koroleva y John Ismay colaboraron con reportería. Dmitriy Khavin y Emily Sternlicht colaboró con edición de video y y Oksana Nesterenko colaboró con investigación.
Yousur Al-Hlou es un videoperiodista del Times. @YousurAlhlou
Masha Froliak es una productora independiente que trabaja con el equipo de video del Times.
Evan Hill es un periodista del equipo de Investigaciones Visuales, que combina reportería tradicional con análisis forense digital. Ha sido parte de equipos que ganaron dos premios Pulitzer por investigaciones que demostraron que el ejército de Estados Unidos mató a un trabajador humanitario afgano en un ataque fallido con drones y que Rusia bombardeó hospitales en Siria. @evanhill
Malachy Browne es productor sénior en el equipo de Investigaciones Visuales. Ha recibido cuatro premios Emmy por su trabajo y compartió un Premio Pulitzer en 2020 por reportajes que revelaban la culpabilidad de Rusia en el bombardeo de hospitales en Siria. @malachybrowne • Facebook
David Botti es un productor sénior en el equipo de Investigaciones Visuales que combina la elaboración de reportes tradicionales con análisis forense digital y métodos de código abierto. Antes trabajó para la BBC en Washington y Londres, y fue periodista independiente en el Medio Oriente.
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New York Times - World
La pandemia de coronavirus
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Las trabajadoras que luchan para mejorar la salud pública de la India
Más de un millón de trabajadoras de la salud tratan a las mujeres y los niños en mayor riesgo de la India, por poco dinero y, a veces, a costa de sus propias vidas.
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Por Sameer Yasir
BAGDOLI, India — Una trabajadora de la salud estaba haciendo su ronda diaria en un poblado del estado de Rajastán, en el norte de la India, cuando el esposo de una mujer con fuertes dolores de parto corrió hacia ella.
Durante meses, la trabajadora Bhanwar Bai Jadoun, le había aconsejado a la mujer que diera a luz en un hospital, pero su suegra insistió en que lo hiciera en casa con la ayuda de una partera local.
Ahora el parto se había complicado. Jadoun sugirió trasladar a la mujer a un hospital situado a 16 kilómetros del poblado, Bagdoli, y avisarles a los médicos de ese lugar. Consiguieron un mototaxi. La madre y el bebé se salvaron.
“Cuando la gente me ve todos los días, sabe que puede confiar en mí”, señaló Jadoun. “Me consideran su guía para tener una vida sana”.
Durante las dos últimas décadas, un programa gubernamental ha proporcionado atención médica básica a los hogares de todo el vasto territorio indio. Para el proyecto es esencial contar con un ejército de más de un millón de trabajadoras sanitarias, que recorren terrenos escarpados y selvas tupidas para atender a algunas de las mujeres y niños más vulnerables de la India, por una remuneración escasa y, a veces, a costa de sus propias vidas.
Estas mujeres no son médicos ni enfermeras, pero son formadas para suplir la falta de atención a la salud en lugares, tanto rurales como urbanos, donde antes no existían estos servicios. Durante años, su trabajo ha consistido en fomentar la vacunación y la planificación familiar, además de tratar enfermedades básicas.
“Se han convertido en la columna vertebral de los servicios de atención primaria en este país”, aseveró Ritu Priya Mehrotra, profesora de salud comunitaria en la Universidad Jawaharlal Nehru de Nueva Delhi.
Durante las oleadas mortales de la pandemia de coronavirus, estas mujeres (conocidas por la sigla ASHA, que en inglés significa activista social sanitaria acreditada) tuvieron un papel decisivo en salvar la vida de cientos de miles de pacientes con coronavirus, según los funcionarios del Ministerio de Salud de la India, ya que ayudaron con la detección temprana de casos y difundieron información preventiva. Fueron fundamentales para contrarrestar las dudas sobre las vacunas y ayudar a la India a llevar a cabo una de las mayores campañas de vacunación del mundo.
Ahora que la carga de trabajo de la pandemia empieza a disminuir, estas mujeres, que dicen que su trabajo se prolonga durante más de 14 horas al día y a veces siete días a la semana, protestan en todo el país contra sus salarios bajos.
Los gobiernos regionales les pagan a las trabajadoras de la salud unos 40 dólares al mes, más incentivos. Por ejemplo, hay una bonificación de cuatro dólares por cada parto hospitalario que faciliten, y 1,50 dólares por cada niño menor de 1 año que reciba un esquema de vacunación completo.
Ellas solicitan un salario mensual de unos 150 dólares, más incentivos.
“Trabajamos incluso cuando caen proyectiles de mortero en los poblados”, señaló Bimla Devi, quien vive cerca de la frontera entre la India y Pakistán, en Jammu, donde las tropas suelen intercambiar disparos. “Cuando las personas están heridas, no puedes decirles que tu trabajo es cuidar solo a las mujeres; vas y ayudas”.
Decenas de trabajadoras murieron durante la pandemia tras exponerse al coronavirus, en parte porque no tenían equipo de protección. Un estudio realizado en 2020 por investigadores de salud pública de Oxfam en tres estados indios reveló que al menos el 25 por ciento de las trabajadoras de la salud no recibieron cubrebocas, y solo el 62 por ciento recibió guantes.
Una trabajadora, Geeta Devi, se contagió de COVID-19 en un hospital, adonde había acompañado a una mujer embarazada a dar a luz en el estado norteño de Himachal Pradesh. Cuando enfermó, su esposo tuvo problemas para conseguirle una cama.
“Murió mientras ayudaba a la gente, sin cuidarse a sí misma”, comentó su esposo, Rajvansh Singh.
A pesar de los riesgos, las trabajadoras de la salud de todo el país atendieron a pacientes con coronavirus, proporcionaron paquetes de medicamentos, aislaron a los pacientes y, en ocasiones, les entregaron alimentos a los que estaban en cuarentena. Sus funciones más importantes fueron promover la vacunación y garantizar el acceso continuo a los servicios médicos esenciales cuando los hospitales se quedaron sin camas.
Varias mujeres narraron que aldeanos enfadados las golpearon con palos y las persiguieron tras los rumores publicados en redes sociales de que las vacunas contra la COVID-19 habían matado a personas o que las habían vuelto infértiles.
“Las personas leían mentiras en las redes sociales y nosotras las motivábamos a que se vacunaran”, afirmó Seema Kanwar, que se dedica a esto desde 2006. “Les dijimos que nosotras nos habíamos aplicado la vacuna y no habíamos muerto; ¿por qué se iban a morir ellos?”.
El ministerio de salud federal del país no respondió a los correos electrónicos solicitando comentarios sobre la muerte de las trabajadoras de la salud, la disponibilidad del equipo de protección y sus demandas de salarios más altos. El primer ministro Narendra Modi a menudo ha elogiado a las trabajadoras sanitarias por sus esfuerzos para implementar los planes de salud del gobierno.
Si bien la pandemia ha sido el centro de atención durante los últimos dos años, el mandato de las trabajadoras siempre fue más amplio, y ahora su atención vuelve a enfocarse en los problemas generales de salud que afectan a las mujeres y los niños.
La infraestructura de atención médica pública sigue teniendo un financiamiento insuficiente en la India, con una escasez de más de 600.000 médicos y dos millones de enfermeros, según un informe del Centro para la Economía y Política de Enfermedades, un grupo de investigación con sede en Washington y Nueva Delhi.
La India, un país de 1400 millones de habitantes, tiene un historial deficiente en materia de atención a la salud, sobre todo de mujeres y niños. La desnutrición está muy extendida y los índices de mortalidad materna e infantil son elevados. Entre las causas están la pobreza, el escaso acceso a los médicos en las zonas rurales, la resistencia a la medicina moderna y una arraigada negación de los derechos de las mujeres.
No obstante, las autoridades de la salud han logrado avances notables en los últimos tiempos para reducir los índices de mortalidad durante el parto. En marzo, el Ministerio de Salud declaró que el índice de mortalidad materna había bajado de 122 a 103 fallecimientos por cada 100.000 nacimientos entre 2015 y 2019. El objetivo fijado por Naciones Unidas de reducir la cifra a 70 antes de 2030 ahora parece alcanzable.
Como parte de esas acciones, la India presentó en 2005 un plan de salud que, entre otras cosas, incluía incentivos para dar a luz en un hospital.
Dada la dificultad de difundir el mensaje en zonas remotas y la desconfianza generalizada en los programas gubernamentales, el éxito habría sido imposible sin la confianza que las trabajadoras sanitarias se han ganado dentro de sus comunidades, según aseguran los expertos.
Todas las mañanas, Jadoun, licenciada en Historia, sale de su casa y en ocasiones debe cubrirse el rostro con su sari cuando hay hombres cerca, una señal de respeto en las zonas rurales. Jadoun atiende una zona con miles de habitantes.
En una casa, le dio consejos a una mujer acerca de la preparación para el parto; en otra, anotó el nombre de una mujer que acababa de enterarse de que estaba embarazada. La va a monitorear, le dará pastillas de hierro y registrará su nombre en un hospital público cercano.
“No solo luchamos contra la superstición, sino también contra las prácticas tradicionales”, concluyó Jadoun. “Pero cuando veo que hay cero fallecimientos de mujeres durante el parto y gente sana a nuestro alrededor, me siento orgullosa de lo que hacemos”.
Anant Bhan, investigador de salud pública en la Facultad de Medicina de Melaka Manipal en el sur de India, dijo que la ventaja de las trabajadoras de la salud que viven dentro de las comunidades ayudó a que el país lidiara con las enormes brechas en la prestación de servicios de salud en los rincones más remotos del territorio.
“El desafío es que las trabajadoras de ASHA todavía son vistas como voluntarias y el gobierno espera que hagan mucho trabajo, sin recibir una compensación adecuada”, dijo.
Una tarde reciente, Sunita Jain, otra trabajadora de la salud en Rajasthan, caminaba por un callejón estrecho de casas de barro y ladrillo en un pueblo de Kolara. Estaba visitando a Diksha Sharma, cuya fecha de parto se acercaba.
Sharma dijo que su esposo quería que diera a luz a su segundo hijo en un hospital privado en una ciudad a decenas de kilómetros de distancia. Jain trató de convencerla de que dar a luz en un hospital público gratuito cercano era seguro.
“¿Me cuidarás?”, le preguntó a Jain. Su suegra escuchó atentamente la conversación. (En la India rural, las suegras suelen ser las que deciden sobre las cuestiones relacionadas con el parto).
“No solo te cuidaremos, sino que te acompañaré al hospital y me quedaré allí”, dijo Jain. “Confía en mí, todo estará bien, como la última vez”.
Sameer Yasir es reportero de The New York Times, y cubre la intersección entre la política identitaria, los conflictos y la sociedad. Se unió al Times en 2020 y reside en Nueva Delhi. @sameeryasir
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New York Times - World
Ukraine Live Updates: Russia Hustles to Recruit Soldiers and Halts Gas Supplies to Finland
Kyiv May 21, 5:18 a.m.
Moscow May 21, 5:18 a.m.
Washington May 20, 10:18 p.m.
The war has evolved into something of a stalemate that has seriously depleted Russia’s conventional war capabilities, even as Russian forces have made some gains.
Katrin Bennhold, Matthew Mpoke Bigg and Andrew E. Kramer
BERLIN — Russia took new steps on Friday to gird for an escalating struggle with the West over the war in Ukraine, moving to expand military recruitment to older citizens and severing gas supplies to Finland in apparent retaliation for its Nordic neighbor’s application to join the NATO alliance.
The two developments reflected the mounting pressure on Russia because of its three-month-old invasion of Ukraine, which has evolved into something of a stalemate that has seriously depleted the Kremlin’s conventional war capabilities, even as Russia has made some incremental gains.
The conflict also has left Russia increasingly vulnerable economically and energized Western opposition in ways that President Vladimir V. Putin had sought to prevent. Both Sweden and Finland, which share land and sea borders with Russia, broke with their longstanding policies of neutrality and applied to join NATO over the past week, a vote of confidence in the unity of an alliance that has been cemented by the conflict.
Russia said Friday that it was suspending gas shipments to Finland because the Finnish gas company had failed to make payments in rubles. But the Kremlin has used Russia’s energy supply as a political weapon in the past, and previously threatened “retaliation” against Sweden and Finland should they move to join NATO. Last weekend, Moscow suspended electricity exports to Finland after the country’s intention to join the alliance had become clear.
The Finnish company, Gasum, called the latest move from the Russian gas giant Gazprom “highly regrettable,” but said that it did not expect disruptions.
“It is very unfortunate that the supply of natural gas under our supply contract will now run out,” the chief executive of Gasum, Mika Wiljanen, said in a statement. “However, we have prepared carefully for this situation and if there are no disruptions in the gas transmission network, we will be able to supply gas to all our customers in the coming months.”
Gas exports are vital to Russia’s economy. They also give Moscow a potent diplomatic tool: Last month, Russia halted natural gas supplies to Poland and Bulgaria, two NATO countries that are dependent on Russian gas but have strongly opposed the war in Ukraine. Poland and Bulgaria also had balked at making payments in rubles.
Russia’s reaction underscored the geopolitical fallout from the war in Ukraine as it spurs what could become one of the most radical redrawings of Europe’s security order in decades.
That fallout spread further on Friday as the state-controlled Russian oil giant Rosneft announced that Gerhard Schröder, the former chancellor of Germany and one of Mr. Putin’s last prominent Western cheerleaders, would be stepping down as chair of the board.
Moscow is increasingly mired in difficulties on the ground in Ukraine, the former Soviet republic that Mr. Putin does not consider a legitimate country. His plan for a quick subjugation of Ukraine after the Feb. 24 invasion has been upended by a series of bruising battles that have forced him to reduce his territorial ambitions and have left Russia’s forces exhausted and its equipment diminished.
Under pressure to score victories and to shore up its forces for an intensifying battle in the Donbas region of eastern Ukraine, Moscow on Friday moved to expand the pool of potential recruits to its military by eliminating the age limit for service.
An amendment introduced by senior lawmakers in Russia’s Parliament would allow Russians older than 40 to sign first-time military service contracts. Under the current law, Russian citizens must be aged 18 to 40 to sign a first-time contract.
The law would bring in more service members with specialties, such as medical workers and engineers, a statement from the lower house of Parliament said.
“Highly professional specialists are needed” to operate military equipment, the statement said.
It made no mention of a manpower shortage in the field. But experts say that Russia suffers that shortage and is under strain, particularly after a series of humiliating setbacks in trying to capture Ukraine’s capital, Kyiv, and more recently in failing to seize the country’s second-largest city, Kharkiv.
Mr. Putin has resisted ordering a large-scale military draft, apparently fearing domestic backlash, and is instead stepping up recruitment.
The lack of reserve troops is forcing Russian commanders to consolidate depleted battalion tactical groups, according to the Institute for the Study of War, a Washington-based research group that has been monitoring the conflict.
The institute quoted an unidentified U.S. defense official as saying that Russian forces have had to disband and combine some battalion tactical groups in Ukraine to compensate for casualties and other losses.
At the same time, the institute said that some Russian troops who had been withdrawn from around Kharkiv, in the northeast of the country, have been redeployed toward the Donetsk region in Donbas.
Even as Russia’s war aims have narrowed, it was fortifying control over parts of Ukraine this week.
After the near-total conquest of the southeast port city of Mariupol, Russian officials appeared to be laying the groundwork for annexing swaths of southeast Ukraine. They have already made changes in some areas, introducing the ruble currency, installing proxy politicians and cutting the population off from Ukrainian broadcasts.
Units that fought in Mariupol can now be sent elsewhere following the surrender of Ukrainian fighters defending a large steel plant. A Russia Defense Ministry spokesman, Maj. Gen. Igor Konashenkov, said Friday its forces had full control of the plant, which has been “completely liberated.”
The focus has shifted to the eastern battlefield. In the Donbas region, which Russia has vowed to capture after having abandoned more ambitious goals of toppling the central government, Russian troops carried out 13 attacks on Ukrainian positions, the Ukrainian military said.
A weekslong fight around the city of Sievierodonetsk, in the Luhansk region, has intensified in the past day, with Russian forces on Friday firing artillery at a school where more than 200 people were sheltering, killing three of them, a regional military official said.
Russian artillery fire into the city and nearby areas killed 12 civilians and damaged more than 60 buildings over the past day, said the governor of Luhansk Province. The Ukrainian military said in its regularly published morning assessment of the war on Friday that its forces had repelled a Russian attempt to storm defensive positions near Sievierodonetsk.
To help keep the Ukrainian war effort running, the Group of 7 economic powers on Friday agreed to provide nearly $20 billion in grants and loans to support Ukraine’s economy over the coming months.
Ukraine needs approximately $5 billion per month to maintain basic government services, according to the International Monetary Fund. The G-7 financing was agreed on after the United States, which is contributing more than $9 billion in short-term financing, pressed allies to do more to help secure Ukraine’s future.
While Ukraine’s government has expressed gratitude for Western economic and military aid, it has been critical of NATO over what Ukrainian officials have called the alliance’s lack of support since the Russian invasion.
“Could you name at least one consensus decision made by NATO over the past three months that would benefit and help Ukraine?” Dmytro Kuleba, the foreign minister, said on Thursday night during a nationwide telethon to raise funds for the country.
Under NATO’s treaty, an attack on one of its 30 members is an attack on all — a provision that has amplified the risk of an escalation with Russia, including the possibility, however remote, of a nuclear war.
While NATO officials have expressed strong support for Ukraine, they have balked at taking any steps that could provoke a Russian attack on any alliance member — rejecting, for example, the Ukrainian government’s repeated pleas to create a no-fly zone over Ukraine.
Individually, many NATO countries have provided Kyiv with weaponry and missiles — aid that Mr. Kuleba acknowledged.
“Yes, it is true that the alliance members, individually or in small groups, are really doing awesome and important work, providing vital assistance,” Mr. Kuleba said. “But NATO as an institution has done nothing during this time.”
The latest tests for NATO unity are the accession bids by Finland and Sweden, which still face opposition from President Recep Tayyip Erdogan of Turkey, who has complained of what he calls their tolerance toward Kurdish militant separatist groups that are considered terrorist organizations in his country.
The Biden administration, which has strongly endorsed the applications of Finland and Sweden, has repeatedly expressed confidence that Turkey’s objections will be resolved.
Katrin Bennhold reported from Berlin, Matthew Mpoke Bigg from Krakow, Poland, and Andrew E. Kramer from Kyiv, Ukraine. Reporting was contributed by Alan Rappeport from Königswinter, Germany; Safak Timur from Istanbul; Erika Solomon from Lviv, Ukraine; and James C. McKinley Jr. and Rick Gladstone from New York.
Neil MacFarquhar
The Kremlin has long orchestrated Russia’s court system as an instrument for oppression and propaganda, using a veneer of legality to silence critics and to impose its version of events.
Last December, for example, Russia’s Supreme Court liquidated the country’s most prominent human rights group, Memorial, ruling that its work chronicling Stalin-era brutality had distorted the Soviet Union’s historical image.
Months earlier, a Moscow court had condemned the political and anti-corruption organizations founded by Aleksei A. Navalny as “extremist,” eventually sentencing the opposition leader to nine years in prison.
In 2020, Paul Whelan, a former U.S. Marine, received a 16-year sentence on espionage charges in a case widely seen as Russia grabbing a hostage. “Sham Trial!” Mr. Whelan, who remains incarcerated, wrote on a piece of paper that he held up in court.
The common thread in all these cases, analysts and opposition figures say, is that the verdict was stage-managed to deliver to President Vladimir V. Putin a coveted goal, like diminishing an opponent or buttressing a propaganda point.
Now, with nearly 2,000 Ukrainian soldiers from the besieged steel plant in Mariupol in Russian custody, the prospect of so-called show trials has emerged again.
The fighters have been leaving the plant this week after maintaining the last line of defense in Mariupol, at a Soviet-era steel facility. The Ukrainian government said it had negotiated a deal for the fighters’ exchange, but Moscow has not confirmed this.
At the same time, some Russian officials have pushed to label one group of the soldiers — members of the Azov battalion — as terrorists, and to try them on war crimes charges. The Russian position has raised the prospect that it is laying the groundwork for high-profile trials of the fighters that would advance its narrative of the war.
“Every single case which Putin or his allies would like to manipulate will be manipulated,” said Ilya Novikov, a former Moscow lawyer who relocated to Kyiv three years ago. “You should not start by asking what are the charges, you should start by asking what is the outcome.”
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Paolo Pellegrin and Nicholas Casey
In March and April, the photojournalist Paolo Pellegrin made a 4,000-mile journey through war-torn Ukraine with the writer James Verini for an article about Kharkiv, the city on the country’s eastern flank that has been devastated by Russian shelling. The stops along the way were grim. A shopping mall in a suburb of Kyiv, destroyed. A mother comforting a daughter with a bullet wound in a hospital. Mass graves in the town Bucha.
Less than a year ago, Pellegrin and Verini had traveled to Ukraine to tell the story of the long-running conflict in the country’s eastern separatist regions. But Russia’s invasion in February scrambled the map. There was a crisis now on the Polish border, where Pellegrin documented scenes of the chaotic crossing station in Medyka as thousands of families fled. From there, he took a circuitous route through the country’s highways, now threaded with checkpoints, passing through Lviv, Zaporizhzhia, Mykolaiv, Odesa, Kyiv and Kharkiv.
In Kharkiv, the men found a ghost town, where monuments and churches kept watch over empty streets. “Those who had stayed behind were either in basements and subway stations,” Pellegrin said, “or in areas that they thought were less affected, even though everything was affected.”
Russia’s strategy of targeting civilians was something Pellegrin had not witnessed on that scale in past conflicts he covered in places like Iraq, Afghanistan and Lebanon. “Lines are often blurred in conflict areas — in Ukraine it felt even more so. There was this sense here that everything could have been hit,” he said. “It was indiscriminate.”
Lauren McCarthy
Prime Minister Boris Johnson of Britain and President Recep Tayyip Erdogan of Turkey agreed in a phone call on Friday evening to seek to unlock vital supply routes for Ukrainian grain stocks, as food prices rise across the globe. Turkey objects to Finland's and Sweden’s NATO bids, but, according to a British government statement, Johnson encouraged Erdogan to work with those countries and NATO to address concerns ahead of a summit in Madrid next month.
Ivan Nechepurenko and James C. McKinley Jr.
The Russian Defense Ministry said Friday that its forces had seized full control of the Azovstal steel plant in Mariupol, where Ukrainian forces’ monthslong holdout became a symbol of Ukraine’s resistance to the invasion.
The statement, which would signal the end of the most protracted and bloody siege of the war, could not be immediately verified. Senior Ukrainian officials reached late Friday said they were not able to confirm the Russian claim.
Maj. Gen. Igor Konashenkov of Russia’s Defense Ministry said that the plant had been “completely liberated.” He also said that the commander of the Azov regiment, a Ukrainian unit with roots as a far-right militia, had been captured and taken away from the plant in an armored car.
Moscow has used the Azov regiment’s presence among the military units defending Mariupol to give a veneer of truth to President Vladimir V. Putin’s false claim that he invaded Ukraine to root out “Nazi” groups.
Earlier on Friday, the Azov commander, Denis Prokopenko, issued a video statement noting that the Ukrainian military’s command had ordered them to surrender and urging proper burials for the fighters who had died at the plant. That order was given on Tuesday.
General Konashenkov said that 2,439 Ukrainian soldiers, including members of the Azov regiment and other military units, had laid down their arms and surrendered. The last 500 or so surrendered on Friday, he said.
Full Russian control of the steel complex would mean the end of one of the bloodiest and protracted battles of the war. Mariupol’s defenders fought for months while Russian bombardments reduced the seaside port city to rubble, killing thousands of civilians, according to local authorities.
Slowly, Ukraine’s forces were forced back, until they controlled only the sprawling steel complex and the bunkers beneath it. Negotiations brokered by the International Committee for the Red Cross and the United Nations led recently to the release of hundreds of civilians who were trapped there with the fighters.
The fighters held out, despite having no hope of reinforcement or rescue. They vowed to make a last stand, and officials in Kyiv said their resistance had derailed Russia’s war plans. One presidential adviser compared them to the Spartan defenders of the ancient world who gave their lives to hold back the Persians at Thermopylae.
Then on Tuesday, Ukraine’s commanders ordered the fighters to lay down their arms, saying there had been secret negotiations with Russia aimed at saving them. Ukraine said they expected Azovstal’s defenders to be exchanged for Russian prisoners of war, but after hundreds had surrendered, the authorities in Moscow said they would investigate some for war crimes, raising questions about their fate.
The Kremlin’s media outlets have been citing the Azov regiment’s links with far-right movements as proof of President Vladimir V. Putin’s false claim that Ukraine is ruled by a Nazi government. Mr. Putin used the claim as one of his prime justifications for the decision to invade Ukraine.
The Russian Supreme Court has said it will hold a hearing next week on whether to declare the Azov regiment a terrorist organization.
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Nicole Tung
Yulia Mudrytska, 28, used a wheelbarrow to dispose of rubble from her grandmother’s damaged home in the village of Novoselivka, Ukraine, on Friday. Other residents wait for humanitarian aid to the village. Many of the approximately 900 people who lived there before the Russian invasion fled, and only a few have returned. A local doctor estimated that 80 percent of the village's residences were damaged or destroyed.
Max Fisher
The Interpreter
The Samara Metallurgical Plant, a sprawling complex in southwestern Russia that spans an area the size of a dozen city blocks, is a cornerstone of Russian industry. It is the country’s largest supplier of aluminum commercial and industrial products.
It is also a source of critical parts for the Russian warplanes and missiles that are now tearing through Ukraine. And atop its edifice, spelled out in giant blue letters, is the name of its American owner: Arconic, a Pittsburgh-based, Fortune 500 company that is one of America’s largest metalworking firms even after splitting out from the industrial giant Alcoa in 2016.
Arconic does not make weapons. But its sophisticated forges are among a handful of machines in Russia that can form lightweight metals into large aerospace parts like bulkheads and wing mounts.
Under an agreement with the Russian government, the company has from the start of its operations at Samara, in 2004, been legally required to supply the country’s defense industry as a condition of operating a plant whose mostly nonmilitary output has proved tremendously lucrative.
Even as Russia turned its military toward ever more aggressive ends around the world and the relationship between the United States and the Kremlin soured, Arconic maintained the Samara operation, despite the growing legal and political complications of operating there.
Now, however, with Russia’s invasion of Ukraine polarizing the world, Arconic’s leadership has found that its business at Samara is, finally, unsustainable.
Though there is no indication that Arconic is in breach of American or other Western sanctions, those penalties have made it difficult to keep the plant supplied and operating. But shutting down production could expose its employees there to jail time under Russian laws on maintaining strategic production. And Russia has already cut off Arconic’s access to profits from the Samara plant.
“The conflict in Ukraine has made our continued presence in Russia untenable, which led to our decision to pursue a sale,” Timothy Myers, Arconic’s chief executive, said in a written statement on Friday.
Company documents acquired by The New York Times, along with financial filings and other public materials, reveal Arconic’s struggles to keep the plant running. The documents were provided by a whistleblower employee who objected to Arconic’s continued involvement in Russia even after the invasion of Ukraine.
On Wednesday, the day after The Times approached Arconic with details of its work in Russia, its board approved a plan that, according to internal documents, had been under internal consideration for weeks: to sell the plant outright. The company announced this decision on Thursday.
But any sale remains hypothetical, as the company does not yet have a buyer. And finding one would require regulatory approval at the highest levels from both the United States and Russia.
That is perhaps fitting, as those governments had cooperated to pave the way for Arconic’s ownership of Samara in the first place.
Now, the long-coming divorce, accelerated by the war in Ukraine, is proving costly, with European energy consumers and companies like Arconic caught between now-hostile powers.
The Arrangement
“The era in which the United States and Russia saw each other as an enemy or strategic threat has ended,” Presidents George W. Bush and Vladimir V. Putin announced at a 2002 summit meeting in Moscow. Now, they said, “We are partners,” praising each other as like-minded allies in the war on terrorism.
Mr. Bush encouraged American companies to buy up Russian industries that had fallen into disrepair. Economic integration, it was widely thought, would bind Russia and the West for good.
American corporations snapped up whole factory compounds, once the engines of Soviet power. Moscow welcomed this, believing American financing and know-how might reconstitute Russian industrial might.
The American industrial giant Alcoa joined the gold rush in 2004, buying two complexes in Russia, including the one at Samara. It purchased both factories for $257 million but spent twice that rebuilding Samara, which it found running at one-third capacity.
Within the facility was a nine-story metal behemoth: a huge forge press that had been built right into the foundation, able to form the parts that make up the largest airplanes and missiles. It is one of only a handful like it in the world, including just two in Russia.
“These machines are essential to the defense industry,” Martino Barbon, a representative of the manufacturing firm Gasparini Industries, said, calling them “the backbone” of production.
In an interview, Mr. Myers said that Samara’s giant press had seen little use in recent years. Still, its presence, along with a number of smaller forges, underscores that Samara, like many Soviet-era facilities, had been designed to combine commercial and military work.
When it bought the Samara plant, Alcoa — which split part of its operations, including those in Russia, into the name Arconic in 2016 — did not explicitly seek to become a Russian military supplier. Rather, this was Moscow’s condition for the sale.
That condition remains in force, according to company documents that describe a legal obligation to “manufacture aerospace and defense products” for sale to Russia’s weapons industry.
Mr. Myers — who is now the chief executive and had been among the first employees to visit Samara in the early 2000s — said that the U.S. government knew about Moscow’s terms when it approved Alcoa’s purchase. The company’s Russian subsidiary sells most products through other distributors and therefore Arconic cannot control how those products are used, he said.
But company documents show that Arconic has known throughout that the Samara operation was supplying Russia’s military, even if it was only a small part of the company’s overall business.
Moscow required the company to sign an agreement, as a condition of purchase, that it would pledge to indefinitely supply programs that it deemed essential. Mr. Myers acknowledged these terms in an interview with a Russian news outlet just last year.
“The main condition of the deal,” Mr. Myers said, “was the obligation to ensure uninterrupted supplies” for “state defense and aerospace programs.”
The agreement included a supplemental document, a copy of which The Times acquired, detailing mandatory production contracts.
The file lists more than a half-dozen of Russia’s largest weapons-makers, such as N.P.O. Novator and Komsomolsk-on-Amur Aviation Plant. Altogether, the companies provide the bulk of Russia’s cruise missiles, ICBMs, attack helicopters, strategic bombers and other hardware.
The file applied to both plants, the second of which Alcoa later sold. But it underscores Russia’s insistence on steady military supplies — and the American company’s willingness to comply.
For Moscow, the greatest benefit may have been modernization: Western financing and know-how brought the plant from derelict to state-of-the-art.
For Alcoa/Arconic, this was the cost of admission to Russia. In financial terms, it paid off handsomely.
Last year alone, Samara brought in nearly $1 billion, accounting for 16 percent of Arconic’s third-party sales worldwide, according to financial filings.
The Breakdown
Before long, a string of Russian military interventions, chiefly its annexation of Crimea in 2014 and its entry to the Syrian war the next year, transformed Western views of Russia.
Arconic found itself supplying, however indirectly, a Russian military that was now seen as a global threat.
Still, the company remained in Russia.
Moscow was no longer so welcoming. It codified sweeping “antimonopoly” laws allowing it to restrict or expel foreign companies involved in sensitive industries.
American companies became especially likely to face official investigation. This often came with supposedly temporary injunctions that make doing business difficult.
Richard Aboulafia, an aerospace industry consultant, said that Russia has since effectively seized control of many foreign-owned plants through what he termed “oligarchization.”
Rather than outright nationalize those businesses, Moscow coerces them into selling themselves off to Kremlin-linked firms, sometimes for pennies on the dollar. Just this week, the French automaker Renault sold a factory in the country to a Russian government-linked firm for one ruble.
In 2020, Arconic was hit with one such investigation. Russian officials barred Arconic from disbursing its profits from Samara or even restaffing leadership at the Russian subsidiary that runs the plant.
Richard Connolly, a University of Birmingham economist who advises companies on doing business in Russia, called it “very surprising” that Arconic, unlike many other American companies, had not yet been forced out of Russia.
From the Kremlin’s point of view, coercing Samara’s owners to sell the plant, as it has with several other American-owned business over the years, does carry some risk. It could disrupt production at a time when Russia already faces battlefield setbacks. But tolerating Arconic would mean leaving critical infrastructure in the hands of an American corporation.
Dr. Connolly suggested that Russian leaders may still see American knowledge and technology as too critical to lose at Samara, especially as battlefield losses wipe out advanced weapons that, because of sanctions, Russia may struggle to replace.
“They realize they might not be able to produce everything themselves,” he said.
The Unwinding
Russia’s invasion of Ukraine, in February, forced difficult conversations within Arconic, according to internal documents and the account of a whistleblower employee who asked not to be named because the employee did not have the company’s permission to speak.
At the end of 2021, amid Mr. Putin’s buildup to war with Ukraine, Samara’s forging division had its best quarter on record, reporting an 82 percent increase in production from the prior year. An internal presentation touting the rise listed it under the heading “Aerospace.”
That constituted roughly one percent of the plant’s overall output, making it something of a financial afterthought compared with the rest of the company’s business.
Still, with Russian warplanes and missiles employed in shocking attacks in Ukraine considered to constitute possible war crimes, ethical considerations weighed heavily, according to the employee.
By March, even as sales poured in, Arconic’s leadership was exploring ways to leave Russia entirely, according to internal memos.
But any purchase would require the approval of the Russian government, as well as VSMPO-Avisma, the Kremlin-linked firm with which Arconic had formed a joint partnership.
Selling would also require a license from the Treasury Department to avoid violating sanctions.
Even as Arconic sought an exit, internal documents show that the company went to some lengths to keep Samara running.
As early as March, with shipping companies ceasing operations in Russia, the company began seeking new ways to supply the plant with production materials.
A few weeks later, the company concluded that, because of new sanctions, U.S.- and Europe-based employees could no longer work on efforts to supply the plant with materials, even from abroad.
The company shifted this work to its division in China, where employees were thought to be unconstrained by Western sanctions.
By early May, an internal presentation reported, Samara was hitting “numerous production volume records.” And sales were up: $233 million in the first quarter of 2022, from $195 million the year before. This likely reflected the commercial work that makes up most of Samara’s output, rather than military projects, but it underscored Arconic’s success in keeping the plant spinning at full speed.
Still, the company concluded around the same time, according to Mr. Myers, its chief executive, that the war would continue for a long stretch, and with it both the sanctions and Russian government restrictions constraining Arconic’s ability to operate. Mr. Myers said that moral considerations also factored into Arconic’s decision to seek to leave Russia.
That the partnership between Arconic and Russia ever seemed workable underscores how far the world has moved on from the notion that first brought them together: that economic integration would end a century of Russian-Western enmity and finally secure lasting peace.
Mr. Connolly, the economist, compared Arconic’s stake in Russia to Europe’s decision to build its energy grids atop Russian gas pipelines and oil shipments, which was thought to make conflict unthinkable.
Instead, European energy consumers are effectively funding Russia’s government even as they punish it with sanctions, much as Arconic appears caught up in Russian militarism that Washington had once hoped American investment might temper.
“It’s a really graphic illustration,” Dr. Connolly said, “of the dashed hopes of that era.”
Jim McKinley
A spokesman for Russia's Defense Ministry says Moscow’s forces have taken full control of the Azovstal steel plant in Mariupol, where Ukrainian forces held out for months. The claim that the plant had been "completely liberated,” which could not be immediately verified, would signal the end of the most protracted and bloody seige of the war. The official, Maj. Gen. Igor Konashenkov, also said that the commander of the Azov regiment had been captured and taken away from the plant in an armored car.
Catie Edmondson
WASHINGTON — When former President Donald J. Trump came out against the $40 billion military and humanitarian aid package for Ukraine, casting it as a misguided act of charity, Senator Mitch McConnell of Kentucky feared the Republican votes against the bill could pile up.
So Mr. McConnell, the Republican leader, intensified his efforts to tamp down on the anti-interventionist strain in his party and to make the case that it was in the United States’ security interest to aid a young democracy standing between Russian aggression and the West.
He made his most forceful appeal during stops last weekend in Ukraine, Sweden and Finland, in a secretly arranged trip that he said was aimed at showing the Europeans that Mr. Trump’s “America First” views on military aid and alliances did not hold sway over Senate Republicans.
Mr. McConnell has made a point of pushing back against isolationist voices in his party, including during Mr. Trump’s presidency, when the senator broke sharply with him on drawing down troops from Syria and plans to withdraw American forces from Afghanistan.
But the Kentucky Republican also spent four years enabling and protecting Mr. Trump, clearing the way for him to install three conservative justices on the Supreme Court, engineering Mr. Trump’s acquittal in his first impeachment trial and indulging his refusal to concede the 2020 election until the last possible moment.
Now that Mr. Trump is gone, Mr. McConnell’s drive to rally sustained support in Congress for investing huge sums of American money in Ukraine’s war effort has become a kind of proxy fight with the former president over where the party will land on foreign policy.
The Senate leader emerged from a major skirmish on Thursday feeling vindicated: Only 11 Republicans voted to oppose the $40 billion aid measure, even in the face of opposition from right-wing organizations.
Mr. McConnell pointed to that vote as evidence that the isolationist impulse in his party had waned. He even praised Senator Ted Cruz of Texas, with whom he has frequently clashed, for having the “courage” to speak in favor of the bill. But polling has shown that Republicans continue to be drawn to Mr. Trump’s “America First” doctrine, and it is an open question whether the energy behind it will subside.
Mr. McConnell spoke to The New York Times after the vote about the strength and staying power of “America First” in his party, why the Senate should quickly ratify Finland’s and Sweden’s accession to NATO, and the definition of victory in Ukraine.
This interview has been edited and condensed for clarity.
Why did you decide to make the trip to Europe last weekend?
One was to try to convey to the Europeans that skepticism about NATO itself, expressed by the previous president, was not the view of Republicans in the Senate. And I also was trying to minimize the vote against the package in my own party.
We have sort of an isolationist wing, and I think some of the Trump supporters are sort of linked up with the isolationists — a lot of talk out in the primaries about this sort of thing. And I felt this would help diminish the number of votes against the package. I think that worked out well.
I’d had a private dinner with the president of Finland back in March, right after the invasion, so we’d sort of developed a relationship. So we decided to head up to Stockholm and Helsinki. These are incredibly important admissions to NATO. They both have great militaries. They’re both independent of Russian energy. If anybody’s ready to be a part of NATO, these two countries are, so it was exciting to be there.
I think the trip helped convince Europeans that Republicans are the way we used to be on NATO.
Did you personally lobby individual senators to try to allay some of their concerns about the aid bill?
I certainly was talking about it for the last two weeks to my own colleagues. I said, No. 1, this is a pittance compared to the $2 trillion the Democrats dumped on the economy last year, producing 40-year-high inflation. If ever there were a reason where for an expenditure of this amount, this is it. And if the Russians succeeded, it would cost us a lot more. So yes, I was arguing for support for the package.
There are not many things we agree with this administration on. And that’s been pretty widely on display the last year and a half. I thought they were a little bit slow to get started, a little bit too intimidated by the thought of provoking the Russians, and we did criticize the slowness. However, I think they’ve stepped up their game. I think they are fully engaged. And I think the administration shares my view that the outcome of this ought to be victory.
What’s the definition of victory? I can tell you that President Volodymyr Zelensky of Ukraine believes victory is getting his country back. All of it.
The Ukrainians are trying to get on offense. And I believe this weapons package is crafted in such a way to give them what they need now, not only to win the ground war, but hopefully to have some impact on getting the Odessa port back open again, because the absence of Ukrainian food is going to resonate throughout the Middle East and Africa as well.
Our intelligence community says they believe that President Vladimir V. Putin of Russia is counting on American resolve flagging. As the conflict drags on, do you think it’s going to be harder to maintain support from Republicans for sending aid to Ukraine?
Well, we’ll see how much pain he can sustain. All indications are, they’re sustaining significantly more pain than we are. He’s counting on us kind of running out of interest and losing steam, not having a staying power — and I think he’s wrong about that. And I think he’s underestimating the amount of pain he’s getting.
You probably can’t fool the Russian people, like the mothers of the people who’ve been killed and maimed. They lost more people in the first two weeks of this war than we lost in Afghanistan plus Iraq in 20 years. We’ll see how long he can sustain it.
You’ve noted that isolationism among Republicans is nothing new. But does what we’re currently seeing in some corners of your party feel different or more dangerous to you than what we’ve seen in the past?
I don’t feel it’s dangerous. You know, I’ve been here a long time, and I’ve watched a lot of campaign rhetoric that seems to disappear once you’re sworn in, and you actually are responsible for governing and confronted with the facts and reality. So I have a tendency not to get overexcited about what A or B may be saying in some primary somewhere in America. I think this is one of those issues where, right and wrong — it’s pretty clear.
And of course, the best salesman against isolationism in America is President Zelensky. As you heard others say, Winston Churchill in a T-shirt. He’s an inspiration, not only to his own people, but to us as well.
For a lot of younger people in America, this is the first time they’ve ever seen a clear battle between right and wrong. To a lot of people, Afghanistan was murky. Iraq was murky. It just didn’t seem like a clear choice. I thought both those wars were necessary, by the way, but it was confusing to people. I don’t think anybody’s confused about this.
We’ve seen the bodies, we’ve seen the destroyed buildings. I don’t think anybody’s confused about who the bad guys are and who the good guys are, and whether or not America really ought to play that kind of role it has traditionally since World War II: being the leader of the free world in opposition to this kind of authoritarianism.
How important do you think the China factor was in all of this?
Huge. You’ve got both the prime minister of Japan and the defense minister of Japan saying if you want to push back against the Chinese, the single most important thing to do is beat Putin in Ukraine. That’s from the Japanese, whose biggest worry is not Putin but Xi Jinping.
Senator Ted Cruz’s vote for the aid bill was interesting. He gave a very long speech explaining why, and one of the reasons was to counter China.
It was an excellent speech, I thought. And since he is among our most conservative members, I thought it was courageous and correct for him to say what he did, to people who follow him carefully. And in fact, I mentioned to him today, I thought it was really excellently crafted and an important message for someone like him to say. He’s clearly chosen a different path from another of our members who has presidential aspirations.
You said it was courageous — why?
Well, if you think of the brand of Republicans that you would typically think Senator Cruz would appeal to, this is not what they want to hear. That’s why I applied the word “courage” to it, because I think he was educating his supporters rather than mirroring them.
You seem confident that the Senate will ratify adding Sweden and Finland to NATO. Is there any concern about the level of risk that would entail for the United States and our allies, particularly given that Finland has 800 miles of shared border with Russia?
Did you read or hear about what the Finns did to the Russians in 1939? They had a hell of a war. The Soviets tried to take over Finland, and the Finns fought them to a draw.
I don’t think the Russians want to mess with the Finns. They’ve got a great military; they already spend 2 percent of gross domestic product on defense. Sweden will be up to 2 percent shortly but already has a good military. So I’m not worried about it.
Their concern was, how long will it take for us to ratify? Chuck [Senator Chuck Schumer, Democrat of New York and the majority leader] feels the same way I do: We’re trying to expedite this process and get this treaty or treaties — however they decide to send it up to us — approved as quickly as possible.
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Carlotta Gall
PRUDYANKA, Ukraine — Ukrainian troops sat on a bench under the trees cracking jokes. One hopped on a bicycle and cycled off down the empty road. This was the safest part of Prudyanka, a village north of the city of Kharkiv, their commander said.
Ukrainian soldiers are in good spirits in this northeastern region of Ukraine. They were part of a Ukrainian counterattack force that pushed Russian troops back from Kharkiv two weeks ago, putting an end to months of shelling of the city, Ukraine’s second-largest.
In the ensuing euphoria over dealing that setback to the Russian forces, there was talk of Ukrainian troops marching on to the Russian border only 25 miles away. But that seems to have been premature, with some Russian troops north of Kharkiv holding on and digging in, becoming much harder to drive back.
While the Russians did withdraw from the immediate outskirts of Kharkiv, they are still close enough to shell the city and heavy fighting continues within earshot of a ring of villages to the east that they recently abandoned, Ukrainian troops and villagers said in interviews.
“We are afraid they will come again,” said Olha, 66, who was collecting freshly laid eggs in her village of Vilkhivka, east of Kharkiv, as the bombardment sounded from across the hills. “God help us that it does not happen.”
Jim McKinley
The U.S. ambassador to the United Nations, Linda Thomas-Greenfield, told the BBC on Friday that her alarm over looming food shortages around the world being caused by Russia’s blockade of Ukrainian ports had reached “level 10.” “This crisis has exacerbated what is already a serious food insecurity issue,” she said. Her comments echoed those of the U.S. secretary of state, Antony J. Blinken, who said at a U.N. Security Council meeting this week that the world’s food supply “has quite literally been held hostage by the Russian military.”
Christopher Clarey
PARIS — The men’s and women’s tennis tours responded to Wimbledon’s ban on Russian and Belarusian players on Friday by stripping the event of ranking points this year, the most significant rebuke to date of efforts by global sports organizations to ostracize individual Russian athletes as punishment for their country’s invasion of Ukraine.
It is a move without precedent in tennis, and without the points, Wimbledon, the oldest of the four Grand Slam tournaments, will technically be an exhibition event, bringing no ranking boost to those who excel on its pristine lawns this year.
“The ability for players of any nationality to enter tournaments based on merit, and without discrimination is fundamental to our Tour,” the ATP said in a statement, saying that the ban undermined its ranking system.
The International Tennis Federation, a governing body that operates separately from the tours, also announced it would remove ranking points from the junior and wheelchair events at Wimbledon this year.
Though Wimbledon, for now, is the only one of the four major tournaments to ban Russians and Belarusians, the power play by the tours could lead to countermeasures, including the possibility of Grand Slam events considering an alternative ranking system or aligning to make more decisions independently of the tours.
Organizers of Wimbledon, a grass-court tournament and British cultural institution that begins on June 27, announced the ban on Russian and Belarusian players last month in response to Russia’s invasion of Ukraine, which was undertaken with the support of Belarus. Other British grass-court tournaments that are staged in June, including the Wimbledon prep events at Eastbourne and at Queen’s Club in London, have announced similar bans.
So have sports as diverse as soccer, auto racing, track and field and ice hockey. Russia has been stripped of the hosting rights to events and has seen its teams ejected from major competitions like soccer’s World Cup. But only a few sports, notably figure skating and track and field, have barred individual athletes from Russia and Belarus from competing.
Both tours condemned the invasion of Ukraine but argued that individual athletes should not be prevented from competing, in the words of WTA chief executive Steve Simon, “solely because of their nationalities or the decisions made by the governments of their countries.”
But Sergiy Stakohvsky, a recently retired Ukrainian men’s player now in the Ukrainian military, expressed bitterness at the decision, calling it a “shameful day in tennis” in a post on Twitter.
Standing by its ban, Wimbledon expressed “deep disappointment” and said stripping points was “disproportionate” in light of the pressure it was under from the British government.
The ATP’s and WTA’s move was made after extensive internal debate and despite considerable pushback from players. A sizable group of men’s and women’s players was gathering support for a petition in favor of retaining Wimbledon’s points before the tours made their announcements. But removing the points is expected to have little effect on the tournament’s bottom line.
The world’s top players who are not from Russia and Belarus are still expected to participate. Novak Djokovic, the world No. 1 men’s player from Serbia and a six-time Wimbledon champion, made it clear on Sunday after winning the Italian Open in Rome that he would not support skipping the event in protest even if he remained against the decision to bar the Russian and Belarusian players.
“A boycott is a very aggressive thing,” Djokovic said. “There are much better solutions.”
This year’s Wimbledon champions will still play in front of big crowds, lift the same trophies hoisted by their predecessors and have their names inscribed on the honor roll posted inside the clubhouse of the All England Club. They will be considered Grand Slam champions although it remains unclear whether Wimbledon will maintain prize money at its usual levels.
Stripping points will have consequences on the sport’s pecking order. Daniil Medvedev, a Russian ranked No. 2, is now in excellent position to displace No. 1 Novak Djokovic after Wimbledon because Djokovic’s 2,000 points for winning Wimbledon last year will come off his total without being replaced. Medvedev, who reached the round of 16 at Wimbledon last year, will only lose 180 points.
The leadership of the ATP, including its player council, which includes stars like Roger Federer and Rafael Nadal, ultimately decided that it was important to dissuade tournaments from barring players — now or in the future — based on political concerns.
“How do you draw the line of when you ban players and when you don’t?” Yevgeny Kafelnikov, a Russian and a former No. 1 singles player, said in a telephone interview from Moscow.
Unlike Wimbledon, the lead-in events in Britain have retained their ranking points despite being formally part of the tours. Wimbledon, as a Grand Slam event, operates independently but does have agreements with the tours on many levels. But the ATP and WTA chose not to strip points from the British lead-in events because other European tournaments were still open to Russian and Belarusian players during those three weeks of the season. The WTA did announce that it was putting the British tour events in Nottingham, Birmingham and Eastbourne on probation because of the ban.
There was also concern that without ranking points on offer, players would choose to withdraw from the British grass-court tournaments. Wimbledon, with its huge prize money and prestige, is unlikely to experience such withdrawals even without points, but there could still be some attrition.
Wimbledon opted for a ban after rejecting the British government’s suggestion that Russian and Belarusian players provide “written declarations” that they were not representing their countries; that they were not receiving state funding or sponsorship from companies with strong links to the Russian state; and that they had not and would not express support for the invasion of Ukraine or their countries’ leadership.
A few Russian men’s players had expressed willingness to Wimbledon to sign such a declaration and even donate their prize money to Ukrainian causes, but that was only a small number of the players concerned and Wimbledon was still worried that signing such a declaration could put players or their families at risk . It also expressed concern that Russian players taking part in Wimbledon might “benefit the propaganda machine of the Russian regime.”
However, some Russian and Belarusian nationals could still receive accreditation at Wimbledon this year as player guests or members of player support teams if they sign a declaration and meet other criteria such as not having a high media profile that could be used for propaganda purposes.
For now, Wimbledon and the British grass-court events remain outliers. No other tour event has followed their lead. Russian and Belarusian players, including tMedvedev and the women’s No. 7, Aryna Sabalenka of Belarus, are set to take part in the French Open, the next Grand Slam tournament on the schedule, when it starts on Sunday. The United States Tennis Association, which runs the U.S. Open that will be played after Wimbledon, called for the tours to reconsider and reinstate Wimbledon’s points but has made no move on banning Russians and Belarusians, whose citizens, it should be noted, continue to play for clubs in the National Hockey League.
After the war in Ukraine began in February, professional tennis moved quickly to bar Russia and Belarus from team events such as the Davis Cup and Billie Jean King Cup, both of which were won by Russia in 2021. The tours and the International Tennis Federation also canceled tournaments scheduled to be played in Russia and Belarus later this year, including the Kremlin Cup in Moscow. The I.T.F. suspended the countries’ tennis federations from its membership as well.
But Russian and Belarusian players were allowed to keep competing on tour as individuals, albeit without any national identification. There are no flags or countries listed next to their names on scoreboards, in draws or in the tour’s official computer rankings.
No Russian or Belarusian player has indicated publicly that they intend to take legal measures against Wimbledon to seek entry into the tournament. Medvedev made it clear that he would not even though he agreed that there might be room for such an appeal.
“I’m not going to go to court for this one,” Medvedev said.
But legal action by other players cannot be ruled out even if Wimbledon officials carefully studied the legal options before announcing the ban.
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Cassandra Vinograd
President Volodymyr Zelensky of Ukraine said a missile strike on a cultural center in the northeast Kharkiv region has wounded seven people, including an 11-year-old. “The occupiers have chosen as their enemies culture, education, and humanity,” he said in a Telegram post, with a video purportedly of the strike in the city of Lozova. “What’s going on in the minds of people who chose such targets? Absolute evil, absolute idiocy.”
Diego Ibarra Sanchez
Oksana, 70, worked at a center for volunteers on the outskirts of Lviv in western Ukraine on Friday. Aid donations and volunteers have declined significantly since she started supporting the center in early March. “I just can’t sit at home,” she said. “I need to do something, just need to do something good.”
Ivan Nechepurenko and Michael Schwirtz
The head of the Azov battalion issued a video statement on Friday urging proper burials for the fighters who died at the Azovstal steel plant in Mariupol, a move that came amid questions about the fate of hundreds who have surrendered to Russia and how many still remain at the sprawling facility.
Denis Prokopenko, the leader of Azov, noted that the military’s supreme command had ordered the battalion, a unit of the National Guard, to preserve the lives and health of servicemen and “to stop the defense of the city.”
On Friday, the Russian Defense Ministry said that nearly 2,000 Azovstal fighters, with the Azov battalion making up their core, had surrendered, but that could not be independently verified. It was not clear how many fighters remain holed up at the plant.
Questions have swirled about the whereabouts of Mr. Prokopenko and other commanders. It was not possible to tell where he was speaking or when the video was filmed, but it came a day after the battalion's deputy commander released a video in which he said that commanders remained on the territory of the plant. That contradicted reports that some may have surrendered.
Capt. Svyatoslav Palamar sent the video to news outlets, including to a reporter with The New York Times. In a separate message on WhatsApp, he said that he could not disclose how many fighters remained on the territory of the plant. It was impossible to independently verify information about any fighters who remained.
In the video released Friday, the commander, Mr. Prokopenko, said that the Azov regiment suffered from “lack of supplies while waging tough battles and being surrounded from all sides,” he said.
“The civilians were evacuated, the severely wounded received necessary assistance and have been evacuated with their eventual exchange and transfer to Ukrainian territory,” he said in the statement. “As far as dead heroes, the process is ongoing. I hope soon their relatives and the whole of Ukraine could bury them with honor.”
Ukrainian officials, as well as fighters at the plant, have declined to disclose details about negotiations with Russian forces over the surrender and departure of troops from Azovstal. The International Committee of the Red Cross said on Thursday that it had registered hundreds of prisoners of war, including wounded combatants, who had left the plant.
The Red Cross said that it was not involved with transporting the fighters but that registration, which started Tuesday, allowed the organization to “track those who have been captured and help them keep in touch with their families.” It added that “it must have immediate access to all P.O.W.s in all places where they are held.”
The Kremlin’s media outlets have been citing the Azov Battalion’s links with far-right movements as proof of their false claim that the entirety of Ukraine has been infected with Nazism. The claim was used by President Vladimir V. Putin as one of the prime justifications for his decision to invade Ukraine. The Russian Supreme Court has said it would hold a hearing next week on whether to declare the group a terrorist organization.
Matthew Mpoke Bigg and Valerie Hopkins contributed reporting.
Matthew Mpoke Bigg
Russian forces fired artillery on Friday at a school in Sievierodonetsk, in the Luhansk region, where more than 200 people were sheltering, a regional military official said. Three people died in the attack, the official said. A battle has raged for weeks around the city in east Ukraine and officials said earlier on Friday that 12 civilians had been killed over the past day.
Matthew Mpoke Bigg
Russia will cut natural gas supplies to Finland on Saturday, according to Finland’s state energy provider, the latest salvo in a growing confrontation between the two countries over the war in Ukraine.
Finland this week applied to join NATO, reversing a longstanding policy of military neutrality and angering Russia, which sees the eastward expansion of the alliance as a threat to its national security. Moscow had previously threatened “retaliation” if Finland joined NATO. The two countries share an 830-mile border.
The ostensible reason for the halt in Russian gas exports, though, was a dispute over payments that had been rumbling for weeks.
Gasum, the Finnish energy provider, said on Friday that Russia was suspending the supply of natural gas to Finland starting at 7 a.m. the next morning because the country had failed to comply with Moscow’s demand to make payments in rubles. The move comes just days after Moscow also suspended electricity exports to Finland, citing payment issues.
“It is very unfortunate that the supply of natural gas under our supply contract will now run out,” the chief executive of Gasum, Mika Wiljanen, said in a statement on Friday. “However, we have prepared carefully for this situation and if there are no disruptions in the gas transmission network, we will be able to supply gas to all our customers in the coming months.”
A spokeswoman for Gasum, Olga Väisänen, said Russia’s state energy company, Gazprom Export, had said in April that it required payment in rubles instead of euros.
Following negotiations, Gasum this week decided to take the matter to arbitration in the Swedish capital, Stockholm, under the terms of its contract, Ms. Väisänen said, and the deadline for the ruble payment was on Friday.
“Of course, it is very difficult to say what is in the back of the decision, but the timing is linked to the ruble payments,” she added.
Gasum supplies about 60 percent of Finland’s domestic market and gets all of its supplies from Russia. Ms. Väisänen said that during the next few summer months, when demand is lower, Gasum will be able to source adequate supply from Estonia using the Balticconnector pipeline and, after that, it will turn to other sources to meet demand.
Gas exports are vital to Russia’s economy. They also give Moscow a potent diplomatic tool: in April, Russia halted natural gas supplies to Poland and Bulgaria, two NATO countries dependent on the Russian energy who have strongly opposed the war in Ukraine. Poland and Bulgaria had also balked at making payments in rubles.
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Matthew Mpoke Bigg
The International Committee of the Red Cross on Friday demanded full access to people who have become prisoners of war and civilian internees as a result of the war in Ukraine to provide families with answers about their loved ones. The Red Cross said that it was visiting prisoners on all sides of the war in accordance with the Geneva Conventions.
Jason Horowitz
ROME — The Italian authorities said on Friday that they were investigating a claim of responsibility by pro-Russia hackers as part of a broad attack on the websites of several Italian institutions and government agencies.
The attack, which began Thursday evening, was claimed by a hacker cooperative called “Killnet” and its affiliate “Legion.” The police said they believed the claim was legitimate and was significant in the cases of two crashed sites: the Italian foreign ministry’s and the national magistrates association’s.
The foreign ministry’s website was still not working at 1 p.m. local time on Friday. The authorities said that other attacks were less worrisome and that they had thwarted another attempted attack last week, by the same cooperative, targeting the Eurovision Song Contest. The contest, which took place in Turin, was won by the Kalush Orchestra, a folk rap group from Ukraine.
The police said Telegram channels used to plot and claim responsibility for the attacks were the same in both cases.
Tensions have increased between Russia and Italy after years of warm relations. In 2018, the formation of a Russia-friendly government made Italy a chief target for Moscow’s attempts to divide and weaken the European Union and its sanctions regimes against Russia.
But under Prime Minister Mario Draghi, who came to power in early 2021, Italy has toughened its position amid Russian aggression in Ukraine and vigorously backed sanctions against President Vladimir V. Putin and his inner circle. The Italian government has impounded villas and yachts owned by Russians on the sanctions list.
Mr. Draghi last week met with President Biden in Washington, and he told the Italian Parliament on Thursday that the White House shared the desire of Italy and the European Union to seek a cease-fire as soon as possible.
“But Ukraine will decide what peace to accept, no one else,” Mr. Draghi said.
Alan Rappeport
KÖNIGSWINTER, Germany — The Group of 7 economic powers agreed on Friday to provide nearly $20 billion to support Ukraine’s economy over the coming months to help keep the country’s government running while it fights to repel a Russian invasion.
In a joint statement after two days of meetings, finance ministers from the Group of 7 affirmed their commitment to help Ukraine with a mix of grants and loans. Ukraine needs approximately $5 billion per month to maintain basic government services, according to the International Monetary Fund.
The $19.8 billion of financing was agreed on after the United States, which is contributing more than $9 billion in short-term financing, pressed its allies to do more to help secure Ukraine’s future. The statement did not break down how much the other Group of 7 nations will contribute.
The European Commission, however, previously agreed to provide up to 9 billion euros of financial assistance. The European Bank for Reconstruction and Development and the International Finance Corporation plan to provide an additional $3.4 billion to Ukrainian state-owned enterprises and the private sector.
“We will continue to stand by Ukraine throughout this war and beyond and are prepared to do more as needed,” the statement said.
The economic policymakers also acknowledged that more fallout from the war lies ahead, and they pledged on Friday to keep markets open as they combat rising food and energy prices around the world. They also said that their central banks would be closely monitoring inflation measures and the impact that rising prices are having on their economies.
“We are very concerned about crises and macroeconomic developments,” Christian Lindner, Germany’s finance minister, said during a closing news conference on Friday, according to an English translation.
The two-day summit on the outskirts of Bonn came at a pivotal time for the world economy, with concern mounting that a combination of war, supply chain problems and the lingering effects of the pandemic could lead to a contraction in global output. Finance ministers discussed ways to keep pressure on Russia while minimizing the damage to their economies as they debated the merits of a European embargo on Russian oil and whether seized Russian assets could be used to pay for Ukraine’s reconstruction.
“The values of the international community have been totally discarded by Russia,” Mr. Lindner said.
Officials from the world’s leading advanced economies discussed other areas for possible collaboration, such as combating climate change and making progress on a global tax agreement that was reached last year but faces implementation problems.
But the complicated mix of foreign policy challenges and economic headwinds dominated the meetings.
Treasury Secretary Janet L. Yellen warned this week that Europe could be vulnerable to a recession because of its exposure to Russian energy. She does not expect a recession in the United States but said on Thursday that a “soft landing” was not guaranteed as the Federal Reserve raises interest rates to tame inflation.
“I think it’s conceivable there could be a soft landing, that requires both skill and luck,” Ms. Yellen told reporters on the sidelines of the Group of 7 summit. “It’s a very difficult economic situation.”
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Matthew Mpoke Bigg
Russia’s military is under pressure after a series of bruising battles left its forces exhausted, and it may not have adequate time to re-equip and refurbish them for its push in the Donbas region of eastern Ukraine, analysts say.
In particular, a lack of reserve manpower is forcing Russian commanders to consolidate depleted battalion tactical groups, according to the Institute for the Study of War.
The Institute quoted an anonymous U.S. defense official as saying that Russian forces have had to disband and combine some of their battalion tactical groups in Ukraine to compensate for casualties and other losses.
At the same time, the Institute said that some Russian troops who were withdrawn from around Ukraine’s second-largest city, Kharkiv, in the northeast of the country, have been redeployed toward the Donetsk region in Donbas.
And units that fought in the southern port city of Mariupol can now be sent elsewhere after the surrender of Ukrainian fighters defending a large steel plant effectively subdued the city.
Those forces need to be re-equipped and refurbished before they can be redeployed but Russian commanders are under pressure to demonstrate tangible success, according to a British intelligence report.
“Russia will probably redistribute these forces without adequate preparation, which risks further attrition,” the report, from Britain’s defense intelligence agency, said.
Refurbishing units after combat and giving them a break before they are redeployed is necessary in wars, said Ben Barry, an expert at the International Institute for Strategic Studies.
Mr. Barry described combat as akin to a “dangerous, contact sport” and said that, in effect, a team needed to regroup between each encounter.
Safak Timur
Turkey will keep talking to European leaders, but it still objects to Finland’s and Sweden’s NATO bids, President Recep Tayyip Erdogan said on Friday after a phone call with Prime Minister Mark Rutte of the Netherlands. Erdogan also repeated his concerns to reporters about the two Nordic countries’ support for groups that Turkey considers terrorists.
He will talk to Britain and Finland on Saturday, Erdogan said, as well as with NATO’s general secretary, Jens Stoltenberg. He did not mention whom he would talk to in Finland and Britain.
Katrin Bennhold
Gerhard Schröder, the former chancellor of Germany and personal friend of Russian President Vladimir V. Putin, is stepping down as chair of the board of the state-controlled Russian oil giant Rosneft, the company announced Friday, according to the Interfax news agency.
The announcement came a day after Germany’s parliamentary budget committee voted to strip the former leader of more than 400,000 euros worth of privileges after he refused to distance himself from Mr. Putin and relinquish his links to Russian energy companies even as Russia is waging a brutal war in Ukraine.
Mr. Schröder had presided over the Rosneft board since 2017, being paid $600,000 a year. He remains chairman of the shareholder committee of Nord Stream, the company that operates a gas pipeline directly connecting Russia and Germany under the Baltic Sea, reportedly being paid about $270,000 a year.
He also served as head of the supervisory board of Nord Stream 2, which built a second pipeline, until it was shuttered before the war.
Gazprom, which owns 51 percent of Nord Stream and all of Nord Stream 2, had announced three weeks before Russia launched its attack on Ukraine that Mr. Schröder would join its board, too.
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Katrin Bennhold
Gerhard Schröder, the former chancellor of Germany and personal friend of Russian President Vladimir V. Putin, is stepping down as chair of the board of the state-controlled Russian oil giant Rosneft, the company announced Friday, according to the Interfax news service.
Cassandra Vinograd
Russia will cut natural gas supplies to Finland on Saturday, according to Finland’s state energy provider. The company, Gasum, called the move from Gazprom “highly regrettable,” saying in a statement that it would supply customers through other sources and that it did not expect disruptions. The move comes a week after Russia suspended electricity exports to Finland in apparent retaliation for Helsinki’s decision to pursue NATO membership.
Dan Bilefsky and Matthew Mpoke Bigg
Russia will cut natural gas supplies to Finland on Saturday, according to Finland’s state energy provider, underscoring the geopolitical fallout as Russia’s invasion of Ukraine spurs one of the most radical redrawings of Europe’s security order in decades.
Russia said Friday that it was suspending gas shipments because Finland had failed to make payments in rubles. But the Kremlin has used Russia’s energy supply as a political weapon in the past, and Russian officials have expressed dismay over moves by Finland and Sweden to join NATO. Last weekend, Moscow suspended electricity exports to Finland as that country’s aims to join the military alliance became clear.
The political repercussions of the war also spread as the state-controlled Russian oil giant Rosneft announced Friday that Gerhard Schröder, the former chancellor of Germany, would be stepping down as chairman, according to the Interfax news agency.
Mr. Schröder is a friend of President Vladimir V. Putin of Russia and has been criticized for maintaining the relationship even as Russia wages its brutal war. Germany’s parliamentary budget committee voted Thursday to strip the former leader of more than 400,000 euros worth of privileges after he refused to distance himself from Mr. Putin and relinquish his links to Russian energy companies.
Under pressure to score battlefield victories and shore up its forces for an intensifying battle in the east, Russia moved Friday toward eliminating age limits for military service — an apparent effort to expand the pool of potential recruits. Mr. Putin has resisted ordering a large-scale military draft, apparently fearing domestic backlash.
In other developments:
On the eastern battlefield, a weekslong fight around the city of Sievierodonetsk has intensified in the past day, according to Ukrainian civilian and military officials.
Ukraine’s foreign minister criticized what he called a lack of support from NATO since Russia began its invasion three months ago, but he acknowledged that his country had received support from individual NATO countries.
The Group of 7 economic powers agreed Friday to provide nearly $20 billion to support Ukraine’s economy over the coming months to help keep the country’s government running while it fights to repel the Russian invasion.
Turkey will keep talking to European leaders but still objects to Finland’s and Sweden’s NATO bids, President Recep Tayyip Erdogan said Friday.
The Italian authorities said they were investigating a claim of responsibility by pro-Russia hackers as part of a broad attack on the websites of several Italian institutions and government agencies.
Anton Troianovski
Russia is moving toward eliminating age limits for military service — an apparent effort to expand the pool of potential recruits amid heavy casualties in Ukraine.
Under an amendment introduced by senior lawmakers, Russians older than 40 would be able to sign first-time military service contracts. The law would bring in more service members with in-demand specialties, such as medical workers and engineers, a statement from the lower house of Parliament said on Friday.
“Highly professional specialists are needed” to operate military equipment, the statement said, making no mention of a manpower shortage in the field.
But experts say Russia is suffering from a manpower shortage as it takes losses in Ukraine.
President Vladimir V. Putin has resisted putting his country on wartime footing and ordering a large-scale military draft, apparently fearing domestic backlash. Instead, the Russian military has stepped up its recruitment drive. Under the current law, Russian citizens must be aged 18 to 40 to sign a first-time military service contract.
The draft amendment released on Friday is likely to pass Russia’s rubber-stamp Parliament. The bill’s authors are the top lawmakers on the lower house’s Defense Committee.
New York Times - World
The Coronavirus Pandemic
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As China Doubles Down on Lockdowns, Some Chinese Seek an Exit
Vivian Wang and Alexandra Stevenson
Clara Xie had long wondered whether she might leave China one day. She chafed at the country’s censorship regime, and as a lesbian, she wanted to live in a country more accepting of same-sex relationships. Still, the idea felt distant — she was young, and didn’t even know which country she would choose.
The coronavirus, and China’s stringent efforts to stop it, thrust the question to the front of her mind. Two years of travel restrictions have made it impossible for Ms. Xie, 25, to see her girlfriend, who lives in the United States. When Shanghai locked down in March, her work as a model, much of which was based there, dried up.
She is now working with an immigration lawyer to explore her options for leaving.
Ms. Xie is among a small but growing group of Chinese who are looking to the exits as China’s pandemic controls drag into their third year. Many are middle-class or wealthy Shanghai residents who have been trapped for nearly two months by a citywide lockdown that has battered the economy and limited access to food and medicine. Some, like Ms. Xie, have ties overseas and worry that China’s door to the world is closing. Others are disheartened by heightened government censorship and surveillance, which the pandemic has aggravated.
“I can’t change or condemn the current situation in China,” said Ms. Xie, who lives in Jiangsu Province, bordering Shanghai. “And if you can’t change it, all you can do is run.”
The urge to leave contrasts with the authorities’ triumphant narrative of the pandemic, which says that their rigid controls have made China the only safe haven in a world devastated by the virus. It is another sign that the government’s zero Covid strategy is coming at an increasingly high cost.
Online searches for “emigration” increased by 440 percent last month, according to one tracker. Some internet users have even coined a trending term for the mindset: “run philosophy.” Immigration consultants say inquiries about leaving China have surged since the Shanghai lockdown.
“A doubling, for sure,” said Edward Lehman, a lawyer based in Shanghai who offers immigration services.
The true number of people who will actually try to leave is unclear. Only about 10 percent of Chinese had passports in 2019. The United States has also made it harder for some Chinese students to apply for visas, citing national security concerns.
The Chinese authorities are also clamping down on departures. Last week, China’s immigration administration said that it would “strictly restrict nonessential exit activities by Chinese citizens.” It described the move as pandemic-related, to reduce imported infections, but some Chinese social media users saw the measures as aimed at preventing a brain drain.
The government had already announced last year that it would not renew or issue most ordinary passports, except for business, study abroad or emergencies. The number of passports issued in the first half of 2021 was 2 percent of the same period in 2019, according to the national immigration administration. In at least one city, Leiyang, in Hunan Province, the authorities collected residents’ passports to prevent them from leaving, though an official reached by phone this week said that policy was no longer in effect.
Some Chinese nationals want to leave because of a sense that the country’s restrictions have put it increasingly out of step with the rest of the world.
“I feel like they don’t really care how much people have been through,” said Cherry Burton, 29, a Chinese citizen from Shanghai who took her American husband’s last name. “It’s all about zero Covid.” Because of Shanghai’s lockdown, she and her husband have not left their apartment since April 1. Now they plan to leave the country as soon as the lockdown lifts and she can complete her application for a visa to the United States.
The frustration is not limited to Shanghai. People in other cities have worried that similar lockdowns could soon hit them, or are feeling the economic pinch of the country’s lockdowns.
Jason Xia, 51, who runs a decorating business in the city of Nanjing, used to travel to other provinces regularly for work. But he has been unable to do so for weeks because of travel restrictions across the country that grew from the Shanghai lockdown. This month, he joined his wife and two children in Malta, where the family had earlier applied for residency.
“Everyone knows the situation in China right now: You basically can’t do anything,” he said.
Mr. Xia had initially planned to split time between the two countries to keep running his business, but now is hesitant to return to China until the lockdowns loosen. Leaving seemed urgent because his passport was set to expire within a year, and he feared that Chinese officials at home would refuse to renew it, but hoped those in Malta might be more willing.
To circumvent immigration officials’ limits on issuing passports except for work or study, some Chinese have bought fake foreign job offers or school acceptance letters, according to Sixth Tone, a state-run news outlet based in Shanghai.
The country’s inward turn has made some young Chinese wonder about their own future careers, said Jenny Zhao, 33, who runs a charity that mentors university students.
“Students ask me the same question: ‘How should we face this changing world in China?’” said Ms. Zhao, who lived and worked in France for a decade. “‘Do we have less opportunities than you did?’” She tells them to focus on the opportunities at home rather than overseas.
For other young Chinese, the shrinking sense of opportunity has only strengthened their determination to get out.
On Zhihu, a question-and-answer website, a post asking for an explanation of the online “run philosophy” trend has been read more than 7.5 million times. On GitHub, an online platform popular among coders, a dedicated forum offers tips on which academic programs in which countries are easiest to get into.
Describing why they wanted to leave, some commenters cited the monotony of being locked down. Others pointed to economic woes, such as the hypercompetitive job market among recent graduates. Still others were explicitly political.
One essay on the GitHub forum, titled “Why I must run,” said: “The tyrannical system of a great leader must always be correct,” referring to the Chinese government’s refusal to change its Covid policies. “People here are like captive monkeys.”
Still, even the most devoted adherents acknowledge that the paths out remain narrow. They warn of the long odds of the visa lottery in Western countries, and the costs of tuition.
Forrest Sheng Bao, a computer science professor at Iowa State University who posted on GitHub offering to help potential applicants, said many of the roughly 15 people who had contacted him in recent weeks would not be able to afford tuition or qualify for scholarships.
Those who can leave know that it will not be easy for them, either.
Ray Chen, who works in financial technology in Beijing, said he expected that his career prospects would be limited if he moved overseas, and that he might be lonely. But he had sought out an immigration consultant anyway, and was considering Portugal or Greece.
While the pandemic was not the only reason he wanted to leave — he also desired a lower cost of living, and legalized same-sex marriage — China’s lockdowns had crystallized his fear that he had too little control over his life.
“It’s not just the pandemic in Shanghai, but that the entire country has gone to extremes,” Mr. Chen said. “Those who actually make decisions regarding my living environment have absolute power, yet they have diametrically opposed viewpoints to mine.”
He added, “This is very scary and makes me feel there is no reason to stay.”
Claire Fu and Isabelle Qian contributed research and reporting.
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L'Humanité
« Macron II » : le gouvernement Borne, un groupe de fidèles et de technocrates
ActuLe premier exécutif du second quinquennat d’Emmanuel Macron reconduit 13 ministres du précédent mandat, sur 23. Parmi les nouveaux, beaucoup de profils « technos », jamais élus, et deux surprises : l’historien marqué à gauche Pape Ndiaye à l’Éducation nationale, et l’ex-chef des députés LR Damien Abad aux Solidarités.
Cyprien CaddeoVéran, Dupond-Moretti, Dussopt, Le Maire… Pour « l’élargissement » et le « renouveau », on repassera. La composition du gouvernement Borne, premier du second quinquennat d’Emmanuel Macron, a été annoncée vendredi 20 mai, quatre jours après la nomination de la première ministre. Un délai qui s’explique par de nombreux refus et la nécessaire vérification des déclarations de chacun - et permet au passage de rogner un peu sur la campagne des législatives.
Le nouvel exécutif est composé de 17 ministres, 6 ministres délégués et 4 secrétaires d’État. Sur les 23 ministres, 13 étaient déjà dans le gouvernement Castex. Entre eux, c’est un petit jeu des chaises musicales : Bruno Le Maire est reconduit à l’Économie (à laquelle est ajouté le portefeuille de la « Souveraineté industrielle »), Eric Dupond-Moretti à la Justice, Gérald Darmanin à l’Intérieur. Mais Olivier Dussopt, représentant de « l’aile gauche » de la Macronie, lâche le Budget à Gabriel Attal et hérite du Travail : il devra notamment porter la controversée réforme du RSA… et le recul de l’âge de la retraite à 65 ans. Olivier Véran bascule de la Santé aux Relations avec le Parlement, laissant sa place à Brigitte Bourguignon, anciennement à l’Autonomie.
Enfin, comme annoncé durant la campagne, le portefeuille de l’Écologie, dévolu jusqu’ici à Barbara Pompili, est scindé en deux : l’ancienne UMP Amélie de Montchalin (ex-Fonction publique) prend la tête de la Transition écologique, et Agnès Pannier-Runacher (ex-Industrie) atterrit à la Transition énergétique. Les deux femmes sont de fidèles lieutenants de la Macronie. Leur nomination montre à la fois l’incapacité d’Emmanuel Macron à attirer des profils issus de l’écologie politique au sens large, et sa volonté de ne pas prendre de ministres susceptibles de lui faire de l’ombre.
Car, du reste, parmi les nouvelles têtes, figurent surtout des profils technocratiques, qui n’ont jamais été élus. Certains ont été piochés directement dans les cabinets et les directions du précédent gouvernement, comme Rima Abdul-Malak, conseillère Culture de Macron, qui s’installe au ministère éponyme. Ou encore Charlotte Caubel, ex-directrice de la protection judiciaire de l’enfance, nommée secrétaire d’État à l’Enfance. L’ambassadrice Catherine Colonna, ex-ministre et porte-parole de la présidence Chirac, succède à Le Drian au Quai d’Orsay. D’autres se veulent plus ouverts sur la société comme l’ex-présidente de la Fédération française de Tennis, Amélie Oudéa-Castéra, nouvelle ministre des Sports, la physicienne et directrice d’université Sylvie Retailleau à l’Enseignement supérieur, ou la magistrate Isabelle Rome à l’Égalité femmes-hommes.
Reste deux surprises. Ou plutôt une et demi. Une « prise de guerre » attendue d’abord : Damien Abad, ex-patron des députés LR et donc figure de l’opposition au premier quinquennat, est nommé ministre des Solidarités et du Handicap (il est lui-même atteint d’arthrogrypose). Nomination plus inattendue, celle de l’historien Pap Ndiaye, à l’Éducation nationale. Spécialiste de l’histoire sociale des États-Unis, et notamment de la question afro-américaine, son profil étonne. Antiraciste, à gauche, il estimait en 2020 que les autorités sont dans le « déni » sur les violences policières. On est curieux de le voir cohabiter dans le même gouvernement que Gérald Darmanin.
Brigitte Bourguignon, discrète et fidèleGérald Darmanin reste à l’IntérieurOlivier Dussopt : le casseur de la fonction publique au ministère du travailPap Ndiaye, l’anti-Blanquer ?Sébastien Lecornu, promu à la DéfenseAmélie Oudéa-Castera, ministre des sports : la balle est dans son campCatherine Colonna, apaiser le Quai d’Orsay en pleine guerre en UkraineBruno Le Maire garde le paquebot BercyRima Abdul Malak à la Culture : plus qu'une collaboratrice? Sans rien de vert, Amélie de Montchalin atterrit à la Transition écologiqueAgnès Pannier-Runacher, de l’industrie à la transition énergétiqueDamien Abad, de l’opposition au ministère des SolidaritésDupond-Moretti, poursuivi mais reconduit à la JusticeOlivia Grégoire, nouvelle porte-parole du gouvernementStanislas Guerini, ministre malgré toutÉlisabeth BornegouvernementGouvernement Borne L'Humanité
Législatives : en quoi le rassemblement de la gauche est-il historique ?
EmissionInsoumis, communistes, écologistes et socialistes se rassemblent au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Un accord électoral, mais surtout programmatique, qui déplace le centre de gravité de la gauche vers la rupture avec le libéralisme. Au grand damn de François Hollande et de la droite...
A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.
L'Humanité
VIDÉO: « Si Julian Assange est extradé, l'atteinte à la liberté de la presse sera durable » craint Stella Morris
À l’occasion de la journée mondiale de la liberté la presse, Stella Morris, avocate et compagne de Julian Assange, alerte sur les menaces que font peser les poursuites contre le journaliste sur la liberté de la presse.
Détenu à Londres depuis 3 ans pour avoir révélé les crimes de guerre commis en Afghanistan et en Irak par les armées américaine et britannique, le fondateur de Wikileaks pourrait être extradé vers les États-Unis, si le ministère de l’Intérieur britannique tranche en faveur de son extradition. Accusé d’espionnage par les États-Unis, le journaliste australien risque une peine de 175 ans de prison sur le sol américain.
Une telle décision aurait un effet dévastateur sur la liberté de la presse dans le monde et en Europe, craint Stella Morris, avocate et compagne de Julian Assange.
En cas de décision en faveur de l'extradition, l'avocate assure que la défense portera l'affaire devant la Cour Suprême britannique, puis, en ultime recours devant la Cour européenne des droits de l'homme en cas de nouvelle défaite.
L'Humanité
Chronique vidéo. Pourquoi la Nupes déchaîne les attaques
EmissionQui a peur de la grande méchante Nupes ? Et bien pêle-mêle, La République en marche, la droite, l’extrême droite, les philosophes qui s’autoproclament de la gauche républicaine, les socialistes anti-union…Ces derniers jours, on a vu les attaques se multiplier contre l’union de la gauche. Et dire qu’il y a moins d’un mois, l’électeur de gauche était la personne la plus aimée du pays, draguée à la fois par la Macronie et l’extrême droite parce qu’il pouvait faire basculer l’élection….
A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.
L'Humanité
Pap Ndiaye, l’anti-Blanquer ?
ActuApaiser les relations avec le monde enseignant : c’est sans doute le but de la nomination de l’historien Pap Ndiaye à l’Éducation. Mais pour y parvenir, les mots ne suffiront pas. Il faudra des actes.
Olivier ChartrainSa mission, sans doute, consiste à ne pas faire regretter Jean-Michel Blanquer. Ce sera la partie la plus facile : plus belle « prise de guerre » à gauche du nouveau gouvernement, Pap Ndiaye, historien spécialiste des États-Unis et des minorités, directeur du Musée d’histoire de l’immigration, devient le nouveau ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
L’extrême droite s’étouffe de rage
Idéologiquement, il se situe aux antipodes de son prédécesseur, pourfendeur obsessionnel du « wokisme » et de la « cancel culture ». « On cherche à intimider ceux qui réfléchissent sur les questions raciales » tonnait-il ainsi en janvier dernier. Auteur en 2008 de La Condition noire : essai sur une minorité française, chaud partisan des restitutions d’œuvres d’art aux anciennes colonies françaises, il fut un temps proche du Cran (Conseil représentatif des associations noires de France). Pas étonnant que l’extrême droite s’étouffe de rage ! Sa nomination apparaît donc comme éminemment politique.
Une feuille de route déjà écrite ?
Mais sur les dossiers de fond – les salaires des enseignants, la dévalorisation et la précarisation du métier, l’aggravation des inégalités socio-scolaires… c’est une tout autre histoire. Car celui qui a écrit la feuille de route, c’est Emmanuel Macron, dont le programme est clair : poursuite des réformes, « autonomie » des établissements scolaires, rémunérations à plusieurs vitesses et au « mérite », affaiblissement de la filière professionnelle…
Dans l’ensemble de la communauté éducative, les attentes sont lourdes et, si Pap Ndiaye apparaissait comme un simple ministre d’affichage, la colère pourrait vite se réveiller.
Gouvernement BorneÉducation nationalePap Ndiaye L'Humanité
Catherine Colonna, apaiser le Quai d’Orsay en pleine guerre en Ukraine
La chiraquienne, qui a fait sa carrière dans la diplomatie, va inaugurer son portefeuille par une grève inédite.
Lina SankariC’est une prise de guerre relative... à un camp, la Chiraquie, défait depuis le départ de son chef du pouvoir, en 2007. C’est une figure rassurante au moment où le Quai d’Orsay est vent debout contre la fin programmée du corps diplomatique et se prépare - chose rare - à une grève le 2 juin. La diplomatie sera désormais sous la houlette de Catherine Colonna, ancienne porte parole de l’Élysée de 1995 à 2004, soit à cheval sur les deux mandats de Jacques Chirac, une durée exceptionnelle.
Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactionsL’ambassadrice de France à Rome puis à Londres connaît la maison puisqu’elle fut ministre déléguée aux Affaires européennes entre 2005 et 2007 sous Dominique de Villepin, au lendemain du «non» français sur la Constitution européenne. Elle se donnait alors pour mission «de renouer le lien de confiance entre les citoyens et l’Europe, qui est notre avenir».
Énarque promue en 1983, elle est ainsi chargée de remplacer Jean-Yves Le Drian en pleine guerre en Ukraine. Coutumière des grands bouleversements au coeur de l’Europe, elle avait rejoint, peu avant la chute du Mur de Berlin en 1989, le Centre d’analyse et de prévision du Quai d’Orsay.
À l’époque où elle était ministre déléguée, l’intégration de l’Ukraine à l’Union européenne (UE) lui semblait une hérésie. Elle pourrait aujourd’hui œuvrer à la création d’une institution, parallèle à l’UE et au Conseil de l’Europe qui permettrait aux nations européennes de «trouver un nouvel espace de coopération», selon les voeux d’Emmanuel Macron.
quai d'orsayCatherine ColonnaGouvernement Borne L'Humanité
Politique. Le printemps tunisien peut-il refleurir ?
AgorasFigure de proue des révolutions arabes, le peuple tunisien, sous la coupe du régime autoritaire du président Kaïs Saïed, doit faire face, aujourd’hui, à une crise démocratique, économique et sociale sans précédent.
Latifa MadaniDepuis son arrivée à la tête de l’État tunisien, le président Kaïs Saïed s’est arrogé tous les pouvoirs, sonnant le glas d’une démocratie, certes balbutiante, mais porteuse d’espoir, notamment pour les voisins du monde arabe. L’annonce, début mai, de législatives anticipées et d’une réforme constitutionnelle, dans le cadre d’un « dialogue national » entièrement contrôlé par l’homme fort du pays, laisse peu de marge de manœuvre à l’émergence d’une alternative crédible. Outre l’impasse politique dans laquelle elle se trouve, la Tunisie, qui compte aujourd’hui 4 millions de pauvres, soit un tiers de sa population, est « exposée à un risque de violences sans précédent », selon l’ONG International Crisis Group. Dans un tel contexte, quelles chances pour une renaissance du printemps tunisien ?
Le président Kaïs Saïed a confisqué tous les pouvoirs et détricoté toutes les instances nées de la révolution de 2011. Il a pourtant reçu un certain soutien populaire. Comment l’expliquez-vous ?
Mouna Kraïem Dridi Le 22 septembre 2021, le président Kaïs Saïed a confisqué, par décret, tous les pouvoirs au sein de l’État : il est à la fois le pouvoir constituant et le chef du pouvoir exécutif, le gouvernement étant réduit au rôle de simple exécutant. Il légifère par des décrets-lois non susceptibles de recours en annulation. Il est enfin le maître du pouvoir judiciaire, puisqu’il nomme et démet les magistrats. Kaïs Saïed a également mis fin aux fonctions de l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi pour devenir ainsi le seul interprète de la Constitution. Il a également dissous l’Instance supérieure indépendante pour les élections et l’a remplacée par une autre dont les membres sont totalement choisis par lui, pour devenir ainsi le seul maître du processus électoral. Le soutien populaire qu’il reçoit s’explique, à mon avis, d’abord, par le fonctionnement chaotique du Parlement, complètement discrédité aux yeux du peuple tunisien. Ensuite, par l’absence d’alternative potentielle qui pourrait concurrencer Kaïs Saïed. Il s’agit, il me semble, d’un rejet du système qui prévalait avant le 25 juillet, plutôt que d’un véritable soutien à Kaïs Saïed.
« L’opposition commence à se constituer, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. » Mouna Kraïem Dridi
Kamel Jendoubi Au lendemain du coup de force du 25 juillet 2021, organisé avec l’appui de l’armée et des forces de sécurité, le chef de l’État a décrété l’état d’exception en vertu d’une lecture unilatérale et équivoque de la Constitution, gelé le Parlement et limogé le gouvernement. De nombreux Tunisiens ont manifesté leur joie au coup d’arrêt mis à une situation qui n’incarnait plus à leurs yeux un système démocratique mais un simulacre de représentativité, compte tenu du spectacle affligeant renvoyé par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Celle-ci a largement contribué à la gravité de la crise économique et sanitaire, accentuée par les conséquences de la guerre en Ukraine. Le décret du 22 septembre 2021 par lequel Kaïs Saïed s’arroge tous les pouvoirs et prolonge l’état d’exception, censé être limité dans le temps, ainsi que les mesures qui ont suivi sa publication (dissolution du Haut Conseil de la magistrature, puis de l’ARP…) ont certes mécontenté une partie de la population. Cela s’est traduit notamment par le faible taux de participation (500 000, contre les 2 millions attendus) à la consultation nationale, organisée entre janvier et mars, malgré la mobilisation de tous les moyens de l’État.
Yasmine Akrimi Le 25 juillet 2021, le pays était au bout du bout de la tolérance envers le gouvernement Ennahdha de Hichem Mechichi. C’était une Cocotte-Minute qui allait exploser. Dans la matinée, il y avait eu une grande manifestation populaire contre ce gouvernement. Nous étions en pleine pandémie de Covid-19, il n’y avait pas de vaccins, la situation sanitaire était catastrophique. Au sein de l’État, Kaïs Saïed apparaissait comme la figure de l’anticorruption et de la probité. Il était perçu comme non affilié à un parti et non issu de l’élite, incarnant une volonté populaire de dégager les islamistes d’Ennahdha du pouvoir et d’aller vers un processus de justice transitionnelle. Les gens ont vécu avec soulagement ce que certains considèrent comme un hold-up.
Depuis, malgré sa confiscation de tous les pouvoirs, bénéficie-t-il toujours d’un tel soutien ?
Yasmine Akrimi Il garde un soutien. D’abord, parce que les institutions ne sont pas perçues comme véritablement démocratiques et représentatives. Ces institutions sont récentes, elles n’ont jamais vraiment bien fonctionné, elles ne sont pas « sacralisées » comme elles peuvent l’être dans les vieilles démocraties. Beaucoup pensent encore qu’elles sont « infiltrées » par Ennahdha. Même s’il est reconnu incompétent, Kaïs Saïed est difficilement critiquable du point de vue de l’intégrité et de la probité. Beaucoup pensent qu’il est de bonne foi et que son idée n’est pas d’installer une dictature. Il a une vision messianique de lui-même, selon la formule de la juriste Sana Ben Achour. Ses opposants sont perçus, par beaucoup de Tunisiens, comme des contre-révolutionnaires.
D’où la faiblesse de l’opposition et les difficultés pour une alternative ?
Yasmine Akrimi La majorité, il me semble, fait confiance à Kaïs Saïed car elle ne voit pas d’alternative basée sur une vraie assise sociale. Si on le dégage, qui mettre à sa place ? Il a vraiment profité de ce vide politique. Aux yeux de beaucoup de Tunisiennes et de Tunisiens, le système parlementaire n’ayant pas été efficace, pourquoi alors ne pas revenir au présidentialisme avec un homme fort ? Kaïs Saïed joue beaucoup sur une fibre populiste, anti-élitiste, selon laquelle ce sont les enfants du peuple et des territoires ruraux qui vont gouverner, que c’est le sud du pays qui fera émerger une nouvelle élite. Il promet une forme de démocratie directe, le développement d’une économie sociale et solidaire. Ce qui explique que la gauche radicale a du mal à se constituer en opposition. Certains pensent qu’avec lui, il y a une chance de changer radicalement le système, d’édifier un État fort, centralisé.
« L’énorme ressentiment populaire à l’égard d’Ennahdha fait encore figure de spectre. » Kamel Jendoubi
Kamel Jendoubi Certes, Kaïs Saïed est toujours crédité dans les sondages d’un niveau de confiance élevé, néanmoins en baisse, ce qui traduit un désenchantement réel, moins d’un an après le coup fatal porté à l’ARP et, au premier chef, aux islamistes d’Ennahdha. En témoigne l’échec de la manifestation du 8 mai dernier, organisée par ses partisans, qui se voulait un moment de forte mobilisation : il y a eu, tout au plus, quelques centaines de personnes, au point que le ministère de l’Intérieur s’est abstenu de communiquer officiellement les chiffres.
Kaïs Saïed a décliné sa feuille de route pour des élections législatives en décembre et une nouvelle Constitution dans le cadre de ce qu’il nomme un « dialogue national ». Que faut-il en penser ?
Mouna Kraïem Dridi Le mot « dialogue » ne convient pas à la démarche qu’il a initiée puisqu’il s’agit plutôt d’un monologue. Le président ne parle qu’à ses partisans et ne manque aucune occasion de traiter tous ses opposants, de la classe politique ou de la société civile, d’ennemis, de traîtres et j’en passe. Il est plutôt dans la logique amis versus ennemis. Le peuple, pour le président, se réduit à ses amis, c’est-à-dire ses partisans. L’agenda qu’il a proposé prévoit trois phases : la consultation nationale, le référendum et les élections législatives anticipées. La Constitution qui sera approuvée par référendum sera imposée par le président, et la commission, non encore créée, sera composée de membres qui n’auront aucun pouvoir de proposition et ne feront que traduire la volonté du président. Par conséquent, le référendum ne traduira pas un choix objectif du peuple, conformément à la logique de la démocratie semi- directe, mais s’apparentera plutôt à un plébiscite.
« Kaïs Saïed joue sur une fibre anti-élitiste, il promet une forme de démocratie directe. » Yasmine Akrimi
Kamel Jendoubi Kaïs Saïed ne s’est résolu au dialogue que tactiquement et tardivement, en maintenant le flou sur ses conditions, sa composition et sa substance. Il l’a réduit dans un premier temps à ceux qui souscrivent à son coup de force du 25 juillet, en insistant sur le fait qu’il n’y a pas de retour en arrière (entendre, à l’ordre constitutionnel d’avant le 25 juillet). Ensuite, il l’a conditionné aux résultats de la « consultation nationale », pour enfin déclarer que l’objectif est clair et limpide puisqu’il s’agit de se soumettre à « la volonté du peuple » et à sa souveraineté qui seront exprimées lors des échéances qu’il a fixées unilatéralement. Ce ne sont donc pas des conditions favorables à la tenue d’un dialogue dont les résultats sont connus d’avance. Ce qui explique les fortes réserves, notamment de la centrale syndicale UGTT.
Comment expliquer que ce que certains nomment un « hold-up démocratique » ne donne pas lieu à une opposition importante dans la classe politique et dans la société ? Kaïs Saïed est-il en train d’enterrer le printemps tunisien ?
Kamel Jendoubi Il est clair que l’énorme ressentiment populaire à l’égard des islamistes d’Ennahdha et à « la chienlit » parlementaire de la période d’avant le 25 juillet 2021 fait encore figure de spectre, que l’actuel président brandit à chaque fois qu’il est en difficulté. Mais il ne peut longtemps servir de bouclier, maintenir à flot sa cote de popularité et le prémunir contre la convergence de ripostes politiques qui pourraient se conjuguer à la contestation sociale. Surtout face à un État en panne, dans l’incapacité de répondre aux multiples défis auxquels le pays fait face. Le paysage politique est, aujourd’hui, plus fragmenté que jamais, mais cette situation ne bénéficie pas au chef de l’État, qui, à part quelques pages sur les réseaux sociaux, ne dispose du soutien de quasiment aucun parti politique. Ses derniers soutiens prennent progressivement leurs distances. Quant à la société civile, il est vrai qu’elle est divisée, mais elle multiplie les messages critiques et élève de plus en plus la voix pour préserver les acquis menacés de la révolution.
Yasmine Akrimi Je pense que Kaïs Saïed est en train de détruire les institutions démocratiques arrachées depuis 2011. Comme beaucoup, j’étais très critique mais je me disais, on va attendre de voir car il répond à une demande populaire, celle de dégager les islamistes, d’établir la responsabilité d’Ennahdha et de la coalition qui était au pouvoir et de réformer les institutions. Aujourd’hui, il a écrit une Constitution tout seul, qu’il fera avaliser par un comité et qu’il fera plébisciter autour de sa personne. Il n’y a pas de campagne, nous sommes dans un processus autoritaire et solitaire, antidémocratique. Tous les partis sont contre lui. Les seules oppositions organisées qui se préparent pour les législatives sont Ennahdha et le Parti destourien libre d’Abir Moussi, soit les néodestouriens façon RCD de Ben Ali, qui ne reconnaissent même pas qu’il y a eu une révolution en 2011.
Mouna Kraïem Dridi Le président Saïed essaye d’enterrer le printemps tunisien mais l’opposition commence à se constituer aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, à travers des manifestations de rue et au sein des universités. La société civile est également très active dans ce sens.
La Tunisie traverse une grave crise économique, sociale, politique, porteuse de sérieux risques de violences. Comment y faire face ? Quelles alternatives sont envisageables ?
Yasmine Akrimi Je pense qu’on va dans le mur. Le gouvernement est en train de négocier avec le FMI, qui vend des politiques néolibérales d’ajustement structurel. Nous n’aurons pas l’occasion d’essayer, d’expérimenter une nouvelle gouvernance.
Mouna Kraïem Dridi Un dialogue national ouvert à tous les acteurs de la scène politique, aux syndicats les plus représentatifs, ainsi qu’à la société civile est la seule solution envisageable pour sortir le pays de cette crise qui commence à toucher le peuple tunisien dans son pain quotidien. Des émeutes ne sont malheureusement pas à écarter et risquent d’avoir lieu à n’importe quel moment.
Kamel Jendoubi La Tunisie postrévolutionnaire a démontré que le dialogue national, véritable et inclusif, est le meilleur moyen – à l’exception de tous les autres – non seulement pour faire face à une grave crise, mais aussi en tant que condition essentielle de la gouvernance dans un pays où la principale richesse est le capital humain. Encore faut-il que le chef de l’État revienne à la mission qui lui a été fixée par la Constitution : être le symbole de l’unité du pays et en finir avec sa vision complotiste.
Yasmine Akrimi Je pense que nous devons réinvestir la rue et qu’il faut une coalition des partis de gauche (on ne peut pas avoir de démocratie sans des partis politiques), une coalition avec les différents mouvements sociaux et de la société civile : pour la défense des libertés et de l’égalité, contre la répression et les violences policières. C’est la seule façon d’avoir une opposition viable.
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Programmons la victoire populaire
ÉditorialFabien GayFidèle à l’adage sportif disant qu’on ne change pas une équipe qui gagne (pour les plus riches du pays), Élisabeth Borne devrait annoncer une composition gouvernementale dans la continuité de la précédente équipe. Peu importe le casting, le contenu des régressions sociales annoncées ne laisse place à aucun doute. Loin d’avoir entendu les messages de cette élection présidentielle et tout en contournant le débat sur son bilan, le président Emmanuel Macron veut imposer un rouleau compresseur antisocial : retraite à 65 ans, RSA conditionné à du travail gratuit, coupes budgétaires de 10 milliards pour les collectivités, autonomie des écoles et du système de santé, inaction climatique.
Législatives. Les désaccords renvoyés à l’AssembléePourtant, l’urgence sociale est là et le Giec nous alerte : nous n’avons plus que trois ans pour changer de système, sous peine de menaces lourdes sur nos vies et la planète. Pour rejeter le scénario mortifère d’un macronisme tout-puissant à l’Élysée, comme à l’Assemblée, une alternative est possible : c’est la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). Elle a présenté jeudi son programme, qui pose les bases d’une législature de changements concrets, réels et immédiats, mais aussi durables. Hausse du Smic, blocage des prix, création d’emplois par la transition écologique, services publics revitalisés et renforcés. Il y a notamment une nécessité à redonner les moyens à l’hôpital public de fonctionner. La fermeture de services d’urgences nocturnes, comme à Bordeaux récemment, en est l’illustration. Avec une Assemblée nationale souveraine et porteuse des aspirations populaires, c’est vers un renouveau démocratique que nous devons aller.
Législatives. Avec son programme, la Nupes défie Emmanuel MacronLoin des caricatures qui en sont faites par les milieux financiers et les droites qui prédisent déjà un chaos en cas de victoire de la Nupes, il faut maintenant faire grandir le mouvement populaire, pour battre les droites et l’extrême droite, et transformer l’espoir en réalité à portée de vote.
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Crédible
BilletMaurice UlrichMais où était donc passé Laurent Joffrin, l’ancien directeur de Libération, soutien indéfectible de Dominique Strauss-Kahn jusqu’à la chute finale, proche de François Hollande par défaut, puis créateur de son mouvement politique, Les Engagés, dont on cherche la trace ? En fait, on l’avait oublié. Mais pas l’Opinion, qui lui offre chaque semaine une rubrique appelée « Tirs croisés » avec un autre ex, Hervé Gattegno, ancien directeur de la rédaction du Journal du dimanche. Une rencontre entre deux pensées politiques. Et là, Laurent Joffrin ne fait pas de cadeau. Pour lui, le succès de Macron est dû au fait que « les oppositions, dominées par leurs ailes radicales, ont fait tourner la crécelle d’une critique éculée », donc, faute d’ « une opposition crédible décidée à exercer le pouvoir », c’est « une défaite pour la démocratie française ». Mais oui, c’est ça, une opposition crédible… Laurent Joffrin en sait quelque chose. C’était un proche conseiller d’Anne Hidalgo pendant sa campagne.
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Chronique Vidéo. Les députés LaREM sont-ils des playmobils ?
EmissionCe qui nous intéresse dans cette vidéo, c’est de comprendre le rapport qu’entretient le macronisme avec le Parlement. Puisque l’enjeu pour Emmanuel Macron, c’est bien ça, de renouveler sa majorité pour être « tranquille ».
Aujourd’hui, on ne va pas parler remaniement. Et pour cause. A l’heure où on tourne, seule Elisabeth Borne a été nommée Première ministre. Mais si vous savez, la gauchiste qui a ouvert la SNCF à la concurrence et qui a rogné sur les indemnités d’un million de chômeurs. En tout cas, on a pas le reste du casting. Mais vous inquiétez pas, on y reviendra bien assez vite. Ne serait-ce que pour fêter certains départs…
Ce qui nous intéresse dans cette vidéo, c’est de comprendre le rapport qu’entretient le macronisme avec le parlement. Puisque l’enjeu pour Emmanuel Macron, c’est bien de renouveler sa majorité pour être « tranquille ».
Rappelons-le : le pouvoir législatif n'est pas supposé servir que de chambre d’enregistrement des désirs du pouvoir exécutif. Si on applique le strict principe de séparation des pouvoirs, qui est une condition de la démocratie et contribue à éviter l’arbitraire, c’est bien de le rappeler, le législatif est un pouvoir distinct.
Mais sous la Ve République, et surtout depuis le dernier quinquennat, le pouvoir législatif est devenu un supplétif de l’exécutif. Emmanue Macron a poussé le régime jusqu’à la caricature. Démonstration dans cette chronique vidéo.
Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Nous vous proposons, en quatre, cinq ou six minutes s'il le faut, de décrypter un élément de programme, des grandes promesses, des déclarations, des pratiques politiques... Et de voter en connaissance de cause !
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VIDÉO. Qui était Solitude, la figure guadeloupéenne de la lutte contre l'esclavage qui a désormais sa statue à Paris ?
ReportageLa maire de Paris, Anne Hidalgo, a dévoilé mardi 10 mai, jour de commémoration de l'esclavage, une statue en hommage à l'héroïne de la lutte contre le rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe, prénommée Solitude – de son vrai nom, Rosalie –, exécutée il y a 220 ans.
De Solitude, née esclave à la fin du XVIIIe siècle, on connaît d'abord les circonstances de son décès : son exécution le 29 novembre 1802 en Guadeloupe pour avoir participé à la révolte contre le rétablissement de l'esclavage, décrété par le Premier consul Napoléon Bonaparte, qui a secoué l'île quelques mois plus tôt.
"Son enfant à naître était une marchandise dans ce monde-là"
Solitude – de son vrai nom, Rosalie – est vraissemblablement l’enfant d’une esclave africaine violée par un marin blanc. Elle est donc, pour les colons de l'époque, une « mulâtresse ». Ce qui lui a valu d'être très tôt séparée de sa mère et d'être prise comme esclave de maison. Rosalie a une trentaine d’années lorsqu'en 1802, Napoléon Bonaparte envoie des militaires rétablir l’esclavage en Guadeloupe, 8 ans après sa première abolition en France. Enceinte, Rosalie change de nom, devient Solitude et participe à la résistance. Mais les insurgés sont vaincus.
Capturée, Solitude a échappé quelques mois à la potence car elle était enceinte et "son enfant à naître était une marchandise qui avait une valeur dans ce monde-là", a rappelé Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, lors de l'inauguration de sa statue ce 10 mai 2022 à Paris. Mais la jeune femme sera pendue le lendemain de son accouchement.
Serrant la déclaration de Louis Delgrès
La statue du sculpteur Didier Audrat représente Solitude, un poing levé, serrant la déclaration de Louis Delgrès, autre figure guadeloupéenne de la lutte contre l'esclavage, l'autre main protégeant son ventre rond. Elle est située dans le jardin portant déjà son nom, inauguré en septembre 2020, dans le XVIIe arrondissement de Paris.
"Les actes que nous posons doivent avoir du sens par rapport à ceux que nous voulons honorer mais aussi par rapport à l'avenir", a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo, expliquant que l'inauguration de cette statue représentait "un acte de réparation vis-à-vis des descendantes et des descendants de l'esclavage", mais également "un message aux générations qui viennent".
Traite négrière et esclavage : peut-on réparer et comment ?Une légende aux Antilles
Solitude, elle, est passée au rang de légende aux Antilles, notamment grâce à sa biographie romancée par l'écrivain André Schwartz-Bart, "la Mulâtresse Solitude" parue 170 ans après sa mort, en 1972. "C'est une résistante à l'asservissement de l'homme par l'homme et une héroïne pour la liberté" a déclaré Simone Schwartz-Bart, l'épouse du biographe qui a participé à l'inauguration.
Éducation. Quand l’école maltraite l’histoire de l’esclavage"Des femmes noires en statue, il y en a déjà à Paris, mais il s'agit de statues allégoriques des représentations de l'Afrique, d'un continent exotisé", a déclaré de son côté l'ancien Premier Ministre Jean-Marc Ayrault.
"Une rebelle et une citoyenne"
"Aujourd'hui ce n'est pas l'idée abstraite qui est représentée, c'est une femme dont on connaît le nom et le destin, une femme et une mère, une Guadeloupéenne et une Française, une rebelle et une citoyenne, au moment où le pouvoir avait cessé de croire en la liberté", a-t-il ajouté.
Après avoir rendu un vibrant hommage à cette figure de la lutte contre l'esclavage, la comédienne guadeloupéenne Laurence Joseph a souligné : "Le parcours de Solitude est celui de nombreuses femmes aujourd'hui dans notre société, qui se battent énormément pour atteindre leurs objectifs".
L'abolition de l'esclavage ne sera décrété en France qu'en 1848.
Empruntez la Route des abolitions de l’esclavage L'Humanité
Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien
ÉditorialFabien Gay
Le 24 février, Vladimir Poutine, en envoyant les chars russes envahir l’Ukraine, commettait un crime contre la souveraineté d’un État, contre le droit international et contre la paix. Depuis, une pluie de tirs et de bombes s’abat sur le peuple ukrainien, faisant des morts et des blessés, et semant la destruction et le chaos dans toute l’Ukraine. L’Humanité, fidèle à sa longue tradition, s’engage pour la paix, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, le retrait des chars russes et l’organisation d’une conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité en Europe.
Mais la guerre, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui, pour éviter les bombes et les armes, fuient dans des pays voisins ou à l’intérieur de l’Ukraine. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, ils seraient aujourd’hui deux millions, et vraisemblablement sept millions dans quelques semaines. Alors que Kiev est encerclée, il nous faut faire grandir le mouvement international pour exiger le cessez-le-feu et la paix, et œuvrer rapidement à l’ouverture d’un couloir humanitaire. Aux réfugiés et aux déplacés, sans distinction, nous devons assistance, comme s’y engagent les peuples qui manifestent chaque jour partout sur la planète. La solidarité, l’aide et l’accueil de tous les réfugiés qui fuient la guerre, l’oppression ou la misère sont une nécessité et un devoir d’humanité.
Aujourd’hui, nous lançons une opération de solidarité concrète en partenariat avec le Secours populaire français. Pendant un mois, nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à leur envoyer des dons et des mots pour la paix. Chaque mot participera à faire grandir le mouvement pour la paix, et chaque euro collecté, reversé intégralement au Secours populaire français, permettra de faire grandir la solidarité et d’être utile sur le terrain. Nous remettrons ces dons à l’occasion d’une soirée de solidarité que nous coorganiserons avec le Secours populaire français. Une nouvelle fois, avec vous, l’Humanité répond présent pour exiger la paix et être le relais de la solidarité concrète. Nous comptons sur vous.
Nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à envoyer des dons et des mots pour la paix.
Vous aussi, participez :
- Téléchargez ce formulaire en PDF, à nous retourner (adresse : l'Humanité, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis Cedex), accompagné de votre chèque libellé à l'ordre de : l'Humanité en partage - Solidarité Ukraine
- Envoyez-nous par mail vos messages pour la paix.
Solidarité UkraineTribunes pour la paix en UkraineGuerre en UkraineSecours Populaire Français L'Humanité
Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactions
Le nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne (retrouvez en lien les profils des différents ministres) :
- Bruno Le Maire reste à Bercy, au poste de ministre de l’économie et des finances, et de la souveraineté industrielle et numérique.
- Gérald Darmanin conserve son poste de ministre de l’intérieur.
- Catherine Colonna est nommée au ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Elle remplace Jean-Yves Le Drian.
- Eric Dupond-Moretti reste au ministère de la justice.
- L’historien Pap Ndiaye est nommé ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.
- Sébastien Lecornu est nommé ministre des armées. Il succède ainsi à Florence Parly.
- Brigitte Bourguignon est nommée ministre de la santé et de la prévention.
- Olivier Dussopt est nommé ministre du travail, du plein-emploi et de l’insertion. Il remplace Elisabeth Borne, qui dirige désormais le gouvernement.
- Rima Abdul Malak est nommée ministre de la culture. La conseillère culture d’Emmanuel Macron remplace Roselyne Bachelot.
- Sylvie Retailleau est nommée ministre de la recherche, de l’enseignement supérieur et de l’innovation.
- Amélie de Montchalin nommée ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires.
- Damien Abad est nommé ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées.
- Marc Fesneau est nommé ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. Il succède ainsi à Julien Denormandie.
- Stanislas Guerini est nommé ministre de la fonction publique. Il prend la place d’Amélie de Montchalin.
- Yaël Braun-Pivet est nommée ministre des outre-mer.
- Agnès Pannier-Runacher est nommée ministre de la transition énergétique.
- Amélie Oudéa-Castéra est nommée ministre des sports et des Jeux olympiques.
- Olivier Véran est nommé ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et de la vie démocratique.
- Gabriel Attal est nommé ministre délégué chargé des comptes publics.
- Franck Riester est nommé ministre chargé du commerce extérieur.
- Olivia Grégoire est nommée porte-parole du gouvernement. Elle succède à Gabriel Attal.
- Clément Beaune est nommé secrétaire d’Etat chargé de l’Europe.
Dans la partie "Contexte", accédez à des articles sélectionnés par la rédaction pour mieux comprendre tous les enjeux de ce moment politique.
L'Humanité
Agnès Pannier-Runacher, de l’industrie à la transition énergétique
ActuCelle qui vantait les «bonnes affaires» à faire en Bourse au début de la pandémie hérite de la transition énergétique.
Cyprien CaddeoExit les profils « écologistes » type Nicolas Hulot ou Barbara Pompili. C’est Agnès Pannier-Runacher, anciennement à l’Industrie, qui hérite de la transition énergétique, qui devrait inclure les transports et le logement. Fidèle du président, cette dernière admettait avoir une « culture politique presque nulle » avant son engagement à En Marche.
La « magie » des trois huit à l’usine
Pour la culture écologique, ce n’est guère mieux : peu loquace sur le sujet, elle s’est surtout illustrée au gouvernement durant le krach boursier de mars 2020, en pleine pandémie, déclarant : « c’est plutôt le moment de faire des bonnes affaires en Bourse aujourd’hui ». Puis, en octobre 2021, lorsqu’elle louait la « magie » ressentie quand on fait les trois huit à l’usine…
Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactionsGouvernement Borneagnès pannier-runachertransition énergétique L'Humanité
Sans rien de vert, Amélie de Montchalin atterrit à la Transition écologique
ActuL’ex-ministre de la Fonction publique, issue de l’UMP, hérite de l’une des «priorités» affichées par Emmanuel Macron.
Cyprien CaddeoElle vient de l’UMP, a travaillé chez l’assureur Axa, a conçu en partie le programme économique d’Alain Juppé en 2016 et considère que le traité de libre-échange avec le Mercosur, potentielle catastrophe écologique, est en soi un « bon accord ».
Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactionsL’ex-ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin n’a rien d’une « verte » mais elle est la nouvelle ministre de la Transition écologique. Ou du moins, d’une partie du ministère car, conformément à la promesse de campagne d’Emmanuel Macron, ce portefeuille est scindé en deux, avec la création d’un ministère de la Transition énergétique. Et les deux ministères seront directement liés à Matignon, car la première ministre est aussi en charge de la « Planification écologique et énergétique ».
Crash test en vue
Issue du monde de l’entreprise, macroniste pur jus, elle en est aussi une des plus fidèles lieutenantes du président de la République. Sa nomination à ce poste, alors qu’on ne l’a jamais vraiment entendu s’intéresser ou porter des sujets relatifs à l’écologie, rompt avec le précédent quinquennat.
Jusqu’ici, Emmanuel Macron avait cherché à rallier des profils issus des Verts, comme Nicolas Hulot, François de Rugy, ou Barbara Pompili. À noter qu’Amélie de Montchalin passera un crash test aux législatives, dans la sixième « circo » de l’Essonne, où elle avait gagné en 2017.
Gouvernement BorneTransition écologique L'Humanité
Sébastien Lecornu, promu à la Défense
ActuLe jeune ministre, qui a la confiance du président, est récompensé en prenant le poste en pleine guerre en Ukraine. Sa mission aux Outre-mer s’achève pourtant sur un constat d’échec.
Lina SankariSébastien Lecornu est désormais un maillon essentiel de la Macronie. Comptable d’un bilan en demi-teinte au ministère des Outre-mer, l’ancien membre des Républicains peut néanmoins considérer sa nomination à la Défense, en pleine guerre en Ukraine, comme une promotion. Proche de Bruno Le Maire, c’est grâce à lui qu’il gravit un à un les échelons.
Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactionsÀ 36 ans, ce président du conseil départemental est l’ancrage local qu’il manque à Emmanuel Macron. C’est le rôle qu’il endosse dès novembre 2018 au moment de la crise des gilets jaunes. Il est chargé par le président de la République, dont il a la confiance, d’organiser le «grand débat national» alors qu’il est secrétaire d’État à l’Écologie où il est chargé de dossiers de premier plan comme la fermeture de la centrale de Fessenheim, l’ouverture de l’EPR de Flamanville et l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
Gendarme de réserve
Son arrivée dans le deuxième gouvernement d’Édouard Philippe lui vaudra d’ailleurs une exclusion des Républicains. L’ancien sénateur est également gendarme de réserve et est le chef de peloton du sulfureux Alexandre Benalla qui avait violenté des manifestants le 1er mai 2018.
En 2020, le Normand est nommé au ministère des Outre-mer mais peine à régler les crises. De celle du chlordecone, au Covid en passant par le mouvement social aux Antilles. Sa mission s’achève sur un puissant rejet du macronisme: à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon arrive en tête dans ces territoires au premier tour avant de basculer vers un vote de colère pour Marine Le Pen.
Gouvernement Bornesébastien lecornudéfense L'Humanité
Gérald Darmanin reste à l’Intérieur
ActuLe ministre, dont la nomination place Beauvau en 2020 avait fait scandale du fait d’une accusation de viol, est reconduit.
Julia HamlaouiSa nomination au ministère de l’Intérieur avait fait scandale, sa reconduction aussi :
Lors de ses premiers pas place Beauvau en juillet 2020, après son passage par Bercy au budget, le ministre est sous le coup d’une accusation de viol. L’enquête est toujours en cours alors que Gérald Darmanin prend la tête des services qui en ont la charge. Pas un problème pour Emmanuel Macron qui justifie son choix par « une relation de confiance d’homme à homme ». Tollé parmi le mouvement féministe et à gauche, mais l’ancien maire de Tourcoing venu des rangs de LR n’est pas déboulonné. Le tollé, lui, continue.
"L'égalité sera à nouveau la grande cause du quinquennat".
LOL.#Darmanin #DupondMoretti #Guerini #Remaniement
— Caroline De Haas ✌️ (@carolinedehaas) May 20, 2022
Un #nouveaugouvernement pas si nouveau dans sa célébration de la domination masculine entre Darmanin toujours 1er flic de France; celui à qui l'on doit le concept "d'inceste heureux et consenti" toujours à la justice et désormais en + le défendeurs des honnêtes hommes : Guerini.
— Osez le féminisme ! (@osezlefeminisme) May 20, 2022
S'il est maintenu, c'est que Gérald Darmanin est l’un des piliers droit de la macronie. Il avait pourtant virulemment critiqué le futur chef d’État pendant la campagne de 2017, avant de renoncer à soutenir François Fillon pour cause de Penelopegate. Mais il a su se montrer utile au président.
Promoteur de la chasse aux « islamo-gauchistes » avec la loi sur le séparatisme, il a alimenté les obsessions identitaires de l’extrême droite dont il a trouvé la première représentante trop « molle », sur le plateau de France 2, un soir de février 2021.
« Séparatisme ». Gérald Darmanin, premier pyromane au service de l’ÉlyséeIl a aussi conduit les réformes sécuritaires du précédent quinquennat, comme la loi sécurité globale. Et ne compte pas s’arrêter là. Histoire de convaincre les électeurs de droite, il a présenté en mars dernier – moins d’un moins avant le premier tour de la présidentielle – son prochain cheval de bataille : le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) qui entend fixer le cap des 5 prochaines années.
Gouvernement Bornegérald darmaninministère de l'intérieur L'Humanité
Meurtre de Shireen Abu Akleh : un triple symbole
ChroniqueFrancis Wurtz« J’ai choisi cette voie pour être proche des gens », avait coutume de dire la journaliste emblématique d’Al-Jazeera, née il y a 51 ans à Jérusalem-Est, dans une famille chrétienne palestinienne et tuée de sang-froid, bien que clairement identifiée, d’une balle dans la tête par un soldat israélien. Non content d’avoir essayé de couvrir l’assassin en affirmant que Shireen Abu Akleh avait été « probablement » victime d’un tireur palestinien, le pouvoir israélien a fait intervenir la police contre le cortège funéraire, manquant de faire tomber le cercueil des mains des porteurs. « L’inhumanité d’Israël s’affiche en grand », avait réagi Hanane Achraoui, figure historique de l’OLP, traduisant le sentiment général. Ce lâche assassinat puis le comportement abject de la police au moment des obsèques ont suscité une légitime indignation de toute la communauté internationale.
Je voudrais m’arrêter, pour ma part, sur un troisième symbole que représente le meurtre de Shireen Abu Akleh : c’est, en effet, en couvrant une opération de l’armée israélienne dans le secteur de Jénine, au nord de la Cisjordanie, que cette « voix de la Palestine » s’est brutalement tue. Le nom de Jénine est gravé dans la mémoire de quiconque a suivi le martyre du peuple palestinien durant ces dernières décennies. Son camp de réfugiés palestiniens fut, il y a tout juste vingt ans, le théâtre d’un massacre particulièrement cruel de la part des troupes de l’occupant. L’opération « Rempart » dura plus de dix jours et se solda par la mort ou la disparition de centaines de Palestiniens, « dont une partie est enterrée sous les décombres des maisons effondrées », nota, à l’époque, un expert militaire dans le grand quotidien israélien « Haaretz ». Les destructions privèrent de toit des milliers d’autres réfugiés.
J’avais conduit, peu après les faits, sur les lieux une délégation de parlementaires européens de toutes tendances politiques – y compris un conservateur britannique très proche d’Israël – afin de rencontrer des témoins de l’assaut et de rendre dûment compte, au retour, à notre Assemblée, de ce que nous allions apprendre. Première délégation internationale à pouvoir pénétrer dans le camp depuis le massacre, nous fûmes littéralement pétrifiés d’horreur en découvrant un ancien quartier d’habitations transformé par les bulldozers israéliens en une immense dalle d’où ne dépassaient que des bouts de ferraille, puis entendant le récit factuel des exactions commises par les soldats, de la bouche du directeur de l’hôpital du camp. La mort de Shireen Abu Akleh rappelle à celles ou à ceux à qui la guerre en Europe aurait fait reléguer à l’arrière-plan l’occupation de la Palestine que, sur place, le combat se poursuit.
N.B. « Depuis l’an 2000 (…), 55 journalistes palestiniens ont été tués par les forces d’occupation israéliennes. Il s’agit d’une politique délibérée et systématique pour faire taire la presse palestinienne », rappelle le texte d’une pétition qui demande la création d’une commission d’enquête indépendante et internationale sur le cas de Shireen Abu Akleh (montada.palestine.paris@gmail.com).
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Une âpre bataille pour ouvrir l’espoir
ChroniquePatrick Le HyaricLes pleurnichards médiatiques, qui ont usé tant de salive et d’encre pour faire croire qu’ils se désolaient de la désunion des forces de gauche et écologistes, sèchent vite leurs larmes. Ils sont désormais vent debout et montrent les dents face à la coalition des gauches et des écologistes en vue des élections législatives, qu’ils présentent maintenant comme la catastrophe du siècle.
Les menaces de guerre nucléaire et le réchauffement climatique ne sont pas grand-chose pour eux, comparés à l’hypothèse d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale.
En vérité, ils savent que les dominations politiques et sociales, le mépris du monde du travail et de la culture, sont contestés par un mouvement populaire qui refuse les injonctions des milieux financiers, des croqueurs de dividendes, des exploiteurs du travail salarié et des profiteurs de guerre.
Dans les cercles dirigeants et dans les dîners mondains, dans une partie de la grande presse, propriété de quelques oligarques, on malaxe, on dissèque, on déchiffre et on chiffre les programmes des forces de gauche, on cherche les failles, les différences et les divergences. On divise. On demande aux militants et aux élus socialistes de ne pas quitter le bateau du social libéralisme qui prend l’eau de toute part. La nomination à Matignon d’une factotum-techno, présentée comme venant de la gauche vise à la fois à tenter de contrer la gauche à la veille des législatives tout en rassurant le grand patronat.
Tout ceci poursuit l’objectif d’accréditer que la seule politique possible est libérale et de démontrer que la gauche de transformation sociale et écologique ne peut pas gouverner. Qu’elle mènerait au chaos.
Quel chaos donc pour les neuf millions de personnes qui ne peuvent plus se nourrir convenablement, pour celles qui ne peuvent accéder à un logement correct et celles qui ne peuvent plus payer leur loyer ? De quel chaos s’agit-il pour les millions de nos concitoyens qui terminent le mois à l’euro près ?
Quel chaos pour l’artisan ou le paysan asphyxié par la banque ? Quel chaos pour celles et ceux qui ne « sont rien » pour le président de la République ? Quel chaos pour les travailleurs et les jeunes des quartiers populaires qui se lèvent tôt pour un salaire de misère quand leurs enfants subissent le contrôle au faciès, les discriminations à l’embauche, les suspicions et le racisme ?
Toutes et tous ont fait connaître leur pressante demande de changement à l’occasion du premier tour des élections présidentielles en octroyant plus de 11 millions de voix aux candidats de gauche et écologistes. D’autres, en s’abstenant, ont exprimé cette même aspiration.
Elles et ils sont la majorité. C’est bien ce qui inquiète les milieux dirigeants. Ils savent la puissance du désir d’unité populaire pour rechercher un chemin qui conduise à une vie meilleure, maintenant, dès le mois de juillet.
Ils savent qu’une victoire de la gauche et des écologistes est possible. On retrouve aujourd’hui l’ambiance politique créée par les partisans du vote « oui » lors de la campagne du référendum sur le traité constitutionnel européen. À l’époque, cela n’empêcha pas le « NON » de l’emporter.
Inacceptable pour ces « démocrates », qui ont créé les conditions de violer l’expression majoritaire de notre peuple comme dans d’autres pays européens, sans parler de ceux où il a été refusé de donner la parole aux citoyens par peur d’obtenir le même refus de leur diktat.
Ce vote manifestait déjà, de la part des classes populaires, un puissant rejet du système. Son viol a encore élargi les fractures. Depuis les mouvements sociaux et citoyens, comme celui des gilets jaunes ou des jeunes pour le climat, n’ont cessé de se déployer, contre les reculs de l’âge de la retraite, contre l’austérité et la vie chère, contre la dégradation et la privatisation des services publics, contre les lois de destruction du code du travail, pour défendre le climat et changer nos systèmes productifs, contre le racisme et l’antisémitisme et pour l’égalité femmes-hommes.
Si ces mouvements n’ont pas convergé en un même point au même moment, ils sont l’expression de ce qui travaille en profondeur la société. Ils se retrouvent dans le fort espoir qui marque la préparation de ces élections législatives après tant de déceptions, de frustrations et de mépris.
Une puissante demande de solutions progressiste aux crises et pour l’amélioration du sort des classes populaires s’est exprimée le 10 avril, lors du premier tour de l’élection présidentielle, sur fond de l’accélération des recompositions politiques.
Ce sont ces aspirations majoritaires que veulent contrer ensemble, le parti macroniste, la droite et l’extrême droite venue en renfort la semaine dernière, en actant que le président doit avoir sa majorité à l’Assemblée nationale. Bref, comme à chaque moment clef de l’histoire, le « cercle de la raison » capitaliste s’active.
Leurs ancêtres criaient déjà « plutôt Hitler que le Front populaire ». Aujourd’hui, ils les paraphrasent et clament que le Pen et Mélenchon seraient la même chose. Ce faisant, ils veulent peut-être faire rentrer en force l’extrême droite à l’Assemblée, pour renforcer les politiques réactionnaires.
Or, l’immense majorité de nos concitoyens ne veut pas de la retraite à 65 ans, ni d’un dégel factice du point d’indice des agents de la fonction publique en deçà de l’actuelle inflation, ni des travaux obligatoires en échange d’un maigre RSA ; pas plus que du saccage de l’école, de l’hôpital et de la sécurité sociale.
La majorité populaire veut des actions concrètes sur les « salaires, les prix et les profits », la modernisation et la démocratisation des services publics. L’idée même d’une appropriation nouvelle des moyens de production et bancaires pour une nouvelle cohérence sociale et environnementale est en débat.
Vivre mieux exige des processus de rupture avec la domination capitaliste sur le travail et la création, la vie des individus, des animaux et la nature. Voilà pourquoi la bataille est si âpre. La conjonction d’une mobilisation électorale et d’une mobilisation sociale peut créer les conditions des changements tant attendus et pour les rendre durables. C’est possible maintenant.
Législatives 2022 L'Humanité
Anticiper les menaces
ChroniqueCynthia FleuryC’est sans doute l’un des crimes les plus tus dans les guerres, alors qu’il semble être quasi systématique : le viol des femmes, les tortures sur les appareils génitaux, l’infâme commis devant les parents et les enfants, le viol et la torture combinés donc, pour meurtrir au plus profond, dans l’intime, et produire une atteinte irréversible sur le futur des individus et des peuples.
Cela se joue encore et encore, aujourd’hui avec l’attaque dévastatrice de la Russie contre l’Ukraine. La Red Team est un programme conjoint du ministère français des Armées et de l’université Paris sciences et lettres (PSL), qui s’appuie sur un collectif d’auteurs de science-fiction afin de permettre d’anticiper les menaces à l’horizon 2030-2060. Nul doute que l’atteinte au corps des femmes saura se diaboliser davantage encore, mais l’ouvrage Ces guerres qui nous attendent (PSL-Équateurs, 2022) se concentre plus spécifiquement sur quatre scenarii volontairement édulcorés, quantité d’informations étant classées « secret-défense ». La question de l’intelligence artificielle y est omniprésente dans la mesure où « la boucle décisionnelle » qu’elle instaure évacue nécessairement l’homme. Est notamment présenté le programme Netam (Neuro Terre Air Mer), qui est un protocole d’interface neurale destiné à améliorer les performances humaines et à pallier leurs défaillances, et comment des tentatives d’hameçonnage du lien neural sont monnaie courante. Autre menace scénographiée, celle des réseaux de services et des « safe spheres », qui sont des bulles de réalité alternative, sortes de « boosts perceptifs » qui permettent une ludification du monde, avec un risque prononcé de balkanisation du réel tant toute culture commune et toute appréhension commune de la réalité tendent à disparaître.
Ces safe spheres adaptent la perception du monde au sens que chacun veut lui donner, dans un contexte où les États sont de plus en plus « faillis », notamment en Europe qui voit ses actions gouvernementales sans cesse contestées et diffamées, empêchant toute transformation politique digne de ce nom. Dans ces nouveaux mondes qui ressemblent au pire des anciens, la majorité des individus sont « pucés », car le puçage est le seul outil de gestion publique capable de concilier sécurité sanitaire et liberté individuelle de déplacement. Il y a les « sans-puce », qui forment une population hétérogène prête à se constituer en nation pirate : « Les biens, les savoirs et les mauvais coups s’échangent ou se préparent en commun. Cette fermentation pirate voit une montée en gamme progressive de la technicité, de l’organisation et de l’agressivité. » Un monde qui ennuie et oppresse se dessine là. Gageons que les collectifs civils sauront concevoir la riposte, avant l’avènement de telles anticipations.
La chronique de Cynthia Fleury L'Humanité
Burkini(s)
ChroniqueTout est prétexte pour réactiver la polémique identitaire.
Jean-Emmanuel DucoinQuiproquos Vu la séquence politique, franchement, nous aurions pu nous épargner une telle polémique. Alors que depuis plusieurs mois nous étions – enfin – sortis des thématiques rances et involutives (identités, sécurité, etc.) au profit des vrais sujets qui préoccupent les citoyens (salaires, pouvoir d’achat, etc.), nous voilà subitement replongés dans un bain inutilement bouillonnant. Ainsi, après une longue trêve, le burkini retrouve une place inattendue dans le débat public et médiatique, au point de (re)devenir absurdement une « affaire nationale ». À Grenoble, donc, le conseil municipal a décidé que se vêtir à sa guise dans les piscines serait une ardente obligation qui ne souffrait aucun délai. Très bien, formidable, pourquoi pas. Le bloc-noteur, qui déteste la police du vêtement, surtout en République laïque, estime que dans l’espace public chacun a le droit de se déguiser à sa convenance, puisque tel reste l’esprit de nos ferments. Petit rappel : dans la ville de M. Piolle, comme ailleurs, nous nous sommes longtemps satisfaits de la nage en maillot moulant, pour limiter l’étendue du tissu. Des raisons d’hygiène tout à fait compréhensibles. Autrement dit, le bermuda était tout autant proscrit que le burkini. Sauf que, depuis quelques années, l’histoire est terminée. Et les élus de Grenoble ont choisi ce moment-là pour remettre la question aux avant-postes, et avec elle les sempiternels quiproquos sur l’islam. La bataille du maillot de bain comme nature profonde des fantasmes à la française. Comment ne pas le regretter ?
Inconcevable Mais revenons à l’essentiel. Sauf à considérer que le burkini est un cheval de Troie des islamistes ou des séparatistes d’un islam ultraconservateur – idée pourtant absurde –, pourquoi la simple évocation de ce type de maillot suscite-t-elle semblables commentaires si déplacés que beaucoup perdent raison ? Souvenons-nous, par exemple, que le port du burkini n’est pas, et ne saurait être, aux yeux des fondamentalistes radicaux autorisé en islam. Les théologiens le rappellent souvent : pour les croyants musulmans les plus rigoristes, il est plutôt inconcevable pour une femme de simplement fréquenter une piscine… et encore moins de s’y mélanger, quelle que soit sa tenue, surtout s’il s’agit d’un vêtement moulant. Mais alors, où est le problème ? Et pourquoi tant de cris de honte ?
Règle En vérité, tout est prétexte pour réactiver de la controverse identitaire quand celle-ci paraissait noyée. L’affaire redevient donc politique. N’y voir aucun hasard. Au soutien de leur délibération, les élus grenoblois ont eu beau expliquer que la loi de 1905 sur la laïcité était « très claire » sur le fait de garantir la liberté de porter des signes religieux dans l’espace public, y compris les piscines. Ils ont même ressorti l’avis du Défenseur des droits Jacques Toubon et les arrêts du Conseil d’État de 2016 sur les plages du sud de la France. Toutes ces décisions laissent le libre choix, à condition de respecter l’hygiène et la sécurité. La règle s’impose à tous : neutralité des acteurs publics, liberté des citoyens. À ce propos, il est un endroit où les choses se déroulent dans le calme et la sérénité. À Rennes. Oui, des femmes nagent en burkini dans les piscines de la capitale bretonne depuis que le règlement intérieur de ces équipements a été modifié à l’unanimité des élus en 2018. Ledit règlement stipule que les tenues de bain « conformes aux exigences de sécurité et d’hygiène (…) ne doivent pas avoir été portées avant l’accès à la piscine ». Et tout se passe dans le meilleur des mondes, sans excès ni haine, sans anathèmes ni disputes. Conclusion : puisqu’il ne s’agit en rien d’une revendication communautaire, la République n’est pas en danger. Et maintenant, revenons aux sujets essentiels !
Le bloc-notes de Jean-Emmanuel Ducoinburkini L'Humanité
Législatives. Avec son programme, la Nupes défie Emmanuel Macron
Premier planLes responsables des formations politiques de la coalition de gauche ont présenté leur projet de gouvernement ce jeudi. Des mesures qui sont destinées à « changer la vie » des Français dès le 19 juin, en rupture avec l’austérité pratiquée par la majorité sortante. Jean-Luc Mélenchon appelle à un débat face à Élisabeth Borne. Décryptage
Alexandra ChaignonAurélien SoucheyreBenjamin KönigStéphane GuérardRosa MoussaouiClément GarciaDiego ChauvetAprès l’accord de rassemblement, le programme. La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a présenté, jeudi, ce que sera son action au gouvernement après le 19 juin, si elle obtient une majorité à l’Assemblée nationale. Avec 8 chapitres et 650 mesures en tout, cet accord programmatique est large et précis. Il ne se limite pas à une série de « principes communs », comme l’a souligné Jean-Luc Mélenchon, mais vise à « changer la vie des gens dès juin 2022 ». « Nous n’avançons pas masqués », a d’ailleurs pointé le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, ajoutant que la coalition ne se résume pas à « un cartel électoral ». « Nous sommes présents ici avec enthousiasme, a insisté de son côté Ian Brossat pour le PCF. Le programme permet d’en finir avec cette succession de réformes qui dégradent la vie des Français. » Et c’est l’ambition dont il est porteur qui, selon Julien Bayou, le secrétaire national d’EELV, « permet de faire la jonction de nos forces politiques sur le terrain ».
Législatives. Les désaccords renvoyés à l’AssembléeDe la retraite à 60 ans à l’augmentation du Smic à 1 500 euros net, de la sixième semaine de congés payés à la « sécurité sociale professionnelle », ce « programme partagé de gouvernement » peut être à l’origine de nouvelles conquêtes sociales après des décennies d’austérité. Au moment où le Giec ne donne plus que trois ans aux gouvernements du monde pour limiter les effets du changement climatique, la Nupes entend mettre en place la « règle verte » et « planifier la bifurcation et la rénovation écologiques ».
Programmons la victoire populaireLa gauche a donc réussi à s’entendre sur un projet de fond, alors qu’elle n’était jamais parvenue, ces dernières années, à dépasser les contradictions entre ses différentes formations. Ses 650 mesures susciteront, à n’en pas douter, l’ire de la droite et de la majorité macroniste, qui de longue date contestent même la possibilité de leur mise en application. Pourtant, a rappelé Jean-Luc Mélenchon, qui aspire à diriger le gouvernement si la Nupes l’emporte aux législatives, il ne s’agit pas d’un accord décidé à la va-vite « en jouant aux dés ». Le coût de l’investissement nécessaire à la mise en œuvre de ces propositions partagées est de 250 milliards d’euros, selon lui. Les recettes fiscales attendues en retour de la relance, dont le programme serait le moteur, s’élèveraient à 267 milliards. « On peut discuter ce scénario », a-t-il déclaré jeudi matin, mais « il a été inscrit dans le schéma économique de la Banque de France ». Tandis qu’en face, le programme d’Emmanuel Macron consiste à « réduire les dépenses publiques » avec pour conséquence qu’à « la fin, tout s’effondre », a opposé l’insoumis, tout en appelant de nouveau la première ministre Élisabeth Borne à venir en débattre avec lui.
SALAIRES ET POUVOIR D’ACHAT
Hausse générale plutôt que primes
LaREM Pendant cinq ans, la politique économique d’Emmanuel Macron s’est résumée en un mot : le « ruissellement ». En somme, donner sans cesse aux plus riches pour que les euros qui débordent de temps en temps dégoulinent lentement sur les plus modestes. Problème : cette théorie ne fonctionne pas, et le pays compte désormais 10 millions de pauvres au moment même où le cumul de la pandémie du Covid et de la guerre en Ukraine fait exploser les prix. Afin de faire face, le gouvernement n’entend pas du tout baisser la TVA mais préfère répondre avec un gel des hausses des prix du gaz et de l’électricité, un chèque alimentaire de 50 euros, dont on attend encore de voir la couleur, et une remise à la pompe de 15 à 18 centimes par litre de carburant… Des rustines – recyclées dans un projet de loi annoncé pour l’été – loin de permettre une augmentation du pouvoir d’achat. La Macronie n’entend d’ailleurs surtout pas organiser une hausse des salaires, mais propose plutôt de « tripler la prime Macron », en la faisant passer de 2 000 à 6 000 euros au maximum par an. Une prime pourtant loin d’être obligatoire, puisqu’elle est laissée au bon vouloir des entreprises, en plus d’être défiscalisée, donc de n’être pas comptabilisée pour les retraites. Quant au RSA, il sera conditionné à une « activité effective »… A. S.
NUPES La véritable hausse du pouvoir d’achat se situe du côté de la Nupes. Pour y parvenir, l’alliance de gauche propose de faire passer le Smic à 1 500 euros net, « pour que les gens vivent mieux tout de suite », explique Clémence Guetté. « Et nous convoquerons une conférence sociale générale pour organiser une hausse générale des salaires », ajoute la responsable du programme de la FI. L’égalité salariale entre les femmes et les hommes sera rendue obligatoire et une échelle des salaires sera mise en place pour des écarts maximaux de 1 à 20 dans une entreprise. Mais renforcer le pouvoir d’achat passe aussi par l’instauration d’une garantie dignité de 1 063 euros par mois, pour que personne ne vive en dessous du seuil de pauvreté, et d’une allocation d’autonomie du même montant pour les jeunes. Face à l’inflation, la Nupes propose de bloquer les prix et de réduire la TVA sur les produits de première nécessité. L’ambition est aussi de « refuser la libéralisation du marché de l’électricité et du gaz » en nationalisant EDF et Engie, et en garantissant des tarifs accessibles. Augmenter le pouvoir d’achat passe enfin par le 100 % Sécu, en remboursant intégralement les soins de santé prescrits, et, pour que chacun puisse se loger sans se ruiner, par la construction de 200 000 logements sociaux par an. A. S.
ÉCOLOGIE
Bifurcation historique contre « greenwashing »
LaREM « Le président de la République a annoncé que le premier ministre serait en charge de la planification écologique », a rappelé Élisabeth Borne, jeudi, lors de son premier déplacement aux Mureaux, dans les Yvelines. Emmanuel Macron s’était emparé de ce terme de « planification », le reprenant aux insoumis, entre les deux tours de la présidentielle. Mais, dans les faits, son bilan est proche du néant. L’État français a été condamné par la justice pour son inaction sur la question du climat. Son programme pour les cinq années à venir n’augure pas de grande révolution en matière écologique. Il prévoit de miser sur la filière nucléaire avec la construction de six nouveaux EPR, la multiplication par dix de la puissance solaire et la rénovation de 700 000 logements par an. Pas de « pôle » public énergétique en vue, tout au plus une « reprise de contrôle capitalistique de plusieurs acteurs industriels ». Quant à la neutralité carbone de la France, elle est envisagée par Emmanuel Macron pour 2050. D. C.
NUPES La France détient « le bonnet d’âne en Europe » en matière d’énergies renouvelables, a rappelé Julien Bayou (EELV). C’est donc un des axes majeurs du programme de la Nupes : accélérer leur développement pour aller vers un horizon de 100 % en 2050. La sortie du nucléaire y est aussi mentionnée et serait soumise au débat parlementaire puisque le PCF notamment s’y oppose (lire page 5). La coalition entend réduire les émissions de gaz à effet de serre de 65 % d’ici à 2030. Pour assurer cette « bifurcation écologique », la Nupes prévoit de lancer un plan massif de 200 milliards d’euros sur cinq ans pour investir, « développer l’emploi et la formation, et rétablir des pôles publics dans l’énergie, les transports et la santé ». Le projet de gouvernement prévoit aussi d’« annuler les cadeaux fiscaux accordés sans contrepartie aux plus grandes entreprises ces dix dernières années » et d’imposer des critères environnementaux et sociaux dans l’attribution des aides publiques. Pour faire de l’eau un « enjeu central pour l’humanité », la Nupes créera aussi un haut commissariat. La règle verte sera inscrite dans la Constitution. D. C.
SANTÉ
Marchandisation ou grand service public
LaREM Recrutement de personnels soignants, renforcement du lien ville-hôpital : concernant les enjeux sanitaires, le président de la République compte poursuivre les réformes engagées depuis cinq ans de marchandisation. Alors que le Ségur de la santé est resté en travers de la gorge des soignants, que les services d’urgences sont exsangues, Emmanuel Macron entend poursuivre « la sauve- -garde de l’hôpital public » via un plan de recrutements d’infirmières et d’aides-soignants. Combien ? On ne sait pas. Il affiche aussi la volonté de mener « une politique ambitieuse pour la santé des femmes ». Avec quel budget ? Quant aux déserts médicaux, il prône « des solutions locales et nationales » imaginées « avec les citoyens », et appelle à une grande conférence sur le sujet. Rien de nouveau sur le fond. A. C.
NUPES « Il faut garantir l’accès à tous les services publics, à l’inverse des politiques néolibérales menées aujourd’hui. La situation des hôpitaux, dès l’été prochain, sera intenable. Pour nous, c’est stop. Il faut faire autrement. » Marie-Jeanne Gobert pose le cadre en matière de santé. Pour la Nupes, « il n’y a pas de service public sans personnel, et du personnel formé ». Il faut donc « recruter et revaloriser les personnels des hôpitaux et des Ehpad ». La lutte contre les déserts médicaux est aussi une priorité, avec des leviers précis à actionner. La coalition de partis de gauche prône aussi le remboursement de tous les soins prescrits à 100 %, en intégrant les complémentaires dans la Sécurité sociale. Assurer la souveraineté sanitaire, prévoir la levée des brevets, créer un pôle public du médicament sont aussi au menu de la gauche. A. C.
CULTURE
Soutien au marché ou politique publique ?
LaREM Pandémie oblige, le précédent gouvernement a arrosé d’argent public, à hauteur de 13,6 milliards d’euros, les différentes structures culturelles, tout en faisant bénéficier les intermittents d’un prolongement de leurs droits, malgré de considérables failles. Si ce « quoi qu’il en coûte » a maintenu à flot l’existant, il n’a pas été le vecteur d’une politique ambitieuse, menée pour l’essentiel dans les rails du marché. Le Pass culture figure ainsi comme seule originalité du quinquennat, soit 300 euros offerts aux jeunes de 18 ans, qu’Emmanuel Macron a annoncé vouloir étendre dans les cinq prochaines années. Le président entend également lancer « de nouvelles commandes publiques » et investir « pour proposer des expériences en réalité virtuelle ». C. G.
NUPES La Nupes entend hisser, chaque année, le budget de la culture à 1 %, non pas du budget de l’État, mais de la richesse produite. La proposition figurait à la fois dans le programme de la FI et du PCF. Cet effort budgétaire considérable vise à « restaurer un service public de la culture ambitieux ». Le programme partagé des forces de gauche entend ainsi revaloriser « l’éducation artistique à l’école, les conservatoires, l’éducation populaire et la place de la culture dans les comités d’entreprise », tout en revenant « sur les privilèges fiscaux excessifs liés au mécénat culturel ». Proposition attendue des créateurs, un régime de protection sociale des artistes-auteurs sera adossé à un centre national dédié à ces professions. C. G.
FISCALITÉ
Redistribution contre « ruissellement »
LaREM « Aujourd’hui, il faut de la stabilité », déclarait le chef de l’État lors de la campagne présidentielle. Et pour cause : les mesures fiscales ont été parmi les premières mises en œuvre en 2017, mais le « ruissellement » tant attendu n’a eu lieu que pour les 10 % les plus riches. Flat tax à 30 % sur les revenus du capital, suppression de l’ISF et de la taxe d’habitation (que percevaient les communes et non l’État), qui, selon Emmanuel Macron, ont permis d’améliorer « l’attractivité économique ». Mais il ne compte pas s’arrêter là, notamment pour les entreprises : après la baisse de 33 à 25 % de l’impôt sur les sociétés, il prévoit de supprimer totalement la contribution sur la valeur ajoutée. Cet impôt local, qui rapportait 17 milliards d’euros en 2018 et a remplacé la taxe professionnelle, est dû par les entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 500 000 euros. Comme tous à droite, il veut également réduire les droits de succession en augmentant le seuil d’exonération à 150 000 euros et 100 000 euros pour les donations pour tous les membres d’une même famille. Le chef de l’État veut aussi, comme Marine Le Pen, supprimer la redevance audiovisuelle tout en garantissant « l’indépendance de l’audiovisuel public », ce qui ressemble fort à une promesse de Gascon. B. K.
NUPES « Le consentement à l’impôt passe par la justice fiscale », a rappelé la socialiste Corinne Narassiguin, chargée de présenter la partie fiscalité du programme de la Nupes, dont l’objectif est de « favoriser l’investissement plutôt que les dividendes ». Dans ce domaine, la politique menée par le chef de l’État a aggravé les inégalités : il convient donc de tout remettre à plat. Avec, pour les particuliers, le rétablissement de l’ISF en incluant un « volet climatique », c’est-à-dire une taxation modulée en fonction de l’empreinte carbone des actifs détenus, ainsi que le rétablissement de l’« exit tax ». Autre priorité : une réforme de l’impôt sur le revenu avec la création de quatorze tranches, contre cinq actuellement. Enfin, il s’agit de revenir sur l’allègement de la taxation du capital, source de l’explosion des inégalités, en supprimant la flat tax (forfaitaire à 30 %) instaurée par Macron et « imposer les revenus du capital a minima comme ceux du travail ». En ce qui concerne les entreprises, la Nupes prévoit l’instauration d’une taxe « significative » sur les transactions financières, la « refondation de l’impôt sur les sociétés » pour le rendre plus égalitaire et la création d’un impôt universel sur les multinationales, une arme contre l’évasion et l’optimisation fiscales. Ce programme a aussi l’ambition de « réorienter le crédit vers la bifurcation sociale et écologique », a précisé Corinne Narassiguin. Mais, pour ce faire, il faut également réformer l’ensemble de la politique monétaire. La Nupes prévoit de créer un pôle public bancaire en « socialisant certaines banques généralistes » et de permettre à la Banque publique d’investissement de se financer à taux zéro auprès de la Banque centrale européenne (BCE). B. K.
EMPLOI
Casse des droits ou sécu professionnelle
LaREM promet d’atteindre le plein-emploi en cinq ans, par la transformation de Pôle emploi en guichet unique – rebaptisé France Travail. Pas question, en revanche, d’ouvrir la porte à des augmentations de salaires : la majorité sortante table sur la « prime Macron », qui serait multipliée par trois. La politique d’aide aux entreprises, au contraire, ne s’embarrasse guère d’austérité : 30 milliards d’euros sont prévus pour les secteurs « innovants » – des subventions assorties de baisses d’impôts. Dans cette hotte de cadeaux au capital, Emmanuel Macron et les siens annoncent encore qu’ils veulent « poursuivre la modernisation du Code du travail engagée avec les ordonnances de 2017 ».
Après la réforme de l’assurance-chômage, qui privera à terme 41 % des allocataires de 17 % de leur allocation journalière, LaREM veut aller plus loin, vers un « système simple » consistant, « à chaque fois que la conjoncture s’améliore », à « avoir des règles qui réincitent encore davantage au retour à l’emploi », avec toujours moins de droits. La même logique est appliquée aux bénéficiaires du RSA, qui se verront imposer « quinze à vingt heures par semaine » de travail. R. M.
NUPES Ne cherchez pas les expressions « coût du travail », « exonérations de cotisations » ou « lutte contre l’assistanat ». Entendre parler d’emploi les représentants de la Nupes, c’est plonger dans un vocabulaire opposé à celui de la doxa libérale rabâchée depuis quarante ans, et s’ouvrir à une nouvelle logique. Celle du travail acteur de progrès social, choisi par chacun et garanti par une sécurisation des parcours pour tous. Finies donc les loi El Khomri et ordonnances Macron. Le Code du travail redevient la pierre angulaire des relations employé-employeur. Lutte contre l’ubérisation et le dumping social de la sous-traitance. Retour d’une assurance-chômage protectrice – fin de la réforme Borne, garantie d’emploi pour les chômeurs de longue durée. Avènement d’une sécurité sociale professionnelle accompagnant les aspirations d’évolution de carrière. Et dépoussiérage du travail dans ses temps – 35 heures socle, 32 heures pour les métiers pénibles, sixième semaine de congés payés – et son organisation – le CDI devenant la norme, lutte contre les pénibilités et nouveaux droits pour les salariés en entreprise. S. G.
ÉDUCATION
Ligne Blanquer : stop ou encore
LaREM Autonomie des établissements, recrutements sur profils, rémunération au mérite, carte scolaire redéfinie, plus grande place accordée aux entreprises : pour son second mandat, Emmanuel Macron compte aller encore plus loin dans sa vision entrepreneuriale de l’éducation nationale, avec une orientation libérale encore plus affirmée. Rien, en revanche, sur le fond du problème, à savoir l’attractivité du métier, alors que les candidats au concours se font chaque année moins nombreux. La réintégration des mathématiques dans le tronc commun en première et terminale a d’ores et déjà été annoncée. Mais sans professeurs en nombre suffisant, la rentrée prochaine sera acrobatique. Dans la continuité des cinq années écoulées, ce programme, sans aucune idée nouvelle, fait craindre une rupture d’égalité pour les élèves. A. C.
NUPES Pour la Nupes, il faut tourner la page Blanquer, afin d’aller vers une école de l’« émancipation ». Cela passe par la gratuité et surtout l’égalité à l’école. « Nous voulons réduire le nombre d’élèves par classe, supprimer bel et bien la réforme Blanquer, la réforme du bac et arrêter Parcoursup », a résumé la communiste Marie-Jeanne Gobert, lors de la présentation du programme de la Nupes, évoquant au passage l’objectif « zéro décrocheur », via des accompagnements adaptés. Ce qui suppose la revalorisation de tous les personnels de l’éducation nationale, « dans toutes les disciplines », avec le dégel du point d’indice et la revalorisation des grilles salariales. Et, pour pallier le déficit de professeurs de tous les niveaux, la mise en place d’un plan pluriannuel de recrutement pour l’ensemble des concours. A. C.
RETRAITES
Travailler plus ou vivre mieux
LaREM Emmanuel Macron, lors de sa réforme de marchandisation des retraites en 2020, avait fait imposer par 49-3 un texte qui ne précisait ni l’âge de départ ni le montant des pensions. S’il a depuis modifié son projet, il souhaite toujours faire « travailler plus longtemps », avec la retraite à 65 ans (et une pension minimale de 1 100 euros). Son objectif est d’inciter à quitter le marché de l’emploi le plus tard possible, à travers un « service d’appui de travailleurs seniors » et un renforcement du « cumul emploi-retraite ». Son programme bascule ensuite, sur la même page, dans des propositions de gestion du grand âge et d’accompagnement du deuil... Preuve que, pour lui, il y a le travail puis la dépendance, et que la retraite n’est pas un nouvel âge de la vie. Il propose, enfin, de « monétiser » les congés et RTT non pris. A. S.
NUPES Plutôt que la retraite à 65 ans, la Nupes propose de restaurer le droit plein et entier d’arrêter de travailler à 60 ans, après 40 annuités de cotisation, avec une prise en compte des facteurs de pénibilité supprimés par Macron. La pension minimale pour une carrière complète serait de plus au niveau du Smic (soit 1 500 euros), et le minimum vieillesse fixé au niveau du seuil de pauvreté. Le montant des retraites serait également indexé sur les salaires. « Nous voulons renouer avec des réformes heureuses et populaires », insiste le porte-parole du PCF, Ian Brossat, qui s’enthousiasme également au sujet de la réduction du temps de travail global avec le rétablissement des 35 heures hebdomadaires, le passage progressif aux 32 heures, pour les métiers pénibles dans un premier temps, et la création d’une sixième semaine de congés payés. A. S.
Législatives 2022NupesLaREMfront de gauche L'Humanité
Législatives. Les désaccords renvoyés à l’Assemblée
ActuSur 5 % du programme, les partis de la Nupes n’ont pas réussi à s’entendre. Des points de divergence sur lesquels les députés auront la main.
Julia HamlaouiJugées par certains « irréconciliables », les principales formations de gauche ont tout de même réussi à concocter ensemble 650 mesures. Pour autant, pas question pour la FI, le PCF, le PS ou EELV de mettre la poussière sous le tapis. « Nous savions très bien, après un si long moment d’absence de débat, que nous ne pourrions pas nous accorder en tous points », a reconnu jeudi Jean-Luc Mélenchon. De ce fait le « programme partagé » de la Nupes compte, « sur 650, 33 sujets en nuances, c’est-à-dire 5 % du total. Comment seront-ils arbitrés ? Par le Parlement », détaille le candidat à Matignon. Alors que « le mandat de parlementaire a été abaissé par LaREM, qui a transformé (les députés) en godillots », le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, s’est réjoui « que l’Assemblée demain retrouve un rôle de conduite des débats ».
Parmi les points de divergence qui apparaissent dans le programme, certains ont été mis en lumière par la présidentielle et ses multiples candidatures. « Nous sommes d’accord sur l’essentiel, notamment le pouvoir d’achat ou la retraite, néanmoins nous avons des nuances et le nucléaire en fait partie », résume le porte-parole du PCF, Ian Brossat. Sur cette question, il s’agit de « planifier le passage à 100 % d’énergies renouvelables et la sortie du nucléaire », indique le programme, qui précise que le PCF « proposera une trajectoire qui combine les énergies renouvelables à l’énergie nucléaire ». Et Jean-Luc Mélenchon a remis sur la table, de son côté, l’idée d’un référendum pour trancher si nécessaire.
Législatives. Avec son programme, la Nupes défie Emmanuel MacronL’insoumis assure également avoir fait des concessions. « Tout le monde sait que je suis pour la sortie de l’Otan, mais ce n’est pas ce qui est dans le programme », prend-il comme exemple, assurant qu’il s’en « voudrai(t) de faire un coup de force parce que cela empêcherait l’union et (que) ce serait un cadeau considérable de tout démanteler sur ce sujet ». Le rapport à l’Union européenne a aussi été l’un des enjeux. « Dans le projet figure ce qui fait le socle commun : la volonté de rester dans l’Union européenne et celle aussi de faire évoluer ses règles », affirme le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Ce qui se traduit par « la désobéissance pour les uns, et la dérogation transitoire pour les autres ».
Programmons la victoire populaireQuelques variantes sont aussi répertoriées sur les questions économiques et sociales. Par exemple, le PS et EELV « ne soutiendront pas le droit de veto suspensif des comités d’entreprise sur les plans de licenciements », tandis que le PCF propose « d’intégrer les années d’études dans le calcul des annuités » pour la retraite à 60 ans.
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L’État laisse Vallourec fermer le site de Saint-Saulve
ActuL’industriel accélère sa stratégie de délocalisation vers le Brésil et l’Asie, envisage de supprimer 2 900 postes en Europe, dont 320 en France, et ferme une usine dans le Nord. Syndicats et élus locaux appellent le gouvernement à « intervenir ».
Clotilde MathieuÀ peine arrivé, Philippe Guillemot, le PDG de Vallourec, à la tête du groupe depuis trois mois, applique à la lettre et en vitesse accélérée la règle à calcul fixée par les actionnaires majoritaires (38 %), les fonds d’investissement américains Apollo et SVP Global. « Ce même fonds a pompé Ascometal, dans les aciers spéciaux sans rien y injecter, laissant le groupe en grande difficulté, comme d’autres proies en France », rappelle la CGT. Lors de la présentation des comptes du groupe, au premier trimestre, le champion des tubes en acier sans soudure pour le secteur pétrolier et gazier a annoncé, mercredi soir, la suppression dans le monde de 2 900 emplois, la plupart en Allemagne (2 400), 70 en Écosse et 320 en France, dont 65 au siège de Meudon (Hauts-de-Seine), 100 à Aulnoye-Aymeries (Nord), 60 au centre de services de Valenciennes (Nord), mais aussi 104 dans son usine de Saint-Saulve (Nord), qui devra fermer. La poursuite de la délocalisation de la production vers le Brésil et l’Asie est, pour le cost killer, « une étape nécessaire, pour ne pas dire vitale », afin de « permettre au groupe d’être profitable quelles que soient les conditions de marché ».
Dans les usines du groupe, malgré le dégoût, la colère, la riposte se prépare, avec l’objectif de « faire le maximum » pour le faire « revenir sur sa décision ». À Saint-Saulve, beaucoup de salariés sont des quinquagénaires, explique le délégué syndical CFDT de l’usine, Michaël Tison. « À 50 ans, dans l’industrie, vous n’êtes plus valable », résume-t-il. Et les propositions de « retraite, préretraite et reclassement interne » de la direction pour seulement « un tiers des suppressions d’emplois en France » n’offrent aucune véritable perspective. L’inquiétude est palpable. « C’est pour cela qu’ils ne veulent pas et qu’ils ne peuvent pas accepter la fermeture », explique le député communiste de la circonscription, Fabien Roussel, présent sur le site ce jeudi matin. « Sinon, poursuit-il, cela veut dire deux ans de cellule de reclassement, deux ans de chômage et ensuite le RSA. » Après six plans de suppressions d’emplois, les 104 ouvriers sont échaudés. En 2014, ils étaient encore 1 400 à travailler dans la tuberie. Une saignée qui illustre la politique industrielle conduite par le président de la République. Dans le dossier Vallourec, Emmanuel Macron a été aux premières loges : en 2016, avec la fermeture de Déville-lès-Rouen, lorsqu’il œuvrait comme ministre de l’Économie, puis en 2018 et encore en 2020, après avoir conquis l’Élysée.
Un pognon de dingue
Certes, pour socialiser les pertes, l’État, au travers de la BPI, était monté au capital du groupe mais, très vite, sans volonté politique, le marché a repris ses droits. Le bras armé financier de la France ne possède plus désormais que 2 % du capital. Le groupe a également pu profiter d’une montagne d’argent public. La CGT dénombre près d’un milliard d’euros d’opérations de recapitalisation et de crédits d’impôt de toutes sortes, auxquels il faut ajouter un prêt garanti par l’État d’un montant de 262 millions d’euros. Un pognon de dingue, sans aucune condition. « Vallourec a eu de l’argent public pour faire des investissements au Brésil ou en Chine, ils vont là-bas construire des usines, et c’est la France qui trinque », se désole le syndicaliste de la CFDT.
Malgré les appels des syndicats au gouvernement, ce jeudi matin, aucun conseiller de Bercy ou de Matignon n’a pris la peine de leur répondre. La première ministre, tout juste entrée en fonction, n’a pas non plus pris le temps de réagir. Seul un communiqué du ministère de l’Économie appelant Vallourec à « minimiser (…) les conséquences du plan sur les activités françaises » a été publié. « Le gouvernement nous parle tous les jours d’industrie, de réindustrialisation, mais que fait-il pour empêcher cette délocalisation, pour maintenir ces savoir-faire, cet outil industriel dans notre pays ? La première chose à faire, c’est d’empêcher cette nouvelle délocalisation ! » lance à l’intention de la première ministre le candidat de la 20e circonscription du Nord, investi par la Nupes.
Car, insiste-t-il, « préserver ces outils industriels, ces savoir-faire », c’est aussi garder « notre capacité à produire ici, ce dont nous avons besoin, demain, pour faire des éoliennes, par exemple ». D’autant que, comme le rappelle la CGT dans son communiqué, « Vallourec n’est pas en difficulté. (…) Le groupe a même redressé ses résultats financiers. C’est donc un renforcement du groupe qu’on serait en droit de demander ». Outre le plan annoncé, les organisations syndicales craignent à terme une menace plus importante. « Nos usines dépendent de l’activité allemande, et je ne suis pas sûr que se faire livrer des tubes en bateau depuis le Brésil soit vraiment mieux. J’ai de gros doutes en termes écologiques et économiques, quand on voit le prix du transport », explique par exemple Michaël Tison.
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Abdel Yousfi, la voix des ouvriers à l’Assemblée
Un jour avecMétallurgiste, la tête de liste Nupes dans la 11 e circonscription du Rhône aux législatives compte bien ravir le siège au sortant macroniste en capitalisant sur l’union populaire, qu’il représente à Givors et aux alentours.
Loan NguyenRhône, envoyée spéciale.
« J e ne savais pas que vous alliez prendre des photos, je me serais mieux habillé ! » s’excuse-t-il presque avant de concéder qu’il ne porte de cravate « que pour les mariages ». Abdel Yousfi ne fait pas semblant, il assume ce qu’il est. « Je n’ai pas honte d’être ouvrier, fils d’ouvrier et petit-fils de mineur », explique-t-il simplement. À 54 ans, ce régleur sur machine chez Jtekt, équipementier automobile filiale de Toyota situé à Irigny (métropole de Lyon), a été investi comme tête de liste Nupes dans la 11 e circonscription du Rhône pour les élections législatives. Un territoire qui recouvre les villes populaires de Givors et de Grigny, mais aussi des communes plus rurales et résidentielles comme Saint-Symphorien-d’Ozon, Mornant ou Condrieu. Une circonscription sociologiquement hybride, qui avait élu en 2017 un député LaREM, Jean-Luc Fugit. Candidat à sa succession, le macroniste devra faire face à un candidat Rassemblement national et à un autre Lutte ouvrière. Mais, surtout, à Abdel Yousfi, porteur de tous les espoirs FI-EELV-PCF-PS-Génération∙s.
« Une dynamique très forte »
Les chances de ravir cette circonscription à la Macronie et de battre l’extrême droite sont donc réelles pour le communiste. « Je sens qu’il y a une dynamique très forte. Quand je rencontre les habitants de la circonscription, ils me parlent tous du pouvoir d’achat, de l’inflation galopante. Alors, évidemment qu’il faut augmenter les salaires et les pensions de retraite, donner aux étudiants les moyens de vivre et d’étudier », souligne-t-il. La défense du système de santé public s’impose également comme une priorité, alors que l’hôpital Montgelas a été contraint de fermer son service d’urgences depuis le mois d’octobre 2021. Un combat incarné dans le choix de sa suppléante, Pia Boizet, agente aux Hospices civils de Lyon.
Autre revendication qui lui tient fortement à cœur : le retour de la retraite à 60 ans. « Quand on est usé pour avoir subi quotidiennement les ravages du travail physique, on se dit qu’il faudrait reparler de la pénibilité. C’est aussi vrai pour certains travailleurs intellectuels, qui sont dans les bureaux. Mais, moi, je vois tellement de collègues dans les ateliers qui n’arrivent pas à tenir jusqu’à 57 ans et qui partent en inaptitude, on fait quoi d’eux, si on recule encore l’âge de la retraite ? Des SDF ? » dénonce le syndicaliste CGT de la métallurgie.
De nombreux motifs de tension
La dureté des rapports d’exploitation, Abdel Yousfi l’a subie de plein fouet en tant qu’ouvrier, mais aussi en tant que syndicaliste combatif contre une direction qui ne lui a pas fait de cadeau. Embauché en 2000 après quelques missions d’intérim, le tourneur-fraiseur-ajusteur de formation rejoint vite la CGT pour y faire remonter les revendications de ses collègues. Délégué syndical sur le site d’Irigny, puis délégué syndical central dans le groupe, il n’hésite pas à aller au front face aux attaques de la hiérarchie. Cadences infernales, licenciements, suppressions de RTT… les motifs de tension sont nombreux dans les ateliers.
Licencié pour un arrêt-maladie, le délégué CGT de JTEKT riposte par la solidarité militanteEn 2015, un salarié se suicide en se jetant du toit de l’usine. « Il subissait des pressions, on a fait une expertise qui a prouvé le lien avec le travail », se souvient-il, encore bouleversé par ce drame. Quelques semaines après, la direction de Jtekt essayait de licencier le syndicaliste pour un arrêt maladie qu’elle jugeait irrégulier. Il a fallu la mobilisation de ses collègues, d’autres syndicalistes CGT, de militants communistes locaux et une décision de l’inspection du travail pour que la direction le réintègre. « J’ai eu le soutien de ceux qui me ressemblent, et on est nombreux ! On a l’impression que c’est un peu le pot de terre contre le pot de fer, mais on peut vraiment inverser la courbe », estime-t-il.
Un engagement syndical, puis politique lorsqu’il adhère au PCF en 2014, qu’il vit comme une « continuité ». « Ma démarche, ça a toujours été de porter les revendications du bas vers le haut, c’est comme ça que je construis cette campagne, et c’est comme ça que j’exercerai mon mandat de député : dans le collectif, insiste-t-il. On a un seul ouvrier à l’Assemblée nationale (Alain Bruneel, député PCF et ouvrier retraité – NDLR), comment peut-il y arriver tout seul ? Il faut qu’on se réapproprie cette institution, mais plus globalement toutes les institutions ! Quand un ouvrier meurt au travail, on finit au mieux dans la rubrique des faits divers. On a cru qu’on devait laisser la politique aux technocrates parce qu’ils avaient la tête bien pleine. Mais, là-haut, ils ne nous entendent pas. Si nous ne parlons pas de nous, personne ne le fera ! »
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La Nupes dans l'Oise : « Cette fois, il y a une chance de victoire »
ReportageLégislatives. Dans l’Oise, ancrée à droite et où Marine Le Pen est arrivée en tête à la présidentielle, les candidats de la Nupes mènent la lutte. Et l’union donne espoir à une population qui n’en peut plus de la vie chère, de l’abandon et du mépris affiché par le chef de l’État.
Benjamin KönigBeauvais (Oise), envoyé spécial.
« Je gagnais bien ma vie avant, j’avais un très bon salaire, presque 2 000 euros par mois. Mais depuis mon accident, je suis en invalidité. J’ai 620 euros par mois maintenant… » À 57 ans, François habite à Beauvais depuis toujours et vient en habitué au marché du quartier Argentine, une ZUP de la ville. Ce lundi matin, il ne peut acheter qu’une baguette. Pas deux. Le budget est trop serré… « J’ai pu négocier le loyer au tribunal, sinon j’étais dehors », poursuit-il, avant d’aller trouver du réconfort et de parler de ses attentes avec la petite équipe qui tracte pour les législatives, menée par les candidats Roxane Lundy (Génération.s) et Thierry Aury (PCF). Son choix est fait : il votera pour la Nupes, dans cette 1re circonscription détenue par Victor Habert-Dassault, l’héritier de la famille d’avionneurs qui en a fait son fief. « Ici, Marine Le Pen a fait 36 % au premier tour. Le point commun de tout le département, c’est la question sociale. Et c’est elle qui est apparue comme l’opposante sociale, mais c’est en train de changer », prévient Roxane Lundy. Car l’union à gauche modifie la donne. « Nous étions déjà rassemblés aux municipales de 2020 et à la législative partielle de 2021 », après la mort accidentelle d’Olivier Dassault, précise Thierry Aury, secrétaire départemental du PCF. Mais « cette fois, il y a une chance de victoire ».
Un département qui concentre tous les enjeux de ces élections
Bienvenue dans l’Oise, ses châteaux et ses villes royales, ses haras et ses rivières pittoresques dont celle éponyme, mais aussi ses 52,7 % pour Marine Le Pen au second tour et ses sept circonscriptions… toutes à droite. Un département qui concentre tous les enjeux de ces élections : droite en recomposition, extrême droite puissante, mais gauche unie en reconquête. Quatre députés sortants sont macronistes et trois LR, tiraillés entre LaREM et le RN. Le plus célèbre d’entre eux, député de la 4e « circo », celle de Chantilly, a déjà fait son choix : l’ex-sarkozyste Éric Woerth est investi par Renaissance. « Woerth, il est de Creil : son père était médecin du travail ici », raconte Loïc Pen, urgentiste, candidat communiste pour la Nupes dans la 7e « circo », celle de Creil, Clermont, Mouy et Nogent-sur-Oise, où il nous reçoit.
Le médecin, qui s’est fait connaître par la lutte pour les urgences de l’hôpital local, travaille également pour l’administration pénitentiaire : « Parfois, je retrouve en prison des gens avec qui j’ai grandi… » Dans ce territoire, Marine Le Pen a atteint 40 % dès le premier tour, mais Loïc Pen estime que la gauche a une chance de gagner : « Les gens ont voté RN car ils ne veulent plus de Macron, avec des marqueurs comme les retraites et le pouvoir d’achat. Mais c’est en train de changer : cette coalition recrédibilise une parole de gauche populaire. Une connaissance m’a dit qu’elle allait voter pour nous après avoir voté Le Pen aux deux tours », analyse-t-il. Une parole qu’il veut axée sur les enjeux quotidiens : la santé, les transports et le travail. « C’est une zone ravagée, un grand bassin industriel sinistré », expose le candidat PCF, qui déplore que les petites villes alentour soient devenues des « cités-dortoirs pour des gens qui vont bosser à Paris », et ambitionne un réel « développement économique ».
La santé et le logement, c’est aussi ce que veut mettre en avant Valérie Labatut, candidate insoumise pour la Nupes dans la 3e circonscription. En ce dimanche matin, cette inspectrice du travail et militante CGT tracte sur le marché de Montataire, qui s’étale autour de la mairie où trône une grande affiche du leader palestinien Marwan Barghouti. Elle a rendez-vous avec le maire communiste, Jean-Pierre Bosino, qui tient à l’accueillir. « Je partage l’accord, car c’est ce que demandent les gens pour changer leur vie. La réélection d’Emmanuel Macron est une catastrophe pour eux », avance le maire. De fait, l’investiture « s’est faite naturellement, sans ambiguïté, notamment car le programme est partagé », corrobore Valérie Labatut. La candidate, qui reconnaît volontiers être « novice en politique », y est venue par son « expérience syndicale » à la CGT, elle qui s’est battue – avec d’autres – pour la réintégration de son collègue Anthony Smith. « Envoyer une inspectrice du travail à l’Assemblée » serait un beau symbole, assure-t-elle. Mais ce sont les problèmes des citoyens dont elle veut d’abord parler : « La santé, les services publics sont des thèmes phares ici », poursuit-elle, ciblant notamment le député LaREM sortant, Pascal Bois. Lors de la bataille pour la maternité de Creil, celui-ci a rétorqué qu’il ne fallait pas se plaindre, parce que dans le Sud-Ouest « il y a des femmes qui font deux heures de voiture pour aller accoucher ».
le vote RN est avant tout lié aux questions sociales et au rejet de Macron
Dans les allées du marché, l’accueil est souvent favorable. Même si certains ne veulent pas entendre parler des élections ou ne cachent pas leur suffrage pour l’extrême droite : « Je vote Marine parce qu’ici on n’a rien, on est abandonnés, et elle parle des gens ! » témoigne Claudine, qui attend la retraite et a peur de « devoir bosser jusqu’à 65 ans ». Car, ici aussi, le vote RN est avant tout lié aux questions sociales et au rejet de Macron. « Marine Le Pen a incarné pour certains une politique sociale », analyse Valérie Labatut. Pour contrer le RN, il s’agit de « partir du sentiment d’abandon et de relégation, sans stigmatiser personne, et reconquérir la jeunesse », poursuit-elle. « Le taux de pauvreté est de 38 % ici », rappelle la candidate, tandis que Jean-Pierre Bosino pointe « la question du pouvoir d’achat » dans une ville où « le revenu moyen annuel est de 12 000 euros et même de 9 000 dans le quartier des Martinets ». Au pied de la mairie, un peintre amateur propose ses tableaux d’Elvis, de Belmondo ou de Johnny, non loin d’un stand où Abdel goûte quelques olives. « J’ai voté Mélenchon, je sais qu’il y a encore des élections mais c’est pour quoi déjà ? Ah oui, les députés ? Eh bien, je vais encore voter Mélenchon », plaisante-t-il, avant d’apprendre qu’il est possible qu’il soit premier ministre si la gauche est majoritaire. À la sortie du marché, près du rond-point où d’autres militants tractent pour la Nupes, des automobilistes klaxonnent le pouce en l’air pour marquer leur approbation.
Retour à Beauvais. Sur le marché, la population est un mélange bigarré : jeunes immigrés ou enfants d’immigrés, retraités. À l’instar de Brigitte, qui vit ici « depuis trente-deux ans », mais qui déplore le « délabrement total » des logements. Cette sexagénaire énergique n’a pas sa langue dans sa poche : « Quand j’ai des choses à dire, je le dis ! J’en ai marre de me faire matraquer comme retraitée. » Pour les élections, elle « trouve super que la gauche soit réunie ». « Il faut qu’il y ait plus de social et de reconnaissance de l’être humain. De tous les êtres humains », précise-t-elle malicieusement en parlant de sa « fille métisse ». Un peu plus loin, voici Ardian, qui nous alpague de façon sympathique pour être pris en photo et parler des élections. Avec son fort accent, il raconte son histoire : « Je viens du Kosovo, mais je suis français ! Je suis là depuis 2004. » Il s’intéresse beaucoup à la politique : « Je vote toujours. J’aime bien Mélenchon parce qu’il parle de tout le monde. Je vais aller voter pour la gauche, parce que ça peut changer ! » s’enthousiasme-t-il.
Bien sûr, dans ce quartier populaire, on vote beaucoup à gauche. Mais dans le reste de la circonscription, notamment dans les petites villes rurales typiques du département, le vote est beaucoup plus marqué à droite et à son extrême. C’est là que Thierry Aury et Roxane Lundy se sont rendus la veille : « Nous sommes allés à une brocante à Bresles », raconte la candidate. « On leur parlait de retraite à 60 ans, les gens venaient nous voir exprès », témoignant d’un accueil favorable y compris dans les lieux où les scores de la gauche sont faibles. Thierry Aury évoque lui aussi des attentes de nombreux citoyens : « C’est bien, vous êtes ensemble », lui a-t-on répété. Le combat politique, dans un département ancré à droite où Marine Le Pen obtient des scores énormes, se mène pied à pied. Mais dans l’Oise, une gauche unie espère bien bousculer la donne. Et envoyer plusieurs députés à l’Assemblée. Pourquoi pas ?
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Marine Tondelier : « Pendant cinq ans, Marine Le Pen a été une députée fantôme »
EntretienNupes Déterminée à « défendre les intérêts des habitants », notamment sur le pouvoir d’achat, l’écologiste Marine Tondelier portera les couleurs de la gauche face à la candidate d’extrême droite.
Julia HamlaouiPour la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), certains combats en vue des législatives de juin sont des plus emblématiques. C’est le cas du côté d’Hénin-Beaumont, où Marine Tondelier (EELV) affrontera pour la troisième fois la candidate du RN, Marine Le Pen. En 2017, cette dernière avait réuni 46 % au premier tour, et la gauche, dispersée, avait été disqualifiée. Cinq ans plus tard, le scénario est sensiblement différent : « J’ai toujours porté l’union, et là c’est l’union qui va me porter », se réjouit l’écologiste.
Vous avez été investie par la Nupes dans une circonscription hautement symbolique puisque vous ferez face à Marine Le Pen. Comment abordez-vous cette campagne ?
Nous avons depuis cinq ans une députée fantôme vue à la télévision mais très absente localement, à part pendant les campagnes ou quelques commémorations. Nous avons besoin d’une députée pour de vrai. Notre territoire ne manque pas de combats : les rénovations de cités minières promises par l’État n’avancent pas ; des pollutions graves, notamment sur l’ancien site de Metaleurop, ont des conséquences financières, sanitaires et posent un problème de reconversion… Ces quelques exemples montrent la nécessité d’une députée qui défende les intérêts des habitants et travaille de concert avec les élus. L’alliance inédite et historique de la gauche est porteuse d’énormément d’espoir. L’enjeu désormais, c’est qu’elle ne se résume pas à une succession de logos sur le papier. Nous allons mettre en place une assemblée populaire de la circonscription qui se réunira tous les mercredis pour que les idées, les besoins puissent s’exprimer et être traduits en actions. Ce travail ne s’arrêtera pas au soir du second tour mais se poursuivra pendant tout le mandat, pour faire ce que Marine Le Pen ne fait pas.
Le RN s’est saisi de la question du pouvoir d’achat. Que lui opposez-vous ?
Ce sujet touche beaucoup de monde ici. La question est de savoir à quoi nous a servi Marine Le Pen pendant cinq ans ? La réponse : à rien. À l’Assemblée, elle n’a rien réussi à contrer ni fait aboutir quelque idée que ce soit, heureusement d’ailleurs. Et localement, son mandat n’a apporté ni changement pour les habitants ni lien avec la circonscription. Après l’avoir battue à la présidentielle, il faut maintenant combattre la politique d’Emmanuel Macron : alors que le RN n’aura au mieux que 30 à 40 députés, le seul vote utile pour cela aux législatives est celui pour la Nupes avec sa dynamique de troisième tour. Et nous mettrons en place sitôt élus le Smic à 1 500 euros net, le blocage des prix et la retraite à 60 ans sans décote.
Comme opposante dans une municipalité RN, vous avez eu affaire à ses méthodes d’exercice du pouvoir. Comment réagissez-vous au progrès de l’extrême droite à la présidentielle ?
J’ai été très soulagée qu’ils échouent au second tour, et il faudra tout mettre en œuvre pour qu’il en soit de même en 2027. Car je vis, à petite échelle, à Hénin-Beaumont ce que donne l’exercice du pouvoir par le Rassemblement national avec un rejet de l’altérité et un sentiment de toute-puissance. Tant que vous ne vous opposez pas frontalement, tout va bien. Mais sous les airs d’ouverture qu’ils se donnent, ils se sentent autorisés à opposer à ceux qui leur résistent un rouleau compresseur d’intimidations et d’invectives. Le but est à la fois de tenter de nous faire craquer mais aussi d’en faire un exemple dissuasif. Quand on voit ce dont ils sont capables avec les petits outils d’une ville de 27 000 habitants, on se dit qu’avec les moyens d’une région et a fortiori de l’État, ce serait terrible.
Certaines des propositions de la Nupes, comme la désobéissance aux règles européennes, font grincer des dents une partie du PS mais aussi certains écologistes ou anciens d’EELV. La rupture est-elle consommée ?
D’abord, ces gens ne se considèrent pas tous comme de gauche, ou ne sont pas tous considérés comme de gauche. La vérité, c’est que nous avons fait en quelques jours ce qui n’avait pas été réussi en plusieurs années. Évidemment, nous ne sommes pas d’accord sur tout, sinon nous serions dans le même parti. Sur l’Europe, il n’aura échappé à personne que notre ligne n’est pas exactement celle des insoumis, et ce sera le débat des élections européennes. Le terme de désobéissance a fait beaucoup réagir mais la France désobéit déjà à l’Europe. Par exemple, sur la qualité de l’air, elle ne respecte pas les seuils réglementaires fixés par les directives. De même pour la sacro-sainte règle de l’austérité, dont tout d’un coup, pendant le Covid, les pays ont pu se dispenser. Nous sommes profondément pour la construction européenne, mais cela ne signifie pas que cette Union européenne là nous convient parfaitement. Nous voulons y rester, mais la changer.
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Législatives. Ces candidats qui concourent en dehors de la Nupes
ActuDissidents ou soutenus par des formations en dehors de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, une poignée de prétendants maintiennent leur candidature pour le scrutin de juin.
Naïm SakhiC’est l’une des candidatures dissidentes à gauche pour les législatives dont on a sans doute entendu le plus parler. Lundi, Michèle Picard a annoncé son retrait. « Je choisis de préserver et poursuivre le travail à Vénissieux et dans la métropole de Lyon avec toutes les forces de gauche et écologistes », assure la maire PCF, qui apporte son soutien à son adjoint Idir Boumertit.
L’insoumis concourra pour la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) en remplacement du journaliste Taha Bouhafs, auquel Michèle Picard s’était opposée et qui a finalement été écarté après des accusations d’agression sexuelle à son encontre. « Je suis dans le camp de la gauche pour battre la droite et l’extrême droite », a expliqué l’édile. Un dénouement qui ne se concrétise pas sur l’ensemble du territoire.
La fronde au PS
Car, si avec la Nupes, les forces principales de gauche se présentent unies, ce rassemblement connaît quelques accrocs. Ainsi, dans la 15e circonscription de Paris, Lamia El Aaraje ne décolère pas : « Je suis la candidate légitime de l’union de la gauche. » La socialiste était députée jusqu’en janvier, avant que son élection ne soit invalidée. Dans le cadre de l’accord, l’investiture a été attribuée à Danielle Simonnet (FI), conseillère de Paris d’opposition, que l’ex-députée avait battue en juin 2021. Dans cette circonscription qui mêle enjeux nationaux et débats liés à la politique parisienne, Lamia El Aaraje a reçu le soutien d’Anne Hidalgo.
Législatives. Peut-on se fier aux sondages pour les 12 et 19 juin ?Un cas particulier qui ne peut être comparé à la fronde au PS qui s’organise autour de Carole Delga. La présidente d’Occitanie aurait réuni en fin de semaine, selon le Figaro, les candidats socialistes s’opposant à l’accord Nupes. Ils seraient environ 70 dans une trentaine de départements. Des candidats qui pourraient s’appuyer sur les finances des radicaux de gauche (PRG), mais aussi sur celles du microparti lancé par Carole Delga au dernier scrutin régional.
Le cas de la 4e circonscription de la Seine-Saint-Denis
Non signataire de la Nupes, le PRG, qui compte 3 députés sortants, va par ailleurs concourir dans 80 circonscriptions. Idem pour la Gauche républicaine et socialiste (GRS), qui présentera, elle, « environ 120 candidats ». Augustin Belloc ira défier l’ex-député LaREM Aurélien Taché, investi par la Nupes. « Ce monsieur a voté toutes les lois, ou presque, proposées par la Macronie sans broncher. Et un matin, il s’est réveillé et s’est aperçu qu’il était de gauche ? » reproche Anthony Gratacos, secrétaire général de la GRS. À Lyon, l’activiste antifasciste Raphaël Arnault, soutenu par des militants de toute la gauche, sera un candidat face à Hubert Julien-Laferrière, ex-LaREM et reconduit par la Nupes.
Le cas de la 4 e circonscription de la Seine-Saint-Denis est plus complexe. Désignée dans un premier temps pour remplacer Marie-George Buffet, Zahia Nedjar, une adjointe au maire de Stains, a finalement renoncé. « Nous avons relancé un appel à candidature et les communistes ont choisi Soumya Bourouaha », assure Nathalie Simonnet.
Malgré ce vote, Azzédine Taïbi, maire PCF de Stains et vice-président du parlement de l’Union populaire, s’est porté candidat. « Un des critères voulus par les communistes était d’avoir une femme, poursuit la responsable de la fédération PCF. La direction nationale du PCF est en contact avec la Nupes pour que l’accord soit respecté. » Enfin, Éric Renaud, un temps soutenu par les insoumis locaux, sera candidat dans la 20e circonscription du Nord face à Fabien Roussel (PCF).
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Législatives. Bruno Nottin et les professeurs s’attaquent à Blanquer
ActuL’Humanité a décidé de suivre la confrontation entre le candidat de la Nupes et le ministre de l’Éducation nationale, à Montargis, dans le Loiret. Premier épisode de ce feuilleton avec le lancement de la campagne de Bruno Nottin.
Naïm SakhiMontargis (Loiret), envoyé spécial.
« Montargis n’est pas une réserve d’Indiens. On ne vient pas juste faire une promenade », prévient Bruno Nottin. Le candidat de la Nupes dans le Gâtinais a lancé sa campagne pour les élections législatives, samedi 14 mai. Devant la centaine de personnes rassemblées, le communiste n’en démord pas : « Nous allons offrir un GPS à Jean-Michel Blanquer, il en aura besoin. » Car c’est sur la 4 e circonscription du Loiret que le ministre de l’Éducation nationale a jeté son dévolu pour les élections législatives. « C’est celui qui a cassé l’école en supprimant 7 900 postes dans le secondaire alors que le nombre d’élèves augmentait de 65 000 », martèle le candidat de la gauche. « Blanquer ? Je suis allé le voir sur le marché ce matin ! Je l’ai alpagué en lui disant que c’était mon ministre préféré, avant de lui parler de McKinsey », s’amuse Fabrice, un syndicaliste enseignant. « Localement, les militants sont au taquet comme jamais. Des citoyens de gauche, mais aussi des professeurs du territoire ou du Sud francilien, souhaitent nous aider. On va voir comment les intégrer », poursuit Bruno Nottin.
« Ici c’est Montargis, c’est pas Ibiza »
Depuis l’annonce de cette confrontation, l’élu local PCF enchaîne les buzz sur les réseaux sociaux. « Il y a un chauve de trop dans cette circo ! On va faire en sorte que Blanquer se fasse autant de cheveux blancs (pour ceux qui lui restent) que les enseignants, les élèves et leurs parents durant ces cinq dernières années », a-t-il lancé d’emblée. « Ici c’est Montargis, c’est pas Ibiza », est devenu l’un de ses mots d’ordre. Une référence à la chaotique mise en place du protocole sanitaire à la rentrée de janvier, pilotée par un ministre de l’Éducation nationale qui était en vacances… sur l’île des Baléares connue pour ses soirées électro. « Ce buzz prouve que cette circonscription est un symbole, pour poursuivre la résistance face à la casse de l’école publique », assure le greffier de profession. Mais, malgré l’intérêt national que suscite ce duel, Bruno Nottin – qui a gagné des milliers de followers en quelques jours – veut garder la tête froide.
Une droite divisée sur la circonscription
Pourquoi Jean-Michel Blanquer a-t-il d’ailleurs choisi ce territoire ? À l’écouter, il serait « typique de cette région Centre, si significative de la France avec des qualités historiques et géographiques, une grande richesse de son histoire qui remonte au paléolithique ». Loin de cette argumentation digne d’un guide touristique, la réalité semble tout autre. Non seulement la Macronie avait failli battre le député LR Jean-Pierre Door en 2017, mais en plus la droite est cette année divisée. Car le député sortant a fait venir il y a un an Ariel Lévy, depuis le très chic 16 e arrondissement parisien où il était élu, afin d’en faire son successeur. Un parachutage qui ne passe pas du tout auprès de Philippe Moreau, le maire de Nogent-sur-Vernisson. L’ancien référent LR de la circonscription a donc décidé de concourir. Une aubaine, en apparence, pour Jean-Michel Blanquer. Mais c’était sans compter sur l’espoir soulevé par la dynamique d’union à gauche.
L’ancrage local du PCF
Certes, les chances de l’emporter restent modestes. Au premier tour de la présidentielle, le total des candidats de gauche dépassait timidement les 24 % des voix, quand l’extrême droite s’envolait à plus de 40 %. Dans ses tracts, le candidat RN Thomas Ménagé joue d’ailleurs la gagne, et rappelle que Marine Le Pen a obtenu « plus de 52 % dans le Gâtinais », au second tour. « Ça va être compliqué, mais s’il y a une fenêtre, c’est maintenant », note Bruno Nottin. D’abord parce que la droite locale est divisée, et que l’extrême droite pourrait l’être aussi. Ensuite, parce que le total de la gauche a progressé depuis 2017 et qu’elle s’est rassemblée. Enfin, parce que l’ancrage local des communistes est réel, s’appuyant sur les politiques sociales de la municipalité de Châlette-sur-Loing, la seule de gauche du territoire. Bruno Nottin, élu PCF, est d’ailleurs le principal opposant au maire LR de Montargis, Benoît Digeon. « C’est une personnalité populaire et reconnue pour son engagement sur le terrain », confie Johanna, une jeune aide-soignante présente au lancement de campagne.
Montargis, ville la plus pauvre de la région Centre
Pour autant, le candidat de la gauche rassemblée ne souhaite pas résumer cette élection à un face-à-face avec le ministre macroniste. « Nous devrons battre tous ceux qui soutiennent une même politique libérale qui fait tant souffrir les habitants », mesure-t-il. Dans l’agglomération Montargoise, 30 % des habitants n’ont pas de médecin traitant et la sous-préfecture déplore un taux de chômage de 20 %. Avec 33 % de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté, Montargis est la commune la plus pauvre de la région Centre. Autant de problématiques que Bruno Nottin est déterminé à soulever, afin de transformer la campagne de Jean-Michel Blanquer en tout sauf la promenade de santé que le ministre espérait.
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NUPES. Julien Bayou : « Tout l’enjeu est d’additionner les électorats de gauche »
EntretienChaque lundi, l’Humanité ouvre ses colonnes à un responsable politique de l’un des partis qui composent la Nupes. Cette semaine, Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, pour qui le programme de rupture de la coalition « peut changer la vie des gens ».
Emilio MesletSecrétaire national d’EELV et candidat de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) aux législatives, à Paris, Julien Bayou revient sur l’accord historique entre les formations de gauche. Grâce aux spécificités de chacun censées pouvoir s’exprimer pendant la campagne, la Nupes peut, selon lui, espérer conquérir une majorité à l’Assemblée pour appliquer le projet commun qui doit être dévoilé cette semaine.
Plusieurs sondages donnent la Nupes largement en tête des intentions de vote. De quoi cela est-il le signe ?
C’est extrêmement encourageant. Après le second tour de la présidentielle, nous avons voulu tirer les leçons de 2017 pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. À l’époque, nous nous étions condamnés à l’impuissance. Il y avait certes des députés de gauche qui avaient été élus, mais trop peu nombreux pour peser. Cette nouvelle coalition, avec son programme ambitieux, est en mesure d’aller chercher la majorité absolue ou relative à l’Assemblée.
La Nupes suscite l’espoir en EuropeC’est essentiel car on ne peut pas subir cinq années de casse sociale en plus, et parce que le Giec dit que, concernant le climat, il ne reste plus que quelques années pour agir. Nos députés peuvent changer la vie des gens. La majorité surprise de la gauche plurielle, de 1997 à 2002, avait obtenu des avancées concrètes : les 35 heures, le Pacs, la CMU, le logement social… Notre majorité augmentera les salaires, rétablira les services publics, agira vraiment pour l’égalité salariale femmes-hommes et pour le climat.
Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ansPourquoi cette union impossible en 2017 est-elle devenue possible en 2022 ?
Entre-temps, nous avons vu Emmanuel Macron au pouvoir. Aujourd’hui, la menace, c’est la retraite à 65 ans, les conditionnalités au RSA et la fin de l’indépendance des médias publics. Il était nécessaire de s’organiser pour ne pas lui laisser les mains libres.
La Nupes répond à une aspiration du peuple de gauche. Comment faire vivre ce rassemblement ?
Jusqu’ici, les sympathisants étaient résignés, désemparés, voire en colère. Aujourd’hui, ils sont enthousiastes. Ça faisait longtemps qu’on ne m’avait pas arrêté dans la rue pour me dire : « Bravo et merci ! » Lorsque je fais des déplacements, je vois que l’accord national prend forme au niveau local, avec des écologistes, des communistes, des insoumis et des socialistes qui s’organisent pour faire campagne. Cette coalition permet de faire revenir à la politique des personnes qui s’en tenaient éloignées.
Entretien. Selon Sandra Regol, la Nouvelle Union populaire serait « un acte exceptionnel qui peut devenir historique »Comment la Nupes fonctionne-t-elle pour permettre à la fois une campagne cohérente et la possibilité d’exprimer ses spécificités pour chaque formation ?
Tous les lundis matin, il y a une coordination au niveau national, avec les différents partis. Cette semaine est consacrée au dépôt des candidatures. Ensuite viendra le temps d’une très courte campagne. Tout l’enjeu est d’additionner les électorats. Pour cette raison, la bannière commune n’est pas l’effacement des cultures et des priorités de chacun. Nous, écologistes, parlerons plus du climat. Nous avons intérêt à cultiver nos singularités dans une campagne commune. Mais il nous faut faire entendre des candidatures, selon les profils, à l’échelle nationale : Rachel Kéké, pilier de la mobilisation des femmes de chambre de l’Ibis Batignolles, n’est candidate que dans une circonscription, mais nous devons la mettre en avant pour qu’elle parle à tout le pays.
La coalition de gauche propose un projet de rupture, ce que n’a pas fait votre candidat Yannick Jadot pendant la présidentielle. Est-ce un meilleur choix pour conquérir le pouvoir ?
Yannick Jadot ne voulait pas alimenter les fractures du pays. Une fois Emmanuel Macron réélu, il y a évidemment une envie de rupture. Celui qui brusque le pays ou qui n’a pas agi pour le climat, c’est lui. Évidemment qu’il faut rompre avec cette orientation néolibérale. Yannick Jadot le proposait, mais il le disait peut-être d’une autre manière.
Même si tous les partis ont accepté que la désobéissance aux traités européens figure au programme de la Nupes, les écologistes ne veulent pas la même Europe que les insoumis ou les communistes…
En 2005, le camp du progrès s’est fracturé sur le référendum : ceux qui avaient voté oui n’avaient pas voté pour les orientations de cette Union européenne et ceux qui avaient voté non n’avaient pas voté pour la sortie de l’Europe. Nous voulons la réorienter. Et je ne crois pas que Jean-Luc Mélenchon soit pour un Frexit. Lors des discussions, nous avons pu nous rendre compte que nous ne sommes pas les caricatures souvent décrites. Certes, nous ne votons pas ensemble sur de nombreux points. Oui, chez EELV, nous sommes fédéralistes, nous pensons que le Parlement européen doit avoir l’initiative des lois européennes, et nous voulons une Europe plus forte sur le climat, l’accueil des réfugiés et l’évasion fiscale. Mais, s’il s’agit d’en faire un outil de paix, de prospérité, de justice sociale et d’action pour le climat, nous nous retrouvons. Tous les dogmes austéritaires ont volé en éclats avec la pandémie. Alors, la question est de savoir s’il faut revenir aux 3 % de PIB déficit au maximum, ou s’il est possible d’envisager une Europe différente.
Après les législatives, la coalition a-t-elle vocation à durer quel que soit le résultat ?
Nous sommes concentrés sur le scrutin. Il est trop tôt pour dire qu’elle en sera la suite, tout dépendra de la manière dont les différents partenaires se comporteront. Pour nous, ce n’est pas un accord ponctuel. S’il y a des convergences à approfondir, les écologistes seront là. S’il y a des désaccords insurmontables, nous les constaterons.
À titre personnel, vous êtes candidat dans la 5 e circonscription de Paris. Qu’allez-vous mettre en avant pour battre la candidate macroniste ?
Je veux d’abord parler du climat via la lutte contre la pollution et via le logement. La majorité précédente a combattu l’encadrement des loyers quand nous voulons faire du logement social et que les préfets puissent appliquer les sanctions contre les communes qui n’appliquent pas la loi SRU. Je considère que le logement est le premier des droits, nécessaire pour exercer tous les autres. Cette circonscription est aussi une terre d’accueil et de transit qui a vu passer toutes les vagues de migration. Il y a donc un enjeu à abroger le seul bilan, particulièrement abject, de ma concurrente Élise Fajgeles : la loi asile et immigration, qui a autorisé d’enfermer un enfant pendant 90 jours.
Vidéo A voté ! Jusqu’aux élections législatives, le service politique de l’Humanité décortique un fait de campagne électorale. cette semaine : Qui a peur de la grande méchante Nupes ?
Julien BayoueelvgaucheLégislatives 2022 L'Humanité
Direct. Guerre en Ukraine. Reddition des Ukrainiens d'Azovstal, Biden reçoit les dirigeants de Suède et de Finlande candidats à l'Otan. L'actualité du 19 mai
Retrouvez ici, chaque jour, nos dernières informations sur la guerre et sur ses conséquences.
Dans la partie "Contexte", accédez à des articles sélectionnés par la rédaction pour mieux comprendre tous les enjeux de ce conflit.
L'Humanité
Ukraine. Pilonnée, Donetsk prend des airs de refuge… malgré tout
Premier planREPORTAGE Au terme de 85 jours de combat, la ville séparatiste de l’Est abrite une partie des populations du Donbass. Les habitants de Marioupol et d’autres agglomérations assiégées, épuisés par les violents affrontements, y font également étape avant de rejoindre la Russie ou l’étranger.
Vadim KamenkaDonetsk (Donbass), envoyé spécial.
Dans la ville aux millions de roses, les détonations restent récurrentes. Ces tirs d’artillerie principalement défensifs, les 500 000 habitants de Donetsk (1 million avant les affrontements de 2022) n’y prêtent plus attention. Au bout de huit années d’un conflit sans fin qui a pris une tournure internationale depuis l’invasion russe du 24 février, leur quotidien n’évolue guère. Les priorités demeurent : la recherche d’eau courante, de gaz, de médecins et autres besoins. « À partir des troisième et quatrième étages, l’eau a du mal à arriver et encore plus l’eau chaude. Certains quartiers ou immeubles sont épargnés. Du coup, on se rend chez des amis pour profiter d’une bonne douche chaude. C’est un luxe en ce moment qui dépasse même une invitation dans un très bon restaurant ! » raconte souriante Katia, la trentaine.
Des équipes mobilisées sept jours sur sept
Dans les rues, les équipes des services d’électricité, de gaz et d’eau sont d’ailleurs mobilisées sept jours sur sept. Au-dessus d’elles d’immenses affiches pour la victoire du 9 mai 1945, lors de la Grande Guerre patriotique (la Seconde Guerre mondiale), se succèdent. Elles alternent avec celles célébrant le référendum du 11 mai 2014 qui déboucha sur la création de la République autoproclamée. Après quatre-vingt-cinq jours de combat, la capitale de la République autoproclamée de Donetsk (DNR) sert désormais de ville- refuge. Plusieurs milliers de personnes, fuyant les zones de combat entre l’armée russe, les forces des deux Républiques (DNR, LNR) et l’armée ukrainienne, s’abritent dans des centres d’hébergement, des hôtels et des établissements scolaires. Jeunes, personnes âgées, malades, blessés… les profils sont nombreux. Dans le quartier Leninski, l’école 27 accueille ainsi plus d’une centaine de déplacés. « Malgré le poste de premiers secours, nous envoyons les personnes ayant de véritables besoins médicaux directement à l’hôpital. Au début, nous manquions d’un certain nombre de choses comme des médicaments, de l’eau potable, de la vaisselle. On s’est organisés au fur et à mesure », détaille Irina Kleshchukova, la directrice.
Ukraine. Le premier procès d’une série de crimes de guerreLa scène se répète dans d’autres établissements de la ville, aux numéros 17, 122, 138. Anastasia (1), qui a fui Marioupol il y a une quinzaine de jours, raconte son calvaire. « C’est un petit miracle d’avoir survécu avec toutes les bombes qui ont été déversées. Un obus a détruit une partie de la maison et le plafond est tombé à quelques mètres de nous », décrit-elle, inquiète pour son frère, dont elle est sans nouvelles. Car la ville portuaire, qui se situe à une centaine de kilomètres au sud, sur la mer d’Azov, a essuyé les plus importants combats depuis le 24 février. Dès le début du mois de mars, elle a subi un siège de plusieurs semaines mené par l’armée russe.
Ces dernières semaines, la population de Marioupol, qui s’élevait à 400 000 habitants avant l’invasion, a réussi à fuir vers le reste de l’Ukraine. Une partie est arrivée à Donetsk. Ces réfugiés s’y installent pour quelques jours en attendant de pouvoir rejoindre la Russie ou l’étranger. D’autres restent dans l’espoir de pouvoir retourner chez eux. « C’est la même chose pour l’ensemble des déplacés venus des zones où ont lieu les combats. Mais leur arrivée a aussi permis de rendre les rues et les routes un peu moins désertes. Nous essayons de les aider car leur quotidien a été particulièrement terrible. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs besoin de soins et se trouvent dans les divers établissements de santé de la ville », explique Ivan Kopilv qui dirige une organisation de défense des droits humains. D’autres habitants craignent que cet afflux ne déstabilise davantage la capitale du DNR.
On essaye d’oublier ces dernières semaines. J’espère sincèrement que la guerre va s’arrêter. » SVETA
Les choses vont rapidement évoluer en ce qui concerne Marioupol. Les ultimes combattants de l’usine Azovstal, où avaient décidé de se regrouper et de se réfugier des militaires ukrainiens, des membres du bataillon Azov et des civils, ont été enfin évacués mardi. Selon le ministère russe de la Défense, « 265 combattants ont rendu les armes », dont 51 gravement blessés. Moscou a également promis que « tous ceux » ayant besoin d’une assistance médicale ont été envoyés « vers l’hôpital de Novoazovsk », à une trentaine de kilomètres plus à l’est, au sein de la DNR. « 211 autres ont été transportés à Olenivka par un couloir humanitaire », a déclaré de son côté la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Malyaren. Plus de 6 millions d’Ukrainiens ont fui à l’étranger et 8 millions sont des déplacés internes, a estimé, le Haut Commissariat aux réfugiés.
Des bombardements quotidiens
Le long des berges du fleuve Kalmious, à Donetsk, les familles se baladent, profitant des jours qui s’allongent et du soleil avant le couvre-feu de 22 heures. Quelques enfants font du roller et d’autres du vélo. « Cela fait du bien de se promener et sortir de ce quotidien. On essaye d’oublier ces dernières semaines, notamment pour les enfants. J’espère sincèrement que la guerre va s’arrêter », témoigne Sveta qui se promène avec son chien.
La ville n’est pas épargnée par les drames. Les bombardements touchent quotidiennement un certain nombre de quartiers : Kievski, Kirovski, Petrovski. Si le centre-ville a été relativement épargné, Viktor (1) n’a pas eu cette chance. La cinquantaine, il s’est retrouvé en plein cœur d’une frappe, le 14 mars, avec des dizaines d’autres personnes. « On se promenait avec ma femme le long de la rue Universkaya. Et, d’un coup, on s’est retrouvés au sol avec une immense chaleur qui nous parcourait. Puis une deuxième frappe, que je n’ai pas entendu, nous a projetés en arrière. Je ne comprenais rien. J’ai essayé d’aider ma femme, mais je n’arrivais plus à me tourner », décrit cet ancien professeur d’histoire.
Selon un communiqué du comité d’enquête russe, « au moins 23 civils (…), parmi lesquels des enfants, ont été tués et pas moins de 18 personnes ont été blessées », ce 14 mars, par un tir de missiles de type Tochka-U, à sous-munitions. Viktor, désormais amputé des deux jambes, vit avec son père et préfère garder l’anonymat, une partie de sa famille vivant en Ukraine. Si l’enseignant a appris la mort de sa femme après son opération, il reste optimiste : « Si je ne suis pas décédé ce jour-là avec elle… s’interrompt-il avant de poursuivre la voix tremblante, c’est pour continuer à vivre. De nombreuses personnes n’ont pas eu ma chance. Je vais avoir des prothèses et j’irai aider les gens. La guerre va bien finir par se terminer. »
Guerre en Ukrainedonbass L'Humanité
Ukraine. Le premier procès d’une série de crimes de guerre
ActuUn soldat russe âgé de 21 ans comparaît depuis hier devant un tribunal pour avoir abattu de sang-froid un civil devant son domicile. Les États-Unis et l’Europe passent à une nouvelle phase de pression sur Moscou.
Nadjib TouaibiaIls sont nombreux, selon les médias occidentaux, perpétrés par les soldats russes au contact des civils ukrainiens… Les crimes de guerre font l’actualité du conflit qui dévaste l’Ukraine après près de trois mois de guerre dévastatrice.
Le soldat Vadim Chichimarine, âgé de 21 ans, originaire d’Irkoutsk, en Sibérie, comparaissait, mercredi, devant le tribunal de district Solomiansky à Kiev, où il devait s’expliquer sur la mort d’un homme de 62 ans, le 28 février, dans le nord-est de l’Ukraine. Il est inculpé de crime de guerre et de meurtre avec préméditation. Le parquet ukrainien a requis jeudi la prison à perpétuité, la peine maximale, à son encontre.
Les autorités ukrainiennes affirment qu’il reconnaît les faits et qu’il coopère avec les enquêteurs. Selon son avocat, Viktor Ovsiannikov, qui n’a pas révélé sa stratégie de défense, « il comprend les accusations portées contre lui ».
Quels sont les faits ? L’accusation les date de quatre jours seulement après le début de l’entrée des troupes russes en territoire ukrainien, le 24 février. L’unité dont Vadim Chichimarine était en charge au sein d’une division de chars a subi une attaque. Afin d’échapper à l’offensive, il a volé un véhicule en compagnie de quatre autres soldats. L’équipage en fuite passe par un village et croise un homme de 62 ans sur son vélo. De crainte d’être dénoncés, les soldats pensent aussitôt à l’abattre. L’accusé fait usage de sa kalachnikov depuis la fenêtre du véhicule. L’homme, qui ne présentait aucune menace, s’écroule à une dizaine de mètres de son domicile. Le soldat auteur de ce crime de sang-froid a été arrêté début mai par les autorités ukrainiennes. Celles-ci ont publié une vidéo dans laquelle il disait être venu combattre pour aider financièrement sa mère. « J’ai reçu l’ordre de tirer, je lui ai tiré dessus une fois. Il est tombé et nous avons continué notre route », a-t-il expliqué aux enquêteurs.
Nous avons ouvert plus de 11 000 enquêtes et arrêté 40 suspects. » IRYNA VENEDIKTOVA, PROCUREURE GÉNÉRALE D’UKRAINE
Ce premier procès a valeur de test pour le système judiciaire ukrainien. Plusieurs autres devraient suivre. Deux militaires russes vont d’ailleurs être jugés à partir de ce jeudi pour avoir bombardé de roquettes des infrastructures civiles dans la région de Kharkiv, la deuxième ville du pays, dans le Nord-Est. « Nous avons ouvert plus de 11 000 enquêtes pour crimes de guerre et arrêté 40 suspects », a signalé sur son compte Twitter la procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova. « Avec ce premier procès, nous envoyons un signal clair : aucun bourreau, aucune personne ayant ordonné ou aidé à commettre des crimes en Ukraine n’échappera à la justice », a-t-elle affirmé.
De leur côté, les États-Unis ont annoncé mardi qu’ils consacraient 6 millions de dollars (5,7 millions d’euros) à la création d’un « observatoire du conflit ». Il s’agit de recueillir, d’analyser et de partager les preuves permettant de faire la lumière sur les exactions imputées à la Russie. Celle-ci se livre à un « génocide » en Ukraine, estiment les Américains. Le « boucher » Poutine, pour reprendre le qualificatif employé par Joe Biden, est désormais sous les projecteurs.
Les États-Unis, leaders d’un conflit par procuration
En prenant cette initiative, les États-Unis se positionnent ouvertement en leaders d’un conflit par procuration contre la Russie dont ils négocient aussi, semble-t-il, le dénouement sous certaines conditions, selon l’ambassadeur russe aux États-Unis lors d’une prise de parole dimanche à la télévision d’État. « J’en préciserai trois, révèle le diplomate , arrêter l’action militaire dans le cadre de l’opération spéciale, faire reculer les troupes à l’endroit où elles se trouvaient avant le 24 février et nous repentir de tout ce que nous avons fait. » Les pays européens accélèrent dans la foulée les livraisons d’armes à Kiev. « Elles se poursuivront et gagneront en intensité dans les jours et les semaines qui viennent », a promis, mardi, Emmanuel Macron. Le président Volodymyr Zelensky, quant à lui, multiplie les séances de communication tous azimuts.
Entre les crimes de guerre révélés au grand jour, les demandes simultanées d’adhésion à l’Otan de la Finlande et de la Suède, la garantie d’un renforcement de leur sécurité, l’équipement de l’Ukraine en armement de plus en plus perfectionné, le bloc États-Unis-UE entre à l’évidence dans une nouvelle phase de pression sur Moscou après les sanctions économiques dont on ne connaît pas encore vraiment les effets sur l’économie russe. « L’Occident a déclaré la guerre totale, hybride », a réagi, samedi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le mot « paix » a entre-temps disparu des discours, tandis que se profile le spectre du basculement de la guerre en cours, particulièrement dévastatrice et meurtrière, dans un conflit de plus grande ampleur.
Guerre en Ukrainecrimes de guerre L'Humanité
Otan. L’Alliance ressuscitée par les tambours de la guerre en Ukraine
ActuLa décision de la Suède et de la Finlande de rejoindre l’Alliance constitue un camouflet pour Moscou, et une victoire stratégique majeure pour Washington.
Marc de Miramon Déclarée en état de « mort cérébrale » par Emmanuel Macron il y a à peine trois ans, voilà l’Alliance atlantique en pleine résurrection. Après celle de la Finlande dimanche, la Suède va elle aussi officialiser sa candidature à l’Otan dans la foulée d’une consultation parlementaire survenue lundi 16 mai.
Diplomatie. Hubert Védrine : « L’Occident n’est plus capable de realpolitik »Une décision d’ores et déjà historique pour ces deux pays neutres et non alignés, que l’agression russe envers l’Ukraine a précipités dans les bras grands ouverts de Washington. « Je peux constater qu’il y a une grande et large majorité au Parlement pour que la Suède soit candidate à l’Otan (…) et le gouvernement est prêt à prendre cette décision », a déclaré la première ministre suédoise, Magdalena Andersson, devant les députés.
Toujours selon cette dernière, c’est bien l’adhésion finlandaise qui a précipité le suivisme suédois, puisque Helsinki « se concentrera davantage sur sa coopération avec les pays de l’Otan et la capacité de défense de la Suède diminuera à un moment où elle doit être renforcée », a-t-elle encore plaidé.
Une neutralité imposée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale
Pour l’Alliance, créée en 1949 et pilotée depuis par Washington, il s’agit d’une victoire stratégique majeure, après une neutralité imposée aux deux pays par les grandes puissances au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, même si la Finlande avait déjà adhéré à l’Union européenne en 2002, et si la Suède, troisième plus gros exportateur d’armes au monde par habitant (derrière la Russie et Israël), coopérait déjà largement avec les pays de l’Otan.
L’universitaire Philip Golub redoute le début d’une ère de dangers stratégiques durablesSoutenu par les opinions publiques des deux pays, le processus ne devrait être qu’une formalité, fort du soutien enthousiaste manifesté dimanche par le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, comme de celui du secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, lequel souhaite une adhésion « rapide et efficace ». Ce sera la preuve qu’« une agression » comme la guerre en Ukraine « ne paie pas », s’est encore félicité ce dernier, alors que les autorités finlandaises ont plaidé que la Russie n’avait encore jamais attaqué un membre de l’Otan.
À l’occasion d’un entretien bilatéral tenu samedi entre le président finlandais, Sauli Niinistö, et Vladimir Poutine, ce dernier a qualifié d’« erreur » cette bascule historique, « puisqu’il n’y a aucune menace à la sécurité de la Finlande », un pays qui partage près de 1 300 kilomètres de frontières avec la Russie. « Nous sommes convaincus que l’entrée dans l’Otan de la Suède et de la Finlande ne va ni renforcer ni améliorer l’architecture sécuritaire de notre continent », a ajouté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tandis que le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, estimait que « les conséquences » auraient « une portée considérable ».
Chaque pays demeure responsable de sa défense
Voilà donc Moscou menacé à court terme d’une exclusion formelle de la mer Baltique comme d’un encerclement presque total sur son flanc occidental, alors que la justification officielle de « l’opération spéciale » déclenchée le 24 février en Ukraine visait justement à empêcher Kiev de développer sa coopération militaire avec Washington, considérée comme une « menace existentielle ».
« Contrairement à l’Ukraine, nous n’avons pas de disputes territoriales avec la Finlande ou la Suède », a cependant nuancé Dmitri Peskov. Stockholm a déjà prévenu qu’il n’envisageait pas l’installation de bases de l’Otan sur son territoire, ni le déploiement d’armes nucléaires américaines – comme il en existe en Allemagne ou en Italie – et Helsinki insiste sur l’article 3 du traité de l’Atlantique Nord, lequel stipule que chaque pays demeure responsable de sa défense et ne peut donc pas se voir imposer des implantations militaires.
Le statut de cobelligérant des États-Unis
L’escalade en cours n’en demeure pas moins inquiétante. À l’unisson du ton martial adopté depuis le 24 février, les télévisions russes multiplient les débats sur la capacité nucléaire russe à rayer de la carte les territoires finlandais et suédois, à l’heure où la classe politique états-unienne assume de plus en plus ouvertement son statut de cobelligérant dans le conflit ukrainien.
En Ukraine, Washington pousse son avantage face à Moscou« Nous voulons voir la Russie affaiblie au point qu’elle ne puisse pas faire le genre de choses qu’elle a faites en envahissant l’Ukraine », avait déclaré le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, lors d’un déplacement en Pologne le 25 avril. Quelques jours plus tard, le Congrès adoptait une « aide » militaire supplémentaire de près de 40 milliards de dollars à l’Ukraine, une somme colossale que Kiev, en vertu des contrats en vigueur outre-Atlantique, s’est engagé à rembourser une fois le conflit terminé.
OtanGuerre en UkraineRussiefinlande L'Humanité
Direct. Guerre en Ukraine : Zelensky réprimande Macron, nouvelle aide militaire de l'UE à Kiev, adhésion de la Finlande à l'Otan. L'actualité du 13 mai
- Au 79e jour de guerre en Ukraine, les dirigeants européens ont annoncé fournir une nouvelle aide militaire de 500 millions d'euros à Kiev, qui viennent s’ajouter aux 6 milliards de dollars (l’équivalent du budget annuel de la défense ukrainien) annoncés cette semaine par Washington. En parallèle, le G7 est réuni pour trouver les moyens de soutenir l'Ukraine "jusqu'à la victoire".
- Les combats font toujours rage dans l'est et le sud du pays, avec la crainte que le conflit ne se diffuse au-delà des frontières ukrainiennes. A Kiev en revanche, d'où se sont retirées les troupes russes fin mars, près des deux tiers des habitants sont revenus.
- Les probables demandes d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan suscitent de nombreuses réactions.
- Retrouvez ici notre direct du jour.
L'Humanité
Guerre en Ukraine. Le rapport alarmant de l’OIT
ActuL’Organisation internationale du travail a publié, mercredi, un compte rendu édifiant sur les conséquences économiques et sociales du conflit déclenché par Vladimir Poutine : de l’extension de la pauvreté en Ukraine aux risques de pénuries dans le monde.
Lilian Caillat« Dans l’hypothèse où la crise se prolonge et s’intensifie, 90 % de la population Ukrainienne pourraient être confrontés à la pauvreté ou risquent de l’être. » Cette phrase, extraite du rapport publié hier par l’Organisation internationale du travail (OIT), donne la mesure de l’impact de la guerre sur la population ukrainienne.
Les chiffres mis en avant par l’agence spécialisée de l’ONU sont sans équivoque. Avec 5,3 millions de réfugiés dans les pays voisins, 7,7 millions de déplacés internes, entre 60 et 100 milliards de dollars d’infrastructures endommagées ou détruites, le bilan provisoire est déjà lourd. Ces bouleversements engendrent évidemment des pertes d’emplois : selon l’estimation actuelle, 4,8 millions d’emplois auraient disparu ces derniers mois, soit 30 % de ceux existant avant la guerre.
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En cas d’escalade militaire, 43,5 % des emplois pourraient disparaître. Le système social ukrainien se retrouve également menacé, à la suite de « l’accroissement des dépenses et de la baisse des revenus ». Le rapport d’une dizaine de pages porte aussi sur les conséquences à l’échelle régionale et mondiale. Les pays voisins (Pologne, Roumanie, Hongrie, Slovaquie et Moldavie), qui ont dû accueillir de très nombreux réfugiés, sont aussi touchés de plein fouet par ce conflit. Le simple fait que la guerre s’inscrive dans le temps implique que le marché de l’emploi de ces pays va saturer sur le moyen et long terme, tout autant que leur système social.
Pénuries et risques de famine aigus
Dans un second cercle géographique, les nations d’Asie centrale seront elles aussi, potentiellement, des victimes indirectes de ce conflit. Les sanctions infligées à la Russie pourraient affecter les travailleurs expatriés qui envoient des fonds dans leur pays d’origine. L’OIT estime par exemple que 31,3 % du PIB du Kirghizistan proviennent de ces derniers, un constat quasiment équivalent pour les autres pays de la région.
L’inflation mondiale pourrait s’accroître de 2,5 % après une année de conflit.
L’Organisation internationale créée en 1919 met aussi en avant les répercussions sur l’économie mondiale : hausse des prix de nombreuses denrées alimentaires de base, liée à la l’impossibilité pour l’Ukraine de produire et d’exporter malgré son statut de « grenier de l’Europe », explosion du prix des combustibles de par l’instauration de sanctions contre la Russie. Le rapport estime que l’inflation mondiale pourrait s’accroître de 2,5 % après une année de conflit.
Au-delà de l’aspect économique, certains pays très dépendants des matières premières ukrainiennes ou russes, tels que l’Égypte ou le Pakistan, subiront de sévères pénuries. Le Programme alimentaire mondial indique que 47 millions de personnes supplémentaires pourraient « être exposées à des risques de famine aigus », s’ajoutant aux 267 millions déjà dans cette situation. Appelant à une mobilisation immédiate, l’OIT préconise la mise en place de « plans de reconstruction et de relance sur le moyen terme, qui se concentreront sur l’aide à l’emploi et à la protection sociale de la population d’Ukraine et des pays voisins ».
Guerre en Ukraine L'Humanité
Filmer les états d’âme des soldats ukrainiens
Nos recommandations culturellesCinéma En 2020, Loup Bureau a posé sa caméra dans un poste de l’armée ukrainienne au Donbass. Il scrute les soldats et le chaos, intérieur et extérieur, qui les habite. Terrible.
Pierre BarbanceyPrésenté en sélection officielle à la Mostra de Venise en septembre 2021, Tranchées semble coller parfaitement à l’actualité puisque tourné dans le Donbass en 2020. Le documentaire de Loup Bureau se déroule dans cette zone où les affrontements, commencés en 2014, ont redoublé d’intensité depuis le déclenchement de la guerre et l’entrée des troupes russes en février. Mais le jeune réalisateur – il a 32 ans – n’a pas tant cherché à décrire la guerre de façon conventionnelle, avec son lot de cadavres, de vision unilatérale des opérations et de dénonciation du camp adverse. Il nous parle des états d’âme de soldats ukrainiens se trouvant sur un poste avancé.
Pas de politique
La première chose qui frappe dans cette guerre est cette similarité avec le premier conflit mondial. Un affrontement au canon avec son corollaire, les tranchées. Des boyaux, intestins de la ligne de front, qui serpentent et permettent de circuler plus ou moins à couvert.
Ce qui intéresse Bureau, ce n’est pas les « boum ! boum ! ». Il n’a pas voulu traiter politiquement ce qui se passe – des cartons en début et fin balisent néanmoins le propos –, mais humainement. Lui-même a été incarcéré en Turquie pendant cinquante-deux jours alors qu’il se trouvait en reportage près de la frontière irakienne. « Cette épreuve a transformé mon être profond, a-t-il confié. Dans les tranchées, j’ai découvert des similarités avec mon expérience de détenu. L’enfermement psychologique, la peur de mourir ou encore l’incertitude résonnaient différemment depuis ma détention. »
Entre ces plans où on les voit se « détendre » avec des jeux video de guerre et ceux où leur regard est tantôt hagard, tantôt vide, incapable de s’accrocher à rien, on entend les sifflements des obus avant leur fracas destructeur. Une soldate, la quarantaine passée, dit d’ailleurs : « Ce sont des jeunes de 20 ans, l’âge de mes enfants. Ils ont la tête pleine de courants d’air, de vent… » Peu importe le camp, c’est la guerre, et certainement pareil de l’autre côté. Dans chaque image, même les plus sereines, un détail ramène au conflit. La mort n’est pas loin. Comme le dit un des soldats : « Si tu veux rester vivant, creuse ! »
C’est ce qu’il a voulu saisir. Pour cela, il a su faire oublier sa caméra. Celle-ci capte avec force les angoisses et les espoirs de ces soldats, leur façon d’essayer d’oublier le chaos, intérieur et extérieur, qui les habite, leurs (rares) dialogues et leurs réflexions, avec un sens étonnant de la dramaturgie.
Le visage de ces hommes
Loup Bureau a fait des choix essentiels. L’utilisation du noir et blanc, plus apte que la couleur à rendre la tension des situations et des échanges. Et un tournage entièrement en format 4/3 permettant de resserrer l’image autour du visage de ces hommes, quels que soient l’exiguïté de l’espace dans lequel ils évoluent et le type de lumière. Le montage (Léo Gatelier), enfin, sobre et respectueux, construit la structure nécessaire, alors que la musique de Gustave Rudman Rambali sert d’enveloppe. Passe alors un souffle de cinéma russe – Bureau évoque Klimov et Tarkovski –, où souffrance, nostalgie et espoir se lient dans une plainte.
cinémaloup bureauGuerre en Ukraine L'Humanité
Union Européenne. Emmanuel Macron pour une révision des traités
ActuLors de la remise du rapport de la conférence sur l’avenir de l’Europe, le président français a demandé une convention de révision des textes fondamentaux de l’UE.
Gaël De SantisL’Union européenne (UE) mettait en scène sa vocation démocratique, ce lundi 9 mai, à Strasbourg, à l’occasion de la Journée de l’Europe. « Notez la différence », a ainsi lancé l’ex-premier ministre belge Guy Verhofstadt. En Russie, « le 9 mai, nous avons une parade, un défilé en armes. Ici, nous avons une réunion avec des dirigeants et des citoyens européens qui réaffirment leur foi en un projet commun ».
C’est justement de projet qu’il était question, lors de la cérémonie de clôture de la conférence sur l’avenir de l’Europe, dans l’hémicycle du Parlement. 800 citoyens des 27 États membres ont rendu un rapport constitué de 49 objectifs, déclinés en 300 propositions et mesures.
Dans son discours, Emmanuel Macron, qui assure la présidence tournante du Conseil, s’est prononcé pour une évolution des traités, afin de mettre en œuvre le « projet d’une Europe maîtresse de son destin, libre de ses choix, ouverte au monde, qui puisse choisir ses partenaires sans dépendre d’eux ». Ce qu’il appelle depuis 2017 la « souveraineté européenne ». « L’une des voies de cette réforme est la convocation d’une convention de révision des traités », a-t-il dit, rappelant que le Parlement européen venait de se prononcer en ce sens. Il souhaite que les institutions révisent leurs objectifs pour inclure « la croissance, le plein-emploi, les objectifs climatiques, la justice sociale ».
« D’expérience, quand on commence des exercices aussi ambitieux, si on n’a pas une idée claire au début, il est rare qu’elle le soit davantage à la fin », a-t-il également déclaré, en référence à la convention climat dont il a balayé les conclusions. Et pour cause, le rapport des citoyens contient déjà de nombreuses propositions en matière environnementale, d’indépendance énergétique, mais aussi, en sous-main, une demande de politiques qui ne correspondent pas au credo libre-échangiste de l’UE. Ainsi, il est demandé que le semestre européen, processus aujourd’hui utilisé pour fliquer les dépenses budgétaires des États, se préoccupe désormais de la transition écologique et de la justice sociale. Il est aussi exigé un développement du fret ferroviaire de marchandises, ou encore la construction de logements sociaux.
Le rapport épouse aussi l’idée d’une Europe puissante. Il invite à une révision des procédures, remettant en cause le « vote à l’unanimité » dans certains domaines qui « rend très difficile tout accord », notamment en matière de politique étrangère commune. Cela reviendrait à un abandon de la souveraineté des États dans ce domaine.
La question ukrainienne a traversé les interventions. Emmanuel Macron a cherché, lui, à répondre à la question : comment donner une perspective européenne à l’Ukraine avant qu’elle ne puisse adhérer ? – ce qui prendra « plusieurs années, voire plusieurs décennies ». La question se pose également pour la Moldavie et la Géorgie, candidates à l’adhésion. Il invite pour « organiser l’Europe » à créer autour de l’UE un espace de coopération politique, de sécurité, qui pourrait prendre la forme d’une confédération ou d’une « communauté politique européenne ».
Union européenneEmmanuel Macrontraités européensGuerre en Ukraine L'Humanité
Histoire vivante. Le printemps de Prague, grand-père et moi
Nos recommandations culturellesLaurent EtreDes « fossiles vivants », les communistes ? Un peu à la façon des cœlacanthes, cette espèce de poissons apparue avant les dinosaures ? À première vue, la comparaison est peu flatteuse. Mais, et on le comprend dès le début du documentaire radiophonique de Paul Bertiaux, elle n’a rien de cruel et s’avère même empreinte de tendresse. C’est que le jeune réalisateur sonore, né en 1991, année de l’implosion du bloc soviétique, interroge ici sa propre histoire familiale et la façon dont il se positionne lui-même à l’égard de cet héritage.
Fils et petit-fils de communistes, il n’a pas connu son grand-père, membre des FTP. Et pourtant, cette figure tutélaire ne le quitte jamais, à la façon d’un « mini-Karl Marx relou flanqué sur l’épaule en permanence », dit-il. Entre un profond respect pour les valeurs de justice et de liberté portées par son aïeul et un désir de désacralisation, Paul Bertiaux cherche avant tout à comprendre ce qui se jouait, et se joue encore, dans l’engagement communiste. Une quête qui s’amorce avec la découverte d’une lettre, a priori dissimulée par son grand-père, dans laquelle un mystérieux correspondant évoque le printemps de Prague et sa répression par les troupes soviétiques, en 1968. Une période qui fut source de vifs débats, de cas de conscience et de déchirements pour bien des communistes.
Le dernier mot, sur fond de « réconciliation » du documentariste avec son mini-Karl Marx portatif, est laissé à de jeunes militants parisiens, qui cherchent, sans œillères, les voies d’une société meilleure. Preuve que les cœlacanthes ont bien évolué depuis leurs « lointains cousins fossiles ».
radio Le Figaro
Les grands chantiers de Pap Ndiaye, le nouveau ministre de l'Éducation
Aude BariétyDÉCRYPTAGE - À la surprise générale, l'actuel directeur du palais de la Porte Dorée prend la suite de Jean-Michel Blanquer.
Qui pour prendre la suite de Jean-Michel Blanquer, détenteur du record de longévité à la tête du ministère de l'Education nationale et désormais candidat aux législatives dans le Loiret ? Le président fraîchement réélu Emmanuel Macron et sa nouvelle première ministre Elisabeth Borne ont tranché : ce sera Pap Ndiaye. Âgé de 56 ans, le frère de la romancière Marie Ndiaye a étudié à l'ENS et à l'université de Virginie. Agrégé et docteur en histoire, il a enseigné aux Etats-Unis et en France, à l'EHESS et Sciences Po Paris. Ce père de deux enfants dirige, depuis mars 2021, l'Etablissement public du palais de la Porte Dorée, qui réunit le musée national de l'histoire de l'immigration et l'aquarium tropical.
«Priorité à l'école»
Désormais locataire de la rue de Grenelle, il entre en fonction avec une forte pression sur les épaules, Emmanuel Macron ayant annoncé vouloir « donner la priorité à l'école ». Le nouveau ministre devra évidemment commencer par mettre en œuvre les promesses de campagne. Le président veut notamment continuer à mettre l'accent sur les fondamentaux, dans la lignée de son premier quinquennat. En premier cycle et en sixième, en augmentant les heures de français et de mathématiques ; au lycée, en remettant des maths dans le tronc commun.
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Ce retour des mathématiques au lycée aura « probablement » lieu dès la rentrée prochaine, avait indiqué son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, le 11 mai sur RTL. Deux jours plus tard, cette fois sur BFMTV, l'ancien directeur de l'Essec avait affirmé que l'Education nationale avait le « vivier nécessaire » de professeurs pour assurer cette heure et demie supplémentaire, alors même que la baisse des candidats admissibles aux concours d'enseignement a suscité de fortes inquiétudes ces derniers jours.
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La crise du recrutement
Résoudre cette crise du recrutement, véritable serpent de mer, sera l'un des grands enjeux de Pap Ndiaye. « En 40 ans, les enseignants ont subi un inacceptable déclassement », déplorait le candidat Macron dans son programme. Une partie de la solution se trouve dans l'augmentation du salaire des enseignants. « Nous avons commencé une revalorisation du salaire des professeurs. J'irai au bout de celle-ci et elle n'est pas conditionnée à quoi que ce soit », a déclaré Emmanuel Macron sur France Inter le 22 avril. Avant d'ajouter qu'il s'agissait d'« une revalorisation autour de 10% ». Ceci dans l'objectif qu'aucun « salaire même, en début de carrière, [ne] soit en dessous des 2000 euros ». Invité à préciser son propos, l'hôte de l'Elysée a souligné que les enseignants bénéficieraient, comme les autres fonctionnaires, de la revalorisation du point d'indice « à l'été », puis qu'« indépendamment de ça », une autre revalorisation, cette fois spécifique aux professeurs, interviendrait en janvier. Emmanuel Macron souhaite également proposer un « pacte » qui permettrait aux enseignants qui le souhaitent de prendre en charge de « nouvelles missions » et d'être augmentés « en conséquence ». Par ailleurs, le président veut conférer « plus de liberté » aux établissements dans le recrutement « d'une partie de l'équipe pédagogique ».
Muscler le lycée professionnel
Pap Ndiaye devra également se pencher sur le sujet du lycée professionnel, mis en avant par Emmanuel Macron pendant sa campagne. Il lui faudra tenir les promesses de l'augmentation de 50% des périodes passées en stage en entreprise et de la rémunération des jeunes pendant ces stages. Cette proximité des élèves avec le monde professionnel devra aussi s'illustrer par la découverte de « plusieurs métiers » lors des années de 5e, 4e et 3e. L'objectif affiché ? « Connaître plus tôt pour mieux choisir plus tard ». Autre sujet brûlant : la situation des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Ces derniers se sont mobilisés à plusieurs reprises durant le dernier quinquennat, notamment en avril dernier, pour réclamer une revalorisation globale de leurs conditions de travail. Emmanuel Macron s'est engagé à augmenter leur temps de travail « jusqu'à 35 heures ».
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Le nouveau ministre devra enfin collaborer en bonne intelligence avec Sylvie Retailleau, sa collègue de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Dans son programme, Emmanuel Macron promettait de rendre Parcoursup, la plateforme gérant les admissions dans l'enseignement supérieur, « plus prévisible » en « donnant les résultats précis des années précédentes » et en « accompagnant mieux les familles ». Il s'engageait également à ce que les formations dans l'enseignement supérieur tiennent « davantage compte des besoins de la Nation » afin de « mettre fin aux voies sans débouchés qui créent frustration et gaspillage des talents ». Des ambitions encore assez floues, que les deux ministres devront affiner avant de mettre en œuvre.
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Le Figaro
Nouveau gouvernement : Jean-Michel Blanquer remercié après son record de cinq ans à l'Éducation nationale
Pierre LepelletierLe désormais ex-ministre est remplacé par l'historien Pap Ndiaye, tenant d'une ligne radicalement différente de la sienne.
Son nom n'a pas été cité. Et pour cause, Jean-Michel Blanquer a été remercié après cinq ans passés au ministère de l'Éducation nationale. Un record pour ce poste sous la Vème République. Il a remis les clés de la rue de Grenelle vendredi à son tout nouveau successeur, l'historien Pap Ndiaye.
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Dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, Jean-Michel Blanquer a tenu à remercier les professeurs qui «rendent possible ce petit miracle républicain quotidien» d'assurer «la transmission des savoirs et des valeurs». Le désormais ex-ministre s'est félicité de son bilan : «Nous avons pu engager des transformations profondes tout au long des cinq dernières années», affirmant que cela a permis «de donner à chaque jeune le meilleur de ce que la nation peut lui offrir».
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Ancien directeur de l'ESSEC, Jean-Michel Blanquer avait été rapidement perçu comme la principale révélation parmi les personnalités issues de la société civile dans le gouvernement d'Emmanuel Macron en 2017. C'est notamment lui qui a été à la manœuvre pour «dédoubler» les classes de CP dans le réseau d'éducation prioritaire. Il s'agissait d'une des promesses phares d'Emmanuel Macron lors de sa première campagne présidentielle. Jean-Michel Blanquer a également mené la réforme du baccalauréat en 2018 pour supprimer les trois filières générales, littéraire (L), économique et sociale (ES) et scientifique (S), malgré une forte contestation du milieu enseignant.
Ferme sur la laïcité, détracteur de «l'islamogauchisme» et du «wokisme»
Le ministre de l'Éducation nationale s'est aussi illustré dans le domaine sociétal, s'inscrivant en porte-drapeau contre «l'islamogauchisme» et l'idéologie dite «woke». «Il faut savoir regarder ce qui vient saper la démocratie et la République: le wokisme fait clairement cela», avait-il dénoncé à l'Assemblée nationale en octobre 2021. «Ce sont des choses qu'on voit dans George Orwell. Ce sont des choses qui préparent les marches vers le totalitarisme», avait-il insisté. Des positions vivement dénoncées par ses adversaires de gauche, comme celles qu'il a adoptées sur la laïcité, lui qui a fondé un think tank pour défendre la ligne très ferme qu'il incarnait au sein de l'exécutif.
En janvier 2022, Jean-Michel Blanquer a été happé par une virulente polémique après avoir annoncé un protocole sanitaire pour les écoles la veille de la rentrée scolaire dans Le Parisien, avant d'en aviser les premiers concernés que sont les enseignants. Pis, Mediapart avait révélé par la suite que le ministre avait réalisé cette interview en visioconférence depuis l'île d'Ibiza, où il était en lune de miel après son mariage. De quoi mettre à mal sa légitimité à quatre mois de l'élection présidentielle. Et sans doute de quoi contribuer à lui coûter son maintien au gouvernement.
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Quand Mélenchon téléphone au président du Medef pour lui demander son avis
Lors du confinement, le chef des Insoumis a passé un coup de fil à Geoffroy Roux de Bézieux pour connaître sa position sur le recours aux nationalisations et aux réquisitions pour faire face à la crise.
Borne à Matignon: comment Macron a cédé aux pressions de son camp
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L'Humanité
DVD de la semaine - « La Fille qui en savait trop » de Mario Bava
Nos recommandations culturellesLe film où Mario Bava posa les premiers jalons d’un genre baroque, le giallo, thriller italien mêlant angoisse et meurtre, qui allait connaître un grand succès populaire dans les années 1970.
Vincent OstriaRéalisé par Mario Bava, c’est historiquement le premier film d’un genre florissant en Italie dans les années 1960-70, le giallo, qui alliait suspense et angoisse avec un grand brio et une redoutable inventivité, en suivant les traces d’Hitchcock. D’où son titre, calqué sur « L’Homme qui en savait trop » du cinéaste anglais. Cependant cela n’a rien d’un remake ni d’un pastiche. On assiste, comme souvent, aux tourments d’une jeune femme innocente prise dans un écheveau de meurtres qui tente d’en élucider les mystères tout en étant elle-même menacée. Avec son éblouissant noir et blanc, dans la lignée de celui du premier chef-d’œuvre du cinéaste, « le Masque du Démon », ce film doit beaucoup au talent de directeur de la photo de Bava, qui fut également un génie de la couleur dans le cinéma italien (le giallo étant en général caractérisé par sa débauche multicolore). Le récit repose sur un meurtre auquel a assisté l’héroïne une nuit à Rome, commis par un serial killer liquidant ses victimes par ordre alphabétique. Une suite chaotique de circonstances mène Nora a être dévalisée par un voyou, puis à assister à un crime dont elle ne comprendra les tenants et aboutissants que bien plus tard. Scène admirable tournée sur les célèbres escaliers de la Piazza di Spagna, qui recèle toute l’essence de ce genre fondé sur la peur et les faux-semblants. Les éléments de l’architecture romaine, stylisés par le noir et blanc, souvent filmés la nuit, deviennent une forêt de symboles en clair obscur où la jeune femme louvoie. Idem quand Nora pénètre dans un remarquable immeuble Art Nouveau de la Piazza Mincio, qui sera un des lieux centraux d’un giallo ultérieur, « le Parfum de la dame en noir » de Francesco Barrili. Les aficionados du genre pourront trouver encore une autre correspondance : le personnage un peu falot du médecin, le jeune premier de l’histoire, est incarné par l’Américain John Saxon, qui fera son retour vingt ans plus tard dans l’ultime grand fleuron de ces thrillers à l’italienne, « Ténèbres » de Dario Argento, souvent comparé à Hitchcock et continuateur inspiré de Bava. Avec « la Fille qui en savait trop », Bava posait des jalons élégants et stylés d’un courant qui prit toute son ampleur et sa folie dans la décennie qui suivit.
vod Le Figaro
Sébastien Lecornu, nouveau ministre des Armées, sera auprès de militaires blessés samedi
Lors de la passation de pouvoirs, ce proche d'Emmanuel Macron a évoqué la «gravité» du contexte, en revenant sur les enjeux dans lesquels la France était engagée. Et notamment la lutte contre le terrorisme et la guerre en Ukraine.
Le nouveau ministre français des Armées Sébastien Lecornu a annoncé vendredi qu'il se rendrait samedi au chevet de soldats blessés au combat, à l'hôpital militaire de Percy à Clamart (Hauts-de-Seine) près de Paris. «J'ai une pensée particulière pour les victimes, les familles des victimes dont la nation a un devoir de mémoire, de ne jamais oublier», a-t-il déclaré lors de sa passation de pouvoirs avec sa prédécesseure Florence Parly à l'Hôtel de Brienne à Paris.
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«Mais aussi bien sûr (une pensée pour) les militaires qui ont été blessés en opérations au combat et donc à la demande du président de la République, je me rendrai dès demain à l'hôpital de Percy pour aller rencontrer et assurer la solidarité du nouveau gouvernement, toute la fraternité républicaine à l'égard de celles et ceux qui malheureusement ont vécu dans leur chair une blessure grave», a-t-il ajouté.
L'Ukraine, une «crise de haute intensité»
Lors de sa brève prise de parole, devant un parterre de militaires et de membres du personnel du ministère, Sébastien Lecornu a évoqué la «gravité» du contexte, citant les enjeux dans lesquels la France était actuellement engagée, de la lutte contre le terrorisme à la «crise de haute intensité» actuellement en Ukraine. Ce conflit «révise l'ensemble des doctrines sur lesquelles nous nous sommes fondés depuis maintenant plus de 30 ans et sur lesquelles le président de la République a demandé à ce ministère de recaréner en quelque sorte notre appareil de défense, nos moyens capacitaires, nos stratégies, nos systèmes d'armement», a-t-il souligné.
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À Paris, Anne Hidalgo s'attaque aux libertés fondamentales
ENQUÊTE - Bien que la liberté d'aller et venir soit une liberté fondamentale et inaliénable, Anne Hidalgo veut mettre les Parisiens et les banlieusards au pas et … à vélo.
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L'Humanité
« Britannicus » confronté à une bande de rockers
Nos recommandations culturellesTHÉÂTRE Dans sa mise en scène, Olivier Mellor offre à la pièce de Racine des reflets contemporains tout en affrontant la dure loi des alexandrins.
Gérald RossiD’emblée, la disposition de la salle, en tri frontal, autrement dit sur trois côtés autour de l’espace de jeu, promet un Britannicus dépoussiéré. D’autant plus que les spectateurs lors d’un bref entracte de cinq minutes, sont appelés à changer de place, « pour changer de point de vue ». L’occasion n’est pas si fréquente. Preuve que la pièce, présentée pour la première fois en 1669 à Paris, peut réserver des surprises. D’autant plus que le metteur en scène Olivier Mellor, a conçu avec sa troupe (la compagnie du Berger) un spectacle qui pousse le propos de Jean Racine dans les épines d’un rock tendance métal, interprété en direct et à fond la caisse, par Thomas Carpentier, Louis Noble, Séverin (Toscano) Jeanniard, et Adrien Noble.
Au centre de l’espace dépouillé, des écrans blancs chutent des cintres, rythmant les actes, et séparant la scène, comme des portes qui pourraient claquer. Lentement défilent les vidéos concoctées par Michaël Titrent, et les comédiens (Marie Laure Boggio, Caroline Corme, Vincent do Cruzeiro, François Decayeux, Marie-Laure Desbordes, Hugues Delamarlière, Rémi Pous et Stephen Szekely), évoluent dans les costumes de Bernard Sachy réalisés avec le concours des élèves du lycée (BTS métiers de la mode) Édouard Branly.
Tout ceci pour dire combien ce Britannicus est porté par la volonté d’en faire faire un drame au temps présent. « La pièce montre d’abord et avant tout la tragédie d’un monstre naissant, ce Néron, que l’historien Tacite (né en 58 après JC) a décrit et dont Racine s’est inspiré » note la dramaturge Julia de Gasquet. L’histoire contemporaine a donné naissance à d’autres « monstres ».
Olivier Mellor, dont on se souvient de « La Noce » de Brecht, traitée en farce sinistre, ou encore de « L’établi » (Robert Linhart) criant de révolte ouvrière, poursuit ici son chemin, avec 1770 alexandrins chargés de passions et de colères. Lesquelles, on le sait, sur scène sont complexes à mesurer. Et dans ce Britannicus, la fluidité du vers racinien n’est pas toujours au rendez-vous. Mais le rythme cependant maintient la troupe et le public dans un univers glaçant, parsemé d’humour et de doutes.
Théâtre Le Figaro
Nouveau gouvernement : Olivia Grégoire, une boxeuse promue porte-parole du gouvernement
Marius BocquetL'ancienne secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable succède ainsi à Gabriel Attal, qui prend la direction de Bercy et des Comptes publics.
Olivia Grégoire devient la nouvelle porte-parole du gouvernement. Elle succède à Gabriel Attal, qui prend la direction de Bercy et des Comptes publics. Depuis 2020, Olivia Grégoire était secrétaire d'État en charge de l'Économie sociale, solidaire et responsable auprès du ministre de l'Économie. Toujours prompte à s'exprimer dans les médias pour multiplier les «punchlines» contre l'opposition, elle est aujourd'hui récompensée en accédant à une fonction qu'elle lorgnait d'une certaine manière.
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Venue de la «droite libérale et constructive», selon ses mots, elle a milité dans sa jeunesse au sein des «Jeunes avec Madelin», rattaché au parti Démocratie libérale. Chargée de mission de 2002 à 2005 auprès du premier ministre Jean-Pierre Raffarin, elle a ensuite collaboré, de 2005 à 2007, avec Xavier Bertrand au ministère de la Santé.
À lire aussiOlivia Grégoire: «Réformer est au cœur de notre ADN»
Membre de La République en marche depuis 2017, elle a été élue députée dans la 12ème circonscription de Paris lors des dernières élections législatives. Elle y sera d'ailleurs candidate à sa propre réélection, le 12 juin prochain. Ex-porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Olivia Grégoire a également siégé à la commission des finances, en tant spécialiste des PME et des TPE.
Lors des élections municipales à Paris, en 2020, elle a été chargée de la communication au sein de l'équipe de campagne de Benjamin Griveaux. Licenciée d'histoire et diplômée de Sciences Po Paris et de l'ESSEC, elle a avant cela été conseil en stratégie et communication dans plusieurs agences, avant de fonder son propre cabinet en 2014.
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Éric Zemmour: «Il faut un rassemblement de toutes les droites»
Carl MeeusCharles SapinGuillame RoquetteGRAND ENTRETIEN - «Qu’est-ce qui tient le haut de la hiérarchie? Pour moi, c’est la France, sa survie», affirme l’ancien candidat à l’élection présidentielle, qui revient sur sa campagne, son opposition à Emmanuel Macron, son désaccord stratégique avec Marine Le Pen et son affrontement à venir avec Jean-Luc Mélenchon.
LE FIGARO.- Quel est le sens des candidatures Reconquête aux législatives?
Éric ZEMMOUR . - Reconquête est un nouveau parti politique, né en quatre mois, qui compte aujourd’hui 125.000 adhérents. Avoir des candidats à toutes les élections, donc aux législatives, répond à une logique politique. Après la phase d’enthousiasme et d’effervescence, vient celle de l’implantation et de l’enracinement. N’oubliez pas qu’on a tout fait très vite. Là où les autres partis mettaient dix à vingt ans pour y arriver, on n’a mis que quatre mois! Quant à moi, je ne me voyais pas rester derrière, alors que j’envoyais mes soldats au combat.
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Ma mystique bonapartiste du pont d’Arcole me poussait et me galvanisait. J’ai hésité car beaucoup de gens m’ont dit que je devais éviter une nouvelle défaite. Finalement, j’ai écouté ma première intention qui était de me présenter. Si j’ai choisi le Var (la 4e circonscription), c’est parce que tout a commencé dans ce département. J’ai fait ma première conférence littéraire à Toulon, j’y ai accueilli Marion Maréchal. Le Var a été à chaque fois une terre de prédilection de ma campagne présidentielle. Je suis un enfant de la Méditerranée, je suis proche du tempérament de ses habitants. C’est une terre profondément de droite, sociologiquement, idéologiquement de droite. Comme dans la campagne présidentielle, et surtout dans cette circonscription, je suis d’ailleurs le seul candidat de droite, héritier du RPR.
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Mais quelles sont les perspectives de victoires?
Cette bataille sera difficile, comme toutes les batailles électorales. Mais je ne réfléchis pas qu’en termes de nombre d’élus. Car tout le monde sait qu’aux législatives, une autre configuration s’installe. Ceux qui ont voté pour moi, qui ont résisté à la pression terrible du vote utile, comme ceux qui n’y ont pas résisté et voulaient voter pour moi, ont des convictions chevillées au corps, rêvent d’avoir enfin des représentants qui ont le courage de défendre leurs convictions. Ils ont l’occasion de mettre du courage dans les urnes, de voter enfin pour leurs convictions, sans considération ni de vote utile, ni de vote tactique.
« Il n’est pas facile de se dire qu’on va changer la face du monde, prendre son destin en main et qu’on va défendre l’idée qu’on se fait de la France. »
Comment expliquez-vous qu’une partie des Français, selon les sondages, partagent certains de vos constats mais n’ont pas voté pour vous?
Il y a eu un avant et un après-Poutine. Je ne dis pas que je n’ai pas fait d’erreurs pendant la campagne: le jeu appelle la faute! Mais je ne crois pas que ce soient ces erreurs qui m’aient coûté le second tour. Ce qui s’est passé, c’est que les électeurs de Fillon 2017, qui voulaient voter pour moi, ont rejoint en masse le président sortant après le déclenchement de la guerre en Ukraine. C’est un électorat plutôt âgé qui a eu un réflexe légitimiste: «Même si on a des désaccords avec Macron, on ne change pas de chef dans la bataille», se sont-ils dit. Je suis donc arrivé affaibli à l’approche du premier tour, puis il y a eu ensuite l’effet du vote utile. La montée de Jean-Luc Mélenchon a fait craindre qu’il puisse être au second tour. La moitié des électeurs de Marine Le Pen a hésité entre elle et moi. Et un tiers de ses électeurs au premier tour a voté au nom du vote utile.
Mais n’y a-t-il pas, dans l’inconscient collectif, une forme de résignation, qui entraîne les Français, dont une grande part considère que vous avez raison, à ne pas voter pour vous?
C’est une analyse possible. Ce décalage entre ce que les Français pensent de l’avenir de leur pays et leur sentiment d’apathie et d’effarement face à la marche du monde. Je pense qu’ils sont aidés par les médias qui les culpabilisent de ce qu’ils pensent. Avec une efficacité redoutable, que j’avais analysée depuis vingt ans et que j’avais encore sous-estimée. Il n’est pas facile de se dire qu’on va changer la face du monde, prendre son destin en main et qu’on va défendre l’idée qu’on se fait de la France. Les résistants étaient peu nombreux en 1940.
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C’est la nature humaine. Il y a aussi les habitudes. Voici un an j’étais encore parmi vous, journaliste. Il y a six mois je n’étais pas encore candidat à la présidentielle. Les gens ont besoin de s’habituer. J’ai mis du temps à installer mes idées dans le débat public. J’ai appris que le combat électoral mettrait aussi du temps.
En 2017, Emmanuel Macron a réussi à se faire élire alors qu’il était inconnu deux ans auparavant!
Absolument! Mais il existe deux différences. En 2017, François Fillon a été abattu par ce que j’ai appelé un «putsch juridico-médiatique». Contrairement à moi, Emmanuel Macron était le candidat du système, le chéri des médias. Ce n’est pas vraiment mon cas, ça n’aura échappé à personne.
Vous aviez l’occasion de vous distinguer du discrédit moral qui pèse sur le RN à cause des prises de position passées de Jean-Marie Le Pen sur la Seconde Guerre mondiale. Mais avec la polémique autour de Vichy, vous vous retrouvez diabolisé comme lui. Reconnaissez-vous une part de responsabilité?
C’est une polémique dans laquelle j’ai été plongé en 2014 et la cour d’appel vient de me relaxer pour cette affaire. À l’époque, je ne songeais nullement à être candidat. On ne gagne jamais à se renier. Je vois le terrain idéologique comme un lieu de bataille. J’assume d’affronter le politiquement correct, contrairement à Valérie Pécresse, à tous les LR et désormais à Marine Le Pen.
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Je gagne beaucoup de batailles, même si je ne les gagne pas toutes. J’ai pensé que je pouvais imposer un sens de la nuance. Et parce que je refuse de diaboliser la France, on préfère me diaboliser. François Mitterrand, dans son entretien avec Jean-Pierre Elkabbach dit exactement ce que je dis. La preuve, en appel la justice m’a relaxé. Ce qui prouve bien que ceux qui voulaient m’associer à Pétain ont perdu. Ceux qui me traitent de pétainiste ont moralement, historiquement et désormais juridiquement tort.
Vous vous faites le chantre de l’union des droites. Est-ce toujours opportun quand les Républicains n’ont fait que 4,7 % à la présidentielle et que le RN n’en veut pas?
Je sais qu’il est de bon ton de dire, comme Christophe Guilluy, Jérôme Sainte-Marie ou Marine Le Pen, que le clivage droite-gauche n’existe plus. Les lecteurs du Figaro se rappelleront que j’en ai moi-même beaucoup parlé il y a bien longtemps. Cette histoire est aussi vieille que le clivage lui-même. Le christianisme social au XIXe siècle, déjà, s’opposait au clivage droite-gauche. Tout comme le fascisme ou le gaullisme. Dans les années 1990, on pouvait rêver d’une alliance des républicains des deux rives. J’étais très favorable à cette alliance entre les partisans du non au traité de Maastricht du côté du RPR, de l’UDF et du PS, personnifiée par Philippe Séguin, Charles Pasqua, Philippe de Villiers et Jean-Pierre Chevènement. Marine Le Pen veut la refaire, alors qu’elle n’a jamais marché d’ailleurs. Mais c’était le temps de sa jeunesse et, comme disait Marcel Proust: «L’adolescence est le seul temps où l’on ait appris quelque chose.» Il y a eu beaucoup de changement depuis cette époque. Le clivage droite-gauche existe encore et il se réinvente sans cesse: la droite défend la France et son identité, la gauche s’est entièrement, et désormais officiellement, soumise à l’islamo-gauchisme. Pour faire l’alliance entre la droite patriote et la gauche patriote, encore faut-il qu’il y ait une gauche patriote! Elle n’existe plus. Marine Le Pen a échoué à faire l’alliance de la droite patriote et de la gauche patriote. Sinon elle aurait gagné la présidentielle contre Emmanuel Macron.
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Elle a échoué parce que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon «ne l’ont pas calculée», comme disent les jeunes. Son appel à cet électorat a échoué. Parce qu’il n’y a plus de gauche patriote. Jean-Pierre Chevènement a rallié Emmanuel Macron, alors même qu’Emmanuel Macron veut un fédéralisme européen. Arnaud Montebourg, que Mme Le Pen a lourdement supplié de la rejoindre, a rallié Jean-Luc Mélenchon. Manuel Valls a rallié Emmanuel Macron. Le PS s’est soumis à Jean-Luc Mélenchon. Il n’y a plus de gauches irréconciliables. Il y a une gauche soumise à Jean-Luc Mélenchon. La seule gauche aujourd’hui. Cette gauche recouvre deux électorats qui ont voté Mélenchon au premier tour: celui de l’extrême gauche traditionnelle - les étudiants et la jeunesse précarisée - auquel s’est ajouté l’électorat musulman ; 69 % des électeurs musulmans ont voté pour lui au premier tour. Il est majoritaire en voix dans toutes les banlieues françaises.
La campagne de Jean-Luc Mélenchon a accouché d’un peuple islamo-gauchiste. Il voit déjà plus loin quand il parle de «nouveau tiers état» en évoquant ses électeurs. Il connaît son histoire de France et particulièrement celle de la Révolution. Sieyès disait: «Qu’est-ce que le tiers état? Tout. Qu’a-t-il été jusqu’à présent? Rien. Qu’est-ce qu’il veut être? Quelque chose.» Le tiers état, à l’époque, c’est le peuple français. Pour Jean-Luc Mélenchon, aujourd’hui, son électorat est un nouveau peuple. Un peuple créolisé… Il assume officiellement le grand remplacement. Marine Le Pens’aveugle en pensant qu’elle va pouvoir lui arracher des électeurs. À moins qu’elle ne renonce elle-même à défendre l’identité de la France. C’est le sens de son entretien au Figaro du 13 mai où elle dit: certes, il y a l’insécurité et l’immigration, mais il y a aussi le social. Moi, j’entends le véritable sens de cette phrase, et j’ai bien suivi sa campagne: pour elle, il y a d’abord le social. Elle met une hiérarchie, en plaçant le social avant l’identitaire. Donc, quand Marine Le Pen dit qu’il y a un véritable désaccord stratégique avec moi, elle a entièrement raison. Moi, je place la nation en premier et la solidarité s’inscrit dans ce cadre. En mettant en priorité le social, elle s’inscrit dans une philosophie politique qui s’appelle le socialisme.
Marine Le Pen ne tire-t-elle pas simplement les leçons de la présidentielle, qui a démontré que le pouvoir d’achat était le premier sujet de préoccupation des Français?
Le pouvoir d’achat est un sujet évidemment important, et même urgent puisque nous sommes en période inflationniste. Mais là, je parle du cadre dans lequel on inscrit cette urgence, donc de philosophie politique. Qu’est-ce qui tient le haut de la hiérarchie? Pour moi, c’est la France, sa survie et son identité. Pour Marine Le Pen, c’est le socialisme. En matière sociale, le discours de Marine Le Pen est d’ailleurs le même que celui de Jean-Luc Mélenchon. Que ce soit sur la retraite à 60 ans ou le retour de l’impôt sur la fortune. Mais cela n’a pas empêché Jean-Luc Mélenchon de dire durant l’entre-deux-tours: «Pas une voix pour Marine Le Pen.» Qu’est-ce que cela signifie? Que même pour lui, il y a quelque chose au-dessus de la question sociale. Une sorte de priorité inavouée. Et c’est la clé de son entente tacite avec Emmanuel Macron. Parce qu’Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon sont d’accord sur un point fondamental: l’avènement d’un «nouveau peuple».
« Le débat fondamental de ces dix voire vingt prochaines années est entre moi et Jean-Luc Mélenchon. »
Mélenchon parle de «tiers état». Emmanuel Macron dans son discours d’investiture ne dit pas autre chose: c’est un «nouveau président», pour un «nouveau mandat», pour un «nouveau peuple». Cela se rattache à ses propos de mai 2018 où le Président avait parlé de «nation palimpseste». Un palimpseste est une feuille dont on a effacé la première écriture pour pouvoir écrire un nouveau texte. C’est la phrase de Danton: «On ne détruit réellement que ce que l’on remplace.»
À vous écouter, votre véritable rival, votre négatif idéologique est Jean-Luc Mélenchon, et non Emmanuel Macron.
Le débat fondamental de ces dix voire vingt prochaines années est entre moi et Jean-Luc Mélenchon. Entre ma France et la sienne. Il le sait et je le sais: regardez notre débat de septembre. Nous avons entre nous deux véritables visions qui s’opposent. Emmanuel Macron n’est qu’une étape avant le mélenchonisme. Le chef de l’État et le chef de La France insoumise ne sont pas adversaires. Ils sont simplement décalés dans le temps. Emmanuel Macron prépare la France de Jean-Luc Mélenchon. Ils sont tous les deux pour l’avènement de ce «nouveau peuple» créolisé. Seulement, Jean-Luc Mélenchon veut en accoucher par la révolution. Quand Emmanuel Macron veut l’engendrer par attentisme et fatalisme démographique. Il y a une différence de chronologie, mais pas d’idéologie. C’est pour cela que je vais continuer à me battre et à m’opposer et à Emmanuel Macron et à Jean-Luc Mélenchon. Les Français vont rapidement comprendre ce qui se joue. Ils comprendront que les vrais enjeux politiques dépassent de loin ce qu’a été la fin de cette présidentielle.
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Mais avec qui souhaitez-vous porter ce combat? Vos propos sur Marine Le Pen tendent à rendre impossible toute alliance.D’abord avec les Français. Je n’ai pas seulement tendu la main au RN mais également aux LR. Je le répète, il faut un rassemblement de toutes les droites. Pourquoi la gauche serait-elle seule capable de s’unir? Ma volonté d’union des droites trouve une actualité brûlante avec la Nupes. Je n’ai jamais voulu d’un tête-à-tête avec le RN, je ne me reconnais pas dans cette «primaire». J’ai voulu créer une force qui agrégerait une partie de ses électeurs, une partie des LR et une partie des abstentionnistes. Cela ne veut pas dire détruire le RN, mais tenter de faire ce qu’il ne parvenait pas à faire. Un parti tribunitien comme le RN ne pourra jamais gagner l’élection présidentielle. Parce qu’enfermé dans sa logique socialiste, il refuse de parler à plusieurs catégories sociales. Quand on a une logique patriote et pas une logique socialiste, on est obligé d’admettre qu’il faut une alliance avec une partie de la bourgeoisie pour défendre la France et conquérir le pouvoir. C’est une règle immuable à gauche comme à droite. On l’a vu avec François Mitterrand à gauche, et avec la victoire de Donald Trump, de Johnson ou du Brexit à droite. Seul ce rapprochement est susceptible d’empêcher l’évolution funeste de notre pays que j’ai décrite et que nous prépare la gauche qui s’unit. Je crois que ce rapprochement ne pourra passer que par Reconquête. Les électeurs doivent se rendre compte que le parti Les Républicains est macronisé et que le Rassemblement national est socialisé.
Quand, selon vous, la recomposition politique arrivera-t-elle à maturité? Lors des prochaines européennes?
Tous les phénomènes que j’ai décrits durant la campagne présidentielle vont s’accélérer: la fédéralisation européenne, l’otanisation, l’islamisation… L’Histoire est en train de s’écrire. Les échéances électorales, et les européennes particulièrement, sont importantes pour interrompre ce cours de l’Histoire. C’est l’Histoire qui tranchera nosdésaccords politiques. Le vote pour Emmanuel Macron ralentit cette nécessaire recomposition politique: c’est un vote de «boomers» vivant dans les métropoles.
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Quand cette génération aura disparu, il ne restera plus, face à face, que le peuple islamo-gauchiste et le peuple français qui veut rester français. Le vote pour Emmanuel Macron n’aura été que le cri de Mme du Barry: «Encore un moment, monsieur le bourreau.»
Comment exister, qui plus est sans élus, ces cinq prochaines années?
J’ai posé une question importante pendant cette présidentielle et je crois avoir allumé une flamme dans la jeunesse qui s’est levée derrière moi. Lors de ce dernier meeting au Palais des sports de Paris, je leur ai demandé comment ils avaient fait avec toute la propagande médiatique et scolaire pour se trouver finalement là, à mes côtés? Leur réponse inattendue m’a fait chaud au cœur: «C’est grâce à vous!» Je crois avoir réussi à former une jeunesse dans le sens de mes convictions, de mes idées, et de ce qu’a toujours été la France. Reconquête ne sera pas uniquement un parti qui présentera des candidats aux élections. Ce sera également une école de pensée, un lieu de formation. Cela me correspond parfaitement et j’aurai à mes côtés mes vice-présidents Marion Maréchal, Nicolas Bay et Guillaume Peltier. Nous avons besoin, sur le modèle de ce qu’a inventé Ferdinand Lassalle et la social-démocratie allemande, d’un parti de masse capable d’être un espace de transmission. Chez Reconquête, nous pensons non seulement à la prochaine élection, mais à la prochaine génération.
Qu’est-ce que cette campagne vous a appris sur la France ?
J’ai touché du doigt à quel point notre pays était abîmé par l’individualisme, par la culpabilité et par le bombardement médiatique. Mais j’ai également découvert ses formidables ressources d’enthousiasme, d’espoir, de chaleur humaine, d’ironie. Le détachement, la moquerie de soi-même des Français sont restés intacts. Cette campagne m’a amené à me demander sans cesse ce qu’était finalement la politique… On m’a expliqué que cela se résumait à défendre le pouvoir d’achat.
« Les médias et mes rivaux ont fait de moi quelqu’un de brutal, dur, de sans cœur. Je ne suis rien de tout cela. »
Pour moi, la politique, c’est l’irruption de la volonté humaine dans l’Histoire. C’est tout faire pour empêcher les malheurs que notre peuple pourrait connaître. C’est pour cela que j’ai changé de métier et que je me suis engagé. Finalement, je m’en tiens à la définition de Carl Schmitt: la politique, c’est l’affrontement éternel entre l’ami et l’ennemi. Pour moi, l’ami c’est le Français. L’ennemi, c’est tout ce qui agresse, et parfois tue les Français. C’est pour cela que je suis contre la lutte des classes qui nous empêche de nous allier, qui nous oppose entre Français, qui nous détourne de l’urgence: sauver les Français en tant que peuple et en tant que nation. À Londres comme à Genève, j’ai rencontré nombre d’exilés mais parmi eux, tous ne sont pas partis pour des raisons financières. Beaucoup sont aussi partis parce qu’ils ne reconnaissaient plus la France et qu’ils en souffraient. La plus belle chose qu’ils m’aient dite: «Nous ne reviendrons que si vous êtes élu.»
Et sur vous?
J’avais pris l’habitude de prendre le temps de la réflexion. D’attendre que le temps me donne raison. Je n’ai pas pu m’appuyer sur lui pendant cette présidentielle. C’est ce qui l’a rendue encore plus difficile. Le temps pour bien réagir manque. Il y a eu d’autre part un rouleau compresseur médiatique. Les médias et mes rivaux ont fait de moi quelqu’un de brutal, dur, de sans cœur. Je ne suis rien de tout cela.
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Je voulais simplement montrer l’urgence aux Français et leur dire la politique ferme et audacieuse qu’il fallait conduire pour ne pas disparaître. Dans le contact personnel, je pense être d’une jovialité et d’une humanité qui n’ont rien à envier à d’autres. Il faudrait peut-être que je rencontre personnellement tous les Français, loin des médias!
Certaines de vos propositions comme sur les prénoms ou les réfugiés ukrainiens n’ont pas aidé. Vous assumiez d’ailleurs un temps vouloir cliver…
Accepter le clivage ne signifie pas être sans cœur! La politique a une fonction cathartique. S’affronter dans les mots permet de ne pas s’affronter dans la rue. Le refus du clivage politique rend inéluctable l’affrontement violent. Le clivage existe. On peut essayer de le nier, on peut essayer de le gommer, comme lors du débat d’entre-deux-tours. Ce n’est pas ma conception de la politique. Vous parlez de ma proposition sur les prénoms. Ce qui paraît dur aujourd’hui a été la norme durant des siècles. Voir le changement des prénoms permet de faire le bon diagnostic sur la désaffiliation française. Sur le détachement de la France d’une partie de sa population pour une autre affiliation américaine ou islamique. Ce que je veux au fond, c’est réaffilier tous les Français. Quant aux réfugiés, j’ai péché par autocensure. J’aurais dû détailler toutes les étapes de mon raisonnement. Dès le départ, j’étais pour accueillir ces réfugiés, parce qu’ils sont européens et chrétiens. Mais je ne voulais pas que me soit opposé, qu’il nous soit opposé quelques mois plus tard l’accueil d’autres réfugiés, venant d’autres pays. On nous imposerait de les accueillir aussi, même s’ils venaient d’une autre civilisation, parce que l’émotion serait la même.
Emmanuel Macron réélu pour cinq ans, Jean-Luc Mélenchon haut dans l’opinion, porté par un vote inédit des quartiers populaires issus de l’immigration. N’est-il pas déjà «trop tard», pour reprendre vos mots?
Quand j’étais écrivain et journaliste, on me qualifiait d’excessivement pessimiste. J’avais beau dire qu’il était déjà bien tard, on me répliquait qu’il fallait garder l’espérance. Maintenant que je me suis lancé dans la bataille politique, on me dit excessivement optimiste. Le temps travaille contre la France, c’est certain. Mais tant qu’on ne s’est pas battu, tant que ce n’est pas fini, tant qu’existe l’étincelle française et que nous sommes nombreux à la faire vivre, il y a une lueur d’espoir.
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Le Figaro
En mini combishort noire, Marion Cotillard fend la nuit cannoise pour la première de Frère et sœur
La Planète marches. - Jour 4. Arnaud Desplechin a présenté son film Frère et sœur, ce vendredi 20 mai, au Festival de Cannes 2022. Avec Marion Cotillard et Melvil Poupaud dans les rôles principaux.
La montée des marches du vendredi 20 mai
La soirée a débuté par un geste chevaleresque. Vers 18h45, ce vendredi 20 mai, Idris Elba, en parfait gentleman, a réajusté la traîne de son épouse Sabrina sur le tapis rouge du Festival de Cannes. L'acteur venait présenter sur la Croisette son film Trois mille ans à t'attendre, au côté de Tilda Swinton. Une montée des marches fugacement interrompue par une activiste aux seins nus, venue protester contre les viols commis en Ukraine. Quelques heures plus tard, c'est Marion Cotillard, sublime en combishort Chanel, qui a foulé le red carpet dans des conditions plus paisibles.
L'actrice est restée fidèle à l'esthétique du tapis rouge cannois en optant pour une tenue noire, mais a navigué sur un chemin moins sobre qu'il n'en avait l'air en jouant la carte du minishort combiné à de hauts talons aiguilles. Ici, c'était le vêtement au plus près du corps. Et à la fois, une silhouette empreinte de confort, même dans ses aspects les plus raffinés (manches de mousseline qui donnent lieu à des jeux entre opacité et transparence).
En vidéo, Frère et Sœur, la bande-annonce
Mise en abyme
La comédienne venait ce soir assister à la projection du long-métrage Frère et sœur, d'Arnaud Desplechin. Une œuvre dans laquelle elle incarne...une actrice, Alice, en conflit avec son frère Louis (Melvil Poupaud). Marion Cotillard n'a pas dissimulé sa joie d'avoir pu tourner à nouveau avec Arnaud Desplechin. «J'aime l'idée d'avoir un parcours avec un cinéaste, et lui, je l'aime passionnément», s'est-elle enthousiasmée.
L'actrice a par ailleurs exprimé sa «joie profonde» d'avoir retrouvé Melvil Poupaud, son partenaire de tournage, avec lequel elle a gravi les marches. À leurs côtés, se trouvaient également Benjamin Siksou, qui s'est autorisé un bref karaoké, et Patrick Timsit. Avant la projection, l'équipe d'Arnaud Desplechin a été accueillie par une salve d'applaudissements. Un public dans lequel se trouvaient notamment Xavier Dolan, Rossy de Palma, présidente du jury de la Caméra d'or, toute de rose vêtue, ou encore Ladj Ly.
