Valeurs Actuelles
Ode à la Résistance en Paca
Les réseaux de la liberté, c’est le nom de la bande dessinée à paraître le 8 mars prochain aux éditions Plein Vent. Au cœur de l’intrigue : les réseaux de la Résistance destinés à sauver des juifs à partir de 1942, alors que les persécutions à leur encontre s’installent. La brutalité des mesures antisémites réveille la bravoure spontanée de centaines de Français de milieux différents. Ils seront des “Justes parmi les nations”, la plus haute distinction civile accordée aux non-juifs par Israël. Le projet des auteurs, Yvon Bertorello, Serge Scotto et Éric Stoffel : honorer leur mémoire.
Le récit s’appuie notamment sur les sources historiques de Yad Vashem, dont le soutien était une condition sine qua non au lancement du projet. L’institution dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah dispose d’une importante base de données constituée d’archives et de témoignages. Elle décerne après une enquête scrupuleuse le titre de Juste à ceux pour qui un descendant de rescapé en a fait la demande.
David Sztabholz, délégué général de Yad Vashem France, s’emploie à entretenir cette mémoire et à la transmettre. Un véritable défi, selon lui, alors que les Justes survivants sont « presque tous centenaires ». Animé d’un enthousiasme non feint, il salue le défi ambitieux au « résultat très fidèle d’un fantastique récit avec du suspense », qui « aborde l’histoire d’une manière simple et complète. Tout ce qui peut permettre de rappeler l’histoire de la Shoah est important », il y voit déjà une ressource pour l’enseignement. Selon lui, les Justes incarnent les valeurs républicaines et « montrent que tout le monde pouvait sauver des juifs ».
Les Alpes-Maritimes, théâtre de la résistance des Justes
Yvon Bertorello, ravi de mettre en avant « le destin extraordinaire de personnes ordinaires », bénéficie d’une formation d’historien. « L’histoire des Justes est trop peu connue, je voulais mettre en avant le courage de ces gens qui sont bien plus nombreux qu’on ne le croit », confie-t-il à Valeurs actuelles. « J’ai découvert des histoires et témoignages émouvants, rencontré des descendants d’enfants sauvés qui témoignent d’une reconnaissance intacte, se transmettant depuis trois générations », ajoute le scénariste. Il rappelle le rôle fondamental de l’Église catholique, « première contributrice des sauvetages », regrettant le silence occultant cette réalité. Mais selon lui, « l’Église peut marcher la tête haute ». Elle est la première institution internationale à mettre en garde contre le nazisme. Dès 1937, l’encyclique Mit brennender Sorge (Avec une brûlante inquiétude) de Pie XI, à destination de l’Église d’Allemagne, condamne fermement cette idéologie.
En première page de la BD figure la lettre pastorale de l’archevêque de Toulouse, d’août 1942, lue dans les églises de son diocèse. Invoquant une « France chevaleresque et respectueuse », il s’oppose publiquement aux déportations. Ce document historique marque un tournant dans l’attitude de l’Église de France.
Les trois premiers tomes de la BD font évoluer les personnages dans les Alpes-Maritimes. Un choix évident selon Yvon Bertorello : « Il était logique de s’intéresser d’abord à notre propre région. » Sur les 330 Justes de Paca, 141 sont maralpins. Dans plusieurs couvents comme à Peille, les sœurs ont caché des enfants juifs parmi des catholiques. « Ils suivaient la messe comme tous les autres. Pendant des années, tout le monde savait, personne n’a parlé », abonde l’auteur. Dans les Bouches-du-Rhône, à Marseille, un moine capucin a sauvé plus de 2 000 enfants à lui seul. C’est aussi dans la région qu’étaient implantés deux importants réseaux : celui de Pierre Merli, du nom d’un fonctionnaire de Vichy jouant double jeu, et le réseau Marcel. Ce dernier est dirigé par un couple de juifs réfugiés qui s’appuie sur le clergé local, dont l’évêque de Nice : 527 enfants ont été placés, l’évêque attribuant les faux papiers et répartissant les enfants au sein d’institutions religieuses ou dans des familles de fidèles. Tous ont été sauvés. C’est l’histoire que raconte ce premier album, dans le décor niçois.
Les informations que collecte Yvon Bertorello, c’est Serge Scotto et son “binôme habituel”, Éric Stoffel, qui les traduisent en BD. À l’instar du récit, le dessin de chaque planche répond à l’exigence d’épouser le réel. Les environnements, dont Frédéric Allali est spécialiste, témoignent d’une rigueur minutieuse. « On ne voulait pas faire d’erreurs », précise Éric Stoffel. « S’il y avait le moindre doute, Yvon retournait sur les lieux rien que pour les photographier », s’amuse l’artiste, qui revendique un travail plein « de respect et de sérieux », avec Michel Espinosa, l’autre dessinateur.
Convaincu de « l’importance de souligner la beauté de la volonté et des bons sentiments face au rouleau compresseur de l’horreur », contrebalançant le pessimisme de la banalisation du mal, Éric Stoff el propose d’adopter le regard de l’enfant. Le personnage principal de la BD, seul protagoniste fi ctif mettant chaque récit en relation, reste dans l’incompréhension. « J’étais touché par cette perspective. C’est lui qui a raison de ne pas comprendre. » L’ingénuité de ce petit garçon, c’est celle que proposent avec sobriété les Réseaux de la liberté et les tomes suivants pour revivre ces pages de l’Histoire.
Valeurs Actuelles
La vie plus belle en cachemire
Avec le cachemire, tout commence par un fil tissé à partir du sous-poil d’une variété particulière de chèvre qui s’épanouit en Mongolie. Si sa démocratisation ne date pas d’hier, une nouvelle génération de griffes l’inscrit dans l’air du temps, tandis que les maisons historiques comme Hermès, Loro Piana, Éric Bompard ou Brunello Cucinelli rivalisent de créativité pour lui garder sa désirabilité. Et désormais, cette matière se porte aussi bien l’hiver que l’été.
Le cachemire embellit-il la vie ? Oui, selon Alexandra Golovanoff. Ancienne journaliste de mode devenue créatrice, la jeune femme imagine des pulls avec un concept : « Le tricot qui rend beau. » Elle attache une importance primordiale aux couleurs, choisies pour embellir et s’harmoniser avec la peau, les cheveux, les yeux. Ce sont des « pulls cosmétiques ». Lancée en 2016, sa petite famille s’agrandit : aux mailles du quotidien s’ajoutent pantalons, robes, jupes, cardigans à boutons gansés et accessoires. Et pour l’été, elle mêle le coton au cachemire. Chaque pièce est fabriquée à la main à l’île Maurice où les artisans spécialisés dans la maille sont renommés dans le monde entier.
Autre histoire de femmes autour du cachemire, celle de Kujten. La marque, fondée par Carole Benaroya et Stéphanie Eriksson en 2012, doit son nom au mont éponyme dominant l’Altaï en Mongolie, parce que toutes leurs collections de cachemire y sont produites. Les deux amies décident de faire du pull doux et confortable une alternative moderne et accessible à la blouse en soie. La capsule organique, unisexe et garantie sans teinture, à la palette naturelle de teintes, est largement plébiscitée. Dans son magasin étendard parisien situé avenue Victor-Hugo dans le XVIe arrondissement, la griffe a inauguré un spa du cachemire pour apprendre aux clients à laver et prendre soin de leurs achats destinés à durer toute une vie.
Notshy, lancée en 1998 par Olivier Cricq et Jean-Pascal Candau, doit son succès au pull poncho en cachemire oversize (surdimensionné) avec au choix un col V, rond, chemise, à capuche. Spécialiste de la fibre naturelle depuis plus de vingt ans, la marque, engagée dans une démarche responsable, sensible à une mode éthique et à une production raisonnée, propose un cachemire 100 % durable et traçable. Pour aller encore plus loin, elle explore des procédures innovantes de fabrication pour réduire son incidence écologique, comme avec sa ligne sans teinture en 2019 ou celle en cachemire et polyester recyclé à partir de bouteilles plastiques. Et les collections capsules complètent la grammaire stylistique avec des collaborations inspirées, à l’instar de celles avec Ines de la Fressange et Mélanie Huynh, styliste et fondatrice de la marque de beauté Holidermie, qui explore l’univers des vêtements destinés au yoga.
Quand le pull en cachemire rime avec modernité
Dans un registre plus urbain, il faut regarder du côté de From Future. Pauline et Thomas de Hesdin font le pari, en 2018, de donner le goût de ce matériau noble, plutôt bourgeois, aux jeunes générations. Comment faire ? Commencer par le débarrasser de son image trop lisse et sage. Formes asymétriques, modèles à capuche, logos, messages positifs, couleurs qui claquent et images à l’avenant : ici, cachemire rime avec sportswear. Les quarante modèles ultradoux sont déclinés dans plus de trois cents coloris !
Pour ancrer le cachemire dans l’air du temps, il faut à la fois imaginer des intemporels et les faire évoluer
Pour ancrer le cachemire dans l’air du temps, il faut à la fois imaginer des intemporels et les faire évoluer. C’est le cas de Linnea Lund, fondée par Charlotte Björklund. En parallèle de ses indémodables disponibles toute l’année, la maison propose pour sa collection printemps-été des cachemires seconde peau au tomber léger et à la douceur satinée. Tricotés avec deux fils d’une extrême finesse, les vêtements, inspirés du vestiaire suédois, se parent de coloris printaniers ou des classiques marine, noirs, beiges ou ficelle.
En lançant, il y a six ans, Extreme Cashmere, Saskia Dijkstra a donné un nouveau souffle à cette matière d’excellence, dont l’usage a été galvaudé par la fast fashion. Loin de ces ersatz à petit prix, l’experte s’est appuyée sur ses connaissances techniques en misant sur une qualité d’exception (de 450 g à 1 kg par pull !), grâce aux plus belles fibres prélevées sur des chèvres de Mongolie. Avec un positionnement haut de gamme – entre 275 euros et 875 euros le pull -, la griffe s’est construit son propre univers à contre-courant du style traditionnel des marques patrimoniales. Outre sa durabilité, ce qui la distingue, c’est la création d’un vestiaire unisexe et… en taille unique. Depuis sa fondation, Extreme Cashmere a conçu pas moins de 285 modèles, tous déclinés dans une palette de neuf couleurs.
New York Times - World
La policía y el ejército de Perú usaron fuerza excesiva contra manifestantes
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Una investigación de The New York Times revela que las fuerzas de seguridad dispararon municiones letales contra civiles desarmados, en las protestas de diciembre y enero.
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Por Brent McDonald y Ainara Tiefenthäler
Graphics by James Surdam
En el transcurso de cinco semanas, las fuerzas de seguridad de Perú respondieron repetidamente a las protestas antigubernamentales con lo que los expertos califican como fuerza excesiva, lo que incluye accionar escopetas con munición letal y disparar rifles de asalto contra los manifestantes que huían, así como ocasionar la muerte de personas desarmadas que estaban a cientos de metros de distancia, según revela una investigación de The New York Times.
Las protestas comenzaron a principios de diciembre, desencadenadas por la destitución y detención del presidente Pedro Castillo, quien intentó disolver el Congreso y gobernar por decreto. Tanto los militares como las fuerzas de la Policía Nacional han participado en las medidas represivas que se han concentrado en las provincias del sur, donde Castillo tenía su base de apoyo.
Algunos manifestantes exigen que se redacte una nueva Constitución que aborde los arraigados problemas de pobreza y desigualdad.
Cuarenta y ocho civiles han muerto y más de 970 han resultado heridos, según la Defensoría del Pueblo de Perú. La investigación del Times descubrió que la mayoría de las muertes fueron causadas por armas de fuego.
El Times analizó cientos de videos e imágenes, revisó informes de autopsias y balística y habló con testigos y expertos. Analizamos en detalle ocho muertes ocurridas en diciembre y enero en tres localidades —en las ciudades de Ayacucho, Juliaca y Macusani— para mostrar que los militares y la policía utilizaron tácticas letales, a menudo en aparente violación de sus propios protocolos, que estipulan el uso de fuerza razonable y proporcional al responder a disturbios civiles.
“El factor clave es que la policía no está utilizando la fuerza letal de forma proporcional”, afirmó Joel Hernández, de la Comisión Interamericana de Derechos Humanos. Hernández ayudó a efectuar una evaluación sobre el terreno de la violencia, y la calificó de “excesiva para el objetivo de controlar la protesta”.
Las protestas han desembocado en escaramuzas violentas entre agentes de la policía y manifestantes. Al menos 363 agentes de las fuerzas de seguridad habían sido heridos hasta finales de febrero, según el Ministerio de Salud. Con la intención de tomar aeropuertos y atacar edificios gubernamentales, los manifestantes han arrojado piedras con hondas y lanzaron explosivos improvisados. Un oficial de policía murió cuando una turba enfurecida quemó su vehículo. Las autoridades dijeron que los bloqueos de carreteras de los manifestantes provocaron accidentes de tráfico e impidieron el traslado a los hospitales, lo que contribuyó a la muerte de 11 personas.
La presidenta de Perú, Dina Boluarte, hizo campaña como líder de izquierda y aliada de los pobres de las zonas rurales, pero luego ha adoptado una línea dura contra los manifestantes. Boluarte ha dicho que la policía y el ejército respondieron conforme a la Constitución, las leyes y los protocolos del país, y culpa de las muertes a delincuentes violentos y armados.
“Eso no es una protesta pacífica. Eso es una acción violenta generada por un grupo de personas radicales”, dijo Boluarte en un discurso el 24 de enero, después de que 18 civiles fallecieran en Juliaca. Ese grupo de personas, de acuerdo con la presidenta, tienen una agenda política y económica “basada en el narcotráfico, en la minería ilegal y el contrabando”.
Pero en los cientos de imágenes y otros materiales examinados, el Times no encontró pruebas de que las armas caseras portadas por algunos manifestantes causaran muertes de civiles. Y la ministra de Relaciones Exteriores de Perú, Ana Cecilia Gervasi, declaró al Times en febrero que el gobierno no contaba con pruebas de que las protestas estuvieran siendo impulsadas por grupos criminales.
La fiscalía peruana está investigando a Boluarte y las acciones de su gobierno relacionadas con las protestas.
Tanto Boluarte, como el Ministerio de Defensa y la Policía Nacional del Perú no han respondido a las preguntas del Times.
Los videos e imágenes de este reportaje contienen escenas de violencia explícita.
Ayacucho: manifestantes baleados con fusiles de asalto
El 15 de diciembre, un día después de que Boluarte declaró un estado de emergencia nacional que le otorgaba a la policía mayores poderes para detener a personas e ingresar en propiedades privadas sin orden judicial y autorizaba al ejército a colaborar en el control de los disturbios civiles, un grupo de soldados peruanos apostados en Ayacucho acudió al aeropuerto local para desalojar a los manifestantes que se encontraban ahí.
Al final del día, 10 civiles habían muerto o recibido heridas mortales. Todos por armas de fuego.
En dos de los casos en Ayacucho analizados por el Times, las pruebas visuales y los documentos muestran que los soldados desplegaron un uso excesivo y letal de la fuerza contra los civiles.
Los videos muestran que alrededor de las 2:00 p. m., elementos de policía comienzan a disparar gases lacrimógenos contra unos 150 manifestantes reunidos en el aeropuerto, y que algunos respondieron lanzando o arrojando piedras. Más de una decena de soldados avanzaron con fusiles de asalto Galil. El Times tuvo acceso a un registro militar de las armas entregadas a los soldados destacados en Ayacucho que confirma que más de 80 efectivos recibieron fusiles Galil ese mismo día.
A medida que más manifestantes intentaban tomar el aeropuerto de nuevo, las imágenes muestran a los soldados haciendo que retrocedan y persiguiéndoles hasta las calles residenciales adyacentes, mientras disparaban de manera indiscriminada en dirección a los civiles que huían.
Un video grabado hacia las 6:30 p. m. capta a varios soldados en la esquina suroeste del aeropuerto disparando hasta 20 veces con fusiles de asalto Galil en dirección a un parque de la ciudad donde había gente escondida detrás de árboles y muros bajos de hormigón.
Los explosivos improvisados lanzados por los manifestantes detonaban a decenas de metros de los soldados, que parecían no inmutarse y seguían disparando.
A las 6:35 p. m., a dos cuadras de distancia, una cámara de seguridad situada frente a un parque municipal graba una bala que alcanza por la espalda a Christopher Michael Ramos Aime, de 15 años, cuando cruzaba la calle.
La bala alcanzó a Christopher con tal fuerza que le atravesó la parte superior del torso, saliendo por el hombro opuesto, según un informe de balística realizado por la policía peruana y consultado por el Times. El reporte estimaba que la bala, que no fue recuperada, tenía unos 5 milímetros de diámetro.
Las imágenes muestran a soldados disparando hacia donde estaba Christopher con fusiles de asalto Galil. Los soldados estaban a unos 90 metros de distancia, una distancia dentro del rango de alcance de 396 metros del arma, y dispararon proyectiles de 5,56 milímetros, consistentes con la bala que mató a Christopher, según un análisis del Times y la revisión de un experto forense que pidió permanecer en el anonimato porque no está autorizado para hablar con los medios de comunicación.
Momentos después, a una cuadra de distancia, José Luis Aguilar Yucra, de 20 años, cae muerto de un balazo en la cabeza. Un video muestra que estaba parado en la acera entre un grupo de personas cuando es impactado por una bala.
Aproximadamente en ese momento, parece que los soldados disparaban desde un muro del cementerio ubicado a 76 metros de distancia, un rango dentro del alcance de un fusil Galil, y en la línea de visión del sitio donde Aguilar Yucra estaba de pie.
Las imágenes muestran que, después de que los soldados se retiran el lugar, un grupo de personas recupera del pavimento más de una decena de casquillos usados, identificados por el Times como munición de 5,56 milímetros.
Según el informe de balística, la herida de bala en la frente de Aguilar Yucra corresponde a un proyectil de 5 milímetros, consistente con la munición utilizada por el fusil de asalto militar Galil.
El Ministerio de Defensa de Perú no ha respondido a las solicitudes de información sobre estos dos casos concretos, pero dijo en un comunicado el 16 de diciembre que su personal había sido atacado en el aeropuerto con “objetos contundentes, explosivos y armas de fuego artesanales”. En las imágenes analizadas, el Times no encontró indicios de que los manifestantes portaran armas.
Los videos parecen mostrar que tanto Christopher como Aguilar Yucra estaban desarmados y, como estipulan los protocolos militares, no representaban “un peligro inminente de muerte o lesiones graves” para los agentes ni para nadie cuando recibieron disparos.
Otras seis víctimas presentaban heridas de bala compatibles con el calibre de la munición disparada por los fusiles Galil, según los expertos forenses de la Policía Nacional. Un informe de balística muestra que la policía recuperó una bala de 5,56 milímetros en una de las víctimas.
Juliaca: el día más mortífero de las protestas
El 9 de enero, tras varios días de marchas, Juliaca se convirtió en el escenario de los enfrentamientos más mortíferos desde que comenzaron las protestas. Dieciocho civiles, entre ellos tres menores y un residente médico, murieron por disparos, según los registros hospitalarios y de autopsias obtenidos por el Times. Otras 70 personas resultaron heridas, al menos 31 de ellas por arma de fuego. Un suboficial de policía murió luego de que su patrulla fue incendiada esa noche.
Las imágenes, documentos y testimonios recogidos por el Times ofrecen un relato detallado de la respuesta militar y policial desplegada ese día contra los manifestantes en el aeropuerto local, y sugieren que los agentes policiales que estaban en la primera línea fueron responsables de la mayoría de las personas heridas de bala y fallecidas. Las imágenes y los documentos oficiales también señalan la participación de elementos de la policía en otros tiroteos con civiles sucedidos en el centro de la ciudad esa noche.
El tiroteo comenzó por la tarde, cuando cientos de manifestantes se dirigieron al aeropuerto de Juliaca, que estaba resguardado por las fuerzas de seguridad. Algunas personas intentaron tomar las instalaciones, lanzando piedras y disparando lo que parecían ser fuegos artificiales con lanzadores caseros. Los efectivos policiales disparaban gases lacrimógenos desde tierra y, finalmente, también lo hizo el ejército desde un helicóptero que volaba a baja altura.
Las imágenes del aeropuerto y las calles cercanas muestran a los agentes apuntando y disparando repetidamente armas de fuego en la dirección en la que estaban los civiles. Un video muestra a un soldado disparándole a la multitud. El Times, en consulta con expertos en armamento, pudo identificar los tipos de armas de fuego que usaban los oficiales de policía y los militares ese día, y las municiones que dispararon.
Poco antes de las 2:00 p. m., Gabriel Omar López Amanqui, de 35 años y padre de dos hijos, fue fotografiado lanzándole piedras a una fila de agentes de policía cerca del aeropuerto. Minutos después, le dispararon. En el informe de la autopsia se describen más de 70 pequeñas heridas penetrantes compatibles con perdigones o postas —un tipo de munición letal que suelen disparar las escopetas calibre 12—, algunas de las cuales le causaron lesiones mortales en el corazón y los pulmones.
Según el experto forense que analizó los documentos para el Times, es probable que la escopeta disparada contra López apuntara por encima de la cintura a una distancia de menos de 20 metros.
Pareciera que esa táctica viola los protocolos de la policía peruana, que establecen que ante manifestantes que lanzan objetos contundentes como piedras, los agentes deben usar balas de goma, apuntar a las extremidades inferiores y disparar a una distancia no inferior a los 35 metros.
Las directrices policiales también establecen que el primer paso para controlar a una multitud descontrolada debe ser detener a los actores violentos. Ese día fueron detenidas 11 personas en las protestas en Juliaca, según la Coordinadora Nacional de Derechos Humanos, un grupo de defensa de los derechos humanos.
Rápidamente las inmediaciones del aeropuerto se convierten en un caos, con varios muertos y decenas de heridos. Al anochecer, la multitud se dispersa, pero pequeños grupos de manifestantes seguían enfrentándose a los efectivos policiales en el centro de la ciudad, y al menos tres civiles más resultan muertos.
Uno de esos civiles es Eberth Mamani Arqui, quien estaba varias cuadras al oeste de una comisaría de la Policía Nacional con un grupo de más de una decena de personas. Las imágenes tomadas en ese momento muestran a agentes armados con equipamiento antidisturbios que corrían en dirección a la multitud. Un video capta a los civiles gritando a los agentes por la calle, cuando se oye un disparo y Mamani cae de espaldas al suelo.
Mamani, de 40 años, murió luego de recibir un disparo en el rostro. Era un operador de maquinaria pesada y tenía un hijo de 8 años.
A dos cuadras al norte de la comisaría de la Policía Nacional se produjo otro enfrentamiento, en el que al menos cuatro civiles fueron heridos de bala, dos de ellos mortalmente. Según el análisis de las imágenes grabadas durante aproximadamente una hora, se produjeron repetidos disparos de fusil en dirección a los peatones y manifestantes, algunos de los cuales lanzaban lo que parecen ser fuegos artificiales hacia los agentes.
A las 7:51 p. m., las imágenes de un circuito cerrado de televisión mostraban a un grupo de personas que arrastraron fuera del campo de visión de los agentes de policía a dos jóvenes que recibieron disparos mortales. En imágenes tomadas con un teléfono celular en el lugar, las víctimas yacían en la acera, sangrando abundantemente. El Times ha identificado a estas dos víctimas como Paul Franklin Mamani Apaza, de 20 años, y Brayan Apaza Jumpiri, de 15.
Según el informe de la autopsia de Mamani Apaza, el joven murió por un tiro de un proyectil de 7,62 milímetros en el pecho, que coincide con la munición de los fusiles de asalto Kalashnikov usados por los efectivos policiales.
Brayan tenía una bala alojada en la cabeza, según los testimonios, los informes médicos y la autopsia. Murió tras permanecer tres días en coma.
Los 18 civiles que resultaron heridos mortalmente en Juliaca el 9 de enero, excepto uno, murieron por disparos en la parte superior del cuerpo, cuatro de ellos en la cabeza. Los expertos forenses encontraron balas de 7,62 milímetros en cuatro de los cadáveres, incluido el de Mamani Apaza. Otras ocho víctimas también presentaban heridas compatibles con fusiles de asalto policiales y militares. Al menos tres víctimas, entre ellas López Amanqui, murieron por municiones letales que coinciden con las que usan las escopetas que portaban las fuerzas de seguridad en el aeropuerto.
Según la Policía Nacional, un agente murió y otro resultó herido en la madrugada del 10 de enero en Juliaca, cuando fueron atacados por una turba enfurecida que incendió su patrulla. Otros seis agentes heridos durante las protestas del 9 de enero fueron trasladados en helicóptero a un hospital de Lima.
En un discurso televisado dos semanas después, Boluarte afirmó que “no es la policía que está disparando” y que la mayoría de las muertes en Juliaca se debían a armas caseras o ilegales. “La policía no usa esas armas letales”, afirmó. El gobierno no ha aportado ninguna prueba que respalde esa afirmación.
Macusani: disparos a distancia
El 18 de enero, otros dos manifestantes, Sonia Aguilar Quispe y Salomón Valenzuela Chua, murieron por disparos mientras cientos de personas se concentraban en Macusani, una ciudad al sur de Perú. Los disparos que los mataron parecen haber sido efectuados por la Policía Nacional, según pruebas visuales, análisis de audio y relatos de testigos recogidos por el Times.
Por la tarde, tras una marcha pacífica en Macusani, las imágenes muestran a decenas de personas dispersas a lo largo de un camino de tierra que pasa por la comisaría de la Policía Nacional de la ciudad. Algunos manifestantes lanzan piedras, explosivos improvisados e insultan a los agentes que estaban dentro y fuera del edificio, en un perímetro de unos 90 metros de distancia. Los agentes de policía lanzaron gases lacrimógenos y se oyeron disparos esporádicos.
En un video que parece filmado desde el interior de la comisaría, un agente disparaba con un fusil de asalto Kalashnikov contra los manifestantes que estaban en un cerro. Una transmisión en directo de una hora de duración desde el exterior de la comisaría capta disparos repetidos desde la entrada del edificio. Los agentes también disparaban desde el techo de la comisaría.
Alrededor de las 5:50 p. m., se produjo una ráfaga de seis disparos en rápida sucesión que causaron conmoción en las personas que estaban en el cerro porque Aguilar Quispe recibió un disparo en la cabeza. Según los testimonios de los testigos, estaba de pie entre la multitud cuando la alcanzó la bala.
Aguilar Quispe, de 35 años y madre soltera de dos niños pequeños, llegó al hospital ya muerta, con el cráneo fracturado por la bala, según los informes de la autopsia.
El sonido de los disparos —uno de los cuales se cree que mató a Aguilar Quispe— fue captado en dos emisiones de video en directo: una se grabó cerca de la comisaría de policía y la otra en la protesta en lo alto del cerro, a menos de 45 metros de Aguilar Quispe.
El Times les pidió a dos expertos que analizaran el audio. Robert C. Maher, experto en acústica de disparos de la Universidad Estatal de Montana en Bozeman, dijo que el sonido de los disparos era coherente con disparos de rifle dirigidos en la dirección general de los manifestantes. Steven Beck, exasesor de acústica del FBI, dijo que la distancia del tirador coincidía con la ubicación de la comisaría.
Valenzuela, de 30 años, camionero, operador de maquinaria pesada y padre de cuatro hijos, se encuentra cerca cuando Aguilar Quispe fue abatida. Una media hora más tarde, él también recibe un disparo, a pocos pasos de distancia, y fallece al día siguiente de un disparo en el pecho, según consta en su autopsia.
Esa noche, una turba incendió la comisaría de la Policía Nacional de Macusani. Según las noticias locales, los agentes fueron rescatados en helicóptero. No se informó de ningún herido.
Responsabilidad del gobierno
En total, las 48 víctimas civiles de Perú tenían edades comprendidas entre los 15 y los 62 años. Entre las muertes analizadas se encuentran la de Sonia Aguilar Quispe, una mujer que estudiaba en el extranjero y regresó a casa para cuidar de sus padres; la de José Luis Aguilar Yucra, un joven padre que trabajaba en una tienda de refrescos, y la de Brayan Apaza Jumpiri, un estudiante de secundaria que decía que quería ser agente de policía.
Algunos familiares entrevistados por el Times expresaron su temor a las represalias de las autoridades y dijeron que las víctimas han sido tachadas de terroristas en los medios de comunicación locales.
“Mi hijo tenía un futuro adelante”, dijo Asunta Jumpiri Olbea, madre de Brayan, quien acababa de cumplir 15 años. “Mi hijo no es un terrorista. Ellos son terroristas y nos están matando como animales”.
El Ministerio Público de la fiscalía de Perú está investigando a Boluarte por posibles delitos de “genocidio, homicidio calificado y lesiones graves” relacionados con las protestas e intenta determinar la responsabilidad de cada muerte por arma de fuego. Al mismo tiempo, en un documento interno oficial del 27 de febrero el ministerio ha dicho que dejará de prestar servicios de investigación, incluido el uso de expertos forenses y balísticos —servicios que pueden ser cruciales para las investigaciones de derechos humanos—, a menos que lo soliciten específicamente los principales fiscales del país.
Hasta la fecha, no se ha acusado ni detenido a ningún militar o agente de policía en relación con las muertes ocurridas en las protestas.
John Ismay colaboró desde Washington. Julie Turkewitz colaboró desde Bogotá, Colombia. Mitra Taj colaboró desde Lima. Haley Willis colaboró desde Nueva York.
Brent McDonald es corresponsal sénior de video para el Times en Washington. Produce cortos documentales, reportajes en video e investigaciones visuales. @DocuBrent
Ainara Tiefenthäler es videoperiodista y trabaja en el equipo de Investigaciones visuales. Fue una de las periodistas galardonadas con el Premio Pulitzer 2022 de Reportaje Internacional por la cobertura del Times sobre la gran cantidad de víctimas civiles en los ataques aéreos liderados por Estados Unidos. @tiefenthaeler
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Marseille-Provence 2013 : il y a dix ans, la cité phocéenne devenait la capitale européenne de la Culture
Le 12 janvier 2013, Marseille et la Provence devenaient la capitale européenne de la culture. Vingt-huit ans après la création de l’événement et après Paris en 1989, Avignon en 2000 et Lille en 2004, cette manifestation culturelle revenait en France, en Provence et à Marseille. Cette désignation, survenue en septembre 2008, a permis à la deuxième ville de France d’entreprendre de grands projets et de se débarrasser de son image de ville infréquentable. Les efforts entrepris pour être à la hauteur de ce rendez-vous ont été considérables. La cité phocéenne a eu un peu moins de 5 ans pour se transformer et elle l’a fait. Le chantier était long et audacieux. Un bateau amiral en est fièrement sorti. Il a paradé çà et là durant 12 mois.
Pendant une année, plus de 500 manifestations culturelles se sont succédé sur les bords de la Méditerranée. Parmi les plus emblématiques, des expositions de qualité comme Ici, ailleurs, une sélection d’œuvres d’une quarantaine d’artistes issus du pourtour méditerranéen à la Friche de la Belle de Mai, Le noir et le bleu, un rêve méditerranéen au MuCem mais aussi de nombreux spectacles vivants ou de rue avec en figure de proue le Cirque en capitale et ses 200 représentations, la TransHumance réunissant plusieurs milliers de personnes et d’animaux dans les rues de la cité phocéenne et autres Août en danse, Mix Up et Opéra Slam. Des animations plébiscitées sur l’instant mais peu nombreuses à avoir survécu et à être parvenues à se faire une place durable dans le paysage culturel marseillais. Celles qui ont émergé, en revanche, l’ont fait avec brio. Le meilleur exemple étant celui des arts du cirque avec la création de la Biennale du cirque (BIAC), « une référence, en pointe pour le cirque contemporain », selon Guy Carrara, le co-directeur d’Archaos, la compagnie qui a créé la BIAC. C’est aussi le cas de plusieurs lieux culturels comme le Frac (Fond régional d’art contemporain), le MaMo, le centre d’exposition de la Cité Radieuse, le Silo, un ancien bâtiment industriel aménagé en salle de spectacle qui accueille concerts, one-man-shows, ballets et pièces de théâtre quotidiennement, le Château Borély qui après une très belle restauration héberge le musée des arts décoratifs, de la faïence et de la mode, ou celui de la Buzine, devenu le siège de la Cité du cinéma. Tous ces sites qui ont été largement dépoussiérés pour accueillir diverses expositions à l’occasion de cette année spéciale conservent aujourd’hui tous ses bienfaits. Grâce à l’événement, ils ont trouvé ou retrouvé une vocation et de leur superbe.
Une évolution structurelle
Tout comme l’ensemble de la ville car si la capitale de la culture a logiquement eu des bienfaits sur le plan culturel, elle en a aussi eu pour l’architecture et l’urbanisme. « On avait beaucoup de projets dans les cartons et MP2013 a permis de les déclencher », explique Rémy Marciano, architecte marseillais et professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille. Il ajoute : « Ça a confirmé le potentiel de Marseille à produire une architecture locale et forte. Ça a été un point de départ ». Parmi les bâtiments sortis de terre à l’occasion de la manifestation culturelle, deux ont vu le jour sur l’esplanade du J4. Il s’agit de la Villa Méditerranée et du MuCem. Le premier, propriété du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, a été imaginé par l’architecte italien Stefano Boeri. S’il s’agit d’une prouesse architecturale avec son avancée en porte-à-faux de 40 mètres de long s’élevant à 19 mètres au-dessus d’un bassin de 2 000 m3, cela n’a pas suffit à le rendre populaire. Le bâtiment, en 2013 comme les années suivantes, a été montré du doigt par bon nombre de Marseillais pour son inutilité. Rémy Marciano reconnaît qu’à sa construction, sa fonction n’était pas bien définie : « Il y a eu un flottement sur la programmation et sur l’usage ». Durant près de 10 ans, l’édifice régional, destiné originellement à accueillir des conférences, des réunions et des expositions, n’était en quelque sorte qu’une coquille vide. Depuis juin 2022, ce n’est plus le cas. Le bâtiment a changé de vocation pour abriter le musée Cosquer Méditerranée comprenant une reconstitution de la Grotte Cosquer, une grotte paléolithique découverte en 1991 par le plongeur Henri Cosquer dans la calanque de la Triperie. Une reconversion réussie puisque la Villa Méditerranée ne désemplit plus. 400 000 visiteurs y sont attendus chaque année. Le succès a été long à se dessiner mais il est bel et bien au rendez-vous.
Celui, en revanche, qui n’aura pas dû attendre pour se faire une place, c’est son voisin, le MuCem. Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, œuvre de Rudy Ricciotti et qualifié de « bâtiment identitaire » par le professeur d’architecture, a très rapidement conquis le cœur des Marseillais. Sa façade en résille de béton n’a laissé personne indifférent. Pas moins que la passerelle de 130 mètres de long qui le relie au Fort Saint-Jean, lui aussi rénové pour l’occasion, et permet à l’ensemble de redoubler d’intérêt. En témoignent les 550 000 visiteurs en moyenne reçus chaque année. Autre grande réussite directement liée à MP2013, la rénovation du Vieux-Port. Avec elle, le cœur de la ville a totalement changé de physionomie. Anciennement très encombré par les voitures et grisonnant, il se pare désormais de belles pierres dans des tons clairs et offre de grands espaces piétonniers. L’ombrière créée par Norman Foster, en plus d’apporter un peu de fraîcheur, lui donne également un caractère singulier. Là encore, l’événement culturel a eu de nombreux bienfaits et a donné une belle impulsion à la ville en matière de rénovation urbaine. Les efforts menés sur le Vieux-Port ont été étendus à l’hyper centre et les rues environnantes ont été réhabilitées ou sont en cours de réhabilitation. Le grand échec de MP2013, à savoir la très onéreuse rénovation du hangar portuaire du J1, fermé au public depuis la fin de l’exposition consacrée au Corbusier, mis à part, l’événement a été très bénéfique pour la structure et l’architecture de la deuxième ville de France.
Enfin, le secteur à avoir su tirer profit de ce sommet culturel est incontestablement le tourisme. Avant 2013, Marseille était une ville peu fréquentée par les touristes qu’ils soient internationaux, nationaux, régionaux ou professionnels. Son image n’était pas bonne et la ville n’était pas pensée pour accueillir des visiteurs extérieurs. Le métro fermait ses portes à 21 heures ce qui limitait fortement les déplacements tardifs comme les transferts de la Gare Saint-Charles aux hôtels du centre ville et les centres de congrès comme les lieux d’intérêts n’étaient pas fléchés rendant le parcours des non initiés pour le moins difficile. Pour Maxime Tissot, directeur de l’office du tourisme de Marseille, l’année 2013 a permis une prise de conscience collective et a marqué le début d’une nouvelle ère touristique : « On a ouvert cette ville et on a arrêté d’être uniquement entre nous. C’était un événement structurant qui a énormément apporté car il a permis à Marseille de changer de dimension ». En effet, cette année spéciale a donné un nouvel élan à la cité phocéenne. Marseille a changé d’image. Elle est passée de ville infréquentable à ville attractive. Et, comme le dit le directeur de l’office du tourisme : « Le soufflé n’est pas retombé ». Mieux, il a continué à monter. Marseille est aujourd’hui dans le top 50 des destinations de tourisme d’affaires et reçoit plus de 5 millions de visiteurs chaque année contre 4 millions en 2012. Grâce à Marseille- Provence 2013, la cité phocéenne est véritablement devenue une ville touristique. L’offre culturelle y est plus importante qu’elle ne l’a jamais été et les infrastructures sont désormais adaptées aux besoins. De bonnes choses pour les différents événements qui attendent la ville dans les mois à venir. L’expérience capitale de la culture servira sans aucun doute à faire de la Coupe du Monde de Rugby, de la venue du Pape François, de l’arrivée de la flamme olympique et bien sûr de l’accueil des épreuves de voile des Jeux Olympiques 2024 des succès. Les retombées devraient une nouvelle fois être très positives. La navire Marseillais tient le cap.
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New York Times - World
The Story of Multicultural Canada, Told in Humble Strip Mall Eateries
Toronto Dispatch
Some of Toronto’s best dining options are mom-and-pop shops little known beyond their immigrant patrons, offering dishes that recall tastes from home or fuse new flavors together.
Curry laksa at One2Snacks, a Malaysian takeout restaurant in the Dynasty Centre, a strip mall in Toronto.Credit...Tara Walton for The New York Times
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By Norimitsu Onishi
SCARBOROUGH, Ontario — At a tiny strip mall where the painted parking lines had faded completely some time ago, the chef at the New Kalyani restaurant effortlessly prepared one of the most exquisite treats in the Toronto area.
Pouring fermented batter into a small wok, he gripped the pan with both hands and swirled it four times in the air before laying it on a portable gas-burner.
Made to order, the resulting hopper, a classic Sri Lankan dish, appeared — a thin, lacy, bowl-shaped pancake that rose from a pillowy bottom to its delicately crispy edges.
“Most people don’t know he makes hoppers to order,” said Suresh Doss, a food writer, on a recent visit to the New Kalyani, which has no tables or chairs. “When they’re left to sit, they deflate, they crumble. The difference is night and day. I’ve brought so many chefs from Toronto here, and they would eat it and go, ‘This is the best thing I’ve eaten this year,’ because this is so different from what you would have in the city.”
Toronto became the first Canadian city with its own Michelin guide last year, and has 13 restaurants decorated with Michelin stars, mostly in fashionable neighborhoods like Yorkville.
But an alternative dining guide published by Mr. Doss casts a far wider net, finding and celebrating establishments in the city’s periphery — in the blocks surrounding the last subway stops, across the so-called inner suburbs like Scarborough or in the outer stretches of what is known as the Greater Toronto Area.
Most of the restaurants on Mr. Doss’s list are mom-and-pops and walk-ins. Many lack seating, and are squeezed in aging, low-slung strip malls, next to coin laundromats or nail salons. They are often little known by diners beyond their immigrant patrons, offering dishes that — mixing memory and desire — spring from recipes that were popular in their owners’ home countries decades ago.
A former tech worker turned culinary blogger, Mr. Doss, 45, reports on food for The Toronto Star and the CBC, the public broadcaster. His guide steers the hungry from places like the Jus Convenience Jerk Shop with “insanely good” oxtail to Lion City and its “celebration of Singaporean hawker fare.” Then there’s Monasaba, a Yemeni place with the “best mandi” (a blend of meat, rice and spices) in the region, and Mamajoun, an Armenian eatery with a menu based on “grandparents’ recipes.”
“Food trapped in time is what I call it,” Mr. Doss said recently, as he drove to some of his favorites in the guide. “Food is constantly evolving. But when you have food tied to immigration, it becomes much more than just food. It becomes nostalgia. It has to be trapped because changing it wouldn’t make sense.”
Still, there is evolution. When children of first-generation immigrant restaurateurs decide to stay in the same business, they invariably tweak their parents’ recipes.
For example, he said, as second or third-generation Sri Lankan immigrants have left Scarborough for suburbs farther east, the flavors change.
“Some of the most exciting Sri Lankan food right now is in Ajax,” Mr. Doss said, referring to a town some 45 minutes without traffic from the constellation of Michelin-starred establishments in Toronto’s core.
The guide is also a road map to the ever changing immigrant culture in Canada’s largest city. With a perspective that combines food critic, local historian and sociologist, Mr. Doss keeps track of demographic shifts in communities as well as the story inside his favorite eateries.
Some places do not stick to traditional food scripts from a single country but instead blend together flavors from afar, reflecting how each wave of immigrants in Canada has been joined by another.
To Mr. Doss, Teta’s Kitchen, an Indonesian and Lebanese restaurant in a mall near the city’s northernmost subway stop, tells the story of Canada’s easygoing multiculturalism. One of the menu’s highlights is “Pandan Kebab,” fusing the Southeast Asian herb (“the star of the show”) with the Middle Eastern mainstay.
An underappreciated but essential player in the flourishing Toronto food scene is the humble, but vanishing, strip mall, a center of immigrant culture and the only place where many first-generation restaurateurs can afford to start out.
“Strip malls were a safe haven, a third space when I was growing up in Scarborough,” Mr. Doss said, describing their disappearance as a “loss of culture.”
“Because I’m an immigrant kid,” he added, “I know what we’re losing.”
Born in Sri Lanka, Mr. Doss and his family settled in Scarborough when he was 12. Much of his adolescence was spent at strip malls playing pool with friends, and trying out the seemingly endless cuisines on offer.
Today, Mr. Doss dines out 16 times a week, crisscrossing the Toronto area, scouring for leads to hidden gems.
“It is a pretty exciting time to eat in the city,” he said. “You just need to get in the car.”
When he finds something new, Mr. Doss asks for the owners’ permission to introduce their restaurant, worried they’d be unable to handle an influx of new customers. Many refuse. It took him seven years to persuade the family behind the New Kalyani.
Kumar Karalapillai opened the restaurant with his wife and mother eight years ago. He had not felt the need for publicity because most of his regular customers are of Sri Lankan origin.
“We have just a few white people, some Indians and two, three Filipinos,” said Mr. Karalapillai, who serves hard-to-find dishes like curry with hard-boiled eggs and fried beef liver in addition to those ethereal hoppers.
Mr. Karalapillai, 40, said his dishes were based on his mother’s recipes, which the family had never considered altering.
“Eight years the same,” he said.
The future of the New Kalyani worries Mr. Doss. The restaurant is near a major intersection in Scarborough, where other strip malls are being torn down and replaced with high-end condominiums in this city with an acute shortage of affordable housing.
“This place over here, that’s being demolished,” Mr. Doss said, driving past what he described as one of the oldest strip malls in Scarborough. “So many Sri Lankan takeout places were lost because of that.”
At another mall not far away, where his favorite Malaysian restaurant, One2Snacks, is tucked in between a tax accountant and a computer repair shop, Mr. Doss orders smoky-flavored char kway teow stir-fry noodles and curry laksa noodles.
Bryan Choy, 36, runs the restaurant with his parents, Tracy and Chon Choy. The family arrived in Canada 35 years ago. While employed at another job, his father spent a decade fine-tuning recipes at home before opening the restaurant 13 years ago, with the goal of recreating the dishes from his youth in Kuala Lumpur.
“My father’s taste buds are so exact that when he eats something, he remembers it even if it was back in the day,” Mr. Choy said. “So all of his dishes, basically, are from 30-odd years ago and have that type of flavor profile.”
Like many other restaurateurs offering food trapped in time, Mr. Choy was uncertain what would happen to the restaurant after his parents retire. His younger brother works in finance, and he said he did not feel up to running the place by himself.
“If I hire a different chef, the flavor will change because it’s hard to mimic some of the things that my parents do,” he said. “Even for me, it’s hard to replicate some of the things they do.”
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New York Times - World
Jailed in Egypt at 17, He Wrote to Survive and to Share His Long Ordeal
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Sentenced as a teenager to 15 years for “unlawful assembly,” Abdelrahman ElGendy started recording the abuses of prison life. The idea of someday publishing his memoir gave him a reason to live.
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By Aida Alami
Abdelrahman ElGendy envisioned the ending of his book would be inspiring, despite all the horrors he would have to recount.
Starting at age 17, Mr. ElGendy spent six years and three months in squalid prisons in Egypt, and one way he survived, he said, was to imagine the memoir he would publish if he were ever freed.
He knew the harrowing abuses he witnessed and endured during his detention — including guards whipping prisoners and beating them with batons and wooden chair legs — would make for a powerful story, if hard to read and even harder to share. But the thought of the book also gave him an existential purpose at a time when his life was little more than suffering.
He knew he didn’t want his memoir to be about only pain and degradation. The idea that, somehow, it could also be about hope helped ease his despair, letting him dream that all he was going through could have a positive meaning in the end.
“This is how I want readers to receive my work one day: What you’re holding between your hands, this is it. This is how I survived,” said Mr. ElGendy, now 27 and studying for a Master of Fine Arts degree at the University of Pittsburgh. His autobiography is his thesis project.
Mr. ElGendy was arrested at 17 in Cairo in October 2013 as he sat in a car with his father while taking pictures and filming a protest.
His prior activism had been short-lived: He had attended only a few protests, starting after his friend’s father was one of hundreds of people killed by Egyptian security forces in August of that year amid a brutal crackdown on the supporters of the recently ousted president, Mohamed Morsi.
Earlier on the day of his arrest, he had fought with his parents, who were not politically active and didn’t want him to take any more risks. But a teacher he loved had recently been arrested, and he wanted to do something about it.
They made a compromise: His father would take him to the protest and they would not leave the car.
But plainclothes officers were standing nearby. They pulled the teenager out of the car, snatched his phone and beat him, he said. His father, pleading that they let his son go, was arrested, too.
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They are shaping the world around them. These are their stories.
Father and son spent days awaiting interrogation, crammed in a small cell with dozens of other people sleeping on top of each other. The teenager stood in a corner, fanning his frail father with a piece of cardboard.
They were eventually tried as a group of 68, all in the same cage in a courtroom, and sentenced to 15 years in a maximum-security prison for the crime of “unlawful assembly.”
After his conviction, the teenager was transferred to prison, where he was stripped naked and groped, he said, and had his head shaved. He said prisoners referred to the ritual as a “welcome party” and that it was designed to “tame and break” prisoners.
His fear at suddenly being a teenage inmate in a country with a notoriously brutal penal system was compounded by guilt that his father, who owned a marketing research firm, was with him behind bars.
The first time he wrote while in custody was after a court hearing in May 2014.
While standing inside a police transport vehicle, he saw his reflection in the metal, which fed an urge to put down in words the cruelty and absurdity of the events that had led him there. He went back to his cell and scribbled his first essay, in Arabic.
“Remnants of a lost dream and withering hope: I see them peeking from my reflection on the handcuff crushing my wrist,” he wrote.
His cellmates cried when he read it to them, so he decided to smuggle the paper to his sister, who published it on Facebook. On her next visit, she shared readers’ reactions: shock, sadness and compassion. That encouraged him to continue, and writing became the way he would fill much of his time as he sat in his cell.
Mr. ElGendy’s case wasn’t publicized like that of some high-profile prisoners. Protesters around the world did not chant his name, columns in international papers were not written asking for his release and editorial boards were not aware of his plight.
His situation, after all, was not extraordinary; in fact, it was common in Egypt. He was just one of more than 60,000 political prisoners in Egyptian jails, including pretrial detainees, according to estimates by human rights groups last year. A New York Times investigation revealed the extent of the abuses suffered by the prisoners, including many who were accused only of having noncompliant political views.
While in prison, Mr. ElGendy enrolled at Ain Shams University and eventually graduated with a degree in mechanical engineering. Egyptian law permits prisoners to sit for university exams.
As a student, he was allowed to have books in English that his jailers thought were for class. He said he read over 300 books, studying and writing mostly at night beside the cells’ bathroom, where a dim light shone and when the prison was quieter.
His determination to finish his degree, he said, was driven in part by the role he imagined his graduation would play in his memoir.
“I’d be in the middle of a mental breakdown studying to finish my degree, and what keeps me going is thinking how anticlimactic it would be in the book when the protagonist doesn’t graduate after all this buildup,” he explained. Pushing him on, he added, was “this notion that whatever I experienced was not in absolute vain.”
Mr. ElGendy hid his writing in the dirty laundry he gave his family during their monthly visits. His father was pardoned after three years in jail.
His writing started receiving attention, and in 2018, the Egyptian publication Mada Masr, one of the only remaining independent voices in Egypt, ran his essays as a multipart series, “Anatomy of an Incarceration.”
In one piece, he wrote about the anticipation of a family visit and the careful choreography required to leave his cell, where each inmate was given a bare 12 inches of space:
“We tiptoed and hopped across the cell, not wanting to step on anyone’s head or stomach by mistake — those two hurt the most. We aimed for hands and feet only. I yelled that we were ready as we approached the cell door, and it opened with a bang to let us out for the first time in a week — an entire week spent rotting with 64 other prisoners in a tiny 4-by-5-meter cell.”
With his sentencing upheld after an appeal, his only hope for early release was a presidential pardon. But he never received one. He was moved between seven jails in his six-plus years.
Finally, it was determined that a clerical error had led to his being improperly tried as an adult.
He was retried as a minor and released in January 2020. A prison guard woke him up to tell him the news. He left the prison as suddenly as he had entered it.
Mr. ElGendy now lives in Pittsburgh, drawn by a strong creative nonfiction program. He spends his days writing his master’s thesis, working to release other prisoners and giving talks about human rights.
In prison, he said, reading works of resistance by contemporary Egyptian authors — like the poetry of Mostafa Ibrahim and Tamim Al-Barghouthi and the novels of Ahdaf Soueif — shook and inspired him. “I’ve absorbed this idea of resistance through storytelling,” he said.
“I dream that my book plays the same role for generations to come,” he added. “The stories exist, because I told them. I was there, this is what happened and you cannot rob me of my words.”
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Valeurs Actuelles
Wokisme : la BBC adapte une œuvre de Charles Dickens en y insérant un fort message anticolonial
Quand la littérature classique britannique est adaptée à la sauce woke. Samedi 18 mars, la BBC a annoncé que son adaptation en mini-série d’une œuvre de l’écrivain britannique Charles Dickens contiendrait un fort message anticolonial, rapporte le Daily Mail. Créée par le réalisateur de l’emblématique série Peaky Blinders, cette minisérie en six épisodes, adaptée du roman Les Grandes Espérances, doit sortir prochainement sur les écrans.
L’Empire britannique « construit sur les mensonges d’hommes blancs privilégiés »
Cette fiction mettra notamment en scène un personnage décrivant l’Empire britannique de l’époque de l’intrigue comme étant « construit sur les mensonges d’hommes blancs privilégiés », une critique évidemment absente du roman originel de Charles Dickens.
Stephen Knight, le scénariste, a expliqué dans un entretien qu’il ne craignait pas les réactions de spectateurs conservateurs : « Tout le monde a le droit de réagir comme il le souhaite », a-t-il expliqué.
L’un des acteurs principaux de cette série, Fionn Whitehead, a décrit l’Empire britannique comme « une chose horrible », dans une interview lors de la promotion de l’émission, défiant tous ceux qui n’étaient pas d’accord. « L’Empire était une chose horrible qui impliquait de nombreux Britanniques qui asservissaient, pillaient et détruisaient de nombreuses cultures à travers le monde. » « Il a été alimenté par la cupidité. S’il y a quelqu’un qui se promène en croyant que l’Empire était une bonne chose, il se leurre », a-t-il ajouté.
New York Times - World
Johnson Admits Misleading Parliament Over Lockdown Parties
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Former Prime Minister Boris Johnson of Britain, who will testify before a committee investigating whether he lied to lawmakers, said any misinformation was not intentional.
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By Mark Landler
Reporting from London
A day before he was to face a potentially make-or-break hearing, Boris Johnson conceded that he had misled the British Parliament about lockdown-breaking parties at 10 Downing Street while he was prime minister. But he insisted that he did not do so “intentionally or recklessly.”
Mr. Johnson will testify on Wednesday before Parliament’s privileges committee, which is investigating whether he lied to lawmakers about violating Covid lockdown rules. A finding against him could cost him his seat in Parliament and extinguish any possibility that he could resuscitate his political career.
In a defiant, 52-page written submission to the committee, Mr. Johnson said he had relied on the advice of trusted aides, none of whom warned him beforehand, or told him afterward, that the social gatherings violated social-distancing restrictions.
“When the statements were made, they were made in good faith and on the basis of what I honestly knew and believed at the time,” Mr. Johnson wrote, referring to statements he made in the House of Commons in December 2021, when he denied that Downing Street had violated any coronavirus guidelines.
The police later fined Mr. Johnson for attending his own birthday party in violation of the rules, making him the first prime minister to be found to have broken the law.
His appearance before the committee could be the last act of a messy drama that began in November 2021 when The Daily Mirror, a London tabloid, broke the story of three social gatherings, including a Christmas party, that had been held at Downing Street, where the offices and residence of the prime minister are, during lockdown.
There were no major revelations in Mr. Johnson’s defense, which, as the committee noted, contained no new documentary evidence. Instead, Mr. Johnson, a Conservative, shifted much of the responsibility to his staff and lashed out at the committee, which is chaired by a Labour Party lawmaker, for what he claimed was a “highly partisan” investigation.
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Mr. Johnson also asserted that the committee, in its initial report on the matter, relied on claims made by his former chief adviser, Dominic Cummings, who he said bore a grudge against him and wanted to topple him from office.
“It is no secret that Dominic Cummings bears an animus towards me, having publicly stated on multiple occasions that he wanted to do everything that he could to remove me ‘from power,’” Mr. Johnson wrote. “He cannot be treated as a credible witness.”
A sense of grievance flows through the document.
Mr. Johnson asks why he should have been more conscious of social-distancing guidelines, at a time when he was working 18-hour days to respond to the pandemic. He notes that a Downing Street photographer took pictures of some of the parties, which suggested that no one believed they were illicit. And he is still clearly rankled by being hit with a fine for what he describes as rather desultory birthday party.
“We had a sandwich lunch together and they wished me happy birthday,” Mr. Johnson recalled. “I was not told in advance that this would happen. No cake was eaten, and no one even sang ‘Happy Birthday.’”
It was not clear that Mr. Johnson’s defense would change the minds of critics, for whom the Downing Street parties became an emblem to many of a government that was unwilling to abide by the same restrictions it imposed on the country. It also crystallized longstanding questions about Mr. Johnson’s truthfulness.
Mr. Johnson has his allies, who have criticized both the privileges committee and a previous investigation led by a former top civil servant, Sue Gray. She has since left the government to become a senior adviser to the Labour leader, Keir Starmer.
“There are question marks about the procedure,” said Vernon Bogdanor, a professor of government at King’s College London. “The chair of the privileges committee has already made comments implying that Boris is guilty.”
In its report on the issue, the committee said that its members left “their party interests at the door of the committee room.”
The privileges committee reflects the party balance in the House of Commons, with four members from the Conservative Party, two from Labour and one from the Scottish National Party. By tradition, it is chaired by a lawmaker from the main opposition party, in this case Harriet Harman.
Although Mr. Johnson is out of power, he remains popular with the rank-and-file of the Conservative Party. He briefly considered challenging Rishi Sunak, the current prime minister, for party leader after the resignation of Liz Truss in October.
Mr. Sunak has taken a hands-off approach to Mr. Johnson’s case, saying he would leave it to Conservative lawmakers to decide whether to vote on sanctions against his predecessor if the privileges committee found that Mr. Johnson lied.
Mr. Johnson’s fate may hang on whether the violations of coronavirus restrictions should have been obvious to him, regardless of what aides told him. In his submission, he argued that the committee had overreached by claiming that Mr. Johnson had “recklessly misled” Parliament — a standard that he said was “novel” and could not be used to determine his actions constituted contempt.
Mr. Johnson told lawmakers he had been “repeatedly assured since these allegations emerged that there was no party and that no Covid rules were broken.” In response to a follow-up question, he said, “whatever happened, the guidance was followed and the rules were followed at all times.”
That was belied by the steady drip of disclosures: a bring-your-own-booze cocktail party in May 2020 and raucous get-togethers the night before the funeral of Prince Philip in April 2021, during which a swing set used by one of Mr. Johnson’s children was broken. Downing Street issued an apology to Queen Elizabeth II for those.
In her initial report on the scandal, Ms. Gray faulted Mr. Johnson for “failures of leadership and judgment” in allowing a drinking culture to take root in Downing Street. Four months later, she issued a fuller report that included a photo of Mr. Johnson raising a glass at his birthday party.
All told, Ms. Gray said that 83 people violated social-distancing rules at the parties, which she said included heavy drinking, unruly behavior and property damage. In April 2022, the police issued 50 pound ($61) fines to Mr. Johnson; his wife, Carrie Johnson; and Mr. Sunak, who was then chancellor of the Exchequer, for attending the birthday party.
For all the headlines it generated, the scandal was not the issue that brought down Mr. Johnson. He was ultimately forced out in July 2022 over his handling of allegations that a Conservative lawmaker had drunkenly groped two men.
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Valeurs Actuelles
Grèves contre la réforme des retraites : jusqu’au-boutisme et dérapages
Emmanuel Macron pensait en avoir terminé avec les syndicats, comme il a détruit la gauche et la droite avec son hold-up lors des présidentielles de 2017 et 2022. Mais la réforme des retraites leur a redonné vie. Pire, et l’Élysée ne l’avait pas prévu, les organisations syndicales se sont liguées contre le gouvernement Borne, qui aligne les maladresses avec un rare professionnalisme. La nature a horreur du vide. Face à l’obstruction orchestrée par les députés de la Nupes à l’Assemblée nationale, qui a empêché tout débat serein sur la réforme et à une opposition qui ne dit pas si elle est pour ou contre ce projet, les syndicats s’affirment comme les seuls contradicteurs du gouvernement. Ils ne se privent pas de le montrer : CGT, Sud-Rail, CFDT… qu’ils soient réformistes ou contestataires, tous se succèdent sur les plateaux des chaînes d’info.
Des vérités et des contre-vérités à côté desquelles Cuba et la Corée du Nord passeraient pour des démocraties éclairées.
Il est vrai que ces jusqu’au-boutistes biberonnés à l’idéologie communiste sont d’excellents clients alignant les punchlines face aux représentants de la majorité et à des ministres qui encaissent ces petites phrases balancées tels les uppercuts d’un boxeur.
Face à l’absence de réaction du gouvernement ou de l’opposition, les syndicats jouent une surenchère extrêmement dangereuse qui, dans le cas de la CGT, s’explique par la proximité du congrès pour trouver un successeur à Philippe Martinez. Sur les plateaux de télé, ils égrènent leurs idées d’extrême gauche, assènent leurs vérités et contrevérités à côté desquelles Cuba et la Corée du Nord passeraient pour des démocraties éclairées. Tous rêvent sans doute encore du grand soir, renverser le gouvernement et le capitalisme. Il est pourtant urgent d’entendre ce qu’ils disent.
Olivier Mateu, entre Staline et Mélenchon
Il se « fout d’être traité de stalinien ». « J’assume ! » dit-il. À 48 ans, le candidat à la succession de Philippe Martinez, Olivier Mateu, est l’homme clé de la CGT des Bouches-du-Rhône, l’une des plus importantes de France avec plus de 32 000 adhérents. Ce forestier-sapeur, détaché et payé par le conseil départemental, a adhéré dès l’âge de 12 ans aux Jeunesses communistes. Né à Port-de-Bouc d’un père soudeur, responsable local de la CGT et du Parti communiste français, la lutte des classes, il connaît : « Oui, on revendique clairement des conceptions de classe. » Dans son bureau, des portraits de ses idoles : Hugo Chávez, Fidel Castro, Che Guevara, Nicolas Maduro, ainsi qu’un drapeau palestinien et une affiche franco-française de la CGT remontant à 2016 avec le slogan : « la police pour les voleurs, pas pour les travailleurs ».
Depuis quelques jours, le syndicaliste défraie la chronique avec ses prises de position, pas tant sur la réforme des retraites que sur la guerre en Ukraine. Interrogé par le journal la Provence puis sur CNews, il assure qu’il s’agit « d’une guerre entre les capitalistes américains et les capitalistes russes et comme dans toutes les guerres, ce sont les travailleurs et les populations qui morflent ». S’il se défend d’être pro-Poutine, il affirme « ne pas cracher sur la période où la Russie et l’URSS se revendiquaient du socialisme ».
Et pour cause : en 2019, Olivier Mateu, déjà secrétaire général départemental CGT, a obtenu l’adhésion de sa fédération à la Fédération syndicale mondiale (FSM), autrement dit à l’internationale syndicale révolutionnaire (que la CGT avait quittée lors de la chute de l’URSS). Laquelle FSM avait soutenu, l’an dernier, les séparatistes pro-Russes dans le conflit ukrainien, scandant que « la FSM était et reste contre les pratiques fascistes du gouvernement ukrainien qui est une marionnette des États-Unis et de l’Otan ». À propos de fascisme, Olivier Mateu déclamait déjà lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, en janvier 2020 : « On va répondre par la lutte, on sait d’où on vient, les nôtres, ils n’étaient pas du côté des Allemands. Le Medef, il ne peut pas s’enorgueillir de ça. »
Ambiance violente. Celui qui menaçait, il y a quelques jours, le préfet de « mettre le feu département », voire de déclencher la guerre à la première réquisition, affirme d’ailleurs que « la violence est du côté des travailleurs ». Et de confier à Mediapart : « Pour certains, je suis stalinien, pour d’autres, je suis mélenchonien, pour beaucoup, je suis un dangereux gauchiste. Le plus emmerdant, ce serait d’être rien ! »
Sébastien Menesplier, Robin des Bois de l’Énergie
Pour le secrétaire de la fédération CGT Mines-Énergie, originaire de Gironde, la situation est claire. « On s’arrêtera quand on aura gagné le retrait de la réforme des retraites », a récemment annoncé, sur BFM TV, cet homme qui a commencé sa carrière, en 1994, à la centrale nucléaire de Blaye en tant qu’électrotechnicien. Il y découvre le syndicalisme : « On m’explique que c’est la CGT qui commande ici, se souvient-il dans un portrait publié dans Libération. On me dit : “Jeune, t’as intérêt à bien choisir ton camp”. » En 1996, il adhère donc à la CGT et, trois ans, plus tard au Parti communiste. Entre l’atome et la CGT, il fait son choix : il devient secrétaire de section en 2002 et six ans après, arrive au siège de la CGT, à Montreuil. En 2017, il prend la tête de la FNME-CGT, poste où il est réélu.
« Le syndicalisme de lutte, c’est tout ce qui fait sens pour moi ! » clame-t-il dans Libération. Quitte à « mettre la France à l’arrêt », reconnaît-il sur BFM TV, et à la plonger dans le noir. Cela repose sur « la convergence des ports, des docks, des cheminots, des industriels ». En clair, il faut chaque fois monter d’un cran pour peser toujours plus sur l’économie en agissant, d’abord, sur l’outil de travail face à un gouvernement qu’il trouve « arc-bouté » ! L’hôpital qui se moque de la charité… Tous les moyens sont bons, « l’occupation des sites stratégiques, très certainement dans les industries électriques et gazières, la baisse de la production d’électricité ».
Premiers visés, les politiques : « On va aller les voir dans leurs permanences, on va aller discuter avec eux, et puis si d’aventure ils ne comprennent pas le monde du travail, on les ciblera dans les coupures qu’on saura organiser », prévenait-il, voilà quelques semaines. Des menaces suivies d’effets : « Les Robin des Bois ont agi vis-à-vis de l’intérêt général », a-t-il considéré sur LCI. Le secrétaire fédéral est conscient des conséquences locales : « La grève va de pair avec la désorganisation du travail dans les entreprises. » Après lui, le déluge ?
Fabien Villedieu, pro de la grève reconductible
On reconnaît le délégué syndical Sud-Rail moins à sa détermination qu’à sa casquette vissée sur la tête : « Le gouvernement ne reculera pas uniquement avec des journées de 24 heures. Donc, on a été au bout de cette stratégie, maintenant, on passe la seconde », a-t-il averti sur Franceinfo. Sa passion pour la lutte syndicale remonte à ses années de lycéen, à Toulouse, où il a manifesté contre le plan Juppé avant d’adhérer d’abord à la CGT puis de passer chez Sud-Rail, en 2001. Le 2 juin 2003, il est muté à Paris. « Le 3, j’attaquais une grève de neuf jours pour défendre les retraites. Ma façon à moi de dire bonjour au patron ! » se targue-t-il à 20 Minutes. La retraite, déjà !
Le mantra de Fabien Villedieu, conducteur de train sur la ligne D du RER, est aujourd’hui la grève reconductible pour faire plier le gouvernement : il en parle depuis un mois. « C’est l’élément le plus efficace pour gagner, revendique-t-il sur BFM TV. On a attendu la fin des vacances pour mettre en place la grève reconductible, ce n’est pas pour reprendre le travail trois jours après. »
À ceux qui douteraient du succès face à l’essoufflement, le cheminot tance les salariés de la SNCF : « Mais ouvrez les yeux, bordel ! Six manifestations en un moins d’un mois, dont quatre qui dépassent le million, c’est historique. » Adepte du toujours plus, il veut « cranter la mobilisation », même s’il concède que la grève reconductible ne prend pas autant qu’il l’aurait voulu. Cela dit, la grève des éboueurs à Paris et de certains agents à la SNCF montre que le mouvement social contre le projet de réforme des retraites reste fort.
Benjamin Amar, le provocateur
Prof d’histoire-géo dans un lycée de Créteil, il est le porte-parole de la CGT du Val-de-Marne et, surtout, un grand habitué des plateaux télé. Il est sans conteste l’un des plus violents des syndicalistes sur les chaînes d’info. Il vocifère, monopolise le débat, coupe la parole de ses interlocuteurs… rien ne l’arrête. Comme quand il provoque Pascal Praud en dénonçant le présentateur comme un « partisan du gouvernement ». Amar menace. Encore récemment, également sur le plateau de CNews : « Si le gouvernement veut s’amuser à jouer la carte de la répression syndicale, il va se retrouver avec un cocktail explosif. » À quelle “répression syndicale” fait-il allusion ? Il ne s’encombre pas des détails, on n’en saura rien.
Benjamin Amar exulte, affirmant que de mémoire de syndicaliste, il n’a jamais vu une telle mobilisation contre une réforme. Certes, les manifestants sont nombreux, mais les records dans la rue sont loin d’être explosés ! Il n’hésite pas à asséner, encore, dans un débat sur Sud Radio, le 7 mars, qu’il n’y a aucune urgence pour le financement des retraites. Selon lui, si Mme Borne était un tant soit peu honnête, elle communiquerait les « solutions alternatives » que ses camarades lui ont mises sous le nez. Solutions que le gouvernement aurait balayées, ajoute-t-il, au motif que ça ne l’intéressait pas. Le porte-parole de la CGT du Val-de-Marne n’entre jamais dans le concret et on attend toujours le détail de ses fameuses “solutions alternatives”. Il ose prétendre que la réforme des retraites n’était pas au cœur de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron !
L’homme a été un moment présenté comme une figure montante au sein de la CGT, potentiel candidat à la succession de Philippe Martinez. Jusqu’à ce qu’il soit suspendu de tous les mandats, en février 2022, après une accusation de viol que la justice a classée sans suite, et en dépit de sa réintégration.
Lionel Arbiol dans la quatrième dimension économique
Le délégué CGT de la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, commente régulièrement les mouvements de grève dans l’énergie, un des secteurs les plus durs de la CGT. Évoquant le début de pénuries de carburants, il y a quelques jours, il prédisait déjà une situation similaire à celle de l’automne dernier, lorsque les files d’attente s’allongeaient devant les rares stations-service approvisionnées.
Actuellement, le syndicaliste explique que la réforme des retraites ne servirait pas à financer les retraites, mais serait utilisée pour la réindustrialisation de la France et les réformes de la santé et de la justice ! Il avance que ces secteurs ont été sinistrés par les gouvernements libéraux et qu’aujourd’hui il s’agit de faire payer la note aux Français. Tout un programme !
Valeurs Actuelles
Euthanasie et suicide assisté : Bernard de la Villardière en tournée avec son documentaire
Orléans le 14 mars, Lyon et Sartrouville le 16 mars, Brest le 17 mars, Paris le 20 mars, Strasbourg, Poitiers et La Rochelle le 23 mars. D’ici juin, le documentaire « Mourir n’est pas tuer, enquête sur la fin de vie » réalisé par Géraud Burin des Roziers et produit par Ligne de Front, la société de production de Bernard de la Villardière, doit en principe avoir bouclé le tour de l’Hexagone avec une trentaine d’étapes. Chacune d’entre elles donne lieu à une soirée traitant de la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté en présence du duo de journalistes et des représentants de la Fondation Lejeune, qui a lancé la mobilisation « Tout mais pas ça !». « L’objectif est d’ouvrir le débat et de donner des éléments de compréhension sur un thème aussi capital que la vie et la mort, précise Lucie Pacherie, responsable de la mobilisation. Nous souhaitons ainsi permettre aux citoyens de se faire leur point de vue et de ne pas se contenter de la vision officielle qui reste au final de justifier et légitimer l’euthanasie. Or le fondement même de notre société repose précisément sur l’interdit de tuer ».
Face aux impasses médicales et aux situations désespérées, le président Emmanuel Macron a chargé en septembre 2022 une convention citoyenne sur la fin de vie composée de 184 Français tirés au sort de plancher sur cette question hautement sensible. Ils remettront leurs conclusions sur la nécessité ou non de légaliser l’euthanasie le 2 avril au Conseil économique social et environnemental (Cese). Après synthèse, la troisième assemblée effectuera une nouvelle navette cette fois vers le Parlement donnant lieu à une proposition de loi qui devrait être votée dans le courant de l’été. « Le travail, en principe objectif, de la convention citoyenne sur la fin de vie est déjà orienté, regrette Lucie Pacherie. Ce groupe de quelques citoyens s’est majoritairement prononcé en faveur de l’euthanasie. Le Cese y est aussi favorable. Il est donc impératif de rééquilibrer le débat et notamment d’envisager les alternatives possibles à cette issue dramatique, notamment l’investissement réel en faveur des soins palliatifs ».
Malaise des soignants
Ne pas arriver en France à la situation des Pays Bas, de la Belgique et de la Suisse, où le suicide assisté ainsi que l’euthanasie par injection léthale sont autorisés dans les cas les plus extrêmes. Mais au contraire renforcer l’aide à une fin de vie la plus digne possible. Telles sont les finalités clairement exprimées par le documentaire réalisé et présenté par Géraud Burin des Roziers. Cet ancien officier de chasseurs alpins, devenu reporter de guerre et réalisateur, a frôlé à deux reprises la mort lorsqu’il était sous les drapeaux. Après une course en montagne où il a fait une chute de 40 mètres, puis à l’occasion d’un crash d’hélicoptère qui l’a laissé paraplégique, Géraud Burin des Roziers a finalement survécu.
« Sans parti pris, l’ambition du documentaire est de montrer la réalité des centres de soins palliatifs en France et les nombreux progrès qui restent à faire dans ce domaine, explique le réalisateur. 26 départements, soit 25% du territoire, en sont dépourvus. L’expertise médicale en matière de douleur devrait être aussi renforcée avant d’envisager des solutions aussi radicales ». Le film met d’autre part en lumière la situation en Suisse et Belgique, aux nombreuses dérives très éloignées de l’image positive de la pratique de l’euthanasie souvent véhiculée. Le malaise immense des soignants spécialisés y est notamment relaté. Alors que 60% des Français seraient favorables à l’euthanasie dans les cas les plus critiques, Géraud Burin des Roziers met en garde lors de chaque soirée-débat devant une assistance composée en générale de plusieurs centaines de spectateurs: « si les vannes sont ouvertes, plus rien n’arrêtera le processus de mort assistée, y compris vis-à-vis des mineurs qui pourraient être aidés à mourir ».
L'Humanité
Comment réguler les plateformes numériques de travail ?
Le débatAvec la multiplication des nombreuses enseignes de service de type Uber, en particulier dans les zones urbaines, les salariés travaillent en dehors du droit du travail collectif. Cela doit changer. Pascal Savoldelli, sénateur PCF du Val-de-Marne et Circé Lienart, coordinatrice de la Maison des coursiers
Le management algorithmique ne doit pas cacher l’usage frauduleux du statut de travailleur indépendant. La transparence doit être imposée.
Le capitalisme de plateforme, dont le management algorithmique est la clé de voûte, s’immisce dans tous les pans de notre société, qu’il s’agisse de la livraison de repas, des transports, mais aussi de microtâches ou encore de services à domicile. L’algorithme, bras armé – ou main invisible – des responsables des plateformes, a le pouvoir de direction, de contrôle et de sanction sur les prestataires des services proposés, sur des travailleurs « indépendants » mais « dépendants économiquement ». Certains ont ainsi témoigné de « déconnexions » pouvant être associées à des licenciements abusifs dans un cadre salarié. Mais les travailleurs ne sont pas considérés comme des salariés par ces plateformes numériques qui refusent d’endosser la responsabilité d’employeur, alors que la subordination du travail est bien là. En témoignent différentes décisions de justice, allant de l’arrêt Take Eat Easy, en 2018, à l’arrêt Uber de la Cour de cassation en 2020, et plus récemment Deliveroo en 2022, condamné pour travail dissimulé.
Une directive européenne votée malgré le lobbying agressif des plateformes.
Pour réguler ces pratiques, une directive européenne promeut la présomption de salariat, s’inspirant des travaux de la ministre du Travail espagnole Yolanda Diaz, communiste, qui a été la première à l’instaurer. La Commission européenne a entamé la rédaction d’une directive, promettant à la fois plus de transparence sur les algorithmes et une clarification du statut de ces travailleurs. Cette directive a été votée au Parlement européen, malgré le lobbying agressif des plateformes. Le message envoyé est clair : Uber, Deliveroo et consorts doivent cesser de tricher en contournant le droit du travail, avec l’usage frauduleux du statut de travailleur indépendant, et assumer leurs obligations d’employeurs. Plusieurs défis concernent le statut des personnes exerçant via ces plateformes. C’est ce que nous avons défendu avec le sénateur Fabien Gay, en déposant une proposition de loi au Sénat portant sur le statut de ces travailleurs et leur rattachement au Code du travail. Nous demandions que soit ouverte la possibilité de se faire assister d’un data scientist, pour comprendre l’algorithme et en ouvrir la boîte noire. Débattue en juin 2020, elle avait été rejetée par la majorité de droite et du centre au Sénat. Mais nous poursuivons notre engagement pour demander plus de transparence.
Les livreurs uberisés, dans l’angle mort de la loi immigration de DarmaninNous préparons une mise en débat, dans le cadre de la niche parlementaire du Groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste, prévue le 6 avril au Sénat, portant sur « la maîtrise de l’organisation algorithmique du travail ». Car il est crucial de proposer une définition juridique claire de l’algorithme comme pouvoir de direction et de contrôle d’un employeur sur des salariés. Cela afin d’éviter toute forme d’abus en matière de conditions de travail, mais aussi en termes de discrimination et de lutte contre le salariat déguisé. Il s’agit ainsi de nouveaux jalons, visant à proposer des outils, dans ce nouveau far west, permis par le merveilleux monde de l’ubérisation.
Aucun cadre légal n’existe pour limiter la précarisation. Le gouvernement fait le choix de la concurrence entre les salariés.
Cela fait plus de dix ans que les plateformes de travail sont arrivées en France et leur modèle économique n’est toujours pas rentable. Pourtant, les livreurs travaillent toujours plus pour toujours moins de rémunération. C’est le constat de mon quotidien de coordinatrice à la Maison des coursiers. Jusqu’où l’exploitation des livreurs par les plateformes et l’obstination du gouvernement iront ? Aucun cadre légal n’existe pour limiter cette précarisation et le seul espace de négociation proposé par le gouvernement (Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi – Arpe) était si inadapté qu’il a connu un taux de participation dérisoire (1,8 %). Malgré les requalifications de travailleurs en salariés pouvant faire jurisprudence et les condamnations pour travail dissimulé, ce modèle n’est pas remis en question.
Enquête. Le sabotage Made in France d'une directive européenne sur les droits des travailleurs ubérisésFace à ce constat, plateformes comme gouvernement proposent une répression de la sous-location de compte par des livreurs sans papiers. Celle-ci est inefficace et ne fait qu’augmenter les prix des comptes sous-loués, précarisant encore plus ces livreurs. Pire, le gouvernement les maintient dans une situation irrégulière, en refusant les propositions conjointes du Clap (Collectif autonome des livreurs des plateformes), de la CNT-SO et de SUD commerces et services, telle l’acceptation des factures des livreurs, pourtant preuves de travail, au même titre que les bulletins de salaire.
La régularisation permettrait d’en finir avec la dégradation généralisée de l’emploi.
Sur les 700 livreurs que nous avons accompagnés, 75 % travaillent plus de six jours par semaine, 56 % livrent entre neuf et douze heures par jour et 84 % déclarent vouloir poursuivre ce métier de manière salariée. Mais, le gouvernement et les plateformes refusent de reconnaître la réalité de la subordination des livreurs. S’ils sont indépendants, c’est aux plateformes de proposer une véritable indépendance et de la prouver. Une directive européenne de présomption de salariat a été votée en février 2023. La France doit soutenir et renforcer cette directive, pour qu’elle soit actée par le Conseil de l’Union européenne.
Révélations Humanité. À la Poste, du travail au noir à grande échelleDans le cas des livreurs sans papiers, la régularisation est la seule solution pour que ces travailleurs soient intégrés au droit commun. Aucune étude ne prouve l’effet négatif de l’immigration sur les conditions de travail des Français, si… ces travailleurs sont dotés des mêmes droits ! De même que, depuis les années 1960, les femmes sont entrées sur le marché du travail sans effet spécifique sur le taux de chômage des hommes.
Le gouvernement fait le choix de solidifier le « modèle » économique des plateformes par l’exclusion des travailleurs sans papiers du droit du travail, de construire la concurrence entre travailleurs sans papiers et travailleurs en situation régulière, et d’entrer dans une valse dangereuse avec le RN. Le salariat et la régularisation permettraient de mettre un coup d’arrêt à la dégradation généralisée de l’emploi. À la suite de Frantz Fanon, nous disons à tous les travailleurs : quand vous entendez dire du mal des livreurs, tendez l’oreille, on parle de vous.
À lire Ubérisation et après ? de Pascal Savoldelli, éditions du Détour, 2021.
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Russia-Ukraine War
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As War in Ukraine Grinds On, China Helps Refill Russian Drone Supplies
China has shipped more than $12 million in drones to Russia since it invaded Ukraine, in an indication of quiet collaboration between the two.
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By Paul Mozur, Aaron Krolik and Keith Bradsher
The Biden administration vowed last month to crack down on companies that sell critical technologies to Russia as part of its efforts to curtail the country’s war against Ukraine. But the continued flow of Chinese drones to the country explains why that will be hard.
While drone sales have slowed, American policies put in place after Russia’s invasion have failed to stanch exports of the unmanned aerial vehicles that work as eyes in the sky for frontline fighters. In the year since Russia’s invasion of Ukraine, China has sold more than $12 million in drones and drone parts to the country, according to official Russian customs data from a third-party data provider.
It is hard to determine whether the Chinese drones contain American technologies that would violate the U.S. rules or whether they are legal. The shipments, a mix of products from DJI, the world’s best-known drone maker, and an array of smaller companies, often came through small-time middlemen and exporters.
Complicated sales channels and vague product descriptions within export data also make it hard to definitively show whether there are U.S. components in the Chinese products, which could constitute a violation of the American export controls. And the official sales are most likely only one part of a larger flow of technologies through unofficial channels and other nations friendly to Russia, like Kazakhstan, Pakistan and Belarus.
The result is a steady supply of new drones to Russia that make their way to the front lines of its war with Ukraine. On the battlefield, the hovering quadcopters often last only a few flights before they are blown out of the skies. Refilling stockpiles of even the most basic unmanned aerial vehicles has become as critical as other basic necessities, such as procuring artillery shells and bullets.
Militarily, diplomatically and economically, Beijing has become an increasingly important buttress for Russia in its war effort. China has remained one of the largest buyers of Russian oil, helping finance the invasion. The two sides have also held joint military exercises and jointly assailed the North Atlantic Treaty Organization.
As China’s top leader, Xi Jinping, meets this week with President Vladimir V. Putin of Russia, U.S. officials have warned that China is still considering selling lethal weapons for use in Ukraine.
Secretary of State Antony J. Blinken said on Monday that the visit amounted to “diplomatic cover for Russia to continue to commit” war crimes.
American efforts to isolate Russia from much-needed technology and cash have been complicated by China’s dominance of the global electronics supply chain.
The State of the War
The United States has sought to undercut some Chinese companies through export controls in recent years, but the world remains heavily reliant on China’s city-size assembly plants and clusters of specialized component makers. The country’s outsize role has made it difficult to understand and control what foreign products go into basic, but critical, consumer electronics like drones, which can be made from widely available components sold in retail stores.
“It poses an export control challenge: The same model can be used by real estate people to survey property and can be used in Ukraine for intelligence purposes,” said William A. Reinsch, a fellow at the Center for Strategic and International Studies in Washington and a former official at the Commerce Department who oversaw export controls.
“They’re not the most sophisticated technology in the world — it’s not inevitable that they’re going to contain American chips,” he added, pointing out that if there are no American components in the drones, shipments become a political question, not a legal one.
Particularly problematic for the United States government is DJI, the maker of hovering quadcopter drones that have become emblematic of a new type of warfare in Ukraine. Sales of its drones to Russia have continued, even though it has said it suspended shipments to both Russia and Ukraine. The company is already the target of U.S. export controls.
The Commerce Department added DJI to a blacklist in 2020 that prevents American firms from selling technology without express permission. The measure has done little to affect DJI’s industry dominance, and the company’s products made up nearly half of the Chinese drone shipments to Russia, according to the customs data. A portion of them were sold directly by DJI, via iFlight Technology, a subsidiary of DJI.
In total, nearly 70 Chinese exporters sold 26 distinct brands of Chinese drones to Russia since the invasion. The second-largest brand sold was Autel, a Chinese drone maker with subsidiaries in the United States, Germany and Italy; exporters sold nearly $2 million of its drones, with the latest batch shipping in February. On its website, the company advertises sales to U.S. police forces.
A DJI spokesman said that the company could find no record of any direct sales to Russia since April 16, and that it would investigate other firms that appeared to be selling to Russia. The company, he said, has stopped all shipments to and operations in Russia and Ukraine since the beginning of the war and has “thorough protocols” to ensure it does not violate U.S. sanctions.
“Like any consumer electronics company with products sold at many different electronics stores, we cannot influence how all our products are being used once they leave our control,” the spokesman added in an emailed statement.
Autel said in an emailed statement that it was not aware of any sales to Russia and was conducting an internal investigation about the issue.
Although popular for years with photography enthusiasts and tourists, hovering quadcopter drones now constitute a major advantage for Russian and Ukrainian troops on the front line, who use them for battlefield reconnaissance. They need to be regularly resupplied, since both sides are shooting down the unmanned vehicles with increasing efficiency.
Ukraine has relied on donations of drones from third-party organizations and individuals, which has meant its troops use DJI drones on the front lines, too. Advisers estimate that half of Ukrainian troops’ stocks are made up of Ukrainian drones and half are foreign ones, mostly those made by DJI.
In place of donations, Russia has been able to purchase a consistent, if not massive, supply of drones from China. The direct sales by Chinese exporters, industry experts say, are only one part of a wider effort to procure the drones from nearby markets, where they can be bought off store shelves.
Some experts note that the flow of Chinese drones should be considered in the same way as more deadly weapons. Even the meager $12 million in shipments “will move the needle for what is happening on the front line,” said Cole Rosentreter, chief executive of the Canadian drone maker Pegasus, who has advised Ukrainians on the use of drones during the war.
“We’ve returned to warfare at industrial scale; both sides are treating drones the same as artillery shells now, because whoever has the logistical base to outproduce the other has a clear advantage on the battlefield,” he added.
To that end, even tacit support of fresh drone shipments by Mr. Xi could constitute a longer-term advantage for Russian troops. Already, it has been difficult to fully control the shipment of high-tech components like those going into drones.
Chinese companies supplying Russia, whether out of political calculus or profit incentive, sometimes use chains of intermediary companies that can include more than a dozen firms. In other cases, descriptions of shipments can be intentionally vague or underplay the total volume of goods being sent.
“What we’ve seen from the Chinese is high-level statements about wanting an end to the war, but behind the scenes they’ve used the opportunity to take over trade channels that once went through Europe and the United States,” said James Hodson, a member of the Yermak-McFaul International Expert Group on Russian Sanctions and chief executive of the A.I. for Good Foundation.
Often, he said, the goal of sanctions is not to wipe out shipments, but to cut off “90 percent of the blood flow.”
“It’s going to be very difficult to completely amputate the flow. But it is worrying that in some instances, it’s like nothing is being blocked,” he said.
John Liu contributed reporting.
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New York Times - World
France’s Pension Plan
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Unbowed, Macron Appears Ready to Tough Out Pension Crisis
Amid protests in the streets and in Parliament, the French leader shows no sign of scrapping a law that raises the retirement age.
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By Roger Cohen
PARIS — President Emmanuel Macron’s re-election program last year was short on detail. His mind seemed elsewhere, chiefly on the war in Ukraine. But on one thing he was clear: He would raise the retirement age in France to 65 from 62.
“You will have to work progressively more,” he said during a debate in April 2022 with the extreme-right candidate, Marine Le Pen. She attacked the idea as “an absolutely unbearable injustice” that would condemn French people to retirement “when they are no longer able to enjoy it.”
France heard both candidates. Soon after, Mr. Macron was re-elected with 58.55 percent of the vote to Ms. Le Pen’s 41.45 percent. It was a clear victory, and it was clear what Mr. Macron would do on the question of pensions.
Yet his ramming the overhaul through Parliament last week without a full vote on the bill itself culminated in turmoil, mayhem on the streets and two failed no-confidence votes against his government on Monday, even as polls have consistently shown about 65 percent of French people are opposed to raising the retirement age.
Had they not heard him? Had they changed their minds? Had circumstances changed? Perhaps the answer lies, above all, in the nature of Mr. Macron’s victory, as he himself acknowledged on election night last year.
Looking somber, speaking in an uncharacteristically flat monotone, Mr. Macron told a crowd of supporters in Paris: “I also know that a number of our compatriots voted for me today not to support the ideas that I uphold, but to block the extreme right. I want to thank them and say that I am aware that I have obligations toward them in the years to come.”
“Those ‘obligations’ could only be a promise to negotiate on major reforms,” Nicole Bacharan, a social scientist, said on Tuesday. “He did not negotiate, even with moderate union leaders. What I see now is Macron’s complete disconnection from the country.”
Opposition parties on both the left and the right have vowed to file challenges against the pension law before the Constitutional Council, which reviews legislation to ensure it complies with the French Constitution.
“The goal,” said Thomas Ménagé of Ms. Le Pen’s National Rally party, “is to ensure that this text falls into the dustbin of history.”
But the chances of that appear remote.
After a long silence, Mr. Macron is set to address the turmoil on Wednesday. He will try to conciliate; he will, according to officials close to him, portray the current standoff as a battle between democratic institutions and the chaos of the street, orchestrated by the extreme left and slyly encouraged by the extreme right. He has decided to stick with his current government, led by Élisabeth Borne, the prime minister, and he will not dissolve Parliament or call new elections, they say.
In short, it seems Mr. Macron has decided to tough out the crisis, perhaps offering some blandishments on improving vocational high schools and broader on-the-job training. But certainly no apology appears to be forthcoming for using a legal tool, Article 49.3 of the Constitution, to avoid a full parliamentary vote on a change that has split the country. (Only the Senate, the upper house, voted to pass the bill this month.)
This approach appears consistent with Mr. Macron’s chosen tactics on the pension overhaul. Since the debate with Ms. Le Pen 11 months ago, inflation has risen, energy prices have gone up, and the pressures, particularly on the poorer sectors of French society, have grown.
Yet, while he has made some concessions, including setting the new retirement age at 64 rather than 65, Mr. Macron has remained remote from the rolling anger. Most conspicuously, and to many inexplicably, after the government consulted extensively with unions in the run-up to January, Mr. Macron has refused to negotiate with the powerful moderate union leader Laurent Berger, who had supported Mr. Macron’s earlier attempt at pension changes in 2019 but opposes him now.
“Macron knows the economy better than he knows political psychology,” said Alain Duhamel, a political scientist. “And today, what you have is a generalized fury.”
A large number of Macron voters, it is now clear, never wanted the retirement age raised. They heard Mr. Macron during the debate with Ms. Le Pen. They just did not loathe his idea enough to vote for a nationalist, anti-immigrant ideologue whose party was financed in part by Russian loans.
Mr. Macron is adept at playing on such contradictions and divisions. Because his presidential term is limited, he is freer to do as he pleases. He knows three things: He will not be a candidate for re-election in 2027 because a third consecutive term is not permitted; the opposition in Parliament is strong but irreconcilably divided between the far left and extreme right; and there is a large, silent slice of French society that supports his pension overhaul.
All this gives him room to maneuver even in his current difficult situation.
When Mr. Macron opted last week for the 49.3 and the avoidance of a parliamentary vote, he explained his decision this way: “I consider that in the current state of affairs the financial and economic risks are too great.”
On the face of it, speaking about risks to financial markets while pushing through an overhaul deeply resented by blue-collar and working-class French people seemed politically gauche. It appeared especially so at a moment when Mr. Macron was turning away from the full parliamentary vote his government had unanimously said it wanted.
“Saying what he said about finance at that moment, in that context, was just dynamite,” said Ms. Bacharan.
It was also an unmistakable wink to the powerful French private sector — with its world-class companies like LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton — and to the many affluent and middle-class French people who do not like the growing piles of uncollected garbage or the protests in the streets, and who view retirement at 62 as an unsustainable anomaly in a Europe where the retirement age has generally risen to 65 or higher.
If Mr. Macron has cards to play, and perhaps broader support than is evident as protesters hurl insults at him day after day, his very disconnection may make it hard for him to judge the country’s mood.
Last week, Aurore Bergé, the leader of Mr. Macron’s Renaissance party in Parliament, wrote to Gérald Darmanin, the interior minister, to request police protection for lawmakers.
“I refuse to see representatives from my group, or any national lawmaker, afraid to express themselves, or to vote freely, because they are afraid of reprisals,” she said.
It was a measure of the violent mood in France.
“If we have had 15 Constitutions over the past two centuries, that means there have been 14 revolutions of various kinds,” Mr. Duhamel said. “There is an eruptive side to France that one should not ignore.”
Aurelien Breeden and Tom Nouvian contributed reporting.
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Valeurs Actuelles
“Vous avez gâché toutes vos chances” : les malheurs de la Cour nationale du droit d’asile
Demba* (tous les prénoms et les numéros de dossiers ont été changés) tape du pied nerveusement sur le sol. Il enfouit sa tête entre ses mains, la secoue fébrilement. Il passe ses mains imposantes dans sa barbe, dont les longs poils bruns glissent entre ses doigts. Scrutant le plafond, il observe la série d’écrans lui faisant face. Adossé à un siège en bois, ce réfugié nigérian plisse les yeux et essaye d’en déchiffrer les lignes administratives. « N°22670812* : rejet du recours ». « N°22432179* : rejet du recours ». « N°22146617* : statut de réfugié ». Il prend une grande respiration. Interpellé par les bruits avoisinants du couloir, il se penche pour tenter d’observer. Un homme surgit à toute vitesse dans sa direction. C’est son avocat, qui boutonne à la hâte sa robe noire. « Allez-y dépêchez-vous », le presse l’homme de loi en lui prenant l’épaule. « C’est votre tour. » Demba s’apprête à être entendu par un magistrat de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).
Ce jour-là, comme lui, une centaine de personnes y sont auditionnées. À Montreuil, en Seine-Saint-Denis, cette autorité judiciaire examine les recours des déboutés de l’asile en France par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). En 2022, 67 142 affaires y ont été jugées. 6 775 audiences ont été tenues l’année passée dans les 32 salles de la juridiction, soit 416 affaires traitées au quotidien. Ces auditions d’une heure permettent aux magistrats d’évaluer la véracité du témoignage et le sérieux de la demande d’asile. Leurs issues souvent incertaines… L’an dernier, seulement 21,5 % des demandes ont abouti positivement.
Menacé de mort au Nigéria
Dembe se présente timidement devant l’entrée de la salle 1. Ses parois sont recouvertes de panneaux contreplaqués. Le juge, le nez plongé dans son ordinateur, relève la tête. Il ajuste ses lunettes rectangulaires, observe Demba et son avocat s’approcher. Vêtu d’un blazer bleu, d’une chemise claire, les cheveux gominés, le juge surplombe la haute table rectangulaire devant laquelle le requérant s’assoit.
Il se tourne vers un homme prenant des notes sur un carnet. Cheveux bruns courts, visage poupin, il s’agit du traducteur qui accompagnera sa prise de parole. Son intervention se fera en anglais. L’avocat se penche à l’oreille de son client, lui rappelle de « s’en tenir à sa version » et d’exposer « les raisons de sa venue ». « Je vous demande de répondre à mes questions », tonne le président de séance, qui a entendu leur conversation. Le rapporteur, assis à la droite de l’exilé nigérian, d’une voix aiguë, rappelle à la cour l’histoire de Demba. Âgé de 28 ans, il se dit menacé de mort dans son pays, persécuté car chrétien et pourchassé par un réseau occultiste. Après avoir déposé plusieurs plaintes dans son pays, en 2016, il raconte avoir subi des pressions de policiers et affirme qu’un proche a été assassiné par ce réseau. Kidnappé en Libye, il réussit à s’enfuir en Italie où les adeptes de ce culte tenteront de s’en prendre à sa vie.
J’ai retrouvé une vie normale. Avant, je vivais dans la souffrance. J’ai connu une vie pauvre.
Le jury mitraille le jeune nigérian de questions. « Plusieurs années après votre départ, pensez-vous encore courir un danger ? », questionne le juge. « Êtes-vous sûr de vous sentir plus en sécurité ici alors que vous expliquez avoir reçu des menaces en Italie ? », renchérit-il. Demba tire fébrilement les cordelettes de son sweat-shirt sportif. Il cherche du soutien dans le regard de son avocat. « La France m’a bien accueilli. C’est une société juste. Dans mon pays, on veut ma mort et celle de ma famille. À Turin, je faisais la manche. Je suis en sécurité ici », plaide-t-il.
Le président de séance et ses assesseurs lui demandent de « citer d’autres groupes occultes », de revenir sur ses conditions de détention en Libye et sur « ses difficultés de ressortissant à Turin ». « Je suis intégré ici. J’ai retrouvé une vie normale. Avant, je vivais dans la souffrance. J’ai connu une vie pauvre. Je me sens bien », soutient-il. Le dossier de son client ouvert devant lui, l’avocat suit le déroulé des explications de Demba. La cour lui donne la parole. Il se lève, appuie fermement ses mains sur le rebord du bureau et entame sa plaidoirie. « Ce témoignage est plausible. L’OFPRA n’a pas étudié dans la précision son dossier. Il a de quoi être inquiété s’il retourne au Nigéria. Il sera de nouveau menacé. À la CNDA, on a les capacités de protéger. Je vous demande au vu de ces considérations de lui accorder le bénéfice de la protection subsidiaire ». Décision rendue le 25 mars prochain.
L’amour d’un père
Dans les couloirs de la CNDA, un ballet ininterrompu de robes noires. Sac à dos à l’épaule, valise en main, dossiers sous les bras, les avocats se croisent et se recroisent. Lise* reconnaît un de ses collègues. « Ça a été, toi ? », demande-t-elle. « Non, l’enfer. Le juge a expédié le dossier », répond-il avec une pointe de déception dans sa voix. Cette petite femme, aux cheveux blonds bouclés, noués en chignon et aux lunettes rondes visées sur son nez fin, s’assoit à côté de Ranjit*, un demandeur d’asile bangladais. Il s’agrippe fermement à une chemise cartonnée. Lise le rassure et lui fait ouvrir son dossier. Sur des feuilles jaunies, des annotations chronologiques et thématiques écrites en bengali. Des photos et des polycopiés administratifs y sont soigneusement classés. Il porte un large blouson en cuir sur ses épaules, un survêtement noir du Real Madrid, des baskets grises délavées. Face à lui, un homme, les yeux rougis, lâche brutalement son sac à terre. La détresse se lit sur son visage. Un autre, masque sous le nez, fait les cent pas devant la fontaine à eau et récite à voix haute son témoignage. Il essuie la sueur qui perle à son front avec la manche de son pull.
Dans la salle d’attente n°19, aux murs blancs impersonnels, Lise et Ranjit répètent leurs arguments. « Tu dois donner plusieurs exemples, raconter l’histoire de ta vie. Les projets que tu comptes mener ici et les raisons qui te poussent à protéger ta famille », lui conseille-t-elle, en anglais. Pendant près d’une demi-heure, Lise l’interroge encore et encore sur la cohérence de son témoignage et sa connaissance précise des événements. Une voix fluette venant de la salle d’audience les tire de leurs révisions : « S’il vous plaît maître, c’est à vous. »
Julie pénètre d’un pas décidé. Ranjit observe, impressionné, le jury. Son regard s’appesantit sur les drapeaux européens et français dans le fond de la salle. Même configuration que dans la salle 1, la rusticité en plus. En bout de table trône le président de séance. À ses côtés, ses deux assesseurs, un traducteur et un rapporteur. La séance s’ouvre. Ranjit explique avoir fui son pays en raison de persécutions et de menaces intra-familiales. Au Bangladesh, cet ancien étudiant est poursuivi pour viol et meurtre.
Ce que je veux, c’est revoir mon fils et tout faire pour qu’il ait un avenir.
Le jury va tenter de déstabiliser Ranjit pour tirer au clair cette affaire. « Pouvez-vous revenir sur les accusations de viol ? Où en est la plainte déposée à votre encontre ? », demande un assesseur. « Vous expliquez être rentré dans la clandestinité pour fuir les menaces de l’entourage de votre compagne. Pourtant, vous leur avez fait des propositions pour un mariage. C’est contradictoire », l’interpelle le juge. Ranjit a la gorge nouée. Il livre timidement des bribes d’explications sur sa jeunesse, sa relation avec sa compagne défunte Dina*, l’accouchement compliqué de cette dernière et les menaces de sa famille. « Nous le savons déjà tout ça, nous l’avons lu dans votre dossier », le reprend fermement la cour.
Il tourne la tête à gauche vers son traducteur, à droite vers son avocate. Celle-ci pointe du doigt les notes manuscrites qu’il a rédigées. Il se ressaisit. L’intéressé raconte qu’il a « toujours eu l’intention de l’épouser » et que la famille de Dina fait peser des menaces d’assassinat. Sa rencontre avec son ancienne conjointe est « la plus belle chance de sa vie ». Il assure que l’entourage de Dina et un de ses oncles se sont associés pour s’emparer de l’entreprise familiale. Ils font pression pour qu’il cède ses parts, contraint et forcé. Le regard du jury sur Ranjit change.
Un léger sourire se dessine sur les lèvres de Lise, qui prend la parole pour défendre son client. « Il n’avait qu’un seul amour dans sa vie. Il était prêt à prendre tous les risques pour elle. Aujourd’hui, les histoires de menaces sont réelles. C’est pour ces raisons que je demande à la cour de le protéger », argumente-t-elle courageusement. « Ce que je veux, c’est revoir mon fils et tout faire pour qu’il ait un avenir », conclut-il pudiquement. « Bonne continuation », lui souhaite poliment le juge en retour.
Audience ratée !
Mais l’enthousiasme de certains est contrebalancé par la mauvaise foi des autres. Dans le grand hall de la Cour, un brouhaha polyglotte agite la pièce. Soudain, les notes d’une musique islamique retentissent. Avachi dans son fauteuil, ce requérant srilankais met son téléphone en haut-parleur pour écouter l’appel à la prière. Son avocat n’en revient pas. Il lui fait signe de la main d’arrêter sur le champ. Mais, ce dernier la repousse. Il peste dans sa langue et souffle. L’homme de loi est désemparé. Il attrape au vol une jeune femme, elle aussi sri-lankaise. Il lui demande de traduire ses propos pour que son client cesse son vacarme. La scène est surréaliste.
Là, c’est une discussion musclée entre une mère de famille africaine et son avocat. « Pourquoi vous votre dossier est incomplet avant l’audience ? », demande inquiété l’homme de loi. Un classeur entre les mains, il liste les pièces manquantes et les preuves médicales des blessures qu’elle a subi L’avocat lui pose des questions similaires à ce qu’elle entendra en séance. La femme ne répond pas, souffle fort. Elle hausse les yeux. Puis, soudainement, elle jette son dossier à terre.
« Non monsieur, non, vous n’avez pas à prendre la parole », l’avertit une première fois la juge.
À ses côtés, Salif*, originaire de Mauritanie. Teint mat, cheveux courts, une fine moustache surplombe ses lèvres. Il a les yeux lourds. Ses mains sont enfoncées dans les poches de son jean. Il baille. Devant la CNDA, il est défendu par Grégoire*. Il relit le dossier de son client du jour. Soudain, un homme d’allure fluette, en doudoune verte, monte à la hâte les marches de l’escalier central. Salif sourit. Il lui fait signe de s’asseoir sous le regard médusé de son avocat. Amis d’enfance, les deux hommes se mettent à parler en arabe. Grégoire regarde sa montre. Durant le trajet vers la salle d’audience, l’avocat donne ses dernières recommandations. Mais il se fait couper la parole par l’ami de Salif, qui, toujours en arabe, lui donne d’autres conseils.
Le Mauritanien fait son entrée en salle 21, se presse d’aller s’asseoir sans prendre le temps de saluer le jury. Il s’étend de tout son long sur le dossier de sa chaise, tandis que son ami prend place derrière lui. Et de dérouler son histoire : ses salles de cinéma incendiées par des islamistes locaux, son emprisonnement — à tort, martèle-t-il —, sa fuite pour le Mali puis, de là, vers la France en 2021. La cour cherche à le mettre en confiance. Mais, Salif n’y met pas vraiment du sien. Sur son ancienne activité professionnelle, il se contente de dire « qu’il tenait un cinéma et diffusait des DVD qu’on lui adressait depuis la France ». Son ami intervient une première fois, se lève un et complète les propos de son ami. « Non monsieur, non, vous n’avez pas à prendre la parole », l’avertit une première fois la juge.
Sur les menaces qu’il a subi, Salif se contente, lacunaire, de préciser « qu’il a eu peur pour sa vie ». Son ami lui chuchote de dire autre chose. L’avocat de Salif, s’agace et lui « demande d’arrêter par respect envers la cour ». Les questions du jury, toujours conciliantes, s’appesantissent sur ses conditions de détention à la prison de Nouakchott. Il décrit péniblement « les grillages, les murs hauts ». Alors que l’interprète s’apprête à traduire sa réponse, ledit ami le coupe et répond une nouvelle fois à la place de Salif. Grégoire fulmine, la juge soupire, agacée. À l’issue de l’audience, les deux compères, hilares, s’imaginent que tout s’est bien passé. Mais, pas pour Grégoire : « Vous avez tué son dossier ! Et vous avez gâché toutes vos chances. »
New York Times - World
Israel Votes to Scrap Law Barring Settlers at Four Evacuated West Bank Sites
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In a highly symbolic action for Israel’s settler movement, lawmakers approved a first step toward resettling evacuated areas amid spiraling Israeli-Palestinian tensions.
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By Isabel Kershner
Reporting from Jerusalem.
Israel’s Parliament on Tuesday repealed legislation that barred settlers from four Jewish communities in the occupied West Bank that were evacuated in 2005, a preliminary move for now, but one that comes as tensions rise over government efforts to assert greater control over Palestinian territories.
The action, which will now allow visits to the settlements, is of great symbolic importance to the settler movement, but it is unlikely to mean any immediate new construction. Nevertheless, the U.S. State Department strongly condemned the legislative change, saying it was “extremely troubled” by it.
The Israeli military, which has overseen the West Bank since it was conquered from Jordan in the 1967 Middle East war, first has to approve access to the site for settlers at a highly volatile time in the region. The Israeli government then would need to approve any reconstruction in the areas.
The Israeli military said in a statement that it was studying the implications of the law and would act accordingly.
While the new legislation is seen as only a first step, at least for the moment, it comes amid a spike of Israeli-Palestinian violence in the occupied West Bank, and increasingly inflammatory rhetoric about Palestinians by members of the governing right-wing coalition who support the country’s settler movement. The United States has urged Israel to avoid unilateral measures that could exacerbate tensions with the Palestinians.
Vedant Patel, a spokesman for the State Department, on Tuesday described the amendment as “particularly provocative and counterproductive” to U.S.-backed efforts — as well as to recent Israeli commitments — to restore calm in the West Bank. Mr. Patel said the United States strongly urged Israel to refrain from allowing the return of settlers to the dismantled sites and called the legislative reversal a “clear contradiction” of an Israeli undertaking made to the United States nearly two decades ago to evacuate the four settlements, one of which sits on private Palestinian land.
The amendment, which was introduced by right-wing lawmakers in December, was approved by a vote of 31 to 18 in the 120-seat Parliament. It took place in the early hours of Tuesday morning, when many lawmakers were absent. It is just one of many pieces of divisive legislation that the government — the most right-wing and religiously conservative in Israel’s history — is trying to push through the legislature.
The coalition is also forging ahead with legislation that would give the government of the day greater control over judicial appointments as part of a plan to restrict the power of the Supreme Court, an effort that has brought hundreds of thousands of Israelis onto the streets to protest what they see as a danger to Israeli democracy.
The amendment passed by the legislature Tuesday repeals a section of the Disengagement Law of 2005, which laid out the terms for Israel’s unilateral withdrawal from the Palestinian coastal enclave of Gaza. That included the evacuation and demolition of 21 settlements in Gaza that were home to about 9,000 Israelis, as well as the removal of four small settlements that housed about 800 Israelis in the northern West Bank.
The four settlements in the northern West Bank, near the Palestinian cities of Nablus and Jenin, were the subjects of the bill passed Tuesday. The amendment stipulates that the parts of the original law applying to the northern West Bank, barring Israeli citizens from entering or staying in the areas evacuated in 2005, no longer apply.
While permission to rebuild in the four sites is unlikely to be granted imminently, settlers appear set on using the new legislation to bolster their case for rebuilding settlements that were destroyed. At present, the four settlements do not have any permanent residents, but there is an unauthorized yeshiva, or Jewish seminary, operating in Homesh, one of the settlements. Israeli forces have occasionally demolished some of the makeshift buildings of the yeshiva and have sometimes restricted access to Homesh, but settler activists have maintained a daytime presence at the site for years.
Bezalel Smotrich, a settler leader who is now finance minister and has some authority over settlement affairs in the government of Prime Minister Benjamin Netanyahu, called Tuesday’s vote the start of “a historic correction” in a Twitter post. He added that the government was beginning to “erase the disgrace of the expulsion from the law books, and to advance the authorization of the yeshiva at Homesh.”
The amendment passed Tuesday also comes amid fears of a surge in violence during the Muslim holy month of Ramadan, which starts this week. And it follows a meeting in Egypt of Israeli and Palestinian officials, along with other Middle Eastern and American representatives, that aimed to reduce tensions and the potential for violent conflict.
The start of this year has already proved to be the deadliest in more than two decades for Palestinians and Israelis. So far, more than 80 Palestinians have been killed in the West Bank, according to Palestinian officials, most in armed clashes during arrest raids by Israeli forces. At least 15 Israelis have been killed in attacks by Palestinians.
At the meeting in Egypt, and at a similar one last month in Jordan, Israel agreed to delay any discussion about settlement construction in the West Bank for four months and to postpone for six months any retroactive authorization of settlements built without government permission.
But Israeli ministers have dismissed those promises as meaningless since the government is already busy advancing plans for thousands of settlement housing units across the West Bank and for the retroactive authorization of 10 settler outposts approved in the days before the first gathering in Jordan. Most of the world considers all Israeli settlement in the West Bank to be a violation of international law.
Israel’s withdrawal in 2005 from the Gaza Strip after 38 years of occupation, has played a major role in galvanizing the Israeli right against institutions like the Supreme Court, though a right-wing government led by Ariel Sharon approved it.
The dismantling of the four settlements in the northern West Bank was included in the plan, under pressure from the United States, as a gesture for Palestinians in the West Bank and to reduce friction in the area.
The plan was driven by Mr. Sharon of the Likud, the right-wing party now led by Mr. Netanyahu. Mr. Netanyahu voted several times in favor of the original disengagement plan but ultimately turned against it.
Mr. Smotrich has been among the most inflammatory of the leaders of the coalition that took power in December. The alliance supports ultimately annexing all of the territory of the West Bank and has adopted a more confrontational approach to Palestinians than previous governments.
Over the weekend, Mr. Smotrich was recorded saying in a speech in Paris that there was “no such thing” as a Palestinian people and that they were a “fictitious nation” claiming “fictitious rights,” remarks that garnered international condemnation. The office of the Palestinian president, Mahmoud Abbas, condemned Mr. Smotrich’s comments as “an attempt to falsify history” that unmasked “the true face of Israeli racism.”
Gabby Sobelman, Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting.
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Patrimoine : quand les scouts participent à la sauvegarde de Chambord
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[Vidéo VA+] Le village de Bélâbre se déchire autour de l’installation de migrants
A l’initiative du collectif Non au CADA à Bélâbre, une centaine de locaux, et de soutiens venus à l’appel du parti Reconquête se sont rassemblés sur la place de l’église afin de faire entendre leurs revendications au maire, qui fait aujourd’hui la sourde oreille. Les habitants, inquiets des répercussions sécuritaires que pourrait causer l’accueil de ces 38 migrants dans un bâtiment de taille modeste et dans un village tranquille, s’opposent fermement au projet, et réclament au maire l’organisation d’un référendum local sur la question. Le seul épicier du village a d’ors et déjà annoncé qu’il partirait ailleurs si jamais le projet devait aboutir.
En opposition à ces villageois, d’autres habitants soutenus par des militants d’extrême-gauche venus de toute la région (notamment à l’appel de l’organisation Extinction Rebellion Poitiers) se sont réunis place de la mairie en faveur de l’accueil de ces migrants derrière une banderole « Bélâbre Généalogique ». Ils soutiennent le projet initié par l’association Viltaïs, organisation pourtant pointée du doigt par la Cour des comptes à cause du train de vie démesuré de ses dirigeants. Le cortège s’est finalement approché de la place de l’église sous l’étroite surveillance des 84 gendarmes déployés afin de sécuriser les manifestations. Quelques échanges tendus ont eu lieu, sans néanmoins dégénérer vers la violence.
Des activistes ont néanmoins réussi à déjouer la vigilance des gendarmes et ont saboté le matériel de sonorisation apporté par les anti-CADA en sectionnant le câble d’alimentation. Une méthode d’intimidation qui n’a pas refroidit les opposants au centre d’accueil, qui se sont finalement réunis à quelques dizaines de mètres plus loin sur le perron de l’Eglise afin de prononcer quelques uns des discours, sans micro.
Marie-Odile Trusch, bélâbraise d’un âge honorable et porte-parole du collectif, n’a elle pas pu s’exprimer et a dû attendre le calme d’une conférence de presse organisée à l’écart du raffut des militants immigrationnistes pour dénoncer les diverses menaces, insultes, et autres diffamations subies par les membres du collectif, parfois par voie de presse.
Une manifestation locale, qui a eu une répercussion nationale, grâce à la venue du très médiatique avocat Pierre Gentillet, originaire d’une commune située à une trentaine de kilomètres de là et qui accueille déjà des demandeurs d’asile dont l’intégration ne semble pas avoir été aussi idyllique que semblent vouloir le présenter les pouvoirs publics.
« Battez-vous pour #Belabre » ! Discours de @Pierre_GTIL en soutien aux manifestants contre l’ouverture d’un centre pour demandeurs d’asile dans le village. Reportage à venir sur @Valeurs pic.twitter.com/MY9WJ1YkOt
— Jonathan Moadab (@MoadabJ) March 11, 2023
Les habitants du village ont fourni une contre-proposition au maire pour racheter la chemiserie pour en faire une entreprise tournée vers l’avenir et le web3. Bien qu’enclavée, cette commune du Berry dispose en effet d’un accès à la fibre optique.
L'Humanité
Brahim Ben Ali, la bête noire d’Uber
Un jour avecDes rues de Lille, où il a débuté comme chauffeur de VTC, jusqu’aux couloirs de la Commission européenne, où il dénonce le lobbying agressif des plateformes, il est de toutes les luttes contre l’ubérisation.
Pierric MarissalEn février, l’audition de Brahim Ben Ali concluait, comme un point d’orgue, la première journée de la commission d’enquête sur les Uber Files. Pendant près d’une heure et demie, il a raconté comment la plateforme a tenté de le séduire, puis de le faire taire, ce qu’il a appris en poussant des portes closes, en s’invitant à des réunions où on ne voulait surtout pas qu’il soit. Brahim Ben Ali est aujourd’hui à la tête du premier syndicat de chauffeurs VTC de France en nombre d’adhérents.
Scandale. Macron, le meilleur agent d’UberJeune homme issu d’un quartier populaire de Roubaix (Nord), il met un pied dans UberPop, il y a presque dix ans, avant de quitter très vite l’application. « Je cumulais les petits boulots précaires, je venais d’avoir un enfant, c’était très compliqué, raconte-t-il. J’ai entendu parler de ce service où n’importe qui possédant une voiture pouvait s’improviser chauffeur, alors j’y suis allé. Mais j’ai des cousins taxis qui m’ont expliqué que c’était complètement illégal, alors j’ai vite arrêté. »
Intersyndicale nationale VTC compte près de 2 000 adhérents
En 2016, il retrouve le chemin d’Uber, comme chauffeur de VTC. Rapidement, ses collègues lillois voient en lui un pilier pour porter leurs revendications. Déjà engagé dans le mouvement associatif, il fonde un syndicat de chauffeurs dans les Hauts-de-France.
Après un premier succès – la plateforme Heetch répond positivement à la revendication du paiement du trajet pour aller rejoindre le client –, l’organisation devient nationale. INV (Intersyndicale nationale VTC) compte aujourd’hui près de 2 000 adhérents.
La vie de Brahim Ben Ali prend un nouveau tournant en 2019. L’année débute par une large mobilisation pour obtenir un tarif minimum et un numerus clausus. Elle se termine sur le blocage pendant plusieurs semaines des locaux d’Uber, pour protester contre les déconnexions de l’application subies par des chauffeurs.
Uber. « Ni patrons ni salariés, on est juste dominés »La plateforme élague massivement les comptes, trop nombreux par rapport à la demande. Le plus souvent sans préavis ni raison valable, comme le fait d’avoir refusé une course.
« Une prime pour que je me taise »
Brahim Ben Ali coordonne alors le blocage des locaux d’Uber et de ses partenaires, à Paris et en banlieue, avec 300 chauffeurs VTC déterminés à ne rien céder à la société américaine. « Les premiers jours, une cadre de chez Uber m’a invité pour me proposer une prime pour que je me taise, rapporte Brahim Ben Ali. Ils savaient qu’on était précaires et que tant qu’on était mobilisés, on n’avait aucun revenu. »
Jérôme Giusty avocat des Uber : « Du jour au lendemain, ils sont déconnectés de la plateforme »Contacté par l’Humanité, un porte-parole d’Uber assure que « loin d’avoir proposé à M. Ben Ali un emploi ou un accord quelconque, nous avons, en 2019, résilié le contrat qui lui permettait d’utiliser la plateforme Uber en raison de violences dont celui-ci s’était rendu coupable. »
La multinationale dit également avoir porté plainte contre Brahim Ben Ali « pour organisation de manifestations non déclarées, dégradation et détérioration de biens, faux et usage de faux et injures. » Le chauffeur a néanmoins raconté en détail ces entretiens avec des salariés d’Uber au cours de son audition à l’Assemblée nationale.
Des « coups de pression » mis à sa femme
Dès lors, les relations avec la plateforme se sont plus que tendues. « Des capacitaires (des entreprises de transport sous-traitantes d’Uber – NDLR) sont venus chez moi, quand j’étais en déplacement à Paris, mettre des coups de pression à ma femme. J’ai subi une longue campagne de dénigrement, j’ai dû déménager et depuis, je garde mon adresse secrète, tellement j’ai reçu de menaces de mort. Mon adjoint a vu sa voiture griffée et les pneus crevés », énumère Brahim Ben Ali. Bien sûr, il est allé à plusieurs reprises voir la police, mais impossible de remonter directement aux commanditaires.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Privé de revenus, souffrant d’une maladie chronique et voyant sa famille exposée, l’homme empêchant les plateformes de tourner en rond ne baisse pas les bras et est de toutes les luttes. On l’a vu ainsi faire irruption à la Commission européenne, dans une réunion où les lobbyistes d’Uber, Bolt et Deliveroo étaient reçus par des élus complaisants, pour saborder le projet de directive sur la protection des travailleurs de plateformes.
Une barquette de carottes râpées à la main, il leur a lancé : « Vous décidez de notre avenir et on n’est même pas présents, vous nous carottez ! » Aux côtés de l’eurodéputée Leïla Chaibi, Brahim Ben Ali a porté sans cesse la parole des travailleurs des plateformes auprès de la Commission comme au Parlement européen, pour que cette directive représente une véritable avancée sociale.
Enquête. Le sabotage Made in France d'une directive européenne sur les droits des travailleurs ubérisésMais militer ne nourrit pas son homme. Brahim Ben Ali s’est alors lancé dans la création d’une coopérative de chauffeurs. Le projet est bien avancé, même s’il manque encore 200 000 euros pour finaliser la plateforme numérique. « Nous avons 389 sociétaires, bientôt le double avec les chauffeurs qui essaient de rassembler les fonds pour payer leur part. On bloque les nouvelles adhésions en attendant de trouver des marchés, explique Brahim ben Ali. Mais on a bon espoir, car on a été retenus pour le marché des JO de Paris 2024. On est dans les quatre dernières candidatures », s’enthousiasme-t-il.
Ubérisation du travailchauffeurs VTCuberDeliveroo L'Humanité
Orange Business : un plan social sur le dos des seniors ?
ActuLe groupe de télécoms devrait dévoiler ce mercredi 22 mars un plan de suppression de 669 emplois dans sa filiale spécialisée dans les services aux entreprises. La moitié des salariés concernés auraient entre 46 et 55 ans. Une annonce qui illustre la contradiction du projet gouvernemental sur le recul de l'âge de départ à la retraite.
Samuel Ravier-Regnat« Une catastrophe sociale. » Président de la CFE-CGC à Orange, Sébastien Crozier ne décolère pas de la décision que s’apprêterait à annoncer la direction d’Orange Business, filiale du groupe de télécoms spécialisée dans les services aux entreprises.
Selon des informations du journal le Monde et du site la Lettre A, l’opérateur va dévoiler mercredi 22 mars, à l’occasion d’un comité économique et social, un plan de suppression de 669 emplois en France, précisément au sein de l’entité SCE, qui compte 5 700 salariés.
L’employeur espère procéder à une rupture conventionnelle collective, mais devra se résoudre à un plan de départs volontaires s’il ne trouve pas d’accord majoritaire avec les organisations syndicales, pour le moment réticentes.
Le rôle de l'Etat, premier actionnaire du groupe
Les réductions d’effectifs espérées par Orange Business risquent de concerner essentiellement des « seniors », alerte la CGT, selon laquelle 46 % des salariés de SCE ont entre 46 et 55 ans. « Nous savons que les postes concernés par des menaces de suppression sont occupés par les salariés les plus anciens, ceux qui ont les plus gros salaires », dénonce Christian Mathorel, secrétaire général de la fédération des activités postales et de télécommunications de la CGT.
Et le syndicaliste de pointer le rôle de l’État, premier actionnaire du groupe, dont il détient 23 % des parts. « Dans le cadre de la réforme des retraites, le gouvernement dit qu’il veut prendre des mesures pour garder les seniors au travail. Mais le gouvernement donne son aval à un projet qui les fait partir d’une des plus grandes entreprises françaises. C’est complètement contradictoire », accuse-t-il.
42 000 travailleurs concernés depuis 2010 par le temps partiel senior
À Orange, la perspective d’un tel projet fait ressurgir le traumatisme de la « crise des suicides » quand plusieurs dizaines de salariés de l’ex-France Télécom avaient mis fin à leurs jours, entre 2007 et 2010, dans le contexte de plans de départs particulièrement brutaux. En 2019, l’affaire a valu à l’entreprise une condamnation historique pour « harcèlement moral institutionnel ».
Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyerElle n’a pas entamé, pour autant, sa volonté de réduire sa masse salariale, par le biais notamment du dispositif de temps partiel senior, qui a concerné depuis 2010 quelque 42 000 travailleurs. « Avec un nouveau choc de réduction d’effectifs, on va avoir un fort risque de désorganisation de l’activité et de surcharge du travail », s’inquiète Sébastien Crozier, dont le syndicat est majoritaire à SCE.
La situation psychosociale est déjà préoccupante
Christian Mathorel redoute, lui aussi, les conséquences sociales d’une nouvelle vague de suppressions de postes. « On prend le risque de replonger les salariés qui partent comme ceux qui restent dans un état de mal-être et de stress », alerte-t-il, alors même que la situation psychosociale à Orange est d’ores et déjà préoccupante.
Selon les résultats d’un « baromètre salariés 2022 » réalisé cet automne, que nous avons pu consulter, seuls 5,1 % des employés de la société en France déclarent avoir « le sentiment que le bien-être au travail est une priorité pour Orange ». Et à peine plus de 10 % affirment se sentir « reconnus » dans leur travail. À écouter Christian Mathorel, ces résultats sont les plus mauvais depuis l’affaire France Télécom.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Fragilisée par une diminution de son bénéfice opérationnel de 35 % en l’espace de trois ans, Orange Business avait annoncé mi-février, par la voix de la directrice générale d’Orange, Christel Heydemann, un « plan intense de restructuration ».
Forte d’un chiffre d’affaires de 7,9 milliards d’euros en 2022, l’entreprise souffre d’une chute de ses activités historiques (comme l’installation de téléphones fixes dans les bureaux), concurrencées par l’explosion des applications de visioconférence et du télétravail.
Mais, pour Sébastien Crozier, le problème est ailleurs. « Au nom de la concurrence, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution – NDLR) nous impose en permanence des règles qui dégradent nos marges et la profitabilité de nos activités. Pour réduire les coûts, l’entreprise cherche donc à délocaliser au maximum ses activités », déplore-t-il.
Une manifestation aura lieu, mercredi 22 mars, devant les locaux d’Orange à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis.
OrangeSuppression d'emploisRéforme des retraitestélécoms L'Humanité
Retraites. De l'incinérateur d'Ivry à la fac de Tolbiac, plusieurs centaines d'étudiants mobilisés
ReportageRéforme des retraitesFranck CarteletPlusieurs centaines d'étudiants ont manifesté mardi après-midi pour demander le retrait de la réforme des retraites au départ de l'incinérateur de déchets d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), bloqué par des éboueurs, depuis le 6 mars.
Les manifestants, majoritairement des étudiants, ont défilé à partir de 15h en direction du quai d'Austerlitz à Paris, encadrés par des forces de l'ordre en nombre, à l'appel de la coordination interfacs et de la coordination nationale étudiante.
"Grève générale, totale, étudiants travailleurs, tous ensemble on est forts, tous ensemble on leur fait peur" ou "Et la rue elle est à qui ? Elle est à nous !", chantaient les étudiants, rejoints par des travailleurs, éboueurs mais aussi cheminots ou enseignants. "Préservons nos retraites des vautours", ou "Métro, boulot, tombeau", pouvait-on lire sur leurs pancartes.
Un mouvement reconductible qui explose
"Ce que le 49.3 veut nous imposer, la rue va le défaire. On va unifier toutes les colères, toutes les grèves pour un mouvement reconductible qui explose, qui déborde et qui fasse plier ce gouvernement" martèle Victor Mendez, étudiant à la fac de Nanterre. "On est dans un mouvement quotidien et jeudi doit être le point de départ d'un grand mouvement de grève reconductible", souligne le syndicaliste de l'Unef.
"Nous sommes mobilisés aujourd'hui aux côtés des éboueurs et des cheminots, pour montrer qu'on est tous ensemble. C'est une mobilisation intergénérationelle, contre la société qu'on nous propose", a renchéri la présidente de l'Unef, Imane Ouelhadj.
Cette convergence est essentielle
"Cette convergence est essentielle car c'est quand la jeunesse et le monde du travail s'unissent, que les gouvernants commencent à trembler." nous explique Mina Khalil, syndicaliste à la cgt.
Pour Grégory, 45 ans, cheminot à la gare d'Austerlitz, syndiqué à la CGT, "que ce soit les jeunes, les cheminots, les éboueurs, on est tous sur un même sujet, même combat !". "On n'est pas prêt de lâcher. On attend demain que Macron parle (à 13H00 en direct sur TF1 et France 2) pour foutre le feu aux poudres", a-t-il ajouté.
"Non seulement on a une réforme des retraites mais on est dans une espèce de course folle aux profits, à la production qui nous conduit dans le mur, on l'a vu avec le rapport du GIEC, donc il s'agit de leurs conditions de vie dans les années qui viennent", nous précise la députée EELV sandrine Rousseau, présente dans le cortège.
La contestation protéiforme contre la réforme des retraites a continué mardi, à travers la France.
Au seizième jour de la grève des éboueurs parisiens, deux des trois usines d'incinération desservant la capitale, celle d'Ivry-sur-Seine et celle d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), étaient "complètement bloquées" mardi comme la veille, selon le syndicat métropolitain qui les gère. La mairie de Paris a décidé d'actionner une cellule de crise.
Avec Afp
Réforme des retraites L'Humanité
Fin des voitures thermiques en 2035, la confusion
Voix d'EuropeJean-Jacques RégibierAlors que l'interdiction des véhicules thermiques après 2035 semblait acquise suite au vote du Parlement européen, l'Allemagne, puis sept autres pays refusent d'appliquer cette date butoir, semant la confusion chez les consommateurs et dans l'industrie automobile qui emploie 13 millions de travailleurs en Europe.
Pourquoi ce revirement, quelles conséquences et que va-t-il se passer maintenant ? Explications avec la députée européenne Karima Delli (les Verts), présidente de la commission du transport au Parlement européen.
Parlement européen L'Humanité
Grèce : le grand ras-le-bol après le drame ferroviaire qui a fait 57 morts
Voix d'EuropeJean-Jacques RégibierAprès l'accident de chemin de fer qui a fait 57 morts près de Larissa, provoquant la colère et l'exaspération dans tout le pays, les manifestations massives se succèdent pour dénoncer la situation économique et politique catastrophique dans laquelle se trouve la Grèce, sans pour autant qu'émerge une alternative.
Le point sur ce moment crucial qu'affrontent les Grecs - à l'instar de ce qui se profile dans d'autres pays européens - avec le député européen Stélios Kouloglou (La Gauche).Un entretien réalisé par Jean-Jacques Régibier
Grèce L'Humanité
Un 49.3 sous les huées... En vidéo, les réponses au coup de force du gouvernement
ReportageRéforme des retraitesFranck CarteletAprès le déclenchement du 49.3 annoncé par Elisabeth Borne afin d'imposer la réforme des retraites, le gouvernement doit composer avec une crise politique : les oppositions vont déposer vendredi des motions de censure alors que des manifestations de colère éclatent dans le pays.
Jeudi après-midi, l'exécutif a opté pour l'article 49.3 de la Constitution. Cette procédure, déclenchée pour la 11e fois par Élisabeth Borne, permet l'adoption d'un texte sans vote à l'Assemblée nationale, sauf si une motion de censure venait à renverser le gouvernement.
Le groupe des députés indépendants Liot projette de déposer une motion de censure "transpartisane", particulièrement surveillée par l'exécutif, et à laquelle devrait adhérer toutes les composantes de la Nupes.
"La mobilisation doit se poursuivre et nous allons déposer et défendre un RIP (référendum d’initiative partagée) afin que cette réforme ne soit jamais mise en application" a annoncé Fabien Roussel, députée communiste du Nord.
Tout en encourageant les "mobilisations spontanées dans tout le pays", Jean-Luc Mélenchon a annoncé vendredi que LFI allait "retirer" sa motion de censure pour soutenir celle de Liot qui a davantage de chances d'être votée par des députés de droite, défavorables à la réforme des retraites.
Le petit groupe Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires (Liot), qui compte 20 députés de diverses tendances politiques, se retrouve désormais en position de pivot dans les tentatives de faire tomber le gouvernement.
Les motions de censure doivent être déposées moins de vingt-quatre heures après le déclenchement de l'article 49.3, soit avant vendredi en milieu d'après-midi. Puis il faudra attendre au minimum quarante-huit heures pour qu'elles soient débattues.
La mobilisation continue
Mais dans la rue, les opposants à la réforme sont bien décidés à ne pas abandonner le combat.
Depuis le milieu de l'après-midi, jeudi, des manifestants se sont rassemblés à l'appel de la CGT et Solidaires, place de la Concorde, non loin de l'Assemblée nationale où Elisabeth Borne a déclenché l'article 49.3.
Ils ont été rejoints peu après 16H30 par des manifestants massés près de l'Assemblée nationale et par un cortège de plus de 1.600 jeunes parti de la place de la Sorbonne, aux cris de "Emmanuel Macron, président des patrons, on vient te chercher chez toi" et "A bas le 49.3"
L'intersyndicale a appelé à "des rassemblements locaux de proximité" ce week-end ainsi qu'à une neuvième journée de grèves et de manifestations, le jeudi 23 mars. Elle a dénoncé un passage "en force" et dit mesurer "avec gravité la responsabilité que porte l'exécutif dans la crise sociale et politique qui découle de cette décision, véritable déni de démocratie".
Plusieurs responsables syndicaux dans les secteurs du transport et de l'énergie ont mis en garde contre de possibles "débordements" ou "actions individuelles" de salariés de la base.
Ce vendredi 17 mars, pendant environ une demi-heure, la circulation sur le périphérique parisien a été perturbée par des militants CGT à hauteur de la porte de Clignancourt.
Borne menacée
"Nous avons vocation à continuer de gouverner", a affirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, renouvelant sa "confiance" à la Première ministre Elisabeth Borne dont la position à Matignon semble menacée.
De son côté, le ministre du Travail Olivier Dussopt, qui porte ce texte prévoyant notamment un recul de deux ans de l'âge de départ à la retraite, de 62 à 64 ans, a refusé de présenter le recours au 49.3 comme "un échec". "Il y a un texte et ce texte sera, si la motion de censure est rejetée, mis en oeuvre", a-t-il estimé.
"C'était une erreur de faire le 49.3 sur un texte comme ça vu l'état de notre démocratie. Il fallait aller au vote, quitte à perdre. Je suis sous le choc", a réagi le député MoDem Erwan Balanant.
Pour un responsable du groupe majoritaire, sous couvert d'anonymat, "c'est un crash. Il faut une dissolution".
Avec Afp.
Réforme des retraites L'Humanité
Retraites : après le 49.3, des milliers de manifestants se mobilisent face à l'Assemblée nationale
ReportageRéforme des retraitesFranck CarteletPlusieurs milliers de personnes ont manifesté ce jeudi 16 mars, place de la Concorde à Paris, pour protester contre le vote de la réforme des retraites et le déclenchement de l'article 49.3.
Depuis le milieu de l'après-midi, quelques milliers de manifestants se sont rassemblés à l'appel du syndicat CGT et Solidaires, place de la Concorde, non loin de l'Assemblée nationale alors qu' Elisabeth Borne avait recours à l'article 49.3.
Ils ont été rejoints peu après 16h30 par des manifestants massés près de l'Assemblée nationale et par un cortège de plus de 2.000 jeunes partis de la place de la Sorbonne, aux cris de "Emmanuel Macron, président des patrons, on vient te chercher chez toi" et "À bas le 49.3".
Sur des pancartes, on pouvait lire: "Qui sème la misère récolte la colère" ou encore "le printemps arrive... Et le mois de mai".
Des représentants de plusieurs organisations de jeunesse, syndicats étudiants (Alternative), et organisations politiques (Jeunes communistes, Jeunes insoumis, Jeunes écologistes, NPA Jeunes), étaient présents. Ils ont été rejoints par des travailleurs : cheminots, raffineurs et enseignants notamment.
"Ce 49.3 est une insulte à la démocratie", a souligné Sonia, étudiante en archéologie tandis que son amie Emma nous a expliqué : "C'est maintenant ou jamais qu'il faut se mobiliser et lorsqu'on ne respecte pas la démocratie, celle-ci arrive place de la Concorde".
"On est en train de dire non à cette atteinte à la démocratie après toutes ces luttes qui ont eu lieu et on ne se fait pas encore entendre", a martelé Amélie, enseignante à Argenteuil.
D'autres rassemblements étaient organisés en France, comme à Grenoble, où 200 à 300 personnes étaient rassemblées depuis le milieu de l'après-midi devant la préfecture. "Je m'étais dit qu'ils respecteraient un peu la démocratie. A priori je suis très naïve donc j'ai été surprise, je croyais qu'ils n'allaient pas oser user du 49.3", explique Karen Mantovani, agente d'accueil à la CPAM de Grenoble et déléguée syndicale CGT. "Tout le monde grogne mais ça manque d'action", regrette-t-elle, se disant "révoltée".
Présent à Toulouse, Olivier Saint-Jours, enseignant de 53 ans, pense que le recours au 49.3 "va tendre le mouvement, c'est certain, ça ne va pas s'arrêter là, les gens vont se radicaliser".
Avec Afp
Réforme des retraites L'Humanité
Générations
ÉditorialStéphane SahucLes étudiants qui se mobilisent aujourd’hui sont à l’image de l’ensemble de la jeunesse dans sa diversité.
L’histoire fait quelquefois des clins d’œil. Que la mobilisation étudiante et de la jeunesse prenne de l’ampleur en ce début de printemps ne va pas manquer de rappeler à certains un autre 22 mars. Certes, une partie de la génération du printemps étudiant contre la société gaullienne est celle qui, aujourd’hui, soutient le plus fortement la réforme des retraites et Emmanuel Macron. Mais il faut bien reconnaître que cette génération de mars 2023 qui met en cause la « start-up nation », qui refuse le mythe du « winner » et du premier de cordée, a quelques points communs avec celle qui voulait en finir avec une société étouffante et corsetée. Des anciens d’ultragauche se sont reconvertis en libéraux bon teint à tendance réactionnaire, les fameux boomers, mais l’envie qui traversait cette jeunesse de renverser la table n’est pas réductible à ceux-là. Tout comme cette génération qui se lève contre la retraite à 64 ans n’est pas réductible aux influenceurs qui font leur beurre sur les réseaux sociaux.
À la différence de celle d’il y a plus d’un demi-siècle, la génération d’étudiants qui se mobilise aujourd’hui est à l’image de l’ensemble de la jeunesse dans sa diversité. Elle a d’ailleurs beaucoup à voir avec une autre génération : celle qui s’est soulevée dans les banlieues en 2005. Celle de leurs parents, donc. Une génération qui a subi l’atomisation et la précarisation du travail, et pour laquelle la grève est souvent financièrement impossible. Une génération qui a servi de terrain d’expérimentation aux violences policières. Après les quartiers populaires et la France des ronds-points, c’est au tour du mouvement contre les retraites de faire les frais de cette stratégie qui repose sur le triptyque nasses, gaz lacrymogène, arrestations musclées.
Si ce recours à la violence s’opère maintenant, c’est que l’irruption de la jeunesse dans ce mouvement qui se durcit sans se rabougrir inquiète le pouvoir, alors qu’il misait sur un effondrement après l’adoption de sa réforme par le 49.3. À défaut de gagner l’opinion, le gouvernement tente de lui faire peur. Après avoir agité le spectre du désordre et du chaos à l’Assemblée, il compte bien faire croire que celui-ci est désormais dans la rue.
Mobilisations retraitesJeunesseÉtudiantsRépression antisyndicale L'Humanité
Sauvage
BilletMaurice UlrichLa semaine va être chargée mais pas question d’avaler un café à la va-vite avant d’aller manifester. Les nutritionnistes insistent souvent sur l’importance du petit déjeuner pour bien démarrer la journée. Question de bon sens. On met du carburant dans le moteur au départ, pas à l’arrivée. Ça tombe bien car, comme l’écrit une critique gastronomique d’un grand quotidien, « restaurants et hôtels mettent en avant des formules sophistiquées de la collation matinale, érigée en repas à part entière » et, partout en France, « destinée aux touristes mais aussi à une clientèle locale et d’affaires », elle devient « un terrain de créativité pour les chefs ». Par exemple, le George V à Paris propose sa formule : viennoiseries, pain maison, café et chocolat grands crus, mousseline au caviar, omelette au homard bleu… Nous voulions aussi, explique le boulanger du palace, « remettre le côté naturel de la boulangerie au centre, qu’elle exprime son côté sauvage et primitif ». 76 euros la formule. En sortant du George V pour se frayer un chemin parmi les poubelles, ça peut peser un peu sur l’estomac.
le billet de Maurice UlrichRéforme des retraitesMobilisations retraites L'Humanité
La gauche ouvre de nouveaux fronts face à Emmanuel Macron
ActuDéputés et sénateurs de gauche appellent à ne rien lâcher et manifesteront jeudi 23 mars. Ils ont déjà déposé deux recours devant le Conseil constitutionnel, ainsi qu’une demande de référendum d’initiative partagée.
Aurélien Soucheyre« On a le droit d’employer le mot victoire ! » a lancé Élisabeth Borne, mardi 21 mars au matin, au sujet de la réforme des retraites, après que la motion de censure du gouvernement a été rejetée d’un rien, la veille. « C’est une victoire pour personne ! », lui répond le député Modem Bruno Millienne, pourtant membre de la majorité macroniste. Et certainement pas la fin de la mobilisation contre le projet du gouvernement.
« Macron est dans une situation intenable »
« La manifestation du 23 mars, aux côtés de l’intersyndicale, doit être la plus belle et la plus massive possible ! » appelle le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. « Le combat ne cessera pas », prévient Jean-Luc Mélenchon. « Puisque la censure parlementaire n’a pas fonctionné, le moment est venu de passer à la censure populaire », ajoute l’insoumis.
« Macron est dans une situation intenable. S’il continue de pratiquer l’autoritarisme, il ne contribuera qu’à alimenter la crise politique. La seule décision raisonnable est de retirer ce texte illégitime ou de le soumettre à référendum », observe le député communiste Pierre Dharréville.
Alors que les ministres macronistes invitent à passer « à autre chose », la gauche ne désarme pas au Parlement. « Si nous avions eu à voter sur la réforme, le gouvernement aurait été battu à plate couture. Le président ne peut pas demeurer l’acteur principal d’un pays bloqué et violenté », insiste le socialiste Boris Vallaud.
« Vous céderez »
« Vous céderez car vous ne tenez qu’à neuf voix, vous céderez car passer en force contre le peuple, contre les syndicats et contre le Parlement est une folie », ajoute l’insoumise Mathilde Panot. L’exécutif, lors des questions au gouvernement, vante les « 175 heures de débat », alors même que l’Assemblée n’a pas pu examiner la réforme en entier, avant d’être privée de vote avec le recours au 49.3.
49.3. Le bras d'honneur au peupleÀ la multiplication des manifestations, partout dans le pays, et aux images de violences policières qui émergent, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, répond que « 394 policiers et gendarmes ont été blessés », sans un mot pour les manifestants pacifiques réprimés. « Votre gouvernement se comporte comme un gouvernement assiégé », alerte l’écologiste Cyrielle Chatelain.
« Dans la rue, dans les urnes, nous mettrons en échec la réforme »
« Votre coup de force est non seulement inadmissible mais dangereux, c’est la France et c’est la République que vous abîmez. Vous faites le choix de la matraque. Mais face au chaos que vous provoquez, nous ne répondrons pas par le chaos, mais par le respect de la démocratie sociale ! » lance Fabien Roussel. Le député estime que la « victoire est à portée de main ».
« Dans la rue, dans les urnes, nous mettrons en échec la retraite à 64 ans », assure-t-il. La gauche a plusieurs cartes en main et serre les rangs en proposant un référendum d’initiative partagée sur les retraites.
Elle a aussi déposé, mardi 21 mars, deux recours devant le Conseil constitutionnel (un issu de l’Assemblée, l’autre du Sénat), estimant que la réforme du gouvernement viole notre Constitution.
Retraites. Que contient le recours de la gauche au Conseil constitutionnel ?Fabien Roussel voit même plus loin. « Face à un pouvoir ultraminoritaire dans le pays, j’appelle à construire une alternative de progrès, rassemblant l’ensemble des forces de gauche, travaillant avec les organisations syndicales. Construisons un pacte pour le redressement social et démocratique de la France, en vue d’une majorité et d’un gouvernement de la gauche et des écologistes », interpelle-t-il. Preuve que le bras de fer engagé, désormais, ne se résume pas qu’aux retraites.
Mobilisations retraitesAssemblée nationaleRéforme des retraites L'Humanité
Pour le syndicat des avocats de France, « il y a une volonté d’intimider et de ficher »
EntretienLa présidente du Syndicat des avocats de France, Claire Dujardin, fustige la répression violente du mouvement social, qui est montée d’un cran depuis l’utilisation du 49.3 par le gouvernement.
Alexandre Fache«La violence se joint au déni démocratique. » Voilà comment le Syndicat des avocats de France (SAF) résume la répression des mobilisations, depuis l’utilisation du 49.3, à coups de « charges policières », « nasses » et autres « interpellations massives ». La présidente du SAF, Claire Dujardin, analyse la stratégie gouvernementale.
Voyez-vous, dans la répression actuelle des manifestations, une volonté d’intimider ceux qui se mobilisent ?
Oui, il y a une volonté d’intimider, pour mettre fin au mouvement social. Mais pas seulement : il y a aussi une volonté de ficher les manifestants. Avec ces nombreuses gardes à vue, dont l’immense majorité n’a donné lieu à aucune poursuite, des identités ont été relevées, des empreintes prises, des photos…
Qu’est-ce qui justifie légalement ces arrestations massives ?
En fait, c’est le Code pénal. Une circulaire avait autorisé de telles pratiques au moment de Notre-Dame-des-Landes. Cela a ensuite été utilisé largement contre les gilets jaunes. En l’état actuel du droit, les policiers peuvent interpeller des manifestants et les priver de liberté jusqu’à ce qu’ils soient présentés à un officier de police judiciaire.
Paris. Le pouvoir joue la carte d’une répression sans précédentLes fonctionnaires remplissent pour cela des « fiches de mise à disposition », sur lesquelles sont inscrites les infractions qui leur sont imputées : « participation à une manifestation après sommation », « participation à un groupement en vue de commettre des violences », « entrave à la circulation », « dégradations », « rébellion », « outrage »…
Les personnes sont alors envoyées au commissariat, où les OPJ (officiers de police judiciaire – NDLR) leur notifient leurs droits, ouvrent la garde à vue et vérifient la réalité des infractions. C’est une procédure totalement injustifiable car, la plupart du temps, les dossiers sont vides.
Cette technique a été utilisée un peu partout en France ; ces derniers jours, elle a pris un caractère systémique. Cette « judiciarisation du maintien de l’ordre » a pour but de sanctionner les manifestants et de leur faire peur. Or, ces arrestations laissent des traces. Passer 10, 20, voire 40 heures en garde à vue est traumatisant.
Yona, 19 ans : « J’ai peur de me retrouver encore dans une cellule »Les interpellés peuvent-ils refuser tout fichage ?
Oui, mais cela les expose à des poursuites supplémentaires, car le refus de fichage est en soi une infraction. Ainsi, il n’est pas rare de voir des personnes dont les procédures initiales tombent, mais qui sont tout de même poursuivies pour ce refus de fichage. Souvent, on arrive à obtenir des relaxes en pareils cas, mais il s’agit d’une arme de plus pour les policiers.
On a vu aussi réapparaître la technique de la nasse. Est-elle clairement illégale ?
Avec d’autres associations et syndicats, nous avons attaqué le Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) devant le Conseil d’État. En 2021, celui-ci a considéré que la technique de la nasse, telle que rédigée dans le SNMO, était illégale.
Le ministère de l’Intérieur a réécrit ce passage, que nous avons à nouveau attaqué. Nous attendons la décision du Conseil d’État. D’ores et déjà, celui-ci a dit que cette pratique devait rester exceptionnelle, et laisser accessible une sortie aux manifestants. Il faudra regarder au cas par cas ce qui a été fait ces derniers jours…
Maintien de l’ordre : il serait « sage » d’encadrer la nasseQuel peut être le rôle de la justice ?
Le procureur de la République est le garant du respect des libertés publiques et de la procédure durant la garde à vue. Quand il y a des interpellations aussi nombreuses, il doit être sur place, vérifier que les droits des personnes sont respectés, et les libérer si les infractions ne sont pas constituées.
En cas de poursuites, c’est ensuite au tribunal de valider ou non les éléments présentés. Comme avocats, nous pointons souvent l’imprécision de ces « fiches de mise à disposition », ou encore le fait que les contrôles réalisés dans le cadre d’une nasse, pratique illégale, sont de fait illégaux.
Depuis le début de la mobilisation contre cette réforme, l’immense majorité des manifestations s’est déroulée dans le calme. Craignez-vous que cela ne change ?
Le préfet de police de Paris met en avant le fait que les manifestations de ces derniers jours ne sont plus déclarées. Mais ce n’est pas parce qu’une manifestation n’est pas déclarée qu’elle doit être réprimée violemment, qu’on doit utiliser la matraque à tous vents, nasser les citoyens, et interpeller massivement. Ce que l’on craint, c’est de revoir, comme lors du mouvement des gilets jaunes, des blessés graves, des mutilations, voire des morts. Il faut croire qu’on n’a tiré aucune leçon de cette séquence.
Comment le SAF a-t-il prévu d’agir dans les jours qui viennent ?
Beaucoup de nos membres sont déjà mobilisés pour assister les manifestants, ils vont le rester. Nous avons ressorti des brochures pour rappeler aux citoyens, en particulier les plus jeunes, quels sont leurs droits. Nous assistons aussi des travailleurs, dans le cadre des réquisitions et des atteintes portées au droit de grève. Enfin, comme organisation, nous participons aux AG interprofessionnelles et continuons à demander le retrait de cette réforme.
Mobilisations retraitesPolicemanifestationsavocats L'Humanité
À Paris-VIII, la grève jusqu’à vendredi, au moins…
ActuPour la première fois, certains étudiants peu politisés de la faculté de Saint-Denis ont pris part aux manifestations. Ils ne lâchent rien et refusent la logique de la loi du marché.
Margot BonnéryYouness MachichiLa jeunesse va-t-elle rejoindre en masse les cortèges du 23 mars ? À Paris-VIII, étudiants et enseignants veulent le croire. Ce lundi, la journée a commencé au métro Saint-Denis-Université, avec un court blocage tenu par un groupe d’autonomes. Les unités de formation et de recherche se sont d’abord rassemblées sur l’esplanade. La valse des assemblées générales (AG) s’est engagée : cinéma, musique, philosophie, sociologie, sciences de l’éducation, communication, français langue étrangère, géographie, arts plastiques, danse. Au final, plus de 350 étudiants et personnels ont voté la grève pour la semaine entière.
« Le point de départ de cette mobilisation est la réforme des retraites qui veut nous faire travailler jusqu’à 64 ans et bien plus pour ceux qui font des études, avec des pensions de retraite amoindries et des conditions de vie dégradées », explique Alexandre, étudiant de 21 ans en troisième année de licence cinéma, habitué des mobilisations universitaires. Mais si la réforme des retraites est en première ligne, les revendications s’élargissent à l’état de l’université, aux conditions de vie des étudiants et au fonctionnement défaillant des institutions.
« Lorsque nos dirigeants votent la fin du repas à 1 euro pour tous les étudiants alors qu’on se prive sans cesse et que beaucoup d’entre nous font la queue pendant des heures pour avoir des colis alimentaires, on ne peut pas baisser la tête ! » continue Alexandre. Pour certains, comme Hamza, 21 ans, étudiant en anglais, cette mobilisation est aussi un premier engagement : « La politique ne m’intéresse pas vraiment, car depuis longtemps on se fait écraser. Mais il y a des moments comme aujourd’hui où, même peu politisé, je ne peux pas rester indifférent. »
« S’il y a jonction entre jeunes et travailleurs, ils sont foutus »
À l’université, les revendications rejoignent les batailles menées par le monde du travail : augmentation des salaires, conditions de travail, titularisation des précaires, etc. « Nous souhaitons le retrait des réformes libérales qui se font dans l’enseignement supérieur », tempête Jennifer Verraes, enseignante-chercheuse et maîtresse de conférence en cinéma. « Ces réformes successives sont de même nature que celle des retraites : elles appliquent les lois du marché, la logique est absolument la même. » Cette convergence est un point central à l’ordre du jour. « Le gouvernement a peur. Ils savent que, s’il y a une jonction entre la jeunesse et les travailleurs, ils sont foutus », avertit Hélène Nicolas, enseignante et syndiquée à la CGT Ferc Sup.
Ici, tous voient le 49.3, dégainé la semaine dernière par la première ministre Élisabeth Borne, comme un acte grave. Invitée pour ouvrir l’AG, la sociologue Monique Pinçon-Charlot, ancienne directrice de recherche au CNRS, dénonce même un « coup d’État antidémocratique ». « Les débordements qui se sont produits sont le fait d’un gouvernement qui est resté sourd à une mobilisation importante », analyse un enseignant au département de philosophie.
Ces derniers jours, les manifestations spontanées qui ont eu lieu à Paris ont été violemment réprimées par la police. Jeudi 16 mars, 300 interpellations ont eu lieu partout en France. Alors qu’il manifestait en soutien aux éboueurs en grève, Léo, étudiant de Paris-VIII, a été retenu en garde à vue pendant plus de 48 heures. Il a été libéré, mais le tribunal lui interdit de manifester à Paris jusqu’à son procès, en septembre.
L’AG de Paris-VIII a voté différentes actions : manifestation devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ce mercredi 22 mars, participation à la manifestation nationale, le lendemain, et assemblée générale, le vendredi, à Paris-VIII, pour décider de la suite du mouvement. À la tribune, Monique Pinçon-Charlot voit un nouvel horizon de lutte se dessiner : « La seule arme qu’on a, c’est la grève. Si on arrête toute l’économie réelle, le roi est nu. »
Mobilisations retraitesUniversitésÉtudiantsRéforme des retraites L'Humanité
Interventions musclées et arrestations en nombre : le service après-vente du 49.3 façon Darmanin
ActuLe ministre de l’intérieur Gérald Darmanin assume un tournant répressif dans le suivi du mouvement social, chauffé à blanc par l’utilisation du 49.3.
Stéphane GuérardEmbarek FoufaLe projet de réforme des retraites a un nouveau porte-parole. Depuis jeudi 16 mars et le 49.3, Gérald Darmanin s’est vu confier le service après-vente du texte gouvernemental. Le ministre de l’intérieur a depuis assumé un virage sécuritaire au suivi d’un mouvement social chauffé à blanc par le passage en force de l’adoption sans vote à l’Assemblée.
Ce 16 mars où le gouvernement a décidé de tordre le bras au peuple« L’opposition est légitime, les manifestations sont légitimes, le bordel ou la bordélisation non », a-t-il déclaré le 17 mars sur RTL, soulignant le bilan des interpellations en marge des manifestations de la veille : 310 personnes interpellées, dont 258 rien que pour le rassemblement de la Concorde, à Paris.
Les interventions se doublent d'une violence accrue
Bis repetita samedi soir, avec 169 interpellations, dont 122 dans la capitale. Les forces de sécurité justifient leur célérité par les incidents – feux de poubelle, bris de vitrines et de devantures de permanences de parlementaires – et les affrontements très localisés en marge de protestations à Paris, Amiens et Lille, Dijon, Bordeaux, Rennes, Lille, Lyon ou Strasbourg.
Mais leurs interventions se doublent d’une violence accrue. Ema, observatrice indépendante des pratiques policières en manifestation, l’a remarqué à Paris ce week-end : « Les deux rassemblements à la Concorde étaient similaires. La différence, c’était la présence samedi de la compagnie d’intervention avec son commissaire réputé pour sa gestion brutale. J’ai été choquée par les arrestations arbitraires, les charges sur des gens immobiles. On ne cherche pas à sécuriser, mais à réprimer et punir. Parmi les centaines d’interpellés, il y a très peu de poursuites. La suite s’annonce intense… »
Manifestations. « Ils ne cherchent pas à sécuriser, mais à réprimer et punir » Matthieu en témoigne. Samedi soir, après avoir quitté la place de la Concorde pour rentrer chez lui, il se trouve dans le quartier de l’Olympia à proximité d’une cinquantaine de personnes « parties » à la sauvage « mais qui ne représentaient pas de danger. La Brav-M (brigade de répression de l’action violente motorisée) nous a foncé dessus, chargeant tout le monde et interpellant à tour de bras ».
« Les policiers dissuadaient les personnes arrêtées de faire appel à un avocat ou à un médecin »
Interpellé, le jeune homme a été privé de liberté plus de 20 heures durant, à l’issue desquelles aucune charge n’a été retenue contre lui. « La garde à vue, c’est une maltraitance en soi, souligne-t-il. Mais le plus choquant, c’est que les policiers dissuadaient les personnes arrêtées de faire appel à un avocat ou à un médecin, affirmant qu’ils resteraient plus longtemps. Ce qui est faux. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Chercheur au CNRS spécialiste de l’usage de la force par la police en France, Fabien Jobard décrypte la nouvelle situation sécuritaire : « Tant que le projet de réforme était au Parlement, il y avait un lieu de discussion. Dès lors que ce lieu n’existe plus, les manifestants qui privilégient les actions plus directes se retrouvent plus nombreux dans les cortèges, plus souvent en première ligne et plus légitimes au regard des autres manifestants. D’autant que dans le même temps, le 49.3 a changé la donne. Depuis 2003, tous les gouvernements avaient fait leur le slogan de Raffarin “la loi ne se fait pas dans la rue mais au Parlement”. Ce n’est plus le cas. C’est le gouvernement qui fait la loi. La vraie radicalisation relève de la perte de confiance dans la démocratie représentative. »
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Jusqu’au bout.
ChroniquePatrick Le HyaricCalfeutré en son palais, marchant sur la tête des corps intermédiaires, mettant les parlementaires sur la touche, le président libéral-autoritaire de la République entaille toujours plus les entrailles de la République pour servir capital.
Même en s’appuyant sur une alliance avec le parti officiel de la droite - lui-même en voie de délitement - Le président est minoritaire à l’Assemblée nationale. Et, il a senti le vent du boulet de la censure à neuf petites voix près. Va-t-il cette fois entendre le peuple et le parlement et jeter à la poubelle son refrain pour que cette loi aille « jusqu’au bout de son cheminement démocratique ». Décidément le mot« démocratie » est réduit pour lui en un vulgaire gargarisme puisque les députés de voter par des subterfuges législatifs, quand il refuse de recevoir une intersyndicale unie et porteuse des voix de l’immense majorité des salariés.
Quant au peuple debout, il lui réserve mensonges, menaces de réquisitions, canons à eau et lacrymogènes.
Vouloir à tout prix soutenir le capital, « rassurer les marchés » est incompatible avec l’intérêt général, avec l’unité de la société, avec un esprit public revitalisé.
Déjà fatigués, déprimé, éreinté par le travail, exaspéré par la pandémie, angoissé par les bruits de la guerre en Europe, rançonnés par une inflation galopante nos concitoyens ne supportent plus d’être les fantassins du capital à qui le pouvoir décide de voler deux années de vie.
Sans majorité réelle dans le pays, élu uniquement grâce au barrage citoyen dressé dans les urnes pour empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir, ce président veut imposer sa loi des 64 ans contre deux Français sur trois et contre quatre salariés sur cinq. Au point d’amplifier gravement la crise démocratique.
Une loi qui met en cause le rapport au travail, le rapport à la vie ne peut être adopté sans vote. Tous les thuriféraires du pouvoir ont beau brandir tous les articles des règlements des assemblées, agiter comme un chiffon la Constitution au nom du droit, tout le monde a bien compris le sens du bras d’honneur fait à la démocratie, la violence coup de force déployé pour imposer une violente régression sociale.
Ce n’est pas parce qu’un article comme le couperet du 49-3 est inscrit dans la Constitution qu’il est synonyme de démocratie. Tout au contraire. Il y est inscrit pour bâillonner l’Assemblée. C’est ce que découvre l’immense majorité de nos concitoyens depuis des semaines.
Mieux, celles et ceux qui se sont déplacés pour choisir leur député en juin dernier s’aperçoivent que les effets de leur vote sont réduits au silence puisque le parlementaire de leur circonscription est empêché de se prononcer sur cette fameuse « mère des réformes ».
Même les députés du camp présidentiel, des ministres jusqu’à la première d’entre eux, ont dû attendre le dernier quart d’heure pour connaître le verdict du monarque « non éclairé ». Puis, ils ont été sommés de courir annoncer la sale nouvelle à l’Assemblée nationale, avec des mots, contraire à ceux qu’ils ânonnaient la veille.
C’est la goutte d’eau de trop d’un vase déjà bien plein des eaux usées antidémocratiques et antisociales. Elle fait déborder la crise politique sur le système institutionnel au point de faire naître une « crise de régime » aux issues incertaines. Les deux tiers des Français en sont à souhaiter la chute du gouvernement.
Dans de telles conditions, le mouvement social et revendicatif doit se poursuivre, prendre encore de l’ampleur. En même temps, les forces progressistes, la force communiste se trouve face à des responsabilités décuplées pour unir le monde du travail et de la création, la jeunesse en quête d’un avenir meilleur, comme les retraités, afin de construire avec elles et eux un débouché politique portant en son cœur un changement démocratique, social et écologique. Un changement où les travailleuses et travailleurs seraient respectées, rémunérés enfin à hauteur de leur effort et qualification.
Rebâtir la France, ses hôpitaux, développer l’enseignement et la formation, réindustrialiser, construire des logements ou développer les transports publics en commun tout en tenant compte des impératifs climatiques, revitaliser l’agriculture en tenant compte des exigences de santé et de biodiversité, réparer les réacteurs nucléaires… nécessitent de grand plan de créations d’emplois et de formation et d’engager un nouveau projet pour le travail. Ceux-ci ne doivent plus être soumis mais maître de leur travail et de la production. Cette visée émancipatrice devrait être inscrite dans une nouvelle Constitution.
Les parlementaires de la coalition de gauche et des écologistes – La Nupes - continuent le combat aux côtés des travailleurs et de la jeunesse. Ils défèrent avec d’autres le texte des 64 ans devant le Conseil constitutionnel pour à la fois dénoncer le véhicule législatif - d’une loi de finances utilisée pour la contre-réforme ; le recours à l’article 47-1 pour réduire le temps des débats, l’utilisation au sénat des articles 38,40, 44 et 44-3 pour terminer par le 49-3 de l’Assemblée nationale.
Toute une armada législative utilisée pour faire passer les articles de la loi sans s’embarrasser de l’opposition parlementaire.
Dès maintenant les organisations syndicales soutenues par les groupes de gauche du Parlement appellent à un référendum d’initiative partagée (RIP). Cette demande soutenue par plus de 200 parlementaires a été déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale le 17 mars et transmise au Conseil constitutionnel qui doit maintenant la valider. Cette initiative ne s’oppose pas à l’amplification du mouvement populaire en cours. Elle l’épaule et le prolonge.
Sans attendre, il est nécessaire ville par ville, entreprise par entreprise, village par village de lancer une grande campagne politique unitaire, avec l’objectif de recueillir le soutien de 4,7 millions de citoyennes et de citoyens.
Le lancement d’une telle initiative suspend l’application de la loi durant les neuf mois de campagne de collecte de ces signatures. La mobilisation massive pour le retrait de celle-ci laisse penser qu’il sera possible de réunir le nombre de signataires exigés puis de rendre majoritaire le Non au référendum.
Nous pouvons donc vivre un grand moment démocratique pour bloquer un rouage de la contre-révolution sociale et de débattre des enjeux fondamentaux de l’heure : le travail et sa rémunération, son sens, son utilité, les moyens de la justice sociale et de l’éradication de la pauvreté, le déploiement de services publics démocratisés, la nature d’une autre construction européenne, les voies pour la construction d’une nouvelle république sociale et démocratique.
Dans ces débats pointeront forcément les enjeux de la construction d’une alternative démocratique et progressiste en lien avec les citoyens. La nouvelle unité syndicale en osmose avec l’unité des forces progressistes peut augurer d’une nouvelle période pour ouvrir la voie à de profonds changements sociaux, démocratiques et écologiques.
Emmanuel Macrondémocratie L'Humanité
Retraites : quand on veut, on ne peut pas
ChroniqueViolaine de Filippis AbateLa motion de censure transpartisane ayant été rejetée à seulement 9 voix près, la réforme des retraites a été adoptée, décalant de deux ans l’âge légal de départ. Derrière cette loi qui suppose que tout le monde pourrait facilement travailler plus sans peine, se cache cette expression de Napoléon : « Quand on veut, on peut, quand on peut, on doit. » L’analyse du travail que fait notre gouvernement est coupée de toute réelle réflexion sur les inégalités structurelles. Pourtant, les chiffres sont édifiants. Les ouvriers ont une espérance de vie de sept ans inférieure à celle des cadres. Ils passeront en bonne santé seulement un tiers de leur retraite, contre deux tiers pour les seconds (source : CNRS). Décaler l’âge de départ, c’est aggraver encore ce différentiel.
Le gouvernement Borne échappe de justesse à la censureOn connaît la petite chanson qui consiste à dire « oui, mais rien ne les empêchait de faire un autre métier ». Les statistiques nous le démontrent encore une fois, les enfants de travailleurs pauvres restent pauvres. Une étude de 2022 rapporte que 57 % des individus ayant deux parents cadres sont diplômés du supérieur long, contre 8 % de ceux issus d’une famille ouvrière. Notre rapport au travail est pensé de façon égoïste et préserve encore les privilèges. Il n’y a aucune réelle volonté politique de s’interroger sur la notion de travail en elle-même, et sur les rapports entre classes sociales. La « pensée » de droite et d’extrême droite fustige toute analyse des blocages dits « systémiques » en hurlant qu’on assassine le libre arbitre. Mais c’est oublier un point matriciel : pour que le libre arbitre existe, encore faut-il être dans les conditions pour pouvoir l’exercer. Or, actuellement, soit l’État ne souhaite pas les mettre en place, soit il échoue à permettre à chaque personne de faire librement ses choix.
Le gouvernement Borne échappe de justesse à la censureChez les travailleurs pauvres, les femmes sont encore plus précarisées : 44 % d’entre nous ont des carrières incomplètes. Or, la pension minimale annoncée de 1 200 euros par mois est conditionnée à une carrière complète, à temps plein. Beaucoup, donc, n’y auront pas accès. Là aussi, on ne connaît que trop bien l’idée qui consiste à dire que s’arrêter après un enfant serait un choix, tout comme travailler à temps partiel. Mais quelle est notre réelle liberté à le faire quand, depuis l’enfance, on nous met dans le crâne qu’il est « naturel » de privilégier sa famille à sa carrière quand on est une femme ? Prendre en compte les blocages créés par notre société ne revient pas automatiquement à déresponsabiliser les individus, en les sauvant par l’épouvantail « système ». Au contraire, cela permet d’avoir un regard plus juste sur les parcours de chacune et de chacun. Car, aujourd’hui, et je l’affirme pourtant en tant que transclasse, la réalité c’est que, bien souvent, quand on veut, on ne peut pas.
La chronique féministe de Violaine de Filippis AbateMobilisations retraitesRéforme des retraitesFéminisme L'Humanité
Réfugiés climatiques
ChroniqueCharlotte RecoquillonMohamed, dont la famille vote pour le principal parti d’opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), a hérité des terres agricoles de son père, dans la région de Sylhet. Un conseiller municipal de la Ligue Awami l’a approché pour lui racheter le terrain à un prix dérisoire, parce qu’il a lui-même un terrain à côté et qu’il veut construire un centre commercial. À la suite de son refus, des armes ou de la drogue sont cachées dans sa propriété et Mohamed est visé par de fausses accusations de trafic qui le conduisent à subir quelques mois de détention. À sa sortie, nouvelle affaire : cette fois, il y a un mort dans une bagarre générale et Mohamed est accusé d’avoir participé à l’assassinat. Il bascule dans la clandestinité et s’enfuit.
Cette histoire est typique, parmi les 10 554 premières demandes déposées en 2022 auprès de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Les Bangladais représentent la deuxième nationalité des demandeurs d’asile, derrière les Afghans qui restent largement majoritaires. Mais contrairement à ces derniers, il est rare que les Bangladais obtiennent le statut de réfugié, car, comme dans le cas de Mohamed, les motifs d’exil ne relèvent pas de leurs opinions politiques. Pourtant, avec une augmentation de près de 70 % des demandes, force est de constater qu’il se passe quelque chose au Bangladesh. En effet, la montée du niveau des mers, due au dérèglement climatique, et les inondations catastrophiques qui menacent le littoral bangladais, de faible altitude, et inondent d’eau salée les terres agricoles les plus fertiles forcent de plus en plus de personnes à fuir.
Le rapport 2022 de l’ONU sur la traite des êtres humains a même révélé une augmentation du nombre de cas dans ce pays, en particulier après le déplacement de millions de personnes en raison de cyclones dévastateurs et d’inondations. Il a souligné que les trafiquants d’êtres humains sont actifs dans les plus grandes forêts de mangroves du monde, les Sundarbans, et les zones côtières de la région de Khulnâ. Pourtant, pour la CNDA, il n’est pas possible d’accorder l’asile aux personnes impactées. « Au mieux », les Bangladais peuvent bénéficier de la protection subsidiaire, s’ils peuvent prouver avoir subi un traitement suffisamment inhumain et dégradant. Mais, dans un contexte où le dérèglement climatique s’accélère et ses effets s’aggravent, les tensions géopolitiques et les crises humanitaires vont pousser des millions de personnes à chercher un refuge. Et, en l’état, le droit d’asile ne permet pas de protéger ces réfugiés climatiques.
Réchauffement climatiqueréfugiés climatiquesbangladeshONU L'Humanité
Pendant la crise, les affaires continuent
ChroniqueChristophe PrudhommeAlors que l’attention est focalisée sur le dossier des retraites, les affaires continuent dans le domaine de la santé, avec une accélération de la marchandisation du secteur. Quelques exemples sont éclairants. Citons d’abord le domaine du médicament, avec le chantage des laboratoires concernant les anciens et très bons médicaments qui sont mis sciemment en rupture de stock pour exiger une augmentation des tarifs. Le gouvernement a accepté une révision des prix de vente des génériques. Dans le même temps, les laboratoires, qui ont très largement augmenté leurs bénéfices pendant la crise sanitaire, se lancent dans des opérations financières de rachat de start-up dans des domaines à haute rentabilité, en délaissant de nombreuses priorités de santé publique. Le meilleur exemple en est Pfizer, dont le chiffre d’affaires a doublé entre 2019 et 2022, passant de 50 à 100 milliards de dollars, du fait d’un prix de vente de son vaccin très au-dessus des coûts de mise au point et de fabrication. Ainsi, la firme se permet de racheter pour 43 milliards de dollars une petite entreprise prometteuse sur de nouveaux médicaments anticancer.
3,6 millions de doses détruites : le grand gâchis des vaccins contre le covidSi le cancer est bien un domaine où de nouveaux traitements sont attendus, on observe ces dernières années des dérives, avec la mise sur le marché de médicaments aux bénéfices très incertains, mais surtout très coûteux (jusqu’à plusieurs milliers d’euros la dose). En fait, le prix du médicament n’a rien à voir avec son coût. Il est lié au prix de rachat des brevets. Autre scandale : les avancées devraient être utilisées pour développer des vaccins, notamment contre le paludisme, qui tue plus de 600 000 personnes chaque année dans le monde, notamment des enfants. Mais ce type de produit n’intéresse pas l’industrie pharmaceutique, car ce marché, centré sur des pays pauvres, n’est pas rentable.
EHPAD : en finir avec le scandale OrpeaEncore un autre exemple de la gangrène de notre système : la nomination de Claude Évin comme médiateur chez Orpea. Ce monsieur est un ancien ministre socialiste de la Santé, nommé directeur général de l’ARS d’Île-de-France par Nicolas Sarkozy. Mais le pire, c’est qu’il est celui qui a ouvert le marché des maisons de retraite, permettant notamment la création d’Orpea par un médecin devenu, depuis, une des premières fortunes de France. Les affaires continuent donc avec toujours les mêmes profiteurs, grâce à Emmanuel Macron qui vient de sauver les actionnaires d’Orpea, en injectant des fonds publics dans le groupe par le biais de la Caisse des dépôts. Tout cela est légal, mais immoral. C’est pourquoi, face à un pouvoir politique qui bafoue la démocratie, la révolte est légitime, en utilisant tous les moyens qui permettent d’instaurer un rapport de force à même de le faire reculer. Et pas que sur la réforme des retraites.
Le billet du Dr Christophe PrudhommeSantélibéralismemédicaments L'Humanité
Une famille palestinienne dans la peur
Un jour avecÀ Al-Bustan, quartier de Jérusalem-Est occupé, les Al Ragaby vivent dans la crainte quotidienne de voir les soldats arriver avec des pelleteuses pour détruire leur maison.
Pierre BarbanceyJérusalem-Est occupé, envoyé spécial.
Assise sur un fauteuil, les mains dressées devant le pauvre poêle à gaz qui diffuse une bien faible chaleur, Rameh Al Ragaby semble perdue. Elle roule des yeux, regarde à droite à gauche ses meubles et, dans la pièce adjacente, le réfrigérateur et la cuisinière. C’est une maison semblable à beaucoup d’autres dans ce quartier d’Al-Bustan, à Jérusalem-Est, fait de venelles labyrinthiques, de maisons simples et de patios au charme ancien. Pas de richesse ostentatoire mais une dignité, celle des petites gens qui ne demandent rien d’autre qu’à vivre en paix.
Palestine. « Une troisième Intifada éclatera un jour ou l’autre »Un cauchemar quotidien depuis vingt-cinq ans
Mais en paix, Oum Rameh, comme on appelle affectueusement les dames d’âge mûr dans le monde arabe, ne l’est pas. À 54 ans, elle vit un cauchemar quotidien depuis vingt-cinq ans. « Autour de nous, tous ceux qui avaient construit leur maison n’ont pas réussi à obtenir un permis malgré leurs demandes et bien qu’ils aient payé ce qu’il fallait à municipalité », souligne-t-elle à voix basse comme si elle craignait d’être entendue par des oreilles ennemies. « Alors, on a fait de même. C’est seulement quand nous avons fini que les autorités sont venues nous dire qu’on n’avait pas le droit de construire. »
Jérusalem-est. Expulsion sans appel pour une famille palestinienneElle se souvient de ce jour de 2002 où « beaucoup de soldats sont arrivés avec des fonctionnaires venus faire des photos » ; de son mari, déjà malade, qui fait une attaque. Et, par la suite, les amendes qui pleuvent, les tiroirs qui débordent de factures. Une fuite en avant. Puisque les permis de construire ne sont jamais délivrés, autant bâtir un étage lorsque la famille s’agrandit. Chez les Al Ragaby, comme chez nombre de Palestiniens, on fait comme on peut. D’autant plus que le père, Mohammad, 59 ans, ancien boulanger, ne peut plus travailler. La famille vit sur la pension d’invalidité et l’aide des enfants les plus âgés, dont certains vivent déjà ailleurs. Mohammad passe ses journées en visite à l’hôpital.
Sous prétexte de fouilles archéologiques
Al-Bustan, en réalité, fait partie de Silwan, un vieux quartier arabe de Jérusalem-Est, en contrebas de la vieille ville. En 2009, la municipalité de Jérusalem (la partie orientale est occupée depuis 1967), a publié son plan d’urbanisme. Celui-ci, comme le rappelle Gilles Devers dans son indispensable ouvrage Jérusalem-Est sous la protection du droit international (1), a été « en réalité initié par l’organisation de colons israéliens El-Ad. »
France-palestine. Des élus contre la casse de logements à Jérusalem-EstLe processus est toujours le même. Sous prétexte de fouilles archéologiques, les autorités israéliennes décident de mettre la main sur l’ensemble d’une zone. En l’occurrence, ici, il s’agissait d’étendre les fouilles dans la soi-disant « cité de David » pour y construire un « parc biblique ». Ce plan prévoit l’appropriation de 70 % des terres de Silwan et a classé Al-Bustan en « zone ouverte », permettant l’expulsion de 88 maisons habitées par 1 500 Palestiniens.
« Je ne sais jamais si je vais retrouver la maison à mon retour »
En février 2022, les menaces se font réalité. La famille reçoit un ordre de démolition. Quand sera-t-il exécuté ? Mystère. Les recours en justice sont aléatoires et surtout coûteux. « J’ai peur pour les enfants », sanglote la mère. « S’ils détruisent notre maison, on ne saura pas où aller. À chaque instant, j’ai peur qu’ils arrivent et qu’ils abattent les murs. » Comme un défi, elle lance ce cri de désespoir à l’encontre des destructeurs israéliens : « Je les tuerai ou ils me tueront ! »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Sa fille Narmin, 20 ans, part tous les matins travailler, la boule au ventre, dans une crèche. « Je ne me sens pas en sécurité, je vois des soldats partout. Je ne sais jamais si je vais retrouver la maison à mon retour. » Elle arrête de parler, pousse un soupir et tente un sourire pour arrêter les larmes qui gonflent ses yeux. « Tout ça affecte ma vie. J’ai toujours peur pour mes parents. J’ai perdu tout espoir. »
Sa sœur Sadin, 15 ans, paraît plus insouciante. Elle a gardé un visage d’enfant quand celui de Narmin est déjà marqué. Sadin bondit presque pour dire qu’elle aime le sport, qu’elle voudrait être journaliste. Mais, au collège, dès qu’elle apprend que quelque chose se passe dans le quartier, elle appelle sa mère. « Elle peut me téléphoner dix fois par jour. » Sadin a peur. « Peur qu’on détruise notre maison, peur de perdre tous les cadeaux qu’on m’a offerts, peur qu’on casse mes baguettes avec lesquelles je joue de la batterie. »
Tout peut arriver, du jour au lendemain. Alors, la famille a rassemblé les documents importants (cartes d’identité, actes de naissance, de mariage…) et les a placés en sécurité. « Je veux vivre dans un endroit où, quand quelqu’un frappe à la porte ou si j’entends des pas, je n’ai pas peur », glisse Oum Rameh au moment du départ. Puis elle va se rasseoir près du poêle, dans l’incertitude.
Palestinejérusalem-estIsraël-Palestine L'Humanité
Palestine. « Une troisième Intifada éclatera un jour ou l’autre »
ReportageLe nouveau gouvernement israélien tente d’accélérer l’annexion de la Cisjordanie. Parmi la jeune génération, même si l’OLP ne joue plus son rôle historique, la volonté d’en finir avec l’occupation demeure intacte.
Pierre BarbanceyJérusalem-Est, Ramallah, Naplouse, Jénine (territoires palestiniens occupés), envoyé spécial.
Le camp de réfugiés de Shuafat, à Jérusalem-Est, n’a pas vraiment de couleur. Une expression qui peut paraître étrange mais c’est pourtant le sentiment qui frappe l’esprit et s’imprime sur la rétine. Des murs gris et tristes, des rues défoncées et des embouteillages rendus encore plus insupportables pour les piétons par la multiplication des motos et autres trottinettes électriques.
Les haut-parleurs des vendeurs de fruits et légumes crachent en boucle leurs messages enregistrés qui se mêlent au son rugueux des moteurs. La vieille ville de Jérusalem et l’esplanade des Mosquées ne sont pas loin. Il fut un temps où les habitants du camp pouvaient s’y rendre comme bon leur semblait. Chose impossible aujourd’hui.
Les plans gouvernementaux israéliens de colonisation ont relégué des pans entiers de l’ancien gouvernorat de Jérusalem en Cisjordanie, diminuant d’autant le pourcentage de Palestiniens vivant dans la ville sainte. Dans le même temps, la colonisation à Jérusalem-Est augmente la population juive. Un vase de Torricelli ethnico- religieux, en quelque sorte.
Il n'y a qu'un mot pour désigner cette vie : l'enfer
Pour les Palestiniens, il n’y a qu’un mot pour désigner cette vie : l’enfer. Zakaria, 30 ans, qui déambule dans ce camp où il est né, ne dit pas autre chose : « C’est comme être un animal enfermé dans une cage. » À l’instar de la plupart des jeunes ici, il n’a pas de travail régulier. « On vit tous la même chose. »
Parler de révolte à Shuafat est un mot trop faible. Il s’agit d’une combinaison de colère vive, d’espoir et de désespoir. Alors, lorsqu’en octobre 2022, Zakaria et ses amis ont appris qu’Oday Tamimi, 22 ans, qu’ils connaissaient si bien, avait mené une action devant la colonie israélienne de Maale Adumim, la réaction a été une explosion de joie.
Les forces d’occupation, à la recherche d’Oday Tamimi, ont investi le camp. « Ils ont arrêté tous ses proches, ont frappé ses parents », se souvient Zakaria. « C’était devenu une zone de guerre. » Quelque chose d’incroyable s’est passé qui devrait faire réfléchir les Israéliens mais également l’Autorité palestinienne.
L’avis de recherche lancé par l’armée stipulait qu’Oday avait le crâne rasé. Ni une ni deux, tous les jeunes du camp se sont également rasé le crâne. Ils étaient tous des Oday Tamimi. « Pour nous, c’est un héros », soutient avec admiration Zakaria. « Il a sacrifié sa vie pour dénoncer notre souffrance. On ne peut plus supporter ce qui se passe. » Oday a finalement été tué le 19 octobre 2022, mais sa mémoire continue de flotter dans le camp de Shuafat.