Ce jour de mai 2005 où Eva Longoria a fait sa première montée des marches dans une robe à 38 euros
Alors qu'elle célèbre sa 17e participation au Festival de Cannes, l’ancienne actrice de Desperate Housewives a révélé une anecdote inattendue sur sa première fois sur la Croisette.
Sous les cris et les Alphajet de la Patrouille de France, Tom Cruise fait décoller la Croisette
La Planète Marches. - Jour 2. L'acteur a ébloui la Croisette à l'occasion de la projection du film Top Gun: Maverick, ce mercredi 18 mai, durant le Festival de Cannes 2022.
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En robe nuisette transparente et choker velours, Eva Longoria fait la différence sur le tapis rouge de Cannes
Le rendez-vous du cinéma a fait son grand retour au Festival de Cannes ce mardi soir. Le glam avec. Démonstration avec Eva Longoria qui a fait une apparition toute remarquée.
Regarder la vidéo Le Figaro
La guerre en images
EN COURS : Mis à jour le 21 mai 2022 à 01:11
Moody's abaisse d'un cran la note de l'Ukraine, à Caa3, perspective négative
L'agence de notation Moody's a abaissé vendredi à Caa3 la note de l'Ukraine au terme d'un examen entamé fin février au lendemain de l'invasion par la Russie, et signalé qu'elle pourrait la dégrader de nouveau, la perspective étant négative.
Cette dégradation «est motivée par les risques accrus pour la viabilité de la dette publique ukrainienne du fait de l'invasion par la Russie, entraînant un conflit militaire qui s'est prolongé plus qu'initialement anticipé», détaille Moody's dans un communiqué.
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Le Canada interdit le commerce des produits de luxe avec la Russie, sanctionne 14 autres personnes
Le Canada a annoncé vendredi l'interdiction du commerce des produits de luxe avec la Russie et a ajouté 14 autres personnes, dont des oligarques, à sa liste de sanctions imposées en lien avec l'invasion russe en Ukraine.
Cette interdiction s'inscrit dans le cadre de mesures similaires prises par ses alliés comme les États-Unis et l'Union européenne, et «contribuera à atténuer la possibilité pour les oligarques russes de contourner les restrictions sur d'autres marchés de produits de luxe», a indiqué le gouvernement canadien dans un communiqué.
L'interdiction vise à la fois l'exportation des produits de luxe vers la Russie ainsi que l'importation en provenance de ce pays. Elle comprend, pour l'exportation, des produits tels que des alcools, le tabac, certains produits textiles et vêtements de sport, les bijoux, les vêtements et accessoires de luxe et les objets d'art. Les «biens qui pourraient être utilisés dans la production et la fabrication d'armes par la Russie» sont aussi interdits par Ottawa.
Pour l'importation, le Canada bannit à compter de vendredi les fruits de mer, le poisson et les diamants non industriels. Selon le gouvernement, ces produits représentaient en 2021 une valeur commerciale de 76 millions de dollars canadiens (56 millions d'euros). Le Canada sanctionne en outre 14 nouvelles personnes, dont des oligarques russes, des membres de leur famille et des proches du régime de Vladimir Poutine.
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Marioupol : l'armée russe dit avoir «entièrement libéré» l'usine Azovstal
L'armée russe a affirmé vendredi avoir «entièrement libéré» l'usine sidérurgique Azovstal dans la ville stratégique de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, après la reddition des derniers soldats ukrainiens présents sur place.
«Depuis le 16 mai, 2439 nazis du (régiment) Azov et militaires ukrainiens bloqués dans l'usine se sont rendus. Aujourd'hui, 20 mai, le dernier groupe composé de 531 combattants s'est rendu», a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, lors d'un briefing.
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Huit blessés dans une frappe sur un centre culturel fraîchement reconstruit
Au moins huit personnes dont un enfant ont été blessées par une frappe de missile russe sur un centre culturel fraîchement reconstruit à Lozova, dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé vendredi des responsables ukrainiens. Dans un premier temps, le président Volodymyr Zelensky a annoncé sur Telegram que «un missile russe a frappé la maison de la culture qui venait d'être reconstruite. Sept victimes, dont un enfant de 11 ans».
Mais dans la soirée, le gouverneur de la région, Oleg Sinegoubov a revu ce bilan à la hausse, avec huit blessés dont une fille de 11 ans, tous ayant reçu des éclats d'obus. «Un incendie a éclaté dans la maison de la culture à la suite de la frappe de missile», a-t-il ajouté, précisant qu'il avait été éteint. Selon lui, trois missiles ont été tirés en tout, dont deux interceptés. «Des bâtiments avoisinants ont aussi été endommagés. Il ne fait aucun doute que les occupants ont visé directement la maison de la culture», le plus grand centre culturel de la région avec plus de 1000 places, a ajouté Oleg Sinegoubov sur Telegram.
Volodymyr Zelensky a accompagné son message d'une vidéo montrant une puissante explosion pulvérisant le bâtiment dans un panache de fumée, tandis que deux voitures passaient à proximité, l'une tentant ensuite de fuir la zone. «Les occupants ont identifié la culture, l'éducation et l'humanité comme leurs ennemis. Et ils n'épargnent aucun missile pour eux», a dénoncé Volodymyr Zelensky.
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Russie : les opposants Kasparov et Khodorkovski désignés «agents de l'étranger»
Deux adversaires en exil de Vladimir Poutine, l'ex-champion d'échec Garry Kasparov et l'ancien oligarque Mikhaïl Khodorkovski, ont été désignés vendredi en Russie «agents de l'étranger», a indiqué le ministère russe de la Justice. Ce label infamant, rappelant les «ennemis du peuple» de la période soviétique, est utilisé massivement contre les opposants, journalistes et militants des droits humains accusés de mener des activités politiques financées à l'étranger.
Les «agents de l'étranger» sont soumis à de nombreuses contraintes et procédures fastidieuses, sous peine de lourdes sanctions. Ils doivent notamment indiquer ce statut dans toutes leurs publications. Dans la liste mise à jour sur son site internet, le ministère russe de la justice affirme que Mikhaïl Khodorkovski, 58 ans, et Garry Kasparov, 59 ans, ont des «sources» en Ukraine pour financer leurs activités.
Ancien champion du monde d'échecs, Garry Kasparov s'oppose de longue date au président Vladimir Poutine et vit depuis près de dix ans en exil aux États-Unis. Mikhaïl Khodorkovski a lui été l'un des hommes d'affaires les plus puissants de Russie dans les années 1990, avant d'entrer en opposition avec le Kremlin à l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, en 2000. Il a passé dix ans en prison, entre 2003 et 2013, et vit depuis en exil. Pendant des années, il a notamment financé en Russie l'organisation d'opposition Open Russia, qui s'est auto-dissoute en mai 2021 face à une répression grandissante.
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Une femme dénonce les viols russes en Ukraine sur le tapis rouge de Cannes
Une femme, torse nu peint aux couleurs du drapeau ukrainien avec la mention en anglais «arrêtez de nous violer» et une culotte rouge sang, a fait irruption vendredi sur le tapis rouge du 75e Festival de Cannes, ont constaté des journalistes. L'action n'avait pas été encore revendiquée. Les services de sécurité l'ont rapidement mise sur le côté.
Le Parlement européen a condamné début mai l'utilisation des violences sexuelles comme «arme de guerre» en Ukraine, envahie par la Russie, et demandé aux pays qui accueillent les femmes fuyant ce pays de leur donner accès aux soins gynécologiques, à la contraception et à l'avortement.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait dénoncé dès la mi-avril «des centaines de cas de viol» constatés dans les zones précédemment occupées par l'armée russe, «y compris de jeunes filles mineures et de tout petits enfants». Des témoignages rapportés par les médias corroboraient dès mi-avril les craintes d'ONG qui relèvent des indices d'utilisation du viol comme «arme de guerre».
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Ukraine: sept blessés dans une frappe sur un centre culturel fraîchement reconstruit
Au moins sept personnes dont un enfant ont été blessés dans une puissante frappe de missile russe sur un centre culturel fraîchement reconstruit à Lozova, dans l’est du pays, a annoncé vendredi le président Volodymyr Zelensky. «Un missile russe a frappé la maison de la culture qui venait d'être reconstruite. Sept victimes, dont un enfant de onze ans», a indiqué Volodymyr Zelensky sur Telegram. Selon Viktor Zabachta, un responsable des services de secours cité par l'agence Interfax-Ukraine, les sept victimes ont été blessées, mais il n'y a pas de morts.
Le président ukrainien a accompagné son message d'une vidéo montrant une puissante explosion pulvérisant le bâtiment dans un panache de fumée, tandis que deux voitures passaient à proximité, l'une tentant ensuite de fuir la zone. «Les occupants ont identifié la culture, l'éducation et l'humanité comme leurs ennemis. Et ils n'épargnent aucun missile pour eux», a dénoncé Volodymyr Zelensky.
Selon le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motouzianyk, la situation sur le front reste «tendue» vendredi et «montre des signes d'aggravation». «Les forces d'occupation russes mènent des tirs intenses tout le long de la ligne de contact et tentent de frapper à l'artillerie profondément dans les défenses des troupes ukrainiennes», a-t-il dit lors d'un point-presse.
Moscou dénonce la politique «coloniale» de Paris au Mali
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dénoncé vendredi la «mentalité coloniale» de Paris et de l'Europe au Mali, en recevant à Moscou son homologue malien Abdoulaye Diop. «Le mécontentement (de la France) face au désir des autorités maliennes de demander de l'aide à des forces de sécurité étrangères n'est rien d'autre qu'une récidive de mentalité coloniale dont les Européens devaient s'être débarrassés depuis longtemps», a estimé Sergueï Lavrov lors d'un point de presse.
Le ministre russe a mis en garde contre «un danger réel d'apparition» au Mali «d'enclaves d'anarchie où vont agir librement des combattants de groupes illégaux armés». «Cela menace l'intégrité territoriale du pays, et nous l'avons déjà dit plusieurs fois à nos collègues français», a-t-il dit. «Nous comprenons, mais n'apprécions pas les tentatives de la France et d'autres pays de l'UE de prétendre à un rôle dominant en Afrique et dans d'autres régions», a souligné Sergueï Lavrov, jugeant «inadmissible» que la France cherche à «dicter sa conduite au Mali, avec qui elle peut communiquer». Le chef de la diplomatie russe a assuré que Moscou était prêt à accorder un soutien à Bamako «pour augmenter les capacités de combat des forces armées maliennes», notamment dans la formation des militaires et des policiers.
Il a aussi assuré que Moscou allait continuer à livrer au Mali du blé, des engrais minéraux et des produits pétroliers, alors que la Russie est sous le coup de sanctions à cause de son offensive en Ukraine. Ces mesures de rétorsion ont mis à mal les capacités d'exportation de la Russie, et nourri la crainte d'une crise alimentaire mondiale. Paris a décidé en février son retrait militaire du Mali, dans un contexte sécuritaire dégradé et sur fond de tensions entre la France et la junte militaire au pouvoir, accusée par les Occidentaux d'avoir recours aux services du groupe militaire privé russe Wagner, considéré comme un bras armé du Kremlin. Bamako dit pour sa part avoir recours à de simples conseillers russes.
Ukraine: l'Italie a proposé à l'ONU un plan de sortie de crise
L'Italie a proposé à l'ONU la constitution d'un «groupe international de facilitation» pour tenter de parvenir «pas à pas» à un cessez-le-feu en Ukraine, a annoncé vendredi le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio.
«Le plan italien de paix est une proposition dont j'ai parlé avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à New York, il y a deux jours (mercredi), concernant la création d'un groupe international de facilitation composé d'organisations internationales comme les Nations unies, l'Union européenne et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse des ministres du Conseil de l'Europe près de Turin (Nord).
«L'objectif est de travailler pas à pas (...) en partant par exemple des trêves localisées, de l'évacuation des civils, de la possibilité d'ouvrir des couloirs humanitaires sécurisés, et ensuite évidemment de monter en puissance pour arriver à un cessez-le-feu général, puis une paix durable avec un véritable accord de paix», a-t-il expliqué.
Cyber: Poutine ordonne de rompre la dépendance technologique envers l'étranger
Le président russe Vladimir Poutine a appelé vendredi à rompre avec les technologies étrangères pour renforcer les défenses de la Russie face aux attaques informatiques, tout en assurant que Moscou avait enrayé une grave «cyberagression». «La numérisation qui est en cours activement au sein de la gouvernance et de l'économie russe (...) doit être protégée au maximum de toute action potentiellement négative venue de l'extérieur», a déclaré Vladimir Poutine. «La voie évidente pour réaliser cet objectif, c'est d'assurer la transition vers des équipements, des technologies, des programmes et des produits nationaux», a-t-il poursuivi, lors d'une réunion de son Conseil de sécurité.
Vladimir Poutine a affirmé que la Russie, engagée depuis le 24 février dans une campagne militaire en Ukraine, faisait face à un nombre croissant d'attaques informatiques. Selon lui, ces dernières viennent de «différents États» et sont «finement coordonnées». Elles visent en particulier les sites de médias, d'institutions financières, de services publics et de portails officiels russes, a noté Vladimir Poutine. Le plus souvent, les sites sont bloqués lors de ces attaques ou des «fakes» y sont publiés, a-t-il affirmé, notant également des tentatives «vraiment de plus en plus fréquentes» de s'introduire dans «les réseaux internes» d'entreprises russes.
D'après Vladimir Poutine, Moscou, dans le cadre des sanctions occidentales, subit aussi désormais «des limitations pour accéder à des technologies informatiques étrangères». «Une série de fournisseurs occidentaux ont cessé leur soutien technique», a-t-il souligné. «Mais, dès à présent, je peux dire que la cyberagression et les sanctions contre la Russie ont échoué, dans l'ensemble, nous y étions préparés», a poursuivi le dirigeant russe.
Le G7 promet 19,8 milliards de dollars pour le budget de l'Ukraine
Les pays du G7 ont promis vendredi de mobiliser 19,8 milliards (18,7 milliards d'euros) de dollars pour soutenir les finances de l'Ukraine, confrontée depuis février à l'invasion de l'armée russe, selon leur déclaration à l'issue d'une réunion des ministres des Finances en Allemagne.
«En 2022, nous mobilisons 19,8 milliards de dollars d'aide budgétaire, dont 9,5 milliards de dollars d'engagements récents (...) afin d'aider l'Ukraine à combler son déficit financier et continuer d'accorder des services de base au peuple ukrainien», selon cette déclaration conjointe.
Suspension des livraisons de gaz russe à la Finlande à partir de samedi
Après la Pologne, c’est au tour de la Finlande de se voir couper les livraisons de gaz russe, à compter de samedi matin, a annoncé le groupe énergétique finlandais Gasum, une conséquence du refus de la Finlande de payer le géant russe Gazprom en roubles.
«Il est très regrettable que la livraison contractuelle en gaz naturel soit suspendue. Nous avons cependant veillé soigneusement à nous préparer à cette situation», a annoncé le directeur général de Gasum, Mika Wiljanen, dans un communiqué. «Il n'y aura pas de coupures dans le réseau de distribution de gaz»
Les défenseurs d'Azovstal ont reçu l'ordre de Kiev d'arrêter de combattre
Après plusieurs semaines de combats dans l’immense aciérie, les défenseurs d'Azovstal ont reçu l'ordre de Kiev d'arrêter de combattre, selon le commandant. «Le commandement militaire supérieur a donné l'ordre de sauver les vies des militaires de notre garnison et d'arrêter de défendre la ville», a déclaré Denys Prokopenko, commandant du régiment Azov, une des unités ukrainiennes présentes dans l'aciérie.
Plus tôt dans la matinée, les forces russes annonçaient que plus de 1900 militaires ukrainiens s’étaient rendus à l’ennemi. «Les nationalistes bloqués dans l'usine ont commencé à se rendre. Actuellement, 1908 personnes ont déposé les armes», a déclaré Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Les autorités ukrainiennes veulent organiser un échange de prisonniers de guerre, mais les autorités russes ont indiqué à maintes reprises qu'elles considéraient au moins une partie d'entre eux non pas comme des soldats mais comme des combattants néonazis.
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La Russie crée de nouvelles bases militaires en réplique à l'élargissement de l'Otan
La Russie va créer douze nouvelles bases militaires dans l'ouest du pays en réponse au renforcement de l'Otan et son élargissement attendue à la Finlande et la Suède, a annoncé le ministre russe de la Défense.
«D'ici la fin de l'année, 12 bases militaires et unités seront déployées dans le district militaire de l'Ouest», a déclaré Sergueï Choïgou devant les cadres de son ministère et de l'armée, relevant «la croissance des menaces militaires aux frontières russes» et accusant l'Otan et les Etats-Unis.
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Moscou dit avoir presque achevé la conquête de la région ukrainienne de Lougansk
Le ministre russe de la Défense a assuré vendredi que la conquête de la région ukrainienne de Lougansk (est) était presque achevée, et que 1908 militaires ukrainiens retranchés sur le site sidérurgique d'Azovstal de Marioupol s'étaient rendus.
«Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Lougansk et Donetsk continuent d'accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La libération de la république populaire de Lougansk est presque achevée», a-t-il déclaré, cité par les agences russes.
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Le soldat russe jugé pour crime de guerre «pas coupable», selon son avocat
Le soldat russe jugé à Kiev pour crime de guerre en Ukraine «n'est pas coupable», a affirmé son avocat au troisième jour de ce premier procès du genre depuis le début de l'invasion russe dont le verdict sera annoncé lundi.
«Compte tenu de toutes les preuves et témoignages, je crois que M. Chichimarine n'est pas coupable du crime dont il est accusé», a dit Viktor Ovsiannykov, demandant aux juges «d'acquitter (son) client», qui s'est lui dit «(être) sincèrement désolé» d'avoir tué un homme de 62 ans dans le nord-est de l'Ukraine.
L'avocat a assuré que son client ne voulait pas exécuter l'ordre de tirer, arguant qu'il n'avait pas obéi dans une première fois. La défense a aussi souligné qu'il s'était rendu volontairement aux forces ukrainiennes et ne niait pas les faits. L'avocat a en outre assuré que le soldat ne tentait que de sauver sa vie, rejetant la responsabilité sur ses commandants.
Des arguments balayés par l'accusation qui réclamé une réclusion à perpétuité. «Il exécutait un ordre criminel et en était bien conscient», a lancé un des procureurs. S'exprimant en russe, le militaire avait à ses côtés une interprète qui lui traduisait les propos d'autres participants tenus en ukrainien.
«En Ukraine, une escalade du conflit est tout à fait possible»
L’ancien ministre de la Défense, qui s’est personnellement impliqué en faveur d’une solution négociée entre Moscou et Kiev en 2014, analyse les conséquences du conflit entre la Russie et l’Ukraine.
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Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes
Lioudmila Kozak résume son travail en quelques mots: elle et ses collègues sont «les yeux» de Tchernobyl. Depuis 2006, la jeune femme énergique scrute les moniteurs des caméras de la centrale nucléaire, hors service depuis 1986, date de l’un des plus graves accidents de l’histoire. Le 24 février, alors qu’elle doit terminer son tour de garde, Lioudmila n’en croit pas ses yeux: des centaines de blindés, de tanks, et surtout «des hommes en noir» s’introduisent sur le territoire de la station.
À 4 heures du matin, l’armée russe a commencé son invasion de l’Ukraine par la zone d’exclusion de Tchernobyl. Depuis l’accident, l’accès à ce territoire contaminé grand comme le Luxembourg est restreint. Valentin Geïko, le chef de service, est à son poste dans le bâtiment voisin. Les équipes doivent être relevées vers 9 heures. À 50 kilomètres à vol d’oiseau, à Slavoutych, une ville créée pour accueillir les employés de la centrale après l’accident, près de 700 d’entre eux sont déjà assis dans le train qui doit les amener à leurs postes.
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Par un accident de la géographie et de l’histoire, ce dernier passe par la Biélorussie, là même où se déroulent les combats. Les services de sécurité, l’armée, les responsables à Kiev… depuis les premières explosions, personne ne répond au vieux téléphone de Valentin Geïko. Le septuagénaire donne donc directement l’ordre de ne pas faire partir le train. «Plus personne ne peut sortir de Tchernobyl, seuls les soldats russes entrent», se souvient Valentin, qui reçoit Le Figaro dans son bureau de la centrale.
Sa chemise grise à carreaux lui donne un air de fonctionnaire sympathique. Pendant une heure, les yeux fixant le mur, il raconte pour la première fois son expérience de l’occupation dans un monologue, interrompu par de nombreux appels téléphoniques. Plusieurs fois, il s’interrompt pour rappeler: «Mais pour avoir toute l’histoire, il vous faudrait six heures.»
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Les questions qui se posent après l'expulsion des diplomates français de Russie
Pour le personnel de l'ambassade de France à Moscou, la décision du Kremlin est tombée sans surprise. À l’issue d'une audience avec l'ambassadeur de France le 18 mai, la Russie a annoncé l'expulsion de 34 diplomates français, sommés de quitter le territoire dans les quinze jours. Une réponse au renvoi mi-avril de 41 agents russes à Paris, et annoncée de pair avec le renvoi de 24 diplomates italiens et 27 espagnols.
Depuis le début de l'invasion en Ukraine, les expulsions diplomate contre diplomate entre l'Europe et la Russie se sont succédées par vagues, un procédé traditionnel dans les us et coutumes de la diplomatie internationale.
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La Russie connaît-elle une pénurie de missiles, comme l'affirme Volodymir Zelensky?
En Ukraine désormais, la Russie mène une guerre d'usure après une première phase d'invasion ratée. Et pour soutenir sa puissante artillerie qui déchaîne un véritable déluge de feu sur les positions ukrainiennes, l'armée russe peut compter sur d'importants stocks de munitions hérités de la période soviétique. Mais qu'en est-il des missiles de précisions en particulier ? «Les quelque 2000 missiles que l'armée russe a tirés sur l'Ukraine constituaient la majorité de ses réserves», a déclaré Volodymyr Zelensky ce mercredi dans une allocution télévisée.
Ces missiles de précisions, à savoir les missiles de croisière et les missiles balistiques ou semi-balistiques à courte et moyenne portée qui peuvent être guidés, sont essentiels pour la poursuite de la guerre. Les Russes ont-ils épuisé leur stock en la matière ? Peuvent-ils facilement réapprovisionner leur réserve ?
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Le premier soldat russe jugé pour crime de guerre «demande pardon»
Alors que le premier procès d'un militaire russe pour crime de guerre a repris hier à Kiev, «je sais que vous ne pourrez pas me pardonner, mais je vous demande pardon», a déclaré le sergent Vadim Chichimarine, 21 ans et un visage juvénile, à la veuve de l'homme de 62 ans qu'il est accusé d'avoir abattu le 28 février dans le nord-est de l'Ukraine, alors que, sa colonne de blindés ayant été attaquée, il tentait de rejoindre les siens.
La prison à vie a été requise contre le jeune soldat, qui a plaidé coupable. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a encore qualifié mercredi «de fakes ou de mises en scène» les accusations pesant sur les troupes russes.
Au même moment, un autre procès pour crimes de guerre s'est ouvert dans le nord-est de l'Ukraine : celui de deux militaires russes accusés d'avoir tiré des roquettes sur des infrastructures civiles dans la région de Kharkiv.
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Les bombardements russes continuent de faire des victimes. Ils ont fait 12 morts et 40 blessés jeudi à Severodonetsk, dans la région de Lougansk (est), selon le gouverneur local Serguiï Gaïdaï. Il a affirmé que la plupart des tirs avaient touché des immeubles d'habitation, et que le bilan pourrait s'alourdir.
Le peuple ukrainien est «fort, indestructible, courageux et libre», selon Volodymyr Zelensky
Alors que les combats se durcissent dans l’est du pays, le président Zelensky a déclaré que son peuple demeurait «fort, indestructible, courageux et libre», dans une vidéo marquant le jour de la Vychyvanka, la fameuse chemise brodée traditionnelle ukrainienne, qu'il portait pour l'occasion.
Puis dans un discours devant des étudiants, il a parlé d'une «guerre d'indépendance», et estimé que la Russie resterait «probablement toujours une menace».
Malgré quelques derniers résistants, l’aciérie d’Azovstal se vide sous la pression de l’armée russe
Après d’âpres combats et une résistance de près de deux semaines, l’armée russe vient à bout des soldats ukrainiens retranchés dans l’immense aciérie d’Azovstal. Depuis lundi, 1730 d’entre eux se sont rendus à l’ennemi. Hier encore, 800 d’entre eux en sont sortis. Ces soldats, parmi lesquels 80 blessés, «se sont constitués prisonniers», a souligné le ministère russe de la Défense.
Moscou a rendu publiques des images montrant des cohortes d'hommes en tenue de combat émergeant, certains avec des béquilles ou des bandages, après une longue bataille qui était devenue un symbole de la résistance ukrainienne à l'invasion russe à Marioupol, ville martyre à 90% détruite dans le sud-est du pays et où au moins 20.000 personnes ont péri, selon Kiev.
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Kiev n'a pas parlé de reddition et les responsables ukrainiens refusent de commenter à ce stade. Mais le président Volodymyr Zelensky a évoqué lundi une «évacuation» visant à sauvegarder la vie de ces «héros» ukrainiens grâce à une médiation internationale. Confirmant implicitement la version d'une solution négociée, comme cela avait été le cas sous l'égide du CICR pour évacuer auparavant des civils de Marioupol, l'ONU a appelé jeudi la Russie et l'Ukraine à reprendre les pourparlers pour «mettre fin à cette guerre».
«J'aime à croire que le fait que cette coopération a fonctionné relativement bien, en tout cas beaucoup mieux que les semaines précédentes, est quelque chose sur quoi on peut bâtir», a déclaré le responsable de l'ONU pour les situations d'urgence, Martin Griffiths.
Membres pour l'essentiel d'une unité de fusiliers marins de l'armée ukrainienne et du régiment Azov fondé par des nationalistes ukrainiens, les combattants évacués étaient retranchés depuis plusieurs semaines dans le dédale de galeries souterraines creusées à l'époque soviétique sous la gigantesque aciérie, massivement bombardée par les Russes. Le dirigeant séparatiste prorusse Denis Pouchiline avait précisé que les commandants ne s'étaient pas encore rendus et affirmé qu'il y avait initialement «plus de 2000 personnes» sur le site.
Pour la première fois, les chefs d'état-major américain et russe se sont entretenus
Pour la première fois depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, les chefs d'état-major américain et russe se sont parlés hier au téléphone, a annoncé la Maison-Blanche.
Le général Mark Milley et le général Valéri Guerassimov «ont discuté de plusieurs sujets de préoccupation en matière de sécurité», a précisé le porte-parole de l'état-major américain, le colonel Dave Butler. D'un commun accord, ils ont décidé de ne pas publier les détails de leur conversation.
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L’Occident soutient l'action judiciaire de l'Ukraine pour dénoncer les crimes de guerre de la Russie
Les responsables de la justice de cinq pays occidentaux, formant l'alliance dite des «Five Eyes», ont annoncé soutenir l'action judiciaire de l'Ukraine visant à juger les crimes de guerre liés à l'invasion russe. Les ministres de la Justice ou procureurs généraux des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande ont fait savoir dans un communiqué «soutenir» l'action de la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova visant à faire rendre des comptes aux responsables de «crimes de guerre commis pendant l'invasion russe».
L'Ukraine a ouvert des milliers de dossiers de crimes de guerre commis selon Kiev par les soldats russes depuis le 24 février - et un premier procès s'est ouvert cette semaine. «Nous soutenons la quête de justice de l'Ukraine et via d'autres enquêtes internationales, notamment la Cour pénale internationale» et d'autres instances, ont-ils déclaré dans leur communiqué commun. «Nous condamnons ensemble les actions du gouvernement russe et l'appelons à cesser toute violation du droit international, à stopper son invasion illégale et à coopérer» afin de pouvoir rendre des comptes, écrivent-ils.
Leur prise de parole intervient au lendemain du premier jour du procès d'un soldat russe, premier à être jugé en Ukraine pour crime de guerre depuis le début du conflit. Vadim Chichimarine est accusé d'avoir, le 28 février, abattu Oleksandre Chelipov, un homme de 62 ans, dans le nord-est du pays. Il a reconnu les faits, et l'accusation a requis jeudi la prison à vie.
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Le Pentagone prévient qu'il sera difficile de déloger la Russie du Donbass
Après avoir débloqué 40 milliards de dollars supplémentaires pour aider l’Ukraine, les États-Unis ont prévenu que malgré les succès des forces ukrainiennes à Kharkiv, l'armée russe parvient à renforcer son contrôle sur le Donbass et le sud du pays, ce qui signifie que le conflit pourrait durer encore longtemps.
Les forces russes continuent à avoir des problèmes de cohésion, de moral des troupes et de logistique, a indiqué à la presse un haut responsable du ministère américain de la Défense, sans confirmer les purges au sein du commandement militaire russe évoquées par Londres. Mais «nous allons rester très prudents dans nos prédictions».
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«Nous sommes absolument déterminés à faire tout pour aider les Ukrainiens à se défendre, y compris en les formant à l'usage de capacités que nous leur fournissons», a poursuivi ce haut responsable ayant requis l'anonymat. «Ils se comportent très bien sur le champ de bataille, ils n'ont pas de problèmes de cohésion, ils n'ont pas de problèmes de commandement, leur logistique et leur approvisionnement sont vraiment historiques», a-t-il ajouté. «Mais les Russes ont encore à leur disposition une part importante des capacités qu'ils avaient amassées depuis l'automne» aux frontières de l'Ukraine, a-t-il souligné.
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Bilan militaire en Ukraine après trois mois de conflit
Il y a près de trois mois, la Russie lançait son offensive sur l'Ukraine. Après plusieurs semaines de bombardements russes acharnés, comme en témoignent les images des villes détruites comme Tcherniguiv, Kharkiv et Marioupol, ville portuaire emblématique du conflit, l'armée ukrainienne a lancé sa contre-offensive au nord-ouest, poussant l'armée russe à reculer et à se concentrer vers le sud et l'est du pays où les combats font rage.
Severodonetsk et Lyssytchansk constituent la dernière poche de résistance ukrainienne dans la région de Lougansk. Les Russes encerclent ces deux localités, séparées par une rivière, et les bombardent sans relâche.
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Selon un compte-rendu quotidien des militaires ukrainiens, «l'ennemi a intensifié ses attaques et tentatives d'assaut pour améliorer ses positions tactiques» dans le Donbass, la région de l'est russophone partiellement contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses et dont Moscou, faute d'avoir pu prendre Kiev et le reste du pays, veut prendre le contrôle total.
Les forces russes accentuent la pression dans le Donbass qu'elles ont transformé en «enfer», selon les mots du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a par ailleurs estimé que l'aide massive annoncée par Washington à Kiev constitue un investissement pour la sécurité de l'Occident. «Pour nos partenaires, ce ne sont pas juste des dépenses ou un don, a réagi le président ukrainien. C'est leur contribution à leur propre sécurité car la protection de l'Ukraine signifie leur propre protection contre de nouvelles guerres et crises que la Russie peut provoquer. Les forces armées ukrainiennes continuent de faire des progrès dans la libération de la région de Kharkiv. Mais les occupants tentent de renforcer davantage la pression dans le Donbass. C'est l'enfer, et ce n'est pas une exagération».
Bonjour à tous et bienvenue sur ce live
Bienvenue dans ce direct consacré à la guerre en Ukraine. Près de trois mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, suivez ici minute par minute les dernières avancées des forces russes et ukrainiennes, mais également les réactions, enjeux et décisions internationales.
Retrouvez également les événements de la journée d’hier ici.
La guerre en images
Moody's abaisse d'un cran la note de l'Ukraine, à Caa3, perspective négative
L'agence de notation Moody's a abaissé vendredi à Caa3 la note de l'Ukraine au terme d'un examen entamé fin février au lendemain de l'invasion par la Russie, et signalé qu'elle pourrait la dégrader de nouveau, la perspective étant négative.
Cette dégradation «est motivée par les risques accrus pour la viabilité de la dette publique ukrainienne du fait de l'invasion par la Russie, entraînant un conflit militaire qui s'est prolongé plus qu'initialement anticipé», détaille Moody's dans un communiqué.
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Le Canada interdit le commerce des produits de luxe avec la Russie, sanctionne 14 autres personnes
Le Canada a annoncé vendredi l'interdiction du commerce des produits de luxe avec la Russie et a ajouté 14 autres personnes, dont des oligarques, à sa liste de sanctions imposées en lien avec l'invasion russe en Ukraine.
Cette interdiction s'inscrit dans le cadre de mesures similaires prises par ses alliés comme les États-Unis et l'Union européenne, et «contribuera à atténuer la possibilité pour les oligarques russes de contourner les restrictions sur d'autres marchés de produits de luxe», a indiqué le gouvernement canadien dans un communiqué.
L'interdiction vise à la fois l'exportation des produits de luxe vers la Russie ainsi que l'importation en provenance de ce pays. Elle comprend, pour l'exportation, des produits tels que des alcools, le tabac, certains produits textiles et vêtements de sport, les bijoux, les vêtements et accessoires de luxe et les objets d'art. Les «biens qui pourraient être utilisés dans la production et la fabrication d'armes par la Russie» sont aussi interdits par Ottawa.
Pour l'importation, le Canada bannit à compter de vendredi les fruits de mer, le poisson et les diamants non industriels. Selon le gouvernement, ces produits représentaient en 2021 une valeur commerciale de 76 millions de dollars canadiens (56 millions d'euros). Le Canada sanctionne en outre 14 nouvelles personnes, dont des oligarques russes, des membres de leur famille et des proches du régime de Vladimir Poutine.
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Marioupol : l'armée russe dit avoir «entièrement libéré» l'usine Azovstal
L'armée russe a affirmé vendredi avoir «entièrement libéré» l'usine sidérurgique Azovstal dans la ville stratégique de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, après la reddition des derniers soldats ukrainiens présents sur place.
«Depuis le 16 mai, 2439 nazis du (régiment) Azov et militaires ukrainiens bloqués dans l'usine se sont rendus. Aujourd'hui, 20 mai, le dernier groupe composé de 531 combattants s'est rendu», a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, lors d'un briefing.
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Huit blessés dans une frappe sur un centre culturel fraîchement reconstruit
Au moins huit personnes dont un enfant ont été blessées par une frappe de missile russe sur un centre culturel fraîchement reconstruit à Lozova, dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé vendredi des responsables ukrainiens. Dans un premier temps, le président Volodymyr Zelensky a annoncé sur Telegram que «un missile russe a frappé la maison de la culture qui venait d'être reconstruite. Sept victimes, dont un enfant de 11 ans».
Mais dans la soirée, le gouverneur de la région, Oleg Sinegoubov a revu ce bilan à la hausse, avec huit blessés dont une fille de 11 ans, tous ayant reçu des éclats d'obus. «Un incendie a éclaté dans la maison de la culture à la suite de la frappe de missile», a-t-il ajouté, précisant qu'il avait été éteint. Selon lui, trois missiles ont été tirés en tout, dont deux interceptés. «Des bâtiments avoisinants ont aussi été endommagés. Il ne fait aucun doute que les occupants ont visé directement la maison de la culture», le plus grand centre culturel de la région avec plus de 1000 places, a ajouté Oleg Sinegoubov sur Telegram.
Volodymyr Zelensky a accompagné son message d'une vidéo montrant une puissante explosion pulvérisant le bâtiment dans un panache de fumée, tandis que deux voitures passaient à proximité, l'une tentant ensuite de fuir la zone. «Les occupants ont identifié la culture, l'éducation et l'humanité comme leurs ennemis. Et ils n'épargnent aucun missile pour eux», a dénoncé Volodymyr Zelensky.
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Russie : les opposants Kasparov et Khodorkovski désignés «agents de l'étranger»
Deux adversaires en exil de Vladimir Poutine, l'ex-champion d'échec Garry Kasparov et l'ancien oligarque Mikhaïl Khodorkovski, ont été désignés vendredi en Russie «agents de l'étranger», a indiqué le ministère russe de la Justice. Ce label infamant, rappelant les «ennemis du peuple» de la période soviétique, est utilisé massivement contre les opposants, journalistes et militants des droits humains accusés de mener des activités politiques financées à l'étranger.
Les «agents de l'étranger» sont soumis à de nombreuses contraintes et procédures fastidieuses, sous peine de lourdes sanctions. Ils doivent notamment indiquer ce statut dans toutes leurs publications. Dans la liste mise à jour sur son site internet, le ministère russe de la justice affirme que Mikhaïl Khodorkovski, 58 ans, et Garry Kasparov, 59 ans, ont des «sources» en Ukraine pour financer leurs activités.
Ancien champion du monde d'échecs, Garry Kasparov s'oppose de longue date au président Vladimir Poutine et vit depuis près de dix ans en exil aux États-Unis. Mikhaïl Khodorkovski a lui été l'un des hommes d'affaires les plus puissants de Russie dans les années 1990, avant d'entrer en opposition avec le Kremlin à l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, en 2000. Il a passé dix ans en prison, entre 2003 et 2013, et vit depuis en exil. Pendant des années, il a notamment financé en Russie l'organisation d'opposition Open Russia, qui s'est auto-dissoute en mai 2021 face à une répression grandissante.
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Une femme dénonce les viols russes en Ukraine sur le tapis rouge de Cannes
Une femme, torse nu peint aux couleurs du drapeau ukrainien avec la mention en anglais «arrêtez de nous violer» et une culotte rouge sang, a fait irruption vendredi sur le tapis rouge du 75e Festival de Cannes, ont constaté des journalistes. L'action n'avait pas été encore revendiquée. Les services de sécurité l'ont rapidement mise sur le côté.
Le Parlement européen a condamné début mai l'utilisation des violences sexuelles comme «arme de guerre» en Ukraine, envahie par la Russie, et demandé aux pays qui accueillent les femmes fuyant ce pays de leur donner accès aux soins gynécologiques, à la contraception et à l'avortement.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait dénoncé dès la mi-avril «des centaines de cas de viol» constatés dans les zones précédemment occupées par l'armée russe, «y compris de jeunes filles mineures et de tout petits enfants». Des témoignages rapportés par les médias corroboraient dès mi-avril les craintes d'ONG qui relèvent des indices d'utilisation du viol comme «arme de guerre».
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Ukraine: sept blessés dans une frappe sur un centre culturel fraîchement reconstruit
Au moins sept personnes dont un enfant ont été blessés dans une puissante frappe de missile russe sur un centre culturel fraîchement reconstruit à Lozova, dans l’est du pays, a annoncé vendredi le président Volodymyr Zelensky. «Un missile russe a frappé la maison de la culture qui venait d'être reconstruite. Sept victimes, dont un enfant de onze ans», a indiqué Volodymyr Zelensky sur Telegram. Selon Viktor Zabachta, un responsable des services de secours cité par l'agence Interfax-Ukraine, les sept victimes ont été blessées, mais il n'y a pas de morts.
Le président ukrainien a accompagné son message d'une vidéo montrant une puissante explosion pulvérisant le bâtiment dans un panache de fumée, tandis que deux voitures passaient à proximité, l'une tentant ensuite de fuir la zone. «Les occupants ont identifié la culture, l'éducation et l'humanité comme leurs ennemis. Et ils n'épargnent aucun missile pour eux», a dénoncé Volodymyr Zelensky.
Selon le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motouzianyk, la situation sur le front reste «tendue» vendredi et «montre des signes d'aggravation». «Les forces d'occupation russes mènent des tirs intenses tout le long de la ligne de contact et tentent de frapper à l'artillerie profondément dans les défenses des troupes ukrainiennes», a-t-il dit lors d'un point-presse.
Moscou dénonce la politique «coloniale» de Paris au Mali
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dénoncé vendredi la «mentalité coloniale» de Paris et de l'Europe au Mali, en recevant à Moscou son homologue malien Abdoulaye Diop. «Le mécontentement (de la France) face au désir des autorités maliennes de demander de l'aide à des forces de sécurité étrangères n'est rien d'autre qu'une récidive de mentalité coloniale dont les Européens devaient s'être débarrassés depuis longtemps», a estimé Sergueï Lavrov lors d'un point de presse.
Le ministre russe a mis en garde contre «un danger réel d'apparition» au Mali «d'enclaves d'anarchie où vont agir librement des combattants de groupes illégaux armés». «Cela menace l'intégrité territoriale du pays, et nous l'avons déjà dit plusieurs fois à nos collègues français», a-t-il dit. «Nous comprenons, mais n'apprécions pas les tentatives de la France et d'autres pays de l'UE de prétendre à un rôle dominant en Afrique et dans d'autres régions», a souligné Sergueï Lavrov, jugeant «inadmissible» que la France cherche à «dicter sa conduite au Mali, avec qui elle peut communiquer». Le chef de la diplomatie russe a assuré que Moscou était prêt à accorder un soutien à Bamako «pour augmenter les capacités de combat des forces armées maliennes», notamment dans la formation des militaires et des policiers.
Il a aussi assuré que Moscou allait continuer à livrer au Mali du blé, des engrais minéraux et des produits pétroliers, alors que la Russie est sous le coup de sanctions à cause de son offensive en Ukraine. Ces mesures de rétorsion ont mis à mal les capacités d'exportation de la Russie, et nourri la crainte d'une crise alimentaire mondiale. Paris a décidé en février son retrait militaire du Mali, dans un contexte sécuritaire dégradé et sur fond de tensions entre la France et la junte militaire au pouvoir, accusée par les Occidentaux d'avoir recours aux services du groupe militaire privé russe Wagner, considéré comme un bras armé du Kremlin. Bamako dit pour sa part avoir recours à de simples conseillers russes.
Ukraine: l'Italie a proposé à l'ONU un plan de sortie de crise
L'Italie a proposé à l'ONU la constitution d'un «groupe international de facilitation» pour tenter de parvenir «pas à pas» à un cessez-le-feu en Ukraine, a annoncé vendredi le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio.
«Le plan italien de paix est une proposition dont j'ai parlé avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à New York, il y a deux jours (mercredi), concernant la création d'un groupe international de facilitation composé d'organisations internationales comme les Nations unies, l'Union européenne et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse des ministres du Conseil de l'Europe près de Turin (Nord).
«L'objectif est de travailler pas à pas (...) en partant par exemple des trêves localisées, de l'évacuation des civils, de la possibilité d'ouvrir des couloirs humanitaires sécurisés, et ensuite évidemment de monter en puissance pour arriver à un cessez-le-feu général, puis une paix durable avec un véritable accord de paix», a-t-il expliqué.
Cyber: Poutine ordonne de rompre la dépendance technologique envers l'étranger
Le président russe Vladimir Poutine a appelé vendredi à rompre avec les technologies étrangères pour renforcer les défenses de la Russie face aux attaques informatiques, tout en assurant que Moscou avait enrayé une grave «cyberagression». «La numérisation qui est en cours activement au sein de la gouvernance et de l'économie russe (...) doit être protégée au maximum de toute action potentiellement négative venue de l'extérieur», a déclaré Vladimir Poutine. «La voie évidente pour réaliser cet objectif, c'est d'assurer la transition vers des équipements, des technologies, des programmes et des produits nationaux», a-t-il poursuivi, lors d'une réunion de son Conseil de sécurité.
Vladimir Poutine a affirmé que la Russie, engagée depuis le 24 février dans une campagne militaire en Ukraine, faisait face à un nombre croissant d'attaques informatiques. Selon lui, ces dernières viennent de «différents États» et sont «finement coordonnées». Elles visent en particulier les sites de médias, d'institutions financières, de services publics et de portails officiels russes, a noté Vladimir Poutine. Le plus souvent, les sites sont bloqués lors de ces attaques ou des «fakes» y sont publiés, a-t-il affirmé, notant également des tentatives «vraiment de plus en plus fréquentes» de s'introduire dans «les réseaux internes» d'entreprises russes.
D'après Vladimir Poutine, Moscou, dans le cadre des sanctions occidentales, subit aussi désormais «des limitations pour accéder à des technologies informatiques étrangères». «Une série de fournisseurs occidentaux ont cessé leur soutien technique», a-t-il souligné. «Mais, dès à présent, je peux dire que la cyberagression et les sanctions contre la Russie ont échoué, dans l'ensemble, nous y étions préparés», a poursuivi le dirigeant russe.
Le G7 promet 19,8 milliards de dollars pour le budget de l'Ukraine
Les pays du G7 ont promis vendredi de mobiliser 19,8 milliards (18,7 milliards d'euros) de dollars pour soutenir les finances de l'Ukraine, confrontée depuis février à l'invasion de l'armée russe, selon leur déclaration à l'issue d'une réunion des ministres des Finances en Allemagne.
«En 2022, nous mobilisons 19,8 milliards de dollars d'aide budgétaire, dont 9,5 milliards de dollars d'engagements récents (...) afin d'aider l'Ukraine à combler son déficit financier et continuer d'accorder des services de base au peuple ukrainien», selon cette déclaration conjointe.
Suspension des livraisons de gaz russe à la Finlande à partir de samedi
Après la Pologne, c’est au tour de la Finlande de se voir couper les livraisons de gaz russe, à compter de samedi matin, a annoncé le groupe énergétique finlandais Gasum, une conséquence du refus de la Finlande de payer le géant russe Gazprom en roubles.
«Il est très regrettable que la livraison contractuelle en gaz naturel soit suspendue. Nous avons cependant veillé soigneusement à nous préparer à cette situation», a annoncé le directeur général de Gasum, Mika Wiljanen, dans un communiqué. «Il n'y aura pas de coupures dans le réseau de distribution de gaz»
Les défenseurs d'Azovstal ont reçu l'ordre de Kiev d'arrêter de combattre
Après plusieurs semaines de combats dans l’immense aciérie, les défenseurs d'Azovstal ont reçu l'ordre de Kiev d'arrêter de combattre, selon le commandant. «Le commandement militaire supérieur a donné l'ordre de sauver les vies des militaires de notre garnison et d'arrêter de défendre la ville», a déclaré Denys Prokopenko, commandant du régiment Azov, une des unités ukrainiennes présentes dans l'aciérie.
Plus tôt dans la matinée, les forces russes annonçaient que plus de 1900 militaires ukrainiens s’étaient rendus à l’ennemi. «Les nationalistes bloqués dans l'usine ont commencé à se rendre. Actuellement, 1908 personnes ont déposé les armes», a déclaré Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Les autorités ukrainiennes veulent organiser un échange de prisonniers de guerre, mais les autorités russes ont indiqué à maintes reprises qu'elles considéraient au moins une partie d'entre eux non pas comme des soldats mais comme des combattants néonazis.
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La Russie crée de nouvelles bases militaires en réplique à l'élargissement de l'Otan
La Russie va créer douze nouvelles bases militaires dans l'ouest du pays en réponse au renforcement de l'Otan et son élargissement attendue à la Finlande et la Suède, a annoncé le ministre russe de la Défense.
«D'ici la fin de l'année, 12 bases militaires et unités seront déployées dans le district militaire de l'Ouest», a déclaré Sergueï Choïgou devant les cadres de son ministère et de l'armée, relevant «la croissance des menaces militaires aux frontières russes» et accusant l'Otan et les Etats-Unis.
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Moscou dit avoir presque achevé la conquête de la région ukrainienne de Lougansk
Le ministre russe de la Défense a assuré vendredi que la conquête de la région ukrainienne de Lougansk (est) était presque achevée, et que 1908 militaires ukrainiens retranchés sur le site sidérurgique d'Azovstal de Marioupol s'étaient rendus.
«Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Lougansk et Donetsk continuent d'accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La libération de la république populaire de Lougansk est presque achevée», a-t-il déclaré, cité par les agences russes.
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Le soldat russe jugé pour crime de guerre «pas coupable», selon son avocat
Le soldat russe jugé à Kiev pour crime de guerre en Ukraine «n'est pas coupable», a affirmé son avocat au troisième jour de ce premier procès du genre depuis le début de l'invasion russe dont le verdict sera annoncé lundi.
«Compte tenu de toutes les preuves et témoignages, je crois que M. Chichimarine n'est pas coupable du crime dont il est accusé», a dit Viktor Ovsiannykov, demandant aux juges «d'acquitter (son) client», qui s'est lui dit «(être) sincèrement désolé» d'avoir tué un homme de 62 ans dans le nord-est de l'Ukraine.
L'avocat a assuré que son client ne voulait pas exécuter l'ordre de tirer, arguant qu'il n'avait pas obéi dans une première fois. La défense a aussi souligné qu'il s'était rendu volontairement aux forces ukrainiennes et ne niait pas les faits. L'avocat a en outre assuré que le soldat ne tentait que de sauver sa vie, rejetant la responsabilité sur ses commandants.
Des arguments balayés par l'accusation qui réclamé une réclusion à perpétuité. «Il exécutait un ordre criminel et en était bien conscient», a lancé un des procureurs. S'exprimant en russe, le militaire avait à ses côtés une interprète qui lui traduisait les propos d'autres participants tenus en ukrainien.
«En Ukraine, une escalade du conflit est tout à fait possible»
L’ancien ministre de la Défense, qui s’est personnellement impliqué en faveur d’une solution négociée entre Moscou et Kiev en 2014, analyse les conséquences du conflit entre la Russie et l’Ukraine.
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Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes
Lioudmila Kozak résume son travail en quelques mots: elle et ses collègues sont «les yeux» de Tchernobyl. Depuis 2006, la jeune femme énergique scrute les moniteurs des caméras de la centrale nucléaire, hors service depuis 1986, date de l’un des plus graves accidents de l’histoire. Le 24 février, alors qu’elle doit terminer son tour de garde, Lioudmila n’en croit pas ses yeux: des centaines de blindés, de tanks, et surtout «des hommes en noir» s’introduisent sur le territoire de la station.
À 4 heures du matin, l’armée russe a commencé son invasion de l’Ukraine par la zone d’exclusion de Tchernobyl. Depuis l’accident, l’accès à ce territoire contaminé grand comme le Luxembourg est restreint. Valentin Geïko, le chef de service, est à son poste dans le bâtiment voisin. Les équipes doivent être relevées vers 9 heures. À 50 kilomètres à vol d’oiseau, à Slavoutych, une ville créée pour accueillir les employés de la centrale après l’accident, près de 700 d’entre eux sont déjà assis dans le train qui doit les amener à leurs postes.
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Par un accident de la géographie et de l’histoire, ce dernier passe par la Biélorussie, là même où se déroulent les combats. Les services de sécurité, l’armée, les responsables à Kiev… depuis les premières explosions, personne ne répond au vieux téléphone de Valentin Geïko. Le septuagénaire donne donc directement l’ordre de ne pas faire partir le train. «Plus personne ne peut sortir de Tchernobyl, seuls les soldats russes entrent», se souvient Valentin, qui reçoit Le Figaro dans son bureau de la centrale.
Sa chemise grise à carreaux lui donne un air de fonctionnaire sympathique. Pendant une heure, les yeux fixant le mur, il raconte pour la première fois son expérience de l’occupation dans un monologue, interrompu par de nombreux appels téléphoniques. Plusieurs fois, il s’interrompt pour rappeler: «Mais pour avoir toute l’histoire, il vous faudrait six heures.»
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Les questions qui se posent après l'expulsion des diplomates français de Russie
Pour le personnel de l'ambassade de France à Moscou, la décision du Kremlin est tombée sans surprise. À l’issue d'une audience avec l'ambassadeur de France le 18 mai, la Russie a annoncé l'expulsion de 34 diplomates français, sommés de quitter le territoire dans les quinze jours. Une réponse au renvoi mi-avril de 41 agents russes à Paris, et annoncée de pair avec le renvoi de 24 diplomates italiens et 27 espagnols.
Depuis le début de l'invasion en Ukraine, les expulsions diplomate contre diplomate entre l'Europe et la Russie se sont succédées par vagues, un procédé traditionnel dans les us et coutumes de la diplomatie internationale.
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La Russie connaît-elle une pénurie de missiles, comme l'affirme Volodymir Zelensky?
En Ukraine désormais, la Russie mène une guerre d'usure après une première phase d'invasion ratée. Et pour soutenir sa puissante artillerie qui déchaîne un véritable déluge de feu sur les positions ukrainiennes, l'armée russe peut compter sur d'importants stocks de munitions hérités de la période soviétique. Mais qu'en est-il des missiles de précisions en particulier ? «Les quelque 2000 missiles que l'armée russe a tirés sur l'Ukraine constituaient la majorité de ses réserves», a déclaré Volodymyr Zelensky ce mercredi dans une allocution télévisée.
Ces missiles de précisions, à savoir les missiles de croisière et les missiles balistiques ou semi-balistiques à courte et moyenne portée qui peuvent être guidés, sont essentiels pour la poursuite de la guerre. Les Russes ont-ils épuisé leur stock en la matière ? Peuvent-ils facilement réapprovisionner leur réserve ?
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Le premier soldat russe jugé pour crime de guerre «demande pardon»
Alors que le premier procès d'un militaire russe pour crime de guerre a repris hier à Kiev, «je sais que vous ne pourrez pas me pardonner, mais je vous demande pardon», a déclaré le sergent Vadim Chichimarine, 21 ans et un visage juvénile, à la veuve de l'homme de 62 ans qu'il est accusé d'avoir abattu le 28 février dans le nord-est de l'Ukraine, alors que, sa colonne de blindés ayant été attaquée, il tentait de rejoindre les siens.
La prison à vie a été requise contre le jeune soldat, qui a plaidé coupable. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a encore qualifié mercredi «de fakes ou de mises en scène» les accusations pesant sur les troupes russes.
Au même moment, un autre procès pour crimes de guerre s'est ouvert dans le nord-est de l'Ukraine : celui de deux militaires russes accusés d'avoir tiré des roquettes sur des infrastructures civiles dans la région de Kharkiv.
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Les bombardements russes continuent de faire des victimes. Ils ont fait 12 morts et 40 blessés jeudi à Severodonetsk, dans la région de Lougansk (est), selon le gouverneur local Serguiï Gaïdaï. Il a affirmé que la plupart des tirs avaient touché des immeubles d'habitation, et que le bilan pourrait s'alourdir.
Le peuple ukrainien est «fort, indestructible, courageux et libre», selon Volodymyr Zelensky
Alors que les combats se durcissent dans l’est du pays, le président Zelensky a déclaré que son peuple demeurait «fort, indestructible, courageux et libre», dans une vidéo marquant le jour de la Vychyvanka, la fameuse chemise brodée traditionnelle ukrainienne, qu'il portait pour l'occasion.
Puis dans un discours devant des étudiants, il a parlé d'une «guerre d'indépendance», et estimé que la Russie resterait «probablement toujours une menace».
Malgré quelques derniers résistants, l’aciérie d’Azovstal se vide sous la pression de l’armée russe
Après d’âpres combats et une résistance de près de deux semaines, l’armée russe vient à bout des soldats ukrainiens retranchés dans l’immense aciérie d’Azovstal. Depuis lundi, 1730 d’entre eux se sont rendus à l’ennemi. Hier encore, 800 d’entre eux en sont sortis. Ces soldats, parmi lesquels 80 blessés, «se sont constitués prisonniers», a souligné le ministère russe de la Défense.
Moscou a rendu publiques des images montrant des cohortes d'hommes en tenue de combat émergeant, certains avec des béquilles ou des bandages, après une longue bataille qui était devenue un symbole de la résistance ukrainienne à l'invasion russe à Marioupol, ville martyre à 90% détruite dans le sud-est du pays et où au moins 20.000 personnes ont péri, selon Kiev.
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Kiev n'a pas parlé de reddition et les responsables ukrainiens refusent de commenter à ce stade. Mais le président Volodymyr Zelensky a évoqué lundi une «évacuation» visant à sauvegarder la vie de ces «héros» ukrainiens grâce à une médiation internationale. Confirmant implicitement la version d'une solution négociée, comme cela avait été le cas sous l'égide du CICR pour évacuer auparavant des civils de Marioupol, l'ONU a appelé jeudi la Russie et l'Ukraine à reprendre les pourparlers pour «mettre fin à cette guerre».
«J'aime à croire que le fait que cette coopération a fonctionné relativement bien, en tout cas beaucoup mieux que les semaines précédentes, est quelque chose sur quoi on peut bâtir», a déclaré le responsable de l'ONU pour les situations d'urgence, Martin Griffiths.
Membres pour l'essentiel d'une unité de fusiliers marins de l'armée ukrainienne et du régiment Azov fondé par des nationalistes ukrainiens, les combattants évacués étaient retranchés depuis plusieurs semaines dans le dédale de galeries souterraines creusées à l'époque soviétique sous la gigantesque aciérie, massivement bombardée par les Russes. Le dirigeant séparatiste prorusse Denis Pouchiline avait précisé que les commandants ne s'étaient pas encore rendus et affirmé qu'il y avait initialement «plus de 2000 personnes» sur le site.
Pour la première fois, les chefs d'état-major américain et russe se sont entretenus
Pour la première fois depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, les chefs d'état-major américain et russe se sont parlés hier au téléphone, a annoncé la Maison-Blanche.
Le général Mark Milley et le général Valéri Guerassimov «ont discuté de plusieurs sujets de préoccupation en matière de sécurité», a précisé le porte-parole de l'état-major américain, le colonel Dave Butler. D'un commun accord, ils ont décidé de ne pas publier les détails de leur conversation.
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L’Occident soutient l'action judiciaire de l'Ukraine pour dénoncer les crimes de guerre de la Russie
Les responsables de la justice de cinq pays occidentaux, formant l'alliance dite des «Five Eyes», ont annoncé soutenir l'action judiciaire de l'Ukraine visant à juger les crimes de guerre liés à l'invasion russe. Les ministres de la Justice ou procureurs généraux des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande ont fait savoir dans un communiqué «soutenir» l'action de la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova visant à faire rendre des comptes aux responsables de «crimes de guerre commis pendant l'invasion russe».
L'Ukraine a ouvert des milliers de dossiers de crimes de guerre commis selon Kiev par les soldats russes depuis le 24 février - et un premier procès s'est ouvert cette semaine. «Nous soutenons la quête de justice de l'Ukraine et via d'autres enquêtes internationales, notamment la Cour pénale internationale» et d'autres instances, ont-ils déclaré dans leur communiqué commun. «Nous condamnons ensemble les actions du gouvernement russe et l'appelons à cesser toute violation du droit international, à stopper son invasion illégale et à coopérer» afin de pouvoir rendre des comptes, écrivent-ils.
Leur prise de parole intervient au lendemain du premier jour du procès d'un soldat russe, premier à être jugé en Ukraine pour crime de guerre depuis le début du conflit. Vadim Chichimarine est accusé d'avoir, le 28 février, abattu Oleksandre Chelipov, un homme de 62 ans, dans le nord-est du pays. Il a reconnu les faits, et l'accusation a requis jeudi la prison à vie.
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Le Pentagone prévient qu'il sera difficile de déloger la Russie du Donbass
Après avoir débloqué 40 milliards de dollars supplémentaires pour aider l’Ukraine, les États-Unis ont prévenu que malgré les succès des forces ukrainiennes à Kharkiv, l'armée russe parvient à renforcer son contrôle sur le Donbass et le sud du pays, ce qui signifie que le conflit pourrait durer encore longtemps.
Les forces russes continuent à avoir des problèmes de cohésion, de moral des troupes et de logistique, a indiqué à la presse un haut responsable du ministère américain de la Défense, sans confirmer les purges au sein du commandement militaire russe évoquées par Londres. Mais «nous allons rester très prudents dans nos prédictions».
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«Nous sommes absolument déterminés à faire tout pour aider les Ukrainiens à se défendre, y compris en les formant à l'usage de capacités que nous leur fournissons», a poursuivi ce haut responsable ayant requis l'anonymat. «Ils se comportent très bien sur le champ de bataille, ils n'ont pas de problèmes de cohésion, ils n'ont pas de problèmes de commandement, leur logistique et leur approvisionnement sont vraiment historiques», a-t-il ajouté. «Mais les Russes ont encore à leur disposition une part importante des capacités qu'ils avaient amassées depuis l'automne» aux frontières de l'Ukraine, a-t-il souligné.
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Bilan militaire en Ukraine après trois mois de conflit
Il y a près de trois mois, la Russie lançait son offensive sur l'Ukraine. Après plusieurs semaines de bombardements russes acharnés, comme en témoignent les images des villes détruites comme Tcherniguiv, Kharkiv et Marioupol, ville portuaire emblématique du conflit, l'armée ukrainienne a lancé sa contre-offensive au nord-ouest, poussant l'armée russe à reculer et à se concentrer vers le sud et l'est du pays où les combats font rage.
Severodonetsk et Lyssytchansk constituent la dernière poche de résistance ukrainienne dans la région de Lougansk. Les Russes encerclent ces deux localités, séparées par une rivière, et les bombardent sans relâche.
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Selon un compte-rendu quotidien des militaires ukrainiens, «l'ennemi a intensifié ses attaques et tentatives d'assaut pour améliorer ses positions tactiques» dans le Donbass, la région de l'est russophone partiellement contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses et dont Moscou, faute d'avoir pu prendre Kiev et le reste du pays, veut prendre le contrôle total.
Les forces russes accentuent la pression dans le Donbass qu'elles ont transformé en «enfer», selon les mots du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a par ailleurs estimé que l'aide massive annoncée par Washington à Kiev constitue un investissement pour la sécurité de l'Occident. «Pour nos partenaires, ce ne sont pas juste des dépenses ou un don, a réagi le président ukrainien. C'est leur contribution à leur propre sécurité car la protection de l'Ukraine signifie leur propre protection contre de nouvelles guerres et crises que la Russie peut provoquer. Les forces armées ukrainiennes continuent de faire des progrès dans la libération de la région de Kharkiv. Mais les occupants tentent de renforcer davantage la pression dans le Donbass. C'est l'enfer, et ce n'est pas une exagération».
Bonjour à tous et bienvenue sur ce live
Bienvenue dans ce direct consacré à la guerre en Ukraine. Près de trois mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, suivez ici minute par minute les dernières avancées des forces russes et ukrainiennes, mais également les réactions, enjeux et décisions internationales.
Retrouvez également les événements de la journée d’hier ici.
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Cet élargissement des sanctions proposé par la Commission européenne fait suite à la découverte de cadavres portant des vêtements civils à Boutcha, au nord-ouest de Kiev, après le retrait des forces russes.
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Le Figaro
Covid-19 : 62 morts en 24 heures, 17.141 malades hospitalisés
La baisse des patients se poursuit à l'hôpital. 1095 malades sont traités en services de soins critiques.
62 personnes sont mortes du Covid-19 ce vendredi 20 mai, soit 2 de moins que jeudi, où 64 malades étaient décédés à cause du virus, selon le bilan quotidien de l'organisme Santé publique France.
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17.141 malades sont actuellement hospitalisés en France (contre 17.530 jeudi), dont 591 arrivés ce jeudi. 1095 patients sont traités en services de soins critiques. 24 heures plus tôt, ils étaient 1115.
Ce qu'il faut retenir de ce vendredi
La demande de tests de dépistage du Covid-19 a continué de faiblir la semaine dernière, selon les données de la Drees, rattachée au ministère de la Santé. Sur sept jours, 1,58 million de prélèvements seulement ont été dénombrés, soit 7% de moins que la semaine précédente et 61% de moins qu'un mois et demi auparavant, lors du pic précédent. Il s'agit également du chiffre le plus bas depuis décembre 2020.
Porter un masque dans les transports en commun en Belgique ne sera plus obligatoire à partir de lundi, a annoncé vendredi le gouvernement, prenant acte de la «circulation nettement ralentie» du coronavirus. La France a abandonné le 16 mai cette mesure, qui était considérée comme la dernière grande restriction anti-Covid.
L'île de Pâques, à 3.500 kilomètres à l'ouest de la côte chilienne, dans l'océan Pacifique, se rouvrira au monde le 1er août après plus de deux ans de fermeture due à la pandémie de coronavirus, a annoncé vendredi le gouvernement chilien. Cette île est mondialement connue pour ses moais, ces immenses statues de pierre à forme humaine.
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Covid-19 : l'OMS estime «plausible» une fin de pandémie en Europe avec Omicron
L'organisation appelle toutefois à la prudence du fait de la versatilité du virus.
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DÉCRYPTAGE - En prévention primaire c’est-à-dire avant la survenue d’un incident cardiovasculaire, le risque est réel.
Comment ne pas avoir de calculs rénaux
NOS CONSEILS SANTÉ - Extrêmement douloureuses, les crises de colique néphrétique pourraient souvent être prévenues par des mesures assez simples.
Le Figaro
Avec Starliner, Boeing défie SpaceX
Véronique GuillermardDÉCRYPTAGE - La capsule du géant américain a atteint pour la première fois la Station spatiale internationale (ISS) dans la nuit de vendredi.
Décollage impeccable et trajectoire de vol, jusqu’ici «nominale», selon le qualificatif en usage dans l’industrie spatiale, pour la capsule Starliner de Boeing. Cette fois, le géant américain était au rendez-vous. Le vaisseau s’est arrimé à la Station spatiale internationale (ISS) dans la nuit de ce vendredi 20 mai, après avoir été lancé, depuis Cap Canaveral (Floride), par une fusée Atlas V. Au jour prévu, mais avec une heure de retard.
Dans une semaine, Starliner devra se désunir de l’ISS et revenir se poser sur un des cinq sites d’atterrissage terrestre sélectionnés aux États-Unis par Boeing. C’est seulement une fois ce périple achevé que le groupe américain pourra fêter son succès. Car ce vol d’essai à vide doit permettre de tester les systèmes et de s’assurer que la capsule est sûre avant le troisième vol d’essai, cette fois avec deux astronautes à bord, fin 2022.
Ce deuxième vol intervient après deux échecs cuisants. Fin 2019, Boeing s’était ridiculisé, Starliner échouant à atteindre l’orbite basse où tourne l’ISS, à 450 km de la Terre. Cet échec avait précipité la démission de Dennis Muilenburg, le PDG de l’époque, plongé en pleine tourmente à la suite de deux crashs meurtriers du 737 Max. D’autant que Boeing avait dû avouer avoir identifié un problème de logiciel sur Starliner. Or c’est bien le logiciel anti-décrochage défaillant (MCAS), du 737 Max, qui a été mis en cause dans les deux accidents.
Tourisme spatial
L’été dernier, Starliner était prête à redécoller pour une nouvelle tentative. Mais peu avant le lancement, un problème de valve avait tout arrêté. Avec ce nouveau vol, autant dire que Boeing joue gros. L’entreprise emblématique des missions Apollo et icône de l’Amérique industrielle a beaucoup perdu de sa superbe ces dernières années. Le succès de la mission est crucial pour la crédibilité de Boeing. Un «petit» problème s’est toutefois déclaré. Deux des douze propulseurs de la capsule n’ont pas fonctionné mais sans affecter la mission, a précisé la Nasa.
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Celle-ci compte sur Boeing pour assurer le transport de fret et d’astronautes pour son compte et pour celui d’autres pays partenaires à bord de l’ISS. Cela, en alternance avec le Crew Dragon, la capsule développée par SpaceX, qui, elle, a rempli tous les objectifs assignés par la Nasa. En mai 2020, Crew Dragon a redonné leur autonomie dans les vols habités aux États-Unis. Depuis l’arrêt de la navette américaine en 2011, la Nasa dépendait de la Russie et du vaisseau Soyouz pour envoyer ses astronautes à bord de l’ISS. En décidant d’avoir à disposition deux capsules, la Nasa se dote d’une réassurance en cas de défaillance de l’une d’elles. Une redondance d’autant plus importante dans le contexte de la guerre en Ukraine et des relations glaciales avec la Russie. En représailles des sanctions internationales, Moscou a en effet arrêté plusieurs coopérations spatiales avec les pays occidentaux.
C’est d’ailleurs en 2014, année de l’annexion de la Crimée par la Russie, que la Nasa s’est tournée vers le secteur privé pour retrouver une capacité autonome dans les vols habités. L’agence spatiale américaine a attribué à SpaceX et à Boeing deux contrats de 4,2 milliards de dollars chacun pour prendre en charge le développement et la fabrication de capsules habitées et les opérations de A à Z, de la formation des astronautes au lancement, en passant par le retour sur Terre. Et réaliser six missions, cela à prix fixe. Avec Starliner dotée de sept places et conçue pour être lancée par un large éventail de fusées, Boeing veut aussi se lancer dans le tourisme spatial en plein développement. Cela, en organisant des vols orbitaux, comme le fait SpaceX depuis septembre 2021. Et plus tard desservir les hôtels et stations de l’espace privés, à l’instar de l’infrastructure de la start-up américaine Axiom.
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SANS TITRE
Para mí, y supongo que para mucha gente más, los macarrones gratinados son el plato estrella de lo que los anglosajones llaman comfort food: esa comida casera que ignora cualquier restricción calórica, recuerda a la infancia y tiene el poder de calentarnos el espíritu. Salvo que queramos inflarnos cual pez globo, no conviene tomarla con frecuencia, pero permitírsela de vez en cuando debería incluirse en la declaración universal de los derechos humanos.
Los últimos macarrones gratinados que han puesto patas arriba los centros del placer de nuestros cerebros han sido los de Monocrom. El restaurante comandado por los hermanos Xavier y Janina Rustia en Barcelona lleva al clímax esta preparación clásica, gracias a una boloñesa poliamorosa con ternera, pollo y butifarra, una bechamel ligera y una combinación contundente de quesos fundidos italianos. Si quieres saber cómo los prepara el cocinero del local, Germán Serafín, sólo tienes que ver el vídeo de arriba.
MACARRONES GRATINADOS DE MONOCROM
Esta receta es larga y laboriosa. Si te lanzas a prepararla, vale la pena doblar las cantidades de pollo, caldo y boloñesa y congelar lo que no uses. Otra opción, sin duda más cómoda, es no hacer los macarrones en casa e ir a comerlos a Monocrom.
Ingredientes
Para 6-8 personas
Pollo asado
Caldo
-
Los huesos del pollo asado y la cabeza de ajos del mismo
-
1 cebolla
-
2 zanahorias
-
1 puerro
-
1 cucharada de pimienta en grano
-
1 cucharada de semillas de cilantro
Boloñesa
-
El pollo asado deshuesado
-
Las verduras del pollo asado y su piel trituradas
-
300 g de entrecot sin hueso
-
300 g de butifarra
-
3 cebollas de Figueras (en su defecto, blancas)
-
100 ml de tomate frito
-
1 cucharada de tomate concentrado
- 1 cabeza de ajos
-
El caldo de pollo
-
Perejil
-
Tomillo
Macarrones
Preparación
- Cortar las cebollas del pollo en trozos gruesos en una bandeja de horno. Sumar los tomates cortados en cuartos y una cabeza de ajo entera sin pelar.
- Colocar encima los muslos de pollo con la piel hacia arriba. Salar y mojar con aceite abundante. Hornear a 200 grados durante 90 minutos.
- Sacar del horno y dejar que se temple. Reservar la cabeza de ajos, quitar la piel de los muslos y triturarla junto a las verduras.
- Deshuesar los muslos, reservar la carne y poner los huesos y la cabeza de ajos en una cazuela. Añadir los demás ingredientes del caldo: la cebolla, la zanahoria y el puerro cortado en trozos gruesos, la pimienta en grano y las semillas de cilantro. Cubrir con agua y cocer entre una hora y hora y media.
- Marcar el entrecot en una sartén a fuego vivo con un poco de aceite. Sacar y reservar. En la misma sartén, cocinar las butifarras hasta que estén hechas por dentro.
- Picar la carne del pollo, el entrecot y la butifarra, y mezclar.
- Picar fino las cebollas de Figueras de la boloñesa y ponerlas en una cazuela. Añadir una cabeza de ajos entera y sin pelar, aceite y sal. Tapar la cazuela y rehogar a fuego medio y unos 45 minutos, removiendo de vez en cuando.
- Añadir las carnes al sofrito, 100 ml de tomate frito, el concentrado de tomate y el puré de las verduras del pollo asado, y cubrir con el caldo de huesos de pollo. Cocinar a fuego lento una hora y media. Tiene que quedar bastante espesa.
- Retirar la cabeza de ajos y desecharla. Añadir perejil y tomillo picado al gusto, y corregir de sal.
- Cocer la pasta en agua abundante hasta dejarla muy al dente (se terminará de hacer en el horno). Escurrirla y juntarla con la boloñesa y la bechamel.
- Poner la pasta en un recipiente que pueda ir al horno, untado previamente con mantequilla. Repartir la mitad de los macarrones, sazonar con pimienta recién molida y cubrir con el resto de macarrones.
- Cubrir con la mezcla de quesos y unos dados de mantequilla y gratinar en el horno unos 7 minutos a 250 grados, o hasta que el queso se dore bien.
El País (ESP)
SANS TITRE
Para mí, y supongo que para mucha gente más, los macarrones gratinados son el plato estrella de lo que los anglosajones llaman comfort food: esa comida casera que ignora cualquier restricción calórica, recuerda a la infancia y tiene el poder de calentarnos el espíritu. Salvo que queramos inflarnos cual pez globo, no conviene tomarla con frecuencia, pero permitírsela de vez en cuando debería incluirse en la declaración universal de los derechos humanos.
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MACARRONES GRATINADOS DE MONOCROM
Esta receta es larga y laboriosa. Si te lanzas a prepararla, vale la pena doblar las cantidades de pollo, caldo y boloñesa y congelar lo que no uses. Otra opción, sin duda más cómoda, es no hacer los macarrones en casa e ir a comerlos a Monocrom.
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Caldo
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-
El pollo asado deshuesado
-
Las verduras del pollo asado y su piel trituradas
-
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-
3 cebollas de Figueras (en su defecto, blancas)
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100 ml de tomate frito
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Tomillo
Macarrones
Preparación
- Cortar las cebollas del pollo en trozos gruesos en una bandeja de horno. Sumar los tomates cortados en cuartos y una cabeza de ajo entera sin pelar.
- Colocar encima los muslos de pollo con la piel hacia arriba. Salar y mojar con aceite abundante. Hornear a 200 grados durante 90 minutos.
- Sacar del horno y dejar que se temple. Reservar la cabeza de ajos, quitar la piel de los muslos y triturarla junto a las verduras.
- Deshuesar los muslos, reservar la carne y poner los huesos y la cabeza de ajos en una cazuela. Añadir los demás ingredientes del caldo: la cebolla, la zanahoria y el puerro cortado en trozos gruesos, la pimienta en grano y las semillas de cilantro. Cubrir con agua y cocer entre una hora y hora y media.
- Marcar el entrecot en una sartén a fuego vivo con un poco de aceite. Sacar y reservar. En la misma sartén, cocinar las butifarras hasta que estén hechas por dentro.
- Picar la carne del pollo, el entrecot y la butifarra, y mezclar.
- Picar fino las cebollas de Figueras de la boloñesa y ponerlas en una cazuela. Añadir una cabeza de ajos entera y sin pelar, aceite y sal. Tapar la cazuela y rehogar a fuego medio y unos 45 minutos, removiendo de vez en cuando.
- Añadir las carnes al sofrito, 100 ml de tomate frito, el concentrado de tomate y el puré de las verduras del pollo asado, y cubrir con el caldo de huesos de pollo. Cocinar a fuego lento una hora y media. Tiene que quedar bastante espesa.
- Retirar la cabeza de ajos y desecharla. Añadir perejil y tomillo picado al gusto, y corregir de sal.
- Cocer la pasta en agua abundante hasta dejarla muy al dente (se terminará de hacer en el horno). Escurrirla y juntarla con la boloñesa y la bechamel.
- Poner la pasta en un recipiente que pueda ir al horno, untado previamente con mantequilla. Repartir la mitad de los macarrones, sazonar con pimienta recién molida y cubrir con el resto de macarrones.
- Cubrir con la mezcla de quesos y unos dados de mantequilla y gratinar en el horno unos 7 minutos a 250 grados, o hasta que el queso se dore bien.
Le Figaro
Gauche, le virage extrémiste : enquête sur les dérives de Jean-Luc Mélenchon
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ENQUÊTE - L'ex-ministre délégué à l'Enseignement professionnel du gouvernement Jospin, revendique aujourd'hui un projet de «rupture radicale» qui l'a conduit à trahir des principes républicains aussi essentiels que la laïcité et l'égalité des sexes au profit d'une stratégie de séduction des «minorités».
Judith WaintraubCe 10 novembre 2019, le laïc Mélenchon a définitivement rendu les armes. Les images du leader de La France insoumise défilant dans les rues de Paris contre l'« islamophobie » à l'appel d'associations islamistes de diverses obédiences sont le symbole le plus parlant de l'abandon des principes universalistes par celui qui s'en prétendait le plus ardent défenseur.
En 2010 encore, réagissant aux velléités du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot de présenter une femme voilée aux régionales, Jean-Luc Mélenchon condamnait le concept même d'« islamophobie » en déclarant à l'hebdomadaire Marianne : « En ce moment, on a le sentiment que les gens vont au-devant des stigmatisations : ils se stigmatisent eux-mêmes – car qu'est-ce que porter le voile, si ce n'est s'infliger un stigmate – et se plaignent ensuite de la stigmatisation dont ils se sentent victimes. »
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Onze ans plus tard, le ralliement de l'ex-député européen à l'une des thèses centrales des « décolonialistes » est salué par une experte en la matière : Houria Bouteldja, fondatrice du Parti des indigènes de la République (PIR). Dans un échange vidéo diffusé sur les réseaux sociaux, elle se réjouit de ce « butin de guerre ». « On revient de loin », estime-t-elle, et pour cause : en 2017, Jean-Luc Mélenchon s'affirmait « en totale opposition avec le PIR » et reprochait à sa porte-parole son antisémitisme.
Mais sa conversion est-elle sincère ou de pure opportunité ? « Le Jean-Luc que j'ai connu était un grand laïc, affirme Julien Dray, député de l'Essonne quand son « camarade » socialiste en était sénateur et qui a fondé avec lui le courant de la Gauche socialiste au sein du PS. Il était très imprégné par son appartenance à la franc-maçonnerie , il a été au cœur de la bataille de 1983 pour la loi Savary sur l'école privée. Par ailleurs, il s'entendait très bien avec les représentants de la communauté juive à Massy. »
Que s'est-il passé ? Le fondateur de SOS Racisme – à l'époque où le mouvement militait pour le « droit à la ressemblance » et pas à la « différence » – n'exclut pas que Jean-Luc Mélenchon ait été influencé par « les sphères d'extrême gauche qu'il s'est mis à fréquenter quand il a commencé à s'éloigner du PS, en 2008 » :« Il est allé les voir un par un, en prenant le temps de les écouter, comme il fait toujours. Il se peut qu'il ait intégré certains aspects de leur idéologie. » L'extrême gauche de ces années est déjà imprégnée par l'indigénisme, le wokisme et l'antisionisme, nouvel habit de l'antisémitisme. Elle n'a plus grand-chose à voir avec l'Organisation communiste internationale (OCI), le groupuscule trotskiste où le jeune étudiant bisontin a fait ses premières armes en 1969.
Discours antiflics
Mais pour Julien Dray, ce qui séduit Jean-Luc Mélenchon, c'est surtout la « radicalité » de cette mouvance, qu'il a retrouvée aussi dans les révolutions en Amérique latine. « Il y est beaucoup allé et ça l'a confirmé dans sa conviction que la social-démocratie était morte, qu'il fallait une rupture radicale, se souvient l'ex-député de l'Essonne. Et quand on faisait remarquer qu'il défendait parfois des méthodes pas très démocratiques – parce qu'à l'époque, on pouvait encore lui parler ! –, il nous faisait comprendre qu'il n'en avait rien à faire, que la fin justifiait les moyens. »
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Les emprunts à l'indigénisme, discours « antiflics » compris, sont surtout, pour La France insoumise, le moyen de toucher un public qui ne s'intéresse pas aux partis traditionnels. Le théoricien de cette stratégie est Éric Coquerel, député sortant de Seine-Saint-Denis. Lui aussi vient du trotskisme. Le 18 novembre 2018, après la déception de 2017, il organise les Rencontres nationales des quartiers populaires, à Épinay-sur-Seine, dans son département. « Je suis persuadé que les 600.000 voix qui nous ont manqué pour accéder au second tour de la présidentielle sont là, expliquait-il à Libération. Je me suis alors dit qu'il était hors de question d'attendre les prochaines élections pour y revenir. » Quand il arrive à la tribune d'Épinay, Jean-Luc Mélenchon désigne l'auditoire : « Voici la nouvelle France, celle sur laquelle nous nous appuierons pour construire et faire tout ce qu'il y a à faire dans ce pays demain, tout changer ! »
La date de ces rencontres ne doit rien au hasard : elles visent aussi à donner un coup de pouce à Farida Amrani à la législative partielle en Essonne, dont le premier tour a lieu le même jour. La candidate de La France insoumise a été battue par Manuel Valls un an auparavant, malgré le soutien de Dieudonné et de figures de l'indigénisme littéraire et universitaire. La campagne a été d'une violence inouïe contre l'ancien premier ministre, dont le discours sur la sécurité, sur l'immigration et sur les principes républicains est honni par LFI. Ce climat n'est sans doute pas pour rien dans sa décision de quitter la France et de laisser son ami Francis Chouat briguer – et remporter – sa succession à l'Assemblée nationale. De nouveau candidat en juin, cette fois dans la 5e circonscription des Français de l'étranger (Espagne, Portugal, Andorre et Monaco) et avec le soutien d'Emmanuel Macron, Manuel Valls n'a pas changé d'avis sur le « mélenchonisme », qu'il accuse de porter un projet de « rupture républicaine ».
Changement de cible
L'entreprise de séduction des « quartiers populaires », selon la terminologie en vigueur à LFI, a commencé avant même 2017, grâce à Éric Coquerel, à Danièle Obono et à d'anciens étudiants à Sciences Po comme la toute-puissante « coordinatrice du programme » Clémence Guetté et comme Mathilde Panot, qui a imaginé les « caravanes des quartiers populaires » pour aller draguer les jeunes issus de l'immigration sur leur terrain. Ils ne font, en fait, que mettre en œuvre les préconisations de la note publiée en 2011 par le think tank Terra Nova, proche du PS : ne plus essayer de reconquérir l'électorat ouvrier, qui a basculé vers le Front national, mais s'adresser aux « minorités », « aux jeunes, aux femmes et aux Français d'origine immigrée ».
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Georges Kuzmanovic, qui a quitté LFI en 2018 après son éviction de la liste pour les européennes, n'a découvert ce changement de cible qu'après la présidentielle de 2017 : « Je suis tombé sur une déclaration de soutien de Danièle Obono à une réunion “afro” en non-mixité raciale. On a décidé d'en parler à Jean-Luc Mélenchon. Sa réaction a été très claire : il m'a dit “c'est inadmissible, ce n'est pas la République !”. » Le chef s'est indigné à huis clos, mais jamais il n'a désavoué publiquement la députée. Son « en même temps » à lui.
Jamais, non plus, il n'a eu un mot de soutien pour Georges Kuzmanovic, qui fut responsable de son service d'ordre avant de devenir son conseiller aux affaires internationales. Le géopolitologue a publié une tribune pour expliquer les raisons de son départ de LFI. Il y fustige « le choix de ne s'appuyer, parmi les classes populaires, que sur “les quartiers” », qui « a amené la FI à laisser s'installer une approche quasi communautariste, proche du modèle anglo-saxon et profondément contraire au républicanisme français »,« la complaisance des segments gauchistes de la FI à l'égard des thèses indigénistes, le mépris affiché pour les forces de l'ordre, la négation du problème posé par l'islamisme et le refus de regarder en face les défis posés par l'immigration ».
Antisémistisme
« La vraie raison de mon éviction, c'est que je refusais de faire primer le sociétal sur le social, estime Georges Kuzmanovic, qui a depuis fondé son propre mouvement, République souveraine. Et quand je vois l'évolution de Jean-Luc Mélenchon depuis cette tribune, je suis surpris de constater à quel point j'avais raison. Par électoralisme, il a même flirté avec la ligne rouge de l'antisémitisme en 2019 et 2020. »
Avant de jeter l'éponge, Georges Kuzmanovic a essayé avec François Cocq, qui sera également évincé des européennes, de s'opposer à la stratégie d'« essentialisation et de victimisation des musulmans » pilotée par le tandem Coquerel-Panot : « On leur a dit qu'il y a plein d'exemples de réussite, que les classes moyennes musulmanes n'ont pas envie que les “barbus” leur disent quoi faire… » Plutôt que de leur répondre, les dirigeants de LFI ont tenté de discréditer Georges Kuzmanovic en l'accusant d'avoir tenu des « propos sexistes » au cours d'une réunion particulièrement houleuse.
Accusations de harcèlement
Quand on veut tuer son chien… Thomas Guénolé a, lui aussi, été la victime de ce qui apparaît comme une méthode éprouvée de LFI pour faire taire la contestation interne. Dans le cas du politologue, qui a fondé l'école de formation de La France insoumise, l'affaire est allée plus loin puisqu'il a été accusé de « harcèlement sexuel » sur une de ses étudiantes de Sciences Po même pas membre du mouvement. Les proches de Jean-Luc Mélenchon voulaient se débarrasser d'une figure connue du grand public qui dénonçait à voix haute le fonctionnement « antidémocratique » de LFI. Danielle Simonnet, candidate aux législatives à Paris, s'était érigée en procureur général. Thomas Guénolé a fini par saisir la justice : « Elle a confirmé qu'il n'y avait pas matière à m'accuser, mais elle a reconnu à Danielle Simonnet le bénéfice de la bonne foi, donc je me suis pourvu en cassation », résume-t-il.
Dans le livre La Chute de la maison Mélenchon (Albin Michel, 256 p., 19 €) qu'il a consacré à sa mésaventure, il décrit un Jean-Luc Mélenchon qui se conduit en « autocrate », à la tête d'une machine conçue pour le servir. La France insoumise, que son créateur a voulue « gazeuse », par opposition aux partis traditionnels, s'en distingue surtout par son absence totale de démocratie interne. « Il n'y a jamais de vote pour départager les lignes, ni sur les grands changements de stratégie, accuse Thomas Guénolé. Il n'est pas non plus possible de débattre et de voter librement des amendements au programme, sur lequel Clémence Guetté a la haute main. Manuel Bompard est statutairement dirigeant à vie de LFI. Paul Vannier distribue en ce moment les investitures aux législatives sans qu'on sache sur quels critères. »
Pas d'adhérents
Cerise sur le gâteau, LFI n'a pas d'adhérents. Un clic suffit pour s'en dire membre, un non-statut qui n'ouvre donc aucun droit. Jean-Luc Mélenchon dirige le mouvement avec l'omniprésente Sophia Chikirou, et avec les membres de l'association de financement du parti, sa trésorière Marie-Pierre Oprandi et Benoît Schneckenburger, son chef de la sécurité. À côté de ces « historiques », les « chouchous » politiques se succèdent – il ne faudrait pas que l'un d'eux s'imagine en dauphin ! Personne n'est intouchable, comme l'a prouvé la mise à l'écart de Charlotte Girard, « pressentie comme tête de liste aux européennes et placardisée dès lors qu'elle s'est alarmée de la présence de Sophia Chikirou dans le dispositif de campagne », écrit Thomas Guénolé. Elle était pourtant la veuve de François Delapierre, que Jean-Luc Mélenchon considérait comme son fils spirituel.
Le promoteur de la « VIe République » a aussi une conception très particulière du rôle de la presse. En 2016, sur son blog, il avait traité d'« assassin repenti » un ex-journaliste du Monde dont il n'avait pas apprécié les articles sur le régime Chávez au Venezuela. En 2018, furieux d'une enquête de Radio France sur les affaires liées à sa campagne, Jean-Luc Mélenchon avait désigné ses auteurs à la vindicte militante dans une vidéo :« Les journalistes de France Info sont des menteurs, sont des tricheurs ! Ils ont l'air de ce qu'ils sont, c'est-à-dire d'abrutis. Pourrissez-les partout où vous pouvez. » Poursuivi par ses victimes et condamné dans les deux cas, le leader de La France insoumise a fait appel.
Caricatures
En septembre 2020, un contentieux d'une autre nature l'a opposé à Charlie Hebdo . L'hebdomadaire a consacré sa une du 16 au procès des attentats de janvier 2015, qui démarrait. Avec des caricatures d'Edwy Plenel, Jean-Luc Mélenchon et Tariq Ramadan, tiges de tests PCR dans le nez et cette légende : « Plutôt “Charlie” ou Kouachi ? On attend les résultats ! » « Je déplore que Marianne et Charlie soient devenus les bagagistes de Valeurs actuelles, a réagi le chef de LFI dans La Provence. Je les aimais bien […]. Maintenant, ils favorisent une manière de traiter la question du regard raciste qui encourage les débordements. »
Jean-Luc Mélenchon a aussi reproduit sur son compte Twitter un dessin de la revue d'extrême gauche Regards qui détourne la une de Charlie Hebdo sur Mahomet se lamentant d'être « aimé par des cons ». Dans cette version, ce n'est pas Mahomet qui parle mais – pourquoi se gêner ? – les journalistes de Charlie assassinés et les « cons » sont Manuel Valls, Caroline Fourest et Zineb El Rhazoui. Leur point commun : ils sont tous engagés dans la lutte contre l'islamisme.
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Le Figaro
Nouveau gouvernement : Amélie Oudéa-Castéra, de Roland-Garros au ministère des Sports
Martin CouturiéL'ancienne championne et haut fonctionnaire passée par le privé, quitte la fédération française de tennis et son poste de directrice générale.
Le compliment vient d'une autre Amélie, Mauresmo, nommée directrice du tournoi de Roland-Garros en décembre dernier. « Elle a une exigence et une capacité de travail impressionnantes. Avec Amélie, on est très complémentaires. Moi, je suis très instinctive dans ce que je fais, et elle, plus raisonnée, plus argumentée», déclarait cette semaine dans les colonnes du Figaro l'ex-numéro un mondiale de tennis, à propos de la directrice générale de Roland-Garros. À l'avant-veille du début des Internationaux de France, Amélie Mauresmo et la fédération française de tennis ont donc vu leur patronne sélectionnée par Élisabeth Borne et Emmanuel Macron pour succéder à Roxana Maracineanu au poste de ministre des Sports et des Jeux olympiques.
Déjà pressentie pour le poste ministériel avant la nomination de l'ex-championne du monde de natation, Amélie Oudéa-Castéra a été joueuse de tennis de haut niveau (vainqueur du fameux Orange Bowl réservé au moins de 14 ans, demi-finaliste en juniors à Roland-Garros) et évolué quatre ans sur le circuit féminin avant de se retirer à l'âge de 18 ans pour se lancer dans des études supérieures. Diplômée de l'Essec puis de l'Ena, elle se pose à la Cour des comptes puis bascule quatre ans plus dans le groupe Axa avant d'atterrir chez Carrefour en tant que directrice de l'e-commerce et de la transformation digitale du groupe. Et finalement l'an dernier, après une longue réflexion, elle décide de retourner à ses premières amours, et sur le court, en rejoignant Gilles Moretton, nouvellement élu président de la fédération française de tennis.
Expérience utile
À 44 ans, cette mère de trois garçons, mariée à Frédéric Oudéa (le patron de la Société Générale) et nièce des journalistes Alain et Patrice Duhamel, va pouvoir faire profiter le monde du sport de son exigence, de ses réseaux, de sa connaissance de la chose politique. Son expérience de sportive mais aussi de haut fonctionnaire et de dirigeante va lui être particulièrement utile pour ce ministère qui va voir se dérouler en France deux immenses événements : la coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques en 2024.
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Emmanuel Macron ouvre la séquence du remaniement gouvernemental
RÉCIT - Le président se prépare dans le plus grand secret à nommer un nouveau premier ministre pour lancer son second mandat.
Quand Mélenchon téléphone au président du Medef pour lui demander son avis
Lors du confinement, le chef des Insoumis a passé un coup de fil à Geoffroy Roux de Bézieux pour connaître sa position sur le recours aux nationalisations et aux réquisitions pour faire face à la crise.
Législatives : deux Français sur trois veulent une cohabitation mais pas de Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre
Selon un sondage BVA pour RTL, 64 % des Français souhaitent une cohabitation lors des élections législatives. Ils sont presque autant à ne pas vouloir de Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre.
Le Figaro
Faut-il se disputer pour faire durer son couple ?
DÉCRYPTAGE - On s’est tous déjà demandé comment ce couple d’amis qui se confrontent en permanence fait pour rester ensemble. Et si le conflit n’était pas toujours synonyme de chaos dans l’union ?
«Tu as réservé les billets de train pour cet été ? Tu m’avais dit que tu t’en occupais... Les prix vont encore grimper… Tu me fatigues.» Vous le voyez, ce couple d’amis qui chuchotent (plutôt fort) autour de la table du dîner du samedi soir et qui règlent leurs comptes ? On connaît tous cette configuration, ces deux partenaires qui passent leur temps à se chercher, à se chamailler, quelles que soient les circonstances, et qu’importe l’audience. Ceux-là même à propos desquels on se demande tout bas : «mais comment font-ils pour rester ensemble ?» Car oui, malgré ses montagnes russes émotionnelles, force est de constater que ce couple fonctionne et s’inscrit dans le temps. Faudrait-il alors se quereller pour faire durer son couple ?
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Du couple idéal au couple réel
Si la question se pose, c'est bien parce que nous avons tendance à penser que le couple conflictuel n'augure rien de bon. La plupart du temps, on y voit même la preuve d'un dysfonctionnement qui mènera fatalement l'entité amoureuse droit dans le mur. La faute, certainement, au modèle de couple idéal bien ancré dans nos esprits. Seulement dans la vraie vie, de couple idéal, il n'y en a pas. «Le duo qui ne se dispute pas, c’est un rêve, tout simplement parce que le conflit fait partie de la vie, sourit la thérapeute conjugale Carolle Vidal-Graf, auteure de Comment bien se disputer en couple ? (1). La version romantique du couple qui fait l’amour tout le temps, avec un modèle de parentalité parfait, de belles valeurs… Tout cela peut être vrai, mais c’est un idéal qui escamote la réalité du quotidien, la fatigue, la routine, l’agacement du travail que l’on ramène à la maison…»
Le duo qui ne se dispute pas, c'est un rêve, tout simplement parce que le conflit fait partie de la vie
Anaïs, 28 ans, n'y est pas étrangère. Elle est en couple avec Gaston depuis trois ans. Ils vivent ensemble et font partie de ces unions électriques. De celles qui se «prennent le chou» fréquemment, selon l'expression populaire, mais qui s'aiment et se voient passer leur vie ensemble. «En général, nos bagarres commencent parce qu'il est indisponible, parce qu'il a trop de travail, confie-t-elle. Je me retrouve à attendre plusieurs heures le soir alors qu'on a prévu un dîner ensemble, sans qu'il ne me prévienne ni de son retard ni de son retour… et il finit par me poser un lapin. Ça me met dans une position d'attente et je suis déçue.» À ces gros affrontements s’ajoutent des «petites brouilles du quotidien» à propos de la gestion de l’appartement ou des vacances à organiser. «Elles sont sans importance, mais instaurent une mauvaise ambiance», précise Anaïs.
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Ces petites disputes ont pourtant de l'intérêt, et sont même inévitables. La raison est simple : le couple est un endroit où l’on se bat pour établir sa place et le conflit nous permet souvent d'y arriver. Le couple se confronte naturellement, puisqu'«il est composé de deux personnes et donc de deux forces en présence, commente Carolle Vidal-Graf. Souvent, pour trouver l’égalité entre les deux, on passe par le combat : qui décide de quoi ? Pourquoi toi et pas moi ?». Selon la thérapeute conjugale, les femmes seraient d'ailleurs souvent à l'origine de l'affrontement. Une des causes porterait sur la fameuse charge mentale, qui continue de peser sur elles.
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Dans le couple, deux histoires qui se confrontent
Fabriquer une union avec un conjoint, c’est aussi faire se rencontrer deux histoires, deux schémas familiaux. En pratique, la mayonnaise ne prend pas toujours et la confrontation peut donner lieu à des incompréhensions. Anaïs vient d’une famille où l'on se dispute. Ses parents s'affrontaient, son père et sa belle-mère s’affrontent eux aussi. Elle-même est toujours passée par la confrontation avec son père. Sans en avoir la volonté, elle reproduit donc une partie de ce modèle. Seulement Gaston, lui, n'a jamais connu une communication aussi frontale. Alors quand sa compagne livre ce qu'elle a sur le cœur, lui se braque et ne comprend pas sa façon de réagir. «Le couple de nos parents et la manière dont ils “relationnaient” ensemble nous influencent, et nous sommes très imprégnés. Soit on reproduit leur modèle, soit on se dit “pour rien au monde je ne ferais pareil”», commente Carolle Vidal-Graf.
Les disputes et la colère qui en découle, permettent aussi de faire passer des messages. Pas toujours évidents à décoder pour le destinataire, certes. Pour Anaïs, provoquer le conflit est une façon de dire : «Coucou, j’existe, et je vais crier très fort pour qu’on ne me loupe pas», résume-t-elle. Elle se souvient avoir toujours fonctionné de la sorte, c’est pour elle un mécanisme développé dès l’enfance. «Quand je me sens incomprise ou que je suis face à des gens très proches de moi qui ne sont pas disponibles, je me mets en colère pour être écoutée. Ce n’est pas calculé, c’est un moyen d’avoir une place, qu’on me prête de l’attention. C’est comme si le fait de m’énerver contre l’autre ne lui laissait plus d’autre choix que d’être là à 100% pour les 10 minutes durant lesquelles je vais crier», observe-t-elle. Dans son couple, la virulence de sa réaction arrive pour une bonne raison : chercher à faire réagir l'autre.
Le couple de nos parents et la manière dont ils “relationnaient” ensemble nous influence, et nous sommes très imprégnés
Carolle Vidal-Graf souligne l'importance de cette émotion, qui dit beaucoup de notre sentiment de ne pas exister et permet à certains de dénouer des nœuds. Le conflit a parfois un rôle efficace. Anaïs confirme que ces tempêtes vécues avec Gaston peuvent «déboucher sur du positif», donner de la puissance à son message et parfois même débloquer un problème de fond. «J'ai l'impression que sur certains sujets, je n'ai obtenu des choses qu'en allant trop loin, précise-t-elle. Comme il travaille énormément, il est par exemple déjà arrivé qu'on ne se voie pas de la semaine tant il rentrait tard. Il a fallu qu'on se dispute violemment 20 fois à ce propos pour qu'il m'entende. Depuis, il rentre finir sa journée de travail à la maison. Il termine tard, mais au moins on dîne ensemble.»
La dispute pour éviter l'ennui ?
Le conflit peut aussi être essentiel au couple simplement parce qu'il fait pleinement partie de son fonctionnement. «Le duo amoureux est un système qui cherche un équilibre. Celui qui se dispute souvent compense avec son lot de moments agréables et marche ainsi. Si on retire l'élément conflit, le couple peut faire face à un déséquilibre», schématise Karine Danan, psychothérapeute et auteure de S'aimer sans se disputer (2).
Elle cite pour exemple des patients en thérapie conjugale, venus consulter pour en finir avec un excès de discordes. Au fil des séances, ils voient leurs conflits diminuer, retrouvent de l’apaisement. Jusqu’au jour où ils annoncent arrêter la thérapie, par crainte que leurs disputes ne disparaissent complètement entre eux. «Ils avaient peur de tomber dans l’ennui. Finalement, pour certains, la querelle est aussi une façon de structurer le temps», rebondit la professionnelle.
Quand les conflits sont chroniques et sans but, il faut s'interroger
Si les disputes sont saines, certaines doivent tout de même interpeller. «Quand les conflits sont chroniques et sans but, il faut s’interroger, insiste Karine Danan. Ce qui compte, c’est de comprendre l’intérêt qui se trouve derrière la brouille.» Pour la psychothérapeute, l’altercation doit être un indicateur pour savoir où l'on en est, tant avec soi-même, qu’avec l’autre. En résumé, si on analyse la querelle et que l’on comprend ce qu’elle veut dire, alors elle peut porter ses fruits. Carolle Vidal-Graf conclut : «Si elle est bien gérée, la dispute permet d’arriver à un compromis. Et les couples sont des océans de compromis !»
(1) Comment bien se disputer en couple ?, de Carolle et Serge Vidal-Graf, éditions Jouvence, 22,50 euros.(2) S'aimer sans se disputer. Le secret des couples heureux, de Karine Danan, éditions Eyrolles, 18 euros.
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Qui sont ces gigolos ? Qui sont leurs clientes ? Plongée dans ce monde, où les femmes achètent du sexe et les hommes en vendent. Retrouvez notre enquête. Par Ann-Laure Bourgeois
Ils ont renoué avec passion avec leur amour de jeunesse
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Le Figaro
À Madrid, un sauna soupçonné d'être un foyer de Monkeypox contraint de fermer ses portes
«La majorité des personnes testée positive ont un lien avec ce foyer», a expliqué vendredi à la presse Enrique Ruiz Escudero, en charge de la Santé dans la région de Madrid.
Un sauna de Madrid, soupçonné d'être un foyer de variole du singe, a été contraint de fermer ses portes, ont confirmé vendredi 20 mai au soir à l'AFP les autorités sanitaires locales, au moment où cette maladie rare s'étend en Europe et en particulier en Espagne.
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Le sauna, un établissement gay appelé «El Paraiso» et situé en plein cœur de Madrid, est soupçonné d'être à l'origine de nombreuses infections dans la région de Madrid. «Le sauna Paraiso restera fermé pendant les prochains jours, une mesure de précaution face à l'alerte concernant l'apparition d'infection de ce qu'on appelle le virus du singe dans la région de Madrid», a tweeté l'établissement appelant «à la responsabilité individuelle pour éviter la transmission». «La majorité des personnes testés positives ont un lien avec ce foyer», a expliqué vendredi à la presse Enrique Ruiz Escudero, en charge de la Santé dans la région de Madrid, faisant état dans la zone de 21 cas confirmés et 19 suspects. Selon lui, il faut s'attendre à ce que le nombre de cas recensés augmente dans les prochains jours.
30 cas potentiels au total
En Espagne, la Santé étant du ressort des régions, il peut y avoir un décalage dans la remontée des informations jusqu'au ministère de la Santé. En effet, au niveau national, le ministère de la Santé se contente pour le moment de confirmer 7 cas. Vingt-trois autres sont positifs via PCR d'une «variole non humaine» et doivent encore être «séquencés pour déterminer le type de variole». Il pourrait donc s'agir de 30 cas au total, si le séquençage confirme qu'il s'agit bien de la même maladie, faisant de l'Espagne le pays le plus touché en Europe. En outre, plusieurs régions comme la Galice, le Pays Basque ou l'Estrémadure, ont aussi fait état de cas suspects de variole du singe.
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La variole du singe est une cousine moins dangereuse de la variole, éradiquée depuis une quarantaine d'années. Elle se traduit d'abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes, notamment sur le visage. La plupart des cas sont survenus, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Ces cas ne sont pour le moment pas graves. Même s'il est tôt pour s'en assurer, ils semblent ressortir d'une souche plutôt bénigne du virus avec un taux de mortalité de 1%. Après les États-Unis, plusieurs pays européens, notamment le Portugal, la France et l'Allemagne sont touchés à leur tour par la variole du singe. Au total, 80 cas sont confirmés et une cinquantaine d'autres sont à l'étude, selon l'OMS.
Covid-19 : l'OMS estime «plausible» une fin de pandémie en Europe avec Omicron
L'organisation appelle toutefois à la prudence du fait de la versatilité du virus.
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DÉCRYPTAGE - En prévention primaire c’est-à-dire avant la survenue d’un incident cardiovasculaire, le risque est réel.
Variole du singe : plus d'une quarantaine de cas suspects ou confirmés en Espagne et au Portugal
Les autorités sanitaires du Canada examinent également treize cas de cette maladie qui se manifeste par de la fièvre, des douleurs musculaires et une éruption cutanée sur les mains et le visage.
Le Figaro
Guillaume Peltier : «J'ai décidé d'être candidat aux élections législatives »
Charles SapinENTRETIEN EXCLUSIF - Dans une interview au Figaro, le vice-président du parti Reconquête ! annonce se présenter dans sa circonscription du Loir-et-Cher pour «montrer l'exemple ».
LE FIGARO. - Serez-vous candidat à votre réélection dans la 2e circonscription du Loir-et-Cher sous la bannière du parti Reconquête ! ?
Guillaume PELTIER. - Oui, j'ai décidé d'être candidat aux élections législatives dans ma circonscription. Alors que la composition du nouveau gouvernement illustre une énième prime aux carriéristes et aux opportunistes, je veux démontrer qu'il subsiste des hommes politiques épris de convictions. À l'heure où, si courageusement, Éric Zemmour s'engage lui-même dans la campagne, où près de 1 600 des nôtres, candidats, suppléants et mandataires, s'engagent pour porter nos couleurs, je ne pouvais, moi aussi, que montrer l'exemple. Éric Zemmour est un bonapartiste : au pont d'Arcole, Bonaparte se saisit toujours du drapeau pour emmener ses soldats. Et Masséna ne le laisse pas seul. J'ai mené onze campagnes électorales sur mon nom. J'ai perdu les premières, j'ai gagné les cinq dernières. Chez moi, en Sologne, j'ai été élu maire, président de communauté de communes, conseiller régional, député puis conseiller départemental. Je mesure qu'au milieu de la tempête, pour notre camp comme pour notre patrie, j'engage un combat difficile. Mais le courage du risque vaut tellement plus que les risques d'un échec, dont les grands destins sont jalonnés, comme aime à le dire Éric Zemmour. Celui qui refuse de prendre des risques, celui-là passe à côté de ce que la vie a de plus grand et de plus intense.
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Les perspectives pour votre parti de faire élire un député en juin sont faibles. Quels sont vos objectifs pour ce scrutin législatif ?
Tout est toujours possible en politique. Même si nous sommes lucides de n'être qu'au début d'une épopée. Certains de nos ennemis espéraient que la présidentielle ne fût qu'une parenthèse. Les Français savent désormais qu'elle fut une naissance. Un acte fondateur. Partis de rien, nous sommes déjà, en quelque mois, la quatrième force politique française. Avec Nicolas Bay, nous dirigeons la campagne nationale des législatives. Je suis donc candidat chez moi et je vais aussi partout en France soutenir nos candidats dont la jeunesse et le courage m'impressionnent. Au-delà de nos 2,5 millions d'électeurs, chaque Français doit mesurer l'enjeu du scrutin législatif. Qui d'autre que nous pour défendre les Français ? Face aux ayatollahs de l'écologisme, face au pouvoir parisien qui nous méprisent, face au politiquement correct qui préfère les métropoles aux ruraux, les voyous aux victimes, les assistés aux travailleurs, les islamistes en burkini aux Françaises assimilées, les délinquants étrangers aux retraités honnêtes…
Comment faire exister et pérenniser une formation politique potentiellement sans élu ?
Toute l'histoire contemporaine politique française démontre qu'il n'est pas nécessaire, à l'heure de la grande césure entre le peuple et ses représentants, d'avoir obligatoirement des cohortes d'élus pour être au cœur de la vie politique. Éric Zemmour, comme Emmanuel Macron, le démontre d'ailleurs. Quel que soit le résultat du 12 juin, nous avons déjà gagné. Car nous avons allumé la flamme pour que la France reste la France. D'ailleurs, dès cet été, nous allons mener, puis gagner, le plus grand combat culturel, politique et méta politique jamais lancé en France par la droite et les patriotes. Depuis 1968, nous avons laissé la pensée à la gauche. Avec Éric Zemmour, nous allons préparer nos futures victoires. En créant des écoles de formation, des associations, des revues… Car « au fond des victoires d'Alexandre, on retrouve toujours Aristote », disait le général de Gaulle. Tout est là. Nous sommes l'avenir de la droite et l'espoir de la France.
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Un nouveau poids lourd de LR, Damien Abad, bascule dans le camp d'Emmanuel Macron. Quel est votre regard sur votre ancien parti ?
Les dirigeants du parti Les Républicains, en renonçant à la noble politique, c'est-à-dire à la supériorité des convictions et du courage sur la carrière et l'opportunisme, sont sortis de l'histoire. C'est dans la tempête que se révèlent les tempéraments et les caractères. Ce moment est là, face à nous. Emmanuel Macron vient d'être réélu président de la République, embarquant la France dans cinq nouvelles années de déclin avec son clan de centristes et de carriéristes. Jean-Luc Mélenchon vient de réussir à unir son camp : celui des gauches caricaturales alliées, en idiotes utiles, aux ménestrels de l'islamisme et du wokisme. Quant à la droite, elle est en miettes. Coincée entre l'auberge espagnole des dirigeants LR qui cèdent un à un aux sirènes de l'opportunisme et l'isolement volontaire de ceux du Rassemblement national qui refusent l'union sacrée que nous proposons par amour de la France. Tous deux préfèrent perdre seuls plutôt que nous ne gagnions ensemble. Tout nous pousserait donc à attendre que l'orage passe, que la tempête s'érode. Mais il eût fallu pour qu'il en soit ainsi qu'aucun espoir ne se levât en 2022. Heureusement, Éric Zemmour s'est levé, Reconquête ! est né. Je vous le promets, bientôt nous réussirons l'indispensable union des droites et des patriotes. Le soleil d'Austerlitz se lève toujours demain.
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Emmanuel Macron ouvre la séquence du remaniement gouvernemental
RÉCIT - Le président se prépare dans le plus grand secret à nommer un nouveau premier ministre pour lancer son second mandat.
Borne à Matignon: comment Macron a cédé aux pressions de son camp
RÉCIT - L’histoire secrète des 48 heures au terme desquelles Emmanuel Macron a renoncé à nommer l’ex-LR Catherine Vautrin.
À Paris, Anne Hidalgo s'attaque aux libertés fondamentales
ENQUÊTE - Bien que la liberté d'aller et venir soit une liberté fondamentale et inaliénable, Anne Hidalgo veut mettre les Parisiens et les banlieusards au pas et … à vélo.
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Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
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À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine : notre envoyée spéciale revient sur son reportage avec Vadym, un soldat âgé de 18 ans
STORY - À 18 ans, Vadym s’est engagé dans la défense territoriale à Kiev, en Ukraine. Notre envoyée spéciale Margaux Benn l’a rencontré à un point de contrôle aux abords de la capitale. Retrouvez également son reportage «Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre»
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise
REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.
Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie
REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.
À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko
REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.
Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes
REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.
Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés
REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.
À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied
REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.
Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins
REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.
Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes
REPORTAGE - Personne ne veut imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.
À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front
REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.
Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe
REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.
Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent
REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.
À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés
REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.
«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation
REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.
Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation
RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et restaurants délicieux, les expositions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.
Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires
REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.
Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés
REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.
À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes
REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.
Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé
REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.
Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes
REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.
Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou
REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.
Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode
REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.
Donetsk à l’heure de la mobilisation générale
REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.
Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais
REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.
À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir
REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.
Ukraine: Marioupol, qui enfin revivait après les épreuves de 2014, a de nouveau peur des combats et d’une annexion
REPORTAGE - Le spectre de la guerre plane à nouveau sur cette ville portuaire stratégique de 500.000 habitants, la plus en danger en cas d’une invasion à grande échelle.
Des colonnes de blindés en direction de Donetsk
EXCLUSIF - Notre envoyé spécial Alain Barluet a pu constater lundi soir l'avancée de dizaines de chars, moins de deux heures après la déclaration d'«indépendance» de la province par Vladimir Poutine.
Regarder la vidéoÀ Rostov-sur-le-Don, où arrivent les évacués du Donbass, «personne ne veut la guerre»
REPORTAGE - La région frontalière des territoires séparatistes prorusses d’Ukraine accueille une population poussée à trouver refuge en Russie avant un conflit jugé imminent.
Ukraine: à Kiev, la population ne croit pas à la désescalade
REPORTAGE - Face à Moscou qui souffle le chaud et le froid, les Ukrainiens refusent de spéculer sur une sortie de crise.
À Kiev, la population résiste à la panique malgré les rumeurs de guerre
REPORTAGE - En Ukraine, les troupes russes massées de l’autre côté de la frontière sont au cœur de beaucoup de discussions.
Le Figaro
Profession: nageur de combat de la Marine nationale
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EXCLUSIF - Au sein des forces spéciales françaises existe une unité si particulière et si confidentielle qu'on n'en parle presque jamais: les nageurs de combat du commando Hubert. Ils sont moins de cent car la sélection est impitoyable. Ils constituent l'élite de l'élite.
Jean-Louis TremblaisMardi 14 mai 2019, dans la cour d'honneur des Invalides et en présence du chef de l'État, un hommage national est rendu aux premiers maîtres Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont, deux officiers mariniers du commando Hubert morts pour la France lors d'une libération d'otages au Burkina Faso. Au son funèbre et poignant de la cornemuse, leurs camarades portent les deux cercueils, recouverts du drapeau tricolore et reliés par une sangle. Un détail qui échappe au public, submergé par l'émotion. Pourtant, cette « sangle de vie » (telle est son appellation officielle) est plus qu'un symbole : c'est la marque de fabrique des nageurs de combat, l'une des unités les plus confidentielles et les moins médiatisées de la Marine nationale.
C'est à Saint-Mandrier-sur-Mer, dans le Var, au bout de la presqu'île, au Cannier, que se situe la base du CASM (commando d'action sous-marine) Hubert, plus simplement appelé commando Hubert. Entre 150 et 200 hommes, dont la moitié sont brevetés nageurs de combat (les autres intervenant en appui ou soutien). Une race à part, difficile à cerner et à décrire parce que peu diserte pour ne pas dire taiseuse. L'apothéose d'une carrière chez les fusiliers marins commandos, tant la sélection est draconienne pour intégrer ce corps d'élite.
Six brevetés par an
C'est ce que nous explique son chef, le capitaine de frégate B. : « Ici, l'âge moyen est de 33 ans. Tout simplement parce qu'il faut d'abord passer par l'un des commandos d'assaut de Lorient, notre maison mère, la matrice commune. Ce n'est qu'après une ou deux opérations extérieures et le niveau chef d'équipe qu'on peut se présenter au cours nageur. Commence alors une formation spécifique qui dure presque un an (1). Les candidats ont rarement moins de 26 ans et déjà un solide bagage. Schématiquement, pour vous donner une idée du filtrage, sur 100 fusiliers qui se présentent au stage commando, 15 le terminent. Sur ces 15, dix deviendront chefs d'équipe et seulement deux finiront nageurs. »
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C'est la raison pour laquelle ils ne sont qu'une demi-douzaine à recevoir le prestigieux certificat chaque année. Mille soixante et onze brevets seulement, depuis l'acte de naissance de la spécialité en 1952 à Arzew (Algérie), sous l'impulsion de deux figures mythiques : Bob Maloubier et Claude Riffaud, eux-mêmes inspirés par les « hommes-torpilles » italiens de la Decima MAS (Mezzi d'Assalto, moyens d'assaut), les ancêtres du combat subaquatique !
Le métier a des allures de sacerdoce tant il requiert de rigueur et de souffrances, de performances et de sacrifices. Marin dans l'âme (on parle ici non de cordage mais de touline, de bout et non de corde, d'escouade et non de groupe, etc.) et commando éprouvé, le nageur se distingue de ses collègues par son aptitude à évoluer sous l'eau et avec un armement « marinisé », c'est-à-dire traité pour supporter le sel de mer. Quelle que soit la mission qui lui est assignée (pose d'une charge explosive sous un bâtiment ennemi ou repérage en vue d'une opération ultérieure, entre autres), il doit être capable de palmer à une vitesse constante de 35 mètres/minute pendant quatre heures, à six mètres sous la surface et en suivant une trajectoire rectiligne. Il ne doit pas être repéré. D'où l'utilisation d'un appareil de plongée en circuit fermé recycleur de gaz : le FROGS (Full Range Oxygen Gas System). Celui-ci fonctionne à l'oxygène pur et ne génère pas de bulles, ce qui fait son intérêt.
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Inconvénient : sous la barre des six mètres, l'oxygène pur devient toxique. Pour éviter l'accident et se surveiller mutuellement, les nageurs progressent donc par deux et sont toujours sanglés. « La sangle de vie unit les deux membres d'un binôme tout au long de la plongée, martèle le contre-amiral Pierre de Briançon, commandant la Forfusco (Force maritime des fusiliers marins et commandos) et lui-même ancien « pacha » du commando Hubert. C'est une règle intangible. On remonte ensemble ou on y reste ensemble. »
Plongée en eaux troubles
Pour corser l'affaire, ajoutons que l'écrasante majorité des actions sous-marines se pratique de nuit et en eaux plus que troubles. Le binôme doit préalablement mémoriser une soixantaine de « cap-temps », imaginant toutes les situations, et naviguer avec une marge d'erreur de 5° à droite ou à gauche de la direction empruntée et une tolérance de plus ou moins 10 % par rapport au rythme imposé. Le leader du tandem gère le cap avec une planchette dite de navigation, dotée d'une boussole et d'un profondimètre, tandis que son alter ego s'occupe du chronomètre. On comprendra aisément que ce type de progression nécessite un bon potentiel de mémorisation et d'orientation. La tête et les jambes. Mens sana in corpore sano.
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Pour acheminer le binôme au plus près de la cible en évitant de solliciter inutilement l'organisme, on peut utiliser un tracteur sous-marin amagnétique et à moteur électrique. Si plusieurs équipes sont nécessaires, on a recours à un propulseur sous-marin, de plus forte contenance et capacité (2), lui aussi non-détectable par les sonars existants. Nous épargnerons au lecteur les détails techniques, rébarbatifs et de toute façon classés secret-défense, mais il faut savoir que ces véhicules futuristes sont conçus sur mesure par les ingénieurs de la DGA (Direction générale de l'armement) et des entreprises françaises, sous la supervision du commando Hubert. Fait maison ou presque, et, le budget de la Royale n'étant pas celui de l'US Navy, avec une bonne dose de système D…
Une machine bien huilée
Si la mer est leur élément naturel, les nageurs d'Hubert sont aussi des parachutistes confirmés. Ses chuteurs opérationnels peuvent être aérolargués (avec 100 kilos de matériel ou de munitions, selon les cas) à 8000 mètres d'altitude et dériver sous voile avec masque à oxygène sur des dizaines de kilomètres afin de s'infiltrer incognito là où ils ne sont point les bienvenus. Mais c'est le plus souvent sur le plancher des vaches qu'ils ont été déployés au cours des dernières décennies. Au Sahel, bien évidemment, mais aussi en Libye, en Afghanistan ou au « Levant ». Nous n'en saurons pas plus sur les zones d'activité du commando (3) mais elles sont faciles à deviner puisqu'elles épousent l'actualité (contre-terrorisme et libération d'otages) et la géopolitique (opérations extérieures comme Barkhane et autres fâcheries armées).
Une chose est certaine : il n'y a jamais grand monde au Cannier tant l'unité travaille à flux tendu et sous toutes les latitudes. Et ceux qui sont présents s'entraînent sans relâche. Jusqu'à obtention du sans-faute. Un travail de bénédictin, accompli avec la rigueur du métronome mais dans la bonne humeur et un enthousiasme non feint. Uniformes dépareillés, pilosité assez peu réglementaire, tutoiement préféré au voussoiement et prénoms aux grades : l'exact contraire de la Légion étrangère, où rien ne dépasse.
« Ne vous fiez pas à cette apparente décontraction, nous prévient le « pacha » actuel du commando Hubert. Elle dissimule une hiérarchie respectée et efficace car chacun sait qui fait quoi, qui a fait quoi, qui doit faire quoi. On peut quelquefois nous reprocher d'avoir des airs de Pink Floyd mais, dans les faits, chacun est ultraperfectionniste et se donne à fond. Les hommes d'Hubert sont tellement volontaires qu'il faut de temps en temps leur tordre le bras pour qu'ils prennent des congés ou un arrêt maladie. Si la motivation est au rendez-vous, c'est aussi parce qu'on développe le sens de l'initiative et que les cadres délèguent. Le commando Hubert, c'est dur, physiquement et mentalement, mais on y trouve un épanouissement personnel et professionnel que j'ai rarement observé ailleurs. »
Assaut de vive force
« Sortis du ventre de la nuit, ils sont porteurs des foudres de Neptune », proclame la devise des nageurs de combat, reprise par le président de la République lors de l'hommage national de 2019. En cette frisquette soirée de janvier, magistrale démonstration nous en est faite, quelque part entre Toulon et Porquerolles. But de l'exercice : un AVF (assaut de vive force), selon l'un de ces acronymes euphémiques dont raffole l'armée française.
Autrement dit, un franchissement au grappin pour s'emparer du porte-hélicoptères amphibie Dixmude, qui fait office de bateau pirate dans notre simulation opérationnelle. Nuit sans lune, classée 5, c'est-à-dire aussi noire qu'un tableau de Soulages. Vent force 4. Température 8 °C. Lors du sacro-saint briefing (« Les nageurs sont des ayatollahs du briefing-débriefing », nous avait avertis le contre-amiral Pierre de Briançon), le chef d'escouade répète les consignes à Greg, Jeff et les autres. Ils les connaissent déjà mais sait-on jamais ? Le droit à l'erreur n'existera pas le jour J.
À la vie, à la mort
Il est 22 heures, lorsque les deux Zodiac Ecume Hurricane quittent le « petit port » (comme ils surnomment affectueusement leur quai d'attache) du Cannier et font hurler leurs 600 chevaux. Les embarcations fondent à 45 nœuds sur la proie. Arrivés à tribord du Dixmude, les pilotes jouent avec les gaz pour s'approcher de la coque au plus près et coller au mastodonte. En deux temps et trois mouvements, le grappin fixe une échelle spéléo sur le bastingage et les félins casqués y grimpent un à un. Un abordage exécuté à merveille, car c'est bien de cela qu'il s'agit pour ces corsaires modernes, valeureux descendants des Surcouf et autres Jean Bart. À la différence du pirate, qui travaille pour l'horreur et l'avoir, le corsaire n'œuvre-t-il pas pour l'honneur et le devoir ?
Commando un jour, commando toujours : la formule est encore plus juste pour Hubert, qui ne compte que peu d'élus en son sein. D'ailleurs, les réservistes y jouent un grand rôle. « C'est un rouage essentiel de notre fonctionnement, reconnaît le capitaine de frégate B. Nous sommes tellement sollicités que l'aide des anciens nous est précieuse pour encadrer les entraînements et apporter leur expérience. Hubert, c'est une grande famille qu'on ne quitte jamais vraiment. On y revient toujours. »Et même « pour » toujours comme en témoignent ces plaques vissées sur un rocher du « petit port », à peine visibles par le visiteur et pourtant si présentes pour les bérets verts. Y sont gravés les noms des nageurs ayant demandé à ce que leurs cendres soient dispersées au large du Cannier. Avec la mer pour bleu linceul et leurs frères d'armes pour les veiller dans l'au-delà.
Par Jean-Louis Tremblais (texte) et Ewan Lebourdais, peintre officiel de la Marine (photos) pour Le Figaro Magazine
(1) Dont vingt-sept semaines de formation intensive à Toulon : cours de navigation, permis hauturier, plongée à l'air et sous oxygène, palmage-étalonnage, module tactique (comment réaliser une attaque-nageur), etc. Taux d'échec : 50%. Celui qui abandonne ne pourra jamais se présenter de nouveau.
(2) Grâce à un mélange gazeux et un appareil mixte (fermé et semi-fermé) pour les nageurs, le propulseur peut atteindre des profondeurs supérieures à la barre des six mètres citée dans le texte. Actuellement à l'essai, celui de la troisième génération (PSM3G) pourra être transporté dans un hangar de pont par le futur sous-marin nucléaire d'attaque de type Suffren. Jusqu'ici, les nageurs entraient et sortaient du sous-marin par le tube lance-torpilles !
(3) Contrairement aux agents de la DGSE (Direction générale des services extérieurs), ils n'agissent pas dans la clandestinité mais sous uniforme. Néanmoins, pour des raisons de sécurité, un arrêté de 2011 interdit de montrer leurs visages et de citer leurs noms, au même titre que les autres membres des forces spéciales, avec lesquels ils collaborent régulièrement.
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Le Figaro
Météo du week-end : une forte chaleur et de nouveaux orages
Le FigaroAlors que le pays fait face à une vague de chaleur intense et exceptionnelle pour la saison, les températures estivales se maintiendront ce week-end, provoquant parfois de nouveaux orages.
C'est un temps chaud et ensoleillé qui s'annonce pour ce week-end, selon La Chaîne Météo . Si les températures s'atténuent un peu samedi au Nord, elles restent intenses sur la moitié sud du pays avec l'arrivée d'air chaud venu d'Espagne. Les températures maximales atteindront encore 30 à 36°C au Sud et de 20° à 28°C au Nord. De nouveaux orages, parfois violents, éclateront ainsi à l'ouest de la France ce dimanche et les températures seront à nouveau à la hausse, allant de 25° à 30° au Nord et jusqu'à 35° au Sud. La vague de chaleur, parfois difficilement supportable, prendra fin seulement lundi.
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La météo dans votre région :
Au nord de la Loire, de la Bretagne, Val de Loire, Ile-de-France, Normandie et Hauts-de-France, il fait beau toute la journée. Les températures sont agréablement rafraîchies avec parfois 8° à 10°C dans les campagnes, ce qui pourra permettre d'aérer les appartements en ville où il a fait chaud comme Paris. Le soleil brille avec quelques cumulus l'après-midi. Le ciel est un peu voilé au Nord-Est. Les températures sont de saison en bord de Manche et comprise de 22° à 25°C en descendant vers l'axe de la Loire.
L'est de la France appréciera la baisse matinale des températures, notamment en plaine d'Alsace, la Bourgogne et le Centre, après les fortes chaleurs de ces derniers jours. Il faut profiter de ce rafraîchissement pour aérer vos appartements à Strasbourg par exemple. L'après-midi, il y fera de 24 à 26°C, ce qui reste chaud pour la saison mais moins excessif tout de même.
Au sud de la Loire, le beau temps pleinement estival se poursuit avec des températures matinales toujours bloquées entre 17° et 20° entre Auvergne et Rhône-Alpes notamment. En journée, les très fortes chaleurs se maintiennent du Centre-Est au Sud-Est, avec de 30° à 33°C. Le vent du Sud cesse dans le couloir rhodanien et le Val de Saône.
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Au Sud-Ouest, il fera très beau mais à nouveau plus chaud dès le matin et surtout en Aquitaine. Les températures évolueront vers la barre des 30°C puis pourraient à nouveau atteindre 33° à Bordeaux comme mercredi, et possiblement jusqu'à 35° dans les Landes en raison du vent sec venant de terre.
Sur l'arc Atlantique, il fera également très chaud sur les plages du Sud-Ouest. Pour la baignade, attention au contraste de températures entre le sable et l'eau qui peut provoquer des hydrocutions, ainsi qu'aux vagues, potentiellement dangereuses, bien qu'en atténuation par rapport à cette semaine.
Le pourtour méditerranéen garde un temps calme. Des brumes de mer sont parfois présentes sur les plages de l'Aude et de l'Hérault, puis laissent place à une belle journée. Les températures des villes côtières restent plus tempérées (autour de 25°C) que dans les terres, où il fera jusqu'à 34° en Provence et en Roussillon.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
Plusieurs records de chaleur battus ou égalés dans le Sud-Est et le Sud-Ouest mercredi
Il a notamment fait 33,7°C à Albi et 33,4°C à Toulouse, alors que la France est au cœur d'une «vague de chaleur exceptionnelle», selon La Chaîne Météo.
La météo du mardi 17 mai : la chaleur s'accentue sur les trois quarts du pays
La météo estivale s'intensifie sur une majorité du pays, marqué par un soleil omniprésent et des températures toujours en hausse, en particulier dans les régions du nord de la Loire.
Regarder la vidéoLa météo du jeudi 19 mai : températures en baisse au Nord, orages à l'Est
Après la journée la plus chaude de la semaine, le nord de la France se rafraîchit légèrement ce jeudi et les orages s'atténuent. Au Sud, les températures dépassent toujours de 8 à 10°C les normales de saison.
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Grenoble : au cœur du laboratoire historique de l'extrême-gauche
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ENQUÊTE - L'autorisation du burkini n'est que l'ultime effronterie d'une cité frondeuse. Ville pionnière des radicalités politiques, Grenoble est aujourd'hui un campus à ciel ouvert où prospèrent les idéologies sécessionnistes.
Paul SugyEnvoyé spécial à GrenobleEnclavée entre les monts encore enneigés de Belledonne (« les jolies dames »), les cimes du Vercors et les arêtes de Chartreuse, la ville célèbre pour sa géographie en cuvette est une fournaise. Peu de gens se pressent pourtant dans les piscines municipales en ce mercredi après-midi. « Plus personne n'y va !, confirme une journaliste locale qui connaît la ville comme sa poche. Lors des premières manifs d'Alliance citoyenne, il y a eu des bagarres, depuis les gens vont ailleurs. À celle de Jean Bron, ils ont même dû embaucher des vigiles…» C'est la seule ville de France où personne ne parle du burkini sur le marché. Lundi, le vote du conseil municipal a apporté une publicité dont les Grenoblois se seraient bien passés, et l'irruption des journalistes parisiens dans les rues de la capitale dauphinoise souffre un accueil très mitigé.
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Plus au sud les habitants du quartier du Lys rouge, l'une de ces « banlieues» grenobloises qui, comme les autres, a pour particularité d'être en réalité située à l'intérieur de la ville, sont pour la plupart issus d'une immigration récente, musulmane ; mais si quelques jeunes femmes portent le voile, c'est tout au plus un foulard discret dans les cheveux. « On est loin des préoccupations de l'islam politique », explique le président d'une association implantée dans le quartier. Et pour cause : ici, on a autre chose à faire. Les trafiquants de drogue tiennent le quartier : les Maghrébins ont succédé aux Italo-Grenoblois, puis aux Corses. Désormais, c'est à eux que s'intéressent les brigades des stups, qui descendent régulièrement faire une saisie, parfois sous le feu des dealers. Mais quand les organisateurs du « mois décolonial » (une manifestation annuelle financée par la Ville et l'IEP de Grenoble autour du ressentiment post-colonial que les immigrés sont supposés éprouver à l'égard de la France et de son histoire) sont venus animer une conférence sur le « racisme d'État» dans le local des associations du Lys rouge, les habitants ont écarquillé les yeux. « Les gens ne venaient pas d'ici, on n'a jamais vu autant de Blancs que ce soir-là», confie l'un d'eux. On aura plus parlé du «mois décolonial» dans les journaux que dans les quartiers, et pour cause : en invitant Assa Traoré ou Taha Bouhafs, porte-voix d'une rancune sourde à l'égard des institutions françaises, les organisateurs ont clairement joué la provocation. La lutte est du reste bien plus internationale que locale : en 2019, lors d'un festival annuel de street-art créé avec le soutien d'Éric Piolle, un graffeur avait peint sur une gigantesque fresque le portrait de George Floyd. Dans l'indifférence des habitants du Lys rouge, où au demeurant, les écolos sont surnommés « les bouffeurs de graine»…
Car ici, ce qu'on demande au maire, ce sont des logements sociaux, pas le burkini. Celui-ci a été inscrit à l'agenda du conseil municipal par une association communautariste (dont les accointances avec les Frères musulmans ont été soulignées par les renseignements territoriaux), et soutenue bruyamment par Céline Deslattes, la toute-puissante adjointe au maire, également présidente du Planning familial. Seulement l'attention médiatique, depuis, s'est concentrée sur l'énigmatique Éric Piolle, qui en a fait une affaire personnelle. Avec lui le débat public pouvait mettre un visage derrière une polémique - pour le plus grand bonheur de l'opposition municipale, emmenée par le tonitruant Alain Carignon. Mais à y regarder de plus près, l'affaire se complique : Grenoble est en réalité de longue date un écosystème politique à nul autre pareil, où se concoctent et se déchaînent toutes les luttes, toutes les radicalités. C'est du reste ici que Champollion avait déchiffré les hiéroglyphes ; ici encore que l'on a inventé l'énergie hydraulique (la fameuse houille blanche) ou plus récemment que l'architecte Perret a construit sa première tour en béton armé. Ville pionnière, Grenoble est un terreau fertile aux idées précurseures. La ville était donc déjà, bien avant l'avènement d'Éric Piolle, un laboratoire pour l'innovation politique d'extrême gauche - et rien n'indique qu'elle cessera de l'être au terme de son mandat.
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De la fête des Tuiles au planning familial
« Ici, tout est politique. Pas un problème public qui ne suscite son comité de quartier, ses manifestations, ses tracts, ses affiches…», soupire avec amusement Philippe Gonnet, qui a longtemps couvert l'actualité grenobloise. « Ville frondeuse», écrit-il, lapidaire, dans le livre qu'il lui consacre dans une belle collection dédiée à « l'âme des peuples»*.
Grenoble, capitale des luttes ! Mais pourquoi fallait-il que ce soit cette ville de passage, dont moins de 30 % de ses habitants en sont originaires, vieille ville de garnison située aux marches de la Savoie, traversée avec mépris par les Lyonnais sur le chemin du ski, et qui parlent d'une « ville en anorak» pour décrire avec condescendance l'absence de goût vestimentaire des autochtones ? Méprisée, même, par le plus célèbre des Grenoblois, Henri Beyle qui, devenu Stendhal, consacre quelques pages de son journal au pénible séjour qu'il fit en 1814, de retour dans sa ville de naissance, « quartier général de la petitesse».
Du reste, Grenoble a-t-elle seulement une identité politique ? Un ancien préfet de l'Isère, dit-on, s'étonna un jour de n'y être jamais reçu à dîner, et s'en inquiéta, craignant d'y être impopulaire. Il fut rassuré d'apprendre qu'on ne dîne pas en ville, à Grenoble. Les restaurants ferment tôt : il n'y a pas de bourgeoisie grenobloise. On mange chez soi la semaine, à la rigueur chez des amis, et surtout en montagne le week-end. Le phénomène tendrait d'ailleurs à s'aggraver, à mesure que le renouvellement sociologique du centre-ville, propice à Piolle, se confirme : « Les vieux Grenoblois sont tous partis, remplacés par des bobos qui commandent leur dîner sur Deliveroo et circulent en vélo-cargo, avec toute leur marmaille à l'arrière, sur les autoroutes cyclistes d'Éric Piolle, décrit une élue implantée depuis longtemps dans la ville. Mais ils n'aiment pas vraiment Grenoble. Ils consomment la ville, c'est tout. Le week-end ils s'en vont, et surtout, ils commencent à se plaindre de l'insécurité galopante.»
La politique, dans tout ça ? La clef de l'énigme nous est apportée par Raymond Avrillier, chef de file de l'écologie politique grenobloise « canal historique» : l'ancêtre, en quelque sorte, d'Éric Piolle. Désormais « soutien critique» de l'actuelle majorité municipale (il désapprouve du bout des lèvres le vote du burkini, comme du reste beaucoup des militants de la mouvance traditionnelle de l'écologie grenobloise), c'est lui qui, à la tête de l'Association Démocratie Écologie Solidarité (ADES), a rassemblé les différentes associations écolos nées à Grenoble : dans les années 70, c'est la seule grande ville de France où la mouvance altermondialiste constitue des listes aux municipales. « C'est qu'ici nous sommes des Alpins, des montagnards, explique fièrement le vieux militant, qui insiste pour n'être présenté qu'en tant que « simple citoyen». C'est-à-dire que nous sommes habitués à l'auto-suffisance et que nous n'aimons pas que l'on nous dicte la loi d'en haut. Ça, c'est pour le côté frondeur. Surtout, nous sommes attachés aux biens les plus essentiels : l'eau et le paysage. À Grenoble plus qu'ailleurs, on réfléchit au rapport politique qu'entretiennent les hommes et leur environnement.»
D'aucuns rappellent encore que c'est à Grenoble, un jour de juin 1788, qu'en montant sur les toits pour arroser de tuiles les soldats du roi, le peuple de la ville actionna l'engrenage qui conduisit un an plus tard au déclenchement de la Révolution française…Depuis, les écolos radicaux ont accompli ici leurs plus grands exploits. Les activistes grenoblois manifesteront à ski dans les glaciers de la Vanoise pour protester contre leur urbanisation ; plus tard, des « éco-citoyens» monteront dans les arbres centenaires d'un quartier de la ville pour empêcher qu'on ne les abatte. Viendront ensuite, pêle-mêle, les anti-nucléaires, les anti-nanotechnologies, les anti-5G (soutenus par Éric Piolle qui n'y voyait lui-même qu'une technologie tout juste bonne à « regarder du porno dans un ascenseur»). C'était à Grenoble que s'échafaudait l'occupation du plateau du Larzac ; à Grenoble encore qu'après l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, d'après les services de l'État, une bonne partie des activistes se sont réfugiés, perpétuant une longue tradition de squats d'immeubles dans le centre-ville. Très vite l'écologie sert de porte d'entrée dans des luttes toujours plus diverses. En juin 1961, le premier centre français du planning familial ouvre ses portes à... Grenoble.
«Ici, l'ultra-gauche se sent comme chez elle»
Si l'arrivée d'une majorité écologiste au pouvoir était ainsi préparée de longue date par une vieille tradition insurrectionnelle, aujourd'hui ces militants radicaux, dont certains sont prêts aux pires extrémités (une flambée d'actes d'éco-terrorisme inquiète depuis plusieurs années les autorités locales : incendies volontaires d'installations industrielles, et même de casernes de gendarmerie), bénéficient parfois des largesses du maire. Celui-ci leur a, par exemple, abandonné un squat rue d'Alembert en échange d'un loyer symbolique, pour un bail qui court sur trente ans. « Ici, l'utra-gauche se sent comme chez elle : elle bénéficie de conditions favorables», fait-on savoir en haut lieu, là où les «UG», comme on les appelle, constituent avec les narcotrafiquants l'un des fléaux les plus surveillés et les plus redoutés.
Sauf que la pensée d'extrême-gauche est entrée au conseil municipal. Non qu'on y prône des actes terroristes, bien sûr ; mais cette gauche-là est intersectionnelle (elle conçoit la justice sociale comme le produit d'un effort conjugué des minorités pour lutter ensemble contre leurs nouveaux ennemis de classe) et déconstructiviste (elle considère que les institutions véhiculent des oppressions tant qu'elles n'ont pas été «déconstruites»). Certains conseillers du maire sont notamment des universitaires bien connus dans la galaxie de cette nouvelle gauche intellectuelle. Parmi eux, le sociologue Erwan Lecoeur répète sur les plateaux de télévision que les services de l'État sont contaminés par l'extrême droite ; son collègue Erwan Lesourt, philosophe à Sciences Po Grenoble, se décrit comme le « conseiller spécial» du maire : c'est un prophète de « l'effondrement» du système capitaliste et un apôtre zélé des thèses collapsologues. Tous deux sont l'indice d'une convergence croissante de vues entre la Ville le milieu universitaire grenoblois, et surtout le désormais tristement célèbre Institut d'études politiques où les professeurs ayant critiqué le concept d'islamophobie ont été victimes de harcèlement de la part d'élèves et d'enseignants.
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L'action municipale s'en ressent. D'autant qu'en période de disette budgétaire (le conflit avec la métropole prive la ville de subventions, et la municipalité est très endettée, au point qu'elle s'apprête à augmenter les impôts locaux), on n'a guère plus que des politiques symboliques à conduire : elles sont aussi peu onéreuses que médiatiquement rentables. Éric Piolle multiplie les coups de communication. Y consacre plusieurs millions d'euros de budget municipal. À l'extérieur on le retrouve jusqu'à Briançon, pour soutenir les migrants qui traversent la frontière. À Grenoble, il baisse les subventions municipales allouées aux institutions culturelles traditionnelles (à commencer par les bibliothèques) au profit de la « culture de rue». Au Magasin, le centre d'art contemporain, de la ville, il fait nommer Béatrice Josse, une militante féministe et décoloniale qui y organise des réunions en non-mixité, réservées aux femmes. Il fait subventionner les « Fées rosses», qui défilent sur les boulevards grenoblois ou organisent des ateliers d'improvisation pour déconstruire les stéréotypes de genre : «Notre équipe artistique n'est pas au service d'une œuvre, mais au service d'un combat» clame le collectif d'artistes féministes sur son site internet.
Et le long du caniveau, courent de nouveau en liberté les rats d'égout (attention, on préfère dire « surmulots», à Grenoble, pour ne pas les dénigrer), puisque la nouvelle charte municipale sur le bien-être animal rédigée par l'élue du Parti animaliste Sandra Krief ne les considère plus comme des animaux nuisibles. Aux habitants qui s'en plaignent, la Ville répond par mail qu'il faut « changer de regard» sur ces voisins d'un nouveau genre. Pierre Mendès France, qui fut brièvement député de l'Isère et qui avait compris combien la ville dauphinoise était un terrain favorable à l'extrême-gauche, aurait dit un jour : «Il y a en France un problème par semaine, et à Grenoble, un par jour». Sans doute était-il loin du compte. *Grenoble. Déplacer les montagnes, Philippe Gonnet, éditions Nevicata, 2019.
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Le Figaro
Cannes : seins nus, une activiste s'introduit sur le tapis rouge pour protester contre les viols commis en Ukraine
Les seins nus peints aux couleurs du drapeau ukrainien, elle a protesté contre les viols commis par les soldats russes sur les Ukrainiennes avant d'être rapidement sortie par la sécurité.
Devant des centaines d'objectifs et sous les nuées de flashs, le tapis rouge du Festival de Cannes est en ce moment l'un des endroits les plus scrutés de la planète. C'est lors de la montée des marches du film Trois mille ans à t'attendre le vendredi 20 mai, aux alentours de 18h30, qu'une militante du mouvement féministe radical SCUM a décidé de protester contre les violences faites aux femmes ukrainiennes depuis le début de la guerre en février dernier.
La montée des marches du vendredi 20 mai
Seins nus peints en jaune et bleu (les couleurs du drapeau ukrainien), et culotte entachée de peinture rouge, c'est en hurlant et scandant le message «Stop raping us !» (Arrêtez de nous violer) que la femme a fait irruption sur le tapis rouge depuis le bas des marches du Palais des festivals. Elle n'est restée qu'une vingtaine de secondes devant les photographes avant d'être maîtrisée et emmenée par la sécurité.
La guerre en Ukraine, omniprésente à Cannes
Les témoignages de viols commis par des soldats russes contre des civils ukrainiens ne cessent d'affluer depuis l'intensification de la guerre. Au point que le Parlement européen a condamné début mai l'emploi des violences sexuelles comme arme de guerre dans ce conflit.
Lors de la cérémonie d'ouverture du 75e Festival de Cannes, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait fait une apparition surprise en vidéo depuis Kiev. Il avait rendu hommage au cinéma et, mentionnant le film Le Dictateur, avait souhaité que vienne «un nouveau Chaplin qui prouvera que de nos jours le cinéma n'est pas muet».
A-t-on encore le droit de se montrer indifférent ?
PAUSE PHILO - Jean-François Bossy, philosophe et maître de conférences à Sciences-Po Paris, nous invite à nous questionner sur l'évolution de notre rapport à la sensibilité.
«Instaurer un congé menstruel, c'est combattre l'hypocrisie» : en Turquie, le tabou autour des règles se lève
REPORTAGE.- Dans le pays d'Erdogan, où le sujet des règles est encore tabou et où les droits des femmes sont constamment bafoués, des initiatives font bouger les lignes : congés menstruels, distribution de serviettes, projets de loi… Une révolution.
L'Humanité
Compétition. Armageddon Time, Les Quatre Cents Coups dans un univers impitoyable
Nos recommandations culturellesLe réalisateur américain James Gray explore les limites du rêve américain au début des années 1980 à travers son histoire personnelle dans le Queens. Un film généreux et honnête qui fait écho à la période actuelle.
Pierre BarbanceyArmageddon Time, de James Gray, États-Unis, 1 h 55
James Gray n’en finira sans doute jamais avec New York malgré des incursions dans la jungle amazonienne (The Lost City of Z, 2017) et le Cosmos (Ad Astra, 2019). On le pressentait déjà avec l’extraordinaire Little Odessa, tourné en 1994, où la fiction ne cherchait pas à masquer l’expérience personnelle. On en était convaincu avec The Immigrant, en 2013, film pourtant décevant. Si, de notre côté de l’Atlantique, New York ne semble qu’une grosse pomme, ceux qui y vivent savent que en réalité, cette ville gigantesque est loin d’être homogène. Les cinq boroughs sont bien différents, socialement, les uns des autres.
Le rêve américain même écorché, ne doit pas disparaître.
Manhattan apparaît comme un joyau avec ses gratte-ciel majestueux, ses larges avenues, ses quartiers branchés, ses banques et ses musées renommés. Le décor change du tout au tout lorsqu’on emprunte un métro pour explorer Brooklyn, le Bronx ou le Queens. C’est justement dans ce dernier borough que James Gray a passé son adolescence. Là où il est retourné pour réaliser son dernier film, présenté en sélection officielle à Cannes, Armageddon Time. Comme il le reconnaît : « Je voulais rentrer à la maison et faire un film qui serait le plus personnel possible. » Et d’ajouter : « L’histoire comme les mythes émergent toujours du microcosme de l’intime. »
Au-delà des préjugés de classe et de race
Nous voici donc plongés dans les États-Unis de 1980. Une époque où les tensions internationales sont telles que la menace d’une guerre nucléaire semble imminente et, avec elle, la fin du monde. Armageddon n’est pas loin, y compris dans la bouche d’un Ronald Reagan qui s’apprête à accéder à la Maison-Blanche. C’est vraiment dans l’air du temps : le groupe britannique The Clash reprend alors un morceau de Willie Williams, Armagideon Time. Le titre du film de James Gray est tout trouvé.
Le Queens, donc, où Paul Grass (Michael Banks Repeta), 12 ans, intègre la classe de sixième dans une école publique du coin. Il se fait vite remarquer – négativement par ses pitreries – par le professeur et se lie d’amitié avec un jeune Noir, Johnny (Jaylin Webb), lui aussi dans le collimateur de l’enseignant pour des raisons de couleur de peau. Le premier grandit dans une famille juive de la classe moyenne. Il adore son grand-père Aaron (Anthony Hopkins), source d’amour, de réconfort et de conseils pour cette adolescence entamée. Le second vit seul, dans le dénuement, avec sa grand-mère malade.
Leurs univers sont différents mais leurs passions les réunissent au-delà des préjugés de classe et de race qui gangrènent la société américaine. Paul se rêve artiste et multiplie les dessins avec les encouragements de son grand-père, à qui il se confie. Johnny se voit en futur astronaute, collectionne les vignettes de la mission Apollo 13 mais ne peut en parler qu’à son copain. Tous les deux aiment la musique. C’est un peu les Quatre Cents Coups version New York avec école buissonnière, vol d’argent dans la boîte à bijoux pour que Johnny puisse participer à la visite du musée Guggenheim à Manhattan et même faire l’expérience d’un joint d’herbe dans les toilettes du collège.
Éclaboussés par la réalité sociale
Les parents de Paul, Esther (Anne Hathaway) et Irving (Jeremy Strong), décideront alors de le retirer de l’enseignement public pour l’inscrire dans un établissement privé et huppé. Et pas n’importe lequel. Siège au conseil d’administration un certain Fred Trump, père d’un futur président des États-Unis, qui assène aux élèves qu’ils ne sont pas des privilégiés mais l’élite destinée à diriger le pays demain. Des élèves bien comme il faut dans leur uniforme avec cravate, pour qui les Afro-Américains ne sont rien d’autre que des nègres. Paul et Johnny ne pourront pas échapper à une réalité sociale qui va les éclabousser et les désunir malgré eux. Une sorte d’Armageddon à leurs yeux.
Paul et Johnny ne pourront pas échapper à une réalité sociale qui va les éclabousser et les désunir malgré eux.
Aucune situation caricaturale dans ce scénario de James Gray. La réalisation est sensible. Comme à son habitude, le cinéaste prend son temps pour explorer toutes les facettes des caractères. Au final, il dresse un portrait sans concession de la société états-unienne, de sa force, de sa violence, mais aussi de ses contradictions. Les parents de Paul, issus de l’immigration, sont attachés aux valeurs humaines, au respect de l’autre, aux différences, mais extraient leur fils des griffes de la justice au détriment du copain noir, isolé et abandonné. Ils le maintiennent dans ce collège pourtant aux antipodes de leurs pensées. La victoire de Reagan les atterre. Mais le rêve américain, même écorché, ne doit pas disparaître car c’en serait fini de leurs espoirs, semble nous dire James Gray. Personne n’est dupe sur la différence entre mythe et réalité d’une société qui se prétend sans classes. Un film généreux, honnête et très personnel, ce qui, par les temps qui courent, est salvateur.
Et aussi
Quinzaine des réalisateurs. Les songes heureux de Juliette
L’Envol, de Pietro Marcello, Allemagne-Italie-France, 1 h 40
Quoi de mieux pour démarrer l’ouverture de cette provocatrice sélection que l’Envol ? Pietro Marcello présente son dernier opus librement inspiré du roman des années 1920 les Voiles écarlates, du Russe Alexandre Grine. Avec l’histoire de Juliette (Juliette Jouan, belle révélation), qui semble détenir la clé des songes poétiques, le réalisateur s’attache à des personnages tout en humanité, en rêves et en souffrances dans ce nord de la France éprouvé par la Première Guerre mondiale. Le père de Juliette, Raphaël (Raphaël Thiéry), taille la vie comme il le fait du bois, alors que la mère adoptive, Adeline (Noémie Lvovsky), dirige la maison d’une main de maître. La jeune femme laisse libre cours à ses émotions, comme ces sentiments qu’elle éprouve pour l’aviateur Jean (Louis Garrel). Le cinéaste nous offre des plans superbes. P. B.
Acid. Shot amoureux et gueule de bois
How to Save your Dead Friend, de Marusya Syroechkovskaya, Suède-Norvège-France-Allemagne, 1 h 43
Cinéaste russe, Marusya Syroechkovskaya retourne dans ses archives personnelles à la mort de son amour de jeunesse. Deux phases de leur relation se répondent dans ce documentaire autobiographique rythmé par sa voix off. Et quinze années de leur quotidien et de celui d’une jeunesse russe en mal de repères défilent devant nos yeux. La première partie, celle de la naissance d’une idylle, est la plus réussie. Marusya, adolescente déprimée chronique, rencontre Kimi, jeune homme tendance spleen. Même délire, même façon de voir la vie, l’amitié fusionnelle prend un virage plus tactile. Y a de l’amour dans l’air. Et un mariage au bout. Ensuite, tout capote. Et le film perd aussi de son intensité quand prennent le pas l’alcool, la drogue et l’environnement familial toxique. Là, le portrait de couple a un petit air de déjà-vu. M. M.
Semaine de la critique. Une famille au bord de la crise de nerfs
Alma Viva, de Cristèle Alves Meira, France-Portugal, 1 h 25
Les vacances estivales annuelles de la petite Salomé au Portugal prennent un tour tragique avec la mort de sa grand-mère maternelle. Sa mère et ses oncles et tantes s’écharpent au sujet de l’organisation des funérailles. Les langues se délient, les vieux dossiers ressortent. Résultat, le corps de la défunte reste à la maison, en attendant mieux. La température monte à l’intérieur, un incendie de forêt menace à l’extérieur, ajoutant une tension supplémentaire. Cinéaste franco-portugaise, Cristèle Alves Meira propose une œuvre un peu acerbe, naturaliste, traversée par une incursion du fantastique et de la sorcellerie. Le récit foisonnant crée de la friction, pénètre la sphère intime et dévoile au regard de la jeune héroïne des secrets de famille. Un bémol, tout de même, le film manque singulièrement de rythme. M. M.
Festival de Cannes 2022james graycinémaanthony hopkins L'Humanité
Compétition. EO, la fable poétique et métaphorique de Skolimowski
Nos recommandations culturellesUne narration chaotique pour un film d’une grande beauté formelle sur les pas d’un âne de cirque privé de scène. Eo lorgne du côté de Godard et Malick dans une expérimentation visuelle plus ennuyeuse que fascinante.
Michaël MélinardEO, de Jerzy Skolimowski, Pologne-Italie, 1 h 26
Jerzy Skolimowski a beau ambitionner de rendre hommage à Au hasard Balthazar, de Robert Bresson, il semble avoir avalé du Terrence Malick. Très gros plans sur la nature et des bouts de peau, des ralentis en veux-tu en voilà, des travellings somptueux, un rendu de l’image volontiers pictural, le grand cinéaste polonais explore une large palette de champs sensoriels. Pour sa sixième apparition en compétition, le réalisateur de The Shout (grand prix spécial du jury en 1978) et de Travail au noir (prix du scénario en 1982) suit EO (Hi Han en français), un âne de cirque. Sa relation avec sa dresseuse Kasandra (Sandra Drzymalska) s’interrompt brusquement après l’interdiction de l’exploitation de ces animaux. Commence alors pour l’ex-bête de scène un parcours jalonné d’obstacles où il tente d’éviter la violence et l’absurdité des hommes.
Entre bestialité humaine et humanité animale
Ce point de départ est l’une des rares phases véritablement narratives de l’œuvre. Les autres concernent une partie de football et ses conséquences belliqueuses entre supporters, un camionneur métalleux qui appâte une réfugiée avec des spécialités culinaires polonaises et une relation conflictuelle entre une comtesse (Isabelle Huppert) et son fils (Lorenzo Zurzolo). Entre ces pastilles, l’âne erre. Il est ballotté, chouchouté, contraint, violenté, et c’est par ses yeux que nous découvrons le monde.
On ne peut dénier à Skolimowski d’avoir signé des images d’une grande beauté formelle, comme si ses qualités de peintre rejaillissaient dans cette œuvre cinématographique. Avec sa narration chaotique et déroutante, son travail sur les formes et les couleurs, il lorgne du côté d’un cinéma expérimental. Les amateurs des derniers essais de Jean-Luc Godard, dont Skolimowski est fan, apprécieront sans doute. Pourtant, le film laisse un sacré goût d’inachevé. Il y a, certes, un peu de bestialité humaine et de l’humanité animale. On peut aussi saluer son audace. Mais pour en faire quoi ? La réponse demeure énigmatique avec cette fable poétique et métaphorique un peu vaine.
Festival de Cannes 2022jerry skolimowskicinéma Le Figaro
Ministres, secrétaires d'État, conseillers... Combien gagne le gouvernement?
Elena ScappaticciFOCUS - Le Figaro vous détaille les modalités d'indemnisation des membres du gouvernement ainsi que de leurs équipes.
Ministres, ministres délégués, secrétaires d'État, directeurs de cabinets, conseillers ministériels... La machine gouvernementale obéit à une hiérarchie très stricte, à laquelle sont associés des pouvoirs différents pour chacun. Mais qu'en est-il des rémunérations perçues par les équipes qui entourent Emmanuel Macron et sa première ministre? Paradoxalement, celles-ci ne recoupent pas toujours le grade fixé à chacun par l'ordre protocolaire républicain. Tour d'horizon des indemnités perçues pour chaque fonction gouvernementale.
● 10.135 euros pour les ministres
Comme celui du président de la République et celui du premier ministre, le salaire des ministres a été baissé de près de 30% en 2012. Anciennement fixé à 14.200 euros brut par mois, il est désormais de 10.135 euros bruts mensuels, contre 15.204 euros pour le président de la République et la première ministre d’après l’Observatoire de l’éthique publique présidé par l’ancien député René Dosière, spécialiste du train de vie de l’État.
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Ce montant est identique pour les ministres délégués. Comme celles des députés et des élus locaux, ces rémunérations sont basées sur le point d’indice de la fonction publique. Ce point d’indice est resté inchangé depuis 2017, mais devrait augmenter avant l’été et ainsi amélioré légèrement le salaire des ministres.
À ce salaire s'ajoutent certains avantages matériels: un ministre dispose d'une voiture de fonction avec chauffeur, d'un accès gratuit au réseau SNCF, d'un quota de déplacements aériens ou du remboursement automatique de ses factures de téléphone. Il peut également bénéficier d'un logement de fonction, à condition de ne pas avoir déjà un logement à Paris ou en proche banlieue. La prise en charge est limitée à une superficie de 80m², plus 20m² par enfant: au-delà, le ministre devra payer de sa poche.
● 9629 euros pour les secrétaires d'État
La distinction entre ministres et secrétaires d'État n'est pas qu'une affaire de pouvoir, elle se répercute également au niveau de leur rémunération. Avec un salaire de 9629 euros bruts par mois, «les secrétaires d'État sont légèrement moins bien payés que leurs homologues ministres», explique René Dosière au Figaro. En revanche, ils disposent des mêmes avantages matériels.
● En cabinet, des conseillers parfois mieux rémunérés que les ministres
Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n'existe aucune grille de salaires officielle pour les collaborateurs ministériels. Conséquence directe de ce vide juridique, de fortes disparités sont constatées d'un ministère à l'autre. Selon les chiffres communiqués par René Dosière, la rémunération moyenne des collaborateurs ministériels s'élevait à 8825 euros bruts mensuels en 2021.
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«Le ministre fait ce qu’il veut. Certains collaborateurs gagnent même plus que leur ministre», observe René Dosière qui rappelle que, après avoir augmenté sous Édouard Philippe, les émoluments des conseils ministériels ont «légèrement diminué» lorsque Jean Castex était premier ministre. Une telle situation n'aurait pas été possible à l'Élysée ou à Matignon où la règle veut qu'aucun collaborateur ne gagne plus que le président ou le premier ministre.
● Et pour les anciens ministres?
Les anciens ministres sont loin d'avoir les mêmes privilèges que les ex-locataires de l'Élysée. Pas question de bénéficier d'un logement ou d'une voiture de fonction, encore moins d'une indemnité à vie. Ils peuvent en revanche recevoir une indemnité de cessation de fonction pendant trois mois. Selon l'ordonnance du 17 novembre 1958, modifiée en 2013, le versement de cette rémunération se fait sous conditions. L'ex-membre du gouvernement ne la percevra pas s'il retrouve une activité dans les trois mois qui suivent son départ du ministère, ni s'il a omis de déclarer à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) son patrimoine ou ses intérêts.
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Quand Mélenchon téléphone au président du Medef pour lui demander son avis
Lors du confinement, le chef des Insoumis a passé un coup de fil à Geoffroy Roux de Bézieux pour connaître sa position sur le recours aux nationalisations et aux réquisitions pour faire face à la crise.
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Selon un sondage BVA pour RTL, 64 % des Français souhaitent une cohabitation lors des élections législatives. Ils sont presque autant à ne pas vouloir de Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre.
Emmanuel Macron ouvre la séquence du remaniement gouvernemental
RÉCIT - Le président se prépare dans le plus grand secret à nommer un nouveau premier ministre pour lancer son second mandat.
Le Figaro
«Nouveau gouvernement: derrière la stabilité, une rupture sur l’école»
Vincent Trémolet de VillersL’éditorial du Figaro, par Vincent Trémolet de Villers.
Ni tout à fait un autre, ni tout à fait le même: il faut l’aide du poète pour dire les sentiments mitigés qu’inspire le gouvernement d’Élisabeth Borne. On aurait même pu croire, en entendant le secrétaire général de l’Élysée égrainer les noms de Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti, qu’Alexis Kohler lisait une ancienne liste. Quand sont apparus dans le désordre les noms de Gabriel Attal, Amélie de Montchalin, Clément Beaune, nous avons compris qu’il s’agissait bien d’un remaniement. Des ajustements plutôt qu’une révolution. Certains, comme le ministre de l’Économie, élargissent leur surface ; d’autres, comme Olivier Véran, la restreignent. «Président nouveau, mandat nouveau, peuple nouveau», avait proclamé le chef de l’État. Son souci écologique lui a sans doute fait préférer le gouvernement durable, les ministres recyclables à l’innovation éclatante et coûteuse. Le disrupteur serait-il devenu conservateur? Avec le temps…
Même si les exégètes de la politique détaillent à la loupe les composantes de l’équipe d’Élisabeth Borne - l’apport chiraquien avec Catherine Colonna, nouvelle ministre des Affaires étrangères, celui des anciens collaborateurs de Bertrand Delanoë, les socialistes hollandiens et les anciens de la droite sarkozyste -, les Français retrouvent les mêmes usages, les mêmes visages. Ils risquent fort de détourner la tête.
Ils auraient tort, car un retournement suffit à montrer que la boussole républicaine d’Emmanuel Macron a changé de direction. Avec Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, c’est toute la charge symbolique universaliste que portait Jean-Michel Blanquer qui disparaît. À la place, l’éminent historien qui lui succède est le chantre d’un discours diversitaire, «décolonial», directement importé des campus américains.
En choisissant d’installer la ligne Sciences Po Grenoble rue de Grenelle, le chef de l’État veut sans doute séduire l’électorat attiré par la Nupes de Jean-Luc Mélenchon. Ce jeu aussi décevant que dangereux ne lui rapportera rien à gauche et risque de coûter très cher à droite.
Benjamin Morel: «Élisabeth Borne est un choix par défaut»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour le maître de conférences en droit public, Emmanuel Macron n'a pas l'intention laisser la nouvelle locataire de Matignon arbitrer les grandes lignes de la réforme des retraites ou la gestion de la crise économique.
L’éditorial du Figaro: «Élisabeth Borne à Matignon, technique et politique»
Par Vincent Trémolet de Villers, directeur-adjoint de la rédaction du Figaro.
Goldnadel: «L'affaire Taha Bouhafs ou le signe que l'extrême gauche moralisatrice n'est qu'une farce»
FIGAROVOX/CHRONIQUE - Le journaliste militant Taha Bouhafs a retiré sa candidature aux législatives après des accusations de violences sexuelles. Pour l'avocat, le parti de Jean-Luc Mélenchon aurait dû porter cette affaire devant les tribunaux et non se contenter d'une enquête interne.
Le Figaro
Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.
Envoyée spéciale à Tchernobyl
Lioudmila Kozak résume son travail en quelques mots: elle et ses collègues sont «les yeux» de Tchernobyl. Depuis 2006, la jeune femme énergique scrute les moniteurs des caméras de la centrale nucléaire, hors service depuis 1986, date de l’un des plus graves accidents de l’histoire. Le 24 février, alors qu’elle doit terminer son tour de garde, Lioudmila n’en croit pas ses yeux: des centaines de blindés, de tanks, et surtout «des hommes en noir» s’introduisent sur le territoire de la station.
À 4 heures du matin, l’armée russe a commencé son invasion de l’Ukraine par la zone d’exclusion de Tchernobyl. Depuis l’accident, l’accès à ce territoire contaminé grand comme le Luxembourg est restreint. Valentin Geïko, le chef de service, est à son poste dans le bâtiment voisin. Les équipes doivent être relevées vers 9 heures. À 50 kilomètres à vol d’oiseau, à Slavoutych, une ville créée pour accueillir les employés de la centrale après l’accident, près de 700 d’entre eux sont déjà assis dans le train qui doit les amener à leurs postes. Par un accident de la géographie et de l’histoire, ce dernier passe par la Biélorussie, là même où se déroulent les combats. Les services de sécurité, l’armée, les responsables à Kiev… depuis les premières explosions, personne ne répond au vieux téléphone de Valentin Geïko. Le septuagénaire donne donc directement l’ordre de ne pas faire partir le train. «Plus personne ne peut sortir de Tchernobyl, seuls les soldats russes entrent», se souvient Valentin, qui reçoit Le Figaro dans son bureau de la centrale. Sa chemise grise à carreaux lui donne un air de fonctionnaire sympathique. Pendant une heure, les yeux fixant le mur, il raconte pour la première fois son expérience de l’occupation dans un monologue, interrompu par de nombreux appels téléphoniques. Plusieurs fois, il s’interrompt pour rappeler: «Mais pour avoir toute l’histoire, il vous faudrait six heures.»
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Le directeur général de la station étant resté à Slavoutych, Valentin se retrouve aux commandes, avec 300 personnes à ses côtés: une centaine d’employés, 170 membres de la garde nationale ukrainienne qui gardaient la centrale, quelques pompiers et infirmières et quatre «stalkers». Ces jeunes touristes originaires de Dnipro étaient venus illégalement visiter Pripiat, la ville fantôme près de la centrale. «Je les ai réunis et je leur ai promis qu’ils sortiraient tous entiers», assure Valentin. Dehors, les sirènes hurlaient, et les employés voyaient les missiles voler vers Kiev.
Vers 15h30, Valentin voit apparaître les «hommes en noir» à sa fenêtre. «En arrivant, ils étaient choqués, même la zone d’exclusion a de bonnes routes asphaltées et éclairées», s’amuse Geïko. Le sexagénaire, qui a fêté ses 60 ans le 1er mars dans la centrale, connaît Tchernobyl comme sa poche. En 1987, à 25 ans à peine, il est liquidateur et nettoie la zone après l’accident. Comme pour beaucoup d’employés, Valentin a développé un attachement à Tchernobyl, à cette zone de danger mais aussi de renouveau, où depuis plusieurs dizaines d’années la nature reprend ses droits. «Deux trois tirs et, boum, c’était fini», lance-t-il. À ce moment-là, les lignes russes étaient déjà à plusieurs dizaines de kilomètres au sud. Une libération de la zone par l’armée ukrainienne semblait au mieux, lointaine, au pire improbable. «Si on ne voulait pas une nouvelle catastrophe, il fallait négocier.»
J’ai déjà tiré avec votre pistolet et votre tank, en bas, je peux me barrer avec s’il faut !
Vers 17 heures, un général de division, Sergueï Bourakov et, Andreï, un colonel qui n’a pas donné son nom de famille, arrivent dans son bureau et commencent les négociations. La première question qu’ils posent est «où sont les nazis»? Valentin, qui a fait son service militaire pendant l’URSS, trouve vite une langue commune avec ceux qu’il appelle les «rachistes», mot-valise combinant russes et fascistes. «J’ai déjà tiré avec votre pistolet et votre tank, en bas, je peux me barrer avec s’il faut !» leur lance-t-il. Valentin noie ses deux «invités» de jargon nucléaire pour leur faire comprendre le danger de leur présence. «Sergueï, je te le dis officiellement, j’ai assez de connaissances et de compétences pour nous assurer une mort lente mais certaine. Fais passer le message à tes chèvres, qu’elles ne tentent rien», lui dit l’ingénieur, très sûr de lui. Finalement les gradés russes acceptent ses règles: pas d’armes dans les zones sensibles. Leurs soldats seront nourris et habiteront à un étage, le personnel ukrainien dans un autre.
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Environ 400 à 500 soldats, de l’armée régulière, de la police anti-émeutes et de la garde nationale prennent alors leurs aises, dans l’un des lieux les plus sensibles au monde. La plupart sont jeunes et originaires de Bouriatie, rapportent Valentin et Lioudmila. Cette dernière voit débarquer des dizaines d’entre eux, qui s’installent dans le couloir et demandent de se faire appeler «les invités». Trois fois par jour, les employés ukrainiens peuvent faire trois sorties: pour aller à l’infirmerie, prendre un unique repas et une douche. Lioudmila et ses quatre collègues dorment sur le bureau et travaillent à tour de rôle. «On a compris dès le premier jour que personne ne viendrait nous chercher, qu’on était des otages. La seule chose à faire, c’était de travailler car ces infrastructures ne peuvent pas être laissées sans surveillance. Toute la planète en dépend!», raconte-t-elle au Figaro par téléphone depuis Slavoutych, où elle est en repos. Lioudmila, Valentin et une centaine d’employés resteront 25 jours à Tchernobyl, alors qu’il est normalement interdit d’y passer la nuit. Si les autorités ukrainiennes assurent que leur santé n’est pas en danger, il n’en va pas de même de celle des soldats russes, qui ont passé leur temps dans la zone sans précautions.
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«On leur disait: “pourquoi vous êtes venus ici? Pourquoi vous aviez besoin de faire ça?”», se désole Lioudmila. Face à elle, tantôt le silence, tantôt des soldats qui assurent vouloir les «sauver». Mais surtout, une réponse revient plus que les autres: «Nous faisons un exercice militaire.» Plus haut, les gradés savent et racontent à Valentin leurs plans. Un an auparavant, des espions russes ont visité la zone d’exclusion dans des excursions touristiques - près de 100.000 touristes s’y rendaient chaque année avant la pandémie - pour préparer l’invasion. Les militaires russes s’étaient également entraînés à la centrale de Koursk en Russie, construite sur le même modèle que Tchernobyl. Mais les soldats russes ne pensaient pas rester aussi longtemps à Tchernobyl. Au bout de deux semaines, Valentin remarque que le général et le colonel s’endimanchent en uniformes de cérémonie, ceux qu’ils pensaient porter sur les avenues de Kiev pour la parade de la victoire. «En réalité, ils étaient sales comme des cochons car ils n’avaient plus de vêtements propres: ils pensaient rester trois jours et ça faisait déjà deux semaines», ironise Valentin. Dans son bureau, il monte le volume de la radio ukrainienne à fond pour que les soldats dans le couloir entendent leurs pertes.
Nouveaux sacrifiés
Valentin restera pendant vingt-cinq jours dans son petit bureau couvert de cartes de la centrale. Dehors, les soldats russes se baladent librement dans la zone, s’assoient sur le sol et même creusent des tranchées sur ordre de leurs chefs. Dans le bureau de Valentin, le général et le colonel endimanchés et corpulents le ramènent trente-cinq ans en arrière, quand il était un simple liquidateur, face aux gradés soviétiques qui, juste après l’accident «envoyaient des gamins à la mort» pour nettoyer les conséquences d’une erreur qui aurait pu détruire l’Europe. «Rien n’a changé. La différence entre eux et nous, c’est qu’ils ne donnent aucune valeur à la vie humaine», regrette Valentin, qui a pourtant tenté d’alerter les Russes sur les dangers de toucher le sable radioactif de la zone. Dans les couloirs de la centrale, Lioudmila rencontre ces nouveaux sacrifiés. «Ils l’ont fait car ils n’en avaient rien à foutre, ils suivaient les ordres et c’est tout.»
Si le personnel ukrainien lance de timides mises en garde, il arrive surtout à tirer son épingle du jeu. Le 9 mars, l’électricité, qui doit constamment refroidir le combustible nucléaire usagé, est coupée à Tchernobyl, sans que la raison soit fournie. «On leur a dit qu’on avait 14 heures avant que cela cause un accident, en réalité, c’était plus quelques jours, mais ils se sont bougés plus vite, car ils avaient peur», raconte Lioudmila. Pendant cinq jours, les Russes prennent ainsi l’essence du front de Kiev, malgré des manques, pour approvisionner Tchernobyl, avant de relier la centrale au réseau électrique biélorusse.
On était certains depuis le début qu’ils allaient faire exploser la centrale ou bien nous fusiller avant de partir pour ne pas laisser de traces
Finalement le 20 mars, les Russes acceptent que les employés ukrainiens soient relevés. Lioudmila et ses collègues n’y croient pas. «On était certains depuis le début qu’ils allaient faire exploser la centrale ou bien nous fusiller avant de partir pour ne pas laisser de traces», souffle la jeune femme. La spécialiste quittera la zone avec ses collègues à travers la forêt puis, huit par huit, sur de simples barques de pêcheurs locaux vers Slavoutych. Malgré la promesse de Valentin, à son grand désespoir, les 169 membres de la garde nationale ukrainienne seront faits prisonniers. Aujourd’hui, certains sont en Biélorussie et d’autres en Russie. Leurs conditions de détention sont incertaines.
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C’est seulement le 31 mars, après le retrait des troupes russes du nord de Kiev et de Tchernobyl, que les Ukrainiens prendront la mesure de l’occupation. Partout dans la zone d’exclusion, où s’est rendu Le Figaro le 12 mai, des tranchées ont été creusées par les soldats russes. Dans la forêt rousse, la zone la plus contaminée, leurs traces sont encore visibles: ici une position faite de sacs de sables et de branches, là une position creusée dans le sol. «Un monument de bêtise», explique Ioulia Bezdija, guide de l’agence chargée de la zone qui nous accompagne pour des raisons de sécurité. La jeune femme, qui a pu partir le 24 février, habite dans le village de Tchernobyl, où les travailleurs de la zone logent dans des dortoirs. «Ils ont tout remué, ils ont tout pris, de la bouilloire aux caleçons de mon mari», se désole-t-elle. «Je ne peux même pas vous montrer les doses de radiations, car ils ont volé tous les petits dosimètres pour les visiteurs.» L’Agence internationale de l’énergie atomique, qui s’est rendue à Tchernobyl le 26 avril, date de l’anniversaire, a déclaré que les mouvements de troupes et d’équipements lourds dans la zone avaient provoqué une hausse de la radiation. «Mais la situation ne pose pas de gros danger à l’environnement et aux personnes», a-t-elle ajouté. Les radiations, la perspective d’une nouvelle invasion, les potentielles accusations de collaboration avec l’ennemi: rien de tout cela n’inquiète Valentin. Son fils travaille dans la centrale nucléaire d’Enerhodar, la plus grande d’Europe, occupée depuis mars par les Russes. «Je n’ai plus rien à perdre, si je n’étais pas là, à mon poste de travail, ça ferait longtemps que je serais parti au front.»
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Épuisés par des semaines de combats et de siège, les soldats ukrainiens ont commencé à se rendre.
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D'après des sources militaires occidentales qui se sont confiées au Guardian, le chef du Kremlin s'impliquerait personnellement «au niveau d'un colonel ou d'un brigadier».
Adhésion à l’Otan: après avoir coupé l’électricité à Helsinki, Moscou évoque d’autres représailles
ANALYSE - Si l’hypothèse d’une adhésion était depuis longtemps dans le «logiciel» des stratèges russes, le dossier est repassé dans les mains des politiques, en premier lieu Vladimir Poutine.
L'Humanité
Compétition. La Femme de Tchaïkovski , des corps, de la lumière et des passions humaines
Nos recommandations culturellesLe film du réalisateur russe Kirill Serebrennikov est une fresque éblouissante, emportée comme le sont les deux personnages principaux, Tchaïkovski et son épouse. Le cinéma dans toutes ses dimensions.
Pierre BarbanceyLa Femme de Tchaïkovski, de Kirill Serebrennikov, Russie/ France/Suisse, 1 h 23
En offrant la projection du dernier film du réalisateur russe – en exil – Kirill Serebrennikov, le Festival de Cannes frappe un grand coup. D’abord, parce que, pour la première fois, le cinéaste russe a gravi le tapis rouge. Il avait déjà été en lice pour la palme d’or à deux reprises avec le très beau Leto, en 2018, puis le délirant la Fièvre de Petrov , en 2021. Grand défenseur des droits des homosexuels en Russie, il n’avait pu se rendre sur la Côte d’Azur, assigné à résidence par les autorités de son pays. Ce qui n’avait pas empêché ses films, déjà, de marquer les esprits.
Aujourd’hui basé à Berlin, le voilà donc de retour avec un film magistral, la Femme de Tchaïkovski, où Serebrennikov laisse éclater tout son talent cinématographique à travers la figure d’Antonina Milioukova. Une femme terriblement passionnée. En cette fin de XIXe siècle, période charnière entre deux mondes comme l’a si bien montré le dramaturge Anton Tchekhov, Antonina n’hésite pas à envoyer à Piotr Ilitch Tchaïkovski, compositeur reconnu et adulé, des lettres d’amour enflammées. Ce qui, dit avec rapidité, se conclura par un mariage. Une union houleuse qu’en réalité le compositeur ne souhaitait pas. Il était empêtré dans des accusations d’homosexualité bien réelle, mais évidemment dénoncée par la bonne société russe. Un siècle après, rien n’a vraiment changé puisque Serebrennikov a eu droit à la même mise hors la loi.
Jusqu’à la folie
Mais là n’est pas son véritable propos. Il s’agit d’abord d’une fresque éblouissante, emportée comme le sont les deux personnages principaux par leurs passions. Une tempête physique et cérébrale. La pieuse Antonina Milioukova (extraordinaire Ekaterina Ermishina) se voue à l’homme comme à Dieu. Tchaïkovski (savoureux Odin Lund Biron), rude et sans concession, n’entend pas abdiquer ce qui fait sa vie, la musique et les soirées – dans les salons de la noblesse autant que dans les boudoirs entre hommes – où il rayonne tel un soleil.
Dans ce tourbillon, Serebrennikov est avant tout intéressé par le comportement des corps. Ils sont souvent malmenés et demeurent l’expression la plus haute du désir, des fantasmes et des frustrations au-delà du rôle social des uns et des autres. Jusqu’à la folie. Antonina mourra dans un asile d’aliénés – comme on disait avant – en 1917, à Saint-Pétersbourg, en plein déclenchement de la révolution bolchevique.
Ce début de démence trouve son paroxysme dans une chorégraphie hallucinante qui voit la jeune femme confrontée à ses démons, les hommes, nus dans cette scène (ou en uniformes de marin auparavant), qui lui dénient toute possibilité de fuite dans une maison vide. La lumière joue un rôle crucial. À l’intérieur, nous sommes plongés dans un bleu-gris. Les formes humaines existent dans des halos de lampes à gaz, les ombres créées projetant tout à la fois le désespoir et la solitude des êtres. À l’extérieur, l’utilisation d’une longue focale isole les figures dans la foule. Un film qui nous happe.
Festival de Cannes 2022cinémaFestival de Cannes Le Figaro
Le Figaro lance son application de cuisine
Claudia CohenElle propose plus de cinq mille recettes et des articles portant sur l’actualité gastronomique.
Après son application de jeux, Le Figaro invite les Français à se mettre à table dès ce jeudi 12 mai avec le lancement de son application de cuisine. Baptisée Le Figaro Cuisine, elle propose aux amateurs de bons petits plats et aux débutants, plus de cinq mille recettes de Madame Figaro, des articles portant sur l’actualité gastronomique, des astuces autour de la nutrition et de la santé, des portraits et entretiens de chefs ainsi que des conseils du Figaro Vin. Des centaines de tutoriels sous format vidéo sont également disponibles.
Le Figaro Cuisine est téléchargeable sur les boutiques d’applications d’Apple et de Google. Dans sa version gratuite, elle offre un accès limité à un nombre de contenus. Sur l’application, les utilisateurs peuvent créer leur propre «carnet de recettes», accessible même hors connexion.
» TÉLÉCHARGER - Découvrez la nouvelle application Le Figaro Cuisine
Le Figaro enrichit son offre Premium
Un minuteur est par ailleurs intégré à un bon nombre de préparations pour les aider à surveiller le temps de cuisson. Il y a en a pour tous les goûts: de l’œuf Christian Dior au caviar au filet mignon de porc au miel, en passant par des recettes végétariennes et des plats à préparer en moins de 10 minutes ou avec trois ingrédients.
Une offre spécifique Le Figaro Cuisine permet d’avoir accès à l’ensemble des contenus de l’application pour 4,99 euros par mois. Enfin, les abonnés des offres Premium et Premium+ du Figaro pourront, eux, découvrir l’ensemble de l’univers Le Figaro Cuisine, dont les recettes exclusives de grands chefs comme Cyril Lignac, Jean-François Piège, Juan Arbelaez ou Eugénie Béziat. «En réunissant les meilleurs articles et recettes autour de la cuisine des rédactions du Figaro dans une application simple et utile pour le lecteur, nous souhaitons enrichir nos offres d’abonnement, au cœur de notre stratégie, et fidéliser nos 250.000 abonnés Figaro», explique Anne Pican, éditrice du Figaro et de Madame Figaro.
Entre «bien manger» et «art de vivre à la française», les experts gastronomiques font découvrir les grands classiques de la cuisine tricolore, que ce soit pour un dîner professionnel, un déjeuner à la bonne franquette ou des desserts gourmands pour le goûter.
» TÉLÉCHARGER - Découvrez la nouvelle application Le Figaro Cuisine
Le piratage des livres explose surtout sur le manga
Les éditeurs renforcent la lutte contre la distribution illégale de leurs contenus en ligne.
Comment Netflix et les géants du streaming réinventent la bonne vieille télévision
DÉCRYPTAGE - Diffusion en live, flux linéaire, coupures pub… Les plateformes reprennent les codes des chaînes classiques.
Gameloft ouvre un studio de jeux vidéo en France
Ce choix de Paris va accompagner la nouvelle stratégie du groupe dans les jeux free-to-play pour consoles.
Le Figaro
Cannes vue d'en haut : dix rooftops d'exception où prendre un verre à l'heure du Festival
Yan Bernard-GuilbaudLa perle de la Côte d'Azur déroule son tapis rouge pour la 75e édition du festival de cinéma tandis que les hôtels se préparent à accueillir stars et fêtards pour des soirées incontournables. La palme d'or du Figaro des meilleurs rooftops où voir… et être vu.
Que serait le Festival de Cannes sans ses soirées ? Lorsque le soleil se couche, chaque soir du 17 au 28 mai 2022, la Croisette dévoile son côté festif et son glamour à l'abri des regards, sur les terrasses panoramiques des hôtels qui ont ouvert ces dernières années des bars perchés. Du tout nouveau restaurant de l'hôtel Belle Plage au Suquet à l'emblématique terrasse du JW Marriott face à la Croisette, voici notre top 10 des plus beaux rooftops de la ville pour vivre d'en haut l'effervescence du Festival.
Vues sur la baie
HARRY'S BAR CANNES, VÉRITABLE BAR À COCKTAILS
La nouvelle adresse du mythique Harry's Bar – plus ancien bar à cocktails d'Europe (1911) – vient d'ouvrir ses portes sur le Port Canto. Véritable ode à l'art du cocktail ensoleillé cubain, le lieu offre une sélection pointue de cocktails, spiritueux et cigares à déguster sur une terrasse de 150m2 vue sur mer, le tout dans une ambiance fidèle à l'esprit du Harry's : chic mais pas guindée. Attention : pas de réservation, premier arrivé, premier servi.
On y boit quoi ? Un «Bloody Carpet», cocktail spécialement créé pour le festival de Cannes et clin d'œil au légendaire Bloody Mary imaginé sur le comptoir du Harry's Bar Paris il y a 100 ans. (16 €)
Le Harry's Bar Cannes, port Pierre Canto, Boulevard de la Croisette, 06400 Cannes. Tél. : 04 92 59 36 77. Ouvert tous les jours, de 16h à 1h du matin – jusqu'à octobre 2022.
CLOUD NINE BY BAOLI, VERY VIP
Juste à côté, toujours sur le port Pierre Canto, c'est peut-être la boîte de nuit la plus chic de Cannes, mais pas que. Restaurant, bar et club, le Bâoli est un incontournable cannois. Sur son rooftop, le Cloud Nine, on viendra volontiers boire un verre et admirer la vue à 360° sur la baie cannoise. À partir de 20 heures on pourra, après avoir goûté quelques amuse-bouche et plats d'inspiration asiatique, écouter des résidents ou DJ internationaux passer des disques.
Tout le monde peut rentrer ? Pour pousser les portes de ce paradis et pénétrer dans cet écrin de verdure aux allures tropicales il faudra être à la fois élégant et opulent, et avoir une grande tolérance à l'égard d'un personnel plutôt satisfait de lui-même, puisque la direction «se réserve le droit d'entrée».
Bâoli Cannes, Port Pierre Canto, Boulevard de la Croisette, 06400 Cannes. Tél. : 04 93 43 03 43.
Au pied, la Croisette
LE ROOF AT FIVE SEAS, JARDIN SUSPENDU
Contrairement à beaucoup d'autres rooftops de Cannes, la vue ici n'est pas vers la mer, mais les toits de la ville, les crêtes des collines et les environs. Perché sur les toits du Five Seas Hotel, boutique hôtel cinq étoiles, Le Roof se décline également en version skybar sur les toits. Tous les soirs, le bar s'anime autour de trois lieux de vie, le lounge Bar à l'esprit Art déco, la terrasse couverte et la terrasse piscine « infinity » à l'esprit exotique où les cactus envahissent l'espace pour une invitation à l'évasion. Côté déco, du bois, de la terre cuite et du raphia. Côté style, une tenue correcte est exigée.
On y va quand ? Le Roof est ouvert tous les jours mais souvent pris d'assaut : il vaut mieux arriver tôt.
Five Seas Hotel, 1 rue Notre Dame, 06400 Cannes. Tél. : 04 63 36 05 05.
3.14 CASINO, À TABLE !
Le 3.14 Cannes était autrefois à la fois hôtel, casino et restaurant, mais il n'est plus que les deux derniers. Situé à un pâté de maisons du boulevard de la Croisette, le lieu possède une terrasse sur le toit qui s'anime pour l'été dès le début du Festival. De 21 heures à 6 heures du matin, on y déguste des cocktails et écoute des DJ ou de la musique en direct du jeudi au samedi.
La nouveauté ? Le 3.14 Cannes accueille son nouveau restaurant éphémère « The Hidden Place » dans un cadre unique : le rooftop de l'hôtel, avec une vue imprenable à 360 degrés sur les toits de Cannes et la mer Méditerranée.
Casino 3.14 Cannes, 5 rue François Einesy, 06400 Cannes. Tél. : 04 92 99 72 00.
BISOU BISOU, LA FÊTE
Plus qu'un bar, le Bisous Bisous est un club suspendu au cœur de la ville, au-dessus du Palais des festivals qui mêle musique house et déco seventies. Ce club hybride, androgyne qui casse les codes avec pour seul maître mot : la fête ! À la direction artistique, le duo Mozart et Géraldine Hunter, célèbres à Cannes après le succès du Boudoir Majestic, bar éphémère de l'Hôtel Le Majestic, et du «Bal des Fous». Avec sa vaste terrasse avec vue sur le Suquet et le vieux port, le Bisous Bisous est vite devenu un incontournable de la fête à Cannes.
On y boit quoi ? Des cocktails maison comme le «Bisou Palma» à base de gin, de liqueur de marasquin, de jus de citron vert et pamplemousse, ou encore le «Kiss Kiss club» composé de vodka, de liqueur de fraise, de jus de citron vert et de basilic. Les amateurs de champagne pourront se faire plaisir avec une carte dédiée.
Bisous Bisous - Hôtel Barrière Le Majestic, 1 jetée Albert Édouard - Palais des Festivals, 06400 Cannes. Tél. : +33 4 92 98 78 91. Ouvert de 23 h à 5 h du matin.
LOULOU CANNES, ÉPHÉMÈRE ET GLAMOUR
Après Paris, Val d'Isère et Ramatuelle, Loulou s'installe à Cannes et pas n'importe où : sur la terrasse du Club by Albane, située sur le toit de l'hôtel JW Marriott, the place to be du Festival. Imaginée comme une escapade digne de la Riviera des fifties, la terrasse Loulou sera le cadre idéal pour se retrouver en famille ou entre amis dans une ambiance festive autour de recettes solaires et méditerranéennes imaginées par le chef Benoît Dargère. Ce dernier a su réinventer les classiques de la cuisine méditerranéenne avec des produits de haute volée, sourcés chez les meilleurs maraîchers et pêcheurs locaux.
C'est cher ? Compter 20 € pour une coupe de Moët & Chandon Impérial, 18 € pour un Moscow Mule, 38 € les tagliatelle à la truffe ou 27 € le tartare de thon.
Loulou à Cannes - JW Marriott Cannes, 50 boulevard de la Croisette, 06400 Cannes. Tél. : 04 92 99 70 00.
Comme au cinéma
VERTIGO, ROOFTOP DU RADISSON BLU 1835
Ce rooftop offre peut-être la plus belle vue sur la baie. Et pour cause : depuis la très grande (300 m2) terrasse du 7e étage du Radisson Blu 1835, on profite d'une vue à 360° en plein cœur de ville. L'ambiance cosy chic de ce bar à cocktails & tapas situé entre quartier historique et Vieux Port est l'œuvre de l'architecte Marie-Laure Navarro. En cuisine, le chef Antoine Levacon revisite des classiques aux saveurs contrastées – tapas espagnoles, fritures chypriotes ou buffala italienne. Ne reste plus qu'à admirer un verre à la main l'un des plus beaux couchers de soleil d'Europe. Comme au cinéma.
On y va quand ? En fin d'après-midi, lorsque le soleil inonde encore la terrasse, pour un bain de soleil avant la montée des marches.
Vertigo Rooftop - Radisson Blu 1835, 2 bd Jean Hibert, 06400 Cannes. Tél. : 04 92 99 73 00. De 17 heures à 23 heures.
Au Suquet
BELLA, UN AIR DE MIAMI
Avec en ligne de mire les palmiers cannois et les vagues de la Méditerranée, l'hôtel Belle Plage a ouvert ses portes pile à temps pour l'arrivée des beaux jours. Au 8e étage, le restaurant ressemble à une proue et, comme sur un bateau arrimé au ciel, le rooftop ouvre ses salons en extérieur pour la détente d'après-plage autour d'un bar cuivré. Nus pieds, un cocktail à la main, l'espace au soleil prolonge l'envie de vacances. La vue est à couper le souffle. On réserve, la terrasse est confidentielle.
On y dîne ? Oui ! Car sous la houlette du chef star en Israël Eyal Shani cette table propose une cuisine qui respire les parfums de la Méditerranée. Un hymne au partage, à la générosité et à la fête autour des grands classiques revisités de la cuisine provençale, d'Israël ou du Liban.
Hôtel Belle Plage, 2 rue Brougham, 06400 Cannes. Tél. : 04 93 06 25 50.
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OKKO CANNES, EN PLEIN CŒUR DE VILLE
Cet hôtel de quartier a la particularité d'avoir été bâti sur l'ancienne gare et l'enseigne française Okko, résolument tournée vers le design et le lifestyle urbain, y accueille une clientèle de couples et de voyageurs solitaires pour une escale chic et reposante à deux minutes à pied de la gare. Le quatre-étoiles possède un petit plus : son sixième et dernier étage qui abrite un espace depuis lequel on peut travailler, se détendre, boire un cocktail ou grignoter un morceau... Mais surtout profiter de son rooftop ! Celui-ci offre une vue sur les toits de la ville phare de la Côte d'Azur.
On y va quand ? Entre 18h30 à 20h, à l'aperitivo proposé par l'hôtel : idéal pour avant de partir faire la fête sur la Croisette.
Hôtel OKKO Cannes, 6 bis Place de la Gare, 06400 Cannes. Tél. : Tel : 04 92 98 30 30
L'exception
TIARA YAKTSA, LUXE EN BORD DE MER
On quitte Cannes et on file à seulement 15 minutes de la Croisette, où mer et montagne se tutoient sans façon. Le Tiara Yaktsa, membre Relais & Châteaux et véritable havre de paix loin de l'agitation du Festival, est adossé à la dentelle de roches rouges du massif de l'Esterel. Alain Montigny, le chef étoilé de la maison, propose une cuisine de partage qui fait la part belle aux légumes de saison et aux produits de la mer, à savourer dans l'intimité de la sublime terrasse en profitant de la vue sur la Méditerranée. Le menu «L'Or Bleu» en 4 services (95 €) est parfait le midi.
Quelle table réserver ? La 4, 5 ou 6 pour être au plus près de la vue.
Hôtel Tiara Yaktsa, 6 bd de l'Esquillon, 06590 Théoule-sur-Mer. Tél. : 04 92 28 60 30.
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DÉCRYPTAGE - La majorité des Français passeront cet été encore leurs vacances dans leur pays, où les touristes étrangers font leur grand retour. L'Hexagone regorge de pépites touristiques, alors pourquoi tous s'agglutiner sur les mêmes sites en juillet et en août ? Dix idées pour élargir ses horizons.
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Tourisme : le Japon ne rouvrira pas ses frontières cet été
INFO LE FIGARO - Le premier Ministre avait évoqué une réouverture «similaire aux autres pays du G7». Son gouvernement prévoit en réalité de maintenir fermées ses frontières au plus grand nombre, au moins jusqu'en septembre.
Le Figaro
Savez-vous parler breton?
Le FigaroQUIZ - «Kenavo», «biniou»... Les mots bretons sont nombreux à avoir investi la langue française. Le Figaro vous propose de tester vos connaissances sur ces formules issues de la péninsule armoricaine.
Vos vacances d’été dans le Morbihan s’organisent et vous voilà dans une situation des plus inconfortables. Vous êtes invités à un «fest noz» (fête du village) dans les environs de Plouguenec. Vous vous demandez si vous serez capable de commander une «krampouez» (crêpe) pour calmer votre appétit, après avoir dansé sur la musique endiablée du «bagad» (groupe de musique). Rassurez-vous, Le Figaro a anticipé cette demande légitime, et vous propose de tester vos connaissances sur la langue bretonne.
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Car entre les mots du vocabulaire français issus du breton, et les incontournables expressions bigoudènes, notre langage ne cesse de se référer à ces expressions qui nous viennent tout droit d’Armorique. Ce questionnaire dresse un tour d’horizon de nos liens avec la langue bretonne. Il vous permettra de découvrir si vous êtes un vrai breizhek (breton)!
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Connaissez-vous (vraiment) le nom des arbres?
QUIZ - La majestueuse histoire du nom des arbres, d’Henriette Walter et Pierre Avenas, est un terreau inépuisable d’anecdotes autour des arbres. Êtes-vous mûrs pour ce test?
Saurez-vous retrouver la signification de ces mots disparus?
QUIZ - «Douxfleurant», «lendore»... Le Figaro vous propose de (re)découvrir la saveur de ces mots oubliés.
Le Figaro
Festival de Cannes: «Rois, reines et bouffons de la Croisette»
François AubelLA CHRONIQUE DE FRANÇOIS AUBEL - La fresque qui orne une pizzeria du Vieux Port offusque le magazine Variety. Son tort? Les visages de Woody Allen, Johnny Depp et Gérard Depardieu y sont représentés.
Combinaison scintillante ceinturée de satin doré, une épaisse banane, plus Ricky Banlieue que Vegas, Eryl Prayer s’offre aux selfies sur la Croisette. Son nom ne vous dit rien, mais vous connaissez bien celui de la groupie de ce sosie approximatif d’Elvis, Loana. Splendeur et misère de la téléréalité, l’ancienne gagnante de «Loft Story» ne quitte pas d’une semelle notre Presley de pacotille qui va devoir lustrer ses santiags jusqu’au mercredi 25 mai, date de la projection officielle du biopic que Baz Luhrmann consacre au «King».
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À la sortie du mélancolique Armageddon Time de James Gray, sous un soleil qui ne se dément pas, les critiques livrent leurs premiers verdicts. L’un d’eux l’assure, ce qu’il a vu de mieux pour le moment, c’est une… série! Esterno Notte, chronique par Marco Bellocchio de l’assassinat, en 1978, d’Aldo Moro, le chef de la Démocratie chrétienne italienne. Apologiste de la salle de cinéma, Thierry Frémaux programme aussi des fictions télé à condition qu’elles soient signées de grands metteurs en scène. Ce n’est pas pour Squid Game, la série reine de Netflix dont il est le héros, que l’acteur sud-coréen Lee Jung-jae est au Festival mais pour Hunt, le premier film qu’il a écrit et réalisé. Un thriller d’espionnage ovationné plus de trois minutes, jeudi, en séance de minuit.
Variety, apparemment en mal de polémiques, s’est lancé dans un combat on ne peut plus sérieux.
Les journalistes du magazine américain appellent au boycott de la pizzeria Cresci, sise au pied du Suquet. Un problème avec la Regina? Craignent-ils la bactérie Escherichia coli? Non, ces parangons de vertu aimeraient que le propriétaire efface rapido-presto les portraits de Woody Allen, Johnny Depp et Gérard Depardieu de la fresque qui orne les murs de son institution. Ils ne peuvent plus supporter la vue de ces «parias» du septième art. Le restaurateur, lui, ne décolère pas. Déjà qu’il a dû mettre en réserve la chaise sur laquelle était gravéle nom de Harvey Weinstein…
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Que devient Kylie Minogue, qui, souvent, dans les nuits cannoises, du gala de l’amFar aux trophées Chopard (remis cette année avec une grande classe par Julia Roberts), est apparue - comme beaucoup d’autres stars - au bras du roi déchu de Hollywood? Elle vend des glaces. Plus exactement, elle remixe ses classiques pour une marque d’«iconique bâtonnet gourmand» avec le concours de la DJ coréenne et styliste Peggy Gou. Retour donc à l’année 2001, celle du «Loft», pour réinterprétation du tube Can’t Get You Out Of My Head. La session de l’Australienne, programmée plage Magnum juste après MC Solaar, a provoqué une émeute. À l’entrée, asphyxiés contre les barrières, on a failli perdre quelques influenceurs pas assez influents pour y assister. Dans un mini-short en dentelles noires, Frédérique Bel apparaît au bras Jean-Claude Jitrois, le Voldemort de la mode. Miss Univers 2016 (Iris Mittenaere) papote avec Miss France 2014 (Flora Coquerel). Alors que l’on apprend que Karim Benzema va tourner pour Fabien Onteniente dans la suite de Trois zéros, l’ex de Rachel Legrain-Trapani (Miss France 2007), le défenseur du Bayern de Munich et de l’équipe de France, Benjamin Pavard, se tient un peu à l’écart de cette soirée tout queer. Au royaume du cinéma, le champion du monde ne semble pas à la fête.
À Cannes, le #Metoo du cinéma français est à bout de souffle
Le collectif 50/50, porteur du mouvement pour une meilleure représentation des femmes dans la profession, est dans la tourmente depuis des accusations d'agression sexuelle en son sein.
Festival de Cannes: notre critique de Coupez!, le film de Michel Hazanavicius
CRITIQUE - Entre second degré, clin d’œil et décalé, l’auteur d’OSS 117 est dans son élément avec son nouveau film sur les zombies, qui fait l’ouverture du Festival de Cannes.
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À la veille de l'ouverture de la 75e édition, le président du festival raconte sur France Inter comment le virus du cinéma l'a contaminé.
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PODCAST - A travers ce podcast «Scandales», Madame Figaro nous replonge au cœur des grandes affaires qui ont marqué nos générations. Une série de 10 épisodes de 40 minutes, à retrouver un lundi sur deux sur le site ou sur votre application de podcast préférée.
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Jonathan Bouchet-Manheim: fringues, coquillages et crustacés
Carl MeeusPORTRAIT - Cet entrepreneur a racheté MicMac St. Tropez, cette marque des années 1960, popularisée par Brigitte Bardot et son mari Gunter Sachs et dont le nom avait été trouvé par Françoise Sagan.
Depuis quelques jours, le petit village de Saint-Tropez semble être replongé dans les années 1960! Le 9 mai, la marque MicMac a ouvert les portes de sa nouvelle boutique, à l’emplacement exact de celle lancée par Brigitte Bardot et son mari Gunter Sachs! Ce bain de jouvence, le célèbre port du Var le doit à Jonathan Bouchet-Manheim. Le jeune entrepreneur a racheté la marque en 2017 pour la relooker et la relancer cette année (la boutique sera officiellement inaugurée en juin prochain). Un sacré pari quand on se rappelle les vicissitudes de MicMac dans les années 1990 et l’emballement des grands groupes mondialisés pour avoir un emplacement à Saint-Tropez.
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MicMac est un nom que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître. En revanche, au-delà, il évoque un univers bien particulier, lié au parfum des vacances d’été, au soleil du sud de la France, et à la révolution menée par Brigitte Bardot. L’histoire raconte que le nom a été trouvé par Françoise Sagan au cours d’un dîner. Autour de la table, on cherche le nom de la ligne de vêtements que veulent lancer Brigitte Bardot et Gunter Sachs. L’écrivain lance alors: «Mais qu’est-ce que c’est que ce micmac?» L’idée est reprise au vol. Le nom est lancé. Le succès immédiat.
Une voie toute tracée
Mais à la fin des années 1980, rachetée par Bernard Tapie, la marque, déjà en difficulté à cause de mauvais choix stratégiques (délocalisation de la production au Brésil…) périclite et les magasins ferment les uns après les autres, de New York à Paris en passant par Saint-Tropez. Jusqu’à ce qu’en 2017 Jonathan Bouchet-Manheim soit approché pour la racheter. «J’ai adoré le nom, l’histoire, le lieu», raconte l’entrepreneur pour expliquer son intérêt pour ce projet et son pari de réveiller une belle endormie, en faisant revenir le directeur artistique historique de MicMac, Tan Giudicelli. Et pourtant, rien ne semblait le prédestiner à la mode.
Jonathan Bouchet-Manheim a grandi entre la France et les États-Unis. Après le divorce de ses parents, il vit chez sa mère, américaine, issue d’une grande famille de banquiers new-yorkais. Son grand-père Paul Manheim a été l’un des directeurs de Lehman Brothers. Sa voie est toute tracée: il travaillera dans la finance, après ses études universitaires à Boston. Sa famille a bien évidemment les moyens de lui payer ses études, mais, pour le responsabiliser, le contraint à prendre un prêt, comme le font l’immense majorité des étudiants américains. De ses années américaines et même s’il voyage en permanence, le jeune homme a gardé un léger accent quand il s’exprime en français.
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C’est à partir de 2009 que Jonathan Bouchet-Manheim va opérer un virage sur l’aile. La situation de Kenzo Takada n’est pas brillante. Le créateur japonais est un proche de la belle-famille du trader, marié à Lucie Rouart, arrière-petite fille de Berthe Morisot, peintre et femme d’Eugène Manet, frère d’Édouard Manet. Il accepte de l’aider. Les deux hommes ne vont plus se quitter. Progressivement, le Franco-Américain va abandonner le trading et se consacrer pleinement d’abord aux licences puis au lancement de la nouvelle marque de Kenzo, K3. «On a travaillé ensemble nuit et jour, se souvient Jonathan Bouchet-Manheim. On passait nos vacances ensemble. Il faisait partie de la famille.»
Engagé dans la mode, le luxe et l’art de vivre
«Nous avions une relation père-fils et fils-père. Tout était hyperjoyeux.» Est-ce l’aventure de la nouvelle marque de luxe K3, le fait de côtoyer des créatifs, de retrouver un rythme de travail incessant comme lorsqu’il était dans la finance? Jonathan Bouchet-Manheim, adepte du look tee-shirt-costume, est désormais totalement engagé dans la mode, le luxe et l’art de vivre, qui n’a plus rien à voir avec la finance immatérielle. Une rupture? Plutôt «une continuité», pour sa femme, qui l’accompagne dans l’aventure MicMac. «La seule rupture, c’est qu’il n’est plus seul face à son ordinateur.»
Il est très généreux, toujours positif, enthousiaste. Quoiqu’il arrive, il est d’un optimisme sans faille
Celui qui se définissait plus jeune comme «l’électron libre» de sa famille s’est engagé dans une voie totalement différente, dans laquelle il est comme un poisson dans l’eau. «Il arrive à bien s’entourer, analyse Lucie Rouart. Il a une grande sensibilité et une forte ouverture aux autres.» Ce que confirme Engelbert Honorat, le directeur artistique de K3: «Il est très généreux, toujours positif, enthousiaste. Quoiqu’il arrive, il est d’un optimisme sans faille.» Et ce ne sont pas les obstacles qui ont manqué dans ce projet où il a fallu récupérer les licences, en développer de nouvelles, travailler sans archives…
Discret, l’entrepreneur rechigne à se mettre en avant. L’influence des grands timides qui l’entourent, de Kenzo à son épouse, Lucie Rouart? Il préfère mettre en avant ses produits, les matériaux utilisés, ou les projets de licences ou d’association, comme avec cette scierie de la région de Nara, au Japon, pour avoir du bois de cèdre pour K3. S’il ne s’affiche pas sur les réseaux sociaux, Jonathan Bouchet-Manheim a tenu à gérer lui-même le compte Instagram de MicMac. «Je voulais voir la réaction du public.» L’ouverture de la boutique à Saint-Tropez a d’ailleurs été l’occasion de constater que, localement, le nom évoquait de bons souvenirs sur le port. Jonathan Bouchet-Manheim reste d’ailleurs persuadé de l’importance d’un lieu physique pour ses produits, à côté du site internet. À rebours des orientations actuelles des achats de vêtements. «J’ai tendance à croire que ça va revenir, notamment dans des endroits comme Saint-Tropez. Sur internet, on a des œillères. Dans une ville, on se promène, on découvre un univers.»
Le défilé Etam, les pieds dans l'eau d'une plage corse
REPORTAGE - Ce jeudi 12 mars, la marque de lingerie la plus populaire de France a présenté au domaine de Murtoli (Corse-du-Sud) sa première collection croisière.
Dans les pas de mademoiselle Chanel place Vendôme
La marque de luxe célèbre la réouverture, le 18 mai à Paris, de son temple dédié à la joaillerie et à l’horlogerie, avec une collection de bijoux inspirés par les pièces personnelles et peu connues de sa fondatrice.
Le temps retrouvé de la haute parfumerie selon Henry Jacques
L’entreprise familiale de fragrances sur mesure, installée dans le Var depuis plus de quarante ans, ouvre sa première boutique en France.
Le Figaro
Otan: Erdogan déterminé à bloquer l’entrée de la Suède et de la Finlande
DÉCRYPTAGE - Le dirigeant turc a réaffirmé sa détermination à empêcher les pays nordiques d’intégrer l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord.
L’élargissement de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) ne se fera pas sans l’accord de Recep Tayyip Erdogan, l’unanimité des membres de l’Alliance étant requise. Vendredi, après la prière, le dirigeant turc a réaffirmé sa détermination à empêcher l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Alliance atlantique:«Nous ne pouvons dire oui», a-t-il insisté. Le président turc a toutefois annoncé qu’il s’entretiendra samedi au téléphone avec des responsables finlandais et avec le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg. «Ni la Turquie, ni ses partenaires de l’Otan ne veulent voir Ankara s’éloigner de l’Alliance», assure Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Mais en menaçant de mettre son veto à la récente demande d’adhésion à l’Alliance atlantique d’Helsinki et Stockholm, Recep Tayyip Erdogan veut dicter ses conditions.
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Il réclame avant tout que la Suède qu’il a qualifiée jeudi de «foyer de terreur» et de «nid de terroristes» n’abrite plus sur son sol de membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). L’organisation est classée terroriste par l’Union européenne et par les États-Unis. Mais le PKK est de facto toléré par de nombreuses capitales occidentales, notamment depuis le rôle qu’a joué sa branche syrienne (PYD-YPG) dans la lutte contre le groupe État islamique. Ankara n’a jamais digéré ce qu’elle vit comme une trahison de ses alliés: «Il ne faut pas sous-estimer l’importance du dossier du PKK pour la Turquie. Pas uniquement pour le gouvernement turc, mais pour la plupart des partis politiques, y compris dans l’opposition», selon Didier Billion.
La presse turque affirme que Stockholm procure des armes au PKK. L’agence de presse semi-officielle Anadolu a ainsi diffusé des images de lance-roquettes antichar AT4 de fabrication suédoise saisis par l’armée turque dans des caches d’armes du PKK en Irak. La Turquie déplore aussi le manque de collaboration de la Suède sur le plan judiciaire. Stockholm aurait ainsi refusé ces cinq dernières années l’extradition de trente-trois réfugiés politiques que la Turquie accuse d’être membres du PKK. Ankara dénonce également un embargo sur la vente d’armes à la Turquie, auquel ont participé la Finlande et la Suède après le déclenchement d’une opération militaire turque contre les positions kurdes dans le nord de la Syrie en 2019.
Des garanties face à Moscou
Si Recep Tayyip Erdogan a découragé l’envoi d’émissaires suédois et finlandais à Ankara, leur recommandant de «ne pas se fatiguer» pour rien, la Turquie négocie différemment avec les États-Unis. Le ministre des Affaires étrangères turc Mevlüt Çavuşoglu a ainsi rencontré son homologue américain Anthony Blinken à New York mercredi. Pour Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient à l’Institut français des relations internationales (Ifri), «la Turquie est en position de force, car la mer Noire va devenir l’espace d’affrontements stratégiques importants pour l’Otan dans les années à venir».
Ankara profite du levier dont elle dispose sur la question de l’élargissement de l’Otan pour tenter d’obtenir la livraison F-16 et sa réintégration au programme des avions de combat américains F-35. «C’est aussi une façon de se faire valoir comme partenaire technologique, estime Dorothée Schmid. Avec en toile de fond la montée en puissance de l’industrie de défense turque, il y a une volonté d’obtenir des équipements américains qui peuvent lui servir pour monter en gamme.»
La Turquie est dépendante de la Russie dans les secteurs du tourisme, des denrées alimentaires, des hydrocarbures
Avec la question de la livraison d’équipements militaires américains, la Turquie réclame aussi des garanties face à Moscou, explique Bayram Balcı, le directeur de l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul. «La Turquie est dépendante de la Russie dans les secteurs du tourisme, des denrées alimentaires, des hydrocarbures, énumère le chercheur. Militairement, elle a comme voisine la Russie au nord en mer Noire et à l’est dans le Caucase. Au Sud, la Syrie est devenue un protectorat russe. En cas de mesures de rétorsion de la part de la Russie, la Turquie se demande si ses partenaires occidentaux vont être solides et loyaux», analyse Bayram Balcı. Reste un point de crispation sur la question des systèmes antimissiles russes S-400 acquis par la Turquie. «Il est très probable que les Américains demanderont aux Turcs de renoncer officiellement à leur mise en service, et pour le moment, ils ne l’acceptent pas», relève Dorothée Schmid.
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La bataille de Marioupol s’achève pour les «héros» d’Azovstal
Épuisés par des semaines de combats et de siège, les soldats ukrainiens ont commencé à se rendre.
Guerre en Ukraine : Poutine conduirait les opérations militaires personnellement
D'après des sources militaires occidentales qui se sont confiées au Guardian, le chef du Kremlin s'impliquerait personnellement «au niveau d'un colonel ou d'un brigadier».
Adhésion à l’Otan: après avoir coupé l’électricité à Helsinki, Moscou évoque d’autres représailles
ANALYSE - Si l’hypothèse d’une adhésion était depuis longtemps dans le «logiciel» des stratèges russes, le dossier est repassé dans les mains des politiques, en premier lieu Vladimir Poutine.
Le Figaro
Besançon : au volant, une fillette de 13 ans «tente de percuter les policiers»
Déscolarisée, la jeune fille tentait de fuir les forces de l'ordre après avoir effectué des dérapages inquiétants devant un collège, et avait refusé d'entrer en communication.
Une fillette de 13 ans au volant d'une voiture dans les rues de Besançon a été interpellée jeudi après avoir tenté de percuter des policiers auxquels elle essayait d'échapper, a indiqué vendredi 20 mai à l'AFP le commissariat de la ville.
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«Elle a tenté de percuter volontairement les policiers qui lui intimaient de s'arrêter. Ils ont risqué leur vie», a déclaré le directeur départemental de la sécurité publique du Doubs, Yves Cellier, confirmant une information de l'Est Républicain. À l’issue de sa garde à vue vendredi, la jeune fille a été déférée devant le parquet de Besançon pour «refus d'obtempérer, violences aggravées sur personnes dépositaires de l'autorité publique et port d'arme».
Dérapages inquiétants à la sortie des cours
Sa passagère de 14 ans a été remise en liberté. Jeudi, des policiers qui mènent une opération anti-rodéos urbains dans le «quartier de reconquête républicaine» de Planoise, à Besançon, sont requis pour intervenir devant un collège du secteur où un véhicule fait des dérapages inquiétants à la sortie des cours. Ils interviennent et repèrent le véhicule dans une rue voisine.
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«Des motards en tenue du Groupe de sécurité de proximité se portent alors à hauteur du véhicule pour lui intimer de s'arrêter» mais celui-ci «fait des embardées, des zigzags et manque de les percuter», explique Yves Cellier. La voiture est finalement stoppée par la circulation chargée mais les occupants refusent d'ouvrir les portes. Les policiers brisent alors les vitres pour les extraire, découvrant qu'il s'agit d'une conductrice de 13 ans et de sa passagère de 14 ans, déjà connue de leurs services.
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«La conductrice, une jeune fille déscolarisée, domiciliée dans une commune de l'agglomération bisontine, a subtilisé le véhicule de sa mère pour réaliser son gymkhana», selon le commissaire divisionnaire qui ajoute que «deux couteaux ont été trouvés dans la voiture lors de la perquisition».
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Finistère : trois membres d'une même famille meurent emportés par une vague
Les trois victimes sont une femme de 33 ans, son compagnon, âgé d'une cinquantaine d'années, et un garçon de 12 ans. Ces derniers pêchaient sur la digue au moment du drame.
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Cette adolescente n'a plus donné signe de vie depuis le 31 juillet 2019. Son téléphone portable a borné pour la dernière fois à Bezons, dans le Val-d'Oise.
Chauffeur de bus tué à Bayonne : les accusés échappent aux assises
Les deux principaux suspects, qui ont tué Philippe Monguillot le 5 juillet 2020, ne risquent plus la prison à perpétuité. L'épouse de la victime, Véronique Monguillot, se dit «anéantie».
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Inflation : pourquoi les Français ne sont pas tous égaux face à la flambée des prix
Wladimir Garcin-BersonANALYSE - Les habitudes de consommation, le lieu de vie ou la situation professionnelle peuvent influer sur la manière dont l'inflation est vécue.
Face à l'inflation, tous les Français ne sont pas égaux… Et tous les portefeuilles ne sont pas autant touchés. Alors que la hausse des prix se poursuit, les ménages s'inquiètent de la flambée touchant leurs tickets de caisse et attendent de pied ferme le projet de loi exceptionnel que le gouvernement compte bien dégainer dès cet été.
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Il faut dire que le paysage actuel est préoccupant. D'après l'Insee, en avril, les prix à la consommation ont augmenté, sur un an, de 4,8%, touchant tant les services que les produits de l'alimentaire et les produits manufacturés. La tendance globale reste portée par les prix de l'énergie qui ont bondi de 26,6% sur un an, en avril, mais la hausse est massive dans les différents domaines. En parallèle, les consommateurs, inquiets devant la conjoncture incertaine, resserrent les cordons de leur bourse : les dépenses des ménages en biens ont «nettement» baissé, en mars, selon les statisticiens nationaux, de l'ordre de 1,3%. Un recul sensible principalement dans l'alimentaire et la consommation d'énergie, où les efforts sont plus marqués.
En parallèle, certains préfèrent aussi épargner, lorsqu'ils le peuvent, en prévision de coups durs à venir et de hausses toujours plus fortes à l'horizon. Alors que les dépôts des ménages sur les différents placements financiers fléchissaient, fin 2021, ils sont repartis de plus belle début 2022, selon la Banque de France. L'institution notait ainsi, ce jeudi, un «rebond des placements» au premier trimestre, selon des estimations provisoires.
Des inégalités selon les habitudes de consommation
Et pourtant, tous nos concitoyens ne sont pas égaux face à l'inflation : la hausse des prix sera plus ou moins marquée et perçue en fonction des habitudes de consommation, des lieux de vie et d'autres critères, a conclu une note de l'OFCE, publiée fin avril. Ainsi, si, en moyenne, l'inflation a pu atteindre 5,1% en mars, «10% des ménages ont vu le prix de leur panier de consommation augmenter de moins de 2,5% […] et 10% des ménages ont subi un renchérissement […] de plus de 8,4%», calcule l'institution.
Ces différences peuvent d'abord s'expliquer par le lieu de vie, et, conséquemment, par le rapport des individus à leur voiture. Les ménages vivant en milieu rural, se déplaçant davantage en automobile, ressentent plus durement la hausse des prix, alors que les prix des carburants restent proches de la barre hautement symbolique des deux euros le litre. Chez les actifs, ainsi, la manière dont la personne en emploi se rend sur son lieu de travail joue : «si celui-ci est fait en voiture les ménages subissent une hausse de prix de 7,4% alors que s'ils réalisent le trajet à pied ou en transport en commun la hausse de prix à la consommation moyenne est de 6,4%», précise l'OFCE.
Autre divergence, les ménages retraités sont aussi plus touchés que les étudiants et les travailleurs. «Les personnes retraitées ont tendance à vivre dans des maisons plus anciennes, probablement moins bien isolées, aux modes de chauffage plus dépendants du fioul, du gaz», analyse Raul Sampognaro, l'auteur de la note. C'est donc surtout le logement qui joue : cette population se déplaçant moins que les actifs, elle ressent moins la flambée des carburants. Les étudiants, de leur côté, «sont beaucoup plus urbains, habitent en logements collectifs» et sont donc moins frappés par la hausse des coûts liés à l'énergie.
De même, les ménages les plus pauvres et ceux les plus riches sont moins touchés que la classe moyenne. Les plus fragiles, d'une part, «se chauffent moins», car ils n'ont pas les moyens : ils sont donc moins sensibles à la hausse de prix de l'énergie, puisqu'ils ne pouvaient déjà pas se permettre de dépenser avant. En outre, ils sont «souvent inactifs ou chômeurs et ont donc moins de déplacements en voiture». Leur situation, contrainte de base, reste donc difficile, mais pas autant que celle de la classe moyenne active, qui subit de plein fouet l'inflation, détaille Raul Sampognaro. À l’inverse, les ménages aisés peuvent puiser dans leur épargne pour consommer comme avant. «Leur panier de bien est un peu différent», comportant plus de services, de loisirs et de biens culturels, ajoute l'expert.
L'étude de l'OFCE ne court toutefois que jusqu'en mars et ne comprend donc ni la remise de dix-huit centimes sur les carburants, ni l'inflation de plus en plus sensible dans l'alimentaire. Deux éléments qui peuvent «changer assez fondamentalement, au cours des mois à venir, l'impact du niveau de vie sur l'inflation», nuance l'économiste à l'OFCE. Ainsi, «l'inflation alimentaire peut changer la donne, en touchant en premier les plus pauvres». Les prix dans les rayons des supermarchés étant attendus en hausse dans les mois à venir, l'horizon de ces ménages pourrait donc s'assombrir.
Un ciblage d'aides difficile à établir
Cette hétérogénéité des situations, y compris au sein d'une population ayant le même niveau de vie mais vivant par exemple dans un territoire différent, rend la définition de mesures d'urgence face à l'inflation délicate : l'exécutif souhaite en effet transformer le «tapis de bombes» des aides de ces derniers mois, qui arrosaient large, en «frappes chirurgicales» plus ciblées sur les populations fragilisées. Un moyen de réduire les coûts, en augmentant parallèlement l'efficacité des dispositifs mis en place pour protéger le pouvoir d'achat des plus fragiles.
Atteindre ces particuliers sera toutefois difficile, constate l'économiste : il faudra «disposer d'énormément de données, d'informations sur les revenus et habitudes de consommation des ménages pour bien les cibler». Une gageure. Autrement, l'État peut poursuivre sa politique généreuse, ou préférer des «alternatives», par exemple en «gardant les dispositifs actuels et en ajoutant un surplus, comme une modification exceptionnelle des barèmes d'impôts sur les revenus pendant une année» pour aider davantage les ménages fragiles.
Le gouvernement devra donc faire un choix sur sa stratégie et s'assurer d'éviter des travers engendrés par des mesures ciblées, comme des effets de seuil. Le temps presse : les ménages, frileux, risquent de privilégier l'épargne, au détriment de la consommation, moteur de l'économie française. Et ce, alors que le comportement «fourmis» de nos concitoyens qui peuvent mettre de côté chaque mois est sorti considérablement renforcé des deux dernières années : «le surcroît d'épargne n'a pas diminué significativement depuis la sortie des confinements», notait l'Insee, récemment. À l’inverse, les ménages modestes, qui avaient peu mis de côté, ont déjà «quasiment consommé en totalité le surcroît d'épargne généré durant la crise sanitaire», ajoutait le CAE, en mars. Ces derniers se retrouvent alors particulièrement fragilisés.
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Le Figaro
Ils ont renoué avec passion avec leur amour de jeunesse
TÉMOIGNAGES - Si l'amour ne dure pas toujours, le premier impose sa marque à jamais dans notre mémoire. Idéalisé, il est de ces précieux souvenirs que l'on chérit. Au point pour certains de vouloir le faire revivre.
Quand Jean-Martin convoque les souvenirs de sa première histoire d'amour, l'émotion le guette. Elle s'appelait Héloïse. Ils venaient d'avoir 19 ans. Il se souvient des cuisses de la jeune femme contre les siennes, lors de virées en scooter jusqu'aux calanques de Sormiou, sur la côte marseillaise. De leurs vacances en camping sauvage dans la chaleur de l'été corse. De ce bain de minuit dans la fontaine de la Rotonde, au cœur d'Aix-en-Provence. Après une année de licence, Héloïse décroche une bourse pour une université anglaise. Leur relation prend fin. «Je me suis marié, j'ai élevé deux enfants. Je ne repensais pas spécialement à elle… Ou seulement quand je retrouvais des copains d'alors, mais sans nostalgie», confie-t-il.
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À 45 ans, Jean-Martin divorce. Mal à l'aise avec la drague, ses rendez-vous galants sont fastidieux. Après six mois de ratés, un matin de télétravail, il «googlise» le nom de son ancienne amante. Il la retrouve en deux clics, découvre que tous deux vivent en région parisienne et qu'Héloïse aussi, est divorcée. La suite ? «Un restaurant pour raconter nos vies. Et son brin de folie agissant, nous avons demandé l'addition après l'entrée pour filer à Deauville partager un plateau de fruits de mer et passer un week-end à la place», raconte celui qui, hier encore avait 20 ans. Les deux amants filent depuis le parfait amour.
Un premier amour ne s'oublie jamais. C'est cette première histoire qui façonne les suivantes, sert d'étalon à notre vie sentimentale. Et si l'idée de renouer avec celui ou celle qui peuple nos souvenirs est souvent de l'ordre du fantasme, certains franchissent le pas, et décident de revivre ce passé au présent.
Revivre une époque
Juliette a savouré ce bond dans le passé et les émotions qui en découlent. Quand elle croise Tom au hasard d'un concert dans leur ville d'origine, tout revient instantanément. «Quand il m'a souri, la petite fossette sur sa joue a ravivé un flot de souvenirs de nos 20 ans», raconte la chargée de communication de 42 ans. L'incroyable alchimie dans la chambre à coucher. Les débats jusqu'aux petites heures de la nuit. Le sens de la famille partagé. Le concert amorce une divine idylle, et Juliette quitte son mari.
Quand il m'a souri, la petite fossette sur sa joue a ravivé un flot de souvenirs de nos 20 ans
Quand l'étincelle se ravive à l'âge adulte, les amoureux endossent un costume laissé vingt ans en arrière. Un sentiment plus que grisant pour Étienne, 50 ans. «Avec Sylvie, je pouvais redevenir celui d'avant, le jeune homme libre, sans attache, dit-il. Sa douceur, sa gentillesse, tout ce qui m'avait plu chez elle à l'époque m'ont à nouveau séduit.»
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Alors quelle force nous pousse ainsi vers le passé ? Le psychologue Yves-Alexandre Thalmann, auteur Du décodeur amoureux, Autant s'aimer longtemps (1), voit une première piste, pour le moins… terre à terre. «La raison est finalement très prosaïque : notre cerveau est rationnel, il n'est pas guidé par la loi du moindre effort mais presque, précise-t-il. Disons qu'il faut que l'effort en vaille la peine. Et c'est un gros effort que de séduire un inconnu, sans parler de la recherche : passer des heures sur ces maudits sites de rencontre à aligner des profils. Il préfère donc se retourner vers une personne qu'il sait avoir déjà séduit, et avec qui une histoire est possible dans le présent puisqu'elle l'a été dans le passé.»
Avec Sylvie, je pouvais redevenir celui d'avant, le jeune homme libre, sans attache
C'est donc d'abord à un cerveau paresseux, ou du moins cartésien, que Jean-Martin par exemple, doit le désir de vouloir renouer avec son ex. Le fait qu'elle aussi soit divorcée est un coup du destin... ou des statistiques. L'Insee révèle qu'il y a plusieurs dizaines de milliers de divorces par an, qu'un mariage dure en moyenne quinze ans et que l'on se sépare le plus entre 40 et 45 ans.
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L'écueil de la répétition des erreurs du passé
À un âge où sonne l'heure des comptes pour certains, d'autres raisons motivent la marche arrière amoureuse ; la conviction que l'on a une âme sœur, ou encore la sensation de ne pas avoir été prêt à l'époque et de l'être nettement plus aujourd'hui, après «avoir vécu». «Cette ancienne histoire peut aussi, selon nous, cristalliser une époque où l'on se croit avoir été plus heureux, alors qu'il ne s'agit là que d'un tour joué par notre mémoire, poursuit le psychologue Yves-Alexandre Thalmann. Sans oublier que l'on peut aussi renouer avec le passé parce qu'on a tendance à vivre sous la tyrannie de la répétition amoureuse.»
Cette ancienne histoire peut aussi, selon nous, cristalliser une époque où l'on se croit avoir été plus heureux, alors qu'il ne s'agit là que d'un tour joué par notre mémoire
Et certaines erreurs sont effectivement faciles à répéter. La première histoire d'Étienne et Sylvie avait pris fin après une tromperie de la part du premier. Vingt ans plus tard, quand Sylvie réapparaît dans sa vie, ils vivent un an d'amour. Puis il la quitte de nouveau pour une autre femme. «Au caractère plus impétueux», selon lui.
Quand on renoue avec le passé, il y a deux cas de figure, commente le psychologue : «Soit la vie amène l'individu à s'améliorer, à améliorer ses compétences relationnelles notamment, et la relation va être possible. Soit l'individu ne change pas, et il y a alors fort à parier qu'il répétera les mêmes erreurs et donc, souffrira à nouveau.»
Des fondations plus solides pour la construction
Le psychologue met aussi en garde contre l'idéalisation de ses souvenirs et le poids des fantasmes. «La mémoire n'a que faire du passé, son rôle, en réalité, est d'anticiper notre avenir. Elle est même prête à modifier nos souvenirs, et le cerveau procède donc à une relecture du passé», détaille le psychologue.
Après avoir renoué avec Tom, et une fois l'excitation retombée, Juliette est rattrapée par les défauts de son partenaire. «Sa jalousie et sa procrastination me sont revenues en mémoire. Je me suis dit que j'avais couru après un fantasme. Je me suis conspuée d'avoir commis une telle erreur», raconte-t-elle. Mais elle a grandi et évolué depuis leurs 20 ans, alors plutôt que de tout quitter à nouveau, elle décide de changer de prisme. «Là où avant j'aurais pris la fuite, je sais désormais qu'une relation se construit, se consolide, par la discussion et les concessions», dit-elle.
Là où avant j'aurais pris la fuite, je savais désormais qu'une relation se construit, se consolide, par la discussion et les concessions
Aujourd'hui, le couple entame un parcours de FIV. «Avant, je n'étais pas sûre de vouloir un enfant, mais avec Tom, cela va de soi. C'est mon âme sœur.» Faire revivre son amour de jeunesse demande beaucoup d'introspection et de questions mais dont finalement une seule prédomine, pour Yves-Alexandre Thalmann : «A-t-on tous deux suffisamment changer pour que ce premier amour soit aussi le dernier ?»
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Le Figaro
Notre palmarès des vins de Bordeaux 2021 en primeur, encore meilleurs qu'en 2020
Ella ListerEXCLUSIF - Millésime plein de défis à Bordeaux, 2021 aura été pour quelques châteaux le moyen de se démarquer, avec des cuvées mieux notées qu'en 2020. Voici notre sélection.
Château Haut-Brion Blanc : «Une présence impressionnante»Pessac-LéognanNote Le Figaro : 96-98/100Un nez délicieusement fumé de pierre à fusil et de peau de clémentine, avec des notes de feuille de laurier qui apportent une fraîcheur herbacée. La bouche est minérale, presque bourguignonne, dotée d'un beau gras et d'une grande précision. La légèreté, la plénitude et la texture soyeuse du vin lui donnent une présence impressionnante.» Achetez ce vin en primeur
Château Ducru-Beaucaillou : «Caressant comme la soie»Saint-JulienNote Le Figaro : 95-98/100Finesse et soyeux évoquent la robe luisante d'un pur-sang. Le noir domine entre fruits, graphite, chocolat et touche poivrée. Longiligne, caressant comme la soie, avec des tanins poudrés, le vin se cabre avec une finale énergique, légèrement épicée et une amertume bienvenue. Ce millésime frais convient bien à Ducru-Beaucaillou !» Achetez ce vin en primeur
Château Pichon-Longueville Baron : «Une belle plénitude en bouche»PauillacNote Le Figaro : 95-98/100Au nez, un noyau pur et profond de fruits violets. Le pourcentage historiquement élevé de cabernet sauvignon (88 %) lui confère un raffinement aristocratique, évoquant un grand bouquet de fleurs spectaculaires dans l'entrée du château. Une belle plénitude en bouche, en termes de saveurs et de texture. Des tanins satinés et structurants mènent à une longue finale.» Achetez ce vin en primeur
Château Léoville Las Cases : «Une limpidité et une souplesse nubile»Saint-JulienNote Le Figaro : 95-97/100Un nez sophistiqué de fruits noirs et de chocolat noir, tout en verticalité, avec une large gamme d'arômes, qui va de l'altier aux notes basses, ce qui donne une impression de profondeur et de mystère. Des parfums séveux de fleurs coupées arrivent en notes de tête. Généreux et imposant en bouche, avec un tanin mâchu rappellant la langue d'un chaton. Une limpidité et une souplesse nubile en milieu de bouche, avec une richesse qui continuera à donner d'elle-même.» Achetez ce vin en primeur
Château La Gaffelière : «Brillant, éclatant et infiniment délicat»Saint-ÉmilionNote Le Figaro : 94-97/100Une race déjà présente au nez, mesurée, une harmonie entre profondeur de fruit et sapidité de fleurs fraîchement coupées, de petits bourgeons printaniers. Divin en bouche, l'éclat et le toucher d'un kimono en soie. Un raffinement incroyable qui donne envie de le découvrir en bouteille.» Achetez ce vin en primeur
Château Suduiraut : «Très frais et pur»SauternesNote Le Figaro : 94-96/100Un nez éclatant et vibrant de pêche. En bouche, le vin est très frais et pur, aux arômes incroyablement pénétrants. » Achetez ce vin en primeur
Château Cantenac Brown : «Un équilibre somptueux»MargauxNote Le Figaro : 93-95/100Assez sophistiqué, sombre, masculin, le vin se fait espiègle et accepte de se dévoiler un peu plus, sur la fraise mûre. La puissance est là, soulignée par une fraîcheur salivante. Quel équilibre somptueux pour ce vin doux et apaisant ! La texture onctueuse enrobe la bouche et devient de plus en plus savoureuse et salivante, avant une finale longue et juteuse.» Achetez ce vin en primeur
Château Rouget : «L'opulence et le plaisir de Rouget dans une version moins dopée»PomerolNote Le Figaro : 93-94/100De la joie pure au nez – des fruits rouges frais, ouverts, souriants, avec une note extrêmement bienvenue de fraîcheur verte parfaitement maîtrisée, qui donne envie de tremper les lèvres. Soyeux et jeune en bouche, avec la légèreté d'une robe en soie luxueuse, épaisse, portée par le vent. L'opulence et le plaisir de Rouget dans une version moins dopée – le millésime lui convient !» Achetez ce vin en primeur
Château Latour à Pomerol : «Raffiné, souple, complet»PomerolNote Le Figaro : 92-94/100Un nez frais et altier. En bouche, le vin est raffiné, souple, complet. Sur la finale gourmande, on retrouve ces délicieuses notes de fève de cacao et de café, que partagent les vins Moueix cette année.
Château Fleur Cardinale
Saint-ÉmilionNote Le Figaro : 91-93/100Un nez vibrant, énergique de myrtille mûre, de myrte, accompagnées d'arômes complexes d'herbes fraîchement coupées, et à la fraîcheur exquise. La bouche est plus classique, telle une scène pastorale tirée d'un roman de Flaubert, avec une matière veloutée sur des tanins précieux. Finale légèrement poudrée. » Achetez ce vin en primeur
Le déjeuner du dimanche de… Matthias Marc
C’est lorsqu’il est à Appenans qu’il passe les meilleurs déjeuners dominicaux: «On est une trentaine, avec des cousins et cousines de mon âge. Une grande tablée, un barbecue, des produits du coin, des vins du Jura…»
Les 10 meilleures tables de Palerme
SÉLECTION - Restaurants de poissons, cafés, pâtisseries historiques et petites adresses de rue font tout le charme de la capitale de la Sicile.
La Grande Cascade, au Bois de Boulogne, un lieu de haute gastronomie
Feuilles aux arbres, terrasse élégante, cuisine princière, La Grande Cascade est une récompense.
Le Figaro
Les Australiens, appelés aux urnes, surtout inquiets pour leur pouvoir d’achat
Henri BiaujoutRÉCIT - Les élections fédérales, ce samedi, s’annoncent difficiles pour le premier ministre et candidat Scott Morrison.
À Sydney
C’est une drôle de campagne qui vient de s’achever en Australie: six semaines de déplacements, de débats télévisés et de meetings, au cours desquels il aura beaucoup été question des candidats, essentiellement des deux favoris, et presque pas de politique.
Premier ministre depuis bientôt quatre ans, et à la tête d’une coalition conservatrice au pouvoir à Canberra depuis neuf ans, Scott Morrison n’aura eu qu’un seul message pour les électeurs tout au long de cette campagne: «Je sais que je ne suis pas parfait, mais moi, au moins, vous me connaissez.» Adressant aussi de nombreuses critiques à son principal adversaire, le chef de l’opposition travailliste, Anthony Albanese. Scott Morisson l’a ainsi plusieurs fois accusé de «manquer d’expérience au plus haut niveau de l’État» - bien qu’il ait été plusieurs fois ministre au cours de sa carrière -, et dénoncé sa prétendue incompétence en matière économique, soulignant ainsi la nécessité, «dans un contexte géopolitique de plus en plus instable», d’avoir un politicien chevronné aux manettes. Le bilan de Scott Morrison, en la matière, est pourtant loin d’être glorieux.
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«Il a certes resserré les liens avec les États-Unis, l’Inde et le Japon en s’impliquant dans le Quad et bien sûr Aukus. Mais dans le même temps, le contact s’est distendu avec l’Europe, avec la France au premier chef, ainsi qu’avec l’Asie du Sud-Est», décrypte Hervé Lemahieu, directeur de recherche à l’institut Lowy. Les relations se sont également assombries au sein du précarré australien dans le Pacifique, en raison de son refus de prendre une part plus importante dans la lutte contre le réchauffement climatique «et ce malgré le souhait de s’impliquer davantage dans la région. Ce que n’a pas compris Scott Morrison, c’est que pour ces pays, la menace existentielle, ce n’est pas la Chine mais le dérèglement climatique», ajoute Hervé Lemahieu.
Le climat, priorité des électeurs
Mais ces enjeux internationaux ont au final eu peu de prise sur les électeurs australiens, davantage préoccupés par la baisse de leur pouvoir d’achat. L’inflation a augmenté de 5,1 %, un niveau inégalé depuis plus de vingt ans, qui a fait bondir les prix de l’alimentation, du carburant et sur les prêts immobiliers. Pour Scott Morrison, le meilleur moyen d’y faire face est de créer des emplois - même si le taux de chômage n’est que de 3,9 % - tandis que son adversaire travailliste Anthony Albanese, pense au contraire qu’il faut augmenter les salaires.
C’est l’une des rares différences entre ces deux formations politiques, qui proposent peu ou prou la même chose sur des sujets majeurs comme l’immigration ou la défense. Cela ne surprend pas l’historien Romain Fathi pour qui «Sarkozy était plus de gauche que les travaillistes australiens de 2022». Pour cette élection, le slogan du Parti travailliste est d’ailleurs de «faire mieux»… Et non pas différemment.
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Même sur la question du climat, pourtant l’une des priorités des électeurs, après trois années marquées par les pires feux de forêt de l’histoire, des inondations mortelles à répétition et des nouvelles toujours plus alarmantes concernant la Grande Barrière de corail, les travaillistes sont à peine plus ambitieux que la coalition. Le parti emmené par Anthony Albanese promet certes de réduire de 43 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 (contre 28 % pour la coalition, un objectif inchangé depuis la Cop21). Mais ils s’opposent comme la coalition à une sortie du charbon et du gaz d’ici à 2030 - qui rapportent chaque année des dizaines de milliards en recettes d’exportation- et sont favorables à l’ouverture de nouvelles mines de charbon.
Des prises de position qui déconcertent de nombreux électeurs, et les poussent à se tourner vers les Verts, qui outre un agenda environnemental très ambitieux, porte de nombreuses mesures sociales (prise en charge des soins dentaires et de santé mentale par la Sécurité sociale, abaissement de l’âge de la retraite à 65 ans), ou a se tourner aussi vers des indépendants, novices en politique, qui ont pour point commun d’avoir placé la crise climatique au centre de leur campagne.
Ils espèrent obtenir suffisamment de sièges au Parlement pour se rendre indispensables à l’un des deux grands partis pour que celui-ci puisse former un gouvernement. Et profiter de cette position de faiseur de roi pour les contraindre à prendre des mesures plus fermes face au défi climatique.
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Si les sondages continuent d’indiquer une victoire des travaillistes, une surprise reste toujours possible. Lors du dernier scrutin en 2019, la plupart des observateurs prédisaient depuis des mois une défaite de Scott Morrison. Et pourtant, les travaillistes ont perdu une élection jugée «imperdable».
Les deux filles de Vladimir Poutine pourraient être sanctionnées par l'Union européenne
Cet élargissement des sanctions proposé par la Commission européenne fait suite à la découverte de cadavres portant des vêtements civils à Boutcha, au nord-ouest de Kiev, après le retrait des forces russes.
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Alors que la Finlande avait annoncé jeudi vouloir rejoindre «sans délai» l'Otan, Moscou avait menacé de prendre des mesures «technico-militaires» en représailles.
Mali : Al-Qaïda au Sahel revendique la mort des 3 soldats français
Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans dénonce, notamment, les caricatures de Mahomet et «l'occupation française de la région du Sahel».
L'Humanité
Hors compétition. Michel Hazanavicius, « à Cannes, soit on t’adore, soit on veut te pendre »
EntretienEn ouverture du 75e Festival de Cannes, « Coupez », la nouvelle comédie enthousiasmante du réalisateur de « The Artist » et des deux premiers « OSS 117 », suit le tournage épique d’un remake de film de zombies japonais. Rencontre avec un cinéaste dont l’œuvre hilarante vient d’ouvrir le festival de Cannes. Entretien
Michaël MélinardCinéaste prolifique, Michel Hazanavicius signe « Coupez », une fantaisie désopilante sur fond de tournage d’un film de zombies diffusé en direct sur une plateforme. Après « The Artist » et « le Redoutable », le réalisateur explore à nouveau la création cinématographique en rendant hommage au collectif et à l’engagement de ceux qui la font. Ce film, où l’on retrouve entre autres Romain Duris, Grégory Gadebois, Bérénice Bejo et Jean-Pascal Zadi, a ouvert mardi 17 mai le Festival de Cannes.
Pour quelles raisons avez-vous décidé de changer le titre du film, passé de « Z (comme Z) » à « Coupez » ?
Les Ukrainiens me l’ont demandé. Il faut comprendre le contexte. Il y a un an, de mon point de vue de Français faisant une comédie avec des zombies, « Z (comme Z) » n’avait évidemment aucune connotation politique. Entre-temps, et sans même parler de Zemmour qui mettait des Z un peu partout, est arrivée la guerre en Ukraine avec des Z sur les chars russes. Le Z s’est chargé d’un truc très proche de la croix gammée pour l’Europe de l’Est, et en premier lieu pour les Ukrainiens. À partir du moment où Frémaux (délégué général du Festival de Cannes – NDLR) a annoncé que le film ferait l’ouverture, il est devenu autre chose. Tout d’un coup, ce titre a incarné une forme d’indifférence coupable à ce qui se passe à 2 000 km. Personne n’a mal agi dans l’histoire mais le contexte a changé. J’ai fait un film sur la Tchétchénie qui parlait de l’armée russe («The Search »), donc les Ukrainiens ne me soupçonnaient de rien. Mais, de manière très respectueuse, ils m’ont demandé si je pouvais changer le titre. Ils étaient très touchés qu’on fasse ce geste et je suis heureux de l’avoir fait.
Hors compétition. Coupez ! Avec Michel Hazanavicius, un zombie peut en cacher un autreEn quoi le nouveau titre, « Coupez », fait-il écho à l’imaginaire du cinéma ?
Il y a un double jeu sur ce « Coupez ». Les personnages ont des haches et coupent des têtes et des bras parce que ce sont des zombies. Mais je rassure tout le monde, ce sont des zombies gogols qui font pitié. Si vous avez peur des zombies, vous êtes tranquilles. « Coupez », c’est aussi le « coupez » du réalisateur. Mon film raconte l’histoire d’un film. Et le film dans le film est un plan-séquence. Le principe d’un plan-séquence, c’est qu’il n’y a pas de coupes.
Qu’est-ce qui vous a conduit à revenir à cette idée de film dans le film ?
J’aime bien la dynamique méta. On a une petite mise en abyme avec un jeu sur le fond et la forme. Elle amène des dynamiques potentiellement ludiques. On peut faire comme c’est ici le cas de la comédie mais aussi des trucs plus oniriques ou charmants comme avec « The Artist ». Dans le cas du « Redoutable », une espèce de portrait de Jean-Luc Godard à un moment de sa vie, l’histoire qui le décrit ne le montre pas toujours à son avantage. En revanche, la forme utilisée en jouant avec des motifs godardiens lui rend complètement hommage. Cela crée un équilibre. Chaque film trouve une espèce d’équation entre le fond et la forme. Avec « Coupez », j’ai fait un film gigogne qui permet un jeu assez vertigineux.
"Couper" est très divertissant et raconte des choses.
Au pays du cinéma d’auteur, vous exaltez le collectif…
Un plateau est très organique. Si le stagiaire qui devait accompagner l’acteur ne se réveille pas, toute la machine est déréglée. C’est ce que raconte le film. Cette équipe de tournage, si futile que soit sa mission, à savoir raconter une histoire, est aussi une métaphore, pour le meilleur et pour le pire, de n’importe quel groupe social. Il y a des hiérarchies, des ego, des interactions, des rapports de subordination, des conflits. Tout cela est ramassé avec l’idée du temps qui passe très vite. Il faut aller au bout de la mission. Là-dedans, faire surgir l’importance de travailler ensemble, de se donner la main et du collectif est l’un des moteurs de l’histoire du film.
Que vous inspire la présentation de « Coupez » en ouverture du Festival de Cannes ?
C’est un très grand honneur. Je suis hyper fier de le faire avec une franche comédie, un film joyeux qui valorise les gens de cinéma. En grande majorité, les films de festival sont très à l’écoute du monde. Mais ce ne sont pas forcément des films de divertissement. « Coupez » est très divertissant et raconte des choses.
Que représente le Festival de Cannes, où vous avez connu des fortunes diverses ?
Il représente un des rares endroits où le cinéma est aussi important. Cannes reste sans doute le plus grand festival du monde. Sur le moment, un avis défavorable est très violent. Ce ne sont pas juste des gens qui ont vu un film qui ne correspond pas à leur attente. Ils veulent vous pendre ! En revanche, c’est très gratifiant quand il y a une adhésion au film. Mais au final, avec le temps, on se rend compte que c’est d’abord un endroit où les gens s’investissent émotionnellement dans votre travail. Ils ont des avis durs, tranchés, violents. En fait, c’est cool. Si vous me demandez : « Irais-tu à Cannes si tu te faisais défoncer à chaque fois ? » Non, sans doute pas, je ne suis pas maso. Je me suis fait défoncer une fois, c’est vrai (pour « The Search » – NDLR). Mais les autres fois, cela s’est extrêmement bien passé. En particulier avec « The Artist ». Avec « le Redoutable », des gens ont adoré, d’autres n’ont pas aimé qu’on touche à Godard de cette manière-là. Finalement, j’aime bien que des gens soient énervés et je suis très content d’y aller.
Un plateau, c'est organique. Si un stagiaire ne vient pas, tout est déréglé. Cette équipe est une métaphore, pour le meilleur et pour le pire, de tout groupe social.
Comment appréhendez-vous cette période post-Covid dans les salles de cinéma ?
Il y a quelque chose d’un peu inquiétant. Le gros des entrées en salles concerne des films qui ont tous le même profil de blockbuster américain très formaté. Cela pose le problème de l’exclusivité de la fréquentation. Il faut espérer que des films français arrivent à séduire de plus en plus les spectateurs et qu’un plaisir renaisse. La pandémie a accéléré la concurrence des plateformes. Mais c’est un marché en pleine mutation. Ce n’est pas comme si elles allaient toutes bien. Ce marché va aussi se réguler. Le danger, c’est qu’il n’y ait en termes de fréquentation que des films “événements”, très chers, très formatés. Et une économie de misère autour. Cela ressemble à la direction que prend le monde, mais il faut essayer de lutter contre ça.
Que vous inspire la demande des cinéastes ukrainiens de mettre en pause la culture russe ?
Je ne sais pas comment être très pertinent sur la question. Il est très compliqué d’être binaire. Je comprends totalement la volonté d’un embargo radical sur les Russes, d’arrêter tout type de commerce avec eux. Malgré tout, une fois qu’on a dit cela, il y a aussi une autre réalité qui concerne la culture. La plupart des gens qui la font sont des voix dissonantes et sont, au minimum, non poutiniens, au maximum, antipoutiniens. On se retrouve dans une situation potentiellement très contre-productive et très complexe. Je ne crois pas être qualifié pour donner une réponse pertinente. J’ai ces deux éléments et je suis dans une espèce d’impasse. J’ai du mal à réfléchir plus loin que ces deux choses complètement contradictoires. Deux vérités s’affrontent. Mais je comprends les Ukrainiens. Il y a des situations où il n’y a pas de bonne solution. Heureusement que ce n’est pas à moi de choisir.
Festival de Cannes 2022michel hazanaviciuscinémaFestival de Cannes Le Figaro
Pourquoi il faut relire L'Amant de Marguerite Duras
LE MEILLEUR DU PRIX GONCOURT - L'Amant n'est pas une petite chose fabriquée et insincère, c'est le grand livre d'une de nos plus grandes romancières, estime Philippe Claudel.
Philippe Claudel est romancier et réalisateur, auteur notamment des Âmes grises (prix Renaudot 2003) et du Rapport de Brodeck (prix Goncourt des lycéens 2007). En 2012, il a été élu à l'Académie Goncourt dont il est le secrétaire général.
Lorsque j'ai lu L'Amant à sa sortie en 1984, je ne l'ai pas aimé.
J'étais jeune. J'étais un fervent lecteur de Duras. J'avais lu presque tous ses livres, même les premiers, même les plus austères, les plus fermés. Quelque part, elle m'appartenait. Dans le sens où je me sentais unique, unique à lire, et qu'était aussi unique ma relation à ses livres. J'acceptais de la partager avec d'autres lecteurs, mais à condition que leur nombre ne soit pas excessif.
L'Amant , un livre de la sélection « Le meilleur du prix Goncourt »
Nous étions les élus. Elle nous appartenait.
Aussi lorsque ce roman parut et que très vite il rencontra, avant même l'attribution du prix Goncourt, un succès étonnant, je me sentis trahi. Je succombai au syndrome du lecteur possessif qui voit soudain un de ses auteurs de prédilection devenir romancier populaire, à l'audience large, et en conçoit un violent désagrément, comme lors d'une trahison amoureuse.
C'est ainsi, dans cet état, que j'ai lu alors le livre. Dépité. Abandonné. Et il me parut fade, simpliste, reprenant des figures et des thèmes que d'autres livres avant lui, de façon merveilleuse, avaient tissés : Un barrage contre le Pacifique, Le Vice-Consul. J'avais l'impression que Duras se répétait en s'abaissant, en simplifiant, pour tenter d'atteindre un vaste public moins exigeant que moi.
Dans les années qui suivirent, Duras continua à écrire des livres, à publier des entretiens, à dire n'importe quoi parfois. Peu à peu, pris dans le jeu malin des médias, le personnage Duras supplanta l'auteur. J'assistais à tout cela avec peine, tout en continuant à lire ce qu'elle publiait.
Puis elle mourut, et sa mort me permit de revenir à ses livres, à eux entièrement. Elle avait disparu. Ne restaient que ses textes. Je relus dans un premier temps ceux que j'aimais par-dessus tout et qui ne m'avaient jamais déçu.
Et puis, un jour, je repris L'Amant. Avec appréhension.
La belle et sobre couverture blanche avait un peu jauni, le papier des pages semblait s'être fatigué. Mais la première phrase, « Un jour, j'étais âgée déjà, dans le hall d'un lieu public, un homme est venu vers moi », la première phrase je ne sais pourquoi car ce n'est pas la plus belle, la plus forte, la plus envoûtante des premières phrases de romans, cette première phrase fit s'accélérer les battements de mon cœur, et je me surpris à serrer plus fort le livre entre mes mains.
Je ne le quittai pas. Ce furent des heures vertigineuses, de retrouvailles et d'émotion.
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M'apparurent alors toute ma bêtise, ma suffisance, ma fatuité. Mon jugement de jadis, stupide. Ma mauvaise foi, incommensurable. Quel idiot j'avais été ! L'Amant était un noir bijou que j'avais pris, aveuglé par mon imbécillité de jeune lecteur arrogant, pour une quelconque verroterie.
Quand je fermai le livre, j'avais les larmes aux yeux.
Depuis lors, combien de fois suis-je revenu à la rencontre de la jeune fille de quinze ans accoudée au bastingage du bac qui traverse le Mékong, affublée d'un large chapeau d'homme, chaussée d'escarpins lamés or, son corps de presque encore enfant se dessinant en transparence sous la robe trop légère ? Combien de fois me suis-je embarqué avec elle dans cette histoire d'amour, de fratrie, de chaleur, de lointain, d'écriture, de folie et de mort ? Oui, combien de fois ? Je ne saurais dire. Mais ce que je sais, c'est que chaque lecture du livre m'a donné à voir en lui un autre reflet que celui que j'avais en mémoire, comme si, à l'image des diamants taillés, il possédait une multiplicité de facettes et que chacune d'entre elles renvoyait la lumière d'une façon aussi intense et singulière que toutes les autres, mais neuve et différente.
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Roman d'une enfance, roman d'une colonie perdue, roman d'une initiation amoureuse – et y a-t-il dans notre littérature pages plus belles que celles qui disent cette première fois ? –, roman familial, roman d'une folie familiale, roman social, roman de la naissance d'une écrivaine, roman de la vieillesse qui contemple d'une manière télescopique ses jeunes années lointaines, romans des corps et des météores, roman exotique, L'Amant est tout cela et plus encore, à mesure que je le lis et le relis, ici ou là, et en des âges divers de ma vie.
Et puis, par-dessus tout, en tout, il y a la musique. La voix sublime de la Duras, qu'on me permette de l'appeler ainsi comme on le fait pour les divas. Car chez elle souvent, mais dans ce livre peut-être plus encore que dans tout autre, il y a sa musique, sa voix, à nulle autre pareille, chaque phrase s'élevant de la page comme une note, chaque page composant des mélodies harmonieuses ou dissonantes, et le livre alors devient partition qui s'adresse à l'oreille aussi bien qu'au cœur, à tous les sens, tant cette musique, cette voix, de façon brutalement synesthésique, se fait chair, odeur, paysage, caresse, étreinte, effroi, émerveillement.
Non, décidément, L'Amant n'est pas cette petite chose fabriquée et insincère, écrite pour plaire comme je le croyais bêtement quand j'avais vingt-deux ans. C'est le grand livre d'une de nos plus grandes romancières qui, fouillant une fois de plus son passé et son présent, parvient à mettre en mots ses jeunes heures, sa souffrance, son urgence d'écrire, sa sagesse et sa déraison. C'est le grand livre du désir et de la mort, de l'ennui et de l'espérance, de la beauté et de sa destruction, de l'amour et de son contraire, qui n'est pas la haine mais la perte de l'amour, sa perte définitive, incommensurable, dont on ne guérit jamais, et qui nous ferait presque détester l'amour, mais jamais, jamais, non jamais, détester l'amant.
L'Amant, de Marguerite Duras. ISBN 978-2-8105-0948-5 Prix public : 12,90 € – 192 pages. Parution le 19 mai 2022 en kiosque (le 2 juin 2022 en librairie).
» Vous pouvez obtenir cet ouvrage de la collection «Le meilleur du Prix Goncourt» au tarif de 12,90 euros.
J'EN PROFITE
Dany Laferrière entre au Musée Grévin
Le 2 février, l'académicien rejoint Jean d'Ormesson et Bernard Pivot dans le célèbre musée de cire du boulevard Montmartre.
Marie Vingtras, Prix des libraires 2022
Son premier roman, Blizzard (L’Olivier), a séduit les 500 libraires votants. C’est une récompense littéraire qui devient de plus en plus importante dans le paysage éditorial.
L'Humanité
Festival de Cannes. Le brillant discours de Vincent Lindon, président engagé du jury
ActuIl y a des moments suspendus, un peu magiques, et le discours prononcé à l’ouverture du Festival de Cannes par le comédien Vincent Lindon, président du jury, est de ceux-là. Brillant, émouvant, il rappelle une évidence un temps oubliée : la culture est essentielle.
Michaël MélinardDe l’émotion, de la solennité et une pointe d’autodérision. Vincent Lindon a placé haut le curseur avec un discours inaugural somptueux autour du rôle des artistes. Le comédien qui a plusieurs fois pris publiquement la parole en faveur de l’hôpital ou en appelant à une plus grande solidarité des plus riches avec les plus démunis par le biais de la taxe Jean Valjean s’interroge. « Doit-on user de sa notoriété aussi modeste soit elle pour porter haut et fort la parole des sans voix ou au contraire, refuser d’exprimer publiquement une position dans des domaines où nous n’avons ni légitimité, ni compétences particulières ? Je n’ai pas la réponse ». Et pourtant, il l’a.
Vincent Lindon : « Si vous n’épousez pas la cause, le personnage est injouable »Le cinéma est un art majeur
Mais avant de nous la servir, Lindon parle de lui, de ses collègues, des cinéastes et de tous les artistes. « Comme tous ceux qui ont eu l’immense bonheur de pouvoir vivre de leur art dans une existence libre, nous sommes une composante infime d’un grand tout essentiel qui s’appelle la culture. La culture n’est pas une aimable excroissance ni un futile ornement de la société, elle n’est pas en marge. Elle en est le centre et en sera le vestige ».
Juliette : « Ça aurait de la gueule un grand ministère de la Transmission ! »Il insiste sur son importance mémorielle en évoquant Mozart, Corneille, Molière ou Michel-Ange, aussi importants que leur souverain, Joseph II, Louis XIV et Jules II. « Le festival international du film de Cannes prolonge cette tradition séculaire née d’une volonté de lutte contre un fascisme qui avait dénaturé le cinéma européen. Il n’a cessé d’accueillir, de protéger et de réunir les plus grands cinéastes de leur temps ».
Vincent Lindon n’en démord pas. Le cinéma est un art majeur dont Cannes demeure un puissant passeur. « Ouvert sur toutes les cultures, n’exigeant rien d’autre que l’exigence, ses sélections ont retenu des films dont l’ambition ne se limitait pas seulement à remplir les salles. C’est la fonction du festival de Cannes. C’est sa gloire ».
Un appel à l’engagement
Et l’acteur de poursuivre son sans-faute en mentionnant bien sûr la guerre qui se joue à l’est de l’Europe mais aussi d’autres conflits moins médiatisés. « C’est cette ligne inflexible artistique et citoyenne qui rend nécessaire ce qui sans cela serait obscène. Projeter des images radieuses en surimpression de scènes abominables qui nous parviennent d’une Ukraine héroïque et martyrisée. Ou bien encore, ensevelir sur la mélodie du bonheur, les massacres silencieux qui s’abattent sur le Yémen ou le Darfour ».
Les films, les grands moments... Suivez ici toute l'actualité du Festival de Cannes 2022.
La réponse tant attendue advient enfin. « Pouvons-nous faire autre chose qu’utiliser le cinéma, cette arme d’émotion massive pour réveiller les consciences et bousculer les indifférences ? Je ne l’imagine pas ». Et de saluer les grands cinéastes avant d’appeler à l’engagement. « Voici venu le temps des artistes, des cinéastes responsables pour nous porter, pour nourrir notre imaginaire et nous aider à nous répéter en nous-mêmes chaque fois que nous le pourrons en hommage à tous ceux qui souffrent et qui se battent dans le monde : Être vivant et le savoir ».
Festival de Cannes. Pierre Lescure, président en 2022, il nous raconteLes films en compétition officielle
- Holy Spider, d’Ali Abbasi (Danemark, Iran)
- Les Amandiers, de Valeria Bruni Tedeschi (France)
- Crimes of the Future (Les Crimes du futur), de David Cronenberg (Canada)
- Tori et Lokita, de Jean-Pierre et Luc Dardenne (Belgique)
- Des étoiles à midi, de Claire Denis (France)
- Frère et sœur, d’Arnaud Desplechin (France)
- Close, de Lukas Dhont (Belgique)
- Armageddon Times, de James Gray (Etats-Unis)
- Broker, de Hirokazu Kore-eda (Japon)
- Nostalgia, de Mario Martone (Italie)
- R.M.N., de Cristian Mungiu (Roumanie)
- Triangle of Sadness (Le Triangle de la tristesse), de Ruben Ostlund (Suède)
- Decision to Leave, de Park Chan-wook (Corée du Sud)
- Showing Up, de Kelly Reichardt (Etats-Unis)
- Leila’s Brothers, de Saeed Roustaee (Iran)
- Boy From Heaven, de Tarik Saleh (Suède, Egypte)
- Pacification, de Aldbert Serra (France, Espagne, Allemagne, Portugal)
- Un petit frère, de Léonor Seraille (France)
- La Femme de Tchaïkovski, de Kirill Serebrennikov (Russie)
- Hi-Han (Eo), de Jerzy Skolimowski (Pologne)
- Le Otto Montagne (Les Huit Montagnes), de Felix Van Groeningen et Charlotte Vandermeersch (Italie, Belgique, France)
Festival de Cannes 2022vincent lindoncinémaFestival de Cannes Le Figaro
Mathieu Bock-Côté: «La technocratisation du pouvoir»
CHRONIQUE - Le technocrate est jugé sans âme, et réputé ne voir la société que dans une perspective comptable. Et pourtant, encore une fois, il arrive que la classe politico-médiatique chante ses vertus.
Technocrate: depuis les premières rumeurs la conduisant à Matignon, jusqu’à sa nomination cette semaine au poste de premier ministre, c’est ainsi qu’on a d’abord présenté Élisabeth Borne. Le terme est équivoque: il se réfère tout à la fois à une figure politique terne, sans charisme, et à une compétence technique supérieure, définissant une personne «connaissant bien ses dossiers». Le terme passe rarement pour un compliment: le technocrate est jugé sans âme, et réputé ne voir la société que dans une perspective comptable. Et pourtant, encore une fois, il arrive que la classe politico-médiatique chante ses vertus: à la différence des politiques sensibles aux humeurs populaires et aux diktats de l’opinion publique, et pour cela toujours tentés par la démagogie, le technocrate ferait les choix éclairés.
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Il faut toutefois aller au-delà de cette définition mi-figue mi-raisin pour voir de quelle manière la figure du technocrate, aujourd’hui, s’inscrit dans une mutation bien plus large de l’imaginaire politique occidental. Longtemps, presque de tout temps, on admettait que la politique avait une charge irréductiblement passionnelle. Ce terme ne doit pas être entendu comme un synonyme d’irrationnel mais nous rappelle simplement que la politique engage l’homme existentiellement, que la cité touche l’âme des individus et des peuples, et que les grands projets qui s’affrontent dans la vie publique témoignent de conceptions contrastées et souvent conflictuelles de l’être humain. C’est ce qui a poussé les hommes à s’engager, à sacrifier souvent leur bien-être matériel, et quelquefois leur vie, lorsqu’ils ont occupé les fonctions liées à la mission régalienne de l’État.
Mais notre époque entend assécher les passions politiques: à tout le moins, tel est le pari de la modernité crépusculaire, qui n’imagine plus le débat public comme un affrontement civilisé entre grands projets mais comme une entreprise de disciplinarisation de la société, où une classe de sachants impose les réformes qui seraient les seules possibles pour qu’une société conserve son rang dans la mondialisation. Telle est la fonction du technocrate: sans poésie, mais avec réalisme, il représenterait la meilleure part du métier de politique, délivré du vil souci d’avoir à flatter les masses, et gérant les processus modernisateurs se dérobant à la querelle publique. Voyons-y une pathologie politique propre à la modernité. De là le congédiement des enjeux «identitaires» et civilisationnels, assimilés aux passions tristes. La réduction du politique aux politiques publiques caractérise cette désymbolisation de l’État, pour reprendre la formule de Régis Debray.
Cela se voit dans la représentation dominante du débat public: à l’affrontement entre la gauche et la droite, ou entre les mondialistes et les populistes, ou entre les progressistes et les conservateurs, se substitue celui entre le camp de la raison et les extrêmes. Le politique vient ainsi s’abolir dans la raison technocratique. La délibération devient inutile: elle est remplacée par la pédagogie. Ceux qui savent expliquent à ceux qui ne savent pas. Quant à ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas savoir, il faudra les combattre. De ce point de vue, l’affrontement entre le camp de la raison et les extrêmes réintroduit une charge affective dans la politique, mais il s’agit d’une charge empoisonnée, puisqu’il s’agit désormais de bannir ou même d’éradiquer de la cité son résidu archaïque, en en finissant politiquement et sociologiquement avec les catégories de la population qui continuent de plébisciter l’ancien monde en votant pour les partis qui prétendent le continuer. Il n’est pas rare qu’on assimile son refus de se laisser dissoudre à une forme de haine et de ressentiment. Contre ce résidu, tout est permis.
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Mais la figure du technocrate révèle vite ses limites. Le marketing politique, qui se présente comme une opération de manipulation de l’univers symbolique, cherche alors à lui fournir un supplément d’âme. Mais il y a quelque chose de contre-nature à vouloir arraisonner selon les codes de la rationalité technicienne la charge existentielle de la vie d’un peuple. L’univers symbolique, celui des affects et des passions, est intégralement soumis à l’empire de la technique. La société devient intégralement planifiable: la négation du politique culmine dans un rationalisme et un constructivisme exacerbés. La société devient une pure production des gestionnaires qui croient possible de l’extraire du tragique et de l’histoire, en la soumettant à la rationalité du plan - désormais, de la planification écologique. Mais toujours le politique se venge - si on préfère le dire autrement, le réel reprend ses droits. Car le politique est inscrit dans la nature humaine, et on ne peut le refouler ou le nier sans qu’il ne surgisse tôt ou tard dans la cité, aussi fortement qu’on l’aura réprimé.
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Goldnadel: «L'affaire Taha Bouhafs ou le signe que l'extrême gauche moralisatrice n'est qu'une farce»
FIGAROVOX/CHRONIQUE - Le journaliste militant Taha Bouhafs a retiré sa candidature aux législatives après des accusations de violences sexuelles. Pour l'avocat, le parti de Jean-Luc Mélenchon aurait dû porter cette affaire devant les tribunaux et non se contenter d'une enquête interne.
Benjamin Morel: «Élisabeth Borne est un choix par défaut»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour le maître de conférences en droit public, Emmanuel Macron n'a pas l'intention laisser la nouvelle locataire de Matignon arbitrer les grandes lignes de la réforme des retraites ou la gestion de la crise économique.
«Il faut rétablir la gratuité à l'école pour tous les enfants de Français de l'étranger»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour Naïma M'Faddel, candidate LR pour représenter les Français expatriés au Maghreb et en Afrique de l'Ouest, les frais de scolarité dont doivent s'acquitter les Français à l'étranger hors Europe rompent avec le principe d'égalité entre les citoyens.
Le Figaro
Mort de John Aylward, l’interprète du Dr Anspaugh dans Urgences
- Par
Emilie Paul
- Mis à jour
le 20/05/2022 à 17:29
- Publié
le 20/05/2022 à 17:29
DISPARITION - Le comédien américain, également connu pour avoir joué dans À la Maison-Blanche, est décédé lundi 16 mai à son domicile à Seattle à l’âge de 75 ans.
John Aylward, l’interprète du Dr Donald Anspaugh dans Urgences et du conseiller Barry Goodwin dans À la Maison-Blanche, est décédé lundi 16 mai à son domicile de Seattle. Il avait 75 ans. Sa mort a été confirmée par son épouse Mary Fields à son agent de longue date, Mitchell K. Stubbs. «Je suis choqué. C’était un acteur merveilleux et un être humain phénoménal. C’était un client de rêve, un ami et une personne de rêve», a-t-il déclaré à au site américain Deadline.
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Né à Seattle, John Aylward est apparu dans une cinquantaine de séries télévisées au cours de sa carrière telles qu’Ally McBeal, Dharma et Greg, X-Files, The Practice, Nip/Tuck, Stargate SG-1, Alias, Mentalist, Mad Men, Fringe, American Horror Story, Shameless ou encore Yellowstone. Mais son rôle le plus marquant reste celui du Dr Donald Anspaugh, chirurgien et membre éminent du conseil d’administration du County General, dans Urgences. Le comédien avait rejoint la série NBC au cours de la troisième saison. Un rôle récurrent puisqu’il est apparu dans plus de 70 épisodes en 12 ans.
Côté cinéma, John Aylward a joué dans près de 30 films: Les Tortues Ninja 3, Armageddon, Les Visiteurs en Amérique, Bad Company, L’Affaire Josey Aimes, Gangster Squad, Albert à l’ouest...
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Le Figaro
Le soutien surprise d'Eva Green à Johnny Depp, en plein procès contre Amber Heard
Léa MabilonL'actrice, qui a partagé l'affiche de Dark Shadows avec le père de Lily-Rose Depp, lui a affiché publiquement son soutien par le biais d'un post sur Instagram.
Ils ont partagé l'affiche de Dark Shadows ensemble, en 2012. Dans ce film réalisé par Tim Burton, Eva Green campait le rôle d'une blonde ensorceleuse, éperdue de Barnabas Collins (Johnny Depp), un humain qu'elle transformait en vampire. Deux cents ans plus tard, ce dernier sortait de terre pour se venger d'elle dans une chasse à l'homme aussi amoureuse qu'obsessionnelle. Depuis cette expérience, l'actrice n'a cessé d'afficher son admiration pour le professionnalisme et la gentillesse de son partenaire à l'écran.
Ainsi, alors que ce dernier est embourbé dans une bataille judiciaire contre son ex-épouse Amber Heard, dont le procès a commencé le 11 avril dernier en Virginie, Eva Green a rendu un hommage public à l'acteur de Pirates des Caraïbes. Celle qui a également joué dans Casino Royal a publié, jeudi 19 mai, une photo d'elle et de lui, sur son compte Instagram.
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«Je n'ai aucun doute sur le fait que Johnny sortira grandi, que sa gentillesse sera révélée au monde, et que la vie sera plus belle que jamais pour lui et sa famille», a-t-elle écrit en légende de la publication. Le cliché est issu d'une avant-première de Dark Shadows, en 2012, à l'Empire Leicester Square de Londres, en Angleterre.
A écouter, le podcast de la rédaction
«Je me suis sentie très libre avec lui»
Cette même année, l'actrice était revenue sur le tournage du film de Tim Burton, dans les colonnes de L'Express . Cette dernière s'était dite épatée par la performance de son partenaire, «aussi hilarante que fine». Et d'ajouter : «Johnny Depp est quelqu'un de très intense chez qui on sent toujours énormément de jubilation dans son jeu. Et c'est très agréable à la fois comme spectateur et partenaire.»
En vidéo, le sensationnel procès de Johnny Depp décrypté par un avocat, spécialiste en rhétorique
Eva Green a pour sa part un très bon souvenir du comportement de l'acteur sur le plateau. «Johnny n'est ni dans sa bulle ni dans une situation de confort. Je me suis sentie très libre avec lui. Il ne fait pas partie de ces comédiens qui arrivent avec leur idée de ce qu'ils doivent jouer, à laquelle vous devez vous adapter», a-t-elle déclaré. Et de conclure : «Comme Tim (Burton, NDLR), il est en permanence dans le dialogue, dans la recherche. Et je ne me suis jamais sentie exclue au milieu d'eux.»
«Il l'a attrapée par les cheveux et lui mettait des coups» : la sœur d'Amber Heard témoigne d'une dispute entre Johnny Depp et son ex-femme
Le tumultueux procès qui oppose Johnny Depp à Amber Heard continue. Mercredi 18 mai, c'était au tour de la sœur de l'actrice de témoigner. Elle raconte ce jour où elle a assisté à une violente dispute entre les anciens époux.
Camille Vasquez, l'avocate et redoutable stratège médiatique de Johnny Depp
Depuis le 11 avril, Johnny Depp et Amber Heard s'affrontent devant le tribunal de Fairfax. Dans cette bataille, l'acteur peut compter sur Camille Vasquez, membre essentiel de son équipe de défense et redoutable experte médiatique.
«Il était ivre tout le temps» : à la barre, Ellen Barkin enfonce son ex-petit ami Johnny Depp
Un nouveau témoignage a été entendu jeudi 19 mai au tribunal de Fairfax. L'actrice Ellen Barkin, ancienne compagne de Johnny Depp, a évoqué les excès de colère de l'acteur lorsqu'il était ivre.
L'Humanité
Acid. Jacky Caillou, le garçon qui murmurait à l’oreille des loups
Nos recommandations culturellesLe premier long métrage de Lucas Delangle fait l’ouverture de la section Association du cinéma indépendant pour sa diffusion dans le cadre du Festival de Cannes 2022. Un conte fantastique en milieu paysan.
Marie-José Sirach Jacky Caillou, de Lucas Delangle, France, 1 h 32
Une ferme isolée dans les Alpes-de-Haute-Provence. Un jeune homme grimpe à pas de velours un vieil escalier et vient coller un capteur de son à une porte. On perçoit quelques mots, étranges et mystérieuses incantations. La porte s’ouvre en grand sur une toute petite grand-mère. À ses côtés, un vieil homme respire avec difficulté. En bas, dans la salle principale, patientent, dans un silence quasi religieux, quelques personnes. Le jeune homme, c’est Jacky Caillou (Thomas Parigi), la vieille dame, sa grand-mère (Edwige Blondiau), qui l’a élevé depuis la mort de ses parents. Magnétiseuse, on vient la voir de loin dans le pays. Sa mort, soudaine, va obliger Jacky à choisir sa voie, sa vie. Dans cette vallée où le temps semble s’être arrêté, un loup s’attaque aux brebis. L’animal rôde, provoquant des réactions hostiles chez les bergers. De quel mal souffre cette jeune fille, Elsa (Lou Lampros), pour qu’une tache grise, sorte de brûlure, apparaisse dans son dos ? Quel est son secret ? Elle est arrivée un matin, avec son père (Jean-Louis Coulloc’h), chez la grand-mère guérisseuse, ultime recours devant l’incapacité des scientifiques à la soigner. Lorsque meurt la grand-mère, Jacky prend la relève, décidé à guérir Elsa de son mal.
Une Histoire de croyances et d’amour
Pour son premier long métrage, Lucas Delangle filme une histoire de croyances et d’amour dans un paysage où la nature, d’une beauté à couper le souffle, recèle sa part de mystère et de puissance. Il filme des visages sculptés par le temps et des silences têtus qui détiennent des secrets ancestraux ; il filme les jours qui s’écoulent au rythme du soleil, et les nuits étoilées nous ramènent à notre simple condition de terriens ; il filme avec délicatesse cet amour impossible entre ce jeune guérisseur qui rêve d’accomplir un miracle et cette jeune fille-louve. Fiction à la fois naturaliste et fantastique, le récit tresse des passerelles entre rationnel et irrationnel, entre le rêve et une réalité qui semble toujours nous échapper.
Jacky Caillou est un hymne à la nature, à ces territoires enclavés où les hommes ont appris à vivre avec elle en accord parfait.
Pour signifier la puissance magnétique, pas besoin d’effets spéciaux, juste des plans serrés sur des mains tendues, des visages concentrés, capables d’éteindre un à un les lampadaires du village au fond de la vallée. Le surnaturel nous devient familier, celui qui permet d’expliquer l’inexplicable, à la fois étrange et bienveillant. Le film recèle des plans aussi puissants qu’un tableau, comme cette longue ascension dans la montagne pour aller se recueillir sur la tombe des parents. Dans un chemin escarpé et rocailleux, on distingue à peine deux silhouettes qui avancent doucement. Un plan d’une harmonie parfaite, tel un arrêt sur image où l’immensité des montagnes se découpe dans un ciel à la Goya et laisse le temps au spectateur de découvrir peu à peu les personnages.
Jacky Caillou est un hymne à la nature, à ces territoires enclavés où les hommes ont appris à vivre avec elle, en accord parfait. Ne cherchez point de nostalgie là-dedans, vous n’en trouverez pas. Ce conte se conjugue au présent. Interprété par des acteurs professionnels et amateurs, chacun trouve sa place dans ce récit surprenant par son audace, son épure qui dessine, pas à pas, regard après regard, une humanité trop souvent ignorée.
Festival de Cannes 2022acidcinémaFestival de Cannes L'Humanité
Pour évacuer tension, stress... ouvrez vos fascias!
ActuInventée il y a 40 ans, la fasciathérapie est en train de se faire une place de choix parmi les médecines douces. Cette technique manuelle permet de rendre leur élasticité aux fascias, ces membranes entourant la plupart de nos organes, afin de soulager des douleurs inexpliquées. Des mains à l’écoute du corps.
Marie MersierThérapie manuelle développée dans les années 1980 par Danis Bois (1), la fasciathérapie suscite depuis environ trois ans un intérêt croissant, alimenté par des disciplines telles que le yoga ou la méthode Pilates, et des praticiens qui parlent davantage des fascias (que l’on peut par exemple mobiliser en faisant des étirements, d’où les ponts entre diverses pratiques).
Fibres élastiques, fibres de collagène et liquide
Définissons ces fameux fascias et évoquons leur incidence sur l’ensemble des processus de l’organisme : « Appelés également tissus conjonctifs ou encore connectifs, les fascias sont des membranes plus ou moins élastiques, capables de se contracter et d’influencer la dynamique musculaire, articulaire, la biologie et l’ensemble du bon fonctionnement de notre corps. Ils jouent ainsi un rôle essentiel dans la transmission des forces et dans le contrôle du mouvement, dans la douleur et l’inflammation, ou encore dans la conscience du corps et de soi » (2).
Ainsi, les fascias, qui sont composés de fibres élastiques, de fibres de collagène et de liquide, entourent de la tête aux pieds, et plus ou moins en profondeur, l’ensemble des structures anatomiques du corps : les muscles et tous les organes composant le système digestif, nerveux, vasculaire, etc., pour finalement ne former qu’un seul et même organe sensoriel mettant en communication tout ce qui constitue notre corps.
Sans en avoir forcément conscience, quelques fascias sont pourtant très connus : les méninges, qui enveloppent le cerveau, ou le péricarde, qui enlace le cœur.
Sciatique, maux de tête, côlon irritable
Du fait d’un manque d’exercice de postures inadéquates ou à la suite de chocs physiques mais également émotionnels – car on envisage ici l’être dans sa globalité et d’un point de vue somato-psychique –, les fascias peuvent se contracter, créer des adhérences, donc des douleurs, un inconfort global, de la fatigue… C’est là que la fasciathérapie intervient.
Kinésithérapeute et fasciathérapeute, Tristan de Parcevaux décrit la méthode ainsi : « À l’instar de l’ostéopathie tissulaire, la fasciathérapie est une technique d’écoute manuelle. Grâce à des points d’appui et de petits mouvements très légers, les mains redonnent de la souplesse et de la mobilité aux fascias, rouvrent des espaces de circulation dans le corps et relancent ainsi la dynamique du corps. »
S’il existe quelques contre-indications, dont l’hypertension artérielle non traitée, la fasciathérapie peut prendre en charge de multiples problématiques, et ce, dès le plus jeune âge : douleurs chroniques ou aiguës (lombalgie, fibromyalgie, lumbago, sciatique), pathologies musculaires, maux de tête, syndrome du côlon irritable, mais également stress et état anxieux, car cette méthode offre du relâchement là où des tensions physiques et émotionnelles ont pu aller se nicher, les deux étant parfois liées.
Lors d’une séance, qui dure entre 45 minutes et une heure, se tisse un dialogue entre le praticien, ses mains, la personne traitée et son corps. Cette pratique très douce, très lente, invite par ailleurs celui ou celle qui reçoit un soin à se réapproprier ses propres perceptions corporelles, à retrouver la conscience de soi.
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Bien-être Le Figaro
Gentleman, Tom Cruise donne sa main à Kate Middleton pour monter quelques marches sur le tapis rouge de Top Gun : Maverick à Londres
Tom Cruise, Kate Middleton et le prince William lors de l'avant-première de Top Gun : Maverick
Pendant la première britannique du film de Joseph Kosinski, l'acteur principal a foulé le tapis rouge avec Kate Middleton et le prince William, ce jeudi 19 mai.
Une projection royale. Après un passage éclair à la 75e cérémonie du Festival de Cannes, Tom Cruise s'est envolé pour Londres afin de présenter le film Top Gun : Maverick , jeudi 19 mai. Sur le tapis rouge, le comédien de 59 ans n'était pas seul à transcender la foule : il était noblement accompagné par Kate Middleton et le prince William. En parfait gentleman, l'acteur a prêté sa main à la duchesse de Cambridge pour monter les quelques marches qui les séparaient de la salle de projection (à 56 secondes du début de la vidéo).
En vidéo, Tom Cruise aide Kate Middleton à gravir les marches
Kate Middleton a fait sensation dans une robe noire et blanche aux épaules dénudées de la marque Roland Mouret, accessoirisée de boucles d'oreilles en diamants et d'une pochette Alexander McQueen. Son mari, le prince William, et l'ex-époux de Katie Holmes, étaient tous deux en smoking. Les Cambridge ont également échangé avec d'autres membres du casting tels que Jennifer Connelly ou Miles Teller.
Tom Cruise, Kate Middleton et le prince William lors de l'avant-première de Top Gun : Maverick
Avant le début de l'avant-première, le père d'Isabella, 29 ans, Connor, 27 ans et Suri, 16 ans, a confié que lui et le prince William avaient «beaucoup de points communs». «Nous aimons tous les deux l'Angleterre, nous sommes tous les deux aviateurs et nous aimons tous les deux voler», a déclaré Tom Cruise. La première britannique a eu lieu au profit de The Film and TV Charity, qui soutient les personnes travaillant dans les coulisses de l'industrie du cinéma au Royaume-Uni.
Auprès de la famille royale
Cet événement survient quelques jours après les premières festivités du jubilé de platine de la reine Elizabeth II, dans le cadre desquelles le héros de Mission Impossible avait été choisi pour animer une émission en direct du Royal Windsor Horse Show, dimanche 15 mai.
Lors de la première à Londres, le plus célèbre des scientologues a déclaré : «J'aime ce que je fais, j'ai toujours aimé cela et je l'apprécie encore plus maintenant, particulièrement après ces deux dernières années. Le simple fait d'assister à un événement comme celui-ci est extraordinaire.»
«Il était ivre tout le temps» : à la barre, Ellen Barkin enfonce son ex-petit ami Johnny Depp
Un nouveau témoignage a été entendu jeudi 19 mai au tribunal de Fairfax. L'actrice Ellen Barkin, ancienne compagne de Johnny Depp, a évoqué les excès de colère de l'acteur lorsqu'il était ivre.
Le soutien surprise d'Eva Green à Johnny Depp, en plein procès contre Amber Heard
L'actrice, qui a partagé l'affiche de Dark Shadows avec le père de Lily-Rose Depp, lui a affiché publiquement son soutien par le biais d'un post sur Instagram.
Camille Vasquez, l'avocate et redoutable stratège médiatique de Johnny Depp
Depuis le 11 avril, Johnny Depp et Amber Heard s'affrontent devant le tribunal de Fairfax. Dans cette bataille, l'acteur peut compter sur Camille Vasquez, membre essentiel de son équipe de défense et redoutable experte médiatique.
Le Figaro
Hauts-de-Seine : intoxication dans une cantine, 363 élèves malades
Parmi les élèves malades, vingt-trois étaient au niveau primaire, et 340 au secondaire ; trois d'entre eux ont été hospitalisés. Des analyses sont déjà en cours pour identifier l'origine de l'intoxication.
Une intoxication alimentaire collective dans la cantine d'un groupe scolaire de Châtenay-Malabry, en banlieue parisienne, a touché cette semaine 363 élèves et 20 adultes, a indiqué vendredi 20 mai la préfecture des Hauts-de-Seine.
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«Au 19 mai, 383 élèves ont été déclarés malades au niveau primaire et secondaire et parmi les professeurs et encadrants», explique la préfecture dans un communiqué. Vingt-trois étaient au niveau primaire et 340 au niveau secondaire. Toujours selon le communiqué, toutes les personnes malades présentaient des «symptômes digestifs (nausées, douleurs abdominales, vomissements, diarrhées)». Trois enfants ont été «ponctuellement hospitalisés».
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La restauration a été arrêtée ce vendredi, précise la préfecture qui ajoute que «des analyses sont en cours (...), en lien avec le prestataire de la cantine et le responsable de l'établissement, pour déterminer l'origine de l'intoxication». L'agence régionale de santé (ARS) et la direction départementale de protection des populations (DDPP) sont intervenues. Contacté par l'AFP, le prestataire en charge du restaurant scolaire n'était pas disponible vendredi soir.
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Chauffeur de bus tué à Bayonne : les accusés échappent aux assises
Les deux principaux suspects, qui ont tué Philippe Monguillot le 5 juillet 2020, ne risquent plus la prison à perpétuité. L'épouse de la victime, Véronique Monguillot, se dit «anéantie».
Regarder la vidéoAgression d'un chauffeur de bus de la RATP à Paris : l'automobiliste mis en cause sera jugé prochainement
Blessé, le chauffeur a été pris en charge par les pompiers et hospitalisé à la Salpêtrière. Il va porter plainte.
Finistère : trois membres d'une même famille meurent emportés par une vague
Les trois victimes sont une femme de 33 ans, son compagnon, âgé d'une cinquantaine d'années, et un garçon de 12 ans. Ces derniers pêchaient sur la digue au moment du drame.
Regarder la vidéo Le Figaro
En vidéo, l'avocate de Johnny Depp rit (mais ne répond pas) quand on lui demande si elle a une liaison avec l'acteur
Mathilde SeifertJohnny Depp serait-il en couple avec Camille Vasquez, son avocate ? Lorsque, mercredi 18 mai, une journaliste questionne la jeune femme à ce sujet, elle n'a donné comme seule et unique réponse : un éclat de rire.
C’est la question qui pourrait bientôt être sur toutes les lèvres dans la dernière ligne droite du procès Heard-Depp. Camille Vasquez, l’une des avocates de Johnny Depp dans le procès pour diffamation qui l’oppose à son ex-femme Amber Heard, entretient-elle une liaison avec son client, Johnny Depp ? Depuis plusieurs semaines, les spéculations vont bon train. Pour étayer leurs théories, des fans de l'acteur se sont emparés de séquences le montrant en train d’embrasser sur la joue et de plaisanter avec ladite avocate, autour du palais de justice.
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Si aucun des deux intéressés n'a pour l'instant pris la parole sur ce sujet, un proche de Johnny Depp a lui démenti la rumeur en déclarant au média Insider que la relation n’est rien de plus que professionnelle.
Des informations confidentielles
Mais voilà qu’une vidéo vient remettre de l'huile sur le feu. Sur les images, prises à l'extérieur du Palais de justice de Fairfax, en Virginie, on voit une journaliste demander à Camille Vasquez : «Les gens veulent savoir : est-ce que vous sortez avec Johnny Depp ?» Avant d'ajouter, insistante : «C'est partout sur Internet. Pouvez-vous mettre les choses au clair : Oui ou non ?» À cela, et alors que l’occasion semblait parfaite pour faire taire les malentendus pour de bon, l'avocate répond...rien. Pour seule et unique réponse, elle se contente de rire.
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A écouter : le podcast de la rédaction
Bien sûr, ce silence peut s’expliquer par des raisons juridiques. Les avocats sont souvent contraints à des règles bien précises, limitant toute interaction avec le public durant le procès lorsqu’il s’agit de leurs clients. Le doute sera donc définitivement levé après le 27 mai, date de fin de procès.
«Il était ivre tout le temps» : à la barre, Ellen Barkin enfonce son ex-petit ami Johnny Depp
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Depuis le 11 avril, Johnny Depp et Amber Heard s'affrontent devant le tribunal de Fairfax. Dans cette bataille, l'acteur peut compter sur Camille Vasquez, membre essentiel de son équipe de défense et redoutable experte médiatique.
Le Figaro
Vacances d'été 2022 : calanques, gorges de l'Ardèche... Ces coins de France qui seront saturés (et nos alternatives)
DÉCRYPTAGE - La majorité des Français passeront cet été encore leurs vacances dans leur pays, où les touristes étrangers font leur grand retour. L'Hexagone regorge de pépites touristiques, alors pourquoi tous s'agglutiner sur les mêmes sites en juillet et en août ? Dix idées pour élargir ses horizons.
Ces vacances d'été 2022 seront aux couleurs bleu-blanc-rouge pour 65% des Français encore, souligne, entre autres études concordantes, un sondage Opinion Way pour Liligo, publié le 17 mai. Ainsi, à l'image des deux précédentes saisons placées sous le signe du Covid-19, des lieux déjà très courus seront sans doute pris d'assaut en France. La carte postale sans personne en arrière-plan sous un ciel bleu azur ? À jeter aux oubliettes, du moins pour juillet et août. Cette surfréquentation a d'ores et déjà amené plusieurs sites touristiques à se lancer dans le «démarketing». Comme son préfixe le laisse deviner, ce terme désigne une stratégie d'anti-promotion, dans le but de protéger un espace naturel.
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Précurseur dans cette démarche, le parc national des Calanques passe une étape supérieure cet été 2022 : l'une de ses criques, la plus fragilisée, ne sera accessible que sur réservation à partir de fin juin. C'est la première fois qu'un site naturel fait l'objet d'une telle expérimentation au sein de l'Hexagone, par mesure de protection. Les autres calanques resteront ouvertes à la foule. Alors pour éviter de se retrouver tous au même endroit pendant les vacances scolaires, voici notre sélection de plans B.
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La Côte Bleue plutôt que les calanques de Marseille (Bouches-du-Rhône)
Le best-seller. Avec son eau translucide et ses falaises immaculées sous un ciel bleu azur, la calanque de Sugiton est bien connue des Marseillais. Mais à partir du dernier week-end de juin, ce coin de paradis ne sera accessible que sur réservation, gratuitement, via l'application Mes Calanques . Il faudra présenter son QR code à des éco-gardes positionnés sur les sentiers d'accès, comme pour le passe sanitaire. Un maximum de 300 personnes aura l'autorisation d'y étaler leur serviette chaque jour, contre... 2000 lors des pics de fréquentation les deux étés précédents. Ces deux petites plages de galets séparées par un rocher sont victimes d'érosion : les racines des pins se déchaussent et le sol cède du terrain à la mer. « Le niveau de fréquentation est 30 à 40% supérieur aux années antérieures, même en hiver », alerte François Bland, directeur du parc national qui fête ses dix ans cette année 2022.
L'alternative. La Côte Bleue, au nord de Marseille, a elle aussi ses calanques, accessibles en train puis à pied. Un parc marin permet de les découvrir en randonnée palmée autour de Carry-le-Rouet. Activité gratuite sur réservations en juillet et août, auprès des offices du tourisme de Carry-le-Rouet (tél.: 04 42 13 20 36), ou de Martigues (tél.: 04 42 42 31 10).
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La valleuse d'Antifer plutôt que les falaises d'Étretat (Seine-Maritime)
Le best-seller. Face à l'affluence touristique, des visuels de falaises ont été retirés des dépliants de l'office de tourisme du Havre-Etretat. L'objectif : ne pas donner envie aux instagrameurs de s'approcher trop près du bord pour prendre juste pour une photo, d'autant que quelques précédents tragiques se sont produits récemment... L'aiguille chère à Arsène Lupin a encore attiré 1,1 million de touristes, pour 1200 habitants. Rues bondées, parkings complets et bouchons sont le lot de la plus célèbre plage de galets de Normandie. La série Lupin de Netflix, avec l'acteur Omar Sy en tête de gondole, lui a donné un sacré coup de projecteur. Nul ne sait pour l'heure si Étretat servira de nouveau de décor pour la troisième saison, attendue fin 2022.
L'alternative. Avant d'acquérir le Clos Lupin à Étretat, l'auteur Maurice Leblanc séjourna cinq étés à Vaucottes, dans une valleuse voisine. De là, il partait pour de longues marches. L'une d'elles le menait à la valleuse d'Antifer, au Tilleul, la plus belle plage de la côte d'Albâtre. Partez en balade dans les pas du père d'Arsène Lupin avec le guide naturaliste Cyriaque Lethuillier (natterra.fr ; tél. : 06 82 77 87 55).
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La vallée de l'Eyrieux plutôt que les Gorges de l'Ardèche et Vallon pont d'Arc (Ardèche)
Le best-seller. Les vacanciers ont été nombreux l'été dernier à pagayer dans les gorges de l'Ardèche . Ils franchissent l'arche naturelle du pont d'Arc en se faufilant au milieu des baigneurs, avant de se retrouver canoë contre canoë devant le premier rapide. À moins de prendre le large avant 8 heures le matin, ou de prendre le large pour deux jours, avec un départ un peu plus tard, après la foule, un bivouac sous les étoiles et de longues baignades (https://www.pontdarc-ardeche.fr, tél.: 04 28 91 24 10). Autre conseil : privilégier la journée du samedi, moins fréquentée en raison du calendrier des locations, ainsi que le début de semaine.
L'alternative. Plus au nord de l'Ardèche, la vallée secrète de l'Eyrieux se descend en canoë, en partie, ou à vélo le long de la Dolce Via, élue meilleure véloroute d'Europe en 2020 par les Pays-Bas. Chez le glacier Terre adélice (tél. : 04 75 65 43 00), régalez-vous d'une boule châtaigne - marrons confits, au parfum de l'Ardèche ! Deux nouvelles haltes gourmandes jalonnent l'itinéraire : le quai des Haltes, dans l'ancienne gare de Chalencon, qui propose des paniers pique-nique à base de produits locaux ainsi qu'un petit escape game, des jeux en plein air et un service de location de vélo (quaideshaltes.fr; tél.: 09 81 93 67 96 ; 06 23 01 32 78) ; et le food-truck paysan « L'Assiette du Jardin », en contrebas de champs en terrasse où est récolté le menu du jour, possibilité de camping à la ferme, à Saint-Michel-de-Chabrillanoux (tél.: 07 87 98 86 34).
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Le Suhalmendi plutôt que la Rhune au Pays basque (Pyrénées-Atlantiques)
Le best-seller. Environ 350 000 voyageurs grimpent chaque année à bord du train à crémaillère de la Rhune, soit le record d'affluence touristique au Pays basque. Ce sommet continue à connaître une affluence record depuis 2020, avec son lot de pottoks effrayés et de déchets éparpillés dans la nature. Dans la ligne de mire : des randonneurs qui lâchent sans laisse leurs chiens et veulent caresser les brebis, quand ils ne coupent pas à travers des tourbières. Des incendies avaient fragilisé le site en 2021. Il est encore l'heure, ces vacances 2022, de laisser la montagne se reposer.
L'alternative. Plutôt que dans un train, on grimpe dans un véhicule tout-terrain électrique, surnommé l'araignée des montagnes, pour croiser sur des sentiers peu fréquentés les fameux porcs pie noir du Pays basque, le Kintoa. Rando Eko Pays basque propose des sorties sur les flancs d'une montagne certes de plus faible altitude, le Suhalmendi, mais qui offre un panorama à 360 degrés sur la Rhune et le littoral (à partir de 55 €, rando-eko.com). Une boucle de huit kilomètres(environ trois heures) y mène également à pied.
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Les ocres de Bruoux plutôt que celles du Colorado provençal (Vaucluse)
Le best-seller. Son paysage aux allures de Far-West a fait le bonheur des Instagrameurs en mal de voyages lointains… Dans le Luberon, à Rustrel, le Colorado provençal a vu sa fréquentation décupler durant les deux déconfinements précédents... Un surtourisme qui a fragilisé ce site composé à 90 % de sable et à 10 % de pigment, sans compter les dangers du parking sauvage face au risque élevé d'incendie dans le Vaucluse. Depuis le printemps 2022, le site Internet officiel affiche en temps réel le taux d'occupation de l'ancienne mine d'ocre. Si les sentiers sont encore saturés, les parkings peuvent être maintenus fermés et seul le site internet ou le serveur vocal atteste de l'ouverture (tél.: 06 43 97 76 06 / 04 90 75 04 87). Il est alors préférable de décaler sa visite, ces fermetures temporaires dureront en moyenne deux heures. Une mesure bien plus restrictive voit le jour durant les mois de juillet et août 2022 : l'accès au Colorado se fera exclusivement sur réservation, en ligne, de 8 heures à 13 heures pour les voitures, avec un accès sans réservation de 13 heures à 19 heures.
L’alternative. Offrez-vous une pause fraîcheur dans les galeries souterraines des mines de Bruoux, où le format de visite guidée limite la fréquentation (9,50 €, réservation obligatoire, minesdebruoux.fr). Avec l'écomusée Okhra (okhra.com, tél.: 04 90 05 66 69), cette mine fait partie des lieux recommandés cet été 2022 par l'application Waze à ses usagers en cas de forte affluence au Colorado provençal, dans le cadre d'un partenariat inédit mené avec le centre régional du tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur. L'automobiliste voit s'afficher sur l'écran de son smartphone des suggestions en cas de surfréquentation, afin d'améliorer la gestion des flux touristiques.
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Conques-Toulouse plutôt que la Via Podiensis
Le best-seller. Le tronçon Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) - Conques (Aveyron) est l'un des plus beaux et des plus empruntés de la Via Podiensis. Cette voie du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle devrait attirer de nombreux marcheurs en quête de sens ces vacances d'été 2022, de nouveau une année jacquaire. La Saint-Jacques est tombée un dimanche, le 25 juillet, en 2021, une année sainte prolongée de douze mois par le pape François en raison de la pandémie. L'occasion de remettre les compteurs à zéro : selon la loi de l'Eglise, si vous marchez jusqu'au tombeau de l'apôtre, vous recevrez alors la pleine indulgence de vos pêchés…
L'alternative. Conques-Toulouse représente un voyage inédit à travers l'Aveyron et le Tarn, entre la via Podiensis et le chemin d'Arles. Riche en patrimoine jacquaire, cette variante médiévale fréquentée dès le XIIIe siècle est proposée par Via Compostela (à partir de 970 €). Elle chemine au milieu des causses, des bastides et des vignes.
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Roscoff (Finistère) plutôt que Saint-Malo (Ille-et-Vilaine)
Le best-seller. La Bretagne s'impose plus que jamais comme une destination refuge pour les Français, enchaînant les records de nuitées. Et Saint-Malo est l'une des villes françaises les plus recherchées par les internautes, selon une étude du comparateur de voyage Likibu en mai dernier. Sa belle plage du Sillon se distingue ce même mois de mai comme la plage la mieux notée de France sur Google, selon holidu.fr. Quant à son Grand Aquarium, il arrive en tête du classement des sites les plus visités de Bretagne en 2021, avec Océanopolis à Brest... La cité corsaire demeure le fleuron touristique de cette région où la fréquentation a connu une hausse de 32% en 2021 par rapport à 2020. Revers de la médaille, une marée humaine déambule dès les beaux jours entre ses remparts.
L'alternative. Roscoff , dans le Finistère, est aussi une cité corsaire, moins prisée des touristes hormis le week-end du 20 août, rendez-vous de la fête de l'oignon de Roscoff ! Le plus British des ports bretons abrite de belles maisons en granit, témoignages des richesses glanées par les capitaines pirates au cours de leurs épopées maritimes à partir du XVIe siècle...
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Soulac-sur-Mer ou le port de Talais plutôt que le Bassin d'Arcachon (Gironde)
Le best-seller. La fréquentation a bondi de 20% l'été dernier sur la presqu'île du Cap Ferret, sur le bassin d'Arcachon . Sur l'eau, la saison précédente, les opérations de contrôles maritimes s'étaient multipliées en raison d'une recrudescence de bateaux et de jet skis. Cette année non plus, vous ne serez pas seuls sur la dune du Pilat et le banc d'Arguin, les pieds dans le sable.
Les alternatives. Dans le Nord Médoc, Soulac-sur-Mer a, elle aussi, ses villas de style néocolonial. Avant de vous poser sur ses immenses plages le long de l'Atlantique, offrez-vous les mêmes festins d'huîtres que dans le bassin. Côté estuaire de la Gironde, vous flânez le long du même type de cabanes perchées sur leurs pilotis, non pas tchanquées comme sur l'île aux Oiseaux, mais à carrelets, du nom de leur filet carré…
Seconde option : le film Les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet a contribué à rendre populaire le Cap Ferret, où Marion Cotillard a encore été vue récemment Chez Hortense, l'une de leurs adresses favorites. L'acteur Jean Dujardin, également au casting, avait, lui, été aperçu au Relais de Sophie (lerelaisdesophieenguinguette.fr, tél.: 06 37 63 08 84), dans le petit de port de Thalais, près de Soulac-sur-Mer où il a ses habitudes, dans le Haut Médoc. Laure Manaudou et Jérémy Frérot se sont aussi attablés dans cette guinguette en bord de chenal, où l'on s'offre le même festin d'huîtres que dans le bassin… Proche des plages océanes, ce village typiquement médocain est bordé de cabanes blanches et bleues où l'on flâne à l'écart de l'agitation estivale. Côté estuaire de la Gironde, vous vous promenez le long du même type de cabanes perchées sur leur pilotis, non pas tchanquées comme sur l'île aux Oiseaux, mais à carrelets, du nom de leur filet carré… Une autre option : le sentier des chevreuils sportifs, une balade de cinq kilomètres dans la réserve naturelle de Hourtin, en bordure d'un lac qui n'a rien à envier au bassin d'Arcachon, eau douce et criques désertes en prime.
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L'Indre ou la Via Allier plutôt que la Loire à vélo (Indre-et-Loire)
Le best-seller. La Loire à vélo reste la star des véloroutes, même si elle commence à être talonnée par la Vélodyssée et la ViaRhôna. Son parcours de 900 kilomètres laisse de la marge pour garder ses distances, le nez dans le guidon. Mais cela peut parfois bouchonner, comme à Savonnières, entre Tours et le château de Villandry, où la piste se rétrécit à la confluence du Cher et de la Loire. En 2021, près de 100.000 cyclistes, 97.539 exactement, y ont convergé, soit une augmentation de 8 %...
Les alternatives. Première option : l'Indre à vélo relie Tours à Châteauroux via un itinéraire bucolique bordé de platanes, telle une carte postale des années 1950. Ce voyage est lui aussi jalonné de châteaux prestigieux où mettre pied à terre : Azay-le-Rideau, Chenonceau, Loches…
Seconde alternative, la Via Allier démarre au Bec d'Allier, près de Nevers (Nièvre), la confluence de la Loire et de l'Allier, et pique plein sud jusqu'à Langogne, en Lozère, au plus près de la source de l'Allier. Le site Internet de cette toute nouvelle véloroute de l'Auvergne a été finalisé ce début mai. Le parcours remonte la rivière sur 435 kilomètres au fil de plaines alluviales, de petites cités de caractères telle Châteldon et des volcans d'Auvergne. Le dénivelé devient plus important en fin de circuit, avec en point d'orgue les Gorges de l'Allier.
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La vallée de Vallorcine plutôt que le Mont-Blanc (Haute-Savoie)
Le best-seller. Avec plus de 6 millions de visiteurs, le toit de l'Europe reste le troisième site naturel le plus visité au monde. Les alpinistes chevronnés peuvent en faire l'ascension, tandis que les randonneurs effectuent le tour du massif en une semaine à dix jours, à saute-frontière entre la France, l'Italie et la Suisse. Le maire de Saint-Gervais lance régulièrement des alertes face à la surfréquentation du Mont-Blanc . Les touristes chinois seront de nouveau aux abonnés absents cette année en Haute-Savoie. mais peut-être pas les Coréens et les Américains. Si la montagne française connaît un afflux inédit l'été, avec un taux d'occupation en hausse de 10,5% entre 2019 et 2021, Chamonix a toujours accueilli davantage de vacanciers en juillet et en août qu'en hiver, avec le succès estival de son ultratrail...
L'alternative. Située au-dessus de la vallée de Chamonix, la vallée de Vallorcine , étymologiquement la vallée des Ours, se révèle bien plus sauvage face à un panorama somptueux sur la chaîne du Mont-Blanc. Les gentianes de Koch y sont en ce moment en pleine floraison, un peu en avance. On y part en randonnée pour la journée ou sur plusieurs jours, avec deux refuges où faire étape : celui de Loriaz, ancien alpage au cœur du massif des Aiguilles Rouges (refuge-loriaz.com, à partir de 44 € en demi-pension, tél.: 06 52 53 69 73), et celui de la Pierre à Bérard, comme caché au fond de la vallée (à partir de 14 € la nuitée, tél.: 04 50 54 62 08 / 06 08 83 62 42). Arrêt gastronomique recommandé au Café Comptoir, en début ou à la fin de son excursion alpine (lecafecomptoir.com, tél.: 04 50 18 72 43).
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Publié en mai 2021, cet article fait l'objet d'une mise à jour
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Le Figaro
Carburants, énergie, alimentation… Ce que pourrait contenir la loi «pouvoir d'achat»
Paul MarionLa première ministre Élisabeth Borne a confirmé vendredi une série de mesure à venir cet été pour contrer l'inflation galopante.
«Dès cet été, une loi exceptionnelle pour le pouvoir d'achat». L'engagement avait été pris par Emmanuel Macron pendant l'entre-deux tours de la campagne présidentielle dominée par la question du pouvoir d'achat, et a été à nouveau martelé par la première ministre Élisabeth Borne, vendredi. «On travaille sur un chèque alimentation qui fera partie de ce projet de loi, mais aussi sur des mesures de bouclier tarifaires et la réduction des prix du carburant sera prolongée. La revalorisation des retraites sans attendre, le triplement de la prime Macron feront partie de ce projet de loi», a résumé la nouvelle cheffe du gouvernement vendredi.
Le chantier semble plus prioritaire que jamais pour l'exécutif alors que l'inflation a continué de grimper en avril à +4,8% sur un an. Un niveau inédit depuis les années 1980, qui touche des postes de dépenses essentiels comme l'énergie ou l'alimentation.
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Ce projet de loi devrait reprendre des éléments du programme présidentiel d'Emmanuel Macron pour protéger le budget des Français. Le texte, déjà travaillé et préparé, sera «présenté dans la foulée des élections législatives pour pouvoir être adopté rapidement», a rapporté l'ex-porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, début mai.
Ce dernier a également ajouté que le prolongement de certains dispositifs déjà existants serait proposé dans le texte, comme celui du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité jusqu'à fin 2022. Sur les carburants, le gouvernement prévoit de mettre en place un dispositif «pérenne et mieux ciblé que la remise de 18 centimes». Il devrait prendre en compte de nouveaux critères comme celui du revenu ou de l'utilisation du véhicule dans le cadre professionnel. La remise de 18 centimes quant à elle, sera prolongée le temps que le nouveau dispositif soit mis en place.
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De nouvelles mesures encore dans les cartons
Outre les mesures sur les prix de l'énergie et du carburant, Gabriel Attal a rappelé que la «prime Macron», versée aux salariés au titre des résultats, sera «triplée», les charges pour les indépendants baissées - «soit 550 euros de gains par an au niveau du SMIC pour un indépendant»- et le point d'indice de la Fonction publique «dégelé». Les prestations sociales seront aussi revalorisées au 1er juillet «sans attendre le calendrier habituel», de même que les retraites, afin de tenir compte de l'inflation, a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat veut augmenter le minimum vieillesse à 1100 euros net.
Les chèques alimentaires promis par Emmanuel Macron pour aider les plus modestes à se fournir en produits alimentaires locaux, durables, voire bio, seront aussi lancés «dès cet été», a indiqué le porte-parole. Pour autant, leur montant, leur fréquence de versement et les catégories de produits concernés ne sont pas encore connus. Le ministère de l'Agriculture définit encore les futures modalités de ce chèque inflation. Enfin, le gouvernement prévoit de prolonger le dispositif d'activité partielle de longue durée (APLD), au même titre que les différentes politiques en faveur de l'emploi (Plan 1 jeune 1 solution, soutien à l'apprentissage, plan d'investissement dans les compétences).
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Bercy s'attend à ce que l'inflation persiste dans les prochains mois et n'exclut pas de déployer d'autres aides au pouvoir d'achat. Le dossier est directement piloté par Bruno Le Maire. Le ministre de l'Économie et des Finances a début mai les organisations patronales (MEDEF, CPME, U2P), des économistes. Les dirigeants d'EDF, Engie, de la grande distribution et des associations de consommateurs ont ensuite été consultés. «L'inflation est le sujet majeur auquel on doit s'attaquer. De nouvelles mesures innovantes pourraient venir», envisage-t-on du côté de Bercy.
Leurs contours restent encore flous, tout comme le calendrier d'entrée en vigueur de cette loi «pouvoir d'achat», même si Gabriel Attal avait évoqué une présentation du texte dans la foulée des élections législatives du 12 et 19 juin. Le texte devra être validé par le nouveau gouvernement. Son vote au Parlement ne pourra lui se faire qu'après l'élection de la nouvelle Assemblée nationale, au plus tôt fin juin ou début juillet.
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Tsonga : «Soulagé, parce que mon esprit et mon corps me disent que c'est l'heure d'arrêter»
L'ancien n°5 mondial est prêt pour le baisser de rideau de sa carrière. À Roland-Garros, un lieu qui lui tient à cœur.
Demi-finaliste à Roland-Garros en 2013 et 2015, Jo-Wilfried Tsonga vit son dernier tournoi de Roland-Garros, avant de prendre sa retraite. À 37 ans (267e mondial), l'ancien n°5 mondial a, en conférence de presse, évoqué longuement les dernières heures qui précèdent ce moment forcément particulier de la sortie choisie dans un lieu qui a profondément marqué sa carrière. Au 1er tour, il a rendez-vous avec le Norvégien Casper Ruud (n°8).
Le meilleur et le pire moment à Roland-Garros : « C'est très difficile pour moi que de parler de mon meilleur moment. En fait, c'est une globalité. Sur toutes ces années, cela a été une suite de tournois fantastiques, la manière dont j'ai été porté par le public sur le Chatrier, le Suzanne Lenglen. Je suis ravi de mon parcours tennistique à Roland-Garros. Je suis un joueur, j'ai été très déçu de perdre. Mais maintenant, alors que je vais aborder mon dernier tournoi, je me sens simplement chanceux, parce que j'étais en mesure de vivre cette vie, de jouir de ces moments-là. C'est une chance. »
Je suis heureux de pouvoir vivre ça et quoi qu'il arrive, ce sera une fête pour moi
La fin : « Je me sens à la fois soulagé de savoir que c'est le dernier, parce que j'ai quand même mon esprit et mon corps qui me disent que c'est l'heure d'arrêter, et à la fois très excité. J'ai toujours adoré jouer ici, à Roland. Cela a toujours été un moment très important dans ma carrière. Aujourd'hui, j'ai envie d'aller sur le court. Je suis heureux de pouvoir vivre ça et quoi qu'il arrive, ce sera une fête pour moi (…) C'est souvent à Roland-Garros que je me suis le mieux comporté sur le terrain. Donc, j'aimerais bien que ce soit le cas une fois de plus. C'est vrai que c'est quand même l'inconnu pour moi donc je ne me projette pas. Je vais y aller, donner tout ce que j'ai. Si c'est assez pour passer, eh bien, je le prends avec grand plaisir et je serai très content de revenir sur le court. Si ce n'est pas le cas, ce sera mon dernier match et j'aurai bien profité de tout cela. »
Casper Ruud : « Je vais rencontrer un joueur qui est très bon, qui est très consistant. Je sais que ce sera un match dur d'avance. Pour ce qui est de l'heure et du jour, on attend ; je ne sais pas si je vais jouer lundi ou mardi. J'imagine qu'il y a de grandes chances que ce soit sur le Chatrier ou éventuellement sur le Suzanne (Lenglen), c'est possible. Honnêtement, je n'ai pas vraiment de demande particulière. Si, peut-être je vais demander là-haut s'il peut éviter de m'envoyer de la pluie et de la terre lourde afin que je puisse mettre des aces. C'est tout ce que je vais demander (…) Tout le monde a envie de venir. Roland-Garros fait ce qui peut pour essayer de m'aider à contenter tout le monde, ce qui n'est pas évident, parce que je connais pas mal de gens. Et surtout, sur mon parcours, plein de gens m'ont supporté, aidé, et du coup, si je pouvais contenter tout le monde, il me faudrait 250-300 places, ça va être compliqué. »
Propos recueillis en conférence de presse
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Le Figaro
Y a-t-il vraiment 120 services d'urgence fermés ou menacés de fermeture en France ?
Wladimir Garcin-BersonJulien Da SoisLA VÉRIFICATION - Accusant Emmanuel Macron d'avoir «détruit l'hôpital public», Jean-Luc Mélenchon a brandi ce chiffre inquiétant sur Twitter.
LA QUESTION. Après plus de deux ans de mobilisation acharnée contre le Covid-19, les services d'urgence n'en peuvent plus. Déjà débordés avant que la crise sanitaire ne vienne percuter de plein fouet leur activité, ces derniers souffrent aujourd'hui d'un manque d'attractivité et d'une pénurie de main-d'œuvre. Et ce, alors que les flux de patients demeurent importants, à toute heure du jour et de la nuit, en semaine comme le week-end.
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Malgré le reflux de l'épidémie de Covid-19 dans l'Hexagone, certains s'inquiètent donc de la tension croissante qui écrase les équipes dans les hôpitaux et alertent sur les mois à venir. «La situation est catastrophique» dans les services d'urgence, a déploré l'urgentiste Patrick Pelloux, récemment, ajoutant que l'été «va être atroce, du jamais vu», notamment dans les zones balnéaires, touristiques, où les personnels vont manquer lorsque les vacanciers arriveront. «En tout, ce sont 66 services d'urgence fermés ou menacés de fermeture dans le pays», s'est affolé de son côté l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, sur Twitter, accusant l'exécutif d'avoir «détruit l'hôpital public». Un peu plus tard, le député a renchéri, en citant le chiffre de «120 services» en difficulté.
Alors, qu'en est-il réellement ? Ce chiffre de «120» services d'urgence fermés ou menacés de fermeture est-il exact ? La situation sur le terrain est-elle si inquiétante ?
VÉRIFIONS. Il est, en réalité, extrêmement difficile de dresser un panorama de la situation dans l'Hexagone, tant celle-ci est évolutive, comme le souligne la presse régionale. Contacté, le ministère de la Santé reconnaît que «plusieurs établissements de santé ont fait état de tensions très importantes au sein de leurs services, notamment leurs services d'urgence». Une situation «exacerbée par la crise du Covid» et par des «difficultés sur l'aval des structures d'urgences, en lien avec des tensions sur les ressources humaines médicales comme paramédicales», estime-t-on. Pour autant, l'exécutif «ne dispose pas de données exhaustives sur les fermetures de services d'urgences au vu de l'évolutivité de la situation».
De leur côté, les acteurs syndicaux se sont appuyés sur un travail de terrain pour estimer l'ampleur de la crise. Publié ce vendredi, un recensement réalisé par Samu-Urgences de France (SUdF) fait état de 120 services d'urgences en «difficultés». Dans le détail, tous ne sont donc pas menacés de fermeture : «Ce sont des services impactés, qui ferment, sont dégradées ou en reroutage», précise le Pr Louis Soulat, porte-parole de SUdF. Parmi eux, une grosse moitié (66) sont actuellement contraints de fermer, la plupart partiellement, soit la nuit, comme à Alkirch (Haut-Rhin), Auch (Gers) ou Voiron (Isère), soit en supprimant des équipes mobiles du Smur (service mobile d'urgence et de réanimation), comme à Creil (Oise), Grenoble (Isère) ou Metz (Moselle). Quelques établissements, comme à Chinon (Indre-et-Loire), ont même totalement suspendu l'activité de leurs urgences. Ce chiffre d'une «soixantaine de services d'urgences - et toujours plus chaque jour» obligés de fermer à certains moments est aussi cité par le collectif Santé en danger.
«Toutes les régions sont impactées par ces difficultés, y compris dans les grosses structures», relève le Pr Louis Soulat, citant Bordeaux, qui a commencé mercredi à réguler les patients la nuit, ou encore Lyon, Rennes ou Nice. Sur les 32 plus gros hôpitaux français (CHU et CHR), 14 figurent sur la liste de SUdF.
Évoquant les fermetures de services qui se multiplient, le Pr Rémi Salomon parle d'un «phénomène d'une ampleur inédite» : «C'est du jamais vu. Il n'y a jamais eu autant de services d'urgences fermés», assure le président de la Conférence des présidents de Commissions Médicales d'Établissements (CME) des CHU de France. Même constat pour le docteur Christophe Prudhomme, médecin urgentiste au Samu 93 et porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf). «Le système est en train de s'effondrer», résume-t-il sans fard, ajoutant que les «services d'urgences en capacité de pouvoir assurer leur mission de service public cet été doivent se compter sur les doigts de la main. Personne ne fonctionne à effectif complet, tout le monde est au bord de la rupture», soupire le représentant.
L'été dernier, des fermetures ponctuelles de services avaient déjà eu lieu, ajoute Fabien Paris, infirmier aux urgences de Saint-Nazaire et membre du Collectif inter-urgences, qui a alerté sur cette situation. «Un an après, on commence enfin à voir que cela pose des difficultés [...]. Malgré tout ce qu'on a pu dénoncer, expliquer, chiffres à l'appui, à l'époque, cela n'intéressait pas», regrette-t-il.
Un malaise profond
Pour les différents représentants, les chiffres, certes évolutifs, révèlent surtout une situation de plus en plus précaire, s'approchant dangereusement du point de non-retour. Le professeur Salomon juge ainsi que «les urgences ne sont que le reflet du dysfonctionnement de l'ensemble du système». Les services sont contraints de fermer à cause d'une part d'un «manque de lits d'aval» pour les patients devant être hospitalisés à leur sortie des urgences, provoquée par «le manque de personnel», explique-t-il.
Le Covid-19 et les vagues épidémiques successives sont évidemment passés par là, épuisant les personnels. Ceux-ci en sortent désabusés, pointe Fabien Paris : «Entre les discours - comme celui de Mulhouse - et les actes, il y a un delta très important, qui laisse une impression de mensonge», juge-t-il. L'exécutif «nous disait qu'il avait compris notre situation, qu'il allait y répondre massivement, mais, au quotidien, rien n'a changé». Dans ces services, les démissions se multiplient, de même que les arrêts maladie, accentuant la pression pour ceux qui restent, et l'absence de quelques milliers de personnes suspendues après avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid-19 n'a rien arrangé.
En outre, «la problématique de la démographie médicale» joue, rappelle le Pr Rémi Salomon. «On manque de médecins à l'hôpital, dans certaines spécialités en tension, comme la psychiatrie ou la gériatrie. En ville, il y a aussi un manque cruel de médecins généralistes. Et quand les gens n'ont pas accès à un rendez-vous en ville, ils viennent à l'hôpital», note celui qui est aussi président de la CME de l'AP-HP.
Inquiétude pour l'été
Si les établissements ont tenu, bon gré mal gré, jusqu'ici, «on est dans une phase d'effondrement», constate, inquiet, Christophe Prudhomme. Les prochaines semaines s'annoncent particulièrement complexes, puisque nombre de personnels voudront prendre leurs congés d'été, fragilisant encore des équipes déjà réduites comme peau de chagrin. «On a fonctionné avec des efforts supplémentaires, et là, les directions demandent aux gens de rogner sur leurs vacances. À la rentrée, les soignants vont donc partir, ils en auront ras le bol», alerte le médecin urgentiste. «La rentrée va évidemment être difficile», renchérit Fabien Paris «Il y a un vrai risque de rupture d'accès aux soins», abonde Rémi Salomon.
Parmi les pistes proposées pour inverser la tendance, le Collectif inter-urgences plaide notamment pour une amélioration des conditions de travail et des recrutements en nombre pour soulager les équipes. Le professeur Salomon, de son côté, appelle à une revalorisation urgente du travail de nuit et le week-end, et à la mobilisation des cliniques privées. «Il n'y a aucune volonté de considérer que la médecine est un service public, de l'organiser, de dégager les médecins des tâches administratives», cingle Christophe Prudhomme, qui suggère aussi de mieux prendre en compte la pénibilité de ces métiers.
L'exécutif, quant à lui, regarde la situation de près. En amont, «plusieurs mesures» comme l'expérimentation du forfait de réorientation doivent permettre de soulager les urgences, indique-t-on au ministère de la Santé. Le Ségur a permis de renforcer l'attractivité des métiers et «la meilleure prise en compte des sujétions particulières auxquelles sont soumis les professionnels de santé est aussi étudiée». En vue de l'été, «des plans territoriaux de continuité des soins sont aussi en cours de travail», sous l’égide des ARS, explique-t-on aussi.
En résumé, de nombreux services d'urgences sont bien en difficulté et une soixantaine en France doit fermer, au moins ponctuellement, faute de personnels en nombre suffisant, selon les représentants des travailleurs. Mais il s'agit d'un chiffrage évolutif, à l'instant T. Les organisations dénoncent une «lente décomposition du système de soin» et s'inquiètent de la fatigue physique et psychologique des blouses blanches, à l'approche d'un été qui risque fort d'être un cauchemar à gérer pour des équipes déjà en difficulté. Les usagers ont aussi un rôle à jouer : SUdF suggère de rappeler aux Français d'appeler le 15 avant de se rendre aux urgences, afin d'y limiter les flux.
Salaire, voiture... Les avantages que conservent les ministres sortants et ceux qu'ils perdent
S'ils peuvent conserver une rémunération pendant quelques mois après leur départ du gouvernement, ils perdent quasiment tous leurs avantages matériels. Seul le premier ministre est mieux loti.
Covid-19 : Élisabeth Borne appelle les entreprises à prévoir «3 à 4 jours de télétravail» dès la rentrée
Pour que la mesure soit appliquée, la ministre du Travail promet que les contrôles seront renforcés.
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La RATP a évoqué une «panne», nécessitant la venue d'un autre train afin de «remorquer la rame défectueuse» vers les services techniques.
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Première apparition publique en Espagne pour un Juan Carlos diminué
L'ex-roi d'Espagne s'est exilé à Abou Dhabi depuis 2020, sur fond d'accusations de malversations.
Se déplaçant avec difficulté, l'ex-roi d'Espagne Juan Carlos a été acclamé vendredi 20 mai dans la localité portuaire de Sanxenxo, en Galice (Nord-Ouest), pour sa première apparition publique dans son pays depuis son départ en exil en août 2020.
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Parti il y a près de deux ans aux Émirats arabes unis sur fond d'accusations de malversations, l'ex-monarque, âgé de 84 ans, est revenu pour la première fois en Espagne jeudi soir pour une brève visite de quelques jours qui a suscité des critiques dans le pays. Mais sur le port de Sanxenxo, où il doit assister ce week-end à une régate à laquelle participera le «Bribon», voilier avec lequel il avait été champion du monde, des dizaines de curieux l'ont acclamé et accueilli aux cris de «Vive le roi, vive l'Espagne».
Venir «régulièrement»
Se déplaçant à petits pas à l'aide d'une canne, soutenu par un assistant, l'ancien souverain, visiblement ému, a salué la foule et posé devant les nombreux photographes présents. Il ne s'est en revanche pas exprimé.
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Juan Carlos Ier, qui avait abdiqué en 2014 sur fond de scandales, fera ensuite le déplacement lundi à Madrid pour voir son fils, le roi Felipe VI, et son épouse Sofia, avant de repartir le jour même à Abou Dhabi, où il a établi sa résidence. Selon le palais royal, l'ex-roi a prévu de revenir désormais «régulièrement en Espagne» pour voir «sa famille et ses amis». Selon le maire de Sanxenxo, il reviendra dans cette localité au mois de juin.
Une figure adulée désormais ternie
Cette brève visite de Juan Carlos intervient après que la justice espagnole a classé en mars les enquêtes pour corruption et blanchiment le visant. Mais les révélations sur l'origine opaque de sa fortune ont terni à jamais, dans une grande partie de l'opinion publique espagnole, l'image de cette figure adulée pendant des décennies pour avoir conduit la transition démocratique de l'Espagne après la mort du dictateur Francisco Franco en 1975.
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Le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez - qui s'est opposé, selon les médias, à ce qu'il puisse séjourner au palais royal de la Zarzuela, la résidence officielle de Felipe VI - attend toujours de lui des «explications» sur sa conduite. Pour sa part, Felipe VI a clairement pris ses distances avec son père. Il avait ainsi décidé en mars 2020 de renoncer à son héritage et de lui retirer son allocation annuelle de près de 200.000 euros.
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Guerre en Ukraine : Poutine conduirait les opérations militaires personnellement
D'après des sources militaires occidentales qui se sont confiées au Guardian, le chef du Kremlin s'impliquerait personnellement «au niveau d'un colonel ou d'un brigadier».
Candidature à l'Otan: le président de la Finlande s'est entretenu avec Vladimir Poutine
Alors que la Finlande avait annoncé jeudi vouloir rejoindre «sans délai» l'Otan, Moscou avait menacé de prendre des mesures «technico-militaires» en représailles.
Les deux filles de Vladimir Poutine pourraient être sanctionnées par l'Union européenne
Cet élargissement des sanctions proposé par la Commission européenne fait suite à la découverte de cadavres portant des vêtements civils à Boutcha, au nord-ouest de Kiev, après le retrait des forces russes.
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Une visite éclairante de la Cité des électriciens de Bruay-la-Buissière
ActuUne ancienne cité minière du Pas-de-Calais, s’est refait une beauté pour raconter la vie de ses habitants. Un lieu du patrimoine vivant qui met en lumière une conception humaine de l’habitat ouvrier, à l’opposé des grands ensembles.
Lea DesportesPas de cliché sur les cités… minières. Tel semble être le credo de la Cité des électriciens. Construit entre 1856 et 1861 à côté de la fosse n° 1 qui se trouve en bas de la côte, le plus ancien coron subsistant du Pas-de- Calais a été réhabilité et ouvert au public en mai 2019.
Contrairement aux grands ensembles qui seront érigés à partir des années 1950, l’habitat ouvrier n’a ici rien d’écrasant. La configuration initiale de la cité, qui compte sept « barreaux », a été conservée. Le terme désigne un alignement de maisons mitoyennes et identiques. À l’exception d’une frise sous la toiture, les façades sont sans fioriture : l’encadrement des portes et des fenêtres est peint en blanc, les volets en vert. Leur style s’inspire des fermes des environs : en briques, de plain-pied, même si les combles servent de chambres, et une porte fermière en deux vantaux indépendants l’un de l’autre favorise la circulation de l’air. Car la propreté était importante.
150 m2 de jardin attribués à chaque foyer
Les rues sont d’ailleurs légèrement pentues, permettant à l’époque aux femmes de « faire le ruisseau » : tous les samedis, à la même heure, elles nettoient à grandes eaux leur bout de trottoir. Il faut que ça brille, le système paternaliste y veille. Pour leur hygiène morale, mieux vaut que les hommes soient au grand air plutôt qu’à l’estaminet. Une parcelle de champ et 150 m2 de jardin sont donc attribués à chaque foyer et leur entretien est obligatoire. On discute moins droits du travail quand, à la main, la fourche remplace le verre. Mais le jardinage est aussi source de fierté et de bien-être, et la cité actuelle cultive plusieurs jardins.
La « capitale polonaise »
Et puis, dehors, l’espace est moins restreint. La quarantaine de petites maisons (de 30 à 44 m2) abrite en effet des familles nombreuses (huit enfants en moyenne), auxquelles il faut souvent ajouter les grands-parents et les « pensionnaires », les hommes célibataires. Dans l’entre-deux-guerres, les rues sont baptisées de noms de savants, Ampère, Volta ou encore Edison. Pour les gens du coin, la cité devient celle « des électriciens ». À la même période, les compagnies font venir de la main-d’œuvre étrangère, en masse. Bruay devient Czestochowa, la « capitale polonaise ». Cohabitent donc ici plusieurs nationalités mais aussi de multiples métiers, des lampistes aux jardiniers, en passant par les infirmières.
Chaque maison possède une cave où sont stockés les denrées alimentaires et le charbon auquel tous les travailleurs de la mine ont droit. Un acquis du statut du mineur obtenu à la Libération en échange de l’exceptionnelle mobilisation des « soldats de l’abîme » lors de la « bataille du charbon » qui doit permettre de relever la France. Le logement à vie figure aussi parmi les avantages.
Le passé rencontre l’avenir
Lorsque les travaux démarrent en 2013, le lieu est en partie laissé à l’abandon mais quelques familles y vivent encore. Dix logements sociaux ont été préservés aujourd’hui. Outre la fonction mémorielle, de nouveaux usages ont été créés. Certains des « carins », les dépendances qui servaient de buanderie mais aussi de poulailler et de clapier, ont été transformés en résidences d’artistes et en logements insolites qui rencontrent un vif succès.
Un bâtiment contemporain pensé par l’architecte Philippe Prost symbolise parfaitement cette volonté de raconter le passé tout en incarnant l’avenir du territoire. Ses tuiles émaillées en rouge rubis font bien sûr écho à la teinte rouge cerise du badigeon d’origine des briques qui a été retrouvé. Il propose un parcours à travers le paysage du bassin minier, depuis les origines de la révolution industrielle jusqu’à l’arrêt de la dernière fosse. Celle de Bruay ferme en 1979.
Un enduit couleur lazurite
Un ancien barreau donne, lui, un aperçu des intérieurs, sans reconstitution ni mise en scène. Un « écorché » met à nu l’évolution des matériaux utilisés du sol au plafond. Depuis les années 1920, le papier peint a traversé les époques mais les motifs ont évolué, des fleurs à Mickey Mouse. Avant cette date, les murs sont recouverts d’un enduit à la chaux couleur lazurite, un bleu azur qui détonne au pays noir. La Cité des électriciens réussit parfaitement à mettre en lumière la beauté du patrimoine industriel. Une mission qui n’a rien de mineur.
Trois escales pour découvrir le pays minier
Rue Franklin, 62700 Bruay-la-Buissière.
- La piscine Art déco Roger-Salengro
716, rue Augustin-Caron, 62700 Bruay-la-Buissière. Inaugurée en 1936 sous le Front populaire, cette magnifique piscine découverte est l’unique en France de ce genre encore ouverte à la baignade. Elle se transforme l’hiver en bassin nordique.
- Les « terrils du pays à part »
Lorsqu’on visite la cité, on aperçoit en toile de fond les terrils jumeaux d’Haillicourt. 389 marches ont été aménagées pour permettre d’accéder au sommet et à la vue imprenable sur les paysages de l’Artois et la chaîne des terrils.
Découverte L'Humanité
À nous les jambes légères !
ActuGonflements, sensations de lourdeur, voire douleurs : autant de soucis pour les jambes qui reviennent lorsque les températures grimpent. Il existe de nombreuses pistes permettant de soulager ces inconforts. Suivez le guide.
Marie MersierSi les jambes lourdes sont rarement le signe de gros soucis de santé (en cas de doute, n’hésitez pas à consulter, car cela peut être synonyme de troubles veineux, rénaux ou cardiaques), elles dénotent tout de même un dysfonctionnement qu’il convient d’apaiser afin de retrouver plus de légèreté. Mais pourquoi a-t-on les jambes lourdes ? Et pourquoi est-ce une problématique essentiellement féminine ? Ce désagrément provient la plupart du temps d’un couac dans la circulation du sang : les veines des jambes ne renvoient plus efficacementce dernier vers le cœur. Le sang ainsi que la lymphe stagnent dans le bas des jambes, et hop ! ça gonfle. Les variations hormonales féminines fragilisant les parois veineuses, nous avons la réponse à notre deuxième question. De multiples facteurs peuvent être des amplificateurs de « jambes lourdes » : l’hérédité, le fait de piétiner, la chaleur, les jours précédant les règles, la grossesse…
Face à la gêne occasionnée, il est préférable de ne pas rester les bras croisés et de tester une ou plusieurs solutions. Certaines fonctionnent plutôt à court terme, d’autres sur le long cours, et parfois il faudra les combiner. L’astuce la plus connue (hormis les bas de contention, bien entendu), mais qui a le mérite de faire beaucoup de bien : le jet d’eau froide à la fin de la douche, qui, à l’inverse de l’eau chaude, activera la circulation en resserrant les vaisseaux. Pour favoriser le retour veineux des jambes vers le cœur lors de votre sommeil, vous pouvez notamment dormir avec les pieds surélevés par des coussins, ou positionner des cales de 10 à 15 cm sous les pieds du lit.
Vos mains sauront également être de précieuses alliées ! Comment ? Grâce aux massages ou au drainage lymphatique. En effet, il existe dans le commerce des gels très pratiques qui procurent une sensation de fraîcheur immédiate. Davantage de bien-être et de confort qu’un massage des jambes, depuis les chevilles vers le haut de la cuisse, optimisera considérablement.
Par ailleurs, en mélangeant 30 g de gel d’aloe vera bio, 10 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée et 5 gouttes d’huile essentielle de cyprès, vous pourrez préparer un soin maison afin de masser vos jambes comme indiqué précédemment (en cas de grossesse, demandez l’avis à un pharmacien avant d’utiliser des huiles essentielles).
Argile verte et fruits rouges
Quant au drainage lymphatique, on peut bien sûr l’effectuer en cabinet avec des spécialistes. Mais vous avez la possibilité d’activer quotidiennement votre circulation sanguine et lymphatique grâce au brossage à sec du corps. Pour réaliser ce geste de beauté ancestral qui agit sur la circulation, le système immunitaire et exfolie la peau, il suffit de s’offrir une brosse de massage, puis de pratiquer avant la douche sur peau sèche des mouvements allant toujours vers le haut (soit dans le sens de l’évacuation vers les ganglions lymphatiques, situés entre autres à l’aine, aux aisselles et vers le cou). D’autre part, des compresses d’argile verte (avec le dosage suivant : 3 cuillères à soupe d’argile verte + 50 cl d’eau tiède) appliquées sur les chevilles et les mollets soulageront nettement les sensations désagréables.
Ce type de problématique nécessite un soutien corporel de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur. Alors, dans l’assiette, on fait le plein de baies et de fruits rouges. Riches en flavonoïdes, ils renforcent les vaisseaux sanguins et favorisent la circulation. Enfin, en phytothérapie, on teste le marronnier d’Inde, ainsi que la vigne rouge.
Bien-être Le Figaro
Troubles de l'érection : des traitements efficaces souvent méconnus
Cécile ThibertNOS CONSEILS SANTÉ - Le Viagra reste souvent envisagé comme la seule solution. Pourtant il existe d'autres moyens, parfois plus efficaces, de retrouver une sexualité épanouie.
«On bandera quand on aura envie de bander», se réjouissait Gérard Depardieu, alias Jean-Claude, dans le film Les Valseuses en 1974. Une citation devenue mythique que tous les hommes ne peuvent pas lancer avec autant de légèreté. À partir de 60 ans, environ un homme sur cinq est atteint d'impuissance. Les médecins parlent désormais plutôt de «dysfonction érectile», un terme qui désigne l'incapacité persistante ou récurrente à obtenir ou à maintenir une érection permettant un rapport sexuel satisfaisant. Malgré sa fréquence, ce phénomène reste assez tabou. D'où le fait que peu d'hommes connaissent les solutions qui sont à leur portée.
«Lorsque les problèmes d'érection sont présents depuis plus de trois mois, qu'ils ont une répercussion sur la vie intime ou qu'il y a des facteurs de risque connus comme l'âge, l'hypertension artérielle, le diabète, l'obésité, il faut consulter», annonce le Dr Ala Chebbi, chirurgien urologue et andrologue à l'hôpital Saint-Joseph (Paris). Avant toute chose, ce dernier commence toujours par préconiser de maigrir en cas de surpoids, de faire de l'activité physique et d'arrêter de fumer. Autant d'habitudes de vie qui ont un impact prouvé sur l'érection.
Plus rarement, les hommes jeunes et en bonne santé peuvent aussi être concernés. «Il peut y avoir des pannes qui surviennent en raison d'une anxiété de performance, dans le cadre d'une nouvelle relation par exemple», décrit le spécialiste. «Cela ne nécessite pas forcément de consultation. Mais si cela survient de façon chronique, cela peut valoir le coup d'apporter une petite aide médicamenteuse pour faire passer le cap.»
Mais dans la plupart des cas de dysfonction érectile (hommes âgés et/ou avec des problèmes de santé préexistant), il faut plus qu'une simple aide ponctuelle. Cinq solutions médicales s'offrent alors aux personnes désireuses de s'attaquer à ce problème.
Les comprimés par voie orale
C'est le traitement prescrit en premier lieu en cas de dysfonction érectile. Le plus célèbre de ces médicaments est bien sûr le Viagra. Mais la petite pilule bleue n'est désormais plus seule sur les étals des pharmacies. On y trouve aussi du Cialis, du Levitra et du Spedra. Tous sont disponibles uniquement sur ordonnance, mais ils ne sont pas pris en charge par l'Assurance maladie. Comme le Viagra, ces médicaments contiennent une molécule qui facilite l'érection. Plus précisément, «elle entraîne la relaxation des fibres musculaires des corps caverneux ce qui va favoriser le remplissage sanguin du pénis et va lui donner une rigidité», explique le Dr Chebbi.
Chacun de ces médicaments a un mode d'action qui lui est propre. «Certains agissent plus ou moins vite, plus ou moins longtemps», précise le Dr Damien Carnicelli, chirurgien urologue, andrologue et sexologue au CHU Lyon Sud. «Le Viagra met par exemple entre une demi-heure et une heure à agir et fait effet 3 heures en moyenne, tandis que le Cialis doit être pris 6 heures avant le rapport et son effet dure trois jours». Il est possible de prendre ces médicaments en continu (une prise quotidienne) ou de façon ponctuelle.
L'efficacité est bonne (65% à 85%), mais des effets indésirables peuvent se manifester. «Ce n'est pas systématique, cela concerne environ 10% des patients. Ils peuvent avoir des maux de tête, une sensation de chaleur au niveau du visage et des troubles gastriques», décrit le Dr Ala Chebbi.
Une crème à appliquer sur le pénis
Si les comprimés sont mal tolérés, le patient peut se tourner vers une crème à appliquer au niveau du méat urétral (le trou par lequel sort l'urine) : la crème Vitaros. «Il faut bien tenir le pénis à la verticale pendant une minute pour que le produit pénètre et diffuse dans les corps caverneux. Après 10 à 20 minutes, cela peut donner une érection», explique le Dr Chebbi. Le principe actif de ce médicament (la prostaglandine E1) va permettre la relaxation des muscles du pénis qui vont alors pouvoir se remplir de sang.
Cette crème, disponible uniquement sur ordonnance et remboursée par l'Assurance Maladie, n'est pas non plus complètement dénuée d'effets indésirables. «Il peut y avoir des douleurs au niveau de la zone d'application, des sensations de brûlures, et même parfois des brûlures vaginales chez la partenaire», souligne l'urologue.
Un produit à injecter dans la verge
La prostaglandine E1 n'est pas seulement disponible sous la forme de crème, elle peut aussi être directement injectée dans le pénis (Edex et Caverject). «Lorsque les autres traitements sont mal tolérés, qu'ils ne fonctionnent pas ou que le patient ne peut pas assumer le coût des comprimés, nous proposons les injections», indique le Dr Carnicelli. Aux côtés de son urologue, le patient apprend à réaliser seul la piqûre au bon endroit. Celle-ci n'est pas douloureuse car l'aiguille est très fine.
En revanche, le vrai risque de ce traitement est d'injecter une trop forte dose qui pourrait induire un priapisme. «C'est lorsque l'érection dure plus de trois heures. Le sang ne se renouvelle pas et cela abîme la verge», explique le Dr Carnicelli. Dans ce cas, pas d'autres choix que de se rendre aux urgences. Cela reste toutefois très rare (1% ou 2% des cas) car les patients doivent toujours commencer par une dose minimale qu'ils augmentent progressivement jusqu'à atteindre la dose optimale. «Dans 10% à 30% des cas, il y a quand même des douleurs directement liées à l'érection», note toutefois le Dr Chebbi.
Le vacuum, une pompe pour gonfler le pénis
Assez peu connue, cette solution séduira autant les professeurs de physique que les farouches opposants aux médicaments. Le vacuum est un dispositif médical qui permet d'obtenir une érection par une méthode 100% mécanique. «Il s'agit d'un cylindre à mettre autour du pénis. Le patient actionne le dispositif qui va aspirer l'air présent. Cela va créer un appel d'air qui va entraîner un afflux de sang dans le pénis. Le patient doit ensuite mettre un anneau à la base de son pénis pour empêcher que le sang ne s'en aille et pour maintenir ainsi l'érection», détaille le Dr Ala Chebbi. L'effet est immédiat. Petite précision : l'anneau ne doit pas être maintenu plus de 30 minutes.
Ce dispositif - qui peut être électrique ou manuel - est entièrement à la charge du patient. Il coûte entre 100 et 300 euros. D'après les essais cliniques, son efficacité tourne entre 40% et 80%. «L'avantage est qu'il n'y a pas besoin de prendre de médicament. Mais le côté très mécanique a tendance à rebuter les patients», constate le chirurgien urologue. Du côté des effets indésirables, environ 20% des utilisateurs ressentent des douleurs et/ou une sensation de froid dans le pénis.
Dernière option : la chirurgie
C'est la grande oubliée des solutions à la dysfonction érectile : la pose d'un implant pénien ! Avec seulement 700 opérations par an en France, cette opération chirurgicale rapide (1 journée d'hospitalisation) et prise en charge par l'Assurance maladie est encore assez mal connue des patients. Le principe est simple : remplacer les corps caverneux du pénis par une prothèse. Il en existe deux types : gonflable ou semi-rigide. «Les prothèses semi-rigides font que la verge est tout le temps en semi-érection, ce qui peut être visuellement problématique. Mais on le propose notamment aux patients qui, du fait de troubles neurologiques, ne peuvent pas utiliser de prothèse gonflable», explique le Dr Chebbi.
Les implants gonflables, plus répandus, sont composés de trois parties : des cylindres dans le pénis (à la place des corps caverneux), un réservoir d'eau à côté de la vessie ainsi qu'une pompe à côté des testicules. «Lorsque le patient veut avoir une érection, il lui suffit d'appuyer sur la pompe. L'eau qui est dans le réservoir va alors remplir les cylindres, ce qui va durcir la verge», détaille le médecin. «Pour dégonfler l'implant, il y a un petit bouton facilement accessible qui va permettre à l'eau de revenir dans le réservoir». Pratique. Évidemment, tout ce dispositif est invisible à l'œil nu.
«On peut être amené à proposer ça à des hommes qui ont eu une prostatectomie totale (retrait chirurgical de la prostate), à des patients diabétiques ou à des hommes qui ont eu un traumatisme au niveau du bassin», renseigne le Dr Carnicelli. «La satisfaction des patients est très grande, de l'ordre de 90%». Une fois mise en place, la prothèse a une durée de vie pouvant aller jusqu'à 10 ou 15 ans, en fonction de la fréquence d'utilisation.
«C'est malheureusement peu connu des médecins. Il y a cette idée selon laquelle le risque d'infection est élevé, mais ce n'est pas vrai. Cela fonctionne bien et il y a peu de complications», assure le Dr Chebbi. Gros avantage : plus besoin de prendre de médicament. «L'autre avantage est que l'érection est tout le temps possible quasiment en temps réel, et qu'il y a un maintien des sensations et de l'orgasme, ce qui n'est pas toujours le cas avec les autres solutions», souligne le Dr Carnicelli. Il y a toutefois un petit bémol. «Pour éviter les déceptions, il faut dire que l'implant pénien va donner une érection avec un gland mou, pas comme une érection naturelle. Il n'empêche que malgré cela, les patients sont globalement satisfaits», précise le Dr Chebbi.
De nouveaux traitements à l'étude
Quels seront les traitements de la dysfonction érectile dans les prochaines années ? Plusieurs alternatives ont émergé ces dernières années, mais aucune n'a encore fait ses preuves. «Il y a par exemple les ondes de choc. L'idée est d'envoyer des ondes au niveau du pénis pour induire une nouvelle vascularisation», explique le Dr Carnicelli. «Mais pour le moment, on ne peut pas dire que cela fonctionne. Des essais cliniques sont toujours en cours.»
Autre nouveauté, l'injection pénienne de plasma (la partie liquide du sang) riche en plaquettes dans le but d'améliorer la circulation sanguine dans le pénis. «Cela se fait fréquemment dans certaines cliniques. Mais là non plus, il n'y a aucune preuve scientifique», met en garde le médecin.
Plus récemment, un essai clinique visant à tester l'efficacité des injections de botox dans la verge vient de commencer. «L'idée est que le botox pourrait couper le signal nerveux qui inhibe l'érection. C'est assez prometteur», estime le Dr Carnicelli.
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[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?
Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
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[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
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Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites
C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.
« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.
À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.
Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere
Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »
Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».
Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »
Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste
Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »
Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.
Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.
“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”
Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »
Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.
Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.
Photo © Marie de Jeaghere
Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »
Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.
L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.
“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”
Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »
Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »
L'Humanité
Bricolage. Des solutions pour réhabiliter une table en bois
ActuToute branlante, piquée de trous de vers, disjointe, vermoulue par endroits, cette table en bois vous a pourtant tapé dans l’œil. Une seule chose à faire : la restaurer. Nos conseils pour lui redonner un peu d’allure.
Marcel GuedjQuel aspect va-t-on donner à cette table que l’on vient de récupérer ? Cire, vernis, peinture, huile ?
La finition. Ce n’est pas seulement affaire de goût ou de décoration. Elle doit résister aux contraintes à venir, que la table serve aux repas ou de plan de travail dans la cuisine, de bureau, de table basse, etc. Pour une table de cuisine, un vernis ou une huile adaptés sont préférables parce qu’ils protègent de l’humidité, des projections et des taches, les surfaces ainsi traitées restant faciles à entretenir.
Côté décoration. Le vernis et l’huile conservent les veines apparentes du bois. Pour relooker une table, et si l’on ne tient pas à conserver l’aspect bois brut, la peinture (spéciale bois) est conseillée.
Côté pratique. Il est possible d’appliquer un vernis par-dessus la peinture, ce qui permet d’utiliser la table comme dans l’exemple précédent. Un dernier conseil : évitez la cire, qu’il vaut mieux réserver aux meubles qui ne risquent pas grand-chose.
Conclusion. Les interventions de restauration diffèrent selon l’état du meuble et la finition souhaitée : retirer la cire ou le vernis pour retrouver le bois brut (que l’on pourra teinter avant de vernir à nouveau) ; décaper la peinture, ou seulement la poncer (si elle est en bon état) avant de repeindre par-dessus ; effectuer les réparations (pâte à bois, durcisseur…), traiter contre les vers (capricornes, lyctus, vrillettes) par injection et badigeonnage, poncer, dépoussiérer enfin avant de donner à la table l’aspect rêvé. Ne pas brûler les étapes, le résultat en serait compromis.
MatérielGants - Masque à poussière - Lunettes de protection - Ponceuse triangulaire ou papier de verre et cale à poncer - Chiffons- Pinceaux - Produits de décapage, de traitement et de réparation, selon l’état de la table et la finition souhaitée
Les étapes incontournables
- Décaper avec un décireur, un décapant gel (si la table est vernie) ou un décapant peinture.
- Poncer dans le sens du fil du bois avec du papier abrasif d’abord à grains moyens puis à grains fins.
- Dépoussiérer au fur et à mesure.
- Traiter contre les insectes xylophages, s’il y a lieu : des petits trous et de la fine sciure aux pieds de la table signalent la présence d’insectes dont les larves se nourrissent de la cellulose du bois.
- Renforcer des parties vermoulues avec un durcisseur.
- Reconstituer les parties manquantes avec de la pâte à bois, du mastic spécial ou un reboucheur selon leur importance.
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Bricolage Le Figaro
La semaine du FigaroVox - «Changement de cap ou navigation à vue ?»
Martin BernierRetrouvez chaque samedi la sélection du FigaroVox: décryptages, points de vue et controverses.
Chers abonnés,
Emmanuel Macron a nommé Elisabeth Borne à Matignon. A-t-il ainsi envoyé un signal à la gauche, cinq ans après avoir fait les yeux doux à la droite ? C'est l'analyse de l'historien Maxime Tandonnet. Le président réélu opterait désormais pour le «ni droite ni droite», juge-t-il.
De bâbord à tribord, une constante apparaît en tout cas dans ces choix successifs : la volonté d'imposer le primat de la technique sur le politique, de la « connaissance des dossiers » sur la légitimité électorale.
Mais de ces considérations stratégiques, on peine à déduire un cap politique. Le président en a-t-il un ? Peut-être gouverne-t-il à vue comme son lointain prédécesseur Élie Decazes, président du conseil sous la Restauration et inventeur du «en même temps» d'après un jeune auteur. Nos questionnements sur le nouveau quinquennat rejoignent ceux de Benjamin Constant à propos de Decazes : «Je voudrais essayer de démêler ses intentions véritables, si toutefois il a eu des intentions (…). Il vit au jour le jour, s'en remettant à l'inspiration du lendemain pour la réparation des fautes de la veille».
Bonnes lectures sur FigaroVox.
Martin Bernier
Le grand entretien - Jean-Pierre Chevènement
L'ancien ministre de la Défense, qui s'est personnellement impliqué en faveur d'une solution négociée entre Moscou et Kiev en 2014, analyse les conséquences du conflit entre la Russie et l'Ukraine. Selon lui, la priorité consiste à «obtenir un cessez-le-feu et le retrait des troupes russes de l'Ukraine, ou en tout cas de toute la partie de l'Ukraine qui, incontestablement, est une nation que les Russes vont bien devoir être amenés à reconnaître.»
À lire sur FigaroVox.
Les débats de la semaine
De quoi l'affaire Taha Bouhafs est-elle le nom? L'essayiste Malika Sorel, ancien membre du Haut Conseil à l'intégration, juge l'affaire Bouhafs très significative de l'électoralisme de l'extrême gauche mais aussi, plus largement, des accommodements de nombreux politiques avec les principes républicains.
Comment interpréter la requalification des faits dans l'affaire du chauffeur de bus tué à Bayonne? Les deux principaux suspects qui ont tué Philippe Monguillot le 5 juillet 2020 ne risquent plus la prison à perpétuité. La juge d'instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits. Pour la psychologue Marie-Estelle Dupont, cette affaire révèle la banalisation de la barbarie.
Comment la droite peut renaître après la déroute: La droite est en miettes. Son avenir paraît gravement compromis. L'espoir doit-il disparaître pour les Français qui ont cru dans le gaullisme et qui le jugent nécessaire à la France? Non, répond l'historien Arnaud Teyssier dans un texte de grand style qui retrace les échecs, le déclin puis la descente aux enfers de la droite ces quarante dernières années. L'auteur invite à méditer tant de déceptions et d'amères désillusions.
Pénurie d'enseignants, pourquoi la situation de l'Éducation nationale est dramatique: Alors que le nombre d'admissibles au Capes est historiquement bas cette année et que l'académie de Versailles a annoncé l'organisation d'un «job dating» pour recruter des enseignants, l'historien Eric Anceau dresse un sombre tableau de la situation de l'Éducation nationale. Il juge incontestables la prolétarisation du métier d'enseignant, la multiplication des problèmes d'incivilités et le manque de soutien de l'institution.
Comment a prospéré l'islamisme au Nigéria : Dans ce pays, une étudiante a été tuée par des étudiants musulmans devenus furieux à la lecture d'un message qu'ils ont jugé offensant à l'égard du prophète Mahomet. Pour l'islamologue Razika Adnani, le Nigeria est le pays d'Afrique le plus touché par l'islamisme. Le fondamentalisme s'est structuré en tant que courant et s'est imposé, explique-t-elle.
Qui était le véritable père de la Déclaration des droits de l'homme? - François Duluc, enseignant à Sciences Po, consacre un ouvrage au Marquis de Bonnay. Cette figure oubliée de la Révolution serait un des principaux auteurs de la Déclaration des droits de l'homme, soutient l'auteur.
L'essai de la semaine
Dans La nation qui n'allait pas de soi, Alexis Tétreault retrace l'évolution de l'identité québécoise. La mémoire collective des Québécois a pour fondement la résistance à la domination de l'empire britannique puis à l'emprise de l'État fédéral canadien, argumente le jeune intellectuel d'outre-Atlantique.
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«La publicité, un objet de réflexion philosophique et sociologique»
CHRONIQUE - La publicité retrouve sous la plume d’Irène Grenet (La Publicité dans le monde nouveau) ses lettres de noblesse.
Le Figaro
Accusé de harcèlement sexuel et d'exhibitionnisme, Elon Musk répond sur Twitter
Baptiste RENAUTSpaceX aurait payé l'une de ses hôtesses de l'air 250.000 dollars afin qu'elle ne poursuive pas Elon Musk après qu'il lui ait fait des avances sexuelles, rapporte Business Insider.
Un article du média américain Business Insider affirme qu'une hôtesse de l'air employée par SpaceX a été payée 250.000 dollars par la compagnie en 2018 en échange de son silence suite à des avances sexuelles du patron de la société aérospatiale, le milliardaire Elon Musk.
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Les faits de harcèlement sexuel se seraient déroulés en 2016 à bord d'un appareil de la flotte d'avions d'affaires de SpaceX à destination de Londres. Elon Musk aurait retiré son pantalon pendant un massage pratiqué à bord par l'hôtesse. Le PDG de SpaceX aurait alors exposé son pénis, frotté sa jambe contre l'employée et lui aurait proposé «d'en faire plus», offrant de lui «acheter un cheval» en échange d'un massage érotique, rapporte Business Insider. L'hôtesse aurait alors refusé et continué le massage, sans mener d'acte sexuel.
Une amie de la victime déclarée témoigne
Business Insider indique avoir établi ces faits sur la base de documents, comprenant des échanges d'emails, et du témoignage d'une amie de l'hôtesse de l'air, informée des évènements par cette dernière. La victime déclarée n'a pas souhaité s'exprimer directement auprès de Business Insider. Le média indique connaître tout de même son identité, ainsi que celle de son amie, qui a préféré témoigner de manière anonyme.
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D'après les informations de Business Insider, la victime déclarée aurait envoyé une plainte au service des ressources humaines de l'entreprise en 2018. La plainte aurait été résolue après une séance avec un médiateur à laquelle Elon Musk a personnellement assisté, poursuit le site d'informations. En novembre 2018, SpaceX et l'hôtesse de l'air ont conclu un accord : en échange de 250.000 dollars, elle a accepté de ne pas intenter de procès. Elle aurait également signé ce qui a été décrit à Business Insider comme des «clauses restrictives de non-divulgation et de non-dénigrement», lui interdisant de révéler des informations au sujet d'Elon Musk, de ses affaires, ou de rapporter l'existence du versement de 250.000 dollars.
Elon Musk réagit sur Twitter
Sur Twitter, Elon Musk a démenti les accusations de harcèlement sexuel. «Ces accusations sauvages sont totalement fausses», a-t-il écrit dans un tweet ce vendredi. Voulant prouver qu'il ne s'est jamais dévêtu devant l'hôtesse de l'air, il a invité l'amie de son accusatrice ayant témoigné contre lui à «décrire une seule chose [sur son corps], n'importe quoi (cicatrices, tatouages...) qui n'est pas connu du public». «Elle ne pourra pas le faire, car cela ne s'est jamais produit», a affirmé le milliardaire. Le patron de SpaceX et Tesla a en outre qualifié l'article de Buisness Insider d'«article tape-à-l'œil avec une motivation politique».
Plus tôt, contacté par Business Insider, Elon Musk avait déclaré : «Si j'étais enclin à me livrer à du harcèlement sexuel, il est peu probable que ce soit la première fois de toute ma carrière de trente ans que cela soit mis en lumière». C'est la première fois qu'Elon Musk fait face à une accusation de harcèlement sexuel. L'entreprise SpaceX a indiqué au média américain ne pas vouloir commenter l'accord signé avec l'hôtesse de l'air.
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Le multimilliardaire américain a également accusé le média Business Insider de vouloir interférer dans son rachat du réseau social Twitter, engagé en avril et suspendu en mai. «Il était clair que leur seul but était d'obtenir un bon prix pour interférer avec l'acquisition de Twitter», a écrit Elon Musk sur Twitter.
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RATP : quand les touristes à Paris se retrouvent bloqués pour acheter leurs tickets de bus
Certains visiteurs étrangers peuvent éprouver des difficultés à acheter un billet de bus à Paris. Des solutions alternatives existent cependant.
La RATP condamnée à une amende de 400.000 euros pour fichage illégal
Ces données servaient à organiser un classement des employés afin de préparer les choix de promotion.
Paris : la RATP retire temporairement du service 149 bus électriques après deux incendies en un mois
Quelques semaines après un premier incendie, un tout récent «bluebus» s'est embrasé ce vendredi devant la bibliothèque François Mitterrand. Le même jour, un bus électrique d'une marque différente a pris feu à Carcassonne.
Le Figaro
Cette France déclassée des villages qui a basculé dans le vote Le Pen
Stéphane KovacsENQUÊTE - Au second tour, Marine Le Pen s’est imposée dans 57 % des petites communes. Une «France de l’ombre» attirée par les discours antisystèmes.
«Et pourtant, il n’y a pas d’immigrés, ni d’insécurité, ni de précarité…» À Xirocourt, un village de 450 habitants en Meurthe-et-Moselle, l’ancien maire en est encore sous le choc: lors du premier tour de l’élection présidentielle, «ils ont voté à 42 % pour l’extrême droite !, s’étrangle Alain Delhotal, qui fut maire (Divers gauche) de 1989 à 2008. Et à près de 56 % pour Marine Le Pen au second tour». Plus question pour lui, dès lors, d’organiser ce festival de jazz «Swing à Xirocourt» qui devait avoir lieu en juillet. «Je n’ai pas envie d’avoir ces gens dans le public, martèle l’ancien élu. Je refuse de consacrer du temps pour la promotion d’un village dont le nom est devenu synonyme d’exclusion, de repli sur soi. Si j’avais été maire, le préfet aurait reçu ma démission et j’aurais refusé d’organiser le second tour.» Des scores comme celui-là, pourtant, il y en a eu bien d’autres dans les campagnes françaises: des Landes à la Meuse, dans la «diagonale du vide», dans les déserts médicaux, les zones blanches, à distance des grandes villes, «dans cette France de l’ombre, de la relégation», commente Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop*, le score des candidats «antisystème» s’est envolé. Au second tour, Marine Le Pen s’est imposée dans plus de la moitié des communes françaises, plus particulièrement dans celles de moins de 1000 habitants (57,19 %).
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«Plus on s’éloigne des métropoles, plus ce vote antisystème cartonne, analyse le politologue. Dans cette “France backstage”, qui englobe des territoires agricoles - mais de moins en moins - ou des campagnes périurbaines avec une population de navetteurs, qui vont travailler à la grande ville la plus proche, le ressentiment est profond. Une partie éprouve un sentiment de déclassement, d’être insuffisamment pris en compte, notamment en termes d’équipements publics. L’automobile occupant une place centrale dans leur vie, ils sont également très sensibles à la question du prix des carburants. Cette impression d’être considéré comme citoyen de seconde zone en pousse un bon nombre à voter pour le RN. Mais on a vu à l’occasion de cette élection une autre modalité électorale de ce sentiment, qui s’est portée davantage sur quelqu’un comme Jean Lassalle, notamment dans le sud du pays, pas loin de son fief: il a capté en partie un vote agricole traditionnel, auquel il a agrégé une dimension antisystème, qui a parlé à un certain nombre de “gilets jaunes”.» À Arbéost, par exemple, petite commune de 87 inscrits dans les Hautes-Pyrénées, le candidat de Résistons! a obtenu 44,12 % des suffrages exprimés. «Les territoires ruraux n’intéressent plus personne, regrette l’ancien berger béarnais. J’ai le sentiment que le pays se disloque sous nos yeux.»
On n’a plus de vétérinaire. Bientôt, on n’aura plus de médecin. Mon généraliste, à 7 kilomètres, il est surbooké. Pour les gynécos, ophtalmos, on doit être sur plus de six mois d’attente, et il faut aller à Guéret, à une cinquantaine de kilomètres. Je me sens dévalorisée
À Xirocourt, on n’a pas l’air traumatisé par l’annulation du concert. «C’est tout le secteur qui vote comme ça : c’est un vote de contestation, parce qu’on est loin de tout et que la vie n’est pas facile», confie un habitant. «Je pense que les habitants sont beaucoup moins abandonnés que dans certaines banlieues!, rétorque Alain Delhotal. Oui, le centre des impôts vient de fermer dans le chef-lieu de canton à 4 kilomètres, et on nous en fait tout un plat. La poste a réduit ses plages d’ouverture, mais qui va encore à la poste? Ces inconvénients sont largement compensés par la qualité de vie à la campagne.»
Même «sentiment d’abandon» à Lépaud, dans la Creuse: plus d’un tiers des 366 habitants a voté Le Pen au premier tour, et plus de 62 % au second. «On est les oubliés de ces messieurs des hautes sphères, soupire Sylvie, patronne de La Broc’antine, un «petit multiservices», seul commerce du village. Macron, je trouve qu’il est un peu hautain des fois, il ne peut pas comprendre quelqu’un de la campagne. Il y a un ras-le-bol, parce qu’on ne fait que subir: la hausse des prix des courses, du gasoil, le désert médical… Déjà, on n’a plus de vétérinaire. Bientôt, on n’aura plus de médecin. Mon généraliste, à 7 kilomètres, il est surbooké. Pour les gynécos, ophtalmos, on doit être sur plus de six mois d’attente, et il faut aller à Guéret, à une cinquantaine de kilomètres. Je me sens dévalorisée. Je me dis à quoi ça sert que je bosse 14 heures par jour, en ne fermant que le dimanche après-midi, si je m’en sors pas. Au moins on pourrait nous aider à maintenir des petits commerces comme ça! C’est un sacerdoce.» Femme de ménage dans la Somme, Élise** fait elle aussi partie, dit-elle, des «gens qui ne sont rien», référence à une petite phrase malheureuse d’Emmanuel Macron, prononcée en 2017. Elle veut bien parler de sa «colère» envers le président, mais en gardant l’anonymat. «L’une de mes cinq patronnes a lâché un jour : “Faut vraiment être con pour voter Marine Le Pen!”, se justifie cette mère de famille qui vit dans une bourgade près d’Amiens. En fait, ses électeurs sont aussi méprisants que lui! J’en ai marre que des gens comme moi triment comme des dingues alors que d’autres touchent tranquilles leurs allocs sans rien foutre. Ou risquent de se faire agresser par des racailles. Marine, au moins, elle connaît les difficultés des petites gens, et elle a du bon sens. Et puis le président, s’il était aussi calé que ça, il n’aurait pas besoin des conseils de McKinsey…»
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À Mouy-sur-Seine, 356 habitants en Seine-et-Marne, la présidente du RN a fait 40 % dès le premier tour, près de 67 % au second. Là aussi, la question du pouvoir d’achat a été centrale. «C’est une galère pour tout le monde!, peste Guillaume, restaurateur de voitures anciennes. Le 15 du mois, on n’a plus rien dans le frigo. Il nous manque des transports en commun: on a deux bus le matin, deux bus le soir, pour aller au supermarché à Bray-sur-Seine.» Cet ancien «gilet jaune» a «voté Mélenchon, puis Le Pen pour faire barrage à Macron» : «Il a tout fait pour qu’on le déteste, s’emporte ce trentenaire. Il nous a insultés, il a tiré sur son peuple». Retourner sur les ronds-points? «On n’en a pas encore parlé avec les copains, répond Guillaume. Mais on l’a tous dans la tête.» Un peu plus au Nord, à Amillis, 650 habitants, François Lenormand, un ancien dentiste de 70 ans, vient de déclarer sa candidature pour le RN aux législatives. «Dans la région, il y a très peu d’offres d’emploi, rapporte-t-il. À Amillis, on a perdu quatre commerces depuis que je me suis installé il y a quarante ans: il ne reste qu’un café. Pour aller à Paris, il faut prendre le train à Coulommiers, à 12 kilomètres, et on met 1h10 pour faire 60 kilomètres. Et encore, quand les trains fonctionnent! Cela amplifie ce sentiment d’abandon. Le score de Marine Le Pen - plus de 60 % à Amillis -, c’est un vote de révolte! Il y a un fossé qui se creuse entre vous qui avez tout à portée de main, et cette population qui doit prendre sa voiture pour aller au lycée ou chez le médecin, ou qui doit attendre, en cas de cambriolage, que les gendarmes viennent de Coulommiers…»
Moi, je sillonne les routes de la région avec ma paire de bottes dans la voiture. Je vois l’éleveur qui vient de s’arrêter, à 72 ans, car il n’avait pas encore tous ses trimestres : toute sa vie, il a trait ses vaches, matin et soir, a respecté toutes les normes, perdu dans la paperasse, et il va avoir 1000 euros par mois
Coordinateur de Reconquête! pour l’Eure, Emmanuel Camoin explique pourquoi Marine Le Pen est arrivée en tête dans ce département plutôt rural: «Il y a des quartiers périphériques d’Évreux, minés par la délinquance, où on n’est plus en France, affirme-t-il. Une partie de la population a quitté la ville pour les petites communes alentour, et même des gens issus de l’immigration, qui fuient le harcèlement islamiste. Ils ne veulent surtout pas retrouver ces problèmes dans leurs villages!». François Bonnet est vétérinaire aux Andelys, une «petite sous-préfecture qui perd des habitants d’année en année, au fur et à mesure que nos entreprises perdent de l’activité». «Dans la ruralité, on n’est pas sur les réseaux sociaux, ni dans la distanciation sociale ; on vit dans la vraie vie!, assène-t-il. Moi, je sillonne les routes de la région avec ma paire de bottes dans la voiture. Je vois l’éleveur qui vient de s’arrêter, à 72 ans, car il n’avait pas encore tous ses trimestres: toute sa vie, il a trait ses vaches, matin et soir, a respecté toutes les normes, perdu dans la paperasse, et il va avoir 1000 euros par mois! La délinquance, l’insécurité, elle est un peu partout maintenant: vols, dégradations, et trafics de drogue, en toute impunité, jusque sur la place centrale des Andelys.» Un peu plus au sud, à Épieds, 365 habitants, on a voté Le Pen à 64 %: «Nous, on n’a rien du tout ici, décrit Michel, qui «vivote avec 850 euros» de retraite. Pas d’école, ni de bistrot. Le téléphone ne passe pas, on ne peut pas se croiser sur les routes, et l’hiver, elles sont coupées à cause de la neige. En plus, on paie une taxe d’assainissement car on n’a pas le tout-à-l’égout!».
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À Gurgy-le-Château, en Côte-d’Or, les 57 inscrits ont choisi Marine Le Pen à près de 63% au second tour. «Avant, l’agriculteur, c’était un monsieur, il avait un gros tracteur, faisait vivre une famille, analyse le maire, Loup Bommier, soutien d’Éric Zemmour. Aujourd’hui, ce n’est plus rentable d’être à la tête d’une exploitation agricole, et les agriculteurs n’osent plus inciter leur fils à reprendre la propriété. Ils n’ont plus leur place dans le système économique. Ils vivent tous dans de l’habitat ancien, dont l’isolation n’est pas aux normes. Ici, le premier supermarché, les premières usines sont à 35 kilomètres, donc les gens font 70 kilomètres chaque jour. Je connais des gens qui en sont à se demander s’il ne serait pas plus intelligent de rester chez eux à toucher des aides plutôt que de bosser si loin pour 1300 euros.»«Ce sont des petites gens, surtout pas des extrémistes, conclut cet avocat fiscaliste, ex-élu LR. Avec la suppression du cumul des mandats, le peu d’élus qui avaient des attaches en région les ont abandonnées. Le phénomène de décorrélation entre les métropoles et les territoires périphériques s’accentue. On a deux France qui manifestement ne se comprennent pas et vont dans des directions divergentes.»
* Coauteur de La France sous nos yeux, Éditions Seuil, 2021.** Prénom modifié.
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L'autoroute A7 de nouveau ouverte après l'accident d'un poids lourd transportant des matières dangereuses
L'autoroute avait été fermée dans les deux sens mercredi, un camion-citerne accidenté répandant des produits toxiques sur les voies.
Burkini dans les piscines : feu vert à Grenoble après un vote municipal serré
La délibération a été adoptée avec une courte majorité de 29 voix pour, 27 contre et deux abstentions, au terme de 2 heures 30 de débats parfois tendus.
Regarder la vidéoBurkini à Grenoble : ouverture d'une enquête sur des fichiers d'Alliance citoyenne
Cette association militante, à l'origine du débat sur le burkini dans les piscines grenobloises, aurait collecté des données incluant origine ethnique mais aussi convictions politiques et religieuses.
Le Figaro
«Nous avons un accord avec le Real et le PSG, à Kylian de choisir», annonce Fayza Lamari, la mère de Mbappé
Christophe RemiseLa maman du crack de Bondy indique ce vendredi à Kora Plus que les deux offres sont «équivalentes».
Nouvel épisode dans le très commenté feuilleton Kylian Mbappé. Discrète dans les médias ou sur les réseaux sociaux depuis un cinglant démenti, si ce n'est par le biais de quelques «likes» bien sentis sur Twitter , Fayza Lamari, mère du prodige de 23 ans, confirme, via le média arabophone Kora Plus , que les «négociations sont terminées». Les dés sont jetés. Plus de rendez-vous avec qui que ce soit, plus d'offre de dernière minute, de «nouveaux éléments» (pour reprendre les termes employés par «KM» il y a quelques semaines). Les données du problème sont claires : «Nous avons un accord avec le Real Madrid et un autre avec le Paris Saint-Germain. Les négociations sont terminées. Maintenant, Kylian doit choisir», résume l'ex-handballeuse, alors que diverses sources ont indiqué que le choix du champion du monde sera connu ce week-end.
La tendance est d'ailleurs désormais à une prolongation de contrat au PSG, alors que toute l'Espagne du foot était très optimiste dernièrement. Toujours est-il que le suspense reste entier et que la prudence doit rester le maître mot dans ce dossier au long cours et qui n'en serait pas à son premier rebondissement, loin s'en faut.
100% des droits à l'image si Mbappé va au Real ?
En tout cas, les deux clubs se sont démenés pour séduire le champion du monde, libre fin juin et qui voulait rejoindre la capitale espagnole l'été dernier, à un an de la fin de son contrat à Paris. Alors que certaines sources évoquent une proposition folle du PSG sur le plan financier, Fayza Lamari assure que «les offres du Real Madrid et du Paris Saint-Germain sont égales, il n'y a pas de grandes différences entre elles, mais nous attendons que Mbappe choisisse ce qu'il veut». La maman/agent précise au passage que la Maison Blanche a cédé à toutes les demandes de son fils en matière de droits à l'image, ce qui serait une première dans l'histoire du club aux 13 sacres en Ligue des champions. «Avec l'offre du Real, nous avons un contrôle total sur les droits à l'images, et d'autre part, il y a une compensation financière. Les deux offres ne diffèrent pas beaucoup, elles sont équivalentes», dit-elle. Comme on dit en Espagne, tic tac, tic tac...
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Mercato : le maire de Poissy Karl Olive annonce que Mbappé sera au PSG la saison prochaine… puis retire son tweet
LE SCAN SPORT - Le maire de Poissy, réputé proche du Paris SG, a annoncé mardi soir que l'attaquant parisien continuerait sa carrière la saison prochaine avant de revenir sur ses propos.
Dirigeants du Real Madrid fébriles, retournement de situation... Et si finalement Mbappé prolongeait au PSG ?
Alors qu'un transfert au Real Madrid semblait acté il y a encore quelques semaines, Kylian Mbappé serait finalement sur le point de prolonger son contrat avec le Paris Saint-Germain.
Foot : le président du Barça révèle le salaire que demanderait Mbappé
Chacun a son mot à dire sur Kylian Mbappé en cette fin de saison, et à moins d'un mois de l'ouverture…
L'Humanité
Recettes. Le citron, l’agrume à tout faire
ActuOn lui prête des vertus extraordinaires et pour cause, sous sa peau jaune ou verte, le citron est un véritable concentré de vitamines et de minéraux. Il requiert pourtant de prendre quelques précautions avant d’être consommé sans aucun risque.
André GoulvenLe zeste, le ziste (la partie blanche entre l’écorce et la pulpe) ou la pulpe… tout est bon dans le citron. Ou presque. Depuis sa lointaine origine indienne, le meilleur allié du poisson et des tartelettes meringuées s’est imposé au fil des siècles comme un élément incontournable de notre gastronomie. D’abord utilisé comme un médicament, l’agrume cultivé sur les cinq continents a même gardé la réputation d’un remède naturel contre de nombreux maux, des problèmes digestifs au scorbut. Si certaines vertus qu’on lui prête relèvent plus de la légende que de la véracité scientifique, il n’en reste pas moins un bon antioxydant pour complémenter un mode de vie sain. Mais, s’il brille autant de nos jours, c’est surtout par la palette de recettes qu’il sublime.
Gare aux excès
La plupart des citrons que l’on retrouve dans nos assiettes viennent d’Espagne, premier exportateur européen avec plus de 60 % de la production totale du Vieux Continent. Les Français en consomment environ 2 kilos par personne et par an, dont 80 % arrivent depuis l’autre côté des Pyrénées. Comme pour les autres fruits, il existe une multitude de variétés de citron. Toutes se différencient par leur goût et leur forme, mais restent relativement équilibrées dans leur apport en nutriments. On y trouve pêle-mêle du magnésium, du soufre, du potassium, du phosphore, du fer, de l’acide citrique, du fluor et des vitamines C, B et E. Une belle carte de visite qui ne doit pas non plus masquer les quelques dangers d’une consommation excessive du produit.
L’agrume peut, par exemple, provoquer des brûlures au système digestif et est déconseillé aux personnes souffrant d’ulcères à l’estomac. Son fameux effet blanchissant sur les dents est lui aussi à utiliser avec modération, car l’acidité peut attaquer l’émail et favoriser la prolifération de bactéries responsables des caries. Avec peu de pépins et une acidité relativement faible, le plus classique dans nos contrées est le citron Verna. Mais la France peut se targuer d’abriter les cultures du citron de Menton, qui bénéficie d’une Indication géographique protégée depuis 2015.
Côté cuisine, le choix du citron se fait selon l’usage et ne nécessite pas de connaître toutes les variétés sur le bout des doigts. Pour un simple jus, acheter un citron lourd, c’est s’assurer que le fruit est riche en pulpe. À ce jeu, les citrons verts, plus petits et plus acides que les jaunes, sont d’ailleurs les champions. Si l’on envisage une recette nécessitant un zeste, ou un ziste, un citron plus léger et parfumé est recommandé. En tant que fruit complet, le citron peut avoir plusieurs usages, les épluchures, par exemple, se font sécher et réduire en poudre pour de futures recettes. Enfin, pour profiter au maximum des bienfaits du citron, acheter des agrumes issus de l’agriculture biologique est une obligation. Malgré leur peau épaisse, les nombreux produits chimiques qu’ils absorbent dans les cultures industrielles rendent le produit théoriquement plus nocif que bénéfique pour la santé.
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Le citron farci
Ingrédients pour 4 personnes : 4 beaux citrons jaunes, 15 olives noires, 1 boîte de 280 g de thon au naturel, 5 œufs durs, persil, mayonnaise, gousse d’ail.
- Couper le haut du citron, puis vider la pulpe en prenant garde à ne pas trouer l’écorce..
- Mélanger 1 cuillère a soupe de pulpe avec le thon égoutté, les olives dénoyautées et hachées, le jaune émietté des œufs durs, puis l’ail et le persil hachés.
- Lier le tout avec 4 belles cuillères à soupe de mayonnaise maison – pour obtenir une mayonnaise allégée, il est possible de réduire l’huile (environ 10 cl pour 4 personnes) et d’ajouter du fromage blanc 0 % (30 grammes).
- Ajouter le sel et le poivre à votre convenance.
- Mettre la farce dans l’écorce des citrons.
- Servir accompagné d’une salade fraîche et de quelques crevettes.
Sans se presser. Facile et diététiqueCuisiner comme un chef au quotidien. En s’imposant les contraintes de 30 minutes de préparation, 10 ingrédients au maximum, peu d’ustensiles et une valorisation des ressources issues du placard, le médiatique chef anglo-israélien Yotam Ottolenghi propose un livre de recettes, d’inspiration méditerranéenne, « simples » et délicieuses, à la portée de tous. « Simple », de Yotam Ottolenghi, éd. Hachette Cuisine, 35 euros.
Recettes. Les 100 faces du citronL’agrume passe-partout décliné en 100 recettes. Dans son livre, la blogueuse responsable des « Gourmandises d’Isa » propose de nombreuses recettes autour du citron. Du sucré au salé, elle brosse un large spectre de l’utilisation du fruit dans la cuisine du monde, du lemon curd jusqu’aux tajines, en passant par le limoncello et la blanquette de sole citronnée. Un incontournable pour tout connaître de ce produit si particulier. « Citron », d’Isabelle Lambert, éd. Modus Vivendi, 24,95 euros.
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Bon et sainfruitscitron Le Figaro
Feuille de match
Jean-Marc Furlan
Omar Daf
TERMINÉ : Fin du direct le 20 mai 2022 à 23:18
Ce qu’il faut retenir
Auxerre-Sochaux : 0-0 ap, 5-4 tab
L'AJ Auxerre en Ligue 1 la saison prochaine ? En tout cas, le club cher à Guy Roux est toujours en course après sa victoire aux tirs au but face à Sochaux (0-0 ap, 5-4 tab) ce vendredi, à l'Abbé-Deschamps, en prébarrage d'accession l'étage du dessus. Les Auxerrois ont terminé troisième au classement de Ligue 2. Le héros bourguignon du jour s’appelle Donovan Leon, grâce à son arrêt sur la frappe de Kitala lors de la séance de tirs au but. Cinquièmes, les Sochaliens, eux, ont écarté le Paris FC pour se hisser à ce stade, en vain.
Le match s’est déroulé dans un stade de l'Abbé-Deschamps plein à craquer. Ambiance folle. On pouvait ressentir la pression en première période mais les défenses ont fait des merveilles des deux côtés. Il aura principalement manqué du réalisme dans le dernier geste d’un côté comme de l’autre. C’est finalement au terme de la séance des tirs au but que l’AJA décroche son ticket pour les barrages. Aucun Auxerrois n’a manqué sa frappe, c’est Donovan Leon qui donne l'avantage à son équipe sur la frappe de Kitala.
Metz, Saint-Etienne ou Bordeaux à suivre ?Auxerre recevra le 18e au classement de Ligue 1 le 26 mai prochain, avant de se déplacer trois jours plus tard. Le vainqueur de ce barrage d'accession disputera la saison 2022-23 au sein de l'élite du football français. À l’heure actuelle et avant la 38e journée de L1, samedi (21h), c'est le FC Metz qui occupe cette place de barragiste. L’AS Saint-Etienne ou Bordeaux peuvent encore la lui chiper sur le fil.
L’Abbe Deschamps explose !!!
Envahissement du terrain au coup de sifflet final. L’ambiance est complètement folle !!!
Touré marque ! AUXERRE EST QUALIFEEE
L'AJA va jouer le barrage de Ligue 1 !!
Ambri marque
Place à la balle de match pour Auxerre
Charbonnier marque
ll n’a pas tremblé après un match compliqué
Vriginius redonne espoir à Sochaux
Le gamin de 19 ans redonne de l’espoir à Sochaux
Perrin confirme l’aventage
Auxerre se rapproche de la qualification…
L’arrêt de Leoooonnnn
Leon empêche Kitala de marquer
Jubal trompe Prévot
Le défenseur marque avec un petit pas parfaitement maîtrisé
Henry marque
Il était complètement cuit ! Contre pied parfait
Dugimont marque aussi !
'était du même côté que Pogba
Pogba ne tremble pas !
Belle frappe côté droit
Les tirs seront du côté du kop Auxerrois
C’est Sochaux qui va tirer en premier avec Pogba
C’est terminé il faudra passer par les tirs au but !
Les 120 minutes n’auront pas suffit. Place aux penalties !!
Dernier changement pour Auxerre (119')
Paul Joly remplace Quentin Bernard
Il ne reste que quelques minutes… (117')
La séance de tirs au but s’approche de plus en plus…
Carton jaune pour Prévot (113')
Le gardien du FCSM reçoit un jaune
Henry a des crampes (111')
Le Sochalien s’écroule. Il a des crampes. Sochaux ne peut plus faire de changements.
Kitala reçoit un jaune (108')
Très mauvais geste de Kitala après un tacle de Sakhi.
Changements pour Sochaux (105')
Kaabouni remplace Thioune et Virginius remplace Weissbeck
Changement pour Auxerre (105')
Dugimont remplace Hein
LE SAUVETAGE DE LA DEFENSE DE L’AJA !! (105')
Sur un centre contré de Kitala le ballon se dirige vers les buts de Leon mais Bernard et son gardien le sauvent sur la ligne.
Perrin encore une fois ! (105')
Belle entrée de Perrin qui tente une belle reprise mais ce n’est pas cadré.
La frappe de Perrin !! (99')
Ohh c’était tout proche ! Sur un temps fort Auxerrois Perrin dribble trois joueurs et tente sa chance. Mais ce n’est pas cadré.
La défense de Sochaux est impeccable (96')
C’est très difficile pour les attaquants de l’AJA tant la défense du FCSM est solide.
Carton jaune pour Auxerre (92')
Quentin Bernard est sanctionné après une faute sur Ambri
C’est reparti
Sochaux relance le match. C’est parti pour la prolongation
Aaneba cède sa place
Le défenseur de Sochaux laisse sa place à Diedhiou
C’est terminé ! Il va falloir passer par les prolongations !
Auxerre a clairement dominé les dernières minutes du match sans parvenir à marquer.
Charbonnier manque d’offrir la victoire !! (90')
Très belle frappe de loin de Trouillet. Le ballon est repoussé par Prévot et revient dans les pieds de Charbonnier qui ne parvient pas à reprendre le ballon correctement. Le but était vide !
Changement pour Auxerre (89')
Autret est remplacé par Trouillet
Changement pour Sochaux (84')
Aldo Kalulu laisse sa place à Yann Kitala
Sinayoko cède sa place (79')
Il est remplacé par Gaëtan Perrin.
Ohhh le raté de Weissbeck ! (78')
Sur un contrôle complètement raté de Arcus, Gaëtan Weissbeck part au but mais sa mauvaise conduite de balle l’empêche de frapper.
Prévot s’impose dans les airs (77')
Maxence Prévot se saisit du ballon sur un bon centre de Hein pour Charbonnier
Deux changements pour Sochaux (73')
Mauricio et Do Couto sont remplacés par Ndiaye et Ambri
Le coup franc de Weissbeck (71')
Le capitaine de Sochaux frappe mais le ballon est contré par le mur.
Charbonnier ne cadre toujours pas (69')
Gaëtan Charbonnier reprend le ballon sur un centre mais ne cadre pas. C’est le 8e tir non cadré d’Auxerre.
Carton jaune pour Charbonnier (65')
Le pied était trop haut pour Charbonnier qui heurte son ancien coéquipier à Brest Valentin Henry
Pogba bloque Charbonnier (64')
Belle intervention de Pogba qui empêche Charbonnier de frapper alors qu’il se trouvait dans la surface de Sochaux.
Charbonnier tente une balle piquée (62')
Sur une perte de balle de Sochaux, Charbonnier est bien lancé et tente sa chance avec un petit ballon piqué. Ce n’est pas cadré.
Ohh le coup franc pour Auxerre ! (59')
Très belle accélération de Sinayoko qui dribble plusieurs Sochaliens et tombe après un tacle de Henry. Ce dernier reçoit un carton jaune. La frappe de Hein est contrée par le mur.
Ndour tente une grosse frappe (55')
Sur un centre de Do Couto, Abdallah Ndour reprend le ballon qui s’envole bien au-dessus du but de Leon.
Auxerre est beaucoup plus juste (51')
Ce début de seconde période est marqué par la justesse technique des joueurs de l’AJA. On reconnaît bien le jeu mis en place par Furlan.
La frappe de Charbonnier (49')
L’ancien Brestois tente sa chance mais Prévot ne tremble pas.
C’est reparti à Auxerre
On espère 45 minutes avec un peu plus d’occasions des deux côtés
C’est la mi-temps à Auxerre
Auxerre n’était pas loin de marquer en fin de première période mais Sochaux n’a pas craqué.
La coup franc de Hein !! (43')
Sur une faute de Do COuto sur Sinayoko, Auxerre obtient un coup franc. La frappe de Hein frôle le poteau de Prevot.
Second poteau Mauriciooo… (40')
Sur un corner, Mauricio a tenté de reprendre le ballon sans contrôle mais sa reprise est ratée. Le ballon s’envole très haut dans le ciel.
Auxerre pousse dans cette fin de première période (39')
L’AJA pousse pour marquer juste avant la pause. Pour le moment les hommes de Furlan ne cadrent pas.
L’AJA réclame une main ! (35')
Sur une frappe de Hein, Weissbeck contre le ballon du coude. Jérôme Brisard ne siffle pas.
Le poteau de Kalulu !! (33')
Aldo Kalulu heurte le poteau sur un centre de Mauricio. Il était finalement hors-jeu.
Auxerre à la possession (30')
A la demi-heure de jeu, l’AJA a le ballon avec 59%. Sochaux n’a pour l’instant pas encore tiré.
Le président de l’AJA est là
Beaucoup de tension sur le terrain (26')
Les deux équipes ne veulent absolument pas prendre de risques. Cela explique pourquoi il n’y a pour l’instant quasiment aucune occasions.
Mauricio fait faute (21')
Le milieu de Sochaux heurte Coeff dans le camp Auxerrois. Pas de Faute.
Sinayoko fait le mauvais choix (15')
Belle accélération de l’Auxerrois qui aurait pu frapper mais finalement Aaneba s’interpose.
Leon intervient face à Kalulu (14')
DonovanLeon coupe un bon centre de Do Couto qui cherchait Kalulu.
Premier frisson pour l’AJA (12')
Gaëtan Weissbeck déborde côté droit et centre pour Kalulu qui n’avait pas suivi
Pas de VAR ce soir
La VAR n’est pas utilisable ce soir. Ce sera le cas pour le barrage avec l’équipe de Ligue 1.
Kalulu s’est fat mal (7')
Après un choc tête contre tête avec Jubal, Aldo Kalulu s’est fait mal
Lopy fait faute (4')
Il y a beaucoup d’intensité dans ce début de match. Lopy va un peu fort au duel avec Birama Touré.
Début de match équilibré (3')
Les Auxerrois démarre leur match avec de l’envie, pour le moment Sochaux répond bien.
C’est parti à Auxerre
l’AJA donne le coup d’envoi. Bon match à tous !
Les joueurs entrent sur le terrain
Le match va débuter dans quelques minutes
L'Abbé Deschamps affiche complet !
600 Sochaliens ont fait le déplacement pour ce match qui sent bon la Ligue 1 des années 2000
La composition de Sochaux
La composition d’Auxerre
Sochaux a battu le Paris FC lors du premier tour
Les hommes de Daf se sont imposés au terme d’un match complètement fou.
Bonsoir à tous !
Bienvenue sur notre site pour suivre ce deuxième match de Playoff pour la montée en Ligue 1. Auxerre reçoit Sochaux à 20h30.
Ce qu’il faut retenir
Auxerre-Sochaux : 0-0 ap, 5-4 tab
L'AJ Auxerre en Ligue 1 la saison prochaine ? En tout cas, le club cher à Guy Roux est toujours en course après sa victoire aux tirs au but face à Sochaux (0-0 ap, 5-4 tab) ce vendredi, à l'Abbé-Deschamps, en prébarrage d'accession l'étage du dessus. Les Auxerrois ont terminé troisième au classement de Ligue 2. Le héros bourguignon du jour s’appelle Donovan Leon, grâce à son arrêt sur la frappe de Kitala lors de la séance de tirs au but. Cinquièmes, les Sochaliens, eux, ont écarté le Paris FC pour se hisser à ce stade, en vain.
Le match s’est déroulé dans un stade de l'Abbé-Deschamps plein à craquer. Ambiance folle. On pouvait ressentir la pression en première période mais les défenses ont fait des merveilles des deux côtés. Il aura principalement manqué du réalisme dans le dernier geste d’un côté comme de l’autre. C’est finalement au terme de la séance des tirs au but que l’AJA décroche son ticket pour les barrages. Aucun Auxerrois n’a manqué sa frappe, c’est Donovan Leon qui donne l'avantage à son équipe sur la frappe de Kitala.
Metz, Saint-Etienne ou Bordeaux à suivre ?Auxerre recevra le 18e au classement de Ligue 1 le 26 mai prochain, avant de se déplacer trois jours plus tard. Le vainqueur de ce barrage d'accession disputera la saison 2022-23 au sein de l'élite du football français. À l’heure actuelle et avant la 38e journée de L1, samedi (21h), c'est le FC Metz qui occupe cette place de barragiste. L’AS Saint-Etienne ou Bordeaux peuvent encore la lui chiper sur le fil.
L’Abbe Deschamps explose !!!
Envahissement du terrain au coup de sifflet final. L’ambiance est complètement folle !!!
Touré marque ! AUXERRE EST QUALIFEEE
L'AJA va jouer le barrage de Ligue 1 !!
Ambri marque
Place à la balle de match pour Auxerre
Charbonnier marque
ll n’a pas tremblé après un match compliqué
Vriginius redonne espoir à Sochaux
Le gamin de 19 ans redonne de l’espoir à Sochaux
Perrin confirme l’aventage
Auxerre se rapproche de la qualification…
L’arrêt de Leoooonnnn
Leon empêche Kitala de marquer
Jubal trompe Prévot
Le défenseur marque avec un petit pas parfaitement maîtrisé
Henry marque
Il était complètement cuit ! Contre pied parfait
Dugimont marque aussi !
'était du même côté que Pogba
Pogba ne tremble pas !
Belle frappe côté droit
Les tirs seront du côté du kop Auxerrois
C’est Sochaux qui va tirer en premier avec Pogba
C’est terminé il faudra passer par les tirs au but !
Les 120 minutes n’auront pas suffit. Place aux penalties !!
Dernier changement pour Auxerre (119')
Paul Joly remplace Quentin Bernard
Il ne reste que quelques minutes… (117')
La séance de tirs au but s’approche de plus en plus…
Carton jaune pour Prévot (113')
Le gardien du FCSM reçoit un jaune
Henry a des crampes (111')
Le Sochalien s’écroule. Il a des crampes. Sochaux ne peut plus faire de changements.
Kitala reçoit un jaune (108')
Très mauvais geste de Kitala après un tacle de Sakhi.
Changements pour Sochaux (105')
Kaabouni remplace Thioune et Virginius remplace Weissbeck
Changement pour Auxerre (105')
Dugimont remplace Hein
LE SAUVETAGE DE LA DEFENSE DE L’AJA !! (105')
Sur un centre contré de Kitala le ballon se dirige vers les buts de Leon mais Bernard et son gardien le sauvent sur la ligne.
Perrin encore une fois ! (105')
Belle entrée de Perrin qui tente une belle reprise mais ce n’est pas cadré.
La frappe de Perrin !! (99')
Ohh c’était tout proche ! Sur un temps fort Auxerrois Perrin dribble trois joueurs et tente sa chance. Mais ce n’est pas cadré.
La défense de Sochaux est impeccable (96')
C’est très difficile pour les attaquants de l’AJA tant la défense du FCSM est solide.
Carton jaune pour Auxerre (92')
Quentin Bernard est sanctionné après une faute sur Ambri
C’est reparti
Sochaux relance le match. C’est parti pour la prolongation
Aaneba cède sa place
Le défenseur de Sochaux laisse sa place à Diedhiou
C’est terminé ! Il va falloir passer par les prolongations !
Auxerre a clairement dominé les dernières minutes du match sans parvenir à marquer.
Charbonnier manque d’offrir la victoire !! (90')
Très belle frappe de loin de Trouillet. Le ballon est repoussé par Prévot et revient dans les pieds de Charbonnier qui ne parvient pas à reprendre le ballon correctement. Le but était vide !
Changement pour Auxerre (89')
Autret est remplacé par Trouillet
Changement pour Sochaux (84')
Aldo Kalulu laisse sa place à Yann Kitala
Sinayoko cède sa place (79')
Il est remplacé par Gaëtan Perrin.
Ohhh le raté de Weissbeck ! (78')
Sur un contrôle complètement raté de Arcus, Gaëtan Weissbeck part au but mais sa mauvaise conduite de balle l’empêche de frapper.
Prévot s’impose dans les airs (77')
Maxence Prévot se saisit du ballon sur un bon centre de Hein pour Charbonnier
Deux changements pour Sochaux (73')
Mauricio et Do Couto sont remplacés par Ndiaye et Ambri
Le coup franc de Weissbeck (71')
Le capitaine de Sochaux frappe mais le ballon est contré par le mur.
Charbonnier ne cadre toujours pas (69')
Gaëtan Charbonnier reprend le ballon sur un centre mais ne cadre pas. C’est le 8e tir non cadré d’Auxerre.
Carton jaune pour Charbonnier (65')
Le pied était trop haut pour Charbonnier qui heurte son ancien coéquipier à Brest Valentin Henry
Pogba bloque Charbonnier (64')
Belle intervention de Pogba qui empêche Charbonnier de frapper alors qu’il se trouvait dans la surface de Sochaux.
Charbonnier tente une balle piquée (62')
Sur une perte de balle de Sochaux, Charbonnier est bien lancé et tente sa chance avec un petit ballon piqué. Ce n’est pas cadré.
Ohh le coup franc pour Auxerre ! (59')
Très belle accélération de Sinayoko qui dribble plusieurs Sochaliens et tombe après un tacle de Henry. Ce dernier reçoit un carton jaune. La frappe de Hein est contrée par le mur.
Ndour tente une grosse frappe (55')
Sur un centre de Do Couto, Abdallah Ndour reprend le ballon qui s’envole bien au-dessus du but de Leon.
Auxerre est beaucoup plus juste (51')
Ce début de seconde période est marqué par la justesse technique des joueurs de l’AJA. On reconnaît bien le jeu mis en place par Furlan.
La frappe de Charbonnier (49')
L’ancien Brestois tente sa chance mais Prévot ne tremble pas.
C’est reparti à Auxerre
On espère 45 minutes avec un peu plus d’occasions des deux côtés
C’est la mi-temps à Auxerre
Auxerre n’était pas loin de marquer en fin de première période mais Sochaux n’a pas craqué.
La coup franc de Hein !! (43')
Sur une faute de Do COuto sur Sinayoko, Auxerre obtient un coup franc. La frappe de Hein frôle le poteau de Prevot.
Second poteau Mauriciooo… (40')
Sur un corner, Mauricio a tenté de reprendre le ballon sans contrôle mais sa reprise est ratée. Le ballon s’envole très haut dans le ciel.
Auxerre pousse dans cette fin de première période (39')
L’AJA pousse pour marquer juste avant la pause. Pour le moment les hommes de Furlan ne cadrent pas.
L’AJA réclame une main ! (35')
Sur une frappe de Hein, Weissbeck contre le ballon du coude. Jérôme Brisard ne siffle pas.
Le poteau de Kalulu !! (33')
Aldo Kalulu heurte le poteau sur un centre de Mauricio. Il était finalement hors-jeu.
Auxerre à la possession (30')
A la demi-heure de jeu, l’AJA a le ballon avec 59%. Sochaux n’a pour l’instant pas encore tiré.
Le président de l’AJA est là
Beaucoup de tension sur le terrain (26')
Les deux équipes ne veulent absolument pas prendre de risques. Cela explique pourquoi il n’y a pour l’instant quasiment aucune occasions.
Mauricio fait faute (21')
Le milieu de Sochaux heurte Coeff dans le camp Auxerrois. Pas de Faute.
Sinayoko fait le mauvais choix (15')
Belle accélération de l’Auxerrois qui aurait pu frapper mais finalement Aaneba s’interpose.
Leon intervient face à Kalulu (14')
DonovanLeon coupe un bon centre de Do Couto qui cherchait Kalulu.
Premier frisson pour l’AJA (12')
Gaëtan Weissbeck déborde côté droit et centre pour Kalulu qui n’avait pas suivi
Pas de VAR ce soir
La VAR n’est pas utilisable ce soir. Ce sera le cas pour le barrage avec l’équipe de Ligue 1.
Kalulu s’est fat mal (7')
Après un choc tête contre tête avec Jubal, Aldo Kalulu s’est fait mal
Lopy fait faute (4')
Il y a beaucoup d’intensité dans ce début de match. Lopy va un peu fort au duel avec Birama Touré.
Début de match équilibré (3')
Les Auxerrois démarre leur match avec de l’envie, pour le moment Sochaux répond bien.
C’est parti à Auxerre
l’AJA donne le coup d’envoi. Bon match à tous !
Les joueurs entrent sur le terrain
Le match va débuter dans quelques minutes
L'Abbé Deschamps affiche complet !
600 Sochaliens ont fait le déplacement pour ce match qui sent bon la Ligue 1 des années 2000
La composition de Sochaux
La composition d’Auxerre
Sochaux a battu le Paris FC lors du premier tour
Les hommes de Daf se sont imposés au terme d’un match complètement fou.
Bonsoir à tous !
Bienvenue sur notre site pour suivre ce deuxième match de Playoff pour la montée en Ligue 1. Auxerre reçoit Sochaux à 20h30.
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Le gouvernement Borne dévoilé : un jeu de chaises musicales et quelques surprises
Publié le : 20/05/2022 - 15:15Modifié le : 20/05/2022 - 22:43
Pauline ROUQUETTE
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Un mois après la réélection d'Emmanuel Macron, et trois semaines avant les législatives, Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Élysée, a dévoilé la composition du gouvernement dirigé par Élisabeth Borne. Parmi les surprises figurent l'attribution du portefeuille des Affaires étrangères à la diplomate Catherine Colonna, ou encore l'arrivée de l'historien Pap Ndiaye au ministère de l'Éducation nationale.
Quatre jours après la désignation de la nouvelle Première ministre, le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, a présenté vendredi la liste du gouvernement dirigé par Élisabeth Borne.
>> À lire : "Le Maire, Colonna, Abad, Ndiaye : découvrez le gouvernement d'Élisabeth Borne"
Comprenant 14 hommes et 14 femmes, "c'est un gouvernement paritaire, équilibré entre certains qui étaient déjà ministres ces dernières années et puis des nouvelles figures" avec "des personnalités qui viennent de la gauche, du centre de la droite", a assuré la Première ministre Élisabeth Borne sur le plateau du 20 heures de TF1.
La nouvelle équipe gouvernementale doit se réunir lundi pour son premier Conseil des ministres autour du président de la République et de la cheffe du gouvernement.
Ce live n'est plus mis à jour.
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Guerre en Ukraine : L’armée française est aux avant-postes
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Christian Le Squer, le Breton étoilé renoue avec ses racines
Stéphane Durand-SoufflandPORTRAIT - Auréolé de trois étoiles depuis vingt ans, le chef du Cinq (hôtel George V, à Paris) cultive aussi ses racines armoricaines en association avec un groupe ancré de l’Ille-et-Vilaine au Finistère.
Il faut toujours se méfier d’un homme qui vous dit: «Je suis né heureux.» Généralement, quelques minutes plus tard, il fond en larmes dans vos bras, sous le poids de ses névroses. Pas Christian Le Squer. À 59 ans, il semble réellement heureux de la tournure que sa vie a prise, de ses vingt ans de 3-étoiles, de l’achèvement reconnu de sa cuisine.
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Comme son nom l’indique, le chef du Cinq, restaurant du palace parisien George V, est breton. Le petit gars né à Hennebont (Morbihan) a grandi au bord de la ria d’Étel. Père menuiser-ébéniste, mère au foyer «et au jardin», une sœur, un frère. Né heureux, donc, nourri «sainement» mais sans épiphanie gastronomique. C’est en mer, à bord d’un bateau de pêche armé par son oncle où il joue le moussaillon durant un été, que l’adolescent découvre, à 14 ans, la magie des fourneaux: «Je restais avec le cuisinier. On mangeait toutes les quatre heures, à chaque levée de filet. J’étais en admiration, chez moi on ne savait pas mijoter.»
Aujourd’hui, il sait. Patron de l’immense cuisine du Cinq, il dirige une vingtaine de personnes par service et envoie des plats magnifiques, tarifés façon palace (menu à 490 € hors boisson). Lait d’oursin, chou-fleur, gnocchi soufflés, mousseline de saint-jacques ; tagliatelle de seiche, lait de caviar ; spaghetti debout en gratin, truffe, jambon, champignons ; givré laitier au goût de levure… Les assiettes de «CLS» ont souvent le goût de l’iode, toujours des saveurs nettes, un allant aussi irrésistible qu’une marée d’équinoxe.
L’ancien (bon) élève de l’école hôtelière de Vannes, qu’un accident grave a failli priver de palais, n’a pas connu un décollage fulgurant. Il est arrivé à Paris sans autre contact que celui de la Mutuelle des cuisiniers, rue Saint-Roch, qui lui trouve une place au PLM Saint-Jacques, un hôtel de congrès près de la place Denfert-Rochereau. À cette époque, il ne fait «que des plateaux de fruits de mer et des avocats vinaigrette». Ce n’est qu’à l’occasion de son service militaire que Christian Le Squer se frotte pour la première fois, au mess du Cercle national des armées, à la grande cuisine, celle des beaux produits, des dressages savants, du service en fanfare.
Il a toujours soif d’apprendre. C’est un bosseur - «en Bretagne, on accorde une valeur très importante au travail». Il tente le concours de meilleur ouvrier de France en 1993, mais le rate. «Il n’a pas eu de chance, à cause du trac il a salé sa Tatin au lieu de la sucrer», soupire son grand copain et alter ego du Bristol, Éric Frechon - lequel a, lui, surmonté le stress et décroché le titre. Puis l’ancien moussaillon est allé étudier les accords mets et vins parfaits à l’école Senderens (Lucas-Carton), les classiques à la française au cours Deligne (Taillevent), l’esprit palace à l’institut Legay (Ritz), avant de décider, à 32 ans, de se lancer comme chef. Ce fut au Café de la Paix et cela fonctionna plutôt pas mal: première étoile en 1996, seconde en 1998. L’année suivante, l’homme d’affaires gastronome Jean-Marie Messier le pousse à remplacer Ghislaine Arabian, qui quitte le Pavillon Ledoyen, sur les Champs-Élysées. 2002: la troisième étoile le consacre, à 39 ans.
D’un naturel discret
Il revend ses parts en 2014 pour rejoindre le George V, qui ne dispose à l’époque que d’une seule table, doublement étoilée - il y en a aujourd’hui deux autres, L’Orangerie et Le George, gratifiées chacune d’un macaron. Comme il arrive en novembre au palace du groupe Four Seasons, c’est-à-dire trop tard pour l’édition 2015 du Guide Michelin déjà bouclée, il ne récupère officiellement sa troisième étoile qu’en 2016. Mais qui oserait dire qu’il l’a perdue pendant 365 jours?
D’un naturel discret, peut-être plus doué au bien cuit qu’à l’oral, Christian Le Squer ne cède pas tout de suite, contrairement à beaucoup de ses pairs, aux sirènes de la communication. Un coach lui met le pied à l’étrier des réseaux sociaux et de la jouissance de soi. «Cela m’a plu, avoue le chef sans fausse pudeur, et m’a fait naître dans la vie parisienne. De nos jours, les clients veulent savoir qui signe le menu, y compris dans les palaces.» Au George V, il rencontre un homme qui va devenir un précieux complice: Éric Beaumard, le chef sommelier. «Au départ, c’était un mariage imposé, sourit ce dernier. Mais entre nous, ça a collé instantanément et ça continue!»
Pas qu’au Cinq, d’ailleurs, dans la cave phénoménale duquel Beaumard déniche des flacons fracassants pour épouser la cuisine de son camarade - oh, ce Clos Rougeard 2013 avec le bœuf wagyu, champignons fermentés, pétales de mozzarella! Comme s’il s’en voulait d’avoir tourné le dos au gamin de la ria d’Étel qu’il était avant les avocats vinaigrette, Christian Le Squer s’occupe désormais de plusieurs tables en Bretagne. Il a fait affaire avec Pierre Ruello, patron du groupe familial ancré dans la péninsule armoricaine Ar Collection, aux standards très éloignés des normes transcontinentales de Four Seasons.
Des tables du bout du monde
L’aventure commence en 2019 à la gare de Rennes, avec la création du Paris-Brest by Christian Le Squer. «Je cherchais un chef breton, explique Pierre Ruello. J’en ai vu quelques-uns mais quand j’ai rencontré Christian, dont je n’avais encore jamais goûté la cuisine, ça a matché tout de suite.» Le 3-étoiles du Triangle d’or coiffe une toque inattendue de chef de gare et élabore une carte à la fois détonante et très abordable avec, par exemple, asperges blanches grillées, coques et couteaux, lieu jaune poché au lait ribot, paris-brest «contemporain»: à des années-lumière de l’antique sandwich SNCF. Benjamin Le Coat, formé au Cinq, assure au passe, Éric Beaumard garnit le cellier. Les clients rennais viennent en nombre, au point que le restaurant de la gare est élevé à la dignité de bistrot de quartier.
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L’empire Ruello s’étend rapidement avec la reprise et la rénovation de plusieurs hôtels-restaurants de taille et de standing (3 étoiles) modérés, mais admirablement situés. Chaque carte est différente, toutes sont élaborées sous la supervision active de Le Squer, avant d’être confiées à des chefs talentueux. Et partout, on se régale de palourdes farcies, de fruits de mer, de sole grillée ou de ceviche de maquereau. «Je me mets à la place du client, je me demande ce que je voudrais manger, moi, ici», explique le chef. Pierre Ruello est impressionné par «le palais extraordinaire» du Morbihannais, de sa capacité à déguster, rectifier, améliorer - «il voit tout, c’est un scanner». Comme les deux Éric, Beaumard et Frechon, le directeur du groupe Ar Collection salue «la générosité» d’un cuisinier globe-trotteur «jamais avare de son temps ni de son talent».
Parmi ces tables du bout du monde, l’une se hisse à un niveau de compétition: le Moulin de Rosmadec, à Pont-Aven (Finistère). Poussé par Le Squer, épaulé par un directeur-sommelier formé à l’école Beaumard, Cédric Bilien, le jeune Sébastien Martinez entraîne les admirateurs de Gauguin, de Jean-Pierre Marielle ou tout simplement de la bonne chère dans un périple gastronomique étourdissant. Araignée de mer, sorbet oursin, bisque et mayonnaise ; moules, tuiles de sarrasin, lait ribot, piment vert ; saint-pierre vapeur, épinard, cresson… Les plats sont portés par une maîtrise bluffante des cuissons, des températures, des textures. Des sauces formidables de gourmandise, avec du rab en cassolette, font le reste. Une étoile brille déjà sur ce moulin - Le Squer a l’élégance d’en laisser tout le mérite à Sébastien Martinez et de ne pas l’ajouter à son palmarès personnel -, ce n’est qu’un début.
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Christian Le Squer est marié depuis 1987 avec une cosmétologue. Ils ont un fils aventurier, qui vit au Kirghizistan, parle mille langues et fait beaucoup de vélo. Une fille qui, avec son compagnon, vient d’ouvrir une «boulangerie urbaine» à Paris (Frappe, au 7, rue Sedaine, 11e). Il ne l’avait même pas remarqué: l’hôtel-restaurant La Vallée, qui vient d’inaugurer sa nouvelle carte signée Le Squer, se situe, à Dinard… avenue George-V. La boucle est bouclée, qui ne demande qu’à s’élargir: la Bretagne est si grande, si belle et, comme disait un humoriste, «si près de la France».
Les 5 tables celtes du chef
Le Paris-Brest
Le restaurant de la gare de Rennes est vite devenu la cantine de nombreux autochtones. Carte cinglante, tarifs abordables - dont un menu à 35 euros -, produits choisis, astucieuse sélection de vins font oublier qu’on est dans un établissement ouvert tous les jours de 7 heures à 22 heures.
Place de la Gare (Rennes). Tél.: 02 99 53 59 89.
Le Moulin de Rosmadec
On ne se nourrit pas seulement, à Pont-Aven, de galettes et de faux Gauguin. Le Moulin mérite largement son étoile. Ici, le chef Sébastien Martinez fait des étincelles, tandis que Cédric Bilien dirige avec maestria la salle et la cave. Plusieurs menus de 47 à 117 €, ou carte.
Venelle de Rosmadec (Pont-Aven). Tél.: 02 98 06 00 22.
Ar Duen
Christian Le Squer et l’équipe sont en train de finaliser la carte de ce restaurant situé dans la Bretagne profonde, en pleine forêt. Ou plutôt les cartes, car on y trouve une rôtisserie (menu à 39 €, carte autour de 45 €) et une crêperie haut de gamme. Légumes produits sur place.
Le Bourg (Saint-Launeuc). Tél.: 02 96 56 14 59.
Ar Iniz
Cet hôtel-restaurant, dont le nom breton signifie «les petites îles», a un accès direct sur la plage du Sillon, à Saint-Malo. Cuisine extrêmement précise jusque dans les dressages. Compter 70 € à la carte si vous n’êtes pas séduit (mais pourquoi donc?) par le menu à 35 €.
8, boulevard Hébert (Saint-Malo). Tél.: 02 99 56 01 19.
La Vallée
Une cuisine très marine et sans chichis pour cet établissement construit les pieds dans l’eau au XIXe siècle et joliment restauré. Fruits de mer, poissons crus ou cuits, viandes de terroir… Tout se déguste et se partage joyeusement, en musique certains soirs.
6, avenue George-V (Dinard). Tél.: 02 99 46 94 00.
Le déjeuner du dimanche de… Matthias Marc
C’est lorsqu’il est à Appenans qu’il passe les meilleurs déjeuners dominicaux: «On est une trentaine, avec des cousins et cousines de mon âge. Une grande tablée, un barbecue, des produits du coin, des vins du Jura…»
Les 10 meilleures tables de Palerme
SÉLECTION - Restaurants de poissons, cafés, pâtisseries historiques et petites adresses de rue font tout le charme de la capitale de la Sicile.
«C'est tout bon» N°8 : les caves à manger de bon goût
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L'Humanité
Risques de la grossesse, comment s’en prémunir
ActuAussi belle que chargée d’appréhensions, la grossesse constitue un moment de vulnérabilités sur le plan immunitaire et toxicologique. Un suivi s’impose durant la gestation et en amont pour éviter les complications.
Théo GobbiTout le monde s’accorde à le dire : avoir un bébé est une aventure en soi. Qu’il s’agisse de la première fois ou non, la grossesse est une expérience singulière. Il arrive malheureusement que des facteurs viennent compliquer le processus : risques de malformations pour l’enfant, fausse couche, accouchement prématuré ou encore grossesse extra-utérine, qui peut provoquer des hémorragies parfois fatales. Il est donc fondamental, pour sa santé et celle du futur nourrisson, d’être suivie tout au long des neuf mois et d’adopter un mode de vie des plus sains. « Les principaux facteurs de risques sont l’hypertension artérielle et le diabète. On pourrait croire que la mère est déjà sujette à ces pathologies avant d’être enceinte, mais pas forcément, car on parle de diabète gestationnel, qui survient après trois mois de grossesse. Ensuite, on parle d’hypertension gravidique qui survient aussi en cours de grossesse. Tout cela nécessite un suivi assidu et une prise en charge », explique Hélène Bourgain, gynécologue. Des paramètres d’autant plus dangereux qu’ils ne présentent pas toujours de signes avant-coureurs. Au même titre, des infections sexuellement transmissibles (IST) comme la chlamydia et la syphilis présentent un haut risque de transmission de la mère à l’enfant. Sans oublier la toxoplasmose, une maladie parasitaire très dangereuse pour le bébé. Pour l’éviter, il est recommandé de manger des viandes bien cuites, de laver les fruits et légumes, et d’éviter le contact avec les chats.
Rubéole et toxoplasmose
Parallèlement aux risques « physiologiques », il y a les problèmes « physiques », comme l’ouverture prématurée du col de l’utérus. On parle alors de béance du col, un risque de prématurité. « Pour l’éviter, soit on met l’utérus au repos, en recommandant à la patiente de s’allonger au maximum, soit on effectue un cerclage, technique qui consiste à attacher le col de manière à ce qu’il ne puisse pas s’ouvrir. On retire le cerclage juste avant le terme », poursuit la spécialiste. En dehors de ces facteurs « incontrôlables », sur lesquels il est possible d’agir médicalement, il y a ceux qui dépendent de l’attitude de la femme enceinte pendant sa grossesse. « Il faut évidemment ne pas fumer, ni boire une goutte d’alcool. Faire de l’exercice de manière modérée, comme la natation ou la marche, mais éviter les pratiques qui engendrent les contractions comme la voiture. Enfin, il y a l’âge qui peut augmenter le risque de fausse couche et de malformations », souligne Hélène Bourgain.
Côté alimentation, veiller, malgré les envies, à ce qu’elle soit équilibrée, car la prise de poids accentue fortement le risque d’hypertension artérielle et de diabète. Pour éviter tous ces potentiels tracas, des examens sont fortement recommandés en vue d’une grossesse : « On contrôle si la personne est immunisée contre la rubéole et la toxoplasmose. On vérifie aussi si le groupe sanguin a des immunisations rhésus. Plus tard, on peut faire une échographie pour s’assurer que l’utérus est bien formé et qu’il n’y aura pas de risques à ce niveau-là. »
Santé Valeurs Actuelles
[Edito]Russie : la solution “Shanghai”
Expert en questions énergétiques à l’Institut Sapiens, Philippe Charlez rappelle que la focalisation sur le caractère nucléaire du drame japonais est une contrevérité. Martelée par les associations écologistes, elle conduit l’Europe, et la France en particulier, dans une impasse énergétique, économique et environnementale.
France24 - Monde
Festival de Cannes : "Mariupolis 2", un exposé brut et radical de la vie sous les bombes
Publié le : 20/05/2022 - 21:59Modifié le : 20/05/2022 - 22:14
David RICH
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En avril dernier, le réalisateur lituanien Mantas Kvedaravičius perdait la vie en tentant de quitter Marioupol. Son documentaire, terminé par sa fiancée et ajouté à la dernière minute à la programmation du Festival de Cannes, expose sans fard l’enfer des Ukrainiens piégés sous les bombes, prisonniers de l’attente.
Devant l’église, qui leur sert désormais de refuge, deux Ukrainiennes discutent lorsqu’éclate le bruit sourd d’une explosion. "Vous pensez que c’était un mortier ? Au moins, aujourd’hui, il fait beau." Bienvenue dans "Mariupolis 2", le documentaire du réalisateur lituanien Mantas Kvedaravičius, présenté en séance spéciale au 75e Festival de Cannes.
Ce nouveau film est la suite d’un premier projet, tourné en 2014 et 2015 dans la ville portuaire de l’est de l’Ukraine, déjà en proie à de violents affrontements entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses.
Au mois d'avril, Mantas Kvedaravičius a été arrêté par les Russes alors qu’il tentait de quitter la ville, avant d'être retrouvé assassiné. Son film, terminé en un temps record par sa fiancée, Hanna Bilobrova, et ajouté à la dernière minute à la programmation du festival, est un témoignage rare et brut de la vie suspendue en temps de guerre.
Terrés dans le sous-sol d'une église sous les bombes
"Mariupolis 2" expose la vie quotidienne d’Ukrainiens réfugiés dans le sous-sol d’une église alors que gronde autour d’eux le bruit sourd des bombardements. Ces fantômes passent l’essentiel de leur temps dans ce dortoir improvisé, le plus souvent dans la pénombre, sans électricité.
Lors des rares moments d’accalmie, hommes et femmes sortent de leur antre et s’activent pour déblayer les gravats, cuire de la nourriture sur un feu à même le sol, ou bien tenter de récupérer des victuailles dans les décombres. Dans cette nouvelle routine, faite d’attente, seule la destruction évolue, gagnant du terrain et menaçant toujours un peu plus de s’abattre sur le groupe.
Chaque jour, ces âmes se rassemblent pour une prière commune. "C’est Dieu et non ces murs qui nous maintiennent en vie. Allez voir la fosse commune du théâtre ou de l’usine", assène un soir l’un d’entre eux, en référence au théâtre de Marioupol, bombardé le 16 mars dernier avec des civils à l’intérieur, ainsi qu’à l’usine métallurgique Azovstal assiégée par les forces russes.
"Nous n'avons pas choisi l'église, c'est elle qui nous a choisis", explique Hanna Bilobrova, fiancée de Mantas Kvedaravičius et coréalisatrice du film. "C'était notre deuxième arrêt, et après cet arrêt, nous ne pouvions plus bouger. Nous étions littéralement coincés là avec cette communauté."
Refus de la "guerre fiction"
Outre la puissance de son sujet, "Mariupolis 2" se démarque par sa forme, qui s’apparente plus à un enchaînement de séquences qu’à un documentaire au sens traditionnel du terme.
Par la fenêtre, la caméra de Mantas Kvedaravičius scrute les colonnes de fumées, hypnotiques, qui caressent l’horizon. À distance, le réalisateur filme le groupe terré dans son sous-sol, à travers de longs plans fixes, comme pour illustrer cette vie désormais dénuée de repères. Parfois, il capte des témoignages, comme celui de ce père de famille malade, dont la voix s’élève, dans la pénombre du dortoir, pour expliquer qu’il a perdu sa femme et ne peut s’occuper de son jeune fils.
D’autres membres du groupe expriment, par petites touches, des réflexions ou évoquent leur vie d’avant. Mais à aucun moment, le film ne creuse les parcours personnels de ces hommes et femmes. De bout en bout, "Mariupolis 2" maintient son approche brute et radicale.
"Nous sommes habitués à voir la guerre comme une fiction. Même dans les journaux télévisés, elle nous est présentée comme une fiction. C’est une représentation. Personne ne nous montre réellement les gens qui vivent sous la guerre", souligne Hanna Bilobrova, défendant l’approche de son compagnon décédé.
"Le cinéma permet de déplacer le récit. L'important, c'est la façon dont vous regardez les choses. Et Mantas nous a toujours regardés, nous, les gens, avec une grande liberté et sans idées préconçues", explique pour sa part Nadia Turincev, la productrice du film.
Tourné en quelques semaines puis monté en un mois, "Mariupolis 2" permet au spectateur de vivre, en temps quasi réel, le calvaire des civils ukrainiens prisonniers de la guerre. Une prouesse remarquable et émouvante, qui, présentée à Cannes, honore de la meilleure des manières la mémoire de son défunt réalisateur.
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France24 - Monde
Guerre en Ukraine : des voix discordantes s'élèvent dans l'armée russe
Publié le : 20/05/2022 - 18:00
Sébastian SEIBT
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Un ex-colonel et plusieurs commentateurs militaires russes font de plus en plus ouvertement entendre leur désaccord avec la manière dont la guerre en Ukraine est menée depuis Moscou. Un épiphénomène ou une tendance de fond dangereuse pour Vladimir Poutine ?
La pilule a vraiment du mal à passer. "Faut-il être idiot pour ne pas comprendre qu’au troisième mois de la guerre, on ne fait pas ça comme ça ?", s'est énervé, mi-mai, Iouri Kotenok, un analyste militaire russe très suivi sur Telegram. Un autre commentateur et ancien soldat basé dans le Donbass, Vladlen Tatarskiy, veut, quant à lui, faire "juger le 'génie militaire' responsable" de cette débâcle.
La débâcle en question concerne la tentative ratée de l’armée russe de traverser, début mai, la rivière Donets. Une manœuvre considérée comme l’un des plus importants échecs pour la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine, puisque plus d’une cinquantaine de véhicules blindés ont été détruits à cette occasion.
Elle aura été coûteuse pour les forces sur le front mais probablement aussi pour la propagande officielle de Moscou, qui veut que "l’opération militaire spéciale" se déroule sans accroc. "Il y a au moins trois importants commentateurs militaires avec une audience combinée de plus d’un million de personnes sur Telegram qui s’en prennent au déroulement de la guerre", a constaté CNN, mercredi 18 mai.
>> À lire aussi : "La destruction d'un pont flottant, symbole des difficultés russes dans le Donbass"
"Des analystes militaires, des vétérans et des journalistes [russes] deviennent de plus en plus critiques de la situation en Ukraine", a confirmé un jour plus tard le Washington Post. En fait, "on trouve, sur Telegram, des membres de la Garde nationale déplorant qu’ils soient utilisés comme de la chair à canon et des soldats qui se demandent ouvertement ce que font leur généraux", détaille Mark Galeotti, directeur de Mayak Intelligence, un cabinet de conseil sur les questions de sécurité en Russie.
Et puis, il y a Mikhaïl Khodarenok, un colonel russe à la retraite habitué des plateaux de télévision russes. Invité lundi 16 mai de la populaire émission "60 minutes", il s’est permis une attaque en règle du conflit, prévenant que la situation en Ukraine risquait "d’aller de mal en pis" pour la Russie, qui se retrouve isolée face "à une coalition de pays qui soutiennent l’Ukraine et lui fournissent du matériel".
Une sortie qui a laissé le panel venu discuter de "l’opération militaire spéciale" sans voix. Même la présentatrice, Olga Skabeïeva, a écouté en silence alors qu’elle est réputée pour être une féroce gardienne du temple de la propagande du Kremlin.
Pas de censure immédiate
Mais un seul ex-colonel qui se lâche à la télévision ne dit pas grand-chose sur le sentiment général des Russes quant à la guerre. Idem pour une poignée de soldats ou d’ex-militaires devenus commentateurs sur Telegram. Aussi influents soient-ils sur ce réseau social, Telegram ne peut être considéré comme un média de masse, capable de façonner l’opinion.
Cependant, la concomitance des deux phénomènes attire l’attention. "Un militaire à la retraite et quelques blogueurs ne font certes pas encore une tendance, et la propagande officielle domine encore largement le débat. Mais c’est une indication qu’il y a potentiellement un phénomène naissant à suivre de près", résume Joanna Szostek, spécialiste de la communication politique en Russie à l'université de Glasgow.
La nouveauté réside aussi dans le fait que "ces dires n’ont pas été immédiatement censurés, alors qu’il s’agit pour partie de critiques en règle de l’armée, ce qui est passible d’une peine de prison. Et la durée de la peine a même été renforcée au début de la guerre, démontrant à quel point le sujet est sensible pour Moscou", souligne Stephen Hall, spécialiste de la politique russe à l’université de Bath.
Une clémence qui peut en partie s’expliquer par le profil de ces pourfendeurs des choix militaires. "Il ne s’agit pas de 'libéraux' qui s’opposent à la guerre par principe, mais souvent de conservateurs ou d’ultranationalistes qui voudraient voir la Russie frapper encore plus fort l’Ukraine pour la mettre à genoux", souligne Peter Rutland, expert du nationalisme et de l’économie russes à l’université Wesleyenne de Middletown dans le Connecticut. "Leur liberté de parole est davantage protégée", poursuit ce spécialiste.
Ainsi, l’un des plus violents détracteurs de la stratégie militaire russe est Igor Strelkov, l’ancien commandant en chef de facto de toutes les forces prorusses dans le Donbass, réputé pour ses positions ultranationalistes.
Telegram, thermomètre du moral des troupes
Il ne faut pas non plus mettre Mikhaïl Khodarenok et les ex-militaires sur Telegram dans le même sac, affirme Mark Galeotti. Dans le cas de la sortie télévisée de l’ex-colonel, "il est impossible que les organisateurs de l’émission ne savaient pas ce qu’il allait dire. Et, en un sens, on peut comprendre qu’ils l’ont laissé parler parce que ses critiques servent, in fine, la propagande de Vladimir Poutine", affirme cet observateur de longue date des arcanes de la politique russe.
Le propos de Mikhaïl Khodarenok a été, en effet, de dire que l’Ukraine est loin d’avoir épuisé ses ressources en hommes prêts à se battre, tandis que la Russie avait échoué à gagner rapidement la guerre à cause du soutien massif de l’Occident à l’Ukraine. "Cela revient à suggérer que la guerre risque de traîner en longueur, ce qui correspond au message que le commandement militaire cherche à faire passer ces derniers temps", remarque Mark Galeotti.
Une autre lecture de la prestation télévisuelle de l’ex-colonel est de se souvenir que "ses émissions ne s’adressent, en réalité, qu’à un seul spectateur : Vladimir Poutine", note Stephen Hall. Mikhaïl Khodarenok serait, alors, une sorte de poisson-pilote pour une partie de l’appareil militaire "afin de voir comment le président russe réagit à un discours plus pessimiste qui pourrait préparer des négociations de fin de conflit aux termes desquelles la Russie n’obtiendrait pas tout ce qu’elle voudrait", note cet universitaire.
Pour lui, c’est aussi plus ou moins pourquoi les critiques sur Telegram sont tolérées. Mais pour Mark Galeotti, le mouvement sur le réseau social est plus "authentique". "Cela nous permet d’avoir un échantillon de la frustration grandissante des soldats de base qui doit être partagée par une partie des gradés de l’armée", affirme-t-il.
Telegram représente ainsi une sorte de thermomètre du moral des troupes. Les censeurs russes laisseraient ces quelques voix s’exprimer pour s’assurer que la température ne monte pas trop. Le risque leur semble limité puisque que leurs propos n’atteindront pas la majorité des Russes, qui n'utilisent pas cette messagerie.
Danger pour Poutine ?
Laisser cette vision plus pessimiste de l’avancée des troupes en Ukraine proliférer sur le réseau social n’est, cependant, pas sans danger. D’abord, "c’est une plateforme très utilisée par les jeunes, qui sont susceptibles d’être appelés à la guerre. En voyant cette description plutôt sombre de la situation sur le terrain, ils risquent d’être très réticents à s’engager", note Joanna Szostek. Ou du moins, si on les force, de ne pas y aller la fleur au fusil.
Un autre problème potentiel pour Vladimir Poutine est que ce bruit de fond sur Internet "déjoue la stratégie de division traditionnellement utilisée par le Kremlin pour contrer toute opposition", explique Mark Galeotti. En effet, la multiplication des messages sur Telegram "permet de donner un sentiment d’appartenance à des individus qui pouvaient avoir l’impression d’être seuls dans leur critique", précise ce spécialiste.
C’est d’autant plus dangereux "qu’il s’agit de soldats, et que Vladimir Poutine ne peut se permettre de perdre le soutien de l’armée", confirme Peter Rutland. Par exemple, "on peut lire des messages de membres de la Garde nationale qui expriment leur frustration d’être utilisés dans des divisions mécanisées en Ukraine alors qu’ils n’ont jamais été formés pour ça", note Mark Galeotti. Ces soldats sont aussi ceux qui sont censés protéger le Kremlin contre d’éventuels soulèvements populaires. "Et que va-t-il se passer si un vaste mouvement social éclate dans la capitale et que l’armée, ayant perdu confiance dans leurs commandants, refuse d’intervenir ?", s’interroge Peter Rutland.
Une question à laquelle l’histoire récente de la Russie a déjà une fois apporté une réponse : en 1991, la tentative de coup d’État des plus farouches partisans de l’Union soviétique avait échoué quand l’armée avait refusé de réprimer les manifestants qui s'opposaient au putsch. L’absence de soutien de l’armée avait alors accéléré la fin du régime.
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DÉCRYPTAGE
Livraison d’armes à l’Ukraine : les États-Unis tapent dans leurs stocks
RAPPORT DE FORCE
Guerre en Ukraine : la victoire de Kiev, si proche, si loin
GUERRE EN UKRAINE
La destruction d'un pont flottant, symbole des difficultés russes dans le Donbass
Le Figaro
Confidentiels et inoubliables, dix hôtels Relais & Châteaux où séjourner une fois dans sa vie
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LA SÉLECTION DU FIGARO - Un campement au Rajasthan, un château en Dordogne ou un resort au Canada… Présents aux quatre coins du monde, ce sont des havres de paix souvent nichés en pleine nature. En voici dix, nos coups de cœur pour un séjour d'exception.
Yan Bernard-GuilbaudC'est un label qui fait rayonner la France. Son logo couleur bronze, entrelacs de fleur de lys et de papillon, évoque «la liberté, le mouvement, les escapades, la découverte». Relais & Châteaux est également considéré comme la bible de l'excellence en matière d'hôtellerie et de restauration. Monuments historiques pour certaines maisons, œuvres d'architectes pour les autres, propriété familiale de longue date, situation d'exception… Toutes sont des demeures ou des tables de caractère. Elles se caractérisent aussi par la présence effective de leur propriétaire ou du directeur général. Leur plus petit dénominateur commun ? «Élever l'art de vivre au rang de dixième art», selon les mots du président Philippe Gombert. Parmi les 580 membres Relais & Châteaux dans 67 pays, dont 150 en France, voici dix coups de cœur à s'offrir (ou à se faire offrir) au moins une fois dans sa vie.
Inde (Bisalpur) : Suján Jawai
Nous voilà en plein cœur du Rajasthan sauvage où Suján Jawai est posé au milieu de roches granitiques fascinantes, vieilles de plusieurs millions d'années. Nous sommes au pays des léopards et les félins sont tout naturellement au centre de l'attention ; ils se promènent en toute liberté et coexistent avec les communautés locales. La steppe du Rajasthan à perte de vue et seulement dix tentes au style contemporain se détachent dans la lumière rouge du soleil couchant. Ici, des éclats écarlates rappellent les turbans distinctifs des bergers semi-nomades Rabari qui gardent le camp, là des meubles en acier soulignent une ambiance industrielle et des photos en noir et blanc sont exposées. À la nuit tombée, on passera à table n'importe où - le menu change tous les jours et les horaires sont flexibles. La cuisine est un mélange saisonnier de plats indiens et occidentaux biologiques.
Le plus ? Le camp est reconstruit à chaque saison sur des conteneurs de transport, afin de minimiser l'impact sur l'environnement.
La chambre à réserver. «Eden at Jawai», le dernier campement en date. Cette suite de 434m² est unique : deux chambres aux lits king-size, un salon, une véranda privée, une tente-salle à manger, une piscine chauffée, une terrasse à la vue imprenable sur les plus hauts sommets alentour... Qui dit mieux ?
Le prix : à partir de 800 € la nuit en chambre double, pension complète.
Suján Jawai, Bisalpur, District Pali, Marwar, Rajasthan 306401, India. Tél. : + 91 11 4617 2700.
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France (Dordogne) : Château de la Treyne
Perchée sur des falaises de calcaire, la silhouette du château de la Treyne émerge de la forêt comme d'un rêve et se dresse majestueusement en surplomb de la Dordogne. Dans cette région abritant plus de mille châteaux, cette belle adresse érigée sous le règne de Louis XIII et située près des grottes rupestres préhistoriques de la vallée de la Vézère revendique une histoire riche. Ici des objets d'époque, là des chambres installées dans l'ancienne chapelle et la tour du château, un magnifique plafond à caissons du restaurant... La déco donne une place de choix à la pierre, au bois et aux tomettes, mais a su également créer une maison confortable tout en conservant l'âme et l'authenticité du lieu. Le lieu est entouré d'une forêt privée 120 hectares et d'un grand parc agrémenté d'un jardin à la française. Plus loin, un potager bio est également sorti de terre et 300 rosiers ont été plantés il y a quelques mois alors que la table de terroir du chef Stéphane Andrieux est étoilée. La vraie vie de château.
La nouveauté ? Trois suites ont été entièrement refaites, et une nouvelle suite familiale, le Cèdre, vient d'être créée.
La chambre à réserver. La «Suite Favorite», pour sa vue d'exception sur la Dordogne et sa baignoire très instagrammable !
Le prix : à partir de 310 € la nuit en chambre double, petit déjeuner inclus.
Château de la Treyne, La Treyne, 46200 Lacave. Tél. : 05 65 27 60 60.
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Allemagne (Schleswig-Holstein) : Weissenhaus Grand Village Resort
À 60 km au nord de Lübeck, le Grand Village Weissenhaus possède la beauté d'une île : son vaste domaine s'étire le long du littoral de la mer Baltique sur trois kilomètres de plage sauvage bordée de dunes et de prairies verdoyantes. Ouvert en 2014, joli palais blanc vieux de 400 ans se compose de 55 chambres et suites avec de grands jardins qui donnent l'impression d'être seuls au monde, au bout du monde. Sauf en mai où l'hôtel sera le lieu de l'une des plus importantes réunions politiques internationales : le sommet des ministres des Affaires étrangères du G7. On ira donc plus tard, notamment pour découvrir le restaurant Courtier, où brillent deux étoiles Michelin qui ajoutent à l'expérience une touche gastronomique.
La chambre à réserver. Tentez le «Badehäuschen» : une petite maison de 53 m² faite de briques avec vue mer et son propre sauna extérieur où les clients passent des heures dans le jardin d'hiver, près d'une cheminée crépitante.
Le prix : à partir de 440 € la nuit en chambre double, petit déjeuner inclus.
Weissenhaus Grand Village Resort und Spa am Meer, Parkallee 1, 23758 Wangels, Allemagne. Tél. : +49 4382 92620.
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Portugal (Algarve) : Bela Vista Hotel & Spa
Située sur la plage de Praia da Rocha, dans la région ensoleillée du sud du Portugal, une maison familiale du XIXe siècle donnant sur l'océan, devenue le premier hôtel de l'Algarve en 1934. La plupart de ses intérieurs ornés sont restés intacts, dont le magnifique plafond en bois peint dans le bar, l'escalier d'origine entouré de vieux carreaux muraux bleus et blancs. L'hôtel a été rénové par Graça Viterbo, une décoratrice d'intérieur renommée, qui a introduit du jaune, du rouge, des rayures nautiques et un thème marin dans les chambres et suites. Audacieux ! Le Spa L'Occitane au décor tout aussi éclatant offre cinq cabines de soins, une petite piscine à jets, un hammam et un sauna. De majestueux palmiers bordent la piscine extérieure de l'hôtel, entre laquelle se trouvent d'immenses cabanes blanches avec vue sur l'océan. Enfin, le chef portugais João Oliveira propose certains des meilleurs plats gastronomiques de l'Algarve, pour lesquels il a obtenu une étoile Michelin. Ne reste plus qu'à se prélasser, c'est l'endroit idéal pour flâner au Portugal.
La chambre à réserver. «Blue Suite» pour sa couleur bleue qui rappelle celle de l'océan Atlantique.
Le prix : à partir de 495 € la nuit en chambre double, petit déjeuner inclus.
Bela Vista Hotel & Spa, Av. Tomás Cabreira, 8500-802 Portimão, Portugal. Tél. : +351 282 460 280.
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Canada (Colombie-Britannique) : Sonora Resort
Les îles Discovery de la Colombie-Britannique se dressent au nord-ouest de Vancouver. Les clients (fortunés) y arrivent en hélicoptère ou en jet, mais vous pouvez aussi vous y rendre en bateau-taxi depuis Campbell River ou en hydravion depuis Seattle. Entourée d'eaux riches en saumons et d'îlots hérissés de pins, Sonora est merveilleusement isolée et offre une alchimie rare entre nature vierge et confort raffiné. Côté déco, place au chic canadien classique, avec beaucoup de bois de cèdre, des feux crépitants et des œuvres d'art indigènes accrochées aux murs de pierre. Dans la salle à manger principale du restaurant Tyee trône un colossal canoë en brique construit sur mesure, tandis que dans les jardins d'imposantes sculptures de grizzlis se distinguent parmi des buissons d'ambre bruni. En cuisine, la chef Justine Smith utilise ce qu'il y a dans le potager.
Canada d'art. L'établissement abrite l'une des plus grandes commandes d'œuvres d'art de la Colombie-Britannique, notamment des monolithes en verre de Markian Olynyk et des poteaux de cèdre de Philip Gray.
La chambre à réserver. «Sea Lion Pointe House», l'une des deux villas de l'établissement. Plus de 1000 m2, et quatre chambres immenses pouvant accueillir jusqu'à 8 personnes. Isolée dans le coin le plus éloigné du complexe et face à la mer, c'est un sanctuaire singulier où l'art, l'architecture et la nature se mêlent.
Le prix : à partir de 885 € la nuit en chambre double, petit déjeuner inclus.
Sonora Resort, Sonora Island, BC V0P 1V0, Canada. Tél. : +1 604 233 0460.
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Afrique du sud (Parc national Kruger) : Londolozi Private Game Reserve
Le décor : Londolozi, une réserve de 14.000 hectares de nature sauvage, axée sur la conservation, qui borde le parc national Kruger et compte cinq petits camps intimes. Un endroit très spécial qui regorge de lions, de léopards, de rhinocéros, d'éléphants et de buffles, entre autres. Ce fut la première réserve en Afrique du Sud à passer des safaris de chasse aux safaris photographiques dès 1970. C'est également là que Nelson Mandela s'est rendu pour échapper aux paparazzi lorsqu'il est sorti de prison en 1990. Depuis plus de 90 ans, la famille Varty s'occupe de cette réserve : trois camps empreints de l'élégance et du chic hérités d'une longue histoire. Cerise sur le gâteau, la cuisine met l'accent sur la fraîcheur et les produits locaux. C'est donc l'éden rêvé pour mener une expérience safari inoubliable dans un cadre naturel et dépaysant.
La chambre à réserver. La «Suite Privée Granite», avec sa baignoire extérieure, tout en regardant passer un troupeau d'éléphants juste à côté de vous.
Le prix : à partir de 3700 €, pour une nuit en chambre double, pension complète.
Londolozi Game Reserve Sparta Farms, Skukuza, 1350, Afrique du Sud. Tél. : +27 13 735 5653.
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Italie (Positano) : Il San Pietro di Positano
Souvent inclus dans les listes des «meilleures adresses du monde» et fréquenté par des stars telles Barbra Streisand, George Clooney ou Julia Roberts, le légendaire et très glamour «San Pietro» est à la hauteur de sa réputation. Bien qu'il soit ultra-luxueux et fréquenté par des stars de cinéma et des membres de la famille royale, il s'agit essentiellement d'une affaire de famille et cela se voit : l'atmosphère est chaleureuse et accueillante. L'hôtel a vu le jour dans les années 1970 et au fil des ans, des chambres ont été ajoutées. Chacune dispose de son propre espace extérieur privé, mais toutes ont une vue extraordinaire sur la mer (les plus convoitées ont une vue sur Positano), certaines même depuis la baignoire. Les intérieurs sont une merveille : sols de terre cuite ornée de céramiques, portes décorées de fresques... Un ascenseur percé dans le rocher donne accès à la plage privée, en contrebas, et au restaurant Carlino, une étoile au Michelin.
La nouveauté ? Cette année, l'établissement a procédé à une rénovation complète de toutes les chambres, en collaboration avec des artisans locaux qui ont créé des céramiques en terre cuite réalisées et émaillées à la main exclusivement pour l'hôtel.
La chambre à réserver. La «Chambre Signature» : conçue par Fausta Gaetani, ce cocon de 70 m² avec lit king-size et coin salon a surtout une terrasse panoramique avec vue imprenable sur la Méditerranée.
Le prix : à partir de 792 € la nuit en chambre double, petit déjeuner inclus.
Il San Pietro di Positano, Via Laurito, 2, 84017 Positano SA, Italie. Tél. : +39 089 875455.
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Turquie (Cappadoce) : Museum Hotel
Situé dans une zone géographique très particulière – la Cappadoce l'hôtel a été conçu et construit sur des ruines, certaines intactes, d'autres restaurées à leur gloire d'antan. Le bâtiment séduit donc en premier lieu par son architecture. Les 34 chambres et suites, comme les salons et le restaurant où est servie une délicieuse cuisine turque, voient leur décor de pierre rehaussé des couleurs chatoyantes des tapis, tentures et objets d'art. Depuis la terrasse qui surplombe la vallée, un paysage unique au monde s'offre au regard, à 180°.
Unique au monde : le Museum Hotel abrite une fabuleuse collection d'œuvres d'art et d'antiquités turques.
La chambre à réserver. «Mystic Cave Suite», pour sa piscine privée, sa structure troglodytique à deux étages avec une cour privée et sa vue unique sur la Cappadoce.
Le prix : à partir de 292 € la nuit en chambre double, petit déjeuner inclus.
Museum Hotel, Tekeli mah. Eski, Göreme Cd. No.1, 50240 Nevşehir, Turquie. Tél. : +90 384 219 22 20.
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Norvège (Norangsfjord) : Hotel Union Øye
Lieu de prédilection de la royauté, des écrivains et des amoureux depuis des générations, cette maison du bout du monde, au charme historique dans un décor à couper le souffle, illustre ce que la Norvège a de plus beau à offrir. Depuis l'ouverture de ses portes en 1891, les visiteurs viennent y savourer la douceur de vivre et la tranquillité dans un cadre naturel aussi spectaculaire que magnifique : le village d'Øye, près du Norangsfjord. Dans un chaleureux décor scandinave, ses 15 chambres et 22 suites très cosy s'ouvrent sur des panoramas qui séduiront les amateurs de grands espaces. Le soir venu, ils se laisseront envouter par les notes de piano qui résonnent dans les salons au charme suranné. Au restaurant gastronomique, le chef Knut Edvard Kjersem valorise les traditions de la région, ainsi que ses produits locaux qui comptent parmi les meilleurs au monde. Bucolique.
La chambre à réserver. Celle du célèbre romancier norvégien Bjørnstjerne Børnson. De sa baignoire, vous avez une fenêtre au plafond qui donne sur le sommet du mont Slogen. La «Suite de la reine» est également incroyable ! Là, vous pouvez appuyer sur un bouton «Press for champagne» depuis la baignoire et obtenir une bonne bouteille de champagne glacée servie minute !
Le prix : à partir de 270 € la nuit en chambre double, petit déjeuner inclus.
Hotel Union Øye, Norangdal 41, 6196 Norangsfjorden, Norvège. Tél. : +47 70 06 21 00.
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Mexique (Nayarit) : Imanta Punta de Mita
La Bahía de Banderas et la ville animée de Puerto Vallarta ne sont pas très loin. Mais l'Imanta Punta de Mita est niché dans la forêt équatoriale, à l'abri derrière les montagnes de Punta de Mita, pour un rendez-vous précieux avec la nature. Surplombant le Pacifique, les bâtiments de pierre brute sont aussi beaux que respectueux de cet environnement privilégié. Imaginez des jacuzzis sur les toits des villas avec des vues sur l'océan, la longue plage vallonnée et la forêt tropicale luxuriante. Des sentiers sinueux mènent à des buissons de fleurs tropicales et à des sculptures en pierre. Les villas de bois et de verre, fonctionnelles dans le meilleur des cas, avec juste ce qu'il faut de luxe, sont pleines de lumière. Un bar au coucher du soleil dispose de son propre bain à remous et offre une vue à 360 degrés sur le spectacle du coucher de soleil rouge et or.
La chambre à réserver. «La Tree House», une étonnante maison à plusieurs niveaux nichée dans la jungle, avec sa plage privée. Grand luxe : une belle cascade remplit trois étangs qui font office de piscines privées.
Le prix : à partir de 716 €, pour une nuit dans la suite avec vue jungle, petit déjeuner inclus.
Imanta Resorts Punta De Mita, Monte Nahuac Lote L, 63734 Higuera Blanca, Nay., Mexique. Tél. : +52 329 298 4200.
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France24 - Monde
Moscou annonce que l'usine Azovstal de Marioupol est "entièrement libérée"
Publié le : 20/05/2022 - 06:45Modifié le : 20/05/2022 - 22:40
FRANCE 24
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À compter de samedi, la livraison de gaz naturel russe à la Finlande sera suspendue, a déclaré vendredi le groupe énergétique finlandais Gasum, assurant qu'il n'y aurait pas de coupures dans le réseau de distribution. Sur le terrain en Ukraine, Moscou a annoncé que l'usine sidérurgique Azovstal, à Marioupol, avait été entièrement "libérée" après l'ordre donné par Kiev à ses soldats de se rendre.
Cette page n’est plus mise à jour. Retrouvez plus d'informations sur la guerre en Ukraine ici.
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21 h : Moscou affirme que l'usine Azovstal est "libérée"
L'armée russe affirme avoir "entièrement libéré" l'usine sidérurgique Azovstal dans la ville stratégique de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, après la reddition des derniers soldats ukrainiens présents sur place.
"Depuis le 16 mai, 2 439 nazis du (régiment) Azov et militaires ukrainiens bloqués dans l'usine se sont rendus. Aujourd'hui, 20 mai, le dernier groupe composé de 531 combattants s'est rendu", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, lors d'un briefing. "Les installations souterraines du site, où se cachaient les combattants, sont passées sous le contrôle complet des forces armées russes."
Kiev n'a pas encore réagi.
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17 h 45 : 15 chars Gepard livrés en juillet par l'Allemagne à l'Ukraine
Berlin effectuera en juillet une première livraison de 15 chars Gepard à l'Ukraine, a confirmé un porte-parole du ministère allemand de la Défense. Fin avril, l'Allemagne avait annoncé qu'elle fournirait pour la première fois à Kiev des armes lourdes, à savoir des chars antiaériens Gepard. Depuis, elle a également promis sept obusiers automoteurs et commencé à former les troupes ukrainiennes à ces armes.
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16 h 35 : Vladimir Poutine ordonne de rompre la dépendance technologique envers l'étranger
Le chef de l'État russe a appelé à rompre avec les technologies étrangères pour renforcer les défenses de la Russie face aux attaques informatiques, tout en assurant que Moscou avait enrayé une grave "cyberagression".
"La numérisation qui est en cours activement au sein de la gouvernance et de l'économie russe (...) doit être protégée au maximum de toute action potentiellement négative venue de l'extérieur", a déclaré le dirigeant russe. "La voie évidente pour réaliser cet objectif, c'est d'assurer la transition vers des équipements, des technologies, des programmes et des produits nationaux", a-t-il poursuivi, lors d'une réunion de son Conseil de sécurité.
Vladimir Poutine a affirmé que la Russie faisait face à un nombre croissant d'attaques informatiques, opérées par "différents États" et "finement coordonnées". Elles visent en particulier les sites de médias, d'institutions financières, de services publics et de portails officiels russes, a-t-il dit.
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14 h 25 : les championnats du monde de natation reprogrammés en dehors de Russie
Melbourne a été choisie pour accueillir les championnats du monde de natation en petit bassin, du 13 au 18 décembre, à la place de la ville russe de Kazan (à 800 km à l'est de Moscou), a annoncé la Fédération internationale, qui invoque la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Plusieurs fédérations nationales avaient annoncé leur intention de boycotter l'événement si celui-ci se déroulait en Russie.
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14 h 10 : une légende du rock russe poursuivie après avoir publiquement critiqué la guerre
Le chanteur Iouri Chevtchouk, 65 ans, est poursuivi par "action publique destinée à discréditer le recours aux forces armées russes", rapporte l'agence russe Ria Novosti. Le 18 mai, devant son public à Oufa (centre de la Russie), le meneur du célèbre groupe DDT a soutenu que "la patrie, ce n'est pas être le lèche-cul en permanence du président".
"Maintenant, on tue des gens en Ukraine, pourquoi ? Nos gars meurent en Ukraine, pourquoi ?", avait lancé à la foule cette personnalité critique du pouvoir, dénonçant "les jeunesses d'Ukraine et de Russie qui meurent (...) à cause des plans napoléoniens de notre César".
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13 h 53 : le G7 mobilise plus de 19 milliards de dollars pour l'Ukraine
Réunis en Allemagne, les ministres des Finances du G7 ont promis quelque 19,8 milliards de dollars (18,7 milliards d'euros) pour soutenir les finances de l'Ukraine.
"En 2022, nous mobilisons 19,8 milliards de dollars d'aide budgétaire, dont 9,5 milliards de dollars d'engagements récents (...) afin d'aider l'Ukraine à combler son déficit financier et continuer d'accorder des services de base au peuple ukrainien", ont précisé dans une déclaration conjointe les pays membres.
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13 h 49 : Gerhard Schröder renonce à ses engagements auprès d'un géant du pétrole russe
Sous le feu des critiques depuis l'offensive russe contre l'Ukraine, l'ex-chancelier allemand et proche de Vladimir Poutine s'est finalement résolu à quitter le conseil d'administration du groupe pétrolier russe Rosneft.
Gerhard Schröder a informé la compagnie qu'il ne pouvait prolonger ses fonctions, a annoncé la compagnie dans un communiqué. La veille, le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, avait décidé de le priver de certains de ses avantages d'ex-chancelier. Par ailleurs, les députés du parlement européen ont voté à une large majorité une résolution non contraignante lui demandant nommément de démissionner de ses postes.
Outre ses fonctions à Rosneft, Gerhard Schröder est aussi le président du comité des actionnaires de Nord Stream AG, le consortium gérant notamment le gazoduc Nord Stream entre la Russie et l'Allemagne.
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13 h 27 : suspension des livraisons de gaz russe à la Finlande à partir de samedi
À compter de samedi, la livraison de gaz naturel russe sera suspendue, a déclaré le groupe énergétique finlandais Gasum. "Nous avons cependant veillé soigneusement à nous préparer à cette situation", a rassuré le directeur général de Gasum, Mika Wiljanen, dans un communiqué. "Il n'y aura pas de coupures dans le réseau de distribution de gaz". Cette décision est consécutive au refus de la Finlande de payer le géant russe Gazprom en roubles.
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13 h 06 : les défenseurs d'Azovstal ont reçu l'ordre de Kiev d'arrêter de combattre
Le pouvoir ukrainien a demandé aux derniers soldats ukrainiens retranchés dans l'aciérie Azovstal à Marioupol d'"arrêter de défendre la ville", a déclaré un des commandants dans un message vidéo.
"Le commandement militaire supérieur a donné l'ordre de sauver les vies des militaires de notre garnison et d'arrêter de défendre la ville", a déclaré Denys Prokopenko, commandant du régiment Azov, une des unités ukrainiennes présentes dans l'aciérie.
"Les civils ont été évacués. Les personnes gravement blessées ont reçu l'assistance nécessaire", a-t-il ajouté, précisant que l'évacuation des corps des personnes mortes dans la bataille de l'usine Azovstal était toujours en cours. "J'espère que bientôt, les proches et l'Ukraine pourront enterrer leurs soldats avec honneur", a-t-il souhaité.
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11 h 48 : la Russie crée de nouvelles bases militaires en réplique à l'élargissement de l'Otan
"D'ici la fin de l'année, 12 bases militaires et unités seront déployées dans le district militaire de l'Ouest", a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, devant les cadres de son ministère et de l'armée, relevant "la croissance des menaces militaires aux frontières russes" et accusant l'Otan et les États-Unis.
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11 h 36 : la conquête de la région de Lougansk "presque achevée", selon Moscou
Le ministre russe de la Défense a assuré que 1 908 militaires ukrainiens retranchés sur le site sidérurgique d'Azovstal de Marioupol s'étaient rendus. "La libération de la république populaire de Lougansk est presque achevée", a-t-il déclaré, selon les agences russes, ajoutant que "les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Lougansk et Donetsk, continuent d'accroître le contrôle sur les territoires du Donbass".
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11 h 01 : verdict attendu lundi pour le soldat russe jugé à Kiev
Le soldat russe jugé pour crime de guerre en Ukraine "n'est pas coupable", a affirmé son avocat au troisième jour de ce premier procès du genre depuis le début de l'invasion russe. Maître Viktor Ovsiannykov a ainsi demandé aux juges "d'acquitter (son) client", qui s'est dit "(être) sincèrement désolé" d'avoir tué un homme de 62 ans dans le nord-est de l'Ukraine. Le verdict du procès est attendu le 23 mai.
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10 h 34 : intensification des attaques russes dans le Donbass, selon l'Ukraine
"L'ennemi russe a procédé à des bombardements d'artillerie massifs contre des infrastructures civiles, y compris par des tirs nourris de lance-roquettes [autour de Donetsk]", a fait savoir l'état-major de l'armée ukrainienne dans un communiqué.
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10 h 21 : la Russie veut supprimer la limite d'âge pour s'engager dans l'armée
La chambre basse du parlement russe (Douma) va examiner une proposition de loi pour que les Russes de plus de 40 ans et les étrangers de plus de 30 ans puissent venir renforcer les rangs de l'armée. "Pour l'utilisation d'armes de haute précision, le fonctionnement des armes et des équipements militaires, des spécialistes hautement qualifiés sont nécessaires. L'expérience montre qu'ils le deviennent vers l'âge de 40-45 ans", peut-on lire sur le site de la Douma.
Selon des analystes militaires occidentaux, la Russie a subi de lourdes pertes en hommes et en matériel depuis le début de l'invasion en Ukraine, le 24 février, et doit renforcer ses effectifs militaires.
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4 h 01 : les Russes ont transformé le Donbass en "enfer" affirme Zelensky
"Les occupants [forces russes] tentent de renforcer davantage la pression dans le Donbass. C'est l'enfer, et ce n'est pas une exagération", a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Les bombardements russes ont fait au moins 12 morts et 40 blessés la veille à Severodonetsk, dans la région de Lougansk, selon le gouverneur local. La plupart des tirs y ont touché des immeubles d'habitation. Une équipe de l'AFP sur place a constaté que cette cité industrielle était transformée depuis plusieurs jours en champ de bataille et écrasée sous les tirs d'artillerie. 1 h 51 : États-Unis et Russie se rejettent la responsabilité de l'aggravation de l'insécurité alimentaire
Les États-Unis et la Russie se sont rejetés, jeudi, à l'ONU, la responsabilité de l'aggravation de l'insécurité alimentaire dans le monde, Washington appelant Moscou à permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées dans les ports de la mer Noire.
"Arrêtez de bloquer les ports de la mer Noire ! Autorisez la libre circulation des navires, des trains et des camions transportant de la nourriture hors d'Ukraine", a lancé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU organisée par les États-Unis.
Dénonçant une volonté occidentale "de faire porter le chapeau à la Russie pour tous les problèmes du monde", l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a balayé en bloc les accusations occidentales.
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0 h 36 : l'UE envisage d'utiliser les actifs gelés d'oligarques russes pour financer la reconstruction de l'Ukraine
L'Union européenne (UE) étudie la possibilité d'utiliser les actifs gelés d'oligarques russes pour financer la reconstruction de l'Ukraine après la guerre, a déclaré, jeudi, la présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen.
"Nos avocats travaillent intensément pour trouver de possibles moyens d'utiliser les avoirs gelés des oligarques pour reconstruire l'Ukraine. Je pense que la Russie devrait aussi faire une contribution", a-t-elle dit à la chaîne de télévision allemande ZDF. Ursula von der Leyen a également déclaré qu'elle était favorable à l'idée de coupler la reconstruction à long terme de l'Ukraine avec les réformes nécessaires à son adhésion à l'UE.
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0 h 20 : cinq pays occidentaux soutiennent l'action de l'Ukraine pour juger les crimes de guerre
Les responsables de la justice de cinq pays occidentaux, formant l'alliance dite des "Five Eyes", ont annoncé soutenir l'action judiciaire de l'Ukraine visant à juger les crimes de guerre liés à l'invasion russe.
Les ministres de la Justice ou procureurs généraux des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande ont fait savoir, dans un communiqué, "soutenir" l'action de la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, visant à faire rendre des comptes aux responsables de "crimes de guerre commis pendant l'invasion russe".
L'Ukraine a ouvert des milliers de dossiers de crimes de guerre commis, selon Kiev, par les soldats russes depuis le 24 février - et un premier procès s'est ouvert cette semaine. "Nous soutenons la quête de justice de l'Ukraine et via d'autres enquêtes internationales, notamment la Cour pénale internationale" et d'autres instances, ont-ils déclaré dans leur communiqué commun.
Avec AFP et Reuters
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RAPPORT DE FORCE
Guerre en Ukraine : la victoire de Kiev, si proche, si loin
L'Entretien de France 24
Petro Porochenko, ancien président ukrainien : "Ne faites jamais confiance à Poutine"
LE FIL DU 18 MAI
Washington rouvre son ambassade à Kiev, premier procès d'un soldat russe
L'Humanité
Pourquoi les Vikings ont-ils quitté le Groenland ?
ActuArchéologie. Ce peuple conquérant a subitement quitté sa « terre verte » au XVe siècle, après cinq cents ans de colonisation. Un exil qui ne serait pas dû au froid mais – déjà à cette époque – à la sécheresse…
Anna MussoC’est l’un des grands mystères de la fin du Moyen Âge : pourquoi les Vikings, qui avaient établi avec succès des colonies dans le sud du Groenland dès le Xe siècle, les ont définitivement abandonnées quatre siècles plus tard ?
Une nouvelle étude publiée le 23 mars dans la revue Science Advances, menée par une équipe de chercheurs de l’université du Massachusetts à Amherst, en collaboration avec des scientifiques du Smith College et de l’Université de Buffalo aux États-Unis, éclaire ce mystère, remettant en cause les connaissances établies.
Ce ne serait pas la chute des températures, associée à une vague de froid baptisée petit âge glaciaire, mais bien la sécheresse qui aurait forcé les premiers colons scandinaves à quitter leurs verts pâturages.
Une « colonie » de 2000 habitants
Selon la légende islandaise, c’est en suivant un explorateur norvégien connu sous le surnom d’Erik le Rouge (il était roux), que les Vikings auraient établi deux colonies sur les rives de fjords dans le sud du Groenland. Ils donnent à ce pays où ils vont vivre de 985 à 1450 environ, le nom de Groenland, littéralement « terre verte », afin d’y attirer d’autres Scandinaves. Leur « colonie orientale », forte d’environ 2 000 habitants, va prospérer dans cette région a priori inhospitalière en abattant des arbustes et en plantant de l’herbe pour nourrir son bétail.
Mais au début du XVe siècle, les Vikings abandonnent subitement l’île, devenue invivable. Pour l’expliquer, on a longtemps supposé que ce peuple avait été confronté à une baisse des températures localisée sur l’Atlantique Nord. Cette période de froid exceptionnel aurait entraîné de longs et rudes hivers, et rendu impossible toute agriculture au Groenland. Mais, d’autres facteurs ont été évoqués, comme la disparition des morses, que les Vikings chassaient, la mauvaise gestion des terres ou la peste.
Des sédiments recueillis pendant trois ans
Si plusieurs études confirmaient jusqu’ici la thèse du refroidissement climatique, les données utilisées pour reconstituer les températures ne venaient pas de sites où se trouvaient les fermes des Vikings, mais avaient été prélevées à plus de 1 000 kilomètres au nord et à une altitude de plus de 2 000 mètres. C’est ce que souligne Raymond Bradley, professeur émérite de géosciences à l’université du Massachusetts à Amherst et coauteur de l’article. « Nous voulions étudier comment le climat a varié près des fermes nordiques elles-mêmes. »
C’est donc au bord d’un lac situé dans le sud du Groenland, appelé lac 578, proche de l’un des plus grands groupes de la colonie de l’Est, que Bradley et les chercheurs se sont rendus. « Avant cette étude, précise Bradley , il n’existait aucune donnée provenant du site même des colonies vikings. Et c’est un problème. »
Les scientifiques ont recueilli, durant trois ans, des échantillons de sédiments jamais étudiés auparavant. Ils ont pu en extraire des données fiables pour reconstituer les variations de la température de l’eau durant l’été sur une période de mille sept cents ans. « Personne n’a vraiment étudié cet endroit auparavant », souligne Boyang Zhao, l’auteur principal de l’étude.
« Pas de changements substantiels de température »
Ensuite, les chercheurs ont analysé les sédiments lacustres avec deux marqueurs différents pour comprendre les changements de température et du contexte hydroclimatique dans le passé. Le premier marqueur est un lipide, connu sous le nom de BrGDGT, qui permet de reconstruire la température. « Si l’on dispose d’un registre suffisamment complet, il est possible d’établir un lien direct entre l’évolution des structures des lipides et celle de la température », explique Isla Castaneda, professeure de géosciences et coauteur de l’article. Le second est un indicateur du degré de sécheresse qui mesure la perte d’eau due à l’évaporation dans les graminées et les plantes servant au bétail.
Et surprise : les résultats obtenus ont montré qu’il n’y avait pas eu de baisse brutale de la température au moment de l’abandon de ces fermes. « Nous n’avons pas trouvé de changements substantiels de température pendant la période de colonisation et nous avons constaté que le sud du Groenland a connu une tendance persistante à l’assèchement pendant toute la période nordique », conclut Boyang Zhao.
Des sécheresses plus fréquentes
Les fermiers devaient stocker du fourrage pour faire hiverner leurs bêtes. Or, les sécheresses étant plus fréquentes, ils ne pouvaient pas faire pousser assez d’herbe pour empêcher les animaux de mourir de faim pendant les longs hivers rigoureux. Il est même probable que le changement climatique ait contraint les éleveurs à partir chasser les morses – pour vendre leur ivoire – dans les eaux du nord-ouest du Groenland. Plus de cinq cents ans avant notre époque, nos lointains ancêtres ont déjà été confrontés à l’angoisse des sols craquelés et à l’exil forcé par le changement climatique…
groenlandRéchauffement climatiquearchéologie Le Figaro
Cinq astuces de pros pour limiter la vacance d'un logement locatif
Jean-Bernard LitzlerNOS CONSEILS - Un rendement locatif élevé ne devient réalité que si le logement en question est rarement vide. Loyer, équipement, relations avec le locataire... voici comment s'y prendre pour tenter de faire le plein.
C'est le (gros) grain de sable qui peut gripper la machine bien huilée d'un investissement immobilier: la vacance locative est LE paramètre à soigner pour transformer un rendement théorique en réalité. Tout comme il faut tenir compte des frais annexes et pas seulement des taux lorsque l'on veut emprunter dans de bonnes conditions, il est primordial de remplir au mieux son logement pour éviter des rentrées financières en dents de scie. Certes, dans les marché de pénurie, il est courant que les logements ne restent vides qu'une quinzaine de jours au maximum, s'ils sont bien gérés. Mais dans les zones moins tendues, la règle est plutôt de 4 à 5 semaines, voire bien plus si l'on ne s'y prend pas bien. Voici donc une série de conseils de professionnels de la location pour réduire les périodes sans locataire.
1. Sachez ne pas être trop gourmand pour le loyer
«Être au bon prix, c'est la base, rappelle Manuel Ravier, cofondateur du réseau Investissement-locatif.com. Si à force de vouloir maximiser son loyer, le logement est vide deux mois dans l'année, cela représente une perte de revenus de 15%. Un exemple qui peut donner à réfléchir...» Et qui dit moins de vacance, dit moins de turn-over et en général un logement qui se détériore moins. «Les propriétaires ont souvent peur du risque d'impayés car il coûte cher mais il ne survient que dans 5% des cas, explique David Laval, cofondateur de la start-up de gestion locative en ligne Pandaloc. À l’inverse, le risque de vacance ne coûte pas forcément très cher mais on y est forcément confronté et il peut devenir très récurrent.» Lui aussi estime qu'il y a un véritable calcul financier à effectuer pour déterminer le loyer qui maximisera le profit du propriétaire en minimisant la vacance. Enfin, n'oubliez pas qu'en immobilier aussi il y a une certaine saisonnalité: si le logement est vide à la mauvaise période, il faut parfois faire quelques sacrifices de loyer pour attirer un locataire.
2. Pensez aux effets de seuil
Dans le cadre de la fixation du bon loyer, il faut garder en tête que le parcours de recherche du locataire débute forcément en ligne. Et la méthode la plus courante consiste à se programmer des alertes. «Ce sont quasiment toujours des chiffres ronds à la cinquantaine d'euros près incluant le loyer et les charges, précise David Laval de Pandaloc. Si vous êtes à 810 euros par exemple, vous perdez tous ceux qui ont un budget de 800 euros et vous vous retrouvez en concurrence avec ceux qui vont jusqu'à 850 euros et qui ont peut-être un meilleur logement à proposer pour ce prix-là.» A 10 ou 20 euros près, il peut donc être intéressant de réviser légèrement son loyer ou sa provision sur charges pour toucher le bon public.
3. Soignez vos petites annonces
«Il faut toujours tenir à jour un dossier complet sur son logement avec un texte d'annonce, des photos, les diagnostics etc., explique Olivier Duverdier, cofondateur de la plateforme de gestion locative Kaliz. Cela permet d'être prêt à dégainer immédiatement dès qu'un bien se libère.» Et tous ces éléments doivent alimenter une petite annonce de qualité. «On ne le répétera jamais assez, mais il est impératif d'avoir des photos de qualité professionnelle, martèle Manuel Ravier d'Investissement-locatif.com. Il y a encore trop d'annonces avec des images horribles.» Il recommande également d'avoir la présentation la plus claire possible pour que le locataire évite les mauvaises surprises et évidemment de diffuser la petite annonce le plus largement possible sur plusieurs plateformes. Et ensuite, il faut s'assurer que l'annonce «prenne» bien. Si elle est vue et qu'il y a peu de candidatures, c'est qu'il y a un problème, soit de prix, soit de prestation.
4. Maintenez votre logement aux standards du marché
«Pour un meublé en particulier, il faut proposer en permanence un logement «consommable», estime Alexis Alban, directeur général de l'agence parisienne de location de meublés Lodgis. Il faut s'en tenir aux standards de qualité correspondant aux critères du moment. Au-delà du minimum légal obligatoire, la machine à café, le lave-linge et le lave-vaisselle commencent à devenir incontournables.» On peut évidemment profiter du changement de locataire pour effectuer de menus (ou de gros) travaux de mise à niveau mais aussi effectuer ces petits changements avec le même locataire pour le fidéliser. «On peut repasser un coup de blanc tous les 5 à 6 ans, penser à changer un matelas qui commence à fatiguer ou interroger le locataire sur les petits meubles ou les équipements qui manquent selon lui, souligne Manuel Ravier. Il ne s'agit pas de s'installer dans une relation amicale mais simplement d'avoir une approche professionnelle pour que le locataire soit satisfait.»
5. Montrez-vous réactif et à l'écoute du locataire
«Loger un locataire, c'est un service important et c'est souvent son premier poste de budget, rappelle David Laval de Pandaloc. Si le service qui est rendu est médiocre, si le propriétaire rechigne à effectuer les travaux nécessaires ou n'est pas à jour dans ses quittances de loyer, le locataire peut partir à la première anicroche venue.» Et si le contact est maintenu régulièrement avec le locataire, cela permet aussi d'être informé au plus tôt de son éventuel départ. «Il y a bien sûr un formalisme à respecter pour l'envoi du congé par le locataire mais l'information peut être captée en amont, explique Olivier Duverdier de Kaliz. Il faut déceler ses demandes et réagir lorsqu'il s'interroge sur la durée de préavis ou sur ses quittances de loyer. Tout cela permet d'éviter d'attendre l'accusé de réception du congé pour lancer une nouvelle mise en location.»
Impôts : comment déclarer ses actifs en cryptomonnaie ?
Les plus-values tirées de la vente de crypto-actifs doivent être déclarées au fisc. Depuis cette année, les revenus liés au minage de cryptomonnaie sont également soumis à l'impôt.
Valeurs Actuelles
Dans le Vaucluse, le savoir-faire nucléaire perdure
Le Figaro
Existe-t-il une saison pour se marier ?
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INFOGRAPHIES - Lieu, traiteur, DJ... Pour l'organisation d'un mariage parfait, tout commence par le choix de LA date idéale.
Horia Mustafa DouineService InfographieC’est par le décret du 20 septembre 1792 que le mariage civil est instauré. Tous les citoyens, de toutes les confessions, peuvent se marier légalement devant des officiers municipaux. Avec la Révolution, cet acte solennel n’est plus une prérogative exclusive de l’Église. Longtemps considéré comme un passage obligé pour entrer dans la vie de couple, il devient à partir de 1970 largement synonyme de fête et de réjouissances.
Une tradition en perte de vitesse ?
220.000 couples se sont dit «oui» en France en 2021. Un chiffre qui a bondi de 42 % en un an, après l’effondrement inédit des célébrations durant le premier confinement lié à la pandémie du Covid-19. Aujourd’hui, parmi les personnes formant un foyer, 73 % sont mariées, 7 % pacsées et 20 % sont en union libre. Si l’institution subit une érosion continue (près de 90 % des couples étaient mariés en 1990), le mariage demeure le mode d’organisation dominant de la vie de couple.
Une inversion des saisons
Selon une note de l’Insee parue en début d'année, qui a analysé un siècle et demi d'unions, les mariages durant la période de 1850 à 1950 étaient «marqués par les temps religieux et agricole». On se mariait majoritairement en janvier, février, avril, juin ou novembre. Dans un pays très rural, les unions se faisaient en dehors des périodes de moissons.
En mars, mois de carême, les mariages religieux catholiques étaient « en principe interdits ». C’est à partir de la seconde moitié du XXe siècle seulement, avec la démocratisation des congés payés, que l’on choisit de s’unir durant les beaux jours.
Des jours symboliques
Sans surprise, le jour de la semaine plébiscité pour célébrer son mariage reste le samedi. C’est ce que montrent les données journalières des célébrations matrimoniales. Il y a cinquante ans, 68% des unions avaient effectivement lieu ce jour-là. Aujourd’hui ce choix est toujours privilégié et dépasse les 80 %. Cependant d’autres pics de densité s’observent à des dates aussi symboliques qu’anecdotiques. C’est le cas par exemple du 14 février, fête de la Saint-Valentin, quel que soit le jour de la semaine, ou bien du 12 décembre 2012, qui permettait d’afficher sur ses cartons d’invitation un 12/12/12 !
Sources
BBC
Mariupol: Russia declares complete victory at Azovstal plant
By Leo SandsBBC News
Russia has declared victory in its months-long battle to conquer the Ukrainian port city of Mariupol.
The last fighters defending the city's Azovstal steel plant have now surrendered, Moscow officials said.
For months the troops had been holed up in the huge complex, preventing Russia from establishing complete control over the city.
Friday's evacuation marks the end of the most destructive siege of the war, with Mariupol now in complete ruins.
The city and its steel plant are now "completely liberated" after 531 Ukrainian troops left the site, the Russian defence ministry said.
"The underground facilities of the enterprise, where the militants were hiding, came under the full control of the Russian armed forces," it added in a statement.
Ukrainian President Volodymyr Zelensky said the site's last remaining defenders had been given permission to leave.
"Today the boys received a clear signal from the military command that they can get out and save their lives," he told a Ukrainian television channel earlier on Friday.
For weeks the Azovstal site had been completely encircled.
Russian forces blocked all humanitarian aid from entering, bombarded the site from the air and demanded its remaining defenders put down their weapons.
Many of those trapped inside were civilians, including women, children and elderly people. Earlier this month they were completely evacuated following painstaking negotiations coordinated by the UN and Red Cross that lasted for weeks.
But the continued refusal of the site's Ukrainian defenders to surrender meant Russia was unable to command complete control over the strategic port city.
For many Ukrainians, it also turned the Azovstal defenders into national heroes who symbolised the country's stubborn resistance.
The hundreds of soldiers holed up inside included marines, the National Guard (including the Azov regiment), border guards, police and territorial defence units.
Camped out with diminishing food supplies and no water, they lived for weeks in underground bunkers and tunnels without seeing daylight.
The sprawling four-square-mile complex is a maze of tunnels designed to survive a nuclear war.
Their commander said all wounded troops had now been taken away by Russian buses and ambulances.
Fate of Ukrainian defenders
According to Moscow officials, today's evacuation means a total of 2,439 Ukrainian fighters have now surrendered from the steel works in recent days.
Moscow has released no information about where the soldiers who left today are being evacuated to, but previous buses have been sent to Russian-controlled territories.
A video released by the Russian defence ministry, which the BBC has been unable to verify, appears to show a line of unarmed men approaching Russian soldiers outside the plant and giving their names. The Russians then carefully search each man and their possessions.
Ukrainian officials hope they can be released as part of a prisoner exchange but that has not been confirmed by Moscow.
Russian President Vladimir Putin said the soldiers would be treated "in line with the relevant international laws", but there is concern over what will happen to them if they remain in Russian custody.
However, on Tuesday Russian lawmakers put forward plans to declare Azov regiment fighters "Nazi criminals" who must not be part of any prisoner swap with Ukraine.
The Azov regiment, set up as a volunteer militia in 2014 but now a National Guard unit, once had links to the far right.
Meanwhile, the office of Russia's prosecutor general has asked the country's Supreme Court to declare the unit a "terrorist organisation" in an apparent attempt to prevent its fighters being treated as conventional prisoners of war.
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L'historien des minorités Pap Ndiaye, la surprise à l'Éducation nationale
Publié le : 20/05/2022 - 19:57
FRANCE 24
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Jusqu'alors directeur du musée de l'Histoire de l'immigration, Pap Ndiaye a été désigné vendredi ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse. Universitaire respecté, le spécialiste de l'histoire sociale des États-Unis et des minorités présente un profil en rupture avec celui de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer.
Sa nomination constitue la principale surprise du nouveau gouvernement d'Élisabeth Borne, dévoilé vendredi 20 mai. L'arrivée de Pap Ndiaye à la tête du ministère de l'Éducation nationale est d'autant plus inattendue que le profil de cet universitaire apparaît en rupture avec celui de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer.
Né d'un père sénégalais et d'une mère française, ce chercheur de 56 ans est spécialiste de l'histoire sociale des États-Unis et des minorités. Il occupait depuis l'année dernière le poste de directeur du musée de l'Histoire de l'immigration.
Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé d'histoire et titulaire d'un doctorat obtenu à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Pap Ndiaye est le frère aîné de l'écrivaine Marie NDiaye, prix Goncourt 2009. Il a étudié aux États-Unis de 1991 à 1996 et s'est fait connaître du grand public en publiant en 2008 "La Condition noire. Essai sur une minorité française", son ouvrage de référence.
"Une nouvelle manière d'appréhender le passé"
"Dans le domaine de l'histoire, c'est quelqu'un qui a été innovant, il a su montrer une nouvelle manière d'appréhender le passé. Ses travaux sur la présence noire en France sont fondateurs", dit de lui l'historien Pascal Blanchard, spécialiste de la colonisation.
En 2019, toujours soucieux de vulgariser ses sujets d'étude, Pap Ndiaye devient conseiller scientifique de l'exposition "Le modèle noir" au musée d'Orsay à Paris, consacrée à la représentation des Noirs dans les arts visuels. Plus récemment, en 2020, il a été le coauteur d'un rapport sur la diversité à l'Opéra de Paris.
Professeur pendant de nombreuses années à Sciences Po, il est apprécié de ses pairs et présenté comme un adepte du consensus.
"Il est diplomate dans sa façon d'être aux autres. C'est bien car c'est un ministère qui a besoin de diplomatie", estime Pascal Blanchard. "S'il a les moyens d'avoir la politique qu'il peut incarner, comme personnalité intellectuelle, je pense que nous irons dans une direction nouvelle", abonde le sociologue Michel Wieviorka, qui ajoute que "sur tout ce qui touche aux minorités, il incarne des orientations qui ne sont certainement pas celles que Jean-Michel Blanquer a mises en œuvre".
"Un coup médiatique"
La nomination à l'Éducation nationale de Pap Ndiaye, qui avait signé en 2012 une tribune appelant à voter pour François Hollande, suscite aussi des critiques.
"Je suis stupéfait de cette nouvelle. Pour moi, Pap Ndiaye n'était pas du tout là-dedans. Ce qui est sûr, c'est qu'il fallait 'déblanquériser' l'Éducation nationale", a réagi auprès de l'AFP le député La France insoumise Alexis Corbière. Mais "ce coup médiatique, le seul de ce gouvernement terne, ne désamorcera pas la profonde colère dans l'Éducation nationale", estime-t-il.
Les réactions les plus hostiles à cette nomination ont été exprimées dans le camp de la droite nationaliste. "Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger", a écrit sur Twitter le dirigeant du parti Reconquête!, Éric Zemmour.
Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger.#remaniement #nouveaugouvernement
May 20, 2022Dénonçant le choix d'un "indigéniste assumé" pour assurer la fonction de ministre de l'Éducation nationale, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen à appelé à faire élire, le mois prochain, "un maximum de députés du Rassemblement national pour protéger notre jeunesse des pires idéologies".
Avec AFP
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Puberté précoce : quand faut-il s'inquiéter ?
Cécile ThibertNOS CONSEILS SANTÉ - Plus fréquent chez les filles que chez les garçons, ce phénomène n'est pas à prendre à la légère car il peut masquer une maladie sous-jacente.
«J'ai une petite fille qui vient d'avoir 7 ans. Alors qu'elle n'avait pas encore ses 6 ans, j'avais constaté qu'elle avait des poils qui avaient poussé en dessous des bras ainsi qu'au niveau pubien. En un an, le phénomène n'a fait qu'augmenter. À ce rythme-là, je me dis qu'elle risque d'être réglée à l'âge de 8 ou 9 ans...C'est effrayant, comment cela peut-il se faire ?» Sur les forums, les témoignages de parents inquiets de la puberté précoce de leur enfant sont nombreux. Ce phénomène est effectivement à prendre au sérieux. Car s'il est le plus souvent sans gravité, il peut aussi mettre en jeu la santé de l'enfant.
La puberté précoce répond à une définition bien précise. «Il s'agit de l'apparition des premiers signes pubertaires avant l'âge de 8 ans chez la fille et 9 ans et demi chez le garçon», explique le Pr Juliane Léger, pédiatre endocrinologue à l'hôpital Robert Debré à Paris. En l'occurrence, un début de poussée mammaire chez les filles et une augmentation du volume des testicules chez les garçons. Les filles sont environ 10 fois plus concernées que les garçons.
Le cerveau, chef d'orchestre de la puberté
Comment se déclenche la puberté ? Comme souvent avec le corps humain, le cerveau n'y est pas pour rien. «Il y a une cascade chimique hormono-dépendante dans le cerveau qui démarre dans l'hypothalamus. Cette petite région située au cœur du cerveau va donner le top départ de la puberté, ce qui va aboutir à l'activation des gonades (les organes sexuels, NDLR). Ces dernières vont alors se mettre à sécréter les hormones sexuelles : œstrogènes chez la fille et testostérone chez le garçon», détaille le Pr Nicolas De Roux, chef du laboratoire de biochimie-hormonologie à l'hôpital Robert Debré. Quelques semaines après ce coup d'envoi cérébral, les premiers signes de puberté apparaissent.
Pourquoi ce mécanisme se déclenche-t-il trop tôt ? Très souvent, le mystère reste entier. «Dans 80 à 85% des cas ,on ne retrouve pas de cause précise après avoir fait une batterie d'examens», indique le Pr Léger. Les médecins estiment toutefois que, dans environ un quart des cas, il y a des causes héréditaires. «Le plus souvent, on retrouve un trait génétique chez la mère, parfois chez le père. Avec mon équipe, nous travaillons à chercher les gènes responsables», rapporte le Pr De Roux.
« Dans 80 à 85% des cas ,on ne retrouve pas de cause précise après avoir fait une batterie d'examens. »
D'autres causes potentielles sont à l'étude. «On sait que la nutrition joue un rôle très important. L'augmentation de l'obésité chez l'enfant pourrait être en partie responsable de l'avancement de l'âge de la puberté», souligne le Pr Léger. La piste de l'exposition à des perturbateurs endocriniens est également explorée.
La bonne nouvelle est qu'en cas de puberté précoce sans cause identifiée (on parle de puberté «idiopathique»), l'enfant ne court pas de risque grave dans l'immédiat pour sa santé. Mais outre les conséquences psychologiques, l'inconvénient est que la vitesse de croissance s'accélère, et avec elle, la maturation osseuse. Ces enfants ont donc le risque d'avoir une perte de plusieurs centimètres de leur taille adulte s'ils ne reçoivent pas un traitement adéquat. «Il y a une soudure précoce des cartilages de croissance et ce que l'on appelle un déficit statural sur la taille adulte», souligne le Pr Léger. Diagnostiqués à temps, ces enfants se verront prescrire un médicament très efficace pour stopper l'évolution de la puberté (les agonistes de la GnRH) jusqu'à ce qu'ils soient assez âgés.
Des causes cachées parfois graves
Dans 15 à 20% des cas, les médecins parviennent à trouver la cause de la puberté précoce. C'est là que les choses se corsent. «Soit la cause est centrale, c'est-à-dire au niveau du cerveau (tumeur, malformation), soit elle est périphérique. C'est-à-dire qu'elle touche alors les ovaires, les testicules ou les glandes surrénales, situées au-dessus des reins», résume le Pr Juliane Léger, également responsable du centre de référence des maladies endocriniennes rares de la croissance et du développement à l'Université Paris Cité. De façon générale, plus la puberté débute tôt, plus le risque qu'une maladie grave se cache derrière est important. «On suspecte bien plus une anomalie de type tumeur chez une enfant de 3 ans qui fait une puberté précoce que chez une fillette de 7 ans», souligne le Pr De Roux.
« On suspecte bien plus une anomalie de type tumeur chez une enfant de 3 ans qui fait une puberté précoce que chez une fillette de 7 ans. »
À première vue, le lien entre tumeur et puberté n'est pas évident. Et pourtant, la multiplication des cellules tumorales au niveau du cerveau (plus précisément de l'hypothalamus), des gonades (ovaires et testicules) ou des glandes surrénales peut tout à fait déclencher la cascade hormonale de la puberté. «C'est une de nos préoccupations majeures. C'est pour cela que l'on réalise systématiquement une IRM cérébrale lorsqu'une puberté précoce d'origine cérébrale est démontrée», précise le Pr Léger. La puberté précoce peut par exemple être déclenchée par un gliome (type de tumeurs cérébrales les plus fréquentes chez l'enfant et l'adolescent), mais aussi par d'autres tumeurs plus rares.
Plus globalement, toute lésion du cerveau (encéphalopathie, traumatisme crânien, méningite…) est susceptible d'entraîner une puberté précoce. Par ailleurs, un cancer des testicules, des ovaires ou des glandes surrénales est aussi susceptible d'entraîner une augmentation des concentrations hormonales et donc une sorte de puberté précoce. «Certaines maladies génétiques peuvent aussi être à l'origine de ce phénomène», abonde le Pr De Roux.
En cas de doute sur un début précoce de puberté, la consultation du médecin traitant et du pédiatre spécialisé est indispensable, pour la réalisation d'examens supplémentaires s'il le juge nécessaire.
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En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire
ActuPrès de la moitié des départements sont actuellement en situation de sécheresse. Un phénomène lié au changement climatique, et dont la précocité, l’intensité et l’étendue inquiètent. D'autant que les projections pour les années à venir ne sont guère encourageantes. Néanmoins des moyens existent pour limiter les conséquences de la sécheresse.
Marion d'AllardLes arrêtés préfectoraux tombent les uns après les autres. Les incitations à restreindre la consommation d’eau touchent désormais 42 départements en état de vigilance. Parmi eux, 15 ont dépassé ce seuil, placés en état d’alerte, voire d’alerte renforcée.
Particulièrement précoce cette année, la sécheresse oblige les autorités locales à imposer la réduction des prélèvements, y compris à des fins agricoles, la limitation de la consommation domestique (arrosage des jardins, lavage des voitures…) et, dans certains cas, l’interdiction totale de certains prélèvements.
« Rien ne laisse présager d’un été caniculaire »
Conjuguées à un hiver peu pluvieux, les températures anormalement élevées en ce mois de mai menacent la ressource en eau, et « les deux tiers de la France connaissent déjà des sols secs à très secs », alerte Météo France.
Une situation qui promet de durer, précise en outre Matthieu Sorel, qui fait valoir le peu de précipitations prévues sur l’Hexagone dans les quinze prochains jours. « Il faut être vigilant », poursuit le climatologue de Météo France, car « même si le déficit de pluviométrie constaté cet hiver n’est pas en soi exceptionnel, l’épisode de chaleur attendu cette semaine est en revanche un événement remarquable ».
Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le mondeAvec un mercure qui frise les 30 degrés et une France repeinte en jaune dans tous les bulletins météo, la chaleur printanière actuelle se distingue par « sa précocité, son étendue géographique et sa durée », complète le spécialiste.
Pour autant, temporise Matthieu Sorel, « rien ne laisse présager d’un été caniculaire ». Enregistré en 2011, le record de température pour un mois de mai depuis 1945 n’a en effet pas été précurseur d’un été particulièrement chaud quand, a contrario, les canicules estivales de 2017 et 2018 n’ont pas été précédées d’un printemps particulièrement doux.
Une grave sécheresse des sols
À très court terme, la conséquence la plus préoccupante demeure la sécheresse des sols, une des plus « graves à cette période de l’année depuis 1945 », alertait il y a quelques jours Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Alors que « la fin de l’hiver est une période charnière », l’insuffisance des pluies a « fortement impacté l’état des nappes », relève ainsi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Le déficit de précipitations a atteint en moyenne nationale 30 à 40 % pour les mois de février et de mars, et 25 % pour celui d’avril.
Selon l’organisme public, « la situation est particulièrement préoccupante sur les nappes entre Vendée, Périgord et Maine, ainsi que sur les nappes de Provence et de la Côte d’Azur ». L’hiver sec, marqué par un manque de pluie quasiment en continu depuis septembre 2021, n’a donc pas permis de recharger les réserves en sous-sol. Le déficit de précipitations a atteint en moyenne nationale 30 à 40 % pour les mois de février et de mars, et 25 % pour celui d’avril.
Dans un tel contexte, « la hausse actuelle des températures, la reprise de la végétation, donc l’augmentation de l’évapotranspiration, vont limiter nettement l’infiltration des pluies », sans compter que « le début précoce des campagnes d’irrigation pourrait également influencer la situation des nappes », précise encore le BRGM.
Des régions jusque-là plutôt épargnées
Inégalement réparti sur le territoire, cet épisode de sécheresse touche des régions jusque-là plutôt épargnées par ce genre de phénomène précoce. C’est le cas « au nord de la Loire, dans le Pas-de-Calais ou dans le nord-est du pays », explique Matthieu Sorel. « Ces trois derniers mois, les sols de ces régions sont restés très secs pour la saison. Une situation qui se reproduit en moyenne une année sur dix », précise Météo France.
Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ansSur le dernier trimestre, toujours, la situation a été encore plus grave en « Paca, en Corse, dans le Massif central, une partie du Grand-Est et des Hauts-de-France », avec un niveau de sécheresse des sols « se produisant en moyenne une année sur vingt-cinq », poursuit l’établissement public.
Depuis le début des années 2000, la fréquence de ces épisodes de sécheresse précoces s’accélère et ils sont en outre « plus intenses, plus longs, et la proportion du territoire touché est plus importante », souligne Météo France, qui précise, sur ce dernier point, que si 5 % du territoire national étaient touchés par ces phénomènes dans les années 1960, cette part s’élève dorénavant à 10 %.
Des projections à horizon 2100
« Les changements climatiques sont clairement en cause », affirme Matthieu Sorel, en ce qu’ils participent à « l’allongement des saisons estivales et au raccourcissement des hivers ». Une tendance de fond qui augure un manque d’eau alarmant à l’avenir.
Transition écologique : comment la France prépare la viticulture du futurCoordonné par Météo France, le projet Climsec s’est attelé à fournir des projections sur les impacts du changement climatique en matière de sécheresse des sols en France métropolitaine à horizon 2100. Et ses conclusions sont sans appel.
Suivant la logique de trois scénarios (optimiste, intermédiaire, pessimiste), en fonction des concentrations de gaz à effet de serre, toutes les simulations du Climsec « mettent en évidence une augmentation continue des sécheresses du sol en moyenne annuelle sur le territoire métropolitain », révèlent les analystes, qui soulignent que « les projections réalisées à partir des trois scénarios s’accordent globalement sur un niveau moyen annuel d’humidité des sols correspondant au niveau extrêmement sec de la période de référence 1961-1990 ».
Dès 2030, « l’apparition de sécheresses météorologiques importantes, quelle que soit la saison ».
De son côté, l’Institut national des sciences de l’univers (Insu, rattaché au CNRS) s’est également prêté au jeu des projections. Ses chercheurs prévoient, dès 2030, « l’apparition de sécheresses météorologiques importantes, quelle que soit la saison », une « intensification de l’assèchement des sols superficiels », dès 2050, et de « très longues sécheresses du sol en toute saison sans retour à la situation actuelle », à l’horizon 2080.
Sans changement majeur en matière de politique environnementale, ces épisodes climatiques promettent d’être « plus chauds et plus extrêmes », prévient Matthieu Sorel. Néanmoins, si les restrictions temporaires de la consommation en eau demeurent nécessaires pour préserver les nappes phréatiques, d’autres moyens existent pour limiter les conséquences de la sécheresse. Au premier rang desquels la reforestation. Logique autant que primordial, planter des arbres permet de favoriser l’infiltration d’eau dans les sols et d’éviter leur érosion.
sécheressemétéoRéchauffement climatiqueClimat BBC
Ukraine says giant Zaporizhzhia nuclear plant can't supply Russia
By Laurence PeterBBC News
Ukraine has dismissed as "wishful thinking" Russia's plan to connect a giant Ukrainian nuclear power station to the Russian electricity grid.
Russian troops are occupying the sprawling Zaporizhzhia plant by the Dnieper River in southern Ukraine.
It is Europe's biggest nuclear plant. The Ukrainian staff are still operating it, but Russia has sent its own nuclear experts to monitor their work.
Russia's deputy prime minister has vowed to sell power from it to Ukraine.
Marat Khusnullin said Russia would integrate the Zaporizhzhia plant with Russia's energy system if Kyiv refused to pay for the plant's electricity.
Visiting Russian-occupied southern Ukraine on Wednesday he said "if the Ukrainian energy system is ready to receive [electricity] and pay for it, then we'll work, but if not - then the plant will work for Russia".
However a spokesman for Ukraine's state nuclear agency Energoatom said it would take years to link the plant to Russia.
"The plant only works in Ukraine's energy grid," Leonid Oliynyk told the BBC.
"The Russians can build a power line theoretically, but it will take a long time, like their Crimean bridge - several years," he said, referring to the bridge connecting Crimea, which Russia annexed in 2014, to Russian territory.
"Now the power station is working at a minimum level, but Kyiv remains in charge, all the power lines are controlled by Ukraine. The Russian statement is wishful thinking," Mr Oliynyk added.
Normally the plant generates more than half of Ukraine's nuclear power and 20% of the country's total electricity supply. But now just two of its six reactors are operating.
Ukrainian forces still control the city of Zaporizhzhia, on the opposite bank of the Dnieper. The nuclear power plant is in Enerhodar, a town of nearly 53,000 built in Soviet times to house the nuclear workers.
There have been several protest rallies in Enerhodar against the Russian occupation, violently broken up by Russian security forces with tear gas and stun grenades.
During his visit Mr Khusnullin said "I think this region's future is to work in our friendly Russian family".
On 3 March Russian forces shelled the Zaporizhzhia plant, and later took control of it. Buildings around one of its reactors were damaged, according to Energoatom.
The UN nuclear watchdog, the International Atomic Energy Agency (IAEA), said radiation levels and reactor safety were not affected.
World leaders condemned Russia for the attack and Ukraine's President Volodymyr Zelensky accused Russia of "nuclear terror".
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The IAEA says the situation at the plant now remains "fragile" and "unsustainable", as Russian troops keep the staff under tight surveillance, along with a team of experts from Rosatom - Russia's state nuclear agency. The IAEA says it is trying to negotiate an inspection visit to the site.
Mr Oliynyk said "the staff feel bad, because there's a lot of technical pressure on them, the Russians are behaving as occupiers". He said Russia was keeping about 500 troops and 50 armoured vehicles at the site. "They're checking documents, they don't let people speak freely and break up meetings in Enerhodar."
He insisted that Ukraine "will liberate the whole territory - no deals with the occupiers".
Russia's temporary occupation of Chernobyl in northern Ukraine - site of the world's worst nuclear disaster in 1986 - also alarmed world leaders.
The radiation level at the decommissioned plant is reported to be stable and within safe limits, but there are hotspots in places nearby where Russian soldiers dug trenches.
There have been some forest fires in the exclusion zone around the plant - not directly threatening it, Mr Oliynyk said. But he added: "Firefighters cannot go there as so many mines were laid, it's too dangerous."
After Russia's 2014 annexation of Crimea and parts of the Donbas region, he said, Ukraine stockpiled nuclear fuel, so now it has enough to last two years.
Ukraine now has a deal with US power company Westinghouse to provide nuclear fuel, with the goal of replacing the 40% of nuclear fuel that Kyiv still gets from Moscow.
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Le pouvoir des odeurs pour «réparer» le cerveau
PSYCHOLOGIE - Directement connecté au circuit de la récompense, l’odorat mériterait d’être davantage stimulé, avec de potentiels effets thérapeutiques à la clé.
«Sentir un parfum plaisant active le circuit de la récompense de la même façon que peut le faire le sucre ou la drogue. C’est dire si c’est puissant», explique Nathalie Mandairon, directrice de recherche au CNRS à Lyon. Le circuit de la récompense est un rouage essentiel de notre organisme: quand des tâches nécessaires à notre survie et à celle de l’espèce sont réalisées, comme manger, boire, se reproduire, etc., il génère un sentiment de plaisir et contribue à exécuter encore et encore ces mêmes actes indispensables.
À lire aussiHallucinations olfactives et fausses odeurs: quand le Covid trouble durablement l’odorat
Pour l’odorat, en pratique, les molécules odorantes que nous inspirons pénètrent dans la cavité nasale et se lient aux neurorécepteurs situés au fond de cette cavité, dans l’épithélium olfactif. «Ce sont les seuls neurones humains en contact direct avec l’air», précise Nathalie Mandairon. À chaque neurone olfactif sensoriel correspond un type de récepteur, compatible avec une molécule odorante. L’humain en compte 350 différents contre, par exemple, 1300 chez la souris. Pour chaque odeur, le bouquet de molécules qui la compose se fixe sur une combinaison unique de récepteurs. C’est la «signature» de l’effluve, qui active les neurones sensoriels et déclenche l’envoi d’un signal au bulbe olfactif.
Alzheimer et dépression
«Les odeurs plaisantes sont codées plus à l’arrière du bulbe et les odeurs désagréables, distribuées plus à l’avant, explique Nathalie Mandairon. L’expérience et l’apprentissage comptent pour beaucoup: l’odeur du camembert, par exemple, est appréciée d’une bonne partie des Français, alors qu’elle est jugée repoussante par les Anglo-Saxons.» Les récepteurs olfactifs peuvent aussi varier avec les génomes des individus.
Les personnes en dépression ne ressentent plus les odeurs plaisantes. Elles présentent même une anhédonie plus générale qui est la perte globale à ressentir du plaisir
Autre particularité: les odeurs ont une entrée très rapide sur le circuit de la récompense, en deux synapses seulement! «C’est ce qui explique l’attraction spontanée vers certaines odeurs qui nous donnent envie d’être humées encore et encore, alors qu’une odeur désagréable entraîne un comportement de retrait», note Nathalie Mandairon.
Cette spécificité est mise à profit dans les entraînements olfactifs proposés aux malades d’Alzheimer, aux victimes d’un Covid long ayant perdu l’odorat et aux dépressifs. «Les personnes en dépression ne ressentent plus les odeurs plaisantes. Elles présentent même une anhédonie plus générale qui est la perte globale à ressentir du plaisir», confirme Jérôme Brunelin, chercheur au service de psychiatrie du centre hospitalier Le Vinatier Pôle Est à Lyon.
Soigner les traumas
Peut-on imaginer aller encore plus loin avec un entraînement olfactif favorisant la formation de nouvelles connexions dans le cerveau, utiles à la guérison de la dépression? Peut-être! Et, pour le démontrer, Jérôme Brunelin s’intéresse aux victimes d’un stress précoce dans l’enfance, pour lesquelles il existe un risque suicidaire élevé, ainsi qu’un risque de dépression. «Notre hypothèse est qu’un stress précoce pourrait entraîner des fragilités neuronales synaptiques et une plus grande tendance à déclencher des pathologies psychiatriques», explique le chercheur.
Pour vérifier justement si les connexions synaptiques neuronales diffèrent entre victimes d’un trauma dans l’enfance et les autres et si c’est rattrapable, Jérôme Brunelin a lancé une étude incluant 80 patients dépressifs. Tous vont bénéficier d’un entraînement pour stimuler directement leur bulbe olfactif. En parallèle, 40 bénéficieront d’une stimulation magnétique transcrânienne, et 40 d’une stimulation placebo. «La stimulation magnétique transcrânienne d’une région particulière du cerveau en rapport avec les neurones produisant de la dopamine (hormone de la motivation et du plaisir intervenant dans le circuit de la récompense) est un traitement proposé aux patients en dépression rebelle à tous les autres traitements. Elle donne un très bon taux de réponse chez 30 % à 40 % d’entre eux, avec une rémission en seulement trois à quatre semaines. Notre hypothèse est que cette double stimulation va permettre de régénérer le circuit du plaisir, qui n’avait pu s’établir correctement chez les victimes de stress précoce», décrypte Jérôme Brunelin.
Pour mieux cibler quels sont les entraînements olfactifs les plus efficaces, y compris chez les victimes de trauma précoce, une autre expérience a débuté en parallèle: 30 volontaires sains (dont 15 ont subi un stress précoce) vont bénéficier d’une imagerie (Pet-scan) pendant qu’ils respirent des senteurs plaisantes, afin de mesurer en direct la libération de dopamine dans leur circuit de la récompense. Les résultats sont attendus dans trois ans. En attendant d’en savoir plus sur le pouvoir thérapeutique des odeurs, tout le monde peut s’amuser à respirer des effluves agréables, histoire de stimuler son circuit de la récompense et de se sentir d’humeur joyeuse!
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Amélie Oudéa-Castéra, ex-espoir du tennis et énarque, pour incarner le sport et les JO
Publié le : 20/05/2022 - 23:24
Paris (AFP) – Cinq ans après avoir offert ses services pour être ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, camarade de promotion du président de la République à l'Ena, et directrice générale de la Fédération française de tennis (FFT) depuis mars 2021, a été nommée vendredi à ce poste et devra aussi incarner les JO à deux ans de l'événement planétaire.
Cette ancienne championne du monde junior de tennis a préparé le programme sport d'Emmanuel Macron, dressant le bilan du quinquennat passé, qui a vu deux anciennes sportives, l'escrimeuse Laura Flessel, et la nageuse Roxana Maracinenu occuper le poste.
Mais contrairement à cette dernière depuis l'été 2020, elle ne sera pas sous tutelle de l'Education nationale et récupère un ministère de plein exercice, les Jeux olympiques et paralympiques en prime.
Alors que son nom circule depuis des semaines, elle disait lundi sur BFM Business "avoir la tête super froide" et être "totalement concentrée sur Roland-Garros" qui commence dimanche.
Il faut dire qu'elle avait déjà fait une offre de services au lendemain de la victoire d'Emmanuel Macron en 2017, confiant au quotidien L'Equipe qu'elle était "préparée pour le job". "J'ai dit à Emmanuel que j'étais là s'il trouvait que je pouvais être utile", expliquait cette membre de la promo Senghor de l'Ena où elle l'a côtoyé, après avoir fait Sciences-Po et l'Essec.
Après plusieurs années à la Cour des Comptes, elle bifurque vers le privé, notamment chez l'assureur Axa, puis Carrefour comme directrice e-commerce.
Les sirènes du sport l'ont toutefois rappelée ces dernières années.
Elle avait ainsi postulé pour être directrice générale du comité d'organisation des JO de Paris 2024, coiffée au poteau par Etienne Thobois. A l'initiative d'un club de réflexion "rénovons le sport" créé en 2016, elle se préoccupe des enjeux éthiques et de "sport pour tous". Plus récemment, soutien de l'ex-judoka Thierry Rey, candidat malheureux à la présidence du CNOSF, elle avait échoué à entrer au conseil d'administration du comité olympique.
"Un peu +techno+"
"AOC" comme elle est parfois surnommée, le même acronyme que la bouillonnante représentante démocrate américaine Alexandria Ocasio-Cortez, a rejoint la Fédération de tennis en mars 2021, après l'élection à sa tête de Gilles Moretton, qui s'est félicité de la nomination de son ex-directrice générale. "C’est une grande joie que de la voir à cette fonction là maintenant", a-t-il dit vendredi soir. "Elle a déjà quitté son poste."
Amélie Oudéa-Castéra a fait "le choix de quitter les ors des comités exécutifs des groupes du CAC 40 pour écouter sa passion, pour écouter ses tripes", raconte sur Tennis Actu celle qui a rangé ses raquettes à l'issue d'un match perdu en double mixte avec Amélie Mauresmo en 1996.
"Elle coche beaucoup de cases", observe un ancien élu auprès de l'AFP, qui la juge "brillante et agréable". "A 800 jours des JO, elle sera opérationnelle", juge aussi un président de fédération, sondé avant sa nomination. De surcroît, c'est une femme.
A l'énoncé de son nom qui circule depuis des semaines, peu de détracteurs.
"Ceux qui disent qu'elle ne prendra pas le poste car son mari est directeur général de la Société Générale, le disent car +ils ne veulent pas qu'elle soit ministre+", décrypte ce président de fédération. A la tête de la Société Générale depuis 14 ans, Frédéric Oudéa a annoncé mardi lors de l'assemblée générale du groupe qu'il ne serait pas candidat à sa succession en 2023, à l'issue de son mandat.
Mêmes louanges recueillies auprès d'un cadre du milieu du sport: "Elle capte vite, elle est intelligente, et elle sait s'entourer". "Un peu +techno+", nuance un autre élu, ajoutant qu'elle "fait attention à ce qu'on peut dire".
Dans le sillage de l'axe pris pendant le premier quinquennat, elle expliquait mercredi au Cercle des économistes qu'il fallait "injecter plus de sport au coeur du projet éducatif de notre nation".
Trois fois championne de France entre 1990 et 1996, championne du monde en 1992, et ayant fait les demi-finales de trois Grands Chelems juniors, elle se dit inspirée par la légende du tennis américaine "Billie Jean King" qui "a fait beaucoup pour le sport féminin".
Mais, avec les JO de Paris dans deux ans -- pilotés aussi à la délégation interministérielle aux JO rattachée à Matignon -- un dossier peu portée politiquement par sa prédécesseure, cette femme de 44 ans aura fort à faire et pas uniquement pour le sport féminin.
© 2022 AFP
L'Humanité
Face au climat, les incohérences de la politique agricole en Europe
ActuDans le projet de politique agricole qu’elle tente d’imposer aux 27 pays membres de l’Union entre 2023 et 2027, la Commission européenne multiplie les incohérences. La sécheresse qui marque les cinq premiers mois de cette année 2022 le démontre. La spéculation sur les denrées de base comme le blé et les graines à huile risque de déboucher sur des émeutes de la faim dès cette année.
Gérard Le PuillDurant les quatre premiers mois de l’année 2022, la pluviométrie en France a été nettement inférieure aux moyennes mensuelles des années précédentes. Ce recul était de moins 40 % en janvier, moins 31 % en février, moins 39 % en mars et moins 25 % en avril. Depuis le début du mois de mai, il n’a guère plu, hormis quelques orages en montagne, tandis que des températures élevées annoncées pour cette semaine et la semaine prochaine sont de nature à aggraver une sécheresse qui inquiète déjà les paysans, qu’ils soient éleveurs, maraîchers ou céréaliers.
Du fait de la guerre en Ukraine et de l’arrêt des exportations de céréales et d’oléagineux par ce pays, les spéculateurs sont à la manœuvre pour faire flamber les cours. D’un prix moyen de 270 € en janvier et février, la tonne de blé français rendue au port de Rouen pour l’exportation cotait 386 € le 6 mars, 396 € le 26 mars et 385 € le 3 mai. Le maïs, dont le prix moyen était sous la barre des 260 € la tonne de septembre 2 021 à février 2022, cotait 348 € le 3 mai. Le manque de tournesol ukrainien et russe sur le marché mondial a fait bondir le prix de la tonne de colza français, passant de moins de 700 € en février à 1 035 € le 3 mai. Le prix de la tonne de cette graine à huile n‘était que de 370 € en mai 2020, une époque où l’offre mondiale dépassait la demande tandis que les économies tournaient au ralenti pour cause de Covid-19.
L’Europe propose de produire moins en occultant le risque de pénurie
Ces prix élevés des céréales et des oléagineux pourraient encore croître dans les prochaines semaines pour peu que la sécheresse s’intensifie. Dans le quotidien « Les Échos » du 22 mars, son correspondant à Bruxelles faisait état de « discussions tendues sur le moyen et l’impact de la récente stratégie « Farm to Fork » (de la ferme à la fourchette, N.D.L.R.) qui vise à réduire de moitié l’usage des pesticides d’ici 2030, de 20 % celui des engrais et à consacrer un quart des terres au bio ». Il est également prévu de laisser 4 % des terres agricoles en jachère, c’est-à-dire, sans la moindre production, afin, dit-on, de favoriser la biodiversité.
Ces mesures figurent dans la réforme de la Politique agricole commune (PAC) adoptée par les pays membres de l’Union européenne pour les années qui vont de 2023 à 2027. Mais elles interviennent à un moment où la spéculation planétaire bat son plein sur des matières premières agricoles essentielles comme le blé. Car les stocks de report diminuent dans les pays exportateurs, tandis que les pays pauvres, qui sont souvent des importateurs nets, voient les prix s’envoler. Malgré cela, la Commission européenne, présidée par Ursula Von der Leyen, publiait une déclaration le 28 avril reprochant à la France de ne pas respecter à la lettre l’esprit de la réforme de la PAC dans le Plan Stratégique National (PSN) qu’il a élaboré à la demande de la Commission.
Des distorsions de concurrence au profit des pays tiers
Mais est-il vraiment opportun de vouloir réduire de 50 % les produits de traitement des cultures et de 20 % celui des engrais alors que la Commission a signé des accords de libre-échange avec des pays comme le Canada, ceux du Mercosur tandis qu’elle négocie actuellement deux autres accords l’Australie et la Nouvelle Zélande ? Car aucun de ces pays n’est soumis à des mesures de ce type ! Faut-il absolument vouloir convertir 25 % des terres agricoles de l’Union européenne en agriculture biologique alors que l’on constate, dès à présent, un net recul des achats de produits bio dans les magasins, ce qui se traduit par une baisse des prix ne couvrant plus les coûts de production au départ des fermes converties en bio ?
À titre d’exemple, une offre actuellement supérieure à la demande ramène souvent le prix du lait bio au même prix que celui du lait conventionnel au départ de la ferme alors qu’il coûte plus cher à produire. De même, on aurait tort actuellement de mettre en place de la jachère sur 4 % des terres agricoles de tous les pays membres de l’Union européenne alors qu’il existe un risque de pénurie alimentaire mondiale du fait de la diminution des stocks et la perspective d’une moindre récolte en 2022 pour cause de sécheresse. C’est l’argument avancé par Julien Denormandie, ministre français de l’Agriculture, pour ne pas imposer de jachère dans le PSN de la France. Il a raison sur ce point.
Le plaidoyer inconséquent d’un député français au Parlement européen
Mais ces réalités de terrain ne semblent guère intégrées par le collège des commissaires « hors-sol » siégeant à Bruxelles et dont le représentant français est Thierry Breton. Elles ne sont pas davantage prises en compte par Eric Andrieu, député socialiste au Parlement Européen depuis 2012. Cet avocat communique beaucoup sur la politique agricole, bien que dépourvu, semble-t-il, de toute connaissance agronomique. Dans un communiqué daté du 3 mai sous le titre « PAC 2023 : la France veut-elle réellement un Frexit agricole ? », il défend mordicus la position de la Commission en ces termes :
« La Commission réclame une révision en profondeur de l’orientation proposée par la France. C’est également mon constat : les objectifs de la Stratégie de la Ferme à la Fourchette ne semblent pas pris au sérieux par les autorités françaises et ce n’est clairement pas acceptable (…) La lettre d’observation de la Commission confirme que la proposition française a été bâclée et on ne peut que soutenir la Commission européenne et son premier vice-président Frans Timmermans pour revoir les ambitions à la hausse. Il est urgent de rectifier le tir, cela ne fait pas sérieux pour un gouvernement qui se voudrait aux avant-gardes de la construction européenne ».
On peut considérer que les réponses du gouvernement français aux demandes d’éclaircissement et aux reproches de la Commission européenne auraient pu être plus argumentées qu’elles ne l’ont été depuis le mois de mars. Mais Eric Andrieu se fait l’avocat exclusif de la Commission dont a présidente Von der Leyen, le vice-président Timmerman et le commissaire Janusz Wojcieschowski, en charge de l’agriculture, sont trois commissaires européens qui, comme Andrieu lui-même, semblent totalement dépourvus de toute réflexion prospective fondée sur l’agro-écologie et l’agroforesterie (1) .
Ces deux orientations complémentaires sont pourtant indispensables pour promouvoir une agriculture du XXIe siècle permettant de mieux produire en réduisant son bilan carbone. À Bruxelles, comme au Parlement européen, elles ne sont guère prises en compte en ce début de siècle marqué par une accélération des conséquences catastrophiques du réchauffement climatique.
politique agricoleRéchauffement climatique BBC
US Secret Service: Two sent home after 'incident' in South Korea
Two Secret Service employees have been put on a plane back to the US after their involvement in an "altercation" in South Korea.
The duo - part of the advance team ahead of President Joe Biden's visit to the country - were bar-hopping in Seoul on Thursday night, US media reports.
One of the employees is said to have got into a physical altercation with a local taxi driver.
No one was detained or arrested but Seoul police investigated the incident.
The agency "is aware of an off-duty incident involving two employees which may constitute potential policy violations", Anthony Guglielmi, a Secret Service spokesman, said in a statement.
He said both employees have been placed on administrative leave and their absence will have no impact on Mr Biden's trip.
The president's trip to Seoul is the first leg of a four-day swing through Asia amid growing concern over sabre-rattling in the region by China and North Korea.
Sources confirmed to the BBC's US partner CBS News that the Secret Service pair - a special agent and a security specialist - were sent home on Friday afternoon, barely an hour before the president's official arrival in the South Korean capital.
According to CBS, the administration will investigate whether they were intoxicated at the time of the incident, rather than the incident itself.
It is unclear how the altercation with the taxi driver began.
The employees were returning to the Grand Hyatt Hotel after their night out when the incident took place.
Local police, hotel security and two other individuals are said to have been involved.
Seoul police investigated one of the Secret Service employees and interviewed the other parties but decided not to make an arrest or file charges.
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Le Figaro
«L’énorme danger, c’est qu’on s’habitue à certaines fautes»: les correcteurs d’orthographe nous rendent-ils feignants?
Maguelonne de GestasENQUÊTE - Ils corrigent automatiquement nos erreurs. Mais avec eux, nous avons perdu l’habitude de relire et connaître les règles du français...
Un mail à envoyer à un supérieur, un texto écrit à son beau-père, un message à l’intention de son crush Tinder... Commettre une faute d’orthographe est dans de nombreux cas lourd de conséquences. C’est ainsi qu’ont fleuri les correcteurs orthographiques il y a environ 25 ans. Ils promettaient de traquer la moindre erreur, et de la corriger automatiquement. À première vue, le concept est révolutionnaire. Plus d’excuse pour écrire «vous trouveré ci-joint le document à signé», «sa te va si on ce retrouve se soir?», ou encore «merci pour se supere week-end!» puisque le correcteur corrige automatiquement nos erreurs. Mais n’y a-t-il pas un risque de nous rendre paresseux? Avec ces corrections instantanées, plus besoin de consulter un manuel ou un site internet pour relire les règles du français... Une fausse bonne idée donc?
À lire aussi» LIRE AUSSI - «C’est dur de le prendre au sérieux»: pourquoi les fautes d’orthographe nous crispent autant?
«Une aide mineure»
Pour Amélie, âgée de 26 ans, «oui ça me rend feignante, mais ça me permet aussi de gagner du temps. Et même si je n’ai pas de grosses difficultés en orthographe. Pour moi, l’intérêt de ce type de correcteurs c’est surtout d’éviter de faire des fautes d’inattentions, comme oublier un “s” ou mal accorder un verbe dans la précipitation.» Quand elle a un doute ou qu’elle n’est pas satisfaite de ce que lui propose le correcteur, Amélie vérifie auprès de ses collègues ou consulte des sites spécialisés en orthographe. Preuve que cet outil n’est pas forcément infaillible. Il trouve parfois des fautes d’orthographe... qui n’en sont pas. «C’est une aide mais mineure, tranche Simon, 30 ans. Mon correcteur ne se décide à sortir de sa torpeur que pour des saillies à trois lettres.»
Les logiciels sont parfois sources de crispations tant les corrections proposées peuvent être à côté de la plaque. Louis, 27 ans, travaille dans le service édition d’un grand quotidien. Il vérifie notamment que les articles publiés sur le site du journal ne comportent pas de fautes d’orthographe et ronchonne: «Word ne reconnaît pas certains subjonctifs ni les trois groupes au passé simple. C’est assez insupportable d’avoir des sous-lignages aux couleurs de l’arc-en-ciel sur des verbes ou mots justes.» Qu’en est-il alors sur un téléphone? «Je ne regarde jamais ce que le correcteur me propose.» Inutiles donc ces correcteurs? Pas sûr...
» LIRE AUSSI - «On ne fait pas confiance à un employé qui fait des fautes d’orthographe»
Certains correcteurs proposent de plus en plus de possibilités pour ne pas seulement corriger une faute, mais aussi rappeler la règle qui lui est liée. Cordial, l’un des premiers correcteurs qui fut intégré dans Word, rassemble aujourd’hui plus de 20 millions d’utilisateurs. Au début de sa création, le logiciel était une béquille pour des particuliers qui avaient des problèmes d’orthographe. «Aujourd’hui, ce n’est plus du tout notre but, affirme au Figaro Sophie Muller, linguiste et chef de produit du correcteur. Depuis les années 2010, on travaille plus à la performance de l’écrit que sur la correction.» Il s’agit donc surtout d’un «accompagnement à la rédaction». Contrairement à d’autres, Cordial ne termine pas les phrases des utilisateurs, ainsi qu’on peut parfois le voir sur les téléphones ou dans des mails. «Ce n’est pas ce que nous recherchons car cela a tendance à normaliser la façon d’écrire des gens. On cherche à avoir une approche positive sans pointer les erreurs: suggérer plutôt que corriger.»
« De plus en plus d’entreprises refusent d’embaucher ceux qui font des fautes d’orthographe, même si l’écrit n’est pas le cœur de leur travail »
Le logiciel est régulièrement utilisé par les entreprises pour aider leurs collaborateurs à écrire sans faute. Ils l’intègrent à leur ordinateur et quand une erreur apparaît, une suggestion s’affiche pour modifier le mot ou le style. L’idée n’est pas de faire du «flicage», mais «de voir quelles sont les erreurs qu’un utilisateur fait le plus souvent», précise la chef de projet. On fait ensuite passer un rapport sur ces erreurs (participes passés, conjugaison, etc), et on lui envoie un axe de progression qui s’étale sur les mois.» Ce, afin de réconcilier les salariés avec l’écrit. Car de plus en plus d’entreprises refusent d’embaucher ceux qui font des fautes d’orthographe, même si l’écrit n’est pas le cœur de leur travail. «Aujourd’hui, tout le monde a besoin d’être accompagné. On écrit de plus en plus et de plus en plus vite, on manque de temps pour se plonger dans un manuel.»
De fausses erreurs et des fautes passées à la trappe
Cette constatation est partagée par Marie*, 25 ans, dont l’orthographe a toujours été bonne, mais qui a vu son niveau baisser depuis un certain temps. «C’est certain que les correcteurs instantanés ont altéré ma vigilance.» Elle s’est habituée à faire moins attention, voyant ses erreurs être corrigées toutes seules: «Ça me permet d’écrire plus rapidement sur mon portable. Mais l’énorme danger qu’il y a derrière, c’est qu’on s’habitue à certaines fautes. J’oublie comment s’écrit tel ou tel mot, et quand il est corrigé automatiquement, je ne regarde même pas. Sans parler des corrections qui n’en sont pas.»
Un autre logiciel fait montre de quelques limites. Bon Patron a été créé au Canada, d’abord pour les anglophones désireux d’apprendre le français. «À l’époque, on était le seul correcteur en ligne pour le français et les francophones en France nous ont vite découverts. On a modifié le site pour subvenir aux besoins des utilisateurs dont le français est la langue maternelle», confie au Figaro Terry Stefan, le co-créateur et président du site. Au contraire de Cordial, il assume l’appellation de «correcteur automatique» et revendique la correction rétroactive des erreurs, en expliquant la règle en cause, sans donner la bonne réponse. En se promenant sur le logiciel, on voit par exemple que «sa va» est surligné en rouge. Un petit texte s’affiche sur l’erreur, avec la suggestion d’écrire «ça», suivi d’une astuce pour ne plus confondre les deux mots. Mais ce n’est pas le cas lorsqu’on écrit «je lui aie demandé»...
À lire aussi» LIRE AUSSI - «Les fautes d’orthographe, c’est un tue-l’amour»: comment les règles de français s’invitent sur les sites de rencontre
Une limite qu’un autre correcteur orthographique, Antidote, a voulu contourner. Chaque fois qu’un verbe est mal décliné, le logiciel s’arrête sur cette faute et propose une déclinaison à tous les temps, ainsi que l’accord de mise pour ce verbe. Il détecte et supprime les erreurs d’orthographe et de grammaire, et propose des aides stylistiques. Laurent Schuhl, en charge de la distribution du logiciel, récuse, à l’instar de Cordial, l’appellation «correcteur orthographique». Il revendique le titre de «logiciel d’aide à la correction et à la rédaction». Il explique: «Si un utilisateur écrit “hier, j’ai vu une belle game”, un correcteur orthographique va proposer “gamme” au lieu de “dame”. Ces logiciels mènent à des contresens.»Antidote propose ainsi une explication rapide de la faute commise, puis un lien direct vers un guide pour suivre un cours sur ladite faute. Reste à savoir si ce guide est souvent consulté...
«Plus il y a d’outils qui nous sont proposés, plus on devient paresseux». Aurélia*, 29 ans, dont la profession nécessite une orthographe irréprochable, n’est pas convaincue: «Si je fais une erreur dans un mail et qu’elle n’est pas soulignée, je ne regarde pas. Et quand j’emploie des homonymes, le correcteur ne va pas comprendre». Une limite que Blanche*, jeune femme de 35 ans, admet, tout en reconnaissant qu’il «m’aide quand même, moi qui suis une flippée de l’orthographe!».
Dans ce marasme d’opinions qui divergent, comment s’y retrouver? Jean Pruvost, linguiste et lexicologue, nous éclaire: «Les messages électroniques pratiqués à longueur de temps par les élèves entre eux sont à eux seuls responsables d’une énorme contamination dysorthographique.» L’espoir serait selon lui que les ordinateurs et les divers écrans corrigent automatiquement les fautes, «bien visiblement, en les inscrivant dans un fichier personnel de progression... Ce serait formateur. Ils le font en partie, et ce serait une bonne chose que ces corrections automatiques se développent davantage.»
*Le prénom a été changé.
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L'Humanité
Inde. Les températures extrêmes pèsent sur les récoltes
ActuLe premier ministre, Narendra Modi, qui pensait conquérir des marchés grâce au conflit en Ukraine, doit revoir ses priorités.
Lina SankariHarinder Happy ne cache pas son inquiétude. Dans le nord de l’Inde, les températures extrêmes frappent une nouvelle fois durement les paysans. Liée au réchauffement climatique, la vague caniculaire, inédite depuis les premiers relevés météorologiques il y a cent vingt-deux ans, a fait grimper le mercure jusqu’à 46 degrés dans certains quartiers de New Delhi. Porte-parole de la Samyukta Kisan Morcha, la coalition victorieuse formée en 2020 qui a réuni plus de 40 syndicats paysans contre la libéralisation du secteur, Harinder Happy, joint par téléphone, concède : « Cette année, nous avons de nombreux problèmes de récoltes et un faible rendement en blé dû à la chaleur et aux pluies non saisonnières. Cela a également affecté la production de paille de blé dont les prix ont fortement grimpé. »
Les coupures d’électricité, qui aggravent les conditions de vie de millions d’Indiens, n’épargnent pas les agriculteurs. Seize organisations du Pendjab ont ainsi organisé plusieurs manifestations et sollicité une réunion avec le Conseil national de l’électricité, qui a promis aux syndicats quatre heures d’alimentation quotidienne et une journée où la fourniture pourrait monter jusqu’à huit heures. Ce rendez-vous illustre à quel point les tensions sur la production agricole sont prises au sérieux en ce point du globe. Les phénomènes météorologiques extrêmes sont une nouvelle fois supportés de manière disproportionnée par les plus pauvres qui, du fait des travaux journaliers en extérieur, ne peuvent se mettre à l’abri. « Cette vague de chaleur teste les limites de la survie humaine », estime ainsi la chercheuse Chandni Singh du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Le blé et le riz sont essentiels à la sécurité alimentaire du pays
La question se pose de façon accrue alors que 600 millions d’Indiens dépendraient directement ou indirectement de l’agriculture pour vivre. Le secteur est en crise cyclique et les paysans connaissent déjà un fort niveau d’endettement. « En 2014, lors de son arrivée au pouvoir, Narendra Modi (premier ministre – NDLR) promettait de mettre en œuvre les recommandations de la commission nationale des agriculteurs, à savoir l’effacement de la dette et le doublement des revenus », détaillait, il y a un an pour l’Humanité, Sumit Dalal, un jeune paysan de l’Haryana (Nord) qui redoutait de ne pas pouvoir rembourser ses prêts. Ces vingt-cinq dernières années, plus de 300 000 agriculteurs indiens ont mis fin à leurs jours dans le pays et la crise actuelle pourrait donner lieu à de nouveaux drames.
Considéré comme le « grenier à pain » du pays, le Pendjab est ainsi scruté avec attention. Traditionnellement, le mois de mars est crucial pour le mûrissement des grains, mais la hausse soudaine des températures les a fait flétrir. « En raison de la canicule, nous avons perdu plus de 5 quintaux (500 kg) par hectare de notre rendement d’avril », déplore Gurvinder Singh, directeur de l’agriculture de l’État. La production nationale pourrait baisser de 10 à 50 % cette année, alors même que le blé et le riz paddy sont essentiels à la sécurité alimentaire du pays. D’autant que les stocks du Food Security Act, le plus important programme de distribution de denrées au monde, ont déjà fondu du fait de la pandémie et pourraient être épuisés en septembre. Au lieu de 80 millions d’Indiens habituellement, l’État a fourni des céréales à 800 millions de personnes, dont beaucoup de travailleurs migrants qui avaient perdu leur travail du fait des confinements.
Les stocks d’engrais en baisse depuis le début de la guerre
Le mois de mars, époque à laquelle le premier ministre nationaliste Narendra Modi jouait les fiers à bras, paraît loin. Deuxième producteur mondial de blé, l’Inde se faisait fort de relayer l’Ukraine, prise dans le tourbillon de la guerre, sur les marchés internationaux. Le chef du gouvernement entendait alors gagner de nouveaux débouchés et profiter de l’envolée des cours mondiaux pour satisfaire l’agrobusiness. Si elle produit 14 % du blé global, l’Inde ne compte toutefois que pour 1 % des exportations. Les experts nationaux estiment toutefois que la quête de débouchés exercerait une pression trop importante sur la disponibilité en blé alors que le pays doit nourrir une population de 1,3 milliard d’habitants et que les stocks d’engrais indiens s’amenuisent eux aussi depuis le déclenchement de la guerre. La canicule rebat aujourd’hui les cartes et les discussions entamées avec le Nigeria, la Turquie, le Soudan, l’Iran et l’Indonésie pourraient connaître un coup d’arrêt.
indeRéchauffement climatiquepaysanssécurité alimentaire France24 - Monde
Nouvelle semaine de perte pour Wall Street
Publié le : 20/05/2022 - 23:00
New York (AFP) – Hyper volatile, la Bourse de New York est parvenue à conclure en ordre dispersé vendredi, non loin de l'équilibre, mais accuse une nouvelle semaine de pertes.
L'indice Dow Jones a grappillé 0,03% à 31.261,90 points, après avoir passé l'essentiel de la séance profondément dans le rouge, dans un marché toujours inquiet de l'inflation et de son impact sur les marges des entreprises.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a limité ses pertes à -0,30% à 11.354,62 points, après avoir perdu jusqu'à presque 3% en journée.
Le S&P 500 a finalement conclu à l'équilibre (+0,01%) à 3.901,36 points. Cet indice, le plus représentatif du marché américain, a franchi en séance le seuil de 20% en dessous de son sommet de janvier 2022, pénétrant ainsi en zone de "bear market" ou marché baissier.
"Un marché baissier pour le S&P, cela veut dire en général une croissance ralentie de l'économie, voire une récession l'année prochaine, comme certains l'évoquent", prévenait Karl Haeling, de LBBW.
Les indices new-yorkais, ébranlés depuis des semaines par les répercussions de l'inflation aux Etats-Unis et dans le monde, accusent ainsi leur septième semaine de pertes d'affilée pour le Nasdaq et le S&P, une première depuis 2001, au lendemain de l'éclatement de la bulle internet.
Pour le Dow Jones, c'est une huitième semaine consécutive de pertes qui s'accumule, une série noire pas vue depuis 1923.
"Les premiers gains de la séance se sont dissous pour finir une semaine volatile qui a vu certains résultats financiers dans le secteur de la distribution exacerber les vents contraire de l'inflation", ont estimé les analystes de Schwab.
Cette semaine, les actions ont été entraînées dans une spirale descendante provoquée par des résultats et perspectives médiocres annoncés par les groupes de distribution américains.
Ceux-ci ont averti que la hausse des coûts réduisait leurs marges et leurs ventes et commençait à changer les modes d'achat des consommateurs.
Dernier groupe en date, la chaîne de prêt-à-porter discount Ross Stores a perdu plus d'un cinquième de sa valeur en Bourse (-22,47%) après avoir signalé des ventes décevantes. Les chaînes Target (+1,26%) et Walmart (+0,11%), très chahutées cette semaine après des annonces similaires, ont repris un peu de vigueur vendredi.
Karl Haeling, spécialiste des marchés des capitaux pour la branche new-yorkaise de Landesbank Baden-Württemberg (LBBW) soulignait par ailleurs qu'"une nouvelle corrélation s'établit entre les marchés chinois et américain".
"Tous ces confinements en Chine et les ruptures d'approvisionnement qu'ils entraînent, commencent vraiment à peser sur le marché. Cela a été le thème de la semaine et le sera peut-être pour les prochains mois", a-t-il affirmé.
La perte hebdomadaire des indices new-yorkais atteint 2,90% pour le Dow Jones, 3,82% pour le Nasdaq et 3,04% pour le S&P 500.
Six secteurs sur les onze du S&P ont terminé en territoire positif, dont les services de santé (+1,26%), l'immobilier (+1,19%) et l'énergie (+0,43%).
Le secteur des dépenses non-essentielles a fléchi le plus (-1,53%) alors que les consommateurs américains commencent à se serrer la ceinture face à l'inflation en étant plus sélectifs dans leurs achats.
Certains grands noms de la tech ont repris très légèrement des couleurs comme Meta (Facebook, +1,18% à 193,54 dollars), Apple (+0,17% à 137,59 dollars) ou Netflix (+1,56%) mais pas Tesla. Le titre du constructeur de voitures électriques a lâché 6,42% à 663,90 dollars.
Twitter a lui gagné 2,68% à 38,29 dollars alors que le réseau social est la cible d'une offre d'achat de la part d'Elon Musk, le patron de Tesla.
L'action du groupe d'engins agricoles Deere a plongé de 14,07% malgré une hausse de ses prévisions de bénéfice, le fabricant s'attendant à ce que les soucis de chaîne d'approvisionnement pénalisent sa production et ses livraisons.
Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans se sont détendus à 2,79% contre 2,83% la veille, alors que les obligations attiraient les investisseurs, ce qui faisait monter leur prix et affaiblissait leur rendement.
© 2022 AFP
L'Humanité
Finances. « Engie est en train de valider vingt ans d’importation de gaz de schiste »
EntretienAlors que les énergéticiens et leurs financiers tiennent leurs assemblées générales annuelles, Lucie Pinson, directrice générale de l’ONG Reclaim Finance et honorée du prix Goldman pour l’environnement, alerte sur la non-prise en compte du climat.
Marie-Noëlle BertrandChaque année, au printemps, les grands groupes pétroliers et gaziers, ainsi que les banques et les assureurs qui leur accordent des financements, tiennent leurs assemblées générales. Ils y soumettent les plans climat que leur impose la loi pour réduire leurs émissions de CO2. Trois semaines après la sortie du troisième volet du rapport du Giec portant sur les transitions économiques à opérer pour limiter le réchauffement climatique, et en pleine guerre en Ukraine, cette nouvelle saison des assemblées générales prend une tournure singulière. Entretien avec Lucie Pinson, cofondatrice et directrice générale de l’ONG Reclaim Finance, qui suit tout cela de près.
Les assemblées générales des énergéticiens français et de leurs financiers ont démarré. Prennent-elles en compte les dernières données du Giec ?
Clairement pas. Les actionnaires d’Engie, par exemple, ont voté à 80 % un plan climat qui rejette l’objectif de limiter le réchauffement à un maximum de 1,5 °C. Le groupe continue de miser gros sur le gaz. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, il se tourne vers les gaz de schiste des États-Unis, dont il a décidé de prolonger les contrats d’importation de neuf ans, en plus des onze déjà prévus. On est en train de valider vingt ans de gaz de schiste ! Cela nous amène à 2042, alors que l’Europe n’est plus censée produire d’électricité carbonée d’ici à 2035. Engie est complètement hors des clous.
Note-t-on plus de réactions du côté des banques ou des assureurs ?
Ces assemblées générales sont les premières à se tenir depuis que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a stipulé que nous devons renoncer à toute nouvelle exploitation d’énergie fossile. Son rapport avait été publié tard en mai 2021, et les acteurs financiers avaient ainsi justifié le fait de ne pas en intégrer les conclusions. Mais un an a passé. Le rapport de l’AIE a, depuis, été corroboré par celui du Giec. Nous souhaitons que les acteurs financiers prennent enfin acte de toutes ces conclusions et reconnaissent la nécessité de tendre vers l’objectif zéro expansion. Nous les appelons à sanctionner les entreprises qui continuent d’investir dans les énergies fossiles, en votant contre le renouvellement des membres de leurs bureaux et contre leurs faux plans climat.
À lire le troisième volet du rapport du Giec, l’argent ne manque pas à l’échelle internationale, ce sont les flux qui sont mal orientés. Qu’est-ce que cela raconte de l’état de la finance verte ?
C’est la bonne nouvelle du rapport du Giec. Tous les financements nécessaires à la transition climatique existent et sont disponibles. Maintenant, il s’agit d’augmenter les flux vers les bonnes solutions, et surtout de cesser ceux destinés aux énergies fossiles. En outre, tous les financements verts ne sont pas aussi verts que l’on dit. Prenez les green bonds (obligations vertes émises, entre autres, par des acteurs publics sur le marché mondial pour pousser les acteurs économiques à investir dans la transition – NDLR) : certains sont très valables. Mais quand BNP Paribas soutient l’émission d’une obligation verte pour le développement d’un aéroport à Hong Kong en faisant valoir que les bâtiments sont basse consommation, cela n’a rien de vert : on contribue à augmenter le trafic aérien !
Beaucoup d’investisseurs se dirigent aujourd’hui vers les technologies de capture et stockage du carbone. Sont-elles un des éléments de ces faux plans climat ?
Elles peuvent y contribuer. Beaucoup de majors pétrolières et gazières parient sur la compensation (mécanisme qui permet à une entreprise d’investir, par exemple, dans le reboisement forestier pour compenser les émissions carbone induites par son activité – NDLR) et les technologies de capture et stockage de CO2. Cela peut être extrêmement dangereux. Concernant la compensation, il a été démontré que son utilité pour le climat est faible, voire nulle, dans la mesure où les industriels s’en servent pour justifier la poursuite de leurs émissions. Il ne faudrait pas parler de compensation, mais de contribution : toutes ces choses devraient être faites en addition des efforts de baisse des émissions, pas en substitution. Concernant le stockage de CO2, c’est un peu la même chose. Il va en falloir. Mais le Giec est très clair : il faut le réserver aux secteurs économiques qui ne peuvent être transformés sur le fond. Ce n’est certainement pas le cas du secteur énergétique, et encore moins du secteur de la production électrique, alors qu’il est possible de le décarboner très rapidement.
Quelles sont nos chances de réussir à réorienter les flux financiers d’un système qui, par essence, ne souffre pas d’être contrôlé ?
C’est tout le problème. Il faut un contrôle des acteurs financiers. Ils peuvent, dans une certaine mesure, changer à la marge leurs activités – souvent dans une logique de prévention du risque financier, en écartant de leurs portefeuilles les entreprises les plus exposées aux énergies fossiles. Mais cette logique est très lente, et ne remet pas en question celles de la croissance et de l’exploitation des ressources, radicalement antinomiques avec nos objectifs climatiques. Il va falloir réguler ; il va falloir interdire, aussi, le financement de certaines activités reconnues par la science comme incompatibles avec le respect de notre budget carbone planétaire. Et il va falloir, enfin, décourager certaines pratiques et en inciter d’autres, en se servant des mécanismes monétaires des banques centrales, qui ont, dans leur mandat, l’obligation de respecter les objectifs climatiques européens.
Total conclura, fin mai, cette nouvelle saison des assemblées générales. Qu’espérez-vous de ce groupe pétrolier ?
Pas grand-chose. Le plan climat qu’il va soumettre à consultation de ses actionnaires fait la part belle au gaz, au point d’annuler tous les efforts opérés pour réduire les émissions du pétrole. Il autorise toujours le déploiement de projets catastrophiques, tels que celui d’EACOP, en Afrique de l’Est (1). Enfin, Total vient de rejeter une résolution de ses actionnaires qui exigeaient plus de transparence quant à sa stratégie climatique. Qu’attendre d’un groupe qui refuse de rendre des comptes à ses propres actionnaires ?
engieClimatpétroleenvironnement Le Figaro
Week-ends en itinérance : quatre virées au goût de liberté
Astrid TaupinClaire RodineauNOS CONSEILS - Envie de s'arrêter aux hasards des paysages et de laisser vagabonder ses pensées ? En side-car, en mobylette ou à vélo, découvrez nos échappées préférées.
S'enivrer des parfums de la Sainte-Victoire en side-car
Des effluves de lavande et de fenouil flottent dans l'air. Les sens sont en éveil pour ce tour de la montagne iconique du pays aixois à bord d'un side-car Ural, inspiré de modèles vintage. Dans le « panier » ou à l'arrière de la selle, à 50 km/h, on prend le temps d'admirer le monument de pierre sous toutes ses coutures. Au sud, les falaises vertigineuses dressées au-dessus des broderies de vignes où la dégustation fait partie du programme. Après le délicieux village provençal de Puyloubier, adossé à la roche, l'itinéraire bascule au nord, entre vallon frais et forêt de chênes. Bientôt, la silhouette de la montagne chère à Cézanne s'impose à nouveau. Au-dessus du village de Vauvenargues, les tours ventrues du château de Picasso jaillissent de la pinède et annoncent l'arrivée prochaine à Aix-en-Provence.
La Belle Échappée (Tél. : 06 51 41 83 21). À partir de 219 € pour 2 personnes, le tour de 2 heures autour de la Sainte-Victoire au départ d'Aix-en-Provence. Nombreux autres tours possibles.
À lire aussi48 heures à Aix-en-Provence : sous le soleil, l'élégance
Sillonner le Béarn en 103 Peugeot comme un ex-ado
Karine et Dominique sont des passionnés de deux-roues mais surtout de 103 Peugeot, la « mob » de leur jeunesse. Ils ont restauré une flotte de 14 mobylettes datant des années 1970-1980 dont certaines en version électrique avec la start-up française Noil (No oil ; sans pétrole). Au départ de Moncaup, dans le Vic-Bilh, ils vous mènent au gré du vent sur les petites routes départementales du Nord Béarn et du Gers. Au choix, des circuits de 4 heures jusqu'à la journée entière ponctués d'arrêts pour découvrir les hauts lieux historiques de la région. Dominique prend sa casquette de prof d'histoire et vous conte des anecdotes sur Jeanne d'Albret ou Gaston Fébus. Il vous guide dans les sous-sols de l'église de Madiran et autres endroits secrets. Les paysages vallonnés et plantés de vignes révèlent la beauté de cette région méconnue. Pour les accompagnants qui ne souhaitent pas faire de mobylette, ils peuvent prendre place dans le 504 pick-up d'assistance. Vintage évidemment.
Vous en Mob (Tél. : 06 27 37 64 38). 45 € pour le circuit de 4 heures (matériel et assurance compris).
À lire aussiRandonnée au cœur du Béarn, autour du géant d'Ossau
Pédaler en Espagne à la découverte des splendeurs de l'Empordà
Villages médiévaux, cyprès et bonne chère : l'Empordà, c'est la Toscane à deux heures de voiture de Barcelone. De cette Costa Brava bénie des dieux, l'« Empordanet » (le petit Empordà) est la partie la plus préservée. C'est là, entre vignes et mer, que le Mas de Torrent a élu domicile. Cet hôtel 5 étoiles de 39 chambres existe depuis les années 1990, mais la ferme XVIIIe qui l'abrite a été rénovée l'année dernière. La décoration, nature et épurée, est propice au repos – comme le spa de 600 m². Entre une sieste sous un olivier et un cours de yoga, on grimpe sur l'un des vélos (électriques, VTT ou de route) prêtés par l'hôtel pour découvrir la région. Sur le site de Wikiloc, le Mas de Torrent a référencé six itinéraires, longs de 23 à 100 km, au départ de l'hôtel. Une boucle de 30 km chemine à travers les rizières de Pals, peuplées de nombreuses espèces d'oiseaux, jusqu'à la côte. Ébouriffant !
Mas de Torrent (Tél. : 00 34 972 303 292). Nuit à partir de 310 €. Service d'entretien, GPS et pique-nique sur demande.
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Cheminer sur la Routo dans les Alpes transfrontalières
De la Provence au Piémont, on met ses pas dans ceux des bergers qui cheminaient autrefois avec leurs troupeaux vers les pâturages verdoyants des Alpes. Bienvenue sur le GR69 - La Routo, un itinéraire transfrontalier de 540 kilomètres, découpé en 33 étapes. Il suit les anciennes drailles, ces sentiers de transhumance d'Arles et la plaine de la Crau jusqu'à Borgo San Dalmazzo, en Italie, en passant par les Alpes-de-Haute-Provence. L'occasion d'un fascinant voyage dans des paysages façonnés par le pastoralisme, garrigue ou montagne, semés de bergeries, de cabanes, de bories ou de fontaines. Si l'on ne croise pas de berger accompagnant à pied ses moutons (les transferts se font désormais en camion), les plaines et les vallées traversées sont habitées par les éleveurs, et les sonnailles distillent leur musique lors des nombreuses fêtes de la transhumance qui animent les étapes du parcours.
GR 69 - La Routo . Parution du TopoGuides en juin 2022.
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France24 - Monde
Législatives : la Nupes répond aux critiques avec son "programme partagé de gouvernement"
Publié le : 19/05/2022 - 22:41
Romain BRUNET
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Jean-Luc Mélenchon et ses alliés ont présenté jeudi leurs 650 propositions pour gouverner la France en cas de victoire aux élections législatives des 12 et 19 juin, avec le souci de démontrer que La France insoumise, Europe Écologie-Les Verts, Parti socialiste et Parti communiste étaient bien unis sur l’essentiel.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
"L’idée n’a pas été d’aboutir à une fusion idéologique", a affirmé d’emblée Jean-Luc Mélenchon, jeudi 19 mai, lors de la présentation du programme de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) pour les élections législatives des 12 et 19 juin.