Les Palestiniens n’ont pas élu leurs représentants depuis… 2006
Depuis quelques mois, on assiste à un changement d’atmosphère en Cisjordanie occupée. Les multiples attaques des colons armés contre les paysans palestiniens et les raids de l’armée ont provoqué une réaction de la jeunesse palestinienne, celle née au moment des accords d’Oslo, en 1993.
Au point qu’on se demande désormais si une troisième Intifada n’est pas sur le point d’éclater. « J’étais diplomate pendant la deuxième Intifada et, comme mes collègues de la communauté du renseignement, je suis inquiet. Nous voyons aujourd’hui un rappel désagréable de certaines des réalités que nous avons déjà vues », déclarait début février William Burns, le patron de la CIA.
Hani Al Masri, chercheur : « Il faut un leadership et un front palestinien uni »À Ramallah, Jamal Juma, coordinateur de la Campagne populaire palestinienne contre le mur de l’apartheid et, depuis 2012, de la Coalition de défense de la terre, rappelle que « le nouveau gouvernement israélien veut annexer purement et simplement la Cisjordanie. Il ne cherche même plus à jouer le jeu comme les gouvernements précédents. Maintenant, ils veulent tout simplement donner 62 % de la Cisjordanie aux colons ». Ce qui va consister à « isoler les différentes régions de la Cisjordanie et à mettre en place des gouvernements autonomes ».
Jamal Juma pointe une contradiction. « Les Américains ne veulent pas qu’il y ait une explosion en Cisjordanie, contrairement au gouvernement fasciste israélien, qui pourrait ainsi profiter de la situation pour organiser son nettoyage ethnique. » Selon lui, pour mettre en échec les projets israéliens, il convient de « retrouver l’unité palestinienne. Mais l’Autorité palestinienne s’entend avec les États-Unis ».
Dans ce contexte d’un mouvement national très faible et de partis politiques déconsidérés, difficile de penser qu’un statu quo va demeurer. « Une troisième Intifada éclatera un jour ou l’autre, car tout le monde hait l’Autorité palestinienne », prédit Jamal Juma.
Cisjordanie. Yehuda Shaul : « L’occupation est la principale cause de violence »Les Palestiniens, sans véritable représentation politique, n’ayant pas élu leurs représentants depuis… 2006 (les élections prévues en mai 2021 ont été annulées par Mahmoud Abbas, 88 ans le 26 mars), se trouvent ainsi coincés entre l’occupation et une Autorité corrompue, mettant sous le boisseau l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). D’où cette recherche non pas d’une mais de multiples formes de résistance.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
À Jénine et à Naplouse, des jeunes ont formé des groupes armés. Jamal Hweil, qui combattait dans le camp de Jénine en avril 2002, rappelle que, « à l’époque, il y avait une unité de toutes les factions. Yasser Arafat nous soutenait. Maintenant, les jeunes s’expriment en résistant d’une façon différente, pas de façon idéologique. Ils veulent exprimer leur refus de l’occupation et de l’injustice. Ils disent aux Israéliens qu’ils n’entreront pas facilement dans le camp ».
À Jénine, la résistance de tous les instantsDans ce même camp, Ahmed Awwas, 36 ans, explique aussi que « les jeunes veulent quelque chose de nouveau. Après l’échec de la lutte armée, après l’échec des négociations et des accords d’Oslo, ils cherchent comment faire ».
Depuis le début de l’année, 81 Palestiniens ont été tués par l’armée ou les colons israéliens
Cette même recherche anime les étudiants de l’université de Beir Zeit, à Ramallah. Mahmoud Nawaj, coordinateur du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), assure : « Depuis quelques mois, nous recevons beaucoup plus d’adhésions. Les partis politiques n’attirent plus les jeunes, en revanche ils voient que ce qu’on fait fonctionne. On se fiche de savoir s’il faut un État ou deux. L’important, c’est d’en finir avec l’occupation, avec cet état d’apartheid. » Mahmoud Nawaj résume : « Les jeunes se tournent vers nous car ils peuvent s’exprimer et être actifs. »
Ce mouvement non violent (pourtant criminalisé dans certains pays, dont la France) peut-il aider à l’émergence d’une nouvelle Intifada ? « Pour que le soulèvement se transforme en une troisième Intifada, il faut une plateforme, être organisé », explique-t-il en souriant.
Ce devrait être le rôle de l’OLP mais celle-ci est corrompue et divisée. Tous les étudiants ne sont pas sur la même longueur d’onde. Certains sont dans l’impatience, à l’image d’Abed, 21 ans, étudiant en droit, et de Tarek, 25 ans, qui suit les cours de relations internationales. « Les Ukrainiens auraient le droit de se défendre et pas nous ? » demandent-ils rageusement lorsque nous les rencontrons dans un café.
« On ne croit plus en la solution à deux États. La résistance armée, c’est mieux que la résistance diplomatique car personne ne respecte le droit international. La lutte armée est la seule solution. » Arwa, elle, un peu plus âgée et maintenant chercheuse, tente de tempérer : « Je crois en la résistance populaire pacifique, mais Israël pousse à la violence. »
Depuis le début de l’année, 81 Palestiniens ont été tués par l’armée ou les colons israéliens. Une rencontre avec les différents représentants de partis palestiniens à Naplouse nous a permis de mesurer les difficultés politiques et l’incapacité, pour l’heure, d’organiser un mouvement.
En 2023, déjà un Palestinien tué par jour ...Hisham Sharabaty, de l’organisation des droits de l’homme al-Haq – ONG classée terroriste par Israël –, estime qu’ « il y a une tentative de changer les choses mais Israël tue immédiatement ceux qui prennent des responsabilités ».
Par ailleurs militant communiste, il veut voir dans l’émergence de ces groupes « le retour à une certaine solidarité collective. Ces groupes redonnent espoir et fierté ». C’est sans doute là qu’il faut chercher les éléments de la résistance à venir, qu’il s’agisse d’une troisième Intifada ou du renouveau du mouvement national palestinien, qui s’est brisé sur les écueils d’Oslo.
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Hani Al Masri, chercheur : « Il faut un leadership et un front palestinien uni »
EntretienHani Al Masri, chercheur et membre de la Fondation Yasser-Arafat, revient sur la situation au Proche-Orient et évoque la possibilité d’une nouvelle Intifada.
Pierre BarbanceyRamallah (Cisjordanie occupée), envoyé spécial.
Les territoires palestiniens occupés et Israël se trouvent-ils aujourd’hui dans une nouvelle situation ?
Oui, car le nouveau gouvernement extrémiste en place en Israël pense qu’il peut forcer les Palestiniens à accepter la solution israélienne sans leur donner aucun de leurs droits. Ce qui fait que la confrontation entre les deux parties est plus forte qu’auparavant.
Dans le village de Huwara (en Cisjordanie, où les colons ont incendié des maisons, détruit des voitures et tué une personne le 26 février – NDLR), ils ont tenté de répéter la Nakba (« catastrophe », lorsque les Palestiniens ont été forcés de quitter leurs villages en 1948 – NDLR). Donc c’est un moment crucial.
Palestine. « Les colons et les soldats sont arrivés et ont commencé à tirer »Dans le même temps, il y a une crise politique en Israël avec une forte opposition au gouvernement, non pas sur la politique menée vis-à-vis des Palestiniens mais sur le rôle de la Cour suprême. L’administration américaine et l’Union européenne s’inquiètent de ce gouvernement, mais elles ne font rien, ne tentent pas de faire pression, de mettre en place des sanctions ou de boycotter. Or, sans cela, rien ne changera.
Le but de la coalition au pouvoir en Israël reste l’annexion, le transfert de populations, le changement du statut sur l’esplanade des Mosquées, la confrontation militaire avec Gaza, peut-être la guerre avec le Hezbollah libanais et l’Iran. Ce gouvernement est dangereux pour les juifs, pour les Palestiniens et pour l’ensemble de la région.
Que faire alors que les jeunes essaient de trouver leur voie ?
À mon sens, les Palestiniens doivent adopter une nouvelle approche, une nouvelle politique. Le leadership palestinien répète les mêmes erreurs. En particulier, il pense que les Américains ou qu’une nouvelle élection en Israël pourront changer la situation.
Or, depuis plus de quarante ans, la politique israélienne vire à droite, en fait depuis 1977, lorsque le Likoud a gagné les élections pour la première fois dans l’histoire d’Israël. La gauche sioniste a quasiment disparu. Et on peut dire que cette droite actuelle n’est pas la même qu’auparavant, elle est plus extrémiste, plus proche des sionistes religieux.
Des maroquins pour l’extrême droite israélienneNetanyahou a besoin de l’extrême droite, de Smotrich et Ben-Gvir. Ils sont sur la même longueur d’onde. Ils voient bien l’affaiblissement des pays arabes et pensent donc que le moment est venu d’aller jusqu’au bout.
La nouvelle génération de Palestiniens croit en la résistance. Mais le leadership palestinien ne fait pas ce qu’il devrait faire. Et les partis non plus. Ils ont besoin de se réformer, de changer, d’arrêter de se concentrer sur leurs propres intérêts au lieu de ceux du mouvement national.
C’est vrai aussi pour le Hamas, d’ailleurs, qui se contente de contrôler Gaza et d’utiliser la résistance en soutien à son administration et non pas comme un outil de libération. Le prix de cette stratégie est lourd. Vous pouvez vous défendre mais vous ne pouvez pas attaquer.
Les Palestiniens prennent maintenant des initiatives individuelles contre l’occupation, ce qui rend le « travail » des Israéliens très compliqué. Ces derniers ne savent pas comment gérer ce phénomène, surtout quand personne ne sait quand une opération peut avoir lieu car ce sont vraiment des actions individuelles.
Et cela dure depuis plus d’un an. Les accords d’Oslo ont fait que les Palestiniens sont encore sous occupation et les Israéliens disent maintenant que ces terres leur appartiennent. C’est la grande différence avec la période précédente.
Allons-nous vers une troisième Intifada ?
Nous nous dirigeons vers quelque chose de similaire mais ce ne sera pas la même chose. Dans les Intifada précédentes, le leadership dirigeait cette révolte. Aujourd’hui, il y est opposé et en a même peur. Par ailleurs, une Intifada a besoin d’un but. Aujourd’hui, quel est-il ? Il y a une division. Certains Palestiniens veulent reprendre toute la Palestine, d’autres parlent de la solution à deux États, d’autres encore un seul État ou un État islamique…
La condition pour qu’il y ait une Intifada est donc de savoir ce qu’on veut gagner. En ce moment, il y a une résistance populaire dans certaines villes, une résistance armée dans d’autres. L’Intifada, ce doit être partout. Auparavant, tous les Palestiniens participaient, pas seulement ceux de Jénine ou de Naplouse.
À Jénine, la résistance de tous les instantsPour cela, il faut un leadership politique et un front palestinien uni. L’OLP jouait ce rôle. Mais depuis Oslo, l’OLP est comme dans un réfrigérateur. Beaucoup de partis ne veulent plus y participer car Abou Mazen (Mahmoud Abbas) prend les décisions tout seul, il n’y a même plus de Parlement.
La majorité des partis et des Palestiniens est contre sa politique. 80 % des gens sont en faveur de sa démission. Au sein du Fatah, la bataille est engagée pour sa succession et Abbas utilise cela pour les diviser car ils ont tous peur de l’après ! Israël, les États-Unis, l’Égypte, l’Union européenne préviennent tout coup contre lui car ils ne savent pas qui viendra après. Il est vieux et « il attend Godot ». Or, il devrait se concentrer sur l’unité palestinienne au lieu d’empêcher toute réforme et même la tenue d’élections.
En tant que personnalité indépendante, vous faites partie de ce qu’on appelle le dialogue national palestinien. Que s’y passe-t-il concrètement ?
Depuis le début je dis qu’il faut se mettre d’accord sur un programme politique et ensuite passer un accord sur les principes d’un partenariat. Parce que le Fatah ne peut plus diriger le mouvement palestinien seul. Il faut donc un accord pour donner de l’espace à tout le monde, y compris au Hamas. L’unité signifie partenariat. Or, Mahmoud Abbas n’en veut pas, tout comme le Fatah ne veut pas perdre son poids dans les institutions.
Quant au Hamas, son programme n’est pas un programme national à cause de ses relations avec les Frères musulmans, le Qatar et la Turquie, et il se concentre seulement sur Gaza. Il faut changer notre politique car tout a changé, y compris dans la région et dans le monde.
Après la guerre en Ukraine, rien ne sera comme avant. Il nous faut être prêt à changer et à recueillir des bénéfices des changements dans le monde, ou, au minimum, éviter des pertes.
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Palestine. « Les colons et les soldats sont arrivés et ont commencé à tirer »
ReportageLe 26 février, des centaines d’israéliens ont déferlé sur les villages autour de Naplouse, protégés par l’armée israélienne, brûlant voitures et habitations. Un Palestinien a été tué. Reportage.
Pierre BarbanceyHuwara (Cisjordanie occupée), envoyé spécial.
Ziad Dameedy n’en revient toujours pas, encore sous le coup de l’émotion. Dimanche 26 février au soir, ce Palestinien de 48 ans et sa famille ont failli périr brûlés vifs, lorsque leur maison a été encerclée par une centaine de colons israéliens, épaulés par l’armée. « Ils ont d’abord tenté de pénétrer chez nous puis ont brisé les fenêtres, raconte-t-il à l’Humanité. Je ne voyais pas ce qui se passait à l’extérieur, mais un voisin m’a appelé en me disant que les colons avaient enflammé des pneus contre la porte. Soudain, les rideaux se sont enflammés. Mais nous ne pouvions pas sortir. »
« C’est la quatrième fois que les colons nous attaquent depuis octobre » Ziad Dameedy, Habitant de Huwara
À l’intérieur, Ziad, sa femme et trois de leurs quatre enfants suffoquent du fait de la fumée. Ils pensent leur dernière heure arrivée. « On avait tous très peur. Les enfants tremblaient et pleuraient. » Il tente alors d’éteindre l’incendie avec les bassines d’eau et les extincteurs qu’ils possèdent, car « c’est la quatrième fois qu’ils nous attaquent depuis octobre », précise- t-il.
Finalement ils arrivent à se réfugier sur une des terrasses, à l’air libre. Ils seront évacués quelques heures plus tard par des ambulances une fois les colons partis. Ce lundi matin, la façade était noircie. Des pneus en partie consumés se trouvaient encore contre les murs.
La petite ville agricole a tout d'un champ de bataille
Une nuit terrible pour les 7 000 habitants de Huwara, une localité située au sud de Naplouse (où, le 22 février, une opération israélienne a fait onze morts) assiégée par des centaines de colons après que deux d’entre eux ont été tués par un combattant palestinien. La petite ville agricole a tout d’un champ de bataille. Des dizaines de carcasses de voitures incendiées semblent un cimetière. Selon la municipalité, 300 véhicules ont ainsi été détruits, 28 maisons partiellement démolies et six totalement.
Les colons étaient d’une violence terrible. On a l’habitude de leurs attaques, mais on n’a jamais vécu ça » Awwad Nijem, habitant de Huwara
« Les colons étaient d’une violence terrible. On a l’habitude de leurs attaques, mais on n’a jamais vécu ça, raconte Awwad Nijem, de Huwara. Ils essayaient de rentrer dans les maisons. L’armée s’est déployée et nous interdisait de sortir. Il y avait des snipers qui s’étaient positionnés tout autour. Ils ont empêché les secours d’arriver, un pompier a été tabassé par les colons et les ambulanciers n’arrivaient pas à passer alors que de nombreux habitants étaient blessés. »
Mon frère a été touché à l’abdomen. Comme l’armée bloquait l’accès au village voisin de Beita, nous avons dû faire un long détour avant de trouver une ambulance. Les secouristes ont essayé de le réanimer, mais il est mort en chemin. » Wasel Al Aqtash, habitant de ZATARA
Huwara n’a pas été la seule ville dévastée. Le village de Zatara, où vivent moins de 200 personnes, a été particulièrement visé. Sameh Al Aqtash a été tué par balles. « Les colons et les soldats sont arrivés et ont commencé à tirer, dénonce Wasel Al Aqtash. Mon frère a été touché à l’abdomen. Comme l’armée bloquait l’accès au village voisin de Beita, nous avons dû faire un long détour avant de trouver une ambulance. Les secouristes ont essayé de le réanimer, mais il est mort en chemin. » Sameh, un forgeron de 37 ans, « qui aimait aider les gens », venait juste de revenir de Turquie où il était parti pour secourir la population après le tremblement de terre. Il avait trois enfants dont un bébé.
Des « milices terroristes »
« Les colons ont encore plus de pouvoir qu’avant, explique Ziv Stehl, qui dirige l’organisation israélienne Yesh Din (Volontaires pour les droits humains), active aussi bien en Israël qu’en Cisjordanie. Leur violence s’exerce tous les jours contre les Palestiniens, ce n’est pas nouveau. C’est leur manière de contrôler les terres. Mais depuis la mise en place du nouveau gouvernement, ils se sentent pousser des ailes. »
Cisjordanie. Yehuda Shaul : « L’occupation est la principale cause de violence »Pour B’Tselem, autre organisation israélienne de défense des droits humains, « le régime suprémaciste juif a perpétré un pogrom dans les villages autour de Naplouse. Ce n’est pas une “perte de contrôle”. C’est exactement à cela que ressemble le contrôle israélien. Les colons mènent l’attaque, l’armée la sécurise, les politiciens la soutiennent. C’est une synergie ». Pour le député communiste Ofer Cassif (Hadash), l’organisation des colons est désormais assimilable à celle de « milices terroristes » chargées par le « régime d’occupation » de perpétrer des « crimes de guerre ».
Proche-Orient. L’occupation israélienne, moteur de la violence sans finDans ce contexte, la réunion conviant, dimanche, en Jordanie, les responsables de la sécurité et des renseignements israéliens et palestiniens sous l’égide des États-Unis apparaît pour ce qu’elle est : un leurre. Alors que le communiqué final faisait état d’un accord pour l’arrêt temporaire de quatre mois de la construction de nouvelles colonies, Benyamin Netanyahou a immédiatement tweeté qu’« il n’y a pas et il n’y aura pas de gel » de la colonisation.
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Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Ce 27 février, à Huwara, Awwad Nijem nous disait regretter « la faible réaction de l’Europe et de la France. Ils s’en foutent de nous. Pourtant, ils doivent faire pression sur Israël. Ils en ont les moyens. Notre problème ce ne sont pas les juifs, mais l’occupation qui détruit nos villes et nos vies chaque jour un peu plus. »
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Une feuille de route pour l’annexion de la Cisjordanie
ActuLe ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich a été investi des affaires civiles de ce territoire occupé. Une nouvelle étape dans l’accaparement des terres palestiniennes.
Pierre BarbanceyNaplouse (Cisjordanie occupée), envoyé spécial.
La grande ville de Naplouse, au centre de la Cisjordanie, panse ses plaies. Mercredi 22 février, en plein milieu de la journée, un raid de l’armée israélienne a fait onze morts – dont un adolescent de 16 ans et un homme de 72 ans – et plus de cent blessés, dont un journaliste de Palestine TV, Mohammed Al Khatib.
Alors que les rues étaient pleines de monde, les véhicules israéliens ont encerclé un pâté de maisons et commencé à assiéger une habitation dans laquelle se trouvaient deux résistants palestiniens. Les soldats n’ont pas hésité à tirer des roquettes et à utiliser des drones. Un déploiement de forces qui vise officiellement à éradiquer toute forme de résistance.
Le ministre israélien de la Défense, toute honte bue, a salué le « courage » des forces israéliennes à Naplouse. Ces opérations se multiplient, du nord au sud de la Cisjordanie. Le 26 janvier, neuf personnes étaient tuées dans le camp de réfugiés de Jénine (au nord). Le 23 février, un jeune Palestinien de 22 ans mourait après avoir reçu une balle en pleine tête dans le camp d’Al Arroub, près d’Hébron. Depuis le début de l’année, 62 Palestiniens ont ainsi été abattus.
Proche-Orient. L’occupation israélienne, moteur de la violence sans finMais, en réalité, les deux piliers fascistes de la coalition de Benyamin Netanyahou, ses ministres Itamar Ben Gvir, en charge de la sécurité nationale, et Bezalel Smotrich, aux finances, cherchent, tout en les assassinant, à provoquer les Palestiniens, les désignant comme « terroristes ».
Ben Gvir a ainsi intensifié les démolitions de maisons et les expulsions à Jérusalem, ce qui pourrait enflammer la ville en même temps que la Cisjordanie occupée. C’est le deuxième volet de la stratégie du gouvernement israélien. En s’affranchissant de tout contrôle juridique, il met en place de nouvelles structures visant à rendre concrète l’annexion des territoires palestiniens sans avoir à rendre de comptes.
Les Palestiniens sans recours
Si, jusqu’à présent, les territoires palestiniens se trouvaient sous la tutelle du ministre israélien de la Défense, les changements opérés ne laissent plus aucun doute. Les pouvoirs de Smotrich s’étendent désormais aux affaires civiles en Cisjordanie, car il devient « ministre au sein du ministère de la Défense ».
Il a maintenant autorité sur la planification et la construction des colonies (qu’il entend étendre rapidement), gère le statut de ce qu’on appelle les avant-postes illégaux (c’est-à-dire des colonies érigées sans accord gouvernemental puis légalisées par la suite) et règle les questions d’attribution des terres.
Ce dernier point est essentiel. En cas de dépossession de leurs terres, les Palestiniens saisissaient, jusque-là, la Cour suprême pour faire respecter leurs droits. Ils avaient parfois gain de cause. Si cette Cour suprême perd ses prérogatives, ils n’auront plus aucun recours. Le fait que le ministre des Finances possède également les compétences de l’administration des territoires palestiniens occupés signe l’annexion de facto. Le Conseil de Yesha, représentant les colonies, ne s’y est pas trompé, y voyant « une nouvelle importante pour le mouvement d’implantation ».
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Cisjordanie. Yehuda Shaul : « L’occupation est la principale cause de violence »
EntretienAlors que la flambée de violences se poursuit en Cisjordanie, où les autorités israéliennes laissent les colons mener des expéditions punitives, Yehuda Shaul, le fondateur de Breaking the Silence, nous explique les objectifs du gouvernement de Netanyahou. Il déplore par ailleurs le lourd silence de la communauté internationale, qui lui laisse carte blanche. Entretien.
Pierre BarbanceyYehuda Shaul a fondé Breaking the Silence, qui rassemble des vétérans de l’armée israélienne engagés contre l’occupation de la Palestine. Il en a été le codirecteur jusqu’en 2019.
Depuis, il a créé Ofek, le Centre israélien pour les affaires publiques, un groupe de réflexion qui se consacre à la promotion d’une résolution pacifique du conflit israélo-palestinien. Il était récemment à Paris, à l’invitation de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine.
Qu’est-ce qui a changé depuis que Netanyahou est revenu au pouvoir ?
Ce gouvernement a annoncé de façon très claire qu’il poursuivrait l’annexion des territoires palestiniens. Maintenant, il n’y a plus aucun doute sur ses intentions. La recherche de l’annexion est claire. À partir de là, la seule question qui vaille est : comment la communauté internationale va-t-elle réagir ? Mais c’est le silence, il n’y a aucune réaction.
Pourtant, de nos jours, la question de l’annexion est un problème très actuel en Europe. Nous voyons ce qui se passe entre l’Ukraine et la Russie. Je ne dis pas qu’il s’agit de la même chose. Mais ce qui est commun, ce sont les questions de respect des principes internationaux ou le refus de la prise de territoires par la force et donc de l’annexion. Malheureusement, la communauté internationale ne réagit pas de la même façon lorsqu’il s’agit de l’annexion par Israël.
De nombreux éléments au sein de ce gouvernement veulent une escalade. Ils pensent que cela amènera de nouvelles violences. Parce que c’est une bonne couverture pour mettre en œuvre une politique encore plus extrémiste à l’encontre des Palestiniens. On voit comment le ministre d’extrême droite de la Sécurité nationale, Ben Gvir, pousse pour accélérer les démolitions de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est. Ce qui provoque plus de violence sur le terrain.
Une feuille de route pour l’annexion de la CisjordanieIl y a néanmoins des réactions internationales. Comment les considérez-vous ?
Je crois qu’il y a un problème sur la façon dont on en parle. Qu’il y ait une déclaration européenne contre la violence, c’est très bien. Mais, en fait, ce n’est pas sérieux. Cela fait partie du problème.
Si on veut vraiment la fin de la violence, il faut s’occuper des causes. Et les causes principales sont l’occupation et l’annexion. La violence ne vient pas de nulle part. Si vous faites comme si la violence palestinienne n’avait pas de raisons, vous n’aidez pas à résoudre le problème. C’est à cela qu’il faut s’attaquer si l’on veut arriver à une situation apaisée.
Qu’est-ce qui réunit tous ces partis autour de Netanyahou ?
Les trois piliers de la coalition de Netanyahou ont des intérêts totalement alignés. Les raisons de ce mariage reposent sur la destruction complète du système judiciaire israélien et de son indépendance.
Netanyahou est susceptible d’aller en prison pour des accusations de corruption, le Parti sioniste religieux veut en finir avec la Cour suprême parce qu’il souhaite aller vers l’annexion, et les ultraorthodoxes veulent être sûrs que la Cour suprême ne va pas statuer sur le fait que leur exemption du service militaire est inconstitutionnelle. C’est pour cela qu’ils feront tout ce qui est possible pour faire progresser ces politiques.
Israël. Les ressorts de la percée de l’extrême droiteJusque-là, si un parti n’était pas autorisé à se présenter aux élections, il faisait appel devant la Cour suprême. C’est ce qui est arrivé au parti arabe Balad, exclu par le Parlement, mais qui a finalement pu se présenter grâce à la Cour suprême. Mais, demain, si les prérogatives constitutionnelles de la Cour suprême disparaissent, ce ne sera plus possible.
Et d’autres partis pourraient suivre comme Hadash (communiste) ou Raam (islamiste). Que feront-ils ? Ils boycotteront. Mais cela signifiera qu’il y aura des élections sans partis représentant les Palestiniens d’Israël. De même, plus rien ne s’opposerait à la saisie des terres palestiniennes par les colons. Beaucoup ne réalisent pas à quel point c’est dramatique.
Israël est un pays sans Constitution. Ce qui est en train de se passer pourrait-il changer la nature du régime ?
C’est non seulement un pays sans Constitution, mais également un pays où vous avez des gouvernements de coalition. Ce qui signifie que l’exécutif, le gouvernement, détient la majorité au sein du législatif puisque la coalition détient 61 sièges sur les 120 de la Knesset.
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Aujourd’hui, le judiciaire est le seul capable de faire la balance vis-à-vis de l’exécutif. Si le judiciaire disparaît, il n’y a plus de contrepoids. Bien sûr, cela changerait la nature du régime. La fuite, survenue après la visite de Netanyahou à Paris, des propos du président Macron par lesquels il avertit que, si cette révolution réussissait, Israël s’éloignerait de la communauté des démocraties le montre. Il est important que la communauté internationale appelle les choses par leur nom.
Il reste que cette coalition est issue du vote des Israéliens. Qu’est-ce que cela dit de la société israélienne ?
Il faut se souvenir que Bezalel Smotrich, ministre des Finances, et Itamar Ben Gvir, de la Sécurité nationale, regroupés au sein du Sionisme religieux, ont gagné 14 sièges. Le transfert de la population palestinienne fait partie de leur plateforme. Par ailleurs, 20 % des militaires ont voté pour eux. C’est un sacré changement de tendance dans la société juive israélienne.
Lire aussi notre débat Comment stopper la colonisation israélienne ?
On assiste à de grandes manifestations contre ces projets, mais la question palestinienne semble oubliée…
C’est triste mais, lorsqu’il s’agit de la politique d’Israël contre les Palestiniens, il y a presque un consensus parmi les politiciens juifs. Il y a quelques jours, le Parlement a voté pour que soit retirée la citoyenneté aux Palestiniens d’Israël convaincus de terrorisme. Pas pour les juifs. Les membres du Parti travailliste ont voté pour.
S’agissant des Palestiniens, le précédent gouvernement n’est pas allé aussi loin que ce que veut faire Netanyahou. Mais l’expansion des colonies s’est poursuivie, six ONG palestiniennes de la société civile ont été déclarées terroristes. Il serait pourtant dangereux de dire qu’il n’y a pas de différence. Ce gouvernement est pire.
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Proche-Orient. Avec ces Israéliens opposés à la tentation autocratique
Premier planDes centaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour la huitième semaine consécutive. Ils dénoncent le projet de réforme qui affaiblirait considérablement la justice au profit de la coalition de droite et d’extrême droite au pouvoir. Reportage
Pierre BarbanceyTel-Aviv (Israël), envoyé spécial.
Yariv, la petite cinquantaine, n’est pas un révolutionnaire. Il serait même plutôt un monsieur Tout-le-Monde, lui qui dit travailler à Tel-Aviv « dans l’investissement », sans plus de précision. Un membre de la majorité silencieuse, en quelque sorte.
La dernière fois qu’il a manifesté, c’était il y a… douze ans. Il s’agissait alors de protester contre la perte de son pouvoir d’achat. Depuis, plus rien. Jusqu’à ce qu’il apprenne que les trois principaux partis de la coalition au pouvoir – le Likoud de Netanyahou, Sionisme religieux de Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, ainsi que le Shass, la formation ultraorthodoxe d’Aryé Dery – entendaient réformer le système judiciaire.
Pour Yariv, cela s’apparenterait à la disparition de ce qui, selon lui, constitue Israël : les valeurs humaines et l’importance des lois. « Dans une certaine mesure, l’élection a été volée parce que ces partis ont caché ce qu’ils voulaient faire, dénonce-t-il. Ils ont gagné les élections, mais qu’ils ne changent pas les règles du jeu. »
Israël. Netanyahou à pas cadencés vers les pleins pouvoirsVoilà pourquoi, dès la première manifestation organisée contre les projets gouvernementaux, il est sorti de chez lui « pour la démocratie ». Et c’est ainsi que nous l’avons trouvé samedi soir, au centre de Tel-Aviv, au milieu de plus de 100 000 personnes, un drapeau israélien à la main. Il n’en revient pas lui-même : huitième manifestation en quelques mois, et toujours autant de monde, principalement des citoyens comme lui, habituellement discrets. Le type qu’on croise et qu’on ne regarde pas, dirait Gainsbourg.
Yariv est à l’image de l’émotion qu’ont suscitée, en Israël, les annonces de Benyamin Netanyahou. « Si on ne se bat pas maintenant, ça peut partir dans une mauvaise direction », prophétise-t-il. À l’instar des autres manifestants, il se dit prêt à aller jusqu’au bout malgré l’adoption, mardi 21 février, en première lecture, de deux dispositions phares de la réforme. La première modifie le processus de nomination des juges et la deuxième entend empêcher la Cour suprême d’invalider toute nouvelle loi fondamentale votée par le Parlement. L’introduction d’une clause « dérogatoire » permettant au Parlement d’annuler à la majorité simple certaines décisions de la Cour suprême constitue une autre disposition contestée du projet.
« Cette loi nous amène vers la dictature »
Manifestant dans une ambiance joyeuse, des familles entières sont là. Les portraits à l’effigie de « Bibi Escobar » ou de « Bibius Caesar » (jouant sur le surnom de Netanyahou, « Bibi »), pour dénoncer la mainmise du premier ministre sur le pouvoir, émergent de la foule en même temps que les caricatures de ses deux ministres d’extrême droite, Itamar Ben Gvir (Sécurité nationale) et Bezalel Smotrich (Finances). « Diktator », peut-on même lire sur un panneau brandi par un homme portant un masque de diable.
Si la défense de la démocratie semble fédérer tous les manifestants, l’expression se fait aussi par corps de métier. Les professions de santé portent des brancards sur lesquels sont allongés justement la « démocratie » ou encore les « droits de l’homme et la dignité ». Ce qui provoque chez le professeur Moshe Hadani, neurochirurgien, en blouse blanche, un sourire creusant un peu plus ses rides : « Cette loi veut détruire le système judiciaire et nous amène vers la dictature. » C’est aussi l’occasion pour lui de dénoncer « le système de santé qui est corrompu et n’est pas efficace. Nous allons poursuivre la mobilisation et nous mettre en grève ».
Les Israéliens dans la rue contre l’extrême droiteCe n’est pas la moindre des surprises de ce rassemblement : les salariés du Mossad (le service du renseignement extérieur israélien) ont demandé à pouvoir manifester. Des soldats en civil sont également présents, repérables à l’écusson qu’ils arborent et aux fanions déployés de leurs unités. Il y a une semaine, d’ailleurs, près de 2 000 officiers à la retraite ont organisé une marche près de la ville de Neve Shalom, entre Tel-Aviv et Jérusalem.
Il est aussi étonnant de voir qu’à partir de la revendication première concernant les questions judiciaires, différents groupes viennent ajouter ou partager leurs propres revendications. C’est le cas du mouvement LGBTQI+, qui subit l’homophobie de l’extrême droite et dont les représentants, non sans humour, sont venus défiler déguisés avec un panneau : « Nous pouvons être des rois ou des reines mais nous ne voulons pas de monarchie ». Si l’on ne voit que quelques drapeaux palestiniens, en revanche ils sont nombreux à porter un autocollant sur lequel est écrit : « La démocratie et l’occupation ne peuvent pas coexister ». Des jeunes, dont beaucoup de communistes, tiennent un stand improvisé après avoir tendu un drap indiquant qu’ici se trouve le « bloc antioccupation ».
Une mobilisation qui transcende les clivages
Deux Israël qui, souvent, s’ignorent ou s’affrontent, se retrouvent là, ensemble. C’est le cas de ces deux sœurs, Merav et Or Haklais, la trentaine, l’une blonde, l’autre brune. La première, historienne, insiste sur le fait que cette manifestation n’est « ni de droite ni de gauche, c’est une question de démocratie ». Quand on lui fait remarquer que le gouvernement est tout de même de droite, elle acquiesce, mais dénonce le fait que « avant les élections, ils n’ont pas vraiment dit ce qu’ils voulaient faire, ils ont juste promis plus de démocratie ».
En regardant Or, qui porte l’autocollant antioccupation, Merav insiste bien : « Ce rassemblement ne concerne pas les territoires occupés. » Ce qui n’est pas l’avis de sa sœur, architecte. « Nous sommes à un moment critique pour l’indépendance de la Cour suprême, assure-t-elle. Pour moi, cela a à voir avec l’occupation. Tout ce qui se fait là, c’est surtout pour l’annexion des territoires palestiniens ».
Tout ce qui se fait là, c’est surtout pour l’annexion des territoires palestiniens. » Or Haklais, architecte
Tout le monde sent bien qu’Israël se trouve à la croisée des chemins, comme si son « âme » était en train de disparaître. Ce qui expliquerait aussi la force des manifestations et une mobilisation qui transcende les clivages, à Tel-Aviv, à Haïfa, à Jérusalem et ailleurs dans le pays. « Les gens de droite et religieux comme moi refusent d’être esclaves du lavage de cerveau », a indiqué l’ex-chef de la police Roni Alsheich, en s’adressant à la foule. L’ancien premier ministre Ehoud Barak est venu « pour défendre la déclaration d’indépendance contre une tentative de transformer Israël en dictature ».
La veille, il avait même prôné « la désobéissance civile si ces lois dictatoriales se concrétisaient ». Longtemps chef du Mossad, Danny Yatom a lui aussi évoqué l’idée, pour les soldats du renseignement, de ne pas obéir « à un ordre illégitime ». Elyakim Rubinstein, ancien juge de la Cour suprême, a prévenu que la Cour ne serait plus en mesure de protéger les soldats israéliens des tribunaux internationaux. Éditorialiste au journal Haaretz, Zvi Bar’el a même écrit à l’attention de Netanyahou : « Ouvrez un dialogue. Il est temps. Sinon, l’entreprise sioniste tombera dans l’abîme. »
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La communauté du high-tech, particulièrement importante en Israël, l’autoproclamée « start-up nation », est aussi très mobilisée, pour des raisons plus mercantiles. Des sociétés approvisionnent ainsi les manifestations en drapeaux israéliens et financent les dépenses d’organisation. La réforme judiciaire « peut nuire à l’activité économique et en particulier aux investissements privés », a mis en garde Shira Greenberg, l’économiste en chef du ministère des Finances. Selon un rapport publié, jeudi 23 février, par la société israélienne de données et de crédit BDI, une grande entreprise sur cinq basées en Israël envisage de transférer de l’argent hors du pays ou l’a déjà fait. Le shekel, la monnaie nationale, est en chute libre.
Comment stopper la colonisation israélienne ? (1/2)Peu importe pour Netanyahou, semble-t-il. Les manifestants essayent de « créer l’anarchie » et de forcer à l’organisation de nouvelles élections, selon lui. Son ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, veut que la police fasse preuve de « tolérance zéro ».
Par ailleurs, il a annoncé ce mois-ci le lancement d’une campagne à Jérusalem-Est dont l’appellation est sans ambiguïté : « Ramener l’ordre ». Il entend cibler les maisons construites sans permis – presque impossibles à obtenir pour les Palestiniens – alors que les colons, qui sont maintenant 200 000 dans la partie orientale de la ville, sont autorisés à bâtir librement. Pourquoi des juges viendraient-ils lui gâcher son plaisir en rétablissant – parfois – les Palestiniens dans leurs droits ?
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Proche-Orient. L’occupation israélienne, moteur de la violence sans fin
ActuAprès le massacre de Palestiniens à Jénine par l’armée, le 26 janvier, des colons israéliens ont été tués le lendemain. Si des condamnations se sont exprimées, rares sont ceux qui accusent la politique de Tel Aviv. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken arrive sur place, mais renvoie déjà dos à dos occupants et occupés.
Pierre BarbanceyComment mettre un terme à l’occupation israélienne des territoires palestiniens, Cisjordanie et Jérusalem-Est, débutée il y a plus de cinquante-cinq ans et en finir avec le blocus inhumain de la bande de Gaza, qui dure depuis bientôt seize ans ? Au lendemain des dramatiques événements qui se sont déroulés ces derniers jours au Proche-Orient, il semble urgent de répondre à cette question. Car c’est bien cette occupation qui porte en elle cette violence.
Contre la colonisation, l’Initiative Citoyenne Européenne #StopColonies ! Tous les ingrédients d’un engrenage terrible réunis
Jeudi, des raids de l’armée israélienne ont fait neuf morts palestiniens à Jénine et un à Ramallah. Vendredi, sept colons juifs trouvaient la mort dans une colonie de Jérusalem-Est, Neve Yaakov, alors que deux autres étaient blessés dans le quartier de Silwan, également à Jérusalem-Est, là où l’occupant israélien a édicté de nombreux ordres d’expulsion pour y installer des colons. Dimanche, un autre Palestinien était abattu près de la colonie de Kdumim. Alors, quand le député israélien Mike Levy, du parti de l’ex-premier ministre Yaïr Lapid, explique doctement à l’AFP : « Nous devons réfléchir à la façon dont nous pouvons agir pour mettre un terme à la situation», on ne peut qu’être circonspect.
Cisjordanie. Nouveau massacre de l’armée israélienne à JénineLes ingrédients d’un engrenage terrible sont réunis. Certains parlent d’une possible nouvelle Intifada. La génération de Palestiniens nés en 2000 cherche en effet son chemin vers la liberté après l’échec des accords d’Oslo. De nouveaux groupes armés voient le jour, en dehors de toute organisation existante, subissant la double répression israélienne et palestinienne (dans le cadre d’accords de coopération sécuritaire que le président Mahmoud Abbas a annoncé suspendre, jeudi soir), recevant le soutien toujours plus important de la population palestinienne.
Si le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se dit « profondément inquiet de l’escalade de la violence », il y a plutôt du désarroi devant l’impuissance des Nations unies, incapables de faire respecter leurs propres résolutions et encore moins le droit international. Car la situation parle d’elle-même. Israël est un pays qui en occupe un autre et, à ce titre, devrait être condamné. D’autant que, comme tout occupant, il se donne pour tâche de tuer dans l’œuf toute velléité de résistance, pourtant un droit pour tous les peuples y compris, s’il le faut, par les armes. Les chiffres sont là : en 2022, plus de 220 Palestiniens ont été tués et au moins 32 depuis le début de l’année, soit en moyenne plus d’un par jour.
L’obtention de permis de port d’armes facilitée
À l’époque, le gouvernement n’était pas d’extrême droite. Aujourd’hui, le pire est à craindre. D’ailleurs, les premières mesures prises par l’équipe dirigée par Netanyahou sont dictées par une volonté de renforcer l’occupation et la colonisation, voire d’en finir avec les Palestiniens. À l’issue d’une réunion, le cabinet de sécurité israélien a annoncé la révocation des droits à la Sécurité sociale des « familles de terroristes qui soutiennent le terrorisme ». Un projet de loi visant à révoquer « les cartes d’identité israéliennes » de cette même catégorie de familles devrait également être discuté ce lundi en Conseil des ministres. Le cabinet a également décidé de faciliter l’obtention de permis de port d’armes. « Quand les civils ont des armes, ils peuvent se défendre », a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite qui multiplie les provocations, notamment en se rendant sur l’esplanade des Mosquées.
Jérusalem. Provocation fasciste du ministre israélien Itamar Ben GvirC’est dans ce contexte qu’arrive Antony Blinken, le secrétaire d’État américain. Il doit se rendre, lundi et mardi, à Jérusalem et Ramallah. Visiblement, il n’y a pas grand-chose à attendre si ce n’est un nouveau gain politique et diplomatique pour le gouvernement israélien. L’entourage de Blinken a fait savoir que ce dernier allait enjoindre à Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas de « prendre urgemment des mesures en vue d’une désescalade ».
En 2023, déjà un Palestinien tué par jour ...C’est donc bien que l’occupation israélienne n’est pas considérée comme la source de toutes les tensions. Washington a d’autant moins besoin des Palestiniens que les gouvernements arabes ont déjà cédé en normalisant leurs relations avec Israël, un pays qui reste essentiel dans le dispositif régional des États-Unis et notamment l’endiguement de l’Iran. D’ailleurs, cette visite intervient après celle du conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, qui avait assuré le premier ministre israélien du soutien de son pays.
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En 2023, déjà un Palestinien tué par jour ...
ActuDix personnes sont mortes suite à une opération militaire israélienne à Jénine. L’Autorité palestinienne dénonce un « massacre » et suspend sa coopération sécuritaire avec Tel Aviv. Les chancelleries occidentales réagissent du bout des lèvres.
Gaël De SantisPour le gouvernement israélien, la vie des civils palestiniens ne compte pas. Benjamin Netanyahou, le premier ministre a dit son « appréciation pour la bravoure et le dynamisme des soldats ». Ces soldats venaient d’attaquer le camp de réfugié de Jénine, en Cisjordanie. Bilan : neuf morts. Parmi les victimes, une femme de 61 ans, morte chez elle. Cette intervention a entraîné, dans les heures qui ont suivi des manifestations à Naplouse, Ramallah et Al-Ram, où un Palestinien de 22 ans a été tué.
Des gaz lacrymogènes dans un service pédiatrique
Les autorités israéliennes justifient leur massacre sous le vocable d’ « opération de contre-terrorisme », selon les mots employés par le ministre de la Défense Yoav Gallant, membre du Likoud. Les forces répressives devaient éliminer les frères Mohammad et Nureddin Ghneim, ainsi qu’un troisième membre du Jihad islamique, organisation accusée de fomenter un attentat en Israël. Ces derniers ont résisté et l’armée a fait tirer sur le bâtiment dans lequel ils se trouvaient, en plein camp de réfugié, à la roquette antichar.
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Dans l’opération, des gaz lacrymogènes, une arme interdite par la Convention de Genève sur la guerre, ont été employés, atteignant le service pédiatrique d’un hôpital voisin. Les enfants ont dû être évacués. « Personne n’a tiré du gaz lacrymogène volontairement dans un hôpital (…) mais l’opération se déroulait non loin de l’hôpital et il est possible que du gaz lacrymogène soit entré par une fenêtre ouverte », a justifié à l’AFP un porte-parole militaire israélien.
La ministre de la Santé Mai al Kaileh a dénoncé le fait que les ambulances du Croissant rouge n’aient pu accéder aux lieux des heurts.
30 morts en 26 jours
Ce massacre intervient alors que le gouvernement d’extrême droite et de droite israélien est entré en fonction le 29 décembre dernier. Alors que l’on dénombre 200 Palestiniens tués - la plupart des civils – sur l’année 2022, on compte déjà 30 morts depuis le 1er janvier. Soit plus d’un par jour.
La situation promet d’être tendue. Itamar Ben-Gvir, dirigeant d’extrême droite qui a mis le feu aux poudres en décembre en visitant l’Esplanade des Mosquées, a récemment demandé que les règles d’emploi des armes à feu par les policiers et militaires soient assouplies.
Les Israéliens dans la rue contre l’extrême droiteGaza bombardée
Si Benjamin Netanyahou a prétendu ne pas vouloir d’escalade de violences, il a enjoint son armée à se préparer à tous les scenarii. Dès la nuit de jeudi à vendredi, il a fait bombarder la bande de Gaza où le Hamas, parti islamiste qui contrôle le territoire avait promis, par la voix de Saleh al-Arouri, que « l’occupation paiera le prix pour le massacre de Jénine ». Le gouvernement a dit que ces deux séries de frappes répondaient à des tirs de projectiles en provenance de la bande de Gaza.
Des faits traduits devant la Cour pénale internationale
Du côté de l’Autorité palestinienne (AP), la réponse a été forte. Suite à ce qu’elle qualifie de « massacre », une plainte sera déposée devant l’ONU, et les événements de ce jeudi 26 janvier seront versés au dossier, déjà lourd, déposé par Ramallah devant la Cour pénale internationale (CPI). « À la lumière des agression répétées contre notre peuple et des violations d’accord signés, notamment sécuritaires, nous considérons que la coordination sécuritaire avec le gouvernement d’occupation israélien cesse d’exister à partir de maintenant », a indiqué le président de l’AP Mahmoud Abbas par communiqué. Une mesure de rétorsion rare : une telle coopération avait été suspendue de mai à novembre 2020, suite à l’annexion de territoires occupés par Israël.
Les réactions internationales se sont montrées très faibles. Ainsi, la France a, par communiqué de son Ministère des Affaires étrangères, exprimé « sa vive préoccupation face au risque d’escalade » et souligné, alors que 30 personnes palestiniennes ont perdu la vie depuis le début de l’année, « son attachement au respect du droit international humanitaire et à l’impératif de protection des civils ». Elle souligne le besoin de travailler à une solution à deux États.
Les Émirats arabes unis réclament une réunion du Conseil de sécurité
Washington, principal allié d’Israël, a déploré la décision de Mahmoud Abbas de suspendre la coopération sécuritaire. Anthony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis, sera lundi et mardi en Israël et Cisjordanie. Il s’est limité à dire « la nécessité urgente de prendre des mesures de désescalade ». Les Émirats arabes unis, qui entretiennent des relations diplomatiques avec Israël depuis trois ans ont « condamné l’assaut des forces israéliennes » et demandé une réunion « urgente du Conseil de sécurité ».
À l’heure où nous écrivions ces lignes, celui-ci n’était pas convoqué. L’une des condamnations les plus dures est venue de la rapportrice des Nations unies pour la Palestine, Francesca Albanese.
Salah Hamouri. Francesca Albanese dénonce « un abus sadique » d'Israël
« Je suis extrêmement alarmée par les informations d’un renouveau de la violence létale à Jénine. Alors que les faits et circonstances doivent être établis, je rappelle l’obligation de la puissance occupante de s’assurer que les personnes civiles soient protégées de toute formes de violence à tout moment », a-t-elle réagi sur Twitter, ajoutant « également que la punition collective d’une population civile est absolument prohibée, constitue un crime de guerre, tout comme le fait de tuer délibérément. »
Jénine. Dans les décombres du camp de réfugiés palestiniens, une horreur inimaginable.
Jénine, camp de réfugiés palestinien fondé en 1953, résume les affres de la colonisation. Y vivent 23 000 personnes. C’est là qu’en mars 2022, Shireen Abu Akleh, journaliste d’Al-Jazeera avait été tuée, au moment où elle couvrait un raid israélien. C’est encore là, qu’en 2002, Israël avait commis un massacre, faisant plus de 52 morts.
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Israël-PalestinePalestineJénineBenjamin Netanyahou L'Humanité
Chez Ilévia, le « coup de marteau du 49.3 » galvanise les troupes
ReportageDéclenchée à l’occasion d’une négociation sur les salaires, la grève dans les transports publics lillois voit son succès renforcé par la lutte contre la réforme des retraites.
Ludovic FinezVilleneuve-d’Ascq (Nord), correspondance.
«Elle m’a licencié et maintenant elle veut me faire travailler deux ans de plus ! » Dorian Vallois s’est battu comme délégué CGT contre les 180 suppressions de postes à l’usine d’amidon Cargill, à Haubourdin (Nord). Son licenciement a été, contre l’avis de l’inspection du travail, validé par Élisabeth Borne, alors ministre du Travail, avant de devenir première ministre et d’endosser la retraite à 64 ans.
Industrie. À Haubourdin, Cargill sacrifie la ville et la moitié de son usineLe militant est arrivé à l’aube, ce lundi 20 mars, devant le dépôt de bus de Villeneuve-d’Ascq, en soutien aux grévistes d’Ilévia, les transports publics de la métropole lilloise. Musique à fond, barrières métalliques, feux de palettes : aucun véhicule ne sort.
Pour le militant, il n’y a rien à sauver dans la loi : « Même la pénibilité, ce sont des conneries. » Dans son ex-usine, aucun ouvrier n’est considéré comme exposé au bruit, sous prétexte que la situation ne dure pas huit heures d’affilée. Dans son congé de reclassement, dix mois ne comptent pas comme cotisés : autant de rab avant la quille.
« J’ai eu une carrière hachée, mais est-ce une raison ? »
À ses côtés, Yves Estager, retraité de la communauté urbaine de Lille, ajoute : « Ma femme est également retraitée. Vivre avec 1 900 euros par mois à deux, ce n’est pas évident. J’ai eu une carrière hachée, mais est-ce une raison ? »
Frédéric Szolga se joint à la conversation. Éducateur spécialisé et délégué SUD, il encadre des enfants de 6 à 14 ans. « Nous sommes deux pour gérer en moyenne un groupe de dix-huit, précise-t-il. J’ai 53 piges et ça devient physiquement compliqué, je ne me vois pas faire ça jusqu’à 64 ans. » Quant aux beaux discours sur l’emploi des seniors, il n’en croit pas un mot, tant il constate dans son établissement les pratiques diverses pour « se débarrasser des anciens ».
La grande tartuferie de l’emploi des seniorsLigne de métro à l'arrêt, un événement rare sur ce réseau, sans conducteur car automatisé
Dorian, Yves et Frédéric font partie des dizaines de militants venus prêter main-forte au dépôt de Villeneuve-d’Ascq, tandis que de nombreux autres ont fait de même aux dépôts de Sequedin et de Wattrelos. Ce lundi, aucun tram n’a circulé et seulement une poignée de bus. Signe de la forte mobilisation : une des deux lignes de métro était à l’arrêt toute la journée. Un événement rare sur ce réseau, sans conducteur car automatisé.
Reconduite à l’assemblée générale de 10 heures, la grève avait été enclenchée par la CGT, suivie par la CFDT, SUD et l’Unsa, après une réunion tendue de négociation annuelle obligatoire. En contrepartie d’une proposition d’augmentation salariale qui a fini par se rapprocher des 5 %, la direction veut alourdir le système de carence, en cas de congé maladie.
« Psychologiquement, l’utilisation du 49.3 a également mis un coup de marteau aux salariés de notre entreprise, où se posent beaucoup de problèmes de conditions de travail. Ils n’imaginent pas travailler jusqu’à 64 ans, ni atteindre le nombre suffisant de trimestres », souligne Mohamed Farhi, de la CGT Ilévia, joint au téléphone à la mi-journée. Ou quand un bras d’honneur à la démocratie galvanise les troupes plutôt que de les assommer.
LilleRéforme des retraitesMobilisations retraitesTransports publics L'Humanité
En Allemagne aussi, des postiers prêts à la grève illimitée
ActuLes personnels de la Deutsche Post haussent le ton pour des hausses de salaires de 15 %. Tous les services publics sont en effervescence.
Bruno OdentÀ l’heure où les Français se mobilisent pour leur retraite, les luttes sociales s’intensifient aussi outre-Rhin. Depuis des semaines, les débrayages se multiplient pour des hausses de rémunérations conséquentes à la poste et dans les services publics.
La question est devenue ultrasensible dans le pays, où la flambée des prix se situe aux alentours de 10 %. « L’inflation, la hausse des prix alimentaires, de ceux de l’énergie, de l’essence ont dévoré le budget des employés. Beaucoup de familles ne savent plus comment s’en sortir », déplore Frank Werneke, le président du syndicat VerDi des services.
Depuis trente ans, l’Allemagne n’a jamais eu autant de pauvres86 % des syndicalistes postiers prêts à la grève illimitée
Les négociations tarifaires (l’équivalent des conventions collectives françaises) n’ont pu déboucher sur aucun accord, compte tenu du refus de la partie patronale de bouger sur des hausses de salaires qui compensent réellement les pertes de pouvoir d’achat. VerDi exige une hausse de 10,5 % des salaires dans les hôpitaux, les jardins d’enfants, les transports urbains ou encore les aéroports, dont plusieurs ont été paralysés par les débrayages.
C’est à la poste allemande, entièrement privatisée, que la tension est la plus forte. Le syndicat des postiers affilié à VerDi revendique 15 % d’augmentation. Le patronat campait sur son refus et n’envisageait de hausses de salaires qu’à partir de… 2024.
Face au blocage, VerDi a lancé une consultation interne sur le lancement d’une « grève illimitée ». Le résultat est sans appel : quelque 86 % des syndicalistes postiers sont prêts à entrer dans un mouvement de ce type, très inhabituel d’un modèle social allemand centré sur la culture du compromis.
En 2022, des profits record pour Deutsche Post DHL
La direction de Deutsche Post DHL, qui célébrait devant la presse, quelques instants plus tôt, ses profits record en 2022 (8,4 milliards d’euros), a précipitamment fait savoir qu’elle était finalement prête à reprendre la négociation salariale, ce 10 mars. « Les patrons sont bien inspirés de prendre ce vote très au sérieux », a réagi Andrea Kocsis, dirigeante du syndicat des postiers.
Elle indiquait qu’ils portaient la responsabilité de ne plus traiter désormais « les revendications syndicales (que) par le mépris ». La direction de la Deutsche Post DHL avait disqualifié la demande du syndicat, dans les précédents rounds de négociations, comme « économiquement non viable ».
Le printemps social s’annonce chaud
Au sein de la Deutsche Post, privatisée, les conditions de travail et les rémunérations n’ont cessé de se détériorer sous l’effet de l’ubérisation massive de la gestion de l’entreprise. Un postier sur trois perçoit entre 1 400 et 2 100 euros net par mois.
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Et un manque de personnel devenu chronique conduit notamment à un allongement des tournées des facteurs, sans compensation. Le printemps social s’annonce chaud en Allemagne, tant le ras-le-bol contre l’inflation et les pertes de pouvoir d’achat s’étend.
Les personnels des écoles, hôpitaux, transports, qui ont déjà débrayé, pourraient hausser le ton et emboîter le pas aux postiers. Sur la défensive, la fédération patronale réclame un durcissement de la réglementation du droit de grève, pourtant déjà très restrictive.
Le rédacteur en chef d'un jour : « La grève n'est pas une spécialité française »
La France serait le seul pays au monde à connaître de grandes grèves, selon certains éditorialistes. Ils sont bien mal informés… ou, plutôt, tentent de faire pression sur l’opinion publique, de diviser le monde du travail. La réalité est bien différente, comme le démontre l’actualité sociale européenne depuis des mois. La question du pouvoir d’achat et de l’augmentation des salaires est au cœur de nombreux conflits sociaux. Le mouvement social historique au Royaume-Uni ne fait que trop rarement la une de nos journaux, en dépit des grèves importantes et inédites dans de nombreux secteurs, comme dernièrement dans la santé. Que des infirmières choisissent la grève reconductible est symbolique du niveau de la colère.
En Espagne et au Portugal aussi, les luttes se démultiplient. Même l’Allemagne, pays cité pour la qualité de son dialogue social chez nos détracteurs locaux, connaît de nombreux mouvements de grève. Dans la métallurgie, l’automobile, les transports comme le rail ou l’aérien, etc., les salariés revendiquent et utilisent le droit de grève, pourtant très restreint outre-Rhin.
Ces quelques exemples démontrent combien, dans tous les pays, là où ce droit demeure, même restreint, la grève est un outil de lutte efficace pour obtenir satisfaction. C’est pourquoi patronat et gouvernement veulent le restreindre ou l’interdire. La grève n’a pas de nationalité, elle est internationaliste.
Allemagneluttes socialesLa PosteSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Un accord très chiche sur le partage de la valeur
ActuRémunérations Les organisations patronales et syndicales (sauf la CGT) annoncent signer un accord national interprofessionnel pour augmenter le pouvoir d’achat.
Stéphane GuérardLe nouvel accord sur le partage de la valeur créée en entreprise répond-il à des raisons que la raison aurait dû ignorer en temps normal ? Mis en chantier depuis plus d’un an et signé ces derniers jours par les trois organisations patronales et quatre confédérations syndicales sur cinq (la CGT a annoncé ne pas le signer, mardi), cet accord national interprofessionnel (ANI) se fait fort d’ouvrir de nouvelles pistes pour flécher une part plus conséquente des bénéfices en faveur des salariés. Une bonne intention, alors que les conflits sur les rémunérations demeurent très nombreux en cette période d’ouverture des négociations annuelles. Mais les termes de cet accord ne suscitent pas la joie parmi les « partenaires sociaux » signataires.
En ces temps de forte inflation (+ 6,2 % sur un an), tirée par l’envolée des prix dans l’alimentaire (+ 14,5 % sur un an), tout coup de pouce en faveur des travailleurs est bon à prendre. « FO, consciente que toute mesure en faveur du pouvoir d’achat constitue un plus pour les salariés, a fait le choix de signer cet ANI, considérant qu’il comporte quelques avancées, notamment au bénéfice des salariés des petites et moyennes entreprises », note ainsi la confédération dirigée par Frédéric Souillot. Même paraphe du bout du stylo de la part de la CFTC, « même si (l’accord) n’est pas aussi ambitieux que la situation du pays ne l’exige ».
Des mécanismes exonérés de cotisations
Le problème, pour la CGT non signataire, réside dans le fait que « le patronat (a) persisté à refuser de discuter des augmentations de salaires, notamment des minima de branches. (…) Conséquence : l’accord se limite à un rappel des dispositions légales en vigueur tant pour les négociations salariales annuelles que pour d’autres sujets majeurs comme les classifications ou l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ».
Le cœur de l’ANI a donc trait à tout ce qui est périphérique au salaire. Soit la participation, l’intéressement, la prime pouvoir d’achat… Principale nouveauté : l’accès des entreprises de 11 à 49 salariés à ces dispositifs à partir du 1er janvier 2025. Mais à condition que la société génère au moins 1 % de bénéfice sur trois années. Le reste prévoit tout un tas d’incitations pour étendre la participation, accroître l’actionnariat salarié et même développer l’épargne salariale ou retraite, avec la possibilité d’y verser des primes Macron. Soit autant de mécanismes exonérés de cotisations qui fragiliseront un peu plus le financement de la Sécurité sociale et de son régime général des retraites.
À défaut de large contentement, cet accord suscite un double soulagement. D’une part, il devrait permettre d’échapper au « dividende salarié » que préparait le gouvernement, sorte d’usine à gaz inventée par la communication élyséenne, paraissant conditionner le versement de dividendes aux actionnaires à un mécanisme non identifié censé distribuer du pouvoir d’achat aux salariés. L’autre soulagement a trait au paritarisme nié depuis cinq ans par le pouvoir macronien. « Cet accord normatif démontre l’utilité du dialogue social et l’efficacité du paritarisme », souligne, par exemple, la CFDT.
Salaires et pouvoir d'achatparticipationprime d'intéressementépargne salariale L'Humanité
Salaires : quand Danone jette des miettes au personnel
ActuAgroalimentaire. Un groupe de salariés s’est rendu au siège de la multinationale pour protester contre des hausses de salaires dérisoires et un projet de restructuration inquiétant.
Cécile RousseauLe numéro 17 du chic boulevard Haussmann à Paris s’est paré de rouge. Hier, une dizaine d’employés de Danone et élus de la CGT, venus du Massif central ou encore de Normandie, ont manifesté devant le siège de la multinationale. Alors qu’un conseil d’administration se tenait l’après-midi, les administrateurs salariés devaient présenter les signatures d’une pétition dénonçant des augmentations de salaires faméliques et un nouveau plan de restructuration.
Des mesures d’austérité
Si les 4,9 % de hausse générale pour 2023 passent mal, c’est qu’avant même la publication des résultats du groupe en 2022 ce mercredi, tout le monde sait déjà qu’ils seront supérieurs aux attentes. Mais, lors de son entrevue avec la direction, hier, Denis Denfert, coordonnateur du groupe pour la CGT, s’est vu rétorquer que « tout le monde devait faire des efforts. On leur a dit qu’on attendait une réponse plus convaincante dans les prochains jours… Nous exigeons 5 % d’augmentation supplémentaire pour rattraper le retard de ces dernières années. Nous sommes un des rares groupes purement agroalimentaires à avoir une rentabilité comprise entre 12 et 15 % ».
Alors que l’envolée des prix des denrées alimentaires fait gonfler les profits de la société, les revenus des salariés, eux, restent scotchés au plancher. Comme le rappelle Maryse Treton, secrétaire de la Fédération nationale agroalimentaire et forestière de la CGT, « les rémunérations du secteur sont de 20 % inférieures à celles des autres industries, Danone ne déroge pas à la règle ».
À la tête du groupe depuis 2021, Antoine de Saint-Affrique avait, lui, bénéficié d’entrée de jeu d’un salaire de 40 % supérieur à celui de son prédécesseur (1,4 million) avant de placer comme objectif numéro 1 l’accélération de la croissance organique. Des mesures d’austérité ont vite été mises sur la table avec le plan « Local First » permettant de réaliser 700 millions d’euros d’économie.
Une mise en sous-traitance des usines Danone
Dans la même lignée, c’est le projet NEO prévu pour 2025 qui inquiète aujourd’hui les syndicats. Une nouvelle entité, baptisée provisoirement NewCo, serait sur les rails pour regrouper les activités commerciales, financières et de recherche et développement des différentes filiales. L’activité logistique et la production resteraient, elles, sur les sites.
Pour la CGT, il s’agirait d’une mise en sous-traitance des usines Danone, qui, une fois siphonnées, pourraient être, à terme, menacées. « Notre site de production de yaourts basé dans le Calvados fait partie de Danone Produits Frais dont 1 000 salariés devraient basculer dans cette nouvelle société. Dans ces conditions, on craint, comme d’autres, que notre usine soit vendue car elle ne serait plus assez rentable », dénonce Samuel Delauney, élu CGT au CSE central de Danone Produits Frais, ajoutant que, « même si on n’était pas d’accord avec les anciens dirigeants Emmanuel Faber et Franck Riboud, ils avaient gardé une philosophie assez sociale du groupe ».
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La direction a ainsi simulé les résultats d’exploitation qui seraient générés par les différentes filiales après la mise en place de NEO : ils sont partout en baisse. Chez Blédina, ce résultat passerait de 55 millions en 2021 à 16 millions ensuite. Pour la Société anonyme des eaux minérales d’Évian (Saeme), il chuterait de 33 à 22 millions. Présenté dans les instances représentatives du personnel, ce projet a pour l’instant été rejeté en bloc par la CGT et la CFE-CGC, qui ont refusé de signer un accord de méthode.
Les employés, tels les Auvergnats des Eaux de Volvic, refusent aussi de voir leurs droits réduits à peau de chagrin : « Le plan NEO prévoit de nous laisser nos acquis, primes d’ancienneté, d’intéressement et de participation, trois ans après son entrée en application, mais ensuite ? On redoute que tout disparaisse », s’alarme Didier Château, secrétaire adjoint CGT du CSE chez Volvic, qui s’est levé à 5 heures du matin pour venir manifester devant le siège.
Avec cette pression du chiffre, les conditions de travail se sont dégradées. Confiturier chargé de mettre les fruits dans les yaourts chez Danone Pays de Bray (Seine-Maritime) et élu CGT, Amaury Meunier déplore que « les emplois diminuent depuis des années avec la mécanisation. J’ai vu des collègues péter les plombs sur les lignes de production. L’atmosphère transpire le mépris de la part de la direction ». La logique de productivité semble déboucher dans une impasse : « De plus en plus de salariés finissent leur carrière en invalidité. Mais le groupe devrait se méfier : entre tout ça et la réforme des retraites, la Cocotte-Minute est en train de bouillir », assène Denis Denfert.
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Grèves pour les salaires, du jamais-vu en Allemagne
ActuÉtranglés par l’inflation et la modération salariale, les fonctionnaires comme leurs collègues postiers, sous-payés au sein du géant privé Deutsche Post DHL, débrayent pour des hausses de rémunérations de 10,5 % et 15 %.
Bruno OdentDes millions de paquets et de lettres non distribués qui s’accumulent depuis plusieurs semaines, des infrastructures de services publics paralysées, jusqu’à la fermeture totale de certains aéroports comme celui de la capitale, Berlin, le 25 janvier, les grèves dites d’avertissement s’intensifient à la Poste et se multiplient dans tout le secteur public en Allemagne. Au cœur de ces conflits, des revendications pour des hausses de salaires très conséquentes – 15 % pour les postiers et 10,5 % pour l’ensemble des personnels de la fonction publique.
Partout, un mécontentement intense se répand, nourri par un niveau d’inflation parmi les plus élevés d’Europe, proche des 10 %. Au point que le président de l’Alliance des fonctionnaires (Beamten Bund, DBB), Ulrich Silberbach, évoque un durcissement jamais vu dans ce type de conflit, compte tenu que les autorités des communes, des Länder et de la fédération jugent « irrecevables » les revendications des salariés dans les négociations tarifaires entamées fin janvier. Si on en reste là, a précisé Silberbach, « les tramways, les jardins d’enfants ou encore le ramassage des ordures ménagères : bientôt plus rien ne fonctionnera ».
Des conditions précaires, souvent de nuit et tributaires de contrats à temps partiel
Venant des fonctionnaires du DBB, la déclaration a suscité beaucoup d’émoi. Car, outre-Rhin, les fonctionnaires ne représentent que la partie généralement la plus qualifiée des personnels des services publics. Ils peuvent se syndiquer et formuler des revendications, mais le droit de grève leur est interdit. Et le DBB, qui revendique également 10,5 % de hausses de salaires, fait part de toute sa solidarité avec les employés du secteur regroupés au sein du grand syndicat des services, VerDi. Chez les postiers, dont le mouvement pour 15 % d’augmentation a démarré avant celui de la fonction publique, les grèves d’avertissement ne cessent de s’étendre. Depuis la privatisation complète de la Poste, achevée au début des années 2000 par le gouvernement Schröder/ Fischer (SPD/Verts), salaires et conditions de travail n’ont cessé de se dégrader au sein de l’ex-entreprise publique devenue un géant privé, Deutsche Post DHL Group. Selon une étude de l’Office des statistiques fédérales sur l’évolution des rémunérations, les postiers sont les plus mal lotis de la République fédérale. Près d’un tiers d’entre eux évolue dans des conditions précaires, souvent de nuit et tributaires de contrats à temps partiel. Les ponctions enregistrées à cause de l’inflation en 2022 et 2023 y sont encore plus douloureuses à la Poste.
Un consensus bien-pensant de médias et d’économistes autour du gouvernement
La direction du groupe, qui refuse de discuter la revendication de 15 % en la disqualifiant comme « infinançable », s’appuie sur une sorte de consensus bien-pensant autour du gouvernement, de certains médias et d’économistes qui fustigent un « effet de second tour », comme quoi de trop fortes hausses de salaires aggraveraient encore l’inflation. Ce qui n’a fait qu’exaspérer la colère des postiers. « Une provocation », s’indigne la secrétaire de leur syndicat, Andrea Kocsis. Elle relève que les profits du groupe ont augmenté en 2022 de plus de 2 milliards d’euros. La prochaine réunion syndicat-patronat programmée les 8 et 9 février s’annonce explosive. En cas d’échec, les dirigeants syndicaux envisagent d’appeler à un mouvement de grève national.
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Jeu vidéo. Chez Ubisoft, les salariés en grève pour la première fois
ActuNumérique Jamais depuis 1986, les salariés d'Ubisoft n'avaient fait grève. Pour la première fois, chez le géant du jeu vidéo français, une intersyndicale appelle à se mobiliser, le 27 janvier, pour exprimer le ras-le-bol général ressenti par les salariés français, alors que la direction vient de demander de nouveaux efforts à l’ensemble des effectifs.
Pierric MarissalLa magie n’opère plus chez Ubisoft. Le patron patriarche, Yves Guillemot, a écrit à ses salariés début janvier, expliquant pourquoi il devait revoir à la baisse ses objectifs financiers. « Aujourd’hui, plus que jamais, j’ai besoin que vous vous mobilisiez encore plus pour que nous puissions renouer avec le succès », leur a-t-il enjoint, insistant : « La balle est dans votre camp. » Plutôt que de souder les troupes, cette requête patronale a poussé les salariés à la grève, à l’appel des deux syndicats présents dans l’entreprise, Solidaires Informatique et le STJV (Syndicat des travailleurs du jeu vidéo).
« Ce vendredi, c’est en fait la première grève chez Ubisoft. On appelle à un rassemblement, notre but premier est de créer un collectif », explique Marc Rutschlé, de Solidaires Informatique. Son collègue du studio parisien, représentant du STJV, Pierre-Étienne Marx, renchérit : « Lors des distributions de tracts, les retours sont vraiment bons, les discussions sont plus ouvertes, les syndicats ne font plus peur et la grève n’est plus taboue. D’autant que, avec la réforme des retraites, les travailleurs du jeu vidéo se sentent aussi rattrapés par l’actualité sociale. » Plus de 200 travailleurs du secteur ont défilé sous les couleurs du jeune syndicat, lors de la première journée nationale de mobilisations, le 19 janvier.
Face à la fronde, le PDG d’Ubisoft a tenté la carte du « vous m’avez mal compris », avant de ressortir son argumentaire économique. La direction avait en effet projeté de meilleures ventes pour les derniers opus de Mario + les Lapins crétins et de Just Dance. « Nous prenons la décision difficile de mettre un terme au développement de trois projets non encore annoncés, en plus des quatre déjà annulés en juillet », a expliqué aux salariés Yves Guillemot, annonçant une « réduction des coûts de plus de 200 millions d’euros au cours des deux prochaines années, en nous appuyant principalement sur des ajustements organisationnels ciblés, ainsi que sur l’attrition naturelle ».
Des développeurs ont atteint 400 heures supplémentaires en un an
Le terme, synonyme d’usure, n’a pas plu aux salariés épuisés. « Dans l’esprit de la direction, c’est positif, elle dit par là qu’elle ne prévoit pas de licenciements de masse, alors que presque chaque jour, dans la tech, un plan social est annoncé, traduit Pierre-Étienne Marx. En un sens, elle nous dit : réjouissez-vous, on va juste pousser les gens dehors. » Les syndicats vont en tout cas être attentifs à ce que des équipes ne soient pas, d’une manière ou d’une autre, poussées à la démission. Car, vu la moyenne d’âge dans les studios de jeu vidéo, la baisse des effectifs promise ne se fera pas avec des départs à la retraite non remplacés… Les représentants du personnel sont aussi inquiets de cet effort supplémentaire demandé aux salariés, car l’épuisement professionnel guette et plusieurs souffrent de tendinite aiguë au poignet. Chez Ubisoft Paris, certains développeurs ont atteint 400 heures supplémentaires en un an, soit l’équivalent de deux mois et demi de travail ! « La direction ne force pas, mais insiste beaucoup et quand il y a un tiers des salariés en contrats précaires, ça marche souvent », pointe Marc Rutschlé.
La dernière fois qu’Yves Guillemot avait appelé ses salariés à se dresser ainsi à ses côtés, c’était lorsque Vincent Bolloré avait failli racheter le groupe, en 2017. La fibre entreprise familiale, de passionnés, avait fonctionné à pleins tubes : le patron était accueilli comme une star dans les studios, les salariés se prenaient en photo avec lui… Aujourd’hui, ce même appel à l’union les mène à la grève. « On ne s’est jamais remis des scandales de harcèlement sexuel en 2020, d’autant plus que la direction n’a jamais reconnu la moindre part de responsabilité, résume Marc Rutschlé. Cela a profondément abîmé la confiance. » Puis la direction s’est entêtée à vouloir vendre des NFT (accessoires numériques que les joueurs peuvent acquérir) dans ses jeux, contre l’avis des équipes, avant de faire marche arrière face à la bronca de ses joueurs. « Ce qui ne passe vraiment pas, c’est qu’on nous dise : la balle est dans votre camp, alors qu’on subit les mauvais choix d’une direction qui ne nous consulte pas ! » s’emporte Pierre-Étienne Marx.
Harcèlement sexuel. Du très lourd chez UbisoftÀ cette coupe déjà pleine, il faut ajouter le problème des salaires. À échelle française, Ubisoft ne paie pas mal ses salariés, mais la concurrence est très faible. Face aux autres géants de l’industrie, la comparaison fait mal. « Près d’un tiers des développeurs qui avaient un peu d’expérience sont partis des studios d’Ubisoft Montréal et ont trouvé de meilleurs salaires et un environnement de travail plus sain chez la concurrence, explique Marc Rutschlé. Certains collègues français partent aussi chez de gros studios européens qui acceptent le télétravail à temps plein. » Ne faire aucun effort sur les salaires, voilà peut-être la stratégie d’ « attrition » de la direction.
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Grand écart salarial chez Schneider Electric
ActuGRÈVE Les employés du géant des équipements électriques et automatismes industriels sont mobilisés un peu partout en France à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO. Ils exigent une juste répartition des richesses.
Cécile RousseauBranle-bas de combat. Mardi, une partie des 15 000 salariés français de Schneider Electric (ils sont 10 000 dans la maison mère et 5 000 dans les filiales) sont en grève un peu partout en France à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO pour une durée minimum de trois jours. La plupart des sites sont bloqués pour exiger des augmentations de rémunérations « décentes ». C’est le cas à Guichainville (Eure), à côté d’Évreux. Sur la plateforme logistique, plus aucun camion transportant des interrupteurs ou des transformateurs ne sort ni ne rentre depuis 4 heures du matin.
Présent aux aurores, le coordinateur adjoint FO du groupe et des filiales, Michel Chiret, est satisfait : « On s’est bien installé, on a mis le barnum à l’entrée et allumé le barbecue. Certains sont déjà prêts à y passer la nuit. 120 personnes sur les 300 de l’entreprise sont en grève à l’heure où je vous parle. D’autres s’y mettront demain. Compte tenu des niveaux de salaire, c’est bien qu’il y ait un roulement pour limiter les pertes financières. » Presque surpris par l’ampleur de la mobilisation, il énumère avec plaisir tous les entrepôts et usines, de la Normandie en passant par l’est de la France, la région dijonnaise, lyonnaise, montpelliéraine ou encore angoumoisine qui ont également cessé leur activité.
Il faut dire que les propositions faméliques de 3,7 % d’augmentation de la part de la direction (2 % de hausse générale et des mesures individuelles équivalentes à environ 1,6 % de la masse salariale) lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) ont mis le feu aux poudres. Impossible de joindre les deux bouts avec une inflation de plus de 5 %, et des salaires oscillant autour de 1 700 euros, primes de panier et d’équipes incluses. Les mesures de la direction ont « braqué toutes les organisations syndicales », constate Emmanuel Da Cruz, coordinateur national FO pour le groupe.
Le grand écart des rémunérations entre les ouvriers et les différents niveaux d’encadrement a achevé de faire monter la colère. « On nous propose des miettes et on devrait attendre trois ans pour avoir des hausses individuelles au bon vouloir des chefs, alors que les cadres sont bien rémunérés et touchent des bonus en fonction de leurs objectifs qui représentent trois à quatre mois de salaire. Ces primes ont même flambé de 35 % l’année passée. On a un énorme problème de répartition des richesses », précise Michel Chiret.
3,2 milliards d’euros de bénéfices pour 2021
Selon FO, la rémunération du PDG, Jean-Pascal Tricoire, a également bondi de 30 %. Les syndicats n’ont donc pas hésité à exiger 6 % d’augmentation globale, avec un talon de 100 euros pour ceux gagnant le moins, qui devient dégressif en fonction du salaire. « On a un peu changé notre manière de revendiquer, c’est plus concret pour les salariés. On leur parle d’argent et pas de pourcentages », précise Michel Chiret. D’autant que Schneider Electric a enregistré des résultats record pour 2021, porté par la reprise post-Covid et par l’expansion des marchés de l’électrification et de l’efficacité énergétique. Son bénéfice net annuel s’est élevé à 3,2 milliards d’euros, en hausse de 51 % par rapport à 2020 et de 33 % par rapport à 2019.
La dernière période a aussi été faste pour la société du CAC 40. « Quand on décode les annonces de notre PDG, on voit qu’on va faire la même année que l’année dernière, une année extraordinaire pour le groupe », assène Emmanuel Da Cruz. Alors qu’une ultime réunion de négociation salariale était prévue, mardi, au siège francilien de la multinationale, la mobilisation est maintenue jusqu’à la journée d’actions contre la réforme des retraites de jeudi. « Cela devrait encore amplifier le mouvement, analyse Michel Chiret. Je fais partie des carrières longues. Avec la réforme, je devrais travailler 44 ans au lieu de 42 comme avant. Dans les faits, je les ai déjà. Mais je pense à ceux qui devront faire ces deux ans de plus, ça me semble inconcevable vu comment on se fait exploiter. » Le groupe semble, lui, plus que jamais en bonne santé. Les dirigeants de Schneider Electric ont été conviés avec d’autres patrons du CAC 40 à l’Élysée avant le Forum économique mondial de Davos pour évoquer la défense des intérêts français face à la crise.
Côté syndical, si aucune réponse positive n’est apportée aux revendications, il est déjà prévu de rendre une petite visite aux 1 000 cadres et commerciaux de la société qui se retrouveront sur la riviera normande, à Deauville (Calvados), les 24 et 25 janvier, pour leur grande réunion annuelle en présence du PDG.
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Chez Decathlon, les salariés réclament leur part du gâteau
ActuPour la CFDT de l’enseigne, les dividendes pleuvent mais les augmentations de salaires ne suivent pas. Le syndicat appelle l’ensemble des magasins Décathlon à débrayer ce samedi, premier week-end des soldes.
Cyprien Boganda«A fond la forme!» Decathlon n’a jamais aussi bien mérité son slogan, du moins en ce qui concerne sa bonne santé financière, qui ne se dément pas depuis le début de la pandémie. En 2021 (derniers résultats connus), l’enseigne a engrangé 913 millions d’euros de bénéfices, pour le plus grand bonheur de ses actionnaires. Ces derniers auraient perçu un peu plus de 400 millions d’euros de dividendes pour l’année 2022. Néanmoins, la CFDT estime que ces bons résultats ne profitent pas à tout le monde: ce samedi, premier week-end des soldes d’hiver, les salariés des quelques 300 magasins du groupe sont appelés à débrayer pour réclamer des augmentations de salaires.
«Lors des dernières NAO (négociations annuelles obligatoires), nous avons demandé une répercussion de la hausse du SMIC pour l’ensemble des salariés, plus 3% de hausse, précise Sébastien Chauvin, délégué syndical central CFDT. La direction a dit» non «, pour nous proposer une augmentation correspondant en fait à la hausse du smic, c’est-à-dire 28 euros brut par mois…Et le tout sans clause de revoyure, ce qui signifie que si l’inflation augmente, il y aura une perte de pouvoir d’achat.» Le syndicat réclame une politique d’augmentation salariale correspondant «aux résultats stratosphériques» de l’enseigne, qui appartient notamment à la famille Mulliez.
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Les conducteurs de bus de Tice débrayent pour leurs salaires
ReportageTransports Depuis le 3 janvier, une partie des salariés de la société d’économie mixte se relaient jour et nuit sur le piquet de grève installé en face du dépôt de bus de l’entreprise, dont le réseau est en voie de privatisation.
Eva LerayBondoufle (Essonne), envoyée spéciale.
«Ce n’est pas un plaisir d’être ici, mais on n’a pas le choix. » Comme une vingtaine de ses collègues, Moussire Sissoko brave le froid et la pluie de ce mois de janvier pour tenir le piquet de grève monté en face de la société de transport Tice, qui les emploie. Ils sont conducteurs de bus, contrôleurs, médiateurs ou pompistes et ont suivi l’appel à la grève lancé par les syndicats (SUD solidaires, FO, CGT, Usapie et CFE-CGC) pour revendiquer une augmentation de leurs salaires. Ce mouvement social pour les rémunérations signe un malaise des salariés bien plus large, concernant leur avenir. Transports intercommunaux Centre Essonne (Tice) est une société d’économie mixte détenue majoritairement par l’agglomération Grand Paris Sud, opérant sur 19 lignes de bus et couvrant une vingtaine de communes du département. Mais ce réseau fait l’objet d’un appel d’offres en vue de sa privatisation. Coactionnaires minoritaires de Tice, Transdev et Keolis sont sur les rangs. « On va être rachetés », souffle à l’abri de la pluie Errol Ashby, conducteur de bus chez Tice depuis onze ans et délégué syndical à Usapie. « Ce n’est pas un rachat », conteste le directeur général de la société contacté par l’Humanité. « Il s’agit d’une réponse à un appel d’offres lancé entre nos deux partenaires, Transdev et Keolis. » Selon Mohamed Khoutoul, les salariés de Tice seront transférés au 1er janvier 2024 dans la nouvelle entité créée qui leur assurera une « sécurité d’emploi et de rémunération ».
Cette éventualité inquiète les salariés. « Quand ce sera fait, le nouveau propriétaire pourra négocier tous les accords, pointe Errol Ashby. La seule chose qu’il ne pourra pas toucher, ce sont les salaires. Donc, c’est pour ça qu’on se bat aujourd’hui. » Depuis le début du mouvement, mardi 3 janvier, les représentants des salariés, dont Moussire Sissoko, délégué syndical SUD solidaires, et la direction ne trouvent pas d’accord. Lors de la dernière discussion, qui a eu lieu vendredi 6 janvier, les syndicats réclamaient 8,75 % d’augmentation ; l’entreprise, elle, proposait seulement 3,75 %. « C’est un manque de respect ! » s’énerve une salariée en poste depuis 2015. D’autant plus que les syndicats estiment avoir fait des efforts sur les négociations.
« Ce qu’on réclame, ce n’est pas une augmentation, mais un ajustement des salaires sur l’inflation »
Au début du conflit, la revendication était d’augmenter les salaires de 12 %. « Un montant justifié », selon Zakaria Berri, travailleur et secrétaire du comité social d’entreprise (CSE), mais « déraisonnable » pour le directeur de la société. « Ce qu’on réclame, ce n’est pas une augmentation, mais un ajustement des salaires sur l’inflation », renchérit Bella, qui travaille chez Tice depuis 2015. « Depuis trois ans, nous n’avons pas touché la prime d’intéressement », souligne Zakaria Berri, élu du personnel SUD solidaires.
La direction de Tice contre-argumente. Pour la prime d’intéressement, complément de revenu annexe au salaire et calculé en fonction des résultats générés par l’entreprise, « la société est en déficit depuis trois ans » et ne l’a donc pas versée aux employés, répond le directeur général, Mohamed Khoutoul. Qui assure plus globalement que « le pouvoir d’achat de nos salariés est l’un des plus élevés de notre branche en Île-de-France ». Il ajoute que les salaires des employés de Tice sont 20 à 25 % plus élevés que dans les autres entreprises du secteur du transport terrestre urbain de voyageurs. « On a proposé une hausse des salaires de 3 %, accompagnée d’une prime de partage de la valeur d’un montant de 1 000 euros qui s’adresse à 90 % des salariés. Ça correspond à une augmentation de leur pouvoir d’achat de 7,73 %. »
« Si c’était vraiment le cas, on aurait tous signé. Moi, je dis oui tout de suite à une augmentation de 7 % ! » réagit Zakaria Berri. « Pour le moment, ce ne sont que des paroles, nous n’avons encore rien signé avec la direction », pointe à ses côtés Moussire Sissoko, qui reste confiant face à la semaine décisive qui arrive. Une réunion entre les syndicats et la direction devrait avoir lieu d’ici à la fin de semaine ou en début de semaine prochaine, nous assure la société Tice. En attendant, les travailleurs déplorent une rupture du dialogue social depuis l’arrivée de Mohamed Khoutoul. Information que le principal concerné dément au téléphone. Certains salariés présents sur le piquet de grève dénoncent un climat de « tension et de pression » au sein de l’entreprise. « On veut que le directeur s’en aille, il ne discute avec personne », souffle une travailleuse. Comme un murmure, chacun y va de sa remarque. Sur le piquet de grève, si cette sourde exigence n’apparaît pas parmi les revendications axées sur les rémunérations, elle est cependant bien inscrite sur une pancarte et visible par tous : « Khoutoul démission ».
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Sylvain Crépon : « Le discours du RN évolue en fonction de ses cibles électorales »
EntretienSylvain Crépon, sociologue, détaille une stratégie d’abord ouvertement ultralibérale, puis visant à convaincre à la fois les classes populaires et les autres catégories sociales.
Antoine PortolesDepuis la création du Front national en 1972, comment le discours social du parti a-t-il évolué?
Des années 1970 jusqu’au milieu des années 1990, le Front national (FN) défend un ultralibéralisme économique, avec Thatcher et Reagan pour modèles, dans les années 1980. Pour Jean-Marie Le Pen, l’État doit s’en tenir à ses fonctions régaliennes et ne pas intervenir dans l’économie. Mais une autre phase s’ouvre dans les années 1990, alors que l’électorat du FN est de plus en plus populaire.
RN. L’institutionnalisation de l’extrême droite est-elle en marche ?Le Pen se rend compte que, pour garder cet électorat, il faut intégrer des idées à la fois sociales et nationalistes. Ce discours social a toujours évolué en fonction de ses cibles. Déjà, le parti essaie de contenter autant les milieux patronaux que populaires, en gardant le nationalisme comme pierre angulaire.
Enfin, avec l’arrivée à la tête du FN de Marine Le Pen, implantée électoralement dans le Nord-Pas-de-Calais, un territoire désindustrialisé, le parti adopte une certaine forme d’anticapitalisme nationaliste qui critique la mondialisation, l’Europe fédérale. En parallèle, le Rassemblement national (RN) s’efforce de se donner une légitimité gestionnaire, pour ne pas s’aliéner le patronat et les professions libérales.
Ce numéro d’équilibriste tient-il uniquement de la stratégie électorale?
Au RN, il faut toujours distinguer le discours du programme, car les intentions ne se traduisent pas par des mesures concrètes, mais par un grand flou sur les questions économiques et sociales.
Une position qui rappelle la stratégie initiale de François Duprat, numéro 2 du FN jusqu’à sa mort en 1978 : obliger la droite de gouvernement à se positionner sur ses thématiques d’immigration et de sécurité – selon le concept de l’original à la copie –, et concurrencer le PCF dans sa capacité à mobiliser les classes populaires.
Ces deux axes continuent de constituer la stratégie du RN aujourd’hui. Celui-ci va donc tenir un discours social, mais sans aller trop loin, pour ne pas créer de mécontentement. C’est ainsi que Marine Le Pen a réussi à conquérir une partie du petit patronat, qui a le sentiment qu’on en fait que pour les grands groupes, que pour la nouvelle économie mondialisée. La thématique du souverainisme, même identitaire, peut parler à cet électorat.
Pourtant le RN est régulièrement présenté comme le premier parti des classes populaires, est-ce le cas?
On oublie souvent que, dans les catégories populaires, une part significative des ouvriers a toujours voté à droite. Ce n’est donc pas tant un transfert des voix de la gauche au RN qui s’est opéré, mais bien de la droite au RN.
Jean-Yves Camus : « Ces surenchères ne profitent qu’à l’extrême droite »Les ouvriers ou précaires de gauche se sont davantage abstenus. Par ailleurs, ces électeurs du Rassemblement national ne sont pas forcément les plus précaires mais ceux qui sont juste au-dessus. Ils ont juste la tête hors de l’eau, mais n’arrivent pas pour autant à respirer. C’est aussi la défiance politique qui a motivé le vote RN.
Marine Le Pen est parvenue à afficher une proximité avec ces classes populaires, simplement sur la forme. Il leur suffit donc d’avoir des discours forts comme l’opposition à la retraite à 65 ans, même si ce n’est assorti d’aucune mesure concrète, pour légitimer cet ancrage politique auprès de ces catégories.
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Air cocaïne, sur la piste d’une histoire stupéfiante
Nos recommandations culturellesTélévision Canal Plus propose une série documentaire retraçant, avec un sens certain de la mise en scène, une affaire digne d’un polar.
Laurent EtreEn quatre épisodes captivants, ce documentaire nous replonge dans les coulisses d’une affaire qui a défrayé la chronique, il y a dix ans : un trafic de drogue par voie aérienne entre la République dominicaine et la France. Les faits sont relatés essentiellement du point de vue de Frank Colin, qui se désigne lui-même comme « l’organisateur ». Mais le film donne la parole à la plupart des protagonistes, en alternant témoignages face caméra et scènes de reconstitution.
C’est le 20 mars 2013 que le grand public découvre l’histoire dans la presse, à la suite de l’arraisonnement d’un petit avion Falcon et de son équipage sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana. À bord de l’appareil, près de 700 kilos de poudre blanche. En fait, tout a commencé quelques mois auparavant, dans une boîte branchée de Saint-Tropez. Et de nombreux rebondissements vont encore advenir, en particulier l’exfiltration, en 2015, des deux pilotes retenus par les autorités dominicaines (ils seront acquittés en juin 2021 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence), une opération menée en toute illégalité, sous des noms de code assez ridicules, avec le concours de plusieurs figures de l’extrême droite. Aujourd’hui encore, son financement reste obscur, le président du comité de soutien aux pilotes se contentant d’évoquer, devant la caméra, un « financement privé ».
De son côté, repéré par la police, Frank Colin avait tenté de se couvrir en se présentant comme un agent infiltré. Un ultime coup de bluff, qui a fait chou blanc. L’homme a désormais purgé sa peine d’emprisonnement, et tente de refaire sa vie, loin des mirages de l’argent facile. Si le documentaire se révèle assez trépidant et recrée admirablement toute une ambiance sulfureuse, il manque peut-être de structure, par sa profusion de détails et la multiplicité des intervenants.
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« John Wick 4 », ça bastonne pas mal à Paris
Nos recommandations culturellesL’invincible assassin campé par Keanu Reeves revient pour un quatrième opus, moins intéressé par son scénario que par une furieuse envie de propulser l’action à des sommets opératiques. Plaisir particulier pour le public français : le film a été tourné en partie dans la capitale et le héros distribue les mandales entre l’Arc de Triomphe et le Sacré-Cœur.
Cyprien CaddeoQui aurait cru que les marches qui mènent en pente raide à la Butte Montmartre seraient un jour le théâtre d’un des plus gros morceaux d’action de ces dernières décennies ? Remercions pour cela la saga John Wick, passée, en quatre films, du statut d’honnête série B à canevas effréné pour tout le cinéma d’action contemporain.
C’est à Paris, mais aussi à Tokyo et Berlin, que l’assassin increvable joué par Keanu Reeves vient cette fois faire parler sa poudre et ses poings, pour un quatrième shot d’action démesurée.
Tout le monde veut le tuer, il tuera donc tout le monde
Rangé des voitures puis contraint de remettre les pieds dans cet infra-monde d’assassins qui refuse de le laisser vivre en civil, John Wick livre dans cet épisode une guerre totale contre l’univers : tout le monde veut le tuer, il tuera donc tout le monde.
Impossible de vivre en dehors du système, il faut mourir dedans ou vivre assez longtemps pour le détruire. Voilà à gros traits la trame du film. Mais l’important est ailleurs.
Alors que les trois premiers volets s’attachaient à développer la mythologie autour du personnage (cette contre-société du crime, qui semble évoluer en parallèle de la nôtre sans avoir d’impact sur elle), John Wick 4 entend plutôt tout bazarder, quitte à risquer le K.O. narratif. On ne comprend plus trop bien comment fonctionne la Table, cette société secrète qui gouverne les tueurs, et dont on nous a dit qu’elle avait sa monnaie, ses règles, ses abjudicateurs, un grand Ancien, des rois…
Peu importe : John Wick tend vers l’abstraction narrative (autant que le peut un blockbuster hollywoodien). La narration n’est qu’un prétexte, un passage obligé un peu pénible pour nous propulser dans un flux halluciné d’action.
Sur 2h45 de film, deux tiers environ sont des pures scènes de mouvement, mi-pugilat mi-ballet, terrains de jeu pour les plus brillants cascadeurs et chorégraphes du marché. Le réalisateur Chad Stahelski, cascadeur de son état - il était dans Matrix la doublure de Keanu Reeves, qu’il dirige désormais - cherche à réinventer l’action au cinéma, à mettre en mouvement des corps en piochant dans un répertoire large, allant du manga au jeu vidéo en passant par la comédie à la Buster Keaton.
Baston homérique Place de l’Étoile
De tous les morceaux de bravoure du film, qui en est gorgé, la partie française fascine : Stahelski exploite avec brio la géographie de l’urbanisme parisien. Place de l’Étoile, John Wick livre une baston homérique tout en mouvement circulaire, métaphore de la boucle sans fin dans laquelle le personnage est enfermé. Preuve que le film pourrait faire sens en se passant même de dialogues.
À Montmartre, les marches qui montent au Sacré-Coeur deviennent un niveau de jeu vidéo, où chaque micro-ascension pour atteindre le « boss final » se fait au prix d’un ennemi abattu - remonter la hiérarchie du pouvoir, un geste forcément sacrificiel.
On déguste alors le film comme on jouit d’une comédie musicale, chaque coup marquant le rythme d’un frénétique opéra. Fait rare dans l’action contemporaine, c’est au tournage que se joue la réussite de l’entreprise et non au montage : on n’est jamais perdu, tout est lisible, les scènes s’allongent et s’étoffent (à rebours du standard Marvel qui multiplie les coupes pour simuler le rythme).
Kirill Serebrennikov : « Il existe l’univers Marvel et celui de Tchaïkovski »Léger vertige quand on mesure le degré de préparation et de méticulosité qu’il a fallu pour réussir tour de force aussi radical.
Retour aux racines
De radicalité, c’est bien de cela qu’il s’agit, au sens premier : le retour aux racines. Hollywood repose sur une promesse matricielle relativement simple et pourtant très belle : donner à voir dans ses films ce qu’on ne verra jamais ailleurs.
Quand la majorité de l’industrie a abdiqué et tourne au régime de la photocopieuse, John Wick revendique le renouvellement de cette promesse. Il réimpose la cascade comme un art en soi, va au-delà des attentes du public.
Wick le personnage se dresse face à un monde mafieux qu’il est prêt à démembrer jusqu’à la dernière place pour gagner sa liberté. Wick le film met une raclée humiliante au tout-venant industriel, esquissant un contre-modèle esthétique, plus artisanal, (en partie) émancipé du cahier des charges narratif actuel.
Les techniciens et cascadeurs y seraient rois, et non les tableaux Excel de producteurs gestionnaires d’actifs. Certes, c’est peut-être trop demander à Keanu Reeves que de changer Hollywood. Il est en aussi le produit. Mais quand même. Puisse John Wick tout casser.
cinémamontmartrehollywood L'Humanité
Acid. L’Atlantic Bar, un monde d’amitié en guenilles qui disparaît
Nos recommandations culturellesDans son documentaire présenté à Cannes dans la sélection des films indépendants et qui sort mercredi 22 mars, la réalisatrice Fanny Molins nous entraîne à Arles dans un rade où se retrouvent ces gens du peuple aux rêves fracassés sur la falaise de la vie.
Pierre BarbanceyAtlantic Bar de Fanny Molins, France, 87 mn
C’est un documentaire magnifique pour qui aime les histoires humaines. Les histoires vraies. Les histoires populaires. À Arles, il a longtemps existé un lieu de « débit de boissons » comme on dit dans les arrêtés préfectoraux, dénommé l’Atlantic Bar. Un endroit de convivialité où l’on boit son café le matin, la bière à 10h, le pastis ou le whisky un peu plus tard. Un lieu où se croisent des gueules. Certaines ont été cassées par la vie. C’est là que Fanny Molins est venue poser sa caméra pour y capter des instants d’émotions, ces moments où la pudeur, comme un voile levé, disparaît. Et ils ont tant à dire ceux qui apparaissent à l’écran. Nathalie et Jean-Jacques, bien sûr, les patrons de l’Atlantic Bar, rayonnants au centre de ce documentaire.
La première fois qu’elle s’y est rendue, Fanny Molins entendait réaliser un reportage photographique consacré à l’alcoolisme. On ne sait ce qu’elle voulait exactement montrer ou exorciser. Mais, de fil en aiguille, l’image en mouvement s’est imposée. Trois semaines de tournage ont permis tout à la fois de nous immerger dans un décor si commun il n’y a encore pas si longtemps et qui tant à disparaître. « Le temps du Formica et du ciné », chantait Ferrat même si, là, c’est plutôt Johnny qu’invoque Nathalie. Le Johnny de Salut Charlie qui, de sa voix rauque le proclamait : « L’amitié en guenilles était ma seule famille ». Une devise pour l’Atlantic Bar où se retrouvent ces gens du peuple, aux rêves fracassés sur la falaise de la vie, qui se confient devant la caméra. Ce n’est pas une psychanalyse des pauvres. Juste leurs paroles.
Un documentaire captivant. Paradoxalement c’est Saint-Exupéry qui remonte à la mémoire. « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ». C’est ce que nous rappellent toutes ces personnages si vrais. L’Atlantic Bar a fermé le 15 mars de cette année, tué par la volonté du propriétaire des murs de vendre le bar. « Mais la porte de derrière reste ouverte », précise Fanny Molins en clôture du film. De quoi pleurer de rage. L’autre soir, sur la plage de la Croisette, le Festival a projeté « Un Singe en hiver », d’Henri Verneuil, avec Gabin et Belmondo. Un autre hommage aux habitués du comptoir, du zinc, du rade, véritable confessionnal.
Un Certain Regard À Haïfa, un tableau de lutte, de nostalgie et de chagrin
Mediterranean Fever, de Maha Haj, Palestine-Allemagne-France-Chypre-Qatar, 1 h 48
Walid, un Palestinien de Haïfa, mariée à une infirmière, vit sa quarantaine dans la dépression. Il ne travaille plus et s’acharne à vouloir écrire un roman. À la maison du matin au soir, il s’occupe des tâches ménagères. Son voisin, Jalal, un petit escroc lié au milieu qui règne sur la ville, fait de même. Ils ne savent pas trop quoi faire de leur vie, confrontés à une réalité, en bute à une frustration qu’ils ne parviennent pas toujours à comprendre. Un quotidien d’ennui, de bataille permanente pour que les enfants parlent arabe, pour rappeler que Jérusalem n’est pas la capitale d’Israël. La rencontre de deux hommes, l’un dans l’imaginaire, l’autre dans la vie crue, va être explosive. Un tableau étonnant fait de luttes, de nostalgie et de chagrin dans cette ville de Haïfa si particulière. P. B.
cinémaFestival de Cannes 2022Arles L'Humanité
Cinéma. Un thriller politique feutré
Nos recommandations culturellesMadeleine et Antoine étaient promis à l’ENA avant qu’un accident ne vienne interrompre leur parcours d’excellence.
Michaël MélinardMalgré leurs origines sociales différentes, Madeleine (Rebecca Marder) et Antoine (Benjamin Lavernhe) filent le parfait amour. Elle vient d’une famille monoparentale modeste. Il est le fils d’un riche homme de pouvoir. Tous deux ont un projet commun, intégrer l’ENA, des inclinations politiques communes et le désir de changer le monde. Elle semble avoir plus d’atouts que lui pour parvenir à ses fins. Mais un grain vient enrayer les rouages. Sur une route corse, une altercation tourne au drame. Antoine est pris à partie et humilié par un homme armé. En voulant le défendre, Madeleine tue accidentellement son agresseur. Ils décident de garder le secret, mais leur couple n’y survit pas. Chacun poursuit son ascension de son côté avant que leur parcours ne se rejoigne pour les placer dans une confrontation où tous les coups sont permis.
https://www.youtube.com/watch?v=yKfkEUwowP0
L’année dernière, Sylvain Desclous avait signé un documentaire bancal, la Campagne de France sur une élection municipale dans un village rural. Avec De grandes espérances, il poursuit son exploration de la chose politique. Ce thriller feutré sur fond de lutte entre une transfuge de classe et un fils à papa charrie sans doute trop de thématiques (poids de l’héritage familial, influence de la politique dans le quotidien du citoyen, comment faire pour raviver la flamme de la gauche…) pour être complètement abouti. Reste un récit efficace, souvent haletant, porté par un duo de comédiens impeccables. On remarque aussi Emmanuelle Bercot, très convaincante en députée à forte personnalité.
cinémaCinéma français L'Humanité
Portrait. Luther King, son rêve brisé et sa parole pasteurisée
Nos recommandations culturellesLaurent EtreLa mémoire collective se souvient du King des droits civiques, qui obtint l’abolition de la ségrégation raciale dans les États du Sud, aux États-Unis. La loi fut signée en juillet 1964, à la Maison-Blanche, en couronnement d’une dizaine d’années de mobilisations. Mais, ainsi que le rappelle ce passionnant documentaire de Barbara Necek, Martin Luther King avait aussi à cœur de prolonger cette lutte première dans un combat plus global pour l’égalité sociale, et donc pour la fin de la pauvreté. Car il avait identifié que ce fléau constituait « l’autre visage du racisme », rendant quasiment inefficients les droits arrachés par les Noirs sur le plan politique. Cette aspiration du célèbre leader noir américain, que l’on redécouvre ici lecteur critique de Marx et tenant d’un socialisme volontiers révolutionnaire dans ses visées, a culminé avec la « campagne des pauvres », au printemps 1968. Las, s’il aura marqué un progrès dans la convergence des déshérités par-delà leurs origines, cet ultime projet (King meurt assassiné cette même année, par un suprémaciste blanc) n’aura pas eu la même audience que les manifestations du début des années 1960. Sur fond de sale guerre impérialiste au Vietnam, le président d’alors, Lyndon B. Johnson, autrefois en dialogue avec le pasteur militant, donnera finalement carte blanche au FBI de l’anticommuniste virulent Edgar Hoover pour surveiller, harceler et tenter de bâillonner Martin Luther King. Celui-ci deviendra la cible d’une haine provenant également, pour partie, de ses fidèles d’autrefois. Jusqu’à ce que l’irréparable se produise.
Appuyé sur de nombreuses archives – dont certaines, absolument glaçantes, donnent à voir les déchaînements de haine de l’Amérique blanche –, ce film raconte à la fois la détermination impressionnante d’un dissident dans l’âme, et les doutes qui ont assailli un homme, disciple revendiqué de Gandhi, confronté à la marginalisation progressive de sa stratégie de non-violence.
Télévision L'Humanité
Sous les ors du Sénat, les amitiés marocaines de Christian Cambon
EnquêteÀ la tête du groupe d’amitié France-Maroc, le sénateur « Les Républicains » du Val-de-Marne s’aligne systématiquement sur les positions de Rabat. Quitte à dénoncer une résolution européenne contre les violations de la liberté de la presse. Enquête.
Rosa MoussaouiLe 13 février, le groupe interparlementaire d’amitié France-Maroc, présidé par le sénateur « Les Républicains » du Val-de-Marne Christian Cambon, adressait à la presse un bien étrange communiqué. Ce groupe y affirme avoir « pris connaissance avec étonnement du vote par le Parlement européen d’une résolution condamnant la détérioration de la liberté de la presse au Maroc » et « s’inquiète de l’impact sur la relation franco-marocaine » pouvant résulter de l’initiative prise par les eurodéputés en plein Marocgate, ce scandale de corruption qui impliquerait à Bruxelles les services de renseignements de la monarchie marocaine.
Marocgate. À Bruxelles, les amis français du roi du Maroc« Alors que le président de la République, le gouvernement et notre ambassadeur de France au Maroc s’efforcent de donner un nouvel élan à la relation franco-marocaine, certains eurodéputés français pourtant proches de la majorité présidentielle préfèrent joindre leurs voix aux adversaires habituels du Maroc, s’indignent les auteurs de ce communiqué. Prompts à donner des leçons, ils semblent apprécier la situation des droits de l’homme et de la presse au Maghreb avec beaucoup de parti pris, loin des réalités. »
Est-ce qu’il y a un député européen qui peut citer un pays où la liberté de la presse est réellement respectée ? En France, les journalistes sont soumis à toutes les pressions possibles et imaginaires. En Tunisie et en Algérie n’en parlons pas » Christian Cambon
Le groupe d’amitié France-Maroc du Sénat, promettent enfin ses membres, « continuera à œuvrer pour le renforcement des relations avec le Maroc qui, dans tous les domaines, reste notre plus fidèle partenaire et allié (…) dans cette région du monde ». Quelques jours plus tard, dans un entretien accordé à Maroc Hebdo, Christian Cambon s’en remettait aux propos de l’ambassadeur de France à Rabat – « La résolution du Parlement européen n’engage aucunement la France », avait assené Christophe Lecourtier dans une interview montée à la une de l’hebdomadaire marocain francophone Tel Quel.
Surtout, le sénateur reprochait vivement aux eurodéputés du groupe Renew, auxquels appartiennent les élus français affiliés à Renaissance, d’avoir voté cette résolution, les accusant de « mêler le président de la République française à cette histoire ».
« Est-ce qu’il y a un député européen qui peut citer un pays où la liberté de la presse est réellement respectée ? En France, les journalistes sont soumis à toutes les pressions possibles et imaginaires. En Tunisie et en Algérie n’en parlons pas », argumentait Christian Cambon dans cet entretien, en soupçonnant les eurodéputés ayant voté cette résolution de faire « une fixation sur le Maroc ».
Comme une atmosphère de Mamounia à Paris
Des parlementaires français s’élevant contre une prise de position européenne sur les violations des droits humains et de la liberté de la presse dans un pays tiers (la première, s’agissant du Maroc, depuis plus de vingt ans) : la démarche est pour le moins singulière. Elle est peu surprenante, si l’on connaît les liens étroits que le royaume chérifien entretient avec le sénateur Cambon, par ailleurs président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, et premier vice-président de la délégation parlementaire au renseignement.
En témoigne une scène qui se jouait sous les ors du Sénat, le 12 novembre 2019. Tout sourires, Christian Cambon, dans son costume d’indéboulonnable président du groupe d’amitié France-Maroc, remettait ce jour-là la médaille d’or du Sénat à Rachid Agouray, le chef cuisinier de la Mamounia, célèbre palace de Marrakech où, longtemps, la monarchie marocaine a réservé à ses hôtes de marque un accueil fastueux.
Tout un aréopage d’officiels, marocains et français, était convié pour cette cérémonie ; pour l’occasion, un grand portrait du roi Mohammed VI avait été disposé sur un chevalet voisinant le pupitre. L’allocution de Christian Cambon, tissée de considérations laudatrices sur la cuisine marocaine et les relations économiques et diplomatiques entre Paris et Rabat, donnait le coup d’envoi d’une « semaine de la gastronomie marocaine » au Palais du Luxembourg. Comme une atmosphère de Mamounia à Paris : folklore, bombance, déjeuners avec des ministres marocains, cérémonies du thé, décorations artisanales.
Quelques mois plus tôt, une autre remise de médaille avait soulevé l’indignation. Le même Christian Cambon avait décoré le Marocain Mahmoud Archane, un tortionnaire des années de plomb devenu sénateur au Maroc.
Dans une lettre ouverte au président du Sénat, Gérard Larcher, d’anciens prisonniers politiques marocains, appuyés par des associations de défense des droits humains et par le PCF, s’élevaient contre cette remise de la médaille d’or du Sénat « à l’un des grands chefs tortionnaires du régime marocain qui a sévi, en tant que commissaire de police, durant presque trois décennies sous le règne de Hassan II ». Trois décennies de chasse aux opposants, de tortures, de bagnes dans le désert, de disparitions forcées.
Un ancien tortionnaire honoré
Réponse de Christian Cambon, interrogé, à l’époque, par nos confrères du Parisien : « Mais c’est une médaille commémorative qui coûte 23 euros et non une médaille d’or ou une décoration ! (…) Je l’ai remise (…) à ce dénommé monsieur Archane qui est sénateur du Maroc depuis plus de quinze ans. »
Rien dans le passé de cet élu marocain ne semblait devoir ébranler le sénateur français : « De quel droit on se permet de juger ? Si monsieur Archane a des problèmes avec l’histoire de son pays, que ce soit son pays qui les règle. Dans le cadre du groupe d’amitié France-Maroc dont il est vice-président, il fait un travail extraordinaire. » Conclusion : « Le Maroc a connu des heures sombres, comme la France. Ce qui m’intéresse aujourd’hui est plutôt d’aider ce pays à progresser sur la voie de la démocratie et du respect des libertés. » En honorant un ancien tortionnaire, donc.
Quand éclate le scandale d'espionnage Pegasus, sur le site Le360, la voix du Palais, Christian Cambon n'hésite pas à manifester la « solidarité » sans faille du groupe d’amitié France-Maroc, alors que le royaume fait, assure-t-il, « l’objet manifestement de campagnes de presse et de dénigrement »
Le régime marocain sait pouvoir compter sur Christian Cambon en toutes circonstances. À l’été 2021, alors qu’éclate le scandale d’espionnage Pegasus, du nom de ce logiciel espion israélien utilisé comme une cyberarme contre des défenseurs des droits humains, des journalistes, des responsables politiques, Christian Cambon affirme à la chaîne Public Sénat : « Si ces faits sont avérés, ils sont d’une extrême gravité. »
Maroc. Omar Radi, une vie brisée par Pegasus et le PalaisDans ses propos rapportés, le même jour, par le site Le360, voix du Palais, il tient un tout autre langage. Il n’hésite pas, alors, à manifester la « solidarité » sans faille du groupe d’amitié France-Maroc, alors que le royaume fait, assure-t-il, « l’objet manifestement de campagnes de presse et de dénigrement », relevant selon lui de « montages », de manœuvres « agitées par une main qui, comme d’habitude et depuis longtemps, rassemble les adversaires du Maroc » pour « ternir l’image du Maroc », car « la réussite du royaume crée des jalousies ». « Par chance, le Maroc a des amis », conclut-il.
Comme « ami » et par ses fonctions, Christian Cambon effectue de fréquentes visites au Maroc. Il ne refuse jamais une escale à Dakhla, à Laayoune, dans les territoires occupés du Sahara occidental, qu’il appelle, au diapason de la propagande de Rabat, « provinces du Sud ».
« Les provocations et les gesticulations du Polisario (le mouvement de libération revendiquant l’indépendance du Sahara occidental – NDLR) ne changeront rien au statut des provinces du Sud marocain, affirmait-il en 2018 dans la presse marocaine. Il faut persévérer dans les plans de développement structurants au Sahara. »
« Notre allié le plus sûr au Maghreb »
Dans les débats de la commission des Affaires étrangères du Sénat, nous confie un parlementaire de gauche, Christian Cambon s’aligne au cordeau sur l’Élysée et le Quai d’Orsay, prend soin de ne jamais discuter les positions diplomatiques de Paris dans ce dossier. Au Maroc, en revanche, il se fait fervent défenseur du « plan d’autonomie » que le Palais oppose au référendum d’autodétermination prévu par les résolutions onusiennes dans l’ex-colonie espagnole occupée par Rabat depuis 1975.
Au printemps 2022, quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle en France, il espérait ainsi, dans la presse marocaine, trouver dans le futur président « un ami du Maroc », artisan d’une relation « sans nuage » entre les deux pays, alignée sur « ce magnifique plan d’autonomie que Sa Majesté a proposé ».
Cinq ans auparavant, Christian Cambon participait en coulisses au torpillage, dans la 9e circonscription des Français de l’étranger, de la candidature de la sénatrice (Modem) Leïla Aïchi, d’abord investie par le camp macroniste, avant d’être écartée sous la pression de Rabat, en campagne pour l’ex-socialiste passé à En marche, M’jid El Guerrab. Leïla Aïchi, qui s’était finalement maintenue sans étiquette, avait eu l’outrecuidance de regretter « l’alignement systématique de la France sur la politique marocaine au Sahara occidental, et ce malgré les graves violations des droits de l’homme constatées par les ONG ».
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Dans un SMS adressé à Jean-Paul Delevoye, alors président de la commission d’investiture d’En marche (devenu Renaissance), le président du groupe d’amitié France-Maroc rapportait « les nombreux remous » suscités par la candidature de Leïla Aïchi. « Tout le monde au Maroc connaît son engagement pour la cause du Polisario et ceci provoque bien évidemment de multiples protestations dont je me dois de te faire l’écho, écrivait-il. Nous avons mis de longs mois pour retisser des liens avec notre allié le plus sûr au Maghreb, il serait dommage pour le président Macron de compromettre cette relation essentielle. »
De scandales en scandales, alors que c’est la politique d’influence et d’ingérence du pouvoir marocain qui suscite désormais, pour le moins, des remous, « l’ami » Christian Cambon ne sait plus où donner de la tête. Quand les enquêteurs belges ont mis au jour, au Parlement européen, un réseau de corruption impliquant le Qatar et le Maroc, il se disait, en ne citant que Doha, « surpris » par « l’ampleur » et la « réalité » de ce scandale portant atteinte « à l’ensemble des institutions parlementaires ». « J’ai vu dans la hiérarchie des cadeaux que ça commençait par beaucoup d’argent, plaisantait-il. Moi, j’ai reçu une boîte de dattes. Je ne dois pas être très important dans le dispositif. » Contacté par l’Humanité, Christian Cambon n’a donné suite à aucune de nos sollicitations.
MarocgateMarocSénatmohammed VI L'Humanité
Sahara occidental. Un camouflet pour le roi du Maroc
ActuL’Union africaine a rejeté la « Déclaration de Tanger » proposée par le Maroc pour geler l’adhésion du Sahara occidental au sein de l’organisation.
Jérôme SkalskiLe Maroc avait tenté de faire amender le rapport annuel du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine avec la « déclaration de Tanger », proposée pour geler l’adhésion du Sahara occidental à l’institution. Avis de non-recevoir, lors de la 36e session ordinaire de l’organisation.
L’expulsion de la délégation israélienne
Pour la délégation sahraouie, cette déclaration « n’est en réalité qu’un événement de propagande et de politique que le royaume du Maroc utilise au service de ses agendas visant à légitimer son occupation de parties du territoire de la République sahraouie ». Selon l’Agence de presse sahraouie, la demande marocaine a été renvoyée aux instances de l’Union africaine pour réexamen. Un camouflet pour le régime du roi Mohammed VI.
Le Maroc au cœur des soupçons d’ingérence étrangère à BFMTVLe sommet de l’Union africaine, qui s’est tenu à Addis-Abeba, a également été marqué par l’expulsion de la délégation israélienne de la salle de réunion et le refus d’accorder à l’État d’Israël, « soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara », un statut d’observateur au sein de l’organisation.
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Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Union africainesahara occidentalMarocfront polisario L'Humanité
Le Maroc au cœur des soupçons d’ingérence étrangère à BFMTV
Enquête[Mise à jour le 23 février]
BFM-TV a licencié son journaliste Rachid M’Barki, selon un courriel interne envoyé jeudi 23 février, à l’issue de l’audit lancé en raison de soupçons quant à une ingérence dans son travail. La chaîne a aussi porté plainte contre X. Lors d’une réunion avec des journalistes vendredi 3 février, Marc-Olivier Fogiel, directeur général de la chaîne, était longuement revenu sur les raisons de la mise à l’écart de Rachid M’Barki. Le présentateur est soupçonné par la chaîne d’avoir perçu des « rémunérations en liquide » pour diffuser des contenus échappant aux circuits de validation. Nos explications.
Rosa MoussaouiDans un élogieux portrait que brossait de lui, en 2018, Le Courrier de l’Atlas, Rachid M’Barki était présenté comme l’incarnation « d’un journalisme consciencieux et honnête », revendiquant la volonté « d’assumer une responsabilité, celle de la fiabilité ». Il « met un point d’honneur à livrer une information sérieuse, mesurée et fiable. Rigueur, vérification des sources (…) sont le lot quotidien de ce passionné d’actualité », assurait ce mensuel édité à Paris, appartenant à l’homme d’affaires et premier ministre marocain Aziz Akhannouch.
Figure emblématique de BFMTV, Rachid M’Barki, présentateur du Journal de la nuit, n’était plus apparu à l’antenne de l’antenne depuis la mi-janvier. Jeudi matin, le site Politico révélait la raison de cette disparition : une « enquête interne » le vise « pour comprendre l’origine de contenus » diffusés par la chaîne d’information en continu dans des circonstances troubles, avec des images et des propos soustraits aux « circuits de validation habituels ».
« Ingérence étrangère »
Parmi les contenus incriminés, sur lesquels plane le soupçon d’une « ingérence étrangère », un bref publireportage diffusé en juin 2022 est aussitôt remonté à la surface. Sur fond d’images promotionnelles, il rapportait la tenue, à Dakhla, au Sahara occidental occupé, d’un forum économique rassemblant des investisseurs espagnols.
Le journal espagnol El Confidential faisait surtout état, au même moment, de l’échec de cette initiative boudée par tous les patrons de grandes entreprises espagnoles invités, tandis qu’une obscure femme d’affaires, seule participante espagnole, était élevée par les organisateurs au rang de « cheffe de délégation ».
Le présentateur concluait son propos sur le « réchauffement des relations diplomatiques » entre l’Espagne et le Maroc, facilité, affirmait-il, par la « reconnaissance espagnole du Sahara marocain ». « Sahara marocain » : l’expression est au cœur de la propagande de Rabat pour imposer le fait accompli de la colonisation, au mépris du droit international, des résolutions de l’ONU qui reconnaissent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Son usage équivaudrait, dans le contexte du conflit israélo-palestinien, à celui de Judée-Samarie, le nom dont les colons baptisent les territoires occupés de Cisjordanie.
Reportage dans les camps de réfugiés : sous le calme apparent de la jeunesse sahraouie…Par ailleurs, Madrid, n’a pas à proprement parler reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental : les autorités espagnoles, sous la pression du chantage aux flux migratoires exercé par le Maroc, tiennent désormais le plan d’autonomie défendu par Rabat pour une base « sérieuse, réaliste et crédible » de résolution de ce conflit.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
D’ailleurs aucun pays ne reconnaît la souveraineté de Rabat sur l’ex-colonie espagnole dont le Maroc s’est emparé en 1975. Il y a bien eu le marchandage de Donald Trump, qui a obtenu du Maroc une normalisation de ses relations diplomatiques avec Israël en contrepartie d’une reconnaissance par la Maison Blanche de la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental. Mais l’administration Biden a pris ses distances avec ce « deal » sans valeur juridique : elle s’en remet au « processus politique » sous l’égide des Nations unies pour la résolution de ce conflit, et refuse pour l’heure d’honorer la promesse de l’administration Trump d’ouvrir un consulat à Dakhla.
« Porosité de la chaîne aux publireportages et intérêts croisés »
Le 3 février, lors d’une réunion avec des journalistes de la rédaction, le directeur général de BFMTV, Marc-Olivier Fogiel, a expliqué que la direction de la chaîne avait été informée voilà un mois de la diffusion, sur cette tranche d’information, de contenus téléguidés depuis l’extérieur.
Cette alerte a donné lieu à un méticuleux revisionnage. « Nous avons été massivement trompés, ça fait du mal à la chaîne », a-t-il affirmé. « Nous avons été trompés, ça ne peut pas nous retomber dessus », insistait à ses côtés Céline Pigalle, directrice de la rédaction. Posture contestée en interne par certains salariés, qui pointent « la porosité de la chaîne aux publireportages et les intérêts croisés avec des entreprises qui sont aussi des annonceurs publicitaires. »
Interrogé par Politico, M’Barki avait reconnu avoir « utilisé des infos qui [lui] venaient d’informateurs » et qui n’ont « pas forcément suivi le cursus habituel de la rédaction » mais qui étaient selon lui « toutes réelles et vérifiées ». « Je n’écarte rien, peut-être que je me suis fait avoir, je n’avais pas l’impression que c’était le cas ou que je participais à une opération de je ne sais quoi sinon je ne l’aurais pas fait », s’était-il défendu.
Un autre média concerné ?
La direction de la chaîne affirmait vendredi « ne rien comprendre aux arguments éditoriaux » avancés par le journaliste pour s’expliquer. Elle confirmait par ailleurs la provenance extérieure de certaines images diffusées dans cette tranche, et faisait part de ses soupçons sur « des rémunérations en liquide » que le journaliste aurait perçues.
Seul mis en cause et sanctionné, ce dernier est aujourd’hui dispensé d’antenne, mais perçoit toujours son salaire. Marc-Olivier Fogiel a fait part de son intention de rencontrer l’ambassadeur du Maroc en France. Quant à la chaîne, elle devrait porter plainte contre X.
« Si les faits rapportés sont exacts, ils sont graves et condamnables », a réagi la Société des journalistes de BFMTV, en espérant « que l’enquête permettra de savoir comment de tels agissements ont pu se produire ». Elle insiste enfin sur le caractère « exceptionnel » de cette affaire, « qui ne remet pas en cause le travail du reste de la rédaction, laquelle remplit au quotidien sa mission d’information de manière intègre et sincère ».
Un CSE extraordinaire devait se pencher, ce lundi 6 février, sur cette affaire, qui, si l’on en croit les informations livrées vendredi par Marc-Olivier Fogiel à ses journalistes, pourrait éclabousser un autre média, de presse écrite cette fois.
Le pouvoir marocain et l’élite politico-médiatique française
Cela n’aurait rien de surprenant : le pouvoir marocain cultive depuis bien longtemps, pour s’assurer des complaisances au cœur de l’élite politico-médiatique française, de solides et tentaculaires réseaux. Patrons de presse, dirigeants d’écoles de journalisme, éditorialistes sont pris dans les rets d’intérêts enchevêtrés qui font d’eux les relais de la propagande d’une dictature ayant au silence tous les journalistes marocains indépendants.
Marocgate. À Bruxelles, les amis français du roi du MarocDans son livre Maroc, les enquêtes interdites (Nouveau monde, 2021), Omar Brouksy, ancien correspondant de l’AFP à Rabat, explore ces liaisons dangereuses entre élites françaises et pouvoir marocain et remonte le fil de recrutements destinés à « protéger » l’image de la monarchie et à s’assurer la fidélité de porte-parole toujours prêts à défendre les parti-pris politiques et diplomatiques de Sa Majesté.
Il y explique longuement, entre autres, les termes du marché qui a conduit Vincent Hervouët, alors chef du service étranger de LCI, à diffuser « en exclusivité » des images de terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique, avec un commentaire expliquant que « des liens seraient avérés entre une cinquantaine de membres du Polisario et Aqmi ».
La fable de la collusion entre djihadistes et indépendantistes sahraouis était ainsi lancée. À la manœuvre : des intermédiaires de presse de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de contre-espionnage marocain - au cœur du scandale de corruption qui ébranle aujourd’hui le Parlement européen.
Enquête. Marocgate : des eurodéputés sous influence du royaume chérifienOmar Brouksy rappelle encore, dans cet ouvrage, les milliers de câbles diplomatiques et documents confidentiels piratés et diffusés en 2015 sous le pseudonyme de Chris Coleman. Ces Marocleaks, écrit-il, ont révélé « que des journalistes français collaborent régulièrement avec Ahmed Charaï, un patron de presse marocain connu pour sa grande proximité avec la DGED, en écrivant des articles favorables à la thèse du "Sahara marocain" . »
Une « chasse aux sorcières », selon le royaume chérifien
Au Maroc, la presse de diffamation liée au pouvoir, toujours prête à traîner dans la boue les journalistes refusant de s’aligner sur le Palais, s’indigne de l’enquête en cours à BFMTV. Le site Le360, très lié à Mohamed Majidi, le secrétaire particulier du roi, voit ainsi dans la mise à l’écart de Rachid M’Barki le signe d’une « chasse aux sorcières ».
Ce site avait diffusé voilà trois ans une interview vidéo du journaliste, à l’occasion des célébrations du vingtième anniversaire de l’accession de Mohamed VI au trône. Il résumait ainsi sa profession de foi : « Sérieux, crédibilité, neutralité ». Sans se départir d’un engagement : « J’essaie d’agir, à ma manière, à mon petit niveau, pour faire briller le Maroc. »
MarocMarocgatebfmtvmarc-olivier fogiel L'Humanité
Avec le festival L’Boulevard, la contre-culture marocaine a pignon sur rue
Histoire de la semaineEn vingt ans, cet événement casablancais est devenu une institution musicale grâce à l’engagement sans faille des bénévoles. Dans un pays où le pouvoir royal promeut la création à sa guise, l’événement constitue une bouffée d’air pour la jeunesse.
Clément GarciaL’histoire du Boulevard débute lorsque le règne d’Hassan II touche à sa fin. Des pans de la société comptent sur la bouffée d’air promise par le futur monarque, Mohammed VI, intronisé en 1999. Ils sont quelques-uns à s’engouffrer dans la brèche pour fonder, à Casablanca, l’association d’éducation artistique et culturelle L’Boulevard. Issu de la Fédération des œuvres laïques, le projet est d’abord conçu comme un tremplin. Avec pour idée d’offrir une visibilité aux musiques actuelles et aux sous-genres du rock: hard, metal et fusion. Sans oublier le hip-hop qui, au fil des ans, a vu croître sa légitimité populaire. L’association est devenue, grâce à son festival annuel, un repaire de la contre-culture marocaine.
À chaque édition, les fondateurs et toujours directeurs de l’association, Hicham Bahou et Mohamed Merhari, tiennent à offrir à leur public une programmation en or. Une volonté décuplée à l’occasion du 20e anniversaire du festival, en 2022, où des stars locales du hip-hop ont été conviées: Dollypran, Mobydick et le rappeur ElGrandeToto, un phénomène natif de Casablanca qui s’est érigé à la première place des plateformes de streaming dans l’ensemble du monde arabe, de l’Irak à l’Atlantique. Des idoles de la jeunesse marocaine qui jouent chez eux, gratuitement de surcroît. Immanquable.
Maroc. « Roi des pauvres », avec 5,2 milliards de fortunePionniers et historiques du festival connus pour avoir posé des paroles subversives sur des rythmes rock, reggae et gnaoua au début des années 2000, les musiciens d’Hoba Hoba Spirit ont répondu présent. Le groupe de metal marocain Betweenatna et Vader, des stars polonaises du death metal, sont également de la partie. Un mélange des genres qui fait toute la singularité du Boulevard mais qui, en cette date anniversaire, s’est avéré périlleux. Des fans de rap déboulent par milliers pour assister aux concerts des vedettes dans l’enceinte du Racing universitaire de Casablanca, enclos censé protéger les publics, et de graves incidents sont rapportés: tabassages, attouchements, voire viols. Avant que les rumeurs les plus graves soient infirmées, le festival a failli fermer ses portes.
L’HISTOIRE DU BOULEVARD A TOUJOURS ÉTÉ FAITE AU COUP PAR COUP. ON A TOUJOURS CRAINT QUE CE NE SOIT LA FIN. » MOHAMED MERHARI, COFONDATEUR DU FESTIVAL
Tenir une telle manifestation au Maroc nécessite d’affronter quelques contradictions et réclame un engagement sans faille. C’est que les organisateurs s’inscrivent dans une longue histoire qu’il a fallu écrire contre vents et marées, face à la réaction et dans une monarchie qui souffle le chaud et le froid, alternant, au gré des opportunités, ouverture et fermeture. Quand on lui demande si le festival est menacé par ces incidents, la réponse d’Hicham Bahou fuse: «Mais le Boulevard a toujours été menacé dans son existence!» Mohamed Merhari abonde: «L’histoire du Boulevard a toujours été faite au coup par coup. On a toujours craint que ce ne soit la fin. Il y avait énormément de paramètres qu’on ne maîtrisait pas. Mais à chaque fois, les publics suivent et s’élargissent. Tu ne peux pas lâcher ça.»
Des métalleux en prison
Une date reste dans toutes les têtes, comme un traumatisme: en mars 2003, quatorze musiciens sont incarcérés pour satanisme. L’affaire fait grand bruit et mobilise ONG et partis de gauche qui sortent d’une longue nuit répressive. Meriem fait partie des inculpés. «On s’est dit: “la prison, c’est fait. Qu’est-ce qui peut nous arriver d’autre?”» Présente aux premières heures du festival, elle devient bénévole de l’association et anime aujourd’hui ses relations de presse avec une ardeur toute militante. «L’Boulevard, c’est devenu une histoire familiale, une aventure humaine par le prisme de la musique contestataire. Dans ce genre de pays, on ne peut pas faire autre chose que de la politique», expose-t-elle sans fard. «Face au côté arbitraire qui existe dans la société, ici, c’est un espace de liberté. Moi, je venais avec mes piercings, sans me soucier du regard des autres. Mais la place qu’on a acquise n’est pas garantie.» Une crainte manifestement partagée.
Les directeurs Hicham Bahou (à gauche) et Mohamed Merhari regrettent le manque de petites structures culturelles. © Chadi Ilias
Deux mois après ce procès retentissant, les attentats de Casablanca ébranlent la société marocaine. Trente-trois personnes sont tuées dans des attaques menées par des terroristes liés à al-Qaida. La donne change et le palais rompt, pour un temps, avec les islamistes. «Le mot d’ordre, c’était: de la musique, pas des bombes!» se souvient Amine Hamma, lui aussi inculpé en mars 2003. Les années qui suivent restent dans les mémoires comme celles de la Nayda, une effervescence éphémère qui a permis aux nouvelles scènes, et avec elles au Boulevard, de gagner en légitimité, contraignant la monarchie à composer avec cette jeunesse dont le nouveau roi cherche à s’attirer les faveurs. «On peut raconter l’histoire du Boulevard à travers celle du Maroc», assure Meriem, qui décrit un pays «sur le fil du rasoir, avec un système policier rodé».
L’Boulevard, c’est devenu une histoire familiale, une aventure humaine par le prisme de la musique contestataire. Dans ce genre de pays, on ne peut pas faire autre chose que de la politique. MERIEM, EMPRISONNÉE EN 2003 POUR SATANISME
Elle a fait la rencontre d’Amine avant leur arrestation commune. Les cheveux longs, veste en cuir couverte de badges et témoignant de l’affabilité légendaire des amateurs de metal, Amine est devenu un pilier du festival, une conscience pour les adeptes de cette scène marocaine qui n’a cessé de croître. Il ne décolère pas face à l’instrumentalisation des incidents qui ont émaillé leur 20e anniversaire:«Les anti-Boulevard se déchaînent. Il y a une campagne de presse contre le festival. Personne ne parle de ce qu’on y réalise!» tempête-t-il. L’ombre des islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD) plane. À la tête de la mairie de Casablanca jusqu’en 2021, ils sont réputés savoir manier les réseaux sociaux. Et des questions se posent sur la présence policière, très discrète en ce jour d’ouverture, massive les suivants.
Subventions et répression
Cette expérience iconoclaste ne compte pas que des amis au Maroc, loin s’en faut. Mais comment la faire vivre sans le feu vert du palais? Une autre contradiction qu’assument solidairement les historiques de l’association. «Oui, on a reçu deux chèques du roi. Je sais que, chez vous, des gens disent que c’est inacceptable. Mais comment faire un festival de musique alternative sans ça?» avance Amine Hamma. «En 2008, on a été soutenus politiquement», endosse Mohamed Merhari. «La structure menaçait de s’effondrer, les sponsors se barraient et on était surendettés. Le roi a mis 200 000 euros de sa poche.» Une poche que l’on sait sans fond et alimentée par des prébendes, mais qui permet à la monarchie de s’attirer quelques bonnes grâces ou de neutraliser les oppositions. «À partir de là, les entreprises nous ont vus autrement», assure Mohamed Merhari. Un coup de pouce qui correspond également à un changement générationnel. «Aujourd’hui, il y a beaucoup de jeunes dans les autorités, pas comme il y a vingt ans, où tu parlais à un mec qui ne comprennait rien, partait au bout de cinq minutes pour aller faire sa prière.»
Si les mœurs ont changé, le pouvoir a considérablement intensifié la répression ces dernières années, qui ont vu journalistes et militants des droits humains emprisonnés ou poussés à l’exil. Une évolution qui, pour Réda Allali, le leader d’Hoba Hoba Spirit, n’a pas touché les cultures alternatives: «Le Maroc est une société tribale. Le danger, c’était l’excommunication. Aujourd’hui, c’est impossible. L’acceptation de ce que c’est qu’être marocain en 2022 n’a rien à voir avec celle de 2002.» Cet amateur de bons mots, qui se définit comme un «patriote musical», est devenu une figure intellectuelle qui disserte à l’envi sur l’histoire de son pays. «Hoba, c’est la joie de faire de la musique, et le Boulevard a donné un tampon à ça», salue-t-il. «En fait, les non-conformes, on était beaucoup.» Pour lui, c’est clair: «On parle de combats d’il y a vingt ans qui ont été gagnés.»
Pas si évident pour Meriem, qui «sent ici un truc de lutte des classes. Les riches sont insupportables, avec une morgue incroyable, des castes institutionalisées». Un système peu enclin à soutenir les structures culturelles. Le royaume préfère miser sur de gros festivals internationaux coûteux, pour redorer son blason en mobilisant le gratin musical. Ils ont pullulé ces deniers temps, avec des prix prohibitifs scindant les publics selon leur porte-monnaie. «Tant que la culture sera utilisée comme arme par les hautes sphères du pouvoir, ça n’ira pas», affirme la jeune femme, qui ne sent «aucune volonté politique que la culture touche tous les Marocains».
C’est pourtant la mission première de l’association, qui s’est dotée d’un centre de musiques actuelles, le Boultek, au cœur de la capitale, et développe des actions d’éducation populaire dans les quartiers. «Les festivals, c’est bien, mais il manque le faisceau de petits lieux», soulève Hicham Bahou, soucieux de développer un écosystème culturel qui fait cruellement défaut: «On est le dernier recours pour les jeunes qui veulent jouer. On éduque d’abord et c’est du temps. Mais le Maroc n’échappe pas au basculement mondial vers la privatisation, regrette-t-il. Or le seul garant, c’est le service public, l’école publique. Le marché ne peut pas tout.»
Une programmation cloisonnée
Cette éthique est-elle partagée par la scène rap plébiscitée par la jeunesse et à laquelle le Boulevard a toujours consacré une place de choix? «Les rappeurs sont moins contestataires. Avec ce rap trap (forme contemporaine de rap, au rythme plus lent et très produit – NDLR), ils portent une nonchalance. Il y a une absence de politique, un nihilisme qui représente la génération actuelle», note Meriem. Hélène, une Stéphanoise embarquée dans l’aventure, tempère: «Il y a quand même une vraie esthétique et c’est aussi une génération fatiguée par la politique.» Les violences du concert anniversaire apparaissent toutefois révélatrices. «Il ne faut pas oublier que la société est d’une grande violence, économique et sociale.
TANT QUE LA CULTURE SERA UTILISÉE COMME ARME PAR LES HAUTES SPHÈRES DU POUVOIR, ÇA N’IRA PAS. » MERIEM, EMPRISONNÉE EN 2003 POUR SATANISME
La jeunesse désenchantée vit dans un quotidien sinistre. Moi, j’ai plus peur d’un mec désenchanté que d’un mec énervé», déplore Réda Allali. C’est après le printemps arabe qu’une nouvelle génération de rappeurs maghrébins a émergé, faisant monter le niveau des productions et engrangeant beaucoup d’argent sans contrarier les vues politiques du régime. «Aujourd’hui, ils vont plus vite que les institutions», note Amine, qui reconnaît au rap une grande victoire, celle «d’avoir imposé l’arabe populaire». Face au succès rencontré par les rappeurs, le festival se voit contraint de cloisonner la programmation, de peur que les publics ne se toisent, voire ne s’affrontent. «Les fans de metal viennent de tout le Maroc pour participer, se soutenir, se retrouver ici» rappelle Mohamed Merhari, qui tient à cette segmentation.
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Pour lui, ça ne fait aucun doute: «Les rappeurs avec les métalleux, ça se taperait.» L’inquiétude que le rap ne prenne définitivement le dessus est palpable, au risque d’assécher la diversité musicale. Réda Allali n’est pas optimiste: «Ce sont les rappeurs qui vont gagner, les capitalistes… Nous, la musique alternative, on est des romantiques, on ne peut pas gagner.» À moins que l’association ne continue à déployer des trésors d’imagination pour concilier les publics et les genres. Comme le résume Mohamed Merhari, «l’enjeu, c’est l’endurance».
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MarocMusiqueRockrap L'Humanité
Ignacio Cembrero
Homme du jourRosa MoussaouiC’est une belle plume du journalisme espagnol, un esprit libre et, en Europe, l’un des meilleurs spécialistes du Maghreb, du Maroc en particulier. Notre confrère Ignacio Cembrero, ancien rédacteur en chef d’ El País, aujourd’hui à la tête de la rédaction d’ El Confidencial, est traîné en justice pour la quatrième fois par Rabat. Un État étranger ne pouvant invoquer la diffamation contre un journaliste, les avocats du royaume chérifien ont exhumé, cette fois, une survivance médiévale du droit espagnol, héritée des Partidas, un corpus législatif élaboré au XIIIe siècle en Castille sous le règne d’Alphonse X le Sage : « l’action de vantardise », dont l’objectif est de contraindre au silence une personne revendiquant un droit auquel elle ne peut prétendre.
Ignacio Cembrero, donc, se serait « vanté » d’avoir été piraté par le logiciel espion israélien Pegasus, selon la monarchie marocaine, qui espère par cette procédure judiciaire s’exonérer de tout soupçon sur l’usage présumé de ce programme par ses services – ce qu’elle n’a pu jusqu’à présent obtenir de la justice française. En fait, le gouvernement marocain ne nie pas en soi le piratage, mais il exige du journaliste qu’il prouve que ses services sont bien à l’origine de l’infection de son téléphone et, s’il ne peut le faire, qu’il se rétracte « en faisant amende honorable et en reconnaissant son erreur ». Les précédentes procédures-bâillons contre Ignacio Cembrero ont toutes été classées sans suite. Cette fois, pour défendre sa cause, Rabat a enrôlé un ténor du barreau : Ernesto Diaz-Bastien, connu pour avoir défendu l’ancien dictateur chilien Augusto Pinochet lorsqu’il a été arrêté à Londres sur ordre du juge Garzon.
pegasusMarocEspagneliberté de la presse L'Humanité
Fatiha et Driss Radi, au nom du fils
Un jour avecLes parents d’Omar Radi, condamné à six ans de prison, plaident inlassablement la cause de ce journaliste marocain injustement incacéré. Au Parlement européen, dans la tourmente du Marocgate, une résolution condamnant les violations de la liberté de la presse par le royaume a été adoptée, jeudi, à une large majorité.
Rosa MoussaouiDans l’épreuve, ils n’ont jamais flanché. À ce stade, ils sont même certains d’avoir, d’une certaine façon, « gagné la bataille ». Fatiha et Driss Radi étaient à Paris, dans les frimas du mois de décembre, pour recevoir le prix décerné par Reporters sans frontières, pour son indépendance, à leur fils, le journaliste marocain Omar Radi, 36 ans, incarcéré en 2020, condamné à six ans de prison ferme. En présence du Russe Dmitri Mouratov, rédacteur en chef de Novaïa Gazeta et prix Nobel de la paix 2021, l’ONG distinguait aussi l’Iranienne Narges Mohammadi et les Ukrainiens Mstyslav Chernov et Yevhen Maloletka pour avoir « contribué de manière notable à la défense ou à la promotion de la liberté de la presse dans le monde ».
mis à l’épreuve d’un cruel isolement
Cible de harcèlement policier et judiciaire depuis 2019, piraté par les services de sécurité de l’État marocain avec le logiciel espion israélien Pegasus, avant d’être lui-même poursuivi pour « espionnage », finalement incarcéré sous une accusation infamante de viol montée de toutes pièces (voir l’enquête coréalisée par l’Humanité et Mediapart, le 21 septembre 2020), Omar Radi représentait l’une des dernières voix critiques au Maroc. La monarchie a employé les grands moyens pour le réduire au silence.
Prenant la parole lors de la cérémonie de remise des prix de RSF, Fatiha Radi, aussi frêle qu’opiniâtre, a choisi de citer une lettre de prison de Martin Luther King : « La liberté n’est jamais donnée volontairement par l’oppresseur, elle doit être exigée par les opprimés, vous devez l’exiger, car elle ne sera pas donnée gratuitement. » Omar, assure-t-elle, « va bien ». Depuis son transfert à la prison de Tiflet 2, à 150 kilomètres de Casablanca, ses conditions de détention se sont un peu améliorées, en dépit de la réputation de sévérité de cette maison d’arrêt. Ses carnets de notes, ses lettres ont été confisqués, mais il peut recevoir deux visites par mois, et téléphoner à ses proches trois fois par semaine. Atteint de la maladie de Crohn, il reçoit son traitement mais reste à la merci d’un régime alimentaire inadapté. Il aimerait reprendre des études, mais ce projet se heurte à d’insurmontables entraves : les universités acceptant son inscription en sont finalement dissuadées les unes après les autres. Il refuse par principe la promenade quotidienne dans la cour à peine plus grande que sa cellule – « une vraie geôle en plein air ».
Un codétenu qui l’a côtoyé dans la prison de Tiflet 2 a récemment raconté que les prisonniers avaient reçu de l’administration pénitentiaire, avant l’arrivée du journaliste, la consigne de lui rendre la vie impossible. L’un d’entre eux, docile, lui a d’abord fait subir des violences. Mais devant la douceur désarmante de ce jeune homme plongé dans ses livres, certains de ses compagnons d’infortune ont finalement renoncé à tout acte de malveillance. Cet esprit libre peine, souvent, à trouver le sommeil derrière les barreaux ; son moral s’use à l’épreuve d’un long et cruel isolement.
guets-apens et violences policières
Chez Driss Radi, certains traits esquissent une ressemblance frappante avec Omar. Cet homme à la parole sûre, au débit pressé, partage avec son fils les mêmes idéaux de justice sociale. « Je suis de gauche, lui est plus radical, libertaire », sourit-il, en évoquant son travail sur la spoliation des terres collectives et les mouvements de contestation sociale que le journaliste a contribué à mettre en lumière : la guerre de l’eau des villageois autour de la mine d’argent d’Imider, le soulèvement de Sidi Ifni, le hirak du Rif. Fatiha Radi se remémore toutes les intimidations, les guets-apens, les violences policières. « Il était pisté depuis très longtemps. Alors qu’il enquêtait sur le trafic de sable à Larache, des individus l’ont menacé de viol, en lui promettant de le tuer et de l’enterrer dans les dunes. Ils se sont finalement contentés de lui extorquer de l’argent pour le laisser repartir », se souvient-elle. « Avant même sa première arrestation pour un tweet critiquant les lourdes peines de prison infligées aux révoltés du Rif, il a été attaqué dans une ruelle de notre quartier alors qu’il rentrait en voiture. Une pluie de briques a fait voler les vitres en éclats. Il a échappé de peu à une blessure à la tête. La plainte qu’il a déposée ensuite n’a jamais été enregistrée, on n’en retrouve plus la trace », rapporte encore Driss Radi.
Salir, calomnier, bâillonner...
Ces deux enseignants décrivent, à propos du Maroc d’aujourd’hui, une atmosphère lourde, un climat social éruptif. « Il faut une solution, sinon ça va exploser, résume Driss Radi. Un pays ne peut pas être dirigé indéfiniment par la police politique. » Dans le royaume, la justice, ravalée au rang d’instrument de répression, n’est plus seulement instrumentalisée contre les opposants. Au moindre pas de côté, elle peut broyer dans ses engrenages jusqu’aux serviteurs les plus zélés. À la fin du mois de novembre, c’est Mohammed Ziane, bâtonnier de Rabat et ministre des Droits de l’homme entre 1995 et 1996, qui a été jeté en prison au terme d’un procès expéditif. Trois ans de prison ferme pour « injure contre un corps constitué », « diffamation », « adultère » ou encore « harcèlement sexuel ». Quelque temps auparavant, cet avocat de 80 ans avait été traîné dans la boue par la presse de diffamation, avec la diffusion d’images privées vraisemblablement truquées.
Salir, calomnier, bâillonner… la mécanique est implacable. « Notre fils n’a pas bénéficié d’un procès équitable, soupire Fatiha Radi. Nous demandons simplement que ses droits soient respectés. » Et que se retire enfin l’ombre de l’arbitraire.
MarocMarocgateOmar Radi L'Humanité
Enquête. Marocgate : des eurodéputés sous influence du royaume chérifien
RévélationDes accords de pêche entre l’UE et le régime de Mohammed VI au refus de faire figurer la Sahraouie Sultana Khaya parmi les finalistes du prix Sakharov, le gouvernement du pays nord-africain fait l’objet d’une grande indulgence des eurodéputés.
Gaël De SantisÀ 2 019 kilomètres de Rabat, il est un bar qui intéresse particulièrement les autorités marocaines. Dans l’enceinte du Parlement européen, situé près de l’hémicycle, il s’agit de la buvette des députés à Strasbourg. À proximité, nous signalent de nombreux interlocuteurs qui travaillent dans les institutions européennes, on croise souvent les émissaires du royaume chérifien.
À plusieurs reprises, ils ont influencé les votes par leur lobbying. Lobbying, mot qui vient de l’anglais lobby, une « pièce qui offre un espace vers lequel mènent plusieurs pièces ou couloirs ».
Le Qatargate, l’enquête de la justice belge qui a mis au jour les réseaux de corruption présumée du Qatar dans l’institution européenne, a montré que ce pays ne serait pas le seul concerné. Les réseaux en question serviraient également les intérêts du Maroc, point de départ des investigations des enquêteurs.
Ce pays est cité dans le mandat d’arrêt de celui qui apparaît au centre de l’opération d’influence, Pier Antonio Panzeri, consulté par nos confrères de Politico. L’ancien eurodéputé italien a siégé à la tête du comité parlementaire UE-Maroc avant 2019. Contacté, son avocat a indiqué ne vouloir faire « aucun commentaire dans cette affaire ». Avant toute décision de justice, les personnes citées dans l’enquête sont présumées innocentes.
« Qatargate » : les socialistes européens dans la tourmenteUne idylle de longue date
Entre les trois grands groupes du Parlement européen et le pouvoir marocain, il existe une idylle de longue date. Rabat semble intouchable. Alors que le Parlement européen vote, à chaque session, d’utiles résolutions pour les militants concernés s’inquiétant de la situation des droits humains ou d’arrestations arbitraires dans divers pays, « jamais, en vingt ans, une telle résolution n’a été votée concernant le Maroc », confie à l’Humanité une fonctionnaire du Parlement.
Même après l’affaire du Marocgate, une grande partie des députés rechignent à mettre en cause Rabat. Ainsi, vendredi 15 décembre, deux députés communistes espagnols du groupe La Gauche (ex-groupe de la GUE, la Gauche unitaire européenne), Manu Pineda et Sira Rego, déposent un amendement à la résolution qui condamne les agissements du Qatar.
Il suggère que le Parlement se dise « vivement préoccupé par les allégations selon lesquelles le Maroc aurait également tenté d’influencer des députés (…) au moyen d’actes de corruption », et « demande l’application de mesures conformes à celles appliquées aux représentants d’intérêts qatariens pendant la durée des enquêtes ».
Sahara occidental. Madrid bascule dans le camp du MarocEn d’autres termes, l’amendement demande, le temps des investigations, d’empêcher les lobbyistes au profit du Maroc d’avoir accès au Parlement. En plénière, « la majorité du Parti populaire européen » (la droite), « la majorité de Renew » (le centre libéral) et « la majorité des socialistes » ont voté contre, souligne Miguel Urban, député espagnol du groupe La Gauche.
« On n’a pas trouvé de majorité pour inclure le Maroc dans les problèmes d’ingérence », déplore sa collègue écologiste belge, Saskia Bricmont. À noter toutefois que, lors de ce vote, les socialistes français ont voté avec les députés de La Gauche contre leurs collègues de groupe. Les élus refusant cet amendement ont fait valoir qu’on ne pouvait, pour l’heure, mettre en cause le Maroc. Pourtant, l’origine de l’enquête belge portait sur les réseaux d’influence du Maroc.
Comment l’ONG Fight Impunity amuse la galerie depuis 2019Cette question de l’influence des lobbyistes marocains au Parlement européen n’est pas nouvelle. Déjà, le 27 novembre 2018, le président du groupe Verts Philippe Lamberts adresse une lettre au président du Parlement d’alors, Antonio Tajani, aujourd’hui ministre berlusconien des Affaires étrangères en Italie.
Il s’interroge sur le fait que trois parlementaires libéraux, la Française Patricia Lalonde (UDI), la Roumaine Ramona Manescu (qui fut pendant quatre mois ministre des Affaires étrangères en 2019) et la Belge Frédérique Ries (qui fut quelque mois secrétaire d’État aux Affaires européennes en 2004) figuraient au bureau de la Fondation EuroMedA, une association de droit belge en lien avec le gouvernement marocain.
Cet engagement n’a pas été mentionné « dans leur déclaration d’intérêts », relève dans sa missive Philippe Lamberts. Pourtant, signale le député belge, Patricia Lalonde a participé à des réunions du comité du commerce international et de celui des affaires étrangères.
De plus, la fondation EuroMedA, créée par l’eurodéputé socialiste français de 2009 à 2019 Gilles Pargneaux, ne figurait pas dans le registre des lobbies. « Nous n’avons jamais eu de réponse à ce courrier, et nos inquiétudes restent d’actualité puisque certains (ex-)député·e·s en question siègent toujours au CA », nous a informés par courriel le bureau de Philippe Lamberts.
Contactées, les personnes dont il est question dans le courrier ne nous ont pas répondu. Le secrétariat d’ Antonio Tajani nous a indiqué que « la participation de parlementaires à des associations politiques et des ONG ne peut a priori donner matière à vérifications de la part de la présidence du Parlement ».
On n’a pas trouvé de majorité pour inclure le Maroc dans les problèmes d’ingérence. SASKIA BRICMONT, DÉPUTÉE ÉCOLOGISTE
Les réseaux d’influence marocains au Parlement demeurent flous. EuroMedA n’est pas la seule structure à ne pas être inscrite au registre des groupes d’intérêts. L’ONG Fight Impunity, présidée par le principal mis en cause du Qatargate, Pier Antonio Panzeri, n’y est pas davantage inscrite.
Cette influence met sous protection le Maroc. En avril 2021, Brahim Ghali, dirigeant du Front Polisario, l’organisation indépendantiste qui conteste l’occupation du Sahara occidental par Rabat, va se faire soigner en Espagne. On enregistre, à partir du 17 mai, une hausse vertigineuse du nombre de migrants qui traversent la frontière depuis le territoire du Maroc, vers l’enclave espagnole de Ceuta.
Parmi eux, des enfants auxquels il a été dit qu’ils étaient en sortie scolaire et assisteraient à un match de football avec des célébrités… En réaction, le Parlement prépare une résolution dans laquelle se trouvent ces éléments pour condamner les agissements du Maroc et soutenir Madrid.
Pedro Sanchez mis en minorité sur la question sahraouieAu mépris du droit international
Le vote des amendements sur ce sujet s’avère intéressant. Ainsi, l’élu Podemos Miguel Urban en dépose un dénonçant le fait que les Européens « ont historiquement ignoré les violations des droits de l’homme commises par le régime marocain » et condamnant la répression.
Seules 65 personnes, essentiellement les élus du groupe La Gauche et les socialistes français, votent en faveur de l’amendement. 523 députés votent contre. « Notre groupe politique a présenté une proposition de déclaration qui ouvrait la focale sur les droits humains, les prisonniers politiques, etc. Elle parlait de la liberté de la presse, des détenus… Tout cela a été repoussé par les principaux groupes, les socialistes, les libéraux et la droite », déplore Miguel Urban.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
La très grande majorité du Parlement voulait que le texte se limite à la condamnation de l’instrumentalisation de l’immigration. « Certains coordinateurs ne voulaient pas d’une résolution à charge contre le royaume du Maroc », souligne Nora Mebarek, députée socialiste française. Sollicités sur cet épisode et les autres contenus dans cet article par l’Humanité, les présidents des groupes socialiste, libéral (Renew) et de droite (Parti populaire européen) n’ont pas répondu.
L’extrême droite, elle, s’illustre par un appui aux positions du Maroc. Le Français Thierry Mariani (RN) et l’Autrichien Harald Vilimsky (FPÖ) déposent un amendement, rejeté par le Parlement, contre « les actions opaques du Front Polisario au cours des derniers mois, notamment l’entrée illégale de Brahim Ghali, son chef, dans l’espace Schengen », et qui avance, au mépris du droit international et des résolutions de l’ONU, que « 43 pays soutiennent la position du Maroc » concernant la résolution du conflit au Sahara occidental.
Une mansuétude incompréhensible
Un mois plus tard, une autre affaire éclabousse le Makhzen. Le pouvoir marocain est mis en cause par Amnesty et 17 journaux dans l’affaire du logiciel Pegasus : ses services auraient utilisé le software développé par l’entreprise israélienne NSO pour espionner des dirigeants européens.
« Des allégations mensongères et infondées », dénonce alors Rabat. En mars 2022, la plainte en diffamation contre ces médias et d’autres, dont l’Humanité, avait été jugée irrecevable par le tribunal de Paris. Rabat n’est pas le seul éclaboussé par ce scandale.
En dehors de l’UE, Israël et le Rwanda sont concernés. Parmi les Vingt-Sept, la Hongrie, la Pologne et la Grèce se sont portés acquéreurs de Pegasus. « Mon groupe (les Verts – NDLR) et les libéraux ont demandé une commission d’enquête », raconte Saskia Bricmont, députée écologiste belge membre de celle-ci.« On a dû négocier ferme pour que le mandat couvre les pays tiers, les ingérences » de pays hors de l’UE, souligne-t-elle.
Pour l’heure, si une mission parlementaire s’est bien rendue en Israël, « nos auditions ne portent pas sur des ingérences étrangères de type Rwanda ou Maroc ». Il s’est avéré jusqu’à présent impossible de trouver une majorité au sein de la commission pour mettre le sujet sur la table, insiste l’élue.
Une mansuétude incompréhensible, d’autant plus que le rapport préliminaire de la commission d’enquête stipule qu’ « il est largement admis que les autorités marocaines ont ciblé le premier ministre (espagnol – NDLR) Pedro Sanchez, la ministre de la Défense Margarita Robles et le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska, à l’instar du président français et des ministres du gouvernement français », et que Romano Prodi, ex-président de la Commission européenne, a lui aussi été mis sur écoute. Tout se passe comme si rien ne devait heurter le Maroc. Une situation qui tranche avec les prises de position du Parlement contre la Chine et la Russie.
Sahara occidental. Sultana Khaya, le souffle de liberté du peuple sahraouiIl est un autre épisode où, en commission parlementaire, le Maroc n’a pu être mis en cause. En 2021, avec le groupe La Gauche, « nous avions proposé que le prix Sakharov soit attribué à Sultana Khaya », militante sahraouie assignée à résidence, se souvient Miguel Urban.
La femme avait été agressée et violée par des sbires du régime, sa mère de 84 ans passée à tabac. Si elle était retenue parmi les trois finalistes du prix des droits de l’homme remis par le Parlement européen, « elle aurait reçu une invitation formelle au Parlement, il y aurait pu y avoir une conférence de presse, avance le député . Cela aurait été un scandale aux répercussions internationales ».
Ce qui est en jeu, c’est l’interconnexion entre le monde des affaires et celui de la politique. GEORGIOS KATROUGALOS, ANCIEN MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES GREC
La Gauche n’avait pas le nombre d’élus nécessaires en commission des droits de l’homme pour la qualifier parmi le trio de finalistes, parmi lesquels devait être choisi le lauréat du prix. Avec 16 voix, elle était à égalité avec la proposition, présentée par l’extrême droite, de la putschiste Jeanine Añez qui avait renversé le président socialiste bolivien Evo Morales. « Avec les voix des libéraux qui avaient dit nous soutenir, des Verts et des socialistes, nous devions gagner », relate Miguel Urban. Après interruption de séance, l’essentiel des élus socialistes se rallient à la proposition de l’extrême droite…
Sahara occidental. La justice retoque le Maroc et l’UEL’Union européenne partage des intérêts en matière migratoire et commerciale avec le Maroc. Et les grands groupes du Parlement y sont attentifs. Le 12 décembre 2019, l’Assemblée vote par 415 voix pour et 189 contre un accord de pêche.
Dans les négociations, le Maroc a fait valoir qu’il souhaitait que soient inclus les territoires du Sahara occidental. Revendication acceptée par la partie européenne. Le groupe La Gauche demande à l’époque que l’accord soit soumis à un contrôle de légalité avant le vote, puisque la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait, en février 2018, stipulé qu’un précédent accord de pêche ne pouvait s’appliquer aux territoires sahraouis, qu’aucun pays au monde ne considère comme marocains.
« Les socialistes, les libéraux et la droite ont voté contre », se souvient Miguel Urban. Ces groupes prétextèrent d’une « consultation des populations », alors même que le représentant de celles-ci, le Front Polisario, n’y avait pas participé.
« Est-ce que ce fut un vote conscient, libre pour préserver les intérêts géostratégiques de l’Union avec un partenaire commercial ou avec un partenaire pour le contrôle des frontières, ou bien un vote négocié sous influence étrangère ? » interroge Miguel Urban. « On ne peut pas savoir », estime l’eurodéputé espagnol. « Lors des travaux, les autorités marocaines étaient bien présentes. Cela met une forme de pression à laquelle on peut refuser de céder. Un élu doit pouvoir ne pas céder », prévient Saskia Bricmont.
L’entêtement à inclure les territoires du Sahara occidental dans le cadre de l’accord a conduit à une nouvelle décision de justice en septembre 2021 : pas plus que le précédent accord, celui voté en décembre 2019 ne peut s’appliquer aux territoires sahraouis, a tranché la CJUE.
Union européenne. À Melilla, la frontière vire au bain de sangLe Maroc semble être l’un des pays les plus en pointe pour faire valoir ses intérêts auprès de l’UE. « Du côté du Maroc, ce groupe d’amis est très articulé, soulignait, après le dévoilement de l’affaire, l’ancien envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Francesco Bastagli, au media Democracy Now ! Ils n’orientent pas seulement l’argent ou les ressources, ils facilitent aussi l’identification des parlementaires qui pourraient être corrompus en fonction de leurs responsabilités au sein du Parlement. (…) Ils créent des occasions où les parlementaires peuvent être approchés lors d’événements ou de missions en visite. »
Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères grec, député avant 2014, Georgios Katrougalos, la question posée par les enquêtes en cours est plus large : « Ces pratiques de lobbying, d’influence de l’argent en politique étaient connues, mais je pensais les sommes en jeu beaucoup plus modestes », confie l’ancien élu de Syriza. « Il y a des propositions pour un comité d’éthique plus efficace. Mais le problème est beaucoup plus grave : ce qui est en jeu, c’est l’interconnexion entre le monde des affaires et celui de la politique. Et c’est très difficile à contrôler car c’est l’essence même du capitalisme », ajoute-t-il. Les institutions européennes sont ainsi perméables à toutes sortes d’influences.
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Comment l’ONG Fight Impunity amuse la galerie depuis 2019
RévélationJamais inscrite au registre de transparence, la petite association fondée par l’ex-eurodéputé Pier Antonio Panzeri, a pu compter sur un soutien providentiel au Parlement, mais aussi à la Commission. D’après les enquêteurs belges, elle aurait servi de paravent pour les pratiques de corruption à grande échelle pour le compte du Qatar et du Maroc.
Thomas LemahieuQuand une des cinq employés de Fight Impunity l’a appelé pour lui envoyer son exemplaire du rapport 2020 sur les « droits globaux », Anthony Bellanger en est resté pantois.
Quelques mois plus tôt, le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) avait donné son accord pour rédiger une tribune pour le compte de cette petite association, assez méconnue à l’époque et soupçonnée par la justice belge, depuis un spectaculaire coup de filet début décembre, d’avoir servi de paravent à des activités de corruption à grande échelle pour le compte du Qatar et du Maroc.
Derrière l’ONG, une organisation « présumée criminelle »
Ayant réclamé un délai, Anthony Bellanger n’avait pas pu rendre sa copie, le rapport de plus de 400 pages était paru, avec sa signature sous un texte, parmi une vingtaine d’autres.
« Ils étaient pressés, m’ont-ils dit, ils ont pioché çà et là pour composer un truc, raconte Anthony Bellanger. Bon, il n’y avait rien de scandaleux dans ce qu’ils me faisaient dire, mais c’est quand même plus que douteux comme procédé. »
Réalisé chaque année depuis 2002, sous la direction d’une autre association, Società Informazione, liée au mouvement syndical italien, et publié par un petit éditeur milanais, le rapport en question - nommé Le Milieu, en référence à l’histoire de la pègre - ne sert, en réalité, qu’à faire connaître le logo de Fight Impunity : sur la couverture, l’organisation apparaît comme « promotrice » de l’ouvrage, alors qu’à l’évidence, c’est bien elle le produit à vendre…
Dans le vaste scandale qui, entre valises de billets et magots cachés - pour un montant recensé jusqu’ici de 1,5 million d’euros -, agite le Parlement européen désormais, l’épisode est, sans aucun doute, anecdotique.
Il permet néanmoins de lever un coin du voile sur la manière dont l’organisation, décrite comme « présumée criminelle » dans les chefs d’inculpation utilisés par la justice belge, a pu tisser sa toile au cœur des institutions européennes.
Une ONG jamais inscrite au registre de la transparence
Dirigeant syndical de la CGIL à Milan, puis eurodéputé dans le groupe socialiste pendant 15 ans - il a été tour à tour président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et de la sous-commission Droits de l’homme -, Pier Antonio Panzeri a créé l’association contre l’impunité et pour la justice transitionnelle - le nom statutaire de Fight Impunity -, en 2019.
Sans même être inscrite au registre de transparence à Bruxelles, elle a obtenu, comme l’a révélé le quotidien belge Le Soir, en un temps record des financements publics de la Commission et du Parlement pour un projet pilote visant à la création d’un « Observatoire européen pour la lutte contre l’impunité ».
Corruption. Le Qatar a le bras long au Parlement européenDans le détail, l’activité officielle de Fight Impunity relève pourtant plus des mondanités que de la lutte réelle contre l’impunité, comme en témoigne le récit interne de son premier événement, dans une petite salle de réunion du Parlement européen, en décembre 2019, autour de Hatice Cengiz, la fiancée du Jamal Khashoggi, le journaliste saoudien assassiné par les services secrets de la pétromonarchie dans son ambassade d’Istanbul.
L’association se vante de compter sur la présence de Federica Mogherini « pour sa première apparition publique après la fin de son mandat comme haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères » - elle intégrera ensuite le comité « honoraire » de Fight Impunity.
En parallèle, l’association met en avant l’europarlementaire socialiste belge Maria Arena, présidente de la sous-commission Droits de l’homme qui, en trois ans, n’a manqué quasiment aucune de ses initiatives.
« Qatargate » : les socialistes européens dans la tourmenteFight Impunity salue aussi la présence de trois autres députés européens du même bord qui sont tous au cœur de l’affaire actuelle : la vice-présidente grecque du parlement Eva Kaili dont le père a été arrêté dans la capitale belge avec 750 000 euros dans ses bagages - en fin de semaine dernière, la justice belge a décidé de la maintenir en détention provisoire pour un mois de plus - ; l’italien Andrea Cozzolino dont l’assistant parlementaire, Francesco Giorgi, par ailleurs compagnon de Kaili et ex-collaborateur de Panzeri, est passé partiellement aux aveux devant les enquêteurs belges ; et le belge Marc Tarabella qui récuse les mises en cause faites par ses amis selon lesquelles il serait l’un des bénéficiaires de ses fonds secrets…
Une ONG bien introduite dans les hautes sphères européennes
Organisé, cette fois, en décembre dernier, quelques jours avant les interpellations des principaux protagonistes du scandale, un autre rendez-vous éclaire sur l’enracinement de ce réseau au sein de l’institution : programmée sur deux jours à Paris, à l’Unesco, puis à la Maison Jean-Monnet, une dépendance du Parlement européen à Bazoches-sur-Guyonne, au fin fond des Yvelines, une « conférence sur la liberté des médias et la lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes » devait, elle aussi, servir à dorer le blason de Fight Impunity.
Sans en faire la publicité dans son propre agenda de rencontres, le Service de recherche du Parlement européen (EPRS) les coorganise selon les courriers d’invitations que l’Humanité a pu consulter.
Ce qui revient, dans les faits, à financer tous les voyages des participants. « Je ne suis restée que le premier jour, parce qu’en une heure et demie, tout avait été plié, nous rapporte une invitée qui n’avait jamais mis les pieds jusque là dans de tels événements. Cela n’a servi strictement à rien, c’était merdique de bout en bout et, au mieux, c’est pour amuser la galerie… »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Du pur affichage pour masquer le véritable business en coulisses ? La question se pose quand on voit, par exemple, le rapprochement avec Luca Visentini qui a participé à de nombreuses initiatives aux côtés de Panzeri, jusqu’à cosigner en 2022 la préface du rapport sur les « droits globaux » avec lui, déjà mentionné… et qui, à peine passé du poste de secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES) à la tête de la Confédération syndicale internationale (CSI), vient d’admettre benoîtement avoir reçu 50 000 euros pour les besoins, selon lui, de sa campagne électorale interne.
Mêmes interrogations avec l’homme politique de droite grec et ex-commissaire européen à la Migration, Dimitris Avramopoulos, qui a dû admettre avoir touché 60 000 euros en tant que membre du comité honoraire de Fight Impunity.
« J’examine la possibilité de déposer plainte contre ces escrocs pour abus de confiance. » Bernard Cazeneuve
Également présent dans ce même cénacle, l’ex-Premier ministre français Bernard Cazeneuve, sollicité par l’Humanité, s’offusque, non sans admettre en creux une certaine légèreté : « Je ne connaissais aucun des protagonistes de cette ONG et je ne me souviens d’ailleurs pas d’avoir un jour rencontré l’un d’eux, nous explique-t-il. Lorsqu’il y a quelques années, ils m’ont présenté leurs initiatives par téléphone, dont les objectifs relevaient notamment de la défense des droits humains, en m’indiquant qu’elle bénéficiait du soutien bienveillant des institutions de l’Union européenne et du parrainage de personnalités comme le prix Nobel de la paix que je connaissais (le gynécologue Denis Mukwege, grande figure de la lutte contre les violences sexuelles en République démocratique du Congo, NDLR), j’ai accepté que mon nom figure parmi le board honoraire qui n’avait aucune fonction exécutive. Je n’ai participé à aucune réunion ni événement organisé par cette ONG. Je n’ai perçu aucune rémunération de cette ONG et n’ai accompli pour son compte aucune mission. » Dans la foulée, Bernard Cazeneuve ajoute : « J’examine la possibilité de déposer plainte contre ces escrocs pour abus de confiance. »
Influence. Ces accès privilégiés des Gafam au pouvoir françaisSollicité par l’Humanité sur le fonctionnement de Fight Impunity et les relations avec les membres du board honoraire de l’association, Me Laurent Kennes, avocat de Pier Antonio Panzeri en Belgique, décline pour le compte de son client qui, comme les autres protagonistes du scandale, demeure présumé innocent : «Aucun commentaire dans cette affaire. C’est impossible dans le contexte actue de détention de mon client.»
Au 41, rue Ducale, au coeur de cette «bulle bruxelloise», la plaque de Fight Impunity a déjà été retirée de la façade. Mais pas celles de la dizaine d’associations et groupuscules fédérées autour de No Peace without Justice (Pas de Paix sans Justice), une ONG liée au parti radical italien, dont Niccolo Figa-Talamanca, le secrétaire actuel, est, lui aussi, en détention provisoire dans le cadre de l’enquête en Belgique.
C’est d’ailleurs un autre pilier de ce groupe, Gianfranco Dell’Alba, un ancien eurodéputé radical proche d’Emma Bonino, qui a prêté son nom pour figurer sur les statuts parmi les quatre fondateurs de Fight Impunity… Comme le relève un bon connaisseur des institutions européennes, «cette affaire, avec ces valises d’espèces, a un furieux air d’amateurisme, mais ça ne fait sans doute que commencer.»
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Mondial. Le Maroc termine au pied du podium
ActuLes Lions de l’Atlas se sont inclinés face à la Croatie (2-1), ce samedi à Doha, dans le match pour la 3e place. Diminués par leurs nombreux blessés et la fatigue accumulée, les joueurs de Walid Regragui n’ont pas été en mesure de réaliser un nouvel exploit.
Nicolas GuillerminPremière équipe africaine à atteindre les demi-finales d’une Coupe du monde, le Maroc n’est pas parvenu à devenir la première sélection du continent à finir sur le podium. Les Lions de l’Atlas ont tout tenté face à la Croatie, mais ils se sont finalement inclinés 2-1, ce samedi 17 décembre à Doha, dans le match pour la troisième place du Mondial 2022 au Qatar. Les Croates, finalistes en 2018, prennent place, cette fois, sur la troisième marche, en attendant la finale entre l’Argentine et la France, dimanche (TF1, 16 heures).
La mine triste, mais moins que lors de la défaite en demi-finale face aux Bleus, les Marocains terminent sur une deuxième défaite consécutive alors qu’ils avaient la meilleure défense du tournoi. Un revers qui ne doit pas occulter le magnifique parcours accompli avec des victoires sur la Belgique (3e du Mondial 2018), l’Espagne (championne du monde 2010) ou le Portugal (champion d’Europe 2016) dont ils peuvent être fiers. « C’est une défaite amère mais elle est méritée, je crois, a expliqué Walid Regragui, sélectionneur du Maroc, au micro de BeIN Sport. On a vu une équipe qui n’a pas lâché. On va se rappeler de beaucoup de matchs, on va revenir plus fort. On a uni notre pays pendant un mois, tout le monde était heureux. »
Rythme enlevé en début de rencontre
Devant un public largement acquis aux Marocains, les deux équipes, qui s’étaient déjà affrontées dans le tournoi en phase de poules pour un triste 0-0, ont produit cette fois un spectacle bien plus attractif malgré les blessés. Comme prévu, côté Lions de l’Atlas, les deux défenseurs centraux Romain Saïss et Nayef Aguerd, cruciaux dans le parcours historique de leur sélection, étaient absents, remplacés par Jawad El Yamiq et Achraf Dari, le joueur du Stade Brestois. Sur le côté gauche, l’équipe de Walid Regragui a dû également composer sans un des cadres de son équipe, le latéral du Bayern Noussair Mazraoui tandis que le milieu de terrain Azzedine Ounahi, figurait également sur le banc. Côté croate, la défense a aussi connu quelques changements, le plus notable étant la titularisation de Josip Sutalo, préféré au vétéran Dejan Lovren, avec l’une des grandes révélations du tournoi Josko Gvardiol. Une charnière sans doute amenée à devenir la future défense centrale des Rouges et Blancs.
C’est sur un rythme enlevé que la rencontre débute et, dès la 7 e minute, Gvardiol ouvre le score de la tête sur une superbe combinaison (1-0). A peine la remise en jeu effectué, Dari lui répond en égalisant également de la tête suite à une hésitation du gardien croate, Livakovic (1-1, 9 e). Malgré leur bonne volonté, les Marocains, fragilisés par leurs absences en défense et les nombreux efforts réalisés depuis le début du Mondial, cherchent systématiquement à repartir proprement de derrière, mais de nombreuses pertes de balle les mettent régulièrement en danger. Et c’est sur un nouveau ballon perdu, dans leurs trente derniers mètres, que les Marocains concèdent un second but par Orsic, d’une très belle frappe enroulée (2-1, 42 e).
Les Marocains se créent quelques occasions
Au retour des vestiaires, les Lions de l’Atlas tentent de revenir au score mais s’exposent à des contre-attaques et les Croates dominent globalement la rencontre. Dans les dernières minutes, les Marocains se créent quelques occasions, mais la fraîcheur et la lucidité leur manquent pour faire la différence. Les sorties sur blessure du Croate Kramaric (61 e) et des Marocains Dari (64 e) et El-Yamiq (67 e) montrent alors qu’il est temps que le tournoi se termine pour les deux équipes.
Paradoxalement, le plus dur reste, peut-être, à réaliser pour les Lions de l’Atlas. A savoir, confirmer leur belle Coupe du monde lors des prochaines échéances. Pour la Croatie, tout un pays reste suspendu à la décision de son maître à jouer, Modric. A trente-sept ans, en dépit d’une activité toujours impressionnante sur le terrain, le ballon d’Or 2018 n’a toujours pas dévoilé ses intentions. Si l’Euro 2024, dans dix-huit mois, semble proche, il paraît très improbable de le revoir disputer un jour un autre Mondial.
FootballMondial 2022 au Qatarcoupe du monde de footballMaroc El País (ESP)
SANS TITRE
“Para el estreñimiento”, “para la acidez estomacal”, “para “los nervios””, “para el vigor sexual”… Quién no ha pasado por el puesto de hierbas del mercadillo medieval en el que hay una solución precisa y eficaz para cada problema de salud. Sin más control ni pauta de consumo que la que te “prescriba” el vendedor, su elocuencia y el ambiente es suficiente para que te lleves no una, sino varias bolsitas de hierbas (porque empezaste preguntando por algo para el dolor de rodillas y has acabado hablando de todos tus achaques).
Ojo, todos mis respetos a la fitoterapia. Por supuesto que en los vegetales encontramos principios activos que en dosis controladas ejercen acciones biológicas concretas y que, de hecho, extraídos de las plantas o sintetizados en el laboratorio son la base de numerosos medicamentos. Pero esas formulaciones calculadas al milímetro distan mucho del “sírvase lo que quiera” de unas plantas que pueden tener esos mismos compuestos, pero en concentraciones desconocidas según el estrés que haya sufrido la planta, las condiciones de crecimiento, el suelo, el agua, el momento de la recolección y mil historias más (si es que son las que dicen ser).
Magia en el supermercado
No hace falta esperar al mercadillo de las fiestas patronales para toparte con reclamos similares: un paseo por tu supermercado es suficiente. Eso sí, no verás hierbas en estanterías sin ton ni son, sino formatos más sutiles y refinados, que para algo hay un departamento de marketing y otro de investigación y desarrollo capaces de convertir cualquier producto -incluso, seamos claros, cualquier engendro- en un evocador alimento que colmará las necesidades que no sabías que tenías.
Los compuestos vegetales con aparentes beneficios sobre la salud se usan como reclamo en casi cualquier tipo de producto. Por supuesto se hace en presentaciones clásicas como las infusiones, sofisticándolas con ingredientes poco conocidos e incluyendo declaraciones sobre sus propiedades; menciones que pueden ir desde el discreto “relajante” al destroyer -“¿Qué no me atrevo a ponerlo, García? Esto es marketing y aquí hemos venido a jugar”- “quemagrasa”. Y hasta donde llegue tu imaginación: “inmunidad”, “descanso”, “drenante” Listo: alimentos mágicos para resolver problemas de salud complejos. Además, cumplen perfectamente con su función de hacer “efecto halo”: puedo comer fatal porque luego lo compenso con mi relaxing cup of infusion, a ser posible in Plaza Mayor un sábado tonto después de unos nuggets con cocacola y el tercer whiskazo.
A continuación, vamos a identificar algunas de las plantas que llenan estos lineales, y a ver qué dice la ciencia sobre sus facultades.
Equinácea
Supuestamente es la clave para no tener catarros en todo el invierno. Se asegura que mejora las defensas naturales o que suaviza la boca y la garganta (entre otras propiedades). Revisado por Cochrane, una entidad científica de reconocido prestigio, se concluyó que no ha mostrado beneficios para tratar el resfriado y que, aunque podría haber algún efecto positivo, no es clínicamente relevante: lo sentimos mucho por los que compraron esté té.
Propóleo
No es un compuesto botánico, sino un material fabricado por las abejas que estas usan para construir sus colmenas. Se le atribuyen propiedades para “ayudar al tracto respiratorio superior” o “ayuda durante las estaciones frías” lo que en muchos casos se reinterpreta como una forma de “ayudar a las defensas”. Según Medline, podría ser eficaz para tratar la inflamación y las llagas bucales en algunos casos -cuando aparecen llagas producidas por medicamentos para el tratamiento del cáncer-, pero con unas condiciones particulares de uso (vía oral o enjuagues).
Cola de caballo
El rey de los productos diuréticos, también se asegura que ayuda a mantener el pelo y las uñas en perfecto estado de revista. Según Medline, aunque se usa con numerosos fines no hay suficiente información fiable para saber si es útil.
Té verde
El aliado supuestamente infalible para la pérdida de peso, aunque también se asegura que mejora la circulación. El National Center for Complementary and Intgrative Health, perteneciente a Instituto Americano de Salud, indica que “a pesar de que se han hecho muchos estudios sobre el té verde y sus extractos, no hay conclusiones sobre si es útil o no para esos múltiples objetivos con los que se usa”.
Guaraná
Otra supuesta herramienta para controlar el peso y “activar el metabolismo de las grasas”. También se indica para mejorar la inmunidad, suprimir el hambre o eliminar la fatiga; esto último podría ser gracias al efecto de la cafeína (la guaranina no es otra cosa que la cafeína de esta planta). Según Medline “aunque hay interés en utilizar guaraná con numerosos objetivos, no hay suficiente información fiable para saber si es útil”.
Gingko biloba
Se asegura que ayuda a mantener el bienestar mental, la memoria y la función cognitiva. El National Center for Complementary and Integrative Health indica que no hay evidencia concluyente de que sea útil para ninguna condición de salud. Otra infusión que esperamos que esté buena, porque útil, útil tampoco es.
Más allá de las infusiones
Tenemos también extractos de plantas que se comercializan libremente en formatos como pastillas, comprimidos, ampollas, polvos cualquier otra forma similar. Aunque presuman de supuestas propiedades, no se consideran medicamentos -lo que conlleva estrictas obligaciones en cuanto a su comercialización-, sino complementos alimenticios, por lo que se les aplica la legislación de los alimentos. Esto no está exento de controversia, como se explica en este estudio, ya que hay interpretaciones distintas al respecto: la diferencia sería que el medicamento tiene que cumplir una acción de mejorar, corregir o modificar funciones fisiológicas, y estas cualidades podrían aplicarse a algunos complementos botánicos.
De hecho, puede ser que en un estado de la UE un producto se clasifique como complemento alimenticio y la misma sustancia en otro país sea un medicamento. Pero hagamos como que esto no está pasando y son complementos alimenticios sin controversia alguna. Sus envases prometen desintoxicarnos, depurarnos y ponernos a punto para la próxima Madrid Fashion Week, que con lo temerarios que son en sus declaraciones, yo con menos no me conformo.
Pero la novedad es que también se usan en alimentos en los que no esperarías encontrar “melisa” o “propóleo”, como en un cacao soluble con ¾ partes de azúcar o en un chocolate -por no decir manteca de cacao- con un 25 % de azúcar.
Es maravilloso, porque esta fantasía loca resuelve la eterna dicotomía a la que nos enfrentamos los consumidores: nos flipan los alimentos ultrapalatables, ultraazucarados y ultraperpetrados -gracias, Laura Caorsi, por el término- pero somos perfectamente conscientes de que para nuestra salud no son lo mejor. ¡Listo! Se incorpora un ingrediente fetiche con propiedades saludables y todo compensado. Es una estrategia clásica y ya te hablamos de ella en este artículo, pero con una vuelta de tuerca al emplear en sus recetas no nutrientes aislados o ingredientes comunes -o, al menos, con los que el consumidor ya está familiarizado-, sino hierbas variadas que por su propio carácter de “naturales” ya vienen acompañadas de buena fama y con las que se pueden usar reclamos bastante más ambiciosos porque su regulación es, ¿cómo decirlo?, una castaña.
¿Se pueden hacer alegaciones saludables libremente?
No. Como ya sabes, las menciones del tipo “ayuda a tus defensas” o “contribuye a la función psicológica normal” son declaraciones de propiedades saludables y, para poder exhibirlas, deben estar autorizadas. Estos reclamos se hacen en base a la presencia de nutrientes o ingredientes aislados -vitaminas, minerales, fibra, betaglucanos de avena, etcétera-, de manera que si un alimento tiene una cantidad regulada de, por ejemplo, vitamina B6, puede decir efectivamente que ayuda a tus defensas, que contribuye a tu función psicológica, que reduce el cansancio y la fatiga o cualquiera de las 10 declaraciones permitidas legalmente para esta vitamina. Y así hasta 267 alegaciones.
El proceso de autorización implica que aquella empresa que quiera hacer la declaración tiene que hacer una solicitud y presentar la evidencia científica que dé soporte a esa declaración. La Autoridad Europea de Seguridad Alimentaria evalúa esos estudios y emite una opinión en la que determina si efectivamente hay una base científica para la declaración o si, por el contrario, no se sustenta suficientemente. A partir de ahí, la Comisión Europea autoriza o no la declaración: un proceso controlado y garantista.
Pero la normativa que lo regula ya tiene algunas lagunas importantes: una increíble es la posibilidad de hacer declaraciones de salud en cualquier alimento, por pernicioso nutricionalmente que sea; por eso ves bollos de chocolate enriquecidos con hierro que “contribuyen al desarrollo cognitivo de los niños”. Siendo justos, la norma tenía buenas intenciones, porque pretendía evitar que esto pasara catalogando los alimentos en perfiles nutricionales e impidiendo que los claramente insanos usaran estos reclamos, pero esa clasificación no se ha hecho todavía (y vamos casi 15 años tarde). Pero además, en su aplicación ostenta un segundo fallo garrafal. ¿Recuerdas que te he dicho que las menciones tienen que estar autorizadas para poder hacerse? Pues hay excepciones.
Hecha la ley…
Aquí viene el truco. Porque, ¿de verdad la alcachofa ayuda a desintoxicar el hígado a la vez que potencia la pérdida de peso? Cualquiera de estas declaraciones, y otras miles -sí, miles- atribuidas a plantas pululan impunemente en complementos alimenticios y alimentos que las contienen (ya has visto ejemplos), gracias, simplemente, a la dificultad que supone evaluar esas supuestas propiedades.
Como se explica en este estudio de Science Direct, probar el efecto beneficioso de muchos nutrientes es relativamente sencillo. De hecho, muchos no es que tengan beneficios espectaculares, sino que simplemente son necesarios para funciones fisiológicas y eso es suficiente para considerarlo una declaración; por ejemplo “el calcio contribuye al mantenimiento normal de los huesos”. En el caso de los compuestos botánicos, probar una asociación entre su ingesta y el efecto beneficioso es mucho más complicado. Por eso, cuando empezaron a llegar las solicitudes, la EFSA emitió dictámenes negativos sistemáticamente ya que consideró que el “uso tradicional” no era prueba suficiente para avalar las propiedades, lo que llevó a la Comisión Europea a paralizar el proceso y dejar las peticiones “en espera”.
En 2012 se publicó una lista de 2000 declaraciones en espera que pueden seguir utilizándose aprovechando el periodo transitorio contemplado en la normativa. En este documento puedes ver todas las peticiones con sus correspondientes declaraciones: te adelanto que no tienen desperdicio, y te reto a que encuentres el más disparatado. Reconozco que la capacidad de la mimosa para “nutrir el útero” y “mantener equilibrado el sangrado menstrual” me ha conquistado.
En la Unión Europea son conscientes de que esto es un coladero, pero lamentablemente no se caracterizan por su agilidad de respuesta. En 2015 la Comisión Europea inicio un proceso dentro de su programa REFIT -un sistema para revisar y simplificar la legislación- para evaluar la norma que regula estas declaraciones, centrándose en las dos patas de las que cojea: los perfiles nutricionales y las declaraciones referidas a las plantas. La evaluación finalizó en 2020 y reconoce que, tal como están las cosas, los consumidores pueden estar comprando productos que incluyen declaraciones saludables relativas a plantas pensando erróneamente que estas propiedades están científicamente probadas y se ha evaluado su riesgo cuando NO es así.
Un engaño sostenido
La Comisión Europea está reconociendo nada menos que la vulnerabilidad y el posible engaño a los consumidores; y no se queda ahí. También dice que “la industria alimentaria se han beneficiado de la situación actual, ya que han podido seguir usando declaraciones de propiedades saludables en sustancias botánicas sin haber llevado a cabo los ensayos clínicos para avalar el uso de estas declaraciones”. No son anarcobolivarianosanticapitalistas arremetiendo contra una industria alimentaria que vende productos con reclamos sin ninguna evidencia. Es la Comisión Europea la que insinúa que esta situación es una competencia desleal frente a la industria farmacéutica, que tiene que cumplir con requisitos mucho más estrictos para vender las mismas plantas con declaraciones similares.
La propuesta que hacen para arreglar este desaguisado no es sencilla, porque propone “dar una vuelta” a ver si el concepto de “uso tradicional” sirve como aval de eficacia -lo que había rechazado la EFSA, máxima autoridad científica de la UE- y, además, revisar la normativa sobre medicamentos tradicionales a base de plantas ya que pueden estar solapándose y la misma planta o compuesto botánico puede estar tratándose como alimento y como medicamento a la vez. Mal arreglo.
Mientras esta situación siga así, ¿qué puedes hacer tú? Conocer el juego. Si una etiqueta llama tu atención sobre un ingrediente en particular -los exóticos se llevan la palma-, si hace promesas a las que te encantaría aferrarte, si parece demasiado bueno para ser verdad…déjalo fuera del carro. Solo es un artificio que apela a tu pensamiento mágico para condicionar tus elecciones alimentarias. Los alimentos que sí te convienen, como frutas, verduras, legumbres o frutos secos, no llevan reclamos.
L'Humanité
Trois petits robots passés maîtres en cuisine
ActuLe petit électroménager nous facilite la vie, surtout quand on veut une cuisine rapide, saine et vitaminée. Extracteur de jus, cuisson vapeur ou préparation du riz... rien de plus simple, il suffit d’appuyer sur le bouton.
André GoulvenPour bien manger, mangez varié. Si l’on retrouve cette idée dans le discours de nombreux nutritionnistes, ce n’est pas pour rien. Avoir une alimentation diversifiée permet d’éviter les carences, en donnant à son corps tout ce dont il a besoin. Le manque de temps, la gestion du quotidien ou tout simplement le manque d’envie ont pourtant souvent raison des élans culinaires. C’est qu’éviter de manger la même chose semaine après semaine demande de se creuser un peu la tête et d’y consacrer de l’énergie… pas toujours évidente à trouver au moment de passer aux fourneaux. Afin d’y remédier et de s’ouvrir le champ de nouveaux plaisirs gustatifs, pourquoi ne pas se tourner vers de nouvelles acquisitions en matière de petit électroménager ? En plus d’un gain de temps certain, ces appareils permettent de s’essayer à autre chose. On peut alors se laisser imaginer des sushis maison réussis à coup sûr grâce à un cuiseur à riz, des fruits laissés un peu trop longtemps dans la corbeille mais sauvés grâce à un extracteur de jus, ou de délicieux plats sans matière grasse ajoutée et extrêmement rapides à préparer avec un cuit vapeur… Et ça tombe bien, « l’Humanité magazine » vous a sélectionné à l’avance chacun de ces produits.
Bain de vapeur
Disposer légumes et poisson en les répartissant sur les deux étages de la machine, ajouter de l’eau dans le réservoir, tourner la molette, patienter et… c’est prêt ! Plus besoin de beurre ou de contrôler la casserole toutes les deux minutes. Un bon point pour alléger son planning.
www.seb.frJuteux
Un bon jus d’orange fraîchement pressé pour bien commencer la journée, tout le monde apprécie. Avec cet extracteur de jus, il suffit d’appuyer sur un bouton. C’est aussi l’occasion d’essayer de nombreuses associations de fruits et de ne pas jeter ceux un peu trop mûrs.
www.create-store.comBon riz
Extrêmement populaire en Asie, le « rice cooker » fait de plus en plus d’émules en France. En plus de cuire le riz automatiquement à la perfection, il le garde au chaud jusqu’au moment du service. Parfait pour la préparation du riz à sushi, souvent ratée à la casserole.
www.tefal.frConsommation L'Humanité
Un avocat qui cache bien des vertus
ActuDans les makis ou en tartare, l’avocat plaide pour une alimentation équilibrée. Gourmand en eau, ce fruit originaire de loin présente hélas un bilan écologique sans appel.
Noé BlouinAu même titre que les galettes de maïs et le saumon, l’avocat est devenu incontournable dans tout bon article sur les brunchs sains et équilibrés du dimanche matin. Doux au goût, ce fruit venu de loin est effectivement un vrai concentré d’antioxydants (vitamines A, C et E), de minéraux, de fibres et de vitamines K et B9. Si certains lui reprochent sa haute teneur en lipides, équivalente à une cuillère d’huile, ceux-ci contiennent notamment des oméga 6 et 9. De la bonne graisse pour lutter contre le cholestérol.
La France, le plus gros consommateur en Europe
À l’instar de nombreux produits de notre gastronomie, l’avocat est arrivé sur le Vieux Continent par les cales des galions espagnols après la découverte du Nouveau Monde. Considéré comme un mets de luxe dans nos contrées, il était alors largement démocratisé outre-Atlantique et ce depuis plusieurs milliers d’années. Ce n’est que récemment que le fruit s’est éloigné de la cuisine tex-mex pour devenir un aliment commun en France, le pays européen qui en consomme le plus.
Parmi les nombreuses variétés existantes, la plus présente sur les étals de nos marchés est sans aucun doute le Hass, à la peau bosselée, qui doit son succès à sa facilité de conservation, idéale pour un marché basé sur l’exportation longue distance. Le Hass est un hybride, découvert par hasard dans les années 1920 par un postier californien à la main verte. Rudolf Hass avait ainsi planté trois noyaux d’avocats aux provenances diverses dans le jardin de sa maison de La Habra Heights. Après avoir hésité à couper le plan qui refusait tous ses greffons, il aurait finalement découvert ces « nouveaux » fruits étranges. Devant l’accueil chaleureux de sa famille et de son voisinage pour ces avocats différents, il aurait ensuite breveté son invention, sans en tirer grand bénéfice. Un siècle plus tard, son arbre a conquis le monde et un festival est même organisé chaque année en son honneur à l’endroit qui l’a vu grandir.
La question de la maturation
Le problème principal avec l’avocat, c’est de l’avoir à point au moment où l’on désire le manger. Le fruit n’est pas consommable dès qu’il est récolté, ni même souvent à l’achat. Il faut attendre que sa chair se ramollisse, un état mesurable uniquement par le toucher. Pour accélérer grandement la maturation, il est cependant possible de le mettre dans un sachet avec une banane, un kiwi ou une tomate, des fruits secrétant de l’éthylène.
Mais avant de se lancer dans ses nombreuses recettes, il est tout de même nécessaire de rappeler que la culture de l’avocat est une énorme consommatrice d’eau, demandant plusieurs centaines de litres pour un kilo de fruits. Sa consommation demande donc de la retenue. Afin de limiter au maximum l’impact environnemental du produit, il est donc nécessaire de bien vérifier s’il est labellisé et de connaître sa provenance, le pays producteur le plus proche étant l’Espagne. Sur les côtes corses, quelques exploitations proposent aussi des avocats, mais ces denrées sont difficiles à trouver au vu de la faible production.
Avocat rôti, œuf et truite fumée
Difficulté : facile
Temps de préparation : 20 minutes
Ingrédients pour 4 personnes : 2 beaux avocats Hass, 4 œufs de petit calibre, 4 tranches de truite fumée, 250 g de roquette, Ciboulette, Sel, poivre, 1 citron vert, Piment d’Espelette.
Préchauffer le four à 180 °C.
- Couper les avocats en deux et retirer les noyaux.
- Casser un œuf dans chaque partie centrale des avocats.
- Ajouter le sel, le poivre et une pincée de piment d’Espelette.
- Enfourner le tout pendant une quinzaine de minutes, jusqu’à ce que le blanc de l’œuf soit cuit.
- Découper les tranches de truites en petits carrés d’environ 1 cm de côté. En mélanger les deux tiers avec la roquette.
- Après avoir sorti les avocats du four, y ajouter un trait de jus de citron vert et le reste de la truite. Il ne reste plus qu’à dresser.
Bon et sain L'Humanité
Taille des rosiers : le pourquoi du comment
ActuVoici le printemps, c’est la période idéale pour tailler certains rosiers afin de les conserver touffus et florifères. Mais la coupe doit être adaptée à la vie de l’arbuste. En voici les principes et quelques exemples.
Marcel GuedjFaut-il vraiment tailler ce rosier alors qu’il a si bien fleuri la saison précédente ? Oui, sans hésiter, précisément pour le voir refleurir abondamment. Sinon, il deviendrait hirsute et fleurirait moins bien. La taille consiste en effet à raccourcir les rameaux ayant fleuri pour détourner le flux de sève et favoriser de nouvelles pousses latérales à la base de l’arbuste (en plomberie, on appellerait ça une dérivation…), qui fleuriront à leur tour. Avec en prime l’avantage de rajeunir le sujet. Le tout est de savoir quand et comment.
Pour les variétés buissons et arbustes non remontantes (qui ne fleurissent qu’une fois, au printemps), cette taille doit intervenir en juin-juillet, juste après la floraison, car les roses de l’année suivante vont se former sur les nouveaux rameaux qui naissent après la taille. Pour les remontants (qui fleurissent plusieurs fois, du printemps à l’automne), la taille se pratique maintenant, en fin d’hiver (février-mars selon la zone géographique et le climat – voire mi-avril pour les zones montagneuses), hors des périodes de gel, avant que la végétation n’ait redémarré.
Respect de la charpentière
Il faut cependant adapter les principes généraux qui précèdent. Voici quelques exemples : on ne taille pas de la même façon un rosier buisson (ou à massif) remontant et un grimpant. Pour les premiers, on taille assez court, en rabattant les rameaux entre les deux tiers et la moitié de leur longueur environ (plus on taille court, plus l’arbuste va se fortifier). Pour les seconds, on respecte les charpentières qui structurent l’arbuste (sauf si elles sont mortes ou gênantes : dans ce cas on les supprime). On se contente de les palisser et de raccourcir les branches secondaires à une vingtaine de centimètres de leur naissance sur la charpentière.
Au passage, dans tous les cas, on supprime les branches malades et les gourmands (qui poussent sous le bourrelet de greffe) qui détournent la sève à leur profit. C’est le côté sauvage du rosier (l’églantier) qui réapparaît au détriment de la variété (greffée) de votre rosier. Équipez-vous pour tout cela de gants de jardin pour rosier, d’un sécateur propre et bien affûté pour ne pas écraser la tige lors de la coupe, et d’un coupe-branches pour les grosses charpentières. Et dites-vous que la nature saura bien corriger vos petites erreurs…
Les 4 étapes de la taille d’un rosier buisson remontant
- Couper le bois mort (sécateur ou coupe-branches selon le diamètre des rameaux).
- Supprimer les pousses malades ou malingres, ainsi que celles qui se dirigent vers l’intérieur, cela pour aérer le centre de l’arbuste.
- Éliminer les gourmands qui partent du pied, sous le point de greffe (bourrelet) reconnaissables à leur vigueur et leur développement rapide.
- Tailler chaque branche juste au-dessus d’un bourgeon (par exemple le troisième ou le cinquième) orienté vers l’extérieur. Tailler toujours en biseau pour que l’eau ne puisse stagner.
Jardinage Valeurs Actuelles
[La touche de bon sens] Les larmes insoutenables de Yannick Alléno
Dans son édito hebdomadaire, Le directeur de la rédaction de Valeurs actuelles revient sur la condamnation en appel de votre journal à… 1000 euros avec sursis. « Une défaite pour eux, mais pas encore une victoire pour nous. »
L'Humanité
Télétravail, ne négligez pas les pauses !
ActuSi le télétravail semble offrir plus de latitude pour prendre les pauses nécessaires, quand la charge de travail est forte, la tentation est grande de ne pas s’arrêter. Les pauses sont pourtant indispensables tant à la concentration qu’à la santé.
Mélanie Mermoz« Certains jours j’ai énormément de travail, je ne décroche presque pas les yeux de mon écran. D’autres jours, c’est plus cool, je prends un peu plus de temps pour moi, je vais faire une course, fais une petite sieste ou vais à un cours de sport », explique Sandra (1), chargée de communication. Avec la mise en place du travail hybride, une nouvelle organisation s’est progressivement mise en place pour les 26 % de salariés (2) qui pratiquent régulièrement le télétravail. Les tâches nécessitant des échanges sont effectuées au bureau tandis que celles qui demandent plus de concentration sont, elles, réalisées hors bureau. Quand on est face à un dossier tunnel, la tentation peut être forte de ne pas s’arrêter afin de finir plus tôt. Pour éviter des situations de surcharge et permettre des moments de déconnexion, la régulation de la charge de travail est primordiale !
Qu’on soit en télétravail ou sur site, c’est la même réglementation qui s’applique concernant le temps de pause. Dès lors que le temps de travail atteint 6 heures, le salarié bénéficie d’un temps de pause de 20 minutes qu’il peut prendre à la fin de ces 6 heures ou avant (ce temps monte à 30 minutes pour les moins de 18 ans). En revanche, il n’existe pas de disposition spécifique concernant la pause méridienne. Si tous les professionnels de santé s’accordent sur la nécessité de prendre un vrai temps pour manger, dans les faits, la tentation est grande pour de nombreux télétravailleurs de manger sur le pouce, devant leur écran. « Quand je suis en télétravail, je grignote, je prends très rarement le temps de me préparer quelque chose à manger », observe Marion (1), ingénieure. Cette pratique n’est pas sans risques pour la santé, elle est notamment souvent la cause d’une prise de poids.
Marcher, s’aérer, s’étirer
Loin d’être un temps perdu, les pauses, ces respirations, tant physiques que mentales, sont en réalité indispensables. Elles permettent notamment que le cerveau s’approprie les informations reçues et que la mémoire puisse les traiter. Dans une de ses brochures consacrées aux risques en télétravail, l’Institut national de recherche et de sécurité invite les salariés à prendre des pauses régulières (5 minutes toutes les heures) « pour limiter la fatigue visuelle (en quittant l’écran des yeux) et pour se déconnecter mentalement », il recommande de profiter de cette pause pour se lever et faire quelques pas. « Faire quelques mouvements des poignets et des étirements du dos permet de lutter contre l’apparition des douleurs », rappelle Gérald Demortière, médecin du travail. Au moment du déjeuner, marcher une dizaine de minutes permet de s’aérer et de faire une peu d’exercice. Dans le télétravail, au moment des pauses, hommes et femmes ne sont toujours pas égaux. Pour ces dernières, les pauses sont plus souvent l’occasion de lancer une lessive ou de l’étendre, d’aller éventuellement faire une course pour le foyer. Cela leur permet de moins avoir le sentiment de courir en fin de journée, mais ne modifie pas la répartition inégalitaire des tâches domestiques, voire l’accentue !
Télétravail L'Humanité
Heure d'été le 26 mars 2023 : on avance ou on recule ?
En attendant que la France acte la fin du changement d'heure bi-annuel comme de nombreux autres pays, le passage à l'heure d'été revient dans la nuit du 25 au 26 mars 2023... Pour la dernière fois ? Et, au fait, on avance ou on recule ? On remet les pendules à l'heure.
Daniel RoucousÇa fait 47 ans que les gouvernements successifs, depuis Giscard d’Estaing en 1976, avancent ou retardent chaque année, nos horloges ! Et ça fait 25 ans que le passage à l’heure d’hiver a lieu le dernier dimanche d'octobre et le passage à l’heure d’été le dernier dimanche de mars.
Deux heures de plus que le temps universel
Ainsi cette année, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 mars 2023, à 2 heures du matin, il faudra ajouter 60 minutes à l'heure légale. Il sera alors 3 heures. Nous perdons ainsi une heure de sommeil... mais nous gagnons d'un coup une heure de luminosité naturelle en fin de journée.
Ce changement d'heure nous ramène à deux heures de plus que le temps universel (T.U) contre une seule après le passage à l'heure d'hiver.
Bien entendu, les smartphones ou tout autre appareil connecté passent à l'heure d'été automatiquement, sans qu'aucune intervention ne soit nécessaire.
Un temps universel avec lequel nos édiles jouent au yoyo sous prétexte d’harmonisation européenne d’éclairage et, dernière lubbie, lutter contre l'éclairage artificiel. Ce T.U correspond au temps solaire moyen tenant compte de la correction due à la longitude (4 minutes par degré). Un décret du 8 mars 2017 a, à cet effet, mis à jour les dispositions réglementaires relatives au temps légal français.
Les citoyens poussent pour ne plus changer d'heure
1 Le calendrier du changement d'heure s'applique normalement jusqu'en 2032 inclus, date à laquelle l’impact sur les économies d’énergie devrait s’améliorer selon une étude de l'Ademe qui date maintenant de plus de 10 ans.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Cela dit, à la lecture des alertes régulières de l’ANPCEN (association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne), on est en droit de s’interroger sur l’impact quant à la limitation de l’éclairage artificiel.
Cette association ne cesse d’alerter sur l’extension du parc d’éclairage public qui compterait 11 millions de points lumineux en France (+ 89% en 20 ans !) et ce malgré la réglementation.
2 Le Parlement européen, poussé par 4,2 millions d'Européens qui avaient demandé que ça cesse lors d'une consultation publique en 2018, est résolu à mettre fin au changement d'heure deux fois pas an.
Rebelote l'année suivante : la Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale avait lancé une consultation en ligne sur le sujet, entre le 4 février et le 3 mars 2019.
Cette consultation sur la fin du changement d'heure avait reçu 2 103 999 réponses. Résultat : 61,16 % des citoyens ayant participé ont une expérience négative ou très négative du changement d'heure. Par ailleurs, 83,71 % des répondants souhaiteraient mettre fin au changement d'heure 2 fois par an. Enfin, en cas de suppression du changement d'heure, 59,17 % des participants choisiraient de rester définitivement à l'heure d'été.
En France, le maintien définitif de l'heure d'été plébiscité
Dans un communiqué de presse du 12 septembre 2018, le président de la Commission européenne proposait de tout arrêter en 2019. Comment et pour quelle heure ? Chaque Etat membre de l'Union européenne doit notifier à la Commission européenne son intention d'appliquer de façon permanente l'heure d'été ou l'heure d'hiver. Cependant il est conseillé aux États membres de "coordonner leurs choix afin de préserver le bon fonctionnement du marché intérieur et d'éviter la fragmentation qui pourrait survenir dans une situation où certains États membres décideraient de continuer à appliquer les dispositions relatives à l'heure d'été alors que d'autres les supprimeraient."
Mardi 26 mars 2019, le Parlement européen a acté la fin du changement d'heures. Mais la directive n'est toujours pas adoptée.
En France, c'est le maintien définitif de l'heure d'été qui a été plébiscité. Lors d'une consultation citoyenne des Français sur le changement d'heure réalisée par l'Assemblée nationale, 59 % ont voté en faveur de l'heure d'été.
Chaque pays aurait dû normalement faire un choix avant le 1er avril 2020. Cependant, avec la pandémie de Covid-19, ces derniers ne se sont toujours pas mis d’accord et la fin du dispositif semble compromise pour 2021.
Aux États-Unis, un projet de loi pour rendre l'heure d'été permanente
Rappelons que la directive européenne de 2001 relative au changement d'heure, transposée dans le droit français par arrêté du 3 avril 2001 du ministre de l'économie qui a pris effet le 1er janvier 2002, avait pour but d'harmoniser les dates auxquelles les états membres de l’Union européenne passent de l’heure d’hiver à l’heure d’été.
Elle n’a jamais obligé à appliquer le principe même du changement d’horaire, ce d’autant que la France avance déjà d’une heure sur le Royaume-Uni, l’Irlande, le Portugal. Celles et ceux qui voyagent en Europe le savent bien.
Les pays de l'UE sont répartis sur trois fuseaux actuellement :- Europe occidentale (UTC) : Irlande, Portugal et Royaume-Uni ;- Europe centrale (UTC+1) : Allemagne, Autriche, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne, France, Hongrie, Italie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Slovénie et Suède ;- Europe orientale (UTC+2) : Bulgarie, Chypre, Estonie, Finlande, Grèce, Lettonie, Lituanie et Roumanie.
La faculté d’abandonner le mécanisme de changement d’heure a toujours été du ressort de chaque état en vertu du principe de subsidiarité… principe fondateur de l’Europe avec celui de la solidarité.
La Russie et la Chine ont renoncé, depuis longtemps, au changement d’horaire pour revenir au temps universel comme la majorité des pays hors Union européenne.
Aux États-Unis, le Sénat américain a approuvé à l’unanimité le 15 mars 2022 un projet de loi appelé Sunshine Protection Act qui rendrait l'heure d'été permanente à partir de l'année 2023. Mais la mesure n’a pas encore été adoptée par la Chambre des représentants, ni promulguée par le président Joe Biden.
A quand enfin une décision similaire en Europe ?
En lien :
changement d'heuretransition énergétique Valeurs Actuelles
Attaquées et isolées, les librairies conservatrices font preuve de résilience
Un tag rose bonbon souhaitant longue vie au Hezbollah ? Non, c’est ridicule. Pourtant, c’était bien ce qui était inscrit sur la devanture de la librairie des deux cités à Nancy, le 2 mars. Mais qu’ont-ils fait pour s’attirer les foudres de sympathisants du « parti de Dieu », l’organisation politique chiite active en Iran et au Liban, reconnue comme terroriste par certains Etats ?
Selon Alexis Forget, co-fondateur du commerce, il s’agit probablement d’une « réponse à la réception de différentes associations : l’association Lorraine de solidarité franco-libanaise, et Chrétiens solidarité de Yann Baly, toutes les deux œuvrant justement pour les chrétiens d’Orient, et en particulier pour les chrétiens du Liban ». « On l’a sans doute payé sous forme de menace avec cette inscription. », poursuit-il.
Cinq jours plus tard, le mardi 7 mars est un jour de grève contre la réforme des retraites. Et, passant par-là, certains manifestants n’ont pas pu résister. « A mort l’Etat, la police et les fachos », criaient-ils tout en exerçant leurs talents de calligraphes sur la vitrine de la librairie. Résultat : Intimidations, tags sauvages et une caméra dégradée. Silence radio du côté de la mairie. Cela ne semble choquer personne, comme une mauvaise habitude.
Librairie attaquée ? Affaire classée
La « librairie nancéenne enracinée », est à bout de souffle. « Depuis octobre 2020, on a déposé une vingtaine de plaintes. Injures publiques, diffamation, dégradations, vols, agression sur nos clients, sur nous-mêmes. » Toutes classées sans suite…
Une indifférence judiciaire qui rappelle celle que connaît leurs homologues parisiens de La Nouvelle Librairie. François Bousquet, son fondateur, affirme avoir déposé sept plaintes depuis son ouverture en septembre 2018. Là encore, aucune réponse. « Pourtant, on est dans le quartier du Sénat, donc il y a forcément de la vidéo surveillance. », s’étonne-t-il.
Pour comprendre, il faut revenir en arrière. En effet, les premiers pas de la librairie sont mouvementés. Les hostilités commencent au premier grand évènement organisé par le commerce de livres : la dédicace du Destin Français, d’Éric Zemmour, prévue le 26 septembre 2018. C’est alors que le lieu est orné par des accusations d’antisémitisme sous forme de tags. Moins d’un mois plus tard, un article de l’express, publié le 10 octobre 2018 sous ce titre : une librairie d’extrême droite en plein Quartier latin, met le feu aux poudres. « Le journaliste a fait comprendre aux antifas qu’il y avait une anomalie dans ce quartier historiquement à gauche. », estime François Bousquet.
Mais les actions prennent une autre dimension le 9 février 2019, à l’occasion d’une manifestation de gilets jaunes, dont le cortège comportait des détracteurs du 11 rue de Médicis. Ils décident alors de briser la vitrine à coups de pelle. Certains manifestants ont protégé les libraires, qui ont pu subtiliser l’arme du crime, qui est alors érigée en trophée au sein du commerce. Sordide histoire, dont le deuxième opus est sorti dans la nuit du 3 au 4 octobre 2019. Cette fois-ci, c’est un marteau qui sert à casser la devanture. « C’était la veille de la dédicace du livre Mémoires, de Jean-Marie le Pen. », précise François Bousquet. S’il note une accalmie depuis la période Covid, il s’attend à de nouvelles attaques, surtout dans le cadre d’invitation de personnalités publiques.
Nous qualifier, c’est nous disqualifier
« On a reçu un recommandé annonçant qu’il rompait le contrat car ça lui faisait mauvaise publicité. », explique Alexis Forget, en parlant du prestataire Internet qu’ils embauchaient. « Ça nous prive de nos ventes sur internet, et ça nous prive d’une bonne gestion en interne, notamment au niveau des stocks. », poursuit-il. « Nous qualifier, c’est nous disqualifier. », analyse François Bousquet. Les gérants de la librairie deux cités en font la malheureuse expérience. Et ils le payent argent comptant. « Pour l’instant, on ne peut pas se payer. », déplorent-ils.
Double standard et isolement
En cas de difficultés, il est naturel de chercher du soutien. Alexis Forget n’essaye plus d’en trouver, du moins pas du côté de la mairie de Nancy (majorité PS/EELV). Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Depuis 2020, il a multiplié, avec son collaborateur Sylvain Durain, les tentatives de contacter le service municipal de la sécurité, géré par l’adjoint Lionel Adam, en vain. « Que ce soit sur le plan judiciaire et politique, on se sent isolé. », explique-t-il. Contacté par la rédaction de Valeurs Actuelles, l’élu nancéen n’a pas donné suite à l’échange.
Dans d’autres villes, les municipalités de gauche s’occupent du sort des librairies attaquées. A condition qu’elles soient anarchistes. C’est le cas de la Plume noire, à Lyon, dégradée par des opposants politiques il y a deux ans. Le lendemain de l’attaque, le 21 mars 2021, Grégory Doucet, maire EELV de la capitale des Gaules, réagit avec gravité sur Twitter : « Dégradations volontaires, intimidations, mise en danger : l’agression organisée à La Plume Noire hier est absolument révoltante et inacceptable. Nous sommes déterminés à lutter contre toute forme de haine et ne céderons rien face à la violence. »
Un double standard qui ne se limite pas aux pouvoirs publics ou la presse, selon François Bousquet. « Le milieu de la librairie est gangréné par le gauchisme culturel. » Il explique son chemin de croix pour obtenir des subventions, essentielles pour un activité qui profite de nombreuses aides : « On bénéficie du prix unique, mais on ne peut obtenir les autres subventions (de la ville, du département et de la région), car on passe devant une commission, et là c’est totalement discrétionnaire. »
A Nancy, même sentiment : « On a reçu aucune subventions depuis notre ouverture, que ce soit de la mairie, du département ou de la région. Alors que deux rues à côté, il y a une librairie associative d’extrême-gauche. Eux ont des subventions municipales en plus d’avoir la location gratuite de biens immobiliers, la licence pour la consommation sur place, etc. », affirme Alexis Forget.
On ne peut entrer dans l’actualité que par effraction
Face à cet isolement, la stratégie des librairies diffèrent. Les gérants des deux cités font appel à la solidarité. « Les différents soucis qu’on a connus ont été repris sur Internet. Je pense que maintenant, les gens commencent à nous connaître. Heureusement qu’on peut compter sur le soutien numérique de ces personnalités. », se réjouit Alexis Forget. Parallèlement, ils ont lancé une cagnotte pour pallier la dégradation de leurs finances. « On a quelques retours, jamais autant qu’on voudrait, mais c’est déjà ça. », ajoute-t-il.
Ainsi, ils se penchent désormais sur l’avenir « On travaille sur un site Internet maison, sans passer par des professionnels du livre. On espère au moins avoir un site d’ici la fin du mois, pour avoir quelques retours financiers là-dessus. On poursuit notre effort au niveau évènementiel et culturel. »
François Bousquet, quant à lui, préfère prendre la situation à revers. « On ne peut entrer dans l’actualité que par effraction. Donc ça devient un moyen de communication. » Pour lui, toute vitrine médiatique est bonne à prendre. A force, les attaques subies deviennent une arme de « guérilla culturelle ».
L'Humanité
Montceau-les-Mines, ou l’histoire d’un chef-d’œuvre en terril
ActuFondée en 1856, la plus jeune commune de Saône-et-Loire est née par et pour le charbon. Bâtiments et monuments racontent la destinée de cette ville nouvelle avant l’heure où s’est écrit tout un pan de l’histoire sociale du pays.
Lea DesportesRandonnée
Difficulté : facileDurée : 1h30Distance : 4,4 km
Le voyage en pays noir commence devant une élégante bâtisse rose (1). C’est dans ces murs que s’établit, au début des années 1820, l’administration qui exploite les houillères de Blanzy, un peu plus au nord.
Perdu en plein bocage, le lieu-dit le Monceau présente pourtant un avantage. À ses pieds coule le canal du Centre, 114 petits kilomètres qui assurent depuis 1793 la jonction entre la Saône et la Loire, permettant de livrer le charbon bien au-delà de la région.
Juste à côté, un grand édifice en forme de H (2) est ajouté au milieu du siècle pour abriter les bureaux et les ateliers centraux de la Compagnie des mines de Blanzy, constituée en 1833. Le médaillon qui surplombe le portail en fer forgé dessine les initiales de son fondateur, Jules Chagot.
Chaque jour, des centaines d’ouvriers et d’employés traversaient la cour pavée et passaient sous le porche pour se rendre dans un quartier alors entièrement dédié à la fabrication et la réparation des outils et des machines utilisés par les mineurs.
Une partie seulement des bâtiments, qui abritaient une forge, une fonderie, un moulin ou des écuries – les chevaux travaillaient en surface mais aussi dans les galeries –, a été conservée. Rue Saint-Éloi, l’ancienne charronnerie (3) se distingue par son architecture industrielle XIXe : façade en briques, hautes fenêtres et toiture en sheds.
À la mine ou au balcon
Pour se rendre sur la zone d’extraction du charbon, il faut s’éloigner encore un peu. Au visiteur de faire fonctionner ses jambes mais aussi son imagination. Le paysage minier a en effet totalement disparu, remplacé par les parcs Maugrand et Saint-Louis (4). Ici, pas de terrils à dévaler mais de vastes pelouses agrémentées de lacs, vestiges des puits et d’anciennes carrières qui se sont naturellement remplis d’eau. De fins poteaux indiquent l’emplacement de la quinzaine de puits d’extraction.
Naturelles et artificielles, deux voies d’eau n’étaient sans doute pas de trop pour laver la fatigue des gueules noires après une journée dans le fond. Pour rejoindre le centre-ville, il leur fallait enjamber la rivière Bourbince et passer sur l’autre rive du canal. Créée par décret en 1856, Montceau-les-Mines, avec son plan orthogonal, a tous les attributs d’une ville nouvelle. Premier « cadeau » à la cité, tout entière à son service, la Compagnie lança, dès 1858, l’édification de l’église Notre-Dame (5).
Elle mit aussi à disposition le terrain et finança pour moitié la construction de l’actuelle mairie (6) ! Sa façade principale donnerait sur la place, côté canal, pour que, disait-on, Léonce Chagot, neveu de Jules et premier édile, puisse contempler depuis le balcon ses possessions.
Fonds du lavoir
Sans doute n’aurait-il pas apprécié que la place serve de point de rassemblement, comme ce fut le cas lors des grèves qui se sont succédé au tournant du XXe siècle, exceptionnelles par leur ampleur. En juin 1899, sur un total de 11 500 salariés, près de 10 000 se sont mobilisés. Entre janvier et mai 1901, les mines connurent un arrêt de travail de 105 jours. Si les avantages obtenus furent modestes au regard de sa durée, une des grèves les plus longues du mouvement ouvrier français, cette « grande grève » accompagna la naissance du mouvement syndical. En 1908, le tout jeune syndicat choisit de construire son siège au 42 de la rue de l’Est, devenue Jean-Jaurès, autrefois très commerçante (7).
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Le long de la voie ferrée, le bâtiment de trois étages se dresse dans l’alignement de la direction des houillères. Son style Beaux-Arts, tout en briques et pierres de taille, le pose également en contre-pouvoir. Au numéro 37, l’école communale des garçons (8), achevée en 1882 à la suite des lois Jules Ferry par le premier maire républicain de Montceau, se voit elle aussi de loin. Sa hauteur et sa superbe façade inspirée du néogothique imposent le respect dû au savoir et la différencient des établissements scolaires patronaux, confiés à des congrégations religieuses.
La ville à angles droits n’y a pas été par quatre chemins pour tourner la page du charbon. Le 14 septembre 1993, le double chevalement du puits Darcy, le principal et le dernier en activité du bassin, est détruit en catimini. L’exploitation à ciel ouvert obtiendra un bref sursis, jusqu’en 2000.
La bataille patrimoniale se joue à présent autour du lavoir des Chavannes. Vieille carcasse rouillée pour certains, cathédrale d’acier pour d’autres, tous s’accordent sur un point : les 800 000 euros promis par l’État, qui l’a cédé en 2021 pour un euro symbolique à la ville, ne suffiront pas à le sauver. En attendant de trouver les fonds, le gigantesque site de triage reste sur le carreau (9). Née du charbon, l’histoire de Montceau-les-Mines s’écrit désormais sans lui. Mais pour « changer de base », du passé faut-il toujours faire table rase ?
Sur les deux rives de Chagot-ville
1. La Maison d’administration, 52, quai Jules-Chagot. Construite dans les années 1820, agrandie en 1879.
2.Les Ateliers du Jour, 52, quai Jules-Chagot. Bureaux et ateliers centraux, désaffectés après la fin de l’exploitation.
3. Rue Saint-Éloi, l’ancienne charronnerie est devenue l’Atelier du coin, un atelier chantier d’insertion par l’art.
4. Entièrement réhabilités et redessinés, les terrains des anciens puits d’extraction ont donné naissance à deux grands parcs paysagers.
5. L’église Notre-Dame-de-l’Assomption, 53, rue de la République.
6. Mairie de Montceau-les-Mines, 18, rue Carnot.
7. Au 42 de la rue Jean-Jaurès, la maison syndicale est inaugurée en 1909.
8. L’ancienne école communale, au 37, rue Jean-Jaurès, est devenue le musée de l’École.
9. Le lavoir des Chavannes, 40, quai du Nouveau-Port, fut l’un des plus grands lavoirs à charbon d’Europe.
Découverte Valeurs Actuelles
VA+ agressé : derrière la violence gratuite, l’inquiétude des journalistes de droite
Au début des années 2000, l’écrivain Marc Dugain achevait son roman phare, Heureux comme Dieu en France. Deux décennies ont passé. La France s’est archipellisée, le sectarisme en a profité pour proliférer. A tel point que la maxime mériterait d’être actualisée. “Malheureux comme un journaliste de droite en France” sied mieux à l’époque. En 2023, l’adage prend même tout son sens. Baudouin Wisselmann a créé VA+, la chaîne Youtube de Valeurs actuelles, en 2019. Il y a quelques semaines, il se rend, accompagné de son cadreur, à Saint-Etienne. Déclassement économique, insalubrité, insécurité… Depuis plusieurs années, la commune de la Loire, classée parmi les plus pauvres de France, est à la dérive. Symbole de cette agonie ? Le quartier de Beaubrun-Tarentaize. En 2014, Le Monde publiait un article intitulé Saint-Etienne, capitale des taudis, avec, pour illustration, la photographie d’un immeuble vétuste de ce ghetto, détruit depuis lors. De vitrines baissées en commerces qui mettent la clé sous la porte, les habitants déplorent un quartier à l’abandon, délaissé par les pouvoirs publics. « A Beaubrun-Tarentaize vit une population aux revenus modestes, qui subit de plein fouet les conséquences de la mondialisation, et qui s’inquiète de la fermeture de nombreux commerces, confie Baudouin Wisselmann. Alors, logiquement, on décide d’interviewer des Stéphanois pour avoir leur ressenti sur la situation. »
🔴 « Tu vas frapper un journaliste ? »
– « Oui je m’en fous »
À Saint-Étienne, @Baudouin_wissel et notre cadreur ont été pris à partie par des militants de gauche peu soucieux de la liberté de la presse.
Reportage disponible sur @VAplus_ : https://t.co/5QnYQKl6U2 pic.twitter.com/PsPn1A7Ty3
— Valeurs actuelles ن (@Valeurs) March 17, 2023
Ce qui en agace certains. Plus particulièrement ce groupe de quadragénaires, capuches sur la tête, style altermondialiste, qui suit nos journalistes depuis plusieurs minutes. « On les avait déjà remarqués, mais on n’y prêtait peu attention, on pensait qu’ils étaient inoffensifs. Alors qu’on revient vers le centre-ville pour interroger une habitante, l’un d’eux lance : ne répondez pas, c’est des fachos ! Wesh les FAF ! » L’anathème, éculé, n’atteint plus Baudouin depuis longtemps. Le chef de VA+ tente de nouer un dialogue. « Viens discuter ! T’es stressé ? » En vain. En guise de réponse, l’un des opposants enfile un masque Covid. Avec ce tissu, il fait coup double : il sait qu’il échappe à la fois au débat et à la caméra. Un autre en profite pour faire valser la bonnette VA+. « Un classique. On est devenus champions du monde de ramassage de bonnettes » , ironise notre journaliste. Si seulement l’offensive s’était arrêtée là. La situation s’envenime. Les militants anticapitalistes décrètent l’équipe de VA+ persona non grata. L’un deux crache sur Baudouin. Qui décide de riposter. Les deux opposants en viennent aux mains. Ils sont seulement séparés in extremis par deux passants. « On n’a pas déposé de plainte car il n’y pas de blessure ni d’ITT, mais il y a un préjudice moral. Je suis père de famille, la question de la sécurité se pose. »
Pour l’heure, VA+ sillonne la France sans garde du corps. Le jeune média a appris à grandir avec le dogmatisme de ses contradicteurs. Quoi qu’il en coûte. « C’est devenu notre quotidien depuis que notre chaîne a du succès [371 000 abonnés sur YouTube] », admet Baudouin Wisselmann.
Censure et intimidations
Les exemples sont légion. Comme ce jour de novembre 2021, dans les rues de Lyon. L’insécurité gangrène le quartier de la Guillotière. L’enclave lyonnaise est même devenue, à coup de cambriolages et de banditisme, une zone de non-droit au sein de la ville des frères Lumière. Alors VA+ décide de passer au peigne fin les environs. Alors qu’Armel de Marsac sonde des habitants du quartier, aux mains des trafiquants de drogue et des caïds, quelques membres du collectif la Fourmi Rouge l’observent, le scrutent. Rapidement, ils le prennent en filature. Durant de longues minutes, une sorte de course-poursuite s’engage. Les militants finiront par jeter l’éponge. Bis repetita à Marseille quelques mois plus tard. Une poignée de racailles l’invectivent dans la rue. « A titre personnel, j’ai déjà été pris à partie à Lille et Villepinte par des militants d’extrême-gauche. Ils nous ont pris notre bonnette, à chaque fois avant des meetings d’Eric Zemmour », rappelle Baudouin Wisselmann. Anne-Lorraine Rousseau, ex-journaliste de VA+, est bousculée alors qu’elle couvre une manifestation. « La gauche militante ne supporte pas qu’on fasse notre travail. Alors il décident de tout mettre en œuvre pour l’entraver ».
Angles modifiés, quartiers sciemment évités, questions retoquées… Pour sauver sa peau, VA+ est contraint de se brider, voire de se censurer. Quid du microcosme journalistique ? La corporation semble s’habituer à ces dérives… lorsqu’elles touchent des journalistes de droite. Alors que les agressions de journalistes de France 3 ou BFMTV sont copieusement relayées dans la presse, les prises à partie par des militants féministes et antifa de Jordan Florentin (Boulevard Voltaire), en mars, et de Maud Koffler (ex-Livre-Noir), fin 2021, sont elles passées sous silence. « Après la publication de vidéo de mon agression sur Instagram, j’ai reçu des messages de soutien de quelques confrères, mais en perso seulement, déplore Baudouin Wisselmann. Comme si beaucoup d’entre eux ne souhaitaient pas s’exposer par peur d’éventuelles représailles. » 2023, ou craintif comme un journaliste en France ?
Pour consulter le reportage intégral sur le délabrement de Saint-Etienne, rendez-vous sur l’offre Rejoindre de VA+
L'Humanité
Igor Delanoë : « La Chine et la Russie partagent la perception d’un Occident menaçant »
EntretienDepuis plusieurs années, la coopération entre Moscou et Pékin s’est développée. La venue du président chinois sera l’occasion de redéfinir ce partenariat dit stratégique. Igor Delanoë, directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe, revient sur cette notion. Entretien.
Vadim KamenkaPlusieurs convergences de fond existent entre les autorités chinoises et russes, notamment en matière politique, sur le besoin d’un nouvel ordre mondial multipolaire et désoccidentalisé.
À partir de lundi, Xi Jinping entame une visite de trois jours en Russie. Que peut-on en attendre ?
Il s’agit du premier déplacement important de Xi Jinping depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine et sa réélection officielle, le 10 mars. Les deux chefs d’État s’étaient vus à Pékin, en février 2022, juste avant le déclenchement de la guerre, à l’occasion des jeux Olympiques. Ils avaient évoqué leur partenariat stratégique sans limite. Avec le conflit en Ukraine, les autorités chinoises ont pris leurs distances vis-à-vis de cette formule pour décrire la nature de leur relation avec le Kremlin. Inversement, les Russes persistent à conserver le narratif du partenariat stratégique sans limite. Cette visite sera donc l’occasion de renouveler les termes de cette coopération étant donné le nouveau contexte géopolitique qui existe depuis le 24 février 2022.
L’autre objectif sera d’évoquer la montée en puissance dans la zone pacifique de l’Aukus (Australie, Royaume-Uni, États-Unis), qui a pris une nouvelle tournure avec la réunion à San Diego, le 13 mars. Les trois pays ont annoncé un partenariat pour la vente de sous-marins à propulsion nucléaire pour l’Australie. Russes et Chinois estiment devoir – chacun selon des modalités et des contextes différents – faire face à une pression occidentale : les premiers dans le cadre d’un conflit ouvert en Ukraine, les seconds dans la zone Asie-Pacifique.
Cette visite marque-t-elle un tournant dans leurs rapports bilatéraux ?
Étant donné la durée conséquente de cette visite pour un chef d’État, il est certain qu’il y aura des annonces. Les deux pays pourraient bien signer de nouveaux documents pour formaliser les différents volets de ce partenariat stratégique présenté comme « approfondi » qui s’étale jusqu’à 2030. En somme, ils vont présenter une feuille de route et discuter aussi du volet militaro-technique de cette coopération. Côté russe, le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef du service fédéral vont participer à ces échanges. Car les deux pays ont développé des partenariats dans ce domaine avec des exercices militaires communs, notamment sur la côte pacifique. Mais pas seulement. Ils effectuent actuellement un exercice naval dans le golfe d’Oman avec la marine iranienne. Un volet économique sera également abordé : nouveaux contrats énergétiques, nœuds logistiques, investissements chinois en Russie.
Que signifie le concept de coopération stratégique ?
Ce partenariat exprime plusieurs convergences de fond. En matière politique, les deux pouvoirs partagent une perception similaire d’un Occident menaçant et agressif. Quand on examine les deux documents chinois publiés à quelques jours d’intervalle sur la sécurité globale et sur la paix en Ukraine, Pékin critique en creux le rôle de l’Occident dans les affaires du monde. Moscou et Pékin fustigent la « mentalité de la guerre froide » et l’ « unilatéralisme » qui caractériseraient l’action des Occidentaux dans la gestion des affaires du monde et dénoncent l’utilisation abusive des sanctions dans les relations internationales en désignant les États-Unis. En clair, il y a des convergences très fortes sur la perception du rôle de l’Occident et, par extension, sur ce que devrait être le nouvel ordre mondial : multipolaire et passablement désoccidentalisé.
Le partenariat économique, lui, demeure très dense. La Chine doit être désormais le premier partenaire commercial de la Russie. Dans la coopération militaro-technique, les Chinois sont en avance dans de nombreux domaines sur les Russes, mais il subsiste des niches potentielles si les deux partenaires souhaitent avancer dans cette direction. Avec l’affaire de l’Aukus et des sous-marins nucléaires, Vladimir Poutine avait proposé, en 2019, que les Russes puissent travailler avec les Chinois sur l’élaboration d’un système d’alerte avancée pour les tirs de missiles balistiques. Un sujet extrêmement sensible qui touche à la souveraineté et que les Russes étaient prêts à partager.
Depuis le début du conflit en Ukraine, comment cette relation a-t-elle évolué ?
Le déséquilibre qui existait avant dans la relation entre les deux économies a été confirmé et même accentué. Les dirigeants russes avaient parfaitement identifié cette situation particulièrement inconfortable et avaient cherché à diversifier « leurs partenariats asiatiques » avec le Japon, la Corée du Sud et le Vietnam, notamment. Mais la guerre en Ukraine a rebattu les cartes. Il ne reste plus que la Chine qui a maintenu ses liens et dans une moindre mesure le Vietnam. L’asymétrie dans ces relations n’en est que plus prononcée. Dans le cadre de ce conflit, les Chinois sont très anxieux face à la rhétorique nucléaire employée par les autorités russes. Cela ressort dans leurs documents stratégiques affirmant qu’il ne fallait pas que l’arme nucléaire soit utilisée.
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La Provence au défi de la sécheresse
L'Humanité
Chine-Russie, relation d’une nouvelle ère
ActuEn pleine guerre en Ukraine, Pékin s’affirme comme le principal allié du Kremlin. La visite du président Xi Jinping à Moscou qui débute ce 20 mars confirme des rapports privilégiés et un tournant géopolitique.
Vadim KamenkaLe président chinois, Xi Jinping, arrive, ce lundi 20 mars, à Moscou pour discuter de la « coopération stratégique » avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Il s’agit de sa première visite d’État en Russie en près de quatre ans.
Depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022, les deux dirigeants se rencontreront pour la deuxième fois, un premier dialogue avait eu lieu en septembre lors d’un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai en Ouzbékistan.
Chine-Russie, une coopération et des arrière-penséesÀ l’époque, Xi Jinping et Vladimir Poutine avaient affiché leur volonté de se soutenir face aux pays occidentaux. Cette fois, ils devraient signer « une déclaration commune (…) sur l’approfondissement des relations de partenariat exhaustif et de relation stratégique entrant dans une nouvelle ère », a affirmé le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov.
La Chine, qui n’a cessé de renforcer ses liens avec la Russie, a décidé d’envoyer un signal fort
Cette visite d’État n’est pas anodine étant donné le contexte. La Chine, qui n’a cessé de renforcer ses liens avec la Russie, a décidé d’envoyer un signal fort. Le dirigeant chinois doit rester chez son voisin jusqu’au mercredi 22 mars pour y signer des documents bilatéraux importants.
Pour le programme : « Ce sera une conversation en tête-à-tête, il y aura un déjeuner informel. Et dès le (mardi) 21 mars, se tiendra une journée de négociations », a précisé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Côté chinois, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, évoque un « déplacement pour l’amitié et la paix » et « un échange de vues approfondi avec le président Poutine sur les relations bilatérales et les grandes questions internationales et régionales d’intérêt commun ». La vraie question est de savoir si la forte convergence politique qui se manifeste peut devenir une alliance ou un pacte.
Les deux pays ont désormais une même priorité stratégique : l’opposition à l’Occident et aux États-Unis. Dans ce nouvel ordre mondial que cherchent à défendre Pékin et Moscou, où la Chine s’affirme, d’autres puissances adhèrent : Brésil, Iran, Inde, Afrique du Sud, Congo, Mali… Ainsi, treize pays ont affirmé vouloir rejoindre l’organisation des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), dont l’Algérie, l’Égypte, l’Iran, Bahreïn, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Turquie, l’Afghanistan, l’Indonésie...
« Les Russes et les Chinois peuvent être au diapason sur l’indivisibilité de la sécurité, sur les blocs et les alliances militaires»
Si Pékin a refusé de condamner Moscou pour le conflit en Ukraine, il avait publié le jour anniversaire de l’invasion, le 24 février dernier, un document en 12 points à propos de la guerre. Ce texte pointait l’impératif du dialogue et de la négociation en vue d’une « solution pacifique ».
Guerre en Ukraine. Nouvelle donne avec le plan de paix chinoisLe ministère des Affaires étrangères rappelait aussi le « respect de la souveraineté des pays » et la ferme condamnation de l’emploi de l’arme atomique brandi à plusieurs reprises par Vladimir Poutine et des « attaques armées contre les centrales nucléaires ». Il reprenait aussi des propositions mentionnées le 21 février lors la présentation de son « initiative globale de sécurité ».
Il est évident que les deux présidents vont échanger sur ces points. « Les Russes et les Chinois peuvent être au diapason sur certains comme l’indivisibilité de la sécurité, sur les blocs et les alliances militaires. Mais sur d’autres comme le respect de la souveraineté territoriale, il y a des points de divergence », note Igor Delanoë, le directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe.
Igor Delanoë : « La Chine et la Russie partagent la perception d’un Occident menaçant »Après sa visite en Russie, le président chinois appellera Volodymyr Zelensky
Pour de nombreux diplomates, la Chine veut maintenir une excellente image, notamment auprès des pays du Sud, et apparaître désormais comme un acteur majeur capable de promouvoir la paix. Au Moyen-Orient, la Chine a favorisé une médiation entre les Saoudiens et les Iraniens.
Et le président chinois a précisé qu’au terme de sa visite en Russie, il appellerait le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. « En ce qui concerne l’Ukraine, je doute que les Européens, les Russes et les États-Unis, qui considèrent ce continent comme leur pré carré, laissent les Chinois à la manœuvre pour mettre fin au conflit », estime un expert en relations internationales.
En attendant, la décision du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, de viser Vladimir Poutine d’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre peut-elle avoir un impact ? Ni la Chine ni la Russie n’ont reconnu les compétences de la CPI. Moscou a contesté cette décision et rappelé que d’autres États membres du Conseil de sécurité de l’ONU, dont les États-Unis, ne l’avaient pas ratifiée.
Côté économique, le commerce bilatéral, qui a progressé de 29 % en 2022, a atteint les 189 milliards de dollars. Un niveau qui concerne les secteurs de l’énergie (pétrole, gaz), les semi-conducteurs, l’automobile, équipements militaires, etc. La part du pétrole russe dans les importations chinoises est proche de 17 %.
L’un des enjeux de la visite portera aussi sur le futur gazoduc Power of Siberia II, qui doit passer par la Mongolie et pourrait fournir, à l’horizon 2030, 50 milliards de m3 de gaz supplémentaires par an. Les marques chinoises occupent désormais plus de 30 % du marché automobile russe. La stabilité de l’économie russe dépend désormais de la Chine, qui s’affirme en alternative à l’impérialisme américain.
ChineRussiexi jinpingVladimir Poutine Valeurs Actuelles
ChatGPT-Valeurs actuelles : qui dit la vérité ? Le “grand remplacement”, mythe ou réalité ?
ChatGPT
Le “grand remplacement” est une théorie complotiste qui prétend qu’il y a un plan délibéré pour remplacer les populations européennes d’origine par des immigrants musulmans venus d’Afrique et du Moyen-Orient. Cette théorie est souvent utilisée par les mouvements d’extrême droite pour alimenter la peur et la haine envers les immigrés.
Cependant, il n’y a aucune preuve solide pour soutenir cette théorie. Les chiffres démographiques montrent que la population européenne continue de croître, bien que le taux de natalité soit en baisse dans certains pays. De plus, l’immigration est un phénomène diversifié et complexe, et il est trompeur de la réduire à un simple schéma de remplacement de population.
En réalité, l’immigration a toujours été un élément important de la croissance et du développement des sociétés, y compris en Europe. Les migrants ont souvent apporté des compétences, des cultures et des perspectives nouvelles, contribuant ainsi à enrichir la société d’accueil. Bien que certaines formes d’immigration puissent poser des défis pour les gouvernements et les communautés locales, la réponse appropriée consiste à mettre en place des politiques équilibrées et humaines plutôt que de céder à la peur et à la haine.
Enfin, il convient de noter que le discours sur le “grand remplacement” est souvent utilisé pour justifier la discrimination et la violence envers les immigrants et les musulmans. C’est une rhétorique dangereuse qui alimente les tensions et la division au sein de la société, et il est important de la condamner fermement. ChatGPT
VA
Le “grand remplacement” désigne le processus de substitution de la population française “de souche” par des populations issues du Maghreb et d’Afrique subsaharienne. Créée par l’écrivain Renaud Camus en 2010, cette notion décrit à la fois les vagues migratoires successives ainsi que les changements culturels, de modes de vie, de coutumes, au sein de la société française. Une réalité déjà visible : en 1970, la France comptait 100 mosquées, contre 2 400 en 2023. Et source de crainte : le phénomène du “grand remplacement” inquiète près de 67 % des Français, selon un sondage Harris Interactive pour Challenges en 2021.
Dépeint par le Monde comme un « fantasme » et une « idée mortifère », le “grand remplacement” correspond à une dynamique étayée par les données de l’Insee. L’organisme statistique nous apprend que les femmes descendantes d’autochtones ont moins d’enfants (1,8) que les femmes descendantes d’immigrés (2,02) et les femmes immigrées (2,73). Un chiffre implacable aux conséquences directes : entre 1998 et 2018, les naissances d’enfants dont les deux parents sont français ont chuté de 13,7 %, tandis que les naissances d’enfants dont au moins un des parents est étranger ont bondi de 63,6 %. Le nombre de naissances d’enfants dont les deux parents sont étrangers a progressé de 43 %. En 2018, près d’un tiers des enfants nés (31,4 %) a au moins un parent né à l’étranger. Dans certains pays, « les natifs au carré pourraient devenir minoritaires avant l’âge de 40 ans, d’ici à 2060 », alerte la démographe Michèle Tribalat.
Les “petits remplacements” d’Hervé Le Bras
Régulièrement qualifié de “théorie complotiste” par ses détracteurs, le constat du “grand remplacement” est largement partagé par la classe politique, à gauche comme à droite. Seule différence : la gauche préfère voir en ce bouleversement une chance plutôt qu’un danger. Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, privilégie, lui, le terme positif de “créolisation”, expression synonyme qui exalte le mélange des cultures.
De son côté, le démographe Hervé Le Bras, bien qu’auteur d’un ouvrage intitulé Il n’y a pas de grand remplacement (Grasset, 2022), concède l’existence de “petits remplacements” à l’échelle locale, notamment en Seine-Saint-Denis, où résident près de 700 000 musulmans. Ce faisant, il ne fait que valider un phénomène qui n’en est qu’à ses débuts. Selon le Pew Research Center, en 2050, il y aura 18 % de musulmans en France si la submersion migratoire n’est pas jugulée.
Édouard Lavollé
L'Humanité
Ukraine. Bakhmout, une bataille symbolique aux milliers de morts
ActuDepuis huit mois, les combats se sont intensifiés pour le contrôle de cette ville du Donbass. Détruite, elle pourrait être conquise par l’armée russe dans les prochains jours. En Russie, la rumeur de nouvelles mobilisations se poursuit.
Vadim KamenkaDans le Donbass, en ce 386e jour de guerre en Ukraine, les affrontements pour la prise de Bakhmout concentrent l’essentiel des forces russes et ukrainiennes. La féroce bataille aux milliers de morts qui dure depuis plusieurs mois arrive à son épilogue.
Ukraine. Dans le Donbass, Moscou prêt à tout ?La chute pourrait intervenir dans les jours qui viennent, Moscou continuant d’avancer vers le centre de la ville après l’avoir encerclée. Le temps pris par l’armée russe et les forces du groupe militaire privé Wagner interroge.
Tactique ou épuisement humain et matériel ?
Est-ce tactique ou le fait d’un épuisement humain et matériel ? Pour le général Vincent Desportes, « on a l’impression que, comme les Allemands voulaient saigner à blanc l’armée française en 1916 à Verdun, les Russes et Wagner veulent faire de même avec les soldats ukrainiens. Car ils ont l’avantage en termes de population avec 144 millions d’habitants, contre 44 millions pour l’Ukraine ».
Oleg Bodrov : « Les militaires annihilent toute perspective de dialogue »Côté ukrainien, le pouvoir, qui ne faisait pas de Bakhmout un enjeu stratégique, a complètement changé de discours ces dernières semaines. À l’instar du président Volodymyr Zelensky, l’ensemble des autorités civiles et militaires affirment désormais que sa défense est primordiale pour « la stabilité du front » et pour éviter la prise d’autres grandes villes proches comme Kramatorsk. «
L’opération défensive dans cette direction est d’une importance stratégique primordiale pour dissuader l’ennemi », a affirmé, mardi 14 mars, Valeri Zaloujny, le commandant en chef des forces armées.
Kiev souhaite surtout tenir au maximum afin d’épuiser les Russes
Pour de nombreux observateurs, Kiev souhaite surtout tenir au maximum afin d’épuiser les Russes et de les fixer, tout en préparant simultanément la grande offensive de printemps. Car, Bakhmout n’a pas un intérêt stratégique majeur. Elle est devenue au fil des mois et des morts avant tout symbolique.
« Cela ressemble à la bataille de Verdun lors de la Première Guerre mondiale. Les Français défendaient l’endroit comme les Ukrainiens défendent Bakhmout, car les autorités ne veulent pas lâcher, un affrontement devenu emblématique », juge le général Desportes.
Encore récemment, le commandant des forces terrestres, Oleksandr Syrskyi, confirmait que « chaque jour de la défense de la ville nous permet de gagner du temps pour préparer les futures opérations offensives ». Mais les États-Unis, principal allié financier et militaire de l’Ukraine, commencent à douter du but réel de Kiev dans cette bataille.
« La contre-offensive majeure au printemps »
« Je ne veux certainement pas négliger l’énorme travail que les soldats et les dirigeants ukrainiens ont déployé pour défendre Bakhmout, mais je pense que c’est plus une valeur symbolique qu’une valeur stratégique et opérationnelle », a estimé le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin.
Une interrogation partagée par plusieurs responsables de l’administration Biden qui s’inquiètent de la capacité de Kiev à mener désormais « la contre-offensive majeure au printemps », avance le site Politico.
C’est dans ce contexte que les demandes répétées de Volodymyr Zelensky de bénéficier de munitions de la part de l’Union européenne pourraient être satisfaites.
Bruxelles serait sur le point d’accepter un accord de 2 milliards d’euros. Un milliard pour réapprovisionner les stocks de l’Ukraine et un autre pour acheter des munitions aux pays qui ouvriraient leurs dépôts à Kiev.
La stratégie d’une guerre longue en question
Un autre tournant pourrait intervenir sur le terrain. Au bout d’un an de conflit, une avancée majeure semble se dessiner à Avdiivka, qui se trouve sur les hauteurs de Donetsk. Cette véritable ville fortifiée, qui demeure une place stratégique pour l’armée ukrainienne depuis 2014, subit un encerclement de l’armée russe.
Objectif prioritaire dès l’invasion du 24 février 2022, elle permettrait de desserrer l’étau pour les habitants de Donetsk en proie aux bombardements. Si Avdiivka venait à tomber avant l’offensive ukrainienne, l’effet sur la ligne de front serait bien plus important qu’à Bakhmout. Elle briserait un point clé du système de défense de Kiev car la ville bénéficie de liaisons ferroviaire et terrestre.
Donbass. "Nous sommes condamnées à revivre le même cauchemar"Le prix de ces batailles est tout aussi lourd pour la Russie. La rumeur de nouvelles mobilisations se poursuit, alors que l’épuisement des soldats ne cesse d’être relayé. Dans des vidéos adressées aux autorités et au président russe Vladimir Poutine, de nombreux conscrits ont récemment dénoncé leurs conditions. La stratégie d’une guerre de longue durée, pariant sur l’épuisement de l’adversaire et sur une population plus importante, dévoile certaines limites.
Russie. Nés sous Poutine, sous emprise et déboussolésPour Marlène Laruelle, directrice de l’Institut pour les études européennes, russes et eurasiennes (Ieres) à Washington, « le problème dans ce type de guerre contemporaine est qu’il est difficile de définir la victoire. Une victoire complète, dans laquelle un camp récupère tout et l’autre perd tout, arrive rarement. Cela pourrait donc ressembler beaucoup plus à une longue ligne de cessez-le-feu gelée, sans véritable victoire en vue ».
Pour garantir la sécurité de l’Europe, seul un projet de paix peut permettre une sortie de la guerre. Pour l’instant, celle-ci préfère collecter des munitions.
Guerre en UkraineBakhmoutPartition de l'Ukrainedonbass L'Humanité
Selon Greenpeace, la France a triplé ses importations dʼuranium enrichi russe
ActuAlors que les députés doivent se pencher, ce lundi, sur l’examen du projet de loi « relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires », Greenpeace a publié, samedi 11 mars, un rapport explosif. Il atteste de la poursuite – et même de l’amplification – du lien commercial en matière de nucléaire entre la France et la Russie.
Marion d'AllardLes faits sont décidément têtus. En dépit des interventions répétées de Paris visant à renforcer les sanctions internationales contre Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine, le secteur du nucléaire semble en être particulièrement épargné.
Alors que les députés doivent se pencher, ce lundi, sur l’examen du projet de loi – déjà adopté par le Sénat après engagement de la procédure accélérée – « relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires », Greenpeace a publié, samedi 11 mars, un rapport explosif.
L’ONG affirme que « la France a quasiment triplé ses importations d’uranium enrichi russe en pleine invasion de l’Ukraine ». Pour la seule année 2022, « un tiers de l’uranium enrichi nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires françaises » a été importé de Russie, estime l’organisation.
Entre les mains du géant russe Rosatom
Mais pas seulement. L’uranium naturel (que la France importe également) en provenance principalement d’Ouzbékistan et du Kazakhstan passe entre les mains du géant russe Rosatom, entreprise d’État créée en 2007 par Vladimir Poutine pour regrouper les activités civils et militaires. Un « outil géopolitique tentaculaire au service du Kremlin », « qui contrôle le transport de toutes les matières nucléaires transitant sur le sol russe », détaille Greenpeace.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Enfin, toujours pour 2022, poursuit l’ONG, « l’intégralité des exportations françaises d’uranium de retraitement a été envoyée en Russie et l’intégralité des importations d’uranium réenrichi en France provenait de Russie ».
De son côté, le gouvernement français persiste et signe. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a ainsi réaffirmé, le 6 décembre 2022, « l’intransigeance » du gouvernement « quant au respect des sanctions » contre la Russie, ajoutant sans ciller que « la France n’est pas dépendante de la Russie pour le fonctionnement de son parc électronucléaire ».
Télécharger le rapport complet sur le site de Greenpeace.
NucléaireGuerre en Ukrainesanctions économiquesRussie L'Humanité
Accord céréalier : le chantage de Moscou
ActuEn pleine guerre en Ukraine, l’initiative pour l’exportation de maïs et de blé n’a pas encore été prolongée.
Vadim KamenkaÀ Genève, durant les négociations avec les Nations unies, la Russie a proposé de prolonger, lundi soir, l’initiative céréalière de la mer Noire (BSGI) pour une durée de soixante jours. Cet accord avait été signé en juillet 2022 entre l’ONU, l’Ukraine, la Russie et la Turquie, pour permettre l’exportation de ces denrées via les ports de la mer Noire durant cent vingt jours.
Renouvelée le 19 novembre pour cent vingt jours, cette coopération s’achève ce 18 mars, alors qu’elle a permis d’exporter plus de 24 millions de tonnes de céréales, essentiellement du maïs et du blé, selon l’ONU. Près de la moitié des flux sont allés aux pays développés : la Chine, suivie de l’Espagne, de la Turquie, de l’Italie et des Pays-Bas.
Un enjeu crucial pour éviter une explosion des prix
Sa reconduction tacite a été refusée par Moscou, qui a défendu l’abaissement de la durée de l’initiative à deux mois. Les autorités russes ont mis en doute le respect des contreparties prévues dans l’accord et d’autres volets concernant les exportations d’engrais. Sur ce dernier point, le Programme alimentaire mondial a d’ailleurs alerté sur un enjeu crucial pour éviter une explosion des prix et une chute de la production agricole dans certains pays.
Le responsable des pourparlers pour la Russie auprès de l’ONU, Sergueï Vershinine, a expliqué dans un communiqué que « si les exportations commerciales de produits ukrainiens se font à un rythme soutenu et rapportent des bénéfices considérables à Kiev, les restrictions imposées aux exportateurs agricoles russes sont toujours en place ».
La Russie, qui a envahi l’Ukraine le 24 février 2022, a essuyé un dixième paquet de sanctions, le mois dernier. Sergueï Vershinine, également vice-ministre des Affaires étrangères, s’est fait même menaçant : « Notre position future sera déterminée par les progrès tangibles dans la normalisation de nos exportations agricoles, non pas en paroles mais en actes. Cela comprend les paiements bancaires, la logistique du transport, les assurances, le dégel des activités financières et l’approvisionnement en ammoniac via l’oléoduc Togliatti-Odessa ».
« Préserver l’intégrité de l’accord »
Le gouvernement ukrainien a immédiatement réagi. « L’accord sur “l’initiative céréalière de la mer Noire” implique au moins cent vingt jours de prolongation, la position de la Russie de le prolonger de seulement soixante jours contredit donc le document signé par la Turquie et l’ONU », a condamné sur Twitter le ministre des Infrastructures, Oleksandre Koubrakov. Kiev attend désormais « la position officielle » des Nations unies et d’Ankara, en tant que « garants de l’initiative ».
À trois jours de la date limite, les consultations persistaient « avec toutes les parties » et à « tous les niveaux », a répondu de manière diplomatique Jens Laerke, pour l’agence humanitaire des Nations unies (Ocha), affirmant que l’ONU fera tout « pour préserver l’intégrité de l’accord ». Aucune réaction à la proposition russe, ni sur les conséquences d’un non-renouvellement. « Nous verrons, samedi, ce qui se passera, samedi », a-t-il conclu à Genève.
Guerre en UkrainecéréalesRussieUkraine Valeurs Actuelles
[Info VA] A Callac, l’association pro-migrants Viltaïs installe des réfugiés soudanais… sur des matelas à même le sol
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Réforme de la Police judiciaire : “Notre hiérarchie nous a fait comprendre que le débat était terminé”
Valeurs actuelles. Le 3 mars 2023, dans un courrier adressé à l’ensemble des fonctionnaires de police, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a officialisé l’instauration de la réforme de la Police nationale pour la fin de l’année. Il y acte aussi pour le 1er juillet la fin de la police judiciaire sous sa forme actuelle. Quel est votre ressenti sur cette fin brutale ?
Thierry. Le ministre avait dit qu’il tiendrait compte des résultats des audits et des commissions parlementaires. Les audits de l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN), de l’Inspection générale de l’administration (IGA), de l’Inspection générale de la Justice (IGJ), avaient une feuille de route cadrée et limitée. Elles ont néanmoins rendu 19 recommandations au ministre pour la mise en place de cette réforme. Le rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale a relevé 42 points qui n’allaient pas dans cette réforme. Le rapport de la commission du Sénat en a quant à lui signalé 22, et a demandé un moratoire sur cette réforme en plaidant pour ne pas la mettre en place avant les Jeux olympiques, afin de ne pas désorganiser la Police nationale. Lors des auditions devant ces commissions, le ministre a affirmé qu’il suivrait ces recommandations. Il n’en a rien été. La réforme n’a pas bougé depuis juin. Les éléments avancés par le ministre le 3 mars dans son courrier sont des modifications à la marge du projet de juin. Nous avons été abasourdis, écœurés et en colère. Son courrier a été écrit avant l’avis du Sénat. Notre hiérarchie nous a fait comprendre que le débat était terminé. Je n’ai pas bien compris quand il avait commencé… Il n’y a eu aucun débat, c’était plié d’avance. Nous avons eu l’impression d’être pris pour moins-que-rien par notre administration.
Notre hiérarchie nous a fait comprendre que le débat était terminé. Je n’ai pas bien compris quand il avait commencé…
Aujourd’hui, dans un contexte sécuritaire dégradé, la France a-t-elle le luxe de se passer de sa police judiciaire ?
Absolument pas. Aujourd’hui, la criminalité s’internationalise. Les bandits ne s’arrêtent plus aux frontières des villes, comme c’était déjà le cas en 1907 à la création des Brigades du Tigre. Bien au contraire. Il n’y a plus de frontières dans la criminalité et cette situation empire. La criminalité a suivi la marche du monde. Enlever à la France cet unique rempart face à la criminalité organisée, aux mafias, à la grande délinquance financière et aux crimes les plus graves (assassinat, enlèvement…) est une hérésie. On n’imagine pas demain l’Angleterre se séparer de Scotland Yard, pareil avec le FBI aux États-Unis. Ces services sont actuellement renforcés face à cette criminalité. La France fait le choix inverse. C’est incompréhensible !
Pour l’année 2022, la PJ dispose d’un tableau de chasse important : 3948 malfaiteurs de haut vol écroués, 76 tonnes de cannabis et 21 tonnes de cocaïne saisis et un taux de résolution des affaires de 87 %, sans équivalent en Europe. Pourquoi le ministère de l’Intérieur s’empresse-t-il de réformer votre corps de métier ?
Il faut une réforme de l’investigation. Cette filière va mal en France. On a des collègues de sécurité publique (SP) qui sont noyés dans les procédures face à cette délinquance de masse. De l’autre côté, la PJ a encore le temps d’enquêter et les moyens de le faire. On n’est pas surchargé par cette délinquance du quotidien. Cela nous permet d’avoir de très bons résultats sur nos enquêtes complexes. Je n’ai pas compris le but de cette réforme. Il est tentant de mélanger les chiffres de la PJ avec la SP pour augmenter les statistiques. Ce n’est pas comme cela qu’il faut le penser. Les enquêteurs de SP n’ont aucun moyen, sont noyés par les procédures. La PJ va être noyée à son tour. On va couler avec. Il faut réformer l’investigation, mais en ne détruisant pas ce qui fonctionne.
La disparition de la PJ est un chèque en blanc pour la voyoucratie. Je suis très triste de ne pas avoir été écouté par la haute hiérarchie.
En quoi cette réforme est-elle dangereuse pour la filière investigation de la Police nationale ?
Nous n’aurons plus les moyens, ni le temps de lutter contre la délinquance du haut du spectre. On est 5600 en PJ, dont 3700 enquêteurs. Nous ne sommes pas assez nombreux pour résorber les stocks de procédures et traiter cette délinquance de masse comme le voudrait la réforme. Ça ne fera pas assez de renforts. À partir du moment où nous serons sous les ordres d’un seul chef, nous serons tous rassemblés sous une seule filière investigation. Il pourra choisir de répartir ses moyens en fonction de l’actualité de son département et non plus en fonction de l’actualité de la criminalité organisée. Les enquêteurs vont être pollués par cette délinquance du quotidien. Les enquêteurs de PJ n’auront plus le temps de lutter contre les infractions les plus graves. S’ils ne le font plus, qui le fera ? Personne. Malheureusement, cela n’améliorera pas le traitement des infractions du quotidien. Ce qui manque aujourd’hui à l’investigation du quotidien, c’est le temps et les moyens de gérer ses dossiers. Il y a une moyenne de 100 à 150 dossiers par personne en sécurité publique. En France, on travaille en moyenne 200 jours par an. Cent dossiers par tête, ça fait un dossier en deux jours. C’est impossible de sortir des enquêtes dans ce court délai avec cette masse de procédures.
Une vie en PJ, c’est une vie d’abnégation.
Au 1er juillet prochain, la police judiciaire n’existera donc plus sous sa forme actuelle. Comment cette réforme tend-elle à la faire évoluer ? Et qu’est-ce-qui vous inquiète avec cette nouvelle organisation de l’investigation ?
Si on est noyé dans la délinquance du quotidien, on va perdre ce savoir-faire. On va perdre des collègues. Une vie en PJ, c’est une vie d’abnégation. Comme tout métier, il y a des spécialités. L’enquête ne s’apprend pas en une journée. Cette réforme va faire disparaître tout un état d’esprit. C’est ça le plus dramatique. Quand on va se rendre compte que cette réforme est inadaptée puis vouloir recréer la PJ, on aura perdu ce savoir-faire. On retrouvera des hommes et des femmes. Mais retrouver cette compétence va être long. On va prendre encore plus d’années de retard sur la criminalité organisée. Elle ne va pas nous attendre.
Au sein des forces de Police, que restera-t-il de l’héritage des « Brigades du Tigre » ?
Il restera des films, des belles histoires. Il va rester une nostalgie et un imaginaire. Mais, son efficacité et ce qu’elle représente n’existeront plus. La PJ, c’est une réalité. La disparition de la PJ est un chèque en blanc pour la voyoucratie. L’ANPJ nous a permis de nous exprimer. Je suis très triste de ne pas avoir été écouté par la haute hiérarchie. Je suis profondément écoeuré. On va continuer à expliquer que cette réforme n’est pas la bonne. Si cette réforme est mise en l’état comme ça, c’est la fin de toute une vie de flic.
Opex 360
Le Pentagone note une posture de plus en plus agressive des forces aériennes russes à l’égard de ses troupes en Syrie
par Laurent Lagneau · 18 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn septembre 2022, dans les pages d’Air & Space Forces Magazine, le général Alexus G. Grynkewich, le commandant de l’AFCENT, c’est à dire des forces aériennes américaines relevant de l’US CENTCOM, le commandement dédié au Moyen-Orient et à l’Asie Centrale, avait confié que la « cohabitation » avec l’aviation militaire russe en Syrie devenait de plus en plus « compliquée », alors que le soutien des États-Unis à l’Ukraine prenait de l’ampleur.
Pour rappel, quand la Russie lança son intervention militaire en Syrie, en 2015, un accord de « déconfliction » avait été trouvé avec la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Opération Inherent Resolve – OIR] afin d’éviter tout incident dans l’esapce aérien syrie. Une ligne de communication avait ainsi été établie, de même que des procédures spécifiques.
Depuis, et alors que l’État islamique a été défait, les États-Unis ont maintenu environ 900 militaires en Syrie, notamment dans les provinces de Der ez-Zor et de Homs pour y protéger les puits de pétrole au profit des Forces démocratiques syriennes [FDS, essentiellement Kurdes] ainsi que dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, dont le contrôle permet de verrouiller l’axe Damas-Bagdad et d’y entraîner le groupe rebelle syrien « Maghaweir al-Thowra » [« Les commandos de la Révolution]. En outre, la coalition poursuit ses vols de reconnaissance, dans le but d’éviter une résurgence de l’oganisation jihadiste.
Aussi, le général Grynkewich avait expliqué que, contrairement à l’accord de déconfliction, les forces russes envoyaient des avions de combat dans les zones où se trouvaient des troupes d’Inherent Resolve sans prévenir. « Avant, ils nous passaient un coup de fil. Maintenant, ils ont cessé de le faire », avait-il dit.
« La différence est que lorsque nous entrons dans l’espace aérien [qu’ils contrôlent], nous les prévenons. Et nous le faisons dans le but de combattre l’État islamique. Quand les Russes viennent vers nos positions, pour autant que nous puissions en juger, ils ne font rien contre l’État islamique », avait ajouté le chef de l’AFCENT, notant, au passage, une posture « plus agressive ».
Cela étant, aucun incident important n’a depuis été signalé… Mais pour combien de temps encore? En effet, témoignant devant le comité sénatorial des Forces armées, le 16 mars, le général Erik Kurilla, qui est à la tête de l’US CENTCOM, a dit avoir constaté une augmentation « significative » de vols militaires russes « agressifs » en Syrie.
Ainsi, selon le général Kurilla, les avions d’attaque au sol russes [Su-25 Frogfoot, voire Su-24 Fencer] survolent régulièrement les bases américaines en Syrie en étant « chargés d’armes ». Et cela « dans le but d’être provocateurs ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ce que nous attendons d’une force aérienne professionnelle ».
Cependant, a poursuivi le chef de l’US CENTCOM, de tels vols, qualifiés « d’agressifs », ne sont « pas nouveaux ». Mais, a-t-il continué, « nous avons constaté un pic important depuis le 1er mars ».
« Ce que nous constatons, c’est une augmentation récente du comportement non professionnel et dangereux des forces aériennes russes dans la région », a insisté le général Kurilla.
L’audition de celui-ci s’est tenue deux jours après que deux Su-27 « Flanker » russes ont été impliqués dans la perte d’un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force, dans la région de la mer Noire.
Le Pentagone note une posture de plus en plus agressive des forces aériennes russes à l’égard de ses troupes en Syrie
par Laurent Lagneau · 18 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn septembre 2022, dans les pages d’Air & Space Forces Magazine, le général Alexus G. Grynkewich, le commandant de l’AFCENT, c’est à dire des forces aériennes américaines relevant de l’US CENTCOM, le commandement dédié au Moyen-Orient et à l’Asie Centrale, avait confié que la « cohabitation » avec l’aviation militaire russe en Syrie devenait de plus en plus « compliquée », alors que le soutien des États-Unis à l’Ukraine prenait de l’ampleur.
Pour rappel, quand la Russie lança son intervention militaire en Syrie, en 2015, un accord de « déconfliction » avait été trouvé avec la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Opération Inherent Resolve – OIR] afin d’éviter tout incident dans l’esapce aérien syrie. Une ligne de communication avait ainsi été établie, de même que des procédures spécifiques.
Depuis, et alors que l’État islamique a été défait, les États-Unis ont maintenu environ 900 militaires en Syrie, notamment dans les provinces de Der ez-Zor et de Homs pour y protéger les puits de pétrole au profit des Forces démocratiques syriennes [FDS, essentiellement Kurdes] ainsi que dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, dont le contrôle permet de verrouiller l’axe Damas-Bagdad et d’y entraîner le groupe rebelle syrien « Maghaweir al-Thowra » [« Les commandos de la Révolution]. En outre, la coalition poursuit ses vols de reconnaissance, dans le but d’éviter une résurgence de l’oganisation jihadiste.
Aussi, le général Grynkewich avait expliqué que, contrairement à l’accord de déconfliction, les forces russes envoyaient des avions de combat dans les zones où se trouvaient des troupes d’Inherent Resolve sans prévenir. « Avant, ils nous passaient un coup de fil. Maintenant, ils ont cessé de le faire », avait-il dit.
« La différence est que lorsque nous entrons dans l’espace aérien [qu’ils contrôlent], nous les prévenons. Et nous le faisons dans le but de combattre l’État islamique. Quand les Russes viennent vers nos positions, pour autant que nous puissions en juger, ils ne font rien contre l’État islamique », avait ajouté le chef de l’AFCENT, notant, au passage, une posture « plus agressive ».
Cela étant, aucun incident important n’a depuis été signalé… Mais pour combien de temps encore? En effet, témoignant devant le comité sénatorial des Forces armées, le 16 mars, le général Erik Kurilla, qui est à la tête de l’US CENTCOM, a dit avoir constaté une augmentation « significative » de vols militaires russes « agressifs » en Syrie.
Ainsi, selon le général Kurilla, les avions d’attaque au sol russes [Su-25 Frogfoot, voire Su-24 Fencer] survolent régulièrement les bases américaines en Syrie en étant « chargés d’armes ». Et cela « dans le but d’être provocateurs ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ce que nous attendons d’une force aérienne professionnelle ».
Cependant, a poursuivi le chef de l’US CENTCOM, de tels vols, qualifiés « d’agressifs », ne sont « pas nouveaux ». Mais, a-t-il continué, « nous avons constaté un pic important depuis le 1er mars ».
« Ce que nous constatons, c’est une augmentation récente du comportement non professionnel et dangereux des forces aériennes russes dans la région », a insisté le général Kurilla.
L’audition de celui-ci s’est tenue deux jours après que deux Su-27 « Flanker » russes ont été impliqués dans la perte d’un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force, dans la région de la mer Noire.
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Pour rappel, quand la Russie lança son intervention militaire en Syrie, en 2015, un accord de « déconfliction » avait été trouvé avec la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Opération Inherent Resolve – OIR] afin d’éviter tout incident dans l’esapce aérien syrie. Une ligne de communication avait ainsi été établie, de même que des procédures spécifiques.
Depuis, et alors que l’État islamique a été défait, les États-Unis ont maintenu environ 900 militaires en Syrie, notamment dans les provinces de Der ez-Zor et de Homs pour y protéger les puits de pétrole au profit des Forces démocratiques syriennes [FDS, essentiellement Kurdes] ainsi que dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, dont le contrôle permet de verrouiller l’axe Damas-Bagdad et d’y entraîner le groupe rebelle syrien « Maghaweir al-Thowra » [« Les commandos de la Révolution]. En outre, la coalition poursuit ses vols de reconnaissance, dans le but d’éviter une résurgence de l’oganisation jihadiste.
Aussi, le général Grynkewich avait expliqué que, contrairement à l’accord de déconfliction, les forces russes envoyaient des avions de combat dans les zones où se trouvaient des troupes d’Inherent Resolve sans prévenir. « Avant, ils nous passaient un coup de fil. Maintenant, ils ont cessé de le faire », avait-il dit.
« La différence est que lorsque nous entrons dans l’espace aérien [qu’ils contrôlent], nous les prévenons. Et nous le faisons dans le but de combattre l’État islamique. Quand les Russes viennent vers nos positions, pour autant que nous puissions en juger, ils ne font rien contre l’État islamique », avait ajouté le chef de l’AFCENT, notant, au passage, une posture « plus agressive ».
Cela étant, aucun incident important n’a depuis été signalé… Mais pour combien de temps encore? En effet, témoignant devant le comité sénatorial des Forces armées, le 16 mars, le général Erik Kurilla, qui est à la tête de l’US CENTCOM, a dit avoir constaté une augmentation « significative » de vols militaires russes « agressifs » en Syrie.
Ainsi, selon le général Kurilla, les avions d’attaque au sol russes [Su-25 Frogfoot, voire Su-24 Fencer] survolent régulièrement les bases américaines en Syrie en étant « chargés d’armes ». Et cela « dans le but d’être provocateurs ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ce que nous attendons d’une force aérienne professionnelle ».
Cependant, a poursuivi le chef de l’US CENTCOM, de tels vols, qualifiés « d’agressifs », ne sont « pas nouveaux ». Mais, a-t-il continué, « nous avons constaté un pic important depuis le 1er mars ».
« Ce que nous constatons, c’est une augmentation récente du comportement non professionnel et dangereux des forces aériennes russes dans la région », a insisté le général Kurilla.
L’audition de celui-ci s’est tenue deux jours après que deux Su-27 « Flanker » russes ont été impliqués dans la perte d’un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force, dans la région de la mer Noire.
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Pour rappel, quand la Russie lança son intervention militaire en Syrie, en 2015, un accord de « déconfliction » avait été trouvé avec la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Opération Inherent Resolve – OIR] afin d’éviter tout incident dans l’esapce aérien syrie. Une ligne de communication avait ainsi été établie, de même que des procédures spécifiques.
Depuis, et alors que l’État islamique a été défait, les États-Unis ont maintenu environ 900 militaires en Syrie, notamment dans les provinces de Der ez-Zor et de Homs pour y protéger les puits de pétrole au profit des Forces démocratiques syriennes [FDS, essentiellement Kurdes] ainsi que dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, dont le contrôle permet de verrouiller l’axe Damas-Bagdad et d’y entraîner le groupe rebelle syrien « Maghaweir al-Thowra » [« Les commandos de la Révolution]. En outre, la coalition poursuit ses vols de reconnaissance, dans le but d’éviter une résurgence de l’oganisation jihadiste.
Aussi, le général Grynkewich avait expliqué que, contrairement à l’accord de déconfliction, les forces russes envoyaient des avions de combat dans les zones où se trouvaient des troupes d’Inherent Resolve sans prévenir. « Avant, ils nous passaient un coup de fil. Maintenant, ils ont cessé de le faire », avait-il dit.
« La différence est que lorsque nous entrons dans l’espace aérien [qu’ils contrôlent], nous les prévenons. Et nous le faisons dans le but de combattre l’État islamique. Quand les Russes viennent vers nos positions, pour autant que nous puissions en juger, ils ne font rien contre l’État islamique », avait ajouté le chef de l’AFCENT, notant, au passage, une posture « plus agressive ».
Cela étant, aucun incident important n’a depuis été signalé… Mais pour combien de temps encore? En effet, témoignant devant le comité sénatorial des Forces armées, le 16 mars, le général Erik Kurilla, qui est à la tête de l’US CENTCOM, a dit avoir constaté une augmentation « significative » de vols militaires russes « agressifs » en Syrie.
Ainsi, selon le général Kurilla, les avions d’attaque au sol russes [Su-25 Frogfoot, voire Su-24 Fencer] survolent régulièrement les bases américaines en Syrie en étant « chargés d’armes ». Et cela « dans le but d’être provocateurs ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ce que nous attendons d’une force aérienne professionnelle ».
Cependant, a poursuivi le chef de l’US CENTCOM, de tels vols, qualifiés « d’agressifs », ne sont « pas nouveaux ». Mais, a-t-il continué, « nous avons constaté un pic important depuis le 1er mars ».
« Ce que nous constatons, c’est une augmentation récente du comportement non professionnel et dangereux des forces aériennes russes dans la région », a insisté le général Kurilla.
L’audition de celui-ci s’est tenue deux jours après que deux Su-27 « Flanker » russes ont été impliqués dans la perte d’un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force, dans la région de la mer Noire.
L'Humanité
Oleg Bodrov : « Les militaires annihilent toute perspective de dialogue »
EntretienGuerre en Ukraine. Le pacifiste Oleg Bodrov décrit une société russe caporalisée pour l’effort de guerre et en appelle à la solidarité internationale.
Gaël De SantisMoscou (Russie), envoyé spécial.
Depuis l’invasion de l’Ukraine, décrétée par le président russe le 24 février 2022, le nombre de morts russes atteindrait 100 000. La société russe ne peut s’exprimer librement sur un tel sujet. Oleg Bodrov tente d’analyser ces douze derniers mois et estime que les sociétés civiles en Russie, en Ukraine, en Europe et aux États-Unis, restent le principal espoir de paix.
Quel est votre regard sur cette année de guerre ?
L’année écoulée a été l’année la plus difficile de ma vie. À cause de l’invasion russe de l’Ukraine, des centaines de milliers de citoyens ukrainiens et russes sont morts. Un Ukrainien sur trois a été contraint de quitter son domicile pour échapper à la guerre. Des centaines de milliers de jeunes ont quitté la Russie pour échapper à la mobilisation.
En quoi la société russe a-t-elle été impactée, voire transformée par ce conflit ?
À l’intérieur de la Russie, les fondements de l’interaction entre la société et le pouvoir ont été détruits. Le pouvoir s’est isolé des sociétés civiles et il a brisé l’information et sa liberté. Le pays s’est transformé en un gigantesque camp de concentration : la Constitution ne fonctionne plus, les tribunaux sont politiquement biaisés, tous les médias indépendants sont fermés, la propagande de guerre est menée sur les chaînes d’État. Les opposants publics à la guerre sont soit en prison, soit payent des amendes gigantesques qui servent à soutenir la guerre. Les autorités essaient de me transformer – ainsi que mes amis et partenaires pacifistes dans d’autres pays – en ennemi. Et, dans le même temps, il n’existe plus aucun tabou sur le nucléaire. La prise de contrôle par des militaires d’une centrale est révélatrice de ce basculement. La capture de Zaporijjia l’illustre. Cela signifie que toute l’Europe est comme minée par ces centrales nucléaires. C’est une menace pour la sécurité de centaines de générations futures de notre planète.
La paix semble s’éloigner au fur et à mesure que les semaines passent et que les massacres se multiplient…
Les politiciens actuels en Russie, en Ukraine et dans les pays de l’Otan manquent de volonté politique pour la paix. L’interaction des diplomates russes avec l’Europe et les États-Unis a été perdue. Le processus est dirigé par les militaires, qui ne peuvent que tuer et détruire. Je me sens responsable de ce qui se passe. C’est très difficile à vivre. La Russie et « l’Occident collectif » parlent de leur volonté de « se battre jusqu’à la victoire », mais personne ne dit ce que signifie cette victoire. Nous avons besoin de nouveaux acteurs, de nouvelles parties prenantes (la Chine, par exemple) pour changer la tendance actuelle – la violence – et revenir au dialogue. Cela permettrait ensuite la consolidation de la paix. Les représentants des organisations de maintien de la paix, des droits de l’homme et de l’environnement peuvent devenir de tels acteurs. La solidarité de la société civile en Russie, en Ukraine, en Europe et aux États-Unis est désormais le principal espoir. J’essaie d’initier une telle interaction.
La société russe semble être prête à une guerre longue. Qu’en pensez-vous ?
Malheureusement, oui ! Le 23 février, dans ma ville, Sosnovy Bor, un journal local a rapporté que 26 écoliers avaient prêté serment à l’organisation militaire d’enfants : Iounarmia (Jeune Armée). C’est-à-dire que dès l’enfance, sous le slogan du patriotisme, nos jeunes sont formés à une conscience militariste. Pire, la militarisation apparaît comme la principale tendance de la société russe contemporaine. Cela signifie que la guerre s’installe durablement dans notre pays ! Et cela ne dépend pas de la durée de la guerre en Ukraine.
Quelle est votre réaction à l’annonce de la suspension des accords Start ?
La suspension par la Russie de « l’accord sur les armements stratégiques offensifs » (Start III) signifie un nouvel élan à la course aux armements nucléaires et des turbulences politiques. Dans la société, l’idée de la possibilité de gagner une guerre nucléaire est promue, car la Russie a un potentiel suffisant. Je crois que le moment est venu de publier en Russie, en Europe et aux États-Unis un rapport sur les conséquences possibles d’une guerre nucléaire. Il est important que la société civile de notre planète soit solidaire et exige que les politiciens abandonnent ces plans absurdes.
Guerre en UkraineUkraineRussiemouvement de la paix Valeurs Actuelles
Missiles, munitions de petits calibres, balles à blanc… un rapport parlementaire alerte sur la situation critique des stocks de munitions de l’armée française
Opex 360
Les six derniers élèves pilotes de chasse formés sur Alphajet ont reçu leur macaron à Cazaux
par Laurent Lagneau · 18 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2020, l’École de l’Aviation de Chasse [EAC] abandonna ses avions d’entraînements Alphajet pour des turbopropulseurs Pilatus PC-21 et quitta Tours pour rejoindre la base aérienne de Cognac, dans le cadre du projet FOMEDEC [Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse], lequel avait commencé à être mis en oeuvre un an plus tôt, avec la formation d’une première promotion d’élèves pilotes et navigateurs officiers systèmes d’armes [NOSA].
En outre, dans le prolongement de FOMEDEC, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lança le programme MENTOR, celui-ci consistant à remplacer la transition opérationnelle des pilotes fraîchement « macaronés » jusqu’alors effectuée sur Alphajet à Cazaux par une phase « complémentaire » devant également se dérouler à Cognac, toujours avec des Pilatus PC-21.
Pour l’AAE, cette réforme présente au moins deux avantages : elle permet de faire des économies, l’exploitation d’un PC-21 étant moins onéreuse que celle d’un Alphajet, avec un coût de l’heure de vol cinq fois moindre [1500 euros contre 7800 euros, ndlr] tout en familiarisant les futurs pilotes et navigateurs à l’avionique du Rafale.
Quoi qu’il en soit, les jours de l’Alphajet en tant qu’avion d’entraînement étaient comptés… D’autant plus que l’Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice », qui en était équipé, fut mis en sommeil en 2022, tandis que les deux premiers PC-21 acquis dans le cadre du projet MENTOR furent livrés.
Cependant, et après le transfert de l’EAC à Cognac, l’Escadron de chasse 3/8 « Côte d’Or », qui, ordinairement, tient le rôle de « force adverse » au sein de l’AAE, reçut « temporairement » la mission de former une poignée d’élèves pilotes. Or, cette mission a pris fin le 16 mars, avec le « macaronage » de cette ultime promotion formée sur Alphajet.
« En recevant les brevets de pilote de chasse, la promotion composée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace a ‘clôturé’ 59 années de formation de la filière chasse sur la base aérienne 120 Cazaux. Elle fut la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement. La formation sur Alphajet est donc désormais révolue », a en effet annoncé l’AAE.
Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW
— Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) March 16, 2023
Cependant, l’Alphajet effectuera encore des tours de pistes en tant qu’avion d’entraînement dans la mesure où ces six pilotes brevetés doivent encore terminer leur transition opérationnelle. Après, il sera essentiellement utilisé par la Patrouille de France [qui pourrait le remplacer à l’horizon 2030] et pour les missions dites « Red Air » assurées par le 3/8 « Côte d’Or ».
Seulement, sur ce dernier point, il apparaît que les capacités de l’Alphajet sont limitées pour la préparation des équipages de l’AAE à la haute intensité.
« Les Alphajet ne possèdent pas toutes les capacités nécessaires permettant de ‘durcir’ la préparation opérationnelle. Il existe en effet plusieurs niveaux de Red Air. Ainsi, un haut niveau de prestation Red Air pourrait être conservé en interne et le reste des prestations envisagé au titre de l’externalisation et de la contractualisation en bornant bien les prestations », a récemment relevé un rapport parlementaire sur la préparation opérationnelle. Et celui-ci d’ajouter : « L’enjeu réside, néanmoins, dans la capacité à identifier des entreprises susceptibles de fournir une prestation représentative avec des capacités et des moyens spécifiques, tout en étant compétitive ».
Les six derniers élèves pilotes de chasse formés sur Alphajet ont reçu leur macaron à Cazaux
par Laurent Lagneau · 18 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2020, l’École de l’Aviation de Chasse [EAC] abandonna ses avions d’entraînements Alphajet pour des turbopropulseurs Pilatus PC-21 et quitta Tours pour rejoindre la base aérienne de Cognac, dans le cadre du projet FOMEDEC [Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse], lequel avait commencé à être mis en oeuvre un an plus tôt, avec la formation d’une première promotion d’élèves pilotes et navigateurs officiers systèmes d’armes [NOSA].
En outre, dans le prolongement de FOMEDEC, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lança le programme MENTOR, celui-ci consistant à remplacer la transition opérationnelle des pilotes fraîchement « macaronés » jusqu’alors effectuée sur Alphajet à Cazaux par une phase « complémentaire » devant également se dérouler à Cognac, toujours avec des Pilatus PC-21.
Pour l’AAE, cette réforme présente au moins deux avantages : elle permet de faire des économies, l’exploitation d’un PC-21 étant moins onéreuse que celle d’un Alphajet, avec un coût de l’heure de vol cinq fois moindre [1500 euros contre 7800 euros, ndlr] tout en familiarisant les futurs pilotes et navigateurs à l’avionique du Rafale.
Quoi qu’il en soit, les jours de l’Alphajet en tant qu’avion d’entraînement étaient comptés… D’autant plus que l’Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice », qui en était équipé, fut mis en sommeil en 2022, tandis que les deux premiers PC-21 acquis dans le cadre du projet MENTOR furent livrés.
Cependant, et après le transfert de l’EAC à Cognac, l’Escadron de chasse 3/8 « Côte d’Or », qui, ordinairement, tient le rôle de « force adverse » au sein de l’AAE, reçut « temporairement » la mission de former une poignée d’élèves pilotes. Or, cette mission a pris fin le 16 mars, avec le « macaronage » de cette ultime promotion formée sur Alphajet.
« En recevant les brevets de pilote de chasse, la promotion composée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace a ‘clôturé’ 59 années de formation de la filière chasse sur la base aérienne 120 Cazaux. Elle fut la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement. La formation sur Alphajet est donc désormais révolue », a en effet annoncé l’AAE.
Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW
— Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) March 16, 2023
Cependant, l’Alphajet effectuera encore des tours de pistes en tant qu’avion d’entraînement dans la mesure où ces six pilotes brevetés doivent encore terminer leur transition opérationnelle. Après, il sera essentiellement utilisé par la Patrouille de France [qui pourrait le remplacer à l’horizon 2030] et pour les missions dites « Red Air » assurées par le 3/8 « Côte d’Or ».
Seulement, sur ce dernier point, il apparaît que les capacités de l’Alphajet sont limitées pour la préparation des équipages de l’AAE à la haute intensité.
« Les Alphajet ne possèdent pas toutes les capacités nécessaires permettant de ‘durcir’ la préparation opérationnelle. Il existe en effet plusieurs niveaux de Red Air. Ainsi, un haut niveau de prestation Red Air pourrait être conservé en interne et le reste des prestations envisagé au titre de l’externalisation et de la contractualisation en bornant bien les prestations », a récemment relevé un rapport parlementaire sur la préparation opérationnelle. Et celui-ci d’ajouter : « L’enjeu réside, néanmoins, dans la capacité à identifier des entreprises susceptibles de fournir une prestation représentative avec des capacités et des moyens spécifiques, tout en étant compétitive ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2020, l’École de l’Aviation de Chasse [EAC] abandonna ses avions d’entraînements Alphajet pour des turbopropulseurs Pilatus PC-21 et quitta Tours pour rejoindre la base aérienne de Cognac, dans le cadre du projet FOMEDEC [Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse], lequel avait commencé à être mis en oeuvre un an plus tôt, avec la formation d’une première promotion d’élèves pilotes et navigateurs officiers systèmes d’armes [NOSA].
En outre, dans le prolongement de FOMEDEC, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lança le programme MENTOR, celui-ci consistant à remplacer la transition opérationnelle des pilotes fraîchement « macaronés » jusqu’alors effectuée sur Alphajet à Cazaux par une phase « complémentaire » devant également se dérouler à Cognac, toujours avec des Pilatus PC-21.
Pour l’AAE, cette réforme présente au moins deux avantages : elle permet de faire des économies, l’exploitation d’un PC-21 étant moins onéreuse que celle d’un Alphajet, avec un coût de l’heure de vol cinq fois moindre [1500 euros contre 7800 euros, ndlr] tout en familiarisant les futurs pilotes et navigateurs à l’avionique du Rafale.
Quoi qu’il en soit, les jours de l’Alphajet en tant qu’avion d’entraînement étaient comptés… D’autant plus que l’Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice », qui en était équipé, fut mis en sommeil en 2022, tandis que les deux premiers PC-21 acquis dans le cadre du projet MENTOR furent livrés.
Cependant, et après le transfert de l’EAC à Cognac, l’Escadron de chasse 3/8 « Côte d’Or », qui, ordinairement, tient le rôle de « force adverse » au sein de l’AAE, reçut « temporairement » la mission de former une poignée d’élèves pilotes. Or, cette mission a pris fin le 16 mars, avec le « macaronage » de cette ultime promotion formée sur Alphajet.
« En recevant les brevets de pilote de chasse, la promotion composée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace a ‘clôturé’ 59 années de formation de la filière chasse sur la base aérienne 120 Cazaux. Elle fut la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement. La formation sur Alphajet est donc désormais révolue », a en effet annoncé l’AAE.
Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW
— Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) March 16, 2023
Cependant, l’Alphajet effectuera encore des tours de pistes en tant qu’avion d’entraînement dans la mesure où ces six pilotes brevetés doivent encore terminer leur transition opérationnelle. Après, il sera essentiellement utilisé par la Patrouille de France [qui pourrait le remplacer à l’horizon 2030] et pour les missions dites « Red Air » assurées par le 3/8 « Côte d’Or ».
Seulement, sur ce dernier point, il apparaît que les capacités de l’Alphajet sont limitées pour la préparation des équipages de l’AAE à la haute intensité.
« Les Alphajet ne possèdent pas toutes les capacités nécessaires permettant de ‘durcir’ la préparation opérationnelle. Il existe en effet plusieurs niveaux de Red Air. Ainsi, un haut niveau de prestation Red Air pourrait être conservé en interne et le reste des prestations envisagé au titre de l’externalisation et de la contractualisation en bornant bien les prestations », a récemment relevé un rapport parlementaire sur la préparation opérationnelle. Et celui-ci d’ajouter : « L’enjeu réside, néanmoins, dans la capacité à identifier des entreprises susceptibles de fournir une prestation représentative avec des capacités et des moyens spécifiques, tout en étant compétitive ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn 2020, l’École de l’Aviation de Chasse [EAC] abandonna ses avions d’entraînements Alphajet pour des turbopropulseurs Pilatus PC-21 et quitta Tours pour rejoindre la base aérienne de Cognac, dans le cadre du projet FOMEDEC [Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse], lequel avait commencé à être mis en oeuvre un an plus tôt, avec la formation d’une première promotion d’élèves pilotes et navigateurs officiers systèmes d’armes [NOSA].
En outre, dans le prolongement de FOMEDEC, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lança le programme MENTOR, celui-ci consistant à remplacer la transition opérationnelle des pilotes fraîchement « macaronés » jusqu’alors effectuée sur Alphajet à Cazaux par une phase « complémentaire » devant également se dérouler à Cognac, toujours avec des Pilatus PC-21.
Pour l’AAE, cette réforme présente au moins deux avantages : elle permet de faire des économies, l’exploitation d’un PC-21 étant moins onéreuse que celle d’un Alphajet, avec un coût de l’heure de vol cinq fois moindre [1500 euros contre 7800 euros, ndlr] tout en familiarisant les futurs pilotes et navigateurs à l’avionique du Rafale.
Quoi qu’il en soit, les jours de l’Alphajet en tant qu’avion d’entraînement étaient comptés… D’autant plus que l’Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice », qui en était équipé, fut mis en sommeil en 2022, tandis que les deux premiers PC-21 acquis dans le cadre du projet MENTOR furent livrés.
Cependant, et après le transfert de l’EAC à Cognac, l’Escadron de chasse 3/8 « Côte d’Or », qui, ordinairement, tient le rôle de « force adverse » au sein de l’AAE, reçut « temporairement » la mission de former une poignée d’élèves pilotes. Or, cette mission a pris fin le 16 mars, avec le « macaronage » de cette ultime promotion formée sur Alphajet.
« En recevant les brevets de pilote de chasse, la promotion composée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace a ‘clôturé’ 59 années de formation de la filière chasse sur la base aérienne 120 Cazaux. Elle fut la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement. La formation sur Alphajet est donc désormais révolue », a en effet annoncé l’AAE.
Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW
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Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW
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March 16, 2023
Cependant, l’Alphajet effectuera encore des tours de pistes en tant qu’avion d’entraînement dans la mesure où ces six pilotes brevetés doivent encore terminer leur transition opérationnelle. Après, il sera essentiellement utilisé par la Patrouille de France [qui pourrait le remplacer à l’horizon 2030] et pour les missions dites « Red Air » assurées par le 3/8 « Côte d’Or ».
Seulement, sur ce dernier point, il apparaît que les capacités de l’Alphajet sont limitées pour la préparation des équipages de l’AAE à la haute intensité.
« Les Alphajet ne possèdent pas toutes les capacités nécessaires permettant de ‘durcir’ la préparation opérationnelle. Il existe en effet plusieurs niveaux de Red Air. Ainsi, un haut niveau de prestation Red Air pourrait être conservé en interne et le reste des prestations envisagé au titre de l’externalisation et de la contractualisation en bornant bien les prestations », a récemment relevé un rapport parlementaire sur la préparation opérationnelle. Et celui-ci d’ajouter : « L’enjeu réside, néanmoins, dans la capacité à identifier des entreprises susceptibles de fournir une prestation représentative avec des capacités et des moyens spécifiques, tout en étant compétitive ».
L'Humanité
Walter Baier, solidaire des Français
Un jour avecLe nouveau président du Parti de la gauche européenne (PGE) était à Paris, le 7 mars, pour soutenir la grève contre la réforme des retraites.
Gaël De SantisDans son combat contre le libéralisme, Walter Baier a fait escale à Paris. Mardi 7 mars, il est au plus bel endroit qui soit, au beau milieu des 700 000 Franciliens qui défilent dans la capitale pour dire non à la réforme des retraites d’Élisabeth Borne. Président du Parti de la gauche européenne (PGE), ce communiste autrichien de 69 ans est invité à s’exprimer face aux syndiqués et salariés, depuis le camion affrété par le PCF pour l’occasion. « Je suis venu porter toute notre solidarité aux travailleurs français dans cette lutte. Celle-ci a une très grande importance en Europe », fait-il valoir. À ses côtés, le communiste espagnol Ismael González, responsable à l’organisation d’Izquierda Unida, approuve : « Si vous tenez le coup, nous tiendrons le coup dans le reste des pays européens ! » Les manifestants qui passent applaudissent. Une délégation du Parti du travail de Belgique (PTB), elle aussi présente, acquiesce. « Il faut lutter, développer la solidarité. Dans tous les pays, nous avons le même ennemi, les riches, les élites. Nous devons combattre le système capitaliste sur tout le continent. Lier la lutte contre la régression sociale à celle en faveur de la paix », reprend le dirigeant autrichien.
En aparté, il nous confie : « Vous vous battez pour le salariat français, mais également pour tous les Européens qui défendent l’État providence et les services publics. » La question européenne est au cœur des combats de Walter Baier. De 1994 à 2006, il est président du KPÖ, le Parti communiste d’Autriche. Il participe alors à la lutte contre l’entrée dans la majorité gouvernementale de droite du FPÖ, le parti d’extrême droite de Jörg Haider. Ce combat a un retentissement international. À Vienne convergent, en février 2000, les délégations de nombreuses forces de gauche européenne. De 2007 à 2019, il est dirigeant de Transform ! Europe, une fondation unie au PGE. Il se lie à cette occasion avec des membres du PCF, telle Élisabeth Gauthier, militante à Corbeil-Essonnes (Essonne), autrichienne elle aussi et cheville ouvrière d’Espaces Marx en France et de Transform ! Europe jusqu’à sa mort, en 2016. Aujourd’hui, il continue son compagnonnage dans les rues de Paris avec les Français élus avec lui à Vienne dans l’équipe dirigeante du PGE : Hélène Bidard, Frédéric Boccara, Vincent Boulet… Une étape parmi tant d’autres pour celui qui, depuis 2007, écume les divers rassemblements européens, qu’ils soient altermondialistes, antifascistes ou environnementalistes.
Des réformes antisociales, il en a déjà vu en Europe. Pour lui, celle des retraites participe d’une « stratégie qui a commencé en 2008. Nous assistons à une offensive contre l’État providence. Des coups contre celui-ci ont déjà été donnés au Royaume-Uni, en Grèce, en Belgique. Cela arrive partout. C’est pour cette raison que je dis qu’on a affaire à un combat européen ». Dans tous les pays, la problématique est la même. « Avant tout, la question est de taxer les riches pour mobiliser les fonds nécessaires afin de sauver les services publics, les systèmes de santé et de retraite. C’est celle de la redistribution de la richesse, des revenus », souligne-t-il.
Toutes les luttes sont liées. « Il est impossible de séparer le combat des femmes de celui de la classe travailleuse », dit-il à la veille de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. « L’un des principaux combats et acquis du XX e siècle a été celui des femmes pour leur émancipation. Il a été une source importante de démocratie, de progrès social », souligne-t-il, en en tirant les leçons : « La lutte des femmes doit être reconnue dans son autonomie. Je pense que la gauche l’a désormais compris. »
Autre combat du moment, celui pour la paix, que Walter Baier a fait sien depuis le début de son militantisme, dans les années 1980. Le 24 février, il participait à un rassemblement devant les locaux de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), à Vienne. « Là-bas, j’ai prononcé un discours, raconte-t-il. J’y ai dit qu’il n’y a aucune interrogation sur le fait que la guerre a été commencée par la Russie, qu’il s’agit d’une violation du droit international. Mais j’ai également posé cette question : comment faire que cette guerre s’achève ? Nous avons appelé à des négociations, à un cessez-le-feu et au retrait des troupes russes du sol ukrainien. » Mais surtout, alerte-t-il, la sécurité en Europe présente un autre défi. « Il y a en Russie des centaines de missiles qui pointent des villes européennes. Il y a deux cents missiles visant des cités russes », rappelle-t-il, invitant les pays et parlementaires européens à relancer des traités de désarmement nucléaire.
autricheRéforme des retraitesparti de la gauche européenneGuerre en Ukraine Opex 360
L’Agence de l’innovation de Défense a (enfin) un nouveau directeur
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis qu’Emmanuel Chiva a pris les rênes de la Direction générale de l’armement [DGA], le 1er août dernier, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] n’avait pas de directeur à sa tête… Du moins, son numéro deux, qui était alors l’ingénieur général de l’armement [IGA] Patrick Aufort, avait-il été désigné pour assurer l’intérim.
Alors que l’innovation a été l’un des mots clés de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qui s’achève, avec un budget dédié passé de 723 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard en 2022, il semblerait que la vacance de la direction de l’AID n’ait pas suscité les vocations… Ou qu’il a été compliqué de trouver le profil idéal.
En décembre denrier, La Lettre A avait d’ailleurs avancé que le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, attendait de M. Chiva une « short-list » de candidats pour diriger l’AID.
Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre plus de six mois pour connaître le nom du nouveau directeur de l’AID… Et finalement, il est apparu que l’IGA Aufort était le mieux placé pour assurer cette fonction. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors que la solution était sous les yeux?
« L’IGA Patrick Aufort a été nommé, à compter du 15 mars 2023 directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID]. Il était, depuis octobre 2020, directeur adjoint de l’AID puis directeur par intérim depuis le 1er août 2022 à la suite de la nomination d’Emmanuel Chiva comme délégué général pour l’armement », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 16 mars.
Pour rappel, créée en 2018, l’AID a la tâche de fédérer les initiatives en matière d’innovation au sein du ministère des Armées, avec le souci d’en assurer la coordination et la cohérence. En outre, elle se définit comme le « capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration ».
Le rôle qu’aura à tenir l’IGA Aufort devrait gagner en importance dans les années à venir dans la mesure, où, dans sa vision stratégique qu’elle a dévoilée cette semaine, la DGA fait de l’anticipation l’une de ces cinq priorités. Et il est ainsi question de « bâtir une capacité d’anticipation globale pour contribuer à la fonction stratégique connaissance / compréhension / anticipation afin de ne pas passer à côté des ruptures technologiques, voire pour avoir un temps d’avance ». Aussi, l’AID aura évidemment une partition à jouer.
L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏
Meilleurs vœux de succès pour les nombreux défis d’#innovation à relever !Lien vers la biographie : https://t.co/meedWIEA6d pic.twitter.com/8Q7oA8toYK
— Agence Innovation Défense (@Agence_ID) March 16, 2023
Selon sa notice biographique, l’IGA Patrick Aufort a commancé sa carrière 1994, en se spécialisant d’abord dans la guerre électronique, ce qui l’a amené à travailler comme « architecte du système d’auto-protection du Rafale ». Puis, au tournant des années 2000, il est devenu « architecte de marque Hawkeye » [l’avion de guet aérien de la Marine] avant de s’intéresser aux modifications des radars mis en oeuvre par les E-3F AWACS.
En 2006, il s’est occupé du Système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales [SCCOA]. « Son action conduit à la réception des deux premiers niveaux d’informatisation opérationnelle des bases aériennes et au transfert du centre de commandement et de conduite des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun sans interruption de la posture permanente de sûreté », précise le document.
Après avoir pris part au programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [Standard 6] et dirigé le « segment de management de l’unité de management avions de missions et de support », l’IGA Aufort a été nommé directeur du centre d’expertise et d’essais de la DGA Essais propulseurs, puis, en 2018, du centre d’expertise et d’essais de DGA Ingénierie des projets, avant de rejoindre l’AID en octobre 2020.
L’Agence de l’innovation de Défense a (enfin) un nouveau directeur
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis qu’Emmanuel Chiva a pris les rênes de la Direction générale de l’armement [DGA], le 1er août dernier, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] n’avait pas de directeur à sa tête… Du moins, son numéro deux, qui était alors l’ingénieur général de l’armement [IGA] Patrick Aufort, avait-il été désigné pour assurer l’intérim.
Alors que l’innovation a été l’un des mots clés de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qui s’achève, avec un budget dédié passé de 723 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard en 2022, il semblerait que la vacance de la direction de l’AID n’ait pas suscité les vocations… Ou qu’il a été compliqué de trouver le profil idéal.
En décembre denrier, La Lettre A avait d’ailleurs avancé que le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, attendait de M. Chiva une « short-list » de candidats pour diriger l’AID.
Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre plus de six mois pour connaître le nom du nouveau directeur de l’AID… Et finalement, il est apparu que l’IGA Aufort était le mieux placé pour assurer cette fonction. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors que la solution était sous les yeux?
« L’IGA Patrick Aufort a été nommé, à compter du 15 mars 2023 directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID]. Il était, depuis octobre 2020, directeur adjoint de l’AID puis directeur par intérim depuis le 1er août 2022 à la suite de la nomination d’Emmanuel Chiva comme délégué général pour l’armement », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 16 mars.
Pour rappel, créée en 2018, l’AID a la tâche de fédérer les initiatives en matière d’innovation au sein du ministère des Armées, avec le souci d’en assurer la coordination et la cohérence. En outre, elle se définit comme le « capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration ».
Le rôle qu’aura à tenir l’IGA Aufort devrait gagner en importance dans les années à venir dans la mesure, où, dans sa vision stratégique qu’elle a dévoilée cette semaine, la DGA fait de l’anticipation l’une de ces cinq priorités. Et il est ainsi question de « bâtir une capacité d’anticipation globale pour contribuer à la fonction stratégique connaissance / compréhension / anticipation afin de ne pas passer à côté des ruptures technologiques, voire pour avoir un temps d’avance ». Aussi, l’AID aura évidemment une partition à jouer.
L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏
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Selon sa notice biographique, l’IGA Patrick Aufort a commancé sa carrière 1994, en se spécialisant d’abord dans la guerre électronique, ce qui l’a amené à travailler comme « architecte du système d’auto-protection du Rafale ». Puis, au tournant des années 2000, il est devenu « architecte de marque Hawkeye » [l’avion de guet aérien de la Marine] avant de s’intéresser aux modifications des radars mis en oeuvre par les E-3F AWACS.
En 2006, il s’est occupé du Système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales [SCCOA]. « Son action conduit à la réception des deux premiers niveaux d’informatisation opérationnelle des bases aériennes et au transfert du centre de commandement et de conduite des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun sans interruption de la posture permanente de sûreté », précise le document.
Après avoir pris part au programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [Standard 6] et dirigé le « segment de management de l’unité de management avions de missions et de support », l’IGA Aufort a été nommé directeur du centre d’expertise et d’essais de la DGA Essais propulseurs, puis, en 2018, du centre d’expertise et d’essais de DGA Ingénierie des projets, avant de rejoindre l’AID en octobre 2020.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis qu’Emmanuel Chiva a pris les rênes de la Direction générale de l’armement [DGA], le 1er août dernier, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] n’avait pas de directeur à sa tête… Du moins, son numéro deux, qui était alors l’ingénieur général de l’armement [IGA] Patrick Aufort, avait-il été désigné pour assurer l’intérim.
Alors que l’innovation a été l’un des mots clés de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qui s’achève, avec un budget dédié passé de 723 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard en 2022, il semblerait que la vacance de la direction de l’AID n’ait pas suscité les vocations… Ou qu’il a été compliqué de trouver le profil idéal.
En décembre denrier, La Lettre A avait d’ailleurs avancé que le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, attendait de M. Chiva une « short-list » de candidats pour diriger l’AID.
Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre plus de six mois pour connaître le nom du nouveau directeur de l’AID… Et finalement, il est apparu que l’IGA Aufort était le mieux placé pour assurer cette fonction. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors que la solution était sous les yeux?
« L’IGA Patrick Aufort a été nommé, à compter du 15 mars 2023 directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID]. Il était, depuis octobre 2020, directeur adjoint de l’AID puis directeur par intérim depuis le 1er août 2022 à la suite de la nomination d’Emmanuel Chiva comme délégué général pour l’armement », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 16 mars.
Pour rappel, créée en 2018, l’AID a la tâche de fédérer les initiatives en matière d’innovation au sein du ministère des Armées, avec le souci d’en assurer la coordination et la cohérence. En outre, elle se définit comme le « capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration ».
Le rôle qu’aura à tenir l’IGA Aufort devrait gagner en importance dans les années à venir dans la mesure, où, dans sa vision stratégique qu’elle a dévoilée cette semaine, la DGA fait de l’anticipation l’une de ces cinq priorités. Et il est ainsi question de « bâtir une capacité d’anticipation globale pour contribuer à la fonction stratégique connaissance / compréhension / anticipation afin de ne pas passer à côté des ruptures technologiques, voire pour avoir un temps d’avance ». Aussi, l’AID aura évidemment une partition à jouer.
L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏
Meilleurs vœux de succès pour les nombreux défis d’#innovation à relever !Lien vers la biographie : https://t.co/meedWIEA6d pic.twitter.com/8Q7oA8toYK
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Selon sa notice biographique, l’IGA Patrick Aufort a commancé sa carrière 1994, en se spécialisant d’abord dans la guerre électronique, ce qui l’a amené à travailler comme « architecte du système d’auto-protection du Rafale ». Puis, au tournant des années 2000, il est devenu « architecte de marque Hawkeye » [l’avion de guet aérien de la Marine] avant de s’intéresser aux modifications des radars mis en oeuvre par les E-3F AWACS.
En 2006, il s’est occupé du Système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales [SCCOA]. « Son action conduit à la réception des deux premiers niveaux d’informatisation opérationnelle des bases aériennes et au transfert du centre de commandement et de conduite des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun sans interruption de la posture permanente de sûreté », précise le document.
Après avoir pris part au programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [Standard 6] et dirigé le « segment de management de l’unité de management avions de missions et de support », l’IGA Aufort a été nommé directeur du centre d’expertise et d’essais de la DGA Essais propulseurs, puis, en 2018, du centre d’expertise et d’essais de DGA Ingénierie des projets, avant de rejoindre l’AID en octobre 2020.
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Alors que l’innovation a été l’un des mots clés de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qui s’achève, avec un budget dédié passé de 723 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard en 2022, il semblerait que la vacance de la direction de l’AID n’ait pas suscité les vocations… Ou qu’il a été compliqué de trouver le profil idéal.
En décembre denrier, La Lettre A avait d’ailleurs avancé que le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, attendait de M. Chiva une « short-list » de candidats pour diriger l’AID.
Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre plus de six mois pour connaître le nom du nouveau directeur de l’AID… Et finalement, il est apparu que l’IGA Aufort était le mieux placé pour assurer cette fonction. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors que la solution était sous les yeux?
« L’IGA Patrick Aufort a été nommé, à compter du 15 mars 2023 directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID]. Il était, depuis octobre 2020, directeur adjoint de l’AID puis directeur par intérim depuis le 1er août 2022 à la suite de la nomination d’Emmanuel Chiva comme délégué général pour l’armement », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 16 mars.
Pour rappel, créée en 2018, l’AID a la tâche de fédérer les initiatives en matière d’innovation au sein du ministère des Armées, avec le souci d’en assurer la coordination et la cohérence. En outre, elle se définit comme le « capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration ».
Le rôle qu’aura à tenir l’IGA Aufort devrait gagner en importance dans les années à venir dans la mesure, où, dans sa vision stratégique qu’elle a dévoilée cette semaine, la DGA fait de l’anticipation l’une de ces cinq priorités. Et il est ainsi question de « bâtir une capacité d’anticipation globale pour contribuer à la fonction stratégique connaissance / compréhension / anticipation afin de ne pas passer à côté des ruptures technologiques, voire pour avoir un temps d’avance ». Aussi, l’AID aura évidemment une partition à jouer.
L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏
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L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏
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March 16, 2023
Selon sa notice biographique, l’IGA Patrick Aufort a commancé sa carrière 1994, en se spécialisant d’abord dans la guerre électronique, ce qui l’a amené à travailler comme « architecte du système d’auto-protection du Rafale ». Puis, au tournant des années 2000, il est devenu « architecte de marque Hawkeye » [l’avion de guet aérien de la Marine] avant de s’intéresser aux modifications des radars mis en oeuvre par les E-3F AWACS.
En 2006, il s’est occupé du Système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales [SCCOA]. « Son action conduit à la réception des deux premiers niveaux d’informatisation opérationnelle des bases aériennes et au transfert du centre de commandement et de conduite des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun sans interruption de la posture permanente de sûreté », précise le document.
Après avoir pris part au programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [Standard 6] et dirigé le « segment de management de l’unité de management avions de missions et de support », l’IGA Aufort a été nommé directeur du centre d’expertise et d’essais de la DGA Essais propulseurs, puis, en 2018, du centre d’expertise et d’essais de DGA Ingénierie des projets, avant de rejoindre l’AID en octobre 2020.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Xi and Putin Bind China and Russia’s Economies Further, Despite War in Ukraine
On the second day of the Chinese leader’s state visit in Moscow, Xi Jinping and Vladimir V. Putin declared an enduring economic partnership, in an effort to insulate their countries from punitive Western measures.
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By Valerie Hopkins and Chris Buckley
MOSCOW — President Vladimir V. Putin of Russia and China’s top leader, Xi Jinping, declared an enduring economic partnership on Tuesday, promising to bring more Russian energy to China and more Chinese companies to Russia as the two leaders sought to insulate their countries from Western sanctions and other consequences of the war in Ukraine.
The economic pledges, trumpeted by the leaders on the second day of Mr. Xi’s state visit to Moscow, were a sign that China would continue to do business as normal with Russia and that Moscow and Beijing were circling their wagons, economically at least, against any punitive measures from the United States or Europe.
As the two leaders met on Tuesday, Japan’s prime minister, Fumio Kishida, visited Kyiv in a show of support that put the geopolitical fault lines created by Russia’s invasion into even sharper relief.
It was a significant change for Japan, which has drawn a clear line on the war and joined with other Group of 7 nations to impose sanctions on Russia and provide billions of dollars in aid to Ukraine.
Embattled economically and isolated on the world stage, Russia has leaned heavily on China to make up for lost business since its economy was abruptly severed from the West. Mr. Putin’s economic outreach this week was a clear sign that Beijing was gaining leverage over Russia even as it gave its neighbor help, said Alexander Gabuev, a senior fellow at the Carnegie Endowment for International Peace.
“That’s a statement to Russia that, ‘You know, relax; we are with you,’” Mr. Gabuev said of Mr. Xi’s trip. “But it’s also a statement to the West and to the global south that China is a country that will not be dictated to, that the Western attempts to say, ‘Putin’s a bad kid; don’t touch him on the playground’ is not working with China.”
Though Ukraine’s Western allies have warned that Beijing may provide Moscow with arms for its invasion, neither Mr. Putin nor Mr. Xi made any reference to military assistance, focusing instead on economic cooperation.
The Chinese government had described Mr. Xi’s trip as a peace mission, following Beijing’s release last month of a broad framework for a political solution to the war. But the noncommittal comments from the two leaders on Tuesday suggested that there had been no breakthrough. Mr. Xi finished his trip on Wednesday morning and headed back to China, state-run media reported.
Instead, the joint statement issued by Mr. Xi and Mr. Putin suggested that Western powers were an obstacle to peace by forming security blocs.
The State of the War
“Russia reaffirmed that it was committed to restarting peace talks as soon as possible, and China expressed its approval,” said the excerpt from the joint statement that was issued by the Chinese Foreign Ministry. “Settlement of the Ukraine crisis must respect the reasonable security concerns of every country and prevent the formation of confrontational blocs that add fuel to the flames.”
The White House made a sharp rebuttal to the joint statement, accusing China of parroting Russian propaganda and saying Beijing could do far more if it truly wanted to broker peace.
“If China wants to play a constructive role in this conflict, then it ought to press Russia to pull troops out of Ukraine,” John F. Kirby, a U.S. national security spokesman, told reporters.
In contrast, American officials praised Japan’s prime minister. On his unusual, unannounced trip to Kyiv, Mr. Kishida announced $470 million in aid for energy and other sectors, and $30 million in nonlethal equipment aid to Ukraine through a NATO trust fund. In a news conference, he called Russia’s actions “an aggression that shakes the foundation of international order.”
The war has galvanized Japan toward a more active foreign and military policy, a significant change given its Constitution limits engaging in military action and the public’s long resistance to walking back an official stance of pacifism. But since the invasion began, Japan has moved to double its budget for military spending over the next five years. The increase raises spending to around 2 percent of annual economic output, aligning Japan with NATO members.
Its more assertive position reflects both the war and rising concerns about North Korean aggression and China’s power in the Pacific. A spokesman for China’s Foreign Ministry responded to Mr. Kishida’s visit by saying Japan should “help de-escalate the situation instead of the opposite.”
Since the war began, China has voiced sympathy with Mr. Putin’s grievances against the United States and NATO, while arguing that Beijing believes in respecting the sovereignty of all countries. China has not sent arms to Russia for use in the war, although it has sold technology like drones that could have a military use.
At their meeting, Mr. Xi indicated that he could also extend Mr. Putin an economic lifeline, albeit one that would also benefit China by extending its access to Russian resources, energy and markets. And although Mr. Xi called the talks “frank, friendly and rich in results,” and Mr. Putin called them “successful,” it was not clear that the Russian leader had accomplished everything he had sought.
The agreements included two broad statements about strategic and economic cooperation, and smaller items about working together in sectors like forestry, soybeans, television and industry in Russia’s Far East, according to a list released by the Kremlin. Some agreements were incremental updates to decisions made before the summit, like one regarding a nuclear power plant Russia is building in China.
Mr. Putin boasted that a new pipeline for sending natural gas to China via Mongolia would be ready by 2030, but Mr. Xi did not confirm such an agreement was in place.
The subtext of the meeting, analysts said, was Russia’s increasing reliance on China over the past 13 months. Mr. Xi and Mr. Putin have remained closely aligned through that time, but not always with the public enthusiasm the Chinese leader once showed.
Last year, weeks before Mr. Putin ordered his troops into Ukraine, he and Mr. Xi issued a joint statement that was combative, even swaggering. The leaders declared their countries had a friendship with “no limits.”
This year, the statement was more measured.
“The parties note that relations between Russia and China, while not constituting a military-political alliance similar to those set up during the Cold War, are superior to this type of interstate cooperation,” it said.
These relations “do not constitute a bloc, do not have a confrontational nature and are not directed against third countries,” though the countries did accuse the United States of “undermining” global security.
And in contrast to last year’s summit, where Mr. Xi signed onto Mr. Putin’s opposition to any expansion of NATO, and Mr. Putin endorsed China’s opposition to U.S. military alliances across Asia, their joint appearance on Tuesday gave the appearance of two leaders who have hunkered down to focus on economic survival.
The invasion of Ukraine has depleted the Russian economy and the Kremlin’s coffers. In China, Mr. Xi is focused on repairing the economy, worn down by three years of pandemic restrictions. And while Mr. Xi may be reluctant to sell military weapons to Russia and risk sanctions from the United States, he seemed willing to stand with Mr. Putin in other ways.
Analysts say that Mr. Xi may not have an interest in ending the conflict in Ukraine, but China does want to ensure that Mr. Putin remains in power.
“China is agnostic about where the front lines in Ukraine are,” said Mr. Gabuev, the Carnegie fellow. “What they care about is that he doesn’t lose this war to the degree that this regime collapses and a pro-Western government is installed in Russia.”
Mr. Gabuev said that Russia and China’s insistence that Ukraine was at the top of their joint agendas was a “fig leaf” for China’s growing leverage in the Beijing-Moscow relationship. He added that Mr. Xi sought to telegraph China’s growing influence to the White House.
“The optics of Russia as a junior partner, deeper in China’s pocket, with no options other than China, is massively beneficial if China believes that it’s in a long-term confrontation with the U.S.,” he said.
The divisions between the United States and its allies and Russia and China opposite them only seemed more entrenched on Tuesday. The Pentagon announced that the dozens of M1 Abrams tanks it is sending to Ukraine were scheduled to arrive by the fall — more quickly than expected — and perhaps in time to reinforce Ukraine after an expected counterattack.
Valerie Hopkins reported from Moscow, and Chris Buckley from Taipei, Taiwan. Reporting was contributed by Ben Dooley, Hiroko Masuike and Hiroko Tabuchi from Tokyo; Anton Troianovski from Berlin; Ivan Nechepurenko from Tbilisi, Georgia; Victoria Kim from Seoul; Anushka Patil from New York; and John Ismay and Peter Baker from Washington.
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Valeurs Actuelles
[Benedetti] Motion de censure : la tentation de la dissidence des députés LR
Le choix de l’état-major LR de soutenir le texte relatif aux retraites présenté par l’exécutif s’inscrit dans une logique dont l’histoire témoigne. Ce parti est d’abord la traduction de la prise de pouvoir de l’orléanisme bon teint sur la droite française au détriment du bonapartisme. Victoire culturelle qui a commencé il y a plus de 40 ans, durant le septennat de Valéry Giscard d’Estaing et qui n’a cessé depuis de pénétrer toujours plus les rangs dirigeants de ce côté de l’échiquier politique. Dès les années 1980, le RPR de Jacques Chirac renonçait au gaullisme pour s’acculturer progressivement à l’ordo-libéralisme, le traité de Maastricht en 1992 opérant comme un effet-cliquet dans le cerveau de tout ambitieux qui à droite entendait entrer dans la carrière.
Certes des zones de résistance à cette extension pouvaient se faire jour, opérer, à l’instar du séguinisme qui incarna avec le plus de panache l’ultime réduit gaullisme dans un océan d’acceptation de la pensée unique, mélange de consentement à la standardisation du monde, à la technocratie en lieu et place du politique, et à une lente mais inexorable matrice de dérégulation. Le sarkozysme acheva le processus en s’affranchissant des résultats du référendum de 2005, renvoyant l’expression pourtant sans ambiguïté de la souveraineté populaire au registre du facultatif…
Ce qui fut parfois présenté à tort comme une trahison n’était que le résultat d’une réduction des droites de gouvernement à l’os centriste tout à la fois comptable, bruxellois, atlantiste et sociétal.
Parmi les Républicains, les premiers ralliés au macronisme dès 2017 ont en cohérence à tout le moins tiré les enseignements de cette évolution multi-décennale. Ce qui fut parfois présenté à tort comme une trahison n’était que le résultat d’une réduction des droites de gouvernement à l’os centriste tout à la fois comptable, bruxellois, atlantiste et sociétal. Ce choix désormais trouve son point d’orgue avec la décision de l’establishment républicain ou de ce qu’il en reste de prendre le parti de la réforme des retraites. Ils le font contre l’opinion, contre les syndicats, et contre une partie non négligeable, selon toute vraisemblance, de leur électorat, mais au nom du conformisme de leur boussole idéologique qui indique le nord alors que le peuple indique le sud… Reste à savoir lesquels des parlementaires LR et combien d’entre eux opteront pour la censure transpartisane présentée par le groupe LIOT : beaucoup plus peut-être que le laisse apparaître à ce stade le comptage pré-vote, tant l’une des particularités de la situation est qu’à proportion que se démonétise électoralement la marque LR, la tentation pourrait être grande pour les députés de cette formation de s’émanciper de la ligne du parti.
Ce d’autant plus que la sociologie des circonscriptions, souvent rurales, de nombre d’entre-eux pourrait pousser à un acte de transgression dont l’avantage serait de précipiter à maturation une crise politique qui n’en finit plus de s’allonger et de s’infecter au point que plus est retardée sa survenue, moins sera facile son dépassement et sa résolution. L’irresponsabilité n’est pas forcément du côté où l’on croit, sauf à ne pas être réceptif aux enseignements de l’histoire.
L'Humanité
Gilbert Achcar : « Pékin aurait pu avoir une position plus équilibrée »
EntretienGUERRE EN UKRAINE Le spécialiste des relations internationales Gilbert Achcar déplore que le plan chinois reste en deçà des exigences pour un retour à la stabilité dans un contexte de « nouvelle guerre froide ». Il souligne aussi la responsabilité des États-Unis dans cette polarisation des blocs antagonistes.
Youness MachichiDans son plan, la Chine réaffirme sa défense de la souveraineté et l’intégrité de tous les pays tout en appelant de ses vœux un retour à la paix. Mais, vendredi 24 février, aux côtés d’une trentaine de pays du Sud global, elle s’est abstenue lors du vote de la résolution de l’ONU exigeant de la Russie le retrait immédiat du territoire ukrainien.
Alors que sa diplomatie affiche un scrupuleux respect du droit international, pourquoi la Chine refuse-t-elle de demander le retrait des troupes russes ?
Je crois que les motivations de la Chine sont assez transparentes. Elle a un rapport de coopération stratégique avec la Russie, qu’on pourrait même appeler, dans une certaine mesure, un rapport d’alliance, même s’il ne s’agit pas d’une alliance formalisée sur le plan militaire, comme l’est l’Otan. Pékin ne veut donc pas perturber ce rapport avec Moscou par une prise de position clairement opposée. Et en ce sens, cela s’inscrit dans la nouvelle guerre froide qui s’est mise en place depuis le tournant du siècle.
Cela dit, je crois qu’il est regrettable que la Chine ne voie pas plus loin, d’autant plus que la Russie va sortir considérablement affaiblie de cette aventure meurtrière qu’est l’invasion de l’Ukraine. La Chine aurait pu, je crois, gagner beaucoup plus d’espace et de respect dans l’opinion publique mondiale en adoptant une position plus équilibrée et principielle, avec d’une part la critique des États-Unis et de l’Otan, d’autre part, une critique claire de la Russie. Elle aurait dû souligner l’inadmissibilité de l’acquisition de territoires par la force, qui est aussi un principe clé du droit international et de la charte des Nations unies. La Chine aurait pu prendre les devants à l’ONU pour une résolution équilibrée de la façon que je viens d’expliquer, au lieu de se cantonner dans une attitude abstentionniste qui n’est pas digne d’une grande puissance. Malheureusement, les dirigeants chinois se limitent au cadre étroit de la nouvelle guerre froide.
Quels leviers politiques et économiques la puissance chinoise est-elle susceptible d’actionner pour l’exécution concrète et réaliste de son plan de paix ?
Pékin a aujourd’hui, plus que jamais, une énorme influence sur Moscou. L’enlisement militaire de la Russie l’a considérablement affaiblie et augmenté sa dépendance économique et politique, donc stratégique, vis-à-vis de la Chine. En plus, cela dessine à terme une dépendance militaire aux rapports inversés. Depuis la fin de la guerre froide et la mise en place de la coopération entre la Russie post-soviétique et la Chine, cette dernière est devenue un importateur majeur d’armement russe, en concurrence avec l’Inde pour la première place parmi les clients de Moscou. Aujourd’hui, sur le plan technologique, la Chine est en train de se hisser au premier rang. On parle déjà d’une possibilité de livraisons d’armes chinoises à la Russie, ce qui constituerait une grave erreur à mon sens. Cela dit, la Chine avait au départ réagi de manière plus prometteuse. Son ambassadeur aux États-Unis avait publié, au début de la guerre, une tribune dans la grande presse américaine proclamant une position qui était plus équilibrée que celle qui est actuellement la sienne. Mais les États-Unis n’ont pas saisi cette main tendue. Au lieu d’essayer de faire leur possible pour pousser la Chine à tout au moins rester neutre ou à intervenir dans la médiation entre l’Ukraine et la Russie, les États-Unis ont tout fait en sens contraire. Ils ont tout fait pour ostraciser la Chine avec une politique de provocation et de soupçon. La position chinoise actuelle est donc aussi le résultat de cette attitude des États-Unis. Je regrette néanmoins que Pékin ne réagisse pas de manière plus subtile et plus intelligente dans le jeu politique mondial.
Une réunion du G20 s’est tenue le 2 mars à New Delhi. Certains observateurs ont suggéré que le gouvernement indien a mis en place une sorte de « multi-alignement ». Tantôt il s’affiche du côté des Occidentaux, tantôt du côté de la Russie. L’Inde dispose-t-elle de la puissance nécessaire pour jouer un rôle d’influence vers la paix dans ce conflit ?
L’Inde est certainement un très grand pays, mais elle reste une puissance économique et militaire de deuxième rang à l’échelle mondiale, alors que la Chine s’est déjà hissée au premier rang. Le gouvernement de Narendra Modi a une politique foncièrement opportuniste à l’égard du conflit Russie-Otan. Il essaye de tirer avantage de la situation de guerre et joue sur les deux registres en même temps. Dans tout cela rentre également en ligne de compte l’hostilité que l’Inde porte à la Chine. Les rapports hostiles entre les deux pays font que l’Inde a aussi le souci de maintenir ses rapports avec la Russie pour que celle-ci ne se range pas du côté de la Chine dans son conflit avec l’Inde. C’est donc une situation compliquée. Sur le fond des choses, j’ai trouvé particulièrement ridicule le prétendu « sommet de la démocratie » que le président américain Joe Biden avait réuni l’an dernier et auquel il avait invité le premier ministre indien. Narendra Modi est ce qu’on peut appeler un néofasciste. Son parti est un parti d’extrême droite, un parti islamophobe, qui mène une politique de plus en plus autoritaire et oppressive en Inde. Il y a certainement une grande affinité entre Narendra Modi et Vladimir Poutine en tant que type de régime politique.
Guerre en UkraineChine Opex 360
Le Pentagone évalue le rapport « bénéfice/risque » de ses vols de drones au-dessus de la mer Noire
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa vidéo produite par le Pentagone est formelle : la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper, alors en mission de renseignement dans l’espace aérien international de la mer Noire, a bien été causée par le comportement des pilotes des deux Su-27 « Flanker » venus l’intercepter. Et contrairement à ce qu’a pu avancer Moscou, l’un des deux avions est bien entré en collision avec l’appareil américain.
Reste à voir si la manoeuvre des pilotes russes était intentionnelle. Dans son communiqué relatif à cet incident, le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a écarté cette hypothèse, en laissant entendre que la collision était accidentelle. Mais sans doute qu’il a soigneusement choisi ses mots pour éviter une possible « escalade ».
En attendant, les deux pilotes russes impliqués dans la perte du drone ont quant à eux été récompensés par leur ministre, Sergueï Choïgou, au motif qu’ils auraient empêché une « violation de l’espace aérien de la Fédération de Russie » par le MQ-9 Reaper… qui évoluait à environ 40/50 nautiques des côtes de la Crimée au moment des faits.
Quoi qu’il en soit, M. Choïgou a fait valoir que les « causes » de cet incident étaient liées à la « non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols » établie unilatéralement par la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine ainsi qu’au « renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie ». Et d »ajouter : « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation ».
Cela étant, l’incident du Reaper n’est pas le premier du genre… L’automne dernier, un Su-27 Flanker avait tiré un missile air-air à proximité d’un RC-135 Rivet Joint britannique, alors en mission dans l’espace aérien international de la mer Noire. Moscou mit cela sur le dos d’un « dysfonctionnement technique »… Ce qui ne convainquit par Londres, qui fit ensuite escorter avions « espions » par des chasseurs Eurofighter Typhoon, quitte à consommer le potentiel de ces derniers [et à poser des soucis à la Royal Air Force].
Qu’en sera-t-il pour les drones américains? Prendre une mesure identique à celle des Britanniques n’aurait pas de sens, sauf à considérer qu’elle en vaut vraiment la chandelle. Un Reaper ou Global Hawk [de type HALE, pour Haute Altitude Longue Endurance] pouvant rester des heures dans une zone « d’intérêt », cela supposerait, en plus des chasseurs supposés les escorter, des avions ravitailleurs. Ce qui serait d’autant plus onéreux et insoutenable que les drones doivent justement permettre d’économiser le potentiel des forces aériennes américaines.
Quoi qu’il en soit, selon CNN, le Pentagone est en train d’évaluer le rapport « bénéfice/risque » des missions menées par ses drones dans la région de la mer Noire… et de chercher des solutions pour éviter un nouvel incident avec les forces russes. Ce qui passerait, par exemple, par une modification des plans de vol afin de ménager la suceptibilité de Moscou. Seulement, deux arguments s’y opposent.
D’après un « haut responsable militaire » américain cité par CNN, le premier serait que des plans de vol ainsi modifiés pourraient avoir un « impact sur la collecte de renseignements liés à la guerre en Ukraine ». Quant au second, cela reviendrait à légitimer le comportement des pilotes russes.
En attendant, les vols de drones au-dessus de la mer Noire continuent. Ainsi, ce 17 mars, et selon les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, un RQ-4 Global Hawk [qui vole plus haut qu’un Reaper, soàt 18’000 mètres d’altitude, ndlr] a décollé de Sigonella [Italie/Sicile] et mit le cap vers la Crimée. Mais, a priori, sa mission a été « plus courte que d’habitude ».
FORTE10's mission has been much shorter than usual. pic.twitter.com/VuYwp2TIXQ
— Manu Gómez (@GDarkconrad) March 17, 2023
Le Pentagone évalue le rapport « bénéfice/risque » de ses vols de drones au-dessus de la mer Noire
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLa vidéo produite par le Pentagone est formelle : la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper, alors en mission de renseignement dans l’espace aérien international de la mer Noire, a bien été causée par le comportement des pilotes des deux Su-27 « Flanker » venus l’intercepter. Et contrairement à ce qu’a pu avancer Moscou, l’un des deux avions est bien entré en collision avec l’appareil américain.
Reste à voir si la manoeuvre des pilotes russes était intentionnelle. Dans son communiqué relatif à cet incident, le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a écarté cette hypothèse, en laissant entendre que la collision était accidentelle. Mais sans doute qu’il a soigneusement choisi ses mots pour éviter une possible « escalade ».
En attendant, les deux pilotes russes impliqués dans la perte du drone ont quant à eux été récompensés par leur ministre, Sergueï Choïgou, au motif qu’ils auraient empêché une « violation de l’espace aérien de la Fédération de Russie » par le MQ-9 Reaper… qui évoluait à environ 40/50 nautiques des côtes de la Crimée au moment des faits.
Quoi qu’il en soit, M. Choïgou a fait valoir que les « causes » de cet incident étaient liées à la « non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols » établie unilatéralement par la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine ainsi qu’au « renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie ». Et d »ajouter : « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation ».
Cela étant, l’incident du Reaper n’est pas le premier du genre… L’automne dernier, un Su-27 Flanker avait tiré un missile air-air à proximité d’un RC-135 Rivet Joint britannique, alors en mission dans l’espace aérien international de la mer Noire. Moscou mit cela sur le dos d’un « dysfonctionnement technique »… Ce qui ne convainquit par Londres, qui fit ensuite escorter avions « espions » par des chasseurs Eurofighter Typhoon, quitte à consommer le potentiel de ces derniers [et à poser des soucis à la Royal Air Force].
Qu’en sera-t-il pour les drones américains? Prendre une mesure identique à celle des Britanniques n’aurait pas de sens, sauf à considérer qu’elle en vaut vraiment la chandelle. Un Reaper ou Global Hawk [de type HALE, pour Haute Altitude Longue Endurance] pouvant rester des heures dans une zone « d’intérêt », cela supposerait, en plus des chasseurs supposés les escorter, des avions ravitailleurs. Ce qui serait d’autant plus onéreux et insoutenable que les drones doivent justement permettre d’économiser le potentiel des forces aériennes américaines.
Quoi qu’il en soit, selon CNN, le Pentagone est en train d’évaluer le rapport « bénéfice/risque » des missions menées par ses drones dans la région de la mer Noire… et de chercher des solutions pour éviter un nouvel incident avec les forces russes. Ce qui passerait, par exemple, par une modification des plans de vol afin de ménager la suceptibilité de Moscou. Seulement, deux arguments s’y opposent.
D’après un « haut responsable militaire » américain cité par CNN, le premier serait que des plans de vol ainsi modifiés pourraient avoir un « impact sur la collecte de renseignements liés à la guerre en Ukraine ». Quant au second, cela reviendrait à légitimer le comportement des pilotes russes.
En attendant, les vols de drones au-dessus de la mer Noire continuent. Ainsi, ce 17 mars, et selon les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, un RQ-4 Global Hawk [qui vole plus haut qu’un Reaper, soàt 18’000 mètres d’altitude, ndlr] a décollé de Sigonella [Italie/Sicile] et mit le cap vers la Crimée. Mais, a priori, sa mission a été « plus courte que d’habitude ».
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Reste à voir si la manoeuvre des pilotes russes était intentionnelle. Dans son communiqué relatif à cet incident, le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a écarté cette hypothèse, en laissant entendre que la collision était accidentelle. Mais sans doute qu’il a soigneusement choisi ses mots pour éviter une possible « escalade ».
En attendant, les deux pilotes russes impliqués dans la perte du drone ont quant à eux été récompensés par leur ministre, Sergueï Choïgou, au motif qu’ils auraient empêché une « violation de l’espace aérien de la Fédération de Russie » par le MQ-9 Reaper… qui évoluait à environ 40/50 nautiques des côtes de la Crimée au moment des faits.
Quoi qu’il en soit, M. Choïgou a fait valoir que les « causes » de cet incident étaient liées à la « non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols » établie unilatéralement par la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine ainsi qu’au « renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie ». Et d »ajouter : « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation ».
Cela étant, l’incident du Reaper n’est pas le premier du genre… L’automne dernier, un Su-27 Flanker avait tiré un missile air-air à proximité d’un RC-135 Rivet Joint britannique, alors en mission dans l’espace aérien international de la mer Noire. Moscou mit cela sur le dos d’un « dysfonctionnement technique »… Ce qui ne convainquit par Londres, qui fit ensuite escorter avions « espions » par des chasseurs Eurofighter Typhoon, quitte à consommer le potentiel de ces derniers [et à poser des soucis à la Royal Air Force].
Qu’en sera-t-il pour les drones américains? Prendre une mesure identique à celle des Britanniques n’aurait pas de sens, sauf à considérer qu’elle en vaut vraiment la chandelle. Un Reaper ou Global Hawk [de type HALE, pour Haute Altitude Longue Endurance] pouvant rester des heures dans une zone « d’intérêt », cela supposerait, en plus des chasseurs supposés les escorter, des avions ravitailleurs. Ce qui serait d’autant plus onéreux et insoutenable que les drones doivent justement permettre d’économiser le potentiel des forces aériennes américaines.
Quoi qu’il en soit, selon CNN, le Pentagone est en train d’évaluer le rapport « bénéfice/risque » des missions menées par ses drones dans la région de la mer Noire… et de chercher des solutions pour éviter un nouvel incident avec les forces russes. Ce qui passerait, par exemple, par une modification des plans de vol afin de ménager la suceptibilité de Moscou. Seulement, deux arguments s’y opposent.
D’après un « haut responsable militaire » américain cité par CNN, le premier serait que des plans de vol ainsi modifiés pourraient avoir un « impact sur la collecte de renseignements liés à la guerre en Ukraine ». Quant au second, cela reviendrait à légitimer le comportement des pilotes russes.
En attendant, les vols de drones au-dessus de la mer Noire continuent. Ainsi, ce 17 mars, et selon les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, un RQ-4 Global Hawk [qui vole plus haut qu’un Reaper, soàt 18’000 mètres d’altitude, ndlr] a décollé de Sigonella [Italie/Sicile] et mit le cap vers la Crimée. Mais, a priori, sa mission a été « plus courte que d’habitude ».
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Reste à voir si la manoeuvre des pilotes russes était intentionnelle. Dans son communiqué relatif à cet incident, le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a écarté cette hypothèse, en laissant entendre que la collision était accidentelle. Mais sans doute qu’il a soigneusement choisi ses mots pour éviter une possible « escalade ».
En attendant, les deux pilotes russes impliqués dans la perte du drone ont quant à eux été récompensés par leur ministre, Sergueï Choïgou, au motif qu’ils auraient empêché une « violation de l’espace aérien de la Fédération de Russie » par le MQ-9 Reaper… qui évoluait à environ 40/50 nautiques des côtes de la Crimée au moment des faits.
Quoi qu’il en soit, M. Choïgou a fait valoir que les « causes » de cet incident étaient liées à la « non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols » établie unilatéralement par la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine ainsi qu’au « renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie ». Et d »ajouter : « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation ».
Cela étant, l’incident du Reaper n’est pas le premier du genre… L’automne dernier, un Su-27 Flanker avait tiré un missile air-air à proximité d’un RC-135 Rivet Joint britannique, alors en mission dans l’espace aérien international de la mer Noire. Moscou mit cela sur le dos d’un « dysfonctionnement technique »… Ce qui ne convainquit par Londres, qui fit ensuite escorter avions « espions » par des chasseurs Eurofighter Typhoon, quitte à consommer le potentiel de ces derniers [et à poser des soucis à la Royal Air Force].
Qu’en sera-t-il pour les drones américains? Prendre une mesure identique à celle des Britanniques n’aurait pas de sens, sauf à considérer qu’elle en vaut vraiment la chandelle. Un Reaper ou Global Hawk [de type HALE, pour Haute Altitude Longue Endurance] pouvant rester des heures dans une zone « d’intérêt », cela supposerait, en plus des chasseurs supposés les escorter, des avions ravitailleurs. Ce qui serait d’autant plus onéreux et insoutenable que les drones doivent justement permettre d’économiser le potentiel des forces aériennes américaines.
Quoi qu’il en soit, selon CNN, le Pentagone est en train d’évaluer le rapport « bénéfice/risque » des missions menées par ses drones dans la région de la mer Noire… et de chercher des solutions pour éviter un nouvel incident avec les forces russes. Ce qui passerait, par exemple, par une modification des plans de vol afin de ménager la suceptibilité de Moscou. Seulement, deux arguments s’y opposent.
selon CNND’après un « haut responsable militaire » américain cité par CNN, le premier serait que des plans de vol ainsi modifiés pourraient avoir un « impact sur la collecte de renseignements liés à la guerre en Ukraine ». Quant au second, cela reviendrait à légitimer le comportement des pilotes russes.
En attendant, les vols de drones au-dessus de la mer Noire continuent. Ainsi, ce 17 mars, et selon les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, un RQ-4 Global Hawk [qui vole plus haut qu’un Reaper, soàt 18’000 mètres d’altitude, ndlr] a décollé de Sigonella [Italie/Sicile] et mit le cap vers la Crimée. Mais, a priori, sa mission a été « plus courte que d’habitude ».
FORTE10's mission has been much shorter than usual. pic.twitter.com/VuYwp2TIXQ
— Manu Gómez (@GDarkconrad) March 17, 2023
FORTE10's mission has been much shorter than usual. pic.twitter.com/VuYwp2TIXQ
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March 17, 2023
L'Humanité
À Rostov-sur-le-Don, la guerre à quelques kilomètres
ReportageRussie La ville de l’écrivain Soljenitsyne vit au rythme du conflit dans le Donbass depuis neuf ans. L’année écoulée l’a laissée sous le choc d’une guerre sans retour et à sa porte.
Vadim KamenkaRostov-sur-le-Don (Russie), envoyé spécial.
Sur les grandes artères de la ville, d’imposants camions et convois militaires circulent régulièrement. Comme depuis un an, les sigles « Z » ou « V » ornent ces véhicules qui rappellent la proximité du conflit à moins de 200 kilomètres. Véritable base arrière, Rostov-sur-le-Don s’affirme comme un centre militaire important pour le district fédéral du sud de la Russie, qui englobe plusieurs régions : Volgograd, Krasnodar, Astrakan, Sébastopol ou… la Crimée. Cette porte du Caucase apparaît en première ligne depuis 2014. Il y a neuf ans, elle avait accueilli les premiers réfugiés. « La guerre est une vieille voisine… Si on avait su, à l’époque, qu’une décennie plus tard le conflit aurait atteint de telles proportions, au risque de devenir mondial... ça m’attriste. En plus, personne ne sait quand il s’arrêtera. Si au moins l’année 2023 pouvait être meilleure que 2022 », soupire l’écrivain Sergueï Tioutiounnik.
des millions de réfugiés du donbass passent par rostov
Sur les berges du Don, les navires de croisière attendent la période estivale. Une fois restaurés et le dégel terminé, ils vont remonter vers Saint-Pétersbourg et Moscou. Dans la ville, les mêmes messages de soutien s’affichent, comme dans le reste de la Russie. « Nous n’avons rien de commun avec la capitale ou Saint-Pétersbourg. Depuis 2014, on a des amis, de la famille qui sont plongés dans l’horreur. Et le 24 février a été malgré tout un choc. Je n’ai pas bougé de chez moi durant trois jours. Je ne faisais que regarder les informations », explique le communiste Sergey Lakisov.
Dans les rues, des perce-neige sont apparus. Ces plantes apparaissent immédiatement après la fonte des neiges et annoncent le printemps. « C’est la deuxième fois que nous assistons à son arrivée. Je ne pensais pas devoir fuir aussi longtemps. Mais il nous est impossible de rentrer, vu les bombardements ukrainiens qui se poursuivent », explique Sveta, qui est arrivée quelques jours avant l’invasion russe. Depuis février 2022, des millions de réfugiés du Donbass sont passés par ici avant de partir vers d’autres régions. « Des dizaines de milliers sont restés dans la région, estime Sergey Lakisov. Une partie de ma famille est ukrainienne et les mêmes liens existent chez la plupart des habitants ici. On n’a jamais fait de différence entre les deux nationalités. Il s’agit d’une véritable guerre civile et le pouvoir russe est responsable de cette situation. Nous, on fait au mieux, on apporte de l’aide aux camarades de Lougansk : vêtements, matériels, protections, médicaments… »
Ce soutien au Donbass se traduit aussi par une autre forme de solidarité. Plus de 2 500 sauveteurs de la région et 500 unités d’équipement sont prêts à venir en aide aux citoyens de Donetsk à tout moment, affirme la direction principale du ministère des Situations d’urgence de la région de Rostov. « Ils travaillent en état d’alerte maximale », assurent les autorités. Face à l’ampleur de cette guerre et au survol des drones ukrainiens, une liste des abris municipaux pouvant être utilisés en cas d’urgence est apparue sur le site Internet de l’administration de la ville. Deux types ont été recensés : les sous-sols des maisons et les passages souterrains. Au total, la municipalité promet 1,8 million de caves dénombrées qui pourraient cacher 2,76 millions d’habitants.
Aux abords de la cathédrale de la Nativité, l’imposant marché central à l’architecture typiquement soviétique apparaît bien rempli. « On profite du beau temps et des nouveaux arrivages de légumes et de poisson. C’est moins cher que dans les supermarchés », sourit Igor. Rostov-sur-le-Don reste l’un des ports les plus importants en Russie car il permet de relier le Don à la mer d’Azov, ainsi qu’à la mer Noire, avec un système de canaux. Pour le pacifiste Oleg Bodrov, membre du conseil du Bureau international de la paix, le constat est sans détour : « Malheureusement, la militarisation est la principale tendance de la société russe contemporaine. Cela signifie que la guerre s’est installée pour longtemps ! Et cela ne dépend pas de la durée de la guerre en Ukraine. » Alors que Bakhmout pourrait tomber aux mains de la Russie, au prix de milliers de morts, la diplomatie doit reprendre.
RussieGuerre en UkraineRostov sur le Don Opex 360
L’Australie va passer une grosse commande de missiles de croisière américains Tomahawk
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2020, lors de la présentation de la mise à jour de son Livre blanc sur la défense publié seulement quatre ans plus tôt, l’Australie avait annoncé une hausse de ses dépenses militaires de 40% et souligné la nécessité de doter ses forces armées de capacités de « dissuasion plus fortes » afin de « maintenant à distance » de ses infrastructures critiques d’éventuels adversaires [et en particulier la Chine…].
Et, à l’époque, il était question pour Canberra d’acquérir au moins 200 missiles de croisière antinavire AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile, d’une portée de 370 km] et d’investir l’équivalent de 5 milliards d’euros dans des programmes d’armes hypersoniques et/ou à la longue portée.
Un an plus tard, à la faveur de l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], le Premier ministre australien, qui était alors Scott Morrison, évoqua l’achat de missiles de croisière américains BGM-109 Tomahawk [d’une portée supérieure à 1000 km].
Alors que les détails du plan devant permettre à la Royal Australian Navy d’obtenir huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] ont été dévoilés cette semaine, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains selon la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] vient de publier un avis recommandant au Congrés d’accepter la vente potentielle à l’Australie de 220 missiles Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, soutien compris.
À noter que le Japon entend suivre la même voie que l’Australie, avec une commande potentielle de 400 missiles Tomahawk auprès de Raytheon.
Quoi qu’il en soit, la DSCA justifie son avis en faisant valoir que « l’emplacement stratégique » de l’Australie « contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et qu’il est « vital pour l’intérêt des États-Unis », à l’aider à « développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide ». Et d’ajouter que ces missiles Tomahawk lui permettront de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales » et de « renforcer sa défense intérieure ».
À l’antenne d’ABC Australia, le ministre australien de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy, n’a pas tardé à se féliciter de la décision de la DSCA, même si celle-ci ne laissait guère de place au doute. Cependant, il a donné quelques précisions supplémentaires, en expliquant que ces Tomahawk seraient mis en oeuvre par les trois « destroyers » de la classe Hobart que possède la Royal Australian Navy… avant d’être installés à bord des futurs SNA du pacte AUKUS [ce qui arrivera, au mieux, dans une dizaine d’années]
« Nous sommes confrontés à la plus grande incertitude stratégique depuis 1945. Nous sommes confrontés à une course aux armements régionale et un gouvernement responsable comme le nôtre y fait face en investissant dans les meilleures capacités possibles », a par ailleurs justifié M. Conroy. « C’est ainsi que nous promouvons la paix et la stabilité, en mettant des points d’interrogation dans l’esprit de tout adversaire potentiel », a-t-il ajouté… sans citer la Chine.
L’Australie va passer une grosse commande de missiles de croisière américains Tomahawk
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2020, lors de la présentation de la mise à jour de son Livre blanc sur la défense publié seulement quatre ans plus tôt, l’Australie avait annoncé une hausse de ses dépenses militaires de 40% et souligné la nécessité de doter ses forces armées de capacités de « dissuasion plus fortes » afin de « maintenant à distance » de ses infrastructures critiques d’éventuels adversaires [et en particulier la Chine…].
Et, à l’époque, il était question pour Canberra d’acquérir au moins 200 missiles de croisière antinavire AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile, d’une portée de 370 km] et d’investir l’équivalent de 5 milliards d’euros dans des programmes d’armes hypersoniques et/ou à la longue portée.
Un an plus tard, à la faveur de l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], le Premier ministre australien, qui était alors Scott Morrison, évoqua l’achat de missiles de croisière américains BGM-109 Tomahawk [d’une portée supérieure à 1000 km].
Alors que les détails du plan devant permettre à la Royal Australian Navy d’obtenir huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] ont été dévoilés cette semaine, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains selon la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] vient de publier un avis recommandant au Congrés d’accepter la vente potentielle à l’Australie de 220 missiles Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, soutien compris.
À noter que le Japon entend suivre la même voie que l’Australie, avec une commande potentielle de 400 missiles Tomahawk auprès de Raytheon.
Quoi qu’il en soit, la DSCA justifie son avis en faisant valoir que « l’emplacement stratégique » de l’Australie « contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et qu’il est « vital pour l’intérêt des États-Unis », à l’aider à « développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide ». Et d’ajouter que ces missiles Tomahawk lui permettront de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales » et de « renforcer sa défense intérieure ».
À l’antenne d’ABC Australia, le ministre australien de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy, n’a pas tardé à se féliciter de la décision de la DSCA, même si celle-ci ne laissait guère de place au doute. Cependant, il a donné quelques précisions supplémentaires, en expliquant que ces Tomahawk seraient mis en oeuvre par les trois « destroyers » de la classe Hobart que possède la Royal Australian Navy… avant d’être installés à bord des futurs SNA du pacte AUKUS [ce qui arrivera, au mieux, dans une dizaine d’années]
« Nous sommes confrontés à la plus grande incertitude stratégique depuis 1945. Nous sommes confrontés à une course aux armements régionale et un gouvernement responsable comme le nôtre y fait face en investissant dans les meilleures capacités possibles », a par ailleurs justifié M. Conroy. « C’est ainsi que nous promouvons la paix et la stabilité, en mettant des points d’interrogation dans l’esprit de tout adversaire potentiel », a-t-il ajouté… sans citer la Chine.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2020, lors de la présentation de la mise à jour de son Livre blanc sur la défense publié seulement quatre ans plus tôt, l’Australie avait annoncé une hausse de ses dépenses militaires de 40% et souligné la nécessité de doter ses forces armées de capacités de « dissuasion plus fortes » afin de « maintenant à distance » de ses infrastructures critiques d’éventuels adversaires [et en particulier la Chine…].
Et, à l’époque, il était question pour Canberra d’acquérir au moins 200 missiles de croisière antinavire AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile, d’une portée de 370 km] et d’investir l’équivalent de 5 milliards d’euros dans des programmes d’armes hypersoniques et/ou à la longue portée.
Un an plus tard, à la faveur de l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], le Premier ministre australien, qui était alors Scott Morrison, évoqua l’achat de missiles de croisière américains BGM-109 Tomahawk [d’une portée supérieure à 1000 km].
Alors que les détails du plan devant permettre à la Royal Australian Navy d’obtenir huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] ont été dévoilés cette semaine, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains selon la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] vient de publier un avis recommandant au Congrés d’accepter la vente potentielle à l’Australie de 220 missiles Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, soutien compris.
À noter que le Japon entend suivre la même voie que l’Australie, avec une commande potentielle de 400 missiles Tomahawk auprès de Raytheon.
Quoi qu’il en soit, la DSCA justifie son avis en faisant valoir que « l’emplacement stratégique » de l’Australie « contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et qu’il est « vital pour l’intérêt des États-Unis », à l’aider à « développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide ». Et d’ajouter que ces missiles Tomahawk lui permettront de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales » et de « renforcer sa défense intérieure ».
À l’antenne d’ABC Australia, le ministre australien de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy, n’a pas tardé à se féliciter de la décision de la DSCA, même si celle-ci ne laissait guère de place au doute. Cependant, il a donné quelques précisions supplémentaires, en expliquant que ces Tomahawk seraient mis en oeuvre par les trois « destroyers » de la classe Hobart que possède la Royal Australian Navy… avant d’être installés à bord des futurs SNA du pacte AUKUS [ce qui arrivera, au mieux, dans une dizaine d’années]
« Nous sommes confrontés à la plus grande incertitude stratégique depuis 1945. Nous sommes confrontés à une course aux armements régionale et un gouvernement responsable comme le nôtre y fait face en investissant dans les meilleures capacités possibles », a par ailleurs justifié M. Conroy. « C’est ainsi que nous promouvons la paix et la stabilité, en mettant des points d’interrogation dans l’esprit de tout adversaire potentiel », a-t-il ajouté… sans citer la Chine.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn 2020, lors de la présentation de la mise à jour de son Livre blanc sur la défense publié seulement quatre ans plus tôt, l’Australie avait annoncé une hausse de ses dépenses militaires de 40% et souligné la nécessité de doter ses forces armées de capacités de « dissuasion plus fortes » afin de « maintenant à distance » de ses infrastructures critiques d’éventuels adversaires [et en particulier la Chine…].
Et, à l’époque, il était question pour Canberra d’acquérir au moins 200 missiles de croisière antinavire AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile, d’une portée de 370 km] et d’investir l’équivalent de 5 milliards d’euros dans des programmes d’armes hypersoniques et/ou à la longue portée.
Un an plus tard, à la faveur de l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], le Premier ministre australien, qui était alors Scott Morrison, évoqua l’achat de missiles de croisière américains BGM-109 Tomahawk [d’une portée supérieure à 1000 km].
Alors que les détails du plan devant permettre à la Royal Australian Navy d’obtenir huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] ont été dévoilés cette semaine, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains selon la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] vient de publier un avis recommandant au Congrés d’accepter la vente potentielle à l’Australie de 220 missiles Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, soutien compris.
les détailsÀ noter que le Japon entend suivre la même voie que l’Australie, avec une commande potentielle de 400 missiles Tomahawk auprès de Raytheon.
Quoi qu’il en soit, la DSCA justifie son avis en faisant valoir que « l’emplacement stratégique » de l’Australie « contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et qu’il est « vital pour l’intérêt des États-Unis », à l’aider à « développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide ». Et d’ajouter que ces missiles Tomahawk lui permettront de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales » et de « renforcer sa défense intérieure ».
À l’antenne d’ABC Australia, le ministre australien de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy, n’a pas tardé à se féliciter de la décision de la DSCA, même si celle-ci ne laissait guère de place au doute. Cependant, il a donné quelques précisions supplémentaires, en expliquant que ces Tomahawk seraient mis en oeuvre par les trois « destroyers » de la classe Hobart que possède la Royal Australian Navy… avant d’être installés à bord des futurs SNA du pacte AUKUS [ce qui arrivera, au mieux, dans une dizaine d’années]
« Nous sommes confrontés à la plus grande incertitude stratégique depuis 1945. Nous sommes confrontés à une course aux armements régionale et un gouvernement responsable comme le nôtre y fait face en investissant dans les meilleures capacités possibles », a par ailleurs justifié M. Conroy. « C’est ainsi que nous promouvons la paix et la stabilité, en mettant des points d’interrogation dans l’esprit de tout adversaire potentiel », a-t-il ajouté… sans citer la Chine.
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[Benedetti] La réforme des retraites en sept paradoxes
Opex 360
À son tour, la Slovaquie annonce le don d’avions MiG-29 Fulcrum à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLes tabous concernant l’aide militaire à l’Ukraine finissent par tomber les uns après les autres. Ainsi, jusqu’à présent, les partenaires de Kiev étaient plutôt réservés sur d’éventuelles livraisons d’avions de combat, même si la Pologne fit part, quelques jours après le début de la guerre, de sa disponibilité à fournir ses MiG-29 « Fulcrum » à la force aérienne ukrainienne.
Cela étant, un an plus tard, et alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, réclame avec insistance des chasseurs-bombardiers de conception occidentale, et notamment des F-16 [ce que les États-Unis continuent de lui refuser], Varsovie a franchi le pas, le 16 mars, en annonçant le don d’un premier lot de quatre MiG-29 à Kiev dans les prochains jours. Et de réaffirmer son ambition de bâtir une « coalition » autour de la fourniture de ces avions, même si seulement deux autres pays de l’Otan en disposent encore.
À noter que, pour la force aérienne ukrainienne, l’apport des MiG-29 « Fulcrum » polonais est intéressant dans la mesure où ces appareils ont été portés aux standards de l’Otan…
Quoi qu’il en soit, l’annonce polonaise n’a pas fait changer d’avis l’administration américaine au sujet de la demande de Kiev relative aux F-16. « Cela ne change rien à notre analyse. Ce n’est pas sur la table », a en effet répété John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Cependant, et après des semaines de débats qui ont visiblement agacé Jaroslav Nav, son ministre de la Défense [il n’y a pas de place pour la politicaillerie slovaque, a-t-il dit], la Slovaquie a emboîté le pas de la Pologne. En effet, ce 17 mars, son Premier ministre, Eduard Heger, a fait savoir que Bratislava fournirait 13 MiG-29 à Kiev.
#Slovak gov. just approved sending 13 #MiG29s to #Ukraine! Promises must be kept&when @ZelenskyyUa asked for more #weapons incl. fighter jets, I said we’ll do our best. Glad others’re doing the same. #Military aid’s🔑to ensure🇺🇦can defend itself&the entire #Europe against #Russia
— Eduard Heger (@eduardheger) March 17, 2023
« Le gouvernement slovaque vient d’approuver l’envoi de 13 MiG-29 en Ukraine! Les promesses doivent être tenues. Quand le président Zelensky a demandé plus d’armes, dont des avions de chasse, j’ai dit que nous ferons de notre mieux. Heureux que d’autres fassent de même », a affirmé M. Heger, via Twitter.
Pour rappel, la Slovaquie a décidé de retirer du service tous ses MiG-29 en septembre 2022… Et à l’époque, ses forces aériennes en alignaient seulement onze exemplaires [dix MiG-29AS et un MiG-29UBSn nldr]. D’où viennent les deux avions supplémentaires évoqués par son Premier ministre?
Comme ceux fournis par la Pologne, les MiG-29 slovaques ont été mis aux standards de l’Otan… Sauf que, contrairement à Varsovie Bratislava confia ce chantier à Russian Aircraft Corporation MiG [avec le concours d’entreprises occidentales]. Celui-ci fut réalisé entre 2007 et 2008, avec l’objectif de conserver ces avions jusqu’en 2030. Finalement, ils seront remplacés par 14 F-16 Viper, commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin.
Le retrait des MiG-29 slovaques avant la livraison des chasseurs-bombardiers américains a été rendu possible par un accord liant la Slovaquie à la Pologne et à la République tchèque, ces deux pays assurant désormais la surveillance de son espace aérien, dans le cadre de l’Otan.
Par ailleurs, M. Heger a également annoncé le don à l’Ukraine du système de défense aérienne 2K12 Koub [code Otan : SA-6 Gainful]. Conçu par l’Union soviétique dans les années 1960, il se compose d’un Tracteur-érecteur-lanceur 2P25, doté de trois missiles 3M9 d’une portée de 24’000 m, associé à un radar.
À son tour, la Slovaquie annonce le don d’avions MiG-29 Fulcrum à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLes tabous concernant l’aide militaire à l’Ukraine finissent par tomber les uns après les autres. Ainsi, jusqu’à présent, les partenaires de Kiev étaient plutôt réservés sur d’éventuelles livraisons d’avions de combat, même si la Pologne fit part, quelques jours après le début de la guerre, de sa disponibilité à fournir ses MiG-29 « Fulcrum » à la force aérienne ukrainienne.
Cela étant, un an plus tard, et alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, réclame avec insistance des chasseurs-bombardiers de conception occidentale, et notamment des F-16 [ce que les États-Unis continuent de lui refuser], Varsovie a franchi le pas, le 16 mars, en annonçant le don d’un premier lot de quatre MiG-29 à Kiev dans les prochains jours. Et de réaffirmer son ambition de bâtir une « coalition » autour de la fourniture de ces avions, même si seulement deux autres pays de l’Otan en disposent encore.
À noter que, pour la force aérienne ukrainienne, l’apport des MiG-29 « Fulcrum » polonais est intéressant dans la mesure où ces appareils ont été portés aux standards de l’Otan…
Quoi qu’il en soit, l’annonce polonaise n’a pas fait changer d’avis l’administration américaine au sujet de la demande de Kiev relative aux F-16. « Cela ne change rien à notre analyse. Ce n’est pas sur la table », a en effet répété John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Cependant, et après des semaines de débats qui ont visiblement agacé Jaroslav Nav, son ministre de la Défense [il n’y a pas de place pour la politicaillerie slovaque, a-t-il dit], la Slovaquie a emboîté le pas de la Pologne. En effet, ce 17 mars, son Premier ministre, Eduard Heger, a fait savoir que Bratislava fournirait 13 MiG-29 à Kiev.
#Slovak gov. just approved sending 13 #MiG29s to #Ukraine! Promises must be kept&when @ZelenskyyUa asked for more #weapons incl. fighter jets, I said we’ll do our best. Glad others’re doing the same. #Military aid’s🔑to ensure🇺🇦can defend itself&the entire #Europe against #Russia
— Eduard Heger (@eduardheger) March 17, 2023
« Le gouvernement slovaque vient d’approuver l’envoi de 13 MiG-29 en Ukraine! Les promesses doivent être tenues. Quand le président Zelensky a demandé plus d’armes, dont des avions de chasse, j’ai dit que nous ferons de notre mieux. Heureux que d’autres fassent de même », a affirmé M. Heger, via Twitter.
Pour rappel, la Slovaquie a décidé de retirer du service tous ses MiG-29 en septembre 2022… Et à l’époque, ses forces aériennes en alignaient seulement onze exemplaires [dix MiG-29AS et un MiG-29UBSn nldr]. D’où viennent les deux avions supplémentaires évoqués par son Premier ministre?
Comme ceux fournis par la Pologne, les MiG-29 slovaques ont été mis aux standards de l’Otan… Sauf que, contrairement à Varsovie Bratislava confia ce chantier à Russian Aircraft Corporation MiG [avec le concours d’entreprises occidentales]. Celui-ci fut réalisé entre 2007 et 2008, avec l’objectif de conserver ces avions jusqu’en 2030. Finalement, ils seront remplacés par 14 F-16 Viper, commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin.
Le retrait des MiG-29 slovaques avant la livraison des chasseurs-bombardiers américains a été rendu possible par un accord liant la Slovaquie à la Pologne et à la République tchèque, ces deux pays assurant désormais la surveillance de son espace aérien, dans le cadre de l’Otan.
Par ailleurs, M. Heger a également annoncé le don à l’Ukraine du système de défense aérienne 2K12 Koub [code Otan : SA-6 Gainful]. Conçu par l’Union soviétique dans les années 1960, il se compose d’un Tracteur-érecteur-lanceur 2P25, doté de trois missiles 3M9 d’une portée de 24’000 m, associé à un radar.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLes tabous concernant l’aide militaire à l’Ukraine finissent par tomber les uns après les autres. Ainsi, jusqu’à présent, les partenaires de Kiev étaient plutôt réservés sur d’éventuelles livraisons d’avions de combat, même si la Pologne fit part, quelques jours après le début de la guerre, de sa disponibilité à fournir ses MiG-29 « Fulcrum » à la force aérienne ukrainienne.