"Nous ne pouvions pas, dans le délai qui était le nôtre, et après un si long moment d'absence de débat, nous accorder sur tout", a-t-il expliqué, mais la volonté était de "faire mieux que quelques mesures, qui auraient réduit notre union à un pur cartel électoral".
>> À lire aussi : "Législatives 2022 : une alliance qui marque un virage historique pour la gauche"
Le leader de La France insoumise (LFI), mais aussi le secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) Julien Bayou, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure et le représentant du Parti communiste (PCF) Ian Brossat – le secrétaire national du parti, Fabien Roussel, était retenu dans sa circonscription – avaient tous à cœur de répondre aux critiques qualifiant leur alliance d'"union de façade" et accusant notamment socialistes et écologistes d’avoir "vendu leur âme pour un plat de lentilles".
En présentant 650 propositions, dont la retraite à 60 ans, le Smic à 1 500 euros, le blocage des prix des produits de première nécessité, le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le remboursement de tous les soins prescrits à 100 % ou encore la création d'un million d'emplois grâce à l'investissement dans la bifurcation écologique, les alliés de la Nupes ont voulu insister sur ce qui les rassemble. "On est d’accord sur l’essentiel !", a ainsi martelé Ian Brossat.
"Certains nous dirons que tout cela n'est pas possible, mais l'histoire de la gauche, c'est d'avoir rendu possible des choses qui étaient présentés comme impossible la veille" @faureolivier#ProgrammeNUPES#NUPES#UnionPopulaire pic.twitter.com/LSkgJpb6bG
May 19, 2022"Nous avons un programme partagé et nous n’avançons pas masqués", a affirmé de son côté Olivier Faure. "L’idée n’est pas de s’aligner les uns sur les autres. J’insiste sur le fond. (…) On a bien la volonté ensemble d'être une gauche de transformation", a-t-il poursuivi, rappelant que "l’histoire de la gauche toute entière est d’avoir rendu possibles des choses qui étaient présentées comme impossibles".
La Nupes n’a pas tenté de cacher les 33 points sur lesquels existent des "nuances", comme la sortie de l’Otan, le nucléaire ou les nationalisations, qui représentent selon ses représentants "5 % du total des propositions". Toutes les divergences entre LFI, EELV, PS et PCF sont ainsi listées en bas de chaque chapitre du programme présenté jeudi matin à quelques pas du siège de La France insoumise à Paris.
"Reparlementarisation" de la vie politique plutôt que "hyperprésidentialisation"
Au contraire, Jean-Luc Mélenchon souhaite faire de ces désaccords une force en prônant le débat parlementaire et le vote des députés pour les trancher. Ce programme s'inscrit "dans une démarche de reparlementarisation" de la vie politique française, a-t-il insisté, par contraste avec "l'hyperprésidentialisation" d'Emmanuel Macron, dont il a critiqué une absence de programme.
Il en va ainsi de l’énergie nucléaire, défendue par les communistes. "C’est un bon exemple, a commenté le leader insoumis. Nous ne demandons à personne d’abandonner ses positions."
Vous avez d'un côté, un non programme et la continuité de l'hyper présidentialisation, avec les macronistes. Et de l'autre côté, une respiration démocratique du pays avec le #ProgrammeNUPES, faites votre choix les 12 et 19 juin prochains. pic.twitter.com/FosdzyWLIz
May 19, 2022Concernant l'Otan, que Jean-Luc Mélenchon veut quitter, "je vois bien que le point de vue qui est le mien n'est pas partagé aujourd'hui", a-t-il expliqué. "Je m'en voudrais de faire un coup de force (...) parce que ça empêcherait l'union de se faire". Mais, a-t-il souligné en replaçant la question dans le contexte d’une cohabitation avec Emmanuel Macron, "aucune décision concernant la sortie de l'Otan ne serait ratifiée par le président, par conséquent, la question est nulle et non avenue".
Sur l'Europe, enfin, le texte acte que les signataires sont "prêts à ne pas respecter des règles européennes – désobéir pour les uns, déroger transitoirement pour les autres – quand elles sont en contradiction avec l'application" du programme.
>> À lire aussi : "Désobéissance aux traités européens : pour le meilleur ou pour le pire ?"
Au total, le projet de la Nupes prévoit 250 milliards de dépenses pour 267 milliards de recettes. Ses défenseurs espèrent dégager 163 milliards d’euros en plus grâce à "un impôt plus juste", 52 milliards au titre de la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales, et 52 autres milliards "grâce aux emplois créés et à la hausse de la consommation".
Selon un sondage Elabe pour BFMTV, L'Express et SFR publié mercredi, la Nupes (27,5 % des intentions de vote au premier tour le 12 juin) devance le camp présidentiel Ensemble ! (27 %), qui garderait toutefois sa majorité au palais Bourbon, selon les projections de ce même sondage, à l'issue du second tour le 19 juin.
Avec AFP et Reuters
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BBC
SANS TITRE
Shaimaa Khalil
Australia correspondent
We’re at a polling station in Bondi beach - and a number of voters I’ve spoken to here say not enough has been said in the campaign about climate change.
This area falls in the Wentworth seat, which is very closely contested. The Independent candidate Allegra Spender poses a real threat to Liberal Dave Sharma.
She has more than 1,000 volunteers working on her campaign, and is financially supported by the Climate 200 group, which backs political candidates trying to advance climate policy.
Zoe Kean
BBC News
It is a crisp morning in New Norfolk in Lyons, Tasmania’s largest seat.
Jordan has turned up to vote as the polls open.
Although he has noticed a lot of election material through his letter box, it has not swayed his vote and the material goes “straight in the bin,” he says.
Voters here have been bombarded with election material this campaign.
Despite the rural seat being held by Labor’s Brian Mitchell by what should be a comfortable 5.2%, both major parties have spent up big trying to win this seat.
Mitchell retained the seat in 2019 after the Liberal candidate crashed out in a racism scandal.
But this year Mitchell is facing criticism himself after inappropriate social media posts about women emerged, making this one of three Tasmanian seats in play this election.
The northern seats of Bass and Braddon are both held by Liberal members on tight margins.
We're getting reports from BBC correspondents and reporters across Australia - so here's what they're seeing in some of the most interesting seats as voters come out to have their say.
Simon Atkinson
BBC News
Earlier this week I was in Adelaide, and popped in to South Australia’s most marginal electorate, Boothby.
With the sitting Liberal Party candidate retiring and a high-profile independent in the race - interest is high here.
So despite election day being 72 hours away, the number of people driving to cast early ballots caused so much traffic chaos, that voters were acting as traffic police to try and keep things moving.
At the church acting as a polling station, a sign promised visitors would “experience the love of Jesus”.
Mainly they were experiencing queues and the love of volunteer campaigners trying to sway decisions
They may have had some joy. Several of the voters I spoke to said they
were only there to avoid the $20 fine faced if you don’t cast a ballot under
Australia's compulsory voting system, and still had not decided who to back.
“Don’t care who wins mate,” a young man called Frank told
me.
Others were, mercifully, more engaged. For Ben McCarl, the biggest single issue is cost of living, especially house
prices. “I’m looking to buy my first property but it’s so expensive,” he said -
though he felt neither of the two major parties had policies that would help.
Some South Australians say they felt ignored this
election - with neither Scott Morrison nor Anthony Albanese being regular
visitors.
But Ben wasn't too fussed. “The beauty of Adelaide
is it is so small,” he says. “Most of the voters are on the east coast so you
can understand why the leaders spend so much time there.”
At governing? No.
At picking up some seats? Definitely.
In the last parliament, there were four minor party MPs and four independents in the lower house, and in the senate the crossbench was 15 members strong.
With voter disenfranchisement with the major parties high, there’s every chance those numbers will grow.
The Greens in particular think they’ll pick up an extra lower house seat, while polls indicate several independents candidates could also win a few.
Meanwhile Clive Palmer’s United Australia Party planned to drop A$70 million (£39m or US$49m) on the campaign. But if last election is any indication, they could still fail to win a seat.
After last election, when major polls (wrongly) predicted an easy Labor victory, few are giving them too much weight this time around.
That said, the pollsters say their processes are more robust now. They’re again tipping Labor to win, although the race appears to be getting closer.
On a two-party preferred basis, some have had Labor up by as much as 8%, others as low as 2%.
Polls taken earlier this month before early voting opened had Labor up by 10% to 14%.
However, Prime Minister Scott Morrison’s disapproval rating remains high. Recent polls still had him as the preferred PM - but only by a couple points.
If you're a stranger to Australian politics (or an Aussie who tries to ignore it between elections - no judgement...), you can get up to speed on who is who, what they're offering and how it all works here with... Our simple guide to this election
The basics are:
Scott Morrison has been the prime minister since 2018, having taken over from Malcolm Turnbull.
He has been taking credit for adopting a tough closed-borders approach to Covid, which helped Australia achieve one of the lowest death rates globally.
But he's also facing public perception problems, after criticisms of his character from senior members of his own party and others.
His major challenger is Labor leader Anthony Albanese - one of Australia's longest-serving politicians who was briefly deputy prime minister under Kevin Rudd in 2013.
We've been promised a tight race - but that's based on polling, which was extremely wrong the last time Australians went to the polls.
So what this day holds is absolutely up in the air.
Hello and welcome to our live coverage of Australia's election! We'll be bringing you up-to-date reporting from our team across the country, as well as the latest news lines and everything you need to understand why this vote matters - for Australia and the world at large.
The race to decide who Australia's prime minister will be is predicted to be a close-run thing. As millions of people head out to make their choice, nails will be bitten among Australia's top politicians - and on the ground, we're already seeing impassioned voters and the ever-reliable sausage sizzles under way.
If that sausage reference made sense - congrats, you're Australian. Enjoy this day of democracy in action.
If it didn't - stick with us and it soon will!
L'Humanité
Science. Avec le réchauffement climatique, les virus passeront du phoque à l’âne
ActuSelon une étude, 15 000 cas de transmission de virus entre mammifères de différentes espèces vont survenir d’ici à 2070 du fait de la hausse des températures. L’humain ne sera pas épargné.
Marie-Noëlle BertrandCombien de virus attendent l’humain au détour des bouleversements climatiques ? Une nouvelle étude publiée la semaine dernière dans la revue Nature offre un début de réponse pas vraiment réjouissant. Déjà, il était clairement établi que la déforestation et l’érosion de la biodiversité favorisent la recrudescence des transmissions zoonotiques, c’est-à-dire le passage d’un virus animal à l’humain. Non seulement le réchauffement global des températures atmosphériques ne freinera pas le phénomène, mais les risques sont nombreux qu’il le favorise, avance désormais une équipe de chercheurs états-uniens.
La hausse des températures va conduire à de nouvelles migrations d’animaux
Si la nouvelle n’est ni totalement neuve, ni complètement surprenante, l’article est le premier à modéliser la mécanique qui conduit à ce bouleversement et à quantifier le nombre de fois que des virus pourraient passer du phoque à l’âne. D’ici à 2070, avancent ainsi les scientifiques, le changement climatique pourrait entraîner plus de 15 000 nouveaux cas de transmission de virus entre mammifères de différentes espèces.
Pourquoi il faut protéger la biodiversité pour échapper à « l’ère des pandémies »Schématiquement, le processus est relativement simple à expliquer : la hausse des températures va conduire à la migration d’animaux en quête d’espaces plus frais. Le compte rendu anticipe que beaucoup « se regrouperont en de nouvelles combinaisons (de populations) à des altitudes élevées, dans des points chauds de la biodiversité et dans des zones à forte densité de population humaine en Asie et en Afrique ». L’ensemble favorisera le passage de virus d’une espèce à une autre et, dans certains cas, les transmissions zoonotiques.
Pour arriver à ces conclusions, l’équipe scientifique a modélisé le déplacement de 3 139 espèces et les nouvelles répartitions géographiques qui en découleront. Elle a, après cela, calculé la probabilité qu’un virus saute d’une espèce à l’autre pour la première fois.
Quel est le niveau de risque que cet « autre » soit un humain ? Les chercheurs ne s’avancent pas outre mesure sur ce point. Trop de facteurs économiques et sociaux entrent en jeu, avancent-ils en substance. Une chose paraît en revanche établie : au moins 10 000 espèces de virus ont la capacité d’infecter l’humain, parmi ceux qui circulent aujourd’hui silencieusement chez les mammifères sauvages.
De nombreux facteurs permettent de réduire ce risque
Déjà soupçonnées d’être à la source de la transmission du coronavirus à l’homme, les chauves-souris restent les suspectes numéro 1 de l’étude. « En raison de leur capacité de dispersion unique, elles représentent la majorité des nouveaux partages viraux » envisagés, singulièrement chez les humains. La bonne nouvelle vient du fait que de nombreux facteurs permettent de réduire ce risque, entre autres un investissement accru dans les soins de santé et dans la recherche. À condition de l’anticiper dès maintenant.
« Nos résultats appellent à une très grande vigilance », insistent les scientifiques, qui refusent de ne parler qu’au futur. « Cette transition écologique est peut-être déjà en cours, et maintenir le réchauffement à moins de 2 °C au cours du siècle ne réduira pas le partage futur du virus. » Autrement dit, le processus est désormais inévitable. Notre seul salut est de nous y préparer.
Réchauffement climatiqueSantéBiodiversité BBC
Spanish GP: Lewis Hamilton 'super happy' with Mercedes progress as Charles Leclerc tops practice
Last updated on 20 May 202220 May 2022.From the section Formula 1comments405
Lewis Hamilton hailed what he believes is a breakthrough with his Mercedes after a promising showing in Spanish Grand Prix practice.
Hamilton was third fastest, behind pace-setter Charles Leclerc's Ferrari and Mercedes team-mate George Russell.
Hamilton said: "It is positive. I am super happy with the progress. We're not the quickest yet but I think we're on our way."
Russell said he believed Mercedes could retain their form into the weekend.
"I see no reason why we can't be as far away from the front [in qualifying] as we showed [today]," he said.
However, he cautioned that Mercedes had also looked good in Friday practice in Miami two weeks ago, only to fall away in qualifying and race, and that Ferrari and Red Bull were running their engines in a less aggressive way than Mercedes on Friday.
Mercedes, like many teams, have taken a car upgrade to the Spanish Grand Prix. It is aimed at solving the "porpoising" or "bouncing" problem on the straights that has afflicted them all year.
This is an aerodynamic phenomenon that forces Mercedes to run the car higher than they would like and which they believe is restricting their ability to use all its potential.
Hamilton said: "It is the first time we have driven down the straight without bouncing. We still have some bouncing but it is way better and we are starting to eke into the potential of the car.
"It is still tough but it is much nicer than it has been before.
"I am grateful for the upgrades. We just need to fine-tune them. I think we can get it into a better place tomorrow to tackle the heels of the guys up ahead."
Russell ended the day just 0.117secs off Leclerc's pace, and Hamilton only 0.087secs further adrift.
Red Bull's Max Verstappen was only fifth fastest, behind the second Ferrari of Carlos Sainz. The world champion was 0.336secs slower than Leclerc and less than 0.2secs quicker than Alpine's Fernando Alonso.
The cars of the two title contenders showed diametrically opposed performance patterns - Leclerc quick over one lap but 0.6secs slower on average than Verstappen on a race simulation run; Verstappen slow on one lap, but the fastest of all on a long run.
"It's a bit tricky to find the right balance," Verstappen said. "We clearly have a bit of work to do over one lap but the long runs look quite decent. I am happy with that but we need to try and find a middle way."
All the drivers were struggling with high tyre usage in the 30C temperatures at the Circuit de Barcelona-Catalunya, which are expected to remain consistent all weekend.
Hamilton said: "The tyres are struggling in general this year in terms of overheating. Everyone is in the same boat.
"You can't attack in these temperatures. You have to do a lot of management. It feels like more management than we've ever had to do in the past, so they're weaker tyres. That's not a surprise. We knew that would be the case this year."
Ferrari, too, have their first significant upgrade of the season, the centrepiece is which is a new floor, while Red Bull have continued their programme of taking mass out of their car to try to get it down to the minimum weight limit.
It is said that a further 4kg - equivalent to about 0.14secs in lap time - has been shed from the Red Bull since Verstappen won the Miami Grand Prix two weeks ago, the equivalent of a little more than 0.1secs.
Behind Alonso, Red Bull's Sergio Perez was seventh, ahead of Aston Martin's Sebastian Vettel, an encouraging performance from the British team who have the single biggest upgrade of any team this weekend.
The Aston Martin features brand new bodywork that bears a striking resemblance to the Red Bull, leading to an off-track controversy.
The design has been cleared by governing body the FIA, but Red Bull are still not happy and have questioned whether some of their intellectual property has made its way to Aston Martin, who have poached several employees from the multiple champions in recent months.
McLaren and Alfa Romeo also both have major upgrades, albeit less controversial ones, but they did not have good days.
Lando Norris ran wide at the fast Turn Nine early in the second session and damaged the McLaren's floor, bringing an end to his session.
"I ran wide over the exit kerb of [Turn] Nine and damaged the car," Norris said. "We are quite limited on new parts so we wanted to make sure we saved them and not do any more damage. A misjudgement on my part. But it has been a relatively decent day. I think we're in a good place."
And Valtteri Bottas's Alfa Romeo broke down after he had briefly supplanted Alonso in the time sheets early in the session. The Finn ended the day down in 16th.
Practice results
France24 - Monde
Le secrétaire général de l’Élysée, un personnage mystérieux au sommet de l’État
Publié le : 18/05/2022 - 18:05
Grégoire SAUVAGE
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Bras droit du président, bien que son rôle ne soit défini par aucun texte juridique, le secrétaire général de l'Élysée est l'un des hauts fonctionnaires les plus discrets de la Ve République. À l'approche de l'annonce du nouveau gouvernement, présentation d'une fonction aussi mystérieuse qu’essentielle au sein de l’appareil d’État.
Pour une grande partie des Français, il est ce haut fonctionnaire austère qui égrène les noms des ministres sur le perron de l’Élysée lors de l’annonce d’un nouveau gouvernement. De ce rituel immuable naît une confusion dans l’esprit du grand public : le secrétaire général serait une sorte d’intendant en chef, de superfonctionnaire chargé d’obscures tâches administratives.
En réalité, le “SG” n’est autre que le deuxième personnage le plus important de l’Élysée, après le chef de l’État. Homme de l’ombre, indispensable rouage de la machine élyséenne, il est l’invisible bras droit du président, celui qui “voit tout, entend tout, mais ne dit rien”, selon la formule attribuée au général de Gaulle.
“Il est la personne à travers laquelle passe tout ce qui concerne le président de la République, pas une virgule ne lui échappe", explique Emery Doligé, auteur des "Invisibles de l’Élysée" (éd. Presses de la Cité). "C’est lui qui décide si une information remonte ou pas au président.”
Tour de contrôle du “PR”, le secrétaire général agit comme un “président bis”, démultipliant l'efficacité du chef de l’État pour lui libérer du temps dans un agenda surchargé. Véritable DRH du gouvernement, il recrute les meilleurs candidats, fait le lien avec Matignon, gère les dossiers de fond, prépare le conseil des ministres, filtre l’accès au bureau présidentiel, relit les interviews des membres de l’exécutif, rend certains arbitrages, transmet les ordres aux ministres et les recadre si besoin.
>> À voir : dans les coulisses du palais de l'Élysée
Un intime du président
Parmi les conseillers du président, cette toute-puissance suscite parfois des jalousies et des tensions, comme en témoignent les critiques acerbes relayées dans un article du journal Le Monde, confirmant la reconduction de l’actuel titulaire du poste, le très discret Alexis Kohler, qualifié de “castrateur en chef” par un familier du Palais.
"Alexis Kohler, c’est le deuxième cerveau d’Emmanuel Macron, celui qui empêche que le président ne soit détourné de sa feuille de route", analyse Emery Doligé. “Les ministres arrivent parfois avec des idées plus ou moins farfelues. Le secrétaire général est celui qui dit 'non'. Il empêche les ministres d’agir pour leur seule notoriété.”
Installé au premier étage du palais de l'Élysée, à côté du “salon vert” – la salle de réunion qui jouxte le bureau présidentiel –, ce grand chambellan est le seul, en dehors de la famille du président, à avoir un accès direct au chef de l’État.
Poste ultrasensible, le secrétariat général nécessite une puissance de travail phénoménale. Premier arrivé le matin, le "SG" est aussi celui qui éteint la lumière à l’Élysée. Hautement diplômé, le plus souvent énarque, il a également une connaissance fine du fonctionnement de l’appareil d’État.
>> À voir : la salle des fêtes de l'Élysée, un lieu de prestige haut en couleur
Enfin, il est généralement un ami et un fidèle du président : Jean-Pierre Jouyet sous François Hollande, Claude Guéant sous Nicolas Sarkozy, Alexis Kohler sous Emmanuel Macron... La confiance au sein de ce binôme doit être absolue. “C’est la personne avec laquelle le président passe le plus de temps. S’ils ne s’estiment pas et qu’il n’y a pas une intimité intellectuelle et affective entre les deux, cela ne peut pas marcher“, assure Emery Doligé.
Un poste à géométrie variable
Aucun texte ne définit clairement le rôle du secrétaire général de l’Élysée, participant à son aura de mystère et nourrissant les fantasmes d’intrigues au sommet du pouvoir. En l’absence de cadre réglementaire, c’est le président de la République lui-même qui définit son périmètre d’action.
Si le général de Gaulle exigeait une discrétion totale de ses secrétaires généraux, Nicolas Sarkozy envoyait au contraire volontiers l’omnipotent Claude Guéant sur les plateaux de télévision défendre l’action de son gouvernement. Surnommé le “vice-président”, ce dernier a d'ailleurs été l’un des secrétaires généraux les plus puissants de la Ve République, régulièrement accusé de court-circuiter le Premier ministre de l’époque, François Fillon.
Avant lui, Dominique de Villepin – sous Jacques Chirac – a été présenté comme l’instigateur de la dissolution ratée de l’Assemblée nationale en 1997. Moins médiatisés, certains “SG“ ont toutefois eu une influence considérable, comme Jean-Louis Bianco, à la fois le plus jeune à accéder à ce poste en 1982 et celui à y être resté le plus longtemps – pendant neuf ans au service de François Mitterrand.
Quant aux secrétaires généraux de François Hollande, ils sont plutôt restés dans l’ombre. Dans un portrait publié en 2018 par le journal Libération, Pierre-René Lemas explique avoir reçu la feuille de route suivante de la part de l’ancien président socialiste : “Ne pas être Guéant”. En somme, ne pas parasiter l’action de Matignon ou du ministère de l’Intérieur. “J’ai été Mister Nobody. Entre nous, ce n'est pas le plus évident“, reconnaît-il.
Qu'il soit discret ou médiatique, influent ou en retrait, le secrétaire général peut en général compter sur un bel avenir politique. Trois des anciens “SG“ sont ainsi devenus Premier ministre : Pierre Bérégovoy, Dominique de Villepin et Édouard Balladur. En tant que secrétaire général de l’Élysée, ce dernier a partagé tous les secrets d’un Georges Pompidou malade, juste avant sa mort en 1974.
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BBC
Monkeypox: 80 cases confirmed in 11 countries, says WHO
About 80 cases of monkeypox have been confirmed in 11 countries, the World Health Organization says, warning that more cases are likely to be reported.
The WHO says that another 50 suspected cases are being investigated, without naming any countries.
Earlier, infections were confirmed in Italy, Sweden, Spain, Portugal, the US, Canada and the UK - where the first European case was reported.
Monkeypox is most common in remote parts of Central and West Africa.
It is a rare viral infection which is usually mild and from which most people recover in a few weeks, according to the UK's National Health Service.
The virus does not spread easily between people and the risk to the wider public is said to be very low.
There is no specific vaccine for monkeypox, but a smallpox jab offers 85% protection since the two viruses are quite similar.
In a statement on Friday, the WHO said that "the recent outbreaks reported across 11 countries so far are atypical, as they are occurring in non-endemic countries".
It said it was "working with the affected countries and others to expand disease surveillance to find and support people who may be affected".
The WHO also warned against stigmatising groups because of the disease.
"It can be a barrier to ending an outbreak as it may prevent people from seeking care, and lead to undetected spread," it said.
WHO's Europe regional director Hans Kluge warned that "as we enter the summer season... with mass gatherings, festivals and parties, I am concerned that transmission could accelerate".
He added that all but one of the recent cases had no relevant travel history to areas where monkeypox was endemic.
The first case of the disease in the UK was reported on 7 May. The patient had recently travelled to Nigeria, where they are believed to have caught the virus before travelling to England, the UK Health Security Agency said.
There are now 20 confirmed cases in the UK, Health Secretary Sajid Javid said on Friday.
Authorities in the UK said they had bought stocks of the vaccine and started offering it to those with "higher levels of exposure" to monkeypox.
Spanish health authorities have also reportedly purchased thousands of smallpox jabs to deal with the outbreak, according to Spanish newspaper El País.
Australia's first case was detected in a man who fell ill after travelling to the UK, the Victorian Department of Health said.
In North America, health authorities in the US state of Massachusetts confirmed that a man has been infected after recently travelling to Canada. He was in "good condition" and "poses no risk to the public", officials said.
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L'Humanité
Comment la guerre torpille-t-elle la lutte pour le climat ?
AgorasPrétextant le conflit en Ukraine, déclenché le 24 février par l’invasion russe, dirigeants et pollueurs font pression pour différer l’agenda de l’urgence climatique au nom de la sécurité énergétique et alimentaire. Pourtant, malgré le contexte, des solutions existent.
Latifa MadaniRéactivation du gaz de schiste et des usines à charbon au nom de « la construction d’une autonomie stratégique et énergétique européenne », remise en cause de normes environnementales au nom de la « résilience », productivisme agricole sous prétexte de sécurité alimentaire. Les exemples d’un recul des objectifs climatiques ne manquent pas depuis que la guerre a éclaté en Ukraine. Au même moment, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), dans son dernier rapport, alertait sur l’urgence à mettre en œuvre des solutions pour éviter le point de bascule dans le réchauffement de la planète.
Énergie, agriculture, sécurité alimentaire, remise en cause de normes environnementales, etc. En quoi la guerre fait-elle reculer les actions et engagements en faveur du climat ?
Clément Sénéchal La guerre n’est pas une bonne nouvelle, de façon générale, et sur le plan écologique. Nous avons eu un précédent avec la pandémie. Les leçons n’ont pas été tirées pour engager la transition. Au contraire, la pandémie a servi à accélérer la mise en œuvre de l’agenda néolibéral : cadeaux aux entreprises, choix de la productivité et de la compétitivité, avec, au final, comme résultat, des émissions de CO 2 qui ont retrouvé leur niveau d’avant et des profits historiques pour les entreprises du CAC 40 (107 millions d’euros par jour de recettes en mars), dont Total, qui a engrangé un record de bénéfices.
Bruno Villalba Cette guerre agit comme un révélateur du lien qu’il y a entre nos actes quotidiens, leurs conséquences sur des familles qui fuient la guerre et le réchauffement climatique. Nous savons que tout le monde ne va pas souffrir de la même façon de la crise énergétique provoquée par le conflit. Faire peser des politiques d’économies d’énergie sur les catégories sociales qui sont déjà en situation de sobriété contrainte n’est pas tenable. La crise ukrainienne révèle aussi un traitement sélectif à l’égard des réfugiés. Il y a les bons et les mauvais, on refoule les migrants climatiques qui viennent des pays du Sud.
Dans l’agriculture aussi, la guerre est instrumentalisée par les productivistes. En France, la FNSEA et le gouvernement, en Europe, la Commission européenne et plusieurs États membres veulent mettre entre parenthèses le pacte vert, pour relancer la production au nom de la sécurité alimentaire. Pourquoi n’est-ce pas la bonne réponse ?
Marie-Pierre Répécaud L’Ukraine est un des greniers à céréales de l’Europe. Une partie de la production de semences françaises a été délocalisée dans ce pays. La guerre, de fait, met en danger l’approvisionnement en semences et met en évidence notre dépendance aux multinationales semencières. L’agriculture française est également fortement dépendante aux engrais de synthèse, et donc au gaz russe puisque, pour une tonne d’engrais chimique de synthèse, il faut une tonne d’équivalent pétrole. 60 % des engrais chimiques consommés en France sont importés, les 40 % restants, fabriqués sur place, importent la quasi-totalité des matières premières nécessaires et le gaz correspondant. Il faut vraiment se donner la possibilité de boycotter le gaz et le pétrole russes qui nourrissent la guerre, par le développement d’une agriculture paysanne autonome et économe, nous libérer du poids trop important des engrais chimiques dans les coûts de production. Ces questions doivent figurer au centre des nouvelles discussions de la politique agricole commune (PAC).
Le Giec dans son dernier rapport propose une série de solutions à mettre en œuvre de toute urgence. Sont-elles réalisables en temps de guerre, de flambée des prix de l’énergie et des céréales ?
Nadia Maïzi On se rend compte que la mesure de l’urgence climatique n’a pas été prise, sinon on ne se retrouverait pas dans cette situation de dépendance. Le rapport du Giec est basé sur des résultats produits jusqu’au 11 octobre 2021. Il dit que, pour tenir l’objectif de maintenir le réchauffement moyen à 1,5 °C, ce qui entraînerait déjà des dégâts suffisamment préoccupants, il faudrait une baisse drastique de la consommation des ressources fossiles et une diminution des échanges internationaux autour de ces ressources. Une première phase serait de réduire très fortement l’usage du charbon dans la prochaine décennie et de réduire les consommations en pétrole et en gaz. On peut rapprocher ces éléments avec l’actualité de cette guerre. Celle-ci met en évidence le lien entre climat, sécurité énergétique et alimentaire. La nécessaire décarbonation de nos économies dans les trente prochaines années est centrale pour répondre à ces enjeux.
N’est-ce pas le moment de plaider et d’agir pour la sobriété et la transition énergétiques afin de réduire nos dépendances ?
Bruno Villalba On ne choisira pas cette voie parce qu’elle est trop contraignante. Le rapport du Giec reste ambigu, il n’utilise pas le concept de sobriété, il parle de réduction et de maîtrise de la consommation. Nous sommes encore dans l’idée que l’on va pouvoir apporter une solution technique et rebondir par l’innovation, sans voir que l’on ne fait que déplacer le problème. Si on devait vraiment prendre en compte la question climatique, on l’aurait fait depuis bien longtemps. Mais, parce que l’on reste dans une logique d’abondance, on persiste à différer les solutions, dont la sobriété, au profit d’une espèce de relance.
Nadia Maïzi Il n’y a pas d’ambiguïté dans le rapport du Giec. J’ai participé à un nouveau chapitre dans le volet solutions, consacré aux aspects sociaux de l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES). Notre réflexion n’a pas pointé la sobriété parce que nous avons utilisé des termes beaucoup plus précis pour parler de trois niveaux d’action que nous pouvions réaliser par rapport à la demande : éviter, modifier, améliorer. Éviter, quand on peut faire autrement, de prendre l’avion, de prendre sa voiture, de gaspiller ; choisir le vélo plutôt que la voiture, quand c’est possible, ou changer de modèle de véhicule. Les exemples sont nombreux. Nous nous basons sur la connaissance scientifique pour éclairer le décideur dans la mise en place de ses stratégies. Cette façon de décomposer trois niveaux de solution nous permet de quantifier les gains d’émissions de GES que l’on peut réaliser. Si les politiques sont mises en œuvre, si les infrastructures et les technologies sont disponibles, alors des comportements modifiés pourraient permettre de réduire de 40 à 60 % les émissions, ce qui est très important. Le rapport du Giec ne mentionne peut-être pas le terme sobriété mais il envoie un signal fort.
Quelles solutions pour réduire notre dépendance à l’énergie russe et au blé ukrainien sans nous asseoir sur nos objectifs écologiques ?
Marie-Pierre Répécaud Pour sortir de cet engrenage qui fait que la guerre participe du productivisme pour de mauvais prétextes, nous devons nous sevrer de notre dépendance à l’économie fossile et aux multinationales qui fabriquent les engrais de synthèse. En d’autres termes, délier les marchés agricoles des marchés de l’énergie et soutenir l’agroécologie.
Clément Sénéchal Oui, il faut sortir des logiques productivistes, libérales et technocentrées, mettre en place des feuilles de route avec des politiques plus ambitieuses qui accélèrent la transition. Cela veut dire sortir des énergies fossiles, développer les énergies renouvelables, dont nous savons qu’elles sont le principal levier pour réduire les émissions de CO 2, privilégier une agriculture agroécologique, organiser un partage de l’effort envers les populations les plus modestes et les plus vulnérables. Cela implique une transformation profonde de nos modes de production et de consommation avec plus de solidarité et de justice sociale, et un partage équitable de l’effort de sobriété. C’est possible si on met à contribution ceux qui émettent le plus de gaz à effet de serre et si on taxe les flux financiers des multinationales. Aujourd’hui, il est plus que temps de dépasser le nécessaire constat scientifique dressé par le Giec pour mener bataille sur le terrain politique. À cet égard, le mouvement climat et le mouvement social doivent jouer leur rôle de contre-pouvoirs pour imposer la justice sociale et l’urgence écologique et climatique.
Olivier De Schutter, le rapporteur des Nations unies sur l’extrême pauvreté, estime que, la guerre en Ukraine exige de réorienter les politiques agricoles, de faire en sorte que les pays du Sud retrouvent leur capacité à se nourrir. Comment faire ?
Marie-Pierre Répécaud Les politiques agricoles responsables de ces déséquilibres, qui font que les matières premières servant à l’alimentation sont des armes économiques, voire de guerre, doivent être réorientées. S’il y a famine de façon récurrente dans certaines régions du monde, cela n’est pas dû à un manque de production globale des matières premières alimentaires, mais c’est parce qu’elles sont stockées en vue de la spéculation. Ce système capitaliste génère des profits et se moque de la souveraineté alimentaire. C’est scandaleux. C’est ce levier-là qu’il faut absolument casser.
La sobriété est l’un de vos sujets de recherche, Bruno Villalba. Pourquoi, comme vous le dites, est-ce un enjeu de justice sociale et de solidarité ?
Bruno Villalba La sobriété est un enjeu de justice et de solidarité, avec les gilets jaunes hier ou les Ukrainiens aujourd’hui. La justice sociale est une question centrale. Les mesures de sobriété doivent être pensées en tenant compte des inégalités. La sobriété est un sujet très compliqué à manier, car elle remet en cause un imaginaire de l’abondance qui imprègne profondément depuis trois siècles nos sociétés. Mais aujourd’hui la sobriété implique que tout le monde devra négocier son niveau de vie, parce que les ressources ne sont pas infinies. Même avec une optimisation technique que l’on continue à nous vendre, politiquement, scientifiquement et dans la culture, malheureusement ce n’est plus possible. L’illusion est de considérer que l’on pourrait avoir un accès à un niveau de confort de vie équivalent au nôtre aujourd’hui. Nous sommes dans une contraction temporelle à la fois sur le plan écologique et sur le plan social. Nous ne pouvons pas attendre dix ou vingt ans pour mettre en place des solutions que nous aurions dû prendre il y a longtemps. Les réfugiés climatiques sont déjà là.
La sobriété suppose que l’on en finisse avec l’obsession de la croissance ?
Bruno Villalba La question ne devrait plus se poser. Certains évoquent la croissance différenciée, les plus pauvres doivent rattraper un peu les riches. Écologiquement ce n’est pas possible. La sobriété est une réponse que l’on pourrait décider de construire et de négocier collectivement dès à présent. Par exemple, reproduire localement pour manger localement, de façon à réduire la pression énergétique sur l’alimentation. Des solutions de très court terme sont à mettre en œuvre pour éviter les effets d’emballement que nous connaissons en raison de l’accentuation de la pression climatique et celle de l’effondrement de la biodiversité, que l’on a tendance à oublier. Ces phénomènes se renforcent en se cumulant.
Nadia Maïzi Les 10 % des ménages les plus riches émettent 40 % des émissions. 50 % des plus pauvres en émettent 15 %. Les 10 % les plus riches vivent aux deux tiers dans les pays occidentaux. Cela donne des éclairages sur les solutions disponibles. Nous avons toujours un tropisme qui vient du lieu où on naît et où on vit. Pour tous les pays qui n’ont pas encore accédé à des niveaux de vie décents, il y a des nécessités de croissance pour atteindre ces niveaux. C’est là un débat récurrent dans les négociations sur le climat entre les pays du Nord et les pays du Sud, qui demandent que leurs populations accèdent à ces niveaux. On ne peut pas calquer notre vision au prisme de notre niveau d’éducation et de développement, à l’ensemble des régions, des modes de vie et des cultures. Il y a des compromis à trouver.
Bruno Villalba Maintenir l’idée d’un « rattrapage pour tous » grâce à la relance, c’est faire de fausses promesses qu’on ne pourra pas tenir durablement, parce qu’elle se heurte aux limites planétaires. Et c’est encore plus vrai si on raisonne à l’échelle mondiale. Il y a plutôt un travail de péréquation à établir pour accéder à un bien-être équitablement partagé.
Clément Sénéchal Il faut effectivement organiser une péréquation dans l’usage de la répartition des ressources au niveau mondial. Cela nécessite une réponse coordonnée et coopérative entre les États. Pour le moment, la guerre et les tensions géopolitiques qui en résultent constituent un obstacle. Dans tous les cas, la condition sine qua non de l’action climatique est la paix universelle. C’est ce que nous rappelle la percussion entre l’agenda climatique et l’agenda militaire. Œuvrer pour la paix est incontournable pour apporter une réponse au réchauffement climatique.
l’Écologie politique en France Sobriété énergétique. Contraintes matérielles, équité sociale etperspectives institutionnellesUkrainealimentationRéchauffement climatiqueGiec France24 - Monde
À Matignon, Élisabeth Borne au défi de la "planification écologique"
Publié le : 17/05/2022 - 18:09
Grégoire SAUVAGE
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Nommée Première ministre lundi, Élisabeth Borne sera en charge de la "planification écologique", un concept emprunté à la gauche, sur toutes les lèvres depuis l'entre-deux-tours de la présidentielle. Comment va fonctionner cette planification à la française ? Est-elle en mesure d'accélérer la transition écologique en France ? Éléments de réponse.
Promise par Emmanuel Macron pendant l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle, c'est désormais à Élisabeth Borne de mettre en musique la "planification écologique", un concept désignant une coordination des politiques publiques en vue d'atteindre des objectifs environnementaux sur le temps long.
Cette idée, évoquée pour la première fois en 2008, a été empruntée à Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise (LFI), lui-même inspiré par la planification industrielle décidée en URSS dès les années 1920 puis celle menée en France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Dès sa prise de fonction, lundi 16 mai, la nouvelle Première ministre a assuré qu'il fallait "agir plus vite et plus fort" face au "défi climatique et écologique" en suivant "la nouvelle méthode voulue par le président de la République".
Cette "nouvelle méthode" pourrait se résumer en une phrase : faire de Matignon la tour de contrôle des politiques publiques en matière d'environnement. Son rôle : assurer la cohérence des réformes engagées et superviser la transition écologique en impliquant les entreprises et les acteurs publics.
Pour mener à bien ce vaste chantier, Élisabeth Borne sera épaulée par deux nouveaux ministres délégués : l’un chargé de la planification énergétique, l’autre de la planification écologique territoriale, en plus du ministre de l'Environnement.
En ligne de mire du nouveau gouvernement : la neutralité carbone à atteindre d’ici à 2050 grâce à la rénovation thermique des logements, des investissements massifs dans les énergies renouvelables ou encore la préservation de "puits de carbone" comme les forêts.
Du Plan à la planification écologique
Dans l'imaginaire collectif français, la planification évoque invariablement l'époque du Commissariat général du Plan. Tout sauf écologique, l'institution avait pour but de reconstruire une économie française dévastée par la Seconde Guerre mondiale en fléchant des investissements vers des secteurs jugés prioritaires.
Pas question d'appliquer la planification hyperdirigiste de l'après-guerre, symbole de la centralisation du pouvoir en France, dans le contexte actuel. Cependant, cette planification peut "être une source d'inspiration pour la concertation et la coordination des acteurs privés et publics", relève Wojtek Kalinowski, codirecteur de l'Institut Veblen, un cercle de réflexion français. "C'est une référence historique utile, même si le défi est bien différent aujourd'hui", nuance le spécialiste de la transition écologique en Europe.
En effet, la planification écologique ne se résume pas à des objectifs de croissance à atteindre par secteur. De nombreux paramètres entrent en ligne de compte, comme l'acceptabilité sociale ou encore la cohérence de l'action publique en matière d'environnement. "Sur la biodiversité, c'est très frappant. L'État français édicte des objectifs mais fait tout pour ne pas les atteindre”, assure Wojtek Kalinowski.
>> À lire aussi : "'L'Affaire du siècle' : première 'historique' ou jugement symbolique ?"
En septembre 2020, le gouvernement avait notamment été épinglé par le Conseil économique social et environnemental (Cese) pour ses résultats médiocres malgré le vote d'un loi ambitieuse "pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages", adoptée quatre ans plus tôt.
Parole publique recherche crédibilité
Alors que les ministres successifs chargés de l'Environnement ont perdu de nombreux arbitrages contre Bercy ou le ministère de l'Agriculture, confier la "planification écologique" à la cheffe du gouvernement apparaît comme étant "la meilleure solution", assure auprès de l'AFP Sébastien Treyer, patron de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).
En Allemagne, "le ministre de l'Économie [Robert Habek, NDLR] est aussi en charge du climat", avec rang de vice-chancelier, élevant la neutralité carbone au rang de "stratégie économique de l'Allemagne", rappelle l'expert.
Cependant, la planification ne peut être réduite à une question "d'organigramme", prévient Wojtek Kalinowski. Le spécialiste de la transition écologique insiste sur l'importance de la crédibilité de la puissance publique pour atteindre des objectifs à moyen et long termes, citant l'exemple de la Suède.
> À voir : "La Suède, reine du traitement des déchets"
Dans ce pays scandinave, qui possède l'un des meilleurs bilans en Europe en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le concept de planification écologique n'existe pas. "La spécificité de la Suède, c'est d'avoir une culture de la gouvernance publique dans laquelle les décisions sont ancrées dans le temps et font consensus. Par exemple, en matière de fiscalité verte, on donne un cap et on s'y tient”, note l'économiste.
Un esprit de suite qui s'illustre notamment avec l'emblématique taxe carbone mise en place dès les années 1990. Cet impôt, qui touche tous les combustibles fossiles, a été progressivement relevé, permettant aux entreprises suédoises d'anticiper le changement. Difficile d'en dire autant du cadre réglementaire français qui ne cesse d'évoluer, fragilisant la parole publique en matière de transition écologique.
>> À lire aussi : "Jour du dépassement en France : 'Ce quinquennat commence dans le rouge'"
Selon Wojtek Kalinowski, le modèle suédois pourrait donc servir à infuser une nouvelle culture de l'action publique, soucieuse de son impact sur le long terme et valorisant la mise en cohérence à tous les échelons administratifs. "Un travail long et fastidieux", reconnaît l'expert. Mais sans cet effort, le risque est élevé de voir la "planification écologique" réduite à un simple slogan politique.
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Clément Sénéchal La guerre n’est pas une bonne nouvelle, de façon générale, et sur le plan écologique. Nous avons eu un précédent avec la pandémie. Les leçons n’ont pas été tirées pour engager la transition. Au contraire, la pandémie a servi à accélérer la mise en œuvre de l’agenda néolibéral : cadeaux aux entreprises, choix de la productivité et de la compétitivité, avec, au final, comme résultat, des émissions de CO 2 qui ont retrouvé leur niveau d’avant et des profits historiques pour les entreprises du CAC 40 (107 millions d’euros par jour de recettes en mars), dont Total, qui a engrangé un record de bénéfices.
Bruno Villalba Cette guerre agit comme un révélateur du lien qu’il y a entre nos actes quotidiens, leurs conséquences sur des familles qui fuient la guerre et le réchauffement climatique. Nous savons que tout le monde ne va pas souffrir de la même façon de la crise énergétique provoquée par le conflit. Faire peser des politiques d’économies d’énergie sur les catégories sociales qui sont déjà en situation de sobriété contrainte n’est pas tenable. La crise ukrainienne révèle aussi un traitement sélectif à l’égard des réfugiés. Il y a les bons et les mauvais, on refoule les migrants climatiques qui viennent des pays du Sud.
Dans l’agriculture aussi, la guerre est instrumentalisée par les productivistes. En France, la FNSEA et le gouvernement, en Europe, la Commission européenne et plusieurs États membres veulent mettre entre parenthèses le pacte vert, pour relancer la production au nom de la sécurité alimentaire. Pourquoi n’est-ce pas la bonne réponse ?
Marie-Pierre Répécaud L’Ukraine est un des greniers à céréales de l’Europe. Une partie de la production de semences françaises a été délocalisée dans ce pays. La guerre, de fait, met en danger l’approvisionnement en semences et met en évidence notre dépendance aux multinationales semencières. L’agriculture française est également fortement dépendante aux engrais de synthèse, et donc au gaz russe puisque, pour une tonne d’engrais chimique de synthèse, il faut une tonne d’équivalent pétrole. 60 % des engrais chimiques consommés en France sont importés, les 40 % restants, fabriqués sur place, importent la quasi-totalité des matières premières nécessaires et le gaz correspondant. Il faut vraiment se donner la possibilité de boycotter le gaz et le pétrole russes qui nourrissent la guerre, par le développement d’une agriculture paysanne autonome et économe, nous libérer du poids trop important des engrais chimiques dans les coûts de production. Ces questions doivent figurer au centre des nouvelles discussions de la politique agricole commune (PAC).
Le Giec dans son dernier rapport propose une série de solutions à mettre en œuvre de toute urgence. Sont-elles réalisables en temps de guerre, de flambée des prix de l’énergie et des céréales ?
Nadia Maïzi On se rend compte que la mesure de l’urgence climatique n’a pas été prise, sinon on ne se retrouverait pas dans cette situation de dépendance. Le rapport du Giec est basé sur des résultats produits jusqu’au 11 octobre 2021. Il dit que, pour tenir l’objectif de maintenir le réchauffement moyen à 1,5 °C, ce qui entraînerait déjà des dégâts suffisamment préoccupants, il faudrait une baisse drastique de la consommation des ressources fossiles et une diminution des échanges internationaux autour de ces ressources. Une première phase serait de réduire très fortement l’usage du charbon dans la prochaine décennie et de réduire les consommations en pétrole et en gaz. On peut rapprocher ces éléments avec l’actualité de cette guerre. Celle-ci met en évidence le lien entre climat, sécurité énergétique et alimentaire. La nécessaire décarbonation de nos économies dans les trente prochaines années est centrale pour répondre à ces enjeux.
N’est-ce pas le moment de plaider et d’agir pour la sobriété et la transition énergétiques afin de réduire nos dépendances ?
Bruno Villalba On ne choisira pas cette voie parce qu’elle est trop contraignante. Le rapport du Giec reste ambigu, il n’utilise pas le concept de sobriété, il parle de réduction et de maîtrise de la consommation. Nous sommes encore dans l’idée que l’on va pouvoir apporter une solution technique et rebondir par l’innovation, sans voir que l’on ne fait que déplacer le problème. Si on devait vraiment prendre en compte la question climatique, on l’aurait fait depuis bien longtemps. Mais, parce que l’on reste dans une logique d’abondance, on persiste à différer les solutions, dont la sobriété, au profit d’une espèce de relance.
Nadia Maïzi Il n’y a pas d’ambiguïté dans le rapport du Giec. J’ai participé à un nouveau chapitre dans le volet solutions, consacré aux aspects sociaux de l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES). Notre réflexion n’a pas pointé la sobriété parce que nous avons utilisé des termes beaucoup plus précis pour parler de trois niveaux d’action que nous pouvions réaliser par rapport à la demande : éviter, modifier, améliorer. Éviter, quand on peut faire autrement, de prendre l’avion, de prendre sa voiture, de gaspiller ; choisir le vélo plutôt que la voiture, quand c’est possible, ou changer de modèle de véhicule. Les exemples sont nombreux. Nous nous basons sur la connaissance scientifique pour éclairer le décideur dans la mise en place de ses stratégies. Cette façon de décomposer trois niveaux de solution nous permet de quantifier les gains d’émissions de GES que l’on peut réaliser. Si les politiques sont mises en œuvre, si les infrastructures et les technologies sont disponibles, alors des comportements modifiés pourraient permettre de réduire de 40 à 60 % les émissions, ce qui est très important. Le rapport du Giec ne mentionne peut-être pas le terme sobriété mais il envoie un signal fort.
Quelles solutions pour réduire notre dépendance à l’énergie russe et au blé ukrainien sans nous asseoir sur nos objectifs écologiques ?
Marie-Pierre Répécaud Pour sortir de cet engrenage qui fait que la guerre participe du productivisme pour de mauvais prétextes, nous devons nous sevrer de notre dépendance à l’économie fossile et aux multinationales qui fabriquent les engrais de synthèse. En d’autres termes, délier les marchés agricoles des marchés de l’énergie et soutenir l’agroécologie.
Clément Sénéchal Oui, il faut sortir des logiques productivistes, libérales et technocentrées, mettre en place des feuilles de route avec des politiques plus ambitieuses qui accélèrent la transition. Cela veut dire sortir des énergies fossiles, développer les énergies renouvelables, dont nous savons qu’elles sont le principal levier pour réduire les émissions de CO 2, privilégier une agriculture agroécologique, organiser un partage de l’effort envers les populations les plus modestes et les plus vulnérables. Cela implique une transformation profonde de nos modes de production et de consommation avec plus de solidarité et de justice sociale, et un partage équitable de l’effort de sobriété. C’est possible si on met à contribution ceux qui émettent le plus de gaz à effet de serre et si on taxe les flux financiers des multinationales. Aujourd’hui, il est plus que temps de dépasser le nécessaire constat scientifique dressé par le Giec pour mener bataille sur le terrain politique. À cet égard, le mouvement climat et le mouvement social doivent jouer leur rôle de contre-pouvoirs pour imposer la justice sociale et l’urgence écologique et climatique.
Olivier De Schutter, le rapporteur des Nations unies sur l’extrême pauvreté, estime que, la guerre en Ukraine exige de réorienter les politiques agricoles, de faire en sorte que les pays du Sud retrouvent leur capacité à se nourrir. Comment faire ?
Marie-Pierre Répécaud Les politiques agricoles responsables de ces déséquilibres, qui font que les matières premières servant à l’alimentation sont des armes économiques, voire de guerre, doivent être réorientées. S’il y a famine de façon récurrente dans certaines régions du monde, cela n’est pas dû à un manque de production globale des matières premières alimentaires, mais c’est parce qu’elles sont stockées en vue de la spéculation. Ce système capitaliste génère des profits et se moque de la souveraineté alimentaire. C’est scandaleux. C’est ce levier-là qu’il faut absolument casser.
La sobriété est l’un de vos sujets de recherche, Bruno Villalba. Pourquoi, comme vous le dites, est-ce un enjeu de justice sociale et de solidarité ?
Bruno Villalba La sobriété est un enjeu de justice et de solidarité, avec les gilets jaunes hier ou les Ukrainiens aujourd’hui. La justice sociale est une question centrale. Les mesures de sobriété doivent être pensées en tenant compte des inégalités. La sobriété est un sujet très compliqué à manier, car elle remet en cause un imaginaire de l’abondance qui imprègne profondément depuis trois siècles nos sociétés. Mais aujourd’hui la sobriété implique que tout le monde devra négocier son niveau de vie, parce que les ressources ne sont pas infinies. Même avec une optimisation technique que l’on continue à nous vendre, politiquement, scientifiquement et dans la culture, malheureusement ce n’est plus possible. L’illusion est de considérer que l’on pourrait avoir un accès à un niveau de confort de vie équivalent au nôtre aujourd’hui. Nous sommes dans une contraction temporelle à la fois sur le plan écologique et sur le plan social. Nous ne pouvons pas attendre dix ou vingt ans pour mettre en place des solutions que nous aurions dû prendre il y a longtemps. Les réfugiés climatiques sont déjà là.
La sobriété suppose que l’on en finisse avec l’obsession de la croissance ?
Bruno Villalba La question ne devrait plus se poser. Certains évoquent la croissance différenciée, les plus pauvres doivent rattraper un peu les riches. Écologiquement ce n’est pas possible. La sobriété est une réponse que l’on pourrait décider de construire et de négocier collectivement dès à présent. Par exemple, reproduire localement pour manger localement, de façon à réduire la pression énergétique sur l’alimentation. Des solutions de très court terme sont à mettre en œuvre pour éviter les effets d’emballement que nous connaissons en raison de l’accentuation de la pression climatique et celle de l’effondrement de la biodiversité, que l’on a tendance à oublier. Ces phénomènes se renforcent en se cumulant.
Nadia Maïzi Les 10 % des ménages les plus riches émettent 40 % des émissions. 50 % des plus pauvres en émettent 15 %. Les 10 % les plus riches vivent aux deux tiers dans les pays occidentaux. Cela donne des éclairages sur les solutions disponibles. Nous avons toujours un tropisme qui vient du lieu où on naît et où on vit. Pour tous les pays qui n’ont pas encore accédé à des niveaux de vie décents, il y a des nécessités de croissance pour atteindre ces niveaux. C’est là un débat récurrent dans les négociations sur le climat entre les pays du Nord et les pays du Sud, qui demandent que leurs populations accèdent à ces niveaux. On ne peut pas calquer notre vision au prisme de notre niveau d’éducation et de développement, à l’ensemble des régions, des modes de vie et des cultures. Il y a des compromis à trouver.
Bruno Villalba Maintenir l’idée d’un « rattrapage pour tous » grâce à la relance, c’est faire de fausses promesses qu’on ne pourra pas tenir durablement, parce qu’elle se heurte aux limites planétaires. Et c’est encore plus vrai si on raisonne à l’échelle mondiale. Il y a plutôt un travail de péréquation à établir pour accéder à un bien-être équitablement partagé.
Clément Sénéchal Il faut effectivement organiser une péréquation dans l’usage de la répartition des ressources au niveau mondial. Cela nécessite une réponse coordonnée et coopérative entre les États. Pour le moment, la guerre et les tensions géopolitiques qui en résultent constituent un obstacle. Dans tous les cas, la condition sine qua non de l’action climatique est la paix universelle. C’est ce que nous rappelle la percussion entre l’agenda climatique et l’agenda militaire. Œuvrer pour la paix est incontournable pour apporter une réponse au réchauffement climatique.
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Ligue 1 : podium, Ligue des champions, barragiste… une dernière journée pleine de suspense
Publié le : 20/05/2022 - 22:46
Marc DAOU
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Qui finira dauphin du PSG ? Qui disputera la Ligue des champions et la Ligue Europa la saison prochaine, et qui descendra directement en Ligue 2 ? Alors que le suspense reste entier presque à tous les étages, France 24 se penche sur les principaux enjeux de la dernière journée de Ligue 1, samedi.
L'épilogue de la Ligue 1 s'annonce fou ! Que ce soit pour les places européennes – Ligue des champions, Ligue Europa, Ligue Europa conférence – ou pour la descente en Ligue 2 – directement ou en barrage –, le championnat de France rendra son verdict samedi 21 mai, à l'issue de la dernière journée.
Dans le haut du tableau, derrière le PSG déjà sacré, toutes les places sur le podium, synonymes de qualification en Ligue des champions, sont encore en jeu, seront disputées par l'AS Monaco (2e, 68 points, +25), l'Olympique de Marseille (3e, 68 points, +21), et le Stade Rennais (4e, 65 points, +42).
Monaco en pole pour la 2e place, Rennes en embuscade
L'AS Monaco est maître de son destin, et donc en ballotage favorable pour la 2e place. Les hommes de Philippe Clément restent sur une impressionnante série de neuf victoires d'affilée, entamée le 20 mars dernier par un succès convaincant contre le PSG (3-0), au stade Louis-II. Un rythme d'enfer qui a permis au club de chiper la 2e place à l'OM, lors de la journée précédente, grâce à une meilleure différence de buts.
Toutefois, la tâche ne sera pas aisée pour les Monégasques, puisqu'ils iront disputer leur dernier match sur la pelouse du RC Lens (7e), qui de son côté peut espérer une qualification européenne, grâce à la 5e place, synonyme d'accès à la Ligue Europa Conférence. Mais pour cela, les Sang et Or devront l'emporter devant leur bouillant public et espérer des contreperformances de Nice (6e) et de Strasbourg (5e).
De son côté, l'OM doit se remettre de sa déception d'avoir perdu sa deuxième place, après avoir concédé deux défaites en trois matches dans le sprint final – contre Lyon (0-3) et Rennes (2-0) –, pour espérer rester sur le podium ou repasser devant Monaco en cas de faux pas à Lens.
Les Phocéens, pas toujours à l'aise à domicile sous l'ère Sampaoli, accueillent le RC Strasbourg (5e, 63 points), qui veut lui aussi couronner sa belle saison avec une qualification européenne. La défaite est donc interdite pour l'OM, sous peine d'être éjecté des places qualificatives pour la C1, pourtant cruciales pour les finances du club et pour la politique de recrutement de son président Pablo Longoria.
6 équipes 2 places en @ChampionsLeague 1 place en @EuropaLeague 1 place en @europacnfleague Quel club sera européen la saison prochaine ? 👀🔜 pic.twitter.com/Ok519aB3NZ
May 20, 2022Car le Stade Rennais est en embuscade, à la 4e place qualificative pour la phase de groupes de la Ligue Europa, trois points derrière les Olympiens et les Monégasques, mais avec une bien meilleure différence de buts. Si les Bretons, dirigés par Bruno Génésio, élu meilleur entraîneur de Ligue 1 le week-end dernier, s'imposent à Lille et que l'un de leurs concurrents directs perd, ils finiront sur le podium.
L'OGC Nice est lui en train de gâcher sa fin de saison (6e, 63 points), alors qu'il a longtemps tutoyé le podium, encore 2e à la 27e journée. Après leur échec en finale de Coupe de France face au FC Nantes, qui s'est lui directement qualifié pour la phase de groupes de la Ligue Europa grâce à ce trophée, les Niçois ont accusé le coup et chuté de la 4e à la 6e place, lors de la 37e journée. Ils se rendent à Reims (12e) samedi soir, où ils auront l'obligation de gagner, pour espérer passer devant les Strasbourgeois (C4), voire même, en cas de scénario miracle, devant les Rennais (C3). Les Azuréens regretteront peut-être longtemps les incidents du Nice-OM, disputé le 22 août, pour lesquels le club avait été sanctionné d'un point ferme de pénalité. Un point qui pourrait les priver d'Europe.
Mission impossible pour Bordeaux, une dernière chance pour les Verts
Dans le bas de classement, la lutte pour la 18e place, celle du barragiste, se joue à trois. Voire même à deux, entre le FC Metz (18e) et Saint-Étienne (19e), tant la situation des Girondins de Bordeaux (20e) est désespérée.
En effet, même si mathématiquement ce n'est pas encore officiel, les Bordelais semblent condamnés à jouer en Ligue 2 la saison prochaine, puisqu'ils comptent trois points de retard sur les Stéphanois et les Messins, mais aussi et surtout une très mauvaise différence de buts (-41) par rapport à ses adversaires directs (-35 pour Sainté et -29 pour Metz). En résumé, samedi soir, les Marine et Blanc devront s'imposer à Brest avec un score pharaonique et espérer de lourdes défaites des deux autres. Autant dire que la mission est impossible pour le club qui va donc être relégué pour la première fois depuis trente et un ans.
🙏 Un seul de ces 3 clubs aura l'opportunité de sauver sa place dans l'élite 🙌 ! Quelle équipe affrontera le vainqueur 𝗱𝗲𝘀 𝗣𝗹𝗮𝘆-𝗼𝗳𝗳𝘀 𝟮 de @Ligue2BKT la semaine prochaine 💪 ? pic.twitter.com/dZrMCpJACI
May 19, 2022Pour Metz et Saint-Étienne, qui ont tous les deux 31 points, la messe n'est pas encore dite. Propriété des Grenats au coup d'envoi de la dernière journée grâce à une meilleure différence de buts, cette 18e place peut tout à fait leur échapper puisqu'ils se rendent au Parc des Princes, pour jouer leur survie en Ligue 1 face au PSG.
Un déplacement difficile sachant que les Parisiens, qui n'ont perdu aucun match à domicile en Ligue 1 cette saison, auront forcément envie de biller pour leur dernière sortie avant la remise, à l'issue du match, du trophée de champions de France.
De leur côté, les Verts se rendront à Nantes et pourront récupérer leur place de barragiste qu'ils ont abandonné lors de la 37e journée, au plus mauvais moment, à condition d'obtenir un meilleur résultat que le FC Metz. S'ils restent sur quatre revers d'affilé et qu'ils sont relégables, les Stéphanois doivent à leur public un sursaut. La dernière fois que le club, dix fois champion de France, avait été relégué, c'était en 2001. Il n'avait retrouvé l'élite qu'à l'issue de la saison 2003-2004.
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L'Humanité
Essai Regard sur un monde invivable
Nos recommandations culturellesGérard Le PuillRéférence de l’investigation écologique, journaliste, militant et voyageur, Mark Lynas est chercheur invité de l’Alliance for Science de l’université Cornell, à New York. Dans son dernier ouvrage, il décrit avec précision les différentes manières dont le réchauffement climatique en cours affectera notre vie quotidienne dans les différentes régions du monde au XXIe siècle. Ce sera terrifiant entre +3 °C, +4 °C, +5 °C ou +6 °C d’ici à la fin du siècle en cours par rapport à la température moyenne du début du XIXe siècle. La bataille visant à ne pas dépasser le +2 °C retenu par le Giec prend ici toute son importance. Mais elle semble déjà perdue.
Le scénario de +3 °C est désormais le plus probable. L’auteur indique qu’il pourrait faire monter le niveau des océans de plus d’un mètre d’ici à la fin du siècle. Utile pour prendre la mesure des dangers car précis dans la description des six scénarios, l’ouvrage n’apporte pas de réflexion prospective pour contenir le réchauffement actuel.
Sa seule proposition figure dans le scénario à +2 °C : « L’approche la plus prometteuse de toutes, à laquelle les solutions climatiques naturelles peuvent appartenir, est le réensauvagement à grande échelle. Cela signifie la régénération naturelle des forêts et des broussailles sur de grandes surfaces, et la recolonisation des espèces disparues dans des habitats restaurés avec un minimum d’intervention continue. »
L’ouvrage occulte pourtant les conditions à réunir pour nourrir plus de 9 milliards d’humains d’ici à la fin du siècle. Pour cela, l’agroécologie, l’agroforesterie et la bonne gestion des eaux de pluie seront plus importantes que la seule reforestation. G. L. P.
EssaisRéchauffement climatiqueClimatGiec L'Humanité
Il était une fois... Mai 1972, la « deuxième indépendance » malgache
Il était une foisC’est une véritable révolution qu’a vécue Madagascar en mai 1972, douze ans après une indépendance qui fut source de vives déceptions, avec la perpétuation des pesanteurs coloniales et des inégalités. Lancée par les étudiants, la révolte va s’étendre jusqu’à devenir insurrection et abattre la Ire République. Un processus inachevé, mais qui pourrait un jour trouver un écho sur l’île Rouge en proie aux élites prédatrices.
Mai 1972 fut un temps de révolution à Madagascar. Douze ans après l’indépendance acquise le 26 juin 1960 par cette colonie française de l’océan Indien, de jeunes révoltés bientôt rejoints par parents et travailleurs revendiquent une « deuxième indépendance ». Ils s’insurgent contre la perpétuation de la présence française, codifiée dès 1960 par des accords de coopération signés avec la puissance coloniale et qui définissent les relations des deux États après l’indépendance. Ils désirent une société plus égalitaire. Et ils vont renverser la Ire République malgache, dont l’homme fort est le président Philibert Tsiranana, ouvrant ainsi paradoxalement la voie à des pouvoirs militaires.
Madagascar, 1971 : la révolte paysanne qui a ouvert l'avenirCette révolution trouve sa genèse dans un mouvement de contestation qui commence en janvier 1972 à l’école de Befelatanana, à Tananarive, la capitale. Elle formait sous la colonisation des médecins de « seconde zone », destinés à être les auxiliaires des Français. Les revendications sont d’ordre corporatiste, mais s’inscrivent sur un terreau général très sensible, celui des déceptions post-indépendance. Les élèves demandent une amélioration de leur quotidien – alimentation, douches… –, la fin des retards dans le versement des bourses, etc. C’est la mauvaise gestion gouvernementale qui va conduire à la radicalisation des revendications et aboutir à un mouvement d’ampleur. Le gouvernement laisse d’abord pourrir la situation, puis décide, en avril 1972, de fermer l’école, mettant ainsi les internes à la rue, et de dissoudre l’Association des étudiants en médecine et pharmacie.
Le 26 avril 1972, à Tananarive, une foule investit l’avenue de l’Indépendance et se dirige vers lestade pour dénoncer, notamment, les accords de coopération franco-malgache. Les manifestations se poursuivront jusqu’au 18 mai, quand le président Tsiranana remettra les pleins pouvoirs à l’armée. © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar
Les lycéens de Tananarive s’insurgent alors à leur tour, d’autant plus que le projet de création d’un concours d’entrée en seconde, gage de démocratisation dans l’accès à l’enseignement public, plus performant que le privé, vient d’être abandonné. L’université de Tananarive se met également en grève. Fondée en 1961, elle est encore très dépendante de la France : enseignement en français, enseignants majoritairement français, contenus non « malgachisés », et les réformes françaises y sont appliquées. Fin avril, on compte 95 établissements de la capitale en grève et 70 000 grévistes.
Élèves et étudiants se réunissent quotidiennement sur le campus de l’université, situé à 2 kilomètres du centre-ville. La Fédération des associations étudiantes de Madagascar impulse de nombreuses initiatives. Les étudiants s’organisent en divers conseils et commissions, et refont le monde dans un esprit de remise en question des inégalités et de révolte contre la persistance des pesanteurs coloniales, symbolisées par des accords de coopération qui couvrent tous les domaines. L’accord sur l’enseignement supérieur proclame notamment : « La langue française et l’enseignement d’inspiration française sont pour le peuple malgache l’instrument historique de sa promotion moderne et de son développement culturel, politique, économique et social. » Certains, réunis au sein du groupe Ny Andry, travaillent à malgachiser les concepts marxistes. De manière générale, la langue est au cœur de la révolte. On se réapproprie le malgache comme langue de savoir et de pouvoir. Les tracts sont d’abord écrits en français et en malgache, puis seulement en malgache.
Et la révolte gagne toute l’île, se propageant du centre et des hauts plateaux vers les côtes. Elle a aussi des dimensions festives, des groupes de musique, comme Mahaleo, s’y fabriquent une notoriété durable. Et lycéens et étudiants ont trouvé des alliés du côté des Zwam (« Zatovo western amical malagasy », Amicale des jeunes western), jeunes déscolarisés bien souvent descendants d’esclaves, qui se rebaptisent pour l’occasion Zoam (« Zatovo orin’asa malagasy », Jeunes sans travail). La révolte bénéficie aussi du soutien – ou tout au moins de la bienveillance – de la population et de celui des syndicats et des associations professionnelles. Ce mouvement s’inscrit parfaitement dans le prolongement des « global sixties » qui ont vu les étudiants et/ou travailleurs du monde entier s’insurger contre l’injustice et les pouvoirs en place. Certaines chansons reprises à Madagascar font d’ailleurs partie du répertoire mondial de la contestation : « Vous êtes reconnaissables, vous les flics du monde entier / Les mêmes imperméables, la même mentalité / Mais nous sommes de Tana, de Dakar et d’Abidjan et de Paris à Montpellier, à vous crier / À bas l’État policier ! »
Mais la révolte aurait pu s’essouffler si le pouvoir n’avait pas réagi encore une fois à contretemps et avec une grande maladresse. Un meeting convoqué le 26 avril par le ministre de la Culture donne l’occasion aux grévistes de défiler longuement, porteurs de pancartes et banderoles telles que : « Enseignement instable et non adapté aux Malagasy (Malgaches – NDLR) » ; « Les droits de l’élève » ; « À bas la colonisation culturelle » ; « Révisez les accords de coopération » ; « Non à la répression, oui à la compréhension » ; « Vous nous dites : ne gâchez pas le 1er Mai avec la grève, nous vous disons : ne gâchez pas notre avenir avec vos décisions instables » ; « Affrontons dès aujourd’hui les problèmes de demain, car qui dort sans prévoyance se réveille sans ressource » ; « Il vaut mieux mourir debout ! »
Parmi les bâtiments incendiés lors de l’insurrection du 13 mai 1972, l’hôtel de ville. Une banderole y proclame : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville. » © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar
Le meeting est un échec pour le ministre, d’autant plus que c’est le lendemain qu’apparaissent les premiers slogans visant directement le président : « Tsiranana dictateur » ; « Tsiranana capitaliste : 40 villas, 4 châteaux »… Malade, il s’est fait soigner en France et est parti se reposer dans une station thermale. Bien qu’absent, c’est lui qui prend la décision qui va transformer la révolte en révolution. Le 12 mai, les forces de sécurité (FRS, conçues sur le modèle des CRS français) encerclent le campus et arrêtent les 395 étudiants qui s’y trouvent. Ils sont déportés dans l’île de Nosy Lava, un symbole lourd de sens : c’est là qu’avaient été envoyés les internés de la répression de l’insurrection de 1947, puis les déportés de celle de la révolte du Sud, en 1971. La première a laissé de très douloureux souvenirs ; la seconde, menée également avec l’appui des troupes françaises, n’a pas eu le temps d’être oubliée.
1947, un massacre colonial français à MadagascarLe 13 mai 1972 devait être un jour de meetings. Ce fut un jour d’insurrection. 100 000 personnes occupent les rues de Tananarive – pour quelque 250 000 habitants –, scandant des slogans hostiles au pouvoir et demandant le retour des « enfants », les étudiants déportés. Des bâtiments sont incendiés, dont l’hôtel de ville, et une banderole proclame sur ses ruines : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville ». Revenu à Tananarive, Tsiranana prononce un discours délirant : « Il y a des meneurs qui entraînent les petits enfants (…). Attention, ce sont des bandits, donc des communistes (…). Je vous donne un conseil, parents, travailleurs, élèves, si vous tenez a la vie, ne participez pas à la grève (…). Si c’est nécessaire, même s’il faut 2 000 morts, nous le ferons en une seule fois ! 2000, même 3 000 ! En une seule fois ! Tsssak, Tsssak ! » Loin d’apaiser les manifestants, il met plutôt de l’huile sur le feu. Et on réclame sa démission. Les FRS, débordées, tirent sur la foule. Il y aura 45 morts.
Les jours suivants, les travailleurs s’organisent tant dans la capitale qu’en province. Ils se regroupent comme les étudiants et les Zoam dans des comités : les KTM (Komitin’ny tolon’ny mpiasa) que chapeaute le KIM (Komity iraisan’ny mpitolona), le comité des comités. Des négociations ont lieu et, le 18 mai, la foule assiste au retour des « enfants ».
C’est alors, semble-t-il, que le slogan « Le pouvoir à l’armée » va faire son apparition. L’armée en effet est restée neutre, n’est pas intervenue et semble être le seul recours dans un pays où il n’y a pas d’opposition crédible. Les Églises regroupées dans une Fédération des Églises de Madagascar, les militaires, mais aussi, officieusement, les Français – conseillers français du président ou de l’ambassadeur de France Alain Plantey – se font médiateurs. Les Français, qui ont des bases militaires dans l’île, sous le commandement du général Bigeard, n’interviendront pas pour sauver Tsiranana. Et celui-ci va céder. Le 18 mai, il dissout le gouvernement et donne les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa. La révolte est devenue révolution et la Ire République malgache n’est plus.
Le 1er janvier 1973, les troupes françaises quittent définitivement l’île. En 1975, Didier Ratsiraka, « l’Amiral rouge », est élu président démocratique de Madagascar. Son régime, socialiste et autoritaire, restera en place jusqu’en 1991. Réélu en 1996, il cèdera la place à Marc Ravalomanana en 2002. © Joël Robine / AFP
Mais les lendemains de révolution ne sont pas toujours des lendemains qui chantent. Le rêve de démocratie sociale, d’un « État des petits » (Fanjakan’ny madinika), qui était celui des révoltés va faire long feu. Le général Ramanantsoa assoit son pouvoir par référendum. Un Congrès national populaire a bien lieu en septembre, mais ses résultats sont bien en deçà des attentes qui étaient celles des étudiants. Les paysans, largement majoritaires, ont été et restent absents du mouvement. Il y a néanmoins quelques victoires : dès 1973, la malgachisation des enseignements primaire et secondaire, le départ des troupes françaises de Madagascar et la renégociation des accords de coopération.
Ramanantsoa ne va pas rester longtemps en place. Le 5 février 1975, il transmet le pouvoir au colonel Richard Ratsimandrava, qui s’était fait une popularité dans son gouvernement. Mais celui-ci est assassiné six jours plus tard – meurtre resté non élucidé. Se met alors en place un directoire militaire qui devient bientôt Conseil supérieur de la révolution, dont le capitaine de corvette Didier Ratsiraka prend la tête.
Didier Ratsiraka instaure un socialisme malgache inspiré des modèles tanzanien ou nord-coréen. Malgré quelques acquis, les difficultés économiques s’accumulent et l’autoritarisme du pouvoir ne se dément pas. En 1991, après l’élaboration d’une convention du Panorama issue d’un mouvement social de grande ampleur, des élections présidentielles ont lieu. Ratsiraka est battu et laisse la place à Albert Zafy, mais revient gagnant en 1996.
Il ne nous appartient pas d’entrer dans le détail de la vie politique chaotique de Madagascar jusqu’à nos jours. On peut seulement dire que le pays, avec ses deux derniers présidents, l’industriel Marc Ravalomanana et maintenant l’ancien disc-jockey Andry Rajoelina, est la proie d’élites prédatrices qui n’ont cure des inégalités croissantes ou de la misère d’une bonne partie de la population.
Et pourtant, Mai 1972 avait été porteur d’immenses espoirs, de projets culturellement et socialement égalitaires, du désir d’une nation indépendante et heureuse, débarrassée des séquelles du colonialisme, du désir d’un monde meilleur pour toutes et tous. Peut-être un jour la révolution de 1972 trouvera-t-elle quelque écho, sous des formes que nous ne pouvons encore imaginer. Tout au moins pouvons-nous l’espérer.
En savoir plus♦ Madagascar 1972 : l’autre indépendance. Une révolution contre les accords de coopération,de Françoise Blum, in « le Mouvement social », 2011/3, n° 236. En ligne sur : www.cairn.info♦ Aux origines du mai malgache. Désir d’école et compétition sociale.1951-1972,d’Anne-Marie Goguel, Karthala, 2006.♦ Paysans, intellectuels et populisme à Madagascar. De Monja Jaona à Ratsimandrava (1960-1975),de Françoise Raison-Jourde et Gérard Roy, Karthala, 2010.♦ Histoire de Madagascar. La construction d’une nation, de Sylvain Urfer, Maisonneuve & Larose-Hémisphères, 2021.
madagascarIl était une foisindépendance1972 BBC
Johnny Depp was jealous and controlling, ex-girlfriend Ellen Barkin says
Johnny Depp was controlling and jealous and once threw a wine bottle across a room, one of his ex-girlfriends and co-stars said in a video played during his court case against Amber Heard.
In the video, actress Ellen Barkin said Mr Depp was "drunk a lot of the time" during their relationship in the 1990s.
The testimony, filmed in 2019, was played in court, where Mr Depp is suing his former wife for defamation.
Ms Heard has accused the Hollywood star of being violent, which he has denied.
The trial's jury watched the recorded testimony from Ms Barkin, who said her relationship with the Pirates of the Caribbean actor lasted between three and six months.
She said: "He's just a jealous man, controlling - 'Where are you going? Who are you going with? What did you do last night?'
"I had a scratch on my back once that got him very, very angry because he insisted it came from me having sex with a person who wasn't him."
She added that the actor "was always drinking and or smoking a joint".
Ms Barkin said the incident with the bottle happened while she and Mr Depp were filming the 1998 film Fear and Loathing in Las Vegas, adapted from the book by Hunter S Thompson.
"Mr Depp threw a wine bottle across the room, the hotel room in Las Vegas," she said. "I don't know why he threw the bottle."
However, she recalled that he may have had an argument with friends or an assistant.
Also on Thursday, Mr Depp's former agent Tracey Jacobs told the trial that his career suffered after 2010 because of "unprofessional behaviour" including drug and alcohol use and consistently showing up late on set.
And the star's former business manager Josh Mandel said he became "extremely concerned" about Mr Depp's financial situation in 2015, with the actor spending $300,000 (£193,000) a month on full-time staff at one point.
The trial is due to resume next week.
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France24 - Monde
Le Maire, Colonna, Abad, Ndiaye : découvrez le gouvernement d'Élisabeth Borne
Publié le : 20/05/2022 - 17:15Modifié le : 20/05/2022 - 17:29
FRANCE 24
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Le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, a annoncé vendredi la composition du nouveau gouvernement français. Découvrez la liste des 17 ministres, six ministres délégués et quatre secrétaires d'État de l'équipe d'Élisabeth Borne.
La composition du gouvernement d'Élisabeth Borne a été dévoilée vendredi, avec le maintien de poids lourds comme Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, l'entrée de la chiraquienne Catherine Colonna aux Affaires étrangères et la surprise Pap Ndiaye à l'Éducation nationale.
Quatre jours après la nomination d'Élisabeth Borne à Matignon, le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, a livré la liste de "la meilleure équipe, avec les meilleurs talents" que la nouvelle Première ministre avait appelée de ses vœux jeudi.
Le gouvernement compte 27 membres, dont 13 femmes – 17 ministres, six ministres délégués, quatre secrétaires d'État. En voici la liste.
Les ministres
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique ;
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur ;
Catherine Colonna, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères ;
Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice ;
Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires ;
Pap Ndiaye, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse ;
Sébastien Lecornu, ministre des Armées ;
Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé et de la Prévention ;
Damien Abad, ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées ;
Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ;
Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ;
Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques ;
Yaël Braun-Pivet, ministre des Outre-mer ;
Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture ;
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique ;
Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.
Les ministres délégués
Auprès de la Première ministre :
Olivier Véran, chargé des Relations avec le Parlement et de la Vie démocratique ;
Isabelle Rome, chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances.
Auprès du ministre de l'Économie :
Gabriel Attal, chargé des Comptes publics.
Auprès du ministre de l'Intérieur et de la ministre de la Transition écologique :
Christophe Béchu, chargé des Collectivités territoriales.
Auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères :
Franck Riester, chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité ;
Clément Beaune, chargé de l'Europe.
Les secrétaires d'État
Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement ;
Justine Benin, secrétaire d’État chargée de la mer ;
Charlotte Caubel, secrétaire d’État chargée de l’Enfance ;
Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
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.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR L'Humanité
Il était une fois... Serge Reggiani, la douloureuse quête du bonheur
Il était une foisCent ans après sa naissance, le 2 mai 1922, sa présence au détour d’un film ou d’un refrain nous émeut toujours. C’est que Serge Reggiani a eu, en quelque soixante années de carrière, plus d’une corde à son arc artistique ! Théâtre, poésie, cinéma, chanson… Avec sa puissance d’interprétation teintée d’une inaltérable mélancolie, il nous a légué un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’humanité.
Edgard GarciaIl aurait donc 100 ans ! Cela paraît incroyable, tant résonnent encore ses interprétations puissantes et la force du désarroi de vivre qu’il portait à fleur de peau. Assurément une des figures les plus attachantes de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle, dont la présence au détour d’un film ou au tournant d’un refrain continue de nous émouvoir, Sergio Reggiani est né le 2 mai 1922 en Italie, à Reggio Emilia, dans un milieu très modeste. Il arrive en France en 1930, avec ses parents antifascistes contraints à l’exil. À Paris, faubourg Saint-Denis, son père ouvre un salon de coiffure, auquel Serge envisage de lier son destin. Sa mère, Laetizia, seconde son mari, souvent brutal, toujours volage et porté sur la boisson. L’appétit de savoir de leur fils en fait vite un bon élève, sensible et résolu. Deux mots qui le caractériseront toute sa vie.
En 1941, en pleine Occupation, Serge Reggiani fait ses débuts sur les planches. Il donne la réplique à Jean Marais, puis il est repéré par Jean Cocteau. Un début de carrière où il se lie d'amitié avec Simone Signoret, qu’il retrouve en 1952 dans « Casque d'or". © Mondadori/Getty Images
Après avoir fait de la figuration et le clown à la terrasse des bistrots pour quelques sous, et fréquenté le petit cours de théâtre de Raymond Rouleau, il apprend l’ouverture d’un cours d’art dramatique dans le 8e arrondissement, un autre monde. Pas dégonflé, le petit rital s’y présente et y est pris. Assidu et travailleur, il décroche un premier prix d’interprétation l’encourageant à tenter le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où il passe deux ans d’intense apprentissage. En 1940, l’exode le pousse un temps sur les routes.
Revenu à Paris, il fait ses débuts au théâtre dans « le Loup-Garou », de Roger Vitrac, mis en scène par Raymond Rouleau. D’amitiés durables en rencontres remarquables, il décroche des rôles. Le voici, en 1941, dans « Britannicus » avec Jean Marais et dans « les Amants de Galice », de Lope de Vega, mis en scène par Charles Dullin. Puis, remarqué par Cocteau, il joue en 1942 dans les sulfureux « Parents terribles ». La pièce est vite interdite, accusée par la presse collaborationniste d’incitation à la dépravation morale. Début de carrière réussi ! Il fréquente le cabaret le Théâtre de nuit, où il récite des poèmes : exercice sans doute capital pour la suite de sa carrière. En 1942, « le Voyageur de la Toussaint », premier film avec Louis Daquin, où il noue une amitié pour la vie avec Simone Signoret, puis « le Carrefour des enfants perdus », de Leo Joannon, où il rencontre Janine Darcey, qui devient son épouse.
Ayant échappé au STO et à l’enrôlement dans l’armée de Mussolini (il ne sera naturalisé français qu’en 1948), le voici à l’affiche du premier film traitant de la Résistance et de la trahison, « les Portes de la nuit », du tandem Carné-Prévert. Il s’y mesure à un autre débutant, Yves Montand, forte tête italienne lui aussi : une autre amitié solide est nouée. Sa carrière est lancée, sa vie aussi : Stephan naît en 1946, puis Carine en 1951. Il tourne plusieurs films, tandis que le théâtre le rappelle pour « les Justes », d’Albert Camus, avec Maria Casarès ; il la retrouvera en 1953 pour « la Dévotion à la croix ».
En peu d’années, le jeune fils d’immigré est devenu un artiste accompli, pour qui s’ouvre une carrière s’annonçant riche et féconde. Une nouvelle occasion s’offre avec le tournage de « Casque d’or », de Jacques Becker (1952), avec Simone Signoret – une de ses plus belles réussites.
Mais son couple bat de l’aile : comme son père, il préfère au domicile conjugal bars et cabarets. Il quitte Janine en 1955, puis épouse en 1957 Annie Noël, rencontrée sur un tournage. Celia naît un an plus tard. Annie engage Serge à renouer avec le théâtre et la poésie. Premier enregistrement : des poèmes de Pierre Villon, puis deux 45-tours consacrés à Blaise Cendrars. Sa belle voix de baryton se fait passeuse de poésie.
En 1974, un de ses plus beaux rôles au cinéma, sous la direction de Claude Sautet dans "Vincent, François, Paul... et les autres" avec Yves Montant et Michel Piccoli. © Michel Ginfray/Gamma-Rapho/Getty Images
Et le théâtre reprend ses droits : en 1959, il joue, dans « les Séquestrés d’Altona », de Jean-Paul Sartre, le rôle d’un jeune officier nazi dévoré par la culpabilité des horreurs commises en Russie. En pleine guerre d’Algérie, alors que l’usage de la torture est révélé, la pièce connaît un vaste succès. Reprise en 1965, il la jouera près de 420 fois. Sa famille agrandie par Simon (1961) puis Maria (1963) s’installe sur la Côte d’Azur, à Mougins, qui devient le havre des Reggiani.
Le cinéma frappe de nouveau à la porte en Italie, où il acquiert une belle notoriété en 1961 : il est Robespierre dans une très populaire série de la RAI, « I Giacobini », et joue dans « le Guépard », de Visconti. En France, c’est « le Doulos », de Jean-Pierre Melville, avec Jean-Paul Belmondo et Michel Piccoli, un de ses sommets au cinéma.
Ses amis Montand et Signoret lui font rencontrer Jacques Canetti, historique directeur artistique de Philips, dont il vient de claquer la porte, qui le convainc de faire un disque (1964) sur les chansons de Boris Vian, disparu en 1959. Ressortent particulièrement « Arthur, où t’as mis le corps ? » et « le Déserteur », fameuse chanson censurée moult fois. Reggiani impose sa formidable griffe d’interprète et se fraie un chemin auprès d’un jeune public, pourtant enamouré des idoles yéyé.
Pressé par Canetti, il donne, en janvier 1965, un premier récital en première partie de Catherine Sauvage, au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis : c’est l’ovation. Il fait alors la rencontre, décisive, de Barbara, qui le place en ouverture de plusieurs de ses récitals et lui prodigue aide et conseils. Une page est en train de se tourner : on verra toujours Reggiani sur les planches, mais celles du music-hall.
Sa puissance d’interprétation va agréger autour de lui une équipe de créateurs, musiciens et arrangeurs, dont Louis Bessières, complice de la bande à Prévert, qui s’étoffera de collaborations prestigieuses, tressant une œuvre d’une extraordinaire densité, mots et musique.
Son deuxième album, « N° 2 Bobino », en 1967, toujours chez Canetti, sera celui de la confirmation. « Les loups sont entrés dans Paris », chanson signée Albert Vidalie et Louis Bessières, fait un tabac en radio ; « Sarah », « Ma solitude » et « Ma liberté », de Moustaki, « le Petit Garçon », de Jean-Loup Dabadie, une reprise du « Déserteur » et d’autres titres signés Vian et même Gainsbourg en font un disque d’une exceptionnelle richesse, où sa voix mûrie fait des merveilles d’émotion. C’est ce qu’entend un vaste public populaire qui en fait un succès imposant. Ironie de l’histoire, son fils Stephan, engagé lui aussi dans une carrière dans la chanson, sera éclipsé par ce « nouveau » chanteur de 45 ans qui connaît une ascension fulgurante.
En 1967, il chante en soutien à Mendès France (PSU) pour les législatives. © Keystone france/Gamma-Rapho
Brouillé avec Canetti, il signe chez la major Polydor pour un troisième album, « Et puis… », en 1968, celui de la consécration. De « Votre fille a vingt ans » à « Il suffirait de presque rien », de « l’Homme fossile » à « la Java des bombes atomiques », il continue à explorer le registre de la mélancolie comme des chanson corrosives et cocasses. Anne Sylvestre lui propose « la Maumariée », encore un succès. Serge Reggiani figure dorénavant au panthéon des grands de la chanson française, interprète applaudi quand la mode vire aux auteurs-compositeurs-interprètes qui fleuriront tout au long des années 1970.
Et le comédien, plus prisé que jamais, tourne à un rythme soutenu : « l’Armée des ombres », avec Melville, puis avec Lelouch, Verneuil et Chabrol, Claude Sautet ou Jacques Rouffio, mais aussi Luigi Comencini ou Aki Kaurismäki… Quelle carrière ! Impossible de citer ici tous ses films…
La poésie reste une source : en 1974, sort « Poètes 2 et 3 », album consacré à des textes de Prévert, avec notamment « l’Effort humain » qui « porte (…) les cicatrices des combats livrés par la classe ouvrière contre un monde absurde et sans lois… » : pour Reggiani, dire Prévert est aussi un acte politique.
Les disques succèdent aux films, Jean-Loup Dabadie, Claude Lemesle, Jean Dréjac, le jeune Sylvain Lebel et Michel Legrand, Alain Goraguer, Alice Dona, Moustaki, son fils Stephan et d’autres encore le nourrissent, sous la houlette de Jacques Bedos, l’ami producteur.
Sur l’écran comme sur les disques, Reggiani construit un personnage attachant, toujours un peu réservé, voire intimidé, porteur d’une inaltérable mélancolie, d’un vent de défaite face à l’avancée inexorable du temps qui empêche, dans notre immense appétit de vivre, de tout embrasser durablement. En 1973, nouvelle rupture et nouvel élan du cœur, il rencontre Noëlle Adam, danseuse et comédienne, qui sera sa compagne jusqu’au bout.
Pour autant, ce fond de gris dans ses yeux verts ne l’a pas empêché d’être de son monde, de prendre part aux combats politiques et sociaux, soutenant des causes telles que la résistance chilienne, et accompagnant, à sa façon, la gauche et sa promesse de changer de cap et la vie au fil des années 1970. Témoigne de cet élan progressiste « Villejuif », sur l’enfermement psychiatrique, mis en regard d’autres enfermements, à Prague, Athènes ou Madrid.
Cette période d’accomplissement se brise quand, le 30 juillet 1980, son fils Stephan se suicide. Un fils qui lui avait écrit de bien belles chansons ; un disque à deux et des concerts ensemble, notamment en 1975 à la Fête de l’Humanité, avaient cimenté leur complicité.
Reggiani s’enfonce dans un état dépressif, avec l’alcool comme compagnon de tristesse – « un euphorisant qui empêche de craquer », écrira-t-il (1). En mai 1981, en pleine euphorie de la gauche victorieuse, il publie un 11e album et fait son premier Olympia sous les vivats d’un public heureux de le retrouver. Toutefois, le chanteur décline, sa santé est fragilisée par l’alcool, sa voix est rongée par la cigarette, sa mémoire défaille ; le succès est moins au rendez-vous.
Il parvient à surmonter ses démons avec la peinture – c’est à son ami Picasso qu’il doit de s’y être autorisé. Il peint, expose et reprend confiance pour de nouvelles chansons et des séries de concerts à l’Olympia, des tournées – Palais des congrès et Francofolies de La Rochelle –, jusqu’aux « Enfoirés » de la bande à Goldman. Le septuagénaire enregistre plusieurs disques malgré les ennuis de santé, toujours soutenu par ses amis, Lemesle, Legrand et autres artisans géniaux.
Honoré aux victoires de la musique en 2003, salué par ses pairs qui enregistrent un album d’hommages (2), alors qu’il entame une tournée en France et au Québec, il est terrassé par une crise cardiaque en juillet 2004, à l’âge de 82 ans. Le ciseleur de mots, le magicien de l’émotion, le fils d’immigrés intransigeant de dignité s’en va, laissant un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’une humanité fragile mais inflexible. Entre douleur et bonheur, une leçon de vie.
(1) « Dernier Courrier avant la nuit », de Serge Reggiani, l’Archipel, 1995 ; Archipoche, 2022.(2) « Autour de Serge Reggiani », avec entre autres Arno, Renaud, Patrick Bruel, Jane Birkin, Juliette… Trema, 2002.
DISCOGRAPHIE SÉLECTIVE
Serge Reggiani. L’acteur de la chanson, de Daniel Pantchenko, Fayard, coll. « Biographies », 2014.Serge Reggiani. Album n° 2, disques Jacques Canetti, CD (l’album de 1967, comportant les 12 titres originaux).Serge Reggiani chante Boris Vian, disques Jacques Canetti, CD (le premier album paru chez Jacques Canetti).Disponibles, ainsi que d’autres trésors, sur : www.jacques-canetti.comSerge Reggiani. Intégrale des albums studio 1968-2002, coffret de 13 CD, Polydor, 2014.Les chansons de Serge Reggiani sont également accessibles sur les plateformes.
chanson françaiseserge reggiani BBC
US PGA Championship: Will Zalatoris opens one-shot lead
Last updated on 1 hour ago1 hour ago.From the section Golfcomments59
American Will Zalatoris takes a one-stroke lead into the weekend at the US PGA Championship after overnight leader Rory McIlroy dropped back on day two.
McIlroy began the day one shot clear of the field but the Northern Irishman finished it five behind Zalatoris, who reached nine under at Southern Hills.
He carded a bogey-free five-under 65 with conditions favouring the late wave in Oklahoma, although McIlroy shot 71.
Chile's Mito Pereira, on his second major start, is second at eight under.
Australian Cameron Smith, who won the Players Championship in March, struck fellow player Aaron Wise on the head with a wayward tee shot on the second.
Wise, who was on the adjacent seventh hole, who was down for "about 20 seconds", needed treatment but was able to complete his round, albeit with a head that was "a little sore".
"I was walking down seven and then next thing you know, there's a little bit of ringing in my head," said Wise.
His playing partner Joel Dahmen added: "It was a glancing blow, but the ball took off another 40 or 50 yards down the fairway. It ended up in the rough. You could hear it. All the spectators heard it. It was loud."
Scoring was at a premium on a blustery morning in Tulsa but world number nine Justin Thomas set an early clubhouse target of six under par with a second successive 67.
However, former world number one Dustin Johnson and current occupant and Masters champion Scottie Scheffler missed the cut after both slumped to six over par - Scheffler after dropping two shots on his final hole.
Spaniard Jon Rahm heads into the weekend at two over par after a one-under 69, as does reigning Open champion Collin Morikawa, who endured a tricky morning and faced a nervy wait after finishing at four over, which is where the halfway cut was made with the top 70 and ties playing the final two rounds.
Among those late starters to benefit from the wind dropping was Bubba Watson, who missed a putt on the last to become just the second player, after Branden Grace in the 2017 Open, to shoot 62 in a major. However, his scintillating 63, that included nine birdies and two bogeys, leaves him at five under.
"It was nice but I wish it was on Sunday to take the lead, coming out of nowhere to win or take a top five - but I will take it on any day of the week," said the 43-year-old two-time Masters champion.
Tiger Woods, who looked to be in pain at the end of his opening round as he continues his comeback from a career-threatening car crash that left him unable to walk for three months, battled hard and edged inside the cut at three over after a 71.
"You can't win the tournament if you miss the cut," said the 15-time major winner. "I've won tournaments, not major championships, but I've won tournaments on the cut number.
"There's a reason why you fight hard and you're able to give yourself a chance on the weekend. You just never know when you might get hot."
McIlroy's recent majors have been characterised by slow starts that have played him out of contention but the 33-year-old set the target on day one in Tulsa.
He started slowly on Friday though, despite enjoying the best of the conditions. He had two costly bogeys on his front nine, as those below him began to find some momentum as the wind dropped. His solitary birdie came on the 12th as the four-time major champion finished with a one-over 71 that leaves him at four under for the tournament.
"Overall a lot of guys went lower in the afternoon and I wish I was one of them, but if that is the bad one out of the way I am still in a good position," said McIlroy.
"Those three par savers were key to me to staying just that bit closer to the lead. Those par saves on 16, 17 and 18 were very important."
Thomas started the day two behind McIlroy and erased that deficit with two birdies in his opening four holes, having started on the 10th, in what was an assured round from the 2017 champion.
A bogey on the par-three 14th checked his momentum but a run of eight pars followed and he finished in confident fashion with a birdie on the long fifth before walking in another on the final hole to post his second 67.
"I enjoyed it a lot, it brings out a good part of my game and I am comfortable in it," said Thomas about the conditions.
"I feel like I'm playing well. We're halfway through so it's still a long way from home, but I'm very pleased with where everything is at and the state of mind that I'm in."
Six under looked for a long while like it would be tough to beat, but when the wind dropped there were scores to be had and Zalatoris and Pereira were among those to take advantage.
Zalatoris already has four top-10 major finishes and he had to scramble to keep his blemish-free round intact before a run of three birdies after the turn saw him pull clear of the field, although Pereira, who started on the 10th, drew level as he holed six birdies in his final nine holes.
Texan Zalatoris leaked a drive right on the 17th and appeared to have his route to the green impaired by branches, but the 25-year-old world number 30 stuck a superb approach to within eight feet and holed the birdie putt to move back into a solo lead that he would hold on to.
"When I got out of position I missed in the right spots," said Zalatoris. "I made a bunch of six to eight-foot par saves that kept the round going - I was surprised when I looked on the scorecard that I didn't have any bogeys on there."
Chilean Pereira missed the cut at the 2019 US Open on his only previous major start but the 27-year-old will head out in the final pairing on Saturday after an impressive six-under 64.
England's Matthew Fitzpatrick was one of the few trending in the right direction on Friday morning, moving to three under par for the tournament before dropping his first shot of the day on his 13th hole.
The 27-year-old, whose best major finish was joint seventh at the Masters in 2016, bounced back with a birdie on the seventh - his 16th - and scrambled two pars to sign for a 69 and three-under total.
"I feel like this is the best I've played ever in my career this year so far," he said.
"I've got a lot longer and it showed a lot the first two days, the guys that I played with, the clubs that I've been hitting into holes - hopefully it's a sign things are changing a little bit for me."
Compatriot Tyrrell Hatton carded four successive birdies on his way to a two-under 68, but will feel he left something out there after closing his round with bogeys at 16 and 18.
Two-time major champion Johnson signed for a second successive 73 and will be heading home, despite finishing with two birdies.
Scheffler, fresh from his Masters triumph last month, is another facing an early exit after he struggled to get to grips with the Tulsa venue and also ended the day at six over.
He was in a marquee group with world number two Rahm and third-ranked Morikawa, but followed Thursday's 71 with a five-over 75 on Friday that unravelled on his back nine.
Scheffler started at the 10th and after carding nine pars in a row posted four bogeys either side of a birdie down the stretch before taking four shots from just off the back of the green on the ninth as he played his final nine holes in five-over 40.
World number five Patrick Cantlay had a wretched opening two rounds with just two birdies as he bowed out with an 11-over total.
France24 - Monde
Cannes 2022 : pour Kirill Serebrennikov, "la vraie culture russe n'est pas celle de la propagande"
Publié le : 19/05/2022 - 23:01
Natacha MILLERET
Louise DUPONT
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La 75e édition du Festival de Cannes est marquée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Si le Festival a refusé la venue de délégations officielles de Russie, le réalisateur russe Kirill Serebrennikov, connu pour ses prises de positions contre le régime de Vladimir Poutine, est présent cette année. Exilé à Berlin depuis le début de la guerre en Ukraine, il a pu monter les marches cette année pour “La femme de Tchaïkovsky”. Eve Jackson l'a rencontré pour France 24.
La bête noire du Kremlin, interdite de sortie de territoire pendant plusieurs années, n’avait pas pu venir sur la Croisette lors de ses sélections précédentes. Depuis le début de la guerre, Kirill Serebrennikov vit exilé à Berlin. Son film “La femme de Tchaïkovsky” ("Zhena Chaikovskogo") fait partie de la sélection officielle de cette 75e édition.
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CANNES 2022
Coup d'envoi du Festival de Cannes dans une ambiance de fête et d'espoir
À L’AFFICHE !
Cannes 2022 : le film "Tirailleurs" projette l'enfer des tranchées sur le grand écran
À L’AFFICHE !
Festival de Cannes : c'est parti pour la 75e édition !
L'Humanité
Histoire. Philadelphie, 1972 : la traque mortelle du Move
Il était une foisEn 1972, une petite communauté noire, le Move, prône la révolution pour « libérer la vie » de l’exploitation capitaliste, responsable de l’oppression, des inégalités, du racisme, des guerres et de la destruction de la nature. Ce mouvement protestataire non violent a fait l’objet, à l’instar des Black Panthers, d’une répression systématique et démesurée, qui résonne encore aujourd’hui.
Michel MullerPhiladelphie, Pennsylvanie 1972. À Powelton, un quartier populaire et multiculturel, une communauté d’une trentaine de membres s’installe dans une vieille bâtisse sous le nom de Move, le mouvement, en tant que « l’essence même de toute forme de vie ». Prônant une sorte de synthèse entre le Flower Power de 68 et le militantisme des Black Panthers contre la ségrégation raciste, le petit groupe de familles affirme vouloir revenir aux valeurs originelles des êtres humains pour se libérer du « système » – la destruction de la nature par l’industrialisation – et de l’exploitation capitaliste responsable des inégalités et des guerres. Tous ont adopté le patronyme Africa, à la suite de John Africa, qui vient de fonder Move, car « c’est d’Afrique que provient toute vie ».
Avec la présidence de Richard Nixon, s’est ouverte, en janvier 1970, une longue période de répression de toute protestation visant en particulier les militants noirs. Sous la houlette du tout-puissant chef du FBI, John Edgar Hoover, le parti des Black Panthers (BPP) est l’objet d’une répression multiforme qui aboutit à sa désintégration. Dans le même temps, montent en puissance les révoltes des jeunes contre la guerre du Vietnam et le mouvement hippie qui incarne l’aspiration au retour à la « pureté primitive » de l’être humain.
1971. Scandale du Cointelpro : la face noire du FBI au grand jourDans les quartiers noirs de Philadelphie, la vie quotidienne est faite de luttes pour la survie et de résistance à la répression policière meurtrière. Le BPP y a un rôle social et organisateur majeur. C’est dans cette atmosphère que Mumia Abu-Jamal – aujourd’hui symbole du combat contre la peine de mort –, que nous retrouverons plus loin, fait son apprentissage, dès ses 14 ans, de militant puis de responsable de l’information du BPP, et de journaliste.
VIDÉO. Mumia Abu-Jamal, dans les prisons américaines depuis 40 ansC’est aussi dans cet environnement que le futur fondateur de Move, Vincent Leaphart, connu comme « philosophe de coins de rue » pour ses tirades contre la mal-vie, survit avec des petits boulots. Sa rencontre en 1971 avec un doctorant en sociologie et militant antiraciste, Donald Glassey, lui donne la clé de l’épanouissement de ses idées : il rédige un document de 300 pages, « The Guidelines ».
Les lignes directrices de celui qui a pris pour nom John Africa sont une sorte de synthèse d’une volonté inébranlable de solidarité, de pacifisme et d’action pour la justice, l’égalité et la liberté, conjuguée à un mode de vie quasi monastique : ne posséder que ce que l’on porte sur soi, manger cru, ne former qu’une seule famille. « Il y a parmi nous des Noirs, des Blancs, des Latino-Américains, des gens d’origine sociale variée », proclame ce manifeste. « Organiser la révolution (…) a pour objectif de briser un mode de fonctionnement artificiel qui emprisonne la vie. Les industries doivent cesser de polluer l’air, l’eau et la terre : il faut libérer la vie. » Celle-ci, quelle que soit sa forme, a une origine unique : Dieu, Mère Nature ou Mama ; « chaque vie (étant) un élément de la chaîne du vivant, (elle) revêt une importance égale ». Il s’agit de « montrer aux gens combien le “système” est corrompu et tyrannique, à l’origine de tous leurs maux : le chômage, la drogue, l’alcoolisme, le racisme, la violence familiale, les maladies vénériennes, la criminalité, la guerre ».
Move multiplie les actions : interpellations de personnalités, happenings contre l’enfermement des animaux dans les zoos, et surtout contre le racisme et l’emprisonnement jusqu’à ce que mort s’ensuive. John Africa devient une sorte de « messie en dreadlocks ». Ce qui est un aspect de l’éthique de Move : « Hostiles aux produits cosmétiques et jetables, aux détergents chimiques, nous laissons nos cheveux pousser naturellement », tout en consacrant « énormément de temps à notre hygiène corporelle et à l’entretien de nos maisons ».
Tout cela ne peut qu’agacer l’establishment tenant aux « bonnes mœurs » et à « la loi et l’ordre ». Le clou noir qui dépasse doit être enfoncé : telle est la ligne de Frank Rizzo, élu maire de Philadelphie en 1972. L’ancien chef de la toute-puissante police de la ville a fait de celle-ci le bras armé de sa politique.
Move fait l’objet d’un harcèlement systématique, judiciaire et policier. La répression prend aussi la forme d’une violence ciblée : pour les hommes, les frapper aux parties génitales ; quant aux femmes enceintes, c’est le ventre qui est visé. Quelques exemples : le 9 mai 1974, Janet et Leesing Africa, arrêtées et battues, avortent à la suite des coups subis. Le 29 avril 1975, à l’issue d’une manifestation contre les violences policières, Alberta Africa, est frappée au ventre par quatre policiers et une infirmière : même dramatique résultat. Le 28 mars 1976, la police investit la maison sous prétexte de tapage nocturne : le nourrisson de Janine Africa, Life, est violemment piétiné et décède. Les policiers nient le meurtre, affirmant qu’il n’y avait pas de bébé. Un juge prononce un non-lieu : sa mère ayant accouché à domicile – selon les principes de Move –, l’enfant n’est pas déclaré à l’état-civil… et n’a donc jamais existé.
Mais le pire se prépare activement du côté du maire Frank Rizzo. Une campagne de presse accusant Move de clochardiser le quartier avec son mode de vie (notamment… l’usage d’une caisse de compost pour recycler les déchets) est lancée. Le 18 décembre 1975, une inspection des services d’hygiène est ordonnée : Move interjette des dizaines d’appels. Fin 1977, à la suite d’un arrêté de péril, un accord fixe un délai de 90 jours pour que Move trouve un autre lieu avec l’aide de la municipalité… qui n’en fait rien. Elle décide alors la destruction de l’habitation.
Le 16 mars 1978, des centaines de policiers investissent les alentours, des tireurs d’élite sont postés. Un blocus est mis en place pour affamer les habitants. « S’ils résistent, on les prendra de force, qu’il y ait des enfants ou non ! » annonce Frank Rizzo. Le 8 août 1978, à l’aube, la police envahit la maison. Les habitants se sont barricadés dans la cave : elle est inondée et des tirs éclatent en tous sens. Un policier, James Ramp, est tué et trois autres sont blessés. Les assiégés se rendent et sont violentés. Une photo fait le tour des médias : Delbert Africa, au sol, les bras tendus en croix, battu par trois policiers – qui seront acquittés.
C’est là que les destins de Move et de Mumia Abu- Jamal, jeune journaliste à la radio publique locale, se croisent. Ce dernier fait connaître à un large public le traitement infligé à Move. Neuf de ses membres ont été inculpés du meurtre du policier Ramp : Janine, Debbie, Janet, Merle, Delbert, Mike, Edward, Phil et Chuck Africa. Le 8 mai 1980, le juge Malmed les déclare coupables, sans qu’aucune preuve n’ait été produite ; les « Move Nine » (« les Neuf de Move ») sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de trente à cent ans.
Début 1980, les Move s’installent dans une maison au 6621 Osage Avenue, au cœur d’une cité de pavillons. Leur combat pour la libération des « Move Nine » se heurtant aux murs de la justice et au silence des médias, ils alertent les passants avec leurs porte-voix.
Toujours sous surveillance et harcelés, craignant un nouvel assaut, les militants se barricadent. Le 11 mai 1985, la juge Lynne Abraham émet des mandats d’amener contre Ramona, Conrad, Frank et Teresa Africa pour troubles sur la voie publique et menaces terroristes. Le lendemain, la police fait évacuer la cité.
Le 13 mai 1985, à l’aube, le commissaire Gregore J. Sambor lance aux Move un ultimatum pour qu’ils se rendent et, sans attendre, l’assaut est déclenché : des centaines de policiers usent de gaz lacrymogène, de canons à eau et de carabines, de fusils-mitrailleurs et de mitrailleuses. En une heure trente, au moins 10 000 coups de feu sont tirés. En début d’après-midi, un hélicoptère lâche sur la maison une bombe de 20 kg de TNT fournie par le FBI. Un incendie éclate, ordre est donné aux pompiers de ne pas intervenir ; il s’étend et détruit 65 pavillons de la cité. Cinq enfants et six adultes, dont John Africa, meurent brûlés vifs. Seuls Ramona Africa et un enfant, Birdy, ont pu s’échapper de la maison malgré les tirs. L’autorisation d’utiliser des explosifs avait été donnée par Wilson Goode, le premier maire noir de la ville fraîchement élu.
Dans le monde entier, télévisions et journaux diffusent les images de l’assaut. C’est un véritable séisme à Philadelphie. Le chef de la police démissionne. Une commission d’enquête municipale conclut, en mars 1986, que le largage d’une bombe sur une maison occupée, notamment par des enfants, est « inacceptable » et observe que l’attentat n’aurait pas eu lieu « si la maison Move et ses occupants avaient été situés dans un quartier blanc comparable ». Le maire sera pourtant réélu en 1987.
Aucun des responsables du crime raciste n’a été inculpé. Ramona Africa a été incarcérée sept ans pour « complot et émeutes ». Il a fallu attendre 1996 pour qu’un jury conclue que les autorités ont utilisé une « force excessive » et violé les droits constitutionnels de Move. La Ville de Philadelphie a été condamnée à verser 500 000 dollars à Ramona et 1 million aux proches de John Africa, 90 000 dollars à chacune des familles des adultes décédés, 25 millions aux parents des cinq enfants immolés et 1,7 million à Birdy Africa.
Les « Move Nine » n’ont été libérés qu’entre juin 2018 et février 2020. Deux d’entre eux ont passé plus de quarante-deux ans en prison, deux autres y sont morts dans des conditions très suspectes. Et ce n’est qu’en novembre 2020 que la municipalité a présenté des excuses officielles pour le crime de 1985.
Le 23 avril 2021, le quotidien britannique « The Guardian » a révélé qu’une anthropologue de l’université de Pennsylvanie a présenté à ses étudiants… des ossements de victimes de l’incendie de la maison Move issus du musée d’Anthropologie et d’Archéologie de l’université, où ils étaient entreposés. En mai 2021, le commissaire à la santé de Philadelphie a démissionné pour avoir ordonné, en 2017, l’incinération d’une partie de ces ossements sans prévenir les familles. Une boîte étiquetée « Move » a alors été retrouvée : les restes qu’elle contenait ont été rendus à la communauté. Interrogé par « The Guardian », Michael Blakey, professeur d’anthropologie en Virginie, a expliqué que « les États-Unis continuent à fonctionner sur le socle du “privilège blanc”. Ce que nous voyons ici en est la manifestation scientifique – l’objectivation de l’“autre” et l’absence d’empathie dans une société dont les Blancs croient détenir le contrôle ».
Move est toujours vivant, ses membres – dont les enfants devenus adultes – mènent notamment le combat pour la libération de Mumia Abu-Jamal. Leur incessante solidarité a contribué à sa survie dans le couloir de la mort après sa condamnation en août 1982.
En savoir plus
Sur move-thestory.com , un « livre-Web » militant, richement documenté, sur la longue histoire de Move, créé notamment par Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire spécialiste des États-Unis.« Mumia Abu-Jamal. Un homme libre dans le couloir de la mort », de Claude Guillaumaud-Pujol, le Temps des cerises, 2007.
communautésblack panthersMoveÉtats-Unis BBC
Real Madrid 0-0 Real Betis: Carlo Ancelotti's champions held
Last updated on 20 May 202220 May 2022.From the section European Football
Real Madrid ended their triumphant league campaign with a draw against Real Betis in their final match before facing Liverpool in the Champions League final.
Carlo Ancelotti named his strongest XI for the game between the La Liga champions and the Copa del Rey winners.
Karim Benzema twice went close to scoring but was unable to add to his 27 league goals for the season.
Gareth Bale, who is set to leave Real Madrid, was not involved in the game.
Ancelotti's team wrapped up the title last month with four games to spare but they were unable to end the domestic campaign on a winning note.
They managed just three attempts on target during the 90 minutes, while Betis went close when 40-year-old substitute Joaquin fired narrowly over on his 600th La Liga appearance.
Real Madrid, who finish the league season on 86 points from 38 games, now have a full week to prepare for the Champions League final in Paris on 28 May.
Real Betis are fifth in the table on 65 points although Real Sociedad can draw level on points if they defeat Atletico Madrid at home on Sunday (21:00 BST).
Ancelotti said on the eve of the game that it was important Real Madrid recognise the contribution Bale made to the club and called on fans to give him a fitting farewell in his final home game.
After naming the Welshman in his squad, the Real boss opted not to include him in his 23.
The 32-year-old, whose contract expires at the end of June, has helped the club win four Champions League trophies and scored 106 goals since joining from Tottenham for £85.3m - then a world transfer record - in September 2013.
Bale has been criticised in Madrid for being perceived to be more committed to playing for Wales than Real.
In March, he hit back at Spanish newspaper Marca for a column which described him as a "parasite".
He has played just seven club games in 2021-22 totalling 290 minutes and scored one goal.
Line-ups
Formation 4-3-3
Formation 4-2-3-1
Match Stats
Live Text
Match ends, Real Madrid 0, Real Betis 0.
Second Half ends, Real Madrid 0, Real Betis 0.
Foul by Eduardo Camavinga (Real Madrid).
Borja Iglesias (Real Betis) wins a free kick on the left wing.
Attempt missed. Karim Benzema (Real Madrid) header from the centre of the box misses to the left. Assisted by Marcelo with a cross.
Attempt missed. Germán Pezzella (Real Betis) header from the centre of the box is too high following a corner.
Corner, Real Betis. Conceded by Dani Ceballos.
Attempt missed. Dani Ceballos (Real Madrid) right footed shot from outside the box misses to the left. Assisted by Isco.
Offside, Real Madrid. Isco tries a through ball, but Vinícius Júnior is caught offside.
Attempt missed. Joaquín (Real Betis) left footed shot from the centre of the box is just a bit too high. Assisted by Borja Iglesias.
Substitution, Real Betis. Cristian Tello replaces Sergio Canales.
Eduardo Camavinga (Real Madrid) wins a free kick in the defensive half.
Foul by Youssouf Sabaly (Real Betis).
Attempt missed. Karim Benzema (Real Madrid) left footed shot from the left side of the six yard box is just a bit too high. Assisted by Vinícius Júnior.
Eduardo Camavinga (Real Madrid) wins a free kick in the defensive half.
Foul by Guido Rodríguez (Real Betis).
Attempt missed. Karim Benzema (Real Madrid) right footed shot from outside the box is just a bit too high. Assisted by Vinícius Júnior.
Substitution, Real Betis. Joaquín replaces Nabil Fekir.
Substitution, Real Betis. Borja Iglesias replaces Juanmi.
Corner, Real Madrid. Conceded by Youssouf Sabaly.
France24 - Monde
Biniam Girmay, symbole d'un cyclisme africain en pleine ascension
Publié le : 18/05/2022 - 16:40
Romain HOUEIX
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Vainqueur de la 10e étape du Giro, Biniam Girmay est devenu à 22 ans le premier cycliste érythréen à s'imposer sur une étape d'un grand Tour. Un palier important pour le cyclisme africain et la confirmation du talent précoce du jeune homme.
Biniam Girmay continue d'écrire l'histoire de son pays et du continent africain. Moins de deux mois après avoir remporté la classique belge Gand-Wevelgem, le coureur de 22 ans a de nouveau brillé, cette fois sur les routes du Giro. Mardi 17 mai, il s'est imposé sur la 10e étape du Tour d'Italie, entre Pescara et Jesi, devenant ainsi le premier coureur africain noir à gagner une étape sur un grand Tour.
Alors que le peloton avait rétréci en raison des multiples difficultés concentrées dans les 100 derniers kilomètres de l'étape, Biniam Girmay a confirmé l'étendue de ses qualités. Épaulé par son équipe Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux, il a d'abord réduit à néant les velléités d'échappée de ses concurrents avant de remporter le sprint au sein d'un petit comité.
"Dis-moi qui tu as battu, je te dirai quel vainqueur tu es", est-il coutume de dire dans le cyclisme. Biniam Girmay a déjà tout d'un grand vainqueur : juste derrière lui, le phénomène néerlandais Mathieu van der Poel, petit-fils de Raymond Poulidor, a levé le pouce en se relevant à quelques mètres de la ligne d'arrivée pour saluer la performance de son cadet. Il l'a ensuite enlacé pour le féliciter.
Respect 👍#Giro pic.twitter.com/t7tYK6ZGLI
May 17, 2022"Chaque jour, on écrit une nouvelle histoire", s'est réjoui Girmay, le visage toujours souriant. "Je peux dire que je suis heureux et reconnaissant", a ajouté l'Érythréen, qui fait l'honneur sportif de son pays.
Biniam Girmay flirtait avec la victoire depuis le début du Tour d'Italie : 2e derrière van der Poel lors de la première étape, 4e lors des étapes 3, 6 et 8, et 5e lors de l'étape 5.
Une progression régulière
Une victoire de prestige sur un grand Tour qui vient récompenser un parcours à la progression régulière et empreint de précocité. S'il commence le vélo à l’adolescence en Érythrée en imitant son cousin, Biniam Girmay tape rapidement dans l'œil des recruteurs.
Il rejoint le Centre mondial du cyclisme (CMC) pour sa deuxième année junior, en 2018. Cette structure, créée par l'Union cycliste internationale, se donne pour objectif d'accompagner les talents des pays émergents.
Cette même année, il se fait déjà remarquer en devenant triple champion d'Afrique sur route junior, raflant la médaille d'or sur l'épreuve en ligne, le contre-la-montre et le contre-la-montre par équipe. Dès lors, il multiplie les victoires de prestige pour son jeune âge, s'imposant notamment devant le phénomène belge Remco Evenepoel lors de l'Aubel-Thimister-Stavelot. En 2019, il devient le premier coureur né dans les années 2000 à remporter une course professionnelle en s'adjugeant la troisième étape de la Tropicale Amissa Bongo au Gabon avec la sélection érythréenne. Il enchaîne avec une victoire sur le Tour du Rwanda et une cinquième place sur l'étape reine du Tour de l'Avenir, véritable Tour de France junior.
Biniam #Girmay entre dans l’histoire du #cyclisme africain en devenant le premier coureur noir d’Afrique à remporter une étape sur un grand Tour#GiroDItalia pic.twitter.com/WXudrofLBV
May 18, 2022De quoi inciter l'équipe continentale professionnelle française Nippo Delko One Provence à le recruter. Ses performances lors de la première année chez les pros lui valent d'être désigné coureur africain de l'année par un jury présidé par Bernard Hinault. Il fait ensuite le grand saut en World Tour – la plus haute division en cyclisme – avec Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux. Avant de remporter Gand-Wevelgem, il s'était déjà fait remarquer fin septembre aux championnats du monde en s'adjugeant la médaille d'argent en junior, une première pour un coureur africain noir.
Biniam Girmay fait désormais figure de pionnier dans un sport où les coureurs africains à la peau noire ont longtemps été absents, les victoires continentales ayant souvent été remportées par des coureurs blancs – à l'image des Sud-Africains Daryl Impey, "Robbie" Hunter, voire du "Kényan blanc" Christopher Froome.
L'Érythrée, terre de cyclisme
Biniam Girmay est l'héritier d'une longue lignée de coureurs érythréens qui s'illustrent dans le cyclisme. Également passé par le Centre mondial du cyclisme, Daniel Teklehaimanot a été le premier d'entre eux. En 2015, il devient le premier coureur d'Afrique subsaharienne à revêtir le maillot à pois de meilleur grimpeur du Tour de France. Teklehaimanot. Il remporte aussi le classement de la montagne du Dauphiné en 2015 et 2016.
Mais depuis cette "étincelle", ses compatriotes peinaient à s'installer au plus haut niveau. "Je me demandais si le cyclisme érythréen n'était pas un peu en train de s'essouffler", confie Michel Thèze, ancien directeur du CMC, dans un entretien à l'AFP. La réussite de Biniam Girmay "arrive au meilleur moment, ça va donner un second souffle", estime-t-il. "C'est une confirmation du grand potentiel qui existe là-bas."
Coincée entre les hauts plateaux de la Corne de l'Afrique et la mer Rouge, l'Érythrée est propice à la pratique du cyclisme. Avec une grande partie du pays nichée entre 1 800 et 3 000 mètres d'altitude, les coureurs développent des capacités physiologiques exceptionnelles.
Et la pratique du cyclisme, héritée de la colonisation italienne entre 1885 et 1941, est profondément ancrée dans la culture érythréenne. Les compétitions y sont fréquentes, et "d'un niveau élevé", souligne Michel Thèze.
En Afrique, les Érythréens écrasent d'ailleurs la concurrence : depuis 2010, ils ont remporté huit des onze titres continentaux individuels sur route, et dix titres de contre-la-montre par équipe. Plusieurs équipes misent sur ces talents, à l'image d'EF Education-EasyPost avec Merhawi Kudus ou Cofidis avec Natnael Berhane.
Leur réussite suscite une énorme ferveur, en Érythrée comme dans la diaspora. "Ceux qui réussissent sont des vedettes", confirme Michel Thèze. Ils font figure d'ambassadeurs pour ce pays qui n'apparaît dans l'actualité que pour ses réfugiés fuyant un régime accusé de violer les droits de l'Homme, son implication dans le conflit en Éthiopie ou, dernièrement, son opposition à une résolution de l'ONU demandant la fin des combats en Ukraine.
En 2015, à leur retour du Tour de France, Daniel Teklehaimanot et Merhawi Kudus ont défilé dans les rues d'une Asmara en liesse et été reçus par le président Issayas Afewerki.
"Enfant, je regardais le Tour d'Italie à la télévision"
Également fêté par ses compatriotes immigrés en Europe aux départs et aux arrivées des courses, Biniam Girmay avait insisté avant le départ du Giro sur la particularité que revêt pour l'Érythrée le Tour d'Italie, en raison des anciens liens coloniaux entre les deux pays.
"Enfant, je regardais le Tour d'Italie à la télévision avec mes amis. Je sortais faire du vélo avec le rêve d'un jour pouvoir participer à un grand Tour", avait raconté l'Érythréen. "Avec l'équipe, nous nous sommes fixés comme objectif de décrocher une victoire d'étape. Si j'ai la chance d'y parvenir, je deviendrai le premier Africain noir à remporter une étape dans un grand Tour. [..] Cela signifierait beaucoup pour mon pays, pour le continent africain et le cyclisme en général", ajoutait-il.
Dix étapes plus tard, l'objectif est déjà atteint. Mais au moment de fêter son succès historique sur le podium protocolaire de Jesi , le jeune Erythréen de 22 ans a malencontreusement reçu dans l'œil le bouchon de la bouteille géante qu'il devait ouvrir. Une blessure qui l'a empêché de prendre le départ de l'étape suivante et de continuer son mano a mano avec Arnaud Démare pour le maillot de meilleur sprinteur. Cette nouvelle première pour un coureur devra donc encore attendre un peu.
Une fois cet incident derrière lui, l'avenir s'annonce brillant pour le natif d'Asmara. Le jeune puncheur a sans doute dans un coin de la tête l'échéance des championnats du monde de 2025, qui seront organisés au Rwanda, une première pour l'Afrique. Quelle histoire serait plus belle que de voir un coureur issu du continent y lever les bras ?
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L'Humanité
Pio La Torre, une vie à combattre la Mafia
Il était une foisIl était la voix forte du Parti communiste italien en Sicile et le premier à avoir dénoncé et combattu la mainmise de Cosa Nostra jusque sur la péninsule. Le 30 avril 1982, le député Pio La Torre était abattu en pleine rue. Prémices d’un électrochoc pour la société et les institutions, sa mort marque un tournant décisif dans la lutte contre la mafia.
Le 30 avril 1982 au matin, Pio La Torre, député et secrétaire régional du Parti communiste italien (PCI), est abattu avec son chauffeur Rosario Di Salvo en plein Palerme par Cosa Nostra, la Mafia sicilienne. Cette exécution s’inscrit dans un contexte particulier. Bien que divisée par une guerre interne qui cause un millier de morts entre 1978 et 1983, la Mafia mène en parallèle une terrible offensive contre l’État italien, en assassinant une quinzaine de ses représentants (membres des forces de l’ordre, magistrats, hommes politiques). L’année 1982 constitue l’apogée de ce déchaînement de violence mafieuse : Cosa Nostra élimine Pio La Torre puis, trois mois plus tard, le préfet de Palerme, Carlo Alberto Dalla Chiesa.
La Sicile fait figure de laboratoire
Né à la périphérie de Palerme, en 1927, dans une famille de paysans, Pio La Torre s’engage au PCI dès 1945 et participe aux luttes paysannes qui ont marqué le climat social de l’après-guerre en Sicile. Il se heurte d’emblée à Cosa Nostra et le refus de se soumettre à la domination mafieuse devient alors le fil rouge de toute sa vie militante. En tant que dirigeant de la CGIL (Confederazione Generale Italiana del Lavoro, syndicat proche du PCI), il mène la bataille de l’occupation des terres non cultivées pour libérer les paysans du joug de la Mafia qui contrôle le territoire et les travailleurs pour le compte des grands propriétaires terriens.
En pleine guerre froide, la Sicile fait figure de laboratoire. Le succès des forces de gauche aux élections régionales de 1947 risque de compromettre l’équilibre international des blocs (1). En Sicile, Cosa Nostra est utilisée comme bras armé par le gouvernement démocrate chrétien local – avec le soutien logistique de la CIA qui fournit des armes et favorise la réactivation de réseaux néofascistes – pour réprimer le mouvement paysan. Une quarantaine de syndicalistes sont assassinés mais La Torre s’investit pleinement, ce qui lui confère un grand prestige auprès des militants et de la population. Accusé à tort d’avoir frappé un policier lors d’une manifestation, il est emprisonné pendant un an et demi, jusqu’en août 1951, puis reprend son engagement politique.
Collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne
En 1952, La Torre est élu pour la première fois au conseil municipal de Palerme, où il siège jusqu’en 1966, et devient secrétaire général de la CGIL en 1959. Il dirige le PCI sicilien de 1962 à 1967, puis intègre en 1969 la direction centrale du PCI. En 1963, il obtient son premier mandat à l’assemblée régionale de Sicile (ARS).
Au conseil municipal de Palerme et à l’ARS, il révèle l’ampleur des collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne, parti largement majoritaire en Sicile jusqu’à sa dissolution en 1994. En échange du soutien électoral que la Mafia garantit au parti grâce au contrôle qu’elle exerce sur le territoire, les élus centristes lui permettent d’infiltrer l’économie légale en obtenant des appels d’offres pour les travaux du plan d’urbanisme de la ville.
La Torre brise ainsi l’omerta en dénonçant sans relâche le système politico-mafieux qui permet à la Mafia de blanchir l’argent sale issu du trafic de stupéfiants grâce à la spéculation immobilière.
Lien avec le pouvoir politique depuis 1943
Élu au Parlement en 1972, Pio La Torre intègre la commission parlementaire anti-Mafia. Il préface et cosigne le premier rapport de la minorité publié en 1976, intitulé « Mafia et politique », dans lequel il analyse le lien que Cosa Nostra a tissé avec le pouvoir politique depuis le débarquement allié en 1943 et dénonce le système de pouvoir mis en place au niveau local par la DC. Ce document est précieux car il retrace également l’évolution des activités de Cosa Nostra, qui passe en quelques décennies de mafia agraire à mafia urbaine, suivant ainsi les mutations de l’économie régionale.
Fort de cette fine connaissance du phénomène mafieux acquise sur le terrain, La Torre dépose, en mars 1980, une proposition de loi prévoyant l’institution d’un délit d’association mafieuse. En octobre 1981, en pleine guerre de la Mafia, il revient en Sicile pour diriger la section régionale du PCI. La bataille pour la paix – et contre l’ouverture d’une base de l’Otan – qu’il engage à Comiso vise également à empêcher Cosa Nostra de s’implanter dans la région de Raguse.
En mars 1982, il insiste auprès du président du Conseil, Giovanni Spadolini (premier non-démocrate-chrétien à ce poste depuis la Libération) pour que son projet de loi soit enfin discuté à la Chambre. La seule concession qu’il obtient est la nomination au poste de préfet de Palerme du général Carlo Alberto Dalla Chiesa, héros national de la lutte contre le terrorisme pour avoir arrêté les principaux chefs des Brigades rouges. Cependant, La Torre ne peut en mesurer les effets : il est assassiné quelques jours avant sa prise de fonction.
Une lutte ouverte contre la Mafia
La Torre n’a eu de cesse de revendiquer sa conception globale et salvatrice de la lutte contre la Mafia qui s’intègre dans un projet de développement économique, social et démocratique de la Sicile. C’est donc l’omniprésence de Cosa Nostra dans la société et l’économie siciliennes qui a transformé son combat politique pour le peuple sicilien en lutte ouverte contre la Mafia.
L’exécution de Pio La Torre et Rosario Di Salvo donne lieu à une mobilisation citoyenne importante mais cantonnée à la seule sphère militante. Ce n’est qu’après l’assassinat du préfet Dalla Chiesa, de sa femme Emanuela Setti Carraro et de leur policier d’escorte Domenico Russo, le 3 septembre 1982, qu’elle prend de l’ampleur et que l’État italien réagit.
La loi visionnaire imaginée par La Torre, adoptée en urgence le 13 septembre 1982 et qui porte son nom, marque un tournant dans la lutte contre la Mafia. Elle institue le délit d’association mafieuse en fournissant une définition précise du phénomène (entre autres, la force du lien associatif, le contrôle du territoire par la violence et le rapport congénital à la politique pour infiltrer l’économie) et met en place une mesure révolutionnaire, la confiscation des biens.
Le maxi-procès de 474 mafieux en 1986-1987
Grâce à ce formidable instrument juridique qui permet de sanctionner la seule appartenance à la Mafia, la magistrature palermitaine, emmenée par les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, se lance dans une instruction tentaculaire qui débouche sur le maxi-procès de 1986-1987, où 474 mafieux sont renvoyés à la barre. La condamnation à perpétuité des principaux chefs mafieux constitue la première victoire judiciaire de l’État italien.
La confirmation de ce verdict en cassation, en janvier 1992, déclenche la vengeance de Cosa Nostra. Les attentats spectaculaires qui coûtent la vie aux juges Falcone et Borsellino ainsi qu’à leurs escortes, respectivement le 23 mai et le 19 juillet 1992 (2), suscitent l’effroi en Sicile comme dans la péninsule.
Le mouvement anti-Mafia actuel s’est forgé à la suite des assassinats retentissants de 1982 et de 1992. Le message anonyme « C’est ici qu’est mort l’espoir des Palermitains honnêtes », retrouvé sur le lieu de l’assassinat de Dalla Chiesa le lendemain, marque le début d’une prise de parole par une partie, certes encore très mince et largement minoritaire, de la société palermitaine.
Une première nationalisation de la mobilisation a lieu grâce à un appel à la grève générale lancé par tous les syndicats et à l’organisation d’une grande manifestation à Palerme en octobre 1982. Les étudiants venant des autres régions du Sud gangrenées par la Mafia (Campanie et Calabre) y découvrent de nouvelles formes d’action collective (marches aux flambeaux, séminaires de réflexion) qu’ils vont importer dans leurs régions d’origine.
Dans les années 1980, de concert avec les enseignants, les veuves et les filles de victimes interviennent auprès des jeunes dans les écoles, notamment en Sicile et à Milan. Des fondations sont créées à la mémoire des victimes, des collectifs citoyens apparaissent et on assiste à une première tentative de structuration du mouvement anti-Mafia. Cette mobilisation citoyenne, qui se renouvelle à chaque anniversaire, est l’embryon de la mobilisation massive qui se vérifie après les massacres de 1992.
Rupture entre les représentants politiques et les citoyens
Sensibilisée à la question mafieuse, la génération qui a grandi dans le climat de violence des années 1980 donne ainsi vie à une mobilisation anti-Mafia collective et citoyenne d’une ampleur inédite dans les années 1990. L’année 1992 est d’autant plus cruciale que l’opération « Mains propres », menée par la magistrature milanaise, met au jour un système de corruption qui touche, dans des mesures différentes, tous les partis politiques et entraîne leur dissolution. Discréditée, la classe politique n’apparaît pas légitime pour défendre les idéaux de justice et de légalité incarnés par les victimes de la Mafia. Lors des obsèques des juges Falcone et Borsellino, on assiste ainsi à une véritable rupture entre les représentants politiques et les citoyens qui s’approprient dès lors les valeurs des défunts.
L’association Libera, créée en 1995 par le prêtre Luigi Ciotti, regroupe les proches de victimes et promeut la mémoire de celles-ci auprès des jeunes, notamment en organisant chaque 21 mars la « Journée de la mémoire et de l’engagement en souvenir des victimes des mafias ». Colonne vertébrale du mouvement anti-Mafia citoyen, Libera est désormais un réseau présent dans toute la péninsule qui rassemble plus de 1 600 associations (fondations en mémoire des victimes, syndicats de travailleurs et d’élus, associations cultuelles et environnementalistes locales et nationales, coopératives).
Selon Nando Dalla Chiesa (3), il s’agit de « la meilleure expression du “Made in Italy” sur le plan citoyen », qui tente de faire bouger les lignes aussi à l’international grâce à son réseau Libera Internazionale auquel adhèrent près de 80 associations d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. En 1996, l’organisation lance une pétition pour la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafieux qui recueille un million de signatures et contraint l’État à légiférer en ce sens.
À travers sa branche Libera Terra, elle aide des jeunes à créer des coopératives agricoles sur les terrains confisqués. Elle montre ainsi qu’une alternative à la criminalité est possible en promouvant un modèle économique solidaire et vertueux capable de supplanter le modèle mafieux. Les produits, commercialisés sous l’étiquette « Les saveurs de la légalité » pour inciter à la consommation critique, sont la concrétisation de l’engagement anti-Mafia social qui a guidé la vie de Pio La Torre.
mafia BBC
Leeds & Burnley threaten legal action against Everton and Premier League over handling of club's finances
Last updated on 20 May 202220 May 2022.From the section Premier League
Leeds and Burnley are threatening legal action against Everton and the Premier League over the handling of the club's finances.
Both clubs wrote to the league last week regarding Everton's most recent accounts which showed losses of £120.9m for the 2020-21 season.
They have posted losses of £372m over the past three years.
League profitability and sustainability rules allow for losses of £105m over a three-year period.
Everton say that Covid-19 losses over the past two seasons amount to £170m, which can be deducted from their total.
But that figure has caused surprise among some Premier League teams because it dwarfs clubs of a similar size.
Earlier this week, Newcastle posted Covid-19 losses of £40m over the past two seasons, while Aston Villa said theirs amounted to £56m.
Everton, who have been involved in a relegation battle with Leeds and Burnley, secured their Premier League status on Thursday with a 3-2 win over Crystal Palace.
But they are confident they are compliant with Premier League rules and have been "working formally" with the league.
Burnley and Leeds want an independent commission to assess Everton's finances urgently.
It is understood they are viewing the matter as one of sporting integrity given that the Toffees spent more money in the last transfer window by signing Dele Alli, Vitaliy Mykolenko and Nathan Patterson in deals worth an initial £35m, rising to as much as £70m.
Burnley, Leeds and the Premier League declined to comment when contacted by BBC Sport.
When releasing their accounts in March, Everton said their actual losses were about £170m over three years because Covid losses can be written off, with the figure calculated as an average over the last two seasons.
They said other costs, which can also be deducted, include spending on their new Bramley Moore Dock stadium and on the club's academy and the women's team, bringing their finances into line.
Everton said in March they remain in a "secure financial position" after further support from their owner Farhad Moshiri, who has put more than £600m into the club since he first bought shares in the club in 2016.
But they have suspended sponsorship deals with companies owned or part-owned by Alisher Usmanov, after the Russian billionaire was sanctioned by the UK government and European Union following Russia's invasion of Ukraine.
Usmanov is a close business associate of Moshiri and also paid Everton £30m for an option on the naming rights of their as yet unbuilt stadium, which is set to open in 2024.
France24 - Monde
La Turquie peut-elle bloquer l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l'Otan ?
Publié le : 16/05/2022 - 17:42
Grégoire SAUVAGE
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Recep Tayyip Erdogan voit d’un mauvais œil l’intégration de la Suède et de la Finlande à l’Otan. Le président turc accuse ces deux pays nordiques, en particulier la Suède, de servir de refuge aux “terroristes” du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), bête noire d’Ankara. Pour autant, la Turquie est-elle prête à aller jusqu’au bout et bloquer ce processus d’adhésion ? Éléments de réponse.
Au sein de l’Organisation de l’Atlantique Nord (Otan), la Turquie n’est décidément pas un membre comme les autres. Après avoir acheté un système antimissile à la Russie en 2019, Ankara fait une nouvelle fois cavalier seul en signifiant son hostilité à une adhésion de la Finlande et de la Suède.
"Comment allons-nous leur faire confiance ? La Suède est la pépinière des organisations terroristes (...) Nous ne cèderons pas sur l'adhésion à l'Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie", a martelé lundi 16 mai Recep Tayyip Erdogan après l'annonce officielle de la demande d'adhésion des deux pays nordiques.
>> À lire : face au voisin russe, la neutralité de la Finlande à l’épreuve de la guerre en Ukraine
Officiellement, Ankara reproche à ces deux pays nordiques, en particulier la Suède, leur proximité avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Formé en 1978, le PKK est une organisation politique armée considérée comme terroriste par la Turquie et une grande partie de la communauté internationale dont les États-Unis et l’Union européenne.
"Dans la géographie de la diaspora turque, la Suède a effet une place spécifique. Depuis les années 1980, le pays a accueilli beaucoup de réfugiés politiques dont une bonne partie est soupçonnée par la Turquie d’être des militants du PKK. C’est un contentieux ancien entre Stockholm et Ankara", précise Élise Massicard, spécialiste de la sociologie politique de la Turquie contemporaine. "Selon une vision répandue chez les nationalistes turcs, si le PKK existe encore, malgré 40 ans d’une guerre menée avec des moyens extraordinaires, c’est parce qu’il dispose de ces ‘bases arrières’ en dehors de la Turquie", ajoute la chercheuse à Sciences Po.
"Droit de veto"
En exprimant une voix discordante, le président Erdogan chercherait donc à affaiblir le soutien des Suédois et des Finlandais aux Kurdes contre son appui à l’entrée dans l’Otan. "Il faut absolument mettre fin au soutien aux organisations terroristes (...). Je ne dis pas cela comme un élément de marchandage, mais parce que c’est ce que signifie être des Alliés", a affirmé dimanche à Berlin le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, en marge d’une réunion informelle de l’organisation.
Théoriquement, la Turquie est parfaitement en mesure de bloquer l’adhésion de la Suède et de la Finlande. En effet, les deux pays scandinaves doivent convaincre l’intégralité des membres de l’organisation – 30 pays – du bien-fondé de leur candidature.
"L’Alliance fonctionne sur le principe du consensus. Chaque membre peut donc mettre son veto. On l’a vu avec la Grèce qui s’est opposée pendant des années à l’adhésion de la Macédoine du Nord" en raison d’un différend sur le nom du pays – la Macédoine étant également une province grecque –, rappelle le géopolitologue Olivier Kempf.
Alors qu’une voie royale semblait s’ouvrir pour la Suède et la Finlande, deux solides démocraties proches de l’Otan via "le partenariat pour la paix", la position de la Turquie sème le trouble au sein de l’Alliance.
"Je suis confiant dans le fait que nous serons en mesure de trouver un terrain d'entente, un consensus sur la manière d'avancer sur les questions d'appartenance" à l'Otan, a toutefois tenu à rassurer Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’organisation, avant d’ajouter que la Turquie avait “clairement indiqué son intention de ne pas bloquer” le processus.
"Il va y avoir une telle pression politique sur la Turquie qu’elle ne pourra pas bloquer l’adhésion de la Finlande ou de la Suède", assure Olivier Kempf.
La Turquie en attente de contreparties
Selon les spécialistes, le soutien suédois au PKK servirait avant tout de prétexte à Ankara pour regagner en influence au sein de l’Alliance atlantique. "La position de la Turquie est très compliquée depuis plusieurs années avec l’Otan. On en était arrivé au point d’évoquer son exclusion. Pour la Turquie, il s’agit d’éviter d’être marginalisée", souligne Élise Massicard.
La position turque aurait pour objectif d’obtenir des contreparties de la part des membres de l’organisation, en particulier des États-Unis. En 2020, Washington avait imposé des sanctions à l’industrie de défense turque en représailles à l’achat du système anti-missile russe S 400. La Turquie avait notamment été exclue du programme d’avions de combat furtifs américains F-35, pour "lesquels elle avait passé commande et versé un acompte de 1,4 milliard de dollars", rappelle Courrier International. Un geste de Joe Biden sur ce dossier permettrait sans doute de surmonter les réticences d’Ankara.
Enfin, difficile de ne pas voir dans l’attitude de la Turquie un message envoyé à la Russie qui considère l’élargissement de l’Otan à l’Est comme une trahison de la part des pays occidentaux. Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, Ankara fait tout pour maintenir de bonnes relations avec les deux belligérants dont dépend étroitement son économie. "Les Turcs et les Russes ont également la Mer noire en partage et des intérêts communs en Syrie", analyse Olivier Kempf. "Erdogan soutient l’Ukraine mais prend garde à ne pas aller trop loin".
>> À lire : guerre en Ukraine : la Turquie jongle entre Moscou et Kiev sur fond d'intérêts économiques
Cet épisode rappelle également que l’Alliance atlantique, même revigorée par l’invasion russe de l’Ukraine, n’est pas à l’abri de divergences stratégiques. "Ce n’est parce que l’Otan est unie sur l’essentiel qu’il y a forcément un accord sur tout", résume Olivier Kempf. "Finalement, les problèmes sous-jacents demeurent et n’ont pas disparu avec la guerre en Ukraine".
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DIPLOMATIE
Guerre en Ukraine : la Turquie jongle entre Moscou et Kiev sur fond d'intérêts économiques
Analyse
Ménager la Russie tout en soutenant l’Ukraine, le grand écart de la diplomatie turque
EXPRESS ORIENT
Recep Tayyip Erdogan se pose en médiateur entre la Russie et l'Ukraine
BBC
Uncontrollable dance has a bewitching effect on those who contemplate it. One only has to think of the popular Hans Christian Andersen fairy tale The Red Shoes
Like all good plague stories, this one begins with omens. A star streaks across the sky. Fields flood. Extreme cold is followed by extreme heat, which is followed, inevitably, by extreme hunger. On a sweltering summer's day in July 1518 a woman called Frau Troffea steps into a square in Strasbourg and begins to dance. At first those around her only watch, curiosity piqued by this unusual public display. They watch a woman who will not, cannot, stop. She dances for nearly a week, felled occasionally by exhaustion but largely undaunted by the body's other warning signs: pain, hunger, shame. There is no music. Her heart keeps the tempo, working hard to make the motion continue.
More like this: – How to 're-wild' your life – The best books of the year so far – The most dangerous dances in history
By the time she is taken away, it is too late. Others have joined. By August there will be hundreds. Like her, they cannot explain themselves. They dance as if compelled, feet bloodied and limbs twitching. A poem taken from a contemporary chronicle describes "women and men who dance and hop…/ In the public market, in alleys and streets,/ Day and night" until the "sickness" finally stops. Further chronicles outline the measures taken by the authorities in response. One writer describes dancers being carted off to St Vitus's shrine outside the city, where they are "given small crosses and red shoes". Another mentions more direct arrangements made for the dancers to tire them into submission, with "persons… specially appointed to dance with them for payment, to the music of drums and pipes". This does not help. "All this was of no avail, and many danced themselves to death."
Many examples of "dance plagues" were recorded in Europe during the medieval and early modern era (Credit: Alamy)
In the 400 or so years since this bizarre event – Strasbourg's so-called "dance plague" – occurred, many theories have been proffered to explain what exactly happened. It is an event that grips us to this day, inviting retellings, and inspiring artists and creatives to put their own spin on these strange happenings. This week, two major works themed around dance plagues are being released: pop star Florence + The Machine's album Dance Fever, and bestselling author Kiran Millwood Hargrave's The Dance Tree. Both have used the idea of choreomania (as the phenomenon was later dubbed) to create highly immersive works that meditate on constraint and rapture.
Though it is now the most famous example, Strasbourg was not the only "dance plague" to hit Europe during the medieval and early modern era. Many instances of uncontrolled or threatening dancing were recorded in Germany, France, and other parts of the Holy Roman Empire. In earlier centuries these events were interpreted as divine punishment or demonic possession, remedied with religious solutions like processions, masses, or direct intervention from priests. Two decades before the summer of 1518, a cleric in Strasbourg named Sebastian Brant wrote in his satirical allegory The Ship of Fools "that dance and sin are one in kind," blaming Satan for all this "giddy dancing gayly done".
Several years after the incident in Strasbourg, the physician Paracelsus embarked on a series of treatises on choreomania including The Diseases That Deprive Man of His Reason, such as St. Vitus's Dance, Falling Sickness, Melancholy, and Insanity, and Their Correct Treatment. Paracelsus, who is now best known for his pioneering work on chemistry in medicine, argued that this phenomenon was probably more earthly than divine. He suggested that a person's "laughing veins" could provoke a "ticklish feeling" that rose from their limbs to their head, clouding judgment and provoking extreme motion until the frenzied blood was calmed.
This wasn't to absent sin entirely. Those most commonly afflicted by the dance, Paracelsus wrote, included "whores and scoundrels who take pleasure in guitar and lute playing… satisfy [ing] all voluptuousness, bodily pleasure, imagination and fancy." His elaborations on possible causes were less archaic. He argued that "imagination" was a more plausible culprit than God or the devil. The imagination, Paracelsus said, "doth not onely fly out of one house into another… but also most swiftly passeth from one City and Country into another, so that by the imagination onely of one person, the Pestilence may come into some whole City or Country."
This interpretation aligns more closely with current theories about mass psychogenic illness, induced by febrile political and social circumstances. For a while there were speculations about whether ergot – a mould found in rye stalks that could bring about powerful hallucinations and convulsions – might be responsible, but these have largely been dismissed. John Waller, the author of the most popular non-fiction book on the subject A Time to Dance, A Time to Die: The Extraordinary Story of the Dancing Plague of 1518, instead characterises choreomania as a "psychic epidemic" akin to others around the world involving other involuntary bodily responses such as laughing or fainting.
Modern choreomania
Ultimately, the story of a surreal summer in Strasbourg is just that: a story. Mass dancing of some form is documented in at least six different contemporaneous chronicles, the dancers' motions reportedly continuing for weeks. Frau Troffea is named as the instigator in several of them. Beyond that, details begin to diverge. Various starting dates are given. Different methods of dealing with the phenomenon are emphasised. Like plenty of other historical events, a portrait is drawn from fragments.
Florence + the Machine's new album Dance Fever is inspired by the phenomenon of – and includes a track entitled – "choreomania" (Credit: Alamy)
Regardless of the actual facts, the tale continues to grip our imagination: a lone figure who sparks a mass movement; a dance that is so captivating, so consuming, that it transcends individual will and physical limitation, sometimes with deadly consequences. It is the kind of event that ensnares even those of us who continue to write about it today, our prose filled with conjured details about the damage done to weary toes or the tick and pump of Frau Troffea's heart.
Uncontrollable dance has a bewitching effect on those who contemplate it. One only has to think of the popular Hans Christian Andersen fairy tale The Red Shoes, with its cursed scarlet leather slippers that condemn their owner into a dance so tortuous that she eventually finds an executioner to hack off her own feet. It is a horrible tale, and people love it. Although its moral implications are relatively straightforward (a good old dose of punishment for vanity: the shoes' wearer put through this ordeal because she dared to covet such beautiful footwear in the first place), its darker suggestions of possession and incessant movement have inspired numerous works including a Powell and Pressburger film, a Kate Bush album, and several ballets.
In the current moment, something tenuously classed as a plague where the contagion isn't sickness, but movement, was always going to be alluring.
This summer, the dance plague itself returns in earnest. Florence + The Machine's fifth album Dance Fever, released today, takes its cues from the unstoppable impulses of choreomania. The accompanying release notes outline frontwoman Florence Welch's interest in this volatile meeting point between energetic motion and moral panic, as well as touching on the subject's obvious resonance on an album recorded during the Covid-19 pandemic, when "the whirl of movement and togetherness" was both missed and anticipated. A dance plague is an apt theme for someone who wants to explore uncertainty and change. The opening lines of the song Choreomania – written before the pandemic – are uncannily prescient: "And I'm freaking out in the middle of the street / With the complete conviction of someone who has never actually had anything really bad happen to them." It's also apt for a singer so consistently preoccupied by the body as a tool of expression. Music videos for the album's singles King and Heaven is Here feature the same group of dancers who writhe around Welch, their motions uninhibited as they stamp their feet and dash their skirts.
Meanwhile the latest novel from author Kiran Millwood Hargave, The Dance Tree, looks specifically at the supposed events of the 1518 Strasbourg incident through the lives of women swept up in it. In Millwood Hargrave's version, the dancing plague becomes a female-only affliction: beginning with Frau Troffea, moving "as though she is being hauled between two devilish ropes caught about her limbs", and building to an overwhelming crush of "pulsing bodies" that disrupt and disturb everything around them. Written in the third person, the story is largely seen through the eyes of Lisbet, a pregnant beekeeper who is hardened to loss and seeking to untangle the mysteries of the family she has married into. She is an onlooker, not a participant. But as the dance changes the nature of the city, it changes her too. Revelations unfold. Desires come to a head. This narrative thread is woven together with brief portraits of the women who join the dance: women who have lost their fathers, their sons, or their minds; women who have known passion, who have been denied it; women who remain bystanders until they can't resist the promise of freedom found in the centre of a swaying crowd.
Ecstasy and anger
It was perhaps inevitable that the dancing plague regained popularity now. The last two years have yielded feverish interest in the many pandemics that have gone before us, from the Black Death to the Spanish Flu. We have looked to them not only for comparison, but also, seemingly, to reassure ourselves that all epidemics eventually end. Within that, something tenuously classed as a plague where the contagion isn't sickness, but movement was always going to be alluring. As Welch acknowledges, one of the things lost during lockdown was the communality of dancing: that exquisite feeling of being physically proximate to hundreds of other people, everyone carried by music that commands the muscles and turns a sea of strangers into fellow travellers bound by shared experience.
Powell and Pressburger's The Red Shoes is one of many artworks fascinated by the idea of someone "possessed" by dance (Credit: Alamy)
It's an infectious preoccupation. In July 2020, Jonathan Glazer debuted a 10-minute film titled Strasbourg 1518 (BBC Films/ Artangel) featuring solo performers dancing until they dropped. This year, with theatre back in full swing, productions including The Maladies at London's Almeida Theatre, Dance to the Bone at Cardiff's Sherman Theatre, and Mette Ingvartsen's The Dancing Public (currently on tour across Europe) have all alluded to the events in Strasbourg, using them to frame meditations on oppression, disconnection, and mass movement.
I wanted to look at the feeling of being swept up in something so incredible, and transcendent, and weird. Ultimately, it's a complete collective ecstasy – Kiran Millwood Hargrave
The sensory appeal of this phenomenon isn't entirely coronavirus specific. It speaks to other contemporary concerns. "I think the more our lives are pressured, and regimented, and time managed… the more we have this need to produce and be efficient, and the more our public spaces are cordoned and policed… the more the fantasy, the dream, the urge for letting loose [grows] strong," says Kélina Gotman, author of Choreomania: Dance and Disorder. Gotman's book, which is largely concerned with the pathologisation of choreomania, is less interested in the origins of any bouts of dancing than it is in how these moments have been written about, interpreted, and used to justify different ideologies.
Letting loose is an idea central to both Dance Fever and The Dance Tree. "There is something soaring, hopeful: an abandonment," Millwood Hargrave writes in the latter of the growing crowd. The dance plague as it exists in her book is a situation of disorder, but also an enraptured refuge. "I wanted to look at the feeling of being swept up in something so incredible, and transcendent, and weird," she tells me. "Ultimately, it's a complete collective ecstasy."
This idea of dance as an ecstatic space finds parallels in Dance Fever. "But I hear the music, I feel the beat/ And for a moment, when I'm dancing, I am free," Welch sings in Free, her voice briefly striking a note of vulnerability before it roars once more. Transcendence in all its guises is a frequent theme in Welch's lyrics, whether she's exploring youthful attempts to escape herself (via drinking, drug taking, denying herself food) or meditating on the overwhelming fullness of love. Often, she too reaches a pitch of rapture, her songs not only speaking of abandonment but encouraging it in their incantatory rhythms and swelling crescendos. "I am free," she sings again and again, until we feel it too.
Freedom is not a state to be taken for granted. In The Dance Tree, there are explicit points to be made about the autonomy of women – "female rage and female desire" is how Millwood Hargrave characterises the novel's central preoccupation – and the power found in becoming an object of fear. Dancing is not always pretty. It can be ugly, scary, sweaty, full of jerking limbs and grimaced expressions. It is a very literal way of asserting autonomy. Look, it says, you cannot stop me from moving.
Dancing can be a powerful tool of physical protest – and indeed protests have been dismissed as choreomania (Credit: Alamy)
In the heavily claustrophobic religious setting of The Dance Tree, dancing also goes against the grain. It is, as Paracelsus so helpfully reminds us, much too pleasurable to be anything other than suspect. "Dance has such a huge role in so many cultures outside our own, particularly in Indian culture," Millwood Hargrave explains. "In terms of faith and movement… they are just absolutely perfect bedfellows, because the purest expression of devotion is in body." But within religious institutions that demand quiet piety, such gestures become dangerous. "It's a really interesting thing to me that these women will never have been encouraged to move…." continues Millwood Hargrave. "In every other way church is so theatrical in the place and time of the book: these beautiful buildings, scent, incense, the beeswax, the clothes, it's all so camp and so theatre. But once you're in there, you're still and you're silent... It's theatre, without the heat, without the actual bodily connection between people."
A dance plague for every age
Events of mass disorder have always captivated artists. There is something fundamentally fascinating in a moment where the social fabric breaks, convention replaced with much weirder and more inexplicable happenings. In the case of choreomania, what emerges is not only a sense of entrancement or self-destruction (another popular artistic theme), but physical protest. Currently, the idea of a dance plague registers not only as an oddity, but something more liberatory. As scary as an unstoppable dance might be, there is an allure to it too. What might happen if we allowed ourselves to be properly carried away? What could be achieved with that feeling if it was replicated in the bodies of hundreds of other people moving around us?
This was not always the case. As Gotman explores in her book, once upon a time a dancing plague – however it was conceived – was something to be viewed with suspicion. In her research on 19th-Century approaches to choreomania, she discovered an alarmed attitude wrapped up in colonial thought and fear of otherness. "There was a real articulation of a version of modernity, as being in contrast to what was understood as more feminine, more animal, more wild, and untamed," she tells me of the medical and historical writings she discovered in the Victorian era. "There was a racist and highly gendered discourse that was taking shape."
At that point, when contextualising new perceived instances of choreomania, the medieval period was a convenient frame for understanding it. "The medieval… was compared to the African, largely as this kind of backward, non-European, pre-modern [period]," she explains. The very concept of "dance mania" was a useful political tool, allowing cross-comparison with – and dismissal of – protests and practises involving any element of physical movement. Gotman gives the example of puppet ruler King Radama II, who took control of Madagascar in 1861. When his people showed their displeasure, "exercising their right to protest against these kingdoms [that] sold off their lands to the Europeans," with the king eventually deposed, it was easy for colonial missionaries to dismiss these actions as just another example of choreomania, transmuting a political protest into a mere instance of madness.
Now the prevailing mood has shifted. It is precisely the femininity and otherness of a dancing plague that makes it interesting. For today's artist or thinker, it is both historic curio and symbol. At the centre is a simple idea. A group of people start to dance and can't stop. But why they dance, and to what ends, remains an open-ended question: one that can be asked again and again, with different answers depending on what is being sought. Madness. Hunger. Protest. Freedom. Pleasure. Ecstasy. In the imagination, however, the dancers' feet remain forever in motion, moving to their own, inscrutable rhythm.
Dance Fever by Florence + the Machine and The Dance Tree by Kiran Millwood Hargrave are out now.
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France24 - Monde
En France, la sécheresse menace aussi les abeilles et les récoltes de miel
Publié le : 20/05/2022 - 07:04
Grégoire SAUVAGE
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Alors que 15 départements sont déjà soumis à des restrictions d'eau en raison d'une sécheresse précoce, les agriculteurs s'inquiètent pour leurs récoltes. Une menace qui pèse également sur les apiculteurs et leurs abeilles, dont l'alimentation pourrait venir à manquer cet été.
Dans les ruchers de Thomas Devienne, la récolte de printemps "n'a pas été mauvaise". Mais c'est dans les semaines qui viennent que les choses pourraient se gâter. "Il ne faudrait pas que cela continue comme cela", prévient l'apiculteur de la région de Lille, inquiet de voir que "les gazons sont déjà bien brûlés".
À l'image des agriculteurs, les professionnels de la filière apicole ont les yeux rivés sur la météo alors que la France fait face à une sécheresse précoce. Les températures s'envolent depuis le début du mois de mai et le niveau des nappes phréatiques est particulièrement bas pour la saison après un hiver et un automne peu arrosés.
"Compte tenu de la sécheresse et des risques de canicule, nous sommes très inquiets pour la deuxième partie de la saison avec les grande récoltes : châtaignier, tilleul, lavande, sapin...", détaille Henri Clément, porte-parole de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf).
>> À lire aussi : "Le bouleversement climatique est catastrophique pour la production de miel"
En 2021, la filière apicole avait connu la pire année de son histoire avec seulement 7 000 à 9 000 tonnes de miel récoltées, en raison de conditions climatiques défavorables, soit moitié moins que l'année précédente.
Un nectar qui se fait rare
S'il est beaucoup trop tôt pour faire des prévisions, dans les Alpes-Maritimes, les conséquences de la sécheresse sont déjà palpables. La récolte de miel a été quasi nulle dans le département au printemps. En cause, des précipitations très faibles mais aussi des températures basses. "Nous avons eu des températures très désagréables de février à avril, avec un gel pénible. Il n'y a pas que la sécheresse, c'est un ensemble de facteurs", nuance l’apiculteur provençal Jean-Louis Lautard.
Si les abeilles ont besoin d'eau pour vivre, elles ont surtout besoin de se nourrir du nectar, un liquide sucré produit par les fleurs. Or, avec le manque d'eau, les plantes ont du mal à pousser, mettant en péril l'alimentation des abeilles. "Si les plantes souffrent, elles ne peuvent pas produire de nectar, empêchant les abeilles de le prélever pour faire du miel", explique Henri Clément.
"Le manque d'eau pour l'animal lui-même est assez rare, le problème vient de la ressource végétale", précise Pascal Jourdan, directeur de l'Association de développement de l'apiculture provençale (Adapi), une structure fondée en 1986, qui mène un travail de recherche autour de l'abeille.
Le manque de nourriture a ensuite des conséquences sur la population des ruches. En période de disette, la reine réduit sa ponte, ce qui signifie moins d'abeilles butineuses et une production de miel plus faible.
Les ennemis de l'abeille
Pour faire face à ces conditions météorologiques défavorables, certains apiculteurs pratiquent la transhumance : ils déplacent leurs ruches pour bénéficier de cieux plus cléments, là où les floraisons n'ont pas souffert d'un coup de chaud. Pratique ancrée depuis plusieurs siècles dans certaines régions, l'opération se fait de nuit lorsque les abeilles sont endormies.
Ainsi, Jean-Louis Lautard vient de déménager une partie de ses ruches dans le département de l'Ain, plus au nord. Il vient y chercher la fleur d'acacia, qui fleurit jusqu'à la fin du mois de mai et dont raffolent les abeilles. "Je suis les abeilles comme le font les bergers avec les moutons. J'essaie de m'adapter et de ne pas vivre dans l'inquiétude car par définition, c'est une production très aléatoire, il faut l'accepter", philosophe l'apiculteur provençal.
"En Provence, la fin de la saison s'effectue en montagne ou dans les plantations de lavande", ajoute Pascal Jourdan. "On sera donc très dépendants des conditions climatiques dans ces zones-là, pas du climat sur le littoral. Cependant, s'il n'y a pas de pluies pendant la fin du mois de mai et au mois de juin, là, on va clairement vers une catastrophe", ajoute l'expert.
D'autant que la sécheresse est loin d'être la seule ennemie de ces gardiennes de la biodiversité : parasites, pollution, pesticides ou encore frelons asiatiques déciment les colonies d'abeilles en France et ailleurs. "D'un taux de mortalité de 5 % par an au milieu des années 1990, on est passé à 30 %", rappelle Henri Clément. "300 000 colonies qui disparaissent chaque année en France doivent être reconstituées par les apiculteurs", ajoute le porte-parole de l'Unaf.
>> À voir : "Néonicotinoïdes : l'Europe sacrifie-t-elle ses abeilles ?"
Pour réduire ce taux de mortalité alarmant, les professionnels de la filière plaident pour un soutien massif des pouvoirs publics à l'agroécologie ou encore un meilleur contrôle des produits phytosanitaires.
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REPORTAGE
Réchauffement climatique : à six jours de la COP26, le cri d'alerte des apiculteurs siciliens
Ici l'Europe
Néonicotinoïdes : l'Europe sacrifie-t-elle ses abeilles ?
Dérogations sur les néonicotinoïdes : ces insecticides qui vont polluer la vie des parlementaires
Valeurs Actuelles
Des lettres pro-Macron envoyées par plusieurs maires font polémique
À Angers, Toulon, Lorient ou encore à La Roche-sur-Yon, certains habitants ont reçu ces derniers jours une lettre de leur maire appelant à voter pour Emmanuel Macron. Un procédé qui a étonné certains habitants. Car au premier abord, tout semble indiquer qu’il s’agit bien d’une lettre du maire à ses administrés, dans laquelle il loue le bilan d’Emmanuel Macron et fustige une Marine Le Pen qui « n’a pas changé », selon cette missive. Certains habitants de ces villes et élus locaux se sont offusqués, demandant si les maires utilisaient les moyens de la commune et la liste des électeurs pour influer sur l’élection présidentielle. Une technique dont la légalité serait contestable.
« Mélange des genres »
Mais la missive, bien que signée par les maires, a en réalité été rédigée par l’équipe d’Emmanuel Macron. Une distinction qui n’apparaît que lorsqu’on examine le document en détail, l’adresse du site de campagne étant mentionnée. Le maire d’Angers, Christophe Béchu, qui a signé une de ces lettres, assure à Ouest-France que c’est bien le candidat et non le contribuable angevin qui a payé pour ces envois. Le journal précise que le courrier n’a pas été adressé à tous les électeurs, mais à ceux identifiés par LREM comme des soutiens potentiels d’Emmanuel Macron.
« La dépense est légale tant qu’elle est retracée dans le compte du candidat », concède Amaury Navarranne, conseiller municipal RN à Toulon, ville dont le maire, Hubert Falco, a également signé cette lettre. Il dénonce cependant un « mélange des genres » entre les mots du candidat et ceux des maires. « C’est en fait la panique qui semble avoir atteint les soutiens d’Emmanuel Macron. Car la France n’a jamais été aussi proche de rendre le pouvoir au peuple », juge-t-il.
[📝communiqué de presse]
Envoi massif et coûteux d’une lettre d’Hubert Falco aux électeurs de #Toulon : panique dans le camp d’Emmanuel Macronhttps://t.co/NSjs3mRpEV pic.twitter.com/mmnEtTyGq9
— Amaury Navarranne (@aNavarranne) April 20, 2022
Var : les dernières actualités
BBC
An efficient engine can help you burn less gas
Australian flag carrier Qantas made history recently by ferrying passengers nonstop between South America and Australia. The aeroplane – a Boeing 787 Dreamliner – departed Buenos Aires shortly past noon local time. Some 9,300 miles (14.973km) and 17-plus hours later, QF 14 landed in Darwin.
In doing so, the carrier set two internal records: longest distance covered and longest time in the air for a commercial flight. Captain Alex Passerini, who commanded QF 14, later said: "Qantas has always stepped up to a challenge, especially when it comes to long-haul travel, and this flight is an excellent example of the capabilities and attention to detail of our flight planning team."
Contrary to popular belief, flying for so many hours isn't entirely new. In the 1930s, Pan Am airliners hopscotched across the Pacific Ocean with regularity. Passengers on board the Honolulu clipper could expect 20-hour flight times when shuttling between Hawaii and the continental United States. Qantas followed suit a decade later. In 1943, the Flying Kangaroo launched service between Ceylon (now Sri Lanka) and Australia, its flying boats taking up to 33 hours to complete the trip. Passengers who did were subsequently admitted to "The Rare and Secret Order of the Double Sunrise", so named because of the two sunrises they would see during the trip.
The 21st Century has seen the long-haul, nonstop trend continue. In 2004, Singapore Airlines made headlines when it launched service between New York and Singapore; a 9,500-plus mile (15,289km) haul that can – depending on prevailing winds – take up to 19 hours. Less punishing (though not by much) is Qatar Airways’ Doha to Auckland, New Zealand service which clocks in at 9,000 miles (14,484km). Passengers on board the Boeing 777 cross 10 time zones and virtually the entire length of the Indian Ocean, continental Australia, and the Tasman Sea before arriving in the City of Sails. Trip time? 18 hours. Similar feats of flight are expected later this year when United and American Airlines launch services between the United States and India.
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Fun stuff, minus the indignities of air travel of course. For one thing, there is nothing appealing about being sealed in a long metal tube. Do so for ever-longer periods and you are likely to end up grumpy. When passengers are grumpy, flying becomes less fun; and if something isn’t fun, why do it? Early flyers were more fortunate. High fares limited who could fly, the result being a select few could experience luxurious service for hours.
Airlines have been scrambling to entice tpassengers back to air travel after the Covid pandemic (Credit: Chalabala/Getty Images)
Today’s flyers want to fly further, faster, and in style, all while paying less. Catering to these demands requires innovative thinking and airlines are increasingly investing in products that will keep long-haul passengers happy. Here are three of them.
Engine technology
Jets need fuel, lots of it. The Boeing 747 – an icon of the long-haul travel era – burns jet fuel at an astounding rate of one gallon per second (4.54 litres per second). Consequently, to keep jets like this flying for hours, you need a large petrol tank. Aeroplanes like the Boeing 747 carry upwards of 57,000 gallons (259,127 litres) of fuel (the record holder is the Antonov An-225 which can carry nearly 100,000 gallons, or 454,000 litres). By comparison, the average four-door Sedan holds closer to 15 gallons (62.2 litres). A bigger tank may help you go further but expect your gas bills to be heftier. At current gas prices, topping off the average Sedan will cost you $50 (£37.30); a Boeing 747, upwards of $140,000 (£104,480). Such weighty expenses bode badly for passengers, much of whose cash goes toward paying airline fuel costs. Making things worse is volatility in the energy market which can cause massive swings in fuel prices. For example, a one cent change in fuel prices can produce a $40m (£29.8m) profit (or loss) for carriers.
But help is on the way. Engine manufacturers are studying – and succeeding – at making their products more efficient. A more efficient engine means less fuel burn, and less fuel burn lowers airline costs and (ideally), fares. Agnes Jocher, a professor of sustainable future mobility at the Technical University of Munich, says improvements in so-called ‘bypass ratios’ are key to lowering fuel use.
This ratio indicates how much air flows around the engine versus through it. Jocher says, "generally speaking, the higher the ratio, the more efficient the engine. The more efficient engine, the lower its fuel consumption." Today’s jets burn on average 60% less fuel than the first generation of commercial aircraft, thanks in large part to bypass ratios improvements. Jocher expects this trend to continue as airlines keen to go long-haul, nonstop explore ways to trim costs. When it comes to saving fuel, she notes, "higher bypass ratios are key".
Losing weight
An efficient engine can help you burn less gas. But so can shedding weight. The reason comes down to simple physics. It takes more energy to move more mass. A heavier aeroplane will – all else being equal – burn more jet fuel than a lighter one. A lighter jet can also fly faster, shaving precious minutes off a flight. That bodes well for the airline (keen to maximise aeroplane productivity) and passengers (eager to arrive at their destination sooner).
Today’s flyers want to fly further, faster, and in style, all while paying less (Credit: NurPhoto/Getty Images)
One way to curb aircraft weight is foregoing wiring and cables. These devices act as the connective tissue for jetliners, forming crucial links between the cockpit and aircraft systems like the landing gear, door sensors, and life support systems. The problem? They are heavy. By one estimate, wires, switches, and sockets can add over 16,000 lbs (7.2 tonnes) to a wide-body passenger jet. And more weight means more fuel burn. The solution? "Fly-by-wireless" systems, lightweight electronic technology which connects the cockpit and crucial aircraft control systems via the airwaves.
Qantas recently took a more creative approach to shedding pounds. The carrier tasked industrial designer David Caon with creating a new line of in-flight cutlery and crockery. A key requirement? The assortment of plates, dishes, and utensils would have to be lighter than their predecessors. Achieving this feat was – to put it mildly – challenging. Caon says he and his team were "not able to reduce the thickness of the crockery as this would affect its durability". Instead, the team redesigned each piece to"“reduce profiles and minimise sections and use less material overall".
Aeroplanes are – despite the best mechanical innovations – cramped, noisy flying chunks of metal
Caon describes the effort as a delicate balancing act to preserve "functionality, durability, and weight". These efforts paid off. The tableware – which debuted on Qantas’ 17-hour-long Perth to London route – was 11% lighter than its predecessors, producing "great fuel saving benefits". The new tableware was so popular Qantas subsequently used it across its entire network.
Finessed food
Aeroplanes are – despite the best mechanical innovations – cramped, noisy flying chunks of metal. And despite the inherent wonder of flight, if you've ever flown for hours, you know how boring plane travel can be. Airlines have responded by beefing up onboard amenities (including showers), entertainment (imagine having 4,500 TV and audio channels to choose from), and most notably, improved cuisine. For example, some passengers on the 17-hour trek between Los Angeles and Singapore are treated to a food spectacle, one that would rival dining at the best Michelin-starred restaurants. Orange-braised baby beet salad with endive, cherry tomatoes, and pine nuts? Perhaps citrus salmon over pumpkin dal, basmati rice and cilantro ghee? And spiced apple cake to finish? It's a far cry from the unrecognisable, reheated meals of the past.
Just because a meal looks good doesn't mean it will be a taste sensation - airline cabin pressure and humidity can affect the flavour (Credit: Krblokhin/Getty Images)
But just because food sounds good doesn’t mean taste follows suit. When flying high above the clouds, your normal sense of taste goes out the window. The often touted culprits are pressure drops (there’s less air at altitude) and plummeting humidity (cabin air is generally drier than the Sahara Desert). By one estimate, the combination of low pressure and dryness dulls your taste buds by 30%.
However, there’s less talked about reason for waning palate sensitivity. A recent study found loud noise can cause savoury taste to be enhanced, and sweetness dulled. The study’s authors chalk it up to the noise-induced suppression of intense flavours which ultimately "alter the perception of the foods we eat". Their proposed fix? Rethinking menus to match taste preferences at altitude so passengers can – despite the constant buzzing of jet engines – better taste their food. Given the billions airlines are investing in going long-haul, spending a little more on "menu diligence" may well be a bargain.
The Covid-19 pandemic has understandably depressed air travel demand. Closed borders and ever-changing testing requirements are less than enticing for any traveller. But as border restrictions ease, and as demand picks up, expect renewed interested in long-haul flight. Qantas – sensing passenger appetite for arriving sooner rather than later – has already renewed its commitment to "Project Sunrise", an ambitious effort to fly nonstop from its Sydney hub to prized markets like London, New York and Paris. With rivals sure to follow suit, innovation will discern which carriers make it and which ones don’t.
Ashley Nunes is a research fellow at Harvard Law School.
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Valeurs Actuelles
Débat présidentiel : Emmanuel Macron jugé “arrogant” mais plus convaincant, Marine Le Pen “plus proche des Français”
Mercredi 20 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés durant un débat télévisé ayant réuni 16,5 millions de téléspectateurs. Après deux heures trente d’échanges sur les sujets du pouvoir d’achat, de l’écologie ou encore de l’immigration, BFM TV a mené une enquête auprès d’un échantillon de 650 personnes. Les résultats du sondage Opinion 2022 réalisé par l’institut Elabe ont montré que le président de la République a été jugé plus convaincant par 59 % des sondés, contre 39 % pour la candidate du Rassemblement national.
Atouts et failles des deux côtés
L’étude a aussi souligné qu’Emmanuel Macron avait davantage les qualités nécessaires pour être président de la République, à 53 % contre 29 % pour Marine Le Pen. 19 % des sondés n’ont en revanche pas réussi à départager les deux candidats sur cette question. En revanche, le chef de l’État a perdu des points en étant jugé par 50 % comme le plus arrogant contre 16 % pour Marine Le Pen. Cette dernière a été considérée à 37 % comme la plus proche des préoccupations des Français contre 34 % pour Emmanuel Macron, et celle qui pourrait changer le plus de choses à 51 % contre 29 % pour son adversaire.
BBC
Cannes: Topless woman protests against sexual violence in Ukraine
This video can not be played
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A woman ran onto the red carpet at the Cannes Film Festival, to protest against sexual violence in Ukraine.
The protester stripped off a gown to reveal the words "stop raping us" painted on her body, along with the colours of the Ukrainian flag.
Ukrainian authorities have said they're investigating cases of women being raped by Russian forces during their occupation of parts of the country.
If you've been affected by any of the issues raised in this video you can visit the BBC Action Line here.
France24 - Monde
L'actu en dessin : la Suède et la Finlande aux portes de l'Otan, un tournant historique
Publié le : 20/05/2022 - 16:17
FRANCE 24
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Conséquence de la guerre lancée par l'État russe en Ukraine, la Suède et la Finlande ont déposé mercredi leur demande d'adhésion à l'Alliance atlantique. Un échec stratégique patent de Moscou qui entendait au contraire mettre un terme définitif à la progression de l'Otan sur le continent européen.
Historiquement attachées à leur neutralité et à leur non-alignement militaire, la Suède et la Finlande opèrent un changement majeur en demandant de rejoindre l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan). Une évolution géopolitique motivée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, lancée il y a bientôt trois mois.
"Si nous adhérions (à l'Otan), ma réponse (à la Russie) serait : 'C'est vous qui avez fait cela, regardez-vous dans le miroir'", a indiqué mercredi 18 mai le président finlandais, Sauli Niinistö, anticipant la réaction de Moscou. En Finlande, pays de 5,5 millions d'habitants frontalier de la Russie, 76 % de la population est désormais favorable à cette adhésion, selon un sondage publié lundi. Soit trois fois plus qu'avant la guerre. Même durant la Guerre froide, les deux pays scandinaves avaient fait le choix du non-alignement.
L'illustrateur suisse Herrmann porte un regard amusé sur cette actualité, la rapprochant de la victoire prévisible de l'Ukraine à l'Eurovision. Né en 1958, Gérald Herrmann a commencé sa carrière de dessinateur en 1987 au Courrier de Genève avant de rejoindre les rédactions de La Liberté de Fribourg, L’Hebdo et la Sonntagszeitung. Herrmann dessine actuellement pour la Tribune de Genève. Il est également l’auteur de cinq albums.
Cartooning for Peace est un réseau international de dessinateurs engagés à promouvoir, par l'universalité du dessin de presse, la liberté d'expression, les droits de l'Homme et le respect mutuel entre des populations de différentes cultures ou croyances.
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ANALYSE
La Turquie peut-elle bloquer l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l'Otan ?
Le Débat de France 24
La Suède et la Finlande dans l'Otan ?
Adhésion à l'Otan : la Finlande et la Suède prêtes à un tournant majeur
France24 - Monde
Ces vidéos ne montrent pas des ministres maltraités lors des manifestations au Sri Lanka
Publié le : 20/05/2022 - 17:33
Alexandre Capron
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Au moins deux vidéos publiées sur les réseaux sociaux prétendent montrer des exemples d’humiliation ou de maltraitance de ministres sri-lankais dans le cadre de la crise économique que traverse le pays et les manifestations qu’elle a engendrées. Si les attaques contre des biens personnels de ministres ont bien eu lieu et qu’un député a même été tué lors des manifestations, ces deux vidéos ont été sorties de leur contexte initial.
Le Sri Lanka est confronté à sa pire crise économique depuis son indépendance en 1948, subissant depuis des mois la raréfaction de biens essentiels, de longues coupures d'électricité quotidiennes et une inflation record, et également une pénurie d'essence. L'état d'urgence a été décrété le 6 mai, et des soldats patrouillent dans les rues. Au moins neuf personnes ont péri dans des affrontements la semaine dernière et plus 350 personnes avaient été arrêtées lors de manifestations donnant lieu à des violences.
Le Premier ministre Mahinda Rajapaksa, frère du président Gotabaya Rajapaksa, a démissionné le 9 mai après de violentes manifestations antigouvernementales, et un nouveau Premier ministre a été nommé trois jours plus tard. En marge de ces changements politiques, des vidéos ont ainsi émergé sur les réseaux sociaux, principalement en anglais et en hindi, prétendant montrer les manifestants s'en prendre à des ministres sri lankais, accusés d'être responsable de la situation du pays.
Des ministres dénudés et humiliés ? Non, des prisonniers impliqués dans des bagarres
La première vidéo virale apparue notamment sur Twitter montre des hommes dénudés exposés devant une foule les prenant en photo. La légende en anglais prétend qu'il s'agit de "ministres du Sri Lanka" et ajoute "le gouvernement pakistanais a banni toute information venant du Sri Lanka pour qu'ils ne subissent pas le même sort" en faisant référence aux politiciens pakistanais.
All these naked people are ministers of Sri LankaThe Pakistani government has banned all news from Sri Lanka so that the people do not suffer the same fate.#امپورٹڈ__حکومت__نامنظور#amirliaquathussain#ویلڈن_سی_ایم_حمزہ_شہباز#IStandWithImranRiaz pic.twitter.com/IiCCp38C1I
May 13, 2022Une recherche de la vidéo avec l'outil InVid Weverify (voir ici comment l'utiliser) permet de retrouver des articles ayant documenté la vidéo comme celui-ci, voire même ce tweet expliquant que les personnes sont des prisonniers de la prison de Watareka, à Colombo, filmés en marge d'une manifestation contre le gouvernement le 9 mai.
Le site IndiaToday a également enquêté sur la vidéo et cite un journaliste sri lankais traduisant les propos des prisonniers. Ces derniers indiquent : "Nous sommes des prisonniers du camp de Watareka. Nous avons été autorisés à travailler sur des chantiers et sur le chemin du retour vers la prison. Un geôlier nous a emmenés sur un site de protestation". Ces prisonniers ont été suspectés par des manifestants d'avoir été enrôlés par des politiciens afin de s'en prendre à des manifestants à Colombo le 9 mai.
Selon le site de la BBC en cingalais, langue du Sri Lanka, le département des prisons du Sri Lanka a nié le 10 mai que les prisonniers aient été emmenés à la manifestation pour attaquer les manifestants. Dans un communiqué, le département a expliqué qu'au moins 180 prisonniers étaient en train d'être transportés de trois chantiers de construction à la prison quand les bus qui les transportaient étaient attaqués par des manifestants. Selon ce même communiqué, les prisonniers auraient été sortis de force de leur bus et agressés par les manifestants, car suspectés d'être favorables au gouvernement.
Aucun d'entre eux n'est dans ces articles présenté comme un ministre ou un ex-ministre démissionnaire.
Le ministre de l'Information tabassé ? Non, un simple conseiller municipal
Une deuxième vidéo montre un homme en sous-vêtements, présenté comme le ministre de l'Information du Sri Lanka, et visiblement totalement groggy après avoir été tabassé par des manifestants.
Une recherche de la vidéo avec l'outil InVid WeVerify (voir ici comment procéder) permet de retrouver l'extrait dans une vidéo du 9 mai sur le compte Twitter du journal Sri Lanka Daily Mirror.
L'homme dans la vidéo est en réalité Mahinda Kahandagama, le président du syndicat des conseillers municipaux et des employés de Colombo. Ce représentant local a organisé un rassemblement en soutien au Premier ministre Mahinda Rajapaksa, avant que celui-ci ne démissionne. Il a alors été confronté à des manifestants de l'opposition qui l'ont attaqué et dépouillé de ses vêtements. Mahinda Kahandagama n'était pas au moment des manifestations, et n'a jamais été, ministre de l'Information du Sri Lanka.
Mahinda Kahandagama fait partie d'une liste de 17 politiciens interdits de voyager dans le cadre des enquêtes sur les attaques contre des manifestants pacifiques. Il est suspecté d'avoir embauché des badauds pour s'en prendre à eux.
L'actuel ministre de l'Information et des Médias est Nalaka Godahewa comme indiqué sur le site du ministère sri lankais. Ce dernier a confirmé à l'AFP ne pas être l'homme dans la vidéo, bien que sa maison ait été attaquée par des manifestants alors qu'il ne s'y trouvait pas le 12 mai.
Un ministre tué par la foule, et des attaques contre les domiciles et des biens de ministres sri lankais
Si ces vidéos ne montrent pas des attaques contre des ministres au Sri Lanka, un député du parti au pouvoir a bien été tué par une foule de manifestants le 9 mai dernier. Amarakeerthi Athukorala a été lynché par la foule après que son garde du corps a tué un manifestant en lui tirant dessus avec une arme.
Des manifestants s'en sont aussi pris à des biens des membres du gouvernement, ou supposés leur appartenir. Ainsi, une voiture appartenant supposément à un ministre a par exemple été jetée dans une rivière de Colombo le 11 mai.
The uprising in Sri Lanka. The former minister's car was thrown into the water by protesters in Colombo. Residences, property and vehicles of members of the ruling party are being attacked all over the island. pic.twitter.com/ijgmnlewUO
May 11, 2022Des domiciles ont également été visés, comme celui de l'ancien ministre des Transports, Johnson Fernando, tout comme la résidence du Premier ministre démissionnaire, Mahinda Rajapaksa.
Former Minister Johnson Fernando’s residence in Mount Lavinia has been attacked by protestors. pic.twitter.com/3VhNZUlR3w #LKA #SriLanka #SriLankaCrisis
May 9, 2022Sri Lanka PM Mahida Rajpaksa's residence in Kurunagala set on fire. #SriLankaCrisis pic.twitter.com/8FSJzhayUc
May 9, 2022Télécharger l'application
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Ministres sortants, nouvelles têtes… : découvrez la composition du gouvernement d’Elisabeth Borne
Cela fait désormais quatre jours que la France attendait de savoir par quels ministres elle allait être désormais gouvernée. Après avoir temporisé, expliquant vouloir « prendre le temps nécessaire » pour former la meilleure équipe possible, Elisabeth Borne et Emmanuel Macron semblent s’être mis d’accord sur la composition du nouveau gouvernement. Un nouvel exécutif dont les noms ont été annoncés par le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, vendredi 20 mai, dans l’après-midi.
Porte-parole du gouvernement : Olivia Grégoire, députée.
Ministre de l’Intérieur : Gérald Darmanin, idem.
Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères : Catherine Colonna, ambassadrice de France au Royaume-Uni, ancienne ministre au même poste de Jacques Chirac.
Ministre des Armées : Sébastien Lecornu, ex-Ministre des Outre-mer.
Ministre de la Justice : Eric Dupond-Moretti, idem.
Ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires : Amélie de Montchalin, ex-Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques de France.
Ministre de la Transition énergétique : Agnès Pannier-Runacher, ex-Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie.
Ministre de l’Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique : Bruno Le Maire, idem.
Ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion : Olivier Dussopt, ex-ministre chargé des Comptes publics.
Ministre de la Santé et de la prévention : Brigitte Bourguignon, ex-ministre déléguée à l’Autonomie.
Ministre de l’Education nationale et de la jeunesse : Pap Ndiaye, historien, directeur du Musée de l’Histoire de l’immigration.
Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche : Sylvie Retailleau, physicienne, présidente de l’Université Paris-Saclay.
Ministre de la Culture : Rima Adbul-Malak, ex-conseillère culture d’Emmanuel Macron.
Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques : Stanislas Guérini, député et délégué général de Renaissance.
Ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire : Marc Fesneau, ancien ministre chargé des Relations avec le Parlement.
Ministre des Outre-mer : Yaël Braun-Pivet, députée.
Ministre des Territoires : Caroline Cayeux, maire (DVD, ex-LR) de Beauvais.
Ministre des Sports et des Jeux olympiques : Amélie Oudéa-Castéra, ex-directrice générale de la Fédération française de tennis.
Ministre des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées : Damien Abab, ex-président des députés LR.
Ministres délégués :
Secrétaires d’Etat :
France24 - Monde
Un premier cas d'infection à la variole du singe confirmé en France
Publié le : 20/05/2022 - 11:37
FRANCE 24
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Le premier patient atteint de variole du singe en France a été pris en charge, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires. Une enquête est en cours pour retracer les cas contact afin de limiter la propagation de ce virus généralement bénin. Onze cas ont été recensés au Royaume-Uni.
Un premier cas confirmé de variole du singe a été détecté en Île-de-France, ont annoncé, vendredi 20 mai, les autorités sanitaires.
Il s'agit d'un homme de 29 ans sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus, ont précisé la Direction générale de la Santé et Santé publique France. Dès la suspicion de son infection, cette personne a été prise en charge et en l'absence de gravité, elle a été isolée à son domicile.
Une enquête épidémiologique approfondie est mise en œuvre par les équipes de Santé publique France et de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France, en lien avec le médecin ayant pris en charge ce patient.
Les personnes ayant été en contact étroit avec cette personne sont en cours de recensement. Elles recevront de la part des autorités sanitaires les informations sur la conduite à tenir, afin de limiter la propagation du virus.
Des cas en Europe et en Amérique du Nord
La variole du singe est une maladie rare originaire d'Afrique. Le virus peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d'une personne malade, ainsi que par les gouttelettes. On peut également se contaminer au contact de l'environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain).
Au Royaume-Uni, onze cas ont été recensés. La première personne infectée avait récemment voyagé au Nigeria, en Afrique de l'Ouest, où cette maladie virale est endémique. Les autres malades ont été contaminés dans le pays.
"A ce jour, au moins huit pays (européens) – l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie, le Portugal, le Royaume-Uni et la Suède – ont signalé des cas de variole du singe", a résumé vendredi dans un communiqué Hans Kluge, responsable de l'antenne européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Des cas semblables et récents ont également été signalé en Australie, au Canada et aux États-Unis", a-t-il précisé. Au total, 80 cas sont confirmés et une cinquantaine d'autres sont à l'étude, selon l'OMS.
Une maladie généralement bénigne
L'infection par le virus débute par une fièvre, souvent forte et accompagnée de maux de tête, de courbatures et de fatigue. Après deux jours environ, apparaît une éruption vésiculeuse, la formation de croutes puis la cicatrisation. Des démangeaisons sont fréquentes.
Les bulles se concentrent plutôt sur le visage, les paumes des mains et plantes des pieds. Les muqueuses sont également concernées, dans la bouche et la région génitale.
L'incubation de la maladie peut aller de cinq à 21 jours. La phase de fièvre dure environ un à trois jours. La maladie, généralement bénigne, guérit le plus souvent spontanément, au bout de deux à trois semaines.
Avec AFP
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L'Europe et l'Amérique du Nord font état de premiers cas de variole du singe
BBC
Asking people to complete a test project or having them come in for a working interview isn’t unethical in itself – the problem lies in not paying candidates – Latesha Byrd
Tahlia was tentatively hopeful when she saw the ad for a senior role at a major trend-forecasting company. Her freelance design career had been curtailed by post-Brexit trading restrictions, so she was working in a minimum-wage job, while seeking avenues more aligned with her skillset.
“I thought it was worthwhile giving it a go, because the salary was £55,000 ($67,600) a year, and similar to my earnings before,” says Tahlia. “They told me I would have five interviews, and if I made it through the first three, I would be required to do a lengthy research project.” Tahlia reached the task stage, and took a week off work to focus on it wholeheartedly.
As requested, she says she submitted a 25-page document with extensive annotations and full graphic-design elements. The next step was a face-to-face interview with two senior managers at the company, although Tahlia felt uneasy when she arrived to find only one was available. “I answered lots of searching questions about my research methods and work,” she says. “When I asked about the role, it was very vague – but it was clear I was down to three candidates, and would hear the final verdict in a week.”
The company never responded to Tahlia, despite her best efforts to make contact. “I heard about someone who’d been through the exact same thing, so it’s clear the company is garnering research for free by pretending jobs are available, and not actually following through,” says Tahlia.
Factoring some form of working task into the recruitment process has long been a way to assess a candidate’s suitability for a role. Along with being a chance for employers to see how their potential hire would approach aspects of the job, these ‘working interviews’ also enable the candidate to flex their skills, especially if they don’t thrive in the interview hotseat.
But the take-home assignment is growing to mammoth proportions. Some candidates are expected to put in days – sometimes even weeks – towards ‘proving themselves’ fit for the job. And it’s a problem, in more ways than one.
Would-be employees are finding themselves working overtime to complete take-home assignments, many of which take hours (Credit: Getty Images)
A sour taste
Whether it’s journalists pitching reams of daily story ideas; accountants taking part in two-day ‘assessment’ centres of psychometric tests, role-play tasks and presentations; or designers delivering a complex prototype, the extraction of free labour during the recruitment process can be insidious. There are very few industries absent of the practice, and it’s certainly not limited by a candidate’s level of seniority.
There are many reasons jobseekers bristle at these intensive interviews. For one, loss of time – and sometimes earnings, as in Tahlia’s case – is perhaps the most pervasive problem. Even for roles without prolonged test projects, candidates must set aside time to prepare for an interview (and if doing it face-to-face, factor in a commute). Then, piling intensive interview work on top eats up more bandwidth. And although some candidates can meet these time requirements pre- or post-work, others don’t have the same flexibility; for some, these tasks could require unpaid time off from a current job, or special childcare arrangements.
Another major issue is candidates are ostensibly doing paid work without the compensation. “Asking people to complete a test project or having them come in for a working interview isn’t unethical in itself – the problem lies in not paying candidates,” says Latesha Byrd, CEO of talent-development agency Perfeqta, based in North Carolina, US. “No matter what term you use, asking candidates to complete working interviews without pay is simply unpaid labour.”
However, beyond time and pay, proceedings can take an even darker turn when candidates discover companies are using the ideas they submit, free of charge, without permission.
Olivia, who is based in the UK, wasn’t looking to move from her company, but a former colleague invited her to apply for a role at an agency. “I met the strategy director, and was assigned a task to write a year-long social strategy, with campaign activation tactics, for one of their new clients,” she says.
After spending three days on the project, she presented it to a rapt audience, and was soon offered the job. While reflecting on whether to accept the role, the company requested Olivia send over her deck so the company’s CEO could see it. Uncomfortable with this, she offered to present it herself, to which the company declined.
A few months later, after ultimately declining the role for other reasons, Olivia spotted a piece of influencer content on TikTok she says was based on the idea she had proposed. “Then I saw a follow-up campaign on the exact same idea,” she says. “I thought, hang on – that’s my strategy.” Although she’s glad she refused to send the entire body of work, she says she will never share any work at all with a potential employer again.
‘Thoughtless and indefensible’?
It’s difficult to know what kind of timeframe and asks are both standard and reasonable when entering a new industry or level.
Some experts believe information gathering within professional communities can help determine typical expectations. “If you feel the process of assignment is too much, ask someone in your network what their process was like, and if what [you’re] being asked to do is out of scope,” recommends Chad Leibundguth, who works for the global HR consulting firm Robert Half.
However, Nick Corcodilos, host of the advice-platform Ask the Headhunter, is more resolute. He believes the working interview as a whole takes advantage of people, and falls under the same umbrella as the “thoughtless and indefensible demand to divulge your private salary history”. He coaches candidates to “offer an honest alternative when employers ask for an over-the-top ‘show us what you can do by completing this two-week assignment’”. He adds: “Suggest you’ll do the work on a daily fee basis until the employer decides to hire you or someone else.”
Byrd agrees candidates “shouldn’t be afraid to put a contract in front of [an employer], or ask them to draw up a contract before starting a project to protect your intellectual property.” She says it’s important to get a clear idea from the company how long the activity should take as well as the overall steps to the hiring process. The inability to provide these details – or asking for an inordinate amount of free labour – can serve as huge red flags for candidates, offering a view into how it might feel to be on their payroll. After all, says Bryd, interviews are a chance for jobseekers to take the temperature of the company as much as the company is doing the same of them.
Along with written work, some applicants are being called into do presentations (Credit: Getty Images)
Yet it’s not always as simple as saying no outright to these projects. Jobseekers, many of whom are juggling multiple applications, ultimately face a Catch-22: slave over the take-home assignment, without any guarantee of feedback or even a response; or refuse to work for free, and risk taking themselves out of the running. While some candidates are spoilt for choice in certain sectors, and can easily choose the latter path, not every employee has the breadth of options – or financial security – to jeopardise their candidacy. Realistically, this means some workers may find themselves with no choice other than to take the taxing working interviews, even against their best instincts.
More than a goodwill gesture
In an ideal world, the onus would not be on the potential employee to request payment for their work – it would be a regulated, paid process, spearheaded by the company. While still a fringe practice, some companies are redressing the power balance by remunerating candidates for working interviews.
For instance, applying for a developer role at San Francisco-based Automattic, the parent company of Wordpress and Tumblr, starts with a text-based interview on Slack, before moving to a code test and then a contracted 40-hour task. Candidates are paid $25 (£20) an hour, and there’s no deadline for completion. It’s not just happening in tech; in March, the Toronto-based non-profit FoodShare began paying $75 an hour for each candidate’s interview as well as the rate of the job they’re applying for, if they complete any presentations or assignments.
Candidates find this to be a much more egalitarian approach. After a global software company recruited her on Linkedin, Ruth did an initial interview, and was paid a flat rate of $250 to complete a five-hour test project, before another interview and a second test project, for which she was paid $500. “It was estimated to take ten hours, but I really wanted to do a good job on the slide deck, so it took me about 12 hours,” says Ruth, who lives in Berlin.
After several more interviews and months of back and forth, she was offered the job. “It was one of my most positive hiring experiences, because they were very professional and always transparent about the next steps,” says Ruth. “To be given the payment (almost instantly after doing the tasks as well) was really appreciated, and made me want to engage in the process.”
Napala Pratini, co-founder of the London-based health-tech start-up Habitual, points out that along with strengthening an employer brand, paying candidates directly can be more cost effective than paying for placement agencies, recruiters or social media posts. Shortly after launching in 2019, her company started paying all candidates a flat fee of £25 per hour for up to four hours of task work.
“It’s not a huge amount of money, but it’s more about the gesture of compensating somebody for their time,” explains Pratini. “As a candidate, it can be easy to feel you don’t have power in the situation and although you’re not risking your life, you are making a life bet on a company, and they should value that, too.”
As prospective employees navigate wildly different – and sometimes exploitative – hurdles in the recruitment process, safeguarding their time and honouring their value remains a balancing act. Thalia has been getting by doing odd jobs, and although has nothing contracted on the horizon, knows how she would approach a working interview, if asked again. “A small project, or a design or two would be fine, but for a substantial project, I think I’m within my rights to refuse,” she says.
Tahlia, Olivia and Ruth’s surnames are being held for privacy concerns
L'Humanité
Les pogroms du Gujarat, prélude à 20 ans de haine
Il était une foisAu printemps 2002, cet État prospère de l’ouest de l’Inde s’embrase. Des massacres antimusulmans sont perpétrés par des extrémistes hindous avec l’assentiment des plus hautes autorités gujaraties, à la tête desquelles on trouve un certain Narendra Modi. Cette campagne de persécutions froidement orchestrée lui servira de tremplin jusqu’au sommet de l’état indien.
Dominique BariAux origines de la tragédie, l’« incident de Godhra ». Le 27 février 2002, le Sabarmati Express entre en gare de la cité, à une centaine de kilomètres d’Ahmedabad, la capitale économique du Gujarat. À son bord, des activistes du Vishva Hindu Parishad (VHP, organisation religieuse extrémiste liée au Bharatiya Janata Party, le BJP, Parti du peuple indien), d’obédience nationaliste hindoue.
Ils reviennent d’Ayodhya, une des villes sacrées de l’hindouisme, épicentre des troubles intercommunautaires depuis la destruction par les extrémistes hindous, en 1992, de la mosquée de Babri Masjid, sur les ruines de laquelle ils veulent construire un temple dédié à Ram. Chauffés à blanc, ces miliciens prennent à partie des vendeurs ambulants musulmans. Les provocations dégénèrent en échauffourées. Tout juste le train repart-il que plusieurs centaines de musulmans se massent sur les voies. Quelques instants plus tard, un incendie se déclenche dans un wagon : 57 miliciens hindous périssent.
Un inconnu qui se nomme Narendra Modi
Le nouveau chef du gouvernement du Gujarat, qui assure depuis quelques mois la fonction par intérim, est encore un inconnu. Il se nomme Narendra Modi, membre du BJP et ancien cadre du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), branche armée du BJP. Tous ces mouvements sont intégrés à la Sangh Parivar, défendant les thèses de l’Hindutva selon lesquelles seuls peuvent se prétendre indiens ceux qui appartiennent à la « race hindoue ».
Le soir même, des affrontements de Godhra, Modi crée les conditions de véritables opérations de représailles. Il impose la version officielle des événements : l’incendie est un « acte de violence terroriste prémédité de longue date ». Des consignes sont données aux responsables de la police : ne pas réprimer les hindous qui allaient inévitablement réagir à l’attaque de Godhra, légitimant ainsi les émeutes qui allaient suivre.
Le lendemain, le VHP organise une opération « ville morte », point de départ d’un déferlement de violences bien réglé. À Ahmedabad, une foule armée de plusieurs milliers de personnes attaque habitations et magasins musulmans. Bilan de la journée : 200 morts. Ce n’est qu’un début : fin mars, on y dénombre déjà plus de 1 000 morts, victimes de sauvagerie comme à Gulberg et à Naroda Patiya, deux quartiers résidentiels musulmans.
Le magazine anglophone « The Week » rapporte qu’à Ahmedabad 1 679 habitations, 1 965 magasins, 21 entrepôts ont été incendiés, et 204 magasins mis à sac. L’armée mobilisée sur place dès le 1er mars – 12 colonnes avec 600 hommes stationnant alors dans la ville et dans d’autres points chauds du Gujarat – n’intervient pas. Les victimes qui sollicitent la police s’entendent dire : « Nous n’avons pas pour ordre de vous sauver. »
Les femmes sont les proies privilégiées
Au cours des semaines qui suivent, plusieurs villes et plus de 1 200 villages du Gujarat sont frappés par des vagues d’assassinats ciblant la population musulmane. Les victimes sont abattues ou brûlées vives après avoir été torturées. Comme dans toutes les opérations de « nettoyage ethnique », les femmes sont les proies privilégiées. Les tueries font au bas mot 2 000 morts et des milliers de blessés. 125 000 personnes sont déplacées dans des camps de fortune.
Les massacres se déroulent selon un plan quasiment militaire, menés par des groupes encadrés par le RSS et le Bajrang Dal, milice armée du VHP, disciplinés et extraordinairement nombreux. Ces escouades arrivent par camions entiers dans les quartiers musulmans, munies d’armes blanches (poignards, tridents). Leur uniforme est sommaire, short kaki du RSS et bandeau couleur safran. Le caractère organisé des assauts est attesté par les listes que tenaient les meneurs indiquant les maisons et les magasins des musulmans.
« La violence a toutes les traces d’une épuration ethnique »
Selon un rapport du consulat britannique de l’Inde du Sud qui filtre, en avril, « la violence a toutes les traces d’une épuration ethnique. (…) Loin d’être un acte spontané, il s’agit d’une action planifiée, possiblement des mois en avance, et exécutée par une organisation extrémiste hindoue avec le soutien du gouvernement de l’État ». Le 11 avril 2002, l’Union catholique de toute l’Inde (Aicu) dénonce à son tour les tueries et accuse la Sangh Parivar d’en être responsable. La conférence épiscopale indienne réclame la destitution de Modi et un « grand nettoyage » dans les rangs de l’administration locale et des forces de police, où sont infiltrés de « nombreux extrémistes ».
À New Delhi, le gouvernement de Vajpayee (membre du BJP) est particulièrement passif. Les massacres s’inscrivent dans la stratégie électorale des nationalistes hindous. En décembre 2002, Narendra Modi est élu ministre en chef du Gujarat. Sur la scène internationale, il sera longtemps traité en paria pour « avoir incité à la haine interreligieuse ». Les États-Unis lui refuseront tout visa pendant près de dix ans.
Mais la machine de guerre des partisans de l’Hindutva est en marche, accroissant leur étreinte sur la société indienne, ouvrant la voie à la prise de pouvoir politique et à l’application de leur projet idéologique. Modi gagne par trois fois les élections générales du Gujarat (2002, 2007, 2012), avant de triompher aux élections législatives nationales de 2014, accédant au poste de premier ministre de l’Inde. Il est reconduit avec une large majorité en 2019. Durant ses mandats, l’ambition fondamentaliste hindoue se concrétise : les violences et discriminations se multiplient contre les minorités musulmanes, chrétiennes, mais aussi contre les dalits (1).
La commission d’enquête conclut à un « complot des musulmans »
Fin 2019, le vote du Citizenship Amendment Act entérine juridiquement le statut de citoyen de seconde zone des musulmans. Il provoque d’importantes manifestations pour défendre les principes de laïcité et d’égalité. À New Delhi, en février 2020, des groupes d’extrémistes hindous se livrent à de nouvelles violences antimusulmanes qui font 33 morts et plus de 200 blessés.
Dans cette Inde qui tourne le dos au sécularisme et affirme l’hindouisation de la vie politique, un vent mauvais souffle sur les institutions judiciaires en perte de leur indépendance. En attestent des conclusions d’enquêtes et les verdicts de procès basés sur des témoignages falsifiés et des juges complaisants à l’égard des nouvelles donnes politiques.
La commission d’enquête mise en place dès mars 2002 sur les causes de l’incendie de Godhra conclut, en 2008, à un « complot des musulmans », étayant ainsi la version de Modi. Une commission nommée par le gouvernement central qui soutient, elle, la thèse de l’accident est jugée inconstitutionnelle. Le procès qui suit, en 2009, avalise, en 2011, la culpabilité des musulmans et juge l’incendie criminel en s’appuyant sur des témoignages de membres du VHP, fabriqués de toutes pièces. Onze musulmans sont condamnés à mort et vingt à la prison à perpétuité. Or, un rapport du laboratoire technique et scientifique du Gujarat démontre que le déroulement des faits sur le déclenchement de l’incendie retenu par la cour est impossible.
4 250 autres plaintes déposées
Les dénis de justice se multiplient quand il s’agit de déterminer les responsables des pogroms et leurs exécutants. En 2003, le procès de « l’affaire Best Bakery » devient le symbole de l’iniquité judiciaire : 14 personnes, dont 2 enfants, avaient été brûlées vives dans une boulangerie au cours des émeutes. Les 21 accusés, pourtant clairement identifiés, sont acquittés. En cause, dénonce alors le président de la Cour suprême, une « collusion totale » entre l’instruction et les prévenus, affiliés au VHP ou au BJP.
Quant aux 4 250 autres plaintes déposées auprès de la police gujaratie, près de la moitié sont classées sans suite. Et les procès donnent lieu à des simulacres de justice et débouchent dans la plupart des cas sur des non-lieux.
La partialité de l’appareil judiciaire du Gujarat contraint la Cour suprême à intervenir et à réexaminer les 2 107 plaintes des victimes rejetées par la police. Elle juge que 1 594 d’entre elles sont recevables. Face à l’obstruction systématique des tribunaux et du gouvernement gujaratis, la Cour suprême crée, en 2008, une Special Investigation Team (SIT) – fait inédit. Celle-ci concentre ses enquêtes sur les neuf cas les plus graves, laissant de côté des centaines de plaintes et ignorant les innombrables témoignages recueillis par des commissions d’enquête spontanées – du fait d’ONG – ou par des médias mettant au jour une conspiration gouvernementale faisant des émeutes du Gujarat le marqueur d’une phase nouvelle de la politique indienne.
Implication de cadres du BJP et de la police
En 2007, le journaliste Ashish Khetan recueille les propos du vice-président du Bajrang Dal, Haresh Bhatt, qui affirme avoir fabriqué des bombes et fait venir du Pendjab des camions remplis d’armes blanches destinées aux massacres. La journaliste Rana Ayyub révèle dans son livre « Gujarat Files » l’implication directe de cadres du BJP et de la police dans la préparation et la planification des pogroms. Les témoignages qu’elle a obtenus mettent directement en cause Narendra Modi et son homme de main, Amit Shah, qui deviendra ministre de l’Intérieur dans son gouvernement.
Si la mission de la SIT permet la tenue de procès suivis de plus d’une centaine de condamnations, elle refuse de s’attaquer au sommet de l’appareil d’État gujarati. En mars 2010, Modi est entendu par la SIT et en sort indemne. En 2012, la Cour suprême l’exempte de toute responsabilité. Le verdict de la Cour spéciale d’Ahmedabad de juin 2016 en rajoute dans la complaisance et la complicité.
Le procès concernait l’un des neuf cas retenus par la SIT en 2009 et jugeait les auteurs de la tuerie du quartier Gulberg où 69 personnes ont péri ; 24 des accusés sont condamnés, dont 11 pour homicide ; 36 autres sont relaxés, dont un inspecteur de police et l’un des leaders locaux du BJP. Mais surtout les magistrats « rejettent l’accusation de crime prémédité », blanchissant de facto celui qui met l’Inde en péril.
Laboratoire de l’intégrisme hindou
Péril d’autant plus imminent que le BJP vient de remporter une victoire spectaculaire en Uttar Pradesh à l’issue d’élections régionales débutées le 10 février 2022. Dirigé depuis 2017 par le sulfureux gouverneur Yogi Adityanath, cet État de 200 millions d’habitants, le plus peuplé et l’un des plus pauvres, est devenu le laboratoire de l’intégrisme hindou. Tête d’affiche du BJP, ce fanatique de l’Hindutva a poussé à des niveaux inédits les lois discriminatoires à l’encontre des minorités, destinées à être généralisées à toute l’Inde, conduisant le pays sur ce que l’écrivaine Arundhati Roy nomme « l’autoroute de la haine ».
dalitsindenarendra modi Valeurs Actuelles
« Terne et gris », « incompétence et arrogance » : Mélenchon, Le Pen et Zemmour étrillent le nouveau gouvernement
S’il est coutume de dire qu’un second mandat ne débute jamais par un état de grâce, c’est encore moins le cas pour un nouveau gouvernement… surtout à trois semaines du premier tour des élections législatives. Ce vendredi 20 mai, une heure à peine après l’annonce du nouveau gouvernement par Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, les nouveaux ministres ont donc été accueillis par une salve de critiques de la part de l’opposition.
C’est Jean-Luc Mélenchon, comme à son habitude, qui a ouvert le bal en tenant une brève conférence de presse, peu après 17h. Énumérant une large partie du nouveau gouvernement, le chef de file des Insoumis a distribué les bons et – surtout – les mauvais points. Fustigeant particulièrement Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, Jean-Luc Mélenchon a pointé du doigt « les principales figures de la maltraitance sociale et de l’irresponsabilité écologique », et moqué un gouvernement « gris et terne », composé « sans audace ».
On retrouve les principales figures de la maltraitance sociale et de l’irresponsabilité écologique du précédent gouvernement. Ce sera le pire, c’est à dire la continuité.#ConfPresseJLM #remaniement pic.twitter.com/IeqphWIcCi
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) May 20, 2022
Pap Ndiaye concentre les critiques
En revanche, l’ancien sénateur socialiste s’est réjoui du départ de Jean-Michel Blanquer et de Frédérique Vidal, « les deux croisés de la lutte contre l’islamo-gauchisme ». Jean-Luc Mélenchon a également salué la nomination de Pap Ndiaye au ministère de l’Education nationale, flattant « un grand intellectuel », tout en regrettant que ce dernier aille se compromettre auprès d’Emmanuel Macron. C’est également ce dernier ministre qui a particulièrement retenu l’attention de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour.
« La nomination de Pap Ndiaye, indigéniste assumé, à l’Education nationale est la dernière pierre de la déconstruction de notre pays, de ses valeurs et de son avenir », écrit ainsi Marine Le Pen sur Twitter, appelant les Français à élire un maximum de députés RN « pour protéger notre jeunesse des pires idéologies ». Même son de cloche chez Jordan Bardella, qui s’alarme « d’un signal extrêmement inquiétant envoyé aux élèves français au sein de l’Éducation nationale, déjà minée par le communautarisme ». Enfin, Eric Zemmour s’est montré plus laconique encore : « Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger. »
Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger.#remaniement #nouveaugouvernement
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) May 20, 2022
D’un point de vue plus général, Marine Le Pen a aussi dénoncé la reconduction de « tous ceux qui ont lourdement échoué », évoquant un remaniement qui « symbolise l’incompétence et l’arrogance d’Emmanuel Macron ».
Économie, sécurité, justice : tous ceux qui ont lourdement échoué sont reconduits. Quel mépris envers les Français !
Ce remaniement symbolise l’incompétence et l’arrogance d’Emmanuel Macron.
Plus que jamais, il faut une opposition frontale et déterminée à l’Assemblée nationale.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) May 20, 2022
De leur côté, Les Républicains ont fustigé un « gouvernement qui laisse présager un quinquennat de l’immobilisme », taclant au passage Damien Abad – ancien patron des députés LR, nommé au ministère de l’Autonomie.
En exclusivité, @damienabad réagit à sa propre trahison : « Je regrette qu’à l’infidélité s’ajoute l’inélégance de ce départ. C’est de l’opportunisme politique et électoral. » pic.twitter.com/4ezODNy67L
— les Républicains #PourVousDéfendre (@lesRepublicains) May 20, 2022
BBC
The pandemic has made us a little angrier, a little more cynical overall, and people just aren’t putting up with things they consider annoying as much anymore – Adrian Gostick
It is a truth universally acknowledged that there’s nothing better than a pizza party, except maybe an ice cream social. Field trips are super fun, too. And you can’t beat a good extra-curricular activity.
They’re the best, that is, if you’re in the third grade. If you’re an adult being forced to attend a team-building exercise, go to a post-work happy hour or celebrate in a conference room with your colleagues lest you be seen as ‘not a team player’, they’re mostly the worst.
For more than two years, a complete shake-up of office culture has effectively banished the forced fun of the pre-pandemic era. Many people have attended some kind of virtual team-building activity or Zoom happy hour, of course. But workers have by and large been spared the mandatory monthly birthday celebrations, afterhours drinks and outings to obstacle courses.
And now, even as some companies call employees back to the office, ‘fun’ at work isn’t what it used to be. In a hybrid environment, it’s tough to get everyone together. Plus, a pandemic-driven priority realignment means many people want to be home with their families as quickly as possible after work – morale-boosting laser tag be damned.
But while the compulsory office party may have had its last gasp, a new kind of work fun is more important than ever. Events that people actually want to attend are a helpful way to facilitate team bonding, and to give those who’d prefer to remain mostly remote a good reason to re-join their colleagues. Smart companies are working to identify the types of ‘fun’ workers actually like: the things they’ll show up for because they want to, not because their arm’s twisted.
No patience for parties
For decades, companies have – for better or worse – been working to make their offices fun places to be, says Paul Lopushinsky, founder of Vancouver, British Columbia-based consultancy Playficient.
“Over the last 20, 25 years, we’ve seen the rise of these perks no one was considering before,” says Lopushinsky. Think bean bag chairs, colourful lounges, arcade games and ping-pong tables as well as common areas with beer and cold brew taps. “We call it ‘the Kindergarten office’, where it looks more like a kindergarten classroom than a workplace. It started with the major tech companies, and that’s the culture people started to copy.”
Workers who've long bristled at compulsory work events, like birthday celebrations, are breathing a sigh of relief in a changed work world (Credit: Getty Images)
But there’s always been something a bit insidious about those perks, adds Lopushinsky. “That culture isn’t really about fun; it’s about getting people to stay longer. That’s when you get the ping-pong table, the beer on tap. Now you’re expected to stay after work for happy hour. It was never mandatory, but if people didn’t, it was used against them, like, ‘you’re not a team player’.”
Even in offices without things like giant ball pits, a culture of forced fun has long persisted. And while some extroverts and expert networkers may genuinely enjoy it, many others have long chafed against it. “Nobody wants to be told, ‘it’s Hawaiian shirt day!’, and then you’re a pariah if you don’t participate,” says Adrian Gostick, an executive-leadership coach and co-author of a number of books on employee engagement.
Participation out of obligation creates a “corporate cult”, according to Lopushinsky, “where it’s almost indoctrination. You end up with fake smiles. ‘Oh yeah, of course, it’s great here, I just love these activities.’ It’s a culture of harmony with a lot of disharmony just below the surface.”
By stripping away the trappings around work – the desk-mates, conference room meetings and working lunches – the pandemic helped many realise that working effectively doesn’t necessarily require bells and whistles. It also brought the question of work-life balance to the fore, prompting workers to demand new levels of flexibility from their employers.
And just as it changed everything else, the pandemic has forced a shift in office fun, too. In short, says Gostick, it’s made people a lot less likely to do things they don’t want to do.
“I think the pandemic has made us a little angrier, a little more cynical overall, and people just aren’t putting up with things they consider annoying as much anymore,” he says. Thus, many were disillusioned by virtual team-building activities organised by managers desperate to keep people engaged.
But that doesn’t mean that colleagues stopped connecting altogether, says Lopushinsky. They just started doing it in ways they actually found enjoyable. “On the flip side, the pandemic also led to the rise of more employee-led initiatives,” he says. Team-building events and ‘fun’ ceased to be top-down. “Employees would lead a Zoom yoga class, or a cooking class for their colleagues. It’s an interesting shift, away from ‘you have to do this,’ and toward, ‘what do you guys really want to do?’”
Gostick saw a similar trend emerge among his clients as the pandemic wore on. One, a major American corporation, started holding weekly “wine-and-whine” parties on Zoom. “It’s like four o’clock on a Friday. If you want to have a drink you could, or not, whatever. But you come and whine about the week,” says Gostick. “It’s an hour, and everybody complains and talks about their terrible clients and aggravating bosses.”
Rather than creating a toxic or negative environment, adds Gostick, the wine-and-whine events allow workers to blow off steam, let go of any frustrations from the week, prepare to enjoy the weekend and ultimately feel more refreshed on Monday morning. It’s an authentic kind of fun employees have continued to embrace as they return to the office.
“Companies know they need to be looking for ways to bring people together that feels more authentic,” he says. “It’s not about just planning a party. It’s about making it meaningful, and making people actually want to be there.”
Giving workers a good reason to go back
Today, after more than two years of remote work, a large number of people no longer want to return to a physical office. In the US, according to a February 2022 Pew Research study, close to 60% of those who’ve been working from home would prefer to continue doing so. In the UK, that statistic is even more stark.
Employees that are ordered back, says Gostick, are likely to simply quit. So, he says, companies need ways to “lure people back”.
And they are certainly trying. Companies are offering everything from food trucks and free T-shirts to, in the case of Google, a private performance by Lizzo. But while such celebrations might draw a crowd, that enthusiasm wanes when it’s time to go back to their desks.
“One of my clients built a big new office during the pandemic, and they finally opened it up a few months ago and had a big party,” says Gostick. “They had like 90% of people show up. Everybody had a great time, and they were so excited to see each other. But then Monday, maybe 10% of people came in. People are desperate to see each other, but they still prefer to work remotely.”
Mandatory socialisation can breed fake smiles – and even stoke discord among workers who feel they have no other option but participate (Credit: Getty Images)
The flashy parties may work at first, but companies need a longer-term fun strategy, says Gostick; ways to create fun that are meaningful enough for people to want to participate and compelling enough to keep them coming back. “It’s a shift from, ‘Everyone gather around, it’s Stan’s birthday and there are cupcakes’, to getting together in a meaningful way,” says Gostick.
That means continuing events – like a wine-and-whine Friday – that were popular and useful during the pandemic, and planning others that don’t require people to stay after working hours, or invest time and energy they might like to spend somewhere else. It also means understanding that there are some people who simply won’t come, and not holding it against them.
The other half of that equation, of course, is that it can’t be forced. “It’s got to be no guilt, no obligation,” says Gostick. “You have to give people the option to opt out.”
That’s a benefit to management, too, adds Lopushinsky. If the ultimate goal of office fun is to facilitate team bonding, it’ll work a lot better if nobody feels obliged to attend. “That kind of get-together has the most positive impact anyway. It’s team bonding that would happen naturally, as opposed to forcing it.”
Post-pandemic, people are craving a good time and each other’s company more than ever, says Gostick, “and yet the inane office ‘fun’ of yesteryear has wholly passed. We realise, maybe more than before, that every minute of our time is precious. If our bosses want it, they’ve got to use it wisely.”
BBC
Can food improve your exam performance?
by Dr Alex Richardson
When you're faced with a pile of revision, feeding your body as well as your brain may be the last thing on your mind. But can you give yourself an advantage simply by eating certain foods? And does drinking plenty of water really increase your chances of getting good grades?
Whether you're a student or the parent of a child sitting school exams, there are quick and easy food tips to help maintain those all-important energy levels and improve concentration and memory.
What's the best breakfast on exam days?
Research shows that pupils and students who eat breakfast perform better in exams. For the best breakfast, include slow-release carbohydrates, such as whole rolled porridge oats, whole grain bread or low-sugar muesli, as they provide slow-release energy. Add a protein food, such as milk, yoghurt or eggs, to keep you feeling full for longer. On exam day aim to include a portion of a food rich in long-chain Omega-3 fats, such as smoked mackerel, as they are believed to have brain-boosting properties. Take a look at our collection of exam-day breakfast ideas for some inspiration.
How can drinking water improve your grades?
One of the best ways to maximise your focus is to stay hydrated. Even mild dehydration can lead to tiredness, headaches, reduced alertness and diminished concentration.
Take a bottle of water into the exam if you’re allowed to; a study of university students found that those who brought drinks, especially water, with them into the exam performed on average 5% better than those who didn't.
Start the day with a big glass of water or fruit tea. The European Food Safety Authority recommends women drink about 1.6 litres of fluid a day and men 2 litres. That's eight to ten 200ml glasses. Water is ideal, but healthy drinks such as milk and small amounts of fruit juice count.
Tea and coffee count too, but are high in caffeine. It's best to avoid sweet fizzy and energy drinks, which are high in sugar, as they'll lead to energy peaks and troughs.
How important is drinking water?
Donal Skehan shows you how to make water more interesting
Hi, I’m Donal Skehan and I love water. But if you are going to drink five to six
glasses a day, you’ve got to make it interesting, and I have a few tips to do
just that. A great addition to water is some mint, and if you want to get the best flavour
from it, just whack it against a board and instantly you get that aroma being
released around the room. It goes straight into the glass. And if you want to
make it even more interesting I’m going to add some slices of ginger. Slices of
ginger like this are going to add a really great subtle heat and an extra
dimension of flavour into your mint water. So a few slices of ginger, and
you’ve got the mint going on in there, and then just top it up with some
sparkling water. One ingredient which gives unexpected flavour to water is a cucumber. It has
this fresh, cooling fragrance and it really injects lots of flavour into the water.
So, a few slices – you only need about three to get the best flavour from it –
just a few slices in with some still water make all the difference. It’s a really
cool and refreshing drink. Two ingredients I always have in my house are lemons and limes; and added
to some water they really add lots of flavour. So just a few slices make all the
difference. The great thing of that combination of lemon and lime is the
acidity. You get this really beautiful sweet and fragrant acidity and added to a
glass of water it just becomes electric; so in with some sparkling water.
One of my favourite tips in the summer time is to freeze some berries in ice
cubes; it looks fantastic and it adds a great bit of flavour in to your glass of
water. So I’ve got some frozen blackberries, I’ve got some frozen raspberries,
and the great thing about this as they melt down in the water they’re going to
add great flavour to the water. So in there with some still water and if you
wanted to you could also add a bit of apple juice or orange juice to the icecube
tray and that gives great flavour too.
Which foods will help you focus?
Eating a balanced diet can help you focus and avoid illness. No single food is nutritionally complete, so you need variety. Try not to skip meals or your blood-sugar level will drop.
In the West we eat far too much Omega-6, found in vegetable and seed oils, and too little Omega-3 (which is important for brain power), found in oil-rich fish and seafood. It is important to limit your Omega-6 consumption. This means limiting products made from these oils, such as some margarine, as well as the oils themselves.
Vegetables contain fibre, which slows down digestion, causing energy in food to be released more slowly and so helping you to avoid energy peaks and troughs. Good sources of fibre include carrots and broccoli. Iron is particularly key during exam time, as a deficiency (identified in over 40% of teenage girls) leads to tiredness and lack of focus; dark leafy greens are a source.
Fibre slows down digestion and so causes energy in food to be released into the body more slowly; apples, pears, raspberries and bananas are good sources. Try sprinkling frozen berries or dried fruit on to porridge. Vitamin C is needed for your immune system, and is found in fruit and vegetables; oranges and kiwi fruit are particularly good sources.
Oil-rich fish and seafood are important for brain health and concentration, thanks to their ‘long-chain Omega-3s’. About 8% of the brain is comprised of Omega-3 fats, and we should eat a portion of Omega-3-rich foods at least 2 days a week. It’s condensed in salmon, sardines, fresh tuna (not canned), trout and mackerel; even fish fingers contain some. Supplements may be considered, especially in exam periods. Short-chain Omega-3s, found in nuts and seeds, are less effective as we can struggle to convert them into long-chain ones. Young women may benefit from boosting their iron with red meat.
Slow-release carbohydrates such as whole grain bread, wholemeal pasta, brown rice and porridge help keep your blood-sugar level stable, averting dips in concentration and brain power. Research indicates only 17% of adults and 6% of children are eating enough whole grains. Eating three slices of whole grain bread or one bowl of whole grain cereal with one slice of the bread per day will provide all the whole grains you need. Some whole grains, including wheat, are a good source of zinc, and zinc deficiency in children is associated with hyperactivity.
What should you eat for a good night's sleep?
Not getting enough sleep may negatively affect your memory and slow your responses. Experts believe memory neurons that are responsible for converting short-term memories into long-term ones work most effectively when we are asleep. There's evidence that students who sleep for seven hours a night do on average 10% better than those who get less sleep. But what should you eat and drink at bedtime to promote sleep?
A heavy meal too close to bedtime can interfere with sleep, so try to have your last meal at least three hours before you go to bed. Then have a small snack such as a bowl of high-fibre cereal like porridge just before bedtime. If you need sweetener with cereal, go for dried fruit rather than sugar.
Avoid foods and drinks that contain caffeine, such as tea, coffee, cola and chocolate, for least four hours before going to bed. Some people who are very sensitive to caffeine can still feel the effects 12 hours later. A warm glass of milk at bedtime can help you sleep better.
L'Humanité
En mars 1972, une pilule pas facile à faire passer
Il était une foisIl a fallu cinq ans pour que la pilule contraceptive autorisée par la loi Neuwirth en 1967, devienne réalité en France. Une véritable révolution qui a permis aux femmes en maîtrisant leur fécondité, de libérer leur sexualité et de conquérir la souveraineté sur leur corps. Un peu tombé dans l’oubli, ce symbole fort de la lutte féministe est aujourd’hui remis en question, au profit d’une contraception sans danger et d’une responsabilité partagée avec les hommes.
Une texte de Myriam Chopin et Olivier Faron, historiens.
On associe généralement l’histoire de la pilule contraceptive à deux lois phares : celles portées respectivement par Lucien Neuwirth en 1967 et Simone Veil en 1974. Pourtant, 1972 est bien la véritable année de libéralisation de son accès car c’est de mars que datent les derniers décrets d’application de la loi Neuwirth. Il aura fallu cinq années pour que la libéralisation annoncée devienne réalité, pour que les femmes puissent enfin maîtriser leur fécondité. Cinq années pour que la société française connaisse une formidable révolution culturelle et sociétale, aujourd’hui un peu tombée dans l’oubli. La pilule permet en effet de rompre avec des siècles de contraception incertaine et essentiellement portée par des hommes recourant soit au coït interrompu, soit au préservatif.
Le député Lucien Neuwirth devient « le père de la pilule »La pilule est d’abord une formidable découverte scientifique. Inventée par le médecin américain Gregory Pincus au milieu des années 1950, elle incarne l’explosion de l’utilisation des hormones. À la demande de la féministe Margaret Sanger, qui a créé outre-Atlantique dès 1942 le Planning familial, Pincus engage des recherches sur la reproduction des femmes. Composé original d’œstrogènes et de progestérones, la pilule empêche l’ovulation. Sa diffusion est toutefois plus que contrainte. En 1963, soit sept ans après les États-Unis, l’Enidrel est la première pilule utilisée en France, mais elle est prescrite sur ordonnance pour des insuffisances endocriniennes… sans que l’intention contraceptive ne soit mentionnée. Elle ne le sera qu’au début des années 1970. Depuis le début des années 1960, la pilule aura donc permis de manière détournée et fortement limitée la régulation des naissances.
Dans l’après-guerre, la France connaît une politique nataliste volontariste, appuyée sur un cadre juridique particulièrement restrictif. La loi de 1920, emblématique du traumatisme de 14-18, encore en vigueur dans les années 1960, proscrit toute forme de contraception dite moderne. Cela explique que les années 1950-1960 soient celles d’avortements sauvages, pratiqués dans des conditions inhumaines, qui meurtrissent les femmes, voire les tuent. Certaines grandes voix s’élèvent, comme celle du journaliste communiste Jacques Derogy qui dénonce en 1956 ce « drame intime des couples ». Pour le médecin lui aussi communiste Jean Dalsace, notre pays connaît à la fin des années 1960 autant d’avortements que de naissances, en raison de l’absence d’une véritable éducation sexuelle.
La contraception gratuite, c’est bien ; avoir le choix, c’est mieuxDes propositions d’abrogation de la loi de 1920 sont présentées sans succès par la gauche. Dès 1956, la journaliste Françoise Giroud dénonce des hommes ayant « toujours beaucoup de courage pour supporter les malheurs des femmes ». Créée la même année par le docteur Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, la Maternité heureuse devient le Planning familial en 1960. C’est la naissance de l’un des plus importants mouvements associatifs de notre pays. En 1961, le centre grenoblois du Planning bénéficie de la tolérance des autorités pour distribuer des contraceptifs, principalement des stérilets. Mais c’est bien l’ensemble de la situation qu’il faut changer.
C’est un député stéphanois gaulliste, Lucien Neuwirth, qui porte cette cause. Il s’appuie sur l’action de tout un courant de pensée, incarné notamment par des médecins francs-maçons comme Pierre Simon. Pendant la campagne présidentielle de 1965, François Mitterrand fait de la contraception l’un des axes majeurs de sa campagne contre de Gaulle. Neuwirth réussit ensuite à rallier le général à peine réélu, qui aurait été influencé par sa femme, bouleversée par tous ces avortements dramatiques.
Le texte de 1967 est présenté devant un Parlement incandescent. Neuwirth est à contre-courant de son camp politique. Combat à front renversé quand il est défendu par la gauche et attaqué violemment par ses compagnons. Place à une surenchère oratoire où l’on dénonce pêle-mêle la « flambée inouïe d’érotisme » qui saisirait le pays, le « néant » qui s’annonce… Rien de moins que de demander un huis clos, bien entendu refusé, sur un sujet qui s’apparenterait à une « affaire de mœurs ». Attaqué personnellement, Neuwirth porte le texte avec beaucoup de courage et le soutien du ministre des Affaires sociales Jean-Marcel Jeanneney. Étonnant choc de dates et de personnalités : la loi Neuwirth est signée par le général de Gaulle à la fin de l’année 1967, six mois avant Mai 68. En définitive, elle constitue un plus grand accélérateur de la libération des mœurs qu’une révolution estudiantine, peu mobilisée sur la contraception des femmes.
Le débat ouvert en 1967 ne s’arrête pas et deux camps se forment. Les défenseurs de la pilule fourbissent leurs armes. Le quotidien « Paris Jour » du 13 février 1968 se prononce même en faveur du remboursement au nom du slogan évocateur « Non à la pilule du riche » ! Le début des années 1970 voit la naissance d’un féminisme français désormais organisé grâce au Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1970, suivi de Choisir la cause des femmes en 1971 et du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (Mlac) en 1973. Mais, si les militantes plébiscitent la pilule, elles sont de plus en plus happées par le combat majeur qui s’ouvre : celui pour l’interruption volontaire de grossesse.
Le courant anti-pilule se mobilise de son côté pour différentes raisons. Les premières renvoient aux frémissements initiaux de la pill scare, cette peur des dangers sanitaires induits par la contraception hormonale, surgie outre-Manche. « Le Nouvel Observateur » du 12 mai 1969 en arrive à s’interroger sur « Faut-il interdire la pilule ». La réponse du docteur Cohen, l’un des meilleurs experts, est plutôt rassurante : « Les risques secondaires existent, mais on exagère les dangers et nous le prouverons bientôt. » Ce sont toutefois surtout les catholiques qui s’interrogent. Comment appliquer le refus de tout moyen contraceptif artificiel prôné par Paul VI ? Un journal télévisé de la première chaîne, fin juillet 1968, souligne combien l’encyclique « Humanae Vitae », publiée le 25 du même mois, représente « un idéal élevé », voire trop, générant un complexe de culpabilité.
Entre 1967 et 1972, cinq années ont été perdues et les espoirs de la loi Neuwirth déçus, la diffusion de la pilule restant encore circonscrite. Difficile de trancher entre ce qui relève de la juste préoccupation de protéger la santé des femmes et ce qui renvoie au contraire à une hostilité d’ordre moral. En 1972-1973, les choses changent donc. Replongeons-nous dans les journaux télévisés de l’époque pour comprendre les enjeux du débat. Soulagé, Neuwirth n’en condamne pas moins les retards dus à « un état d’esprit rétrograde », à « un manque de clairvoyance ». De son côté, le ministre de la Santé publique Jean Foyer manifeste son refus de la contraception hormonale, en privilégiant la création de bureaux des « problèmes de la naissance », visant à une éducation de la personnalité, voire de l’amour. Il revient au premier ministre Pierre Messmer de trancher en faveur de la diffusion large de la pilule.
Ce jour où Simone Veil porta la dépénalisation de l’IVG au Palais-BourbonLa loi Veil de 1975 marque une nouvelle étape dans la banalisation de la contraception, en supprimant notamment quelques blocages significatifs mis en place en 1967 pour faire passer le texte : c’est la fin en particulier du carnet à souches, qui assimilait de facto les contraceptifs à des drogues. En 1974 est aussi instauré le remboursement par la Sécurité sociale.
En un peu moins de trente ans, la France devient un pays « pilulo-centré » tant la contraception hormonale y est véritablement plébiscitée. Les clivages se sont progressivement estompés, à l’image des pratiques des femmes catholiques qui l’adoptent malgré l’interdit de l’Église. Le sommet est atteint en 2000, quand une femme sur deux en âge d’enfanter prend la pilule, alors que, de manière paradoxale, le nombre d’avortements ne baisse pas.
Depuis les années 1980, des ouvrages à charge mais à l’impact limité dénoncent le danger de la pilule, prônant le retour à des méthodes anciennes comme celle du Dr Ogino datant de 1924. Mais le consensus français autour de la contraception hormonale ne se lézarde véritablement qu’au milieu des années 2010, avec la crise de la pilule dite de troisième génération. Mise sur le marché en 1984, elle semble parée de tous les avantages, des dosages hormonaux plus légers permettant de diminuer les effets secondaires. Bien que sceptique sur les progrès médicaux engendrés, l’administration française en facilite même le remboursement.
C’est alors que des drames se produisent. Jeune Bordelaise de 18 ans, Marion Larat subit un AVC ischémique en 2006 et en reste lourdement handicapée. Alors qu’elle devient une lanceuse d’alerte grâce aux réseaux sociaux, « le Monde » raconte combien cette pilule de troisième génération traduit une pharmaco- négligence. Des analyses prescrites aux femmes à risques, notamment en raison de facteurs héréditaires, auraient ainsi permis d’éviter certains accidents. La ministre de la Santé Marisol Touraine se saisit en 2013 de la question en rencontrant les intéressées et en mobilisant les acteurs du système de santé.
La confiance en la pilule est toutefois considérablement ébranlée. La chute de consommation de ces nouvelles pilules est spectaculaire, sans être compensée par un retour aux anciennes. C’est le début d’une baisse inexorable et de nouvelles prises de position mettant en avant combien la pilule constitue à la fois un travail féminin « invisibilisé » et le symbole de l’hormonophobie qui se répand parmi des jeunes femmes, de plus en plus attachées à l’environnement et à leur propre bien-être. De nouvelles porte-parole proclament même qu’elles en ont « marre » d’une contraception qu’elles jugent dangereuse.
Contraception. La pilule a de moins en moins la coteDifficile de prédire l’avenir de cette histoire de l’intime. Sur ce sujet comme sur d’autres, les jeunes femmes ont perdu la mémoire des luttes, celles qui ont abouti à la libéralisation de la contraception, donc de la sexualité – probablement parce qu’on leur a mal transmise. Elles ne se retrouvent pas dans un tout-pilule devenu une norme banalisée. Elles aspirent à autre chose, qui n’existe pas encore pour des raisons techniques et/ou culturelles. La recherche sur la contraception est en effet quasiment bloquée, ce qui explique que la fabrication d’une pilule masculine reste un horizon flou. En France, les hommes ont accepté allègrement une pilule prise par leur compagne. Ils sont bien loin d’utiliser des méthodes telles que le slip chauffant, l’anneau testiculaire ou la stérilisation à laquelle leurs homologues anglo-saxons recourent facilement, pour que la contraception soit, enfin, la responsabilité du couple.
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We joke as writers that we've all saved thousands of dollars in therapy by working on this show – Elan Matsai
For six years, NBC's This is Us has captivated fans – like myself – with its depiction of the everyday life of the Pearson family, their tragedies, and real, ugly and relatable human flaws. I started watching season one just after the show's 2016 premiere, little expecting the emotional journey it would take me on. As the show progressed, it felt as if every episode had the same psychological depth as a feature film. At times it seemed like the Pearsons were holding up a mirror, and people I knew in real life were staring back. Over its six series, this show about a seemingly regular Pittsburgh family was both a critical hit and audience phenomenon, trending weekly on social media. Now as its final season draws to a close next week, it's time to say one final goodbye to This is Us and the characters that so many viewers routinely fell in and out of love with.
More like this: - The bizarre plot that tricked Hitler - The man who hid in the jungle for 30 years - Why we've got The Godfather wrong
Created by Dan Fogelman, This is Us follows the lives of two parents, Jack Pearson (Milo Ventimiglia), and Rebecca Pearson (Mandy Moore) and their three children – Kate (Chrissy Metz), Kevin (Justin Hartley) and Randall (Sterling K. Brown) – also known as the "Big Three". Spanning the present, past and future using flashbacks and flashforwards, it interweaves significant moments in the characters' lives that illuminate their complex family history and why they are the way they are.
This is Us follows three siblings Kate, Kevin and Randall – the "Big Three" – from childhood to middle age (Credit: Disney+)
Kate and Kevin are two surviving siblings of triplets who were born prematurely, while their brother Kyle was stillborn. In the past, we see how Jack, who is seen in the eyes of his family and almost every character as saint-like, and whose presence underpins the entire show, decided to adopt a black child, Randall, who was born earlier that day after his biological father, William (Ron Cephas Jones), abandoned him at a fire station. Randall goes 36 years without knowing much about his biological parents, and right up to adulthood the Pearson siblings endure unspoken rivalries until they bubble and boil over to the surface.
The characters are complex. Jack is a loving dad and a war veteran who also has an alcohol problem. William was a once hopeful musician but later turns to substance abuse and in his old age has cancer. Kate struggles with her body image. Sadly, Jack dies when the Pearson siblings are just 17. And now in the present day, matriarch Rebecca is diagnosed with Alzheimer's that is progressively getting worse. Right in front our eyes, we watch the Pearson family matriarch become a shell of her former vibrant self, and the pain that comes with that.
Knowing the endgame
"It's been quite a journey," says TV critic and HuffPost's senior culture reporter Candice Frederick. The show's flashbacks work, she argues, "because there's already an understanding of how this story is going to end and unfold. I think that is fairly rare for a series because usually you just wait for a show to get renewed" – but the characters' journeys were clearly planned out. Insider's entertainment reporter, Esme Mazzeo, tells BBC Culture that "the structure and the narrative in This is Us were really unique to me when it first started". Showrunner Fogelman has revealed that he had the whole story, or most of it, planned out from the beginning, saying in an interview last year that: "We know what our plan is. That’s been part of the great benefit of, from the very beginning… allowing us to kind of know our endgame."
Mazzeo argues: "That's a real advantage… a lot of shows just want to keep going, so wild things happen to keep it going or to keep the drama going. This is Us just always had this story in mind that it was going to tell, and I think that's important." Even in the pilot episode, we see hints about what will happen in the Pearsons' lives later on. Our worst fears that Jack could be dead are confirmed in Season 1, Episode 5 when Kate presents the urn of her dad's ashes. "Easter eggs" are planted throughout the six seasons and the direction the show was going in was always clear-cut "with exceptions", Frederick believes. These exceptions include the insertion of contemporary events like the Covid-19 pandemic and the 2020 resurgence of the Black Lives Matter movement into the programme. These storylines received criticism because they touched upon current issues.
The show's Black Lives Matter storyline was a continuation of themes it has explored since it premiered (Credit: Disney+)
Yet the show's racial exploration was not new. We saw Rebecca confront her mother about how poorly she treats Randall because he's black. We witnessed a young Randall in the grocery store pine over the black customers, wondering if they are his biological family, and we've heard Kevin imply that his brother "isn't black enough" and that he gets special treatment from their mother because of his skin colour. This all happened several storylines before he confronted his siblings as an adult in 2020's season five, and they had uncomfortable conversations about race, in the wake of George Floyd's murder.
"If you give us present-day characters or present-day storylines, there need to be references to large things that are going on," Frederick comments. "A racial reckoning and a pandemic is unavoidable, it's everywhere." During the six-season run, Randall has always wrestled with a sense of isolation within his own family because he didn't look like them and had unanswered questions about his background, some that were later answered. "It would be weird to not have some kind of confrontation because they were already doing that," says Frederick.
Since it first premiered, This is Us has been nominated for 38 Emmys. According to Frederick, one of the reasons for the show's success is the storylines "being so grounded in real life". What we see on screen are things "we all bring from our personal experiences", says the show's co-executive producer and writer Elan Mastai. "We boil down all our personal experiences and you get a rich and intense essence that becomes the outcome of the saga of the Pearsons. We joke as writers that we've all saved thousands of dollars in therapy by working on this show."
The family's grief for Jack plays a big part in This is Us (Credit: Disney+)
The overwhelming presence of the Pearson's dead father, Jack, and the fact the characters are still navigating their grief in the present day is very relatable for audiences. Randall has a superhero dad complex as he wants to emulate Jack and fix unfixable situations. Having never allowed himself to properly grieve, Kevin feels the need to impress his dad beyond the grave and live up to whatever he thought his dad's expectations were. "Grief is not something you ever really get through, you just move through it," says Frederick, and the show highlights that very well.
According to Mastai, these elements of reality are part of their mission. The writers "are pouring their own personal lives into this show, our childhoods, our romantic obstacles. People are very candid in the writers' room about what they go through," and that translates on screen, he says. "[When we write the show] we try and be emotionally open and honest about what it means to be alive right now."
Network longevity
There's also a benefit to the momentum built up by a traditional network show like This is Us, which airs on NBC in the US. In the era of streaming giants such as HBO Max and Netflix, we can binge the whole of a series when it drops – whereas This is Us inspires a different kind of engagement by being shown on a weekly basis. "There's a sense of a continued run versus dropping 10 episodes," says Frederick. That type of show might generate a lot of buzz on the day, but it's not sustained, she argues. "Whereas with networks you're getting [a show] constantly, like six or seven years straight. It's more of an event people can look forward to rather than a moment."
And, of course, there's the actors. In 2017, Sterling K. Brown became the first black actor in nearly 20 years to win the Emmy for lead actor in a drama for his performance as Randall. Mazzeo argues that "there's such a charm to Milo Ventimiglia", while Moore – a former teen singer – has also drawn praise. Mazzeo believes she finally deserves an Emmy this year for her performance because of the mastery with which she spans so many decades of her character's life, while Frederick agrees that "she's superb and is doing what no one else right now is doing. I know her from being a pop star and it's a huge turnaround."
The chemistry between Moore and Ventimiglia is a key element in the show's appeal (Credit: Disney+)
Together, the cast has a mesmerising chemistry. In particular, Moore and Ventimiglia's relationship on screen feels incredibly natural – meaning that emotionally moving moments resonate even more. "The centre of the Pearson universe is these two people," says Mazzeo. "Things build outside of it and around them, but they're the core of the show… their chemistry was strong enough to pull the show through – I think that's a huge testament to them." As a viewer, it's hard not to be invested in every character, even the ones that have us side-eyeing and throwing our hands up in dismay, such as Randall going behind his siblings' backs to guilt-trip Rebecca into signing up for a medical trial and Kevin rarely taking accountability for his actions or apologising for the mean words he hurls at his brother and sister. As Mazzeo says, "there's a certain tone to This Is Us that would be missing without them".
It's a tapestry we are weaving across generations and people find different entry points – Matsai
Despite the emotional punch of the series, its writers have aimed to create nuanced stories that span a spectrum of tones, Mastai says. "We're not just trying to make audiences cry. We don't just want one thing, we want the episodes to feel like an emotional journey – where people are going to feel emotional, [and] they're going to feel moved, but also going to feel uplifted." One element that shines through is the sense of the Pearsons trying to be there for each other. "It's the portrait of a family," says Mastai. "It's a tapestry we are weaving across generations and people find different entry points… We've been able to tell the story as a very simple story about a family."
It's a simple story that's now drawing to a close – and even that is something the show has done in its own way. "It's a very rare thing, from what I've seen on network TV… that [a show] can end on its own terms," says Mazzeo. "It has a beginning, middle and an end and then it's done. That's so rare, such an advantage. And I can't think of another [show] where they were given that freedom and given that trust, to end how they wanted to."
But what should we anticipate in the final episode? "The audience should just expect a really heartfelt, honest, uplifting goodbye to characters they hopefully have come to care about over six years as much as we the writers do," says Matsai. "All the important questions will have been answered… [it will be an] emotional send-off to this family that's meant so much to so many."
And that family is all that This is Us has needed to keep the world hooked. "We're still the number one show on network television in America… six years in," says Mastai. "One of the biggest shows in the world has no murders, no surgeons, no lawyers… no battles, no saving the world. It's just a story about a family who's trying to be there for each other through life's ups and downs."
The final episode of This is Us airs on NBC in the US on 24 May and on Disney+ and Amazon Prime in the UK on 26 May.
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France24 - Monde
L'Ukraine : un "fake", selon la propagande russe
Publié le : 20/05/2022 - 19:44
Elena VOLOCHINE
FRANCE 24
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Cette semaine, la chronique "Vu de Russie", d'Elena Volochine analyse comment la propagande russe utilise la reddition des combattants prisonniers d'Azovstal pour remettre en cause l’existence même de l'Ukraine.
BBC
SANS TITRE
In the months of March, April and May in 2020, at the peak of the Covid lockdowns across Asia, Indian scientists began to notice a startling change in the atmosphere above parts of the country. Not long after, these changes reverberated through the massive weather systems that dominate much of Asia – the monsoons.
The changes to the monsoons were an unexpected side effect of the lockdowns that restricted human activity. With no vehicles plying the streets and with industrial activity slowing considerably, the reduced emissions led to a significant decrease in atmospheric aerosols. These are tiny solid and liquid droplets suspended in the atmosphere, and they include microscopic particulate matter (PM 10 and PM 2.5) harmful to human health. Aerosols include sulphur dioxide, from burning coal, and black carbon or soot. The latter is a byproduct of agricultural burning, which in India is often from wood fires commonly used in cooking.
We have long known the ill-effects of aerosols. Our airways suck up them up like a vacuum cleaner would dust – they coat our lungs and the toxins enter our bloodstream. But 2020 was the first time researchers were able to study the effects of a sharp decline in aerosols in our atmosphere, and at a broader level, map the impacts on the Indian and East Asian summer monsoons.
"During the lockdown period, when anthropogenic (human) activity was negligible, we saw as much as a 30% reduction in aerosols in the atmosphere over India," says Suvarna Fadnavis, who has studied monsoon patterns at the Indian Institute of Tropical Meteorology for the past 25 years. The effects were seen widely and chronicled in news reports: especially of how residents of Saharanpur in the Central Indian city of Uttar Pradesh could catch a breathtaking glimpse of the Himalayas for the first time in 30 years.
Crucially for the monsoons, these aerosols usually form a layer in the atmosphere which reflects solar radiation. The thinner aerosol layer over North India during lockdown meant that the land was now heating up rapidly, says Fadnavis.
In general, monsoons work on a temperature gradient – the difference in temperature between a warming land (with lower atmospheric pressure) and a relatively cooler ocean (with higher pressure). Winds blow from high pressure to low pressure areas, driving moisture-laden winds from ocean to land. When the land warms up faster – as it did without its usual aerosol shade – the monsoon rains are stronger, and that's what researchers observed when the aerosol layer thinned.
"We observed that it increased annual monsoon rainfall by as much as 5-15%, around 3mm a day," says Fadnavis.
To put this in context, the increase in monsoon rainfall was the equivalent of an hour's moderate shower of rain per day. In drought-prone India, highly dependent on seasonal monsoon rainfall for its agriculture, economy, food security and overall health, this is significant, she says.
The thick smog in Beijing, China, contributes large quantities of aerosol particles to the atmosphere, with the potential to alter rainfall (Credit: Getty Images)
But the impact wasn't just observed in India. The climate of Asia as a whole is largely dictated by its monsoons. Large swathes of East Asia saw an abrupt reduction in aerosols and its effects were felt over China, Korea and Japan.
"Our research shows that the sudden reduction in aerosol concentration significantly increased the total monsoon rainfall over East Asia as well," Chao He, associate professor at the Institute for Environmental and Climate Research, Jinan University in Guangzhou, China, tells BBC Future in an email. This was proven by observational and modelling studies in the summers of 2020 and 2021. "Previous studies confirmed that the emission reduction during Covid-19 was not strong enough to hamper global warming," he adds. "We agree that Covid-19 has no substantial global-scale climate effect, but its impact on regional climate may have been ignored – and East Asia is a hot spot."
As India and China have developed rapidly over the past few decades, there have been more and more aerosol emissions to contend with, says Andrew Turner, a UK-based scientist studying monsoons and a lead author of the sixth assessment report of the Inter-Governmental Panel on Climate Change (IPCC) released in August 2021. And the increase in aerosols has reduced the quantity of rainfall in the region over the years.
Observational data from 1901-2011 collected by Indian researchers show that south-west monsoon rainfalls have declined over the years. Some researchers believe that the decline has been aided by other factors as well – and one of these is rapidly warming waters over oceans.
"Our research shows that the Indian Ocean is the fastest warming ocean in the world," says Roxy Mathew Koll, a climate scientist in the Indian Institute of Tropical Meteorology in Pune who is studying marine heat waves and the changing patterns of monsoons across the Indian Ocean. "We've noted a rise in (surface) temperature of 1.4C from the 1950s onwards, especially in the western region including the Arabian Sea. This is higher than the global average of 0.7C for ocean warming over the same period," he says.
These rising ocean temperatures, he says, weakens the monsoon winds and the temperature gradient too – the difference in temperatures over land and sea which actually drives the monsoons. "This is causing a decline in monsoonal rains," says Koll.
While this may compound the pressures on the monsoons, researchers such as Turner believe that aerosols are the key factor in driving their decline so far. And in the long run, a warming world may in fact have the opposite effect on the monsoons.
Much of Asia's climate is governed by the monsoon rains, but human activity is profoundly changing the way these weather systems operate (Credit: Getty Images)
Historical studies of monsoon intensity millions of years ago have shown that when CO2 levels are higher, the monsoons are stronger. Higher CO2 levels mean that land warms more rapidly, creating a larger temperature difference between land and sea. In addition, a warmer atmosphere can hold more water – creating a greater potential for rainfall.
Global carbon dioxide emissions began a sharp, steep rise from the 1950s. The 10 warmest years on global record have been noted since 2005. With rising CO2, Turner says that the monsoon rains will reach a tipping point, when the monsoons will return to their previous strength and then possibly surpass it.
In the long run, CO2 will play the dominant role in the fate of the monsoons. "The big difference between carbon dioxide and aerosols is that carbon dioxide is well mixed in the atmosphere," says Turner. "We call it a well-mixed greenhouse gas, whereas the aerosol emissions tend to exist very close to their region of origin."
Another difference is that aerosols tend to have a much shorter lifespan than long-lived greenhouse gases such as carbon dioxide, says Wen Zhou, a professor at Fudan University, Shanghai, and a co-author of the study on Covid's effect on the East Asian summer monsoon. The aerosol effect on the climate can change rapidly, just as it did when the Covid lockdowns began and ended, she says.
What happens to the monsoons when both carbon dioxide emissions and aerosol emissions increase in the future? We could reach a tipping point, says Turner.
"At some point the effects of carbon dioxide will become dominant over the monsoon, if they have not done so already," says Turner. "Our findings from the IPCC report suggest that aerosol emissions have been the dominant factor driving the weakened Indian monsoon since the 1950s. And we know that in our future climate experiments with higher CO2 emissions (for instance, in the year 2100), we will have stronger monsoons."
When that tipping point will come, Turner says, is so far impossible to say.
Although the monsoons have been drying for decades, this trend may not last much longer (Credit: Getty Images)
When it does arrive, the outcome is likely to contribute to the rise of more extreme weather events like cyclones and floods.
"One of the many issues that has come out of the sixth IPCC report is that the more you increase the levels of global warming, the worse the impact gets," says Turner. "For every degree of global warming, heat waves when they happen get hotter, heavy rains get heavier and thus as a result, mountainous regions will see landslides, and it can lead to inundation of agricultural regions and crop damage."
In the future, this may leave the Asian region more vulnerable to extreme weather events. While the aerosol effect over the monsoons is easily reversible, (at least in theory, if governments take steps to control industrial emissions and clean up air pollution), the warming effects of long-lived atmospheric CO2 are harder to mitigate. Preparing for these extreme events now, says Zhou, is all the more critical.
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France24 - Monde
Cannes 2022 : la guerre en Ukraine sur les écrans du Festival avec "Mariupolis 2"
Publié le : 20/05/2022 - 17:47
Aline BOTTIN
Alberic DE GOUVILLE
La guerre en Ukraine a été racontée vendredi à Cannes dans "Mariupolis 2", du réalisateur lituanien Mantas Kvedaravicius, tué à Marioupol en avril dernier. Ce long-métrage a été monté par sa fiancée Hanna Bilobrova. Les projections des films "Frère et sœur", d'Arnaud Desplechin, "Eo" de Jerzy Skolimowski, "Trois mille ans à t'attendre", de George Miller et "Le Petit Nicolas - Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?", d'Amandine Fredon et de Benjamin Massoubre sont également très attendues.
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Cannes 2022
Avec "Tirailleurs" et "Les Harkis", Cannes plonge dans le passé colonial de la France
CANNES 2022
Coup d'envoi du Festival de Cannes dans une ambiance de fête et d'espoir
Cannes 2022
Tom Cruise électrise la Croisette et offre à ses fans une "journée surréaliste et merveilleuse"
L'Humanité
Olivia Grégoire, nouvelle porte-parole du gouvernement
ActuFondatrice d’un cabinet de conseil avant de rejoindre les rangs des marcheurs, elle remplace Gabriel Attal.
Julia HamlaouiAu jeu des chaises musicales gouvernementales, c’est Olivia Grégoire qui remplace Gabriel Attal, promu aux Comptes publics, comme porte-parole du gouvernement. Pour mener à bien cette mission dans laquelle certains de ses prédécesseurs se sont parfois illustrés - «Nos concitoyens ne mangent pas du homard tous les jours, bien souvent, c’est plutôt des kebabs», avait par exemple déclaré Sibeth Ndiaye au moment de l’affaire de Rugy -, c’est une marcheuse de la première heure qui a été choisie. Passée par les cabinets ministériels de Jean-Pierre Raffarin et Xavier Bertrand, elle est élue députée en 2017 sous l’étiquette LaREM à Paris (où elle se représente), avant d’être nommée Secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable en juillet 2020. Auparavant, elle s’était lancée dans le privé, notamment en fondant en 2014 son propre cabinet de conseil à destination des PME et start-up. Des fondamentaux très start-up nation.
Gouvernement Borne France24 - Monde
L'ONU alerte sur la hausse de la faim dans le monde à un rythme alarmant
Publié le : 20/05/2022 - 11:28
Axel MAY
Sécheresse, guerre, inflation : les facteurs de la famine dans le monde sont multiples mais leur combinaison créé une situation de crise aigüe dans de nombreux pays défavorisés. Les instances internationales tirent la sonnette d'alarme. Dans cette chronique, France24 s'interroge notamment sur les solutions à apporter. Également au menu : la guerre en Ukraine au centre des réunions du G7 Finances et une voiture de collection a été vendue à un prix indécent.
Flambée des prix alimentaires : le FMI alerte sur "les risques de troubles sociaux" en Afrique
Près de 60 millions de déplacés dans le monde en 2021, un chiffre record
Le monde dans tous ses États
Guerre en Ukraine : bientôt la faim ?
BBC
Ol'au in Palauan means to invite someone into your space
Despite being home to fewer than 20,000 residents, the Republic of Palau is making an outsized impact to preserve the planet. Not only did the country – made up of 300-plus islands in the West Pacific – adopt the world's first anti-nuclear constitution in 1979, but it also implemented the Palau Pledge in December 2017, which requires international visitors to sign a pledge stamp in their passports that promises the children of Palau that they will "tread lightly" and "preserve and protect" the islands.
Now, as the archipelago opens up to tourism again after two long years of lockdown, a new programme called Ol'au Palau is offering a world-first initiative of "gamifying" responsible tourism, whereby travellers will be offered exclusive experiences based on how they treat the environment and culture, not by how much they spend.
The programme, managed via a custom app that's launching in the coming months, offers points to those who treat the island nation gently and respectfully by making sustainable decisions like using reef-safe sunscreen, visiting culturally important sites (such as the Belau National Museum and Bai, the oldest in Micronesia) and eating sustainably sourced local food.
Guests can then redeem their points to unlock cultural and nature-based experiences that are normally reserved for Palauans and their close friends, such as taking an unmarked hike, swimming at a secret cave, sharing a meal with locals and elders or casting a reel in a secluded fishing spot. It also promises new experiences that may have once been rare for tourists to partake in, including a first birth ceremony, which is an important cultural event.
The idea for the Palau Pledge came about in 2015, by which time tourism had reached 150,000 visitors annually – more than seven times the country's population – many of whom didn't understand the fragile ecosystem or how important sustainability was to residents. While Palauan culture values hospitality and treating visitors with respect, locals could see how under-educated visitors were eroding their environment.
The Ol'au Palau programme was unveiled last month at the Our Ocean Conference in Palau (Credit: Ippei Naoi/Getty Images)
To combat this, Palau needed a way to educate travellers and have them earn the privilege of being a trusted friend, said resident Laura Clarke, who co-founded the Palau Legacy Project in 2020 with Palauan Jennifer Koskelin-Gibbons to spearhead these preservation initiatives. With Clarke's background in marketing and advertising, and Koskelin-Gibbons' work in national preservation efforts, O'lau Palau was born.
In the local language, Palauan, "Ol’au Palau" is a way of calling out to friend to invite them into your space. "So if you're on a beach, for example, and someone calls out 'Ol'au', it means, 'Hey, come over here, come be with us, share our food, come to this thing.' Visitors have a chance to earn that privilege of being a friend by doing certain behaviours," said Clarke.
Why should I go now?
As an economy that relies heavily on tourism, Palau was severely impacted by Covid lockdowns. The country opened back up in April 2022 to fully vaccinated travellers, and residents are eager to re-introduce the world to its remote white-sand beaches and wildlife-rich dive spots, which have earned it the nickname "the underwater Serengeti". A battleground in World War 2, Palau also has both Japanese ship and plane wrecks that draw history-buff divers. In addition, the country recently established the world's first National Marine Sanctuary, banning any type of extraction (including commercial fishing) in 500,000 sq km of ocean, making it an ideal spot to catch a glimpse of one of 135 species of sharks and rays that now thrive here.
"This year has been good. The corals are flourishing and the reefs are beautiful," said Scott Arni, who captains the Palau Aggressor II ship and has led dive expeditions in Palau for 10 years. "The diving has been amazing with loads of sharks and great manta ray encounters at German Channel [a human-made channel within Palau's south-west barrier reef]."
Responsible travellers will be able to unlock exclusive cultural and nature-based experiences (Credit: Colors and shapes of underwater world/Getty Images)
O'lau Palau rewards can be tailored to what the visitor is interested in, whether that's diving, hiking or engaging with the local community. Clarke recommends a 10-day to two-week trip to really get the most out of the programme, especially since travel time to the remote archipelago – located 890km east of the Philippines and 1,330km south-west of Guam – can eat into your stay. "You want the first five days to start collecting your points, and you want a good amount of time, like five or six days, to redeem them," she advised.
Travel with no trace
Unsurprisingly, sustainability is core to many businesses here, and Palau's commitment to responsible travel makes it easy to find companies that adhere to green practices at any budget. Plus, staying and dining at these places earns points in the Ola'u Palau programme.
For those looking for luxury, Koskelin-Gibbons recommends the oceanside Palau Royal Resort on Malakal Island. Her pick for travellers on a budget is the family-run VIP Hotel, located in the heart of the country's commercial centre, Koror. Both are part of the Palau Business Pledge (a sub-programme of the Palau Pledge), which means they actively work to minimise their environmental impact while educating guests to do the same through signage and education on the importance of the environment.
Eating local fish and produce is one of the easiest ways to sustainably support the economy. Recently named the country's "national soup", demok, made from taro leaf, coconut broth and land crab, delights both locals and visitors alike. "Not only is it healthy, it's amazingly hearty and lovely after a long day out on the water," said Koskelin-Gibbons. "The family-run Penthouse Hotel Restaurant can make it in a minute and sources the ingredients from their own family members."
Palau is renowned for its spectacular diving and marine life (Credit: Westend61/Getty Images)
Similarly, seafood restaurant Drop Off on Malakal Island displays daily photos of the fisherman who caught your meal (look for shots of the owner, he's a sport-fisherman who brings in the Sunday catch).
To explore the island above and below, Clarke recommends the 100% Palauan-owned Sam's Tours. Not only do they hire local guides for their kayak, hiking and dive excursions, but they also incorporate sustainable practices within their tours (like eschewing single-use plastics and serving locally made lunches), enforce environmental rules and operate with a zero-trace policy.
Know before you go
In addition to vaccination, Palau currently requires visitors to submit a negative PCR or antigen test a few days prior to departure, and to be tested again following their arrival. Palau was one of the last countries to be affected by Covid, with its first case only emerging in August 2021. It is especially vital that visitors remember that there's not a "new normal" here yet, and that the small community is still rightfully wary of exposure.
Nearly 5,000 residents (25% of the population) have contracted the disease, and six residents have died. In such a small community, the impacts are widely felt.
"We are still mourning the loss of those who have died whom we know and care about. Especially in a small community, where everyone knows everyone," said Koskelin-Gibbons. "So please wear your mask and sanitise. It will show you respect the community and are doing your part."
BBC Travel's As the World Opens highlights the latest destinations opening their borders and explores the exciting things travellers can do there – safely and sustainably.
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France24 - Monde
Annick Cojean, journaliste : "Les changements de société ne peuvent pas se faire sans les femmes"
Publié le : 20/05/2022 - 11:42
Philomé ROBERT
Annick Cojean, grand reporter du quotidien Le Monde, est l’invitée de Paris Direct. Elle publie "Nous ne serions pas arrivées là si…", une série d'entretiens réalisées avec 34 femmes du monde entier. Parmi elles se trouvent Gisèle Halimi, Barbara Hendricks, Isabelle Carré, Emma Thompson, Marjane Satrapi... Des femmes dont la voix porte qui racontent leur trajectoire dans un monde fait "par ou pour les hommes".
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Valeurs Actuelles
« Un procès insupportable » : Edouard Philippe balaye les soupçons d’infidélité à Emmanuel Macron
Circulez, il n’y a rien à voir. Si le récit d’une rivalité montante entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe risque bien d’animer une bonne partie du second quinquennat du chef de l’Etat, l’ancien Premier ministre semble ne pas vouloir en entendre parler. Invité sur le plateau de France 2, jeudi 19 mai, Edouard Philippe s’est même montré assez agacé, dénonçant un « insupportable procès » et des accusations en déloyauté infondées.
« On me dit ‘Vous préparez’ », a lâché l’actuel maire du Havre, en référence à une éventuelle candidature en 2027, « mais qu’est-ce ça veut dire ? » Surtout, Edouard Philippe a rappelé les différentes preuves de sa loyauté à Emmanuel Macron, notamment lors de la campagne présidentielle : « J’ai fait campagne, j’ai dû faire 10 ou 12 meetings ».
Marqué physiquement et nerveusement
« Est-ce que j’ai été déloyal quand j’étais Premier ministre ? », s’est encore défendu Edouard Philippe. Au cours de l’émission, il est d’ailleurs souvent revenu sur son passage à Matignon. Deux années qui l’ont marqué « physiquement et nerveusement », a-t-il encore confié, reconnaissant même avoir « pris cher ». « Regardez les photos de moi quand je rentre en 2017 et regardez des photos de moi quand j’en sors. J’ai pris cher mais je ne m’en plains pas, c’est normal », a-t-il expliqué, estimant qu’un tel impact était commun « pour tous les gens qui vivent ce type de fonction ».
Absent du gouvernement, malgré quelques rumeurs l’envoyant aux Affaires étrangères, et pas candidat aux élections législatives, Edouard Philippe entend donc se concentrer sur la ville du Havre, dont il a été élu maire en 2020, et sur la structuration d’Horizons – le parti qu’il a fondé en octobre 2021, conçu pour incarner la chambre droite de la superstructure macroniste.
BBC
This magpie mentality, where all of culture and history is up for grabs as 'inspiration', has accelerated since the proliferation of social media – Tamsin Blanchard
In 2019, a major Italian fashion house launched a collection of maxi dresses and skirts in cotton poplin, broadly edged with contrasting ethnic prints of distinctive swirls and star shapes. Only if you'd visited the small Oma communities in northern Laos, would you have noticed that the designs were simply digital prints of the tribe's traditional clothing: handspun, indigo-dyed garments with vibrant appliqué and embroidery. Lauren Ellis, at the time an employee of Traditional Arts and Ethnology Centre, had. "They had copied the patterns exactly," she told the Laotian Times. "I couldn't believe that this major brand would sell such blatantly stolen designs."
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Working with the Oma, the centre launched a campaign highlighting the situation. "The handmade textiles of the Oma are incredibly detailed, taking a huge amount of time, skill, and patience," said co-director Tara Gujadhur. "To see them reduced to a printed pattern on a mass-produced garment is heart-breaking." Dr Marie-Pierre Lissoir, the centre's ethnomusicologist and researcher, added: "Communities and their traditions are in constant change. They adapt themselves and get inspired by other cultures." However, this was not a case of a brand being inspired by motifs, and reinterpreting them, she says. "They simply scanned a handmade piece and printed it on clothes without even mentioning the existence of Oma community. This is not cultural appreciation. This is not creative interpretation."
The Akha Oma of Phongsali province, Laos, create exquisite traditional dresses and headdresses (Credit: Getty Images)
The fashion industry is no stranger to such controversies. Just the year before, D&G's tone-deaf campaign showing a Chinese model attempting to eat pizza with chopsticks led to an eruption of fury on China's social media platform Weibo, and a public apology from the designers. Pre-pandemic, pre-Black Lives Matter, the fashion house Comme des Garçons was taken to task after white models wore wigs of what appeared to be cornrows during its men's autumn/winter 2020 show. And of course, there is the ongoing trend at music festivals for tribal accoutrements, including Native American headdresses, in an attempt to ape the mystic of indigenous tribes, if only for a weekend.
Why does our concern about cultural appropriation matter? Designers and artists have been drawing inspiration from each other for millennia. Cut off that blood supply of creative exchange and communities would be left, not only with a smaller palette of ideas but far narrower views of the world and the other ways of being on it. Plus, the difference between cultural appropriation and appreciation can be thin; after all, why copy something if you don't love it?
However, for many cultural commentators, the nature of the relationship continues to be problematic. Tamsin Blanchard is curator of Fashion Open Studio, an initiative by campaign group Fashion Revolution showcasing the work of ethical designers. This year, working with Not Enough, a collective of South American women looking at how art and design have worked to perpetuate colonialism, Fashion Open Studio is co-curator of the prestigious State of Fashion Biennial in Arnhem. "Traditionally, designers were taught at fashion schools to pick and mix from the world around them, be that from an art exhibition, film, the natural world, or the culture and heritage of global communities," reflects Blanchard.
"We're all drawn to an exquisite piece of embroidery, a colourful textile or even a style of dressing that might have originated from another heritage. [But] this magpie mentality, where all of culture and history is up for grabs as 'inspiration', has accelerated since the proliferation of social media," she continues. "Where once a fashion student might research the history and traditions of a particular item of clothing with care and respect, we now have a world where images are lifted from image libraries without a care for their cultural significance. It's easier than ever to steal a motif or a craft technique and transfer it on to a piece of clothing that is either mass produced or appears on a runway without credit or compensation to their original communities."
Knowledge matters. How many white people wearing cornrows (hello, Kim Kardashian and Katy Perry) know that, in 15th-Century Africa, hair was a way to distinguish a person's age, religion, social rank and marital status; that braiding took hours, even days, to complete, and were times of great bonding; or that, during the slave trade, heads were shaved, tearing from the African peoples not only their hair, but also their identities? How many festivalgoers are aware that Native American headdresses are made from eagle feathers, symbolic of the Great Spirit, only gifted to wearers when they have done something of note for the community? How many know that the bindi, another festival favourite, is thought to enhance the powers of the third eye, by facilitating one's ability to access their inner wisdom or gurus.
Blending influences, but not appropriating, the brand Anciela draws on its Colombian heritage and folklore, along with traditional British tailoring (Credit: Olga de la Iglesia)
And how many would have known that in the past – and even now – the originators of the cornrows, the headdresses, the bindis, would have been persecuted for wearing them? In a 2018 BBC Stories documentary Cultural Appropriation: Whose Problem is it?, interviewee Ayesha says: "When you are part of a society that has told you how you look is wrong, for someone in that society to then say, 'well, I'm going to do it because it's fashionable, and it's a music festival so who cares', is very ignorant to the people who have had to go through those things." Interviewee Karisha adds: "When one racial group in their history has taken from a different racial group, and then in the future, wears the same things, it's like a slap in the face."
Cultural anthropologist Sandra Niessen has researched Indonesian Batak weaving for more than 40 years. In 2020, she wrote a paper called Fashion, its Sacrifice Zones and Sustainability. Inspired by the concept of the "sacrifice zone", Niessen dug deep into the colonial underpinnings of the industry, going far beyond whether black models were included in a catwalk show to an exploration of the way the traditions of the indigenous peoples have been simultaneously plundered and erased. "Sacrifice zones are resource-rich lands, generally associated with minority communities that are considered dispensable, and exploited for economic gain," Niessen explained in the paper.
"Rather than expendable physical landscapes, fashion sacrifice zones are dress traditions, and their makers, associated with fashion's 'other half', that are destroyed for, and by, the expansion of industrial fashion. These zones facilitate industrial expansion because they are a source of cheap labour and also indigenous design (commonly appropriated) important for style change." This catalogue of injustices continues: "[These sacrifice zones] also serve as markets when indigenous dress is replaced with industrially produced dress. Finally, they are the major sites of waste disposal, including second-hand clothing." The paper is a searing critique of fashion's wilful systems of inequity, and remains seminal to those seeking to address cultural imbalances.
"All peoples everywhere derive inspiration from elsewhere," says Niessen, by email from her home in the Netherlands. "The problem is the hierarchy, with designers at the top and indigenous clothing at the bottom, to be pillaged from but not acknowledged. The system is skewed, not the creative work of designers per se. To recruit indigenous people to make luxury fashion acknowledges their skills but not their right to their own clothing systems. And to reduce their clothing systems to design and skill is to do it a fundamental disservice; it's a form of erasure. Working within the fashion system is the problem, not the exciting process of cultural contact."