Cela étant, un an plus tard, et alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, réclame avec insistance des chasseurs-bombardiers de conception occidentale, et notamment des F-16 [ce que les États-Unis continuent de lui refuser], Varsovie a franchi le pas, le 16 mars, en annonçant le don d’un premier lot de quatre MiG-29 à Kiev dans les prochains jours. Et de réaffirmer son ambition de bâtir une « coalition » autour de la fourniture de ces avions, même si seulement deux autres pays de l’Otan en disposent encore.
À noter que, pour la force aérienne ukrainienne, l’apport des MiG-29 « Fulcrum » polonais est intéressant dans la mesure où ces appareils ont été portés aux standards de l’Otan…
Quoi qu’il en soit, l’annonce polonaise n’a pas fait changer d’avis l’administration américaine au sujet de la demande de Kiev relative aux F-16. « Cela ne change rien à notre analyse. Ce n’est pas sur la table », a en effet répété John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Cependant, et après des semaines de débats qui ont visiblement agacé Jaroslav Nav, son ministre de la Défense [il n’y a pas de place pour la politicaillerie slovaque, a-t-il dit], la Slovaquie a emboîté le pas de la Pologne. En effet, ce 17 mars, son Premier ministre, Eduard Heger, a fait savoir que Bratislava fournirait 13 MiG-29 à Kiev.
#Slovak gov. just approved sending 13 #MiG29s to #Ukraine! Promises must be kept&when @ZelenskyyUa asked for more #weapons incl. fighter jets, I said we’ll do our best. Glad others’re doing the same. #Military aid’s🔑to ensure🇺🇦can defend itself&the entire #Europe against #Russia
— Eduard Heger (@eduardheger) March 17, 2023
« Le gouvernement slovaque vient d’approuver l’envoi de 13 MiG-29 en Ukraine! Les promesses doivent être tenues. Quand le président Zelensky a demandé plus d’armes, dont des avions de chasse, j’ai dit que nous ferons de notre mieux. Heureux que d’autres fassent de même », a affirmé M. Heger, via Twitter.
Pour rappel, la Slovaquie a décidé de retirer du service tous ses MiG-29 en septembre 2022… Et à l’époque, ses forces aériennes en alignaient seulement onze exemplaires [dix MiG-29AS et un MiG-29UBSn nldr]. D’où viennent les deux avions supplémentaires évoqués par son Premier ministre?
Comme ceux fournis par la Pologne, les MiG-29 slovaques ont été mis aux standards de l’Otan… Sauf que, contrairement à Varsovie Bratislava confia ce chantier à Russian Aircraft Corporation MiG [avec le concours d’entreprises occidentales]. Celui-ci fut réalisé entre 2007 et 2008, avec l’objectif de conserver ces avions jusqu’en 2030. Finalement, ils seront remplacés par 14 F-16 Viper, commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin.
Le retrait des MiG-29 slovaques avant la livraison des chasseurs-bombardiers américains a été rendu possible par un accord liant la Slovaquie à la Pologne et à la République tchèque, ces deux pays assurant désormais la surveillance de son espace aérien, dans le cadre de l’Otan.
Par ailleurs, M. Heger a également annoncé le don à l’Ukraine du système de défense aérienne 2K12 Koub [code Otan : SA-6 Gainful]. Conçu par l’Union soviétique dans les années 1960, il se compose d’un Tracteur-érecteur-lanceur 2P25, doté de trois missiles 3M9 d’une portée de 24’000 m, associé à un radar.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerLes tabous concernant l’aide militaire à l’Ukraine finissent par tomber les uns après les autres. Ainsi, jusqu’à présent, les partenaires de Kiev étaient plutôt réservés sur d’éventuelles livraisons d’avions de combat, même si la Pologne fit part, quelques jours après le début de la guerre, de sa disponibilité à fournir ses MiG-29 « Fulcrum » à la force aérienne ukrainienne.
Cela étant, un an plus tard, et alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, réclame avec insistance des chasseurs-bombardiers de conception occidentale, et notamment des F-16 [ce que les États-Unis continuent de lui refuser], Varsovie a franchi le pas, le 16 mars, en annonçant le don d’un premier lot de quatre MiG-29 à Kiev dans les prochains jours. Et de réaffirmer son ambition de bâtir une « coalition » autour de la fourniture de ces avions, même si seulement deux autres pays de l’Otan en disposent encore.
À noter que, pour la force aérienne ukrainienne, l’apport des MiG-29 « Fulcrum » polonais est intéressant dans la mesure où ces appareils ont été portés aux standards de l’Otan…
Quoi qu’il en soit, l’annonce polonaise n’a pas fait changer d’avis l’administration américaine au sujet de la demande de Kiev relative aux F-16. « Cela ne change rien à notre analyse. Ce n’est pas sur la table », a en effet répété John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Cependant, et après des semaines de débats qui ont visiblement agacé Jaroslav Nav, son ministre de la Défense [il n’y a pas de place pour la politicaillerie slovaque, a-t-il dit], la Slovaquie a emboîté le pas de la Pologne. En effet, ce 17 mars, son Premier ministre, Eduard Heger, a fait savoir que Bratislava fournirait 13 MiG-29 à Kiev.
#Slovak gov. just approved sending 13 #MiG29s to #Ukraine! Promises must be kept&when @ZelenskyyUa asked for more #weapons incl. fighter jets, I said we’ll do our best. Glad others’re doing the same. #Military aid’s🔑to ensure🇺🇦can defend itself&the entire #Europe against #Russia
— Eduard Heger (@eduardheger) March 17, 2023
#Slovak gov. just approved sending 13 #MiG29s to #Ukraine! Promises must be kept&when @ZelenskyyUa asked for more #weapons incl. fighter jets, I said we’ll do our best. Glad others’re doing the same. #Military aid’s🔑to ensure🇺🇦can defend itself&the entire #Europe against #Russia
#Slovak#MiG29s#Ukraine@ZelenskyyUa#weapons#Military#Europe#Russia— Eduard Heger (@eduardheger) March 17, 2023
March 17, 2023
« Le gouvernement slovaque vient d’approuver l’envoi de 13 MiG-29 en Ukraine! Les promesses doivent être tenues. Quand le président Zelensky a demandé plus d’armes, dont des avions de chasse, j’ai dit que nous ferons de notre mieux. Heureux que d’autres fassent de même », a affirmé M. Heger, via Twitter.
Pour rappel, la Slovaquie a décidé de retirer du service tous ses MiG-29 en septembre 2022… Et à l’époque, ses forces aériennes en alignaient seulement onze exemplaires [dix MiG-29AS et un MiG-29UBSn nldr]. D’où viennent les deux avions supplémentaires évoqués par son Premier ministre?
Comme ceux fournis par la Pologne, les MiG-29 slovaques ont été mis aux standards de l’Otan… Sauf que, contrairement à Varsovie Bratislava confia ce chantier à Russian Aircraft Corporation MiG [avec le concours d’entreprises occidentales]. Celui-ci fut réalisé entre 2007 et 2008, avec l’objectif de conserver ces avions jusqu’en 2030. Finalement, ils seront remplacés par 14 F-16 Viper, commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin.
Le retrait des MiG-29 slovaques avant la livraison des chasseurs-bombardiers américains a été rendu possible par un accord liant la Slovaquie à la Pologne et à la République tchèque, ces deux pays assurant désormais la surveillance de son espace aérien, dans le cadre de l’Otan.
Par ailleurs, M. Heger a également annoncé le don à l’Ukraine du système de défense aérienne 2K12 Koub [code Otan : SA-6 Gainful]. Conçu par l’Union soviétique dans les années 1960, il se compose d’un Tracteur-érecteur-lanceur 2P25, doté de trois missiles 3M9 d’une portée de 24’000 m, associé à un radar.
L'Humanité
Les destins croisés de Maksym et Nina sur les bords de la mer Noire
ReportageUkraine En l’espace d’un an, la troisième ville du pays est passée de cité touristique à centre d’accueil pour des milliers de déplacés internes qui rapportent, chacun, les récits glaçants de la vie qu’ils ont fuie.
Emmanuelle ChazeOdessa (Ukraine), correspondance particulière.
Au bord de la mer Noire, dans la ville autrefois hautement touristique d’Odessa, n’étaient les obstacles antichars (ou « hérissons tchèques ») disséminés sur les trottoirs du centre-ville et les coupures de courant inopinées, la vie semble presque normale. Mais rien n’est comme avant : au bout de la rue Katherinskaya, la statue de Catherine II de Russie a été déboulonnée en décembre 2022, symbole du rejet de la population de toute référence à la culture russe dans la ville. Personne ne peut s’approcher de l’escalier du Potemkine, les 192 marches monumentales qui marquent l’accès au port de la ville, qui, depuis le film de 1925 (le Cuirassé Potemkine), sont devenues le symbole le plus connu d’Odessa.
Il est également interdit de marcher sur les plages, minées, et de photographier la côte, tout partage sur les réseaux sociaux étant susceptible de livrer, même involontairement, des informations à l’ennemi. Ce voisin devenu agresseur, il y a neuf ans, s’est encore rapproché : la ligne de front de Mykolayiv est située à seulement une centaine de kilomètres d’Odessa et, même à cette distance, il n’est pas rare d’entendre les tirs d’artillerie. Des alertes aériennes annoncent presque quotidiennement la menace d’une frappe de missile ou de drone.
les déplacés sont pris en charge par les ong et les œuvres charitables ou religieuses
La ville est aussi devenue un lieu d’accueil pour toute une population meurtrie : Odessa accueille près de 60 000 déplacés internes depuis février 2022. Certains déplacés sont pris en charge par des particuliers, d’autres par des ONG et autres œuvres charitables ou religieuses. Maksym Lapiuk travaille depuis plusieurs mois avec l’International Rescue Committee (IRC), une ONG qui a déjà porté assistance à un demi-million de personnes à travers l’Ukraine depuis le début de l’invasion. Lui-même originaire de Kherson, il a fui en avril 2022, avec sa femme et son enfant. Il n’entrevoit pas de retour possible pour le moment, mais est heureux de participer à l’effort humanitaire de l’association dans la région. « L’IRC a rapidement compris l’importance d’être présent dans les régions les plus vulnérables, comme Mykolayiv et Kherson. Plusieurs fois par mois, nous envoyons un groupe d’humanitaires dans le seul district de la région de Kherson qui n’est pas atteignable par les frappes russes, pour y amener des couvertures, des radiateurs ou de la nourriture.».
Pour ceux qui ont réussi à évacuer, plusieurs foyers d'accueil ont ouvert à Odessa. Dans l'un d'eux, mis en place par la fondations Road Home avec le soutien de la fondation Ursula Zindel-Hilti, neuf mères accompagnées de leurs enfants ont trouvé refuge. Grâce à une garderie pour les plus jeunes et une salle informatique où les enfants peuvent continuer leur scolarité à distance, ces femmes peuvent tenter de se reconstruire.
Pour ceux qui ont réussi à évacuer, plusieurs foyers d'accueil ont ouvert à Odessa. Dans l'un d'eux, mis en place par la fondations Road Home avec le soutien de la fondation Ursula Zindel-Hilti, neuf mères accompagnées de leurs enfants ont trouvé refuge. Grâce à une garderie pour les plus jeunes et une salle informatique où les enfants peuvent continuer leur scolarité à distance, ces femmes peuvent tenter de se reconstruire. Certaines ont fui, en plus de la guerre, un mari violent, d’autres ont divorcé, d’autres encore ont perdu leur conjoint. Toutes ont de la famille restée derrière la ligne d’occupation. Les récits qu’elles font de ce qui s’y passe sont glaçants. Nina, une jeune femme d’une trentaine d’années, a fui la région de Kherson avec ses deux enfants, un garçon et une fille, en août 2022. Elle est submergée par l’émotion : « Ma mère et ma sœur n’ont pas voulu partir. Il y a trois mois, je n’arrivais plus à les joindre au téléphone. Puis j’ai appris que le pire s’était produit : ma sœur avait été violée et torturée, avant d’être assassinée par des soldats russes. Pendant des jours, nous ne savions pas où elle était. C’est une morgue de la région qui a téléphoné pour que ma mère vienne identifier son corps, en nous suppliant de ne pas révéler qu’ils avaient appelé. On l’a reconnue à ses bracelets, ses mains. Son visage était tellement abîmé qu’il en était méconnaissable. » Pendant des semaines, la famille de Nina ne peut récupérer le corps de sa sœur. Dans la région occupée, l’identité de celui qui l’a tuée est connue, mais il ne semble pas avoir été inquiété. Nina a peu d’espoir qu’une enquête sera menée, et s’inquiète pour sa mère, restée seule : « Des pro-Russes lui ont intimé l’ordre de quitter le village, mais elle refuse de s’éloigner de la tombe de ma sœur. Les soldats russes terrorisent tous les habitants. »
Après la mort de sa sœur, et sachant sa propre mère en danger permanent, Nina peine à se reconstruire, mais elle est soulagée de voir ses enfants en sûreté à Odessa. À l’échelle du pays, comme elle, près de 6 millions d’Ukrainiens ont fui leur maison et trouvé refuge loin de la ligne de front. De son côté, l’IRC estime que plus de 17 millions d’Ukrainiens ont besoin d’assistance humanitaire.
Guerre en Ukraineodessa L'Humanité
Habib Benglia, un comédien haut en couleur
Il était une foisIl y a un siècle, en 1923, Habib Benglia interprétait le rôle-titre de « l’Empereur Jones » sur une scène nationale, l’Odéon : une première pour un acteur noir. Dans le contexte colonial et raciste de l’époque, cet artiste aux multiples talents a réussi à s’imposer non seulement en tant que Noir, mais aussi comme acteur à part entière, ouvrant ainsi la voie à d’autres.
Par Nathalie Coutelet, maîtresse de conférences HDR au département théâtre de l’université Paris-VIII, historienne des pratiques scéniques des XIXe et XXe siècles
Nous fêterons cette année le centenaire de la création française, en 1923, de « l’Empereur Jones » d’Eugene O’Neill (1) sur les planches de l’Odéon, qui a marqué l’histoire du spectacle français surtout grâce au comédien Habib Benglia, premier comédien noir jouant un rôle important sur une scène nationale. Ce n’est cependant pas l’unique fait marquant d’une carrière protéiforme, intense et riche. Cet artiste a connu des succès avant et après, tant au théâtre qu’au cinéma, au music-hall, en danse et à la radio. En tout cas, cette pièce ne doit pas occulter la quarantaine de spectacles de théâtre, la trentaine de films, la douzaine de revues et galas de danse et la dizaine d’œuvres radiophoniques auxquelles il a participé.
De Tombouctou à Paris
Il est difficile de faire la part des choses entre la légende et la vérité au sujet du parcours qui a mené Habib Benglia de Tombouctou, au Soudan français (actuel Mali), à Paris. Lui-même a soigneusement entretenu un certain flou sur ses origines nomades – un père caravanier, justifiant sa naissance à Oran en 1895 – et le parrainage du maréchal Lyautey, expliquant son inscription pour des études en agronomie à Paris.
Rafael Padilla, dit Chocolat, premier héros populaire noirRencontrant de jeunes artistes dans un café où il récitait des vers, il aurait ainsi été présenté, par l’intermédiaire de la comédienne Régine Flory, à Cora Laparcerie et Jacques Richepin, qui l’ont engagé dans la pièce « le Minaret » en 1913 au Théâtre de la Renaissance qu’ils dirigent. Auparavant, il avait aussi joué dans « Champion de boxe » de Robert Bossis (1912). Ces deux œuvres indiquent les registres dans lesquels la présence, très inhabituelle sur la scène française, d’un comédien à la peau noire était particulièrement appréciée : l’exotisme et le sport. Au même moment, le cinéma recourait à ses services pour les mêmes raisons et il tournait « l’Étoile du Sud », « le Turco de Ginette » ou « le Goumier », dont les titres disent bien le potentiel exotique.
Firmin Gémier fait appel à lui pour « Œdipe, roi de Thèbes »
La force d’Habib Benglia, toutefois, est d’avoir réussi à dépasser ce rôle de corps noir interprétant des rôles secondaires et très caractéristiques, et d’imposer son jeu pour des personnages de premier plan. En effet, après la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il s’engage volontairement auprès de soldats algériens, il connaît une période faste. Les grands noms de la mise en scène Firmin Gémier et Gaston Baty font appel à lui pour « Œdipe, roi de Thèbes », de Saint-Georges de Bouhélier, « les Mille et Une Nuits », de Maurice Verne, « Le Simoun », d’Henri-René Lenormand. À ce moment, sa voix, sa diction, considérée comme impeccable, son corps mobile et expressif constituent des atouts recherchés. C’est bien lui comme artiste que l’on désire, même si la couleur de sa peau entre souvent dans les considérations. Mais il appréciait par-dessus tout la danse, selon les témoignages de ses filles, et il participe à plusieurs revues aux Folies-Bergère (« Folies sur folies », 1922, « Un soir de folie », 1925) ou à l’Apollo (« Revue de mai », 1921), tout en mettant sur pied des galas de « Danses et musiques africaines », ou de « Danse et Poésie » (1925).
Il est aussi convoité par les groupes d’avant-garde et prête son concours aux dramaturges nouveaux que sont Boussac de Saint-Marc, Herman Grégoire, Philippe Fauré-Frémiet ou Simon Gantillon, en même temps qu’il se plie aux formes classiques du répertoire shakespearien et moliéresque à l’Odéon, alors dirigé par Firmin Gémier. Un des rêves qu’il a régulièrement livrés à la presse lors d’interviews était celui d’incarner Othello, ce qu’il ne réalisera jamais.
Un « racisme ordinaire »
Il a toutefois joué dans « le Marchand de Venise », « le Songe d’une nuit d’été » et « la Mégère apprivoisée ». Il faut pleinement mesurer ce que représente la présence d’un acteur noir dans ces œuvres du panthéon occidental et sur une scène subventionnée, alors que ce n’est que dans les années 1990 que le public et la critique salueront les audaces d’un Peter Brook mettant en scène le formidable artiste Sotigui Kouyaté dans les pièces shakespeariennes aux Bouffes-du-Nord, et que le premier artiste noir intégré à la Comédie-Française, le trop oublié Georges Aminel, n’en sera pensionnaire qu’en 1967…
Omar Sy, aussi charmeur et flambeur que ChocolatPrétendre qu’Habib Benglia, fort de cette reconnaissance théâtrale, n’était victime d’aucun racisme serait évidemment faux, et ce serait fort mal juger le contexte colonial dans lequel il a effectué son parcours artistique. D’après les coupures de presse, critiques et entretiens qui nous permettent de mesurer la façon dont il fut perçu, il s’agissait surtout de ce que l’on nomme un « racisme ordinaire », au détour de mots, d’expressions dont la violence est sans doute plus évidente et plus exacerbée pour nous aujourd’hui et qui faisaient partie de la « norme » de l’époque – peu remise en question.
La présence d’un « Noir authentique » contribue au réalisme
La première de ces violences, à n’en pas douter, est la récurrente mention de sa couleur de peau, mise en avant quel que soit le sujet. Jack Hylton, célèbre chef d’orchestre de jazz blanc, aurait même refusé de paraître sur la même scène que Benglia à Bruxelles, en 1928, en raison de sa couleur, suscitant les vives réactions de l’Union des artistes français. Toutefois, l’incroyable plasticité et tonicité de son jeu, la puissance de sa voix ont été assez unanimement louées, notamment dans « l’Empereur Jones », d’Eugene O’Neill, pièce pour laquelle l’Odéon accueillit donc un comédien noir. Si l’époque ne se préoccupait pas du tout de questions éthiques autour du « blackface », la présence d’un « Noir authentique » soigneusement notée par tous les articles contribue au réalisme et à l’attractivité du spectacle. Mais Benglia y est aussi décrit comme le « tragédien noir », un hommage à ses qualités vocales et corporelles en même temps qu’une réduction et une assignation à sa couleur de peau.
Au cinéma, les films demeurés dans les mémoires collectives auxquels il a participé, tels que « le Roman d’un spahi », « la Grande Illusion » ou « les Enfants du paradis », ne lui ont offert que des rôles assez secondaires. Pour « Daïnah la métisse » de Jean Grémillon (1932), en revanche, il interprète le rôle principal, et la vedette blanche Charles Vanel, un second rôle. Le charisme d’Habib Benglia, le grain de sa voix, sa présence, ses dons mimiques et gestuels y éclatent. Les images et le son du film nous permettent de mieux saisir les compliments adressés à son jeu de mains et aux sonorités particulièrement prenantes de sa voix, par exemple dans « Maya », de Simon Gantillon – pièce jouée plus de 900 fois.
Loin d’être un simple exécutant, il a su déployer une activité de création
Ce grain de voix explique aussi son travail pour la radio, qui se développe rapidement et devient progressivement un média de masse. À partir des années 1930, Benglia y côtoie des noms célèbres tels que Pierre Schaeffer (« la Coquille à planètes ») et il offre son timbre aux œuvres de John Steinbeck (« les Raisins de la colère »), de Rudyard Kipling (« le Livre de la jungle ») et de Muse Dalbray (« le Petit Guinnarou », auquel collabore aussi Georges Aminel). Lorsque la France est occupée par l’Allemagne, c’est alors la radio qui lui fait des propositions de travail, mais Benglia passe en zone libre pour se mettre en sécurité et monte des spectacles, dont une « Revue nègre » avec d’autres artistes noirs réfugiés sur la Côte d’Azur, qu’il écrit et met en scène. Sa voix chantée a d’ailleurs aussi été utilisée dans des opérettes comme « Ces messieurs-dames », de Francis Carco (1932), « les Bootleggers », de Nino et Manuel Rosenthal (1933) et dans un opéra comme « Kerkeb », de Marcel Samuel-Rousseau (1951).
À cette palette déjà si complète s’ajoute l’écriture poétique et dramatique. Habib Benglia a notamment donné des versions radiophoniques de ses pièces « Un soir à Bamako » (1950), « l’Oiseau de l’orage » (1951) et « le Mariage de Belzébuth » (1959). Il s’essaie aussi à la mise en scène aux côtés de Forzano pour « Gutlibi » (1928) et d’Yvan Noé pour « Marzouk » (1929), dont il crée les personnages éponymes (2). Loin d’être un simple exécutant, Habib Benglia a su déployer une activité de création. En outre, il peut légitimement être considéré comme un pionnier qui a ouvert la voie à d’autres artistes noirs après lui, en particulier au danseur Féral Benga, dont il parraine l’entrée aux Folies-Bergère. Certains rôles auraient été spécialement écrits pour lui, alors qu’il était une célébrité du Tout-Paris et que son jeu si sensible séduisait les metteurs en scène. Ce serait notamment le cas de « l’Attachée », d’Yves Mirande (1929), de « Marzouk », d’Yvan Noé (1929) ou encore de « la P… respectueuse », de Jean-Paul Sartre (1946).
« La P… respectueuse », symbole des combats anticoloniaux et antiségrégationnistes de leur auteur, résonne avec la dernière partie de la carrière d’Habib Benglia, celle de l’engagement. À partir de 1948, dans le cadre des commémorations de l’abolition de l’esclavage, il milite pour obtenir des fonds afin de créer un centre artistique et théâtral de l’Outre-mer et organise les galas de la fête des étudiants de la France d’outre-mer chaque année. Dans un entretien en 1967 pour l’émission « Présence de l’Afrique », il soulignait la nécessité de former des comédiens africains et de contribuer à des distributions plus représentatives de la pluralité ethnique de la France et du monde.
La polyvalence des artistes de l’époque
Les derniers rôles interprétés au cinéma confirment cette ambition politique, avec « les Racines du ciel » de John Huston d’après Romain Gary (1958) ou « Tam-tam » de Napolitano (1955), qui dénoncent les ravages de la colonisation européenne et de son acculturation forcée ; « Tamango », de John Berry d’après Mérimée (1958), ou « Lydia Bailey », de Jean Negulesco (1952), qui retracent respectivement la révolte des esclaves sur les bateaux négriers et le combat de Toussaint Louverture.
Habib Benglia n’est jamais retourné à Tombouctou, lieu de ses origines, même s’il a tourné près de Bamako « L’Homme du Niger », de Jacques de Baroncelli (1939). Il demeure un comédien français, sans doute emblématique de la polyvalence des artistes de l’époque, qui effectuent d’incessants allers-retours entre théâtre, cinéma, radio et music-hall. Artiste indissociable de son contexte sociopolitique, il a participé aux spectacles de l’Exposition coloniale de 1931 – durant laquelle il dirige un cabaret, le Train bleu – aussi bien qu’à des œuvres dénonçant l’impérialisme et les discriminations. Sa carrière est toutefois exceptionnelle par sa richesse foisonnante. L’Odéon, durant la saison 2022-2023, a programmé « Othello », mis en scène par Jean-François Sivadier et interprété par Adama Diop. Un siècle après la création d’Habib Benglia dans « l’Empereur Jones », donc, un autre artiste réalise son rêve shakespearien.
Histoire Opex 360
L’armée britannique va recevoir 14 obusiers suédois « Archer »
par Laurent Lagneau · 16 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 15 mars, le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a annoncé que le budget militaire du Royaume-Uni augmenterait de 11 milliards de livres sterling [soit 12,5 milliards d’euros] au cours des cinq prochaines années… Et qu’il représenterait près de 2,25% du PIB d’ici 2025.
Cette annonce fait suite à celle faite deux jours plus tôt par Rishi Sunak, celui-ci ayant accordé aux forces britanniques une rallonge budgétaire de 5 milliards de livres dans les deux à venir, afin de leur permettre de « reconstituer et de renforcer » leurs stocks de munitions après les prélèvements effectués pour aider militairement l’Ukraine, de « moderniser la dissuasion nucléaire » et de financer la « prochaine phase du programme de sous-marins », dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni, États-Unis].
Ces moyens financiers serviront donc en partie à remplacer certeins équipements fournis à l’Ukraine, dont les 32 obusiers automoteurs AS-90 promis à Kiev en janvier dernier, en même temps, d’ailleurs, que 14 chars Challenger 2. C’est en effet ce qu’avait assuré Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, quand il fit part de son intention d’accélérer le programme MFP [Mobile Fires Platform] de la British Army.
« J’ai décidé d’accélérer le programme MFP afin qu’il aboutisse dans la décennie en cours et non plus dans les années 2030. J’ai également ordonné que, sous réserve de négociations commerciales, une capacité d’artillerie provisoire nous soit livrée », avait en effet déclaré M. Wallace. Et d’ajouter : « Ma principale préoccupation est notre déficit en matière de tir dans la profondeur. Nous sommes à peu près dépassé par tout le monde. La portée de nos AS-90 est d’environ 23 ou 24 km. La France et tous les autres ont [des systèmes] ayant des portées de 55 km ».
Or, cette capacité provisoire évoquée par M. Wallace reposera sur 14 obusiers Archer, dans le cadre d’un accord trouvé avec la Suède. Tel est en effet l’annonce faite ce 16 mars par le ministère britannique de la Défense [MoD].
The @BritishArmy will receive 14 modern heavy artillery guns to replace those gifted to Ukraine. Procured at pace and produced by 🇸🇪, the Archer moves faster and fires further that the Army’s current artillery gun 👇https://t.co/tOzOtaYTc1 pic.twitter.com/1HrReZ3htr
— Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) March 16, 2023
« Les 14 premiers Archer seront transférés à l’armée britannique ce mois-ci et seront pleinement opérationnels d’ici avril prochain, formant ainsi une capacité provisoire pour remplacer les 32 AS90 que le Royaume-Uni a offert à l’Ukraine », a expliqué le MoD.
« L’achat des Archer à la Suède permet au Royaume-Uni de remplacer rapidement l’AS-90 jusqu’à ce que le MFP soit livré d’ici la fin de cette décennie, dans le cadre du programme de modernisation ‘Futur Soldier’. L’Archer contribuera à notre capacité de soutien rapproché au titre de notre engagement envers l’Otan », a développé M. Wallace, qui s’est gardé de préciser le coût de cette acquisition.
Pour rappel, produit par BAE Systems Bofors, l’Archer est un obusier de 30 tonnes, monté sur un châssis à roues Volvo 6×6 et doté d’un canon de 155mm couplé à un système de chargement automatique. En fonction des munitions utilisées, sa portée peut atteindre 50 km… Soit pratiquement le double que celle d’un AS-90. Il y a encore peu, il n’était mis en oeuvre que par l’armée suédoise. Mais depuis les annonces faites en janvier par Stockolm, les forces ukrainiennes en recevront 12 exemplaires.
Dans son communiqué, le MoD explique que l’accord pour obtenir ces 14 Archer a été conclu « en seulement deux mois ». Et d’y voir l’efficacité de ses processus d’approvisionnement et, surtout, de souligner « les liens étroits avec nos alliés suédois ».
L’armée britannique va recevoir 14 obusiers suédois « Archer »
par Laurent Lagneau · 16 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 15 mars, le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a annoncé que le budget militaire du Royaume-Uni augmenterait de 11 milliards de livres sterling [soit 12,5 milliards d’euros] au cours des cinq prochaines années… Et qu’il représenterait près de 2,25% du PIB d’ici 2025.
Cette annonce fait suite à celle faite deux jours plus tôt par Rishi Sunak, celui-ci ayant accordé aux forces britanniques une rallonge budgétaire de 5 milliards de livres dans les deux à venir, afin de leur permettre de « reconstituer et de renforcer » leurs stocks de munitions après les prélèvements effectués pour aider militairement l’Ukraine, de « moderniser la dissuasion nucléaire » et de financer la « prochaine phase du programme de sous-marins », dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni, États-Unis].
Ces moyens financiers serviront donc en partie à remplacer certeins équipements fournis à l’Ukraine, dont les 32 obusiers automoteurs AS-90 promis à Kiev en janvier dernier, en même temps, d’ailleurs, que 14 chars Challenger 2. C’est en effet ce qu’avait assuré Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, quand il fit part de son intention d’accélérer le programme MFP [Mobile Fires Platform] de la British Army.
« J’ai décidé d’accélérer le programme MFP afin qu’il aboutisse dans la décennie en cours et non plus dans les années 2030. J’ai également ordonné que, sous réserve de négociations commerciales, une capacité d’artillerie provisoire nous soit livrée », avait en effet déclaré M. Wallace. Et d’ajouter : « Ma principale préoccupation est notre déficit en matière de tir dans la profondeur. Nous sommes à peu près dépassé par tout le monde. La portée de nos AS-90 est d’environ 23 ou 24 km. La France et tous les autres ont [des systèmes] ayant des portées de 55 km ».
Or, cette capacité provisoire évoquée par M. Wallace reposera sur 14 obusiers Archer, dans le cadre d’un accord trouvé avec la Suède. Tel est en effet l’annonce faite ce 16 mars par le ministère britannique de la Défense [MoD].
The @BritishArmy will receive 14 modern heavy artillery guns to replace those gifted to Ukraine. Procured at pace and produced by 🇸🇪, the Archer moves faster and fires further that the Army’s current artillery gun 👇https://t.co/tOzOtaYTc1 pic.twitter.com/1HrReZ3htr
— Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) March 16, 2023
« Les 14 premiers Archer seront transférés à l’armée britannique ce mois-ci et seront pleinement opérationnels d’ici avril prochain, formant ainsi une capacité provisoire pour remplacer les 32 AS90 que le Royaume-Uni a offert à l’Ukraine », a expliqué le MoD.
« L’achat des Archer à la Suède permet au Royaume-Uni de remplacer rapidement l’AS-90 jusqu’à ce que le MFP soit livré d’ici la fin de cette décennie, dans le cadre du programme de modernisation ‘Futur Soldier’. L’Archer contribuera à notre capacité de soutien rapproché au titre de notre engagement envers l’Otan », a développé M. Wallace, qui s’est gardé de préciser le coût de cette acquisition.
Pour rappel, produit par BAE Systems Bofors, l’Archer est un obusier de 30 tonnes, monté sur un châssis à roues Volvo 6×6 et doté d’un canon de 155mm couplé à un système de chargement automatique. En fonction des munitions utilisées, sa portée peut atteindre 50 km… Soit pratiquement le double que celle d’un AS-90. Il y a encore peu, il n’était mis en oeuvre que par l’armée suédoise. Mais depuis les annonces faites en janvier par Stockolm, les forces ukrainiennes en recevront 12 exemplaires.
Dans son communiqué, le MoD explique que l’accord pour obtenir ces 14 Archer a été conclu « en seulement deux mois ». Et d’y voir l’efficacité de ses processus d’approvisionnement et, surtout, de souligner « les liens étroits avec nos alliés suédois ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 15 mars, le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a annoncé que le budget militaire du Royaume-Uni augmenterait de 11 milliards de livres sterling [soit 12,5 milliards d’euros] au cours des cinq prochaines années… Et qu’il représenterait près de 2,25% du PIB d’ici 2025.
Cette annonce fait suite à celle faite deux jours plus tôt par Rishi Sunak, celui-ci ayant accordé aux forces britanniques une rallonge budgétaire de 5 milliards de livres dans les deux à venir, afin de leur permettre de « reconstituer et de renforcer » leurs stocks de munitions après les prélèvements effectués pour aider militairement l’Ukraine, de « moderniser la dissuasion nucléaire » et de financer la « prochaine phase du programme de sous-marins », dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni, États-Unis].
Ces moyens financiers serviront donc en partie à remplacer certeins équipements fournis à l’Ukraine, dont les 32 obusiers automoteurs AS-90 promis à Kiev en janvier dernier, en même temps, d’ailleurs, que 14 chars Challenger 2. C’est en effet ce qu’avait assuré Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, quand il fit part de son intention d’accélérer le programme MFP [Mobile Fires Platform] de la British Army.
« J’ai décidé d’accélérer le programme MFP afin qu’il aboutisse dans la décennie en cours et non plus dans les années 2030. J’ai également ordonné que, sous réserve de négociations commerciales, une capacité d’artillerie provisoire nous soit livrée », avait en effet déclaré M. Wallace. Et d’ajouter : « Ma principale préoccupation est notre déficit en matière de tir dans la profondeur. Nous sommes à peu près dépassé par tout le monde. La portée de nos AS-90 est d’environ 23 ou 24 km. La France et tous les autres ont [des systèmes] ayant des portées de 55 km ».
Or, cette capacité provisoire évoquée par M. Wallace reposera sur 14 obusiers Archer, dans le cadre d’un accord trouvé avec la Suède. Tel est en effet l’annonce faite ce 16 mars par le ministère britannique de la Défense [MoD].
The @BritishArmy will receive 14 modern heavy artillery guns to replace those gifted to Ukraine. Procured at pace and produced by 🇸🇪, the Archer moves faster and fires further that the Army’s current artillery gun 👇https://t.co/tOzOtaYTc1 pic.twitter.com/1HrReZ3htr
— Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) March 16, 2023
« Les 14 premiers Archer seront transférés à l’armée britannique ce mois-ci et seront pleinement opérationnels d’ici avril prochain, formant ainsi une capacité provisoire pour remplacer les 32 AS90 que le Royaume-Uni a offert à l’Ukraine », a expliqué le MoD.
« L’achat des Archer à la Suède permet au Royaume-Uni de remplacer rapidement l’AS-90 jusqu’à ce que le MFP soit livré d’ici la fin de cette décennie, dans le cadre du programme de modernisation ‘Futur Soldier’. L’Archer contribuera à notre capacité de soutien rapproché au titre de notre engagement envers l’Otan », a développé M. Wallace, qui s’est gardé de préciser le coût de cette acquisition.
Pour rappel, produit par BAE Systems Bofors, l’Archer est un obusier de 30 tonnes, monté sur un châssis à roues Volvo 6×6 et doté d’un canon de 155mm couplé à un système de chargement automatique. En fonction des munitions utilisées, sa portée peut atteindre 50 km… Soit pratiquement le double que celle d’un AS-90. Il y a encore peu, il n’était mis en oeuvre que par l’armée suédoise. Mais depuis les annonces faites en janvier par Stockolm, les forces ukrainiennes en recevront 12 exemplaires.
Dans son communiqué, le MoD explique que l’accord pour obtenir ces 14 Archer a été conclu « en seulement deux mois ». Et d’y voir l’efficacité de ses processus d’approvisionnement et, surtout, de souligner « les liens étroits avec nos alliés suédois ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerLe 15 mars, le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a annoncé que le budget militaire du Royaume-Uni augmenterait de 11 milliards de livres sterling [soit 12,5 milliards d’euros] au cours des cinq prochaines années… Et qu’il représenterait près de 2,25% du PIB d’ici 2025.
Cette annonce fait suite à celle faite deux jours plus tôt par Rishi Sunak, celui-ci ayant accordé aux forces britanniques une rallonge budgétaire de 5 milliards de livres dans les deux à venir, afin de leur permettre de « reconstituer et de renforcer » leurs stocks de munitions après les prélèvements effectués pour aider militairement l’Ukraine, de « moderniser la dissuasion nucléaire » et de financer la « prochaine phase du programme de sous-marins », dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni, États-Unis].
Ces moyens financiers serviront donc en partie à remplacer certeins équipements fournis à l’Ukraine, dont les 32 obusiers automoteurs AS-90 promis à Kiev en janvier dernier, en même temps, d’ailleurs, que 14 chars Challenger 2. C’est en effet ce qu’avait assuré Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, quand il fit part de son intention d’accélérer le programme MFP [Mobile Fires Platform] de la British Army.
« J’ai décidé d’accélérer le programme MFP afin qu’il aboutisse dans la décennie en cours et non plus dans les années 2030. J’ai également ordonné que, sous réserve de négociations commerciales, une capacité d’artillerie provisoire nous soit livrée », avait en effet déclaré M. Wallace. Et d’ajouter : « Ma principale préoccupation est notre déficit en matière de tir dans la profondeur. Nous sommes à peu près dépassé par tout le monde. La portée de nos AS-90 est d’environ 23 ou 24 km. La France et tous les autres ont [des systèmes] ayant des portées de 55 km ».
Or, cette capacité provisoire évoquée par M. Wallace reposera sur 14 obusiers Archer, dans le cadre d’un accord trouvé avec la Suède. Tel est en effet l’annonce faite ce 16 mars par le ministère britannique de la Défense [MoD].
The @BritishArmy will receive 14 modern heavy artillery guns to replace those gifted to Ukraine. Procured at pace and produced by 🇸🇪, the Archer moves faster and fires further that the Army’s current artillery gun 👇https://t.co/tOzOtaYTc1 pic.twitter.com/1HrReZ3htr
— Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) March 16, 2023
The @BritishArmy will receive 14 modern heavy artillery guns to replace those gifted to Ukraine. Procured at pace and produced by 🇸🇪, the Archer moves faster and fires further that the Army’s current artillery gun 👇https://t.co/tOzOtaYTc1 pic.twitter.com/1HrReZ3htr
@BritishArmyhttps://t.co/tOzOtaYTc1pic.twitter.com/1HrReZ3htr— Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) March 16, 2023
March 16, 2023
« Les 14 premiers Archer seront transférés à l’armée britannique ce mois-ci et seront pleinement opérationnels d’ici avril prochain, formant ainsi une capacité provisoire pour remplacer les 32 AS90 que le Royaume-Uni a offert à l’Ukraine », a expliqué le MoD.
« L’achat des Archer à la Suède permet au Royaume-Uni de remplacer rapidement l’AS-90 jusqu’à ce que le MFP soit livré d’ici la fin de cette décennie, dans le cadre du programme de modernisation ‘Futur Soldier’. L’Archer contribuera à notre capacité de soutien rapproché au titre de notre engagement envers l’Otan », a développé M. Wallace, qui s’est gardé de préciser le coût de cette acquisition.
Pour rappel, produit par BAE Systems Bofors, l’Archer est un obusier de 30 tonnes, monté sur un châssis à roues Volvo 6×6 et doté d’un canon de 155mm couplé à un système de chargement automatique. En fonction des munitions utilisées, sa portée peut atteindre 50 km… Soit pratiquement le double que celle d’un AS-90. Il y a encore peu, il n’était mis en oeuvre que par l’armée suédoise. Mais depuis les annonces faites en janvier par Stockolm, les forces ukrainiennes en recevront 12 exemplaires.
Dans son communiqué, le MoD explique que l’accord pour obtenir ces 14 Archer a été conclu « en seulement deux mois ». Et d’y voir l’efficacité de ses processus d’approvisionnement et, surtout, de souligner « les liens étroits avec nos alliés suédois ».
Opex 360
La Pologne annonce un premier don de quatre avions de combat MiG-29 « Fulcrum » à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 16 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerL’an passé, soit quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, la Pologne fit savoir qu’elle était prête à céder ses MiG-29 « Fulcrum » de concepion soviétique à la force aérienne ukrainienne, à la condition de trouver d’autres avions de combat ayant des « capacités opérationnelles équivalentes »… Et que ce transfert se fît par l’intermédiaire des États-Unis… Lesquels refusèrent, après avoir dit soutenir l’initiative polonaise.
« La perspective d’avions de combat ‘à la disposition du gouvernement des États-Unis’ partant d’une base États-Unis/Otan en Allemagne [celle de Ramstein, ndlr] pour voler vers un espace aérien disputé avec la Russie au-dessus de l’Ukraine suscite de sérieuses préoccupations pour l’ensemble de l’Otan », fit en effet valoir John Kirby, alors porte-parole du Pentagone.
Livrer des avions de combat aux forces ukrainiennes constituait encore un tabou à l’époque. Ce qui n’est plus le cas désormais, d’autres étant depuis tombés [comme la cession de chars de conception occidentale à Kiev].
Au point que, ayant obtenu la plupart des armes qu’elle demandait à ses partenaires occidentaux, l’Ukraine réclame désormais, non sans insistance, des chasseurs-bombardiers modernes, si possible des F-16 américains. Or, en l’état actuel de la situation, une telle requête ne peut pas être satisfaite, même si certains pays, comme les Pays-Bas, ont assuré qu’ils n’écartaient pas l’éventualité de donner satisfaction à Kiev.
En effet, livrer des avions de combat occidentaux à l’Ukraine, même récemment retirés du service, suppose de former les pilotes et les techniciens [ce qui peut prendre des mois, voire des années], d’assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO], de mettre en place une chaîne logistique et d’adapter les infrastrutures des bases ukrainiennes. En clair, cela ne peut pas s’inscrire dans le court terme… D’où le retour de l’hypothèse « MiG-29 ».
À noter, au passage, que le Royaume-Uni envisage de céder ses Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » [soit trente exemplaires] aux pays de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Cette initiative, qui fait penser à celle lancée par l’Allemagne pour les chars T-72 [Ringtausch, échange d’anneaux], a récemment été proposée par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’une audition parlementaire.
Quoi qu’il en soit, et après avoir fait pression sur l’Allemagne [et en particulier son son chancelier, Olaf Scholz], pour livrer 14 chars Leopard 2A4 à l’armée ukrainienne, la Pologne est revenue à la charge avec ses MiG-29. La différence avec la situation qui prévalait en 2022 est que la force aérienne polonaise a une solution de remplacement, Varsovie ayant commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.
Ainsi, ce 16 mars, recevant son homologue tchèque, Petr Pavel, le président polonais, Andrzej Duda, a annoncé la cession de quatre MiG-29 à l’Ukraine.
« Dans un premier temps, nous allons transférer, dans les prochains jours […] quatre appareils pleinement opérationnels à l’Ukraine. D’autres appareils sont actuellement en cours de révision et ils seront probablement aussi transférés » par la suite », a affirmé M. Duda. « Nous pouvons donc dire que nous sommes sur le point d’envoyer ces MiG à l’Ukraine », a-t-il insisté.
Selon M. Duda, les MiG-29 concernés font partie d’un lot de 22 appareils, cédé par l’Allemagne [qui les avait récupérés après la réunification avec la République démocratique allemande]. Seulement, il a visiblement fait un contresens en affirmant que ces avions avaient été acquis dans les années 1990… Alors qu’ils le furent en 2003. Et sur les 22 MiG-29 cédés par Berlin [pour l’euro symbolique], seuls 14 pouvaient être considérés aptes à reprendre du service.
La force aérienne polonaise a en réalité reçu des MiG-29 en trois temps. Un premier lot de douze appareils lui fut livré par l’Union soviétique quelques mois seulement avant la chute du Mur de Berlin. Puis, en 1995, elle en récupéra dix autres auprès de la République tchèque. Probablement qu’il s’agit de ces appareils qui seront livrés à l’Ukraine [l’accord de Prague pour un tel transfert étant en principe acquis, ce qui pourrait ne pas être le cas pour l’Allemagne].
Cela étant, la Pologne, qui dit vouloir bâtir une « coalition » dédiée au MiG-29 [à l’image de celle pour les chars Leopard 2], risque de se trouver seule. Seuls deux autres membres de l’Otan disposent de tels appareils : la Slovaquie, qui a retiré les siens du service en septembre 2022 dans l’attente de les remplacer par des F-16 Viper, et la Bulgarie [qui doit en faire de même]. Or, pour le moment, seule la première s’est dit prête à donner ses anciens avions à l’Ukraine… sous réserve d’un accord politique.
La Pologne annonce un premier don de quatre avions de combat MiG-29 « Fulcrum » à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 16 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerL’an passé, soit quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, la Pologne fit savoir qu’elle était prête à céder ses MiG-29 « Fulcrum » de concepion soviétique à la force aérienne ukrainienne, à la condition de trouver d’autres avions de combat ayant des « capacités opérationnelles équivalentes »… Et que ce transfert se fît par l’intermédiaire des États-Unis… Lesquels refusèrent, après avoir dit soutenir l’initiative polonaise.
« La perspective d’avions de combat ‘à la disposition du gouvernement des États-Unis’ partant d’une base États-Unis/Otan en Allemagne [celle de Ramstein, ndlr] pour voler vers un espace aérien disputé avec la Russie au-dessus de l’Ukraine suscite de sérieuses préoccupations pour l’ensemble de l’Otan », fit en effet valoir John Kirby, alors porte-parole du Pentagone.
Livrer des avions de combat aux forces ukrainiennes constituait encore un tabou à l’époque. Ce qui n’est plus le cas désormais, d’autres étant depuis tombés [comme la cession de chars de conception occidentale à Kiev].
Au point que, ayant obtenu la plupart des armes qu’elle demandait à ses partenaires occidentaux, l’Ukraine réclame désormais, non sans insistance, des chasseurs-bombardiers modernes, si possible des F-16 américains. Or, en l’état actuel de la situation, une telle requête ne peut pas être satisfaite, même si certains pays, comme les Pays-Bas, ont assuré qu’ils n’écartaient pas l’éventualité de donner satisfaction à Kiev.
En effet, livrer des avions de combat occidentaux à l’Ukraine, même récemment retirés du service, suppose de former les pilotes et les techniciens [ce qui peut prendre des mois, voire des années], d’assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO], de mettre en place une chaîne logistique et d’adapter les infrastrutures des bases ukrainiennes. En clair, cela ne peut pas s’inscrire dans le court terme… D’où le retour de l’hypothèse « MiG-29 ».
À noter, au passage, que le Royaume-Uni envisage de céder ses Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » [soit trente exemplaires] aux pays de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Cette initiative, qui fait penser à celle lancée par l’Allemagne pour les chars T-72 [Ringtausch, échange d’anneaux], a récemment été proposée par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’une audition parlementaire.
Quoi qu’il en soit, et après avoir fait pression sur l’Allemagne [et en particulier son son chancelier, Olaf Scholz], pour livrer 14 chars Leopard 2A4 à l’armée ukrainienne, la Pologne est revenue à la charge avec ses MiG-29. La différence avec la situation qui prévalait en 2022 est que la force aérienne polonaise a une solution de remplacement, Varsovie ayant commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.
Ainsi, ce 16 mars, recevant son homologue tchèque, Petr Pavel, le président polonais, Andrzej Duda, a annoncé la cession de quatre MiG-29 à l’Ukraine.
« Dans un premier temps, nous allons transférer, dans les prochains jours […] quatre appareils pleinement opérationnels à l’Ukraine. D’autres appareils sont actuellement en cours de révision et ils seront probablement aussi transférés » par la suite », a affirmé M. Duda. « Nous pouvons donc dire que nous sommes sur le point d’envoyer ces MiG à l’Ukraine », a-t-il insisté.
Selon M. Duda, les MiG-29 concernés font partie d’un lot de 22 appareils, cédé par l’Allemagne [qui les avait récupérés après la réunification avec la République démocratique allemande]. Seulement, il a visiblement fait un contresens en affirmant que ces avions avaient été acquis dans les années 1990… Alors qu’ils le furent en 2003. Et sur les 22 MiG-29 cédés par Berlin [pour l’euro symbolique], seuls 14 pouvaient être considérés aptes à reprendre du service.
La force aérienne polonaise a en réalité reçu des MiG-29 en trois temps. Un premier lot de douze appareils lui fut livré par l’Union soviétique quelques mois seulement avant la chute du Mur de Berlin. Puis, en 1995, elle en récupéra dix autres auprès de la République tchèque. Probablement qu’il s’agit de ces appareils qui seront livrés à l’Ukraine [l’accord de Prague pour un tel transfert étant en principe acquis, ce qui pourrait ne pas être le cas pour l’Allemagne].
Cela étant, la Pologne, qui dit vouloir bâtir une « coalition » dédiée au MiG-29 [à l’image de celle pour les chars Leopard 2], risque de se trouver seule. Seuls deux autres membres de l’Otan disposent de tels appareils : la Slovaquie, qui a retiré les siens du service en septembre 2022 dans l’attente de les remplacer par des F-16 Viper, et la Bulgarie [qui doit en faire de même]. Or, pour le moment, seule la première s’est dit prête à donner ses anciens avions à l’Ukraine… sous réserve d’un accord politique.
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« La perspective d’avions de combat ‘à la disposition du gouvernement des États-Unis’ partant d’une base États-Unis/Otan en Allemagne [celle de Ramstein, ndlr] pour voler vers un espace aérien disputé avec la Russie au-dessus de l’Ukraine suscite de sérieuses préoccupations pour l’ensemble de l’Otan », fit en effet valoir John Kirby, alors porte-parole du Pentagone.
Livrer des avions de combat aux forces ukrainiennes constituait encore un tabou à l’époque. Ce qui n’est plus le cas désormais, d’autres étant depuis tombés [comme la cession de chars de conception occidentale à Kiev].
Au point que, ayant obtenu la plupart des armes qu’elle demandait à ses partenaires occidentaux, l’Ukraine réclame désormais, non sans insistance, des chasseurs-bombardiers modernes, si possible des F-16 américains. Or, en l’état actuel de la situation, une telle requête ne peut pas être satisfaite, même si certains pays, comme les Pays-Bas, ont assuré qu’ils n’écartaient pas l’éventualité de donner satisfaction à Kiev.
En effet, livrer des avions de combat occidentaux à l’Ukraine, même récemment retirés du service, suppose de former les pilotes et les techniciens [ce qui peut prendre des mois, voire des années], d’assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO], de mettre en place une chaîne logistique et d’adapter les infrastrutures des bases ukrainiennes. En clair, cela ne peut pas s’inscrire dans le court terme… D’où le retour de l’hypothèse « MiG-29 ».
À noter, au passage, que le Royaume-Uni envisage de céder ses Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » [soit trente exemplaires] aux pays de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Cette initiative, qui fait penser à celle lancée par l’Allemagne pour les chars T-72 [Ringtausch, échange d’anneaux], a récemment été proposée par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’une audition parlementaire.
Quoi qu’il en soit, et après avoir fait pression sur l’Allemagne [et en particulier son son chancelier, Olaf Scholz], pour livrer 14 chars Leopard 2A4 à l’armée ukrainienne, la Pologne est revenue à la charge avec ses MiG-29. La différence avec la situation qui prévalait en 2022 est que la force aérienne polonaise a une solution de remplacement, Varsovie ayant commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.
Ainsi, ce 16 mars, recevant son homologue tchèque, Petr Pavel, le président polonais, Andrzej Duda, a annoncé la cession de quatre MiG-29 à l’Ukraine.
« Dans un premier temps, nous allons transférer, dans les prochains jours […] quatre appareils pleinement opérationnels à l’Ukraine. D’autres appareils sont actuellement en cours de révision et ils seront probablement aussi transférés » par la suite », a affirmé M. Duda. « Nous pouvons donc dire que nous sommes sur le point d’envoyer ces MiG à l’Ukraine », a-t-il insisté.
Selon M. Duda, les MiG-29 concernés font partie d’un lot de 22 appareils, cédé par l’Allemagne [qui les avait récupérés après la réunification avec la République démocratique allemande]. Seulement, il a visiblement fait un contresens en affirmant que ces avions avaient été acquis dans les années 1990… Alors qu’ils le furent en 2003. Et sur les 22 MiG-29 cédés par Berlin [pour l’euro symbolique], seuls 14 pouvaient être considérés aptes à reprendre du service.
La force aérienne polonaise a en réalité reçu des MiG-29 en trois temps. Un premier lot de douze appareils lui fut livré par l’Union soviétique quelques mois seulement avant la chute du Mur de Berlin. Puis, en 1995, elle en récupéra dix autres auprès de la République tchèque. Probablement qu’il s’agit de ces appareils qui seront livrés à l’Ukraine [l’accord de Prague pour un tel transfert étant en principe acquis, ce qui pourrait ne pas être le cas pour l’Allemagne].
Cela étant, la Pologne, qui dit vouloir bâtir une « coalition » dédiée au MiG-29 [à l’image de celle pour les chars Leopard 2], risque de se trouver seule. Seuls deux autres membres de l’Otan disposent de tels appareils : la Slovaquie, qui a retiré les siens du service en septembre 2022 dans l’attente de les remplacer par des F-16 Viper, et la Bulgarie [qui doit en faire de même]. Or, pour le moment, seule la première s’est dit prête à donner ses anciens avions à l’Ukraine… sous réserve d’un accord politique.
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« La perspective d’avions de combat ‘à la disposition du gouvernement des États-Unis’ partant d’une base États-Unis/Otan en Allemagne [celle de Ramstein, ndlr] pour voler vers un espace aérien disputé avec la Russie au-dessus de l’Ukraine suscite de sérieuses préoccupations pour l’ensemble de l’Otan », fit en effet valoir John Kirby, alors porte-parole du Pentagone.
Livrer des avions de combat aux forces ukrainiennes constituait encore un tabou à l’époque. Ce qui n’est plus le cas désormais, d’autres étant depuis tombés [comme la cession de chars de conception occidentale à Kiev].
Au point que, ayant obtenu la plupart des armes qu’elle demandait à ses partenaires occidentaux, l’Ukraine réclame désormais, non sans insistance, des chasseurs-bombardiers modernes, si possible des F-16 américains. Or, en l’état actuel de la situation, une telle requête ne peut pas être satisfaite, même si certains pays, comme les Pays-Bas, ont assuré qu’ils n’écartaient pas l’éventualité de donner satisfaction à Kiev.
En effet, livrer des avions de combat occidentaux à l’Ukraine, même récemment retirés du service, suppose de former les pilotes et les techniciens [ce qui peut prendre des mois, voire des années], d’assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO], de mettre en place une chaîne logistique et d’adapter les infrastrutures des bases ukrainiennes. En clair, cela ne peut pas s’inscrire dans le court terme… D’où le retour de l’hypothèse « MiG-29 ».
À noter, au passage, que le Royaume-Uni envisage de céder ses Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » [soit trente exemplaires] aux pays de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Cette initiative, qui fait penser à celle lancée par l’Allemagne pour les chars T-72 [Ringtausch, échange d’anneaux], a récemment été proposée par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’une audition parlementaire.
Quoi qu’il en soit, et après avoir fait pression sur l’Allemagne [et en particulier son son chancelier, Olaf Scholz], pour livrer 14 chars Leopard 2A4 à l’armée ukrainienne, la Pologne est revenue à la charge avec ses MiG-29. La différence avec la situation qui prévalait en 2022 est que la force aérienne polonaise a une solution de remplacement, Varsovie ayant commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.
Ainsi, ce 16 mars, recevant son homologue tchèque, Petr Pavel, le président polonais, Andrzej Duda, a annoncé la cession de quatre MiG-29 à l’Ukraine.
« Dans un premier temps, nous allons transférer, dans les prochains jours […] quatre appareils pleinement opérationnels à l’Ukraine. D’autres appareils sont actuellement en cours de révision et ils seront probablement aussi transférés » par la suite », a affirmé M. Duda. « Nous pouvons donc dire que nous sommes sur le point d’envoyer ces MiG à l’Ukraine », a-t-il insisté.
Selon M. Duda, les MiG-29 concernés font partie d’un lot de 22 appareils, cédé par l’Allemagne [qui les avait récupérés après la réunification avec la République démocratique allemande]. Seulement, il a visiblement fait un contresens en affirmant que ces avions avaient été acquis dans les années 1990… Alors qu’ils le furent en 2003. Et sur les 22 MiG-29 cédés par Berlin [pour l’euro symbolique], seuls 14 pouvaient être considérés aptes à reprendre du service.
La force aérienne polonaise a en réalité reçu des MiG-29 en trois temps. Un premier lot de douze appareils lui fut livré par l’Union soviétique quelques mois seulement avant la chute du Mur de Berlin. Puis, en 1995, elle en récupéra dix autres auprès de la République tchèque. Probablement qu’il s’agit de ces appareils qui seront livrés à l’Ukraine [l’accord de Prague pour un tel transfert étant en principe acquis, ce qui pourrait ne pas être le cas pour l’Allemagne].
Cela étant, la Pologne, qui dit vouloir bâtir une « coalition » dédiée au MiG-29 [à l’image de celle pour les chars Leopard 2], risque de se trouver seule. Seuls deux autres membres de l’Otan disposent de tels appareils : la Slovaquie, qui a retiré les siens du service en septembre 2022 dans l’attente de les remplacer par des F-16 Viper, et la Bulgarie [qui doit en faire de même]. Or, pour le moment, seule la première s’est dit prête à donner ses anciens avions à l’Ukraine… sous réserve d’un accord politique.
L'Humanité
Printemps 1943, la jeunesse prend le maquis et attise la Résistance
Il était une foisPour échapper au Service du travail obligatoire institué par le régime de Vichy, des légions de réfractaires investissent des zones difficiles d’accès. Un mouvement inattendu qui va prendre de court les instances résistantes et impulser au printemps 1943 un tournant décisif dans la lutte contre l’occupant.Par Fabrice Grenard, historien, spécialiste de la Résistance et de l’histoire des maquis, directeur historique de la Fondation de la Résistance
L’année 1943 est cruciale pour la Résistance. Le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942 laisse désormais entrevoir la possibilité d’une libération prochaine et augmente la légitimité de la Résistance alors que la majorité des Français a définitivement rompu avec Vichy. La création du Conseil national de la Résistance (CNR), qui tient sa première réunion le 27 mai 1943 à Paris sous la présidence de Jean Moulin, permet d’unifier les organisations résistantes et de les placer sous la seule autorité du général de Gaulle.
Le CNR : l’originalité d’une démocratisationUn phénomène qui se développe au départ de façon spontanée
Mais, surtout, 1943 marque la naissance des premiers maquis. Ce phénomène, qui se développe au départ de façon spontanée, va contribuer à changer considérablement la Résistance, qui étend désormais ses actions au monde rural et se dote des troupes qui lui faisaient défaut jusque-là.
Une certaine approche de l’histoire de la Résistance, fondée sur une vision a posteriori, a parfois pu donner le sentiment que l’évolution vers des groupes armés dans les forêts et les montagnes s’inscrivait dans un processus logique. En réalité, la création des premiers maquis n’entrait pas dans les plans des instances clandestines. Le traumatisme de la défaite de 1940 et le choix de l’armistice expliquent que la France n’ait pas vu se développer immédiatement des actions de guérilla menées par des francs-tireurs comme dans d’autres pays d’Europe (Yougoslavie, Grèce). S’ils prônent la lutte armée contre l’occupant depuis l’été 1941 alors que l’attaque de l’URSS par le Reich a mis fin au pacte germano-soviétique, le Parti communiste et sa branche armée des Francs-tireurs et partisans (FTP) souhaitent initialement limiter leurs actions aux villes, considérées comme plus stratégiques pour une insurrection. Les mouvements non communistes (Combat, Franc-Tireur, Libération) disposent de formations paramilitaires qui sont unifiées en novembre 1942 au sein de l’Armée secrète (AS). Mais celle-ci ne doit pas entrer en action avant le débarquement.
Les réquisitions pour le travail en Allemagne changent la donne
Alors que le sort de la guerre s’inverse, Berlin décide de prélever dans les territoires occupés la main-d’œuvre destinée à remplacer les Allemands mobilisés. En France, le chef du gouvernement, Pierre Laval, annonce en juin 1942 la politique dite de la « relève » qui consiste à obtenir la libération d’un prisonnier de guerre contre le départ volontaire de trois ouvriers. Mais les engagements restent trop peu nombreux et Vichy décide de recourir à la contrainte. La loi du 4 septembre 1942 permet de réquisitionner pour le travail en Allemagne sur critères professionnels. Pour y échapper, des petits groupes d’ouvriers des vallées industrielles de la zone sud décident de gagner à la toute fin de 1942 et au début de 1943 les massifs les plus proches afin de se cacher dans des fermes isolées, des chalets d’alpages, des bergeries abandonnées.
Septembre 1942. Le STO, quand Vichy offrait des travailleurs au ReichLes tout premiers camps apparaissent dans ce contexte. En décembre 1942, une soixantaine d’ouvriers originaires de Grenoble s’installent à la ferme d’Ambel, qui deviendra le camp n°1 du maquis du Vercors. En Haute-Savoie, des chalets situés sur les massifs dominant la vallée de l’Arve servent de refuges aux travailleurs des usines de décolletage. Dans le Bugey, des ouvriers se rassemblent autour du mont de l’Avocat, notamment à Montgriffon. Les Cévennes voient arriver les ouvriers des petits centres industriels de la partie méridionale du Massif central (Alès). Le plateau de Millevaches (Corrèze) constitue un repli pour les travailleurs de Brive, Limoges, Tulle.
Il y a cinquante ans, l'assaut final contre le maquis du VercorsMétamorphoser les réfractaires en combattants
Alors que les exigences allemandes ne cessent de s’accentuer au début de 1943, Vichy adopte un nouveau dispositif de réquisition avec la loi du 16 février 1943, qui institue le Service du travail obligatoire (STO). Tous les jeunes Français nés en 1920, 1921 et 1922 déclarés aptes doivent partir travailler en Allemagne pour deux ans. Le phénomène des « réfractaires » ne cesse alors de prendre de l’ampleur et entraîne un processus d’essaimage de camps à partir des premiers regroupements opérés depuis la fin 1942 dans les Alpes, le Jura ou le Massif central. Le mouvement ne concerne plus uniquement les zones montagneuses et s’étend aux territoires forestiers du Sud-Ouest (Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne) et du Centre (Creuse, Indre, Cher). À l’exception des Vosges et du Morvan, les maquis ne se développent pas en 1943 en zone nord : plus urbaine, moins montagneuse, celle-ci leur est moins propice et la présence militaire allemande y est beaucoup plus dense.
Cette première génération de camps n’a dans un premier temps qu’une fonction de refuge pour les réfractaires au STO. L’équipement et les armes manquent. Les clandestins portent leurs vêtements civils et n’ont que les quelques affaires qu’ils ont pu emporter. Les chefs de la Résistance ont été mis devant le fait accompli : « Nous avons été pris de court », reconnaît le fondateur de Combat, Henri Frenay, en avril 1943.
La question du sort de ces camps provoque au printemps 1943 une crise au sein des instances dirigeantes de la Résistance. Certains sont favorables à la mise en place d’un encadrement destiné à transformer les réfractaires en combattants. C’est le cas notamment de Frenay mais aussi des communistes, qui cherchent à affilier les premiers camps à l’organisation des FTP dans les « campagnes rouges » où le parti est bien implanté. D’autres au contraire considèrent que les jeunes réfractaires n’ont pas assez d’expérience militaire et que les moyens sont insuffisants pour les former. Cette position est notamment défendue par Jean Moulin en mars 1943, alors que les mouvements sollicitent une aide accrue de Londres pour encadrer les camps.
Henri Frenay « L’inventeur » de la RésistanceTransformer les « camps refuges » en maquis combattants
L’afflux croissant de réfractaires dans les camps montre cependant que le phénomène est irréversible. Ceux qui étaient d’abord réticents finissent par se rallier à l’idée que leur encadrement est indispensable. Laisser les réfractaires livrés à eux-mêmes présente le risque de provoquer des dérives et des actions indisciplinées. Pour les résistants non communistes, il faut aussi éviter de laisser le champ libre aux FTP, qui s’efforcent de rallier les groupes de réfractaires.
Après plusieurs mois de tensions, un consensus finit par s’imposer. La France libre accepte à partir d’avril d’augmenter les budgets alloués aux mouvements en faveur des maquis. Les Mouvements unis de résistance (MUR) mettent en place les institutions nécessaires pour transformer les « camps refuges » en maquis combattants. Une école de cadres est confiée à Robert Soulage, un ancien officier qui a quitté l’armée en avril 1942. Un Service national maquis (SNM) est institué fin avril 1943 sous la direction de l’avocat Michel Brault. Le SNM développe des échelons régionaux et départementaux, avec la nomination de responsables chargés de recenser les maquis, de distribuer les fonds, d’établir un contact régulier avec les chefs de camp. Le SNM édicte aussi des instructions strictes qui jouent un rôle crucial pour définir le statut du « maquisard » : interdiction de quitter les camps sous peine d’être considéré comme déserteur et exécuté, obéissance aux chefs et à la discipline militaire. Les opérations de ravitaillement doivent être encadrées et menées de préférence contre des institutions de Vichy ou des collaborateurs notoires pour ne pas trop peser sur les populations locales.
À l’automne 1943, les maquisards sont entre 30 000 et 40 000. Ils ne représentent cependant que 15 % à 20 % des réfractaires au STO. Beaucoup de ceux-ci préfèrent trouver une « couverture » avec un emploi sous une fausse identité dans une exploitation agricole. D’autres continuent à se cacher dans des camps, mais ne sont pas forcément prêts à la discipline militaire et aux risques encourus. Des « camps refuges » n’ayant aucune fonction militaire existent jusqu’à la Libération.
Des difficultés, liées au manque d’armes et de finances
L’univers des camps est totalement masculin, du fait des représentations de l’époque selon lesquelles les femmes ne combattent pas. Mais des jeunes résistantes vont jouer un rôle important dans la survie des maquis par de courts séjours pour apporter des messages, du ravitaillement, prodiguer des soins.
Pour les maquis, qui se trouvent désormais intégrés aux structures mises en place par les MUR ou les FTP, les choses ont considérablement changé en quelques mois. Le 1er septembre 1943, les responsables régionaux du SNM tiennent leur première réunion à Lyon. S’ils soulignent la persistance de nombreuses difficultés, liées notamment au manque d’armes et de finances, tous témoignent des avancées réalisées depuis le printemps 1943. Dans son rapport, Brault souligne que « tous les chefs signalent une amélioration énorme de la discipline et de l’encadrement ». Ces efforts ont permis d’intégrer les maquis à la Résistance alors que les premiers camps s’étaient constitués en dehors d’elle.
Défilés de maquisards à l'occasion du 11 novembre 1943
Là où ils sont le mieux organisés, les maquis constituent dès l’automne 1943 une forme de contre-pouvoir dans les territoires où ils se développent, comme le montre l’affichage sur les places de villages de Corrèze et de Haute-Vienne d’arrêtés signés du « préfet du maquis » qui réglementent différents aspects de la vie quotidienne (les prix et le ravitaillement).
Les principales opérations qu’ils lancent à cette date s’inscrivent surtout dans une logique de survie. Dans la plupart des zones de maquis, l’été et l’automne 1943 marquent une recrudescence de coups de main contre les entrepôts du ravitaillement général ou les chantiers de jeunesse de Vichy pour s’emparer de stocks de nourriture et d’équipements indispensables. Les maquis se défendent aussi contre les premières opérations menées au cours de l’été et de l’automne 1943 par les forces de Vichy, notamment les gardes mobiles de réserve et la Milice. Ils sont encore épargnés par les attaques allemandes, qui n’interviendront qu’à partir de l’hiver 1944 (« opération Korporal » contre le maquis de l’Ain et « opération Hoch-Savoyen » contre le maquis des Glières en février et en mars 1944).
Pour la première fois, à l’occasion du 11 novembre 1943, les maquisards défilent à visage découvert dans de nombreux bourgs et villages pour montrer aux populations locales qu’ils appartiennent à des unités militaires disciplinées et ne sont pas les simples « bandits » dénoncés par la propagande vichyste. Le plus important et le plus retentissant de ces défilés se déroule à Oyonnax, dans l’Ain, où 1 500 maquisards marchent en rang derrière leur chef Romans-Petit et se rendent au monument aux morts pour y déposer une gerbe sur laquelle figurent ces mots : « Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18 ». Ces défilés du 11 novembre 1943 en armes et en uniforme montrent à eux seuls tout le terrain parcouru en moins d’un an, depuis l’apparition des tout premiers camps de réfractaires qui n’étaient ni encadrés ni équipés.
En savoir plus
- Ils ont pris le maquis, de Fabrice Grenard, éd. Tallandier, 2022, 192 pages, 26 euros.Qui sont les maquisards ? Quelles sont leurs motivations ? Comment ont-ils été formés ? Comment ont-ils combattu l’occupant ? Comment ont-ils (sur)vécu ensemble, dans des conditions précaires et clandestines, et qui les a aidés ? Dans ce livre richement illustré (de nombreux documents sont inédits), l’auteur éclaire de manière aussi précise que passionnante leur histoire, sous tous ses aspects.
- Une légende du maquis. Georges Guingouin, du mythe à l’histoire, de F. Grenard, éd. Tallandier, coll. «Texto », 2020.
- Les Maquisards. Combattre dans la France occupée, de F. Grenard, éd. Vendémiaire, 2019.
- « Georges Guingouin. Il était le “préfet du maquis” », de F. Grenard, dans l'Humanité Dimanche n°483 du 22 octobre 2015.
Résistance New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Its Forces Under Siege, Ukraine Hits Distant, Russian-Held Crimea
The Crimean Peninsula, which Russia seized in 2014, has been a staging ground for other attacks and an increasingly attractive target for Ukraine.
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By Marc Santora
KYIV, Ukraine — As swarms of Russian soldiers stormed Ukrainian lines in furious assaults around two cities in the east on Tuesday, Ukraine set the stage for its own advance by making strikes deep behind Russian lines, including what appeared to be a drone attack on a vital logistical hub in the occupied Crimean Peninsula.
Russian forces have gained ground in recent days around the Ukrainian stronghold of Avdiivka in the eastern Donbas region, but the Ukrainians say Moscow is paying a heavy price in blood for every inch of ground it claims in its bid to encircle the long-battered city.
Avdiivka, Ukrainian officials say, is rapidly turning into another Bakhmut, the eastern city that Russian forces have sought to capture by sending waves of lightly trained recruits on near-suicidal attacks.
Despite suffering heavy losses of its own, the Ukrainian military has so far managed to mount a staunch defense in Bakhmut and Avdiivka, even as it holds troops and material in reserve for a looming counteroffensive. Western military analysts say such an operation may be Ukraine’s best chance to break the current deadlock.
Ukraine is seeking to replicate a pattern that worked for it in the fall, when it reclaimed thousands of square miles by using newly acquired Western weapons and its own growing fleet of long-range drones to strike deep behind the Russian lines at command centers, ammunition depots and supply lines.
In Russian-occupied areas of eastern and southern Ukraine on Tuesday, the Ukrainian Air Force said, fighter jets had launched 12 strikes on enemy personnel and military equipment clusters behind the front lines. Missile and artillery units hit three more clusters of enemy soldiers, the military said.
But Ukrainian officials and military analysts have said that to succeed in retaking the occupied parts of the Kherson and Zaporizhzhia regions in Ukraine, Kyiv will have to disrupt the flow of weapons and supplies in and out of the Crimean Peninsula, which dangles off the southern coast of Ukraine like a pendant connected by the thinnest of chains. Russia annexed it illegally in 2014.
In what appeared to be a drone attack in Crimea on Monday night, Ukrainian officials said an explosion in the city of Dzhankoi took out a train shipment of Russian Kalibr cruise missiles. The Russians disputed that account, saying their air defenses had shot down a drone, fragments of which landed in civilian areas. Dzhankoi is a key hub for Russian roads and railways about 50 miles south of the Ukrainian mainland.
It was not possible to verify either claim independently, but the blast refocused attention on the strategic importance of Crimea as both a hub for the Russian military and a likely target for future Ukrainian strikes.
Ukraine typically maintains a policy of strategic ambiguity about strikes in Crimea, but its military all but confirmed that it was behind the one on Monday.
The State of the War
“They need to deal with what happened,” Natalia Humeniuk, the spokeswoman for Ukraine’s southern command, said on national television on Tuesday, referring to the Russians. “They felt quite calm, especially at such a distance, and believed that they would have time to evacuate long before our weapons started responding to places of serious deployment.”
A city of about 40,000 people, Dzhankoi was a staging ground for Russia’s invasion force a year ago. In September, when the Russians were forced to retreat from the city of Kherson in southern Ukraine, it became the central node for much of Russia’s logistical operations in the south.
What we consider before using anonymous sources. Do the sources know the information? What’s their motivation for telling us? Have they proved reliable in the past? Can we corroborate the information? Even with these questions satisfied, The Times uses anonymous sources as a last resort. The reporter and at least one editor know the identity of the source.
Dzhankoi is home to the main rail lines running from southern Russia across the Kerch Strait into Crimea and on to Kherson, where Russian forces are arrayed on the eastern bank of the Dnipro River. A canal carrying fresh water from the Dnipro into Crimea runs through the town, where two major highways intersect.
Satellite photos taken by the company Planet Labs in October appeared to show dozens of Russian attack helicopters at the airfield in Dzhankoi.
Ben Hodges, a retired general and former commander of U.S. Army forces in Europe, has argued that one of the reasons the West should give Ukraine longer-range weapons is to enable strikes on Dzhankoi and other targets in Crimea.
A senior Ukrainian official, speaking on the condition of anonymity to discuss military matters, said recently that disrupting rail and road links in Dzhankoi would paralyze supply lines from Russia to southern Ukraine as well as to the Russian Navy’s Black Sea Fleet, which is based in the Crimean port of Sevastopol.
Dzhankoi has been targeted before.
Last summer, after explosions at ammunition depots outside the city that burned for hours, a senior Ukrainian official, speaking on the condition of anonymity, said the blasts were the work of an elite Ukrainian military unit operating behind enemy lines.
Mick Ryan, a retired Australian Army major general who is a fellow at the Lowy Institute, a Sydney-based research group, said that Ukraine would be able to collect intelligence on the Russian response to the blast in Dzhankoi as it planned future military operations.
“It is an indication of how Ukraine will be able to conduct such strikes across Crimea,” he wrote on Twitter, adding that such attacks would probably become more frequent as Ukraine began counteroffensive operations in the south.
But even as it tries to set the stage for that, Ukraine is defending its precarious hold on two key cities in eastern Ukraine against a relentless Russian onslaught.
In Bakhmut, the battle remained perched on knife’s edge, with the confusion of fighting making it nearly impossible to tell who had the upper hand on any given day.
“Bakhmut is holding,” Hanna Maliar, Ukraine’s deputy minister of defense, said on Tuesday.
In Avdiivka, which is about 50 miles south of Bakhmut, the Russians have gained ground in recent days and are stepping up bombardment of the city center. One woman was killed and two other civilians were injured when a shell fired from a tank blasted the center of the city, which is largely abandoned, local officials said.
Soldiers described brutal battles with many of the same features as Russian offensives over the winter that brought staggering casualties.
“Russians are intensively attacking from both sides, from the south and the north,” Maj. Maksym Morozov, a member of the Special Forces regiment fighting in the area, told the Ukrainian news media on Monday night.
The Russian tactic of using waves of soldiers was having some success.
“First, cannon fodder goes to expose our firing positions,” Major Morozov said, referring to the soldiers, “and then professionals behind them quickly and accurately try to extinguish our firing lines.”
But with Ukrainian artillery and tanks firing back, he said, Russian forces “have to pay a rather high price for this advance.”
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Le Pentagone diffuse les images de l’incident entre le drone MQ-9 Reaper et les deux Su-27 russes
par Laurent Lagneau · 16 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 14 mars, les États-Unis ont accusé deux avions de combat Su-27 « Flanker » russes d’être responsables de la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper de l’US Air Force, qui effectuait alors une mission « de routine » [comprendre : de renseignement] dans l’espace aérien international de la mer Noire.
Se gardant d’évoquer un acte intentionnel, le communiqué publié par le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a expliqué que les deux Su-27 russes avaient deversé du carburant devant le Reaper et volé autour de ce dernier « d’une manière imprudente, peu respecteusue de l’environnement et non professionnelle ». Ensuite, l’un d’eux serait entré en collision avec le drone, au niveau de son hélice [située à l’arrière], provoquant ainsi sa perte.
Comme c’est généralement le cas dans de pareilles circonstances, la Russie a livré une version différente de cet incident. Ainsi, selon le ministère russe de la Défense, le MQ-9 Reaper américain, repéré dans « la zone de la péninsule de Crimée », avec son transpondeur éteint, se dirigeait vers les « frontières de la Russie » avant d’être intercepté par les deux Su-27 « Flanker », dans la « zone du régime provisoire d’utilisation de l’espace aérien établie pour mener l’opération militaire spéciale » en Ukraine.
Par la suite, a continué le ministère russe de la Défense, le drone américain aurait « commencé un vol non contrôlé avec une perte d’altitude » avant de « heurter la surface de l’eau ». Et d’assurer que les deux Su-27 « n’ont pas utilisé leurs armements, ne sont pas entrés en contact avec le drone et sont rentrés sans encombre à leur base ».
Cela étant, le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, avait auparavant laissé entendre que des vidéos de l’incident allaient probablement être déclassifiées afin de confirmer la version américaine. Et, ce 16 mars, l’une d’entre-elles l’a non seulement effectivement été… mais elle a été diffusé via la plateforme « Defense Visual Information Distribution Service » [DVIDS].
Ainsi, sur ces images de qualité moyenne, on y voit un premier Su-27 approcher rapidement du MQ-9 Reaper, jusqu’à le frôler, en vidangeant son réservoir [du moins, c’est ce que l’on suppose]. Puis le second effectue une manoeuvre identique, quoique visiblement plus « hardie ». Là, l’image disparaît pendant dix secondes. Puis le film reprend sur un plan de l’hélice du drone, laquelle semble tourner au ralenti, avec au moins un pale faussée. Effectivement, l’intention du pilote russe d’entrer en collision avec l’appareil américain n’est pas intentionnelle. En revanche, c’est bien son approche qui aura été dangereuse, au point de risquer son propre avion.
Pour autant, via un communiqué publié dans la soirée du 15 mars, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a estimé que la cause de cet incident était le « renforcement » des missions américaines de collecte de renseignements aux abords de la Russie.
« Les causes de l’incident sont la non-observation par les Etats-Unis de la zone de limitation des vols annoncée par la Russie et établie du fait de la conduite de l’opération militaire spéciale [en Ukraine], ainsi que le renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie », a-t-il affirmé. « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation », a-t-il ajouté.
Quant au Reaper, sa récupération s’annonce compliquée pour les États-Unis, faute de pouvoir envoyer des navires en mer Noire, l’accès de celle-ci ayant été fermé par la Turquie. Selon le chef d’état-major interarmées américain, le général Mark Milley, l’épave de l’appareil pourrait reposer jusqu’à 1500 mètres de profondeur.
« Il a probablement coulé à des profondeurs importantes, donc toute opération de récupération d’un point de vue technique serait très difficile », a-t-il affirmé à la presse, avant d’évoquer des mesures pour empêcher de voir des renseignements sensibles tomber aux mains des Russes.
D’ailleurs, ceux-ci n’auront pas cacher leur intention de récupérer l’épave du Reaper. « Je ne sais pas si on arrivera à l’atteindre ou pas, mais il faut essayer. Et on va obligatoirement s’en occuper, et j’espère bien sûr avec succès », a en effet déclaré Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité russe.
Le Pentagone diffuse les images de l’incident entre le drone MQ-9 Reaper et les deux Su-27 russes
par Laurent Lagneau · 16 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 14 mars, les États-Unis ont accusé deux avions de combat Su-27 « Flanker » russes d’être responsables de la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper de l’US Air Force, qui effectuait alors une mission « de routine » [comprendre : de renseignement] dans l’espace aérien international de la mer Noire.
Se gardant d’évoquer un acte intentionnel, le communiqué publié par le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a expliqué que les deux Su-27 russes avaient deversé du carburant devant le Reaper et volé autour de ce dernier « d’une manière imprudente, peu respecteusue de l’environnement et non professionnelle ». Ensuite, l’un d’eux serait entré en collision avec le drone, au niveau de son hélice [située à l’arrière], provoquant ainsi sa perte.
Comme c’est généralement le cas dans de pareilles circonstances, la Russie a livré une version différente de cet incident. Ainsi, selon le ministère russe de la Défense, le MQ-9 Reaper américain, repéré dans « la zone de la péninsule de Crimée », avec son transpondeur éteint, se dirigeait vers les « frontières de la Russie » avant d’être intercepté par les deux Su-27 « Flanker », dans la « zone du régime provisoire d’utilisation de l’espace aérien établie pour mener l’opération militaire spéciale » en Ukraine.
Par la suite, a continué le ministère russe de la Défense, le drone américain aurait « commencé un vol non contrôlé avec une perte d’altitude » avant de « heurter la surface de l’eau ». Et d’assurer que les deux Su-27 « n’ont pas utilisé leurs armements, ne sont pas entrés en contact avec le drone et sont rentrés sans encombre à leur base ».
Cela étant, le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, avait auparavant laissé entendre que des vidéos de l’incident allaient probablement être déclassifiées afin de confirmer la version américaine. Et, ce 16 mars, l’une d’entre-elles l’a non seulement effectivement été… mais elle a été diffusé via la plateforme « Defense Visual Information Distribution Service » [DVIDS].
Ainsi, sur ces images de qualité moyenne, on y voit un premier Su-27 approcher rapidement du MQ-9 Reaper, jusqu’à le frôler, en vidangeant son réservoir [du moins, c’est ce que l’on suppose]. Puis le second effectue une manoeuvre identique, quoique visiblement plus « hardie ». Là, l’image disparaît pendant dix secondes. Puis le film reprend sur un plan de l’hélice du drone, laquelle semble tourner au ralenti, avec au moins un pale faussée. Effectivement, l’intention du pilote russe d’entrer en collision avec l’appareil américain n’est pas intentionnelle. En revanche, c’est bien son approche qui aura été dangereuse, au point de risquer son propre avion.
Pour autant, via un communiqué publié dans la soirée du 15 mars, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a estimé que la cause de cet incident était le « renforcement » des missions américaines de collecte de renseignements aux abords de la Russie.
« Les causes de l’incident sont la non-observation par les Etats-Unis de la zone de limitation des vols annoncée par la Russie et établie du fait de la conduite de l’opération militaire spéciale [en Ukraine], ainsi que le renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie », a-t-il affirmé. « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation », a-t-il ajouté.
Quant au Reaper, sa récupération s’annonce compliquée pour les États-Unis, faute de pouvoir envoyer des navires en mer Noire, l’accès de celle-ci ayant été fermé par la Turquie. Selon le chef d’état-major interarmées américain, le général Mark Milley, l’épave de l’appareil pourrait reposer jusqu’à 1500 mètres de profondeur.
« Il a probablement coulé à des profondeurs importantes, donc toute opération de récupération d’un point de vue technique serait très difficile », a-t-il affirmé à la presse, avant d’évoquer des mesures pour empêcher de voir des renseignements sensibles tomber aux mains des Russes.
D’ailleurs, ceux-ci n’auront pas cacher leur intention de récupérer l’épave du Reaper. « Je ne sais pas si on arrivera à l’atteindre ou pas, mais il faut essayer. Et on va obligatoirement s’en occuper, et j’espère bien sûr avec succès », a en effet déclaré Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité russe.
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Se gardant d’évoquer un acte intentionnel, le communiqué publié par le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a expliqué que les deux Su-27 russes avaient deversé du carburant devant le Reaper et volé autour de ce dernier « d’une manière imprudente, peu respecteusue de l’environnement et non professionnelle ». Ensuite, l’un d’eux serait entré en collision avec le drone, au niveau de son hélice [située à l’arrière], provoquant ainsi sa perte.
Comme c’est généralement le cas dans de pareilles circonstances, la Russie a livré une version différente de cet incident. Ainsi, selon le ministère russe de la Défense, le MQ-9 Reaper américain, repéré dans « la zone de la péninsule de Crimée », avec son transpondeur éteint, se dirigeait vers les « frontières de la Russie » avant d’être intercepté par les deux Su-27 « Flanker », dans la « zone du régime provisoire d’utilisation de l’espace aérien établie pour mener l’opération militaire spéciale » en Ukraine.
Par la suite, a continué le ministère russe de la Défense, le drone américain aurait « commencé un vol non contrôlé avec une perte d’altitude » avant de « heurter la surface de l’eau ». Et d’assurer que les deux Su-27 « n’ont pas utilisé leurs armements, ne sont pas entrés en contact avec le drone et sont rentrés sans encombre à leur base ».
Cela étant, le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, avait auparavant laissé entendre que des vidéos de l’incident allaient probablement être déclassifiées afin de confirmer la version américaine. Et, ce 16 mars, l’une d’entre-elles l’a non seulement effectivement été… mais elle a été diffusé via la plateforme « Defense Visual Information Distribution Service » [DVIDS].
Ainsi, sur ces images de qualité moyenne, on y voit un premier Su-27 approcher rapidement du MQ-9 Reaper, jusqu’à le frôler, en vidangeant son réservoir [du moins, c’est ce que l’on suppose]. Puis le second effectue une manoeuvre identique, quoique visiblement plus « hardie ». Là, l’image disparaît pendant dix secondes. Puis le film reprend sur un plan de l’hélice du drone, laquelle semble tourner au ralenti, avec au moins un pale faussée. Effectivement, l’intention du pilote russe d’entrer en collision avec l’appareil américain n’est pas intentionnelle. En revanche, c’est bien son approche qui aura été dangereuse, au point de risquer son propre avion.
Pour autant, via un communiqué publié dans la soirée du 15 mars, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a estimé que la cause de cet incident était le « renforcement » des missions américaines de collecte de renseignements aux abords de la Russie.
« Les causes de l’incident sont la non-observation par les Etats-Unis de la zone de limitation des vols annoncée par la Russie et établie du fait de la conduite de l’opération militaire spéciale [en Ukraine], ainsi que le renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie », a-t-il affirmé. « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation », a-t-il ajouté.
Quant au Reaper, sa récupération s’annonce compliquée pour les États-Unis, faute de pouvoir envoyer des navires en mer Noire, l’accès de celle-ci ayant été fermé par la Turquie. Selon le chef d’état-major interarmées américain, le général Mark Milley, l’épave de l’appareil pourrait reposer jusqu’à 1500 mètres de profondeur.
« Il a probablement coulé à des profondeurs importantes, donc toute opération de récupération d’un point de vue technique serait très difficile », a-t-il affirmé à la presse, avant d’évoquer des mesures pour empêcher de voir des renseignements sensibles tomber aux mains des Russes.
D’ailleurs, ceux-ci n’auront pas cacher leur intention de récupérer l’épave du Reaper. « Je ne sais pas si on arrivera à l’atteindre ou pas, mais il faut essayer. Et on va obligatoirement s’en occuper, et j’espère bien sûr avec succès », a en effet déclaré Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité russe.
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Se gardant d’évoquer un acte intentionnel, le communiqué publié par le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a expliqué que les deux Su-27 russes avaient deversé du carburant devant le Reaper et volé autour de ce dernier « d’une manière imprudente, peu respecteusue de l’environnement et non professionnelle ». Ensuite, l’un d’eux serait entré en collision avec le drone, au niveau de son hélice [située à l’arrière], provoquant ainsi sa perte.
Comme c’est généralement le cas dans de pareilles circonstances, la Russie a livré une version différente de cet incident. Ainsi, selon le ministère russe de la Défense, le MQ-9 Reaper américain, repéré dans « la zone de la péninsule de Crimée », avec son transpondeur éteint, se dirigeait vers les « frontières de la Russie » avant d’être intercepté par les deux Su-27 « Flanker », dans la « zone du régime provisoire d’utilisation de l’espace aérien établie pour mener l’opération militaire spéciale » en Ukraine.
Par la suite, a continué le ministère russe de la Défense, le drone américain aurait « commencé un vol non contrôlé avec une perte d’altitude » avant de « heurter la surface de l’eau ». Et d’assurer que les deux Su-27 « n’ont pas utilisé leurs armements, ne sont pas entrés en contact avec le drone et sont rentrés sans encombre à leur base ».
Cela étant, le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, avait auparavant laissé entendre que des vidéos de l’incident allaient probablement être déclassifiées afin de confirmer la version américaine. Et, ce 16 mars, l’une d’entre-elles l’a non seulement effectivement été… mais elle a été diffusé via la plateforme « Defense Visual Information Distribution Service » [DVIDS].
Ainsi, sur ces images de qualité moyenne, on y voit un premier Su-27 approcher rapidement du MQ-9 Reaper, jusqu’à le frôler, en vidangeant son réservoir [du moins, c’est ce que l’on suppose]. Puis le second effectue une manoeuvre identique, quoique visiblement plus « hardie ». Là, l’image disparaît pendant dix secondes. Puis le film reprend sur un plan de l’hélice du drone, laquelle semble tourner au ralenti, avec au moins un pale faussée. Effectivement, l’intention du pilote russe d’entrer en collision avec l’appareil américain n’est pas intentionnelle. En revanche, c’est bien son approche qui aura été dangereuse, au point de risquer son propre avion.
Pour autant, via un communiqué publié dans la soirée du 15 mars, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a estimé que la cause de cet incident était le « renforcement » des missions américaines de collecte de renseignements aux abords de la Russie.
« Les causes de l’incident sont la non-observation par les Etats-Unis de la zone de limitation des vols annoncée par la Russie et établie du fait de la conduite de l’opération militaire spéciale [en Ukraine], ainsi que le renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie », a-t-il affirmé. « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation », a-t-il ajouté.
Quant au Reaper, sa récupération s’annonce compliquée pour les États-Unis, faute de pouvoir envoyer des navires en mer Noire, l’accès de celle-ci ayant été fermé par la Turquie. Selon le chef d’état-major interarmées américain, le général Mark Milley, l’épave de l’appareil pourrait reposer jusqu’à 1500 mètres de profondeur.
s’annonce compliquée« Il a probablement coulé à des profondeurs importantes, donc toute opération de récupération d’un point de vue technique serait très difficile », a-t-il affirmé à la presse, avant d’évoquer des mesures pour empêcher de voir des renseignements sensibles tomber aux mains des Russes.
D’ailleurs, ceux-ci n’auront pas cacher leur intention de récupérer l’épave du Reaper. « Je ne sais pas si on arrivera à l’atteindre ou pas, mais il faut essayer. Et on va obligatoirement s’en occuper, et j’espère bien sûr avec succès », a en effet déclaré Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité russe.
New York Times - World
Ferraris and Hungry Children: Venezuela’s Socialist Vision in Shambles
After years of extreme scarcity, some Venezuelans lead lives of luxury as others scrape by. The nation of grinding hardship has increasingly become one of haves and have-nots.
Chefs preparing a meal at Altum, a restaurant suspended on a crane over Caracas, the Venezuelan capital.Credit...
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By Isayen Herrera and Frances Robles
Photographs by Adriana Loureiro Fernandez
Isayen Herrera reported and Adriana Loureiro Fernandez photographed from Caracas, Venezuela. Frances Robles reported from Key West, Fla.
CARACAS, Venezuela — In the capital, a store sells Prada purses and a 110-inch television for $115,000. Not far away, a Ferrari dealership has opened, while a new restaurant allows well-off diners to enjoy a meal seated atop a giant crane overlooking the city.
“When was the last time you did something for the first time?” the restaurant’s host boomed over a microphone to excited customers as they sang along to a Coldplay song.
This is not Dubai or Tokyo, but Caracas, the capital of Venezuela, where a socialist revolution once promised equality and an end to the bourgeoisie.
Venezuela’s economy imploded nearly a decade ago, prompting a huge outflow of migrants in one of worst crises in modern Latin American history. Now there are signs the country is settling into a new, disorienting normality, with everyday products easily available, poverty starting to lessen — and surprising pockets of wealth arising.
That has left the socialist government of the authoritarian President Nicolás Maduro presiding over an improving economy as the opposition is struggling to unite and as the United States has scaled back oil sanctions that helped decimate the country’s finances.
Conditions remain dire for a huge portion of the population, and while the hyperinflation that crippled the economy has moderated, prices still triple annually, among the worst rates in the world.
But with the government’s ease of restrictions on the use of U.S. dollars to address Venezuela’s economic collapse, business activity is returning to what was once the region’s wealthiest nation.
As a result, Venezuela is increasingly a country of haves and have-nots, and one of the world’s most unequal societies, according to Encovi, a respected national poll by the Institute of Economic and Social Research of the Andrés Bello Catholic University in Caracas.
Mr. Maduro has boasted that the economy grew by 15 percent last year over the previous year and that tax collections and exports also rose — though some economists stress that the economy’s growth is misleading because it followed years of huge declines.
For the first time in seven years, poverty is decreasing: Half of the nation lives in poverty, down from 65 percent in 2021, according to the Encovi poll.
But the survey also found that the wealthiest Venezuelans were 70 times richer than the poorest, putting the country on par with some countries in Africa that have the highest rates of inequality in the world.
And access to U.S. dollars is often limited to people with ties to the government or those involved in illicit businesses. A study last year by Transparency International, an anti-corruption watchdog, found that illegal businesses such as food, diesel, human and gas smuggling represented more than 20 percent of the Venezuelan economy.
Though parts of Caracas bustle with residents who can afford a growing array of imported goods, one in three children across Venezuela was suffering from malnutrition as of May 2022, according to the National Academy of Medicine.
Up to seven million Venezuelans have simply given up and abandoned their homeland since 2015, according to the United Nations.
And despite the Maduro administration’s new slogan — “Venezuela is fixed” — many scrape by on the equivalent of only a few dollars a day, while public-sector employees have taken to the streets to protest low salaries.
“I have to do back flips,” said María Rodríguez, 34, a medical lab analyst in Cumaná, a small city 250 miles east of the capital, explaining that, to pay for food and her daughter’s school tuition, she relied on two jobs, a side business selling beauty products and money from her relatives.
Yrelys Jiménez, a preschool teacher in San Diego de los Altos, a half-hour drive south of Caracas, joked that her $10 monthly salary meant “food for today and hunger for tomorrow.” (The restaurant that allows diners to eat 150 feet above the ground charges $140 a meal.)
Despite such hardship, Mr. Maduro, whose administration did not respond to requests for comment, has focused on promoting the country’s rising economic indicators.
“It seems that the sick person recovers, stops, walks and runs,” he said in a recent speech, comparing Venezuela with a suddenly cured hospital patient.
The United States’ shifting strategy toward Venezuela has in part benefited his administration.
In November, after the Maduro administration agreed to restart talks with the opposition, the Biden administration issued Chevron an extendable six-month license to pump oil in Venezuela. The deal stipulates that the profits be used to pay off debts owed to Chevron by the Venezuelan government.
And while the United States still bans purchases from the state oil company, the country has increased black-market oil sales to China through Iran, energy experts said.
Mr. Maduro is also emerging from isolation in Latin America as a regional shift to the left has led to a thaw in relations. Colombia and Brazil, both led by recently elected leftist leaders, have restored diplomatic relations. Colombia’s new president, Gustavo Petro, has been particularly warm to Mr. Maduro, meeting with him repeatedly and agreeing to a deal to import Venezuelan gas.
With presidential elections planned next year and the opposition’s parallel government having recently disbanded, Mr. Maduro seems increasingly confident about his political future.
Last year’s inflation rate of 234 percent ranks Venezuela second in the world, behind Sudan, but it pales in comparison to the hyperinflation seen in 2019, when the rate ballooned to 300,000 percent, according to the World Bank.
With production and prices up, Venezuela has also started to see an increase in revenues from oil, its key export. The country’s production of nearly 700,000 barrels a day is higher than last year’s, though it was twice as high in 2018 and four times as high in 2013, said Francisco J. Monaldi, a Latin America energy policy fellow at Rice University.
The Venezuelan government’s loosening of restrictions on dollars has made it easier for some people to use money sent from abroad. In many cases, no cash is actually exchanged. Venezuelans with means increasingly use digital apps like Zelle to use dollars in accounts outside the country to pay for goods and services.
Still, U.S. officials call Venezuela’s economic picture somewhat illusory.
“They were able to adjust to a lot of their problems after sanctions were implemented through dollarization,” according to Mark A. Wells, a deputy assistant secretary of state, “and so it starts to look over time that they are able to reach a status that basically helps the elites there, but the poor are still very, very poor.’’
“So, it’s not that everything is more stable and better there,” Mr. Wells added.
Mr. Maduro took office nearly 10 years ago and was last elected in 2018 in a vote that was widely considered a sham and was disavowed by much of the international community.
The widespread belief that Mr. Maduro won fraudulently led the National Assembly to deem the presidency vacant and use a provision in the Constitution to name a new leader, Juan Guaidó, a former student leader. He was recognized by dozens of countries, including the United States, as Venezuela’s legitimate ruler.
But as the figurehead of a parallel government that had oversight over frozen international financial accounts, he had no power within the country.
In December, the National Assembly ousted Mr. Guaidó and scrapped the interim government, a move some observers considered a boost to Mr. Maduro. A number of opposition figures have announced that they will run in a primary scheduled for October, even though many political analysts are skeptical that Mr. Maduro will allow a credible vote.
“What Maduro does have today is an opposition that is disjointed and dispersed,” Mr. Guaidó said in an interview. “He also has a majority of the people against him. He continues being a dictator without popular support, a destroyed economy, which was his own fault, with professors, nurses, older people and workers protesting right now as we speak.”
Even people like Eugenia Monsalves, who owns a medical supply company in Caracas and sends her two daughters to private schools, is frustrated with the country’s direction.
Though she is upper middle class, she said she still had to watch how she spends her money.
She goes out to eat occasionally and has visited some of the city’s new luxury stores, but without buying anything.
“The vast majority of Venezuelans live in a complicated situation, very complicated,” she said.
Ms. Monsalves believes the Maduro administration needs to go, but she worries that the best candidates were forced into exile or disqualified. The opposition, she said, has not coalesced around what it most needs: a leader who can energize the electorate.
“That’s what I most want, like many other Venezuelans,” she said. “But the truth is that without a clear vision from the opposition, a clear platform from a single candidate, I think it’s going to be hard.”
Nayrobis Rodríguez contributed reporting from Sucre, Venezuela, and Julie Turkewitz from Necoclí, Colombia.
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L'Humanité
Cross de « l’Humanité », elle court, elle court, la fraternité
Il était une foisDonner du souffle à l’unité des travailleurs, affranchir le sport des normes bourgeoises pour le rendre accessible à tous, faire pièce aux compétitions sponsorisées par la presse des « ennemis de classe », c’est l’ambition du cross international de « l’Humanité » lancé le 26 février 1933 avec la FSGT. Elle va se déployer sur 31 éditions jusqu’en 1968. Boycottée un temps par les instances officielles, l’épreuve populaire deviendra pourtant un rendez-vous incontournable de l’athlétisme français.Par Michaël Attali, historien du sport, professeur des universités à l’université Rennes II, directeur du laboratoire de recherche VIPS2
Dès les années 1920, le journal « l’Humanité » – organe officiel du Parti communiste depuis le congrès de Tours – considère le sport pratiqué dans le cadre du système capitaliste comme un symbole de la bourgeoisie, qu’il faut combattre comme tel. Néanmoins, ses journalistes ne peuvent pas être perçus contre le sport lui-même alors que celui-ci attire de plus en plus le public : il s’agit donc de s’en saisir et de le mettre au service des idéaux défendus. Fidèle à la ligne politique qui fait de la Fédération sportive du travail (FST) puis de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) des organisations de masse du Parti communiste, le journal va promouvoir une alternative qui symbolise l’unité de la classe ouvrière. Tout en relatant la plupart des épreuves internationales et nationales sur un ton critique, « l’Humanité » va créer un événement qui tout à la fois illustre la pertinence de ses analyses et propose une alternative ambitieuse. Populaire et accessible, le cross – course à pied en terrain varié, hors route, pouvant comporter des obstacles – s’impose comme l’activité idéale pour incarner un autre modèle sportif. Et c’est naturellement dans les colonnes du journal que vont être explicités le sens et l’importance de l’épreuve, au fil de ses 31 éditions. Celles-ci vont se dérouler, en février ou en mars, dans la banlieue rouge parisienne.
« Une épreuve prolétarienne de masse »
Si le Tour de France est l’exemple le plus connu d’une épreuve sportive créée par un journal, en 1903, il y en a beaucoup d’autres. Inauguré le 26 février 1933, le cross de « l’Humanité » reprend donc une formule qui attire les foules, tout en se positionnant face à la concurrence. Les principes fondateurs sont posés pour la première édition : « Le but poursuivi par notre journal (…) est avant tout de réaliser une épreuve prolétarienne de masse et de lutter ainsi contre l’influence pernicieuse de la grande presse officielle qui rayonne encore sur de nombreux travailleurs grâce à l’attrait sportif. (1) »
Moyen de mobilisation collective, le sport doit avoir des répercussions sociales. Ainsi, les grèves de l’hiver 1936 offrent au journal – dont le tirage dépasse alors les 200 000 exemplaires – une occasion de souligner la cohérence entre les luttes prolétariennes et l’unité populaire incarnée par l’épreuve, avec « la présence des délégués des traminots de Lille, Roubaix, Tourcoing en grève (…) et la démonstration de solidarité (…) de la part du prolétariat parisien. Joignant aux acclamations en l’honneur du vrai sport, brimé par le grand capital, leur salut à ceux qui luttent pour leur pain (2) ».
Une foule admirative des sportifs
Le nombre de spectateurs est régulièrement mentionné (par exemple, 25 000 en 1951) pour souligner la force d’attraction de l’épreuve, qui tend à être assimilée à une manifestation de travailleurs. Admirative des sportifs, la foule l’est aussi des conditions de la course, telles celles d’un dur labeur : acclamant « longuement les vainqueurs, elle n’oubliait nullement les jeunes gars anonymes aux jambes tachées de boue noire, ceux dont le long peloton (…) s’étirait avec pour toile de fond l’horizon gris, maisons irrégulières, cheminée d’usines de ce coin de banlieue. »
Si les années 1930 sont le théâtre de luttes ouvrières pour la conquête de nouveaux droits, l’immédiate après-guerre poursuit dans cette veine en liant les nécessités du moment à l’épreuve sportive. La rapidité avec laquelle est relancé le cross, en février 1945, montre l’intérêt qu’il revêt pour l’organe officiel du PCF en train de devenir « le premier parti de France » : « Refaire la France, tendre ses muscles, donner santé et force à ses citoyens ? C’est pour une grande part la tâche du sport. À cette tâche noble, “l’Humanité” entend coopérer de tout son pouvoir. Vive son 8e cross ! (3) »
Un rendez-vous de l’athlétisme français
Pendant les quinze jours qui le précèdent, le cross est systématiquement présent à la une du journal. Ailleurs dans les pages, les appels à s’inscrire et le comptage quotidien des participants visent à capter l’intérêt des lecteurs, tout comme le traitement de l’épreuve en « feuilleton ». Ainsi, deux mois avant le cross, celui-ci fait l’objet de nombreux articles, notamment sur les têtes d’affiche. La participation de Raphaël Pujazon (champion de France de cross entre 1944 et 1949 et champion d’Europe du 3 000 mètres steeple en 1946), du Tchécoslovaque Emil Zatopek (champion olympique du 5 000 et du 10 000 mètres au JO de 1952) ou du Soviétique Volodymyr Kuts (champion olympique du 5 000 mètres et du 10 000 mètres en 1956) souligne l’importance de l’épreuve, qui est devenue un rendez-vous de l’athlétisme français.
Athlétisme. Emil Zatopek, l’homme aux pointes d’orUne importance que révèlent aussi les controverses, telles les interdictions, réitérées à partir de 1946, faites aux athlètes licenciés à la Fédération française d’athlétisme (FFA) de participer au cross, relayées à partir de 1947 par la Fédération internationale. Dénoncées comme une décision politique servant les intérêts capitalistes, elles permettent de mettre en avant l’ostracisme idéologique à l’égard des militants communistes et en filigrane l’oppression faite aux travailleurs en ce début de guerre froide (répression des grèves dans l’industrie, éviction des ministres communistes, etc.). Avec le cas exemplaire de Pujazon, vainqueur du cross de « l’Humanité » en 1945 et 1946, puis interdit de participation, les journalistes stigmatisent la dépendance des fédérations aux enjeux politiques et remettent en cause tout le système d’organisation sportive. Et les victoires de Zatopek en 1954 et 1955 ou celles de Kuts en 1956 et 1957 sont célébrées comme autant de succès contre l’oppresseur capitaliste.
« Le sport est un moyen et non un but »
La participation connaît son apogée au milieu des années 1950 (1 500 en 1933, près de 9 000 en 1955, signe d’un engagement conséquent), avant de s’éroder dans les années 1960 (5 000 en 1968). Mais c’est d’abord le sens de cette épreuve qui la caractérise : « Le sport est un moyen et non un but. Un moyen de se tenir toujours alerte, toujours souple, de s’aguerrir aux luttes futures pour notre libération de l’exploitation capitaliste. Acteurs ou spectateurs ? Acteurs évidemment dans la grande bataille ouvrière. (Ce 4 février 1934), jeunes et vieux, champions et corporatifs, montreront qu’ils sont toujours d’attaque pour l’amélioration de leur forme physique et leur libération future. (4) »
Véritable socle idéologique, cette vision va façonner le cross de « l’Humanité » au fil du temps. Si la plupart des manifestations sportives mettent en avant l’excellence des participants, celle-ci insiste tout autant sur la diversité des concurrents dont la majorité n’est pas spécialiste. Une grande place est donnée aux clubs, associations, villes ou régions ayant rassemblé le plus de participants. Dès l’après-guerre, des centres d’entraînement sont créés à leur intention (il y en a 53 en 1955). À partir du début des années 1950, une rubrique quotidienne « On prépare le cross de “l’Humanité” » présente un club et incite à une participation massive, en indiquant par exemple les lieux d’entraînement.
Instiller une culture sportive dans la classe ouvrière
L’année 1956 marque une étape importante avec la mise en place d’épreuves de qualification. La province entre dans le dispositif afin d’augmenter à la fois la visibilité de l’épreuve et sa légitimité populaire. La presse régionale communiste est mobilisée ; « la Marseillaise » ou « l’Écho du Centre » créent un cross. Le cross de « l’Humanité » est aussi démultiplié avec la création d’épreuves sur des sites industriels, tel le cross de la Snecma en 1957.
La mobilisation change d’échelle. Prodiguant des conseils aux néophytes pour qu’ils se présentent au cross de « l’Humanité » dans les meilleures conditions physiques et morales, la série d’articles de Maurice Baquet (5) témoigne, à partir de cette période, de l’accent mis sur la dimension éducative de l’épreuve. Il s’agit d’instiller une culture sportive dans la classe ouvrière, incitée à veiller aussi bien à son alimentation qu’à la régularité de l’exercice, en amont comme en aval du cross.
La base de départ pour de futurs champions
La masse de pratiquants et plus généralement les dispositifs mis en place autour de l’épreuve visent aussi à créer les conditions pour générer une élite sportive face au modèle sportif français abondamment critiqué. « C’est le mérite du cross de “l’Humanité” que d’aider ces jeunes à faire connaissance avec leurs possibilités. (…) Si l’on veut des champions, la grande épreuve populaire est la base de départ. Et ensuite, et c’est l’essentiel, il s’agit de lutter pour que le champion en herbe soit placé dans les conditions sans lesquelles il végétera (6) ».
La mise en scène de l’épreuve traduit cette imbrication entre l’engagement populaire et la formation d’une élite. Les catégories de classement en sont un indice. En 1949, elles se stabilisent afin de distinguer les publics et de permettre à chacun d’être reconnu et valorisé. Si les critères d’âge et de sexe sont communs avec les manifestations sportives classiques, la mise en place de quatre groupes (eux-mêmes subdivisés en sous-groupes) est révélatrice de l’identité du cross de « l’Humanité ». Le groupe sportif réunit les pratiquants d’activités diverses (basket-ball, cyclisme, boxe, tennis de table, etc.) : l’enjeu est de décloisonner et, toujours, de considérer le sport davantage comme un moyen que comme un but. Le groupe corporatif, qui vise à mobiliser les plus éloignés de la pratique et à faire exister sur la scène sportive une figure populaire généralement en retrait, est décomposé en secteurs professionnels (alimentation/hôtellerie, bâtiment/bois, industries chimiques, intellectuels, livre, etc.). Les sportifs « travaillistes » constituent le troisième groupe, réunissant les licenciés des clubs adhérant à la FSGT. Le dernier groupe est celui des « As », l’élite sportive. L’isoler permet aux autres d’avoir une visibilité et d’attribuer à toute victoire une valeur équitable. Dans « l’Humanité », les photographies comme les comptes rendus mettent en avant celles et ceux qui restent la plupart du temps invisibles sur les stades ou dans les gymnases.
Une véritable allégorie de l’unité prolétarienne
Le cross trouve ici tout son intérêt : légitimité sportive, ambition populaire, équité certes, mais aussi exemplarité du modèle sportif des pays de l’Est, valeur ajoutée du sport et mobilisation collective sont les ferments de la doctrine qui fonde le cross de « l’Humanité ». Véritable allégorie de l’unité prolétarienne dont le journal communiste se veut le représentant, ce cross en réunit toutes les composantes.
Le 22 février 1969, « l’Humanité » annonce la disparition de l’épreuve pour des raisons financières. De 1933 à 1968, le cross de « l’Humanité », inséré dans un vaste projet idéologique et politique, s’est inscrit à la fois dans une stratégie de mobilisation et dans le déploiement d’un modèle alternatif de pratique. Tout en reposant sur certains codes classiques (compétition, classement, excellence), il a constitué une innovation qui a contribué à imposer l’idée qu’un autre sport était possible, comme facteur de transformation sociale, et qui a permis aux catégories populaires d’investir, en le rendant accessible et attrayant, un domaine dont elles étaient encore éloignées.
Pour en savoir plus
- Héritage social d’un événement sportif. Enjeux contemporains et analyses scientifiques, sous la direction de M. Attali, Presses universitaires de Rennes, 2021.
- Le Sport dans la presse communiste, sous la direction de M. Attali et É. Combeau-Mari, Presses universitaires de Rennes, 2014.
HistoireL'HumanitéCross de l'Humanité Opex 360
Le futur blindé Ajax de la British Army devrait entrer en service en 2025, soit avec huit ans de retard
par Laurent Lagneau · 21 mars 2023
Notifié en 2014 à la filiale britannique du groupe américain General Dynamics Land Systems [GDLS UK] pour environ 4,5 milliards d’euros, le programme Scout SV, lancé pour remplacer les blindés CVR(T) de la British Army, aurait dû se concrétiser rapidement. En effet, les premiers véhicules blindés de combat « Ajax » [sur les 589 commandés] étaient attendus en 2017. Seulement, c’était sans compter sur les impondérables…
Pour rappel, développé à partir de l’ASCOD 2, l’Ajax a été imaginé pour le combat infovalorisé [ou collaboratif], ce qui suppose l’intégration de nombreux capteurs et autres systèmes de communication. Quant à son armement, il repose essentiellement sur une tourelle équipée d’un canon CT40 de 40 mm, utilisant des munitions téléscopée. Le souci est que cela s’est traduit par une prise de poids trop importante pour le châssis, celui-ci ayant été conçu pour un véhicule de 20 à 30 tonnes.
Résultat : lors des premiers essais, il est apparu que l’Ajax ne pouvait pas rouler à plus de 30 km/h sans être sujet à des vibrations « excessives » et bruyantes. Tellement bruyantes que les militaires britanniques chargés des évaluations ont dû faire tester leur audition [et certains seront d’ailleurs indemnisés pour des troubles de l’audition…]. Des soucis de mobilité furent également mis en lumière, le blindé étant par exemple incapable de faire une marche arrière sur des objets de 20 cm de haut.
À plusieurs reprises, le ministère britannique de la Défense [MoD] décida d’interrompre les essais de l’Ajax « pas mesure de sécurité »… et de suspendre les paiements dus à GDLS UK tant que ces problèmes ne seraient pas réglés. Dans le même temps, certains n’hésitèrent pas à parler de « fiasco ». Et pour cause : en février 2022, l’Infrastructure and Projects Authority classa ce programme parmi ceux à « risque », alors qu’il affichait déjà un retard de cinq ans. En outre, le National Audit Office [NAO] y alla de ses critiques, celui-ci ayant concentré ses flèches sur la façon dont fut géré ce programme [exigences du cahier des charges trop nombreuses et évoluant au fil du temps, insuffisance des contrôles, notamment de la qualité, etc].
Quoi qu’il en soit, GDLS a, semble-t-il, trouvé les solutions pour remettre l’Ajax sur de bons rails. En tout cas, c’est ce qu’a récemment assuré Phebe Novakovik, sa Pdg, tout en disant s’attendre à une reprise des paiements du MoD d’ici la fin du premier semestre 2023, « compte tenu de la maturité du véhicule et de la situation du programme ».
Et cela vient d’être confirmé par Alex Chalk, le secrétaire d’État chargé des achats du MoD. « Les progrès s’étant poursuivis lors des essais de l’Ajax, le ministère de la Défense confirme les dates de mise en service révisées et la reprise des paiements à General Dynamics », a-t-il fait savoir, le 20 mars.
« Compte tenu des progrès satisfaisants, le MoD reprendra les paiements ce mois-ci, en commençant par un versement de 480 millions de livres sterling. Cela représente environ la moitié de ce qui a été retenu depuis décembre 2020. Le redémarrage des paiements à General Dynamics reflète le fait que le programme continue de retrouver une base solide », a ajouté M. Chalk.
Désormais, il est question de prononcer une capacité opérationnelle initiale [IOC] de l’Ajax entre juillet et décembre 2025. Ce qui fait un retard de huit ans par rapport aux prévisions initiales. Quant à la pleine capacité opérationnelle [FOC], elle pourrait être déclarée en 2028, voire en 2029.
Opex 360
Les forces ukrainiennes montrent le système français de défense aérienne Crotale NG en action
par Laurent Lagneau · 21 mars 2023
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, l’a assuré lors de ses récentes auditions parlementaires : les forces ukrainiennes sont très satisfaites des deux systèmes de défense aérienne Crotale NG qu’elles ont reçus à la fin de l’année 2022. « Tous les tirs de Crotale sont des tirs d’interception réussis », a-t-il ainsi déclaré au Sénat, le 28 février, avant d’en faire autant à l’Assemblée nationale, quelques jours plus tard.
Cependant, tous les tirs ne soldent apparemment pas par une « interception réussie ». C’est en effet ce que montrent des images du Crotale NG en action, diffusées sur les réseaux sociaux par les forces ukrainiennes. Pour autant, cela ne remet pas en cause l’efficacité de ce système, puisque la séquence montrée se termine par la destruction d’un missile de croisière russe [dont le type n’a pas été précisé].
« Le système français de défense aérienne à courte portée Crotale NG est en service dans l’armée ukrainienne. Deux lancements visant un missile de croisière russe. Premier : cible manquée. Deuxième : coup au but! », a commenté le ministère ukrainien de la Défense.
French short-range air defense system "Crotale NG" is in service with the #UAarmy.Two launches targeting a russian cruise missile.First one: missed the target.Second one: Goooal!
🎥@GeneralStaffUA pic.twitter.com/3gWVbX33nJ
— Defense of Ukraine (@DefenceU) March 20, 2023
La courte vidéo [13 secondes] montre le départ des deux missiles depuis l’écran du poste de tir du système, celui-ci recevant des images en infra-rouge.
La Défense ukrainienne n’a pas précisé la date de cette vidéo. Il est possible qu’elle ait été prise le 9 mars dernier, quand les forces russes ont tiré une salve de 81 missiles [dont six armes hypersoniques Kinjal] contre des objectifs situés dans le centre, le sud et l’ouest de l’Ukraine. Seulement 34 d’entre-eux ont été détruits en vol, soit un taux d’interception de 42%…
Pour rappel, le Crotale NG est équipé d’un radar de surveillance pulse-Doppler fonctionnant en bande S, d’un radar de poursuite pulse-Doppler éméttant en bande Ku [avec une portée supérieure à 30 km], d’une caméra thermique à double champ [portée de 19 km] ainsi que de capteurs infrarouge. Et il est doté de huit missiles intercepteur VT-1, pouvant atteindre la vitesse de Mach 3,5 et ayant une portée pratique de 11’000 mètres. Le délai d’interception pour une cible évoluant à 8000 mètres est d’environ dix secondes.
Jusqu’alors, l’armée de l’Air & de l’Espace disposait de 12 systèmes Crotale NG… Mais il est question de les remplacer par des VL MICA à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire.
L'Humanité
Février 1973. Retour à Wounded Knee, une révolution indienne
Il était une foisLe 27 février 1973, des militants de l’American Indian Movement (AIM) armés investissent le hameau de Wounded Knee, dans le Dakota du Sud. S’ensuit une confrontation de soixante-dix jours avec le gouvernement qui remet sur le devant de la scène la cause des peuples natifs d’Amérique. Comme un écho à l’histoire sanglante des États-Unis.Par Thomas Grillot, chargé de recherche au CNRS, spécialiste de l’histoire contemporaine des Amérindiens
Thomas GrillotC’est une révolte indienne ? On ne le sait pas. Que veulent-ils ? On ne le sait pas non plus. Le savent-ils eux-mêmes ? Le 27 février 1973, un groupe de militants de l’American Indian Movement (AIM) et des habitants de la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, décident d’investir militairement l’endroit où ils viennent de tenir une réunion publique.
Des habitants sont retenus – on parle d’otages –, une église est occupée et mise à sac et, avec elle, le musée indien local. L’occupation fait les gros titres dans tous les États-Unis : « Des Indiens armés se sont emparés de Wounded Knee ». Nixon, sur qui plane depuis juin 1972 le spectre du Watergate, n’avait pas besoin de ça.
Les inspirateurs principaux de l’AIM sont les Black Panthers
Les militants qui prennent la direction des opérations, membres de l’AIM, viennent des villes. Les membres de ce groupe fondé à Minneapolis en 1968 par des Ojibwés sont des habitués des coups d’éclat.
L’année précédente, derrière leurs leaders Clyde Bellecourt, Dennis Banks et Russell Means, un Lakota oglala de Pine Ridge, ils ont organisé une marche sur Washington pour protester contre le non-respect des traités que les nations indiennes ont signés avec l’État américain depuis la naissance de ce dernier. Ils ont occupé un bateau, une montagne, un tribunal, un poste de garde-côte, et même l’immeuble du Bureau des affaires indiennes (BIA), l’administration qui gère les réserves et qui tarde à se défaire de sa mentalité coloniale.
Les militants de l’AIM ont des inspirations multiples. En 1969, une coalition de groupes amérindiens avait, la première, occupé l’îlot d’Alcatraz, célèbre prison d’Al Capone, et l’avait revendiqué, non sans humour, comme terre indienne non cédée. Mais les inspirateurs principaux de l’AIM sont les Black Panthers. Le mouvement doit au groupe afro-américain ses principes et ses méthodes, et jusqu’au poing fermé qui emblasonne son drapeau.
Tandis que le FBI cerne la zone avec des véhicules blindés, la bataille médiatique s’engage.© Mike Zerby/Minneapolis Star Tribune/TNS/Alamy
Comme leurs frères en radicalisme, les « AIM » patrouillent dans les villes pour surveiller la police et empêcher les arrestations abusives et les passages à tabac des Amérindiens qui y habitent, souvent dans des quartiers ghettos.
Comme les Panthers, ils utilisent les médias pour produire des images iconiques attestant de la naissance d’une nouvelle génération radicale dans un paysage d’organisations panindiennes habituées à la négociation et au compromis.
Avec l’ambition de faire naître une nouvelle société indienne, ils s’organisent pour éduquer les nouvelles générations en fondant des écoles qui les protégeront du racisme blanc et où sera enseignée la véritable histoire des autochtones du continent.
Wounded Knee, un symbole qui rappelle le massacre des Lakotas en 1890
Pourquoi les dirigeants de l’AIM ont-ils décidé d’occuper Wounded Knee, ce hameau perdu dans une réserve perdue ? À l’origine, il s’agissait seulement de se mettre hors de portée des autorités. Mais le lieu est aussi un symbole puissant, célèbre dans toute l’Amérique.
C’est là qu’a été perpétré le massacre de plusieurs centaines de Lakotas le 29 décembre 1890. Depuis des décennies, les survivants et leurs descendants s’efforcent d’obtenir reconnaissance et réparation. C’est là, disent les manuels scolaires, qu’ont fini du même coup la liberté indienne et la conquête de l’Ouest.
Il était une fois Chaque semaine, une autre histoire...
C’est aussi un lieu de honte nationale – le symbole du péché originel que constitue, pour beaucoup d’Américains, la création d’une nation au prix de l’écrasement de beaucoup d’autres. Sous la plume du poète John Neihardt, parlant au nom de l’homme-médecine Black Elk, à Wounded Knee est mort « le rêve d’une nation », celle des Lakotas, aussi connus sous le nom de Sioux.
Le potentiel médiatique de l’endroit est donc immense, et, d’emblée, journaux, radios, télévisions sont des participants essentiels de l’occupation. Tous attendent de voir « comment ça va tourner ». Très vite, les reporters font part publiquement de leurs doutes : ne sont-ils pas manipulés, ne créent-ils pas eux-mêmes, à coups de photos spectaculaires et de gros titres, l’illusion de l’événement ? Tout cela n’est-il pas au fond qu’une sordide lutte de pouvoir, d’intérêt local, entre un élu et celui qui convoite sa place ?
Car c’est bien là l’objectif de la réunion par laquelle tout commence : discuter des moyens de déboulonner le président de la réserve de Pine Ridge et le remplacer par un dirigeant issu de l’AIM. Depuis que les habitants des réserves se sont vu accorder le droit d’élire leurs dirigeants en 1934, les élections sont souvent des moments de polarisation intense, souvent racialisée, où sont censés s’opposer « sang-pur » proches de la « tradition » et « sang-mêlé » acculturés.
Une offensive contre Dick Wilson, président de la réserve de Pine Ridge
C’est particulièrement vrai à Pine Ridge, où la personnalité du président élu en 1972 n’arrange rien. « Dick » Wilson est un homme autoritaire et disposé à la violence avec sa milice, les Gardiens de la nation oglala (Goons). Et il se montre passif face à la violence bien réelle que subissent les habitants de la réserve dès qu’ils en sortent. Raymond Yellow Thunder est tué en février 1972, puis Wesley Bad Heart Bull le 27 janvier 1973. L’AIM se mobilise et manifeste devant le tribunal où est jugé l’assassin blanc de ce dernier.
Dans le même mouvement, les militants offrent leur soutien à un petit groupe d’élus locaux qui lance contre Wilson une procédure de destitution. Celle-ci échoue quatre jours avant la fameuse réunion de Wounded Knee, organisée pour lancer une nouvelle offensive contre le président élu.
1971. Scandale du Cointelpro : la face noire du FBI au grand jourDans cette montée aux extrêmes, la police locale et l’État fédéral jouent un rôle essentiel. Le soir même de l’annonce de l’occupation, les agents du BIA installent des barrages routiers. Le FBI, qui surveille l’AIM depuis 1968 dans le cadre de son programme secret Cointelpro, contrôle toutes les allées et venues autour du village. Dès le 28 février, fusils d’assaut M16 et véhicules de transport blindés font leur apparition.
Bientôt, avions et hélicoptères sont de la partie. Du côté des « Indiens », on creuse des tranchées, on fait des patrouilles, on se terre dans des bunkers, on tire des coups de semonce. Des deux côtés d’un no man’s land, on tente de s’évaluer mutuellement. L’occupation se transforme en siège, la manifestation en bataille. Les États-Unis sont toujours au Vietnam. L’AK-47 visible dans bien des clichés de l’occupation en a été ramené par un ancien combattant. Le Vietnam, disent les assiégés, s’est déplacé dans le Dakota du Sud.
Des militants amérindiens accourent de tous les États-Unis
Rien n’a été planifié, tout est improvisé. Les tentatives de négociation échouent les unes après les autres. Dans leur camp retranché, les « Indiens » mettent en place un rationnement et des expéditions nocturnes d’approvisionnement en nourriture et en munitions.
Des tipis sont dressés. Les hommes deviennent des « guerriers », se peignent le visage comme pour aller au combat, vont se purifier dans des loges à sudation. Ils sont photographiés à cheval, le fusil à la main, ornés de plumes si possible. Ils assurent être prêts à mourir. Si « le gouvernement » attaque, ils résisteront et il y aura un deuxième massacre à Wounded Knee.
Le 5 avril, Kent Frizzell, envoyé de l'État sur place, fume le calumet de la paix avec les membres de l’AIM. Pourtant, les tensions persistent et deux morts suivront. © Sipa
Lorsque le 10 mars, les barrages sont levés, certains quittent le village assiégé – mais bien plus y entrent. Des dizaines de militants amérindiens accourent de tous les États-Unis. Ils viennent prendre part à la lutte et se former en préparation d’autres combats, dans d’autres réserves.
Les assiégés envisagent alors d’envoyer une délégation à Washington afin de modifier la constitution du gouvernement tribal de Pine Ridge et de réaffirmer la validité des traités signés par les Lakotas. À l’appui de la souveraineté de la nation oglala, ils mettent en avant la sacralité de leur lutte et poussent sur le devant de la scène des hommes-médecines respectés comme Frank Fools Crow, Pete Catches, Leonard Crow Dog et Wallace Black Elk. Il s’agit, disent-ils, d’accomplir une révolution qui serait aussi un retour à la tradition.
Une autre bataille se prépare déjà : celle des tribunaux
Celui qui, plus que les autres, bénéficie de la couverture médiatique croissante est Russell Means. Cet Oglala dira plus tard qu’il a choisi, en rejoignant l’AIM, de devenir « un Indien à plein temps ». Avec ses cheveux longs tressés, ses jeans de cow-boy et son sens du « show », il est le client parfait des reporters, leur indique le meilleur spot pour une bonne photo, fait rejouer une scène qui leur a échappé.
Par l’image et les déclarations à la presse, une autre bataille se prépare déjà : celle des tribunaux. Pour contrer les accusations de cambriolage, vol, attaque contre des forces de police, sédition, les assiégés montent une équipe d’avocats, le Wounded Knee Legal Defense/Offense Committee.
Fin mars, les barrages sont de retour. Les échanges quotidiens de coups de feu finissent par faire des victimes : le 17 avril, Frank Clearwater est atteint d’une balle et meurt le 25. Le 27, c’est le tour de « Buddy » Lamont, un ancien combattant du Vietnam. Le lendemain, les négociations reprennent en présence de représentants de la Maison-Blanche.
Le 8 mai, le « New York Times » déclare la fin de la « seconde bataille de Wounded Knee » et dresse un premier bilan : « soixante-dix jours, deux morts, beaucoup de blessures, d’innombrables réunions, des chicanes bureaucratiques, à la dernière minute une bataille » et « plus de cent militants qui déposent les armes ».
Ce qu’on va bientôt appeler « Wounded Knee II » n’a-t-il été qu’une mascarade ? Le spectacle indien qui se clôt alors a été d’une puissance indéniable. Il a concrétisé un thème auquel bien des commentateurs ne reconnaissaient jusqu’alors qu’une valeur métaphorique : le retour du guerrier indien.
La bataille opposant État fédéral et groupes amérindiens se jouait jusqu’alors exclusivement dans les tribunaux – et elle y retournera bientôt, quand il s’agira de juger Means, Banks et les autres militants incriminés pour leur participation. Mais pendant quelques semaines, en cette année 1973 où se prépare déjà le bicentenaire des États-Unis, le passé a paru ressurgir, littéralement, de nulle part : une dizaine de bâtiments dans une vallée lointaine dont le nom évoquait, sombrement, le massacre et la culpabilité.
En 1974, Russell Means se présente aux élections tribales contre Wilson
D’ailleurs, la lutte continue : en 1974, Means se présente aux élections tribales contre Wilson. Il est battu. L’affrontement est très violent, et à Pine Ridge plusieurs membres de l’AIM sont assassinés. Means et ses camarades organisent un Conseil international des traités indiens (IITC), portent leur cause à l’ONU, organisent de nouvelles occupations dans les Black Hills (1) et se déchirent bientôt sur la question du soutien à apporter aux sandinistes du Nicaragua.
Quarante ans plus tard pourtant, quand près d’une autre réserve lakota, à Standing Rock, s’organise une autre occupation (2), c’est encore le souvenir de Wounded Knee qui inspire bien des participants. Anciens de « 1973 », descendants ou simples porteurs d’une mémoire entrée dans la geste indienne, tous portent la conviction qu’à Wounded Knee, rien ne s’est fini.
(1) L’AIM monte ainsi le camp de Yellow Thunder pour protester contre la décision de la Cour suprême de 1980 qui, moyennant compensation financière, entérine la prise illégale des Black Hills par l’État fédéral en 1877.(2) Au printemps 2016, un camp de tipis est mis en place au nord de la réserve de Standing Rock pour protester contre le passage de l’oléoduc Dakota Access. Il accueille plusieurs milliers de militants, avant d’être brutalement démantelé par la nouvelle administration Trump en février 2017.
Thomas Grillot a notamment publié :- Après la Grande Guerre. Comment les Amérindiens des États-Unis sont devenus patriotes (1917-1947), éditions de l’Ehess, 2014.- « 1919, la loi accorde aux vétérans amérindiens les pleins droits civiques. Américains ? Non, patriotes amérindiens! », dans l’Humanité Dimanche n° 658 du 9 mai 2019.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.
A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.
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Le Livre de Poche : 70 ans et toujours à la page
Il était une foisLe 6 février 1953, « le Livre de Poche » fait une entrée fracassante dans les librairies françaises. Cette collection de dimension réduite, à prix modique et à très fort tirage, est le fruit d’un siècle de tâtonnements. Fraîchement accueilli dans certains milieux, le livre au format « pocket » deviendra pourtant vite un outil au service de la démocratisation de la littérature.Par Jean-Yves-Mollier, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris Saclay/Versailles Saint-Quentin
Jean-Yves MollierOn pourrait faire remonter son origine aux premières satires du poète Martial vendues sous le manteau au Ier siècle de notre ère, ou aux petits livrets bleus des imprimeurs troyens du XVIe siècle. Pourtant, cette chronologie est trompeuse car elle occulte la caractéristique majeure de ce type de livre, son surgissement au XXe siècle, à l’heure de la culture et de la consommation de masse. Si l’on admet que le « Poche » suppose des tirages initiaux à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires destinés au grand public, il est l’enfant des industries culturelles qui dominent l’espace éditorial après 1930.
Sa préhistoire inclut les dime novels (romans à 2 sous) américains (des fictions imprimées en petit format à 5 ou 10 centimes) comme la « Collection Michel Lévy » à 1 franc (plus de 5 euros actuels) mise en vente à Paris en 1855. Les 20 000 exemplaires de « Madame Bovary » commercialisés en 1857-1858 sous ce format portatif anticipent les grands tirages de la « Collection des auteurs célèbres », de Flammarion, des années 1880, et ceux du « Livre populaire », de Fayard, apparu en 1905 (des livres à 65 centimes, à la couverture criarde). La collection du livre de poche, conçue par Jules Tallandier quelques mois avant le début de la Grande Guerre et lancée en 1915, aurait dû être le point culminant de ce mouvement, mais, limité à 128 pages afin de réduire le prix de vente à 30 ou 40 centimes, ce « Poche » avant la lettre s’interdisait la publication de romans plus épais.
Faute d’avoir pris racine dans le pays qui en avait approché le modèle au plus près avec la « Bibliothèque Charpentier » de 1838 (des romans ou des essais imprimés au format In-18° compact et vendus 3,50 francs) et la « Collection Michel Lévy » à 1 franc de 1855, c’est en Angleterre, en 1935, qu’est née la collection « Penguin », destinée à populariser les grands classiques de la littérature. Sa couverture ornée d’un manchot va inspirer la plupart des concepteurs du livre de poche. Pierre Trémois choisira pour son livre de poche de 1945 un kangourou femelle avec un livre dépassant de sa poche ventrale, ce que l’Italien Giangiacomo Feltrinelli imitera en 1949, année où le célèbre « Marabout » belge pointera son bec, sans oublier l’albatros allemand des éditions du même nom (1932) qui a inspiré le petit manchot britannique.
De ce bestiaire international, on retiendra ce fait majeur : entre 1930 et 1955, la plupart des pays développés ont mis au point des formules proches, associant petit format, grand tirage, prix d’appel attractif et volonté d’atteindre tous les publics. En ce sens, le livre de poche est bien l’enfant de la culture de masse, ce qui explique qu’il ait fait couler beaucoup d’encre, séparant en deux camps irréconciliables ses partisans et ses détracteurs.
Pour comprendre l’étonnante « querelle du livre de poche », qui éclata au milieu des années 1960, il faut lire la diatribe du philosophe Hubert Damisch dénonçant « la manipulation qui du livre fait un produit et du lecteur un consommateur » (« Mercure de France », novembre 1964). De même faut-il garder à l’esprit la dénonciation, aux États-Unis, de la « culture à deux balles » (« culture at two bits »). Manifestement, une partie des intellectuels refusent alors la mise à la portée du grand public des œuvres qui n’ont pas été conçues pour lui. À la différence d’Hubert Damisch, cependant, Louis Aragon et « les Lettres françaises » avaient mené une vaste enquête auprès de leurs lecteurs avant de donner leur avis. Le résultat de ce sondage d’opinion s’étalait à la une du numéro du 29 octobre 1964 et sonnait comme la reconnaissance d’un phénomène qui bouleversait le rapport à la culture. « Révolution en librairie » titraient « les Lettres françaises », accordant ainsi toute son importance à un séisme qui heurtait les uns et enthousiasmait les autres. Quelques mois plus tard, Jean-Paul Sartre et « les Temps modernes » consacreront deux numéros de la revue à la révolution du « Poche » et donneront, eux aussi, la parole aux deux camps.
Que s’était-il donc passé pendant ces dix premières années pour que les esprits s’échauffent à ce point ? Si la collection « Penguin » s’était contentée, au départ, de donner à lire, à un prix abordable (6 pence, soit 5 à 6 euros actuels), des classiques de la littérature, le « Livre de Poche » français avait entamé sa conquête du public en proposant, le 6 février 1953, des romans modernes et non plus des « classiques ». « Kœnigsmark », de Pierre Benoit, « les Clés du royaume » de A. J. Cronin et « Vol de nuit », de Saint-Exupéry, avaient inauguré la série, bientôt suivis par d’autres auteurs contemporains parmi lesquels Albert Camus (« l’Étranger »), Jean-Paul Sartre (« les Mains sales »), André Gide (« la Symphonie pastorale ») et Roger Vercel (« Capitaine Conan »). Les deux premiers volumes avaient été tirés à 55 000 exemplaires, le troisième à 70 000, et les rééditions suivirent à un rythme rapproché. On retient généralement l’indication des tirages comme la preuve qu’il s’agissait bien d’une révolution et on y ajoute le prix bas de ces volumes, 150 francs, l’équivalent de 3 à 4 euros d’aujourd’hui.
Pourtant, une nouvelle fois, la réalité est trompeuse. En effet, Henri Filipacchi, le père du « Livre de Poche » de 1953, conçu par la LGF (la Librairie générale française), une filiale du groupe Hachette, avait repris à son compte un projet né en 1939, lorsque la maison d’édition Calmann-Lévy, associée aux Messageries Hachette et, déjà, à la LGF, avait mis sur le marché la « Collection Pourpre ». Avec 3 millions de volumes vendus entre 1939 et 1942, le résultat était à la hauteur des espérances, même si la guerre et la pénurie de papier freinèrent sa percée auprès des lecteurs.
« Aziyadé » de Pierre Loti, « la Bataille » de Claude Farrère, « la Dame aux camélias » de Dumas fils, « la Rôtisserie de la reine Pédauque » d’Anatole France, « Chéri » de Colette, « les Oberlé » de René Bazin, les premiers titres de la « Collection Pourpre » avaient été tirés en moyenne à 66 000 exemplaires. Ces volumes étaient dotés d’une reliure souple, un cartonnage agréable au toucher et à l’œil, et même ornés d’une jaquette en couleurs et de deux dessins. Une clause du contrat liant les éditions Calmann-Lévy à la LGF prévoyait, parallèlement à cette version cartonnée vendue 10 francs (2,5 euros), la mise en vente d’une série de volumes brochés proposés à 5 francs, mais le succès foudroyant de la série la plus chère (un million de volumes vendus en un an) conduisit ses concepteurs à suspendre la fabrication de l’autre version. Or, en 1952, l’ancien secrétaire général des Messageries Hachette, muté à la LGF pour faire oublier ses relations ambiguës avec les autorités allemandes pendant la guerre, décide de maintenir la « Collection Pourpre » en partenariat avec les éditions Calmann-Lévy mais de lui opposer une série de petits livres brochés, vendus deux fois moins cher.
Finalement mis en vente au début du mois de février 1953, le « Livre de Poche » allait sonner le glas de la « Collection Pourpre », disparue cinq ans plus tard. Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, Henri Filipacchi passera, aux yeux de la postérité, pour l’inventeur d’une formule qu’il avait trouvée toute prête dans les cartons de la LGF. Mais il est vrai qu’en associant la totalité des éditeurs français, et non un partenaire unique, au destin du « Livre de Poche », il allait mettre les catalogues des éditions Gallimard, Grasset, Stock, Albin Michel et consorts au service de ce formidable instrument de démocratisation de la lecture.
Les débuts ne furent pas aussi rapides qu’on aurait tendance à le penser (2 millions de volumes vendus en 1953), mais, avec 55 millions de volumes sortis des presses entre 1953 et 1961, puis 18 millions en 1962 et 23 millions en 1963, soit près de 100 millions de « Livres de Poche » commercialisés à cette date, le succès était au rendez-vous. Dès 1958, la collection « J’ai lu » (Flammarion) tentait de ravir au « Poche » des parts de ce marché juteux (déjà 7 % des ventes de livres), bientôt suivie en 1962 par « Presses Pocket » (Presses de la Cité) et « 10/18 » (Julliard).
C’est l’apparition de la collection « Folio », lancée en 1972 par Gallimard, qui a enlevé sa distribution aux Messageries Hachette, l’année précédente, qui marque une rupture. La richesse du catalogue des éditions Gallimard est telle qu’elle permet aux poulains de la rue Sébastien-Bottin (Gaston-Gallimard aujourd’hui) d’occuper une place à part dans ce marché à la croissance exponentielle.
Avec 25 % du nombre d’exemplaires produits en 2022, soit plus de 118 millions de volumes, et près de 15 % du chiffre d’affaires de l’édition, le « Poche » a démontré son caractère irremplaçable et sa capacité à attirer à la lecture des millions de Français séduits par son faible coût et le caractère populaire de sa présentation.
Les détracteurs du livre de poche ont dû rendre les armes et admettre que le lecteur n’est pas un enfant qu’il faudrait prendre par la main pour lui apprendre à goûter, ensuite, le plaisir des livres les plus difficiles. L’école joue ce rôle depuis Jules Ferry et le succès des médiathèques modernes construites dans les années 1970-2000 un peu partout en France a contribué à diffuser en profondeur le plaisir de lire. En 1964, au moment précis où André Malraux défendait l’installation de ses maisons de la culture dans les villes moyennes (Bourges, Le Havre) et prônait le contact direct du public avec les œuvres d’art, une partie des intellectuels s’effrayaient de cette descente de la culture dans les masses.
En 2023, plus personne ne dénie au livre de poche son pouvoir d’attraction, et les jeunes, les étudiants, n’achètent pas d’autres livres, si ce n’est des BD et des mangas, deux autres enfants de la culture de masse. Les albums, tels ceux du Père Castor, et une partie de la bande dessinée se sont adaptés au format du « Poche » et celui-ci est souvent présent dans les films et les séries télévisées, ultime preuve de son adéquation avec les attentes du public à l’échelle de la planète.
EN SAVOIR PLUS
« Du “poche” aux collections de poche. Histoire et mutations d’un genre », sous la direction de J.-Y. Mollier et L. Trunel, Céfal, 2010.
« Les Éditions Calmann-Lévy de la Belle Époque à la Seconde Guerre mondiale. Un demi-siècle au service de la littérature », de J.-Y. Mollier, Calmann-Lévy, 2023.
« Les Trois Révolutions du livre de poche. Une aventure européenne », d’I. Olivero, Sorbonne Université Presses, 2022.
livres Opex 360
La Macédoine du Nord est sans doute le premier pays de l’Otan à avoir livré des avions de combat à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 21 mars 2023
La semaine passée, la Pologne a fait savoir qu’elle livrerait à l’Ukraine quatre avions de combat MiG-29 Fulcrum de conception soviétique dans les « prochains jours ». Puis la Slovéquie a indiqué qu’elle en ferait autant, avec 13 appareils du même temps. Et certains commentaires ont souligné le caractère inédit de ces annonces étant donné qu’aucun pays de l’Otan n’avait jusqu’à présent assumé de fournir une aide de cette nature à Kiev. Seulement, ce n’est probablement pas tout à fait exact…
En avril 2022, alors qu’il était encore le porte-parole du Pentagone avant de devenir celui du Conseil de la sécurité nationale, à la Maison Blanche, John Kirby, s’était emmêlé les pinceaux en affirmant que les « Ukrainiens avaient à leur diposition plus d’avions de chasse qu’il y a deux semaines ». Puis il corrigea le tir quelques heures après, en expliquant que Kiev avait en réalité reçu des pièces détachées lui permettant d’accroître la disponibilité de son aviation de combat. « Ils n’ont pas reçu d’avions entiers d’un autre pays », avait-il insisté.
Cela étant, trois mois plus tard, il fut rapporté que la Macédoine du Nord, membre de l’Otan depuis 2020, avait cédé à l’Ukraine quatre avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » [dont un Su-25B biplace]. Mais, à l’époque, Skopje garda le silence sur cette livraison.
Les quatre Su-25 en question avaient été acquis pour quatre millions d’euros… auprès de l’Ukraine, en 2001, c’est à dire lors de l’insurrection menée par la branche macédonnienne de l’Armée de libération nationale kosovare [UÇK-M]. Mais ils furent retirés du service peu après la fin des troubles. Il avait été question de les revendre en 2004… puis de les porter au standard de l’Otan quelques années plus tard… Ce qui ne put se faire.
Il aura fallu huit mois pour avoir la confirmation, par la ministre nord-macédonienne de la Défense, Slavyanka Petrovska, de la livraison de ces quatre avions à l’Ukraine. Cependant, ils n’ont pas été livrés en état de voler… Par conséquent, ils ont dû être « cannibalisés » par la force aérienne ukrainienne afin de pouvoir assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO] de ses Su-25 « Frogfoot ».
Outre ces quatre avions d’attaques, Skopje a aussi fourni à Kiev des « armes d’infanterie, des systèmes d’artillerie, des chars de combat [des T-72, ndlr], des capacités anti-chars et anti-aériennes ainsi que des équipements et des munitions destinés à être utilisés par l’aviation militaire », a indiqué Mme Petrovska, sans donner plus de détails.
Et cette liste n’est sans doute pas terminée puisque Kiev a également demandé à Skopje Nord des hélicoptères d’attaque Mil Mi-24 « Hind ». En janvier 2023, la « brigade aérienne de Macédoine du Nord » en disposait encore de cinq exemplaires. selon le « World Air Forces » édité par Flight Global.
Quoi qu’il en soit, la discrétion de la Macédoine du Nord au sujet de son aide militaire à l’Ukraine s’explique sans doute par ses relations difficiles avec la Russie, laquelle prit très mal son adhésion à l’Otan, synonyme de perte d’influence russe dans les Balkans.
Opex 360
MBDA et Nexter ont été retenus par la DGA pour le développement de la munition téléopérée COLIBRI
par Laurent Lagneau · 21 mars 2023
En mai 2022, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] a lancé un appel à projets en vue de développer deux types de munitions téléopérées [encore appelées « rôdeuses »], dont l’efficacité, démontrée lors de la guerre du Haut-Karabakh d’octobre 2020, venait d’être confirmée dans les combats en Ukraine.
Le premier projet, appelé « LARINAE », vise mettre au point une munitions rôdeuse pouvant atteindre une cible potentielle dans un rayon de cinquante kilomètres. Quant au second, baptisé « COLIBRI », il consiste à développer un appareil du même genre, mais pour des objectifs situés à seulement cinq kilomètres de distance.
« Nous avons indiqué vouloir des solutions peu onéreuses, évidemment efficaces, prévoyant une autonomie fonction de la zone considérée et livrées très vite ; nous voulons aussi que les militaires soient capables de se former très rapidement », a récemment précisé Emmanuel Chiva, le Délégué général pour l’armement, à l’origine de ces deux appels projets puisqu’il dirigeait l’AID au moment de leur lancement.
L’enjeu de LARINAE et COLIBRI est de taille. Du moins il pourrait l’être… En effet, lors d’une audition parlementaire, en janvier, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé que les « munitions rôdeuses » constituaient une « capacité clé » et que, l’un des objectifs de la prochaine Loi de programmation militaire serait d’en acquérir « plusieurs milliers » pour les besoins de l’armée de Terre. Et d’expliquer : « que de faire des stocks [de munitions] de manière indifférenciée, on va aussi s’intéresser à la nature même des systèmes d’armes pour regarder ce dont on peut avoir besoin en fonction de la nature de l’engagement et de la réactivité que l’on doit avoir ».
Quoi qu’il en soit, ce 21 mars, l’AID a annoncé qu’elle venait de retenir deux consortiums pour le projet COLIBRI [elle n’a en revanche rien dit au sujet de LARINAE].
« Le projet porté par les sociétés MBDA et Novadem et le projet développé par Nexter et une société française de drones [Delair?] ont été retenus parmi 19 propositions industrielles », a en effet indiqué l’AID, via un communiqué.
La sélection de deux projets, décrits comme « complémentaires », permettra à la Direction générale de l’armement [DGA] d’explorer « plusieurs axes technologiques et opérationnels », afin de répondre rapidement et efficacement aux besoins exprimés par les forces.
Ainsi, la solution proposée par MBDA et Novadem repose sur un drone à voilure tournante, plus facile à utiliser et à manoeuvrer. Elle « permettra d’explorer des cas d’usages en environnement urbain ou moins ouvert », souligne l’AID. Quant à celle soumise par Nexter et son associé, elle consiste à adapter un drone de surveillance à voilure fixe », mieux adapté pour les environnements « ouverts et possiblement plus vastes ».
« Les deux projets intègrent une charge pyrotechnique. Les premières démonstrations de ces munitions télé-opérées sont envisagées pour fin 2023 », précise l’AID. Elles permettront « d’alimenter la connaissance des capacités de ces types de solutions d’un point de vue technique et opérationnel, ainsi que les aspects relatifs à la sécurité de mise en œuvre », ajoute-t-elle.
Cet appel à projets inaugure une nouvelle approche en matière de programme d’armement, dans la mesure où il se concentre sur les effets à produire et non pas sur les spécifications techniques, tout en prenant en compte différents facteurs [coût, délais, etc].
L'Humanité
Arthur Ashe. Champion, et pionnier de l’histoire presque malgré lui
Il était une foisPremier joueur noir titré en Grand Chelem, en 1968, le tennisman mort le 6 février 1993 est devenu l’icône de nombre de sportifs. Pourtant le gamin du Sud ségrégationniste a longtemps entretenu une distance avec le mouvement des droits civiques, avant de monter au filet des inégalités raciales.Par Patrick Clastres, historien du sport, professeur à l’université de Lausanne
Né le 10 juillet 1943 à Richmond (Virginie) et décédé à New York le 6 février 1993, Arthur Ashe est le premier joueur de tennis afro-américain à avoir été sélectionné dans l’équipe américaine de Coupe Davis et le premier Noir à avoir remporté un tournoi du Grand Chelem, en 1968. Depuis, il n’y a eu que Yannick Noah à Roland-Garros en 1983.
Coincé entre la vieille garde australienne des Laver, Rosewall et Newcombe et la génération montante des Connors, Vilas et Borg, il occupe le 3e rang mondial en 1968, 1970 et 1972. Connu pour son jeu plat et coupé, son élégance, son calme et son fair-play, Ashe remporte 27 titres chez les amateurs entre 1959 et 1968, puis 47 titres chez les professionnels, dont trois tournois du Grand Chelem (Forest-Hills 1968, Sydney 1970 et Wimbledon, 1975). Sa célébrité est telle que, à son décès, la ville de Richmond lui offre une statue, l’US Postal imprime un timbre à son effigie, Flushing Meadows donne son nom au court central, et Bill Clinton lui décerne la médaille présidentielle de la Liberté.
Trop fluet pour le football américain
Arthur Ashe est né dans une des rares familles noires de la classe moyenne de Richmond, capitale de la Virginie, dans un Sud encore ségrégationniste. Ayant perdu sa mère à l’âge de 6 ans, il est éduqué par son père dans l’idée d’être exemplaire et de s’élever au sein de la société. Officier de la police municipale, Arthur Ashe Senior est en charge de la surveillance et de l’animation des 21 aires de jeux et de sport réservées aux Afro-Américains. Jugé trop fluet pour pratiquer le football américain, Arthur est initié au tennis en 1950, à l’âge de 7 ans, sur les courts du parc Brookfield.
Trois ans plus tard, il est recommandé au médecin Robert W. Johnson, connu pour avoir entraîné la fameuse championne de tennis Althea Gibson, première femme noire à avoir remporté un titre du Grand Chelem en 1956, à Roland-Garros. Figure influente de l’American Tennis Association, la fédération noire de tennis, le Dr Johnson finance un camp d’entraînement dans le but de démontrer que les enfants et adolescents afro-américains peuvent adopter des manières civiles et courtoises sur les courts comme dans la vie. Dans les tournois scolaires interraciaux où les juniors s’arbitrent eux-mêmes, il conseille d’ailleurs à ses protégés de jouer même les balles qui sortent de 5 cm au cas où les juges de ligne blancs seraient tentés de tricher par racisme.
Arthur finit par quitter Richmond en 1960 pour Saint-Louis (Missouri), où la ségrégation scolaire entre adolescents noirs et blancs vient de prendre fin. Mesurant ses progrès physiques, son nouveau coach Richard Hudlin l’encourage alors à changer de style de jeu et à pratiquer plus systématiquement le service-volée. Il devient champion scolaire des États-Unis en 1961 et franchit trois années de suite le premier tour des Internationaux des États-Unis.
Fort de ses premiers succès chez les juniors, il obtient, en 1963, une bourse de tennis de l’université de Californie (Ucla). Pour couvrir l’intégralité de ses frais de scolarité, il intègre le corps des officiers de réserve, ce qui l’obligera, en août 1966, à s’engager dans l’armée comme lieutenant pour une durée de trente mois. Cet engagement lui impose certaines contraintes comme, par exemple, de ne pas faire de déclarations publiques.
Son arrivée à Los Angeles lui permet une ascension fulgurante car il peut régulièrement s’entraîner avec son idole Pancho Gonzales, le meilleur joueur professionnel des années 1950 et du début des années 1960. Il devient, en 1963, le premier joueur noir à être sélectionné dans l’équipe américaine de Coupe Davis, et, en 1965, le 3e joueur amateur du pays. En 1966 et 1967, il perd à deux reprises en finale du championnat d’Australie contre Roy Emerson.
A l'université de Californie, Arthur Ashe passe pour un « oncle Tom »
Sur le campus de l’Ucla, ils sont nombreux ceux qui lui reprochent de ne pas utiliser sa récente notoriété pour défendre la jeunesse noire. Il passe alors pour un « oncle Tom », c’est-à-dire un traître soumis à l’ordre blanc, en ne voulant pas mélanger sport et militantisme.
Par exemple, lors du tournoi de Wimbledon en 1964, il dénonce le refus du Soviétique Metreveli et du Hongrois Gulyás de rencontrer des joueurs sud-africains en déclarant que c’était là « une stratégie de la part des Russes » et que « des revendications politiques n’ont pas à être introduites dans le sport ».
Le fait que le mouvement pour les droits civiques soit à son apogée dans les universités, dans le sport, et dans les médias américains a joué pour beaucoup dans la conversion militante d’Arthur Ashe qui reste toutefois ambivalente. Lors du prêche qu’il donne en mars 1968 à l’église du Rédempteur à Washington, il promet certes de contribuer à la lutte pour les droits civiques, mais il reprend aussi le discours des racistes blancs sur la responsabilité des Noirs quant à leur situation misérable : « Il y a tant de choses que nous pourrions faire, déclare-t-il, et que nous ne faisons pas à cause de notre paresse. » En avril, il soutient tout de même le boycott des jeux Olympiques de Mexico lancé par les athlètes africains mécontents de la décision du CIO de ne pas exclure l’Afrique du Sud.
Martin Luther King lui écrit personnellement
Le révérend Luther King lui écrit alors personnellement : « Votre éminence dans le monde des sports vous donne une autorité et une responsabilité toutes particulières. Il est réconfortant de voir que vous en faites profiter notre mouvement. » Il en prend de la graine au mois de juillet suivant à Wimbledon comme le prouve cette déclaration aux médias : « Ce sont mes grands succès sportifs qui me permettront d’obtenir une plus grande audience dans le combat pour l’amélioration du sort de mes frères de couleur. »
Juste après sa victoire à l’US Open, le 9 septembre 1968, la première pour un athlète noir, il déclare à la presse n’être « ni un conservateur ni un modéré pour tout ce qui concerne les problèmes raciaux ». Et s’il réprouve la violence, il la juge bien utile « pour aider les gens à se réveiller ». Autre première pour un athlète noir, il est l’invité spécial de l’émission politique de CBS, « Face the Nation » : il s’y montre plus modéré et retrouve sa démonstration habituelle sur le devoir d’assimilation.
La révolte des « Black Athletes » Tommie Smith et John Carlos sur le podium des Jeux de Mexico, en octobre 1968 (1), puis le refus des tennismen des pays de l’Est, au printemps 1969, de rencontrer en Coupe Davis leurs adversaires sud-africains ont eu un effet libérateur sur Ashe. Il va dès lors se lancer dans une croisade personnelle contre l’apartheid en se donnant pour objectif de remporter l’Open d’Afrique du Sud.
Il va multiplier les actions et coups d’éclat contre l'apartheid
Comme le gouvernement sud-africain lui a interdit d’entrer sur son territoire pour participer au tournoi de Johannesburg, à la fin de l’année 1969, il va multiplier les actions et coups d’éclat médiatiques. Il obtient de la Fédération internationale de tennis qu’elle exclut, en 1970, l’Afrique du Sud de la Coupe Davis. Cette même année, il est entendu par la sous-commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis en charge de la question de l’apartheid. En 1971, il réalise une tournée de propagande pour le tennis en Afrique subsaharienne au cours de laquelle, d’ailleurs, il découvre un jeune talent dénommé Yannick Noah.
Pretoria finit par céder et il obtient son visa pour l’Afrique du Sud en janvier 1973. Symboliquement, il choisit de commencer sa visite par le ghetto de Soweto, là même où la police massacrera des collégiens révoltés le 16 juin 1976. Puis, il se rend à l’université de Stellenbosch d’où il sort vainqueur d’une joute rhétorique avec le professeur d’anthropologie Christopf Hanekom, un redoutable défenseur du suprémacisme blanc. Mais sa défaite en finale contre Jimmy Connors lui laisse un goût amer, d’autant plus que certains militants locaux du Black Power l’ont accusé de jouer le jeu du gouvernement blanc en acceptant que les spectateurs soient séparés dans les tribunes selon des critères raciaux.
Un dernier défi : remporter Wimbledon
En 1975, alors qu’il est sur le déclin, il se lance un dernier défi : remporter Wimbledon. Cette année-là, il remporte le circuit professionnel World Championship Tennis (WCT) et dispute 14 finales, dont neuf victorieuses, pour 29 tournois joués. Sa finale victorieuse contre Jimmy Connors en quatre sets (6-1, 6-1, 5-7, 6-4) est restée dans les annales. Sa stratégie du nœud coulant, faite de précision et de lenteur, anesthésie la fougue de son adversaire qu’il avait traité auparavant de « mauvais patriote ». Alors que « Jimbo » a préféré toucher des primes en tournois plutôt que représenter son pays en Coupe Davis, Ashe prend un malin plaisir à revêtir un survêtement siglé USA.
Surtout, après la balle de match, il brandit son poing haut dans le ciel tout en baissant la tête. Pour les militants du Black Power, il ne fait guère de doute qu’il renouvelle, sept ans plus tard, le geste de Tommie Smith et John Carlos, à Mexico. Devant la presse, Arthur Ashe explique qu’il voulait plutôt rendre hommage à son entourage. C’était aussi un geste en direction de Connors qui l’accablait d’injures racistes à chaque changement de côté.
Ses deux opérations du cœur l’obligent, en 1980, à quitter les courts et il devient le porte-parole de l’Association américaine du cœur. Dix ans plus tard, il lance sa fondation contre le sida après avoir révélé qu’il était devenu séropositif lors d’une transfusion sanguine.
« Je suis un Noir, mais je suis par essence un capitaliste. Un étrange mélange. »
Jusqu’à la fin de sa vie, Arthur Ashe reste persuadé de la capacité de la démocratie et du capitalisme américains à résoudre les discriminations raciales. Dans son autobiographie « Portrait in Motion » (1975), il déclare : « Je suis un Noir, un Américain noir, mais je suis par essence un capitaliste. C’est assurément un étrange mélange. » Et dans son ultime autobiographie, « Days of Grace » (1994 ; voir « En savoir plus ») : « La plupart des problèmes auxquels ont à faire face les Afro-Américains pourraient être résolus s’ils travaillaient davantage plutôt qu’à dénoncer le racisme du passé et du temps présent. »
S’il ne nie pas la part de l’esclavage et du racisme dans la sujétion des Afro-Américains au sein de la société américaine – contrairement aux actuels néoconservateurs noirs –, il considère comme son premier devoir de réussir par lui-même et de se donner en modèle. Inversement, tout en croyant à l’assimilation par la réussite sportive, il encourage les parents noirs à inscrire leurs enfants dans les bibliothèques.
Pour comprendre ses hésitations et ses ambivalences, il faut replacer le militantisme d’Arthur Ashe dans la longue histoire du conservatisme noir et de l’exceptionnalisme américain. Forgée par les Blancs bien avant la guerre civile, adoptée par certains affranchis noirs dans le nord du pays, et diffusée vers le Sud après 1865, cette croyance postule que les individus, et non la société, sont responsables de leur bonheur ou de leur malheur. Elle repose sur des idéaux libéraux et religieux : liberté, égalité des chances, confiance en soi, rationalité du marché, piété, respectabilité, humilité. Il aura fallu le contexte militant des années 1960 pour transformer le conservateur noir Arthur Ashe en militant des droits civiques et anti-apartheid.
EN SAVOIR PLUS
« Days of Grace. A Memoir », d’Arthur Ashe et Arnold Rampersad, Ballatine Books, 1994.
« Arthur Ashe : Tennis and Justice in the Civil Rights Era », d’Eric Allen Hall, Johns Hopkins University Press, 2014.
TennisségrégationnismeÉtats-Unis Valeurs Actuelles
Manifestations contre le 49.3 : des députés LFI demandent le démantèlement de la Brav-M au gouvernement
Alors que des manifestations sauvages de plus en plus violentes s’organisent dans toute la France, après le passage en force de la réforme des retraites grâce au 49.3, des députés de La France insoumise ont envoyé un courrier au ministre de l’Intérieur. Un courrier qu’ont pu consulter nos confrères de France Info.
En effet, Thomas Portes, Antoine Léaument et Ugo Bernalicis ont demandé le « démantèlement à titre provisoire de la Brav-M ». Cette Brigade de répression de l’action violente motorisée a été créée en 2019, à la suite des manifestations intenses des Gilets Jaunes. Depuis, elle intervient au cours d’événements où violence et casseurs sont présents dans les rues. Elle est souvent source de polémiques, accusée d’être agressive lors des mobilisations.
« Un emploi disproportionné de la force »
Dans ce courrier, les trois députés LFI pointent du doigt les « dérives des techniques de maintien de l’ordre observées par les brigades de répression des actions violentes motorisées (Brav-M) » lors des dernières manifestations qui ont éclaté contre la réforme des retraites. Ils font état « d’un emploi disproportionné de la force ».
« Loin d’assurer un retour à l’apaisement, leur intervention participe de l’augmentation des tensions », affirment-ils. Cette demande de dissolution, « à titre conservatoire » précisent-ils, intervient donc dans le cadre de la doctrine du ministre de l’Intérieur du « maintien de l’ordre ».
Ils présentent à Gérald Darmanin des « témoignages récents d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades à l’encontre des manifestants » qui, selon eux « entachent l’image de notre pays » auprès de la communauté internationale.
Une pétition pour le démantèlement
En plus de ce courrier, les trois élus ont décidé de déposer, ce mercredi 22 mars, une pétition sur la plateforme dédiée de l’Assemblée nationale pour demander, là aussi, le démantèlement des Brav-M.
Pour rappel, une pétition qui arrive à recueillir au moins 500 000 signatures peut être, selon certaines conditions, débattue en séance publique, et donc potentiellement votée.
Opex 360
Les trente CAESAr cédés par l’armée de Terre à l’Ukraine seront remplacés d’ici un an
par Laurent Lagneau · 16 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 31 janvier, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait annoncé que douze Canons équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] supplémentaires allaient être livrés à l’armée ukranienne, grâce à un financement du fonds de soutien à l’Ukraine qui, doté de 200 millions d’euros, venait d’être mis en place à la faveur de la Loi de finances 2023.
Seulement, au regard de l’urgence, il était alors probable que ces 12 CAESAr allaient être prélevés sur la dotation de l’armée de Terre, celle-ci ayant déjà été sollicités pour en livrer dix-huit unités à Kiev. « Nous n’excluons pas une solution de tuilage avec nos propres stocks », avait d’ailleurs admis M. Lecornu.
Et visiblement, ces douze CAESAr supplémentaires destinés aux forces ukrainiennes proviendront bien de l’inventaire de l’armée de Terre… Du moins, c’est ce qu’a laissé entendre M. Lecornu, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, dédiée au soutien de la France à l’Ukraine. Mais ces pièces d’artillerie devraient être rapidement remplacées.
« On a prélevé 18 CAESAr dans les stocks de l’armée française dès les premières semaines du conflit. Je peux vous annoncer qu’une trentaine de Caesar vont être livrés entre le mois de novembre de cette année et le mois de mars 2024 », a en effet affirmé le ministre devant les députés.
« On était sur un délai de 44 mois pour produire un […] CAESAr, les délais vont tomber à 18 », a par ailleurs assuré M. Lecornu, soulignant que cela illustre l’accélération des cadences voulue par l’exécutif dans le cadre du concept « d’économie de guerre ».
En clair, les délais de fabrication ont été réduits de 60% par Nexter et Arquus [qui fournit les châssis], ce qui pourrait être un atout… pour l’exportation. Pour rappel, le Danemark, qui a cédé tous ses CAESAr 8×8 à l’Ukraine, a décidé de les remplacer par des ATMOS 2000 israéliens, au motif que ceux-ci lui seraient livrés plus rapidement.
Par ailleurs, les chars légers AMX-10RC promis en janvier à Kiev « viennent d’arriver en Ukraine », a annoncé M. Lecornu. « Certins sont déjà partis sur une ligne de front », a-t-il ajouté, sans plus de détails.
⚡️⚡️The first video of the 🇺🇦Ukrainian military on light 🇫🇷French tanks AMX-10RC pic.twitter.com/wI4oZMRLKP
— 🇺🇦Ukrainian Front (@front_ukrainian) March 14, 2023
Ces derniers jours, des vidéos montrant un équipage ukrainien d’AMX-10RC à l’entraînement ont été diffusées via les réseaux sociaux.
En outre, d’autres exemplaires pourraient suivre prochainement. « Je suis en train de regarder comment nous pouvons éventuellement faire une deuxième vague de sessions. Je suis en train de préparer un certain nombre de décisions pour le président de la République parce que ces [blindés]commencent à être bien pris en main par le partenaire ukrainien », a en effet expliqué M. Lecornu. Cela devrait dépendre du rythme des livraisons des Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] Jaguar, qui remplacent progressivement les AMX-10RC.
Les trente CAESAr cédés par l’armée de Terre à l’Ukraine seront remplacés d’ici un an
par Laurent Lagneau · 16 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 31 janvier, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait annoncé que douze Canons équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] supplémentaires allaient être livrés à l’armée ukranienne, grâce à un financement du fonds de soutien à l’Ukraine qui, doté de 200 millions d’euros, venait d’être mis en place à la faveur de la Loi de finances 2023.
Seulement, au regard de l’urgence, il était alors probable que ces 12 CAESAr allaient être prélevés sur la dotation de l’armée de Terre, celle-ci ayant déjà été sollicités pour en livrer dix-huit unités à Kiev. « Nous n’excluons pas une solution de tuilage avec nos propres stocks », avait d’ailleurs admis M. Lecornu.
Et visiblement, ces douze CAESAr supplémentaires destinés aux forces ukrainiennes proviendront bien de l’inventaire de l’armée de Terre… Du moins, c’est ce qu’a laissé entendre M. Lecornu, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, dédiée au soutien de la France à l’Ukraine. Mais ces pièces d’artillerie devraient être rapidement remplacées.
« On a prélevé 18 CAESAr dans les stocks de l’armée française dès les premières semaines du conflit. Je peux vous annoncer qu’une trentaine de Caesar vont être livrés entre le mois de novembre de cette année et le mois de mars 2024 », a en effet affirmé le ministre devant les députés.
« On était sur un délai de 44 mois pour produire un […] CAESAr, les délais vont tomber à 18 », a par ailleurs assuré M. Lecornu, soulignant que cela illustre l’accélération des cadences voulue par l’exécutif dans le cadre du concept « d’économie de guerre ».
En clair, les délais de fabrication ont été réduits de 60% par Nexter et Arquus [qui fournit les châssis], ce qui pourrait être un atout… pour l’exportation. Pour rappel, le Danemark, qui a cédé tous ses CAESAr 8×8 à l’Ukraine, a décidé de les remplacer par des ATMOS 2000 israéliens, au motif que ceux-ci lui seraient livrés plus rapidement.
Par ailleurs, les chars légers AMX-10RC promis en janvier à Kiev « viennent d’arriver en Ukraine », a annoncé M. Lecornu. « Certins sont déjà partis sur une ligne de front », a-t-il ajouté, sans plus de détails.
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En outre, d’autres exemplaires pourraient suivre prochainement. « Je suis en train de regarder comment nous pouvons éventuellement faire une deuxième vague de sessions. Je suis en train de préparer un certain nombre de décisions pour le président de la République parce que ces [blindés]commencent à être bien pris en main par le partenaire ukrainien », a en effet expliqué M. Lecornu. Cela devrait dépendre du rythme des livraisons des Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] Jaguar, qui remplacent progressivement les AMX-10RC.
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Seulement, au regard de l’urgence, il était alors probable que ces 12 CAESAr allaient être prélevés sur la dotation de l’armée de Terre, celle-ci ayant déjà été sollicités pour en livrer dix-huit unités à Kiev. « Nous n’excluons pas une solution de tuilage avec nos propres stocks », avait d’ailleurs admis M. Lecornu.
Et visiblement, ces douze CAESAr supplémentaires destinés aux forces ukrainiennes proviendront bien de l’inventaire de l’armée de Terre… Du moins, c’est ce qu’a laissé entendre M. Lecornu, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, dédiée au soutien de la France à l’Ukraine. Mais ces pièces d’artillerie devraient être rapidement remplacées.
« On a prélevé 18 CAESAr dans les stocks de l’armée française dès les premières semaines du conflit. Je peux vous annoncer qu’une trentaine de Caesar vont être livrés entre le mois de novembre de cette année et le mois de mars 2024 », a en effet affirmé le ministre devant les députés.
« On était sur un délai de 44 mois pour produire un […] CAESAr, les délais vont tomber à 18 », a par ailleurs assuré M. Lecornu, soulignant que cela illustre l’accélération des cadences voulue par l’exécutif dans le cadre du concept « d’économie de guerre ».
En clair, les délais de fabrication ont été réduits de 60% par Nexter et Arquus [qui fournit les châssis], ce qui pourrait être un atout… pour l’exportation. Pour rappel, le Danemark, qui a cédé tous ses CAESAr 8×8 à l’Ukraine, a décidé de les remplacer par des ATMOS 2000 israéliens, au motif que ceux-ci lui seraient livrés plus rapidement.
Par ailleurs, les chars légers AMX-10RC promis en janvier à Kiev « viennent d’arriver en Ukraine », a annoncé M. Lecornu. « Certins sont déjà partis sur une ligne de front », a-t-il ajouté, sans plus de détails.
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Seulement, au regard de l’urgence, il était alors probable que ces 12 CAESAr allaient être prélevés sur la dotation de l’armée de Terre, celle-ci ayant déjà été sollicités pour en livrer dix-huit unités à Kiev. « Nous n’excluons pas une solution de tuilage avec nos propres stocks », avait d’ailleurs admis M. Lecornu.
Et visiblement, ces douze CAESAr supplémentaires destinés aux forces ukrainiennes proviendront bien de l’inventaire de l’armée de Terre… Du moins, c’est ce qu’a laissé entendre M. Lecornu, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, dédiée au soutien de la France à l’Ukraine. Mais ces pièces d’artillerie devraient être rapidement remplacées.
« On a prélevé 18 CAESAr dans les stocks de l’armée française dès les premières semaines du conflit. Je peux vous annoncer qu’une trentaine de Caesar vont être livrés entre le mois de novembre de cette année et le mois de mars 2024 », a en effet affirmé le ministre devant les députés.
« On était sur un délai de 44 mois pour produire un […] CAESAr, les délais vont tomber à 18 », a par ailleurs assuré M. Lecornu, soulignant que cela illustre l’accélération des cadences voulue par l’exécutif dans le cadre du concept « d’économie de guerre ».
En clair, les délais de fabrication ont été réduits de 60% par Nexter et Arquus [qui fournit les châssis], ce qui pourrait être un atout… pour l’exportation. Pour rappel, le Danemark, qui a cédé tous ses CAESAr 8×8 à l’Ukraine, a décidé de les remplacer par des ATMOS 2000 israéliens, au motif que ceux-ci lui seraient livrés plus rapidement.
Par ailleurs, les chars légers AMX-10RC promis en janvier à Kiev « viennent d’arriver en Ukraine », a annoncé M. Lecornu. « Certins sont déjà partis sur une ligne de front », a-t-il ajouté, sans plus de détails.
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Ces derniers jours, des vidéos montrant un équipage ukrainien d’AMX-10RC à l’entraînement ont été diffusées via les réseaux sociaux.
En outre, d’autres exemplaires pourraient suivre prochainement. « Je suis en train de regarder comment nous pouvons éventuellement faire une deuxième vague de sessions. Je suis en train de préparer un certain nombre de décisions pour le président de la République parce que ces [blindés]commencent à être bien pris en main par le partenaire ukrainien », a en effet expliqué M. Lecornu. Cela devrait dépendre du rythme des livraisons des Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] Jaguar, qui remplacent progressivement les AMX-10RC.
Valeurs Actuelles
[La touche de bon sens] Geoffroy Lejeune : “Crise de régime”
Il fallait attendre que l’article 49.3 de la constitution soit déclenché, que les motions de censures soient rejetées, et que la réforme des retraites soit adoptée pour tirer, à froid, les enseignements de la séquence qui s’achève — ou qui commence, c’est selon. Que les lecteurs me pardonnent le retard de cette « touche de bon sens », mais j’espère qu’ils comprendront que l’issue du processus parlementaire change la nature des évènements.
Un an de glissements
Personne ne peut prédire la suite, mais essayons-nous malgré tout à la prospective après avoir enchaîné certaines affirmations incontestables :
Du « consentement à l’impôt » au « consentement à la démocratie »
Secouez tous ces éléments et vous obtiendrez la certitude qu’une crise de régime se profile. On dissertait autrefois dans les facultés de sciences politiques au sujet du « consentement à l’impôt », phénomène collectif induisant que la population soit convaincue de la bonne utilisation de l’argent public pour permettre à l’Etat de continuer à le collecter. Ce qui se produit aujourd’hui pourrait, par analogie, s’apparenter à une crise du « consentement à la démocratie », telle qu’elle est pratiquée en tout cas. Une partie — majoritaire — du peuple français assiste à la prise de décision contraire à ses souhaits grâce à des institutions mal élues et de plus en plus contestées. Les élections ne permettent plus de trancher les grands débats. Le dernier référendum organisé en France l’a été en 2005, et son résultat n’a pas été respecté.
Pour pallier ce désamour, on invente le “grand débat”, sorte de tour de France monologal, les “conventions citoyennes” où des individus sélectionnés au hasard donnent leur avis sur des sujets qu’ils ne connaissent pas, ou bien on collecte des avis sur les réseaux sociaux pour ne rien en faire.
Quand un pays n’arrive plus à ramasser ses déchets et qu’à la nuit tombée, certains y mettent le feu, l’engrenage de la violence est enclenché.
Dans le même temps, le pays souffre, s’effondre ou se disloque. On perd notre influence à l’étranger, notre industrie déserte, notre indépendance disparaît, notre énergie double de prix, l’inflation galope, des puissances étrangères nous rachètent et notre classe politique singe le débat parlementaire au point de faire passer une cour de récré pour un haut lieu de l’esprit français.
La violence qu’on voit dans les rues n’est que celle qui habite la société et que des institutions aujourd’hui inopérantes et un système incapable de produire de la légitimité étaient censés canaliser. On voit mal comment les choses pourraient s’améliorer, on distingue mal comment le président de la République pourrait éteindre cette colère qui couve de moins en moins et, avis aux optimistes qui pensent que tout cela va se tasser rapidement: on a dit pareil au moment des Gilets jaunes, et cela a recommencé.
On se moque aussi des Cassandre ou des esprits chagrins qui disent que tout cela va mal finir, mais ceux-ci ont le mérite de poser une question : quand un pays n’arrive plus à ramasser ses déchets et qu’à la nuit tombée, certains y mettent le feu, l’engrenage de la violence est enclenché. Comment leur donner tort ?
Valeurs Actuelles
Retraites : pour Emmanuel Macron, la « foule » n’a « pas de légitimité » face « au peuple qui s’exprime à travers ses élus »
Les mots sont forts. Mardi 21 mars, au lendemain du rejet des motions de censure contre le gouvernement par l’Assemblée nationale, le président de la République a reçu les parlementaires de la majorité à l’Elysée, rapporte Le Figaro. Emmanuel Macron a eu, d’après les participants à cette réception, des mots très durs envers les opposants à sa réforme. D’après le chef de l’Etat, « la foule » n’a « pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus (…) L’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple ».
« Il n’y a pas de majorité alternative à la vôtre »
Le Président a tenu à remercier les parlementaires de sa majorité en ces termes : « En démocratie, ça n’est pas parce qu’un texte passe à très peu de voix qu’il est illégitime. (…) Il a été démontré hier qu’il n’y avait pas de majorité alternative à la vôtre ». « Notre cap est clair. Nous devons garantir l’ordre démocratique et républicain », a martelé Emmanuel Macron, qui refuse qu’« une forme d’inversion des valeurs s’installe ».
Cité par Le Figaro, le chef de l’État a également tenu à remercier ses ministres et a notamment souhaité « avoir un mot particulier pour Olivier Dussopt qui a porté le texte avec beaucoup de courage malgré les attaques odieuses ». Tout en saluant le travail du ministre délégué chargé des Comptes publics Gabriel Attal et du ministre délégué chargé des relations avec le Parlement Franck Riester.
Alors que la colère ne retombe pas après l’adoption de la réforme des retraites, le président de la République doit s’exprimer mercredi 22 mars au journal télévisé de 13 heures TF1 et France 2.
Opex 360
Marine nationale : Le premier Bâtiment ravitailleur de forces a mis le cap vers son futur port d’attache
par Laurent Lagneau · 20 mars 2023
Mis sur cale en décembre 2021, puis lancé en avril 2022, le premier Bâtiment ravitailleur de forces [BRF] du programme FLOTLOG [Flotte Logistique], le « Jacques Chevallier », a quitté le chantier naval de Saint-Nazaire dans la nuit du 19 au 20 mars, pour une nouvelle campagne d’essais en mer, à l’issue de laquelle il rejoindre la base navale de Toulon, son port d’attache, après un détour par Brest. C’est en effet ce que vient d’annoncer Naval Group.
En réalité, le départ du BRF « Jacques Chevallier » aurait dû avoir lieu plus tôt, c’est à dire après la première cérémonie des couleurs, au cours de laquelle le pavillon français a été hissé pour la première fois à son bord.
« C’est un jalon important dans la prise en main par la Marine d’un nouveau bâtiment. Elle suit la prise d’armement pour essais [PAE] à l’occasion de laquelle le capitaine de vaisseau Pierre Ginefri a été désigné commandant du premier équipage d’armement en janvier 2023 », avait expliqué la Marine nationale, le 3 mars dernier.
Seulement, le mouvement social contre la réforme des retraites a retardé d’une semaine le départ du navire pour son futur port d’attache.
Quoi qu’il en soit, souligne Naval Group, « le BRF ‘Jacques Chevallier’ a franchi une nouvelle étape en quittant son port constructeur avant sa réception par l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement [OCCAr], pour le compte de la Direction générale de l’armement [DGA], et sa livraison à la Marine nationale à l’été 2023 ».
Le BRF doit arriver à Toulon d’ici la fin du mois de mars. Avant cela, les essais en mer auxquels il sera soumis se concentreront sur son système de ravitaillement à la mer [fourni par les Chantiers de l’Atlantique] ainsi que sur son système de combat et de communication [livré par Naval Group].
« Nous nous félicitons de l’excellent résultat obtenu grâce à la bonne coopération de nos équipes et de celles de nos différents partenaires. Nous allons maintenant poursuivre cette collaboration de qualité jusqu’à la livraison du navire au mois de juillet à Toulon », a commenté Laurent Castaing, le directeur Général des Chantiers de l’Atlantique.
« Le départ du navire pour son port d’attache est un jalon important pour la DGA, la Marine nationale, les Chantiers de l’Atlantique, Naval Group et tous nos partenaires industriels. Nous sommes fiers de faire partie de ce programme européen et restons pleinement engagés à offrir à la DGA et à la Marine nationale les meilleures expertises des secteurs civil et militaire dans la construction des navires de fort tonnage », a fait valoir Olivier de la Bourdonnaye, Directeur Bâtiments de surface de Naval Group.
Pour rappel, le programme FLOTLOG a fait l’objet d’un contrat de 1,7 milliard d’euros, notifié à Naval Group et aux Chantiers de l’Atlantique par le ministère des Armées, via l’OCCAr. Quatre BRF doivent être construits, selon le modèle du LSS [Logistic Support Ship] A5335 Vulcano, du constructeur italien Fincantieri. La construction du second, le « Jacques Stosskopf » doit commencer à Saint-Nazaire d’ici environ un an, alors que la coupe de sa première tôle a été réalisée en février 2022 au chantier naval de Castellammare di Stabia [Italie].
D’une longueur de 194 mètres pour une largeur de 24 mètres et un déplacement de 31’000 tonnes en charge [16’000 tonnes à vide], les BRF auront une capacité d’emport de 1’500 tonnes de fret et de 13’000 m3 de carburants. D’une autonome de 8000 nautiques, ils seront mis en oeuvre par un équipage de 130 marins. Dotés d’une double coque, ils disposent d’une passerelle de navigation à 360°, de quatre mâts de ravitaillement polyvalents permettant le soutien simultané de deux navires et d’une plateforme aéronautique pouvant accueillir un hélicoptère NH-90 ainsi qu’un drone aérien. Leur armement repise sur deux systèmes RAPIDFire de 40 mm, fournis par Thales et Nexter.
Photo : Marine nationale
France24 - World
🔴 Live: China's Xi departs Moscow after show of solidarity with Kremlin
Issued on: 22/03/2023 - 07:17
FRANCE 24
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China's President Xi Jinping departed Moscow on Wednesday after a grandiose display of solidarity with Russian President Vladimir Putin, although he did not offer direct support for Putin's war in Ukraine. Meanwhile, the Russian navy reported having "repelled" a Ukrainian drone attack on Crimea as fighting intensifies in the south of the country. Follow our live blog for the latest updates on the war in Ukraine. All times are Paris time (GMT+1).
10:27am: UK says supply of depleted uranium ammunition to Ukraine is not nuclear escalation
Britain's Foreign Secretary James Cleverly said on Wednesday there was no nuclear escalation in the Ukraine war, speaking after Russian President Vladimir Putin condemned London's plan to supply Ukraine with ammunition containing depleted uranium.
Britain had on Monday confirmed it was supplying Ukraine with that type of ammunition, which is used in weapons because it can penetrate tanks and armour more easily due to its density and other physical properties.
"There is no nuclear escalation. The only country in the world that is talking about nuclear issues is Russia. There is no threat to Russia, this is purely about helping Ukraine defend itself," Cleverly said.
9:07am: China 'stands on the right side of history', says Xi Jinping during Moscow visit
"The presidents had a long talk and in it, they expressed that the US and NATO's inflammatory remarks and actions add fuel to the fire and they need to be counterbalanced by peace forces, aka China", FRANCE 24's Yena Lee reports from Beijing on the state visit held in Moscow between Chinese President Xi Jinping and Russian President Vladimir Putin which ended early this morning.
"China's stand and actions are on the right side of history", said the Chinese leader. Lee also notes the stark contrast between Xi's visit to Moscow and Japanese PM Fumio Kishida's surprise visit to Kyiv on the same day, especially following the ICC warrant against the Russian president for alleged war crimes.
8:23am: Slovakia gets US helicopter offer after sending jets to Ukraine
The United States has offered to sell Slovakia 12 new Bell AH-1Z Viper helicopters at a two-thirds discount after Bratislava sent its retired MiG-29 fighter jets to Ukraine, Defence Minister Jaroslav Nad said on Wednesday.
Nad said his government sill had to approve the deal under which it would pay $340 million for a package worth more than $1 billion. The deal was offered under the US Foreign Military Financing programme, Nad said in his post on Facebook.
7:55am: At least four killed and several wounded in Russian drone strikes on Kyiv region
Four people were killed and another seven wounded in overnight Russian drone strikes on the Kyiv region, Ukrainian officials said on Wednesday morning. Reports indicate that the target attacked by the Russian drones was a vocational high school.
The Kyiv Regional Military administration reported on its Telegram channel that a "civilian object" had been damaged and that rescuers were still working at the scene. The Ukrainian military said it had shot down 16 out of 21 Iranian-made Shahed drones launched at Ukraine overnight by Russia.
7:47am: Russian official says Moscow urges US to avoid Ukraine escalation
Russia is urging the United States not to continue down the path of escalation in Ukraine, Deputy Foreign Minister Sergei Ryabkov said on Wednesday, the Interfax news agency reported.
7:41am: UK says Russia may be losing momentum in Bakhmut
British military intelligence said on Wednesday there is a possibility that the Russian assault on the town of Bakhmut is losing the limited momentum it had obtained.
This could be happening because "some Russian MoD units have been reallocated to other sectors", the Ministry of Defence tweeted in a regular bulletin. Ukrainian forces on Tuesday had repelled Russian attempts to advance into the centre of the small eastern city of Bakhmut.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 22 March 2023.Find out more about Defence Intelligence's use of language: https://t.co/MXnbbMKdKA🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/21nhXFioD8
March 22, 20237:18am: Sevastopol suspends ferries after drone attack, governor says
The Russian-backed administration in Sevastopol said on Wednesday that it had suspended ferry routes around the port city, shortly after the city's governor said a Ukrainian drone attack had been repelled by air defences.
Writing on Telegram, Sevastopol Governor Mikhail Razvozhaev said that three "objects" had been destroyed, and that there had been no casualties or damage to Russia's Black Sea Fleet, which is based in Sevastopol. FRANCE 24 could not independently verify Razvozhaev's claims immediately.
On Tuesday, an explosion in Dzhankoi, in the north of Crimea, was blamed on a Ukrainian drone strike by local officials. Sevastopol, along with the rest of the Crimean peninsula, was annexed by Russia in 2014, but is internationally recognised as part of Ukraine. There was no immediate reaction from Ukraine.
7:09am: China's Xi departs from Russia
China President Xi Jinping departed from Russia on Wednesday after finishing his state visit, Chinese state broadcaster CCTV reported.
Xi's plane left Moscow's Vnukovo airport after being seen off by a guard of honour who played the Russian and Chinese national anthems, the RIA Novosti news agency said.
6:52am: Russian navy 'repelled' drone attack on Crimea's Sevastopol port, governor says
The Russian navy "repelled" a drone attack on the port of Sevastopol in Moscow-annexed Crimea early on Wednesday, the Kremlin-backed governor of the city said.
"The Black Sea Fleet repelled a surface drone attack on Sevastopol," Mikhail Razvozhayev, the Russian-backed head of Sevastopol, wrote on Telegram. "They tried to penetrate our bay, our sailors fired at them from small arms. Air defence was also working".
12:30am: IMF announces $16 billion for Ukraine's shattered economy
The International Monetary Fund said on Tuesday it has reached a staff-level agreement with Ukraine for a four-year financing package worth about $15.6 billion, offering the country needed funds as it continues its battle against Russia's invasion.
The agreement, which must still be ratified by the IMF's board, follows months of negotiations between IMF staff and Ukrainian authorities. The IMF said its executive board is expected to discuss approval in the coming weeks.
(FRANCE 24 with AFP, AP & Reuters)
© France Médias Monde graphic studio
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AS IT HAPPENED
ICC issues arrest warrant for Putin over war crimes in Ukraine
As It Happened
Ukraine blasts Putin for coming to ‘admire the ruins’ of Mariupol
AS IT HAPPENED
Ukraine says Russian cruise missiles destroyed by explosion in Crimea
Opex 360
L’Union européenne débloque deux milliards d’euros pour livrer des munitions à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 20 mars 2023
Si le sujet des avions de combat a donné lieu à maints débats au cours de ces dernières semaines, les forces ukrainiennes ont des besoins beaucoup plus urgents à satisfaire pour contrer l’offensive russe. Outre les systèmes de défense aérienne, celles-ci doivent impérativement refaire leurs stocks de munitions, notamment d’obus de 155 mm. Et pour cause : en moyenne, elles en tirent entre 10’000 et 20’000 par jour.
D’ailleurs, Kiev a dit vouloir 350’000 obus par mois pour permettre à ses troupes de contenir les assauts russes maus aussi permettre à ces dernières de lancer des contre-offensives.
D’où le plan de l’Union européenne [UE], qui, doté de deux milliards d’euros, vise à livrer au moins un million d’obus de 155 mm aux forces ukrainiennes et à regarnir les stocks des pays membres, dont certains sont déjà presque épuisés.
Ce plan a fait l’objet d’un accord de principe, ce 20 mars, à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des Vingt-Sept. Mais il doit encore être approuvé par les chefs d’État et de gouvernement, lors du Conseil européen des 23 et 24 mars.
Dans le détail, il est d’abord question de rembourser, à hauteur de un milliard d’euros, les munitions prélevées dans les stocks des États membres, au prix de « 1000 à 1300 euros » par obus, a précisé une source diplomatique auprès de l’AFP. Or, une telle munition vaut 4000 euros l’unité actuellement…
Ensuite, un second milliard d’euros sera utilisé pour un achat mutualisé de munitions d’artillerie destinés aux forces ukrainiennes. Au regard des tarifs actuels, cette enveloppe permettra de livrer 250’000 obus à ces dernières. Soit de quoi tenir entre 12 et 25 jours… si la consommation observée jusqu’alors est la même.
À noter que que le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, a affirmé que l’objectif de fournir un million de munitions au cours de l’année prochaine n’était pas gravé dans le marbre » car « il est possible que nous ne puissions pas l’atteindre ».
D’où le troisième volet de ce plan, lequel parle d’augmenter les capacités de production des industriels européens afin de « reconstituer les stocks des pays de l’UE et continuer à approvisionner les forces ukrainiennes ».
More artillery ammunition for Ukraine as fast as possible. This was the main focus of today’s EU Foreign Affairs Council. I anticipate the swift adoption of big decisions which will bolster Ukraine’s capabilities on the battlefield. pic.twitter.com/oQpIZDa3EJ
— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) March 20, 2023
« Plus de munitions d’artillerie pour l’Ukraine aussi vite que possible. C’était l’objet principal du Conseil des affaires étrangères de l’UE d’aujourd’hui. Je m’attends à l’adoption rapide de grandes décisions qui renforceront les capacités de l’Ukraine sur le champ de bataille », s’est félicité Dmytro Kouleba, le chef de la diplomatie ukrainienne.
Les deux milliards d’euros de ce plan proviendront de la Facilité européenne pour la paix [FEP], un fonds abondé par les États membres en fonction de leur PIB. À que l’Autriche, Malte et l’Irlande ne participent au financement de livraisons d’armes. Un accord de principe a également été trouvé pour augmenter de 3,5 milliards d’euros la dotation de cette FEP.
Cela étant, livrer des obus est une chose… Mais s’assurer que les forces ukrainiennes ont les moyens de les tirer en est une autre. En clair, le maintien en condition opérationnelle [MCO] des pièces d’artillerie qui leur ont été livrées [et d’autres doivent l’être encore] est crucial. Et celui-ci ne sera pas forcément aisé à assurer, compte-tenu de la diversité des canons donnés à Kiev.
France24 - World
President Macron hopes to heal divisions after bruising pensions fight
Issued on: 22/03/2023 - 05:32Modified: 22/03/2023 - 07:58
NEWS WIRES
Yinka OYETADE
President Emmanuel Macron will go live on television Wednesday, hoping to heal deep divisions across France caused by a brutal fight over his pensions reform that has dented his popularity.
With four years to go in his second mandate, Macron will also be looking to give his government fresh momentum as it reels from the political fallout of his decision to ram the reform plan through the National Assembly without a vote.
The interview comes against a backdrop of smouldering tensions in the streets, with hundreds of demonstrators arrested and police officers accused of stifling legitimate protest.
Before breaking his silence in a live television interview scheduled for 1:00 pm (1200 GMT) on Wednesday, Macron spent most of Tuesday talking to ministers, advisors and other political heavyweights about the way forward.
People involved in the discussions told AFP that Macron has already ruled out any radical break with the political status quo.
There will be no new prime minister to replace the incumbent Elisabeth Borne, no dissolution of the National Assembly and no referendum on the pensions reform which raised the retirement age to 64 years from 62.
'A new chapter?'
But Macron also called on his troops to provide ideas in the "next two to three weeks," aimed at "a change in method and a new reform agenda", one participant said, requesting anonymity.
Transport Minister Clement Beaune told broadcaster France Inter on Tuesday that the government could open a "new chapter" with initiatives to improve the lot of ordinary French people, including their work lives and wages.
But while Macron will try to turn the page on the arduous political and institutional process that got his reform through, he cannot do the same for social unrest that continues to shake France.
Police arrested around 300 people within hours of the government surviving two no-confidence votes in the National Assembly over the pensions bill Monday.
Some protesters burned trash bins, bikes and other objects, while others blocked traffic in parts of the country.
Spontaneous protests by young people have seen nightly clashes with police since last week.
There have been 1,200 unauthorised demonstrations since last Thursday, "some of them violent", said Interior Minister Gerald Darmanin.
Lawyers, magistrates and some politicians accused police officers of having made what they called arbitrary arrests in an attempt to stifle anti-government protests.
They cited as proof the fact that the vast majority of detained demonstrators were released after a few hours, without any charges.
"Criminal law is being used by the government to deter demonstrators from exercising their right to demonstrate," said Raphael Kempf, a lawyer specialising in human rights and freedoms.
Paris police chief Laurent Nunez rejected the allegations, telling the BFMTV broadcaster: "There are no unjustified arrests."
'Resentment and hatred'
A survey on Sunday showed Macron's personal approval rating at just 28 percent, its lowest level since the height of the anti-government "Yellow Vest" protest movement in 2019.
Observers say street anger directed against Macron personally is worse than against any president since Charles de Gaulle, bordering on hatred with some demonstrators burning his effigy and calling for his execution.
"Since the Yellow Vests, Emmanuel Macron has been the focus of huge amounts of resentment and hatred," said Anne Muxel, director of research at Sciences Po, an elite political science school.
Even his allies acknowledge that Macron can come across as arrogant.
"He's an excellent president," said one government advisor. "But he's a useless communicator."
An official close to the presidency added: "He's a divisive president, he's loved or hated. But that's probably why he became president in the first place."
Macron, who has vowed new approaches before, told his allies Tuesday that he was aware that "this is a difficult time" and that he wanted to "pacify" angry protesters, but "will not be rushed into anything".
Meanwhile strikes and blockades at oil refineries continue, potentially creating severe fuel shortages.
The streets of Paris also remain strewn with uncollected rubbish after a two-week strike by garbage workers.
Another round of strikes and protests organised by trade unions for Thursday could again bring public transport to a standstill.
(AFP)
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Macron defiant as anger simmers over French pension reform
Hundreds arrested as French protests continue after government survives no-confidence vote
FRANCE IN TURMOIL
Protests, appeals, referendum: What’s next for France’s pension reform?
L'Humanité
Sébastien Jumel : « Il n’y a pas de solution sans le nucléaire »
EntretienCe mardi après-midi, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi visant à accélérer “les procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires” par 402 voix favorables contre 130. Alors que certains parlementaires arguent que la relance de ce secteur énergétique, avec la construction de nouveaux réacteurs d’ici quinze ans au plus tôt, sera trop tardive pour sauver le climat, le député communiste Sébastien Jumel estime qu’elle est nécessaire pour la transition écologique. Entretien.
Nada Abou El AmaimCe mardi, le groupe GDR a voté le projet de loi sur le nucléaire à l’issue de l’examen du texte à l’Assemblée . Quelle a été votre motivation ?
Nous sommes conscients que l’énergie est un bien commun de première nécessité qui pose des questions de souveraineté, et exige la reprise en main par la puissance publique des enjeux stratégiques. Puisque l’urgence est à la lutte contre le réchauffement climatique et la réduction des gaz à effet de serre, il est necessaire de réfléchir à un mix énergétique équilibré, dans lequel la décarbonation est une priorité. Et pour se débarrasser des énergies fossiles, il n’y a pas de solution sans le nucléaire. Nous sommes dans une approche d’équilibre qui implique à la fois la maîtrise publique de la politique énergétique, qui doit échapper aux marchés, et un niveau de qualification et d’expertise des salariés. La relance du nucléaire suppose donc que l’on puisse l’armer de bras et de cerveaux. La bataille n’est pas finie : dans le cadre des débats sur le futur projet de loi de programmation pluriannuelle (PPE) prévu cet été, le groupe GDR va batailler contre la libéralisation. Un marché dérèglementé est incompatible avec la transition écologique, comme avec la construction d’un mix énergétique, et ne protège ni les usagers ni l’industrie de la hausse des tarifs.
Pour le voter, vous fixiez comme condition que certains de vos amendements soient repris. Quelles avancées avez-vous obtenues ?
D’abord sur l’importance du niveau de qualification. Le groupe a fait adopter un amendement augmentant la mobilisation de l’État en faveur des formations, répondant aux besoins de recrutement d’environ 10 à 15 000 salariés par an pendant 10 ans. On s’est également opposé au projet Hercule visant à saucissonner et démantèler EDF. C’est une victoire, car le nouveau président de l’entreprise publique, Luc Raymond, et le ministre Bruno Lemaire affirment aujourd’hui vouloir préserver le caractère intégré de l’entreprise. Nous avons également défendu les principes de nationalisation d’EDF et de non cessibilité des actions, indispensables à la garantie des tarifs réglementés. Une initiative que nous porterons à nouveau dans le cadre de notre niche parlementaire en mai prochain.
Il y a d’autres victoires. C’est le cas de la bataille pour faire échouer la fusion de l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Notre objectif était de garantir un haut niveau de transparence et de sécurité. Le gouvernement a reculé. C’était d’ailleurs une de nos conditions pour voter la loi.
La France a pour objectif la réduction de 50% de la part du nucléaire dans le mix énergétique, depuis la loi sur la transition énergétique de 2015. Le gouvernement s’est pourtant rangé du côté des sénateurs LR, et y renonce. Qu’en pensez-vous ?
Emmanuel Macron a commencé par fermer Fessenheim. Puis il a poursuivi dans ce sens avec la précédente programmation pluriannuelle de l’énergie. Soudainement, il change de pied et annonce la relance de la filière. Les gouvernements qui se sont succédés, de Sarkozy à Macron, en passant par Hollande, ont beaucoup abîmé la souveraineté énergétique de la France. Ils ont laissé faire les marchés, jusqu’à l’explosion des prix de l’énergie que nous vivons aujourd’hui, et à l’abandon des savoir-faire dans l’industrie nucléaire. À force de le répéter, on a fini par être entendu sur la maîtrise publique nécessaire pour la transition écologique. Un plan de sobriété énergétique ou de rénovation thermique des logements ne suffira jamais si l’on ne rend pas notre industrie moins énergivore. La seule énergie qui peut être décarbonée et pilotable, c’est le nucléaire. Sans cette énergie, nous risquons d’être les témoins du retour des centrales thermiques comme en Allemagne. Une situation dangereuse et incompatible avec les alertes du GIEC.
Entretien réalisé par Nada Abou el Amaim
Sébastien Jumelgroupe gdrdéputés communistesNucléaire France24 - World
At least 10 soldiers killed in Yemen as renewed fighting hinders peace efforts
Issued on: 22/03/2023 - 08:26Modified: 22/03/2023 - 08:27
NEWS WIRES
At least 10 soldiers were killed in renewed fighting in Yemen, military sources told AFP, despite diplomatic efforts to halt the long-running war in the Arab world's poorest country.
The clashes took place in oil-producing Marib province, one of the main battlegrounds and the scene of sporadic fighting even during a lull in hostilities over the past year.
Iran-backed Houthi rebels attacked a mountainous area and have been engaged in a build-up of forces in the region, two military sources told AFP.
"The Houthis launched an attack on hills overlooking Harib district, south of Marib, and made progress on that front, causing the displacement of dozens of families," one of the sources said, speaking on condition of anonymity.
"At least 10 soldiers were killed, in addition to an unknown number of attackers," the source added. The details of the clash were confirmed by a second military official.
The fighting comes a month after at least four soldiers were killed in the same district, and dents new optimism after Saudi Arabia and Iran, who back opposing sides in what amounts to a proxy war, agreed to restore diplomatic ties.
>> Détente between Iran and Saudi Arabia raises hopes for steps towards peace in Yemen
An exchange of hundreds of prisoners was agreed this week and Hans Grundberg, UN secretary general's special envoy for Yemen, has said "intense diplomatic efforts" are underway to strike a peace deal.
The Houthis seized control of Yemen's capital Sanaa in 2014, prompting a Saudi-led military intervention the following year and fighting that has left hundreds of thousands dead, through direct and indirect causes, and triggered one of the world's worst humanitarian crises.
But a UN-brokered ceasefire that took effect last April brought a sharp reduction in hostilities and even though the truce expired in October, fighting has largely remained on hold.
On Monday, after talks in Switzerland, the Huthis and Yemen's internationally recognised government agreed to exchange 887 prisoners -- 181 held in Houthi prisons and 706 rebels.
During a Security Council meeting last week, UN officials said the detente between Saudi Arabia and Iran -- welcomed by both the Houthis and the Yemeni government -- should offer momentum toward peace.
However, it is unlikely to solve all Yemen's problems. The influence of the two regional powers is only one dimension of a complex conflict in a country fractured along confessional, regional and political lines, analysts warn.
(AFP)
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British navy seizes Iranian weapons shipment suspected to be bound for Yemen
UN report: More than 11,000 children killed or maimed in Yemen civil war
Diplomacy
Détente between Iran and Saudi Arabia raises hopes for steps towards peace in Yemen
Opex 360
La réparation du porte-avions HMS Prince of Wales risque de coûter plus cher que prévu
par Laurent Lagneau · 20 mars 2023
Depuis son admission au service, en décembre 2019, le second porte-avions britanniques, le HMS Prince of Wales, n’a pas été épargné par les avaries, avec notamment deux inondations de ses compartiments [dont une qui endommagea sérieusement son installation électrique, en octobre 2020]. La dernière en date est survenue en août dernier, avec une rupture d’un accouplement SKF au niveau de sa ligne d’arbres d’hélice à tribord, alors qu’il s’apprêtait à assurer la mission Westlant 22, en Amérique du Nord.
Depuis, le porte-avions est en cale sèche, au chantier naval de Rosyth [Écosse]. Début janvier, la Royal Navy avait dit que les réparations seraient terminées d’ici le printemps. Et de préciser que le HMS Prince of Wales entrerait dans une « autre période de maintenance » portant sur ses installations aéronautiques avant d’être de nouveau opérationnel.
Seulement, en février, il est apparu que la ligne d’arbre d’hélices à babord présentait aussi des signes de fatigue… D’où la décision d’effectuer des réparations à titre préventif. Évidemment, cela n’est pas sans conséquence, à la fois sur la facture du chantier ainsi que sur la disponibilité du navire.
En effet, selon l’édition dominicale du quotidien The Times, le coût des réparations s’éleverait désormais à 20 millions de livres… et le porte-avions devrait quitter Rosyth à la fin du mois de mai.
Une source du ministère de la Défense [MoD] a « déclaré que prolonger le séjour d’un porte-avions en cale sèche est extrêmement coûteux et a confirmé que la facture des réparations s’élevait désormais à 20 millions de livres sterling, alors que les estimations précédentes avançaient un montant de 3 millions de livres sterling », écrit le Sunday Times.
Reste à savoir qui va payer la facture… alors que le consortium « Aircraft Carrier Alliance », créé par BAE Systems, Babcock et Thales pour la contruction des deux porte-avions de la Royal Navy, a été dissous.
Pour le moment, l’enquête sur les causes de cette avarie subie par le HMS Prince of Wales n’a pas encore livré ses conclusions. Cependant, à en croire le journal britannique, les tests des lignes d’arbre – fournies par le norvégien Kongsberg – effectués lors de la construction du navire n’avaient identifié aucun problème.
Quoi qu’il en soit, pour un ancien officier de la Royal Navy, cité par le Sunday Times, « quelqu’un a fait une grosse erreur dans le processus de construction, puis, dans le processus d’essai quelqu’un a accepté le risque que cette erreur représenterait pour le fonctionnement du navire ».
Opex 360
Londres propose à Varsovie de l’aider à protéger son espace aérien après le don de MiG-29 à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 20 mars 2023
La semaine passée, la Pologne a annoncé qu’elle livrerait quatre avions de combat MiG-29 « Fulcrum » à l’Ukraine et que six autres ne tarderaient pas à suivre. Puis, la Slovaquie a indiqué qu’elle en ferait autant, avec 13 appareils du même type, ceux-ci ayant été retirés du service le 31 août dernier, après qu’un accord a été trouvé avec Varsovie et Prague pour assurer la protection de son espace aérien.
En effet, les MiG-29 slovaques devaient être remplacés par 14 F-16 « Viper », commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin… Mais ceux-ci ne seront pas livrés avant 2024… D’où un déficit capacitaire comblé par les forces aériennes polonaises et tchèques, dans le cadre de l’Otan.
Cela étant, c’est vers la Pologne que se porte l’attention du Royaume-Uni. C’est en effet ce que l’on peut conclure des propos tenus par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’un entretien accordé au quotidien allemand Die Welt.
« Nous examinerons très positivement une demande de la Pologne pour combler ses lacunes [après le don de MiG-29 à Kiev]. Nous l’avons déjà fait lorsque Varsovie a livré pour la première fois des chars T-72 à l’Ukraine, nous lui avions fourni le char Challenger 2. Il pourrait en aller de même pour les avions de chasse », a en effet déclaré M. Heappey. Et d’ajouter : « Pour nous, la question est de savoir dans quelle mesure nous reconstituerons les capacités militaires de ces forces aériennes qui renoncent à leur équipement ».
Pour rappel, en juillet 2022, le Queen’s Royal Hussars de la British Army avait effectivement déployé un escadron de 14 chars Challenger 2 en Pologne. « C’est une énième preuve solide solide du soutien apporté au flanc Est [de l’Otan] par les Britanniques », s’était félicité Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense, à l’époque.
Pour le moment, et contrairement à l’an passé, quand il fut question de livrer ses MiG-29 à l’Ukraine [ce qui n’avait pas pu se faire…], la Pologne n’a pas exigé d’autres avions de combats aux » capacités opérationnelles équivalentes » pour les remplacer. Et pour cause : l’été dernier, elle a commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.
Quoi qu’il en soit, M. Heappey avait récemment évoqué une possible cession des Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » de la Royal Air Force [RAF] aux membres de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Mais aucun des pays concernés ne s’est logiquement dit intéressé.
New York Times - World
It’s Massive. It’s Trumpian. And Now It’s Mysteriously Missing.
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A portrait of former President Donald J. Trump by a Salvadoran painter is one of several gifts to the presidential family that is now unaccounted for.
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By Maria Abi-Habib
It was the commission of a lifetime for this artist, who grew up poor in El Salvador with no formal training: Paint a portrait of the 45th president of the United States, Donald J. Trump.
His personal mission? Make it larger than life, to show a great man, doing great things, with God on his side. Now, Democrats want to know where the eight-foot portrait of the former president disappeared to, but that is anybody’s guess.
Nearly three years after the painting was delivered to Mr. Trump, the artist says he is honored that the artwork is one of several gifts given to the former president and his family during his presidency that are unaccounted for, according to a report released Friday by Democrats on the House Committee on Oversight and Accountability.
“I’m flattered that he cherished it. Because he’s a billionaire,” said the artist, Francisco Antonio López Benavides, 59. “He can have a thousand paintings of him. But if he took my painting, it’s because he loves and values the art. I’m happy.”
Other missing gifts include a piece of ornate jewelry gifted by officials in Saudi Arabia and an expensive golf putter from the former Japanese prime minister Shinzo Abe, the report said.
The portrait is one of about 100 gifts worth more than $250,000 that were given to the presidential family, but were never disclosed, according to the Democrats’ report.
Every U.S. government department and agency is required to notify the State Department of gifts received from foreign governments worth more than $415, a measure intended to prevent bribery or undue influence. Officials can keep those gifts if they reimburse the government the appraised value.
Departing presidential administrations are expected to report the gifts they received in their final year to ensure they have followed the law. The Trump White House failed to do this, the report charges, leaving Democrats and watchdogs asking questions about where they ended up.
Mr. López said he does not understand why Democrats are looking for the painting, a “great gift” from Mr. Trump’s friend, El Salvador’s President Nayib Bukele.
“If a friend gives you something, it’s yours, right?” Mr. López said.
When Mr. Bukele took office in 2019, he was nicknamed the “Salvadoran Trump” for his willingness to publicly sling mud at adversaries on social media and for a confrontational attitude that has drawn the admiration of millions of Salvadorans. Mr. Bukele is one of the most popular leaders in the world, with an approval rating of around 85 percent almost four years into his presidency, despite what critics warn are budding autocratic tendencies.
The Salvadoran leader’s persona is what drew him in, Mr. López said, and he decided to paint Mr. Bukele while he was campaigning for the presidential election in 2018, a year before he took office. The portrait was his gift to Mr. Bukele, paid for from his own pocket, and when he delivered it to the Salvadoran president just after his inauguration, they became fast friends.
Mr. López was also commissioned to paint Bill and Hillary Clinton in 1997 by the Salvadoran president at the time. He also created a portrait of Mexico’s president, Andrés Manuel López Obrador, commissioned by Mr. Bukele.
As the U.S. elections neared in 2020, El Salvador’s president commissioned Mr. López to paint Mr. Trump. According to Mr. López, the request was a simple one, with no specific demands.
But for the artist, the painting had to be larger than life — it stands about eight feet tall with the frame, Mr. López said.
It had “to represent the greatness of Donald Trump, do you understand? Mr. López said. “That was my intention to make that size, to capture the greatness of that man in my work.”
Before he got started, Mr. López asked his wife to find several photos of Mr. Trump, combining different features from several pictures to create the portrait.
He began with Mr. Trump’s ear, the right one, then the wrinkles around his eyes and his classic, almost mischievous grin (taken from his presidential headshot).
And the Bible on Mr. Trump’s desk in the portrait?
It was inspired by the very one Mr. Trump held in June 2020, when the police and the National Guard violently dispersed thousands of protesters who had gathered outside the White House to demonstrate against police brutality so the president could walk to St. John’s Church — just across the street from the White House — for a photo session.
“Is that your Bible?” a reporter had yelled at the time.
“It’s a Bible,” Mr. Trump responded, before hoisting the book up for a photo that his fans — many Evangelical Christians, like Mr. López himself — crooned over for months, even though the president was not known as a church goer.
Whether it was Mr. Trump’s Bible or just “a Bible” did not matter to Mr. López. To him, Mr. Trump was a great man, who has God on his side. So in went a Bible into the portrait, right on Mr. Trump’s desk in the Oval Office.
The portrait took about five months to paint, Mr. López said, and was delivered to the White House in fall 2020, just after Mr. Trump lost the U.S. presidential election.
The portrait was delivered to the residence in San Salvador of Ronald Douglas Johnson, then the U.S. ambassador to El Salvador, before it was eventually shipped to the White House by the State Department.
“The attention to detail in the painting was absolutely amazing, the frayed pages of the Bible — just beautiful,” Mr. Johnson said in an interview.
He and embassy staff would often stare at the portrait, he said, before it was delivered weeks later to Mr. Trump.
“Someone first said when it was first delivered ‘it is life size,’” Mr. Johnson recounted. “But the more we looked at it, we decided no, it’s bigger than that. It’s truly larger than life.”
Mr. Johnson was visiting Mr. Trump at his residence in Mar-a-Lago last Friday when the portrait came up again.
“We just spoke about how beautiful it was, that was it, real simple,” Mr. Johnson said.
Does he know where the painting is? The Democrats want to know.
“I have no idea,” he said. “I had no idea about this whole scandal until I got on the phone with you.”
Bryan Avelar contributed reporting from San Salvador.
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Valeurs Actuelles
Retraites : 300 policiers et gendarmes blessés depuis le début des protestations
Il soutient ses hommes. Mardi 21 mars, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a évoqué les centaines de policiers et gendarmes blessés depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, rapporte BFM TV. Le ministre s’est rendu au chevet de ces agents dans la caserne parisienne de police de Bessières (16e arrondissement). À l’issue de sa visite, il a tenu un point presse. « Plus de 300 policiers et gendarmes ont été blessés depuis le début des manifestations », contre la réforme des retraites, a ainsi annoncé Gérald Darmanin.
« Ne répondez pas aux provocations de l’extrême gauche »
Le ministre de l’Intérieur a tenu à préciser que le schéma d’intervention des forces de l’ordre, parfois qualifié de brutal par les opposants à la réforme des retraites, avait été validé par le Conseil d’Etat. À ses troupes, Gérald Darmanin a donné cet avertissement : « Ne répondez pas aux provocations de l’extrême gauche ».
Le ministre de l’Intérieur a également annoncé le dispositif de sécurisation de la 9e journée de mobilisation, jeudi 23 mars, affirmant que 12 000 policiers seront mobilisés, dont 5 000 à Paris.
Gérald Darmanin a conclu en dénonçant la « bordelisation » du mouvement de contestation de la réforme et a affirmé que les préfets ne laisseraient pas de manifestations non-déclarées avoir lieu. Le ministre a chiffré ces manifestations non-déclarées à 1 200.
Opex 360
L’armée allemande pourrait remplacer ses hélicoptères d’attaque Tigre par des H145M dotés d’une capacité antichar
par Laurent Lagneau · 19 mars 2023
Initialement partie prenante au développement du standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre, l’Allemagne a finalement décidé de passer son tour, laissant ainsi tomber la France et l’Espagne. Cette décision aurait été motivée par la disponibilité de la cinqantaine d’appareils en service au sein de la Heer [la composante terrestre de la Bundeswehr], celle-ci étant bien trop faible. En effet, et selon Christine Lambrecht, alors ministre de la Défense, seulement 9 étaient en état de vol en avril 2022…
Aussi, cela fait quelques temps qu’il est prêté l’intention à la Bundeswehr de remplacer ses Tigre. Et le candidat le plus souvent cité est l’AH-64E Guardian de l’américain Boeing. Cependant, à en croire Business Insider Deutschland, qui s’appuie sur des documents internes, le ministère allemand de la Défense a d’autres intentions.
En effet, celui-ci envisagerait l’achat, pour environ 3 milliards d’euros, de 82 hélicoptères légers H145M [dont 15 exemplaires sont déjà utilisés par le Kommando Spezialkräfte des forces spéciales allemandes] et de doter 24 d’entre-eux d’une capacité antichar.
Initialement destiné au marché civil, le H145 est diponible en version militaire depuis 2014, avec deux nouveaux moteurs Turbomeca Arriel 2E à régulation numérique [Fadec] et la possibilité d’emporter une nacelle canon, des roquettes à guidage laser [comme la FZ275 LGR de Thales] et des missiles anti-char, tel le Spike ER [Extended Range] de l’israélien Rafael, des essais ayant été conduit à cette fin en 2022.
À l’occasion du salon aéronautique ILA de Berlin. L’an passé, Airbus Helicopters avait proposé au ministère allemand de la Défense une nouvelle version de son H145M, celui-ci disposant d’un rotor à cinq pales afin de porter sa charge utile à près de deu tonnes. En outre, l’industriel avait annoncé la création de l’équipe « LUH SK – Team H145M », comprenant notamment Hensoldt Sensors, Hensoldt Avionics, Liebherr-Aerospace, Rohde & Schwarz, Safran Helicopter Engines et ZF Luftfahrttechnik.
« Nous avons un produit solide avec une disponibilité très élevée, des délais de livraison courts garantis et nous avons organisé le support du système d’armes avec un grand nombre d’entreprises allemandes. […] Avec la formation de l’équipe, nous offrons à la Bundeswehr une configuration complète qui peut être obtenue rapidement et efficacement », fit valoir, à l’époque, Wolfgang Schoder, le directeur général d’Airbus Helicopters Allemagne.
Cela étant, et toujours d’après Business Insider Deutschland, la conversion de 24 H145M en hélicoptères d’attaque ne ferait pas l’unanimité au sein de la Bundeswehr, certains y voyant une « décision purement politique qui ignore les besoins opérationnels ». Ce serait en tout cas l’avis exprimé par le Wehrtechnische Dienststellen 61 [WTD 61 – Centre technique de la Bundeswehr pour les aéronefs et les équipements aéronautiques, ndlr], celui-ci pointant notamment le manque de protection des équipages.
L'Humanité
La bataille des retraites dans une nouvelle phase
ActuÀ neuf voix près, le gouvernement échappe à la sanction de l’Assemblée. L’offense du 49.3, loin de démobiliser, a ravivé la colère. L’exécutif peut encore plier face aux grèves et aux manifestations. Les députés de gauche lancent un processus de référendum d’initiative partagée (RIP) afin que le peuple soit enfin entendu.
Cyprien BogandaFlorent LE DUUne crise démocratique et politique. C’est ce que le gouvernement a provoqué en imposant par la force la grave régression sociale que constitue sa réforme des retraites. Un texte si injuste qu’Emmanuel Macron, Élisabeth Borne, Olivier Dussopt et les autres n’ont pas réussi à convaincre une majorité de députés de le voter. Pas même l’ensemble des parlementaires « Les Républicains », pourtant favorables au report de l’âge légal à 64 ans. Pour ne pas prendre le risque d’un rejet par l’Assemblée nationale, la Macronie a décidé à la dernière minute, le 16 mars, de dégainer le 49.3. Un nouveau bras d’honneur aux Français et aux parlementaires, censé mettre fin à la séquence des retraites en validant sa réforme, après le rejet pour seulement 9 voix de la motion de censure transpartisane, le 20 mars. Au contraire, ce brutal coup de force a ravivé la colère du peuple, des syndicats et des parlementaires, de gauche principalement, déterminés depuis à poursuivre la lutte jusqu’au retrait du texte. La bataille est loin d’être finie.
Un gouvernement recroquevillé derrière sa réforme illégitime
« On pourrait presque dire qu’on passe en autocratie. » Le chef de file des députés communistes, André Chassaigne, ne décolérait pas, le16 mars au soir, après l’annonce du 49.3. Un déni démocratique décidé quelques minutes plus tôt par un président de la République élu par défaut, sans majorité absolue, dont le gouvernement aura tout mis en œuvre pour passer en force sa réforme antisociale. « Ils auront tout fait : le 47.1, le 44.2, le 44.3, le 49.3 », énumère, furieuse, la présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain. Sans ce festival d’artifices antidémocratiques, la Macronie n’aurait sans doute pas pu imposer sa retraite à 64 ans, refusée par 65 % des Français et 74 % des actifs (selon l’étude Ifop du 7 mars pour « l’Humanité »), et qui a réuni contre elle plusieurs millions de citoyens dans les rues.
Outre la colère sociale, l’usage du 49.3 a provoqué celle des députés, y compris de la majorité, privés de véritables débats, et donc de vote. « C’est inadmissible pour un texte aussi important, décidé par seulement 14 députés dans le huis clos de la commission mixte paritaire (le 15 mars – NDLR), déplore Pierre Dharréville (PCF). Une réforme illégitime, dictée en réalité depuis longtemps par Emmanuel Macron, sans concertation des syndicats ou de l’opposition. » C’est sous les huées et « la Marseillaise » entonnée par la gauche qu’Élisabeth Borne a annoncé l’usage du 49.3. « J’ai été très choquée. L’Assemblée nationale, c’est le lieu du débat. Si on ne veut pas s’écouter, ça traduit le fait qu’un certain nombre de groupes ne respectent pas nos institutions », a osé la première ministre sur TF1, le 16 mars. Avec un culot partagé par le président de la République. Le 19 mars, un communiqué de l’Élysée exprime « son souhait que le texte sur les retraites puisse aller au bout de son cheminement démocratique dans le respect de tous ».
Incapable de la moindre autocritique, la Macronie maintient son ton autoritaire et méprisant, quitte à jouer avec le feu en cristallisant une colère populaire qui a pris une nouvelle ampleur après le 49.3. Emmanuel Macron pourra-t-il continuer longtemps à foncer tête baissée contre son peuple, en piétinant les principes élémentaires de la démocratie ?
La grève : elle repart de plus belle
Si l’exécutif avait voulu galvaniser les grévistes, il ne s’y serait pas pris autrement. Le passage en force a passablement énervé les salariés mobilisés depuis plusieurs semaines. Le 20 mars encore, on notait une recrudescence des conflits sociaux dans différents secteurs, dont le ramassage des ordures ou l’énergie : les opérateurs des raffineries réfléchissent ainsi à un arrêt complet des installations, opération longue et complexe qui inscrit mécaniquement le mouvement dans la durée. Il faut dire que, dans ce secteur, une conjonction de facteurs attise encore un peu plus le mécontentement : « Nous venons d’apprendre que notre PDG, Patrick Pouyanné, pourrait voir son salaire augmenter de 10 %, grimace Fabien Cros, délégué CGT de la raffinerie Total de la Mède. C’est exactement ce que nous demandions pour l’ensemble des salariés à l’automne dernier, et qui nous a été refusé ! Autant dire que ça ne passe pas du tout… »
Le 23 mars, les syndicats appelaient à une nouvelle journée de mobilisation dans tout le pays. « L’intersyndicale mesure avec gravité la responsabilité que porte l’exécutif dans la crise sociale et politique qui découle (de la volonté d’enclencher le 49.3 – NDLR), écrivent-ils. Forte du soutien de la grande majorité de la population, l’intersyndicale continue à exiger le retrait de cette réforme. » Certains, au gouvernement, pariaient sans doute sur une fissuration du front syndical, à la suite du passage en force à l’Assemblée, avec un hypothétique décrochage des syndicats dits « réformistes » (CFDT, Unsa…), mais ce scénario semble pour l’instant très improbable. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire les propos virulents tenus par Laurent Berger, dirigeant de la CFDT, dans « Libération » : « Le pays est passé d’une crise sociale à une crise démocratique. Le président de la République doit tout simplement retirer cette réforme. (…) Les salariés doivent en avoir conscience : le match n’est pas fini. » Laurent Berger tacle, au passage, les réquisitions d’éboueurs en grève lancées par l’État : « Cela s’appelle mettre le feu aux poudres. Pendant le confinement, ces travailleurs ont été là, l’État n’a pas eu besoin de les réquisitionner, alors qu’ils ne savaient pas s’ils allaient attraper une maladie grave ou la rapporter chez eux. » À ceux qui en doutaient encore, l’entente cordiale entre l’Élysée et certains syndicats est définitivement enterrée.
Mouvement social, l’hypothèse de la « radicalisation »
Dès le 15 mars, BFMTV évoquait une note du renseignement territorial alarmiste : « Le sentiment antidémocratique éprouvé à l’encontre de cette réforme serait renforcé par l’utilisation du 49.3, susceptible de contribuer à revivifier la contestation et potentiellement sa radicalisation. » Les actions « coup de poing » (blocages sauvages, dégradations de permanences parlementaires, rassemblements interdits, etc.) vont-elles se multiplier dans les semaines à venir ? Une chose est sûre, de nombreux manifestants croisés ce week-end nous confiaient leur volonté d’en découdre, chauffés à blanc par la brutalité politique déployée par l’exécutif. Les responsables syndicaux rendent d’ailleurs le pouvoir macroniste responsable des éventuels débordements. « Personne ne pourra nous dire ou nous rétorquer que nous n’avons pas alerté le président », cingle Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, renvoyant à une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron avec ces mots limpides : « Cette absence de réponse constitue un grave problème démocratique, il conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive. » Fabien Jobard, chercheur au CNRS, ne dit pas autre chose : « Tant que le projet de réforme était au Parlement, il y avait un lieu de discussion. Dès lors que ce lieu n’existe plus, les manifestants qui privilégient les actions plus directes se retrouvent plus nombreux dans les cortèges, plus souvent en première ligne et plus légitimes au regard des manifestants. »
Dans ce contexte, les postures martiales affichées par le gouvernement, couplées à une recrudescence spectaculaire des interpellations par la police de manifestants observée au cours des derniers jours, ne peuvent qu’aggraver les choses.
Au Parlement, une « fusée à plusieurs étages »
Si le gouvernement reste sourd à la colère sociale, les parlementaires n’ont pas dit leur dernier mot. « Pour continuer la lutte, nous disposons d’une fusée à plusieurs étages », revendique André Chassaigne (PCF). Le premier était la motion de censure transpartisane, portée par le groupe Liot et soutenue par la Nupes, examinée lundi à l’Assemblée nationale. Les 287 voix nécessaires pour faire tomber le gouvernement et rejeter la réforme n’ont pas été réunies. Mais avec 278 voix favorables à la motion, la Macronie a été tout près de vaciller. Et la crise politique est loin d’être close.
L’étape suivante, dans cette bataille des retraites au Parlement, concerne la saisine du Conseil constitutionnel. La gauche dénonce principalement l’usage détourné du projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale. Selon le constitutionnaliste Benjamin Morel, « le PLFRSS se justifie s’il y a une urgence, un changement soudain dans la conjoncture économique », ce qui n’est pas le cas avec cette réforme. S’ils ont pris l’habitude de fermer les yeux face aux détournements constitutionnels de la Macronie, les sages pourraient cette fois être plus attentifs, à en croire leur président, Laurent Fabius, cité dans « le Canard enchaîné » le 18 janvier : « L’index des seniors, les critères de pénibilité ne relèvent pas du PLFRSS » et nécessiteraient « un deuxième texte », indique-t-il.
Si malgré tout la réforme des retraites venait à être validée, il restera une ultime démarche : le référendum d’initative partagé. Une proposition de loi référendaire, suggérant que l’âge de départ « ne puisse pas être fixé au-delà de 62 ans », a été déposée le 17 mars par 252 parlementaires de gauche. Si le Conseil constitutionnel valide le processus, il faudra ensuite réunir, en neuf mois maximum, les 4,7 millions de signatures nécessaires. « Avec les syndicats, nous allons lancer une formidable campagne à la fois pour nos retraites et pour notre démocratie », indique Fabien Roussel. Mais même si l’objectif est rempli, c’est seulement si les deux Chambres n’examinent pas la proposition de loi, dans les six mois qui suivent, que le président de la République est tenu d’organiser un référendum.
Le processus du référendum d’initiative partagée devrait dans tous les cas prolonger la bataille des retraites dans la durée et mettre la pression sur l’exécutif. Jusqu’à ce que, face à l’évidence d’une bataille perdue, Emmanuel Macron et son gouvernement finissent enfin par retirer leur réforme illégitime.
Réforme des retraitesarticle 49-3motion de censureMotion de censure transpartisane France24 - World
UN warns 'vampiric' water use leading to 'imminent' global crisis
Issued on: 22/03/2023 - 03:49Modified: 22/03/2023 - 08:55
NEWS WIRES
Humanity's "lifeblood" -- water -- is increasingly at risk around the world due to "vampiric overconsumption and overdevelopment," the UN warned in a report, published hours ahead of a major summit on the issue was set to begin Wednesday.
The world is "blindly travelling a dangerous path" as "unsustainable water use, pollution and unchecked global warming are draining humanity's lifeblood," United Nations Secretary General Antonio Guterres said in a foreword to the report, released hours ahead of the first major UN meeting on water resources in nearly half a century.
Co-hosted by the governments of Tajikistan and the Netherlands, the UN Water Conference will gather some 6,500 participants, including a hundred ministers and a dozen heads of state and government Wednesday through Friday in New York.
Richard Connor, lead author of report, told AFP that the impact of the "world water crisis" will be a "matter of scenarios."
"If nothing is done, it will be a business-as-usual scenario -- it will keep on being between 40 percent and 50 percent of the population of the world that does not have access to sanitation and roughly 20-25 percent of the world will not have access to safe water supply."
With the global population increasing every day, "in absolute numbers, there'll be more and more people that don't have access to these services," he said.
At the UN conference, governments and actors in the public and private sectors are invited to present proposals for a so-called water action agenda to reverse that trend and help meet the development goal, set in 2015, of ensuring "access to water and sanitation for all by 2030."
The last conference at this high level on the issue, which lacks a global treaty or a dedicated UN agency, was held in 1977 in Mar del Plata, Argentina.
Some observers have already voiced concerns about the scope of these commitments and the availability of funding to implement them.
"There is much to do and time is not on our side," said Gilbert Houngbo, chair of UN-Water, a forum for coordinating work on the topic.
The report, published by UN-Water and UNESCO, warns that "scarcity is becoming endemic" due to overconsumption and pollution, while global warming will increase seasonal water shortages in both areas with abundant water as well as those already strained.
'Now or never'
"About 10% of the world's population lives in a country where water stress has reached a high or critical level," the report says.
According to the most recent UN climate report, published Monday by the IPCC expert panel, "roughly half of the world's population currently experience severe water scarcity for at least part of the year."
Those shortages have the most significant impact on the poor, Connor told AFP.
"No matter where you are, if you are rich enough, you will manage to get water," he said.
The report notes the particular impact of existing water supplies becoming contaminated due to underperforming or nonexistent sanitation systems.
"At least 2 billion people (globally) use a drinking water source contaminated with feces, putting them at risk of contracting cholera, dysentery, typhoid and polio," it said.
That high number does not even take into account pollution from pharmaceuticals, chemicals, pesticides, microplastics and nanomaterials.
To ensure access to safe drinking water for all by 2030, current levels of investment would have to be tripled, the report says.
Freshwater ecosystems -- which in addition to water, provide life-sustaining economic resources and help combat global warming -- "are among the most threatened in the world," the report warns.
"We have to act now because water insecurity is undermining food security, health security, energy security or urban development and societal issues," Henk Ovink, the Dutch special envoy for water, told AFP.
"It's now or never as we say -- a once in a generation opportunity."
(AFP)
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Winter drought
Faced with summer restrictions, this is how France uses its water
Focus
Water woes: Drought raises tensions between Spain and Portugal
Europe Now
Europe comes to the aid of islands and mountains (part 1)
Valeurs Actuelles
Retraites : les 19 députés qui ont voté la motion de censure ne seront pas exclus de LR
Ils pourront rester aux Républicains. Mardi 21 mars, Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, a annoncé que les 19 députés de son groupe qui ont voté la motion de censure transpartisane déposée par le groupe Liot, contre le gouvernement, ne seront pas exclus de LR, rapporte Franceinfo. « Nous sommes des députés d’opposition et chacun exerce son mandat et vote en responsabilité. Je n’ai pas à leur jeter la pierre », a ainsi déclaré le patron du groupe LR à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, ce mardi matin. Ces 19 parlementaires, tous membres du groupe LR à l’Assemblée nationale et représentants tout de même près d’un tiers des 61 députés du groupe, ne seront donc pas sanctionnés pour être allés à l’encontre des consignes de leur chef de file, Eric Ciotti, qui avait exigé de ses troupes qu’elles soutiennent le gouvernement sur le texte des retraites.
« Un échec » pour Eric Ciotti
« Je respecte les positions de chacun de mes collègues. Je ne peux pas leur en vouloir » a commenté Olivier Marleix. Il a assuré « comprendre parfaitement » que les 19 députés « n’aient pas eu envie d’assumer une réforme qui a été malgré tout portée par Emmanuel Macron ». En outre, par cette décision de non-exclusion, le président du groupe a assumé ne pas vouloir « rajouter du chaos au chaos ».
De son côté, le patron du parti, Eric Ciotti, a reconnu « une épreuve » mais aussi un « échec » pour son mouvement. A la sortie d’un comité stratégique des Républicains, il a appelé à « en tirer toutes les leçons ».
Opex 360
Développés en interne, LION, SINGE, LIANE et PANDA sont les nouveaux logiciels du Mirage 2000 D RMV
par Laurent Lagneau · 19 mars 2023
Confiée à Dassault Aviation après avoir été maintes fois reportée, la modernisation de 55 Mirage 2000D mis en oeuvre par la 3e Escadre de Chasse [basée à Nancy] va bientôt franchir une nouvelle étape, avec la déclaration de capacité opérationnelle complète du nouveau standard de ce chasseur-bombardier, en service depuis le début des années 1990.
Dans le détail, cette opération a consisté à accroître la capacité d’emport de munitions, à intégrer une nacelle canon CC422 de 30 mm et à remplacer les missile air-air d’autodéfense Magic II par des MICA Infrarouge [IR]. Par ailleurs, l’interface homme-machine a été revue, avec une avionique modernisée, des écrans tactiles et de nouveaux logiciels.
Sur ce point, une photographie publiée par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] au moment de l’arrivée du premier Mirage 2000 RMV à Mont-de-Marsan, où il devait être pris en main par l’Escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 « Côte d’Argent » et le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM], en a intrigué plus d’un… dans la mesure où l’on y voyait le logo du système d’exploitation Microsoft Windows s’afficher sur un large écran destiné au navigateur-officier système d’armes [NOSA].
Jusqu’à présent, peu de choses ont été dites sur ces nouveaux logiciels du Mirage 2000RMV. Cependant, le dernier numéro d’Air Actualités a apporté quelques précisions à leur sujet. Ainsi, au nombre de quatre, ils ont tous été développés en interne, par le département « Ingéniérie logicielle » du peu connu Escadron des systèmes d’information opérationnels et de cyberdéfense [ESIOC] qui, basé à Mont-de-Marsan, s’est vu confier quatre missions, dont le développement de programmes informatiques à vocation opérationnelle, la mise en oeuvre et le soutien de ces derniers, la lutte dans le cyberespace et la valorisation de la donnée par l’intelligence artificielle.
Le développement de ces programmes informatiques destinés au Mirage 2000D a été conduit en étroite coordination avec le 1/30 Côte d’Argent, selon la méthode AGILE [qui met l’accent sur la collaboration entre des équipes auto-organisées et pluridisciplinaires avec leurs clients, ndlr].
« Nous recueillons d’abord les besoins des responsables fonctionnels dans leur jargon. Ensuite, nous devons traduire leurs exigences dans un langage informatique, sous forme de texte ou de schéma [logigramme]. Nous devons penser tous les cas de figure possibles qui peuvent découler d’un clic », explique un officier analyste de l’ESIOC dans les pages d’Air Actualités.
Dans le détails, trois Applications Utilisateurs [AU] embarquées et un logiciel de préparation de mission ont été conçus, « sur mesure », par cette unité. Ainsi, LION [pour Logiciel intégré opérationnel de navigation] a été installé sur la visualisation tête basse [VTB] à l’avant du cockpit, tandis que LIANE [Logiciel intégré d’aide à la navigation embarquée] fonctionne sur une tablette fixée sur la cuisse du pilote. Quant au NOSA, il utilise SINGE [Système intégré de navigation et de gestion des équipements], qui « tourne » sur « un grand écran tactile de douze pouces en place arrière ».
Ces trois AU fonctionnent en réseau, permettant ainsi au pilote et au NOSA de partager la même image de la situation tactique [SITAC] en temps réel [terrains amis/ennemis, cibles, zones d’attente, etc]. « La plus-value, c’est qu’en cas de changementn nous pouvons tout mettre à jour en temps réel », note le capitaine « Yurick », un pilote de Mirage 2000 RMV, cité par Air Actualités.
LION, SINGE et LIANE sont alimentés en informations par le logiciel de préparation de mission PANDA [Programmation des applications de navigation des données aéronautiques], également mis au point par l’ESIOC.
« Les cartes et les points ne sont pas natifs à LION, LIANE et SINGE. Avant le vol, nous devons les créer sur PANDA, puis, par le biais d’un disque dur renforcé, nous les injectons dans les logiciels embarqués, directement depuis l’avion », explique le capitaine Yurick.
En outre, PANDA est aussi utilisé pour le débriefing, toutes les données de la mission [transmissions radio, images prises par les nacelles, trajectoires, etc…] lui étant retransmises.
Comme le souligne Air Actualités, le développement des systèmes d’armes relève généralement des industriels. Mais l’ESIOC « a su démontrer son utilité avec des logiciels conçu par et pour les Aviateurs. […] Un savoir-faire interne unique qui apporte une flexibilité et une réactivité inégalées à l’informatique embarquée, lui permettant de s’adapter continuellement et rapidement aux nouveaux besoins des forces », conclut-il.
L'Humanité
Emmanuel Macron, un grand oral sur fond de répression
ActuLe chef de l’État sort enfin de son mutisme, ce mercredi 22 mars, à 13 heures. Plus fragilisé que jamais, le gouvernement mise désormais sur la force policière pour briser le mouvement social.
Cyprien CaddeoStéphane GuérardEmbarek FoufaEmilio MesletLe prince daigne se montrer. Après avoir refusé la rencontre demandée par les syndicats et être resté absent du bras de fer législatif autour des retraites, Emmanuel Macron rompt enfin son silence, ce mercredi 22 mars. À ses termes, bien sûr.
L’interview, diffusée à 13 heures simultanément sur TF1 et France 2, aura lieu à l’Élysée. « Il fallait un cadre solennel », défend-on au palais. Mais pourquoi cette heure d’écoute, où ce sont essentiellement les retraités qui sont devant leur poste (soit le public le moins défavorable à la réforme) ? Justification lunaire de l’Élysée : « Nous avons fait le choix des territoires, le retour au domicile pour la pause méridienne est une tradition en province. » Voilà qui annonce des digestions difficiles.
Ni le retrait de sa réforme, ni un remaniement, ni une dissolution, ni le référendum
Car le président sort du bois, mais pour quoi dire ? Selon nos informations, à l’heure d’écrire ces lignes, Emmanuel Macron ne compte annoncer ni le retrait de sa réforme, ni un remaniement, ni une dissolution, ni le référendum réclamé par les oppositions. Fragilisé par une motion de censure couperet qui l’a manqué de peu, l’exécutif est dans une impasse.
Le gouvernement Borne échappe de justesse à la censureLes députés LR lui ont indubitablement sauvé la peau en ne votant pas la censure. Si certains entendent camper dans l’opposition, d’autres envisagent désormais de demander un « accord de gouvernement ». Plusieurs ex-ténors de la Sarkozie, dont Rachida Dati et Jean-François Copé, y sont publiquement favorables (l’ex-président Nicolas Sarkozy, visiteur du soir d’Emmanuel Macron, pourrait jouer les entremetteurs), tout comme le député de la majorité Jean-Louis Bourlanges (Modem).
Les éléments de langage des députés Renaissance
Une telle hypothèse permettrait de consolider une majorité absolue à l’Assemblée. Mais pas de calmer la colère, qui a passé un cap depuis l’utilisation du 49.3, le 16 mars.
Retraites. Qui sème le 49.3 récolte la censure ?Le chef de l’État cherchera sans doute à jouer, à 13 heures, la carte de la nécessité « d’une nouvelle méthode pour gouverner », qui « associe davantage les citoyens » – les députés Renaissance déploient déjà ces éléments de langage depuis lundi.
Discours réchauffé et surtout inaudible, qui se heurtera alors aux images qui tournent en boucle, depuis ce week-end, de violences policières contre des manifestants. En plein déni de démocratie, le pouvoir n’a, en dernier ressort, qu’une méthode : la cogne.
🟡 Signalement n°5694
Un policier de la BRAV donne un violent coup de poing au visage d'un manifestant, qui s'effondre. Sa tête frappe le sol.#Paris, 20/03/23, Source 🎥 @xztim_#ReformeDesRetraites #MotionDeCensureTransPartisane #ViolencesPolicieres pic.twitter.com/sFsGl7XPC4
— Violences Policières (@violencespolice) March 20, 2023
Après le mépris, la matraque
Accentuer la répression, jouer le pourrissement afin de diviser le mouvement social et ensuite incarner l’ordre. La combine est connue et le gouvernement use à nouveau de cette stratégie de la tension. Après avoir été ignorée malgré une expression pacifique, la colère populaire monte d’un cran et une partie du mouvement social se raidit pour se faire entendre, tel que prédit par l’intersyndicale.
La Macronie, elle, répertorie 1 200 actions non déclarées et s’offusque à la moindre poubelle brûlée, geste que le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, qualifie « d’exaction ». Rien que dans la capitale, plus de 800 personnes ont été arrêtées, la plupart relâchées sans la moindre poursuite.
Pour le syndicat des avocats de France, « il y a une volonté d’intimider et de ficher »Dans ce contexte, l’exécutif ressort les muscles et les gourdins comme les pelotons de voltigeurs. Le « maintien de l’ordre » a changé de visage depuis une semaine, avec un dispositif policier qui pose question, à commencer par l’utilisation des nasses, que le Conseil d’État juge pourtant illégales.
Partout dans le pays, des témoignages et des vidéos font état de nombreuses violences policières : députés gazés à bout portant, gardes à vue arbitraires, coups injustifiés, accusations d’agression sexuelle, journalistes empêchés de travailler…
La locataire de Matignon « rend hommage à nos forces de l’ordre qui assurent la sécurité des manifestations »
« Vous faites le choix d’user de la matraque, de la répression syndicale et des réquisitions pour faire taire la contestation », a attaqué Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, face à la première ministre, lors des questions au gouvernement, qu’il accuse d’être à l’origine du « chaos ».
#RéformeDesRetraites : "Vous faites le choix d'user de la matraque et de la répression syndicale pour faire taire la contestation", lance @Fabien_Roussel. "Face au chaos que vous provoquez, nous appelons au respect du peuple et de la démocratie sociale."#Manifestations #DirectAN pic.twitter.com/4FfSAvJYlP
— LCP (@LCP) March 21, 2023
La gauche dénonce la répression d’une seule voix, mais les ministres, Élisabeth Borne en tête, la justifient sans vergogne, tout en renvoyant la patate chaude à la Nupes. « Votre violence verbale a débordé dans la rue », a-t-elle lancé à l’insoumise Mathilde Panot.Et la locataire de Matignon de « rendre hommage à nos forces de l’ordre qui assurent la sécurité des manifestations ».
De son côté, le préfet de Paris assure qu’il n’y a pas « d’interpellations injustifiées » et dit avoir besoin de « contexte » pour juger d’une vidéo où un policier frappe violemment un manifestant sans l’arrêter ensuite. Jusqu’ici, une seule des exactions policières fait l’objet d’un signalement auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Réquisitions dans les raffineries
Le face-à-face a fait l’image du jour, ce mardi 21 mars. D’un côté, les cordons bleu foncé de police déployés en rangs serrés pour permettre à des camions-citernes d’entrer en catimini dans le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, où des personnels grévistes ont été réquisitionnés. De l’autre, des centaines de manifestants, arborant en majorité le rouge de la CGT, qui avancent vers le site pour soutenir les personnels en lutte et défendre leur droit de grève.
« Il y aura la ligne de la répression et la ligne des hommes et des femmes dignes, debout ! » clame Olivier Mateu, de la CGT Bouches-du-Rhône, en réaction à l’ordre de la préfète de police de réquisitionner trois salariés par quart en vue d’alimenter les stations-service à 40 % à sec dans le département, au tiers ou au quart entre le Gard, le Vaucluse, le Var et les Alpes-de-Haute-Provence.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
La veille au soir, le terminal pétrolier de Donges, en Loire-Atlantique, avait subi une évacuation manu militari. « Ils sont arrivés sans prévenir avec pour mandat et ordre de taper, pas de nous faire reculer, nous raconte Mathieu Pineau, de la CGT 44. Les jours précédents, on avait réussi à faire reculer deux bateaux. Pour le troisième, ils nous ont déblayés à coups de gaz, de matraques et de Flash-Ball. Je pense qu’on va revenir occuper le site. Mais on a compris à qui on avait affaire : ça a fini de nous faire détester Macron. »
L’efficacité de ces opérations coups de poing – au sens propre – est pourtant très relative. « Que ce soit en Normandie ou dans les Bouches-du-Rhône, les raffineries vont finir à l’arrêt en fin de semaine, excepté à Esso Fos-sur-Mer, d’où il ne sort plus grand-chose, mais où les salariés ne veulent pas arrêter les installations », résume Éric Sellini.
Pas de panne sèche pour la lutte au dépôt de Vern-sur-SeicheLe représentant de la CGT chimie se montre aussi serein en ce qui concerne les ordres de réquisition. « Ils portent sur une durée de 48 heures et sont motivés de façon très vague. On a bon espoir que les juges les retoquent. C’est typique pour casser la grève. »
Face à la jeunesse, encore la force
Il se passe bel et bien quelque chose dans la jeunesse, après une mobilisation en demi-teinte les premières semaines. « Un nouvel élan s’empare des universités. Nous sommes mobilisés en réaction au 49.3 et à la répression constatée dans les cortèges ces derniers jours. On appelle les jeunes à s’allier aux grévistes, à aller sur les piquets de grève », confie Luaine, étudiante à Tolbiac.
Extension du domaine de la mobilisation étudianteLe blocage de l’université du Sud-Est parisien a été voté lors d’une assemblée générale (AG) qui a réuni 1 000 personnes (étudiants, professeurs et administratifs), lundi 20 mars. Face à la crainte que la jeunesse ne s’embrase, la première réponse du pouvoir est encore une fois la force. Tolbiac fait office d’avertissement pour toutes les autres universités, qui s’organisent.
En réponse au blocage, un important dispositif policier s’est déployé autour du campus. Une manière d’étouffer la contestation par la démonstration de force. Des dizaines d’agents, dont des brigadiers motorisés de la Brav-M, ont bloqué l’entrée de la faculté. Une police agacée de voir la presse débarquer : « Ça sert à rien d’être là, vous n’avez rien à couvrir ici. »
À Paris-VIII, la grève jusqu’à vendredi, au moins…La tension est montée d’un cran lorsque deux étudiants sont parvenus à escalader les grilles et passer de l’autre côté. Une jeune femme a été projetée violemment au sol par la police, du gaz lacrymogène a été employé face à des étudiants. Ils tentaient d’ouvrir un passage pour leurs camarades, entre 100 et 200 personnes, qui souhaitaient rejoindre une nouvelle AG inter-facs.
Les étudiants bloqués dénoncent une présence policière disproportionnée et une volonté de rendre la contestation inaudible. Mais la jeunesse compte bien inscrire cette effervescence dans la durée et construire un mouvement puissant. De Tolbiac à Fos, la colère ne désarme pas.
France24 - World
Earthquake in Afghanistan, Pakistan kills at least 13
Issued on: 22/03/2023 - 05:17
NEWS WIRES
At least 13 people were killed and more than 90 injured in Pakistan and Afghanistan after a magnitude 6.5 earthquake struck late on Tuesday, government officials said.
At least nine people were killed and 44 injured in northwest Pakistan, a Pakistani government official said, and hospitals in northern Khyber Pakhtunkhwa province were put into a state of emergency overnight.
At least four people were killed and 50 injured in Afghanistan, a health ministry official there said.
Houses and buildings in both countries were also damaged, authorities said.
The quake was felt over an area more than 1,000 kilometres (621 miles) wide by some 285 million people in Pakistan, India, Uzbekistan, Tajikistan, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Afghanistan and Turkmenistan, the European-Mediterranean Seismological Centre said.
The epicentre was in the Hindu Kush mountains, in the sparsely populated northeastern Afghan province of Badakhshan, 40km southeast of Jurm village, at the considerable depth of 187km, the US Geological Survey said.
In Pakistan's Khyber Pakhtunkhwa province senior provincial official Abdul Basit said that addition to the dead and injured, at least 19 houses were damaged.
Shafiullah Rahimi, a spokesperson for Afghanistan's disaster mitigation ministry, said late on Tuesday that two people had been killed in the eastern province of Laghman.
Large parts of South Asia are seismically active because a tectonic plate known as the Indian plate is pushing north into the Eurasian plate.
A 6.1 magnitude earthquake in eastern Afghanistan killed more than 1,000 people last year.
In 2005, at least 73,000 people were killed by a 7.6 magnitude quake that struck northern Pakistan.
(Reuters)
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Afghanistan ends search for survivors of devastating earthquake
Taliban appeal for help as rescuers scramble to reach Afghan quake survivors
PAKISTAN
Pakistan, India and Afghanistan rocked by deadly earthquake
Opex 360
Boeing a obtenu un contrat pour livrer 184 hélicoptères AH-64E Guardian à l’US Army et à des « pays partenaires »
par Laurent Lagneau · 18 mars 2023
En Ukraine, les hélicoptères d’attaque subissent d’importantes pertes, notamment à cause des missiles anti-aériens portatifs [MANPADS] que les forces ukrainiennes ont reçu en masse avant le début de la guerre. Ainsi, depuis février 2022, les Russes en ont perdu au moins une soixantaine, dont 32 Ka-52 « Alligator », sur une flotte qui en comptait initialement près d’une centaine d’exemplaire.
En octobre dernier, le minstère britannique de la Défense [MoD] a mis cette attrition sur le compte des MANPADS mais également sur celui de la doctrine russe. « Les commandants russes ont probablement de plus en plus recours aux hélicoptères d’attaque pour des missions à haut risque, vues comme étant l’une des rares options disponibles pour fournir un soutien rapproché aux troupes au contact », a-t-il expliqué. En outre, il a été démonté que le Ka-52 pouvait être vulnérable à des munitions de petit calibre [malgré son blindage] et que sa maintenance laissait à désirer, en raison de déficiences en matière logistique.
Quoi qu’il en soit, certains en ont tiré des conclusions définitives. Tel est ainsi le cas du ministère japonais de la Défense, lequel envisage de retirer du service tous les hélicoptères d’attaque et de reconnaissance exploités par ses forces d’autodéfense en vue de les remplacer par des drones. En France, le standard Mk3 du Tigre [qui correspond à sa modernisation à mi-vie] serait menacé, même s’il n’est pas question de se séparer d’une telle capacité à court-terme.
A contrario, estimant que les pertes infligées aux Ka-52 russes est surtout une affaire de concept d’emploi, la British Army n’a pas l’intention d’abandonner ses AH-64E Guardian… puisqu’elle a récemment organisé un exercice afin d’adapter ses tactiques en fonction des retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine. « Nous avons dû complètement changer notre façon d’opérer à la fois dans les airs et au sol, pour exploiter au mieux les capteurs, les armes et les systèmes de communication améliorés de l’AH-64E, ainsi que ses meilleures performances de vol », a-t-elle expliqué. Et elle n’est visiblement pas la seule à voir les choses sous cet angle.
En effet, le 17 mars, Boeing a indiqué avoir été notifié d’un « contrat pluriannuel » pour livrer 184 AH-64E Guardian [ou Apache], dont 115 « remanufacturés » pour les besoins de l’US Army [avec 15 exemplaires en option] et 54 pour des « pays partenaires », dans le cadre des « ventes militaires à l’étranger » [FMS].
Ce contrat vient après que « la flotte ‘Apache’ de l’US Army a dépassé les cinq millions d’heures de vol, une étape importante prouvant que l’AH-64 est l’hélicoptère d’attaque le plus performant, le plus fiable et le plus polyvalent », a souligné Boeing.
« Dans le cadre du premier contrat pluriannuel, signé en 2017, Boeing a livré 244 Apache remanufacturés à l’US Army et 24 appareils neufs à un client international. L’ AH-64E , construit sur le site Boeing de Mesa, en Arizona, est l’hélicoptère de combat multirôle le plus avancé au monde. Il y a plus de 1275 Apache actuellement en service dans le monde », a par ailleurs rappelé le constructeur américain.
Parmi les clients internationaux qui recevront des AH-64E Apache dans le cadre de ce contrat figure l’Australie. C’est d’ailleurs le seul qui été cité dans le communiqué de Boeing. Pour rappel, Canberra en a commandé 29 exemplaires en janvier 2021 afin de remplacer les Tigre de l’Australian Army. Les premiers appareils entreront en service en 2025.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Élisabeth Borne répond à la France insoumise : « Votre violence verbale a débordé dans la rue »
Les mots sont durs. Mardi 21 mars, au lendemain du rejet de la motion de censure, une violente passe d’armes a opposé la Première ministre, Élisabeth Borne, à la présidente du groupe LFI Mathilde Panot lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. À la suite de l’interpellation de Mathilde Panot, la Première ministre lui a répondu : « Les mots ont un sens ». Avant de développer, sous les huées venues des rangs de la France insoumise : « Autoritarisme, c’est le mot que vous employez pour parler de notre Constitution […] Assassin c’est l’insulte qu’a hurlée un de vos députés contre le ministre du Travail, censure populaire, ce sont les mots de Jean-Luc Mélenchon appelant au soulèvement face au Parlement ». Selon la locataire de Matignon, « hier soir, la violence verbale [de LFI] a débordé dans la rue ».
« @MathildePanot, hier soir, votre violence verbale a débordé dans la rue », accuse @Elisabeth_Borne en critiquant le « registre haineux » et les « attaques contre les institutions républicaines » de la @FranceInsoumise. « Respectez notre démocratie. » #RéformeDesRetraites #DirectAN #QAG pic.twitter.com/qd0neHKgPe
— LCP (@LCP) March 21, 2023
« Vous céderez ! »
Quelques instants plus tôt, Mathilde Panot avait durement taclé Élisabeth Borne, dans une longue anaphore : « Vous céderez », a ainsi lancé à de nombreuses reprises la députée du Val-de-Marne à la Première ministre. « Vous céderez, parce que vous ne tenez qu’à 9 voix, vous céderez car deux Français sur trois souhaitent votre départ. Vous céderez car passer en force contre le peuple, les syndicats, le Parlement est une folie », a-t-elle énuméré, avant de demander : « Combien de temps le président de la République va nous faire perdre du temps avant de céder ? ».
Mathilde Panot (LFI) à Élisabeth Borne: « Madame la Première ministre, vous céderez » pic.twitter.com/mZwPE8K8i4
— BFMTV (@BFMTV) March 21, 2023
France24 - World
Israel missiles hit arms depot in Syria's Aleppo airport: monitor
Issued on: 22/03/2023 - 10:26
Beirut (AFP) – An Israeli pre-dawn missile strike destroyed a suspected arms depot used by Iran-backed militias at Syria's Aleppo airport Wednesday, a war monitor said, without mentioning any casualties.
It was the second such attack in a month on the airport in Syria's second city, which has been a major conduit for relief flights since a February 6 earthquake devastated swathes of northern Syria and neighbouring Turkey.
The strike targeted "the airport compound and a weapons depot belonging to pro-Iranian forces on the airport's perimeter," the Syrian Observatory for Human Rights group said.
The Britain-based war monitor said the arms depot was "completely destroyed", while the Syrian defence ministry reported "damage" from the strike but did not immediately mention any casualties.
"Around 3:55 am (0055 GMT), the Israeli enemy carried out an air attack... targeting Aleppo international airport, leading to some material damage," a ministry statement said.
"A number of missiles" were fired from the Mediterranean west of the coastal city of Latakia, it added.
Syrian transport ministry official Suleiman Khalil told AFP that technicians were assessing the damage.
The Israeli military rarely comments on individual strikes against Syria, but has vowed repeatedly to keep up its air campaign to stop arch foe Iran consolidating its presence.
The Israeli army said Wednesday that "we do not comment on reports in the foreign media", its standard response when questioned about such attacks.
Quake relief hub
Previous strikes have stopped flights using the airport following damage to the runway.
On March 7, three people were killed in an Israeli strike on the airport that brought air traffic, including relief flights, to a halt. The airport reopened several days later.
More than 80 aid flights have landed in Aleppo with relief supplies following the earthquake, according to the transport ministry.
Since civil war erupted in Syria in 2011, Israel has carried out hundreds of strikes against its neighbour, primarily targeting positions of the Syrian army and its Iranian and Hezbollah allies.
Iran-backed militias have a heavy presence in the Aleppo region after providing key ground support to the army in its recapture of rebel-held districts of the city in 2016.
Israel has attacked Aleppo and Damascus airports several times in recent years.
A strike on Aleppo airport last September put it out of service for several days. That attack targeted a warehouse used by Iran-backed militias, the Observatory said at the time.
Earlier this month, Israeli air strikes targeting a weapons depot in Syria killed an army officer and two pro-Iran fighters, the Observatory said.
Last month, an Israeli air strike killed 15 people in a Damascus district housing state security agencies.
© 2023 AFP
Valeurs Actuelles
Pour devenir un « parti de masse », le RN crée son « école des cadres »
Le RN veut continuer à se professionnaliser. Mardi 21 mars, le Rassemblement national lance officiellement son école des cadres du parti, rapporte Le Point. Évoquée par Jordan Bardella durant la campagne interne pour prendre la présidence du parti frontiste, cette école des cadres va enfin voir le jour. Le projet, qui sera dirigé par le sondeur et politologue Jérôme Sainte-Marie, a pris du retard en raison de l’actualité parlementaire, et notamment de la réforme des retraites, qui a mobilisé beaucoup d’énergies au sein du RN, à commencer par celle de son nouveau président.
Un modèle : le Parti communiste !
Le Rassemblement national a un modèle en tête pour professionnaliser le mouvement à la flamme : « Le Parti communiste des années 50 et 60 », dixit un cadre frontiste. Le PC « a promu une élite ouvrière avec des cadres qui ressemblaient aux militants », explique encore ce responsable. « Aujourd’hui, l’obstacle, ça n’est pas la dédiabolisation : c’est la crédibilité », relève un autre cadre auprès du Point. Pour y remédier, cette école lancera une série de conférences et de formations à destination des cadres et des militants du RN. Avec ce nouvel outil, le parti entend faire émerger une nouvelle élite, apte à prendre le pouvoir et surtout à l’exercer. « Il faudra que les gens soient rassurés par des équipes, ce qui nous a pour l’instant manqué », résume un frontiste. Au-delà, c’est le corpus idéologique du RN qui doit être mieux défini : « Nous avons une cohérence globale mais elle a besoin d’être davantage explicitée », reconnaît un proche de Marine Le Pen, constatant « un besoin idéologique dans la population et notamment dans la jeunesse ».
France24 - World
N. Korea fires several cruise missiles off its east coast, says S. Korea
Issued on: 22/03/2023 - 10:22
NEWS WIRES
North Korea fired multiple cruise missiles Wednesday, Seoul's military said, the latest launch which comes as South Korea and the United States stage major joint military drills.
"The South Korean military has detected multiple cruise missiles launched into the East Sea" by North Korea, Seoul's Joint Chiefs of Staff said in a statement, referring to the body of water also known as the Sea of Japan.
"Detailed specifications are being analysed by South Korea-US intelligence authorities," it added.
After a record-breaking year of weapons tests and growing nuclear threats from Pyongyang, Seoul and Washington have ramped up security cooperation, and on March 13 kicked off their largest joint military drills in five years. Known as Freedom Shield, the drills run for at least 10 days.
South Korea's military said it would "successfully complete the planned joint Freedom Shield drills under a firm joint defence posture".
North Korea views all such exercises as rehearsals for invasion, saying they could be seen as a "declaration of war" and has repeatedly threatened to take "overwhelming" action in response. Wednesday's launch comes about a week after Pyongyang test-fired its largest and most powerful missile, a Hwasong-17 -- its second ICBM test this year.
The North's state media described the ICBM launch as a response to the ongoing, "frantic" US-South Korea drills. North Korea declared itself last year an "irreversible" nuclear power and leader Kim Jong Un recently called for an "exponential" increase in weapons production, including tactical nuclear weapons.
Kim also ordered the North Korean military this month to intensify drills to prepare for a "real war".
(AFP)
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North Korea says it fired ICBM as a warning to the US and South Korea
North Korea fires two medium-range ballistic missiles in resumption of tests
N. Korea says missile tests meant to ‘thoroughly’ counter S. Korean and US drills
L'Humanité
Les « bobbies » racistes, misogynes et homophobes
Pas honteChristophe DeroubaixTrois cent soixante-trois pages pour une conclusion qui tient en une phrase : la police de Londres est raciste, misogyne et homophobe. Même sans armes, les bobbies sont dangereux. Le rapport, rédigé par Louise Casey, une haut fonctionnaire également membre de la Chambre des lords, dépeint une institution en quasi-perdition aussi bien en interne que dans son rapport au public. Commandé après le viol et le meurtre, en 2021, de Sarah Everard, 33 ans, par un officier de la Met (la police du Grand Londres), le rapport livre des témoignages de policiers et policières autant que de citoyens en butte à cette triple « culture ». Le verdict est sans appel : « Le consentement de la population est brisé. La police métropolitaine n’est plus liée au principe du maintien de l’ordre par consentement établi lors de sa création (en 1829 – NDLR). » Pas certain que la police londonienne se soit montrée, sous l’ère victorienne notamment, très soucieuse du consentement de la population qu’elle était chargée de contrôler socialement. N’en demeure pas moins que la Met traverse une crise historique. La rapporteuse a émis un certain nombre de recommandations avec cette mise en garde adressée aux autorités compétentes : pour être efficaces, elles doivent être mises en œuvre intégralement, pas partiellement. Cela commence plutôt mal : le « commissionner », sir Mark Rowley, refuse d’accoler le mot « institutionnel » aux tares (racisme, misogynie, homophobie) mises à nu. Il est soutenu en la matière par Suella Braverman, la ministre de l’Intérieur du gouvernement conservateur de Rishi Sunak. Le maire travailliste, Sadiq Khan, a, lui, accepté, toutes les conclusions du rapport. Il devra mener la réforme d’une institution qu’il a notamment contribué à définancer, puisque, selon Louise Casey, la cure d’austérité a privé la Met de 700 millions de livres (800 millions d’euros). Un éventuel refinancement ne réglera pas pour autant le problème central d’une police gangrenée par le racisme, le sexisme et l’homophobie, ultra-majoritairement composée d’agents blancs dans une métropole mondialisée de plus en plus diverse.
Royaume-uniPolicehomophobiemisogynie France24 - World
Sri Lanka leader warns hard times to follow IMF bailout
Issued on: 22/03/2023 - 10:06Modified: 22/03/2023 - 10:04
Colombo (AFP) – Sri Lanka's president warned Wednesday of more economic pain to come for the crisis-hit nation, with strict austerity measures needed to restore its ruined finances after an IMF bailout deal.
The International Monetary Fund approved its long-delayed rescue package on Monday after China, the South Asian island's biggest bilateral lender, offered debt relief assurances.
President Ranil Wickremesinghe lauded the deal in a speech to parliament as a milestone in Sri Lanka's recovery from last year's unprecedented economic crisis.
But he also told lawmakers that the bailout was only the first step in more difficult structural reforms.
"The IMF loan is not an end in itself, this is the beginning of a long and more difficult journey," Wickremesinghe said.
"We have to traverse it with care and courage. The only objective is to rebuild the economy."
Sri Lanka defaulted on its $46 billion foreign debt last April after nearly exhausting its foreign exchange reserves, making it almost impossible for importers to source vital goods.
The island nation's 22 million people endured months of food and petrol shortages, along with runaway inflation and prolonged blackouts, as a result.
Wickremesinghe has sought to restore government coffers by sharp tax hikes and ending generous consumer subsidies on fuel and electricity.
On Wednesday he said more taxes were on the cards to meet the IMF's demand that Sri Lanka halve its spend on foreign debt servicing from the 9 percent of GDP recorded last year.
The IMF also requires Sri Lanka to set up tough anti-corruption laws and sell off cash-bleeding state companies, including beleaguered carrier SriLankan Airlines.
Wickremesinghe said the government would assume the external debts of key public companies to make them more attractive to investors.
Trade unions have opposed the austerity programme with strikes crippling the health and transport sectors last week and warnings of further industrial action to come.
© 2023 AFP
L'Humanité
Olivier Dubois
Homme du jourBenjamin KönigC’est fait ! Il aura fallu près de deux ans pour qu’Olivier Dubois recouvre enfin la liberté. Sept cent onze jours exactement après sa capture, le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, le journaliste indépendant français, correspondant pour Libération, le Point et Jeune Afrique, a donc été libéré. C’est à l’aéroport de Niamey, la capitale du Niger voisin, qu’il est apparu en bonne forme. Il a voulu « rendre hommage au Niger et à son savoir-faire, à la France et à tous ceux qui (m’ont) permis d’être là ». Journaliste rigoureux, fin connaisseur de la zone sahélienne en proie aux violences djihadistes, des preuves de vie avaient été données, sans toutefois que la mobilisation de son comité de soutien ne porte ses fruits. Ce lundi, il a remercié les personnes l’ayant soutenu. « Je ne pense qu’à ma famille depuis deux ans », a-t-il déclaré, avant de souffler : « Il faut que je reprenne mes esprits. »
Le Niger et son président, Mohamed Bazoum, qui connaît parfaitement la complexité des acteurs de cette zone sahélienne, ont donc joué un rôle central dans la libération du dernier otage français dans le monde. C’est à l’occasion d’une interview avec Iyad Ag Ghali, le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), que ce dernier l’avait enlevé. En même temps qu’Olivier Dubois, un autre otage a recouvré ce lundi la liberté : l’Américain Jeffery Woodke, humanitaire chrétien qui travaillait pour une ONG et avait été enlevé en 2016, au Niger. Dans le même temps, deux employés du Comité international de la Croix-Rouge, enlevés voici deux semaines dans le nord du Mali, ont été libérés.
Olivier DuboisnigerOtages françaisMali France24 - World
Meet the youth reframing the news for TikTok, YouTube
Issued on: 22/03/2023 - 09:16Modified: 22/03/2023 - 09:15
Madrid (AFP) – In the suburbs of Madrid, four young women are hard at work creating videos summarising the news that is viewed every day by millions of people on TikTok.
They are part of a growing army of young people making content about current events which attract more viewers on social media than videos published by the traditional media.
The idea emerged when two of the women were studying in London between 2016 and 2020 as Britain was preparing to leave the European Union.
"We would read a bunch of articles but we weren't able to get a broad understanding" of the topic, said 26-year-old biotechnology graduate Gabriela Campbell.
"We thought if it's hard for us, there must be more people like us too," she told AFP.
So the pair joined forces with two other friends to launch an account on TikTok called "ac2ality" in June 2020, just as the popularity of the Chinese short-video sharing app was soaring among young people.
Nearly three years on, the account has 4.3 million followers -- more than the majority of major media outlets.
That makes ac2ality the top news account in Spanish on TikTok, according to the University of Oxford's Reuters Institute for the Study of Journalism.
The four do not consider themselves journalists, saying instead they "translate the news" in one-minute videos made with a smartphone and a circular light to ensure well-lit images.
Their video narrating the start of Russia's invasion of Ukraine on February 24, 2022, was seen over 17 million times.
Lighter tone
Social networks like YouTube, Instagram and TikTok have become the main source of news for young people, according to several studies, including one by Britain's media regulator Ofcom.
Some initiatives offering news content "designed by young people for young people", such as French firm Brut, have already become heavyweights, said Reuters Institute researcher Nic Newman.
Thanks to algorithms, news accounts run by individuals and "not necessarily companies" can now "reach huge numbers of people" on social media, he said.
In France, HugoDecrypte is one of the most followed news accounts on social media and has broadcast interviews with French President Emmanuel Macron and Bill Gates.
Its founder, 25-year-old YouTuber Hugo Travers, told AFP he knows "how to talk to a generation" that simply "tunes out" when news is presented in a more traditional format.
Susana Perez Soler, a journalist and digital communications expert at Barcelona's Ramon Llull University, said such accounts owe their popularity to their lighter tone, creative formats and short lengths.
In cases like ac2ality, they are providing a "summary" of the news and "not journalism", which requires "investigative work, finding sources and checking their reliability", she added.
'I'm my own editor'
The millions of subscribers these accounts attract have aroused the envy of major media outlets which struggle to reach young people.
A large Spanish media firm made a bid for ac2ality but the four founders wanted to maintain their independence.
Co-founder Daniela Alvarez said "one of the keys" to ac2ality's success was "not being associated with the mainstream media" which can sometimes be "politicised" or burdened by cumbersome procedures.
Some journalists who work for traditional media outlets also run their own news accounts on social media.
Sophia Smith Galer, a 28-year-old British journalist with Vice News, has an account on TikTok where her videos on sexual health have been watched more than 130 million times.
"You don't have to convince a gate-keeping news editor why a story is important," she told AFP.
"I am my own editor on that," she said.
"What young people consider to be newsworthy is not necessarily what traditional news media think is newsworthy."
Those between 15 and 30 do still turn to traditional media in some cases, said the researcher, Newman.
"When you talk about something like Ukraine, a lot of young people don't want that presented to them by 18-year-olds," he said.
"They want the news presented by people who are actually in the war zone and really know what they're talking about."
© 2023 AFP
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Why China and Russia Are Closer Than Ever
This week’s meeting between the leaders of China and Russia marks another key moment in the deepening relationship between the two powers.
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By Nicole Hong
Follow the latest news of the Putin-Xi summit in Russia.
Xi Jinping, China’s leader, is scheduled to meet with President Vladimir V. Putin of Russia in Moscow this week in the most high-profile visit by any world leader to Russia since before the pandemic.
Coming more than a year after Russia launched its invasion of Ukraine, the meeting will be watched closely by Western officials for any indications of how far China may be willing to go to act as a mediator in the conflict. Chinese officials have framed the meeting partly as a mission to promote constructive talks between Russia and Ukraine, even though U.S. officials have been skeptical of Mr. Xi’s recent efforts to become a global peacemaker.
Here are five things to know about the relationship between China and Russia:
Are China and Russia allies?
China and Russia are not formal allies, meaning they have not committed to defend each other with military support. But the two countries are close strategic partners, a relationship that deepened during the war in Ukraine as Russia became increasingly isolated from many other countries.
Chinese officials have said the current relationship is at a “historic high.”
The partnership is fueled by a shared goal of trying to weaken American power and influence.
The relationship between China and Russia has not always been so warm. The two sides were fierce adversaries in the 1960s and clashed in 1969 over disputed territory along their border, raising fears at the time of a nuclear showdown between the two countries.
The two countries have also been competing for influence in Central Asia, a region that the Kremlin has long seen as its turf but is becoming increasingly important to China’s geopolitical and economic ambitions. China is building more railroads, highways and energy pipelines in former Soviet republics like Kazakhstan and Uzbekistan, which still rely on Russia as a crucial security partner.
The State of the War
How close are Xi Jinping and Vladimir Putin?
Right before the start of the Ukraine war in February 2022, Mr. Xi and Mr. Putin declared publicly that their countries’ relationship had “no limits.”
Mr. Xi has often described Mr. Putin as his best friend. During an economic forum in Russia in 2018, the two fried Russian pancakes and took vodka shots together. For Mr. Xi’s 66th birthday in 2019, Mr. Putin presented him with a cake and a giant box of ice cream.
In an article published in a Chinese newspaper on Sunday, Mr. Putin said the two enjoyed the “warmest relationship,” noting that they have met about 40 times in recent years and always found time to talk at “no‑tie” events.
What is the economic relationship between Russia and China?
Economic ties between China and Russia have strengthened significantly since Russia’s first invasion of Ukraine in 2014, when it annexed Crimea. At the time, China helped Russia evade the sanctions imposed by the Obama administration that were supposed to cut off Russia’s access to global markets.
In the wake of harsher sanctions against Russia following the start of the Ukraine war last year, China has helped to supply many of the products that Russia previously purchased from Western-allied countries, including computer chips, smartphones and raw materials needed for military equipment.
Total trade between Russia and China surged last year.
What does Putin want from China?
Mr. Putin needs China to help bolster his economy, which has been battered by Western sanctions. For the Russian leader, China has increasingly become a lifeline for investment and trade. After Western countries restricted their purchases of Russian crude oil and natural gas last year, China helped offset the decline by buying more energy from Russia.
At the start of the Ukraine war, Russia asked China for military equipment and economic assistance, according to U.S. officials. American officials have recently said that China is considering giving weapons to Russia for use in Ukraine, a claim that China has denied.
China has refrained from condemning Russia’s invasion of Ukraine, even though China’s foreign policy is rooted around the principles of sovereignty and territorial integrity. Although China has portrayed itself as a neutral party in the Ukraine war, it has endorsed Russian narratives, blaming the U.S. and NATO for starting the conflict.
But China has also hesitated to put its full backing behind Russia. The turmoil and instability stemming from the war could threaten China’s growth and complicate its efforts to strengthen its economic ties around the world.
Last September, after Mr. Putin and Mr. Xi met in person, Mr. Putin acknowledged that China had expressed “questions and concerns” about the war in Ukraine.
What does Xi want from Russia?
Mr. Xi wants Mr. Putin to join him as a like-minded ally in confronting U.S. and Western dominance.
In an article published in a Russian newspaper on Monday ahead of the visit, Mr. Xi said China and Russia needed to cooperate to overcome challenges to their security, including “damaging acts of hegemony, domination and bullying.”
Mr. Xi has pursued a harder stance against what he calls an American effort to contain China’s rise, portraying China as a nation besieged — much as Mr. Putin has done in speeches to Russians. Mr. Xi has urged Chinese industries to reduce their reliance on Western technology and hailed China’s growth as proof that it does not need to adopt Western political values.
China has been buying more advanced weapons from Russia to modernize its military, and the two nations have increased their joint military exercises. Last year, as President Biden was visiting Tokyo, China and Russia sent bombers over the seas in northeast Asia as a show of force.
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L'Humanité
Algérie. Le voile s’affiche dans les facs
ActuDans le milieu universitaire, les islamistes mènent des campagnes pour généraliser le port du hidjab. Leurs idées se répandent dans la société, avec la bénédiction du pouvoir.
Nadjib TouaibiaLes faits ont lieu à la mi-mars au cœur de l’université des sciences et de la technologie, la plus grande du pays, située aux portes de la capitale, Alger. Plus d’une centaine d’étudiantes se coiffent d’un hidjab (voile islamique) décrété « halal », conforme en tous points de vue à la doctrine religieuse, lors d’une cérémonie officielle, sous la bénédiction de leurs mentors mâles, membres et dirigeants du très actif syndicat Union générale des étudiants libres (Ugel), branche du parti islamiste Mouvement de la société pour la paix (MSP, ex-Hamas). Mission accomplie : « 150 étudiantes universitaires ont mis le hidjab islamique après une campagne menée par l’Ugel et sous l’égide de l’association de l’éducation », se réjouit l’organisation sur les réseaux sociaux.
Un prosélytisme acharné mené au grand jour
La « bonne nouvelle », largement relayée, fait aussitôt le tour de la communauté universitaire. Des photos circulent de jeunes femmes visiblement émues, la Toile s’embrase et l’événement commence, dit-on, à faire tache d’huile. Dans d’autres universités, des centaines d’étudiantes se prépareraient à franchir le pas, à se couvrir religieusement la tête dans l’enceinte universitaire.
Le syndicat savoure les résultats d’un prosélytisme acharné mené au grand jour, avec l’assentiment tacite de la direction de l’établissement et sous l’œil très indulgent des pouvoirs publics. L’événement est révélé par un journal arabophone à grand tirage, avec satisfaction. Le reste des médias garde le silence.
Des voix s’élèvent toutefois en Algérie pour alerter sur cette pratique et l’influence grandissante des islamistes dans des milieux sensibles de la société. Auteur d’une chronique vidéo quotidienne diffusée sur sa page Facebook, un journaliste du quotidien francophone le Soir d’Algérie s’adresse directement aux autorités. « Eux ont bossé (les islamistes – NDLR), et vous là-haut sur la colline qu’avez-vous fait, mis à part supprimer le français pour le remplacer par l’anglais, offrir des corans aux lauréats des concours de doctorat ou encore lancer les vigiles de la fac à l’assaut des jupes, des décolletés et des tenues trop serrées ? » interroge-t-il.
Reste que cette parole-là ne fait pas le poids, ni sur la Toile ni dans l’opinion. Les islamistes ont de plus en plus le vent en poupe dans « l’Algérie nouvelle » post-hirak. Ils doivent ce confort à la tolérance et à la complaisance du pouvoir à leur égard. Cette attitude fait l’affaire des partis concernés. Leurs militants se frottent les mains, ils voient là un feu vert pour domestiquer tranquillement la société.
Algérieislamistes Valeurs Actuelles
Paris : 9 000 tonnes de déchets toujours dans les rues malgré les réquisitions
Il faudra encore prendre son mal en patience. Sacs-poubelles et bennes qui débordent feraient presque partie du paysage désormais. Plus de deux semaines après le début de la grève des éboueurs, le 7 mars dernier, des mesures ont enfin été prises. Non pas par la ville, mais par la préfecture de police de la capitale.
Ce mardi 21 mars, dans un communiqué, l’institution s’est félicitée de « la mise en place d’un service minimum ». En effet, la réquisition de 674 agents effectuée quelques jours auparavant ont permis de désencombrer certains arrondissements. Pour autant, 9 300 tonnes de déchets n’ont toujours pas été ramassées, selon CNews.
Des réquisitions « nécessaires »
Dans son communiqué, la préfecture de police annonce vouloir « sauvegarder la salubrité publique ». Pour ce faire, Laurent Nuñez, préfet de police, a réquisitionné les services de la direction de la propreté et de l’eau de la ville de Paris. Un acte « nécessaire à la préservation de la situation sanitaire », qui a permis, par la suite, « la mise en place d’un service minimum ».
Par la suite, 4 000 noms d’agents avaient été communiqués par la mairie de Paris, malgré le refus, en premier lieu, d’Anne Hidalgo, se disant « solidaire » du mouvement. Au total, pas moins de « 674 agents ont été visés par des réquisitions, 11 sociétés en régie ou concessionnaires ont été également réquisitionnées », soit 206 camions mis en service.
Pour débarrasser la ville d’un maximum de déchets, la préfecture de police a par ailleurs annoncé avoir débloqué, avec l’aide des forces de l’ordre, quatre centres de tri. Bien que, en grande majorité, les trottoirs sont désormais à nouveau accessibles, il n’en reste pas moins que 9 300 tonnes de détritus n’ont toujours pas été ramassées.
Cellule de crise activée
La municipalité parisienne a décidé, à son tour, de prendre les choses en main. Elle a annoncé, ce mardi 21 mars, la mise en place d’une cellule de crise. « Elle se réunira tous les jours et permettra de faire le point sur la situation en présence des adjoints et des maires d’arrondissements », précise l’Hôtel de Ville dans un communiqué relayé par nos confrères.
L’objectif sera « d’identifier et de prioriser les actions à engager et de prendre les décisions qui s’imposent afin d’assurer la continuité des services publics pour les Parisiens et les en informer en temps réel ». Une cellule de crise qui tombe à pic. Dans la même journée, les éboueurs parisiens ont à nouveau voté pour la reconduction de leur grève au moins jusqu’au lundi 27 mars.
France24 - World
Messi 'madness' in Argentina as world champions play first match
Issued on: 22/03/2023 - 09:14
Buenos Aires (AFP) – Lionel Messi and his Argentina teammates will make a triumphant return in their homeland on Thursday when they play their first match since winning the World Cup in Qatar.
More than 1.5 million fans applied for 63,000 available tickets for the match against Central American minnows Panama at the Monumental stadium in Buenos Aires.
Football-mad Argentines were out in even larger numbers following the Albiceleste's dramatic penalty shoot-out victory over France in December. An estimated five million people thronged the streets of Buenos Aires a few days later for the trophy parade.
Such was the multitude that the parade had to be abandoned long before it reached central Buenos Aires as it was already hours behind schedule.
Messi had been widely expected to retire from international football after the final in Doha, in which he scored two goals and a shoot-out spot-kick, but the Paris Saint-Germain forward said he wanted to carry on a bit longer so he could wear the blue and white Argentina jersey as a world champion.
"He is in good shape, he wants to keep coming. When he tells me that he doesn't feel good, we'll see," coach Lionel Scaloni said on Tuesday.
"At the moment he is happy with the national team."
The expectation was slightly soured earlier this month when two men fired shots at a closed supermarket belonging to the family of Messi's wife, before leaving a menacing message aimed at the seven-time Ballon d'Or winner.
"Messi, we're waiting for you. Javkin is a narco, he won't take care of you," said the handwritten message left on the ground, in reference to Pablo Javkin, the mayor of Messi's hometown Rosario, around 320 kilometers north of Buenos Aires.
Messi, though, has taken it all in his stride, as his father pointed out.
"I spoke to the kid and he told me: 'relax'," Jorge Messi told reporters.
For the mayor of Rosario, it was more of a publicity stunt than a genuine threat.
"What story goes more quickly viral in the world than an attack on Messi?" said Javkin.
While it may not directly affect Messi, the incident did highlight a growing problem in the 35-year-old's home town.
Rosario is a port city on the Parana river that has gradually become a nerve center for drug trafficking and the most violent city in Argentina, with 287 murders in 2022.
'Everyone will want to beat us'
A party atmosphere is expected in Buenos Aires for the team's competitive homecoming.
With 20,000 places in the 83,000-capacity stadium reserved for invitees, the remaining tickets were snapped up within two hours of going on sale.
The cheapest cost 12,000 pesos ($60) up to 49,000 pesos ($245), which is more than half the average monthly salary in the South American country.
Argentine football federation president Claudio Tapia said the body had received more than 130,000 requests for media accreditation, in a stadium that has capacity for just 344 journalists.
"We would love to be able to accommodate everyone, but we would need two ... stadiums, just for journalists. The madness for Argentina is total," said Tapia.
Those not lucky enough to get inside the stadium will at least be able to watch the match for free on television after the government decided to broadcast it freely.
Scaloni promised them is that the team would not rest on their laurels, regardless of the occasion or opponents.
"The aim is to keep playing at the same level," he said.
"Now, it will be harder than ever because everyone will want to beat us."
After Thursday's match, Argentina will play the island of Curacao on Match 28 in Santiago del Estero.
© 2023 AFP
New York Times - World
Saudi Arabia Releases U.S. Dual Citizen Jailed in Crackdown on Dissent
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Saad Almadi, 72, a Florida resident, was one of several Americans and hundreds of Saudis caught up in the crackdown under Crown Prince Mohammed bin Salman. He still cannot fly home, his son said.
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By Vivian Nereim
Reporting from Riyadh, Saudi Arabia
A Saudi-American dual citizen who spent more than a year in a Saudi prison over Twitter posts critical of the kingdom’s government was released from detention on Tuesday, but will not be able to leave the country, according to his son.
Saad Almadi, a 72-year-old Florida resident, is staying with family members in the Saudi capital of Riyadh, his son, Ibrahim Almadi, said by telephone from Washington. The younger Mr. Almadi said he would continue to campaign to overturn a Saudi bar on his father leaving the kingdom.
“The fight will continue and hopefully we’ll have him back soon,” he said.
Mr. Almadi, a retired project manager, was one of several U.S. citizens and hundreds of Saudis caught up in a deepening crackdown on dissent under Crown Prince Mohammed bin Salman. He was arrested during a visit to Saudi Arabia in 2021.
Prosecutors cited Twitter posts he wrote that were critical of the Saudi government and an “insulting picture” of Prince Mohammed saved on his phone as proof that he had “adopted a terrorist agenda by defaming symbols of the state,” according to court documents. He was sentenced to 16 years in prison, lengthened on appeal last month to 19 years.
The younger Mr. Almadi said he did not know why his father had been freed; many Saudis convicted of similar charges remain in prison. But the release came days before the Islamic holy month of Ramadan, viewed as a time for mercy and repentance. The Saudi government’s Center for International Communication and the Saudi Embassy in Washington did not immediately respond to requests for comment.
“We are relieved that Saad Almadi has been released, but he should have never spent a day behind bars for innocuous tweets,” said Abdullah Alaoudh, Saudi director at the Freedom Initiative, a human rights group, in a statement. “There are far too many people in Saudi detention who don’t have the benefit of U.S. citizenship to draw attention to their cases.”
U.S. officials had lobbied on behalf of Mr. Almadi for months without a breakthrough. “We consistently raise our concerns regarding this case at senior levels of the Saudi government in both Washington and Riyadh and will continue to do so,” the State Department said in a statement last month.
What we consider before using anonymous sources. Do the sources know the information? What’s their motivation for telling us? Have they proved reliable in the past? Can we corroborate the information? Even with these questions satisfied, The Times uses anonymous sources as a last resort. The reporter and at least one editor know the identity of the source.
His release comes as relations between Saudi Arabia and the United States appear to be improving after hitting a nadir last year during a spat over oil production cuts that were opposed by the Biden administration. Last week, the U.S. Senate confirmed a new ambassador to Saudi Arabia, Michael Ratney, after the post had been vacant for years, and Saudi Arabia announced a multibillion-dollar deal to order 39 jets from Boeing, a U.S. company.
Like Mr. Almadi, other Saudi-American dual nationals who were released after being imprisoned in the crackdown have faced restrictions on leaving the country. Among them was Salah al-Haidar, a U.S. citizen and the son of a prominent Saudi women’s rights activist, Aziza al-Yousef. Both mother and son have been stuck in the kingdom for years, separated from family members in the United States.
Saudi Arabia has always been an authoritarian monarchy, with limits on freedom of speech loosening and tightening from one era to another.
But under Prince Mohammed, 37, who is the prime minister and de facto ruler, harsher punishments have been meted out to those who criticize the government, with less prominent citizens increasingly facing trial. All that comes as he pursues an ambitious plan to diversify the oil-dependent economy, ending a slew of religious restrictions and granting Saudis greater social freedoms.
Saudis who remain imprisoned in similar cases include Salma al-Shehab, a Saudi doctoral student at Leeds University in Britain, who was sentenced to 34 years in prison last year, largely in relation to following Saudi dissidents on Twitter and sharing their posts, according to a copy of the verdict.
Mohammed al-Rabiah, a leftist intellectual and supporter of some detained women’s rights activists, has been imprisoned since 2018, with his sentence lengthened to 17 years on appeal last year. Among his crimes, according to court documents, was speaking to a foreign journalist about other detainees and signing a petition more than a decade ago calling for a constitutional monarchy.
Last month, a Saudi official said in a statement to The New York Times that the government was studying and putting in place measures to enhance human rights, including changes to the judicial system. Speaking on the condition of anonymity in line with government protocol, the official did not respond to questions about specific prisoners, including Ms. al-Shehab and Mr. al-Rabiah, saying only that “cases of individuals that violate national laws are clearly differentiated from peaceful expressions of opinion.”
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L'Humanité
Depuis la France, le ministre israélien Bezalel Smotrich nie l’existence des Palestiniens
Pas honteLe ministre d’extrême droite est venu en France déclarer, lors d’une cérémonie en hommage à un ancien dirigeant du Betar : « Il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien. » Sans que cela ne gêne qui que ce soit au gouvernement.
Pierre BarbanceyLe 13 mars, le député communiste Jean-Paul Lecoq envoyait un courrier à la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour s’inquiéter de la possible venue en France de Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances.
Il rappelait son profil : « Membre d’un parti d’extrême droite israélienne, ouvertement raciste, prônant le nettoyage ethnique des Palestiniens sur les terres occupées par Israël. » Et que Bezalel Smotrich se présente comme un « fasciste homophobe ». Un courrier resté sans réponse.
Gérald Darmanin était sans doute trop occupé à trouver le meilleur moyen de faire taire l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, expulsé de Jérusalem en décembre. Il n’a pas vu arriver Bezalel Smotrich sur le sol français ce dimanche. Il n’a même pas tenté d’empêcher ce sinistre personnage de s’exprimer. D’abord lors d’une cérémonie en hommage à un ancien dirigeant du Likoud France et du Betar, Jacques Kupfer, dont il a repris les déclarations avec plaisir : « Il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien. » Ce qui ne gêne pas Gérald Darmanin. Mais qu’on ose critiquer la politique d’Israël alors, on est, aux yeux du ministre de l’Intérieur, un « antisémite ».
«Pas question d’envisager la création d’un État palestinien, d’un État du terrorisme »
Smotrich n’en est pas resté là. Interrogé par la chaîne I24 News, celui qui avait déclaré qu’Israël devait raser le village de Huwara, avant de faire une molle volte-face, a insisté : « Il n’est pas question pour nous d’envisager la création d’un État palestinien, d’un État du terrorisme. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Emmanuel Macron, qui a reçu il y a peu Benyamin Netanyahou, chef du gouvernement auquel appartient Smotrich, sait maintenant à quoi s’en tenir. Inutile donc de parler d’une solution à deux États avec une telle coalition.
Au contraire, il convient désormais d’envisager des sanctions efficaces pour forcer Israël à respecter le droit international. À cet égard, les mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale peuvent être délivrés contre tous les dirigeants. Y compris israéliens.
Et si vous regardiez le monde autrement ?
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Israël-Palestine Valeurs Actuelles
Grève des éboueurs : le préfet réquisitionne des agents municipaux pour ramasser les déchets à Paris
La préfecture de police de Paris a ordonné la réquisition d’éboueurs pour retirer les nombreuses poubelles qui s’accumulent dans les rues de Paris. Les éboueurs sont en grève depuis plus d’une semaine pour contester la réforme des retraites voulue par le gouvernement. Les déchets ne sont ainsi pas ramassés et envahissent de plus en plus les rues, faisant craindre un risque sanitaire. Le préfet de police Laurent Nuñez a rédigé une lettre adressée à la maire socialiste de la capitale Anne Hidalgo, que Le Parisien a pu consulter mercredi 15 mars. Dans cette missive, il a prévenu l’édile que des agents municipaux allaient être réquisitionnés pour évacuer les quelque 7 000 tonnes d’ordures amassées à Paris. Il a réclamé que la liste des agents municipaux contraints d’« intervenir par substitution » lui soit transmise « sans délai » par la Ville. Ce qu’elle a rapidement exécuté. La Ville de Paris a transmis une liste recensant les noms et les adresses de 4 000 agents municipaux en charge de la propreté des rues, rapporte BFMTV.
Les éboueurs font grève, les SURMULOTS en embuscade !
Et vous ? Soutenez-vous cette grève ? ↘️↘️#grève15mars #éboueursengrève #ParisSaccage pic.twitter.com/qAvBRiHc7t
— VA+ (@VAplus_) March 14, 2023
L’inaction volontaire d’Anne Hidalgo
Malgré la colère des riverains et de nombreuses personnalités politiques, Anne Hidalgo refuse d’intervenir dans la lutte contre l’accumulation des déchets, étant elle-même opposée à la réforme des retraites. À la demande de Gérald Darmanin, la préfecture avait déjà ordonné mercredi à la mairie de « réquisitionner » du personnel, prévenant que l’Etat se « substituerait » en cas de refus. Dans ce premier courrier, la préfecture a cité plusieurs « risques pour la population » : « La concentration de détritus (…) entrave le cheminement sécurisé des piétons, en particulier celui des personnes à mobilité réduite, pose un problème d’hygiène publique et favorise la prolifération des rats, vecteurs de maladies transmissibles à l’homme. »
Mais, comme le rappelle Le Parisien, Anne Hidalgo avait préféré ne pas donner suite à cette demande, assurant à Laurent Nuñez que cette situation est « entièrement imputable à la volonté du gouvernement de légiférer pour reculer l’âge légal de départ à la retraite ».
France24 - World
Southgate challenges England to take 'next step' towards Euro 2024 glory
Issued on: 22/03/2023 - 09:14
Manchester (United Kingdom) (AFP) – England's quest to win a first major tournament since 1966 starts afresh on Thursday as the Three Lions' Euro 2024 qualifying campaign begins with a testing trip to champions Italy.
After taking time to consider his future following a World Cup quarter-final exit to France in December, Gareth Southgate will remain in charge as England boss for a fourth attempt at glory.
Southgate has overseen a transformation of his country's fortunes on the international stage.
But after reaching a quarter-final, semi-final and final in their last three major tournaments, anything less than ending a 58-year trophy drought in Germany next year will be seen as a disappointment.
Southgate might have sounded a warning this week about the declining number of England-qualified players playing regularly in the Premier League, but he admitted that is a worry for the long term given the array of talent available to him currently.
Arsenal winger Bukayo Saka and Borussia Dortmund midfielder Jude Bellingham proved themselves to be two of the brightest young talents in world football in Qatar.
Harry Kane's next goal for his country will make him England's leading scorer in history, while Marcus Rashford's potential is finally being realised under Erik ten Hag at Manchester United.
An injury to Rashford means he will miss the opening two qualifiers against Italy and Ukraine this week, but Southgate is not short of options with Manchester City duo Phil Foden and Jack Grealish set to battle it out for a place in the side.
For all the progress made under Southgate, though, victory over Germany in the last 16 of Euro 2020 remains his only knockout win against one of the major nations in international football.
The Three Lions outplayed France for much of their meeting in the quarter-finals in Doha three months ago, but still came up short when it mattered.
"These are the sorts of games where we have to show we can go to these places and win," said Southgate on the prospect of facing Italy in front of an intimidating atmosphere at the Estadio Diego Armanda Maradona in Naples.
"That is the next step for us as a team."
England fell short on penalties against Italy in the Euro 2020 final on home soil and failed to beat Roberto Mancini's men in two clashes in the Nations League prior to the World Cup.
The Three Lions did not win a single game in their Nations League campaign but were still able to bounce back close to their best once the World Cup came around.
And Southgate is wary of another drop off in standards during a qualifying process with little jeopardy for the major nations thanks to the expansion of the European Championship to 24 teams.
The top two from a group also containing Ukraine, North Macedonia and Malta will automatically qualify.
"That is the big challenge we have got. To go to a World Cup, everyone wanted to be there and the fight for places was immense, the hunger was there and it was clear. Now you have to start again," added Southgate.
"I know exactly where our most senior players are with that challenge: they are ready. The (Jordan) Hendersons, the Kanes, they set the tone for that sort of mentality that is going to be needed."
© 2023 AFP
L'Humanité
Paris 2024. Pour les Jeux, l’État nous aura à l’œil
ActuLe projet de loi olympique débattu à l’Assemblée nationale fait la part bien trop belle à la sécurité, beaucoup moins au sport.
Éric SerresGeorge Orwell, quand tu nous tiens ! Plus rien ne semble arrêter le gouvernement englué dans sa réforme des retraites, pas même lorsqu’il s’agit de parler sport. Après le rejet des motions de censure, les députés ont entamé, lundi soir, l’examen du projet de loi JO-2024, avec un volet répressif des plus gratinés, qui déchaîne déjà un très grand nombre de critiques et de défiances. Adopté avec une confortable majorité en première lecture au Sénat, dominé par la droite, ce texte comprend en effet un large volet sécuritaire, qui interroge.
Mauvaise réponse au fiasco de la dernière finale de la Champions League au Stade de France
On pense tout d’abord à l’article 7, sorte de mauvaise réponse au fiasco de la dernière finale de la Champions League qui se déroulait au Stade de France et qui opposait le Liverpool FC au Real Madrid.
Pour rappel, le 28 mai 2022, des incidents avaient éclaté autour du stade et avaient été réprimés par les forces de police, malmenant les supporters des deux camps et rejetant la faute sur ces derniers. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, les jours suivants, avait pour son unique défense repris ce vieil anathème qui veut que les supporters de Liverpool soient tous des hooligans en puissance.
Stade de France. Le Sénat charge la préfecture de policeDepuis, pas une excuse, malgré les révélations qui se sont accumulées et qui ont mis en cause les supposées « forces de l’ordre ». Pis, seule l’UEFA, après une enquête externe, a décidé d’indemniser les spectateurs qui avaient acheté leur ticket. Que nenni côté gouvernement, qui est resté campé sur ses positions de collégien pris la main dans le sac : « M’sieur, c’est pas moi, c’est les autres ! »
Un dispositif « disproportionné »
C’est donc dans un esprit, que l’on pourrait qualifier de revanchard, que ce dernier a décidé de mettre en place, dans son texte de loi olympique, un système afin d’aider, soi-disant, à la protection des « manifestations sportives, récréatives ou culturelles ». L’une des solutions mises en avant ? Le couplage de la vidéosurveillance à un traitement algorithmique des images : souriez, vous êtes pisté !
La loi olympique promeut l’ultra-surveillanceUne idée très, trop, 1984, qui pose question, notamment à Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis de la Gauche démocrate et républicaine-Nupes : « Je regrette la place tout à fait exorbitante prise par la sécurité dans cette loi olympique. Nous nous opposons en particulier aux mesures visant à une plus grande répression dans les stades. Nous regrettons cette manière de travailler sur les sujets du supporterisme. Quant à l’article 7, relatif à la vidéosurveillance algorithmique, parce qu’il vise à la pérennisation de ces dispositifs au-delà des Jeux, comme l’étude d’impact en témoigne, il vient polluer cette loi et porte une atteinte disproportionnée au droit. »
Ce à quoi la députée EELV Sandra Regol, elle aussi inquiète du « cheval de Troie » gouvernemental, a ajouté : « Ce genre de dispositif de surveillance, qui va profiter à des sociétés privées, a été utilisé aux JO d’Athènes et à ceux de Pékin. Ils n’ont jamais été temporaires. »
Bâillonner toute expression politique dans les stades
Surveillance, flicage, tout passe dans le texte de loi. Pourquoi vouloir ainsi bâillonner toute expression politique dans les stades, comme il est proposé dans l’article 14 ? « Il faut parfois savoir y arborer un drapeau, en solidarité par exemple avec l’Ukraine, ou encore la Palestine », témoigne Stéphane Peu, rejoint encore une fois par Sandra Regol : « Le sport est politique ! Souvenez-vous des JO de Mexico où, pour dénoncer les inégalités dont sont victimes les Noirs américains, les sprinteurs Tommie Smith et John Carlos avaient le poing levé. »
Mais, comme si ces deux points sécuritaires ne suffisaient pas à rendre cette loi olympique totalement hors sol et tellement libérale, s’y ajoutent des dispositions pour faciliter le travail le dimanche sans la moindre concertation avec les syndicats et en complet désaccord avec la charte sociale olympique, si souvent vantée.
Le travail dominical s’invite aux JO 2024Que dire, enfin, du transport, talon d’Achille des JO ? Quid de l’ouverture à la concurrence des bus à l’instant même où débuteront les Jeux ? « Nous allons proposer, en mai, un projet de loi afin d’y surseoir », termine le député de Seine-Saint-Denis. Et le sport, et une politique sportive pour les Françaises et Français dans tout cela ? Ne cherchez pas, ou alors peut-être entre les lignes, à moins que l’on ne soit face à ce phénomène bien connu du monde de la presse, celui de la page blanche ?
Jeux olympiques Paris 2024sécuritélégislation France24 - World
Talks with Japan’s prime minister ‘productive’, Zelensky says
Issued on: 21/03/2023 - 07:48Modified: 21/03/2023 - 07:54
FRANCE 24
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Ukrainian President Volodymyr Zelensky said he had held "productive talks" with Japanese Prime Minister Fumio Kishida, who made a surprise visit to Kyiv on Tuesday. The visit came as China's President Xi Jinping met Russian leader Vladimir Putin for a second day of talks in Moscow. Follow our blog to see how the day's events unfolded. All times are Paris time (GMT+1).
This live blog is no longer being updated. For more of our coverage on the war in Ukraine, please click here.
12:30am: IMF staff reaches agreement with Ukraine for $15.6 billion program
The International Monetary Fund said on Tuesday it has reached a staff-level agreement with Ukraine for a four-year financing package worth about $15.6 billion, offering the country needed funds as it continues its battle against Russia's invasion.
The agreement, which must still be ratified by the IMF's board, follows months of negotiations between IMF staff and Ukrainian authorities. The IMF said its executive board is expected to discuss approval in the coming weeks.
8:29pm: US dismisses China mediation on Ukraine as not 'impartial'
The United States does not see China as capable of being an "impartial" mediator between Moscow and Kyiv over the war in Ukraine, White House National Security Council spokesman John Kirby said Tuesday.
"I don't think you can reasonably look at China as impartial in any way," Kirby told reporters.
6:23pm: Zelensky says 'waiting for answer' after inviting China to talks on Ukraine
Ukraine's President Volodymyr Zelensky said Tuesday that Kyiv has invited China to talks and is waiting for an answer from Beijing, as Russian President Vladimir Putin hosts China's Xi Jinping in Moscow.
"We offered China to become a partner in the implementation of the peace formula. We passed over our formula across all channels. We invite you to dialogue. We are waiting for your answer," Zelensky told a press conference, adding that: "We are receiving some signals, but there are no specifics yet".
6:06pm: Russia, China voice 'concern' over NATO's Asia presence
Russia and China have expressed "concern" over NATO's growing presence in Asia, according to a declaration signed by Vladimir Putin and Chinese leader Xi Jinping in Moscow on Tuesday.
"The parties express great concern over the ongoing strengthening of NATO's ties with the countries of the Asia-Pacific region on military and security issues," China and Russia said in the declaration.
5:44pm: Russia will 'react' if UK provides tanks, uranium ammunition to Kyiv, Putin says
Russian President Vladimir Putin said Tuesday that Moscow would be "forced to react" if Britain gives Ukraine military supplies, including armour piercing ammunition which contain depleted uranium.
"The United Kingdom ... announced not only the supply of tanks to Ukraine, but also shells with depleted uranium. If this happens, Russia will be forced to react," Putin told reporters after talks at the Kremlin with his Chinese counterpart Xi Jinping.
5:12pm: Xi says China backs 'peaceful settlement' of Ukraine conflict
Chinese President Xi Jinping said on Tuesday that Beijing had an "impartial position" on the conflict in Ukraine and that it supported a “peaceful settlement” through dialogue to solve the conflict, RIA news agency said.
Xi, speaking through a translator after talks with his Russian counterpart Vladimir Putin concluded, said talks with the Kremlin leader had been "open and friendly".
Chinese state media reported that the two leaders stressed the need for "responsible dialogue" to steadily solve the Ukraine crisis.
Xi and Putin agreed the "legitimate security concerns" of all countries must be respected and that confrontation between camps should be avoided, Chinese state media reported.
The Russian side reaffirmed its commitment to resuming peace talks as soon as possible, according to Chinese state media, following the conclusion of talks between Xi and Putin in Moscow.
4:50pm: Putin says Chinese peace proposals can be used in Ukraine when Kyiv is ready
Russian President Vladimir Putin said on Tuesday Chinese peace proposals could be used as the basis for settling the conflict in Ukraine when Kyiv and its Western allies are ready, the RIA news agency reported.
"Many of the provisions of the peace plan put forward by China...can be taken as the basis for a peaceful settlement when Kyiv and the West will be ready for it," Putin said after talks with Chinese leader Xi Jinping. "However, so far we have not seen such readiness on their part."
4:33pm: Japan PM expresses 'strong indignation' visiting Ukraine's Bucha
Japanese Prime Minister Fumio Kishida on Tuesday expressed strong "indignation" during a visit to Bucha, a town near the Ukrainian capital Kyiv where Russian forces were accused of widespread atrocities.
"As I step foot in Bucha today, and witness all the brutality that took place here, I have a strong sentiment of indignation," he said in translated remarks.
3:51pm: China must listen to Ukraine on peace plan, says NATO chief
NATO chief Jens Stoltenberg on Tuesday urged Beijing to take into account Ukraine's conditions for peace with Russia, as China's President Xi Jinping met Russian leader Vladimir Putin in Moscow.
Putin told Xi he was open to discussing a 12-point position paper put forward by Beijing on the conflict, which includes a call for dialogue and respect for all countries' territorial sovereignty.
"It is for Ukraine to decide what are acceptable conditions for any peaceful solution," Stoltenberg said at a press conference, pointing out that China had failed to condemn Moscow's invasion.
"China therefore needs to start to understand Ukraine's perspective and engage with President (Volodymyr) Zelensky directly if it wants to be serious about peace."
The head of the Western military alliance said China's paper included some positive elements, including emphasising nuclear safety, protecting civilians and territorial integrity.
But he warned any ceasefire that does not respect Ukraine's sovereignty "will only be a way to freeze the war and to ensure that Russia can reconstitute, regroup and reattack"
3:41pm: Russia opens criminal case against Nobel Prize-winning group's co-chair
Russian authorities have launched a criminal case against Oleg Orlov, the co-chair of the country's top human rights organisation Memorial, for "discrediting" the army, the group said Tuesday.
The announcement came after security officials raided the homes of multiple Memorial employees including Orlov, 69, and co-founder Yan Rachinsky, 64, earlier in the day.
"A case was launched against Orlov," said Memorial, which was disbanded by the Russian authorities in 2021.
Memorial established itself as a key pillar in civil society by preserving the memory of victims of communist repression and campaigning against rights violations in Putin's Russia.
The raids took place after investigators accused Memorial staff of allegedly including World War Two-era Nazi collaborators on their list of victims of political terror, the organisation said.
Memorial, Russia's most renowned rights group, received the 2022 Nobel Peace Prize with Belarus's jailed activist Ales Bialiatski and Ukraine's Centre for Civil Liberties.
2:57pm: Ukraine to boycott fencing competitions over Russia invasion
The Ukrainian fencing federation has announced it will boycott any competition which includes Russian and Belarusian athletes because of Moscow's invasion of Ukraine and the ongoing war there.
The decision was taken at an "emergency meeting" of the federation, it said in a statement issued Monday.
"It was decided not only not to take part in duels with Russian and Belarusian athletes at competitions of any level, but also for our athletes, coaches and judges not to participate in competitions in which Russian or Belarusian athletes are competing," said the statement.
The Ukrainian federation also said it intends to contest the "illegal and shameful decision" of the FIE, the world body, earlier this month to allow Russian and Belarusian fencers to return to international competition.
The FIE does not have the final decision on participation at next year's Olympics in Paris as this will be "subject to possible recommendations or future decisions of the IOC".
Ukraine's decision, however, will have an impact on their fencers' chances of reaching the Games as qualifying will run from April until March 2024 when Russians and Belarusians will be allowed to compete.
2:50pm: Ukraine amends 2023 budget to channel more funds for defence
Ukrainian parliament voted on Tuesday to amend the 2023 state budget, raising spending by a record amount as Kyiv seeks additional funds for arms and military salaries following Russia's invasion.
Lawmakers voted to increase budget spending by 537.2 billion hryvnias ($14.7 billion) this year, the finance ministry said.
"In line with the proposed changes, total funds for the security and defence sector will reach 1.67 trillion hryvnias. That's 26.6% of GDP," Finance Minister Serhiy Marchenko said.
Government officials have previously said Ukraine spent 1.48 trillion hryvnias on its defence sector last year.
2:24pm: Seven out of 30 allies met NATO military spending target in 2022
Seven out of 30 allies met NATO's military spending target in 2022, the alliance's chief Jens Stoltenberg said on Tuesday, one country less than in 2021 before Russia's invasion of Ukraine.
Stoltenberg told reporters in a news conference at NATO headquarters in Brussels that the alliance originally had expected two more countries to meet the goal.
"But because GDP has increased more than expected for a couple of allies, two allies that we expected to be at 2% are now slightly below 2%," he said.
2:20pm: 'Inevitable' Ukraine victory to reshape region says Georgia's jailed ex-leader
Georgia's jailed ex-president Mikheil Saakashvili said Tuesday that Ukraine's victory in its war with Russia is a foregone conclusion and will change for good the region long dominated by Moscow.
"Ukraine's inevitable win will completely change the situation in Georgia and in the region," Saakashvili told AFP in written notes sent through his lawyer, adding that the West must "get ready" for Russia's disintegration.
1:54pm: Japan PM Kishida pays respects at Bucha as part of Ukraine visit
Japan's Prime Minister Fumio Kishida on Tuesday visited Bucha, where Russian forces were accused of massacring civilians during their weeks-long occupation of the Kyiv-region suburb last year.
An AFP journalist in the town outside the Ukraine capital reported Kishida had arrived as part of an official visit that Ukraine's foreign ministry described as "historic".
1:33pm: Xi, Putin begin talks at Kremlin, reports Russian state media
China's President Xi Jinping arrived in the Kremlin on Tuesday to begin formal talks with Russian President Vladimir Putin, images broadcast by state-television showed.
Xi entered the Kremlin on a red carpet and was greeted in a grand ceremonial hall by Putin and a delegation of senior Russian officials and a military brass band, which played the anthems of both countries.
12.53pm: Russia blames Ukraine for drone attack on oil station in border region
Russia on Tuesday accused Kyiv of a drone attack on an oil pumping station in the southern Bryansk region on the border with Ukraine, according to the regional governor.
"The Armed Forces of Ukraine, using a UAV, attacked the territory of the Novozybkov oil pumping station of Transneft. There were no casualties," governor Alexander Bogomaz said on social media.
10:40am: Gazprom supplies daily gas record to China, Russia says
Russian energy giant Gazprom said Tuesday it had reached a daily record in gas volumes supplied to China through the Power of Siberia pipeline, during a state visit to Russia by Chinese leader Xi Jinping.
On Monday, "Gazprom delivered requested volumes and set a new historical record for daily gas supplies to China," the company said in a statement, ahead of formal talks between Xi and Vladimir Putin.
10:33am: Ukraine says Russian cruise missiles destroyed in Crimea
Ukraine said Tuesday that Russian cruises missiles were destroyed in a blast on the Crimean peninsula that was annexed by Moscow in 2014, but denied responsibility for the "mysterious" incident.
"An explosion in the town of Dzhankoi in the north of temporarily occupied Crimea destroyed Russian Kalibr-NK cruise missiles as they were being transported by rail," Ukrainian military intelligence said in a statement on social media.
Russian investigators had earlier said that air defence systems repelled a drone attack at Dzhankoi and that debris from the incident damaged a shop and home and left one person injured.
"The targets of all downed drones were civilian objects," the Investigative Committee added in its statement.
10:13am: Constantinople Orthodox Church may establish presence in Lithuania to rival Moscow church
The leader of the Eastern Orthodox Church said on Tuesday he will work with Lithuania's government to potentially establish a new branch in the Baltic nation to ensure that believers would no longer be under the sole supervision of Moscow.
"Today a new perspective opens before us along with the possibility to work together for the establishment of (a branch) of the Ecumenical Patriarchate (of Constantinople) in Lithuania," Patriarch Bartholomew told reporters in Vilnius.
Lithuania's government said some of the country's Orthodox believers, including Ukrainian refugees, object to the current organisation, which is a unit of the Russian Orthodox Church.
10:10am: Xi tells Russian PM China to 'prioritise' ties with Moscow
Chinese President Xi Jinping on Tuesday during a meeting with Russian Prime Minister Mikhail Mishustin described Beijing and Moscow as "great neighbouring powers" and "strategic partners," saying China would "prioritise" ties with Russia.
Xi said Chinese Premier Li Qiang would "continue to prioritise the all-round strategic partnership between China and Russia", adding that: "we are great neighbouring powers and comprehensive strategic partners".
9:19am: Xi says invited Putin to visit China this year
Chinese President Xi Jinping said Tuesday that he had invited his Russian counterpart Vladimir Putin to visit China this year, ahead of a second round of talks between the two leaders in Moscow, Russian news agencies reported.
"Yesterday I invited President Putin to visit China this year at a time that is convenient for him," Xi said at a meeting with Russian Prime Minister Mikhail Mishustin.
9:06am: Ukraine waiting for confirmation of Zelensky call with China's Xi
Kyiv is waiting to hear if a call will take place between Ukraine's President Volodymyr Zelensky and Chinese leader Xi Jinping, Ukraine's Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk said in an interview published on Tuesday.
"I don't know, we are waiting for confirmation," Vereshchuk said when asked whether a call between the two leaders will take place. "That would be an important move. They have things to say to each other," Vereshchuk told the Corriere della Sera Italian daily.
7:00am: Japan says PM Kishida to visit Ukraine, meet Zelensky in show of solidarity
Prime Minister Fumio Kishida will visit Kyiv for talks with Ukrainian President Volodymyr Zelensky, Japan's foreign ministry said on Tuesday, with broadcaster NHK showing Kishida boarding a train at the Polish border town of Przemysl. Kishida, as a member of the Group of Seven nations, will voice solidarity and support for Ukraine following Russia's invasion more than a year ago, the ministry said.
Kishida will show "his respect for courage and perseverance of the Ukrainian people standing up to defend their homeland", the foreign ministry said in a statement.
5:46am: Putin and Xi talks to continue Tuesday
Vladimir Putin and his "dear friend" Chinese leader Xi Jinping planned more talks on Tuesday after a Kremlin dinner where the isolated Russian president curried favour with his most powerful ally in the face of Western opposition to the war in Ukraine.
Coming just days after an international court accused Putin of war crimes, Washington denounced Xi's visit, saying it showed Beijing was providing Moscow with "diplomatic cover" to commit more crimes.
According to Rana Mitter, Professor of history of modern China at Oxford University, Beijing is trying to suggest that China may be "a new type of peacemaker in the world" and "that it's able to have conversations that traditional powers like the United States or Western Europe are unable to have".
2:14am: Ukraine says explosion in Crimea destroyed Russian missiles
Ukraine's defence ministry said on Monday that an explosion in Dzhankoi in the north of the Crimean peninsula destroyed Russian cruise missiles intended for use by Russia's Black Sea fleet.
A Russia-installed official in the peninsula, which was annexed by Moscow in 2014, said the blast was caused by drones laced with sharpnel and explosives and targeted civilian sites.
One person was injured.
A statement by the intelligence directorate of Ukraine's defence ministry said: "An explosion in Dzhankoi city in the north of temporarily occupied Crimea destroyed Russian Kalibr-KN cruise missiles as they were being transported by rail".
The statement on social media said the missiles, designed to be launched from surface ships in Russia's Black Sea fleet, had an operational range of more than 2,500 kms (1,550 mile) on land and 375 kms (233 miles) at sea.
(FRANCE 24 with AFP, AP & Reuters)
© France Médias Monde graphic studio
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AS IT HAPPENED
ICC issues arrest warrant for Putin over war crimes in Ukraine
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Ukraine blasts Putin for coming to ‘admire the ruins’ of Mariupol
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Ukraine says Russian cruise missiles destroyed by explosion in Crimea
L'Humanité
ski freestyle. Perrine Laffont, plus que jamais la boss
Éric Serresski freestyle Assurée de remporter le gros globe de cristal, Perrine Laffont a terminé sa saison par une 30e victoire en Coupe du monde de ski de bosses, en dominant en finale l’Américaine Jaelin Kauf, sur les pistes kazakhes d’Almaty. Avec deux médailles d’or aux championnats du monde en simple et en parallèle, quatre victoires en Coupe du monde, onze podiums sur douze courses cet hiver, le gros globe du classement général et le petit globe des bosses parallèle, Perrine Laffont a repris sa domination de la discipline, un an après sa décevante quatrième place aux JO de 2022 à Zhangjiakou (Chine). « Je suis simplement contente que la saison soit terminée, ça a été dur et compliqué. C’est génial de terminer sur deux victoires », a commenté la Pyrénéenne de 24 ans.
ski freestyle New York Times - World
Damning Report Finds London Police Force Is Sexist and Racist
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The report, ordered up after the murder of Sarah Everard by a London police officer in 2021, denounced the culture within Britain’s largest police force and called for change.
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By Megan Specia
Reporting from London
London’s police force is institutionally sexist, misogynistic, racist and homophobic, according to an independent report released on Tuesday, the strongest condemnation yet of a department plagued by systemic problems and a severe erosion of public trust.
While the force has been under intense scrutiny for months, the report offers a damning new assessment of its inner workings and the “boys’ club” culture that it says pervades it. It called for a series of changes in the force.
The report, compiled by Louise Casey, an appointed member of the House of Lords, the upper chamber of the British Parliament, was ordered up after the murder in 2021 of Sarah Everard by a police officer, a case that rattled Britain and forced a spotlight onto bad behavior within the London police. Most recently, a London police officer, David Carrick, was sentenced to life in prison for crimes against 12 women over a 17-year period that included rape and numerous charges of sexual assault.
The organization’s response to these and other scandals included “playing them down, denial, obfuscation and digging in to defend officers without seeming to understand their wider significance,” the report found.
The report found that officers were targeted by colleagues because of their religion, sexual orientation or gender. One account described a Sikh officer having his beard cut off because a colleague thought it was funny. Officers reported dehumanizing initiation rituals: Some officers said they had been urinated on, and women described being forced to eat cake until they vomited.
In one account, an officer described witnessing other officers “surfing crime reports looking for female victims who live alone, contacting them when off-duty and offering ‘support.’”
Mark Rowley, the commissioner of London’s Metropolitan Police Service, said in a statement on Tuesday morning that the report must be a “catalyst for police reform” and offered an apology from the force.
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“The appalling examples in this report of discrimination, the letting down of communities and victims, and the strain faced by the front line, are unacceptable,” he said. “We have let people down, and I repeat the apology I gave in my first weeks to Londoners and our own people in the Met: I am sorry.”
While the abduction, rape and murder of Ms. Everard, a 33-year-old London woman, was the impetus for the review, a number of other prominent cases, including that of Mr. Carrick, have highlighted broader concerns about misogyny within the police department.
In February 2022, Cressida Dick, then the commissioner of the Metropolitan Police Service, commissioned Baroness Casey to conduct an independent review into the standards of behavior and the internal culture of the force.
“This report is rigorous, stark and unsparing,” Baroness Casey wrote in the foreword to the report. “Its findings are tough and for many will be difficult to take. But it should leave no one in any doubt about the scale of the challenge.”
She also acknowledged that new leadership had arrived while the review was underway, and said that they now had “a daunting task.”
“Thankfully, they accept the scale of that challenge, and they deserve the chance to succeed,” she said, adding that she hoped the report would “serve as both a diagnosis of what needs to change, and a blueprint for how to begin.”
Ms. Dick eventually resigned amid widespread criticism of her handling of the problems within the institution. In an interim report released in October 2022, Baroness Casey outlined a number of longstanding problems in the force, including delays in resolving misconduct cases and accusations of sexual misconduct and other discriminatory behaviors that have long gone unaddressed. That early report also found racial disparity in how the cases were handled.
But Tuesday’s full report went further, putting in stark relief the reality of the issues within the force, saying that instances of racism, sexism, misogyny and homophobia were found “in plain sight.”
“This is a damning, excoriating shocking report,” said Zoe Billingham, a former inspector for the Inspectorate of Constabulary and Fire and Rescue Services, an independent police watchdog group in Britain. “I think it’s seismic in its magnitude in terms of the reverberations it will send across the policing in the capital, but also in terms of the cultural challenges in policing across the U.K. as well.”
The report noted that “discrimination is tolerated, not dealt with and has become baked into the system” and is felt “most acutely by those who cannot hide their differences from the white male norm, particularly people of color and women.”
In one example recorded in the report, an officer told of how “women are viewed as inferior and not truly belonging, being judged on looks and physical assets only. Only women who are either attractive or willing to have sex with colleagues are accepted.”
In another account, an officer described how bad behavior, particularly misogyny directed at women in the force and in the community, had been “allowed to thrive and flourish.” The officer said it was “a breeding ground, because of the power and control that comes with being a police officer.”
Bullying and humiliation were dismissed as mere “banter,” the report found, noting: “We heard of bags of urine being thrown at cars, male officers flicking each other’s genitals, dildos being put in coffee mugs, lockers being emptied or covered in evidence tape, and an animal put in an officer’s locker.” Officers regularly close ranks around others accused of impropriety, discrimination or abuse, the report said.
The report also explored how strains on resources had led to stripped-back neighborhood policing and a detrimental lack of engagement with the community as a result, noting: “The Met has become disconnected from Londoners. Their consent can no longer be assumed.”
Last year, a report from England’s official police watchdog put forth a similar assessment of the troubled force, advising that the force address “disgraceful” behavior after that investigation found widespread bullying, discrimination and sexual harassment.
The government responded shortly after the report’s publication on Tuesday, with Suella Braverman, the home secretary whose office is responsible for policing nationally, saying that Mr. Rowley and the leadership of the London police would be held to account to “deliver a wholesale change in the force’s culture.”
But she added that she was “confident that under Sir Mark’s leadership, progress is being made to reform standards and deliver common sense policing for all Londoners.”
Ms. Billingham, the former inspector for the watchdog group, said it was important to remember that the British policing model is based on policing by consent from the public — officers carry guns only in exceptional instances, unlike the American policing model.
She said she had faith in Mr. Rowley’s vow to step up neighborhood policing and to reassure communities as the force addresses these institutional issues.
“This is either the beginning of the end of the Met or it is the catalyst for change — the beginning of the new beginning,” Ms. Billingham said. “And it has to be the latter, doesn’t it, because the former is unthinkable.”
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Valeurs Actuelles
[Vidéo] Retraites : rassemblement d’opposants et violences place de la République à Paris
La manifestation a dégénéré. Mardi 21 mars, plusieurs milliers d’opposants à la réforme des retraites ont manifesté place de la République à Paris, rapporte BFM TV. Cette manifestation, déclarée, a commencé aux alentours de 18 heures dans une ambiance calme et bon enfant. Des discours ont été prononcés par les représentants des syndicats, notamment ceux de la CGT, de Sud, et de Force Ouvrière. Cependant, vers 20 heures environ, l’ambiance s’est tendue. Les premiers jets de grenades lacrymogènes de la part des forces de l’ordre ont eu lieu lorsque certains manifestants ont commencé à incendier des poubelles, à proximité d’un scooter.
Paris: la situation reste tendue place de la République pic.twitter.com/k93ArjMyRg
— BFMTV (@BFMTV) March 21, 2023
Un premier rassemblement place Vauban
Les forces de l’ordre ont dû charger à plusieurs reprises pour permettre aux pompiers d’éteindre les divers feux déclenchés sur place. Les violences se sont ensuite déplacées dans les rues adjacentes à la place de la République, notamment la rue du Faubourg du Temple. 46 personnes ont été interpellées.
La veille, une manifestation avait déjà réuni des opposants à la réforme des retraites place Vauban à Paris. Ils s’étaient ensuite déplacés vers plusieurs lieux du centre de la capitale, comme Opéra, la rue de Rivoli ou encore la place de la Bastille.
New York Times - World
The Coronavirus Pandemic
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Wuhan Market Samples Contained Covid and Animal Mixtures, Report Says
In a much-anticipated study, experts described a swab that was positive for the coronavirus and contained loads of genetic material from raccoon dogs.
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By Benjamin Mueller
On Jan. 12, 2020, Chinese investigators combing a market for clues about the outbreak of a mysterious new illness in the city of Wuhan swabbed a cart. It was the kind typically used for transporting animal cages, and it came back positive for the coronavirus.
Three years later, a team of international experts has sifted through the genetic contents of that swab, which were quietly uploaded to an international database and made public only this year. In a report released on Monday night, the scientists described in detail for the first time evidence from the swab that they say strengthens the case that illegally traded wild animals ignited the coronavirus pandemic.
Chinese researchers who had originally uploaded the raw data had it removed from the database after they were contacted by the international team. Now administrators of the database itself have cut off access to the international scientists for what they said were rules violations, raising questions about the database’s own role in the tug of war over access to data that could shed light on the origins of a virus that has killed seven million people.
Along with genetic signatures of the coronavirus, the swab from the cart contained more than 4,500 lengthy fragments of genetic material from raccoon dogs, the report said. It had none from humans. Some Covid-positive swabs taken from other objects and surfaces at the market, the report said, also had more genetic material from animals than from humans.
Finding genetic footprints from animals in the same place as genetic material from the virus does not prove that the animals themselves were infected. But some scientists who reviewed the report said that the dominance of genetic material from animals — and especially raccoon dogs — suggested that species known to be able to spread the coronavirus were indeed carrying infections at the market in late 2019.
That scenario, they said, was consistent with the virus spilling into humans from market animals and touching off the pandemic, a set of circumstances similar to the one that gave rise to the first SARS outbreak in China two decades earlier.
“You look at them and say those are probably infected animals,” Theodora Hatziioannou, a virologist at The Rockefeller University in New York who was not involved in the research, said of the latest findings. “If it was a human shedding the virus, one would expect to find human DNA there, too.”
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The swabs could yet hold more clues about where the virus in the samples had come from. The report said, for instance, that there was evidence of particular genes that could suggest the material had come from a raccoon dog’s upper respiratory tract.
Even if an animal had been infected, however, it would not be clear that it had spread the virus to people. Someone infected with the virus could have gotten a market animal sick. And only by swabbing animals directly could scientists prove whether they had been carrying the virus, a step that was precluded by the market being cleared of animals soon after the outbreak began.
The report has been the subject of intense speculation since the international experts presented their findings to the World Health Organization last week and then raced to compile their analyses. At the same time, the findings set off a battle for access to the genetic sequences at their heart.
Chinese scientists had initially uploaded the raw sequences to a global database some time after publishing a study describing them last year. But once the international experts discovered the data in early March and alerted Chinese researchers to what they had found, the data was taken offline.
Last week, the W.H.O. rebuked China for hiding such crucial information from the rest of the world for three years. Now the nonprofit organization based in Munich that runs the database, called GISAID, has come under scrutiny for its role in controlling access to the data.
In the new report, the international team of scientists said that GISAID had “deviated from its stated mission” in allowing the Chinese researchers to withhold the data for so long.
The database administrators responded to the report on Tuesday by cutting off the team members’ access to their online accounts and saying that they had violated its rules by getting out ahead of the Chinese scientists and posting their own analysis. The scientists said that they hewed to GISAID’s database-access agreement in downloading and studying the sequences, and noted that they had made multiple offers to work with the Chinese scientists.
“The ramifications of cutting off access to this group of authors are huge,” said Michael Worobey, an evolutionary biologist at the University of Arizona and co-author of the new report, noting that GISAID also jeopardized work by team members related to coronavirus variants and flu preparedness. “They’re making false accusations.”
The international team homed in on raccoon dogs — fluffy mammals related to foxes and sold for meat and fur — because of how much of the animals’ genetic material was found in the key swab from the cart and because they are known to spread the virus. They said their findings were consistent with that animal harboring the virus, which originated in bats, and passing it to humans at the market.
“This isn’t an infected animal,” said Joel Wertheim, an evolutionary biologist at the University of California, San Diego and a co-author of the report, referring to the new genetic data. “But this is the closest you can get without having the animal in front of you.”
The report, though, also offered the most concrete evidence to date of other animals susceptible to the virus being sold at the market, noted Kristian Andersen, a virologist at the Scripps Research Institute in La Jolla, Calif., and a co-author of the report. Genetic material from those animals — like the masked palm civet, a small Asian mammal that was implicated in the SARS outbreak two decades ago — was also found in swabs that were positive for the coronavirus.
“It’s literally Disney Land for zoonotic transfer,” said Joseph DeRisi, a professor of biochemistry at the University of California, San Francisco, and president of the Chan Zuckerberg Biohub, referring to the range of animals documented in the report.
A number of other swabs at the market found large quantities of human genetic material — an indication, the report said, of certain virus samples likely being shed by infected people. Many of the earliest known Covid patients worked or shopped at the market.
Still other positive swabs, the report said, were dominated by genetic material from animals that are not believed to be susceptible to the virus. A sample taken from a fish packaging surface, for example, contained a lot of fish genetic material. That virus was likely to have been deposited by a person, scientists said, illustrating that substantial amounts of animal genetic material did not necessarily mean that animals had produced the virus there.
Citing those findings, some scientists said that the kinds of swabs analyzed in the report simply could not offer conclusive proof of an infected animal.
“The report does contain useful information,” Sergei Pond, a virologist at Temple University in Philadelphia, said. But, he added, “Does it tell you anything about which animal was infected? It really doesn’t.”
Dr. David Relman, a microbiologist at Stanford, said that it was difficult to assess the findings without more details about how the Chinese investigators had collected and analyzed their swabs. The Chinese paper last year, he noted, described using a kit to filter out human genetic material and make the tests more sensitive to the virus.
But a number of swabs from the Chinese researchers described in the international team’s report contained substantial amounts of human genetic material, suggesting that those filtering methods had not depleted the samples of human material. Dr. DeRisi, who specializes in the type of analysis described in the report, said that such kits were generally ineffective at removing the genetic signatures of people.
Frederic Bushman, a microbiologist at the University of Pennsylvania who also specializes in sequencing techniques, agreed that the report’s methods were sound.
“I think the simplest explanation is that it’s an infected raccoon dog,” he said. “I don’t think it’s absolute proof.”
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France24 - World
UN says that more than 530 killed in gang-related violence in Haiti this year
Issued on: 22/03/2023 - 00:16Modified: 22/03/2023 - 00:17
NEWS WIRES
FRANCE 24
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More than 530 people have been killed this year in gang violence in Haiti, the United Nations said Tuesday, with many killed by snipers shooting victims at random.
The UN human rights office said it was concerned that extreme violence was spiralling out of control in Haiti.
"Clashes between gangs are becoming more violent and more frequent, as they try to expand their territorial control throughout the capital and other regions by targeting people living in areas controlled by rivals," spokeswoman Marta Hurtado said.
This year, up to March 15, "531 people were killed, 300 injured and 277 kidnapped in gang-related incidents that took place mainly in the capital, Port-au-Prince," she told reporters in Geneva.
In the first two weeks of March alone, gang clashes left at least 208 dead, 164 injured and 101 kidnapped, Hurtado said.
"Most of the victims were killed or injured by snipers who were reportedly randomly shooting at people in their homes or on the streets," she added.
Students and teachers have been hit by stray bullets, and kidnappings of parents and pupils in the vicinity of schools has surged, forcing many to close.
Without the protective school environment, "many children have been forcibly recruited by armed gangs", Hurtado said.
Thousands displaced
Haiti, the poorest nation in the Americas, has been gripped by a worsening political and economic crisis since the July 2021 assassination of president Jovenel Moise, and gangs now control more than half the country's territory.
The chronic instability and violence have sent food prices surging, and half the population does not have enough to eat, Hurtado said.
At least 160,000 people have been displaced and are living in precarious circumstances, with a quarter living in makeshift settlements with limited access to basic sanitation, she added.
"Sexual violence is also used by gangs against women and girls to terrorise, subjugate and punish the population," Hurtado said, with gangs using sexual violence against abducted girls to pressure families into paying a ransom.
UN human rights chief Volker Turk has urged the Haitian authorities to address the security situation immediately, by bolstering the police and reforming the judicial system.
"To break the cycle of violence, corruption and impunity, all those responsible, including those providing support and finance to the gangs, must be prosecuted and tried according to the rule of law," Hurtado said.
"We also call on the international community to urgently consider the deployment of a time-bound, specialised support force," she added.
(AFP)
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HAITI
Haiti set to form transitional government as president steps down
Haiti gang violence soars as UN envoy appeals for international armed force
UN’s Guterres calls for international troops to intervene in Haiti
L'Humanité
Quidditch sans frontières
ChroniqueMejdaline MhiriFin avril, 400 personnes se retrouveront, balai en main, dans la banlieue d’Épinal, en Lorraine, pour mener le combat le temps d’un week-end. Il ne s’agit aucunement d’une manifestation de technicien·nes de surface en lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail, mais d’un tournoi de quidditch. Ce « sport-fiction » issu de l’univers du jeune sorcier Harry Potter s’est popularisé dans l’Hexagone au point d’aboutir, en 2013, à la création d’une fédération, la FFQ.
Dès 2005, deux étudiants de l’université américaine de Middlebury avaient adapté des scènes du film en une discipline sportive. Comme les balais ne volent évidemment pas (vous aussi, vous vous êtes posé la question ?), il s’agissait d’établir des règles pour que l’intérêt sportif, la faisabilité, mais aussi le spectacle soient au rendez-vous. Ainsi, le souafle s’est mué en ballon de volley, le vif d’or en balle de tennis logée dans une chaussette accrochée au dos de l’arbitre, et les anneaux suspendus dans le vide en cerceaux. Plus banal mais plus réaliste aussi.
S’il y a peu de chance pour qu’un sort soit jeté en plein match, une obligation majeure est à respecter : chaque équipe doit être composée de sept membres dont au maximum quatre s’identifient au même genre. La FFQ se vante d’organiser « le seul sport de contact obligatoirement mixte à reconnaître la pluralité des genres ». Un état d’esprit porté à la fois sur la compétition, la bonne humeur et l’altérité. « Je n’en connais pas les raisons exactes mais ça fait partie de notre ADN, porté par la fédé internationale, partage Tess Harmand, présidente de la FFQ. Les personnes trans ou non binaires peuvent donc être elles-mêmes sur un terrain de quidditch. »
Avec plus de 300 licencié·es, la discipline demeure confidentielle en France mais veut transmettre ses valeurs. Également directrice du développement à la Fondation Alice Milliat, Tess Harmand détaille : « On n’a pas de chiffres concernant la pratique des personnes trans parce qu’on ne leur demande pas de s’identifier comme telle à l’inscription. Instinctivement, je dirais qu’il y a peut-être trois ou quatre personnes concernées. Ce n’est pas énorme mais c’est crucial pour nous. »Une commission égalité/mixité au sein de la FFQ veille à ce que chacun·e trouve sa place au quotidien. « On a une belle communauté parmi nos licencié·es mais les vieilles habitudes, avec les hommes qui mènent le jeu, peuvent vite reprendre le dessus si on n’y prend pas garde… » glisse-t-elle. Les 29 et 30 avril, vingt-quatre équipes venues de tout le continent s’affronteront pour remporter la coupe dans leur maison respective. Et ce, quelle que soit leur composition.
sportharry potterLGBTLa chronique sportive de Mejdaline Mhiri L'Humanité
Ce que les stades de foot révèlent des dérives du ballon rond
EntretienLe foot a-t-il perdu un peu de son âme avec la construction de stades modernes ? La réponse est dans un ouvrage collectif auquel a participé le documentaliste François Michel. Entretien.
Embarek FoufaDans l’ouvrage collectif le Grand Footoir. Les dérives du football expliquées en 15 matches, sous la direction de Mickaël Correia et Sébastien Thibault (Solar), le documentaliste et auteur François Michel adopte un regard critique et éclairant sur les stades modernes, symboles des évolutions du sport le plus populaire.
Votre chapitre « Le football au stade zéro » interroge ce que la transformation récente des stades dit de notre époque. En quoi cela incarne-t-il les dérives du ballon rond ?
À partir des années 1990, les stades de football européens ont concentré un certain nombre d’évolutions assez représentatives de l’évolution du « sport roi », et que l’on pourrait résumer un peu caricaturalement en trois blocs : sécurisation, embourgeoisement, standardisation.
La plupart des décisions furent prises au nom de la sécurité du public suite à de véritables drames, notamment celui de Hillsborough en 1989 – 97 fans de Liverpool périrent écrasés ou étouffés par la foule. Ces catastrophes servirent souvent de prétexte pour porter un discours généralisant imputant la responsabilité aux supporters seuls et non, par exemple, à une gestion policière déficiente.
La solution britannique consista à supprimer les « standing zones » incriminées dans les mouvements de foule, qui étaient également les places les moins chères. En conséquence, une hausse considérable des prix intervint parallèlement à la recherche d’un nouveau public, plus familial, plus aisé et potentiellement plus consommateur.
Ainsi, le fait d’adosser une marque au nom des stades (naming) s’est imposé comme une norme. Comment jugez-vous cette transformation ?
C’est peut-être l’exemple le plus caricatural de la vénalité des clubs. Pour Marseille, accoler au nom d’un stade aussi emblématique que le Vélodrome le nom d’une firme (Orange – NDLR) équivaut à vendre une partie de son âme.
Lire notre série sur les stades mythiques
Les gens ne s’y trompent pas, puisque ces nouveaux noms ne sont pas utilisés par les supporters au quotidien. Au-delà d’offrir aux marques des panneaux publicitaires géants, il s’agit là de l’appropriation d’un patrimoine commun.
En France, la généralisation des stades modernes s’est opérée à l’Euro 2016. Aujourd’hui, peut-on parler d’échec en termes de considération du public populaire et du patrimoine hérité des anciens stades ?
Les logiques qui priment lors de leur conception ne sont souvent possibles que dans des zones urbaines moins tendues, donc plus difficiles d’accès. À Lyon, on est passé de Gerland, « incrusté » dans l’espace urbain, portant le nom du quartier qui l’entoure, à un stade-champignon installé en périphérie de la ville.
Les stades construits pour l’Euro 2016 (Bordeaux, Lille, Nice) se distinguent par leur uniformité. Ils ont souvent représenté un coût considérable pour les contribuables, puisqu’il s’agissait principalement de « partenariats public-privé ».
Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des PrincesC’est difficile de déterminer à partir de quand un projet de ce type devient « profitable » pour un territoire, mais on peut constater que ces stades étaient souvent surdimensionnés et sont rarement à guichets fermés. Le patrimoine architectural des anciens stades est souvent absent des considérations.
Ces projets sont souvent inscrits dans des logiques urbanistiques et logistiques. En quoi celui du Nîmes Olympique, prévu pour les prochaines années, symbolise-t-il votre réflexion ?
Le projet du stade Nemausus, porté par Rani Assaf, est en effet assez représentatif d’un certain nombre d’écueils évoqués dans le livre. Rani Assaf entend détruire l’actuel stade des Costières pour reconstruire au même endroit, mais en ajoutant un quartier avec commerces, équipements sportifs, logements.
Le projet prévoit même des restaurants panoramiques type bodegas sur les coursives du stade et des chambres d’hôtel avec vue sur le terrain. Le foot n’est plus au centre de l’attention, mais plutôt en toile de fond. L’ensemble de ce projet architectural et urbanistique ne semble finalement prendre le « sportif », pour paraphraser Rani Assaf, que comme un prétexte.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
De façon verticale, il a augmenté les prix des places et supprimé les abonnements. Il mène une guerre personnelle contre les Gladiators, principal groupe de supporters du club. Dans ce contexte plombé, le club a quitté son stade historique pour un stade de transition et connaît les pires affluences de son histoire, sans que le président ne semble vouloir se remettre en question.
Le matériel du groupe ultra des Gladiators est même interdit à domicile. Êtes-vous d’accord avec ceux qui avancent que le mouvement ultra représente le syndicalisme du football ?
L’expression de Sébastien Louis qualifiant les ultras de « syndicalistes d’un football populaire » me semble très juste. Nous en avons la preuve au quotidien : les groupes ultras portent des revendications opposées aux tendances lourdes du foot business.
Leur fonctionnement met en avant la notion de groupe, de collectif, là où la logique marchande ne voit qu’une addition d’individus consommateurs susceptibles de dépenser de l’argent. L’approche collective et la légitimité conférée par l’importance des groupes ultras dans l’animation du stade donnent davantage de poids à leur parole. Notons que cette lutte peut parfois coûter cher aux intéressés, puisque les restrictions de liberté sont nombreuses et récurrentes.
Quelle marge de manœuvre reste-t-il pour les fans attachés à l’expérience du stade ?
C’est peut-être la seule question qu’il faut se poser aujourd’hui. L’exemple de Nîmes prouve que des dirigeants peuvent entraver la liberté de supporter même dans des clubs d’importance moyenne à l’échelle nationale. Il est donc urgent de réfléchir collectivement à des moyens d’organisation pour riposter.
Des initiatives comme celle du Collectif nantais me semblent intéressantes à décliner afin d’imaginer des contre- pouvoirs susceptibles de limiter le pouvoir de nuisance de certains dirigeants.
Le cas du SC Bastia, renvoyé à l’échelon amateur il y a quelques années, et où les supporters sont devenus actionnaires d’une part du capital du club, me semble être un modèle vertueux. À terme, une version française des « socios » espagnols ne pourrait-elle pas être imaginée ? Dans tous les cas, il semble évident que la solution passera surtout par l’action collective.
Footballstadessupporters Valeurs Actuelles
Manifestations sauvages : “Il n’y a pas d’interpellations injustifiées”, affirme le préfet de police de Paris
« Il y a eu beaucoup de mesures dans les interventions ». Au lendemain des manifestations sauvages qui se sont organisées dans la capitale, suite à l’adoption de la réforme des retraites par l’Assemblée nationale, ce lundi 20 mars, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a pris la parole sur BFMTV.
Au total, ce sont 234 personnes qui ont été interpellées à Paris ce lundi soir, rapporte BFMTV. 2.000 policiers ont été engagés dans les rues de la capitale, dont 6 ont été blessés. 240 feux de poubelles ont nécessité l’intervention des sapeurs-pompiers.
« Nous ne sommes pas confrontés à des cortèges pacifiques »
Le préfet de police a notamment été interrogé quant aux interventions des forces de l’ordre ces derniers jours au cours des manifestations sauvages qui ont éclaté dans les rues de la capitale suite aux différents rebondissements à l’Assemblée nationale.
Ce dernier assure sur le plateau de BFMTV que les effectifs n’interviennent « que quand il y a des exactions », soit des actes de violence. « Quand nous intervenons, nous ne sommes pas confrontés à des cortèges pacifiques », rappelle-t-il. « On le fait avec la fermeté qui est celle de l’ordre républicain ».
Face au nombre impressionnant de personnes interpellées hier dans la capitale, finalement relâchées au bout de quelques heures, Laurent Nuñez assure qu’« il n’y a pas d’interpellations injustifiées ». « Dans les 48 h de la garde à vue, sous l’autorité du parquet, on va essayer de caractériser, de matérialiser l’infraction. Or, 48 h, c’est court », conclut-il.
Demande d’une enquête administrative
Autre image qui a fait réagir : un policier assénant un coup de poing à un manifestant lundi soir à Paris. Le préfet de police demande de ne pas faire de conclusions hâtives. Il a indiqué avoir demandé l’ouverture d’une enquête administrative afin de déterminer les circonstances de l’incident. « J’ai besoin de savoir dans quel cadre ça s’est passé, pour savoir si ce geste était adapté ou pas », ajoute-t-il.
« Vous avez un individu qui dégrade un kiosque et qui est en cours d’interpellation. Plusieurs individus s’y opposent, dont l’individu qui reçoit ce coup. Toutes les investigations seront menées pour savoir si ce coup était adapté ou pas », a expliqué Laurent Nuñez.
France24 - World
Greek prime minister announces general elections in May after rail disaster
Issued on: 21/03/2023 - 23:38
NEWS WIRES
Greek Prime Minister Kyriakos Mitsotakis said Tuesday that the country would hold a general election in May, as his government faces widespread anger over a train disaster that killed 57 people in February.
"I can tell you with certainty that the elections will take place in May," he said in an interview with TV channel Alpha.
The conservative government's mandate expires in early July.
According to local media, elections had initially been planned for April, but the collision between two trains, the worst rail accident in Greek history, stunned the nation and led to a change in plans.
The train disaster sparked weeks of angry and occasionally violent protests, and struck a massive blow to Prime Minister Kyriakos Mitsotakis and his government ahead of the elections.
Most of the victims were university students returning from a long holiday weekend.
Greece's transport minister resigned after the disaster, while the stationmaster on duty during the accident and three other railway officials have been charged and face possible life sentences.
But railway unions had long been warning about problems, claiming the network was underfunded, understaffed and accident-prone after a decade of spending cuts.
(AFP)
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Greece sacks police chief after clashes over deadly train disaster
Thousands take part in fresh Greek protest over deadly train crash
Greek officials charged over train crash, PM promises 'transparency'
New York Times - World
France’s Pension Plan
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Macron Presses Ahead After Bitter Victory in Pensions Dispute
The future of President Emmanuel Macron’s second term was unclear after a no-confidence vote triggered by his effort to raise France’s retirement age fell short by only nine votes.
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By Constant Méheut and Aurelien Breeden
Reporting from Paris
President Emmanuel Macron vowed to stay the course on Tuesday after his government barely survived a no-confidence vote in Parliament that ensured the passage of his unpopular pension overhaul but did little to quell the swirling political uncertainty about the future of his second term.
In a morning meeting with government ministers and leaders of his coalition in Parliament, Mr. Macron said that he had no intention of changing his cabinet, calling for parliamentary elections or holding a referendum on the pension bill, according to François Patriat, the leader of Mr. Macron’s party in the Senate.
“These three hypotheses have been ruled out,” Mr. Patriat said, even as opponents of the legislation filed legal challenges intended to thwart it.
Despite months of massive street protests and strikes, Mr. Macron has not said much publicly about his pension overhaul, which increases the legal retirement age to 64, from 62, and he had mostly left members of his cabinet to defend it.
Mr. Macron, who has argued that the current system is financially unsustainable, is expected on Wednesday to publicly address the political turmoil and popular anger surrounding his pension plan for the first time in a television interview.
The overhaul was never popular, and protests intensified after he chose to ram his pension bill through the National Assembly, the lower house of Parliament, without a vote, because of his inability to secure a majority to pass the legislation.
With 278 votes in favor, the main no-confidence motion on Monday fell only nine votes short of succeeding — a much smaller margin than initially expected, and a sign that Mr. Macron’s political troubles are far from over.
In the lower house of Parliament on Tuesday, tensions remained high.
“You will yield, because you are holding on by only nine votes,” Mathilde Panot, a top lawmaker for the leftist France Unbowed party, said as she harangued Prime Minister Élisabeth Borne. “You will yield, because forcing your way through the people, through unions and through Parliament is folly.”
Ms. Borne shot back, accusing leftist lawmakers of encouraging the chaotic protests that unfolded in cities around France on Monday after the no-confidence vote, and of refusing to accept its result.
“Yesterday, your verbal violence spilled into the streets,” Ms. Borne said. “You are the nation’s representatives, so respect the ballot box and the votes in Parliament, respect our institutions and respect our democracy.”
Mr. Macron’s government said it was determined to press ahead, ignoring the opposition’s repeated calls for Ms. Borne’s resignation. Mr. Macron and Ms. Borne held a flurry of meetings with cabinet ministers and political allies on Tuesday to chart their next moves.
But some lawmakers in Mr. Macron’s own party, Renaissance, have expressed reservations about the pension changes, and a few have gone so far as to suggest he should set them aside to calm the country.
“We have to put this pension reform on standby,” Patrick Vignal, a Renaissance lawmaker, told the radio station Franceinfo on Tuesday.
“We need this pension reform,” Mr. Vignal added. But he said that the public had lost trust in the government and needed to be heard. “We can’t always govern with the 49.3,” he said, referring to the article of the French Constitution that allowed Mr. Macron’s government to push the bill through the lower house without a vote.
Others, while stopping short of calling for the pension law to be set aside, have insisted that business as usual is no longer possible.
“We are all weakened. The president, the government and the majority,” Gilles Le Gendre, a senior Renaissance lawmaker, told the newspaper Libération on Tuesday. “The worst enemy,” he added, “is denial.”
Promising to continue the fight, opposition parties on both the left and right are filing challenges against the new pension law before the Constitutional Council — a body that reviews legislation to ensure it complies with the French Constitution.
“The goal is to ensure that this text falls into the dustbin of history,” one of the lawmakers filing a challenge, Thomas Ménagé of the far-right National Rally, told reporters.
The government has expressed confidence that the core of the law would stand, and Ms. Borne’s office said she would also refer the law to the council as quickly as possible to ensure that it was quickly implemented.
Left-wing lawmakers also filed a request to the council on Monday evening to clear the way for a national referendum on the legal retirement age, potentially fixing it at 62.
The vote would take place only if those calling for it can collect supporting signatures from at least five million citizens within the next nine months, a long and complex process.
But it was on the streets that opponents of the pension law mainly vented their anger after Monday’s vote. Thousands held spontaneous demonstrations across France, some of them turning into violent clashes between protesters and the police.
During the night, marches of a few hundred protesters crisscrossed Paris for several hours. Small groups rampaged through the streets in a cat-and-mouse game with the police, who responded with tear gas, pepper spray and batons.
The protesters set fire to piles of trash that had accumulated on the sidewalks during a strike by garbage collectors. An avenue in the capital’s Latin Quarter was littered with overturned garbage cans and the smoldering ashes of trash, with firefighters putting out the last flames.
A few blocks away, tension was palpable on the Place Vauban, near the National Assembly, where hundreds of mostly young protesters had gathered. Police officers in riot gear had completely cordoned off the square’s entrances to the square, though the protest had been approved.
Jérôme Legavre, a lawmaker from France Unbowed, said he and some colleagues had joined the protest partly in the hope that their presence would prevent clashes with the police. Clément Nyaletsossi Voule, the United Nations’ special rapporteur on freedom of association, called on the police to “avoid any excessive use of force.”
More than 280 people were arrested across the country overnight, according to the police.
“There are no unjustified arrests,” Laurent Nuñez, the head of the police forces in Paris, told the BFMTV news channel Tuesday. He added that those arrested had “the intention of committing violence.”
Labor unions have scheduled a ninth day of nationwide street protests and strikes on Thursday. While France has yet to grind to a halt, blockages and walkouts in some sectors have lasted longer and been more disruptive, leading the government to harden its response.
In Paris, the local police prefecture said on Tuesday that it had commandeered over 670 workers to clear trash.
In southern France — where some gas stations were starting to run dry — protesters were in a tense standoff with police on Tuesday after the authorities commandeered workers at a fuel depot in Fos-sur-Mer, one of several critical energy or transportation facilities, like refineries or ports, that have been shut down or blocked over the past week by striking workers.
“We don’t want chaos,” Frédéric Souillot, the head of Force Ouvrière, one of the main labor unions, told BFMTV on Tuesday. “We want to be heard.”
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Ukrainian Soldiers Speed Through U.S. Training on Patriot Missiles
At the end of a 10-week crash course at a U.S. Army base in Oklahoma, the Ukrainians are essentially running their own training in preparation for the front lines.
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By Eric Schmitt
FORT SILL, Okla. — Several dozen Ukrainian soldiers are wrapping up their training on the Patriot missile system and within a few weeks will deploy to the war’s front lines, armed with America’s most advanced ground-based air defense to help protect against Russian missile attacks.
The Ukrainian soldiers, all seasoned combat veterans skilled in Russian-designed artillery systems, have surprised their American instructors by how quickly they have mastered the complexities of operating and maintaining the sophisticated Patriots, which can knock down Russia’s ballistic missiles, unlike other systems the West has provided, and can hit targets much farther away.
Now at the end of a 10-week custom-designed crash course at this U.S. Army base, the Ukrainians are essentially running their own training, American instructors said, adapting tactics and techniques in real time in response to Russian strikes on electrical grids and other targets back home.
On a cloudy, windswept training range, the Ukrainians on Tuesday rehearsed setting up a Patriot battery — tracking radar, control systems, a generator and launching stations that can fire multiple missiles at a time — like the one the United States agreed to donate in December. The drill, completed in less than 45 minutes, stopped short of firing live missiles.
“Our assessment is that the Ukrainian soldiers are impressive, and absolutely a quick study due to their extensive air defense knowledge and experience in a combat zone,” Brig. Gen. Shane P. Morgan, the commander at Fort Sill, told reporters.
The U.S. military has trained, or is in midst of training, nearly 4,000 Ukrainian soldiers at ranges in Germany. But for the Patriot system, Pentagon officials decided to train the Ukrainians on American soil. Fort Sill, a storied former frontier cavalry post in southwestern Oklahoma, is where 5,100 troops a year from the United States and 18 other nations learn how to operate and maintain the Patriot system.
Since arriving in mid-January, the Ukrainian students have spent 10 hours a day, six days a week on classroom instruction and drills, military officials said. The sessions are generally in English, with some translation.
The State of the War
In more informal exchanges, American trainers say they are picking up tips from their Ukrainian students, who have battled Russian forces that the Americans have yet to directly engage in combat.
American instructors said they have been able to speed through introductory coursework and move to more advanced concepts because the Ukrainians were already familiar with Soviet-era systems, giving them a point of reference when working on a more automated platform like the Patriot.
“This is Patriot training done at lightning speed; it’s pretty remarkable,” said Thomas Karako, who directs the missile defense project at the Center for Strategic and International Studies in Washington, and has written extensively about the Patriot system and training.
The Army on Tuesday, for the first time, provided a group of reporters access to the training of 65 Ukrainian soldiers who were picked by their commanders to learn how to run the Patriot system. The Pentagon said in January that 90 to 100 Ukrainians were expected to undergo the training, roughly the number of American troops it takes to operate a U.S. Army Patriot battery, but Ukraine decided to send fewer forces, American officials said.
The Pentagon imposed strict guidelines on the three-hour visit. It prohibited photos or video of the training and its participants, and barred interviews with the fatigue-clad Ukrainian soldiers standing just a few yards away from the reporters on the training range.
The restrictions reflect continuing concerns at the White House and Pentagon about stoking Russian anger over the West’s involvement in the war or triggering a wider conflict. At the same time, however, the Biden administration has insisted that the U.S.-based training itself is not likely to worsen tensions with Russia. Officials on Tuesday repeated that the Patriot is a defensive system, not an offensive weapon.
“The Patriot air defense system presents no, I say again, no threat to Russia,” said Col. Martin O’Donnell, a spokesman for U.S. Army forces in Europe and Africa, which oversees the U.S. training in Germany.
After finishing up at Fort Sill in the next several days, the Ukrainians will travel to Poland, where their Patriot system will be waiting for them, American officials said. The troops will then spend a few weeks with other Ukrainian soldiers who have been carrying out similar training in Europe on a Patriot battery donated by Germany and the Netherlands, the officials said.
Once any operational kinks are worked out, the two Ukrainian-operated Patriot batteries will deploy to the war zone, mostly likely in April, officials said. France and Italy have said they would send air defense systems that are similar to the Patriot.
Where and how the Patriot systems will be deployed will be up to the Ukrainian government, officials said. Since President Vladimir V. Putin of Russia ordered the invasion of Ukraine in February last year, Moscow has unleashed a torrent of missile and airstrikes on civilian and military targets.
Ukraine’s leaders will probably use the Patriots to defend high-priority targets, like key portions of the country’s electrical grid and other civilian infrastructure. Those have been hit particularly hard by Russian high-speed ballistic missiles.
The Patriot system works most effectively as part of what the military calls a “layered defense” that includes other air defenses used to down or thwart drones and warplanes, as well as a range of cruise and ballistic missiles, officials said. Its ability to counter weapons like Russia’s Kinzhal hypersonic missile is as yet unknown.
Air defense specialists warned against considering the Patriot a silver bullet against all threats. “One Patriot battery cannot turn the conflict,” Mr. Karako said. “But in combination with the German and Dutch battery, it allows Ukraine to design defenses in depth.”
President Biden’s decision in December to send the Patriot system was a powerful sign of the United States’ deepening military commitment to Ukraine. The Pentagon’s active-duty Patriot units frequently deploy for missions around the world, and experts say the United States does not have the kind of deep stockpiles of Patriot missiles available for transfer that it did with munitions like artillery shells and rockets.
The Patriot is one of the most sought-after air defense systems on the American weapons market, used by Saudi and Emirati forces in Yemen and throughout the NATO alliance in Europe.
The Patriot is also by far the most expensive single weapon system that the United States has supplied to Ukraine, at a total cost of about $1.1 billion: $400 million for the system and $690 million for the missiles.
One single interceptor missile costs about $4 million, according to the Center for Strategic and International Studies. Each launcher costs around $10 million.
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L'Humanité
Pas de panne sèche pour la lutte au dépôt de Vern-sur-Seiche
ReportageDepuis deux jours, les salariés en grève du site et des militants de l’intersyndicale bloquent l’accès au stockage pétrolier, près de Rennes. Dans le Grand Ouest, les pompes se vident peu à peu.
Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine), correspondance particulière.
À l’heure où les travailleurs de nuit regagnent leurs pénates, la démarche fatiguée, d’autres se lèvent. Direction Vern-sur-Seiche. C’est dans cette petite ville au sud de Rennes qu’a débuté, lundi 20 mars, le blocage d’un important dépôt pétrolier. Une action intersyndicale destinée, une fois encore, à faire plier le gouvernement sur la réforme des retraites.
Rencontré au lendemain d’une nuit blanche, Patrice, syndicaliste CGT cheminots, fait l’état des lieux : « Quand on regarde, ce mardi matin, la plupart des stations du Grand Ouest, les pompes se vident une par une. Je pense que l’efficacité d’une telle action commence à se faire sentir. » Depuis bientôt deux jours, les camions arrivés à l’aube pour remplir leur citerne repartent à vide. Certaines stations-service sont désormais à sec. Quelques gendarmes passent à l’occasion, sans annoncer un quelconque déblocage de force. Les automobilistes passent en klaxonnant pour signifier leur soutien aux grévistes, malgré les tracas encourus. L’un des douze salariés qui officient sur le site salue leur bienveillance. « Je pense qu’il y a une prise de conscience collective », résume ainsi le syndicaliste rennais.
C’est que l’annonce du 49.3 par la première ministre, jeudi 16 mars, n’a pas aidé à faire redescendre la tension sociale. Bien au contraire. « On a un gouvernement qui ne respecte pas les règles démocratiques. Donc, là, les règles de lutte vont changer. » La motion de censure n’est pas adoptée ? Tant pis, on continue. Même si, après des semaines de grève reconductible, une certaine fatigue commence à se faire sentir.
Quoi qu’il en soit, pour les militants présents, cette action n’est pas que symbolique : le site fournit en carburant près de six départements et peut stocker jusqu’à 165 000 mètres cubes selon un document de l’entreprise. Imposer ainsi un blocage économique, c’est, pour les mobilisés, installer un réel rapport de force en réponse à l’impasse du processus institutionnel.
La crainte de la progression de l’extrême droite, qui profiterait de la crise sociale et politique
Plus loin, parmi la vingtaine de militants présents, Fabrice Lerestif, secrétaire départemental FO d’Ille-et-Vilaine, estime, lui, ne pas compter sur les recours légaux pour faire barrage au projet du gouvernement. Sans les dénigrer pour autant. « Le blocage, la grève, les manifestations… C’est sur ce terrain-là que l’on peut éventuellement gagner. » Avec une crainte cependant : la progression de l’extrême droite, qui profiterait de la crise sociale et politique. Pour appuyer son propos, il cite Albert Camus : « Le fascisme, c’est le mépris. Inversement, toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme. »
La gravité n’empêche pas la convivialité. On boit un café entre collègues, on grignote quelques carrés de chocolat pour faire passer le temps. Fabrice Lerestif estime ainsi que « le propre de la lutte, c’est que ça fait naître plein de choses. On se côtoie, on crée des relations. C’est extrêmement important ». Alors qu’une éclaircie s’esquisse dans le ciel, deux femmes rejoignent les syndicalistes présents. « On a ramené des crêpes ! »
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Did Russian ties to Koran-burning outside Turkish embassy derail Sweden’s NATO bid?
Issued on: 21/03/2023 - 16:36
Louise NORDSTROM
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The timing couldn’t have been worse. Turkey had already threatened to derail Sweden’s NATO aspirations when a far-right extremist set fire to a Koran outside the Turkish embassy in Stockholm. On Friday, Ankara issued its verdict on Sweden and Finland’s joint NATO bid: For now, Turkey would only start ratifying Finland's application. Several reports have since emerged, meanwhile, pointing to suspected Russia ties among the organisers of the damaging Koran-burning protest.
On January 21, far-right provocateur Rasmus Paludan travelled from Denmark to Sweden to set the holy book of Islam alight in what appeared to be a one-man show in front of the Turkish embassy in Stockholm.
The act sent shockwaves across large parts of the Muslim world, sparking mass protests in Pakistan, Iraq, Iran, Lebanon, and of course in Turkey, where anti-Sweden rallies grew so violent that the Swedish embassy in Ankara was briefly forced to close.
Politically, the Koran-burning was nothing short of a disaster for Sweden. For months on end, Sweden had tried to appease Turkey in exchange for its all-important ratification of its NATO membership application. But the road to such a blessing had already proved long and arduous – and in some cases even impossible. Ankara’s demands had grown from extradition requests of “Kurdish terrorists” in the name of Turkish national security to calling for Sweden to crack down on anti-Turkey protests in Stockholm and to fire a minister.
Turkish President Recep Tayyip Erodgan said Sweden could no longer count on Turkey's support in joining the military alliance.