Textiles designer Ellen Rock works in close collaboration with artisans in Nepal, exchanging ideas and skills (Credit: Ellen Rock)
What would she like to see? "The fashion business supporting the needs and desires of indigenous dress makers and not the other way around," she says. "To place 'them' first would be a restitution, perhaps revival, of 'their' systems. It's time to ask what fashion can do for them, not what they can do for fashion. They need the chance to be able to live their own cultural lives. They need their lands revitalised, their systems respected, self-determination. They need clean air and clean water. Our debt to their health and their way of life can't even begin to be tallied up."
The issues of respect and of concern for other cultures – of which Niessen's paper is such a nuanced expression – has become more marked in a world still battling a global pandemic, jolted awake by Black Lives Matter, and damaged beyond recognition by global warming, itself directly caused by consumption. Within this context, many are questioning whether the extractive model of infinite growth, born from a history of colonial exploitation, is all it's cut out to be; whether it may, in all that matters, actually be one of the worst ways of moving forward. Attention is turning, with a renewed humility, to indigenous practices, tried and tested for millennia, for stewarding the Earth.
And it is turning to what other practices – of organising communities, of exchanging skills and of making clothing – may have to offer as alternatives to the hyper-industrial, hegemonic Western fashion industry. "The Black Lives Matter [movement has led to a] mass realignment and re-education, and an understanding of how our colonial past and empire-building was built on the exploitation of people and theft of indigenous land and resources," says Blanchard. "There's a new awareness of cultural imbalances and the inequalities within the fashion industry, where a thousand-pound dress has been made by garment workers who are not paid a living wage, or where a motif has been taken from a community's cultural textile heritage without permission."
A shared vision
Increasingly, the industry is asking itself: what are the new systems that can take us into the future? And what are the ways of working across cultures that ensure that each party is adequately represented and recognised? "For cultural collaboration to exist, a shared vision needs to be established," muses Kerry Bannigan, executive director of the Fashion Impact Fund. "Collaborative collective leadership is necessary along with assessment of all processes in the project. Designers and brands need to understand that they have a responsibility to value the skills that bring their collections to life, and that support is required across the full value chain and fashion community globally. Respect, inclusion, consent, and communication are key to ensure that brands are not diminishing something of intrinsic cultural value when adopting elements from another culture."
Groups are working hard to address imbalances. The Cultural Intellectual Property Rights Initiative (CIPRI), founded by Monica Moisin, connects designers with traditional textile artisans within a framework that ensures that the artisans' cultural intellectual property is respected with what CIPRI describes as the "three Cs": consent, credit, and compensation. Meanwhile, the British Council's Crafting Futures Community Couture project brings together designers from different cultures to create collaborative garments that can be rented. Digital resources capture the garment's evolution, making sure its full story, beyond the physical, is told. "This is the future of craft and community, where projects like this allow techniques to evolve and be relevant to new generations in a spirit of equal exchange," says Blanchard.
Slow fashion label Welana highlights the beauty of Ethiopian artistry – and works alongside the communities that create it (Credit: Welana)
While in an imperfect world, no example is perfect, some designers are coming close. "Indonesian designer Toton Januar, one of the designers in residence at the Biennial, has a very respectful exchange with Indonesian artisans, bringing their craft into contemporary fashion, while their work is fairly compensated," offers Blanchard. "Through her brand, Anciela, Jennifer Droguett mixes her Colombian heritage and folklore with traditional British tailoring to create her own sartorial language." Ethiopian fair trade company Sabahar and textile weavers Maraki together source and produce fabrics for slow fashion label Welana, using traditional weaving techniques. "Our whole concept revolves around shining a light on the beauty of Ethiopian artistry, and empowering the community responsible for it," says Berlin-based co-founder Welella Negussie.
Award-winning Syrian-British designer and course leader at the London College of Fashion, Nabil El Nayal, was invited to develop a new type of embroidery stitch with refugees living in the Za'atari refugee camp, a stitch that would symbolically connect Syria with Za'atari. "All planning including workshops and presentations went out the window as soon as we met the women," El Nabal told Fashion Trust Arabia. "You have to get good at picking up on the invisible, listening to the inaudible, and seeing solutions to problems as they arise. The women we worked with had the most incredible and diverse range of abilities. We became the students who would go on to learn from them all." The project aims to help support the development of a self-sustaining business for the women, who have already faced immeasurable challenges.
My approach to fashion is about the collision of cultures, past and present, distant and close – Nabil El Nayal
In 2018, after being granted the Artists International Development Fund by Crafting Futures, artist and textiles designer Ellen Rock was invited to work with the Janakour Women's Development Centre (JWDC) in Mithila in Nepal, by the foothills of the Himalayas. From the start, her approach was careful and considered, first spending two months as an artist-in-residence, observing and immersing herself in the art, to create a platform of trust and a foundation for collaboration. "I asked the centre what they might like to learn from my practice, what they felt they were missing and what they might like to share with me," she says. "From this, we developed a workshop plan where we could exchange skills and knowledge which gradually led us to textile development."
Screen printers printed Rock's original designs, before the embroiderers and hand painters added detailing on top. "My work focuses on graphic symbols as communication while Mithila art is rooted in cultural identity such as fertility, religion, love – and, more recently, daily activities such as bicycling to work, owning a mobile phone and working as an artist," says Rock. One of the prints, titled Eye See You features a combined illustration of a daily cycle with Rock's signature illustrations, integrating Mithila hands – a key motif in Rock's own work – adorned with tattoos and featuring embroidery interpretation of the print. "Ellen showed us how to apply our designs on to clothes and textiles; she also helped us create a lot of new designs," says one of the artisans, Madhumala Mandal.
Rock and the artisans spent time thinking about the most beneficial skill that could be exchanged – and that had longevity. "The centre wanted to develop a product, both to apply their designs but also to generate income," says Rock. "We decided to focus on products, such as embroidered patches or bags, that could be re-produced, not only with our collaborative designs but with original Mithila patterns." The idea was to create a knowledge transfer that would last long after Rock had left.
Creating bold, graphic prints, Ellen Rock collaborated with Madhumala Mandal and other women hand painters of Mithila, Nepal (Credit: Ellen Rock)
Rock adds: "Appropriation usually involves the removal of origins and heritage, and a re-purposing in a way that only benefits the end company. Without dialogue, this can eradicate ancient wisdom and heritage whilst also removing income streams and livelihoods. A collaboration needs authentic connection, built up over weeks or months. But, I believe that, if designers set measurable impacts which directly involve and consult artisan groups, collaboration can be a powerful tool of amplification and preservation. Ultimately, at the heart of collaboration, is the core belief from both parties that the outcome is stronger."
For both El Nayal and Rock, cultural collaboration remains a rich source not simply of inspiration, but of equity and global rebalancing. "My approach to fashion is about the collision of cultures, past and present, distant and close. We are living in increasingly polarised times, and my work can speak to that while seeking connections through the medium of fashion; pursuing a highly contemporary outcome, while preserving traditional Syrian dress and textile history," says El Nayal. "But working with the community needs to be mutually beneficial. I'm keen to protect our combined legacy and cultural identity. Our rich textile culture goes back many centuries, and it's important to ensure it goes on for many more to come."
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L'Humanité
Dupond-Moretti, poursuivi mais reconduit à la Justice
ActuLe garde des Sceaux, dont le ministère public de la CJR a demandé le renvoi devant la Cour le 10 mai pour des soupçons de «prises illégales d’intérêts», est maintenu dans ses fonctions.
Julia HamlaouiLes jours de mai se suivent mais ne se ressemblent pas vraiment pour Eric Dupond-Moretti. 10 mai : le ministère public de la Cour de justice de la République (CJR) annonce avoir requis son renvoi devant la Cour pour des soupçons de « prises illégales d’intérêts » dans le cadre de ses fonctions de Garde des sceaux. 22 mai : Emmanuel Macron et Élisabeth Borne décident malgré tout de le reconduire au ministère de la Justice. « Le piètre bilan d’un ministre en plein conflit d’intérêts n’aura pas empêché son maintien. Le monde judiciaire est évidemment dans l’incompréhension », commente le syndicat de la magistrature.
Eric Dupond-Moretti maintenu au poste de GDS. Le piètre bilan d'un ministre en plein conflit d'intérêts n'aura pas empêché son maintien. Le monde judiciaire est évidemment dans l'incompréhension. Mais en définitive, c'est surtout les justiciables qui en subiront les conséquences
— SMagistrature (@SMagistrature) May 20, 2022
Dès l’annonce du gouvernement Castex à l’été 2020, la nomination de l’avocat médiatique avait suscité la polémique du fait de son implication dans certains dossiers. Dans la foulée, des plaintes de syndicats de magistrats et de l’association anticorruption Anticor, dénonçant deux situations de conflit d’intérêts depuis son arrivée à la Chancellerie, sont déposées. Celles-ci donnent lieu à l’ouverture d’une information judiciaire. Au final, Eric Dupond-Moretti a été mis en examen en juillet 2021 mais n’avait pas démissionné pour autant. Deux de ses interventions en tant que ministre sont en cause. D’abord, le déclenchement d’une enquête le 31 juillet 2020 à l’encontre de trois magistrats du Parquet national financier qui avaient fait éplucher ses factures téléphoniques détaillées («fadettes») quand il était encore une star du barreau. Ensuite, l’engagement de la même procédure, le 18 septembre suivant, contre un juge d’instruction précédemment en fonction à Monaco qui avait mis en examen l’un de ses ex-clients et dont il avait fustigé les méthodes de « cow-boy ». Mais le tout semble ainsi ne poser aucun problème au chef de l’État.
Gouvernement Borneéric dupond-morettijustice Valeurs Actuelles
Paris Habitat demande au député Jérôme Lambert de restituer son logement social
Jérôme Lambert va devoir déménager. Vendredi 20 mai, rapporte Le Parisien, le bailleur social Paris Habitat lui a demandé de quitter le logement qu’il occupe depuis plus de 25 ans à Paris. Un appartement de 95m2 pour lequel le député socialiste – élu sans interruption depuis 1997 – règle, tous les mois, un loyer de 971 euros. Un prix largement en dessous de celui du marché, qui s’explique facilement puisque l’appartement est un logement social, géré par Paris Habitat. Dans la réalité, un aussi vaste appartement se négocierait effectivement autour de 2 300 euros par mois, selon Médiapart à l’origine des premières révélations.
C’est le président de Paris Habitat, Eric Pliez, qui a fait part de cette décision sur Twitter : « Le logement social doit être réservé à celles et ceux qui en ont réellement besoin. Nous y veillerons à Paris Habitat avec un renfort des contrôles », écrit-t-il, demandant à l’élu socialiste de « restituer son logement ».
« Ce n’est pas un passe-droit »
Accusé par Médiapart, Jérôme Lambert s’était défendu jeudi soir : « Il y a 25 ans, j’ai eu ce cinq-pièces (nous étions alors une famille de cinq) pour le prix du marché, 900 euros. Les augmentations de bail étaient indexées sur l’indice du coût de la construction, soit environ 1 % par an. », a-t-il expliqué, reconnaissant toutefois qu’un tel tarif est, aujourd’hui, largement décorrélé du prix du marché.
« C’est tout à fait légal, ce n’est pas un passe-droit. On me fait un procès qui n’a aucun sens. Paris Habitat ne m’a jamais rien demandé », avait-il encore déclaré, précisant d’ailleurs qu’il avait prévu de déménager prochainement, dans le cadre de la convention de divorce signée avec son épouse – et ancienne collaboratrice.
Plus ancien député socialiste, huit fois élu depuis 1986 (avec une interruption de 1993 à 1997), Jérôme Lambert n’a pas été investi par la Nupes dans sa circonscription de Charente, rappelle Le Parisien. Il a cependant décidé de se présenter en candidat dissident, sous l’étiquette Mouvement des Citoyens. Au moment des négociations autour des investitures, c’est son engagement passé contre le mariage pour tous qui avait scellé son sort à gauche.
France24 - Monde
Alpha Blondy, une lumière éternelle
Publié le : 20/05/2022 - 14:12
Juliette FIEVET
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Rendez-vous avec la légende du reggae Alpha Blondy à l'occasion de la sortie de son double album "Eternity".Cet Artiste reconnu pour ses engagements et ses positions s'est exprimé sur nos sociétés, sur la politique mondiale… Tout en pensant à juxtaposer les solutions aux problèmes.Pour cet épisode exceptionnel, c'est l'astronaute Thomas Pesquet qui nous offre une vidéo surprise.
L'Humanité
Damien Abad, de l’opposition au ministère des Solidarités
ActuJusque-là patron des députés LR, le nouveau ministre les abandonne en rase campagne pour rejoindre la macronie.
Cyprien Caddeo« Je regrette qu’à l’infidélité s’ajoute l’inélégance de ce départ. C’est de l’opportunisme politique et électoral. Je n’aime pas quand on change d’équipe en cours de match. » Voilà ce que disait le patron des députés LR Damien Abad en février dernier, à propos du transfert d’Eric Woerth en Macronie. Et voilà pourtant le même Damien Abad qui franchit le pas à son tour et rejoint le gouvernement Borne, trois mois plus tard. Le député de l’Ain constitue la principale - la seule, en fait - « prise de guerre » de Macron dans ce nouveau gouvernement. Mais elle est loin d’être anecdotique, compte tenu du rôle de chef d’un groupe d’opposition qu’il tenait depuis 2019. Damien Abad ne mâchait d’ailleurs pas ses mots contre le chef de l’État, en janvier dernier, dénonçant sa « trumpisation » après ses propos sur les non-vaccinés qu’il fallait « emmerder » : « c’est un populisme froid et calculateur, le président a fait une rechute », disait-il alors.
Sans rancune donc. À 42 ans, Damien Abad est nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Un dossier qui lui tient à cœur, lui-même étant atteint d’arthrogrypose, une maladie rare qui lui paralyse les articulations des bras. Cela ne l’a pas empêché de mener une solide carrière, élu plus jeune député européen de la délégation française, en 2009, à seulement 29 ans. En 2012, ils faisaient partie des députés UMP les moins farouchement opposés au mariage pour tous, aux côtés d’un certain Édouard Philippe. Candidat à sa réélection dans l’Ain, il devra ferrailler contre son ancienne famille politique, qui s’est empressée d’investir un autre candidat, Julien Martinez.
Gouvernement BornesolidaritéDamien Abad Valeurs Actuelles
L’affaire Bouhafs, ou le vrai visage des néo-féministes
« Il est des décennies où rien ne se produit et des semaines où des décennies se produisent », disait Lénine. Ces derniers temps, les semaines sont longues à gauche. Pour le meilleur et pour le pire… Depuis le début du mois de mai, la France Insoumise peut certes se vanter d’avoir uni derrière elle ses concurrents écologistes, socialistes et communistes au sein de la Nupes. Un véritable coup de maître de la part de Jean-Luc Mélenchon e ses sbires. Dommage qu’ils se soient si vite pris les pieds dans l’affaire Bouhafs, précipitant dans leur chute les deux idoles de la gauche moderne. A savoir : la figure prophétique du “jeune de banlieue” et la prétendue “infaillibilité” morale du néo-féminisme.
D’une affaire deux coups
L’histoire a déjà repeint les murs de réseaux sociaux et noircit les pages des journaux. Mais elle vaut bien d’être narrée une dernière fois, tant elle fera date à gauche. Samedi 7 mai, Taha Bouhafs, journaliste au Média connu pour ses positions controversées, officialise sa candidature dans la 14e circonscription du Rhône. « Je mettrai au cœur du débat politique les préoccupations d’une France qui ne se sent pas représentée », jubile la caution “banlieue” de la Nupes, pensant que son heure de gloire est enfin venue. En réalité, son triomphe ne durera pas le temps d’un soupir, fût-il d’extase.
N’acceptant pas d’être mise à l’écart par un « parachuté », qui plus est condamné « en première instance pour propos racistes envers une jeune policière », Michèle Picard, maire PCF de Vénissieux et candidate dans la même circonscription, entre en dissidence. Pour elle, la 14e du Rhône doit rester la terre des “rouges”, point barre. Aussitôt soutenue par Fabien Roussel et Raphaël Debû, respectivement secrétaire national et secrétaire départemental du PCF, la communiste croit l’ombre d’un instant en ses chances de l’emporter. Mais Manuel Bompard, eurodéputé LFI en charge des négociations de la Nupes, sèche d’un coup tous ses espoirs : « Bien évidemment, c’est la France Insoumise qui choisira sa candidature sur cette circonscription et personne d’autre. » Comprendre : au pas, les communistes !
Mais les troupes refusent d’obéir. Las d’être à la remorque des grands partis depuis 40 ans, les « cocos » décident tout de même de rester dans la course. D’autant que dans la nuit du 9 au 10 mai, Taha Bouhafs annonce soudainement renoncer à sa candidature dans un communiqué Twitter. « Depuis des semaines, j’encaisse une tempête d’attaques sans précédent », écrit-il, prétextant plier sous le poids d’innombrables attaques « racistes ». Un récit bien ficelé, qui permet à la gauche de faire de Bouhafs un martyr, tout en dissimulant les véritables raisons de son retrait. Seulement voilà : il fallait bien que Médiapart vienne fourrer son nez dans cette histoire. Nupes, mais pas dupes.
Agressions sexuelles à LFI : l’omer-Taha
« Taha Bouhafs s’est retiré de la candidature aux législatives suite à un signalement reçu par la cellule de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise », révèle le canard d’Edwy Plenel, le 11 mai. Tenue secrète aussi longtemps que possible par la France Insoumise, l’enquête interne sort enfin dans la presse. Michèle Picard bondit : « la raison l’a emporté », se réjouit-elle. Une fois n’est pas coutume, Bompard la coupe finalement dans son élan et investit un certain Idir Boumertit dans la circonscription. Peu importe, là n’est plus le sujet. Les regards des militants se tournent désormais d’un même geste vers l’état-major insoumis. Et tous posent la même question : pourquoi avoir dissimulé ainsi une affaire de harcèlement sexuel ?
La Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale regorge pourtant de véritables pontes du néo-féminisme, tant dans ses rangs que parmi ses sympathisants. Clémentine Autain, Sandrine Rousseau, Caroline de Haas… Comment imaginer qu’une députée LFI, une candidate Nupes aux législatives et une ancienne porte-parole d’“Osez le féminisme !”, toutes trois connues pour leur engagement sans failles pour l’égalité homme-femme, n’aient pas tout de suite rendue publique l’affaire. Sans doute ignoraient-elles les faits avant d’apporter en chœur leur soutien à Bouhafs…
Cette affaire n’enlève rien à la réalité des violences racistes
Ou pas. D’après le Monde, Sandrine Rousseau a reçu un témoignage sur les éventuels méfaits de Bouhafs dès le « 3 mai ». Et nul ne sait si l’information a été transmise aux autorités de la FI le jour-même. Quoi qu’il en soit, il faut attendre la sortie de l’article de Mediapart pour que l’écologiste ne daigne réagir aux yeux de tous : « [Il] a subi des tombereaux de racisme », écrit-elle d’abord dans un tweet. Mais « les dénonciations de violences sexuelles et la parole des victimes doivent être respectées ». Gare toutefois, à ne pas « répandre plus de racisme », ajoute la rivale de Jadot. « On vous voit. »
A-t-on connu Sandrine Rousseau plus vindicative… Prenait-elle autant de précautions lorsque Roman Polanski ou Dominique Strauss-Kahn étaient visés par des injures antisémites au cours de leurs affaires ? Non. Car la parole des femmes prévalait alors sur le reste. C’est maintenant l’antiracisme qui prend le pas. Résultat : à gauche, tous les agresseurs potentiels ne se valent pas. Et ne sont donc pas traités de la même manière, en fonction de s’ils sont “racisés” ou non. Ou comme le dit Louise El Yafi, auteur de La jeunesse face aux extrêmes (éditions de l’Observatoire) et animatrice de la chaîne YouTube Jezebel TV :
12/ Ce type de discours procède de l’idée suivante : un violeur n’est pas égal à un autre violeur.
Ainsi, il y a des « présumés innocents de gauche » dont il faut relativiser les actions et des « présumés coupables de droite » qu’il faut immédiatement condamner.
— Louise El Yafi (Jezebel) (@TvJezebel) May 15, 2022
Même rengaine pour Caroline de Haas, qui a également fait preuve d’une nuance dont on ne la soupçonnait guère capable : « Cette affaire n’enlève en rien à la réalité des violences racistes subies par Taha Bouhafs, souligne-t-elle dans l’article de Médiapart. Il y a deux choses qui ne sont pas contradictoires : des femmes signalent des faits qui auraient été commis par un homme. » Et cet homme est lui-même victime de racisme : « Les deux sont insupportables et doivent cesser », tranche la militante. Entre l’usage du conditionnel, d’habitude jugé criminel, et la compassion envers l’agresseur… Du jamais vu !
Tout comme son silence assourdissant dans la presse et sur les réseaux sociaux, avant que l’affaire ne paraisse sous le feu des projecteurs. L’auteur d’Osons la politique (La Ville Brûle) connait pourtant les accusations depuis le « le 2 mai ». Date à laquelle elle a transmis à un cadre insoumis des témoignages « glaçants » recueillis auprès d’une militante FI. Voilà ce qui arrive, lorsque l’on “ose” un peu trop la politique… Compte tenu de leurs profils respectifs, de Haas et Rousseau mériteraient bien la Palme d’or 2022 de l’hypocrisie militante. Dommage pour elles, leur collègue Clémentine Autain, députée insoumise de Seine-Saint-Denis, a fait preuve d’une fausseté plus grande encore et atteint cette année le podium.
Queue de poisson au carrefour de l’intersectionnalité : le féminisme dans le fossé
Connaissant également la nature des faits reprochés à Taha Bouhafs depuis début mai, l’alliée historique de Jean-Luc Mélenchon attend elle aussi le 11 pour s’exprimer sur le personnage. Mais dans son tweet, aucune mention des potentielles agressions sexuelles dont il serait l’auteur. Seule une litanie antiraciste parait sur son compte Twitter, dont on sait maintenant qu’elle n’était qu’un vernis : « Il est plus que temps de regarder en face l’injustice, la violence des attaques venues de l’extrême droite, relayées ad nauseam dans les médias, par la macronie et jusque dans certains rangs à gauche, contre un jeune homme sans diplôme, issu des QP et de l’immigration », écrit-elle. Dévoyer l’antiracisme pour étouffer une affaire de harcèlement ? Voilà qui mérite la palme d’or du cynisme militant.
Mais bien entendu, Mme Autain ne voit pas les choses de cet œil-là. « Mes termes, j’aurais pu les écrire dans un tout autre contexte. Nous menons deux combats [contre le racisme et les violences sexuelles, NDLR] et il n’est pas question de choisir entre les deux », explique-t-elle dans Marianne. Fort bien. Mais faire converger ces luttes empêchait-il de révéler les faits dès le départ ? Certainement pas. A cheminer dans le labyrinthe de l’intersectionnalité, on finit toujours par perdre son fil d’ariane. Et Clémentine Autain le sait, au fond. En témoigne son profond malaise sur le plateau de BFMTV, le 15 mai :
Qu’un mouvement traite de la sorte une affaire sordide pour sauvegarder sa réputation à la veille d’une élection, heureusement, ne passe plus. Surtout dans une société post #MeToo, n’en déplaise aux désirs sacrificiels des militants de la France Insoumise. Mais sans doute cette manœuvre politique, hélas trop habituelle, n’est pas l’aspect le plus inquiétant de l’affaire Bouhafs. Mais bien celui-ci : comment célébrer l’avancée du féminisme politique en France, quand 5 ans après “Balance Ton Porc”, aucune des présumées victimes n’a souhaité porter plainte par crainte d’alimenter le racisme ? A croire que les mécanismes formels ou informels de pression sociale, qui font s’emmurer les victimes dans le silence, sont aussi prégnants dans le “safe-space” insoumis qu’ailleurs.
Quoi qu’en dise ses dirigeants, la FI n’a rien d’une contre-société idéale mais ressemble à n’importe quel mouvement. Avec ses misères et ses grandeurs. Allez donc comprendre pourquoi des féministes aguerries telles que Mmes Autain, de Haas ou Rousseau acceptent volontiers de cloisonner l’affaire à une enquête interne, plutôt que de la soumettre à des tribunaux impartiaux. Ou peut-être est-ce leur propagande incessante, dépeignant depuis des années la Justice comme étant “structurellement” patriarcale, qui décourage ces femmes de porter plainte… Combien d’Emmeline Pankhurst, de Louise Michel et de Mary Wollstonecraft. Combien de Virginia Woolf, pour qu’un siècle plus tard “trois grâces” jargonnent dans une impasse.
France24 - Monde
États-Unis : le droit à l'avortement menacé
Publié le : 20/05/2022 - 12:11Modifié le : 20/05/2022 - 12:45
Pierrick LEURENT
Valérie DEFERT
Aux États-Unis, la fuite d'un document de travail confidentiel a confirmé la volonté de la Cour suprême, à majorité conservatrice, d'annuler la jurisprudence Roe vs Wade qui garantit, depuis cinquante ans, l'accès à l’avortement dans tout le pays. Une décision qui aurait un impact sans précédent sur les 75 millions de femmes en âge de procréer. Mais déjà, sous l'impulsion des Républicains, les États-Unis se transforment progressivement en désert médical pour les femmes qui veulent avorter. C'est le cas notamment au Texas et dans l'Oklahoma, où nos correspondants, Valérie Defert et Pierrick Leurent, sont allés rencontrer les acteurs de cette "Amérique post-Roe".
Chaque matin, devant la Women's clinic de Tulsa, ville moyenne de l'Oklahoma, la même scène se répète : des patientes arrivent pour se garer devant l'une des rares cliniques qui pratiquent encore l'avortement dans cet État majoritairement conservateur. Leurs voitures sont immédiatement prises en étau entre des manifestants anti-avortement qui tentent de les arrêter pour les dissuader d'avoir recours à cet acte médical, et des volontaires de la clinique, comme Susan Braselton, en chasuble arc-en-ciel, qui viennent accueillir ces femmes, les protéger et les rassurer.
Une scène qui n'a rien d'extraordinaire, dans une Amérique où le droit à l'avortement, garanti depuis 1973 par l'arrêté "Roe vs Wade" de la Cour suprême, est pourtant sérieusement mis à mal dans la moitié des États. Le gouverneur de l'Oklahoma vient s'est inspiré d'une loi passée l'an dernier au Texas, en interdisant l'avortement autour de six semaines, plus précisément dès qu'un battement de cœur est perceptible. Il lui revient désormais de signer l'interdiction totale de l'avortement votée, le 19 mai, par le Parlement de cet État.
À ce stade de leur grossesse, beaucoup de femmes ignorent encore être enceintes, et ces restrictions créent, de fait, des situations complexes. Pour les plus privilégiées, ou celles qui trouvent une solution de dernière minute, il est encore possible de voyager dans d'autres États. Mais pour les plus défavorisées, qui ne peuvent pas se déplacer, pas d'autre choix que d'aller au terme de la grossesse, ou d'avoir recours à des méthodes illégales et risquées.
Le poids des évangélistes
Ces situations, prises bien avant la décision finale de la Cour suprême des États-Unis sur ce sujet, sont le fruit de décennies de bataille politique et religieuse. Mené essentiellement par les évangélistes, le combat pour interdire totalement l'avortement a gagné du terrain, soutenu par le Parti Républicain, qui dépend bien souvent des voix évangélistes pour assurer une victoire aux élections locales comme nationales.
Et la jurisprudence Roe vs Wade de 1973 n'a jamais empêché des militants de terrain, comme le pasteur Mark Lee Dickson, d'atteindre leur but, au moins au niveau local. Ce fervent défenseur de la cause "pro-life" [pro-vie en français] parcours le Texas et d'autres États pour faire adopter, ville par ville, des ordonnances qui interdisent totalement l'avortement. Son astuce ? Comme pour la loi SB8 en vigueur au Texas, ce sont les citoyens – et non les autorités – qui sont chargés de faire appliquer la loi. Une subtilité qui permet de contourner la jurisprudence, qui ne vaut qu'au niveau gouvernemental.
Pendant près d'un demi-siècle, les démocrates ont cru que le droit à l'avortement était un acquis sur lequel il était impossible de revenir. Beaucoup n'ont pas pris conscience du retournement de situation qui se dessinait au fil des ans, un État conservateur après l'autre. Côté démocrate, la mobilisation née de la prise de conscience de la menace qui pèse sur le droit à l'avortement semble bien tardive. Mais elle pourrait servir de catalyseur des frustrations de l'électorat progressiste, en vue des élections de mi-mandat, en novembre prochain. Le président Joe Biden a ainsi appelé ses compatriotes à "choisir des candidats" favorables au droit à l'avortement lors des élections législatives de l'automne.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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États-Unis : l'Oklahoma adopte une loi qui interdit totalement l'avortement
États-Unis : les démocrates du Sénat tentent en vain de garantir l'accès à l'avortement
REPORTAGE
"C’est trop tard" : à Washington, une manifestation amère pour protéger le droit à avorter
BBC
Could contact lenses be the ultimate computer screen?
By Emma WoollacottTechnology of Business reporter
Imagine you have to make a speech, but instead of looking down at your notes, the words scroll in front of your eyes, whichever direction you look in.
That's just one of many features the makers of smart contact lenses promise will be available in the future.
"Imagine... you're a musician with your lyrics, or your chords, in front of your eyes. Or you're an athlete and you have your biometrics and your distance and other information that you need," says Steve Sinclair, from Mojo, which is developing smart contact lenses.
His company is about to embark on comprehensive testing of smart contact lens on humans, that will give the wearer a heads-up display that appears to float in front of their eyes.
The product's scleral lens (a larger lens that extends to the whites of the eye) corrects the user's vision, but also incorporates a tiny microLED display, smart sensors and solid-state batteries.
"We've built what we call a feature-complete prototype that actually works and can be worn - we're soon going to be testing that [out] internally," says Mr Sinclair.
"Now comes the interesting part, where we start to make optimisations for performance and power, and wear it for longer periods of time to prove that we can wear it all day."
More technology of business:
Other smart lenses are being developed to collect health data.
Lenses could "include the ability to self-monitor and track intra-ocular pressure, or glucose," says Rebecca Rojas, instructor of optometric science at Columbia University. Glucose levels for example, need to be closely monitored by people with diabetes.
"They can also provide extended-release drug-delivery options, which is beneficial in diagnosis and treatment plans. It's exciting to see how far technology has come, and the potential it offers to improve patients' lives."
Research is underway to build lenses that can diagnose and treat medical conditions from eye conditions, to diabetes, or even cancer by tracking certain biomarkers such as light levels, cancer-related molecules or the amount of glucose in tears.
A team at the University of Surrey, for example, has created a smart contact lens that contains a photo-detector for receiving optical information, a temperature sensor for diagnosing potential corneal disease and a glucose sensor monitoring the glucose levels in tear fluid.
"We make it ultra-flat, with a very thin mesh layer, and we can put the sensor layer directly onto a contact lens so it's directly touching the eye and has contact with the tear solution," says Yunlong Zhao, lecturer in energy storage and bioelectronics at the University of Surrey.
"You will feel like it's more comfortable to wear because it's more flexible, and because there's direct contact with the tear solution it can provide more accurate sensing results," says Dr Zhao.
Despite the excitement, smart lense technology still has to overcome a number of hurdles.
One challenge will be powering them with batteries these will obviously have to be incredibly tiny, so will they deliver enough power to do anything useful?
Mojo is still testing its product, but wants customers to be able to wear its lenses all day, without having to recharge them.
"The expectation [is] that you are not consuming information from the lens constantly but in short moments throughout the day.
"Actual battery life will depend on how and how often it is used, just like your smartphone or smartwatch today," a company spokesperson explains.
Other concerns over privacy have been rehearsed since Google's launch of smart glasses in 2014, which was widely seen as a failure.
"Any discreet device with a forward-facing camera that allows a user to take pictures, or record video, poses risks to bystanders' privacy," says Daniel Leufer, senior policy Analyst at digital rights campaign group, Access Now.
"With smart glasses, there's at least some scope to signal to bystanders when they are recording - for example, red warning lights - but with contact lenses it's more difficult to see how to integrate such a feature."
Aside from privacy worries, makers will also have satisfy worries over data-security for the people wearing the lenses.
Smart lenses can only fulfil their function if they track the user's eye movements, and this plus other data could reveal a great deal.
"What if these devices collect and share data about what things I look at, how long I look at them, whether my heart rate increases when I look at a certain person, or how much I perspire when asked a certain question?" says Mr Leufer.
"This type of intimate data could be used to make problematic inferences about everything from our sexual orientation to whether we're telling the truth under interrogation," he adds.
"My worry is that devices like AR (augmented reality) glasses, or smart contact lenses, will be seen as a potential trove of intimate data."
For its part, Mojo says all data is security-protected and kept private.
Additionally there are concerns about the product that will be familiar to anyone who wears regular contacts.
"Any type of contact lens can pose a risk to eye health, if not properly cared for or not fitted properly.
"Just like any other medical device, we need to make sure the patients' health is the priority, and whatever device used has benefits that outweigh the risk," says Ms Rojas, from Columbia University.
"I'm concerned about non-compliance, or poor lens hygiene and over-wear. These can lead to further complications like irritation, inflammation, infections or risks to eye health."
With Mojo's lenses expected to be used for up to a year at a time, Mr Sinclair admits this is a concern.
But he points out that a smart lens means it can be programmed to detect whether it's being cleaned enough and even to alert users when it needs replacing.
The firm also plans to work with optometrists for prescription and monitoring.
"You don't just launch something like a smart contact lens and expect everyone's going to adopt it on day one," says Mr Sinclair.
"It's going to take some time, just like all new consumer products, but we think it's inevitable that all of our eye wear is eventually going to become smart."
L'Humanité
«Tout le principe de la création, c’est de sortir des cases»
EntretienTélévision. Bruno Salomone joue le rôle principal d’un polar. Il incarne un enquêteur, doué dans son métier, mais en échec sur sa vie sentimentale. Rencontre avec un acteur, qui est aussi un créateur.
Caroline ConstantPaul Becker (Bruno Salomone) est policier à la Brigade Criminelle. Ce qui lui pose un problème dans sa vie privée : sa femme, Julie (Erika Sainte) est retournée dans son village d’enfance, près de l’Océan. Pour tenter de la reconquérir, Paul va y passer quelques jours. Mais un homme, Babar, une figure locale, est retrouvé assassiné, dans des conditions horribles, dans une forêt de pins. La maire de la ville (Nicole Calfan), qui est aussi la mère de Julie, demande à son gendre d’aider la gendarmerie locale. Rencontre, sur une terrasse de café ensoleillée, avec Bruno Salomone.
Qu’est-ce que vous avez aimé dans ce personnage un peu sombre, qui est panne dans sa vie personnelle et dans sa relation à sa famille ?
C’est un passionné. Comme il dit à son fils, le quotidien, les devoirs, s’occuper des enfants, ce n’est pas du tout son truc. Et il l’assume complètement. Mais comme il aime sa femme plus que tout, il essaie de renouer avec elle. Quand un meurtre est commis, sa belle-mère lui demande de s’occuper de l’enquête. Il a beau répliquer que les gendarmes, sur place, ont été formés pour, elle répond qu’ils n’ont jamais eu de cas de meurtres. Comme il est censé être une pointure dans son domaine, il finit par accepter de s’en occuper. J’ai beaucoup aimé ce rôle, parce que Paul se prend des coups de tous les côtés. Et j’aime ce type de personnages, qui affrontent la vie avec une résilience particulière. Moi ce que je veux, c’est faire de la qualité au maximum. Et je suis fier de ce film. Mais il y a un vrai scénario, et un vrai parcours. Alors bien sûr, c’est de la télévision, il faut tourner plus vite. Mais je peux le dire tranquillement : les réalisateurs de télévision sont des gens qui ont une technique imparable, et qui savent diriger les acteurs.
Vous êtes connu pour vos rôles de comédie, ce téléfilm tranche, non ?
J’ai tourné dans beaucoup de drames, ces dernières années, notamment Une mort sans importance où je jouais le père d’un jeune garçon qui couvrait son fils, assassin d’un SDF. Idem au cinéma avec Madeleine Collins, avec Virginie Efira (sorti en décembre 2021) sur une femme qui mène une double vie, dans un registre plutôt sombre. Ce que j’aime, c’est de ne pas me sentir étiqueté, passer d’un style à l’autre, c’est très excitant. Avec surtout l’idée d’être crédible, parce qu’on a quand même tendance à vite nous enfermer dans des cases, et il faut les briser tout de suite. J’aime aussi le décalé : dans la comédie, je vais chercher une part sombre, sur des textes absolument absurdes, décalés et légers, pour les jouer avec intensité et gravité. Je trouve ça toujours plus drôle de dire un truc débile avec gravité, plutôt que de dire un truc débile avec légèreté. Et inversement : avoir des situations dramatiques et les prendre à la légère, ça amplifie souvent le drame.
Dans une interview accordée ces derniers jours à Téléstar, vous disiez que vous avez des projets de séries, qui ne trouvent pas de débouchés…
J’ai le sentiment qu’on me reproche le côté barré et atypique de mes textes, alors que c’est ce qui manque dans le paysage, justement. Je n’ai peut-être juste pas trouvé le bon producteur, parce que je n’ai pas le sentiment que ce soit si fou, en plus… Par exemple, j’ai adapté mon précédent spectacle, qui est l’histoire d’un enfant qui est né en riant, et continue à rire… Comme on naît en pleurant, je trouvais ce paradoxe un peu fou. Ça raconte quelque chose, même philosophiquement parlant. J’ai monté un spectacle, Euphorique, (il y jouait 43 personnages, N.D.L.R.) avec cette idée. J’ai eu de très bons retours, du public comme de la presse. L’adapter en série est visiblement un peu compliqué, parce qu’il n’existe pas de projet similaire. Aujourd’hui, m’a dit quelqu’un, dont je tairais le nom, il ne faut pas arriver devant un producteur avec une idée super originale, mais avec quelque chose qu’il connaît, pour pas cher. On est trop confrontés à des gens qui pensent marketing. Et un artiste, à proprement parler, ne sait pas se vendre puisqu’il s’exprime par le biais de son art.
On vous reproche de ne pas être assez grand public ?
J’ai le sentiment d’appartenir au grand public, mais je ne suis pas client de ce que qui se vend au grand public. Peut-être, parce que je fais partie du métier, je regarde la création avec un autre œil. Mais pour moi, tout le principe de la création, c’est de sortir des cases, ce qui a déjà été fait. Je viens du café-théâtre, et quand j’entendais des gens piquer des vannes, même à Coluche, ça m’étonnait toujours. Ça marche, parce que la vanne est bonne. Mais ça se voit, et ça s’entend, le plagiat. J’ai le sentiment aujourd’hui, dans la fiction, mais aussi dans la chanson, de voir sans cesse des remakes de ce qui a été fait. Alors qu’il y a des créateurs. Il faudrait peut-être une plateforme de créateurs, qui sait ? Il y a aussi la peut d’être élitiste d’un côté et de faire du cinéma spectacle de l’autre. Moi, j’aime bien quand il y a les deux.
Vous avez aussi la scène pour vous exprimer…
Oui, on parlait de gens créatifs, je suis sur une pièce de théâtre d’Antoine Rault, Au Scalpel, hyper bien écrite, avec Davy Sardou, mis en scène par Thierry Harcourt. C’est l’histoire de deux frères qui se détestent. Moi je suis chirurgien, et la veille d’une opération très délicate, à 22 heures, mon frère débarque, alors qu’on ne s’est pas parlé depuis des années. Et il ne veut pas me dire pourquoi il est là. IL y a entre eux tout un jeu sur la vérité et le mensonge, entre la domination et l’humiliation. C’est Abel et Caïn, en somme. On va le jouer à Avignon en juillet, et au théâtre des Variétés à la rentrée, à 19 heures.
bruno salomonetéléfilmfrance 3 Valeurs Actuelles
Un homme poignardé à mort lors d’un probable différend familial à Marseille
Trois morts en 48 heures
Il s’agit du troisième meurtre survenu à Marseille en moins de deux jours, souligne le quotidien local. Dans la nuit de mardi 17 à mercredi 18 mai, deux jeunes hommes avaient été tués. L’un poignardé à mort dans le XIVe arrondissement de la ville, le second abattu dans le XVe arrondissement.
Marseille : les dernières actualités
L'Humanité
Romy Schneider, l’histoire simple d’une actrice impériale
Nos recommandations culturellesTélévision Ce documentaire de Lucie Cariès et Clémentine Deroudille brosse un beau portrait de l’artiste, disparue il y a quarante ans.
Gérald RossiRomy Schneider n’a pas plus de 20 ans, en 1958, quand elle renonce au rôle de Sissi. Au risque, sinon, de se voir enfermer dans le château impérial. Autrement dit, dans un type de rôle dont il est difficile de s’extirper. Après avoir tourné trois fois, sous la direction de l’Autrichien Ernst Marischka, des moments de la vie de l’impératrice, la jeune Romy Schneider a donné à ce moment-là un nouveau tournant à sa carrière. Il est vrai qu’une raison pas professionnelle pour un sou a joué un rôle dans sa décision. La jeune femme a mis le cap sur Paris pour rejoindre son amoureux de l’époque, un certain Alain Delon.
loin du mythe de la femme fatale
Le documentaire de Lucie Cariès et Clémentine Deroudille raconte comment Rosemarie Magdalena Albach, née le 23 septembre 1938, est devenue Romy Schneider, disparue il y a tout juste quarante ans (elle en avait 43). Une soirée lui est consacrée avec deux films qui suivront celui-ci, le Vieux Fusil (1975), de Robert Enrico, avec Philippe Noiret et Jean Bouise, et la Voleuse (1966), de Jean Chapot, avec Michel Piccoli et Hans Christian Blech. Ce qui est l’occasion de constater combien la palette de l’actrice était large, et loin du mythe de la femme fatale.
Romy Schneider ne s’est jamais revendiquée féministe, mais son comportement est celui d’une femme qui a défendu haut et fort l’idée de liberté au féminin. Ce documentaire, réalisé à partir de multiples images d’archives, en fait d’ailleurs la démonstration. Et quand elle a tourné avec quelques-uns des plus grands réalisateurs, comme Claude Sautet, Luchino Visconti, Orson Welles ou Otto Preminger, c’est toujours après avoir choisi de le faire. Pas question pour elle de se laisser imposer une carrière.
Dans sa vie privée, elle a toujours fait montre d’une grande liberté, à une époque où la domination masculine était particulièrement pesante. Ainsi, elle n’hésite pas, en 1965 à Berlin, à payer le divorce de l’homme qu’elle aime désormais, le dramaturge allemand Harry Meyen, qui sera le père de David, son fils. « Romy était est une femme de son temps et cela se voit », ont expliqué les deux autrices de ce documentaire, ajoutant que, « s’il ne devait demeurer qu’un rôle pour la définir, cela serait sans nul doute la Rosalie de César et Rosalie , de Claude Sautet », un film sur un amour partagé. Par deux fois elle s’est vu décerner un césar de la meilleure actrice, pour ses rôles dans L’important c’est d’aimer (1975), d’Andrzej Zulawski (récompense qui fut le tout premier césar de la meilleure actrice décerné), et dans Une histoire simple (1978), de Claude Sautet.
Télévisionromy schneider France24 - Monde
Avec "Tirailleurs" et "Les Harkis", Cannes plonge dans le passé colonial de la France
Publié le : 19/05/2022 - 22:18
David RICH
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Présentés en ce début de Festival de Cannes, les films "Tirailleurs" et "Les Harkis" abordent le sort des Africains enrôlés dans l’armée française, lors de la Première Guerre mondiale et de la guerre d’Algérie. Deux films historiques qui ont comme point commun d’explorer les complexités de la guerre, sans manichéisme.
C’est l’un des grands thèmes de cette 75e édition du Festival de Cannes. Le sujet ô combien délicat de la colonisation française s’invite sur la Croisette à travers deux films, projetés en avant-première mercredi soir et jeudi matin. "Tirailleurs", de Mathieu Vadepied, avec Omar Sy, aborde le sort des soldats africains enrôlés dans l’armée française lors de la Première Guerre mondiale.
"Les Harkis", de Philippe Faucon, raconte pour sa part l’abandon des Algériens qui se sont battus pour la France contre le FLN (Front de libération nationale) durant la guerre d’Algérie (1954-1962). Deux films qui questionnent le passé trouble de la colonisation à travers des histoires intimes, sans fioritures, ni manichéisme.
Des projets de longue haleine
Présenté en ouverture de la section Un certain regard, "Tirailleurs" a été longuement ovationné, mercredi 18 mai. "Ce film veut dire plein de choses pour moi. On n’a pas la même mémoire mais on a la même histoire", a expliqué Omar Sy, coproducteur du projet.
Durant la Grande Guerre, quelque 200 000 soldats d’Afrique subsaharienne issus des colonies françaises, communément appelés "tirailleurs sénégalais", ont été envoyés au front, aux côtés des poilus en métropole. Alors que 30 000 d’entre eux sont morts au combat, nombre de survivants sont revenus blessés ou estropiés, sans jamais obtenir de reconnaissance de la France.
Pour le réalisateur, Mathieu Vadepied, "Tirailleurs" est le résultat d’un long processus de réflexion. Une idée née en 1998 avec la mort du dernier tirailleur sénégalais, Abdoulaye Ndiaye, à l’âge de 104 ans. Il avait été enrôlé de force en 1914. "L’ironie du sort est qu’il est mort la veille du jour où il devait recevoir la Légion d’honneur promise par le président de la République, Jacques Chirac", souligne Mathieu Vadepied.
Philippe Faucon, réalisateur du film "Les Harkis", a, lui aussi, longuement réfléchi à son sujet. "La guerre d'Algérie est pour moi une question obsédante. Je suis né à cette période, de parents qui l'ont vécue et qui en ont été très affectés", souligne le cinéaste, qui avait déjà abordé ce chapitre historique dans son film "La Trahison", en 2005.
Son nouveau long métrage s’attache à décrire le parcours d’une troupe de harkis, depuis leur recrutement au sein de l’armée française jusqu’à l’indépendance de l’Algérie en 1962. Après le départ de la France, plusieurs dizaines de milliers d’entre eux, considérés par la population comme des traîtres, ont été assassinés en Algérie. D'autres ont été rapatriés en France dans des conditions déplorables, malgré la promesse du président Charles de Gaulle de ne jamais abandonner ceux qui se sont battus pour la France.
Des destins individuels face à la guerre
Si le film de Philippe Faucon accorde une large part de son récit aux opérations militaires, le réalisateur considère avant tout son film comme une histoire humaine. "C'est une histoire d'hommes pris dans la guerre, de personnages en prise avec des choses fortes mais qui ont peu de possibilités de les exprimer."
Deux de ses personnages, Salah et Kaddour, rejoignent l’armée française sans conviction, pour nourrir leurs familles. Un choix qui va provoquer chez eux des sentiments ambivalents, vis-à-vis de la France, dont ils doutent du soutien, mais aussi des villageois qui les perçoivent désormais comme une menace. Leur colonel, Pascal, est lui aussi tiraillé entre sa hiérarchie militaire, qui souhaite plier bagage, et ses troupes, qu’il ne peut se résoudre à abandonner.
Comme dans "Les Harkis", les personnages de "Tirailleurs" font face à des dilemmes cruciaux. Bakary Diallo, le personnage incarné par Omar Sy, a choisi de rejoindre l’armée française pour sauver son jeune fils, enrôlé de force. Mais ce dernier est tiraillé entre la volonté de son père de déserter pour rentrer au pays et l’attrait d’une carrière militaire qu’il sent à portée de main.
"Plutôt que d’apporter un regard documentaire, j’ai souhaité, par la fiction, par l’incarnation, essayer de toucher les gens qui ne connaissent pas cette histoire", explique Mathieu Vadepied. "Il s’agissait pour moi d’inscrire un récit intime dans un contexte historique plus large, plus grand."
Des films sans fioritures pour susciter le débat
Dans le traitement de leurs sujets respectifs, les deux longs métrages arborent une esthétique sobre, qui contraste avec les gros moyens habituellement déployés pour produire des films de guerre. "Mon but était d’obtenir quelque chose de très artisanal et intime... sans effets grandiloquents, travellings, ni drones", indique Mathieu Vadepied, estimant pouvoir ainsi coller au plus près à l’histoire de ses personnages.
Philippe Faucon explique quant à lui que la forme de son film reflète un choix artistique mais aussi des contraintes budgétaires. "Nous avions un temps de tournage restreint pour des raisons économiques. Nous avons été obligés de travailler avec concision et en étant très sélectifs en tournant nos plans et nos séquences. Mais le choix de la simplicité est aussi un choix délibéré. Nous souhaitions raconter cette histoire sans recherche d’effets ni d’émotions forcées."
Loin du sensationnalisme qui contribue parfois à glorifier la guerre, "Les Harkis" et "Tirailleurs" cherchent l’authenticité de récits inscrits dans une époque douloureuse. Leurs deux réalisateurs espèrent ainsi susciter le débat et contribuer à modifier le regard sur ces pages de l’Histoire, encore aujourd’hui si difficiles à tourner.
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Volodymyr Zelensky s'exprime en direct au Festival de Cannes
BBC
The radio station giving indigenous people a voice
By Grace LivingstoneBusiness reporter, Panama City
The high-rises and glass towers of Panama City gleam in the sunlight.
But on the other side of town, there's an old office block where if you go up the stairs and you'll find a tiny makeshift radio studio.
From here, Panama's first indigenous people's radio station, Voces Originarias Panamá, is now broadcast across the country.
Panama has almost half a million indigenous people, who make up 12% of the population, and speak seven different languages. Dad Neba, the station's coordinator, says it's time they had a voice.
"Historically we've been bombarded with information from outside, and now we want to speak for ourselves," he says. "We want to show the needs of our peoples."
The idea of the station emerged during the Covid pandemic, when it was vital to get health information to isolated communities. "We had programmes in seven languages about prevention," says Mr Neba. "In each language we'd say 'you must wash your hands'."
He operates the station with DJ Olocunaliler Ferrer who, in between programmes about history, current affairs, indigenous rights and culture, plays a range of music from traditional songs, to indigenous rock and rap.
It was launched last year by the National Coordinating Body of Indigenous Peoples of Panama (COONAPIP), which represents all the traditional indigenous authorities of Panama.
They see the radio station as an important tool to defend the culture, land and social and economic rights, of indigenous people.
New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.
"From every corner of the country, indigenous people can send news to the station in their own language," says Marcelo Guerra, the president of COONAPIP.
"They can talk about the problems they face in their territories, whether that be incursions onto their lands, lack of health facilities, or clean water."
There are seven different indigenous peoples of Panama - the Ngäbe, the Buglé, the Guna, the Emberá, the Wounaan, the Bribri, and the Naso Tjërdi.
Mr Neba is a Guna from Guna Yala, an indigenous territory spread across hundreds of islands off the Caribbean coast of Panama. He's worked voluntarily for years in community radio, and is now travelling to indigenous communities across the country, teaching people how to make radio programmes.
Arona Membache attended one of his workshops in the small community of Arimae, in the province of Darien in eastern Panama. "We learnt how to write a script, gather information, record sound, basically everything about radio," she says.
Like most people here, Ms Membache is a subsistence farmer cultivating plantain, yuccas, yams, rice and maize. In her spare time she teaches children traditional dances that were taught to her by her mother.
She now sends the radio station reports in the local language, Emberá, and audio recordings of the songs and drums that accompany the dances. "Using our cell phones, we can send reports from here showing our culture, identity and language," says Ms Membache.
Caselina Bacorizo, 79, a fellow resident of Arimae, says: "I didn't know anything about radio before, but after going to the workshops, I can see that having our own radio station is so important. We could use it to teach our children about our culture, and to maintain our language."
Arimae has a population of 997. Many residents live in wooden houses with thatched palm rooves, while others homes are made of breeze blocks and corrugated iron.
The people in Arimae are from two different indigenous groups, the Emberá and the Wounaan. They came together and founded this community in 1969 to defend themselves from road builders. The Pan American Highway, which began construction here in the early 1970s, was built right through the rainforest where they lived.
"When the road came, we had serious problems here," says Abrego Membeche, one of the founders of Arimae. "Outsiders began to arrive and take over the land. We had to challenge these people and demand the government take action."
The community finally got a title to their lands in 2015, but it's a much smaller area than they once had. Over the past 50 years, they've lost more than 600sq km (232sq miles).
Much of that was virgin forest, cut down by loggers and farmers who came after the road was built. Many people here want the radio station to highlight the importance of protecting nature.
José Bacorizo is president of the Arimae's elected congress. "We should have a [radio] programme teaching our values, how we value the land, and why it's important to conserve nature,' he says.
"The forest is what gives us life. It gives us oxygen. Without it we wouldn't be able to breathe. So, we have to care for nature because nature cares for us."
More than half of Panamanian territory is covered by rainforest. It also has large areas of mangroves.
Although the Panamanian government has strengthened environmental laws over the last 20 years, deforestation remains a concern for indigenous peoples.
The government recognises five separate 'comarcas' or semi-autonomous indigenous areas in Panama, comprising 23% of the national territory. But dozens of smaller indigenous communities do not have formal titles to their lands, which are under threat from cattle ranching, logging, agriculture and, more recently the mining industry.
The country's largest mine opened in 2019 and the government is considering several more mining concessions.
Between 2001 and 2019, Panama lost 414,000 hectares (or 7.3%) of its tree cover, including 73,000 hectares of primary rainforest, according to the Rainforest Foundation. In that period, Darien province - where Arimae is located - saw the greatest level of deforestation, totalling 104,000 hectares.
Arimae resident Mariela Sabúgura agrees that the radio station could be used to talk about conservation. "Human beings themselves have destroyed mother earth," she says. "Now we need to conserve it and turn it back to how it was - virgin forest.
"We could use the radio station to raise awareness and come up with ideas. We could replant the forest, plant fruit trees, timber trees."
By enabling indigenous people to defend their lands and the environment, the radio station may also protect their livelihoods, which in rural areas is either growing food for their own consumption, or a mixture of subsistence farming and small scale agriculture, aimed at local markets.
Voces Originarias Panamá is a digital radio station. Cell-phone coverage is patchy in some isolated communities, so it can be hard to hear the radio station online. Many residents of Arimae said they'd like the government to allocate the station an analogue terrestrial radio frequency, so it can be picked up by traditional radios.
The radio station is in its early days. It's run by volunteers in the offices of COONPIP.
It received financing from the International Union for the Conservation of Nature (IUCN), a network of governmental and non-governmental agencies, but now funds are running low.
Dad Neba, the station's coordinator, however, is determined to keep it going. "The radio station is a fundamental tool for the indigenous peoples of Panama to protect their rights and strengthen their culture, their identity and their languages." Above all, he says, indigenous people want their voices to be heard.
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New York Times - World
Australia Election Live Updates: Voters Keep the Cost of Living in Mind
While Australians voice concern about inflation and climate change, the race has focused on the conduct of the incumbent conservative prime minister.
The candidate’s pitch seemed like one that might resonate with Alessandro Mandell, a chef at an Italian restaurant who was rushing to his local polling place in the western Sydney suburbs on Friday’s rainy, muddy election eve to cast his ballot early.
“Please vote for a strong economy,” chimed the district’s incumbent member of Parliament, Fiona Martin, holding out a pamphlet she had peeled off from a soggy stack in her hand.
In past years, Mr. Mandell, 41, voted for Ms. Martin’s right-leaning Liberal Party. Not this time. With two children to feed and his and his wife’s wages stagnant for years, he was looking for a change and planned to vote for the opposition Labor Party, which is hoping to unseat the conservative prime minister, Scott Morrison.
“The cost of living went up like crazy,” Mr. Mandell said. “You go shopping with a hundred bucks and walk out with one bag.”
In the final weeks of a closely fought campaign, the rising cost of living and the slow growth in wages have bubbled up to the forefront of voter concerns.
Australia has seen inflation of 5.1 percent in the past year. That figure is lower than those in the United States or Europe, but it has hit people’s bottom lines, as wages have grown by less than half that rate over the same period. Wages have been slow to rise even with strong demand for workers and the unemployment rate dipping to the lowest rate in decades.
The candidates for prime minister have sparred over the question of who would guide the country more effectively as the world heads into choppy economic waters with soaring inflation, an unsteady recovery from the pandemic and the ripple effects of the war in Ukraine.
After the opposition leader, Anthony Albanese, said last week that wages should “absolutely” keep pace with inflation, Mr. Morrison called his comments reckless, saying that he was a “complete loose unit” and that higher wages would only fan inflation.
Mr. Albanese has countered that Mr. Morrison’s government is “totally out of touch” when people are struggling, pulling out a dollar coin from his pocket in a television interview to say that the governing coalition was against a $1 increase in the minimum wage.
The latest inflation figures and a central bank interest rate increase announced in the lead-up to the election could hurt the coalition, which has always painted itself as stalwart caretakers of the economy, said Jim Stanford, an economist and the director of the Center for Future Work at the Australia Institute, a think tank.
“People are feeling it when they go to fill up the gas or buy groceries,” he said. “The coalition government’s traditional economic narrative — that they’re keeping wages low to keep businesses growing — that argument is backfiring as living standards are going backwards.”
Even so, Daniel Saad, 30, who was voting in the same suburban electorate as Mr. Mandell, said his vote was squarely with the prime minister’s Liberal Party because he believed it was in his interest as a business owner.
“I’m sticking with who I voted for my whole life,” said Mr. Saad, a property developer, adding that he wasn’t particularly thrilled about the slate of would-be leaders: “It’s the best of the bad bunch. Pick your poison.”
At his restaurant in a bustling shopping mall farther west in Parramatta, Steven Wong, 51, said he didn’t blame the current government for the increase in the cost of living, because it was caused by external factors including the war in Ukraine and lockdowns in China. He said he was thankful for handouts to businesses during Covid-19 closures.
“Everybody got through this pandemic,” he said.
— Victoria Kim
Anthony Albanese likes to talk about his modest upbringing: He grew up in public housing in Sydney’s inner suburbs, raised by a single mother on a disability pension, and was the first in his family to go to college.
Mr. Albanese, the leader of the opposition Labor Party and the man polling says is likely to become the next prime minister, has credited good government for keeping a roof over his head during his childhood.
It’s this kind of government — one that “holds no one back, and leaves no one behind,” in his words — that he has evoked as he has sought to connect with working-class voters.
The question, though, is whether this oft-told story has registered with voters. Although Mr. Albanese is one of Australia’s longest-serving politicians, many voters still say they know little about him or what he stands for.
Part of this is because Labor has run what has been called a “small target” campaign. Mr. Albanese took over as opposition leader after Labor’s upset loss in the 2019 election, which the party has attributed to a too-ambitious policy platform that left it vulnerable to a scare campaign by the conservative Liberal Party.
This time, Labor has sought to minimize differences with the government on several issues like national security and border protection, and it has proposed incremental changes on other issues like climate change.
As Mr. Albanese puts it, he is seeking “renewal, not revolution.”
“There’s a slight element of Joe Biden about Albanese — he’s an alternative which people are hoping for because they don’t like the incumbent,” said John Warhurst, an emeritus professor of politics at the Australian National University.
“There’s not an enthusiasm there,” he added.
A career politician, Mr. Albanese joined the Labor Party as a teenager. He got his start through student politics at the University of Sydney, after which he worked for Labor politicians and in party roles. He built up a status as a back-room power broker before being elected to Parliament in 1996.
When Labor won the 2007 election under the leadership of Kevin Rudd, Mr. Albanese became the minister for infrastructure. He weathered the subsequent years of internal party chaos in which Julia Gillard took over as prime minister before Mr. Rudd wrenched the post back. As one of Mr. Rudd’s key backers in the leadership fight, Mr. Albanese became deputy prime minister for two months before Labor was defeated in the 2013 election.
As a member of the Labor Party’s more progressive “socialist left” faction, Mr. Albanese spoke in favor of euthanasia, was a strong supporter of same-sex marriage and opposed his party’s support of policies that bar refugees from seeking asylum after reaching Australia by boat.
But in recent years, he has shifted to a more moderate stance, including falling in line with his party’s position on asylum seekers. During the campaign, he has sought to assure voters that he is a centrist, including with a front-page profile in a Murdoch-owned paper with the headline “I am not woke.”
— Yan Zhuang
Understand Australia’s Federal Election
Australians go to the polls on May 21 as the country faces rising inflation, climate change anxiety and foreign policy challenges.
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When Scott Morrison first became Australia’s prime minister in 2018, he was so little known that when he went to shake the hand of a soccer fan, the confused man asked: “What’s your name, then?”
After nearly four years at the helm, Mr. Morrison’s pitch to voters this time around is that he and his conservative coalition are the known quantities in a world full of economic and geopolitical uncertainty. Australia continues to grapple with its emergence from the pandemic, fallout from the war in Ukraine and China’s encroachment in the region.
“It’s a choice between a strong future and an uncertain one. It’s a choice between a government you know and a Labor opposition that you don’t,” he said in April as he called the election. “Now is not the time to risk that.”
Mr. Morrison, who won a surprise victory in the country’s last federal election three years ago, is the only prime minister in 15 years to serve out a full term. But his tenure hasn’t always been smooth, with moments that have tested the Australian public’s faith in his leadership and scandals that rocked his administration.
The biggest and possibly most enduring of those moments came early in his term, when he and his family jetted off to Hawaii while devastating bush fires raged in Australia in late 2019. His ham-handed explanation during a radio interview — “I don’t hold a hose, mate” — became emblematic of what many have criticized as his government’s inadequate response and reluctance to take climate change seriously as a factor in the disaster.
Some of that public trust was recovered with his administration’s early success curbing the Covid-19 pandemic. Swift border closures and aggressive policy measures spared Australia the levels of deaths and hospitalizations other countries suffered. But the government’s delays in procuring vaccines and Mr. Morrison’s remarks that securing jabs was “not a race,” ate away at what confidence had been restored.
In the final days of the campaign, Mr. Morrison acknowledged that his style of leadership had turned some Australians off, saying he could be “a bit of a bulldozer.” But he said his approach had been necessary in recent years, and he promised to change.
His challenger, Anthony Albanese, said Mr. Morrison shouldn’t be given another chance: “A bulldozer wrecks things, a bulldozer knocks things over. I’m a builder.”
Mr. Morrison, who is the son of a police officer and was raised in a beachy suburb of Sydney, is a devout Pentecostal, a first in largely secular Australian politics. He worked as a marketing executive on tourism campaigns promoting Australia before he was elected to Parliament in 2007.
He emerged in the broader national consciousness in 2013 as immigration minister, when he took a hard-line approach to enforcing Australia’s “Stop the Boats” policy, aimed at preventing asylum seekers from reaching the country’s shores. After stints as minister of social services and treasurer, he became what some have referred to as the “accidental” prime minister when he was the last one left standing during an internal party revolt.
In 2019, Mr. Morrison, 54, ran for his first full term as prime minister, painting himself as a relatable Everyman, a suburban dad who loves rugby — “ScoMo,” as he liked to refer to himself. He seemed as stunned as anyone when his center-right coalition won, calling it a “miracle.”
“It was a successful piece of personal marketing in 2019,” said Frank Bongiorno, a history professor at the Australian National University.
But this time, he can no longer rely on the personal branding. Mr. Morrison has to run on his record, and there’s brewing disillusionment around his government’s handling of pressing issues such as climate change, the treatment of women and corruption, Mr. Bongiorno said.
“There is a sense it may be time for change, and that’s reflected in the polling at the moment,” he said.
— Victoria Kim
Australians go to the polls on Saturday to choose a government as the country, emerging from two years of Covid-fueled isolation, faces rising inflation, persistent anxiety about climate change and growing foreign policy challenges.
After nine years in power, the conservative coalition — now led by Prime Minister Scott Morrison — is locked in a tight race with the Labor Party and its leader, Anthony Albanese.
With few major policy differences or dramatic proposals, the election has come to be seen as a referendum on Mr. Morrison’s conduct and performance in office. He has sought to emphasize his steady management of the economy and Australia’s rapid response to Covid, while his opponent has pointed to his failure to keep housing affordable, his absence during the 2020 bush fires and avoidance on climate change policy, and his aggressive, partisan approach to politics, which has alienated many women.
Rising support for minor parties and a new wave of independent candidates, most of them women who are campaigning for stronger action on climate change and a federal anti-corruption commission, could lead to a minority government that might take several days of negotiating to form. But Labor has been building momentum, and is increasingly confident about a clear victory.
What’s at Stake
Australia has managed the pandemic relatively well, keeping its per capita death toll low by shutting its international and state borders while funneling public money to workers, businesses and the health care system. Now that the country is highly vaccinated and open again, the government’s job for the next few years will involve shaping the recovery.
Mr. Morrison, 54, has argued that now is not the time to shift to a Labor government. “It’s not just about who will make things better, and I believe we will,” he said last week. “But it’s also who can make them worse.”
To bolster its chances, the conservative coalition has made about $2 billion worth of pledges for infrastructure and energy projects, along with smaller local projects like sports facilities.
Mr. Albanese, 59, has promised investment in roads and transportation while emphasizing that Labor will do more for “the caring economy,” which includes child care workers, educators and nursing home workers. Facilities for the aged have been struggling with reports of treatment lapses and miserable conditions.
Labor has also promised to increase funding for universities, which were left out of the coalition’s Covid-assistance plans. And though it has not ruled out investment in coal, Labor has said it will move more quickly to reduce carbon emissions and address climate change.
Australia’s emissions reduction target for 2030 — 26 percent from 2005 levels — has been described by other world leaders as a disappointment. It’s half what the United States and Britain have promised.
But whoever wins the election will not just have to manage domestic concerns and international pressure on climate change. Australia also faces an increasingly tricky security environment.
The country’s relations with China have been on ice since at least 2017, when Australia passed foreign interference legislation and China responded with import bans on wine, beef and other Australian products. Beijing has also made inroads in the Pacific islands, Australia’s traditional sphere of influence, with the Solomon Islands signing a secretive security agreement with China last month.
These will be among the issues discussed at the next meeting of the Quad — Japan, the United States, India and Australia — which is scheduled to take place in Tokyo on May 24, three days after Australia’s election.
There is not much distance between the two parties on the challenge China represents or on Australia’s push toward a stronger alliance with the United States.
Who’s Running?
Mr. Albanese took over as Labor leader after the party’s 2019 election loss, and he is known for being a quieter, more collaborative brand of boss than his predecessor, Bill Shorten.
He was raised by a single mother in public housing and often says she instilled in him a passion for three great faiths: the Catholic Church, the Australian Labor Party and the South Sydney Rabbitohs, his local rugby team.
He was elected to Parliament in 1996, rising to become deputy prime minister in 2013 with the Labor government led by Kevin Rudd.
Despite all his time in government, Mr. Albanese was relatively unknown to most Australians until recently. As opposition leader and as a candidate, he has constructed a “small target” approach, making few bold policy pronouncements and seeking to minimize Labor’s differences with the coalition on traditional hot-button issues like taxes.
Mr. Albanese’s effort to make voters focus on Mr. Morrison hit obstacles at first, as the Labor leader made a few gaffes near the official start of the campaign. But he found his footing during a pair of debates during which he focused on wage increases and other traditional Labor issues while standing up to the more combative prime minister.
Mr. Morrison has led Australia’s government — a coalition of the Liberal and National parties — since 2018. An energetic campaigner who has presented himself as the leader for “quiet Australians” who want a steady hand on the economic tiller, he had a reputation for being a moderate earlier in his career. But as prime minister, he has often lined up with the more conservative wing of Australian politics, especially on climate change.
Like Mr. Albanese, he is a devoted rugby fan who grew up in Sydney — in his case in the wealthier eastern suburbs, where his father was a police officer and municipal council member.
After working as a marketing executive for Tourism Australia, he reached Parliament in 2007, representing a handful of suburbs in the southeastern corner of Sydney.
He rose quickly, becoming the minister for immigration and border protection in the government of Prime Minister Tony Abbott, where he oversaw a hard-line approach to asylum seekers — with boats turned back by the Australian military and refugees placed in offshore detention.
He served as treasurer under Prime Minister Malcolm Turnbull, until he took power in 2018 after an intraparty coup initiated by members who resisted Mr. Turnbull’s moderate stance on climate change and other issues.
What Are the Major Issues?
On a national level, voter surveys show that Australians are most concerned about inflation and the cost of living, especially the exorbitant price of housing in Sydney, Melbourne and other major cities.
In most of the country’s middle-class districts, economic issues are dominant, but in a number of the electorates that could define which party wins, there are two other election dynamics playing out.
In wealthier districts around Sydney and Melbourne, several independent candidates — mostly professional women — are challenging Liberal incumbents with campaigns focused on climate change solutions, gender equity and a return to civility to politics.
And in less urban areas, the election is being fought more on culture war and identity issues. Mr. Morrison handpicked a candidate who has lobbied against allowing transgender women to play women’s sports, and he has at times made the issue a focus of his campaign.
“There are three campaigns being fought,” said Peter Lewis, a seasoned pollster and executive director of Essential, a progressive communications and research company. “You’ve got a cultural election, an economic election and a post-materialist election” — focusing on quality of life — “and they’re all playing out in different parts of Australia.”
Who’s Leading?
The latest voter surveys show Labor leading by a few points. Mr. Morrison’s approval ratings have been falling for months, and neither he nor Mr. Albanese is drawing enthusiastic support. Voters have signaled they are more dissatisfied than satisfied with both of them.
Election projections in Australia are notoriously hard to trust. The country has compulsory voting and preferential voting, letting people rank their choices, and a large swath of the electorate decides at the last second. By some counts, a quarter of all voters remain uncertain or not confident about their ultimate choice.
In 2019, polls showed Labor with a slight edge — but Mr. Morrison and the coalition won an upset victory.
This time around, analysts are suggesting a high probability of a hung Parliament, with neither the coalition nor Labor winning the 76 seats needed to form a government.
If that happens, minor parties like the Greens on the left or One Nation on the right — or some of the independents, if they win — could be the kingmakers who decide which way Australia’s next government goes.
— Damien Cave
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Forced From Kharkiv, Russian Troops Regroup and Dig In
Outside of Kharkiv, Russian forces are entrenching themselves for the long haul. “There is a whole underground city there,” a Ukrainian officer said.
Ukrainian soldiers towing a Russian armored vehicle from a bombed out bridge 15 miles north of Kharkiv. Fighting continues near by.Credit...
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By Carlotta Gall
Photographs by Finbarr O’Reilly
PRUDYANKA, Ukraine — Ukrainian troops sat on a bench under the trees cracking jokes. One hopped on a bicycle and cycled off down the empty road. This was the safest part of Prudyanka, a village north of the city of Kharkiv, their commander said with a cheerful laugh.
Ukrainian soldiers are in good spirits in this northeastern region of Ukraine. They were part of a Ukrainian counterattack force that successfully pushed Russian troops back from Kharkiv two weeks ago, putting an end to months of shelling of the city, Ukraine’s second-largest.
In the ensuing euphoria over dealing that setback to the Russian forces, there was talk of Ukrainian troops marching on to the Russian border only 25 miles away. But that seems to have been premature, with some Russian troops north of Kharkiv holding on and digging in, becoming much harder to drive back.
While the Russians did withdraw from the immediate outskirts of Kharkiv, they are still close enough to shell the city and heavy fighting continues within earshot of a ring of villages to the east that they recently abandoned, Ukrainian troops and villagers said in interviews.
“We are afraid they will come again,” said Olha, 66, who was collecting freshly laid eggs in her village of Vilkhivka, east of Kharkiv, as the bombardment sounded from across the hills. “God help us that it does not happen.”
In recent days, both armies have traded artillery fire across the tree lined hills that roll away north and east of the city. On Thursday, black smoke rose on the horizon over several locations in Russian-held territory.
Not surprisingly, the Ukrainian forces remain confident they will rout the Russians eventually.
“They will lose their ability to fight the war,” said Vitaliy Chorny, a member of a volunteer brigade who works as a forward spotter, flying drones to identify targets for Ukrainian artillery units. “Our guys are not feeling tired and they are the opposite.” But the Ukrainians also say they are encountering tough resistance from Russian units that have constructed extensive defensive positions.
“There is a whole underground city there,” one officer said, gesturing further north. He gave only his code name, Tikhi, and his age, 31, according to military protocol. “They have trenches, bunkers, everything is operating underground. We tried one time to take it. It was quite scary.”
The city of Kharkiv is springing back to life, with 2,000 people returning daily by train, cafes opening and public buses returning to service Monday for the first time since February.
“We consider that we have been successful and they lost, in fact,” Oleh Synyehubov, the governor of Kharkiv, said. He gave an interview in the street under the trees as his office on Kharkiv’s central square was gutted by direct hits from two cruise missiles in March.
Yet a tour through the villages north and east of the city revealed a more precarious situation.
As they retreated, the Russians abandoned dozens of their own dead, amid burned out tanks and armor and smashed trenches across the undulating hills. Few people have returned to the battered areas. A dead Russian soldier still lay on the grounds of a burned out school in Vilkhivka, his chest bare, his body swollen and blackened.
A villager, Nikolai, 62, was pushing a damaged cart he said he had used to carry the body of a local person to the graveyard. Almost too distraught to speak, he began to weep. “Nobody thought it would be so,” he said wiping his eyes. “All the houses around me burned.”
The Russian forces, stalled around Kharkiv since the early weeks of the invasion, were reinforced with troops withdrawn from Kyiv after the Russian drive there was defeated, Mr. Chorny said.
“They were digging in,” he said of the Russians. “They were well prepared, serious soldiers. They had brand-new tanks and good equipment, which is proof that they thought the area was strategically important.”
Ukrainian forces, also freed up from Kyiv, piled into the region at the same time. Mr. Chorny was part of a group that harried the Russians as they withdrew from towns and villages east of Kyiv before taking part in the counterattack in Kharkiv.
But as that drive was pushing ahead — and just after his unit had suffered a painful battlefield reversal — the Russians abandoned their positions.
Exactly why they retreated became clear, he said, when he went back to survey the battlefield last week and was stunned by the extent of the destruction to the Russian positions wrought by Ukrainian artillery. “I cannot even believe how hard it was for them,” he said. “It was impossible for them to hold.”
In response to urgent appeals from Kyiv, several European countries have sent tanks and heavier guns to Ukraine recently, while the U.S. has shipped 90 long-range, M777 howitzers that are already in action along the 300-mile-long frontline in the east.
It remains unclear, however, what role Western shipments of long-range howitzers and other heavy weapons played in the counterattack in Kharkiv.
Mr. Chorny said he had not seen any of the new howitzers in use there but that they had been employed elsewhere in the region. The howitzers reportedly played a part in another disastrous episode for Russian forces on May 11, when hundreds of soldiers were killed attempting a river crossing at Bilohorivka in the eastern region of Luhansk.
But in Kharkiv, as well as in Kyiv before that, the Ukrainian troops relied mostly on the agility of their forward spotters and the responsiveness and effectiveness of their artillery units.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Russia’s punishment of Finland. Russia will cut natural gas supplies to Finland on May 21, according to Finland’s state energy provider. Russia said that it was suspending the supply because Finland had failed to comply with its demand to make payments in rubles. Finland has also submitted an application to join NATO, angering Russia.
Support for Ukraine. The Group of 7 economic powers agreed to provide nearly $20 billion to support Ukraine’s economy over the coming months.The U.S. Senate overwhelmingly approved a $40 billion aid package for Ukraine, bringing the total American investment in the war to $54 billion in just over two months.
In southeast Ukraine. Fresh from its triumph over the last armed Ukrainian resistance in Mariupol, Russia appeared to be laying the groundwork for annexing swaths of southeast Ukraine. Officials have already moved to introduce the ruble currency, install proxy politicians in local governments and cut the population off from Ukrainian broadcasts.
NATO’s expansion. Turkey’s president, Recep Tayyip Erdogan, said he was determined to “say no to Finland and Sweden’s NATO membership,” though he is willing to continue talking to European leaders. He has pointed to the two nations’ stance toward Kurdish militant groups he regards as terrorist organizations as a reason for his objections.
Much has been written about shoulder-held anti-tank missiles supplied by the West to Ukrainian forces, but the greatest damage done to the advancing Russian columns was by Ukrainian artillery, guided by Ukrainian special forces troops and spotters using drones, analysts with the Royal United Services Institute in London said in a recent report.
In both cities, the Russian forces were hampered by poor logistics, faulty planning and open communications channels that alerted the Ukrainians to their movements, the analysts said. The Ukrainians, by contrast, had the advantage of the local population as its eyes and ears who called in with sightings of Russian troops.
The Russian army has rarely had to face a country with such strong artillery, tank and rocket divisions, Mr. Chorny said. “They were hit every day,” he said. “Every day we were killing them, with hundreds of high caliber artillery shells flying at them, and thanks to our help, those hits were very precise.”
Yet despite such successes, Ukrainian soldiers and officers are still confronting the brunt of Russian firepower throughout the eastern provinces of Luhansk and Donetsk, known collectively as the Donbas.
In fact, Mr. Chorny conceded, Ukrainian units were likely to lose ground further south and east in the Donbas, where Russian forces are now concentrating their efforts.
And fighting is still heavy in the Kharkiv region. Mourners at two military funerals taking place in Kharkiv on Thursday said the men’s battalion had suffered eight dead and 40 wounded just this week.
A 49-year-old businessman who enlisted at the beginning of the war and goes by the code name of Odin, was nursing wounds to his face from a mine blast just north of Kharkiv in an area recently vacated by the Russians. One of his soldiers lost a leg in the blast, he said.
The first forces that came into Ukraine in February and March were mostly ill-prepared and inexperienced, Odin said. But the units now being deployed are better trained and more experienced, he added.
“It is getting much more difficult,” he said. “They are digging in and now we are facing a competent army.”
The soldiers at the frontline village of Prudyanka had been unable to advance for three weeks, the officer code-named Tikhi said, because they lacked the necessary artillery support against the well dug in Russian troops.
But he was also derisive about the enemy. “They are firing from left and right and in front of us,” he said. “Sometimes we are laughing because they are firing on each other.”
As his radio crackled into life, he said there were ethnic conflicts between some of the Russian units, which included men from Dagestan in the Caucasus and Buryatis from Russia’s Far East, near the Chinese border.
“God is helping us,” he said. “They are firing on each other, stupid bastards.”
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France24 - Monde
L'Ukraine au cœur du prochain Forum économique mondial de Davos
Publié le : 20/05/2022 - 10:52
FRANCE 24
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Le Forum économique mondial doit se tenir à Davos en Suisse du 22 au 26 mai avec un ordre mondial bouleversé par la pandémie de Covid-19, mais aussi la guerre en Ukraine, depuis sa tenue en janvier 2020. La Russie a été bannie de cette édition 2022.
Les élites politiques et économiques mondiales font leur retour à Davos, du 22 au 26 mai, après deux années de pause pour cause de pandémie. Un rendez-vous international qui sera largement dominé cette année par la guerre en Ukraine.
La dernière réunion en présentiel du Forum économique mondial (WEF) dans la station de ski suisse remonte à janvier 2020. On commençait à s'y inquiéter d'une mystérieuse maladie apparue en Chine, mais en se passionnant davantage pour les passes d'armes entre le président américain, Donald Trump, et la militante pour le climat, Greta Thunberg.
Depuis, le Covid-19 s'est répandu à travers toute la planète, secouant l'économie mondiale. Trump a échoué à se faire réélire face à Joe Biden. La chaîne logistique mondiale s'enraye, l'inflation s'emballe. Et la Russie a envahi l'Ukraine.
Une résurgence de la pandémie a empêché l'édition 2022, intitulée "L'histoire à un tournant décisif", de se tenir comme d'habitude sous la neige en janvier. Mais elle est pour le fondateur du WEF, Klaus Schwab, celle "qui arrive au moment le plus opportun et la plus importante" depuis la création du forum, il y a plus de 50 ans.
Une délégation ukrainienne mais pas de Russes
"L'agression de la Russie (...) sera vue dans les livres d'histoire comme l'effondrement de l'ordre né après la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide", a-t-il estimé, lors d'un briefing cette semaine, assurant que Davos ferait tout son possible pour soutenir l'Ukraine et sa reconstruction.
Le président ukrainien, Volodomyr Zelensky, sera, lundi, le premier chef d'État à faire un discours, en visioconférence. Nombre de responsables politiques ukrainiens feront le voyage en personne. On ne verra pas, en revanche, les habituels contingents de participants russes.
Exclure les Russes était "la bonne décision", selon le président du WEF, Borge Brende. "Nous espérons néanmoins que la Russie prendra un autre chemin (...) dans les années à venir, pour respecter la charte de l'ONU et ses obligations internationales."
Absence de Joe Biden et de Xi-Jinping
Si l'ombre de la guerre en Ukraine va planer sur toute la réunion, le programme annonce aussi des débats sur des sujets allant du changement climatique à la flambée des prix de l'énergie et des craintes de crise alimentaire mondiale, en passant par les inégalités entre les sexes, le football ou le métavers.
Mais Davos est surtout réputé pour les discussions qui s'y organisent en marge du programme officiel. Avec de grands moments, comme les premières rencontres ministérielles entre les deux Corées en 1989, ou des discussions entre Frederik De Klerk, le président de l'Afrique du Sud de l'apartheid, et le dissident d'alors Nelson Mandela.
"La diplomatie discrète que (...) permet le forum est l'une des choses qui est vraiment au cœur du forum, et que Klaus Schwab considère comme son plus grand accomplissement", indique à l'AFP Adrienne Sorbom, professeure de sociologie à l'université de Stokholm et co-autrice d'un livre sur le forum.
Quelque 2 500 participants sont encore annoncés cette année, dont nombre de chefs d'entreprise et plus de 50 chefs d'État et de gouvernement. L'affiche compte notamment le nouveau chancelier allemand, Olaf Scholz, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, ou l'émissaire américain pour le climat, John Kerry, mais pas de grande star comme un président chinois ou américain.
Avec AFP
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La semaine de l'éco
Forum économique mondial de Davos : l'Afrique face à la crise du Covid-19
Forum de Davos : Xi Jinping met en garde contre "une nouvelle guerre froide"
Taxe Gafa : la France et les États-Unis trouvent un "cadre global commun"
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[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
France24 - World
Macron revamps cabinet under new PM Élisabeth Borne
Issued on: 20/05/2022 - 16:46
FRANCE 24
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The Élysée Palace unveiled a revamped cabinet under new Prime Minister Élisabeth Borne, a month after President Emmanuel Macron’s re-election and a month before France’s crucial parliamentary polls. Macron drafted in Catherine Colonna, French ambassador to the UK, as his new foreign minister – while keeping Bruno Le Maire as finance minister and Gérald Darmanin as interior minister.
In terms of the biggest jobs, Macron is keeping on the centre-right Le Maire after he steered the French economy through the Covid-19 crisis – with a big task ahead as France grapples with the cost of living crisis racking most developed countries. Macron is also going for continuity at the interior ministry, maintaining right-winger Gérald Darmanin in the post.
Likewise, Eric Dupond-Moretti – formerly a famous defence lawyer loved and loathed for his pugnacious (and successful) style in court – remains Macron’s justice minister.
Arguably the biggest change when it comes to the top positions is replacing Jean-Yves Le Drian with Catherine Colonna at the Quai d’Orsay, the foreign ministry. A longstanding figure on the French centre-left, Le Drian had been a senior cabinet minister for an entire decade – spending five years as then president François Hollande’s defence minister, before Macron poached Le Drian from the Socialist party to make him his chief diplomat.
Taking charge of the Quai d’Orsay as war rages in Ukraine, Colonna has strong experience for the challenge ahead – as French ambassador to the UK since 2019, she has navigated a delicate course between defending Paris’s interests in the often ferocious post-Brexit spats with London and focusing on the two neighbours’ shared strategic interests.
No one was really surprised that Le Drian left, after his former boss Hollande said earlier this month that the 74-year-old was leaving the post. A bigger surprise was Macron’s replacement of respected defence minister Florence Parly with Sébastien Lecornu – a Macron loyalist like Le Drian and Darmanin, poached from France’s traditional conservative party Les Républicains (LR).
Macron may also have raised eyebrows by replacing his centre-right education minister Jean-Michel Blanquer with academic Pap Ndiaye – an expert on US ethnic minority rights movements, who has said that France must pay for its imperialist past, telling AP that “the French are highly reluctant to look at the dark dimensions of their own history”.
The freshly re-elected president felt the need to reach out to leftist voters from the two presidential election rounds last month, as extreme-left firebrand Jean-Luc Mélenchon narrowly crashed out in the first round behind nationalist Marine Le Pen.
In light of those presidential election results, the far right looks like France’s second-biggest voting bloc after the centre-right vote concentrated behind Macron. But most of the attention ahead of the June 12 and 19 parliamentary polls has focused on the hitherto fractured left – which has rallied together for the first time in decades, with Mélenchon having pitched himself as Macron’s next PM if a new leftist arrangement were to obtain a parliamentary majority.
Yet analysts say the likeliest scenario is that Macron wins a narrow majority in the National Assembly, while speculation abounds that he will bring more LR MPs over to his side. Macron has already made a successful land grab for LR’s traditional constituencies – older people and bourgeois voters in traditionally conservative places like western Paris and the Vendée.
Continuing to park his tanks on LR’s lawn, Macron has given a role to the party’s leader in the National Assembly, Damien Abad. A standard-bearer for the centre-right as this faction vies with right-wing hardliners for LR’s future, Abad becomes Macron’s new minister for the elderly, disabled and social care.
Here is the complete list of cabinet members:
- Bruno Le Maire as finance minister
- Catherine Colonna as foreign minister
- Gérald Darmanin as interior minister
- Eric Dupond-Moretti as justice minister
- Brigitte Bourguignon as health minister
- Pap Ndiaye as education minister
- Sébastien Lecornu as defence minister
- Rima Abdul Malak as culture minister
- Franck Riester as trade minister
- Amélie de Montchalin as environment minister
- Olivier Dussopt as labour minister
- Agnès Pannier-Runacher as energy minister
- Olivier Véran as minister for relations with parliament
- Clément Beaune as Europe minister
- Stanislas Guerini as minister for public service reform
- Marc Fesneau as agriculture minister
- Sylvie Retailleau as higher education minister
- Olivia Grégoire as government spokeswoman
- Gabriel Attal as minister of public accounts
- Damien Abad as minister for the elderly, disabled and social care
- Yaël Braun-Pivet as minister for overseas territories
- Charlotte Caubel as children’s minister
- Chrysoula Zacharopoulou as minister for international development and the Francophonie
- Amélie Oudéa-Castéra as minister for sport and the Olympic and Paralympic Games
- Isabelle Rome as minister for gender equality
- Christophe Béchu as minister for regional cohesion
- Justine Bénin as minister for the sea
(FRANCE 24 with AFP)
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Candidate for MP from Macron's party withdraws amid domestic violence scandal
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[Père Danziec] Affaire Gueye : en dehors de la lutte contre l’homophobie, point de salut ?
Les habitués de L’Equipe savent le soin avec lequel les journalistes du quotidien sportif cisèlent les titres de leurs articles. Le plaisir de les découvrir pourrait presque relever du péché de gourmandise. Mardi dernier, les lecteurs découvraient dans les pages du journal une « embarrassante affaire », celle d’un joueur du PSG, Idrissa Gueye, ayant refusé de participer à l’avant-dernière journée du championnat de Ligue 1, le samedi 14 mai. Fidèle à sa réputation, le titre explicite se voulait fracassant : « Gueye, couleur arc-en-fiel ».
Un drame en 4 actes
Que s’est-il donc passé ? Un drame en quatre actes. La 37ème journée de championnat correspondait à la journée de lutte contre l’homophobie organisée par la ligue de football professionnelle (LFP). Pour matérialiser la démarche, les numéros dans le dos des maillots de tous les joueurs de Ligue 1 — environ 300 joueurs sur les différentes pelouses avec les remplaçants — étaient floqués aux couleurs arc-en-ciel, symbole étendard du mouvement LGBT. Si le joueur du PSG, de nationalité sénégalaise et de confession musulmane, Idrissa Gueye n’a pas cherché à faire de vagues, il a néanmoins refusé de s’associer à cette journée, pour des raisons personnelles relevant de l’intime précisera Le Parisien.
Acte 2 : Valérie Pécresse entre en scène : « Un refus de s’associer à la lutte contre l’homophobie ne pourrait rester sans sanction ! » Devant la polémique naissante attisée par la présidente de la région Île-de-France, le PSG finira par se désolidariser de son joueur en rappelant que le club de la capitale « a toujours tenu à combattre toute forme de discrimination et l’a de nouveau fait ce week-end ».
Le Président du Sénégal en personne, Macky Sall, ouvre l’acte 3 en réclamant sur Twitter que les “convictions religieuses” de son compatriote soient respectées. Durant une conférence de presse, le ministre des Sports, Matar Bâ, en appelle quant à lui au bon sens : « Quand on signe, c’est pour jouer au foot, ce n’est pas pour faire la promotion de quoi que ce soit ou mettre de côté ses convictions. »
4ème et dernier acte (à ce jour) : le mercredi 18 mai, le conseil national de l’éthique de la Fédération Française de Football adresse une convocation au joueur pour qu’il s’explique sur son refus de participer à la journée nationale de lutte contre l’homophobie. Le communiqué s’accompagne d’un avertissement cinglant : « Soit ces supputations sont infondées et nous vous invitons sans délai à vous exprimer afin de faire taire ces rumeurs. Nous vous invitons par exemple à accompagner votre message d’une photo de vous portant le maillot en question. » Dans l’éventualité contraire, le ton devient alors bien plus moralisateur : « Dans ce cas, nous vous demandons de prendre conscience de la portée de votre geste et de la très grave erreur commise. En refusant de participer à cette opération collective, vous validez de fait les comportements discriminatoires, le refus de l’autre, et pas uniquement contre la communauté LGBTQI +. »
Le progressisme vend la liberté d’expression à tous les étages, mais l’objection de conscience est invitée à rester confinée au sous-sol.
L’affaire Idrissa Gueye dit, à elle seule, beaucoup de cette ère nouvelle qui, insidieusement, s’installe. La doxa nous vend la liberté à tous les étages, mais l’objection de conscience est invitée à rester confinée au sous-sol… Victor Klemperer dans son étude du langage totalitaire, à l’instar d’un Orwell et de son concept de novlangue, montre combien le parler devient despotique lorsqu’il exclut toute pensée autre, « un langage qui enferme ce qu’il est seulement licite de dire, un langage qui appelle à l’anéantissement de toute altérité ».
Est-il envisageable de s’opposer aux agissements de George Soros sans être traité d’antisémite ou de critiquer une femme politique sans se faire taxer de misogynie ? Est-il seulement possible, tout en récusant que l’orientation sexuelle d’un homme puisse déterminer une violence à son encontre, d’éprouver une gêne sérieuse devant les campagnes LGBT qui étouffent la liberté d’expression et veulent imposer le silence à ceux qui ne partagent pas leurs thèses ?
Sophisme et escroquerie intellectuelle
Affirmer que ceux qui s’opposent au lobby homosexuel sont hostiles aux personnes homosexuelles relève de l’escroquerie intellectuelle et du mensonge. François Morinière, ancien directeur de L’Equipe, catholique, homme d’affaires et actuel président des Entretiens de Valpré qui rassemblent cadres et chefs d’entreprise pour des échanges à la lumière de la pensée sociale chrétienne, n’a pas manqué de souligner le consternant sophisme qui consiste à étiqueter d’homophobe celui qui ne porte pas les couleurs de la Gay Pride. La promotion de l’homosexualité est obligatoire et n’est plus concevable que l’on puisse s’y opposer. Bienvenue au pays de la liberté !
Loin de ces raisonnements nébuleux, l’enseignement traditionnel du catéchisme aborde avec clarté la question de l’homosexualité. L’Eglise s’est toujours attachée à dissocier le péché du pécheur. De là, une distinction nette est faite entre l’attrait homosexuel et l’acte ou la promotion d’actes homosexuels. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique, en son fameux numéro 2357, rappelle que la genèse psychique de l’homosexualité reste largement inexpliquée et qu’elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. S’il était besoin de le préciser, à la différence de la charia, les disciples du Christ ne prônent pas la lapidation des homosexuels. Le catéchisme déclare simplement, en s’appuyant sur la Bible que « les actes d’homosexualité constituent des dépravations graves ». La Tradition, du livre de la Genèse à l’épître de saint Paul aux Romains, précise sans fard que ces actes « sont intrinsèquement désordonnés ». En effet, parce qu’ils sont contraires à la loi naturelle et qu’ils dissocient par le fait même l’acte sexuel du don de la vie, les actes homosexuels ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable.
Assurément un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présentent des tendances foncières vers le même sexe. Beaucoup parmi eux ne choisissent pas leur condition affective. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. Toujours, il s’agira pour un chrétien d’éviter à leur égard toute marque de discrimination injuste.
Mais la chasse à l’homme opposée qui vise à pointer du doigt et marquer au fer rouge ceux qui ne se sentent pas obligés de participer aux campagnes LGBT devrait nous interroger. S’agit-il tant de préserver les homosexuels d’attaques malveillantes que de promouvoir une idéologie sexuelle transgressive ? Dans un ouvrage témoignage, au titre évocateur : Ne deviens pas gay, tu finiras triste (Editions François-Xavier de Guibert), son auteur, un ancien homosexuel, expliquait l’intention de son livre : « Je vise les inconnus qui protègent l’illusion que l’homosexualité est une voie comme une autre vers le bonheur et, plus qu’à la protéger, cherchent à la répandre. » J’ignore si Idrissa Gueye a lu ce passage mais manifestement, il en fait sien le message. Les coups de butoir de la propagande LGBT, et des manipulations médiatiques qui l’accompagnent, deviennent si envahissants qu’à n’en pas douter, le joueur du PSG ne doit pas être le seul à les trouver exaspérants. A minima, sommes-nous deux. Lui. Et moi. Mon petit doigt me dit cependant que nous sommes bien plus. Et c’est tant mieux.
France24 - World
Cannes screens last testament of filmmaker killed in Ukraine’s Mariupol
Issued on: 20/05/2022 - 22:39
Benjamin DODMAN
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“Mariupolis 2”, a raw portrayal of Ukrainian civilians’ struggle for survival, was completed after the death of Lithuanian director Mantas Kvedaravičius. FRANCE 24 spoke to his partner and co-director, Hanna Bilobrova, about the film’s message and the importance of screening it in Cannes.
Russia’s war in Ukraine was once again in the spotlight at the Cannes Film Festival on Friday as an unidentified woman stormed a red carpet premiere, stripping off her clothes to reveal the words “Stop raping us” written across her torso, next to the blue and yellow colours of the Ukraine flag. It was the latest in a string of references to the plight of a war-torn country whose president opened the festival earlier this week with an emotional appeal to the power of cinema.
Films by and about Ukrainians feature prominently in this year’s line-up, directed by artists who spent the past decade chronicling war in the former Soviet bloc and warning the world about the threat of escalation. Among them was Lithuania’s Mantas Kvedaravičius, who paid with his own life for his efforts to document those of Ukrainian civilians in a time of war.
By any measure, “Mariupolis 2” is an extraordinary feat, a real-life, real-time chronicle of a devastating war being fought right now, at the other end of Europe. The tragic disappearance of its director has given added urgency to its screening in Cannes – an emotional highlight for a festival that is unfolding in the shadow of war.
When Russia annexed Crimea in 2014, Kvedaravičius shot a documentary in Mariupol, released two years later, in which he recounted its citizens’ efforts to continue their lives against the backdrop of war in Ukraine’s eastern Donbas. In March of this year, as Russian tanks rolled into the city itself, he returned to Mariupol to film “Part 2” of his documentary. But he did not live to see it completed. In early April, just over two weeks after his arrival, he was captured and killed by Russian forces.
The material Kvedaravičius shot was compiled by his fiancée and co-director, Hanna Bilobrova, and their editor Dounia Sichov, in a one-month race against the clock to ensure it could be submitted for selection in Cannes. It follows a group of around 30 survivors, women, children and men above 50, who have taken refuge in the basement of a Baptist church as bombs and Russian troops close in.
Cannes Film Festival © FRANCE24
“We didn’t choose the church; the church chose us,” said Bilobrova, who accompanied Kvedaravičius to Mariupol and retrieved the footage after his death. The original plan had been to reach the Mariupol theatre that served as the city’s main shelter until Russian bombs destroyed it, burying hundreds of civilians trapped inside. “The church was our second stop and after this stop we could not move,” she added. “We were literally stuck there with this community.”
At the film’s premiere in Cannes, Bilobrova fought back tears as she paid tribute to her late partner. Kvedaravičius was both a filmmaker and an anthropologist, she said, accounting for the film’s naturalistic and distinctly unspectacular take on the human experience of war.
Landscapes of destruction
“Mariupolis 2” was shot entirely on the grounds of the church and its immediate surroundings, following its temporary dwellers as they hide, wait, pray and endlessly sweep up the debris scattered around by relentless bombing. It is entirely devoid of storytelling, offering only landscapes of destruction interspersed with scenes of the everyday, in which community resilience – rather than individual characters – is the subject.
The film exposes the harrowing banality of war in a region scarred by almost a decade of conflict, in which hapless civilians discuss, in one breath, the sunny weather and the type of shell that just exploded nearby. As people scour the rubble looking for items of use, the camera reveals shocking adjacency between life and death – in one instance dwelling at length on two men as they labour to remove a generator while its owner’s dead body is in the frame.
“There’s my house,” says one man in his sixties, pointing at rubble scattered around an enormous crater, just across the road from the church. “I worked 30 years to build it, now I have nothing,” he adds. “We lived well in Soviet times,” sighs another, marvelling at the absurdity of a war fought by “morons on both sides”.
In the distance, seen through the shattered windows of bombed out buildings, columns of smoke rise in between huge factory chimneys, signs of the fierce battle raging around the Azovstal steel plant. In between the blasts and bursts of gunfire, an eerie silence prevails. There are none of the normal sounds of city life – just bombs, gunshots and dogs barking.
“We always experience war without the experience of war, because someone (tells) us that war looks like this,” said Bilobrova, reflecting on traditional portrayals of war both in fiction and in the news. “It’s a representation of war by someone else, (…) talking about war, not about people. No one is showing us people who live under war.”
“Mantas was always looking at us, at people, with great freedom and without preconceived ideas,” added Nadia Turincev, the film’s producer. “We’re happy that his vision can be seen and shared here, at the biggest film festival in the world,” she said. “It means his vision will now have a wider echo.”
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CANNES FILM FESTIVAL
Cannes war films delve into France’s painful colonial legacies
ENCORE!
Cannes 2022: Russian filmmaker Kirill Serebrennikov: 'We're fighting for Russian culture'
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Cannes 2022: 'The Stranger' offers a dark perspective on a true crime story
France24 - World
Cold wave hits southern Brazil with record-low temperatures
Issued on: 20/05/2022 - 20:23Modified: 20/05/2022 - 20:28
Lara BULLENS
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Unlike India facing intense heatwaves or France battling drought, Brazil this week has witnessed some of the most chilling temperatures ever seen in its southern states. Experts are not ruling out climate change and say that the extraordinary weather conditions are catalysed by the subtropical storm Yakecan.
In his 2009 mockumentary “Cold Tropics”, Brazilian director Kleber Mendonça Filho portrayed the unimaginable. Recife, a tropical city in the northeast of Brazil, is suddenly hit by a cold wave that pushes temperatures to impossible lows. Inhabitants are forced to adapt, penguins make an unlikely appearance and the global scientific community is left aghast.
This week, Mendonça’s fictional world became a reality in southern Brazil.
While Recife and other parts of the northeast continue to enjoy temperatures of around 28 degrees Celsius, thermometers in southern states have reached unprecedented lows.
The Federal District, just south of Brasilia, recorded its coldest temperature in history at 1.4 degrees Celsius on Thursday and Sao Paulo broke a new record with 6.6 degrees on Wednesday morning, temperatures unheard of since 1990 in Latin America’s largest city.
Belo Horizonte, the capital city of Minas Gerais, recorded its lowest temperature in 43 years at 4.4 degrees. And further south in Santa Catarina, tourists and locals flocked outside to see rare snowfall first-hand after the state recorded temperatures below 2 degrees Celsius for several days. Snow hasn’t hit Santa Catarina in 15 years.
Several cities in Brazil's Rio Grande do Sul, Santa Catarina, Porto Alegre, and Sao Jose dos Ausentes states received snowfall, caused by subtropical storm Yakecan, prompting people to gather on streets to enjoy the rare phenomenon pic.twitter.com/1ky5QkDxEA
May 19, 2022The arrival of cold fronts in the south is quite common this time of year, but it is rare for these temperature drops to arrive with such fervour and to reach as far north as they have now.
Meteorologists are saying the cold wave is a result of the Yakecan subtropical storm, initially called a cyclone, hitting southern Brazil and Uruguay.
“In autumn, it’s natural for polar air masses from the Antarctic region to travel closer to the equator, bringing down temperatures,” Brazilian meteorologist Josélia Pegorim told FRANCE 24. “But in combination with the Yakecan storm, which is relatively stuck in place due to its unusual atmospheric configuration, a kind of barrier has been created leaving the masses of cold air somewhat trapped inside the country.”
Climate change and global warming play a role in this unique phenomenon, too. Just as polar air masses travel south towards the equator, warm winds move towards the poles. But with global temperatures rising, these movements are no longer balanced.
“What allows the air masses to move is the temperature difference between the tropics and the poles,” meteorologist Giovanni Dolif told Brazilian TV channel Globo. “But temperatures in Antarctica are not rising as much as on the tropical belt, like in Brazil. So the movement of these masses intensifies to try and compensate for the imbalance, resulting in stronger winds, storms and cold waves in places where they didn’t previously exist.”
There is still one month to go until winter officially begins in the tropical country. But for now, the National Institute of Meteorology (INMET) has issued a cold wave alert blanketing the entire southern half of Brazil, warning people of potential health risks the temperature drop can cause.
And the INMET’s warning signs are not baseless. On Wednesday, a 66-year-old homeless man died in Sao Paolo after falling ill in a food distribution queue. According to local media, he had spent the night in the street.
To try and curb further tragedies, Sao Paolo’s City Hall has announced it will provide 2,000 additional shelter beds to increase its total capacity to 17,000. But the streets of this megacity are home to about 32,000 people without shelter, a number that has risen by a third since before the Covid-19 pandemic.
The INMET has also warned of “possible consequences” the cold wave could have on agriculture in one of the world’s biggest food producers. Arabica coffee prices soared last June, for example, when the country faced similar cold spells that destroyed crops. Brazil is the largest producer of coffee in the world.
Since 2011, there have been 15 subtropical storms like Yakecan in Brazil. According to the National Centre for Natural Disaster Monitoring and Alerts (CEMADEN), seven of them took place between 2020 and 2022.
Meanwhile, extreme weather and climate events around the world have become five times more frequent over the last 50 years.
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Brazil's Amazon deforestation surges to highest level in 15 years
Death toll mounts from flash floods, landslides in Brazil’s Petropolis
Reporters
The 'agricultural mafia' taking over Brazil's Amazon rainforest
Valeurs Actuelles
Miss France 2023 : une femme transgenre tente sa chance pour la première fois
Pour les cent ans de Miss France, une candidate transgenre pourrait participer pour la première fois au concours. Andréa Furet, 19 ans, s’est inscrite à l’élection de Miss Paris 2022. Elle se déroulera le 19 juin prochain, avant la finale de Miss France 2023 en fin d’année. Elle pourrait devenir la première candidate trans si elle l’emporte, selon BFMTV.
En attendant de savoir si elle pourra poursuivre son aventure dans le concours de beauté, Andréa Furet continue sa carrière sur petit écran. Elle apparaît ainsi dans la saison 2 de La faute à Rousseau diffusé sur France 2.
Geneviève de Fontenay « choquée » par cette possibilité
La nouvelle présidente de la société Miss France, Alexia Laroche-Joubert, avait ouvert la porte à une participation des candidates transgenres en 2021. « Il n’y a aucun problème. Aucun souci », avait-elle indiqué au micro de Sud Radio.
En décembre dernier, sur Europe 1, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Élisabeth Moreno avait déclaré réfléchir à l’ouverture du concours Miss France aux candidates transgenres. Ce qui n’avait pas manqué de faire réagir Geneviève de Fontenay, ancienne présidente du Comité Miss France de 1956 à 2007. Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, elle s’était dit « choquée » et estimait que cette possibilité est une « injure » envers ses années de travail à la tête du concours de beauté.
Interrogée sur la possibilité de faire participer des personnes transgenres au concours, Sylvie Tellier, ancienne directrice générale de la société Miss France, avait botté en touche, se contentant de rappeler des règles qui semblent favorables à cette idée, sans pour autant s’y montrer particulièrement pour.
L'Humanité
Peinture contemporaine de l’arène médiatique
Nos recommandations culturellesTélévision Le réalisateur Jean-Paul Lilienfeld ( la Journée de la jupe, en 2008) revient avec un questionnement sur la fortune et la moralité.
Grégory MarinL’histoire que propose la chaîne culturelle ce soir semble se dérouler sur deux temporalités. La première est celle de la contemplation, du rapport « authentique » à la nature humaine qui passe par la peinture. La seconde, celle du tumulte et des relations faussées qui se jouent sur les réseaux dits sociaux. C’est entre ces deux mondes que va se retrouver pris malgré lui Ronald Kandiotis (André Dussollier). Aux yeux de l’opinion, c’est un milliardaire philanthrope, sur le point d’offrir à un musée national deux tableaux portant sur le même sujet et au même titre, Juliette dans son bain. Mais l’enlèvement de sa fille Lara (Manue Fleytoux) va brouiller cette image de bienfaiteur désintéressé : s’il veut la revoir, il devra réciter face caméra une série de confessions des malversations et crimes qui lui ont permis de s’enrichir.
le tribunal des réseaux sociaux
Le film de Jean-Paul Lilienfeld prend place dans l’arène médiatique, plus précisément devant le tribunal des réseaux sociaux où les accusations, fondées ou pas, trouvent de multiples relais. Et même si les zones d’ombre de ce Kandiotis magnifiquement interprété par André Dussollier, qui laisse libre cours à ses éclats de colère, interdisent trop de sympathie à son égard, on se prend à le plaindre devant un tel déséquilibre. On cherchera à reprendre son souffle devant les quelques peintures où il s’arrête, qui font « encore mieux sentir l’état dans lequel il est, ses sentiments, nous confiait André Dussollier. C’est assez astucieux d’avoir fait de la peinture un acteur de l’histoire ». Peut-être le seul « personnage » avec qui Kandiotis (et sans doute les autres richissimes qui ont servi de modèles au romancier Metin Arditi pour écrire l’œuvre originale) peut avoir une relation sincère, lui qui vit « dans un monde de mensonges et d’apparences ».
téléfilmArteandré dussollier France24 - World
In pictures: Marion Cotillard, Tilda Swinton and George Miller hit Cannes red carpet
Issued on: 20/05/2022 - 22:25Modified: 20/05/2022 - 23:23
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The Cannes red carpet returns in all its glamour as the biggest stars in the world head to the French Riviera, where the 75th edition of the world-famous film festival is taking place. Marion Cotillard arrived in Cannes for her latest movie, 'Brother And Sister', a family drama against a backdrop of hatred. Celebrated Australian director George Miller hit the carpet for the premiere of 'Three Thousand Years Of Longing', a film starring Tilda Swinton and Idris Elba presented out of competition.
Valeurs Actuelles
Nice : un bailleur social obtient l’expulsion d’un trafiquant de drogue
Le bailleur social Côte d’Azur Habitat s’est félicité, dans un communiqué publié mardi 17 mai, de l’expulsion d’un locataire condamné pour trafic de stupéfiants. L’homme, qui résidait dans un HLM du quartier Louis Braille, à Nice, avait été condamné à une peine de 20 mois de prison en mai 2020. L’organisme avait demandé à la justice d’autoriser son expulsion, car les trafics avaient lieu « au sein même de la résidence ». Des faits qui contreviennent à l’obligation d’usage paisible des lieux et de respect de la tranquillité publique, pointe le communiqué. Le tribunal a fait droit à cette demande début avril.
Plus de 130 procédures en cours
Nice et Côte d’Azur Habitat, présidé par l’adjoint de Christian Estrosi, Anthony Borré, avaient été les premiers à défendre l’expulsion des dealers se livrant au trafic dans les HLM. L’annonce du bailleur social a des airs d’avertissement. « Notre règlement intérieur et la convention inédite en France, signée avec le préfet et le procureur de la République, nous permettent aujourd’hui de lutter efficacement contre toutes les formes de nuisances », prévient l’organisme. Et d’ajouter : « Nous n’hésiterons pas à demander des expulsions : 132 sont en cours ». « Le fait que la justice nous soutienne en prononçant des résiliations de bail démontre l’efficacité de notre dispositif », se félicite également le bailleur social.
Nice : les dernières actualités
L'Humanité
HPI, deuxième saison d’une série à haut potentiel
EntretienLa volcanique Morgane Alvaro, interprétée par Audrey Fleurot, est de retour sur TF1. Alice Chegaray-Breugnot nous éclaire sur sa dimension populaire. Entretien
Caroline ConstantHPI, Morgane Alvaro est une femme du peuple. Une femme de ménage dont les vêtements, le langage font qu’on s’identifie à elle. Comment et pourquoi ce choix, qui n’est absolument pas courant à la télévision ?
Parce que cette dimension sociale me paraissait évidente et naturelle. Morgane est quelqu’un qui multiplie les petits boulots, qui se débrouille au quotidien, qui n’a pas fait d’études.
Elle n’a pas les mêmes codes sociaux et c’est aussi ce décalage qui crée ce personnage…
Oui. Elle est consultante, donc en dehors du système. C’est ce qui lui permet cette liberté, d’autant qu’elle se fout éperdument du jugement et du regard des autres. C’est complètement libérateur et ça lui autorise tout. C’est intéressant de confronter ce personnage complètement libre à une institution telle que la police, qui est très normative, avec des règles, des uniformes, une procédure. Et ce décalage entre les deux univers crée un matériel de comédie.
N’est-ce pas justement le fait de représenter une femme du peuple qui contribue au succès de HPI ?
Il y a en a tellement peu ! Souvent, on compare HPI à Capitaine Marleau, alors que les deux femmes n’ont rien à voir. Sauf qu’elles sont des personnages populaires. Ça en dit long. Je trouve très triste qu’il y ait aussi peu de personnages qui nous ressemblent à la télé. Ce que j’aime chez Morgane, c’est justement son côté totalement imparfait. Les personnages des séries ont souvent ce travers : on parle d’héroïnes du quotidien, qui assurent à tous les niveaux la charge mentale, des femmes qui sont d’un dévouement absolu, des mères Courage. Tout cela est vrai. Mais je trouve aussi bien de montrer un personnage populaire qui n’est pas une très bonne mère, qui a plein de défauts, qui fait plein de bêtises qui lui retombent dessus. Et malgré toutes les galères qu’elle rencontre, elle s’octroie quand même cette part de liberté. J’ai aussi trouvé intéressant de la confronter à diverses institutions, la police, mais aussi la banque, par exemple.
Ce qui donne une scène d’anthologie dans le troisième épisode, où elle embrouille complètement son conseiller bancaire sur les agios. Morgane pervertit le système, en quelque sorte…
Cet exemple de la banque est parlant. Au début de la saison 2, elle s’est réinstallée avec son mec. Ils ont deux salaires, elle a un CDI. Elle entre dans une forme d’embourgeoisement. Et en même temps, mon propos n’était pas de raconter une ascension sociale, qui me semble être un peu un mythe. Elle perd donc sa maison à la fin du premier épisode et va de galère en galère durant toute cette saison 2. Et ça, à mon avis, ça ressemble à la vie : les galères ne s’arrêtent pas du jour au lendemain. Ce n’est pas parce que tu décroches un CDI que tu n’as plus de crédit ou que la bagnole ne va pas retomber en panne.
Et que s’accorder une folie, comme un shopping, peut aussi se révéler un piège quand la galère, ou votre plafond, vous tombe sur le coin de la tête…
Exactement ! Je trouve important de parler d’argent, y compris en comédie. C’est presque tabou à la télévision. Dans l’épisode 1 de la première saison, par exemple, elle négocie son salaire. À la banque, elle négocie un crédit avec verve. Au supermarché, elle a des bons d’achat. C’est une scène très quotidienne, mais qu’on représente peu. On a souvent du mal à déterminer la classe sociale des personnages dans les séries.
Quelles ont été vos influences ?
J’ai revu Mentalist, parce que le personnage est un consultant qui n’est pas policier. Comme Morgane, il est en dehors et se permet donc beaucoup de pas de côté. J’ai pensé à Castle, aussi, à la fois écrivain et consultant. Sherlock, évidemment, pour les fulgurances, où on entre dans sa tête pour comprendre le cheminement de sa pensée. J’avais aussi très envie d’un personnage à la Erin Brokovich depuis longtemps. C’est un film qui m’a énormément marquée. C’étaient mes trois références de départ. J’ai décortiqué Mentalist au niveau de l’écriture. On s’en est beaucoup éloigné au final : nous sommes plus dans la comédie policière. Et il y a aussi beaucoup plus de personnages secondaires.
Avec un côté comédie très assumé…
Nous sommes sur la case du jeudi, donc celle du polar sur TF1. L’enjeu, c’était de pousser les curseurs de la comédie, mais sans qu’on en soit juste réduit à attendre les vannes. Après, vu le contexte, on a tous envie et besoin de rigoler en ce moment. On a mis le paquet là-dessus et on ne boude pas notre plaisir.
Séries téléviséestf1 France24 - World
Russia claims full control of Mariupol after nearly three-month siege
Issued on: 20/05/2022 - 06:24
FRANCE 24
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Gulliver CRAGG
Russia’s defence chief says the country’s forces have taken full control of the massive steel plant in Mariupol that was the last stronghold of Ukrainian resistance in the city. Read our liveblog below to see how the day's events unfolded. All times are Paris time (GMT+2).
10pm: Wimbledon stripped of ranking points by ATP, WTA over Russia, Belarus ban
Wimbledon had its ranking points stripped by the ATP and WTA Tours on Friday over its decision to exclude players from Russia and Belarus at this year's championships due to Moscow's invasion of Ukraine.
Tennis's governing bodies have banned Russia and Belarus from international team competitions following the invasion, which Moscow calls a 'special operation', but allowed players from the two countries to continue competing as neutrals.
The move by the men's and women's tours to strip Wimbledon of its ranking points will effectively reduce the world's most famous tennis tournament to an exhibition event.
"The ability for players of any nationality to enter tournaments based on merit, and without discrimination, is fundamental to our Tour," the ATP said in a statement.
"The decision by Wimbledon to ban Russian and Belarusian players from competing in the UK this summer undermines this principle and the integrity of the ATP Ranking system. It is also inconsistent with our Rankings agreement.
8:34pm: Russia claims full control of Mariupol
Russia’s defence chief says the country’s forces have taken full control of the massive steel plant in Mariupol that was the last stronghold of Ukrainian resistance in the city.
That would mark the end of a nearly three-month siege that reduced much of Ukraine's vital Black Sea port of Mariupol to ruins and left over 20,000 people there feared dead.
Russian Defence Minister Sergei Shoigu reported to Russian President Vladimir Putin on Friday that the Azovstal steelworks in Mariupol has been “completely liberated” from Ukrainian fighters.
8:17pm: Russian soldier’s lawyer gives ‘impassioned plea’ in Kyiv war crimes trial
"Today it was the turn of the defence lawyer, who really made an impassioned plea for his client to be acquitted; this after Vadim Shishimarin had admitted guilt [...] and begged for forgiveness," FRANCE 24's Gulliver Cragg reported from Kyiv. "The defence lawyer, [...] though being appointed by the Ukrainian state, was in no mind to let anybody suspect that this trial would be tainted by the political climate."
7:21pm: Russia ramps up assault aiming to seize Ukrainian province for separatists
Russian troops bombarded a riverside city on Friday in what appeared to herald a major assault to seize the last remaining Ukrainian-held territory in a province it claims on behalf of separatists.
Ukrainian officials said Russian forces had launched a massive artillery bombardment against Sievierodonetsk, one of the last Ukrainian-held bastions in Luhansk, one of two southeastern provinces Moscow and its proxies proclaim as independent states.
The city, and its twin Lyshchansk on the opposite bank of the Siverskiy Donets river, form the eastern part of a Ukrainian-held pocket that Russia has been trying to overrun since mid-April after failing to capture the capital Kyiv.
"The Russian army has started very intensive destruction of the town of Sievierodonetsk, the intensity of shelling doubled, they are shelling residential quarters, destroying house by house," Luhansk governor Serhiy Gaidai said via his Telegram channel. "We do not know how many people died, because it is simply impossible to go through and look at every apartment," he said.
6:12pm: Finland says Russian suspension of natural gas supplies will happen on Saturday
Russian supply of natural gas to Finland will be cut on Saturday morning, Finnish and Russian energy companies said Friday, after the Nordic country refused to pay supplier Gazprom in roubles.
"It is highly regrettable that natural gas supplies under our supply contract will now be halted," Gasum CEO Mika Wiljanen said in a statement.
However, we have been carefully preparing for this situation" and "there will be no disruptions in the gas transmission network," Wiljanen said. The supply contract will end on Saturday at 7:00 am (0400 GMT), Gasum said.
Gazprom Export, the exporting arm of Russian gas giant Gazprom, said it had not received payment for gas supplied in April and would therefore halt deliveries from Saturday.
6pm: Deliberations start in Russian soldier's war crimes trial
The lawyer for a Russian soldier who was the first to go on trial for an alleged war crime in Ukraine asked a Kyiv court Friday to acquit his client, who had admitted killing an unarmed Ukrainian civilian during the first days of the war.
Defence lawyer Victor Ovsyanikov argued that his client, Sgt. Vadim Shishimarin, 21, had been unprepared for the “violent military confrontation” and mass casualties that Russian troops encountered when they first invaded Ukraine.
“It is essential, your honor, in my opinion, to assess Shishimarin’s intentions as to what happened and the reasons he was guided by when he fired," Ovsyanikov said. "Could any of the people present here understand these circumstances in that situation?”
Shishimarin, a member of a Russian tank unit who was eventually captured, testified Thursday that he shot the civilian from an open car window on orders from two officers. He said one of the officers insisted the man, 62-year-old Oleksandr Shelipov, could report their location in the northeastern Sumy region to Ukrainian forces.
“Let’s try to put ourselves in the place of at least one of those people in that car, and in general,” Ovsyanikov, a Ukrainian lawyer who was appointed to defend the Russian sargeant, said Friday. “Did they understand that they killed a person at the time, or did they just shoot from a machine gun and go on?”
5:45pm: Ukraine orders end to defence of Mariupol
Ukraine on Friday ordered its last troops holed up in Mariupol's besieged Azovstal steelworks to lay down their arms after nearly three months of desperate resistance against a ferocious Russian assault.
Russia's flattening of the strategic port city has drawn multiple accusations of war crimes, including a deadly attack on a maternity ward, and Ukraine has begun a reckoning for captured Russian troops.
5:26pm: Russia makes early debt payment dash in bid to avoid default
Russia sent funds to pay interest on two of its international bonds on Friday in an attempt to stave off sovereign default ahead of the expiration next week of a key US licence that allows such transfers.
The finance ministry said it channelled $71.25 million to pay coupons on dollar-denominated Eurobonds maturing in 2026 and 26.5 million euros ($28 million) on euro-denominated notes due in 2036.
Russia has faced the prospect of sovereign default since Western capitals imposed sweeping sanctions in the wake of its invasion of Ukraine on February 24, as well as Moscow introducing counter-measures. The country has been all but cut off from the global financial system and has seen roughly half of its $640 billion reserves abroad frozen.
3pm: Russia says it fulfilled obligations on Eurobond coupon payout in full
The Russian finance ministry on Friday said it has fulfilled obligations on paying coupons on two issues of Eurobonds in full.
The ministry said it channelled $71.25 million on coupon payout for dollar-denominated Eurobonds maturing in 2026 and 26.5 million euros ($28 million) on papers due in 2036. The national settlement depository has received the funds the ministry channelled, it said.
2:54pm: Finland says Russia suspending natural gas supplies
Russia will cut off natural gas to Finland after the Nordic country that applied for NATO membership this week refused President Vladimir Putin's demand to pay in rubles, the Finnish state-owned energy company said Friday, the latest escalation over European energy amid the war in Ukraine.
Finland is the latest country to lose the energy supply, which is used to generate electricity and power industry, after rejecting Russia's decree. Poland and Bulgaria were cut off late last month but had prepared for the loss of natural gas or are getting supplies from other countries.
Putin has declared that “unfriendly foreign buyers” open two accounts in state-owned Gazprombank, one to pay in euros and dollars as specified in contracts and another in rubles. Italian energy company Eni said this week that it was “starting procedures” to open a euro and a ruble account.
The European Commission, the European Union's executive arm, has said the system does not violate EU sanctions if countries make a payment in the currency listed in their contracts and then formally signal that the payment process is concluded. But it says opening a second account in rubles would breach sanctions.
2:43pm: G7 countries provide nearly $20 billion to Ukraine
Germany’s finance minister says the Group of Seven leading economies and global financial institutions are providing $19.8 billion in aid to bolster Ukraine’s public finances.
Finance Minister Christian Lindner told reporters Friday that $9.5 billion of the total was mobilised at meetings of the G-7 finance ministers in Koenigswinter, Germany, this week.
He said the goal is to ensure that Ukraine’s financial situation does not affect its ability to defend itself against Russia’s invasion.
2:22pm: Turkey's Erdogan to speak to Finland as NATO application row simmers
Turkish President Recep Tayyip Erdogan said he will speak to Finland on Saturday, while maintaining his opposition to Finnish and Swedish NATO membership bids over their history of hosting members of groups Ankara deems "terrorists".
Finland and Sweden formally applied to join NATO on Wednesday, following Russia's invasion of Ukraine.
Erdogan said he had discussed the issue with the Dutch prime minister on Friday and would also speak to Britain on Saturday. He did not specify the people he would speak to in Finland and Britain.
1:32pm: Troops holed up in Azovstal steelworks ordered to stop fighting, Ukrainian army chief says
Kyiv has ordered the remaining Ukrainian troops still holed up in Mariupol's besieged Azovstal steelworks to stop fighting, a commander of a battalion leading the trapped units said Friday.
"The higher military command has given the order to save the lives of the soldiers of our garrison and to stop defending the city," Denys Prokopenko said in a video on Telegram. He said there was an "ongoing process" to remove fighters who had been killed from the plant.
1:20pm: Russian gas supplies to Finland will be suspended from Saturday
Russia's Gazprom has informed Finland that it will halt natural gas flows from Saturday morning, Finnish state-owned gas wholesaler Gasum said on Friday.
12:11pm: Russia to create new military bases in response to NATO expansion
"By the end of the year, 12 military bases and units will be deployed in the Western Military District," Russian Defence Minister Sergei Shoigu told his ministry and army officials, noting "the growth of military threats on Russia's borders" and laying the blame with NATO and the US.
12:05pm: Moscow says the conquest of the Lugansk region is 'almost complete'
The Russian Defence Minister said that 1,908 Ukrainian soldiers holed up in the Azovstal steelworks in Mariupol have surrendered. "The liberation of the Lugansk People's Republic is almost complete," he said, adding that "units of the Russian armed forces, together with divisions of the People's Militia of the Lugansk and Donetsk People's Republics, are continuing to increase control over the territories of the Donbas."
11:33am: Judge presiding over first Ukraine war crimes trial says verdict will be announced Monday
Viktor Ovsyannikov, the defence lawyer of the Russian soldier appearing in the first Kyiv war crimes trial, said his client was not guilty of premeditated murder and war crimes, even though he has admitted to killing a civilian, and asked for him to be acquitted.
Russian soldier Vadim Shishimarin said he was “truly sorry” for his actions.
The judge presiding over this trial said the verdict will be announced on Monday.
10:55am: Russian parliament to consider allowing over-40s to sign up for military
In a sign of Russia's urgent need to bolster its war effort in Ukraine, its parliament said on Friday that it would consider a bill to allow Russians over 40 and foreigners over 30 to sign up for the military.
8:57am: Germany’s lower house backs €40-billion supplementary budget to fund Ukraine costs
Germany's parliamentary budget committee approved plans on Friday to take out almost €40 billion euros ($42.3 billion) in additional debt this year to fund costs stemming from the fallout of the war in Ukraine.
7:46am: Luhansk’s regional governor says Russian shelling has killed 13 civilians
Russian shelling in Ukraine’s eastern region of Luhansk has killed 13 civilians over the past 24 hours, Serhiy Gaidai, the regional governor, said on Friday.
Twelve were killed in the town of Sievierodonetsk, where a Russian assault has been unsuccessful, he said. The town and the city of Lysychansk are in an area where Russian troops have launched an offensive.
7:25am: US approves a $40-billion aid package for Ukraine
Ukranian President Volodymyr Zelensky said that the renewed Russian offensive in Ukraine’s Donbas had turned the eastern region into “hell” and thanked the US for approving a $40-billion aid package for Ukraine.
I praise the 🇺🇸 Senate's approval of the Additional Ukraine Supplemental Appropriations Act of 2022. $ 40 billion is a significant 🇺🇸 contribution to the restoration of peace and security in Ukraine, Europe and the world. We look forward to the signing of the law by @POTUS
May 19, 20222:55am: Blinken accuses Russia of using food as a weapon
Blinken told a UN Security Council meeting called by the United States that the war has halted maritime trade in large areas of the Black Sea and made the region unsafe for navigation, trapping Ukrainian agricultural exports and jeopardising global food supplies.
Blinken said the meeting, which he chaired, was taking place “at a moment of unprecedented global hunger” fuelled by climate change and COVID-19 “and made even worse by conflict.”
Since Russia’s invasion on February 24, he said, its naval operations have sought to control access to the northwestern Black Sea and the Sea of Azov and to block Ukrainian ports, which the United States assesses to be “a deliberate effort” to block safe passage and shut down shipping.
(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)
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Truth or Fake
Was Ukraine's Zelensky honoured by Poland with a stamp?
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'Don't trust Putin,' says Ukraine's ex-president Poroshenko after Azovstal evacuation
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Valeurs Actuelles
Qui ne resquille pas n’est pas marseillais
Fraude : « nom commun désignant un acte malhonnête fait dans l’intention de tromper en contrevenant à la loi ou aux règlements », selon le Larousse. À Marseille, il serait possible de définir cette pratique comme faisant partie de la culture locale. En 2021, la RTM (Régie des transports métropolitains) estimait que 28 % des voyages effectués sur son réseau n’avaient pas été réglés par les usagers. Soit plus d’un trajet sur quatre fait sans validation d’un ticket ou d’une carte de transport. Pas étonnant que ceux qui payent se sentent seuls : « Je prends rarement le métro, 2 ou 3 fois par an, mais je l’ai pris récemment pour aller de la place Castellane au palais Longchamp et j’ai eu l’impression d’être la seule à payer. À côté de moi, plusieurs personnes sont passées par-dessus les barrières ou derrière quelqu’un », raconte une mère de famille.
Même sentiment pour un usager régulier de la ligne 2 de métro, qui relie les stations Gèze et Sainte-Marguerite-Dromel en passant par Joliette, Saint- Charles, Noailles, Castellane et le Rond-Point-du-Prado : « Je prends le métro quotidiennement et quelle que soit l’heure à laquelle je franchis le portique d’entrée, il y a toujours plusieurs personnes qui passent sans payer. Certaines demandent à ceux qui ont un ticket si elles peuvent se faufiler avec eux, d’autres se gênent moins et se collent à la personne de devant pour passer en force. » Il ajoute : « Aux heures de moindre affluence et dans certaines stations comme Bougainville, que je fréquente régulièrement, je pense qu’il y a plus de fraudeurs que de payeurs. » Même constat dans le bus et dans le tramway, où voyager sans payer est encore plus aisé puisqu’il n’y a même pas de tourniquet à enjamber ou de porte à franchir.
Défier l’autorité est un jeu, un frisson
Une fraude qui ne peut pas entièrement s’expliquer par le fait que la cité phocéenne est une ville pauvre et que grand nombre de ses habitants sont en difficulté. D’autant moins qu’à Marseille, le prix des transports en commun est loin d’être exorbitant. Un ticket, au prix fort, valable une heure quels que soient le trajet et les modes de transports employés, ne coûte que 1,70 euro. De plus, il existe des tarifs réduits pour les familles nombreuses, les chômeurs, les étudiants, les stagiaires, les seniors, les enfants… Dans bon nombre de cas, l’abonnement mensuel revient à moins de 25 euros. Soit moins de 1 euro par jour pour se déplacer en illimité sur l’ensemble du réseau.
Preuve également qu’il ne s’agit pas d’un problème d’argent, il n’est pas rare de voir des groupes de jeunes monter dans le tramway sans payer pour seulement une station, soit environ 300 mètres. Une distance faisable à pied pour des individus de moins de 25 ans, qui préfèrent souvent frauder et chahuter pour se faire remarquer de l’ensemble de la rame pendant quelques minutes que marcher. La fraude est ici une sorte de jeu. Défier l’autorité, s’affranchir des usages, être dans l’illégalité, un frisson.
Dans certaines stations, il y a plus de fraudeurs que de payeurs
Du côté de la RTM, en revanche, l’heure n’est pas à la rigolade. La fraude est un véritable problème. En 2021, elle représentait « un manque à gagner de 28 millions d’euros », selon Catherine Pila, la présidente de l’opérateur de transports en commun local. La régie essaie de trouver de nouvelles solutions, comme l’indiquait sa présidente à nos confrères de la Provence : « Nous allons changer de méthode : ces agents ne seront plus postés après les tourniquets mais seront mobiles dans les rames de métro. Ça sera pareil dans les bus et les tramways, c’est un signal fort. » Un signal fort qui risque malheureusement d’avoir un impact très faible.
Le nombre de contrôleurs et leur champ d’action sont trop insuffisants pour avoir de réelles répercussions. Les agents vérificateurs n’ont pas le droit de contrôler l’identité des contrevenants pour dresser les procès verbaux. Beaucoup le savent et donnent un faux nom et une fausse adresse lorsqu’ils se font attraper. Ainsi, les amendes n’arrivent jamais à destination et restent impayées. Quel que soit le dispositif qu’elle mettra en place, si la loi n’ accorde pas plus de pouvoir à ses contrôleurs, la Régie des transports métropolitains ne pourra pas faire régner l’ordre sur son réseau. Et, les fraudeurs seront toujours intouchables.
Savoir stationner en toute illégalité
Bien sûr, la fraude n’est pas l’apanage des transports en commun. Elle concerne d’autres secteurs et notamment celui du stationnement. Depuis le 1er janvier 2018, la SAGS (Société d’assistance et de gestion du stationnement) « utilise des voitures pour contrôler automatiquement les infractions au stationnement payant ». Ces véhicules électriques appelés Scancars circulent dans tout Marseille, « scannent automatiquement les plaques d’immatriculation de tous les véhicules stationnés et, lorsque le système détecte un véhicule en infraction, il oriente un agent verbalisateur qui va établir le FPS (forfait post stationnement) », autrement dit, l’amende. Un système très efficace. Tellement efficace que certains conducteurs reçoivent parfois plusieurs contraventions dans la même journée ou une contredanse pour un arrêt de seulement cinq minutes.
Pour éviter cela, il suffirait de payer… Mais, à Marseille, le stationnement en surface est très onéreux. Parfois, plus que dans un parking souterrain. Dans certaines zones, un ticket d’horodateur pour deux heures trente de stationnement coûte 17 euros. De quoi en refroidir plus d’un. Pour les usagers qui n’ont pas 70 euros à dépenser à chaque fois qu’ils passent une journée garés en centre-ville, il a donc fallu chercher des solutions. Et ils en ont trouvé plusieurs. Se garer sur des places qui n’en sont pas et qui ne peuvent pas, par conséquent, être contrôlées par les voitures de la SAGS, en double file, sur des trottoirs, sur des bateaux, sur des places de livraison ou autre est la première.
Vient ensuite la dissimulation de la plaque d’immatriculation. Pour cela, il suffit de laisser dépasser un morceau de papier de son coffre, d’accrocher un masque à sa plaque, de coller un flyer ou un ruban adhésif sur l’un des caractères de l’immatriculation ou tout simplement de tordre un peu sa plaque minéralogique. Car, seule une petite zone masquée suffit à rendre impossible le travail des agents SAGS circulant en Scancars.
Je prends toujours un ticket PMR [Personne a mobilité réduite] et je n’ai jamais d’amende
Autre méthode largement répandue, la méthode dite “PMR”. Depuis le 18 mai 2015, « les personnes handicapées ou à mobilité réduite munies d’une des deux cartes de stationnement [carte mobilité inclusion stationnement ou carte européenne de stationnement, NDLR] (ou les personnes les accompagnant) peuvent utiliser gratuitement et sans limitation de durée toutes les places de stationnement ouvertes au public », comme précisé sur le site du ministère de la Transition écologique. Pour bénéficier du stationnement gratuit, les personnes porteuses de l’une de ces cartes doivent uniquement prendre un ticket PMR à l’un des horodateurs de la zone où elles garent leur véhicule. Lorsqu’une voiture verbalisatrice passe, l’association entre l’immatriculation et le ticket est faite et aucune amende n’est envoyée au propriétaire de la voiture. Un système très simple mis à disposition des personnes handicapées dont certains conducteurs marseillais savent très bien tirer profit.
La fraude, plus bénéfique que risquée
En effet, nombreux sont ceux qui se déclarent PMR pour stationner gratuitement dans la ville. Bien que ce genre de pratique puisse être verbalisé d’une contravention de 135 euros, le risque d’être contrôlé est quasiment nul. La balance bénéfice-risque penche largement du côté du bénéfice. « Je n’utilise pas souvent ma voiture mais quand cela m’arrive et que je dois me garer dans le centre, je prends toujours un ticket PMR. Cela doit faire un an que je fais ça et je n’ai jamais eu d’amende. Et, même si je me faisais attraper de temps en temps, je serais largement gagnant », confie, sans scrupule, Éric, 40 ans, commercial. Comme lui, ils sont nombreux à ne voir aucun problème à agir de la sorte. Ils préfèrent garder leur argent plutôt que de le donner à la ville, la RTM, l’État… À Marseille, l’intérêt personnel prime souvent sur l’intérêt collectif.
Autre fraude dans la cité phocéenne : il est encore possible de fumer dans certains cafés, les terminaux de carte Bleue des restaurants sont souvent en panne, des enseignes proposent de payer en espèces pour faire l’économie de la TVA, les trottinettes électriques peuvent accueillir jusqu’à trois personnes et redescendre toute la rue Paradis à contresens, se garer en double file est la norme… Une situation qui ne risque pas de s’améliorer avec le temps car même les personnes habituellement respectueuses des règles sont de plus en plus tentées de les enfreindre. Elles en ont assez « d’être toujours les dernières servies car trop honnêtes ». À force de laisser faire, la gangrène se propage. Un nivellement par le bas dans les règles de l’art.
L'Humanité
Amélie Oudéa-Castera, ministre des sports : la balle est dans son camp
ActuÉric SerresL’ex-espoir du tennis et énarque Amélie Oudéa-Castera a été nommée vendredi ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Directrice générale de la Fédération française de tennis depuis mars 2021, elle succède à Roxana Maracineanu. À la différence de cette dernière, elle ne sera pas ministre déléguée mais dirigera un ministère de plein exercice, au 17e rang dans l’ordre protocolaire.
Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactionsBrillante joueuse sur le circuit jeune, elle a gagné en 1992 le tournoi de l’Orange Bowl dans la catégorie des moins de quatorze ans. Elle détient également trois titres de championne de France dans les catégories jeunes. Chez les juniors, elle a été demi-finaliste en simple à l’US Open en 1993, puis à Roland-Garros et Wimbledon en 1994.
Sa carrière pro sera moins brillante en raison d’études très poussées. Nièce des journalistes politiques Alain et Patrice Duhamel, elle obtient en effet une maîtrise en droit à l’université Panthéon-Sorbonne, le diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris, de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) et enfin l’ENA, ce qui lui ouvre très vite les portes dorées la haute administration mais aussi celles du privé. Une bonne nouvelle pour le sport, pour le sport pour tous ? Service à suivre ?
Gouvernement Borneministre des Sports France24 - Monde
Turquie : les sanctions contre la Russie freinent les ambitions nucléaires d'Erdogan
Publié le : 19/05/2022 - 18:59
Bahar MAKOOI
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La première centrale nucléaire turque doit voir le jour en 2023. Construite et exploitée par un groupe russe, elle est un projet phare du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui va devoir revoir ses ambitions à la baisse en raison des sanctions affectant ses créanciers.
La guerre en Ukraine vient mettre à mal l’un des projets les plus chers au président turc Recep Tayyip Erdogan. Elle pourrait entraîner d’importants retards de livraison de la centrale d’Akkuyu, toute première centrale nucléaire de la Turquie, censée entrer en production dès 2023. Une date qui ne doit rien au hasard puisqu’elle correspond au centenaire de la création de la République de Turquie, qui sera fêté en grande pompe par le régime turc.
Le projet est pharaonique. La centrale d'Akkuyu, située dans le sud du pays sur les bords de la Méditerranée, vise à fournir à la Turquie 10 % de ses besoins énergétiques avec ses quatre réacteurs de 1 200 mégawatts.
Avec ce projet, la Turquie ambitionne de devenir "un hub énergétique entre la mer Caspienne à l’est et l’Union européenne à l’ouest", explique Nora Seni, professeure à l’Institut de géopolitique de l’université Paris-VIII et ancienne directrice de l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul. Mais Akkuyu relève aussi d’une nécessité, comme le souligne Deniz Ünal, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), "la Turquie étant le pays du G20 qui dispose du moins de ressources énergétiques propres".
Et ce, alors que le pays voit ses besoins énergétiques décupler. "La Turquie, qui compte désormais 84 millions d’habitants, vient de dépasser l’Allemagne en population. Son industrie, très exportatrice, tourne à bloc et ambitionne à terme d’exporter encore plus en suivant la tendance de produire localement après la crise du Covid-19", poursuit Deniz Ünal.
Les Russes aux commandes de la centrale nucléaire
L'idée d’une centrale nucléaire en Turquie mijote depuis une trentaine d’années. Après de multiples appels d’offres et des rapprochements avortés avec des sociétés canadiennes mais aussi Suez ou Vinci, c’est Rosatom, l’entreprise nationale russe spécialiste du nucléaire qui finit par décrocher le contrat en 2010 – avec de très nombreux avantages. Nora Seni y voit "une façon pour la Turquie de jouer la surenchère vis-à-vis de l’Occident en faisant mine de se tourner vers la Russie".
"Un choix parfois critiqué par les Turcs eux-mêmes", souligne-t-elle, car avec ce projet, la Turquie a accordé des concessions de grande envergure à la Russie et accroît sa dépendance vis-à-vis de cette puissance qui lui fournit déjà pour plus de 50 % de ses besoins en énergie. Plusieurs banques russes, dont Sberbank et Sovcombank, financent entièrement la centrale. Rosatom construit et exploite Akkuyu, et en échange, Ankara paiera la société russe pour l’électricité produite pendant 25 ans. Rosatom gagne aussi des exonérations fiscales ainsi que le droit de construire et l’usage exclusif d’un port à proximité, soit une quasi-mainmise sur un bout de territoire turc.
Or les créanciers russes, frappés par les sanctions occidentales depuis l’invasion de l’Ukraine, ont été coupés du système bancaire international et se retrouvent dans l’incapacité de continuer à financer ce projet à 20 milliards de dollars. Ankara, qui a condamné la guerre en Ukraine, n’a pas de son côté participé aux sanctions.
Rosatom a jusqu'à présent échappé aux sanctions internationales, mais l'option aurait été examinée par les États-Unis. Si l’entreprise russe était sanctionnée, cela pourrait affecter l’importation des équipements nécessaires à la construction d’Akkuyu.
La Turquie incapable de trouver d’autres financements
Pour la Turquie, cela tombe au plus mal. "Le pays n’est pas loin d’une banqueroute. Ce n’est pas du tout le moment de financer de grands projets", explique Deniz Ünal. "Le pays manque cruellement de financements, et il aura du mal à en trouver auprès d’autres créanciers internationaux à cause de la crise économique qu’il traverse, en partie causée par une mauvaise politique dans le domaine monétaire et une inflation énorme – près de 70 % en avril."
Et quand bien même la Turquie trouverait de nouveaux investisseurs, ajoute l’économiste, le personnel turc a déjà été formé par Rosatom pour ce projet fait sur mesure. Il paraît donc impossible de se passer des Russes. Résultat : sur les quatre réacteurs prévus initialement pour la centrale d’Akkuyu, seul un, déjà sorti de terre, pourrait être livré pour l’an prochain. Une façon d’inaugurer la centrale sans perdre la face. Pour la Russie, il s’agit également de prouver qu'elle peut encore assurer ses exportations nucléaires malgré les sanctions.
Un projet contesté sur les plans écologique et sécuritaire
Si le temps presse pour le président turc, c’est aussi parce que le projet, inédit, est contesté depuis des années sur les plans écologique et sécuritaire. "Si la centrale d’Akkuyu voit le jour, ce sera la première centrale nucléaire sur la mer Méditerrannée, une mer relativement chaude. Il est problématique de construire ce genre de centrale sur une mer chaude, alors que nous sommes soumis au réchauffement climatique et que la technologie nucléaire nécessite un refroidissement [en général par un plan d'eau à proximité, NDLR]", relève Deniz Ünal.
Autre source d’inquiétude et non des moindres, la Turquie est sujette aux tremblements de terre. Or le site d'Akkuyu se situe à seulement 25 kilomètres d'une faille sismique. De nombreuses associations écologistes ont tiré la sonnette d’alarme mais n’ont jamais été entendues.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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DIPLOMATIE
Guerre en Ukraine : la Turquie jongle entre Moscou et Kiev sur fond d'intérêts économiques
ANALYSE
La Turquie peut-elle bloquer l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l'Otan ?
Erdogan en Arabie saoudite, plus de deux ans après l'assassinat de Jamal Khashoggi
L'Humanité
38e journée, une soirée d’enfer !
ActuFootball. La saison de Ligue 1 s’achève ce samedi soir. De fortes émotions que l’on soit en haut du tableau ou tout en bas. Course au podium et à l’Europe, lutte pour le maintien, tous les ingrédients d’un suspense insoutenable seront au rendez-vous.
Éric SerresLe PSG est intouchable car déjà sacré, mais décidément sa fin de championnat est des plus chaotique. Entre le suspens autour de Kylian MBappé et de son départ ou non pour l’Espagne, l’affaire Idrissa Gueye et son refus de porter un maillot floqué aux couleurs de la lutte contre l’homophobie, occupe tous les esprits. Le silence du club et le soutien des ultras du club au joueur sénégalais n’incitent pas à une fin en apothéose, à moins de se voiler les yeux et se boucher les oreilles. Outre cela, trois clubs peuvent encore monter sur le podium. Qui de Monaco, Marseille ou encore Rennes pour attraper la Ligue des Champions ?
Monaco est repassé devant l’OM samedi dernier grâce à une meilleure différence de buts, tandis que Rennes - justement tombeur du club phocéen (2-0) - se trouve à trois longueurs des deux formations sudistes. L’ASM a donc son destin en main, reste qu’il faudra au club sudiste de s’imposer sur la pelouse de Lens. Pas une mince affaire ! Même topo pour l’OM qui recevra le RC Strasbourg, qui lutte pour assurer sa place en Ligue Europa Conférence. Enfin Rennes, qui se déplace à Lille devra compter sur une défaite de ses deux concurrents afin de les souffler sur le fil. Les hommes de Bruno Genesio, qui possèdent la meilleure différence de buts des trois équipes (+42), doivent donc impérativement s’imposer dans le Nord. En Ligue Europa, là aussi les places sont chères. Trois équipes peuvent espérer finir à la 4e place : Rennes, Strasbourg et Nice. Le club breton sera assuré de terminer au pied du podium s’il prend au moins un point à Lille, peu importe le résultat de ses deux poursuivants. À deux points derrière les Strasbourgeois, en déplacement à Marseille, et Nice, qui se rend à Reims, n’ont pas leur destin entre les mains et sont dans l’obligation de s’imposer pour prétendre terminer à cette fameuse 4e place.
Dépasser le ventre mou du championnat, c’est la lutte pour éviter une descente en Ligue 2 qui va intéresser beaucoup de monde et tout particulièrement deux clubs historiques que sont Saint-Étienne et les Girondins de Bordeaux. En bas du tableau jusqu’au bout, la bataille fait rage. Trois clubs sont en lutte pour ne pas connaître les affres de la Ligue 2. Pour Bordeaux, la mission semble quasiment impossible avec trois points de retard sur Saint-Étienne et Metz et une différence de buts très défavorable (-42). Sans compter le fait que le club est au bord de la faillite. La 18e place, synonyme de barrages, a donc de forte chance de se jouer entre Messins et Stéphanois. Elle est pour le moment occupée par le club lorrain qui possède une meilleure différence de buts (-29 contre -35). Mais les hommes de Frédéric Antonetti se déplacent au Parc des Princes, où le PSG est invaincu cette saison en championnat (15 victoires, 3 nuls), alors que, dans le même temps, les Verts iront à Nantes affronter une équipe euphorique depuis son succès en Coupe de France. Pour espérer remonter au 18e rang, Saint-Étienne devra réaliser un meilleur résultat que Metz.
Eric Serres
footballligue 1 France24 - Monde
Le Congrès américain approuve une aide à l'Ukraine de près de 40 milliards de dollars
Publié le : 19/05/2022 - 06:48Modifié le : 19/05/2022 - 21:00
FRANCE 24
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Washington a de nouveau appuyé son soutien à l'Ukraine, jeudi, avec une nouvelle aide de près de 40 milliards de dollars votée par le Congrès. Joe Biden a par ailleurs soutenu les adhésions de la Suède et de la Finlande à l'Otan. Retrouvez le déroulé de la journée du jeudi 19 mai.
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1 h 51 : États-Unis et Russie se rejettent la responsabilité de l'aggravation de l'insécurité alimentaire
Les États-Unis et la Russie se sont rejetés, jeudi, à l'ONU, la responsabilité de l'aggravation de l'insécurité alimentaire dans le monde, Washington appelant Moscou à permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées dans les ports de la mer Noire.
"Arrêtez de bloquer les ports de la mer Noire ! Autorisez la libre circulation des navires, des trains et des camions transportant de la nourriture hors d'Ukraine", a lancé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU organisée par les États-Unis.
Dénonçant une volonté occidentale "de faire porter le chapeau à la Russie pour tous les problèmes du monde", l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a balayé en bloc les accusations occidentales.
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0 h 36 : l'UE envisage d'utiliser les actifs gelés d'oligarques russes pour financer la reconstruction de l'Ukraine
L'Union européenne (UE) étudie la possibilité d'utiliser les actifs gelés d'oligarques russes pour financer la reconstruction de l'Ukraine après la guerre, a déclaré jeudi la présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen. La CE a proposé mercredi de fournir jusqu'à 9 milliards d'euros de prêts financés par des emprunts de l'UE pour couvrir les besoins de Kyiv jusqu'à fin juin.
"Nos avocats travaillent intensément pour trouver de possibles moyens d'utiliser les avoirs gelés des oligarques pour reconstruire l'Ukraine. Je pense que la Russie devrait aussi faire une contribution", a-t-elle dit à la chaîne de télévision allemande ZDF. Ursula von der Leyen a également déclaré qu'elle était favorable à l'idée de coupler la reconstruction à long terme de l'Ukraine avec les réformes nécessaires à son adhésion à l'UE.
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0 h 20 : cinq pays occidentaux soutiennent l'action de l'Ukraine pour juger les crimes de guerre
Les responsables de la justice de cinq pays occidentaux, formant l'alliance dite des "Five Eyes", ont annoncé, jeudi, soutenir l'action judiciaire de l'Ukraine visant à juger les crimes de guerre liés à l'invasion russe.
Les ministres de la Justice ou procureurs généraux des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande ont fait savoir dans un communiqué "soutenir" l'action de la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova visant à faire rendre des comptes aux responsables de "crimes de guerre commis pendant l'invasion russe".
L'Ukraine a ouvert des milliers de dossiers de crimes de guerre commis selon Kiev par les soldats russes depuis le 24 février - et un premier procès s'est ouvert cette semaine. "Nous soutenons la quête de justice de l'Ukraine et via d'autres enquêtes internationales, notamment la Cour pénale internationale" et d'autres instances, ont-ils déclaré dans leur communiqué commun.
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0 h 09 : selon Zelensky, le Donbass est "complètement détruit"
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré, jeudi, que les troupes russes ont "complètement détruit" la région du Donbass, dans l'est du pays, et a accusé la Russie de mener des bombardements insensés alors qu'elle intensifie son offensive.
Le président ukrainien a également estimé que les forces russes tentaient de tuer autant d'Ukrainiens que possible et de provoquer de lourds dégâts, réitérant ses accusations selon lesquelles la Russie commettrait un "génocide". Volodymyr Zelensky a déclaré que les soldats ukrainiens continuaient d'œuvrer à la libération de la région de Kharkiv, alors que la Russie tentait d'exercer davantage de pression dans le Donbass.
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20 h 43 : une nouvelle aide à l'Ukraine de près de 40 milliards de dollars approuvée par le Congrès américain
Le Congrès américain a débloqué une gigantesque enveloppe de 40 milliards de dollars pour armer et soutenir l'Ukraine. Cet ensemble comprenant des aides militaire, économique et humanitaire a été approuvé par les sénateurs par 86 voix contre 11.
Voté par la Chambre des représentants le 10 mai, le texte a été bloqué au Sénat par une manœuvre d'un élu républicain, alors que la majorité étroite dont disposent les démocrates dans les deux chambres du Congrès ne leur permet pas, dans la plupart des cas, d'accélérer des procédures de vote au Sénat sans unanimité. Joe Biden devrait promulguer rapidement le texte.
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18 h 25 : l'ONU exhorte la Russie et l'Ukraine à reprendre les pourparlers
L'ONU a exhorté la Russie et l'Ukraine à reprendre les pourparlers en Turquie – qui sont au point mort –, en s'appuyant sur les contacts pris pour les opérations d'évacuation à Marioupol.
Les opérations d'évacuation de civils menées conjointement par la Croix-Rouge et l'ONU, mais aussi la reddition de combattants d'Azovstal ces derniers jours "n'auraient pas pu avoir lieu bien sûr sans la coopération entre les autorités de la Fédération russe et de l'Ukraine", a déclaré le responsable de l'ONU pour les situations d'urgence, Martin Griffiths, lors d'un point-presse à Genève.
"J'aime à croire que le fait que cette coopération a fonctionné relativement bien, en tout cas beaucoup mieux que les semaines précédentes, est quelque chose sur quoi on peut bâtir", a-t-il ajouté. "Nous devons insister sur la vertu du dialogue pour mettre fin à cette guerre", a-t-il souligné, appelant de ses vœux la reprise des discussions qui se sont tenues sous l'égide de la Turquie entre diplomates ukrainiens et russes.
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16 h 50 : pour Joe Biden, la Suède et la Finlande remplissent "tous les critères" pour entrer dans l'Otan
Le président des États-Unis, Joe Biden, a affirmé que la Suède et la Finlande remplissaient "tous les critères" pour adhérer à l'Otan, et a annoncé saisir le Congrès américain pour qu'il approuve "le plus rapidement possible" leur candidature.
"Aujourd'hui, je suis fier de leur assurer qu'elles ont le soutien total et complet des États-Unis d'Amérique", a-t-il lancé aux côtés de la Première ministre suédoise, Magdalena Andersson, et du président finlandais, Sauli Niinistö, en visite à la Maison Blanche au lendemain de leur candidature formelle.
Le président finlandais, Sauli Niinistö, a assuré être "prêt à discuter" avec la Turquie de toutes ses "inquiétudes", pour lever l'opposition d'Ankara à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan. "En tant qu'alliés au sein de l'Otan, nous défendrons la sécurité de la Turquie", a-t-il dit lors d'une visite à Washington. "Nous condamnons le terrorisme sous toutes ses formes", a-t-il ajouté, alors que les autorités turques accusent les deux pays d'héberger des "terroristes" du PKK kurde.
La Première ministre suédoise, Magdalena Andersson, a déclaré de son côté qu'un "dialogue" était en cours avec la Turquie pour "résoudre" ces questions.
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16 h 01 : Rome saisit des avoirs du géant aéronautique russe United Aircraft Corporation
L'Italie a annoncé jeudi avoir saisi des avions et des fonds liés au géant aéronautique United Aircraft Corporation (UAC), contrôlé par l'État russe, dans le cadre des sanctions européennes contre les entités liées au Kremlin. Selon le gouvernement italien, les actifs saisis à cette société spécialisée dans l'aéronautique et la défense représentent un montant total de plus de 146 millions d'euros.
L'UAC, qui rassemble les principaux avionneurs civils et militaires russes (Soukhoï, Antonov, Tupolev...), a rejoint en 2018 le giron du conglomérat public Rostec.
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15 h 35 : Paris déploie un nouveau système de défense sol-air en Roumanie
La France a déployé en Roumanie, où elle agit en nation-cadre des forces de l'Otan, un système de défense sol-air de dernière génération face aux menaces que fait peser le conflit en Ukraine, a indiqué jeudi l'état-major des Armées : "Mis en œuvre par une centaine d'aviateurs, le système sol-air moyenne portée Mamba (...) peut assurer une bulle de protection au profit des forces qui opèrent dans la zone."
Selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l'état-major, le système Mamba est "avant tout destiné à protéger la base aérienne de l'Otan" qui accueille plusieurs milliers de soldats. "C'est sa première vocation", a-t-il insisté. Le système est connecté au système de défense roumain et à celui de l'Otan, qui en assure le commandement.
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15 h 20 : Gerhard Schröder, proche de Poutine, privé d'une partie de ses avantages d'ex-chancelier
L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche de Vladimir Poutine et détenteur de plusieurs mandats dans des groupes russes, a été privé d'une partie de ses avantages d'ex-dirigeant, dont l'attribution de bureaux, a-t-on appris de source parlementaire.
"Les groupes parlementaires de la coalition ont tiré les conséquences du comportement de l'ancien chancelier et lobbyiste Gerhard Schröder face à l'invasion russe en Ukraine", indique la commission budgétaire du Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand. La coalition au pouvoir justifie aussi cette décision par le fait que "l'ancien chancelier Schröder n'assume plus aucune obligation continue liée à sa fonction".
En tant qu'ancien chancelier, il a droit encore à plusieurs bureaux à la Chambre des députés et à un budget pour du personnel. Un privilège qui coûte 400 000 euros par an aux contribuables. L'ancien dirigeant social-démocrate, âgé de 77 ans et lâché ces derniers mois par une partie de ses collaborateurs, conserve cependant sa protection policière et sa pension de retraite d'ex-chancelier (1998-2005).
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15 h 14 : prison à vie requise pour le soldat russe jugé en Ukraine pour crime de guerre
Le Parquet ukrainien a requis la prison à perpétuité, la peine maximale, à l'encontre du premier soldat russe jugé pour crime de guerre à Kiev, accusé d'avoir abattu un civil fin février.
S'exprimant au deuxième jour du procès, le procureur a demandé au tribunal de prononcer "une peine de privation de liberté à vie" pour Vadim Chichimarine, 21 ans, selon un journaliste de l'AFP présent dans la salle d'audience.
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13 h 24 : Recep Tayyip Erdogan "résolu" à bloquer la Finlande et la Suède
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s'est de nouveau dit "résolu" à contrer la demande d'adhésion à l'Otan de la Finlande et de la Suède, qualifiant cette dernière de "nid de terroristes".
"Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l'Otan et nous persisterons dans cette voix", a-t-il déclaré devant une assemblée de jeunes gens, à l'occasion de la Journée de la jeunesse.
"Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l'YPG"', a-t-il martelé à propos du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de ses alliés kurdes irakiens de l'YPG.
"Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes", a-t-il insisté.
Le président turc a rappelé la règle de l'unanimité au sein de l'Otan: "Si un pays dit non, [les autres] ne peuvent pas accepter".
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12 h 25 : la Russie annonce l'expulsion de cinq diplomates portugais
Au lendemain d'annonces similaires concernant des dizaines de diplomates français, italiens et espagnols, "cinq collaborateurs de l'ambassade du Portugal en Russie sont déclarés 'personae non gratae'", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.
Cette décision a été prise, selon Moscou, en représailles à l'expulsion par le Portugal de dix collaborateurs russes dans la foulée de l'offensive russe en Ukraine.
"Contrairement aux diplomates russes expulsés du Portugal, les diplomates portugais menaient des activités strictement diplomatiques en totale conformité avec la Convention de Vienne ", a protesté le ministère des Affaires étrangères portugais.
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12 h 13 : le soldat russe jugé pour crime de guerre "demande pardon"
Lors de son procès à Kiev, le sous-officier russe Vadim Chichimarine, 21 ans, s'est adressé à la veuve de l'homme qu'il reconnaît avoir tué dans le nord-est de l'Ukraine le 28 février. "Je sais que vous ne pourrez pas me pardonner, mais je vous demande pardon."
Ce procès, qui s'est ouvert mercredi, est le premier organisé pour crime de guerre en Ukraine depuis l'invasion du pays par la Russie.
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10 h 23 : Kiev dénonce un "traitement de seconde zone" par "certaines capitales"
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a dénoncé un "traitement de seconde zone" de la part de "certaines capitales" au sujet de la candidature ukrainienne pour adhérer à l'Union européenne.
"L'ambiguïté stratégique sur la perspective européenne de l'Ukraine pratiquée par certaines capitales de l'UE au cours des dernières années a échoué et doit cesser", a-t-il affirmé sur Twitter, évoquant un "traitement de seconde zone". Le chancelier allemand, Olaf Scholz a affirmé jeudi qu'il n'était pas favorable à l'octroi à l'Ukraine d'un "raccourci" en vue d'une adhésion à l'UE.
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9 h 55 : 1 730 militaires ukrainiens d'Azovstal se sont rendus depuis lundi, selon Moscou
Le ministère russe de la Défense a annoncé que 1 730 militaires ukrainiens retranchés sur le site sidérurgique d'Azovstal de Marioupol s'étaient rendus depuis le début de la semaine.
"Au cours des 24 dernières heures, 771 combattants du régiment nationaliste Azov se sont rendus sur le site sidérurgique d'Azovstal. Au total depuis le 16 mai, 1 730 combattants, dont 80 blessés, se sont constitués prisonniers", indique le ministère dans un communiqué.
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9 h 37 : Olaf Scholz pas favorable à un "raccourci" pour une adhésion rapide de l'Ukraine à l'UE
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a affirmé qu'il n'était pas favorable à l'octroi d'un "raccourci" à l'Ukraine en vue d'une adhésion à l'Union européenne qui, selon lui, n'est "pas une affaire de quelques mois ou quelques années".
"Le fait qu'il n'y ait pas de raccourci sur la voie de l'adhésion à l'UE (de l'Ukraine) est un impératif d'équité envers les six pays des Balkans occidentaux" qui souhaitent de longue date rejoindre le bloc européen, a-t-il souligné lors d'un discours devant les députés du Bundestag. Le président français "Emmanuel Macron a raison de souligner que le processus d'adhésion n'est pas une affaire de quelques mois ou de quelques années", a-t-il ajouté.
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8 h 22 : Malgré les menaces, retour à la vie "quasi" normale à Kiev
Plus d'un mois après la retraite russe de la région de Kiev, la vie reprend peu à peu dans la capitale ukrainienne. Témoignage de Cyril Payen, envoyé spécial en Ukraine.
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7 h 11 : un mort et des blessés dans une attaque en Russie près de la frontière ukrainienne
Une attaque dans un village du sud-ouest de la Russie, situé à la frontière avec l'Ukraine, dans la région de Koursk, a fait un mort et des blessés, a indiqué le gouverneur de cette région.
"Une autre attaque ennemie à Tyotkino, qui a eu lieu à l'aube, s'est malheureusement achevé en tragédie. Pour le moment, nous avons connaissance de la mort d'au moins un civil", a indiqué Roman Starovoyt sur Telegram, précisant que d'autres personnes avaient été blessées et recevaient des soins médicaux.
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6 h 58 : Washington s'active pour soutenir la candidature à l'Otan de la Finlande et de la Suède
Le conflit en Ukraine sera en filigrane de la rencontre, jeudi, du président américain avec les dirigeants suédois et finlandais qui frappent à la porte de l'Otan pour se protéger de Moscou.
L'Alliance atlantique est inscrite au menu des deux côtés de l'océan puisque son secrétaire général, Jens Stoltenberg, doit discuter à Copenhague, à la mi-journée, avec la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, dont le pays est membre de l'Otan depuis 1949.
En revanche, Suède et Finlande viennent tout juste d'entamer les démarches pour intégrer l'Otan en soumettant leur candidature formelle.
"Je salue avec chaleur et soutiens avec force les candidatures historiques de la Finlande et de la Suède", a déclaré le président américain, Joe Biden. Selon la porte-parole de l'exécutif, Karine Jean-Pierre, il recevra jeudi matin à la Maison Blanche la Première ministre suédoise, Magdalena Andersson, et le président finlandais, Sauli Niinistö.
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6 h 42 : le sort des derniers combattants retranchés dans l'usine Azovstal restait incertain
Tandis que les pays occidentaux s'emploient à resserrer leurs rangs pour essayer d'éteindre toutes éventuelles velléités du président russe, Vladimir Poutine, de s'en prendre à d'autres pays, des combats se poursuivent sur le sol ukrainien. En particulier à l'usine sidérurgique d'Azovstal, dans le port stratégique de Marioupol (sud-est).
Le ministère russe de la Défense a affirmé, mercredi, que "959 combattants (ukrainiens) dont 80 blessés se sont constitués prisonniers" depuis lundi. Des informations que l'Ukraine n'avait pas commentées.
"Les commandants et les combattants de haut rang du (régiment) Azov ne sont pas encore sortis" du dernier bastion de la résistance ukrainienne dans cette cité portuaire, a assuré Denis Pouchiline, un chef séparatiste prorusse. D'après lui, un millier de membres de cette unité paramilitaire intégrée à l'armée ukrainienne s'y terraient toujours.
L'Ukraine a donné ce même chiffre, mais la semaine dernière. Plusieurs centaines de civils s'étaient réfugiés dans ces sous-sols, ils ont été évacués fin avril.
L'armée russe a concentré ses efforts mercredi "sur le blocage de nos unités près d'Azovstal" avec des tirs d'artillerie et des frappes aériennes, a signalé l'état-major des forces ukrainiennes.
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4 h 07 : les ministres des Finances du G7 réunis pour aborder la guerre en Ukraine et de ses conséquences
Maintenir à flot les finances de l'Ukraine, contrer la hausse des prix alimentaires, soutenir les pays vulnérables : les grands argentiers du G7 n'auront pas assez de leur réunion en Allemagne pour s'atteler à l'ensemble des répercussions économiques de la guerre lancée par Moscou.
La première urgence de ce rendez-vous, jeudi et vendredi, des ministres des Finances des sept puissances industrielles (États-Unis, Japon, Canada, France, Italie, Royaume-Uni, Allemagne) est de boucler un nouveau tour de table pour couvrir le budget ukrainien du trimestre en cours.
Pour faire tourner l'économie du pays, Kiev évalue ses besoins à 5 milliards de dollars par mois. Sur la colossale rallonge de 40 milliards de dollars pour l'Ukraine mise sur les rails la semaine dernière par le président américain, Joe Biden, quelque 7,5 milliards devraient à court terme abonder le budget ukrainien, selon des sources ministérielles du G7.
Avec AFP et Reuters
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L'Entretien de France 24
Petro Porochenko, ancien président ukrainien : "Ne faites jamais confiance à Poutine"
RAPPORT DE FORCE
Guerre en Ukraine : la victoire de Kiev, si proche, si loin
DÉCRYPTAGE
Livraison d’armes à l’Ukraine : les États-Unis tapent dans leurs stocks
L'Humanité
Tennis. L’ombre de Yannick Noah plane sur Roland-Garros
ActuComme une rengaine et à l’approche des 40 ans de son succès, le nom du dernier vainqueur français chez les hommes sur la terre battue parisienne revient pour nous rappeler que la relève n’est toujours pas là. La faute à qui ?
Alors même que le tournoi de Roland-Garros ouvre ses portes, les médias n’ont déjà qu’un seul nom au bout de la plume et de la langue : Yannick Noah. Tous se souviennent qu’il y a trente-neuf ans, un dimanche ensoleillé de juin 1983, le tennisman français remportait le tournoi de la porte d’Auteuil.
Cette volonté à ne pas vouloir attendre la date anniversaire des quarante années – l’an prochain – est quelque part significative d’un manque. Bon, évidemment, ce retour du héros sur le devant de la scène n’est pas tout à fait fortuit. La sortie d’un docu sur Prime Video, Noah, le sens de la gagne, et une tournée de concerts y sont sans doute pour quelque chose, mais reste cette question lancinante : qui pour lui succéder chez les garçons ? Chez les filles, le dernier succès date de 2000 avec Mary Pierce.
Une nouvelle ère semblait s’ouvrir...
Les images de juin 1983 sont encore dans les têtes de tous ceux qui étaient dans les tribunes du central ou rivés à leur poste de télévision. Un moment de sport inoubliable, comme les 8 secondes séparant Greg LeMond de Laurent Fignon, en 1989, lors de la dernière étape du Tour de France.
On rembobine… Sur la balle de match, le retour du Suédois Mats Wilander passe au-dessus de la tête de Yannick, qui jette un coup d’œil incrédule pour suivre la trajectoire liftée. La balle sort. Le Français tombe à genoux, les bras ouverts. Après 2 heures et 25 minutes, il sait qu’il vient de rejoindre dans l’histoire Marcel Bernard, dernier tricolore à avoir soulevé ce gros saladier argenté. C’était en 1946. Plus de quarante ans, déjà !
Il se relève, salue rapidement son adversaire, enjambe le filet et tombe dans les bras de son père Zacharie, qui, lui, est descendu des tribunes. Noah vient de battre le tenant du titre (6-2, 7-5, 7-6). C’est l’euphorie, l’annonce de lendemains qui chantent au son de sa raquette à trois branches Le Coq sportif. « Mon rêve s’était réalisé rapidement. Au-delà de mes espérances, parce qu’il y a des émotions partagées, en plus de la victoire. Cet amour qui m’est tombé dessus, c’était un truc lourd ! Du jour au lendemain, plus possible de se balader, d’aller au ciné, à la boulangerie… » se souvient-il.
Une nouvelle ère pour le tennis français semblait cette fois-ci s’ouvrir ; derrière, de nombreux « Noah en herbe » devaient prendre la relève et grandir sur la terre ocre parisienne. Mais voilà, rien de tout cela. À chaque fin de printemps, on a beau implorer les oracles, chercher la pépite capable de soulever le trophée, pas le moindre nouveau chef de village à l’horizon.
Un fardeau lourd à porter
Ce truc lourd décrit par l’ancien joueur, plusieurs générations le portent depuis comme un fardeau. Le costume est bien trop grand pour leur carrure : « Dans un pays où le tennis est un sport majeur, avec une fédération très puissante, qui possède un tournoi du Grand Chelem et qui a beaucoup de moyens, u ne seule victoire depuis quarante ans, c’est peu. Cela démontre que quelque chose ne va pas », analyse le tennisman Gilles Simon, et de continuer : « Cette culture du tennis français qui rabâche qu’il faut être conquérant pour gagner, où on l’emporte avec classe, n’a jamais été remise en cause. Il existe d’autres manières de faire, il n’y a qu’à regarder aujourd’hui ceux qui gagnent les tournois du Grand Chelem. »
L’an passé, comme pour confirmer ses propos, les Français avaient disparu du « French » avant le début du troisième tour. Chez les hommes, Richard Gasquet, Gaël Monfils et Enzo Couacaud avaient tous chuté au deuxième tour. Chez les femmes, Fiona Ferro, Kristina Mladenovic et Caroline Garcia n’avaient pas fait mieux. Pas de tricolore à ce stade du tournoi, du jamais-vu depuis 1968 et le début de l’ère Open. Cette année, les résultats des « Frenchies » sur terre battue ne sont guère plus encourageants. À Rome, il n’y en avait aucun dans le tableau final. Une première au Masters 1 000 italien depuis 1971.
Qu’en sera-t-il pendant ces deux semaines parisiennes ? Gaël Monfils, seul joueur tricolore à avoir encore l’étincelle, blessé, sera absent. Gilles Simon et Jo Wilfried Tsonga, qui bénéficient d’une wild card, y tireront quant à eux leur révérence. Les générations passent et la performance de Yannick Noah ne trépasse toujours pas. Chef de son village au Cameroun – « Je kiffe ! » –, il le demeure aussi sur la terre parisienne. Pas sûr qu’il apprécie cet honneur, qui finit par dater…
BBC
Non-binary in Iraq: ‘People get killed’
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Being non-binary doesn't break any laws in Iraq, but those who are still live in fear. Every day people across the LGBTQ community there face physical violence or even being murdered if their secret is uncovered. Sexual assaults are also common, and the toll on their mental health is severe.
If you're non-binary, transgender or gay in Iraq then life is difficult and dangerous. In a society that sees itself as modest, traditional, and deeply religious, many still refuse to believe in anything other than heterosexuality.
Video Journalist: Jewan Abdi
New York Times - World
In Pictures: Sri Lanka’s Protesters Remain Defiant
As the pain of an economic crisis deepens, a nation’s anger and desperation are visible.
Protesters encountered water cannons and tear gas on Thursday in Colombo, the capital of Sri Lanka.Credit...
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Photographs by Atul Loke
Text by Mujib Mashal
COLOMBO, Sri Lanka — With no end in sight to the national economic crisis that led them to take to the streets, protesters in Sri Lanka are digging in against a president they blame for crashing the economy.
On Thursday, as hundreds of student protesters continued their call for the resignation of President Gotabaya Rajapaksa, they were met with police tear gas and water cannons. They endured this, and a monsoon downpour that followed, adding loudspeakers to amplify their chants and speeches expressing anger at the government.
“There is no solution but for the president to go,” said Naveendra Liyaanarachachi, 27, one of the demonstrators.
Sri Lanka, an island nation of 22 million people, is facing a dire economic crisis, with depleted foreign exchange reserves driving up the price of basic items.
On Thursday, Sri Lanka’s central bank confirmed that the country, which had been borrowing tens of billions of dollars over the years to feed the needs of a bloated system, had officially defaulted on its foreign debt.
The anger has been growing across the country as families have endured long lines for fuel, extended power cuts, and shortages of food and medicine.
For weeks, the agitation had remained largely peaceful, with protesters creating a tent city outside the administrative offices of the president in the capital, Colombo.
They called their protest site the “Gota Go” village — a play on the president’s nickname, Gota, and their main demand of him.
But tensions flared after supporters of the governing Rajapaksa family marched on the camps of the protesters this month, dismantling and burning their tents, which unleashed a wave of anger and violence across the country.
Mr. Rajapaksa has promised an investigation into the attack on the protesters, which was instigated by supporters of his brother Mahinda Rajapaksa, who was then the prime minister.
The police have begun arresting and questioning those suspected of instigating the attack, including members of Parliament belonging to the governing party, and those suspected of taking part in the widespread violence and arson that followed.
Protest leaders contend that the police have also used the investigation as an excuse to clamp down on those associated with the demonstrators, arresting more than 300 of their supporters.
(Here, a protester hurls a tear-gas canister back at the police officers who fired it.)
Mr. Rajapaksa, the president, has appointed a new prime minister, who is trying to raise funds from friendly countries and ease the economic hardship. But the protesters say that they will stay until their main demand — the president’s resignation — is met.
The protesters at the tent city quickly rebuilt their structures after the attack by the Rajapaksa supporters, putting up new tents in the place of ones burned down.
On any given day, particularly when the temperatures drop in the evenings, families arrive in large numbers to listen to speeches or to join in the chants and music.
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France24 - Monde
France : un match de foot "ensanglanté" pour dénoncer la souffrance des ouvriers du Mondial-2022
Publié le : 20/05/2022 - 17:58
Samia METHENI
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Des militants du collectif Ibiza organisent un match de foot avec un ballon plongé dans du sang factice, devant le siège de la Fédération française de football, à Paris, pour symboliser la souffrance des ouvriers migrants morts ou blessés sur les chantiers liés au Mondial de football au Qatar.
L'Humanité
Homophobie. « Il n’y a aucun coming out dans le football français ! »
EntretienAlors que dans les pays du nord de l’Europe le sujet est abordé plus frontalement, la France botte en touche. Entretien avec Julien Pontes, porte-parole du collectif Rouge direct.
Éric SerresComme l’année dernière, le joueur du Paris Saint-Germain Idrissa Gueye n’a pas joué lors de la journée dédiée à la lutte contre l’homophobie. Cette défection soulève une nouvelle fois dans notre pays la question mal ou pas gérée de l’homophobie dans le football.
Que révèle, d’après vous, cette affaire Idrissa Gueye ?
Cela révèle un niveau important d’homophobie dans le football, qu’il soit professionnel ou amateur. Celle-ci explique qu’il n’y ait aucun coming out dans le football français, et pour cause. Zéro joueur gay dans le foot ? Statistiquement, c’est impossible ! Cela donne juste une idée de la chape de plomb qui règne dans ce sport. Quand on voit le déferlement de haine et d’homophobie sur les réseaux sociaux, et notamment de la part de jeunes qui soutiennent le joueur, cela nous inquiète. Il serait bien que les autorités politiques et sportives réagissent à hauteur du problème. On est arrivé à un point tel de crispation qu’il va falloir s’en emparer.
Ce problème récurrent dans le football français est-il en train de s’accentuer ?
En 2013, une enquête d’un universitaire français révélait que 41 % des joueurs professionnels et 50 % des jeunes en centre de formation avaient des opinions hostiles aux gays. En quoi cela aurait-il changé aujourd’hui ? Il y a trois ans, a été organisée par la Ligue une opération « brassard arc-en-ciel ». Sur les terrains, beaucoup de joueurs ont refusé de le porter. La réponse des instances a été qu’ils étaient de mauvaise qualité et ne tenaient pas. Dès cette époque, la LFP aurait dû inviter les joueurs à s’expliquer sur ce refus.
Pourtant, certains joueurs ont fait preuve de soutien à la communauté LGBT : Antoine Griezmann, Olivier Giroud…
Oui, il y a eu une couverture de Têtu avec Antoine Griezmann. C’est très bien. Mais voilà, Têtu est le média de la communauté LGBT. L’homophobie, tout comme le racisme ou les violences faites aux femmes, concerne tout le monde. Ce n’est pas le problème de ces seules communautés, mais de tous.
Que vous inspire le silence assourdissant des dirigeants du PSG et de la Ligue de football ?
Notre avocat a adressé un courrier à la direction du PSG pour demander qu’Idrissa Gueye soit entendu. Il est important qu’il s’explique, qu’un dialogue s’instaure. Pour l’instant, il n’a pas été trop bousculé par son employeur, même si celui-ci semble peu à peu se désolidariser du joueur. En dehors de ce silence des instances sportives, nous nous interrogeons aussi sur celui des politiques. Pas beaucoup de réactions à cette affaire en dehors de celle de Valérie Pécresse… (Un temps de réflexion.) Je ne sais pas si c’est le bon exemple et ce qui se cache derrière sa réaction.
Le Mondial qui va avoir lieu au Qatar pose aussi problème, quand on sait que certains hôtels refusent poliment de louer des chambres pour deux personnes du même sexe ?
Nous sommes dans une situation scandaleuse à tous les niveaux : droits humains, des travailleurs, mais aussi au niveau de l’écologie avec ces stades climatisés. Nous sommes face, encore une fois, à cette toute-puissance de l’argent dans le foot. Celle-ci éloigne des valeurs fondamentales du sport. Nous en avons discuté avec le ministère des Sports. S’il est difficile de dénoncer tout cela sur place, pourquoi ne pas le faire en France, lors des matchs et à travers des spots où l’on retrouverait des messages inclusifs pour tous ceux qui sont privés de droits au Qatar.
On voit que dans les pays nordiques ces sujets sont abordés beaucoup plus facilement. Derrière cette homophobie, n’y a-t-il pas aussi un problème culturel ?
C’est une évidence ! Aux Pays-Bas, la fédération de football possède son char pour la marche des fiertés. À l’opposé, en France, nous avons un président de la Fédération de football qui nous explique qu’il ne peut pas sanctionner ou arrêter les matchs lorsqu’il y a des chants utilisant des termes homophobes. Cela fait partie du folklore des tribunes, nous dit-on. Tout cela est pourtant inscrit et interdit par le règlement. Comment voulez-vous que dans ce climat un jeune footballeur gay qui a tout investi pour intégrer le haut niveau fasse son coming out ? C’est impossible.
footballhomophobie France24 - World
Social and minorities historian Pap Ndiaye is Macron’s surprise education pick
Issued on: 20/05/2022 - 18:35
NEWS WIRES
Pap Ndiaye, a historian specialising in minorities who currently heads the museum of the history of immigration in Paris, is President Emmanuel Macron's surprise choice to head the French education ministry.
Whereas most of the top ministerial posts in Macron's new cabinet that aims to take the government into parliamentary elections next month went according to script, Ndiaye's nomination was a surprise to most observers.
His appointment carries on a tradition for Macron of taking prominent French personalities from outside politics to lead ministries, after he named star defence lawyer Eric Dupond-Moretti justice minister in 2020.
Ndiaye is a historian with an international profile, specialising in the social history of the United States and minorities, who was named to lead the Museum of the History of Immigration last year.
He will now need to use all his experience and knowledge for taking on the new challenge of the education ministry, which has seen major tensions in the last years between his predecessor, Jean-Michel Blanquer, and teachers.
Born outside Paris to a Senegalese father and French mother, Ndiaye was for many years a professor at the elite Sciences Po university in Paris.
"In the field of history, he is someone who has been innovative and able to show a new way of understanding the past," said historian Pascal Blanchard.
"He's a teacher who knows what it's like to be in front of a class of students," he told AFP, adding, "In a diverse society, it is important to have someone who is attentive to diversity."
'Field of possibilities'
Ndiaye first gained national prominence with his 2008 work "The Black Condition, an essay on a French minority."
"My objective was to provide arguments and knowledge as robust as possible to young people who lack solid references," he told AFP in March 2021, when he took over at the immigration museum.
"It seemed to me that it was part of my role as a teacher to offer these foundations," he said.
He said at the time that his appointment at the museum should open "the field of possibilities" to young "non-whites", while emphasising that his appointment was due to a long career as an academic.
"I am not blind to, and don't turn my back on, questions of symbol. I also apply the same to the colour of my skin."
In 2019, he was a consultant for an exhibition at the Musee d'Orsay in Paris on black models, and in 2020 he co-authored a report on diversity at the Paris Opera.
His sister is the prominent French novelist and playwright Marie Ndiaye.
Some on the French left reacted with astonishment that the celebrated historian of social change was now in the government.
"I am amazed. I did not see him in there at all," said Alexis Corbiere of the far-left France Unbowed party. He said the "media stunt" would not defuse anger within the French education system.
SNES-FSU, the main secondary school teachers' union, welcomed the appointment of Ndiaye "as a break with Jean-Michel Blanquer in more ways than one".
But it also warned that education "is not governed solely by symbols" and that rapid responses were needed "particularly in terms of wages".
(AFP)
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New French Prime Minister Élisabeth Borne, daughter of a stateless Auschwitz survivor
Macron revamps cabinet under new PM Élisabeth Borne
The Debate
Can Macron renew himself? New term begins with change of French prime minister
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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U.S. Company Supplying Russian Military Seeks Exit, Caught Between Sanctions and Kremlin
Max Fisher
The Samara Metallurgical Plant, a sprawling complex in southwestern Russia that spans an area the size of a dozen city blocks, is a cornerstone of Russian industry. It is the country’s largest supplier of aluminum commercial and industrial products.
It is also a source of critical parts for the Russian warplanes and missiles that are now tearing through Ukraine. And atop its edifice, spelled out in giant blue letters, is the name of its American owner: Arconic, a Pittsburgh-based, Fortune 500 company that is one of America’s largest metalworking firms even after splitting out from the industrial giant Alcoa in 2016.
Arconic does not make weapons. But its sophisticated forges are among a handful of machines in Russia that can form lightweight metals into large aerospace parts like bulkheads and wing mounts.
Under an agreement with the Russian government, the company has from the start of its operations at Samara, in 2004, been legally required to supply the country’s defense industry as a condition of operating a plant whose mostly nonmilitary output has proved tremendously lucrative.
Even as Russia turned its military toward ever more aggressive ends around the world and the relationship between the United States and the Kremlin soured, Arconic maintained the Samara operation, despite the growing legal and political complications of operating there.
Now, however, with Russia’s invasion of Ukraine polarizing the world, Arconic’s leadership has found that its business at Samara is, finally, unsustainable.
Though there is no indication that Arconic is in breach of American or other Western sanctions, those penalties have made it difficult to keep the plant supplied and operating. But shutting down production could expose its employees there to jail time under Russian laws on maintaining strategic production. And Russia has already cut off Arconic’s access to profits from the Samara plant.
“The conflict in Ukraine has made our continued presence in Russia untenable, which led to our decision to pursue a sale,” Timothy Myers, Arconic’s chief executive, said in a written statement on Friday.
Company documents acquired by The New York Times, along with financial filings and other public materials, reveal Arconic’s struggles to keep the plant running. The documents were provided by a whistleblower employee who objected to Arconic’s continued involvement in Russia even after the invasion of Ukraine.
On Wednesday, the day after The Times approached Arconic with details of its work in Russia, its board approved a plan that, according to internal documents, had been under internal consideration for weeks: to sell the plant outright. The company announced this decision on Thursday.
But any sale remains hypothetical, as the company does not yet have a buyer. And finding one would require regulatory approval at the highest levels from both the United States and Russia.
That is perhaps fitting, as those governments had cooperated to pave the way for Arconic’s ownership of Samara in the first place.
Now, the long-coming divorce, accelerated by the war in Ukraine, is proving costly, with European energy consumers and companies like Arconic caught between now-hostile powers.
The Arrangement
“The era in which the United States and Russia saw each other as an enemy or strategic threat has ended,” Presidents George W. Bush and Vladimir V. Putin announced at a 2002 summit meeting in Moscow. Now, they said, “We are partners,” praising each other as like-minded allies in the war on terrorism.
Mr. Bush encouraged American companies to buy up Russian industries that had fallen into disrepair. Economic integration, it was widely thought, would bind Russia and the West for good.
American corporations snapped up whole factory compounds, once the engines of Soviet power. Moscow welcomed this, believing American financing and know-how might reconstitute Russian industrial might.
The American industrial giant Alcoa joined the gold rush in 2004, buying two complexes in Russia, including the one at Samara. It purchased both factories for $257 million but spent twice that rebuilding Samara, which it found running at one-third capacity.
Within the facility was a nine-story metal behemoth: a huge forge press that had been built right into the foundation, able to form the parts that make up the largest airplanes and missiles. It is one of only a handful like it in the world, including just two in Russia.
“These machines are essential to the defense industry,” Martino Barbon, a representative of the manufacturing firm Gasparini Industries, said, calling them “the backbone” of production.
In an interview, Mr. Myers said that Samara’s giant press had seen little use in recent years. Still, its presence, along with a number of smaller forges, underscores that Samara, like many Soviet-era facilities, had been designed to combine commercial and military work.
When it bought the Samara plant, Alcoa — which split part of its operations, including those in Russia, into the name Arconic in 2016 — did not explicitly seek to become a Russian military supplier. Rather, this was Moscow’s condition for the sale.
That condition remains in force, according to company documents that describe a legal obligation to “manufacture aerospace and defense products” for sale to Russia’s weapons industry.
Mr. Myers — who is now the chief executive and had been among the first employees to visit Samara in the early 2000s — said that the U.S. government knew about Moscow’s terms when it approved Alcoa’s purchase. The company’s Russian subsidiary sells most products through other distributors and therefore Arconic cannot control how those products are used, he said.
But company documents show that Arconic has known throughout that the Samara operation was supplying Russia’s military, even if it was only a small part of the company’s overall business.
Moscow required the company to sign an agreement, as a condition of purchase, that it would pledge to indefinitely supply programs that it deemed essential. Mr. Myers acknowledged these terms in an interview with a Russian news outlet just last year.
“The main condition of the deal,” Mr. Myers said, “was the obligation to ensure uninterrupted supplies” for “state defense and aerospace programs.”
The agreement included a supplemental document, a copy of which The Times acquired, detailing mandatory production contracts.
The file lists more than a half-dozen of Russia’s largest weapons-makers, such as N.P.O. Novator and Komsomolsk-on-Amur Aviation Plant. Altogether, the companies provide the bulk of Russia’s cruise missiles, ICBMs, attack helicopters, strategic bombers and other hardware.
The file applied to both plants, the second of which Alcoa later sold. But it underscores Russia’s insistence on steady military supplies — and the American company’s willingness to comply.
For Moscow, the greatest benefit may have been modernization: Western financing and know-how brought the plant from derelict to state-of-the-art.
For Alcoa/Arconic, this was the cost of admission to Russia. In financial terms, it paid off handsomely.
Last year alone, Samara brought in nearly $1 billion, accounting for 16 percent of Arconic’s third-party sales worldwide, according to financial filings.
The Breakdown
Before long, a string of Russian military interventions, chiefly its annexation of Crimea in 2014 and its entry to the Syrian war the next year, transformed Western views of Russia.
Arconic found itself supplying, however indirectly, a Russian military that was now seen as a global threat.
Still, the company remained in Russia.
Moscow was no longer so welcoming. It codified sweeping “antimonopoly” laws allowing it to restrict or expel foreign companies involved in sensitive industries.
American companies became especially likely to face official investigation. This often came with supposedly temporary injunctions that make doing business difficult.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Russia’s punishment of Finland. Russia will cut natural gas supplies to Finland on May 21, according to Finland’s state energy provider. Russia said that it was suspending the supply because Finland had failed to comply with its demand to make payments in rubles. Finland has also submitted an application to join NATO, angering Russia.
Support for Ukraine. The Group of 7 economic powers agreed to provide nearly $20 billion to support Ukraine’s economy over the coming months.The U.S. Senate overwhelmingly approved a $40 billion aid package for Ukraine, bringing the total American investment in the war to $54 billion in just over two months.
In southeast Ukraine. Fresh from its triumph over the last armed Ukrainian resistance in Mariupol, Russia appeared to be laying the groundwork for annexing swaths of southeast Ukraine. Officials have already moved to introduce the ruble currency, install proxy politicians in local governments and cut the population off from Ukrainian broadcasts.
NATO’s expansion. Turkey’s president, Recep Tayyip Erdogan, said he was determined to “say no to Finland and Sweden’s NATO membership,” though he is willing to continue talking to European leaders. He has pointed to the two nations’ stance toward Kurdish militant groups he regards as terrorist organizations as a reason for his objections.
Richard Aboulafia, an aerospace industry consultant, said that Russia has since effectively seized control of many foreign-owned plants through what he termed “oligarchization.”
Rather than outright nationalize those businesses, Moscow coerces them into selling themselves off to Kremlin-linked firms, sometimes for pennies on the dollar. Just this week, the French automaker Renault sold a factory in the country to a Russian government-linked firm for one ruble.
In 2020, Arconic was hit with one such investigation. Russian officials barred Arconic from disbursing its profits from Samara or even restaffing leadership at the Russian subsidiary that runs the plant.
Richard Connolly, a University of Birmingham economist who advises companies on doing business in Russia, called it “very surprising” that Arconic, unlike many other American companies, had not yet been forced out of Russia.
From the Kremlin’s point of view, coercing Samara’s owners to sell the plant, as it has with several other American-owned business over the years, does carry some risk. It could disrupt production at a time when Russia already faces battlefield setbacks. But tolerating Arconic would mean leaving critical infrastructure in the hands of an American corporation.
Dr. Connolly suggested that Russian leaders may still see American knowledge and technology as too critical to lose at Samara, especially as battlefield losses wipe out advanced weapons that, because of sanctions, Russia may struggle to replace.
“They realize they might not be able to produce everything themselves,” he said.
The Unwinding
Russia’s invasion of Ukraine, in February, forced difficult conversations within Arconic, according to internal documents and the account of a whistleblower employee who asked not to be named because the employee did not have the company’s permission to speak.
At the end of 2021, amid Mr. Putin’s buildup to war with Ukraine, Samara’s forging division had its best quarter on record, reporting an 82 percent increase in production from the prior year. An internal presentation touting the rise listed it under the heading “Aerospace.”
That constituted roughly one percent of the plant’s overall output, making it something of a financial afterthought compared with the rest of the company’s business.
Still, with Russian warplanes and missiles employed in shocking attacks in Ukraine considered to constitute possible war crimes, ethical considerations weighed heavily, according to the employee.
By March, even as sales poured in, Arconic’s leadership was exploring ways to leave Russia entirely, according to internal memos.
But any purchase would require the approval of the Russian government, as well as VSMPO-Avisma, the Kremlin-linked firm with which Arconic had formed a joint partnership.
Selling would also require a license from the Treasury Department to avoid violating sanctions.
Even as Arconic sought an exit, internal documents show that the company went to some lengths to keep Samara running.
As early as March, with shipping companies ceasing operations in Russia, the company began seeking new ways to supply the plant with production materials.
A few weeks later, the company concluded that, because of new sanctions, U.S.- and Europe-based employees could no longer work on efforts to supply the plant with materials, even from abroad.
The company shifted this work to its division in China, where employees were thought to be unconstrained by Western sanctions.
By early May, an internal presentation reported, Samara was hitting “numerous production volume records.” And sales were up: $233 million in the first quarter of 2022, from $195 million the year before. This likely reflected the commercial work that makes up most of Samara’s output, rather than military projects, but it underscored Arconic’s success in keeping the plant spinning at full speed.
Still, the company concluded around the same time, according to Mr. Myers, its chief executive, that the war would continue for a long stretch, and with it both the sanctions and Russian government restrictions constraining Arconic’s ability to operate. Mr. Myers said that moral considerations also factored into Arconic’s decision to seek to leave Russia.
That the partnership between Arconic and Russia ever seemed workable underscores how far the world has moved on from the notion that first brought them together: that economic integration would end a century of Russian-Western enmity and finally secure lasting peace.
Mr. Connolly, the economist, compared Arconic’s stake in Russia to Europe’s decision to build its energy grids atop Russian gas pipelines and oil shipments, which was thought to make conflict unthinkable.
Instead, European energy consumers are effectively funding Russia’s government even as they punish it with sanctions, much as Arconic appears caught up in Russian militarism that Washington had once hoped American investment might temper.
“It’s a really graphic illustration,” Dr. Connolly said, “of the dashed hopes of that era.”
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Washington Warns Britain to Temper Its Spat With E.U. Over Northern Ireland
A senior U.S. diplomat urged London and Brussels to discreetly resolve their disputes, citing the need to unify the West behind Ukraine amid Russia’s onslaught.
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By Mark Landler
LONDON — Britain and the United States have found common cause on the need to defend Ukraine from Russia, one-upping each other with shipments of weapons and waves of sanctions. The close collaboration has given new purpose to a “special relationship” that, by many accounts, had drifted since Brexit.
Now, though, Northern Ireland threatens to complicate matters.
The Biden administration is warning Britain not to precipitate a clash with the European Union over trade in Northern Ireland, saying it could weaken the West’s solidarity in helping Ukraine turn back the Russian onslaught.
A senior State Department diplomat, Derek Chollet, delivered the message in meetings at Downing Street on Friday, days after the British government served notice that it might unilaterally scrap some of the provisions in an agreement with Brussels that regulates trade with Northern Ireland.
“The last thing we want right now is a big U.K.-E.U. spat,” Mr. Chollet, the State Department’s counselor, said in an interview. “This is a moment where we should be sending a message of unity overall.”
Mr. Chollet urged London and Brussels to try to resolve their disputes over Northern Ireland “behind closed doors.” The United States, he said, believed there was scope for compromise on the trade arrangements. “Let’s try to lower the temperature,” he said. “Let’s try to move it into a negotiation.”
His warning came as the European Union threatened to respond with “all measures at its disposal” if Britain passed legislation discarding the agreement that regulates post-Brexit trade, known as the Northern Ireland protocol. That raised the specter of a trade war erupting across the English Channel at the very moment that the West is uniting to help Ukraine wage a land war farther east.
The White House as well as Ireland’s defenders on Capitol Hill have long urged Britain not to take steps on trade that could undermine the Good Friday Agreement, the 1998 treaty that ended decades of sectarian violence in the North.
Mr. Chollet, who is close to Secretary of State Antony J. Blinken, repeated that message on Friday. But he couched his warning in the context of the West’s alliance against Russian aggression, a message that might resonate with Prime Minister Boris Johnson of Britain, who has staked out a position among European leaders as a stalwart defender of Ukraine and as a friend of the country’s president, Volodymyr Zelensky.
“We have worked and will continue to work closely with the E.U. to ensure a united response to Russia’s illegal invasion of Ukraine,” a spokesman for Downing Street said. “We want to harness that spirit of cooperation to help resolve the issues with the Northern Ireland protocol.”
The government said that its overriding priority was to protect the Good Friday Agreement and that the new legislation on Northern Ireland was intended to “safeguard the hard won gains of the peace process”
Still, Britain’s threat to rip up parts of its trade agreement also drew criticism from congressional leaders, including the House speaker, Nancy Pelosi. In a statement on Thursday, she said that it was “deeply concerning that the United Kingdom is now seeking to unilaterally discard the Northern Ireland protocol.”
Ms. Pelosi repeated a longstanding threat that Congress would not approve a bilateral trade deal between the United States and Britain if the Johnson government did anything to jeopardize the Good Friday Agreement. Mr. Johnson once presented such a deal as a prime dividend of leaving the European Union.
But it is no longer clear how much leverage that gives congressional leaders. The White House has signaled that striking a deal with Britain is not high on its list of priorities, anyway. In March, the United States trade representative, Katherine Tai, described free-trade agreements as a “very 20th-century tool.”
With Britain’s trade negotiator, Anne-Marie Trevelyan, looking on, Ms. Tai said she wanted to avoid spending “a lot of blood, sweat and tears working on something that isn’t relevant to the needs of our people and our economies.”
Lawmakers insist that the United States could still use the prospect of a trade deal as a lever with Britain on Northern Ireland, given that the administration is exploring a similar deal with the European Union. They also note that President Biden, a proud Irish American who frequently invokes his roots, has personally warned Mr. Johnson about the sanctity of the Good Friday Agreement.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Russia’s punishment of Finland. Russia will cut natural gas supplies to Finland on May 21, according to Finland’s state energy provider. Russia said that it was suspending the supply because Finland had failed to comply with its demand to make payments in rubles. Finland has also submitted an application to join NATO, angering Russia.
Support for Ukraine. The Group of 7 economic powers agreed to provide nearly $20 billion to support Ukraine’s economy over the coming months.The U.S. Senate overwhelmingly approved a $40 billion aid package for Ukraine, bringing the total American investment in the war to $54 billion in just over two months.
In southeast Ukraine. Fresh from its triumph over the last armed Ukrainian resistance in Mariupol, Russia appeared to be laying the groundwork for annexing swaths of southeast Ukraine. Officials have already moved to introduce the ruble currency, install proxy politicians in local governments and cut the population off from Ukrainian broadcasts.
NATO’s expansion. Turkey’s president, Recep Tayyip Erdogan, said he was determined to “say no to Finland and Sweden’s NATO membership,” though he is willing to continue talking to European leaders. He has pointed to the two nations’ stance toward Kurdish militant groups he regards as terrorist organizations as a reason for his objections.
A delegation of Democratic and Republican lawmakers, led by Representative Richard E. Neal, Democrat of Massachusetts and the chairman of the House Ways and Means Committee, traveled to London from Brussels on Friday as part of a multiday tour to press both sides to avoid a rupture over Northern Ireland. He expressed suspicion about Britain’s motives.
“We’ve heard these repeated arguments that the U.K. wants to negotiate,” Mr. Neal, who is one of Ireland’s most vocal defenders in Congress, said in an interview. “What we heard from the E.U. today is, ‘Let’s get on with it.’”
“How the U.K. wants to handle its domestic politics, that’s up to them,” he added. “But an international agreement is an international agreement.”
British officials play down the prospect of a rift with the United States over Northern Ireland. They say the subject comes up far less in conversations with the White House than on Capitol Hill. But they also profess frustration with what some say is a failure in Washington to understand the complexities on the ground in the North, and why Britain has no choice but to overhaul the trade rules.
Mr. Johnson recently sent his minister for Northern Ireland, Conor Burns, to Washington to meet with lawmakers and other government officials. Mr. Burns told reporters he believed Britain’s message was getting through.
Privately, some British officials point out that the Republicans may take control of the House after the midterm elections this fall, which would push challenging figures like Mr. Neal out of their powerful committee chairmanships.
Asked about that, Mr. Neal said: “One, we plan to win this election. And two, Joe Biden is president until 2024.”
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France24 - World
Judge blocks Biden plan to lift border expulsion policy
Issued on: 21/05/2022 - 03:58Modified: 21/05/2022 - 03:57
Los Angeles (AFP) – A health rule imposed at the start of the Covid-19 pandemic that has blocked most asylum seekers at the US border with Mexico must stay in place, a judge ruled Friday.
Title 42, the colloquial name for an order that can effectively prevent anyone without a visa from entering the United States, even to claim asylum, was due to expire on Monday.
President Joe Biden's administration said the rule was no longer needed, more than two years after it was imposed by then-president Donald Trump.
But Republican governors of more than 20 states went to court to demand that it remain in place, arguing relaxing it would spur an influx of migrants -- a hot-button political issue in the United States.
On Friday, federal judge Robert Summerhays issued an injunction to that effect.
"The Plaintiff States contend that the Termination Order will result in a surge of border crossings, and that this surge will result in an increase in illegal immigrants residing in the states," Summerhays' ruling says.
"They also contend that the transition back to immigration enforcement... will result in an increase in immigration 'parolees' in the Plaintiff States.
"The court finds that the plaintiff states have satisfied each of the requirements for a preliminary injunction."
The White House said it would abide by the ruling, but would appeal.
"The Administration disagrees with the court's ruling, and the Department of Justice has announced that it will appeal this decision," a statement said.
"The authority to set public health policy nationally should rest with the Centers for Disease Control, not with a single district court."
'Nonsensical decision'
For migration reform campaigners, Title 42 has been a failure: an immigration policy dressed up as a health policy -- and not fit for either purpose.
The rule allows for the immediate, without-cause removal of any foreigner or non-resident trying to enter the country without a visa.
There is no legal process, nor any formal deportation to country of origin, and a border agent can apply a Title 42 expulsion without the lengthy interview process usually required.
Campaigners seized on Friday's ruling as further proof that the immigration system in the United States is broken.
"Today's unfortunate decision says that the government can suspend asylum with no notice at all, but can't restore normal immigration law without going through a lengthy and complicated process," Aaron Reichlin-Melnick, senior policy adviser for the American Council on Migration, told AFP.
"This nonsensical decision will lead to continued harm for asylum seekers and will continue to create chaos at the border."
More than 1.8 million expulsions have been carried out under Title 42. Some are thought to be the same person expelled multiple times.
With no legal penalty for anyone expelled under the rule, many who are deported return to try again, often in ever-more dangerous circumstances.
Campaigners point to the rocketing death toll for would-be migrants -- 557 people died at the border in 2021, the deadliest year since records began in 1998.
The deaths occur as a result of dehydration and starvation during desert crossings, as well as when people drown in rivers and fall while climbing the border wall.
"Seeking asylum is a legal right, and yet this bedrock of the American legal system is quickly eroding at a time of unprecedented need," said Krish O’Mara Vignarajah, President and CEO of Lutheran Immigration and Refugee Service.
"The (court's) decision undermines the Biden administration’s efforts to implement what the vast majority of Americans support – a fair, humane, and orderly immigration system.
"Instead, it maintains a status quo that has been wholly ineffective in establishing a secure border. Only the coyotes profiteering off of people seeking protection have reason to celebrate this ill-reasoned ruling."
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Marseille : la police inquiète de la banalisation des attaques au couteau
La présence de couteaux serait devenue « systématique » lors des contrôles de police dans la cité phocéenne. Les agressions au moyen de ce type d’arme s’intensifient et feraient de nombreuses victimes. Déjà huit personnes sont décédées à la suite d’attaques au couteau à Marseille, dans les Bouches-du-Rhône, depuis le début de l’année. Dix-huit faits divers ont déjà été enregistrés, impliquant des armes blanches. Comme le rapporte BFM Marseille, vendredi 20 mai, les autorités sont préoccupées par ce phénomène grandissant.
Une arme facile à se procurer
« On s’en rend compte aujourd’hui, et ça commence à devenir très inquiétant », a déploré le secrétaire départemental du syndicat Alliance police, Rudy Manna, auprès de BFM. Et de rappeler : « Aujourd’hui, le couteau est une arme qui permet de tuer des gens. » Le syndicaliste policier a d’ailleurs informé nos confrères que « beaucoup d’individus » sont contrôlés en possession de couteaux « dans le centre-ville de Marseille » : « Les collègues policiers me le disent, chaque fois qu’ils font un contrôle, des individus ont des couteaux sur eux, c’est assez systématique. »
Une arme très facile à se procurer « n’importe où et par n’importe quel moyen », a encore indiqué Rudy Manna à BFM Marseille. Même si le port d’une arme de catégorie D est censé être sanctionné d’une amende de 15 000 euros et d’un an de prison, il est rare que ce soit réellement appliqué. Le port d’arme blanche sans permis ne serait apparemment « jamais très sévèrement sanctionné », a enfin ajouté le syndicaliste policier.
Une énième attaque dans la cité phocéenne
La veille, une agression au couteau a encore eu lieu à Marseille. Un vigile a été gravement blessé, jeudi 19 mai, alors qu’il assurait la sécurité d’un centre de vaccination contre le Covid-19. Son pronostic vital n’est plus engagé. Le suspect présenterait des troubles psychiques et a été hospitalisé sous contrainte, selon un communiqué de la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens. L’agresseur serait « défavorablement connu des services de police » pour quatorze autres faits.
Marseille : les dernières actualités
France24 - World
McIlroy credits late par saves with keeping him in PGA hunt
Issued on: 21/05/2022 - 03:44Modified: 21/05/2022 - 03:43
Tulsa (United States) (AFP) – Rory McIlroy fell out of the lead at the PGA Championship on Friday but says three clutch closing par saves have kept him into the hunt for the Wanamaker Trophy.
The four-time major winner from Northern Ireland, who led after a first-round 65, fired a one-over-par 71 to finish the day fifth on four-under-par 136, five strokes back of US leader Will Zalatoris.
"Those three par savers were key to me to staying just that bit closer to the lead," McIlroy said. "I thought those par saves on 16, 17 and 18 were very important."
After bogeys at the second and seventh dropped him off the pace, McIlroy managed his only birdie with a 10-foot putt at the par-4 12th but then made solid finishing saves.
McIlroy pitched inside four feet and made the par putt at 16, chipped within three feet to set up a par at 17 and blasted out of a bunker at the 18th to four feet to make a par.
"Doesn't really feel like I've got such a mountain to climb as if I had have maybe dropped one or two over those last three holes," McIlroy said.
"It was not really giving myself enough realistic chances for birdies... I didn't put myself in position off the tee enough to get my approach where it needed to be."
McIlroy welcomed an overnight storm expected to shift wind direction for the weekend and change conditions for everyone.
"Maybe a couple guys might have seen the golf course in a northerly wind, but for the most part everyone is going to have to adapt," he said. "It's just going to play much differently and that makes it very interesting."
McIlroy said it wasn't the pressure of shooting his best major first round in 11 years getting to him that led to the 71.
"I committed to the game plan pretty well. I felt pretty relaxed out there," he said.
"I wouldn't say it was nerves. You're not going to go out and shoot 65 every day. Maybe it was a case I wasn't maybe quite as committed or aggressive as I was yesterday."
McIlroy was also impressed with playing partner Tiger Woods, who grinded out a 69 to make the cut on 143 despite severe leg injuries suffered in a car crash 15 months ago. McIlroy called Woods making the cut at the Masters last month and again Friday "just unbelievable."
"Incredibly resilient and mentally tough," McIlroy said of Woods. He's feeling it on every swing, but to see what he did on that back nine... look, he's the ultimate pro."
Seeing Woods wince in pain Thursday, McIlroy said, "If that would have been me, I'd have been considering pulling out and just going home, but Tiger is different and it was just a monumental effort."
© 2022 AFP
BBC
The desperate journey Cubans make by water to the US
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Elian Lopez hoped his life-changing journey would go smoothly - then the wind changed and the sun went down.
His harrowing ordeal in the deadly waters between Cuba and Florida highlights the risk record numbers of migrants are prepared to take to reach the US.
A Cuban fisherman who's unsuccessfully attempted the trip on a makeshift raft seven times also told the BBC why he'll do it again.
Filmed by Atahualpa Amerise in Miami and Alberto Moreno in Havana
Edited by Julia Galiano-Rios; produced by Alberto Lahens and Will Grant
Valeurs Actuelles
“On ne peut plus respirer” : les Marseillais excédés par la “décharge” au marché aux puces de Gèze
C’est une véritable « décharge » aux abords du marché aux puces de Gèze. Depuis huit ans, des vendeurs à la sauvette jettent leur marchandise invendue directement sur la voie publique ou le trottoir. Et cela exaspère de plus en plus les riverains du 15e arrondissement de Marseille. Auprès de BFM Marseille Provence, vendredi 20 mai, les habitants du quartier ont exprimé leur ras-le-bol : « Marseille ce n’est pas comme ça. Marseille, c’est la ville du soleil. Regardez maintenant, on ne peut plus respirer. »
« Ils jettent et ce n’est pas ramassé »
Un autre riverain a jugé que le maire socialiste de la cité phocéenne, Benoît Payan, avait « l’air un peu feignant ». D’autres dénoncent les incivilités des vendeurs à la sauvette : « Là-bas, au fond, c’est la décharge, c’est tout ce qu’ils n’ont pas vendu. Ils jettent et ce n’est pas ramassé », a affirmé un habitant en train de montrer l’étendue des déchets à BFM.
La mairie dans le viseur
Certains habitants tentent, à travers un collectif de citoyens, de changer les choses. En vain. « On demande à ce que ce soit collecté par la Métropole, on a envoyé un engagé au quotidien et ils nous répondent que s’ils n’ont pas l’appui de la police, ils ne pourront pas venir », a indiqué un Marseillais qui essaie de faire monter le dossier. BFM Marseille Provence a contacté Jean-Yves Sayag, conseiller de la Métropole, délégué aux déchets sauvages. Ce dernier a pourtant indiqué que le nettoyage des rues continuait à être pratiqué. Mais « le pouvoir de police dépend de la mairie centrale et non de la métropole ». Ainsi, le problème est sans fin, puisque seule la mairie de Marseille est en mesure de mobiliser la police pour imposer des amendes et mettre en place des règles adaptées.
Marseille : les dernières actualités
France24 - World
Dogged determination: migrant and pup cross eight countries en route to US
Issued on: 21/05/2022 - 03:36Modified: 21/05/2022 - 03:34
Ciudad Tecún Umán (Guatemala) (AFP) – With his fluffy black dog in tow, Gilberto Rodriguez left Venezuela two months ago on a perilous eight-country journey, mostly on foot, with dreams of a better life in the United States.
Leaving behind his wife and two children, aged six and eight, Rodriguez has slept rough, gone hungry, witnessed violence and paid bribes to police.
But he smiles from ear-to-ear as he caresses his loyal canine companion of two years, whose name "Negro" means "Black" in Spanish.
"He has also crossed everything just like us, he eats the same we eat, he's also a migrant," he told AFP in the town of Tecun Uman in eastern Guatemala, the sixth country stop on his north-bound route.
Their journey so far has taken Rodriguez and Negro from Caracas to Colombia and through the perilous Darien jungle to Panama.
There, they came across some of the criminal gangs that prey on migrants fleeing poverty and political upheaval in their home countries.
"We were with some women and they raped them," Rodriguez recalled. "As for us, they stole our phones."
The pair then made their way through Costa Rica, Nicaragua and Honduras to Guatemala, where they joined hundreds of other undocumented migrants eyeing the Suchiate River that separates them from Mexico.
Evading detection
Unlike a few months ago, there are no crowds on the Guatemalan side of the river.
Police stop and board buses to verify the identity documents of travellers in an operation seeking to prevent the formation of migrant caravans.
Since January this year, Guatemala has expelled more than 500 migrants from Honduras, El Salvador, Nicaragua, Venezuela and Cuba.
To evade detection, migrants have taken to moving in small groups instead, with plans to meet up again once in Mexico.
There awaits the final hurdle: the Rio Grande, which separates Mexico from the United States.
US President Joe Biden's administration has been seeking to end the implementation of Title 42, a public health order that has allowed for the expulsion of migrants during the Covid-19 crisis.
The move to lift the order sparked uproar at home for fear it would boost undocumented migrant arrivals even with numbers five times higher on average than in the years before the coronavirus outbreak.
But Rodriguez and most of the other migrants making their way north say they have never even heard of Title 42.
Cops 'take our money'
A more pressing concern is evading the police in Guatemala -- and not only to avoid arrest.
"The issue is with those cops who take our money," Rodriguez said.
On their long trip, the man and his best friend have often had to rely on charity, sometimes sharing their food.
When shelters did not allow animals, they slept on the street.
Why put himself through this? "We had to flee," Rodriguez said of his life in Venezuela.
"The salary is not enough, you buy everything in dollars and what they pay you in bolivars is nothing."
On the penultimate stretch of his journey, Rodriguez clambers onto a boat made of old tires and planks, a trip for which he paid just over $1.
He clutches Negro in his arms as a man pushes a long oar along the river floor, and ten minutes later, they are across.
The dog, seated quietly between his master's legs during the crossing, quickly jumps off and onto dry land, now in Mexico.
"We have crossed mountains, rivers, streams... we are no longer afraid of anything," said Moises Ayerdi, a 25-year-old Nicaraguan migrant who made the same trip.
He said he had left his home, wife and three-year-old daughter because he was the target of political persecution by President Daniel Ortega's government.
"Our feet hurt, we arrived here sick... We are used to it. We will continue. Just like we crossed Honduras, Guatemala, we will cross Mexico," he vowed.
© 2022 AFP
BBC
From foster care to fostering our own children
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Jenny and Ryan are strangers who live in different parts of Northern Ireland.
But they are connected by the fact that they were in foster care when they were younger and now have foster children of their own.
They say their experience in care helped shaped their decision to become foster parents.
The Fostering Network says more than 9,000 fostering households are currently needed across the United Kingdom.
Director of the organisation in Northern Ireland, Kathleen Toner, said: “Foster carers go above and beyond for all the children in their care.
“But we need more people across all our communities to ensure children don’t have to change schools, make new friends or move far away from their siblings.”
Video journalist: Niall McCracken
France24 - World
Tucker Carlson: Voice of white America's outrage and fears
Issued on: 21/05/2022 - 03:32
Washington (AFP) – In the world of Tucker Carlson's hit TV show, America is under assault -- by Democrats, by health authorities, by immigrants, by Black Lives Matter protests -- and white conservatives are in a fight for their very survival.
Anti-white racism is on the rise. Modern liberals hate Christianity. Migrants are invading. These are just a few of the claims made by the host of "Tucker Carlson Tonight."
In broadcast after broadcast, the 53-year-old appeals to viewers' outrage and plays on their fears, propelling his show to the heights of cable TV, making him millions of dollars, and providing ample fodder for conspiracy theorists and racists in the process.
Fox lawyers contended in court that Carlson presents opinions rather than facts on his show, which launched in 2016 and today draws millions of viewers per episode. But critics say the program could contribute to tragedies such as the racially motivated shooting that killed 10 people at a Buffalo, New York grocery store this month.
Blue eyes locked on viewers for an hour, five nights a week, Carlson discusses current events on a show billed as "the sworn enemy of lying," and which promises to "ask the questions that you would ask -- and demand answers."
'Great Replacement'
Carlson frames the issues he discusses as "they" versus "you" -- "they want to control your thoughts," or "they call you a racist."
His appeals to fear are effective, said Jennifer Mercieca, a historian of American political rhetoric who teaches at Texas A&M University.
"Tucker Carlson is very good at eliciting that fear response in his audience," she told AFP. "He covers anything that he thinks will outrage his audience."
And therein lies the danger.
Payton Gendron, a young white supremacist accused of trying to kill as many African Americans as possible in the Buffalo shooting, was influenced by the "Great Replacement" theory, a far-right belief that the white population will be replaced by immigrants.
Carlson has spread a similar notion -- that Democratic politicians and other elites want to replace whites through immigration -- during more than 400 episodes of his show, according to The New York Times.
Citing this figure, Senate Majority Leader Chuck Schumer said: "This is a poison that is being spread by one of the largest news organizations in our country."
Contacted by AFP, Fox News referred to Carlson's on-air statements in which he has defended himself against accusations that he bears responsibility for the killings.
"Gendron was mentally ill," Carlson said Monday, dismissing the long manifesto by the suspect -- which does not mention the show -- as "not recognizably left-wing or right-wing, it's not really political at all."
'Uniquely powerful'
Despite the criticism he engenders, Fox News backs Carlson at all costs.
The network's lawyers argued in a 2020 slander lawsuit that viewers knew to treat material on his show with skepticism -- something not borne out by the many people interacting with and spreading his content online.
The father of four seems impervious to criticism, saying in an appearance on "The Rubin Report" talk show: "You should only care about the opinions of people who care about you."
It is a lesson learned from what he has called his "weird childhood," marked by the departure of his artist mother when he was only six years old. She moved to France and never saw her children again.
Carlson was raised by his journalist father and followed in his footsteps after unsuccessfully trying to join the CIA.
The road to fame was long: Carlson previously worked at CNN and even found himself temporarily unemployed around his 40th birthday.
But Mercieca says he is now "uniquely powerful."
In evidence of Carlson's influence, Republican Ted Cruz willingly subjected himself to a dressing down on the Fox host's show in January after being widely criticized by conservatives for describing the January 6, 2021 riot at the US Capitol as a "violent terrorist attack."
Despite the political influence he wields, Carlson -- who says he has never owned a television -- lives far from the heart of the United States government, in a rural corner of Maine, where he usually records his show.
Will politics be the next step? For a time, there were rumors that he could parlay his fame into a 2024 run for the presidency.
Carlson dismissed the idea with a laugh on conservative podcast "Ruthless" in January.
"I'm a talk show host; I enjoy it," he said.
© 2022 AFP
L'Humanité
Olivier Dussopt : le casseur de la fonction publique au ministère du travail
ActuSocialiste dans un passé lointain, l’ancien ministre et député ardéchois qui s’est échiné à casser les protections des agents publics durant le premier quinquennat devrait s’attaquer à la retraite et à l’Assurance chômage.
Stéphane GuérardCeux qui croyaient encore à la promesse d’Emmanuel Macron de mettre fin à ses méthodes autoritaires d’exercice du pouvoir voient la nomination d’Olivier Dussopt dissiper leurs derniers espoirs. Le natif d’Annonay (Ardèche) est l’homme de la loi de « transformation de la fonction publique » du premier quinquennat qui a cassé méthodiquement les spécificités des services publics, pour les convertir vers les méthodes du privé.
A l’image d’Elisabeth Borne, son appartenance à la « gauche » n’est qu’un lointain souvenir dont seuls, peut-être, Benoit Hamon ou Martine Aubry se souviennent pour avoir un temps vu ce jeune militant les soutenir.
La lubie de Macron de casser « les statuts »
Mais le député de Nord-Ardèche, qui met son mandat en jeu lors des prochaines législatives, a su jouer des vents. Porte-parole de Manuel Valls lors de la « primaire citoyenne » de 2017, il sait, une fois élu à l’Assemblée, taire immédiatement ses critiques à l’encontre du projet de réforme des retraites Delevoy-Philippe et des Ordonnances Macron cassant le code du travail, pour prendre la roue d’Edouard Philippe.
Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactionsNommé secrétaire d’Etat à Bercy le 24 novembre 2017, il s’attelle sans retenue à la conception de la réforme de la fonction publique qui doit répondre à la lubie de Macron de casser « les statuts ».
Dans cette loi adoptée le 6 août 2019, le recours aux contractuels (embauchés hors statut d’agent public, donc de manière précaire) est encouragé pour les trois fonctions publiques. Le texte adapte plusieurs mesures des Ordonnances Macron : les « contrats de chantier » si précaires, la casse des instances de dialogue social et la disparition des CHSCT avec la création d’une instance unique, le « comité social d’administration ». En cas d’externalisation d’un service, il instaure un « détachement » automatique vers le privé ou l’établissement public reprenant l’activité. La possibilité de rupture conventionnelle est aussi adaptée du privé. Il s’attaque enfin au temps de travail en l’allongeant à 35 heures effectives, suscitant une mobilisation de plusieurs mois des agents territoriaux, privés des aménagements liés à la pénibilité de leurs tâches, ainsi que de maires communistes.
Trois réformes emblématiques du second quinquennat
C’est a priori à ce héraut de la casse des droits des agents publics, qui s’est ensuite, sous Castex, acquitté avec zèle au ministère des Comptes publics de flécher l’argent public vers les entreprises, que revient la tâche de conduire trois des réformes emblématiques du second quinquennat. Celle des retraites avec l’allongement de l’âge légal de départ de 62 ans à 65 ans. Celle de l’Assurance chômage, deuxième épisode, visant à réduire encore plus l’accès aux droits. Celle de la transformation de Pôle emploi en un « France Travail » non encore identifié. Les travailleurs n’ont donc pas grand-chose de positif à attendre de lui. Même pas un coup de pouce du SMIC.
olivier dussoptréforme des retraitesfonction publiqueréforme assurance-chômage L'Humanité
Bruno Le Maire garde le paquebot Bercy
ActuAdoré des patrons et des fortunés, Bruno Le Maire demeure ministre de l’Économie, des Finances, de la souveraineté industrielle et de la souveraineté numérique.
Clotilde MathieuLe capitaine de Bercy rempile. Valeure sûre des patrons qui l’avaient acclamé lors de l’université d’été du Medef en septembre dernier pour son « quoi qu’il en coûte », ses soutiens « sur mesure » et son plan «France Relance» 1 et 2 à 130 milliards d’euros; adoré aussi des plus fortunés pour sa réforme de l’ISF, sa flat tax et ses baisses d’impôts, l’ex républicain Bruno le Maire est devenu, au moment où la conjoncture économique s’assombrit, un ministre incontournable pour la Macronie. Cité en premier par Alexis Kolher, secrétaire général de l’Élysée, au moment d’égrainer les membres du gouvernement Borne, il est l’un des piliers de ce nouvel exécutif. Celui qui rêvait de Matignon se contentera du ministère de l’économie et des Finances, jouant désormais le record de longévité à ce poste détenu par Valéry Giscard d’Estaing. Il aura à ses côté Gabriel Attal, ex-porte-parole du gouvernement Castex qui devient ministre délégué aux comptes publics. Sa reconduction n’a pas surpris. Lui-même, ce mardi, au lendemain de la nomination d’Élisabeth Borne, se disait « très serein » sur son avenir.
Énarque, il fait ses classes, auprès de Dominique de Villepin, à partir de 2003. Au quai d’Orsay, il prend la plume, avec à son actif la rédaction du célèbre discours de l’ONU du 14 février 2003 contre la guerre en Irak. Il est ensuite promu ministre de l’agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire, sous François Fillon. À son palmarès, Bruno le Maire a aussi marqué la vie politique en gagnant le prix de l’humour en politique en 2016, pour sa modestie légendaire, après avoir lâché dans les colonnes du Point que son « intelligence était un obstacle ».
Bruno le Maire est un pur produit du système, formé à devenir ministre. Il est aussi un pur libéral, pratiquant à merveille le concept de « socialisation des pertes et privatisation des profits ». Il a ainsi refusé de créer une taxe spéciale covid sur les 137 milliards d’euros de super-profits des entreprises du CAC 40 en 2021, alors que les entreprises avaient touché au total 206 milliards d’euros à la fin mars 2021, selon les chiffres de vie-publique. Nommé ministre de la souveraineté industrielle, le voilà avec le dossier brûlant de Vallourec qui s’apprête à licencier 320 personnes et fermer une usine à Saint-Saulve après avoir bénéficié de plus d’un milliard d’euros d’aides publiques est un autre exemple. Il sera d’ailleurs attendu au tournant.
Après un quinquennat à tenir le carnet de chèques, Bruno le Maire sera celui des sacrifices si une majorité macronienne prend place à l’Assemblée nationale. Durant la présidentielle, il n’a pas hésité à annoncer la possibilité d’un recours au 49-3 pour la mise en place de la retraite à 65 ans. Avec une inflation frôlant les 5 % qui devrait continuer de grimper, le prochain dossier qui l’attend sera la « loi pouvoir d’achat » attendue en juillet lors du projet de loi de finances rectificatif (PLFR). L’Élysée a affirmé que celle-ci sera « exceptionnelle ». Emmanuel Macron a promis l’indexation des retraites sur l’inflation et peut-être des prestations sociales comme le RSA, la prime d’activité, l’allocation aux adultes handicapés ou encore les allocations familiales. Mais les contours de ce plan sont encore bien flous et les salariés risquent d’être les grands oubliés. Pour rappel, en cinq ans, aucun coup de pouce au Smic n’est venu agrémenter le bulletin de paie des Français.
Gouvernement Bornebruno le maire France24 - Monde
En images : chaleur extrême en Inde et au Pakistan
Publié le : 19/05/2022 - 19:00Modifié le : 19/05/2022 - 19:58
Laura MOUSSET
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L’Inde et le Pakistan sont victimes d’une vague de chaleur extrême qui dure depuis deux mois. Les températures y sont infernales et dépassent les 50 °C dans certaines régions. Conséquence : les habitants suffoquent – certains d'entre eux devant même se faire hospitaliser –, l’eau manque, tout comme l'électricité. Les animaux, eux aussi, sont frappés par la chaleur record. Tour d’horizon en images.
France24 - Monde
Tom Cruise : le jour où il a cru mourir
Publié le : 19/05/2022 - 18:30Modifié le : 19/05/2022 - 18:47
Nina MASSON
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C'est l’événement cette année à Cannes, la star la plus attendue sur le tapis rouge pour cette 75e édition du Festival de Cannes. L'acteur américain Tom Cruise est venu présenter "Top Gun : Maverick", la suite du film culte sorti en 1986. À cette occasion, il a donné une master class lors de laquelle il est revenu sur son goût pour l'aventure, qui l'a finalement mené au cinéma.
L'Humanité
Ryanair condamné pour travail dissimulé
ActuLa décision de la Cour d’appel de Paris vient donner de l’allant aux salariés des compagnies low cost qui se sont mobilisés ces dernières semaines contre le dumping social de leurs employeurs.
Stéphane GuérardMême si l’affaire remonte à treize ans, son dénouement fait du bien aux salariés des compagnies à bas coûts en lutte depuis des semaines pour leurs salaires et leurs droits. Le syndicat national des pilotes de lignes (SNPL) a ainsi salué ce jeudi la décision de la cour d’appel de Paris confirmant la condamnation de Ryanair à 200 000 euros d’amende et 7,5 millions de dommages et intérêts pour travail dissimulé sur sa base de Marignane. La compagnie irlandaise était poursuivie pour avoir employé 127 salariés sous contrat irlandais entre 2007 et 2010, s’évitant ainsi de verser des cotisations sociales en France.
Les griefs à l’encontre de Ryanair et reconnus par la Cour d’appel sont longs comme un bras. «Travail dissimulé pour 127 salariés, prêt de main-d’œuvre illicite, emploi illégal de personnels navigants professionnels par défaut d’affiliation à la CRPNPAC (Caisse de Retraite du Personnel Navigant Professionnel de l’Aéronautique Civile) et entraves à l’exercice du droit syndical, à la constitution et la libre désignation des membres du comité d’entreprise, à la libre désignation des délégués du personnel, sur la période concernée, soit de 2007 à 2010», souligne le SNPL. Cerise sur le gâteau, la haute juridiction ajoute des peines d’affichage de cette condamnation sur les portes du terminal 2 de l’aéroport Marseille Provence et de sa publication dans plusieurs journaux.
La compagnie avait déjà été condamnée en octobre 2014 à la même peine par la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Mais la compagnie irlandaise s’était pourvue en cassation et, en 2018, la Cour de cassation avait annulé cette condamnation et ordonné un nouveau procès en appel pour des raisons juridiques complexes, relatives à des certificats européens dits E101 établissant l’affiliation des salariés concernés au régime de sécurité sociale irlandais. La défense de Ryanair avait fait valoir que sa base de Marseille-Marignane n’était pas un établissement pérenne mais seulement un lieu d’embarquement et de débarquement de ses passagers.
La cour d’appel de Paris a retenu «les fausses déclarations de résidence des salariés» pour établir l’obtention frauduleuse de ces certificats E101, selon le SNPL. Certains salariés étaient en effet déclarés à l’adresse du siège social de Ryanair en Irlande alors que leur contrat de travail mentionnait une adresse française.
Même si le transporteur aérien a annoncé qu’il avait formulé un pourvoi, ce jugement est une étape importante. «Cette décision est très importante, car elle condamne les agissements frauduleux de Ryanair tout en reconnaissant les préjudices lourds causés aux personnels navigants et aux organismes français», a souligné le SNPL. FO, auquel est affilié le SNPNC – un syndicat qui représente les hôtesses et stewards —, s’est réjouie de cette décision qui «ne fait que confirmer» ce qu’il dénonce depuis longtemps : «La libéralisation du secteur du transport aérien au profit d’entreprises prédatrices qui détournent le droit».
Dans une procédure distincte, Ryanair est mise en examen pour travail dissimulé concernant les années 2011 à 2014. Sur cette période, l’Urssaf a chiffré à plus de 6,8 millions d’euros le montant des cotisations éludées par la compagnie du fait de la non-affiliation des personnels de sa base marseillaise aux régimes de protection sociale française.
transport aérienryanairdroit du travailtravail dissimulé France24 - Monde
Roumanie : sauvés de l’euthanasie, des chiens cherchent une nouvelle vie en France
Publié le : 19/05/2022 - 12:39Modifié le : 19/05/2022 - 12:51
Mandi HESHMATI
En Roumanie, depuis 2013, la loi autorise l’euthanasie de tout chien errant déposé en fourrière et non réclamé après 14 jours. Cette décision a été prise après la mort d’un enfant, mordu par un canidé. La capitale Bucarest est désormais complètement vidée de ses chiens errants. Beaucoup de Roumains voient ces animaux comme des nuisibles : il y a donc très peu d’adoptions dans le pays. Alors depuis 2014, l’association Remember me recueille des chiens roumains dans son refuge, et les fait adopter à l’étranger, principalement en France.
L'Humanité
100 000 mercis
ChroniqueArthur HayÇa fait bizarre de le dire, mais il faut bien le faire : j’arrête ma carrière de livreur à vélo à la fin du mois. Six ans que je pédale. D’après mes calculs cela représente plus de 100 000 km dans les rues de Bordeaux ! On commence à bien connaître la ville à ce niveau-là, et ceux qui roulent dessus aussi. Mon premier jour à Deliveroo, mon pneu de vélo acheté à 50 euros sur Leboncoin explose avant de recevoir ma première livraison, je ne savais pas comment le réparer. Comme beaucoup, j’avais pris ce job parce que je ne trouvais pas d’emploi ailleurs et c’était le temps de trouver autre chose. Plus de 2000 jours plus tard, j’ai eu le temps d’apprendre à changer mes chambres à air, mais aussi d’autres choses. Par exemple la coorganisation d’un mouvement de lutte qui aura dépassé les frontières, qui aura vu des centaines de livreurs lever fièrement la tête face à ceux qui les exploitent pendant des grèves mémorables. Ce serait trop long de faire un résumé de ces quelques années de syndicalisme au sein des plateformes d’exploitation que sont Deliveroo, Uber et consorts. Ce serait trop long de décrire les débuts avec Coopcycle, d’expliquer la réussite de ces bénévoles et livreurs engagés à montrer l’autre monde du travail possible. À la fin du mois, je quitte donc la coopérative Coursiers bordelais, montée avec l’envie de se battre contre nos anciens employeurs il y a quatre ans. Je suis le dernier cofondateur à partir. Nous réussissons donc le pari du début, créer une entreprise démocratique qui se transmet de livreurs à livreurs se formant entre eux, sans patron ni hiérarchie.
Il y a de l’espoir à avoir quand on voit partout dans le monde des livreurs qui s’organisent dans un contexte de nature peu propice au syndicalisme. La communauté de livreurs dépasse largement les frontières et la barrière de la langue. Chaque action, chaque mouvement de grève est l’occasion d’un soutien de camarades d’autres pays. En ce moment, ce sont des livreurs à Dubaï qui organisent un mouvement de grève. Le tout se fait dans un pays où une action de grève est légalement répréhensible. Bien sûr les victoires sont difficiles à obtenir, mais le message est clair : les travailleurs de plateformes ne se laisseront pas faire. Il y a de l’espoir.
Avant de partir, il me faut dire bravo à tous mes collègues qui ne baissent pas les bras, et un grand merci à tous ceux qui nous soutiennent depuis des années. On nous imaginait perdants d’avance, défaitiste ou résignés. Aujourd’hui, si le rapport de forces peut s’inverser en faveur des travailleurs, c’est grâce à la volonté extraordinaire de gens qui ont su montrer que, tant qu’ils seront là, le rêve de docilité numérique totale imaginé par quelques chefs d’entreprise de la Silicon Valley ne se réalisera pas. Nous ne serons jamais des bêtes de somme inexorablement condamnées à une vie de tâcherons au service du monde capitaliste qui nous méprise. C’est décidé, nous serons les travailleurs sans droits qui ont fait échouer l’ubérisation du travail.
la chronique d'arthur hayUbérisation du travail France24 - Monde
Fact or fake : le locataire de l'Élysée est-il à la tête de l'Union Européenne ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:31
La France a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022. Mais cette présidence ne signifie pas pour autant que le chef d'État français dirige l'Union Européenne. Notre équipe a fait le point sur le fonctionnement des institutions européennes pour clarifier les fonctions de chacun et démêler le vrai du faux.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Macron 2 : une impulsion pour les Européens ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:05
Caroline DE CAMARET
Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l'annonce des résultats des élections présidentielles françaises. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l'UE.
Du point de vue des européens, une victoire d'une candidate d'extrême droite, Marine le Pen, représentait un danger existentiel pour la construction européenne. La France, pays fondateur, deuxième économie de l'Union, et locomotive des 27, ne peut avancer sans son engagement. Cinq ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quel regard nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ?
Émission préparée par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
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Elles sont l'avenir de l'Europe
Publié le : 08/04/2022 - 12:46
Xavier CHEMISSEUR
Céline SCHMITT
Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?
Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.
Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
>> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"
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Présidence française de l'UE
Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens
présidence française de l'UE
Conférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens
La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois
New York Times - World
Free Ambulances in Mogadishu, Thanks to This Determined Dentist
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Dismayed that victims of the incessant violence in Somalia’s capital were being rolled to hospitals on wooden carts and in wheelbarrows, a dentist decided to do something about it.
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By Abdi Latif Dahir
MOGADISHU, Somalia — On the way to and from his dental clinic every day, Dr. Abdulkadir Abdirahman Adan was appalled by an all-too-common sight: severely injured and dead Somalis being transported to hospitals in wooden hand carts or wheelbarrows.
This was in 2006 in Somalia’s capital, Mogadishu, when government troops, bolstered by Ethiopian forces, were engaged in a brutal war with Islamist fighters that saw thousands of people killed and many more mutilated in the violence.
Dr. Adan, who had just returned to the city from studying abroad and had opened his dental practice in the city’s largest open air market, felt powerless to end the bloodshed. But he thought he could do something to help still-living victims get treatment faster and make sure the dead were handled with dignity.
“I asked myself, ‘How can I help my people?’” Dr. Adan said recently in an interview at his office.
His first step was modest: He rented a minibus, painted blue and white in the color of Somalia’s flag, and paid its owners a few dollars a day to carry the injured to safety. People would call Dr. Adan or the bus owners on their cellphones to direct them to those in need of aid.
But this approach could help only a handful of victims each day, and the city’s violence was only intensifying.
“I thought the situation would get better, but it kept getting worse,” he said.
So within months, Dr. Adan poured all his savings — about $2,400 — into buying a van, with some additional funding coming from a campaign he ran urging university students to donate $1 to save a life.
And so began Aamin Ambulance: the first and still the only free ambulance service operating in the capital of over three million people.
Sixteen years later, Aamin Ambulance — “Aamin” means “trust” in Somali — now has a fleet of 22 ambulances and a team of 48 drivers, nurses, paramedics, radio operators and security officers.
“Anyone who is in need of an ambulance, 24/7, we are here,” said Dr. Adan, 48. “And it is free.”
Since Aamin Ambulance was founded, there have been few periods of extended peace in Mogadishu, with Al Shabab, the Somali terrorist group affiliated with Al Qaeda, continuing to carry out frequent attacks. While its deadliest came in 2017 — a double truck bombing that killed 587 people — the group remains a constant threat. Just this week, President Biden authorized the deployment of hundreds of U.S. troops to the country on a counterterrorism mission.
The Aamin Ambulance workers are often among the first to arrive at the scene of an attack, often just minutes after a bomb blast.
“We almost always reach before the police come,” Dr. Adan said.
This has meant that Dr. Adan and his team are often the first call for journalists looking to verify the number of casualties and to help fact-check what transpired at the scene of the attack.
But this speed also puts the team at risk: The Shabab will sometimes detonate a second bomb in the area of an attack, specifically meant to target those arriving to help.
Abdulkadir Abdullahi, a nurse with Aamin, has experienced this type of explosion while evacuating casualties, with the windows of the ambulance he was in once shattering from a blast as he prepared to leave a scene. “Just when you think it is safe, it turns out that it isn’t,” Mr. Abdullahi said.
Responding to terrorist attacks is hardly the service’s only mission. It also transports sick children, mothers in labor, accident victims and anyone else in need of urgent care. Through its 999 hotline, the team fields a minimum of three dozen calls a day.
It also engages in public health campaigns, including educating people about Covid-19 and providing first-aid training.
Despite recent progress on some fronts, the health sector remains weak in Somalia. There are few public hospitals, and receiving treatment at private facilities is expensive and out of reach for many.
The coronavirus pandemic underscored how vulnerable Somalia’s health infrastructure is, with medical workers facing long working hours and lacking protective gear.
Mogadishu is particularly vulnerable to infectious diseases, with many residents living in cramped settlements with unsanitary conditions. Tens of thousands of displaced people, many of them with unvaccinated and malnourished children, continue to flock to the city, presenting a growing health challenge for the authorities, who must depend on private groups to deliver the services the government can’t.
“This is why the work that Aamin Ambulance does is indispensable,” said Mohamed Adow, the director of health at the Benadir Regional Administration, which oversees Mogadishu. “We need more of them.”
Dr. Adan is not alone in his civic engagement. His work is among many citizen-led initiatives that have sprung up across Somalia since its central government disintegrated in 1991.
For decades, this Horn of Africa nation has been caught between factional wars and terrorism, with successive weak governments unable to fully secure the country or provide key services. But through it all, Somalis have cobbled together some basic services: building schools and universities, establishing thriving telecommunication and banking services, collecting garbage, building streets and even rehabilitating child soldiers.
“People were the ones who made their own development, their own progress,” Dr. Adan said.
While Dr. Adan and his team have been exposed to the grisly aftermath of many attacks, the twin truck blasts on Oct. 14, 2017, at a busy intersection in Mogadishu still stand out, with nearly 600 killed and 316 injured.
“It was something that is not good to remember,” Dr. Adan said.
On that afternoon, he was about five minutes away from the bombing and immediately rushed there to meet his team. “Lots of people were crying, dying, bleeding,” he remembered. “It was highly disastrous. It is still like a nightmare in our mind.”
But the horrific attack brought much-needed recognition of the ambulance service, among both Somalis and international donors.
Nimo Mohamed was one of the many Somalis who rushed to the scene of the explosion that day to help. What she saw — burned body parts, mangled vehicles, collapsed buildings — shocked her, but also made her determined to do what she could to improve life in the capital.
She soon volunteered with Aamin and pursued a degree in nursing and midwifery.
“Our people need help,” said Ms. Mohamed, now a nurse and trained ambulance driver with Aamin.
In the days after the attack, a crowdfunding campaign for Aamin drew contributions from the Somali supermodel Iman and the British rock band Coldplay. Abdi Addow, a Somali-Swede, said he helped launch the campaign because he was both moved and surprised that Aamin provided such a public service for free.
In Somalia, he said, “Everyone is focused on his own benefit, of making profit out of the poverty and the chaotic systems.” But with Aamin Ambulance, he added, “They are the ones that always have the courage to help other people.”
Dr. Adan said he picked up the spirit of volunteerism and generosity to others from his grandfather, a religious scholar. Dr. Adan’s father taught the Quran and other religious subjects, and his mother ran a small shop.
Years after finishing high school in the capital, he left Somalia at the turn of the century to study dentistry at Peshawar Medical College in Pakistan. While there, he said, he was inspired by the example of Abdul Sattar Edhi, who had begun Pakistan’s largest ambulance service.
Dr. Adan’s work has not brought him the universal good will of the country’s authorities, with some questioning if the speed with which his team arrives at attack scenes means they were tipped off in advance. Other officials have expressed suspicions about how he’s able to afford running the service.
Dr. Adan dismissed the idea of getting any early attack warnings and said he funds the ambulances through income from his own dental practice, along with support from local companies, the United Nations and other nongovernmental organizations.
Aamin’s workers face harassment and even beatings by security forces, who regularly deny them access to pass roadblocks when carrying injured people.
“Security forces put a gun in your mouth and threaten you,” said Ali Mohamed, an ambulance driver with Aamin for 14 years. In its decade and a half of operation, three Aamin staff members have died on the job as a result of gunshots or accidents.
So far, the service has not received any threats from the Shabab, Dr. Adan said.
His future ambitions are to offer a free hospice and mortuary service in Mogadishu and to expand the ambulance service beyond the capital, eventually catering to the entire country.
“Somalia and Somalis deserve better,” he said.
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In South Korea, Biden Seeks to Rebuild Economic Ties Across Asia
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The president plans to unveil a new regional economic framework, but some in the region wonder whether it will be an empty exercise.
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By Zolan Kanno-Youngs and Peter Baker
PYEONGTAEK, South Korea — When President Biden arrived on his inaugural mission to Asia on Friday, the first place he headed from the airplane was not a government hall or embassy or even a military base, but a sprawling superconductor factory that represented the real battleground of a 21st-century struggle for influence in the region.
The choice of destination to begin a five-day trip to South Korea and Japan underscored the challenges of Mr. Biden’s effort to rebuild American ties to a region where longtime allies have grown uncertain about Washington’s commitments amid anti-trade sentiment at home, while China has expanded its dominance in the economic arena.
The president hopes to lure countries back into the American orbit despite his predecessor Donald J. Trump’s decision five years ago to abandon a far-reaching trade pact known as the Trans-Pacific Partnership — but not by rejoining the economic bloc, even though it was negotiated by the Obama administration that he served as vice president. Instead, under pressure from his liberal base at home, Mr. Biden plans to offer a far less sweeping multinational economic structure that has some in the region skeptical about what it will add up to.
Mr. Biden will formally unveil the Indo-Pacific Economic Framework on Monday in Tokyo, bringing together many of the same countries from the trade partnership to coordinate policies on energy, supply chains and other issues, but without the market access or tariff reductions that powered the original partnership. Eager for American leadership to counter China, a number of countries in the region plan to sign up and hail the new alignment but privately have expressed concern that it may be an empty exercise.
The framework is essentially “a new packaging of existing Biden administration priorities in this economic policy area,” said Scott A. Snyder, the director of U.S.-Korea policy at the Council on Foreign Relations. “And whether or not it really takes off depends on whether partners believe that there’s enough there there to justify being engaged.”
Mr. Snyder added that he thought South Korea, for one, was taking seriously the Biden administration’s commitment to invest in the region. “I think they’re believing,” he said. “And we’ll see whether they’re whistling past the graveyard.”
But even Mr. Biden’s own ambassador to Japan, Rahm Emanuel, acknowledged the uncertainty in the region over the new economic framework. Countries want to know, “what is it we are signing up for?” he told reporters in Tokyo on Thursday. Is this an alternative to the Trans-Pacific Partnership? “Yes and no,” he said.
Understand the Supply Chain Crisis
The framework is not a traditional free trade agreement but instead an architecture for negotiation to address four major areas: supply chains, the digital economy, clean energy transformation and investments in infrastructure. Jake Sullivan, the president’s national security adviser, said it would be “a big deal” and a “significant milestone” for relations with the region.
“When you hear some of the, ‘Well, we don’t quite know. We’re not sure because it doesn’t look like things have looked before,’ I say, ‘Just you wait,’” he told reporters on Air Force One as it made its way across the Pacific. “Because I think this is going to be the new model of economic arrangement that will set the terms and rules of the road for trade and technology and supply chains for the 21st century.”
Mr. Sullivan said there will be “a significant roster of countries” joining the framework when Mr. Biden kicks it off on Monday, but administration officials have not identified which countries. Japan, which has signaled that it would rather the United States rejoin the Trans-Pacific Partnership, will nonetheless embrace the new framework as the best it can get at the moment, as will South Korea. Singapore, Thailand and the Philippines have indicated interest in joining, while India and Indonesia have expressed some reservations.
Prime Minister Pham Minh Chinh of Vietnam said this month that it was still not clear what the new framework would mean in concrete terms. “We are ready to work alongside the U.S. to discuss, to further clarify what these pillars entail,” he said at a forum held by the Center for Strategic and International Studies.
The Financial Times reported that the administration had diluted the language of the organizing statement to entice more countries to join. Some countries are concerned that the United States will force labor and environmental standards on them without the trade-offs of better trading terms, which are off the table because of liberal opposition within Mr. Biden’s party.
“There’s a reason that the original T.P.P. was derailed,” Senator Elizabeth Warren, Democrat of Massachusetts, said at a hearing last month. “It would have off-shored more jobs to countries that use child labor and prison labor and pay workers almost nothing. Let me be clear: The I.P.E.F. cannot be T.P.P. 2.0.”
Mr. Emanuel said the administration would describe the new framework process as a “consultation to negotiation,” as he put it. “We have to have an approach that respects countries where they are,” he said. “Meaning where Japan is or where Australia is, is not necessarily where Vietnam or Thailand or the Philippines are.”
Moreover, he said, the administration wanted a framework that could survive beyond Mr. Biden’s presidency, unlike the Trans-Pacific Partnership. “We have an interest in saying we are still a player in the Pacific, and China has an interest in saying the U.S. is on its way out,” Mr. Emanuel said.
Mr. Biden’s visit to the Samsung semiconductor facility immediately after disembarking from Air Force One served as a reminder of how critical the region is to his immediate priority of unsnarling the supply chain problems that have hurt American consumers back home.
Shortly after landing at Osan Air Base, Mr. Biden joined President Yoon Suk-yeol of South Korea at the plant, praising it as a model for the type of manufacturing that the United States desperately needs to head off soaring inflation and to compete with China’s growing economic dominance.
“This is an auspicious start to my visit, because it’s emblematic of the future cooperation and innovation that our nations can and must build together,” Mr. Biden said, noting that Samsung will invest $17 billion to build a similar plant in Taylor, Texas.
“Our two nations work together to make the best, most advanced technology in the world,” Mr. Biden added, surrounded by monitors showing Samsung employees listening to his remarks. “And this factory is proof of that, and that gives both the Republic of Korea and the United States a competitive edge in the global economy if we can keep our supply chains resilient, reliable and secure.”
While demand for products containing semiconductors increased by 17 percent from 2019 to 2021, there has not been a comparable increase in supply, partly because of pandemic-related disruptions. As a result, automobile prices have skyrocketed and the need for more chips is likely to increase as 5G technology and electric vehicles become more widespread.
The United States already faces an “alarming” shortage of the semiconductors, Gina Raimondo, Mr. Biden’s commerce secretary, warned this year, adding that the crisis had contributed to the highest level of inflation in roughly 40 years.
How the Supply Chain Crisis Unfolded
The pandemic sparked the problem. The highly intricate and interconnected global supply chain is in upheaval. Much of the crisis can be traced to the outbreak of Covid-19, which triggered an economic slowdown, mass layoffs and a halt to production. Here’s what happened next:
A reduction in shipping. With fewer goods being made and fewer people with paychecks to spend at the start of the pandemic, manufacturers and shipping companies assumed that demand would drop sharply. But that proved to be a mistake, as demand for some items would surge.
Demand for protective gear spiked. In early 2020, the entire planet suddenly needed surgical masks and gowns. Most of these goods were made in China. As Chinese factories ramped up production, cargo vessels began delivering gear around the globe.
Then, a shipping container shortage. Shipping containers piled up in many parts of the world after they were emptied. The result was a shortage of containers in the one country that needed them the most: China, where factories would begin pumping out goods in record volumes.
Demand for durable goods increased. The pandemic shifted Americans’ spending from eating out and attending events to office furniture, electronics and kitchen appliances – mostly purchased online. The spending was also encouraged by government stimulus programs.
Strained supply chains. Factory goods swiftly overwhelmed U.S. ports. Swelling orders further outstripped the availability of shipping containers, and the cost of shipping a container from Shanghai to Los Angeles skyrocketed tenfold.
Labor shortages. Businesses across the economy, meanwhile, struggled to hire workers, including the truck drivers needed to haul cargo to warehouses. Even as employers resorted to lifting wages, labor shortages persisted, worsening the scarcity of goods.
Component shortages. Shortages of one thing turned into shortages of others. A dearth of computer chips, for example, forced major automakers to slash production, while even delaying the manufacture of medical devices.
A lasting problem. Businesses and consumers reacted to shortages by ordering earlier and extra, especially ahead of the holidays, but that has placed more strain on the system. These issues are a key factor in rising inflation and are likely to last through 2022 — if not longer.
The soaring consumer prices have helped to drive down approval ratings for Mr. Biden, who has seized on global supply-chain problems to urge Congress to pass proposed legislation that would provide $52 billion in grants and subsidies for semiconductor makers and $45 billion in grants and loans to support supply-chain resilience and American manufacturing.
The Samsung stop was just one effort to encourage Asian allies to invest in the United States. On Sunday, Mr. Biden will join the chairman of Hyundai to celebrate the South Korean company’s decision to invest in a new electric vehicle and battery manufacturing facility in Savannah, Ga.
With questions hanging over his economic strategy in Asia and a manufacturing bill stuck in Congress, Mr. Biden is seeking a helpful partner in South Korea, said Daniel Russel, a vice president at the Asia Society who was assistant secretary of state for Asia in the Obama administration.
“I think that the relationship, which is already quite strong, can flourish,” Mr. Russel said. “There’s a strong convergence of views between the Biden team and the Yoon team on security policy, including concerns about China, the need for global cooperation and working together on semiconductors and trade.”
Mr. Yoon, a conservative politician and a former prosecutor, is one of the leaders in the region who has welcomed the Biden administration’s traditional approach to foreign policy after the chaotic Trump years. Soon after Mr. Yoon was elected in March, he sent a delegation of senior advisers to Washington to build ties with the Biden administration.
Sue Mi Terry, director of the Asia program at the Wilson Center in Washington, said she expected Mr. Biden and Mr. Yoon to have natural chemistry. “While President Yoon has a stern image as a former prosecutor, he is actually folksy, middle class and down to earth — just like the ‘ordinary Joe’ in the White House,” she said.
The Yoon administration has coordinated with U.S. officials on sanctions against Russia and agreed to abide by export controls on critical technologies. Although South Korea remains a major buyer of Russian oil, it has signaled that it is trying to reduce those purchases. According to people familiar with his thinking, Mr. Yoon is also seeking to identify which supply chains can be moved out of China for greater economic security.
Zolan Kanno-Youngs reported from Pyeongtaek, South Korea, and Peter Baker from Seoul. Edward Wong contributed reporting from Washington, and Motoko Rich from Tokyo.
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France24 - World
Rio's urban gardens produce healthy food for the poor
Issued on: 21/05/2022 - 03:30Modified: 21/05/2022 - 03:29
Rio de Janeiro (AFP) – Gun-toting youths watch over a street in a Rio de Janeiro slum hit hard by drug trafficking, but walk a bit further and this rough area also boasts the largest urban vegetable garden in Latin America.
This success story is unfolding in a favela called Manguinhos in the north of Rio, and thrives as the rest of the country frets over rampant inflation and worries over Russian fertilizer, a major concern for Brazil's powerful agriculture sector.
The first seed was planted in late 2013 on a parcel of land known then as "crackolandia" because it was home to so many drug addicts.
And little by little it has established itself and come to be respected in a neighborhood where drug traffickers are in charge.
These days the garden feeds some 800 families a month with produce that is pesticide free and affordable, two features that do not always go hand in hand.
"Why do poor people have to be doomed to eating poisoned food? My goal is to stop organic food from just being for the elite," Julio Cesar Barros, one of the managers of the garden, told AFP, alluding to high priced fruit and vegetables sold in wealthy neighborhoods like Copacabana and Ipanema.
The Manguinhos garden is one of 56 in Rio that Barros launched with city authorities in 2006. And it has been praised by an international agreement called the Milan Urban Food Policy Pact as one of the best such systems in the world.
This particular garden is the size of four football fields and every month it produces 2.5 tons of yuca, carrots, onions, cabbage and other vegetables.
Half is sold to families for an average of two reales (40 US cents) per kilo and the rest is donated to orphanages and shelters.
A way out of drugs and crime
Wearing a cap to ward off the hot sun, Dione Enedina Da Silva, 73, crouches down and rips up weeds growing among the rows of vegetable plants.
"The garden changed everything for me: the way I lived, the way I ate," this woman with 10 grandchildren and many great grandchildren said. "Before I barely had money to buy carrots and onions."
Da Silva is one of 25 employees of the garden, who are paid with revenue from sales. She used to work cleaning hospitals, but other workers at the garden were involved in drugs and crime in the slum and had a grim future, said Barros.
That is the case of a 40 year old employee who prefers not to give his name or details of his past.
"Working here is therapy. I come every day, rain or shine. I am not leaving," he said.
He is now proud of what he does and says his work means his 11 year old daughter eats good, healthy food.
Obesity vs. education
"Food education here is awful," said Barros. Indeed, the rate of obesity among people over age 20 rose from 12.2 percent to 26.8 percent from 2002 to 2019, according to government statistics.
"What happens if a child arrives home with a vegetable they planted at school? Education changes and the child begins to influence the parents to eat better," said Barros, whose projects also features gardens at schools.
"Eating healthy is important but food is not always affordable," said Alesandra Almeira, 39, a slum resident who shops at the Manguinhos garden every week.
Barros said the quality of the produce from these gardens is drawing the attention of health-oriented restaurants in Rio, who have started buying at community projects.
"I have a problem: is the food no longer going to be for those who need it and go back to the rich? We have to figure out a way to resolve this."
In the meantime, Barros's project is going full steam ahead.
The Rio city government has announced plans to expand a garden in the Parque de Madureira area of the city to make it almost four times the size of Manguinhos. Officials said that would make it the world's largest urban garden.
© 2022 AFP
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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In Hungary, Cheap Russian Oil Fuels Right-Wing Culture Wars
Prime Minister Viktor Orban has resisted a proposed E.U. embargo of Russian oil, saying it would devastate his country’s economy, but it would also cut off a source of funds for his political allies.
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By Andrew Higgins and Benjamin Novak
BUDAPEST — Prime Minister Viktor Orban of Hungary has fiercely resisted a proposed European embargo of Russian oil, saying it would devastate his country’s economy. Other potential casualties of such a ban would be things close to his heart: his populist campaign promises, and a financial gravy train for culture warriors in Europe and in the United States.
Both have been fueled by Hungary’s profits from Russian crude. Gorged with cash thanks to cheap supplies of Russian oil and gas, the Hungarian energy conglomerate MOL — one of the Central European nation’s biggest and most profitable companies — last month announced it would pay dividends of $652 million to its shareholders.
More than $65 million of that will go to a privately managed education foundation that last year hosted the Fox News host Tucker Carlson at a festival of right-wing pundits in Hungary. It has also provided stipends and fellowships to conservative Americans and Europeans looking for a safe haven from what they bemoan as the spread of “cancel culture” back home.
Some of them featured this week at the first Hungarian edition of the Conservative Political Action Conference, or CPAC, a gathering of the right wing of American politics. The event, at which Mr. Orban gave the keynote speech, opened in Budapest on Thursday under the slogan “God, Homeland, Family.”
Hungary has for years served as a beacon for foreign conservatives who admire Mr. Orban’s hostility to immigrants, L.G.B.T.Q. rights, George Soros and liberals in general. Russia’s invasion of Ukraine, however, has put severe strain on that role, stirring anger among some conservatives about Mr. Orban’s cozying up to the Kremlin.
It has also threatened to strain Mr. Orban’s pact with voters, who gave his Fidesz party a landslide victory in elections last month on the promise that, thanks to cheap energy from Russia, gas and utility prices would not skyrocket as has happened elsewhere in Europe.
A steady supply of Russian energy has become such a central part of Mr. Orban’s economic and political model that ending it “is a red line for him,” said Andras Biro-Nagy, founder and director of Policy Solutions, a Budapest research group. “Russian oil and gas are absolutely vital to his whole scheme.”
This dependence has alarmed even some of his foreign fans who have taken up paid positions at Mathias Corvinus Collegium, known as M.C.C., the education foundation that benefits from the Hungarian energy company’s business with Russia. The foundation holds a 10 percent stake in MOL, which relies heavily on deliveries of Russian oil to feed its main refinery southwest of Budapest and another one it owns in Slovakia.
“I am very unhappy about the Hungarian position vis-à-vis Russia broadly speaking, and specifically about energy,” said Daniel Pipes, a conservative American scholar awarded a paid “senior fellowship” by the foundation. “At the same time, I am very positive about the Hungarian stance on immigration,” he said. “So I’m ambivalent. I dislike the Russia policy and I do like the immigration policy.”
Also unhappy is Poland, whose governing party, Law and Justice, shares Mr. Orban’s hostility to liberals but has been infuriated by his dogged resistance to efforts by the European Union to ban Russian oil, his refusal to let arms destined for Ukraine pass through Hungary and his failure to condemn Russia’s president, Vladimir V. Putin.
Worried that the Hungarian energy company is too beholden to Russia, the Polish Senate passed a resolution in March blocking a deal with Poland’s state-owned energy company that would have allowed MOL to acquire more than 400 Polish gas stations.
Bogdan Borusewicz, the opposition senator who initiated the move, said in an interview in Gdansk, the site of a big Polish refinery, that the war in Ukraine had made it dangerous to let a Hungarian company dependent on Russia into his country’s market.
“You could debate about this before the war,” he said, “but now it is impossible to have any illusions” about the loyalties of Mr. Orban, whom he described as “Putin’s most important ally in the E.U.” For the MOL conglomerate, he said, “cooperation with Russia is a crucial part of its business and even its survival.”
MOL declined interview requests but, in public statements, has stressed the difficulty and expense of shifting to non-Russian oil. Its Danube Refinery, south of Budapest, invested heavily over eight years to accommodate crude from other countries, which is generally more expensive, but it still depends on Russia for 65 percent of its needs.
Reporting a big jump in profits, the Hungarian company warned in its annual financial report this spring that it was exposed to Russia through a minority stake in a small Russian oil company, BaiTex, and by “the physical flow of crude oil through the transportation system in Russia and Ukraine.” That flow, it noted, had not “to date” been restricted.
Since then, the executive arm of the European Union has sought to cut it off entirely.
Doing that, said Tamas Pletser, an oil and gas analyst with Este Bank in Budapest, would be a severe blow. MOL, he said, has profited until now from a widening price difference between European Brent and the cheaper Russian crude.
“They make an additional $10 million per day on this current situation, which is based on the Russian supply and Russia’s invasion of Ukraine,” Mr. Pletser said.
Many millions of dollars have gone to the Mathias Corvinus Collegium and two other nominally independent foundations, which together hold 30.49 percent of the energy company and are its biggest shareholders. The shares used to be held by the state, but Mr. Orban two years ago gifted them, along with other valuable assets, to the foundations as part of what he said was an effort to overhaul education but which critics called legalized theft. The chairman of M.C.C. is Balazs Orban, who is also the prime minister’s political director (though not a relation).
Zoltan Szalai, the foundation’s general director, acknowledged in an interview, “This year, MOL has been very good to us.” The dividend money M.C.C. received this year from MOL is more than double its annual budget.
Mr. Szalai said his foundation should be able to cope with a decline in energy company profits if Mr. Orban loses his fight to keep Russian crude flowing. “We are thinking in the long term, and MOL is a very good and serious company,” Mr. Szalai said.
When it comes to banning Russian oil, “it is not true that Hungary does not have a choice,” said Piotr Wozniak, Poland’s economy minister in a previous Law and Justice government and longtime energy executive. “It will not be cheap or easy but it is not impossible.”
But, he added, “The question is whether Hungary wants to make this choice.”
Making that choice particularly difficult is Mr. Orban’s vote-winning promise last month to keep energy prices in check through government-imposed price caps.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Russia’s punishment of Finland. Russia will cut natural gas supplies to Finland on May 21, according to Finland’s state energy provider. Russia said that it was suspending the supply because Finland had failed to comply with its demand to make payments in rubles. Finland has also submitted an application to join NATO, angering Russia.
Support for Ukraine. The Group of 7 economic powers agreed to provide nearly $20 billion to support Ukraine’s economy over the coming months.The U.S. Senate overwhelmingly approved a $40 billion aid package for Ukraine, bringing the total American investment in the war to $54 billion in just over two months.
In southeast Ukraine. Fresh from its triumph over the last armed Ukrainian resistance in Mariupol, Russia appeared to be laying the groundwork for annexing swaths of southeast Ukraine. Officials have already moved to introduce the ruble currency, install proxy politicians in local governments and cut the population off from Ukrainian broadcasts.
NATO’s expansion. Turkey’s president, Recep Tayyip Erdogan, said he was determined to “say no to Finland and Sweden’s NATO membership,” though he is willing to continue talking to European leaders. He has pointed to the two nations’ stance toward Kurdish militant groups he regards as terrorist organizations as a reason for his objections.
Shortly before the Ukraine invasion, Mr. Orban traveled to Moscow to meet Mr. Putin, securing assurances that Hungary could count on supplies of Russian natural gas.
Moscow last month abruptly cut off deliveries to Poland and Bulgaria but is still supplying Hungary. Any suspension, either by Russia or as a result of Western sanctions, would force Hungary to buy more expensive supplies on the market.
Giving the keynote address at CPAC on Thursday, Mr. Orban mentioned the war in Ukraine, calling Russia the aggressor, but mostly focused on advising conservatives how to succeed politically. “The first point,” he said, “is that we must play by our own rules.”
Mr. Carlson, the Fox News host who has taken Russia’s side in its war with Ukraine, sent a brief video message of support for the conference.
Most speakers avoided the issue of Ukraine, though one, Gavin Wax, a conservative commentator from New York, complained about tens of billions of dollars spent supporting Ukraine and “nonstop media propaganda pushing for World War III” with Russia.
The main organizer of the event is the Center for Fundamental Rights, a Hungarian outfit funded by the government that says it is fighting to repel the “relentless attack” on “Judeo-Christian culture, patriotism, sovereignty, the family, the created nature of man and woman and our commitment to life.”
The center initially said it was working on CPAC’s Budapest event with the Mathias Corvinus Collegium. The foundation, however, denied helping to organize CPAC, though it said it supported its aims.
Mr. Szalai, the M.C.C. general director, denied his foundation pushed any political agenda, saying in an interview that its mission was to promote “classic common sense.”
“To say we are far right is not fair,” he added.
Mr. Orban’s critics say that M.C.C. has established itself as what Mr. Biro-Nagy of Policy Solutions calls “one of the crown jewels of Orban’s mission to create a conservative, cultural hegemony.”
Among the foreign culture warriors listed by the Mathias Corvinus Collegium among the “guest instructors” this year was Rod Dreher, an American writer who has praised Hungary’s hard-line stance against Muslim immigrants.
Mr. Dreher said he was “not in the least bothered” that M.C.C. benefited from Russian oil. He said his own pay, however, came from another Hungarian government-funded entity.
“I deplore Russia’s invasion, and hope Ukraine prevails, but I don’t share this horror of Russia and ties to Russia that the ruling class in the U.S. and Western Europe do,” he said.
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Canada celebrates political icon 'Hurricane Hazel', aged 101
Issued on: 21/05/2022 - 03:30Modified: 21/05/2022 - 03:28
Toronto (Canada) (AFP) – Hazel McCallion, 101, was recently reappointed to the board of Canada's largest airport as she forges ahead with a career that has included being a city mayor for 36 years and playing professional hockey.
Her tenacity earned her the nickname "Hurricane Hazel."
"I don't know how it came about (that) they call me 'Hurricane Hazel,'" she said in an interview with AFP at a Mississauga, Ontario exhibit celebrating her life, adding with a boisterous laugh: "I know I move quickly."
And nothing seems to stop her. Throughout her long life, she says she followed the mantra: work hard and be prepared.
"Hard work never killed anybody, my mother told me that," she said. "If you want to go anywhere you have to work hard."
Born in 1921, in Port Daniel, Quebec, Hazel is the youngest of five children. Her father worked in the fishing industry while her mother was a nurse.
She left the family farm at age 16 to continue her education, before taking up secretarial work during the Second World War at a Montreal engineering firm.
She also played on a professional women's hockey team for two seasons, losing two teeth while earning Can$5 (US$4) per match, which she described as "a princely sum in those days."
In 1951, she married Sam McCallion with whom she had three children.
"She wasn't always there, but she was there when she needed to be," recalled her son Peter McCallion, describing her as a "wonderful" grandmother to her only granddaughter.
'Feel that you're contributing'
Inspired by former Ottawa mayor Charlotte Whitton -- the first female mayor of a major Canadian city -- and Margaret Thatcher, she entered politics in the 1960s.
In 1978, she won the mayoralty of Mississauga on the shores of Lake Ontario, neighbouring Toronto -- helped at the polls by her refusal to be baited by her opponent's sexist remarks during the campaign.
Today, she spurns questions on gender and politics. "It has not been difficult at all. I have been supported by men both in business and in politics," she said, adding that she's been "fortunate."
McCallion has left an indelible mark on Mississauga, which has dramatically changed over the past decades as it grew to become Canada's seventh largest city.
She had been in office only a few months when a train carrying toxic chemicals derailed in a populated area of the city, and erupted in flames.
McCallion gained a national profile for managing the mass evacuation of 220,000 residents, in which nobody died or was seriously injured.
"To live a happy life you have to be very positive and you have to feel that you're contributing. You can't think of 'me' all the time," she says, explaining her commitment to public service.
She would be re-elected 11 more times to lead the city of Mississauga, making her one of Canada's longest serving mayors.
According to Tom Urbaniak, author of a book on Mississauga under her watch, her longevity in politics is due to her strong personality and accessibility, but also "her down-to-Earth populism" and outspokenness.
"Hazel McCallion leans towards conservatism but she is extremely pragmatic," said the Cape Breton University professor, who noted her support for political parties of all stripes.
The self-described "builder" was voted most popular mayor, before retiring three years later at age 93.
A stamp collector, McCallion says she enjoys gardening and making videos for charitable causes, and keeps up with the news, wearing a yellow and blue ribbon on her lapel to show support for Ukraine at war.
"I've lived one hundred years and I've never felt so negative about what is happening in the world today," she laments. "It's very disturbing."
© 2022 AFP
BBC
Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'
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The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.
The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.
But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.
New York Times - World
‘Wagatha Christie’ Case Offers a Riveting Peek Into Celebrity Culture
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Libel proceedings in London have laid bare the personal lives of two British celebrities in a legal whodunit for the social media age. And it wasn’t just the tabloids that became obsessed with the feud.
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By Isabella Kwai
LONDON — A candid window into the glamorous world of English soccer, and an exposé of the machinations of back-stabbing celebrities. A phone lost to the sea, along with the evidence it supposedly contained. And a legal whodunit with powerhouse lawyers dissecting private WhatsApp messages in open court as tears flowed on the witness stand.
These were some of the gossip-fueling facets of a libel case contested by the wives of two famous English soccer players that drew to a close on Thursday. The proceedings, focused on an Instagram feud between the two women, have riveted Britain over the past week, with establishment news media and tabloids alike breathlessly covering each revelation, and photographers competing for shots of celebrities arriving outside the London courtroom.
The judge in the case will later rule on whether one of the women, Coleen Rooney, defamed the other, Rebekah Vardy, in social media posts that accused Ms. Vardy of leaking Ms. Rooney’s personal information to The Sun newspaper.
Tabloid coverage of the wives and girlfriends of soccer players (widely known in Britain by the acronym WAG) is intense, and both women have leveraged their exposure to build huge social media followings and achieve some fame in their own right as media personalities. Both took the stand during the case, clad in an array of designer clothes (dissected by the media for hidden messaging).
The widespread curiosity in the proceedings should surprise nobody, said Adrian Bingham, a professor of modern British history at the University of Sheffield who has studied media and gender issues. “The essence of a good story remains the same,” he said, noting the “healthy lashings of sex and deceit and money and glory” in the case.
“We don’t know how the plot ends, so this is exciting,” he added. “Who did do it? Who is going to be found guilty?”
The public sparring between the two women began in October 2019 after Ms. Rooney disclosed online that a follower on her private Instagram account had been leaking information to a tabloid newspaper. She had a suspicion who the leaker was, she added, explaining that she had engineered a sting operation in which she gradually limited her followers to just one account — Ms. Vardy’s — and then posted false stories to see if they would show up in the news media.
Ms. Rooney said that the stories were indeed picked up, and she revealed the findings of her investigation in an online statement accusing Ms. Vardy of leaking them. Ms. Rooney’s apparent sleuthing skills led to the case becoming known as the “Wagatha Christie” affair — playing off the WAG acronym and the name of the detective novelist Agatha Christie.
When asked in court by Ms. Vardy’s lawyer what she had intended to achieve with her online statement, Ms. Rooney said: “I wasn’t achieving anything; what I wanted was to stop the person who was leaking my private information to The Sun.”
“This was my last resort,” she added.
Ms. Vardy has denied being behind the leaks and said that multiple people had access to her account. As a result of Ms. Rooney’s post, she said, she received verbal abuse from the public while pregnant, including threats against the child she was carrying.
“I have been called a leaker, and it’s not nice,” Ms. Vardy said during the hearing.
In 2020, Ms. Vardy began libel proceedings against Ms. Rooney, and, because the two women were unable to reach a settlement, the case went to trial — an unusual and costly process that will have racked up millions of pounds in legal fees, according to lawyers’ estimates.
With such vast sums at stake and the private lives of the rich and famous on full view in court, the feud quickly entranced large sections of the British public.
Even the more serious news outlets, which would normally ignore such a celebrity spat, have found a way into the story by analyzing the broader implications of widespread social media use, Professor Bingham said.
“There is a legitimacy to talking about this because it’s in a courtroom and it raises genuinely serious issues of privacy,” he noted.
And for the tabloids, the case was a feeding frenzy. Athalie Matthews, a London-based lawyer who specializes in defamation, said the personal details that emerged in court effectively blew “the personal lives of both parties wide open in a way that the press can report on with complete impunity.”
Interest was so high that attendees spilled into an overflow room at the London courtroom. Juicy revelations and verbal jabs from lawyers were blogged live by journalists and summarized by news outlets as diverse as the BBC and The Daily Mail — though by Thursday, journalists waiting outside the courtroom seemed ready for the trial’s end.
Ms. Rooney and her husband, the former England soccer captain Wayne Rooney, had been experiencing marital tensions, it was revealed in one session. WhatsApp messages between Ms. Vardy and her agent, Caroline Watt, disparaged Ms. Rooney and discussed leaking stories about other people in exchange for payment, the court also heard. And a phone potentially containing relevant WhatsApp messages was accidentally dropped by Ms. Watt into the North Sea, Ms. Vardy’s lawyer said — a mishap that Ms. Rooney’s lawyer, David Sherborne, said appeared to be a case of concealing evidence.
“The story is fishy indeed, no pun intended,” Mr. Sherborne said.
Ms. Vardy acknowledged that Ms. Watt could have passed information about Ms. Rooney to The Sun newspaper, but Ms. Vardy’s lawyers argued that there was insufficient evidence that Ms. Vardy herself was responsible for any leaks. They have also said that Ms. Watt is ill and therefore not able to provide testimony.
Ms. Vardy “has obviously made mistakes — she trusted someone that she shouldn’t have,” her lawyer, Hugh Tomlinson, said on Thursday. But he called accusations of her deleting evidence “conspiracy theories.”
If Ms. Vardy wins the libel case, the damages awarded are likely to be in the tens of thousands of pounds, according to legal experts, with Ms. Rooney probably having to pay her rival’s legal fees. If Ms. Rooney wins, Ms. Vardy will be left with the bill for the fees and could face a counter case for infringement of privacy, Ms. Matthews, the defamation lawyer, said.
“The trial is not going to change the image of libel as the preserve of the rich,” Ms. Matthews added, noting that few people had the money to risk on such legal proceedings.
But, Ms. Matthews said, it might cause people to reconsider before posting material that could cause serious harm to someone’s reputation.
Regardless of the outcome, the case has highlighted the tensions inherent between the desire for privacy and the price of fame. “This is what tabloid culture is all about and we’re just seeing a new iteration of this in a social media age,” Professor Bingham said.
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Valeurs Actuelles
Burkini : le maire de Fréjus compte “l’interdire explicitement” après la “dérive” anti-laïque de Piolle
« Nous devons avoir le courage de nous opposer fermement aux dérives islamistes. » Le maire de Fréjus ne compte pas attendre que la même situation arrive dans sa ville. À Grenoble, le maire Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Éric Piolle, a récemment autorisé le port du burkini dans certaines piscines municipales de la commune du Rhône-Alpes. Un fait qui a scandalisé autant à droite qu’à gauche. Et le maire de Fréjus, David Rachline, ne compte pas voir le phénomène s’étendre dans la ville varoise. Comme le rapporte Nice-Matin, vendredi 20 mai, le vice-président du Rassemblement national (RN) souhaite donc « interdire explicitement » ce maillot de bain islamique dans les piscines de Fréjus.
Un renforcement des règles
Dans un communiqué dont se font l’écho nos confrères, David Rachline a en effet confirmé son intention : « J’ai décidé, en tant que maire de Fréjus, garant de l’hygiène comme de la sécurité publique, de modifier les arrêtés correspondants pour y préciser explicitement l’interdiction du burkini. » Et ce, même si le règlement impose déjà le respect des « règles d’hygiène et de sécurité qui ne permettent pas le port du burkini », a-t-il rappelé.
« Une provocation électoraliste »
Pour l’édile de Fréjus, le choix d’Éric Piolle serait bel et bien une « dérive » allant « à l’encontre de notre principe républicain fondamental de laïcité ». Ce serait également « une provocation électoraliste à ressort communautariste », a-t-il déploré, comme le relaie Nice-Matin. Une manœuvre mise en place par « la gauche radicale qui joue avec le feu dans un pays meurtri par le terrorisme », a encore déclaré David Rachline. L’autorisation de ce vêtement « menace » même la « cohésion de notre société, déjà mise à mal par cinq ans de macronisme ». Enfin, David Rachline saurait déjà de quoi l’avenir sera fait : « L’islamisme politique se servira de ce qu’il considère comme une victoire pour tenter de l’imposer partout, avant de demander encore et toujours davantage de dérogation à nos principes républicains et aux droits fondamentaux des femmes. »
Fréjus : les dernières actualités
France24 - World
Who is France's new Prime Minister Elisabeth Borne?
Issued on: 16/05/2022 - 19:16Modified: 16/05/2022 - 19:18
NEWS WIRES
French President Emmanuel Macron picked Labour Minister Elisabeth Borne as his new prime minister on Monday as he prepares for legislative elections in June — only the second time in 30 years that a woman has got the job.
Earlier in the day, Prime Minister Jean Castex handed in his resignation, paving the way for a cabinet overhaul after Macron's re-election in April.
Macron, who needs to show he has heard the frustrations of voters expressed by low turnout and big support for the far right and far left, has been looking for a premier with green and social policy credentials.
Such a profile could help counter the challenge mounted by hard-left veteran Jean-Luc Melenchon who achieved a strong third place in the presidential election, giving him the opportunity to rally a broad coalition of left-leaning parties in the June 12-19 parliamentary vote.
Borne, 61, will be the first woman named as prime minister since Edith Cresson briefly occupied the office during the presidency of Socialist leader Francois Mitterrand in the early 1990s.
"It was really time there was another woman (in that position) and I know Mrs Borne is a remarkable person with a lot of experience...I think it is a very good choice," Cresson told BFM television.
A soft-spoken career bureaucrat who served numerous Socialist Party ministers before joining Macron's government, Borne had a brief stint as environment minister in 2019 when she pushed through bicycle-friendly policies.
She then took charge of the Labour Ministry and oversaw negotiations with unions that resulted in a cut to unemployment benefits for some job seekers.
On her watch, unemployment fell to its lowest level in 15 years and youth unemployment to its lowest level in 40 years.
Borne's deep inside knowledge of the workings of the state will help Macron push through more difficult reforms. She will be tasked with staring down France's muscular unions to oversee his most contested election pledge: raising the retirement age.
"Mrs Borne is against raising minimum wages and for retiring at 65. Here we go for a new season of social mistreatment," Melenchon said on Twitter.
A discreet technocrat who has never run for public office, Borne burnished her credentials as a steely negotiator against the trade unions during Macron's first term.
As transport minister in 2017, she held out against weeks of strikes and demonstrations to end a generous pension and benefits system for SNCF railway workers.
"She is a real workaholic, someone who can push on until 3 in the morning and be back again at 7 a.m.," a former Borne staffer said.
(REUTERS)
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FRENCH POLITICS
France’s new PM Elisabeth Borne dedicates nomination ‘to all little girls’
Inauguration
Macron vows to build ‘stronger France’ during second term as president
Macron to be inaugurated for second term filled with challenges
Valeurs Actuelles
Suisse : un Français accusé d’avoir inventé une agression raciste
Les faits remontent à la nuit du 17 au 18 janvier dernier. Ce soir-là, alors qu’il promenait son berger allemand dans un jardin public de Neufchatel (Suisse), un jeune serveur français de 28 ans était agressé par une bande de jeunes. Ces derniers, qui s’exprimaient en allemand, l’avaient immobilisé dans le jardin public, avant de le rouer de coups en imitant les cris d’un singe. Ils avaient finalement entrepris de lui graver une croix gammée, à l’aide d’un cutter, sur la joue. Quelques mois après ce glaçant récit et une première enquête, la justice suisse a finalement ouvert une nouvelle procédure contre… le jeune serveur, rapporte Le Matin, vendredi 20 mai.
En réalité, l’intégralité des faits rapportés par le serveur se sont avérés faux. « Il n’était ni entré ni sorti de chez lui, aux heures qu’il avait indiquées », détaille le procureur général Pierre Aubert. La police avait assez rapidement douté du récit livré par le jeune homme – qui s’était d’ailleurs contenté de raconter sa mésaventure sur Instagram, obtenant une très forte résonance, sans porter plainte. A l’époque, les forces de l’ordre avaient donc dû le contacter, avant qu’il ne se décide à porter plainte contre X.
Des détails curieux
« Certains détails semblaient curieux », se souvient Pierre Aubert. « Un cutter produit des plaies plus nettes, rarement uniformément profondes. Là, on dirait que la croix gammée a été grattée », indiquait par exemple, à l’époque, Yvan Perrin, ancien inspecteur de police. Finalement, l’enquête menée par les forces de l’ordre avait révélé que le jeune serveur « portait déjà les marques en question sur la joue plusieurs heures avant le moment auquel il disait avoir été assailli ».
Lors du procès, rapporte Le Matin, il a malgré tout maintenu sa version des faits. Rien, cependant, n’a pu faire changer d’avis la justice de Neufchatel : la procédure a été classée, et une autre a été ouverte à l’encontre du serveur, pour « induction de la justice en erreur ». Il a également reçu l’ordre de payer tous les frais engagés depuis sa plainte.
France24 - World
New French PM Elisabeth Borne faces mountain of economic challenges
Issued on: 17/05/2022 - 11:23
Elisabeth Borne has been appointed France's new prime minister. The former transport, ecology and labour minister faces numerous challenges, with the most pressing priority being helping French households with the soaring cost of living. She will also need to tackle the thorny issue of pension reform as well as steer the country through a major energy transition. Plus, Moscow residents display mixed feelings after US fast food giant McDonald's announces it's pulling out of Russia for good.
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Valeurs Actuelles
Occitanie : le gendarme qui avait prétendu avoir été agressé au couteau a menti
Le parquet de Toulouse vient de requalifier les faits en « dénonciation de délit imaginaire ». Il y a une semaine, le vendredi 12 novembre, ce même parquet avait pourtant ouvert une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Le lancement d’un tel dossier faisait suite au témoignage d’un gendarme de 54 ans. Selon les dires de ce dernier, un homme avait tenté de l’agresser au couteau au sein de sa caserne de Villefranche-de-Lauragais, dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 novembre. Pour se défaire de son agresseur, le gendarme avait été obligé de sortir son arme de service et de faire feu à deux reprises, provoquant la fuite de son agresseur.
Tout était faux ?
Le problème, rapporte France Bleu, c’est que le militaire aurait tout inventé. L’enquête menée par la section de recherches de la gendarmerie de Toulouse semble, en effet, avoir rassemblé plusieurs éléments mettant en doute les déclarations du gendarme. Placé en garde à vue le mercredi 17 novembre à 8 h 30, le cinquantenaire aurait « inventé une agression qui n’a jamais eu lieu », a déclaré le procureur de la République dans un communiqué. Le principal concerné, mis en examen jeudi, risque jusqu’à six mois de prison et 7 500 euros d’amende pour « dénonciation de délit imaginaire ». Une peine qui pourrait être aggravée s’il venait à être également condamné pour « dégradation de biens publics » – des dégâts vraisemblablement causés par les deux coups de feu précités, et qui peuvent être punis jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Selon le parquet de Toulouse, de telles élucubrations pourraient être causées par « la fragilité psychologique du militaire ».
Haute-Garonne : les dernières actualités
BBC
Australia election 2022: Cost of living worries voters
By Phil MercerBBC News, Sydney
Across Australia household budgets are being tightly squeezed, with the cost of living soaring to an eye-watering 21 year high.
Rising prices will be a pivotal concern for voters as they head to the polls on Saturday.
Although not surging as high as in other countries at 5.1%, Australia's inflation rate is outstripping wage growth (2.3%) meaning people have less money in their pockets every month.
In the Sydney suburb of Lakemba, 12 kilometres (seven miles) from the centre of the nation's biggest city, almost everyone I meet is worried about the rising cost of rent, food, fuel, and other essentials.
"I am a single mum with two kids. The childcare - everything - is very expensive. (It is) stressful sometimes," says Diana, who lives nearby.
Meanwhile, at a busy grocery shop she runs on the main street, Summer Hamze is organising deliveries. She tells me that many of her customers can barely keep up with the price rises she's forced to pass on from her suppliers.
"With the inflation, actually, we do need the government to get that under control because it is out of control," she tells the BBC. "It is just rising and rising and rising, and people are getting really scared these days."
Given inflation is largely being driven by market forces such as higher global shipping and energy prices, in Lakemba, opinion is divided over how much can be done by the next government.
"It is in their hands, because they know the economic factors, everything," says one man. "So, they know how to handle the situation."
Whereas another passer-by disagreed.
"Nah, I don't think anyone can do anything," he says. "Even if they change the government, I don't think anything will happen because the banks will do their thing."
Earlier this month, Australia's Reserve Bank (RBA) increased interest rates (by 0.25% to 0.35%) for the first time in more than 11 years - the first hike in the middle of an election campaign since 2007.
Rates were held at historic lows during the Covid-19 pandemic in a bid to encourage Australians to keep spending. But as inflation surges and the economic recovery post-Covid gets underway, the RBA is applying the brakes to stop the economy overheating. It is making money more expensive to borrow.
More interest rate increases are expected in the months ahead. That's good for savers, but it's estimated that 300,000 Australians could default on their mortgages as repayments increase.
So, whichever candidate wins the election at the weekend they will have to navigate choppy economic waters.
Scott Morrison, the prime minister, whose centre-right coalition has been in power for almost a decade, has slammed his main challenger, opposition candidate, Anthony Albanese, as a "loose unit" on the economy
"It is like he just unzips his head and let's everything fall on the table. That is no way to run an economy," thundered Mr Morrison.
In response, Labor leader Anthony Albanese said the Australian economy was "crying out for leadership and reform" but was getting neither from the current administration. Mr Albanese wants an increase to the minimum wage of at least 5.1%, to keep pace with inflation.
Almost two-thirds of Australians say reducing the cost-of-living should be the top priority for the next government, according to recent analysis.
Professor Nicholas Biddle from the Australian National University (ANU) says rising prices were "high on the minds" of many voters of various political persuasions.
"This outranks all other major policy considerations," he says. "Interestingly, we found this was a view held by people who said they would vote for Labor, for people who said they would vote for (Scott Morrison's) Coalition and for those who weren't planning on voting for either party".
Fixing Australia's nursing home system for older people and strengthening the nation's economy were the other top priorities among more than 3,500 voters surveyed by the ANU.
Key economic decisions have been outsourced to independent bodies (such as the RBA, which sets official interest rates), or are dictated by the demand and supply of goods and services, both in Australia and overseas.
But the national government does wield considerable influence on the fate of the economy through its tax and spending policies, for example. Massive wage subsidies and other stimulus measures during the darkest days of the pandemic did protect jobs and businesses in Australia.
However, with three-year parliamentary terms in Canberra, some academics argue that federal politicians can be distracted by almost constant electioneering and exaggerate their control over the economy.
"One of the problems Australia has is its short parliaments, which means they are almost perpetually in this cycle of gathering votes.
"If a government is always worrying about the political cycle then when do they have time to knuckle down and really get things done," says Michelle Baddeley, a professor of economics at the University of Technology, Sydney.
"I think, yes, there is a bit of claiming more ground than they really can control," she says. "The reality is a bit of a mixture because certainly, and Covid illustrated this pretty well, governments can do a lot in terms of spending money to generate employment in the short-term."
Australia has a small, open economy that thrives on confidence.
And ultimately, it's individuals that collectively power an economy, but governments with vision are able to foster enterprise, innovation, and prosperity.
"There is a lot of catching up to do in terms of growth, in terms of opportunity, and, indeed government can set the pace," explains Peter Khoury, from the NRMA, a large motoring and transport company.
"As long as there is confidence in the economy and in the strength of the economy, Australian entrepreneurs and businesses will invest."
"Economically speaking, Australia will come out of Covid better than most countries. So, you don't want to miss that opportunity," he adds.
Australians voters will soon decide who they trust to help steer their country through the recovery - and beyond - for the next three years.
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BBC
EU reveals its plans to stop using Russian gas
By Jonah FisherEnvironment Correspondent
The European Commission has given more details on how it plans to end Europe's dependence on Russian fossil fuels.
Russia supplies 40% of the EU's natural gas and 27% of its imported oil. The EU sends the country roughly €400 billion a year in return.
Now the EU plans to speed up its shift to green energy but says it must also invest in pipelines in other countries.
It has been accused of helping fund the war in Ukraine through its use of Russian energy.
The REPowerEU strategy was first announced in March with the stated aim of reducing Russian gas imports by two thirds in 2022.
Rising energy costs have also put financial pressure on consumers and businesses in Europe now facing higher bills.
The updated proposals outline not just how the EU plans to negotiate both the immediate gas crisis, but also deliver on promises to completely wean itself off Russian energy by 2030.
The strategy focuses on three key topic areas. Improving energy efficiency, expanding the use of renewable energy and securing non-Russian suppliers of oil and gas.
"We are taking our ambition to yet another level," European Commission President Ursula von der Leyen said as she presented the update at a briefing in Brussels, Belgium.
The REPowerEU plan is estimated to cost €210 billion (£178 billion) over the next five years.
Energy Saving
The Commission report highlights energy saving as the "cheapest, safest and cleanest" way to reduce dependence on Russian fuel.
It wants to improve how buildings of insulated, as well as encourage consumers to be more aware of energy use.
It also plans to speed up the transition from fossil fuel burning boilers to electric heat pumps (a device that absorbs heat from the air, ground or water around a building)
Plans to reduce energy consumption in the EU have also made more ambitious, from the original plan of a 9% cut to 13% cut by 2030.
More green energy
The bloc has earmarked €113 billion for a "massive scale up in renewables" and new hydrogen infrastructure.
New EU legislation is being proposed to make it easier to build solar and wind farms.
"Whenever we talk about rapid deployment of renewables, there is an elephant in the room- getting a permit," said Frans Timmermans, vice president of the European Commission.
"It might take as long as nine years for wind and up to four years for solar projects, so this is time that we do not have and we have to speed things up," he added.
The Commission has proposed specially designated "go-to" areas where permission can be given in just one year. Certain new buildings could also be required to have solar panels installed on the roof.
The EU target for renewable energy has also been more raised. The goal is for green energy to provide 45% of energy needs by 2030, up from 40%.
More gas and oil infrastructure
Even if they are fast-tracked in special zones, new wind and solar plants will still take time.
To quickly diversify from Russian fossil fuels, the EU is investing up to €12 billion in pipelines and Liquified Natural Gas (LNG) terminals to improve access to gas and oil from other countries including Egypt, Israel and Nigeria.
Some environmental groups have criticised the news. Instead they want to see a decisive break with fossil fuels.
"The European Commission's latest strategy gives with one hand and takes with the other," said Eilidh Robb, an anti-fossil fuels campaigner at Friends of the Earth.
"So-called REPowerEU contains useful and necessary strides towards renewable solutions but it simultaneously enables almost 50 fossil fuel infrastructure projects and expansions," she added.
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France24 - World
Hunger-striking baker Stéphane Ravacley’s latest campaign is to become French MP
Issued on: 13/05/2022 - 17:01
After working as a baker for decades, Stéphane Ravacley won fame in France for going on a hunger strike to stop the deportation of his Guinean apprentice – then for organising a humanitarian convoy for Ukraine. Now he hopes to enter politics in June’s parliamentary elections, running for his local constituency in eastern France.
French legislative elections © FRANCE 24
Ravacley has been living a double life for several weeks. He starts living the first one in the middle of the night when he puts on his baker’s outfit and gets cracking with the job he’s been doing for 35 years. Ravacley then starts living his second life in the late afternoon, when he starts campaigning in the 2nd constituency of his native area Doubs in eastern France.
“I sleep in the afternoon, then around 5pm I set off with my team for a meeting of some sort,” explained Ravacley, an independent candidate aligned with France’s Green Party in its new alliance with the Socialists, Communists and hard-left France Unbowed in the June 12 and 19 parliamentary elections.
Over the past few decades, nothing suggested that this farmer’s son from a small village in eastern France would enter politics.
But Ravacley was transformed by his fight to prevent the deportation of his young apprentice Laye Fodé Traoré, a Guinean orphan who had come to France illegally.
Despite his fragile health, Ravacley launched an 11-day hunger strike in January 2021 to fight for the regularisation of his protégé’s status. Ravacley lost eight kilos and felt quite unwell – but his campaign grabbed the attention of the media and won the sympathy of part of the French population.
“At the start, I thought the authorities would get in touch with me to sort the situation out,” he recounted. “But no – they waited 11 days. And it was this resounding silence from the government that really changed me. I wasn’t the same after that.”
‘Kafkaesque’
Traoré was eventually regularised on January 14. After that Ravacley launched Patrons Solidaires, a lobbying group for businesspeople whose employees are affected by the fact that unaccompanied children who come to France are threatened with deportation as soon as they turn 18.
At the impetus of Socialist Senator Jérôme Durain, Ravacley is working on a bill that would allow apprentices to stay in France for another year after their 18th birthday – a proposal the upper chamber rejected in October.
“If we want to make things happen, we’ve got to get involved in politics ourselves,” Ravacley said.
>> Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
If Ravacley is elected next month, his overriding priority will be to promote the integration of young illegal immigrants in France who want to work. “We protect them while they’re children, then we try and expel them once they are 18, although they’re working for companies that need labour – this happens a lot!” Ravacley said.
Earlier this year, Ravacley then captured public attention by sending a colossal amount of goods to help feed the Ukrainian population after Russia invaded on February 24.
“My other fight,” Ravaclay continued, “is practical and pragmatic environmentalism. I come from a farming background and I know the challenges it faces. I’m all for Europe – but at the same time we’ve got to protect our farmers.”
In addition to these policy goals, Ravacley wants to change the makeup of France’s National Assembly, which contains very few MPs from working-class backgrounds.
Ravacley is being trained as a politician by the Academy of Future Leaders, an organisation set up by NGO founder Alice Barbe to train a new generation of politicians. The baker thinks this is a great opportunity – saying he wants to “continue learning” throughout his life.
However, Ravacley will face a mighty challenge in trying to get a parliamentary seat. France’s legislative elections have repeatedly swept the (re)elected president’s supporters to a majority on the coattails of their Élysée Palace victory. Accordingly, analysts expect President Emmanuel Macron’s party to come out on top.
The Greens have allied with the Socialists, Communists and Jean-Luc Mélenchon’s extreme-left France Unbowed for the parliamentary election campaign. But the presidential election showed that France’s left-wing voting bloc is smaller than the centre-right vote concentrated behind Macron and the far-right voting bloc concentrated behind Marine Le Pen and her National Rally party.
Ravacley hopes to be elected as an independent MP sitting with the Greens, as the closest party to his politics.
He faces Éric Alauzet, the incumbent MP for Macron’s Renaissance party, who won big in the constituency in 2017. But the baker’s confidence is unfaltering: “I’m going to be elected,” he said.
This article was translated from the original in French.
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Historic coalition marks changing of the guard for French left ahead of legislative elections
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France’s conservatives torn over Macron’s ‘siren call’ before parliamentary polls
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Prison de Dunkerque : un détenu tente de prendre en otage des membres du personnel pénitentiaire
Un incident a eu lieu à la maison d’arrêt de Dunkerque. Dans la matinée du vendredi 20 mai, un détenu a tenté de prendre en otage deux membres du personnel pénitentiaire de l’établissement situé dans le Pas-de-Calais. L’homme a toutefois pu être maîtrisé et placé en garde à vue rapidement, rapporte BFM Grand Littoral.
Des plaintes déposées
C’est donc en début de matinée vers 8 h 30, vendredi, qu’un prisonnier a essayé de prendre en otage une adjointe administrative et une infirmière de l’établissement pénitentiaire. Armé d’une lame, le détenu a réussi à bloquer la porte de l’infirmerie avec une armoire. Néanmoins, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que quatre à cinq surveillants pénitentiaires n’interviennent et maîtrisent l’homme. Deux gardiens ont toutefois été légèrement blessés durant l’interpellation. L’individu a par la suite été placé en garde à vue, informe BFM Grand Littoral. Selon les informations de la chaîne locale, les deux femmes ont quant à elles porté plainte.
Une prison en sous-effectif
Plus tard dans la matinée, le sous-préfet de Dunkerque et le directeur inter-régional se sont rendus sur place pour rencontrer le personnel et les deux victimes de la tentative de prise d’otage, indique BFM Grand Littoral. Ce vendredi, seulement sept surveillants travaillaient à la maison d’arrêt. Des sous-effectifs que déplore la CGT Pénitentiaire de Dunkerque. Le syndicat demande un renforcement du nombre de personnel, notamment trois à quatre agents supplémentaires. À l’heure actuelle, la prison compte 33 gardiens pour près de 120 détenus.
Pas-de-Calais : les dernières actualités
France24 - World
Explainer: How do France's legislative elections work?
Issued on: 11/05/2022 - 10:14
Aude MAZOUE
Close on the heels of April's presidential vote, French voters go back to the ballot box on June 12 and 19 to elect lawmakers to the National Assembly. France's legislative elections tend to pale next to the limelight-stealing race for the Élysée Palace, but with 577 distinct races to fill lower-house seats, their results are no less critical to daily life. FRANCE 24 explains the ins and outs.
French voters will elect 577 lawmakers from as many districts to sit in the lower-house National Assembly in June. The lawmakers are known as deputies and sit for five-year terms, voting for (or against) legislation in a semi-circular chamber – known colloquially as the hémicycle – inside the Bourbon Palace in central Paris. During the most recent legislature – which began in 2017 and was suspended shortly before the 2022 presidential campaign began in March – National Assembly deputies passed some 354 bills into law.
Beyond lawmaking, deputies are also tasked with monitoring government activity. They can hold cabinet ministers to account, in writing or orally, during designated question periods on Tuesdays and Wednesdays, be it with questions on local matters in the districts they represent or on national policy. They can also demand that parliamentary inquiry committees be convened to enlighten legislators on a particular issue. Recent examples include a committee convened over a scandal in private care homes and another after Corsican nationalist Yvan Colonna was fatally assaulted in prison in March.
The number of National Assembly deputies has changed over time to track with population shifts nationwide. For the purposes of the upcoming legislative elections, seats are divided by tranches of the population, known as circonscriptions or constituencies. Each is meant to represent 125,000 residents. France is currently divided into 566 legislative districts, plus the 11 more added in 2012 to provide representation for some 2.5 million French citizens resident abroad.
Still, today's legislative divisions have not necessarily kept pace with population shifts: The numbers of deputies in administrative departments that have shed residents in recent years have never been scaled back. During his first presidential campaign in 2017, Emmanuel Macron pledged to reduce the number of deputies (and senators) by one-third as a cost-cutting measure. But Macron's institutional reforms were hobbled by a series of national and international crises – the Benalla scandal, the Yellow Vest protests and Covid-19 – falling by the wayside during his first term. The campaign platform that saw Macron re-elected in April didn't put the issue back on the table.
Deputies are elected by direct universal suffrage, which means every French adult registered to vote can cast a ballot. In each district, the vote takes place in two rounds, one week apart. But if one candidate scores an absolute majority, more than 50 percent of the vote as well as 25 percent of registered voters, the individual is elected without the need for a second round. That feat is rare, however: only four deputies of the 577 elected in 2017 won office directly in the first round.
Every candidate who wins the support of at least 12.5 percent of registered voters can advance to the second round. If only one candidate hits that mark, the next-highest-scoring candidate nevertheless gets promoted to the second-round duel. If no candidate manages it, the top two vote-getters advance regardless.
To stand in France's legislative elections, a candidate must be a French national aged 18 or older. But there are caveats: Courts can issue penalties to offenders that render them ineligible to run for elected office. Certain high-level public servants (prefects, magistrates, school superintendents) aren't allowed to run in the districts where they held those positions for a specific period of time. Individuals under guardianship aren't allowed to run. Since 2017, deputies aren't allowed to combine that job with other elected offices such as mayor or the presidency or vice-presidency of a region, department, or grouping of towns or cities; they can stand as candidates, but must decide which mandate to keep and which to quit once elected.
Having any connection to a particular district isn't required before running to represent it, and a candidate doesn't have to establish residency. "Deputies are invested with a national mandate. Although elected in one constituency, each deputy represents the nation as a whole," the National Assembly website states. How such "parachuted in" candidates play with the voters they'll need to persuade to get elected is another matter.
Although political parties begin their behind-the-scenes negotiations well before – with horse-trading rife as they seek out potential alliances – the window for filing candidacies only opens on May 16. The final deadline is May 20 at 6pm sharp. For the second round, the window for finalists to officially throw their hats in the ring is June 13-14.
The legislative campaign officially begins on May 30. Campaign posters appear, pasted in specially designated locations in every city, town and village across the country. The campaign also kicks off on radio and television for the parties taking part.
Three days after the second round, the freshly elected Assembly takes office. For the next slate of lawmakers – to be known as the 16th Legislature of the Fifth French Republic – it begins on June 22. On June 28, the lawmakers elect the chamber's president by secret ballot. The political group slated to sit in the house will be officially announced that same day. Finally, the rosters of the National Assembly's eight permanent committees (Foreign Affairs, Economic Affairs, National Defence, etc.) are composed the following day.
Any deputy elected can decide to join the political group of his or her choice. To form an official parliamentary group, the threshold is 15 deputies (down from 20 before 2009). In general, groups are formed according to lawmakers' political allegiances. But it does happen that deputies from multiple parties band together to form a parliamentary group to meet that golden threshold.
The stakes are indeed high, politically and financially. Having a group is a prerequisite to bringing any real influence to bear on the chamber's debates or the workings of the Assembly. In practical terms, a parliamentary group is allocated more speaking time to query government ministers during question periods. It can also request that a session be suspended. Financially speaking, only parliamentary groups receive Assembly funding to cover their expenses, allowing them to take on parliamentary staff. And those groups alone enjoy access to facilities like parliamentary offices and conference rooms.
>> How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
Higher thresholds open doors to yet more coveted privileges, which are generally only accessible to France's major political parties. Some 58 deputies are required to issue a no-confidence motion, which launches a debate and entails a vote. Sixty deputies from one party are needed to refer a law to the Constitutional Council to rule on whether it complies with France's fundamental principles. Meanwhile, a full 185 deputies are required to request the holding of a shared-initiative referendum. But before any such referendum can be held, the proposal must first garner the signatures of 4 million French voters.
Simply put, "cohabitation" is a power-sharing scenario wherein France's president and prime minister hail from different sides of the political fence. It occurs when, after legislative elections, the National Assembly is dominated by a party other than the president's own party.
Cohabitation has happened three times in France's modern political era since 1958, including twice under Socialist president François Mitterrand, with conservative prime ministers Jacques Chirac and Édouard Balladur serving from 1986 to 1988 and 1993 to 1995, respectively. The most recent period of cohabitation dates back 20 years. In 1997, Chirac, by then president, unwisely dissolved parliament thinking he could bolster his majority with fresh legislative elections; he was wrong. The left won a majority and Socialist Lionel Jospin served as prime minister for five years, until 2002.
>> Explainer: What does a French president do?
During periods of cohabitation, the president is obliged to name a prime minister from the new lower-house majority. The head of state and head of government must "coexist" to run the country. The situation is disadvantageous to a president, who loses decision-making power over domestic matters as the prime minister's majority in parliament hews to its own legislative agenda. The president has to share prerogatives with the prime minister and cannot compel the latter to resign. A president does, however, maintain the power to dissolve parliament and trigger new legislative elections (for better or worse – see Chirac, above).
Since 2002, after reforms that rejigged the electoral calendar and shortened presidential terms to parallel legislators' own five years in office, France's legislative elections have been scheduled to follow shortly after presidential elections. The move has naturally made cohabitation less likely since a population who just weeks prior voted to choose a new president has generally given the freshly elected leader the legislative wherewithal to make good on those winning campaign pledges.
But while less likely, cohabitation isn't impossible. And so the suspense remains ahead of voting on June 12 and 19. Stay tuned.
This article has been translated and adapted from the original in French.
French legislative elections © FRANCE 24
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États-Unis : l'Oklahoma adopte une loi qui interdit totalement l'avortement
Publié le : 20/05/2022 - 01:48
FRANCE 24
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Déjà interdit dès six semaines de grossesse, l'avortement pourrait très rapidement être totalement banni dans l'Oklahoma, si le gouverneur signe la loi adoptée jeudi par le Parlement local. Un vote qui intervient au moment où un nouvel arrêté de la Cour suprême pourrait changer la jurisprudence en vigueur.
Le Parlement de l'Oklahoma a adopté jeudi 19 mai une loi interdisant tout avortement dès la fécondation, faisant de ce bastion conservateur du sud des États-Unis l'État possédant la réglementation la plus restrictive en matière d'interruption volontaire de grossesse. Le vote est intervenu alors que le droit à l'avortement aux États-Unis est menacé par la Cour suprême qui, selon un document révélé par Politico, semble prête à revenir en arrière, 50 ans après sa décision historique de protéger l'IVG.
Pour entrer en vigueur, le texte doit désormais être signé par le gouverneur Kevin Stitt. Cet élu républicain avait déjà indiqué qu'il apposerait sa signature sur toute loi imposant davantage de restrictions sur l'avortement. Inspiré d'une loi adoptée par le Texas en septembre, ce texte de loi de l'Oklahoma ouvre la porte, avec ce texte, à des poursuites lancées par de simples citoyens à l'encontre de personnes soupçonnées d'avoir avorté.
La définition de l'avortement, selon le texte, n'inclut toutefois pas "l'utilisation, la prescription, la fourniture, ou la vente de pilules du lendemain, ou de tout type de contraception ou de contraception d'urgence".
Kamala Harris dénonce des attaques envers les femmes
La vice-présidente américaine Kamala Harris a dans la foulée dénoncé la décision du Parlement de l'Oklahoma comme "la dernière en date d'une série d'attaques flagrantes sur les femmes par des élus". La vice-présidente a ainsi appelé les Américains à élire des dirigeants qui défendraient le droit à l'avortement "au niveau local, des Etats, et fédéral". "Cela n'a jamais été aussi urgent", a-t-elle affirmé sur Twitter.
L'organisation Planned Parenthood, qui défend le droit à l'avortement, a annoncé de son côté qu'elle allait "assigner l'Oklahoma en justice". "Il faut empêcher cette interdiction - ainsi que toutes les autres interdictions que cet Etat a votées au cours du mois passé", a poursuivi Planned Parenthood sur Twitter.
Le 3 mai, le gouverneur Kevin Stitt avait annoncé avoir signé une loi qui interdisait déjà l'avortement après six semaines de grossesse. "Je veux que l'Oklahoma devienne l'Etat le plus pro-vie dans le pays", avait-il dit en utilisant l'expression consacrée par les Américains opposés à l'avortement.
26 États prêts à interdire l'avortement
L'Oklahoma accueillait depuis quelques mois des milliers de Texanes cherchant à avorter, après le passage en septembre d'un texte similaire dans cet État voisin.
Même s'il est soutenu par une majorité de la population, selon de récents sondages, le droit à l'avortement est un sujet de société très clivant depuis l'arrêt historique "Roe v. Wade" de janvier 1973, qui protège le droit des Américaines à interrompre leur grossesse.
En cas de décision de la Cour suprême revenant sur ce droit, 26 États conservateurs, pour la plupart dans le centre et le sud du pays comme le Wyoming, le Tennessee ou la Caroline du Sud, sont prêts à interdire l'avortement purement et simplement.
Avec AFP
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États-Unis : les démocrates du Sénat tentent en vain de garantir l'accès à l'avortement
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"C’est trop tard" : à Washington, une manifestation amère pour protéger le droit à avorter
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BBC
Wagatha Christie: Six takeaways from the Vardy and Rooney trial
By Katie RazzallCulture editor
After seven days of bruising evidence, what will the impact of the so-called Wagatha Christie case be?
Perhaps it ought to stop other celebrities facing off in the same way. Or, after the multiple photo ops, outfit changes and acres of coverage, perhaps others will think the "all publicity is good publicity" adage still wins out.
And no doubt, whatever the outcome, each side will spin it their way.
With no major legal lessons to draw from the case, other than a sense that Coleen Rooney and Rebekah Vardy should never have reached the High Court, here are six takeaways from the trial.
1. A peek behind the curtain on tabloid journalism
This case shone a spotlight on the relationship between some celebrities and the tabloids. While Mrs Vardy said she didn't leak the fake stories from Mrs Rooney's Instagram, she has admitted to a cordial relationship with the press - such as setting up paparazzi photos as she left her hotel at Euro 2016.
The Sun's executive editor of showbiz, Simon Boyle, told me on BBC Radio 4's The Media Show that, in general, the relationship between the press and the celebrities they write about "definitely goes both ways".
"A lot of these people [celebrities] I've come to know really quite well, many of them you become friendly with, you're in fairly regular contact, and I guarantee the phone rings more frequently asking if you [the journalist] can write something than it does the other way around. There are a lot of people seeking attention and publicity."
The tabloids created the Wags, particularly around the 2006 World Cup, putting the footballers on the back pages and their wives and girlfriends on the front. As the clamour for information grew, they became celebrities in their own right.
The wife of a former England and Premier League player, who asked to remain anonymous, sums it up: "Wags get a tough time. I can't tell you the number of times people come up and push me aside to get to my husband.
"So I can see that Rebekah Vardy was flattered into the relationship she had with the press. She is suddenly relevant, she is the focus, not Jamie Vardy.
"But actually, by trying to make a name for herself and a career, she is still in the trap of forgetting she is only interesting and has this career because her husband plays football. So she is being used for her access, rather than anything she actually is."
2. We are fascinated (against our better judgement)
It may be unedifying, but the column inches, podcasts, TV and radio reports and repeated trending of the Wagatha hashtag on social media show (some) people are really invested in the story.
Sunday Times columnist Camilla Long compares the case to Dynasty, the hit American soap opera of the 1980s. "This is Alexis versus Krystle for our time," she says. "It's who's going to push who into the ornamental fountain first. It's completely compelling because you wonder how far it's going to go."
The answer turned out to be all the way to court - and it probably won't end there.
Nobody is downplaying the trauma and abuse Mrs Vardy and her family suffered at the hands of online trolls after Mrs Rooney carried out her sting operation, while Wayne Rooney told the court the fallout had been "traumatic" for his wife too.
But once Mrs Rooney had accused Mrs Vardy of betrayal, and the Wagatha Christie term was born, for many others, this was always going to verge on pure entertainment.
3. Journalists never reveal their sources
The Sun successfully fought off a demand from Mrs Rooney's side to reveal the sources of its stories about her. Remember, it was The Sun that printed the fake stories Mrs Rooney says she deliberately planted in an effort to find the leaker.
Boyle, whose byline appeared on the story of the Rooneys' basement flooding, which turned out to be untrue, says: "We went to extraordinary lengths and extraordinary expense in the High Court after being pushed by both sides to come to court and hand over some documents and take the witness stand.
"That is simply not something we would ever do, and on a wider basis, it would have set a dreadful precedent for journalism across the board."
4. Nobody wins in a case like this
This case is clearly about reputation rather than money - but it's backfired. Clare Duffy, a media law and human rights barrister at Doughty Street Chambers, says: "Press coverage of the evidence, from the WhatsApp messages to the witness box, will be causing both women reputational damage. Even if Vardy wins, it is doubtful that a libel judgement will fully vindicate her reputation."
There is a difference between who wins in court, and who wins in the court of public opinion. The evidence that has been put into the public domain during the trial has arguably harmed Mrs Vardy's reputation more than Mrs Rooney's.
The wife of the former England player told me: "It's just a car crash. We are watching Becky Vardy destroy herself, seeking to save a reputation but unwittingly putting it on the path to destroying it.
"She has started something she can't stop, even if she wants to. Everyone could see this could only end badly for the Vardy family. Except the Vardy family."
5. The perils of social media
That use of social media by both women has proved very costly.
In her evidence, Mrs Rooney said she'd had no idea the original post in 2019, unmasking "Rebekah Vardy's account", would blow up the way it did. That was naivety at best.
Long says: "This is the consequence of not using social media wisely. Anybody who has been watching social media knows it does get this big. What you do on social media is part of real life."
London's High Court has been hearing libel cases resulting from posts on social media for more than a decade. In 2012, the New Zealand cricketer Chris Cairns successfully sued the former chairman of the Indian Premier League over allegations made on Twitter of match fixing, which he always denied.
Subsequent cases have included the food writer Jack Monroe's successful libel claim against the right-wing commentator Katie Hopkins, and Lord McAlpine's against Sally Bercow after she linked him in a tweet with a TV report about child sexual abuse which wrongly implicated him.
They all garnered media attention. But nothing like what we have seen over the past two weeks.
6. Only very rich people can afford to go to court
The sums involved in defamation cases are eye-watering, easily running into the millions. As Duffy says: "Ultimately, the trial is only possible due to the parties' deep pockets... High Court libel litigation is, as the saying goes, available to all - like the Ritz."
And while both these women can afford much more than afternoon tea at the Ritz, far too often what plays out in the libel courts is seriously imbalanced. Rich claimants force underfunded parties to back down rather than fight. They simply cannot afford to go to court to face opposing parties who can vastly outspend them.
That hasn't been a problem for Wagatha Christie (although Mrs Rooney told the court she had tried to reach out many times to bring the case to an end before trial). Instead, the expensive lawyers acting for Mrs Rooney and Mrs Vardy found complex angles to argue over in six different hearings before the trial even opened.
The women have paid for and got the full gamut of English justice. Some have put the final costs of the case at up to £4m. Other potential litigants, with perhaps more important arguments to test in court, simply wouldn't have been able to afford to get there.
The two parties in the Wagatha Christie case will have to wait weeks or months to find out the outcome, though, after the judgement was reserved at the end of the trial on Thursday.
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Doubs : il roule en Lamborghini et touche le RSA, un homme suspecté de fraudes fiscales
Les autorités ont réalisé une importante saisie dans le Haut-Doubs. Un homme de 32 ans s’est vu confisquer de nombreux objets luxueux, rapporte La Voix du Nord, vendredi 20 mai. Parmi les biens saisis se trouvaient une Lamborghini, une Mercedes, des montres, des bijoux ainsi que des vêtements de marque. Les gendarmes auraient également mis la main sur les papiers de la commande d’une Ferrari. Cet habitant de la commune des Fontenelles, située dans le Haut-Doubs, s’est fait remarquer pour son train de vie luxueux. Et ce, alors qu’il bénéficiait jusqu’à présent du RSA (revenu de solidarité active).
À la tête de deux entreprises immobilières
Cet homme est donc suspecté de ne pas avoir déclaré des millions d’euros de bénéfices après la vente de plusieurs biens immobiliers, relate La Voix du Nord. Le suspect posséderait deux sociétés immobilières. Depuis 2020, il achèterait des logements dans le Doubs, les rénoverait pour ensuite les revendre à un meilleur prix. Et les profits n’apparaissent nulle part sur ses déclarations fiscales. Les gendarmes n’ont pas non plus trouvé de bilan comptable des sociétés du suspect. Le trentenaire a ainsi été interpellé et placé en garde à vue. Lors de son interrogatoire, il a nié les faits.
Ce ne serait pas la première fois qu’une entorse de ce type serait commise. La Caisse d’allocations familiales (CAF) – qui octroie les aides comme le RSA – a déjà été victime de nombreuses fraudes par le passé. C’est le cas de la CAF de Haute-Garonne qui a connu des pertes en 2020, estimées à environ 4 millions d’euros. Néanmoins, toujours plus de fraudeurs se font prendre la main dans le sac. Le directeur départemental de la CAF avait précisé à France Bleu Occitanie : « Le nombre de dossiers frauduleux a été multiplié par trois en huit ans, pas parce qu’il y a plus de contrôleurs, mais parce que nous sommes de plus en plus efficaces. »
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France24 - Monde
Boeing envoie sa capsule spatiale Starliner vers l'ISS
Publié le : 20/05/2022 - 02:49
FRANCE 24
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La capsule spatiale de Boeing, baptisée Starliner, s'est envolée, jeudi, pour rejoindre la Station spatiale internationale. Un vol inhabité, destiné à réparer l'échec de 2019, lorsque ce même vol avait frôlé la catastrophe.
Après des années de retard et d'échecs, la capsule spatiale de Boeing, Starliner, a décollé, jeudi 19 mai, depuis la Floride pour un vol d'essai à vide en direction de la Station spatiale internationale, dans l'espoir d'enfin devenir la deuxième entreprise à servir à l'avenir de "taxi" pour les astronautes de la Nasa, après SpaceX. Le lancement a eu lieu depuis Cap Canaveral à 18 h 54, heure locale. Starliner était propulsée par une fusée Atlas V de United Launch Alliance (ULA), et doit s'amarrer à la Station spatiale (ISS) environ 24 h plus tard.
.@BoeingSpace’s #Starliner lifted off on a @ulalaunch #AtlasV rocket at 6:54pm ET and is now in orbit on it’s way to the space station. More…https://t.co/O7VBvMFjem pic.twitter.com/tLM3dejT3m
May 19, 2022Ce test sans passagers à bord, qui doit prouver que la capsule est sûre pour ensuite transporter des humains, avait déjà été tenté en 2019. Mais il avait alors frôlé la catastrophe, et le vaisseau avait dû revenir sur Terre prématurément sans avoir atteint l'ISS. Puis en août 2021, un nouvel essai avait dû être annulé au tout dernier moment, avant même le lancement, à cause d'un problème de valves détecté lors des ultimes vérifications.
Pendant ce temps-là, SpaceX, pourtant nouvelle venue dans l'industrie aérospatiale par rapport à Boeing, a de son côté réussi ses propres tests, et commencé à transporter les astronautes de la Nasa lors de missions régulières. En tout, l'entreprise du milliardaire Elon Musk a déjà acheminé 18 astronautes avec sa propre capsule, Dragon, ainsi que quatre passagers privés lors d'une mission de tourisme spatial.
Du ravitaillement pour la station spatiale
Mais la Nasa souhaite diversifier ses options, afin de ne plus jamais risquer de se retrouver sans moyens de transport américain, comme après l'arrêt des navettes spatiales en 2011. Jusqu'à SpaceX, l'agence américaine en était en effet réduite à payer pour des places dans les fusées russes Soyouz.
Le lancement de jeudi est "une étape cruciale pour nous" vers "deux véhicules transportant régulièrement des équipages", avait rappelé Dana Weigel, directrice adjointe du programme de l'ISS à la Nasa. Un contrat à prix fixe a été passé avec SpaceX tout comme avec Boeing.
Jeudi, seul un mannequin nommé Rosie était assis dans le siège du commandant. Il est équipé d'une quinzaine de capteurs, destinés à récolter des informations sur les mouvements de la structure. Starliner emporte également environ 230 kg de ravitaillement pour la station, qui tourne en orbite à environ 400 kilomètres d'altitude.
Un premier vol habité avant la fin de l'année ?
L'approche de l'ISS vendredi, vers 23 h, sera suivie de près par les astronautes à bord de la Station. Ils commanderont d'abord à la capsule de se stabiliser à environ 250 mètres de distance, avant de procéder à la délicate manœuvre de contact. L'écoutille de la capsule ne sera ouverte que le lendemain, samedi. Starliner doit rester amarrée à l'ISS durant environ cinq jours, avant de redescendre vers la Terre pour atterrir dans le désert de l'État américain du Nouveau-Mexique, sur la base de White Sands.
L'enjeu est grand pour Boeing, qui espère pouvoir réaliser un premier vol habité d'ici la fin de l'année. Cette deuxième mission de démonstration sera indispensable pour enfin obtenir l'homologation de la Nasa. Mais le calendrier exact dépendra des performances de la capsule cette semaine - qui devront du même coup redorer un peu l'image de Boeing, pour le moins écornée par ces déboires à répétition.
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BBC
Monkeypox: Time to worry or one to ignore?
By James GallagherHealth and science correspondent
If you're still reeling from the Covid pandemic, well sorry but there's another virus to get to grips with. This time it's monkeypox and there are around 80 confirmed cases in 11 countries, including the UK, that would not normally expect to have the disease.
So what is going on? Is it time to worry or are we getting overly excited having just lived through Covid?
Let's be clear: this is not another Covid and we're not days away from lockdowns to contain the spread of monkeypox.
However, this is an unusual and unprecedented monkeypox outbreak. It has taken scientists who specialise in the disease by complete surprise and it is always a concern when a virus changes its behaviour.
Until now, monkeypox was pretty predictable.
The virus's natural home is wild animals, which are actually thought to be rodents rather than monkeys. Somebody in the rainforests of Western and Central Africa comes into contact with an infected creature and the virus makes the jump across species. Their skin erupts in a rash, which blisters and then scabs over.
The virus is now outside its usual home and struggles to spread so it needs prolonged close contact to keep going. So outbreaks tend to be small and burn out on their own.
Small numbers of cases have cropped up elsewhere in the world before, including the UK, but all can be immediately linked to somebody travelling to an affected country and bringing it home.
That is no longer the case.
"We're in a very new situation, that is a surprise and a worry," Prof Sir Peter Horby, the director of the University of Oxford's Pandemic Sciences Institute, told me.
While he says this is "not Covid-Two", he said "we need to act" to prevent the virus getting a foothold as this is "something we really want to avoid".
Dr Hugh Adler, who has treated patients with monkeypox, agrees: "It's not a pattern we've seen before - this is a surprise."
So what's going on?
We know this outbreak is different, but we don't know why.
There's two broad options - the virus has changed or the same old virus has found itself in the right place at the right time to thrive.
Monkeypox is a DNA virus so it does not mutate as rapidly as Covid or flu. Very early genetic analysis suggests the current cases are very closely related to forms of the virus seen in 2018 and 2019. It is too early to be sure, but for now there is no evidence this is a new mutant variant at play.
But a virus doesn't have to change in order to take advantage of an opportunity, as we have learned from unexpected large outbreaks of both Ebola and Zika virus in the last decade.
"We always thought Ebola was easy to contain, until that wasn't the case," said Prof Adam Kucharski, from the London School of Hygiene and Tropical Medicine.
It's not clear why gay and bisexual men are disproportionately affected. Are sexual behaviours making it easier to spread? Is it just coincidence? Is it a community that is more aware of sexual health and getting checked out?
It may also be getting easier for monkeypox to spread. The mass smallpox vaccinations of the past would have given older generations some protection against the closely related monkeypox.
"It is probably transmitting more effectively than in the smallpox era, but we're not seeing anything suggesting it could run rampant," said Dr Adler, who still expects this outbreak to burn itself out.
Understanding how this outbreak started will help predict what happens next.
We know we're only seeing the tip of the iceberg as the cases being detected don't fit into a neat picture of this person passed it on to that person etc. Instead many of the cases appear unrelated, so there are missing links in a chain that seems to spread across Europe and beyond.
A recent massive superspreading event, in which large numbers of people gathered and caught monkeypox at the same venue such as a festival and then took it home to different countries, could explain the current situation.
The alternative explanation for so many unconnected people getting infected is if the virus has actually been bubbling along unnoticed for quite some time involving a lot of people.
Either way, we can expect to continue to find more cases.
"I don't think the general public need to be worried at this stage, but I don't think we've uncovered all of this and we are not in control of this," said Prof Jimmy Whitworth, from the London School of Hygiene and Tropical Medicine.
But remember we are not in the same situation as we were with Covid.
Monkeypox is a known virus rather than a new one, and we already have vaccines and treatments. It is mostly mild, although it can be more dangerous in young children, pregnant women and people with weak immune systems.
But it spreads more slowly than Covid and the distinctive and painful rash makes it harder to miss than a cough that could be anything. This makes the job of finding people who may have been infected and vaccinating those at risk of catching it easier.
However, the World Health Organization's regional director for Europe, Hans Kluge, has warned that "as we enter the summer season... with mass gatherings, festivals and parties, I am concerned that transmission could accelerate".
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Valeurs Actuelles
Lyon : un nonagénaire meurt après avoir été poussé dans le vide, l’homicide antisémite évoqué
Un drame s’est produit dans le quartier de La Duchère. Mardi 17 mai, aux alentours de 20 heures, un homme âgé de 90 ans est décédé dans le 9e arrondissement de Lyon. Il aurait été poussé de l’un des étages de l’immeuble où il habitait, situé avenue du Plateau. Comme le relate Lyon Mag, jeudi 19 mai, il se pourrait que son voisin, âgé de 51 ans, ait poussé la victime depuis l’immeuble. Ce dernier a été arrêté par la police et placé en garde à vue.
L’enquête en cours
Le corps du nonagénaire a été retrouvé au pied de l’immeuble. D’après les informations que relaie Lyon Mag, une dispute aurait éclaté entre les deux hommes, juste avant que l’irréparable ne soit commis. Les autorités ont évoqué la piste d’un homicide à caractère antisémite. Mais cette hypothèse aurait été finalement écartée. Une enquête a été ouverte et est actuellement en cours.
Fusillades et violences dans le quartier
La Duchère est souvent en proie aux violences. Il y a encore quelques semaines, le quartier connaissait des fusillades et des violences urbaines. Des individus « encapuchonnés et très mobiles » avaient provoqué des incendies, notamment sur des conteneurs. Ils ont également utilisé des mortiers d’artifices, visant les forces de l’ordre qui patrouillaient dans le secteur. On ignore cependant si les policiers étaient les cibles originelles de ces violences. Plus tôt encore, fin avril, un groupe de jeunes qui réalisait un barbecue sauvage dans le quartier avait été ciblé par une dizaine de tirs. Trois d’entre eux avaient été blessés, dont un grièvement. L’auteur des coups de feu avait ensuite pris la fuite. Les policiers avaient alors évoqué la piste d’un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue.
Lyon : les dernières actualités
L'Humanité
« Pourquoi je démissionne de l’éducation nationale »
ChroniqueAudrey VernonIl y a quelques jours mon amie A. H. me dit, ça y est, je le fais. Je lui réponds, écris m’en un texte pour « l’Huma », s’il te plaît.
« Juillet 1990. Dans une cuisine vendéenne, une petite fille joue à la maîtresse. Pupitres improvisés, sœur et cousine embarquées volontaires pour des dictées estivales et des exercices farfelus. Le tout corrigé au stylo rouge bien entendu.
Trente ans plus tard, la maîtresse est usée. Alors elle décide de rendre son stylo rouge à tous ces penseurs de l’éducation nationale, ces spécialistes des yakafokon, ces réformateurs de la fonction publique calculatrice en main, qui, comble de l’ironie et du désespoir, ne mettent pas les pieds sur le terrain.
L’hypocrisie remonte aux bancs de feu l’IUFM (1). On y apprenait à faire des préparations pour des classes fictives de 25 élèves, calmes et disponibles aux apprentissages, sans élève porteur de trouble, ni en situation de handicap, sans AESH, sans PAP, sans PPRE (1).
Déjà, notre bon sens d’enseignant en formation nous laissait pressentir le décalage qui nous attendait sur le terrain.
Ben ouais… parce que c’était compter sans Fatoumata (arrivée en pleurs ce matin car panne de réveil et difficultés de séparation), Ali (qui ne comprend pas la consigne car fraîchement débarqué en France), Paul (qui a besoin d’aller faire pipi et que c’est pressé pressé), Djibril (dont le ventre gargouille à 9 h 30 et qui ne pense qu’à la cantine), Emma (dyslexique dysorthographique qui a besoin qu’on reverbalise les consignes en individuel)… Et tous les autres, avançant à des rythmes et des stades de développement différents, des affinités, histoires, élans, besoins et curiosités divers.
Et voici la maîtresse du Rased (1) qui, elle, court de classe en classe, par tranches de 45 minutes pour couvrir le plus de demandes d’aide possible. Elle a 56 élèves, 6 écoles, 13 classes…
Avancer, parler, expliquer, surveiller, corriger, aider à grandir, différencier, soigner, accompagner, consoler, régler les conflits, préparer les cours, répondre aux parents, assister aux multiples réunions, faire passer les évaluations, assister aux animations pédagogiques, mettre en œuvre des protocoles et les consignes sans cesse renouvelées et pensées en haut lieu… Là-haut, si loin de notre réalité.
Et puis faire tout ça, encore et encore, avec le sourire parce que nos élèves en ont besoin. Sans moyens ni reconnaissance.
Et puis le Covid. Et puis les protocoles sanitaires. Et puis la société de consommation. Et puis les écrans. Et puis les perturbateurs endocriniens. Et puis le réchauffement climatique.
Et puis…
On s’y perd, on s’essouffle, on s’épuise. On perd la foi.
Rien ne m’avait préparée à ce terrain, à ces petits humains, à cette hétérogénéité massive. Le choc fut rude. Mais la passion totale. Je m’y suis jetée avec élan et conviction. L’école publique, gratuite, laïque, la possibilité pour tous.
Mais je n’avais pas compris que ma volonté et mon engagement ne suffiraient pas.
La planète est à l’agonie, la société est malade, les adultes en souffrance. Comment imaginer que les enfants échappent à cette réalité ? Comment penser une seconde que la casse du service publique soit la solution ?
Alors je vais ranger mon cartable… Parce que je suis véritablement usée et que je vois chaque jour l’écart se creuser entre ce que nous pouvons faire et ce que nous devrions faire.
J’en ai soupé des YAKAFOKON. »
(1) Pour la signification du jargon, écrire à l’éducation nationale.
Carte blanche à Audrey Vernon L'Humanité
Vangelis, le visionnaire populaire
ActuLe compositeur et musicien grec est décédé hier, laissant derrière lui une œuvre pléthorique qui couvre un demi-siècle de recherche sur les musiques électroniques. Entre kitsch et avant-garde, il aura su faire un usage novateur des synthétiseurs en rencontrant les faveurs du public.
Clément GarciaIl suffit de fureter dans les bacs à vinyles de n’importe quelle brocante pour mesurer large succès rencontré par Vangelis dans les années 1970 et 80. Ses albums de pop synthétique et élégiaque, véritables succès populaires, y côtoient de plus expérimentaux qui, faute d’avoir rencontré leur public mais pressés en masse par ses maisons de disques, saturent le marché de l’occasion. C’est tout le paradoxe d’un musicien pionnier de l’électronique, attiré par les avant-gardes, mais qui n’a jamais lâché son goût pour la mélodie simple et les envolées lyriques bien troussées, parfois boursoufflées. En découle une incompréhension certaine et tenace : Vangelis aura été aussi respecté que gaussé. Respecté, surtout, dans le monde des musiques électroniques qui ont pour particularité d’avoir épousé les marges de l’épicentre pop-rock anglo-saxon. Marges esthétiques et marges géographiques : la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon ou encore la Grèce ont abondamment nourri de sons synthétiques le vaste univers des musiques populaires.
C’est donc en Grèce, à Agria, modeste port de la mer Egée, qu’est né Evángelos Odysséas Papathanassíou en 1943. Autodidacte revendiqué, le jeune homme préfère bidouiller les fréquences radio qu’assimiler la grammaire musicale. Baigné dans la musique folklorique de son pays, il fonde un premier groupe, The Formix, et s’essaie déjà à la bande originale de films, profitant d’une relative ouverture démocratique. C’était avant que la chape de plomb des Colonels s’abatte sur la Grèce. Avec quelques amis, dont le chanteur Demis Roussos, il s’exile pour l’Angleterre. Les compères y fondent Aphrodite’s Child, groupe qui mêle un sens mélodique tout méditerranéen incarné par le chant lyrique de Roussos, aux influences d’un rock qui commence à s’appeler «progressif », caractérisé par de longues plages sonores et des rythmes alanguis secoués par quelques riffs de guitare. Deux albums et des titres imparables qui atteignent les sommets des charts ( Rain And Tears, It’s Five O’Clock ) construisent le succès du groupe. La quatuor s’effiloche pendant la préparation d’un troisième disque, « 666 », album-concept inspiré de l’évangile selon Sain-Jean. Enregistré à Paris en 1972, c’est un chef d’œuvre, essentiellement porté par Vangelis. Le travail sonore s’y fait plus précis et la facilité mélodique laisse place à des constructions autrement plus audacieuses. Clou au cercueil d’Aphrodite’s Child, l’album permet à Vangelis de voler de ses proposes ailes.
Installé à Paris où les théories musicales de Pierre Shaeffer sur l’électro-acoustique et la musique concrète sont âprement discutées, le musicien multiplie les projets. Un premier album solo, Earth, est publié en 1973. Le succès public est au rendez-vous. Vangelis se rapproche alors de son alter ego du groupe de rock progressif anglais Yes, Jon Anderson, avec lequel il enregistre « Heaven and Hell » avant de le retrouver régulièrement au fil des ans. S’en suit une série d’enregistrements dans lesquels le compositeur expérimente la multitude d’instruments, dont des claviers de la marque japonaise Yamaha, qui vont définir un son symphonique et hiératique. Certain de ces albums figurent parmi les plus expérimentaux (Spirale en 1977 et surtout Beaubourg, l’année suivante, clin d’œil à la création du Centre national d’art et de culture qui vient de voir le jour). L’année 1979 est particulièrement riche avec trois opus qui rencontrent un large succès public et critique, « China », « Opéra Sauvage » et surtout « Odes » avec sa compatriote, la chanteuse Irène Papas. Pendant cette décennie, Vangelis renoue avec les musiques de films, composant neuf bandes originales, dont trois des quatre films d’Henri Chapier (Sex Power, 1970).
Tout à sa place, centrale, dans le paysage des musiques électroniques qui commencent à gagner en légitimé, avec Jean-Michel Jarre ou Klaus Schulze, Vangelis va trouver sa pleine expression en travaillant pour le grand écran. En 1982, le réalisateur britannique Hugh Hudson lui confie la bande originale de son film « Les Charriots de feu », inspiré de la rivalité de deux athlètes lors des jeux olympiques de 1924. Le thème principal reste dans toutes les mémoires : quelques triolets dessinent une mélodie simple qui se déploie sur un seul changement harmonique. Le motif ainsi défini, enrobé de synthétiseurs cuivrés, se répète jusqu’à l’extase. Le son Vangelis a trouvé son archétype. La même année, Ridley Scott sollicitera le compositeur pour imaginer la bande originale d’un film qui deviendra vite culte, « Blade Runner ». Souvent considérée comme l’achèvement de ses recherches formelles sur les musiques de films, la B.O fera date. Avec sa science achevée de l’usage des sons synthétiques, le compositeur parvient à s’immerger totalement dans l’univers poisseux, cyberpunk et claustrophobe du film. La musique dit ici autant que les images et l’intrigue, fait peau commune avec les personnages et leur quête d’humanité. Il faudra attendre plus de dix ans pour que paraisse l’original de cette bande, les producteurs préférant à la sortie du film une version orchestrale expurgée du travail sonore de Vangelis. Le fameux label de musique classique Deutsche Grammophon publie en 1985 Invisible Connections, un album exigeant où le compositeur pousse son travail sur les textures et les atmosphères. En 1992, il est a nouveau sollicité par Ridley Scott pour composer la musique du film 1492, pompeuse reconstitution de la conquête des Amériques portée par une musique qui l’est tout autant. Le succès reste toutefois au rendez-vous. Ces dernières années, Vangelis, a consacré une part importante de son travail à mettre en musique l’exploration spatiale. Le compositeur hirsute et imposant, figure bouddhique des musiques électroniques, ira jusqu’à collaborer avec la NASA pour faire voler ses notes dans l’infini stellaire, confortant son image « New Age ». Une image qui, a défaut de rendre justice à ses approches créatives, souligne l’aspect méditatif et sensorielle d’une musique qui a marqué le siècle.
Clément Garcia
MusiquecinémaGrèceDécès France24 - Monde
Une Mercedes vendue 135 millions d'euros aux enchères, un record pour une voiture
Publié le : 20/05/2022 - 04:36
FRANCE 24
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La maison RM Sotheby's a annoncé, jeudi, qu'une Mercedes de 1955 avait été vendue aux enchères début mai pour un prix record. Le Coupé 300 SLR Uhlenhaut, dont il n'existe que deux exemplaires, a trouvé preneur pour 135 millions d'euros.
Une Mercedes de 1955, qui n'existe qu'en deux exemplaires, a été vendue début mai pour 135 millions d'euros, soit un record mondial absolu pour une voiture vendue aux enchères, a annoncé, jeudi 19 mai, la maison RM Sotheby's. La Mercedes Coupé 300 SLR Uhlenhaut de 1955 a été vendue le 5 mai lors d'enchères confidentielles qui se sont tenues au musée de Mercedes-Benz à Stuttgart, en Allemagne, en coopération entre la filiale de Sotheby's pour les voitures de luxe et le constructeur automobile allemand.
Au prix de 135 millions d'euros, cette Mercedes a été adjugée quasiment au triple du précédent record détenu depuis 2018 par une Ferrari 250 GTO de 1962 vendue en 2018 par RM Sotheby's pour plus de 48 millions de dollars (45 millions d'euros).
En outre, la Mercedes "300 SLR se place dorénavant dans le top 10 des objets les plus chers jamais vendus aux enchères", a vanté RM Sotheby's dans un communiqué, publié jeudi, à Londres, et répercuté à New York par la maison mère Sotheby's qui tient cette semaine ses enchères de printemps pour les œuvres d'art.
Une voiture, parmi des tableaux de maîtres
De fait, selon un classement établi par l'AFP d'œuvres d'art vendues aux enchères ces dernières années principalement à New York, le record absolu est détenu par le "Salvator Mundi" de Léonard de Vinci, adjugé en novembre 2017 pour 450,3 millions de dollars par Christie's à New York.
Vient ensuite le "Shot Sage Blue Marilyn" par Andy Warhol parti le 9 mai dernier pour 195 millions de dollars chez Christie's, devenant l'œuvre d'art du XXe siècle la plus chère jamais vendue lors d'enchères publiques. Pour des œuvres du XXe siècle, "Les Femmes d'Alger (version 0)" de Pablo Picasso (179,4 millions de dollars en mai 2015) et le "Nu couché" d'Amedeo Modigliani (170,4 millions en novembre 2015), ont tous deux aussi été adjugés chez Christie's.
Selon ce classement des œuvres d'art vendues aux enchères de plus de 100 millions de dollars, la Mercedes vendue le 5 mai par RM Sotheby's et qualifiée de "plus belle voiture du monde" se classe ainsi à la 6e ou 7e place.
La voiture, qui était détenue, tout comme le second exemplaire, par Mercedes-Benz, a été vendue à un collectionneur privé et le produit de la vente "servira à mettre sur pied un 'fonds Mercedes-Benz' international pour des bourses et formations de recherche pour les jeunes en matière de science de l'environnement et de décarbonation", selon RM Sotheby's.
Avec AFP
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Un portrait de Marilyn Monroe par Warhol vendu aux enchères pour 195 millions de dollars, un record
À Las Vegas, onze œuvres de Pablo Picasso vendues aux enchères pour plus de 108 millions de dollars
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L'Humanité
Les doutes existentiels d’un petit aide comptable à Lisbonne
Nos recommandations culturellesTHÉÂTRE Avec « le livre de l’intranquillité » David Legras propose un voyage dans l’imaginaire torturé et dédoublé de Fernando Pessoa.
Gérald RossiUn plancher incliné occupe la scène, faisant penser à un pont de navire par gros temps, ou bien au sol d’une chambre biscornue quelque part dans une maison vieillissant mal. Au premier plan une table, trop petite pour un adulte, une chaise, point final. Dans cet univers étriqué, presque étouffant, un homme, aide comptable de son état, œuvre sans malice ni passion dans cette officine de la rue Douradores, au centre de Lisbonne. Son nom, Bernardo Soares ; il est un des doubles, un « hétéronyme » de Fernando Pessoa, le grand écrivain portugais disparu en 1935 et reconnu par la critique et le public, surtout après sa disparition, le 30 novembre 1935 à 47 ans.
La plus grande partie des œuvres de l’écrivain et poète ont été publiées après cette date, et pas moins de 27 543 textes et fragments ont été retrouvés dans une malle où il entassait ses écrits. Ces manuscrits sont aujourd’hui conservés avec soin par la bibliothèque nationale du Portugal. Parmi eux, « Le livre de l’intranquillité », publié seulement en 1982, qu’adapte et met en scène David Legras : « Le découvrant en 1988, je me souviens que je n’avais pas échappé au sortilège qu’opère parfois sur nous la lecture des très grands auteurs : cette impression de découvrir en nous des vérités cachées dans la conscience profonde d’un autre » explique le comédien qui livre ici une fine adaptation.
David Legras est donc ce petit employé sans relief, qui finalement est heureux de son sort… Il est aussi, d’une certaine façon Pessoa, ce dernier ayant écrit ce « Livre de l’intranquillité » un peu comme un journal de bord personnel. Un récit en tranches, plus ou moins transposé dans un monde proche de celui dans lequel il a évolué, contraint d’accepter dans des maisons de commerce, des travaux « alimentaires », notamment des traductions. David Legras, que l’on peut par ailleurs retrouver au théâtre parisien de La Contrescarpe, dans « La recherche du temps perdu » de Marcel Proust, mis en scène par Virgil Tanase, endosse le costume du rôle avec justesse. L’univers de Pessoa, ses doutes, ses incertitudes, ses souffrances, sont mises à vif par ce comptable subalterne, interprété avec tact. Après trente ans de « compagnonnage » avec le texte, David Legras s’est résolu à le porter à la scène. Il reconnaît qu’il est confronté à « des textes singuliers, qui n’en finissent pas de troubler ». À découvrir.
Théâtre BBC
Climate change swells odds of record India, Pakistan heatwaves
By Justin Rowlattclimate editor
Climate change makes record-breaking heatwaves in northwest India and Pakistan 100 times more likely, a Met Office study finds.
The region should now expect a heatwave that exceeds the record temperatures seen in 2010 once every three years.
Without climate change, such extreme temperatures would occur only once every 312 years, the Met Office says.
Forecasters say temperatures in north-west India could reach new highs in the coming days.
The new analysis comes as a State of the Climate report from the World Meteorological Organisation, the UN's atmospheric science arm, warns that four key indicators of climate change set new records in 2021 - greenhouse gas concentrations, sea level rise, ocean heat and ocean acidification.
The UN Secretary General, Antonio Guterres described the report as "a dismal litany of humanity's failure to tackle climate disruption."
The extreme pre-monsoon heatwave the region northwest India and Pakistan have suffered in recent weeks eased a little after peak temperatures reached 51C in Pakistan on Saturday.
But the heat looks likely to build again towards the end of this week and into the weekend, the Met Office's Global Guidance Unit warns.
It says maximum temperatures are likely to reach 50C in some spots, with continued very high overnight temperatures.
"Spells of heat have always been a feature of the region's pre-monsoon climate during April and May," says Dr Nikos Christidis, who led the team responsible for today's study.
"However, our study shows that climate change is driving the heat intensity of these spells making record-breaking temperatures 100 times more likely."
The new study is based on the heatwave that gripped northwest India and Pakistan in April and May 2010 when the region experienced the highest combined April and May average temperature since 1900.
It attempts to estimate the extent to which climate change made that and future events more likely.
These "attribution studies" involve running computer simulations comparing how frequently a weather event is likely to occur in two scenarios.
One models the climate as it is today, the other a climate where the human influence on greenhouse gases and other drivers of climate change has been removed.
The scenarios are run through 14 different computer models and produce dozens of different simulations which are compared to work out how climate change has altered the probability of an event happening.
The Met Office used the same method to assess the impact of future climate change and warns that worse is to come.
If climate change follows the Met Office's central predictions, by the end of the century India and Pakistan can expect similarly high temperatures virtually every year, today's study suggests.
L'Humanité
Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie
ActuEn complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.
Jean-Jacques RégibierPourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux
Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, « cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.
Gazés pour une collection anatomique
Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.
La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les FrançaisDès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.
Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.
Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.
Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.
Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.
Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazisArrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.
Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie
Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.
La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.
Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.
Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.
nazismecrimes nazisuniversitéstrasbourg Opex 360
La Marine nationale envisage de doter certains de ses sémaphores de mini-drones aériens Aliaca
par Laurent Lagneau · 20 mai 2022
En février 2021, la Direction générale de l’armement [DGA] fit savoir qu’elle venait de commander 11 systèmes de mini-drones Marine [SMD-M] auprès du constructeur français Survy Copter, filiale d’Airbus. Le montant du contrat, signé dans le cadre du plan de soutien à la filière aéronautique dévoilé en juin 2020, s’élevait à près de 20 millions d’euros.
Dans le détail, le SMD-M se compose de deux mini-drones DVF 2000 Aliaca, lancés au moyen d’une catapulte et récupérés par un filet, ainsi que d’une station de contrôle. Déployables en moins de quinze minutes par deux opérateurs, ces appareils à propulsion électrique, dotés d’une autonomie de 3 heures pour un rayon d’action de 27 nautiques, sont déstinés aux patrouilleurs de haute-mer [PHM, ex-Avisos], aux frégates légères furtives [FLF] de type La Fayette, aux frégates de surveillance et aux futurs patrouilleurs océaniques.
Pour la Marine nationale, il s’agit de pouvoir doter ces bâtiments – qui ne sont pas toujours dotés d’hélicoptères – de « capteurs déportés » afin de renforcer leurs capacités de détection et de surveillance pour leurs missions relevant de la posture permanente de sauvegarde maritime. Ce qui va de la police des pêches à la surveillance du trafic maritime en passant par la lutte anti-pollution ou encore la recherche et le sauvetage.
Un peu plus d’un an après la signature du contrat, les premiers SMD-M ont été livrés à la Marine, qui, sans tarder, a lancé la phase d’évaluation opérationnelle [EVALOPS] en vue de déclarer une première capacité opérationnelle d’ici septembre prochain.
Cette EVALOPS est conduite par des télé-pilotes du Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S], depuis le PHM Commandant Bouan, actuellement en mission en Méditerranée occidentale.
Depuis un mois, précise la Marine nationale, les mini-drones Aliaca embarqués à bord de ce patrouilleur de haute-mer ont effectué « trente heures de vols expérimentaux visant à caractériser les limites et les potentialités de [leur] usage opérationnel ». Et, visiblement, ils donnent satisfaction pour le moment, en particulier pour les missions de police des pêches.
Ce système « montre sa plus-value », assure la Marine. « Pendant que la PHM surveille une zone en effectuant des interrogations VHF ou en conduisant une visite, le drone peut dans le même temps investiguer des zones plus lointaines afin d’identifier les bâtiments de pêches à des distances supérieures aux portées radar et caractériser des actions de pêches par flux vidéo en temps réel. Il offre ainsi au PHM une allonge informationnelle, qui lui permet de démultiplier son efficacité pour se diriger au bon endroit et au bon moment sur des clients d’intérêt », explique-t-elle.
Par ailleurs, s’il est destiné prioritairement aux navires de surface qui ne bénéficieront pas de l’apport du Système de drone aérien pour la Marine [SDAM], actuellement en cours de développement, le SMD-M pourrait équiper des sémaphores à moyen terme. La Marine en compte 59 en métropole… Pour rappel, l’une de leurs missions est de surveiller le trafic maritime et de signaler, le cas échéant, toute infraction aux réglementations relatives à la navigation et à la pêche.
Photo : Marine nationale
France24 - Monde
Le compositeur grec Vangelis, pionnier de la musique électronique, est mort
Publié le : 19/05/2022 - 18:52Modifié le : 19/05/2022 - 19:20
FRANCE 24
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Le compositeur grec Vangelis, qui a notamment signé la musique des "Chariots de feu" et l'hymne de la Coupe du monde de football de 2022, est mort à l'âge de 79 ans.
Considéré comme l'un des pionniers de la musique électronique, le compositeur grec Evangelos Odysseas Papathanassiou, dit Vangelis, est mort à l'âge de 79 ans.
Vangelis a succombé mardi 17 mai, selon l'agence de presse Athens News Agency, citant un communiqué de ses avocats, sans préciser les causes de son décès. Cette information a été confirmée par le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis.
"Vangelis Papathanassiou n'est plus parmi nous", a tweeté le Premier ministre. "Le monde de la musique a perdu (l'artiste) international Vangelis", ajoute son tweet.
Kyriakos Mitsotakis a aussi souligné que le deuxième prénom de Vangelis était Ulysse. "Pour nous, les Grecs, cela signifie qu'il a commencé son grand voyage sur les chariots de feu. De là, il nous enverra toujours ses notes", a-t-il écrit.
"C'est un choc" et "une grande perte pour le monde de la musique en générale, la musique de films et pour l'histoire des musiques électroniques dont il était un des pionniers", a affirmé jeudi soir à l'AFP le compositeur français Jean-Michel Jarre.
Ο Βαγγέλης Παπαθανασίου δεν είναι, πια, κοντά μας. Για όλον τον κόσμο, η θλιβερή είδηση δηλώνει πως το παγκόσμιο μουσικό στερέωμα έχασε τον διεθνή Vangelis. Τον πρωτεργάτη του ηλεκτρονικού ήχου, των Όσκαρ, της Μυθωδίας και των μεγάλων επιτυχιών.
May 19, 2022Selon plusieurs médias grecs, Vangelis est décédé du Covid-19 en France, où il partageait son temps avec Londres et Athènes.
Un compositeur oscarisé
Cet autodidacte avait trouvé son inspiration dans l'exploration spatiale, la nature, l'architecture futuriste, le Nouveau Testament et le mouvement étudiant de mai 1968.
Il avait acquis une renommée internationale avec les bandes-son des films "Les Chariots de feu" (Oscar de la meilleure musique en 1981), "Blade Runner" ou encore "1492 : Christophe Colomb".
Parmi la douzaine de bandes originales qu'il a composées figurent celles du film de Costa-Gavras "Missing", de "Lunes de fiel" de Roman Polanski et d'"Alexandre" d'Oliver Stone.
Il a également écrit des musiques pour le théâtre et le ballet, ainsi que l'hymne de la coupe du monde FIFA en 2002.
Evangelos Odysseas Papathanassiou est né en 1943 dans le village d'Agria près de Volos (centre). Enfant prodige, il a donné son premier concert de piano à l'âge de 6 ans, sans avoir vraiment pris de cours.
"Je n'ai jamais étudié la musique", a-t-il confié au magazine grec Periodiko en 1988 déplorant également "l'exploitation" croissante imposée par les studios et les médias. "Tu peux vendre un million de disques et avoir l'impression que c'est un échec. Ou tu peux ne rien vendre du tout et te sentir très heureux", avait-il dit.
Après avoir étudié la peinture à l'École des Beaux-arts d'Athènes, Vangelis a rejoint le groupe de rock grec les "Forminx" dans les années 60. Leur succès a été stoppé net par la junte militaire en 1967 qui a mis un frein à la liberté d'expression.
Essayant de rejoindre le Royaume-Uni, il s'est retrouvé bloqué à Paris lors du mouvement étudiant de mai 1968, et avec deux autres exilés grecs, Demis Roussos et Lucas Sideras, il a formé un groupe de rock progressif "Aphrodite's Child". Le groupe a vendu des millions de disques avec des succès tels que "Rain and Tears" avant de se dissoudre en 1972.
Relocalisé à Londres en 1974, Vangelis a créé les studios Nemo, "un laboratoire du son", producteur de la plupart de ses albums.
Entre Paris, Londres et Athènes
"Le succès est doux et perfide", avouait le compositeur à la crinière de lion à l'Observer en 2012. "Au lieu de pouvoir avancer librement et faire ce que vous voulez vraiment, vous vous retrouvez coincé et obligé de vous répéter", avait-il aussi ajouté.
En 2019 dans une interview au Los Angeles Times, le musicien affirmait voir des parallèles avec la dystopie décrite dans le film "Blade Runner" de Ridley Scott. "Quand j'ai vu les images, j'ai compris que c'était ça l'avenir. Pas un bel avenir, bien sûr. Mais c'est vers quoi nous allons", a-t-il déclaré.
Vangelis, qui a eu une planète renommée de son nom en 1995, avait une fascination pour l'espace. "Chaque planète chante", avait-il déclaré à ce journal en 2019.
En 1980 il participe à la musique du documentaire scientifique Cosmos, récompensé par le prix Carla Sagan.
Il a écrit la musique pour la NASA de l'Odyssée sur Mars en 2001 et des missions Junon Jupiter en 2011, et a été inspiré dans un album nominé aux Grammy Awards par la mission de la sonde spatiale Rosetta en 2016.
En 2018, il compose un morceau pour les funérailles de Stephen Hawking qui mentionnait les derniers mots du professeur célèbre.
Durant les dernières années, il a partagé son temps entre Paris, Londres et Athènes, restant discret sur sa vie privée.
Avec Reuters et AFP
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#FreeSama : des appels pour faire libérer la DJ palestinienne Sama Abdulhadi
Le duo électro Daft Punk annonce sa séparation
Jean-Michel Jarre fait danser Notre-Dame en réalité virtuelle
BBC
Australia election: Do people trust their PM candidates?
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Australians vote on Saturday to decide whether to re-elect Scott Morrison as prime minister or hand the job to his challenger, Anthony Albanese.
Integrity among politicians has been a wide-ranging debate in Australia recently.
The BBC asked people in each leader's seat in Sydney for their views on the candidates.
Video by Isabelle Rodd.
Find out more about the upcoming election in this simple guide.
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Officier réserviste de la Gendarmerie, Sébastien Lecornu sera le prochain ministre des Armées
par Laurent Lagneau · 20 mai 2022
On dit souvent que l’on mesure la qualité d’un ministre des Armées à sa capacité à défendre son budget. Et, malgré des débuts rendus compliqués par une coupe budgétaire de plus de 700 millions d’euros et les remous provoqués par la démission du général Pierre de Villiers, alors chef d’état-major des armées [CEMA], Florence Parly aura « tenu la baraque » lors de ces cinq dernières années, la trajectoire financière définie par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ayant été respectée à l’euro près.
Par ailleurs, Mme Parly a lancé plusieurs réformes importantes, comme celle du Maintien en condition opérationnelle [MCO], laquelle donne des résultats encourageants [quoiqu’ils soient encore insuffisants], le Plan Famille, la Nouvelle politique de rémunération des militaires [NPRM], la stratégie spatiale, la stratégie énergétique ou encore la création de l’Agence de l’innovation de la Défense. Et c’est sans oublier les exportations d’équipements militaires, qui ont tutoyé des sommets, la mise en place de l’Initiative européenne d’intervention [IEI], la création du groupement européen de forces spéciales Takuba au sein de la force Barkhane, l’armement des drones, etc.
Évidemment, tout n’a pas été parfait… Que l’on songe, par exemple, aux difficultés de la coopération industrielle franco-allemande [SCAF, MAWS, Tigre MK3, MGCS], au montant du Fonds européen de Défense [FEDef], bien en deçà des espérances initiales, et à l’affaire des sous-marins australiens. Mais ces revers ne sont pas forcément le fait de Mme Parly… Quoi qu’il en soit, et au-delà des convictions politiques, nombre de ses prédécesseurs ne peuvent pas s’enorgueillir de son bilan.
Depuis le second tour de l’élection présidentielle, la question était de savoir qui allait être le prochain ministre des Armées d’Emmanuel Macron, la seule certitude étant que Mme Parly ne rempilerait pas… Depuis la nomination d’Elisabeth Borne à la tête du gouvernement Premier ministre, le 16 mai, plusieurs noms ont circulé, dont ceux de Marisol Touraine, Valérie Létard, Clément Beaune, Gérald Darmanin, etc.. Il aura donc fallu attendre quatre jours pour qu’il soit mis fin au suspens…
En effet, ce 20 mai, colonel de réserve de la Gendarmerie nationale, Sébastien Lecornu a été désigné pour succéder à Florence Parly.
Fils d’un technicien de l’ex-SNECMA, M. Lecornu, bientôt âgé de 36 ans, aurait voulu devenir militaire… avant de s’engager politiquement. D’abord au sein de l’UMP [futur LR]. Licencié en droit, il devient assistant parlementaire du député Franck Gilard, député de la 5e circonscription de l’Eure, avant d’intégrer le cabinet de Bruno Le Maire, alors secrétaire d’État aux Affaires européennes. Il le suivra quand celui-ci prendra le portefeuille de l’Agriculture.
Ce proche de M. Le Maire et de Gérarld Darmanin rejoint le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron, après avoir rompu avec François Fillon, dont il était alors le directeur de campagne adjoint. Durant le dernier quinquennat, M. Lecornu a successivement été secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, ministre chargé des Collectivités territoriales et ministre des outre-Mer.
Quant à son rapport avec la Gendarmerie, M. Lecornu a été nommé sous-lieutenant de réserve en 2011, puis lieutenant un an plus tard. Comme l’autorise l’article L4221-3 du code de la Défense, il a été promu colonel la réserve opérationnelle au titre des spécialistes à l’âge de seulement 31 ans. Selon L’Essor de la gendarmerie, « il a été nommé très discrètement et sans publication officielle, à l’instar d’Alexandre Benalla [accusé d’avoir violenté un couple de manifestants en mai 2018, ndlr] », qu’il a eu sous ses ordres au sein d’un peloton de réserve.
France24 - Monde
Gouvernement : "On prendra le temps qu'il faut", avertit Élisabeth Borne en visite aux Mureaux
Publié le : 19/05/2022 - 19:20
FRANCE 24
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Lors de son premier déplacement dans les habits de Première ministre, jeudi, aux Mureaux, dans les Yvelines, Élisabeth Borne a averti qu'elle prendrait le temps nécessaire pour former son gouvernement afin de mettre en place "la meilleure équipe".
Élisabeth Borne s'est refusée, jeudi 19 mai, à subir toute "pression" pour former son gouvernement et a assuré que cela prendrait "le temps" qu'il faudrait pour avoir "la meilleure équipe".
"On ne va pas se mettre la pression de décider là, tout de suite, maintenant. On veut la meilleure équipe", a déclaré Élisabeth Borne lors de son premier déplacement de Première ministre aux Mureaux (Yvelines), trois jours après sa nomination.
"On prendra le temps qu'il faut pour avoir la meilleure équipe", a-t-elle ajouté devant la presse. "Évidemment, on n'est pas en train de traîner. Je peux vous assurer qu'on y travaille très étroitement", a insisté la Première ministre, qui s'était de nouveau rendue à l'Élysée jeudi matin pour composer avec le président Macron son futur gouvernement.
>> À lire aussi : "Élisabeth Borne, fille d'un résistant rescapé d'Auschwitz"
Le chef de l'État a également été interpellé sur le sujet en marge de la visite à l'Élysée de son homologue moldave Maia Sandu : "Le travail continue mais ce n'est pas une chose légère", la constitution d'un gouvernement "requiert du temps, des échanges de fond (...), car il s'agit du gouvernement de la France", a-t-il dit.
Dans cette banlieue des Yvelines, où Emmanuel Macron avait prononcé un important discours à l'automne 2020 sur le séparatisme islamiste mais aussi sur "les promesses d'émancipation" de la République, Élisabeth Borne a dédié sa première visite de terrain à une rencontre avec des associations œuvrant en faveur de l'égalité des chances et de l'insertion des femmes, soulignant que ce serait aussi une grande cause du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
"Je dois tout finalement à la République et à notre pays"
Dans la lignée de la passation de pouvoirs de lundi avec Jean Castex, au cours de laquelle elle avait dédié sa nomination "à toutes les petites filles", Élisabeth Borne a encouragé les jeunes filles rencontrées à savoir "rêver" et avoir "confiance en elles", et est revenue sur son propre "parcours de vie difficile".
"Je dois tout finalement à la République et à notre pays et donc c'est pour ça que ça me tient à cœur, cette chance qu'on peut avoir dans notre pays de réaliser ses rêves (..) malgré le fait qu'on n'a pas les réseaux, qu'on n'a pas les codes et qu'on n'a peut-être pas eu la bonne adresse", a souligné la Première ministre, dont le père, ancien déporté, s'était donné la mort alors qu'elle n'avait que 11 ans.
EN DIRECT | Agir en faveur de l'égalité des chances et de l'émancipation des jeunes filles et jeunes femmes : la Première ministre @Elisabeth_Borne s'exprime depuis le Pôle Molière des Mureaux. https://t.co/zhYm9KBm44
May 19, 2022Échangeant tour à tour avec des lycéennes, étudiantes ou jeunes entrepreneures, Élisabeth Borne leur a ainsi martelé : "Le point de départ, c'est avoir un rêve et avoir confiance en soi. Et il ne faut surtout pas écouter ceux qui vous disent : 'Ce métier-là ou cette voie n'est pas faite pour toi.'"
Au-delà des messages de motivation, elle en a aussi profité pour ironiser sur l'assurance des hommes dans le monde professionnel... tout en invitant à ne pas faire le lien avec la formation de son gouvernement.
"À chaque fois que j'ai eu à recruter des gens (...), sans référence à une actualité du moment, vous êtes assez surpris de voir qu'il y a des messieurs qui vous disent 'J'ai absolument aucun problème, je suis celui que vous cherchez', et vous dites : 'Ça ne m'avait pas sauté aux yeux'", s'est-elle amusée.
"Et puis vous avez des femmes à qui vous devez dire 'Vraiment, vous êtes la bonne personne' et qui vous disent 'Ah non, franchement, il me manque beaucoup de choses'", a-t-elle déploré.
Avec AFP
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héritage familial
Élisabeth Borne, fille d'un résistant rescapé d'Auschwitz
Analyse
À Matignon, Élisabeth Borne au défi de la "planification écologique"
Remaniement
Messages de soutien, critiques acérées : les réactions à la nomination d’Élisabeth Borne
Opex 360
Moscou va renforcer son district militaire occidental pour répondre à l’adhésion de la Finlande à l’Otan
par Laurent Lagneau · 20 mai 2022
Ce 20 mai, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré que la conquête de la région [séparatiste] de Louhansk était sur le point d’être achevée, après trois mois de combats contre les forces ukrainiennes.
« Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Louhansk et Donetsk, continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La ‘libération’ de la république populaire de Loughansk est presque achevée », a en effet affirmé M. Choïgou, dont les apparitions médiatiques ont été rares depuis le 24 février dernier, ce qui a donné lieu à des rumeurs sur son état de santé.
À noter qu’il en est allé de même pour le général Valeri Gerasimov, le chef d’état-major des forces armées russes, dont l’absence lors des célébrations du « Jour de la Victoire », à Moscou le 9 mai, a été abondamment commentée, certains ayant avancé qu’il avait été blessé lors d’une attaque contre un poste de commandement russe alors établi dans la ville d’Izium. Or, l’intéressé s’est entretenu au téléphone avec son homologue américain, le général Mark Milley, le 19 mai. Ce qui n’était plus arrivé depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine. Ils ont « discuté de plusieurs sujets de préoccupation liés à la sécurité et sont convenus de maintenir les lignes de communication ouvertes », a indiqué le Pentagone.
Quoi qu’il en soit, et pour le moment, la conquête de la région de Louhansk paraît être un gain bien maigre au regard de l’ampleur de l’offensive russe… Et surtout de ses conséquences géopolitiques. Si l’objectif était d’empêcher l’elargissement de l’Alliance atlantique à ses frontières, la Russie aura obtenu l’effet inverse…
En effet, plus que celle de la Suède, l’adhésion de la Finlande à l’Otan – qui reste cependant suspendue à un veto possible de la Turquie – pose un défi d’une toute autre nature pour Moscou étant donné que ce pays partage une frontière de 1300 km avec la Russie.
En outre, la Finlande offre une capacité d’accueil des troupes de l’Organisation atlantique sans commune mesure avec celle des trois pays baltes, également frontaliers avec la Russie. Cependant, et sur ce point son président, Sauli Niinistö, a dit que son pays veut « rester flexible sur la tenue d’exercices conjoints » avec l’Otan ainsi que le déploiement d’équipements militaires sur son territoire. Et cela afin d’éviter des frictions avec Moscou.
« La flexibilité, c’est le plus important actuellement. De garder un oeil sur la situation, de ne pas surréagir ou de donner à quiconque de raison de surréagir, tout en étant capable de réagir immédiatement », a en effet expliqué M. Niinistö, à l’issue d’un entretien avec son homologue américain, Joe Biden, le 19 mai.
Cela étant, si la candidature de la Finlande est acceptée, alors l’Otan sera à deux pas du port militaire de Mourmansk, siège de la Flotte russe du Nord. Or, celui est essentiel à la stratégie de Moscou pour le Grand Nord et il offre un accès direct à l’Atlantique. En outre, l’Alliance pourrait couper la Russie de la mer Baltique, ce qui aurait pour conséquence d’entraver les échanges commerciaux avec l’Europe ainsi que les mouvements des forces navales russes. En outre, l’accès à l’enclave de Kaliningrad par voie maritime serait empêché. Enfin, Mouscou pourrait estimer que le gazoduc Nord Stream 1, qui part de la ville de Vyborg, finisse par être menacé.
S’il a qualifié la candidature à l’Otan de la Finlande [et celle de la Suède] « d’erreur », le Kremlin a cependant estimé qu’elle n’allait « pas constituer une menace immédiate » pour la Russie. Cependant, a prévenu le président russe, Vladimir Poutine, « le déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».
Finalement, et sans attendre l’admission officielle de la Finlande et de la Suède au sein de l’Otan, Moscou a d’ores et déjà pris des mesures « militaro-techniques ».
Ainsi, M. Choïgou a annoncé la création de douze nouvelles bases militaires dans le district militaire de l’Ouest afin de faire face à la « croissance des menaces militaires aux frontières russe » comme l’illustrent, selon lui, les manoeuvres « Defender Europe », actuellement en cours, ainsi que la hausse du nombre de vols de bombardiers stratégiques américains en Europe et les déploiements de navires de l’US Navy dans la région de la Baltique, en particulier le long du secteur de Kaliningrad.
La création de ces douze nouvelles bases, d’ici la fin de cette année, sera « synchronisée avec la fournitures d’armes et d’équipements modernes aux troupes », a assuré M. Choïgou, sans donner plus de détails sur les capacités appelées à être ainsi renforcées.
BBC
The former prisoners tasked with patrolling San Francisco
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Artie spent 26 years in jail for murder. He is now part of a controversial scheme to tackle drugs, homelessness and crime in San Francisco.
Urban Alchemy is a charity that looks to ‘pacify’ the most dangerous areas of San Francisco. They give former prisoners a job and accommodation. In return they patrol the streets, mitigating drug dealers and trying to get rough sleepers into shelter.
San Francisco has poured money into the project – after it was revealed that more people died from drug overdoses in the city than of Covid last year.
Is this a radical solution to the city's drugs and homelessness problem? Or a social experiment being conducted on the most vulnerable people in the city?
Video by James Clayton, Jasmin Dyer, Shrai Popat and Ben Derico
France24 - Monde
Après deux ans d'exil, le roi émérite Juan Carlos de retour en Espagne
Publié le : 19/05/2022 - 21:01
FRANCE 24
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L'ancien roi d'Espagne Juan Carlos, parti en exil aux Émirats arabes unis sur fond de soupçons de malversations, est arrivé jeudi dans son pays, une première en deux ans, pour une brève visite jusqu'à lundi. Un retour qui fait couler beaucoup d'encre.
Retour à la maison. L'ex-roi d'Espagne Juan Carlos Ier, exilé depuis août 2020 aux Émirats arabes unis après des accusations de malversations, a de nouveau foulé le sol espagnol, jeudi 19 mai, peu après 19 h (17 h GMT), après être descendu lentement de son avion sur le petit aéroport de Vigo, en Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne, où il a été accueilli sur le tarmac par sa fille, l'infante Elena.
De nombreux médias et curieux avaient fait le déplacement pour tenter d'apercevoir derrière les grillages de l'aéroport l'ex-roi, âgé de 84 ans, dont le retour a fait couler beaucoup d'encre.
>> À voir : "Grandeur et décadence de Juan Carlos : la monarchie espagnole en péril ?"
Si Juan Carlos Ier a vu les enquêtes judiciaires le visant être classées en mars, les révélations sur l'origine opaque de sa fortune ont définitivement sapé l'image de cette figure adulée pendant des décennies pour avoir mené la transition démocratique de l'Espagne après la mort du dictateur Franco en 1975.
"Les informations que nous avons eues ces dernières années" sur Juan Carlos "sont très inquiétantes (...) pour l'institution (monarchique)" et "je crois qu'il devra donner des explications sans aucun doute", a insisté jeudi la ministre de l'Économie et numéro deux du gouvernement, Nadia Calviño, sur la radio Cadena Ser.
Juan Carlos compte revenir "régulièrement"
L'ancien souverain doit assister ce week-end à une régate à Sanxenxo, à laquelle participera le "Bribon", voilier avec lequel il a été champion du monde en 2017. Il fera ensuite le déplacement lundi à Madrid pour voir notamment son fils, le roi Felipe VI, et son épouse Sofia, avant de repartir le jour même à Abu Dhabi "où il a établi sa résidence de façon permanente et stable", a insisté mercredi soir le Palais. Avant d'assurer que Juan Carlos, qui compte désormais revenir "régulièrement en Espagne" pour voir "sa famille et ses amis", logera toujours "dans un lieu de résidence privé".
Selon les médias espagnols, le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez était, en effet, farouchement opposé au fait qu'il puisse être hébergé au palais de la Zarzuela, résidence officielle du souverain, qui est le chef de l'État.
>> À lire aussi : "Jose Manuel Villarejo, le maître-chanteur qui fait trembler les élites espagnoles"
Membre de la coalition au pouvoir, le parti de gauche radicale Podemos a tiré à boulets rouges sur l'ancien souverain. "Toute personne revenant dans notre pays avec l'historique du roi Juan Carlos Ier serait interpellée à la frontière et déférée devant la justice", a-t-il dénoncé jeudi sur Twitter.
À droite, le chef du Parti populaire, Alberto Núñez Feijóo, a en revanche défendu le "droit" de Juan Carlos à "revenir en Espagne" alors que la justice a classé ses enquêtes.
Nombre d'habitants de Sanxenxo pensaient la même chose. "Il a fait de bonnes choses et je pense qu'il doit revenir auprès de sa famille", a déclaré à l'AFP Ester del Río, 54 ans.
"Un flot de raisons éthiques expliquant le trouble provoqué par l'annonce de son voyage"
L'ex-roi, qui a abdiqué en 2014 sur fond de scandales, avait quitté l'Espagne en août 2020 pour Abu Dhabi après des révélations de plus en plus compromettantes sur son train de vie et l'origine opaque de sa fortune. Il avait alors expliqué vouloir "faciliter" à Felipe VI "l'exercice" de ses fonctions devant "les conséquences publiques de certains événements passés de (sa) vie privée".
Ne pouvant le poursuivre "en raison de l'insuffisance d'indices incriminants, de la prescription des délits et de l'immunité" dont il bénéficiait en tant que chef de l'État jusqu'en 2014, le parquet espagnol a classé en mars les trois enquêtes le visant pour des soupçons de corruption ou de blanchiment. Il a toutefois mis en avant les "irrégularités fiscales" dont l'ancien roi s'est rendu coupable et qui l'ont amené à procéder à deux régularisations fiscales pour plus de 5 millions d'euros.
>> À lire aussi : "Exil de Juan Carlos: 'Ce n’est pas une fuite mais une façon pour la monarchie de se protéger'"
"Il n'y a pas de raison juridique empêchant l'ancien roi de se rendre en Espagne, mais il existe un flot de raisons éthiques expliquant le trouble provoqué par l'annonce de son voyage", a souligné dans un éditorial El País, le premier quotidien généraliste du pays.
Tentant de redorer le blason de la monarchie espagnole depuis son accession au trône en 2014, Felipe VI a pris ses distances avec son père. Il a ainsi décidé en mars 2020 de renoncer à l'héritage de son père et de lui retirer son allocation annuelle de près de 200 000 euros.
Avec AFP
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L'Espagne veut instaurer un congé menstruel, une première en Europe
Réconciliés, le Maroc et l'Espagne rouvrent leurs frontières terrestres
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez victime du logiciel espion Pegasus
Opex 360
Le ministère britannique de la Défense lance un appel d’offres pour remplacer ses hélicoptères Puma
par Laurent Lagneau · 20 mai 2022
Bien que modernisés au début des années 2010, les 23 hélicoptères Puma HC2 de la Royal Air Force [RAF], assemblés par Westland et mis en service en 1972, arriveront bientôt au bout de leur potentiel. Aussi, le ministère britannique de la Défense [MoD] a mis en balance deux options : les remplacer sans tarder ou prolonger leur durée de vie opérationnelle dans l’attente de rejoindre le programme américain FLRAA [Future Long-Range Assault Aircraft], pour lequel le tandem Sikorsky/Boeing et Bell Helicopters sont en lice, avec respectivement le SB>1 Defiant et
V-280 Valor.
Finalement, c’est la première solution qui a été choisie, comme le laissait d’ailleurs présager la revue stratégique de défense et de sécurité, publiée par Londres en mars 2021. Ainsi, le MoD a lancé un appel d’offres pour se procurer 44 nouveaux hélicoptères multi-rôle de transport moyen, l’idée étant de remplacer non seulement les Puma HC2 mais aussi trois autres types d’appareils, dont les cinq Bell 212 et les six Dauphin II de l’Army Air Corps ainsi que les trois Bell 412 [Bell Griffin HAR2] exploités par la RAF à Chypre.
Selon les termes de l’appel d’offres, le MoD prévoit d’investir jusqu’à 1 milliard de livres sterling dans ce programme.
Ces hélicoptères « seront exploités conjointement par l’Army Air Corps et la RAF sous l’autorité du Joint Helicopter Command et pourront ête déployés rapidement », notamment sur des « terrains difficilement accessibles pour les hélicoptères de transport lourd », avait récemment expliqué la British Army.
En remplaçant quatre types d’appareils par un seul, le MoD entend rationnaliser sa flotte d’hélicoptères, ce qui permettra de faciliter leur maintenance, de mutualiser la formation des équipages et de gagner en flexibilité opérationnelle.
Au moins trois industriels sont pressentis pour participer à cette procédure. Ainsi, Airbus Helicopters devrait proposer le H175M, la version militarisée du H175, initialement développé pour le marché civil. En cas de succès, les appareils seraient assemblés à Broughton [Pays de Galle]. L’italien Leonardo mise sur le AW149, qui, s’il est retenu, serait produit à Yeovil [Angleterre]. Les constructeurs américains lorgnent évidemment sur ce marché, Bell Textron ayant fait savoir qu’il soumettrait la candidature de son Bell 525 Relentless tandis que Sikorsky proposera le S-70M.
Quoi qu’il en soit, le renouvellement des hélicoptères en service au sein des forces britanniques va donc se poursuivre… La RAF attend 14 hélicoptères CH-47F Chinook de dernieère génération et le remplacement des AH-64 Apache par des AH-64E Guardian est en cours. Quant à l’Army Air Corps, ses appareils de type Gazelle seront remplacés par 30 H135M commandés auprès d’Airbus.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Around Kharkiv, Ukrainians Emerge to Find Lives in Ruin
The wreckage of a market that was bombed in the Saltivka neighborhood in the eastern Ukrainian city of Kharkiv.Credit...
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Photographs and Text by Finbarr O’Reilly
KHARKIV — Air raid sirens wail daily and the steady rumble of artillery can still be heard in the distance, but Ukrainian forces this month pushed Russian troops out of the eastern city of Kharkiv and beyond striking distance.
After sheltering underground since February, residents of the city, Ukraine’s second-most populous, and its surrounding villages have finally been able to venture out for the first time and return to their neighborhoods to assess the damage the Russians left behind. The discoveries have been grisly.
Yuri Emets, 56, returned last week to find his home in the once bucolic village of Vilkhivka had been hit by several shells, blasting away most of the top floor. The bodies of seven Ukrainian soldiers had been dumped behind his garden shed. It appeared they had been hiding in his basement vegetable cellar when they were discovered by Russian forces and killed.
“My eldest son was in the military,” Mr. Emets said over the thump of outgoing Ukrainian artillery fire as smoke rose from a hilltop on the horizon. “Those guys who died here are like my sons, too. I won’t be able to sleep tonight.”
He and his wife and children had fled the village two weeks into the war, once the fighting became too intense. The Russians had apparently used his home as a firing position, parking a tank in his driveway.
His garden was littered with spent shell casings, shell holes and other detritus of battle. Burned military vehicles blocked the main road. Bodies lay scattered around the town, including the bloated corpse of a Russian soldier on the grass outside the charred skeleton of a school.
“I feel like I never lived in this place after seeing what happened here,” Mr. Emets said.
In the town of Velyka Danylivka, a truck driver, Ivan Petrovich Voytenko, 69, said he had almost collapsed in shock when he found his home had been hit by several shells. “It’s a good thing the walls are still here, so maybe we can fix it,” he said.
He and his family of six fled on Feb. 24, the day Russia invaded Ukraine, worried because the house was close to a Ukrainian military base.
The family sought safety at Mr. Voytenko’s sister’s house several miles away, but that proved no safer. They were sheltering in the basement when her home took a direct hit from a rocket.
“When we got hit, it was a panic and all the children and women were screaming,” Mr. Voytenko said. “We managed to get them out.”
Now, relative calm has returned to Kharkiv. Some restaurants and cafes are reopening, and bus service has resumed. But battles are still raging just a few miles to the north, where Russian forces are dug into defensive positions close to their border.
In the village of Pytomnyk, a Ukrainian mortar team traded fire with Russian forces just two miles away last Friday, trying to push them farther back. On Sunday, Ukrainian volunteers bearing relief aid raced their car into Prudyanka, just a few miles from the Russian border, where a few families have remained. Ukrainian soldiers urged them not to stay long, and within minutes, they moved on.
Over the weekend, the Ukrainian military scoured the remains of bombed-out factories and warehouses occupied until recently by the Russians in the village of Tsyrkuny, northeast of Kharkiv, while firefighters battled a blaze from the latest Russian bombardment in Derhachi, to the northwest.
In Saltivka, the hardest-hit northern neighborhood of Kharkiv, returning residents wandered through apartment blocks pockmarked with blackened shell holes from artillery strikes. The streets were covered with metal scraps, burned-out vehicles and barricades. Window frames all around the city were boarded up or left as gaping holes of shattered glass. Hundreds of people lined up daily around town, hoping to receive food being distributed by volunteers.
The markets in Saltivka were heavily hit, leaving many stalls reduced to scorched and twisted strands of metal. But some parts have reopened, including flower stands, where one resident, Olga Pavlienko, who was out shopping with her sister, bought armloads of brightly colored plants last week.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Russia’s punishment of Finland. Russia will cut natural gas supplies to Finland on May 21, according to Finland’s state energy provider. Russia said that it was suspending the supply because Finland had failed to comply with its demand to make payments in rubles. Finland has also submitted an application to join NATO, angering Russia.
Support for Ukraine. The Group of 7 economic powers agreed to provide nearly $20 billion to support Ukraine’s economy over the coming months.The U.S. Senate overwhelmingly approved a $40 billion aid package for Ukraine, bringing the total American investment in the war to $54 billion in just over two months.
In southeast Ukraine. Fresh from its triumph over the last armed Ukrainian resistance in Mariupol, Russia appeared to be laying the groundwork for annexing swaths of southeast Ukraine. Officials have already moved to introduce the ruble currency, install proxy politicians in local governments and cut the population off from Ukrainian broadcasts.
NATO’s expansion. Turkey’s president, Recep Tayyip Erdogan, said he was determined to “say no to Finland and Sweden’s NATO membership,” though he is willing to continue talking to European leaders. He has pointed to the two nations’ stance toward Kurdish militant groups he regards as terrorist organizations as a reason for his objections.
“These flowers, they heal our souls,” she said. “We have suffered a lot and I pray for peace as soon as possible.”
Others in the city were still too afraid to venture out, awaiting official word that it was safe. Inside a crowded subway station, hundreds of people remain sheltered, some wrapped in blankets on the platform.
At the train station, still others were returning home or being reunited. Among them was Lesya Bondaletov, who arrived from western Ukraine and was greeted by her husband, Anatoliy, 52, a Ukrainian soldier. They had been apart since the start of the war. He had been guarding an administration building in Kharkiv early in the war when it was struck by two Russian missiles, killing more than two dozen people.
But even as life tentatively re-establishes itself, Kharkiv remains under curfew. Every night it arrives as a reminder of the war: Life recedes once again, and the city is blacked out to protect it from Russian shelling. The only glow comes from the luminescence of rockets arcing across the sky.
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El País (ESP)
Nueve rutas imprescindibles para viajar por el mundo en caravana
LONELY PLANETMoverse en ‘camper’ no es algo nuevo, pero está más de moda que nunca. De California a Nueva Zelanda, estos itinerarios son perfectos para combinar el placer de la carretera con los mejores paisajes y la acampada libre
Más información en la guía ‘Vanlife’ de Geoplaneta y en lonelyplanet.es
La libertad y ese punto de aventura que proporciona el turismo nómada seduce cada vez a más gente, y más desde que empezó la pandemia hace dos años. Viajar en autocaravana permite planificar sobre la marcha, llegar a espacios naturales alejados de los circuitos más convencionales y moverse con la tranquilidad de sentirse siempre en casa aunque estemos al otro extremo del mundo. De California a Nueva Zelanda, proponemos nueve rutas míticas para disfrutar del placer de la carretera acompañados de los mejores paisajes y la aventura de la acampada libre.
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California por la costa del Pacífico
Una lista de grandes viajes por carretera no está completa sin un viaje por Estados Unidos. Muchos optan por la Ruta 66, pero hay muchas otras opciones, como la Highway One (Autopista 1) de California, con sus 1.055 kilómetros, que ofrece la oportunidad desde ver ballenas en el Pacífico hasta ratones en Disneyland. No solo se trata de paisajes que dejan boquiabiertos o de ciudades como San Francisco o Los Ángeles; aquí se trata de libertad. Ningún otro país ofrece mejores rutas por carretera, así que, con la música a tope, hay que emprender una escapada On the Road al más puro estilo de Jack Kerouac.
Al norte de San Francisco el itinerario puede proseguir hacia Oregón, por preciosos tramos de la Autopista 1 y de la 101. Playas, puestos de marisco y muelles para ver la puesta del sol sobre un horizonte infinito. Además, hay un montón de lugares para dormir con vistas al océano. Entre los puntos para parar, merece la pena la pintoresca Mendocino, con casitas que recuerdan el estilo las de Nueva Inglaterra, en la Costa Este. Con sus espectaculares cabos penetrando en el Pacífico, esta antigua ciudad maderera fue descubierta por artistas y bohemios en los años cincuenta del siglo pasado y ha sido escenario de muchas películas.
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La mítica Great Ocean Road (Australia)
Una de las rutas costeras más bonitas del mundo, declarada patrimonio nacional de Australia, es esta carretera que recorre la costa occidental del Estado australiano de Victoria, pasando por playas, importantes paisajes y enclaves costeros de lo más interesantes. No seremos los únicos en recorrer la ruta, pero valdrá la pena. Completada en 1932, son 273 kilómetros de asfalto llenos de atractivos como los pináculos de piedra caliza mundialmente famosos de los Doce Apóstoles o el parque nacional Great Otway, santuario de los koalas. Rumbo norte hacia el centro del subcontinente, podríamos conducir sin parar, y si tuviésemos un año entero libre para viajar, podría ser un plan perfecto.
Podemos empezar en Torquay, la capital australiana del surf con playas famosísimas, seguir por Anglesea, Lorne, el río Kennett (uno de los mejores lugares para ver koalas); Apollo Bay, una de las ciudades más grandes de la ruta; el cabo Otway con su faro, el más antiguo de todo el continente australiano; y por supuesto, por los Doce Apóstoles, unos promontorios que emergen del océano de forma espectacular. Para terminar: la minúscula Nelson, el último vestigio de civilización antes de la frontera sur de Australia: una tienda, un pub y un puñado de lugares donde dormir.
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Paraíso ‘camper’ en Nueva Zelanda
Nueva Zelanda es un territorio lejano pero perfecto para un road trip, al contar con una amplísima red de campings, áreas de pernocta y unas carreteras bien señalizadas y pavimentadas. Cualquier vía del país en las antípodas anima a probar esta forma de viaje, y hay mucho donde elegir: frondosas selvas tropicales, paisajes volcánicos, altas montañas y playas desiertas. Desde Auckland, hay que poner rumbo al sureste hasta la sublime Bay of Plenty (bahía de la Abundancia; en maorí, Te Moana-a-Toi), antes de atravesar el país por el centro volcánico de Rotorua hacia el parque nacional de Tongariro. Una vez en la Isla Sur, se puede recorrer la costa oeste pasando por el glaciar Franz Josef hasta el fiordo de Milford, uno de los hitos para todos los viajeros que recorren Nueva Zelanda. Para acabar, la tranquila Queenstown puede ser buen punto final, ideal para reflexionar sobre la épica aventura.
Para los amantes de la conducción y de los paisajes increíbles, una buena opción es la carretera 43 (la “carretera del mundo perdido”) con 150 kilómetros de curvas entre Taumarunui, cerca del lago Taupo, hasta Stratford, al oeste.
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Conducir alrededor de Islandia
La carretera que circunvala Islandia tiene 1.339 kilómetros y los conductores pueden completar de forma muy sencilla el circuito alrededor de esta espectacular isla. El tramo del aeropuerto de Keflavik a la capital, Reikiavik, es un aperitivo para la vista, un paisaje estéril de campos de lava negra e irregular. A pie de carretera hay mucho que ver, como el Jökulsárlón, un lago glaciar de la costa sur lleno de enormes icebergs que se han desprendido del Vatnajökull, el glaciar que forma el mayor casquete polar de Europa. En todo el país hay poco tráfico, incluso en temporada alta, y abundan las zonas de acampada libre.
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Aires de libertad en las islas de Escocia
Gran Bretaña tiene duras normas de acampada, así que para disfrutar de libertad hay que elegir rutas alternativas por las islas remotas de Escocia. En concreto, las islas de Mull y Coll en las Hébridas Interiores. Con 480 kilómetros de costa y montañas que rozan los 1.000 metros de altura, Mull es la mayor y más desarrollada. En comparación, Coll es un puntito de solo 21 kilómetros de largo y 5 de ancho. Las carreteras son poco más que senderos de un solo carril, pero sin tráfico. Es la conducción rural británica en estado puro.
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Acampando en las Rocosas canadienses
Una de las mejores rutas por carretera del mundo son los 230 kilómetros de la Icefields Parkway, que cruza los parques nacionales de Jasper y Bannff, en Canadá. Vale la pena despertarse al alba en el lago Louise, donde se reflejan las afiladas montañas. Por el camino nos encontraremos con manantiales de aguas termales donde relajarse y escarpados glaciares por donde caminar. Suelen verse alces junto a la carretera y, con suerte, la mirada furtiva de un oso pardo. Lo importante es ir con calma y empaparse del entorno: no hay nada mejor que acampar en una zona tranquila y disfrutar de las vistas. La Icefields Parkway se puede emprender desde Edmonton o desde Calgari.
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De Mannheim a Praga entre castillos
La carretera de los Castillos es una ruta de 1.000 kilómetros que recorre el sur de Alemania y la República Checa entre la ciudad alemana de Mannheim y Praga. Durante el trayecto pueden visitarse más de 70 fortalezas, palacios y residencias reales de diversas épocas, además de antiguos bosques y pueblos medievales como Bamberg y Kronach. Y todo ello, con el valle del Neckar y la llanura de Hohenlohe, en el norte de Baden-Wurtemberg, que brindan uno de los mejores trayectos en coche de Europa. Una buena parada puede ser Rotenburgo, una de las ciudades más bonitas de Alemania.
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La carretera más romántica de Alemania
Desde los viñedos de Wurzburgo hasta los pies de los Alpes, la Ruta Romántica (Romantische Strasse) es una de las más populares de Alemania: atrae a unos dos millones de visitantes cada año. Sus casi 400 kilómetros permiten apreciar la gran diversidad cultural e histórica del sur del país, ya que atraviesa Franconia y Baden-Wurtemberg, en el norte, antes de entrar propiamente en Baviera. La Ruta Romántica une algunos de los pueblos alemanes más bellos y alcanza su punto álgido a las puertas de Neuschwanstein, el extravagante castillo del rey Luis II de Baviera. Otra parada de la ruta es Wurzburgo, una pintoresca ciudad en el noreste de Baviera, sobre el río Meno, famosa por su arte, su arquitectura y sus delicados vinos. Es una ciudad de estudiantes, animada y con mucha vida nocturna, aunque su principal atracción es la Würzburg Residenz: la suntuosa residencia barroca de los obispos de Wurzburgo.
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Garden Route, Sudáfrica
¿Mar o montaña? En la Garden Route no hay que elegir. El recorrido, de Ciudad del Cabo a Port Elisabeth, discurre entre las montañas Outeniqua y el océano Índico, en Sudáfrica. Se pueden atravesar viñedos, caminar por fabulosos senderos y contemplar las ballenas en Hermanus, además de disfrutar de la playa de la bahía de Plettenberg.
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France24 - World
France, Germany, Belgium report first monkeypox cases amid unusual spread in Europe
Issued on: 20/05/2022 - 14:58
NEWS WIRES
France, Belgium and Germany on Friday reported their first cases of monkeypox, joining several other European and North American nations in detecting the disease, endemic in parts of Africa.
Monkeypox was identified in a 29-year-old man in the Ile-de-France region, which includes Paris, who had not recently returned from a country where the virus is circulating, France's health authorities said Friday.
Separately, the German armed forces' microbiology institute said it has confirmed the virus in a patient who developed skin lesions -- a symptom of the disease.
And in Belgium, microbiologist Emmanuel Andre confirmed in a tweet that the University of Leuven's lab had confirmed a second of two cases in the country, in a man from the Flemish Brabant.
With the growing number of detected cases in several European countries, Germany's health agency Robert Koch Institute has urged people returning from West Africa, and in particular gay men, to see their doctors quickly if they notice any chances on their skin.
The rare disease -- which is not usually fatal -- often manifests itself through fever, muscle aches, swollen lymph nodes, chills, exhaustion and a chickenpox-like rash on the hands and face.
The virus can be transmitted through contact with skin lesions and droplets of a contaminated person, as well as through shared items such as bedding and towels.
The World Health Organization (WHO) has said it was looking closely at the issue and in particular that some of the cases in the UK appeared to have been transmitted within the gay community.
Cases of monkeypox have also been detected in Italy, Portugal, Spain and Sweden as well as in the United States and Canada, leading to fears that the disease -- normally concentrated in Central and West Africa -- may be spreading.
Monkeypox usually clears up after two to four weeks, according to the WHO.
(AFP)
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Dozens of cases of monkeypox in North America, Europe since early May
Ivory Coast detects first Ebola case in 25 years
Measles cases surge 80% as Covid interrupts vaccination campaigns
Opex 360
Le premier des six hélicoptères H160 destinés à la Marine nationale a été livré à Babcock
par Laurent Lagneau · 19 mai 2022
En février 2020, le ministère des Armées notifia un contrat à un consortium formé par Airbus Helicopters, Safran Helicopter Engines et Babcock pour la location de quatre hélicoptères H160 destiné à remplacer les Alouette III de la Marine nationale, dont le coût de l’heure de vol a fini par devenir prohibitif, celui étant passé de 5000 à 10000 euros en dix ans. Puis, un an plus tard, la cible a été revue à la hausse, avec deux appareils de plus.
Il s’agissait de constituer une « flotte intérimaire » devant être complétée par douze Dauphin N3, également loués, cette fois auprès du tandem DCI et Heli-Union, dans l’attente de l’arrivée de l’hélicoptère interarmées léger [HIL] « Guépard », dont la conception repose justement sur celle du H160.
En février, Airbus Helicopters avait annoncé que le premier H160 en version SAR [recherche et sauvetage] destiné à l’Aéronautique navale venait d’entamer ses essais en vol. Trois mois plus tard, il a été livré à Babcock qui, à son tour, le remettra à la Marine nationale, plus précisément au Centre d’Expérimentations Pratiques et de réception de l’Aéronautique navale [CEPA/10S]. Puis cet appareil prendra ensuite la direction de Lanvéoc-Poulmic, où il sera mis en oeuvre par la Flottille 32F.
« Félicitations Babcock pour la réception de votre premier H160 . J’ai hâte de voir cet hélicoptère innovant et polyvalent en opération avec la Marine nationale pour l’une des missions les plus exigeantes et essentielles qui soit : la recherche et le sauvetage », a commenté Bruno Even, le Pdg d’Aibus Helicopters, via Twitter.
The #H160 is gearing up for its upcoming maritime search and rescue #SAR ops with the French Navy @MarineNationale. Following the contract signed with @DGA, we have delivered the 1st of 6 🚁 to Babcock who will outfit them with additional mission systems.#MakingMissionsPossible pic.twitter.com/5BCLlGGuWR
— Airbus Helicopters (@AirbusHeli) May 17, 2022
Pour rappel, les six H160 loués n’auront pas vocation à embarquer à bord des frégates de la Marine. Légèrement navalisés, ils seront surtout utilisés pour des missions de type SAR à partir de Lanvéoc-Poulmic, Cherbourg et Hyères. Pour cela, ils seront dotés d’une boule optronique Euroflir 400, d’équipements médicaux et d’un bac plongeur. Les modifications seront effectuées par Babcock, dans ses installations du Cannet des Maures.
New York Times - World
An Indian State Banned Alcohol. The Drinking Moved to Nearby Nepal.
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Nepal-India Border Dispatch
The ban in Bihar State, championed by local women, was aimed at tackling alcoholism and domestic violence. But a drinking scene has sprung up across the border in Nepal.
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By Mujib Mashal and Bhadra Sharma
AT THE NEPAL-INDIA BORDER — As the afternoon heat gives way to a pleasant evening breeze, a palpable shift starts to happen in the makeup of the crowd flowing from India into Nepal across an open border.
At first, there are Nepalis, a large number of them women, returning home after a quick shopping trip for cheaper goods and groceries on the Indian side. Two women in colorful saris split the load of a heavy bag, gripping one handle each. A man carries a fan in the back of a cycle rickshaw, its blades spinning in the wind; another pedals his bicycle with a single watermelon fastened to its back.
But as it starts to grow dark, a large share of the crowd crossing the border are men who come mostly empty-handed. Men with government jobs, shirts tucked in and shoes polished in the morning, who are dropped off at the border in their vehicles. And men who pedal their bicycles with heavy legs and heavy thoughts, the tools of their daily trade dangling in a bag from the handle.
These are Indian men entering Nepal for a drink or two — or as many as they can squeeze in before the police blow a whistle and the roadside bars close around 9 p.m.
The border between India and Nepal, barring moments of political tension, has been an example of how an open policy helps frontier people enjoy wider economic choices. Take the needs of the motorcycle, a favorite means of transportation here, as an example: Spare parts are cheaper in India; fuel is cheaper in Nepal.
That openness has been particularly welcomed by local drinkers since the Indian state of Bihar, which has over 100 million people and shares a border with Nepal more than 400 miles long, banned alcohol in 2016. A small industry of bars and restaurants has sprung up just across the border on the Nepali side, catering to Indians of all classes seeking to quench their thirst.
The ban in Bihar, championed by local women, was aimed at tackling the rampant problems of alcoholism, domestic violence and squandered earnings. The penalties for getting caught with alcohol have been severe. A first-time offender must pay hundreds of dollars in fines or spend a month in jail; repeat offenders are sentenced to a year.
The government of the state’s chief minister, Nitish Kumar, has said the prohibition has helped in reducing violence and crime, though the proximity of the border and the ease of crossing it have lessened the law’s effect.
The ban has also given rise to challenges. The judiciary is clogged with alcohol cases. The state is losing hundreds of millions of dollars every year in alcohol taxes. And liquor is still available — smuggled in and sold at double or triple the price.
One Indian farmer, straddling a bench at one of the roadside bars in Nepal with two bottles of cheap grain spirit in front of him, said the chief minister wins elections because women vote for him in appreciation of the alcohol ban.
But the farmer, Mr. Gupta, who shared only his last name because he planned on breaking the law by taking alcohol back with him across the border, said the policy had simply jacked up the price of alcohol, as it was still available but at two or three times the price.
While still on the Nepal side of the border, he purchased a third bottle to go, wrapping it in his shawl and tying it to the back of his bicycle. As he wobbled away back toward Bihar, he assured everyone who could hear him that he wasn’t drunk.
The open border area is vast, and so is the diversity of the evening alcohol scene that has grown across it in Nepal.
The well-off from India drive to the town of Janakpur, or the sought-after hill areas, where the bars are air-conditioned, the alcohol imported, the scenes rowdy — and at times obnoxious.
In one hotel bar in Janakpur, as the men grew tipsy around the table, they mixed shouts of “bottoms up!” with addressing the waiters by derogatory names as they ordered the next round. In another hotel, the unease of being spotted drinking in Bihar still appeared to grip two men who had driven over for lunch: They poured their beers into mugs tucked discreetly under the table.
Umesh Yadav, a Nepali university lecturer from the border town of Jaleshwar, said the economic opportunity of an open border is much greater than small troubles that come with an increase in drunken customers.
“When they drink, obviously there is trouble sometimes,” he said. “But police is always there.”
In the Maruwahi stretch of the border, much of the drinking happens in the mango orchards that hug the dividing line, at picnics that are all about what’s in the bottle, not a food basket.
CHINA
HIMALAYAS
TIBET
MT.
EVEREST
NEPAL
Kathmandu
INDIA
BIHAR
100 Miles
10 Miles
F114
NEPAL
Mahottari
22
Janakpur
INDIA
Jaleshwor
Maruwahi
By The New York Times
Men in small huddles joke and laugh as they gulp from plastic bottles, their bicycles parked close by. Others crouch under trees as they receive their bottles from the suppliers making their rounds — bartenders on the go. Some drink in the quiet company of a friend — or in the company of their own thoughts, staring at the sun fading over the shoulders of a group of Indian border guards in the distance.
In a village about a mile from the orchards, a bar owner said he had recently installed CCTV cameras for security — but had to remove them after a matter of days when his customers disappeared, worried they were being filmed.
The border point at Mahottari is an equalizer of sorts. All kinds of crowds mingle at the dozen simple shacks that serve as bars.
“We used to sell education before, now we sell alcohol,” Kundan Mehta, who had run a books and stationery store in Bihar before setting up the Hotel Navrang on the Nepali side about five years ago, said with a smile. “I tell them, ‘Enough studying, son, get a drink now.’”
Inside, a small television tied to a bamboo pole broadcast a live cricket match. The walls were adorned with posters of a Bollywood actress, a Hindu spiritual leader and charging horses with inspirational quotes on going after what you want.
One customer, Ravi Kumar, wanted a drink of Golden Oak, a cheap local grain spirit.
“You know you can’t get a drink there,” said Mr. Kumar, a farmer, pointing toward India.
He crosses the border about twice a week to drink — more often than that would not be affordable, he said.
“If you do too much” — he raised his fist with thumb sticking out toward his mouth, sign language for drinking in this part of the world — “then you need” — he rubbed together the fingers of his right hand in the sign for money.
Ankit, 22, who works for a local bank about an hour from the border, had endured a long week working on deadline to finish hundreds of loan collections. He had taken a bus to the border straight from work, to have the local delicacy of fried fish. Ankit, who spoke on condition that his family name not be used because he was going to illegally smuggle some alcohol back into India, mixed beer with a bottle of local liquor.
“It helps me release some of the stress,” he said.
As Ankit settled his bill, he bought two small bottles to go. A Nepali woman wearing an orange sari was waiting at the counter, ready to earn a small fee for her coming smuggling mission.
“Let’s go,” Ankit said. “I am getting late, I will miss the bus.”
“Roji-roti,” the Nepali woman replied and smiled. Local slang, it literally means “daily bread” and carries the connotation of a person’s livelihood.
She tucked the bottles into the waist of her sari and led the way.
Birkha Shahi, the commander of the nearby Nepali border outpost, was understanding. He said that his forces don’t really crack down on one or two bottles being smuggled, but focus on large-scale smuggling.
“We get tired of seizing them, but they don’t get tired of trying,” he said. “Roji-roti.”
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France24 - World
Cannes war films delve into France’s painful colonial legacies
Issued on: 19/05/2022 - 22:01
Benjamin DODMAN
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The Cannes Film Festival explored the devastating human cost of war and colonisation in Philippe Faucon’s Algerian War film “Les Harkis” and the Omar Sy-starring “Father and Soldier”, whose director Mathieu Vadepied sat down for an interview with FRANCE 24.
In November 1998, just months after France’s multi-racial football team lifted its first World Cup title, another legacy of the country’s colonial history passed away quietly in a faraway village north of Dakar, in Senegal.
Abdoulaye Ndiaye, who died aged 104, was the last of the Tirailleurs, the Senegalese riflemen who fought for their colonial masters in the trenches of northern France during World War I. He died just one day before France’s then-president, Jacques Chirac, was due to decorate him with the Legion of Honour in belated recognition of his services.
The failure to acknowledge Ndiaye’s sacrifice during his lifetime has stuck with French director Mathieu Vadepied ever since, inspiring the long-gestating project that has finally come to completion at the Cannes Film Festival.
“It felt like a symbol of France’s failure to recognise the Tirailleurs and tell their story,” said the director, a day after his film opened the festival’s Un Certain Regard sidebar to hearty applause.
Cannes Film Festival © FRANCE24
Vadepied, who has travelled and worked in Senegal and elsewhere in Africa, said he felt a duty to exhume the history of the Tirailleurs. His film is a tribute to the young men of Senegal and other French colonies who were snatched from their homes and forced to fight in a war that meant nothing to them, for a “motherland” whose language most didn’t speak.
While the film’s original title, “Tirailleurs”, has evocative power in French, its English version highlights the director’s concern to approach war through an intimate focus on a father’s relationship with the son he is desperate to protect. “Lupin” star Omar Sy, the son of Senegalese immigrants, plays a weary village farmer who enrols in the army to watch over his son after he is forcefully conscripted by the French.
Vadepied stressed the importance of rooting his story in Senegal and keeping an intimate gaze on the film’s protagonists while giving war itself a distinctly unspectacular treatment.
“I needed to start my story in Africa, to give a flavour of the protagonists’ lives before war and how the colonial experience came to shatter their world. I wanted the beauty and musicality of the Peul language to give a specific texture to the characters,” he said.
“We know the history of the war, but not that of the Tirailleurs,” Vadepied said, highlighting cinema’s “mission to educate, to pass on stories and historical memories, while also interrogating the society we live in.” He added: “The story of France’s colonial troops needs to be recognised and told, to allow subsequent generations to identify with this history too.”
As Sy, the son of Senegalese immigrants, told the audience at the Cannes premiere, “We don’t have the same (historical) memory, but we share the same history.”
The abandonment of Algeria's Harkis
“After this battle, you will no longer be indigenous, you will be French!” yells an officer in one of the film’s rare battle scenes, moments before the Tirailleurs leap out of the trenches and charge into muddy no-man’s land, soon to be mowed down by enemy fire. Similar empty promises were at the heart of Philippe Faucon’s “Les Harkis”, which screened in Cannes on Thursday, part of the Directors’ Fortnight running parallel with the festival.
The veteran French director, who was born to a French-Algerian pied-noir mother, has focused his latest work on the Algerian Muslims – known as Harkis – who served as auxiliaries in the French army during the country’s gruesome war of independence between 1954 and 1962.
The movie’s Cannes premiere coincides with the 60th anniversary of the end of a conflict that left open wounds on either side of the Mediterranean, and comes just months after President Emmanuel Macron asked for “forgiveness” on behalf of France for the abandonment of the Harkis.
>> Read more: Algerians and French share their stories of the Algerian War
“Join France, she will not betray you,” says an officer early in the film as reluctant recruits line up to enrol in the Harki units – some to feed their families, others out of loyalty to France or to avenge a family member killed by independence fighters. Little do they know that the government in Paris is about to negotiate a way out of the bloody conflict, leaving them behind.
When the French government eventually pulled its forces out, it left a majority of the Harkis to fend for themselves, despite earlier assurances that it would look after them. Trapped in Algeria, many were massacred as the country's new rulers took brutal revenge. Thousands of others were placed in camps in France, often with their families, in degrading and traumatising conditions.
Like Vadepied’s film, “Les Harkis” is not a conventional war film. It is less interested in the battle scenes than in the physical and emotional impact of war on its characters, and the heart-wrenching decisions they are compelled to make in the hope of preserving their livelihoods and those of their loved ones.
The movies talk about different wars, different epochs, and two countries with very different experiences of French rule. But they share a common concern for the human cost of war and colonisation, and for the need to confront troubled histories that continue to poison both France’s politics and its relations with its former colonies.
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Otan : L’armée de l’Air et de l’Espace va déployer un système de défense aérienne MAMBA en Roumanie
par Laurent Lagneau · 19 mai 2022
Quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et dans le cadre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, la France lancé la mission « Aigle », avec l’envoi de 500 militaires de l’armée de Terre à Constanta, sur les bords de la mer Noire, en Roumanie.
Pour rappel, cet important détachement français est armé par le 27e Bataillon de Chasseurs Alpins [BCA], le 126e Régiment d’Infanterie [RI], le 4e Régiment de Chasseurs [RCh] et du 93e Régiment d’Artillerie de Montagne [RAM], ces unités ayant alors été placées en alerte dans le cadre de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force]. En outre, il dipose de six chars AMX-10RC, de quarante-trois Véhicules de l’avant blindé [VAB], de vingt-sept Véhicules blindés légers [VBL] et de dix-neuf Petits Véhicules Protégés [PVP].
Depuis, ce contingent français a été rejoint par 300 militaires de la composante « Terre » de la Défense belge. Et, désormais, ce bataillon constitue l’un des quatre « Battle group forward presence » [BG FP] déployés par l’Otan en Roumanie, en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. La France en est la nation-cadre.
Et, à ce titre, les forces françaises vont renforcer leur engagement en Roumanie. En effet, ce 19 mai, l’État-major des armées [EMA] a annoncé le déploiement du système de défense sol-air de « dernière génération » MAMBA ainsi que celui d’un Centre de management de la défense dans la 3e dimension [CMD 3D].
« Mis en œuvre par une centaine d’aviateurs, le MAMBA [ou Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre – SAMP/T] est un système d’arme sophistiqué qui peut assurer une bulle de protection au profit des forces qui opèrent dans la zone de couverture. Afin d’augmenter l’efficacité du système et pour répondre aux besoins de l’Integrated air and missile defence [IAMD] de l’Otan, celui-ci est connecté et intégré via une liaison de données tactiques au système de défense roumain et à celui de l’Otan », explique l’EMA, via un communiqué.
Et celui d’ajouter que ce déploiement « démontre la capacité et la volonté de la France à protéger ses intérêts et ceux de ses alliés en Europe et permet de renforcer le partenariat stratégique qui la lie à la Roumanie depuis 2007, en particulier dans le domaine de la défense sol-air ».
Pour rappel, fruit d’un coopération franco-italienne via le consortium Eurosam, le MAMBA est surtout un système antimissile de théâtre capable de contrer les menaces aériennes conventionnelles et balistiques sur 360°. Grâce à son missile intercepteur Aster 30, il peut détruire une cible à plus de 100 km de distance. Outre le CMD3D, il est doté de quatre autres modules interconnectés, dont une conduite de tir et un radar Arabel. Seulement huit exemplaires sont actuellement en dotation au sein des Escadrons de défense sol-air [EDSA] de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].
À noter que le BG FP dirigé par la France sera prochainement relocalisé à Cincu, dans le centre de la Rouamanie et qu’il intégrera, en alternance, un compagne belge ou néerlandaise.
Photo : MBDA / Archive
Valeurs Actuelles
Le militant antifa qui avait menacé de décapitation l’animatrice Christine Kelly jugé pour harcèlement
La journaliste de CNews Christine Kelly avait dénoncé, le 18 novembre 2021, des menaces de mort, notamment de décapitation, dans un message posté sur Twitter. « Le couperet tombera immanquablement sur votre tête bien faite. La guillotine médiatique est en marche », pouvait-on lire. Une plainte avait été déposée. « La volonté de me voir décapitée, la détermination de me l’envoyer par mail ne changera rien aux idées des uns et des autres. Chacun reste libre. Avec ou sans moi », avait tweeté l’animatrice.
Selon Le Parisien, un suspect a été retrouvé grâce aux investigations de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Patrick K., informaticien camerounais, va être jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour « harcèlement ». Le quinquagénaire, qui se décrit comme un « militant antiraciste », a déjà été condamné à quatre reprises, notamment pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique.
Il souhaitait la « mort médiatique » de la journaliste
En garde à vue, le suspect a reconnu être l’auteur d’un mail injurieux envoyé à l’animatrice, mais il a contesté les menaces de mort. « C’était une figure de style (…) Je voulais qu’elle invite un contradicteur qui connaît très bien l’histoire de France et la géopolitique pour déconstruire les idées de Zemmour », a-t-il assuré précisant qu’il souhaitait la« mort médiatique » de la journaliste. Un médecin a diagnostiqué à la présentatrice un « stress post-traumatique ».
L’informaticien aurait également appelé à plusieurs reprises Christine Kelly affirmant qu’il avait « des informations confidentielles » sur elle. « Comme j’ai vu qu’elle ne répondait pas, j’ai lâché l’affaire », a-t-il soutenu lors de son audition.
La présentatrice de « Face à l’info » est régulièrement décriée pour animer l’émission dans laquelle officiait Eric Zemmour, jusqu’à ce qu’il se présente à la présidentielle. Mais les critiques se sont transformées en menaces. Christine Kelly avait également pointé du doigt une indignation à géométrie variable s’agissant des menaces envers les journalistes. Elle avait relayé une tribune publiée par Libération dénonçant les menaces de l’extrême droite visant les journalistes. « Les journalistes menacés par la gauche sont-ils entendus ? », a-t-elle interrogé.
New York Times - World
A Town’s Covid Money Was Sent to One Man in Error. He Gambled It All Away.
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An official in the rural Japanese town wired the 24-year-old man nearly $360,000 by mistake. He lost it in online casinos. Now, the town is suing and he has been arrested.
By Hisako Ueno and Mike Ives
TOKYO — Residents of a rural Japanese town were each looking forward to receiving a $775 payment last month as part of a coronavirus pandemic stimulus program.
But a municipal official mistakenly wired the town of Abu’s entire Covid relief budget, nearly $360,000, to a single recipient on the list of low-income households eligible to receive the money. After promising to return the accidental payment, the police said, the man gambled it away.
The man, Sho Taguchi, 24, told the police that he had lost the money in online casinos, a police official in Yamaguchi Prefecture said by phone on Thursday. The day before, the authorities arrested Mr. Taguchi, the official said. The charge: fraud.
Japan is not the only country where coronavirus relief money has been misappropriated. The fraud has been so widespread in the United States that the Justice Department recently appointed a prosecutor to go after it. People have been accused of buying a Pokémon card, a Lamborghini and other luxuries.
But Abu, population 2,952, may be the only town on earth where an entire Covid stimulus fund has vanished at the hands of an online gambler who received it through administrative error. The details of the case, and the rare attention from Japan’s national news media, have come as a shock to residents of the seaside town.
30 miles
JAPAN
Abu
Sea of
Japan
YAMAGUCHI
PREFECTURE
RUSSIA
Fukuoka
JAPAN
Tokyo
KYUSHU
Osaka
Detail area
By The New York Times
“I was surprised to hear the news and also amazed at how he spent the money,” said Yuriko Suekawa, 72, who has lived in Abu since she was born. “It’s truly unbelievable.”
The tale began on April 8, when an official in Abu mistakenly asked a local bank to wire Mr. Taguchi 46.3 million yen, or about $358,000, said Atsushi Nohara, a town official. Mr. Taguchi’s name had been at the top of the list of 463 households that were each eligible for 100,000 yen as part of a national stimulus package.
After Abu officials realized the mistake, they immediately visited Mr. Taguchi and asked for the money back, the town’s mayor, Norihiko Hanada, said in an address on the town’s YouTube channel.
Mr. Taguchi agreed to travel with the officials to his bank in a government car, but he refused to enter the building and later said that he planned to consult a lawyer, according to the public broadcaster NHK. Mr. Taguchi met with Abu’s deputy mayor on April 14, NHK reported, and his lawyer told the town the next day that his client would return the money.
“But he ultimately did not do so,” Mr. Hanada said on YouTube. He said Mr. Taguchi eventually told town officials that he had spent the 46.3 million yen, would not run away and planned to “atone for the sin.”
Mr. Hanada has apologized to residents on behalf of the town for losing “such a precious and a large amount of public funds.”
“The arrest will help us to get closer to knowing the truth,” he said on Thursday. “His testimony will give us a steppingstone to retrieving the money.”
Masaki Kamei, a prosecutor in the city of Osaka, said that Abu officials were to blame for allowing Mr. Taguchi to drain the town’s Covid relief fund.
“The town’s approach was not strict enough, and it allowed the case to develop to this point,” Mr. Kamei said. “Maybe their approach was based on a view of human nature as fundamentally good.”
Abu sits about 100 miles north of the nearest major city, Fukuoka, in an area of Yamaguchi Prefecture where agriculture, fishing and forestry drive the economy. Mr. Taguchi moved there about a year and a half ago as part of a program in which the local government offers subsidies to outsiders who move in and rent unoccupied homes, said Mr. Nohara, the town official.
After the error, town officials sent Covid relief payments to the local households, Mr. Nohara said, adding that the money had come from another municipal source. He did not elaborate.
Ms. Suekawa, the Abu resident, said the episode was a misfortune for a town that had successfully weathered the pandemic and hoped to attract visitors to its newly built seaside campground.
“I hope this negative image of the town will ease and that it will once again become a sunny and quiet place,” she said. “Anyone makes a mistake, so I don’t blame this man for that, but I would like him to admit his crime and give us our money back.”
In any event, Mr. Nohara said, Abu sued Mr. Taguchi last week for about 51 million yen, including legal fees.
Hisako Ueno reported from Tokyo, and Mike Ives from Seoul.
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BBC
LGBTQ+ in Qatar: 'Waking up in fear every day is exhausting'
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Fifa has said it will cancel the World Cup 2022 contracts of any hotel in Qatar that does not allow same-sex couples to stay. And the Qatari government has assured LGBTQ+ visitors that they will be welcome at the tournament.
But Dr Nasser Mohamed felt that for his own safety he had no other choice but to seek asylum in the US.
He spoke to the BBC about why LGBT Qataris are still struggling for even the most basic of rights in the Gulf state.
France24 - World
New French Prime Minister Élisabeth Borne, daughter of a stateless Auschwitz survivor
Issued on: 19/05/2022 - 18:32Modified: 19/05/2022 - 18:38
Stéphanie TROUILLARD
French Prime Minister Élisabeth Borne's childhood was marked by the suicide of her father in 1972, when she was just 11 years old. Joseph Borne, whose original name was Bornstein, was a Jewish resistance fighter of Polish origin who survived the hell of Auschwitz but never quite recovered from the experience.
When President Emmanuel Macron picked Élisabeth Borne as France’s new prime minister earlier this month, not too many French people knew about the 61-year-old career bureaucrat’s family background.
Borne, who became France’s first female prime minister since the 1990s, has been discreet about her private life and her family heritage, which was marked by the horrors of World War II.
Her father Joseph, a Jewish resistance fighter, was deported to the Auschwitz-Birkenau concentration camp in 1944. While he was freed a year later, the ghosts of the past – the atrocities at Auschwitz, the loss of loved ones – continued to haunt him. Joseph Borne committed suicide when his daughter was only 11 years old.
"It wasn't always easy. I lost my father when I was very young. And so, we ended up with my mother, who had two daughters and did not have much of an income," she told French channel C8 in a 2021 interview.
Borne traces her family’s roots to Poland. Her grandfather Zelig Bornstein – who perished in the camps along with two of his sons – fled anti-Semitism in the 1920s for Belgium, where he found work with a diamond dealer. Joseph was born in Antwerp in 1925 under the surname Bornstein. He was one of four boys, Léon born in 1921, Isaac in 1923 and Albert in 1930.
When World War II broke out, the family was forced into exile once again, fleeing to southern France where they sought refuge in Toulouse, Montauban, and then in Nîmes. The Bornstein boys’ mother, Anna, died aged 36.
La photo date de 1939. Zelig Bornstein, né à Lukow, en Pologne, pose avec ses trois fils : Joseph, Isaac et Leon. Ils seront tous les 4 déportés. Joseph et Isaac survivront, pas les deux autres. Joseph (le premier à gauche, sur la photo) est le père d'#ElisabethBorne pic.twitter.com/snTfiTw2xp
May 16, 2022Joining the French Jewish Resistance
In August 1942, Joseph and his brother Isaac were arrested for the first time as stateless Jews and taken to the Camp de Rivesaltes, a transit and internment centre in southern France. "Zelig went to Rivesaltes and managed to bribe a guard, who let Isaac and Joseph 'escape'. They returned to Nîmes at the end of 1942 and decided to join the resistance," Jean-Paul Boré, vice-president of AFMD (Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation), told the Cultea website.
Meanwhile Albert, the youngest child, was also arrested. He was deported with Convoy 51 on March 6, 1943, to the Sobibor extermination camp in eastern Poland, where he was murdered.
The surviving three Bornstein brothers shortened the family name to Borne and joined the resistance in France. Their mission was to transport men and women from the eastern French city of Grenoble to the scrublands in the southern Tarn region to join the French Jewish Resistance led by one of the group's founders, Abraham Polonski, according to French weekly Le Point.
But on December 24, 1943, Zelig and his three sons – Joseph, Isaac and Albert – were arrested by the Gestapo in Grenoble. "We had false papers, and when the police stormed into the apartment at 10pm, they made us drop our pants...They were looking for Jews. They were bent on getting people to denounce others. We were also subjected to what was called 'the bathtub' at that time. It's a board which they tipped into the water. It was a very, very hard interrogation," Isaac told the French Institut National de l’Audiovisuel (INA) in recorded testimony.
‘That is your parents, who are going to heaven’
The family was then transferred to Drancy, near Paris, before being deported to Auschwitz-Birkenau in Convoy 66 on January 20, 1944.
There they discovered hell. "There were rows of SS and Sonderkommando people,” said Isaac, referring to the Sonderkommando groups of Jewish prisoners forced to perform a variety of duties in the Nazi camp system. “There were dogs, and the screams: 'Raus, raus, raus' ['Out, out, out,' in German]. We had to get out quickly. It was already snowing. And that's when my brother Joseph and I were selected" to work, recounted Isaac. Zelig and Albert were taken directly to the gas chamber.
Joseph and Isaac went to work in Buna-Monowitz, or Auschwitz III, one of the three large camps in the vast prison system. "When we arrived, the ashes were flying up into the air. When it was windy and the chimneys were burning, it smelled foul everywhere. And the elders, the elders who were in the camp, said to us, 'You see, that is your parents who are going to heaven. They are burning."
For a year, the Borne brothers managed to survive thanks, in particular, to their spirit of solidarity, according to Isaac. "We always shared everything, he with me and I with him, because I watched him like milk on the boil.”
In early 1945, as the Soviet Red Army advanced from the east, the Borne brothers were evacuated further west to the Buchenwald camp, from which they were liberated by the US military on April 11, 1945.
After the war, when the brothers returned to France, Isaac reconnected with Odette, a young woman he had met in Nice. Joseph meanwhile recovered in Calvados, in the northern Normandy region, where he met Marguerite Lescene, a pharmacist. He converted to Christianity and married her. The couple had two daughters, including Elisabeth, who was born in 1961.
But Joseph remained traumatised by his wartime experience. According to Isaac, his younger brother could not bear to talk about those years. In 1972, aged only 47, Joseph committed suicide by jumping out of a window. While the reasons for the suicide are not known, Isaac believed Joseph suffered from a sort of guilt after having lost his father and two of his brothers in the camps. "Guilty of what? We don't always know. But I believe that each person, on losing loved ones, always says to him- or herself, even today: 'I should have, would have, if only I had known...'"
Borne, who was 11 when her father died, became a “Pupil of the Nation” – a status in France given to the children of victims of war, terrorist attacks or those who have perished while serving the country. This meant she received a full scholarship for her education, which she pursued with honours.
In a 2015 interview with French daily Libération, Borne confided that she thought about her father when, as a public servant, she presented naturalisation certificates to new French citizens. "That I, the daughter of a stateless refugee, who only became French in 1950, should be doing this, says something about integration."
(This is a translation of the original in French.)
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Who is France's new Prime Minister Elisabeth Borne?
FRENCH POLITICS
France’s new PM Elisabeth Borne dedicates nomination ‘to all little girls’
Business Daily
New French PM Elisabeth Borne faces mountain of economic challenges
El País (ESP)
Restaurante RavioXO, así es la nueva alta cocina desenfadada de Dabiz Muñoz
COMERArtesanía y complejidad técnica y sensorial son la base de una carta de 14 platos en el local que el cocinero ha inaugurado recientemente en Madrid
Antes que un portentoso cocinero Dabiz Muñoz es un torbellino creativo que apabulla con su afán de perfeccionismo. En su fulgurante trayectoria no ha dejado de traspasar los límites de un universo sensorial en el que convergen ingredientes de cualquier continente. Por su capacidad para asumir riesgos y entrelazar sabores se ha convertido en un inclasificable primus inter pares de la alta cocina europea. Nada tiene de extraño que el mundillo gastronómico aguardase con expectación la reciente inauguración en Madrid de su último proyecto: RavioXO. Un concepto restallante de energía donde la alta cocina se manifiesta con aparente desenfado.
“Inicialmente lo concebimos como la versión callejera de los dumplings que elaborábamos hace 15 años. Al final, lo hemos convertido en una interpretación mejorada de los que servimos en DiverXO”, afirma el cocinero. “En RavioXO vendemos tiempo. Nuestras gyozas o jiaozi exigen trabajos extenuantes, una suma de artesanía y complejidad técnica. No somos un restaurante italiano, ni chino, ni lo pretendemos. Nos dan igual los dumpling que los tortellini. Hemos roto las reglas de las pastas: las despojamos de sus atributos culturales para penetrar en territorios nuevos. En Europa no existe nada parecido. Todo lo elaboramos en casa: masas, salsas y rellenos. Recetas que nos obligan a cuantiosas brigadas de cocineros”.
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En la carta del nuevo RavioXO militan 14 platos. Bocados de texturas inverosímiles, de sabores intrigantes y aromas inesperados. Da lo mismo mordisquear el crujiente pan de gambas al tiempo que un mórbido pan chino a la salsa agridulce de mandarina, de texturas antagónicas, que paladear el ravioli frío de perdiz escabechada bañado por un gazpacho verde que resbala en la boca con sensaciones de seda. En ocasiones, la complejidad sensorial se aproxima al colapso. De los rigatoni (pasta tubular estriada) tratados en un wok especial con sabor a humo y hierro, que acompañan a un solomillo de ternera con sopa laksa y huevas de trucha, a otro bocado que armoniza dos platos emblemáticos de Singapur como son el black pepper crab y el chili crab con cocochas de merluza. En cierto modo un finger food de alta cocina.
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La lista también concede espacio a platos reversionados como los huevos fritos con morcilla, dumplings con yema de huevo y oreja a la salsa agridulce. Y también a las gyozas rellenas de un estofado de rubia gallega con láminas de la misma vaca curada, que evoca sabores de un supuesto caserío vasco. La delicadeza y la profundidad alternan en el resto de sus propuestas: sopa wontolini; nigiri dumpling marmitako; canelón seda de arroz, y quesadilla al vapor y popcorn.
Y a modo de complemento un apasionante surtido de cócteles comestibles, cocina líquida en su sentido más amplio. Combinados atrevidos que con un extraño sentido del equilibrio armonizan los destilados, con hierbas y esencias cárnicas o vegetales.
En pleno rodaje, RavioXO es un modelo que desborda todos los planteamientos conocidos. Su dimensión real quedará al descubierto durante los próximos meses.
- Dirección: Gourmet Experience de El Corte Inglés. Plaza Manuel Gómez Moreno, 5 A. Madrid.
- Teléfono: 917 64 89 92.
- Web: ravioxo.com.
- Cierra: domingos (obligatorio reservar a través de la web).
- Precio: entre 100 y 120 euros por persona. Quesadilla al vapor y popcorn (huitlacoche, maíz chacal, mantequilla miso, costilla de maíz, mozarella), 18 euros. Huevos fritos con morcilla (2009-2022); puntilla crujiente, oreja agridulce, pan, 18 euros. Caserío Vasco (txuleta de vaca rubia, mole de novia, tamarindo, ensalada de caserío), 24 euros. El postre de chocolate más ligero del mundo (chocolate, jengibre, crema montada miso, caramelo mantequilla, cookies choco, hielo raspado), 12 euros.
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Valeurs Actuelles
Chantilly : une femme attaquée au couteau par un individu criant « Allah Akbar », deux gendarmes blessés
La scène s’est déroulée près de l’hôtel Campanile de Chantilly (Oise). Une jeune femme a été attaquée au couteau dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 mai, rapporte Actu.fr. Un individu de type africain a cherché un moyen de locomotion pour se rendre à l’hôtel. Un couple l’a pris en stop. Une fois arrivé à sa destination, l’homme non francophone se rend à l’accueil de l’hôtel. La situation devient alors hors de contrôle. « Faute de pouvoir présenter une pièce d’identité auprès du personnel d’accueil, il n’y était pas accueilli. Pour des raisons qui restent à éclaircir, ce même individu s’en serait alors physiquement pris à la jeune femme, en portant un couteau au niveau de son cou », a indiqué le parquet de Senlis.
L’homme aurait crié « Allah Akbar »
Pour repousser l’attaque de l’agresseur présumé, le compagnon de la victime est alors intervenu. L’individu aurait été frappé à de multiples reprises par plusieurs témoins qui seraient intervenus. Alors qu’il tentait de fuir, le suspect est repéré par la police près du lieu de l’agression. Les forces de l’ordre ont été obligées d’utiliser à deux reprises un pistolet à impulsion électrique pour parvenir à interpeller l’agresseur. « Si les victimes et les gendarmes ont indiqué qu’il semblait réciter des prières en langue arabe lors de la commission des faits et au moment de son interpellation, il n’est pas possible, à ce stade, de déterminer les raisons de son passage à l’acte », a précisé le procureur de Senlis, Jean-Baptiste Bladier. Selon les informations du média, l’homme aurait crié « Allah Akbar » au moment de l’acte.
La jeune femme victime a été « très choquée » et a présenté « des blessures légères au niveau du cou et sur la partie haute du corps ». Selon le parquet de Senlis, deux gendarmes ont également été blessés au cours de l’interpellation. « À ce stade, le mis en cause n’a pas encore pu être identifié ». Dans l’immédiat, son état de santé a été jugé « incompatible » pour le mettre en garde à vue.
L’enquête est en cours pour déterminer les raisons de cette attaque. Pour le moment, les chefs d’inculpations retenus sont : « tentative d’homicide, violences aggravées et rébellion ». Le parquet national antiterroriste a été averti.
BBC
Sam Ryder: UK Eurovision star's Space Man takes second place in singles chart
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Singer Sam Ryder has taken second place in the UK singles chart, a week after he claimed the runner-up spot at the Eurovision Song Contest.
His song, Space Man, was in a battle with Harry Styles to be this week's number one after his valiant performance for the UK on Saturday.
But Styles narrowly won out to claim his seventh week in a row at the top.
By reaching number two, Ryder has scored the highest chart placing for a UK Eurovision entry since 1996.
That was the year when Gina G reached the top spot with Ooh Ahh… Just A Little Bit.
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Space Man looked on course for number one when it edged ahead of Styles's As It Was earlier this week.
But the former One Direction singer clung on to his chart crown, despite a surge of support for the Eurovision song following Ryder's performance in the final in Italy.
Ryder, from Maldon, Essex, had hopes of victory when he topped the jury scoreboard. But he was overtaken by Ukraine's Kalush Orchestra when the public votes were added.
Their winning song, Stefania, has also entered the UK chart this week, at number 38.
Speaking to Scott Mills on BBC Radio 1's Official Chart Show on Friday, Ryder said he was "emotional in the best possible way", and that two was "definitely my lucky number".
Space Man was first released on 22 February 2022, and he was 22nd in the Eurovision running order.
Meanwhile, Eurovision organisers have given details of "unprecedented" irregularities in the jury votes of six countries at the second semi-final of this year's contest but said they did not affect the qualifiers or final rankings.
Suspicious jury voting patterns were detected in the scores from the San Marino, Georgia, Romania, Poland, Montenegro and Azerbaijan juries, the European Broadcasting Union (EBU) said.
Organisers said the suspicious pattern was detected before the results were compiled and announced.
The six affected countries had their votes replaced by "substitute aggregated result" in the second semi-final and the grand final, based on the results of other countries with similar voting records.
The EBU said it had "discussed the jury patterns with the relevant broadcasters and given them the opportunity to further investigate the jury voting in their countries".
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France24 - World
In pictures: Julia Roberts, Anne Hathaway, Aya Nakamura storm Cannes red carpet
Issued on: 19/05/2022 - 22:19Modified: 19/05/2022 - 23:00
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The Cannes red carpet returns in all its glamour as the biggest stars in the world head to the French Riviera, where the 75th edition of the world-famous film festival is taking place. Oscar-winning actress Julia Roberts made an appearance at premiere of director James Gray’s ‘Armageddon Time', a semi-autobiographical film presented in official competition.
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : le Donbass transformé en « enfer » par les Russes, selon Zelensky
Un centre culturel bombardé à Lozova, sept blessés
Selon Volodymyr Zelensky, un centre culturel tout récemment reconstruit, a été bombardé à Lozova, dans l’Est de l’Ukraine. « Les occupants ont identifié la culture, l’éducation et l’humanité comme leurs ennemis. Et ils n’épargnent aucun missile pour eux », a-t-il déclaré, faisant état de sept blessés – dont un enfant.
Selon Oleksandr Motouzianyk, porte-parole du ministère de la Défense ukrainien, la situation sur le front de l’Est est toujours très « tendue » et « montre des signes d’aggravation ». « Les forces d’occupation russes mènent des tirs intenses tout le long de la ligne de contact et tentent de frapper à l’artillerie profondément dans les défenses des troupes ukrainiennes », a-t-il dit, relate Le Monde.
Selon Poutine, les sanctions à l’encontre de la Russie ont échoué
Le président russe a dénoncé une série d’attaques informatiques coordonnées, en provenance de « différents Etats » et « vraiment de plus en plus fréquentes ». Une menace à laquelle Vladimir Poutine a annoncé répondre en assurant « la transition vers des équipements, des technologies, des programmes et des produits nationaux ».
Cependant, relate Le Monde, Vladimir Poutine assure que « la cyberagression et les sanctions contre la Russie ont échoué : dans l’ensemble, nous y étions préparés. »
Douze nouvelles bases militaires bientôt créées par la Russie
La réponse de la Russie ne s’est pas fait attendre. Moscou a annoncé la création de douze nouvelles bases militaires dans l’ouest du pays après l’annonce des candidatures de la Finlande et la Suède à l’Otan, a annoncé ce vendredi le ministre russe de la Défense, selon BFMTV.
La conquête de la région ukrainienne de Lougansk est presque achevée, affirme la Russie
Le ministre russe de la Défense a assuré que l’opération militaire visant à prendre le contrôle de la région ukrainienne de Lougansk, dans l’est du pays, était presque achevée. « Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Lougansk et Donetsk continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La libération de la république populaire de Lougansk est presque achevée », a-t-il déclaré, relaie Le Parisien.
Plus de 1 900 militaires ukrainiens d’Azovstal se sont rendus, selon Moscou
Ce vendredi 20 mai, 1 908 militaires ukrainiens retranchés dans le site Azovstal, encerclés par les forces russes, se sont rendus, a affirmé le Kremlin, rapporte BFMTV.
Le Donbass est devenu un « enfer » à cause des Russes, selon Zelensky
Dans le Donbass, à l’est de l’Ukraine, la situation sur place s’est transformée en « enfer », a déclaré ce vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, rapporte Le Parisien. Il a notamment ajouté que l’aide massive des Américains va servir à assurer la sécurité de l’Occident.
« Kherson fera bientôt partie de la Russie », selon le gouverneur régional
Le gouverneur de Kherson, Volodymyr Saldo, a affirmé que la région « fera bientôt partie » de la Russie. « Nous considérons la Fédération de Russie comme notre propre pays », a-t-il assuré. Un nouveau budget de la région a été approuvé en roubles russes.
Le Congrès américain vote une aide de 40 milliards de dollars pour l’Ukraine
Le Sénat américain a annoncé un accord pour soutenir à hauteur de 40 milliards de dollars l’Ukraine, relaie Le Parisien. Dans le détail, 6 milliards de dollars vont permettre au pays de s’équiper en véhicules blindés et renforcer sa défense antiaérienne. Près de 9 milliards de dollars doivent servir pour maintenir « la continuité des institutions démocratiques ukrainiennes » et également pour venir en aide à la population.
Valeurs Actuelles
[Edito]Russie : la solution “Shanghai”
Méconnue en France, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a été créée, en 2001, par la Chine, la Russie et quatre anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan et Tadjikistan). Elle a été élargie, en 2016, à l’Inde et au Pakistan puis, en 2021, à l’Iran. Née sur les ruines de l’URSS, l’OCS représente depuis vingt ans l’un des fers de lance de la géopolitique russe et s’inscrit dans sa volonté de s’éloigner de l’Occident et de se tourner préférentiellement vers l’Asie. Amorcée par Evgueni Primakov, le ministre russe des Affaires étrangères de Boris Eltsine de 1996 à 1998, elle a été largement renforcée par Vladimir Poutine dans les années 2010. Son périmètre englobe le nucléaire civil, l’exploitation des ressources énergétiques, l’industrie de l’armement et le commerce.
Initialement tournée vers la bilatéralité Russie-Chine, l’OCS représente aujourd’hui un rapprochement géostratégique dépassant un cadre purement régional. Il s’est notamment concrétisé en 2021 par un exercice militaire de grande ampleur entre les États membres. Bien qu’elle ne possède pas de structure intégrée comparable à l’Otan, l’OCS pourrait, une fois le conflit russo-ukrainien terminé, devenir l’acteur clé d’une nouvelle guerre froide avec le bloc occidental.
Quelques éléments de nature à inquiéter une Europe peu consciente de ses faiblesses : sur le plan diplomatique, les membres de l’OCS se sont tous démarqués des pays occidentaux en s’abstenant lors du vote onusien de la résolution exigeant de la Russie l’arrêt immédiat du recours à la force en Ukraine ; si, économiquement, l’OCS pèse beaucoup moins que l’Otan (20 % du PIB mondial, soit la moitié des pays de l’Otan), en revanche, sur le plan démographique, elle regroupe 3,15 milliards d’habitants soit 40 % de la population mondiale. Sur le plan militaire, elle cumule 4,5 millions hommes, 12 500 chars et près de 9 000 avions. Quatre de ses membres (Russie, Inde, Pakistan et Chine) disposent de l’arme nucléaire.
L’OCS a donc la main sur tous les leviers énergétiques, qu’ils soient fossiles, nucléaires ou renouvelables
Mais c’est surtout au niveau des ressources énergétiques que le panorama est angoissant. L’OCS compte pour 31 % de la production mondiale de gaz et 23 % de la production pétrolière (Russie, Iran, Chine), 67 % de la production charbonnière (Russie, Chine), 50 % de la production d’uranium (Kazakhstan, Ouzbékistan), 67 % des réserves de graphite (Chine, Inde, Russie) et 64 % des réserves de métaux rares. L’OCS a donc la main sur tous les leviers énergétiques, qu’ils soient fossiles, nucléaires ou renouvelables (les ENR regorgent de métaux rares et l’anode des batteries est en graphite).
Sous la pression d’une écologie politique souvent subventionnée en seconde main par la Russie et son géant gazier Gazprom, l’Europe a de son côté pratiquement abandonné toute exploitation minière, qu’il s’agisse de métaux ou de ressources énergétiques. Elle ne peut aujourd’hui que constater les terribles dommages collatéraux résultant de sa naïveté stratégique.
* Philippe Charlez est spécialiste des questions énergétiques pour l’Institut Sapiens.
France24 - World
Fighting for the future: Ukraine tackles rebuilding cities destroyed by war
Issued on: 16/05/2022 - 20:15
Joanna YORK
The Kyiv suburb of Irpin was largely destroyed by fierce urban fighting in the first few weeks of the war in Ukraine. Now that Russian troops have been forced out, local authorities have invited in Ukrainian architects to reimagine how the urban areas might be rebuilt. They have their work cut out.
When Ukrainian forces took back Irpin from Russian troops on March 28, the formerly wealthy suburb in the northwest of Kyiv was largely destroyed.
Residents rushed to leave in late February when Irpin, along with neighbouring towns Bucha and Hostomel, became the focal point of Russian plans to encircle and capture the Ukrainian capital.
Weeks of fierce urban fighting left swathes of Irpin devastated. After Russian forces had departed, Ukrainian law enforcement officers reported that 885 buildings were completely destroyed, 2,738 partially destroyed and 8,651 had superficial damage.
There was damage to infrastructure too. To slow the Russian advance, Ukrainian forces had blown up the main bridge linking the suburb to Kyiv. Hospitals and schools had been hit by Russian attacks. Efforts began to clear Russian mines, reportedly planted in parks, playgrounds and in front of homes. So far, few residents have been able to return.
‘Restoration and development’
But on May 5, authorities started to imagine a new future for the suburb. "About 120 architects from all over Ukraine have arrived in Irpin to draft a strategy for the town’s restoration and development," Oleksiy Kuleba, head of the humanitarian staff of the Kyiv Regional State Administration, said in a Telegram message, thanking those who accepted the invitation.
It is not unusual to start conversations about rebuilding even though fighting continues in other parts of Ukraine, says Dr Pierre Purseigle, Associate Professor at the University of Warwick (UK), and specialist in the history of war and urban catastrophes.
“In order to fight a war, you need to believe in your capacity to prevail, so thinking about reconstruction is just as important as thinking about the reasons why you’re fighting,” he says. “You’re fighting to defend your nation, but also you’re fighting to defend your capacity and your right to define your future, and that is what is at stake in Ukraine.”
A three-stage plan
Faced with an urban space that has been so thoroughly destroyed, where do authorities begin to rebuild? European think tank The Centre for Economic Policy Research laid out a three-step plan in its publication A Blueprint for the Reconstruction of Ukraine.
In destroyed cities, the first stage involves restoring safety (for example, by removing landmines) and reinstating critical infrastructure such as power lines and water systems. Next comes “rapid revival of the economy”, meaning clearing debris and restoring transport networks, along with housing and schools.
Building new housing, schools and hospitals begins in the third phase, with one key objective: build back better. “Although there is a natural tendency to repair cities to their original form, one should not try to restore Soviet-style housing and other infrastructure,” the plan says.
Instead, “reconstruction should focus on using modern technologies designs, and urban planning”.
In theory, there is an opportunity for Ukraine’s destroyed cities to be reborn as greener, more beautiful, and more efficient. Building back with a focus on environmentalism, for example, “may help make Ukraine a leader in green energy”, the US Centre for Strategic and International Studies wrote in a March report.
“When there's so much destruction, you can make major changes and right old planning problems”, says Wendy Pullan, director of the Centre for Urban Conflicts Research and professor emerita in architecture and urban studies at the University of Cambridge (UK). “That’s the silver lining around the cloud.”
A blank slate?
If the potential for change is proportionate to the level of destruction, some cities in Ukraine could be almost completely transformed. In April, Ukrainian President Volodymyr Zelensky said that 95 percent of the city of Mariupol had been destroyed.
In the city of Kharkiv, recently liberated from Russian forces, Mayor Ihor Terekhov said around 25 percent of housing had been destroyed. Much of the historical city centre has also been decimated and damage caused to unique architectural gems.
Pullan equates what is happening in some Ukrainian cities to urbicide: warfare that aims to kill cities through loss of life and large-scale, deliberate destruction. “It's attacking the city for what it means as a city by going after the city's heritage, cultural centres and places of meaning for the existing population,” Pullan says. This can include attacks on hospitals, schools, and cultural spaces.
After a city has been razed so thoroughly, decisions about what to restore and what to replace can be complex. For example, there may be consensus over the cultural importance of restoring significant monuments or the need for hospitals, but what about which homes get rebuilt and which don’t?
For architects, urban planners and NGO’s, destroyed spaces may be fertile ground for improvement, but for former residents they can still hold meaningful memories. “They are not blank slates,” says Purseigle. “Building back better doesn't necessarily have the same meaning for experts as it does for local populations.”
“You get real conflicts between what might be done for the city to make it more viable and the [wishes of the] people who lived there, because all they want is to go home,” Pullan adds.
‘A democratic exercise’
Of an estimated 6.1 million refugees that have fled Ukraine since the war started, many have expressed a wish to return home. Some have already travelled back to Irpin to find their homes and businesses destroyed. Others are working together to make repairs where possible, to make the community liveable again
>> 'I have no words': Ukrainian returns home to devastated Kyiv suburb
But many refugees who flee dangerous cities are not allowed or able to return for some time. “They are still usually very attached to their home cities, but have no say, in how the rebuilding might take place,” Pullan says.
This can be deeply upsetting for populations already traumatised by the grief and loss of war. It can also lead to cities designed by experts that tick a lot of boxes on paper, but don’t work in practice.
For example, building a sustainable city is a laudable goal, but will it be a primary priority for returning Ukrainians who are seeking to rebuild homes and find work?
Similar debates over how to make cities greener are already happening – with difficulty – in European cities that are not affected by war, says Purseigle. “And we know they're not easy debates to have because they are political questions about resources, and inequalities.”
Even so, the success and useability of any future city depends on these debates happening with local residents. “It makes a big, big difference in reconstructing a city if there is proper local input,” Pullan says. “There's just no point in doing a reconstruction if you're blind to the political and social realities of the city.”
She says grassroots efforts to rebuild in Irpin are a good start if they can be balanced with input from architects and urban planners who have their own expertise to add. Reaching a consensus could be a long, costly and difficult process. But the rewards can be significant.
“Accepting that reconstruction is a democratic exercise is what eventually allows a city to be rebuilt on a truly sustainable footing, meaning that the local community will be invested politically and culturally,” Purseigle says. “It also means that people are going to keep on disagreeing. But democracy, and the right to define their future, is what Ukraine is fighting for.”
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War in Ukraine: Irpin residents return to ruins after Russian withdrawal
SONG CONTEST
'Our music conquers Europe': Zelensky praises Ukraine Eurovision win
The Observers
An investigation reveals hundreds of new gravesites in Ukraine, and migrants again crossing Belarus-Poland border
Valeurs Actuelles
Canada : une université retire une affiche LGBT après la colère de musulmans
L’intersectionnalité n’est pas encore pour demain. Au Canada, l’université Western-Ontario l’a découvert à ses dépends. Mardi 17 mai dernier, à l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie, la page Instagram officielle de l’université – l’une des plus vieilles du Canada – avait publié une affiche faisant la promotion du « pouvoir de l’amour ». Sur cette dernière, plusieurs couples étaient représentés en train de s’embrasser : un couple hétérosexuel noir, un couple homosexuel mixte, un couple comprenant un homme en fauteuil roulant… et un dernier couple de femmes voilées, en train de s’embrasser. Une représentation qui avait considérablement irrité la communauté musulmane, raconte le site d’actualité canadien The National Post, mercredi 18 mai.
La communauté musulmane de London – ville canadienne où est située l’université – s’est largement mobilisée pour en obtenir le retrait. Dans les commentaires de la publication, plusieurs internautes s’étaient d’abord révoltés contre une image « inappropriée » et « irrespectueuse », rappelant que le voile islamique est un symbole religieux difficilement compatible avec une telle représentation. Selon le National Post, un internaute avait par exemple écrit : « Honte à vous de publier une moquerie si insultante à l’égard de ma religion ».
« Un sujet complexe »
Face à la polémique naissante, l’université avait d’abord pris la défense de cette affiche, précisant tout de même « comprendre à quel point ce sujet est complexe ». Elle avait également reconnu que l’image puisse « agacer quelques musulmans », sans pour autant la supprimer. Des déclarations qui n’avaient toutefois pas suffi à faire retomber la polémique. Toujours depuis London, une pétition avait même été lancée, dès le mardi soir, pour obtenir le retrait de cette affiche. En quelques heures, elle avait été signée par plus de 2 000 personnes.
«Bien que nous comprenions que l’intention est de promouvoir l’inclusion, isoler un symbole religieux musulman dans ce contexte est inapproprié », avait déclaré l’imam Abd Alfatah Twakkal à cette occasion. Finalement, mercredi 18 mai, l’université a annoncé avoir supprimé la publication, expliquant cependant y voir l’occasion d’un débat apaisé autour de l’inclusion des « musulmans queer » : « Afin de promouvoir cette discussion, nous avons supprimé l’image du message pour ne pas détourner l’attention de ces conversations importantes », a expliqué un responsable de l’université Western. Le visuel a donc été remplacé par une autre affiche représentant plusieurs personnes LGBT… sans femme voilée.
Une publication partagée par Western University (@westernuniversity)
Opex 360
La Turquie fait monter les enchères pour donner son accord à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan
par Laurent Lagneau · 19 mai 2022
Le 18 mai, la Finlande et la Suède ont officiellement remis leur demande d’adhésion à l’Otan. Ce qui marque un tournant dans leur histoire, ces deux pays ayant été jusqu’à présent attachés à leur neutralité. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. De même que l’intensification des activités militaires russes dans leur environnement proche.
« C’est un moment historique à un moment critique pour notre sécurité », a commenté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, au moment de recevoir les demandes d’adhésion présentées par les ambassadeurs de ces deux pays. « Nous espérons conclure rapidement [la procédure d’adhésion] », a-t-il ajouté.
Évidemment, la Russie voit d’un mauvais oeil ce mouvement de la Suède et de la Finlande vers l’Otan. C’est une « grave erreur supplémentaire […] dont les conséquences auront une portée considérable », a fait valoir Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères. « Pour nous, il est clair que la sécurité de la Suède et de la Finlande ne sortira pas renforcée par cette décision » et le « niveau de tension militaire va augmenter », a-t-il ajouté.
Pour le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce nouvel élargissement de l’Otan ne « va ni renforcer ni améliorer l’achitecture sécuritaire » en Europe. Mais le président russe, Vladimir Poutine, a montré plus de retenue, en déclarant que cela n’allait pas « contituer une menace immédiate » pour la Russie même si le « déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».
Cela étant, les candidatures de la Suède et de la Finlande pourraient bien « capoter » à cause de la Turquie, dont la position actuelle est inconfortable, de par sa relation stratégique avec l’Ukraine et sa dépendance économique à l’égard de la Russie. Or, pour rappel, un pays ne peut être admis au sein de l’Otan qu’à la condition qu’aucun pays déjà membre ne s’y oppose.
La semaine passé, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé que l’adhésion de la Suède et de la Finlande était une « mauvaise idée » en raison de leur mansuétude à l’égard du Parti des travailleurs du Kurdistan [UKK], une organisation pourtant considérée comme terroriste par l’Union européenne [UE] et les États-Unis. Et, depuis, il n’a cessé d’affirmer son opposition à la candidature de ces deux pays à l’Otan.
« Comment allons-nous leur faire confiance? La Suède est la pépinière des organisations terroristes […] Nous ne céderons pas sur l’adhésion à l’ Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie », a ainsi martelé M. Erdogan, le 17 mai. D’autant plus que Stockholm et Helsinki n’ont jamais répondu favorablement aux demandes d’extradition adressées par Ankara au sujet de membres présumés du PKK et du Fetö, une organisation dirigée par le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de juillet 2016.
En outre, la Turquie reproche aux deux pays nordiques de lui avoir imposé un embargo sur les armes après son offensive lancée en 2019 contre les milices kurdes syriennes [YPG], proches du PKK. De telles restrictions, a fait valoir Mevlut Cavusoglu, ne sont « pas conformes » à l’esprit de l’Alliance.
Et, ce 19 mai, M. Erdogan a encore haussé le ton. « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voie. […] Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG », a-t-il lancé, dans un extrait d’une émission télévisée qu’il a diffusé via Twitter.
« Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes », a encore insisté M. Erdogan, avant de dénoncer dans un même élan la Grèce, la France et l’Allemagne pour avoir « accueilli des membres de l’organisation terroriste Fetö ».
Cela étant, en faisant monter les enchères, la Turquie cherche surtout à obtenir des concessions de la part de Washington, notamment pour moderniser son aviation de combat… En effet, Ankara attend le feu vert de l’administration Biden pour se procurer 40 F-16 « Viper » et 80 kits pour porter à ce standard 80 appareils de ce type actuellement en dotation au sein de ses forces aériennes. Cependant, cette vente serait en bonne voie, la diplomatie américaine ayant estimé, le mois dernier, qu’elle « serait conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » tout en servant « l’unité à long terme de l’Otan ».
Mais probablement qu’Ankara pourrait obtenir davantage en mettant son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande dans la balance… Comme, par exemple, la levée des sanctions qui lui avaient infligées l’adminstration Trump pour son achat de systèmes russes de défense aérienne S-400… Et donc sa réintégration dans le programme d’avion de combat de 5e génération F-35, au titre duquel elle avait commandé une centaine d’exemplaires.
« La Turquie poursuit une politique étrangère conforme à ses intérêts nationaux et accepterait l’élargissement de l’Otan si les préoccupations exprimées à l’égard des nations nordiques étaient satisfaites », ont toutefois expliqué des responsables turcs à l’agence Bloomberg.
L'Humanité
Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote
Un jour avecD’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.
Aurélien SoucheyreBruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »
L’art de l’injure
Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »
« Jaurès, l’honnête homme »
Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.
Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.
Vieux papiers et jargon taafien
Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.
Histoireassemblée nationale France24 - World
Plan to allow burkinis in Grenoble swimming pools reignites French culture wars
Issued on: 15/05/2022 - 18:16
Joanna YORK
Burkinis have been a long-standing catalyst for dispute in France, calling societal attitudes towards Islam and feminism into question. Rule changes in Grenoble’s swimming pools suggest that opposition to the garment could be receding.
With summer opening times for municipal swimming pools soon to come, Grenoble's town hall will vote on May 16 on potential changes to swimwear rules.
So far, so ordinary. It is not unusual for French swimming pools to issue strict swimwear regulations; in most, swimming caps and body-hugging, lycra outfits are a must. But in Grenoble, Mayor Éric Piolle wants to make the rules more permissive, especially for female swimmers.
“Our wish is to get rid of absurd restrictions,” he said. “This includes [allowing] bare breasts and swimming costumes that give extra coverage for sun protection or for beliefs. It is not about taking a position for or against the burkini specifically,” he said.
The burkini is a swimming costume that covers the entire body, including the head, leaving only the face, hands and feet visible. The planned change in Grenoble comes after protests in the city that began in 2018. In 2020 and 2021 a group of activists from the community grassroots association Alliance Citoyenne protested by wearing burkinis in Grenoble's swimming pools.
One of these was Taous, a Muslim who lives in Grenoble and wears a hijab. “I love the feeling of being in the water, but those protests were the first time I’ve been able to put my feet in a swimming pool in France,” she told FRANCE 24. When her children go to the pool, Taous watches rather than swimming with them.
She is adamant the rules should change not just to allow burkinis, but to allow more choice for all women. “The rules are not specifically about burkinis,” she said. “They are also planning to allow women to show their breasts if they want to. It’s really a question of feminism and letting women wear what they want to. I believe in each woman's right to choose.”
‘Submitting to Islam’
Nonetheless, it is the potential for burkinis, specifically, to be allowed in swimming pools that has sparked debate in France.
The burkini was invented by Australian Aheda Zanetti, who put her design on the market on 2004 “The idea was to make a swimming costume for Muslim women and girls, or for someone who wanted to dress modestly, “, she told FRANCE 24. “I could see there was a market. There was nothing satisfactory for women and girls who wanted to do water sports.”
She hoped her design would lead to greater integration for Muslim women and others who did not feel comfortable in smaller swim wear, but in France the garment has become a long-standing catalyst for dispute.
In Grenoble, local politicians were quick to counter the mayor’s plans to allow burkinis in swimming pools. In May, the president of the Auvergne-Rhône-Alpes region, Laurent Wauquiez, accused the mayor of “submitting to Islamism” and threatened to cut grants to the town if the measure was passed.
Dozens of local officials have also signed appeals to cancel the town hall vote on the measure, which they say has been “imposed by minority groups with the sole objective of permanently testing the sensitivity of our institutions to religious symbols”.
At the heart of the debate is France’s laïcité (or secularism) laws that strictly separate the church from the state and give French authorities the power to ban religious symbols in public places.
Such laws are common: in 2004 a law banned the wearing of religious emblems in schools and colleges. But in recent years, accusations have grown that France uses the law to disproportionately target its Muslim population.
In 2010, France became the first European country to ban the full-face veil in public places. Today, The French Football Federation bans female players from wearing hijabs (scarfs which cover the hair) even though the international football governing body FIFA does not.
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‘Shameful and absurd’
The peak of anxiety over burkini-wearing in France came following two largescale attacks on French soil, carried out by Muslim extremists. In November 2015 in Paris coordinated attacks in bars, restaurants and a concert hall killed 137 people. Seven months later in July 2016, a truck driver deliberately drove into crowds celebrating Bastille Day on the Promenade des Anglais in Nice, killing 86 people.
In a climate of heightened fear and mistrust of the Muslim community, mayors in around 30 towns in France mobilised secularity laws to ban burkini-wearing on beaches in summer 2016 with fines of up to €38 for rule breakers.
France's then prime minister Manuel Valls came out in support of local mayors, calling the burkini “the expression of a political project, a counter society, based notably on the enslavement of women”.
Meanwhile Human Rights Watch declared the ban “shameful and absurd”, and images taken in August 2016 of police officers in Nice surrounding a woman at the beach with her children and demanding she remove her burkini sparked international outcry.
Height of absurdity: Nice police seem to force burkini-clad woman to remove it and fine her. https://t.co/rhHfOEQ5Dz pic.twitter.com/yQ4egCwjrq
August 24, 2016“The only women being excluded from beaches are Muslims wearing the veil,” Hanane Karimi, doctor of sociology at Strasbourg University and feminist, told FRANCE 24. “It’s segregation based on religious beliefs. It creates boundaries based on identity and strengthens racist discourse.”
'Wear what you want!'
Later in August 2016, France’s governmental legal regulator Le Conseil d’Etat rejected local governments right to ban burkinis, and in September Nice and other beaches lifted their burkini bans.
Nonetheless, the burkini is still seen as controversial by some. In May 2022, a survey run by French right-wing news channel Cnews found that 73 percent of people in France would prefer that burkinis were banned in swimming pools.
This is largely because they are seen as a religious symbol, rather than a swimming costume. “I get women, often older women, coming up to me asking if they can wear burkinis too because they don’t want to show their body” Taous says. “I say, of course you can. They are available for everybody to buy. You don't have to be a Muslim.”
Meanwhile, support for burkini-wearers has been quietly growing. In 2018, a rule change in Rennes municipal swimming pools authorised burkini-wearing.
In light of Grenoble’s proposed rule changes, more than 100 high profile feminist organisations, and feminists including Caroline De Haas and Alice Coffin, have publicly supported an open letter written by Alliance Citoyenne entitled 'In May wear what you want!'
Protesters from the Alliance Citoyenne were fined by police for wearing burkinis to the pool in 2020 and 2021, but are pleased to see the local authorities change their position. “We have hope that things might change in Grenoble on Monday,” Taous said. “We have our fingers crossed. And if they can change in Grenoble, they can change in other places in France too.”
Regardless of the result of Monday’s vote, the outcome looks set to cause a stir. Protests for and against the burkini are planned outside Grenoble’s municipal council building.
As the debate rages, Mayor Piolle has tried to calm tensions. “In Grenoble we are planning a change to swimming pool rules to ensure equality of access to public services, and the freedom to dress or undress,” he said in a tweet. “The burkini is a non-subject.”
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BBC
Will swapping out electric car batteries catch on?
By Adrienne MurrayOslo
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Without even a touch of the steering wheel, the electric car reverses autonomously into the recharging station.
I won't be plugging it in though, instead, the battery will be swapped for a fresh one, at this facility in Norway belonging to Chinese electric carmaker, Nio.
The technology is already widespread in China, but the new Power Swap Station, just south of Oslo, is Europe's first.
The company hopes that swapping-out the entire battery will appeal to customers worried about the range of electric cars, or who simply don't like queuing to recharge.
It was certainly straightforward to book a slot on Nio's app, and once inside the station, all I have to do is park on the designated markings and wait in the car.
I can hear bolts being undone as the battery is automatically removed from underneath the vehicle and replaced with a fully- charged one.
In less than five minutes, I'm ready to go again.
"You're not standing outside and taking 30 to 40 minutes [like you do when you recharge]. So it's more effective," says Espen Byrjall, Nio's power and operations manager in Norway.
"There's no battery degradation. You always get a healthy battery. So, you can keep the cars longer."
This station can handle up to 240 swaps a day, and the firm plans to create 20 here in Norway.
It's also partnered with energy giant Shell, to roll them out across Europe, with the aim of installing 1000 by 2025. "It's going to be a network that lets you drive all over Europe," says Mr Byrjall.
Alternative strategies
However, from Nio's flashy showroom in central Oslo, the firm is pursuing a rather different business model - where customers buy the car and lease the battery.
Marius Hayler, the firm's general manager for Norway and Denmark, says there are several advantages to this approach.
For a start, the customer is not buying the most expensive bit of an electric car - the battery. That knocks around £7,700 ($9,700) off the purchase price.
A buyer then has to factor-in the monthly subscription for the battery, which ranges from £120 to £215, depending on the size of the battery.
But with that cost comes another advantage. "You're always going to have the newest battery technology," explains Mr Hayler.
Nio is just one of the latest Chinese arrivals to enter Norway, along with other newcomers like Xpeng, Voyah, and Hongqi, ahead of wider European rollouts.
There are already half a million electric vehicles on the country's roads and it aims for all new cars to be zero-emission vehicles by 2025.
According to Norway's Road Traffic Information Council, 83% of all new cars sold from January to March this year were fully electric, while only 6% had diesel or petrol engines.
"Norway has been used as a test market for some time," says Oeyvind Solberg Thorsen, director of the Norwegian Road Federation lobby group.
"It's just obvious that the Chinese brands will come here. We have a very favourable set of incentives for electric cars."
Low taxes on electric vehicles (EVs), widespread charging infrastructure and perks like exemption from tolls, access to bus lanes and free public parking, have all helped Norway achieve the highest rate of EV adoption in the world.
Backed by Chinese tech giant Tencent, Nio sold more than 90,000 cars last year, nearly all of them in China, where it already operates more than 800 battery swapping stations.
Sales in Norway are still in the hundreds, but the newcomer plans to enter Denmark, Sweden, Germany and the Netherlands this year.
Currently, the firm does not share its battery swapping stations with other carmakers but has suggested it would be open to other manufacturers harnessing the technology.
That might help popularise the system further so it really takes off in Europe.
More technology of business:
Matthias Schmidt, an analyst from Schmidt Automotive Research, says that such a system could enable smaller and lighter batteries to be used, in turn helping to improve vehicle efficiency.
However, he's sceptical as to whether battery swaps will be widely adopted in Europe, as fast-charging points are becoming more common.
"The horse has likely already bolted," he says. "The rollout of a fast-charging network on motorways will be key going forward now."
But he thinks the technology could be effective for sectors like taxis: "Short downtimes [to recharge] are key for taxis and this could be ideal for the likes of them."
Although it's a difficult space to navigate, a decade ago, Israeli firm Better Place launched a similar innovation, but it failed to take off and the business went bankrupt. While, carmaker Tesla also piloted the concept but didn't pursue it.
Mr Hayler reckons the timing wasn't right for these firms, saying it was "too early".
Despite those early failures, other firms are readily employing a battery-swapping model.
Automakers Geely and Aion have recently launched their own systems in China, and battery manufacturer CATL has also developed a facility, called EVOGO.
California start-up, Ample, is working on similar technology, and Honda, Yamaha and Piaggio are also teaming-up to offer switchable batteries for electric motorbikes and light vehicles.
Another benefit, swapping might greatly appeal to customers who can't easily charge their cars at night.
"In China there are more apartments than you see in Northern Europe. They use the power swap station primarily to recharge the car," says Mr Hayler.
In Europe, it's more common to have driveways where home-charging could be installed. So, the swap station might be used mostly to upgrade or downgrade the battery type, Mr Hayler explains. "But we will see."
Meanwhile, installing battery-swapping infrastructure remains more expensive than charge points. Some people suggest there may eventually be no need to swap batteries at all.
Every year chargers are getting faster and batteries are lasting longer: in April a Mercedes-Benz model drove 1,000km on a single charge.
And even Nio is not betting entirely on battery swaps, it's also supplying home chargers and installing superchargers on roads too.
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Opex 360
Le Pentagone dévoile un nouveau concept d’hydravion de transport lourd
par Laurent Lagneau · 19 mai 2022
En août 2021, la DARPA, l’agence du Pentagone dédiée à l’innovation, publia une demande d’informations auprès de l’industrie afin de concevoir une « nouvelle classe de véhicule » susceptible de s’affranchir des « principales limitations opérationnelles des plateformes de transport aérien et maritime traditionnelles ». En clair, il s’agissait de soutenir un projet visant à développer de « nouveaux hydravions et véhicules à effet de sol [autrement appelés « Ekranoplan »].
Dans le détail, l’objectif était alors d’imaginer un appareil pouvant transporter une charge utile de 100 tonnes tout en ayant une capacité de vol « étendue hors effet de sol pour éviter les obstacles » ainsi que pour voler au-dessus d’une mer agitée.
Les missions de cet aéronef ne devaient pas se limiter au seul transport, l’avis de la DARPA ayant aussi évoqué de possibles usages entrant dans le cadre du concept EBAO [Expeditionary Advanced Base Operations] et celui des opérations maritimes distribuées [DMO – Distributed Maritime Operations]. Il était égalemennt de recherche et de sauvetage au combat et d’opérations amphibies.
Près de dix mois plus tard, la DARPA a levé le voile sur le concept « Liberty Lifter », un aéronef qui promet de « révolutionner le transport aérien lourd », en combinant les avantages de l’Ekranoplan et ceux de l’hydravion.
Pour rappel, le principe de l’Ekranoplan reposer sur un phénomène aérodynamique appelé « effet de sol », qui se traduit par une augmentation de la portance et une diminution de la trainée quand un avion vole à très basse altitude. Durant la Guerre Froide, les Soviétiques l’avaient exploité en développant le KM, surnommé le « monstre de la Caspienne » en raison de sa masse de 550 tonnes, de sa longueur de 100 mètres et de ses dix réacteurs. Évoluant à une altitude comprise entre 3 et 14 mètres, il pouvait voler à la vitesse de 550 km/h, pour un rayon d’action de 3000 km.
Un tel appareil peut ainsi voler en-decà de la couverture radar, ce qui est évidemment un avantage lorsqu’il s’agit d’opérer dans une environnement « contesté » et de déjouer les capacités de déni et d’interdiction d’accès de l’adversaire. Il permet également de s’affranchir du transport maritime, potentiellement vulnérable [notamment face aux sous-marins et autres mines navales] et moins rapide. En revanche, il est peu maniable et il ne peut être utilisé que par mer calme… C’est donc la raison pour laquelle le « Liberty Lifter » devra aussi être en mesure de voler à moyenne altitude [environ 10000 pieds].
L’appareil présenté par la DARPA a une conception à double fuselage, à l’image du North American F-82 Twin Mustang [lui-même inspiré du concept « Bf 109Z « Zwilling » allemand, ou encore du Stratolauch, un avion-porteur de lanceur aéroporté mis au point par Scaled Composites.
« Cette première phase du programme Liberty Lifter définira la portée, les charges utiles et d’autres paramètres de l’hydravion », a commenté Alexander Walan, le responsable de ce programme au sein de la DARPA.
Programme qui suppose de relever plusieurs défis technologiques. « L’accent sera mis sur l’utilisation de cet appareils dans des mers agitées, en le dotant d’une capacité de portance élevée à basse vitesse afin de réduire l’impact des vagues lors du décollage et de l’atterrissage », explique l’agence du Pentagone, qui souhaite par ailleurs réduire au maximum les contraintes liées à la maintenance.
En outre, il est question d’une « production abordable » du Liberty Lifter « à grande échelle », en privilégiant « les conceptions à faible coût et faciles à fabriquer ». Un effort devra être fait sur les matériaux, lesquels devront être moins coûteux que « ceux utilisés dans la construction aéronautique traditionnelle » tout en étant « disponibles à l’achat en grande quantité ».
France24 - World
Ukraine river ambush shows again Russian military is ‘not up to scratch’
Issued on: 13/05/2022 - 14:50
Sébastian SEIBT
The Ukrainian military demonstrated its prowess once again on Wednesday, when satellite images showed dozens of Russian tanks and armoured vehicles destroyed after failing to cross the Donets River. The episode cost the Russian military an entire battalion – the latest sign that Russia’s pivot to eastern Ukraine is not working as planned.
“Recently, I have accomplished a mission which made huge impact on Russian losses and completely screwed up their plans to encircle Lysychansk,” a Ukrainian military engineer calling himself Max wrote on Twitter on Wednesday, giving a blow-by-blow account of how his company pretty much wiped out an entire Russian battalion a few days previously.
The satellite photos of its aftermath have been a sensation around the world. They show tanks, armoured vehicles and other Russian military equipment destroyed and abandoned on the banks of the Donets River, which runs through eastern Ukraine from the Kharkiv region to the Donbas. The photos suggest the Russians lost between 25 and 30 armoured vehicles in this operation.
“These estimates seem realistic,” said Sim Tack, at analyst at US military consultancy Force Analysis, after verifying the satellite images.
“These images have been relayed so much because they’re so visually impressive and they allow us to see in a very palpable way the damage the Ukrainians are inflicting on the Russians.”
Strategic importance of rivers
The fighting took place in the Donbas region, more than 100 km north of Luhansk, Max wrote. On May 7, he found a place that looked suitable for a Russian attempt to cross the river using a floating bridge. He suggested his unit set up an ambush.
Max recounted the following day’s events on Twitter: “Artillery was ready. We have been able to confirm Russians mounted 7 parts of the bridge out of 8. Russians have even succeeded to move some troops and vehicles over the river. Combats started".
"In ~20 minutes after recon unit confirmed Russian bridge being mounted, HEAVY ARTILLERY engaged against Russian forces, and then aviation chipped in as well. I was still in the area, and I have never seen / heard such heavy combat in my life.”
>> Russian blockade of Ukraine's ports puts global food supply at risk
After a day of intense fighting, the bridge was completely destroyed – leaving about 50 vehicles and an unknown number of ground troops with no prospect of retreat, at the mercy of enemy fire.
This extraordinary account on Twitter is “clearly a propaganda exercise, but that doesn’t mean it’s false”, said Jeff Hawn, an expert on Russian military issues and a non-resident fellow at US geopolitical research centre the New Lines Institute.
Ukraine and Russia have fought ferociously over rivers before. The Dnieper, Donets and other rivers form natural defences against the Russian army’s advance – not to mention the strategically pivotal Irpin near the capital, which the Ukrainians prevented the Russians from crossing several times during the battle for Kyiv.
Just like the fighting over the Irpin, the victory Max was celebrating held great strategic significance – principally because it “means the cities of Sieverodonetsk and Lyssychansk, located just to the south, will still be defended”, as Tack put it.
The place where Ukraine ambushed the Russians on the river is also “important for Russia from a logistical point of view”, added Nicolo Fasola, an expert on security in post-Soviet countries at Birmingham University.
“The Russians have a supply line close by and they’re trying to push the Ukrainians back as far as possible to secure it,” explained Glen Grant, a senior analyst at the Baltic Security Foundation. “So far they’ve failed and that makes the situation very difficult for them.”
Russian military ‘not up to scratch’
More broadly, the Ukrainian victory there signals a major setback for Moscow’s military strategy in eastern Ukraine. “The battle for control of the Donets River is a decisive theatre for the outcome of this war,” Tack said,
If the Russians manage to cross the Donets, they would find it a lot easier to encircle crucial cities in the Donetsk Oblast such as Sloviansk and Kramatorsk.
As things stand, “they’ve managed to cross at one single point far to the south, but they’re struggling to take advantage of it”, Hawn said,
Indeed, the Ukrainians concentrated their troops at this point in the river in order to contain the Russian advantage.
But as well as highlighting the Ukrainian military’s tactical acumen, the episode Max trumpeted underlines the sorry state of Russia’s military once more.
“It’s striking how hastily they tried to erect this crossing, even though it’s one of the most complicated military manoeuvres to perform,” Grant said. “Floating bridges have to be constructed quickly, at night to provide cover of darkness, with effective artillery support. Above all, it’s got to take the enemy by surprise. And none of that happened.”
The episode reinforces the fact that Russian soldiers’ training is “not up to scratch”, Hawn put it.
Amid Russia’s shambolic attempt to create a floating bridge, the Ukrainians showed yet again how eager they are to capitalise on their own strengths as well as Russia’s weaknesses: “They showed their ability to make the most of the few advantages they have – in terms of technology, knowledge of the terrain and likely access to US intelligence,” Fasola said.
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The Ukrainians should not get too carried away in rejoicing over this victory. “Russia’s failure at Severskiy Donets pontoon is likely to weaken their capacity to continue the offensive in the short term, but they will most likely try to bridge this river elsewhere,” said Aliyev Huseyn, an expert on the Ukraine-Russia conflict at Glasgow University. “They still retain offensive capacity in this area. As we have seen, they remain rather negligible of casualties as they are under severe pressures from the top command to get to the Lughansk administrative borders.”
But while this particular Ukrainian victory is unlikely to decide the ultimate outcome of the war, the destruction of an entire Russian battalion is “far from trivial” and will have a “significant impact” on future operations, Hawn said.
Ukraine’s victory means Russia has lost about 50 armoured vehicles used in its eastern Ukraine offensive. It will “diminish even more the morale of Russia’s already unhappy, demotivated soldiers”, Fasola said.
And the operation Max celebrated will only augment the morale of Ukrainian troops – showing how one man’s expertise and initiative was enough to nearly eliminate an entire Russian battalion.
This article was translated from the original in French.
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PROFILE
God, church, Tsar: The world of Russian oligarch Malofeyev and his Western associates
New York Times - World
‘Misoginia de la era colonial’: en los fallos sobre los derechos de las mujeres se cita a un juez del siglo XVII
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Tanto en India como en el borrador del fallo Roe v. Wade en Estados Unidos, todavía ocupa un lugar preponderante un juez inglés que escribió que las mujeres estaban obligadas por contrato a los maridos.
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Por Amanda Taub
Los viajes que hago para escribir mis reportajes siempre son un ejercicio para encontrar similitudes entre las diferencias: los nexos de dilemas compartidos, conflictos y cambios sociales que unen a las personas, sin importar su nación.
Pasé la mayor parte de las últimas dos semanas en India, donde ese esfuerzo resultó ser más sencillo de lo esperado. Estuve trabajando en un proyecto a largo plazo sobre mujeres jóvenes que luchan por lograr un equilibrio entre sus ambiciones de nuevas oportunidades en una economía en proceso de modernización y las limitaciones de un sistema patriarcal diseñado para que permanezcan en casa, confinadas a la esfera privada y gobernadas, en primera instancia, por sus familias, y luego por sus esposos y suegros.
Como supuse, muchas de sus luchas parecían versiones más extremas de los dilemas que enfrentan las mujeres en todo el mundo, incluido Estados Unidos, donde crecí, y el Reino Unido, donde vivo.
Pero, de manera inesperada, también hubo un vínculo más directo que se hizo evidente cuando las opiniones de destacados jueces de ambos países se divulgaron con solo días de diferencia, ambas basadas en el razonamiento del mismo hombre: Lord Matthew Hale, un jurista inglés del siglo XVII.
Hace cientos de años, sus fallos sobre los derechos de las mujeres dentro del matrimonio y sobre sus propios cuerpos —o, más precisamente, sus argumentos que establecían que esos derechos deberían restringirse para que no invadieran demasiado los de los hombres— se convirtieron en parte del derecho común británico y, por extensión, el derecho de Estados Unidos, India y otras colonias británicas.
En Estados Unidos, la filtración del borrador del juez Alito para revocar Roe contra Wade citó a Hale ocho veces. En India, una decisión del tribunal superior de Delhi se negó a tipificar como delito la violación conyugal, defendiendo una excepción legal que Hale codificó en un tratado en el siglo XVII. (El tribunal indio se dividió ante esa propuesta y otro juez votó para poner fin a la excepción. Los peticionarios planean apelar la decisión).
“Es muy sorprendente que, con solo 10 días de diferencia, sucedió la filtración de la opinión del juez Alito y la decisión sobre la violación marital”, dijo Karuna Nundy, abogada que representó a los peticionarios en el caso indio. “Ambos se remontan a una misoginia de la era colonial que las constituciones de India y Estados Unidos, que garantizan los derechos individuales, los derechos individuales a la privacidad del cuerpo, a la integridad corporal, y a la libre expresión sexual, han anulado”.
O, al menos en el papel y en otras decisiones, parecía que se había anulado. Pero ambos casos demuestran cómo ese tipo de razonamiento, una vez arraigado no solo en las sentencias judiciales sino también en las normas y prácticas sociales que tienen su propio impulso y poder colectivos, puede persistir incluso frente a un progreso aparente.
El pasado no ha muerto
Un principio central de la filosofía legal de Hale era que darles a las mujeres los derechos legales sobre sus propios cuerpos era una amenaza para la libertad de los hombres.
Eso puede apreciarse de manera clara en su famosa descripción de la violación como acusaciones que “se hacen con facilidad, son difíciles de probar y aún más difíciles de desacreditar por parte de la persona acusada, aunque sea completamente inocente”. Eso se convirtió en la base de siglos de jurisprudencia e instrucciones para jurados que trataban el carácter moral de las víctimas de violación como la principal preocupación en esos casos y, a menudo, suponían que estaban mintiendo si no podían presentar testigos que corroboraran u otra evidencia externa para sus afirmaciones.
Hale también escribió en su influyente tratado de derecho común que la violación conyugal no podía ser un delito porque el matrimonio en sí mismo constituía un consentimiento irrevocable para el sexo, pero solo para la esposa. “Porque a través del consentimiento dado en el contrato de matrimonio, la mujer se ha entregado a su marido en todas las formas, incluida la sexual y, por tanto, no se puede retractar”, escribió. Esa creencia fue una consecuencia de la doctrina de la cobertura, que trataba los derechos de una mujer casada como “cubiertos” por los de su marido. Su propiedad pasó a ser de él y ella no podía emprender acciones legales por derecho propio. La familia, desde este punto de vista, era una esfera privada en la que el esposo era esencialmente el soberano, y la esposa no podía apelar a la protección del Estado.
Hasta ahora eso parecía haberse quedado en el siglo XVII. Pero en los sistemas del derecho común, las opiniones jurídicas se vuelven vinculantes de la misma manera que las leyes escritas, por lo que muchas de las creencias de Hale no se quedaron en el pasado. Por fortuna, algunas ya no existen: por ejemplo, ya no celebramos juicios por brujería. Pero sus opiniones sobre la violación, el matrimonio y el aborto, consagrados en fallos legales, se convirtieron en parte del sistema legal de Gran Bretaña y luego en el de sus colonias. Y afirmar que han tenido un poder de permanencia global sería quedarnos cortos.
En el Reino Unido, la violación conyugal se tipificó como delito hasta 1991. En Estados Unidos, se tuvo que esperar hasta 1993 para que fuera un delito en los 50 estados. En la India, todavía no está criminalizado.
Hace solo dos semanas, en el borrador filtrado que prometía revocar Roe v. Wade, el juez Alito citó ocho veces el tratado de Hale como evidencia de que el aborto era considerado un delito en el momento en que se redactó la Constitución de Estados Unidos.
Y el miércoles pasado, el tribunal superior de Delhi emitió un veredicto dividido en el caso que impugnaba la excepción de violación marital en la India. El gobierno se ha opuesto en un informe que advierte que eliminar la excepción haría que la ley de violación sea “una herramienta fácil para acosar a los maridos” y podría tener un “efecto desestabilizador en la institución del matrimonio”, ideas que parecen surgir directamente de la concepción de Hale del matrimonio como una zona de control masculino.
Un juez del panel estuvo de acuerdo y escribió que sería “antitético a la institución misma del matrimonio” que un esposo sea considerado un violador, incluso si obliga a su esposa, repetidamente, a tener relaciones sexuales sin su consentimiento.
La presencia del patriarcado
Pero el derecho común solo es el mecanismo procesal por el cual estos puntos de vista se convirtieron y siguieron siendo ley. El aspecto más importante es el político.
En la India colonial, permitir que los hombres controlaran la esfera privada se convirtió en parte de una distensión incómoda entre las autoridades coloniales y los nacionalistas hindúes que se centraron en la familia como una zona que debería protegerse de la autoridad extranjera, según explicó Tanika Sarkar, historiadora india especializada en las leyes y los derechos de las mujeres, en un famoso artículo publicado en 1993. (También señaló que esa situación probablemente resultaba atractiva para los administradores coloniales masculinos que se sentían incómodos con el modesto progreso que las mujeres británicas habían logrado en su patria).
En Estados Unidos, como han escrito numerosos académicos del derecho, tratar a la familia como una esfera “privada”, protegida contra la interferencia del Estado, se convirtió en un escudo para la violencia masculina, incluidas las situaciones de abuso doméstico y la violación conyugal.
Y así como la protección de la jerarquía del poder masculino se entrelazó con la política nacionalista en la India, en Estados Unidos, los roles de género tradicionales se convirtieron en un elemento central de la justificación de los estados del sur para la supremacía blanca, incluidas las leyes de Jim Crow.
“Para justificar y racionalizar la brutalidad contra los hombres negros, crearon esta falsa caballerosidad y esta supuesta amenaza de la que había que proteger a las mujeres blancas”, dijo Angie Maxwell, politóloga de la Universidad de Arkansas. La protección de los roles de género tradicionales se vinculó así con la protección de la jerarquía racial, dijo.
Eso significó que la decisión de Roe contra Wade y otras reformas feministas crearon una oportunidad para que el Partido Republicano calificara al feminismo como una amenaza para la seguridad y el apoyo de las mujeres blancas, y así ganó el apoyo de las mujeres blancas en el sur. Pero esa estrategia también ayudó a cimentar la división en la política estadounidense entre un Partido Republicano dedicado a proteger las jerarquías existentes y un Partido Demócrata que, en su mayoría, buscaba aprobar reformas más igualitarias.
Entonces, aunque desde un punto de vista citar a Hale podría parecer una referencia sobria a la historia legal, desde otro se lee como una declaración política más partidista: así es como siempre ha sido Estados Unidos, y cualquier cambio que se haga es ilegítimo.
“El cableado del patriarcado ha quedado al descubierto por la filtración de la decisión Alito y demuestra que eso no ha cambiado, a pesar de que ambos países tienen constituciones que están destinadas a proteger los derechos individuales de los ciudadanos plenos”, me dijo Nundy, la abogada del caso indio. “Eso no ha cambiado desde hace 300 años, aunque ambos países se independizaron. Uno esperaría que la libertad de estas naciones soberanas también garantizaría la libertad del cuerpo humano”.
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France24 - World
Afghanistan: Since the return of the burqa, women are slowly disappearing from the streets
Issued on: 19/05/2022 - 19:53Modified: 20/05/2022 - 11:50
Alijani Ershad
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On May 7, the Taliban ordered all Afghan women to wear the full-coverage burqa in public places. Since the decree was put in place, the difference in Afghanistan's streets is visible. Or rather it's invisible: women have all but deserted public streets to remain cloistered in their homes. Although our Observer dared to leave home to protest with other women's rights activists on May 10, she has no illusions about the future that awaits her.
"Those women who are not too old or young must cover their face, except the eyes, as per sharia directives, in order to avoid provocation when meeting men who are not mahram (adult close male relatives)," says the decree, which came into force on May 7, announced by Taliban leader, Hibatullah Akhundzada.
The images of daily life in Kabul, Herat or Mazar-e Sharif on social media show that the order has been followed: women seem to be absent from the streets, markets and parks.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par M Khalid Sulimanzai (@khalidsulimanza)
Akhundzada specified the consequences for breaking this decree on May 6: "First, the woman wearing immoral clothes will be punished; second, her husband will be summoned and detained for three days, and if he works in the public sector, he will be fired."
The decree states that the best type of covering for women is the blue chadari, a type of full-length veil that was first imposed by the Taliban when they were in power between 1996 and 2001.
On May 10, however, women protested in the streets of Kabul. Wearing less conservative veils than required by the new law, they chanted, "The burqa is not our hijab."
>> Read more on The Observers: ‘I don’t dare to go out anymore’: Women in Kabul live in fear after Taliban return
'Public spaces are being emptied of women'
Lena (not her real name) is a young Afghan woman who has decided to wear the burqa so that she can continue to go out.
Since the announcement by the Taliban, I have been wearing the blue chadari. Before, I used to wear a veil on my head and a long coat, like many other young women. Now, if I don't wear the chadari, I will have to stay at home, which is not an option. I want to walk in the streets and parks, I want to see my friends, this may be the last chance we have as women in Afghanistan to have fun.
But it is clear that since the decree, I see fewer and fewer women outside. Public spaces are being emptied of women. As long as you wear the chadari, the Taliban won't give you any trouble.
But the smallest detail can cause headaches. A few days ago I was in a park. There were some teenage girls eating an ice cream, which obviously is not possible with a chadri. Some Taliban members came and asked them to wear their chadari properly. At first they tried to ignore them, but eventually they agreed.
However, I noticed that the Taliban were looking around, as if they were afraid of being recorded. As one of them was about to hit the girls, the other one told him, 'No, no, someone might film it and I don't want to get in trouble'. They want to continue to look good in appearance, so as not to interrupt their efforts to gain international recognition. But I think the future looks bleak.
جلوگیری طالبان از ورود دختران روسری رنگی به دانشگاه!نیروهای امارت #طالبان روز چهارشنبه( ۲۸ ثور) در ورودی دانشگاه تعلیم و تربیه در #کابل، مانع ورود دختران شدند.افراد امارت طالبان دخترانی را که روسری یا لباس رنگی پوشیده بودند از ورود به دانشگاه منع کردند و فقط به کسانی که... pic.twitter.com/BW0C12JCAH
May 19, 2022>> Read on The Observers: The Afghan women rebelling against the Taliban's strict dress code
Since their return to power in mid-August 2021, the Taliban have been trying to gain recognition from the international community, including Western countries, which have frozen millions of dollars placed in Afghan banks by the former Afghan government. Western countries were also the country's biggest donors during the 20 years between the two Taliban regimes.
'I would accept wearing a burqa if they let women study and work, but they won't'
Ziba (not her real name) is an activist for women's rights in Afghanistan. She lives in the north of the country.
Since the Taliban took over the country, I have been wearing the burqa, even before they made it mandatory. I did it for my own safety, on the one hand, and on the other hand, not to be recognised as an activist. It keeps them away from me.
The bitter reality, as an activist, is that, yes, women dared to protest in Kabul on May 10. But from the first day after the return of the Taliban, women have protested, and in the end nothing changed. The women who could left the country, and we are stuck here, desperate, our sprits crushed.
Personally, I would accept wearing a burqa if they let women study and work, but they won't. We are not human beings here anymore. [Editor's note: School is forbidden for girls after the age of 13.]
I don't go out that much, I basically stay at home, like most women, I guess. I can confirm that there are fewer and fewer women on the streets here. I think it's the younger generation who are more unwilling to play by the rules, to wear the burqa and stay at home.
I am afraid that the situation will only get worse. I'm afraid that one day the Taliban will simply ban women from going out. And we will have no one to turn to.
Our Observer's fear is not unfounded: Akhundzada specified on May 6 that women "should stay at home, except in case of urgent need".
According to the Georgetown Institute for Women, Peace and Security, Afghanistan is the worst country in the world for women, ahead of Syria and Yemen.
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.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN BBC
Focus on female farmers in Northumberland and the Scottish Borders
By Matthew TuckerBBC News
Award-winning documentary photographer Joanne Coates has created an exhibition featuring portraits of women in agriculture across Northumberland and the Scottish Borders.
A collaboration with more than 40 women, Daughters of the Soil explores questions around land inheritance, farming stereotypes and the history of who has traditionally worked the land.
"The project offered the opportunity to chronicle the lives and stories of these women," explains Ms Coates.
"Women aren't as visible as men on farms but we are seeing them more.
"The female workforce are driving tractors, having a social-media presence and can be seen on TV, but they don't often inherit land or work in leadership positions."
The photo exhibition is being displayed at The Gymnasium Gallery, in Berwick-upon-Tweed, until 5 June.
Ms Coates visited 34 farms, drawing on her personal connection of having previously worked on one.
She still does occasional shifts milking cows in the northern Yorkshire Dales.
While in residency with the Maltings and Newcastle University's Centre for Rural Economy (CRE) and Institute for Creative Arts Practice, Ms Coates worked with Prof Sally Shortall, whose research focuses on gender relations in agriculture.
According to Prof Shortall, women make up just 15% of the farming industry in the UK, their contributions often overlooked as they deal with barriers such as access to land, class, motherhood, and a lack of clear leadership roles.
Here are five of the farmers photographed and interviewed by Ms Coates.
Anna
The sign outside the farm run by Anna in north Northumberland still reads L Smales and Sons Ltd.
But it is Anna, her mother and sister who look after it.
She has worked there since she was a child, later leaving for university, earning a degree in organic farming and also working as an accountant.
"I really enjoyed growing up on the farm," she says. "I think it gave me opportunities other children or young people don't have.
"It was me who was always outside helping dad. I was managing the grains storage at age 12.
"It's not what I have done my whole career but it's what I always anticipated ending up doing."
The business switched to organic farming in 1998 and now produces organic wheat.
The family and the farm suffered a huge loss when Anna's father died 16 years ago, forcing them to step in and do what was needed to manage the land.
Ms Coates visited the farm on the day Anna was due to give birth to her second child, while she was still working on the farm.
They met again nine months later, after Rosie had been born and was accompanying her mum on farm duties.
Annabel
Annabel, 31, an arable and beef farmer, works on her family's farm in the Scottish Borders, managing 2,500 acres along the Berwickshire coast with her father, Will.
She also runs St Abbs Pumpkin Patch.
Annabel studied geology and gained experience of farm management while working on other farms in Lincolnshire and Northumberland.
She is a strong advocate of women and young people in farming.
"A mix of males and females in the workplace creates a good balance, and this produces beneficial results," she says.
"With the shortage of labour becoming a major challenge in UK agriculture, it has never been more important to encourage all young people into the industry.
"There are more and more women taking on agricultural roles within many different businesses. This is exciting and a step in the right direction."
Paula
Paula works at Mill Pond Flower Farm in Foulden village in the Scottish Borders.
Flower farming is one of the exceptions in the industry because the majority of farmers are female.
Paula didn't start out farming. She comes from a city, not an agriculture background.
But 10 years ago, she and her husband, Ray, took a gamble on something new. They had to learn flower farming skills from scratch and now run an established flower farm.
"Being a woman in farming is doing what I'm good at - using all my skills and making a living from the earth," she says.
"It's important different people get to farm because we need diversity to make our growing systems strong and resilient, to be able to adapt to change."
"Diversity in people, plants and wildlife is essential for us all to thrive."
Kirstie
Kirstie and her husband, Kevin, also farm in the Scottish borders, where they have a flock of Cheviot sheep.
They farm on rented land, meaning they can't plan ahead for the future.
They are working towards owning their own farm, but land access remains one of the main barriers to working in agriculture.
Kirstie's father was a farm manager in the Scottish Borders and she grew up getting stuck in and helping him.
"You could tell when it was lambing time because I wasn't in school," she says.
"Where were you last week? Oh it was lambing time."
Her husband is a shepherd and is often away, meaning Kirstie has to be there for any emergencies.
"Between us it's a 50-50 decision. Fifty-fifty in the money so it should be 50-50 in the decisions," she says.
Fransje
As a teenager, Fransje worked milking cows in Holland, where she met her husband, Peter, a cheesemaker.
For most of her life she worked as an occupational therapist.
After moving to the UK, Fransje helped out with lambing at farms near where she lived in Northumberland.
When the chance arose to own a small plot of land close to their home, Peter and Fransje assembled their own herd of Shetland sheep.
Fransje learned how to shear and sells the fleeces locally.
"Having both women and men farm adds diversity in the approach to animal and land management," she says.
"Personally, to be a woman who farms, gives a purpose to my natural drive to nurture, whether that be animals, trees, water, grass, soil."
All pictures are subject to copyright.
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France24 - Monde
Élisabeth Borne, fille d'un résistant rescapé d'Auschwitz
Publié le : 19/05/2022 - 11:38
Stéphanie TROUILLARD
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La nouvelle Première ministre, Élisabeth Borne, a connu une enfance marquée par le suicide de son père en 1972, un ancien déporté, alors qu'elle n'a que 11 ans. Né Bornstein, Joseph Borne, ancien résistant d'origine polonaise, a connu l'enfer du camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau.
Discrète sur sa vie privée, la nouvelle Première ministre Élisabeth Borne l'est tout autant sur son héritage familial marqué par la Seconde Guerre mondiale. Son père Joseph, un résistant juif, a été déporté en 1944 vers Auschwitz-Birkenau. Libéré en 1945, il en restera profondément marqué. Joseph Borne se suicidera alors que sa fille n'a que 11 ans.
"Ça n’a pas toujours été simple. J’ai perdu mon père quand j’étais très jeune. Et donc on s’est retrouvées avec ma mère, qui avait deux filles et qui n’avait pas trop de revenus", avait-elle raconté pudiquement sans rentrer dans les détails, lors d'une interview en 2021 sur la chaîne C8.
Sa famille a ses racines en Pologne. Son grand-père Zelig Bornstein, qui mourra dans les camp ainsi que deux de ses fils, fuit l'antisémitisme dans les années 20 pour s'installer en Belgique, où il trouve du travail chez un diamantaire. Joseph naît à Anvers en 1925. Il fait partie d'une fratrie de quatre garçons, Léon né en 1921, Isaac en 1923 et Albert en 1930.
Lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale, la famille doit de nouveau s'exiler et se réfugie dans le sud de la France, à Toulouse, à Montauban, puis à Nîmes. La mère Anna décède alors à seulement 36 ans.
La photo date de 1939. Zelig Bornstein, né à Lukow, en Pologne, pose avec ses trois fils : Joseph, Isaac et Leon. Ils seront tous les 4 déportés. Joseph et Isaac survivront, pas les deux autres. Joseph (le premier à gauche, sur la photo) est le père d'#ElisabethBorne pic.twitter.com/snTfiTw2xp
May 16, 2022L'entrée dans la résistance
En août 1942, Joseph et son frère Isaac sont arrêtés une première fois en tant que juifs apatrides et sont conduits au camp de Rivesaltes. "Zelig se rend à Rivesaltes et parvient à soudoyer un gardien, qui laisse Isaac et Joseph 's’évader'. Ils reviennent à Nîmes fin 1942 et décident de s’engager dans la résistance", a expliqué au site Cultea Jean-Paul Boré, vice-président des Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation du Gard. Entre-temps, Léon a aussi été arrêté. Il sera déporté par le convoi 51, le 6 mars 1943; en direction de Sobibor, où il est assassiné.
Les trois frères Bornstein se font alors appeler Borne. Ils ont pour mission de convoyer des hommes et des femmes de Grenoble vers le maquis de Biques, dans le Tarn, dirigé par le fondateur de l’Organisation juive de combat, un mouvement de résistance juif, Abraham Polonski, comme le précise le magazine Le Point.
Mais le 24 décembre 1943, le père et ses trois fils, Joseph, Isaac et Albert, sont arrêtés à Grenoble par la Gestapo. "On avait des faux papiers, quand la police est rentrée dans l'appartement à dix heures du soir, elle nous a fait baisser les pantalons. (...) Ils voulaient des juifs. Ils voulaient absolument que les gens dénoncent les autres. Et de là, on a subi aussi ce qu'on appelle la baignoire à ce moment-là. C'est une planche, on la fait basculer dans l'eau. Un interrogatoire très très dur", avait raconté Isaac lors d'un entretien pour l'Ina.
"Les cendres volaient jusque là"
La famille est transférée à Drancy, avant d'être déportée pour Auschwitz-Birkenau par le convoi 66 du 20 janvier 1944. Ils y découvrent l'enfer. "Il y avait des rangées de SS et des gens de la Sonderkommando, des chiens, et les hurlements : 'Raus, raus, raus'. [...] il fallait vite sortir. Il y avait déjà de la neige. Et c'est là que mon frère Joseph et moi, on a été sélectionnés", avait décrit Isaac. Zelig et Albert sont eux conduits directement vers la chambre à gaz.
Joseph et Isaac partent travailler pour le camp de Buna-Monowitz ou Auschwitz III, l'un des trois grands camps du complexe concentrationnaire : "Quand nous sommes arrivés à la Bunawerk, qui est à trois kilomètres d'Auschwitz, les cendres volaient jusque là. Quand il y avait du vent, les cheminées qui brûlaient, ça sentait mauvais partout. Et les anciens, les anciens qui étaient dans le camp nous disaient à ce moment-là : 'Tu vois, ça c'est tes parents qui s'en vont au ciel. Ils brûlent'".
Pendant un an, les frères Borne réussissent à survivre grâce, notamment, à leur esprit de solidarité, selon Isaac : "On a toujours tout partagé, lui avec moi et moi avec lui parce que moi je le surveillais comme le lait sur le feu". Face à l'avancée de l'armée rouge, ils sont évacués, en janvier 1945, plus à l'ouest, dans le camp de Buchenwald où ils sont libérés par les Américains le 11 avril 1945.
À leur retour en France, comme le raconte le journal Midi Libre, Isaac retrouve Odette, une jeune femme qu'il avait rencontrée à Nice, tandis que Joseph se refait une santé dans le Calvados, où il rencontre Marguerite Lescene, une pharmacienne. Il se convertit au christianisme pour l'épouser. Ils auront deux filles, dont Élisabeth née en 1961.
Le grand-père et le frère cadet, âgé de 14 ans, ont été gazés. Le père Joseph âgé de 18 ans est revenu avec son frère aîné. Ils ont pris le nom de Borne en même temps qu'ils ont été naturalisés français, en 1949 pour l'oncle Isaac par un décret signé par Henri Queuille 2/2 pic.twitter.com/CUb3nm5K8o
May 16, 2022Mais les souffrances de la déportation ne le quittent pas. Selon son frère, il ne supportait pas d'en parler. En 1972, à l'âge de seulement 47 ans, il se donne la mort en se défenestrant. Même si les raisons de ce geste ne sont pas connues, pour Isaac, il souffrait d'une certaine culpabilité après avoir perdu son père et deux de ses frères dans les camps : "Coupable de quoi ? On sait pas toujours. Mais je crois que chaque personne, à la mort des siens, se dit toujours, même aujourd'hui : 'on aurait dû, si j'avais su...'".
La jeune Élisabeth devient alors pupille de la Nation et réussit à poursuivre de brillantes études. En 2015, lors d'un entretien à Libération, elle avait confié avoir beaucoup pensé à lui lorsque, devenue préfète, elle avait remis pour la première fois à un citoyen son décret de naturalisation : "Que moi, la fille de ce réfugié apatride, qui n'a été français qu'en 1950, j'accomplisse ce geste, cela disait quelque chose sur l'intégration".
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SECONDE GUERRE MONDIALE
Crimes nazis en Italie : à Rome, des bâtiments de l'État allemand menacés de saisie
Un 8-Mai particulier pour Emmanuel Macron dans le contexte de la guerre en Ukraine
ANALYSE
Défilé du 9 mai à Moscou : le régiment immortel ou l'armée mémorielle de Vladimir Poutine
Opex 360
Artillerie : Bientôt des CAESAr pour l’armée colombienne?
par Laurent Lagneau · 18 mai 2022
Il arrive parfois que des contrats d’armement prennent du temps pour se concrétiser, comme on l’a vu avec la commande de 80 avions de combat Rafale récemment notifiée par les Émirats arabes unis à Dassault Aviation, qui a demandé près de treize ans de négociations avant de devenir réalité. Et il se pourrait qu’il en aille de même avec la Colombie… mais dans le domaine de l’artillerie.
En effet, au début des années 2010, Nexter avait effectué une démonstration de son Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] sur un champ de tir situé près de Bogota alors que, à l’époque, l’armée colombienne cherchait à renforcer son artillerie, après avoir fait l’acquisition de 20 canon LG1 de 105 mm auprès du groupe français. Et puis, il n’y eut pas de suite, notamment en raison de contraintes budgétaires.
Mais, visiblement, la situation va sans doute finir par se décanter, à en croire des informations publiées par le site InfoDefensa, spécialiste de l’actutalité militaire dans le monde hispanophone. Ainsi, l’état-major colombien a l’intention d’acquérir au moins quatre CAESAr [afin de constituer une batterie] dans le cadre de son programme « Soberania ». Cette décision permettra de « standardiser les systèmes de 155 et de 105 mm » et « d’optimiser » le soutien.
Ce choix n’allait pas forcément de soi car le CAESAr était opposé à l’ATMOS 2000 de l’israélien Elbit Systems et au Yavuz SPh 6×6 du turc MKE. Mais aucun de ces deux modèles n’a fait l’objet de démonstrations et encore moins d’évaluations en Colombie.
Selon InfoDefensa, le chef d’état-major adjoint de l’Ejército Nacional de Colombia, le général Carlos Moreno, s’est rendu en France, la semaine passée, pour entamer les discussions avec Nexter. Reste à voir si elles aboutiront rapidement…
En tout cas, si celles-ci réussissent, la Colombie deviendrait le dixième pays à se doter du CAESAr, après, récemment, l’Ukraine [grâce à un don de la France dont on ignore les modalités] et la Belgique, qui vient d’annoncer son intention de s’en procurer neuf exemplaires. La Malaisie pourrait suivre, de même que l’Irak.
Cela étant, la commande qu’envisage la Colombie peut sembler modeste au regard des enjeux sécuritaires auxquels elle est confrontée, avec notamment des tensions récurrentes à sa frontière avec le Venezuela et la persistance de groupes armés rebelles.
Valeurs Actuelles
[Del Valle] “L’embargo total sur le gaz russe est totalement impossible” : entretien avec l’experte de la Russie et opposante syrienne Randa Kassis
Alexandre Del Valle. Chère Randa Kassis, vous êtes l’auteur d’un ouvrage remarqué, La Russie au Moyen-Orient (L’Artilleur, Paris, 2017 et du Chaos syrien, L’Artilleur, Paris, 2016), et vous travaillez en détails sur la question des sanctions décidées par l’Occident contre la Russie depuis mars 2022. Elles n’ont pas l’air de fonctionner exactement comme le veulent les Occidentaux, mais elles devraient avoir des effets terribles sur l’économie russe dans quelques mois si l’embargo sur le gaz et le pétrole est décrété. Qu’en pensez-vous ?
Randa Kassis. Il faut différencier l’impact que peuvent avoir les sanctions : un “ban” sur le pétrole russe aura un impact faible sur l’économie russe car il est plus aisé pour eux de rediriger leurs exportations vers l’Asie (Chine, Inde etc…) dans un laps de temps court. Il est aussi probable que les Européens n’appliqueront pas un ban qui serait effectif du jour au lendemain mais plutôt progressif d’ici la fin d’année, ce qui laisse du temps aux Russes.
En ce qui concerne un ban strict sur le gaz, il serait beaucoup plus problématique, et il serait quasi suicidaire pour les Européens qui n’ont pas réellement de solution alternative. Pour remplacer l’importation de 155 milliards de mètres cube, cela prendra des années, quoi qu’en dise Mme Von der Leyen. 90 % des exportations du gaz du Qatar est constituée de contrats à long terme avec des pays d’Asie. L’Algérie n’a quasiment plus aucune capacité supplémentaire après l’accord avec l’Italie: les installations du pays sont anciennes et manquent d’investissements depuis 30 ans. L’Azerbaïdjan ne peut augmenter ses exportations vers l’UE que modérément, car les capacités du gazoduc venant de la mer Caspienne ne sont que de 19 milliards de mètres cube. Enfin, le gaz de schiste américain a un coût très élevé et il manque environ 300 méthaniers pour l’exporter de manière massive vers l’Europe. Bref, la solution viable n’existe pas à court ou moyen terme !
En ce qui concerne les produits dérivés issus du raffinage de pétrole (kérosène, diesel, fuel, etc), les contournements sont encore plus aisés: le patron de Shell, Ben van Beurden, rappelait dans une interview à Fortune, qu’il est impossible techniquement de « tracer » du fuel et du diesel raffinés dans des pays qui contournent les sanctions contre la Russie en réexportant des hydrocarbures russes raffinés dans leurs pays. Il donne l’exemple de diesel et de fuel russes mais raffinés en Inde qui seront vendus légalement comme indiens au reste du monde…
Un tel embargo ferait augmenter les prix du pétrole en Europe et dans le monde de 8 à 10 %.
L’Europe peut-elle se permettre un embargo total sur les énergies russes demandé par le États-Unis et le Grande Bretagne ?
Pour les Etats-Unis et la Grande Bretagne, il est assez facile de vociférer et de pousser l’UE à la faute car ces deux nations ne dépendent pas autant que ses autres « alliés » de la Russie. A croire qu’ils ne souhaitent pas seulement affaiblir la Russie mais aussi l’Europe.
En fait, le “Ban” total sur le gaz russe est totalement impossible ! Quant au ban sur le pétrole russe, dans un avenir très proche, comme proposé par les Etats-Unis et les Britanniques (qui ne sont pas dépendants du gaz russe), il est très compliqué à installer rapidement et il divise encore plus l’Union européenne, sachant qu’une période de 8 mois au minimum a été demandée au départ — dans le cadre des discussions sur le 6e paquet de sanctions — par les Slovaques, les Hongrois, les Tchèques et les Autrichiens, trop dépendants pour se permettre des sanctions totales. Maintenant, ces pays qui viennent de bloquer les sanctions totales et rapides sur le pétrole russe démontrent que le ban total est quasiment impossible structurellement sans dégâts énormes pour l’économie européenne. D’ailleurs, la proposition de Charles Michel de payer les Russes sur un « compte bloqué » a été totalement rejetée par Moscou.
A mon avis, pour un tas de raisons, il n’y aura pas un ban total stricto sensu. Certes, pour la Russie, ce risque reviendrait à lui faire perdre 15 milliards de dollars de pertes par mois, mais un tel ban, outre qu’il a été rejeté par la Hongrie qui demande des délais de 4 à 5 ans et qui a bloqué le 6e paquet avec deux autres pays très dépendants, ferait augmenter les prix du pétrole en Europe et dans le monde de 8 à 10 %. Pour résumer sommairement, aider les Ukrainiens oui, cela est bien sûr moralement compréhensible, mais le slogan est le suivant: « l’aide ou le suicide, il faut choisir »… De ce point de vue, les propositions de Michel et surtout de Mme Von der Leyen sont une véritable euthanasie de l’Europe…
Vous avez prononcé récemment une phrase particulièrement contre-intuitive: « Les sanctions financent la guerre russe en Ukraine. » Pouvez-vous expliciter ?
La chose est évidente: les prix du gaz et du pétrole augmentent, cela fait donc plus d’entrées d’argent en Russie, qui, même en vendant un peu moins, gagne plus… Ironie de l’histoire, ces derniers mois ont correspondu à un record des exportations de gaz russe vers la Chine, en volume de rentrées d’argent. Nos économistes politiques occidentaux oublient que depuis deux mois et demi, la baisse des exportations de gaz russe de 27 % n’a eu aucune conséquence pour la Russie en termes de gains, puisque cela lui rapporte chaque jour 800 millions de dollars, et la montée des prix entretenue par la guerre et les sanctions a fait gagner plus d’argent à Moscou ! Ce constat s’ajoute au coup de génie de Elvira Nabioullina, la directrice de la banque centrale russe, qui a consisté à associer structurellement la monnaie russe aux hydrocarbures par la roublisation des paiements de gaz et pétrole et à l’or par la parité fixe rouble-or, a par ailleurs permis au rouble de récupérer un cours supérieur à celui d’avant la crise.
La baisse des exportations de gaz russe de 27 % n’a eu aucune conséquence pour la Russie en termes de gains : cela lui rapporte chaque jour 800 millions de dollars, et la montée des prix entretenue par la guerre et les sanctions a fait gagner plus d’argent à Moscou.
Mais les Occidentaux ont refusé de payer les énergies en roubles et l’interdiction progressive de l’achat de gaz et de pétrole aux Russes a été lancée par l’UE notamment ?
L’Union européenne a certes déclaré refuser de payer en roubles, mais certains pays comme la Hongrie, l’Autriche et la Slovaquie, ont refusé de souscrire à cette mesure, or qu’est-ce qui peut empêcher des compagnies privées allemandes ou d’autres pays européens — très dépendants des énergies russes — de payer en roubles ? Qui va l’interdire dans les faits ? Sachant que l’on peut acheter du rouble en Chine ou ailleurs ou même payer indirectement en roubles via Gazprom bank — qui peut changer en roubles nos dollars ou euros pour payer Gazprom — comment interdire cela ? Les contrats spot d’approvisionnement en pétrole russe que l’on voudrait supprimer en Europe peuvent être remplacés par des contrats spot vers les pays asiatiques, notamment la Chine mais aussi l’Inde, dont la demande est infinie. Certes, ils achètent le pétrole à un prix favorable, mais la demande mondiale de pétrole ne baissant pas et la quantité de pétrole mise sur le marché par les pays producteurs n’augmentant pas, la Russie peut faire des rabais en vendant aux marchés asiatiques et non-occidentaux sans perdre de l’argent du seul fait des cours durablement élevés, puisque l’OPEC ne veut pas augmenter la production. Pendant ce temps, le refus des Saoudiens et de l’OPEP d’augmenter les quotas de productions de pétrole maintient l’offre d’énergies hydrocarbures chère, or les prix élevés permettent d’amortir et les rabais aux pays “amicaux” et les coûts des transport renchéris!
Quant au soi-disant exemple de “résistance” de la Bulgarie et de la Pologne, qui ont refusé de payer leur gaz en roubles et qui se sont vu couper leur approvisionnement par la Russie, il faut savoir qu’ils n’ont pas d’approvisionnement optimal alternatif, car nous sommes en train de vider nos réserves européennes pour alimenter ces deux pays énergétiquement coupés et qu’ils n’ont aucune solution alternative de bon marché au gaz et au pétrole russe pour l’heure.
Quid du dernier ou “6e paquet” de sanctions européennes prévoyant l’embargo du pétrole russe ?
Dans ce dernier paquet, d’ailleurs en partie bloqué par la Hongrie, la Slovaquie, la Tchéquie et l’Autriche, il est aussi prévu d’interdire l’utilisation de navires russes par les compagnies de pétrole, mais cette mesure est impossible à appliquer, car les russes peuvent utiliser des bateaux à pavillons chypriotes, maltais ou grecs, or le shipping étant l’essentiel des revenus de ces pays, ils se sont opposés à cette partie des sanctions : les Russes pourront donc utiliser des tankers de plusieurs pays. En outre, on voit mal comment interdire les bateaux russes dans le monde, à part aux Etats-Unis, dans l’UE, en Corée du Sud, au Japon et en Australie, sachant que 80 % de la population mondiale ne soutient pas l’Ukraine et n’applique pas les sanctions contre la Russie…
On voit mal comment interdire les bateaux russes dans le monde sachant que 80 % de la population mondiale ne soutient pas l’Ukraine et n’applique pas les sanctions contre la Russie…
Quel a été le jeu des Américains dans la préparation de la guerre Russie Ukraine ? est-ce exagéré de dire que les États-Unis ont largement contribué à radicaliser Poutine contre l’Occident en étendant l’OTAN et ses missiles et batteries antimissiles vers l’Est puis en ouvrant, depuis 2008, les portes de l’OTAN à la Géorgie et de l’Ukraine ?
La stratégie d’étendre l’OTAN jusqu’à une certaine frontière de la Russie est en partie l’une des causes de la situation actuelle. Les Américains n’ont pas respecté leur parole, sous la présidence de Ronald Reagan, faite à la chute de l’Union Soviétique notamment par James Baker à Mikhaïl Gorbatchev, de ne pas étendre l’Alliance atlantique vers l’est et donc vers la Russie. D’ailleurs, la CIA vient d’avouer récemment que les Etats-Unis ont bien été à l’origine de la destruction d’un avion transportant des troupes Russes vers l’Ukraine.
New York Times - World
U.S. Economy
‘La situación actual es la peor que hemos visto’: la deuda y la inflación ahorcan a los países pobres
La guerra en Ucrania se combina con una contracción global al crédito y la desaceleración en China, lo que siembra miseria en los países de ingresos bajos y medios.
Un mercado de comida en Camerún, donde la inflación del precio de los alimentos está causando dificultades.Credit...Tom Saater para The New York Times
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Por Peter S. Goodman, Ruth Maclean, Salman Masood, Elif Ince, Flávia Milhorance, Muktita Suhartono y Brenda Kiven
Peter Goodman, corresponsal de economía mundial, escribió este artículo desde Nueva York. Se ha colaborado con reportería desde Senegal, Pakistán, Turquía, Brasil, Indonesia y Camerún.
Antes de que la guerra asolara Yemen, Walid Al-Ahdal no se preocupaba por darle de comer a sus hijos. En su pueblo natal, cerca del mar Rojo, su familia cultivaba maíz, criaba cabras y contaba con su propia vaca para conseguir leche.
Pero durante los últimos cuatro años, después de que los combates los obligaran a huir, su hogar ha sido una tienda de campaña en un campamento con otras 9000 familias a las afueras de la capital, Saná. Al-Ahdal ha tenido dificultades para comprar alimentos adecuados con su salario de conserje en un hospital.
Ahora, otra guerra, esta vez a más de 3000 kilómetros de distancia, ha vuelto a trastornar sus vidas. Los precios de los alimentos se han disparado. Desde que Rusia invadió Ucrania, el precio del trigo se ha duplicado con creces, mientras que la leche ha aumentado en dos tercios.
Muchas noches, Al-Ahdal, de 25 años, no tiene nada para alimentar a su hija de 2 años y a sus tres hijos, de 3, 5 y 6 años. Los consuela con té y los manda a la cama.
“Me duele el corazón cada vez que mi hijo busca una comida que no hay”, dijo Al-Ahdal. “Pero, ¿qué puedo hacer?”.
El hambre que corroe a las familias de países devastados por la guerra como Yemen pone de relieve una crisis más amplia a la que se enfrentan miles de millones de personas en las economías menos prósperas del mundo, ya que a las consecuencias del ataque de Rusia a Ucrania se suman otros desafíos: la pandemia que continúa, la restricción global al crédito y la desaceleración de China, la segunda economía más grande después de Estados Unidos.
“Es como si hubiera incendios forestales por todas partes”, dijo Jayati Ghosh, una economista en la Universidad de Massachusetts en Amherst. “Esto es mucho más grande que después de la crisis financiera mundial. Todo está en contra de los países de ingresos bajos y medios”.
Las repercusiones más directas se observan en el aumento de los precios de los insumos para cocinar, los fertilizantes y los alimentos básicos como el trigo, lo que perturba la agricultura y amenaza la nutrición en gran parte del mundo.
Las sanciones impuestas a Rusia, uno de los principales exportadores de petróleo y gas, han restringido el suministro de energía, lo que disparó los precios y limita el crecimiento económico, especialmente en los países que dependen en gran medida de las importaciones.
Los elevados precios de la energía protagonizan la disminución de las expectativas de crecimiento económico mundial, que ahora se calcula en un 3,6 por ciento este año, frente al 6,1 por ciento del año pasado, según una previsión del Fondo Monetario Internacional.
Según el Comité Internacional de Rescate, más de 14 millones de personas están ahora al borde de la inanición en el Cuerno de África, como resultado de una terrible sequía combinada con la pandemia y la escasez de cereales procedentes de Rusia y Ucrania. Ambos países representan, en conjunto, la fuente de una cuarta parte de las exportaciones mundiales de trigo.
La semana pasada, cuando India prohibió las exportaciones de la mayor parte de su trigo, la preocupación aumentó. India es el segundo productor mundial de trigo y cuenta con reservas abundantes.
La guerra en Ucrania amenaza con obstaculizar la respuesta humanitaria, al elevar hasta un 16 por ciento los precios de insumos como los maníes que se mezclan en una pasta terapéutica utilizada para tratar a los niños que se enfrentan a niveles de desnutrición potencialmente mortales, advirtió el lunes la UNICEF.
Esta catástrofe se desarrolla cuando la pandemia sigue agobiando los sistemas de salud, agotando los recursos gubernamentales, y al tiempo que la Reserva Federal y otros bancos centrales suben las tasas de interés para detener la inflación. Esto está impulsando a los inversores a abandonar los países de menores ingresos y a trasladar los fondos a activos de menor riesgo en las economías ricas.
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Este cambio de dirección en el flujo de dinero ha elevado el dólar estadounidense y ha hecho bajar el valor de las monedas de India, Sudáfrica y Brasil, encareciendo sus importaciones. La restricción del crédito también está aumentando los costos de los préstamos para los gobiernos fuertemente endeudados.
Y no menos importante, China, que durante mucho tiempo fue el motor del crecimiento de muchos países, se ha convertido en una importante fuente de lastre. A medida que el gobierno chino amplía el cierre de actividades para hacer cumplir su política de cero covid, el resultado es una menor demanda de materias primas, piezas y productos acabados que se envían a China desde todo el mundo.
“Veo que se está desarrollando una tormenta perfecta en lugares como Yemen, y en muchos otros lugares del mundo”, dijo Philippe Duamelle, representante de UNICEF para Yemen. “Las familias tienen que tomar decisiones terribles”.
No hay suficiente pan
Una mañana muy calurosa en Douala, la ciudad más grande de Camerún, Michael Moki, un conductor de mototaxi, se acercó a una vitrina que contenía un montón de panecillos.
Moki, de 34 años, un hombre jovial y risueño, pidió 500 francos centroafricanos (unos 80 centavos de dólar) en panecillos, el desayuno para su familia de cinco personas. Cuando el vendedor le entregó la bolsa, la sonrisa se le borró de la cara.
“Tu pan se pone cada vez más chico, y el precio aumenta”, se quejó con el joven que estaba detrás del mostrador. “¿Crees que me voy a comer todo esto y quedar satisfecho?”.
“El precio de la harina ha subido”, respondió el vendedor.
Este tipo de intercambio se ha convertido en algo habitual en los mercados de toda África y partes de Asia.
Los combates en Ucrania han hecho que los agricultores de este país huyan de sus tierras, mientras que Rusia ha bloqueado los puertos ucranianos en el mar Negro, conductos vitales para las exportaciones. La semana pasada, el Programa Mundial de Alimentos advirtió que el cierre de los puertos amenazaba con empeorar la grave inseguridad alimentaria en Etiopía, Sudán del Sur, Siria, Yemen y Afganistán.
Rusia y Ucrania suministran todo el trigo que importan Somalia y Benín, y al menos dos tercios del suministro que llega a Tanzania, Senegal, la República Democrática del Congo, Sudán y Egipto, según una investigación de la Conferencia de las Naciones Unidas sobre Comercio y Desarrollo.
A nivel mundial, los precios de exportación del trigo y el maíz se dispararon más de un 20 por ciennto en el mes posterior a la invasión de Rusia a Ucrania, según el Programa Mundial de Alimentos.
Algunos economistas acusan a las multinacionales de la agroindustria de explotar el caos causado por la pandemia y la guerra para aumentar los precios más allá de lo establecido por la oferta y la demanda. Ghosh, la economista, citó pruebas de que la especulación financiera está haciendo subir aún más los precios de los alimentos.
En abril, los especuladores fueron responsables del 72 por ciento de la actividad de compra en el mercado de trigo de París, frente al 25 por ciento de antes de la pandemia, según datos analizados por Lighthouse Reports, una plataforma europea de periodismo colaborativo.
Muchos países pobres se enfrentan ahora una elección incómoda: aumentar el gasto para ayudar a sus poblaciones mientras aumentan sus deudas, o imponer la austeridad presupuestaria y cortejar el conflicto social. La semana pasada, el malestar público por la inflación acelerada durante una espiral de la crisis de la deuda ocasionó la caída del gobierno en Sri Lanka. Los riesgos de agitación parecen ser terribles en Túnez, Ghana, Sudáfrica y Marruecos, según advierte Oxford Economics en un informe reciente.
Para Moki, el conductor de mototaxi, la fuente de conflicto fue inmediata. Al volver a su apartamento de dos habitaciones, se encontró con la decepción de su esposa por el escaso botín para el desayuno.
El casero les ha subido el alquiler de unos apenas asequibles 50.000 francos (80 dólares) al mes a 75.000 francos (120 dólares), alegando el aumento de sus propios gastos.
“Las cosas se nos están poniendo muy difíciles”, dijo Moki.
Sacrificar al rebaño
A Sencer Solakoglu, un productor de lácteos en Turquía, lo presionan fuerzas que escapan a su control.
Los precios del forraje, como el heno, el maíz y la alfalfa, en gran parte importados de Rusia y Ucrania, se han duplicado y triplicado en los últimos meses. Sin embargo, el gobierno, temiendo el enojo del pueblo por la inflación, ha presionado a los agricultores para accedan a no subir los precios, lo que limita la capacidad de Solakoglu para recuperar sus costos.
Los hogares turcos, golpeados por una prolongada crisis económica, han reducido el consumo de leche, recortando las ventas de Solakoglu aproximadamente a la mitad.
Así es como Solakoglu, cuya granja se encuentra en las afueras de la ciudad turca de Bursa, se ha visto obligado a sacrificar 200 cabezas de su rebaño en los últimos meses.
“Hemos sacrificado todas las vacas que producían menos de 30 kilos de leche al día”, explica.
Este tipo de cálculos sombríos se han convertido en rutina en Turquía, un país familiarizado con las dificultades económicas.
Tras la crisis financiera mundial de 2008, los bancos centrales de las principales economías, como Estados Unidos y Europa, bajaron las tasas de interés hasta casi cero para estimular el crecimiento. Cuando los inversores internacionales buscaron mejores rendimientos, se volcaron hacia los llamados mercados emergentes, aceptando mayores riesgos a cambio de mayores recompensas.
Inflation F.A.Q.
What is inflation? Inflation is a loss of purchasing power over time, meaning your dollar will not go as far tomorrow as it did today. It is typically expressed as the annual change in prices for everyday goods and services such as food, furniture, apparel, transportation and toys.
What causes inflation? It can be the result of rising consumer demand. But inflation can also rise and fall based on developments that have little to do with economic conditions, such as limited oil production and supply chain problems.
Is inflation bad? It depends on the circumstances. Fast price increases spell trouble, but moderate price gains can lead to higher wages and job growth.
How does inflation affect the poor? Inflation can be especially hard to shoulder for poor households because they spend a bigger chunk of their budgets on necessities like food, housing and gas.
Can inflation affect the stock market? Rapid inflation typically spells trouble for stocks. Financial assets in general have historically fared badly during inflation booms, while tangible assets like houses have held their value better.
El caudillo turco, Recep Tayyip Erdogan, instó a sus secuaces a valerse de los préstamos internacionales para financiar enormes proyectos de construcción que mantuvieron el crecimiento de la economía.
En 2017, los inversores se preocuparon por el riesgo de impago que suponían las enormes deudas de las empresas turcas. Se deshicieron de la lira turca, haciendo que su valor se redujera en aproximadamente tres cuartas partes de su valor a finales del año pasado.
Esta era la historia antes de la invasión rusa de Ucrania y antes de que los bancos centrales de todo el mundo empezaran a subir las tasas de interés.
En abril, la lira volvía a caer, y la tasa de inflación de Turquía era de casi el 70 por ciento, su peor nivel en dos décadas.
Incluso en países con circunstancias menos graves, los agricultores se enfrentan a una aritmética malévola, ya que los precios de los alimentos de animales, los fertilizantes y los pesticidas aumentan.
En los últimos años, Indonesia ha importado cada vez más reservas de fertilizantes de Rusia. Como los precios de los fertilizantes se han duplicado en los últimos meses, los agricultores han limitado su aplicación, lo que ha disminuído sus cosechas.
“La situación actual es la peor que hemos visto”, dijo Ajat Sudrajat, un agricultor del distrito de Cipanas, en Java Occidental, una zona agrícola que abastece a Yakarta, la bulliciosa capital de Indonesia.
Deudas imposibles
Hace dos años, cuando Rubab Zafar y su esposo, Muhammad Ali, salieron de su pueblo en la zona rural de Pakistán para emprender una nueva vida en Islamabad, estaban llenos de optimismo.
“No había trabajo en el pueblo”, dice Zafar, de 31 años. “Islamabad es una gran ciudad, y pensamos que aquí habría alguna oportunidad para nosotros”.
En lugar de ello, han sufrido la pesadez de un país que lidia con deudas imposibles y una movilidad descendente.
Zafar perdió hace poco su trabajo de niñera, y conseguía trabajos ocasionales a medio tiempo. Su esposo trabaja en una aplicación de transporte. En conjunto, ganan unas 25.000 rupias al mes (unos 133 dólares), que apenas cubren el alquiler de su vivienda de una sola habitación en un barrio de clase trabajadora.
Están atrasados en el pago de la factura de la luz, lo que los coloca en la misma situación que el gobierno pakistaní, que ahora está en conversaciones con el Fondo Monetario Internacional para conseguir una extensión de un paquete de préstamos de 6000 millones de dólares.
Desde 2016, los pagos de la deuda externa de Pakistán se han inflado hasta representar el 38 por ciento de los ingresos del gobierno, que antes eran de aproximadamente el nueve por ciento, según los datos tabulados por Debt Justice, una organización de defensa en Inglaterra.
Los pagos de la deuda han absorbido dinero que, de otro modo, podría ayudar a personas como Zafar. En varias ocasiones, ha solicitado un subsidio en efectivo, solo para ser rechazada sin explicación.
Movilidad descendente
Brasil, un gran exportador, se presenta a menudo como un beneficiario del aumento de los precios de las materias primas.
Pero en las favelas de las principales ciudades de Brasil, donde la pobreza enmarca la vida cotidiana, la gente está concentrada en el aumento del precio del gas licuado de petróleo (GLP), el combustible para cocinar que se utiliza en el 96 por ciento de los hogares.
Desde febrero, el precio del tanque de gas ha aumentado casi un 10 por ciento, alcanzando su nivel más alto en dos décadas, según datos del gobierno.
“Es lo único de lo que hablamos”, dijo Vanderley de Melo Pereira, de 55 años, padre de dos hijos en Rocinha, un barrio popular de Río de Janeiro. “Desde que empezó la guerra en Ucrania, las cosas han empeorado”.
En toda América Latina, el desarrollo de la crisis amenaza con borrar décadas de progreso en la mejora del nivel de vida.
“No hay perspectivas de crecimiento”, dijo Liliana Rojas-Suarez, experta regional e investigadora principal del Centro para el Desarrollo Global en Washington. “Creo que vamos a tener otra década perdida”.
Ruth Maclean reportó desde Dakar, Senegal; Salman Masood desde Islamabad, Pakistán; Elif Ince desde Estambul; Flávia Milhorance desde Río de Janeiro; Muktita Suhartono desde Java Occidental, Indonesia; y Brenda Kiven desde Duala, Camerún. Renato Dias colaboró con este informe desde Río de Janeiro.
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Le président du Niger appelle la France à prendre « plus de risques » dans ses opérations anti-terroristes
par Laurent Lagneau · 18 mai 2022
Alors que la force française Barkhane et le détachement européen de forces spéciales « Takuba » se désengage du Mali, pays avec lequel les relations se sont dégradées depuis la prise du pouvoir du colonel Assmi Goïta à la faveur d’un coup d’État mené en deux temps et l’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, le président du Niger, Mohamed Bazoum, a estimé que « l’isolement de Bamako en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose » pour le Sahel, dans un entretien donné au quotidien La Croix et à l’hebdomadaire L’Obs.
Surtout, a insisté M. Bazoum, la situation à Bamako fait qu’il n’est plus envisageable pour les pays de la région de conduire une « stratégie concertée et coordonnée » contre les groupes jihadistes, le G5 Sahel étant « mort » après que les autorités maliennes ont annoncé leur intention de s’en retirer. Le résultat, selon lui, est que la frontière que partarge le Niger avec le Mali est de nouveau sous la « coupe de l’État islamique au grand Sahara », les postes militaires de la région n’ayant pas été réoccupés par les forces armées maliennes [FAMa].
Dans ces conditions, le président nigerien attend beaucoup de son homologue français, Emmanuel Macron. « Qu’il mette des moyens considérables dans la lutte antiterroriste dans le Sahel, tout comme l’Europe. On le voit avec la guerre en Ukraine : les Occidentaux ont beaucoup d’argent, dont ils peuvent mettre une partie significative dans le combat contre le terrorisme, dans la stabilisation de nos pays », a estimé M. Bazoum qui, par conséquent, souhaite une « présence de Barkhane plus conséquente », avec des « règles d’engagmeent différentes », ainsi que « plus d’équipements » pour les armées locales.
« Nous attendons qu’elles [les armées européennes] soient envoyées en nombre, avec des capacités aériennes conséquentes, des règles d’engagement efficaces, des sacrifices, des moyens financiers, avec beaucoup plus d’hélicoptères, de bombes. Nous serons très déçus si, demain, la France et l’Europe positionnent chez nous des forces symboliques pour combattre l’extension du terrorisme », a martelé le président nigérien.
S’agissant des « règles d’engagement », dont on n’a pas le sentiment qu’elles aient été limitées jusqu’à présent, M. Bazoum a généralisé en affirmant que les « Occidentaux en opération prennent trop de précautions, ce qui rend difficile la réussite de leurs actions ». Et d’insister : « Ils sont obnubilés par cette idée qu’il faut zéro perte pour réussir. Ils doivent consentir à un peu plus de sacrifices, prendre plus de risques et ne pas être hantés par les pertes ».
Pour rappel, 58 militaires français ont perdu la vie au Sahel depuis 2013.
Cela étant, à la question de savoir qu’elles ont été les erreurs commises par les forces françaises au Mali, M. Bazoum a répondu que « ce n’était pas la mission de Barkhane de réduire totalement le terrorisme », mais « celle de l’armée malienne ». « Nos partenaires sont là pour nous appuyer dans cette lutte, non pour la faire à notre place. Au Mali, Bamako a considéré que les Blancs devaient tout faire à sa place. Moi, je ne leur demande pas de régler tous mes problèmes! », a-t-il conclu.
Photo : État-major des armées
BBC
Photos of 1900s Herefordshire life discovered hidden in cupboard
Photographs of life in Herefordshire in the early 20th Century have gone on display after being found hidden behind wallpaper.
Richard Jenkins rode around the Golden Valley area of the county taking pictures of weddings, births and celebrations.
Hundreds of his glass plate negatives were found by his family in a cupboard which had been covered with wallpaper.
An exhibition of the photos has gone on display in Hereford.
Mr Jenkins, who was born in 1890 in Newton, on the Herefordshire border with Wales, wanted to be an engineer, his daughter said.
But he had to take over the family farm and instead channelled his passion into photography.
His daughter Sylvia Jenkins-Bigglestone said her father had used to travel around the area on his motorcycle and sidecar.
"I do not know how he would have reacted, if he felt that he would be as well known as this," she added.
After being discovered, the collection of about 900 photographs was scanned and the plates and photographs are now part of the Herefordshire Archives Collection.
The exhibition is being held at All Saints Church, Hereford, until 2 July.
"I would never have thought daddy would be as notorious as he is now and people are so interested in his work," Mrs Jenkins-Bigglestone said.
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19th Century life in Newcastle
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France24 - Monde
En Israël, la coalition au pouvoir devient minoritaire à la Knesset
Publié le : 19/05/2022 - 16:33
FRANCE 24
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Avec le départ, jeudi, de la députée arabe israélienne Ghaida Rinawie Zoabi de ses rangs, la coalition au pouvoir en Israël est désormais minoritaire, fragilisant un peu plus le Premier ministre Naftali Bennett. La députée explique que sa décision est motivée par les violences "insupportables" des dernières semaines visant les Palestiniens.
La coalition au pouvoir en Israël est devenue minoritaire à la Knesset, le Parlement israélien, après le départ, jeudi 19 mai, d'une élue arabe israélienne du parti de centre-gauche Meretz, fragilisant encore davantage le Premier ministre Naftali Bennett.
Avec le départ de la députée arabe israélienne Ghaida Rinawie Zoabi, membre du parti Meretz ("Énergie"), une formation socialiste et laïque, la coalition gouvernementale au pouvoir dispose désormais de seulement 59 sièges sur les 120 que compte la Knesset.
Ghaida Rinawie Zoabi explique dans un courrier adressé à Naftali Bennett et rendu public sur Twitter qu'elle quitte cette coalition en raison des violences "insupportables" des dernières semaines, évoquant notamment les affrontements réguliers entre forces de l'ordre israéliennes et Palestiniens sur l'Esplanade des Mosquées pendant le ramadan, ou encore la mort de la journaliste palestinienne d'Al-Jazira Shireen Abu Akleh, alors qu'elle effectuait un reportage lors d'un raid de l'armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie.
>> À lire aussi : "Funérailles de Shireen Abu Akleh : enquête sur la police israélienne après un tollé international"
"Une coalition qui harcèle la communauté dont je suis issue"
"Je ne peux plus supporter l'existence d'une coalition qui harcèle d'une façon honteuse la communauté dont je suis issue", observe-t-elle dans ce courrier.
La fragile coalition mise sur pied en juin 2021 par l'ultranationaliste Naftali Bennett et le centriste Yaïr Lapid s'est principalement constituée autour de la volonté de mettre fin à plus de douze années consécutives de règne de Benjamin Netanyahu à la tête du gouvernement.
>> À voir : "Mort de Shireen Abu Akleh : le traitement des journalistes en question"
L'alliance dans ce but entre la droite nationaliste religieuse et le centre a abouti à une coalition gouvernementale hétéroclite réunissant des partis de gauche, de centre-gauche, de droite ainsi que, pour la première fois dans l'histoire d'Israël, un parti représentant la minorité arabe.
Cette coalition avait déjà perdu sa courte majorité le mois dernier en passant de 61 à 60 sièges après le départ d'une députée de Yamina, la formation de droite radicale de Naftali Bennett, en raison d'une polémique autour de questions religieuses, jugeant que le gouvernement ne préservait pas l'identité juive d'Israël.
Avec Reuters
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Funérailles de Shireen Abu Akleh : enquête sur la police israélienne après un tollé international
À Jérusalem, des violences avant l'inhumation de la journaliste Shireen Abu Akleh
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Shireen Abu Akleh, icône du journalisme palestinien tombée sous les balles
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Guerre en Ukraine : au moins 12 morts à Severodonetsk, après des bombardements russes
Les chefs d’état-major américain et russe se sont entretenus pour la première fois depuis le début du conflit ukrainien
Ce jeudi, le chef d’état-major et son homologue russe ont dialogué au téléphone, pour la première fois depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, a annoncé le Pentagone, selon BFMTV. Le général Mark Milley et le général Valéri Guerassimov « ont discuté de plusieurs sujets de préoccupation en matière de sécurité », a précisé le porte-parole de l’état-major américain, le colonel Dave Butler.
Le Congrès américain débloque 40 milliards de dollars pour l’Ukraine
Le Congrès américain a débloqué une enveloppe de 40 milliards de dollars pour l’Ukraine, ce jeudi, rapporte BFMTV. Une somme qui comprend un volet macroéconomique et humanitaire mais également des munitions et des armes. La décision a été approuvé par le Sénat en début d’après-midi et doit désormais être ratifié par le président américain, Joe Biden.
Au moins 12 morts à Severodonetsk, en Ukraine, après des bombardements russes
Au moins 12 personnes ont été tuées et 40 autres blessées ce jeudi 19 mai, dans la ville de Severodonestk, dans l’est de l’Ukraine, après des bombardements russes, a annoncé le gouverneur régional, selon BFMTV. Les Russes « ont commencé à bombarder dans la matinée le centre régional de manière aléatoire avec des armes lourdes. Les bombardements se poursuivent », a indiqué sur Telegram, Serguiï Gaïdaï, rapporte la chaîne d’information continue.
Le parquet ukrainien requiert la prison à vie contre le soldat russe jugé pour crime de guerre
Jeudi 19 mai, le parquet ukrainien a requis la prison à perpétuité contre le premier soldat russe jugé pour crime de guerre à Kiev, rapporte Le Monde. Agé de 21 ans, Vadim Chichimarine est accusé d’avoir abattu un civil à la fin de février.
Gerhard Schröder, proche de Poutine, privé d’une partie de ses avantages d’ex-chancelier allemand
L’ancien dirigeant allemand Gerhard Schröder, réputé proche de Vladimir Poutine, a été privé d’une partie de ses avantages d’ex-chancelier, dont l’attribution de bureaux, a annoncé la commission budgétaire du Bundestag, indique Le Monde. « Les groupes parlementaires de la coalition ont tiré les conséquences du comportement de l’ancien chancelier et lobbyiste Gerhard Schröder face à l’invasion russe en Ukraine », a-t-elle ajouté.
Le président turc opposé à la demande d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan
Recep Tayyip Erdogan a qualifié l’Otan de « nid de terroristes » après avoir réitéré son opposition à la demande d’adhésion de la Finlande et de la Suède, relaie BFMTV. « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voix », a-t-il déclaré.
Près de 800 combattants ukrainiens se sont rendus
Le ministère russe de l’Intérieur a affirmé que 771 combattants ukrainiens présents dans l’usine d’Azovstal à Marioupol se sont rendus ces dernières 24 heures, relaie Le Figaro. Au total, plus de 1 730 soldats ukrainiens ont quitté l’infrastructure encerclée par les forces russes, selon l’agence de presse russe RIA.
Un mort et plusieurs blessés après une attaque des forces ukrainiennes dans un village russe
Une attaque dans un village du sud-ouest de la Russie, situé à la frontière avec l’Ukraine, dans la région de Koursk, a fait un mort et des blessés, a indiqué le gouverneur de cette région, rapporte Le Figaro. « Une autre attaque ennemie à Tyotkino, qui a eu lieu à l’aube, s’est malheureusement achevé en tragédie. Pour le moment, nous avons connaissance de la mort d’au moins un civil », a indiqué Roman Starovoyt.
France24 - Monde
50e anniversaire de l'unité du Cameroun : 20 mai 1972, fin du fédéralisme pour une République unie
Publié le : 20/05/2022 - 22:37
Fatimata WANE
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Le 20 Mai 1972, le Cameroun fêtait son unité après un référendum qui donna naissance à la République Unie du Cameroun. 50 ans plus tard, cette date résonne bien différemment dans la partie anglophone du pays en conflit avec le pouvoir central depuis 5 ans. Des affrontements qui ont entrainé la mort de plus de 3000 personnes.
Après la pandémie, les conséquences de la guerre en Ukraine minent l'économie mondiale. Le Gabon, qui importe à 60% ses produits de premières nécessité ne déroge pas à la règle. Les prix s'envolent et pour y remédier, une ONG propose de former de jeunes entrepreneurs agricoles. L’objectif est de combler la carence en main-d'œuvre d'une agriculture abandonnée par l'Etat au profit du secteur minier et du pétrole.
A Abidjan, clap de la fin pour La COP15. Pendant dix jours, les représentants des 195 pays membres de cette convention ont débattu pour se mettre d'accord sur des engagements communs afin de lutter contre la désertification et la dégradation des sols jusqu'en 2030.
Ce soir on reçoit un artiste camerounais singulier, un unificateur de genres musicaux et artistiques. Il a fait avec le groupe Macase, les belles heures du Bantou Groove, un savant mélange de jazz et de soul avec des rythmes africains. Depuis quelques années, il poursuit sa quête personnelle et explore d'autres chemins. Il nous présente, ce soir, sa carte blanche au musée du Quai Branly – Jacques Chirac où il va présenter les merveilles de son pays, le Cameroun.
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Deutsche Börse Photography Foundation Prize 2022 winner revealed
Deana Lawson has won the Deutsche Börse Photography Foundation Prize 2022 for her solo exhibition Centropy.
Ms Lawson, from Rochester, New York, was awarded the £30,000 prize on Thursday at a ceremony at The Photographers' Gallery in London.
The annual award recognises artists and projects for their contributions to the world of photography over the past year.
The photographer, who is a professor of visual arts in the Lewis Center for the Arts at Princeton University, cast models to pose in a style reminiscent of family photographs.
While the majority of the models are unrelated, she describes them as a "mythological extended family" in images that provide "portals" into other worlds.
"Interrogating the position of the black body in visual culture and playing with tropes such as family portraiture, artifice and nature, [Lawson] takes the personal and makes it political," says Anne-Marie Beckmann, director of the Deutsche Börse Photography Foundation.
Ms Lawson's Centropy exhibition was originally displayed at Kunsthalle Basel, Switzerland, in 2020.
Her work is on display at The Photographers' Gallery, alongside the other shortlisted artists - Anastasia Samoylova, Jo Ractliffe and Gilles Peress - until 12 June 2022.
Here is a selection of work by the three other shortlisted artists.
All pictures courtesy of the artists and subject to copyright. Deana Lawson images courtesy of the artist; Sikkema Jenkins & Co, New York; David Kordansky Gallery, Los Angeles.
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Guerre en Ukraine : L’armée française est aux avant-postes
Le 24 février 2022 est une date plus grave que le 11 septembre 2001 ; c’est une bascule géopolitique. Elle nous replonge dans une guerre froide, ou plutôt glaciale, avec, non pas une troisième guerre mondiale, mais une mondialisation de la guerre. Le général Jérôme Pellistrandi, un militaire médiatique, rédacteur en chef de la Revue défense nationale et docteur en histoire, veut faire savoir qu’il s’est réveillé, le matin du 24 février, « sidéré et stupéfait » de l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine.
Comme des milliers d’autres militaires français, il n’imaginait pas que Vladimir Poutine puisse franchir la ligne rouge. Même les milieux du renseignement français ne semblaient pas y croire. Ce qui a d’ailleurs précipité le départ du directeur de la direction du renseignement militaire (DRM), le général Éric Vidaud. « En réalité, Vidaud n’a jamais endossé le costume de patron de la DRM. Il ne maîtrisait pas ses sujets », nous confie un officier, membre de la DRM. Et constate : « Le renseignement américain, lui, savait que Poutine allait attaquer. L’armée russe préparait son dispositif depuis l’automne 2021. » Il ajoute : « Il faut reconnaître que les renseignements fournis par les Américains depuis l’été dernier se sont tous révélés justes. »
Et le mythe de la guerre éclair n’a rien arrangé ; la France, comme l’ensemble des pays de l’Otan, estimait que l’Ukraine allait être très vite bousculée par l’armée russe et que la capitale Kiev allait vite tomber. Malgré cette erreur d’appréciation, l’armée française s’est rapidement mobilisée, des pays Baltes jusqu’à la Méditerranée. L’objectif est de protéger les partenaires de la France en Europe orientale. Une position non agressive mais défensive et dissuasive.
L’armée francaise mobilisée
D’abord en Estonie, avec un bataillon franco-britannique (350 Français), doublé de quatre Mirage 2000-5 chargés d’assurer la police du ciel. Ensuite, en Pologne, avec des Rafale qui décollent quasi chaque jour de Saint-Dizier et de Mont-de-Marsan pour assurer la défense aérienne du flanc oriental de l’Otan, avec l’appui d’avions ravitailleurs. En Roumanie enfin, avec le déploiement d’un bataillon de la force de réaction rapide de l’Otan commandé par le chef de corps du 27e bataillon de chasseurs alpins. « Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie, nous participons à la défense des États menacés aux frontières de l’Ukraine », résume le général Pellistrandi. Sans oublier, en Méditerranée, le Charles-de-Gaulle et son groupe aéronaval, qui étaient en mission contre Dae’ch et qui ont été réorientés pour renforcer la posture et assurer des missions de surveillance en Roumanie et Bulgarie. Au total, ce sont plus de 4 500 militaires français engagés à ce jour. « Il n’est pas question pour le moment d’augmenter ce dispositif. Mais nous le maintiendrons dans la durée », assure notre général.
Une présence visible qui se double de missions de renseignement. Après un silence, notre source à la DRM dit de sa voix calme : « Bien sûr que nos sous-marins sont en mer. Tout comme ceux des Russes, qui sont très nombreux et que nous surveillons avec attention. » Il évoque aussi le Transall C160 Gabriel, avion spécialisé dans la collecte de renseignements électromagnétiques, qui vole au-dessus de la frontière ukraino-roumaine pour récolter des données. Ou encore les missions du navire-espion de la Marine nationale, le Dupuy-de-Lôme , également conçu pour intercepter des données électromagnétiques.