READ MORE>> 'We humiliated ourselves': Sweden’s bid to join NATO meets continued resistance from Turkey
Just 10 days prior to Paludan’s Koran-burning protest, Sweden had already seen its NATO bid almost scuppered after a group of Kurds had hung an effigy of Erdogan to a lamppost outside Stockholm’s City Hall.
Infuriated by the move, Ankara immediately cancelled a planned visit to Turkey by Sweden’s parliament speaker – a clear indication that diplomatic ties between the two countries had now hit a new low.
Sweden’s Prime Minister Ulf Kristersson called the protest an outright act of “sabotage against Sweden's NATO application”.
‘Sweden will be shocked’
Then came Paludan’s Koran-burning stunt, which prompted Erdogan to announce, for the first time, that his country may only greenlight Finland’s NATO application, leaving Sweden behind.
"If necessary, we can give a different response concerning Finland. Sweden will be shocked when we give a different response for Finland," Erdogan said.
On paper, however, the Koran-burning was nothing out of the ordinary for Paludan. The Islamophobic extremist had already staged several similar events in both Sweden and his home country Denmark in the past. However, there was something odd about the protest that did not sit quite right with outside observers. Firstly, it was the timing – it was clearly a particularly sensitive moment in Sweden's NATO application. Secondly, Paludan had travelled from Denmark to Sweden with the sole purpose of staging the event.
Finland’s former foreign minister Alexander Stubb immediately blamed it on Russia.
“This should come as no surprise. Russia seems to be behind the burning of the Quran [Koran] in Sweden. This is what hybrid warfare of a rogue state looks like. In today's world everything can be weaponised,” he tweeted.
This should come as no surprise.Russia seems to be behind the burning of the Quran in Sweden.This is what hybrid warfare of a rogue state looks like.In today's world everything can be weaponised. https://t.co/KPjO5noaIm
January 26, 2023
Stubb’s successor, Pekka Haavisto, chimed in, telling Finnish broadcaster YLE that Paludan’s ties to Russia had “been investigated and certain connections in his vicinity have been found", but without giving any evidence of his claims.
Although Kristersson, the Swedish premier, did not comment on any such links, he said: “There are forces both within Sweden and outside who wish to hinder Sweden’s membership in NATO,” adding that: "It’s against that background we need to see the provocateurs who wish to worsen Sweden’s relations with other countries.”
‘How to fight back against liberalised, globalised West?’’
In the days leading up to the event, it emerged that the idea of burning a Koran outside the Turkish embassy had not even come from Paludan himself. Instead, he claimed he had been contacted by two Swedish far-right activists who had convinced him to do it, and that one of them, Chang Frick, had even paid for his demonstration permit.
Frick, who regularly does media spots for the far-right Sweden Democrats (SD), previously contributed to Ruptly, a subsidiary of the Russian state-owned media Russia Today. According to DN Frick has travelled to Russia on several occasions in recent years, and in 2017, he accompanied a fellow SD member who acted as an election observer in the Russian regional elections. During their visit, Frick claimed in a tweet to have met “real hotshots in Moscow”. When interviewed by a state-run broadcaster, he said that the elections had been carried out in a fair and just manner. “There’s nothing to criticise,” he said.
In a recent interview with DN, however, he said that: “I’ve never had anything to do with the Russian state in any way, and I’m deeply critical against what it is doing in Ukraine.”
The other man who was allegedly involved in organising the Koran-burning is an unnamed reporter who works for the far-right Swedish news website Exakt24. The website also has links to Russia, and its Editor-in-Chief, Erik Almqvist, has acted as an election observer there. In a video from a 2020 conference in Russia, Almqvist is seen asking Leonid Alutskij, the chairman of the Russian Duma’s Foreign Affairs Committee, how they could “together join our forces and fight back [against] the liberalised, globalised West".
'Secret methods'
Last week, just days before Turkey announced its decision on Sweden and Finland’s NATO applications, Swedish investigative programme Kalla Fakta (Cold Facts), revealed that Paludan too has Russian connections. According to the programme he has been connected to at least six people linked to the private Russian paramilitary Wagner Group via Russian social media network VKontakte. One of them is believed to be a recruiter and a senior member of the group, and has been accused by Ukraine of election meddling and influencing public opinion in favour of Russian interests in other countries.
When confronted with this evidence by Kalla Fakta, Paludan denied the claims. He called the findings “ridiculous” and accused the reporter of having set up a fake profile in his name.
“I would assume that the profile you have been checking isn’t my profile. It seems more like you might have cheated with this [the evidence] to create a VKontakte profile,” he retorted.
But whether Paludan was consciously influenced by his Russian contacts or not, experts say an overall Russian involvement cannot be ruled out.
“There’s reason to grow suspicious when events that have been set up so sophistically so clearly play into Russia’s hands,” Tony Ingesson, a senior lecturer in intelligence analysis at Lund University, told Swedish newspaper Aftonbladet, pointing to the logic that “the enemy of my enemy is my friend”.
But, he added, “Russia uses secret methods so that people don’t realise they are being supported [in their acts]”.
Jorgen Holmlund, an expert in intelligence analysis at the Swedish Defence University, agreed.
“You can ask yourself why a Danish citizen travels here to work in a way that supports Russian interests,” he said. “Given what we already know about Russian election meddling, it’s not untoward for me to say that skillfully planted narratives to get others to act – consciously or not – are likely to be present here [in Sweden] as well”.
On Friday, Turkey made a fateful decision on Sweden’s NATO process that – at least in the near term – was definitely not helped by a Koran-burning protest in Stockholm.
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US urges Turkey to green-light Sweden and Finland’s NATO applications
Finland edges closer to joining NATO, setting deadline for co-applicant Sweden
Turkey's Erdogan says Finland may join NATO without Sweden
Известия (RUS)
СМИ заявили о беспокойстве Запада из-за поддержки РФ со стороны КНР
Президент России Владимир Путин заручился поддержкой развивающихся стран и устроил на Западе настоящий переполох, осудив продвигаемую США внешнюю политику. Об этом написали обозреватели Wall Street Journal Энн Симмонс и Остин Рэмзи в статье, опубликованной 21 марта.
Авторы публикации отметили, что глава КНР Си Цзиньпин и российский лидер Путин осудили «возглавляемый» США геополитический порядок и заручились поддержкой своего видения многополярного мира, особенно среди развивающихся стран.
По их словам, сближение Китая и России вызывает серьезную озабоченность в странах Запада, где рассматривают эту пару как «потенциально мощного» соперника США и их союзников.
Девятое китайское: зачем Си Цзиньпин прибыл в Россию
Эксперты уже называют визит историческим и считают, что шансы миротворческой инициативы Пекина по Украине растут
20 марта Си Цзиньпин в ходе официального визита в Москву провел неформальные переговоры с Владимиром Путиным. Встреча продолжалась более 4,5 часа. Она началась примерно в 16:30 мск. В ходе этих переговоров председатель Си выразил надежду на тесные отношения России и Китая.
Председатель КНР будет находиться с государственным визитом в России до 22 марта. Во вторник, 21 марта, главы государств провели полноформатные переговоры.
Президент РФ, в свою очередь, заявил, что переговоры с председателем КНР, состоявшиеся 20 и 21 марта, прошли конструктивно. Глава государства подчеркнул, что Россию и Китай связывают узы добрососедства, а отношения между двумя странами в данный момент находятся на наивысшем уровне.
В тот день ряд западных СМИ отреагировал на визит председатели КНР в Россию. Газета Financial Times написала, что своим визитом китайский лидер хочет повлиять на конфликт на Украине и способствовать его мирному завершению. Французский BFM TV назвал встречу Путина и Си сигналом Западу о российско-китайской дружбе, а немецкий канал ZDF сделал акцент на словах Си Цзиньпина о том, что Китай продолжит сотрудничество с РФ, несмотря на текущую международную обстановку.
В конце февраля Китай представил план по урегулированию конфликта на Украине. Пекин призвал все стороны прекратить боевые действия, «отказаться от менталитета холодной войны» и начать мирные переговоры. Кроме того, в КНР указали, что ядерные войны не должны вестись, а также выступили против атак на атомные электростанции и ядерные объекты.
France24 - World
Hundreds arrested as French protests continue after government survives no-confidence vote
Issued on: 21/03/2023 - 08:13
FRANCE 24
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Hundreds of people were arrested across France after sporadic protests broke out hours after President Emmanuel Macron's government narrowly survived a no-confidence motion in parliament on Monday over a deeply unpopular pension reform.
The failure of the vote will be a relief to Macron. Had it succeeded, it would have sunk his government and killed the legislation, which is set to raise the retirement age by two years to 64.
But the anger was felt as protesters took to the streets in cities across the France, opposition lawmakers vowed to force a U-turn and unions prepared for nationwide action on Thursday.
In some of central Paris' most prestigious avenues, firefighters scrambled to put out burning rubbish piles left uncollected for days due to strikes as protesters played cat-and-mouse with police for a fifth night.
Police arrested another 234 people in the French capital on Monday night during clashes between protesters and security forces.
What may concern the executive is the large number of young people in the demonstrations.
Television images showed police briefly firing tear gas and charging at protesters in several towns with special motor bike officers seen striking out at protesters.
That prompted the UN Special Rapporteur for Freedom of Association, Clément Voule, to say in a Twitter post that police should avoid using excessive force.
The vote on the tripartisan, no-confidence motion was closer than expected. Some 278 members of parliament backed it, just nine short of the 287 needed for it to succeed.
"We are coming to the end of the democratic process of this essential reform for our country," Prime Minister Elisabeth Borne said. "It is with humility and seriousness that I took my responsibility and that of my government."
Opponents say this shows Macron's decision to bypass a parliamentary vote on the pension bill — which triggered the no-confidence motions - has already undermined his reformist agenda and weakened his leadership.
All eyes now turn to the president who is due to speak to the nation on Wednesday afternoon, according to France Info radio.
Macron will hold talks later on Tuesday with Borne, the heads of both houses of parliament and lawmakers in his political camp as he seeks to plot an exit to the political crisis.
The key question in coming days will be whether Macron sticks with his existing government as he looks to freshen things up even if the potential paralysis in parliament will make governing more complicated.
"Nothing is resolved and everything in the country continues so that this reform is withdrawn," Mathilde Panot, the parliamentary chief of the far-left La France Insoumise said.
(FRANCE 24 with AFP and Reuters)
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Pension protests pile pressure on Macron ahead of crucial vote for France
Protests resume across France after Macron forced through contested pension reform
AS IT HAPPENED
Protests erupt in France as govt adopts new pension law
L'Humanité
Harcelée puis virée pour insuffisance
ChroniqueMaude BeckersUne victime de harcèlement moral perd quasi systématiquement son emploi, que ce soit parce qu’elle est poussée à la démission, à la rupture conventionnelle, ou parce que son état de santé n’est plus compatible avec celui-ci et qu’elle finit par être jugée inapte par la médecine du travail. Il arrive également qu’elle soit licenciée pour une prétendue insuffisance professionnelle. Il est alors essentiel que le juge, saisi de la contestation du licenciement, soit particulièrement vigilant pour vérifier non seulement la réalité de cette insuffisance professionnelle, mais également si cette dernière ne trouve pas son origine dans le harcèlement subi. C’est ce que le conseil de prud’hommes de Boulogne-Billancourt, en sa formation du départage, a fait dans un jugement du 13 janvier 2023.
Une salariée de la société BNP Paribas Real Estate Investment Management France, comptant près de huit années d’ancienneté, avait accepté une modification de ses fonctions. À cette occasion, elle ne bénéficiait cependant d’aucune formation particulière pour l’aider à se familiariser avec ses nouvelles tâches. Elle était en outre particulièrement exposée à l’animosité d’une de ses collègues de travail qui lui répondait de « se démerder » dans l’exécution de ses nouvelles missions et à la violence, notamment, de sa supérieure hiérarchique qui n’hésitait, pas à lui jeter un document à terre de façon humiliante. C’est dans ce contexte que, sept mois après, la salariée était licenciée pour insuffisance professionnelle et ce alors qu’elle avait toujours eu de bons entretiens professionnels jusqu’à la modification de ses tâches.
Le conseil de prud’hommes, dans une décision extrêmement bien motivée, reconnaissait l’existence du harcèlement moral en faisant une application très claire de l’aménagement de la charge de la preuve. Il retenait notamment, comme indice laissant présumer le harcèlement, le caractère très circonstancié des dénonciations de la salariée, les contestations peu détaillées de la supérieure, le manque de réaction totale de la DRH face à la dénonciation de la souffrance au travail, et le manque d’intérêt de la salariée de dénoncer des faits de cette nature au moment où elle le faisait. Le conseil de prud’hommes a conclu enfin à la nullité du licenciement, l’insuffisance professionnelle reprochée étant liée au harcèlement moral que la salariée avait subi « puisque isolée et sans formation adéquate, il lui était difficile de ne pas faire d’erreur dans l’exercice de ses fonctions, ce d’autant plus qu’elle ne pouvait pas compter sur le soutien de la direction des ressources humaines restée sourde à ses alertes ».
Chronique juridiqueharcèlement moralConditions de travail Известия (RUS)
Экс-премьер Украины обвинил Зеленского в уничтожении генокода граждан страны
Президент Украины Владимир Зеленский и правящая партия «Слуга народа» намерены уничтожить генетический код жителей страны и в связи с этим хотят навязать чуждые гражданам страны праздники. Такую точку зрения 22 марта высказал бывший премьер-министр Украины Николай Азаров в своем аккаунте в Facebook (принадлежит организации Meta, признанной в РФ экстремистской).
«Зеленский уничтожает генетический код украинцев. В «Слуге народа» предлагают ввести новые праздники — День вишни и День мира, сделав их выходными, переименовать 8 Марта, отменить выходные на День Победы 9 мая, оставить выходным Рождество 25 декабря, а 7 января сделать рабочим днем. Об этом говорится в инициированном нардепом Галиной Третьяковой проекте закона о внесении изменений в Кодекс о труде», — сказал он.
По словам Азарова власти страны планируют переименовать 8 Марта в День весны, руководствуясь идеями гендерного равенства, а 6 июня будет введен новый праздник — под названием «День цветения украинской вишни».
Известно, что прежде депутат от правящей украинской партии Галина Третьякова зарегистрировала в Верховной раде законопроект о внесении изменений в Трудовой кодекс относительно нерабочих праздничных дней.
Изгнание из мая
Как украинские власти лишают страну праздников
Ранее, 6 марта, депутат украинского парламента от пропрезидентской партии «Слуга народа» Марина Бардина заявила, что в Верховную раду внесен законопроект о переименовании 8 Марта в Международный день защиты прав женщин. Она уточнила, что голосовала в ходе опроса за объявление 8 Марта рабочим днем, и выразила надежду, что «со временем так оно и произойдет».
Ранее, 13 февраля, в Верховной раде предложили отменить празднование 8 Марта, Дня труда и Дня Победы. На следующий день на сайте президента Владимира Зеленского появилась петиция против отмены празднования Международного женского дня. Ее автор отметила, что этот день отмечается во всем мире, в том числе в Евросоюзе.
L'Humanité
UBS-Credit suisse : un monstre est né
ActuLa première, condamnée pour blanchiment de fraude fiscale, avale la seconde, plombée par de multiples scandales.
Pierric MarissalCredit Suisse était tellement fragilisé, que le premier vent mauvais de panique bancaire l’a fait chavirer. Son rival helvète, UBS, l’a racheté dimanche 19 mars pour une bouchée de pain : 3 milliards d’euros. « C’est la création d’un monstre », s’inquiète le quotidien zurichois Neue Zürcher Zeitung. Car l’établissement, désormais leader dans la gestion de fortune, va se retrouver à gérer près de 3 400 milliards d’euros d’actifs, soit plus de 4 fois le PIB de la Suisse.
Silicon Valley Bank : après le vent de panique, l'heure des comptesLa naissance de ce monstre pourrait s’accompagner d’un monstrueux plan social. Les deux banques sont en effet très semblables. Leur fusion va entraîner de nombreuses fermetures d’agences et encore plus de postes supprimés du fait de multiples « doublons ».
La gauche suisse a déjà organisé des manifestations devant les sites de Credit Suisse, à Zurich comme à Genève, pour dénoncer l’utilisation d’argent public en vue de racheter l’établissement bancaire. « Si le climat était une banque, il serait déjà sauvé », ont-ils scandé. « Il est scandaleux que la grande banque se soit enrichie pendant des années et que la collectivité doive maintenant payer », relèvent les organisateurs dans leur communiqué, ajoutant que « l’établissement a distribué des milliards en bonus et en dividendes ».
Toujours plus de risques
La banque centrale et le gouvernement suisses ont pris une part active dans cette absorption forcée, en offrant des garanties pour convaincre UBS de racheter son ancien rival, lui ouvrant jusqu’à 200 milliards d’euros de ligne de crédit.
La fragilité de Credit suisse prend sa source dans les multiples scandales pour lesquels la banque a été sanctionnée. En France, elle a accepté de payer 238 millions d’euros afin d’éviter des poursuites pour démarchage illégal de clients et blanchiment aggravé de fraude fiscale entre 2005 et 2012.
Les banques paient le prix de l’argent facileJugée en 2014 aux États-Unis pour évasion fiscale, elle a été condamnée à une amende de 2,6 milliards de dollars. En 2021, elle est mouillée dans une affaire de corruption au Mozambique, où elle aurait détourné des emprunts publics à visée de développement d’infrastructures maritimes, pour verser des pots-de-vin. En 2022, elle est condamnée en Suisse dans une affaire de blanchiment liée à un réseau bulgare de cocaïne…
Une part active dans la crise financière de 2008
La banque a même pris une part active dans la crise financière de 2008, en titrisant des créances hypothécaires. Sauvée in extremis par le fonds souverain du Qatar, elle décide pourtant, contre toute logique prudentielle, de réduire encore ses fonds propres pour prendre toujours plus de risques. Elle perd ainsi plusieurs milliards d’euros ces dernières années dans la faillite de sociétés d’investissement ultraspéculatives, Greensill et Archegos, dans lesquels elle avait investi.
Sa reprise par UBS n’augure rien de mieux. L’établissement a été poursuivi aux États-Unis, en Allemagne ou encore en France, pour blanchiment de fraude fiscale.
BanquesUBSCrise boursièreCrise financière France24 - World
'The nightmare is over': Journalist Olivier Dubois held hostage in Sahel returns to France
Issued on: 21/03/2023 - 11:54Modified: 21/03/2023 - 12:06
NEWS WIRES
French journalist Olivier Dubois, 48, made an emotional return home on Tuesday following nearly two years in captivity in the Sahel, greeted by his family and President Emmanuel Macron at an airport near Paris.
Dubois and US aid worker, 61-year-old Jeffery Woodke, who was seized in southwest Niger in October 2016 -- arrived in the Niger capital, Niamey, on Monday after being freed.
Dubois stepped off the plane at Villacoublay air base on Tuesday and went straight to hug family members waiting for him on the tarmac.
Macron also embraced him in front of the cameras, in a brief break from domestic political turmoil over his government ramming through a divisive pensions reform.
"Yesterday, I couldn't believe it when I landed at the airport (in Niamey), but it's starting to sink in," Dubois told AFP.
"I was not mistreated, nor humiliated or hit," he added.
"There were some tough moments, but not physically tough."
Dubois was kidnapped in Mali on April 8, 2021.
'Tired but I'm fine'
He said in a video released by his captors that he was taken by the Support Group for Islam and Muslims (GSIM), the main jihadist alliance in the Sahel, which is linked to Al-Qaeda.
"I feel tired but I'm fine," he told journalists on Monday.
"I want to pay tribute to Niger for its skills in this delicate mission and pay tribute to France, to all those who have helped me to be here today."
Dubois had lived in Mali since 2015 and was freelancing for French daily Liberation when he was seized.
🇫🇷 #OlivierDubois was taken by the Support Group for Islam and Muslims (GSIM), the main jihadist alliance in the Sahel, which is linked to Al-Qaeda. 🔴 Is it safe for journalists to report in the Sahel region? @RobParsonsF24 has the analysis ⤵️ pic.twitter.com/xyLQonYAlx
March 21, 2023Details of the two men's release remain unclear, although Woodke on Monday thanked the "Nigerien, American and French governments", telling journalists: "Vive la France."
Niger Interior Minister Hamadou Souley, who was at Niamey airport, said: "The hostages were picked up safe and sound by the Nigerien authorities before being handed over to the French and American authorities."
The head of watchdog Reporters Without Borders (RSF), Christophe Deloire, said Tuesday he did not know why Dubois had been freed "or why now".
Dubois is believed to have been the last French citizen held hostage by a non-state actor following the release in Mali of aid worker Sophie Petronin in 2020.
'Nightmare is over'
Paris considers six citizens officially confirmed to be behind bars in Iran as hostages of a state.
The journalist's sister Canele Bernard on Monday told AFP: "It's just incredible, it's something that we've been hoping for two years."
"The nightmare is over for him and for his family. He will be able to get on with living, although it will be hard for him to get over it."
At Niamey airport on Monday, Woodke was at Dubois' side, leaning on a stick.
Woodke was seized at gunpoint from his home in Abalak in the Tahoua region of southwestern Niger.
The 61-year-old had served as a missionary and humanitarian aid worker in Niger for 32 years, according to a supporters' website.
He was said to speak the local language Tamasheq fluently, as well as Fula and Arabic.
US President Joe Biden welcomed the freeing of Woodke and thanked the government of Niger, calling it "a critical partner in helping to secure his release."
Other Western hostages
The Sahel has been ravaged by a jihadist campaign that began in northern Mali in 2012.
In 2015, the insurgency swept into neighbouring Burkina Faso and Niger.
The violence has killed thousands of people and displaced millions from their homes, and increased risks for journalists and humanitarian workers.
Two International Committee of the Red Cross employees kidnapped in Mali earlier this year were released on Sunday.
At least three other Western hostages are believed to still be held in the Sahel.
Romanian mineworker Iulian Ghergut and elderly Australian surgeon Arthur Kenneth Elliott were both abducted in Burkina Faso, in 2015 and 2016 respectively.
German priest Hans-Joachim Lohre is believed to have been held hostage in Mali since late 2022.
Niger is an important Western ally in the troubled region, hosting a French military base and a US drone base.
(AFP)
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France 'committed' to securing Olivier Dubois release 500 days after Mali abduction
HOSTAGE RELEASE
Journalist Olivier Dubois, last French hostage, released from captivity
German hostage held in Sahel since 2018 freed, NGO says
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Jean Dujardin : « Je ne sais plus comment dire que j’aime la France sans que ça s’énerve »
« Dès que tu dis ‘j’aime la France’, c’est compliqué ». Jean Dujardin aime son pays, la France, et n’a pas de honte à le dire. Cependant, ces déclarations d’amour peuvent lui valoir des critiques sur les réseaux sociaux.
C’est ce qu’a confié l’acteur ce lundi 20 mars dans l’émission de France 5 C à vous, où il faisait la promotion de son dernier film « Sur les chemins noirs », d’après le livre de Sylvain Tesson, réalisé par Denis Imbert. Film où l’acteur a dû traverser la France, du Mercantour au Cotentin.
« Je ne sais plus comment dire que j’aime la France sans que ça s’énerve. A chaque fois que je le dis, ou c’est récupéré par un parti politique, ou t’es suspect, ou il faut avoir un maillot de foot pour le dire ! »
Jean Dujardin dans #CàVous pic.twitter.com/zirRpvA2rm
— C à vous (@cavousf5) March 20, 2023
« C’est que d’un coup, il y a Twitter qui va s’en mêler ! »
Lors de son passage dans l’émission Sept à Huit, diffusée le 12 mars dernier, l’acteur confiait son amour pour la France, ce qui lui avait valu de vives réactions sur la toile. Le comédien de 50 ans a donc profité d’une question de Patrick Cohen pour répondre, avec amusement, aux dernières critiques qu’il avait reçues sur les réseaux sociaux.
« C’est que d’un coup, il y a Twitter qui va s’en mêler ! », s’est-il exprimé sur le plateau de C à vous. « Dès que tu dis ‘J’aime la France’ c’est compliqué. Je ne sais plus comment le dire sans que ça ne s’énerve. »
Avant de continuer : « Ça fait 50 ans que je vis dans ce pays, ça fait 25 ans que je voyage et que je vois ses régions. J’ai quand même traversé 1 300 km (pour le film, NDLR). Et à chaque fois, je dis ‘J’aime la France’, ou c’est récupéré par un parti politique, ou tu es suspect, ou alors, il faut avoir un maillot de foot pour le dire. »
Néanmoins, Jean Dujardin ne compte pas arrêter de dire ce qu’il pense, et ce, malgré les critiques. « Je l’aime bien ! Je m’y sens bien dans ce pays. J’aime bien le dire ! », a-t-il conclu.
Une aventure dans la France profonde
Dans son nouveau film, « Sur les chemins noirs », l’adaptation du best-seller de l’écrivain Sylvain Tesson, Jean Dujardin incarne le personnage principal, Pierre. Après une chute de plusieurs étages, l’écrivain-voyageur se réveille à l’hôpital après avoir été plongé dans un coma profond.
Sur son lit d’hôpital, il décide alors de traverser la France, du Mercantour au Cotentin, à pied en solitaire. Un voyage dans la France traditionnelle et rurale, aux paysages magnifiques et à la culture authentique. Le film sortira le 22 mars au cinéma.
Известия (RUS)
В Госдуме предрекли мировую трагедию из-за поставок боеприпасов с ураном Украине
В случае если Киеву будут поставлять боеприпасы с обедненным ураном, это приведет к трагедии мирового масштаба. Как заявил 22 марта спикер Госдумы Вячеслав Володин, США и их сателлиты начали делать всё для того, чтобы «война до последнего украинца» перешла в «войну до последнего европейца».
«Это решение ведет к трагедии мирового масштаба, которая в первую очередь затронет европейские государства», — указал Володин в своем Telegram-канале.
Как предположил спикер Госдумы, следующим после поставок боеприпасов с обедненным ураном шагом может стать попытка властей Украины использовать «грязную бомбу» или же применить тактическое ядерное оружие.
«Если подобное произойдет, назад пути не будет», — заметил спикер.
Нечистая сила: чем опасна поставка Украине снарядов с обедненным ураном
И как на применение оружия с ядерным компонентом ответит Россия
В этот же день бывший офицер разведки США, политолог Скотт Беннет в беседе с «Известиями» заявил, что президент Украины Владимир Зеленский стал не только марионеткой Запада, но и предателем своего народа и национальной культуры, о чем свидетельствует решение Британии поставить киевскому режиму снаряды с обедненным ураном.
21 марта заместитель министра обороны Великобритании Аннабель Голди сообщила, что Лондон готов передать Киеву боеприпасы с обедненным ураном. Она указала, что Киеву наряду с танками Challenger 2 будут поставляться боеприпасы, в том числе бронебойные снаряды, содержащие обедненный уран.
В свою очередь, президент РФ Владимир Путин заявил, что Россия вынуждена будет реагировать на поставку Украине оружия с ядерным компонентом. Как указал российский лидер, Запад таким образом подтвердил свое намерение воевать до последнего украинца.
22 марта политолог Иосиф Дискин в беседе с «Известиями» указал, что решение Великобритании передать киевскому режиму боеприпасы с обедненным ураном свидетельствует об истерике Лондона.
В 1999 году такие боеприпасы применялись в ходе бомбардировок Югославии военными НАТО. Как заявил в июле прошлого года профессор, ученый-токсиколог Радомир Ковачевич, из-за применявшихся снарядов с обедненным ураном негативные последствия для своего здоровья будут ощущать еще 60 будущих поколений сербов.
Страны Запада усилили военную и финансовую поддержку Украины после начала спецоперации России по защите Донбасса. Решение о спецоперации было принято президентом Владимиром Путиным на фоне обострения ситуации в регионе из-за участившихся обстрелов со стороны украинских боевиков.
BBC
Ukraine war: Three dead as Russia launches new attack on cities
Russian forces have attacked several Ukrainian cities, killing at least three people in a drone strike on a residential area of Kyiv region.
Upper floors of two residential buildings were hit early on Wednesday in the city of Rzhyshchiv, on the outskirts of the capital.
An 11-year-old was among the victims, rescue services said.
Separately, officials in Russian-annexed Crimea said a Ukrainian drone attack their fleet had been repulsed.
Explosions were reported by residents in the port city of Sevastopol.
The head of Russia's occupation authority Mikhail Razvozhaev said three "objects" targeting the Black Sea Fleet had been destroyed and Russian warships were not damaged.
There was no comment from Ukraine's military, which said earlier this week it had destroyed missiles destined for the fleet at a rail hub in Dzhankoi in northern Crimea.
Ukrainian President Volodymyr Zelensky said Russia had launched more than 20 "killer drones", as well as missiles and shells.
Referring to Chinese President Xi Jinping's departure from Russia hours earlier, he said that every time "someone tries to hear the word 'peace' in Moscow," another order was given to launch attacks.
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Watch: Putin and Xi's 'Dear friendship'... in 62 seconds
On Tuesday President Vladimir Putin said that many provisions of a 12-point Chinese peace plan "can be taken as the basis for settling of the conflict in Ukraine, whenever the West and Kyiv are ready for it".
The plan makes no specific proposals and does not call explicitly for Russian forces to leave Ukraine's sovereign territory.
In a separate Russian attack, three people were wounded in the southern city of Odesa, when a three-storey building was hit in the grounds of a monastery, presidential chief of staff Andriy Yermak said.
Drones were also fired at the north-western region of Zhytomyr, but no-one was reported hurt. Ukraine's military said 16 of the 21 drones launched on Wednesday were shot down.
Air raid sirens rang out across Ukraine hours afterwards, amid reports that Russian warplanes carrying long-range missiles had taken to the air.
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L'Humanité
Tereos se gave mais sucre l’emploi
ActuEn annonçant la restructuration de deux sites en pleine flambée des prix, le géant de l’agroalimentaire attise la colère des salariés et des responsables politiques.
Cyprien BogandaUne filière qui se sucre sur le dos des consommateurs, des emplois détruits, deux ministres en furie… Avec une actualité sociale moins chargée, nul doute que le dossier Tereos aurait figuré en bonne place dans les journaux télévisés.
Mais le projet annoncé par le géant sucrier de restructurer deux sites français – une sucrerie partiellement fermée à Escaudœuvres (Nord) et une distillerie condamnée à Morains (Marne) – a été quelque peu éclipsé par la réforme des retraites.
« Une entreprise qui gagne de l’argent et qui ferme une usine, je pense que ce n’est pas normal ! »
Pourtant, le gouvernement a immédiatement dépêché l’artillerie lourde. « J’ai envie de comprendre les chiffres, parce qu’à ce stade, une entreprise qui gagne de l’argent et qui ferme une usine, je pense que ce n’est pas normal ! » a ainsi tempêté Roland Lescure, ministre chargé de l’Industrie, après une visite sur place.
De leur côté, les salariés ont entamé un bras de fer destiné à empêcher les fermetures, qui menacent au moins 150 emplois directs, selon la direction. « Nous exigeons le maintien des deux sites, affirme Maryse Treton, de la Fnaf-CGT. Il n’y a aucun argument économique pour justifier la fermeture ; c’est une décision purement financière, dans le seul but d’engranger toujours plus d’argent. »
Des résultats dopés par la flambée historique des cours du sucre
Il est vrai que le groupe roule sur l’or blanc, avec des résultats dopés par la flambée historique des cours du sucre. Cette explosion est à la fois le fruit de mauvaises récoltes au Brésil et en Inde (qui font mécaniquement diminuer l’offre face à la demande) et de l’envolée des prix de l’énergie, sur fond de guerre en Ukraine.
Le prix moyen du kilo de sucre est passé à 1,30 euro en janvier, soit 45 % de hausse en un an.
Très gourmande, l’industrie sucrière consomme en effet des quantités astronomiques de gaz ou de charbon pour chauffer la betterave, matière première dont est extrait le sucre. Elle répercute ensuite sans complexe cette hausse sur ses prix de vente. Entre avril 2020 et fin 2022, le cours de l’or blanc a quasiment doublé, et ce sont les consommateurs qui en font les frais : selon les calculs de France Bleu, le prix moyen du kilo de sucre est passé à 1,30 euro en janvier, soit 45 % de hausse en un an.
Les derniers résultats publiés par Tereos datent, malheureusement, de l’année 2021-2022, mais annoncent la couleur pour les mois à venir. Le groupe a déjà engrangé plus de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an passé (+ 18%), pour 172 millions d’euros de bénéfices (contre une perte de 133 millions l’année précédente).
1 000 euros la tonne de sucre
Le groupe tricolore réalise une bonne partie de ses résultats en vendant aux industriels comme Coca-Cola ou Haribo, mais garde un silence de plomb sur ses prix. « En ce moment, ils vendent probablement leur sucre à 1 000 euros la tonne, estime un excellent connaisseur du secteur. Dans les années 2019-2020, leur prix de vente tournait autour de 400 euros la tonne, et ils arrivaient déjà à être rentables, imaginez leurs résultats aujourd’hui ! »
Contactée par l’Humanité pour justifier la restructuration, la direction de Tereos met en avant la « baisse régulière des volumes de betteraves livrées à Escaudœuvres au cours des dernières années, liée à la réduction des surfaces agricoles », qui nécessiterait un « redimensionnement » du site.
Par ailleurs, elle assure que le groupe s’est lancé dans un ambitieux plan de décarbonation, pour réduire sa consommation énergétique, qui réclame des investissements très importants, de l’ordre de 500 millions d’euros dans les dix prochaines années. D’où la nécessité, selon elle, de réduire ses coûts de production…
La générosité de la puissance publique
Les besoins sont réels, mais l’argumentaire un peu court. En effet, la direction compte profiter des deniers publics, en tapant à la porte des organismes comme l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui aident les industriels à décarboner.
Selon nos informations, la direction s’attend à ce que ces différents dispositifs couvrent jusqu’à 60 % du coût du plan d’investissement de Tereos. Ce ne serait pas la première fois que le géant sucrier miserait sur la générosité de la puissance publique. Les betteraviers dirigeant la coopérative mènent régulièrement de fructueuses campagnes de lobbying : en février, le ministre de l’Agriculture leur a assuré qu’ils seraient intégralement indemnisés en cas d’épidémie de jaunisse, une maladie virale transmise par les pucerons qui s’attaquent aux betteraves.
Dans ces conditions, on comprend mieux la colère du ministre de l’Agriculture à l’annonce des suppressions d’emploi. « Nous nous sommes vus très fréquemment ces derniers temps pour parler de l’avenir de la filière sucrière, sans que Tereos ne nous dise un mot de son plan de restructuration ! » a tonné Marc Fesneau, cité par les Échos. Le ministre va-t-il demander des comptes au géant sucrier ?
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After Macron’s use of ‘nuclear option’ on unpopular pension reform, what's next?
Issued on: 18/03/2023 - 18:48Modified: 18/03/2023 - 18:53
Romain HOUEIX
Several consequences could follow the French government’s use of Article 49.3 of the constitution to pass President Emmanuel Macron’s pension reform without a vote in the National Assembly on Thursday. They include a no-confidence motion against the government, the dissolution of the Assembly, and ongoing street protests. FRANCE 24 breaks down the options for the opposition and the president.
After Prime Minister Élisabeth Borne on Thursday invoked the power inscribed in Article 49.3 of the constitution allowing the government to pass bills without a vote in the lower-house Assembly, opponents of pension reform still have cards to play. They hope to force the government to back down before the enactment of the controversial law, which includes a hike in the retirement age from 62 to 64.
In the words of a Paris-region deputy and member of the left-wing NUPES (New Ecological and Social People’s Union) coalition, opposition lawmakers hope to use “all the means at their disposal” to sink pension reform. These include supporting organised protests, tabling a no-confidence vote in the government, launching a referendum to potentially kill the reform, and appealing to France’s Constitutional Council.
A vote of no confidence in the government
In the wake of Borne’s citation of 49.3 as opposition deputies sang La Marseillaise, France’s national anthem, and held placards saying “no!” to a retirement age of 64, deputies from two parliamentary groups tabled votes of no confidence in the cabinet she leads. The first came from the LIOT group (for Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) composed of centrists and moderates, and the second came from Marine Le Pen’s far-right National Rally (Rassemblement National or RN).
Cosigned by the leftist NUPES group, the LIOT group’s multiparty motion is giving the government more cause for concern. It could receive support from other members of the left, the far right and even those members of the center-right Les Républicains (LR), who want to bring down the government and its pension reform. The small LIOT group thus finds itself at a pivot point amid opposition to Macron from both right and the left.
Votes of no confidence must be tabled within 24 hours of the government’s triggering of Article 49.3, and debate may then begin after 48 hours, at a time set by an Assembly body that consists of deputies in various leadership positions. Debates on the two tabled no-confidence votes will begin in the Assembly on Monday, March 20 at 4pm, Paris time. A successful vote of no confidence must gain support from an absolute majority of deputies – 287, at present – which prevents a simple majority aided by abstentions from toppling a government.
With this requirement, it is unlikely that a vote will pass. Even with the support of all 149 deputies in the NUPES, 88 in the RN and 20 in LIOT, the motion would fall short by 32 votes. To overcome this deficit, more than half the Les Républicains deputies would also need to support it, despite party president Éric Ciotti's opposition to such a course of action. That means a successful vote would need the support of unlikely defectors from Macron’s own Renaissance party or his parliamentary allies in Modem and Horizons.
If either of the no-confidence votes were to succeed, the pension reform law the government passed would be rejected. Macron could then opt to appoint a new prime minister, or retain his confidence in Borne – and, in that case, dissolve the National Assembly, a move that French president Charles de Gaulle made in 1962 during the only such vote that passed since the founding of France’s Fifth Republic.
>> The Debate: French government overrides parliament over pensions, at what cost?
Dissolving the National Assembly
Macron has mentioned dissolving the Assembly as a recurring threat since last June’s legislative elections left his party with only a relative majority. It remained a threat on the eve of the forced passage of pension reform, in the hope of getting Les Républicains lawmakers who were reluctant to vote for the bill to fall in line.
The idea of following in the footsteps of de Gaulle by dissolving parliament after a no-confidence vote would no doubt please Macron. Even some of his supporters see new legislative elections as a solution to the post-49.3 situation. An anonymous Renaissance deputy said that the build-up to the use of 49.3 amounts to “a crash. We need a dissolution” – which, with an ensuing elections victory, would boost Macron’s political capital.
But the manoeuvre is risky. In 1997, then-president Jacques Chirac tried it and lost his majority in the Assembly. The same thing could happen to Macron in 2023 should he hazard the move.
It is difficult to predict which party would prevail in fresh legislative elections. The NUPES leftists could capture many more seats by capitalising on the popular movement against pension reform. But observers warn that the hard-right RN, thriving on the growing discontent in French society, would be the most likely winner. The Assembly could then be more fragmented than ever, making the existence of a majority unlikely.
More protests and strikes
The next stage in the pension reform saga will also play out in the streets. After the government's decision to use 49.3, France’s group of trade unions met and denounced “a denial of democracy” and the passage of the bill “by force”.
“Today, it is this exemplary social movement that demonstrates that the president of the Republic and his government have failed before the National Assembly," the eight main French unions wrote in their statement.
The inter-union group called for “local rallies” over the weekend of March 18 and a ninth day of strikes and protests across France on Thursday, March 23.
After weeks of peaceful mobilisations, the street protests could intensify in a way that escapes the control of the unions. Several spontaneous demonstrations took place in French cities after Borne used 49.3, leading to multiple incidents and arrests.
>> French unions see threat of Yellow Vest rerun over Macron's retirement push
Towards a popular referendum?
The NUPES leftists prefer to reserve several options in their fight against Macron's pension reform. If a vote of no confidence fails, launching a type of referendum called a référendum d'initiative partagée (a shared-initiative referendum, or RIP) could be another option.
A constitutional tool available to parliamentarians, the RIP allows for a popular referendum to be held on a bill if 185 French lawmakers (one-fifth of the combined 577 lower-house deputies and 348 upper-house senators) supports it. An RIP must also be supported by 4.87 million French voters, or a tenth of the electorate, whose signatures must be collected within nine months.
The procedure would allow the pension plan’s opponents “to block the implementation of reform for nine months”, according to Socialist Deputy Valérie Rabault, a vice president of the Assembly. But “if an RIP is triggered” on [the question of] pensions, “it must be before the enactment of the law”, she said.
However, according to French Communist Party Deputy Stéphane Peu, who along with Rabault is a member of NUPES, the left-wing coalition has had the support of the necessary 185 lawmakers since March 14, two days before Borne invoked 49.3. Peu’s bill will propose that “the retirement age cannot exceed 62”, he said.
The Constitutional Council
The RIP is not the last option for opponents if the no-confidence votes fail to pass. “There would have been several appeals to the Constitutional Council against this text had it passed by vote," said Charles de Courson, a LIOT deputy, on March 14.
Mathilde Panot, the leader of the far-left La France Insoumise (France Unbowed, LFI) party in the Assembly, has promised that the left will appeal to the council. The NUPES will argue that the reform, which was inserted into the social security budget, is a legislative rider, since the text addresses more than just finances.
Left-wing deputies intend to rely on the opinion of France’s Conseil d’État (Council of State), which had warned the government of a risk that certain measures in its pension reform plan, as well as the plan’s lack of clear calculations, were unconstitutional.
This article is a translation of the original in French.
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FRANCE IN TURMOIL
Protests in Paris as Macron forces through controversial pension reform
FRANCE IN TURMOIL
A dog day afternoon in French politics as Macron uses 'nuclear option' to raise retirement age
FRANCE IN TURMOIL
Bitter pension battle turns to democratic crisis as Macron bypasses French parliament
Valeurs Actuelles
A Saint-Lys, des habitants proposent un projet alternatif contre l’implantation de migrants
Les habitants de Saint-Lys ne se résignent pas. Dans cette commune de Haute-Garonne, à l’ouest de Toulouse, l’avenir des locaux d’une maison de retraite se dispute. L’établissement “La joie de vivre” doit déménager début avril 2023 et laisser place à un centre de préparation au retour (CPAR), qui accueillera entre 80 et 120 migrants d’ici la fin de l’année. Un collectif de saint-lysiens espère pourtant court-circuiter le projet et installer une résidence sénioriale qui profiterait à tout le village.
Samedi 18 mars, ils étaient encore plusieurs centaines sous la halle du village, face à la mairie, à demander l’annulation de ce projet « démesuré » pour cette commune de 9.000 habitants. A quelques centaines de mètres de là, l’Ehpad vit ses dernières semaines dans ses locaux. Le 4 avril, il déménagera sur la commune voisine, Fonsorbes, laissant le bâtiment à Adoma, une association qui s’est spécialisée dans l’ouverture de centres pour migrants, partout en France.
L’ombre de Callac plane sur Saint-Lys. Le village breton a réussi à obtenir gain de cause. Après plusieurs mois de mobilisation, le projet “Horizons”, devant implanter une centaine de migrants dans les Côtes d’Armor, a été abandonné. Forcément, cela donne des idées au collectif “Stop CPAR”, qui a pris la tête de la contestation au début de l’année 2023. En octobre dernier, c’est le maire socialiste lui-même, Serge Deuilhé, qui appelait ses administrés à se mobiliser contre ce projet « disproportionné » et « sans concertation » imposé par l’État. Depuis, la mairie fait profil bas. Seule une banderole “Non au CEPAR imposé par l’État” trône encore sur la façade.
Un maire trop négligeant ?
Si dès 2018, la maison de retraite avait annoncé son départ de Saint-Lys, la municipalité semble avoir loupé le coche et le maire se retrouve sous le feu des critiques de son opposition. « Il est fautif », désigne Patrick Lasseube, ancien édile de la commune en 2001 et 2008 et présent à la manifestation contre le CPAR. Selon lui, le projet aurait pu être évité. « Il suffisait de prendre les devants », analyse celui qui est resté conseiller municipal jusqu’en 2020, rappelant que la municipalité a un droit de préemption sur toute vente, dans un délai de deux mois. « Il ne l’a pas fait valoir », peste un membre du collectif. L’opérateur de l’Etat, Adoma, a saisi l’opportunité et racheté le bien pour 2 millions d’euros.
La transaction n’a été rendue publique qu’en octobre 2021. Pourtant, selon la sous-préfète de Haute-Garonne, le maire avait été informé cinq mois plus tôt. « Un délai qui a empêché certains repreneurs potentiels de se positionner », soupire un manifestant. Reste un espoir : une rétractation. La date butoir de la signature définitive de l’acte de vente est prévue pour le mois de mai, après avoir déjà été repoussée de quelques mois. Le collectif “Non au CPAR” reste alors en embuscade pour s’emparer des lieux.
Un projet alternatif porté par les habitants
Plutôt que de simplement s’opposer à l’arrivée d’une centaine de migrants, le collectif d’habitants prône une solution alternative « pérenne et constructive ». « Il y a un besoin local » précise Bertrand Thierry, conseiller municipal d’opposition et l’un des membres du noyau du collectif. Si Callac est dans toutes les têtes, Nailloux a déjà réussi à déjouer les plans d’Adoma. Cette commune, située quelques kilomètres au sud de Saint-Lys, a ouvert un centre pour handicapés, en lieu et place d’un centre pour migrants, qui cristallisait la colère d’une partie de la population. « Ils ont certainement été aidés par le fait que leur maire soit le président du département », soupçonne un saint-lysien.
Le collectif s’est donc attelé à dessiner un nouveau projet pour l’ancien bâtiment de “La joie de vivre”. Il propose désormais la création d’une maison médicalisée destinée en partie aux seniors. « 25,4% de la population a plus de 60 ans à Saint-Lys », rapporte Laura, lors de la manifestation du 18 mars dernier. Pour répondre à la demande d’une population vieillissante, cette ancienne maison de retraite paraît être l’endroit idéal avec ses 94 chambres de 17 à 34 m², des cuisines collectives et des salles communes. « A l’intérieur, tout est en parfait état », assure Jean-Louis, un membre de l’association.
Selon les membres du collectif, un investisseur originaire du nord de la France serait d’ailleurs prêt à apporter son soutien au projet, assisté par de nombreux investisseurs locaux. Parmi eux, un commerçant qui se dit prêt à participer au développement d’infrastructures « répondant aux besoin de la ville ». Saint-Lys ne dispose toujours pas de maison de santé, bien que le projet soit dans les cartons depuis « une quinzaine d’années ». Seuls quatre médecins exercent sur la commune, classée en désert médical.
Le projet a été posé par écrit et présenté à la préfecture de Haute-Garonne, ainsi qu’aux responsables d’Adoma. « Nous n’avons eu aucune réponse », déplore Raymond Sanchez, un des porte-paroles de l’opposition au CPAR. Un signe de “mépris” pour ces habitants qui haussent le ton dans la rue. Le 11 février dernier, ils étaient plus de 400 à défiler silencieusement. Le 18 mars, ils sont à nouveau plusieurs centaines à brandir pancartes et fumigènes. « La prochaine fois, nous pouvons frapper plus fort », prévient un organisateur qui souhaite à tout prix se faire entendre.
Quel Saint-Lys pour demain ?
« Qu’est-ce qui pourrait faire reculer le dossier à trente jours du déménagement ? », s’interroge, fataliste, l’ancien maire de la commune. L’ouverture du centre de préparation au retour ne devrait être effective que dans le second semestre de 2023, après plusieurs mois de travaux. Première inquiétude parmi les habitants : une potentielle augmentation de l’insécurité. « Ils n’auront rien à faire de la journée, l’ennui attire les bêtises », souligne un commerçant qui réfléchit désormais à employer deux vigiles pour son magasin. Un coût de 60.000 euros à l’année, qui s’ajoute à la hausse des prix de l’énergie, des salaires, des charges et de l’inflation.
« Ils n’auront rien à perdre puisqu’ils seront reconduits chez eux », poursuit un habitant, déjà témoin d’actes d’incivilité de la part de migrants déjà hébergés dans un hôtel de la ville. Combien seront-ils véritablement ? L’incertitude demeure. Adoma avouait sans détour que « 120 personnes » lui permettrait une rentabilité du projet. Le maire de la commune souhaite abaisser le nombre à 80, dans ce foyer qui comporte près de 160 places. « On commence par un petit effectif, puis ça augmente progressivement », craint un habitant qui prend exemple sur la sous-préfecture voisine, Muret. « Un hôtel avait été réquisitionné, désormais, ce sont 500 migrants répartis dans tous les hôtels de la ville », assure-t-il.
Si le CPAR n’héberge officiellement que des personnes volontaires au départ pour une durée maximale d’un mois, selon Adoma, un rapport du Sénat vient contredire le projet. Les migrants sont libres de ne pas repartir à l’issue de leur séjour. L’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) revendique un taux flatteur de 85% de retour au pays. « Un mensonge », selon Thierry Bertrand qui, s’appuyant sur le rapport d’information du sénateur François-Noël Buffet, évoque un taux de 35% en 2019 et 2020.
En réunion publique, l’opérateur de l’Etat, Adoma, a annoncé qu’il « reproposera le bâtiment dans une dizaine d’années ». « Mais à quel prix et dans quel état ? », s’inquiète Raymond Sanchez. D’ici là, Adoma aura tout le loisir de disposer du bâtiment principal, voire de s’agrandir sur le terrain d’1,5 hectare.
Известия (RUS)
Экс-руководитель Lehman Brothers заявил об устойчивости РФ перед банковским кризисом
Россия останется устойчивой перед угрозой банковского кризиса, который начинается в США. Об этом 22 марта заявил бывший вице-президент американского инвестиционного банка Lehman Brothers Лоуренс Макдональд.
«Пожалуй, да», — ответил экс-руководитель на соответствующий вопрос «РИА Новости».
Макдональд также отметил, что Россия является страной с «твердыми активами», включая золото и серебро, цена на которые будет только расти в ходе финансового кризиса. При этом нефть, добавил эксперт, не будет оказывать помощи России в этом отношении.
Бывший вице-президент может говорить об этом по своему опыту, так как работал в Lehman Brothers в период финансового кризиса 2008 года и отвечал там за управление долговыми обязательствами и торговлю конвертируемыми ценными бумагами. Банкротство финансовой корпорации Lehman Brothers в 2008 году считается отправной точкой мирового финансового кризиса.
Цепная акция: чем обернется поддержка Credit Suisse на $54 млрд
Проблемы одного из крупнейших банков Швейцарии решили залить деньгами после краха трех кредитных организаций в США
Ранее, 14 марта, в Кремле также заявили, что банкротство американских кредитных организаций не окажет влияния на банковскую систему РФ. Как отметил пресс-секретарь президента РФ Дмитрий Песков, этого не может случиться, так как нет худа без добра: российская банковская система имеет определенные связи с некоторыми сегментами международной финансовой системы, однако находится в большей своей части под незаконными рестрикциями, введенными коллективным Западом.
Называемая банковским кризисом ситуация в США началась 11 марта, когда стало известно о банкротстве в США банка Silicon Valley. Организация разорилась менее чем за двое суток. После того как банк совершил неудачную операцию с ценными бумагами, вкладчики начали резко снимать средства со счетов. Банкротство столь крупной кредитной организации стало первым после финансового кризиса 2008 года.
21 марта сообщалось, что американский First Republic Bank может частично сократить численность штата после того, как его акции обвалились. First Republic Bank стал еще одной организацией, которую затронул банковский кризис в стране.
На фоне банковского кризиса президент США Джо Байден попытался убедить американских граждан в том, что они могут быть уверены в безопасности банковской системы страны. 17 марта Байден выразил уверенность в ослаблении американского банковского кризиса. Во время общения с журналистами у него поинтересовались, уверен ли он, что «банковский кризис утих». Глава Белого дома ответил утвердительно.
При этом 18 марта газета The Wall Street Journal сообщила, что еще 186 американским банкам грозит банкротство.
21 марта член Совета Федерации от Республики Крым Ольга Ковитиди заявила «Известиям», что американский банковский карточный домик разваливается. Это свидетельствует о начале конца существующей политико-экономической модели США, отметила она.
BBC
SANS TITRE
This is the sort of material we're seeing in that 110-page document freshly published by the Privileges Committee.
It shows a screengrab - with redactions - of an email exchange between Martin Reynolds, who was Boris Johnson's principal private secretary, and the then Downing Street communications director Lee Cain.
It shows Cain advising his colleague that a drinks event in the garden of No 10 on 20 May 2020 was a "comms risk". We already saw some of this communication when Sue Gray published her report last year.
The document however also quotes Cain as saying he went on to have a conversation with Johnson's then chief adviser Dominic Cummings, who went on to speak to the then-PM about the risk. We'll bring you more on that shortly.
James FitzGerald
Live reporter
Our team is looking through this document carefully to see if there are any new bombshells - or at least more detailed evidence that we hadn't seen before - ahead of Boris Johnson's grilling by the Privileges Committee this afternoon.
There's no summary or overarching "narrative" to the information we're looking at. The paper effectively functions as reference material for the hearing at 14:00, and we're expecting the panel of MPs to make reference to specific page numbers as they question him.
So, if you're planning to follow Johnson's appearance, this is the key thing to have on hand.
A reminder that you can join us in accessing it here.
Here's a very broad overview of the 110 pages of evidence published by the Privileges Committee just now:
The evidence "bundle" expected from the Privileges Committee has now been published online.
You can read it here.
Stay with us as we delve into the details with the help of our political correspondents.
Nick Eardley
Chief political correspondent
While many eyes are on Boris Johnson’s committee appearance
– there’s another big story brewing.
MPs are voting later on Prime Minister Rishi Sunak’s new deal on
post-Brexit trading arrangements in Northern Ireland; the Windsor Framework.
It looks like the rebellion is growing pace this morning.
The last two PMs – Boris Johnson and Liz Truss – are voting
against the government. Both think the plans undermine the UK’s ability to
diverge from EU rules.
The Telegraph is also reporting Iain Duncan Smith will
rebel. That’s not unexpected – but does mean three former Tory leaders are
voting against the plans.
We’ll be keeping an eye on that too. But it’s another
headache for Rishi Sunak this morning.
The Privileges Committee is due to publish evidence on its website before MPs on the panel grill Boris Johnson later.
Stay on this page as we digest the information.
Writing ahead of Boris Johnson's appearance in front of the Privileges Committee, the Covid-19 Bereaved Families for Justice UK group said Johnson would "once again get the chance to spin his lies about how he managed Covid-19."
Writing on Twitter, the group said it was "obvious that Boris Johnson deliberately misled Parliament and should resign as an MP".
It added: "Far worse though is the lies he deliberately told to bereaved families, after failing to protect our loved ones. His claim that he did so in 'good faith' is sickening."
"In 2021, Boris Johnson looked bereaved families in the eye and told us he’d done everything he could to protect our loved ones.
"That wasn’t true and he’ll have to live with the knowledge of the harm he did and the lies he told for the rest of his life."
Johnson denies misleading Parliament deliberately.
Paul Goodman, editor of the ConservativeHome website, has been on BBC Radio 4's Today programme speaking about a recent poll, which shows that only a minority of around 650 Tory party members want him to return as leader.
He says there is a sense from the findings that Johnson's time is gone, and that perhaps "the dogs are barking and the caravan is beginning to move on".
He says if Johnson is judged to have misled the Commons deliberately, MPs would have to vote on whether or not they agree with the Committee's findings.
"How they feel about Boris Johnson is going to affect how they vote,” he adds.
Nick Eardley
Chief political correspondent
A key question today is why Boris Johnson misled MPs.
Not whether he misled Parliament; he’s admitted he did.
But whether he meant it or not.
Johnson argues it was accidental; that his comments were
based on his honest belief and advice from aides.
Other aren’t convinced.
The committee suggested it should
have been obvious to Johnson that the rules weren’t being followed. He was, after all, the man explaining them to people in press conferences – and had
attended many of the events.
So some believe Johnson’s misleading of Parliament was
either reckless or even deliberate, however hard the latter may be the prove.
That’s what MPs will be probing today.
We’ll have to wait until the summer for the final verdict of the Privileges Committee - but here's a look how the different scenarios could unfold for Boris Johnson.
If he's cleared of contempt of Parliament
This doesn't look a likely outcome. Boris Johnson has accepted that some of his statements did mislead MPs - though says this was not deliberate.
The committee will have to decide if the misleading statements amounted to a "contempt" - something that impacted on the functioning of Parliament.
They will, though, take into account what they think his intention was and how quickly he corrected the record.
If they decide he wasn't in contempt, there won't be any sanction.
If he's found to have been in contempt of Parliament, is suspended and loses his seat
At the other end of the scale is the worst-case scenario for Johnson.
Firstly, the committee would have to decide that Johnson had not only misled Parliament but that his words impacted on its "proper functioning".
MPs on the panel would have to conclude that this was so severe that they decide to recommend one of the most severe punishments available to them: suspension from the Commons for 10 sitting days or more.
That would trigger a recall petition. If 10% of eligible registered voters in his Uxbridge constituency signed the petition, his seat would be declared vacant and a by-election would be called.
An MP who is kicked out through this process is allowed to stand in any subsequent by-election to try to win the seat back.
If he's found to have misled Parliament but gets a different punishment
Sanctions could range from asking him to make a written apology, or making him apologise in person in the Commons, all the way up to a suspension.
As we've been reporting, Boris Johnson faces a grilling from the Commons Privileges Committee later.
MPs will ask if - when he made these comments - he inadvertently, recklessly or intentionally misled Parliament.
Johnson accepts that some of his statements about lockdown parties at Downing Street turned out to be incorrect, but insists that he did not mislead MPs on purpose.
Watch the video above to see what he said in the House of Commons.
Boris Johnson is not only in the headlines for Partygate this morning (nor for the morning jog mentioned in our last post).
The former prime minister has said he’ll vote against the Windsor Framework in Parliament later - distancing himself from the plan of the current prime minister, Rishi Sunak, to deal with post-Brexit trade issues in Northern Ireland.
There will be a break in this afternoon’s Privileges Committee hearing for MPs to vote on the deal. Some Conservative MPs and the DUP are expected to vote against too.
The European Research Group (ERG) has criticised the deal but its members have not all said how they will vote.
Johnson told The Telegraph that Sunak’s proposals would keep Northern Ireland "captured by the EU legal order" and were "not acceptable".
It's a sight that political-watchers are used to by now - Boris Johnson has been pictured out on a jog in London this morning.
The former prime minister is due to give evidence on Partygate before the Privileges Committee this afternoon.
The seven MPs on the committee will determine whether Boris Johnson committed a so-called "contempt" of Parliament by preventing it from doing its job of holding him to account.
They have decided that whether or not he intended to mislead MPs does not matter when it comes to judging whether this offence was committed.
But if they find that Johnson was deliberately misleading in his statements, then his intentions will be considered when deciding any punishment they recommend.
A finding that he deliberately misled MPs is likely to attract the strongest sanction.
Another option is a finding that Johnson "recklessly" misled Parliament - which could produce a sanction that is less severe.
The former PM's allies have accused the committee of upending convention in this area and being biased against him.
The committee has rejected this, saying it has been acting on the advice of impartial officials.
In late 2021, stories began emerging of partying in Westminster at times of Covid restrictions.
On several occasions afterwards, Boris Johnson told MPs all pandemic rules were followed.
Opposition parties accused Johnson of misleading MPs about this, and a probe by the Privileges Committee was commissioned to examine this in April last year.
Separately, an investigation by senior official Sue Gray found widespread rule-breaking had in fact taken place. Police fined 83 people, including Johnson himself.
Seven MPs on the Privileges Committee will determine whether Johnson prevented Parliament from doing its job of holding him to account, known as “contempt”.
Chris Mason
Political editor
Boris Johnson is walking, talking political theatre. It has always been his great political knack: compelling to some, infuriating to others.
A headline-generating, column-filling, attention-grabbing outsized personality. He attracts loyalty from some, opprobrium from others.
And, yet again, he is back.
The prime minister before last was never likely to dissolve into the ether, gently fade out and disappear. And he hasn't. This return to the fray isn't voluntary or even welcome from his perspective, relitigating as it does his character, his judgment, his believability.
Is what we will hear from him likely to change your mind about Johnson? That will ultimately be your call. But my hunch is for most people beyond Westminster - and most people here too - it won't.
Ahead of this afternoon’s hearing, Boris Johnson published a long defence of his actions.
In the 52 pages he put out yesterday, he accepted that he misled Parliament when he said Covid rules and guidance had been followed completely at No 10.
But he said he had not "intentionally or recklessly" misled MPs, because his statements were made "in good faith" and on the basis of what he believed at the time.
Johnson insisted he corrected the record "at the earliest opportunity" - something the committee has previously disputed - and said it was "reasonable" for him to rely on assurances from his advisers that rules were followed.
He also launched an attack on the committee itself - which is chaired by a Labour MP but has a Conservative majority - accusing it of being "highly partisan”.
James FitzGerald
Live reporter
Hello and welcome to a bumper day of Westminster coverage.
Former PM Boris Johnson is to be grilled on camera at 14:00 by a committee of MPs over statements he made about Covid rule-breaking gatherings in Downing Street.
Before then, we’ll be poring over a “core bundle” of documents which the committee is set to publish in advance.
Our political editor Chris Mason calls today “the latest of many episodes in the Boris Johnson box set drama”.
Johnson published a 52-page defence yesterday, accepting he misled Parliament but insisting his assurances to MPs that lockdown rules had been followed were made in "good faith".
Jamie Whitehead and Aoife Walsh are joining me for today's intrigue - and our political correspondents will be on hand to guide you through all the twists and turns.
Valeurs Actuelles
Toulouse : la statue du cardinal Saliège, compagnon de la libération, vandalisée avec des slogans anarchistes
Les dégradations de statues se multiplient en France. Ainsi, CNews se fait l’écho, dimanche 19 mars, du buste du cardinal Saliège, posé au pied de la cathédrale Saint-Etienne à Toulouse (Haute-Garonne), qui a été vandalisé. Des slogans anarchistes « Ni dieu ni maître », et signés d’une lettre « A » majuscule entourée d’un cercle, ont été tagués.
Scandalisé, le maire de Toulouse Jean-Luc Modenc a dénoncé cet acte de vandalisme. « En ce 19 mars, anniversaire des odieux assassinats antisémites de 2012, cet acte de profanation du buste du cardinal Saliège qui défendit les juifs persécutés en 1942 est lourd de sens et odieux. Notre détermination à défendre les valeurs démocratiques et humanistes est intacte », a écrit l’élu sur Twitter.
En ce 19 mars, anniversaire des odieux assassinats antisémites de 2012, cet acte de profanation du buste du cardinal Saliège qui défendit les juifs persécutés en 1942, est lourd de sens et odieux. Notre détermination à défendre les valeurs démocratiques et humanistes est intacte. pic.twitter.com/Qydy0vwbQE
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) March 19, 2023
Une figure de la résistance contre l’occupant nazi
Archevêque de Toulouse lors de la Seconde Guerre mondiale, le cardinal Jules Saliège, avait créé un réseau de soutien aux juifs persécutés. Ainsi, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Midi-Pyrénées a vivement condamné cette attaque. « Ces dégradations sont une étape supplémentaire dans les attaques contre ceux qui ont été à l’avant-garde de la lutte contre l’antisémitisme. S’attaquer au cardinal Saliège c’est s’attaquer à ceux qui, de Forain François Verdier à Marcel Langer, ont porté l’âme de notre ville et de nos valeurs durant la Seconde Guerre mondiale », s’insurge le Crif dans un communiqué repris par La Dépêche.
Et d’ajouter : « Le Crif Toulouse se tient aux côtés de nos frères chrétiens et de l’ensemble des Toulousains qui sont choqués par cet acte qui s’attaque à la mémoire de celui qui fut Juste parmi les nations et un exemple de courage durant la Seconde Guerre mondiale. »
Toulouse : les dernières actualités
BBC
Ukraine to clinch first IMF loan to nation at war
The International Monetary Fund (IMF) says it has reached an agreement with Ukraine on funding worth $15.6bn (£12.8bn).
The organisation's first loan to a country at war is expected to be approved in the coming weeks.
It would also be one of the largest financing packages Ukraine has received since Russia's invasion.
The IMF recently changed a rule to allow loans to countries facing "exceptionally high uncertainty".
"Russia's invasion of Ukraine continues to have a devastating impact on the economy: activity contracted by 30 percent in 2022, a large share of the capital stock has been destroyed, and poverty levels have climbed," IMF official Gavin Gray said in a statement.
"The programme has been designed in line with the new fund's policy on lending under exceptionally high uncertainty, and strong financing assurances are expected from donors, including the G7 and EU."
Mr Gray also said the agreement would "mobilise large-scale concessional financing" for Ukraine from international donors and partners, without giving further details. The funding still needs to be approved by the IMF's executive board.
The IMF expects Ukraine's economy to record a slight contraction or growth this year.
Ukrainian Prime Minister Denys Shmyhal said the funding would help the country "finance all critical expenditure and ensure macroeconomic stability and strengthen our interaction with other international partners".
US Treasury Secretary Janet Yellen, who made a surprise visit to Ukraine last month, said: "An ambitious and appropriately conditioned IMF programme is critical to underpin Ukraine's reform efforts."
The US is the IMF's largest shareholder and the biggest contributor to Ukraine in terms of money spent.
Earlier this year, President Joe Biden announced nearly half a billion more dollars of US military aid to Ukraine. This was on top of the $112bn spent by Congress in 2022 alone.
Military aid, which accounts for more than half of US spending on Ukraine, pays for drones, tanks, missiles and other munitions systems as well as training, logistics and intelligence support.
Money has continued to pour into the conflict from all over the world since Russia's invasion of Ukraine last February.
Last week, the IMF said its executive board had approved a rule change to allow funding for countries facing "exceptionally high uncertainty".
Without mentioning Ukraine, it said the measure applied to countries experiencing "exogenous shocks that are beyond the control of country authorities and the reach of their economic policies".
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France24 - World
Iran’s Baloch population leads anti-regime protests six months after Mahsa Amini’s death
Issued on: 16/03/2023 - 14:09
Six months after the death of Mahsa Amini in police custody, protests have dwindled in many parts of Iran. But in Sistan and Baluchestan province on Iran’s eastern border, hundreds of protesters still gather every week after Friday prayers, despite crackdowns by authorities.
A crowd of men gathers in the town centre of Zahedan, the capital of Sistan and Baluchestan province, on March 10 in a video shared on social media by local human rights organisation Haalvsh. The men have just finished Friday midday prayers and are now chanting slogans together, calling for freedom for political prisoners in Iran.
Behind them stands the Grand Makki Mosque, led by imam Molavi Abdol Hamid. The largest Sunni Mosque in Iran has played a central role in continued protests against the Iranian authorities in the southeastern border province, Iran’s second-largest.
In the rest of the country, protests sparked by the death of Mahsa Amini in police custody on September 16, 2022, for not properly following Iran’s hijab laws have dwindled. But for 23 weeks in a row, the Baloch ethnic group based in the southeast have taken to the streets despite paying a heavy price for their dissent.
According to the NGO Human Rights Iran, 530 people have been killed as a result of protests in Iran in the past six months.
In Sistan and Baluchestan province, one protest in particular stands out. On September 30 – now known as “bloody Friday” – security forces opened fire on protesters in Zahedan, killing at least 66 people, including children, says Amnesty International.
>> Zahedan's 'Bloody Friday': Reconstructing a massacre in Iran's Sistan and Baluchistan Province
Forced ‘confessions’, unfair trials
Rather than supressing unrest – as authorities might have hoped – the violent crackdown had the opposite effect.
Weekly protests resumed two weeks after 'Bloody Friday', despite increased surveillance. Along with a military presence and more security cameras in Zahedan, protesters had to contend with regular internet blackouts.
Hospitals started being monitored so those injured in protests could be tracked.
In early February, the Washington Post authenticated around 100 videos from Baloch protesters giving testimony of violence and intimidation being used against them. “Iran’s feared Revolutionary Guard Corps (IRGC) works in tandem with riot police and plainclothes agents to violently suppress demonstrations – carrying out arbitrary arrests, indiscriminate beatings and, in some cases, opening fire on civilians,” the paper reported.
A report published by Amnesty International in March found that at least 13 Balochs had been sentenced to death since January “following grossly unfair trials”. Among these, six young men who took part in protests were sentenced to death for arson and stone-throwing.
The report also found evidence of torture including sexual violence to produce forced “confessions”. Sources said that one Baloch detainee, Ebrahim Narouie, had needles stuck into his genitals. Another, Mansour Dahmardeh, was reportedly beaten so severely that his teeth and nose were broken.
‘Social and economic despair’
The protest movement in Iran’s poverty-stricken southeast has its roots in “social and economic despair”, says Stéphane Dudoignon, Iran specialist at France’s National Centre for Scientific Research.
In some parts of Sistan and Baluchestan province, the unemployment rate is up to 60% and investment in the region is rare. Climate change is also worsening living conditions by drying up seasonal lakes and causing a surge in cases of respiratory illness.
As a majority Sunni population, the Baloch are routinely discriminated against by the ruling Shiite theocracy. Such discrimination means they are systematically ruled out from holding state jobs, for instance, as well as being brutally singled out by the judicial system.
“The Baloch population is used to being targeted for a high number of executions,” says Dudoignon. “Even though they only make up 2% of the Iranian population they account for more than a third of annual executions.”
“The current unrest reflects the cumulation of different frustrations,” Dudoignon adds. “For years, the Baloch have not been able to express themselves and they’ve seized this opening to shine a light on their cause.”
Even so, the Friday protests are not only a rallying cry for the Baloch population – but for wider change in Iran. “They are taking part in a national movement,” Dudoignon says.
Imam Molavi Abdol Hamid, who leads Friday prayers in Zahedan each week, has framed their cause as Iranian – rather than Baloch – since the beginning of the protests, despite holding contradictory views on one key issue.
The Sunni leader is in favour of women wearing the Islamic veil, which has taken on a symbolic significance in national protests since Amini was arrested by morality police for allegedly failing to wear a head covering.
>> ‘I never wear a headscarf anymore’: Iranian women continue to defy Islamic regime
A shared desire for political change unites the imam and the Baloch population with the national movement. “The demands for democratisation that Molavi Abdol Hamid is advocating for are in line with those of many demonstrators across the country,” Dudoignon says.
“There is a connection between the fight of a blogger in Tehran, a metal worker, or a protester in Zahedan: They all see themselves [being treated] as second-class citizens with no hope of being given the status of a citizen will full rights.”
This article has been translated from the original in French.
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Perspective
Singer Ariana Vafadari on supporting protests in Iran through music and dance
Mahsa Amini remains a symbol of resistance in Iran six months after her death
Outrage as Iran hands down more death sentences over Amini protests
L'Humanité
Maryam Touzani tisse le fil d’amours réprouvées
Nos recommandations culturellesCINÉMA La deuxième réalisation de la cinéaste marocaine confronte un couple d’artisans-commerçants à l’arrivée d’un apprenti et au réveil d’un cancer du sein.
Michaël MélinardLe Bleu du caftan,Un bébé qu’on ne saurait voir, une sexualité qu’on ne saurait tolérer, Maryam Touzani interroge les hypocrisies de la société marocaine. Adam, son premier long métrage, explorait la relation ambiguë entre une femme célibataire sur le point d’accoucher et une veuve tiraillée entre le désir de l’aider et de la rejeter. Déjà, elle s’attachait à placer sous les projecteurs ce que d’ordinaire les Marocains préfèrent cacher sous le tapis. Elle s’offre une démarche similaire dans le Bleu du caftan autour d’un improbable et fragile triangle amoureux.
Halim (Saleh Bakri) est un maalem, littéralement « celui qui sait ». Le terme désigne ici un maître dans l’art du caftan, ces longues tuniques parées de broderies. Certains de ses confrères sont passés à la machine, il continue son travail à la main. À lui l’atelier situé dans l’arrière-boutique, pendant que son épouse, l’énergique Mina (Lubna Azabal), gère une clientèle exigeante, protégeant son mari des demandes incongrues et de tout ce qui pourrait entraver sa sérénité. L’arrivée de Youssef (Ayoub Missioui), un jeune apprenti, bouleverse l’équilibre de l’échoppe. Mina se méfie du nouveau venu, ne croit pas en sa soif d’apprendre. Peut-être craint-elle qu’il réveille la fougue endormie de son mari. En effet, Halim est attiré par les hommes. Au hammam, il assouvit ses désirs sans qu’on sache si Mina tolère cette sexualité ou ignore tout de ses escapades. Elle est jalouse, parfois injuste avec le nouveau venu. Mais elle est aussi rattrapée par d’autres préoccupations, telles le réveil de son cancer.
Une exaltation du quotidien
Prix de la presse internationale d’Un certain regard à Cannes, en 2022, primé dans de nombreux festivals (Angoulême, Chicago, Göteborg…), le Bleu du caftan réunit un couple singulier et intrigant. En Halim, le comédien palestinien Saleh Bakri porte tout le poids de la honte d’une inclination encore largement réprouvée. Mina, incarnée par Lubna Azabal, en est l’ossature, la colonne vertébrale. Il y a dans le récit de leur relation une exaltation du quotidien, une complicité tendre, un amour sincère qui fuit le spectaculaire. C’est une cigarette partagée à la fenêtre ou l’installation à la terrasse d’un café uniquement fréquenté par des hommes. Elle, le regard fier et la posture pleine d’assurance, lui, aux aguets, comme s’il craignait de se faire surprendre dans un parallèle implicite à ses amours clandestines.
C’est dans ces pas de deux que le film convainc le plus. Le Bleu du caftan séduit moins dans son approche trop programmatique. Telle la mise en miroir entre les traditions à préserver (le travail artisanal, la quête d’excellence) et celles à abolir (la répression hypocrite de l’homosexualité). Ou encore le clin d’œil un peu appuyé entre le contraste de l’approche tactile, presque charnelle du travail du caftan et les rapports quasi platoniques du couple, à peine contredits par une scène d’amour. La belle promesse de scénario s’avère moins excitante à l’écran. Il n’empêche, cet hommage au caftan, à la beauté, à l’amour du travail bien fait figure aussi une exhortation à jouir et à aimer librement. Une douceur bienvenue dans ce monde de brutes.
cinémaMarochomosexualitéMaryam Touzani Известия (RUS)
Подача газа из Армении в Нагорный Карабах вновь прекращена
Азербайджан в ночь на 22 марта в очередной раз перекрыл подачу газа по единственному газопроводу, который снабжает топливом Нагорный Карабах. Об этом в среду, 22 марта, сообщил единый информационный штаб при правительстве непризнанной Нагорно-Карабахской Республики (НКР).
«Азербайджан в полночь снова перекрыл газоснабжение Арцаха (Нагорного Карабаха. — Ред.). Просим строжайшим образом соблюдать правила безопасности», — цитирует заявление портал 24News.
До этого такая же ситуация произошла 10 марта, когда азербайджанская сторона также перекрыла подачу газа из Армении в Нагорный Карабах.
Чувство обострения: какую именно помощь просит Ереван у ОДКБ и РФ
И пойдет ли организация на силовое урегулирование конфликта Армении и Азербайджана
Ситуация на армяно-азербайджанской границе обострилась осенью 2022 года. Ереван и Баку обвинили друг друга в эскалации, а также сообщили о погибших с каждой из сторон в результате обстрелов.
1 ноября на встрече с российским президентом Владимиром Путиным лидер Азербайджана Ильхам Алиев и премьер-министр Армении Никол Пашинян договорились воздерживаться от применения силы, обсуждать и решать все проблемные вопросы исключительно на основе взаимного признания суверенитета.
В сентябре 2020 года вооруженные силы Азербайджана заняли ряд сел и стратегических высот в Физулинском и Джебраильском районах, прилегающих к непризнанному Нагорному Карабаху. Спустя два месяца Армения и Азербайджан при участии России подписали соглашение о прекращении боевых действий в Нагорном Карабахе. Документ в том числе предусматривал введение в регион российских миротворцев, обмен пленными между сторонами конфликта, передачу Арменией Азербайджану ряда районов региона и возвращение беженцев в Карабах.
Армения и Азербайджан с 1988 года оспаривают принадлежность Нагорного Карабаха. Тогда регион, в котором проживают в основном армяне, заявил о выходе из состава Азербайджанской ССР. В ходе военного конфликта 1992–1994 годов Баку утратил контроль над Карабахом.
L'Humanité
Emmanuelle Nicot : « La souffrance n’est pas là où on l’imagine »
EntretienCINÉMA Premier long métrage de la talentueuse Emmanuelle Nicot, Dalva suit la lente reconstruction d’une adolescente de 12 ans sous l’emprise incestueuse de son père. Un film dérangeant et captivant, porté par une mise en scène au cordeau et une inconnue, Zelda Samson.
Michaël MélinardDes cris stridents, une jeune femme que des policiers peinent à maîtriser et un homme interpellé ouvrent le premier long métrage d’Emmanuelle Nicot. Dalva se reçoit comme un coup de poing en pleine face. Avant que le récit ne prenne réellement forme. La jeune femme du début n’a en réalité que 12 ans. L’homme arrêté, son père, a fait de sa fille sa femme, après l’avoir enlevée à sa mère. Placée en foyer d’urgence, Dalva (Zelda Samson) vit mal la séparation et la mise en cause de son géniteur qu’elle entend rejoindre. Tous ces éléments auraient pu faire un film malaisant. Il est au contraire lumineux, complexe et passionnant.
Quelle est la genèse de ce film ?
J’ai besoin de comprendre la libération de l’emprise depuis que je fais du cinéma. Avant Dalva, j’ai réalisé deux courts métrages qui exploraient cette thématique. J’avais vraiment envie de l’explorer dans la relation parents-enfants parce que, à mes yeux, c’est l’emprise dont il est le plus compliqué de se défaire. Il y a eu une immersion fondatrice dans un centre d’accueil d’urgence à Forbach (Moselle). J’ai rencontré des enfants qui souffraient beaucoup plus du fait d’avoir été placés que de ce qu’ils avaient vraiment vécu dans leur famille. En fait, ces gosses avaient développé un déni extrêmement profond pour supporter l’insupportable. Je n’en avais jamais vu d’une telle profondeur. La souffrance n’est pas là où on l’imagine. On pense sortir les gens de l’enfer pour les mettre au paradis. Ce n’est pas ce que je constatais. J’ai fait des recherches auprès des éducateurs, des juges, des enfants, des psys. Puis une histoire m’est arrivée aux oreilles. Un éducateur s’est retrouvé face à une fillette de 6 ans très sexuée et très sensuelle qui voulait entrer dans un jeu de séduction avec lui. J’ai voulu imaginer l’histoire de cette petite fille à 12 ans, l’âge des premiers émois de la puberté. De tout cela est né le personnage de Dalva.
Comment avez-vous abordé le thème de l’inceste avec les enfants ?
Les enfants ne connaissent pas le terme inceste. Je m’en suis rendu compte au moment où je faisais passer les castings. Quand j’ai lancé des annonces pour mon film, je n’ai mis ni le mot inceste ni le mot pédophilie car j’avais très peur de n’avoir aucune réponse. Mais je n’ai pas menti sur ce que je racontais, l’histoire d’une jeune fille de 12 ans qui vivait dans un foyer à la suite de l’emprise vécue avec son père. J’ai reçu 5 000 candidatures. J’en ai retenu 300. J’ai appelé les 300 parents pour leur expliquer que mon film parlait d’inceste. J’ai toujours eu la même réponse : « Nous allons devoir avoir une discussion avec notre fille parce qu’elle ne sait pas ce que veut dire ce mot. » Même si la pédophilie et l’inceste sont deux choses très différentes, le mot pédophilie est utilisé par une jeune fille dans le film. Je ne voulais pas faire dire à un enfant un mot qu’il ne connaît pas. Comment peut-on dénoncer un mal qu’on ne sait absolument pas nommer ?
Comment avez-vous envisagé la mise en scène ?
Tout le défi de ce film était de réussir à être au plus proche d’un personnage au regard extrêmement biaisé par son vécu avec son père. J’avais envie qu’on soit physiquement extrêmement proche de Dalva, sans rien d’intrusif ni de frontal. J’ai éclairé son regard pour qu’on ait toujours accès à ce qu’elle ressent. C’est un film de personnages, pas de décor ou d’ambiance. J’avais envie de la mettre au centre avec un format 4/3. Dans la première partie, j’ai beaucoup travaillé sur le flou, sur le hors-champ. Ces enfants du foyer n’ont pas de visage. Les éducateurs sont toujours très lointains, de profil et ne sont jamais vus frontalement. Au fur et à mesure, le cadre s’ouvre. Les gens qui entourent Dalva se mettent à exister à ses yeux. Avec ma cheffe opératrice, nous avons beaucoup travaillé en amont en nous posant à chaque fois la question : « Où met-on la caméra pour être au plus proche émotionnellement de cette gamine ? »
Pourquoi avez-vous dépeint le foyer comme un cocon protecteur ?
Je suis fille et sœur d’éducateurs. Ce foyer est celui dans lequel mon père a travaillé toute sa vie, une ancienne maison de maître, vieille mais accueillante et lumineuse. J’ai eu envie de raconter ce film dans cette arène. Je trouvais très intéressant de montrer un endroit chaleureux dans lequel Dalva se sent extrêmement mal. J’ai visité plusieurs foyers. Ce sont des lieux dans lesquels, malheureusement, il n’y a pas assez d’argent. Mon but n’était pas de faire le procès de l’aide sociale à l’enfance. J’avais déjà un cahier des charges extrêmement costaud avec l’emprise. Et montrer du noir sur du noir était contre-productif. Je n’ai pas fait de ce foyer un endroit idyllique. J’y ai vécu pendant le mois et demi de tournage. C’est un ancien internat extrêmement vétuste avec du vieux plancher, des murs très abîmés, des canapés éventrés. Mais il y a beaucoup de soleil parce que c’est un film de reconstruction et d’émancipation. La lumière très travaillée en fait un endroit chaleureux où Dalva va pouvoir enfin se reconstruire.
Il y a dans votre film un cousinage avec ceux de Laura Wandel (Un monde), de Romane Gueret et Lise Akoka (les Pires) …
Je suis trop dedans pour avoir du recul. Mais c’est génial si une nouvelle vague de filles a envie d’aborder des sujets pas faciles. J’ai adoré les Pires, les visages et les enfants. Nous avons la même démarche, cette même conception du casting, de la manière de traiter les gens devant une caméra. J’ai cet amour pour les non-professionnels. Quand ces gens nous prouvent qu’ils arrivent à être eux-mêmes devant la caméra, il faut les recouvrir de confiance en eux, d’amour. Le film de Laura Wandel est très fort, dans un style beaucoup plus radical que le mien.
Après la Semaine de la critique à Cannes, l’an passé, le film a connu une belle carrière en festival…
En tout, nous avons gagné 22 prix. Et ce n’est peut-être pas fini. Il a pu être vu dans des territoires où il n’a pas forcément de distributeur. Je pense par exemple au Caire, où les salles étaient bondées et nous avons eu de super-prix. Je ne pouvais pas rêver mieux pour un premier film.
cinémaIncesteProtection de l'enfanceCinéma français France24 - World
Détente between Iran and Saudi Arabia raises hopes for steps towards peace in Yemen
Issued on: 16/03/2023 - 18:49
Marc DAOU
A renewal in diplomatic ties between Iran and Saudi Arabia has raised hopes of an end to fighting in Yemen, where the two regional powers have been locked in a proxy war for eight years.
The deal renewing diplomatic relations between Saudi Arabia and Iran had barely been signed on March 10 in Beijing when all eyes turned to Yemen, where the two rival powers have been in indirect confrontation since 2015.
The surprise agreement between the two Middle Eastern powers may have its most concrete impact in Yemen, which has been ravaged by a war between its government, supported by a Saudi-led military coalition, and Houthi rebels supported by Iran.
Both sides were quick to welcome news of the agreement between the Islamic Republic and the Wahhabi monarchy, signalling the potential significance of the deal.
The Yemeni government said it hoped that the renewed diplomatic ties between the two countries would allow for “the start of a new era in regional relationships, and put an end to Iran’s interference in Yemeni affairs”.
Meanwhile, Mohamed Abdel Salam, spokesman for the Shiite rebels who seized Yemen’s capital Sanaa in the beginning of 2015, said that “the region has long needed a return to normal relations”.
A positive outcome for Yemen?
Whether an immediate consequence of the agreement, or a simple coincidence of the calendar, UN-sponsored talks between the Yemeni government and the Houthi rebels began the next day on March 11 in Geneva.
The talks are the seventh such meeting aiming to implement an agreement on prisoner exchanges made in Stockholm five years ago.
The details of negotiations that led to the agreement between Saudi Prince Mohammed Bin Salman and Iranian Supreme Leader Ali Khamenei are unknown, and both countries have yet to prove that they will honour their word.
Yet, there is now the prospect of “direct channels of communication being opened between the two powers”, says Riadh Sidaoui, director of the Geneva-based Arab Centre for Political and Social Research and Analysis.
”We can even say, for the first time, that there is now real hope for a major breakthrough on prisoner exchanges because the parties have agreed to 11 days of talks, which will allow for several subjects to be discussed,” he says.
Optimism stems directly from the renewal of diplomatic ties, he says, “since it is now expected that the Saudis will exert pressure on the Yemeni government and the Iranians on the Houthis to obtain an initial breakthrough. Then, if they are successful on the issue of prisoners, they will need to push talks even further to reach a peace agreement”.
A ‘credibility test’ for Iran?
The Saudi’s will likely wait for proof of goodwill from Tehran before placing too much faith in the renewal of diplomatic ties between the two countries, says Saudi political commentator based in Riyad, Saad Abdullah al-Hamid.
“We are in an intermediary period that will serve as a credibility test for Iran. It’s a question of seeing if Iran genuinely intends to stick to the promises that made the Beijing agreement possible and if relations can actually improve.”
Yemen could be the testing ground for building or breaking trust between the two countries – and the place where Iran and its allies are expected to make changes.
“Multiple issues are on the table and discussions will cover Yemen and all subjects related to it,” al-Hamid says. “That includes Iranian meddling in Yemen, the role of militias, the threat the Houthis pose to the Saudi Kingdom, and transport of hydrocarbons.”
Chief among these is security in Saudi Arabia.
In recent years, Iran-backed Houthi rebels have been accused of carrying out drone attacks and missile strikes on Saudi oil installations.
Between Saudi and Iranian diplomats, “getting a concrete solution to the Yemen crisis that will placate Saudi fears about Houthi attacks in the Kingdom of Saudi Arabia has been the key sticking point”, says Simon Mabon, professor of international relations and Middle East specialist at the University of Lancaster, UK.
“If the Saudis have reached an agreement with Iran, then they have figured out a way of either extricating themselves from Yemen or guaranteeing their security.”
Extricating itself from the conflict by building trust with Iran may be a key concern for Saudi Arabia, says former Iranian diplomat Hadi Afkahi.
"Saudi Arabia expected to conquer Yemen in six months, but it’s now embroiled in a war that has lasted for years. That’s why Mohammed bin Salman now wants to end the conflict… to turn his attention to the enormous plans for his Vision 2030 [for Saudi Arabia]," he says.
"The first priority is to re-establish diplomatic relations between Saudi Arabia and Iran, and the first step is to open embassies and send ambassadors. Then, when issues directly concerning each country have been dealt with, it will be a question of regional issues. The first of these that was brought up in negotiations was the war in Yemen."
‘A moment of optimism’
The conflict in Yemen has caused 377,000 deaths in eight years according to the UN, and sparked a severe humanitarian crisis, which has left 80 percent of the population struggling to access food, water and health care.
After a six-month ceasefire, which brought about a marked reduction in violence even though it ended in October, the Beijing agreement brings the potential for real change on the ground.
But peace is not inevitable.
“My big fear is that this will be an agreement that neglects, ignores and marginalizes Yemenis themselves, who have been suffering tremendous hardship and huge pressures over the past decade, with conflict, with environmental challenges, and now with huge food shortages,” says Mabon.
“This looks like it is the type of agreement that is in the realm of high politics, that the Saudis and the Iranians would make with elites. And those elites are not necessarily listening to and articulating the concerns of ordinary Yemenis who are struggling to put food on the table, to survive, to get medicine for their children, or to allow them to go to school.”
As regional relations show signs of improvement, the complexity of the conflict cannot be underestimated. For instance, there is an ongoing threat from violent jihadist factions and separatist desires in south Yemen, formerly an independent state.
As much as renewed tied between Iran and Saudi Arabia have brought about a rare “moment of optimism”, Mabon says: “The conflict in Yemen is not just about Saudi Arabia and Iran. It's also about local grievances. It's about control of territory. It's about access to politics. It's about a vision for the state. And these are not matters that can be can be negotiated away by elites in Riyadh and Teheran.”
This article has been adapted from the original in French.
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British navy seizes Iranian weapons shipment suspected to be bound for Yemen
UN report: More than 11,000 children killed or maimed in Yemen civil war
UN chief urges Yemen rivals to avoid new violence and renew ceasefire
France24 - World
Cocaine production hits record high as post-Covid demand picks up in Europe
Issued on: 17/03/2023 - 18:25
Joanna YORK
Global production of cocaine has jumped dramatically over the past two years following an initial slowdown caused by the Covid-19 pandemic, according to the first report dedicated to the global cocaine market from the United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC).
Cultivation of coca, the leaves of which are used to make the drug, reached a record high by soaring 35% from 2020 to 2021, the report released on Wednesday said.
Bolivia, Colombia and Peru – which have historically dominated the production of coca leaves – altogether cultivated an area of more than 300,000 hectares in 2021, UNODC said.
Once harvested, a paste obtained by mixing chopped leaves with lime, cement, gasoline, and ammonium sulfate, is usually taken elsewhere to be turned into cocaine.
"The surge in the global cocaine supply should put all of us on high alert," says UNODC Executive Director Ghada Waly.
New trafficking routes
The steep growth in supply has been matched by increase in global demand for the drug over the past decade.
The world’s largest cocaine markets are traditionally concentrated among the wealthy populations of the Americas and parts of Europe. Cocaine is the second most commonly used illicit drug in Europe, behind cannabis, with an estimated 3.5 million adults in Europe using the drug in 2021.
During the Covid pandemic, wastewater analysis suggested that there was a slight reduction in cocaine use that correlated with restrictions that closed nightlife and entertainment settings.
However, an annual report from the UNODC in 2022 found that use has largely returned to pre-pandemic levels, and is expected to increase. “There are currently no signs that the upward trend in the availability of this drug, observed over the last few years, has changed,” it says.
Increasing cocaine shipments to Europe to meet surging demand has created new trafficking routes around the world.
Traffickers are becoming less reliant on Columbia as a point of departure and are increasingly transiting product through Central America and other countries in South America. Meanwhile, Africa and southeastern Europe are emerging as new trafficking hubs for supplies in transit to Western Europe, the UNODC report found.
Africa as a transit zone for cocaine on its way to European markets has substantially picked up in the last five years.#GlobalCocaineReport#CND66 #GIFP🇪🇺 pic.twitter.com/E3fFYMhh73
March 16, 2023And cocaine is increasingly arriving directly from trafficking hubs to northern European ports. Cities such as Rotterdam and Hamburg "have eclipsed traditional entry points in Spain and Portugal for cocaine" arriving in Western Europe, it says.
>> Dutch PM under protection as the ‘Mocro Mafia’ drug cartel sows fear in the Netherlands
Seizures, ‘narco-tourism’
Interceptions of cocaine shipments by law enforcement agencies around the world have also risen sharply, with seizures reaching a record high of nearly 2,000 tons in 2021.
In France, the government said in March that it had seized 27 tonnes of cocaine last year, a five-fold increase over the past 10 years.
In 2022, seizures went up 5% compared with 2021, according to Interior Ministry figures, with more than half of the narcotic coming from the West Indies and French Guiana in South America.
In a large-scale seizure on November 20, the French navy intercepted a Brazilian vessel carrying more than 4.6 tonnes of cocaine in international waters off the coast of Sierra Leone.
In early March, sealed bags containing 2.3 tonnes of cocaine, worth an estimated 150 million euros, washed up on the northern French coast.
Police were uncertain whether traffickers threw the drugs overboard deliberately to avoid arrest, or whether it came loose from their boats in heavy weather.
As residents of villages along the Normandy coast described an influx of unfamiliar people in luxury cars and 4x4s scouring the sand, local authorities issued a public warning about the risks of taking part in what they described as “narco-tourism”.
“The act of taking possession of one of these bundles and transporting it is a crime that carries a punishment of up to 10 years in prison,” local prosecutor Philippe Astruc told reporters.
Crime networks
Global cocaine manufacture reached an estimated 2,000 tons in 2020, continuing a "dramatic uptick" in production that began in 2014, when the total was less than half of today's levels, the report said.
Growth of the global amount of cocaine available for consumption has been contained as interceptions by law enforcement have increased.
Yet increasing purity levels of the drug remain a concern, as the availability of stronger and more dangerous product was found to be a driving factor in an increase in deaths and hospitalisations in Europe pre-pandemic.
The purity of cocaine available on the European market has increased sharply in the past decade, and in 2020 reached a level 40% higher than the index year of 2010.
Although global law enforcement efforts are mitigating consumption overall, they are still failing to cut off a complex, global network of criminality stretching from international groups to individual actors.
In Columbia, improved efficiency of production is thought to be due to the growing presence of Mexican and Balkan criminal groups since the demobilisation of the guerrilla group FARC.
Willing groups of port workers, transport companies and customs officials in Central and South America are as essential as Nigerian networks made up of interconnected cells that dominate smuggling activities in northwest Africa.
In Belgium, motorcycle gangs are hired as transport providers, and in France, more than a sixth of the cocaine consumed is smuggled inside the bodies of drug mules, often lured into the trade through poverty.
>> Cocaine routes: French Guiana’s drug mules
There is still room for this complex criminal network to grow. While the cocaine market remains quite concentrated in the Americas and parts of Europe, the report warns that there is a strong potential for a large expansion in Africa and Asia.
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FEATURE
Dutch PM under protection as the ‘Mocro Mafia’ drug cartel sows fear in the Netherlands
Police bust cocaine 'super-cartel' in Europe and Dubai
The France 24 Interview
Colombian President Gustavo Petro: ‘The war on drugs was a failure’
L'Humanité
Eternal Daughter, il n’y a pas que de bons souvenirs...
Nos recommandations culturellesCinéma Pour son nouveau long métrage, la réalisatrice Joanna Hogg revient avec un drame angoissant où Tilda Swinton livre une performance d’actrice dont elle a le secret.
Vincent OstriaEternal Daughter,Découverte tardivement en France (à 60 ans) grâce à The Souvenir, diptyque romanesque sur les vicissitudes sentimentales d’une jeune réalisatrice dans les années 1980, Joanna Hogg est devenue le phare du cinéma d’auteur britannique. Mais il semble qu’elle n’en ait pas terminé avec le sujet puisque son nouveau film, Eternal Daughter, pourrait faire office de The Souvenir III s’il n’était pas si étranger aux premiers volets par son style et son récit.
Si on y retrouve le personnage de Julie Hart, le rôle n’est plus joué par Honor Swinton Byrne, mais par Tilda Swinton (mère de l’actrice). De plus, dans cet étrange kammerspiel situé de nos jours dans un hôtel de la campagne galloise, Tilda Swinton incarne en même temps la mère de Julie, Rosalind (qu’elle jouait déjà dans The Souvenir). Ainsi, malgré divers artifices, dont le maquillage, mère et fille semblent avoir quasiment le même âge. C’est évidemment conscient de la part de la cinéaste, qui a créé ce complément dans une optique plus fantasmatique que réaliste.
C’est un film de fantômes, comme l’annonce le chauffeur de taxi qui conduit les deux femmes à l’hôtel en racontant une histoire de spectre. Mais, sur le plan horrifique, cela reste léger ; malgré un savant travail sur les grincements de portes, rien ne suscite vraiment l’effroi. On reste vaguement dans la lignée du Tour d’écrou, de Henry James, en bien moins perturbant, ou des films de fantômes situés dans des hôtels, comme Hotel by the River, de Hong Sang-soo, et surtout Shining, de Stanley Kubrick, avec lequel le film de Hogg a deux points communs : le personnage de Bill, le vieux gardien noir qui apporte un peu de chaleur au marasme, et la Musique pour cordes, percussion et célesta de Béla Bartók, dont la cinéaste ressasse en boucle le premier mouvement, moins décoiffant que les autres morceaux utilisés par Kubrick. Bref, pas de quoi se cramponner à son fauteuil.
Un exercice de style
L’aspect sentimental de The souvenir, ici absent, est remplacé par la relation mère-fille pleine de faux-semblants, qui reste assez théorique. Julie a invité Rosalind pour fêter son anniversaire dans cet endroit cossu, où celle-ci a vécu il y a longtemps, semble-t-il. Mais il va s’avérer qu’elle n’y a pas que de bons souvenirs. On n’en saura guère plus. Ensuite tout sera chamboulé par un twist qui explique pourquoi Tilda Swinton joue les deux rôles. Eternal Daughter reste un exercice de style ténu et atmosphérique, bien mené, mais assez artificiel, malgré les efforts de la réalisatrice pour instiller du malaise – tout comme le fait que les deux personnages, la mère et la fille, ne figurent presque jamais dans un même plan, ce qui ajoute de la distance et souligne l’artifice du rôle double.
Tout compte fait, l’aspect le plus étrange est la présence/absence du seul autre personnage important en dehors du vieil homme : la réceptionniste femme-à-tout-faire, complètement étrangère à la problématique centrale, qui semble avoir une vie mouvementée, aux antipodes de celle de ses deux clientes nostalgiques. On en saura peut-être plus sur elle si Joanna Hogg décide de tourner un autre spin-off de The Souvenir. Sait-on jamais ?
cinémaJoanna HoggTilda Swinton Известия (RUS)
Райффайзенбанк повысит минимальную сумму валютных переводов для юрлиц
Райффайзенбанк из-за усиления требований к процедурам проверки и проведения платежей со стороны банков-корреспондентов с 3 апреля повысит минимальную сумму переводов для юрлиц в долларах, евро и юанях. Об этом сообщили в пресс-службе кредитной организации в среду, 22 марта.
В банке отметили,что с 3 апреля текущего года минимальная сумма исходящего платежа в долларах США, евро и юанях для юридических лиц, индивидуальных предпринимателей и лиц, а также занимающихся частной практикой, составит $50 тыс., €50 тыс. и 100 тыс. китайских юаней.
В кредитной организации объяснили, что данное решение вызвано усилением требований к процедурам проверки и проведения платежей на стороне банков-корреспондентов, осуществляющих расчеты в данной валюте.
Райффайзенбанк является дочерней компанией австрийского Raiffeisen Bank International (RBI) в России.
Зачисленный состав: попавшие под санкции банки ограничивают SWIFT-переводы
На какие операции повлияют новые меры Запада
Ранее, 3 марта, Райффайзенбанк объявил о приостановке открытия новых счетов для юридических лиц. В банке такое решение объяснили большим количеством заявок на расчетно-кассовое обслуживание.
До этого, 25 января, Райффайзен объявил, что его банкоматы не будут принимать доллары США и евро. При этом там уточнили, что у клиентов останется возможность вносить наличную валюту в отделениях.
France24 - World
Putin praises Chinese peace proposal, but says Ukraine ‘not ready’ to accept
Issued on: 21/03/2023 - 12:42
NEWS WIRES
FRANCE 24
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Xi Jinping and Vladimir Putin emerged from two days of talks on Tuesday with warm words of friendship between China and Russia and joint criticism of the West but no sign of a diplomatic breakthrough over Ukraine.
Xi's visit to Moscow - long touted by the Kremlin as a show of support from its most powerful friend - featured plenty of demonstrative bonhomie. The two leaders referred to each other as dear friends, promised economic cooperation and described their countries' relations as the best they have ever been.
A joint statement included familiar accusations against the West - that Washington was undermining global stability and NATO barging into the Asia-Pacific region.
On Ukraine, Putin praised Xi for a peace plan he proposed last month, and blamed Kyiv and the West for rejecting it.
"We believe that many of the provisions of the peace plan put forward by China are consonant with Russian approaches and can be taken as the basis for a peaceful settlement when they are ready for that in the West and in Kyiv. However, so far we see no such readiness from their side," Putin said.
But Xi barely mentioned the conflict at all, saying that China had an "impartial position" on it.
The summit, Putin's biggest display of diplomacy since he ordered his invasion of Ukraine a year ago, was partly upstaged in Kyiv, where Japan's Prime Minister Fumio Kishida made a surprise visit and met President Volodymyr Zelenskiy.
The latest world leader to make the gruelling overland journey to show solidarity with Ukraine, Kishida toured Bucha on the capital's outskirts, left littered with dead last year by fleeing Russian troops. He lay a wreath by a church before observing a moment of silence and bowing.
"The world was astonished to see innocent civilians in Bucha killed one year ago. I really feel great anger at the atrocity upon visiting that very place here," Kishida said. "Japan will keep aiding Ukraine with the greatest effort to regain peace."
Diplomatic cover
Washington denounced the timing of Xi's visit to Moscow, just three days after the International Criminal Court in the Hague issued a warrant for Putin's arrest on war crime charges of illegally deporting Ukrainian children.
U.S. Secretary of State Antony Blinken said visiting at such a time amounted to giving Putin "diplomatic cover" for atrocities. Moscow denies illegally deporting children, saying it has taken in orphans to protect them, and has opened its own criminal case into the ICC prosecutor and judges.
Putin and Xi signed a "no limits" partnership agreement last year just weeks before Russia invaded Ukraine. Beijing has since declined to blame Moscow for the war and criticised the West for imposing sanctions on Russia, even as China has profited by securing a deep discount for purchases of oil and gas that Russia can no longer export to Europe.
The West has largely dismissed Xi's peace plan for Ukraine as at best too vague to make a difference, and at worst a ploy to buy time for Putin to rebuild his forces and tighten his grip on occupied land.
But Kyiv, perhaps hoping to keep China neutral, has been more circumspect, cautiously welcoming the plan when China unveiled it last month. Zelenskiy has repeatedly called on Xi to speak to him.
Ukrainian officials hinted that a phone call could be in the works: "We are waiting for confirmation," Ukraine's Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk told Italian newspaper Corriere della Sera. "That would be an important move. They have things to say to each other."
Kyiv says firmly there can be no peace talks with Russia unless it withdraws its troops. Moscow says Kyiv must accept territorial "realities" - a reference to its claim to have annexed nearly a fifth of Ukraine.
Washington has said over the past month that it is worried that Beijing could arm Russia, which China denies.
Explosion in Crimea
On the ground, Ukraine's Defence Ministry said an explosion in Dzhankoi city in Crimea overnight destroyed Russian Kalibr-KN cruise missiles as they were being transported by rail for use by Russia's Black Sea Fleet to attack Ukraine.
Russian-installed officials in Crimea, controlled by Moscow since 2014, said the blast was caused by drones laced with shrapnel and explosives, and targeted civilian sites. One person was injured, they said.
Kyiv never discusses responsibility for attacks in Crimea. Dzhankoi is Crimea's main railway hub, linking routes to Russia proper with naval bases on the peninsula and Russian-occupied territory in mainland Ukraine.
Mick Ryan, a retired Australian major general and military analyst, said Ukraine apparently being able to hit the cargo "forces the Russians to rethink their force posture and defensive deployments in Crimea and beyond".
"Strikes like this are not war winning silver bullets. But, their impact is cumulative on the degradation of Russian morale and war fighting capability," he tweeted.
Kyiv recaptured swathes of territory in the second half of 2022, but its forces have largely kept to the defensive in recent months. Moscow, meanwhile, has launched a massive winter offensive using hundreds of thousands of freshly called-up reservists and convicts recruited as mercenaries from jail.
Despite the bloodiest fighting of the war, which both sides describe as a meatgrinder, the front line has barely moved for four months.
The one exception has been around the small eastern city of Bakhmut, where Russian forces made gains in January and February. Kyiv has decided this month not to pull its forces out of the city.
In the town of Chasiv Yar, just west of Bakhmut, bursts of imcoming and outgoing artillery fire could be heard. Between apartment blocks, mainly elderly residents queued for water and food delivered by a team from the State Emergency Service.
Oleksii Stepanov said he had been in Bakhmut until five days ago but was evacuated when his house was destroyed by a missile.
"We were in the kitchen and the missile came through the roof. The kitchen was all that was left standing," said the54-year-old.
(Reuters)
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AS IT HAPPENED
ICC issues arrest warrant for Putin over war crimes in Ukraine
UK to boost defence spending over China, Russia concerns
Access Asia
China-Russia ties: What's behind Beijing's peace proposal for Ukraine?
Известия (RUS)
МИД РФ заявил об отсутствии оснований для обмена заключенными с США
В настоящее время Москва не видит оснований для новых обменов заключенными с США. Это в том числе касается обмена сына красноярского губернатора Артема Усса, заявил в среду, 22 марта, замглавы МИД РФ Сергей Рябков.
«Дело в том, что американцы не проявляли на более ранних стадиях обсуждениях такого рода вопросов, насколько мне известно, интереса к возвращению некоторых своих граждан, — пояснил Рябков.
Он добавил, что Россия со своей стороны, как и прежде, будет бороться за каждого гражданина РФ. В этой связи Рябков не стал исключать возможности включения Усса в список для потенциального обмена заключенными с США.
«Возможно всё», — отметил замглавы МИДа.
Днем ранее стало известно, что Италия одобрила экстрадицию Усса в США. Адвокат россиянина рассказал, что суд одобрил экстрадицию по двум из четырех пунктов обвинения. По его словам, в течение 15 дней защита намерена подать апелляцию в кассационный суд.
Сын красноярского губернатора стал одним из обвиняемых Соединенными Штатами в уклонении от санкций и отмывании денег. Помимо него американская сторона предъявила обвинение Юрию Орехову, который был взят под стражу в ФРГ, а также Светлане Кузургашевой, Тимофею Телегину и Сергею Тюлякову. Их обвиняют в якобы причастности к контрабанде венесуэльской нефти.
В октябре 2022 года сообщалось, что Усс арестован в Италии и ждет экстрадиции в США.
Парный выход: как устроен обмен заключенными между США и РФ
Эксперт рассказал, кого американцы могут предложить России за своего шпиона Уилана
Месяц спустя, в начале декабря, состоялся обмен заключенными между РФ и США. На родину вернулся россиянин Виктор Бут, отбывавший в Соединенных Штатах тюремный срок по обвинению в торговле оружием. Он был обменен на американскую баскетболистку Бриттни Грайнер, осужденную в РФ за контрабанду наркотиков.
France24 - World
Saudi Arabia announces Ramadan will start on Thursday
Issued on: 21/03/2023 - 20:29
NEWS WIRES
Saudi Arabia, home of the holiest shrines in Islam in Mecca and Medina, has announced that the fasting month of Ramadan will start on Thursday.
The kingdom's supreme court ruled on Tuesday evening that the Islamic calendar month of Shaban, which precedes Ramadan, will end on Wednesday, meaning Ramadan will begin the following day, the official Saudi Press Agency reported.
Authorities earlier on Tuesday called on residents to try to spot the crescent moon that marks the start of Ramadan, but it was not visible, state media said.
Other Sunni-majority countries including Egypt and Qatar also announced that Ramadan would begin on Thursday, as did officials in the Palestinian territories.
Authorities in Jordan, Algeria and Morocco meanwhile said a decision would be taken on Wednesday as to whether Ramadan would start on Thursday or Friday.
The daytime fasting month of Ramadan is one of the five pillars of Islam.
Observant Muslims refrain from eating and drinking from dawn to dusk, and traditionally gather with family and friends to break their fast in the evening.
Fasting is strictly observed in Saudi Arabia, with restaurants closed until sunset iftar meals.
It is also a time of prayers, with the faithful converging in large numbers at mosques, especially at night.
The starting date of Ramadan, the holiest Muslim month, is set by both lunar calculations and physical sightings to determine the beginning of a new month.
(AFP)
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Diplomacy
Détente between Iran and Saudi Arabia raises hopes for steps towards peace in Yemen
Iran's Raisi 'welcomes' invitation to visit Saudi Arabia following reconciliation deal
Reporters
Saudi Arabia wields cinema as tool of soft power
New York Times - World
The Tech Worker With a 4-Hour Commute From the West Bank to Tel Aviv
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The Saturday Profile
Moha Alshawamreh is among the few Palestinians who work in Israel’s tech industry. His commute shows both the inequities of life in the West Bank and an exception to them.
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By Patrick Kingsley
Patrick Kingsley reports on Israelis and Palestinians for The Times, and Laura Boushnak is a photographer. They spent several days with Moha Alshawamreh in Israel and the occupied West Bank.
As hundreds of Palestinians filed through an Israeli checkpoint one recent Monday morning, most were dressed for a day of manual labor. But there was at least one striking exception.
Moha Alshawamreh, 31, wore a button-up shirt and carried a computer. While many of his relatives and neighbors, mostly male, were headed to the construction sites of southern Israel — providing cheap Palestinian labor for some of the lowest-paid jobs in Israel — Mr. Alshawamreh was on his way to a tech firm in Tel Aviv.
“Look at all these people,” Mr. Alshawamreh said that day in January, with a mix of sadness and empathy. “You don’t see any of them with a laptop or going to an office.”
Mr. Alshawamreh, the son of a laborer and a stay-at-home mother, is an engineer for a firm that uses artificial intelligence to improve retail websites — and one of the very few Palestinians working in the Israeli tech industry, considered one of the world’s most innovative.
He wound up there after a remarkable set of circumstances, including encounters with a book about the Holocaust, college half a world away and an Israeli pop star.
His journey to work — through the turnstiles and security scanners of Israeli checkpoints — highlights the inequities between Palestinians and Israelis living in the West Bank, which is currently experiencing some of its deadliest violence in two decades. His journey through life — from an occupied village to a Tel Aviv skyscraper — highlights a rare exception to that imbalance.
Mr. Alshawamreh said Israelis should know that his yearslong odyssey was “emotionally and mentally exhausting to the brink of tears.” Palestinians should see that “what I did proves that it is possible,” he added.
Mr. Alshawamreh’s working week began in the village where he grew up, Deir al-Asal al-Fauqa, a sleepy hilltop community of about 2,000 Palestinians in the southern West Bank. The village lies just east of a gray wall, hundreds of miles long, that Israel built to curb Palestinian attacks from the West Bank, which Israel captured from Jordan during the Arab-Israeli War of 1967.
To cross that wall and head to Tel Aviv, Israelis living in the nearest Jewish settlement — built in 1982 and considered illegal under international law by most countries — can drive north through a nearby checkpoint that Palestinians are barred from using. By that route, settlers can reach Tel Aviv in 75 minutes.
But Mr. Alshawamreh must enter Israel on foot, through a separate checkpoint in Meitar, 10 miles by road to the south. That restriction doubles the distance of his commute and more than triples its duration.
To reach the crossing, Mr. Alshawamreh rose at 5 a.m. and waited in the darkness for a southbound car pool.
Explore The Times’s Saturday Profiles
They are shaping the world around them. These are their stories.
By sunrise, he was among hundreds of Palestinians at Meitar filing through an airport-style security system that aims to stop gunmen from entering Israel. On the Israeli side, another car pool took him to Beersheba, the nearest big city in southern Israel.
“It’s like moving from the third world to the second world to the first world,” he said of his commute.
A chance discovery in Beersheba long ago set Mr. Alshawamreh on his current trajectory.
Mr. Alshawamreh’s father, Meshref, 63, has worked as a day laborer in Beersheba for years. One day about 15 years ago, Meshref brought home a book he’d found in the city. It was “Man’s Search for Meaning,” by Viktor E. Frankl — an account of the author’s experience in Nazi concentration camps.
20 miles
Mediterranean
Sea
Jordan R.
West
Bank
Tel Aviv
JORDAN
DESTINATION
Jerusalem
ISRAEl
Dead
Sea
Deir al-Asal al-Fauqa
GAZA
STRIP
ORIGIN
Meitar
Beersheba
By The New York Times
Mr. Alshawamreh, then a teenager, picked it up. He found more than he expected — a primer on the Holocaust, a subject sometimes dismissed or minimized in Palestinian discourse, and a lesson in resilience.
Through Mr. Frankl’s writing, Mr. Alshawamreh concluded that “it is our decision whether we want to perish due to our trauma — or if we want to put meaning into it and thrive because of it.”
Suddenly, Mr. Alshawamreh’s horizons expanded, he said. Before, he had simply expected to follow in his father’s footsteps. Now, he imagined something bigger.
He won a scholarship to a university in Malaysia, earning his first degree in computer science. Then he earned another scholarship in South Korea, acquiring fluent Korean and a master’s degree in behavioral economics.
Despite that résumé, jobs were hard to find back in the tiny Palestinian tech industry.
More than half of college-level tech graduates in the West Bank fail to find work in the field, according to estimates by the Palestinian Internship Program, which is based in Israel and trains Palestinian would-be entrepreneurs. Overall unemployment in the territory is around 13 percent, contrasted with 4 percent in Israel and 46 percent in the Gaza Strip.
Mr. Alshawamreh began to consider working in Israel. Though he grew up a few hundred yards from Israel, he first heard about its reputation as the “Start-Up Nation” while studying in South Korea. An idea took root: Could he find work in Tel Aviv?
“Then I came home,” Mr. Alshawamreh said, “and reality hit.”
An Israeli settler in the West Bank has no legal hurdle to working in Tel Aviv, but Mr. Alshawamreh needed a work permit to enter Israel as well as an employer willing to undergo the many bureaucratic contortions required to hire a Palestinian.
Experts reckon there are only a few dozen Palestinians among the 360,000 workers in the Israeli tech sector, in addition to a few hundred working remotely from the West Bank.
Then in 2018, a breakthrough: Mr. Alshawamreh won a three-month internship at an Israeli company building cancer-screening technology — and, with it, a work permit.
Full-time work proved elusive. So, with his permit still valid, he instead became a rare Palestinian student at Tel Aviv University. He pursued a third degree — a master’s in business administration, half of it funded by the college, and lived in Tel Aviv.
But without a job, Mr. Alshawamreh struggled to pay his share of the fees and was suspended halfway through. He emailed dozens of prominent Israelis and Palestinians, asking for help.
One of Israel’s best-known pop stars, David Broza, unexpectedly wrote back. Moved by Mr. Alshawamreh’s plight, Mr. Broza let him stay in his home and helped raise the college fees.
“I have no idea what took over,” Mr. Broza recalled recently. “But the next thing I know is I give him the key to my house.”
Soon after, the suspension was lifted, allowing Mr. Alshawamreh to earn the M.B.A. But even with three degrees, work was scarce.
It took another two years, scores of rejected job applications and a bout of depression before Mr. Alshawamreh finally found a full-time tech job at the Israeli firm Syte.
His role involves speaking with clients and troubleshooting problems with their websites. He has grander ambitions; he hopes one day to found a Palestinian version of Uber. But this job is a start.
Mr. Alshawamreh’s willingness to engage with Israelis has sometimes attracted criticism from fellow Palestinians.
For critics, working in construction in Israel is acceptable, given the high unemployment in the West Bank. Reaping the benefits of Tel Aviv office life, however, is a step too far, in their view. They think such workers normalize the occupation by engaging too closely with Israelis.
But to Mr. Alshawamreh, there will be little progress toward peace unless Palestinians and Israelis treat one another as partners.
“My message is that we should learn more about each other,” he said. “Break the walls, talk — and put ourselves in each other’s shoes and see each other as two traumatized peoples.”
His own journey has already enlightened Israeli colleagues.
After catching a bus from Beersheba, Mr. Alshawamreh finally reached Tel Aviv shortly before 10 a.m., about four hours after leaving home.
“It’s more than just commuting,” one of his Israeli colleagues, Linda Levy, said. She added, “He’s made me aware of things I had no clue existed in Israel.”
Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem.
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Valeurs Actuelles
Perpignan : après une procession contre la sécheresse, il se met miraculeusement à pleuvoir
Alors que les Pyrénées-Orientales connaissent un déficit pluviométrique de 70 % pour les derniers mois, une procession rassemblant environ un millier de fidèles a arpenté les rues de Perpignan, samedi 18 mars, pour célébrer saint Gaudéric, relate Le Midi libre. Pendant des siècles, les reliques de ce paysan, né vers 820, auteur de miracles, étaient transportées jusqu’à la rivière pour faire tomber la pluie.
Sous le ciel orageux, des centaines de personnes, incluant des membres du clergé, de confréries religieuses, et des agriculteurs, ont marché à travers les rues du vieux Perpignan, portant des reliques du saint patron des agriculteurs catalans. La procession s’est achevée sur les rives de la Têt, un des principaux cours d’eau des Pyrénées-Orientales.
Des prières exaucées
C’est la première fois en cent cinquante ans que ce rituel est pratiqué, a indiqué à Franceinfo l’archiprêtre de la cathédrale de Perpignan, Benoît de Roeck, qui dirigeait la cérémonie organisée à la demande d’un viticulteur des environs.
Quoi qu’il en soit, les prières des pèlerins ont été exaucées. Selon les informations du quotidien L’Indépendant, des précipitations abondantes se sont abattues sur la région dans la nuit de samedi à dimanche. L’équivalent de trois semaines d’un mois de mars en seulement trois heures, soit le plus important cumul quotidien depuis le 23 septembre 2022.
Perpignan : les dernières actualités
Известия (RUS)
Названы самые дешевые и дорогие районы Москвы для покупки квартиры
В марте 2023 года самым дешевым районом Москвы по продаже квартиры на вторичном рынке стал Молжаниновский район, который относится к Северному административному округу столицы. Это следует из составленного экспертами «Авито Недвижимости» рейтинга, с которым ознакомились «Известия» 22 марта.
Как уточнили специалисты, средняя цена квартиры на вторичном рынке в этом районе составила 2,9 млн рублей.
«Такие доступные цены объясняются тем, что район располагается в нескольких километрах от МКАД по Ленинградскому шоссе, а от московских локаций его отделяет пробка. При этом в Молжаниновском районе находится Химкинский лес и много прудов, но инфраструктура и транспортная доступность района вызывает вопросы», — объяснил руководитель направления вторичной и загородной недвижимости «Авито Недвижимости» Сергей Хахулин.
На втором месте среди бюджетных районов столицы находится Чертаново Южное (средняя стоимость квартиры — 4,2 млн рублей), на третьем — Чертаново Центральное (4,3 млн рублей), на четвертом — Вешняки (около 4,5 млн рублей), на пятом — Печатники (4,6 млн рублей).
Старый новый ход: вторичку можно будет купить с сохранением ипотечной ставки продавца
Насколько выгодна такая схема участникам сделок с недвижимостью и кто сможет ею воспользоваться
В то же время самым дорогим районом Москвы, по информации экспертов, стали Хамовники, где средняя стоимость квартиры на вторичном рынке в марте составила почти 135 млн рублей. Как уточнил Хахулин, на этой территории располагаются самые элитные ЖК, много парков, развитая инфраструктура, хорошая транспортная доступность.
Второй район в рейтинге — Арбат (жилье в среднем стоит 75 млн рублей), на третьем месте — Якиманка (70 млн рублей), на четвертом — Тверской район (51 млн рублей), на пятом — Замоскворечье (49,5 млн рублей).
«Стоимость квартир в столице коррелирует с комнатностью. По данным «Авито Недвижимости», наиболее бюджетные квартиры — студии. Самые дешевые студии продаются в Северном Измайлово, Косино-Ухтомском и Молжаниновском районе Москвы. Студии здесь стоят 2,5 млн рублей, 2,7 млн рублей и 2,9 млн рублей соответственно», — уточнили специалисты.
При этом самые дорогие студии находятся на Филевском парке (13 млн рублей), в Алексеевском районе (13,2 млн рублей) и в Раменках (14 млн рублей).
Самые дешевые однокомнатные квартиры наблюдаются в Марфино (7,5 млн рублей), Капотне (7,7 млн рублей) и Молжаниновском районе (7,8 млн рублей), самые дорогие — в Замоскворечье (25,5 млн рублей), на Якиманке (26 млн рублей) и на Арбате (49 млн рублей).
Наиболее бюджетные двухкомнатные квартиры в столице можно приобрести в районах: Вешняки (жилье стоит в среднем 9,8 млн рублей), Бирюлево Западное (10,2 млн рублей) и Молжаниновский (10,3 млн рублей). Наиболее дорогие «двушки» — в Хамовниках (36,5 млн рублей), на Пресне (38 млн рублей) и на Арбате (67,7 млн рублей).
Дешевле всего техкомнатные квартиры можно найти в Капотне (в среднем — 11,5 млн рублей), Молжаниновском районе (12 млн рублей) и Бирюлево Западном (12 млн рублей), дороже — на Якиманке (81 млн рублей), на Арбате (97 млн рублей) и в Хамовниках (110 млн рублей).
Хахулин также рассказал, что 1 кв. м в Москве в феврале за год (относительно 2022-го) подешевел на 1,3%, а за месяц — на 0,3%. По его словам, цены на вторичную недвижимость вряд ли будут снижаться дальше, возможно, стоимость будет расти.
Место в карьер: с начала года спрос на жилье в России упал на треть
Какие способы привлечения клиентов придумывают застройщики и банки
Ранее, 19 марта, аналитики «НДВ Супермаркет Недвижимости» рассказали «Известиям», что число сделок по продаже квартир в столице в связи с ухудшением финансового положения продавца выросло до 5%.
12 марта сообщалось, что эксперты федеральной компании «Этажи» составили рейтинг городов-миллионников с низкой динамикой роста средней стоимости 1 кв. м вторичного жилья. Санкт-Петербург и Москва оказались на последнем месте.
France24 - World
French language purists sue Notre-Dame Cathedral for English-only translations
Issued on: 21/03/2023 - 16:28
NEWS WIRES
Notre-Dame Cathedral in Paris is being sued by French language purists for only translating its signs into English.
The group has already succeeded in forcing the Eiffel Tower to add Spanish to its information signs alongside English and French.
The Association for the Defence of the French Language claims that only translating signs into English helps increase the international dominance of that language.
It has French law on its side—an oft-ignored 1994 regulation requires all public buildings to translate all their signs and information into at least two languages.
The association filed a complaint against Notre-Dame with a Paris court on Monday, demanding the change.
It says the Eiffel Tower agreed in November to add Spanish after it threatened similar legal action.
Many of the panels explaining the ongoing reconstruction of Notre-Dame following a devastating fire in 2019 are written in French and English.
“If there is a foreign language, it is always Anglo-American,” bemoaned the association’s spokesman Louis Maisonneuve (speaking, of course, in French).
He insisted on differentiating “Anglo-American” from English, and says it is always the first choice of French authorities—for instance in the use of “downtown” instead of “city centre”.
“The law protects French because it promotes linguistic pluralism,” Maisonneuve said.
The association is targeting 20 other public bodies, including the national post office over the name of its banking service, “Ma French Bank”.
(AFP)
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Notre-Dame Cathedral to regain spire this year, reopen by end of 2024
Paris's Notre-Dame Cathedral on course to reopen in 2024
Ancient tombs discovered at Paris’ Notre-Dame Cathedral as restoration continues
Valeurs Actuelles
Exercice Orion : l’armée française envoie un message au monde
Le scénario est bien huilé. L’armée française vient en aide à l’État fictif Arnland, déstabilisé par une milice toute aussi fictive, soutenue par l’Etat Mercure. L’exercice se veut de grande ampleur. 7000 soldats engagés sur la phase 2, 2300 véhicules, 170 aéronefs et hélicoptères, un porte-avion, une centaine de drones…Toutes les armées sont sur le pied de guerre, dans cet exercice grandeur nature. Une première depuis trente ans.
Conçu en 2020, l’exercice veut montrer la capacité d’anticipation de l’État-major des armées, à l’heure où de nouveaux conflits menacent l’intégrité de la zone d’influence de la France. « C’est un message envoyé à nos amis pour leur dire que vous pouvez compter sur nous et à nos ennemis pour montrer que l’on se prépare », éclaire le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française à l’ONU.
Tandis que les grandes puissances se regardent en chien de faïence, la France veut marquer le coup et montrer à ses voisins qu’elle est la seule armée capable d’intervenir en premier sur un théâtre d’opérations. En témoignent les opérations aéroportées et amphibies qui ont eu lieu les 25 et 26 février derniers. A Castres et Sète, des centaines de soldats ont été déployés dans une manœuvre inédite qui rappelle le déploiement des troupes françaises au Mali, lors de l’opération Serval, en 2013.
“L’armée est en bonne santé”, estime le général Dominique Trinquand
Deux rapports de la commission défense de l’Assemblée nationale ont sonné l’alerte. Les voyants seraient au rouge. Le dernier rapport, publié le 17 février dernier révèle « une dégradation globale des stocks de munitions ». En cas de conflit “dur”, la France ne pourrait tenir que quelques semaines, alertent les parlementaires. « L’État-major n’attend pas que les députés se posent les questions pour anticiper et réfléchir », note le général Dominique Trinquand. Si le hasard du calendrier coïncide entre ces inquiétudes et le déroulement de l’exercice, c’est que « l’armée est en bonne santé », rassure-t-il.
Le commandement de l’exercice Orion, installé à la base aérienne de Lyon-Mont-Verdun, a particulièrement scruté la capacité logistique et de coordination des armées. « Cela nous donne des enseignements pour la suite, il y a toujours des choses à améliorer », reconnait l’officier. Les 7000 soldats mobilisés ne sont alors plus que des pions sur une carte. « Au bout du compte, on sait qu’ils vont faire le boulot », poursuit le général Dominique Trinquand.
Un rôle frustrant pour ces militaires qui auront passé quinze jours sur le terrain, entre déplacements et heures d’attente. Il leur aura fallu faire preuve de beaucoup de patience. « On n’aura pas tiré une cartouche en quinze jours », confie un soldat en route pour Cahors, ville qui doit être reprise à la milice, selon le scénario établi par le commandement. « La haute-intensité, c’est être capable de mobiliser tant d’hommes et de matériels pendant une longue durée », explique un officier.
De la patience et de la désinformation
Dans le rôle de la milice Tantale, le 1er régiment de chasseurs parachutiste (RCP), habillé de treillis couleur sable. Le scénario a prévu de les faire se replier à Cahors, commune où la topographie se prête bien à une bataille. Cernée par le Lot, qui dessine une boucle, trois ponts donnent accès à la ville, surplombée de collines. C’est ici que l’armée française, à la tête d’une coalition internationale, doit épauler le bataillon d’Arnland pour libérer la ville.
Le soleil ne s’est pas levé et la plupart des habitants dorment. Sur l’un des points d’entrée de la ville, le pont Louis-Philippe, les miliciens guettent le moindre signe d’un débarquement adverse. « On cherche à savoir comment les autres vont procéder », explique l’un d’eux, derrière son FN Minimi de calibre 5,56. Aucun des deux camps n’a le scénario en amont, même si quelques-uns échangent leur position, en privé, pour aider “les copains”, reconnaît un militaire. L’apparition dans le ciel de deux rafales et un Atlantic, un avion de renseignement capable de prendre des images et capter les discussions radio de la force adversaire, laisse penser à un assaut imminent.
Des miliciens aperçoivent des ennemis sur les hauteurs du sud de la ville. Il s’agit de la 13e demi-brigade de Légion étrangère. A sa tête, le capitaine Henry commande une unité blindée dotée de neuf chars AMx10 RC, neuf véhicules blindés légers et une centaine de légionnaires qui s’étalent sur plus d’un kilomètre. Placée sur le Mont-Saint-Cyr, la 13e DBLE vient de reprendre à l’ennemi ce point stratégique. Plusieurs équipes viennent d’ailleurs récupérer les nombreux blessés fictifs de la bataille nocturne. Du haut de ce point de vue, le capitaine Henry observe les mouvements à l’entrée de Cahors et n’hésite pas, au besoin, à simuler des tirs de chars capables d’atteindre 1.800 mètres de portée..
Sur le pont Louis-Philippe, l’excitation commence à se faire sentir. « A chaque canard, j’ai l’impression de voir un homme-grenouille », s’exclame un tireur de la milice, aux aguets. L’assaut paraît imminent et devrait se dérouler au beau milieu des civils qui circulent naturellement sur l’un des principaux axes routiers du Lot. Au milieu des troupes, un sergent-chef déambule sans casque, ni équipement. Un simple bonnet de camouflage, une cigarette électronique dans la main, il est celui qui viendra désigner les futurs morts et blessés lors de l’affrontement. « S’ils font une mauvaise manœuvre ou une erreur, je leur tape sur l’épaule, cela veut dire qu’ils arrêtent le combat et sont considérés comme morts pour la séquence », explique-t-il à Valeurs actuelles. De quoi redoubler la frustration de certains soldats, voyant « sans raison », cinq personnes être désignées comme blessées, « juste pour entraîner les équipes médicales ».
Après plus de quatre heures d’attente, aucune force adverse n’a pointé le bout de son nez. L’éventualité d’une première bataille s’éloigne de plus en plus. Pour coller à la réalité, l’armée investit tous les terrains. Celui notamment de la désinformation. « Twipper » est l’un des outils utilisés par les joueurs de l’exercice. Quelques officiers de communication en tenue de combattant filment le quotidien des hommes. « Le but est de pouvoir fournir les images rapidement pour contrer des vidéos accusatrices fomentées par l’adversaire », explique le lieutenant Hugo du 8e RPIMa. Une stratégie qui a déjà eu cours lors des récentes opérations extérieures. Au Mali, les Russes avaient découvert un charnier attribué aux forces françaises. L’armée avait répliqué en dévoilant les images des Russes, eux-mêmes, en train de reconstituer une fosse commune. Sur « Twipper », ministres, journalistes, élus, citoyens mais aussi des robots jouent leur rôle dans le climat conflictuel de l’exercice.
Le rouleau compresseur en marche
La milice patientera plus de 24 heures aux entrées de la ville. Pendant ce temps, l’armée française s’articule autour de Cahors. Au nord-est, une longue et violente rafale de tirs se fait entendre. Ce sont les Gurkhas, une unité de l’armée britannique recrutée au Népal. Connus pour leurs couteaux à la lame arrondie, ces guerriers asiatiques ne font pas dans la dentelle. « Si un homme dit qu’il n’a pas peur de mourir, soit il ment, soit c’est un Gurkha », disait un ancien maréchal de l’armée britannique indienne, Sam Manekshaw. Leur présence rappelle les accords franco-britanniques qui lient les deux rives de la Manche. La France se veut à la tête d’une coalition, capable de la diriger de son propre chef. A l’aide la troisième section du 8e Régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMa), sur l’autre versant, ils conquièrent un des premiers quartiers de Cahors, Les Arquiès, dans l’après-midi. « Une action simultanée pour forcer l’adversaire à faire une erreur », explique le capitaine Thibault du régiment castrais. Cahors est encerclée, assiégée. Le 17e régiment du génie parachutiste boucle l’est de la ville, la 13e DBLE le sud, et le 8e RPIMa au nord. L’assaut n’est plus qu’une question d’heure.
L’orage et les vents violents sont derrière eux. Dans la nuit noire et humide, la troisième section du 8e RPIMa descend des Arquiès à pied. Sac à dos d’une trentaine de kilos sur les épaules, les hommes du 8 vivent leur dernière journée d’exercice. « C’est le jour de la bataille ! », s’impatiente un chef de groupe. Athlétique et jovial, il entraîne ses hommes avec fermeté et bienveillance, avec toujours un mot pour renforcer la camaraderie. La colonne progresse discrètement dans la périphérie de la ville. Après une pause pour se débarrasser des sacs, les troupes entrent dans Cahors. « Pas d’ouverture du feu avant 7 heures », ordonne la hiérarchie. Il va de nouveau falloir faire preuve de patience.
Dans le même temps, une autre section arrive du pont ouest. Ils viennent d’être héliportés sur leur position et lancent les premiers combats. Les coups de feu résonnent dans la matinée. Dans la cité, quelques lumières s’allument, des volets s’ouvrent, les Cadurciens, prévenus à l’avance, découvrent leur quartier envahi par les militaires. « Autorisation pour prendre Lima 32 », annonce soudain la radio. « C’est parti pour le feu », enchaîne le capitaine Thibault. Au pas de course, la section rejoint le secteur nord du cimetière. L’adrénaline monte, l’excitation aussi. « Lima 32 » désigne une ligne artificielle cartographiée par l’armée. Les militaires progressent par étape. « Lima 30 », « Lima 31 ». Chacun désigne des secteurs d’un kilomètre carré à conquérir puis à sécuriser. « L’objectif est que chacun dans sa colonne avance simultanément pour se retrouver sur la même ligne », explique le gradé.
Les coups de feu se rapprochent, la Forade n’est plus qu’à quelques mètres. Les premiers combats ont lieu. La milice se replie tandis que la section doit se réarticuler. Après la bataille, les militaires s’appliquent à ramasser toutes les douilles qui jonchent le sol et témoignent de la violence du contact. Quelques mètres plus loin, les Gurkhas engagent une autre équipe de la milice. Les échanges de tirs durent quelques secondes. La bataille de Cahors est lancée.
Tel un rouleau compresseur, l’armée française qui épaule les bleus du bataillon Arnland déferle dans le centre de Cahors au milieu des badauds impressionnés. Devant le groupe scolaire Calvet, quelques miliciens se sont retranchés derrière les murets qui encadrent l’Arc de Diane. Les Gurkhas arrivent à leur tour. Le combat durera plus de cinq minutes. Les Népalais britanniques s’emparent du lieu. Quelques rues plus loin, la milice garde l’ancienne prison de Cahors. Cela fait plus de 24 heures que les hommes du 1er RCP, qui jouent le rôle de la milice, gardent ce bâtiment désaffecté, envahi par les rats. Un café à la main, le capitaine s’attend à une attaque imminente. Trois rues s’offrent à eux et garantissent l’incertitude quant à l’arrivée des forces alliées, à défaut de préserver le suspens sur le vainqueur. Soudain, les premiers uniformes apparaissent dans une petite ruelle. Le climat change radicalement. Le calme de cette petite ville de près de 20.000 habitants laisse place à des grenades à plâtre, des fumigènes pour couvrir la retraite des miliciens et des coups de feu éclatent pendant près de dix minutes. Le bataillon d’Arnland, composé de jeunes militaires formés depuis dix jours par le groupement des commandos parachutistes (GCP) au camp de Caylus, entre dans la prison. Le GCP les suit et prend le relais. Le combat s’intensifie dans les ruelles adjacentes.
« La méthode et la procédure sont les mêmes qu’en réel », explique le commandant Guillaume du GCP de la 11e brigade parachutiste. Pour l’armée, l’évaluation de cet exercice ne se limitait pas à la capacité de ses troupes à combattre. L’occasion est toutefois belle pour les troupes de « s’entretenir et s’améliorer » sur un terrain qui « impose des difficultés et offre certains avantages », décrit le capitaine Thierry de la 13e DBLE. « On s’entraîne plus durement car le monde est devenu plus dangereux », poursuit-il. Reste à l’armée de faire son examen de conscience et de débriefer cet exercice à grande échelle. En attendant, la phase 3 de l’exercice continue dans les bureaux de l’État-major et les cabinets ministériels pour « entraîner la chaîne politico-militaire à la prise de décision au cours d’un engagement majeur ». La phase 4 interviendra du 19 avril au 5 mai pour une véritable “guerre à haute intensité”, sur les champs de Champagne entre les armées françaises et d’Arnland contre l’État de Mercure. Avec pour message subliminal de prouver la capacité de la France à tenir son rôle dans l’Otan.
BBC
SANS TITRE
On a crisp winter morning in Schaerbeek, a vibrant neighbourhood in north-east Brussels, Marie-Christine Hache walks the aisles of BEES Coop supermarket filling her cart with organic fruit, vegetables, nuts, rice, pulses and pasta.
For Hache, the burden of grocery shopping amidst record-high prices has been eased through her participation in one of two novel initiatives trialling "social security for food".
The affordability of food is a growing concern for increasing numbers of households worldwide as people struggle to cope with the greatest cost of living crisis in a generation. With some forced to cut back on food to meet other essential expenses, food insecurity is on the rise around the world.
The idea of social security for food might sound far-fetched. But through recently launched projects in Montpellier in France and Brussels in Belgium, burgeoning collectives of NGOs, farmers, researchers and citizens are experimenting with the idea that quality, nutritious and organic food should be accessible to everyone – regardless of income.
"Eating healthy and having access to quality food is expensive and only a minority of the population can afford to do so," says Margherita Via, project manager at BEES Coop.
Inspired by universal healthcare systems such as those in France and Belgium, civil society groups have proposed establishing a new branch of social security, under which each citizen would receive a monthly allowance enabling them to buy food meeting certain environmental and ethical criteria.
Food banks provide urgent provisions in times of crisis, but researchers argue that they are not a long-term solution to unaffordable nutritious food (Credit: Getty Images)
At its heart, the idea is about moving away from food as a commodity. "A total overhaul of [the agro-industrial food] system based on the right to food is necessary," says agronomist Mathieu Dalmais, who has led the movement since its inception in 2017 through his work with ISF-AgriSTA, one of 11 organisations working on the idea in France.
As the costs of the modern, globalised industrial food system – biodiversity loss, labour exploitation, food waste, disease – have come into sharper focus in recent years, calls to transform it have intensified. Effectively addressing these issues requires a systemic approach, which is where social security for food comes in, explains Jonathan Peuch, advocacy officer on the right to food and nutrition at Fian Belgium.
Under the proposed scheme for France and Belgium, each person (or parents for minors) would automatically receive a fixed sum every month through, for example, a designated card. Between €100-150 ($106-159/£88-133) monthly has been proposed for adults, and between €50-75 ($53-80/£44-67) for children.
Like healthcare, the system would be financed through contributions from each citizen proportional to their income. In Belgium, Fian has proposed people earning €3,000 ($3,190/£2,650) gross monthly would contribute €150 ($159/£133) every month, those earning more would contribute more and those earning less would contribute less. Yet all would receive €150 monthly – in effect, helping redistribute wealth from those with the most means to those with the least.
Further funding could be raised through a state contribution, for example from taxes on profits of multinational food companies or through increasing excise duties on nutritionally unhealthy products, such as alcohol or tobacco.
"Politically, some people say [the idea] is utopic," says Peuch. "I don't think it's utopic, it's just a choice for society to say we're going to increase our contribution, and we want to put that money here."
Only food products meeting certain criteria – such as organic certification, fair pay for farmers and workers, and short supply chains – would be able to be purchased with the allowance, which could be used wherever those products are sold. These criteria are intended to support a wider transformation of the food system to one that is more just and sustainable.
Although organic foods are not healthier in terms of nutrients, studies show they expose consumers to fewer pesticides associated with human disease and antibiotic-resistant bacteria. Organic farming has less environmental impacts than conventional farming and can enhance biodiversity – increasing species richness by 30% and the number of organisms by 50%, according to meta-analyses comparing the two.
With the rising cost of living, many people are having to make changes to the food they buy (Credit: Getty Images)
France and Belgium's trials, which began earlier this year and last year respectively, will each run for 12 months, and the early results appear to be positive.
In the Brussels trial, funded by the country's social welfare centre, participants from nearly 60 low-income households receive €150 monthly for one year – without having to make a contribution – to spend in one supermarket: BEES Coop. Via says so far participants are mainly purchasing dietary staples, with a small fraction allocated towards non-food items such as soap and toilet paper. Hache credits the intervention with improving her diet and easing her stress levels. "I can buy organic fruit and vegetables and bulk products in the quantities I want," she says.
The project in Montpellier, supplemented by public and private grants, gets closer to the goal of wealthier participants contributing more for their food. For one year, each of the 400 participants, half of whom live in poverty, are required to contribute a voluntary amount between €1-150 (($1.1-159/£0.9-£133)monthly, and will receive €100 ($10/8£90) monthly, regardless of what they contributed. To prevent the allowance from being misused, the citizens' committee behind the project issue the funds in a local currency that can be spent at five supermarkets across the city.
Emma Patterson, senior lecturer in public health nutrition at Stockholm's Karolinska Institute, says the intervention is an excellent way of addressing structural barriers like cost and accessibility. "There's good evidence to suggest working in a structural way is more effective than just providing information to people," she says.
However, Patterson cautions that by restricting the funds to be spent only in certain shops, access may remain a barrier. "To have a wide impact, you need to involve ordinary supermarkets and make this available to everybody. Otherwise, you'd be benefiting people already in a position to make extra trips to special shops. You'd miss reaching out to the wider segment of the population that needs to be helped," she says.
Enough food is produced to feed 10 billion people, yet much of the world's population is inadequately nourished and, globally, hunger, food insecurity and malnutrition are on the rise. Even before Russia's invasion of Ukraine, which sent global food prices skyrocketing, 3.1 billion people already could not afford a healthy diet.
From the UK to Spain to Germany to Latvia, food bank demand is soaring across Europe. It's a similar story across the Americas. Food banks in Canada have reported record-breaking visits to food banks, in Argentina food banks are unable to meet demand and in the US food bank use is up one-third compared to before the Covid-19 pandemic.
Peuch says having to ask for food isn't a dignified approach and that food aid, while serving a role in extreme situations, cannot be a long-term response to food insecurity. "Sometimes the state says to us, 'we have no food problem in our country because we have food aid.' But for us, food aid is not the right to food," he says. "It only provides limited quantity, and [when it comes to] quality, people cannot really choose."
Patterson agrees it's important for people to have the freedom to choose their own food and for interventions to be designed and developed with dignity in mind.
With food insecurity a growing concern throughout Europe, campaigners think a window of opportunity to usher in changes may be opening. "When you have to eat food that you don't want to buy, but you have to buy it because you don't have a choice… this makes people aware," says Peuch.
Studies show lower household income is consistently associated with poorer diet quality, as low-cost diets rely on energy-dense but nutrient-poor foods. In Scotland, GPs have reported rising cases of malnutrition due to overreliance on such foods since the onset of the cost-of-living crisis. Poor nutrition is linked to the worldwide rise of micronutrient deficiencies, obesity and preventable diseases like heart disease, stroke and type 2 diabetes.
Food insecurity is especially detrimental to the health, development and wellbeing of children, whose nutritional requirements are high during a time of rapid physical growth. Globally, childhood malnutrition is considered one of the largest public health challenges.
The strain of poor nutrition on healthcare systems is significant. A study in Belgium, for example, found healthcare costs and lost productivity costs due to excess weight totalled €4.5bn ($4.8bn/£4bn) per year between 2013 and 2017.
When food prices rise, rates of malnutrition have been seen to increase among the most food-insecure communities (Credit: Getty Images)
An analysis by Jean-François Neven, an attorney of labour and social law, found establishing social security for food in Belgium is legally and institutionally possible. But making it a reality requires overcoming an obstacle which might prove even more difficult: changing the way we think.
Despite Belgium and France being wealthier today than when they established their social security systems, Peuch says it's difficult for many people to think beyond their own interests and see social security as something positive from which we all win.
Dalmais says capitalism makes this change in mindset difficult, and underappreciation of the flaws in our food system is also hindering change. The complexity of social security for food often frightens people, he says, who "prefer solutions that are simpler to implement, but naive and incapable of changing everything". Change has been slow at the political level, he says, though reception among citizens of the trials has been positive.
France and Belgium's ongoing trials may only make small headway on these very large challenges. But they could at least help researchers answer basic questions about the feasibility of such a scheme on a broader scale, such as whether the monthly stipend is sufficient, if participants are satisfied, and what people choose to buy with the money (in these trials, participants are free to select whichever foods they prefer).
Beyond these two trials, momentum in Europe is gathering. Two similar trials in Toulouse and Bordeaux in France are in the works, expected to launch within the next two years. Peuch anticipates the concept will continue to gain traction in Belgium, where already 67 organisations are part of the collective pushing social security for food forward.
"[People] will say it's not possible, you're just dreaming," says Peuch. "But when you see the coalition behind it, really supporting the idea, it's making it more concrete and realistic."
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The Woman Shaking Up Italian Politics (No, Not the New Prime Minister)
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By Jason Horowitz
ROME — Growing up in Switzerland, Elly Schlein felt a little lost.
“I was the black sheep. Because my brother and sister seemed to be more sure of what they would do,” the politician recalled. She watched Italian neorealist cinema and American comedies, played Philip Glass on the piano, pet her dwarf bunny named after Freddie Mercury, listened to the Cranberries and ultimately got involved in her school’s politics. “It took a lot more time for me to find my way,” she said.
Last weekend, Ms. Schlein, 37, found her way into the center of the debate about the future of the European left when she stunned the liberal establishment and reordered Italy’s political landscape by winning a primary election to become the first woman to lead the country’s center-left Democratic Party. She is promising, she said in her new office headquarters on Wednesday, to “change deeply” a party in the midst of an identity crisis.
It is hard to embody change in Italy more than Ms. Schlein.
A woman in a relationship with a woman, she is the daughter of a Jewish American father; granddaughter of an Italian antifascist partisan; proud native of Lugano, Switzerland; former volunteer for Barack Obama; collaborator on an award-winning documentary about Albanian refugees; fan of “Naked Gun” movies; shredder of Green Day chords on her electric guitar; and fervent progressive eager to make common international cause with “A.O.C.,” Representative Alexandria Ocasio-Cortez, Democrat of New York.
With her election, Ms. Schlein has catapulted Italy, which long seemed a Country for Old Men, into markedly different territory. A female opposition leader now is pitted against the first female prime minister, the right-wing nationalist Giorgia Meloni.
“It’s a different scenario now,” said Ms. Schlein, who had the professorial air of her professor parents as she leafed through newspapers. “And an interesting one, because I’ve always said that we don’t need just a female leadership. We need a feminist leadership.”
The two women could hardly be more different. Ms. Meloni, who called Ms. Schlein to congratulate her, was raised by a single mother in a working-class neighborhood of Rome, was a youth activist in post-Fascist parties and came to prominence on an anti-migrant, Italy-first platform. Her battle cry: “I’m Giorgia, I’m a woman, I’m a mother, I’m a Christian!”
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Ms. Schlein — who has Italian, Swiss and American passports — said she didn’t understand how being “a woman, a mother and a Christian helps Italians to pay their bills.” She added: “I am a woman. I love another woman. I am not a mother, but I am not less of a woman for this.”
She argued that Ms. Meloni represented an ideology that viewed women merely for their reproductive and child-rearing roles. Ms. Meloni has “never described herself as an antifascist,” Ms. Schlein said, arguing that she instead threw red meat to her base with “inhuman” and “illegal” policies making it harder to save migrants at sea.
Such liberal red meat is likely to sate the base of progressives and young voters that Ms. Schlein brought into the Democratic Party fold in last Sunday’s primary. But it did little for the left in the election Ms. Meloni won easily in September. Ms. Schlein’s party now has about half the support of Ms. Meloni’s.
Moderate critics within Ms. Schlein’s own deeply divided party fear that she will fold its big tent by forfeiting the political center, driving the party to the far left, gutting it of its reputation for sober competence, and blending it with — or feeding it to — the reinvigorated, populist Five Star Movement.
But Ms. Schlein is not convinced that denizens of an Italian middle even exist. “Where are they today?” she asked in her perfect English, noting that “when somebody had tried to represent them with new political options, it never went really well.” Instead, she saw the way forward as making “clear who we want to represent” — struggling Italians.
She said she would spread “environmentalist and feminist” solutions to endemic Italian problems such as female unemployment and inequality in “clearly a patriarchal country.” She would make amends for “the mistakes made in the past,” especially during the leadership of former Prime Minister Matteo Renzi, which led her to quit the Democratic Party nearly a decade ago.
She would reintroduce labor protections, tax the rich, reconnect with trade unions, invest in a greener economy and push for gay and immigrant rights. This week, she visited the site of a deadly shipwreck of migrants in Calabria and effectively interrogated Ms. Meloni’s interior minister for appearing to blame the victims.
“Rights, civil rights and social rights, for us are strictly interconnected,” she said in the interview, adding, “The left lost in the moment it became shy on these issues.”
One major change on her agenda is to put her party in a position to win elections by making alliances with partners who agreed on critical progressive issues, such as the support of a universal income.
“Five Star, of course,” she said. “They have a lot of support.”
But Giuseppe Conte, the leader of Five Star, which has demonstrated a strong illiberal streak over recent years, was the prime minister who signed off on the crackdown of migrant rescue ships at sea. He has emerged as Italy’s main opponent to Ms. Meloni’s vow to keep sending weapons to Ukraine.
Five Star’s position on Ukraine, Ms. Schlein said, “I don’t agree on.” She described her party as wholly supportive of Ukraine against the “criminal invasion” by Russia and noted it had voted to send arms over the next year, because “it’s necessary now.”
Supporters of Ukraine, however, worry about Ms. Schlein’s ongoing commitment because of her talk of being a “pacifist” and what some consider her naïve argument that Europe somehow needed to convince China to force Russia to end the war.
But she said she feels a personal connection to Ukraine. Her grandfather was from Ukraine, she said, and after he emigrated to the United States, eventually settling in Elizabeth, N.J., his family back home was almost certainly wiped out in the Holocaust. Her Italian grandfather, who eventually became a Socialist lawmaker, refused to wear the “black shirts of the Fascists” during his graduation and “was an antifascist lawyer” who, she said, would “defend Jews in trials.”
That family history has made her keenly sensitive to “what nationalism has brought to the European continent,” she said, adding, with a reference to the Russian president, “This war is a nationalist war from Putin.”
Ms. Schlein was herself not raised Jewish, though she called herself “particularly proud” of her Jewish ancestry. In a friendly interview during the campaign, she told an Italian website that her last name and pronounced nose, what she considers her defining physical feature, attracted odious anti-Semitic attacks. But, she noted, the nose was not Jewish, but “typically Etruscan.”
Asked about that comment, Ms. Schlein’s verbosity stalled. “I wouldn’t go back to that,” she said. “No, thanks.” When pressed on what an Etruscan nose looked like, she threw her hands up and acknowledged, “They don’t even exist!”
The point, she said, was that she learned that being a “woman,” and “an L.G.B.T.Q.I.+ person” and “very proudly the daughter of a Jewish father” made her a prime target “from the extreme right or also from my extreme left sometimes.” Ms. Schlein declined in the interview to discuss her family or her partner in further detail.
Ms. Schlein said addressing such injustices drew her into politics. A star pupil in her Lugano high school, she said, she wanted to take her talents to Italy, “because I’ve always felt that this country, the country of my mother, has strong potential that only needs to be freed.”
She went to art school in Bologna. Then she dropped film for law and went from campus politics to the real thing — making powerful friends, gaining fluency in social media and doing stints in the European and Italian Parliaments along the way. When she quit the Democratic Party to protest the loss of its liberal way, she supported a movement to “occupy” the party.
Now she occupies the leadership headquarters near the Spanish Steps, and after a short walk toward Ms. Meloni’s palace, Ms. Schlein, the progressive no one saw coming, entertained taking that place over, too.
“Well,” she said. “We’ll see.”
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L'Humanité
Dachau, laboratoire du système concentrationnaire
Il était une foisLe 22 mars 1933, deux mois après l’arrivée au pouvoir d’Hitler, est ouvert, sous la houlette d’Heinrich Himmler, le camp de concentration de Dachau. Destiné tout d’abord aux opposants politiques - militants communistes en tête -, il accueillera in fine tous les indésirables du IIIe Reich : juifs, homosexuels, tsiganes, criminels de droit commun... Emblématique de la barbarie nationale-socialiste, Dachau servira de modèle pour tous les camps nazis.
Bernard FrederickLe 30 janvier 1933, le maréchal Paul von Hindenburg, Reichspräsident et légende de la Première Guerre mondiale, nomme au poste de chancelier de la République de Weimar Adolf Hitler, dont le parti politique, le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), a obtenu 33,1 % des voix lors des élections fédérales de novembre 1932, contre 20,4 % aux sociaux-démocrates et 16,9 % aux communistes. Hitler est contraint de former un gouvernement de coalition avec la droite nationaliste mais, dès le 1er février, il obtient d’Hindenburg la dissolution du Reichstag et de nouvelles élections, prévues le 5 mars.
L’incendie du Reichstag, le 27 février 1933, provocation fomentée par les nazis, qui accusent les communistes, une semaine avant les élections, est le prétexte pour suspendre toutes les libertés civiles et arrêter des centaines de communistes, dont des députés, ainsi que des sociaux-démocrates. Ces mesures, parfaitement illégales, sont entérinées le 28 février par le « décret du président du Reich pour la protection du peuple et de l’État », qu’Hitler a obtenu du vieux maréchal. Et qui crée la « détention de protection » et suspend les droits civiques et les droits de l’homme « jusqu’à nouvel ordre ».
C’est dans ce contexte que, le 20 mars 1933, Heinrich Himmler, préfet de la police de Bavière, annonce, lors d’une conférence de presse, que, le mercredi 22 mars, « s’ouvrira près de Dachau le premier camp de concentration. Il a une capacité de 5 000 personnes ». Il est destiné à l’incarcération d’opposants politiques : communistes, syndicalistes et sociaux-démocrates.
Le camp est situé en Bavière, tout près de la petite ville de Dachau, à une vingtaine de kilomètres de Munich, sur un territoire marécageux et boisé. En 1916, une fabrique de munitions y avait été installée, avec des halls de production, des dépôts et des logements pour 8 000 ouvriers. Après l’arrêt de l’usine en 1920, les bâtiments se sont délabrés. Le lieu, entouré par un haut mur, n’en convenait pas moins parfaitement pour l’installation d’un camp de concentration.
Les premiers détenus sont amenés au camp de Dachau, le 22 mars. Les nazis bavarois y ont placé environ 5 400 personnes en « détention de protection » jusqu’au 13 avril 1933. Quelque 1 600 d’entre elles sont alors relâchées et 3 700 restent incarcérées.
Jusqu’en 1938, le nombre total de détenus oscillera entre 2 000 et 2 500. Les communistes allemands constituent le premier contingent. Ils sont ensuite rejoints par de plus en plus de sociaux-démocrates, d’hommes politiques issus de la bourgeoisie et des monarchistes.
Les conditions de détention se dégradent très vite. Le 1er avril 1933, Himmler est nommé commandant de la police politique de Bavière et fait savoir dès le lendemain au commandant de la police de sûreté (Schutzpolizei) que « le camp de concentration de Dachau sera subordonné, avec effet immédiat, au chef de la police politique auxiliaire ». C’est-à-dire à lui-même. Le 10 avril, l’Oberführer SS Johann-Erasmus Freiherr von Malsen-Ponickau, s’adressant aux gardes, déclare que celui qui s’imagine que « les détenus à garder ont figure humaine » ou qui « ne supporte pas la vue du sang » est incapable d’y exercer des fonctions.
Le premier commandant de Dachau est le SS-Standartenführer Hilmar Wäckerle, jusqu’en juin 1933, date à laquelle il est démis de ses fonctions en raison du scandale que provoque la mort de plusieurs prisonniers – il y a encore, à cette époque, des juges républicains. Le SS-Standartenführer Theodor Eicke est nommé par Himmler en remplacement de Wäckerle. Au moment de sa nomination, il se trouve dans une clinique psychiatrique.
Sous Eicke, Dachau devient une base d’entraînement à la gestion des camps. Une discipline implacable, basée sur la terreur, y règne, et des châtiments cruels, pouvant aller jusqu’à la peine de mort, y sont appliqués. Extrait du règlement qu’il a rédigé : « Quiconque fait de la politique, tient des discours ou des réunions de provocation, forme des clans, se rassemble avec d’autres dans le but d’inciter à la révolte, se livre à une nauséabonde propagande d’opposition ou autre, sera pendu en vertu du droit révolutionnaire ; quiconque se sera livré à des voies de fait sur la personne d’un garde, aura refusé d’obéir ou se sera révolté sous quelque forme que ce soit, sera considéré comme mutin et fusillé sur-le-champ ou pendu. »
Un système de travail forcé est introduit. Dans les premières années, des travaux exténuants visent à terroriser et punir les détenus ; à partir de 1938, cette main-d’œuvre est aussi utilisée pour l’agrandissement du camp. Puis, lorsque le régime recourt massivement au travail forcé des déportés dans le cadre de la « guerre totale », un vaste réseau de Kommandos (camps) extérieurs implantés près des usines y est créé, principalement pour l’armement aérien.
Eicke invente aussi le costume rayé des prisonniers et les triangles de couleur pour indiquer leur statut : rouge pour les prisonniers politiques, vert pour les droits communs, rose pour les homosexuels, violet pour les Témoins de Jéhovah.
Deux mois après l’arrivée d’Eicke, les meurtres commencent. Le député communiste allemand Franz Stenzer est abattu le 22 août 1933 ; le 27, un journaliste communiste est assassiné par Eicke lui-même. D’autres vont suivre.
Eicke fait aussi de Dachau une école où il forme de nombreux commandants de camps de concentration existants ou à venir, comme Rudolf Höss, futur directeur d’Auschwitz. Le 4 juillet 1933, Himmler nomme Eicke inspecteur des camps de concentration, auxquels il va appliquer le modèle d’organisation qu’il a élaboré à Dachau, et commandant des unités SS Totenkopf (« tête de mort » en français ; elles assurent principalement la garde des camps).
Après la Nuit de cristal, le pogrom organisé par les hitlériens dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, 11 000 juifs sont envoyés à Dachau. À partir de 1939, le camp se développe pour accueillir des milliers de déportés, représentant 38 nationalités. Entre 1933 et 1945, il a reçu plus de 200 000 détenus dans le camp central et dans les 183 Kommandos extérieurs. Au moins 28 000 prisonniers y sont morts entre juin 1940 et mai 1945, et certainement plus de 13 000 auparavant, 160 000 autres seront marqués à vie par les tortures, le travail forcé et les terribles conditions de détention.
À Dachau, des médecins allemands effectuent des expériences sur des prisonniers. Y sont réalisés notamment des expérimentations à haute altitude avec une chambre de décompression et sur l’hypothermie pour l’armée de l’air, des procédés pour rendre l’eau de mer potable, des tests de nouveaux médicaments contre le paludisme et un anticoagulant, ainsi que, comme dans d’autres camps nazis, contre le typhus, la tuberculose, la fièvre typhoïde… Des centaines de déportés en sont morts ou ont gardé de graves séquelles de ces pratiques.
Après l’attaque de l’URSS, en juin 1941, des prisonniers de guerre soviétiques, sélectionnés par la Gestapo parce qu’identifiés comme intellectuels, juifs ou fonctionnaires communistes, sont fusillés par les SS du camp au cours d’exécutions de masse. Plus de 4 000 sont ainsi assassinés en 1941-1942.
La résistance s’est organisée à Dachau, d’abord autour des déportés communistes autrichiens, puis elle s’est internationalisée dans le Comité international des détenus, devenu par la suite Comité international de Dachau (CID).
Devant l’avancée des Alliés, les SS commencent à évacuer des détenus du camp de Dachau – ils sont alors près de 68 000, sous-camps compris–, fin avril 1945. Quelque 25 000 prisonniers sont forcés de marcher en direction du Tyrol, ou sont emmenés dans des trains de marchandises. Plusieurs milliers y laissent la vie. L’arrivée à Dachau de déportés évacués d’autres camps provoque une épidémie de typhus. Le 28 avril, le dernier Kommando de travail, composé d’Allemands et d’Autrichiens dont beaucoup d’anciens des Brigades internationales, sorti du camp pour travailler, découvre les routes jonchées de cadavres des évacués, morts du typhus, d’épuisement ou abattus. Il décide de ne pas attendre l’arrivée des Américains. Otto Jendran, vétéran de la guerre d’Espagne, prend le commandement de cette troupe de résistants qui s’empare de l’hôtel de ville de Dachau. Après cinq heures d’une bataille inégale contre les SS, les insurgés tentent de s’enfuir, en vain pour la plupart.
Le 29 avril 1945, les troupes de la 7e armée américaine entrent dans le camp de Dachau. Résistant communiste, Joseph Sanguedolce, futur maire de Saint-Étienne, est détenu dans le camp extérieur d’Allach. Il en raconte la libération : « Au matin du 29 avril, il n’y a plus de SS, les armes qui traînent sont récupérées par des détenus. Nous sommes coupés de l’extérieur (…). Les charniers grossissent. Les risques d’épidémie se précisent. Il y a moins d’une semaine de vivres (…). À l’intérieur des blocks, l’animation est grande. (Elle) cache mal l’anxiété qui nous étreint. Juste avant la tombée de la nuit, un sifflement suivi de détonations arrête nos ébats. Des obus (américains – NDLR) tombent sur des baraques dans le camp des juifs et celui des femmes. Il y a des morts et des blessés. (…) Le camp est entre nos mains, mais les Américains ne sont toujours pas là. Le Comité international a d’importantes dispositions à prendre (contre) l’épidémie de typhus. Le nombre de morts augmente considérablement. Le 30 avril au matin (…), au loin, des tanks américains passent ; bientôt, ils s’éloignent. (…) Soudain un cri : derrière les champs, surgissent des soldats (qui) avancent avec précaution. C’est une joie délirante. Des détenus pleurent, d’autres squelettes mus par on ne sait quelle force avancent et veulent voir les libérateurs. Ce sera pour beaucoup d’entre eux leur dernière satisfaction. » (1).
Les Allemands ont fait une telle publicité sur le camp de concentration de Dachau lors de sa création qu’il est connu au-delà du Reich. En 1937, plusieurs journaux français publient des articles ou des reportages sur l’univers des camps, dont Dachau. Le magazine communiste « Regards » publie dans son édition du 7 janvier un texte du journaliste et militant antifasciste Stefan Priacel, parmi les premiers en France à dénoncer ce qui se passe à Dachau. Il base son article sur un reportage paru dans le journal nazi « Illustrierter Beobachter ». Il en traduit certains passages, à côté de photographies publiées à titre de propagande par cet hebdomadaire. « Il n’y a lieu ici de commenter ni ces photos, ni ces textes. Atrocement éloquents, ils disent ce que la plupart d’entre nous avaient hésité à écrire, par crainte d’être taxés d’exagération », souligne Stefan Priacel. Il poursuit : « Après nous avoir fait voir quelques ateliers, le “Illustrierter Beobachter” met sous les yeux de ses lecteurs des types de “sous-hommes” (Untermenschen). Trois têtes portent cette légende : “Trois représentants typiques de l’humanité inférieure au camp de concentration de Dachau. Un communiste. Un fainéant. Un criminel professionnel.” En dépit des efforts du photographe et bien que le “communiste” porte une barbe de trois jours, le reporter n’est point parvenu à lui enlever un front large et intelligent, non plus que son regard douloureux et franc d’ouvrier allemand. » Ce n’était que le début, personne ne sait encore de quoi Dachau sera le nom.
dachau Известия (RUS)
Путин провел встречу с главой фракции ЕР Васильевым
Президент РФ Владимир Путин в среду, 22 марта, на встрече с главой фракции «Единая Россия» Владимиром Васильевым поблагодарил партию за абсолютно патриотическую позицию по международной тематике.
«По международной тематике (ЕР. — Ред.) занимает абсолютно патриотическую позицию, безусловно. И хочу сказать, что я очень благодарен фракции за ту позицию, которую она занимает», — сказал Путин.
Президент России добавил, что очень рад видеть Васильева и обсудить с ним текущую работу и задачи, которые фракция ставит перед собой в перспективе.
На встрече глава государства также отметил большую работу «Единой России» в парламенте.
По словам Путина, партия формулирует очень много инициатив по важнейшим направлениям социально-экономического развития, по защите прав граждан, по развитию социальной сферы в целом.
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О том, что Путин проведет встречу с Васильевым, в феврале сообщил пресс-секретарь президента Дмитрий Песков. Он не назвал дату проведения встречи, но уточнил, что она состоится после послания главы государства Федеральному собранию. Песков подчеркнул, что диалог с «Единой Россией» у руководства страны носит особый характер, это партия власти, партия большинства.
13 февраля Путин на встрече с лидером КПРФ Геннадием Зюгановым поздравил членов Коммунистической партии Российской Федерации с 30-летием. Он сделал акцент на роли КПРФ в вопросе безопасности страны, уточнив, что партия зачастую выступала инициатором ряда предложений и инициатив в данной сфере.
Тогда же российский лидер встретился с лидером ЛДПР Леонидом Слуцким. 14 февраля состоялась встреча Путина с главой партии «Справедливая Россия — За правду» Сергеем Мироновым. 15-го числа он пообщался с руководителем фракции «Новые люди» Алексеем Нечаевым.
Valeurs Actuelles
Haute-Garonne : deux chefs d’entreprise percutent en voiture des voleurs de carburant
C’était la fois de trop. Un trentenaire, accompagné de son père, a violemment percuté deux hommes d’origine géorgienne. Ces derniers venaient de leur voler du carburant à même le réservoir. Pris d’un élan de rage, le plus jeune a foncé, en voiture, sur les voleurs. L’un d’eux est grièvement blessé.
Le conducteur et son père, des chefs d’entreprises, ont été interpellés à la suite de l’accident et ont été mis en examen, ce mardi 21 mars, pour violences avec arme, en réunion, rapporte La Dépêche.
Une alarme anti-vol
Ce n’était pas la première fois que les chefs d’entreprises se faisaient voler. Avec la montée des prix du carburant, un marché noir de l’essence se développe de plus en plus, et les principales cibles des voleurs ne sont autres que les sociétés de transports.
L’entreprise des deux interpellés n’y a pas échappé. À plusieurs reprises, leurs réserves de carburant baissaient mystérieusement. Pour mettre fin au phénomène, le père et le fils ont décidé d’installer un système d’alarme anti-vol, qui se déclenche lorsque le siphon est forcé. Bingo. Dans les environs de 2 h du matin, ce mardi 21 mars, deux Géorgiens ont tenté de siphonner des réservoirs de poids lourds.
Ni une, ni deux, le trentenaire a grimpé dans son véhicule et a coursé les deux pilleurs. Il n’a pas hésité à leur foncer dessus. L’un d’entre eux « est toujours en soin au service neurologique de l’hôpital. À ce stade des investigations, ses blessures sont très graves. Ses jours ne sont pas en danger, mais les plaies nécessitent 10 jours d’ITT », explique le procureur de la République à nos confrères.
Garde à vue pour les deux entrepreneurs
Le conducteur a été interpellé par les gendarmes dès leur arrivée sur les lieux de l’accident. Le père, qui a prévenu son fils du vol en cours et qui l’a laissé prendre le volant, a également été placé en garde à vue. Le parquet de Toulouse a estimé qu’il a joué un rôle dans ce drame.
Les deux Géorgiens, âgés de 26 et 50 ans, sont aussi poursuivis pour vol en réunion. Ils devraient être jugés prochainement par le tribunal correctionnel de Toulouse.
Haute-Garonne : les dernières actualités
L'Humanité
« Je t’aime plus que jamais et jusqu’à la mort », la lettre de Robespierre à Danton vendue 175 000 euros
Florent LE DUComme un symbole, c’est à Versailles qu’a été vendue, dimanche 12 mars aux enchères, l’unique lettre de Robespierre à Danton conservée, datant du 15 février 1793. 175 000 euros pour ce morceau d’histoire qui témoigne de la relation affective entre les deux révolutionnaires, souvent présentés de manière abusive comme rivaux : « Je t’aime plus que jamais et jusqu’à la mort », écrit le premier au second, endeuillé par le décès de son épouse.
Un pan de notre histoire et de la naissance de la République en 1793
Exposé au Musée (privé) des manuscrits de Paris jusqu’à sa fermeture en 2015, la lettre ne devrait donc plus être accessible au public, alors que l’État aurait pu se saisir de l’occasion pour l’acquérir.
« Un vulgaire bout de papier, quelques lignes à peine, mais elles contiennent un pan de notre histoire et symbolisent une part du mystère de la Révolution française. Et donc de la naissance de la République en 1793 », s’est ému l’historien Loris Chavanette, demandant au gouvernement que l’État préempte le manuscrit. Une requête restée lettre morte.
robespierredantonRévolution française New York Times - World
The French Like Protesting, but This Frenchman May Like It the Most
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Jean-Baptiste Reddé has hoisted his giant, colorful signs in nearly every street protest for over a decade, embodying France’s enduring passion for demonstrations.
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By Constant Méheut
Constant Méheut followed Jean-Baptiste Reddé during a recent protest in Paris against the French government’s plans to overhaul pensions.
A human tide swept through Paris last month for the type of event France knows only too well — a protest. Union leaders led the march, awash in a multicolored sea of flags. Demonstrators shouted fiery slogans. Clashes with the police erupted.
And, as in every protest, there was Jean-Baptiste Reddé.
He held a giant placard over his head that read, “Tax evasion must fund our pensions.” Its distinctive colorful capital letters stood out in the dense crowd.
Signs like that have been Mr. Reddé’s trademark since he retired from his teaching job a decade ago and dedicated himself nearly full time to protesting. He has since become a personal embodiment of France’s enduring passion for demonstration, rooted in a culture that sees change as a prize to be won, and defended, in the streets.
“This is what governs my life,” he said in a recent interview. Demonstrating, he explained, is “where I fulfill myself and find a purpose.”
These days, France is up in arms over government plans to raise the retirement age to 64 from 62, part of a push to overhaul the pension system, the third rail of French politics. Successive governments have tried to tackle the country’s pension system, which is based on payroll taxes, arguing that people must work longer to support retirees who are living longer. But Mr. Reddé, as his placard indicated, said that taxing the country’s rich would be more effective.
His signature signs have become a common sight at many protests. They emerged above the masses in the Yellow Vest movement, which put France on edge four years ago, after the government tried to raise gas taxes. They popped up at women’s rights marches. And they have turned Mr. Reddé into a leading character of French demonstrations, a kind of “Where’s Waldo?” who invariably appears alongside unionists blowing foghorns and battalions of armor-clad riot police.
He figures he has probably attended more than 1,000 protests. “Demonstrating is like loving,” Mr. Reddé, 65, said. “You don’t count.”
The son of an English teacher and a stay-at-home mother, Mr. Reddé grew up at the time of the May 1968 uprisings, which breathed freedom into France’s stifling postwar social rules. It wasn’t long before he, as a student, joined petitions against report cards.
With a university degree in English and a passion for poetry — he treasures Virginia Woolf and Sylvia Plath — he became an elementary-school teacher in the late 1970s. That’s when he participated in his first street protest, against changes to the education system.
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Mr. Reddé said he had demonstrated against every pension overhaul since 1995. That year, as strikes paralyzed France for weeks, he spent a night at a police station for throwing rocks at officers.
“We wanted to repeat May 1968!” he said.
Mr. Reddé retired early from teaching, in part thanks to sick leave. “I found an accommodating doctor,” he said. He lives in Burgundy off an inheritance, a small pension and financial help from friends. He often sleeps at fellow protesters’ homes before actions in Paris or elsewhere.
His curly hair is cut in the pageboy style and dyed cherry-red. His emaciated face and worn clothes give him an ascetic look. When he strides through protesting crowds — his slim, 6-foot-4 body slightly bent under his sign — he looks like one of Alberto Giacometti’s bronze sculptures of anguished men.
In the early 2000s, Mr. Reddé flooded Libération, a left-wing newspaper, with small ads calling for gatherings to promote peace in the Middle East and environmental protection. He acknowledged having “a somewhat poetic and utopian character.”
“I feel empathy for everything, human and animal suffering alike. I’m a bit of a sponge,” he said. “So I demonstrate.”
Paris records about five demonstrations every day, according to government figures, making France one of the world’s leading countries for such events each year, said Olivier Fillieule, a French sociologist. Mr. Fillieule said the country’s “protest culture” was rooted in a long history of centralized state power that made little room for collective bargaining, leaving the street the best avenue for change.
Some of France’s most significant social benefits were won through mass protests, including the right to paid vacation in the 1930s. In schools, children study the biggest social movements that have rocked the country, making protests an inevitable element of every French citizen’s life.
Still, Mr. Reddé’s devotion to demonstrating is unusual.
Before each protest, Mr. Reddé follows the same ritual. First, he thinks of a punchy slogan, drawing on his frenetic consumption of news. Past slogans include “To the 49.3, we answer 1789,” a reference to Article 49.3 of the French Constitution, which the government has used to pass laws without a vote, and to the French Revolution.
Then, on the day of the protest, Mr. Reddé buys a 3-by-5-foot placard, sits down in a cafe, grabs thick markers and draws the slogan in his time-tested design of capital letters and bright primary colors.
“We are governed by colorless people,” he said. “We must put color back into this world.”
In demonstrations, Mr. Reddé makes the most of his height to position his sign above the crowd and near politicians, drawing photographers and camera operators like a magnet.
Photos of him holding his placards in demonstrations at home and overseas have appeared in numerous newspapers and television programs over the years. In 2010, an image of him holding a sign reading “Listen to the people’s anger” was used in newspapers around the world.
His signs also illustrate French history textbooks and were displayed in a 2018 exhibition organized by Michel Batlle, a painter and sculptor, who called Mr. Reddé “an artivist.”
Mr. Reddé has been criticized for trying to steal the show. A 2015 profile in Libération said his steady presence in protests could amount to “depriving people of their voice and image.”
But in the crowds, Mr. Reddé is popular.
At the march last month, Mr. Reddé wore a yellow vest, a souvenir from his involvement in the Yellow Vest protests, which he called “a historical movement of people’s uprising, for social and environmental justice.” Demonstrators stopped him for a photo or gave him a thumbs-up.
“Irreplaceable!” one woman shouted. “Tireless,” another protester whispered to his wife.
Mr. Reddé is even a kind of human landmark.
“We call each other and say, ‘Let’s meet near Jean-Baptiste,’” said Isabelle Pluvieux, an environmental activist. “He’s a lighthouse.”
Mr. Reddé said he had found in demonstrations the love and friendship he lacked as a child.
“His family is the street,” said Mr. Batlle, the artist.
Many demonstrators praised his dedication, noting that he had participated equally in small and large protests. Mr. Reddé has also organized his own demonstrations against the use of pesticides, securing a meeting with advisers to the environment minister in 2017.
“He conveys a sense of tenacity, strength, determination,” said David Dufresne, an independent journalist who has extensively covered the Yellow Vest movement.
Mr. Dufresne pointed to the physical challenge of holding a sign aloft during the many hours a French protest usually lasts. “There’s almost a warrior monk aspect to it,” he said.
Mr. Reddé acknowledged that he suffered from knee problems and tendinitis. He often holds his sign with one arm to rest the other and sometimes winces in pain. But he dismissed the hardship as irrelevant.
“Protesting rejuvenates,” he said.
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France24 - World
French government survives no-confidence votes over pension reform
Issued on: 20/03/2023 - 21:55
NEWS WIRES
Parliament adopted a divisive pension bill Monday raising the retirement age in France from 62 to 64, after lawmakers in the lower chamber rejected two no-confidence votes against the government.
But the bill pushed through by President Emmanuel Macron without lawmakers' approval still faces a review by the Constitutional Council before it can be signed into law. The council has the power to reject articles within bills but usually approves them.
The first no-confidence motion, proposed by a small centrist group with support across the left, narrowly missed approval by National Assembly lawmakers Monday afternoon, garnering 278 of the 287 votes needed to pass. The second motion, brought by the far-right National Rally, won just 94 votes in the chamber.
Macron’s centrist alliance has more seats than any other group in the lower chamber.
The speaker of the National Assembly, Yael Braun-Pivet, said the failure of both votes means parliament has adopted the pension bill.
Yet this is not the end of the complex path to turn the bill into law. Opponents said they would ask the Constitutional Council to review the text before it is formally promulgated, opening the door to the possible rejection of articles within the measure if they are not in line with the constitution. Far-right leader Marine Le Pen said she would ask the council to censure it.
Macron, who has remained silent since his decision to push the bill through last week, will meet Tuesday morning with Prime Minister Elisabeth Borne and the leaders of his centrist alliance.
After the first vote Monday, some leftist lawmakers called for Borne to resign.
“Only nine votes are missing ... to bring both the government down and its reform down,” hard-left lawmaker Mathilde Panot said. “The government is already dead in the eyes of the French, it doesn't have any legitimacy any more.”
The Senate, dominated by conservatives who back the retirement plan, approved the legislation last week.
The head of The Republicans’ lawmakers, Olivier Marleix, earlier explained why his group would reject the motions.
“We acknowledge the need for a reform to save our pension system and defend retirees’ purchasing power,” he said during the debate Monday afternoon. A minority of conservatives lawmakers strayed from the party line and voted in favor of the first motion.
Centrist lawmaker Charles de Courson, whose allies introduced the motion supported by the left, deplored the government's decision to use a special constitutional power to skirt a vote on the pension bill last week.
“How can we accept such contempt for parliament? How can we accept such conditions to examine a text which will have lasting effects on the lives of millions of our fellow citizens?” he exclaimed.
France, like many richer nations, has a low birth rate and its citizens have longer life expectancy.
The tensions in the political arena have been echoed on the streets, marked by intermittent protests and strikes in various sectors, including transportation, energy and sanitation workers. Garbage in Paris has piled ever higher and reeked of rotting food on the 15th day of a strike by collectors. The three main incinerators serving the French capital have been mostly blocked, as has a garbage sorting center northwest of Paris.
On Monday, hundreds of mainly young protesters gathered by Les Invalides, the final resting place of Napoleon, to demonstrate against pension reform. Some trash bins were set on fire in early evening, but the protest was otherwise calm. Participants listened to the proceedings in the National Assembly through a channel broadcast on loudspeaker from a union van.
“The goal is to support the workers on strike in Paris ... to put pressure on this government that wants to pass this unjust, brutal and useless and ineffective law,” said Kamel Brahmi, of the leftist CGT union, speaking to workers with a bullhorn at the Romainville sorting plant.
🇫🇷 As the vote on the second #noconfidence motion tabled by Marine Le Pen's far-right National Rally party is currently underway, protesters are gathering in central Paris to show their opposition to the #pesionrefom. 🔴 Our reporter @emeraldmaxwell spoke to one protester ⤵️ pic.twitter.com/ZyZppr62eB
March 20, 2023Some refineries that supply gas stations also are at least partially blocked, and Transport Minister Clement Beaune said on France-Info radio Monday that he would take action if necessary to ensure that fuel still gets out.
Opinion polls show a large majority of the French oppose raising the retirement age.
Economic challenges have prompted unrest across Western Europe, where many countries have low birthrates, leaving fewer young workers to sustain pensions for retirees. Spain’s leftist government joined with labor unions last week to announce a “historic” deal to save its pension system.
Spain’s Social Security Minister José Luis Escrivá said the French have a very different, unsustainable model. Spain’s workers already must stay on the job until at least 65 and won’t be asked to work longer — instead, their new deal increases employer contributions for higher-wage earners.
The reform in France also would require 43 years of work to earn a full pension at 64, otherwise workers would still have to wait until they turn 67.
Unions in France have called for new nationwide protests on Thursday to demand the government simply withdraw the retirement bill.
“I know the questions and concerns that this reform is raising. I know what it asks of many of our fellow citizens,” Borne said Monday. Macron vowed to push the pension plan through, she said, out of “transparency” and “responsibility,” because it is needed to keep the system from diving into deficit amid France’s aging population.