Mais il faut aussi accompagner l’Ukraine par une aide militaire et des livraisons d’armes. Le président Macron s’est engagé à livrer pour plus de 100 millions d’euros d’équipements militaires. Dans un premier temps, des armes légères, défensives, faciles à mettre en œuvre, notamment des missiles antichars Milan. À cela s’ajoute des équipements indispensables au combat, comme les jumelles de vision nocturne ou les protections balistiques. Ces moyens laissent le président ukrainien Zelenski sur sa faim. Face à l’agressivité de Moscou, la France a décidé de livrer cette fois des armes lourdes. Au premier rang desquelles des canons Caesar de 155 millimètres, d’une portée de 40 kilomètres. Des armements puissants qui nécessitent une formation pour les Ukrainiens. Une quarantaine d’entre eux sont venus sur le sol français au cours des dernières semaines.
L’envoi d’armes lourdes a agacé la Russie, nous sommes désormais impliqués dans un conflit qui pourrait prendre une très mauvaise tournure
Livrer des armes lourdes n’est pas une sinécure pour l’État français. Surtout vis-à-vis de Moscou. Elle fait de la France un cobelligérant. « L’envoi d’armes lourdes a agacé la Russie, nous sommes désormais impliqués dans un conflit qui pourrait prendre une très mauvaise tournure, réagit le député Julien Aubert. Personne n’a fixé les limites de la guerre. » dit-il. À cet égard, même si Emmanuel Macron répète que la France n’est « pas en guerre contre la Russie », les militaires savent qu’elle n’en est pas loin. « Il suffirait que la Russie agresse un pays membre de l’Otan, qu’elle bombarde une gare ferroviaire en Pologne sous prétexte qu’elle abrite du matériel en transit pour que l’article 5, qui lie les différents membres de l’Alliance entre eux face à un État attaqué, s’applique », prévient le général Pellistrandi pour qui, la France, en tant que partenaire européen, continuera à « tout faire pour aider l’Ukraine ».
Des moyens limités
Jusqu’où le peut-elle ? L’armée française est l’une des plus efficaces au monde et la première en Europe. C’est la seule capable de se déployer en quarante-huit heures quand il faut ouvrir un nouveau théâtre d’opérations comme ce fut le cas lors de l’opération Serval, en 2013. Elle dispose de toutes les capacités du spectre – terre, mer et air, et bénéficie de programmes de modernisation (Scorpion pour l’armée de terre, les sous-marins de la classe Suffren, un bijou de technologies pour la guerre en grande profondeur…). Sauf qu’elle ne dispose pas de matériels dans les quantités nécessaires pour affronter un conflit de haute intensité. Le député Julien Aubert lâche : « Notre armée, c’est grand genre, petits moyens. » Un militaire confirme : « Une ambition de première classe avec un ticket de seconde. »
Une sonnette d’alarme qui a été tirée dans un rapport publié une semaine avant le début de la guerre en Ukraine par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès. Ils notent qu’entre 1991 et 2021, les effectifs sont tombés de 453 000 hommes à 203 000 ; que l’armée de terre est passée de quinze divisions à seulement deux ; que le nombre de chars d’assaut a chuté de 1 349 à 222, celui des avions de combat de 686 à 254 et celui des grands bâtiments de surface de 37 à 19… Mais c’est l’état de santé des capacités actuelles qui inquiète le plus. Selon le général Bruno Maigret, ancien commandant des forces aériennes stratégiques cité dans le rapport parlementaire, l’armée française, en cas de conflit de haute intensité à forte attrition, n’aurait plus d’avions en dix jours et plus de missiles en deux jours…
Maillon pourtant primordial au combat, ce sont souvent les munitions qui font défaut. Dans un courrier adressé à la ministre des Armées, Florence Parly, Julien Aubert, rejoint par trois autres députés, s’inquiète que la France puisse se trouver à court de munitions « en seulement quatre jours de conflit de haute intensité ».
L’impasse sur l’achat de munitions
Un constat que partage Christian Cambon, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, qui pointe du doigt les faibles réserves non seulement sur les munitions simples mais aussi sur les munitions complexes, en particulier les missiles. « La France peut tenir cinq, douze ou vingt jours… mais là n’est pas vraiment le problème. Depuis soixante-quinze ans, tous les gouvernements de droite et de gauche ont fait l’impasse sur l’achat de munitions en quantité suffisante parce qu’on pensait que la paix était éternelle, dit-il . Il aura fallu cette affaire de l’Ukraine, à deux heures trente de Paris, pour que l’on prenne conscience que la France pouvait être entraînée dans un conflit d’une extrême gravité y compris peut-être nucléaire. »
La guerre en Ukraine sera, aux dires des militaires, l’un des conflits les plus longs. « On est sur une pente glissante, sur un toboggan sans fin », estime le général Pellistrandi. Au sommet des pré-occupations, le financement de la défense française à long terme. La loi de programmation militaire prévoyait 295 milliards d’euros entre 2019 et 2025. Il est urgent de signer un chèque supplémentaire, de 40 à 60 milliards d’euros selon Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès, si la nation veut se préparer à une guerre de “haute intensité”.
France24 - Monde
Guinée : la Cédéao rejette la transition de 36 mois, les autorités refusent de "recevoir des leçons"
Publié le : 20/05/2022 - 00:51
Meriem AMELLAL
Célia CARACENA
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Tout comme une grande partie de l'opposition guinéenne, la Cédéao a rejeté la transition de 36 mois proposée par les militaires au pouvoir. Les autorités guinéennes n'ont pas manqué d'exprimer leur mécontentement, en estimant ne pas avoir de leçon à recevoir de la part de cette organisation. L'éclairage de Malick Diakité, correspondant de France 24 à Conakry.
L'Afrique du Sud subit l'invasion de criquets la plus destructrice depuis 25 ans. Les agriculteurs de trois provinces se battent contre ce fléau, alors qu'ils sortent tout juste d'une sécheresse de sept ans. Le gouvernement sud-africain a déjà alloué 5 millions d'euros pour les aider. Le reportage de Caroline Dumay, Stefan Carstens et Nadine Theron.
Pierre-Emerick Aubameyang, attaquant du FC Barcelone, a annoncé qu'il renonçait à porter le maillot des Panthères du Gabon. "Après 13 ans de fierté à représenter mon pays, je vous annonce que je mets un terme à ma carrière internationale. Je tiens à remercier le peuple gabonais et tous ceux qui m'ont soutenu dans les bons comme les mauvais moments", écrit Aubameyang dans une lettre.
La Biennale d'art africain contemporain de Dakar s'est ouverte jeudi 19 mai au Sénégal. Après un report en 2020 à cause du Covid-19, la 14e édition accueille jusqu'au 21 juin le meilleur de la création contemporaine du continent. Les artistes s'installent dans la capitale sénégalaise pour exposer leurs œuvres. Sarah Sakho, correspondante de France 24, est allée visiter l'exposition principale internationale juste avant le coup d'envoi officiel.
L'artiste franco-congolais Bantunani, star de l'afrofunk, est l'invité de ce journal. Il présente son nouvel album "Cosmogony", qui sort ce vendredi 20 mai. Le musicien décrit ce nouvel opus comme un "voyage cosmique".
Cheffe d'édition : Célia Caracena
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Guinée : le chef de la junte militaire opte pour une transition de "39 mois" et déçoit la Cédéao
En Guinée, l'organe législatif valide une transition de trois ans
LE JOURNAL DE L’AFRIQUE
En Guinée, les partis politiques rejettent une transition de trois ans
Valeurs Actuelles
“Racisme d’Etat”, “stigmatisation”: acheter en Polynésie française devient presque impossible pour les Français de métropole
Comme un « citoyen de seconde zone » ! Un habitant de Polynésie française ne décolère pas contre le gouvernement local. Il évoque même du « racisme d’Etat », une « stigmatisation » et de la « discrimination » à son encontre. Consulté par Valeurs actuelles, ce résident souhaite d’ailleurs à tout prix garder l’anonymat, de peur de représailles. « Le pouvoir de nuisance en local est bien trop fort » s’inquiète-il. Le 26 avril, les 53 législateurs de l’assemblée territoriale ont adopté à l’unanimité un texte qui cible particulièrement les Français de métropole. Souhaitant défendre le « patrimoine foncier », la « loi du pays (spécifique à la Polynésie) portant mesures fiscales en faveur de certaines mutations » s’attaque à la « spéculation des non-résidents ».
« Les droits d’enregistrement et de publicité foncière sont majorés de 1.000 % dès lors que l’acquéreur est une personne physique qui ne justifie pas d’une durée d’au moins dix ans de résidence en Polynésie française » peut-on lire dans ce texte explosif. C’est donc une interdiction d’acheter déguisée. Un Français de métropole n’aura donc pas les mêmes droits qu’un local. A titre d’exemple, pour une maison achetée à 40 millions de francs Pacifiques, les Polynésiens s’acquittent actuellement de 4,1 millions de francs de droits d’enregistrement et de publicité foncière. Avec cette loi, les non-résidents devront payer 41 millions de francs de frais, selon un calcul de la chaîne Polynésie La Première. Ce qui reviendrait donc à doubler le prix d’achat du bien immobilier. Les contours de son entrée en vigueur restent néanmoins dans le flou.
Démagogie ou opportunisme ?
La mesure « a choqué beaucoup de personnes », nous confirme Jean-Philippe Pinna, président de la chambre des notaires du territoire d’Outre-mer. Car le « rejet ou l’intolérance » y sont rares. Cette loi porte ainsi un message politique « extrêmement maladroit », estime-t-il. Le cliché du métropolitain aisé qui s’installe a largement été instrumentalisé. Le 10 mai, l’élue Eliane Tevahitua a aussi dénoncé un « phénomène migratoire métropolitain » menaçant l’emploi local.
Face à l’explosion des prix de l’immobilier, le bouc-émissaire idéal est tout trouvé: le Popaa (le blanc ou l’étranger, en tahitien). D’où les accusations de racisme. Il faut dire que le gouvernement local a surfé sur un terreau favorable : le lourd ressentiment de la population polynésienne qui « ne peut plus mathématiquement » accéder à la propriété, relate le notaire. L’offre de logement y est rare, celui-ci estime que l’archipel nécessiterait 14.000 logements supplémentaires. Ce qui fait grimper les prix. En 2019, 55% de la population de Tahiti et de Moorea vivait sous le seuil de pauvreté. Selon la perception polynésienne, seules des personnes expatriées venant s’installer peuvent donc acquérir. La loi du 26 avril les écarte définitivement du marché.
Le vote de cette loi ne serait-il qu’une manœuvre politique, comme l’affirment plusieurs sources que nous avons consultées ? Le gouvernement essaierait-il de détourner l’attention de l’opinion publique du dernier scandale, le mariage du vice-président Tearii Alpha ? Le 5 août 2021, tout le gouvernement se pressait aux noces de l’homme politique, au mépris des règles sanitaires alors en vigueur et des restrictions imposées aux habitants. L’affaire s’est muée rapidement en scandale politique. A l’image du Partygate au Royaume-Uni, l’exécutif local se traîne une « énorme casserole gravée dans la mémoire locale », relate un observateur. Et le tollé n’est pas fini car la justice s’est emparée du dossier. Le président de la Polynésie française Édouard Fritch et Tearii Alpha, devenu simple ministre, encourent respectivement près de 3.000 et 4.500 euros d’amende. Le verdict est attendu le 2 juin. Sollicité, le gouvernement polynésien n’a pas répondu à nos questions.
Vrai problème, mauvaise solution
Cette loi n’est sûrement « pas la réponse » à l’explosion des prix de l’immobilier, martèle Jean-Philippe Pinna. Dans les faits, les Popaas ne représentent que 10% de la population. Et la clientèle des acquéreurs expatriés est « absolument marginale » souligne le notaire. Les investissements massifs de personnes extérieures à la Polynésie française (métropolitains, Calédoniens, Américains…) y sont rares voire inexistants. Il est clair que cette nouvelle mesure ne résoudra en rien l’inflation immobilière. Mais « la profession n’a pas été consultée et nous avons été mis devant le fait accompli » regrette-il.
Et celui-ci de comparer la situation locale avec le cas de la Corse: « nous avons les mêmes difficultés : indivision et rareté de biens à la vente ». A contexte similaire, mesures similaires. En février 2022, le député nationaliste de Haute-Corse, Jean-Félix Acquaviva, déposait un projet de loi visant à lutter contre la spéculation immobilière. Pareillement, le président de la chambre des notaires du Territoire d’Outre Mer (TOM), appelle à la mise en place d’une véritable politique de l’habitat et la construction de logements à prix modérés.
Si cette loi a le mérite d’ouvrir le débat sur l’immobilier en Polynésie, elle devrait néanmoins être retoquée. Le notaire Jean-Philippe Pinna en est certain. Votée le 26 avril et publiée au journal officiel le 10 mai, la loi du pays ne devrait pas être validée par le Conseil d’État. Car elle contrevient à tous les principes généraux du droit, notamment les dispositions discriminatoires, l’atteinte à la constitution et à l’unicité de la République. Déjà bien entrouverte dans la Nouvelle-Calédonie voisine, la boîte de pandore de l’indépendance gagnera-t-elle à son tour Tahiti ?
L'Humanité
Une plaque à la mémoire de Salek Bot et Hersch Zimmermann
ActuÀ Paris, il y a 80 ans, deux résistants FTP-MOI périssent en préparant un attentat contre l’occupant nazi. Les habitants se mobilisent pour que leur combat et leur histoire soient reconnus.
Patrick KamenkaLe 25 avril 1942, deux jeunes résistants juifs polonais communistes, appartenant au 2 e détachement des Francs-Tireurs et Partisans juifs de la Main-d’œuvre immigrée, trouvent la mort en préparant un attentat à l’explosif contre l’armée allemande.
Salek (Saül) Bot, violoniste, militant antifasciste, qui a quitté en la Pologne en 1937 pour la France où il poursuit des études musicales, est recruté en novembre 1941, par Anna Kowalska, ancienne rédactrice de Naïe Presse, le quotidien en langue yiddish de la section juive de la MOI, pour participer à des actions de résistance. Il entre alors dans la clandestinité sous le pseudonyme d’Yves Moulin. Il fait la connaissance de Hersch Zimmermann, ingénieur chimiste, un ancien des Brigades internationales, alias Henri Lefevre dans la Résistance.
Leur mission : créer un laboratoire clandestin pour y fabriquer des explosifs et frapper l’occupant à l’aide de bombes artisanales.
Ce 25 avril, réunis au 7 e étage du 49 rue Geoffroy Saint-Hilaire, les deux jeunes communistes s’activent pour fabriquer les bombes qui doivent être utilisées par la résistance contre une caserne allemande à l’occasion du 1 er mai. Mais une tragique erreur de manipulation provoque vers 20 h 30 une violente explosion – dont ne connaîtra jamais la cause réelle — entraînant la mort des deux résistants : l’un périra déchiqueté, l’autre grièvement blessé trouvera la mort à l’hôpital.
Avant ce tragique accident, Salek, qui utilisait pour donner le change son étui de violon afin de transporter armes et munitions, avait déjà opéré un attentat à la grenade contre une unité allemande et placé un engin explosif dans l’immeuble du journal allemand Parizer Zeitung…
Aussitôt, la direction des Renseignements généraux de la préfecture de police enquête sur les lieux de l’explosion et identifie Masza Lew, l’amie de Salek, elle-même résistante et militante du Travail allemand (TA) qui consistait à approcher les soldats allemands pour obtenir des renseignements et les pousser à déserter les rangs de la Wehrmacht.
Au lendemain de l’explosion, elle est appréhendée à son domicile 1 bis rue Lacépède, tout proche du laboratoire. Les Brigades spéciales, qui traquent les résistants, découvrent chez elle des documents prouvant sa participation à la lutte antinazie et au Travail allemand. Livrée aux nazis, Masza Lew sera internée à Drancy avant d’être déportée par le convoi N° 33 à Auschwitz où elle périra assassinée le 7 décembre 1942. Le nom de Masza Lew a été inscrit sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah.
Après l’arrestation de Masza, les policiers tendent une souricière à son domicile entre le 26 et 30 avril et procèdent dans la foulée à l’arrestation le 4 mai de 10 militant(e) s juifs communistes, décapitant ainsi le réseau.
Parmi eux figurent deux femmes : Souka Guttmann, Raissa Kagan-Rappoport. Et sept hommes : Zygmunt Brajlowski, Bronislav Lecki, Tibor Kallai (chimiste), Joseph Bursztyn médecin et responsable du travail parmi les intellectuels juifs et non juifs, rédacteur de Notre Voix et Notre Parole édition en français de la Naïe Presse clandestine, Stanislas Toporowski, Samuel Nadler (1), et Natan Dyskin, ingénieur chimiste, engagé dans la Résistance dès l’arrivée des Allemands à Paris.
Accusés d’ « être des terroristes communistes à la solde de l’Angleterre », ils seront tous fusillés dans un groupe de 88 otages, le 11 août 1942 au mont Valérien. En hommage à ces femmes et ces hommes qui ont combattu les nazis, plusieurs personnalités, association et habitants ont formulé le souhait que la Ville de Paris, comme elle a l’habitude, apposera une plaque 49 rue Geoffroy Saint Hilaire. Cela permettrait de faire connaître une page méconnue de l’histoire de la Résistance, au cœur de la capitale.
Un musée virtuel dédié à la section juive de la MOI sera inauguré officiellement, au cours d’une soirée de présentation et artistique le 24 mai à 18 heures à l’espace Jean Dame 17 rue Léopold Bellan 75002 (2). C’est l’Association Mémoire des Résistants juifs de la Main-d’Oeuvre Immigrée (MRJ-MOI) qui a lancé ce projet (3). Elle a entrepris un travail d’Histoire et de Mémoire pour mettre en lumière le rôle de la section juive de la MOI et, après un film documentaire, a réalisé un musée virtuel dédié aux femmes et aux hommes de la section juive de la MOI qui se sont engagés dans la lutte civile et armée contre l’occupant nazi (dont Salek Blot et Hersch Zimmermann).
mrjmoi@mrj-moi.comFTP MOI2ème guerre mondialerésistance France24 - Monde
Samir Saïd, ministre tunisien de l'Économie : "Les réformes ont été trop longtemps retardées"
Publié le : 19/05/2022 - 16:46Modifié le : 19/05/2022 - 16:47
Marc PERELMAN
Plusieurs crises ont fragilisé l'économie de la Tunisie, notamment celle du Covid-19. La guerre en Ukraine a aggravé la situation, provoquant une inflation qui dépasse les 7 % et une baisse des importations ukrainiennes (blé, pétrole, gaz). Un accord avec le FMI, en cours de négociation, pourrait changer la donne grâce à une aide de 4 milliards de dollars. Mais Tunis doit accepter pour cela de faire certaines réformes. Samir Saïd , ministre tunisien de l'Économie, fait le point sur ces différentes dossiers dans un entretien accordé à France 24.
Samir Saïd, le ministre tunisien de l’Économie et de la Planification, affirme que les négociations avec le FMI pour l’octroi d’un prêt de 4 milliards de dollars sont en bonne voie et devraient aboutir d'ici quelques semaines. Il explique que la manne financière servira à faciliter la mise en œuvre en Tunisie des réformes prévues par le gouvernement. Le ministre nie que le FMI exige en échange la fin des subventions et le gel des salaires, expliquant que l’objectif est d’accorder les subventions aux plus nécessiteux et de limiter la hausse des salaires.
Samir Saïd assure qu’un dialogue est en cours sur ses questions avec les syndicats, notamment l‘UGTT, et se dit confiant. Il note que l’inflation, estimée à 7,5 % pour l’année en cours, est moins élevée qu’en Espagne et écarte toute idée d’effondrement de l’économie. Le ministre rejette ainsi l'hypothèse d’un défaut de paiement du pays et ajoute que la dette n’est pas en renégociation. Il insiste sur le fait que, selon lui, les gouvernements précédents n’ont pas fait ce travail nécessaire pour donner à la Tunisie les moyens de se développer. Et il écarte la possibilité d’un vaste mouvement de grogne sociale contre la politique du président Kaïs Saïed.
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En Tunisie, le président Kaïs Saïed annonce un dialogue national sans Ennahda
Tunisie : à trois mois d'un référendum, Kaïs Saïed renforce sa mainmise sur la vie politique
En Tunisie, des centaines de personnes dans la rue en soutien au président Kaïs Saïed
L'Humanité
Avril 1982, la révolte des OS pour la dignité
Il était une foisDans les usines Citroën et Talbot du groupe Peugeot, un ordre patronal implacable règne sur des ouvriers majoritairement immigrés et très peu qualifiés. Il va pourtant voler en éclats, quand en avril 1982, ces « OS à vie » se mobilisent pour les salaires, les libertés, et entament, avec le soutien de la CGT en particulier, un long et violent conflit syndical. Retour à Aulnay et Poissy... sur un printemps oublié.
Aujourd’hui, au nord d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, on peut voir une plate-forme logistique, le chantier d’un centre d’exploitation de la RATP et bientôt une station de métro, un data center, un campus numérique, un gymnase, des groupes scolaires… Seule trace d’un passé industriel, le conservatoire Citroën, censé entretenir la mémoire de PSA grâce à une présentation de voitures de collection.
Des hommes et des femmes qui ont travaillé ici pendant des décennies, des souffrances endurées sur les chaînes de production, de la répression antisyndicale mais aussi des grèves et des victoires ouvrières, il ne reste rien. La désindustrialisation est aussi une opération d’effacement d’une histoire qui dénote face aux discours de modernisation de ce territoire.
Comment alors se souvenir que, quarante ans auparavant, l’usine automobile la plus récente lancée en France (1973) pouvait être décrite dans un documentaire comme « une usine modèle, aveugle (…), un camp retranché. (…), un goulag industriel à visage capitaliste, avec ses gardiens par centaines pour un effectif de 6 500 travailleurs (…), qui faisaient régner l’ordre patronal, celui du silence et de l’échine courbée ». Placés en ouverture du film de Claude Blanchet « Haya » (1982), ces mots décrivent quelques aspects d’un ordre patronal qui semble alors éternel. Jusqu’à ce qu’il vacille, en 1982.
L’usine d’Aulnay-sous-Bois n’a jamais jusque-là connu de grève. Elle hérite d’une tradition patronale déjà forte dans les anciennes usines Citroën du 15e arrondissement parisien ou des Hauts-de-Seine, mais qui avait été bousculée en mai 1968, et surtout marquée dans une autre usine du groupe Peugeot, à Poissy.
Les usines d’Aulnay (Citroën) et de Poissy (Simca, Chrysler puis Talbot) partagent deux grandes caractéristiques qui, conjuguées, les distinguent de celles de Sochaux, Billancourt ou Flins. D’une part, elles ont un recours massif à une main-d’œuvre immigrée très peu qualifiée, et dont la majorité vient du Maroc. À Aulnay au début des années 1980, les ouvriers spécialisés (OS, sans qualification) composent presque 70 % des effectifs, et les ouvriers sont pour plus des trois quarts étrangers ; à Poissy, dont l’effectif est passé entre 1978 et 1982 de 25 000 à 16 000 salariés, les OS représentent 67 % de l’effectif total et les étrangers 55 % de l’effectif ouvrier. D’autre part, ces usines ont constitué les fiefs d’un syndicat patronal qui a contribué à faire régner entre les années 1950 et 1990 un ordre usinier, réprimant tout autre engagement syndical : la Confédération des syndicats libres (CSL), qui a remplacé en 1977 la Confédération française du travail (CFT).
Dès lors, peu de choses laissaient présager, début 1982, qu’une série de conflits allait secouer ces usines et quelques autres, dans un contexte de chute libre du nombre de journées de grève depuis la fin des années 1970. Cependant, quelques signes avant-coureurs pouvaient être décelés. Depuis octobre 1981 ont eu lieu dans d’autres usines automobiles plusieurs grèves, souvent victorieuses, et dans lesquelles les OS immigrés ont joué un rôle important. Ensuite, l’arrivée de la gauche au pouvoir a permis d’envisager que les atteintes aux libertés syndicales allaient être plus sévèrement punies, notamment pour faire respecter les règles des élections professionnelles. Cela facilite l’engagement de certains ouvriers immigrés, qui se portent candidats sur les listes de la CGT.
Pour autant, une étincelle était nécessaire. À Aulnay-sous-Bois, c’est d’abord un court arrêt de travail, le 8 avril 1982, à l’atelier de montage à la suite du refus d’un chef d’atelier de discuter avec des ouvriers, « parce qu’on ne discute pas avec des esclaves ». Puis un deuxième, le 16 avril, à l’atelier ferrage-carrosserie, pour une diminution des cadences et une augmentation des salaires. Aussi brefs soient-ils, ils paraissent exceptionnels aux yeux des militants de la CGT, et signalent une disponibilité pour l’action chez certains ouvriers immigrés.
C’est sur cette disponibilité que s’appuie un groupe d’ouvriers immigrés membres de la CGT, qui, le 22 avril au soir, parvient à faire débrayer plusieurs chaînes, soutenu dès le lendemain par les structures de la CGT qui permettent l’élargissement de la grève, laquelle conduit au blocage total de la production à partir du 26 avril.
Les débrayages initiaux expriment déjà ce qui va être au cœur de la grève : les conditions de travail avec le rythme des cadences, les salaires avec la demande d’une augmentation de 400 francs, les libertés syndicales, le respect, la dignité, et de manière sous-jacente le refus du racisme qui se manifeste régulièrement, notamment dans les propos vexatoires des petits chefs. Les grévistes occupent les parkings, soutenus matériellement par les communes communistes de Seine-Saint- Denis et par les unions locale et départementale de la CGT, tandis que la direction, les cadres et la maîtrise gardent l’intérieur des lieux, leur relève étant assurée par hélicoptère.
Les premiers jours de grève donnent lieu à plusieurs incidents, notamment lorsque l’hélicoptère qui vient déposer des non-grévistes envoie des projectiles sur les grévistes. Plusieurs manifestations unitaires de soutien se déroulent, à Aulnay et à Paris. Le 4 mai débute une grève à l’usine Citroën de Levallois, puis le 12 à celle d’Asnières, suivies de celle de Saint-Ouen-les Épinettes le 18 et de Saint-Ouen-gare le 24. Les premières négociations s’engagent les 15 et 16 mai, mais sont rapidement rompues par la direction de Citroën, qui prend prétexte du maintien des piquets de grève, puis annonce le licenciement de 17 militants de la CGT, dont des candidats aux élections. Les directions et les cadres des usines Citroën ainsi que la CSL organisent également des manifestations de rue pour dénoncer les agissements des grévistes et défendre la « liberté de travailler ». La plus importante, le 25 mai, regroupe à Paris 16 000 personnes, conduite par le PDG de Citroën, Jacques Lombard.
Néanmoins, devant le blocage des négociations, le gouvernement nomme un médiateur dont les conclusions, qui satisfont bon nombre de revendications syndicales, sont acceptées après un mois de grève. La reprise du travail dans les usines Citroën s’effectue le 1er juin. À Aulnay, l’entrée triomphale dans l’usine du cortège, ouvert par les 17 militants de la CGT menacés de licenciement et dont les sanctions ont été levées, est précédée par un grand meeting, où l’on entend des slogans tels que « Français, immigrés, même patron, même combat », et où des milliers de mains tendues tiennent une carte de la CGT, comme une promesse de liberté conquise.
Le groupe Peugeot croit pouvoir souffler, mais dès le lendemain une dynamique semblable démarre à l’usine de Poissy, avec un débrayage progressif des chaînes de l’atelier B3, qui s’étend le 3 juin. La journée est marquée par d’importants affrontements physiques. À la tête de salariés antigrève et soutenus par la CSL, le directeur du personnel veut expulser les grévistes manu militari, mais il rencontre une résistance inattendue ; au cours de la bagarre, il est atteint à l’œil et 40 à 100 antigrévistes sont blessés.
Le gouvernement, qui avait soutenu la grève à Aulnay, appelle au calme, sans prendre parti pour un camp ou pour l’autre, tout en insistant sur l’intérêt industriel du pays. Et alors qu’aucun piquet de grève n’avait été évacué devant les usines Citroën, le ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre, demande l’évacuation de l’usine Talbot le 4 juin. Comme pour Citroën, mais dans une ambiance plus tendue et plus violente, et avec des conflits importants entre la CGT et la CFDT, les grévistes et les non-grévistes multiplient les actions à Poissy. Là encore, face à l’enlisement des négociations, le gouvernement nomme un médiateur. Ses conclusions, touchant notamment à l’amélioration des conditions de travail, aux libertés et à la mise en place d’un processus de négociations de longue durée, finissent par être acceptées et permettent la reprise du travail le 5 juillet.
Dans les deux cas, on a donc affaire, en quelques semaines, à un renversement important des rapports de forces entre les ouvriers, surtout immigrés, soutenus par la CGT et la CFDT, et les directions des entreprises soutenues par la CSL. Cela se traduit par une syndicalisation massive des OS immigrés, dont la plupart ont fait leur apprentissage dans le feu de l’action gréviste et doivent désormais agir au quotidien en syndicalistes, non sans susciter de nombreux débats, dans les équipes syndicales, dans les médias et au sein de l’appareil d’État. La peur d’un syndicalisme dirigé par des travailleurs immigrés ou les suspicions d’une supposée influence islamiste parmi ces derniers irriguent analyses et commentaires, tant dans les directions des entreprises que chez les Renseignements généraux ou au gouvernement.
Les mois qui suivent les grèves du printemps 1982 voient la poursuite de la contestation de l’ordre patronal. Elle incite d’autant plus le groupe Peugeot à accélérer les restructurations industrielles. Celles-ci vont laisser sur le carreau des milliers de travailleurs immigrés et les contraindre bien souvent à repartir dans leurs pays d’origine, malgré de nouvelles grèves qui ne parviennent pas à empêcher les licenciements collectifs.
Une autre période s’ouvre alors. La figure de l’ouvrier immigré, importante dans les conflits d’usines après 1968, s’efface peu à peu de la scène sociale. D’autres figures issues de l’immigration deviennent médiatiques, notamment à partir de la marche pour l’égalité et contre le racisme à l’automne 1983. Et, dans les usines automobiles, le constant mouvement de restructuration, les suppressions de postes et les fermetures de sites vont continuer à affaiblir les résistances ouvrières.
Il n’en reste pas moins que, en restituant ce « moment 1982 », il peut s’agir, comme l’a écrit l’historien Howard Zinn, d’« ouvrir de nouvelles possibilités en exhumant ces épisodes du passé laissés dans l’ombre et au cours desquels, même si ce fut trop brièvement, les individus ont su faire preuve de leur capacité à résister, à s’unir et parfois même à l’emporter » (1).
Vincent Gay, Maître de conférences en sociologie à l'université Paris-Diderot.
grèvescitroënAutomobile Valeurs Actuelles
Coup de projecteur sur neuf associations
Les Éveilleurs : retrouver la grandeur de la France
La génération Éveilleurs est née d’un constat : la disparition des frontières devait nous amener prospérité économique et paix ; il n’en a rien été. À la place, le monde agricole s’est replié, notre industrie s’est effondrée, une partie de la population s’est retrouvée sous perfusion sociale tandis que l’immigration non contrôlée morcelait la France. En quelques décennies, les valeurs françaises, celles qui ont fait la grandeur de notre pays, ont été minées par les révolutions sociétales et conséquence, les repères importants ont disparu.
Pour la génération Éveilleurs, ce n’est pas une fatalité ; elle se bat aujourd’hui pour retrouver la grandeur de la France. Depuis 2015, Les Éveilleurs organisent des manifestations (notamment avec Valeurs actuelles), avec des philosophes, des écrivains, des journalistes, des historiens, des responsables politiques et associatifs, dans un seul et même but : donner des pistes de reconstruction de notre société. Ils ont donc besoin de nous tous pour avancer et aller encore plus loin.
www.eveilleurs.fr
L’Œuvre salésienne : faire grandir l’école à Rennes
C’est à l’école de saint François de Sales et à l’exemple d’un de ses illustres disciples, saint Jean Bosco, que les prêtres de l’Institut du Christ-Roi veulent relever le défi de la formation de la jeunesse. Ils œuvrent d’ores et déjà dans huit écoles – de Lille à Montpellier en passant par Le Pecq, Reims, Rennes, Orléans, Saintes, Limoges – avec pour ambition d’élever les jeunes avec enthousiasme au Vrai, au Beau et au Bien.
L’objectif de la levée de fonds est de construire un nouveau bâtiment pour le collège de Rennes (destiné à accueillir 150 élèves), avec en son sein une future chapelle. « Nous pouvons nous lamenter devant le “wokisme” et la cancel culture , mais nous pouvons aussi contribuer au développement d’écoles vraiment libres », affirment les prêtres. « Soutenir l’Œuvre salésienne, c’est assurer à notre pays des espaces de refondation en donnant à des jeunes la possibilité de s’enraciner dans les principes de l’Évangile pour mieux défendre notre civilisation demain. »
icrspfrance.fr/oeuvres/ecoles
SOS Chrétiens d’Orient : une église pour Mossoul
Depuis 2013, SOS Chrétiens d’Orient intervient au cœur des zones sinistrées du Proche-Orient (Irak, Syrie, Jordanie et Liban), mais aussi en Égypte, en Éthiopie, au Pakistan, en Arménie et tout récemment en Ukraine, où elle s’est mobilisée aussitôt après le début de la guerre (lire l’entretien page 42).
Dans chaque mission, l’objectif est d’apporter une aide matérielle et un soutien moral aux chrétiens d’Orient touchés par les conflits, la pauvreté ou l’isolement. Elle intervient aussi bien dans l’aide d’urgence, le soutien médical, la reconstruction, le développement économique et social, le soutien à l’éducation et la jeunesse que pour la valorisation de la culture et du patrimoine. Les dons récoltés le 30 mai seront affectés à la reconstruction d’une église au cœur de Mos-soul (Irak).
www.soschretiensdorient.fr
Arcade : restaurer le patrimoine
Apporter une nouvelle jeunesse aux vieilles pierres. En 2019, après sept mois de service civique au sein de l’association du Rocher qui œuvre dans les cités populaires, Amaury Gomart, un diplôme de droit en poche, crée l’association Arcade. Objectif : former des équipes de volontaires – par groupe de 5 à 20 – pour aider à restaurer le patrimoine bâti. Une première mission, la réhabilitation d’une ancienne abbaye cistercienne, leur est confiée.
Ils souhaitent à présent restaurer l’église Saint-Martin de Vernas, située à deux pas de la cité médiévale de Crémieu (Isère), et le fort militaire de la Pointe du Diamant, qui fait partie de la célèbre place fortifiée de Langres (Haute-Marne). L’association ne veut pas « être de simples “gardiens de ruines” pour citer Denis Tillinac » mais souhaite, au-delà de la reconstruction matérielle, « créer une véritable rencontre entre les jeunes et les habitants du coin, la jeunesse pouvant apporter sa joie et son espérance et recevoir aussi beaucoup des anciens ».
patrimoine-arcade.fr
L’Institut de formation politique : servir le bien commun
Ne recevant aucun financement public, l’IFP veut former des jeunes pour « sortir la France de l’ornière et faire émerger des acteurs du redressement moral, économique et culturel de notre pays ». Une antithèse à la formation dispensée à Sciences Po, à la sensibilité de gauche dominante, devenue un cauchemar pour les étudiants de droite.
Signe qu’il répond à une préoccupation croissante, l’Institut, qui compte plus de 350 intervenants, a déjà formé 2 346 jeunes ; nombre d’entre eux ont déjà percé dans les médias, accompagné des élus politiques ou affronté eux-mêmes le suffrage universel dans le but de servir leur pays. L’objectif de la levée de fonds est de former 280 jeunes supplémentaires « au service du bien commun ».
ifpfrance.org
Stop au porno : une guerre incessante
Nul ne peut le nier : depuis une dizaine d’années, le fléau pornographique est en pleine expansion et il se répand comme une traînée de poudre au fur et à mesure que les outils de communication se développent. Conséquence, notre civilisation est attaquée sur ses racines chrétiennes avec des effets délétères tant sur le corps que l’esprit. L’association Stop au porno s’est fixé pour objectif d’y répondre avec un discours où les notions de bien et de mal, la voie vers le bonheur ou vers le malheur, sont expliquées.
Pour y parvenir, elle a donc besoin de nous tous. Elle s’est donné pour mission de faire une veille permanente sur la législation concernant la pornographie, elle n’hésite pas aussi à s’attaquer, en estant en justice, aux acteurs de l’industrie pornographique (producteurs, annonceurs, etc. ). Cette association organise aussi des conférences, et enfin diffuse des outils pédagogiques (livres, kits éducatifs, DVD… ) pour expliquer aux parents et éducateurs comment protéger les enfants.
www.stopauporno.fr
SOS Calvaires : redresser les croix
Reprise en 2015 par Paul Ramé, président de l’entreprise Xilo Menuiserie en Maine-et-Loire, l’association SOS Calvaires œuvre pour la sauvegarde des calvaires, oratoires et chapelles qui composent notre patrimoine à travers la France. Sa mission est non seulement de les entretenir mais aussi de les restaurer dans le respect du style de l’époque et avec des matériaux nobles, le chêne, l’acacia et le châtaignier étant les trois essences principales de bois utilisées pour les croix.
Grâce à une équipe de jeunes dynamiques, l’association a d’ores et déjà permis de ressusciter 90 calvaires en Anjou, Vendée, Bretagne… Elle est désormais capable d’en restaurer un par mois. L’appel aux dons vise à permettre à l’association de déployer des antennes partout en France, sachant que la restauration d’un calvaire coûte entre 800 et 1 000 euros.
soscalvaires.org
Lejeune Académie, défendre la dignité
Donner à la jeunesse les outils et la formation adéquate afin de promouvoir la dignité de la vie humaine dans les différents milieux de notre société, c’est l’ambition de Lejeune Académie. Elle a aujourd’hui un nouveau projet : l’organisation d’une université d’été qui se déroulera sur quatre journées, du 23 au 27 août 2022 à Pontlevoy (Loir-et-Cher, région Centre-Val de Loire).
Au cours de cette manifestation, les jeunes (18-25 ans), qui seront coachés par des intervenants d’exception, de l’univers médical, juridique, philosophique et politique, pourront approfondir les sujets de bioéthique, se former techniquement et ainsi, disposer d’armes et d’outils pour défendre la dignité de chaque personne humaine sur les plateaux de télévision, en interview ou sur les réseaux sociaux. Donc, une manière de montrer que militantisme peut rimer avec excellence, technique, exploitation des talents et surpassement de soi.
lejeune-academie.com
Fondation pour l’école : mieux former
L’éducation est un investissement pour l’avenir de nos enfants. Encore faut-il trouver les bons “formateurs”. C’est pour cela que la Fondation pour l’école, créée le 18 mars 2008 par décret du Premier ministre, œuvre au renouveau de l’école en France en développant des solutions pilotes dans le cadre d’écoles indépendantes.
Elle s’est fixé pour ambition de former la communauté éducative (80 formations certifiées et formation diplômante reconnue), de soutenir les écoles hors contrat (soutien technique et juridique gratuit et financement des écoles indépendantes) et de promouvoir la liberté scolaire.
Son nouveau projet ? Former 2 450 créateurs, directeurs d’école indépendante, enseignants et éducateurs. Le nombre de personnes formées sera multiplié par 3,5.
www.fondationpourlecole.org
Opex 360
Le Pentagone diffuse l’image d’un objet aérien non identifié ayant évolué près d’un F/A-18
par Laurent Lagneau · 18 mai 2022
En juin 2021, le Bureau du directeur du renseignement national [ODNI] et l’Unidentified Aerial Phenomena Task Force [UAPTF], une cellule créée un an plus tôt par le service de renseignement de l’US Navy, publièrent conjointement un rapport au sujet des 144 phénomènes aériens non identifiés [PAN] observés aux États-Unis depuis 2004, en particulier à proximité de manoeuvres ou d’emprises militaires.
Cet intérêt porté par les autorités américaines à ces phénomènes non identifiés, pour lesquels une explication rationnelle finit généralement par être trouvée, avait été résumé par le sénateur Marco Rubio, vice-président de la commission du renseignement. « Il y a des trucs qui volent dans notre espace aérien et nous ne savons pas ce que c’est et ce ne sont pas les nôtres. Nous devons donc savoir qui se cache derrière, qui plus est s’il s’agit d’un adversaire qui a fait un saut technologique », avait-il dit au site Politico.
En clair l’objectif était de déterminer si des adversaires des États-Unis avaient réussi à développer des technologies avancées pouvant expliquer le comportement étonnant d’objets observés par les forces américaines. Ainsi, par exemple, lors d’une vague de « phénomènes aériens non identifiés » survenue en 2014/15 [et qui fit l’objet d’une enquête du New York Times en 2019], des pilotes de l’US Navy avaient décrit des engins n’ayant « aucun panache d’échappement » et pouvant atteindre « 30’000 pieds et des vitesses hypersoniques » en un rien de temps.
« Nous parlons d’objets qui ont été vus par des pilotes de la marine ou de l’armée de l’air, ou qui ont été repérés par des images satellites, qui s’engagent franchement dans des actions difficiles à expliquer. […] Des mouvements difficiles à reproduire, pour lesquels nous n’avons pas la technologie nécessaire ou qui se déplacent à des vitesses dépassant le mur du son sans bang sonique », avait par ailleurs expliqué John Ratcliffe, ancien Directeur national du renseignement américain, en mars 2021.
Cela étant, le rapport publié l’an dernier [et dont une partie reste « classifiée »] avait établi cinq catégories d’explications possibles au sujet de ces « objets volant non identifiés » : échos parasites sur les radars [on parle alors de « fouillis radar »], phénomènes atmosphériques naturels, programmes du gouvernement américain [et/ou de l’industrie] classifiés, systèmes adverses étrangers et « autres ».
Reste que sur les 144 cas évoqués, un seul avait été élucidé au moment de la publication de ce rapport : il s’agissait d’un » gros ballon qui se dégonflait ». Pour les autres, faute de données suffisantes, il n’était pas possible de se prononcer avec une certitude absolue. Toutefois, 80 d’entre eux avaient été détectés par au moins deux capteurs.
« Dans un nombre limité d’incidents, les PAN auraient semblé présenter des caractéristiques de vol inhabituelles. Ces observations pourraient être le résultat d’erreurs de capteurs, d’une mystification ou d’une mauvaise perception des observateurs et nécessitent une analyse rigoureuse supplémentaire », était-il avancé dans ce rapport.
Depuis, le Pentagone a mis en place l’Airborne Object Identification and Management Synchronization Group [AOIMSG], un groupe dédié à l’étude de ces phénomènes aériens non identifiés, en expliquant ceux-ci sont susceptibles de « poser des problèmes de sécurité nationale ». Et, le 17 mai, pour la première fois en plus de cinquante ans [et le projet « Blue Book »], le Congrès des États-Unis a organisé une audition publique consacrée à ce sujet, en convoquant Ronald Moultrie, le sous-secrétaire à la Défense pour le renseignement et la sécurité et Scott Bray, le directeur adjoint du renseignement naval.
Ainsi, comme il est désormais demandé aux militaires américains [en particulier le personnel navigant, ndlr] de signaler toute observation d’objet aériens non identifiés, le nombre de cas a « explosé » depuis juin 2021, celui-ci étant passé à environ 400 selon M. Bray, qui a par ailleurs indiqué que d’autres pays sont également confrontés à ce phénomène. Et de préciser qu’ils échangent leurs informations avec les États-Unis, et vice-versa.
En outre, le directeur adjoint du renseignement naval a également indiqué que, à ce jour, s’il n’y avait eu aucun collision entre des objets non identifiés et des avions militaires américains, cela a toutefois failli arriver à 11 reprises. Pour la plupart, ces incidents ont eu lieu large de la Virgine et de la Caroline du Nord.
Lors de cette audition, M. Bray a produit une vidéo filmée en 2021, à bord d’un F/A-18 de l’US Navy, afin de montrer « la vitesse typique à laquelle les avions militaires peuvent s’approcher d’un objet inconnu ». Effectivement, on ne voit pas grand chose, même en faisant défiler les images au ralenti… Mais on devine un objet sphérique, dont le responsable américain a dit ne « pas avoir d’explication » à son sujet…
France24 - Monde
En plein krach high-tech, les voitures volantes peinent à décoller
Publié le : 20/05/2022 - 19:12
Guillaume GRALLET
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De Jules Vernes à "Retour vers le futur", en passant par "Le Château Ambulant", le film d'animation du cinéaste japonais Hayao Miyazaki, les engins volants font partie de notre imaginaire. De plus en plus de modèles sont capables de s'envoler. Il reste cependant plusieurs problèmes à résoudre pour que le grand public puisse s'en emparer au quotidien.
"On nous avait promis des voitures volantes, nous avons eu des messages de 140 caractères", s'amusait en 2013 l'entrepreneur Peter Thiel pour se moquer de perspectives longtemps évoquées, mais qui tardaient à se réaliser, de voir se multiplier des véhicules au dessus de nos têtes. Aujourd'hui, les modèles se multiplient dans le monde, de la Slovaquie aux États-Unis en passant par la Chine. Un aéroport, permettant à ses véhicules de se recharger comme de décoller, s'apprête à ouvrir dans la ville britannique de Coventry.
Mais voilà, décoller n'est pas tout. Il va falloir, si ces véhicules deviennent grand public, inventer un "code de la route" dans les airs, tout comme mettre au point des modèles de gestion du trafic particulièrement sûrs. Si les derniers modèles de voitures volantes sont beaucoup moins bruyants que les hélicoptères, ils doivent toutefois gagner en stabilité, mais aussi consommer moins d'énergie. En ce sens, le prototype d'avion à hydrogène Blériot, sur lequel travaille la start-up française Beyond Aero, mérite l'attention. S'il a encore tout à prouver, son nom, un hommage à l'ingénieur qui a réussi le premier à survoler la Manche, rappelle les heures risquées, mais enthousiasmantes des débuts de l'aviation.
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Brigitte Bourguignon, discrète et fidèle
ActuUne ex du PS et une professionnelle de la politique remplace un autre ex du PS à la Santé. Elle pourrait être en charge de la loi dépendance.
Camille BauerPour remplacer l’ex PS Olivier Véran, Emmanuel Macron a choisi Brigitte Bourguignon, une autre ex du Parti socialiste. Contrairement à son prédécesseur, médecin et praticien hospitalier, la nouvelle ministre n’a comme expérience du secteur que son premier emploi en tant que secrétaire médicale.
Mais celle qui était depuis 2020 ministre déléguée chargée de l’Autonomie s’est montrée fidèle au parti présidentiel, qu’elle a rejoint dès les législatives de 2017. Elle avait alors apporté à LREM la circonscription du Pas de Calais, qu’elle avait déjà gagnée en 2012 cette fois pour le compte du PS.
Au début de la mandature, elle a tenté d’incarner l’aile gauche de la macronie et a rejoint en 2020 d’autres ex du PS au sein de Territoires de Progrès qui se réclament de cette tendance. Elle a aussi présidé la commission des affaires sociale de l’Assemblée nationale. Elle s’y est surtout illustrée en 2019 en réduisant à néant, grâce à un amendement de dernière minute, les ambitions d’une loi destinée à sécuriser le parcours des jeunes issus de l’aide sociale à l’enfance (ASE).
Au sein de l’exécutif, elle s’est caractérisée par sa discrétion, la promesse présidentielle d’une grande loi sur dépendance étant restée dans les cartons. La nouvelle ministre pourra peut-être cette fois mener jusqu’au bout ce projet, que le président a vendu comme le pendant social de sa réforme des retraites. Dans l’immédiat elle va être confrontée à l’aggravation de la crise dans l’hôpital public où de nombreux services d’urgences ont dû fermer faute de personnels.
Gouvernement Borne Valeurs Actuelles
Dans le Vaucluse, le savoir-faire nucléaire perdure
Sujet de tous les fantasmes pendant la présidentielle, érigé parmi les priorités du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron, toujours raillé par la gauche et les écologistes, le nucléaire est au coeur des préoccupations depuis quelques mois. Pourtant, au milieu du bourdonnement incessant d’informations contradictoires, les professionnels du secteur s’activent pour faire perdurer l’excellence d’un savoir-faire accumulé depuis les années 1950, au même titre que le ferroviaire.
C’est le cas de l’entreprise Teknofluid, filiale du groupe Galilé, spécialisée dans les métiers de la tuyauterie industrielle et des équipements chaudronnés. « Nous intervenons sur les activités liées au nucléaire civil ou militaire, explique Philippe Blanchard, directeur du pôle nucléaire du groupe incluant Teknofluid, qui vient de fêter ses deux ans. Nos équipes travaillent en atelier mais interviennent également directement sur sites nucléaires. »
Majoritairement présente sur les sites d’Orano et du Centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) du Tricastin, mais aussi sur le centre du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Marcoule, l’entreprise dirigée par Philippe Blanchard fait face aux nombreux défis de la relance du nucléaire. Teknofluid s’est récemment lancé dans la conquête du territoire national, avec de nouveaux chantiers en Bourgogne- Franche-Comté, Centre-Val de Loire et dans le Sud-Ouest. Avec un effectif toujours plus nombreux au sein d’un atelier de 1600 mètres carrés, l’entreprise basée dans la commune de Bollène entame une phase de croissance importante, avec l’acquisition de nouveaux équipements de production et une robotisation de certaines séquences de fabrication. « Il y a un enjeu économique majeur, dans lequel le nucléaire a toute sa place, mais également un enjeu écologique, puisque nous cherchons à décarboner la production d’énergie, explique Philippe Blanchard. Il ne faut pas négliger non plus l’aspect stratégique, défense et dissuasion. Au vu de la situation mondiale et géopolitique actuelle, l’arme nucléaire compte. » Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, la relance franche du nucléaire avec une vision à long terme pour atteindre la neutralité carbone à l’échéance de 2050 aurait tendance à rassurer les professionnels du secteur.
Une énergie contestée mais d’avenir
À ce jour, six nouveaux EPR de deuxième génération ont été annoncés par le chef de l’État, avec une mise en service du premier réacteur à l’horizon 2035. La première génération d’EPR est déjà opérationnelle en Finlande et en Chine, mais elle tarde pour l’instant à démarrer à Flamanville (Normandie). « C’est une nouvelle génération qui tire les conclusions de la première, moins coûteuse et plus sûre », confie Philippe Blanchard. Sur les six nouveaux EPR, un pourrait d’ailleurs être installé dans le Vaucluse, fleuron de cette industrie française, au même titre que la Drôme, la vallée du Rhône et la Normandie.
« Nous n’avons pas eu un aussi beau programme de construction depuis des décennies, se félicite le directeur de Teknofluid, convaincu que la transition énergétique passera par le nucléaire. Le nucléaire a toujours été un enjeu symbolique. Je comprends qu’on en fasse un symbole, mais il ne faut pas le diaboliser et générer des craintes. La préoccupation majeure de la filière, c’est bien la sûreté et la sécurité. »
New York Times - World
How the King of Rock ’n’ Roll Still Makes Australia Sing
Australia Dispatch
Elvis never played a concert “down under,” but that hasn’t stopped tens of thousands of Australians from making him their own at an annual festival.
Participants in the Elvis festival’s parade posing for photos, in Parkes, Australia, last month.Credit...
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By Damien Cave
Photographs by Abigail Varney
PARKES, Australia — The Elvis Presley from Japan bowed with quiet respect. Then he tore into a rendition of “Burning Love” that sounded straight out of Memphis, and that definitely stretched the crotch of his blue jumpsuit to the limit.
Backstage, a few more “Elvi” — the plural of Elvis, at least at the largest Elvis festival in the Southern Hemisphere — were going over final song choices, sweating their options for a crowd that blurred the line between fans and impersonators. Thousands of Elvi were out there in the middle of Australia, aged 5 to 85, with more pompadours and leisure suits than anyone could count.
“God, it’s so many people,” said Charles Stone, Elvis’s tour manager from 1971 until his death in 1977, surveying the scene with a gold chain peeking outside his T-shirt. “Look at this.”
Parkes, a small town five hours’ drive from Sydney, now shines once a year with Elvis sequins and rhinestones. Around 25,000 people usually join the festival, which started out with a couple of restaurant owners trying to bring a little less conversation and a little more action into Parkes.
That was back in 1993. Nearly 30 years later, the festival has become a national treasure that exemplifies how Australians tend to do a lot of things: all together, with self-deprecating humor and copious amounts of alcohol.
This year’s event — after Covid forced a cancellation in 2021 — felt somehow more Elvis-like than ever. A certain heaviness mixed with the thrill of rock ’n’ roll. From tiny pubs with first-time singers to golf courses and rugby pitches where games were played in matching Elvis gear — and, of course, to the main stages, where the world’s top tribute artists could be found — there was a craving for post-lockdown, post-pandemic release.
What is life even for, many of them yelled over the music, if not for a dress-up-and-let-go, yank-each-other-up-on-stage-and-SING sense of abandon?
“It lets us forget everything,” said Gina Vicar, 61, a small-business owner from Melbourne who had come to the festival with a dozen friends. “With all that we’ve gone through, and what the world is going through now, it’s great to see all this joy.”
When we met, she had just shouted encouragement to an Elvis (real name, Deon Symo) who had announced that he was only 21 and from Adelaide, a city often joked about and rarely celebrated.
He was wearing a white jumpsuit as he stood in front of a red curtain held up with rubber bands in a pub with sticky floors — and the crowd treated him like a Las Vegas superstar. Two women a decade or two his senior danced in front, mouthing the words to every song.
“He’s got a great voice,” Ms. Vicar said. “He just needs the confidence.”
All over Parkes, from Wednesday to Sunday, Elvi won over the Elvis faithful.
Toki Toyokazu, the singer from Sendai, Japan, was a crowd favorite; he won the festival’s formal competition in 2020, and his return seemed to signal a post-Covid milestone.
Another performer, “Bollywood Elvis,” wearing a gold jumpsuit featuring faux gems the size of Waffle House biscuits, also seemed to pop up whenever energy flagged. His real name was Alfred Vaz. He moved to Australia from Bombay in 1981, when he was a manager for Air India, and he said he had been coming to Parkes since the festival began. This year, he brought his nephew, Callum Vincent, 24, a music teacher from Perth, who smiled as he took it all in.
“There’s only one Elvis,” Mr. Vaz, 65, said on Saturday morning as the festival’s parade began. “There are a lot of pretenders and a lot of contenders, but there’s only one Elvis.”
Except in Parkes, a former mining town in a country where Elvis never actually played a concert.
A few minutes earlier, the mayor and the area’s local member of Parliament had driven by, sitting on the back of a convertible wearing ’70s jumpsuits along with wigs and sunglasses. Ms. Vicar and her friends walked in the parade alongside, well, the full range of Elvi.
400 miles
Coral
Sea
NORTHERN
TERRITORY
Australia
QUEENSLAND
Brisbane
SOUTH
AUSTRALIA
NEW SOUTH
WALES
Parkes
Sydney
VICTORIA
By The New York Times
A few of the Elvis outfits on dad bods looked pretty rundown or were ripped in unfortunate places. These were mostly the rugby Elvi, who had gathered Friday night for an annual match between the Elvis-inspired “Blue Suede Shoes” and the “Ready Teddys.”
Doug Moore, 41, officially the water boy — which meant pouring bags of wine down the gullets of winded players — told me they were enlisted early on in the festival’s history to build support by wearing the same Elvis outfit for the entire festival weekend.
Tiffany Steel, the festival director and daughter of the founders, Bob and Anne Steel, confirmed their instrumental role. In 2007, they helped get the Parkes festival into Guinness World Records: 147 Elvi gathered to sing “Love Me Tender,” breaking the previous record of 78 for the “largest gathering of Elvis Presley impersonators.”
“When you’re from a town like this,” said Mr. Moore, a project manager, fixing a wig that went along with a skintight outfit, including a cape, “you just have to get into it.”
Americans these days seem a little less willing. Mr. Stone, Elvis’s former concert manager, said growth in “Elvis culture” now came mostly from outside the King’s home country.
Taylor Rodriguez, 24, an American from Lynchburg, Va., who was crowned the 2019 Ultimate Elvis Tribute Artist Champion by Elvis Presley Enterprises, noted that in the United States, dressing up was often seen as disrespectful to Elvis’s legacy. In America, everything seems to be more serious, while in Australia, failing to join in for a laugh is still the bigger sin.
“I don’t think there’s a festival back home that compares to Parkes,” Mr. Rodriguez said in an interview. “Here, it’s pure — it’s pure fun. It’s just for the love of Elvis.”
Or maybe it’s the mix of expertise and friendly amateur hour that actually makes it special.
On Friday night, Mr. Rodriguez played songs from Elvis’s 1960s movies for a packed house at the Parkes Leagues Club — a musty midcentury marvel with seating for 600, wood-paneled walls and a painting of a giant satellite dish beside the stage. (The dish is Parkes’s other claim to fame. It helped transmit footage of the 1969 American moon landing to the world.)
The next night, after the parade, Mr. Rodriguez produced a 1970s Elvis extravaganza with a historian’s attention to detail. He entered through the crowd, and at one point, with Mr. Stone onstage beside him, he tossed silk scarves to fans one by one, just as Elvis had done.
But when a young boy not much older than he was when he started performing as the King (at age 9) tried to grab one, he broke character. Bending down, wearing a suit with a giant collar that matched what Elvis wore during a concert broadcast on TV from Honolulu in 1973, he guided the scarf toward the boy and offered a message that everyone, considering the pandemic past and uncertain future, needed to hear: “Follow your dreams.”
Then he stood up, nodded to the band and kept going.
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Un premier cas suspect en France : ce que l'on sait de la variole du singe
DécryptageLes faits essentiels à savoir sur la multiplication des cas d'infection au virus "Monkeypox":
- Les autorités sanitaires françaises ont indiqué ce jeudi avoir enregistré un premier cas suspect de variole du singe en Île-de-France. Il s'agit d'un homme de 29 ans sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus.
- Plusieurs dizaines de cas suspects ou confirmés ont été détectés depuis début mai en Europe (Espagne, Portugal, Royaume-Uni, Italie et Suède) et en Amérique du Nord, laissant craindre un début de propagation de cette maladie endémique en Afrique de l'Ouest.
- A ce stade, les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins, et il n'y a pas de décès signalés.
- Les symptômes : fièvre, mal de tête, douleurs musculaires, mal de dos, ganglions lymphatiques enflés, frissons, fatigue et éruptions cutanées.
- Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) va publier son premier rapport d'évaluation des risques "en début de semaine prochaine".
- Il n'existe pas de traitement pour la variole du singe, qui se transmet par contact avec une personne atteinte ou ses liquides organiques, dont la salive. Les autorités se veulent néanmoins rassurantes, soulignant que cette infection virale se guérit d'elle-même et semble peu contagieuse entre humains.
- Le ministère de la Santé espagnol s'apprête à acheter des milliers de doses d'un vaccin contre la variole traditionnelle, également utile pour endiguer la transmission de la variole du singe.
Les autorités sanitaires françaises ont indiqué ce jeudi 19 mai avoir enregistré un premier cas suspect de variole du singe, en Île-de-France. Il s'agit d'un homme de 29 ans sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus. Dès la suspicion de son infection, cette personne a été prise en charge et, en l'absence de gravité, est isolée depuis à son domicile.
Plusieurs dizaines de cas suspects ou confirmés de variole du singe ont été détectés depuis début mai en Europe et en Amérique du Nord. Le Royaume-Uni, qui a le premier signalé des cas, détectés à partir du 6 mai, a indiqué dans un communiqué mercredi soir en avoir identifié deux nouveaux, ce qui porte à neuf le nombre total de personnes infectées. A l'exception du premier individu infecté, qui avait récemment voyagé au Nigeria, ces malades ont été contaminés au Royaume-Uni, selon l'agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA).
Une alerte sanitaire nationale en Espagne et au Portugal
Mercredi, l'Espagne, le Portugal, le Canada et les États-Unis ont, tour à tour, signalé avoir repéré la présence de la variole du singe, ou ce qui semble l'être, sur leur territoire. Les deux pays de la péninsule ibérique ont rapporté avoir recensé une quarantaine de cas suspects ou confirmés de cette maladie, ce qui a conduit les autorités espagnoles et portugaises à déclencher une alerte sanitaire nationale. Selon le quotidien El País, le ministère de la Santé espagnol s'apprête à acheter des milliers de doses d'un vaccin contre la variole traditionnelle, également utile pour endiguer la transmission de la variole du singe.
Pourquoi il faut protéger la biodiversité pour échapper à « l’ère des pandémies »Jeudi, un premier cas confirmé a aussi été détecté en Italie et un autre en Suède. Au Canada, plus d'une dizaine de cas suspects étaient mercredi en cours d'examen à Montréal, selon les autorités sanitaires de la ville. Et aux États-Unis, un homme qui s'était récemment rendu au Canada a été dépisté positif à cette maladie dans l’État du Massachusetts.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes chez les humains ressemblent, en moins graves, à ceux observés dans le passé avec la variole, autre virus de la même famille.
Après une période d'incubation de 6 à 16 jours, la période de l'invasion (0-5 jours) est caractérisée par de la fièvre, des maux de tête intenses, une lymphadénopathie (gonflement des ganglions lymphatiques), des douleurs musculaires.
Puis survient une éruption cutanée sur le visage (dans 95% des cas), sur les paumes des mains et la plante des pieds (75%) et presque simultanément sur d'autres parties du corps, dont les parties génitales. L'éruption se manifeste par des maculopapules (lésions avec un fond plat), puis des vésicules (petites cloques remplies de liquide), et des pustules, suivies par des croûtes, explique le Programme de Surveillance des Maladies Emergentes (Program for Monitoring Emerging Diseases, ProMED).
Les symptômes durent habituellement de 14 à 21 jours.
Existe-t-il un traitement ?
Il n'existe pas de traitement pour la variole du singe. Mais elle se guérit généralement d'elle-même. On a prouvé dans le passé que la vaccination antivariolique avait une efficacité de 85% pour la prévention de cette infection. Seulement, le vaccin n'est plus disponible pour le grand public après l'arrêt de sa fabrication suite à l'éradication mondiale de la variole en 1980.
Science. Avec le réchauffement climatique, les virus passeront du phoque à l’âneQuelle est la létalité de ce virus ?
Ce virus du groupe des orthopox est beaucoup moins virulent que la variole. Selon les épidémies, le taux de létalité du "Monkeypox" a pu varier énormément mais il est resté inférieur à 10% dans tous les cas documentés, contre jusqu'à 30 % pour la variole.
Les cas graves se produisent plus fréquemment chez les enfants et sont liés à l'ampleur de l'exposition au virus, à l'état de santé du patient et à la gravité des complications.
"On estime que la souche d'Afrique de l'Ouest, dont souffrent les cas britanniques, a un taux de mortalité d'environ 1%. Il existe également une souche trouvée dans la région du Congo qui peut être mortelle dans 10% des cas, mais les cas britanniques n'ont pas cette souche", a déclaré Simon Clarke, professeur en microbiologie cellulaire à l'université de Reading.
La variole du singe est-elle contagieuse ?
Elle l'est beaucoup moins que la variole. Et les autorités se veulent globalement rassurantes, soulignant ainsi en Espagne et au Portugal que la maladie semble peu contagieuse entre humains.
Monkeypox est une zoonose virale, c'est-à-dire une maladie infectieuse des animaux vertébrés transmissible à l'homme. Les singes ne sont pas les réservoirs du virus. Les principaux réservoirs suspects sont des rongeurs, comme les écureuils et des rongeurs terrestres.
Le passage à l'homme vient d'un contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d'animaux infectés. La transmission d'humain à humain résulte ensuite d'un contact étroit avec les excrétions des voies respiratoires infectées, avec les lésions de la peau d'une personne infectée ou avec des objets contaminés récemment. On peut ainsi se contaminer au contact de l'environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain).
Si cette maladie est peu contagieuse, la multiplication récente des foyers inquiète néanmoins. Depuis 2017, quelques cas importés, notamment du Nigeria, avaient été sporadiquement identifiés dans plusieurs pays, en particulier au Royaume-Uni, sans donner lieu à des épidémies. "Récemment, l'alerte est relativement différente : les signalements faits correspondent à des cas de personnes n'ayant pas voyagé dans les pays où le virus circule habituellement et n'ayant pas eu de contacts avec des personnes revenant de ces pays", a souligné vendredi lors d'un point presse Alexandra Mailles, épidémiologiste à Santé Publique France.
"Il y aura un suivi des cas contact beaucoup plus léger que celui du Covid : contrairement à ce qui se produit avec le virus du SARS-Cov2, une personne infectée n'est en effet pas contagieuse avant le début des symptômes", a-t-elle ajouté.
En cas d'apparition des symptômes, il est impératif de s'isoler et de porter un masque, indique Santé Publique France.
Les personnes homosexuelles sont-elles davantage exposées ?
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué lundi s'intéresser de près au fait que certains des cas au Royaume-Uni semblent avoir été transmis au sein de la communauté homosexuelle. Ce contexte constitue une "situation inédite qu'on considère comme une alerte", a déclaré l'épidémiologiste Alexandra Mailles.
"Il est probablement trop tôt pour tirer des conclusions sur le mode de transmission ou supposer que l'activité sexuelle était nécessaire à la transmission", a toutefois prévenu Michael Skinner, virologue à l'Imperial College London, auprès de l'organisme Science media centre (SMC). "N'importe qui, quelle que soit son orientation sexuelle, peut propager la variole du singe", ont par ailleurs souligné aux Etats-Unis les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence sanitaire fédérale du pays.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) compte, lui, publier son premier rapport d'évaluation des risques "en début de semaine prochaine", a indiqué l'agence de l'Union europénne chargée des maladies et des épidémies. L'agence, qui dit "suivre la situation de près", recommande "d'isoler et de tester les cas suspects et de les notifier rapidement".
D'où vient cette maladie ?
Le virus, connu depuis 1958, a été détecté pour la première fois chez l'homme en 1970 en République Démocratique du Congo (Ex Zaïre), chez un garçon de 9 ans, dans une région où la variole avait été éliminée en 1968. Depuis lors, la plupart des cas ont été signalés dans les régions rurales de la forêt tropicale du bassin du Congo, en particulier en République démocratique du Congo, où elle est considérée comme endémique. Depuis 1970, des cas humains de monkeypox ont été signalés dans 11 pays africains.
Le virus a été détecté hors d'Afrique à quelques reprises. Au printemps 2003, des cas de variole du singe ont été confirmés aux États-Unis. Plus récemment, le virus a été repéré au Royaume-Uni en septembre 2018 et décembre 2019, et à Singapour en mai 2019.
"Récemment, l'alerte est relativement différente : les signalements faits correspondent à des cas de personnes n'ayant pas voyagé dans les pays où le virus circule habituellement et n'ayant pas eu de contacts avec des personnes revenant de ces pays", a souligné vendredi lors d'un point presse Alexandra Mailles, épidémiologiste à Santé Publique France.
SantéVariole du singe France24 - World
Replenishing US arms supplies a matter of ‘urgency’ amid huge shipments to Ukraine
Issued on: 14/05/2022 - 05:09
Tom WHEELDON
The US is expected to amplify its military assistance to Ukraine in the coming days as the Senate is anticipated to pass a bill giving Kyiv billions of additional weapons and military assistance. But the sheer extent of US arms donations has sharply reduced its own supplies – and analysts warn it will take time to replace a lot of this equipment.
Washington has sent more than $3.5 billion worth of arms since Russia invaded – including Javelin anti-tank missiles, shoulder Stinger anti-aircraft missiles, M777 howitzer artillery pieces, and the novel Switchblade and Phoenix Ghost kamikaze-like drone systems. Now the $40 billion bill the House passed on Tuesday will take all this military assistance to another level after its expected passage through the Senate.
The new package includes $6 billion for defence assistance including weapons and training; $8.7 billion to replenish supplies of US military equipment Ukraine has already received; and an extra $11 billion in the Presidential Drawdown Authority, which allows the White House to send emergency supplies without Congress’s green light. Much of the remaining money will go to non-military purposes like humanitarian assistance for refugees and economic help for Ukraine.
Concerns on Capitol Hill
The magnitude of these arms transfers to Ukraine has prompted questions about whether the US is depleting its stockpiles – especially given the need for contingency plans in case tensions with North Korea, Iran or even China spiral out of control.
Two senior House Armed Services Committee members have expressed concern about the US’s Stinger inventory running down. The Pentagon has not purchased any more of them in nearly two decades, while manufacturer Raytheon has warned it has finite supplies of the necessary parts.
The committee’s chairman, Washington Democrat Adam Smith, and its highest-ranking Republican, Mike Rogers of Alabama, wrote to Defence Secretary Lloyd Austin and Chairman of the Joint Chiefs of Staff Mark Milley in March, saying that there was an “urgency” to the Stinger inventory issue.
“I’ve been asking the DoD [Department of Defence] for almost two months for a plan to replenish our Stinger stockpile as well as our Javelin launch units,” Rogers told Associated Press in early May. “I worry that without a readily available replacement or fully active production lines, we could leave Ukraine and our NATO allies in a vulnerable position.”
‘We can double production every year’
“The US has sent about a third of its inventory of Javelins and Stingers; I did my own calculations and the DoD confirmed them,” said Mark Cancian, a former US Marine colonel and government expert on Pentagon budget strategy, now a senior adviser at the Center for Strategic and International Studies in Washington DC.
The US has sent a big proportion of its stocks of the two novel drone systems Switchblade and Phoenix Ghost, Cancian went on, saying that this is not unusual because they are relatively untested and Washington would like a clearer idea of how they work: “They’re new systems – they’re almost experimental – so it’s not surprising that we would have sent just about all of our inventory.”
“We haven’t sent a large number of the towed cannon M777 artillery system, but we don’t have a lot of spares; the 90 that we’ve given are about all of the inventory we have, so if we sent any more it seems we’d have to take them from reserve units – and that’s very sensitive,” Cancian continued.
Of all these weapons, the Javelin has earned the biggest symbolic importance. Indeed, Biden visited Lockheed Martin’s Javelin factory in Alabama at the start of the month as he made the case for the new military assistance package – praising the anti-tank missiles for “making a gigantic difference” for the Ukrainian military.
Cancian warned it will take some time for the US to replenish these supplies: “We’re building about 800 Javelins a year – with maybe another 200 going abroad in foreign sales – and we’ve sent about 5,500 to Ukraine. My guess is that we can probably double production every year. But there’s about a 24-month lag when increasing production – so it’s maybe another four or five years before we can rebuild our stocks.”
Historically, defence companies and their staff tend to make the necessary adjustments when an absolutely pressing need arises, noted Trevor Taylor, professorial research fellow in defence management at the Royal United Services Institute in London: “The companies themselves do this; the staff can make extra effort to boost their output, by moving to weekend working for example. People who work in that industry tend to recognise that they’re contributed national security, so they respond when national security imposes certain pressures. You could see that in Britain during the Falklands War, when the Union Jack went up at defence factories.”
‘We’re going to have to adapt’
The US has a rich history of ramping up its defence industry’s output when circumstances require it – most memorably when it entered the Second World War and threw its manufacturing might into the creation of a military machine.
However, analysts say it is much more difficult to boost defence production in the current economic context. Vexed by skills shortages, supply-chain crises and signs of overheating, today’s situation is a far cry from the aftermath of the Great Depression – which left the US economy with huge spare capacity for turbocharging military production.
The challenge is much bigger today than it was then, said Michael O’Hanlon, a senior fellow and director of research in foreign policy at The Brookings Institution in Washington DC: “It’s not just that defence contractors are having a hard time getting people working for Starbucks to work for them, it’s that the people working at Starbucks don’t have the skills needed; the US has a deficit of about 6 million people who have the skills necessary for the economy as a whole.”
“In theory the defence industry can resolve that problem by paying people more, by luring away well-trained workers that way,” O’Hanlon continued. But that would still leave the problem that the US defence sector “can’t generate the subcontractor base it should have at home, which has in many cases moved overseas, so that we’ve come to realise we’re too dependent on foreign supplies”.
For its part, the Pentagon is trying to iron out supply-chain issues, holding weekly meetings with defence companies to help them solve problems – finding new suppliers for elusive parts, for instance.
And the US military has lots of different weapons providing the same capabilities, Deputy Defence Secretary Kathleen Hicks pointed out to The Economist: “People walk around the street talking about Javelin, but the reality is that we’re providing our anti-tank systems,” she put it.
This factor allows the US the flexibility it needs to keep supplying Ukraine with weapons, Cancian said: “We still have to give Ukraine weapons and not endanger our security. We’re going to have to adapt what we give them. We can give them TOW anti-tank missiles instead of Javelins, we can give them older howitzers instead of newer ones, and our European allies can do the same.”
‘You’d hate to see us take away that option’
At the same time, in an increasingly unstable and unpredictable world – where the war in Ukraine is the most pressing among many defence and security challenges confronting the US – O’Hanlan said its military must ensure it keeps up its varied arsenal: “We’d have other means to shoot planes down than Stingers. But you’d hate to see us take away that option.”
The House Armed Services Committee’s Smith and Rogers are “correct” to worry about the US running down its inventories, O’Hanlon said. When people say that even though its stockpile is reduced, the US could be developing a new version of its four-decade-old Stinger system, for example, “it should not be a source of solace to hear that argument”, he argued.
“This is a question of some urgency; a question of what we can do in the next 12 to 14 months,” O’Hanlon concluded. “Nobody should feel like it’s an adequate response to say we’re producing new weapons systems, because – even if we already have skilled workers, even if it’s a capacity question as to one of technical know-how – it already takes about two years to do so.”
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[Ferrand] 8 000 milliards d’euros : la dette atteint des sommets
La semaine dernière, le gouverneur de la Banque de France a tiré la sonnette d’alarme : mesdames et messieurs, notre endettement collectif explose ! François Villeroy de Galhau a martelé que la situation de la dette « doit nous inquiéter » et dénoncé solennellement la « double illusion » d’une dette « sans limites et sans coût ». De fait, il ne sera pas possible pour notre pays de vivre indéfiniment à crédit, ni de le faire sans que les intérêts de la dette n’en viennent à tout déstabiliser.
Faut-il rappeler que, depuis des décennies maintenant, notre déficit structurel et nos incessants dérapages, fort aggravés, lors de la crise sanitaire, par un laxisme budgétaire assumé, se sont traduits par un recours déraisonnable à l’emprunt ? À l’heure actuelle, la dette de la France représente environ 113 % de son PIB, contre 64 % en 2007, à la veille de la crise financière. Soit un quasi-doublement en quinze ans !
Le chiffre vertigineux dont il est question – près de 3 000 milliards d’euros – ne tient même pas compte de ce que l’on appelle la dette hors bilan, comprenant toutes sortes d’engagements de l’État – notamment un provisionnement de la retraite publique : une “dette cachée” supplémentaire, dont le montant s’élèverait – folie – à plus de 5 000 milliards d’euros ! Ce qui nous hisse, ou nous enfonce, aux alentours de 8 000 milliards… Pure folie.
Même s’il occupe le 7e rang mondial en termes de richesses, un pays dont la dette globale représente en vérité plus de trois fois le produit intérieur brut – proportion effroyable, pour peu qu’on veuille bien y songer – peut-il encore prétendre à une quelconque souveraineté ? Un tel pays peut-il imaginer de se relancer, la fleur au fusil, dans la bataille économique mondiale ? Peu probable.
Or, et c’est ce qu’il y a d’alarmant, la situation ne peut que s’aggraver dans les temps qui viennent. Nous sortons d’une période illusoire durant laquelle, l’argent ne coûtant presque rien, l’État pouvait nous endetter sans frais – c’est ce que prétendait du moins une armée de technocrates à la vue courte. Mais ce temps-là est révolu : l’inflation est de retour, et donc une hausse, chaque semaine plus angoissante, des taux d’intérêt.
Le service de notre énorme dette va donc se révéler de plus en plus pesant, voire asphyxiant, pour une économie déjà fragilisée de toute part. Rappelons qu’une hausse d’un seul point des taux d’intérêt coûterait, au bout de dix ans, une quarantaine de milliards annuels aux finances publiques…
Les sommes gigantesques empruntées sur nos têtes ont été goulûment affectées à des dépenses sociales
Cet endettement frénétique aura-t-il du moins stimulé l’activité et assaini les structures ? Aura-t-il rénové, renforcé, réorienté notre appareil productif ? Pas même ! Les sommes gigantesques empruntées sur nos têtes ont été goulûment affectées à des dépenses sociales – faciles – à court terme, au détriment d’un investissement – difficile – sur le long terme.
En cette heure assez dramatique, le gouvernement français va-t-il prendre ses responsabilités et se lancer – enfin – dans une politique drastique de baisse de la dépense publique ? Il est permis d’en douter, pour le moins. Durant une campagne qu’il a traitée comme une succession de promesses catégorielles, le président sortant, il est vrai réélu dans l’aisance, n’a cessé de faire miroiter à ses clientèles variées des subsides que peut seul abonder un creusement de la dette de plusieurs dizaines de milliards…
Tout cela va finir mal – on n’aura cessé de le dire et de l’écrire, de le redire et de le réécrire. « La dette est comme la blessure, comme le feu ; il ne faut pas qu’elle s’éternise », dit un proverbe indien. À l’instar de Cassandre, condamnée à prévenir en vain les Troyens de dangers qu’ils refusaient de voir, les défenseurs – plus nombreux qu’on ne le croit – de la rigueur budgétaire auront usé leur voix à tenter d’avertir leurs contemporains. Il faut croire que ceux-ci sont durs d’oreille. Ou incrédules. Ou égoïstes.
Retrouvez Franck Ferrand raconte sur Radio Classique, du lundi au vendredi, à 9 heures.
L'Humanité
Plaintes contre Nestlé et Ferrero
ActuQuelques semaines après l’éclatement des scandales Buitoni et Kinder, l’association Foodwatch a annoncé hier qu’elle comptait porter plainte aux côtés de plusieurs familles dont les enfants ont été intoxiqués suite de la consommation de pizzas surgelées et de chocolats industriels.
Loan Nguyen« Nestlé et Ferrero doivent rendre des comptes. Notre enquête a démontré que les deux entreprises minimisent les faits et ont manqué à leurs obligations. Avec ces plaintes, nous prenons la défense des consommateurs et consommatrices et exigeons des sanctions exemplaires », explique Karine Jacquemart, directrice de Foodwatch France. L’association a en effet annoncé hier qu’elle comptait porter plainte aux côtés de plusieurs familles dont les enfants ont été intoxiqués à la salmonelle et à la bactérie Escherichia coli à la suite de la consommation de pizzas surgelées et de chocolats industriels.
Après le décès de son fils des suites d'une contamination : «Chaque scandale me fait revivre un cauchemar»Sept infractions graves
Au total, l’organisation à but non lucratif a relevé sept infractions graves pour lesquelles elle compte poursuivre les deux géants de l’agroalimentaire au pénal : mise sur le marché de produits préjudiciables à la santé et abstention de mise en œuvre des procédures de retrait ou de rappel d’un tel produit, infraction au Code de la consommation et notamment aux règles d’hygiène, tromperie aggravée, mise en danger de la vie d’autrui, atteintes involontaires à l’intégrité de la personne, exposition ou vente de produit alimentaire servant à l’alimentation falsifié ou corrompu et nuisible et exportation vers un pays tiers à l’Union européenne d’une denrée alimentaire préjudiciable à la santé.
Selon un dernier bilan de l’Autorité européenne de sécurité des aliments au 18 mai, 324 cas de salmonellose ont été recensés dans treize pays européens. Pour ce qui est des intoxications à la bactérie E. coli, qui avaient provoqué 55 contaminations dont 2 décès d’enfants, une information judiciaire a déjà été ouverte notamment pour « homicide involontaire ».
Scandales alimentaires : décryptage d'une chaîne de contrôle en faillitesécurité alimentaireSantéScandales sanitaires France24 - World
Biden begins Asia tour in S. Korea, under shadow of North's nukes
Issued on: 20/05/2022 - 00:26
NEWS WIRES
US President Joe Biden arrived in South Korea Friday, his first Asia trip as US leader, aiming to cement ties with regional security allies as concern over a North Korean nuclear test grows.
Biden wants the trip to build on recent moves accelerating a years-long US pivot to Asia, where rising Chinese commercial and military power is undercutting Washington's dominance.
He will receive a warm welcome from South Korea's new staunchly pro-US President Yoon Suk-yeol, who took office last week, but there is growing concern North Korea's unpredictable leadership could conduct a nuclear test during Biden's visit to the region.
Despite a spiralling COVID-19 outbreak, Pyongyang's "preparations for a nuclear test have been completed and they are only looking for the right time," South Korean lawmaker Ha Tae-keung said after being briefed by Seoul's spy agency.
US National Security Advisor Jake Sullivan said there was "real risk of some kind of provocation while we're in the region".
"We know what we will do to respond to them. We have communicated with not just our allies, but also with China," he said.
Hawkish Yoon has pledged to take a firm line with the North after years of failed diplomacy, and also wants stronger ties with the US, including ramping up joint military exercises.
Early Friday, he told reporters in Seoul that Biden's trip was an opportunity for the US-South Korea relationship to become "stronger and more inclusive".
Biden heads to Japan from South Korea on Sunday. He will hold talks with the leaders of both countries, as well as joining a regional summit of the Quad -- a grouping of Australia, India, Japan and the United States -- while in Tokyo.
"I'm on my way to the Republic of Korea and Japan for my first trip to Asia as president," Biden tweeted from Air Force One.
I’m on my way to the Republic of Korea and Japan for my first trip to Asia as president. I look forward to strengthening vital security alliances, deepening our economic partnerships, and working with fellow democracies to help shape the rules of the road for the 21st century.
May 20, 2022"I look forward to strengthening vital security alliances, deepening our economic partnerships, and working with fellow democracies to help shape the rules of the road for the 21st century."
Kim's nukes
The fact that Biden is visiting Seoul first indicates that Washington is looking to re-focus on the Korean Peninsula, Soo Kim, a former CIA analyst now with the RAND Corporation, told AFP.
Both Seoul and Washington may be looking to "bridge the policy gap" and plan how the security allies could better coordinate "in the face of current and emerging challenges in the region and beyond," Soo Kim said.
If Kim does test a nuclear weapon during the visit, the US said its response would be coordinated with South Korea and Japan -- and could include "adjustments to the way that our military is postured in the region," Sullivan said.
The US has nearly 30,000 troops in South Korea -- some of whom Biden will visit on the trip -- and about 55,000 US military personnel in Japan.
The unintended effect of a nuclear test during the visit could be to draw Washington and Seoul ever closer, Soo Kim said.
"Should Kim proceed with a test during Biden's visit, he will effectively be helping the two countries find greater justification to work together on the North Korea issue," she added.
Sullivan also said that a North Korean nuclear test would not be seen as a setback for Biden's diplomacy.
"It would underscore one of the main messages that we are sending on this trip, which is that the United States is here for our allies and partners."
China warning
Sullivan said ahead of the trip that Biden is bound for Asia with "the wind at our back" after successful US leadership in the Western response to President Vladimir Putin's now almost three-month-long invasion of Ukraine.
The high military, diplomatic and economic cost imposed on Russia is seen in Washington as a cautionary tale for China, given Beijing's stated ambitions to gain control over democratic-ruled Taiwan, even if that means going to war.
Sullivan said the administration wants not so much to confront China on the trip as to use Biden's diplomacy to show that the West and its Asian partners will not be divided and weakened.
He pointed to cooperation from South Korea and Japan, among others, in the sanctions regime against Russia led by European powers and the United States. He also referred to Britain's role in the recently created security partnership AUKUS.
This "powerful message" will be "heard in Beijing," Sullivan said, "but it's not a negative message and it's not targeted at any one country."
(AFP)
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N. Korea fires a likely submarine-launched ballistic missile, S. Korea military says
Who is South Korea's new president Yoon Suk-yeol?
Korean leaders Kim, Moon exchange friendly letters in rare break from tensions
France24 - World
Davos economic forum set to return in person after two-year hiatus
Issued on: 20/05/2022 - 11:21
NEWS WIRES
The world's political and business elite will hobnob in Davos next week after a two-year break caused by Covid, with the Ukraine war set to dominate the exclusive Swiss mountain summit.
The world has changed drastically since the last time the World Economic Forum took place in person at the ski resort in January 2020.
At the time, US President Donald Trump and climate campaigner Greta Thunberg headlined the show and the coronavirus had yet to spread widely outside China.
Since then, the outbreak in China turned into a pandemic that rocked the global economy, Trump lost the US election to Joe Biden, countries have endured climate change-driven weather disasters, inflation has surged and Russia invaded Ukraine.
After a virtual forum in 2021 and the postponement of this year's in-person event due to the Omicron variant, the WEF returns to its Davos den on Monday under the theme "History at a Turning Point".
But the hub of cheerleaders of capitalism and globalisation will lack its usual scenic snowy backdrop -- and the usual Russian contingent.
President Vladimir Putin spoke at the online meeting last year, but organisers decided to exclude Russians this time as Western powers have imposed sanctions on Moscow over the Ukraine conflict.
Instead, Ukrainian President Volodymyr Zelensky will address the summit via video link while around a dozen officials from his country will attend in person.
WEF founder Klaus Schwab said it would be "the most timely and consequential" meeting since the creation of the forum more than 50 years ago.
"Russia's aggression on the country will be seen in future history books as the breakdown of the post-World War II and post-Cold War order," Schwab said in a pre-summit briefing, adding that Davos will do what it can to support Ukraine and its recovery.
WEF president Borge Brende said that excluding the Russians from the forum was "the right decision".
"We do hope, though, that Russia will follow a different path ... in the years to come to start to stick to the UN charter and to their international obligations," Brende said.
Few stars
More than 50 heads of state or government will be among the 2,500 delegates ranging from business leaders to academics and civil society figures attending the four-day gathering.
Some of the biggest names include Germany's new chancellor, Olaf Scholz, European Union chief Ursula von der Leyen, NATO head Jens Stoltenberg and US climate envoy John Kerry.
While war will overshadow the meeting, the forum will also have panels on everything from climate change to rising energy prices, global supply chain problems, gender inequality, poverty, football and the metaverse.
This year's meeting, though, lacks some of the star power of the past. Some, such as Chinese President Xi Jinping, spoke in a virtual version in January.
"I am sure that this is kind of a disappointment," said Adrienne Sorbom, co-author of "Discreet Power", a book on the World Economic Forum.
"I think that the discreet diplomacy that the... forum arranges for is one of the things that is truly to the heart of the forum and what Klaus Schwab sees as his greatest achievement," said Sorbom, a sociology professor at Stockholm University.
While the forum's relevance is questioned every year, it keeps attracting titans of industry and government leaders -- as well as some of its biggest critics.
When Sorbom attended Davos in 2014, "business leaders were saying, 'if you're not here you do not exist".
"Everyone that wants to be someone needs to go there," she said.
'Festival of wealth'
The forum has produced some consequential moments.
It hosted the first ministerial meetings between North and South Korea in 1989 as well as talks between South Africa's apartheid-era president F. W. de Klerk and then dissident Nelson Mandela in 1992.
The forum, however, regularly faces criticism as evidence of the cozy relationship between the political and corporate elite.
"At this Davos, at this festival of wealth, I think we're going to see just how profoundly unequal our world has become," said Nabil Ahmed, head of strategy at global charity Oxfam.
But Oxfam, which is pushing for taxes on the rich, is also among Davos regulars.
"I think it's important to go to Davos to challenge power, to put forward hard facts, to talk directly to these governments and corporations and amplify the voices they're not listening to," Ahmed said.
"That's why we go."
(REUTERS)
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Business Daily
World Economic Forum to coordinate business response to virus
Business Daily
Oxfam report highlights wealth inequality ahead of World Economic Forum in Davos
THE DEBATE
Is Davos listening? Populist wind blows over World Economic Forum
France24 - World
Oklahoma passes bill banning almost all abortions with few exceptions
Issued on: 20/05/2022 - 03:06
NEWS WIRES
Oklahoma lawmakers on Thursday approved a bill prohibiting all abortions with few exceptions, and providers said they would stop performing the procedure as soon as the governor signs it in the latest example of the GOP’s national push to restrict access to what has been a constitutional right for nearly a half century.
Oklahoma lawmakers this year already passed a half-dozen anti-abortion measures, and while abortion providers across the country have been bracing for the possibility that the U.S. Supreme Court's new conservative majority might further restrict the practice, that has especially been the case in Oklahoma and Texas.
Two of Oklahoma's four abortion clinics already stopped providing abortions after the governor signed a six-week ban earlier this month, and an attorney for the two other independent clinics said Thursday they will no longer offer services once the bill is signed. The bill is likely to reach Gov. Kevin Stitt's desk early next week, and the first-term Republican running for reelection has already said he would sign any anti-abortion bill the Legislature sends to him. It would take effect immediately after he signs it.
“This bill could go into effect at any time, and once it does, any person can sue the clinic, the doctors, anyone else who is involved in providing an abortion in Oklahoma," said Rabia Muqaddam, an attorney for the Center for Reproductive Rights, which is representing Oklahoma clinics in legal challenges against several proposed new anti-abortion laws.
The bills are part of an aggressive push in Republican-led states across the country to scale back abortion rights. It comes on the heels of a leaked draft opinion from the nation's high court that suggests justices are considering weakening or overturning the landmark Roe v. Wade decision that legalized abortion nearly 50 years ago.
The bill by Collinsville Republican Rep. Wendi Stearman would prohibit all abortions, except to save the life of a pregnant woman or if the pregnancy is the result of rape or incest that has been reported to law enforcement.
“Is our goal to defend the right to life or isn't it?" Stearman asked her colleagues before the bill passed on a 73-16 vote, mostly along party lines.
The bill specifically authorizes doctors to remove a “dead unborn child caused by spontaneous abortion," or miscarriage, or to remove an ectopic pregnancy, a potentially life-threatening emergency that occurs when a fertilized egg implants outside the uterus, often in a fallopian tube and early in pregnancy.
With all of the state's abortion clinics expected to stop offering services, it's not clear where a woman who qualified under one of these exemptions would go to get an abortion because providers say many doctors would be afraid of running afoul of the law.
The bill also does not apply to the use of Plan B, other morning-after pills or any type of contraception.
Because the bill defines an “unborn child" as a human fetus or embryo in any stage of gestation from fertilization until birth, it is not expected to apply to in vitro fertilization, which is when eggs are fertilized in a lab before being transferred into a woman's uterus, said Dr. Eli Reshef, an Oklahoma City fertility specialist.
“(The bill) does not criminalize what we do," Reshef said. “No matter one's position on abortion, we are not concerned about the bill harming our particular profession."
The bill is one of at least three anti-abortion bills sent this year to Stitt. Another abortion bill similar to a Texas bill passed last year that prohibits the procedure after cardiac activity can be detected in the embryo, which experts say is about six weeks, already has taken effect and has already dramatically curtailed the practice in Oklahoma. Another bill set to take effect this summer would make it a felony to perform an abortion, punishable by up to 10 years in prison. That bill contains no exceptions for rape or incest.
“At this point, we are preparing for the most restrictive environment politicians can create: a complete ban on abortion with likely no exceptions," said Emily Wales, interim president and CEO of Planned Parenthood Great Plains, which stopped providing abortions at two of its Oklahoma clinics after the six-week ban took effect earlier this month. “It’s the worst-case scenario for abortion care in the state of Oklahoma."
Like the Texas law, the Oklahoma bill would allow private citizens to sue abortion providers or anyone who helps a woman obtain an abortion. After the U.S. Supreme Court allowed that mechanism to remain in place, other Republican-led states sought to copy Texas’ ban. Idaho’s governor signed the first copycat measure in March, although it has been temporarily blocked by the state’s Supreme Court.
After Texas passed its bill last year, there was a dramatic reduction in the number of abortions performed in that state, with many women going to Oklahoma and other surrounding states for the procedure.
There are legal challenges pending in Oklahoma to both the bill to criminalize abortion and the six-week Texas ban, both of which could still be halted, but the courts have so far failed to do so.
The number of abortions performed each year in Oklahoma has declined steadily over the last two decades, from more than 6,200 in 2002 to 3,737 in 2020, the fewest in more than 20 years, according to data from the Oklahoma State Department of Health. In 2020, before the Texas law was passed, about 9% of the abortions performed in Oklahoma were women from Texas.
In the first four months after Texas’ law took effect last September, abortions at clinics in the state dropped an average of 46% compared to the same span the year prior. But studies also found a sharp increase in the number of Texas women who were ordering abortion pills by mail and traveling out of state for abortions.
(AP)
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US Republicans block Senate bill to protect access to abortion
Thousands take to streets across US to support abortion rights
Perspective
US abortion rights under threat: 'This is going to lead to a lot more deaths'
Opex 360
Des avions de combat israéliens auraient été visés pour la première fois par un système russe S-300 en Syrie
par Laurent Lagneau · 18 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 13 mai au soir, la force aérienne israélienne [IAF] a une nouvelle fois effectué une série de frappes en Syrie, notamment contre une infrastructure souterraine qui, située dans le secteur de Masyaf [province de Hama, ndlr], abritait un « centre de recherche scientifique syrien », et le port de Baniyas.
Selon l’agence de presse officielle SANA, les missiles tirés par les chasseurs-bombardiers israéliens auraient été quasiment tous interceptés par la défense aérienne syrienne. Cependant, elle a également fait été d’au moins cinq tués parmi les servants d’un système anti-aérien Pantsir S1, fourni par la Russie.
De son côté, le Centre russe de réconciliation pour la Syrie a confirmé les affirmations de l’agence syrienne. « Six F-16 israéliens ont attaqué le 13 mai entre 20h25 et 20h32 les sites du centre de recherche scientifique syrien à Masyaf et Baniyas sans entrer dans l’espace aérien syrien. Les forces de défense aérienne de la République arabe syrienne ont pu abattre 16 missiles et un drone qu’Israël a utilisé lors de l’attaque », a en effet avancé Oleg Zhuravlyov, son chef adjoint.
Cependant, l’imagerie satellitaire, fournie par la société ImageSat International [ISI], montre que le site de Masyaf, relevant a priori du Centre d’études et de recherche scientifiques [SSRC] syrien, a bel et bien été détruit.
Cela étant, depuis le début de la guerre civile syrienne [mars 2011], IAF a effectué des centaines de frappes en Syrie, que ce soit pour empêcher des tranferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par les Gardiens de la révolution iraniens de l’unité al-Qods ou répondre à des attaques contre son territoire.
En septembre 2018, l’un de ces raids israéliens se solda par la perte d’un avion de renseignement russe Il-20 Coot au large de Lattaquié, celui-ci ayant été abattu, par erreur, par un missile tiré par un système S-200 de la défense aérienne syrienne.
Et cet incident incita la Russie à renforcer les capacités de cette dernière en livrant des batteries S-300 PMU à la Syrie, comme elle en avait d’ailleurs exprimé l’intention quelques mois plus tôt. Une perspective qui fit vivement réagir Avigdor Lieberman, alors ministre israélien de la Défense. « Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu.
Or, peu après le début de son intervention militaire en Syrie, en septembre 2015, la Russie avait trouvé un accord de « déconfliction » avec Israël afin d’éviter toute méprise. Ainsi, il fut alors convenu d’un « partage mutuel d’informations sur les opérations » menées par les forces aériennes russes et israéliennes. Et, depuis leur déploiement sur le territoire syrien, aucune batterie S-300PMU, quelle soit mise en oeuvre par les Russes ou les Syriens, n’avait jusqu’alors visé les chasseurs-bombardiers de Tsahal. Ce n’est apparemment plus le cas.
En effet, selon Alon Ben-David, expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13, au moins une batterie S-300 aurait visé les avions de combat israéliens après leur raid contre le site de Masyaf, sans toutefois les atteindre. Sollicité, l’état-major israélien n’a pas souhaité faire de commentaire. Une façon de confirmer l’incident sans le dire…
Cette affaire, si elle est avérée, comporte plusieurs zones d’ombre. Ainsi, on ignore si la batterie S-300 en question était utilisée par les forces syriennes ou russes. Cependant, Channel 13 rappelle qu’aucun tir ne peut être effectué par les systèmes livrés aux premières sans l’accord des secondes… En outre, on ignore si la ligne mise en place dans le cadre de l’accord trouvé en 2015 entre les états-majors israélien et russe a été utilisée. Enfin, il reste à voir si ce sont les moyens de guerre électronique des chasseurs-bombardiers israéliens qui ont rendu inopérant le radar de ce système de défense aérienne ou s’il fait seulement considérer la première utilisation de celui-ci contre Tsahal comme un message adressé par la Russie à l’État hébreu.
Quoi qu’il en soit, la mise en oeuvre de cette batterie S-300 peut avoir au moins deux significations. Il peut s’agir d’un avertissement contre le soutien d’Israël à l’Ukraine, bien que celui-ci soit assez prudent par rapport à celui fourni par les Occidentaux [il s’est limité, jusqu’à présent, à livraison d’équipements de protection à Kiev]. Ou une façon d’exprimer un désaccord sur le opérations israéliennes en Syrie.
« La Russie n’est pas intervenue en Syrie pour donner à l’Iran une plate-forme pour attaquer Israël. Et en même temps, elle ne veut pas qu’Israël frappe [en Syrie] à volonté », avait confié James Jeffrey, ancien émissaire américain en Syrie, au site Middle East Eye, en décembre 2021. « Elle tolère ces frappes mais elle ne les favorise pas . Mais a mesure qu’elles s’intensifient et commencent à toucher des cibles syriennes, elle risque d’être plus nerveuse », avait-il ajouté.
Des avions de combat israéliens auraient été visés pour la première fois par un système russe S-300 en Syrie
par Laurent Lagneau · 18 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 13 mai au soir, la force aérienne israélienne [IAF] a une nouvelle fois effectué une série de frappes en Syrie, notamment contre une infrastructure souterraine qui, située dans le secteur de Masyaf [province de Hama, ndlr], abritait un « centre de recherche scientifique syrien », et le port de Baniyas.
Selon l’agence de presse officielle SANA, les missiles tirés par les chasseurs-bombardiers israéliens auraient été quasiment tous interceptés par la défense aérienne syrienne. Cependant, elle a également fait été d’au moins cinq tués parmi les servants d’un système anti-aérien Pantsir S1, fourni par la Russie.
De son côté, le Centre russe de réconciliation pour la Syrie a confirmé les affirmations de l’agence syrienne. « Six F-16 israéliens ont attaqué le 13 mai entre 20h25 et 20h32 les sites du centre de recherche scientifique syrien à Masyaf et Baniyas sans entrer dans l’espace aérien syrien. Les forces de défense aérienne de la République arabe syrienne ont pu abattre 16 missiles et un drone qu’Israël a utilisé lors de l’attaque », a en effet avancé Oleg Zhuravlyov, son chef adjoint.
Cependant, l’imagerie satellitaire, fournie par la société ImageSat International [ISI], montre que le site de Masyaf, relevant a priori du Centre d’études et de recherche scientifiques [SSRC] syrien, a bel et bien été détruit.
Cela étant, depuis le début de la guerre civile syrienne [mars 2011], IAF a effectué des centaines de frappes en Syrie, que ce soit pour empêcher des tranferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par les Gardiens de la révolution iraniens de l’unité al-Qods ou répondre à des attaques contre son territoire.
En septembre 2018, l’un de ces raids israéliens se solda par la perte d’un avion de renseignement russe Il-20 Coot au large de Lattaquié, celui-ci ayant été abattu, par erreur, par un missile tiré par un système S-200 de la défense aérienne syrienne.
Et cet incident incita la Russie à renforcer les capacités de cette dernière en livrant des batteries S-300 PMU à la Syrie, comme elle en avait d’ailleurs exprimé l’intention quelques mois plus tôt. Une perspective qui fit vivement réagir Avigdor Lieberman, alors ministre israélien de la Défense. « Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu.
Or, peu après le début de son intervention militaire en Syrie, en septembre 2015, la Russie avait trouvé un accord de « déconfliction » avec Israël afin d’éviter toute méprise. Ainsi, il fut alors convenu d’un « partage mutuel d’informations sur les opérations » menées par les forces aériennes russes et israéliennes. Et, depuis leur déploiement sur le territoire syrien, aucune batterie S-300PMU, quelle soit mise en oeuvre par les Russes ou les Syriens, n’avait jusqu’alors visé les chasseurs-bombardiers de Tsahal. Ce n’est apparemment plus le cas.
En effet, selon Alon Ben-David, expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13, au moins une batterie S-300 aurait visé les avions de combat israéliens après leur raid contre le site de Masyaf, sans toutefois les atteindre. Sollicité, l’état-major israélien n’a pas souhaité faire de commentaire. Une façon de confirmer l’incident sans le dire…
Cette affaire, si elle est avérée, comporte plusieurs zones d’ombre. Ainsi, on ignore si la batterie S-300 en question était utilisée par les forces syriennes ou russes. Cependant, Channel 13 rappelle qu’aucun tir ne peut être effectué par les systèmes livrés aux premières sans l’accord des secondes… En outre, on ignore si la ligne mise en place dans le cadre de l’accord trouvé en 2015 entre les états-majors israélien et russe a été utilisée. Enfin, il reste à voir si ce sont les moyens de guerre électronique des chasseurs-bombardiers israéliens qui ont rendu inopérant le radar de ce système de défense aérienne ou s’il fait seulement considérer la première utilisation de celui-ci contre Tsahal comme un message adressé par la Russie à l’État hébreu.
Quoi qu’il en soit, la mise en oeuvre de cette batterie S-300 peut avoir au moins deux significations. Il peut s’agir d’un avertissement contre le soutien d’Israël à l’Ukraine, bien que celui-ci soit assez prudent par rapport à celui fourni par les Occidentaux [il s’est limité, jusqu’à présent, à livraison d’équipements de protection à Kiev]. Ou une façon d’exprimer un désaccord sur le opérations israéliennes en Syrie.
« La Russie n’est pas intervenue en Syrie pour donner à l’Iran une plate-forme pour attaquer Israël. Et en même temps, elle ne veut pas qu’Israël frappe [en Syrie] à volonté », avait confié James Jeffrey, ancien émissaire américain en Syrie, au site Middle East Eye, en décembre 2021. « Elle tolère ces frappes mais elle ne les favorise pas . Mais a mesure qu’elles s’intensifient et commencent à toucher des cibles syriennes, elle risque d’être plus nerveuse », avait-il ajouté.
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Selon l’agence de presse officielle SANA, les missiles tirés par les chasseurs-bombardiers israéliens auraient été quasiment tous interceptés par la défense aérienne syrienne. Cependant, elle a également fait été d’au moins cinq tués parmi les servants d’un système anti-aérien Pantsir S1, fourni par la Russie.
De son côté, le Centre russe de réconciliation pour la Syrie a confirmé les affirmations de l’agence syrienne. « Six F-16 israéliens ont attaqué le 13 mai entre 20h25 et 20h32 les sites du centre de recherche scientifique syrien à Masyaf et Baniyas sans entrer dans l’espace aérien syrien. Les forces de défense aérienne de la République arabe syrienne ont pu abattre 16 missiles et un drone qu’Israël a utilisé lors de l’attaque », a en effet avancé Oleg Zhuravlyov, son chef adjoint.
Cependant, l’imagerie satellitaire, fournie par la société ImageSat International [ISI], montre que le site de Masyaf, relevant a priori du Centre d’études et de recherche scientifiques [SSRC] syrien, a bel et bien été détruit.
Cela étant, depuis le début de la guerre civile syrienne [mars 2011], IAF a effectué des centaines de frappes en Syrie, que ce soit pour empêcher des tranferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par les Gardiens de la révolution iraniens de l’unité al-Qods ou répondre à des attaques contre son territoire.
En septembre 2018, l’un de ces raids israéliens se solda par la perte d’un avion de renseignement russe Il-20 Coot au large de Lattaquié, celui-ci ayant été abattu, par erreur, par un missile tiré par un système S-200 de la défense aérienne syrienne.
Et cet incident incita la Russie à renforcer les capacités de cette dernière en livrant des batteries S-300 PMU à la Syrie, comme elle en avait d’ailleurs exprimé l’intention quelques mois plus tôt. Une perspective qui fit vivement réagir Avigdor Lieberman, alors ministre israélien de la Défense. « Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu.
Or, peu après le début de son intervention militaire en Syrie, en septembre 2015, la Russie avait trouvé un accord de « déconfliction » avec Israël afin d’éviter toute méprise. Ainsi, il fut alors convenu d’un « partage mutuel d’informations sur les opérations » menées par les forces aériennes russes et israéliennes. Et, depuis leur déploiement sur le territoire syrien, aucune batterie S-300PMU, quelle soit mise en oeuvre par les Russes ou les Syriens, n’avait jusqu’alors visé les chasseurs-bombardiers de Tsahal. Ce n’est apparemment plus le cas.
En effet, selon Alon Ben-David, expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13, au moins une batterie S-300 aurait visé les avions de combat israéliens après leur raid contre le site de Masyaf, sans toutefois les atteindre. Sollicité, l’état-major israélien n’a pas souhaité faire de commentaire. Une façon de confirmer l’incident sans le dire…
Cette affaire, si elle est avérée, comporte plusieurs zones d’ombre. Ainsi, on ignore si la batterie S-300 en question était utilisée par les forces syriennes ou russes. Cependant, Channel 13 rappelle qu’aucun tir ne peut être effectué par les systèmes livrés aux premières sans l’accord des secondes… En outre, on ignore si la ligne mise en place dans le cadre de l’accord trouvé en 2015 entre les états-majors israélien et russe a été utilisée. Enfin, il reste à voir si ce sont les moyens de guerre électronique des chasseurs-bombardiers israéliens qui ont rendu inopérant le radar de ce système de défense aérienne ou s’il fait seulement considérer la première utilisation de celui-ci contre Tsahal comme un message adressé par la Russie à l’État hébreu.
Quoi qu’il en soit, la mise en oeuvre de cette batterie S-300 peut avoir au moins deux significations. Il peut s’agir d’un avertissement contre le soutien d’Israël à l’Ukraine, bien que celui-ci soit assez prudent par rapport à celui fourni par les Occidentaux [il s’est limité, jusqu’à présent, à livraison d’équipements de protection à Kiev]. Ou une façon d’exprimer un désaccord sur le opérations israéliennes en Syrie.
« La Russie n’est pas intervenue en Syrie pour donner à l’Iran une plate-forme pour attaquer Israël. Et en même temps, elle ne veut pas qu’Israël frappe [en Syrie] à volonté », avait confié James Jeffrey, ancien émissaire américain en Syrie, au site Middle East Eye, en décembre 2021. « Elle tolère ces frappes mais elle ne les favorise pas . Mais a mesure qu’elles s’intensifient et commencent à toucher des cibles syriennes, elle risque d’être plus nerveuse », avait-il ajouté.
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Selon l’agence de presse officielle SANA, les missiles tirés par les chasseurs-bombardiers israéliens auraient été quasiment tous interceptés par la défense aérienne syrienne. Cependant, elle a également fait été d’au moins cinq tués parmi les servants d’un système anti-aérien Pantsir S1, fourni par la Russie.
De son côté, le Centre russe de réconciliation pour la Syrie a confirmé les affirmations de l’agence syrienne. « Six F-16 israéliens ont attaqué le 13 mai entre 20h25 et 20h32 les sites du centre de recherche scientifique syrien à Masyaf et Baniyas sans entrer dans l’espace aérien syrien. Les forces de défense aérienne de la République arabe syrienne ont pu abattre 16 missiles et un drone qu’Israël a utilisé lors de l’attaque », a en effet avancé Oleg Zhuravlyov, son chef adjoint.
Cependant, l’imagerie satellitaire, fournie par la société ImageSat International [ISI], montre que le site de Masyaf, relevant a priori du Centre d’études et de recherche scientifiques [SSRC] syrien, a bel et bien été détruit.
montreCela étant, depuis le début de la guerre civile syrienne [mars 2011], IAF a effectué des centaines de frappes en Syrie, que ce soit pour empêcher des tranferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par les Gardiens de la révolution iraniens de l’unité al-Qods ou répondre à des attaques contre son territoire.
En septembre 2018, l’un de ces raids israéliens se solda par la perte d’un avion de renseignement russe Il-20 Coot au large de Lattaquié, celui-ci ayant été abattu, par erreur, par un missile tiré par un système S-200 de la défense aérienne syrienne.
Et cet incident incita la Russie à renforcer les capacités de cette dernière en livrant des batteries S-300 PMU à la Syrie, comme elle en avait d’ailleurs exprimé l’intention quelques mois plus tôt. Une perspective qui fit vivement réagir Avigdor Lieberman, alors ministre israélien de la Défense. « Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu.
Or, peu après le début de son intervention militaire en Syrie, en septembre 2015, la Russie avait trouvé un accord de « déconfliction » avec Israël afin d’éviter toute méprise. Ainsi, il fut alors convenu d’un « partage mutuel d’informations sur les opérations » menées par les forces aériennes russes et israéliennes. Et, depuis leur déploiement sur le territoire syrien, aucune batterie S-300PMU, quelle soit mise en oeuvre par les Russes ou les Syriens, n’avait jusqu’alors visé les chasseurs-bombardiers de Tsahal. Ce n’est apparemment plus le cas.
En effet, selon Alon Ben-David, expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13, au moins une batterie S-300 aurait visé les avions de combat israéliens après leur raid contre le site de Masyaf, sans toutefois les atteindre. Sollicité, l’état-major israélien n’a pas souhaité faire de commentaire. Une façon de confirmer l’incident sans le dire…
aurait viséCette affaire, si elle est avérée, comporte plusieurs zones d’ombre. Ainsi, on ignore si la batterie S-300 en question était utilisée par les forces syriennes ou russes. Cependant, Channel 13 rappelle qu’aucun tir ne peut être effectué par les systèmes livrés aux premières sans l’accord des secondes… En outre, on ignore si la ligne mise en place dans le cadre de l’accord trouvé en 2015 entre les états-majors israélien et russe a été utilisée. Enfin, il reste à voir si ce sont les moyens de guerre électronique des chasseurs-bombardiers israéliens qui ont rendu inopérant le radar de ce système de défense aérienne ou s’il fait seulement considérer la première utilisation de celui-ci contre Tsahal comme un message adressé par la Russie à l’État hébreu.
Quoi qu’il en soit, la mise en oeuvre de cette batterie S-300 peut avoir au moins deux significations. Il peut s’agir d’un avertissement contre le soutien d’Israël à l’Ukraine, bien que celui-ci soit assez prudent par rapport à celui fourni par les Occidentaux [il s’est limité, jusqu’à présent, à livraison d’équipements de protection à Kiev]. Ou une façon d’exprimer un désaccord sur le opérations israéliennes en Syrie.
« La Russie n’est pas intervenue en Syrie pour donner à l’Iran une plate-forme pour attaquer Israël. Et en même temps, elle ne veut pas qu’Israël frappe [en Syrie] à volonté », avait confié James Jeffrey, ancien émissaire américain en Syrie, au site Middle East Eye, en décembre 2021. « Elle tolère ces frappes mais elle ne les favorise pas . Mais a mesure qu’elles s’intensifient et commencent à toucher des cibles syriennes, elle risque d’être plus nerveuse », avait-il ajouté.
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La Direction générale de l’armement va renforcer la surveillance de ses sites d’essais avec des drones captifs
par Laurent Lagneau · 17 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEntre le ballon captif et le drone filaire, la Direction générale de l’armement [DGA] a choisi le second, nettement moins coûteux et plus facilement déployable. En effet, pour renforcer la surveillance de ses sites relevant de ses centres d’expertises « Essais de missiles » [DGA EM] et « Essais en vol » [DGA EV], elle a notifié un contrat cadre à l’entreprise Elistair pour se procurer des drones filaires Orion 2.
« Le marché a été passé pour répondre aux besoins des sites Landes et Méditerranée de DGA EM et des sites Méditerranée et Aquitaine de DGA EV », a en effet indiqué Elistair, via un communiqué publié ce 17 mai. La valeur du contrat n’a pas été précisée.
« Pendant les essais d’une durée de plusieurs heures, l’Orion 2 aura pour mission la sécurisation de la zone de tir et le recueil d’images utiles à l’analyse des opérations terrestres, aériennes et côtières », explique l’industriel.
En effet, conçu pour voler à une altitude de 100 mètres pendant 24 heures et en portant une charge utile de 2 kg, l’Orion 2 va renforcer la surveillance des sites où il sera mis en oeuvre, en « balayant » un rayon de 10 km, quelles que soient les conditions météorologiques. En outre, il est insensible au brouillage et aux éventuelles interférences grâce à sa liaison filaire.
« L’Orion 2 a passé avec succès les tests d’homologation SSI [Sécurité des Systèmes d’Information] de la DGA », souligne Elistair.
Par ailleurs, il peut également diffuser simultanément des images électro-optiques et infrarouges géoréférencées ainsi que servir de noeud de communication 4G/5G.
« Ce nouveau contrat est un jalon important pour Elistair, et nous sommes fiers de la confiance que la DGA renouvelle
à cette occasion dans nos solutions », s’est félicité Guilhem de Marliave, le Pdg de l’industriel. « L’Orion 2 a été sélectionné et validé après un travail important de nos équipes sur le durcissement et la sécurisation des systèmes d’information, et ce nouveau succès renforce son positionnement comme drone filaire tactique de référence pour la protection de périmètres », a-t-il encore fait valoir.
Photo : Elistair
La Direction générale de l’armement va renforcer la surveillance de ses sites d’essais avec des drones captifs
par Laurent Lagneau · 17 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEntre le ballon captif et le drone filaire, la Direction générale de l’armement [DGA] a choisi le second, nettement moins coûteux et plus facilement déployable. En effet, pour renforcer la surveillance de ses sites relevant de ses centres d’expertises « Essais de missiles » [DGA EM] et « Essais en vol » [DGA EV], elle a notifié un contrat cadre à l’entreprise Elistair pour se procurer des drones filaires Orion 2.
« Le marché a été passé pour répondre aux besoins des sites Landes et Méditerranée de DGA EM et des sites Méditerranée et Aquitaine de DGA EV », a en effet indiqué Elistair, via un communiqué publié ce 17 mai. La valeur du contrat n’a pas été précisée.
« Pendant les essais d’une durée de plusieurs heures, l’Orion 2 aura pour mission la sécurisation de la zone de tir et le recueil d’images utiles à l’analyse des opérations terrestres, aériennes et côtières », explique l’industriel.
En effet, conçu pour voler à une altitude de 100 mètres pendant 24 heures et en portant une charge utile de 2 kg, l’Orion 2 va renforcer la surveillance des sites où il sera mis en oeuvre, en « balayant » un rayon de 10 km, quelles que soient les conditions météorologiques. En outre, il est insensible au brouillage et aux éventuelles interférences grâce à sa liaison filaire.
« L’Orion 2 a passé avec succès les tests d’homologation SSI [Sécurité des Systèmes d’Information] de la DGA », souligne Elistair.
Par ailleurs, il peut également diffuser simultanément des images électro-optiques et infrarouges géoréférencées ainsi que servir de noeud de communication 4G/5G.
« Ce nouveau contrat est un jalon important pour Elistair, et nous sommes fiers de la confiance que la DGA renouvelle
à cette occasion dans nos solutions », s’est félicité Guilhem de Marliave, le Pdg de l’industriel. « L’Orion 2 a été sélectionné et validé après un travail important de nos équipes sur le durcissement et la sécurisation des systèmes d’information, et ce nouveau succès renforce son positionnement comme drone filaire tactique de référence pour la protection de périmètres », a-t-il encore fait valoir.
Photo : Elistair
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEntre le ballon captif et le drone filaire, la Direction générale de l’armement [DGA] a choisi le second, nettement moins coûteux et plus facilement déployable. En effet, pour renforcer la surveillance de ses sites relevant de ses centres d’expertises « Essais de missiles » [DGA EM] et « Essais en vol » [DGA EV], elle a notifié un contrat cadre à l’entreprise Elistair pour se procurer des drones filaires Orion 2.
« Le marché a été passé pour répondre aux besoins des sites Landes et Méditerranée de DGA EM et des sites Méditerranée et Aquitaine de DGA EV », a en effet indiqué Elistair, via un communiqué publié ce 17 mai. La valeur du contrat n’a pas été précisée.
« Pendant les essais d’une durée de plusieurs heures, l’Orion 2 aura pour mission la sécurisation de la zone de tir et le recueil d’images utiles à l’analyse des opérations terrestres, aériennes et côtières », explique l’industriel.
En effet, conçu pour voler à une altitude de 100 mètres pendant 24 heures et en portant une charge utile de 2 kg, l’Orion 2 va renforcer la surveillance des sites où il sera mis en oeuvre, en « balayant » un rayon de 10 km, quelles que soient les conditions météorologiques. En outre, il est insensible au brouillage et aux éventuelles interférences grâce à sa liaison filaire.
« L’Orion 2 a passé avec succès les tests d’homologation SSI [Sécurité des Systèmes d’Information] de la DGA », souligne Elistair.
Par ailleurs, il peut également diffuser simultanément des images électro-optiques et infrarouges géoréférencées ainsi que servir de noeud de communication 4G/5G.
« Ce nouveau contrat est un jalon important pour Elistair, et nous sommes fiers de la confiance que la DGA renouvelle
à cette occasion dans nos solutions », s’est félicité Guilhem de Marliave, le Pdg de l’industriel. « L’Orion 2 a été sélectionné et validé après un travail important de nos équipes sur le durcissement et la sécurisation des systèmes d’information, et ce nouveau succès renforce son positionnement comme drone filaire tactique de référence pour la protection de périmètres », a-t-il encore fait valoir.
Photo : Elistair
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« Le marché a été passé pour répondre aux besoins des sites Landes et Méditerranée de DGA EM et des sites Méditerranée et Aquitaine de DGA EV », a en effet indiqué Elistair, via un communiqué publié ce 17 mai. La valeur du contrat n’a pas été précisée.
« Pendant les essais d’une durée de plusieurs heures, l’Orion 2 aura pour mission la sécurisation de la zone de tir et le recueil d’images utiles à l’analyse des opérations terrestres, aériennes et côtières », explique l’industriel.
En effet, conçu pour voler à une altitude de 100 mètres pendant 24 heures et en portant une charge utile de 2 kg, l’Orion 2 va renforcer la surveillance des sites où il sera mis en oeuvre, en « balayant » un rayon de 10 km, quelles que soient les conditions météorologiques. En outre, il est insensible au brouillage et aux éventuelles interférences grâce à sa liaison filaire.
« L’Orion 2 a passé avec succès les tests d’homologation SSI [Sécurité des Systèmes d’Information] de la DGA », souligne Elistair.
Par ailleurs, il peut également diffuser simultanément des images électro-optiques et infrarouges géoréférencées ainsi que servir de noeud de communication 4G/5G.
« Ce nouveau contrat est un jalon important pour Elistair, et nous sommes fiers de la confiance que la DGA renouvelle
à cette occasion dans nos solutions », s’est félicité Guilhem de Marliave, le Pdg de l’industriel. « L’Orion 2 a été sélectionné et validé après un travail important de nos équipes sur le durcissement et la sécurisation des systèmes d’information, et ce nouveau succès renforce son positionnement comme drone filaire tactique de référence pour la protection de périmètres », a-t-il encore fait valoir.
Photo : Elistair
France24 - Monde
Ukraine : de Moscou, Pékin ou Téhéran, les 1001 facettes de la guerre de l’information
Publié le : 19/05/2022 - 18:03
Sébastian SEIBT
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L’étendue des efforts des groupes prorusses pour répandre la désinformation autour de la guerre en Ukraine est dévoilée dans un rapport de la société de cybersécurité Mandiant, consulté par France 24. Mais le conflit a aussi été récupéré par des cyberagents chinois et iraniens.
Un faux Zelensky qui apparaît en vidéo pour affirmer que l’Ukraine se rend, des rumeurs propagées laissant entendre que des Polonais prélèvent des organes sur des réfugiés ukrainiens pour les revendre, ou encore un journaliste russe inventé de toutes pièces qui affirme sur Twitter qu’Israël a toujours soutenu l’Ukraine pour nuire à la Russie.
L’ampleur et la diversité des campagnes de désinformation et d’influence en ligne autour de la guerre en Ukraine est illustrée dans un rapport de Mandiant – l’une des principales entreprises américaines de cybersécurité – que France 24 a pu consulter jeudi 19 mai. Si les efforts de hackers pro-Kiev ont déjà été largement commentés, les observateurs commencent tout juste à avoir une idée de l'étendue des opérations menées par le camp pro-Moscou.
Faux suicides et trafic d’organes bidon
Depuis le début de la guerre et la célèbre fausse vidéo de Volodymyr Zelensky en train d'annoncer la capitulation de l'Ukraine, les opérations de désinformation se sont multipliées.
À cet égard, le rapport de Mandiant permet de lever le voile sur une série de campagnes russes en ligne qui n’avaient pas jusqu’à présent été repérées ou attribuées. C’est notamment le cas de "Secondary Infektion", une vaste opération russe de manipulation de l’information, certes connue depuis 2014, mais qui a multiplié les initiatives anti-ukrainiennes depuis le début de la guerre.
Ainsi, en mars, ces pros de la désinformation ont "fait circuler la rumeur sur Internet que [le président ukrainien] Volodymyr Zelensky s’était suicidé dans un bunker, accablé par les nombreuses défaites militaires ukrainiennes", écrivent les experts de Mandiant. Toute ressemblance avec le sort d’un certain dirigeant nazi du IIIe Reich à la fin de la Seconde Guerre mondiale n’est probablement pas fortuite. La propagande russe ayant depuis le début du conflit tenté de dépeindre le président ukrainien comme un Adolf Hitler moderne…
"Secondary Infektion" est aussi responsable d’une autre "fake news" ayant largement circulé sur les réseaux sociaux en avril selon laquelle le régiment Azov chercherait à "se venger" de Volodymyr Zelensky – probablement en l'éliminant –, accusé de les avoir abandonnés à Marioupol. Une manière de saper l'autorité du président ukrainien sur l'un de ses plus célèbres bataillons.
Le rapport de Mandiant dévoile aussi à quel point les alliés de la Russie ont participé à cet effort de guerre de l’information. Ainsi, les Biélorusses de Ghostwriter ont fabriqué de toutes pièces des documents administratifs propagés sur Internet pour nourrir une théorie du complot selon laquelle "un gang de criminels polonais – ayant des liens avec 'des responsables haut placés dans l’appareil d’État' – prélèverait des organes sur des réfugiés ukrainiens pour les vendre à une riche clientèle européenne", écrivent les auteurs du rapport.
Ces quelques exemples illustrent les deux principaux axes d’attaque de ces cyberagents : semer la confusion dans les rangs de l’ennemi (en faisant croire que Zelensky est mort, par exemple) et affaiblir les relations que l’Ukraine peut avoir avec ses voisins européens.
Ghostwriter n’en est d’ailleurs pas à sa première opération du genre. Ces apôtres de la discorde en ligne ont toujours été des spécialistes pour tenter de semer la zizanie au sein des pays occidentaux. "Jusqu’en 2020, cette opération visait surtout à affaiblir le soutien à l’Otan des populations en Lettonie, Lituanie et Pologne", écrivait Mandiant dans un rapport publié en 2021.
Le retour de "l’usine à trolls" russe
Ils ont simplement adapté leur modus operandi à la nouvelle réalité de la guerre. Et c’est d’ailleurs une constatation plus générale faite par les experts de Mandiant. "Chaque groupe prorusse met son savoir-faire spécifique développé au fil des ans à profit dans cette guerre de l’information", souligne Alden Wahlstrom, analyste chez Mandiant et coauteur de leur rapport.
Ainsi, le groupe APT28, qui avait été accusé de s’être introduit en 2016 dans les serveurs du Parti démocrate américain avant l’élection présidentielle, est soupçonné de chercher à mettre la main sur des informations pouvant nuire à l’Ukraine.
Ce conflit semble même marquer le grand retour de l’Internet Research Agency (IRA), la célèbre "usine à trolls" de Saint-Pétersbourg qui était devenue synonyme de "fake news" à l’époque de la présidentielle américaine de 2016. "Un nouveau groupe Telegram – baptisé 'Cyber Front Z' – a été créé au début de la guerre en Ukraine dans le but d’organiser la propagation des contenus prorusses. Les médias ukrainiens affirment qu’il est géré par l’IRA, et même si nous n’avons pas pu le confirmer indépendamment, l’activité observée dans ce salon de discussion correspond aux pratiques de l’IRA", explique Alden Wahlstrom.
Les cyberpropagandistes et autres hackers russes ainsi que leurs alliés directs en Biélorussie ne sont pas les seuls à être obnubilés par la guerre en Ukraine. Des groupes d’autres pays "amis" de Moscou – surtout la Chine et l’Iran – ont aussi sauté sur cette occasion, mais pas forcément pour relayer la propagande "made in Russia". "Ils agissent par opportunisme et développent des récits propres à servir leurs intérêts nationaux", résume Alice Revelli, analyste chez Mandiant et coauteure de l’étude.
Opportunisme à Pékin et Téhéran
Dragonbridge, un groupe chinois qui dirige une armée de milliers de faux comptes sur les réseaux sociaux, est devenu l’un des principaux promoteurs sur Internet de la thèse farfelue selon laquelle les États-Unis développent en secret des armes biologiques dans des laboratoires situés en Ukraine.
Toujours prompt à dépeindre les États-Unis en grand méchant de l’ordre international, ce même groupe propage des messages suggérant que Washington à "attisé les braises du conflit dans l’espoir qu’une guerre leur permettrait de vendre davantage d’armes à l’Ukraine", notent les auteurs du rapport de Mandiant.
Des groupes iraniens profitent aussi de ce conflit pour développer des récits anti-américains… mais pas seulement. C’est une occasion pour eux de louer la politique nucléaire de Téhéran car ils assurent que "si l’Ukraine n’avait pas abandonné son arsenal nucléaire, le pays n’aurait pas été attaqué", rapportent les analystes de Mandiant.
Des hackers pro-Téhéran ont même créé un compte de faux journaliste russe sur Twitter, appelé Fyodor Lukyanov, afin de lui faire écrire qu’Israël est un important soutien de l’Ukraine. Cette campagne d’influence, baptisée "Roaming Mayfly" par Mandiant, "vise délibérément l’opinion publique russe afin d’essayer de créer des tensions entre la Russie et Israël", notent les experts de Mandiant.
Il est difficile de savoir si ces opérations ont été efficaces. Après tout, le moral de l’armée ukrainienne semble être plutôt élevé, et les Occidentaux apparaissent unis dans leur soutien à Kiev.
Mais, au minimum, "ces campagnes ont créé un chaos informationnel qui rend plus difficile de distinguer le vrai du faux, et c’est déjà un accomplissement", assure Alden Wahlstrom. Et puis c’est aussi un gigantesque terrain d’expérimentation des méthodes de désinformation en temps de guerre. "Tous ces groupes regardent ce que font les uns et les autres durant ce conflit, afin d’en retenir quelque chose pour le futur", estime l’analyste de Mandiant. En espérant être plus efficaces lors du prochain conflit.
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RAPPORT DE FORCE
Guerre en Ukraine : la victoire de Kiev, si proche, si loin
Guerre en Ukraine
Le corridor de Suwalki, un enjeu stratégique pour les pays Baltes et l'Otan
GÉOPOLITIQUE
Eurovision : sans la Russie au concours, "l'Ukraine a déjà gagné"
New York Times - World
Teen Mother. Housekeeper. Activist. Vice President?
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Francia Márquez could soon be Colombia’s first Black vice president, and she has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely seen in national politics.
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By Julie Turkewitz
CALI, Colombia — In the streets of Cali, a cradle of Colombian culture and protest, a crowd stretched for blocks, flying white campaign flags and wearing T-shirts that read “the people will not surrender!”
Amid the throng was a famous singer, an important senator, a well-known journalist, a child rapper and a cluster of local dignitaries. But the real celebrity was about to take center stage.
“We love you, Francia!” shouted hundreds of people.
Addressing the crowd, microphone in hand, was Francia Márquez, 40, who once worked as a housekeeper and is now Colombia’s leading vice-presidential candidate as the nation prepares for elections later this month.
For the first time in Colombia’s history, a Black woman is close to the top of the executive branch.
Wearing a printed blue and orange blouse that paid homage to Afro-Colombian style, Ms. Márquez called on the country’s marginalized peoples — Indigenous, Black, rural — to unite. She laid into the elite, who “have condemned our people to misery, to hunger, to desolation,” and evoked the Black Lives Matter movement by appealing to supporters “to break the structural racism that has not allowed us to breathe.”
“The moment has arrived to go from resistance to power!” she shouted before the crowd.
Then she invoked the most Colombian of phrases, as the crowd exploded in cheers: “Que viva la berraquera, carajo!”
Roughly: “Long live our strength, damn it!”
In a matter of months, Ms. Márquez, an environmental activist from the mountainous department of Cauca in southwestern Colombia, has become a national phenomenon, mobilizing decades of voter frustration to win third place in a March presidential primary, and compelling the country’s leading presidential candidate, Gustavo Petro, to name her as his running mate.
On the campaign trail, Ms. Márquez’s persistent, frank and biting analysis of the social disparities in Colombian society has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely heard in the country’s most public and powerful political circles.
Those themes, “many in our society deny them, or treat them as minor,” said Santiago Arboleda, a professor of Afro-Andean history at the Universidad Andina Simón Bolívar. “Today, they’re on the front page.”
Ms. Márquez’s rise is significant not only because she is Black in a nation where Afro-Colombians are regularly subject to racist insults and treatment and must contend with structural barriers, but because she comes from poverty in a country where economic class so often defines a person’s place in society. Most recent former presidents were educated abroad and are connected to the country’s powerful families and kingmakers.
Despite economic gains in recent decades, Colombia remains starkly unequal, a trend that has worsened during the pandemic, with Black, Indigenous and rural communities falling the farthest behind.
In all, 40 percent of the country lives in poverty.
Ms. Márquez has chosen to run for office, she said, “because our governments have turned their backs on the people, and on justice and on peace.”
“If they had done their jobs,” she said of the political establishment, “I wouldn’t be here.”
To a segment of Colombians who are clamoring for change and for more diverse representation, Ms. Márquez is their champion. The question is whether the rest of the country is ready for her.
Her more generous critics have called her divisive, saying she is part of a leftist coalition that seeks to tear apart, instead of build upon, past norms.
“She is part of the polarization of this country,” said Érika Ibargüen, an Afro-Colombian accountant who recently ran for Congress as a part of a centrist coalition. “We are part of the change of this country, but from the center.”
She has never held political office, and Sergio Guzmán, director of Colombia Risk Analysis, a consulting firm, said that “there are a lot of questions as to whether Francia would be able to be commander in chief, if she would manage economic policy, or foreign policy, in a way that would provide continuity to the country.”
Her more extreme opponents have taken direct aim at her with racist tropes, and criticize her class and political legitimacy, expressing sentiments that continue to pervade and sway portions of Colombian society.
In recent weeks, a well-known Colombian singer and television host has called her King Kong; a popular right-wing senator has suggested she should be “coherent” and change her name from Francia, a nation that was a “slaveholding colonizer”; and the head of the senate has called her the candidate of the National Liberation Army, a violent rebel group that claims to defend the poor.
“She has too much resentment to be vice president,” said José Luis Niño, 68, a taxi driver.
“Maybe she should go run a town in Africa,” he said.
Ms. Márquez grew up sleeping on a dirt floor in the community of La Toma, near Colombia’s Pacific Coast, in a region battered by violence related to the country’s long internal conflict. She became pregnant at 16, went to work in the local gold mines to support her child, and eventually sought work as a live-in maid.
Her mother, a midwife, gave birth to her alone, Ms. Márquez said in an interview, because no one else was home.
Ms. Márquez became an activist when she was around 13, amid a proposal to expand a dam project that would have diverted a major river in her region, upending community life. She eventually went on to law school, winning a legal campaign to stop major mining companies trying to move into the area.
In 2014, she drew national attention when she led a 400-mile march from Cauca to Bogotá, demanding that the government stop illegal miners with backhoes who had invaded her community.
The march ended in a sit-in at the Interior Ministry, and an accord with the government. For her work, Ms. Márquez won the Goldman Environmental Prize, sometimes called the “environmental Nobel.”
Colombia’s presidential election is May 29, and it comes at a critical inflection point in the country. For generations, national politics have been driven by opposition to a brutal leftist insurgency, the Revolutionary Armed Forces of Colombia, or FARC.
But in 2016, the insurgents signed a peace deal with the government, laying down their arms and ending a decades-long conflict that had helped conservatives stay in power for so long.
The end of the war between the government and the FARC has since opened space in the political discourse for left-wing movements that cannot be so easily dismissed as violent rebels. And it comes just as the most educated generation in the country’s history comes of age, with many young people expressing frustration with the low salaries and persistent barriers to economic ascension that they say they feel unable to escape.
So far, Mr. Petro, a former Bogotá mayor and a ex-member of a rebel group called M-19, is leading the polls against Federico Gutiérrez, a former mayor of Medellín representing a right-wing coalition.
Mr. Petro has rankled the right, and parts of the center, with his proposals to halt oil exploration and overhaul the pension system, while also drawing criticism from former allies, some of whom say he is an incapable administrator.
If Mr. Petro wins, Ms. Márquez is sure to try to push him toward a more feminist platform, and she has at times openly criticized his record on women’s issues.
In one presidential debate, Mr. Petro declined to offer full support for abortion rights, instead saying he would push for pregnancy prevention programs that would bring the country to “abortion zero.”
On the debate stage, Ms. Márquez turned to her ally: “I ask Petro, how many women have to die, how many women have to go through these painful situations until ‘zero abortion’ arrives?”
Today, for the first time, five of the country’s vice-presidential candidates are Afro-Colombian, something Mr. Guzmán attributed to Ms. Márquez’s rise.
“Once Francia became a candidate, inclusion became a central narrative in the election,” he said.
Like many activists in Colombia who challenge the status quo, Ms. Márquez has received repeated death threats.
At the campaign event not far from her hometown, Ms. Márquez stood surrounded by the Indigenous guard, a traditional security unit that carries wooden staffs meant to represent peace and strength.
Nearby was a squad of stone-faced plainclothes bodyguards, and beyond them, a circle of police officers in green.
In the crowd, amid a marimba player and a banner that read “dare to vote,” stood a cross-section of Colombia, including many women in turbans, which have come to symbolize Afro-Colombian struggle and strength.
Melba Sánchez, 67, in a purple turban, said she was there because “discrimination is what I have experienced most in life.”
On stage, Ms. Márquez said that if she’d followed the rules, she’d be washing dishes in a wealthy family’s kitchen.
“Part of what disturbs the elite,” she boomed, “is that a woman who was working in their homes, today is going to be their leader.”
Sofía Villamil contributed reporting from Bogotá.
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La République tchèque serait sur le point d’obtenir 60 chars Leopard 2 auprès de l’Allemagne
par Laurent Lagneau · 17 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerCela fait un moment que l’armée tchèque souhaite remplacer ses chars T-72, hérités de la période soviétique. Mais les restrictions budgétaires l’en ont jusqu’à présent empêché. Ce qui fait qu’elle a du se contenter d’en moderniser une trentaine [sous la désignation T-72M4CZ] pour environ quarante millions d’euros, le reste ayant été mis en réserve. Et cela alors qu’elle aurait souhaité se procurer des Leopard 2 de facture allemande.
Seulement, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. Ayant cédé destocké des chars T-72 de son inventaire pour les céder aux forces ukrainiennes [le nombre exact n’a pas été précisé, ndlr], Prague pourra compter sur le soutien de Berlin pour les remplacer.
En effet, le 4 mai, le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, a obtenu de son homologue allemand, Olaf Scholz, que l’Allemagne aiderait son pays à compenser les équipements militaires livrés à l’Ukraine. Restait donc à voir la forme que prendrait cette aide. Pendant un temps, il fut avancé que l’armée tchèque recevrait des chars Leopard 1 ayant appartenu à la Bundeswehr… Mais ce n’est pas vers cette solution que l’on s’achemine.
Ainsi, selon le quotidien économique « Ekonomický deník« , qui s’appuie sur des confidences faites par des responsables gouvernementaux, Prague serait sur le point d’obtenir – gratuitement – vingt chars Leopard 2A4 d’occasion, dans le cadre d’un accord avec Berlin. Puis, dans un second temps, le ministère tchèque de la Défense envisagerait de commander quarante Leopard 2A7, soit version la plus moderne actuellement sur le marché.
« Ces chars seraient fabriqués en coopération avec Krauss Maffei Wegmann […], des entreprises tchèques de l’industrie de la défense devant avoir une part importante dans le contrat », explique Ekonomický deník, pour qui l’achat de M1A2 Abrams américains n’aurait pas de sens pour Prague. « Leur acquisiton par la Pologne doit être considérée comme une décision politique visant à approfondir son partenariat stratégique avec les États-Unis », écrit-il.
Cette commande de Leopard 2A7 serait financée grâce à une hausse significative des dépenses militaires tchèques, celles-ci devant déjà augmenter de 4 milliards de couronnes tchèques [soit environ 170 millions d’euros] dès cette année. « Il est nécessaire de renforcer le budget de l’armée. La mise à jour aura certainement lieu au cours du premier semestre de cette année. Nous allons renforcer le budget de l’armée à hauteur de plusieurs milliards », a fait savoir Jan Bartošek, le vice-président de la Chambre des Députés, cité par Radio Prague.
La République tchèque serait sur le point d’obtenir 60 chars Leopard 2 auprès de l’Allemagne
par Laurent Lagneau · 17 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerCela fait un moment que l’armée tchèque souhaite remplacer ses chars T-72, hérités de la période soviétique. Mais les restrictions budgétaires l’en ont jusqu’à présent empêché. Ce qui fait qu’elle a du se contenter d’en moderniser une trentaine [sous la désignation T-72M4CZ] pour environ quarante millions d’euros, le reste ayant été mis en réserve. Et cela alors qu’elle aurait souhaité se procurer des Leopard 2 de facture allemande.
Seulement, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. Ayant cédé destocké des chars T-72 de son inventaire pour les céder aux forces ukrainiennes [le nombre exact n’a pas été précisé, ndlr], Prague pourra compter sur le soutien de Berlin pour les remplacer.
En effet, le 4 mai, le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, a obtenu de son homologue allemand, Olaf Scholz, que l’Allemagne aiderait son pays à compenser les équipements militaires livrés à l’Ukraine. Restait donc à voir la forme que prendrait cette aide. Pendant un temps, il fut avancé que l’armée tchèque recevrait des chars Leopard 1 ayant appartenu à la Bundeswehr… Mais ce n’est pas vers cette solution que l’on s’achemine.
Ainsi, selon le quotidien économique « Ekonomický deník« , qui s’appuie sur des confidences faites par des responsables gouvernementaux, Prague serait sur le point d’obtenir – gratuitement – vingt chars Leopard 2A4 d’occasion, dans le cadre d’un accord avec Berlin. Puis, dans un second temps, le ministère tchèque de la Défense envisagerait de commander quarante Leopard 2A7, soit version la plus moderne actuellement sur le marché.
« Ces chars seraient fabriqués en coopération avec Krauss Maffei Wegmann […], des entreprises tchèques de l’industrie de la défense devant avoir une part importante dans le contrat », explique Ekonomický deník, pour qui l’achat de M1A2 Abrams américains n’aurait pas de sens pour Prague. « Leur acquisiton par la Pologne doit être considérée comme une décision politique visant à approfondir son partenariat stratégique avec les États-Unis », écrit-il.
Cette commande de Leopard 2A7 serait financée grâce à une hausse significative des dépenses militaires tchèques, celles-ci devant déjà augmenter de 4 milliards de couronnes tchèques [soit environ 170 millions d’euros] dès cette année. « Il est nécessaire de renforcer le budget de l’armée. La mise à jour aura certainement lieu au cours du premier semestre de cette année. Nous allons renforcer le budget de l’armée à hauteur de plusieurs milliards », a fait savoir Jan Bartošek, le vice-président de la Chambre des Députés, cité par Radio Prague.
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Seulement, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. Ayant cédé destocké des chars T-72 de son inventaire pour les céder aux forces ukrainiennes [le nombre exact n’a pas été précisé, ndlr], Prague pourra compter sur le soutien de Berlin pour les remplacer.
En effet, le 4 mai, le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, a obtenu de son homologue allemand, Olaf Scholz, que l’Allemagne aiderait son pays à compenser les équipements militaires livrés à l’Ukraine. Restait donc à voir la forme que prendrait cette aide. Pendant un temps, il fut avancé que l’armée tchèque recevrait des chars Leopard 1 ayant appartenu à la Bundeswehr… Mais ce n’est pas vers cette solution que l’on s’achemine.
Ainsi, selon le quotidien économique « Ekonomický deník« , qui s’appuie sur des confidences faites par des responsables gouvernementaux, Prague serait sur le point d’obtenir – gratuitement – vingt chars Leopard 2A4 d’occasion, dans le cadre d’un accord avec Berlin. Puis, dans un second temps, le ministère tchèque de la Défense envisagerait de commander quarante Leopard 2A7, soit version la plus moderne actuellement sur le marché.
« Ces chars seraient fabriqués en coopération avec Krauss Maffei Wegmann […], des entreprises tchèques de l’industrie de la défense devant avoir une part importante dans le contrat », explique Ekonomický deník, pour qui l’achat de M1A2 Abrams américains n’aurait pas de sens pour Prague. « Leur acquisiton par la Pologne doit être considérée comme une décision politique visant à approfondir son partenariat stratégique avec les États-Unis », écrit-il.
Cette commande de Leopard 2A7 serait financée grâce à une hausse significative des dépenses militaires tchèques, celles-ci devant déjà augmenter de 4 milliards de couronnes tchèques [soit environ 170 millions d’euros] dès cette année. « Il est nécessaire de renforcer le budget de l’armée. La mise à jour aura certainement lieu au cours du premier semestre de cette année. Nous allons renforcer le budget de l’armée à hauteur de plusieurs milliards », a fait savoir Jan Bartošek, le vice-président de la Chambre des Députés, cité par Radio Prague.
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Seulement, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. Ayant cédé destocké des chars T-72 de son inventaire pour les céder aux forces ukrainiennes [le nombre exact n’a pas été précisé, ndlr], Prague pourra compter sur le soutien de Berlin pour les remplacer.
En effet, le 4 mai, le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, a obtenu de son homologue allemand, Olaf Scholz, que l’Allemagne aiderait son pays à compenser les équipements militaires livrés à l’Ukraine. Restait donc à voir la forme que prendrait cette aide. Pendant un temps, il fut avancé que l’armée tchèque recevrait des chars Leopard 1 ayant appartenu à la Bundeswehr… Mais ce n’est pas vers cette solution que l’on s’achemine.
Ainsi, selon le quotidien économique « Ekonomický deník« , qui s’appuie sur des confidences faites par des responsables gouvernementaux, Prague serait sur le point d’obtenir – gratuitement – vingt chars Leopard 2A4 d’occasion, dans le cadre d’un accord avec Berlin. Puis, dans un second temps, le ministère tchèque de la Défense envisagerait de commander quarante Leopard 2A7, soit version la plus moderne actuellement sur le marché.
Ekonomický deník« Ces chars seraient fabriqués en coopération avec Krauss Maffei Wegmann […], des entreprises tchèques de l’industrie de la défense devant avoir une part importante dans le contrat », explique Ekonomický deník, pour qui l’achat de M1A2 Abrams américains n’aurait pas de sens pour Prague. « Leur acquisiton par la Pologne doit être considérée comme une décision politique visant à approfondir son partenariat stratégique avec les États-Unis », écrit-il.
Cette commande de Leopard 2A7 serait financée grâce à une hausse significative des dépenses militaires tchèques, celles-ci devant déjà augmenter de 4 milliards de couronnes tchèques [soit environ 170 millions d’euros] dès cette année. « Il est nécessaire de renforcer le budget de l’armée. La mise à jour aura certainement lieu au cours du premier semestre de cette année. Nous allons renforcer le budget de l’armée à hauteur de plusieurs milliards », a fait savoir Jan Bartošek, le vice-président de la Chambre des Députés, cité par Radio Prague.
a fait savoir France24 - Monde
Le métavers, une idée qui vaudrait vraiment 3 000 milliards de dollars ?
Publié le : 18/05/2022 - 17:17
Sébastian SEIBT
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Le développement du métavers, cet univers virtuel comparé par certains à l’Internet de demain, permettrait d’ajouter en dix ans 3 000 milliards de dollars au PIB mondial, d’après une étude parue lundi. Mais ces travaux, financés par Facebook, comportent plusieurs hypothèses discutables.
Un monde virtuel qui pourrait faire pleuvoir des milliards sur l’économie réelle. Trois mille milliards en dix ans pour être précis. Le métavers, le désormais célèbre concept d’univers virtuel promu par Meta (ex-Facebook), aurait la capacité de gonfler le PIB mondial de 2,8 % en dix ans, d’après une étude publiée lundi 16 mai par Analysis Group, un cabinet américain de conseil économique, et financée par… Meta.
Ces économistes ont calculé que le métavers “s’il était adopté aujourd’hui” contribuerait à la croissance du PIB en Asie à hauteur de 1 000 milliards de dollars d’ici 2031, ajouterait 440 milliards de dollars au PIB européen ou encore plus de 500 milliards de dollars à celui des États-Unis sur la même période. La région la moins affectée par le métavers serait l’Afrique sub-saharienne puisque l’impact économique n’y serait que de 40 milliards de dollars.
Un paradis consumériste sans consommateur ?
“C’est une étude qui a, au moins le mérite d’exister car généralement ce type de données – aussi discutables soient-elles – manquent souvent à l'apparition d'une nouvelle technologie. Cela permet au moins de poser des bases pour le débat”, note Pascal de Lima, économiste en chef pour Harwell Management, un cabinet de conseil économique.
C’est d’autant plus vrai avec le métavers, un concept aux contours flous qui a fait naître des fantasmes à foison depuis que Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, en a fait la pierre angulaire de l’avenir de son empire numérique en octobre 2021. Le métavers serait le “successeur de l’Internet”, selon les auteurs du rapport d’Analysis Group, ce qui veut tout et rien dire.
Plus prosaïquement, le métavers comprend un aspect technologique – le développement d’outils comme les casques de réalité virtuelle – qui permet de se projeter dans un monde persistant en ligne où tout ce qui est réel peut devenir virtuel. Les utilisateurs sont censés, en incarnant un avatar, pouvoir communiquer, travailler, voyager, jouer, construire ou encore acheter dans le métavers.
De quoi aiguiser l’appétit des commerçants en tout genre. Nombre d’entre eux ont déjà mis un pied dans ce métavers, alors même que Mark Zuckerberg lui-même affirme qu’il faudra encore attendre des années avant de le voir réellement prendre forme. Zara a, ainsi, lancé une collection “phygital” (une contraction de physique et digital) de vêtements qui existent à la fois en magasin et pour les avatars, tandis que Decentralant, l’un des principaux projets de metavers (Facebook n’est pas le seul à tenter de bâtir cet univers), a organisé une “métavers fashion week” réunissant des marques comme Dolce & Gabbana ou Tommy Hilfiger. Il existe même des promoteurs immobiliers qui vendent des parcelles de métavers.
On se retrouve ainsi dans une “situation risquée” pour ces commerçants, d’après l’économiste espagnol Manuel Hidalgo, interrogé par le quotidien espagnol El Pais. “Auparavant quelqu’un créait une technologie, comme le moteur à combustion, et une fois qu’elle était viable, des produits voyaient le jour, comme la voiture. Avec le métavers, la situation est inversée : l’idée est promue et lorsque les commerçants y investissent on la développe”, résume-t-il.
Le métavers est ainsi en train de devenir un paradis consumériste sans consommateurs. Et c’est là que l’étude d’Analysis Group entre en jeu : elle est censée rassurer ces investisseurs en donnant un vernis académique à l’idée que le métavers va avoir un impact économique colossal.
Un parallèle osé avec l'internet mobile
Et “les auteurs ont rendu une copie très sérieuse qui a l’ambition d’être rigoureuse”, reconnaît Pascal de Lima. Leur démonstration semble, en effet, très alléchante. Ils extrapolent l’impact économique à venir du métavers à partir de celui de l’internet mobile.
“La manière dont le smartphone combine les technologies – un appareil, l’accès à internet, ou encore la photographie – pour réinventer la manière dont les individus communiquent fait échos aux promesses du métavers”, écrivent les auteurs de l’étude.
Ils ont ensuite estimé l’apport économique de l’internet mobile dans chaque pays en comparant le taux de pénétration de cette technologie à l’évolution du PIB entre 2007 et 2019. “Nos résultats indiquent qu’une progression de 10 % de l’adoption de l’internet mobile dans un pays était associée à une hausse de 0,087 % du PIB”, peut-on lire dans l’étude.
Il suffit alors d’appliquer la même méthode au métavers pour arriver à la conclusion que “l’impact potentiel est d’une contribution au PIB mondial à hauteur de 2,8 %“. Simple, efficace et de quoi faire plaisir à Meta, qui a financé ces travaux ?
“Il y a cependant un problème d’honnêteté intellectuelle à plusieurs niveaux”, tranche Pascal Lima. À commencer par le calcul de l’impact économique de l’internet mobile. “Les auteurs relèvent des corrélations statistiques entre la hausse du PIB et l’adoption des smartphones, mais ça ne veut pas dire qu’il y a forcément un lien de cause à effet”, note cet économiste, auteur de “Capitalisme et Technologie : les Liaisons dangereuses”.
Ensuite, la comparaison avec l’Internet mobile a ses limites. Nul ne sait encore quelle sera l’ampleur du ou des métavers et “comparer cela à l’internet mobile permet de banaliser le phénomène en le mettant au même niveau qu’une technologie que nous connaissons bien et qui a, globalement, eu un impact plutôt positif”, souligne Pascal de Lima.
Une étude qui se veut surtout rassurante
Pour lui, le but principal des auteurs de l’étude avec cette comparaison est de “rassurer le public” au sujet d’une technologie qu’on a encore du mal à cerner. Le message presque subliminal de ce document serait de dire “vous avez survécu à la révolution du mobile, vous survivrez très bien à celle du métavers”.
“Cela permet de mettre de côté toute discussion sur les possibles effets économiques indésirables et les risques sociétaux propres au métavers”, explique Pascal de Lima. Pour lui, le principal danger d’un métavers triomphant concernerait le monde du travail. Les métiers qui impliquent de se déplacer ou d’avoir un rapport humain direct – comme VRP, médecin, vendeur, enseignant, ou encore livreur – vont nécessiter “une obligation de formation beaucoup plus importante qu’après l’irruption de l’internet mobile”, affirme l’économiste.
Le risque serait alors de laisser sur le bas-côté tous ceux qui n’auront pas su s’adapter à cette nouvelle réalité… du virtuel. Le coût économique de ce “chômage technologique potentiellement bien plus important qu’avec l’internet mobile” n’est pas du tout pris en compte par l’étude.
La conclusion logique d’Analysis Group est aussi de dire que la bonne fortune de Mark Zuckerberg fait le bonheur de l’économie mondiale. “C’est une approche macroéconomique qui revient à dire que le métavers va faire exploser le PIB mondial parce que les Gafam et les grands groupes s’enrichissent en le construisant et en vendant leurs produits dedans”, résume l’économiste de Honeywell Management.
C’est une application somme toute classique de la théorie du ruissellement qui consiste à suggérer que tout ce qui enrichit les plus fortunés va, in fine, bénéficier à tous grâce aux recettes fiscales supplémentaires et à l’argent qui sera réinvesti dans l’économie. Sauf que “l’on ne nous explique nulle part comment la richesse concentrée entre les mains de Mark Zuckerberg et les autres va bénéficier à tout le monde”, note Pascal de Lima.
Cela ne veut pas dire que c’est impossible, mais encore faut-il démontrer comment, par exemple, des pays en voie de développement – où l’internet haut débit nécessaire au bon fonctionnement du métavers n’existe pas encore – vont en profiter.
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France24 - Monde
Roland-Garros 2022 : sept joueurs et joueuses à suivre
Publié le : 20/05/2022 - 12:17
Romain HOUEIX
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L'édition 2022 de Roland-Garros se déroule du 22 mai au 5 juin. France 24 vous propose sept noms à suivre pour le tournoi, entre vieille garde qui fait de la résistance et jeunes prometteurs.
Les éternels Novak Djokovic et Rafael Nadal sont encore là mais la nouvelle génération a les dents longues pour ce Roland-Garros qui s'ouvre dimanche 22 mai. Dans le tableau féminin, Iga Swiatek semble imbattable.
Rafael Nadal
Au moment de dresser une liste de sensations à suivre pour Roland-Garros, le nom de l'Espagnol est toujours le premier couché sur le papier. Et pour cause : le Majorquin a remporté 13 éditions de l'Open français – un record – et est même statufié à l'entrée du site. Ce record, couplé à celui de ses 21 titres en Grand Chelem, en font un favori naturel.
Cependant, Rafael Nadal arrive porte d'Auteuil sans certitudes. Son dernier tournoi en date, le Masters 1000 de Rome, s'est conclu sur des images terribles : un titan grimaçant, victime du réveil insupportable de la douleur liée à sa blessure chronique et incurable au pied gauche (syndrome de Muller-Weiss). Ses premiers entraînements parisiens laissent penser que la douleur s'est atténuée. Suffisamment pour qu'il soulève une 14e Coupe des Mousquetaires ?
Iga Swiatek
Depuis Serena Williams en 2015, aucune joueuse n'a remporté plus d'une édition de Roland-Garros. Pourtant, on voit mal comment le titre pourrait échapper cette année à Iga Swiatek, en lévitation sportive depuis le début de l'année. En pleine confiance, la Polonaise au jeu terriblement agressif n'a perdu qu'un set (en neuf matches) depuis l'ouverture de la saison de terre battue. Elle est également à 28 matches consécutifs sans défaite.
À bientôt 21 ans (le 31 mai), Iga Swiatek confirme que l'ocre est son royaume. Le premier titre de sa carrière – à Roland-Garros, tout simplement – le laissait deviner. Depuis, elle a récolté la moitié de ses titres sur terre battue.
Novak Djokovic
Après une fin d'année 2021 en queue de poisson, avec une double élimination précoce aux JO et un raté dans la dernière ligne droite du Grand Chelem calendaire à l'US Open, puis un premier trimestre 2022 à l'arrêt faute de vaccination contre le Covid-19, on pensait Novak Djokovic fini.
Mais en un mois, le Serbe s'est remis sur orbite sur la terre battue et se présente comme le principal favori à Roland-Garros, où il est le tenant du titre. Doublé par Rafael Nadal dans la course au record de trophées en Grand Chelem (21 contre 20) à l'Open d'Australie, sur son terrain de jeu favori, Djokovic veut rendre la pareille à l'Espagnol sur sa terre adorée. Vers un remake de la demi-finale dantesque de l'an dernier ?
Ons Jabeur
Et si c'était elle ? L'ascension de la Tunisienne de 27 ans n'en finit plus. Première joueuse du monde arabe titrée en WTA 1000 à Madrid, catégorie de tournois la plus prestigieuse après les Grands Chelems, Ons Jabeur est dans la forme de sa vie. Elle était encore en finale au tournoi de Rome avant Roland-Garros.
Reste à la numéro 6 mondiale à confirmer en Grand Chelem. Elle n'a jusqu'ici jamais dépassé les quarts de finale (Open d'Australie 2020 et Wimbledon 2021). À Roland-Garros, Ons Jabeur a les moyens d'entrer un peu plus dans l'histoire du tennis arabe.
Carlos Alcaraz
"Je n'ai pas peur de dire que je suis prêt pour gagner un (tournoi du) Grand Chelem." Du haut de ses 19 ans, Carlos Alcaraz affiche une confiance à toute épreuve. En une petite année, il a été propulsé de talent à suivre, entré à Roland-Garros par les qualifications, au rang de prétendant au trophée.
>> À lire aussi : "Qui est Carlos Alcaraz, le nouveau prodige du tennis espagnol ?"
Il faut dire que "Carlitos" vit un printemps ébouriffant : il s'est offert ses deux premiers trophées en Masters 1000, à Miami début avril et à Madrid début mai, et a été sacré à Barcelone entre-temps. Dans la capitale espagnole, il a marqué les esprits en dégommant coup sur coup Nadal, roi de l'ocre, et Novak Djokovic, numéro 1 mondial, du jamais-vu dans un même tournoi sur terre battue. Au-delà, il n'a connu que trois défaites en 2022, pour 28 victoires et quatre titres.
Clara Burel
Dans un tennis français en perdition, Clara Burel représente encore un espoir au vu de sa bonne saison 2021. Celle qui pointe aujourd'hui à la 95e place du classement WTA s'était révélée aux yeux du public en poussant jusqu'au troisième tour en tant que dernière représentante française à Roland-Garros en 2020.
Cependant, la Rennaise n'a pas été à la fête depuis lors des Grands Chelems. La joueuse de 20 ans s’est inclinée au premier tour de chaque Majeur, hormis Wimbledon où elle a passé un tour de plus. Revenir sur les terres de ses premiers exploits peut lui permettre de passer un cap.
Jo-Wilfried Tsonga
C'est la dernière danse de "Jo". Début avril, l'ancien numéro 5 mondial a annoncé que Roland-Garros 2022 serait sa dernière apparition sur les courts. Le Manceau aura été le fleuron de la génération des Quatre Mousquetaires qui, avec Richard Gasquet, Gaël Monfils et Gilles Simon, ont fait vibrer les supporters français depuis une quinzaine d'années.
>> À lire aussi : "Tennis : Jo-Wilfried Tsonga, le plus brillant des Quatre Mousquetaires"
Depuis 2018, Jo-Wilfried Tsonga n'a cependant été que l'ombre du joueur qu'il était avant une cascade de blessures : fissure du ménisque, déchirure du mollet, déchirure abdominale, douleurs au dos, diagnostic de drépanocytose... Mais, poussé par la magie du public, le Mousquetaire est capable de se surpasser pour s'offrir un adieu au tennis à sa mesure.
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PORTRAIT
Qui est Carlos Alcaraz, le nouveau prodige du tennis espagnol ?
PALMARÈS
Tennis : Jo-Wilfried Tsonga, le plus brillant des Quatre Mousquetaires
Sécurité routière : la star du tennis fauteuil Pauline Déroulède veut faire bouger les lignes
El País (ESP)
Caballas de aquí y de allá
Una pequeña lancha gallega con cuatro hombres a bordo llega al puerto de Avilés; caras largas: son las cinco de la tarde de un miércoles de abril. El patrón del Kaiser DS, Rubén Darío Prado, descarga junto a sus compañeros la pesca del día en un santiamén: solo 12 cajas de xarda, como se conoce a la caballa asturiana. En una costera normal, entre marzo y mayo, amarrarían con 200 cajas, pero son malos tiempos. Esa xarda se subasta minutos después a 1,60 euros, más cara de lo habitual, pero aún así, en el Kaiser apenas han ganado un billete de cien. “No pagas ni el gasoil”, lamenta Rubén.
Ni te cuento los salarios y los gastos de estancia de la tripulación, pues como tantos otros, los pescadores se desplazan desde Cambados hasta la región vecina para faenar durante una quincena que acostumbraba a ser fértil. Esta costera supone buena parte de las ganancias anuales para cualquier embarcación de bajura, las artes tradicionales que todos los políticos y consumidores coinciden en que necesitamos preservar; pero lo bueno solo se preserva sosteniéndolo.
Un caso de estudio
La caballa reúne las paradojas de la alimentación contemporánea: es un pescado considerado menor durante siglos, poco frecuente en los restaurantes cuando reinaban los besugos y las merluzas y aprovechado por los hogares que apuraban el final del mes y por la industria conservera, a la que no le importaban las espinas. Se consumía fresca en los pueblos de costa; en el interior, enlatada. Un animal barato, sabroso, saludable y excepcionalmente nutritivo; pero popular, o sea, ‘menor’.
Así fue mayormente hasta que encadenamos las crisis económicas de 2008 y 2020: durante ese abanico irrumpió como plato distinguido en los menús degustación y allí se quedó. La caballa, caramba, dejaba buen escandallo y era muy agradecida de cocinar: ataviada con un marinado, un escabeche, un ahumado, en salazón o en tartar era capaz de sorprender al comensal refinado, el que hace quince años solo hubiera concebido que la carta de pescados le propusiera rodaballo y similares aristócratas de la red.
Justo cuando ha superado el desprecio como pescado de descarte, la insensatez del mercado deja su merecido éxito en el aire. Los bancos merman por el colapso del mar, por los arrastres, y este año, para más inri, el sector se detuvo por una huelga de transporte justo cuando comenzaba la migración anual de este a oeste por el Cantábrico (la caballa del Golfo de Cádiz tiene más grasa en julio y agosto). Los medios de comunicación se echan los titulares a la cabeza en cuanto la caballa se encarece en lonja, aunque su precio siga siendo ridículo (en Asturias, la media ha pasado de 1,10 euros el kilo a 1,60). Esos mismos titulares, sin embargo, ignoran los incrementos de la merluza o de la lubina salvaje.
Un pescado, tres cocineros
La historia del ascenso de la caballa se puede contar partiendo de los recuerdos de tres estupendos cocineros. “Claro que la caballa está en mi infancia. Mi madre es irunesa, mi padre de Ferrol y mi abuela gallega, y comíamos caballa en temporada que flipas. No solamente fresca: mi abuela la hacía sobre todo en escabeche, y esperábamos un par de días para comerlo. Era la bomba, con toda su espinaca y la de dios, nada de estos escabeches modernos”. David de Jorge también heredó de su sangre casera el segundo formato culinario de este pez azul: “Mi padre nos metió en la sangre no solo la tortilla de patata, sino también las conservas, y la lata de caballa está entre los hit parades. Todo el mundo pierde ahora el culo con los mejillones supergigantes o la ventresca de bonito, pero una lata de melva o de caballa es la hostia”.
Considerar a la caballa “tan rica como un rodaballo”, como reivindica David, cuestiona el andamiaje capitalista. Sucede lo mismo que con el mejillón y la almeja: el precio que separa dos manjares de similar intensidad, aunque con sabores distintos, pierde su lógica cuando equiparamos su utilidad real, el placer que nos proporcionan, más allá de los distingos de clase.
Chechu González, chef del restaurante granadino María de la O, obtuvo en 2020 el tercer premio del Concurso Nacional de Escabeches de Madrid Fusión con su “caballa marinada, escabeche de zanahoria, legumbres aliñadas y salsa de cúrcuma”. En 2003, cuando arrancó el certamen gastronómico, no se hablaba mucho de la caballa en los estrados ni en las bambalinas. “Yo tampoco veo un pescado mejor que otro”, coincide Chechu, en cuya carta se mantiene con éxito su plato porque el público abre los ojos al meter el tenedor.
Una publicación compartida de Maria de la O (@mariadelaorestaurante)
Sin embargo, Chechu no comía caballa de crío: tuvo que casarse con una moza cuya familia residía en Ceuta para descubrir una delicia de su suegra: “El plato típico de caballa en escabeche”, una receta milenaria que introdujeron los musulmanes y que los cristianos asumieron durante la Edad Media (pues el escabeche, además de potenciar sabores, conserva los alimentos). En la Ciudad Autónoma hablamos de un pescado que significa casi religión: la RAE aceptó “caballa” en 2019 como gentilicio de los ceutíes; pocos hermanamientos con el mar superan ese distintivo.
Jesús Sánchez dirige el Cenador de Amós en la localidad cántabra de Villaverde de Pontones, con tres estrellas Michelin y tres Soles Repsol. Recuerda perfectamente cuándo empezó a cocinar caballa: “Año 1989, cuando me incorporé a este equipo. En primavera es un recurso muy socorrido para la comida de la familia, es decir, la comida del equipo de cocina y sala”. A Jesús le encantan las albóndigas de caballa, recuerda los bocatas y ensaladas con latas de su infancia navarra, y también “la pescadería de Azagra” donde llegaba este manjar barato que su madre apañaba en casa. Hoy, en su carta sobresaliente incluye una gilda de sarda con alcachofa que sirven con un jugo de caviar y salmuera. El mismo pez que, según recuerda el chef de la gorra inevitable, “se ha venido utilizando como cebo para la captura de otros peces”.
Presente y futuro
La caballa está en boga. Se recupera su historia y se inventan nuevas. Joan Roca sirve caballa marinada con botarga y encurtidos y enseña a cocinarla en vídeos de Youtube. En 2009, las conservas de Caballa y Melva del Sur se convirtieron en la primera Indicación Geográfica Protegida para productos de la pesca. Se editan libros que las reivindican, como La cocina en Al-Ándalus, publicado por La Diputación Provincial de Almería, con un ancestral Sikbâch de caballas con cítricos y especias. O como Cocina y poesía andaluza para musulmanes, de Abdessamad Lahib Dabaj, licenciado en Filología Árabe por la Universidad de Marrakech y doctor por la Universidad de Granada, quien adapta platos como los fideos con caballa, cuyo origen también nos remonta a los romanos, los genoveses y los gaditanos. Somos los que fueron.
¿Moda pasajera? “Más que hablar de moda prefiero pensar en el descubrimiento de un extraordinario producto que tiene unas cualidades gastronómicas impresionantes”, dice Jesús Sánchez. “Es curioso pensar como alguna de las especies más valoradas actualmente han sido consideradas en algún momento pescado de descarte. El rape, sin ir más lejos. Algún marinero de Santoña o de San Vicente de la Barquera podría contarnos cómo, antiguamente, estos peces eran prácticamente tirados por la borda”. Si hoy devuelves al agua un rape -o pixín en Asturias-, el patrón te tira a ti por la borda.
El problema, sin embargo, es el mismo que ahoga nuestro tiempo: la sobreexplotación del planeta y un sistema económico que asocia el valor simplemente al precio. El reparto de cuotas de caballa beneficia al pez gordo, al arrastrero, en detrimento del cerco y sobre todo del pincho, de la pesca tradicional de anzuelo. Y las lanchas, que capturan los mejores ejemplares, que esperan a que pasen, que saben cómo cuidarlos para que lleguen totalmente lozanos al cliente, van desapareciendo.
El cliente, entre tanto, se enfada cuando la caballa supera los seis euros el kilo. Manuel Rodríguez Iglesias, ‘Litos’, lleva desde los 15 años trabajando en Pescados Paco, negocio del Mercado de El Fontán de Oviedo que fundó su padre. Además, Litos es presidente de la Asociación Empresarial de Minoristas de Pescado del Principado (ASEMPA): “Estamos viviendo una crisis del pescado, solo se venden los más asequibles. Y el pescado no subió de precio, solo en algunos momentos por escasez, lo que pasa es que bajó el consumo”. David de Jorge lo resume aún más claro: “El problema de fondo es que cada vez cocinamos menos. Las pescaderías están jodidas y los que pescan, ni te cuento.
Ramón Álvarez, director de la rula de Avilés, nos recaba los datos de la costera de xarda de 2022 comparada con la anterior: 3.200 toneladas frente a 4.600. “La huelga del transporte nos perjudicó notablemente”, dice. El importe de venta, sin embargo, ha sido parecido: 5,2 millones de euros. Pero Ramón lleva la mosca detrás de la oreja porque ya van dos costeras consecutivas donde las embarcaciones de bajura encuentran menos pesca. “No sé si será el cambio climático o qué será, ni idea. La mar siempre es incertidumbre”. O visto desde el punto del precio: el mar no es caro; estamos consiguiendo que nos salga caro.
El lenguaje, en realidad, siempre habla de nosotros. La palabra caballa procede del latín, del femenino de caballus, porque este pez azul les parecía cabalgar sobre las olas a los romanos. Catulo y Plinio la recogieron en sus escritos, aunque la usaban para su garum, el ketchup de la época elaborado con pescados azules fermentados. La caballa se convierte en xarda en Asturias probablemente por su similitud con la sardina, que se traslada a la fonética. Su término científico, scomber o scombri, alude a la isla de las Escombreras de la Bahía de Cartagena, otro vergel marino. La riqueza de nuestras lenguas añade los términos macarela y curriolo, o verdel, como se denomina en parte de Euskadi y Cantabria. ¿Debates sobre el bilingüismo? España, saciando su hambre, es políglota.
Valeurs Actuelles
« Bâtir la France de demain » : Valeurs actuelles organise une grande soirée de levée de fonds pour des associations
Ce sont des associations qui œuvrent pour le bien commun, les racines chrétiennes de la France, la pro-motion de la vie, du savoir, ou tout simplement la préservation du beau. À l’aube d’une crise économique qui succède à une crise sanitaire, elles incarnent l’espérance de demain. Celle qui repose sur une jeunesse enthousiaste. Parmi elles, neuf associations méritent un coup de projecteur : Arcade, Les Éveilleurs, la Fondation pour l’école, l’Institut de formation politique, Lejeune Académie, Œuvre salésienne, SOS Chrétiens d’Orient, SOS Calvaires et Stop au porno. Leur combat est aussi le nôtre.
Valeurs actuelles a choisi de les soutenir non seulement dans nos colonnes, mais aussi lors d’une grande soirée de levée de fonds organisée au Grand Rex le 30 mai. Une manière de mettre en lumière ceux qui restent trop souvent dans l’ombre – ou qui sont attaqués pour leur engagement qui serait trop marqué – et ainsi de leur donner une vraie visibilité. La plupart de ces associations ne sont pas connues du grand public et peinent à trouver une place au milieu des grandes fondations qui bénéficient, elles, d’une oreille attentive des médias ou des politiques de tous bords. Ces neuf associations sont porteuses de projets que l’État ne finance pas ou peu, en dépit du statut associatif loi 1901 qui leur confère un rôle d’utilité publique permettant de défiscaliser les dons à hauteur de 66 %.
Le principe de la soirée est le même que celui de la Nuit du bien commun. Les associations sélectionnées viennent présenter leur activité, dans un ordre de passage tiré au sort. Et livrent un projet concret (lire leurs descriptions pages suivantes) qui n’a pas trouvé suffisamment de sources de financement. Les enchères peuvent ensuite débuter, chaque personne du public (sur place ou connectée sur le site Internet nosvaleurs.org) étant invitée à s’engager sur un montant précis. L’objectif est d’accompagner la réalisation d’un projet et au-delà, de bâtir une communauté de donateurs.
Les Éveilleurs, partenaire de nos événements
L’expérience montre que nos lecteurs sont prêts à s’impliquer. Depuis plusieurs années, Valeurs actuelles s’est rapproché de l’association versaillaise Les Éveilleurs, créée en 2015 par trois jeunes, les frères Sévillia – Benoît, avocat, et Nicolas, secrétaire général de la Fondation Jérôme-Lejeune -, et Pierre Nicolas, consultant. D’abord à travers des soirées débats et des conférences à Versailles, au palais des congrès ou au Théâtre Montansier, où ont été reçus des politiques, François-Xavier Bellamy, Philippe de Villiers, Éric Zemmour… et des journalistes, Michel De Jaeghere et Mathieu Bock-Côté, Jean Sévillia, Natacha Polony et Élisabeth Lévy. Sans oublier Jean-Pax Méfret venu donner un concert en septembre 2021 à Versailles dans une ambiance plus que festive. À chaque évènement, les salles sont combles.
Mettre en lumière les associations porteuses de projets que l’État ne finance pas ou peu
Si bien qu’en 2019, Les Éveilleurs et Valeurs actuelles choisissent d’organiser une soirée à Paris, au Cirque d’Hiver, “Dialogue sur l’Europe” avec Michel Houellebecq, François-Xavier Bellamy, Jacques Attali, Éric Zemmour, Bruno Le Maire, et Philippe de Villiers. Un succès retentissant, qui fait naître une mobilisation massive du public. Après deux années marquées par le Covid, Valeurs actuelles et Les Éveilleurs sont revenus en organisant un grand débat au Palais des sports le 22 mars autour de Valérie Pécresse, Marion Maréchal, Éric Zemmour, Éric Ciotti, Marlène Schiappa et Jordan Bardella. Une soirée à laquelle a participé l’humoriste Gaspard Proust et qui a donné un éclairage inédit sur la droite conservatrice. Sans oublier un premier débat en province, organisé le 11 mars à Lyon et qui a connu un immense succès. D’autres seront organisés dans les prochains mois. À chaque évènement, Valeurs actuelles apporte son réseau et ses moyens, et Les Éveilleurs ses bénévoles et l’ardeur de sa jeunesse.
Cet enthousiasme explique sans doute que des gens de conviction s’investissent de façon concrète dans les causes qu’ils soutiennent. Au-delà de l’engagement pour des idées se niche une autre bonne nouvelle : la générosité. Qualité qui illustre, contrairement à ce que veut faire croire la gauche caviar qui a trop souvent le cœur “à gauche” mais le portefeuille “à droite”, qu’on est parfaitement capable de financer les causes que l’on défend. Et que ces valeurs ne sont pas celles d’un passé nostalgique mais qu’elles donnent foi en l’avenir.
nosvaleurs.org
France24 - Monde
Roland-Garros : Nadal, Djokovic et Alcaraz dans la même moitié de tableau
Publié le : 20/05/2022 - 00:18Modifié le : 20/05/2022 - 00:19
FRANCE 24
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À l'issue des tirages au sort, jeudi, Novak Djokovic, tenant du trophée, Rafael Nadal et Carlos Alcaraz s'affronteront avant la finale de Roland-Garros, puisqu'ils sont tous les trois dans la même moitié de tableau. Les Français auront fort à faire pour espérer arriver en quarts.
Tirage explosif à Roland-Garros : Novak Djokovic, n°1 mondial et tenant du trophée, Rafael Nadal, roi de l'ocre, et le jeune phénomène espagnol Carlos Alcaraz ont atterri tous les trois dans la même moitié de tableau jeudi 19 mai, à trois jours du début du Grand Chelem parisien. Si la logique est respectée, Djokovic et Nadal, actuel n°5 mondial, se défieront dès les quarts de finale. Soit un tour plus tôt que l'année dernière, quand le Serbe avait renversé l'Espagnol, treize fois lauréat à Paris, sur sa terre chérie.
Is a Djokovic-Nadal quarter-final in the cards?We break down the complete men's singles draw 👇#RolandGarros
May 19, 2022Potentiellement, pourrait suivre en demi-finale un face-à-face avec Alcaraz, l'étoile montante du circuit, déjà aux portes du top 5 à 19 ans. Le jeune espagnol vient justement de battre coup sur coup Nadal et Djokovic à Madrid début mai, sur la route de son deuxième sacre en Masters 1 000. Une première dans un même tournoi sur ocre. Le protégé de Juan-Carlos Ferrero, lauréat de Roland-Garros en 2003, vit un printemps ébouriffant : avant sa semaine de rêve dans la capitale espagnole, il a ouvert son palmarès en Masters 1 000 début avril à Miami, puis s'est imposé à Barcelone. "On a une partie très dense avec au moins deux des grands favoris", a estimé Amélie Mauresmo, devenue directrice du tournoi fin 2021.
Djokovic à la conquête d'un 21e trophée
Redevenu lui-même après un premier trimestre entamé par l'invraisemblable feuilleton de son expulsion d'Australie et passé quasiment à l'arrêt, faute de vaccination contre le Covid-19, Djokovic est en quête, sur la terre battue parisienne, d'un 21e trophée en Grand Chelem qui lui permettrait d'égaler le record détenu par Nadal depuis son sacre à l'Open d'Australie en janvier. Le Serbe, qui vient de s'imposer à Rome - son premier titre depuis plus de six mois - et qui fêtera ses 35 ans dimanche, lancera sa quinzaine face au Japonais Yoshihito Nishioka (94e).
Quant à Nadal, beaucoup dépendra de son pied gauche, atteint depuis plus de quinze ans par un mal qu'il décrit comme "chronique et incurable" et qui l'a méchamment trahi la semaine dernière à Rome (élimination en huitièmes). Apparu sans gêne visible à l'entraînement depuis son arrivée à Paris mercredi, le Majorquin, bientôt 36 ans, débutera, lui, contre l'Australien Jordan Thompson (82e).
Dernier tournoi pour Tsonga
Le tirage au sort de Roland-Garros a été sans pitié pour les Bleus. À commencer par Jo-Wilfried Tsonga, qui rangera les raquettes à l'issue du tournoi : dès le premier tour, l'ex-n°5 mondial retombé au 267e rang sera opposé à l'une des terreurs de la terre battue, le Norvégien Casper Ruud (8e).
Pour son dernier Roland-Garros, Gilles Simon, qui prendra lui sa retraite à la fin de l'année, affrontera l'Espagnol Pablo Carreno (17e). L'autre "ancien" du tennis français, Richard Gasquet (75e) qui jouera les demi-finales à Genève, devra avoir retrouvé toutes ses forces pour affronter le Sud-africain Lloyd Harris (37e), d'autant qu'une victoire le mettrait vraisemblablement face à l'Américain Sebastian Korda (30e) au 2e tour.
En l'absence du n°1 français Gaël Monfils (22e) qui a déclaré forfait, le meilleur Tricolore dans le tableau est Ugo Humbert (45e). Après un début de saison difficile, puisqu'il n'a dépassé le 2e tour dans aucun des tournois joués en 2021, il aura fort à faire face au Finlandais Emil Ruusuvuori (61e) qui a notamment atteint les quarts à Munich.
Iga Swiatek grande favorite
Dans le tableau féminin, la n°1 mondiale Iga Swiatek, sur une série de 28 victoires consécutives et grandissime favorite, risque de croiser Simona Halep, lauréate de Roland-Garros en 2018 et ex-n°1 mondiale, dès les huitièmes de finale. Si elle franchit l'obstacle roumain, Paula Badosa (3e) ou Aryna Sabalenka (7e) pourraient l'attendre dans le dernier carré.
La seconde moitié de tableau, avec la Tchèque Barbora Krejcikova (2e), championne sortante mais à l'arrêt depuis février (coude), et Maria Sakkari (4e), pourrait sourire à la Tunisienne Ons Jabeur (6e), récemment victorieuse à Madrid et finaliste à Rome.
Avec AFP
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ÉCONOMIE & ENTREPRISES Philanthropie Ifi: des pistes pour moins payer
Le compte à rebours pour la déclaration et le paiement de l’impôt sur la fortune immobilière (Ifi) a bel et bien commencé. À ce stade, les redevables de cette ponction peuvent faire preuve de générosité en affectant le montant de leur impôt à une fondation reconnue d’utilité publique, un établissement de recherche, un établissement d’enseignement supérieur ou d’enseignement artistique d’intérêt général à but non lucratif, ce qui permet d’alléger la note à régler au fisc.
Fiscalement, 75 % du montant du don est déductible de l’Ifi, dans la limite de 50 000 euros pour chaque année d’imposition. Afin d’optimiser cette mesure fiscale, un détenteur d’un patrimoine taxable à l’Ifi d’environ 6 150 000 euros peut consentir un don de 66 667 euros, qui ne lui coûtera que 16 667 euros. Bien sûr, le contribuable reçoit un reçu fiscal.
« Le don en titres cotés permet aussi de régler en totalité ou en partie son Ifi. Pour éviter la taxation des plus-values mobilières, mieux vaut sélectionner les actions dont le cours a peu bougé depuis leur entrée dans son portefeuille boursier », recommande Aymeric Lavin, responsable de la philanthropie à la Fondation des apprentis d’Auteuil.
Cette année encore, les Français souhaitent soutenir la santé, la recherche médicale et l’aide aux personnes démunies. Les amateurs de vieilles pierres et d’initiatives culturelles peuvent encourager entre autres, la Fondation du patrimoine, qui intervient dans toute la France pour sauvegarder des biens en péril. Malgré les répercussions de la pandémie, la Fondation Royaumont, continue de s’investir, avec ses partenaires, dans des projets culturels d’envergure. Créée par l’État en 1976 grâce à la réunion de deux legs féminins, la Fondation des artistes accompagne la création d’œuvres d’art.
En matière d’Ifi, le patrimoine pris en compte est celui arrêté au 31 décembre de l’année. Il reste donc un peu plus de sept mois pour arbitrer des biens immobiliers en faveur d’actifs peu ou pas taxés à cette ponction régulière. À condition de vendre rapidement et dans de bonnes conditions un bien immobilier physique, il existe plusieurs pistes – en dehors de la Bourse et du capital-investissement dans le non-coté – pour investir en totalité ou en partie le produit de cette cession avant la fin de l’année.
« Alors que la guerre en Ukraine succède à la pandémie de Covid, le métal jaune s’impose comme une couverture efficace contre les incertitudes économiques et géopolitiques dans un contexte d’inflation », souligne François de Las-sus, expert de l’or d’investissement chez Or en Cash, premier réseau intégré d’agences de négoce de l’or. Échappant à l’Ifi, l’or peut représenter environ 5 % d’un patrimoine dans une optique de diversification.
Investir dans l’or, les SCPI, la forêt…
Certes, cette valeur refuge par excellence ne procure pas de revenu, mais elle peut encore réserver de belles surprises en termes de valorisation. Et pour ceux qui trouvent son cours actuel un peu trop élevé, il est toujours possible de passer un ordre d’achat à cours limité.
L’usufruit étant taxé comme la pleine propriété au regard de l’Ifi, la souscription de parts de SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) en nue-propriété permet d’échapper à cette ponction fiscale. « Généralement, le démembrement s’opère sur une durée comprise entre dix et quinze ans. Pendant toute cette période, le nu-propriétaire allège son Ifi et son impôt sur le revenu, puisqu’il ne perçoit aucun rendement », explique Lionel Ducrozant chez Eternam, filiale de Cyrus Conseil. La contrepartie – comprenez l’usufruit – est souscrite par des investisseurs institutionnels. Au terme du démembrement pouvant correspondre ou non à la date de cessation d’activité, l’associé de la SCPI détient la pleine propriété de ses parts. Compte tenu du potentiel de revenu et des clés de répartition entre nue-propriété et usufruit, des SCPI comme Épargne Pierre, d’Atland Voisin, Pierval Santé, d’Euryale, ou encore Immorente de Sofidy, méritent l’attention.
Avec la donation temporaire d’usufruit à une institution, le particulier sort de sa base imposable à l’Ifila valeur en pleine propriété d’un actif immobilier. « À la différence d’un démembrement de propriété viager, cette opération temporaire court sur une durée comprise entre dix et quinze ans, selon la volonté du donateur. Elle peut porter sur un bien d’habitation, loué ou non » , poursuit Aymeric Lavin. Bien sûr, cette libéralité peut être renouvelée. Sur le plan pratique, elle entraîne une étude de dossier de la part du donataire (celui qui reçoit) d’au moins trois mois.
Les GFI échappent totalement à l’impôt sur la fortune immobilière
Ici, pas question de régler des droits de donation comme dans une donation temporaire d’usufruit à un parent ou à un tiers. Le notaire ne facture que des frais de rédaction d’acte payables par le donataire et/ou le donateur.
Il est possible d’acheter trois grands types d’actifs fonciers dans une optique de diversification : des terres agricoles, des forêts et des vignobles. Et deux modes de détention : en direct ou en parts. Non garanties, les performances annuelles d’un placement forestier tournent autour de 4 % dont 1 % de rendement. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie risque de faire augmenter les prix du bois, qui étaient déjà sous tension depuis plusieurs mois. « Lancés depuis 2019, les groupements forestiers d’investissement (GFI) échappent totalement à l’Ifi pour tout investisseur détenant moins de 10 % du GFI, ce qui est le cas de nos 12 000 clients » , explique Guillaume Toussaint, à la tête de France Valley. En outre, les GFI procurent une exonération des droits de transmission à titre gratuit de 75 %.
Quant aux parts de groupements fonciers viticoles, elles procurent, au regard de l’Ifi, un abattement de 75 % jusqu’à 101 897 euros. Et de 50 % au-delà. Pour la transmission, un abattement de 75 % s’applique jusqu’à 300 000 euros.
France24 - Monde
Équipe de France : Boubacar Kamara appelé pour la 1ere fois, pas de Giroud ni de Pogba
Publié le : 19/05/2022 - 14:26Modifié le : 19/05/2022 - 14:38
Romain HOUEIX
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La liste des 24 Bleus appelés pour disputer les matches de la Ligue des nations de football en juin a réservé une surprise jeudi : Didier Deschamps a appelé le Marseillais Kamara. Le sélectionneur des champions du monde a également décidé de se passer de Paul Pogba et d'Olivier Giroud.
Pas de Giroud, pas de Pogba mais Boubacar Kamara. C'est la liste dévoilée, jeudi 19 mai, par Didier Deschamps pour disputer les quatre matches de Ligue des nations en juin.
>> À lire aussi : Une équipe africaine championne du monde ? "Il faut déjà dépasser les quarts de finale..."
Courtisé par le Sénégal depuis de long mois, pays de son père, le milieu défensif de Marseille (22 ans), passé par toutes les sélections françaises chez les jeunes, est convoqué pour la première fois par le sélectionneur des Bleus, à six mois du Mondial-2022 au Qatar.
Le joueur de l'OM remplace numériquement Pogba, blessé à un mollet il y a un mois et privé de compétition depuis, dans un milieu de terrain stable aux côtés de N'Golo Kanté, Adrien Rabiot, Mattéo Guendouzi et Aurélien Tchouaméni.
Voici la liste des Bleus appelés pour les 4️⃣ prochains matchs de 𝙉𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙇𝙚𝙖𝙜𝙪𝙚, avec une 1ère convocation pour @boubaKamara_4 🙌Le calendrier de ce gros rassemblement 💪03 juin : 🇫🇷 vs 🇩🇰06 juin : 🇭🇷 vs 🇫🇷10 juin : 🇦🇹 vs 🇫🇷13 juin : 🇫🇷 vs 🇭🇷#FiersdetreBleus pic.twitter.com/ubGPL3Uo8n
May 19, 2022Dans une liste légèrement élargie, à 24 joueurs contre 23 habituellement, "Bouba" a été préféré notamment à Eduardo Camavinga (19 ans), auteur d'une première saison prometteuse au Real Madrid. L'ancien Rennais devra attendre avant de retrouver l'équipe de France, comme l'ailier du FC Barcelone Ousmane Dembele, plus revu sous le maillot tricolore depuis sa blessure à l'euro l'été dernier.
Benzema de retour
Karim Benzema retrouve quant à lui le groupe France deux mois après avoir été contraint au forfait. Giroud, appelé en renfort en mars, fait les frais de ce retour au sein d'une ligne d'attaque où se maintient Christopher Nkunku, novice lors du précédent stage.
Les défenseurs William Saliba et Jonathan Clauss, devenus également internationaux en mars, figurent aussi dans la liste.
Chez les gardiens, Deschamps a reconduit son trio de mars avec Mike Maignan (N.2) et Alphonse Areola (N.3) derrière le capitaine Hugo Lloris.
L'équipe de France, sacrée en Ligue des nations en octobre, remet son titre en jeu avec quatre premiers matches de groupe du 3 au 13 juin face à l'Autriche, le Danemark et la Croatie, deux fois. Il s'agit de l'avant-dernier rassemblement avant la Coupe du monde au Qatar, dont le coup d'envoi est prévu en novembre.
La liste des 24 :
Gardiens (3): Alphonse Areola (West Ham/ENG), Hugo Lloris (Tottenham/ENG), Mike Maignan (AC Milan/ITA).
Défenseurs (9): Jonathan Clauss (Lens), Lucas Digne (Aston Villa/ENG), Lucas Hernandez (Bayern Munich/GER), Theo Hernandez (AC Milan/ITA), Presnel Kimpembe (Paris SG), Jules Koundé (Séville/ESP), Benjamin Pavard (Bayern Munich/GER), William Saliba (Marseille), Raphaël Varane (Manchester United/ENG).
Milieux (5): Mattéo Guendouzi (Marseille), Boubacar Kamara (Marseille), N'Golo Kanté (Chelsea/ENG), Adrien Rabiot (Juventus Turin/ITA), Aurélien Tchouaméni (Monaco).
Attaquants (7): Wissam Ben Yedder (Monaco), Karim Benzema (Real Madrid/ESP), Kingsley Coman (Bayern Munich/GER), Moussa Diaby (Bayer Leverkusen/GER), Antoine Griezmann (Atlético Madrid/ESP), Kylian Mbappé (Paris SG), Christopher Nkunku (Leipzig/GER).
Avec AFP
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COUPE DU MONDE
La France face à la Tunisie, le Sénégal contre le Qatar ... Découvrez les 8 groupes du Mondial-2022
ANALYSE
Mondial-2022 : le Danemark, la Tunisie et un inconnu... un tirage au sort clément pour la France
ÉDITION SPÉCIALE
Mondial-2022 : revivez le tirage au sort de la Coupe du monde au Qatar
Valeurs Actuelles
Comment Orange a fait de l’atout LGBT+ un totem de l’égalité professionnelle
« Alliée, allié : tu l’es ou tu l’es pas ? » Ce 17 mai, les salariés d’Orange sont invités à un temps de décryptage de 16 heures à 17 heures pour en savoir plus sur les « alliés, les enjeux de l’inclusion et le bien vivre ensemble ». Pour bien se préparer à ce temps d’échange en distanciel « sans tabou et tout connaître sur le sujet », les personnes intéressées peuvent télécharger le guide LGBT+. Un document de 60 pages, pas moins, réalisé par la directrice de la Diversité du groupe qui souligne dans son édito que ce document a pour but « d’intégrer les sujets de l’orientation sexuelle et de l’identité du genre aux enjeux de la diversité de l’entreprise ». Un guide qui n’aurait « pas été possible sans l’association LGBT+ d’Orange Mobilisnoo » et dans lequel on trouve les réponses aux questions qu’un salarié peut se poser « si un collègue fait un coming out », « se fait outer » ou comment « Orange prend en compte la parentalité LGBT+ » ou encore « comment recruter et intégrer un salarié transgenre ou en cours de transition de genre ».
En matière de recrutement, Orange annonce la couleur. Sur le site orange.job, on découvre « Candidates et Candidats LGBT+, bienvenue chez Orange ». Le site renvoie à la page mobilisnoo.org avec des témoignages publiés à l’occasion de la journée internationale de la visibilité transgenre le 31 mars. « Une journée destinée à célébrer les personnes transgenres et à faire prendre conscience de la discrimination qu’elles subissent dans le monde entier ». Parmi les témoignages, celui d’Hélène, ingénieur chez Orange Innovation à Meylan en Isère. Elle indique travailler dans un « environnement très masculin » et jusqu’au 18 novembre 2019, elle était « vue socialement comme un garçon ». Quelques jours avant cette date, lors d’une réunion avec son équipe d’une vingtaine de personnes, sa supérieure lui a laissé un temps de parole pendant lequel elle a fait « son coming out de femme transgenre ». Un moment « très fort, très émouvant » qui se termine par des applaudissements. Pour Hélène, sa cause mérite d’être défendue, les personnes transgenres ont besoin de visibilité « pas individuellement » mais « collectivement, la transidentité a besoin d’être visible ».
La recette du woke à l’Orange
Un besoin de visibilité qui explique sans doute cette autre initiative de la direction de la Diversité d’Orange qui, en février, a envoyé à l’ensemble des collaborateurs du groupe un « fil info spécial » dans lequel l’Autre Cercle, association partenaire d’Orange de référence « pour l’inclusion des gays, lesbiennes et transgenres », les invitait à participer à un baromètre pour mesurer la situation des personnes LGBT+ au travail. Dans ce fil info, les salariés qui disposent d’un peu de temps libre sont également invités à se former à « la lutte contre le sexisme » (30 minutes) ou à obtenir un « visa égalité professionnelle, à travers trois volets, les enjeux, les stéréotypes et le sexisme » (45 minutes). Le tout accompagné d’un autre guide sur le « harcèlement, sexisme et violence » qui apporte des « réponses concrètes pour comprendre et agir ». Si cela ne suffit pas, il est encore possible de retrouver le « kit de com ». Dans une vidéo tirée du module obligatoire sur l’égalité professionnelle et les stéréotypes, on apprend par le sociologue Éric Macé que « chacun est défini en termes de masculin ou de féminin, mais que cette différence sert à faire des hiérarchies, des formes d’organisation sociale inégalitaires ». Et le sociologue de comparer deux publicités ; dans la première un homme et dans la seconde, une femme. Pour le sociologue, la masculinité est « d’être entrepreneur, dans la compétition, la prise de risque,… » alors que « la féminité, c’est tourné vers l’intérieur, le domestique, la charge le poids, la poupée de chiffon, passive, en attente… ». Des choses « politiquement très problématiques », conclut le sociologue. La déconstruction du genre déguisée en visa pour l’égalité professionnelle. Ou la recette du woke à l’Orange.
France24 - Monde
Polynésie : un sommet pour la préservation des océans
Publié le : 20/05/2022 - 18:02
Kessi WEISHAUPT
Le Blue Climate Summit s'est tenu cette semaine en Polynésie. Près de 300 personnalités du monde entier y ont présenté leurs solutions pour la gestion des océans. Les défis sont nombreux pour parvenir à protéger la biodiversité, tout en parvenant à gérer les enjeux géopolitiques. Reportage en Guadeloupe, sur l'îlet Caret, menacée de disparition. Il subit les conséquences du réchauffement climatique, à commencer par l'érosion. Un plan de sauvetage a été proposé.
Du côté de Saint- Pierre-et-Miquelon, la flotte du petit archipel français pêche le crabe des Neiges. Trois nouveaux navires sillonnent les eaux, dont le Molipa.
En Guadeloupe, trois ans après le début des travaux, le chantier de l'aéroport Pôle Caraïbes, soit 35 millions d'euros d'investissement, entre dans sa phase finale. La piste d'atterrissage est en cours de rénovation et le chantier ne contrarie pas le calendrier des vols.
En Nouvelle-Calédonie, les prix à la consommation sont élevés en raison de la la hausse de celui des d'importations. Et l'inflation actuelle entraîne leur augmentation, en asphyxiant les consommateurs qui le font savoir. Plusieurs manifestations ont eu lieu cette semaine sur le Caillou.
Chaque année, près de 200 personnes sont condamnées à des travaux d'intérêt général sous l'autorité de la province Sud en Nouvelle Calédonie. Elles échappent ainsi à des peines d'emprisonnement. Elles endossent un gilet de professionnel pour, en quelque sorte, tenter de réparer le mal.
En Guyane, le futur sentier du littoral offrira une quarantaine de kilomètres de promenade entre la commune de Roura (sud) et la préfecture, Cayenne.
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L'ONU alerte sur de nouveaux records des marqueurs clés du changement climatique
One Ocean Summit : des promesses et quelques engagements pour les océans
L’invité du jour
One Ocean Summit : "Il faut reconnecter la Terre avec les océans, nos destins sont liés"
France24 - World
US abortion rights under threat: The spectre of a post-Roe America
Issued on: 20/05/2022 - 12:20
Pierrick LEURENT
Valérie DEFERT
The recent leak of a confidential US Supreme Court document has confirmed the conservative-majority court's intention to overturn Roe v. Wade, the decision that has guaranteed access to abortion throughout the United States for nearly 50 years. Such a decision would have an unprecedented impact on 75 million women of childbearing age. But at the instigation of the Republican Party, some parts of the US, such as the states of Texas and Oklahoma, are already turning into a medical desert for women who seek a termination. Our correspondents Valérie Defert and Pierrick Leurent report on the "post-Roe America".
Every morning, in front of the Tulsa Women's Clinic in Oklahoma, the same scene repeats itself: patients arrive to park in front of one of the few clinics that currently still perform abortions in this largely conservative state. Their cars are immediately wedged between anti-abortion demonstrators trying to dissuade them from terminating their pregnancy and volunteers from the clinic, like Susan Braselton. Wearing a rainbow vest, she comes out to welcome the women, protect and reassure them.
Such a scene is not unusual in an America where the right to abortion, guaranteed since 1973 by the Supreme Court's Roe v. Wade ruling, is being seriously eroded in around half of the states. The governor of Oklahoma has already taken inspiration from a law passed last year in neighbouring Texas that bans abortion as soon as a heartbeat is detected – usually at around six weeks. He is now expected to sign another bill, passed by Oklahoma's legislators on May 19, that prohibits all abortions with few exceptions.
Six weeks into their pregnancy, many women are still unaware that they are pregnant and the recent restrictions create difficult situations. For wealthier women, or those who find a last-minute solution, it is still possible to travel to another state. But for the less privileged, who cannot travel, their only choice is between carrying the foetus to term or resorting to illegal and risky abortion methods.
The influence of evangelicals
This state of affairs, well before the final decision of the Supreme Court on the matter, is the result of a decades-long political and religious battle. Led mainly by evangelicals, the fight for a total ban on abortion has gained ground, supported by the Republican Party, which often depends on evangelical votes for victory in local and national elections.
In parallel, Roe v. Wade has never stopped grassroots activists like Pastor Mark Lee Dickson from achieving their goal, at least at the local level. This ardent defender of the "pro-life" cause travels around Texas and other states to have ordinances adopted, city by city, that completely ban abortion. His trick? As with the law in force in Texas, it is citizens – not the authorities – who are responsible for enforcing it. This legal loophole makes it possible to bypass the justice system.
For nearly half a century, Democrats and pro-choice activists believed that abortion rights were a given that could not be reversed. Many did not realise that a reversal of fortune was taking place over time, one conservative state after another. On the Democratic side, the recent mobilisation in the wake of the threat to abortion rights appears somewhat late. But it could serve as a catalyst for the frustrations of progressive voters, in view of November's midterm elections. President Joe Biden has called on his fellow citizens to back candidates who support the right to abortion during the autumn vote.
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Oklahoma passes bill banning almost all abortions with few exceptions
US Republicans block Senate bill to protect access to abortion
#The 51%
Life after Roe v. Wade, what impact will it have on American society?
Valeurs Actuelles
Stagflation : cette menace qui devient réalité
Stagflation… le mot est aujourd’hui sur toutes les lèvres. Trois syllabes, mélange de stagnation et d’inflation, et surtout une horreur économique aux multiples conséquences (chômage de masse, faillites… ) qui nous ramène dans les années 1960 au Royaume-Uni, où ce mot a été inventé, et dans les années 1970 en France, après le premier choc pétrolier (lire l’encadré). Sa définition ? Une faible croissance associée à une forte hausse des prix, constatée de manière durable, au moins sur plusieurs trimestres… Pour certains économistes, cela doit également s’accompagner d’un taux de chômage élevé alors que, dans une logique purement keynésienne, seul un niveau d’emploi important, et donc des salaires conséquents, se traduit par une hausse des prix.
C’est à peu de chose près la situation que connaît la France actuellement (au chômage près, même si son taux en France reste toujours supérieur à la moyenne européenne). Sans doute est-il encore (un peu) trop tôt pour parler de stagflation dans notre pays, mais il semblerait bien que nous nous dirigions droit dessus ; et de manière sévère, car la récente crise sanitaire a amplifié, de manière indolore avec l’aide et la bienveillance des banques centrales, dont celle de la Banque centrale européenne (BCE), les faiblesses de notre économie. Or, il est bien connu que « c’est quand la mer se retire qu’on voit ceux qui se baignent nus », résume fort justement Warren Buffett. D’autres pays européens, comme l’Allemagne, seraient dans une configuration un peu plus dégradée.
Une chose est sûre : le jugement du gouvernement sur une inflation temporaire est erroné.
Mais revenons aux fondamentaux économiques français. Le problème, c’est qu’au premier trimestre, on ne peut même pas évoquer une faible hausse de notre richesse nationale ; il faut au contraire parler de croissance nulle, comme l’a constaté l’Insee dans sa dernière note de conjoncture, avec des détails particulièrement inquiétants. La consommation des ménages a ainsi reculé de 1,3 % après une hausse de 0,6 %, la production totale ralentit et l’investissement est faible. Certains économistes apparaissent bien plus sombres : « En réalité, le PIB baisse de 0,05 % et les indicateurs avancés montrent l’effondrement de la confiance des ménages et une baisse de la consommation pour le prochain trimestre, constate Marc Touati, président du cabinet ACDEFI. Or, deux trimestres consécutifs de baisse du PIB, ce n ‘est plus une stagnation, mais une récession. » Christopher Dembik, directeur de la recherche du groupe Saxo Bank, acquiesce : « Les derniers indicateurs français, produit intérieur brut et production industrielle, montrent un brutal ralentissement économique. Une chose est sûre : le jugement du gouvernement sur une inflation temporaire est erroné. »
Le mois d’avril s’est terminé sur une hausse des prix de 4,8 % (sur un an glissant), après 4,5 % le mois précédent. Cela dit, pour comparer l’évolution des prix en France avec celle enregistrée dans les autres pays de l’Union européenne, il conviendrait plutôt de prendre l’indice des prix à la consommation harmonisé, et là, la comparaison est encore moins flatteuse pour notre pays, car la hausse des prix est un peu plus importante : 5,4 %. Quoi qu’il en soit, si nos voisins européens ont une meilleure croissance (la richesse produite dans la zone euro a progressé de 0,2 % au premier trimestre), leur inflation est bien plus forte : + 7,5 % en mars.
“La guerre en Ukraine a bon dos”
Reconnaissons que notre pays s’en sort un peu mieux que les autres de la zone euro, grâce à l’action du gouvernement de Jean Castex, qui a mis en place le (coûteux) bouclier tarifaire (qui va peser d’autant dans les comptes publics) et qui a limité de fait la hausse des prix énergétiques pour les consommateurs. Face à de nombreuses menaces géopolitiques, les ménages ont également décidé de limiter leur consommation.
Inflation et croissance nulle… Ces deux phénomènes sont intimement liés comme nous l’avons évoqué à maintes reprises dans ces colonnes ; ils trouvent leur origine dans le conflit russo-ukrainien, lequel a eu pour conséquence une hausse des prix de l’énergie (+ 26,6 % en un an) et de l’alimentation (+ 6,6 % pour les produits frais). « La guerre en Ukraine a bon dos ; cela fait des mois que je prévenais du risque inflationniste et on me riait au nez », se souvient Marc Touati. Il rappelle que la hausse des prix a démarré dès 2021 : « L’erreur mondiale a été de continuer à faire tourner les planches à billets en 2021 alors que la pandémie refluait et d’augmenter la dette publique, en France comme ailleurs : cette gabegie a mené à ce que le piège se referme maintenant. »
Mais l’inflation s’explique également par les nombreuses perturbations du commerce international, qui n’est toujours pas revenu à son niveau d’avant-crise : « Le manque de conteneurs ne sera pas résorbé avant 2023 ; quant à la politique zéro Covid en Chine, l’impact économique sera important. Il faudra donc s’habituer à des niveaux élevés d’inflation ces prochaines années », explique Christopher Dembik, pour qui le risque de stagflation est bel et bien réel.
Si ce phénomène devait se concrétiser, les conséquences seraient alors terribles pour l’économie et notamment en France. Certes, d’un côté, les grandes entreprises internationales sont parfaitement capables d’encaisser les différentes hausses de coûts (dont celui de l’énergie) et d’ajuster leurs charges pour limiter les effets sur leurs comptes (et leurs cours de Bourse). Mais ce n’est pas du tout le cas des ETI et des PME : un quart d’entre elles pourraient être laminées par l’existence d’une inflation élevée persistante.
“Un petit jeu dangereux avec l’extrême gauche”
« Dans ces entreprises, les managements n’ont jamais connu de tels niveaux d’inflation », constate Christopher Dembik. Ce qui pourrait être problématique pour les solutions à mettre en œuvre. Particulièrement touchés, les sous-traitants du secteur automobile : ces entreprises seront de plus en plus confrontées à la rareté des matières premières, aux hausses de salaires et surtout à la pression constante de leurs clients pour diminuer leurs marges.
Des conséquences sont aussi à craindre chez les consommateurs et notamment chez les 15 à 20 % les plus vulnérables. Ce seront les premiers à subir la poursuite de la hausse de la facture énergétique. Avec une vraie crainte d’appauvrissement chez ceux qui n’auront pas pu obtenir de hausses salariales et qui, dès lors, verront leur pouvoir d’achat continuer à péricliter. De leur côté, les épargnants ne sont pas plus préservés. Avec le retour de l’inflation, ils perdent de l’argent sur les produits financiers à taux fixe tandis que bon nombre ont aussi délaissé les marchés actions.
La situation devrait encore se compliquer davantage, car la BCE a annoncé qu’en réponse à l’inflation, elle allait augmenter ses taux, en juillet et en septembre. En fait, pour beaucoup d’économistes, elle devrait agir en 2022 et 2023. Déjà, l’OAT à 10 ans, qui sert de référence, est passée de 0 à 1,5 % en quelques mois, ce qui est très mauvais pour les finances françaises : une hausse d’un point augmente la dette publique de 39 milliards d’euros en dix ans.
Les taux ne vont pas s’arrêter là, ils peuvent monter jusqu’à 2-2,5 % et cela peut même aller très vite
« Les taux ne vont pas s’arrêter là, ils peuvent monter jusqu’à 2-2,5 % et cela peut même aller très vite, anticipe le président du cabinet ACDEFI. Regardez ce qui se passe aux États-Unis où les taux à long terme sont déjà passés à 3 %. » Mais bon nombre de professionnels redoutent également que ce ne soit qu’un coup d’épée dans l’eau, car le geste de la BCE – elle a tardé à reconnaître que l’inflation n’allait pas disparaître du jour au lendemain – sera moindre que celui de la Réserve fédérale américaine.
« On entre dans une spirale très dangereuse, poursuit Marc Touati. L’inflation casse le pouvoir d’achat et les banques centrales ne peuvent plus faire tourner la planche à billets. Les taux montent, ce qui limite le crédit, donc l’investissement et l’activité économique patine… »
Voilà les vrais risques de la stagflation en France : une inflation toujours aussi forte, une croissance nulle, voire une récession accompagnée d’un taux de chômage important et à des taux d’intérêt élevés. Autant dire un cocktail explosif. Et cerise sur le gâteau, un risque politique typiquement français lié aux législatives. « La montée de l’extrême gauche est son alliance avec le PS sont particulièrement dangereux, explique Marc Touati. Si Mélenchon gagne aux législatives, les taux s’envoleront à 7 %, voire atteindront 10 % ! »
France24 - World
Finland's Europe minister appeals for 'swift' NATO membership amid security 'grey zone'
Issued on: 20/05/2022 - 16:41
Catherine NICHOLSON
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Finland’s Europe minister has told FRANCE 24 her country is appealing to NATO members to "swiftly" accept Finland's application to join the military alliance. Tytti Tuppurainen acknowledged that her country is in a "security grey zone" and asserted that she is confident that opposition from Turkey can be overcome.
After Russian Defence Minister Sergei Shoigu described Finland and Sweden's NATO applications as "threats" to Russia, Tuppurainen acknowledged that Finland wishes to obtain membership "swiftly".
"We don't have the Article 5 security guarantees yet," she said. "This is a grey zone and I think it is in the best interests of all parties to keep that grey zone as short as possible, so we really appeal for swift adoption of our accession treaties."
All 30 NATO member states must approve any new application. At the time of recording, Turkish President Recep Tayyip Erdogan is still insisting he will "say no" to Finland and Sweden. Asked about this, the Finnish Europe minister responded that "after discussion, we can find an understanding. We will bring added value with our strong defence force, and I believe that in the end it is also in the interests of Turkey".
>> Not what Putin wanted: How will Russia respond to NATO bids by Finland and Sweden?
Produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Perrine Desplats and Isabelle Romero
Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde
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Analysis
Can Turkey block Sweden and Finland’s entry into NATO?
Finland announces 'historic' NATO bid, Sweden expected to follow suit
War in Ukraine
Finland’s leaders back joining NATO in policy shift triggered by Ukraine war
Valeurs Actuelles
À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
France24 - World
Being LGBTI+ in France: The fight for equality continues
Issued on: 20/05/2022 - 18:24
Olivia SALAZAR-WINSPEAR
Sonia BARITELLO
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In France, coming out of the closet and living openly as a member of the LGBTI+ community can be a significant psychological, emotional and social challenge. Until just 40 years ago, it was also a legal one. In 1982, the age of consent was lowered from 21 to 18 for homosexuals in France, making it the same for everyone. This landmark law paved the way for important civil liberties, including the legalisation of same-sex marriage in 2013. But there are still obstacles to be overcome. To find out more about the ongoing fight for equality, we speak to Sébastien Tüller, LGBTI+ legal advisor for Amnesty International France.
One man’s story spans some of the key moments in the history of the LGBTI+ struggle. Bernard Bousset grew up in an era when homophobia was a constant menace. French laws at the time meant that he was even arrested and brought before a judge. Our reporters went to meet him.
Meanwhile, the internet can provide a platform for those seeking solidarity, help and support. Activists, groups and associations use social media for outreach, but individuals can also have a strong impact. One high school teacher in the central French city of Clermont-Ferrand came out on TikTok in June 2021. Timothée Curado uses the app to fight homophobia online and in the classroom. The teacher now has almost a million followers. Our team went to meet him and some of his students.
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football
PSG's Idrissa Gueye asked to explain absence after homophobia accusations
PSG player Idrissa Gueye criticised for not playing in anti-homophobia day game
France passes law banning ‘conversion therapy’ for LGBTQ people
Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
El País (ESP)
SANS TITRE
Ahora que el calor empieza a apretar, pocas elaboraciones más apetecibles que un entrante fresco y con sabor. Además, estamos en una época del año en la que tenemos un porrón de frutas y verduras en su fecha óptima de consumo. Por estas dos razones os pedimos hace unos días vuestras mejores recetas de ensalada primaveral para esta cuarta edición del concurso Comidista Invitado, que como en las anteriores ocasiones ha sido un éxito en cuanto a la participación. Muchas gracias una vez más, comidisters, no tenemos ensaladeras para recoger tantas lágrimas de emoción.
De entre todas las que nos han llegado, ha habido una que nos ha gustado especialmente: la ensalada de zanahoria encurtida, nectarina, almendras, jengibre y queso feta, que nos envió Guillermo Vázquez. Una elaboración que, según nos apunta el propio Guillermo, puede hacerse también con la zanahoria al natural, "aunque encurtirla le da un punto ácido diferente, además de conservarse mejor si se quiere dejar preparada con antelación".
El regalo que se lleva el ganador como premio por su ensalada es un auténtico festín: un completísimo lote de productos de nuestra querida tienda Petra Mora valorado en 186 euros. Este pack consta de 26 productos diferentes, entre los que están su aceite de oliva virgen extra, su queso cremoso, sus pimientos de piquillo confitados o el vino tinto de Rioja Rosalba. Y también otros alimentos de la propia ganadería de Petra Mora, como el entrecot de ternera. No veas cómo te vas a poner, Guillermo.
En cuanto a la propia receta, Vázquez comenta que el toque avinagrado del encurtido se equilibra con el dulzor de la nectarina y el punto lácteo del queso. "En este caso he usado feta porque su textura permite desmigarlo fácilmente, pero se puede sustituir por uno más suave tipo cottage o incluso mozzarella de búfala", añade el ganador de esta edición. "Asimismo, las almendras tostadas aportan un punto crujiente además de ligar los contrastes de sabores", explica.
ENSALADA DE ZANAHORIA ENCURTIDA, NECTARINA, ALMENDRAS, JENGIBRE Y FETA
Ingredientes
Para 4 personas
- 2-3 zanahorias grandes o 4 normales
- 1 o 2 nectarinas según su tamaño (y según se quiera el punto de dulce)
- 50 g de almendras tostadas (o avellanas o cacahuetes)
- 100 g de queso feta
- 1 vaso de agua
- 1/2 vaso de vinagre suave (de vino blanco o de manzana)
- Un trozo de jengibre fresco (opcional)
- 7-8 cucharadas de aceite de oliva virgen extra
- Sal
Preparación
- Pelar las zanahorias y hacer cintas con ellas usando el mismo pelador.
- En un recipiente que se pueda tapar, mezclar el agua con el vinagre -se puede aromatizar el encurtido con alguna especia como laurel, ajo o tomillo- e introducir la zanahoria. Es preferible dejarla toda la noche, pero un par de horas son suficientes para que coja el sabor y textura.
- Cortar la nectarina como se desee, en cubos o en rodajas, picar el fruto seco elegido y desmigar el queso feta.
- Escurrir bien la zanahoria y colocarla en la fuente donde se vaya a servir, añadir el resto de ingredientes y aliñar con un chorro generoso de aceite de oliva y sal. Al tener ya la zanahoria el sabor del vinagre no es necesario aliñar con nada más. Rallar por encima el jengibre si se desea.
Si tu receta no ha sido una de las ganadoras, no te preocupes. Pronto volverá el Comidista Invitado con un reto diferente, pero con el mismo objetivo: que tú puedas ser protagonista de esta web por un día.
Puedes consultar las bases del concurso aquí.
France24 - World
Cannes 2022: Russian filmmaker Kirill Serebrennikov: 'We're fighting for Russian culture'
Issued on: 19/05/2022 - 23:07
Eve JACKSON
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Eve JACKSON
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He's probably the most awaited director at this year's Cannes Film Festival. Dissident filmmaker Kirill Serebrennikov is the only Russian with a film in the official selection. In previous years, Russia banned him from going to Cannes. Now in exile in Berlin, his film "Tchaikovsky’s Wife" is competing for the top prize. Eve Jackson speaks to him about what it means to be there in person, why his film is not about Tchaikovsky's homosexuality and why it's important to defend Russian culture.
Cannes Film Festival © FRANCE24
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CANNES FILM FESTIVAL
Cannes 2022 summons the undead to prove cinema is alive and kicking
The France 24 Interview
Russian director Kirill Serebrennikov on Ukraine: 'This is a war and Russia started it'
Russian court finds acclaimed director Serebrennikov guilty of fraud
France24 - World
New female PM for France: Elisabeth Borne appointed to the job
Issued on: 20/05/2022 - 16:00
Annette Young
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In this edition, Elisabeth Borne is named as France's new prime minister, making her the second woman to hold the position. Also the Spanish Cabinet approves a draft law that grants women the right to take paid sick leave due to severe menstrual pain. Plus Annette Young meets Belgian photographer, Charlotte Abramow, whose work openly challenges the way we view women's bodies.
FAMILY HERITAGE
New French Prime Minister Élisabeth Borne, daughter of a stateless Auschwitz survivor
Who is France's new Prime Minister Elisabeth Borne?
FRENCH POLITICS
France’s new PM Elisabeth Borne dedicates nomination ‘to all little girls’
Opex 360
Contre-terrorisme : Les forces spéciales américaines vont de nouveau être déployées en Somalie
par Laurent Lagneau · 17 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn décembre 2020, soit quelques semaines avant de quitter la Maison Blanche, le président Trump ordonna le désengagement 700 militaires américains alors déployés en Somalie, où leur mission consistait à former et à appuyer les forces de sécurité locales face à la menace incarnée par les milices Shebabs [liées à al-Qaïda] et, dans une moindre mesure, par l’État islamique [EI].
Le Pentagone avait alors expliqué que les forces en question allaient en partie être « repositionnées vers les pays voisins » pour d’éventuelles « opération transfrontalières » afin de « maintenir la pression sur les organisations extrémistes violentes ». Et d’assurer qu’il entendait continuer « d’affaiblir » les groupes terroristes susceptibles de menacer les intérêts américains en gardant « la de mener des opérations anti-terroristes ciblées » en Somalie.
Quoi qu’il en soit, cette décision marquait une rupture avec la stratégie suivie depuis 2007 par les États-Unis. Statégie qui fut confortée durant le mandat de M. Trump, les forces américaines ayant multiplié les raids aériens contre les milices Shebabs.
Seulement, si ces frappes ont pu « causer des problèmes » aux jihadistes somaliens, elles n’ont « pas permis de les vaincre », avait admis le général Thomas Waldhauser, peu avant de quitter la tête de l’US Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique, en 2019.
Effectivement, les Shebabs ont toujours fait preuve d’une étonnante résilience, ceux-ci ayant conservé leur capacité de nuisance malgré les éliminations ciblées de leurs chefs, les frappes américaines et les revers infligés par la mission de l’Union africaine déployée en Somalie [AMISOM, devenue récemment ATMIS, pour « Mission de transition de l’Union africaine en Somalie »].
Ainsi, peu avant l’annonce de la décision de M.Trump, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’était dit très préoccupé par la hausse du nombre d’attentats commis à Mogadisco ainsi que par celle des assassinats ciblés visant les responsables gouvernementaux somaliens.
Près de dix-huit mois plus tard, la situation s’est dégradée. « Les conditions de sécurité sont demeurées instables. On a ainsi enregistré en moyenne 265 atteintes à la sécurité par mois en 2021. Comme pendant les périodes précédentes, la plupart de ces atteintes ont été perpétrées par les Shebabs, dont les activités ont augmenté de 17 % par rapport à 2020 », a en effet relevé M. Guterres, dans son dernier rapport sur la Somalie, publié en février.
Cela étant, depuis que le président Biden est à la Maison Blanche, les forces américaines n’ont frappé les Shebabs qu’à seulement cinq reprises : à Galkayo et à Galmudung, en juillet 2021, à Qeycad et à Cammaara, en août de la même année et à Duduble, en février 2022. Ce qui tranche nettement avec les premiers mois du mandat de son prédécesseur, au cours desquels 35 raids aériens contre l’organisation jihadiste furent menés.
Alors que la Somalie vient de porter, pour la seconde fois, Hassan Sheikh Mohamoud, à la présidence [il avait déjà été président entre 2012 et 2017, ndlr], M. Biden est revenu sur la décision de son prédécesseur, en autorisant le Pentagone à rétablir une présence militaire américaine permanente dans ce pays.
« Le président [Biden] a pris cette décision pour accroître la sécurité et l’efficacité de nos forces spéciales, qui ont passé plus d’un an, depuis la décision de la précédente administration, à entrer et à sortir épisodiquement de Somalie pour y faciliter les opérations antiterroristes », a expliqué un responsable américain, selon l’AFP.
Ce qu’a confirmé John Kirby, le porte-parole du Pentagone, John Kirby. Celui-ci a en effet déclaré que ce contingent [fort d’environ 500 opérateurs de l’US SOCOM, ndlr] aura à « former, conseiller et équiper les forces partenaires afin de leur donner les outils dont elles ont besoin pour perturber, dégrader et surveiller les Shebab ». Et d’insister : « Nos forces ne seront pas directement engagées dans des opérations de combat. L’objectif est de rendre plus efficace la lutte des forces locales contre les Shebabs ».
En outre, a continué M. Kirby, la « mission de conseil et d’assistance, comme nous l’avons vu dans de nombreux endroits à travers le monde, se fait mieux lorsque vous êtes sur place ».
Photo : US AFRICOM
Contre-terrorisme : Les forces spéciales américaines vont de nouveau être déployées en Somalie
par Laurent Lagneau · 17 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn décembre 2020, soit quelques semaines avant de quitter la Maison Blanche, le président Trump ordonna le désengagement 700 militaires américains alors déployés en Somalie, où leur mission consistait à former et à appuyer les forces de sécurité locales face à la menace incarnée par les milices Shebabs [liées à al-Qaïda] et, dans une moindre mesure, par l’État islamique [EI].
Le Pentagone avait alors expliqué que les forces en question allaient en partie être « repositionnées vers les pays voisins » pour d’éventuelles « opération transfrontalières » afin de « maintenir la pression sur les organisations extrémistes violentes ». Et d’assurer qu’il entendait continuer « d’affaiblir » les groupes terroristes susceptibles de menacer les intérêts américains en gardant « la de mener des opérations anti-terroristes ciblées » en Somalie.
Quoi qu’il en soit, cette décision marquait une rupture avec la stratégie suivie depuis 2007 par les États-Unis. Statégie qui fut confortée durant le mandat de M. Trump, les forces américaines ayant multiplié les raids aériens contre les milices Shebabs.
Seulement, si ces frappes ont pu « causer des problèmes » aux jihadistes somaliens, elles n’ont « pas permis de les vaincre », avait admis le général Thomas Waldhauser, peu avant de quitter la tête de l’US Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique, en 2019.
Effectivement, les Shebabs ont toujours fait preuve d’une étonnante résilience, ceux-ci ayant conservé leur capacité de nuisance malgré les éliminations ciblées de leurs chefs, les frappes américaines et les revers infligés par la mission de l’Union africaine déployée en Somalie [AMISOM, devenue récemment ATMIS, pour « Mission de transition de l’Union africaine en Somalie »].
Ainsi, peu avant l’annonce de la décision de M.Trump, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’était dit très préoccupé par la hausse du nombre d’attentats commis à Mogadisco ainsi que par celle des assassinats ciblés visant les responsables gouvernementaux somaliens.
Près de dix-huit mois plus tard, la situation s’est dégradée. « Les conditions de sécurité sont demeurées instables. On a ainsi enregistré en moyenne 265 atteintes à la sécurité par mois en 2021. Comme pendant les périodes précédentes, la plupart de ces atteintes ont été perpétrées par les Shebabs, dont les activités ont augmenté de 17 % par rapport à 2020 », a en effet relevé M. Guterres, dans son dernier rapport sur la Somalie, publié en février.
Cela étant, depuis que le président Biden est à la Maison Blanche, les forces américaines n’ont frappé les Shebabs qu’à seulement cinq reprises : à Galkayo et à Galmudung, en juillet 2021, à Qeycad et à Cammaara, en août de la même année et à Duduble, en février 2022. Ce qui tranche nettement avec les premiers mois du mandat de son prédécesseur, au cours desquels 35 raids aériens contre l’organisation jihadiste furent menés.
Alors que la Somalie vient de porter, pour la seconde fois, Hassan Sheikh Mohamoud, à la présidence [il avait déjà été président entre 2012 et 2017, ndlr], M. Biden est revenu sur la décision de son prédécesseur, en autorisant le Pentagone à rétablir une présence militaire américaine permanente dans ce pays.
« Le président [Biden] a pris cette décision pour accroître la sécurité et l’efficacité de nos forces spéciales, qui ont passé plus d’un an, depuis la décision de la précédente administration, à entrer et à sortir épisodiquement de Somalie pour y faciliter les opérations antiterroristes », a expliqué un responsable américain, selon l’AFP.
Ce qu’a confirmé John Kirby, le porte-parole du Pentagone, John Kirby. Celui-ci a en effet déclaré que ce contingent [fort d’environ 500 opérateurs de l’US SOCOM, ndlr] aura à « former, conseiller et équiper les forces partenaires afin de leur donner les outils dont elles ont besoin pour perturber, dégrader et surveiller les Shebab ». Et d’insister : « Nos forces ne seront pas directement engagées dans des opérations de combat. L’objectif est de rendre plus efficace la lutte des forces locales contre les Shebabs ».
En outre, a continué M. Kirby, la « mission de conseil et d’assistance, comme nous l’avons vu dans de nombreux endroits à travers le monde, se fait mieux lorsque vous êtes sur place ».
Photo : US AFRICOM
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn décembre 2020, soit quelques semaines avant de quitter la Maison Blanche, le président Trump ordonna le désengagement 700 militaires américains alors déployés en Somalie, où leur mission consistait à former et à appuyer les forces de sécurité locales face à la menace incarnée par les milices Shebabs [liées à al-Qaïda] et, dans une moindre mesure, par l’État islamique [EI].
Le Pentagone avait alors expliqué que les forces en question allaient en partie être « repositionnées vers les pays voisins » pour d’éventuelles « opération transfrontalières » afin de « maintenir la pression sur les organisations extrémistes violentes ». Et d’assurer qu’il entendait continuer « d’affaiblir » les groupes terroristes susceptibles de menacer les intérêts américains en gardant « la de mener des opérations anti-terroristes ciblées » en Somalie.
Quoi qu’il en soit, cette décision marquait une rupture avec la stratégie suivie depuis 2007 par les États-Unis. Statégie qui fut confortée durant le mandat de M. Trump, les forces américaines ayant multiplié les raids aériens contre les milices Shebabs.
Seulement, si ces frappes ont pu « causer des problèmes » aux jihadistes somaliens, elles n’ont « pas permis de les vaincre », avait admis le général Thomas Waldhauser, peu avant de quitter la tête de l’US Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique, en 2019.
Effectivement, les Shebabs ont toujours fait preuve d’une étonnante résilience, ceux-ci ayant conservé leur capacité de nuisance malgré les éliminations ciblées de leurs chefs, les frappes américaines et les revers infligés par la mission de l’Union africaine déployée en Somalie [AMISOM, devenue récemment ATMIS, pour « Mission de transition de l’Union africaine en Somalie »].
Ainsi, peu avant l’annonce de la décision de M.Trump, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’était dit très préoccupé par la hausse du nombre d’attentats commis à Mogadisco ainsi que par celle des assassinats ciblés visant les responsables gouvernementaux somaliens.
Près de dix-huit mois plus tard, la situation s’est dégradée. « Les conditions de sécurité sont demeurées instables. On a ainsi enregistré en moyenne 265 atteintes à la sécurité par mois en 2021. Comme pendant les périodes précédentes, la plupart de ces atteintes ont été perpétrées par les Shebabs, dont les activités ont augmenté de 17 % par rapport à 2020 », a en effet relevé M. Guterres, dans son dernier rapport sur la Somalie, publié en février.
Cela étant, depuis que le président Biden est à la Maison Blanche, les forces américaines n’ont frappé les Shebabs qu’à seulement cinq reprises : à Galkayo et à Galmudung, en juillet 2021, à Qeycad et à Cammaara, en août de la même année et à Duduble, en février 2022. Ce qui tranche nettement avec les premiers mois du mandat de son prédécesseur, au cours desquels 35 raids aériens contre l’organisation jihadiste furent menés.
Alors que la Somalie vient de porter, pour la seconde fois, Hassan Sheikh Mohamoud, à la présidence [il avait déjà été président entre 2012 et 2017, ndlr], M. Biden est revenu sur la décision de son prédécesseur, en autorisant le Pentagone à rétablir une présence militaire américaine permanente dans ce pays.
« Le président [Biden] a pris cette décision pour accroître la sécurité et l’efficacité de nos forces spéciales, qui ont passé plus d’un an, depuis la décision de la précédente administration, à entrer et à sortir épisodiquement de Somalie pour y faciliter les opérations antiterroristes », a expliqué un responsable américain, selon l’AFP.
Ce qu’a confirmé John Kirby, le porte-parole du Pentagone, John Kirby. Celui-ci a en effet déclaré que ce contingent [fort d’environ 500 opérateurs de l’US SOCOM, ndlr] aura à « former, conseiller et équiper les forces partenaires afin de leur donner les outils dont elles ont besoin pour perturber, dégrader et surveiller les Shebab ». Et d’insister : « Nos forces ne seront pas directement engagées dans des opérations de combat. L’objectif est de rendre plus efficace la lutte des forces locales contre les Shebabs ».
En outre, a continué M. Kirby, la « mission de conseil et d’assistance, comme nous l’avons vu dans de nombreux endroits à travers le monde, se fait mieux lorsque vous êtes sur place ».
Photo : US AFRICOM
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn décembre 2020, soit quelques semaines avant de quitter la Maison Blanche, le président Trump ordonna le désengagement 700 militaires américains alors déployés en Somalie, où leur mission consistait à former et à appuyer les forces de sécurité locales face à la menace incarnée par les milices Shebabs [liées à al-Qaïda] et, dans une moindre mesure, par l’État islamique [EI].
Le Pentagone avait alors expliqué que les forces en question allaient en partie être « repositionnées vers les pays voisins » pour d’éventuelles « opération transfrontalières » afin de « maintenir la pression sur les organisations extrémistes violentes ». Et d’assurer qu’il entendait continuer « d’affaiblir » les groupes terroristes susceptibles de menacer les intérêts américains en gardant « la de mener des opérations anti-terroristes ciblées » en Somalie.
Quoi qu’il en soit, cette décision marquait une rupture avec la stratégie suivie depuis 2007 par les États-Unis. Statégie qui fut confortée durant le mandat de M. Trump, les forces américaines ayant multiplié les raids aériens contre les milices Shebabs.
Seulement, si ces frappes ont pu « causer des problèmes » aux jihadistes somaliens, elles n’ont « pas permis de les vaincre », avait admis le général Thomas Waldhauser, peu avant de quitter la tête de l’US Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique, en 2019.
Effectivement, les Shebabs ont toujours fait preuve d’une étonnante résilience, ceux-ci ayant conservé leur capacité de nuisance malgré les éliminations ciblées de leurs chefs, les frappes américaines et les revers infligés par la mission de l’Union africaine déployée en Somalie [AMISOM, devenue récemment ATMIS, pour « Mission de transition de l’Union africaine en Somalie »].
Ainsi, peu avant l’annonce de la décision de M.Trump, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’était dit très préoccupé par la hausse du nombre d’attentats commis à Mogadisco ainsi que par celle des assassinats ciblés visant les responsables gouvernementaux somaliens.
Près de dix-huit mois plus tard, la situation s’est dégradée. « Les conditions de sécurité sont demeurées instables. On a ainsi enregistré en moyenne 265 atteintes à la sécurité par mois en 2021. Comme pendant les périodes précédentes, la plupart de ces atteintes ont été perpétrées par les Shebabs, dont les activités ont augmenté de 17 % par rapport à 2020 », a en effet relevé M. Guterres, dans son dernier rapport sur la Somalie, publié en février.
Cela étant, depuis que le président Biden est à la Maison Blanche, les forces américaines n’ont frappé les Shebabs qu’à seulement cinq reprises : à Galkayo et à Galmudung, en juillet 2021, à Qeycad et à Cammaara, en août de la même année et à Duduble, en février 2022. Ce qui tranche nettement avec les premiers mois du mandat de son prédécesseur, au cours desquels 35 raids aériens contre l’organisation jihadiste furent menés.
Alors que la Somalie vient de porter, pour la seconde fois, Hassan Sheikh Mohamoud, à la présidence [il avait déjà été président entre 2012 et 2017, ndlr], M. Biden est revenu sur la décision de son prédécesseur, en autorisant le Pentagone à rétablir une présence militaire américaine permanente dans ce pays.
« Le président [Biden] a pris cette décision pour accroître la sécurité et l’efficacité de nos forces spéciales, qui ont passé plus d’un an, depuis la décision de la précédente administration, à entrer et à sortir épisodiquement de Somalie pour y faciliter les opérations antiterroristes », a expliqué un responsable américain, selon l’AFP.
Ce qu’a confirmé John Kirby, le porte-parole du Pentagone, John Kirby. Celui-ci a en effet déclaré que ce contingent [fort d’environ 500 opérateurs de l’US SOCOM, ndlr] aura à « former, conseiller et équiper les forces partenaires afin de leur donner les outils dont elles ont besoin pour perturber, dégrader et surveiller les Shebab ». Et d’insister : « Nos forces ne seront pas directement engagées dans des opérations de combat. L’objectif est de rendre plus efficace la lutte des forces locales contre les Shebabs ».
En outre, a continué M. Kirby, la « mission de conseil et d’assistance, comme nous l’avons vu dans de nombreux endroits à travers le monde, se fait mieux lorsque vous êtes sur place ».
Photo : US AFRICOM
L'Humanité
Énergie. La sortie du gaz russe, un plan vert pas tout rose
ActuBruxelles a présenté, mercredi, sa stratégie pour se défaire de sa dépendance aux hydrocarbures russes d’ici à 2027. Un pas notable en faveur de la transition énergétique, qui ne libère cependant pas l’Union européenne de son addiction aux fossiles.
Marion d'AllardUrsula von der Leyen avait prévenu : « L’ère des carburants fossiles russes en Europe est bientôt révolue ! » Ce mercredi, la présidente de la Commission européenne a failli joindre le geste à la parole en présentant le plan REPowerEU, censé « réduire rapidement la dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes et accélérer la transition écologique ». Forcée par la situation en Ukraine et la pression des opinions publiques européennes, Bruxelles entend désormais répondre à la double urgence de « mettre fin à la dépendance de l’UE » à l’égard des hydrocarbures russes « utilisés comme une arme économique et politique », et de « lutter contre la crise climatique ». Alors qu’en Europe, près de 30 % du brut et 48,4 % du gaz consommés proviennent de Russie, le plan REPowerEU ambitionne de supprimer toutes les importations d’énergies fossiles russes d’ici à 2027. Pour y parvenir, la Commission s’appuie sur trois « piliers » : la réduction de la demande, la diversification des fournisseurs et l’investissement dans les renouvelables.
« Ce qui est surprenant, c’est que ce plan va globalement dans le bon sens », réagit d’emblée Neil Makaroff, responsable des politiques européennes au sein du Réseau Action Climat (RAC). « Sur une enveloppe totale de 300 milliards d’euros investis, l’écrasante majorité sera allouée au financement de la transition énergétique », se satisfait-il.
Doubler la capacité solaire photovoltaïque d’ici à 2025
Concrètement, REPowerEU prévoit de passer de 40 à 45 % la part d’énergies renouvelables dans le mix européen à l’horizon 2030, contre un peu plus de 20 % aujourd’hui. Pour atteindre cet objectif « très rapide », selon Neil Makaroff, le plan prévoit le doublement de la capacité solaire photovoltaïque d’ici à 2025 et l’obligation « légale progressive » pour l’installation de panneaux solaires « sur tous les nouveaux bâtiments publics, commerciaux et résidentiels ». Promettant de « lutter contre la lenteur et la complexité » de certaines démarches, REPowerEU entend en outre accélérer les installations de pompes à chaleur. Il fixe l’objectif de « 10 millions de tonnes de production interne d’hydrogène renouvelable » (additionnés à 10 millions de tonnes d’hydrogène importé) et met en place un « plan d’action pour le biométhane », sans plus de précision.
Comme à l’accoutumée, ces orientations devront d’abord être validées par le Parlement avant d’être négociées par chacun des États membres. « Alors qu’il n’y a pas une seconde à perdre en la matière et que certains États – au premier rang desquels la France, qui préside encore pour quelques semaines le Conseil de l’UE – sont très en retard dans le domaine », souligne Neil Makaroff, le risque est bien d’aboutir à une mise en œuvre au ralenti. Néanmoins, « une partie du plan a vocation à devenir contraignante », explique le spécialiste. Ainsi en va-t-il de l’objectif en matière de réduction de la consommation énergétique, qui passe de 9 % à 13 %.
Des « importations massives de gaz de schiste nord-américain »
Reste que, si la Commission affiche franchement sa volonté de sortir des hydrocarbures russes, elle se refuse à sortir des hydrocarbures tout court. Le plan présenté mercredi prévoit des « achats communs volontaires » de gaz et de gaz naturel liquéfié. En tout, 10 milliards d’euros seront même consacrés à la construction d’infrastructures gazières supplémentaires. « On parle là d’une vingtaine de nouveaux terminaux méthaniers, capables de traiter les importations massives de gaz de schiste nord-américain – au moins deux fois et demie plus émettrices que le gaz russe, qui arrive aujourd’hui par pipeline. On parle aussi du doublement du gazoduc transadriatique, l’immense pipeline entre l’Azerbaïdjan et l’Italie », note le responsable du RAC. « C’est assez dangereux. L’Europe s’apprête à investir des milliards d’euros dans des infrastructures qui ont vocation à durer dans le temps », poursuit Neil Makaroff, qui pointe le risque d’une « nouvelle dépendance aux énergies fossiles ».
Dernière ombre au tableau : le financement d’un tel plan. En dehors des prêts déjà accordés aux États pour faciliter « la reprise et la résilience », explique la Commission européenne, 20 milliards d’euros – au moins – seront ajoutés à l’enveloppe sous forme de « subventions tirées de la vente de quotas d’émissions de l’UE ». Plus clairement, « l’Europe injecte dans le marché autant de crédits carbone qui vont, mécaniquement, faire baisser le prix de la tonne de CO2 », précise Neil Makaroff. Un nouveau « permis de polluer » qui risque d’affaiblir un mécanisme dissuasif déjà peu efficace.
énergies fossilesgazRussieeurope L'Humanité
Médecine. Empreinte carbone : pour que les blocs opératoires soient vraiment verts
ActuDans une récente publication, des chirurgiens états-uniens expliquent leur démarche pour réduire l’impact relativement lourd des salles d’opération sur l’environnement. Les « green blocs » ne sont plus exceptionnels et font leur apparition jusque dans l’Hexagone.
Jérémie BazartDepuis longtemps déjà, le tri des déchets s’effectue dans les blocs opératoires des hôpitaux. Mais il est essentiellement réalisé pour des raisons sanitaires : les instruments coupants et piquants sont collectés dans un bac identifié, les déchets organiques le sont dans un autre bac. Ces bacs seront ensuite incinérés suivant une charte rigoureuse empêchant toute contamination lors des manipulations par les différents agents.
Chez les dentistes, depuis longtemps également, les appareils d’aspiration disposent d’un filtre qui récupère les amalgames dentaires lorsqu’ils sont enlevés. Mais, là encore, pas question de retrouver ces matériaux riches en mercure dans les égouts et les usines de retraitement. Ils seront éliminés ailleurs.
Donc, derrière ces différents tris hygiéniques, il n’y a rien d’environnemental… Pire, cette question de l’impact sur la planète semble dérisoire au regard de ce que les soins, en général, et les blocs opératoires, en particulier, apportent aux humains. Mais elle est de plus en plus posée.
Le secteur médical, ce pollueur silencieux
Un article sur ce sujet vient d’être publié dans le « Journal of Clinical Oncology ». L’un des changements les plus réalisables proposé par les auteurs (deux chirurgiens à l’école de médecine de l’université du Michigan, aux États-Unis) concerne justement la gestion des déchets.
Réduire l’impact environnemental de l’activité des blocs « peut être aussi simple que de s’assurer que tout ce qui est jeté avant ou pendant la chirurgie est correctement catégorisé et étiqueté, car on estime que plus de 90 % des déchets du bloc opératoire ne répondent pas aux normes nécessaires au type de ceux parmi lesquels ils finissent », expliquent les auteurs dans un communiqué de l’université.
Dans le même ordre d’idées, les hôpitaux pourraient également envisager de changer leurs pratiques du « tout jetable » et réfléchir à certains dispositifs de blouses réutilisables, « car il n’y a aucun lien entre les outils réutilisés et les infections nosocomiales », poursuivent les chirurgiens.
Les blocs opératoires représentent 70 % des déchets d’un hôpital.
Mais des économies peuvent être réalisées aussi ailleurs… Sur les dépenses énergétiques par exemple. Ainsi, la publication rappelle que, aux États-Unis, la communauté médicale émet 8,5 % des émissions de gaz à effet de serre. « Les blocs représentent 70 % des déchets d’un hôpital et génèrent trois à six fois plus de carbone que le reste du système de santé. »
Les auteurs ciblent les soins contre le cancer. Ils apparaissent pour eux comme un levier évident, car ils impliquent souvent des niveaux de soins intenses sur une courte période. Les chirurgies mini-invasives, qui utilisent couramment des robots pour traiter les cancers colorectaux, ceux de la tête et du cou ou ceux l’utérus par exemple, sont très émettrices de carbone. « L’utilisation de ces nouvelles technologies est très énergivore. Par exemple, une hystérectomie (opération qui vise à retirer l’utérus—NDLR) assistée par un robot produit autant de carbone qu’une voiture circulant durant 3 500 kilomètres », notent, certes maladroitement, les auteurs. C’est pourquoi ils militent pour une optimisation de la consommation d’énergie des salles d’opération.
Mieux localiser l’approvisionnement
Ainsi, l’installation d’un éclairage économe, la planification d’une maintenance préventive ou la minimisation du flux d’air dans les pièces non utilisées apparaissent comme des mesures efficaces. Ils poursuivent leur inventaire en ciblant la chaîne d’approvisionnement chirurgical, en estimant que « 87 % des instruments chirurgicaux disposés pour une opération sont rarement utilisés. Donc l’élaboration de listes standardisées des outils nécessaires pour les chirurgies courantes pourrait réduire les coûts, les déchets et l’énergie nécessaire pour stériliser et reconditionner ces instruments ».
La liste se poursuit avec la recherche de fournisseurs locaux, l’arrêt d’examens inutiles mais systématiques, ou l’utilisation optimale de gaz anesthésiants alternatifs moins agressifs pourla couche d’ozone ou l’atmosphère, avec un objectif simple : « s’éloigner de certains de ces gaz responsables en grande partie du réchauffement climatique et commencer à faire de meilleurs choix sur les produits que nous utilisons et sur la façon dont nous les utilisons », déclarent les auteurs. Certaines des recommandations de l’étude sont déjà mises en place en France. Ainsi, les hôpitaux du CHU de Toulouse (lire encadré ci-dessous) est impliqué dans une démarche de blocs opératoires « écolos ». De quoi inciter d’autres villes à faire de la chirurgie décarbonée ?
Des blocs verts dans la Ville rose
« En France, 20 % à 30 % de la production de déchets d’un établissement de santé sont générés par les blocs opératoires », explique un communiqué de l’hôpital Pierre-Paul-Riquet de Toulouse, en avril 2022. Dès 2018, une équipe de 15 professionnels des blocs a entamé une réflexion sur l’amélioration du tri des déchets et la valorisation de certains d’entre eux au bloc.
Résultat : en deux ans, les déchets assimilés aux ordures ménagères ont augmenté de 35 %, et avec eux de nouvelles filières de revalorisation (plastiques souples, flaconnages, métaux précieux – lames de laryngoscopes –, emballages en alu, câbles de cuivre) se sont mises en place.
Ce sont ainsi 2 tonnes de plus par mois de déchets qui ont été recyclés. Les déchets d’activités de soins à risque infectieux (Dasri), quant à eux, ne sont pas recyclables, mais leur taux a diminué, passant de 45 % à 20 %.
De même, un travail sur les gaz anesthésiants halogénés (parmi les plus nocifs pour la planète) est en cours depuis un an. Il vise, comme le recommande la publication, à optimiser au maximum leur utilisation et à chercher des alternatives.
Source : chu-toulouse.fr
médecineécologiedéveloppement durableneutralité carbone France24 - Monde
Les vertus des arbres remarquables
Publié le : 20/05/2022 - 14:05
FRANCE 24
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Au cœur de la forêt de Compiègne (Oise), le chêne de Saint-Jean est considéré comme l'un des doyens des forêts de France. Son histoire se lit sur son tronc. Cet arbre à la taille impressionnante aurait été planté au XIIIe siècle. Des arbres remarquables, l'ONF en accompagne plus d'une quarantaine en forêt de Compiègne, essentiellement des chênes. Si ces géants s'épanouissent dans leur environnement naturel, d'autres se pavanent sur la place d'un village. Ainsi, à Lucheux, dans la Somme, deux tilleuls séculaires se sont soudés et enlacés au fil du temps, ne formant plus qu'un. Celui que l'on nomme "l'arbre des épousailles" a été classé aux Monuments historiques en 1930.
COP26
Planter des arbres, une solution insuffisante pour lutter contre le dérèglement climatique
Découvertes
En Thaïlande, des arbres sont ordonnés moines pour les protéger de la déforestation
Environnement
Déforestation, réchauffement climatique… les arbres aussi sont menacés d’extinction
L'Humanité
Ce que l'on sait aujourd'hui sur la 5G : les explications de Serge Abiteboul, de l'Académie des Sciences
ActuL’arrivée de la 5G enflamme le débat public : véritable rupture, elle suscite des interrogations légitimes. Serge Abiteboul nous livre son savoir sur cette technologie, ses enjeux, les défis et les incertitudes qu’elle porte, afin que, informés, nous puissions mieux choisir.
Profil
Chercheur en informatique à l’Inria et à l’ENS, Serge Abiteboul est membre du collège de l’Arcep et de l’Académie des sciences. Ses travaux portent principalement sur les données, la gestion de l’information et des connaissances. Il coanime Binaire, blog de vulgarisation sur l’informatique et le numérique.
L’arrivée d’une nouvelle génération de téléphonie cellulaire est toujours un événement. Celle de la 5G – la cinquième génération de réseaux mobiles, qui succède aux technologies 2G, 3G et 4G – a soulevé de nombreuses critiques fondées. Comme membre du collège de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) et de l’Académie des sciences, j’ai été doublement interpellé à ce sujet.
J’ai notamment participé à l’écriture d’un rapport de l’Académie des sciences sur la 5G, à une série d’articles avec Gérard Berry et à un dossier pour l’Institut polytechnique de Paris ; la page « Parlons 5G : toutes vos questions sur la 5G » du site de l’Arcep apporte aussi de nombreuses réponses. Le présent article, inspiré de ces textes, est un résumé de ce que je sais aujourd’hui du sujet.
Le coin de la technique
La 5G est un nouveau standard technologique qui intègre dix années de recherche et développement dans le domaine des communications cellulaires. Elle apporte des améliorations en termes de débit, de latence (le délai de transmission d’un paquet de données), de densité de connexion, mais aussi de sécurité des communications et d’efficacité énergétique.
D’un point de vue technologique, un changement vient des évolutions des antennes et du traitement des ondes radio, avec notamment les antennes « massive Mimo » (1), qui permettent d’exploiter des fréquences radio ayant des capacités plus importantes afin d’atteindre des débits plus élevés et de maintenir plus de connexions simultanées.
La convergence des réseaux télécoms avec les réseaux informatiques s’appuyant sur des socles de logiciels communs et banalisés, ainsi que des techniques comme le « slicing » (qui permet une découpe virtuelle d’un réseau en plusieurs tranches, des « slices ») ou le « edge computing » (qui consiste à gérer les données à la périphérie du réseau, près des applications) complètent la panoplie des innovations de la 5G pour des usages plus fiables et plus flexibles.
Les usages
Pour le grand public et à court terme, la 5G servira surtout à éviter la saturation des réseaux 4G dans les centres-villes. Ce qui changera aussi, à moyen terme, ce sera l’arrivée d’applications autour de la vidéo et des jeux en réseau s’appuyant sur des débits plus importants et une faible latence.
Les usages qui vont créer une véritable rupture et apporter des innovations radicales sont plutôt à attendre du côté professionnel. La moindre transformation d’une chaîne de production demande aujourd’hui de repenser la connectique, une complexité qui disparaît avec la 5G. Dans les usines, la maintenance, notamment prédictive, devrait être transformée. La logistique et les transports collectifs devraient également être fortement impactés, se voir plus automatisés.
Certains prédisent aussi une vraie disruption dans les territoires connectés, et dans l’agriculture connectée, avec un recours massif à des capteurs 5G remontant des informations comme des malformations sur des pièces en fabrication. On parle aussi de médecine et de voitures individuelles connectées en 5G, et de bien d’autres applications encore.
La 5G va ainsi permettre l’arrivée de nombreux nouveaux services, mais à quelle vitesse, et quelles seront les « killer apps » (les applications qui feront véritablement adopter cette technologie) : cela est difficile à dire.
Le temps des interrogations
Plus que d’autres avant elle, cette nouvelle génération de téléphonie cellulaire a déclenché une volée de critiques : risques sanitaires, menaces sur l’environnement, atteintes à la sûreté des réseaux et au-delà à la souveraineté de l’État, surveillance de masse. De tels questionnements sont légitimes à l’égard d’une technologie qui va changer nos vies. Nous discuterons ici de deux d’entre eux qui nous paraissent particulièrement essentiels.
Le risque sanitaire
Les ondes électromagnétiques inquiètent depuis le développement massif de leurs émissions dans les activités humaines. Leurs effets sur la santé ont été intensément étudiés sans véritablement permettre de conclure à une quelconque nocivité dans un usage raisonné. La grande majorité des spécialistes estime qu’il n’y a pas de risque sanitaire avec les ondes des téléphones cellulaires à condition de bien suivre les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, et la France va au-delà.
Cela ne dispense évidemment pas de poursuivre les recherches sur ce sujet, en particulier autour des aspects les plus nouveaux de la technologie comme les nouvelles fréquences ou les antennes directionnelles.
Les menaces sur l’environnement
La 5G, comme le numérique en général, a une empreinte environnementale importante. Elle met à l’ordre du jour de façon aiguë un enjeu capital : comment tirer les bénéfices du numérique tout en en maîtrisant les impacts environnementaux ?
Une analyse du cycle de vie nous conduit à considérer trois grandes phases pour les impacts de la 5G sur l’environnement : la fabrication des équipements (consommation de matières premières et consommation énergétique) ; leur utilisation principalement consommatrice d’énergie ; la gestion de leur fin de vie avec la production de déchets.
Pour simplifier, nous nous concentrerons ici sur la consommation énergétique et donc sur la génération de gaz à effet de serre. Mais ce n’est qu’une facette de l’empreinte environnementale de cette technologie, comme du numérique en général. On pourrait aussi parler de l’exploitation de ressources naturelles non renouvelables, de déchets peu recyclables ou des pollutions causées par l’extraction des métaux rares.
Le déploiement de la 5G conduit à changer des équipements. A contrario, son non-déploiement aurait conduit à la densification du réseau 4G, donc aussi à la production d’équipements, et surtout à des surcoûts énergétiques de fonctionnement car, à volume de données constant, la 5G est plus efficace.
Ce qui complique tout, c’est que le passage à la 5G pourrait encourager des usages excessifs de débit par un effet de rebond difficile à quantifier. Selon les hypothèses que l’on formule, on obtient des résultats radicalement différents sur son empreinte environnementale.
Si l’incertitude est importante, les scénarios envisagés par exemple dans le rapport du Haut Conseil pour le climat (2) concluent tous que le déploiement de la 5G engendre une croissance importante de cette empreinte, principalement du fait de l’accroissement du nombre d’objets connectés au réseau.
Une étude menée par un comité d’experts auquel participent les principaux fournisseurs d’équipement réseaux et les quatre opérateurs mobiles métropolitains, et dont l’Arcep a assuré le secrétariat, apporte un éclairage plus détaillé (3).
On constate que le déploiement de la 5G permet aux réseaux mobiles d’être beaucoup plus sobres dans les zones denses. En revanche, dans les zones à faible densité, à court et à moyen termes, ce serait plutôt l’effet contraire.
En fait, il est difficile d’analyser les effets de la 5G en isolant celle-ci du reste de l’écosystème numérique. C’est toute la consommation énergétique du numérique qu’il faut remettre en question. La difficulté de dégager des certitudes dans ce domaine met en évidence un grand besoin d’évaluations précises de cette consommation énergétique. Elles sont indispensables pour guider les politiques publiques, mais également le comportement des utilisateurs et les choix des entreprises.
Une nouvelle mission de l’Arcep, notamment dans le cadre de travaux avec l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) menés depuis 2020, est de quantifier l’empreinte environnementale du numérique. Une nouvelle loi lui permet d’ailleurs de collecter des données de tous les acteurs du monde numérique, matériel essentiel pour toute analyse des impacts environnementaux en préalable à une possible régulation de l’écosystème sur ces aspects.
Enfin, il faut également tenir compte des effets positifs de la 5G, et du numérique en général. Les innovations qui apporteraient des gains environnementaux dans les autres secteurs, notamment dans l’agriculture et les transports, sont à encourager. Mais il n’est bien sûr pas question de s’appuyer sur ces « externalités positives » pour ne pas avoir à se soucier des effets négatifs.
La situation aujourd’hui
La 5G sert comme prévu à empêcher les zones denses de saturer. Pour ce qui est de la 5G industrielle, un rapport de Philippe Herbert demandé par le gouvernement, remis le 3 mars 2022, indique un retard de la France, même si les expérimentations sont nombreuses. Les industriels estiment par exemple que pour les fréquences autour de 2,6 GHz, pour l’instant réservées aux usages professionnels, le prix est trop élevé, la maille géographique trop grande, et qu’il pourrait être nécessaire d’ouvrir des opportunités d’expérimentation dans d’autres bandes de fréquences. Le rapport insiste aussi sur le besoin de montée en compétence du tissu économique et industriel afin qu’il puisse s’emparer des opportunités qu’offre cette nouvelle technologie.
Enfin, une technologie ambitionne de transformer la téléphonie cellulaire : l’open RAN (Radio Access Network, réseaux d’accès radio). Comme l’open source a boosté le logiciel depuis des dizaines d’années, l’open RAN pourrait booster les télécoms cellulaires. En éclatant les fonctionnalités, en augmentant l’interopérabilité entre les composants de différentes entreprises, cette technologie se propose de diminuer les coûts de déploiement et de gestion du réseau et d’encourager l’innovation au-delà des acteurs qui animent traditionnellement le marché. Cette approche pourrait accélérer des avancées majeures, encore bien difficiles à prédire.
(1) Massive Mimo (Multi Input Multi Output) : antenne constituée de nombreux petits sous-ensembles antennaires qui exploitent au mieux la diversité spatiale de la propagation des ondes entre le réseau et les terminaux.
(2) « Maîtriser l’impact carbone de la 5G », rapport du Haut Conseil pour le climat, décembre 2020. En ligne sur : www.hautconseilclimat.fr
(3) « Consommation énergétique des réseaux mobiles. Étude comparée sur l’évaluation de la consommation énergétique d’un déploiement 4G vs 5G », janvier 2022. En ligne sur : www.arcep.fr
EN SAVOIR PLUS
« Rapport sur la 5G et les réseaux de communications mobiles », Académie des sciences, 2021. En ligne sur : www.academie-sciences.fr
Sur le blog Binaire, série d’articles de Serge Abiteboul et Gérard Berry sur différents aspects de la 5G.
« 5G : amélioration ou aggravation du bilan carbone ? », de Serge Abiteboul et Patrick Lagrange, Polytechnique Insight, 1er mars 2022. En ligne sur : www.polytechnique-insights.com
« Parlons 5G : toutes vos questions sur la 5G » sur le site de l’Arcep : www.arcep.fr
« Open RAN : la radiotechnologie qui veut hacher menu les télécoms », de Tom Cassauwers, DataNews, 24 avril 2020, sur : datanews.levif.be
Dans le cadre de notre partenariat avec l’Académie des sciences, des académiciennes et académiciens analysent et apportent leur éclairage sur les grands enjeux du monde contemporain au travers de questions scientifiques qui font l’actualité.
5Gacadémie des sciences Opex 360
Après une série d’échecs, l’US Air Force annonce le succès d’un essai du missile hypersonique AGM-183A
par Laurent Lagneau · 17 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDéveloppé par Lockheed-Martin dans le cadre du programme « Air Launched Rapid Response Weapon » [ARRW, ou ARROW], lancé par l’US Air Force, le missile hypersonique AGM-183A a jusqu’à présent accumulé les déboires lors de ses essais, avec trois échecs en autant de tentatives.
Ainsi, en avril 2021, le missile n’avait pas pu être tiré par le bombardier B-52H Stratofortress qui l’emportait. En juillet de la même année, si la séquence de lancement put aller cette fois jusqu’au bout, le moteur-fusée de l’AGM-183A ne s’était pas allumé. Puis, un troisième essai réalisé en décembre dernier connut le même sort que le premier, l’engin n’ayant pas pu être libéré.
Cependant, dans le même temps, le projet « Hypersonic Air-breathing Weapon Concept » [HAWC], consistant à mettre au point un missile hypersonique propulsé par un statoréacteur à combustion supersonique, connut deux succès : l’un en septembre 2021, avec un modèle développé conjointement par Raytheon et Northrop Grumman, l’autre en avril dernier, avec un engin conçu par Lockheed-Martin, associé à Aerojet Rocketdyne.
Quoi qu’il en soit, les déboires du programme ARRW ne restèrent pas sans conséquence, le Congrès des États-Unis ayant réduit de moitié son financement tout en demandant des tests supplémentaires. Et, dans sa demande de budget pour l’exercice 2023, estimant que la priorité devait être donnée au projet HACM [Hypersonic Attack Cruise Missile], l’US Air Force a demandé une enveloppe de « seulement » 115 millions de dollars, après avoir déboursé 300 millions en 2021 et 2022 et atttribué un contrat de 480 millions de dollars à Lockheed Martin en 2018 pour le éveloppement de l’AGM-183A.
Finalement, le quatrième essai réalisé dans le cadre du programme ARRW aura été le bon. En effet, via un communiqué publié le 15 mai, l’US Air Force a indiqué qu’un AGM-183A avait été tiré avec succès, la veille, par un B-52H au large de la côte sud de la Californie.
« Après la séparation de l’avion, le propulseur de l’ARRW s’est allumé et a fonctionné durant le temps prévu, atteinfnant une vitesse hypersonique, c’est à dire supérieure à Mach 5 [cinq fois la vitesse du son, ndlr] », a annoncé l’US Air Force.
« La ténacité, l’expertise et l’engagement de l’équipe ont été essentiels pour surmonter les défis de l’année écoulée et nous mener à ce succès. Nous sommes prêts à tirer parti de ce que nous avons appris et à continuer à progresser dans le domaine des armes hypersoniques », a commenté le général Heath Collins, le directeur de l’armement au sein de l’US Air Force. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour fournir cette arme révolutionnaire à nos forces dès que possible », a enchéri le lieutenant-colonel Michael Jungquist, commandant du 419th Flight Test Squadron et directeur du Global Power Bomber Combined Test Force [GPB CTF].
Pour rappel, le fonctionnement de l’AGM-183A repose sur un propulseur qui doit donner une vitesse hypersonique à un planeur manoeuvrant qui, appelé TBG [Tactical Boost Glide], pourrait voler à une vitesse approchant Mach 20, avec une portée d’environ 925 km. Ce missile sera mis en oeuvre par le F-15EX ainsi que par les bombardiers B-1 « Lancer » et B-52H. Avec ce missile, l’US Air Force veut disposer d’une capacité de frappe rapide contre les cibles de grande valeur fortement défendues.
Après une série d’échecs, l’US Air Force annonce le succès d’un essai du missile hypersonique AGM-183A
par Laurent Lagneau · 17 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDéveloppé par Lockheed-Martin dans le cadre du programme « Air Launched Rapid Response Weapon » [ARRW, ou ARROW], lancé par l’US Air Force, le missile hypersonique AGM-183A a jusqu’à présent accumulé les déboires lors de ses essais, avec trois échecs en autant de tentatives.
Ainsi, en avril 2021, le missile n’avait pas pu être tiré par le bombardier B-52H Stratofortress qui l’emportait. En juillet de la même année, si la séquence de lancement put aller cette fois jusqu’au bout, le moteur-fusée de l’AGM-183A ne s’était pas allumé. Puis, un troisième essai réalisé en décembre dernier connut le même sort que le premier, l’engin n’ayant pas pu être libéré.
Cependant, dans le même temps, le projet « Hypersonic Air-breathing Weapon Concept » [HAWC], consistant à mettre au point un missile hypersonique propulsé par un statoréacteur à combustion supersonique, connut deux succès : l’un en septembre 2021, avec un modèle développé conjointement par Raytheon et Northrop Grumman, l’autre en avril dernier, avec un engin conçu par Lockheed-Martin, associé à Aerojet Rocketdyne.
Quoi qu’il en soit, les déboires du programme ARRW ne restèrent pas sans conséquence, le Congrès des États-Unis ayant réduit de moitié son financement tout en demandant des tests supplémentaires. Et, dans sa demande de budget pour l’exercice 2023, estimant que la priorité devait être donnée au projet HACM [Hypersonic Attack Cruise Missile], l’US Air Force a demandé une enveloppe de « seulement » 115 millions de dollars, après avoir déboursé 300 millions en 2021 et 2022 et atttribué un contrat de 480 millions de dollars à Lockheed Martin en 2018 pour le éveloppement de l’AGM-183A.
Finalement, le quatrième essai réalisé dans le cadre du programme ARRW aura été le bon. En effet, via un communiqué publié le 15 mai, l’US Air Force a indiqué qu’un AGM-183A avait été tiré avec succès, la veille, par un B-52H au large de la côte sud de la Californie.
« Après la séparation de l’avion, le propulseur de l’ARRW s’est allumé et a fonctionné durant le temps prévu, atteinfnant une vitesse hypersonique, c’est à dire supérieure à Mach 5 [cinq fois la vitesse du son, ndlr] », a annoncé l’US Air Force.
« La ténacité, l’expertise et l’engagement de l’équipe ont été essentiels pour surmonter les défis de l’année écoulée et nous mener à ce succès. Nous sommes prêts à tirer parti de ce que nous avons appris et à continuer à progresser dans le domaine des armes hypersoniques », a commenté le général Heath Collins, le directeur de l’armement au sein de l’US Air Force. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour fournir cette arme révolutionnaire à nos forces dès que possible », a enchéri le lieutenant-colonel Michael Jungquist, commandant du 419th Flight Test Squadron et directeur du Global Power Bomber Combined Test Force [GPB CTF].
Pour rappel, le fonctionnement de l’AGM-183A repose sur un propulseur qui doit donner une vitesse hypersonique à un planeur manoeuvrant qui, appelé TBG [Tactical Boost Glide], pourrait voler à une vitesse approchant Mach 20, avec une portée d’environ 925 km. Ce missile sera mis en oeuvre par le F-15EX ainsi que par les bombardiers B-1 « Lancer » et B-52H. Avec ce missile, l’US Air Force veut disposer d’une capacité de frappe rapide contre les cibles de grande valeur fortement défendues.
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Ainsi, en avril 2021, le missile n’avait pas pu être tiré par le bombardier B-52H Stratofortress qui l’emportait. En juillet de la même année, si la séquence de lancement put aller cette fois jusqu’au bout, le moteur-fusée de l’AGM-183A ne s’était pas allumé. Puis, un troisième essai réalisé en décembre dernier connut le même sort que le premier, l’engin n’ayant pas pu être libéré.
Cependant, dans le même temps, le projet « Hypersonic Air-breathing Weapon Concept » [HAWC], consistant à mettre au point un missile hypersonique propulsé par un statoréacteur à combustion supersonique, connut deux succès : l’un en septembre 2021, avec un modèle développé conjointement par Raytheon et Northrop Grumman, l’autre en avril dernier, avec un engin conçu par Lockheed-Martin, associé à Aerojet Rocketdyne.
Quoi qu’il en soit, les déboires du programme ARRW ne restèrent pas sans conséquence, le Congrès des États-Unis ayant réduit de moitié son financement tout en demandant des tests supplémentaires. Et, dans sa demande de budget pour l’exercice 2023, estimant que la priorité devait être donnée au projet HACM [Hypersonic Attack Cruise Missile], l’US Air Force a demandé une enveloppe de « seulement » 115 millions de dollars, après avoir déboursé 300 millions en 2021 et 2022 et atttribué un contrat de 480 millions de dollars à Lockheed Martin en 2018 pour le éveloppement de l’AGM-183A.
Finalement, le quatrième essai réalisé dans le cadre du programme ARRW aura été le bon. En effet, via un communiqué publié le 15 mai, l’US Air Force a indiqué qu’un AGM-183A avait été tiré avec succès, la veille, par un B-52H au large de la côte sud de la Californie.
« Après la séparation de l’avion, le propulseur de l’ARRW s’est allumé et a fonctionné durant le temps prévu, atteinfnant une vitesse hypersonique, c’est à dire supérieure à Mach 5 [cinq fois la vitesse du son, ndlr] », a annoncé l’US Air Force.
« La ténacité, l’expertise et l’engagement de l’équipe ont été essentiels pour surmonter les défis de l’année écoulée et nous mener à ce succès. Nous sommes prêts à tirer parti de ce que nous avons appris et à continuer à progresser dans le domaine des armes hypersoniques », a commenté le général Heath Collins, le directeur de l’armement au sein de l’US Air Force. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour fournir cette arme révolutionnaire à nos forces dès que possible », a enchéri le lieutenant-colonel Michael Jungquist, commandant du 419th Flight Test Squadron et directeur du Global Power Bomber Combined Test Force [GPB CTF].
Pour rappel, le fonctionnement de l’AGM-183A repose sur un propulseur qui doit donner une vitesse hypersonique à un planeur manoeuvrant qui, appelé TBG [Tactical Boost Glide], pourrait voler à une vitesse approchant Mach 20, avec une portée d’environ 925 km. Ce missile sera mis en oeuvre par le F-15EX ainsi que par les bombardiers B-1 « Lancer » et B-52H. Avec ce missile, l’US Air Force veut disposer d’une capacité de frappe rapide contre les cibles de grande valeur fortement défendues.
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Ainsi, en avril 2021, le missile n’avait pas pu être tiré par le bombardier B-52H Stratofortress qui l’emportait. En juillet de la même année, si la séquence de lancement put aller cette fois jusqu’au bout, le moteur-fusée de l’AGM-183A ne s’était pas allumé. Puis, un troisième essai réalisé en décembre dernier connut le même sort que le premier, l’engin n’ayant pas pu être libéré.
Cependant, dans le même temps, le projet « Hypersonic Air-breathing Weapon Concept » [HAWC], consistant à mettre au point un missile hypersonique propulsé par un statoréacteur à combustion supersonique, connut deux succès : l’un en septembre 2021, avec un modèle développé conjointement par Raytheon et Northrop Grumman, l’autre en avril dernier, avec un engin conçu par Lockheed-Martin, associé à Aerojet Rocketdyne.
Quoi qu’il en soit, les déboires du programme ARRW ne restèrent pas sans conséquence, le Congrès des États-Unis ayant réduit de moitié son financement tout en demandant des tests supplémentaires. Et, dans sa demande de budget pour l’exercice 2023, estimant que la priorité devait être donnée au projet HACM [Hypersonic Attack Cruise Missile], l’US Air Force a demandé une enveloppe de « seulement » 115 millions de dollars, après avoir déboursé 300 millions en 2021 et 2022 et atttribué un contrat de 480 millions de dollars à Lockheed Martin en 2018 pour le éveloppement de l’AGM-183A.
Finalement, le quatrième essai réalisé dans le cadre du programme ARRW aura été le bon. En effet, via un communiqué publié le 15 mai, l’US Air Force a indiqué qu’un AGM-183A avait été tiré avec succès, la veille, par un B-52H au large de la côte sud de la Californie.
« Après la séparation de l’avion, le propulseur de l’ARRW s’est allumé et a fonctionné durant le temps prévu, atteinfnant une vitesse hypersonique, c’est à dire supérieure à Mach 5 [cinq fois la vitesse du son, ndlr] », a annoncé l’US Air Force.
« La ténacité, l’expertise et l’engagement de l’équipe ont été essentiels pour surmonter les défis de l’année écoulée et nous mener à ce succès. Nous sommes prêts à tirer parti de ce que nous avons appris et à continuer à progresser dans le domaine des armes hypersoniques », a commenté le général Heath Collins, le directeur de l’armement au sein de l’US Air Force. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour fournir cette arme révolutionnaire à nos forces dès que possible », a enchéri le lieutenant-colonel Michael Jungquist, commandant du 419th Flight Test Squadron et directeur du Global Power Bomber Combined Test Force [GPB CTF].
Pour rappel, le fonctionnement de l’AGM-183A repose sur un propulseur qui doit donner une vitesse hypersonique à un planeur manoeuvrant qui, appelé TBG [Tactical Boost Glide], pourrait voler à une vitesse approchant Mach 20, avec une portée d’environ 925 km. Ce missile sera mis en oeuvre par le F-15EX ainsi que par les bombardiers B-1 « Lancer » et B-52H. Avec ce missile, l’US Air Force veut disposer d’une capacité de frappe rapide contre les cibles de grande valeur fortement défendues.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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For Ukrainian Writer, War Evokes Scars of Time in Captivity
Stanislav Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his abuse in a prison run by Russian-backed separatists. Now, the war reminds him of why Ukrainians are fighting for their lives.
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By Valerie Hopkins
KYIV, Ukraine — Stanislav Aseyev spent two and a half years in a notorious prison run by Russian-backed separatists in eastern Ukraine, where he said he and other inmates were regularly tortured, beaten, demeaned and forced to wear bags on their heads. Yet, even he was unprepared for the grim scenes of abuse and executions that he witnessed in the Kyiv suburb of Bucha.
“I was still not ready for this,” he said. “I did not think that I would see genocide with my own eyes, despite the fact that I have a lot of experience in this war.”
Mr. Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his time in prison in a memoir published in 2020, “The Torture Camp on Paradise Street.” Today, he bears witness to a new brutality, a Russian invasion, and the physical and emotional scars that are being inflicted anew.
In Bucha, “the corpses lay in front of every private house,” said Mr. Aseyev, who had traveled there recently with a volunteer military unit to help ensure the safety of the region after Ukrainian forces had pushed the Russians back.
Mr. Aseyev had moved to the Kyiv area to put his prison years behind him, but war and its associated traumas found him once more, in February, when missiles whistled into the city’s eastern suburb of Brovary.
“I had thought that it was all over, that I still had a very long process ahead to work on it,” he said of the lingering scars in an interview conducted in the back seat of a car because it was too dangerous to speak at his home. “But now it’s all irrelevant, because now the old psychological traumas from captivity are again beginning to slowly make themselves felt.”
Jerked back to wartime, Mr. Aseyev has also chosen a new way to address his fears and anger. He has taken up arms for the first time in his life, defending his adopted city militarily as part of the Territorial Defense Forces, a volunteer unit in the Ukrainian army.
Mr. Aseyev’s story is an extreme version of the one many Ukrainians are experiencing today, as the Russian military spreads violence, indiscriminate and otherwise, throughout the country. His experiences have seen him — someone raised with Russian language and Russian culture, with a worldview relatively sympathetic to Moscow — reject all of that to the extent that he is not only ready but willing to kill Russian soldiers.
He was born in the town of Makiivka, just outside Donetsk, the largest city in eastern Ukraine. As a native Russian speaker, he grew up listening to Soviet rock bands like Kino, reading Dostoyevsky in the original Russian and learning history from a predominantly Russian perspective.
Before the separatist war that broke out in 2014, he says he was sympathetic to President Vladimir V. Putin’s vision of Ukraine as part of “Russky Mir,” or “Russian World,” a nationalist and chauvinistic ideology focused on the idea of Russia’s civilizational superiority. “I really had such ‘Russky Mir,’ illusions about Putin, Great Russia, all these things,” he said.
Those were shattered by his experiences after 2014, just as they are being shattered now for millions of other Ukrainians. He now prefers not to speak Russian, except to talk to his mother.
In 2014, Makiivka, a place that Mr. Aseyev has described as “a city of Soviet sleepwalkers,” was occupied by Russian-backed separatist forces loyal to the self-proclaimed Donetsk People’s Republic. Many of his friends signed up to fight on the side of the pro-Moscow rebels, buying the Russian propaganda line that Ukrainian fascists had taken control in Kyiv. Shortly thereafter, he said, he realized that the separatists were the ones committing human rights abuses.
In 2015, he started writing about the abuses for Ukrayinska Pravda, a daily newspaper, as well as the U.S. funded RFE/RL outlet and a liberal-leaning newspaper, Dzerkalo Tyzhnia, or Mirror Weekly. He continued that line of reporting under a pseudonym for two years, until he was detained on June 2, 2017.
Mr. Aseyev was first taken to “The Office,” a prison camp in a group of buildings along a wide boulevard in the center of Donetsk that had served as office space before the war. After beatings and electric shock torture, he said, he spent six weeks in solitary confinement, in a cell so cold that he had to grasp bottles of his own urine to stay warm.
Then he was transferred to Izolyatsia prison, named for a former insulation factory — both Russian and Ukrainian languages use the same word for insulation and isolation — that had become a cultural center after the Soviet-era factory went bankrupt. There, Mr. Aseyev says he was beaten and tortured for more than two years, before being released in a prisoner exchange in 2019, just before New Year’s Eve, having spent 962 days inside.
Mr. Aseyev said that his own persecution, and the Russians’ pummeling today of cities around Kyiv and across southern and eastern Ukraine, many of them Russian-speaking areas, belied the Kremlin’s assertion that it went to war to protect ethnic Russians and Russian speakers from the “Nazis” supposedly in control in Kyiv.
“They don’t care who they kill,” he said. “I am a Russian speaker, I grew up on Russian culture, on Russian music, books, cinema, even Soviet in a sense.”
Despite this, he said, “I am definitely considered an enemy by these people, just as those who grew up somewhere in Lviv on completely different values,” he said, referring to the predominantly Ukrainian-speaking city in the country’s west that is the beating heart of Ukrainian nationalism.
“For them,” he said of Russia’s leadership, “the state of Ukraine simply does not exist, and that’s all. And everyone who does not agree with this is already an enemy.”
Mr. Aseyev spent the years after his release from prison trying to heal from his traumas. Much of that process centered on writing his memoir, which detailed the treatment he and others endured.
He described the horrors in a powerful passage from the introduction: “The principal tasks here are surviving after the desire to live has forsaken you and nothing in the world depends on you any longer, preserving your sanity as you teeter on the brink of madness and remaining a human being in conditions so inhuman that faith, forgiveness, hate, and even a torturer locking eyes with his victim become laden with manifold meanings.”
In thematic essays, he describes how a father and son were tortured together; how a man was electrically shocked in his anus; cases of rape and forced labor; the way cameras were constantly watching the inmates; and the depravity of Izolyatsia’s commander.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Russia’s punishment of Finland. Russia will cut natural gas supplies to Finland on May 21, according to Finland’s state energy provider. Russia said that it was suspending the supply because Finland had failed to comply with its demand to make payments in rubles. Finland has also submitted an application to join NATO, angering Russia.
Support for Ukraine. The Group of 7 economic powers agreed to provide nearly $20 billion to support Ukraine’s economy over the coming months.The U.S. Senate overwhelmingly approved a $40 billion aid package for Ukraine, bringing the total American investment in the war to $54 billion in just over two months.
In southeast Ukraine. Fresh from its triumph over the last armed Ukrainian resistance in Mariupol, Russia appeared to be laying the groundwork for annexing swaths of southeast Ukraine. Officials have already moved to introduce the ruble currency, install proxy politicians in local governments and cut the population off from Ukrainian broadcasts.
NATO’s expansion. Turkey’s president, Recep Tayyip Erdogan, said he was determined to “say no to Finland and Sweden’s NATO membership,” though he is willing to continue talking to European leaders. He has pointed to the two nations’ stance toward Kurdish militant groups he regards as terrorist organizations as a reason for his objections.
A collection of his dispatches from Ukraine’s occupied eastern Donbas region, written before his 2017 arrest, was also recently published in English translation by Harvard University Press.
When the war began in February, Mr. Aseyev took his mother to the country’s relatively safer west, and then took the train back to the capital. Returning to Kyiv in the first days of the war, he was one of only three people who disembarked at the city’s central station.
“There is simply nowhere else to run,” he said. “If we all leave Kyiv, then one way or another we will be crushed in the rest of Ukraine.”
In prison, his mother was “constantly” on his mind. “For two and a half years my mother went through hell,” he said, not knowing for long periods if he was dead or alive, and not being able to visit him or communicate with him.
While she is safe for now, Mr. Aseyev said he is furious about what she was subjected to, and is ready for revenge. “I will kill them at every opportunity,” he said.
Mr. Aseyev said he was convinced that “as soon as” Russian troops “have the opportunity and infrastructure to build something like Izolyatsia in the occupied territory, of course they will.”
He has continued his writing and advocacy for Ukraine even as he goes through military training. He recently visited the newly liberated town of Bucha, the site of numerous alleged atrocities by Russian soldiers, and posted photos on Facebook of a mass grave site.
In his memoir, Mr. Aseyev wrote a chapter on how and why he had considered taking his own life in prison.
“The choice to take my life, so I thought, was the last freedom I had,” he wrote.
In a video message shared by Secretary of State Antony J. Blinken on his Instagram account, Mr. Aseyev recalled this thought as he spoke about his time in Izolyatsia and implored Western leaders not to be afraid of Russia or Mr. Putin.
“They took away everything — relatives, friends, communications, even an old calendar” that had been hanging in his cell, he said. “But they couldn’t take one thing away from me: I was ready to die. This is something that cannot be taken away from a person even when everything else is taken away.”
And that, he said, is why Ukraine has stood up to the supposedly superior Russian forces, and why it will ultimately prevail.
“This is what our whole country is now,” he said. “We are more willing to die than to give up or lose. And that is why the Russian Federation has already lost in this war.”
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L'Humanité
Crise de la faim, vers une répétition de 2008 ?
DécryptageClimat Les sécheresses frappent, les prix montent, certains pays exportateurs ferment leurs frontières… Autant d’éléments qui rappellent l’épisode dramatique de 2008, qui avait conduit aux émeutes de la faim. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Marie-Noëlle BertrandEn 2008, des émeutes de la faim éclataient un peu partout dans le monde. Sous l’effet combiné d’une sécheresse au long cours en Australie et de la spéculation alimentaire, la hausse des prix des céréales atteignait un niveau tel qu’une partie de la population urbaine mondiale n’était plus en mesure de s’acheter à manger. La crise n’a réellement pris fin qu’en 2013, déclenchant sur son passage les printemps arabes de 2011. Alors que les prix flambent à nouveau et que l’Inde annonce stopper immédiatement ses exportations de blé, est-on en passe de vivre un nouvel épisode du même type ?
Faim dans le monde, où en est-on ?
Publié le 4 mai, le rapport mondial sur la crise alimentaire du World Food Program, plus gros consortium d’acteurs du développement, incluant le Programme d’aide alimentaire de l’ONU (PAM), met en lumière une crise de la faim en passe d’atteindre des sommets. Près de 193 millions de personnes souffrent de la faim de manière aiguë, estiment les organisations. « C’est 40 millions de personnes de plus qu’en 2020 », précise Guillaume Compain, chargé de campagne agriculture et sécurité alimentaire pour Oxfam France. Début avril, l’ONG et dix autres pointaient le cas spécifique de l’Afrique de l’Ouest, où 27 millions de personnes souffrent de la faim de façon aiguë. En Afrique de l’Est, l’ONU estime que 20 millions de personnes au moins font face à un risque de famine cette année.
Les pays fortement dépendants des céréales ukrainiennes ou russes subissent, eux, une inflation des prix qui met en péril l’accès aux produits de base, tels que le pain. Combinée à la hausse du coût de l’énergie, la guerre en Ukraine, premier producteur mondial de tournesol et huitième de blé, a un impact important sur les prix, de moins en moins accessibles aux plus pauvres, y compris en Europe. D’après l’Institut spécialisé IRI (Institut de recherche et d’innovation), en France, en un an, le coût des pâtes, des farines et des huiles a respectivement augmenté de 15,31 %, de 10,93 % et de 9,98 %, et l’inflation a continué de s’envoler en avril, pour atteindre un niveau inégalé depuis la crise de 2008.
Une production mondiale déstabilisée ?
Face à la crise, sus au bio ! déclamait en substance, le 8 mai, Erik Fyrwald, patron du groupe agrochimique transnational Syngenta. Selon lui, face à la catastrophe mondiale, les pays riches ont l’obligation d’augmenter leur production, ce qui serait incompatible avec l’agriculture bio, assurait le DG du fabricant de produits phytosanitaires et de semences génétiquement modifiées sur la Radio-télévision suisse (RTS).
Dans la même veine, depuis le début de la guerre en Ukraine, beaucoup plaident pour que l’UE abaisse l’ambition de son Green Deal et (re)libère l’usage de pesticides ou d’engrais. Pourtant, et alors que la faim frappe déjà, les rendements actuels sont bons. La FAO, dans son bulletin du 6 mai, estime même que la production mondiale de céréales de 2021, celle actuellement sur les marchés, s’établit à 2 799 millions de tonnes, soit 0,8 % de plus qu’en 2020. « Selon l’ONU, l’humanité dispose d’un tiers de plus de céréales que ce dont elle a besoin », reprend Guillaume Compain. Mais cet état de suffisance se confronte à une problématique d’accès et d’usage. « Plus de la moitié de la production de céréales est destinée à l’élevage, et le développement des agrocarburants en monopolise une autre », poursuit le responsable d’Oxfam France. Cette compétition contribue aussi à tendre les prix sur le marché et « nous oblige à nous interroger sur les niveaux auxquels nous devons laisser ces marchés se développer ».
D’autant que l’avenir proche des rendements mondiaux est loin d’être réjouissant. La sécheresse qui sévit dans plusieurs régions du globe aura un fort impact sur la campagne en cours. « Toute l’Union européenne connaît un stress hydrique important, les récoltes en Chine sont catastrophiques, tout comme celles de l’Inde », énumère ainsi Thierry Pouch, responsable des études économiques aux chambres d’agriculture. La France, cinquième exportateur mondial de blé, risque de ne pas être épargnée.
Le ministère de l’Agriculture des États-Unis a pour sa part établi que la chute de production de blé ukrainien pourrait atteindre 25 % en 2022, et celle de maïs 50 % du fait du conflit. « Pour les pays comme l’Égypte ou le Liban, qui achètent respectivement 23 % et 50 % de leur blé à l’Ukraine, cela risque d’être une catastrophe. »
Quel poids de la spéculation sur la crise ?
En 2008, la spéculation alimentaire avait activement contribué à la crise de la faim. « Plusieurs acteurs, constatant la dévaluation de certains produits sur les marchés, s’étaient réfugiés sur les marchés à terme », où s’échangent les céréales mondiales, rappelle Thierry Pouch. Déjà tendus par une sécheresse récurrente en Australie, ceux-ci avaient flambé. Comme c’est le cas aujourd’hui, les prix de l’énergie étaient eux aussi à leur paroxysme. Résultats : les pays producteurs de matières premières s’en étaient sortis, les autres avaient coulé. Quelle est, aujourd’hui, la part de responsabilité mondiale de la spéculation ? « Il est trop tôt pour dire si les marchés financiers classiques vont se réfugier vers les marchés à terme, estime le responsable des chambres d’agriculture, mais certains vont sans aucun doute profiter de la tension qui s’installe sur les marchés. »
Les principaux traders « risquent de participer à un effet d’entraînement en anticipant aujourd’hui sur les marchés une baisse de rendements à venir », alerte Guillaume Compain. Toujours sur RTS, Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, s’inquiète de la même manière : « Les fonds d’investissement parient à la hausse des prix, créant une prophétie autoréalisatrice. » Certains États ont commencé à le faire. Quinze jours avant l’Inde, l’Indonésie a momentanément fermé son marché d’huile de palme à l’import, non sans arrière-pensée spéculative, alors que celui de l’huile de tournesol se tend et qu’on lui cherche des substituts. Quant à l’Inde, si elle fait preuve d’un réflexe évident de sécurité alimentaire, elle ne sera pas sans en tirer des bénéfices à moyen terme. Avec quel effet domino ? Elle avait, en 2008, pris la même décision, très vite suivie par d’autres pays exportateurs.
faim dans le mondecriseagriculturespéculation France24 - World
'Russia uses education as a weapon': Schooling in Ukraine in times of war
Issued on: 20/05/2022 - 13:20
Erin Ogunkeye
Russia's invasion of Ukraine has upended its education system. Ukrainian officials say Russian forces have shelled over 1,000 schools, fully destroying nearly 100 of them. Not even educational facilities serving as emergency shelters have been spared. Still, teachers across the country are doing what they can to continue to offer a safe education. Among them is Zoya Lytvyn, a Ukrainian entrepreneur and education expert. She joined us for Perspective.
Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde
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L’US Army choisit le groupe français Thales pour le renouvellement de ses radios tactiques
par Laurent Lagneau · 16 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn janvier 2021, le groupe français d’électronique de défense Thales avait annoncé que l’US Army venait de lui notifier une troisième commande de 1200 systèmes radio IMBITR [Multiband Inter/Intra Team Radio] AN/PRC-148D, dans le cadre de son programme Army Leader Radio, portant ainsi à 6000 le nombre total d’unités devant être utilisées dans son réseau tactique intégré.
« Le système IMBITR est la première radio portative bicanal offrant aux combattants des moyens de transmissions tactiques critiques en bande étroite, ainsi qu’un second canal à large bande qui génère une forme d’onde WREN-TSM extrêmement performante et fiable. L’ensemble de ces capacités permet la mise en réseau de communications voix, données et vidéo simultanées et sécurisées, améliorant l’appréciation de la situation et la prise de décision en temps réel », avait alors expliqué l’industriel, en se félicitant du « franc succès » de son produit, notamment auprès des brigades Stryker de l’US Army.
Puis, en octobre de la même année, l’US Army commanda à Thales des radios bi-voies AN/PRC-148D Leader Radio et monovoie AN/PRC-170 Javelin Radio.
Six mois plus tard, l’industriel a de nouveau décroché une commande outre-Atlantique. En effet, ce 16 mai, via un communiqué, Thales a fait savoir qu’il est l’un des deux industriels [avec L3Harris Technologies, ndlr] à avoir été choisi pour fournir une « solution de radio logicielle sécurisée destinée à moderniser le parc actuel de l’US Army », dans le cadre d’un contrat de type IDIQ [livraisons et quantités indéterminées] plafonné à 6 milliards de dollars et prévoyant une « période de base de cinq ans, suivie d’une seconde période de cinq ans, facultative ».
Ce contrat « constitue un volet essentiel des efforts de modernisation du réseau tactique intégré de l’armée américaine », laquelle entend remplacer son système SINCGARS [Single Channel Ground and Airborne Radio System], et « prolonge le partenariat fructueux » avec cette dernière « en matière de systèmes de communication prêts au combat », fait valoir Thales.
L’électronicien français aura donc à fournir à l’US Army une évolution de la radio tactique AN/PRC-148 IMBITR.
« Cette radio tactique logicielle flexible et sécurisée permettra à l’armée américaine de remplacer peu à peu son parc de radios R/T1523. Elle restera compatible avec la forme d’ondes existante SINCGARS, mais de nouvelles formes d’ondes pourront s’ajouter, ainsi que des capacités renforcées pour faire face aux besoins en évolution », explique Thales.
« La radio de Thales s’aligne parfaitement avec la volonté de l’US Army d’intégrer les produits matures et éprouvés au sein de son architecture de connectivité au service des unités tactiques. Conçue pour une intégration aisée dans les systèmes du combattant, [elle] s’adapte parfaitement au réseau tactique intégré de l’armée américaine », a commenté Mike Sheehan, le Pdg de Thales Defense and Security Inc, la filiale américaine du groupe français.
L’US Army choisit le groupe français Thales pour le renouvellement de ses radios tactiques
par Laurent Lagneau · 16 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn janvier 2021, le groupe français d’électronique de défense Thales avait annoncé que l’US Army venait de lui notifier une troisième commande de 1200 systèmes radio IMBITR [Multiband Inter/Intra Team Radio] AN/PRC-148D, dans le cadre de son programme Army Leader Radio, portant ainsi à 6000 le nombre total d’unités devant être utilisées dans son réseau tactique intégré.
« Le système IMBITR est la première radio portative bicanal offrant aux combattants des moyens de transmissions tactiques critiques en bande étroite, ainsi qu’un second canal à large bande qui génère une forme d’onde WREN-TSM extrêmement performante et fiable. L’ensemble de ces capacités permet la mise en réseau de communications voix, données et vidéo simultanées et sécurisées, améliorant l’appréciation de la situation et la prise de décision en temps réel », avait alors expliqué l’industriel, en se félicitant du « franc succès » de son produit, notamment auprès des brigades Stryker de l’US Army.
Puis, en octobre de la même année, l’US Army commanda à Thales des radios bi-voies AN/PRC-148D Leader Radio et monovoie AN/PRC-170 Javelin Radio.
Six mois plus tard, l’industriel a de nouveau décroché une commande outre-Atlantique. En effet, ce 16 mai, via un communiqué, Thales a fait savoir qu’il est l’un des deux industriels [avec L3Harris Technologies, ndlr] à avoir été choisi pour fournir une « solution de radio logicielle sécurisée destinée à moderniser le parc actuel de l’US Army », dans le cadre d’un contrat de type IDIQ [livraisons et quantités indéterminées] plafonné à 6 milliards de dollars et prévoyant une « période de base de cinq ans, suivie d’une seconde période de cinq ans, facultative ».
Ce contrat « constitue un volet essentiel des efforts de modernisation du réseau tactique intégré de l’armée américaine », laquelle entend remplacer son système SINCGARS [Single Channel Ground and Airborne Radio System], et « prolonge le partenariat fructueux » avec cette dernière « en matière de systèmes de communication prêts au combat », fait valoir Thales.
L’électronicien français aura donc à fournir à l’US Army une évolution de la radio tactique AN/PRC-148 IMBITR.
« Cette radio tactique logicielle flexible et sécurisée permettra à l’armée américaine de remplacer peu à peu son parc de radios R/T1523. Elle restera compatible avec la forme d’ondes existante SINCGARS, mais de nouvelles formes d’ondes pourront s’ajouter, ainsi que des capacités renforcées pour faire face aux besoins en évolution », explique Thales.
« La radio de Thales s’aligne parfaitement avec la volonté de l’US Army d’intégrer les produits matures et éprouvés au sein de son architecture de connectivité au service des unités tactiques. Conçue pour une intégration aisée dans les systèmes du combattant, [elle] s’adapte parfaitement au réseau tactique intégré de l’armée américaine », a commenté Mike Sheehan, le Pdg de Thales Defense and Security Inc, la filiale américaine du groupe français.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn janvier 2021, le groupe français d’électronique de défense Thales avait annoncé que l’US Army venait de lui notifier une troisième commande de 1200 systèmes radio IMBITR [Multiband Inter/Intra Team Radio] AN/PRC-148D, dans le cadre de son programme Army Leader Radio, portant ainsi à 6000 le nombre total d’unités devant être utilisées dans son réseau tactique intégré.
« Le système IMBITR est la première radio portative bicanal offrant aux combattants des moyens de transmissions tactiques critiques en bande étroite, ainsi qu’un second canal à large bande qui génère une forme d’onde WREN-TSM extrêmement performante et fiable. L’ensemble de ces capacités permet la mise en réseau de communications voix, données et vidéo simultanées et sécurisées, améliorant l’appréciation de la situation et la prise de décision en temps réel », avait alors expliqué l’industriel, en se félicitant du « franc succès » de son produit, notamment auprès des brigades Stryker de l’US Army.
Puis, en octobre de la même année, l’US Army commanda à Thales des radios bi-voies AN/PRC-148D Leader Radio et monovoie AN/PRC-170 Javelin Radio.
Six mois plus tard, l’industriel a de nouveau décroché une commande outre-Atlantique. En effet, ce 16 mai, via un communiqué, Thales a fait savoir qu’il est l’un des deux industriels [avec L3Harris Technologies, ndlr] à avoir été choisi pour fournir une « solution de radio logicielle sécurisée destinée à moderniser le parc actuel de l’US Army », dans le cadre d’un contrat de type IDIQ [livraisons et quantités indéterminées] plafonné à 6 milliards de dollars et prévoyant une « période de base de cinq ans, suivie d’une seconde période de cinq ans, facultative ».
Ce contrat « constitue un volet essentiel des efforts de modernisation du réseau tactique intégré de l’armée américaine », laquelle entend remplacer son système SINCGARS [Single Channel Ground and Airborne Radio System], et « prolonge le partenariat fructueux » avec cette dernière « en matière de systèmes de communication prêts au combat », fait valoir Thales.
L’électronicien français aura donc à fournir à l’US Army une évolution de la radio tactique AN/PRC-148 IMBITR.
« Cette radio tactique logicielle flexible et sécurisée permettra à l’armée américaine de remplacer peu à peu son parc de radios R/T1523. Elle restera compatible avec la forme d’ondes existante SINCGARS, mais de nouvelles formes d’ondes pourront s’ajouter, ainsi que des capacités renforcées pour faire face aux besoins en évolution », explique Thales.
« La radio de Thales s’aligne parfaitement avec la volonté de l’US Army d’intégrer les produits matures et éprouvés au sein de son architecture de connectivité au service des unités tactiques. Conçue pour une intégration aisée dans les systèmes du combattant, [elle] s’adapte parfaitement au réseau tactique intégré de l’armée américaine », a commenté Mike Sheehan, le Pdg de Thales Defense and Security Inc, la filiale américaine du groupe français.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn janvier 2021, le groupe français d’électronique de défense Thales avait annoncé que l’US Army venait de lui notifier une troisième commande de 1200 systèmes radio IMBITR [Multiband Inter/Intra Team Radio] AN/PRC-148D, dans le cadre de son programme Army Leader Radio, portant ainsi à 6000 le nombre total d’unités devant être utilisées dans son réseau tactique intégré.
avait annoncé« Le système IMBITR est la première radio portative bicanal offrant aux combattants des moyens de transmissions tactiques critiques en bande étroite, ainsi qu’un second canal à large bande qui génère une forme d’onde WREN-TSM extrêmement performante et fiable. L’ensemble de ces capacités permet la mise en réseau de communications voix, données et vidéo simultanées et sécurisées, améliorant l’appréciation de la situation et la prise de décision en temps réel », avait alors expliqué l’industriel, en se félicitant du « franc succès » de son produit, notamment auprès des brigades Stryker de l’US Army.
Puis, en octobre de la même année, l’US Army commanda à Thales des radios bi-voies AN/PRC-148D Leader Radio et monovoie AN/PRC-170 Javelin Radio.
Six mois plus tard, l’industriel a de nouveau décroché une commande outre-Atlantique. En effet, ce 16 mai, via un communiqué, Thales a fait savoir qu’il est l’un des deux industriels [avec L3Harris Technologies, ndlr] à avoir été choisi pour fournir une « solution de radio logicielle sécurisée destinée à moderniser le parc actuel de l’US Army », dans le cadre d’un contrat de type IDIQ [livraisons et quantités indéterminées] plafonné à 6 milliards de dollars et prévoyant une « période de base de cinq ans, suivie d’une seconde période de cinq ans, facultative ».
Ce contrat « constitue un volet essentiel des efforts de modernisation du réseau tactique intégré de l’armée américaine », laquelle entend remplacer son système SINCGARS [Single Channel Ground and Airborne Radio System], et « prolonge le partenariat fructueux » avec cette dernière « en matière de systèmes de communication prêts au combat », fait valoir Thales.
L’électronicien français aura donc à fournir à l’US Army une évolution de la radio tactique AN/PRC-148 IMBITR.
« Cette radio tactique logicielle flexible et sécurisée permettra à l’armée américaine de remplacer peu à peu son parc de radios R/T1523. Elle restera compatible avec la forme d’ondes existante SINCGARS, mais de nouvelles formes d’ondes pourront s’ajouter, ainsi que des capacités renforcées pour faire face aux besoins en évolution », explique Thales.
« La radio de Thales s’aligne parfaitement avec la volonté de l’US Army d’intégrer les produits matures et éprouvés au sein de son architecture de connectivité au service des unités tactiques. Conçue pour une intégration aisée dans les systèmes du combattant, [elle] s’adapte parfaitement au réseau tactique intégré de l’armée américaine », a commenté Mike Sheehan, le Pdg de Thales Defense and Security Inc, la filiale américaine du groupe français.
Valeurs Actuelles
Eglise catholique : les “abus” du rapport Sauvé…
Si nous publions ce travail et ce genre de réflexion sur le rapport Sauvé [ le Rapport Sauvé, une manipulation ? , NDLR], c’est bien parce que notre premier souci se porte sur les victimes. Si l’on souhaite traiter un problème grave (en l’occurrence ici la question des abus sexuels sur mineurs dans l’Église), il est nécessaire de fonder et de développer un plan d’action sur des bases certaines. [… ] Dans le cas présent, les “résultats” ont été jetés en pâture à l’opinion publique à grand renfort d’une campagne médiatique préparée et annoncée. [… ] Nombre d’évêques ont alors fait discrètement comprendre être tombés des nues, découvrant à ce moment-là, en direct, l’ampleur du phénomène. Plus d’un a été choqué par les « exercices préparatoires » à la communication, que certains ont jugés « malsains » (pour essayer de demeurer charitable). Cette théâtralité a culminé avec la mise en accusation publique, haineuse, du “Vous devez payer pour tous ces crimes”, les doigts pointés vers les évêques présents. […] À partir de là, le raz-de-marée médiatique était en route et nombre de nos représentants ecclésiastiques se sont retrouvés emportés dans un tourbillon face auquel ils n’ont eu d’autre choix que de courber l’échine.
Du rôle de la parole
Il y a plusieurs décennies, la “société” considérait, à tort ou à raison, que c’était l’intérêt des enfants, des familles et des différentes institutions de rapidement “tourner la page” quand abus il y avait eu. Que ce soit de la part d’un enseignant, d’un membre de la famille, d’une institution civile, laïque, religieuse ou d’un groupe sportif par exemple. On estimait qu’il était traumatisant pour un enfant d’être confronté à la justice, à la police, aux mises à l’épreuve des témoignages, aux vérifications face aux potentiels mensonges, etc. Il y avait une forme de consensus social qui allait dans ce sens, dans l’ensemble des institutions et l’ensemble de la société. Il s’agissait d’une réalité sociétale de toute une époque qui estimait que la parole ne libérait pas. Qu’au contraire, elle éclairait d’une trop vive lumière des situations qu’on estimait préférable de laisser dans l’ombre, dans l’intérêt des victimes et des différentes institutions. Les années 1990 ont représenté un tournant dans la perception que les sociétés ont eue de ce genre de traumatismes. Nous sommes passés actuellement dans une tout autre représentation, on estime que c’est justement la parole qui libère. Et je souhaite évidemment que la parole aide effectivement les victimes à se libérer.
Une temporalité sujette à caution
Un certain nombre d’évêques auraient souhaité que l’enquête portât sur vingt à trente ans, ce qui aurait permis, dans l’intérêt des victimes, d’étudier des cas concrets au sein d’une Église qui avait pris des positions claires, et surtout des mesures. En prenant soixante-dix ans pour enquêter, on faisait donc déjà fausse route parce qu’on était obligé d’avoir recours à d’autres procédés qu’à ceux qu’on utilise pour une enquête, utiliser des sondages, forcément hasardeux, et de mélanger plusieurs époques qui avaient une vue et un fonctionnement radicalement opposés sur le sujet.
Partir sur une période plus courte n’indiquait nullement la volonté d’enterrer des crimes anciens, mais simplement la volonté de poser un diagnostic indiscutable, avec des enquêtes scientifiques rigoureuses, qui permettent de dresser un état des lieux et d’analyser comment les dispositions mises en place pour lutter contre ce fléau ont été respectées ou non, dans l’intérêt des victimes, comme de ceux qui auraient pu le devenir.
Des questions qui en disent long
Nous sommes le 12 avril 2019, il s’agit chronologiquement de la première audition en audience plénière qui a été publiée, l’acte premier du travail de la Ciase. Les enquêteurs sont donc, en théorie, à ce moment, libres de tout préjugé, vierges de toute idéologie. Cependant, nous allons découvrir que les préjugés les plus naïfs sont déjà là, les questions ne sont pas posées de manière neutre, une hostilité sourde se fait déjà entendre et les germes des préconisations finales sont, dès le premier jour, dans l’esprit de l’équipe. Relisons un certain nombre d’interventions de membres de la Ciase.
Question 8 : La place faite aux femmes dans l’Église n’est-elle pas contraire à l’égalité en dignité de tous les êtres humains, telle qu’elle est proclamée par l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’homme ?
Question 9 : Le fonctionnement hiérarchique, purement masculin et parfaitement pyramidal de l’Église catholique n’induit-il pas une culture du secret et ne favorise-t-il pas une grande solitude qui peut être facteur de troubles et d’actes délictueux jusqu’à la pédophilie ?
Question 11 : Quels remèdes entrevoyez-vous pour éviter que ces abus ne se reproduisent ? En termes d’exercice de l’autorité, de gouvernance de l’Église, de sélection et de formation des prêtres et religieux, de statut des clercs ?
Des interventions ignorantes et hostiles…
Philippe Portier, historien et sociologue, premier vice-président de l’École pratique des hautes études : « Cette obsession de la pureté remonte à l’avant-XIXe siècle, à la sacralisation de la pureté du prêtre. »
Christine Lazerges, professeur émérite de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, ancienne présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme : « Si le problème tient au piédestal sur lequel on place le prêtre, on le résoudrait en grande partie en ordonnant des femmes. »
Anne Devreese, ancienne directrice générale de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse : « Vous avez insisté sur le registre lexical utilisé, renvoyant à la famille, avec les termes de père, de frère et sœur. Cela évoque l’inceste. J’ai été frappée d’entendre, dans le reportage d’Arte sur les religieuses abusées, exactement les mêmes phrases que ce que l’on entend lorsqu’il est question d’inceste, un sujet que je connais bien. »
Antoine Garapon, magistrat, ancien secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice : « Vous avez passé quatre années au Vatican. Le contraste est saisissant entre la lutte farouche menée contre le mariage homosexuel et la situation de crise actuelle liée aux scandales de pédophilie, le cas du cardinal Barbarin étant d’ailleurs emblématique de ces deux aspects. Quel est votre sentiment à ce sujet ? Dans le livre de Frédéric Martel, l’Église est constantinienne : elle fait passer au premier plan la lutte politique, contre le communisme avec Jean Paul II, quitte à soutenir l’insoutenable avec Alfonso López Trujillo par exemple ; la lutte contre le mariage gay est aussi politique. L’objectif politique prime la morale. Est-ce la même chose aujourd’hui selon vous ? »
Christine Lazerges : « Que pensez-vous du fait que les enfants de chœur soient toujours des garçons, habillés comme le prêtre ? Pourrait-on préconiser une mixité ? » Anne Devreese : « Je reviens sur le traitement différencié entre filles et garçons. N’y a-t-il pas un lien avec le sujet de la dévalorisation des filles et de leur sexualité, elles qui sont vues comme vicieuses, tentatrices ? N’y a-t-il pas dans l’Église non seulement une vision extrêmement dégradée de la sexualité, mais plus encore quand elle implique des femmes ? N’est-ce pas “moins grave” d’avoir des relations sexuelles avec un garçon ? »
Les auditions de victimes n’ont pas encore commencé, mais les bases des préconisations finales sont là, et les clichés qui animent les membres de la commission semblent empruntés à la pire littérature de gare. On est ici bien davantage dans un réquisitoire qui cherche des confirmations à ses postulats que dans une analyse posée et équilibrée sur un sujet. Ils auraient souhaité se caricaturer, ils n’auraient pas mieux fait.
Que cherchait vraiment la Ciase ?
M. Sauvé a déclaré le 5 octobre au journal le Figaro : « Ce rapport serait un échec si l’essentiel de nos 45 recommandations n’était pas suivi d’effet. » Cette commission qui n’était à la base qu’une “expertise” de consultation, fondée sur la confiance, a trop rapidement sombré dans l’hubris, la démesure. Nous ne pouvons qu’être surpris que M. Sauvé en arrive à s’autoattribuer, s’autoaccorder le principe d’une d’infaillibilité quasi pontificale, alors qu’il ne présidait qu’une commission d’enquête, pouvant faire des recommandations, mais qui ne devaient pas s’étendre au-delà de certaines limites qui malheureusement ont été franchies. [… ] Quand on est chargé d’une mission qui cherche à déterminer un nombre de victimes et les manières de les protéger, on n’a pas le droit de faire dérailler cette mission pour la transformer en argument de révolution dans l’Église catholique, surtout quand cette Église nous a donné sa confiance. [… ]
Sur le cas Barbarin…
Une autre “anecdote” est particulièrement marquante : la commission Sauvé a reçu les avocats de ceux qui ont attaqué le cardinal Barbarin en justice, et le rapport les cite. Mais l’avocat de Son Éminence n’a même pas été contacté et donc n’a pu faire valoir les jugements successifs de la cour d’appel et de la Cour de cassation en faveur du cardinal, qui a été totalement relaxé. Cela se passe de commentaires.
Une méthodologie douteuse
La Ciase a pu consulter toutes les archives judiciaires qu’elle a voulu. Pour un total maximal de 413 dossiers qui apparaissent dans les archives publiques. Soit, par rapport aux 45 360 plaintes qui sont estimées à partir des projections de Mme Nathalie Bajos, moins de 1 %. Les autres ont disparu dans la nature, comme par enchantement. Comment peut-on avoir confiance dans ces travaux de l’Inserm ? [… ] Cinquante-six pour cent du total des abus estimés ont eu lieu entre 1950 à 1970, 8 % des abus dans la société à l’époque. À propos de l’appel à l’ensemble de la population française : sur 1 500 personnes qui ont répondu à un appel à témoignages, il n’y en a que quatre qui ont témoigné pour des abus commis depuis les années 1990. Et pourtant, à partir de ces quatre témoignages, la commission annonce que les choses n’ont pas changé au cours de ces dernières décennies. [… ] Étant donné le faible taux (au sens purement mathématique du terme) des personnes concernées dans ce “sondage” par les abus (0,17 % chez les femmes et 0,69 % chez les hommes après redressement), il suffi t ici que sur la totalité de sondés, un homme sur 300 mente sur Internet de manière anonyme, pour doubler le nombre d’abus par les clercs, reportés dans le sondage.
Une “prévalence” fabriquée
Nous remarquons l’approche “originale” de la Ciase, qui regroupe pour l’Église l’ensemble des lieux d’abus (écoles, patronages, paroisses… ) pour produire ce chiffre de 1,2 %. Pendant ce temps, les lieux laïcs (écoles, clubs de sport, centres aérés, colonies…) sont éclatés. Si l’on prend le soin de regrouper les différents lieux laïcs de la même façon, les chiffres sont équivalents. Cet argument suffi t déjà à éliminer le concept de « plus forte prévalence » du rapport de la Ciase. Il existe un certain nombre d’études internationales sur le sujet, qui placent l’Église dans une position plus favorable que les autres milieux, c’est-à-dire avec proportionnellement moins de cas d’abus sexuels que dans les autres sphères sociales.
Extrapolation à géométrie variable
Au cours des dernières années, l’archevêque de Paris a fait le choix, dès qu’il y avait des dénonciations, de transférer immédiatement et directement les dossiers au parquet. Sur les 23 ou 24 dossiers transmis, il n’y en a que trois qui ont été retenus. Le parquet ne s’est pas prononcé sur ces trois cas, il estime simplement que les dossiers méritent d’être creusés, de donner lieu à des investigations, ce qui ne signifie pas qu’agression il y a eu. Les 20 ou 21 autres dossiers n’avaient, selon le parquet, aucune consistance et aucune crédibilité et ne pouvaient donner lieu à poursuites. Si l’on va au bout de la méthodologie de l’Inserm, en appliquant le même principe de l’extrapolation par multiplicateurs, sur huit personnes qui déclarent avoir été agressées, ou qui interprètent des gestes comme des agressions, il y en a qu’une qui l’a peut-être potentiellement été. Nous pouvons donc, en fidélité à cette logique, immédiatement diviser les chiffres de l’Inserm par huit. Mais l’Inserm n’est pas allé au bout du travail.
Conclusion
Il n’est pas insensé qu’une commission qui est allée très loin dans le “passage au crible” de l’institution puisse admettre d’être, à son tour, passée au crible et remise en question sur un certain nombre de ses aspects, sans avoir à se braquer en écrivant qu’ « il ne reste rien des critiques très graves qui ont été adressées à ce rapport » (synthèse de la réponse de la Ciase à l’Académie catholique de France, 8 février 2022). Si la lettre de mission a effectivement demandé une étude historique depuis 1950, elle a pris soin de demander des préconisations à partir des mesures que l’épiscopat avait prises depuis 2000. La Ciase semble s’être engouffrée (sans doute en grande partie par aveuglement) dans cette brèche et a utilisé l’ensemble de la période 1950-2020 comme base pour ses recommandations, ce qui n’avait plus rien à voir avec le cadre fixé au départ. L’immense majorité des abus ayant été commis avant 2000, cela ne pouvait conduire qu’à un résultat biaisé car les 45 recommandations de la commission semblent pour la plupart s’adresser à une Église qui n’existe plus, ou presque plus depuis près d’un demi-siècle.
Ce rapport ne permet donc pas de déterminer les priorités nécessaires pour renforcer la prévention aujourd’hui et à l’avenir, ce qui peut être finalement considéré comme une grave occasion manquée. […] Ceci ayant été exprimé, nous redisons, toute révérence gardée, aux responsables de la Conférence des évêques de France que nous regrettons que l’on parle de « responsabilité institutionnelle » là où seules des personnes sont engagées, et de « dimension systémique des abus », alors que ceux qui ont perpétré ces abus ont très gravement enfreint les lois du système (c’est-à-dire de l’Église). Il faut être intransigeant sur le fait que l’Église renforce et pérennise les mesures mises en œuvre depuis vingt ans, sans remettre en cause certains éléments fondamentaux de l’institution, de l’ordre et de la doctrine. Ceci à la seule condition de l’objectivité, loin de toute récupération idéologique : alors le travail de justice, pour les victimes en premier lieu, pourra se faire dans les meilleures conditions.
Le Rapport Sauvé, une manipulation ?, du père Michel Viot et Yohan Picquart, préface de Paul Deheuvels, de l’Institut, Via Romana, 158 pages 15 €.
France24 - World
Boeing's capsule encounters propulsion issues on way to International Space Station
Issued on: 20/05/2022 - 06:12
NEWS WIRES
American aerospace giant Boeing's Starliner capsule was heading for the International Space Station Thursday, in a critical uncrewed test flight that followed years of failures and false starts.
The spacecraft encountered some propulsion troubles early in its journey, with two thrusters responsible for orbital maneuvering failing for unclear reasons -- but NASA officials said the mission remained on track.
The Orbital Test Flight 2 (OFT-2) mission blasted off at 6:54 pm Eastern Time (2254 GMT) from the Kennedy Space Center in Florida, with the spaceship fixed atop a United Launch Alliance Atlas V rocket.
Its success is key to repairing Boeing's frayed reputation after the first bid, back in 2019, failed to dock with the ISS due to software bugs -- one that led to it burning too much fuel to reach its destination, and another that could have destroyed the vehicle during re-entry.
A second try was scheduled in August of last year, but Starliner was rolled back from the launchpad to address sticky valves that weren't opening as they should, and the capsule was eventually sent back to the factory for fixes.
At a post-launch press conference, senior NASA official Steve Sitch said: "Overall, the spacecraft is doing really well," but he also flagged two anomalies that engineers were now working to understand.
The first was that two out of 12 orbital maneuvering and attitude control (OMAC) thrusters located on Starliner's aft side had initially fired but then shut down, forcing a third to take up their slack.
The second issue was that a device known as a sublimator responsible for cooling the spacecraft was initially slow to get started.
NASA is looking to certify Starliner as a second "taxi" service for its astronauts to the space station -- a role that Elon Musk's SpaceX has provided since succeeding in a test mission for its Dragon capsule in 2020.
Seeking redemption
Both companies were awarded fixed-price contracts -- $4.2 billion to Boeing, and $2.6 billion to SpaceX -- in 2014, shortly after the end of the Space Shuttle program, during a time when the United States was left reliant on Russian Soyuz rockets for rides to the orbital outpost.
Boeing, with its hundred-year history, was considered by many as the sure shot, while then-upstart SpaceX was less proven.
In reality, it was SpaceX that rocketed ahead, and recently sent its fourth routine crew to the research platform -- while Boeing's development delays have cost the company hundreds of millions of dollars.
Starliner should dock with the ISS about 24 hours after launch, and deliver more than 500 pounds (226 kilograms) of cargo, including food and provisions such as clothes and sleeping bags for the current crew on the station.
Its sole passenger is a mannequin named Rosie the Rocketeer -- a play on the World War II campaign icon Rosie the Riveter -- whose job is to collect flight data with her sensors in order to learn what human astronauts would experience.
"We are a little jealous of Rosie," said NASA astronaut Mike Fincke, who is expected to be among the first crew selected for a manned demonstration mission should OFT-2 succeed.
The gumdrop-shaped capsule will spend about five to ten days in space, then undock and return to Earth, using giant parachutes to land in the desert of the western United States.
NASA sees a second provider to low Earth orbit as a vital backup, should SpaceX encounter problems.
"It's a really critical step for us and moving towards having two routinely flying crewed vehicles who can bring our crew to and from ISS," Dana Weigel, deputy program manager for the ISS, told reporters this week.
(AFP)
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Chinese astronauts return to Earth after six months on space station
Space
Russian cosmonauts receive warm welcome at International Space Station
space exploration
European Space Agency suspends joint Mars mission with Russia
L'Humanité
Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le monde
ActuLes températures mondiales battent des records, la sécheresse menace jusqu’en France, mais les industries du pétrole et du gaz prévoient d’étendre, partout, leurs activités. The Guardian vient de publier une enquête révélant l’existence de 195 gigantesques projets qui relâcheraient chacun « l’équivalent d’environ dix-huit ans d’émissions mondiales actuelles de CO2 ».
Marion d'AllardL’accord de Paris finira-t-il froissé, jeté au fond de la corbeille à papier ? Alors que l’Organisation météorologique mondiale (OMM, rattachée à l’ONU) affirme dans son dernier bulletin que le seuil d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C a désormais 50 % de risques d’être dépassé dans les cinq prochaines années, The Guardian vient de publier une enquête révélant l’existence de 195 bombes climatiques. Ces gigantesques projets pétroliers et gaziers, dont 60 % seraient déjà en cours d’exploitation, relâcheraient chacun « au moins un milliard de tonnes de CO2 au cours de leur durée de vie », relèvent les auteurs de l’enquête, « soit l’équivalent d’environ dix-huit ans d’émissions mondiales actuelles de CO2 », résume le quotidien britannique.
En pole position, les États-Unis, le Canada et l’Australie
« Tant que nous continuerons à émettre des gaz à effet de serre, les températures continueront à augmenter. » Petteri Taalas, le secrétaire général de l’OMM, a beau réaffirmer l’évidence, répéter que le seuil fixé par l’accord de Paris à 1,5 °C « n’est pas une statistique choisie au hasard » mais « indique le point à partir duquel les effets du climat seront de plus en plus néfastes pour les populations et pour la planète entière », les géants des énergies fossiles (responsables de 80 % des émissions de gaz à effet de serre), eux, poursuivent leur course folle à l’expansion.
Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ansEn pole position, les États-Unis, le Canada et l’Australie recensent le plus grand nombre de ces projets, devant le Moyen-Orient et la Russie. Par ailleurs et à eux seuls, les mastodontes ExxonMobil (États-Unis) et Gazprom (Russie) – dont la moitié des projets d’expansion concernent l’Arctique – ambitionnent de parvenir à extraire des sous-sols 192 millions de barils de pétrole supplémentaires dans les sept années à venir, « soit l’équivalent d’une décennie des émissions actuelles de la Chine », expliquent les auteurs.
Des exploitations toujours plus importantes
Parmi les « bombes » les plus dangereuses figurent l’immense projet d’expansion du North Field, gisement offshore de gaz au large du Qatar, les activités d’extraction d’hydrocarbures non conventionnels de Montney Play en Alberta (Canada) ou encore la construction d’un gigantesque gazoduc et d’une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) offshore au Mozambique.
Science. Avec le réchauffement climatique, les virus passeront du phoque à l’âneEn tout, les 12 plus grandes compagnies de pétrole et de gaz au monde, sociétés d’État (Qatar Energy, Gazprom ou l’Aramco) comme sociétés privées (ExxonMobil, TotalEnergies, Chevron, Shell ou BP), envisagent de dépenser plus de 100 millions de dollars chaque jour (96 millions d’euros) et ce, pendant dix ans, pour se développer. Plus alarmant encore, 70 % des grandes entreprises américaines du secteur projettent d’étendre l’exploitation des hydrocarbures de schiste et les forages de très grande profondeur.
Diana Nabiruma, une Ougandaise face à TotalL’Inde et le Pakistan suffoquent, l’Éthiopie n’a pas vu tomber la pluie depuis dix-huit mois… Et pendant qu’en sous-main l’industrie des combustibles fossiles joue avec le climat mondial pour engranger des profits, les responsables politiques, eux, multiplient les grands discours sur l’impératif d’une transition écologique. En réalité, de permis d’explorer délivrés en subventions publiques accordées, les États valident ces projets et renoncent, en somme, à atteindre les objectifs qu’ils se sont eux-mêmes fixés. L’accord de Paris en est le plus criant exemple.
Réchauffement climatiquegazpétrolegaz à effet de serre Valeurs Actuelles
Le cercle vicieux des médecins intérimaires
Moins de médecins, moins de malades, a-t-on pensé il y a quelques années. En leur rendant plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez leur généraliste, les patients seraient incités à diminuer leur consommation excessive de soins médicaux. Bientôt, par la grâce de ces restrictions, le trou dans les comptes de la Sécurité sociale ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Pourtant, fort curieusement, la baisse du nombre de praticiens à grands coups de numerus clausus n’a pas empêché les gens de continuer à avoir besoin de soignants. Sauf que maintenant il n’y en a plus assez. Ce n’est pas une vraie surprise mais cela cause de vrais ennuis, et la pyramide des âges montre que ceux-ci ne sont pas près de s’arranger.
L’un des aspects qui concentrent beaucoup des effets pervers de la situation, tristement prévisible depuis plus de vingt ans, est celui des médecins remplaçants. À part peut-être Mère Teresa en son temps, ceux qui prennent soin des malades ont parfois besoin de prendre soin d’eux-mêmes. Non pas parce qu’ils formeraient une bande de rois fainéants, mais parce que le serment du médecin, qui figure en annexe du code de déontologie médicale et constitue une sorte de prolongement du serment d’Hippocrate, engage le médecin à déclarer : « Je veillerai à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de procurer des soins irréprochables. »
Comme les maladies ne se mettent pas toujours en congés en même temps que le médecin, lorsque ce dernier doit s’absenter il a recours à un médecin remplaçant, qui n’a pas de cabinet à lui mais qui est au système de santé ce que l’huile est à l’engrenage : l’indispensable auxiliaire qui permet à la machine de continuer de tourner. Malheureusement, tels des rois Midas des temps modernes, en organisant la pénurie de médecins, les gouvernements successifs ont changé cette huile en or, et à l’instar du fameux récit mythologique cette transmutation ne s’est pas faite pour le meilleur mais pour le pire.
au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet
Par un mécanisme de marché qui évoque plutôt la loi de la jungle, les trop rares médecins remplaçants sont devenus les rois de la place, même hors déserts médicaux, au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet. Il y a vingt ans, la rétrocession accordée à un remplaçant pouvait être de 70 % (en clair : 70 % du chiffre d’affaires réalisé pendant son remplacement lui revenait). L’on est passé ensuite à 80 %. À présent, 85 % est en passe de devenir la nouvelle norme, et rien ne semble pouvoir stopper la tendance haussière. Atteindre 100 % n’est pas encore la règle mais n’est déjà plus si rare.
Voilà bien des problèmes de riches, diront certains. Les médecins sont loin d’être au plus bas de la pyramide des revenus, ils peuvent bien donner un peu ! Problèmes médicalo-médicaux, renchériront d’autres, qui se demanderont ce que ça peut bien faire au citoyen lambda que des médecins donnent trop ou pas assez à d’autres médecins.
Ami lecteur, sans aller jusqu’à dire comme le Dr Knock que tout bien portant est un malade qui s’ignore, reconnaissons que nous sommes tous appelés à avoir un jour besoin de soins. Et donc, si, quelles qu’en soient les raisons, l’organisation du système de santé conduit à la réduction de l’offre, tout le monde en pâtit.
La position excessivement dominante des remplaçants sur le marché des soins les encourage à se vendre au plus offrant, que ce soit à d’autres médecins ou à des collectivités qui subissent les ravages des déserts médicaux. Ces dernières en sont réduites à signer des contrats de plus en plus léonins pour faire venir des praticiens de moins en moins impliqués. Or si les remplaçants continuent à être courtisés ainsi, ils seront de moins en moins enclins à faire les efforts nécessaires pour que l’offre de soins se maintienne à un niveau acceptable.
Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur.
Entendons-nous bien : il n’est pas question ici de prétendre que les médecins remplaçants seraient davantage prédisposés au tempérament de mercenaire que le reste de la population. Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur. Il est devenu parfois si difficile de faire face que des praticiens installés en sont désormais à renoncer à chercher des remplaçants, préférant fermer leur cabinet le temps de leur absence plutôt que de se mettre en quête d’une si coûteuse arlésienne.
Que faire ? Parmi les pistes de réflexion, il y a celle des contrats de remplacement. Il serait souhaitable que ceux-ci soient davantage encadrés, de manière à éviter que sous la pression exercée par les circonstances ils s’alignent encore et toujours sur le moins-disant en termes d’investissement individuel. Par exemple, un seuil de rétrocession fixe (ou compris entre certaines limites) pourrait permettre de limiter les risques de “débauchage”. Et il conviendrait de réfléchir à instituer des clauses plus précises, qui dissuadent les annulations intempestives. Aujourd’hui, en effet, rien n’empêche vraiment un remplaçant de renoncer au dernier moment, par simple convenance, à un contrat pourtant signé en bonne et due forme. Seule sa conscience professionnelle peut le retenir de laisser tomber les patients qui lui avaient été confiés et ne pourraient peut-être pas sans dommage attendre le retour de leur médecin référent.
Bien sûr, on ne réglera pas ces questions d’un coup de baguette magique, et encore une fois il n’est pas question de faire porter le chapeau de tous les problèmes aux seuls médecins remplaçants, indispensables au système et dont beaucoup font leur travail avec dévouement pour le bien de tous. Il reste que les problèmes posés par l’organisation actuelle devront absolument être traités dans les débats à venir sur les évolutions nécessaires de notre système de santé, pour faire en sorte que l’idéal de carrière de nos jeunes docteurs ne se rétrécisse pas à celui d’ intermittents de la médecine.
* Asclépios est médecin généraliste.
Opex 360
La Royal Navy envisage à nouveau de recourir à des pétroliers civils pour ravitailler ses navires en mer
par Laurent Lagneau · 16 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerÀ la fin des années 1960, le gouvernement britannique, alors dirigé par le travailliste Harold Wilson, prit la décision d’abandonner la plupart des bases militaires situées à « l’est de Suez » [une expression de l’écrivain Rudyard Kipling désignant la politique diplomatique et militaire du Royaume-Uni au-delà du continent européen, ndlr] pour se concentrer sur l’Europe en général et l’Otan en particulier. Résultat : la Royal Navy adapta sa chaîne de soutien logistique à cette nouvelle donne.
Seulement, quand l’Argentine lança l’invasion des îles Malouines/Falklands, situées à plus de 14’000 km de la Grande Bretagne, l’état-major britannique s’attacha à constituer une flotte logisitique de complément afin d’être en mesure d’envoyer ses troupes à la reconquête des territoires perdus. Aussi réquisitionna-t-il une quinzaine de pétroliers civils pour ravitailler en mer les navires de la Royal Navy.
Visiblement, cet épisode n’a guère été oublié… puisque la marine britannique envisage à nouveau de recourir à des pétroliers privés pour épauler la Royal Fleet Auxiliary [RFA, flotte royale auxiliaire], dont le personnel a un statut particulier dans la mesure où il se compose en grande partie de civils [lesquels portent les galons de la marine marchande… sur un uniforme militaire].
« Faire appel à des pétroliers civils pour soutenir la flotte pourrait s’avérer crucial si leurs homologues militaires ne sont pas en mesure de faire escale pour s’approvisionner », explique en effet la Royal Navy.
Sauf que les procédures qui avaient été élaborées il y a maintenant quarante ans ont besoin d’être remises au goût du jour… D’où l’essai que vient d’effectuer la Royal Fleet Auxiliary, en association avec l’US Military Sealift Command [MSC], dans la baie de Lyme [sud-ouest de l’Angleterre] avec le navire auxiliaire RFA Tidesurge et le pétrolier civil MT Maersk Peary.
Selon la Royal Navy, et même si aucun transfert de carburant n’a été effectué, cet essai s’est révélé concluant dans la mesure où il a permis de démontrer que le pétrolier civil a pu se « connecter » au navire ravitailleur militaire. Et d’assurer qu’une telle manoeuvre peut aussi concerner les autres flottes des pays membres de l’Otan étant donné que l’équipement nécessaire est « largement standardisé au seun de l’Alliance ».
« Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », en particulier quand il n’est pas possible de faire escale dans un port pour se ravitailler, a souligné le capitaine de vaisseau Douglas Jaarsma, un officier américain actuellement affecté à la RFA dans le cadre d’un échange avec le MSC.
Mais recourir à des pétroliers civiles permettrait également de suppléer les pétroliers-ravitailleurs militaires, qui, ces dernières années, n’ont pas toujours bénéficié de l’attention qu’ils auraient méritée.
La Royal Navy envisage à nouveau de recourir à des pétroliers civils pour ravitailler ses navires en mer
par Laurent Lagneau · 16 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerÀ la fin des années 1960, le gouvernement britannique, alors dirigé par le travailliste Harold Wilson, prit la décision d’abandonner la plupart des bases militaires situées à « l’est de Suez » [une expression de l’écrivain Rudyard Kipling désignant la politique diplomatique et militaire du Royaume-Uni au-delà du continent européen, ndlr] pour se concentrer sur l’Europe en général et l’Otan en particulier. Résultat : la Royal Navy adapta sa chaîne de soutien logistique à cette nouvelle donne.
Seulement, quand l’Argentine lança l’invasion des îles Malouines/Falklands, situées à plus de 14’000 km de la Grande Bretagne, l’état-major britannique s’attacha à constituer une flotte logisitique de complément afin d’être en mesure d’envoyer ses troupes à la reconquête des territoires perdus. Aussi réquisitionna-t-il une quinzaine de pétroliers civils pour ravitailler en mer les navires de la Royal Navy.
Visiblement, cet épisode n’a guère été oublié… puisque la marine britannique envisage à nouveau de recourir à des pétroliers privés pour épauler la Royal Fleet Auxiliary [RFA, flotte royale auxiliaire], dont le personnel a un statut particulier dans la mesure où il se compose en grande partie de civils [lesquels portent les galons de la marine marchande… sur un uniforme militaire].
« Faire appel à des pétroliers civils pour soutenir la flotte pourrait s’avérer crucial si leurs homologues militaires ne sont pas en mesure de faire escale pour s’approvisionner », explique en effet la Royal Navy.
Sauf que les procédures qui avaient été élaborées il y a maintenant quarante ans ont besoin d’être remises au goût du jour… D’où l’essai que vient d’effectuer la Royal Fleet Auxiliary, en association avec l’US Military Sealift Command [MSC], dans la baie de Lyme [sud-ouest de l’Angleterre] avec le navire auxiliaire RFA Tidesurge et le pétrolier civil MT Maersk Peary.
Selon la Royal Navy, et même si aucun transfert de carburant n’a été effectué, cet essai s’est révélé concluant dans la mesure où il a permis de démontrer que le pétrolier civil a pu se « connecter » au navire ravitailleur militaire. Et d’assurer qu’une telle manoeuvre peut aussi concerner les autres flottes des pays membres de l’Otan étant donné que l’équipement nécessaire est « largement standardisé au seun de l’Alliance ».
« Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », en particulier quand il n’est pas possible de faire escale dans un port pour se ravitailler, a souligné le capitaine de vaisseau Douglas Jaarsma, un officier américain actuellement affecté à la RFA dans le cadre d’un échange avec le MSC.
Mais recourir à des pétroliers civiles permettrait également de suppléer les pétroliers-ravitailleurs militaires, qui, ces dernières années, n’ont pas toujours bénéficié de l’attention qu’ils auraient méritée.
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Seulement, quand l’Argentine lança l’invasion des îles Malouines/Falklands, situées à plus de 14’000 km de la Grande Bretagne, l’état-major britannique s’attacha à constituer une flotte logisitique de complément afin d’être en mesure d’envoyer ses troupes à la reconquête des territoires perdus. Aussi réquisitionna-t-il une quinzaine de pétroliers civils pour ravitailler en mer les navires de la Royal Navy.
Visiblement, cet épisode n’a guère été oublié… puisque la marine britannique envisage à nouveau de recourir à des pétroliers privés pour épauler la Royal Fleet Auxiliary [RFA, flotte royale auxiliaire], dont le personnel a un statut particulier dans la mesure où il se compose en grande partie de civils [lesquels portent les galons de la marine marchande… sur un uniforme militaire].
« Faire appel à des pétroliers civils pour soutenir la flotte pourrait s’avérer crucial si leurs homologues militaires ne sont pas en mesure de faire escale pour s’approvisionner », explique en effet la Royal Navy.
Sauf que les procédures qui avaient été élaborées il y a maintenant quarante ans ont besoin d’être remises au goût du jour… D’où l’essai que vient d’effectuer la Royal Fleet Auxiliary, en association avec l’US Military Sealift Command [MSC], dans la baie de Lyme [sud-ouest de l’Angleterre] avec le navire auxiliaire RFA Tidesurge et le pétrolier civil MT Maersk Peary.
Selon la Royal Navy, et même si aucun transfert de carburant n’a été effectué, cet essai s’est révélé concluant dans la mesure où il a permis de démontrer que le pétrolier civil a pu se « connecter » au navire ravitailleur militaire. Et d’assurer qu’une telle manoeuvre peut aussi concerner les autres flottes des pays membres de l’Otan étant donné que l’équipement nécessaire est « largement standardisé au seun de l’Alliance ».
« Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », en particulier quand il n’est pas possible de faire escale dans un port pour se ravitailler, a souligné le capitaine de vaisseau Douglas Jaarsma, un officier américain actuellement affecté à la RFA dans le cadre d’un échange avec le MSC.
Mais recourir à des pétroliers civiles permettrait également de suppléer les pétroliers-ravitailleurs militaires, qui, ces dernières années, n’ont pas toujours bénéficié de l’attention qu’ils auraient méritée.
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Seulement, quand l’Argentine lança l’invasion des îles Malouines/Falklands, situées à plus de 14’000 km de la Grande Bretagne, l’état-major britannique s’attacha à constituer une flotte logisitique de complément afin d’être en mesure d’envoyer ses troupes à la reconquête des territoires perdus. Aussi réquisitionna-t-il une quinzaine de pétroliers civils pour ravitailler en mer les navires de la Royal Navy.
Visiblement, cet épisode n’a guère été oublié… puisque la marine britannique envisage à nouveau de recourir à des pétroliers privés pour épauler la Royal Fleet Auxiliary [RFA, flotte royale auxiliaire], dont le personnel a un statut particulier dans la mesure où il se compose en grande partie de civils [lesquels portent les galons de la marine marchande… sur un uniforme militaire].
« Faire appel à des pétroliers civils pour soutenir la flotte pourrait s’avérer crucial si leurs homologues militaires ne sont pas en mesure de faire escale pour s’approvisionner », explique en effet la Royal Navy.
expliqueSauf que les procédures qui avaient été élaborées il y a maintenant quarante ans ont besoin d’être remises au goût du jour… D’où l’essai que vient d’effectuer la Royal Fleet Auxiliary, en association avec l’US Military Sealift Command [MSC], dans la baie de Lyme [sud-ouest de l’Angleterre] avec le navire auxiliaire RFA Tidesurge et le pétrolier civil MT Maersk Peary.
Selon la Royal Navy, et même si aucun transfert de carburant n’a été effectué, cet essai s’est révélé concluant dans la mesure où il a permis de démontrer que le pétrolier civil a pu se « connecter » au navire ravitailleur militaire. Et d’assurer qu’une telle manoeuvre peut aussi concerner les autres flottes des pays membres de l’Otan étant donné que l’équipement nécessaire est « largement standardisé au seun de l’Alliance ».
« Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », en particulier quand il n’est pas possible de faire escale dans un port pour se ravitailler, a souligné le capitaine de vaisseau Douglas Jaarsma, un officier américain actuellement affecté à la RFA dans le cadre d’un échange avec le MSC.
Mais recourir à des pétroliers civiles permettrait également de suppléer les pétroliers-ravitailleurs militaires, qui, ces dernières années, n’ont pas toujours bénéficié de l’attention qu’ils auraient méritée.
France24 - World
French Open: Djokovic, Nadal and Alcaraz drawn in the same half
Issued on: 20/05/2022 - 01:01
NEWS WIRES
Defending champion Novak Djokovic, 13-time winner Rafael Nadal and new teenage star Carlos Alcaraz were drawn in the same half of the French Open on Thursday.
World number one Djokovic and Nadal, ranked five, are seeded to meet as early as the quarter-finals.
Alcaraz, 19, is bidding to become just the eighth teenager to win a Grand Slam men's title.
He could face either Djokovic or Nadal, who holds a record 21 majors, in the semi-finals in a top-heavy draw for the second Grand Slam of the season.
"I am very motivated to play my best tennis," said two-time French Open champion and 20-time major winner Djokovic.
"In Paris, I always play very strong. Last year, it was the toughest major that I had won."
Djokovic had to twice come from two sets down last year to beat Lorenzo Musetti in the last-16 and Stefanos Tsitspas in the final having also beaten Nadal from a set behind in a bruising semi-final.
"Musetti, Rafa, Tsitsipas -- every match lasted more than three hours. It was exhausting but I loved the outcome."
Djokovic, who celebrates his 35th birthday on Sunday, the opening day at Roland Garros, faces 94th-ranked Yoshihito Nishioka of Japan in the first round.
Djokovic defeated Nishioka in straight sets in the Australian Open third round in 2020.
He will be fired up to defend his title having been deported from Melbourne in January because of his refusal to get vaccinated.
Nadal starts against Australia's Jordan Thompson as he looks to extend his French Open record of only three defeats in 108 matches at the tournament since his title-winning debut in 2005.
Oasaka faces Anisimova
Thompson, ranked at 82, made the third round in Paris in 2019 before losing to Juan Martin del Potro.
Nadal arrived at Roland Garros looking to shake off the recurrence of a long-term foot injury which saw him limp to an early defeat in Rome last week where Djokovic claimed a sixth title in the Italian capital.
The Spaniard could face 2015 champion Stan Wawrinka in the second round.
Alcaraz, who has a season-leading four titles in 2022 including Masters crowns in Miami and Madrid as well as Rio and Barcelona, begins against a qualifier.
The teenager knocked out Djokovic and Nadal on his way to victory in the Spanish capital.
Alcaraz's potential opponent in the last 32 is Sebastian Korda, who shocked him in the first round in Monte Carlo in April.
Second seed Daniil Medvedev, the US Open champion, faces Argentina's Facundo Bagnis in his first round.
Third-ranked Alexander Zverev meets a qualifier while Tsitsipas has a tough opener against Musetti.
In the women's draw, world number one Iga Swiatek, the 2020 champion, is on a 28-match win streak and has pocketed five successive titles this season.
The 20-year-old Pole begins against a qualifier while second seed and defending champion Barbora Krejcikova faces France's Diane Parry.
"The courts are incredible. The clay is different from the other tournaments but it suits me," said Krejcikova at Thursday's draw ceremony at Roland Garros.
Four-time major winner Naomi Osaka, a former world number one but now down at 38, returns to Paris 12 months after she pulled out ahead of the second round, citing mental health issues.
She had also been threatened with expulsion and fined by organisers over her refusal to attend press conferences.
The 24-year-old, the world's highest-earning sportswoman, faces American 27th seed Amanda Anisimova, a semi-finalist in Paris in 2019.
Anisimova knocked Osaka out of the Australian Open in the third round this year.
Third seed Paula Badosa of Spain begins against France's Fiona Ferro while fourth-seeded Maria Sakkari also has a French opponent in Clara Burel.
Tunisia's Ons Jabeur, seeded six and the champion on clay in Madrid last month, takes on Magda Linette of Poland in her first round clash.
(AFP)
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“Je me souviens du procès Salan… ” Hippolyte Wouters témoigne
Mon propos n’est pas de refaire ici le parcours du général Salan, ni même son procès, qui eut lieu il y a soixante ans, en mai 1962. Rappelons à toutes fins, pour les jeunes générations, que le général Salan était un des plus brillants officiers de France, de tous les militaires le plus décoré, notamment pour ses campagnes en Indochine, et que, chargé des campagnes d’Algérie et délégué général du gouvernement français en Algérie, il s’écria au balcon du forum d’Alger devant une foule en colère : « Vive de Gaulle ! », ce qui semble assez clairement avoir contribué à ramener ce dernier au pouvoir.
Comme le général de Gaulle, après avoir été élu, fit une politique contraire à celle qui lui valut son élection, le général Salan entra dans la clandestinité, à la tête de l’OAS (Organisation armée secrète), dont le but était de maintenir l’Algérie française. Cette organisation eut beaucoup d’attentats et de morts à son “actif”, faisant en quelque sorte “contrepoids” au terrorisme du FLN, qui, avec les mêmes moyens, luttait pour l’indépendance de l’Algérie. Le général Salan fut arrêté en 1962 et traduit en justice quelques semaines après son adjoint, le général Jouhaud, qui fut condamné à mort par le même tribunal que celui devant lequel il allait comparaître.
Mon propos est en fait de vous livrer le témoignage de celui qui, tout jeune avocat au barreau de Bruxelles, avait été choisi avec son confrère Me Vergauwen par la Ligue belge des droits de l’homme pour faire un rapport sur le respect par cette juridiction du caractère équitable du procès et des droits de la défense. J’acceptai bien entendu avec enthousiasme ! J’y allai, grisé de pouvoir assister à un procès d’une telle envergure, sans préjugés, même si, en tant qu’observateur, mon rôle consistait plus à critiquer le tribunal que l’accusé. Et peut-être aussi avec, comme tout avocat, un peu plus d’empathie pour la défense que pour l’accusation.
Je comprenais parfaitement, en l’espèce, la position des deux parties. Celle du pouvoir, incarnée par le général de Gaulle, qui, en voulant donner l’indépendance à l’Algérie, avait une politique, sans doute sage, mais difficile à faire admettre, et aussi celle de l’accusé qui s’était senti trahi par celui qu’il estimait avoir amené au pouvoir pour réaliser une politique conforme à ses promesses. C’est dire qu’on allait vivre des jours intenses ! Le général Salan allait-il pouvoir sauver sa tête ? Question d’autant plus brûlante que, comme je l’ai déjà dit, son adjoint avait été condamné à mort par le même tribunal quelques semaines plus tôt. Mais les plus désespérés ne sont-ils pas les chants les plus beaux ?
Le Haut Tribunal militaire était composé de trois hauts magistrats professionnels, de trois hauts gradés militaires, et, curieuse anomalie, de trois membres de la société civile désignés par le chef de l’État lui-même. Le procès commença le 15 mai. Il était prévu pour trois jours. Il en prit huit. Le procès Salan étant ma seule occupation à Paris, j’étais derrière les barrières Nadar deux heures avant l’audience qui commençait à 13 heures. Soucieux d’avoir la meilleure place – mes confrères parisiens vaquant à leurs occupations -, je m’installais inconfortablement, muni d’un sandwich, d’une bière et de quelques journaux, les mots croisés complétant mes activités. Mais cette longue et bancale attente avait l’avantage de me placer juste à côté du banc de la défense et de me permettre non seulement d’entendre les témoins, mais aussi de les voir parler, ce qui me paraissait plus instructif encore.
Cette proximité avec le banc de la défense occupé par quatre avocats créait, je dois bien le dire, une inconsciente solidarité avec ceux-ci : je m’imaginais déjà en être le cinquième homme ! Les premières choses qui me firent impression étaient le décor, et surtout le décorum : le chatoiement des robes rouges et des hermines, le foisonnement des décorations qui bardaient les poitrines des juges, le solennel aboiement des huissiers qui annonçaient l’arrivée du tribunal ! Tout cela me parut grisant, tant il est vrai que la France a, bien plus que la Belgique, le sens du spectacle, et que même ce qui n’y est pas plus reluisant y est toujours plus brillant !
Je scrutais aussi les visages. Le président du Haut Tribunal militaire, M. Bornet, n’était pas tout à fait à la hauteur du décor : il avait l’air d’un comptable bien nourri. En revanche, le procureur Gavalda était un homme beau et de haute stature. Il s’exprimait avec un léger accent cévenol (je dis “cévenol” parce qu’il était originaire des Cévennes !) et cela donnait un surcroît d’authenticité à ses propos. Me Tixier-Vignancour ressemblait un peu à un taureau, qui, selon les dires d’un de mes confrères, aurait une âme de poisson.
Comment la justice allait-elle résoudre l’incompatibilité des deux serments prêtés par l’accusé ? Celui d’obéir aux autorités de son pays et celui qu’il avait fait de ne pas abandonner les Français d’Algérie, et surtout les Algériens qui avaient fait confiance à la France et risquaient d’être massacrés dès l’indépendance acquise. J’allais assister à une tragédie grecque auréolée du panache français ! Et une tragédie d’autant plus poignante que la vie ou la mort en était l’enjeu. Premier moment de grande émotion : l’accusé entre dans la salle, entouré de deux gendarmes et vient se placer dans le box.
Son aspect manque un peu d’aura. On imagine que le général le plus décoré de France doit avoir un aspect à la mesure de sa gloire militaire. En fait, il avait un air un peu flasque et rond, et sa rare chevelure grise était encore teintée du roux dont elle était enduite pour favoriser sa clandestinité. Cela lui donnait un peu un air de clown triste, mais cette impression se dissipa assez rapidement lorsqu’il prit la parole pour dire très longuement au tribunal qu’il garderait le silence !
Je ne dois de comptes qu’à ceux qui souffrent ou meurent pour avoir cru en une parole reniée et à des engagements trahis. Désormais je garderai le silence.
Sa déclaration fut hautaine, percutante et d’assez bon aloi. J’ai pu prendre note de son exorde et de sa péroraison. « Je suis le chef de l’OAS, ma responsabilité est donc entière. Je la revendique […] . Je ne suis pas un chef de bande, mais un général français représentant l’armée victorieuse, et non l’armée vaincue. » Et ses derniers mots : « Je ne dois de comptes qu’à ceux qui souffrent ou meurent pour avoir cru en une parole reniée et à des engagements trahis. Désormais je garderai le silence. » Et on ne l’entendit plus pendant les huit jours que dura le procès !
J’avoue que j’ai gardé un souvenir un peu plus estompé des toutes premières journées consacrées aux inévitables escarmouches visant ou la compétence du tribunal ou la validité des actes de procédure, ou le choix des témoins à entendre, escarmouches qui se terminent tout aussi inévitablement par la décision de joindre l’incident au fond, en d’autres mots d’écarter tout ce qui pourrait empêcher le procès d’avoir lieu !
Il n’en reste pas moins que les passes d’armes entre l’accusation et la défense, assurée sur ce point par Mes Menuet et Le Corroller, ne manquaient pas de piquant et d’intérêt.
On entra dans le vif du sujet avec l’audition des témoins. Sur les 180 proposés, on en garda une soixantaine. Quelques hautes personnalités à charge et la grande majorité à décharge. Je ne citerai ici que ceux qui, d’une manière ou d’une autre, m’ont frappé par le fond ou la forme de leurs dépositions. J’avoue avoir été ému par le frère de l’accusé, Georges Salan, médecin de son état et gaulliste convaincu. Il ne partageait donc en rien les opinions de son frère et il termina son intervention en disant : « J’ai tenu à apporter publiquement le témoignage de mon amitié conservée et de mon affection toujours fidèle, car Raoul et moi appartenons à une famille dans laquelle, quelles que soient les divergences d’opinions et les oppositions d’idées, on ne se renie pas entre frères. »
On entendit alors un témoin de première importance, Michel Debré, qui fut le Premier ministre du général de Gaulle et qui avait à faire le grand écart entre son obédience à son chef et ses prises de position extrêmes, mais antérieures, en faveur de l’Algérie française. Il avait notamment écrit, avant d’être aux affaires : « Que les Algériens sachent bien que tout abandon de l’Algérie est un acte illégitime qui place ceux qui le commettent hors la loi et que tous ceux qui s’y opposent, quels que soient les moyens employés, se trouvent en état de légitime défense ! » On imagine bien que les avocats n’allaient pas manquer d’exploiter une veine pareille ! Le témoin négocia vaille que vaille son virage à 180 degrés, et il sortit de l’audience en donnant l’impression non pas d’avoir tranché son dilemme, mais de l’avoir réduit en purée. C’est ce qu’il avait sans doute de mieux à faire. Il est vrai qu’il n’y a que les sots pour ne jamais changer d’avis.
On attendait avec impatience François Mitterrand. Il avait été, lui aussi, un partisan de l’Algérie française, et, comme ministre de la Justice de la IVe République, il avait battu le record des refus de recours en grâce émanant des avocats de fellaghas et était responsable des exécutions d’un grand nombre de ces derniers. Mais le témoin avait l’art du slalom. Il haïssait le général de Gaulle : rien ne rapproche plus les hommes qu’une haine commune pour un autre et cela servit l’accusé. Je l’entends encore dire : « Salan est un rebelle et un rebelle battu, deux fautes que ne pardonne pas aisément son vainqueur, qui ne respecte jamais autant l’État que quand il l’incarne lui-même. »
Vous avez entendu Mitterrand, et vous avez même eu la chance de le voir à l’œuvre. Il ment comme il respire, il rougit quand il dit la vérité (c’est pour cela qu’il a si souvent mauvaise mine).
La défense, bien entendu, le ménagea, et c’est l’accusation qui le mit sur la sellette. Ce qui n’empêcha pas Me Tixier-Vignancour (dont mes relations de voisinage avec lui me valaient une certaine sympathie de sa part) de me souffler, lors de la suspension d’audience qui suivit cette déposition, de manière à la fois confidentielle et goguenarde, quelques réflexions toutes personnelles sur l’individu. « Vous avez entendu Mitterrand, me dit-il, et vous avez même eu la chance de le voir à l’œuvre. Il ment comme il respire, il rougit quand il dit la vérité (c’est pour cela qu’il a si souvent mauvaise mine). D’ailleurs, je vois tout de suite quand il ment : il bat des cils et encastre les doigts de sa main droite entre ceux de sa main gauche. Mais il arrivera sans doute un jour où il ne fera plus cela qu’en disant la vérité. »
Il y eut bien d’autres témoignages dont je vous ferai grâce car, selon le parti qu’ils avaient pris, ils répétaient les mêmes critiques, les mêmes éloges et les mêmes arguments, ce qui avait un intérêt d’autant plus relatif que les mobiles étaient connus et les faits reconnus. Seule la forme était souvent fascinante, tout comme de deviner à travers ce qu’ils avaient à dire ce qu’ils avaient à cacher. Mais quel brio dans l’expression ! Il semble qu’aujourd’hui on en ait oublié l’art et jusqu’au souvenir !
Je citerai volontiers quelques phrases et passes d’armes que j’ai eu l’occasion – et le soin – de noter, car les répliques faites aux témoins par l’accusation et la défense valaient aussi leur pesant d’or ! Ainsi M. Morin, ancien préfet, ancien délégué général d’Algérie et féroce contempteur de l’accusé. Une fois son témoignage terminé, Me Tixier-Vignancour s’adresse au président : « J’observe, sans en tirer d’autres conséquences, que, contrairement au serment qu’il a prêté, l’intéressé a fait davantage un réquisitoire qu’une déposition. » Le procureur général : « C’est une appréciation ! C’est une plaidoirie que vous faites déjà. » Tixier-Vignancour : « Le témoin a tenu votre place, ne tenez pas la mienne ! » Et ce dernier encore : « Vous aurez constaté, monsieur le Président, que le témoin, en citant l’accusé, parle toujours de “Salan” et non du “général Salan”, ce qui démontre que, s’il suffi t d ‘un décret pour faire un préfet, il ne suffi t pas d’un décret pour faire un homme du monde. »
On entendit également la maréchale de Lattre de Tassigny. Feu son mari avait œuvré avec l’accusé. Le président lui fait remarquer que, si on lui demande ce qu’en aurait pensé le maréchal, une telle question n’aurait guère sa place. La maréchale lui répond alors du tac au tac : « Monsieur le Président, je serais la première à interdire que l’on fasse parler mon mari. Je pense que personne, dix ans après sa mort, n’a à interpréter ce qu’il aurait pu penser ou dire, mais moi je le pense et moi je le dis, et je suis sa veuve et la mère d’un garçon qui, en Indochine, est mort pour la France. »
Jean-Marie Le Pen : « Qui peut dire que le général Salan a pu agir par ambition personnelle ? S’il en avait eu il n’aurait pas crié sur le balcon du forum d’Alger : “Vive de Gaulle” , mais “Vive Salan”. Et au lieu d’être aujourd’hui dans ce box, il serait peut-être à l’Élysée !
Un député d’Alger, M. Lauriol, dit à un certain moment : « L’Assemblée nationale n’est pas maître de son ordre du jour. » Le procureur général : « Nous vivrions dans un régime tyrannique, alors ? » Tixier-Vignancour : « Certes non, nous vivons dans un régime qui a tous les inconvénients de la dictature sans en avoir aucun avantage. Cela se voit au résultat ! » Un mot, aussi, de Jean-Marie Le Pen : « Qui peut dire que le général Salan a pu agir par ambition personnelle ? S’il en avait eu il n’aurait pas crié sur le balcon du forum d’Alger : “Vive de Gaulle” , mais “Vive Salan”. Et au lieu d’être aujourd’hui dans ce box, il serait peut-être à l’Élysée ! »
Un autre député, Me Biaggi, cite un très beau passage de Chateaubriand : « Il est des autels comme celui de l’honneur, qui, bien qu’abandonnés, réclament encore des sacrifices ; le Dieu n’est point anéanti parce que le temple est désert. Partout où il reste une chance à la fortune, il n’y a point d’héroïsme à la tenter ; les actions magnanimes sont celles dont le résultat prévu est le malheur et la mort. Après tout, qu’importent les revers si notre nom, prononcé dans la postérité, va faire battre un cœur généreux deux mille ans après notre vie ! »
Enfin un grand moment d’émotion avec la déposition de Me Fondo, qui perdit la vue en Indochine au moment où il arrachait le drapeau de la troupe ennemie. Il commence par dire : « Le général Salan restera pour moi l’exemple du courage, du sacrifice, de la fidélité à la parole donnée et à l’honneur. Je tiens à donner au général Salan, aujourd’hui même, le drapeau que j’ai pris à l’ennemi en perdant la vue. » Et, guidé par un tiers, il se rend jusqu’au banc des accusés pour remettre le drapeau entre les mains de Salan.
Vint alors l’heure du réquisitoire. Le procureur général avait sollicité, pour raisons de santé, de pouvoir, contrairement à l’usage, requérir assis, ce qui lui fut, bien sûr, accordé. Ce fut un réquisitoire bien structuré et bien dit, avec un recours un peu systématique aux Pères de l’Église (ils y sont à peu près tous passés !) et quelques concessions à l’accusé, de quoi se donner un certificat d’objectivité de nature à accroître le poids de ses réquisitions.
Il y eut un moment impressionnant : en commençant sa péroraison, il se leva de tout son long pour entamer, dit-il, ses réquisitions suprêmes. Et l’on vit alors son apparition fantomatique et majestueuse requérir la peine capitale ! Cet assis-debout était-il une marque de solennité due à une sorte de respect pour la vie sacrifiée de l’accusé, ou une astuce de métier pour donner plus de poids à ses propos ? On ne le saura jamais !
Il termina en disant : « Craignez que, quand viendra l’heure, Dieu lui-même oublie la promesse faite à saint Jean et ne daigne pas essuyer les larmes qui coulent de vos yeux ! » Invoquer Dieu dans cette affaire de justice et envisager pour ce faire que Dieu oublie des promesses me paraissait peu flatteur pour Dieu et une outrance difficilement qualifiable à l’égard de l’accusé.
Ce fut le tour de la défense. Après Me Menuet, on entendit Me Goutermanoff, Russe blanc et pied-noir, qui se lança dans une brève et intense plaidoirie ; ce fut plutôt un long cri de détresse et de gratitude. Il termina en se retournant vers l’accusé et, dans un cri déchirant, il lui lança : « Adieu Salan ! Merci Salan ! » L’émotion était à son comble et le silence total. La plupart des assistants avaient les larmes aux yeux (même les gendarmes d’audience !) et les décorations des militaires du tribunal battaient la chamade sur leur poitrine chamarrée. Seul le président restait marmoréen. D’emblée, il donne la parole à Me Tixier-Vignancour. Ce dernier sent d’instinct que ce n’est pas encore le moment de la prendre. Il veut permettre à l’émotion de pénétrer les âmes et au silence d’y parvenir.
Alors il se lève, garde un long moment le silence et puis, d’une voix grave et basse, il dit : « Monsieur le Président, vous me demandez de parler… alors que j’écoute encore. » Puis il replonge dans le silence. Enfin, par borborygmes graduellement dilués, il adopte son rythme normal et termine trois heures de plaidoirie époustouflante par une péroraison en apothéose ! « De Cao Bang et de Mulhouse, des grandes nécropoles militaires et des petits cimetières de ce qui fut le front, j’entends monter l’innombrable oraison de ceux qui ne sont plus, mais qui ne sont plus parce qu’ils ont tout donné à la patrie. Ceux-là savent, monsieur le Procureur général, le prix du sang, et certains sont couchés auprès de leur fils, pour avoir une double fois accompli l’ouvrage et refusé d’amener le drapeau. »
Ce fut la plus belle plaidoirie que j’aie entendue en soixante-cinq ans de barreau : tout y était, l’intelligence, l’émotion, la juste mesure, dans l’éloquence et même l’humour à point nommé ! Son habileté était remarquable : jamais il n’a attaqué de Gaulle de front. Ce dernier faisait, disait-il, son devoir d’homme politique et il respectait ce devoir.
Mais, ajouta-t-il, le général Salan était l’incontournable pion qui devait lui permettre de réaliser son projet. L’accusé était donc la victime propitiatoire toute désignée d’une duplicité nécessaire et en soi non critiquable. Ajoutant toutefois : « Le général de Gaulle est un homme politique qui écrit avec de l’encre sur du papier, le général Salan, un militaire qui écrit sur le sable avec son sang et celui de ses soldats. Machiavel, concluait-il, ne préconisait pas de tuer ceux qu’il était nécessaire de tromper. »
Par ailleurs, l’avocat fit part au Haut Tribunal militaire de ce que 122 députés, sous la houlette de M. Lefèvre d’Ormesson, venaient de déposer sur le bureau de l’Assemblée nationale un projet de loi visant à l’amnistie générale pour tous les faits relatifs aux événements d’Algérie. Il était clair que, dans le contexte de l’époque, ce projet n’avait pas une once de chance d’aboutir, mais il avait le mérite d’exister. Ce qui permettait, cette fois, à la défense de dire : « Imaginez un instant que vous prononciez un verdict de mort (qui serait immanquablement exécuté) et qu’intervienne peu de temps après une loi d’amnistie ! Vous seriez bourrelés d’un remords qui vous poursuivrait toute votre existence. »
C’était donc tendre au Haut Tribunal une perche pour rendre un arrêt qui puisse justifier l’illogisme consistant à ne pas condamner à mort le chef alors qu’il avait condamné à mort son adjoint, le général Jouhaud. On peut dire que Me Tixier-Vignancour pouvait ainsi sauver par ricochet la tête de celui pour lequel il n’avait pas plaidé !
La plaidoirie se termina à 21 heures. L’agitation verbale était forte. Que n’ai-je entendu des morceaux d’éloquence dans la bouche des assistants dans l’attente du verdict !
Deux heures et demie plus tard, les cris stridents de la sonnette et de l’huissier aboyeur retentirent de concert (si je puis dire…) et le Haut Tribunal militaire, la mine grave, fit son entrée dans la salle d’audience.
Chacun tentait de décrypter les visages des juges pour y deviner un verdict qui ne pouvait être que binaire : la mort ou la perpétuité. Impossible. Le tribunal était de marbre, sauf un juge militaire qui esquissait un léger sourire ; mais de quel verdict souriait-il ? Après quelques fastidieux paragraphes consacrés à la lecture des articles de loi, aux actes de procédure et aux questions concernant la culpabilité, vint enfin la question essentielle : y avait-il des circonstances atténuantes ? Oui ! Elles furent proclamées ! Le président n’avait pas terminé sa phrase que la salle se leva comme un seul homme et entonna la Marseillaise. Je ne sais ni comment ni pourquoi, mais je me retrouve debout et je la chante aussi ! À vrai dire, on n’est plus le maître de ses réactions au sein d’une foule ! On n’est plus tout à fait soi-même. Cela fait réfléchir…
Le plus extraordinaire est que Me Tixier-Vignancour s’était levé non pas sur le siège, mais sur le banc de la défense, avait ouvert sa robe d’où jaillissaient une chemise blanche et des bretelles tricolores. Et il se mit à chanter aussi, en solo, de sa voix de basse ! Nous devenions le chœur antique d’une tragédie qui se terminait bien… Les officiers du Haut Tribunal, prisonniers de la Marseillaise des “factieux”, saluaient debout, la main au képi ! Ce fut un moment grandiose, surréaliste, émouvant et même un peu drolatique !
Voilà ce qui est resté dans ma mémoire, soixante ans plus tard. Tout y est profondément gravé. Je peux dire que j’ai vécu lors de ce procès les jours les plus intenses des soixante-cinq ans de ma vie professionnelle et peut-être bien de mes quatre-vingt-sept ans d’existence tout court. J’étais venu pour observer et en fait j’y ai vibré et j’y ai vécu. Et en plus j’ai pu y apprendre la difficile symbiose entre la passion et l’objectivité. J’y ai appris aussi à mieux apprécier le peuple français, au sein même de ses grands conflits, par la manière profonde et brillante dont il a l’art de les traiter, à défaut de les résoudre.
J’ai songé à publier ces souvenirs parce que je suis sans doute le dernier survivant de ceux qui ont vécu ces journées dans le prétoire et que je me suis dit que, quelle que soit leur appartenance politique, rappeler aux Français cet intense moment de leur histoire était leur donner, en toute modestie, malgré la dilution de certaines valeurs (qui n’est pas leur apanage !), des motifs d’être encore plus fiers de ce qu’ils sont !
Guerre d’Algérie, les derniers secrets, hors-série n° 30 “Valeurs actuelles”, 130 pages, 10,90 €, en vente sur boutique. valeursactuelles.com.
Opex 360
La base aérienne d’Orange-Caritat gagne une escadre avant de perdre provisoirement un escadron
par Laurent Lagneau · 16 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn juin prochain, les derniers Mirage 2000C RDI seront retirés du service… Ce qui entraînera la mise en sommeil des traditions de l’Escadron de chasse 2/5 « Île-de-France » étant donné que les sept Mirage 2000B qu’il utilise actuellement pour la formation et l’entraînement de ses pilotes quitteront la base aérienne [BA] 115 d’Orange-Caritat pour la BA 133 de Nancy-Ochey.
Cela étant, cet escadron devrait rapidement revenir dans l’ordre de bataille de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] une fois que sa transformation sur Rafale C sera effective. C’est à dire, au plus tard, en 2024. D’ici là, et si les plans sont maintenus, d’importants travaux d’infrastructure devront être effectués sur la BA 115.
Si celle-ci va perdre un escadron, elle vient de gagner une escadre. Via les réseaux sociaux, le Commandement des forces aériennes [CFA] a en effet annoncé que la 65e Escadre d’hélicoptères venait d’y être réactivée, après un sommeil de 67 ans…
En effet, créée le 1er juillet 1954 à Saïgon à partir de deux unités engagées à Dien Bien Phu et relevant des escadrilles de liaison aérienne 52 et 53, la 65e escadre mixte d’hélicoptères aura connu une existence brève puisqu’elle fut dissoute le 30 septembre 1955, une fois la guerre d’Indochine terminée. Ayant compté des militaires de l’armée de Terre dans ses rangs, elle était dotée d’hélicoptères légers [Hiller H-23] et moyens [Sikorzky S-55].
Dans le détail, cette 65e escadre chapeaute l’Escadron d’hélicoptères [EH] 1/65 Alpilles [ex-5/67], doté de Fennec, l’Escadron de transformation opérationnelle « hélicoptères légers » et de l’Escadron des services techniques et aéronautiques.
L »une des tâches de la 65e Escadre d’hélicoptères sera de préparer l’arrivée du H160 Guépard, dont 40 exemplaires [sur les 169 commandés] seront destinés à l’AAE.
« Les conflits modernes imposeront une grande capacité d’adaptation des systèmes d’armes et une réactivité accrue des équipages », a souligné, à ce sujet, le général Fabrice Feola, le commandant de la Brigade aérienne d’appui et de projection [BAAP], lors d’un séminaire organisé sur la BA 115 sur l’avenir de la composante « hélicoptère » au sein de l’AAE. « Deux capacités majeures seront développées et appuyées dans le parcours de formation: la connectivité et l’interopérabilité. Le H160 Guépard permettra aux équipages d’évoluer en opérations dans des environnements aériens complexes », a-t-il ajouté.
À noter que, dans le cadre de son plan « Altaïr », l’AAE a l’intention de transférer à Orange sa Brigade Brigade des Forces spéciales Air, qui y rejoindra ainsi le Commando Parachutiste de l’Air [CPA] 20 et le Centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de l’Air [CPOCAA].
La base aérienne d’Orange-Caritat gagne une escadre avant de perdre provisoirement un escadron
par Laurent Lagneau · 16 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn juin prochain, les derniers Mirage 2000C RDI seront retirés du service… Ce qui entraînera la mise en sommeil des traditions de l’Escadron de chasse 2/5 « Île-de-France » étant donné que les sept Mirage 2000B qu’il utilise actuellement pour la formation et l’entraînement de ses pilotes quitteront la base aérienne [BA] 115 d’Orange-Caritat pour la BA 133 de Nancy-Ochey.
Cela étant, cet escadron devrait rapidement revenir dans l’ordre de bataille de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] une fois que sa transformation sur Rafale C sera effective. C’est à dire, au plus tard, en 2024. D’ici là, et si les plans sont maintenus, d’importants travaux d’infrastructure devront être effectués sur la BA 115.
Si celle-ci va perdre un escadron, elle vient de gagner une escadre. Via les réseaux sociaux, le Commandement des forces aériennes [CFA] a en effet annoncé que la 65e Escadre d’hélicoptères venait d’y être réactivée, après un sommeil de 67 ans…
En effet, créée le 1er juillet 1954 à Saïgon à partir de deux unités engagées à Dien Bien Phu et relevant des escadrilles de liaison aérienne 52 et 53, la 65e escadre mixte d’hélicoptères aura connu une existence brève puisqu’elle fut dissoute le 30 septembre 1955, une fois la guerre d’Indochine terminée. Ayant compté des militaires de l’armée de Terre dans ses rangs, elle était dotée d’hélicoptères légers [Hiller H-23] et moyens [Sikorzky S-55].
Dans le détail, cette 65e escadre chapeaute l’Escadron d’hélicoptères [EH] 1/65 Alpilles [ex-5/67], doté de Fennec, l’Escadron de transformation opérationnelle « hélicoptères légers » et de l’Escadron des services techniques et aéronautiques.
L »une des tâches de la 65e Escadre d’hélicoptères sera de préparer l’arrivée du H160 Guépard, dont 40 exemplaires [sur les 169 commandés] seront destinés à l’AAE.
« Les conflits modernes imposeront une grande capacité d’adaptation des systèmes d’armes et une réactivité accrue des équipages », a souligné, à ce sujet, le général Fabrice Feola, le commandant de la Brigade aérienne d’appui et de projection [BAAP], lors d’un séminaire organisé sur la BA 115 sur l’avenir de la composante « hélicoptère » au sein de l’AAE. « Deux capacités majeures seront développées et appuyées dans le parcours de formation: la connectivité et l’interopérabilité. Le H160 Guépard permettra aux équipages d’évoluer en opérations dans des environnements aériens complexes », a-t-il ajouté.
À noter que, dans le cadre de son plan « Altaïr », l’AAE a l’intention de transférer à Orange sa Brigade Brigade des Forces spéciales Air, qui y rejoindra ainsi le Commando Parachutiste de l’Air [CPA] 20 et le Centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de l’Air [CPOCAA].
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Cela étant, cet escadron devrait rapidement revenir dans l’ordre de bataille de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] une fois que sa transformation sur Rafale C sera effective. C’est à dire, au plus tard, en 2024. D’ici là, et si les plans sont maintenus, d’importants travaux d’infrastructure devront être effectués sur la BA 115.
Si celle-ci va perdre un escadron, elle vient de gagner une escadre. Via les réseaux sociaux, le Commandement des forces aériennes [CFA] a en effet annoncé que la 65e Escadre d’hélicoptères venait d’y être réactivée, après un sommeil de 67 ans…
En effet, créée le 1er juillet 1954 à Saïgon à partir de deux unités engagées à Dien Bien Phu et relevant des escadrilles de liaison aérienne 52 et 53, la 65e escadre mixte d’hélicoptères aura connu une existence brève puisqu’elle fut dissoute le 30 septembre 1955, une fois la guerre d’Indochine terminée. Ayant compté des militaires de l’armée de Terre dans ses rangs, elle était dotée d’hélicoptères légers [Hiller H-23] et moyens [Sikorzky S-55].
Dans le détail, cette 65e escadre chapeaute l’Escadron d’hélicoptères [EH] 1/65 Alpilles [ex-5/67], doté de Fennec, l’Escadron de transformation opérationnelle « hélicoptères légers » et de l’Escadron des services techniques et aéronautiques.
L »une des tâches de la 65e Escadre d’hélicoptères sera de préparer l’arrivée du H160 Guépard, dont 40 exemplaires [sur les 169 commandés] seront destinés à l’AAE.
« Les conflits modernes imposeront une grande capacité d’adaptation des systèmes d’armes et une réactivité accrue des équipages », a souligné, à ce sujet, le général Fabrice Feola, le commandant de la Brigade aérienne d’appui et de projection [BAAP], lors d’un séminaire organisé sur la BA 115 sur l’avenir de la composante « hélicoptère » au sein de l’AAE. « Deux capacités majeures seront développées et appuyées dans le parcours de formation: la connectivité et l’interopérabilité. Le H160 Guépard permettra aux équipages d’évoluer en opérations dans des environnements aériens complexes », a-t-il ajouté.
À noter que, dans le cadre de son plan « Altaïr », l’AAE a l’intention de transférer à Orange sa Brigade Brigade des Forces spéciales Air, qui y rejoindra ainsi le Commando Parachutiste de l’Air [CPA] 20 et le Centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de l’Air [CPOCAA].
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn juin prochain, les derniers Mirage 2000C RDI seront retirés du service… Ce qui entraînera la mise en sommeil des traditions de l’Escadron de chasse 2/5 « Île-de-France » étant donné que les sept Mirage 2000B qu’il utilise actuellement pour la formation et l’entraînement de ses pilotes quitteront la base aérienne [BA] 115 d’Orange-Caritat pour la BA 133 de Nancy-Ochey.
retirés du serviceCela étant, cet escadron devrait rapidement revenir dans l’ordre de bataille de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] une fois que sa transformation sur Rafale C sera effective. C’est à dire, au plus tard, en 2024. D’ici là, et si les plans sont maintenus, d’importants travaux d’infrastructure devront être effectués sur la BA 115.
Si celle-ci va perdre un escadron, elle vient de gagner une escadre. Via les réseaux sociaux, le Commandement des forces aériennes [CFA] a en effet annoncé que la 65e Escadre d’hélicoptères venait d’y être réactivée, après un sommeil de 67 ans…
En effet, créée le 1er juillet 1954 à Saïgon à partir de deux unités engagées à Dien Bien Phu et relevant des escadrilles de liaison aérienne 52 et 53, la 65e escadre mixte d’hélicoptères aura connu une existence brève puisqu’elle fut dissoute le 30 septembre 1955, une fois la guerre d’Indochine terminée. Ayant compté des militaires de l’armée de Terre dans ses rangs, elle était dotée d’hélicoptères légers [Hiller H-23] et moyens [Sikorzky S-55].
Dans le détail, cette 65e escadre chapeaute l’Escadron d’hélicoptères [EH] 1/65 Alpilles [ex-5/67], doté de Fennec, l’Escadron de transformation opérationnelle « hélicoptères légers » et de l’Escadron des services techniques et aéronautiques.
L »une des tâches de la 65e Escadre d’hélicoptères sera de préparer l’arrivée du H160 Guépard, dont 40 exemplaires [sur les 169 commandés] seront destinés à l’AAE.
« Les conflits modernes imposeront une grande capacité d’adaptation des systèmes d’armes et une réactivité accrue des équipages », a souligné, à ce sujet, le général Fabrice Feola, le commandant de la Brigade aérienne d’appui et de projection [BAAP], lors d’un séminaire organisé sur la BA 115 sur l’avenir de la composante « hélicoptère » au sein de l’AAE. « Deux capacités majeures seront développées et appuyées dans le parcours de formation: la connectivité et l’interopérabilité. Le H160 Guépard permettra aux équipages d’évoluer en opérations dans des environnements aériens complexes », a-t-il ajouté.
À noter que, dans le cadre de son plan « Altaïr », l’AAE a l’intention de transférer à Orange sa Brigade Brigade des Forces spéciales Air, qui y rejoindra ainsi le Commando Parachutiste de l’Air [CPA] 20 et le Centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de l’Air [CPOCAA].
France24 - World
Vangelis, Greek composer renowned for 'Chariots of Fire' score, dies at 79
Issued on: 19/05/2022 - 18:58
NEWS WIRES
Vangelis, the Greek composer whose rousing electronic theme music for the Oscar-winning 'Chariots of Fire' was one of the best-known film scores of the 1980s, has died at the age of 79, the Athens News Agency said on Thursday.
Citing an announcemet from his lawyers' office, ANA said Vagelis died late on Tuesday, without giving a cause of death.
Born Evangelos Odysseas Papathanassiou in 1943, the young Vangelis developed an early interest in music and experiments with sounds produced by banging pots and pans or fixing nails, glasses and other objects to the strings of his parents' piano.
He absorbed the tones of Greek folk songs and Orthodox Christian choral music, but he had no formal musical training, which he later said had helped save his sense of creativity.
After a start with local rock bands, Vangelis left for Paris at the age of 25, joining an exodus of young artists following a 1967 coup which installed a military junta in Greece.
As he found his feet away from home, he was attracted by the then-new field of electronic synthesizers which allowed him to create the lush melodic colours that became his trademark sound.
Despite enjoying success in the European "prog rock" scene of the early 1970s, he was uncomfortable with the expectations on a commercial performing artist and largely retreated to the recording studio he created for himself in London.
It was there that he wrote the score for "Chariots of Fire", the story of the triumph of a group of British runners at the 1924 Olympic Games.
Unashamedly non-contemporary, its pulsating synthesizer beats and soaring melody made the slow motion opening sequence of a group of athletes running along a beach a model for the way the cinema portrayed sport.
Vangelis once said the score, which earned him an Academy Award and topped the charts for weeks, was in part a tribute to his father, who had been a keen amateur runner. But he was also slightly dismissive of the enormous popularity it enjoyed. "It’s only another piece of music," he told an interviewer.
The success of "Chariots of Fire" overshadowed his other scores but he wrote the music for a number of major films including "Missing", directed by his compatriot Costa-Gavras, and Ridley Scott's futuristic thriller "Blade Runner".
He was a prolific composer over many decades, his work ranging from advertising music and film scores to elaborate symphonic-style compositions and "Jon and Vangelis", his duo with Jon Anderson, lead singer of the prog rock group Yes.
But he remained wary of commercial success, once telling an interviewer he never saw music as just an entertainment.
(REUTERS)
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L'Humanité
À la découverte des explorateurs du XIXe siècle
ActuEXPOSITION À l’occasion du bicentenaire de la Société de géographie, la BNF a réuni 200 pièces rares.
Anna MussoQui étaient ces explorateurs européens du XIXe siècle qui sont partis à la recherche de cités perdues, des sources du Nil, du Niger ou encore de peuplades inconnues ? À l’occasion des deux cents ans de la Société de géographie, créée à l’époque pour « encourager les découvertes géographiques et accompagner les voyageurs dans leurs expéditions », la Bibliothèque nationale de France (BNF) consacre une exposition à ces figures connues et méconnues. Intitulée « Visages de l’exploration au XIXe siècle. Du mythe à l’histoire », elle présente carnets de notes et croquis, cartes et photographies, instruments de mesure, objets et spécimens collectés sur le terrain… Soit près de 200 pièces (provenant du fonds de la Société de géographie et de prêts du musée du Quai Branly, du Muséum national d’histoire naturelle, du musée de l’Armée et du musée Guimet). L’exposition offre un nouveau regard sur la curiosité savante et les découvertes. Le parcours proposé aux visiteurs met notamment en valeur les femmes exploratrices, les guides, les interprètes, les intermédiaires qui ont été les actrices et les acteurs invisibles des récits et de l’iconographie officiels de l’exploration européenne. Avec l’intention de casser l’image du « héros solitaire ». Et de confronter le mythe de l’exploration à la réalité du terrain. A. M.
Expositionsbnf Valeurs Actuelles
“L’écologie radicale est un tentacule de la pieuvre ‘wokiste’”
Dans votre prologue, vous expliquez longuement que vous êtes un enfant de la ville et de la campagne. Est-ce une richesse pour comprendre les enjeux écologiques ?
J’ai une double culture et une double attache qui viennent de ma naissance. Mon père, patron relativement puissant issu du monde rural, a su garder ses racines. Je connais parfaitement ces deux mondes. À l’heure où la France rurale se sent méprisée, je considère que mon éducation tournée vers la campagne et la ville est une immense richesse. Diplômé d’une grande école de commerce, ancien banquier d’affaires et autoentrepreneur, je suis également exploitant agricole, chasseur, pêcheur. Cette double culture me permet de mieux apprivoiser la ruralité. J’éprouve une vraie colère contre l’intelligentsia parisienne qui rejette cette partie du territoire. L’attitude nonchalante des surdiplômés métropolitains et urbains vis-à-vis de la ruralité a des conséquences politiques : Valérie Pécresse fait 4 % quand Marine Le Pen est en tête dans 22 000 communes. Le parti écolo n’a fait que 1 % dans la ruralité. Ces deux France doivent se réconcilier et arrêter pour de bon de se tourner le dos.
Adepte de l’antispécisme, supposément pour “défendre les animaux”, l’écologie radicale ne se trompe-t-elle pas de combat ?
Pour préserver l’environnement, la durabilité de nos actions est fondamentale. Il n’est pas besoin d’être agrégé ou docteur pour comprendre que la surconsommation des ressources entraîne leur diminution. Cet adage paysan dit vrai : « Si on veut des œufs au printemps, il ne faut pas manger toutes les poules l’hiver. » L’écologie, qui devrait être l’étude des milieux et de l’interaction entre les êtres, gagnerait en efficacité en se focalisant sur la durabilité des actions qui se base en partie sur la recyclabilité de tout. C’est un vrai sujet qui est malheureusement mis sous le tapis.
La stigmatisation des utilisateurs de l’animal n’aide pas l’écologie. Dans mon livre, je démontre que toutes ces mouvances radicales ont des propositions incohérentes et contradictoires. Le raisonnement par l’absurde permet de mettre en relief l’incongruité de leur démarche : après avoir dit qu’on ne doit plus manger d’animaux, que fait-on ensuite ? On s’accorde avec toutes les espèces ? On établit un pacte avec elles ? On ne mange plus rien ? Contrairement aux animaux, les êtres humains ont recours à la police et à la justice. Comment voulez-vous mettre autour d’une table des animaux qui sont déraisonnables de nature ? L’autre incohérence de l’écologie radicale porte sur le recours irrémédiable au chimique. En effet, si on ne consomme plus l’animal, les champs seront davantage exploités. Cette surproduction passera par le chimique, qui fait du mal à la terre.
Votre premier chapitre est consacré au « végétalisme paisible » et à « la radicalité végane ». Comment différencier ces deux pratiques alimentaires ?
Le végétalisme est un choix de vie respectable qui consiste à exclure les produits animaux (viande, poisson, œufs, miel, lait) de son alimentation. Contrairement à l’antispéciste, le végétaliste ne veut pas imposer son mode de vie à autrui. L’antispécisme se différencie par son caractère totalitaire. L’animalisme est à l’antispécisme ce que la république est à la démocratie, c’est-à-dire une manière de l’appliquer. Cette mouvance antispéciste cherche perpétuellement des boucs émissaires. Très friands de néologismes pour essayer d’imposer leurs vues, ces militants nous appellent « les spécistes » ou encore « les carnistes ».
En utilisant des termes spécifiques comme « sentients », ils veulent démontrer que les animaux sont des êtres doués d’une pseudo-conscience. Cette vision est profondément dangereuse, car, en plus de desservir l’animal, elle n’est pas durable. Dans ce livre, j’insiste sur le totalitarisme antispéciste. Mais je considère plus largement que l’écologie radicale est un tentacule de la pieuvre “wokiste”. En effet, en remettant en question ce qu’il y a de plus élémentaire et de plus indispensable à tous les peuples, ces militants font preuve d’un fascisme alimentaire. Certains vont très loin, comme David Olivier, qui veut rendre les grands carnivores sauvages végans. Que deviendrait le lion sans l’antilope ? Ouvrons les yeux, car cette mouvance est nocive pour les hommes, pour les animaux et pour le vivre-ensemble.
Vous traitez dans votre ouvrage de l’industrie chimique, qui permet aux végans de compenser leurs carences alimentaires. Est-ce une autre contradiction de cette mouvance radicale, qui consomme des produits en rien écologiques ?
En effet, les végans et les végétaliens ont besoin de prendre des compléments pour pouvoir tenir le coup, car la vitamine B12 présente dans la viande est indispensable pour les transmissions neurologiques. Ces gens-là sont obligés de se complémenter, sinon leur corps ne tiendrait pas. Le paradoxe est là : ils prônent la protection des espèces… mais par pour l’espèce humaine. Celle-ci, qui est omnivore, n’est pas obligée de prendre de la viande tous les jours, mais elle a besoin de cette diversité alimentaire pour sa physiologie. Là encore, les végans et les végétaliens ont recours à des intermédiaires qui n’ont rien de naturel. C’est un non-sens écologique, puisqu’ils vont devoir se rapprocher d’une industrie polluante pour produire ce que nous mangeons.
Malgré les failles de ces mouvements radicaux, vous concédez au véganisme la capacité de donner « parfois l’image d’une parfaite cohérence ». Que voulez-vous dire ?
Connaissez-vous des gens qui souhaitent faire du mal aux animaux gratuitement ou détruire notre planète par simple distraction ? Si oui, c’est inquiétant et ils ressortissent des tribunaux… Tout le monde veut éviter ou limiter la souffrance animale. Oui, certaines choses doivent changer, mais le véganisme est un leurre qui détourne le regard des vrais sujets ! Le véganisme consiste à culpabiliser l’être humain. Si la planète brûle, c’est parce que l’homme moderne mange des animaux et les maltraite.
Prenez l’exemple des bovins. Pour les nourrir, nous importerions du soja qui engendre la déforestation de l’Amazonie. Ainsi, un piège à carbone est détruit et nous faisons traverser la planète aux denrées. Puis, une fois dans nos champs et étables, les vaches participeraient massivement au réchauffement climatique à cause d’un système digestif générant beaucoup de méthane. Donc arrêtons de manger des vaches. Et comme en plus elles souffriraient, comme les autres animaux, dans le processus d’élevage, arrêtons de manger des animaux une fois pour toutes. Donc mangeons du végétal ou des substituts à la protéine animale faits en laboratoire.
Nous pourrions en venir à nous demander si les végans n’auraient pas raison. Tout à leur propagande, ils “oublient” simplement de dire que leur monde est fait de chimie dans les champs, dans les assiettes et dans les compléments alimentaires. L’absence de fumure dans les champs, c’est plus d’engrais chimiques. Et surtout, ils occultent que les animaux seraient en danger immédiat d’extinction si on venait à leur enlever leur utilité. Qu’ils soient sauvages ou domestiques !
Dans leur ouvrage Zoopolis, sorti en 2011, Will Kymlicka et Sue Donaldson développent une théorie politique des droits des animaux. Comment en est-on arrivé là ?
L’humanisme veut dire quelque chose : la différence fondamentale entre l’homme et l’animal est que l’homme peut poser la question du destin animal, l’inverse n’est pas vrai. Même l’homme doué de raison et de conscience peut retourner à la loi du plus fort. Comment voulez-vous instaurer une démocratie pour l’animal si celui-ci ne connaît que la loi du plus fort ? Il faut considérer les animaux à leur juste place.
Les personnes qui défendent cet écologisme radical ont tout intérêt à nous faire changer de modèle de civilisation contre l’intérêt de la nature, des animaux et de l’homme. Tout cela n’est qu’un délire de puissance prométhéenne ajouté à une cupidité exacerbée. Certes, ces activistes sont peu nombreux, mais ils sont formés et financés. C’est comme ça qu’on se retrouve avec L214, qui est soutenu, depuis le milieu des années 2010, par l’Open Philanthropy Project financé par Cari Tuna, femme du cofondateur de Facebook Dustin Moskovitz.
Derrière cet Open Philanthropy Project se cachent des fortunes du numérique américain qui, d’un côté, investissent dans des substituts à la protéine animale à partir de végétaux ou dans la viande cellulaire et qui, d’un autre côté, défiscalisent leurs impôts et subventionnent ensuite des activistes dans nos pays. Si la question d’une démocratie animale se pose, c’est bien parce qu’il y a un intérêt économique derrière. Gilles Luneau le dénonce d’ailleurs dans son ouvrage Steak barbare, où il parle d’une mafia puissante. De grands noms font de gros chèques pour ces projets délirants, à l’instar de Xavier Niel, qui investit dans plusieurs agrithèques.
L’écho médiatique et le financement de ces activistes risquent-ils de nourrir un basculement anthropologique où l’animal deviendrait l’égal de l’homme ?
Bien que je fasse confiance à l’intelligence populaire, je suis quelque peu inquiet de cette possible rupture et de ses conséquences sur notre environnement et sur l’animal. Dans notre monde, ce qui n’est pas utile disparaît. Si l’animal sauvage n’est plus utile, alors il ne sera plus préservé. Comme on ne pourra plus porter son cuir, sa laine ou manger ses œufs ou son lait, l’animal domestique finira par disparaître. Je suis donc davantage inquiet pour les animaux que pour les hommes.
Je pense néanmoins que l’Occident n’est pas prêt à vivre un tel basculement. Les Français ont consommé 8 % de plus de fromages l’année dernière, on est loin d’une rupture anthropologique ! En revanche, les antispécistes et les animalistes ont une audience médiatique qui n’est pas du tout proportionnelle à leur nombre. Ils sont très forts pour ce genre de chose. J’étais au Salon de la chasse, le dimanche 27 mars. Une manifestation à l’appel du Parti animaliste s’est tenue en face des locaux. Ce jour-là, nous étions 13 000 amoureux de la chasse, les manifestants n’étaient que 15…
La chasse, précisément, est dans le viseur de certains lobbys. La critique de la chasse n’est-elle pas le reflet d’une société qui délaisse l’héritage et les modes de vie traditionnels ?
Barbara Pompili a commis une grosse erreur en disant que la chasse était un loisir. La chasse est une manière de concevoir l’existence et la relation au monde ; c’est une culture. Je n’achète plus de viande en boucherie. Je chasse, je tue et je mange. Je passe un temps fou à préserver les milieux pour qu’ils soient favorables aux animaux. J’aspire à ce qu’on laisse tranquille les chasseurs pour plusieurs raisons. D’abord parce que la chasse est un mode de vie favorisant le vivre-ensemble et ensuite parce qu’elle est durable et vertueuse.
En quoi l’antispécisme, le véganisme et aussi le courant antichasse entrent-ils en contradiction avec les besoins existentiels de l’espèce humaine ?
Nous sommes des hommes modernes, enfants de chasseurs et d’éleveurs. Si nous nous sommes redressés et que notre cerveau s’est développé, c’est parce que nous avions accès à de la protéine animale. On s’est coordonnés grâce à la chasse. Puis est venu naturellement l’élevage. Le nomade chasseur-cueilleur est devenu un éleveur. Dès qu’il y a eu la chasse, la question déterminante “comment allons-nous survivre ?” ne pouvait plus se poser. C’est important de revenir sur ce point, car il ne faut pas oublier que nous sommes les enfants de ces hommes modernes du néolithique. Les déconstructeurs de notre temps veulent la mort de notre civilisation. Le mouvement qui lutte contre la chasse, qui se croit majoritaire alors qu’il est minoritaire, s’attaque très violemment – comme les végans et les animalistes – à l’élevage. Cette défiance brutale est contraire à l’essence de l’humanité, car nous, les chasseurs, sommes les fondations anthropologiques et culturelles de l’homme moderne.
En plus de démontrer l’imposture de ces nouveaux prédateurs, vous défendez une lecture de l’écologie connectée au réel. Sans passer par le véganisme et l’antispécisme, quelles solutions concrètes doit-on mettre en place pour sauver notre écosystème ?
Revenir à des choses simples et de bon sens. Consommer mieux et moins, en circuit court. Ceci est applicable pour l’alimentaire et le vêtement. Nous portons des jeans qui ont fait en moyenne plus d’une fois le tour de la planète ! Tâchons de réparer ou faire réparer et de recycler tous nos déchets quand cela est possible. En bref : l’approche paysanne de l’existence, sans pour autant revenir deux siècles en arrière, est fondamentale.
Il faut lutter contre le gaspillage. Chez les particuliers, dans la distribution ou la restauration, nous gaspillons plus que de raison. Regardez dans les poubelles des grandes surfaces, des particuliers et des restaurants… vous serez sidérés ! Cessons de jeter par la fenêtre ses déchets lorsque l’on roule. Une étude de Vinci montre que près de 40 % des automobilistes sont des jeteurs. Je ramasse ces déchets avec la Fédération des chasseurs des Hauts-de-France par tonnes ! La Terre est notre maison commune, ne l’oublions pas. Une fois ces quatre choses réglées, nous aurons fait un bon bout de chemin. Le tout sans incantation, sans culpabilisation et sans toucher à ce que nous avons de plus cher et réconfortant : nos assiettes !
Les Nouveaux Prédateurs : antispécistes, militants végans, écologistes radicaux, de Charles-Henri Bachelier, Le Cherche-Midi, 160 pages, 16 €.
Opex 360
Le Mali tourne le dos au G5 Sahel et à sa force conjointe
par Laurent Lagneau · 16 mai 2022
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Dans le détail, cette « Force conjointe du G5 Sahel » [FC-G5S], dont la mise sur pied fut compliquée en raison de difficultés pour trouver les financements nécessaires pour la rendre opérationnelle, compte sept bataillons [soit 5’000 soldats] fournis par les États membres et déployés selon trois fuseaux [ouest / centre / est]. Seulement, il faut désormais en parler au passé…
En effet, le 15 mai au soir, le porte-parole du gouvernement de transition malien, le colonel Abdoulaye Maïga, a annoncé le retrait du Mali de « tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe ».
Cette décision est notamment motivée par le fait qu’une conférence des chefs d’État du G5 Sahel était prévue à Bamako en février 2022 et, que trois mois après ce terme, elle ne s’est toujours pas tenue, alors que le Mali devait prendre la présidence de l’organisation à l’issue de celle-ci.
La raison de ce retard serait liée à la situation politique malienne, laquelle a conduit la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [Cédéao] à sanctionner lourdement Bamako après que la junte au pouvoir a décidé de se maintenir au pouvoir pendant cinq ans et de ne pas organiser les élections qui étaient prévues en février. En tout cas, c’est ce qu’aurait valoir un pays du G5 Sahel que le colonel Maïga n’a pas précisé [probablement s’agit-il du Niger].
Le gouvernement malien « rejette fermement l’argument d’un État membre du G5 Sahel qui avance la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel. En effet, aucun texte juridique du G5 Sahel ne prévoit des restrictions contre un État membre, sur la base de sa situation politique nationale », a fait valoir le colonel Maïga.
Et celui-ci d’accuser, toujours sans le nommer, un État « extra-régional » d’être lié à des « manoeuvres visant désepérément à isoler le Mali ». Certainement fait-il référence à la France, qui, par ailleurs, a amorcé son désengagement militaire du pays.
Pour rappel, le Bamako a dénoncé, le 1er mai, ses accords de défense avec Paris, dont celui concernant le statut des troupes françaises dans le pays [SOFA] avec « effet immédiat ». Cette décision avait été annoncée quelques jours après la mise en échec d’une « attaque informationnelle » fomentée contre Barkhane par les paramilitaires russes désormais présents au Mali.
S’il prend ses distances avec le Niger, la Mauritanie et le Tchad, le Mali s’est récemment rapproché du Burkina Faso, qui, désormais dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba depuis un putsch organisé en janvier, a récemment fait connaître son intention de « diversifier ses partenariats militaires ».
En effet, en avril, une délégation burkinabè a fait le déplacement à Bamako pour travailler « autour des perspectives pour le renforcement de la coopération opérationnelle Malo-burkinabè dans la lutte contre les groupes armés terroristes ».
Quoi qu’il en soit, selon un rapport auquel l’AFP a pu avoir accès avant sa diffusion publique, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, se dit « profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire au Sahel, ainsi que par l’effet potentiellement néfaste que la situation politique incertaine au Mali, au Burkina Faso et au-delà aura sur les efforts visant à rendre plus opérationnelle la Force conjointe G5 Sahel ».
Le Mali tourne le dos au G5 Sahel et à sa force conjointe
par Laurent Lagneau · 16 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerCréé en février 2014 avec les encouragements et le soutien de la France, le G5 Sahel a pour objet de renforcer la coopération entre la Mauritanie [où est établi son siège], le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et le Niger en matière de développement, de sécurité et de contre-terrorisme. Trois ans plus tard, cette organisation régionale a fini par se doter d’une force conjointe [qui était en gestation depuis novembre 2015] afin de lutter plus efficacement contre les groupes jihadistes de la région.
Dans le détail, cette « Force conjointe du G5 Sahel » [FC-G5S], dont la mise sur pied fut compliquée en raison de difficultés pour trouver les financements nécessaires pour la rendre opérationnelle, compte sept bataillons [soit 5’000 soldats] fournis par les États membres et déployés selon trois fuseaux [ouest / centre / est]. Seulement, il faut désormais en parler au passé…
En effet, le 15 mai au soir, le porte-parole du gouvernement de transition malien, le colonel Abdoulaye Maïga, a annoncé le retrait du Mali de « tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe ».
Cette décision est notamment motivée par le fait qu’une conférence des chefs d’État du G5 Sahel était prévue à Bamako en février 2022 et, que trois mois après ce terme, elle ne s’est toujours pas tenue, alors que le Mali devait prendre la présidence de l’organisation à l’issue de celle-ci.
La raison de ce retard serait liée à la situation politique malienne, laquelle a conduit la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [Cédéao] à sanctionner lourdement Bamako après que la junte au pouvoir a décidé de se maintenir au pouvoir pendant cinq ans et de ne pas organiser les élections qui étaient prévues en février. En tout cas, c’est ce qu’aurait valoir un pays du G5 Sahel que le colonel Maïga n’a pas précisé [probablement s’agit-il du Niger].
Le gouvernement malien « rejette fermement l’argument d’un État membre du G5 Sahel qui avance la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel. En effet, aucun texte juridique du G5 Sahel ne prévoit des restrictions contre un État membre, sur la base de sa situation politique nationale », a fait valoir le colonel Maïga.
Et celui-ci d’accuser, toujours sans le nommer, un État « extra-régional » d’être lié à des « manoeuvres visant désepérément à isoler le Mali ». Certainement fait-il référence à la France, qui, par ailleurs, a amorcé son désengagement militaire du pays.
Pour rappel, le Bamako a dénoncé, le 1er mai, ses accords de défense avec Paris, dont celui concernant le statut des troupes françaises dans le pays [SOFA] avec « effet immédiat ». Cette décision avait été annoncée quelques jours après la mise en échec d’une « attaque informationnelle » fomentée contre Barkhane par les paramilitaires russes désormais présents au Mali.
S’il prend ses distances avec le Niger, la Mauritanie et le Tchad, le Mali s’est récemment rapproché du Burkina Faso, qui, désormais dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba depuis un putsch organisé en janvier, a récemment fait connaître son intention de « diversifier ses partenariats militaires ».
En effet, en avril, une délégation burkinabè a fait le déplacement à Bamako pour travailler « autour des perspectives pour le renforcement de la coopération opérationnelle Malo-burkinabè dans la lutte contre les groupes armés terroristes ».
Quoi qu’il en soit, selon un rapport auquel l’AFP a pu avoir accès avant sa diffusion publique, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, se dit « profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire au Sahel, ainsi que par l’effet potentiellement néfaste que la situation politique incertaine au Mali, au Burkina Faso et au-delà aura sur les efforts visant à rendre plus opérationnelle la Force conjointe G5 Sahel ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerCréé en février 2014 avec les encouragements et le soutien de la France, le G5 Sahel a pour objet de renforcer la coopération entre la Mauritanie [où est établi son siège], le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et le Niger en matière de développement, de sécurité et de contre-terrorisme. Trois ans plus tard, cette organisation régionale a fini par se doter d’une force conjointe [qui était en gestation depuis novembre 2015] afin de lutter plus efficacement contre les groupes jihadistes de la région.
Dans le détail, cette « Force conjointe du G5 Sahel » [FC-G5S], dont la mise sur pied fut compliquée en raison de difficultés pour trouver les financements nécessaires pour la rendre opérationnelle, compte sept bataillons [soit 5’000 soldats] fournis par les États membres et déployés selon trois fuseaux [ouest / centre / est]. Seulement, il faut désormais en parler au passé…
En effet, le 15 mai au soir, le porte-parole du gouvernement de transition malien, le colonel Abdoulaye Maïga, a annoncé le retrait du Mali de « tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe ».
Cette décision est notamment motivée par le fait qu’une conférence des chefs d’État du G5 Sahel était prévue à Bamako en février 2022 et, que trois mois après ce terme, elle ne s’est toujours pas tenue, alors que le Mali devait prendre la présidence de l’organisation à l’issue de celle-ci.
La raison de ce retard serait liée à la situation politique malienne, laquelle a conduit la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [Cédéao] à sanctionner lourdement Bamako après que la junte au pouvoir a décidé de se maintenir au pouvoir pendant cinq ans et de ne pas organiser les élections qui étaient prévues en février. En tout cas, c’est ce qu’aurait valoir un pays du G5 Sahel que le colonel Maïga n’a pas précisé [probablement s’agit-il du Niger].
Le gouvernement malien « rejette fermement l’argument d’un État membre du G5 Sahel qui avance la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel. En effet, aucun texte juridique du G5 Sahel ne prévoit des restrictions contre un État membre, sur la base de sa situation politique nationale », a fait valoir le colonel Maïga.
Et celui-ci d’accuser, toujours sans le nommer, un État « extra-régional » d’être lié à des « manoeuvres visant désepérément à isoler le Mali ». Certainement fait-il référence à la France, qui, par ailleurs, a amorcé son désengagement militaire du pays.
Pour rappel, le Bamako a dénoncé, le 1er mai, ses accords de défense avec Paris, dont celui concernant le statut des troupes françaises dans le pays [SOFA] avec « effet immédiat ». Cette décision avait été annoncée quelques jours après la mise en échec d’une « attaque informationnelle » fomentée contre Barkhane par les paramilitaires russes désormais présents au Mali.
S’il prend ses distances avec le Niger, la Mauritanie et le Tchad, le Mali s’est récemment rapproché du Burkina Faso, qui, désormais dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba depuis un putsch organisé en janvier, a récemment fait connaître son intention de « diversifier ses partenariats militaires ».
En effet, en avril, une délégation burkinabè a fait le déplacement à Bamako pour travailler « autour des perspectives pour le renforcement de la coopération opérationnelle Malo-burkinabè dans la lutte contre les groupes armés terroristes ».
Quoi qu’il en soit, selon un rapport auquel l’AFP a pu avoir accès avant sa diffusion publique, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, se dit « profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire au Sahel, ainsi que par l’effet potentiellement néfaste que la situation politique incertaine au Mali, au Burkina Faso et au-delà aura sur les efforts visant à rendre plus opérationnelle la Force conjointe G5 Sahel ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerCréé en février 2014 avec les encouragements et le soutien de la France, le G5 Sahel a pour objet de renforcer la coopération entre la Mauritanie [où est établi son siège], le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et le Niger en matière de développement, de sécurité et de contre-terrorisme. Trois ans plus tard, cette organisation régionale a fini par se doter d’une force conjointe [qui était en gestation depuis novembre 2015] afin de lutter plus efficacement contre les groupes jihadistes de la région.
Dans le détail, cette « Force conjointe du G5 Sahel » [FC-G5S], dont la mise sur pied fut compliquée en raison de difficultés pour trouver les financements nécessaires pour la rendre opérationnelle, compte sept bataillons [soit 5’000 soldats] fournis par les États membres et déployés selon trois fuseaux [ouest / centre / est]. Seulement, il faut désormais en parler au passé…
En effet, le 15 mai au soir, le porte-parole du gouvernement de transition malien, le colonel Abdoulaye Maïga, a annoncé le retrait du Mali de « tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe ».
Cette décision est notamment motivée par le fait qu’une conférence des chefs d’État du G5 Sahel était prévue à Bamako en février 2022 et, que trois mois après ce terme, elle ne s’est toujours pas tenue, alors que le Mali devait prendre la présidence de l’organisation à l’issue de celle-ci.
La raison de ce retard serait liée à la situation politique malienne, laquelle a conduit la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [Cédéao] à sanctionner lourdement Bamako après que la junte au pouvoir a décidé de se maintenir au pouvoir pendant cinq ans et de ne pas organiser les élections qui étaient prévues en février. En tout cas, c’est ce qu’aurait valoir un pays du G5 Sahel que le colonel Maïga n’a pas précisé [probablement s’agit-il du Niger].
Le gouvernement malien « rejette fermement l’argument d’un État membre du G5 Sahel qui avance la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel. En effet, aucun texte juridique du G5 Sahel ne prévoit des restrictions contre un État membre, sur la base de sa situation politique nationale », a fait valoir le colonel Maïga.
Et celui-ci d’accuser, toujours sans le nommer, un État « extra-régional » d’être lié à des « manoeuvres visant désepérément à isoler le Mali ». Certainement fait-il référence à la France, qui, par ailleurs, a amorcé son désengagement militaire du pays.
Pour rappel, le Bamako a dénoncé, le 1er mai, ses accords de défense avec Paris, dont celui concernant le statut des troupes françaises dans le pays [SOFA] avec « effet immédiat ». Cette décision avait été annoncée quelques jours après la mise en échec d’une « attaque informationnelle » fomentée contre Barkhane par les paramilitaires russes désormais présents au Mali.
S’il prend ses distances avec le Niger, la Mauritanie et le Tchad, le Mali s’est récemment rapproché du Burkina Faso, qui, désormais dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba depuis un putsch organisé en janvier, a récemment fait connaître son intention de « diversifier ses partenariats militaires ».
En effet, en avril, une délégation burkinabè a fait le déplacement à Bamako pour travailler « autour des perspectives pour le renforcement de la coopération opérationnelle Malo-burkinabè dans la lutte contre les groupes armés terroristes ».
Quoi qu’il en soit, selon un rapport auquel l’AFP a pu avoir accès avant sa diffusion publique, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, se dit « profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire au Sahel, ainsi que par l’effet potentiellement néfaste que la situation politique incertaine au Mali, au Burkina Faso et au-delà aura sur les efforts visant à rendre plus opérationnelle la Force conjointe G5 Sahel ».
L'Humanité
Coraux, chimie et politique
ChroniqueSylvestre HuetAu départ, la chimie offre une crème solaire. À l’arrivée, elle tue les coraux. Et on sait désormais pourquoi. Ce qui offre plusieurs leçons. Reprenons… C’est une observation depuis au moins une décennie : lorsque des baigneurs enduits de crème solaire sont nombreux dans une baie, les coraux blanchissent et meurent plus qu’auparavant. Le composant chimique tueur avait été identifié, c’est l’oxybenzone, un filtre à ultraviolet très utilisé pour ces crèmes protégeant la peau humaine. Restait à comprendre comment il devenait si toxique pour certains organismes marins, car cela restait mystérieux.
C’est fait, relate un article paru dans Science (1). L’équipe de biologistes de Stanford University a montré expérimentalement, à l’aide d’une anémone de mer et d’un champignon vivant sur des coraux morts, comment la molécule de la crème solaire est modifiée par l’adjonction d’un glucose. Opérée par l’anémone, ou un partenaire symbiotique du corail, cette chimie fait d’une molécule capable de bloquer les UV son contraire : un photo-oxydant qui s’attaque à l’ADN sous l’effet des rayons solaires. En massacrant les partenaires symbiotiques des coraux, le phénomène contribue au blanchiment de ces derniers puis à leur mort sous l’effet de différents stress, comme les températures trop élevées dues au réchauffement climatique.
Plusieurs leçons peuvent être tirées de cette histoire. La plus immédiate ? La compréhension du phénomène permet de justifier l’interdiction de toute crème solaire comportant cette molécule, soit à l’usage en bord de mer soit à la fabrication. La plus profonde ? L’usage massif et diffus, et donc la dissémination inévitable, de produits issus de nos industries doit s’accompagner de la recherche prudente de leurs effets, lesquels peuvent survenir après des réactions chimiques et des interactions, parfois complexes, avec le vivant.
La plus politique ? Les entreprises privées qui développent et vendent ces produits pour en tirer profit ne vont pas volontairement les amputer pour financer cette recherche. Diminuer les risques suppose donc une recherche publique, libre et bien financée, qui intègre cet objectif, des instances de régulation des marchés imposant des cadres aux entreprises privées, voire une propriété publique de ces entreprises afin d’imposer des critères environnementaux dans les prises de décision de leurs directions. Un sujet pour électeurs et députés.
L'Humanité
Boric se heurte aux revendications des Mapuche
ActuChili. L’armée a été redéployée dans la région de La Araucanía suite au soulèvement du peuple originaire. Le président de gauche souhaite avancer vers l’autonomie mais il fait face à la droite parlementaire et au patronat.
Lina SankariCe n’est pas vraiment un coup de tonnerre dans un ciel serein. Les tensions préexistaient à la prise de pouvoir de Gabriel Boric au Chili, mais le retrait des militaires de la région de La Araucanía (sud), permettait d’espérer. Le 16 mai, le nouveau président de gauche a ordonné le redéploiement de l’armée face au soulèvement lié aux revendications territoriales, culturelles et linguistiques des Indiens Mapuche et aux pressions des entreprises et de la droite. « Nous n’avons jamais cru que nous vivions dans une démocratie et ce gouvernement avait un très bon discours, mais nous n’avons jamais fait confiance. Ils continuent à agir de la même façon », balaye Victor Queipul. Le lonko (le chef) de Temucuicui voit le redéploiement de l’armée comme « une déclaration de guerre ».
Au cœur de cette situation hautement explosive, la ministre de l’Intérieur Izkia Siches a réaffirmé la volonté de déboucher sur une issue négociée et pacifique : « Notre gouvernement ne veut pas d’affrontement, il ne veut pas la mort de civils, il ne veut pas être le gouvernement où un soldat tue un membre de la communauté (mapuche) ». Lors de sa campagne, Gabriel Boric avait effectué une visite dans la zone méridionale. Il avait vivement critiqué l’état d’exception – de nouveau en vigueur - qui marquait « l’échec politique » de son prédécesseur, le conservateur Sebastian Pinera. L’actuel chef d’État a toujours considéré légitimes les demandes de la nation mapuche, qui ont largement essaimé dans le mouvement social qui l’a porté au pouvoir. Le président souhaite ainsi avancer vers un degré accru d’autonomie « pour permettre à ce peuple d’affirmer sa propre vision du monde et de la faire vivre sur ce territoire. »
Seulement, Gabriel Boric ne dispose pas de la majorité au parlement. L’institution, qui ne cesse de semer le chemin du président d’embuches, a refusé d’approuver le déploiement « intermédiaire » et donc limité à certains lieux stratégiques des soldats. Mais le feu qui couve dans la région de La Araucanía – et l’augmentation des incendies et sabotages – a permis à la droite de justifier sa demande de répression. « Les militaires sont préparés à ça, à faire la guerre, pas à protéger l’ordre public, c’est à ça que servent les policiers », analyse Victor Queipul. Pour éviter de se laisser enfermer dans ce débat, le gouvernement entend poursuivre le dialogue avec les Mapuche et la politique d’achat de terres aujourd’hui aux mains de gros agriculteurs ou de sociétés forestières. Au-delà de l’accaparement, c’est du saccage des ressources dont il est question. Le dialogue entamé par l’exécutif avec l’organisation des entrepreneurs forestiers du Chili, poids lourds de l’économie nationale avec les extracteurs miniers, à la suite du blocage partiel des routes, début mai, a constitué un autre sujet de crispation pour les Mapuche. Ils voient ces sociétés comme l’avatar économique du projet colonial qui a connu une accélération sous la dictature. Augusto Pinochet s’était empressé de privatiser les biens publics, confisquant ainsi les terres récupérées grâce à la réforme agraire de Salvador Allende. L’enjeu est de taille pour Gabriel Boric.
Lina Sankari
chili France24 - World
Spain's exiled former king Juan Carlos returns home after nearly two years
Issued on: 19/05/2022 - 20:20
NEWS WIRES
Spain's former king made his first trip home on Thursday after nearly two years in exile following a string of financial scandals, sparking widespread criticism.
Although prosecutors closed their probes into Juan Carlos I's affairs in March, revelations about the murky origins of his fortune have done irreparable damage to a figure once revered for his role in Spain's transition to democracy following decades of dictatorship.
"What we've heard in recent years has been very worrying for everyone regarding the institution of the head of state," Economy Minister and Deputy Prime Minister Nadia Calvino told Cadena Ser radio.
"There's no doubt we need some explanations."
The 84-year-old former monarch arrived on Thursday evening by private jet in Vigo in northwestern Spain ahead of a three-day regatta in the nearby resort of Sanxenxo, according to an AFP reporter at the scene.
His yacht, the "Bribon" -- Spanish for "rascal" -- is participating, and is the same vessel with which he and his crew won the world sailing title in 2017.
He was greeted at Vigo airport by his eldest child, Princesa Elena, who embraced him, before boarding a car which would take him to Sanxenxo.
On Monday, he travels to Madrid to visit his wife Sofia, his son King Felipe VI and other family members before leaving the same day for Abu Dhabi "where he has established his permanent residence", the palace said late Wednesday.
He has been living there since going into self-imposed exile in August 2020.
The visit reflects the former king's "desire to regularly visit his family and friends in Spain", it said, indicating such gatherings would be conducted "in a private setting".
Government opposes palace sleepover
According to Spanish media, Prime Minister Pedro Sanchez's government strongly opposed any suggestion he be allowed to stay overnight at the royal residence, Zarzuela Palace.
The hard-line left-wing Podemos, Sanchez's junior coalition partner, expressed outrage over his visit.
"Anyone returning to our country with a record like that of king Juan Carlos I would be arrested as soon as they crossed the border and prosecuted," it tweeted.
After nearly 40 years on the throne, it was scandal that prompted Juan Carlos's fall from grace, forcing him first to abdicate in 2014 and then to flee to the United Arab Emirates, dogged by allegations of financial corruption.
In announcing his departure in 2020, the former monarch said he was leaving due to "the public repercussions that certain past events in my private life are generating", expressing hope Felipe could carry out his royal duties with the necessary "tranquillity and calm".
Some 18 months later, Spanish prosecutors shelved their investigations into his finances, concluding they did "not allow for any criminal action to be brought" against him.
They cited various reasons, including a "lack of incriminating evidence, the statute of limitations, the inviolability of the head of state and tax regularisation" payments he made in recent years.
Although they confirmed identifying "sums defrauded from the Treasury" between 2008 and 2012, they said the tax authorities had managed to recover more than five million euros, "an amount corresponding to the tax dues owed".
Since leaving, Juan Carlos has twice settled tax debts on undeclared income for over five million euros in what was widely seen as a bid to avoid being charged with a crime.
Legally fine, ethically questionable
"There is no longer any legal or judicial reason to stop the king emeritus from travelling to Spain but there are a wealth of ethical grounds that explain the commotion this has caused," an El Pais editorial said Thursday.
In a bid to try and restore the image of the monarchy, Felipe VI -- who took over as king in 2014 -- has sought to distance himself from his scandal-hit father.
In March 2020, Felipe ended his father's annual palace allowance, worth a reported 200,000 euros ($210,000), and renounced his own claim on what he would have inherited from the king emeritus.
Last month, he took steps with the government to increase the transparency of the monarchy with the publication of a decree requiring the palace publish its budget and make tenders public.
It also means the royal accounts will be audited, that senior palace officials must declare their personal wealth on taking up and leaving a post, and that gifts given to royals will be catalogued.
(AFP)
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Spain's former King Juan Carlos pays back taxes after leaving amid scandal
Spain's former king Juan Carlos is in the UAE, palace confirms
Spain's Juan Carlos: Once popular former king goes into exile amid scandal
Valeurs Actuelles
L’assimilation ou “l’adoption” d’une personne par la nation
L’“assimilation” comme manière d’intégrer les personnes immigrées à la communauté nationale est décriée ; elle les dépouillerait de leur identité et de leurs traditions, effet d’un manque d’ouverture que respecterait au contraire l’intégration diversitaire des pays anglo-saxons. La pratique de l’adoption permet d’éclairer le débat : leur point commun, l’accueil d’un membre initialement étranger à la famille (adoption) ou au pays (immigration) concernés a pour enjeu qu’il en devienne un membre à part entière.
La pratique française de l’adoption est “plénière” : l’enfant devient pleinement l’enfant de ses parents adoptants comme s’il était né d’eux. Le lien filial avec un enfant adopté s’établit sans différence de nature avec celui d’un “enfant biologique” ; la situation filiative d’un enfant venu dans sa famille par adoption est similaire à celle d’un enfant né de la vie sexuelle du couple parental. Le lien créé par l’adoption est inconditionnel, l’enfant est dans cette famille comme s’il y avait toujours été, la famille adoptante est pour l’enfant sa famille car la seule ayant noué le lien filiatif avec lui.
L’open adoption à l’américaine est différente : c’est un contrat de cession d’enfant ; les avocats formalisent les droits de chacune des parties selon la manière coutumière aux États-Unis. L’enfant devient juridiquement celui de sa famille adoptante ; mais qu’un enfant “ne s’adapte pas” à elle, la situation est gérée depuis des blogs d’échange d’enfants, avec l’idée qu’un enfant qui ne s’est pas fait sa place dans une famille la trouvera peut-être dans une autre, éventuellement en allant jusqu’à changer son prénom : le lien est conditionnel. L’adoption ne crée pas une implantation symbolique, comme si l’enfant était natif de sa famille ; la manière anglo-saxonne établit l’adoption en une filiation seconde, elle formalise le transfert d’un enfant d’une famille à une autre mais qui pourrait devenir une autre encore : de ce fait, elle n’est pas sécurisante comme la manière française.
La différence des pratiques correspond à des sensibilités culturelles façonnées par les traditions religieuses des deux pays. L’adoption française donne le primat au lien symbolique, ce qui permet la création d’un lien pleinement filiatif en l’absence même de lien organique entre les parents et l’enfant ; cette manière fait écho à la tradition catholique où le lien spirituel suffit à fonder pleinement une parenté, ce que reflète la paternité symbolique selon une hiérarchisation : depuis les parrain et marraine, éponymes de l’enfant et parents spirituels, le prêtre appelé père, le pape ; contrastant avec la tradition protestante, matrice de la société américaine, pour laquelle la relation du croyant se fait sans intermédiaire avec son Dieu. De la même manière, l’eucharistie distingue la foi catholique pour laquelle elle spiritualise la présence du Christ, de la foi protestante. Les divergences des deux cultures se reflètent dans la confection du lien de filiation : la manière française en fonde la vérité sur une construction psychique et symbolique, l’anglo-saxonne requiert le caractère charnel, organique, conservant donc une référence originelle aux géniteurs, selon l’ancrage réaliste qui la caractérise.
Poursuivons notre analogie : ces différences s’illustrent dans les approches différentes de l’immigration. La manière française est symbolique et culturelle ; elle fait du nouvel arrivé un enfant du pays comme s’il en était natif. D’où importe qu’il témoigne un privilège aux manières du pays d’accueil, non comme une soumission ni un oubli du pays quitté, mais comme un pacte nouant un lien immarcescible, et le témoignage d’endosser la dette symbolique commune qui fait entre tous le lien citoyen, ferment même du lien national, quelle que soit de chacun sa provenance géographique.
L’approche américaine n’enracine pas les personnes immigrées dans des mœurs communes ; c’est d’abord le fait que les États-Unis se sont constitués comme une agrégation de diversités culturelles. Mais surtout le critère d’intégration y est autre qu’en France : il est surtout économique. La diversité ne fait pas embarras car ce qui compte est l’insertion productive, dans la logique postprotestante du “on a ce que l’on mérite”, qui découle de la doctrine réformée de la grâce. Le pays ne se sent pas engagé autrement, reflet d’un lien social privatisé jusqu’à l’excès aux États-Unis alors qu’il est socialisé jusqu’à l’excès inverse en France, dans cette opposition culturelle entre la France prompte à la compassion et qui « réserve sa pitié pour le déshérité [tandis que le monde américain d’influence protestante veut] construire un monde d’égalité, de justice et de droit », comme le note Jean-Marie Rouart ( Ce pays des hommes sans Dieu, Bouquins, 2021).
Comment susciter l’envie d’assimilation si notre culture lorgne ailleurs, si nous proposons de notre histoire un récit débilitant ?
Aussi est-il surprenant que l’assimilation soit en France tenue pour une dépossession faite aux immigrés : elle est une main tendue. Mais une main tendue ne noue le lien que si elle est saisie. Il en résulte une impérative régulation qui soit au préalable du moment migratoire, et non pas postérieure comme la régulation économique américaine. De même qu’une adoption plénière justifie une évaluation préalable : celle de la motivation du couple adoptant et de ses capacités matérielles d’accueil (le fameux “parcours d’agrément”) en même temps qu’une préparation de l’enfant à la mutation filiative à laquelle il est destiné ; de même l’assimilation suppose une double évaluation nécessairement préalable au moment de la migration : économique (du côté du pays) et culturelle (du côté du migrant, surtout la maîtrise de la langue). Sans quoi le rejet est inévitable : rejet de l’adoption par un enfant qui ne parvient à honorer la dette symbolique qu’il ressent à l’égard de sa famille adoptante, et qui du coup le déborde ; rejet de l’immigration pour des raisons analogues, par impossibilité de se sentir en mesure d’honorer la dette symbolique à l’égard du pays d’accueil, souvent par mauvaise conscience d’avoir délaissé le pays d’origine.
L’immigration en provenance de pays d’islam est-elle plus rétive à l’assimilation ? Faut-il le comprendre en fonction du fait que le principe de l’adoption comme instaurant une filiation n’existe pas en islam : l’enfant abandonné est recueilli mais demeure à jamais le fils, la fille de ses géniteurs, et à jamais musulman, ce qui est corrélé ?
Pourtant le problème n’est pas de cette conception culturelle ; il est de l’approche française de l’immigration faite depuis l’importation en France de la manière américaine de la gérer, véritable déculturation imposant le principe diversitaire de la logique américaine. Cette importation, effet de l’idéalisation des élites, dans l’illusion que l’américanisation favoriserait de coller à la réussite des États-Unis, prive de la régulation culturelle de l’immigration en France, au risque d’en faire un grave problème de société, qu’il serait injuste d’attribuer à quelque intolérance des Français à l’égard des personnes immigrées.
Comment susciter l’envie d’assimilation si notre culture lorgne ailleurs, si nous proposons de notre histoire un récit débilitant ? L’assimilation ne peut fonctionner sans une fierté d’être français : non pas une fierté prétentieuse, mais celle banale qui fait fier de sa famille parce qu’elle est sa famille, de son pays parce qu’il est son pays ; la fierté est le ciment de la filiation, qu’il s’agisse de faire l’enfant d’une famille ou le citoyen d’un pays. L’assimilation est la manière culturelle française d’accueillir l’immigration.
*Christian Flavigny est pédopsychiatre et psychanalyste. Une version intégrale de cette tribune a été publiée sur le site de l’Institut Thomas-More.
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L’armée de Terre teste un nouveau calculateur balistique destiné aux tireurs d’élite
par Laurent Lagneau · 15 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn février 2021, la société belge FN Herstal – qui fournit les fusils de précision SCAR-H PR à l’armée de Terre – a dévoilé le calculateur balistique FN Elity, qui, destiné aux tireurs d’élite, est censé être une « solution aux problèmes de distance ».
Dans le détail, le FN Elity est un système tout-en-un diposant d’un télémètre laser pouvant mesurer une cible à taille humaine jusqu’à 1750 mètres de distance, des pointeurs laser visible et infrarouge, un illuminateur infrarouge à intensité lumineuse variable et avec divergence du faisceau ajustable différents types de capteurs pour mesurer la température, la pression, l’humidité afin de permettre au tireur de corriger son tir en fonction de l’environnement et un écran OLED. Le tout pour une masse de 400 grammes.
En outre, il fonctionne avec un logiciel de calcul balistique fourni par ApexO, lequel signale au tireur les corrections de tirs en temps réel, sans se limiter « aux coeffcients de traînée classique G1, G7 pour calculer la trajectoire du projectile », explique FN Herstal. Enfi, il est aussi doté d’une application Android permettant de configurer chaque paramètre du calculateur.
« Grâce à son logiciel de calcul balistique et à ses multiples caractéristiques, le FN Elity se présente comme un atout de choix pour une probabilité d’atteinte maximale à longue distance dès le premier coup tiré. Outre ses capacités d’aide à la visée, il offre des fonctionnalités de désignation à la pointe de la technologie, tout en étant l’un des systèmes les plus compacts disponibles sur le marché », fait valoir l’armurier belge.
Cet équipement va-t-il être adopté par les sections de tireurs d’élite des régiments d’infanterie français? En tout cas, il vient de faire l’objet d’une évalution conduite sous l’égide du Battle Lab Terre et de la Section technique de l’armée de Terre [STAT] au Centre d’entraînement et d’instruction au tir opérationnel [CEITO], avec le concours du 3e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa].
« Pendant un semaine, les marsouins de la STE [Section tireurs d’élite, ndlr] se sont entraînés au tir avec cet appareil », a en effet indiqué le régiment, via les réseaux sociaux. Et le verdict est positif. « Sur le terrain, le FN Elity apporte une plus grande facilité d’acquisition de l’objectif ainsi qu’une plus grande rapidité de correction des tirs », a-t-il assuré.
À noter que, dans le même registre, Safran Electronics & Defense propose une jumelle infrarouge multifonctions JIM Compact « TELD », dévoilée lors de l’édition 2019 du SOFINS, le salon des forces spéciales organisé au camp de Souge. L’industriel avait expliqué, à l’époque, que cet accessoire effectuait des corrections automatiquement, permettant ainsi de réduire la charge cognitive du tireur et d’engager plus rapidement une cible en mouvement.
« Cet équipement optronique portable binoculaire multifonction combine une voie infrarouge refroidie à haute résolution, une voie TV, une capacité ‘see spot’ intégrée, un pointeur laser, un télémètre laser, une voie bas niveau de lumière [BNL], un compas magnétique digital ainsi qu’un récepteur GPS intégré », avait aussi détaillé Safran.
Photo : 3e RIMa
L’armée de Terre teste un nouveau calculateur balistique destiné aux tireurs d’élite
par Laurent Lagneau · 15 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn février 2021, la société belge FN Herstal – qui fournit les fusils de précision SCAR-H PR à l’armée de Terre – a dévoilé le calculateur balistique FN Elity, qui, destiné aux tireurs d’élite, est censé être une « solution aux problèmes de distance ».
Dans le détail, le FN Elity est un système tout-en-un diposant d’un télémètre laser pouvant mesurer une cible à taille humaine jusqu’à 1750 mètres de distance, des pointeurs laser visible et infrarouge, un illuminateur infrarouge à intensité lumineuse variable et avec divergence du faisceau ajustable différents types de capteurs pour mesurer la température, la pression, l’humidité afin de permettre au tireur de corriger son tir en fonction de l’environnement et un écran OLED. Le tout pour une masse de 400 grammes.
En outre, il fonctionne avec un logiciel de calcul balistique fourni par ApexO, lequel signale au tireur les corrections de tirs en temps réel, sans se limiter « aux coeffcients de traînée classique G1, G7 pour calculer la trajectoire du projectile », explique FN Herstal. Enfi, il est aussi doté d’une application Android permettant de configurer chaque paramètre du calculateur.
« Grâce à son logiciel de calcul balistique et à ses multiples caractéristiques, le FN Elity se présente comme un atout de choix pour une probabilité d’atteinte maximale à longue distance dès le premier coup tiré. Outre ses capacités d’aide à la visée, il offre des fonctionnalités de désignation à la pointe de la technologie, tout en étant l’un des systèmes les plus compacts disponibles sur le marché », fait valoir l’armurier belge.
Cet équipement va-t-il être adopté par les sections de tireurs d’élite des régiments d’infanterie français? En tout cas, il vient de faire l’objet d’une évalution conduite sous l’égide du Battle Lab Terre et de la Section technique de l’armée de Terre [STAT] au Centre d’entraînement et d’instruction au tir opérationnel [CEITO], avec le concours du 3e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa].
« Pendant un semaine, les marsouins de la STE [Section tireurs d’élite, ndlr] se sont entraînés au tir avec cet appareil », a en effet indiqué le régiment, via les réseaux sociaux. Et le verdict est positif. « Sur le terrain, le FN Elity apporte une plus grande facilité d’acquisition de l’objectif ainsi qu’une plus grande rapidité de correction des tirs », a-t-il assuré.
À noter que, dans le même registre, Safran Electronics & Defense propose une jumelle infrarouge multifonctions JIM Compact « TELD », dévoilée lors de l’édition 2019 du SOFINS, le salon des forces spéciales organisé au camp de Souge. L’industriel avait expliqué, à l’époque, que cet accessoire effectuait des corrections automatiquement, permettant ainsi de réduire la charge cognitive du tireur et d’engager plus rapidement une cible en mouvement.
« Cet équipement optronique portable binoculaire multifonction combine une voie infrarouge refroidie à haute résolution, une voie TV, une capacité ‘see spot’ intégrée, un pointeur laser, un télémètre laser, une voie bas niveau de lumière [BNL], un compas magnétique digital ainsi qu’un récepteur GPS intégré », avait aussi détaillé Safran.
Photo : 3e RIMa
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn février 2021, la société belge FN Herstal – qui fournit les fusils de précision SCAR-H PR à l’armée de Terre – a dévoilé le calculateur balistique FN Elity, qui, destiné aux tireurs d’élite, est censé être une « solution aux problèmes de distance ».
Dans le détail, le FN Elity est un système tout-en-un diposant d’un télémètre laser pouvant mesurer une cible à taille humaine jusqu’à 1750 mètres de distance, des pointeurs laser visible et infrarouge, un illuminateur infrarouge à intensité lumineuse variable et avec divergence du faisceau ajustable différents types de capteurs pour mesurer la température, la pression, l’humidité afin de permettre au tireur de corriger son tir en fonction de l’environnement et un écran OLED. Le tout pour une masse de 400 grammes.
En outre, il fonctionne avec un logiciel de calcul balistique fourni par ApexO, lequel signale au tireur les corrections de tirs en temps réel, sans se limiter « aux coeffcients de traînée classique G1, G7 pour calculer la trajectoire du projectile », explique FN Herstal. Enfi, il est aussi doté d’une application Android permettant de configurer chaque paramètre du calculateur.
« Grâce à son logiciel de calcul balistique et à ses multiples caractéristiques, le FN Elity se présente comme un atout de choix pour une probabilité d’atteinte maximale à longue distance dès le premier coup tiré. Outre ses capacités d’aide à la visée, il offre des fonctionnalités de désignation à la pointe de la technologie, tout en étant l’un des systèmes les plus compacts disponibles sur le marché », fait valoir l’armurier belge.
Cet équipement va-t-il être adopté par les sections de tireurs d’élite des régiments d’infanterie français? En tout cas, il vient de faire l’objet d’une évalution conduite sous l’égide du Battle Lab Terre et de la Section technique de l’armée de Terre [STAT] au Centre d’entraînement et d’instruction au tir opérationnel [CEITO], avec le concours du 3e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa].
« Pendant un semaine, les marsouins de la STE [Section tireurs d’élite, ndlr] se sont entraînés au tir avec cet appareil », a en effet indiqué le régiment, via les réseaux sociaux. Et le verdict est positif. « Sur le terrain, le FN Elity apporte une plus grande facilité d’acquisition de l’objectif ainsi qu’une plus grande rapidité de correction des tirs », a-t-il assuré.
À noter que, dans le même registre, Safran Electronics & Defense propose une jumelle infrarouge multifonctions JIM Compact « TELD », dévoilée lors de l’édition 2019 du SOFINS, le salon des forces spéciales organisé au camp de Souge. L’industriel avait expliqué, à l’époque, que cet accessoire effectuait des corrections automatiquement, permettant ainsi de réduire la charge cognitive du tireur et d’engager plus rapidement une cible en mouvement.
« Cet équipement optronique portable binoculaire multifonction combine une voie infrarouge refroidie à haute résolution, une voie TV, une capacité ‘see spot’ intégrée, un pointeur laser, un télémètre laser, une voie bas niveau de lumière [BNL], un compas magnétique digital ainsi qu’un récepteur GPS intégré », avait aussi détaillé Safran.
Photo : 3e RIMa
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn février 2021, la société belge FN Herstal – qui fournit les fusils de précision SCAR-H PR à l’armée de Terre – a dévoilé le calculateur balistique FN Elity, qui, destiné aux tireurs d’élite, est censé être une « solution aux problèmes de distance ».
FN ElityDans le détail, le FN Elity est un système tout-en-un diposant d’un télémètre laser pouvant mesurer une cible à taille humaine jusqu’à 1750 mètres de distance, des pointeurs laser visible et infrarouge, un illuminateur infrarouge à intensité lumineuse variable et avec divergence du faisceau ajustable différents types de capteurs pour mesurer la température, la pression, l’humidité afin de permettre au tireur de corriger son tir en fonction de l’environnement et un écran OLED. Le tout pour une masse de 400 grammes.
En outre, il fonctionne avec un logiciel de calcul balistique fourni par ApexO, lequel signale au tireur les corrections de tirs en temps réel, sans se limiter « aux coeffcients de traînée classique G1, G7 pour calculer la trajectoire du projectile », explique FN Herstal. Enfi, il est aussi doté d’une application Android permettant de configurer chaque paramètre du calculateur.
« Grâce à son logiciel de calcul balistique et à ses multiples caractéristiques, le FN Elity se présente comme un atout de choix pour une probabilité d’atteinte maximale à longue distance dès le premier coup tiré. Outre ses capacités d’aide à la visée, il offre des fonctionnalités de désignation à la pointe de la technologie, tout en étant l’un des systèmes les plus compacts disponibles sur le marché », fait valoir l’armurier belge.
Cet équipement va-t-il être adopté par les sections de tireurs d’élite des régiments d’infanterie français? En tout cas, il vient de faire l’objet d’une évalution conduite sous l’égide du Battle Lab Terre et de la Section technique de l’armée de Terre [STAT] au Centre d’entraînement et d’instruction au tir opérationnel [CEITO], avec le concours du 3e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa].
« Pendant un semaine, les marsouins de la STE [Section tireurs d’élite, ndlr] se sont entraînés au tir avec cet appareil », a en effet indiqué le régiment, via les réseaux sociaux. Et le verdict est positif. « Sur le terrain, le FN Elity apporte une plus grande facilité d’acquisition de l’objectif ainsi qu’une plus grande rapidité de correction des tirs », a-t-il assuré.
À noter que, dans le même registre, Safran Electronics & Defense propose une jumelle infrarouge multifonctions JIM Compact « TELD », dévoilée lors de l’édition 2019 du SOFINS, le salon des forces spéciales organisé au camp de Souge. L’industriel avait expliqué, à l’époque, que cet accessoire effectuait des corrections automatiquement, permettant ainsi de réduire la charge cognitive du tireur et d’engager plus rapidement une cible en mouvement.
« Cet équipement optronique portable binoculaire multifonction combine une voie infrarouge refroidie à haute résolution, une voie TV, une capacité ‘see spot’ intégrée, un pointeur laser, un télémètre laser, une voie bas niveau de lumière [BNL], un compas magnétique digital ainsi qu’un récepteur GPS intégré », avait aussi détaillé Safran.
Photo : 3e RIMa
France24 - World
US Congress approves new $40 billion Ukraine aid package
Issued on: 19/05/2022 - 05:50
FRANCE 24
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The US Senate overwhelmingly approved a $40 billion infusion of military and economic aid for Ukraine and its allies on Thursday as both parties rallied behind America’s latest, and quite possibly not last, financial salvo against Russia’s invasion. Follow FRANCE 24’s liveblog for all the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).
This live page is no longer being updated. For the latest updates, follow our live blog. For more coverage and analysis of the war in Ukraine, click here.
11:50pm: Justice chiefs of 'Five Eyes' Alliance support Ukraine war crime prosecutions
The justice chiefs of the members of the "Five Eyes" intelligence alliance gave strong support Thursday to Ukraine's efforts to prosecute war crimes arising from Russia's invasion.
The attorneys general of the United Kingdom, the United States, Australia, Canada, and New Zealand said they fully backed Ukrainian Prosecutor General Iryna Venediktova in ensuring accountability for war crimes committed since Russia attacked the country on February 24.
Ukraine authorities say they have opened thousands of cases into alleged crimes committed by Moscow's forces.
"We support the pursuit of justice by Ukraine and through other international investigations, including at the International Criminal Court" and other bodies," they said in a statement.
9:37pm: Choose between 'insane' sanctions or food supplies, Russia's Medvedev tells West
Dmitry Medvedev, Russia's former president and now a senior security official, said Thursday the West should not expect Russia to continue food supplies if it slaps Moscow with devastating sanctions over Ukraine.
"Our country is ready to fulfil its obligations in full. But it also expects assistance from trading partners, including on international platforms," Medvedev said on messaging app Telegram.
"Otherwise, there's no logic: on the one hand, insane sanctions are being imposed against us, on the other hand, they are demanding food supplies. Things don't work like that, we're not idiots," said Medvedev, Deputy Chairman of Russia's Security Council.
"Countries importing our wheat and other food products will have a very difficult time without supplies from Russia. And on European and other fields, without our fertilisers, only juicy weeds will grow," added Medvedev, who served as president between 2008 and 2012.
8:49pm: Ukrainian troops surrendering at Mariupol registered as POWs
Hundreds more Ukrainian fighters who made their stand inside Mariupol's bombed-out steel plant surrendered, bringing the total to over 1,700, Russia said Thursday, amid international fears the Kremlin will take reprisals against the prisoners.
The Red Cross registered hundreds of the soldiers as prisoners of war in a step toward ensuring their humane treatment under the Geneva Conventions.
Meanwhile, in the first war crimes trial held by Ukraine, a captured Russian soldier testified that he shot an unarmed civilian in the head on an officer’s orders and asked the victim’s widow to forgive him. The soldier pleaded guilty earlier in the week, but prosecutors presented the evidence against him in line with Ukrainian law.
8:36pm: Pentagon warns war will stretch out despite Ukraine successes
A senior Pentagon official said Thursday that the Ukraine war could continue for a long time despite Kyiv's forces recapturing the Kharkiv region and their use of substantial US artillery supplies.
The official cautioned against analysts saying that Russian forces are stretched to capacity and could within weeks reach a point at which they are no longer able to advance.
"It's difficult to know where this is going to go over time," said the official, speaking on condition of anonymity.
The official praised Ukrainian forces for their command and control, cohesion and spirit, calling it "nothing short of historic" compared to the Russian forces.
7:18pm: US Congress approves new $40 billion aid package for Ukraine
The US Senate overwhelmingly approved a $40 billion infusion of military and economic aid for Ukraine and its allies on Thursday as both parties rallied behind America’s latest, and quite possibly not last, financial salvo against Russia’s invasion.
The 86-11 vote gave final congressional approval to the package, three weeks after President Joe Biden requested a smaller $33 billion version and after a lone Republican opponent delayed Senate passage for a week. Every Democrat and all but 11 Republicans backed the measure.
Biden’s quick signature was certain as Russia’s attack, which has mauled Ukraine’s forces and cities, slogs into a fourth month with no obvious end ahead. That means more casualties and destruction in Ukraine, which has relied heavily on US and Western assistance for its survival, especially advanced arms, with requests for more aid potentially looming.
5:50pm: Biden 'reiterated the message he wanted to show the world'
Biden "really reiterated the message he wanted to show the world, especially to show Russia," FRANCE 24's Kethevane Gorjestani reported from Washington. And that is a message of "support for Finland and Sweden joining".
5:44pm: Germany to increase Ukraine budget aid as G7 discuss support
Germany said it would contribute one billion euros ($1.1 billion) to shore up the Ukrainian government's finances, as G7 ministers met Thursday to discuss further support for Kyiv in the face of the Russian invasion.
The G7 were coordinating "commitments to finance the government functions of Ukraine", German Finance Minister Christian Lindner said at a press conference following the first day of the meeting in Germany.
Germany "will make one billion euros available to the Ukrainians in grants," Lindner said, in addition to a $7.5-billion pledge from the United States currently in the process of being approved by legislators.
5:41pm: Signs multiply that Russia seeks control of southern Ukraine
The Kremlin said Thursday it was important to ensure basic living conditions in war-torn Ukraine as signs multiplied that Moscow was seeking to permanently occupy or even annex the pro-Western country's southeast.
Russian President Vladimir Putin sent troops to Ukraine on February 24 but Moscow has repeatedly stressed that it is not seeking to occupy Ukrainian territories.
A growing chorus of senior Russian and pro-Moscow officials however indicates Moscow intends to remain in territories it controls in southern Ukraine, such as the Kherson region and large parts of Zaporizhzhia.
Asked about the future of southern Ukraine on Thursday, Putin's spokesman Dmitry Peskov said that only local people would determine its fate.
"Nothing can be done without the expression of the will of the inhabitants of these regions, without them deciding how to go on and with whom they want to live," Peskov told reporters.
5:34pm: Ukrainians at Cannes call for total Russian ban
Ukrainians at the Cannes Film Festival said Thursday that all Russians should have been banned from the event -- even those who have spoken out against the war.
"We feel strongly that anything and everything Russian must be cancelled," said Andrew Fesiak, founder of Ukrainian production firm F Films.
"At a time when Ukrainian film-makers are forced to stop making movies because they either need to flee for their lives or take up arms... Russian filmmakers cannot pretend that everything is fine and that they are not to blame," he added.
5:25pm: At least 12 killed in Russian shelling of Severodonetsk, governor says
Russian shelling of the eastern Ukraine city of Severodonetsk left at least 12 people dead and another 40 injured, the region's governor Sergei Gaiday said on Thursday, as Moscow's army continued its slow push into Donbas.
The Lugansk regional governor said on social media that there were "12 dead and more than 40 injured in Severodonetsk", accused Russian forces of "randomly" shelling the urban hub with heavy weapons, and indicated that the toll could rise.
5pm: As NATO member, Finland will commit to Turkey's security, Finnish president says
Finnish President Sauli Niinisto on Thursday said Finland was open to discussing Turkey's concerns over its accession application to NATO, adding that the country was ready to commit to Ankara's security.
Speaking at the White House, where US President Joe Biden is hosting the leaders of Finland and Sweden after the formal submission of their NATO application, Biden said his administration was submitting reports on the two countries' NATO accession to Congress on Thursday.
4:56pm: Biden says Sweden, Finland 'meet every NATO requirement'
US President Joe Biden lauded Sweden's and Finland's applications to join NATO as he hosted their leaders at the White House on Thursday, describing them as "two proud, independent countries exercising the sovereign right all states possess to secure their own security."
"They meet every NATO requirement and then some," Biden told reporters with the two leaders at his side, offering the "full, total, complete backing of the United States of America."
4:54pm: Erdogan digs in over NATO expansion as Biden hosts Finnish, Swedish leaders
Turkish President Recep Tayyip Erdogan dug in over his rejection of Sweden and Finland joining NATO, casting a shadow over a White House visit on Thursday by the leaders of the Nordic nations who applied this week to join the US-led alliance.
Finland and Sweden say they have been spurred into joining NATO by Russia's invasion of Ukraine, reversing generations of military non-alignment to bring about the biggest shakeup in European security for decades.
4:10pm: Macron wants quick EU opinion on Moldova membership
French President Emmanuel Macron said he wanted the European Union to give a "quick opinion" on Moldova's request for EU membership as he hosted a meeting with Moldovan President Maia Sandu in Paris.
Macron added that a risk that the conflict between Ukraine and Russia could spread to other neighbouring countries could not be ruled out.
Fears have grown Moldova could be drawn into the conflict in Ukraine, after pro-Russian separatists in Moldova's Transnistria region blamed Kyiv for what they said were shootings, explosions and cross-border drone incursions.
Last week, Moldova's Foreign Minister Nicu Popescu told Reuters there were internal elements in Moldova's pro-Russian separatist region trying to destabilise the area and stoke tensions, as his country presses ahead with efforts to join the European Union.
4:08pm: Biden hosts Swedish, Finnish leaders amid NATO bid
US President Joe Biden on Thursday welcomed the leaders of Finland and Sweden in a strong show of support for their bids to join NATO in the face of Russia's invasion of Ukraine.
To the pomp of a red carpet and military honor guard, Biden received Swedish Prime Minister Magdalena Andersson and Finnish President Sauli Niinisto just days after they officially said they would seek to join the US-backed alliance.
The three leaders are expected to speak to reporters after talks in the Oval Office.
Sweden and Finland, while solidly Western, have historically kept a distance from NATO as part of longstanding policies aimed at avoiding angering Russia.
3:58pm: Ukraine war crimes trial set for 'last phase'
"In their final statement, the prosecution requested life imprisonment for Vadim Shishimarin. In response to that, his defence lawyer requested an adjournment until tomorrow in order for him and his client to prepare their final statement," FRANCE 24's Gulliver Cragg reported from Kyiv. "That's basically the last phase of this trial: the defendant and his lawyer get a chance to express themselves one last time."
3:25pm: McDonald's finds a buyer for Russian restaurants
McDonald’s has begun the process of selling its restaurants in Russia after more than 30 years in the country.
The Chicago burger giant said Alexander Govor, who operates 25 restaurants in Siberia, has agreed to buy McDonald’s 850 Russian restaurants and operate them under a new name. McDonald’s didn’t disclose the sale price.
3:15pm: Life sentence requested for Russian soldier in Kyiv war crimes trial
Ukrainian prosecutors on Thursday requested a life sentence for the first Russian soldier on trial for war crimes since the start of Moscow's invasion, an AFP reporter in the Kyiv courtroom said.
A prosecutor asked the judge to "give a sentence in the form of life imprisonment" to 21-year-old Russian army sergeant Vadim Shishimarin, who admitted to killing a 62-year-old civilian in the first days of the Russian offensive.
2:49pm: Germany strips Schroeder of official perks over Russia ties
Germany on Thursday removed official perks accorded to former chancellor Gerhard Schroeder, assessing that he has failed to uphold the obligations of his office by refusing to sever ties with Russian energy giants.
"The coalition parliamentary groups have drawn consequences from the behaviour of former chancellor and lobbyist Gerhard Schroeder in view of the Russian invasion of Ukraine," the parliament decided. "The office of the former chancellor shall be suspended," it added.
2:44pm: WHO asks Russia for medical access to besieged parts of Ukraine
The head of the World Health Organization has urged Russia to ensure safe access to places in Ukraine that its troops control or are besieging in order to allow healthcare to be delivered to people.
Tedros Adhanom Ghebreyesus said he had spoken with Russian Foreign Minister Sergei Lavrov about the situation in Ukraine and Russia's role in global health matters.
"I requested safe access to Mariupol, Kherson, Southern Zaporizhzhia & other besieged areas to deliver health aid. Civilians must be protected," Tedros said on his Twitter feed.
1:56pm: Russian soldier on trial for war crimes asks for forgiveness
The first Russian soldier on trial for war crimes in Ukraine asked for "forgiveness" in a Kyiv court Thursday as he gave a detailed account on how he killed a civilian early during Moscow's invasion.
"I know that you will not be able to forgive me, but nevertheless I ask you for forgiveness," 21-year-old Russian sergeant Vadim Shishimarin said in court, addressing the wife of a 62-year-old civilian whom he admitted killing in the first days of the invasion.
FRANCE 24's Gulliver Cragg reports on the case from Kyiv.
12:19am: Russia says review of sanctions needed in order to open Ukraine ports
Russia's Foreign Ministry said on Thursday that if it were to heed a United Nations appeal to open access to Ukraine's Black Sea ports, the removal of sanctions against Russia would also have to be considered, the Interfax news agency reported.
Ukraine, one of the world's biggest grain producers, used to export most of its goods through its seaports, but since Russia sent troops into Ukraine, it has been forced to export by train or via its small Danube River ports.
UN food chief David Beasley appealed on Wednesday to Russian President Vladimir Putin, saying: "If you have any heart at all, please open these ports." Beasley's World Food Programme feeds some 125 million people and buys 50% of its grain from Ukraine.
10:45am: Switzerland to reopen embassy in Kyiv
Switzerland is reopening its embassy in Kyiv, with five staff members, including the ambassador, set to return to the Ukrainian capital over the next few days, said the Swiss Department of Foreign Affairs (FDFA).
The decision to reopen the embassy after it was temporarily closed two and a half months ago was based on an in-depth analysis of the security situation, added the FDFA.
10:40am: Kyiv complains of 'second class treatment' from some EU capitals
Ukraine's foreign minister Dmytro Kuleba criticised the "second-class treatment" of Kyiv by some EU countries on Thursday, after German Chancellor Olaf Scholz said the war-torn country's bid to join the bloc cannot be sped up.
"Strategic ambiguity on Ukraine's European perspective practised by some EU capitals in the past years has failed and must end," Kuleba said on Twitter, saying this had "only emboldened" Russian President Vladimir Putin. He slammed the "second-class treatment" of Ukraine that he said "hurt feelings of Ukrainians".
10:37am: Poland says it will help Sweden and Finland if they are attacked before joining NATO
Poland will assist Sweden and Finland, should they be attacked before obtaining NATO membership, Prime Minister Mateusz Morawiecki said on Thursday.
"I consider the accession of Sweden and Finland to NATO as an important signal of strengthening security in Europe," he said during a conference.
"I want to make it clear that in the event of an attack on Sweden or Finland during their accession [process], Poland will come to their aid."
Finland and Sweden formally applied to join the NATO alliance on Wednesday, a decision spurred by Russia's invasion of Ukraine, and setting in motion an accession process that is expected to take only a few weeks.
10:35am: Ukraine welcomes announcement of new US ambassador
Ukraine welcomes the US Senate's confirmation of Bridget Brink as Washington's Ambassador to Ukraine, Ukrainian President Volodymyr Zelensky's chief of staff said on Thursday.
"We greet the US Senate unanimous decision to approve Bridget Brink [as] the US Ambassador to Ukraine," Andriy Yermak wrote on Twitter. There has been no US ambassador in Kyiv since 2019.
10:20am: Kyiv and west Ukraine try to regain 'sense of normality' as fighting continues in east
As clashes between Ukrainian and Russian forces continue in eastern Ukraine, in the capital Kyiv, residents are returning to work and queueing for petrol.
"This is the whole contradiction of the war in Ukraine," says FRANCE 24's Cyril Payen, reporting from Kyiv. "The west of the country and the capital city are trying to revive... a few hundred kilometres away war is raging."
"Life is not back to normal, but everybody here [in Kyiv] is trying to work and get back to a sense of normality," he said.
10:05am: 'No shortcuts' for Ukraine EU membership says Scholz
Ukraine's bid to join the EU cannot be sped up despite the country's invasion by Russia, German Chancellor Olaf Scholz said on Thursday, adding that the bloc must find a 'fast and pragmatic' way to help Kyiv.
"There are no shortcuts on the way to the EU," Scholz said, adding that an exception for Ukraine would be unfair to the Western Balkan countries also seeking membership. "The accession process is not a matter of a few months or years," he said.
10:02am: Ukraine's Azovstal steel plant fighters held by Russian-backed separatists
Ukrainian soldiers evacuated from the Azovstal steel plant in Mariupol are being held in an area controlled by Russian-backed separatists and may be tried for war crimes, Russia has said.
Russia's defence ministry said Thursday that 1,730 Ukrainian soldiers had surrendered at the besieged steel plant since May 16.
Video footage released by Russia shows evacuated soldiers being treated in a hospital. "I'm being treated well," one said. "No one is mistreating me, physically or psychologically." It has not been possible to establish if the soldiers were speaking freely.
09:20am: EU must create solidarity fund to rebuild Ukraine, says German chancellor
The European Union must make preparations for rebuilding Ukraine after the war by setting up a solidarity fund to help cover the billions of euros reconstruction will cost, German Chancellor Olaf Scholz said.
Addressing parliament ahead of a meeting of EU leaders, Scholz said French President Emmanuel Macron was right that EU accession was not a matter of a few months or years, meaning it was all the more important to focus on pragmatic, immediate support.
"Rebuilding destroyed infrastructure and revitalising the Ukrainian economy will cost billions," he said. "We as the EU must start laying the ground for a solidarity fund financed by contributions from the EU and its partners."
07:35am: Ukrainian attack on Russian border town kills civilian, Russian govenor says
One person died and others were injured in southwestern Russia after an attack in a village on the border with Ukraine, the governor of Kursk region said on Thursday.
"Another enemy attack on Tyotkino, which took place at dawn unfortunately ended in tragedy. At the moment, we know of at least one civilian death," governor Roman Starovoyt said on Telegram, implying that the attack came from Ukraine.
He said that according to preliminary information, the victim was a truck driver who was making a delivery to a local distillery, which was struck "several times".
Starovoyt added that others were wounded and work was underway to put out fires in the village of around 4,000 people on border with Ukraine, where Russia sent troops on February 24.
"Several houses were damaged. There are also reports of unexploded shells," Starovoyt said.
On Telegram, he posted photos showing charred buildings, blown out windows and dents in the ground from where the shells allegedly landed.
Authorities in Russian regions bordering Ukraine have repeatedly accused Ukrainian forces of launching attacks.
07:24am: Mariupol deserted after weeks of Russian attacks
Ukrainian fighters are reportedly receiving medical care after leaving Mariupol’s Azovstal steel plant. In recent days, nearly 1,000 soldiers who spent weeks holed up in the steel plant have surrendered to Russian forces, with some taken into territories controlled by Russian backed separatists.
Mariupol was home to around 500,000 inhabitants at the start of the war, but weeks of Russian attacks have left the city deserted and largely destroyed.
5:15am: Japan doubles its aid to Ukraine
Japan will double fiscal aid for Ukraine to $600 million in a coordinated move with the World Bank to back the country's near-term fiscal necessities damaged by Russia's invasion, Prime Minister Fumio Kishida told reporters on Thursday.
Japan, a member of the Group of Seven industrialised nations, had previously announced $300 million in loans to Ukraine in April.
04:31am: G7 Finance ministers meeting to discuss Ukraine budget, impact of war on global economy
Finance ministers from the Group of Seven industrialised nations are holding talks in Koenigswinter in western Germany to coordinate their response.
"The bilateral and multilateral support announced so far will not be sufficient to address Ukraine's needs, even in the short term," United States Treasury Secretary Janet Yellen said in a speech in Brussels on Tuesday.
Yellen, who is attending the meeting in Koenigswinter, called on US partners to "join us in increasing their financial support" for war-scarred Ukraine.
(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)
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War in Ukraine: Irpin residents return to ruins after Russian withdrawal
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An investigation reveals hundreds of new gravesites in Ukraine, and migrants again crossing Belarus-Poland border
L'Humanité
Après sept jours en mer, 471 migrants rescapés
Antoine PoncetÀ bord du navire de Médecins sans frontières, les scènes de liesse donnent la mesure de l’événement. Ce mercredi, après sept jours d’attente en Méditerranée, 471 migrants ont pu débarquer dans le port d’Augusta, en Italie. Quelques heures plus tôt, l’ONG alertait sur Twitter : « Malgré nos demandes (auprès des autorités italiennes -- NDLR) d’un endroit sûr pour débarquer, nous en sommes au septième jour d’attente en mer. On se rapproche de la moyenne de huit jours et demi d’attente, lorsque les activités de recherche et de sauvetage faisaient l’objet de persécutions. » Les images diffusées par Médecins sans frontières au cours des derniers jours sont éloquentes. On pouvait y voir les 471 rescapés entassés à bord. Les migrants avaient pris le large sur des embarcations de fortune et ont été secourus au large de la Libye et de Malte. Les pénuries de nourriture en Afrique du Nord risquent de contraindre de plus en plus de personnes à ces traversées désespérées.
migrants Valeurs Actuelles
Le progressisme de A à Z
Propos recueillis par Mickaël Fonton
Emmanuel Macron vient d’être réélu président de la République. Votre Dictionnaire du progressisme consacre une entrée au « Macronisme ». Y a-t-il vraiment un courant intellectuel derrière la personne d’Emmanuel Macron et, si oui, quel est son progressisme ?
La question est on ne peut plus d’actualité, car il y a une dizaine de jours Emmanuel Macron, dans l’un de ces grands “entretiens-confessions” dont il est coutumier, a déclaré qu’il continuait de parler « de progrès du quotidien », mais « plus vraiment de progressisme. Parce que le progressisme brandi comme étendard peut parfois apparaître comme une fuite en avant sans bornes, comme une dépossession de ce qui est ». Il faut, certes, se méfier de ces textes, qui se situent souvent entre l’exhibition et l’enfumage, entre psychanalyse et démagogie, mais celui-ci paraît réellement intéressant.
Emmanuel Macron y laisse entendre qu’il aurait été, mais qu’il ne serait plus vraiment progressiste, allant jusqu’à décrire celui-ci comme le ferait un lecteur de Burke ou de Roger Scruton : « une dépossession de ce qui est », une négation du réel et des limites – avant de s’élever vigoureusement contre le « renoncement à notre Histoire et à nos racines » (sic) ! Comme toujours avec Emmanuel Macron se pose la question de la sincérité du propos. Aurait-il changé ou se borne-t-il à caresser dans le sens du poil la fraction la plus conservatrice de son électorat, s’amusant à jouer avec virtuosité sur tous les claviers ? Est-on toujours dans le “en même temps” ?
La question se pose d’autant plus que, dans la suite de cette longue confession, le lecteur constate que le président Macron, s’il ne se reconnaît plus dans le progressisme, en conserve toutes les idées-forces : « Oui au neuf, à l’optimisme, à la conquête », oui au mouvement, à l’émancipation, à l’universalisme, aux Lumières, etc. Un progressisme hérité de la tradition saint-simonienne, dont nous avons essayé de montrer dans ce Dictionnaire qu’il constitue effectivement la colonne vertébrale idéologique du président : le “Macron profond”, en somme. Un progressisme dont il semble douteux qu’il ait pu se débarrasser d’une seconde à l’autre, prenant subitement (et miraculeusement) conscience de ce qu’il n’aurait jamais perçu jusque-là : que le « progressisme brandi comme étendard peut parfois apparaître comme une fuite en avant sans bornes » – un thème récurrent dans les différentes entrées du Dictionnaire.
Comment cerne-t-on cet objet total qu’est le progressisme et en quoi le format du dictionnaire vous semble-t-il particulièrement satisfaisant pour cette entreprise ?
Après le Dictionnaire du conservatisme et le Dictionnaire des populismes, publiés également au Cerf, il s’agissait pour nous de boucler ce que nous considérons comme un triptyque. Notre ambition est d’offrir à travers ces trois ouvrages un panorama des grandes idées politiques de notre temps. Lorsque nous avons mis sur pied le dernier, en 2020, les difficultés étaient nombreuses. D’une part, parce que les études disponibles sur le progressisme étaient bien moindres que sur le conservatisme et les populismes. Ensuite, parce que le progressisme a connu des sens très différents depuis l’apparition du mot en 1842. Avant d’être repris à son compte par Emmanuel Macron, il a notamment désigné l’aile droite des républicains à la fin du XIXe siècle, les catholiques de gauche de “l’Union des chrétiens progressistes” proches des communistes, ou encore l’“Union progressiste” réunissant en 1950 des compagnons de route du PCF.
Notre objectif a été de saisir deux siècles de progressisme pour rendre compte de sa diversité, mais aussi de ses caractères structurants, marqués par une vision de l’histoire et de l’homme qui découlent de l’idée de Progrès. Pour mener à bien cette entreprise, nous avons très longuement réfléchi à une liste d’entrées, faisant toute sa place au cas français mais pas seulement. Celle-ci établie, nous avons ensuite sollicité chacun des auteurs, qui sont principalement des universitaires mais aussi des journalistes et des écrivains. Ces dictionnaires assument leur diversité et le choix d’une politique d’auteurs qui en rend la lecture moins monotone. La forme même du dictionnaire nous paraît bien adaptée. Certes, nous n’échapperons jamais au reproche d’avoir omis telle ou telle entrée, mais il faut souligner que, grâce au double index, nominum et rerum, le lecteur peut voyager sans problème dans l’ouvrage et y découvrir, comme nous d’ailleurs, des liens et des cohérences auxquels nous n’avions pas spontanément pensé.
Le clivage progressiste/conservateur remonte selon vous à la Révolution française ; pourquoi ?
Il remonte à la Révolution française pour la simple et bonne raison que c’est à cette époque que l’idée de Progrès, qui constitue la matrice philosophique du progressisme, et donc la condition de son émergence, va être pour la première fois synthétisée à travers l’œuvre-testament de Condorcet, le Tableau historique des progrès de l’esprit humain (1794). Par ailleurs, c’est également à ce moment-là, en rapport direct avec la prise de conscience de la fragilité des choses suscitée par la violence de la rupture révolutionnaire, que naît le conservatisme – naissance symbolisée elle aussi par la parution d’un ouvrage, les Réflexions sur la Révolution de France (1790) du Britannique Edmund Burke.
En somme, l’événement révolutionnaire porte à la fois l’idéologie progressiste, qui voit en lui la preuve incontestable de sa propre véracité (la sortie de l’Ancien Régime démontre que l’homme est nécessairement voué à s’améliorer et à se libérer au cours du temps) ; et la pensée conservatrice qui, à partir de cette expérience, reconnaît que le mouvement peut être bénéfique, mais qu’il peut aussi s’avérer mortellement dangereux pour les valeurs qui fondent la civilisation. Clivage déterminant, dans la mesure où l’appartenance à l’un ou à l’autre de ces courants entraîne, au-delà du simple positionnement politique, des façons opposées de concevoir l’homme, la société, l’histoire, la nature et la culture, la guerre et la paix, la vie et la mort, comme nous avons tenté de le démontrer dans nos deux dictionnaires consacrés à ces notions…
Au-delà de l’évident “progrès”, quels sont les mots principaux du progressisme ? “Amélioration”, “technique”, “mouvement” ?
« Aller vite ? Mais aller où ? », se demandait Georges Bernanos en 1947 dans la France contre les robots , où il dénonçait, sans être écouté, « un monde tout entier voué à l’Efficience et au Rendement » . Qu’aurait-il écrit sur notre temps, où les termes d’amélioration, de technique et de mouvement sont connotés très positivement par le progressisme technocratique gouvernemental, qui pourrait effectivement en faire sa devise ? J’ajouterai d’ailleurs que se pose la question de la finalité d’un tel projet, en citant toujours Bernanos, qui ne discernait « aucun but déterminé, sinon celui de durer le plus longtemps possible ». « Un monde gagné pour la tech-nique est perdu pour la Liberté », notait-il encore. Une formule à méditer.
La couverture de votre ouvrage figure un échangeur autoroutier. La mobilité, on l’a dit, est centrale dans le progressisme ; quel rôle y joue la vitesse, la voiture, la voie rapide ?
La civilisation moderne, grande consommatrice d’espace, puisque basée sur la mondialisation des échanges, est nécessairement obsédée par le temps de transport d’un point à l’autre, qu’il importe de réduire. Certes, routes, voiture ou vitesse représentent une certaine forme de liberté individuelle : celle du voyageur, du pilote de voitures rapides, de l’Homme pressé, le progressisme futuriste de Marinetti. Mais c’est aussi un monde où l’homme se perd dans le mouvement…
De plus, le temps est venu des déplacements en masse des personnes et des biens, dans lequel l’objet qui vient de Chine n’est qu’un ignoble ersatz de notre artisanat et où des hordes profanent jusqu’aux plus secrets des temples oubliés. Encore s’agit-il ici de déracinements volontaires, mais notre époque est aussi celle du déracinement obligatoire : on est contraint d’utiliser sa voiture, pour aller travailler, amener ses enfants à l’école, faire ses courses ; contraint aussi de déménager pour trouver un travail. La mobilité brouillonne et aléatoire du zombie ou celle, subie, de l’esclave, accompagnées dans les deux cas de ces “projets structurants” qui détruisent tout par leur indicible laideur et la pollution qu’ils engendrent, voilà sans doute le vrai visage de la modernité progressiste.
On a l’impression que le progressisme ne renvoie pas à une valeur morale (vrai/faux ; bien/mal) mais plutôt à une question de tempérament ; le progressiste est-il par nature un insatisfait ?
Dans une certaine mesure, on pourrait dire que le “tempérament” occupe toujours une certaine place, plus ou moins significative, dans les choix idéologiques, politiques, sociaux, etc. de chacun, de même que l’histoire familiale. De ce point de vue, le progressiste n’échappe pas plus à la règle commune que le conservateur ou le populiste. En revanche, le qualifier d’ insatisfait paraît difficilement recevable : le progressiste ne se confond pas avec les nihilistes que Dostoïevski décrit dans les Possédés, pas plus d’ailleurs qu’avec le Raskolnikov amer et jaloux de Crime et châtiment.
S’il fallait mettre en avant un trait de son caractère, c’est sans doute à l’optimisme qu’il faudrait songer ; car le progressiste, s’il considère que sa situation est moins satisfaisante que ne le sera celle de ses descendants, n’en est pas moins persuadé qu’elle est aussi infiniment supérieure à celle de ses ancêtres, et qu’en définitive, on n’a jamais été aussi bien : c’est le fameux “penser printemps” que Macron avait emprunté au philosophe Alain. C’est aussi ce que déclament, de l’autre côté de l’Atlantique, ceux que l’on a appelé les “Nouveaux Optimistes”, en particulier leur star incontestée, le psychologue évolutionniste Steven Pinker, à qui l’on doit la bible du mouvement, la Part d’ange en nous. Dans cet ouvrage, dont Bill Gates affirmait qu’il s’agissait du meilleur livre qu’il ait lu de toute sa vie, Pinker répète en boucle, “chiffres à l’appui”, que nous vivons l’époque la moins violente et par conséquent la plus heureuse de toute l’histoire de l’humanité. Et qu’il n’y a aucune raison pour que cela cesse.
Le progressiste a-t-il un problème avec la mesure, avec la limite ? La notion de seuil, de bascule, est très présente dans votre ouvrage.
Le progressisme pousse à l’extrême des comportements naturels (curiosité, goût de la nouveauté ou du mouvement), mais en en faisant la seule vérité, sans plus concevoir qu’ils s’articulent avec d’autres (prudence, goût de la tradition), et que c’est cet équilibre seulement qui a rendu possible la survie de l’humanité. À la démesure, à cette hubris qui conduit au néant, le monde antique opposait pourtant la nécessaire phronesis, qui est bien une détermination des limites. En ce sens, la question du refus des limites, de l’impossibilité que l’homme puisse en accepter sans en être nécessairement diminué ou humilié, paraît centrale dans le progressisme – d’où, d’ailleurs, son opposition au conservatisme.
Le territoire que l’on parcourt, les familles, les solidarités, les amitiés qui nous entourent dans une Cité, la culture spécifique dont on s’imprègne, voilà autant d’éléments sans lesquels, pour un conservateur, l’homme ne serait pas ce qu’il est, mais que le progressiste perçoit, lui, comme autant d’atteintes à sa liberté de devenir non ce qu’il est mais ce qu’il voudrait être, et ce qu’il voudrait par cela seulement qu’il le pourrait : car à ses yeux ce qui est possible doit être réalisé, parfois uniquement parce qu’il est possible de le faire. Mais plus les techniques progressent, et plus elles imposent leurs méthodes, leurs logiques… et moins l’homme est homme.
« Start-up », « Selfie », « Nudge », « Safe space », etc. Le dictionnaire compte un certain nombre d’entrées en langue anglaise. L’Amérique est-elle une des sources du progressisme – et pourquoi ?
Les États-Unis, nation d’immigrants, se sont formés autour du mythe d’un monde meilleur que l’on trouverait en se coupant de ses racines, et cette nouvelle “promesse” donnée à un peuple élu porte encore des millions d’aventures individuelles. Il était dès lors logique qu’ils soient une source du progressisme. Celui d’un progressisme économique d’abord : entre fordisme et propagande publicitaire, c’est le monde de la production illimitée, de la croissance sans fin, qui culmine dans une mondialisation financiarisée. Mais il s’agit aussi de nos jours d’un progressisme “culturel” qui vise à déconstruire les sociétés en en faisant éclater tout ce que l’on considérait classiquement comme devant en constituer les bases, des territoires qui ne sauraient plus être bornés par aucune frontière aux familles maintenant nécessairement “recomposées”, des rapports sociaux d’où toute autorité est bannie au remplacement des sexes imposés par la nature par des genres librement choisis. Ce qu’il convient d’appeler “l’idéologie woke ”, grosse de heurts et de violences, est maintenant passé des campus d’Amérique du Nord aux universités françaises et irrigue notre classe médiatique – et donc notre classe politique. On notera pour conclure que ces deux visages du progressisme états-unien, loin de s’opposer comme le croient certains, se complètent parfaitement pour aboutir à un monde d’ilotes au service d’une superclasse.
Le Dictionnaire du progressisme, sous la direction de Christophe Boutin, Frédéric Rouvillois et Olivier Dard, Les Éditions du Cerf, 1 234 pages, 39 €.
France24 - Monde
Invasion de criquets en Afrique du Sud : la sécurité alimentaire menacée
Publié le : 20/05/2022 - 10:41Modifié le : 20/05/2022 - 11:07
Caroline DUMAY
L'Afrique du Sud subit l'invasion de criquets la plus destructrice en 25 ans. Les agriculteurs de trois provinces se battent contre le fléau alors qu'ils sortent tout juste d'une sécheresse de sept ans. Le gouvernement sud-africain a déjà alloué 5 millions d'euros pour les aider. Reportage de Caroline Dumay.
L'Humanité
Géopolitique. Joe Biden cherche l’étincelle sur le front chinois
ActuLes mises en garde se multiplient envers Pékin. Alors que la guerre se poursuit en Ukraine, le président états-unien entame une tournée en Asie afin de resserrer les rangs. À Tokyo, il mènera une réunion du Quad, qu’il cherche à constituer en Otan bis.
Lina SankariJoe Biden court désormais deux lièvres à la fois. Depuis le lancement de l’offensive russe contre l’Ukraine, le président états-unien jouait la retenue sur le front chinois, pourtant défini à Washington comme la grande priorité géostratégique de ce siècle. Après une première phase où la Maison-Blanche semblait laisser l’initiative aux pays européens contre Moscou, elle a finalement repris le leadership, ressuscité l’Otan et ressoudé le Vieux Continent derrière elle à grand renfort de livraisons d’armes et de sanctions économiques. Cette victoire stratégique était cependant ternie par le non-alignement de certains alliés, dont l’Inde, qui, depuis le début de la guerre, s’abstient lors de votes majeurs au Conseil de sécurité de l’ONU ou au Conseil des droits de l’homme. L’heure est donc venue de resserrer les rangs. Hier, Joe Biden a entamé une tournée en Corée du Sud et au Japon pour réaffirmer l’influence de son pays dans la zone indo-pacifique.
L’étape tokyoïte sera marquée par une réunion du Quad (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité), qui regroupe pour l’heure les États-Unis, l’Inde, le Japon et l’Australie. Le but demeure la constitution d’une Otan bis dont le combat serait exclusivement tourné vers l’endiguement de la Chine. « Il n’y a pas de tension entre le fait d’accorder du temps, de l’énergie et de l’attention à l’Europe et le fait d’accorder du temps, de l’énergie et de l’attention à l’Asie. Nous pensons que ces deux aspects se renforcent mutuellement », insiste le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Avant son départ pour l’Asie, le président états-unien devait d’ailleurs recevoir, à Washington, la première ministre suédoise, Magdalena Andersson, et le président finlandais, Sauli Niinistö, dont les nations ont récemment fait acte de candidature à l’Otan.
Le concept flou de « sociétés ouvertes »
Dans le droit fil du Sommet pour la démocratie tenu en décembre 2021 sous l’égide des États-Unis et visant en premier lieu à coaliser contre la Chine, l’idée est d’ « affirmer l’image de ce que le monde pourra être si les démocraties et les sociétés ouvertes se rassemblent pour dicter les règles du jeu », explique en outre Jake Sullivan. Ce concept flou de « sociétés ouvertes » renvoie d’abord à Taïwan. Le 14 mai, le directeur de la CIA, Bill Burns, l’assurait : « Les dirigeants chinois suivent attentivement les leçons qu’ils peuvent tirer de l’Ukraine concernant leurs propres ambitions et Taïwan. » En clair, les difficultés de la Russie et le front uni américano-européen doivent servir de mise en garde à la Chine, qui n’a jamais abandonné l’idée d’une réintégration dans son giron de l’île séparatiste. « Nous pensons que ce message sera entendu à Pékin », appuie Jake Sullivan. État de facto depuis 1949, Taïwan n’est toutefois pas reconnu comme tel par les Nations unies en vertu du principe d’une « Chine unique ». Il y a un an, le conseiller à la sécurité disait son pays « ouvert à une compétition rude ». Le moment semble venu.
joe bidenÉtats-UnisasieChine Valeurs Actuelles
Lettre ouverte à Vladimir Poutine
Marioupol, Kharkiv, Irpin, Boutcha, Borodyanka, Kramatorsk : autant de noms de villes ukrainiennes synonymes aujourd’hui, par l’atrocité des massacres qui les ensanglantent aussi bien que par l’ampleur des destructions qui les ravagent, d’horreur, de morts, de désolation et indescriptibles souffrances, assimilables, par l’indignation qu’ils suscitent très justement au sein de la conscience humaine, à de terribles “crimes de guerre”, sinon à d’encore plus effroyables “crimes contre l’humanité”.
Certes, nous connaissons les arguments que vous invoquez, dont une hypothétique « dénazification » de l’Ukraine en même temps qu’un supposé « génocide » à l’encontre des populations civiles du Donbass, pour expliquer ce que vous appelez, d’un euphémisme langagier qui ne peut que nous étonner sur le plan militaire mais aussi nous heurter au niveau intellectuel, une « opération spéciale » . À l’inverse, nous sommes également parfaitement conscients des très contreproductives maladresses et autres non moins préjudiciables fautes que la communauté internationale, les États-Unis d’Amérique en tête, a pu parfois commettre, sur le plan diplomatique et souvent pour d’hypocrites mais rentables intérêts géostratégiques, à l’encontre de votre pays, qu’elle a parfois, par le passé, unilatéralement humilié, sinon inconsidérément insulté, et quelquefois même outrageusement diabolisé.
Bref : une inacceptable stigmatisation où l’on voit même désormais poindre, çà et là, d’insidieux, et d’autant plus troublants, accents de racisme antirusse, d’inacceptables relents de xénophobie à l’encontre, non seulement de vos diplomates et autres oligarques mais, plus généralement, de manière bien plus indistincte et abusive encore, de vos sportifs, artistes et intellectuels également, y compris les plus inoffensifs idéologiquement. Cela s’avère, certes, nous l’admettons volontiers, éminemment regrettable !
Mais, enfin, quelles que soient ces erreurs d’appréciation ou nuances d’analyse, quels que soient même, et peut-être surtout, les motifs que vous employez pour justifier ce que nous ne craignons pas d’appeler, plus encore qu’une brutale agression, une guerre insensée, due précisément à cette inconcevable invasion de l’Ukraine, nation libre et souveraine, par la Russie, ces mêmes motifs nous paraissent, au vu de l’immense tragédie humaine que votre armée provoque impitoyablement, aussi injustifiables moralement qu’illégitimes politiquement. Nous l’avons fermement condamnée, du reste, dès le début, tout en nous rangeant aussitôt, et parallèlement, aux côtés de l’admirable résistance ukrainienne !
Ainsi, Monsieur le Président,
Ainsi, Monsieur le Président, souhaitez-vous vraiment passer à l’histoire comme, de sinistre mémoire et même si cette comparaison peut parfois sembler, à certains, excessive, voire outrancière, un nouveau Hitler, quoique, paradoxalement, votre pays eût naguère grandement contribué à vaincre, pour le bien de l’Europe elle-même, l’Allemagne nazie ? Voulez-vous vraiment que la postérité, vos enfants comme votre peuple, sinon le monde entier, se souvienne de vous comme, croupissant misérablement au fin fond d’une obscure prison pour criminels de guerre, le pire des tyrans, à l’instar, autrefois, d’un Staline, d’un Pol Pot ou d’un Milosevic ? Désirez-vous vraiment faire partie de cette funeste procession de dictateurs finis, comme bon nombre de fous furieux en mal de pouvoir absolutiste, dans les nauséabondes cuvettes de l’histoire et que, pire encore, votre nom, déjà suffisamment terni par l’abjection de cette guerre, soit à jamais marqué du sombre et méprisable sceau de l’infamie ?
À cela, déjà déplorable en soi, s’ajoute un autre élément, non négligeable, et qui, comme tel, devrait, pour le « patriote » que vous clamez être, vous interpeller aussi : le fait que ce soit l’image même de la Russie, son richissime héritage culturel comme son inestimable patrimoine artistique, qui, par cette guerre que vous menez de façon aussi violente, arbitraire et indiscriminée à l’encontre de milliers d’innocents, se voit ainsi aujourd’hui, certes injustement mais néanmoins gravement, dégradée, endommagée aux quatre coins de la planète, stigmatisée dans son ensemble. Et, faut-il vous l’avouer, nous en sommes, nous qui aimons tant votre pays, sa grande littérature (de Pouchkine, Lermontov ou Gogol à Dostoïevski, Tchekhov ou Tolstoï, en passant par Essenine, Tourgueniev, Pasternak, Maïakovski, Soljenitsyne ou Vassili Grossman) aussi bien que ses fabuleux musiciens (de Tchaïkovski à Rachmaninov en passant par Prokofiev, Moussorgski, Chostakovitch, Scriabine, Stravinski ou Rimski-Korsakov), infiniment tristes, profondément désolés !
De même, nous souvenons-nous que l’une des plus belles villes du monde, Saint-Pétersbourg, qui est par ailleurs aussi votre berceau natal, fut bâtie par les meilleurs architectes et ouvriers vénitiens, y abritant l’un des plus somptueux musées du monde, l’Ermitage, connexe au magistral palais d’Hiver, et où, au XVIIIe siècle déjà, quelques-uns de nos philosophes les plus prestigieux, dont Voltaire et Diderot, précurseurs de la Révolution française, nantis de leur inaliénable sens de la démocratie chevillé au cœur comme au corps, allaient présenter leurs hommages à votre légendaire impératrice, Catherine II !
C’est donc au nom même de la civilisation,
C’est donc au nom même de la civilisation, de son esprit en ce qu’il a de plus noble, haut et précieux, y compris au sein de la grande et belle âme russe, que nous vous demandons instamment, Monsieur le président, de mettre un terme, toutes affaires cessantes, à cet indicible carnage en Ukraine. L’abomination y est, en effet, à son comble, inimaginable, dans son indescriptible cruauté, pour le commun des mortels. Les récits des rescapés sont glaçants. Les témoignages des victimes, épouvantables et bouleversants tout à la fois. N’éprouvez-vous donc aucune compassion, Monsieur le Président, envers ces nouveaux martyrs ? Rien, absolument rien, ne peut justifier un tel déchaînement, incompréhensible, inique et aveugle, de violence !
Revenez donc, Monsieur Poutine, à la Raison ! Respectez le droit international au lieu de vous mettre ainsi, par cette folie meurtrière tout autant que par cette suicidaire fuite en avant, au ban des nations ! De grâce, pitié pour les innocents ! Cette barbarie est une insulte à l’humanité, une honte comme une tache indélébile aux yeux de bon nombre, ne vous en déplaise, de vos concitoyens ! Davantage : arrêtez, s’il n’est pas trop tard, cette immonde guerre et engagez-vous plutôt, en toute honnêteté et transparence, en de véritables, sérieux pourparlers de paix ! Mieux : ne trahissez pas, au fallacieux nom d’on ne sait quel patriotisme de mauvais aloi, d’un nationalisme aussi mal entendu qu’interprété, la féconde et brillante culture de votre patrie ! Ne la déshonorez pas ! Ne faites pas en sorte que le Crime et châtiment du mémorable Dostoïevski et autres Âmes mortes du génial Gogol deviennent finalement, mais surtout très concrètement, la hideuse et infernale métaphore romanesque, pour votre malheur, de votre propre tombeau !
L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire,
L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire, sinon celui des hommes, pourra peut-être ainsi, s’il en est encore temps, vous sauver de son implacable justice… Une ultime précision : si nous prenons la peine de nous adresser par écrit à vous aujourd’hui, risquant peut-être ainsi de devoir nous confronter à certaines critiques de la part de nos estimables pairs, au vu d’un sujet aussi douloureux comme d’une problématique aussi épineuse, indéfendable à tous égards, ce n’est finalement, sachez-le, qu’en désespoir de cause. Aucune conscience digne de ce nom ne peut, en effet, rester insensible et silencieuse, à moins de faire preuve d’une indifférence dont on ne sait si c’est l’incroyable cynisme ou le terrifiant égoïsme qu’il faut déplorer le plus en pareille circonstance, face à un tel drame humain !
* Daniel Salvatore Schiffer est philosophe, écrivain et éditorialiste ; Robert Redeker est philosophe ; Guy Sorman est écrivain et économiste ; Pierre-André Taguieff est philosophe et historien des idées.
France24 - World
The ‘untouchable’ parliamentary speaker at the heart of Lebanon’s next political storm
Issued on: 19/05/2022 - 13:36
Leela JACINTO
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At 84, Nabih Berry is a seasoned Lebanese political player who has been the country’s parliamentary speaker for 30 years. Following Sunday’s legislative elections, the octogenarian stalwart is running for another term. But a record number of newcomers and political opponents are against his reelection – and in Lebanon, that could be dangerous.
On October 14, 2021, residents of Beirut were shaken by deadly armed clashes right by the birthplace of Lebanon’s 1975-1990 civil war.
Six people were killed as rival gunmen fired at each other while residents cowered, schoolchildren dashed for safety, and the city froze with a heightened awareness that Lebanon remains just a hair’s breadth away from all-out sectarian conflict.
The October clashes erupted when a protest by two Lebanese Shiite parties – Hezbollah and Amal – arrived at the Tayouneh roundabout, which links the Christian neighbourhood of Ain El Remmaneh with the Shiite stronghold of Chiyah.
Today, the two rival camps are critical actors in Lebanon’s next political steps following Sunday’s parliamentary elections. At stake is the future of a country in the grips of a devastating economic crisis, which requires an IMF bailout, which in turn needs a functioning government.
The results of Sunday’s vote were encapsulated in headlines this week proclaiming, “Hezbollah and its allies lose parliamentary majority”. News stories hailed the record 13 seats won by reform-minded political newcomers entering a system of entrenched parties and interests.
But the after-party celebrations have been subdued with the glum reckoning that Sunday’s vote has set the stage for a round of backroom dealings and deadlocks at best – or violence at worst.
In the absence of an outright majority in Lebanon’s 128-seat parliament, the largest blocs in the new parliament are the two camps that faced off and traded accusations at the Tayouneh roundabout last year.
The 2022 vote may have heralded a historic rise of reformist newcomers in parliament. But the next step in Lebanon’s democratic process involves the oldest member of parliament.
Enter Nabih Berri, an octogenarian central figure in Lebanon’s postwar politics and an icon – according to critics – of everything that is wrong with the country’s political system.
For many Lebanese who voted for change, Berri is the embodiment of a system that has spawned political paralysis, economic collapse, and the sort of rampant mismanagement that enabled the deadly 2020 Beirut port explosion. “He represents everything that is wrong with the Lebanese system, which is today not only a kleptocracy, but also a gerontocracy,” said Karim Emile Bitar, director of the Institute of Political Science at the Saint Joseph University of Beirut.
‘Quintessential crooked Lebanese political dinosaur’
Exactly a week after the May 15 vote, Lebanon’s newly elected parliamentarians are expected to begin a new legislature following the expiration of the current assembly’s mandate.
Their first mission will be electing a new speaker, a position 84-year-old Berri has held since 1992. After three decades in the powerful post, Berri – the leader of the Shiite Amal party – is in the running for a seventh consecutive term and has no intention of retiring.
“Nabih Berri is the quintessential crooked Lebanese political dinosaur,” explained Bitar. “He has been speaker for the past 30 years, which is unprecedented even by Lebanese standards, and he could very well be elected once again.”
The problem this time though, is that not everyone is inclined, or resigned, to a Berri speakership – and that can be dangerous in Lebanon.
After his party made major gains in Sunday’s vote, the Christian Lebanese Forces (FL) chief and arch Hezbollah foe, Samir Geagea, laid down the gauntlet by vowing never to support Berri's re-election. “Electing the head of parliament will not take place as it used to,” Geagea told a local TV station. “We want a parliamentary speaker that stands for Lebanon.”
First test for the new parliament
But critics say Lebanon’s democratic system serves not so much the nation as the country’s political elites.
Under an antiquated confessional system, the Lebanese presidency is reserved for a Maronite Christian, the prime minister’s post is held by a Sunni Muslim, and the parliamentary speaker’s position goes to a Shiite Muslim.
While Hezbollah and its allies lost its parliamentary majority in the latest election, the two Shiite parties – Hezbollah and Amal – won more seats this year than in 2018. “They will use the argument of so-called consociational democracy,” said Bitar, referring to power-sharing to avoid violence, “saying that even though we do not have an absolute majority in parliament, considering we control all Shiite seats, one of us has to be the speaker and our candidate is Nabih Berry.”
Lebanon’s confessional political arrangement has not changed despite frequent calls for an overhaul, including by a youth-led protest movement that erupted in October 2019 in the wake of the devastating economic crisis.
The protest movement saw several civil society and activist leaders enter the political fray and, for the first time in Lebanese history, win an exceptional 13 seats.
But now that a record number of newcomers have entered parliament, their first test will be their resolve to challenge the Shiite power axis.
Since the end of the Lebanese civil war in 1990, Berri has earned a reputation for being “virtually untouchable”, an indispensable figure wielding charm and force to get his way on the political stage. It was a long journey for the son of a trader, born in West Africa, to the position of Lebanon’s top political zaim – or overlord.
Two Shiite movements rise and become allies
Born in 1938 into a trading family that had moved to Sierra Leone, Berri returned to his native Lebanon, where he earned a law degree and worked in the Lebanese courts in the 1960s.
It was a time when Musa al-Sadr, a charismatic Shiite cleric, arrived in southern Lebanon to set up social services for the historically marginalised Shia community.
At a time when leftists – including communists – in the Arab world were engaged in social justice issues, attracting urban youths, Sadr formed the Harakat al-Mahrumin, or Movement of the Dispossessed. The movement, that later became Amal (Hope), effectively co-opted the Shiite Left, placing religion at the heart of class struggle.
When the Lebanese civil war broke out, the movement initially stayed out of the conflict. But when Berri took over the movement’s leadership in 1980, he didn’t hesitate to get involved in the war. During the bloody, internecine sectarian strife, Berri’s militia fought against almost every side, including at one point, an upstart Shiite rival called Hezbollah.
The 1990s end of the civil war saw Berri, like most Lebanese warlords, turn into state players. Amal settled its differences with the overly religious Hezbollah movement, and the two parties established a mutually beneficial working relationship.
“Nabih Berri is helpful to Hezbollah because he can maintain bridges between Hezbollah and various Western countries which have put Hezbollah on terrorist organisation lists. So, he is Hezbollah’s ally, but he’s also able to talk to the Saudis, the Americans, to the French,” said Bitar. “He is the face that Hezbollah uses when it wants to negotiate with countries that are not ready to talk directly with Hezbollah.”
‘Street smart’ mediator
Berri’s ability to engage with all players and to joke and defuse tensions inside and outside the chamber have made him an indispensable figure in Lebanon’s complex political landscape.
“He does have a sense of humour which is recognised by his supporters and opponents alike. He can always find magical solutions to complex constitutional deadlocks even as these magical solutions, as you can imagine, are very often unconstitutional,” said Bitar.
In his role as a canny mediator, Berri has worked to prevent the country from sliding into another civil war. But critics say the process has unfairly enriched him and his allies while robbing the country of a transparent, accountable political system that can tackle the country’s myriad crises.
“The secret of his success is also that he is indeed very bright, very shrewd. He’s a lawyer, but he’s not a heavyweight intellectual, he’s street smart,” explained Bitar.
Days after the 2022 vote, Hezbollah’s powerful chief Hassan Nasrallah on Wednesday called on all parliamentary factions to cooperate.
Nobody "can claim that the majority belongs to this or that group," said Nasrallah, acknowledging for the first time that his organisation and its allies lost their overall parliamentary majority in Sunday's poll.
The problem though is that Hezbollah, aided by the very able Berri, has historically only “cooperated” on its own terms. Lebanon’s consociationalism, epitomised by its longstanding speaker, has so far prevented conflict by promoting consultation among political elites. It’s at the heart of the system that the Lebanese voted to change. But Berri’s reelection bid highlights the challenges the tiny Middle East country will face in its next democratic steps.
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LEBANON VOTES
Overseas Lebanese vote in key poll with high stakes for crises-hit country
On the ground
Lebanese youths seek a brighter future abroad amid economic, political crises
Lebanon's Hezbollah, allies lose parliament majority in elections
Valeurs Actuelles
Une statue de Louis XIV à plus de deux millions d’euros pour le Musée des Beaux-Arts de Rennes
Le Roi Soleil n’a rien perdu de son faste. Le Musée des Beaux-Arts de Rennes s’est félicité, mercredi 18 mai, de l’acquisition par la Ville d’un objet « d’intérêt patrimonial majeur », pour 2,4 millions d’euros, relate France Bleu. Il s’agit d’une statue équestre en bronze de Louis XIV, réalisée par Antoine Coysevox, sculpteur majeur du XVIIe et XVIIIe siècle. Outre son intérêt artistique, l’œuvre est un témoignage d’un patrimoine disparu. Car c’est une réduction d’une statue plus imposante du souverain, qui avait été installée à Rennes.
Fondue à la Révolution
Terminé en 1689 et initialement destiné à Nantes, l’objet d’origine, haut de quatre mètres et reposant sur un piédestal de trois mètres, a été installé à Rennes à la suite du grand incendie de 1720. Mais il n’a pas survécu à la Révolution. En 1793, Louis XIV a été désarçonné et le bronze fondu pour construire des canons. « Suite à des plaintes de révolutionnaires qui disaient que le cheval avait l’air d’attendre le [roi] suivant, quelques mois après, il part à son tour à la fonte », raconte à France Bleu Guillaume Kazerouni, responsable des collections d’art ancien au Musée des Beaux-Arts.
Il ne restait donc de l’œuvre que sa réduction. Ce type d’oeuvres servait notamment de cadeaux diplomatiques. Elle a donc fini dans la collection privée d’un aristocrate britannique. La Ville l’a achetée grâce au mécénat du groupe agroalimentaire rennais Norac. Haute de 94 centimètres et trônant sur un socle de 1,20 mètre, la statue est actuellement exposée au Musée du Louvre mais devrait arriver à Rennes en septembre.
La réduction en bronze est aujourd’hui l’unique témoignage en volume de la célèbre statue monumentale de Coysevox conçue entre 1688 et 1689, puis démontée et fondue en 1793 pour réaliser des canons.
Le dossier de presse complet est à retrouver ici > https://t.co/m4XD7SG1o1 pic.twitter.com/F2RrKcB11S
— Service de presse (@Rennes_presse) May 18, 2022
Rennes : les dernières actualités
L'Humanité
Journée de la biodiversité et livraisons à domicile
ActuCette journée mondiale de la biodiversité a lieu le 22 mai pour la 23 e année consécutive. Comme d’autres journées mondiales, elle donne lieu à un certain nombre d’initiatives de sensibilisation. Mais, dès le lendemain, l’économie mondialisée sur fond de course au profit continue de prospérer comme avant, ce que nous montre un communiqué de DHL sur la progression des livraisons à domicile.
Gérard Le PuillLe dimanche 22 mai sera la journée mondiale de la biodiversité. Elle fut célébrée pour la première fois le 22 mai 2000 aux États-Unis. Pour ce dimanche, une agence de communication nous indique que le but de cette journée mondiale est de sensibiliser les citoyens sur des sujets comme la richesse des espèces végétales et animales sur terre. Il s’agit aussi de nous inciter à modifier nos comportements, notre manière de consommer en triant nos déchets, en faisant du recyclage, en donnant une seconde vie aux vêtements, en adoptant une routine zéro déchet, en modifiant son alimentation via une moindre consommation de viande, en optant pour l’achat de produits locaux et labellisés, sans oublier de cuisiner à la maison.
Afin de nous motiver pour participer à cette journée, il nous est indiqué qu’un « ensemble d’activités sont menées pour faire découvrir la faune et la flore qui nous entourent et inciter à la mise en place de gestes responsables. Des lectures, des ateliers culturels, sorties botaniques, observations animalières et plein d’autres superbes initiatives sont prévues un peu partout en France. Les thématiques abordées sont multiples : biodiversité, écopâturages, conseil jardinage, compostage, reconnaissance des oiseaux. Les activités sont ouvertes à tous, certaines sont même prévues pour les enfants ! En somme que quoi plaire à toute la famille ! », nous est-il suggéré.
Trier les mails, mais tout faire livrer à domicile
Nous sommes aussi invités à faire le tri dans nos mails et tous ces gestes ont leur utilité. Mais dans quelle mesure et de quelles manières sont-ils encouragés tous les autres jours de l’année, dans un monde capitaliste où la politique de l’offre et la course au profit vont à l’encontre de l’indispensable réduction des émissions de gaz à effet de serre tandis que la sécheresse et la chaleur de ce mois de mai en soulignent l’urgence ?
Guidée par la politique de l’offre, l’entreprise DHL de livraison de colis à domicile publiait le 18 mai un communiqué dans lequel on pouvait lire : « DHL Express, leader du transport express international, avec 37 % de part de marché en France poursuit son programme d’investissement dans l’Hexagone et renforce sa présence dans la région Nord (…) DHL Express a livré près de 200 000 colis avec des solutions vertes dans le Nord et le Pas-de-Calais et prévoit une hausse de 25 % cette année, soit 250 000 colis verts en 2022. Pour relever le défi DHL va continuer à développer sa flotte électrique d’ici la fin de l’année… ».
Développer la flotte électrique pour la livraison des derniers kilomètres n’est guère convaincant quand des biens produits dans des pays lointains à bas coûts de main-d’œuvre ont voyagé en camions sur des milliers de kilomètres avant d’arriver dans d’immenses dépôts dont la construction stérilise chaque année des centaines d’hectares de terres agricoles dans notre pays tandis que la préparation des colis se traduit ensuite par une importante consommation d’emballages.
On n’est jamais si bien servi que par soi-même
La communication de DHL omet d’aborder ce sujet. Mais on peut s’en faire une idée en lisant la fin du communiqué indiquant que « DHL est une marque du groupe Deutsche Post DHL, qui n’a généré un chiffre d’affaires de plus de 81 milliards d’euros en 2021 ». Car DHL est aussi « le leader mondial de la logistique. Les divisions DHL offrent un portefeuille inégalé de services de logistique, allant de la distribution nationale et internationale de colis aux solutions d’expédition adaptées au e-commerce en passant par l’express international, le transport routier, aérien et maritime, ainsi que la gestion des chaînes d’approvisionnement industrielles. Avec plus de 380 000 collaborateurs dans plus de 220 pays et territoires, DHL, relie les personnes des entreprises de manière fiable et sécurisée, et favorise les échanges commerciaux internationaux durables ».
« On n’est jamais si bien servi que par soi-même », nous rappelle un vieux dicton. C’est ce que prouve aussi la communication de DHL. Mais les retours d’expérience de la vente en ligne montrent déjà qu’elle contribue, par la mise en place de toute une logistique, à augmenter les émissions de gaz à effet de serre en France et dans le monde.
Biodiversité France24 - World
‘Cinema is politics,’ Russian dissident director Kirill Serebrennikov tells FRANCE 24 in Cannes
Issued on: 20/05/2022 - 20:16Modified: 20/05/2022 - 20:22
Juliette MONTILLY
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Celebrated Russian film director Kirill Serebrennikov came out against the war in Ukraine, telling the Cannes Film Festival that culture had a role in ending the conflict. His film "Tchaikovsky's Wife" is among 21 entries in the Cannes festival's main competition vying for the Palme d'Or. Asked whether cinema and politics go together, Serebrennikov told FRANCE 24 that “cinema is politics”.
Valeurs Actuelles
Un roman inédit de Céline, « Guerre », est aujourd’hui édité
À l’origine, c’était une frise placée en tête d’un chapitre, mais le bandeau désigne désormais cette bande de papier, généralement rouge, qui entoure de plus en plus les livres et nous donne une bonne raison de les acheter. Celui ornant Guerre comprend deux mots, deux simples mots qui résonnent à la manière d’un hosanna : « Céline inédit ». Bien sûr, l’événement a été précédé par de nombreux roulements de tambour et n’a rien d’une surprise. Mais enfin, découvrir ce roman inconnu soixante et un ans après la mort de l’écrivain, le tenir dans ses mains, en tourner les pages une à une, ça fait quand même quelque chose, comme on dit.
On se souvient du coup de tonnerre d’août 2021 et la réapparition “miraculeuse” de 6 000 feuillets manuscrits qui lui avaient été fauchés à la Libération, lorsque Céline avait fui Paris avec sa femme pour se réfugier à Sigmarin-gen et échapper aux épurateurs (lire Valeurs actuelles 4427, du 30 septembre 2021). L’histoire de ces manuscrits qui auraient été confiés au critique dramatique Jean-Pierre Thibaudat, au cours des années 2000, par un donateur dont il a toujours refusé de donner le nom, baigne toujours en plein mystère. Thibaudat étant en train d’écrire un livre sur le sujet, peut-être y verrat-on plus clair dans quelques mois.
Quoi qu’il en soit, dans ce trésor se trouvaient les manuscrits de Mort à crédit et Guignol’s Band, mais aussi des romans inédits, dont personne n’avait jamais entendu parler. Guerre est le premier de ces inédits à être publié, en attendant Londres, la Volonté du roi Krogold et une nouvelle version de Casse-pipe. Comme son nom l’indique, il se déroule durant la Grande Guerre et s’inspire de la vie de l’écrivain, dont toute l’œuvre n’est du reste qu’une autofiction avant l’heure.
Le 3 octobre 1912, Louis Destouches s’était engagé à 18 ans au 12e régiment de cuirassiers à Rambouillet. À lire les pages sauvées de Casse-pipe qui racontent cette séquence, le cuirassier Destouches avait tout d’un ahuri. Mais dans la réalité, il donna satisfaction à sa hiérarchie puisqu’il fut nommé brigadier en août 1913 puis maréchal des logis le 5 mai 1914, quelques semaines avant d’être envoyé au front dans les Flandres.
le 27 octobre, il se porta volontaire pour aller transmettre des ordres à un régiment isolé et fut grièvement blessé au bras à son retour de mission
C’est là que, le 27 octobre, il se porta volontaire pour aller transmettre des ordres à un régiment isolé et fut grièvement blessé au bras à son retour de mission, vers Poelkapelle, à quelques kilomètres d’Ypres. Cet acte héroïque lui valut « d’être décoré de la médaille militaire, légion d’honneur des sous-officiers et hommes de troupe, puis de la croix de guerre dès sa création, en avril 1915 », comme le rappelle François Gibault dans sa préface. Après avoir regagné tant bien que mal les lignes françaises, il fut conduit à Ypres, où il réussit à empêcher un médecin de lui amputer le bras, puis à l’hôpital auxiliaire no 6 installé dans le collège Saint-Jacques de Hazebrouck, où la balle fut extraite de son bras et où il passa plusieurs semaines de convalescence. C’est cet épisode qu’il raconte dans Guerre, fortement romancé.
Écrit après Voyage au bout de la nuit (1932), Guerre, couché sur le papier par Céline vers 1933-1934, est le premier jet d’un texte destiné à être le deuxième tome d’un triptyque que l’écrivain définissait ainsi à son éditeur Denoël en 1934 : « Enfance, guerre, Londres. » Le premier volet, c’est bien sûr Mort à crédit (1936), les deux autres n’ayant jamais paru. Tel est du moins le point de vue de l’éditeur. Mais ce qui frappe, c’est la taille du roman publié aujourd’hui : 132 pages. Loin, très loin du calibre célinien, des 624 pages du Voyage ou des 700 pages de Mort à crédit, au point de faire douter certains spécialistes de l’écrivain.
David Alliot se demande ainsi si Guerre et sa suite Londres ne sont pas des esquisses d’un « “Mort à crédit” XXL ». Quant à Émile Brami, il penche pour un long passage retiré de Voyage au bout de la nuit, dont les 40 premières pages consacrées à la guerre se terminent par cette phrase : « Et puis il s’est passé des choses et encore des choses, qu’il est pas facile de raconter à présent, à cause que ceux d’aujourd’hui ne les comprendraient déjà plus. » Est-ce à ce moment du livre que se situait le passage de la convalescence publié aujourd’hui ? Céline l’aurait-il retiré pour alléger un volume trop épais ? A-t-il craint que l’érotisme débridé et le nihilisme de la séquence ne refroidissent les lecteurs de son premier roman ?
Mais laissons ces questions aux spécialistes et contentons-nous de souligner que quelle que soit la nature de Guerre, roman ou “chute” du Voyage, c’est un diamant brut qui nous est offert, un petit chef-d’œuvre d’une noirceur peu commune où le génie halluciné de l’écrivain éclate à chaque page.
Tout commence sur le champ de bataille. Ferdinand se réveille en sang, au milieu de ses camarades morts. Il parvient à se relever, erre dans la campagne et réussit à rejoindre Ypres avec l’aide d’un soldat anglais. Il s’évanouit, se réveille dans un hôpital de campagne avant d’être conduit dans l’hôpital militaire de Peurdu-sur-la-Lys où il va être opéré. Au cours de son séjour, il sera soigné et “ cajolé ” par une infirmière, l’incroyable Mlle L’Espinasse, obtiendra ses décorations, rencontrera Bébert (qui au cours du récit devient soudain Cascade), un souteneur qui avant d’être fusillé réussira à faire venir sa femme, la prostituée Angèle. Avec elle, Ferdinand montera une arnaque consistant à piéger des officiers britanniques en pleine “action” en se faisant passer pour le mari outragé pour leur réclamer de l’argent, ce qui vaut au lecteur quelques scènes de voyeurisme pas piquées des hannetons. Un officier anglais finira par s’enticher d’Angèle et les trois, l’officier, Ferdinand et elle, passeront en Angleterre. On les retrouvera dans Londres.
Voilà pour “l’intrigue”, déployée dans cette ambiance si typiquement célinienne mêlant le tragique et le grotesque. Il y a tous ces blessés dans la salle Saint-Gonzef, ces corps déformés et humiliés cachés derrière des draps tendus que vient « branler » l’infirmière-gorgone aux dents verdâtres ; il y a le lazaret où finissent les « ago-niques » et le petit enclos derrière le séminaire où l’on fusille les déserteurs. Mais si la guerre a brisé les corps, elle a également colonisé les consciences. Elle a plongé les hommes dans un cauchemar permanent. « J’ai attrapé la guerre dans ma tête. Elle est enfermée dans ma tête », dit Ferdinand au tout début du récit. Lorsqu’il fait ses premiers pas dans la campagne, le cri des oiseaux lui rappelle les balles qui sifflent.
Une révolte qui emporte tout
De ce cauchemar dans lequel on l’a plongé jaillit une révolte qui emportera tout sur son passage. Révolte face à la guerre bien sûr, mais révolte, surtout, face au monde qui l’a rendue possible. Les militaires, les curés, les médecins, les blessés, ses propres parents qui viennent le voir : Ferdinand envoie tout balader avec fureur, y compris l’honneur et les décorations, vus comme une sinistre comédie et qui n’ont pour lui qu’un seul et unique intérêt : éviter qu’on le suspecte de désertion, et donc qu’on le fusille.
Ses parents surtout le dégoûtent, eux qui tentent de le rassurer sur l’avenir en général et sur le sien en particulier. Il s’en prend à « leur énorme optimiste, niaise, pourrie connerie, qu’ils rafistolaient envers et contre toutes les évidences » pour conclure, sans appel : « Jamais j’ai vu ou entendu quelque chose d’aussi dégueulasse que mon père et ma mère. » Ferdinand s’en prend à l’éducation et à la belle langue de son père, à ses lettres « parfaitement écrites en parfait style » qui sont pour lui « une grande langue de cons ». À quoi sert la civilisation si elle n’a pu empêcher 1914 ? Lui choisira d’écrire en argot avec des mots crus et blessants pour échapper à la comédie hypocrite d’un monde qui l’a envoyé au casse-pipe.
Le fameux style Céline est bel et bien né dans les tranchées, par dégoût de l’ancien monde.
La guerre de Céline accouche d’une sécession violente et nihiliste qui n’est pas sans rappeler celle des surréalistes crachant sur la dépouille d’Anatole France. « Je devais plus rien à l’humanité, du moins celle qu’on croit quand on a 20 ans avec des scrupules gros comme des cafards qui rôdent entre tous les esprits et les choses », clame Ferdinand. De la civilisation, il ne veut plus rien reconnaître, ses codes, sa politesse, son bon goût et ses formes. Elle est pour lui la violence suprême, à laquelle sa propre violence ne fait que répondre timidement. On est ici au cœur de l’esthétique de l’écrivain. Le fameux style Céline est bel et bien né dans les tranchées, par dégoût de l’ancien monde.
Que reste-t-il quand on a tout envoyé promener ? Le sexe. Un sexe mécanique, cruel et sans amour qui fait autant de mal que de bien, mais permet d’oublier quelques instants le cauchemar et la peur : « Tout le présent était pour Angèle, tout pour le cul. Le salut, c’était par là », soliloque Ferdinand. Prévenons ici les âmes sensibles : Guerre est un roman particulièrement salé.
Tel est l’univers que Céline met en place dans Guerre, un univers qui restera peu ou prou le sien jusqu’à la fin, hanté par l’horreur qu’il a vécue au plus profond de lui, et qui explique bien des évolutions postérieures, du pacifisme intégral à l’antisémitisme. Pour lors, ce petit roman qui apparaît près d’un siècle après avoir été écrit enrichit notre littérature de l’un des cris de terreur et de révolte les plus violents jamais lâchés sur la boucherie de la Grande Guerre et l’explosion en vol d’une civilisation.
“Guerre”, de Louis-Ferdinand Céline, Gallimard, 192 pages, 19 €.
L'Humanité
Laurie Laufer
EntretienEssai Dans son dernier ouvrage, la praticienne invite à rouvrir le discours psychanalytique aux évolutions des pratiques de genre et de sexualité. Avec humour et en se jouant des normes.
Nicolas MatheyLargement disqualifiée par les discours dominants des politiques publiques néolibérales, supplantée par les psychologies cognitive et comportementale, la psychanalyse n’en demeure pas moins vivante et alerte, souligne Laurie Laufer dans V ers une psychanalyse émancipée. R enouer avec la subversion (1). Professeure à l’université Paris Cité, elle invite la théorie psychanalytique à retrouver l’inspiration freudienne pour sortir des discours de morale publique et de la « morale d’état civil », afin de s’ouvrir à nouveau au monde en adaptant ses concepts aux évolutions sociales, notamment de genre et de sexualité. Avec humour et en se jouant des normes.
En quoi la psychanalyse, prise selon vous entre répétition et dogmatisme, est-elle devenue « inaudible » ?
L’âge d’or de la psychanalyse, durant les années 1980 en France, est passé, mis à part en Amérique du Sud, peut-être. Aux États-Unis, la psychanalyse verse plutôt du côté de l’egopsychologie, de la psychologie cognitive et comportementale, pour des raisons historiques et d’adaptation au pragmatisme états-unien. En France, si on prend pour mesure les recrutements de jeunes psychologues dans les centres médico-psychologiques et les structures hospitalières, l’état de la psychanalyse est misérable. Les fiches de postes demandent une formation en psychologie cognitive et en neurosciences. Pour autant, il y a encore du monde pour consulter les psychanalystes. Il y a une drôle de tension entre l’espace public et politique, qui rejette la psychanalyse, faisant entendre une hégémonie de la psychologie cognitive, et l’espace de la consultation analytique. Ce n’est pas seulement une question épistémologique. C’est très en lien avec le néolibéralisme des structures hospitalières : il faut que ça aille vite, que ce soit efficace, rentable, évaluable. La question du temps long exigé par la psychanalyse, la question différente du symptôme et de l’inconscient la rendent inaudible dans l’espace politique de santé. N’empêche qu’elle représente, peut-être dans l’espace de l’analyse, une forme de micropolitique de résistance au discours néolibéral.
Peut-on même parler de « la » psychanalyse ?
En effet, il y a plutôt des psychanalystes et non LA psychanalyse, comme le disait déjà Jacques Derrida. Il y a des psychanalystes, qui s’inscrivent dans le champ social. Mais Moustapha Safouan parlait des églises de et dans la psychanalyse. Et il y a en effet des dogmes, des textes sacrés, des chapelles. Après la mort de Lacan, ses héritiers se sont bagarrés. J’espère m’inscrire en dehors de tout ça. Je suis pour une forme d’athéisme dégagé de ces chapelles. Les textes doivent pouvoir être lus avec les yeux de notre époque. On ne peut pas penser que la psychanalyse est universelle et anhistorique.
Il ne s’agit pas « de sauver Freud, mais de revenir au tranchant subversif de l’invention de la psychanalyse ». Est-ce ce qui a motivé votre essai Vers une psychanalyse émancipée ?
Deux ressorts ont provoqué ce livre : l’ennui d’écouter certains de mes collègues psychanalystes, avec leurs ritournelles, leurs répétitions, leurs commentaires des textes sans inventivité. Le second ressort est la colère vis-à-vis de certains discours concernant lesdites « minorités », notamment sexuelles. La philosophe féministe Colette Guillaumin invite à toujours « prendre en compte les effets théoriques de la colère des opprimés ». À partir des années 1970, homosexuels et trans sont devenus sujets de leur propre discours, mais la doxa psychanalytique ne l’a pas forcément entendu. Ces questions de genre ont abouti au paradoxe suivant : comment une pratique telle que la psychanalyse, dont le propre est de créer les conditions d’une parole subjective, peut-elle persister à parler pour les autres ?
Pourtant, vous rappelez que Freud qualifiait sa propre invention d’« open to revision », dans son ouvrage de 1926, c’est-à-dire une analyse toujours à revoir et réinventer…
À l’époque, seuls les médecins peuvent pratiquer la psychanalyse. Freud s’y oppose en soutenant que les psychanalystes ne sont pas des techniciens de la santé mentale, pour le dire de façon anachronique, comme on tend à les ramener aujourd’hui. De manière invraisemblable comme dans la récente proposition de Macron, qui dit qu’on peut avoir huit séances prescrites par an prises en charge par la Sécurité sociale. Ce ridicule provoque chez moi un grand éclat de rire. La psychanalyse a pourtant voulu s’émanciper de cette soumission à la médecine, sortir de sa houlette. Quand Freud invente la psychanalyse, il s’émancipe des discours médicaux de pathologisation de son époque. Lacan, en 1953, dans son premier séminaire sur les Écrits techniques de Freud, dit que « cet enseignement est un refus de tout système ». La pensée de Freud est en effet toujours ouverte à la révision. Ce qui compte, c’est de toujours resituer les notions freudiennes dans leur contexte.
Que pensez-vous des limites des positions freudiennes ? Comment entendre certaines de ses expressions aujourd’hui ?
Beaucoup de démonstrations théoriques nécessitent un peu de mauvaise foi… Freud dit aussi qu’il faut faire attention à ne pas sous-estimer les organisations et les dispositifs sociaux qui acculent les femmes à une certaine passivité. La question de la psychanalyse au fond est : comment faire pour que le sujet de l’inconscient, sujet divisé, puisse rencontrer des ressources subjectives susceptibles de le faire agir sur lui-même, en somme, devenir un agent politique ? Certaines théoriciennes féministes comme Judith Butler ont assez tôt insisté sur cette agentivité, sur la puissance d’agir depuis soi-même, « l’empowerment ». Les expressions comme « envie de pénis » ont par exemple servi, dans un contexte historique donné, aux féministes à remettre en question les rapports de pouvoir, la domination patriarcale, l’essentialisme de la femme.
La psychanalyse aurait été successivement ébranlée par les mouvements féministes, puis par le travail de Michel Foucault et enfin par les penseuses « queers » comme Judith Butler…
Ces trois corpus ont en effet désarticulé puis réarticulé politique, psychanalyse et sexualité. Dans les années 1970, des féministes se mettent à retravailler la psychanalyse, comme Monique Wittig et Antoinette Fouque. En 1976, la Volonté de savoir, de Michel Foucault, s’inscrit dans la critique du discours psychanalytique comme étant un discours disciplinaire sur la sexualité. Foucault ouvre la voie de la pensée queer sur la critique des dispositifs de pouvoir. Le corps est pensé comme capital à contrôler, dans sa pluralité révolutionnaire, ses sexualités multiples.
Contestée dans l’opinion, reléguée par les sciences cognitives, la psychanalyse n’apparaît-elle pas, dans le discours public, comme une pratique du passé ?
Il y a des raisons endogènes et exogènes à cette opinion. Il y a eu un affolement, une panique de certains psychanalystes face à certaines évolutions de la société, et une rigidification des discours de certains psychanalystes à l’époque du Pacs, dans lesquels ils parlaient de « catastrophe anthropologique » pour qualifier l’union civile possible entre homosexuels. Le ciel allait tomber sur la tête de la famille traditionnelle. De même, en 2013, avec le « mariage pour tous » et surtout la dénonciation de l’homoparentalité. D’abord, j’ai été étonnée devant cette position d’expertise, puis j’ai été en colère, comme si ces faits sociaux permettaient à la psychanalyse de prescrire et de prévoir des catastrophes « psychiques ». Comme si elle était une météorologie sociale, universalisante et totalisante. Certains psychanalystes se sont sentis investis de la nécessité d’avoir de tels discours. Cela n’a pas aidé au rapprochement entre psychanalyse et militants féministes, ou LGBTQI+…
Que pensez-vous de la critique d’ethnocentrisme qu’Hervé Mazurel adresse à la conception non historique de l’inconscient freudien ?
Là encore, je pense qu’il a en partie raison pour certains psychanalystes, pour ceux qui pensent en termes d’universel découplés de l’histoire. Depuis une vingtaine d’années, en revanche, de jeunes psychanalystes commencent à articuler psychanalyse et pensée décoloniale, comme Thamy Ayouch, Livio Boni, Sophie Mendelsohn. Quand on a un ministre de l’Éducation nationale qui ouvre un colloque sur la déconstruction en parlant de Foucault et Derrida comme de virus, on marche sur la tête, on se rapproche dangereusement du bolsonarisme. Si on continue à penser l’anhistoricité de la psychanalyse, on s’inscrit dans une tradition d’universalisme béat. Tout le monde souhaite l’égalité, mais l’égalité formelle n’empêche pas des formes d’inégalité réelles, matérielles. À une personne qui vient me voir en disant souffrir d’être dominée, discriminée, je ne vais pas répondre seulement en termes de fantasmes. Quels sont les effets subjectifs de la rencontre entre une disposition psychique et un dispositif social ?
Comment expliquer le succès de la série En thérapie, sur Arte ? Montre-t-il que la psychanalyse reste vivante en tant que lieu de libération de la parole ?
La psychanalyse bouge encore… elle est encore vivante. Freud l’a inventée comme pratique mineure dans son époque. Il opère une forme de rupture avec la psychiatrie et la psychologie. Il part des marges : écouter les fous, les femmes, les homosexuels, tous ceux qui étaient considérés alors comme « dégénérés », et il écoute une parole subjective et donne un sens à des symptômes qui sont alors la marque d’une singularité. D’un point de vue institutionnel, c’est toujours compliqué quand la psychanalyse veut devenir un discours officiel et gagner en visibilité dans les médias. Je ne peux pas parler de ma pratique de psychanalyste. Il y a une tension entre visibilité et abstention pour la psychanalyse. Comme lorsque David Halperin parle de l’identité gay comme politiquement nécessaire, parce que cela rend visibles les oppressions, et politiquement catastrophique, car cela l’expose à un contrôle. Il y a une nécessité catastrophique de visibilité de la psychanalyse : cela fait parler d’elle mais cela produit aussi des opinions parfois désastreuses. En fait, on ne sait jamais ce qui se passe dans le cabinet de l’analyste. C’est sans doute pourquoi la série a autant de succès.
Vous invitez à « émanciper », que vous écrivez aussi « aimanciper ». De quelle mainmise la psychanalyse doit-elle, selon vous, se libérer ?
On ne peut s’émanciper de quelqu’un que parce qu’on aime cette personne. Aimer quelqu’un, c’est vivre avec une certaine liberté. Aimer, c’est se sentir libre par rapport à l’autre. L’émancipation, c’est s’adresser à la liberté de l’autre. Je suis moi-même mordue de psychanalyse, de ce métier et de cette expérience de liberté. De quoi m’a-t-elle permis de m’émanciper ? Des dogmes, des phrases toutes faites, des inhibitions à penser la psychanalyse au-delà des grandes figures et de tant d’autres choses encore.
Comment relancer la psychanalyse ? S’agit-il de repolitiser la psychanalyse ?
Une politisation de la psychanalyse consisterait à travailler à une réflexivité critique sur sa pratique, à une déconstruction de ses propres normes, de ses propres préjugés. Une réflexivité critique sur les discours courants et les discours dominants, telle serait sans doute une repolitisation de la psychanalyse, comme le dit Michel de Certeau. Le geste de Paul B. Preciado, en philosophe « queer », va dans ce sens lorsqu’il appelle à une mutation de la psychanalyse. Ce que je tente dans mon propre ouvrage, c’est de voir depuis ma pratique analytique ce qu’on peut penser concernant les genres et les sexualités. Je ne sais pas si cet appel va être entendu.
Qu’appelez-vous « la psychanalyse désopilée » ?
Butler dit que « face aux catégories sérieuses, le rire est nécessaire aux féministes ». D’autant plus face au ridicule, face à la mythologie du sérieux qui s’attache au psychanalyste et à ses borborygmes. J’ai lu dans un manuel de médecine du XVIIIe siècle que la rate obstruée et opilée conduit à la mélancolie. Il faut donc désopiler la rate, l’ouvrir à autre chose. Le rire peut permettre d’ouvrir la rate. Quand je parle de « psychanalyse désopilée », il s’agit d’une psychanalyse ouverte sur le monde, critique sur ses pratiques, capable de dérision sur elle-même. Je rappelle que Freud a écrit les trois essais sur la sexualité en même temps que son essai sur le mot d’esprit et son rapport à l’inconscient. Un éclat de rire est aussi une certaine position subjective et politique.
psychanalyse France24 - World
'They took my son:' In DR Congo, villagers and hippos struggle to live side by side
Issued on: 20/05/2022 - 18:24
Sam BALL
Since 2019, at least seven people have been killed by hippos on the banks of the Ruzizi river in the Democratic Republic of Congo, prompting some villagers to carry out revenge attacks on the animals. Now, conservationists are warning the giant semi-aquatic mammals are facing a "mass extermination", with at least three killed every month in the region.
Valeurs Actuelles
Charles de Foucauld : un nouveau saint français pour l’Église catholique romaine
C’était un évènement attendu par les fidèles depuis de longues années. Grands-parents, parents, enfants se sont rués dimanche Place Saint-Pierre au Vatican pour assister à la canonisation de dix saints. Parmi eux, trois Français, deux hommes et une femme. Un nom est sur toutes les lèvres : celui de Charles de Foucauld, ermite du désert mort assassiné en Algérie en 1916.
Sous le soleil romain, les quatre mille Français présents sont enthousiastes. On ne canonise pas trois saints français tous les jours ! « Carolum de Foucauld », clame le cardinal Marcello Semeraro préfet de la Congrégation pour la cause des saints. Le prélat continue la lecture latine des autres noms : Marie Rivier et César de Bus, deux religieux français, un journaliste néerlandais, un Indien et cinq Italiens. Le pape François, souffrant depuis quelques semaines, était aux côtés d’une cinquantaine de cardinaux et de 300 prêtres et évêques. Une cérémonie en grande pompe qui paradoxalement respirait la simplicité, confient des fidèles.
Une foule fervente venue pour Charles de Foucauld
Marie-Armelle a fait le chemin avec ses quatre enfants âgés de 6 mois à 6 ans. « Nous attendions cette canonisation depuis deux ans avec impatience », se réjouit-elle. Cette catholique a une dévotion particulière pour ce missionnaire français, en témoigne son aîné prénommé Foucauld. Marie-Armelle n’a pas hésité une seule seconde à se rendre à Rome : « Nous pensons que ce genre d’évènements forge nos vies de chrétiens », dit-elle après avoir précisé qu’elle était aussi Place Saint-Pierre en 2014 pour la canonisation de Jean-Paul II. Celle de Charles de Foucauld est significative pour cette famille dont le père est cyrard : « Charles de Foucauld est pour nous un modèle d’abandon, et avec un mari militaire notre famille se confie très souvent à lui. » Malgré la fatigue, la famille est arrivée à 7 h 20, Marie-Armelle profite de l’office. Autour d’elle, se tiennent des religieuses espagnoles qui ont elles aussi fait le voyage pour Charles de Foucauld. Suit alors la canonisation. « J’ai été extrêmement émue par la beauté de l’instant. » Une journée dont Marie-Armelle se souviendra d’autant plus que son bébé a eu le droit à un baiser du pape François !
Antoine et ses amis de Sciences Po sont arrivés eux aussi très tôt. Placé à proximité de l’autel, cet étudiant suit de près la cérémonie qu’il juge « impressionnante ». Antoine garde en mémoire « l’ambiance à la fois fervente très joyeuse », mais aussi « l’homélie très percutante du pape François ». Pour Marguerite, c’est surtout la diversité des communautés présentes qui retient son attention : « Il y avait beaucoup d’Italiens et d’Indiens (…) tout le monde voulait montrer le drapeau de son pays d’origine. » Un mélange des nationalités qui a aussi frappé Antoine. Il raconte que « chacun chantait des cantiques dans sa langue ».
Le père Amar, vicaire de la paroisse Saint-Symphorien à Versailles, est venu avec un groupe de fidèles allant de 10 à 81 ans « quelques Foucauld sont venus pour assister à la canonisation de leur saint patron », rajoute-t-il. Le père est surpris de voir la ferveur des militaires puisque 130 cyrards, sur 157 de la promotion Caillaud, sont présents : « C’est très fort, ils se sont dit que l’un de leurs anciens avait eu une vie atypique et inspirante. » Un moment convivial, fort et joyeux pour ces quatre mille chrétiens qui s’est achevé par une prière pour la paix. Les témoins de cette canonisation repartent sourire aux lèvres et heureux d’avoir partagé un moment de grande ampleur. Un dimanche qui a permis de reprendre des forces : « C’était un immense soulagement de participer à un événement de l’Église après ces deux longues années de Covid », insiste le prêtre.
Une vie dissolue touchante
Le succès et l’attache autour de la figure de Charles de Foucauld tiennent sans doute à la spécificité de sa vie. “Bien né” dans une famille noble en 1858, Charles de Foucauld se démarque des autres saints par ses mille et une vies. Officier de cavalerie, puis aventurier au Maroc avant de finir religieux en Algérie, ce Français originaire de Strasbourg « a bien un parcours atypique », comme le soulève le père Amar. En effet, avant d’être missionnaire, Charles de Foucauld menait une vie dissolue, rythmée par des orgies et des dépenses ubuesques. Il se convertit vers 1890 et devient prêtre le 9 juin 1900. Son sacerdoce, humble et d’une grande pauvreté, laisse en héritage l’ordre d’Ermites du Sacré-Cœur. Le parcours de Charles de Foucauld ne laisse pas indifférent la communauté chrétienne. « Jouisseur et sensuel, il mène une vie très loin de l’Évangile », rappelle le père Amar. Justement, c’est bien ce passé obscur qui parle et touche les fidèles : « Avec lui, on se dit que la sainteté est atteignable. Si cet homme a si mal commencé et si bien fini alors on se dit que la sainteté est possible », nous dit ce prélat de Versailles qui apprécie « le côté folklorique » de ce nouveau saint. Marguerite-Marie nous confie justement que la vie de foi de Charles de Foucauld l’inspire : « Ce n’est pas parce qu’on est mal lancé dans la vie que tout est fini », nous confie cette mère de famille qui a appelé son fils Charles-Foucauld.
Antoine retient de ce saint sa simplicité mais aussi ses écrits qui l’ont marqués : « Sa façon d’évangéliser par une exemplarité simple et par la fraternité me touche. » Quant à Marguerite, c’est l’organisation du périple vers Rome qui l’a conduite à s’intéresser à la vie de Charles : « Il a voulu imiter Jésus au quotidien pour que les autres le connaissent sans avoir à lire la Bible », retient-elle. Florence, elle aussi présente hier, relate avec émotion la rencontre des résidents du village de François avec le pape samedi soir. Ce village, qui veut vivre en conformité avec l’Évangile et l’Encyclique Laudato, est habité par quelques « cassés de la vie ». Cette catholique tisse un lien naturel entre les trajectoires des résidents du village et la vie de Charles de Foucauld.
Un saint universel
La principale richesse de ce “frère universel” est sa capacité à toucher toutes les sensibilités : « Il a un côté saint-cyrien, officier avec des valeurs très classiques et un côté plus universel proche des petits, des pauvres », pense le père Amar. Celui-ci, rieur, évoque le « en même temps spirituel » de l’héros de ce dimanche. C’est bien une figure contemporaine qui « parle à tout le monde : à la droite, à la gauche, aux Blancs, aux Noirs », rajoute t-il avec enthousiasme. L’engouement autour de cette personnalité intrigante est manifeste. Charles de Foucauld touche donc par l’universalité qu’il dégage. D’ailleurs, Antoine et ses amis sont « venus pour des raisons un peu différentes » ; preuve que “l’ermite du désert” parle à tout le monde.
Si Charles de Foucauld a pu être proclamé saint, c’est bien par la reconnaissance de deux miracles en son nom par l’Église. Pour rappel, la canonisation ne tient que si la personne est décédée depuis au moins cinq ans, qu’elle a mené une vie chrétienne exemplaire et qu’elle a accompli au moins deux miracles. Charles de Foucauld cochait toutes les cases : mort assassiné en 1916 dans le désert algérien, il a accompli, à titre posthume, deux miracles. En 2016, un charpentier français a fait une chute de 15 mètres transperçant son abdomen. Ce jeune homme athée prénommé Charles a survécu. Les catholiques avaient imploré le bienheureux Charles de Foucauld pour sa guérison. Un miracle qui a permis à cet ermite du désert de rejoindre le calendrier des saints.
Valeurs Actuelles
Monaco, figure de proue de la Riviera
Le Blue Bay est le restaurant gastronomique du Monte-Carlo Bay Hotel & Resort. Il a reçu cette année sa deuxième étoile, ce qui est une belle récompense qui vient distinguer la gastronomie très créative du chef Marcel Ravin. Le Guide Michelin salue ainsi les créations du chef originaire de Martinique et son mix entre les saveurs caribéennes et méditerranéennes. Une cuisine unique et audacieuse dans un cadre féerique.
Attentif aux exigences de sa clientèle internationale, Marcel Ravin s’est nourri des demandes parfois irréelles. Il faut goûter sa fameuse sucette de foie gras à la barbe à papa. Le Blue Bay possède depuis peu son propre potager et peut proposer les produits de saison à chaque instant. C’est le challenge de Marcel Ravin d’associer poissons de Méditerranée et légumes de son potager. Sa cuisine colorée, épicée et très iodée est à l’image du chef : très généreuse.
Monte-Carlo Société des Bains de Mer innove et présente ses nouveaux chefs féminins à la tête de trois de ses restaurants les plus en vogue. La petite dernière est Mélanie Serre, qui est là pour relever un défi de taille. Son arrivée dans les cuisines d’ Elsa, la table du Monte-Carlo Beach, est un challenge car elle prend indirectement la suite d’un chef qui a mené la bataille du bio jusqu’à le faire estampiller. Son successeur immédiat fut une chef qui a pris sa relève un peu trop en dilettante pour que ça marche : on ne la voyait pas souvent.
L’arrivée de Mélanie Serre était très attendue dans ce cocon, membre des Relais & Châteaux. Cette professionnelle passionnée, qui fut élève du regretté Joël Robuchon, nous fait découvrir ici un univers culinaire entre gourmandise et élégance. Dans un premier temps, les produits de la mer sont mis à l’honneur avec des soupes, des sauces bien réduites, à base de poissons. Le végétal aussi, comme la carotte, salée, sucrée, cuite, crue, confite, en utilisant tout, des fanes à la peau en passant par le cœur du produit.
Yasmina Hayek tout juste 25 ans dirige Em Sherif
À l’Hôtel de Paris, une nouvelle enseigne : Em Sherif, une affaire de famille et d’amour, présente dans le monde entier avec déjà 16 établissements. Ce restaurant ouvre ses portes au sein de l’hôtel, dirigé par la chef exécutive Yasmina Hayek, fille de Mireille Hayek, créatrice de cette enseigne qui fait rimer gastronomie libanaise et plaisirs des sens. Yasmina Hayek est une femme très entreprenante au savoir-faire précis, qui démultiplie l’art de recevoir à la libanaise, si réputé pour sa convivialité et unique au monde. Dans l’assiette, la générosité libanaise au cœur teinté de Méditerranée s’offre avec des dizaines de plats colorés en petites portions à partager. Mezze froids et chauds, mix de grillades, shawarma, kharouf et bar entier ou autres poissons de la Méditerranée grillés avant d’aboutir sur de multiples desserts.
La troisième femme, Victoria Vallenilla, arrive pour relever le défi gourmand des très animés Coya. Celui de Monte-Carlo est une référence gastronomique et festive, le lieu prisé par une jeunesse branchée et aisée. À tout juste 27 ans, Victoria Vallenilla a pris les commandes de la brigade de l’établissement qui sublime les grands classiques de la cuisine péruvienne grâce à de délicates touches de gastronomie asiatique. La Vénézuélienne qui a grandi dans les Caraïbes est ainsi devenue la première chef du groupe Coya. Formée au Vistamar de l’hôtel Hermitage, il y a quelques années, par le chef Joël Garault, elle connaît bien Monaco et les envies des Monégasques. Elle a créé pour Coya un croustillant pop-corn de poulet, concocté à l’issue d’un processus de deux jours de marinade, mais aussi des plats légers et sains, avec l’ umami, cette fameuse cinquième saveur qui réveille le palais et pétille en bouche. Il y a fort à parier que le talent de la jeune femme aura une incidence bénéfique sur les assiettes de ce lieu de rendez-vous international à la vue directe sur la mer.
Enfin, pour parfaire la nouvelle gourmandise monégasque, Yannick Alléno, qui était déjà présent dans la principauté depuis un an, importe son concept de comptoir gastronomique Pavyllon (comme à Paris) au sein de l’hôtel Hermitage à Monte-Carlo. Une nouvelle adresse qui bouscule les codes du grand restaurant en mêlant raffinement, décontraction et une cuisine en liberté. L’intérieur, signé Chahan Minassian, le décorateur fétiche de Yannick Alléno, laisse place à un vaste comptoir face à la cuisine ouverte dans un esprit de convivialité. À l’extérieur, la terrasse végétalisée s’habille d’une superbe vue sur la mer.
À découvrir absolument : le menu aux saveurs raffinées et authentiques de la Méditerranée aux couleurs des saisons qui se succèdent pour 78 euros. Ce menu peut être servi à la demande en une heure pour une entrée, un plat et un dessert. La tornade Alléno vient d’investir le Rocher et lui fait découvrir ainsi toutes les subtilités de l’extraction, la signature du chef. Ce style de restaurant est une nouveauté très séduisante qui plaît à toute la principauté.
France24 - World
In a rare interview, Tom Cruise explains how his love of daredevil stunts started early
Issued on: 19/05/2022 - 23:09Modified: 19/05/2022 - 23:17
Juliette MONTILLY
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Tom Cruise mania descended upon Cannes Film Festival where the actor made a whirlwind appearance to walk the red carpet, watch a squadron of French fighter jets fly over the European premiere of “Top Gun: Maverick” and exalt the big screen in a rare interview.
Valeurs Actuelles
Guy Savoy célèbre les vins du château de Fargues
Je crois à l’avenir du sauternes, un vin plein de nuances et d’énergique douceur, unique dans le monde , ne cesse de clamer Alexandre de Lur Saluces, propriétaire du château de Fargues, situé dans le Bordelais entre Sauternes et Langon. Depuis longtemps, le neveu de Bertrand, celui qui sortit le premier millésime en 1947 en proposant un sauternes 1943, s’est rendu compte que « ce vin a souffert d’une mauvaise image tout à fait injuste, accusé sans nuances d’être trop sucré, trop lourd, en toute ignorance de ce qu’est un vrai sauternes ».
Ainsi, Alexandre de Lur Saluces et son fils Philippe (16e génération), cogérant de la maison, ont décidé de combattre les idées reçues en voulant faire de leur liquoreux un atout dans la gastronomie. Et rien de tel que de solliciter les chefs triplement étoilés et leurs équipes. Voici Guy Savoy et son chef sommelier, Sylvain Nicolas, qui ont imaginé un déjeuner de saison pour mettre en valeur trois millésimes.
Les vingt hectares de vignes de Fargues sont dominés par le sémillon (80 %), donnant une élégante robe dorée tirant sur le roux à des vins qui concentrent du gras et de la rondeur. À quoi il faut ajouter le sauvignon blanc (20 %), connu pour sa robe plus claire et ses notes de muscat, enrobées d’acidité et d’une belle suavité.
Pour commencer le repas, le choix s’est porté sur le millésime 2002, élevé pendant trois mois en fûts de chêne, donnant à la liqueur une couleur splendide d’un jaune or subtilement brillant, et soulignant en bouche des notes de crème brûlée et de pain grillé, ainsi que des arômes d’orange, d’ananas et de coing manifestes. Alchimie réussie avec le foie gras de canard et le veau en croûte, pain de campagne (de chez Lalos) grillé, alliés à un chutney d’oignons et de pruneaux, de jus de veau et à un zeste d’orange. Même vin pour le salpicon de “homard carotte” avec une pointe d’épices, ses ravioles et son jus au safran qui, arrosé d’une bisque savoureuse, rend l’accord harmonieux.
Autre voyage gustatif avec le millésime 1990 à la robe ambrée, retenu par Sylvain Nicolas pour sa grande concentration et son onctuosité. Ses notes grillées et épicées comme ses saveurs rôties et confites, avec une pointe de caramel, se marient avec une certaine allégresse à la pintade confite et laquée. Magistral accompagnement fait de morilles farcies et d’endives aux fruits secs (raisins et abricot) dont le sucré-amer se conjugue sans crainte avec le sauternes. Verdict du chef sommelier : « Il y a un phénomène qui se produit, comme si l’endive avait absorbé le sucre du vin. »
Dessert exotique et millésime 1997
Joli défipour Guillaume Godin, 35 ans, qui après quatorze années où il s’est frotté à la cuisine d’Arnaud Donckele à La Vague d’or à Saint-Tropez, a rejoint Guy Savoy en octobre 2019. Lui aussi a joué le jeu en inventant un dessert exotique pour servir le château de Fargues 1997, au nez de miel et aux arômes de fruits confits et d’agrumes. Voici donc une subtile déclinaison de la mangue, compotée naturelle et sorbet, qui enchante les papilles avec le va-et-vient du millésime 1997 qui nous touche par la touche d’amande au final, révélant une amplitude aromatique. Ainsi, ce dessert termine un déjeuner princier rythmé par un service rigoureux au cœur de l’hôtel de la Monnaie.
Restaurant Guy Savoy, 11, quai de Conti, Paris VIe. www.guysavoy.com
Château de Fargues, AOC sauternes, Fargues (Gironde). www.chateaudefargues.com
France24 - World
Pakistan: Brickmakers toil in one of world's hottest cities
Issued on: 19/05/2022 - 18:31
Mandi HESHMATI
Despite the searing heat in Jacobabad, brick kiln workers are forced to toil in the sun. Pakistan is the eighth most vulnerable country to extreme weather caused by climate change, according to the Global Climate Risk Index compiled by environmental NGO Germanwatch
Valeurs Actuelles
Déroutante Smart #1
PHILOSOPHIE
Smart a l’art de surprendre. En 1997, la marque satellite de Mercedes inventait une voiturette deux places révolutionnaire, la Fortwo, très prisée en Italie notamment. Puis vint l’heure de la Forfour (“pour quatre”), développée sur la base de la Renault Twingo à moteur arrière. Mais tout va si vite. Mercedes a cédé la moitié de Smart au chinois Geely. Et voici qu’arrive bientôt sur le marché la Smart #1, dotée d’un bloc électrique de 272 chevaux ! Ce n’est pas la voiture de monsieur Tout-le-monde. Ce SUV relativement cossu cible en priorité la clientèle susceptible de succomber aux charmes d’une Mini Countryman, par exemple. Le marché asiatique va certainement adorer son côté décalé et statutaire. Avec son élégant pavillon flottant, décroché au niveau du montant arrière et peint dans une teinte distincte du coloris principal de la voiture, la Smart #1 n’est pas sans rappeler l’Opel Adam.
PRESTATIONS
L’empattement (distance entre les essieux avant et arrière) est immense, avec des porte-à-faux réduits à l’extrême. C’est bon signe pour les passagers. De fait, l’habitabilité à bord est excellente, d’autant que la banquette arrière, fractionnable en 60/40, coulisse sur 13 centimètres. Le coffre varie de 323 à 411 litres, selon que vous privilégiez l’espace pour les jambes ou le chargement. Ajoutez-y 15 litres d’emport sous le capot avant. Magie de l’architecture électrique ! Épurée, la planche de bord reprend les codes des dernières Mercedes, avec une console centrale flottante et surélevée ménageant un espace de rangement au pont inférieur. L’instrumentation numérique va au plus simple. L’incontournable écran tactile, façon tablette, est posé en format paysage. Les équipements puisent dans un Meccano technologique qui intègre aussi bien l’affichage “tête haute” des données de conduite que l’ambiance lumineuse personnalisable. La palette des lumières comprend alors 20 niveaux d’intensité et 64 couleurs. Un gadget pour se distinguer.
TECHNIQUE
Sa plate-forme SEA est partagée avec différents modèles du groupe Geely. Les futures Volvo en seront équipées. Évidemment, 272 chevaux et un couple de 343 newtons- mètres, cela pousse très fort, même si le poids est ici supérieur à 1,8 tonne. Il fallait de copieuses batteries pour animer cette cavalerie et cela se paie sur la balance. Comptez trois heures pour charger l’engin en 22 kilowatts alternatif. Des Smart #1 plus modestes au prix plus serré devraient suivre, offrant 300 kilomètres d’autonomie environ, voire autour de 200 seulement. Pour l’heure, le lancement commercial s’appuie sur le gros modèle à plus de 400 kilomètres d’autonomie.
France24 - World
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Issued on: 29/04/2022 - 18:31
Georgina ROBERTSON
In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Saint Charles de Foucauld, une chance pour la France
Sur les bancs de Saint-Cyr, il avait cultivé l’oisiveté à la Georges Moustaki, entre siestes et nonchalance. Jeune cavalier à Saumur, il avait vécu l’ivresse des occupations mondaines à la Frédéric Beigbeider, entre démesure et raffinement. Aux frontières de la Moselle et dans le désœuvrement des garnisons, il avait espéré tirer de la chair et de ses tourbillons, réconforts et plaisirs. Il ne goûtera que l’amertume de la misère affective décrite par Houellebecq.
Las de tant d’excès et de paresse, il reprit goût à la vie en devenant un aventurier géographe à la Sylvain Tesson. Parcourant, carnets en main, les grands espaces du Maroc, de Tanger à Mogador, ses travaux sur l’extrémité occidentale de la chaîne de l’Atlas seront couronnés par la Société de géographie de Paris. Elle lui attribuera le grand prix annuel de l’Exploration scientifique la plus remarquable. Nous sommes en 1885. Du corps des femmes à la terre des hommes, Charles de Foucauld pense avoir tout exploré. Il est riche, comblé et admiré à la Largo Winch. Il a 27 ans et est promis au meilleur. L’orientation de sa vie va pourtant changer d’une façon radicale.
Jésus a tellement pris la dernière place que jamais personne n’a pu la lui ravir
Le renversement, fulgurant et complet, qui va s’opérer dans la vie de ce jeune homme jouisseur, talentueux et intrépide est à lui seul une leçon de vie magistrale qui vaut les meilleurs sermons. La conversion de Charles de Foucauld à Paris dans l’église Saint-Augustin rappelle que l’homme ne vit pas seulement de pain, de gloire, de plaisir et d’honneurs. La voix de bronze de l’abbé Huvelin résonne du haut de la chaire : « Jésus a tellement pris la dernière place que jamais personne n’a pu la lui ravir. » Profondément marqué par la formule du prédicateur et attiré par l’invisible, il rejoindra le prêtre à la sacristie, tel un assoiffé qui réclame à boire : « Monsieur l’abbé, s’il vous plaît, donnez-moi la foi. » Le vicaire répondra avec l’assurance d’une foi dans la grâce qui semble faire défaut à un certain clergé aujourd’hui : « Si vous voulez croire, alors commencez par vous mettre à genoux et confessez-vous. Vous croirez. » Lui qui avait éprouvé les limites de l’enivrement des sens et les maux de l’âme des lendemains de fête trouvait enfin le bonheur d’un absolu qui ne déçoit pas. La plénitude vivante d’une miséricorde sans rivage et d’une charité jamais satisfaite de ne pas donner davantage. Touché par la grâce, Charles de Foucauld découvrait un infini à explorer.
L’Homo festivus décrit par Muray peinera sans doute à comprendre qu’une telle quête de Dieu soit en mesure de modifier ainsi le cours d’une existence. Noyés dans la culture du moindre effort, la conscience ramollie en raison d’une décontraction morale sans borne et étourdis par des divertissements futiles, les Français de 2022 ont-ils des inquiétudes spirituelles ? La canonisation de Charles de Foucauld offre à chacun la possibilité de se remettre en question. Les catholiques français ont désormais un nouvel et formidable intercesseur au Ciel. Il nous appartient à chacun de l’invoquer pour notre pays. De prendre conscience que pour qu’une vie soit pleinement vécue, à la française, la foi en Jésus-Christ est un atout merveilleux. Pour ne pas dire nécessaire.
* Le père Danziec est prêtre et chroniqueur sur le Club VA.
France24 - World
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
Issued on: 29/04/2022 - 17:47
Catherine NICHOLSON
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It was a French election, to elect a French president. But Emmanuel Macron took to the stage below the quintessentially French Eiffel Tower on April 24 for his victory speech to the sound of the European anthem, Beethoven's "Ode to Joy". He told his supporters that their fellow electors had chosen "a more independent France and a stronger Europe". Many of them waved EU flags, as well as the French tricolore. So what does the re-election of "Monsieur Europe" mean for the Union and France's place in it? We speak to MEPs from the two European political groups represented by Emmanuel Macron and his rival Marine Le Pen.
Produced by Perrine Desplats, Georgina Robertson, Isabelle Romero and Sophie Samaille
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FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION
What are the biggest challenges for Macron’s second term?
FRANCE IN FOCUS
Macron's challenges ahead: Re-elected president vows to unite a divided France
France's Macron faces a divided nation after election win
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
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Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent
Issued on: 11/04/2022 - 14:39
Céline SCHMITT
Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.
A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.
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Internal displacement at all-time high, with five million IDPs in Ethiopia alone
Issued on: 19/05/2022 - 23:10
James CREEDON
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Nearly 60 million people are internally displaced worldwide. The war in Ukraine is one reason for the spike but other conflicts, severe food insecurity and drought in sub-Saharan Africa are also factors. Also, as healthcare workers in Zimbabwe leave in droves for better paid jobs overseas, our reporters look at the how the healthcare service is coping with major personnel shortages. And the Senegalese capital Dakar opens the city's Art Biennale, which showcases more than 80 artists from Africa and its diaspora.