(AP)
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CITY OF LITTER
Rubbish piles up in streets of Paris as France’s pension battle enters final stretch
Pension protests pile pressure on Macron ahead of crucial vote for France
Protests resume across France after Macron forced through contested pension reform
BBC
As always, the writing and the plot glitter with precision and dark wit
The added thrill of a series' last season is knowing that anything goes. Empires and marriages can crumble or rebuild, characters can disappear or return out of nowhere. The fourth and final instalment of Succession teases all those possibilities for the scheming media mogul Logan Roy (Brian Cox) and his just-as-duplicitous children. All I can reveal without spoilers is that creator Jesse Armstrong has structured the season for maximum jaw-dropping effect. And that's just in the four episodes HBO made available to critics.
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They reflect the show's bold ambition, and suggest why it is more than just a popular television show. Succession has become a cultural touchstone, a shorthand reference for business manoeuvres, excessive wealth and family dysfunction. The deft combination of a business plot – detailed, savvy and often prescient – with sibling rivalries and love-hate parent-child relationships is the essential genius of the series. Its off-screen resonance is a major sign of its brilliance.
This season finds an ideal balance once more, capturing the emotion underneath the outsized lives of the Roy family as they flit around in private planes and wrangle over Logan's plan to sell old-school Waystar to a forward-looking media company, Gojo. The previous season ended with Kendall, Shiv and Roman conspiring to stop the sale, only to be outflanked because Shiv's husband gave Logan a heads-up. So, betrayals all around. The new season picks up 48 hours before the board of directors' vote on the sale, and we immediately wonder if that patricidal little trio, still trying to prevent it, can possibly hold together. They are headed for what Shiv calls "a coronation demolition derby".
One reason Succession is so alluring is that it's simply fun to watch villains – yet the Roys are villains with profound feelings we have come to understand. That allows the characters to be deep and unpredictable, and the show to be a family portrait rather than a good-evil morality play. Self-important Kendall (Jeremy Strong) is trying to take charge, and is as despicable as ever. If you think that's harsh, just wait. He is the most damaged of the children, which Strong allows us to see underneath Ken's annoying hubris. Shiv (Sarah Snook) has the most complicated, push-pull relationship with her father. Self-protection steers her every move, in her marriage to Tom (Matthew Macfadyen) and in business. You never know which way she'll veer, but maybe she doesn't either. Roman (Kieran Culkin), who started out as a lightweight, has turned out to be valuable to Logan's business interests. He is also the most loving of the children, yet is conflicted between self-interest and loyalty to his father, whom he wants to trust. Culkin's dynamic, calibrated performance reveals all that without losing a bit of the sardonic edge that is Roman's signature. And the oldest son, Connor (Alan Ruck), remains a loose cannon with delusions of becoming US president. The neediness, anger and desire to be loved that is beneath all their alliances and deceptions has never been more apparent.
As always, the writing and the plot glitter with precision and dark wit. Waystar's future may hinge on whether a pencil mark on a piece of paper is meant to underline or cross out a few words. One scene unites the Roys in a karaoke bar. It's a private room in a karaoke bar, but still. It's enough to make Roman call it torture, saying, "This is Guantanamo level".
And the season includes sly callbacks to earlier episodes, creating a sense of coming full circle. It begins with a birthday party for Logan in his apartment, the same setting and occasion that introduced many of the characters in the series' very first episode, when the question of who might succeed him as head of the empire seemed imminent. Connor is the only one of the children at the celebration this time, but the others are not far from Logan's mind. Typically acerbic, he asks Tom, "Have you heard from the rats?"
Logan, of course, is the towering figure, constantly thought to be losing his touch only to outsmart his children. After all, he taught them how to play this game, and he is the master. He is brutal and cruel to them, but then they often seem so much worse than he is. Cox has become better and better at capturing Logan's rage, ruthless grip on power, distrust and increasing isolation. No wonder he is so magnetic yet inscrutable to his rivals.
Logan ties the series most firmly to the reality the show mirrors, and his character is the main reason Succession has become part of the off-screen cultural and political conversation. At the start, the series evoked questions about which mogul might have been the basis for Logan, possibly Rupert Murdoch or Sumner Redstone. Now the fictional Roys are reference points for those real-life family empires. A recent Esquire feature about a book detailing Redstone's messy legacy is headlined, The Sordid Family Saga that Makes Succession Look Tame. Two years ago, an article in The Telegraph was headlined How billionaire Sumner Redstone was a real-life Logan Roy.
The Murdoch echoes are stronger than ever now that a defamation lawsuit against his Fox News Channel has put his grip on The White House in the headlines, amidst allegations that Fox's coverage helped Donald Trump in the 2020 election and his later attempts to cast doubt on its results. On this season's Succession, Logan keeps his Fox-like fictional channel, ATN, out of the Waystar deal, retaining his hold on political power. Similar to the Fox allegations, ATN played a kingmaking role in the US presidency. Yet Succession doesn't endorse its characters' perspectives. The show is non-partisan, cynical about all politics, making it clear that money means more than ideology.
Armstrong and Cox have insisted that Logan is a mix of influences, but of course creators don't have to intend parallels. Sometimes a great show is so perceptive it just lands that way. "The thing about us is... we don't get embarrassed," Shiv said to a rival last season, a line that sums up a lot about how shrewdly Succession reflects the culture. "The US has entered an era of post-shame politics," is a headline from an NPR podcast this February, and an MSNBC political analyst, former US attorney Barbara McQuade, said in January, "We're living in a post-shame world". At times, Succession is so on point it barely seems like fiction.
★★★★★
Succession season four premieres on HBO Max on 26 March, and on Sky Atlantic and Now TV from 27 March.
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Valeurs Actuelles
Val-d’Oise : un quinquagénaire tabassé par plusieurs individus alors qu’il patientait dans une station essence
Une violente agression a eu lieu à la station-service Total d’Herblay-sur-Seine (Val-d’Oise), samedi 15 octobre en début de soirée. Vers 19h30, rapporte Le Parisien, un homme âgé d’une cinquantaine d’années a été passé à tabac par plusieurs individus alors qu’il patientait dans la file d’attente. Selon divers témoignages, le quinquagénaire se serait attiré la colère de ses assaillants en les klaxonnant, alors qu’ils tentaient d’éviter la queue.
Trois ou quatre individus sont alors immédiatement descendus de la voiture qui les transportait et se sont abattus sur leur cible. Ils l’ont roué de coups pendant plusieurs minutes avant de prendre la fuite, le laissant très sérieusement blessé.
Une enquête ouverte
D’abord pris en charge sur place par les pompiers du Val-d’Oise, le quinquagénaire a finalement été transporté vers l’hôpital de Pontoise. Il souffre de plusieurs fractures, notamment à la mâchoire, et d’un important traumatisme crânien – ce qui laisse à penser que ses agresseurs ont tout particulièrement ciblé la tête. Ses jours ne sont cependant pas en danger. Une enquête a été ouverte pour violences volontaires en réunion. Selon Le Parisien, elle a été confiée au parquet de Pontoise.
Val-d'Oise : les dernières actualités
Известия (RUS)
Аналитик назвал подходящую для сохранения сбережений валюту
Директор по инвестициям УК «Открытие» Виталий Исаков назвал юань адекватным вариантом для диверсификации и сохранения сбережений.
В беседе с Lenta.Ru в среду, 22 марта, он отметил, что разумная доля юаня в портфеле — от 10 до 30% в зависимости от финансовой ситуации инвестора.
По словам Исакова, «планы по увеличению товарооборота между РФ и КНР вряд ли окажут значимое воздействие на курс юаня и точно не должны становится причиной для инвестиций в эту валюту». Он пояснил, что вложения в юань не стоит расценивать как способ получения высокой доходности, поскольку для этого больше подходит рынок акций.
Аналитик посоветовал держателям долларовых сбережений рассмотреть возможность вложения средств в инструменты, которые лишены «инфраструктурного риска, такие как замещающие облигации на Московской бирже».
О курсах не спорят: юань стал вдвое популярнее евро для сбережений россиян
В чем выгоды и риски китайской валюты
21 марта экономист и политолог Александр Дудчак рассказал телеканалу «360», что российская экономика только выиграет, если Россия перейдет на использование юаней при расчетах со странами Азии, Африки и Латинской Америки. По мнению экономиста, это решение позволит ускорить процесс дедолларизации.
О готовности РФ к этому ранее в тот день заявил президент России Владимир Путин. Глава государства добавил, что следует и дальше поощрять практику взаиморасчетов РФ и Китая в национальных валютах, отмечает телеканал «Звезда». По мнению Путина, такая форма расчетов будут развиваться между российскими компаниями и их коллегами в третьих странах, пишет сайт kp.ru.
21 марта Владимир Путин и глава КНР Си Цзиньпин провели переговоры в расширенном формате. До этого стороны встречались в узком составе, в том числе с участием главы Минобороны РФ Сергея Шойгу и министра иностранных дел РФ Сергея Лаврова.
Путин назвал визит Си Цзиньпина сразу после переизбрания признаком особого партнерства России и Китая.
17 марта обозреватель Александр Габуев в материале для агентства Bloomberg заявил, что антироссийские санкции Запада положительно повлияли на позиции юаня в мировой экономике. Габуев отметил, что юань всё чаще используется в торговле в России, что усиливает роль валюты в регионе и постепенно ведет к изменениям в ландшафте глобальной экономики. Обозреватель назвал юань «антидотом» от действий США, которые используют мировую финансовую систему в качестве личного оружия.
L'Humanité
Les « frontières fantômes » au cœur de l’Europe
ChroniqueNicolas OffenstadtVoici un livre dense et savant que l’on aurait pu lire et savourer pour ses belles analyses de l’inscription du passé, de l’histoire dans l’espace, sur les lieux. Mais la guerre en Ukraine transforme « les Provinces du temps » (1) – quel beau titre –, de la géographe Béatrice von Hirschhausen, en outil pour penser ce présent de violence avec plus de profondeur. La chercheuse met au centre de son étude la notion de « frontières fantômes », qu’elle a élaborée, appuyée sur tout un ensemble de travaux collectifs et qu’elle définit ainsi : « Les traces laissées par des territorialités défuntes dans la géographie de pratiques sociales contemporaines. » Comment ne pas penser aujourd’hui à celles de l’URSS ?
Son terrain est celui de l’Europe centre-orientale, qui a connu de multiples changements de frontières et de dominations, ballottée notamment entre les Empires – allemand, austro-hongrois, russe et ottoman. Il est donc particulièrement fécond pour penser ces strates du passé ancrées dans des espaces mouvants. On parcourt dans le livre l’Allemagne de l’Est, la Pologne, l’Ukraine et la Roumanie en particulier.
Ces tracés invisibles, disparus depuis des siècles ou des décennies, semblent toujours opérer des clivages de part et d’autre de leur ligne « fantôme ». Ces différences touchent aussi bien aux choix politiques contemporains qu’à des pratiques d’aménagement local. Ainsi, les cartes électorales de l’Ukraine d’avant la guerre montrent des choix (pro-Russes ou pro-Européens) qui recoupent les anciennes frontières entre la Russie et l’empire des Habsbourg, et puis des partages plus récents. Mais les agressions et la guerre de la Russie vont assurément changer la « spatialisation » de l’Ukraine. On trouve également des résultats frappants pour les anciennes partitions de la Pologne. Les villageois de Roumanie, de part et d’autre de frontières d’autrefois, n’ont pas aujourd’hui les mêmes stratégies de modernisation, notamment pour l’adduction d’eau !
À juste titre, la géographe se défie d’explications paresseuses qui ne verraient là qu’une forme de permanence des sociétés, des cultures locales, à travers le temps. Elle est donc allée enquêter sur le terrain, en particulier dans l’ouest de la Roumanie, pour voir comment les gens s’approprient ce passé, le bricolent entre leurs expériences de vie et les anticipations des futurs possibles : « Les territoires fantômes, par leur caractère éphémère, sont moins les manifestations d’inertie du passé que des chambres de résonance des enjeux du futur. » En effet, les fantômes des frontières sont animés en fonction d’enjeux politiques présents, souvent fortement instrumentalisés par les nationalismes, ou selon des futurs qu’anticipent les habitants.
Béatrice von Hirschhausen prend son temps, elle explicite toutes les étapes de sa démarche, comme en symbiose avec ce temps long dans lequel elle nous conduit. Dès lors, le livre n’est plus seulement un outil d’analyse politique ou un ouvrage de géographie théorique, mais aussi une vivante plongée dans ces différents mondes de l’entre-deux, si tendus aujourd’hui.
Nicolas Offenstadt BBC
UN warns against 'vampiric' global water use
A United Nations report has warned of a looming global water crisis and an "imminent risk" of shortages due to overconsumption and climate change.
The world is "blindly travelling a dangerous path" of "vampiric overconsumption and overdevelopment", the report says.
Its publication comes before the first major UN water summit since 1977.
Thousands of delegates will attend the three-day gathering in New York which begins on Wednesday.
UN Secretary General Antonio Guterres says water, "humanity's lifeblood", is being drained by "unsustainable water use, pollution and unchecked global warming".
The report, published by UN Water and Unesco, warns that "scarcity is becoming endemic" because of overconsumption and pollution, while global warming will increase seasonal water shortages in both areas with abundant water and those already strained.
Richard Connor, the lead author of the report, said that about 10% of the global population "currently lives in areas that are high or critical water stress".
"In our report, we say that up to 3.5 billion people live under conditions of water stress at least one month a year," he told the BBC.
According to the most recent UN climate report, published Monday by the IPCC expert panel, "roughly half of the world's population currently experience severe water scarcity for at least part of the year".
Mr Connor told reporters that "uncertainties are increasing" when it comes to global water supply.
"If we don't address it, there definitely will be a global crisis," he said.
UN Under Secretary General Usha Rao Monari, who is the official host of the UN Water Conference, told the BBC that resources would need to be managed more carefully in the future.
"There is enough water on the planet if we manage it more effectively than we have managed it over the last few decades," she said.
"I think we will have to find new governance models, new finance models, new models of using water and reusing water than ever before. I think that technology and innovation will play a very large role in looking at how to manage the water sector and the use of water."
The summit, co-hosted by the governments of Tajikistan and the Netherlands, will gather some 6,500 participants, including 100 ministers and a dozen heads of state and government.
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France24 - World
Report finds London police racist, misogynist and homophobic, recommends 'complete overhaul'
Issued on: 21/03/2023 - 11:05Modified: 21/03/2023 - 11:08
NEWS WIRES
The London police forces, Britain's largest, is institutionally racist, misogynist and homophobic and could still be employing rapists and murderers, a scathing independent review said Tuesday.
The report, written by government official Louise Casey, was commissioned after the kidnap, rape and murder two years ago of a London woman, Sarah Everard, by serving Metropolitan Police officer Wayne Couzens.
But since then, another officer, David Carrick, was also jailed for life for dozens of rapes and sexual assaults stretching back two decades, and several other Met scandals have emerged.
Casey found the shocking crimes had been perpetrated in a pervasive culture of "deep-seated homophobia" and predatory behaviour, in which female officers and staff "routinely face sexism and misogyny".
Officers from minorities suffer widespread bullying, while violence against women and girls in the majority white and male force has not been treated seriously enough, she concluded.
Asked if there could be more officers like Couzens and Carrick — who at one point served in the same armed unit protecting MPs and foreign diplomats — Casey said: "I cannot sufficiently assure you that that is not the case."
"It is the police's job to keep us safe as the public," she said. "Far too many Londoners have now lost faith in policing to do that."
'Upsetting'
Casey's findings come nearly 25 years after the Macpherson Report, which probed Met failures after the murder of black teenager Stephen Lawrence in 1993, also found the force institutionally racist and recommended dozens of reforms.
Prime Minister Rishi Sunak said that what was happening inside the Met was "simply shocking and unacceptable" and that "there needs to be a change in culture and leadership".
But he backed its chief Mark Rowley, who was appointed after Cressida Dick was forced out last April, to "restore confidence and trust" through a draft overhaul unveiled in January.
Rowley called Casey's report "a very upsetting read".
"We have a real problem here. We have misogyny, homophobia and racism in the organisation and we're going to root it out," he told Sky News.
The report, which identified "systemic and fundamental problems" within the Met including "inadequate management", made 16 recommendations that would constitute a "complete overhaul".
London Mayor Sadiq Khan, who has responsibility for the force and initiated the review, said he expected all of them to be fully implemented quickly.
"It's in all of our interests to make sure that the police service changes, root and branch," he told the BBC.
'Unacceptable'
Failure to reform could mean the force, which polices more than eight million people over 620 square miles (1,605 square kilometres) in the British capital, would be broken up, Casey warned.
"The bottom line is this if an organisation can't fix itself then there has to be change," she told BBC radio.
But she noted: "The tougher thing is to ask the organisation to change its culture and to do a better job."
The Met had failed to protect its female staff and the public from "police perpetrators of domestic abuse, nor those who abuse their position for sexual purposes", her report stated.
"Time and time again, those complaining are not believed or supported. They are treated badly, or face counter-claims from those they have accused," it said.
The 363-page review also said an "absence of vigilance" meant that "predatory and unacceptable behaviour has been allowed to flourish".
Racism also exists within the force, with discrimination "often ignored" and complaints "likely to be turned against Black, Asian and ethnic minority officers".
The Met's investigations of crimes was also criticised, with the review saying that the force relied on "over-stuffed, dilapidated or broken fridges and freezers" to store forensic evidence.
A lunchbox was found in the same fridge as forensic samples in rape cases, and some appliances were so full they were strapped shut.
One fridge broke down, meaning the evidence inside could no longer be used, the report found.
(AFP)
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Hundreds gather in London to mark killing of Sarah Everard and protest violence against women
London police chief Cressida Dick resigns after string of scandals
London police chief vows crackdown on illegal street parties as officers face more attacks
Valeurs Actuelles
Lyon : les affrontements au couteau se multiplient depuis une semaine
Trois rixes violentes en seulement un week-end. Entre vendredi 17 et dimanche 19 mars, trois agressions au couteau ont fait six blessés dans le quartier lyonnais de la Guillotière, rapporte Lyon Mag. La première a eu lieu vendredi 17 mars, aux alentours de la mi-journée. Peu avant midi, une bagarre a éclaté place Gabriel-Péri, à la suite d’un vol de téléphone portable dont les circonstances restent floues. Deux personnes ont été blessées par arme blanche. L’une d’elles aurait notamment reçu 8 jours d’ITT par un médecin. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ces faits.
Six blessés
Le soir même, une seconde rixe a éclaté, toujours dans le secteur de la place Gabriel-Péri. Les secours ont dû intervenir pour prendre en charge trois personnes, blessées elles aussi par arme blanche. Les circonstances de cette triple agression restent à élucider.
Enfin, dimanche 19 mars, vers 14 heures, les forces de l’ordre sont intervenues pour une nouvelle rixe, elle aussi à proximité de la place Gabriel-Péri. Un jeune homme a été interpellé, blessé par arme blanche. Ses blessures étant sans gravité, son pronostic vital n’est pas engagé. L’agresseur présumé, un jeune homme âgé de 15 ans et de nationalité algérienne, a été interpellé et placé en garde à vue.
Lyon : les dernières actualités
Известия (RUS)
Косачев обвинил США в нарушении почти всех положений конвенции о биооружии
США нарушают практически все положения конвенции о биологическом оружии. Об этом в среду, 22 марта, заявил сопредседатель комиссии, вице-спикер Совета Федерации Константин Косачев.
«Осуществляя биологические программы на территории Украины, собирая биообразцы и даже изучая реакцию местного населения на некоторые возбудители заболеваний, США создают для себя не только возможность моделирования распространения локальных и тотальных эпидемий в этом регионе, но и возможность ими управлять», — сказал он в ходе заседания комиссии.
По словам Косачева, география биологических исследований США не случайна: они создают плацдарм для возможного военного наступления на Россию.
«Можно сделать однозначный вывод о том, что биологические программы США имеют очевидное двойное назначение и предназначены в том числе для использования в военных целях», — отметил он.
Особо запасны: спецкомиссия выявила не менее 50 биолабораторий на Украине
Когда российские парламентарии планируют завершить расследование и что станет его итогом
Ранее, 23 февраля, замглавы МИД РФ Михаил Галузин сообщил, что США и ЕС заметно активизировали контакты с государствами Центральной Азии. Обещая сомнительные «дивиденды», Вашингтон пытается добиться согласия на развертывание в регионе военной инфраструктуры.
21 февраля грузинский экс-генерал Тристан Цителашвили рассказал «Известиям», что в настоящее время постсоветское пространство находится в опасности из-за биолабораторий, которые разворачивают США во многих странах, в частности в Грузии. По его словам, во время проведения спецоперации по защите Донбасса с Украины были транспортированы контейнеры с вирусами, которые отправились в Грузию.
В тот же день президент России Владимир Путин в ходе выступления с посланием Федеральному собранию указал, что США и НАТО разворачивали вблизи границы России свои армейские базы и секретные биолаборатории, осваивая театр военных действий.
Минобороны РФ в апреле 2022 года рассказало о существовании на Украине сети биологических лабораторий, работающих по программе Пентагона. По словам ведомства, американские ученые проводили испытания потенциально опасных биологических препаратов на пациентах харьковской психиатрической больницы в период с 2019 по 2021 год.
31 января координатор стратегических коммуникаций в Совете национальной безопасности США Джон Кирби признал, что американцы действительно проводили ряд исследований с украинскими коллегами в сфере «предотвращения пандемии» на территории Украины. При этом Кирби заверил, что Соединенные Штаты якобы не вели военно-биологических разработок на Украине.
Российское оборонное ведомство опровергло соответствующее утверждение американской администрации, напомнив об официальном обращении директора киевского представительства компании «Си-Эйч-Ту-Эм-Хилл» — ключевого подрядчика Пентагона — Дэвида Смита от 6 декабря 2022 года в адрес украинских учреждений, участвующих в «Программе противодействия особо опасным патогенам на Украине».
В заявлении сообщается о продолжении биологической программы ДИТРА, а также приводятся основные задачи на текущий период. В их числе — дальнейшая консолидация коллекций опасных патогенов, а также развертывание систем управления биорисками и мониторинга эпидемиологической обстановки.
BBC
World Baseball Classic final: Japan beat defending champions USA 3-2 to win third title
Last updated on 52 minutes ago52 minutes ago.From the section Baseball
Japan earned a thrilling 3-2 victory over defending champions USA to win the World Baseball Classic for a third time.
Japanese star Shohei Ohtani clinched the win in Miami by striking out US captain Mike Trout, his Los Angeles Angels team-mate, in the ninth inning.
Japan won the first two editions of the tournament in 2006 and 2009.
"This is the best moment in my life," said Ohtani, 28, who was named the tournament's most valuable player.
"I've seen Japan winning and just wanted to be part of it. I really appreciate that I was able to have this great experience."
He also made the team of the tournament as both the designated hitter and a pitcher.
The fifth edition of the WBC came down to a match-up between two of Major League Baseball's best players in the tournament's final at-bat.
In 2021, Ohtani became the first player in MLB history to be selected for the All-Star Game as both a pitcher and a hitter.
Trout, 31, signed the most lucrative contract in world sport in 2019 - a 12-year extension worth a reported $426.5m (£324m).
Ohtani prevailed in front of a sell-out crowd of 36,098 to spark wild celebrations both among his team-mates and back home in Tokyo.
"I think as a baseball fan, everybody wanted to see it. He won round one," said Trout with a smile.
"The baseball world won tonight," added US manager Mark DeRosa. "I was hoping it would go our way with Mikey popping one against Ohtani.
"The whole world got to see Ohtani come in - [in a] big spot, battling. That's kind of how it was scripted. I just wish it would have gone differently."
Philadelphia Phillies shortstop Trea Turner put the star-studded US team in front in the second inning with his fifth home run of the tournament, tying the record for a single WBC.
Munetaka Murakami homered to help Japan gain a 2-1 lead in their second inning, before Kazuma Okamoto homered in the fourth.
Kyle Schwarber hit a home run in the eighth inning to cut the deficit to 3-2, before Ohtani won his individual duel with Trout.
"Whether I got him out or he got a hit off me, I didn't want to take any risks," Ohtani said. "I wanted to make my best pitch.
"This really proves that Japanese baseball can beat any team in the world."
US manager DeRosa added: "Although our guys are disappointed, I couldn't be prouder of them, the way they came together as a team. They truly started to bond and enjoy being around each other."
The next WBC is due to be held in 2026 and Ohtani has challenged Japan to build on their success.
"Just because we won today doesn't mean that we achieved a final goal, this is just a passing point," he said. "Our team has just started."
France24 - World
Mismatch? Russia's growing dependence on China
Issued on: 21/03/2023 - 20:09Modified: 21/03/2023 - 20:19
François PICARD
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Imen MELLAZ
"In love, there is always one who kisses, and one who offers the cheek." That French proverb was borrowed by Winston Churchill's daughter to describe the British prime minister's relationship during World War II with US president Franklin D. Roosevelt. When observing the optics of Xi Jinping's three-day state visit to Moscow, we ask about the stakes of the first trip to Russia by China's president since Vladimir Putin's decision to launch an all-out invasion of Ukraine.
Faced with Western sanctions, just how dependent has Putin become on Russia's far-east neighbour and former rival?
As for Xi, it's anyone's guess whether he will pick up the phone and speak with a Ukrainian president who has left the line open and who won't dismiss Beijing's offer to mediate, all the while welcoming the prime minister of Russia's rival Japan.
Does China hedge its bets or go all-in with Putin?
Produced by Alessandro Xenos, Juliette Laurain, Daphné Leprince-Ringuet and Imen Mellaz.
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Anastasiya SHAPOCHKINA, President of Eastern Circles Think Tank
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Jean-Baptiste MONNIER, Vice-President, Asia Center
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Regis GENTE, FRANCE 24 correspondent
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Aleksei CHIGADAEV, Sinologist, Leipzig University
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Putin praises Chinese peace proposal, but says Ukraine ‘not ready’ to accept
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L'Humanité
We are coming. « On nous parlait de droits et nos corps étaient violentés »
EntretienLes groupes de parole des années 1970 n’ont rien perdu de leur puissance émancipatrice, démontre Nina Faure dans We are coming, qui sort ce mercredi 22 mars en salles. La révolution féministe, sociale et climatique en cours, filmée de l’intérieur.
Kareen JanselmeNina Faure a abordé le travail précaire dans des courts métrages. Elle a également coréalisé avec Pierre Carles On revient de loin – Opération Correa 2, et documenté les violences gynécologiques dans Paye (pas) ton gynéco. « Pourquoi les femmes ont moins de plaisir ? », s’interroge-t-elle un an avant MeToo. Elle entame alors, avec We are coming, une chronique de la lutte féministe actuelle.
Interroger la sexualité et arriver au plaisir de l’émancipation collective, c’était l’intention de départ ?
Le documentaire s’est vraiment construit au fur et à mesure, et tout cela a constitué la trame narrative du film. Je, puis nous, puis les amis, nous sommes tous partis de questionnements très intimes. Ils étaient, en fait, les prémices d’un mouvement qui allait largement dépasser les questions initiales pour amener à une réflexion large sur les rapports de domination dans la société.
Ce n’était pas prévu comme ça, mais inconsciemment espéré… Au début, j’écrivais des versions du scénario où on organisait des manifestations qui n’existaient pas. Mais, au fur et à mesure, ces manifestations se sont produites. Le scénario devenait réalité sous nos yeux, avec une montée en puissance qu’on chroniquait de l’intérieur.
Vous racontez tout d’abord comment vous avez participé à la nouvelle édition du livre féministe phare des années 1970 Notre corps nous-mêmes. Comment est né ce projet ?
Quand j’ai dit à ma mère que je voulais faire ce film sur la sexualité, elle m’a tout de suite parlé du livre Notre corps, nous-mêmes (1). Elle m’avait transmis énormément de choses à l’oral de ce qu’il y avait dans ce livre, mais là, j’ai découvert l’objet. Il était incroyable d’actualité.
Avec mon amie Yéléna, nous avons retrouvé les autrices de la première version française de 1977 (ce livre vient à la base des États-Unis). C’est un manuel féministe sur le corps et l’émancipation. C’était fou qu’il soit tombé dans l’oubli. Une éditrice avait pour projet de l’actualiser.
Pour nous, c’était le redémarrage d’une histoire qui était en lien aussi avec la montée en puissance du mouvement féministe. On était un an avant MeToo, mais on avait déjà l’impression que c’était ça, l’urgence : se doter d’outils pour se défendre, se renforcer, trouver de nouvelles pistes.
Ce collectif s’est formé pour réécrire entièrement le livre, mais en en gardant la méthode : parler au « nous », à la première personne du pluriel, et se baser sur des témoignages pour construire nos outils d’autodéfense et d’émancipation.
Comment fonctionnent ces groupes de parole ?
Nous utilisons une méthode transmise en 2014 par le collectif féministe Garces. Le dispositif de départ est tout simple : chaque personne va écrire, sur un papier, un témoignage en rapport avec le sujet du jour.
Pour lancer la discussion, on va lire ces écrits anonymes les uns après les autres. Cela crée comme un premier instantané du groupe. C’est toujours un moment très fragile et très fort, très émouvant, où on découvre ce qu’il y a dans la tête de chacune sans savoir qui a dit quoi.
Cela fait tout de suite expérience collective. La règle essentielle est de parler vraiment de soi, de nos expériences et de la façon dont on les a vécues. Le détail de ce qui nous arrive, souvent, est beaucoup plus parlant qu’une théorie un peu vague.
Ça devient de la matière politique intime qui nous permet de réfléchir à nos conditions. En écoutant ce que vivent d’autres, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas seules. Cela peut déclencher beaucoup de colère mais aussi créer des pistes de transformation.
Dans les groupes de parole, en fonction de nos orientations sexuelles, de nos classes sociales, de nos origines, nous pouvons avoir des expériences différentes, mais, au final, le point commun de la domination patriarcale trace des lignes entre nous.
C’est une façon de bâtir une théorie féministe empirique par la pratique. Voir que l’appropriation du travail domestique est présente à plein d’endroits, l’absence d’accès au plaisir ou le fait, dans les relations hétérosexuelles en particulier, de se consacrer au plaisir de l’autre avant le sien, c’étaient des lignes directrices qu’on pouvait retrouver.
Ce qui est fascinant avec les groupes de parole, c’est de voir que des personnes qui ont l’air assez différentes ont énormément de choses partagées à cause de ce système de domination.
La bataille de l’intime a commencé dans les années 1970. Aujourd’hui, il y a MeToo, la dénonciation des violences sexuelles. Pourquoi y a-t-il eu une si longue pause sur ces questions ? Et pourquoi cela repart-il aujourd’hui ?
Cette histoire-là a été très importante dans les années 1970 autour des questions de contraception, d’avortement. Mais ensuite, cette victoire a été utilisée par les tenants des backlashes (retours de bâtons - NDLR) antiféministes pour dire que tout était gagné, qu’il fallait arrêter de se plaindre. C’est leur discours permanent.
Dans les années 1980 et 1990, les enjeux féministes ont été de sortir du foyer, gagner sa vie, s’émanciper économiquement, donc de rejoindre des sphères de profession dites masculines ou des postes à responsabilité. Cela a souvent amené à dénigrer les postures féministes comme n’étant pas nécessaires, ou difficiles à mettre en avant quand on essayait de s’intégrer dans des milieux masculins.
Mais le travail féministe sous-marin n’a jamais cessé. Il y a toujours eu des militantes en train de souffler sur les braises pour éviter que ces histoires ne disparaissent. Celles qui sont nées dans les années 1980-2000 ont grandi avec le discours que tout était gagné, ce qui différait totalement de leur expérience physique et sensorielle du monde. C’est pour cette raison que le corps est revenu au cœur de tout ça, je pense. On nous parlait de droits égaux et nos corps étaient violentés massivement, sexuellement.
Plutôt occultée jusqu’ici, l’émancipation économique des femmes est une thématique qui monte. Qu’en pensez-vous ?
J’essaie d’avoir une lecture matérielle de l’histoire, c’est-à-dire de partir des conditions de vie des gens, de poser ces questions de ressources essentielles et déterminantes dans les expériences de la vie. Un des gros sujets actuels est la non-prise en compte de la valeur sociale du travail domestique, notamment du travail reproductif, mais aussi du travail émotionnel qui est fait et qui permet à toute la société de fonctionner sans que ce soit vraiment visible.
Pendant la pandémie, il y a eu une grosse prise en charge, dans les foyers, de la santé mentale collective principalement par les femmes et les minorités de genre. Ce travail fait fonctionner le monde et la société sans que ce ne soit vu, ni rémunéré. Ce travail essentiel n’est pas reconnu. Comme dit Yéléna dans le film : « J’ai l’impression que si on arrêtait le travail gratuit, la Bourse s’effondrerait. » Il y a de grands liens entre le système capitaliste, l’exploitation patriarcale et l’impérialisme.
En attendant la révolution féministe, la grève féministe de ce 8 mars, qui trouvait sa place dans un mouvement important contre la réforme des retraites, n’a pas eu lieu massivement. Êtes-vous déçue ?
Pas du tout. Je suis très enthousiaste parce que j’ai l’impression que sont en train de se mettre en place les prémices de mouvements futurs beaucoup plus larges. C’est une des premières fois où on arrive à articuler aussi bien les questions féministes, sociales et d’enjeux climatiques.
On a là une forme de capitalisme patriarcal et impérialiste qui détruit la planète, et toutes ces questions-là sont en train de s’articuler. Construire un mouvement capable de s’opposer à des systèmes si forts prend du temps. J’étais à Marseille en train de filmer un cortège féministe, et les organisations syndicales étaient présentes.
Nous étions 10 000 dans la rue à faire une marche croisant les revendications sur le travail productif et reproductif, et avec ce slogan merveilleux : « Si on arrête, le monde s’arrête. » Je pense que nous sommes aux prémices de la mise en application du plan dont on parle dans le film : construire cette future grève générale féministe pour mettre fin au système capitaliste qui détruit la planète.
Notre corps, nous-mêmesFéminismeviolences faites aux femmesViolences sexuellessexualité Известия (RUS)
Курс евро на Московской бирже впервые с 21 апреля прошлого года превысил 83 рубля
Курс евро на Московской бирже впервые с 21 апреля прошлого года превысил отметку 83 рубля. Об этом 22 марта свидетельствуют данные торгов.
На момент 11:01 мск курс евро рос на 0,5%, поднимаясь до 83,01 рубля.
На момент 11:20 мск курс европейской валюты находился на отметке 82,98 рубля, прибавив 0,46%.
В тот же период курс доллара поднимался до 77,06 рубля (+0,53%), в то время как курс юаня снижался на 0,03% — до 11,16 рубля.
«От крепкого рубля страдает бюджет»
Первый замглавы Минэкономразвития Илья Торосов — о структурной перестройке, росте промышленности и изменении механизма внесудебного банкротства
Накануне, 21 марта, в ходе открытия торгов на Мосбирже курс рубля прибавлял по отношению к доллару и евро, но падал по отношению к китайскому юаню. Таким образом, курс американской валюты опустился до отметки 77,11 рубля, евро упал до 82,63 рубля. В свою очередь китайской юань вырос до 11,21 рубля.
Как рассказала «Известиям» 20 марта руководитель инвестиционной стратегии и аналитики Экспобанка Полина Хвойницкая, при негативном сценарии курс российской нацвалюты до конца марта может приблизиться к отметке 79 рублей за $1, однако основной диапазон торгов в этом месяце прогнозируется в 76–79 рублей за $1.
В конце января первый замминистра экономического развития России Илья Торосов заявил, что в Минэкономразвития в 2023 году ожидают курс на уровне в среднем 70 рублей за $1. При этом, по его словам, более широкий диапазон в среднем по году — 68–72 рубля.
L'Humanité
Mamies ubérisées
ActuLe 20 mars, Aurélie de Barros a présenté sur BFMTV la société qu’elle a créée : les Mains de mamie. Le concept : faire tricoter des habits par des femmes âgées autoentrepreneuses. Soit faire du beurre sur du travail qualifié de femmes en difficulté, sans avoir à payer de charges sociales. Les mamies récolteront, pour un pull vendu 150 euros, environ 40 euros, sur lesquels elles devront payer les charges. Résultat, « 35,46 euros pour 10 heures de travail, soit 3,50 euros de l’heure », a calculé un abonné sur Twitter. « Elle a juste réinventé le travail à la tâche du XIXe siècle », commente un autre.
BBC
Video shows police piling on Irvo Otieno before his death in custody
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Watch: Video shows man's death in police custody
Prosecutors in the US state of Virginia have released video footage that shows the final moments of a patient who died in custody in a psychiatric hospital.
The clip shows Irvo Otieno was pinned to the ground by police and hospital staff on 6 March while being taken from a jail to the facility.
Seven sheriff deputies and three medical staff are charged with second-degree murder in the black man's death.
A grand jury on Tuesday indicted the 10 people accused in the case.
The prosecutor, Ann Cabell Baskervill, released video of the incident to the public on Tuesday.
The footage is from surveillance cameras at Central State Hospital in Petersburg, Virginia.
Mr Otieno was initially arrested on 3 March as the suspect in a possible burglary, a police news release said.
He was placed under an emergency custody order, used when it is believed that a person could harm themselves or others as a result of mental illness.
The clip, which has no sound, shows 28-year-old Mr Otieno, who emigrated to the United States from Kenya when he was four, being dragged into a hospital admissions room in handcuffs and leg irons by several deputy sheriffs, with medical staff following behind.
It shows the sheriffs pinning Mr Otieno down while medical staff look on, before some move to help the deputies. At least eight people are seen piling on top of Mr Otieno at one point, some holding down his legs, while others hold his upper body.
Later in the video, as many as 10 deputy sheriffs and medical staff are seen holding down a shirtless Mr Otieno - who is still in handcuffs and leg irons - on the floor.
The video shows he was held down for 11 minutes.
The deputies and medical staff then pull back as Mr Otieno lies motionless. Medical staff in the room are then seen administering emergency aid.
At a news conference on Tuesday after the video was released, Mr Otieno's mother, Caroline Ouko, said the indictments were "just a beginning step" towards justice.
An attorney for Mr Otieno's family, Ben Crump, said the video showed that when Mr Otieno needed a "helping hand", he instead got "an overdose of excessive force".
Audio of the 911 call placed by hospital staff as others attempt to resuscitate Mr Otieno was also released.
In it, a hospital staff member can be heard saying that Mr Otieno was being given CPR, and that he is "very aggressive".
The dispatcher then asks for a clarification: "I'm sorry, is the patient aggressive or is he not breathing?"
"He used to be aggressive, right, so they're trying to put him in a restraint then eventually he is no longer breathing," the hospital staff member says.
Prosecutors have said a preliminary post-mortem examination indicated that Mr Otieno died from asphyxia.
Mr Otieno's family supported the public release of the video, but lawyers for the deputies and medical staff facing charges in relation to the incident had pushed back, arguing it could hinder a fair trial.
The seven deputies have been placed on administrative leave while the investigation is ongoing. Two have been released on bond, while the others remain in custody.
The three hospital workers were transported to jail, prosecutors said, where they are being held without bond.
Prosecutors said they are considering additional charges in relation to Mr Otieno's death.
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New York Times - World
After Going Gray, a News Anchor Found Herself the Focus of the Story
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Lisa LaFlamme was dismissed after a decades-long TV career, not long after she stopped dyeing her hair, setting off debates across Canada about sexism, ageism and going gray.
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By Norimitsu Onishi
TORONTO — Lisa LaFlamme had barely settled in at the back of the cafe when two women approached her in quick succession. You’re so beautiful, said the first, while the other slipped Ms. LaFlamme a note on yellow-lined paper.
“Thank you for being ‘you,’” read the message written in neat cursive by “an admirer.”
The fleeting interactions, which took place during a recent interview in Toronto with Ms. LaFlamme, 58, were laden with the unspoken. Perhaps little else needed to be said among three similarly aged women meeting by chance in Toronto, half a year after Ms. LaFlamme was ousted as one of the nation’s top news anchors amid charges of ageism and sexism.
“People are so amazingly kind,” said Ms. LaFlamme, her eyes welling up. “The support has been mind-blowing. It’s really been a shock to me.”
A household name in Canada for decades, Ms. LaFlamme was unceremoniously dismissed last summer by CTV, the country’s largest private television network, after what her employer described as a “business decision” to take the program “in a different direction.” Though her national newscast at CTV had been one of the most watched and she had won a national award for best news anchor just months earlier, Ms. LaFlamme was left to sign off without a proper farewell.
Instead, in a poorly lit, two-minute, makeshift video uploaded on her Twitter account, she said, “At 58, I still thought I’d have a lot more time to tell more of the stories that impact our daily lives.”
Her departure set off multifaceted debates across Canada, especially after The Globe and Mail newspaper reported it may have been linked to Ms. LaFlamme’s hair — which she had chosen to let go gray during the pandemic when hair salons and other businesses shut down. The network’s owner, Bell Media, which denied that “age, gender and gray hair” had been factors, named a 39-year-old male correspondent, Omar Sachedina, as her successor.
“It was a complete surprise when they decided to terminate her contract early because there was no obvious evidence that CTV was in particular decline or was actually doing poorly,” said Christopher Waddell, a professor emeritus of journalism at Carleton University and a former news producer at CBC, the public broadcaster. He added that Ms. LaFlamme’s 11-year tenure as anchor of “CTV National News,” the broadcaster’s flagship newscast, had been considered a ratings success, especially compared with its main rival at CBC.
CTV’s owner did not return several emails and calls requesting comment for this article. Ms. LaFlamme declined to give details about her dismissal, citing a mutual separation agreement.
In the immediate wake of the controversy over her ouster, Mirko Bibic, the chief executive of Bell Canada, issued a statement that said, in part, “the narrative has been that Lisa’s age, gender or grey hair played into the decision. I am satisfied that this is not the case.”
Explore The Times’s Saturday Profiles
They are shaping the world around them. These are their stories.
During a nearly two-hour interview, Ms. LaFlamme spoke about emerging from half a year of silence, displaying a journalist’s understanding and resignation that her departure would overshadow, for the time being, a long career highlighted by reporting in New York a day after the Sept. 11 attacks and many trips to Afghanistan and Iraq.
“The most comments I ever received were not for months in Baghdad or Afghanistan, or any story, but when I let my hair grow gray — bar none,” Ms. LaFlamme said. “And I will say this, 98 percent positive, except a couple of men and a woman — it’s funny that I can actually remember that — but they were summarily destroyed on social media because women do support women.”
Ms. LaFlamme said she has yet to map out her professional life for the years ahead. But her calendar is filling up with longstanding commitments to help other women, including a public talk for Dress for Success, a private organization providing free professional clothing to women. Ms. LaFlamme was also planning a weekslong trip to Tunisia and the Democratic Republic of the Congo to make short documentaries on African women journalists for Journalists for Human Rights, a Toronto-based organization.
She shares a home in Toronto with her husband, Michael Cooke, a former editor in chief of The Toronto Star, but regularly visits her hometown, Kitchener, Ontario, a small city 60 miles southwest of Toronto, where her mother and sisters still live.
Growing up there, she attended an all-girls Roman Catholic school and used to go home for lunch, with her three sisters and parents, “news junkies” both.
“My father was a contractor and would come home every day at lunch, and I’m in grade school, and the conversation was about the morning talk shows and the topic of discussions,” Ms. LaFlamme said. “And, of course, the last 15 minutes of lunch was Fred Flintstone.”
Hungry to discover the world outside Kitchener, she jumped at an offer through her school to work as a nanny for two years in France. Unable to make any French friends at the time, she said the experience helps her understand the alienation felt by some immigrants to Canada — “not to get to meet someone in the country you’re living in.”
After college in Ottawa, Ms. LaFlamme earned a part-time job at the CTV affiliate in her hometown after waiting six hours — without an appointment — outside the news director’s office.
She keeps “vivid memories of not being taken seriously” as a female reporter — walking past an office inside which three senior managers were “watching and laughing at one of her stories.” Or the time a male colleague commented about a navy blue dress she had picked out carefully during a trip to Paris: “How is anybody going to take you seriously in that?” she remembered him telling her.
“Just a classic navy blue suit, the skirt went below the knee, nothing, nothing, nothing sexy whatsoever,” Ms. LaFlamme said. “I’d wanted a navy blue suit because I thought it equaled professionalism.”
In the newsroom in the 1990s, she recalled, pictures of scantily clad women ripped from the local tabloid paper were put up on the walls of the edit suite.
Over the years, she received letters from two male colleagues apologizing for the way they had treated her, she said.
“I don’t know if they were going through the 12-step program or what,” she said.
Her career took off rapidly after she joined the CTV network in 1997 and was soon on a shortlist of potential successors to Lloyd Robertson, CTV’s top anchor for 35 years until his retirement in 2011 at age 77, when Ms. LaFlamme replaced him.
The National Post, a national daily, had handicapped Ms. LaFlamme’s chances back in 2001 by commenting she was “known for looking better in person than on TV.” A veteran television news executive recalled in an article in The Toronto Star that he had once tried to hire Ms. LaFlamme, but was overruled by his boss who “didn’t like her hair.”
A decade into her successful tenure as CTV’s top anchor, Ms. LaFlamme faced a predicament in the first wave of the pandemic in 2020 when hair salons closed. She had been dyeing her prematurely graying hair since her 20s. She took Nice ‘n Easy over-the-counter dye with her on reporting trips — coloring her hair in the women’s toilets at Kandahar Airfield and in a Baghdad bunker where brown water came out of a spigot jutting out of a wall.
At the start of the pandemic, Ms. LaFlamme hid the gray with spray dye.
“There was hair dye on my pillowcases — and I also had menopause and had night sweats — and the pillowcases were disgusting,” Ms. LaFlamme said.
She said she started letting her hair go gray during the pandemic’s second wave, inspired by an older sister who had done the same and a female boss who endorsed the decision.
The reaction, she said, was overwhelmingly positive. In a year-end roundup program, she joked, “Honestly, if I had known that the lockdown could be so liberating on that front I would have done it a lot sooner.”
But the decision was criticized by the head of CTV News at the time, who, according to The Globe and Mail, asked in a meeting who had approved the decision to “let Lisa’s hair go gray.” Ms. LaFlamme also disagreed sharply with her boss over news coverage and resources, according to The Globe.
As the interview wound down, Ms. LaFlamme, checking her phone, frowned at the havoc her new chocolate Lab puppy had wreaked in her living room — a chewed up jute rug. She needed to take care of the dog and to prepare for her talk for Dress for Success in two days.
“It’s an organization that really helps women get back into the work force, and for years I donated suits to the organization,” she said. “Isn’t that funny?”
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Известия (RUS)
Яровая рассказала о замаскированных под лаборатории объектах НАТО на Украине
Расследование деятельности биолабораторий США на Украине подтвердило, что под их видом там были военные объекты НАТО. Об этом в среду, 22 марта, сообщила вице-спикер Госдумы и сопредседатель комиссии по расследованию деятельности биолабораторий Ирина Яровая.
По ее словам, в лабораториях осуществлялся сбор опасных патогенных микроорганизмов и генетического материала, который в дальнейшем вывозился в США и использовался для целей Пентагона.
«Хочу сразу обратить внимание всех на тот факт, что если для прихода с реальными военными базами на суверенную территорию других стран, необходимы для этого серьезные основания, <...> то создание военных биологических лабораторий позволило Соединенным Штатам действовать в обход всех международных соглашений», — приводит ее слова пресс-служба Госдмуы.
Вице-спикер также рассказала, что Вашингтон создал около 400 лабораторий двойного назначения, которые позволяют Белому дому создавать эпидемии в различных точках мира.
Биобезобразие: отчет о лабораториях на Украине представят к 23 марта
Какие новые факты установили депутаты и сенаторы в ходе расследования
В начале февраля Яровая сообщила, что парламентская комиссия по расследованию установила личные данные специалистов оборонного ведомства США, которые участвовали в медико-биологических программах.
14 апреля 2022 года в Минобороны РФ заявили, что американские ученые в период с 2019 по 2021 год проводили испытания потенциально опасных биологических препаратов на пациентах харьковской психиатрической больницы. В середине марта министерство обнародовало документы от 2015 года, подтверждающие участие Пентагона в финансировании военно-биологических проектов на Украине.
Тогда отмечалось, что на территории страны сформировалась сеть более чем из 30 биологических лабораторий. Кроме того, документы свидетельствуют о планах Киева применять беспилотники для распыления смертельно опасных веществ.
В марте того же года Минобороны России обнародовало документы от 2015 года, подтверждающие участие Пентагона в финансировании военно-биологических украинских проектов, а официальный представитель ведомства Игорь Конашенков указал на то, что в Харькове под контролем США велось изучение путей передачи заболеваний через летучих мышей на базе лаборатории.
Valeurs Actuelles
Nîmes : muni d’un couteau et alcoolisé, il mord un policier en criant “Allah Akbar”
Une arrestation qui n’a pas été de tout repos. Un policier nîmois a été mordu par un homme alcoolisé et armé d’un couteau, ce vendredi 17 mars, ont appris nos confrères de France Bleu Gard Lozère.
Le policier serait intervenu à la suite d’un incident impliquant le suspect avec trois jeunes filles. Selon les informations de la chaîne locale, l’auteur de ce geste est suspecté, avec un complice, d’avoir menacé celles-ci en pleine rue.
Soupçonné d’avoir crié « Allah Akbar »
À l’arrivée des forces de l’ordre, les deux hommes, qui ont la vingtaine, sont retrouvés, ivres, et l’un deux muni d’un couteau. Lorsqu’un agent tente de le désarmer, il le mord violemment. Le policer en question s’est vu prescrire deux jours d’incapacité temporaire de travail (ITT).
Lorsqu’il est enfin maîtrisé, il aurait crié « Allah Akbar », selon les sources de France Bleu Gard Lozère. Pour le moment, aucune information concernant un attentat déjoué n’a été communiquée, et rien n’indique si les menaces du suspect étaient avérées. Il risque jusqu’à huit ans de prison et 750 euros d’amende pour ces menaces, ainsi que deux ans d’inéligibilité.
À la suite de ces événements, les deux individus ont été arrêtés et amenés au commissariat de Nîmes. Ils ont finalement été tous deux relâchés et comparaîtront prochainement devant la justice.
L'Humanité
Extension du domaine de la mobilisation étudiante
ActuDepuis le recours au 49.3, la colère est montée d’un cran parmi la jeune génération. Pour la défense des retraites, mais aussi contre la précarité et la sélection universitaire.
Clara FangetEmbarek FoufaOlivier Chartrain«Quoi qu’il se passe à l’Assemblée, nous continuerons le mouvement. » La promesse formulée lundi 20 mars par Antoine Tedesco, étudiant à l’université Paris- I et secrétaire local du syndicat l’Alternative, semble bien en passe d’être tenue. Le jeune syndicaliste s’exprimait avant le rejet des motions de censure par les députés, alors que se préparait, dans les locaux du centre Tolbiac de Paris-I, une assemblée générale interfacs qui allait appeler à amplifier le mouvement de grèves et de blocages en cours dans les universités.
Et dès le lendemain matin, la tendance à la hausse des assemblées générales (AG) puis, dans leur prolongement, des grèves, blocages et autres occupations, s’est confirmée dans de nombreux centres universitaires, à Paris comme dans le reste du pays.
À Paris-VIII, la grève jusqu’à vendredi, au moins…Plus de 50 centres universitaires touchés
Dans la matinée, l’Alternative recensait ainsi une grosse dizaine d’établissements d’enseignement supérieur bloqués, 25 occupés – dont de nombreuses écoles d’architecture ou des Beaux-Arts, en mouvement depuis début mars pour les conditions d’études – et près d’une vingtaine où les cours auraient été banalisés. Soit plus de 50 centres universitaires touchés : sensiblement le même nombre que la semaine précédente.
Sauf que de nombreuses assemblées générales devaient encore se tenir, possiblement suivies de l’entrée en action d’autres universités, derrière les meneurs de mobilisation que constituent souvent Nanterre, Paris-VIII Saint-Denis, Tolbiac, à Paris, et aussi Rennes, Nantes, Strasbourg… en région.
Exemple : mardi matin, les centres Clignancourt de l’université Paris-IV, ceux de Lourcine et Cassin de l’université Paris-I, se mettaient en grève et blocage à leur tour. « C’est la suite de l’AG de Tolbiac, explique Nathan Kohn, de l’Unef Paris-I. Sur place, il reste quelques personnes pour bloquer, les autres se préparent pour rejoindre la manif de 14 h 30. »
Marquer la solidarité avec la grève des éboueurs et appeler à unir les différents mouvements
Rendez-vous fixé par la coordination interfacs le week-end précédent, cette manifestation a fini par rallier également la plupart des organisations. Le point de départ en a été symboliquement fixé devant le grand incinérateur d’Ivry-sur-Seine, une manière de marquer la solidarité avec la grève des éboueurs et d’en appeler à unir les différents mouvements en cours.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Ainsi Ludovic, cheminot de 31 ans et membre du syndicat SUD rail : « Je ne calcule même plus mes jours de grève depuis le 19 janvier, car ça n’a pas de prix : j’ai des enfants, je me bats pour la génération future plus encore que pour la mienne. Il faut qu’on nous écoute, il n’y a plus le choix. »
Dans le cortège, Margot, 20 ans, étudiante à Paris-I, estime que « la réforme des retraites est injuste pour les travailleurs les plus précaires et les plus pauvres. Avec le report de l’âge de départ, plein de gens risquent de cotiser toute leur vie pour ne jamais voir la retraite ».
« Une politique déconnectée de la possibilité d’un avenir pour nous »
Et à ceux qui s’interrogent encore sur l’effet du recours au 49.3 sur la mobilisation, la réponse de la jeune femme fuse : « Le gouvernement bafoue totalement la démocratie, il faut se rebeller ! » En écho, Maïeul, étudiant à la Sorbonne, confirme que « la mobilisation se fait en réaction à cet abus de pouvoir » et que, loin d’éteindre la contestation, l’utilisation de cet artifice constitutionnel a, au contraire, fait croître la colère, chez les jeunes et les étudiants en particulier.
Erwan, de Paris-VII, qui pourtant se définit lui-même comme « très défaitiste », confie que « le fait d’être réuni là avec des idées, une communauté, ça me donne de l’espoir pour l’avenir ». Au-delà des retraites, il évoque aussi la colère plus ancienne contre « la précarité étudiante, les logements insalubres, le refus du repas à 1 euro ». Il n’est pas le seul à citer ce dernier exemple du mépris de la Macronie. Paul, également de Paris- VII, met en cause une « accumulation de choses qui nous mettent en colère, d’une politique trop libérale et complètement déconnectée de la possibilité d’un avenir pour nous ».
Jusqu'où laissera-t-on s'étendre la foule des étudiants qui vivent avec la faim ?Chantal, 36 ans, n’est pas étudiante mais enseignante-chercheuse à Paris-Saclay et syndiquée au Snesup. Elle aussi évoque « la honte » qu’elle ressent : « Un étudiant sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté », mais aussi le problème de la sélection, avec Parcoursup pour entrer en licence et, bientôt, le même système pour les masters : « Une université, c’est censé être ouvert à tout le monde, pas seulement aux gens qui ont eu la chance d’être dans le bon lycée. »
Alors que la manifestation progresse vers Austerlitz, le prochain rendez-vous, sous la forme d’un rassemblement ce mercredi à 12 h 30, devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, promettait de ne pas voir retomber la mobilisation. Au contraire.
Mobilisations retraitesÉtudiants BBC
SANS TITRE
Women's Champions League: Lyon v Chelsea (17:45 GMT)
Emma Smith
BBC Sport
Chelsea can take inspiration from Arsenal's win at Lyon, according to manager Emma Hayes.
Arsenal stunned the eight-time winners 5-1 in their opening Champions League game in October, and Chelsea will aim for a similar result when they meet in Wednesday's quarter-final first leg.
Hayes said Lyon would be tougher now, but Chelsea could still take pointers.
"Things from Arsenal that night that reminded of us of things we can do," she said.
Bayern Munich 1-0 Arsenal
Emma Sanders
BBC Sport
Arsenal manager Jonas Eidevall said it is "a problem for the competition" that not all games played in the Women's Champions League use the same technology.
The Gunners lost 1-0 in the first leg of their quarter-final tie with Bayern Munich on Tuesday despite strong appeals for a penalty in each half.
The video assistant referee (VAR) is introduced in the last eight, while goalline technology is optional.
"We have to accept it," said Eidevall.
Bayern Munich 1-0 Arsenal
Emma Sanders
BBC Sport
Arsenal will need to come from behind to progress to the semi-finals of the Women's Champions League after losing the first leg of their tie with Bayern Munich at the Allianz Arena.
Lea Schuller's powerful 39th-minute header gave Bayern the advantage on a frustrating evening for the Gunners.
Jonas Eidevall's side, chasing a first semi-final spot in a decade, came close to an equaliser on several occasions.
Schuller was a standout performer, also chipping just wide in the first half.
Anna Howells, Spurs XY,
The biggest talking point from the weekend is without a doubt Antonio Conte’s angry post-match interview, as he accused the players of being selfish while also firing shots at the owners.
While I do agree with a lot of what he said, he is by no means excluded from blame. His unwillingness to change has cost us multiple times this season - be that not committing to a longer contract, not choosing the right team, not making changes when the game is crying out for it... The list goes on and on.
I actually feel sorry for the players as most of them have to play in a system that does not suit them. They are also not rewarded for playing well with a selection in the next game - for example, Richarlison and Arnaut Danjuma - nor do they get dropped when their form dips.
With most players away for the international break, it is tough to see how things will improve in time for our trip to Everton.
It seems like we should be searching for a new coach, but without proper backing from the owners, I feel like we'll be going round and round in circles.
Manchester United
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Manchester United
Manchester United's players will "win the war" and have a better season than fiercest rivals Liverpool, but their display against Fulham in the FA Cup showed they are "still bearing the scars" from the 7-0 hiding at Anfield.
That's the view of BBC Radio Manchester's Joe McGrath, speaking on this week's episode of The Devils' Advocate podcast.
He puts United's flat performance against the Cottagers down to the sheer number of games they have played on four fronts this season, and the aftermath of that game against Liverpool.
"Getting beaten like that must have rocked some of these players to the core," he said. "It was a very hard day to be a United player and it's not going to be a quick and easy thing to come back from it."
Erik ten Hag's side bounced back immediately after that defeat with a win over Real Betis, but were flat for much of the game against Fulham until an extraordinary 72nd minute when the visitors were reduced to nine men and United equalised.
"I bet there are some battle scars in the squad," added McGrath. "We'll finish above Liverpool and win trophies, so we will win the war. But I know some will still be hurting.
"Time is the healer. It's the international break then full steam ahead."
Listen to the full podcast now on BBC Sounds
The eighth episode of BBC podcast How To Buy A Football Club is now available.
BBC economics editor Faisal Islam and BBC Sport's Sally Nugent talk to three Manchester United fans about the latest developments at Old Trafford.
What are their views on the two main bidders? Do fans really care about sportswashing? And do they think the Glazers really want to sell?
You can download and listen to the eighth episode of How To Buy A Football Club on BBC Sounds.
Dan Roan
BBC sports editor
Prospective owners of Manchester United have been told they have until 21:00 GMT on Wednesday to submit second, revised bids for the club as the takeover saga accelerates.
Just how strict this deadline is, and whether any other bidders emerge, remains unclear.
But BBC Sport has learned that United officials met eight different potential investors over a 10-day period of high-level meetings recently, and confidence is high that several could make formal offers.
It could mean that a 'preferred bidder' is declared by Raine - the investment bank conducting the sale - very soon, with it then granted exclusivity on the more thorough due diligence process that would take place.
It means the only two publicly-declared bids - Qatari banker Sheikh Jassim and Ineos owner Sir Jim Ratcliffe - will have had just a few days to consider the data and information they discovered last week during visits to Old Trafford and the club's Carrington training complex.
Tottenham Hotspur
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Micah Richards says he "absolutely loved" Antonio Conte's news conference rant and doesn't believe the Tottenham boss said anything wrong.
He told BBC Radio 5 Live's Football Daily: "This is one of the most astonishing interviews I have ever heard. It was brilliant.
"He is being absolutely honest. He wants a reaction. If he is going down he is taking everyone else with him. He’s a winner. That’s a winner’s mentality.
"If you’re up against the top teams and the tools you are given are not quite as good and you’re getting judged on how your team is doing, you’re going to say it how it is.
"I don’t think he said anything wrong there. If he wants to be friends with the players again that relationship has definitely gone now. I absolutely loved that interview. I found nothing wrong with that interview from a player's point of view."
Listen to Football Daily on BBC Sounds
Former midfielder Ryan Mason, currently a first-team coach under Conte, is reportedly set to be appointed on an interim basis if Conte is sacked.
Spurs remained fourth in the table despite the draw against the Premier League's bottom club, but are out of all cup competitions this season.
They suffered a tame exit to AC Milan in the Champions League earlier in March, having been knocked out of the FA Cup by Championship side Sheffield United at the start of the month.
Spurs were leading 3-1 with 13 minutes to play at St Mary's Stadium on Saturday but conceded twice, including a 93rd-minute penalty.
Asked about the situation while on international duty with Denmark, Hojbjerg said: "The coach has not been satisfied, and that is what I take from it.
"You do what you can to please him. What I do know about myself is that I am an honest player. I am a player who always gives 100% of myself for the team.
"If that's how he sees it, then you have to be a little more precise in order for you as a player to take it to heart."
Full-back Matt Doherty, who was released by Spurs in January before joining Atletico Madrid, said he hopes Conte "stays for a long time at Tottenham".
"He's an unbelievable coach, an unbelievable manager," the Republic of Ireland international said.
"He won't say anything in the press that he won't say to his players.
"He's completely honest with his players, has the passion for the whole club. He's one of the best managers of all time."
Tottenham midfielder Pierre-Emile Hojbjerg has called on manager Antonio Conte to be "more precise" following the Italian's rant on Saturday.
After Spurs gave up a two-goal lead in a 3-3 draw at Southampton, Conte called his players "selfish" and criticised the club's culture.
Reports suggest the 53-year-old, who has returned to Italy during the international break, will be sacked.
"I think we've all seen it [Conte's comments]," said Hojbjerg.
"He gave a very honest and very open press conference. It is because he is not satisfied. You don't do that if you've reached the quarter-final of the Champions League and if you're in the semi-final of the FA Cup.
"It comes from the fact that, unfortunately, we did not get the results we as a team and club wanted. We are still where we want and need to be in the Premier League. But yes, it's hard.
"I understand that if you want to be successful as a team, you need 11 men who are committed to a project and a culture.
"But I think he has to elaborate on how he feels before you as a player can start measuring and weighing."
Full story.
Right then, here is a rough outline of the running order. (Remember yesterday when it all went in the bin by 08:00 GMT...)
Wednesday's back pages
Daily Mirror
The Mirror is split between Jack Grealish's comments on Gareth Southgate and Pierre-Emile Hojbjerg admitting he and his Tottenham teammates didn't see Antonio Conte's rant coming.
We'll be focussing on that from the start today, so lets dive in.
The Daily Express
The Express says that a Qatari bid of £5.5bn could be enough to see off Sir Jim Ratcliffe in the race to buy Manchester United from the Glazers.
Wednesday's back pages
The Daily Mail
The Mail runs with the story that players are being told to celebrate less in case VAR intervenes to rule out their goals.
Wednesday's back pages
The Daily Star
In the Star, England man Jack Grealish is backing Gareth Southgate to 'bridge the gap to glory' despite missing out on a trophy at three major tournaments.
Antonio Conte is in focus again today.
The fallout from his rant against his Tottenham players after their draw with Southampton continues, as does the speculation over his future. We'll take you through the latest.
We'll also be building up to this week's Euro 2024 qualifiers for the home nations - including England's trip to Italy on Thursday.
We've got Women's Champions League news with Arsenal beaten on Tuesday and Chelsea playing this evening, plus more reaction to Roy Hodgson's Crystal Palace return.
We'll check in with the papers and then I'll bring you the agenda.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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In Stoic Ukraine, Stony Faces Are Starting to Crack and to Cry
Although Ukrainians excel at putting up a brave front, a tremendous amount of suffering is being kept bottled up and sometimes bursts out.
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By Jeffrey Gettleman
KYIV, Ukraine — Hunched over a bowl of borscht in a crowded restaurant, the man was bragging about how many people he used to employ, all his political connections and how, if he ever had to, he could even kill someone and make the trouble “go away.”
With his clean-shaven head, black sweatshirt and hands the size of bear paws, he certainly looked as if he could make good on that threat. And if this overtly macho owner of a construction company couldn’t do it himself, he kept dropping hints of his links to the Ukrainian underworld.
But then his face suddenly softened, saddened.
“All my life, all my life, when I had problem, I could fix it,” he said. “But now … with this war ...” — he couldn’t even finish his sentence. He covered his face with his hands and burst into sobs, tears plunking into his soup.
Ukrainians are generally good at putting up a brave front. So much of the messaging from President Volodymyr Zelensky on down has been that they are tough, they are ready to sacrifice, they are “unbreakable” — that’s one of Mr. Zelensky’s favorite words.
But as the war drags on, an almost unbearable amount of pain builds up. And just like the sudden outburst at the restaurant, which surprised everyone at the table, especially the man himself, so many people here try to conceal their suffering that it creates a precarious emotional landscape, full of unmarked cliffs.
“People don’t want to open up, because they’re afraid that if they do, they’ll lose it,” said Anna Trofymenko, a psychotherapist in Kremenchuk, a city in central Ukraine.
She had a metaphor for this tendency to bottle up emotions.
“There are two types of people in this world — the avocado and the coconut,” she said.
The avocado, she explained, is soft on the outside, hard on the inside. The coconut is the opposite.
“We’re like coconuts,” she said.
Even before the war, she said, Ukrainians tended to be stoic and reluctant to emote. She chalked this up to the lingering haze of Soviet times when the survival strategy was: Don’t stand out. Don’t draw attention to yourself. Don’t open up to strangers.
The State of the War
Yevhen Mahda, a leading political scientist in Kyiv, agreed.
“During the Soviet Union,” he said, “every person was a small piece of a big machine. No one expressed their emotions. It wasn’t needed. No one cared.”
Though younger Ukrainians don’t have the same baggage, “society doesn’t change so fast,” Mr. Mahda said. “It’s a process, it’s not a fairy tale, it’s not a Harry Potter book, it’s our life.”
In Pokrovsk, an eastern town near the front line, I met a young woman sitting on an evacuation train. Her village had been relentlessly bombed, and she fled in a hurry. She carried 150 hryvnias in her pocket — about $4. But she was composed and neatly dressed, her carefully made up face a blank mask.
I didn’t ask many questions, but at one point looked at her and said, “Sorry you’re going through this.” She looked right back at me and burst into tears.
Ms. Trofymenko, the psychologist, explained this was part of the landscape, too. “As soon as you feel safe,” she said, “you let yourself go.”
“You know, we seem very reserved, unemotional, with a lack of feelings,” she added. “But once you are inside, it’s a different story.”
On the Poland-Ukraine border in the earliest days of the war, I watched one of the greatest refugee crises of modern times. An endless assembly of women and children streamed across the border, millions of them. Burdened by hastily packed, bulging suitcases and cast out of their own homes by circumstances that were upending history, they were tiny, vulnerable figures dwarfed by the long roads and huge skies.
One woman in a green hoodie stopped for a rest along a Polish highway. Because of the rule that military-age Ukrainian men are not allowed to leave the country, she was alone. She had just parted with her husband, whom she had known since they were young. She, too, was dry eyed — at first.
But after she shared her parting words to her husband, her composure cracked. Once she allowed herself to think about the man she loved and how she had no idea when, or maybe even if, she would see him again, and how it felt to clutch him that last time at the border, it was impossible to cauterize her feelings.
As a journalist, covering huge traumatic events doesn’t necessarily get easier the more one does it. I sometimes feel my protective lining wearing down.
Recently, I saw a photo of a building on fire in eastern Ukraine, not far from Pokrovsk. I looked closer and felt a pang of fear. Wait a sec, I said to myself. I’ve been to that building.
It was in the same town, Chasiv Yar, where I had an unusual interaction with a Russian sympathizer. He told me and my translator, Alex, that he believed the Russians were “doing the right thing” by invading Ukraine. Alex and her family have suffered immensely from this war (as have just about all Ukrainians), but she did not argue with the sympathizer. As a journalist, that wasn’t her role.
At the end of the interview, the Russian sympathizer, who was in his 70s, cheerful and full of life, plodded into his garden and started sawing down a bunch of grapes. He really appreciated the company, he said, and wanted to give us a gift.
As he stretched toward the glistening fruit, I saw Alex’s eyes fill with tears.
“What is it?” I asked.
We had interviewed so many people who had lost everything, but I’d never seen her cry. She is tough. She is hard. She is, by her own admission, a coconut.
Why was she crying now?
“Because these people are good,” she said.
If someone from the “other side” — as most Ukrainians and much of the West brand Russia and its supporters — could so happily offer fruit from his garden, what did that say about the complexities of war?
We walked off with the grapes, filled with emotions that were not so easily buttoned down.
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BBC
How a New York gang truce birthed an Olympic sport
Last updated on 7 hours ago7 hours ago.From the section Olympics
The introduction of breaking into the Olympics for Paris 2024 may have surprised many, but for Michael Holman - writer, producer, artist, entrepreneur and self-dubbed hip-hop pioneer - it was the realisation of a 40-year vision.
The Games' website describes breaking as a "hip-hop" style of dance characterised by 'acrobatic movement and stylized footwork'.
The format is fundamentally different to ice dancing or gymnastics though. Athletes don't wait their turn to perform one-by-one and impress judges.
Instead breakers will take to the floor in pairs in Paris, "battling" head-to-head and upping each other's moves to take home a medal.
Back in the early 1980s, Holman ran a weekly hip-hop revue in a downtown Manhattan club which combined rap and graffiti with the new form of street dance.
At first, it was about performance. The breakers would dance, the audience would applaud, the evening would move on and the next act would appear.
But Holman insisted on adding one more element to his booming club night.
"New York is all about competition and about trying to be the best," he said. "And I wanted to bring another crew along to battle. I want the audience to see a battle, not just moves."
It's what Holman had witnessed months earlier on the streets of the Bronx. There, breaking had emerged as a form of dance combat, springing from a shift in the gang tensions that had blighted 1970s New York.
"There were the Ghetto Brothers and the Black Spades, the Savage Nomads, and the Savage Skulls. And they'd been bloodletting for years: breaking heads, killing, stabbing each other," he said.
"Then, in 1971, Yellow Benjy - the leader of the Ghetto Brothers - forced a truce that allowed the guys and gals from rival gangs to get together and party."
It was at these parties, where dance replaced violence as an outlet for neighbourhood bravado, that the city's many cultures cultivated breaking's creativity.
Holman continued: "Breakers would watch other breakers saying: 'Wow, that's wild. The way you're bringing in Kung Fu moves from the Chinese community. I'm gonna incorporate your Kung Fu and put it with my African cakewalk dance, or incorporate it with a Puerto Rican gymnastics aesthetic.' And all this while dancing to old James Brown records mixed on Jamaican-style sound systems. That's the culture of b-boy dance."
The first band of breakers resident at Holman's nights were a group he informally managed called the "Rock Steady Crew". Initially, they were loathed to share a stage with a rival outfit, but eventually they relented to Holman's requests.
"I brought down a crew called the 'Floor Masters' and boom, it was like a historic moment," said Holman. "The 'Floor Masters' were much more about athleticism and speed and power, and when I saw them battle, I dropped the 'Rock Steady Crew' like a hot potato."
Holman helped form and then manage a new breaking crew that would focus solely on the 'power' moves he'd witnessed from the 'Floor Masters'.
They recruited the best dancers from the best crews across the city's five boroughs and named the new group the 'New York City Breakers'. It featured some of the art form's best exponents: Noel 'Kid Nice' Manguel, Matthew 'Glide Master' Caban, and Tony 'Powerful Pexster' Lopez.
Together, they took breaking to an all-new level of skill.
"I got rid of the weak dancers and raided three or four other crews from the city. I created a super crew of power breaking," said Holman.
"The Breakers were able to like, gyroscope. They'd start out doing footwork and then go down to the ground and, using some sort of internal propulsion, mixed with the friction of the ground, simultaneously ball themselves up in a certain way or spread out in a certain way, they'd create an internal energy.
"They were able to spin and do these flares. They figured out a new way to move, and it was pure poetry."
Holman first arrived in New York from San Francisco in 1978. Though working at a bank on Wall Street, "wearing Brookes Brothers suits each day", he quickly fell in love with the grittier culture of the city he called home.
"I was living in a loft apartment on Hudson [Street] and Chambers [Street]," he said. "I'd get the elevator down in the morning and I'd see Joey Ramone [lead singer of iconic punk band The Ramones] - coming in from an all-night party with a girl on each arm. It was crazy."
Holman soon became part of the scene himself, becoming friends with pioneering graffiti artist Fab Five Freddy and frequenting night spots like Max's Kansas City, Mudd Club and CBGBs; venues that allowed him to mix with musicians, poets and other up-and-coming artists.
"I was eating-in New York like ice cream," Holman said, wistfully, recalling that he was on his way back from a late-night party of his own when he saw the first signs of a new street culture emerging around him.
"I was half asleep waiting for a subway. And then this train comes into the station and it's covered, top-to-bottom, across all the windows with graffiti logos and burners [large, elaborate designs in spray paint]. And I'd never seen anything like it before, it was an insane message from the street. It was vandalism, but beautiful at the same time.
"Young kids saying: 'Look at me. Look what I can do. I'm not a nobody. OK, so this city houses the United Nations, it's the capital of media and finance but I'm a kid from the Bronx, and I've got game, too!'"
For Holman, this ethos was also behind hip-hop's emergence and breakers' compulsion to express themselves through dance.
"It's about, look at me, I'm somebody," he said. "I can take a microphone and write my own poetry, I can cut and scratch a turntable, I can rock the floor like a b-boy, I can pull off head spins like you can't even imagine.
"Kids were creating their own universe with nothing more than two turntables, a mic and a piece of linoleum."
As Holman made music, shot films and soaked up New York's energy, he wondered if the city's small hip-hop and breaking scene could become a break-out trend, just like punk which had sprung up in London and New York in the previous decade.
"A friend of mine went to school with Malcolm McLaren back in the 1960s," said Holman.
"When McLaren visited New York, I invited him to a block party in the Bronx with Afrika Bambaataa and Jazzy Jay. I took him to a park jam, where the DJs had their sound systems and where the b-boys and b-girls went to dance.
"Malcolm was blown away and so he asks me to put together a review. Well, I did that."
McLaren had a good instinct for revolutionary cultural movements. He had managed the Sex Pistols, who became punk figureheads after releasing their anti-monarchist single 'God Save the Queen' to coincide with Queen Elizabeth II's Silver Jubilee in 1977.
He connected Holman with an English-born promoter in the city called Ruza 'Kool Lady' Blue who had a regular night at the Jamaican-owned NeGril nightclub.
And by November 1981, the nightspot was rocking to Holman's DJ friends and the The Rock Steady Crew breakers.
Once word got around about the hip-hop nights, a newly-formed super-troupe and their amazing displays of breaking on show at Holman's NeGril nights, the New York media started to take notice too.
"Well, what we were doing became the flavour of the month for these international broadcast companies," he said. "You've got documentary crews from all over the world in New York: the BBC, Canal Plus, NHK, Rai TV and ZDF.
"They go film the Breakers, package it up and send it back to wherever they're from. And it goes on the news that night. So you got kids in London and Tokyo and Paris exposed to hip-hop culture before even the kids in Pittsburgh were."
Holman decided to make some content of his own. He created and presented the TV show Graffiti Rock in 1984, a hip-hop-dedicated music show along the lines of the successful Soul Train, which featured Run-DMC, Kool Moe Dee and Special K, along with the New York City Breakers.
"It was the first hip-hop TV show in the world," said Holman.
The New York City Breakers also crossed over into Middle America's mainstream. They appeared on the Merv Griffin Show - a popular American talk show - the CBS Evening News, Good Morning America and Soul Train itself. They featured in a music video, pulling moves while soul legend Gladys Knight sang Save the Overtime (For Me).
The last major event Holman booked for the New York City Breakers was at the London Contemporary Dance Trust in 1987.
"By then the gigs were dying out. It was seen as a passing fad. The media had moved on and the breakers were starting to go their different ways," he said.
But elsewhere, the party went on.
"As with a lot of cultural movements that start in America, like jazz, rock 'n' roll and blues; they die out here only to find a new life and a new identity overseas. Same happened with breaking," Holman added.
By the late 1990s, Holman was getting invites to hip-hop conventions all over the world, with interest in Australia, Asia, Europe and South America.
He hosted panels and lectures about the breaking movement, watched breaking films and took part in dance workshops where the original dancers had been asked to make an appearance.
One young Polish dance crew even made a point of showing him they'd learned a routine from Graffiti Rock, move for move. But not all breakers were as welcoming.
"I used to get a lot of screwy looks from some of the breakers when I showed up," said Holman.
"They would say: 'Oh, you're the one trying to push this as a sport, trying to kill the art form.'
"But I always felt the movement had a mind and life of its own. The culture itself is sentient. Hip-hop is now collectively a multi-billion dollar industry that's impacted the world.
"There were the same debates about skateboarding and extreme sports. There was outcry at the thought of an art form being 'judged', with points and scoring. I'm sure figure skating was the same in the 1930s.
"But just consider the fact that this is a movement created in New York City; the capital of commerce, the belly of the capitalism beast. To question its path toward competition and commercialisation is naive at best."
Debate aside, breaking's remarkable battle the from Bronx's sidewalks to the Olympic stage is gratifying for Holman, one of the few who grasped the potential of its power-moves and poetry more than four decades ago.
Valeurs Actuelles
Seine-Saint-Denis : elle tue son bébé de 3 mois à coups de couteau
Une découverte macabre. Le corps d’un bébé de 3 mois a été retrouvé, sans vie, ce samedi 18 mars, dans une maison à Stains (Seine-Saint-Denis). La petite fille aurait été égorgée au domicile familial. La mère de l’enfant a été interpellée. Elle est suspectée d’avoir asséné un coup de couteau mortel au nourrisson.
Selon les informations de nos confrères du Parisien , la police a été alertée par le SAMU peu avant 18 heures. Sur place, ils ont constaté que la petite fille de 3 mois présentait une plaie à la gorge, visiblement causée par un coup de couteau.
La mère hospitalisée en psychiatrie
À l’arrivée des forces de l’ordre, les parents de la petite fille ainsi que les grands-parents paternels et deux autres enfants du couple, âgés de 3 et 11 ans, étaient présents dans l’appartement. Les parents du nourrisson ont été interpellés et placés en garde à vue le soir du drame.
La mère de famille présentant des signes d’instabilité, la police a fait venir un médecin afin de l’examiner. Selon une source proche du quotidien, l’examen médical a révélé que le régime de la garde à vue auquel elle venait d’être soumise était « incompatible » avec son état de santé. La femme aurait tenu des « propos délirants » et souffrirait d’une dépression post-partum assez sévère.
Elle a par la suite été hospitalisée en unité psychiatrique. Une enquête a été ouverte et confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis pour déterminer les circonstances du drame.
Известия (RUS)
Израиль активировал систему ПВО «Железный купол» на границе с Сектором Газа
В Израиле была активирована система противовоздушной обороны (ПВО) «Железный купол» на границе с Сектором Газа. Об этом 22 марта в своем эфире сообщает радиостанция «Кан».
Как говорится в сообщении, жители регионального совета Эшколь (находится на границе с Газой) рассказали о звуках взрывов. В свою очередь газета «Едиот ахронот» сообщала о том, что израильская система ПВО смогла перехватить беспилотник, принадлежащий Палестине.
Армия обороны Израиля на данный момент пока никак не прокомментировала данную информацию.
Ближневосточный ветер: сможет ли Блинкен примирить Израиль и Палестину
С чем госсекретарь США отправился в регион
Ранее, 18 марта, палестинские радикалы из сектора Газа выпустили одну ракету по Израилю. Известно, что она упала в незаселенной местности, согласно действующему протоколу, пуски ПВО не производились.
До этого, 28 февраля, МИД РФ заявил, что очередной виток напряженности в зоне палестино-израильского конфликта грозит вылиться в полномасштабную силовую конфронтацию в этом регионе. В сложившихся условиях ситуация в любой момент может выйти из-под контроля, добавили в ведомстве.
26 февраля главы служб безопасности Израиля и Палестины встретились в Иордании и провели первые за многие годы переговоры на высоком уровне. Основной целью встречи была разрядка напряжения в преддверии священного месяца Рамадан. Он наступает 22 марта и как раз может послужить катализатором для более широкой эскалации.
Палестинцы требуют, чтобы будущие границы между двумя государствами проходили по линиям, которые существовали до Шестидневной войны 1967 года, с возможным обменом территориями.
Палестина надеется создать свое государство на Западном берегу реки Иордан и в секторе Газа, а Восточный Иерусалим сделать его столицей. Израиль отказывается вернуться к границам 1967 года и делить Иерусалим.
New York Times - World
Restoring Glory of Angola’s Carnival, With a Puny Budget but Much Passion
Angola Dispatch
A singer and son of a music legend is trying to once again make the Carnival celebration a highlight of the year — and to make it a year-round force for positive change in Angola.
Performing for Carnival in Luanda, Angola, last month. Once a cultural highlight that seized the streets of this port city, Carnival seems to barely register a blip these days.Credit...
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By John Eligon
Photographs by Gulshan Khan
Reporting from Luanda, Angola
The singer stood in a rubble-strewn courtyard in one of the hard-knock neighborhoods of Luanda, Angola’s capital, antsy as he got the performers in line for their final rehearsal before the big competition.
“United Af-ri-caaaa,” a voice hummed over a loudspeaker before a percussion-heavy beat kicked in. More than a dozen young people facing the singer, Tony do Fumo Jr., swiveled their hips and arms and stomped their feet.
The group of mostly teenagers, led by Mr. do Fumo, was preparing for its inaugural performance at Carnival, a celebration — and contest for prize money — that ushers in the Christian season of Lent. Pacing with the glare of a drill sergeant, he blew a whistle and waved an arm. The dancers froze. Another whistle and gesture, and they were back on beat, Mr. do Fumo bobbing along with them.
The son of an Angolan music legend, Mr. do Fumo grew up under the tutelage of some of the country’s most prominent musicians. He has performed across the world before live crowds and on television. But the pressure for this performance was unlike any he’d ever felt.
Once a cultural highlight that seized the streets of this port city in Africa’s southwest, Carnival in Luanda seems to barely register a blip these days. The swirl of colorful, flowing costumes, semba music and hip-shaking dances that make up the Mardi Gras-like festivities are mostly confined over three days to a quarter-mile waterfront stretch known as Marginal. Many blame the event’s decline on the distraction of life’s daily hardships and a lack of financial investment from a government stretched thin.
Enter Mr. do Fumo, 38, a semba singer who performs with an immersive passion. He is among those trying to help restore Carnival’s glory — and change what it means to participate in it.
Organizers have encouraged Angolans to form groups that not only perform in the event, but also engage in social and cultural activities year-round. That’s what Mr. do Fumo had in mind when, six years back, he started his Carnival group, União Jovens do Prenda, or the United Youth of Prenda, named for his former neighborhood in Luanda. It qualified for the competition — and the prize money awarded to the winners — for the first time this year.
And he was hoping his group would win a much-needed infusion of cash to fund activities like buying wheelchairs, feeding the hungry and providing support to help young people resist gangs.
By The New York Times
Mr. do Fumo was born with art in his DNA; while his father sang, his mother danced. But his parents died when he was just 6, and he grew up struggling, in a rough neighborhood with relatives who had few financial resources. He has participated in Carnival since he was 8, and sees his group as a vehicle to help young people overcome difficult conditions, as he did, through culture.
“When God gives you an opportunity to get something, it’s not only for you,” Mr. do Fumo said. “What I get for being an artist, I share with the community. We all eat the same food.”
So there he was, only hours before the group was scheduled to compete on a Sunday afternoon late last month, frantically trying to make sure everything was right. He scurried around the courtyard outside his modest home in Cassequel — a two-room cement block with a corrugated tin roof — with paint flecks on his hands and an intensity on his face. His performers packed the rectangle under a punishing sun, the courtyard’s two papaya trees providing no shady relief.
So much remained unfinished. A cardboard cutout of Africa that was supposed to be painted with each nation’s flag was only half-done. Fabric still needed to be stitched for costumes, and beads needed to be glued on. Posters needed final touches. One teenager ran green and yellow fabric through a sewing machine as he sat beneath a beach umbrella bearing a picture of Angola’s president, João Lourenço.
Mr. do Fumo paced, sipping cola from a plastic bottle, barking commands and complaints.
“There is no money!” he fumed. “There is nothing else I can do!”
The government had allocated 1.3 million kwanzas for the group, but that had not yet been paid. Instead, to pay for the costumes and everything else, Mr. do Fumo had burned through 1.5 million kwanzas (nearly $3,000) of his own money, which he had been saving to buy a car. And that was barely enough.
The top hats that went with the costumes were fashioned from cardboard and covered in cheap fabric. Most of the large posters the performers would carry were hand drawn, rather than professionally printed.
“When it comes to culture, they should do more,” Mr. do Fumo said of the government.
Filipe Zau, Angola’s minister of culture and tourism, conceded that funding was lacking. The challenge, he said, was that Carnival was no longer confined to urban centers, meaning there were more groups for the government to support. He said enticing more private sponsors, planning earlier and attracting foreign visitors were all part of the government’s strategy to raise more revenue to bolster Carnival, which in Angola dates back a century when Angolans spontaneously took to the streets to celebrate — and to mock their Portuguese colonizers.
“It’s politically important, it’s culturally important, it’s socially important,” Mr. Zau said.
In an ideal world, a vibrant Carnival would help uplift struggling neighborhoods like Cassequel. Gutters and streams around the community of tightly packed bungalows are filled with trash and mucky water, and a stench to go with it. Along the craggy dirt roads, women set up wooden stands to sell fruits and vegetables. Alcohol is often the main free time activity for many young people.
Mr. do Fumo had no time to think about what might be in the future. Showtime was approaching. With the flair of a coach before the big game, he delivered some final instructions to the younger performers.
Focus on the competition, not hanging out with friends. Drink water so you don’t faint. Keep your emotions in check. Breathe.
“We are going to Marginal to bring the big prize to our community,” he roared, and the dozens of young people around him let out a big cheer before boarding the buses for the main Carnival venue.
Somehow, when the moment came to perform before the judges on the street with the temporary bleachers, all of the scattered pieces in the courtyard seemed to click. Two performers led the charge, wheeling a painted banner bearing the name Jovens do Prenda set against a desert scape. The dancers sashayed right behind. Mr. do Fumo, in all white with a colorful top hat, bounced up and down amid the rows of dancers.
When it was all done, they laughed and joked and returned to the courtyard at night, where the young performers huddled around Mr. do Fumo.
“They really surprised me,” he said, pointing out that there was not a single professional dancer among the group. “The good thing was to see the commitment from my people and see them all together, united.”
A few days later, the results were in: Jovens do Prenda placed 14th, out of 15 groups in its category. There would be no prize money this year.
But Mr. do Fumo was already moving on.
Shortly before Carnival, one of the group’s dancers had told him her house was in dire condition. After Carnival, it collapsed, Mr. do Fumo said. So he has started raising money to buy materials to build her a new house.
“Let’s go now, let’s work,” he said.
Gilberto Neto contributed reporting from Luanda.
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L'Humanité
Yona, 19 ans : « J’ai peur de me retrouver encore dans une cellule »
ActuAlors qu’elle rejoignait les manifestants place de la Concorde, à Paris, le jeudi 16 mars, Yona Galan, 19 ans, a été gazée puis placée en garde à vue. Témoignage.
Nadège DubessayEn emboîtant le pas de la foule en colère place de la Concorde, à Paris, elle ne s’imaginait vraiment pas finir en garde à vue. Le 16 mars, Yona Galan, 19 ans, étudiante en prépa littéraire au lycée Jean-Jaurès de Montreuil (Seine-Saint-Denis), rejoint deux amis, aux alentours de 20 heures.
« On a vu les manifestants et on est restés avec eux », explique la jeune femme. Le petit groupe d’amis prend une rue parallèle et là, « la police a foncé sur les manifestants, les gazant et tapant sur certains ». Pour éviter de se faire gazer davantage, ils reculent et s’orientent vers la rue des Capucines.
Une nasse de cinquante personnes, y compris des clients en terrasse
« Mais les forces de police ont nassé une cinquantaine de personnes, y compris des clients en terrasse de cafés », relate la jeune femme. Ils restent comme ça plus d’une heure, peut-être deux, sans bruit, ni violence. « Un policier a balancé une bombe lacrymogène au milieu du groupe, sans raison. Et puis ils sont venus nous chercher l’un après l’autre. Nous ont fouillés, ont relevé notre identité. »
Beaucoup interrogent : que va-t-il se passer ? Aucune réponse. « Un des manifestants a dit qu’on allait se faire embarquer. J’ai appelé ma mère. » Il est plus de minuit lorsque les hommes sont séparés des femmes. « Nous voulions aller aux toilettes. Ils nous ont dit d’uriner sur le trottoir. »
Une cellule crasseuse, des traces de sang ou d’excréments sur le mur...
Yona est menottée et embarquée dans un camion. Direction le commissariat de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). On lui lit ses droits. Lui demande si elle veut un avocat. Elle, abasourdie, ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle va croupir plusieurs heures dans une cellule, toujours menottée, avant d’être transférée au commissariat de Gennevilliers.
« Dans une petite pièce, une femme m’a demandé de me déshabiller. Je n’avais plus qu’une culotte sur moi. Elle m’a palpé avec insistance la poitrine. J’étais très mal à l’aise… » Yona se retrouve seule dans une cellule crasseuse, une flaque d’urine séchée au sol, des traces de sang ou d’excréments sur le mur, une couverture sale et poussiéreuse posée sur le lit… Choquée, elle pleure.
Ce n’est que vers 5 heures du matin qu’on lui donne à boire et à manger. Depuis midi la veille, elle avait le ventre vide… « On m’accusait d’avoir participé à un “cortège sauvage avec intention de dégradations et de violence sur les forces de l’ordre”. » Elle sera relâchée sans aucune poursuite après sa déposition. Yona a demandé l’effacement de ses empreintes et de sa photo. Elle ne veut pas manifester tant qu’elle sera fichée. « J’ai peur de me retrouver de nouveau dans une cellule », souffle la jeune femme, visiblement éprouvée.
Mobilisations retraitesgarde à vuemanifestationsParis Valeurs Actuelles
Paris : une femme retrouvée morte égorgée dans le 12e arrondissement
Nouveau drame dans la capitale. Une femme a été retrouvée morte dans la matinée de ce lundi 20 mars, dans le 12e arrondissement de Paris. Elle a été égorgée au couteau par un individu, qui serait son compagnon, d’après des informations de BFMTV.
Les faits se sont déroulés peu avant 9 heures dans le hall d’un immeuble rue de Prague. La victime est décédée sur place. Selon une voisine, elle était encore vivante quand les secours sont arrivés. On ignore pour l’heure les circonstances exactes de cette dramatique agression. La piste du féminicide est, pour le moment, privilégiée par les enquêteurs.
Le suspect interpellé
L’homme d’une quarantaine d’années serait le conjoint de la victime. Après avoir pris la fuite, il s’est retranché dans l’église Sainte-Marguerite, rue Saint-Bernard, dans le 11e arrondissement. Il a rapidement été interpellé par les forces de l’ordre. Le 2e district de police judiciaire de Paris est en charge de l’enquête.
La gardienne d’un immeuble proche des lieux du drame a raconté à nos confrères du Figaro avoir entendu le « cri d’une femme » alors qu’elle était en train ce matin de nettoyer « le tas de poubelles devant chez elle ». « Trois ouvriers qui étaient sur l’échafaudage d’un immeuble voisin ont couru après le suspect jusqu’à l’église », où il a par la suite été interpellé. Ces trois ouvriers sont partis faire leur déposition plus tard dans la matinée.
Известия (RUS)
В ЦИК подтвердили информацию о смерти Чурова
В Центризбиркоме России в среду, 22 марта, подтвердили «Известиям» информацию о смерти бывшего председателя комиссии Владимира Чурова.
Вместе с тем назвать дату и место прощания там затруднились.
Экс-глава Центризбиркома умер ранее в этот день в больнице после операции. Как сообщил депутат Государственной думы Леонид Ивлев, за неделю до смерти Чуров перенес обширный инфаркт.
Экс-председателя ЦИК РФ не стало на 71-м году жизни.
Владимир Чуров занимал пост председателя ЦИК с 27 марта 2007 по 27 марта 2016 года. Он также был послом по особым поручениям МИД РФ с июня 2016 года и депутатом Госдумы Федерального собрания России IV созыва с 2003 по 2007 год. Был награжден в том числе орденом «За заслуги перед Отечеством» IV степени.
BBC
Belarusian Aryna Sabalenka faced 'hate' in locker room over Russian invasion of Ukraine
Last updated on 1 hour ago1 hour ago.From the section Tennis
Belarusian world number two Aryna Sabalenka says she has faced "hate" in the locker room over her country's role in Russia's invasion of Ukraine.
The Australian Open champion also said she has had "weird conversations" with members of player's teams.
Belarus is an ally of Russia and allowed troops to use its territory to launch the invasion last year.
"It was really tough to understand that there's so many people who hate me for no reason," said Sabalenka, 24.
"I did nothing."
Players from both countries have been classified as neutral athletes since the start of the conflict and were banned from last year's Wimbledon.
Sabalenka, who lost in the final of Indian Wells to Kazakhstan's Elena Rybakina on Sunday, was speaking before the start of the Miami Open.
"It was really tough for me because I've never faced that much hate in the locker room," she said. "There are a lot of haters on Instagram when you're losing matches, but in the locker room I've never faced that.
"I had some, not like fights, but I had some weird conversations with, not the girls, but with members of their team. It was tough. It was [a] tough period. But, now it's getting better."
Ukraine's Lesia Tsurenko withdrew from a match against Sabalenka - the 2023 Australian Open champion - at Indian Wells last week.
Tsurenko said she had suffered a panic attack after a chat with Women's Tennis Association (WTA) chief executive Steve Simon about the sport's response to Russia's invasion.
The WTA also issued a formal warning to Russia's Anastasia Potapova at Indian Wells for wearing a Spartak Moscow football shirt before her match against American Jessica Pegula.
World number one Iga Swiatek has said there should be a greater focus on helping Ukrainian players as the conflict enters a second year.
Two-time Grand Slam champion Victoria Azarenka, of Belarus, said she does "not share the same opinion" as Swiatek.
She added: "I'd encourage her to look at the things that have been done before she makes comments. As a player council member I'm happy to provide the facts. That would be a more appropriate way to have that conversation."
L'Humanité
Aux États-Unis, un bouclier pour des réserves naturelles
Un geste en faveur de l’écologie. Ce mardi, Joe Biden a classé comme monuments nationaux deux gigantesques espaces naturels. Ce statut confère aux zones concernées un bouclier contre tout projet de construction immobilière ou économique. Il est aussi synonyme de retombées touristiques. Les territoires nouvellement promus d’Avi Kwa Ame, au Nevada, et de Castner Range, au Texas, sont d’immenses réserves naturelles chargées d’histoire. La terre d’Avi Kwa Ame est sacrée pour les peuples hopi et chemehuevi paiute. Ce territoire renferme de nombreux habitats fertiles qui favorisent la survie de plantes et d’animaux du désert des Mojaves. La protection de la zone de Castner Range permettra, elle, de garantir la sécurité de l’aquifère approvisionnant la région en eau potable. Cette zone comporte aussi des couloirs de migration qui abritent des lions de montagne, des renards nains… Le président américain envisage également de créer un sanctuaire marin dans le Pacifique.
États-UnisEnvironnement France24 - World
TV series show: Meryl Streep stars in hard-hitting eco drama 'Extrapolations'
Issued on: 21/03/2023 - 18:34
Jennifer BEN BRAHIM
Marion CHAVAL
Dheepthika LAURENT
Magali FAURE
Eve JACKSON
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From the end of "Succession" to an impossibly starry eco drama with Meryl Streep called "Extrapolations", television series critic Dheepthika Laurent speaks to Eve Jackson about the month's top TV shows.
Valeurs Actuelles
Essonne : la police démantèle un “call-center” de cocaïne
Coup de filet dans l’Essonne. Quatre hommes ont été interpellés en début de semaine dernière par les enquêteurs de la sûreté départementale pour avoir réceptionné, conservé et livré de la cocaïne à travers le département. Ces derniers les avaient dans le viseur depuis fin 2022.
Selon une source policière du Parisien, il y a tout juste une semaine, lundi 13 mars, les quatre trafiquants de drogue présumés ont été interpellés à leurs domiciles de Massy, Longjumeau et Brétigny-sur-Orge. Âgés de 27 à 29 ans, ils ont été placés en garde à vue avant d’être déférés dans la semaine en vue d’une comparution immédiate.
« Plusieurs dizaines de milliers d’euros de manque à gagner »
Tout était organisé minutieusement dans un petit « call-center ». Les clients devaient appeler pour se faire livrer de la cocaïne. La livraison était possible dans tout le département. Les quatre hommes avaient chacun leur rôle : « Il y avait un chef, deux nourrices aussi revendeurs, et un livreur », indique une source proche de l’enquête à nos confrères.
Après leurs arrestations, des perquisitions ont été faites au domicile des suspects. Chez l’un d’eux, les policiers ont retrouvé environ 400 g de cocaïne et plus d’un kilo de produit de coupe. Soit l’équivalent de « plusieurs dizaines de milliers d’euros de manque à gagner ». Un pistolet « gomme-cogne » a également été saisi.
Les quatre suspects étaient déjà enregistrés dans les services de police pour trafic de stupéfiants. Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire, tandis que les deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Leur procès devrait se tenir fin avril, au tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes.
Известия (RUS)
Стала известна причина смерти бывшего главы ЦИК Чурова
Бывший глава Центризбиркома (ЦИК) РФ Владимир Чуров неделю назад перенес обширный инфаркт. Об этом сообщил 22 марта депутат Госдумы Леонид Ивлев.
О смерти бывшего главы ЦИК стало известно ранее в этот день. Он умер в больнице после операции.
«Печальная новость. Да, сегодня в 08:00 утра [он умер] в больнице после операции», — подтвердил Ивлев ТАСС.
Экс-председатель ЦИК РФ скончался на 71-м году жизни.
Владимир Чуров занимал пост председателя ЦИК с 27 марта 2007 по 27 марта 2016 года. Он также был послом по особым поручениям МИД РФ с июня 2016 года и депутатом Госдумы Федерального собрания России IV созыва с 2003 по 2007 год.
BBC
It might seem like a nice gesture to subsidise alcohol at these events, but it normalises alcohol within the workplace, which can be exclusionary for those who don’t drink – Emma Catterall
Prosecco to toast a project wrap-up, cocktails at the Christmas party, an ‘al desko’ beer to end the week, payday drinks.
Alcohol has long been a staple of workplace culture. In some industries, post-shift pints to unwind are par for the course; in others, drinking is woven into the fabric of the work itself, with client relationships built over boozy lunches and dinners. And yet, while the pandemic destabilised workplace social culture as we knew it, alcohol didn’t disappear. In many cases, especially early in the pandemic, pub happy hours simply moved to Zoom.
In almost all spheres of life, regular alcohol consumption has been institutionalised, and even encouraged: it’s embedded in rites of passage, such as college and university; and carries through to the workplace as a bonding ritual, morale booster and stress reliever. Hosting meetings at bars and restaurants with drinks flowing is even part of some companies’ business strategy. In China, for instance, binge drinking is used as a kind of “moral contract”, in which potential business partners get drunk together to become friends, so they can trust each other not to harm the other person’s professional interests.
In the UK, according to 2022 research from education charity Drinkaware, alcohol is more deeply ingrained in the private sector, with 86% of these employees more likely to say that there’s an expectation to drink at employer events than the public sector (15% versus 8%). They’re also 2.5 times more likely to have alcohol subsidised at work social events than in the public sector (23% vs 9%).
Yet, as central as drinking is to workplace socialisation and strategy, there are signs that some companies are re-thinking the role of alcohol in professional settings.
Some experts say this move is long overdue. After all, many workers don’t drink for personal reasons, and interactions involving alcohol at work can be fraught. Add to this the increasingly large cohort of Gen Zers who are driving deeper conversations about sobriety and normalising socialising without alcohol, and it raises questions: does alcohol have a place at work any longer – and should it?
For employees who do opt out of alcohol at workplace events, there might be anxiety about their social and professional standing (Credit: Getty Images)
Pressure to participate
Although some employees welcome alcohol into their work lives, the emphasis on drinking culture in the workplace doesn’t sit well with all. And it’s often difficult to avoid.
Research from 2019, conducted by researchers at the University of Stavanger in Norway, found that when employers or supervisors initiate drinking, employees feel obligated to participate. And among people in the UK, half of those surveyed by researchers at the University of Stirling in Scotland admitted to being pressured into drinking alcohol by colleagues and family. It also showed that generally, men felt coerced into drinking more often than women, with men 20% more likely to be encouraged into drinking by their colleagues and 37% more by their bosses.
“It might seem like a nice gesture to subsidise alcohol at these events, but it normalises alcohol within the workplace, which can be exclusionary for those who don’t drink,” says Emma Catterall, evidence and research lead at Drinkaware. “Of course, peer pressure to drink is not unique to the workplace, but when we researched the topic in 2019, we found that co-workers were second only to friends as the main source of pressure to drink.” Their research shows colleagues are more influential than family members or spouses in encouraging people to drink more alcohol than they set out to.
And plenty of people want things to change – one UK survey of more than 2,000 working adults revealed 43% of respondents say there’s too much pressure to drink when socialising with work colleagues, and 53% would like there to be less pressure to do so.
For employees who do opt out, there might be anxiety about their social standing at work. “The most common concern is that workers might miss out on important bonding and networking opportunities,” says Gordon Sayre, an assistant professor of organizational behaviour at Emylon Business School, France. “What’s at stake will also depend on drinking norms within an organization, industry or culture. While many workplaces don't have any strong norms around drinking, others might have a long tradition of happy hours and going out with colleagues after work.”
This can put workers in a Catch-22: conform and consume alcohol, jeopardising your own personal values, reputation and even safety; or duck out entirely, and potentially curtail your professional progression.
A change in spirit
There is evidence, however, that workplace culture is evolving away from a focus on alcohol. Throughout the past few years, for instance, large companies including Salesforce, Uber and Jet made moves to reduce or completely ban alcohol in the workplace.
“Things have certainly changed in recent decades, with a gradual shift away from workplace socialising focused on alcohol,” says Andrew Misell, director for Wales at the charity Alcohol Change UK. “It’s part of a broader recognition of health and safety issues as well as appropriate and inappropriate behaviour and harassment in the workplace, that have helped to chip away at that traditional workplace drinking culture.”
Even outside the 9-to-5, personal relationships with alcohol are shifting. Trends show Americans, for instance, are drinking less than they used to, with the average number of drinks consumed falling from 4.8 in 2009 to 3.6 in 2021, per Gallup data. According to UK data published by the NHS in 2022, there has been a gradual decrease in people’s maximum daily alcohol consumption. The proportion of adults who drank more than three units (women) or four units (men) on any day in the last week fell from 37% in 2009 to 30% in 2019.
Conversations about sobriety and struggles with alcohol have also become less taboo, particularly in online communities like TikTok and Instagram. Global and national campaigns such as Dry January and Go Sober for October garner more adherents with each passing year. In 2013, 4,000 Britons took part in Dry January; by 2022, numbers reached more than 130,000.
And among younger generations particularly, there’s more willingness to experiment with cutting down alcohol consumption and trying sobriety, in their personal and professional lives. In a survey of 4,000 UK students by Bright Network, a graduate careers and employment specialist, 45% of respondents said alcohol shouldn’t play a role in work social activities.
“The more people you get, in any setting, who don’t drink, the less normal it becomes to do so, and this growing group of young people is having a broader influence,” says Misell. He’s intrigued to see what happens when young people who don’t drink move towards leadership positions, especially in sectors where boozing has been a core part of the culture. “Without anyone changing the rules, or making any bold statement, just with social pressure, I think we’ll see a greater shift away from alcohol-centred activities,” he says.
WeWork kept beer on tap in their co-working spaces, but now offer alternative choices like seltzer based on feedback from members (Credit: Getty Images)
“The more people you get, in any setting, who don’t drink, the less normal it becomes to do so, and this growing group of young people is having a broader influence,” says Misell. He’s intrigued to see what happens when young people who don’t drink move towards leadership positions, especially in sectors where boozing has been a core part of the culture. “Without anyone changing the rules, or making any bold statement, just with social pressure, I think we’ll see a greater shift away from alcohol-centred activities,” he says.
Alcohol as a perk may also be losing its cool factor – and may even be increasingly seen as problematic. According to a survey of 2,400 workers and 250 employees in the UK from Totaljobs, more than one in three workers see drinking with colleagues as outdated. The open 24/7 beer fridges, Friday drinks trolley and booze-fuelled socials don’t sit as well with workers, and may be becoming less ingrained in corporate culture.
Bonding without booze
Many people are still happy to imbibe at employer-sponsored happy hours, holiday parties and corporate events.
According to 2021 Drinkaware research, shared with the BBC, a quarter of working Britons say that alcohol played a fairly positive or very positive role in work social events, and only about 10% said it had a fairly or very negative impact. In the US, more than one-third (38%) of Americans believe after work drinks are a good way to bond and strengthen a team, according to 2023 data from provider of alcohol treatment resources Alcohol.org, from healthcare company American Addiction Centers.
Still, the move away from booze-centric workplaces is already taking place. Once known for beer on tap as a signature perk, WeWork, an office-space leasing company that offers flexible workspaces around the world, has updated its offering based on feedback from members in various regions. Before the pandemic, alcoholic drinks were phased out in the US and replaced by cold brew coffee, kombucha and seltzer on-tap; in the UK, beer remains, but sits alongside seltzers, kombucha and barista coffees throughout the day.
“It’s not about trying to ban all alcohol and work, but rather it means being more aware that not everybody wants to drink, and that too much can cause problems for workers and the organisation as a whole,” says Catterall. “Tactics like non-alcoholic options and bonding activities that aren’t dependent on alcohol not only create a more inclusive environment for non-drinkers where they feel equally valued, and are welcome, but a space where staff who do drink feel comfortable – then everyone wins.”
France24 - World
Iraq, 20 years on: Fallujah bears brunt of legacy of a brutal war
Issued on: 17/03/2023 - 12:56
Lucile WASSERMANN
Fallujah is one of the cities that has paid the highest price for the US-led invasion of Iraq two decades ago. A stronghold of support for former dictator Saddam Hussein, it quickly became the scene of brutal guerrilla warfare. The instability created by the conflict produced long-lasting effects. In particular, it laid the foundations for jihadism, giving birth to al Qaeda in Iraq, which later evolved into the Islamic State group. FRANCE 24's Lucile Wassermann reports.
On March 20, 2003, then-US president George W. Bush launched Operation Iraqi Freedom, aimed at bringing down the regime of Saddam Hussein. The invasion was deemed illegal by the United Nations, and as we know today, was based on a lie: Iraq's alleged possession of weapons of mass destruction. No such weapons were never found. Intended to last just a few months, the war ultimately dragged on until 2011, leaving hundreds of thousands of Iraqis dead.
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MIDDLE EAST MATTERS
Two decades after invasion of Iraq, shadow of war still looms large
REVISITED
Tikrit: 20 years since the US invasion of Iraq, what has become of Saddam Hussein’s birthplace?
Iraqi man living in Ohio plotted assassination of George W. Bush, FBI says
BBC
I have been in hospitals where mummies have gone into the CT scanner and there are Egyptologists, biomedical Egyptologists, and clinicians, and no one can agree what CT scans show – Campbell Price
Mummies, like werewolves, vampires and witches, are the stuff of legend in the popular imagination. The idea of bodies from an ancient civilisation, mysteriously preserved for thousands of years, discovered in glittering tombs, has always held an allure: from the Victorians holding mummy "unwrapping" parties through to "Tutmania" in the 1920s following the discovery of Tutankhamun's tomb, to a wealth of movies from Hammer Horror flicks to Indiana Jones.
More like this: – A controversial archaeological discovery – The ultimate paragon of male beauty– What to do with decaying masterpieces?
Given all this, it's no wonder that myths and misconceptions about them abound. But a British exhibition aims to shed new light on this ancient practice – and maybe even shift our perspective.
Curator Campbell Price says that the main intention of mummies was not to preserve the dead, but transform them into gods (Credit: Manchester Museum)
Manchester Museum in the north of England reopened last month after a £15m redevelopment project – and their free opening exhibition, Golden Mummies of Egypt, showcases their incredible Egyptology collection. It includes eight mummies dating from the Graeco-Roman period (300BC to 300AD), brought to Britain by archaeologist Flinders Petrie, following his 1888–90 and 1911 excavations of a huge necropolis at Hawara, in the Faiyum region south of Cairo.
The show has arrived home in Manchester after touring North America and China while the museum was shut for refurbishment. And now Campbell Price, the curator, is on something of a mission: to change how we think and talk about mummies.
Flipping the mummy narrative
For starters, and rather unusually these days, they are not including any X-rays or CT scans of the human remains below the wrappings; there is no bio-medical speculation on how old these people were when they passed away or how they died. Scans of the mummies were included while the show was on tour – but have now been removed (which involved reworking information displays at some cost), to reflect Manchester Museum's new thinking about how to present such sensitive artefacts. "We're stepping back from this desire to unwrap," says Price, adding that they hope to "flip the narrative" by refocusing the attention "from the inside – what we expect we have the right to see – on to the outside – what the Ancient Egyptians expected people to see."
Rather than including arguably voyeuristic speculation over human remains, Golden Mummies focuses more on the astonishing casings that the Egyptians crafted for their dead to spend eternity in.
And this is the main myth that Price hopes to bust: mummies were not actually about preserving the dead – they were about transforming the dead into gods. The ostentatiously decorated coffins and casings don't reflect the person inside, but use divine, idealised imagery to help the spirit to live on in greater glory. By using iconography associated with funerary gods – the male god Osiris and the female god Hathor – it's as if the embalmers were offering reassurance that, yes, this person is ready for the afterlife.
"There are texts that say 'the dead person is going to become a god' – that is what the mummification process is about," insists Price. "When we find mummies that are judged by modern people 'well-preserved', that may be a symptom, rather than an intention."
Some evidence for this can be found in the fact that the late-period mummies, like the ones in Manchester's show, often won't even have had their organs removed. The fact that ensuring the entire physical body was neatly preserved clearly wasn't always the aim arguably suggests that it may in fact never have been the sole or main intention – but rather just one aspect of a wider ritual around death.
"A myth has developed in Egyptology itself, that in Ancient Egypt there's lots of experimentation [in embalming], they get it right for a few generations, and then 'forget' how to do it," Price says, sounding deeply unconvinced. "And it just declines, till you get to the Graeco-Roman period, where they so don't care about the inside that they're not removing the internal organs, they're just sloshing on resin, and they make it look pretty on the outside."
He considers this a condescending and colonial interpretation, thinking it is more likely that the long-term physical preservation of the body was always simply less significant than the performed, ritual act of preparing the body for the afterlife – essentially, giving the dead a fabulous send-off.
Looking around the exhibition, at the gilded masks and jewellery, the intricately painted hieroglyphs, patterns and scenes, it's impossible not to be struck by how vivid the mummies still are. Although now displayed horizontally, it is thought these later period mummies were likely stood upright to be publicly displayed and admired for years, possibly even generations, following their death – as a kind of "divine statue". With low lighting catching all that gold, the atmosphere in the exhibition does indeed feel reverential.
Several of the exhibition's mummies fit the classic image that most people have – with their gold and blue, heavy-eyed 'death masks' (Credit: Julia Thorne)
And it is this external deification that the show centres – rather than scanning coffins to see if the people inside were well-preserved, or if they had gammy knees or died of cancer.
"I want to get away from that biomedical interpretation, and focus on the becoming-a-god bit," says Price. "I'm not saying all those scientific inquiries are 'bad' and shouldn't be done. I'm just saying, it's a chance to look at the material in a different way."
This is partly about respect; Manchester Museum's new director Esme Ward's stated mission for the institution is "to build understanding between cultures and a more sustainable world", with their core values being "inclusion, imagination and care". And when talking about showing care, in the case of this particular exhibition, it felt important for the team behind it to acknowledge that we were never meant to see under the mummies' wrappings.
Some in the sector even suggest that mummies shouldn't be on display at all; in 2020, the Pitt Rivers Museum in Oxford removed a mummy, alongside other human remains such as shrunken heads, from its displays. The decision was made following audience research that showed visitors often understood the Museum's displays of human remains as "a testament to other cultures being 'savage', 'primitive"' or 'gruesome'… [reinforcing] racist stereotypes". The Museum said that the decision to remove human remains was an attempt to "show our respect for the communities around the world with whom we work".
"It's fairly clear that the Ancient Egyptians involved in making works like this didn’t want them to be unwrapped," confirms Price. But it's not just sensitivity to this that has informed Manchester Museum's decision-making: he also isn't terribly convinced by the science available to us. "I have been in hospitals where mummies have gone into the CT scanner and there are Egyptologists, biomedical Egyptologists and clinicians, and no one can agree what CT scans show," he laughs. After all, CT scans were designed for living bodies, not dried-out corpses. "You can say 'this is evidence of a health condition', and someone else will say 'no it's an effect of mummification'. Something may appear like a calcified whatnot or a fossilised ding-dong – but actually you've got to own up to the public and say 'we do not know'."
The legacy of Western archaeologists unwrapping mummies (often destroying them in the process) also has the tang of colonial entitlement to it – from Victorians making macabre entertainment out of 'unrollings' through to the fact that some institutions continued to unwrap in the name of research right up until the 1980s. Since then, digital unwrapping has taken over – and of course, does not damage the mummies. And CT scans can offer astounding detail: from revealing amulets buried with the body right down to how hardened an artery was.
The argument for 'unwrapping'
Speaking out against 'unwrapping' is somewhat controversial: there will be many who think pursuit of knowledge trumps all other considerations, or that after thousands of years, it is overly reverential to worry about the feelings of the dead. "Some biomedical [Egyptologists] maybe have had their noses put out of joint; more hard scientists may be disappointed [by our exhibition]," acknowledges Price. And Manchester Museum is also placing itself in opposition to other notable institutions, such as the British Museum, whose Exploring Ancient Lives exhibition is literally about using scans to humanise the individuals inside their mummies.
First seen at the museum itself in 2014, that exhibition has since been on a whopping international tour; it heads to Japan and Spain this year. No one from the British Museum was willing to discuss it for this piece, although in an article for BBC Culture in 2014, original curator John H Taylor said their intention was "to get back to the idea that these were once real, living people".
Faiyum portraits were flat painted images attached to the casings of mummies in the later Roman period (Credit: Manchester Museum)
The show, seen by more than 2m visitors, offers undoubtedly compelling insights and speculation into the sex, age, health and even diet of six mummified people. "It is only through the study of the individuals' carefully preserved remains that we are able to further our understanding of the people who lived thousands of years ago," the curators, Marie Vandenbeusch and Daniel Antoine, have written.
One thing that their research does reveal is that there's often a gap between what the physical body was like in death, and the outward depiction on coverings, which feature idealised figures. This is most clearly seen in the case of mummified children, who were represented as adults – to allow them to live their best (after)life. For Price, this only supports the idea that mummies were less about celebrating the individual in death, and more about allowing them to transcend human frailty.
Lifelike mummy portraits – or are they?
While several of Manchester Museum's mummies perfectly fit the classic image we all have – with their gold and blue, heavy-eyed visages – the exhibition also features late-style ones that look very different. These feature remarkably lifelike painted portraits; you'd assume they were from Renaissance Italy, perhaps, not Ancient Egypt. They are astonishing – and likely to jolt many viewers with their surprisingly direct gaze. These are the Faiyum portraits: they were flat, 2D painted images on thin wood, that were attached or bound to the outer casings of some mummies in the Roman period (100-300AD), and also intended for display.
And they reflect another myth-busting fact – Ancient Egypt was not some high, mysterious, isolated culture, but a multicultural country. The mummies of the Graeco-Roman era often feature a "mish-mash of images", says Price. So, the show features a mummy labelled with a Greek name – Artemidorus – but featuring a Faiyum portrait, suggesting he may have been "a Roman elite person". And the casing is decorated with images of Egyptian gods, including Osiris, while stars decorating the shoulder of his casing reference Serapis – "a newly-minted god who seems to have been created to promote Egyptian-Greek cohesion," says Price. Why go for this Egyptian-Greek-Roman mash-up? "I suspect you are hedging your bets when you get to the pearly gates: let's appease all the gods!"
Imagine you go to the chapel, and there are 20 mummified people there, you want your mummified relative to attract the attention and prayers of passers-by – so maybe you use that painted technique – Christopher Price
When Flinders Petrie first found the mummies at Hawara he was dismissive of this incongruous multicultural style. But Victorian England soon went mad for the portrait mummies, in particular. Artists such as Holman Hunt and Laurence Alma-Tadema were influenced by an exhibition of them in 1888, and it's thought they even inspired Oscar Wilde to write The Picture Of Dorian Grey: his famous novel featuring a beautiful young man who, after his portrait is painted, never ages.
Of course, it's even more tempting to wonder about the real person beneath a Faiyum portrait – one can't help but assume they're a literal depiction of the deceased. But Price isn't having that either: he thinks these are also idealised depictions – the image of how the person might like to look for all eternity. It's true that the faces of the Faiyum portraits tend to be young, healthy, handsome – perhaps flatteringly so. "I think they are, at best, an idealised approximation of what the person looked like," says Price. "People would debate this I'm sure, but I think that they look like gods: images of divine-like beings."
Mummified children were represented as adults, which Price believes supports the idea that the mummies were intended to transcend their human origins (Credit: Julia Thorne)
He points to a Faiyum portrait in their collection that shows a man with laurel leaves in his hair and a line of gold leaf between his lips. The hairstyles in the portraits seem to follow changing fashions set by the Roman Emperor and Empress – also considered divine figures. Maybe it's fashion; maybe it's a bid for eternal life.
Why does the style mutate so wildly, then, in the Graeco-Roman era – when both golden mummies and portrait mummies would have potentially been on display, side-by-side, at the same time? "I wonder if it's to get people's attention; in crude terms, clickbait," says Price. "Imagine you go to the chapel and there are 20 mummified people there, you want your mummified relative to attract the attention and prayers of passers-by – so maybe you use that painted technique, with its glint in the eyes…"
One thing, however, is surely true: the Ancient Egyptians probably weren't banking on us still paying attention to their mummified relatives, thousands of years later. But their mission to make them look remarkable – whether that's via a gold and lapis mask or a sharp-eyed portrait eyeballing you down the millennia – certainly continues to work. Whether we find ourselves more interested in their god-like images, or drawn to what we might discover about the bodies beneath, mummies continue to hold an incredible, glittering fascination.
Golden Mummies of Egypt is now booking at Manchester Museum. Holly Williams's novel What Time is Love? is out in paperback.
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Valeurs Actuelles
Le contact presse de Twitter automatisé pour envoyer un émoji “caca” comme réponse aux mails des journalistes
Il est sûrement le milliardaire américain qui fait le plus parler de lui. Depuis son rachat du réseau social Twitter, Elon Musk enchaîne les polémiques et les annonces plus surprenantes les unes que les autres. Ce 19 mars, le patron de la plateforme a confirmé sa volonté de ne plus répondre aux journalistes. Et quoi de mieux qu’un émoji pour faire passer un message ?
La boîte mail de l’équipe presse de la plateforme a été automatisée. Désormais, à la réception de n’importe quel message, un émoji « caca » est instantanément envoyé, rapporte BFMTV.
press@twitter.com now auto responds with 💩
— Elon Musk (@elonmusk) March 19, 2023
Un service presse inexistant
L’équipe de communication de Twitter est effectivement silencieuse depuis le mois de novembre 2022, date à laquelle elle aurait été décimée. Après avoir racheté Twitter pour 44 milliards de dollars, Elon Musk a licencié plus de 50 % de ses employés pour réduire les coûts de la société. Aujourd’hui, l’entreprise compte environ 2.000 employés.
Le chef d’entreprise avait déjà par le passé démantelé le service presse de son autre entreprise, Tesla. Un refus catégorique donc de communiquer avec les journalistes de quelque façon que ce soit. En décembre 2022, il avait ainsi désactivé les comptes de plusieurs journalistes américains écrivant régulièrement sur Twitter, avant de finalement les réactiver après une pluie de critiques.
Les polémiques, Elon Musk les enchaîne depuis le rachat de la plateforme. Les licenciements et démissions massifs, les changements majeurs de l’expérience utilisateur, ou bien encore la désactivation de plusieurs comptes. Des sujets dont il n’est pas prêt d’aborder avec la presse.
L'Humanité
L’ONU remet l’eau sur la table
ActuCe 22 mars, s’ouvre le deuxième sommet des Nations unies consacré à l’eau, plus de quarante ans après la première édition. Une question centrale alors que la raréfaction de la ressource démultiplie les conflits et les crises humanitaires.
Marion d'AllardPlus de deux milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Un quart de la population mondiale. L’eau est pourtant la ressource cardinale, l’élément fondamental qui garantit toutes les formes de vie sur Terre et, pour les êtres humains, il est le dénominateur commun de toutes les émancipations.
Face à l’ampleur des conséquences sanitaires, sociales et économiques de l’inégalité d’accès à l’eau, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait, en décembre 1992, une résolution instaurant une Journée mondiale de l’eau qui permettrait, chaque 22 mars dorénavant, une focalisation internationale.
« En 2050, la moitié de la population mondiale vivra dans des conditions de “stress hydrique” »
Cette année, cette journée coïncide avec la tenue de la deuxième conférence des Nations unies sur l’eau, organisée au siège new-yorkais de l’ONU, plus de quatre décennies après la première édition de 1977, à Mar del Plata, en Argentine.
Si, à l’époque, les observateurs saluent unanimement l’ouverture d’un dialogue global sur le sujet, les avancées sont depuis trop lentes, trop timides. « Sans changement radical au niveau international, on estime qu’en 2050, la moitié de la population mondiale vivra dans des conditions de “stress hydrique”, c’est-à-dire en manque d’eau », rappelle la coordination SUD, qui rassemble plus de 170 ONG françaises et internationales.
Pour la seule année 2022, poursuit la coordination, « les inondations au Pakistan ont fait plus de 1 700 morts, dont plus de 500 enfants, et les sécheresses consécutives dans la Corne de l’Afrique ont placé près de 21 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire élevée. Parmi elles, 3,4 millions sont en situation d’urgence au Kenya et en Somalie ».
Le réchauffement climatique, facteur aggravant
Les alertes ne sont pourtant pas récentes. Aggravée par le réchauffement climatique, la raréfaction de la ressource en eau est – et sera – le détonateur de conflit locaux et régionaux.
Si, entre 2001 et 2018 , « 74 % des catastrophes naturelles mondiales étaient liées à l’eau », affirme l’Organisation météorologique mondiale, « l’augmentation des températures modifie les précipitations à l’échelle régionale et mondiale, et, partant, le régime des pluies et celui des saisons agricoles, ce qui a des répercussions majeures sur la sécurité alimentaire, la santé et le bien-être des populations », précisait, il y a quelques mois, son secrétaire général, le Finlandais Petteri Taalas.
L’eau, un droit fondamental de l’humanitéDans son rapport publié en 2021 sur l’état des ressources dans le monde, l’Organisation météorologique mondiale établissait que, au regard de la moyenne hydrologique des trente dernières années, de larges zones dans le monde subissaient « des conditions plus sèches que la normale ».
Particulièrement concernées, « la région de Rio de la Plata (entre l’Argentine et l’Uruguay – NDLR) qui connaît une sécheresse persistante depuis 2019, le sud et le sud-est de l’Amazonie, et des bassins d’Amérique du Nord, notamment ceux des fleuves Colorado, Missouri et Mississippi ».
Mais pas seulement. « En Afrique, le débit de fleuves tels que le Niger, la Volta, le Nil et le Congo a été inférieur à la normale en 2021. Il en est allé de même dans certaines zones de la Fédération de Russie, de l’ouest de la Sibérie et de l’Asie centrale », détaille encore le rapport.
L’hémisphère Nord n’est pas non plus épargné. Si rien n’est fait pour juguler la hausse des températures mondiales sous la barre des 2 °C, la pénurie d’eau affectera, à terme, un tiers de la population du sud de l’Europe, frappant particulièrement les zones urbaines, alerte le Giec.
L’assainissement au coeur du débat
Coorganisée par les gouvernements du Tadjikistan et des Pays-Bas, la conférence onusienne sur l’eau, qui s’achèvera ce vendredi, est censée acter le passage de la parole aux actes et devra officiellement aboutir à « de nouveaux engagements, promesses et actions », le Water Action Agenda.
En ligne de mire, l’atteinte du 6e objectif de développement durable, adopté par les Nations unies en 2015 et censé être réalisé à horizon 2030. Rien n’est moins sûr. Mi-février, la Commission mondiale sur l’économie de l’eau publiait des perspectives alarmantes : en 2030, la demande mondiale d’eau douce dépassera de 40 % les ressources disponibles.
À 99 % retenues dans les nappes souterraines, les réserves mondiales d’eau douce liquide s’épuisent sous l’effet combiné du réchauffement climatique, qui amoindrit leurs capacités de recharge, et des prélèvements non raisonnés. Une ressource naturelle « mal comprise et par conséquent mal gérée, voire gaspillée », tranche l’étude des Nations unies sur la mise en valeur des ressources en eau, publiée l’an passé.
Si l’urgence est à la préservation de cette ressource vitale, la question de l’assainissement sera également au cœur du rendez-vous onusien. Alors que 2,4 milliards de personnes ne bénéficient pas d’installations sanitaires « de base », « plus de 80 % des eaux usées résultant des installations humaines sont déversées dans les rivières ou la mer sans aucune dépollution », et chaque jour dans le monde, « 1 000 enfants meurent de maladies faciles à prévenir dues aux conditions d’assainissement et d’hygiène ».
Sur le terrain, les humanitaires ne parviennent pas « à répondre aux besoins », déplorent les ONG. En cause, « le manque de capacité des acteurs et le manque chronique de financements », tacle Action contre la faim, qui rappelle que « les appels humanitaires coordonnés par les Nations unies sont en général abondés à hauteur de 60 % seulement ».
À l’occasion de la conférence de l’ONU, un collectif d’une quarantaine d’organisations humanitaires « porté par la Suisse et l’ONG Save the Children » interpellera les décideurs. Elles exigent que soient mis à disposition des acteurs de terrain « la capacité et les ressources nécessaires » pour agir, affirment que « la solution passe par des efforts financiers accrus pour répondre aux crises humanitaires » et exhortent « à ne pas cibler les infrastructures d’eau dans les zones de conflit ».
Accès à l'eaugestion de l'eauONURéchauffement climatique Valeurs Actuelles
Elon Musk est redevenu l’homme le plus riche du monde, grâce à une hausse des ventes de Tesla
La fortune d’Elon Musk est estimée à 187 milliards de dollars. Autrement dit, plus de 176,1 milliards d’euros. Comme l’a relayé CNews – qui s’appuie sur un classement Bloomberg – ce mardi 28 février, le milliardaire est redevenu l’homme le plus riche au monde. Et cela, grâce à une hausse des ventes de Tesla début 2023. Comme l’indiquent nos confrères, l’homme d’affaires américain était devancé par Bernard Arnault, le patron français de LVMH, depuis décembre 2022. La richesse de ce dernier a été estimée à 185 milliards de dollars, ce qui signifie plus de 174,2 milliards d’euros, précise la chaîne d’information.
La fortune d’Elon Musk avait fondu en quelques mois
Tesla, depuis 2019, n’a cessé d’accroître ses marges bénéficiaires, en dépit de quelques remous, parmi lesquels celui engendré par le difficile rachat de Twitter, quelques mois auparavant. Dans un tweet diffusé lundi 27 février et repéré par CNews, Bloomberg Opinion avait assuré que « le géant des véhicules électriques [valait] actuellement plus que Toyota, Mercedes-Benz, Volkswagen, BMW, General Motors, Stellantis, ainsi que Ford réunis ».
Au cours de l’automne dernier, Les Echos avaient publié un article dans lequel nos confrères expliquaient qu’Elon Musk avait perdu plus de 100 milliards de dollars en 2022. Des pertes qui s’étaient particulièrement aggravées dès lors qu’il avait officiellement racheté Twitter, au cours du mois d’octobre.
BBC
Make no mistake, we need to do carbon removal; but we need to do it responsibly – Rob Bellamy
Humanity is on thin ice. Only rapid reductions in fossil fuel use, increased efficiency and deep reductions in greenhouse gas emissions in all sectors can mean we avoid the worst of climate change, according to a new report published by the United Nation's (UN) Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC).
The new report should serve as a "a survival guide for humanity", according to UN chief Antonio Guterres, who recommended an "everything, everywhere, all at once" approach to climate action.
Alongside measures to reduce the amount of carbon being emitted into the atmosphere, this approach will likely need include another action that scientists see as increasingly, if frustratingly, necessary: carbon dioxide (CO2) removal.
The term refers to a variety of mechanisms and technologies that would pull CO2 back out of the air and trap it so it cannot contribute to the greenhouse effect that is warming our planet. The idea is to actively reverse the emissions that humans have pumped into the atmosphere. Techniques on the table include everything from direct air capture or bioenergy with carbon capture and storage (CCS) to biochar or enhanced rock weathering.
But how feasible is it to scale the assorted proposed methods for removing CO2 to the levels that would make a meaningful difference to the climate? Are some options better than the others? And which schemes run the risk of simply being too crackpot to ever stand a chance?
Capturing and storing the CO2 released by bioenergy crops such as these Loblolly pines when they are burned could contribute to negative emissions (Credit: Craig Lovell/Alamy)
Since the world has now failed for decades to curb the rise of greenhouse gas emissions, some form of CO2 removal is now seen by many scientists as essential to limiting dangerous climate change. (Read more about how the climate is faring in 2023).
Carbon dioxide removal (CDR) – also referred to as "negative emissions" – is a catch-all term for a range of methods by which humans can either directly remove CO2 from the atmosphere using technology or influence its removal via natural systems like forests.
Rob Bellamy, a lecturer in climate and society at the University of Manchester, says the IPCC report makes it clear that taking CO2 out of the air is "not just an option – but a necessity". However he warned carbon removal methods also bring significant risks to both people and the environment.
"We now need a wide-ranging societal conversation about which methods to take forward, how to incentivise them, and ultimately how to govern them. Make no mistake, we need to do carbon removal; but we need to do it responsibly."
In particular, the new IPCC report notes that CO2 removal will be needed to counterbalance "hard-to-abate residual greenhouse gas emissions" in order to reach net-zero CO2 or greenhouse gas emissions. Sectors with these hard-to-abate emissions include agriculture, aviation, shipping and industrial processes, it notes (these sectors are consider hard to reduce emissions in either due to a lack of technology or the high expense of decarbonisation).
Projected emissions for implemented policies and scenarios in line with limiting global warming to 2C and 1.5C (Source: IPCC AR6 Synthesis Report SfP 2023/BBC Future)
But not all scientists agree. Some are concerned about the feasibility of CO2 removal on a large scale and say it would be a mistake to rely too heavily upon it. They also warn it could provide an unwarranted and risky excuse for governments to avoid the deep emissions cuts needed to tackle climate change.
"The IPCC reports show that we can prevent irreversible harm to people and the planet if we scale up proven solutions available now: replacing fossil fuels with renewables, increasing energy efficiency, and reducing energy and resource use are the surest path to limiting global warming to 1.5C," says Lili Fuhr, deputy director of the climate and energy programme, at the Center for International Environmental Law (Ciel), a non-profit environmental law firm based in Geneva, Switzerland.
"Building our mitigation strategies on models that instead lock in inequitable growth and conveniently assume away the risks of technofixes like carbon capture and storage and CO2 removal ignores that clarion message and increases the likelihood of overshoot," says Fuhr. (See below for more on climate overshoot)
How much do we need?
Earlier this year, a report led by researchers at the University of Oxford gave the first ever full assessment of the current state of CO2 removal by humans globally. It calculated this number at around two billion tonnes (GT) of CO2 per year. This is equal to roughly 5% of the 36.6 GtCO2 emitted into the atmosphere by the use of fossil fuels and cement in 2022.
But there are currently few plans by countries to scale up CO2 removal above current levels, the report found.
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In its own assessments, the IPCC looks at different pathways to achieving emissions cuts in line with various degrees of ambition. Most of these pathways now require some level of CO2 removal techniques, and virtually all scenarios consistent with the Paris Agreement goals to limit warming to 1.5C or well below 2C include at least some CO2 removal. The world is currently on track for 2.4C rise by 2100 if all UN country climate pledges are fully implemented, or 2.8C by 2100 if only the climate policies already in place are considered.
The exact amount of removal needed to reach this level, however, strongly depends on what cuts to emissions are made – making it hard to put an exact figure on it. Scenarios showing steep and rapid emissions cuts require the lowest amount of CO2 removal.
Some of the IPCC scenarios also allow for "climate overshoot" – a period when the global temperature goals are temporarily exceeded before dropping back to the targeted value. Bringing temperatures down like this would require some kind of CO2 removal, the IPCC says.
What are the options?
There are a huge variety of different ways we could potentially remove CO2 from the air. It's worth noting, however, that no technological methods have been proven at scale.
The graph below shows the estimated emissions reduction potential of several different techniques from the University of Oxford CO2 removal assessment.
Estimated yearly absorption potential of CO2 removal techniques, showing upper and lower range of estimates (which are highly uncertain) (Source: The state of CO2 removal (2023))
Bioenergy with carbon capture and storage is the most prominent technological method in the IPCC report. Here, trees are grown to capture CO2 before being burnt in a plant for energy. The emissions from the plant are captured and stored permanently underground, a practice known as carbon capture and storage (CCS).
Another much discussed technological method for removing CO2 from the atmosphere is direct air capture (DAC). The technique uses machines to pull CO2 directly out of the air. If this CO2 is permanently stored underground using CCS, the overall emissions are negative. The vast majority of investment between 2020 and 2022 focussed on this form of CO2 removal. (Read more about the device that reverses CO2 emissions.)
Using biochar for CO2 removal, meanwhile, would involve using biomass such as trees or plant matter, which has captured carbon while growing, being pyrolysed (heated in the absence of oxygen) to produce a black, coal-like substance which consists mainly of elemental carbon. This biochar can then be added to soils, in theory locking the carbon away.
Enhanced rock weathering has also been proposed as a way to remove CO2 from the atmosphere. This would consist of spreading large amounts of finely ground silicate rock such as basalt onto land in an effort to mimic natural rock weathering, eventually leading to CO2 being trapped in the ocean as bicarbonate or locked up on the sea floor.
Finally, ocean alkalinisation is another proposed process which would involve adding alkaline materials to the ocean such as silicate or carbonate rocks to increase the amount of CO2 it takes in. Similarly, ocean fertilisation would involve stimulating phytoplankton growth in the ocean to enhance carbon sequestration.
Despite being much hyped, these "novel" methods of CO2 are also in reality still in their infancy. Steve Smith, executive director of Oxford Net Zero and CO2RE at the University of Oxford and lead author of the CO2 removal assessment, notes that even combined all of the above methods remove just two million tonnes of CO2 per year (Mt CO2/yr). That is an amount equal to 0.005% of global fossil fuel and cement emissions in 2022.
According to the CO2 removal assessment, capture via these methods need to grow by four to six orders of magnitude by mid-century to meet the Paris Agreement temperature goals.
But there are other ways to capture and store carbon which are already in far wider use, the assessment noted. In fact, 99.9% of the 2Gt of anthropogenic CO2 removal which takes place each year occurs via ways we manage land – in particular forest management, afforestation and reforestation. Restoration of other ecosystems which store a lot of carbon, such as peatlands and mangroves are also important sources.
Restoring these ecosystems also provides huge co-benefits as it is essential to increasing resilience to climate change impacts and tackling the biodiversity crisis.
The limits of negative emissions
Still, there are limits to how much these natural systems can capture carbon. Scientists have warned we must not place too much faith in trees to save us, and that they certainly cannot reverse climate change on their own. There are also risks that restoration of these ecosystems might not prove permanent, especially as temperatures rise, so the CO2 they have stored could end up being released back into the atmosphere.
And scientists warn there could be significant issues with scaling up many of the novel technologies too.
For example, many experts consider ocean alkalisation and fertilisation too risky for the marine environment and think they may not work anyway.
A large-scale rollout of bioenergy with CCS, meanwhile, would require enormous areas of land to be turned over to bioenergy crops, which could in turn imperil food systems and conservation of ecosystems.
There are similar concerns for the large amount of land that would be needed for biochar production (the long-term impacts of wide-scale biochar use are also unknown), and the high temperatures needed to produce biochar require lots of energy.
Similarly, pulverising rock for enhanced rock weathering would also use lots of energy and could be very expensive.
Dac with CCS is also energy-intensive and could prove extremely expensive to deploy at large scales, although some scientists are working on new methods they hope could be cheaper.
Some ways of using these technologies do not result in negative emissions. If CO2 is captured from the atmosphere using Dacs or bioenergy, but then turned into a fuel or used in other products which result in it ultimately being released back into the atmosphere, the overall amount of carbon in the atmosphere stays the same and it is only "carbon neutral". It is only if it is stored for the long term, such as by CCS, that it contributes to negative emissions.
Similarly, if the emissions from fossil fuels being burnt in a plant are captured and stored using CCS this doesn’t remove any CO2 from the atmosphere. It only prevents these emissions from going into the atmosphere in the first place.
There are increasing numbers of CCS facilities around the world, but carbon storage has not yet been achieved on a large scale and, the IPCC notes, is currently far below what is needed. However, the IPCC says that there is enough technical geological storage capacity globally for all CO2 storage needed through 2100 to limit global warming to 1.5C.
Although scientists are settling on the need for negative emissions at some point in the future, the lion's share of the emissions gap to 2030 still ought to be closed by cutting emissions, says Smith.
In the absence of new policies to tackle climate change, however, we only get roughly to a flatlining of global emissions during 2020-2030. CO2 removal then becomes crucial, he says – especially over the longer-run.
Responding to the new IPCC report, climate activist Greta Thunberg called the failure of those in power to act on the climate crisis an "unprecedented betrayal". Sadly, the world may now be entering the territory of having to undo the damage using methods that are far more difficult and risky than it would have been to stop emissions in the first place.
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France24 - World
Saudi Arabia wields cinema as tool of soft power
Issued on: 17/03/2023 - 16:24
Thomas PAGA
Mathieu BEAUDOUIN
With film shoots, star-studded festivals and modern studios, the conservative kingdom of Saudi Arabia is sparing no expense to become a land of cinema. Showcasing the wonders of Saudi Arabia on the big screen also helps attract tourists and project a modern image of the country, which is usually better known for its serious attacks on personal freedoms. Young people are now rushing to multiplex cinemas created throughout the kingdom, which also welcome women – a situation that was unthinkable five years ago. Thomas Paga and Mathieu Beaudouin report.
In Saudi Arabia, 70 percent of the population is under 30. Young people are benefiting from new entertainment sectors opening up, like the MDLBeast Soundstorm music festival. Such events also help forge a positive image of the country led by Prime Minister and Crown Prince Mohammed bin Salman.
But this cultural agenda cannot obscure the repressive nature of the Saudi regime, which is regularly cited for its human rights violations. According to a recent report, executions in Saudi Arabia have almost doubled, with more than 1,000 death sentences carried out since King Salman ascended the throne in 2015.
>> Watch our debate: Saudi Arabia bets on cinema: A smokescreen for human rights violations?
🇸🇦🎬 #REPORTERS - #SaudiArabia has called lights, camera, action on a cinema boom.Movies bring a possibility for tourism, and create an acceptable face to #MBS's hardline actions.@ThomasPaga and @beaudouinmath's movie is on #FRANCE24 at 9:10 pm ➡️ https://t.co/zcwpqYFeXO pic.twitter.com/j7LHI9cria
March 18, 2023Daily newsletterReceive essential international news every morning
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The Debate
Saudi Arabia bets on cinema: A smokescreen for human rights violations?
ENCORE!
Haifaa al-Mansour: The director breaking boundaries for women in Saudi Arabia
SAUDI ARABIA
Saudi Arabia to diversify economy with ambitious plan for entertainment industry
Известия (RUS)
В МИД РФ призвали США прекратить полеты БПЛА в Черном море
США своим намерением продолжать полеты беспилотных летательных аппаратов (БПЛА) над Черным морем «нарываются» на контрмеры России. Москва призывает Вашингтон не испытывать ее терпение. Об этом в среду, 22 марта, заявил заместитель министра иностранных дел России Сергей Рябков.
«Важнее не глубины, на которых находятся обломки беспилотника, а важнее то, что он находился в зоне, где мы ввели особый режим, связанный с проведением СВО. Американцы демонстративно, цинично, явно, в публичной форме отрицают правомерность таких шагов, заявляют о намерении продолжать свои подобного рода мероприятия. Они, что называется, нарываются в таком случае, на наши контрмеры. Мы предостерегаем их от попыток играть на нервах, испытывать наше терпение», — сказал он журналистам.
Рябков заверил, что в любом случае безопасность РФ будет обеспечена на 100% всеми имеющимися в распоряжении страны средствами. По его словам, никакие американские БПЛА не смогут «поколебать нашу решимость».
Что посеяли: как американский БПЛА «Жнец» оказался на дне Черного моря
Беспилотник MQ-9 Reaper опасно приблизился к берегам Крыма
Инцидент с американским беспилотником произошел 14 марта. Согласно первоначальному заявлению европейского командования Вооруженных сил США (USEUCOM), российский истребитель Су-27 при перехвате задел крылом винт дрона, после чего тот сам упал в международных водах Черного моря. В Минобороны РФ заявили, что самолет не применял бортовое вооружение и не вступал в контакт с беспилотником.
На следующий день председатель объединенного комитета начальников штабов Марк Милли заявил, что США располагают возможностями для подъема фрагментов беспилотника со дна Черного моря. По его словам, технически это представляет собой «очень сложную» операцию, поскольку речь идет о глубине 4–5 тыс. футов (1,2–1,5 км). Однако у Вашингтона уже есть несколько вариантов.
16 марта официальный представитель Кремля Дмитрий Песков сказал, что если российские военные сочтут необходимым поднятие американского беспилотника в целях безопасности и интересов России, то они этим займутся.
После этого, 17 марта, пресс-секретарь Пентагона Патрик Райдер заявил, что Москва вряд ли сможет извлечь какую-либо ценную информацию из упавшего в Черное море беспилотника MQ-9, потому что Вашингтон предпринял меры для защиты информации на борту воздушного судна.
21 марта Райдер сказал, что, по мнению США, американский беспилотник MQ-9 остался на дне. Он подчеркнул, что не может подтвердить сообщения СМИ о том, что российские военные смогли собрать некоторые фрагменты БПЛА MQ-9, которые остались на поверхности. Пресс-секретарь Пентагона также добавил, что военная авиация США продолжает полеты в международном воздушном пространстве над Черным морем, Вашингтон не разглашает их детали.
France24 - World
French court orders fishing ban after hundreds of dolphins wash up on coast
Issued on: 21/03/2023 - 08:53
NEWS WIRES
France's top administrative court on Monday ordered the government to ban fishing in parts of the Atlantic to protect dolphins which have washed up dead in their hundreds.
The move by the State Council, the highest court in government matters, comes days after an oceanographic institute reported that at least 910 dolphins had washed up on France's Atlantic coast since the start of the winter.
Over a single week, more than 400 of the marine mammals were found stranded along the coast, an "unprecedented" number, the Pelagis oceanographic observatory based in the western city of La Rochelle said in a report on Friday.
Several environmental NGOs, including Sea Shepherd, had filed a legal complaint against the government over the dolphin and porpoise deaths. They said it was not doing enough to protect the species, which are in danger of disappearing from parts of the Bay of Biscay along the Atlantic coast.
Regarder la réalité en face : Hier nous avons exposé 6 🐬 aux Sables d'Olonne d'où viennent de nombreux bateaux que nous filmons avec des 🐬 capturés. Nous attendons avec impatience la décision du Conseil d'Etat sur la fermeture des zones de pêche @HerveBerville @EmmanuelMacron pic.twitter.com/kWWQrygfc8
March 12, 2023Most of the dolphins found showed injuries consistent with being caught in nets, other fishing equipment or boat engines.
Many died in February and March, when dolphins usually move closer to the coast looking for food and are more likely to come in contact with fishing operations.
The French government has so far held back from imposing fishing bans, opting instead for solutions mitigating the impact of industrial fishing on dolphins, such as onboard cameras or loud sound equipment to drive the dolphins away.
But the State Council ruled on Monday that instruments of "acoustic deterrence" on fishing boats "do not guarantee a favourable state of conservation for small cetacean species" including dolphins and porpoises.
Both species were threatened with extinction, "at least regionally", it said.
The court gave the government six months to establish the no-fishing zones, and also told it to boost the monitoring of accidental capture of dolphins which it said was still too approximate.
(AFP)
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France faces pressure to protect dolphins as thousands 'killed by trawlers' yearly
Focus
Dolphins killed in France: Fishermen and NGOs clash over accidental catches
In the press
Dolphins swim in Venice's Grand Canal – for real this time!
France24 - World
Mbappé named French team's captain after Hugo Lloris retirement
Issued on: 21/03/2023 - 02:55
NEWS WIRES
Kylian Mbappe has succeeded the retired Hugo Lloris as France captain, a source close to the team told AFP on Monday.
Paris Saint-Germain forward Mbappe, 24, accepted the proposal after discussions with coach Didier Deschamps earlier in the day.
Tottenham goalkeeper Lloris brought an end to his international career in January after losing the World Cup final a month earlier.
Lloris, 36, had been skipper for more than a decade.
Atletico Madrid attacker Antoine Griezmann was named vice-captain after Manchester United centre-back Raphael Varane also hung up his boots following the defeat to Argentina in December.
Mbappe, who has played 66 times for his country, had been heavily linked with the role for weeks and scored a hat-trick in the World Cup final loss after helping Les Bleus to the title in 2018.
The former Monaco attacker is vice-captain at PSG behind Brazil's Marquinhos and led the side in the defender's absence during Sunday's loss to Rennes.
His first game as captain will be Friday's Euro 2024 qualifier against the Netherlands at the Stade de France.
(AFP)
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‘I play to make history,’ says Mbappé as he clocks PSG goal record
World cup foes Mbappe and Messi inspire PSG to win over rivals Marseille
Messi beats Mbappé to FIFA Best award, Putellas retains women's prize
L'Humanité
Le rapport de synthèse du GIEC montre que lutter contre le réchauffement climatique, c'est aussi lutter contre les inégalités
ActuLes experts du climat ont remis le rapport de synthèse de leurs derniers travaux, validé par les 195 pays de l’ONU. Il réaffirme l’objectif de 1,5 °C, atteignable à condition de réduire drastiquement nos émissions de CO2 et de s'attaquer aux inégalités mondiales.
Marion d'AllardL’épilogue des derniers travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a été rendu public le 20 mars, et Hoesung Lee, le président du Giec a porté « un message d’alerte, mais aussi un message d’espoir ».
Au terme d’une interminable séance de validation réunissant les représentants de 195 pays sous l’égide de l’ONU, l’économiste sud-coréen a présenté à la presse mondiale les conclusions du rapport de synthèse de leur 6e cycle d’évaluation, entamé en 2015, « la fin d’un incroyable processus scientifique », a-t-il salué.
Un travail de titan, qui a consisté à compulser l’ensemble de la littérature scientifique existante relative à la question climatique. À cette synthèse de centaines de pages est adjoint un « résumé pour décideurs », adopté « phrase par phrase » – selon la formule consacrée – par l’ensemble des parties. Une base claire en somme, sur laquelle nul désormais ne pourra revenir.
Un paradoxe, en apparence
Si ce nouveau rapport ne porte en lui aucune donnée nouvelle, il revêt une importance cruciale. Un paradoxe. En apparence seulement. « Cette synthèse n’est pas un simple résumé de ce qui a été publié ces dernières années , explique le journaliste scientifique Sylvestre Huet (1), c’est une mise en cohérence des travaux réalisés par les trois groupes du Giec à l’occasion de ce cycle d’évaluation » :
C’est d’ailleurs l’adoption de ce dernier volet qui constitue la plus grande avancée en matière de consensus international, et qui a probablement concentré le plus gros des négociations de dernière minute sur l’adoption du texte final. Et pour cause. « Il exprime clairement le fait que, sans réduction des inégalités sociales mondiales, les objectifs climatiques fixés lors des COP climat ne sont tout simplement pas atteignables », poursuit Sylvestre Huet. Mais pas seulement.
Clap de fin de COP, un top et des flopsS’ils n’ont par essence aucune valeur prescriptive – ce n’est pas le rôle du Giec – les travaux du groupe 3 ont clairement évoqué la mise à contribution des plus riches, de même que la sortie totale des énergies fossiles, conditions sine qua non pour atteindre l’objectif fixé par l’accord de Paris de maintenir le réchauffement climatique mondial sous la barre des 2 °C.
Ainsi, « ce rapport de synthèse souligne l’urgence de prendre des mesures plus ambitieuses et montre que, si nous agissons maintenant, nous pouvons encore assurer un avenir durable et vivable pour tous », insistait, le 20 mars, le Giec.
Le défi est immense, poursuivent les scientifiques, relevant « l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre » et l’ « insuffisance des plans » mis sur la table « pour lutter contre le changement climatique ».
Depuis 1850, la planète s’est réchauffée de 1,1 °C et la trajectoire actuelle des émissions de CO2 menace d’une élévation des températures de 2,8 °C d’ici la fin du siècle, détaillait fin 2022 le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue).
L'appel de Jean Jouzel : « Le réchauffement climatique lié à nos activités est une menace pour notre humanité »« Des changements profonds et, dans la plupart des cas, immédiats »
Les conséquences sont connues : augmentation en fréquence et en intensité des événements climatiques extrêmes – « canicule plus intense », « augmentation des précipitations » –, aggravation de l’ « insécurité alimentaire et hydrique », détaille le Giec, qui met en garde contre la combinaison de ces risques avec « d’autres éléments indésirables comme les pandémies ou les conflits ».
Une double peine pour « les communautés les plus vulnérables qui, historiquement, ont le moins contribué au changement climatique actuel (et qui) sont touchées de manière disproportionnée », affirme le texte présenté ce lundi.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
« Au cours de la dernière décennie, les décès dus aux inondations, aux sécheresses et aux tempêtes ont été 15 fois plus élevés dans les régions les plus vulnérables », souligne ainsi Aditi Mukherji, spécialiste indienne du climat et coautrice de ce rapport de synthèse.
C’est ce lien explicite, officiellement et unanimement reconnu par l’ensemble des gouvernements de la planète, qui fait l’importance d’un texte « qui n’a pas seulement valeur d’expertise mais constitue de fait la base scientifique de toutes les futures négociations internationales sur le climat », note Sylvestre Huet. Un texte « essentiel, notamment en matière de réparation des dommages », poursuit le spécialiste. Ce chapitre, qui a bien failli faire échouer la dernière COP climat à Charm el-Cheikh (Égypte), crispe régulièrement les négociations internationales.
Valérie Masson-Delmotte, du Giec : « L’été 2022 a montré à quel point nous sommes vulnérables »Désormais, en validant le rapport de synthèse du Giec, la communauté internationale reconnaît formellement l’importance de « donner la priorité aux processus d’équité, de justice climatique, de justice sociale, d’inclusion et de transition juste », ce qui passe, notamment, « par un soutien accru aux régions et aux personnes les plus vulnérables aux aléas climatiques ».
Un point crucial qui acte le principe d’une participation financière des pollueurs historiques aux réparations des pertes et dommages causés par le réchauffement climatique dont ils sont à l’origine. C’est sur cette base, au reste, que le premier ministre pakistanais, lors de la COP28, a fait valoir le consensus mondial pour exiger des réparations à la suite des inondations monstres qui ont dévasté le Pakistan en août dernier, faisant 1 700 morts et affectant 33 millions de personnes.
Climat. Le Pakistan toujours dans une situation d’urgence Pour conjurer la hausse des températures, le Giec estime nécessaire d’« atteindre la transition dans tous les secteurs » : alimentation, électricité, transports, industrie, bâtiments, usage des terres. Mettre tout en œuvre pour maintenir le réchauffement en deçà de 1,5 °C implique « des changements rapides et profonds et, dans la plupart des cas, immédiats », afin de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre mondiales d’ici à 2030, affirme le résumé pour décideurs. « Ce que l’on fait maintenant, a conclu Hoesung Lee, aura des conséquences bénéfiques sur les êtres humains et les écosystèmes pour les milliers d’années à venir. »
le GIEC, urgence climat. Le rapport incontestable expliqué à touschroniqueur pour l’HumanitéLa science et la conscience, avec l’Humanité
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Réchauffement climatiqueGiecRapport du GIECClimat Valeurs Actuelles
[Tribune] Nicolas Bay : Après les guerres et Daesh, quel sort pour les chrétiens et les Yézidis en Irak ?
En 2017, après trois ans d’occupation synonyme d’exil forcé pour les minorités d’Irak, l’État islamique était vaincu. Après les crimes, les destructions, les autodafés et les exécutions de masse commis par Daesh contre les minorités ethniques et religieuses, des questions persistent : comment reconstruire une vie sur un tas de cendres ? Dans quelle Irak sont-elles revenues et essayent-elles à nouveau de vivre — quand elles ont pu le faire ?
Une destruction des peuples
Dans la lignée de mes déplacements en Arménie et au Kosovo aux côtés des chrétiens qui résistent, et à l’invitation de l’ancien ministre Yonadam Kanna, chef du parti assyrien d’Irak, je me suis rendu ces derniers jours à Erbil, à Mossoul et dans la plaine de Ninive, au nord-ouest du pays, pour comprendre. Comprendre ce que ces ethnies minoritaires ont traversé et ce qu’elles subissent encore aujourd’hui, abandonnées par la communauté internationale, livrées à elles-mêmes face aux manœuvres de l’Iran chiite et à un pouvoir central à Bagdad qui oscille entre impuissance et méfiance, voire hostilité, à l’égard de ces populations.
Il est bien loin l’émoi international légitimement suscité par les images de Daesh paradant dans les rues de Mossoul en juin 2014 avec son cortège d’abominations. À l’époque, l’Occident parlait d’une voix unique et forte. Il était prêt à lutter contre l’État Islamique. Il l’a fait d’ailleurs, et notre pays n’a pas été en reste. Tous mes interlocuteurs ont témoigné leur reconnaissance envers la France qui a, d’une manière ou d’une autre, aidé ceux qui combattaient ou fuyaient l’État islamique dans le nord de l’Irak. Mais un silence assourdissant est depuis retombé sur les douleurs quotidiennes des minorités chrétiennes dans la région.
Ils ont retrouvé leurs églises et monastères détruits, leurs maisons pillées, leurs proches qui n’avaient pas pu fuir convertis de force.
Dans les années 1980, les chrétiens, composés notamment des chaldéens et des syriaques catholiques et orthodoxes, étaient environ un million en Irak. Ils seraient aujourd’hui 500 000, représentant à peine 1 % de la population irakienne. Cette baisse considérable s’est accélérée dans les années 1990 et n’a fait qu’empirer après la chute de Saddam Hussein en 2003. La cité assyrienne de Qaraqosh (ou Bakhida), plus grande ville chrétienne située dans la plaine de Ninive au Nord de l’Irak, à une trentaine de kilomètres de Mossoul, s’était presque vidée de ses 50 000 habitants qui ont fui Daesh en août 2014. Depuis sa libération en octobre 2016, un peu plus de la moitié d’entre eux seulement sont revenus de la province du Kurdistan dans laquelle ils avaient trouvé refuge.
Ils ont retrouvé leurs églises et monastères détruits, leurs maisons pillées, leurs proches qui n’avaient pas pu fuir convertis de force. « Mes lèvres disaient la chahada, mais mon cœur priait le chapelet », raconte cette femme qui a, dès que possible, imploré l’absolution de celui qui est, depuis, devenu Monseigneur Najeeb, archevêque de Mossoul. Lui qui avait déjà dû quitter sa ville natale en 2007, menacé par des islamistes ayant inscrit son nom sur une liste de cibles à abattre, a dû la fuir à nouveau face à l’avancée de Daesh. Mossoul avait été rapidement prise grâce à l’accueil favorable d’une partie de la population sunnite. Mgr Najeeb est parti au dernier moment, emportant avec lui près de 800 manuscrits anciens écrits en araméen et en syriaque, les sauvant in extremis de la destruction.
Un exil qui persiste
Beaucoup d’autres chrétiens n’osent pas revenir tant les équilibres politiques et communautaires ont été bouleversés par l’irruption et le reflux de l’État islamique. J’ai pu assister à une tentative de coup de force des milices chiites voulant remplacer les forces chrétiennes locales et prétendant agir au nom du gouvernement pour prendre le contrôle de la plaine de Ninive. Durant les trois heures de négociations tendues qui s’en sont suivies entre chrétiens d’une part — soutenus par la population massée devant le palais épiscopal —, miliciens chiites d’autre part, et des représentants du gouvernement central de Bagdad dépêchés en urgence sur place, j’ai vu de mes yeux comme l’autonomie et la sécurité des chrétiens tenaient à un fil. Uniquement à leur volonté, à leur combativité, à leur désir ardent de vivre comme leurs ancêtres sur leur terre. « C’est notre quotidien », m’a confié avec un sourire à la fois amer et plein d’espérance, l’évêque des chrétiens syriaques de Qaraqosh. Deux jours après mon départ, sept chrétiens étaient enlevés dans les environs. Personne ne sait où ils sont.
Le gouvernement de Bagdad ne fait en revanche aucun geste pour les Yézidis ; il n’aide pas beaucoup plus les chrétiens.
La haine et les atrocités commises par l’État islamique ont pris des formes très diverses. Ainsi, le monde entier a été choqué par les images du musée de Mossoul, dont toutes les pièces ont été détruites à la masse ou à l’explosif. J’ai pu m’y rendre et constater le désastre. Des trésors uniques de la civilisation assyrienne ont été réduits à l’état de cailloux car, pour Daech, « les fausses idoles doivent être détruites ». Des experts français, mandatés par le Louvre, coordonnent patiemment les restaurations dans le musée de Mossoul, sachant que de nombreuses œuvres du patrimoine de l’humanité sont perdues à jamais. Dans le même temps, des ONG, telles SOS Chrétiens d’Orient, mènent un combat patient et admirable de générosité en aidant à la reconstruction des églises, des logements, et à l’éducation des enfants.
Les Yézidis sont peut-être la communauté qui a été la plus meurtrie. Cette ethnie kurde pratique l’une des religions les plus anciennes de la Mésopotamie, ce qui la rend suspecte, objets de tous les fantasmes… et cibles de persécutions incessantes. Ils seraient environ 400 000 aujourd’hui en Irak. Les soldats du Califat ont méthodiquement massacré 12 000 d’entre eux, principalement dans la province du Sinjar que les Yézidis ont dû fuir en masse et n’ont toujours pas repeuplée. 7000 personnes sont encore portées disparues et environ 3000 femmes et adolescentes seraient toujours détenues comme esclaves sexuelles. Dans cette région où plongent leurs profondes racines, dont Lalesh est la ville sainte, l’État islamique s’est attelé à embrigader les enfants yézidis dès leur enfance pour éliminer toute attache identitaire et en faire des enfants-soldats. S’ils sont protégés par les peshmergas du Kurdistan, le gouvernement de Bagdad ne fait en revanche aucun geste pour eux. Il n’aide pas beaucoup plus les chrétiens.
Un avenir incertain
Aujourd’hui, après 20 ans de conflits et de guerre, conséquences de l’intervention américaine de 2003 qui a provoqué le chaos au prétexte de vouloir installer une démocratie libérale, l’islam est toujours une religion d’État en Irak. L’article 1er de la constitution dispose qu’aucune loi ne peut contrevenir aux principes de la charia. L’article 2 prétend certes donner des garanties aux minorités religieuses, mais tout le monde sait ici, qu’en cas de conflit, la charia a la préséance. Un exemple pour l’illustrer : un projet de loi est à l’étude pour interdire totalement la vente d’alcool sur l’ensemble du territoire irakien. Il s’agirait non seulement d’une mesure discriminatoire ciblée, le secteur étant économiquement important pour la communauté chrétienne, mais aussi d’une atteinte délibérée à la liberté de culte puisque le vin liturgique est une absolue nécessité pour célébrer la messe. Les persécutions, certes d’une autre nature, continuent donc.
La survie des minorités d’Irak est désormais en jeu. Ces peuples historiques, présents bien avant l’émergence de l’Islam, semblent aujourd’hui menacés de disparaître du Proche et du Moyen-Orient. Pendant des siècles, la France a été la protectrice des chrétiens d’Orient. C’est le rôle que devrait aujourd’hui assurer une Europe civilisationnelle consciente de ses racines et de son devenir, par solidarité envers ces populations que le monde oublie. Vingt fois, sur place, ils nous l’ont dit avec sincérité : ils ne veulent pas d’argent, ils ne veulent pas émigrer chez nous. Ils ne cherchent qu’un soutien, une protection de la part de nos nations et des institutions européennes afin d’assurer la reconstruction de leurs villes, le retour des déplacés et la restauration du patrimoine saccagé par les islamistes.
Ici, au pays des deux fleuves, comme au Kosovo et en Arménie, les communautés chrétiennes et Yézidis peinent à se réveiller de ce cauchemar qui a déjà trop duré. Elles ne veulent qu’une chose, la même que nous d’ailleurs : vivre en paix et en sécurité sur la terre de leurs ancêtres. Il faut les y aider.
BBC
There's no better place than Jackson Heights to feel the city's DNA
A few months after moving to New York City, I struck up a conversation with a woman from the borough of Queens. "Where are you from?" she asked. "Well, it's a little complicated," I started, preparing for the spiel anyone with peripatetic roots has down pat.
"I'm half Colombian and half Indian–""Oh, so you're from Jackson Heights?" she interrupted.
I'm not, but it wasn't a bad guess. I soon learned that Jackson Heights, a neighbourhood in the north-western corner of Queens, is famous for being one of the most diverse places on Earth. In one section of it, an area called Little Colombia runs right into Little India – hence the woman's educated guess – and that's only scratching the surface. It's hard to nail down exact numbers, but Jackson Heights is thought to be home to roughly 180,000 people who speak at least 160 languages.
Jackson Heights has been referred to as the world's most diverse neighbourhood (Credit: Sebastian Modak)
On the neighbourhood's southern edge, cutting through Queens like a backbone, is Roosevelt Avenue. Here, conversations don't stop when the 7 train rattles overhead, they just get louder. Phone repair shops run by Tibetans with makeshift shrines displayed between plastic iPhone covers abut Latin American bakeries churning out pillowy almojábanas (Colombian cheese bread) and crispy empanadas. On a recent visit, a woman shouted over the never-ending din, hawking tamales that sent pillars of steam into the cold air. Nearby, a man sold knock-off electronics, prepared for a well-rehearsed disappearing act at the sight of a police officer. It's intimidating at first – so many languages, so much for sale – but lock into the frenetic rhythm of the place and it becomes hypnotic.
Like New York City itself, Roosevelt Ave is a bustling, intoxicating, maelstrom of cultural exchange and commerce. It's messy and not always pretty, but if you know where to look, you can find magic. In other words, it's the epitome of New York City: a clamorous, capitalistic milieu drawing people from across the world who have come to try to better their lives and that of their children.
So, while visitors may be more likely to visit Central Park or the Statue of Liberty to see the Big Apple, there's no better place than Jackson Heights to feel the city's DNA, understand how it started and glimpse where it could be going.
"To me, Jackson Heights feels like the ideal version of New York City – it's what the city can be," said Esthi Zapori, who is originally from Israel and moved to the neighbourhood seven years ago. When not teaching urban planning courses to university students, Zapori helps her husband run Sandwich Therapy, a pop-up food stand that specialises in "Israeli-Georgian food that's inspired by the neighbourhood".
Residents in Jackson Heights speak more than 160 languages (Credit: Sebastian Modak)
Zapori has lived in other parts of the city, but in Jackson Heights, it was love at first sight. "We have such a close community here that's made up of immigrants – we feel like we belong here," she said. "When I see tourists here it's usually people who have been to New York before and they've done the touristy stuff, but now they want to see the real thing."
She wasn't the only person I met who takes pride in the neighbourhood's multiculturalism. "What I love about Jackson Heights is that every single avenue has its own personality," said Oscar Zamora Flores, a graduate student at Queens College who grew up between Mexico and Jackson Heights. "There are avenues that are really relaxed, with beautiful architecture, and then you get to Roosevelt, just a few blocks away, and it's crazy and overwhelming and sometimes so packed you can't even walk."
I met Zamora Flores at Seba Seba, one of a few dozen Colombian restaurants and bakeries in the neighbourhood. "When I was living here as a kid, I could count the number of times I went into Manhattan on one hand," he said. "There was no reason to go, everything I needed was here."
Follow the crowds east from Diversity Plaza, a pedestrian zone near the Jackson Heights-Roosevelt Avenue subway entrance, and Little India (somewhat of a misnomer considering the equal number of Tibetans, Nepalis, Bangladeshis, Pakistanis and other groups who live here) becomes Little Colombia (and Ecuador, Peru, Argentina and Uruguay). That, in turn, blends into the beating heart of Queens's LGBTQ community centred on Friend's Tavern, the oldest gay bar in Queens. "Unlike at the gay bars in other parts of the city, here every night is Latino night," Zamora Flores said.
In one section of the neighbourhood, Little Colombia runs right into Little India (Credit: Sebastian Modak)
There's a kind of poetic justice to Jackson Heights becoming a place that celebrates diversity. Before World War One, the area was a largely uninhabited marshland called Trains Meadow where people would hunt foxes and geese, according to Jason Antos, the executive director of the Queens Historical Society. The land was purchased by Edward A MacDougall's Queensboro Corporation in 1914, with the vision of creating a place where middle- and upper-middle-class white Americans could live in gorgeously appointed English-style courtyard apartments, while still being close to Manhattan. It was also a so-called "restricted community", where people of colour, Jews and other marginalised groups were prohibited from purchasing property.
White people moved to the neighbourhood in droves, especially when the IRT subway line (now the 7 train) was extended down into the heart of Jackson Heights in the final months of WWI. But MacDougall's vision didn't last. After New Yorkers resisted and protested the racist segregation laws of the period for years, they finally managed to desegregate the neighbourhood after World War Two, eventually leading to the Jackson Heights of today.
These days, visitors to Jackson Heights tend to come to the neighbourhood hungry, and its reputation as one of the city's culinary meccas is understandable. Residents here talk about food carts and restaurants with an unbridled passion you'll never find amid the sports bars and chain restaurants of Midtown Manhattan. Bridget Bartolini, an oral historian and the founder of the Five Boro Story Project, which aims to strengthen community connections through storytelling events, is from elsewhere in Queens, but moved to Jackson Heights in 2016. On a walk down 34th Avenue, which has been turned into an "Open Streets" pedestrian zone since the Covid-19 pandemic, I asked her if she ever takes the diversity of the neighbourhood for granted.
"Absolutely not – that's one of the reasons I love it here," she said, as we went in search of her favourite Kashmiri chai (Al Naimat Sweets & Restaurant). "This morning I went to a Lebanese place for brunch. There's Bangladeshi food carts on my corner, Tibetan momos a few steps away… and it's all so good because people originally from these countries are making it for people from those countries."
International food carts supplement the neighbourhood's global restaurant scene (Credit: Sebastian Modak)
For chef Esneider Arevalo, Jackson Heights was the obvious place to begin the food-focussed walking tour that he offers through Culinary Backstreets. He moved from Colombia to Jackson Heights 34 years ago, joining his mother who has garnered local fame as the Arepa Lady, transforming her business from an unlicensed food stand to a growing collection of brick-and-mortar restaurants.
"My goal with the tours is to show the diversity of languages, cultures and religions all through food," Arevalo said. "The walks become a game of how many countries can we hit in a single day."
On one walk down Roosevelt Avenue, I counted a dozen different countries represented. Walk a little farther in any direction, and you start hitting dozens more. "When people say New York is the capital of the world, they're talking about this part of New York," Arevalo said.
The fact that I could ask three different residents of Jackson Heights for food recommendations and leave with three wildly different sets of recommendations shows just how much is packed into these streets. For Mexican food, for example, Zamora Flores pointed me towards Juquilia on 83rd Street, but Arevalo said I should visit La Espiga in the adjacent neighbourhood of Corona. Bartolini loves Samudra for South Indian food, while Arevalo loves Fuska House for Bangladeshi snacks served out of a cart.
During a walk down Roosevelt Avenue, one may encounter dozens of different countries represented (Credit: Richard Levine/Alamy)
When it comes to Colombian food, besides the family business, Arevalo is most excited about the Pacific Coast specialties on offer at Mister Cangrejo.
Yet, the area isn't just a microcosm of New York City because of its culinary and cultural diversity, it also reflects the ways New York is rapidly changing. In a city that has historically served as something of a global neighbourhood for people from around the world, the pressures of rising rents are threatening New York's character. In December 2022, the city was named the world's most expensive city for the first time by the Economist Intelligence Unit, and as rampant gentrification and shifting demographics have led some to fear it's becoming "the world's largest gated community", neighbourhoods like Jackson Heights that are home to recent arrivals are especially vulnerable to losing their unique character.
"You feel the incredible diversity of this neighbourhood every time you step outside, and that's what people worry a lot about losing," Bartolini said, pointing at a new "affordable" housing development being planned that drastically stretches the definitions of "affordability".
MacDougall, with dollar signs in his eyes, once envisioned what he thought of as a perfect community. What developed is something far more utopian – a living, breathing global microcosm made up of disparate parts that have found a home along a raucous strip of concrete, metal and brick; a "window into what the future could be", as Arevalo described it.
Jackson Heights is a microcosm of New York City, but it also reflects the ways the city is changing (Credit: Sebastian Modak)
On my regular trips to Roosevelt Avenue, I walk past signs I don't know how to read alongside ones I do. I feel like I learn a little more about the world and my place in it with every visit. I'm hit with wave after wave of smells – some familiar, others enticingly not. I might not be from this neighbourhood, but it is the reminder I sometimes need of why I have decided to call New York City home.
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Известия (RUS)
В Дагестане разоблачили масштабную группировку фальшивомонетчиков
Сотрудники Федеральной службы безопасности (ФСБ) России совместно с Министерством внутренних дел (МВД) РФ пресекли деятельность организованного преступного сообщества, которое занималось изготовлением и реализацией поддельных банкнот номиналом 5 тыс. рублей.
Как сообщили в ведомстве 22 марта, установлено, что члены сообщества на территории Левашинского района Дагестана организовали законспирированное масштабное производство фальшивых денежных знаков, после чего сбывали их оптом на территориях различных субъектов РФ.
«Годовой объем изготавливаемой и сбываемой поддельной продукции превысил 1 млрд рублей. В рамках возбужденных уголовных дел по ч. 3 ст. 186 (изготовление, хранение, транспортировка или сбыт поддельных денег или ценных бумаг) УК России проведено 18 обысковых мероприятий», — говорится в пресс-релизе ФСБ РФ.
Фейк от купюр: в РФ впервые с 2018-го вырос объем фальшивых банкнот
Количество подделок увеличилось за полгода на 6%, но ЦБ не увидел в этом повода для беспокойства
В ходе обысков обнаружены более 20 млн. поддельных рублей, составные элементы клише для их изготовления, а также матрица для изготовления долларов США. Изъяты компьютерное оборудование для печати денег и специализированная бумага с водяными знаками. Также по одному из адресов обнаружены и изъяты более 300 боеприпасов к автомату АК-74.
В следственных действиях по всем адресам обысков, которые проходили одновременно, было задействовано более 200 сотрудников правоохранительных органов. По результатам задержано 11 фигурантов в порядке ст. 91 УПК России.
26 октября 2022 года корреспондент «Известий» Багаудин Багаудинов рассказал, что мошенники в Москве обманули банкоматы и внесли на счета 60 млн рублей фальшивок. В устаревшие банковские аппараты аферисты положили почти 13 тыс. поддельных банкнот, а позже снимали уже настоящие деньги в современных терминалах. Таким образом они успели обналичить около 1 млн рублей. Подмену обнаружили сотрудники одного из банков после инкассации.
BBC
Ed Sheeran 'didn't want to live' after his friends Jamal Edwards and Shane Warne died
Ed Sheeran says he "didn't want to live any more" after the deaths of his friends SBTV founder Jamal Edwards and cricketer Shane Warne in 2022.
Speaking to Rolling Stone magazine, the star said he had dealt with depression "throughout my life" and felt the feelings resurface last year.
"You're under the waves drowning. You're just sort of in this thing. And you can't get out of it."
He worried his thoughts were "selfish", given that he is a parent to two girls.
"Especially as a father, I feel really embarrassed about it," the 32-year-old said.
Sheeran credited his wife, Cherry Seaborn, with encouraging him to seek help.
"No one really talks about their feelings where I come from," he said. "People think it's weird getting a therapist in England.… I think it's very helpful to be able to speak with someone and just vent and not feel guilty about venting.
"Obviously, like, I've lived a very privileged life. So my friends would always look at me like, 'Oh, it's not that bad.'
"The help isn't a button that is pressed, where you're automatically OK," he continued. "It is something that will always be there and just has to be managed."
Edwards, who gave Sheeran his first big break, died suddenly from a heart attack in February 2022 after taking cocaine and drinking alcohol, a coroner concluded.
Sheeran said the tragedy convinced him to kick a drug habit he had developed in his 20s.
"I remember just being at a festival and being like, 'Well, if all of my friends do it, it can't be that bad,'" he said. "And then it just turns into a habit that you do once a week and then once a day and then, like, twice a day and then, like, without booze. It just became bad vibes.
"I would never, ever, ever touch anything again, because that's how Jamal died," he added. "And that's just disrespectful to his memory to even, like, go near."
Shortly after Edwards' death, Sheeran's wife was diagnosed with a tumour which could not be operated on until after she had given birth to their second daughter, Jupiter.
"You feel so powerless," Sheeran recalled. "There's nothing you can do about it."
Seaborn ultimately carried the baby to term and had successful surgery in June 2022, the morning that Sheeran headlined Wembley Stadium, Rolling Stone said.
The emotional toll of those events can be seen in a trailer for Sheeran's forthcoming Disney+ documentary, The Sum Of It All.
In one scene, the star is pictured crying on stage, as he grapples with Edwards' death and Seaborn's health condition, while simultaneously facing a lengthy copyright trial.
"I've never seen him cry on stage," Seaborn observes in the clip. "He hasn't had the time to process and be at peace with his thoughts."
Sheeran has previously revealed that his new album, Subtract, was completely re-written against the "backdrop of grief and hope" he experienced last year.
Originally intended to be a collection of acoustic songs recorded over a 10-year period, he scrapped the project and started again, using songwriting to "make sense" of his feelings.
He made the record with The National's Aaron Dessner, who previously co-produced Taylor Swift's lockdown albums Folklore and Evermore.
Dessner told Rolling Stone he'd encouraged the star to show "a more vulnerable" and "elemental" side to his music.
As he had done with Swift, the musician started sending Sheeran instrumental tracks to craft into finished songs.
"I had these instrumentals, and I would write to them in the backs of cars or planes or whatever," Sheeran said.
"And then it got done. And that was the record. It was all very, very, very fast."
The star added that he recorded a second, entirely separate, album with Dessner which has no firm release date at present.
He also revealed the existence of a collaborative album with reggaeton star J Balvin, as well as forthcoming music with Pharrell, Shakira, David Guetta and Justin Bieber.
In fact, he told Rolling Stone he has five more albums in mind using another category of symbols.
He plans to work on the last one in that series on and off for the rest of his life, "adding songs here and there. And just have it in my will that after I die, it comes out".
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France24 - World
UN climate report a 'message of hope' despite impacts hitting faster than expected
Issued on: 20/03/2023 - 15:28Modified: 20/03/2023 - 15:29
FRANCE 24
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Devastating climate impacts are hitting faster than expected as the world teeters on reaching the 1.5 degree Celsius warming limit in a little over a decade, the UN said Monday.
Temperatures seen in recent years have stoked destructive storms and flooding, crop-wilting heatwaves and deadly droughts.
But generations to come will look back on the hottest years of the 2020s as relatively cool, even if planet-warming fossil fuel emissions drop quickly, the UN's climate advisory panel said in a key report.
The 36-page "summary for policymakers" – a synthesis of six major reports since 2018 from the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) – is a brutal reminder that while humanity has the tools to prevent climate catastrophe, it is still not putting them to use.
The world is currently set to reach 1.5C above pre-industrial levels – considered a safer limit to warming – in the early 2030s, which will ratchet up the severity of impacts in the near future.
But it's not too late to turn things around, the head of the IPCC told AFP, describing the report as a "message of hope".
"We have know-how, technology, tools, financial resources – everything needed to overcome the climate problems we have known about for so long," Hoesung Lee said in a video interview.
"What's lacking at this point is a strong political will to resolve this issues once and for all."
“We have never been better equipped to solve the climate challenge – but we must move into warp speed #ClimateAction now.We don’t have a moment to lose.”– @antonioguterres on latest @IPCC_CH report. https://t.co/q1DpjemK49 pic.twitter.com/5WsFm4ieWA
March 20, 2023After the release of the US report, Swedish climate activist Greta Thunberg on Monday denounced world leaders for "betrayal" by failing to act on climate change.
"The fact that the people in power still somehow live in denial, and actively move in the wrong direction, will eventually be seen for and understood as the unprecedented betrayal it is. It is just a matter of time," Thunberg said in a statement to AFP.
'Humanity on thin ice'
In response to the report, UN Secretary General Antonio Guterres said wealthy countries aiming for carbon neutrality in 2050 or beyond should speed up their goal to as close as possible to 2040 in order to "defuse the climate time bomb."
"Humanity is on thin ice – and that ice is melting fast," the United Nations chief said in a video message as the IPCC experts group issued its latest report, which he likened to "a survival guide for humanity."
The IPCC made clear that the benefits to society and the world economy of capping global warming under two degrees Celsius outweigh economic costs.
This is true even without accounting for all the rewards of avoiding climate damages, which range from the health impacts of air pollution to reduced crop yields.
Week-long negotiations in Interlaken, Switzerland – which went two full days into overtime – were bogged down by fights over language about fossil fuels, by far the main driver of warming.
The report comes as the world has scrambled to shore up energy security following Russia's invasion of Ukraine, with countries in Europe and Asia turning to heavily polluting coal.
Greenhouse gas emissions from existing fossil fuel infrastructure will be enough to push the world beyond 1.5C, without the use of emerging technology to capture and store the carbon pollution, the IPCC said.
The level of greenhouse gas emission reductions this decade will "largely determine" whether humanity can limit global warming to two degrees Celsius since preindustrial times, or the safer 1.5C, the UN expert report said.
But estimates of future carbon dioxide pollution from existing oil, gas and coal infrastructure – if no new technology is added to capture the emissions – "already exceed the remaining carbon budget for limiting warming to 1.5C".
Among the starkest warnings is on the looming threat of deadly heat.
Even if warming is capped at 1.8C – an optimistic scenario, according to some scientists – half of humanity could, by 2100, be exposed to periods of life-threatening climate conditions arising from the coupled impacts of extreme heat and humidity, according to research.
In the synthesis report, these findings are reflected in a world map of projected deadly impacts of humid heat across the tropics, especially in Southeast Asia, parts of Brazil and West Africa.
There are similarly dire projections for health, the global food system and economic productivity.
(FRANCE 24 with AFP)
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UN to release capstone report on climate change amid rising carbon emissions
Sub-Saharan migrants in Tunisia living in 'climate of fear' after surge in racist attacks
Perspective
Climate change: Scotland provides 'loss and damage' funding to Malawi
L'Humanité
Comment notre environnement culturel peut se retrouver dans nos gènes
EntretienDans son dernier livre, Évelyne Heyer, professeure au Muséum national d’histoire naturelle, dévoile les mystères de l'évolution de notre patrimoine génétique en remontant jusqu’à nos origines. Un nouvel éclairage fascinant sur l’aventure humaine. Entretien.
Anna MussoÉvelyne Heyer est une référence en matière d’anthropologie génétique, la science qui étudie l’histoire et l’évolution du peuplement humain au prisme des données génétiques et culturelles des populations. Dans son dernier ouvrage, la professeure au Muséum national d’histoire naturelle et commissaire scientifique du musée de l’Homme, développe, de façon accessible, une trentaine de sujets d’actualité ou fondamentaux, pour comprendre d’où nous venons et réfléchir sur notre humanité. De Neandertal au boom des jumeaux au XXIe siècle en passant par la colonisation de l’Amérique, Évelyne Heyer apporte un nouveau regard sur la grande aventure humaine.
Pour aborder notre humanité en tant qu’Homo sapiens, vous évoquez le legs de Neandertal, ce cousin qui s’est croisé avec nos ancêtres. En quoi était-il différent de nous ?
Le mélange entre Sapiens et Neandertal s’est fait au moment où Sapiens s’est aventuré hors d’Afrique. Les populations qui ont leurs ancêtres uniquement en Afrique ont très peu de Neandertal. Toutes les autres en possèdent environ 2 % dans leur patrimoine génétique. La différence entre Neandertal et nous était assez faible, ce qui a rendu possible ce croisement, ces mélanges et descendances. Mais Neandertal est quand même une humanité différente, ne serait-ce que par la forme du crâne et son univers culturel.
Par exemple, les peintures dans les grottes ont été réalisées par Sapiens et non par Neandertal. Les petits bouts de gènes néandertaliens que nous possédons influencent, entre autres, notre immunité. Des travaux en cours tendraient à montrer que certains ont augmenté la probabilité d’avoir un Covid grave ou, au contraire, de protéger contre le virus, que d’autres encore seraient liés à des formes de diabète…
Dans les bouts de génome que Sapiens a reçu de Neandertal, plusieurs sont liés à la résistance aux pathogènes. Nous venions d’Afrique, et nous avons dû faire face à de nouvelles infections en arrivant en Europe et en Asie, alors que Neandertal était là depuis plusieurs centaines de milliers d’années, et donc adapté à ces pathogènes. Le fait de récupérer ses bouts d’ADN dans notre génome nous a permis de nous adapter et de mieux résister à certaines maladies ou de mieux cicatriser notre peau.
Génétique : comment les scientifiques ont percé les derniers secrets de notre ADNAu fil du livre, vous rappelez que la notion de race humaine n’a aucun fondement scientifique…
Le racisme consiste à définir une hiérarchie et même une essence des êtres humains à partir des différences de couleur de peau dont il existe au moins 4 000 nuances ! Ainsi vous réduisez ce qu’est un individu à ce que vous croyez savoir de lui d’après sa couleur de peau. Se replonger dans notre passé permet de montrer, par exemple, que les premiers Européens, d’après nos connaissances actuelles, étaient de couleur de peau foncée. À la grotte de Lascaux, les peintres étaient noirs aux yeux bleus.
Les choix culturels modifient les rythmes des migrations humanines. »
Évelyne Heyer, professeure au Muséum national d’histoire naturelle
Dans mon livre, je donne aussi l’exemple de cette jeune femme danoise dont les scientifiques ont reconstitué la couleur de peau à partir de son ADN datant de 6 000 ans ; elle avait une peau de couleur foncée et des yeux bleus. Au XIXe et au début du XXe siècle, on pensait qu’il y avait des différences fortes entre les groupes humains qu’on appelait « races ». Mais la génétique a montré qu’il y a, en fait, très peu de différences parce qu’on est une espèce qui a toujours migré au fil de l’histoire, entraînant des mélanges.
Paléogénétique. La longue histoire du compagnonnage de l’âne et de l'hommeL’humain transmet non seulement ses gènes, mais aussi sa culture, influençant son évolution. Pouvez-vous nous préciser votre approche ?
C’est une des choses qui m’a fascinée chez les êtres humains, et c’est pourquoi je considère que je fais de l’anthropologie. Si on veut comprendre l’évolution des populations humaines, il faut toujours mélanger des éléments biologiques et culturels.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Je vous donne un exemple amusant. Prenons la capacité à digérer le lait. Nous sommes des mammifères, or, normalement, les mammifères adultes ne digèrent pas le lait : une vache ne boit pas de lait. Quel mécanisme génétique a permis à des humains de le faire ? C’est un avantage qui a évolué depuis plusieurs milliers d’années dans certaines populations qui ont changé de culture, élevé des animaux, bu leur lait frais et en ont fait une composante importante de leur alimentation. Ces mutations leur sont devenues avantageuses, elles ont mieux survécu et se sont mieux reproduites. Et, au fil des générations, ces mutations se sont répandues à tel point que, dans le Nord de l’Europe, par exemple, 90 % des adultes digèrent le lait. C’est un exemple où la culture s’inscrit à travers les générations dans nos gènes.
Vous parlez également de l’exemple du mariage ?
Dans les sociétés humaines, il existe de multiples manières de faire famille. C’est l’anthropologie de la parenté. Un des traits qui différencie les manières de faire famille est ce qu’on appelle la patrilocalité ou la matrilocalité. Quand un homme ou une femme de villages différents s’épousent et vont vivre dans le village du mari, on dit que la société est patrilocale. Si c’est le contraire, on dit qu’elle est matrilocale. Ces choix culturels modifient les rythmes des migrations humaines. Par exemple, dans notre espèce, 60 % des sociétés sont plutôt patrilocales car ce sont surtout les femmes qui ont migré, et cela se voit dans l’ADN. Le système de parenté influence les migrations et donc la diversité génétique des populations.
Paléogénétique. L’incroyable écosystème du Groenland... d’avantEn observant l’ADN de plusieurs populations, je saurai si elles sont plutôt patrilocales ou matrilocales. Des études réalisées à l’échelle de la planète montrent que notre espèce est plutôt patrilocale. Dans l’ADN, certains bouts ne sont transmis que par les femmes, l’ADN mitochondrial, et d’autres ne sont transmis que par les hommes, le chromosome Y. Ainsi, en comparant les données sur ces bouts d’ADN, on sait s’il s’est produit plus de migrations par les hommes ou par les femmes. Dans cet exemple, l’ADN sert à retracer des éléments forts de notre culture.
L’évolution ne cesse de se poursuivre, comment l’imaginez-vous avec le réchauffement climatique ou les épidémies ?
Chez les êtres vivants, il y a toujours une évolution génétique mais elle se déroule sur une très longue durée. Ce qui va changer en termes biologiques est lié au fait qu’on a plus de migrations à longue distance, avec les moyens actuels de transport et de communication. Des gens d’aspect différent vont donc se mélanger et créer de nouvelles apparences. On peut imaginer un visage aux traits chinois et noir de couleur de peau, avec des yeux bleus et des cheveux roux ! S’agissant du réchauffement climatique, le point d’interrogation est de savoir quelles migrations il va entraîner, et cette question demeure très débattue. Quant à notre espèce, elle ne va pas disparaître : elle est arrivée à s’acclimater à de nombreux environnements différents, par des adaptations aussi bien culturelles que biologiques.
La Vie secrète des gènesSciencesAnthropologiehomo sapiensNeandertal Известия (RUS)
Guardian сообщила о несогласных с позицией США по Украине странах
Большинство стран не разделяет взгляды Запада на украинский кризис. Такое мнение выразил обозреватель Guardian Джонатан Стил 20 марта.
Стил считает, что спустя 30 лет после распада СССР, проявляются все признаки приближения окончания однополярного мира с американским доминированием. Вместе с тем, по его словам, в число соперников Соединенных Штатов Америки входит не только Россия, но и «уверенный в себе» Китай.
Также действия Штатов и их союзников вызывают сомнения у стран Азии, Африки и Латинской Америки, подчеркнул обозреватель. По его словам, лидеры этих государств не доверяют словам американских властей о том, что накачивание Киева оружием помогает защищаться украинской стороне. Они полагают, что целью Белого дома является смена режима в России, отмечает «Газета.Ru».
В заключение Стил подчеркнул, что эпоха превосходства США, несмотря на увеличение влияния Вашингтона на Европу в свете украинского конфликта, может подойти к концу.
Гордость и предупреждение: Китай жестко раскритиковал США
В Пекине считают, что Вашингтон создает аналог украинского конфликта вокруг Тайваня
Ранее, 20 марта, МИД Китая назвал США самой воинственной страной в истории. В диппредставительстве отметили, что Штаты нарушают основные нормы, регулирующие международные отношения посредством развязывания войн и создания конфликтов во всем мире.
До этого, 18 марта, британский журналист Макс Гастингс в материале для Bloomberg объяснил поддержку России со стороны других государств. Так, Гастингс привел заявление сингапурского дипломата и бывшего председателя Совбеза ООН Кишора Махбубани о том, что большинству людей хотелось бы жить в многополярном мире, где нет доминирующей политической силы. Именно по этой причине многие не поддержали санкционную кампанию против РФ.
Он также выразил мнение, что западным политикам мешает безоговорочная уверенность в собственной правоте трезво смотреть на ситуацию, а также это препятствует пониманию факторов, привлекающих на сторону России новых союзников.
Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент России Владимир Путин объявил 24 февраля 2022 года, продолжается. Решение было принято на фоне обострения ситуации в регионе из-за обстрелов со стороны украинских военных.
New York Times - World
Earthquake in Turkey and Syria
Turkey Dispatch
‘A Strange Dream’: A Cruise Ship Is a Floating Shelter for Displaced Turks
More than 1,000 Turkish residents displaced by the recent earthquakes are staying on a luxury boat in the Mediterranean Sea.
People who lost their homes in an earthquake in Turkey watched news reports about the disaster onboard the Gemini, a cruise ship in the port of Iskenederun.Credit...
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By Cora Engelbrecht and Nimet Kirac
Photographs by Sergey Ponomarev
Cora Engelbrecht, Nimet Kirac and Sergey Ponomarev traveled to the southern port city of Iskenderun, in the Turkish quake zone, to report this article.
The dinner theater is now a day care center, where children rifle through boxes of donated toys. The beauty salon has turned into a one-man barbershop.
On a recent afternoon, young boys raced across the wide decks that run the length of the Gemini, a cruise ship floating off the coast of southern Turkey. Families drank tea and peered at an amphitheater of mountains encompassing the lives they had lost beneath the rubble of two earthquakes that decimated a wide section of Turkey and western Syria.
“We’re in a strange dream — it is haunting,” said Basak Atay, a 30-year-old nurse. She has spent the past several days living with her family on the 538-foot luxury ship, which has become a shelter for some of the estimated 1.7 million Turks displaced by the quakes and their aftershocks.
“I would never have guessed that I would be on a cruise to nowhere at a moment like this,” said Ms. Atay, who lost family and friends in the quakes.
The ship, which used to ferry vacationers from Turkey to the Greek islands, is housing more than 1,000 survivors in the port of Iskenderun, in the hard-hit province of Hatay. At least 650,000 residents have fled the region since the first quake on Feb. 6, according to the province’s mayor. The residents of the Gemini are a fortunate fraction of those who remain.
The government in Turkey, which was saddled with a housing crisis before the earthquake, has resorted to a patchwork of impromptu fixes to help the displaced.
The Gemini is one of at least five floating solutions that dot the coastline of Hatay, providing aid to thousands of people. A military ship at a nearby port has been converted into a hospital, where doctors have performed dozens of surgeries, including a baby delivery, since the first temblor. Local ferries offer housing and transport families across the Mediterranean Sea to northern cities like Istanbul and Mersin, where the population has increased by almost 21 percent over the past three weeks.
In December, Turkey’s Ministry of Energy leased the Gemini, with its 400 cabins, to temporarily house its staff off the coast of Filiyos, in the Black Sea. When the earthquake struck, the ship was sent to Iskenderun’s port so that it could be repurposed for survivors. Local officials handled requests to board it, allocating cabins to people who were disabled, elderly or pregnant or who had young children.
Deadly Quake in Turkey and Syria
A 7.8-magnitude earthquake on Feb. 6, with its epicenter in Gaziantep, Turkey, has become one of the deadliest natural disasters of the century.
Like many passengers, Ms. Atay said it was her first time on a luxury liner.
“We talk about how happy people probably made fun memories on this ship,” Ms. Atay said, adding that she could imagine people dancing on the deck below, where strings of lights swayed above a wooden floor. “But we are broken.”
Before landing on the Gemini, she said, her family of eight had sprinted through an obstacle course of temporary shelters — a car, a tent, a hotel — while she continued to work as a nurse in the emergency ward of a private hospital about 20 minutes from the port.
“I feel I have been walking on my tiptoes,” she said, recalling her relief when she arrived on the boat and had her first night of uninterrupted sleep, one day after a magnitude-6.6 earthquake struck near Iskenderun, causing more buildings to collapse.
On Deck 6, Ayse Acikgoz, 72, sat on a white leather bench, knitting warm clothing for her 15 grandchildren, who she said were still living in tents. One floor above, in the Eclipse lounge, a dozen people watched news of the quake zone on television. At the front of the ship, a group of men thumbed prayer beads as they surrounded a match of backgammon.
At lunchtime diners in the Aegean Restaurant scooped lentils, lamb liver and rice into plastic dishes at the buffet line. Children ogled an array of desserts, including orange slices and syrupy balls of fried dough.
“The food is warm, and the options change every day,” said Ayse Simsek, 33, who said she and her two daughters had survived in her car for nine days on cups of soup provided by relief groups before they boarded the Gemini.
Gul Seker, 34, was preparing to give birth while living in an encampment of shipping containers in Iskenderun when a neighbor called and urged her to apply for a spot on the ship. Within hours, she was on the Gemini with her husband and son. Days later, she went into labor.
“I thought I was going to die,” said Ms. Seker, who has hypertension. “I called my husband to say goodbye,” she said, recounting the story in her seventh-floor cabin overlooking an expanse of blue. A ship receptionist arranged to move her to a hospital on the military ship nearby, she said. She ended up giving birth in a public hospital in Iskenderun.
“We call her our miracle,” Ms. Seker said, reaching into a stroller to arrange the lace on her daughter’s bonnet. Baby bottles and diapers were stacked on a shelf with clothes and stuffed animals — gifts from the passengers and crew.
The baby is named after the cruise company, Miray, which is spelled in soft blue lettering on the walls of the Gemini.
On Deck 8, a local barber, Yunus Kutuku, 34, presides over what was once a beauty salon. The second quake destroyed the barbershop where he had worked for 20 years in Iskenderun, but on the ship, he has given dozens of cuts to survivors free of charge.
“I’ve become a local celebrity here,” he said as he maneuvered expertly around an enthusiastic boy wearing a bright green Batman shirt. “It keeps me busy. As long as I have scissors, I can go on.”
He has cut the hair of at least five passengers who were regulars at his shop before the quake. “It relaxes them,” he said. “It gives them the semblance of things going back to normal,” he added, before shouting “next” to the long line of boys waiting for their turn.
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L'Humanité
Anticiper l’effet des technologies
ChroniqueSylvestre HuetRéfléchir avant d’agir. Ce vieux et sage adage prend un sens très précis, mais redoutable, lorsqu’on l’applique aux innovations issues des sciences et des techniques. Dans nos sociétés capitalistes, les actionnaires des entreprises privées sont pressés. Ils souhaitent les mettre en œuvre le plus rapidement possible. Objectif ? Que l’avantage concurrentiel qui en découle produise le maximum de profits. Ce mécanisme peut se révéler dangereux. Par l’usage massif d’un objet ou d’une substance dont les effets nocifs pour les êtres humains ou les écosystèmes ne se dévoilent qu’avec le temps. Pour limiter ce risque, il faut l’anticiper. Développer des recherches sur ces effets possibles, avant le déploiement sans limite et sans précautions des produits de l’innovation technologique. Et donc réfréner l’appétit de profits. Puis imposer des règles fondées sur l’intérêt général et celui des générations futures.
Constellations : tout comprendre des projets d'Internet par satellite d'Elon Musk et Jeff BezosPrenons un exemple où il est encore temps : l’usage de l’orbite terrestre. Certes, il existe depuis les années 1960 avec les premiers satellites. Mais le développement de technologies réduisant le coût de l’accès à cet espace ouvre la voie à une invasion inédite. Les « constellations » des géants du Net ou de SpaceX vont compter des dizaines de milliers de satellites. Cette invasion n’est pas sans risques, dont celui de déclencher, par chocs entre satellites ou avec des débris de plus en plus nombreux, une réaction en chaîne. Elle pourrait transformer certaines orbites les plus utiles en champs de mines. Écarter ce risque exige de le mesurer, puis de concevoir, signer et appliquer un traité mondial pour réglementer l’usage de l’espace circumterrestre, ce bien commun de l’humanité. Pour que cette démarche soit efficace, elle doit anticiper le risque et non le suivre. Or, s’il est encore temps pour l’orbite terrestre, il est déjà trop tard pour nombre des dégâts infligés aux écosystèmes marins, à la biodiversité terrestre ou pour un réchauffement climatique limité à 1,5 °C depuis la révolution industrielle.
Pour anticiper, il faut une recherche publique puissante et libre, chargée de l’évaluation des risques. Cette activité ne peut rapporter aucun profit ; elle sera donc toujours réduite par les actionnaires. Il faut des dirigeants politiques soucieux de l’intérêt général et d’un avenir plus lointain que celui de leur pouvoir. Les citoyens peuvent évaluer à ces deux points si leur pays peut, ou non, appliquer le prudent adage.
la chronique scientifique de sylvestre huetSciences France24 - World
Journalist Olivier Dubois, last French hostage, released from captivity
Issued on: 20/03/2023 - 14:51Modified: 20/03/2023 - 15:17
FRANCE 24
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Olivier Dubois, a French journalist who was abducted in Mali's Gao region (north) on April 8, 2021 by the al Qaeda-linked Group to Support Islam and Muslims (GSIM), was released on Monday and taken to neighbouring Niger. Dubois's release came as US hostage Jeff Woodke was freed after more than six years in captivity in Africa.
Following his release from captivity, Dubois arrived at Niamey airport in neighbouring Niger on Monday afternoon. A photograph taken at the airport showed him smiling and wearing a white shirt and beige trousers.
Libération d’Olivier Dubois ce jour à Niamey. Sommes à l’aéroport où Olivier vient d’arriver. Libre!! Fin d’un calvaire de 711 jours. Joie immense et soulagement énorme pic.twitter.com/ilj9m4n9GW
March 20, 2023
The journalist announced his kidnapping in a video that appeared on social media on May 5, 2021. “He was on his way to Gao to interview a jihadist leader. We now know he was captured by thugs who then handed him over to GSIM,” FRANCE 24’s jihadist expert Wassim Nasr said.
During a trip to Ivory Coast on December 10, 2022, French Foreign Minister Catherine Colonna said France was doing “everything possible” to free the journalist.
Dubois worked for various French news outlets, including Libération, Le Point and Jeune Afrique, when he was kidnapped. He was held for almost two years. Up until his release, he was the only French hostage still in captivity since the October 2020 release of Sophie Pétronin, a charity worker who was kidnapped in Mali in 2016.
US hostage kidnapped in Niger released
Dubois's release came as US hostage Jeff Woodke was released after more than six years in captivity in Africa, White House National Security Advisor Jake Sullivan said on Monday.
"I’m gratified & relieved to see the release of US hostage Jeff Woodke after over 6 years in captivity," Sullivan said on Twitter. Sullivan thanked Niger "for its help in bringing him home".
Woodke's release came after years of efforts, a senior US official told the Associated Press. The official said no ransom was paid and no concession was made to captors.
(FRANCE 24 with AFP and AP)
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Donald Trump craint d’être « arrêté » mardi 21 mars et appelle ses soutiens à manifester
« Le candidat du parti républicain très loin devant et ancien président des États-Unis d’Amérique va être arrêté mardi de la semaine prochaine. » C’est par ce message publié sur le réseau social Truth Social que l’ancien président américain Donald Trump a annoncé samedi 18 mars son « arrestation » imminente, plus précisément le 21 mars, rapporte Le Figaro. Candidat déclaré à la primaire du camp républicain pour représenter le mouvement conservateur aux élections de 2024 et prendre sa revanche sur son adversaire, l’actuel président démocrate Joe Biden, Donald Trump serait, selon lui, menacé par une arrestation. Et ce, avant une possible inculpation dans une affaire de paiement, en 2016, visant à acheter le silence d’une actrice pornographique avec laquelle il aurait eu une liaison juste avant son mariage avec Ivana Trump.
« Manifestez, reprenez notre nation ! »
Dans la suite de son message, où il qualifie notamment les accusations portées contre lui par le magistrat démocrate de Manhattan en charge du dossier de « contes de fée », Donald Trump appelle ses partisans à se mobiliser en sa faveur : « Manifestez, reprenez notre nation ! ». Une exhortation qui n’est pas sans rappeler l’appel à la mobilisation qu’avait fait l’ancien président républicain le jour de la passation de pouvoir avec son successeur démocrate à la Maison-Blanche, le 6 janvier 2021.
Cet appel avait eu pour effet de voir des centaines de partisans de l’ancien président prendre d’assaut le Capitole, lieu où siège le Congrès des Etats-Unis. Cette affaire a valu à Donald Trump d’être mis en examen, mais également d’être banni de certains réseaux sociaux, notamment son préféré, Twitter. Un bannissement levé pour Twitter par Elon Musk depuis novembre 2022 et pour les plateformes Facebook et YouTube, depuis le vendredi 17 mars.
BBC
Malawi cannabis: Farmers let down after paying out cash
Malawian farmer Ethel Chilembwe has paid out hundreds of dollars, cleared six hectares of land and got ready for the training, but after two years of waiting she has not cultivated a single cannabis plant.
Malawi legalised cannabis farming for industrial and medicinal use in February 2020 hoping to take advantage of the booming global demand and move away from the reliance on tobacco as an export crop.
Ms Chilembwe, who has for the last seven years been a tobacco farmer in Kasungu in the west of the country, also scented an opportunity to replace her shrinking returns.
She was not the only one and, like her, hundreds of other farmers have been left disappointed.
The United States Cannabis Association-Malawi (USCA), a private Malawian company, has been one of those at the centre of this failure, yet it still hopes that things will work out.
As part of its vision for how the country could benefit from cannabis, the government wanted to involve as many small-scale farmers as possible who would source seeds from local private companies and then sell the harvest back to them.
But things did not work out as planned.
As part of a requirement to get a growers' licence from the government, Ms Chilembwe joined hands with other tobacco farmers nearby and registered a co-operative group.
Having already paid $1,500 (£1,200) to acquire the licence, Ms Chilembwe says the group paid thousands more dollars to USCA for registration, seeds and training in 2021.
But she got neither the seeds nor the training.
"I think the problem lies with [USCA], who cannot deliver what they promised, and then the government itself which does not seem willing to help us
"This is why we are stuck," the farmer tells the BBC.
The land where she hoped to set up greenhouses has remained bare, something she says has led to a huge loss to her family.
But she is not the only one affected.
"We have got a contract with [USCA] which they gave us a price of $80-$150 per kilogram," says Maquenda Chunga, another farmer.
Mr Chunga is a former politician who served as an MP for five years up to 2019 and supported the legalisation of cannabis in parliament.
The co-operative of 15 farmers which he leads managed to raise some $250,000 to set up greenhouses.
However, he says USCA only supplied a fraction of the expensive seeds paid for.
The initial harvest they managed to produce now lies in boxes inside a small store house with nowhere to go despite USCA also having committed itself to buy the harvested hemp.
"We had hope, [that] if we borrowed the money from the bank we knew that we would pay it back," adds the disgruntled former parliamentarian.
He blames the government for not ensuring that USCA would live up to its promises.
USCA is one of the four private entities licensed by the government to produce cannabis in Malawi.
In order to acquire this licence, a company had to "have a warehouse, and ability to process either medicinal or industrial hemp", says the Cannabis Regulatory Authority (CRA), in a statement issued to the BBC.
But USCA has neither a warehouse nor the processing facility.
The company has nearly 7,000 farmers on its register.
Its chief executive officer Paul Maulidi blames a fall out between the local owners of the company and foreign investors who allegedly pulled out of an investment deal.
The head of CRA says the money that was raised from the farmers was spent on running USCA's office operations, and this left them with no funds to carry out their plans.
But Mr Maulidi still believes things can work out. He only joined the company last year and insists he is there to make things right.
"There must be some people who can come in and say let's do something about it to rectify the situation. I still feel farmers need to be helped," Mr Maulidi says.
"We are engaging with the co-operatives who are coming here and we are telling them of our plans and how we can execute those plans."
The CRA says it has asked the company to fulfil its contracts or refund the farmers.
Furthermore, it has given USCA a three-month grace period after its licence had expired and says it will only renew it if farmers' concerns are addressed.
The authority has asked USCA "to fulfil their agreement with farmer co-operatives or else they should pay back the money", the regulator told the BBC in an email response.
But the problem is not just with USCA.
Out of the four companies operating in the cannabis industry in Malawi, only one still has a valid licence. The other two are yet to launch commercial operations according to the regulator.
The government insists farmers will get help.
The farmers "should come forward and present their case through the CRA to us and we will show the direction as to how they can be assisted", says Dixie Kampani, an assistant minister in the department of agriculture, but he did not elaborate on the plan.
There has however been one success.
Invegrow, a company owned by a mix of local and foreign investors, employs hundreds of people, and grows cannabis from the nursery to the flowering and harvesting stage.
This is in addition to having a processing factory on site in the capital, Lilongwe, where they produce cannabis oil for local sales and export as well as other by-products like animal feed.
But they are yet to sign up many farmers.
"We have been piloting with 100 farmers for production of seeds only for the past one year," says Nebert Nyirenda, the company director.
The growing of the crop for sale is a separate process.
If the scale of their operations is anything to go by, cannabis farming in Malawi could be out of reach for the majority of the farmers it was initially targeted at.
"We have invested $4m since 2013, part of it went to research and lobbying but the bulk has gone into setting up the infrastructure you can see here," Mr Nyirenda adds.
Malawi is still saying that it can make a success out of cannabis.
But for now farmers like Ms Chilembwe and Mr Chunga who had hoped to benefit say they have been left financially scarred by this experience.
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BBC
Scottish swimmer sets record between New Zealand islands
A Scot has set a new world record for the fastest swim across the Cook Strait - the shark-infested waters between New Zealand's North and South Islands.
Andy Donaldson, 31, swam through the night to complete the 23km route in four hours and 33 minutes.
It was the third leg of seven comprising the Oceans Seven challenge.
The Ayrshire man has already broken the British record for swimming the English Channel and became the first Scottish male to swim from Ireland to Scotland.
He waited over three weeks for the right wind conditions before setting off from Wellington, at the bottom of New Zealand's North Island, just before midnight on 7 March.
The body of water across to Picton, at the top of the country's South Island, is known for its great white sharks and strong tides.
Wearing just "a pair of Speedos, goggles and a swim cap" - competitors are not allowed to use wetsuits - Donaldson said it was "pretty surreal" swimming under the moon and stars.
He beat the previous record, which had stood for 15 years, by just four minutes.
"For something of that distance to come down to the wire like that made for an exciting and nerve-wracking finish, but fortunately I got there under the old time," he told the BBC's Good Morning Scotland programme.
"The Cook Strait is a challenge in itself. It's very windy down there - as anybody who has been to Wellington will know - and the weather in that channel almost acts like a wind tunnel.
"It is also very tidal and the temperatures were probably down to similar to back home in Scotland - around 14C.
"It was a long time to be exposed to that cold water, but fortunately I survived with all my limbs intact.
"Swimming through the hours of darkness was a nerve-wracking experience, but we couldn't have asked for a better swim."
The Oceans Seven features the toughest and most iconic channel swims in the world, ranging in distance from 20km to 44km.
Andy, originally from West Kilbride, North Ayrshire, is aiming to complete all seven legs of the epic 200km challenge in the space of a year, something never achieved before.
Last August he swam across the English Channel in eight hours to break a 25-year-old British record, before completing the North Channel from Northern Ireland to Portpatrick in September in nine hours.
His next swim, sometime during a 10-day window in April, will see him tackle the 42km Molokai Channel in Hawaii.
Andy, who began swimming at a pool in Largs, said he practised a lot of cold water acclimatisation before his latest challenge.
"That is one of the big challenges with all these swims," he said. "It was the same with the English Channel. They have very traditional rules, based on the first guy who did it, so I put wool fat - lanolin - on my body and lathered up beforehand.
"The best preparation is to just go in for a cold swim and really acclimatise to the conditions. If you are not ready, it can really affect you and almost shut your body down."
As an ex-professional pool swimmer, Andy won national titles at 200m freestyle but switched to open-water swimming after moving to Perth, Australia, 10 years ago.
Inspired by his Scottish grandfather, who "really struggled with depression", Andy is raising funds for Australian-based mental health charity the Black Dog Institute.
"Hopefully the next swim in Hawaii will be a bit warmer and we can get across safely. They all have their own unique challenges," he added.
"We are just giving it our best, raising money for mental health - that's the purpose behind all this."
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Известия (RUS)
Депутат Госдумы Ивлев сообщил о смерти бывшего главы ЦИК Владимира Чурова
Бывший глава Центризбиркома России Владимир Чуров умер в больнице в среду, 22 марта. Об этом сообщил депутат Госдумы Леонид Ивлев.
Он уточнил, что Чуров перенес обширный инфаркт.
«Печальная новость. Да, сегодня в 08:00 утра [он умер] в больнице после операции», — сказал Ивлев ТАСС.
Экс-председатель ЦИК РФ скончался на 71-м году жизни.
Владимир Чуров занимал пост председателя ЦИК с 27 марта 2007 по 27 марта 2016 года. Он также был послом по особым поручениям МИД РФ с июня 2016 года и депутатом Госдумы Федерального собрания России IV созыва с 2003 по 2007 год.
New York Times - World
Kung Fu Nuns of Nepal Smash Convention
Nepal Dispatch
In Himalayan Buddhism, the religious roles of nuns have long been restricted by rules and customs. But one sect is changing that, mixing meditation with martial arts and environmental activism.
Nuns practicing Kung Fu in Nepal.Credit...
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By Sameer Yasir
Photographs and Video by Saumya Khandelwal
For this article, Sameer Yasir spent two days in a nunnery in Nagarjun, Nepal, on the outskirts of Kathmandu.
As the first rays of sun pierced through the clouds covering snowcapped Himalayan peaks, Jigme Rabsal Lhamo, a Buddhist nun, drew a sword from behind her back and thrust it toward her opponent, toppling her to the ground.
“Eyes on the target! Concentrate!” Ms. Lhamo yelled at the knocked-down nun, looking straight into her eyes outside a whitewashed temple in the Druk Amitabha nunnery on a hill overlooking Kathmandu, the capital of Nepal.
Ms. Lhamo and the other members of her religious order are known as the Kung Fu nuns, part of an 800-year-old Buddhist sect called Drukpa, the Tibetan word for dragon. Across the Himalayan region, and the wider world, its followers now mix meditation with martial arts.
Every day, the nuns swap their maroon robes for an umber brown uniform to practice Kung Fu, the ancient Chinese martial art. It’s part of their spiritual mission to achieve gender equality and physical fitness; their Buddhist beliefs also call on them to lead an environmentally friendly life.
Mornings inside the nunnery are filled with the thuds of heavy footsteps and the clanking of swords as the nuns train under Ms. Lhamo’s tutelage. Amid a soft rustle of their loose uniforms, they cartwheel, punch and kick one another.
“Kung Fu helps us to break gender barriers and develop inner confidence,” said Ms. Lhamo, 34, who arrived at the nunnery a dozen years ago from Ladakh, in northern India. “It also helps to take care of others during crises.”
For as long as scholars of Buddhism remember, women in the Himalayas who sought to practice as spiritual equals with male monks were stigmatized, both by religious leaders and broader social customs.
Barred from engaging in the intense philosophic debates encouraged among monks, women were confined to chores like cooking and cleaning inside monasteries and temples. They were forbidden from activities involving physical exertion or from leading prayers or even from singing.
In recent decades, those restrictions have become the heart of a raging battle waged by thousands of nuns across many sects of Himalayan Buddhism.
Leading the charge for change are the Kung Fu nuns, whose Drukpa sect began a reformist movement 30 years ago under the leadership of Jigme Pema Wangchen, who is also known as the 12th Gyalwang Drukpa. He was willing to disrupt centuries of tradition and wanted nuns who would carry the sect’s religious message outside monastery walls.
“We are changing rules of the game,” said Konchok Lhamo, 29, a Kung Fu nun. “It is not enough to meditate on a cushion inside a monastery.”
Today, Drukpa nuns not only practice Kung Fu but also lead prayers and walk for months on pilgrimages to pick up plastic litter and make people aware of climate change.
Every year for the past 20, except for a hiatus during the pandemic, the nuns have cycled about 1,250 miles from Kathmandu to Ladakh, high in the Himalayas, to promote green transportation.
Along the way, they stop to educate people in rural parts of both Nepal and India about gender equality and the importance of girls.
The sect’s nuns were first introduced to martial arts in 2008 by followers from Vietnam, who had come to the nunnery to learn scriptures and how to play the instruments used during prayers.
Since then, about 800 nuns have been trained in martial arts basics, with around 90 going through intense lessons to become trainers.
The 12th Gyalwang Drukpa has also been training the nuns to become chant masters, a position once reserved only for men. He has also given them the highest level of teaching, called Mahamudra, a Sanskrit word for “great seal,” an advanced system of meditation.
The nuns have become well known both in Hindu-majority Nepal, which is about 9 percent Buddhist, and beyond the country’s borders.
But the changes for the sect have not come without intense backlash, and conservative Buddhists have threatened to burn Drukpa temples.
During their trips down the steep slopes from the nunnery to the local market, the nuns have been verbally abused by monks from other sects. But that doesn’t deter them, they say. When they travel, heads shaved, on trips in their open vans, they can look like soldiers ready to be deployed on the front line and capable of confronting any bias.
The sect’s vast campus is home to 350 nuns, who live with ducks, turkeys, swans, goats, 20 dogs, a horse and a cow, all rescued either from the knife of butchers or from the streets. The women work as painters, artists, plumbers, gardeners, electricians and masons, and also manage a library and medical clinic for laypeople.
“When people come to the monastery and see us working, they start thinking being a nun is not being ‘useless,’” said Zekit Lhamo, 28, referring to an insult sometimes hurled at the nuns. “We are not only taking care of our religion but the society, too.”
Their work has inspired other women in Nepal’s capital.
“When I look at them, I want to become a nun,” said Ajali Shahi, a graduate student at Tribhuvan University in Kathmandu. “They look so cool, and you want to leave everything behind.”
Every day, the nunnery receives at least a dozen inquiries about joining the order from places as far as Mexico, Ireland, Germany and the United States.
“But everyone can’t do this,” said Jigme Yangchen Ghamo, a nun. “It looks attractive from outside, but inside it is a hard life.”
“Our lives,” she added, “are bound by so many rules that even having a pocket in your robes comes with restrictions.”
On a recent day, the nuns woke up at 3 a.m. and began meditating in their dormitories. Before dawn broke, they walked toward the main temple, where a nun chant master, Tsondus Chuskit, led prayers. Sitting cross-legged on benches, the nuns scrolled through the prayer text on their iPads, introduced to minimize use of paper.
Then in unison they began to chant, and the bright-colored temple filled with the sound of drums, horns and ring bells.
After the prayers, the nuns gathered outside.
Jigmet Namdak Dolker was about 12 when she noticed a stream of Drukpa nuns walking past her uncle’s house in Ladakh in India. An adopted child, she ran out and started walking with them.
She wanted to become a nun and begged her uncle to let her join Drukpa nunnery, but he refused.
One day, four years later, she left the house and joined thousands of people celebrating the birthday of Jigme Pema Wangchen, the sect’s head. She eventually made her way to the nunnery and never returned.
And how does she feel after seven years, six of which she has spent practicing Kung Fu?
“Proud. Freedom to do whatever I like,” she said, “And so strong from inside that I can do anything.”
Bhadra Sharma contributing reporting.
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Valeurs Actuelles
Diplomatie de la paix : Pékin marque un point dans le Golfe
Le 10 mars, depuis Pékin, à l’issue de quatre jours de négociations gardées secrètes, les Saoudiens et les Iraniens ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques et la réouverture de leurs ambassades respectives. Sous les auspices de Wang Li, le patron de la diplomatie chinoise, les envoyés spéciaux des deux frères ennemis ont enterré la hache de guerre après sept années de brouille et de soutien à des factions armées adverses au Yémen, au Liban et en Syrie. Véritable déflagration diplomatique, cet accord promet de faire avancer plusieurs dossiers sensibles, à commencer par celui du programme nucléaire iranien. Le rôle joué par la Chine a été décisif.
Pékin, nouveau faiseur de paix au Moyen-Orient ?
En ayant réussi à amorcer le règlement d’un différend géopolitique majeur dans le Golfe Persique, Pékin envoie un signal clair à Washington. Puissance militaire encore prépondérante au Moyen-Orient, l’Amérique n’est plus l’unique faiseuse de paix. Cette victoire est à mettre au crédit de Xi Jinping, le président chinois qui vient d’être réélu, pilote de la nouvelle stratégie de « puissance pacifique et responsable » de l’Empire du Milieu sur la scène internationale. Selon Jeffrey Feltman, membre de l’influent think tank américain Brookings Institution, cet accord souligne l’échec de l’administration Biden à négocier avec les Mollahs sur le nucléaire et constitue une « gifle pour l’administration Biden ».
Ce succès diplomatique vient couronner plusieurs années d’efforts diplomatiques et commerciaux de la Chine dans le Golfe, où elle s’est imposée comme le principal partenaire économique de Riyad et Téhéran.
Nouvelle grande puissance régionale
L’Iran, qui est depuis 2006 sous sanctions occidentales, profite avec la Chine d’un débouché indispensable pour son pétrole et d’un fournisseur précieux de technologies. Toujours plus proche de Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, Téhéran soutient la vision d’un “monde multipolaire” portée par Vladimir Poutine et Xi Jinping, lequel dénonçait encore le 13 mars la « répression » américaine contre les pays qui n’appliquent pas les sanctions décrétées par Washington. Après avoir signé en 2021 un vaste accord stratégique sur vingt-cinq ans avec Pékin dans des domaines aussi variés que l’énergie, la sécurité, les infrastructures et les communications, le président iranien Raïssi s’est rendu à Pékin, il y a un mois, pour une première visite d’Etat depuis plus de 20 ans.
La Chine s’est également imposée comme le premier partenaire commercial de l’Arabie Saoudite, dont elle est le principal client énergétique. La volonté du prince Mohammed ben Salmane de s’affranchir de la tutelle américaine s’est récemment accélérée. En octobre dernier, Riyad a refusé d’augmenter ses quotas pétroliers pour soulager les ménages américains confrontés à la flambée des cours, à la suite des sanctions appliquées contre le pétrole russe. Coïncidence ou pas, quelques semaines plus tard Xi Jinping était reçu en majesté à Riyad, dans un rapprochement bilatéral sans précédent.
Inquiétudes à la Maison Blanche
Les Etats-Unis sont sceptiques sur la portée et la mise en œuvre de l’accord. « Il reste à voir si l’Iran remplira ses obligations », a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche. Avec cet accord, Washington craint de perdre un peu plus la main sur les évolutions stratégiques de la région, que ce soit dans le règlement du conflit au Yémen ou dans l’avenir du programme nucléaire iranien. « Nous continuons à surveiller la Chine, qui tente de gagner de l’influence et de s’implanter ailleurs dans le monde, dans son propre intérêt égoïste », a toutefois averti le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. Le prochain déplacement de Xi Jinping est très attendu. Mais cette fois à Moscou.
France24 - World
US prepares for likely historic arrest of former president Trump
Issued on: 20/03/2023 - 17:52
NEWS WIRES
America readied itself Monday ahead of the possible historic indictment of Donald Trump over a hush-money case, with the former president calling for mass demonstrations if he is charged.
New York police tightened security Monday ahead of a possible historic indictment of DonaldTrump over hush money paid to a porn actress, with the ex-President calling for mass demonstrations if he is charged.
Only a couple of dozen Trump supporters attended a protest in America's financial capital onMonday evening though, as a grand jury weighs an investigation by Manhattan District Attorney Alvin Bragg over the 2016 payment to Stormy Daniels.
Trump supporters were scheduled to protest in New York later Monday as Manhattan district attorney Alvin Bragg weighs charging the ex-president over a payment to porn actress Stormy Daniels in 2016.
Trump would become the first former or sitting president to ever be charged with a crime if an indictment is filed -- a move that would send shockwaves through the 2024 White House race, in which Trump is running to regain office.
Bragg, an elected Democrat, has not confirmed any plans to indict, but has indicated that prosecutors are nearing a decision by putting key witnesses in front of a grand jury in recent weeks and offering Trump the opportunity to testify.
The 76-year-old former Republican president said over the weekend that he expects to be "arrested" on Tuesday and urged supporters to "Protest, take our nation back!"
"They are MANY years beyond the Statute of Limitations which, in this instance, is TWO YEARS. More importantly, THERE WAS NO CRIME!!!" Trump wrote on his Truth Social platform Monday.
Law authorities are gearing up for an unprecedented arrest that would see an ex-leader of the free world fingerprinted and possibly even handcuffed.
More than a dozen senior New York officials met with senior safety aides of city mayor Eric Adams on Sunday to discuss security and contingency plans for any protests, the New York Times reported.
NBC News said that police and other law enforcement agencies had conducted "preliminary security assessments," including placing a security perimeter around the Manhattan Criminal Court where Trump would likely appear before a judge.
"The NYPD's state of readiness remains a constant at all times, for all contingencies. Our communications and coordination with our partners in government and in law enforcement are fundamental tenets of our commitment to public safety," a police spokesperson told AFP.
Senior Democrats have warned that Trump's calls could trigger a repeat of the violence that his supporters unleashed on the US Capitol in January 2021.
The New York Young Republican Club announced a "peaceful protest" of Bragg's "heinous attack" on Trump for 6:00 pm (2000 GMT) in lower Manhattan Monday but it was unclear how many would turn out.
Trump has blasted the investigation as a "witch hunt," while his vice-president Mike Pence described the probe as a "politically charged prosecution."
Trump's many legal woes
Bragg's inquiry centers on $130,000 paid weeks before the 2016 polls to stop Daniels from going public about an affair she says she had with Trump years earlier.
Trump's ex-lawyer-turned enemy Michael Cohen alleges that he made the payment and was later reimbursed.
The payment to Daniels, if not properly accounted for, could result in a misdemeanor charge for falsifying business records.
That might be raised to a felony if the false accounting was intended to cover up a second crime, such as a campaign finance violation.
Cohen testified in front of the grand jury last week while Daniels is cooperating with prosecutors.
An indictment would begin a lengthy process that could last several months, as the case would face a mountain of legal issues and move toward jury selection.
Trump has denied having had an affair with Daniels, whose real name is Stephanie Clifford.
He is facing several criminal probes at state and federal level over possible wrongdoing that threaten his new run at the White House.
In Georgia, a prosecutor is investigating Trump and his allies' efforts to overturn his 2020 election loss in the southern state. The grand jury in that case has recommended multiple indictments, the forewoman revealed last month.
The former president is also the subject of a federal probe into his handling of classified documents as well as his possible involvement in the January 6 rioting.
Some observers believe an indictment bodes ill for Trump's 2024 chances, while others say it could boost his support.
(AFP)
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Trump says he expects to be arrested Tuesday, calls for protest from supporters
Former VP Pence ordered to testify in Trump criminal investigation
Witnesses in probe of Trump election meddling 'may have lied under oath'
BBC
Are romance authors at risk from book-writing chatbots?
Sales of romantic fiction continue to boom, but with the genre often accused of being formulaic, are its authors at risk of being replaced by book-writing chatbots?
Julia Quinn is the author of the bestselling Bridgerton series of novels, which follow the love lives of eight siblings from a family of that name in 19th Century London.
She says that the inspiration behind the books started with a duke.
"Definitely the character of Simon came first," says Ms Quinn, in reference to the fictional Simon Basset, the brooding, troubled Duke of Hastings.
"I came up with this tortured character, and then I thought, 'okay, well, he needs to fall in love with somebody who comes from the exact opposite background'."
As the duke is estranged from his father, Ms Quinn decided that he needed "to fall in love with someone with just the best family ever that you could imagine in that time period". She adds: "And that's how the Bridgertons came around really, as a foil."
It is this sort of characterisation and human touch that helps to make romance novels enduringly popular - and lucrative for successful authors in the genre.
Seattle-based Ms Quinn is said to have more than 20 million books in print in the US alone, and the TV adaptation of Bridgerton is one of the Netflix's most-watched shows.
But is rapidly-advancing technology about to threaten the livelihoods of romantic fiction authors?
The problem is the release last autumn of ChatGPT - an advanced language processing technology, developed by OpenAI.
The artificial intelligence (AI) was trained using text databases from the internet, including books, magazines and Wikipedia entries. In all 300 billion words were fed into the system.
When prompted, ChatGPT can produce intricate writing that can appear to have been written by a human.
It has made many headlines, with particular concern that it can be used by students to write their essays.
ChatGPT can also be tasked to write pieces of fiction in a certain genre. And while the quality definitely isn't there yet, the technology will continue to get better.
OpenAI launched the latest version of ChatGPT this week, and other firms are working on rival systems.
Ms Quinn says she remembers reading some AI written romantic fiction a few years ago, "and it was terrible". "And so of course I said 'oh, it could never be a good one'."
And then ChatGPT arrived. "It makes me really kind of queasy," admits Ms Quinn. However she adds that she remains optimistic that human creativity will come out on top.
"I think so much in fiction is about the writer's voice," she says. "And I'd like to think that's something that an AI bot can't quite do."
Jill Rettberg, an expert on chatbots, says it is "really important" to just understand how they work.
"The autocorrect on your phone, if you say, 'I'm on my….' it will predict 'way'," says the co-director of the Center for Digital Narrative at the University of Bergen in Norway.
"All these GPT things are exactly the same, just prediction, but with much, much more text."
This innovation is unfolding during a romance-reading renaissance. Last year, sales of romantic fiction in the US shot up by 52.4%, compared with an increase of just 8.5% for adult fiction overall.
Meanwhile, sales of the genre in the UK have increased more than two fold over the past three years.
Jen Prokop, who co-presents the romance novel podcast Fated Mates, attributes part of this growth to social media. She says this helps fans connect with each other, and share their enthusiasm for the genre.
"Now with the rise of TikTok, podcasts, Twitter... romance readers are finding each other," says Chicago-based Ms Prokop, who also reviews and edits romance literature.
She adds that fans of the genre are also now far happier to admit it. "When we say romance is becoming more mainstream, or more popular, part of that, I think, is actually just that readers are saying, 'I'm not going to be ashamed of this anymore'."
Helen Hoang, bestselling author of romance books set in modern times, says there is now much more diversity in the genre, both in terms of the fictional characters and the writers. She claims this is also helping to bring more readers in the fold.
Her book The Kiss Quotient, published in 2018, tells the story of a young autistic woman who overcomes her fear of dating to fall in love with a man of Swedish and Vietnamese descent.
"And I felt like it inspired publishers to really get on board with bringing in diverse authors, and these books that were featuring new kinds of narratives that you hadn't seen before," says Ms Hoang from her home in southern California.
She adds that that she "can't see a robot or AI being able to create stories that really speak to the human experience, I just don't see it happening".
"My experience with writing and with reading is it's not good unless the author has felt it before," Ms Hoang says.
Yet she hopes that AI could in the future be used to help "make the writing process easier for authors, but it'll only be a tool, and it will never replace people".
New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.
Victoria Baines, professor of information technology at Gresham College in London, says she can understand why some people think romantic fiction is "so formulaic". She adds that this is why it is in turn seen as a genre where you can get ChatGPT to "knock something out".
Julia Quinn attributes the enduring popularity of the genre in part to the promise of a happy conclusion to the story. "I think that there is something comforting and validating in a type of literature that values happiness as a worthy goal," she says.
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L'Humanité
Sous les cendres de Notre-Dame, les secrets des bâtisseurs
Notre-Dame aurait été la première cathédrale gothique à faire un usage massif et innovant des agrafes, des pièces de fer mesurant de 20 à 98 cm qui permettaient de sceller des pierres entre elles et de renforcer une structure.
Eugénie BarbezatLe terrible incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame, à Paris le 15 avril 2019, a néanmoins ouvert la voie à de nouvelles recherches. Après quatre ans de restauration, les scientifiques viennent de publier une enquête mettant en évidence le plus ancien emploi du métal pour la construction d’une cathédrale gothique. « L’accès à des endroits de l’édifice jusqu’alors inaccessibles a permis de détecter pour la première fois l’utilisation d’armatures en fer dans la cathédrale », expliquent-ils.
Les plus anciennes remonteraient aux années 1160
Parmi les tonnes de métal récupérées à la suite de l’incendie, l’équipe de recherche s’est intéressée aux milliers d’agrafes utilisées pour assembler les blocs de pierre : les plus anciennes d’entre elles remonteraient aux années 1160, correspondant aux prémices du chantier. Si ces découvertes ne compensent en rien la perte en termes de patrimoine architectural, elles nous éclairent sur les techniques de construction et les conditions de travail des ouvriers de l’époque.
Rencontre virtuelle avec les compagnons de fortune de Notre-Dame de Parisnotre-dame-de-parisSciencesArchitecture New York Times - World
Ferrari, Prada y hambre: la visión socialista de Venezuela se tambalea
Tras años de escasez extrema, algunos venezolanos viven con lujos mientras otros sobreviven con dificultad. El país se ha convertido cada vez más en una nación de ricos y pobres.
Servicio en Altum, un restaurante que pende de una grúa en Caracas, Venezuela. Credit...
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Por Isayen Herrera y Frances Robles
Photographs by Adriana Loureiro Fernandez
Isayen Herrera y Adriana Loureiro Fernandez reportearon desde Caracas, Venezuela. Frances Robles reporteó desde Key West, Florida.
CARACAS, Venezuela — En la capital, una tienda vende bolsos de Prada y un televisor de 110 pulgadas por 115.000 dólares. No muy lejos, un concesionario de Ferrari ha abierto, y un nuevo restaurante permite que los comensales acomodados disfruten de una comida sentados encima de una grúa gigantesca con vistas a la ciudad.
“¿Cuándo fue la última vez que hicieron algo por primera vez?”, gritaba por el micrófono el anfitrión del restaurante a los clientes emocionados, mientras cantaban una canción de Coldplay.
Esto no es Dubái ni Tokio, sino Caracas, la capital de Venezuela, donde una revolución socialista prometió igualdad y el fin de la burguesía.
La economía de Venezuela colapsó hace casi una década, lo que provocó un enorme flujo de emigrantes en una de las peores crisis de la historia moderna de América Latina. Ahora hay indicios de que el país se está asentando en una nueva y rara normalidad, con productos cotidianos fácilmente disponibles, una pobreza que empieza a disminuir y asombrosas áreas de opulencia.
Esto ha dejado al gobierno socialista del presidente autoritario de Venezuela, Nicolás Maduro, liderando un país en el que la economía está mejorando, la oposición batalla por unirse y Estados Unidos ha comenzado a reducir las sanciones petroleras que habían contribuído a obstaculizar las finanzas.
Las condiciones siguen siendo terribles para una gran parte de la población, y aunque la hiperinflación que paralizó la economía se ha moderado, los precios siguen triplicándose anualmente, una de las peores tasas del mundo.
Pero con la relajación por parte del gobierno de las restricciones al uso de dólares estadounidenses para hacer frente al colapso económico de Venezuela, la actividad empresarial está volviendo al que fue el país más rico de la región.
Como resultado, Venezuela es cada vez más un país de ricos y pobres, y una de las sociedades más desiguales del mundo, según Encovi, una respetada encuesta nacional realizada por el Instituto de Investigaciones Económicas y Sociales de la Universidad Católica Andrés Bello.
Maduro se ha jactado de que la economía creció un 15 por ciento el año pasado, con respecto al anterior, y de que la recaudación de impuestos y las exportaciones también aumentaron, aunque algunos economistas subrayan que el crecimiento de la economía es engañoso porque se produjo tras años de enormes caídas.
Por primera vez en siete años, la pobreza está disminuyendo: la mitad del país vive en la pobreza, frente al 65 por ciento en 2021, según la encuesta de Encovi.
Pero la encuesta también reveló que los venezolanos más ricos eran 70 veces más ricos que los más pobres, lo que pone al país a la par con algunos países de África que tienen las tasas más altas de desigualdad en el mundo.
Y el acceso a los dólares estadounidenses está limitado a personas con vínculos al gobierno o a quienes están involucrados en negocios ilícitos. Un estudio del año pasado de Transparencia Internacional, una organización anticorrupción, halló que negocios ilegales como el contrabando de comida, gasolina, personas y gas representaban más del 20 por ciento de la economía venezolana.
Aunque algunas zonas de Caracas están llenas de residentes que pueden adquirir una creciente variedad de productos importados, uno de cada tres niños en toda Venezuela sufría desnutrición en mayo de 2022, según la Academia Nacional de Medicina.
Alrededor de siete millones de personas se han dado por vencidas y han huido de su patria desde 2015, según las Naciones Unidas.
A pesar del nuevo mensaje del gobierno de Maduro —“Venezuela se arregló”—, muchos sobreviven con el equivalente a solo unos pocos dólares al día, y los empleados del sector público han salido a la calle para protestar por los bajos salarios.
“Tengo que hacer maromas”, dijo María Rodríguez, de 34 años, analista de laboratorio médico en Cumaná, una pequeña ciudad ubicada a 400 kilómetros al este de la capital. Rodríguez dice que, para pagar la comida y la matrícula escolar de su hija, dependía de dos trabajos, un negocio paralelo de venta de productos de belleza y el dinero de sus familiares.
Yrelys Jiménez, profesora de preescolar con estudios universitarios en San Diego de los Altos, una localidad ubicada a media hora en coche al sur de Caracas, bromeaba diciendo que su salario mensual de 10 dólares significaba “pan para hoy y hambre para mañana”. (El restaurante que permite que los comensales coman a 45 metros sobre el suelo cobra 140 dólares por comida).
A pesar de estas penurias, Maduro, cuyo gobierno no respondió a las solicitudes de comentarios, se ha centrado en promover los crecientes indicadores económicos del país.
“Parece que el enfermo se recupera, se para, camina y corre”, dijo Maduro en un discurso reciente, comparando a Venezuela con un paciente de hospital que se cura repentinamente.
El cambio de estrategia de Estados Unidos hacia Venezuela ha beneficiado en parte a su gobierno.
En noviembre, después de que el gobierno de Maduro accediera a reanudar las conversaciones con la oposición, el gobierno de Biden concedió a Chevron una licencia de seis meses, prorrogable, para extraer petróleo en Venezuela. El acuerdo estipula que los beneficios se utilicen para pagar las deudas que el gobierno venezolano tiene con Chevron.
Y, mientras Estados Unidos sigue prohibiendo las compras a la petrolera estatal, el país ha aumentado las ventas de petróleo en el mercado negro a China a través de Irán, según los expertos en energía.
Maduro también está saliendo del aislamiento de sus vecinos latinoamericanos porque un giro regional hacia la izquierda ha provocado el deshielo de las relaciones. Colombia y Brasil, ambos dirigidos por líderes de izquierda recientemente elegidos, han restablecido las relaciones diplomáticas. El nuevo presidente de Colombia, Gustavo Petro, ha sido particularmente cálido con Maduro, reuniéndose con él en repetidas ocasiones y acordando un acuerdo para importar gas venezolano.
Con las elecciones presidenciales previstas para el próximo año y la reciente disolución del gobierno paralelo de la oposición, Maduro parece cada vez más confiado en su futuro político.
La tasa de inflación del año pasado, del 234 por ciento, sitúa a Venezuela en el segundo lugar del mundo, por detrás de Sudán, pero palidece en comparación con la hiperinflación registrada en 2019, cuando la tasa se disparó hasta el 300.000 por ciento, según el Banco Mundial.
Con la producción y los precios del crudo al alza, Venezuela también ha empezado a experimentar un aumento de los ingresos procedentes del petróleo, su exportación clave. La producción del país, de casi 700.000 barriles al día, es superior a la del año pasado, aunque fue dos veces mayor en 2018 y cuatro veces mayor en 2013, dijo Francisco J. Monaldi, investigador de política energética de América Latina en la Universidad Rice.
La flexibilización por parte del gobierno venezolano de las restricciones sobre los dólares ha facilitado que algunas personas puedan usar el dinero enviado desde el extranjero. En muchos casos, no se intercambia dinero en efectivo. Los venezolanos con medios utilizan cada vez más aplicaciones digitales como Zelle para usar dólares en cuentas del extranjero para pagar bienes y servicios.
Aun así, los funcionarios estadounidenses califican el panorama económico de Venezuela de ilusorio de alguna manera.
“Fueron capaces de ajustarse a muchos de sus problemas tras la aplicación de las sanciones a través de la dolarización”, según Mark A. Wells, subsecretario de Estado adjunto, “por lo que con el tiempo empieza a parecer que son capaces de alcanzar un estatus que básicamente ayuda a las élites de allí, pero los pobres siguen siendo muy, muy pobres”.
“Por lo tanto, no es que todo sea más estable y mejor ahí”, agregó Wells.
Maduro asumió el cargo hace casi 10 años y fue reelegido en 2018 en unos comicios ampliamente considerados como una farsa y que fueron repudiados por gran parte de la comunidad internacional.
La creencia generalizada de que Maduro ganó fraudulentamente llevó a la Asamblea Nacional elegida democráticamente a declarar vacante la presidencia en 2019 y utilizar una disposición de la Constitución para nombrar a un nuevo líder, Juan Guaidó, un exdirigente estudiantil. Fue reconocido por decenas de países, incluido Estados Unidos, como gobernante legítimo de Venezuela.
Pero como figura principal de un gobierno paralelo que supervisaba las cuentas financieras internacionales congeladas, carecía de poder dentro del país.
En diciembre, la Asamblea Nacional destituyó a Guaidó y eliminó el gobierno interino, una medida que algunos observadores consideraron como un impulso a Maduro. Varias figuras de la oposición han anunciado que se presentarán a las primarias previstas para finales de octubre, a pesar de que muchos analistas políticos son escépticos de que Maduro permita una votación creíble.
“Lo que Maduro tiene hoy es una oposición desarticulada y dispersa”, dijo Guaidó en una entrevista telefónica. “También tiene a la mayoría del pueblo en su contra. Sigue siendo un dictador sin apoyo popular, una economía destruida por su propia culpa, con profesores, enfermeras, ancianos y trabajadores protestando ahora mismo mientras hablamos”.
Incluso gente como Eugenia Monsalves, propietaria de una empresa de suministros médicos en Caracas y que envía a sus dos hijas a colegios privados, está frustrada con el rumbo del país.
Aunque es de clase media alta, dice que tiene que cuidar cómo gasta su dinero.
Sale a comer de vez en cuando y ha visitado algunas de las nuevas tiendas de lujo de la ciudad, pero sin comprar nada.
“La gran mayoría de los venezolanos viven una situación complicada, muy complicada”, dijo.
Monsalves cree que el gobierno de Maduro debe irse, pero le preocupa que los mejores candidatos hayan sido forzados al exilio o descalificados. La oposición, dijo, no se ha unido en torno a lo que más necesita: un líder que pueda energizar al electorado.
“Eso es lo que yo más quisiera, así como muchísimos otros venezolanos”, dijo. “Pero la verdad es que de esta manera, y sin un panorama claro de la oposición, una propuesta clara de un candidato, lo veo muy difícil”.
Nayrobis Rodríguez colaboró con reporteo desde Sucre, Venezuela, y Julie Turkewitz, desde Necoclí, Colombia.
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Donald Trump fait son grand retour sur Facebook après deux années d’absence
Un retour en fanfare. Vendredi 17 mars, Donald Trump a partagé une vidéo avec sa communauté, sur ses comptes Facebook et YouTube, comme l’ont relaté plusieurs médias, dont BFM TV. Une première, depuis 2021, date à laquelle son profil avait été suspendu. L’ancien président des Etats-Unis a diffusé un spot de sa campagne, en vue de l’élection présidentielle de 2024. Dedans, figure un fragment d’une vidéo datant de son élection en 2016, dans laquelle il prononçait ces quelques mots : « Je suis désolé de vous avoir fait attendre. Des affaires compliquées. » Cette publication s’accompagne d’une légende dans laquelle on peut lire : « Je suis de retour. »
L’assaut du Capitole à Washington en 2021
Ce vendredi également, mais plus tôt dans la journée, la plateforme de vidéos en ligne YouTube avait fait savoir sur Twitter qu’elle mettait fin à la suspension de l’ex-chef de l’Etat. Comme pour Facebook, Donald Trump en avait été exclu le 7 janvier 2021 – période à laquelle il était encore le chef l’Etat –, à la suite de l’assaut du Capitole survenu la veille à Washington. Il lui était reproché d’avoir encouragé ses partisans à prendre part à cette attaque perpétrée contre le Congrès.
1/ Starting today, the Donald J. Trump channel is no longer restricted and can upload new content. We carefully evaluated the continued risk of real-world violence, while balancing the chance for voters to hear equally from major national candidates in the run up to an election.
— YouTubeInsider (@YouTubeInsider) March 17, 2023
Ce vendredi, sur son compte Twitter, YouTube a précisé qu’« à partir d’aujourd’hui, la chaîne de Donald J. Trump [n’était] plus restreinte et [pouvait] mettre en ligne de nouveaux contenus ». Le géant américain a ajouté avoir « évalué le risque de violences dans le monde réel » tout en ayant à cœur de permettre aux « électeurs d’entendre de manière égale les candidats nationaux majeurs à l’approche d’une élection ».
Известия (RUS)
США предложили Словакии 12 вертолетов Viper взамен передаваемых Украине МиГ-29
Вашингтон предложил Братиславе 12 новых вертолетов Bell AH-1Z Viper взамен передаваемых ею Киеву истребителей МиГ-29. Об этом в среду, 22 марта, сообщил исполняющий обязанности министра обороны Словакии Ярослав Надь.
«Двенадцать новых вертолетов Bell AH-1Z Viper с оборудованием, обучение пилотов и техников и более 500 ракет AGM-114 Hellfire II — таково предложение правительства США», — написал он в Facebook (принадлежит компании Meta, которая признана экстремистской и запрещена в России).
Ранее, 18 марта, премьер-министр Словакии Эдуард Хегер заявил, что правительство страны одобрило передачу Киеву 13 истребителей МиГ-29. Он добавил, что рад, так как другие государства тоже оказывают Киеву помощь.
Прикрытые «глаза»: ВФУ теряют американские контрбатарейные радары
Российские войска отработали тактику, которая позволяет уничтожать специализированные РЛС противника
Позднее в тот день стало известно, что Надь и посол Украины в Братиславе Мирослав Кастран подписали межправительственное соглашение о передаче Киеву истребителей МиГ-29, а также два ЗРК «Куб».
Истребители МиГ-29 на Украину также намерена поставить Польша. 17 марта государственный секретарь США Энтони Блинкен, комментируя решение Варшавы, призвал союзников Вашингтона не зацикливаться на идее передачи Киеву каких-либо конкретных видов оружия. Блинкен подчеркнул, что страны Запада самостоятельно принимают решения о том, какое оружие и технику они готовы предоставить Киеву.
Страны Запада усилили военную и финансовую поддержку Киева на фоне спецоперации РФ по защите Донбасса. Москва неоднократно осуждала поставки вооружений на Украину. Как отмечалось, поставляемая военная техника не поможет ВСУ провести наступление, а кроме того, станет законной целью для ВС РФ.
L'Humanité
Environnement. Purifier l’air des villes avec différentes essences d’arbres
ActuUne étude montre que plus la diversité des arbres en ville est grande, plus les polluants de nature différente sont absorbés. Conifères ou feuillus, les arbres n’ont pas les mêmes spécificités pour capter les particules fines… Explications.
Jérémie BazartDepuis plusieurs mois, ces pages se font l’écho de découvertes récentes à propos de l’impact des espaces arborés en ville sur la santé.
Cette fois-ci, c’est vers la Suède qu’il faut se tourner. « On sait depuis plus de quinze ans, grâce à de la modélisation et des observations empiriques, que la végétation urbaine a le potentiel pour améliorer la qualité de l’air. En 2011, des chercheurs ont démontré l’importance du rôle des arbres urbains dans l’élimination de la pollution atmosphérique mais sans quantifier l’importance de cet effet », expliquent les chercheurs de l’université de Göteborg dans un article (1) paru fin 2022.
Deux familles de polluants atmosphériques
L’équipe s’est intéressée à deux familles de polluants atmosphériques qui appartiennent aux composés aromatiques polycycliques : celle des dibenzothiophènes (DTP), et celle des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP, voir encadré ci-dessous).
Il existe en effet un lien, maintes fois prouvé, entre l’exposition aux polluants atmosphériques et un risque accru de maladies cardio-vasculaires et respiratoires.
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
Ces composés chimiques forment une famille de plus de 100 molécules émises dans l’atmosphère par des sources diverses. Les HAP sont liés à des processus de combustion incomplète de matières fossiles (charbon, gaz, pétrole) issues de processus industriels ou domestiques (fumée de la cuisine, feux de cheminée, tabagisme…).
Leur durée de vie dans l’environnement varie fortement d’un composé à l’autre. Les risques associés à ces composés sont principalement liés à une exposition chronique, car les HAP présentent des concentrations dans l’environnement relativement faibles. Cependant, sur la durée, ils forment des dépôts sur les végétaux et contaminent aussi les eaux de surface. De fait, ils peuvent s’accumuler dans la faune et la flore.
Plusieurs HAP sont classés par le Centre international de recherche sur le cancer comme des substances cancérogènes, mutagènes et cytotoxiques. C’est pourquoi leurs émissions, leur production et leur utilisation sont réglementées.
Source : Airparif
« Dans les villes, le trafic est la principale source de ces polluants, qui sont rejetés en raison d’une combustion incomplète dans les moteurs. Nous avons étudié les concentrations de ces polluants dans les feuilles des arbres du jardin botanique de Göteborg. Cette collection offre une occasion unique de tester de nombreuses espèces différentes avec des conditions environnementales contrôlées et une exposition aux polluants atmosphériques identique autorisant les comparaisons », poursuivent les auteurs dans leur article.
Feuillus et conifères sont complémentaires
Ils ont ainsi pu observer des changements dans le contenu, en polluants atmosphériques, des feuilles au fil du temps et détecter des variations entre les espèces. Leurs analyses ont porté sur 11 espèces d’arbres : 7 feuillus (comme le bouleau, le châtaignier ou le peuplier), 3 conifères à feuilles persistantes (de la famille des pins par exemple) et une à feuilles caduques (c’est le cas du mélèze).
« Les résultats de notre étude montrent que les conifères absorbent généralement plus de HAP gazeux que les feuillus. Ce qui peut être considéré comme un avantage », affirment les botanistes. La publication explique que ces mêmes espèces agissent d’ailleurs comme une sorte de purificateur d’air en hiver, lorsque la pollution de l’air est généralement la plus élevée.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Par ailleurs, il semblerait également que leurs aiguilles absorbent les polluants atmosphériques durant de nombreuses années. Mais les feuillus ne sont pas en reste, puisqu’ils auraient un rôle important dans le nettoyage de l’air. En effet, la plus grande surface de contact de leurs feuilles aiderait les particules à se déposer…
Vers une planification urbaine raisonnée
« Les disparités d’absorption entre les espèces sont très importantes. Le mélèze, qui perd ses aiguilles chaque automne, a été le meilleur aux tests d’absorption des polluants », poursuivent les chercheurs. Cependant, les feuilles et les aiguilles ne décomposent pas les polluants, qui se retrouvent finalement dans le sol lorsqu’elles tombent et se décomposent.
Toute l’actualité scientifiquedécryptée par nos journalistes spécialisésAnna Musso, Jérémie Bazart et Marie Cygler.
Néanmoins, suffit-il de remplir les rues d’arbres pour améliorer la qualité de l’air ? Non, car, selon les botanistes, « une allée d’arbres dans un dédale de rues étroites peut réduire le débit d’air, ce qui a pour effet de concentrer localement les polluants. C’est pourquoi, lorsqu’il n’y a pas de vent, il est préférable de mettre en place une végétation plus basse, comme des haies par exemple ».
La conclusion de l’article des chercheurs porte en fait sur l’intérêt d’une planification urbaine minutieuse. Ainsi, multiplier les espèces d’arbres ainsi que leurs tailles apporterait un élément supplémentaire dans la purification de l’air pour aménager des villes durables… tout en diminuant, bien sûr, les émissions de polluants.
(1) « Differences in accumulation of polycyclic aromatic compounds (PACs) among eleven broadleaved and conifer tree species », dans « Ecological Indicators », décembre 2022La science et la conscience, avec l’Humanité
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pollution de l'airarbres France24 - World
Biden signs bill declassifying US intelligence on the origins of Covid-19
Issued on: 20/03/2023 - 22:45
NEWS WIRES
U.S. President Joe Biden on Monday signed a bill that requires Director of National Intelligence Avril Haines to declassify information related to the origins of COVID-19, the White House said.
Biden said he shared Congress' goal of releasing as much information as possible about the origin of COVID-19. However, he said his administration would keep national security in mind when deciding what to release.
"In implementing this legislation, my administration will declassify and share as much of that information as possible, consistent with my constitutional authority to protect against the disclosure of information that would harm national security," Biden said in a statement.
The bill passed unanimously in the Senate and House of Representatives before being sent to the White House.
Washington has been conducting a highly politicized debate about the origins of the coronavirus pandemic almost since the first human cases were reported in the Chinese city of Wuhan in late 2019, amid calls from both Biden's fellow Democrats and Republicans to push back harder against a rising China.
The debate was refueled last month, when the Wall Street Journal reported that the U.S. Energy Department had assessed with low confidence that the pandemic likely arose from a Chinese laboratory leak, an assessment Beijing denies.
However, there has not been a definitive conclusion from the U.S. Intelligence Community on the origins of the COVID-19 pandemic.
(REUTERS)
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FBI director says Covid pandemic likely caused by China lab leak
WHO chief angrily denies it has ‘quietly shelved’ investigation into Covid’s origins
Science
US Energy Department reportedly says Chinese lab leak 'likely' triggered Covid
L'Humanité
Marcel Marceau : le résistant silencieux aurait 100 ans
Nos recommandations culturellesTélévision Un siècle après la naissance du célèbre mime, Arte diffuse un documentaire consacré à son histoire et nourri des témoignages de ses proches.
Emile LeauthierMarcel Marceau, l’art du silence,C’est l’histoire d’un clown triste au blanc visage, d’un poète du corps et d’un musicien des gestes qui fit du silence à la fois son art et son royaume, ainsi qu’une arme au service de la paix. Pour Marcel Mangel, né en 1923 à Strasbourg, tout débute dans l’ambiance feutrée d’un cinéma lillois, où il découvre le personnage de Charlot. Sa puissance comique et poétique, sa gestuelle et ses mimiques l’ébranlent profondément. Il commence alors à s’habiller comme lui et parvient à l’imiter à la perfection, posant ainsi les jalons de sa destinée future.
En parallèle, le jeune Marcel grandit dans une famille aimante et baigne dans la culture. Son père, boucher casher, est également un baryton épris d’opéra, qu’il fait très tôt découvrir à son fils. Sa mère cultive une passion pour les livres. Un voile sombre vient cependant noircir le tableau : la montée en puissance de l’antisémitisme. Pour les parents de Marcel, tous deux immigrés juifs d’origine polonaise, la menace devient intenable. Revenue à Strasbourg en 1938, la famille en est évacuée au début de la Seconde Guerre mondiale. En 1942, Marcel intègre la Résistance, et adopte le surnom de Marceau, qu’il gardera par la suite. Il falsifie notamment des documents d’identité, et crée de faux papiers pour des enfants juifs, qu’il aide à exfiltrer vers la Suisse. En février 1944, dénoncé, son père est envoyé à Auschwitz. Il n’en reviendra pas.
une popularité mondiale
Au lendemain de la guerre, Marcel devenu Marceau embrasse sa destinée de mime. En 1945, à Francfort, il rencontre un capitaine de l’armée américaine, Parker, à qui il confie son souhait de devenir mime. Convaincu par la démonstration de quelques sketchs, le militaire lui offre la possibilité de divertir les 3 000 soldats qui composent sa troupe. Marcel croise pour la première fois le chemin du public américain. Au fil des années, acquérant une popularité mondiale, il donne 300 spectacles par an, développant son personnage de Bip, clown pierrot lunaire au visage fardé de blanc qui, par ses cris silencieux, déclame le tragique de l’existence et l’espoir d’un monde meilleur. En 1978, angoissé à l’idée de voir son art disparaître avec lui, il crée à Paris une école de mime. En parallèle de son activité scénique, il y enseignera très longtemps. Par les témoignages de ses proches se laisse découvrir ou redécouvrir cette figure historique attachante et bouleversante de courage et de dévotion envers son art.
TélévisionMarcel Marceau Известия (RUS)
Экс-премьер Украины обвинил Зеленского в уничтожении генокода граждан страны
Президент Украины Владимир Зеленский и правящая партия «Слуга народа» намерены уничтожить генетический код жителей страны и в связи с этим хотят навязать чуждые гражданам страны праздники. Такую точку зрения 22 марта высказал бывший премьер-министр Украины Николай Азаров в своем аккаунте в Facebook (принадлежит организации Meta, признанной в РФ экстремистской).
«Зеленский уничтожает генетический код украинцев. В «Слуге народа» предлагают ввести новые праздники — День вишни и День мира, сделав их выходными, переименовать 8 Марта, отменить выходные на День Победы 9 мая, оставить выходным Рождество 25 декабря, а 7 января сделать рабочим днем. Об этом говорится в инициированном нардепом Галиной Третьяковой проекте закона о внесении изменений в Кодекс о труде», — сказал он.
По словам Азарова власти страны планируют переименовать 8 Марта в День весны, руководствуясь идеями гендерного равенства, а 6 июня будет введен новый праздник — под названием «День цветения украинской вишни».
Известно, что прежде депутат от правящей украинской партии Галина Третьякова зарегистрировала в Верховной раде законопроект о внесении изменений в Трудовой кодекс относительно нерабочих праздничных дней.
Изгнание из мая
Как украинские власти лишают страну праздников
Ранее, 6 марта, депутат украинского парламента от пропрезидентской партии «Слуга народа» Марина Бардина заявила, что в Верховную раду внесен законопроект о переименовании 8 Марта в Международный день защиты прав женщин. Она уточнила, что голосовала в ходе опроса за объявление 8 Марта рабочим днем, и выразила надежду, что «со временем так оно и произойдет».
Ранее, 13 февраля, в Верховной раде предложили отменить празднование 8 Марта, Дня труда и Дня Победы. На следующий день на сайте президента Владимира Зеленского появилась петиция против отмены празднования Международного женского дня. Ее автор отметила, что этот день отмечается во всем мире, в том числе в Евросоюзе.
Valeurs Actuelles
[Entretien] Edouard Husson : “L’objectif pour les Etats-Unis est de rendre l’Union européenne plus dépendante d’eux”
Valeurs actuelles. Dans leur déclaration commune, Joe Biden et Ursula von der Leyen répètent à de multiples reprises que les sanctions contre la Russie ont été efficaces et ont affaibli le régime de Poutine. N’est-ce pas l’inverse qui s’est produit ?
Edouard Husson. Ursula von der Leyen travaillait aux sanctions contre la Russie avant même le déclenchement de la guerre, c’est pour cela qu’il est vital pour elle de déclarer que ces sanctions sont efficientes. Même chose pour les Etats-Unis. En réalité, les sanctions sont un échec. Malgré toutes les sanctions prises, l’économie russe est toujours debout. Hier, Poutine a déclaré qu’ils pourraient avoir des difficultés à long terme à cause de ces sanctions, mais qu’à court-terme, elles n’avaient pas fonctionné comme les Occidentaux l’espéraient.
Il faut regarder plusieurs choses : l’inflation a baissé en Russie, la récession n’a été que de 2,5 % quand on s’entendait à ce qu’elle atteignent les 8-10 % pour l’année 2022, et surtout, les sanctions ont accentué l’augmentation des prix de l’énergie, ce qui a, de facto, fait rentrer plus d’argent dans les caisses de la Russie. D’autant plus que les sanctions n’ont été mises en place que progressivement. Et surtout, les marchés de substitution, ont permis à la Russie d’écouler une partie de sa production vers l’Inde ou la Chine. On sait aussi que l’Inde a fait des bénéfices considérables. Il y a aussi, dans les eaux internationales, des pétroliers qui transfèrent du pétrole russe vers d’autres pétroliers, sans qu’on puisse connaître la provenance de ce pétrole.
Vous dites que ces sanctions contre la Russie avaient commencé avant même le début de la guerre ?
Il y avait des sanctions depuis l’invasion de la Crimée en 2014, mais je ne faisais pas référence à cela. Je parlais de la visite de madame von der Leyen à Washington en janvier 2022 et de la préparation de sanctions envers la Russie alors qu’on ne savait pas encore qu’il y aurait une invasion. C’est documenté.
Ces sanctions étaient déjà coordonnées avec les Etats-Unis ?
Oui absolument. Je me suis même demandé, à l’époque, comment on pouvait ainsi court-circuiter le Conseil européen. Le texte a été présenté au Conseil européen tel quel, déjà rédigé. J’imagine que la France et l’Allemagne avaient été mises au courant, mais madame von der Leyen a agi en tant que présidente de la commission en outrepassant largement les pouvoirs que lui donnent les traités européens.
Une action donc coordonnée alors que les impacts de ces sanctions ne sont pas les mêmes pour les États de l’Union européenne et pour les Etats-Unis. L’Europe n’a-t-elle pas, ce faisant, joué contre ses intérêts ?
Il y a une doctrine américaine qui remonte à une vingtaine d’années, qui a été formulée brillamment par un géopoliticien américain, George Friedman, qui a créé le think tank Stratfor, et qui disait qu’un des objectifs essentiels de la politique étrangère américaine devait être de couper les liens économiques entre l’Allemagne et la Russie. Et ce qu’on remarque aujourd’hui c’est que madame von der Leyen est rentrée dans cette logique, au risque de jouer, en effet, contre les intérêts de son propre pays.
Cet accord du 10 mars entre Biden et von der Leyen mentionne également le projet d’une coopération approfondie entre les Etats-Unis et l’Union européenne concernant l’extraction de minerai, « pour réduire les dépendances stratégiques non-voulues ». Il s’agit bien pour les Etats-Unis de s’affranchir de leur dépendance envers la Chine ?
Oui, l’idée c’est de trouver d’autres fournisseurs que la Chine concernant les terres rares. Mais l’objectif pour les Etats-Unis est aussi de rendre l’Union européenne plus dépendante d’eux. Par des livraisons directes avec le gaz naturel liquéfié. Je ne juge pas la volonté euro-américaine de se confronter avec la Russie et la Chine, cependant, ce qui me frappe c’est que c’est extrêmement improvisé. On réalise cette substitution d’approvisionnement dans les pires conditions possibles.
« Les pires conditions possibles », vous faites référence à la guerre en Ukraine ?
Oui. Ça peut être un choix de l’Union européenne et des Etats-Unis d’affronter la Chine et la Russie. C’est ce qui est en train de se passer. Après un an de guerre, on voit clairement apparaître une confrontation entre deux blocs. Pourquoi pas, si les Occidentaux pensent que c’est leur intérêt, mais je pense que ça a été extrêmement mal préparé. On voit que la Russie a pu mettre en place de nouveaux services commerciaux.
L’Arabie saoudite n’avait pas été mise au courant pas les Etats-Unis du bouleversement géopolitique qui se préparait, puisque aujourd’hui l’Arabie saoudite se réconcilie avec l’Iran sous l’impulsion de la Chine et commence à parler de transactions pétrolières en yuan, ce qui représente un camouflet énorme pour les Etats-Unis. L’état d’Israël reste très prudent pour ménager la Russie, donc le moins qu’on puisse dire c’est que tout ça est très improvisé, aussi bien du point de vue américain qu’européen.
Vous avez parlé de “blocs”, sommes-nous en train de vivre une deuxième Guerre Froide ?
Pour le moment, il est difficile de qualifier ce conflit, mais c’est ce qui semble se dessiner. On espère que ce conflit va rester froid. Mon hypothèse c’est que les Américains vont devoir négocier avec la Russie sur l’avenir de l’Ukraine et c’est pour cela qu’on assiste à une gesticulation autour de Taïwan pour donner l’impression qu’on ne cède pas face aux adversaires de l’Occident. La Chine a à la fois proposé une médiation et en même temps dit que si la médiation n’était pas acceptée, elle serait du côté de la Russie.
Les Américains essayent de sauver la face, car le jour où il faudra discuter avec la Russie à propos de l’Ukraine, ce sera une énorme perte de prestige pour eux. Les Occidentaux étaient persuadés, il y a quelques mois seulement, que la Russie allait s’effondrer à la suite des sanctions.
En lisant ce rapport et en vous écoutant, on a l’impression que ce sont les Etats-Unis qui imposent une ligne géopolitique et que l’Europe se contente de suivre…
Oui, c’est le cas. Je regrette qu’il n’y ait aucune autonomie stratégique de l’Europe dans la gestion de ce conflit. Personnellement, je suis étonné que l’UE soit aussi va-t-en guerre alors que sa mission d’origine c’est justement le maintien de la paix. Pour moi qui suis le conflit depuis des années, je vous renvoie à mon livre Paris-Berlin : la survie de l’Europe (Editions Gallimard, 2019), je considère que la France et l’Allemagne n’ont pas joué leur rôle en ne faisant pas appliquer les accords de Minsk et je pense que cette guerre était tout à fait évitable.
Quel pouvoir a réellement la Commission européenne si les états, la France par exemple, décidaient d’arrêter de livrer des armes à l’Ukraine ?
On est confrontés à la question de l’application des traités européens et d’une éventuelle dérive dans l’application de ces traités européens. Car même s’il existe un porte-parole pour la politique étrangère de l’UE, monsieur Josep Borrell, je ne vois pas ce qui dans les traités justifie que la Commission prenne autant d’initiatives.
Je pense qu’on assiste à une dérive fédérale de l’Union européenne.
Je pense que c’est parce que les états la laissent faire, voire sont d’accord. Mais personnellement je suis très opposé à la dérive que j’observe dans les institutions européennes. On l’a déjà observée pendant la crise du covid, lorsque la santé, normalement compétence des états nationaux, a été prise en charge par la commission européenne. Et là je trouve qu’on est dans un cas similaire. Je pense qu’on assiste à une dérive fédérale de l’Union européenne.
Est-ce qu’on peut encore parler d’une politique de “défense” de l’Ukraine quand l’Occident cherche ouvertement à isoler la Russie de ses alliés commerciaux et militaires ?
Autant la majorité des pays à l’ONU a condamné l’attaque russe, autant la majorité des pays du monde n’a pas voté les sanctions. A part l’Amérique du nord et l’Europe, personne n’a accepté de voter les sanctions. Il y a eu une dizaine de délégations américaines en Inde pour essayer de la sortir de sa neutralité, mais celle-ci refuse toujours. Il faut avoir conscience du vrai rapport de force qui s’est installé.
Il n’y a que le monde anglo-saxon et l’Union européenne qui sont favorables aux sanctions.
Aujourd’hui, c’est le monde occidental qui est isolé sur la question des sanctions russes et c’est un bouleversement géopolitique. On ne s’y attendait pas. Les grands pays d’Amérique latine sont neutres, l’Afrique n’a pas voulu, les pays du Golfe, l’Inde et la Chine non plus. Il n’y a que le monde anglo-saxon et l’Union européenne qui sont favorables aux sanctions. C’est un changement gigantesque du point de vue du rapport de force mondial.
Ce bouleversement géopolitique dont vous parlez ne justifie-t-il pas la politique atlantiste d’Ursula von der Leyen ?
Même si tout devrait plaider pour plus d’autonomie européenne, on a une atlantisation de la défense et de la politique européenne qui n’a jamais été aussi poussée. Objectivement, je pense que la vieille idée gaullienne d’une Europe européenne est morte. Peut-être reviendra-t-elle sous une autre forme un jour, mais en attendant on a un bloc atlantique de plus en plus soudé avec la possibilité de l’élargissement de l’OTAN à la Suède et la Finlande. Et il fait face au bloc de la Chine, de la Russie et de l’Iran. Car la Chine a besoin de la Russie, ne serait-ce que par rapport à Taïwan.
Et puis il y a le reste du monde qui souhaite la fin de la guerre mais ne désavoue pas la Russie sur le fond. Même si formellement, les pays membres de l’ONU n’ont d’autre choix que de condamner l’invasion. L’ONU est fondé sur la souveraineté des Etats et l’intangibilité des frontières, il est donc difficile de ne pas condamner l’invasion russe. En revanche, on a un basculement sur les sanctions, vous le voyez sur l’impact très négatif qu’a eu le gel des actifs russes par l’UE et les Etats-Unis et qui accélère la substitution d’un système monétaire multipolaire dominé par le dollar.
Sachant que d’autres sanctions sont annoncées, on imagine que la situation économique de l’Europe va continuer à s’aggraver dans les mois à venir…
Oui, malheureusement les sanctions ont eu un effet boomerang. Et ce qui est le plus difficile à comprendre dans cette situation c’est que l’Allemagne accepte absolument la politique américaine alors que le gaz russe, peu coûteux, était un des secrets de la compétitivité industrielle allemande. On voit que le chancelier Scholz est depuis le début, mal à l’aise et contraint, mais il ne s’est pas opposé aux Etats-Unis.
Quelles mesures aimeriez-vous voir l’Union européenne prendre dans le contexte géopolitique actuel ?
Ce que je souhaiterais c’est que l’Union européenne revienne à ses fondamentaux, c’est-à-dire la paix.
Je pense que l’UE, si elle veut survivre en tant que telle, n’a pas d’autre choix que de se joindre à une médiation pour mettre fin au conflit en Ukraine. Et ce, avec la Chine. Parce que notre intérêt n’est pas d’entrer en confrontation avec la Chine. Ce que je souhaiterais c’est que l’Union européenne revienne à ses fondamentaux, c’est-à-dire la paix. Car la réalité sur le terrain c’est que la Russie grignote tous les jours le territoire ukrainien et a des capacités de frappe très destructrices. J’ai toujours pensé que plus tôt on mettrait fin à cette guerre, mieux l’Europe se porterait.
France24 - World
'We call him Emperor Putin': Beijingers share views as Xi visits Russia
Issued on: 21/03/2023 - 16:54
Juliette MONTILLY
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People in the Chinese capital Beijing share their thoughts on Russia and the war in Ukraine, on the day that Russian President Vladimir Putin and Chinese President Xi Jinping are set to hold a second day of talks in Moscow.
Известия (RUS)
Экс-генерал СК Музраев приговорен к 20 годам по делу о покушении
Суд вынес приговор в отношении бывшего главы Следственного управления Следственного комитета (СУ СК РФ) по Волгоградской области Михаила Музраева по делу о покушении на жизнь губернатора региона Андрея Бочарова в 2019 году. Как сообщил корреспондент «Известий» из зала суда, 22 марта ему назначили срок в виде 20 лет колонии.
«По совокупности преступлений путем частичного сложения наказаний назначить Музраеву 20 лет лишения свободы с отбыванием наказания в колонии строгого режима», — зачитал приговор судья Южного окружного военного суда.
Также Музраев лишен звания генерал-лейтенанта юстиции и государственных наград.
Музраев возглавлял управление регионального СК с 2011 года по декабрь 2018-го. О его задержании стало известно 10 июня 2019 года, через два дня суд отправил его в СИЗО.
По мотиву вместе: за что убили главу Центра «Э» Ингушетии
В Ростове начался суд над 11 подозреваемыми в покушении на борца с экстремизмом Ибрагима Эльджаркиева
По данным следствия, ночью 16 ноября 2016 года пятеро членов организованной преступной группы, лидером которой был главный арендатор центрального рынка в Волгограде Евгений Ремезов, проникли на территорию дома губернатора в Волгограде.
Один из них попытался при помощи легковоспламеняющейся жидкости поджечь стену дома, в котором проживал губернатор Бочаров с семьей, однако это ему не удалось.
Позже Ремезов заявил, что поджечь дом главы региона его попросил Зубков по требованию экс-генерала юстиции. Свою вину Зубков и Музраев на суде не признали.
Кроме этого, в июне 2019 года генерал-майор Михаил Цукрук рассказывал РЕН ТВ, что Музраев вел противозаконную деятельность. В частности, он участвовал в «сходке криминалитета», где решался вопрос о смещении с поста мэра Волгограда Евгения Ищенко.
Valeurs Actuelles
Reza Pahlavi : “Les Iraniens veulent un changement de régime”
En quelques mois, Reza Pahlavi, 62 ans, fils aîné du dernier chah d’Iran renversé par la révolution islamiste de 1979, est devenu l’une des voix incontournables de l’opposition iranienne. Celui qu’on décrivait discret, presque en retrait, apparaît soudain tel un animal politique, multipliant les rencontres avec la diaspora iranienne, les dirigeants internationaux et les journalistes. Bien sûr, pour certains, il incarnerait une continuité avec le régime autoritaire de son père. Vouloir le réduire au rôle de “fils de” serait une erreur. D’abord, parce qu’il se défend de vouloir restaurer la monarchie en Iran. Ensuite, parce qu’il s’est forgé une solide culture politique et qu’il est parfaitement en phase avec les attentes de la jeunesse iranienne. « Le peuple décidera. Ma seule condition, c’est le principe démocratique, ainsi que la séparation de l’Église et de l’État, sinon on ne s’en sortira jamais », dit-il.
Après une réunion au Sénat, puis un rendez-vous avec un ancien ministre des Affaires étrangères, il nous reçoit à la table d’un restaurant parisien, sous protection discrète de ses gardes du corps. Affable et souriant, il s’exprime avec assurance, sans langue de bois. On le sent déterminé, habité par sa mission. Il se sait légitime : de Téhéran à Ispahan en passant par Machhad, son nom est fréquemment scandé par la jeunesse de son pays. Une étude du groupe d’analyses et de mesures des attitudes en Iran (Fondation Gamaan, installée aux Pays-Bas), effectuée via Internet auprès de 200 000 Iraniens et publiée mi-janvier, rapporte que si « 80 % des personnes à l’intérieur du pays soutiennent les manifestations », 85 % se prononcent en faveur de la formation d’une coalition d’opposition composée des diverses tendances politiques. Son nom figure aux côtés de la journaliste activiste Mahsi Alinejad et de l’avocate dissidente Nasrin Sotoudeh, qui vit en résidence surveillée en Iran.
Certain que la chute du régime islamiste est inéluctable, Reza Pahlavi a conscience que l’avenir de l’Iran sera déterminé à la fois par la concertation et le soutien des démocraties occidentales.
Sortir du statu quo sur le nucléaire
Sur les raisons de sa tournée européenne, qui l’a conduit à la conférence sur la sécurité de Munich – à laquelle aucun représentant du régime des mollahs n’était convié -, puis en France, au Royaume-Uni et en Belgique, il indique : « Il faut expliquer commentfaire opposition à la République islamique, quels sont les éléments clés qui faciliteraient sa chute, quel sera le scénario de transition pour parvenir à la démocratie […]. D es pays occidentaux, telles la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, peuvent nous faciliter la tâche et nous permettre d’agir concrètement. On ne peut plus rester dans le statu quo des négociations sur le nucléaire sans anticiper un changement de régime et sans être préparé à une alternative. C’est la raison pour laquelle le message que nous adressons aux dirigeants occidentaux est : vous avez donné suffisamment de temps à la République islamique pour changer et elle n’a jamais rien fait en ce sens. Vous ne pouvez plus lui faire confiance. Aujourd’hui, la société iranienne réclame votre soutien, mais il faut que vous ayez la volonté de l’aider, sinon rien ne bougera. Il faut donc changer de paradigme […]. Il y a deux éléments importants pour aider les Iraniens : leur assurer l’accès à Internet, qui permet de coordonner la communication entre l’intérieur et l’extérieur du pays, et aider au financement d’une caisse de soutien aux ouvriers en grève pour pouvoir maintenir la pression sur le régime. »
La société iranienne réclame votre soutien, mais il faut que vous ayez la volonté de l’aider.
Confiant, Reza Pahlavi déclare : « Nous assistons au début d’une nouvelle phase. Les instances européennescommencent à considérer que l’opposition iranienne incarne l’alternative. »
Le 28 février dernier, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) annonçait avoir détecté en Iran des particules d’uranium enrichi à 83,7 %. À peine moins que les 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Le ton grave, Reza Pahlavi l’assure : « La chute du régime aura un effet immédiat sur la menace nucléaire, mais aussi sur le financement des groupes terroristes. Elle permettra également une inflexion de la problématique migratoire, notamment en Syrie, qui concerne directement l’Europe. »
L’Iran peut être un grand partenaire pour la France
S’agissant du soutien de la France réclamé par les opposants iraniens, il considère qu’elle y trouvera son intérêt une fois l’Iran débarrassé des mollahs : « Vous le savez, l’Iran peut être un partenaire important pour le gaz et le pétrole face au chantage de Poutine […]. Notre pays doit toutefois avoir une stratégie économique de l’après-pétrole à travers des investissements extérieurs provenant de grandes entreprises. Il faut notamment miser sur les énergies renouvelables et le tourisme, avec les infrastructures qui vont avec sur le plan du transport portuaire, des terminaux aéroportuaires et des chemins de fer. Il y a tant de choses à envisager pour ce pays de presque 90 millions d’habitants, particulièrement attirant pour les investisseurs étrangers, à condition que les normes internationales et la transparence soient respectées. Selon moi, ce type d’investissement serait immédiatement générateur d’emplois dans plusieurs secteurs. »
Sur le rôle des Américains et l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien ( Joint Comprehensive Plan of Action ou JCPoA), véritable casse-tête pour les Occidentaux, le prince, qui vit en exil aux États-Unis, est sévère : « Je pense que l’action de l’opposition iranienne est mieux comprise en Europe qu’aux États-Unis. C’est la raison pour laquelle je porte d’abord mon regard vers elle. Concernant les États-Unis, je pense que leur obsession de vouloir réanimer le cadavredu JCPoA fait figure de rêve inatteignable d’une administration américaine qui veut juste assurer le suivi de celle d’Obama, comme si celle-ci ne s’était pas trompée depuis le début. Cet accord n’était pas bon. Les enquêteurs de l’AIEA ont dit à maintes reprises qu’ils avaient pris le régime iranien en flagrant délit de mensonge. »
Concernant la nécessité de voir l’Europe inscrire le corps des gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes, il prévient : « Ils sont le bras armé de Khamenei, qui les utilise pour se maintenir au pouvoir. C’est une véritable mafia qui contrôle le pays. Or, ce n’est pas avec une mafia que l’on peut négocier quoi que ce soit. Les affaiblir, c’est affaiblir le régime et réduire la menace régionale. Les placer sur la liste des organisations terroristes, c’est aussi leur faire savoir que leurs jours sont comptés et que s’ils veulent faire défection, ils ont intérêt à le faire vite, parce qu’ils ne survivront pas. »
Il insiste également sur la menace d’un Iran allié avec la Russie, « qui représente un danger pour l’Europe », les Iraniens fournissant depuis plusieurs mois des drones kamikazes Shahed aux Russes. « L’Iran et la Russiesont partenaires dans les crimes commis à l’encontre du peuple ukrainien. La République islamique dépend du soutien russe au niveau militaire, mais aussi en ce qui concerne ses infrastructures. Les mollahs sont en fait pris dans un jeu sinistre avec la Russie, peut-être parce qu’ils pensent que cette stratégie représente leur ultime chance de survie. »
Alors que, ces dernières semaines, Israël a bombardé des sites militaires en Iran, il met en garde : « Si on veut éviter un conflit, il faut aider le peuple iranien. Si l’Occident, par erreur d’analyse, persiste à faire en sorte que le régime iranien continue d’exister, Israël pourrait vouloir se défendre et procéder, sans attendre un feu vert américain, à une attaque préventive militaire. Je pense qu’Israël ne souhaite pas de confrontation, mais celle-ci peut se produire. » Une analyse en forme d’avertissement que l’on entend de plus en plus chez les Iraniens de l’intérieur.
L'Humanité
Sous les décombres, les germes d’une nouvelle société irakienne
Nos recommandations culturellesTélévision Ce documentaire suit la création d’une radio libre dans un pays qui peine à se remettre de décennies de conflits et doit faire face, aujourd’hui, à une corruption endémique.
Laurent EtreJeune journaliste énergique et débrouillard, Ghadeer a dû fuir Mossoul, la principale ville du nord de l’Irak, lorsque celle-ci est tombée aux mains du groupe « État islamique » (EI), en 2014. Sa famille restée sur place l’avait alors incité à ne pas revenir, et à se chercher plutôt un avenir européen. Mais lui nourrissait un tout autre projet : rentrer dès que possible dans la ville de son enfance et, avec une poignée d’amis prêts à mettre en commun leurs maigres économies, monter une radio indépendante de toute tutelle politique, communautaire, religieuse ou économique. Une gageure dans un pays en proie à la corruption et aux violences confessionnelles.
Avant de se confier sur l’histoire à rebondissements de Radio One, Ghadeer déambule au milieu des ruines de l’ancienne cité, reprise à l’EI en 2017. L’occasion d’évoquer, sur fond d’images d’archives saisissantes, les différentes crises qui ont frappé l’Irak, à partir de la guerre avec l’Iran voisin, dans les années 1980. Puis les souvenirs de l’exil vers l’Europe, et plus particulièrement la Belgique, affluent. Des scènes glanées tout au long du périple ponctuent un récit forcément empreint d’émotion.
« Nous essayons de répandre de l’amour »
Et l’on parvient peu à peu au cœur du sujet : la ténacité impressionnante d’une jeunesse désormais engagée dans la construction d’un Irak moderne et fraternel. C’est à cette aspiration fondamentale que Radio One tend le micro, par-delà le suivi de l’actualité. « Nous essayons de répandre de l’amour », lâche Ghadeer, porté par son idéalisme. Et de poursuivre, entre deux considérations sur la dangerosité du métier de journaliste en Irak : « 90 % de ce qui s’est passé ici est lié à la haine, à la haine des autres, de leur couleur, de leur religion. »
Quoi qu’il en soit, pour Radio One, le succès n’a pas tardé à advenir. En couvrant notamment les manifestations dites de la « révolution d’octobre », en 2019, contre la corruption gouvernementale, la station a démultiplié ses audiences. Assez pour s’attirer les foudres de quelques politiques, tout en suscitant l’appétit d’hommes d’affaires locaux. L’équipe de journalistes et techniciens, à l’origine bénévole, a d’abord résisté aux pressions. Mais, confronté à des difficultés financières abyssales, le petit groupe d’amis s’est résolu, la mort dans l’âme, à vendre boutique. Reste l’espoir soulevé par une aventure humaine et médiatique hors du commun, et qui ne demande certainement qu’à renaître. Au travers de ce documentaire bouleversant, on perçoit l’immense appétit de démocratie et de citoyenneté de tout un peuple.
mossoulirakdaechradio France24 - World
'Japa': The mass exodus of Nigeria's youth
Issued on: 09/03/2023 - 21:28Modified: 09/03/2023 - 21:37
Sam BALL
The term "japa" comes from the Yoruba word meaning to run or flee and, in recent years, has become something of a buzzword on the streets of cities such as Lagos as a growing number of often young, educated Nigerians look to move abroad to escape unemployment, inflation and low salaries. But this exodus is leaving the country facing a brain-drain, while some warn that those who leave may not find the life they are hoping for abroad.
Известия (RUS)
Развожаев рассказал об информационной атаке в Крыму
После успешного отражения Черноморским флотом атаки беспилотников на Севастополь, украинские националисты начали информационную атаку, сообщил губернатор города Михаил Развожаев в среду, 22 марта.
«Поступают сообщения о перехвате радиосигнала то одной, то другой радиостанций. Распространяется информация об эвакуации с полуострова при помощи паромных переправ и прочий бред. Конечно, это ложь», — написал он в официальном Telegram-канале.
Развожаев уточнил, что в случае реальной опасности сообщения будут идти по всем каналам одновременно, а также по уличным системам оповещения, которые невозможно взломать, так как они аналоговые.
Губернатор также добавил, что сейчас в городе всё спокойно.
Небесные точки: украинские дроны пытались атаковать аэродром в Саках
В Крым прорывались коммерческие модели БПЛА, оснащенные самодельными боевыми частями
Этим утром стало известно, что Черноморский флот отбил атаку морских беспилотников в Севастополе. По словам Развожаева, дроны пытались проникнуть в бухту, но моряки вели по ним огонь из стрелкового оружия, было уничтожено три надводных беспилотника. Также сработала система ПВО. Пострадавших нет, отметил губернатор.
Valeurs Actuelles
Après le trafic de drogues, le chef des « Centristes » Nicolas Jeanneté soupçonné de détention d’images pédopornographiques
Une affaire en entraine parfois une autre. Mardi 21 mars, alors qu’il avait été interpellé la veille pour des suspicions de trafic de drogues, le chef de file du parti Les Centristes, Nicolas Jeanneté, est désormais soupçonné de pédopornographie, rapporte Le Parisien. La saisie de l’ordinateur de l’élu au Conseil de Paris aurait révélé la détention de centaines de fichiers pédopornographiques. D’autres supports, saisis en perquisition, sont en cours d’exploitation et la brigade de protection des mineurs a d’ores et déjà été alertée de cette découverte. Une seconde enquête judiciaire, parallèle, pourrait être ouverte dans les prochaines heures pour traiter ce volet.
Un élu vent debout contre la drogue
Lundi 20 mars, Nicolas Jeanneté avait été appréhendé par la police pour des suspicions de trafic de drogues de synthèse qu‘il utiliserait au cours de soirées « chemsex ». L’élu de 57 ans se procurerait ces drogues via le Darknet, la partie cachée et clandestine d’Internet et les ferait livrer à l’adresse de l’entreprise de son fils adoptif. Ce dernier a également été interpellé, non sans mal, puisqu’il se serait rebellé durant l’opération de police, explique Le Parisien.
Pourtant, l’élu avait à plusieurs reprises tenu publiquement des propos très durs sur ces substances illicites et dangereuses. « Malgré l’une des répressions les plus fortes en Europe, la France reste le pays où la consommation de cannabis, cocaïne et drogues de synthèse est l’une des plus élevées », dénonçait le conseiller municipal de Paris le 1er mars encore, soutenant « une vraie politique de lutte contre la drogue = prévention + répression + soins ».
En attendant, sa garde à vue a été prolongé ce mardi soir.
France24 - World
'All brothers at the front': Ukraine's Roma find acceptance in war
Issued on: 09/03/2023 - 17:46
Sam BALL
The estimated 400,000 Roma scattered across Ukraine have long faced entrenched poverty, discrimination and segregation. But with Roma soldiers fighting on the front lines and members of the community helping Ukrainians in need behind it, some say attitudes are beginning to shift – and hope that it lasts.
Известия (RUS)
Мошенники начали обманом вербовать россиян для обналичивания денег
Россиян, которые уже становились жертвами мошенников, аферисты начали вербовать в ряды дропперов — лиц, через которых выводятся деньги. Как предупредили 22 марта юристы, таким образом обманутые люди рискуют попасть под уголовную ответственность.
Начальник управления защиты корпоративных интересов ВТБ Дмитрий Ревякин сообщил о том, что злоумышленники обзванивают новых-старых жертв от имени органов государственной безопасности. Гражданам РФ предлагают официальное устройство на работу по поиску преступников и гарантируют ежемесячный доход.
«Если клиент соглашается, то его используют как дроппера, то есть мошенники переводят на его банковскую карту похищенные деньги и заставляют выполнять дальнейшие указания по якобы «спасению» средств, а на самом деле — незаконному обналичиванию чужих денег», — сообщил Ревякин РБК.
В большинстве случаев пострадавшими от подобных незаконных «розыгрышей» становятся люди старшего поколения. Как добавил коммерческий директор компании «Код безопасности» Федор Дбар, в Сети сейчас содержится немало сомнительных «вакансий», которые предлагают легкий ежемесячный заработок всего лишь за предоставление своей банковской карты.
Вот так номер: киберворы используют один код для разнородных схем
Эксперт объяснил, почему сложно бороться с подозрительными абонентами
Ранее, 13 марта, Сбербанк предупредил о новой схеме мошенничества, связанной с обвинениями в госизмене. Преступники звонят клиенту банка по телефону и представляются сотрудниками ФСБ. После этого они утверждают, что сотрудник банка выкрал персональные данные клиента и теперь от его лица переводит деньги на поддержку украинской армии.
5 марта сообщалось, что телефонные мошенники придумали новый прием для обмана россиян в мессенджерах. Так, злоумышленники стали использовать иностранные телефонные номера, которые визуально похожи на российские. На аватарки в аккаунтах аферисты ставят либо герб России, либо эмблемы российских правоохранительных органов.
France24 - World
Nigeria's education crisis: 20 million children out of school
Issued on: 07/03/2023 - 11:20Modified: 07/03/2023 - 11:49
Sam BALL
Around 20 million Nigerian children do not go to school, according to figures from UNICEF, one of the highest numbers of out-of-school children anywhere in the world. Security fears, a lack of public schools and extreme poverty all contribute to keeping children out of school. For some, like 14-year-old Joy, who was abandoned under a bridge in Lagos by her mother, being taken out of school is also accompanied by severe trauma.
Valeurs Actuelles
Le directeur du parti “Nouveau Centre” accusé d’avoir vendu de la cocaïne au cours de soirées “chemsex”
Mauvaise pub pour le parti « Nouveau Centre ». Selon les informations du Parisien, Nicolas Jeanneté directeur du groupe, a été interpellé et placé en garde à vue ce lundi 20 mars par la brigade des stupéfiants. L’élu à la mairie dans le 15e arrondissement est soupçonné d’avoir participé à un trafic de stupéfiants lors de soirées « chemsex ».
Au cours de ces soirées, les participants ingèrent d’importantes quantités de drogues afin d’améliorer leurs performances sexuelles. Ici, des drogues de synthèse sont au centre du trafic.
Trafic de drogues de synthèse
Selon la source du quotidien, les enquêteurs de la brigade des stupéfiants ont découvert que l’homme politique se faisait livrer, directement à son domicile, par colis, des drogues de synthèse. Ils ont notamment retrouvé de la 3MMC, un dérivé de la cocaïne, dont les effets sont à mi-chemin entre la cocaïne et les amphétamines.
Une perquisition est menée à son domicile en vue de rechercher d’autres stupéfiants. Les premiers éléments de l’enquête révèlent que Nicolas Jeanneté revendait ces substances illicites à ses partenaires de soirées au cours de soirées sexuelles, « chemsex ».
Nicolas Jeanneté suspendu
À la suite de sa garde à vue, qui peut durer jusqu’à 48 heures, le groupe Changer Paris, auquel fait partie l’interpellé, a réagi sur son Twitter. Le groupe, présidé par Rachida Dati, a annoncé sa suspension « à titre conservatoire ».
C’est avec consternation que le groupe Changer Paris a appris le placement en garde à vue de l’un de ses membres au regard de charges qui contreviennent aux valeurs défendues par notre groupe. L’élu (Nouveau Centre) concerné fait dès à présent l’objet d’une suspension à titre… https://t.co/Tw6WKH1SVg
— Changer Paris (@GpeChangerParis) March 20, 2023
Philippe Goujon, maire du 15e arrondissement de la capitale, a confirmé nos confrères avoir pris la décision, avec Rachida Dati et Agnès Evren, de « lui retirer sa délégation à la sécurité dans un premier temps avant d’essayer d’obtenir sa démission du conseil ».
Известия (RUS)
Захарова обвинила Британию в намерении уничтожить Украину
Официальный представитель МИД РФ Мария Захарова заявила, что намерение Великобритании передать Украине снаряды с обедненным ураном свидетельствует о том, что Запад хочет окончательно уничтожить украинское государство.
«Это очередная британская провокация, которая нацелена на то, чтобы вывести ситуацию вокруг Украины на новый виток агрессии, конфликта и противостояния, придать качественно новое измерение», — сказала дипломат в эфире радио Sputnik 22 марта.
План Лондона поставить Киеву снаряды с обедненным ураном, по словам Захаровой, свидетельствует о выраженном намерении коллективного Запада окончательно уничтожить Украину.
Официальный представитель МИД РФ также добавила, что использование боеприпасов с обедненным ураном является геноцидом населенной территории.
«Все разговоры после заявлений о намерении поставить снаряды с обедненным ураном о том, что они [западные страны] видят благополучие Украины в будущем, заканчиваются», — подчеркнула она.
Обедненный уран применяется в бронебойных подкалиберных снарядах, так как он имеет высокую плотность и наносит существенные разрушения после пробития брони.
Военная реакция: чем Россия может ответить на дальнобойное оружие из США
Украина активно ведет террористическую работу по РФ при полной поддержке и спонсорстве Вашингтона
Днем ранее заместитель министра обороны Великобритании Аннабель Голди сообщила, что Лондон готов передать Киеву боеприпасы с обедненным ураном.
В ответ на это Захарова заявила, что такие снаряды не только убивают, но заражают окружающую среду и вызывают онкологию у проживающих на этих землях людей.
В свою очередь, военный эксперт Владислав Шурыгин в разговоре с «Известиями» сообщил, что, хотя применение этих снарядов не запрещено, их опасность доказана. Так, при попадании снаряда происходит превращение его части в плазму, которая представляет наибольшую опасность из-за возникновения урановой пыли.
Страны Запада усилили военную и финансовую поддержку Украины после начала спецоперации России по защите Донбасса. Решение о начале спецоперации было принято 24 февраля 2022 года президентом РФ Владимиром Путиным на фоне обострения ситуации в регионе из-за участившихся обстрелов со стороны украинских боевиков.
France24 - World
Will Macron 'Macronsplain' his way out of pension reform anger?
Issued on: 22/03/2023 - 09:48Modified: 22/03/2023 - 10:17
Dheepthika LAURENT
IN THE PRESS – Wednesday, March 22: The French papers look ahead to Emmanuel Macron's live TV interview amid ongoing nationwide anger over pension reforms. In the UK, former PM Boris Johnson is to defend his actions over the Partygate scandal in front of a parliamentary committee that could decide his political future. Also, Japan's baseball team defeats the US to win the World Baseball Classic championship. Finally, Robbie Williams delights by inviting two fans with terrible seats at his Paris concert up on stage!
President Macron hopes to heal divisions after bruising pensions fight
FRANCE IN TURMOIL
Protests, appeals, referendum: What’s next for France’s pension reform?
Macron defiant as anger simmers over French pension reform
BBC
Johnson's questionable comments on Partygate scandal
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The Commons Privileges Committee will quiz former prime minister Boris Johnson on Wednesday. They'll ask if when he made these comments, he inadvertently, recklessly or intentionally misled Parliament.
Mr Johnson accepts that some of his statements about lockdown parties at Downing Street turned out to be incorrect, but insists that he did not mislead MPs on purpose.
Video journalist: Thomas Mason
Valeurs Actuelles
Notre-Dame vogue vers 2024
Le compte à rebours est lancé. Le président Macron avait lui-même fixé le délai de reconstruction de Notre-Dame à cinq ans, au lendemain de l’incendie du 15 avril 2019, avant de confier le chantier de restauration au général d’armée Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, qui a maintenu le cap. « Quand on fixe une mission, on fait tout pour la réussir. Je n’ai jamais douté que cela serait un combat, qu’il faudrait se battre. Mais nous sommes bien partis pour y parvenir : là où il y a une volonté, il y a un chemin », nous assure le militaire. Et c’est désormais les compagnons et artisans d’art qu’il souhaite à la fois valoriser et encourager.
Combien d’artisans mobilisés ? Plus de 500 travaillent chaque jour dans la cathédrale et près d’un millier à travers la France. Les travaux sont de toute nature, de la reconstruction des voûtes à la restauration intérieure des sculptures ou des décors peints, en passant par le remontage des vitraux et du grand orgue à présent restaurés, ou encore la construction de la charpente en chêne de la flèche, en Meurthe-et-Moselle. Ils font appel à des savoir-faire ancestraux comme à des techniques contemporaines. « Nous sommes tous fi ers et enthousiastes ; cela ne veut pas dire que c’est facile tous les jours mais c’est une aventure collective magnifique », glisse Philippe Jost, directeur général délégué de l’établissement public. Et le général Georgelin d’ajouter : « Non seulement laloi donne mission à l’établissement public de valoriser les métiers d’art et du patrimoine, mais nous voulions aussi rendre hommage à la qualité du travail des artisans, à la générosité des compagnons, et montrer au public, malgré la fermeture de la cathédrale aux visiteurs, l’avancement des travaux. »
Le général Georgelin n’a « jamais douté que la réouverture en 2024 serait un combat » mais il est en passe d’y arriver.
Voilà donc l’Espace Notre-Dame, un lieu de 300 mètres carrés sous le parvis de la cathédrale. Une “maison du chantier et des métiers” ouverte au public qui donne un aperçu de l’ensemble des travaux entrepris. Dès l’entrée, un film aide à comprendre l’histoire de la cathédrale et les besoins architecturaux de sa sécurisation et de sa restauration depuis l’incendie. Une maquette géante présente à la fois ce qu’on nomme la “forêt” de Notre-Dame, les voûtes, le beffroi nord, la flèche… et permet de situer les différents travaux.
Une tête d’ange retrouvée miraculeusement est exposée
Des vestiges de l’incendie, il en faut pour rappeler l’étendue des dégâts. Ici une pièce de bois brûlé issue de la charpente, là un morceau de toiture de plomb qui avait fondu sous la chaleur et un ornement de la flèche – une statue d’un grand duc – disparue dans l’incendie. La couverture, qui recouvre la charpente, sera reconstruite à l’identique, en plomb. Des vitrines montrent des vestiges ou éléments restaurés, en attente de leur retour dans la cathédrale.
Sur les quatre têtes d’ange qui ornaient l’oculus de la voûte de la croisée du transept, deux ont été miraculeusement retrouvées dans les décombres, après avoir chuté de 33 mètres. Une des deux est exposée. Cependant, elles étaient trop abîmées pour être replacées en l’état – les blocs de pierre dans lesquels ces têtes étaient taillées ayant une fonction structurelle. Les quatre têtes ont été refaites à l’identique, grâce à des tirages et des moulages élaborés à partir de photos et d’archives.
Autre exemple présenté, un panneau du vitrail de sainte Geneviève, patronne de Paris, issu du cloître de la sacristie. Si l’ensemble des vitraux a été épargné par les flammes – de même que les peintures murales et le grand orgue -, ils étaient très encrassés avant l’incendie et ont subi une avalanche de poussière ; ils nécessitent un nettoyage approfondi. Les vitraux des 39 baies hautes de la nef, du chœur et du transept ont été déposés et ont été restaurés par neuf ateliers de maîtres verriers à travers la France et un en Allemagne.
« On en a profité pour réparer les dommages antérieurs à l’incendie, dus aux effets du temps – certaines pièces de verre ont été remplacées, d’autres ont nécessité un recerclage en plomb, d’autres encore ont été recolorées pour jouer sur les ombres et les lumières » , explique un expert. Quant aux peintures murales, un chantier test mené sur deux chapelles – une aux murs peints, l’autre non -, à l’hiver 2020, lors de la phase de sécurisation, a permis de définir le protocole de nettoyage et de restauration, validé scientifiquement avant d’être appliqué aux intérieurs de l’édifice.
La Cour des comptes a donné quitus pour la qualité de la gestion
La valorisation de chaque corps de métier, voilà le fil rouge de cette maison du chantier et des métiers. « Mettre en valeur le savoir-faire mais aussi susciter des vocations », insiste le général. Si la main-d’œuvre ne manque pas à l’appel pour le chantier de Notre-Dame, l’établissement public souhaite bénéficier de l’extraordinaire intérêt qu’il génère auprès du grand public pour faire connaître les expertises indispensables à la renaissance de la cathédrale. « Nos appels d’offres ont obtenu les réponses nécessaires et les compétences sont au rende z-vous. Mais nous savons que les entreprises ont du mal à recruter. Ces métiers superbes ont besoin de se faire connaître pour attirer des vocations », abonde Philippe Jost. Non sans séduire dès le plus jeune âge. « Cet espace s’adresse aussi bien aux amoureux du patrimoine qu’aux scolaires. »
Beaucoup réalisent l’ampleur des travaux effectués grâce à la générosité des donateurs. À elles seules, les trois premières fortunes françaises, les familles Arnault, Bettencourt et Pinault, ont donné environ 500 millions d’euros sur un total de 846 millions récoltés pour la restauration de Notre-Dame. Le général Georgelin peut être satisfait. L’automne dernier, la Cour des comptes a donné quitus à l’établissement pour la qualité de sa gestion. De l’aide financière, le diocèse en aura ensuite besoin pour l’aménagement intérieur. L’appel aux dons pour l’entretien du patrimoine religieux ne fait sans doute que commencer.
www.rebatirnotredamedeparis.fr
Известия (RUS)
Самолеты делегации КНР во главе с Си Цзиньпином вылетели из Москвы
Самолеты председателя КНР Си Цзиньпина и китайской делегации, находившихся с официальным визитом в Москве, утром 22 марта вылетели из аэропорта Внуково.
Китайского лидера проводил почетный караул под звуки гимнов Китая и России. Также его приехал сопроводить вице-премьер РФ Дмитрий Чернышенко. Делегация вылетела в обратный путь на двух самолетах.
Некоторые граждане КНР, которые живут и работают в столице России, рано утром приехали к отелю, где остановился Си Цзиньпин, чтобы проводить его. Около отеля собрались несколько десятков человек, преимущественно мужчины. В руках они держали флаги РФ и КНР.
Девятое китайское: зачем Си Цзиньпин прибыл в Россию
Эксперты уже называют визит историческим и считают, что шансы миротворческой инициативы Пекина по Украине растут
Председатель КНР находился с государственным визитом в России с 20 по 22 марта. Си Цзиньпин провел два раунда переговоров с президентом РФ Владимиром Путиным. Также у него состоялись переговоры с премьер-министром РФ Михаилом Мишустиным.
Как заявил российский лидер, переговоры с председателем КНР, состоявшиеся 20 и 21 марта, прошли конструктивно. Глава государства подчеркнул, что Россию и Китай связывают узы добрососедства, а отношения между двумя странами в данный момент находятся на наивысшем уровне.
Накануне приезда китайского лидера была опубликована статья Си Цзиньпина, в которой он сказал, что его визит в Россию нацелен на укрепление дружбы, сотрудничества и мира. Также председатель КНР дополнил, что уровень отношений РФ и КНР, который есть сейчас, дался с трудом и его следует беречь.
21 марта обозреватели Wall Street Journal Энн Симмонс и Остин Рэмзи написали, что Владимир Путин заручился поддержкой развивающихся стран и устроил на Западе настоящий переполох, осудив продвигаемую США внешнюю политику. По их словам, сближение Китая и России вызывает серьезную озабоченность в странах Запада, где рассматривают эту пару как «потенциально мощного» соперника США и их союзников.
В конце февраля Китай также представил план по урегулированию конфликта на Украине. Пекин призвал все стороны прекратить боевые действия, «отказаться от менталитета холодной войны» и начать мирные переговоры. Кроме того, в КНР указали, что ядерные войны не должны вестись, а также выступили против атак на атомные электростанции и ядерные объекты.
BBC
The 'dear' friendship of Putin and Xi... in 62 seconds
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Russia's Vladimir Putin has welcomed China's Xi Jinping to Moscow, as part of a two day visit.
Appearing in front of cameras, the leaders called each other "dear friend". However, the relationship between the two countries has not always been so positive.
BBC Russia editor Steve Rosenberg and China correspondent Stephen McDonell examine the complex history between the two presidents and question what the future holds for the nations.
Video by James McFadden and Suneil Asar.
Valeurs Actuelles
Hausse de la TVA sur le marché de l’art : la grande hypocrisie du gouvernement
Valeurs actuelles. Bruxelles a adopté l’an dernier à l’unanimité une directive, qui doit à présent être transposée, qui multiplie par près de 4 le taux de TVA (de 5,5% à 20%) sur les importations d’œuvres d’art en provenance de pays autres que l’Union européenne. Quelles conséquences craignez-vous ?
Eric Turquin. Le vrai sujet, c’est que le seul pays qui avait des intérêts à défendre à Bruxelles, la France, ne l’a pas fait ; pire, c’est Bruno Le Maire, lui-même, qui a signé cette directive l’an dernier en tant que président du Conseil. C’est comme si un conseil municipal votait à l’unanimité pour qu’une autoroute traverse son village. Sans même prendre l’avis de ses habitants : ni les marchands d’art, ni les galeristes, ni les maisons de vente aux enchères n’ont été consultés. Nous aimerions entendre la ministre de la Culture s’exprimer sur le sujet.
La France est le seul pays européen à disposer d’un marché d’art conséquent. Il représente 7 % du marché mondial et plus de la moitié du marché des 27 pays européens. Notre pays compte plus d’un millier de galeries, des fondations privées de renommée mondiale, qu’il s’agisse de la Fondation Louis Vuitton ou de la Pinault Collection à la Bourse du Commerce-, des maisons de ventes aux enchères Drouot, Artcurial, Christies et Sothebys qui appartiennent aujourd’hui à des Français. Le marché de l’art fait vivre des antiquaires et galeristes mais aussi des assureurs, des transporteurs, photographes, restaurateurs etc.
Le seul pays qui avait des intérêts à défendre à Bruxelles, la France, ne l’a pas fait.
Les défenseurs du patrimoine ne seraient finalement pas si nombreux parmi nos gouvernants ?
Cette directive illustre l’hypocrisie du système ; les défenseurs du patrimoine poussent des hauts cris quand un tableau d’un artiste français quitte la France mais taxeraient à l’importation la couronne de Charlemagne. En réalité, ce qui les intéresse, c’est l’augmentation des collections publiques, sans vraiment se soucier du patrimoine national qui comprend aussi les biens en mains privées qui entrent sur le territoire français.
Souvenez-vous, lorsque la famille Pinault a fait don d’une commode royale au Château de Versailles achetée à New-York, l’État a voulu la taxer à 5,5 %. C’est vous dire l’absurdité du système. Cette directive aura un double effet : pousser les collectionneurs à conserver les œuvres d’art hors de France et décourager les vendeurs étrangers de vendre en France.
Est-ce le principe même de cette taxe qui est regrettable ?
Le principe d’une taxe à l’importation sur les œuvres d’art est un contresens. Elle a été introduite en 1994 suite à une directive européenne et dès la fin des années 90, la commission des Finances de l’Assemblée nationale tirait la sonnette d’alarme, jugeant que cette taxe avait deux conséquences : un détournement de trafic de Paris vers Londres, pour bénéficier d’une détaxe de TVA, et une incitation, pour les vendeurs étrangers, à choisir les États-Unis plutôt que l’Europe. Ce fut le cas pour les Japonais, grands vendeurs des tableaux acquis très chers dans les années 1980 qui ont tous choisi New-York pour éviter les fameux 5,5 %, que les États-Unis ne prélèvent pas.
Lorsque la famille Pinault a fait don d’une commode royale au Château de Versailles achetée à New-York, l’État a voulu la taxer à 5,5 %.
La taxe à l’importation vise à protéger le marché européen. Le système fiscal a été pensé pour encourager les exportations de produits industriels, de sucre, de blé… et décourage les importations de ces biens et protéger le marché intérieur. Autant l’export de biens et services industriels ou agricoles enrichit notre pays, autant en matière d’art, c’est le phénomène inverse. Si demain, un galeriste parisien a le choix pour vendre une œuvre entre deux clients, un musée français et un musée américain, il vendra hors TVA au second, plutôt qu’au premier. La France s’appauvrit par ses exportations d’œuvres d’art mais s’enrichit par leur importation. C’est pour cela qu’il est incompréhensible de vouloir taxer encore plus lourdement les importations d’œuvres d’art.
Известия (RUS)
Расчеты «Мста-С» нанесли удар по ВСУ на краснолиманском направлении
Российские военные ударили по украинской пехоте и военной технике из артиллерийских установок «Мста-С» на краснолиманском направлении. Как сообщил 22 марта начальник пресс-центра группировки «Центр» Денис Аверин, противник понес потери.
Военный рассказал, что удар был нанесен после того, как расчеты беспилотных летательных аппаратов «Орлан-10» выявили скопление пехоты и боевой техники украинских националистов.
«Данные об обнаружении противника были переданы расчетам самоходных артиллерийских установок «Мста-С». В результате огневого поражения противник понес потери в личном составе и технике», — цитирует Аверина «РИА Новости».
В лес — с небес: российские десантники продвигаются к Красному Лиману
Взятие города и дальнейшее наступление позволит зайти с фланга к Славянску
21 марта также сообщалось, что военные группировки «Центр» отбили попытки Вооруженных сил Украины (ВСУ) вернуть утраченные позиции на краснолиманском направлении. В результате артиллерийского огня украинские боевики понесли потери в живой силе и бронированной технике.
До этого, 20 марта, Минобороны РФ указало, что за сутки на краснолиманском направлении подразделения группировки войск «Центр» также поразили живую силу и технику Украины. Там противник потерял свыше 100 украинских военнослужащих, а также боевую машину пехоты, три пикапа, автомобиль и гаубицу «Мста-Б».
16 марта российские танки Т-90М «Прорыв» сорвали попытку вылазки разведгруппы ВСУ на краснолиманском направлении. Экипажи танков нанесли удары осколочно-фугасными снарядами с закрытых огневых позиций. Противник понес потери и был отброшен на ранее занимаемые рубежи.
Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент России Владимир Путин объявил 24 февраля 2022 года, продолжается. Решение было принято на фоне обострения ситуации в регионе из-за обстрелов со стороны украинских военных.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
France24 - World
Protests, appeals, referendum: What’s next for France’s pension reform?
Issued on: 21/03/2023 - 21:43
Cyrielle CABOT
Romain HOUEIX
After the French government this week survived two no-confidence votes sparked by the use of special executive power to push pension reforms through parliament, President Emmanuel Macron faces public outrage and constitutional appeals amid swirling rumours of a dissolution of parliament, a change of government and even a referendum on the new retirement measures. FRANCE 24 takes stock of what’s next in French politics.
Following a series of dramatic days in French politics, controversial pension reforms were adopted on Monday the hard way. French Prime Minister Élisabeth Borne rammed through the bill in the National Assembly, the lower house, last week by invoking Article 49.3. The constitutional clause grants the government executive privilege to pass a bill without a parliamentary vote and gives the opposition the opportunity to respond with a no-confidence vote.
On Monday, March 20, the government narrowly survived the no-confidence vote, paving the way for the adoption of the pension reforms, which extends the official retirement age from 62 to 64.
But opponents of French President Emmanuel Macron’s pension reforms are not caving in and they still hope to force a government backdown before the new law is enacted.
The far-left NUPES (New Ecological and Social Popular Union) alliance has vowed to use "all means” at their disposal to defeat the despised pension reform. These include mass protests, holding a public referendum to try to overturn the reforms, and appealing to the Constitutional Council with the aim of invalidating the law on procedural grounds.
On the streets with an eye on the past
The next steps are likely to be played out on the streets of French cities and towns. Spontaneous demonstrations started erupting on Thursday night, after the government invoked Article 49.3. Following Monday’s no-confidence votes, they turned violent, with some protesters erecting barricades, destroying public property and burning garbage that has been piling up in the French capital due to the waste workers strike over pension reforms. Hundreds were arrested after a night of protesters playing cat-and-mouse with riot police across France.
In addition to the spontaneous displays of discontent, trade unions are continuing nationwide strikes, which have gripped France since the start of the year. French unions have called another day of strikes on Thursday, March 23. So far, the eight nationwide strikes called by the unions this year have been peaceful. Following the dramatic political events over the past few days and the unruly spontaneous demonstrations on the streets, there are heightened fears of violence.
Jean-Luc Mélenchon, firebrand leader of the far-left France Unbowed (La France Insoumise, LFI) party, called for public protests at a press briefing near the National Assembly. "I hope that this popular discontent is expressed on a mass scale at any place under any circumstances, and that it enables us to obtain the withdrawal of the text," he said.
In the past, mass protests have succeeded into forcing French governments to back down. The opposition regularly cites the example of the 2006 youth employment reforms under then prime minister, Dominique de Villepin. The law covering the New Employment Contract – CPE as it’s known in France – provided a two-year trial period for young people, and it was also adopted by invoking Article 49.3. Following mass protests however, the law was finally suspended and then abolished by a new vote.
The next step: the Constitutional Council
French opposition lawmakers have other tools at their disposal to try to rescind the new pension law. They include an appeal to France’s Constitutional Council. It is charged with ruling on the constitutionality of new laws before they can be implemented.
The defeat of the no-confidence votes on Monday cleared the way for the adoption of new pension legislation, but the law does not yet have the green light for implementation.
A Constitutional Council appeal enables the suspension of the implementation deadline until it examines the new law within a one-month deadline. But under Article 61.3 of the French constitution, the government can ask the council to examine the text on an urgent basis, which reduces the deadline to eight days.
On Monday night, Borne announced that she will refer "directly to the Constitutional Council" for an examination "as soon as possible", according to a statement from the prime minister’s office. The prime minister hopes that "all the points raised during the debates can be examined", the statement added.
Referendum: putting it to the people
Another option is a public referendum, or the referendum d’initiative partagée (RIP).
An RIP request was also submitted to the Constitutional Council on Monday after the government survived the no-confidence votes.
A constitutional weapon at the disposal of French parliamentarians, the RIP requires a complex combination of parliamentary and voter endorsements.
French lawmakers organising a “popular consultation of a bill" require an endorsement of one-fifth of the members of both houses of parliament, or at least 185 of the 925 parliamentarians in the 577-member National Assembly and 348-member Senate.
It must also be "supported by one tenth of the electorate", or 4.87 million people, whose signatures must be collected within nine months.
Around 250 parliamentarians, mainly left-wing lawmakers from both houses, submitted an RIP request to the head of the National Assembly on March 17. The request was transmitted to the Constitutional Council, which must now verify if the conditions for calling a referendum are met.
According to Valérie Rabault, the Socialist vice-president of the National Assembly, the procedure would "block the implementation of this reform for nine months". But "if a RIP is triggered on pensions, it must be before the implementation of the law".
Dissolving the National Assembly, firing the prime minister
"Only one solution: dissolution,” has become a slogan over the past few days among opponents of the pension reform seeking a dissolution of the National Assembly.
The possibility of the president dissolving the National Assembly was a talking point among his party members following the June 2022 parliamentary elections, when Macron’s centrist movement failed to win a majority in the lower house.
Under the French constitution, the president has the right to dissolve the National Assembly, triggering fresh parliamentary elections.
Macron himself privately threatened to dissolve parliament in case of a parliamentary gridlock
It was still a threat last week, before the government was forced to invoke Article 49.3 since Borne was not sure of getting the minimum 287 votes in the National Assembly needed to approve the pension reform.
Following Monday’s tight no-confidence vote, the prospect seems even less likely.
In any case, it’s a risky move. In 1997, then president Jacques Chirac tried the move, which cost him his majority.
If new parliamentary elections are called, it’s also difficult to predict the results. Theoretically, the far-left NUPES coalition should make gains following the mass anti-pension reform mobilisation.
But analysts warn that the most likely winner of a re-election would be Marine Le Pen’s far-right National Rally, thriving once again on French discontent.
The recent pension drama could cost Prime Minister Borne her job, according to many experts. They note that Macron could change his prime minister in a bid to give a new impetus to the rest of his second – and last – presidential term.
Some analysts say Macron might wait a while before he changes the head of government. They note that the president may not want to be seen as throwing a prime minister, who stuck it out with a difficult reform, under the bus – or at least immediately.
For now, the messaging from the Élysée presidential palace has been resolute. Following a meeting with his political allies on Tuesday, Macron declared he would not be "be rushed into anything", a participant told the AFP. The opposition and the electorate however may not be as patient.
This article has been translated from the original in French.
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FRANCE IN TURMOIL
Bitter pension battle turns to democratic crisis as Macron bypasses French parliament
FRANCE IN TURMOIL
A dog day afternoon in French politics as Macron uses 'nuclear option' to raise retirement age
CITY OF LITTER
Rubbish piles up in streets of Paris as France’s pension battle enters final stretch
Valeurs Actuelles
Trimestre anti-inflation : des associations de consommateurs dénoncent l’opération de Bruno Le Maire
Lundi 6 mars, le gouvernement dévoilait de nouvelles mesures pour protéger le pouvoir d’achat des Français, alors même que l’inflation les touche de plein fouet. Un trimestre anti-inflation « dispositif massif, efficace, protecteur » selon les propres mots du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Seulement, cette opération commerciale ne semble pas avoir convaincu les consommateurs. En effet, trois associations ont écrit une lettre ouverte à la Première ministre, Élisabeth Borne, afin de lui faire part des critiques concernant ce « trimestre anti-inflation », indique le Figaro.
Censée entrer en vigueur, du 15 mars pour se terminer au 15 juin, l’opération consiste à laisser la grande distribution décider librement d’un « prix le plus bas possible » sur une sélection de produits. Un manque de contrainte de la part de l’exécutif qui a fortement agacé les associations de consommations que sont l’UFC-Que-Choisir, Familles Rurales, ainsi que Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV). Pour ces dernières, le gouvernement « se contente aujourd’hui de s’en remettre à la bonne volonté de la grande distribution pour qu’elle limite ses marges (ou prétende le faire à travers des opérations purement marketing) ».
Les marges minimales imposées aux distributeurs en ligne de mire
Afin d’améliorer les mesures de cette opération, les associations proposent au gouvernement de plutôt suspendre la disposition « SRP+10 ». Celle-ci oblige les supermarchés à vendre les produits alimentaires au moins 10% plus chers que les prix auxquels les enseignes les ont achetés. Cette disposition devait au départ protéger le revenu des agriculteurs, mais la suspension de cet « encadrement du seuil de revente » pourrait bien être très utile pour protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.
France24 - World
The many lives of French abbeys
Issued on: 21/03/2023 - 17:19
FRANCE 24
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Once important seats of Christian worship, and now treasures of the country's heritage, French abbeys often have surprising histories. That’s the case of Fontevraud abbey, in the former duchy of Anjou. Run by a woman during its heyday, the abbey was turned into a prison after the French Revolution. In Alsace, the abbey of Mont Sainte-Odile is famous for its supposedly miraculous spring water. Finally, on the outskirts of Montpellier, Valmagne abbey used to be a wine cellar. Visitors can still observe the gigantic barrels that were once used to store thousands of litres of wine.
Valeurs Actuelles
« La Syndicaliste » : Henri Proglio riposte
« En tant que Président d’honneur d’EDF dont le rôle est gravement mis en cause, je tiens à m’élever contre les propos malveillants et dénués de tout fondement, rapportés par certains médias », explique Henri Proglio. Il réagit après la sortie en salle, le 1er mars, du film La Syndicaliste, réalisé par Jean-Paul Salomé et Fadette Drouard, et des commentaires qui ont suivi. Ce film raconte l’histoire de Maureen Kearney, ancienne déléguée CFDT chez Areva, adaptée du livre du même nom, écrit par une journaliste de l’Obs, Caroline Michel-Aguirre.
Le 17 décembre 2012, Maureen Kearney, qui se trouvait également être secrétaire du comité du groupe européen, est agressée chez elle. Quelques semaines auparavant, elle aurait reçu des menaces parce qu’elle s’était élevée contre un transfert secret de technologie d’Areva par EDF au profit d’un opérateur Chinois pour la construction d’un réacteur nucléaire, et qui ce serait traduit par une saignée sociale en France. Autant dire que pour la lanceuse d’alerte, son agression était forcément liée à cette affaire.
Il n’y a jamais eu de secret à l’égard du gouvernement.
« La coopération nucléaire avec la Chine s’est toujours faite dans un cadre étatique, connu de tous. Il n’y a jamais eu de secret à l’égard du gouvernement et la communication sur ce dossier répondait à toutes les règles d’information des syndicats et des autorités concernées », répond Henri Proglio qui estime avoir « toujours défendu l’action des syndicats et de leurs représentants » ; pour l’ancien patron d’EDF, ils sont nécessaires au bon fonctionnement des entreprises et il reconnaît avoir toujours eu avec eux « un dialogue constructif. » Une enquête pour « violences avec arme, viol, actes de torture et de barbarie, séquestration et menace », a été ouverte et a été refermée dans la foulée, les gendarmes ayant relevé pas mal d’incohérences dans le récit ; parallèlement une autre enquête pour « dénonciation de crime ou délit imaginaire », a été ouverte contre Maureen Kearney ; en 2018, elle est relaxée.
Le livre fait aussi état d’une agression similaire, en 2006, contre l’épouse d’un ancien cadre de Véolia qui avait dénoncé une histoire de pot de vins. Or, Henri Proglio a présidé cette entreprise entre 2002 et 2012. Autant dire que beaucoup ont rapidement (trop peut-être) fait un lien – à charge – entre ces deux affaires et Henri Proglio.
D’où sa réaction véhémente : « je n’accepterai aucune insinuation d’une quelconque implication dans les agressions de deux personnes dont j’ignorais même l’existence, écrit-il. Chaque jour apportant son lot d’insultes et de calomnies, par égard pour mes proches, pour les milliers de collaborateurs avec qui j’ai eu l’honneur de travailler chez Veolia et chez EDF, j’ai décidé de me dresser contre les imputations mensongères et les accusations abjectes me concernant, en dépit du mépris qu’elles m’inspirent. » Il a chargé ses avocats, Maîtres Jean-Pierre Mignard et Pierre-Emmanuel Blard, de saisir la justice pour toute diffamation.
Известия (RUS)
В ЛНР сообщили о брошенных телах солдатов ВСУ на купянском направлении
Солдаты Вооруженных сил Украины (ВСУ) бросают умирать раненых сослуживцев после неудачной попытки контратаковать российские силы на купянском участке фронта, сообщил подполковник Народной милиции Луганской Народной Республики (ЛНР) в отставке Андрей Марочко.
По его словам, в районе украинских позиций между населенными пунктами Новоселовское и Стельмаховка на купянском направлении в Харьковской области были обнаружены тела ликвидированных боевиков.
«Потери противник понес после очередной неудачной попытки контратаковать на этом участке фронта еще двое суток назад, однако тела до сих пор никто не забрал», — рассказал Марочко ТАСС 22 марта.
Подполковник ЛНР в отставке также отметил, что после боя некоторые из солдат ВСУ получили ранения и остались живы, но так как им не оказали помощь, они скончались по истечении некоторого времени.
Местности значение: в ЛНР уничтожены три украинские диверсионные группы
В ДНР Вооруженные силы РФ также улучшают свои позиции и вытесняют противника из районов, откуда обстреливается Донецк
Ранее, 20 марта, начальник пресс-центра группировки «Запад» Сергей Зыбинский рассказал об уничтожении ВС РФ украинских диверсионно-разведывательных групп (ДРГ) на купянском направлении. Зыбинский уточнил, что мотострелки при помощи орудий «Гиацинт» и САУ «Акация» уничтожили три ДРГ ВСУ из состава 14-й ОМБ недалеко от населенных пунктов Гряниковка, Ольшана, Першотравневое.
До этого, 18 марта, офицер пресс-центра группировки «Запад» Евгений Половодов также сообщил об уничтожении на купянском направлении двух ДРГ противника из состава 103-й отдельной бригады территориальной обороны и 92-й отдельной механизированной бригады.
Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент России Владимир Путин объявил 24 февраля 2022 года, продолжается. Решение было принято на фоне обострения ситуации в регионе из-за обстрелов со стороны украинских военных.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
France24 - World
Uganda passes strict new anti-LGBT law
Issued on: 21/03/2023 - 22:11
Clément DI ROMA
Fraser JACKSON
Sam BRADPIECE
In tonight's edition: Uganda passes a strict anti-LGBT law, the military junta ruling Burkina Faso brings in a new bill to protect detainees' rights, and we visit the eco-friendly golf course trading in its greens for browns.
Valeurs Actuelles
Retraites : des grévistes coupent l’électricité de la permanence de Gérard Larcher
Si mardi devait être un « jour noir », il l’a également été dans une moindre mesure pour Gérard Larcher. Lors de la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la permanence parlementaire du président LR du Sénat, Gérard Larcher, a été ciblée par une coupure de courant, indique Libération, selon une source de la CGT. Une « mise en sobriété énergétique » qui a eu lieu mardi après-midi à 15 heures alors que le Sénat examinait le texte sur la réforme des retraites. Le courant a été rétabli à 19 heures.
Plusieurs villes ciblées
Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, avait été également victime d’une de ces « actions coups de poing », un peu plus tôt, dans sa ville d’Annonay, en Ardèche. Une action pleinement revendiquée par la GT Mines-Énergies, comme l’a indiqué son secrétaire général, ce mercredi dans une interview de France Bleu Drôme Ardèche : « Ce qu’il s’est passé hier à Annonay ou ailleurs, on le revendique, on l’assume et on en est responsable ».
Olivier Dussopt a régi ce matin sur France Inter à cette action qu’il juge inacceptable. « Si l’objectif est de m’atteindre, couper l’électricité de ma commune en Ardèche alors que je suis à Paris, je ne suis pas sûr que ce soit très efficace. En tout cas, c’est très injuste », a ainsi déclaré le ministre du Travail. Plusieurs autres villes ont été touchées par ces coupures de courant, notamment à Saint-Vallier, dans la Drôme. L’entreprise Enedis a annoncé avoir déposé plainte dès mardi contre les organisateurs de ces coupures ciblées.
L'Humanité
Le grand sommeil d’un tout petit village du Limousin
Nos recommandations culturellesTélévision Un prisonnier s’échappe et, d’un coup, les habitants d’une bourgade en apparence tranquille tombent dans le coma…
Caroline ConstantÀ voir la gueule d’ange de Lucas, difficile de croire qu’il est un dangereux criminel, accusé d’un horrible féminicide. Et pourtant, dès les premières minutes du Village des endormis, le garçon (interprété par Julien Crampon) donne la mesure de sa violence : alors que le fourgon pénitentiaire qui le transporte a un accident spectaculaire, Lucas s’acharne sur un gardien de la paix et s’enfuit. La police, avec Martin (Aurélien Wiik), et la gendarmerie, avec Cyril (Vincent Winterhalter), se lancent à sa poursuite dans la forêt. Les questions pleuvent : pourquoi le chauffeur du fourgon s’est-il endormi au volant ? Est-ce un hasard si l’accident a eu lieu dans le village natal de Lucas, où il peut sans doute bénéficier de complicités ? Pourquoi reste-t-il dans cette forêt plutôt que de s’enfuir au loin ? Et pourquoi, d’un coup, les gens, hommes, femmes, enfants, tombent-ils dans un sommeil profond, proche du coma, dans ce village qui va du coup se retrouver confiné, coupé du reste du monde ? Pour résoudre cette dernière énigme, une spécialiste du sommeil, Élise (Lola Dewaere), est appelée à la rescousse. Le téléfilm commence par une cavalcade de péripéties, avant de prendre son temps pour dénouer tous les fils. Nombreux, puisque les vies privées des personnages pèsent sur la résolution de l’enquête : Martin, le policier, est en pleine crise de couple avec sa femme, Camille (Flore Bonaventura), et entretient une relation de confiance absolue avec son beau-père, le maire du village, Damien (Stéphane Freiss). Ce dernier est en cheville avec un industriel de la région, dont Camille est en charge du divorce. Comme souvent dans les petites localités, les vies des uns sont imbriquées dans celles des autres : difficile de déterminer le niveau de loyauté de ses interlocuteurs. À noter, encore une fois, les femmes sont les principales victimes dans ce téléfilm.
TélévisionTéléfilmfrance 3 Известия (RUS)
В Госдуме предрекли мировую трагедию из-за поставок боеприпасов с ураном Украине
В случае если Киеву будут поставлять боеприпасы с обедненным ураном, это приведет к трагедии мирового масштаба. Как заявил 22 марта спикер Госдумы Вячеслав Володин, США и их сателлиты начали делать всё для того, чтобы «война до последнего украинца» перешла в «войну до последнего европейца».
«Это решение ведет к трагедии мирового масштаба, которая в первую очередь затронет европейские государства», — указал Володин в своем Telegram-канале.
Как предположил спикер Госдумы, следующим после поставок боеприпасов с обедненным ураном шагом может стать попытка властей Украины использовать «грязную бомбу» или же применить тактическое ядерное оружие.
«Если подобное произойдет, назад пути не будет», — заметил спикер.
Нечистая сила: чем опасна поставка Украине снарядов с обедненным ураном
И как на применение оружия с ядерным компонентом ответит Россия
В этот же день бывший офицер разведки США, политолог Скотт Беннет в беседе с «Известиями» заявил, что президент Украины Владимир Зеленский стал не только марионеткой Запада, но и предателем своего народа и национальной культуры, о чем свидетельствует решение Британии поставить киевскому режиму снаряды с обедненным ураном.
21 марта заместитель министра обороны Великобритании Аннабель Голди сообщила, что Лондон готов передать Киеву боеприпасы с обедненным ураном. Она указала, что Киеву наряду с танками Challenger 2 будут поставляться боеприпасы, в том числе бронебойные снаряды, содержащие обедненный уран.
В свою очередь, президент РФ Владимир Путин заявил, что Россия вынуждена будет реагировать на поставку Украине оружия с ядерным компонентом. Как указал российский лидер, Запад таким образом подтвердил свое намерение воевать до последнего украинца.
22 марта политолог Иосиф Дискин в беседе с «Известиями» указал, что решение Великобритании передать киевскому режиму боеприпасы с обедненным ураном свидетельствует об истерике Лондона.
В 1999 году такие боеприпасы применялись в ходе бомбардировок Югославии военными НАТО. Как заявил в июле прошлого года профессор, ученый-токсиколог Радомир Ковачевич, из-за применявшихся снарядов с обедненным ураном негативные последствия для своего здоровья будут ощущать еще 60 будущих поколений сербов.
Страны Запада усилили военную и финансовую поддержку Украины после начала спецоперации России по защите Донбасса. Решение о спецоперации было принято президентом Владимиром Путиным на фоне обострения ситуации в регионе из-за участившихся обстрелов со стороны украинских боевиков.
L'Humanité
Le « panier anti-inflation »: un remède pire que le mal
ActuRevendiqué par Bruno Le Maire dès le mois de janvier, le « panier anti-inflation » a été mis en place depuis le 15 mars dans les enseignes de la grande distribution. Mais il déçoit déjà les consommateurs. Il favorise aussi les importations de matières premières de piètre qualité, dont notamment les viandes de poulet, qui entrent dans les plats préparés que certains transformateurs vendent aux grandes surfaces à la restauration d’entreprise.
Gérard Le Puill Dans le Journal du dimanche daté du 5 mars, Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, déclarait à propos du « panier anti-inflation » mis en place, pour trois mois à partir du 15 mars: « Nous avons trouvé un très bon accord avec le ministre (Bruno Le Maire, ndlr). Il a décidé de laisser à chacun la liberté de définir les opérations de son choix ». Dans la foulée, le PDG de Carrefour annonçait que son enseigne mettrait en vente quelques 200 produits à petits prix dont certains sous la barre de 2€. Une semaine plus tard, toujours dans le Journal du Dimanche, on pouvait lire qu’en France, sur un an, le prix du beurre avait augmenté de 20%, celui, des œufs de 19,11%, celui des sucres de 21,50%, ceux des huiles de 21,35% ; ceux des plats cuisinés de 16,19% et ceux des viandes, volailles, abats, charcuteries surgelée de 30,94%.
Bien que bloqués entre le 15 mars et le 15 juin, rien n’indique que les prix des produits mis en exergue dans les rayons seront plus bas qu’en décembre 2022. La hausse moyenne des prix alimentaires été de 14,5% dans les grandes surfaces depuis douze mois, loin devant celle des salaires, des pensions de retraite, des allocations familiales et de l’indemnisation des chômeurs. Ce n’est donc pas ce « panier anti-inflation » à durée limitée qui va améliorer le pouvoir d’achat des ménages.
Carrefour augmente ses marges avec les pommes importées de Pologne!
Dans le mensuel paysan « Réussir, fruits et légumes » de mars, l’Association nationale des producteurs des pommes et de poires (ANPP) « dénonce la vente de pommes polonaises par le distributeur français Carrefour alors que les producteurs français sont en difficulté ». L’article nous informe que l’ANPP avait, dès la mi-janvier, « appelé la grande distribution à jouer le jeu de la pomme française. L’ANPP avait aussi demandé une revalorisation de 0,20€ du kilo, un objectif atteignable pour son président Daniel Sauvaitre ». Nous avions, sur le site internet de l’Humanité, fait état de cette demande qui consistait à faire passer de 71 centimes à 91 centimes le prix d’entrée de kilo de pommes « gala » en magasin. Un prix refusé par les enseignes de la grande distribution, dont Carrefour. Ce refus avait conduit les producteurs à arracher quelques hectares de pommiers dans plusieurs régions en guise de protestation.
Dans « Réussir fruits et légumes », l’article de Philippe Gautier est illustré par une photo prise dans le rayon fruits d’un magasin Carrefour avec un logo bleu sur lequel ont peut lire : « BON PLAN: pomme gala 2,99€ le sachet de 2kg ». Un logo identique est également visible au même prix pour la pomme golden et « origine Pologne » figure à côté dans les deux cas. Du coup, la légende du mensuel des producteurs français sous les photos prises chez Carrefour est ainsi rédigée: « pour l’Association nationale pomme, poire, la présence de pommes polonaises dans les rayons de Carrefour s’explique par le fait que le distributeur les achèterait 50% moins cher que les produits français ». Le coût de la main d’œuvre est trois à quatre fois plus bas en Pologne qu’en France pour la cueillette et le tri des pommes. Mais comme ensuite elles voyagent en camions sur de longues distances, leur bilan carbone est beaucoup plus élevé que celui des pommes récoltées en France.
Logos bleu-blanc-rouge et matières premières importées
L’article de Philippe Gautier indique l’augmentation de 20 centimes du kilo de pommes réclamée par les producteurs français leur aurait permis « de faire face à l’augmentation des charges et à la situation économique ». Il cite ensuite cette réaction de l’ANPP: « Quand on connait les exigences de Carrefour vis-à-vis des producteurs français avec les cahiers des charges, les filières agro-écologiques, les prétendus soutiens à l’origine France, force est de constater que ces beaux discours sont à géométrie variable ». Pire encore, selon l’ANPP, le prix de vente de ces pommes polonaises à 2,99€ le sachet de 2kg est « plus cher que le prix du sac de deux kilos de pommes françaises dans la plupart des autres enseignes ». L’ANPP s’adresse aussi aux consommateurs en les invitant à « s’interroger sur le niveau d’exigence de Carrefour sur les méthodes de production des pommes polonaises ».
Les ruineuses exigences de Bruno Le Maire
Notons enfin qu’avec la mise en place de ce « panier anti-inflation », les grandes enseignes n’hésitent pas à tromper les consommateurs en affichant du bleu-blanc-rouge sur les produits transformés en France qui entrent dans ce panier. Car ils omettent de préciser que la matière première est souvent importée. C’est notamment le cas pour la volaille de piètre qualité en provenance du Brésil et d’ailleurs pour entrer dans les plats préparés. Voilà qui aboutit encore à augmenter le déficit de notre commerce extérieur au détriment de la souveraineté alimentaire de notre pays, laquelle passe aussi par une juste rémunération du travail de nos paysans, comme le rappellent les deux tribunes publiée ce lundi 20 mars en page 23 de l’Humanité.
Ce matin, sur BFMTV, Bruno Le Maire à souhaité que les négociations, qui ont prit fin le 1er mars entre les enseignes de la grande distribution et leurs fournisseurs, reprennent rapidement pour tenir compte, a-t-il affirmé, « de la baisse du prix du blé » et d’autres matières premières dans les salles de marchés. Cette affirmation ne tien aucun compte de la hausse des coûts de production qui reste durable car imputable à la hausse du prix des engrais et de l’énergie pour les paysans, celle de l’énergie et des emballages étant aussi très forte pour les PME de l’industrie agroalimentaire.
Valeurs Actuelles
Montmartre, ses touristes et sa délinquance
Mi-août, à Montmartre. Sous la chaleur étouffante de Paris déambulent les touristes. Guide en main, sac sur le dos et casquette sur la tête, des milliers de visiteurs espagnols, américains, britanniques, allemands, hollandais, italiens, chinois ou japonais, profitent de leurs vacances estivales et inondent les rues du quartier emblématique de la capitale connu dans le monde entier pour son histoire et ses artistes. Et au beau milieu de la foule : des délinquants, vendeurs à la sauvette, petits trafiquants et voleurs à l’arraché, le plus souvent clandestins, eux aussi reconnaissables à leur attitude.
Au carrousel de Saint-Pierre, au pied de la butte, des invectives retentissent. « Pourquoi tu me regardes, huh ? », lance en anglais à une passante étrangère un homme d’origine africaine assis sur un banc. Après elle, déambulent deux jeunes roms, qui tentent de faire signer des pétitions bidon aux passants pour mieux les voler. « Comment allez-vous mes amis ? », demande l’homme assis sur le banc avant de toucher deux mots à l’un des roms.
La fameuse montée du square Louise-Michel de Montmartre demande des pauses. Les différents étages permettent aux touristes de souffler et de profiter de la vue sur Paris. Alors que les photos de groupe s’enchaînent, deux mineurs suivent un homme qui porte un sac sur l’épaule, ce dernier se retourne, les deux jeunes se retirent et feignent un brutal changement d’itinéraire. L’homme reprend son chemin et les deux adolescents, craignant d’avoir été grillés, décident de lui passer devant pour lever tout soupçon. Ils retenteront le coup sur un signe de tête, un peu plus loin, sans succès.
Après avoir passé la fontaine et déambulé dans un passage étroit, les touristes profitent une nouvelle fois du panorama exceptionnel, malgré l’odeur omniprésente d’urine et de cannabis aux alentours. Quelques marches plus tard, des taxis passant dans la rue du Cardinal Dubois déversent de nouveaux arrivants, sous les yeux d’un vendeur ambulant de barbe à papa, au milieu de la foule.
Un marché noir à ciel ouvert
En milieu d’après-midi, le vendeur se retire subitement quand une voiture de police se dirige vers lui. La verbalisation est délicate, il ne parle pas un mot de Français. Mis à part et fouillé, il est prié de quitter les lieux. Un étage plus haut, sur le parvis, des vendeurs de cadenas se succèdent. « Cinq euros ! Cinq euros ! », répètent-ils à haute voix. « Trois fois, des gens me demandent le prix ; trois fois, je leur dis cinq euros ; et trois fois, ils n’ont pas assez », se plaint l’un d’eux à un acolyte.
Quelques jours plus tôt, un autre vendeur illégal avait carrément installé un drapeau et un panneau qui indiquait : « Cadenas, Love Lock, 3 euros, carte Visa acceptée. » Et les touristes achètent. Sur les barrières qui entourent le parvis, des milliers de cadenas identiques et signés sont accrochés. Dans la chaleur de la journée, toutes les issues, surtout en haut des escaliers, sont aussi occupées par des vendeurs d’eau fraîche à 1,50 euro, qui dissimulent leurs cargaisons dans les buissons du square Nadar, un parc canin où ils font leur toilette à la fontaine et même parfois leurs besoins.
« Je vais lui demander une autre bouteille, celle-là est remplie de moitié ! » Après son achat, un Français regrette. « Il y en a plein, partout, c’est de la vente facile, se désole une coiffeuse ambulante sur la place du Tertre. Il y a aussi des voleurs. En haut du funiculaire, des Roumaines font signer des pétitions pour t’arnaquer. Et d’autres sont plus discrets. Ils agissent tous en bande. » Une résidente de Montmartre, attablée à un café de la rue des Abbesses, renchérit : « Ils sont surtout à Pigalle et Montmartre, ils s’attaquent à tout le monde, mais surtout aux touristes, il y a plein de voleurs et c’est bien connu. »
Je n’ai jamais vu autant de touristes et de voleurs
Plus tard, un visiteur français prévient une patrouille de police sur le parvis du Sacré-Cœur. « J’ai oublié mon téléphone dans le taxi. Le mec n’a pas voulu me le rendre, il a dédaigné me répondre au bout de la 50e fois. J’ai dû lui filer 20 euros pour qu’il me le redonne, s’emporte le touriste venu de Saint-Tropez auprès de Valeurs actuelles. On sait que ça craint partout par ici, même dans les taxis. » Une dame âgée est assise sur un banc du square d’Anvers. « J’ai autrefois habité Montmartre, ça a bien changé. Je n’ai jamais vu autant de touristes et de voleurs », confie-t-elle au milieu des oiseaux qui picorent.
Si les Français sont au courant des dangers qui sévissent autour de la Basilique, qu’en est-il des étrangers ? « Oui, on le sait, confie une vacancière britannique, j’étais déjà venue ici à 11 ans, pour un voyage de classe, et j’ai vu plein de gens se faire voler leurs portefeuilles ou d’autres choses de leurs poches. » Une touriste asiatique confirme : « Évidemment qu’on est au courant, et à juste titre. Je ne me sens pas tellement en sécurité ici. Je vois peu de policiers pour autant de pickpockets. »
Il y a bien ce père de famille indien, assis dans un restaurant de la rue du Chevalier de la Barre, qui relativise et trouve la présence des forces de l’ordre suffisante : « J’en avais déjà entendu parler, mais aujourd’hui je le vois. Je ne me sens pas pour autant en danger. » La touriste britannique, elle, loue les policiers : « Je les ai beaucoup vus, ils font des tours pour dissuader, ça fait se sentir en sécurité. » Un agent le reconnaît d’ailleurs : « Aucun des grands lieux touristiques à Paris n’est épargné. A Montmartre, les vendeurs à la sauvette sont dégagés ou se barrent en voyant la police, et puis ils reviennent. »
Un mécanisme bien huilé
C’est vers 15h, alors que l’affluence est à son paroxysme, qu’arrivent les vendeurs à la sauvette. Sur leurs tapis, régulièrement réapprovisionnés, toutes sortes de produits sont proposés : des chapeaux, des sacs, des bracelets, etc. Et si une patrouille de police passe, ils remballent tout en quatrième vitesse. Le vendeur de barbe à papa a par exemple changé de lieu de vente et opère désormais devant l’entrée du Sacré-Cœur, où la chaleur monte et le degré d’alcool aussi.
Plus loin, d’autres vendeurs d’origine indo-pakistanaise circulent sur les marches et proposent des bières. L’organisation est bien ficelée, chacun se relaie. Chaque spot est à sa place, et alors que le ciel s’obscurcit, des tensions éclatent entre deux vendeurs à la sauvette. Proche d’en venir aux mains, ils sont séparés in extremis par leurs complices : les dissensions éloignent les clients. Sous l’orage qui commence à gronder au loin, les milliers de visiteurs s’empressent de déserter les lieux.
Dans le square Louise-Michel, Deux passages exigus permettent de descendre au carrousel de Saint-Pierre. Des groupes d’environ cinq personnes d’origine africaine bloquent le chemin, en attrapant le bras des touristes avec insistance afin de leur faire des bracelets. « Hey ! Américain ? » ou bien « Bonjour mon ami, d’où viens-tu ? », les abordent-ils en anglais. Harcelés, des visiteurs doivent presque se débattre, d’autres préfèrent les ignorer, gardant prudemment les mains dans leurs poches. « On ne vous emmène pas en Afrique, hein ? », lance l’un d’eux à une personne âgée, qui refuse de donner son bras.
Les policiers sont là, mais souvent dépassés. Il en faut plus.
« On ne se sent pas du tout en sécurité. Les touristes se font avoir, ils n’y connaissent rien, et les policiers ne peuvent rien faire », résume une commerçante de la rue Steinkerque. « C’est un peu chaud. On essaye d’avertir les touristes, mais ils peuvent laisser leur sac et en deux secondes, c’est fini, raconte son voisin. Les pickpockets sont au minimum deux ou trois, ils sont organisés. Les policiers sont là, mais souvent dépassés. Il en faut plus. » Les rues se vident sous la pluie. Les touristes et les voleurs plient bagages. « Je connais les visages de tous les voleurs, ils me disent même bonjour, dit une marchande. Quand ils se font arrêter, ils reviennent trois jours plus tard. » Le cycle infernal.
France24 - World
Chad jails more than 400 rebels for life after death of former ruler
Issued on: 21/03/2023 - 16:42
NEWS WIRES
More than 400 rebels in Chad were handed life sentences on Tuesday following the death of former ruler Idriss Deby Itno, who was killed in 2021, a public prosecutor told AFP.
After a mass trial, they were sentenced for "acts of terrorism, mercenarism, recruitment of child soldiers and assaulting the head of state," said Mahamat El-Hadj Abba Nana, prosecutor for the capital N'Djamena.
He did not give a detailed figure for those jailed, saying only that "more than 400 were sentenced" to life, while 24 other defendants were acquitted.
The trial opened last month behind closed doors at Klessoum prison, 20 kilometres (12 miles) southeast of the capital.
In early 2021, the country's main rebel group, the Front for Change and Concord in Chad (FACT), launched an offensive on the north of the country from bases in Libya.
On April 20, the army announced that Marshal Deby, Chad's iron-fisted ruler for the previous three decades, had died from wounds sustained in the fighting.
His death was announced just a day after he had been declared victor of a presidential election that gave him a sixth term in office.
He was immediately succeeded by one of his sons, General Mahamat Idriss Deby Itno, who took the helm at the head of a 15-member military junta.
'A masquerade'
Several defendants were also ordered to pay damages of more than $32 million to the state and $1.6 million to the ex-president's family, said FACT lawyer Francis Lokoulde, who suggested there would be an appeal.
"It's a masquerade that follows no law, no convention", said FACT leader Mahamat Mahdi Ali.
"All that comes from a willingness to criminalise our struggle. The verdict is a non-event," he said.
Defence lawyers had protested at the very short notice after the mass trial had been announced just days before it started on February 13.
Mahamat Idriss Deby Itno had promised to hold free elections within 18 months, but that deadline was extended for another two years.
Protests last October to mark the initially promised end to military rule met with a deadly crackdown.
The Chadian authorities first put the death toll in the capital at around 50, before updating that figure to 73 deaths. Opposition groups say the number is higher.
The Geneva-based World Organization against Torture (OMCT) accused the Chadian authorities of summary executions and torture.
A total of 262 people were then handed terms of between two and three years after a trial in the notorious Koro Toro prison, isolated in the desert 600 kilometres from N'Djamena.
The remote location and proceedings drew condemnation from international human rights groups.
Human Rights Watch not only denounced the mass trial but also the murders, forced disappearances and torture that preceded it.
The main leaders of Chad's opposition now live in hiding or in exile, even though the junta lifted a suspension of several opposition parties in January.
Despite criticism of his authoritarian rule, the elder Deby was a key ally in the West's anti-jihadist campaign in the unstable Sahel, particularly due to the relative strength of Chad's military.
(AFP)
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Kidnapped Franco-Australian conservationist released by captors in Chad
Chad says it foiled 'destabilisation' bid by officers
EYE ON AFRICA
Curfew imposed in Chad as government suspends seven opposition parties
New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
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Putin y Xi celebran la colaboración de sus países, a pesar de la guerra de Rusia en Ucrania
El presidente ruso, Vladimir Putin, le dio la bienvenida a Xi Jinping, el máximo dirigente chino, y mencionó brevemente el plan de paz de Pekín para Ucrania, sin dejar de subrayar la sólida cooperación entre Moscú y Pekín.
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Por Valerie Hopkins, Chris Buckley y Anton Troianovski
Valerie Hopkins reportó desde Moscú, Chris Buckley desde Taipéi (Taiwán) y Anton Troianovski desde Seúl.
El presidente ruso, Vladimir Putin, y el máximo dirigente chino, Xi Jinping, iniciaron el lunes sus conversaciones en Moscú. Posaron uno al lado del otro demostrando una colaboración que no se ha visto afectada por la guerra que Rusia mantiene en Ucrania desde hace un año.
Aunque la guerra y las fricciones que ha evidenciado estuvieron presentes en la reunión, Xi y Putin no hicieron comentarios públicos al respecto, a pesar de las múltiples consecuencias registradas el año pasado como las sanciones occidentales a Rusia, la crisis energética en Europa y la devastación en Ucrania.
En vez de eso, los líderes hicieron todo lo posible por halagarse mutuamente y proyectar unidad en una serie de actos meticulosamente coreografiados. Xi es el líder mundial de más alto nivel que visita Rusia desde la invasión y se quedará tres días, mientras continúan las sangrientas batallas en el este de Ucrania. Además, su visita se produce solo tres días después de que la Corte Penal Internacional emitiera una orden de detención contra el líder ruso por crímenes de guerra.
Las imágenes de la alianza, construida más con gestos simbólicos que con un tratado formal, ha avivado la ansiedad en Occidente ante la posibilidad de que China expanda su apoyo a Rusia más allá de la diplomacia o la economía —posiblemente con armas para que sean usadas en la guerra de Putin— y consolide un poderoso bloque opuesto a la OTAN y Estados Unidos.
“Querido amigo, bienvenido a Rusia”, le dijo Putin a Xi, después de que el líder chino fuera recibido con una alfombra roja y una banda militar.
Putin le dijo a su invitado que China era objeto de “envidia” porque su gobierno había construido un “sistema muy eficaz para desarrollar la economía y fortalecer el Estado”. Xi expresó su “profunda gratitud” a Putin y dijo estar “seguro de que el pueblo ruso seguirá apoyándolo firmemente”, según Xinhua, la agencia de prensa estatal china.
Los mandatarios se sentaron junto a una pequeña mesa, cerca de una chimenea, en un entorno mucho más íntimo que la larga mesa en la que Putin mantuvo tensas reuniones con líderes occidentales antes de que Rusia invadiera Ucrania.
Pero detrás de esta muestra de amistad hay un escenario geopolítico. China y Rusia se oponen a un orden mundial dominado por Estados Unidos y sus aliados, y eso parece pesar más que cualquier objeción que pueda tener Xi sobre la invasión de Ucrania.
El secretario de Estado, Antony J. Blinken, criticó la visita, afirmando que equivale a una “pantalla diplomática para que Rusia siga cometiendo” crímenes de guerra. El tribunal internacional acusó a Putin de ser responsable del secuestro y deportación de niños ucranianos, y las fuerzas rusas siguen atacando zonas civiles.
Según Blinken, el viaje “sugiere que China no siente la responsabilidad de hacer que el presidente rinda cuentas por las atrocidades cometidas en Ucrania”.
Putin, en un artículo publicado en el Diario del Pueblo, el principal periódico del gobernante Partido Comunista de China, estableció paralelismos entre las amenazas que, según él, pesan sobre Rusia por parte de Occidente —y que, en su opinión, lo impulsaron a invadir Ucrania— y las preocupaciones de Pekín en materia de seguridad en Asia.
Describió la cooperación entre Rusia y China como un contrapeso esencial a un Occidente que pretende dominar no solo Europa Oriental, sino también la región de Asia-Pacífico, y que pretende “contener el desarrollo de nuestros países”.
“Son las relaciones ruso-chinas las que hoy representan prácticamente la piedra angular de la estabilidad regional, incluso mundial”, escribió Putin.
Según un resumen chino de su reunión en el Kremlin, Xi le dijo a Putin: “La mayoría de los países apoyan la disminución de las tensiones, abogan por las negociaciones de paz y se oponen a echarle leña al fuego. Históricamente, los conflictos deben resolverse mediante el diálogo y las negociaciones”.
Las cautelosas declaraciones de Xi coinciden con la delicada posición que China ha adoptado en relación con la guerra: simpatiza con las quejas de Rusia contra la influencia occidental y la OTAN, al tiempo que aboga por el diálogo para poner fin a los combates. En consonancia con esa ambigüedad, Xi se ha referido a los combates en Ucrania como una “crisis” o un “conflicto”, pero no como una guerra o una invasión.
Al final del primer día de reuniones, no se evidenció algún progreso en el aspecto que más expectativas ha generado: saber si Xi podrá convencer a Putin para que inicie negociaciones de paz serias. Putin se limitó a afirmar que Rusia había “estudiado detenidamente” las propuestas de paz de China y que las tratará “con respeto”.
Un portavoz de la Casa Blanca, John F. Kirby, dijo: “Veremos de qué salen hablando de esta reunión”. Al calificar a la alianza Pekín-Moscú como un “matrimonio de conveniencia”, dijo que armar a Rusia iría en contra de las declaraciones públicas de Xi acerca de que China quiere la paz.
Para Putin, la visita de Xi también es una oportunidad para suavizar las tensiones suscitadas por los asesinatos de nueve ciudadanos chinos en una mina de oro en la República Centroafricana, un incidente que Xi ha condenado. Hay diversas afirmaciones sobre la identidad del grupo responsable de las muertes, pero algunos culpan a un grupo de mercenarios rusos.
Las conversaciones de Xi y Putin continuarán el martes, cuando se les unirán delegaciones más amplias de funcionarios gubernamentales. También planean dirigirse a los medios de comunicación y celebrar un banquete estatal al que asistirán los líderes empresariales rusos.
Ambos mandatarios se han reunido unas 40 veces desde que Xi se convirtió en líder nacional pero, aunque proyectan una relación más profunda que nunca, la guerra ha interrumpido sus relaciones, al tiempo que ha profundizado la dependencia rusa de China para el comercio y el apoyo diplomático.
La guerra ha sido una fuente de inestabilidad para Pekín, y ha perjudicado los lazos chinos con los países europeos. También ha magnificado las tensiones económicas y energéticas mundiales en un momento en que Xi quiere centrarse en la reconstrucción económica de China después de la pandemia.
En las últimas semanas, Xi ha tratado de reafirmar el papel global de China después de su aislamiento pandémico. Pekín se ha presentado como un potencial intermediario de la paz, organizando conversaciones que condujeron a un acuerdo significativo este mes entre Arabia Saudita e Irán y proponiendo un plan de 12 puntos que fue redactado en términos generales para poner fin a los enfrentamientos.
El presidente de Ucrania, Volodímir Zelenski, dijo que agradecería la oportunidad de hablar con Xi, pero no está claro si los líderes tienen la intención de hablar.
El ministro de Relaciones Exteriores de China, Qin Gang, habló por teléfono la semana pasada con el ministro de Relaciones Exteriores de Ucrania, Dmytro Kuleba, e instó a Ucrania y Rusia a negociar. “No importa cuán grandes sean las dificultades y los desafíos, no se le debe cerrar la puerta a una solución política”, le dijo Qin, según el Ministerio de Relaciones Exteriores de China.
Pero hay obstáculos enormes.
Putin, en su artículo del lunes, señaló que Rusia entablará conversaciones solo si retiene el control del territorio capturado en el este y el sur de Ucrania. El gobierno de Ucrania ha descartado ceder territorio a cambio de la paz.
“El primer y principal punto es la capitulación o retirada de las tropas de ocupación rusas”, dijo Oleksiy Danilov, jefe del Consejo de Defensa y Seguridad Nacional de Ucrania, en un comunicado el lunes.
Ni las fuerzas rusas ni las ucranianas han mostrado una desaceleración en la lucha a lo largo del frente en expansión. Cientos de soldados mueren o resultan heridos diariamente en cada bando, según los analistas militares.
Incluso en el caso de que China desee desempeñar un papel para poner fin al derramamiento de sangre, es poco probable que Xi presione a Putin para evitar poner en peligro su asociación más amplia, según dicen muchos analistas. Xi considera que el vínculo de Pekín con Moscú es esencial para compensar el dominio global estadounidense.
“Los países occidentales liderados por Estados Unidos han implementado la contención, el cerco y la represión general de China”, declaró en un discurso este mes.
William Klein, un exdiplomático estadounidense radicado en Pekín, dijo que la visita a Moscú “demuestra claramente que China ve a Rusia como un socio estratégico indispensable”.
“Independientemente de lo que China pueda pensar sobre la guerra, ve a Rusia como una clave para crear un contrapeso a la presión de Estados Unidos”, dijo Klein, que ahora es socio consultor de FGS Global. “No debería haber ninguna expectativa de que China recalibrará sus intereses fundamentales debido a esta guerra”.
La pérdida del apoyo de Rusia podría dejar a China peligrosamente expuesta, según han argumentado los expertos en política exterior china, incluso después de la invasión de Putin.
El mes pasado, Yang Jiemian, un experto en política exterior de Shanghái, escribió en un análisis que si “Rusia se debilita constantemente hasta el punto en que no puede, no quiere o no se atreve a luchar contra Estados Unidos y Occidente, eso haría que China enfrente circunstancias estratégicas muy desfavorables”.
Marc Santora colaboró con reportes desde Kiev, Ucrania, Ivan Nechepurenko desde Tbilisi, Georgia; Olivia Wang desde Hong Kong y Michael Crowley y Katie Rogers desde Washington.
Valerie Hopkins es corresponsal internacional de The New York Times y cubre la guerra en Ucrania así como Rusia y los países de la antigua Unión Soviética. @VALERIEinNYT
Chris Buckley es corresponsal jefe de China y, después de criarse en Sídney, Australia, ha vivido en China durante la mayor parte de los últimos 30 años. Antes de unirse al Times en 2012, fue corresponsal de Reuters en Pekín. @ChuBailiang
Anton Troianovski es el jefe de la corresponsalía de Moscú para The New York Times. Antes fue el jefe de la corresponsalía de The Washington Post en Moscú y pasó nueve años con The Wall Street Journal en Berlín y en Nueva York. @antontroian
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France24 - World
US aid worker and French journalist held hostage in Sahel region released
Issued on: 20/03/2023 - 22:41
Georja Calvin-Smith
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In tonight's edition: An American aid worker held by Islamist extremists for more than six years and France's last hostage, a journalist abducted almost two years ago, have both been freed. The unexpected release of Jeffery Woodke and Olivier Dubois came on Monday as the men arrived in Niger's capital. Meanwhile in Kenya, a student is killed in opposition protests against inflation as police face off with demonstrators. And in Nigeria, the ruling party keeps control of Lagos after tense local elections.
HOSTAGE RELEASE
Journalist Olivier Dubois, last French hostage, released from captivity
France 'committed' to securing Olivier Dubois release 500 days after Mali abduction
France deplores ex-hostage Sophie Pétronin’s ‘irresponsible’ return to Mali
Valeurs Actuelles
La lettre de M. de Rastignac : Ordre et désordre
J’arrive de Séville, mon cousin, où j’ai dû me rendre quelques jours pour régler une ou deux affaires urgentes. Je viens à peine de poser mes malles et je découvre le désordre qui règne dans la province du Poitou pour une simple réserve d’eau. L’esprit encore plein de la terre rouge, des murs blancs et jaunes, des allées d’orangers du paradis andalou, je retrouve malheureusement un pays où l’autorité se dis-loque de l’école communale jusqu’au sommet de l’État. Cette fois, ce sont des va-nu-pieds déguisés en défenseurs des petits oiseaux qui sèment la terreur. La cohorte vociférante qui a saccagé les rues de Nantes, le cœur de Paris et terrorise nos paysans a décidé d’attaquer la police sans autre but que la violence et l’insurrection. J’ai fait l’effort de lire les manifestes de ces enragés et, sachez-le, ils ne cachent rien de leurs ambitions destructrices. Ce sont des fanatiques qui s’exaltent dans la négation de nos valeurs communes et qui rejettent le passé comme s’il s’agissait du plus violent des poisons.
L’homme aime à dire que la politique n’est pour lui qu’un passage, que son ambition a été comblée quand il est devenu député mais, en vérité, cette ambition est dévorante, insatiable même.
Face à cette horde, croyez-moi, le pouvoir joue gros. Gauvain Desrosiers, notre ministre de toutes les polices, l’a bien compris. Depuis dimanche, il multiplie les mises en garde et assure que l’ordre sera rétabli le plus vite possible. Si Paris s’est vidé pour ces jours de la Toussaint, son ministère est une ruche où tout le monde s’agite pour contenir la tentative d’installation sauvage des fanatiques. M. Desrosiers, sachez-le, est une des personnalités les plus agiles de ce gouvernement. Sa voix discrète, son art de “sous-jouer” le texte, comme le disent les comédiens, ne doit tromper personne. L’homme aime à dire que la politique n’est pour lui qu’un passage, que son ambition a été comblée quand il est devenu député mais, en vérité, cette ambition est dévorante, insatiable même. Elle repose d’abord sur une exceptionnelle ardeur au travail. M. Desrosiers, en effet, peut vous donner rendez-vous à l’heure où les moines se lèvent dans la nuit pour l’office de l’aube. Il dort très peu, voyage beaucoup, ne compte ni son temps ni son énergie. Esprit clairvoyant, il n’aime rien tant qu’analyser la situation en décelant les plus petits interstices dans lesquels il pourrait s’engouffrer. En général, c’est savoureux et féroce. Le problème est qu’à force d’agilité, le ministre de toutes les polices a trop longtemps affirmé tout et son contraire. Le matin, il était l’intraitable héritier de Martial Kropoly, l’après-midi, il fustigeait ceux qui s’en prenaient trop vertement aux mahométans fanatiques. Capable de mentir avec un extraordinaire aplomb comme il le fit au lendemain des émeutes autour d’une partie de jeu de ballon, il a installé avec ceux qui devraient être ses soutiens naturels une forme de distance, comme s’il était encore contraint par tout ce qu’il y a de jacobin autour de M. de Marville.
Pourtant, depuis le mois de juin et son maintien au gouvernement, Gauvain Desrosiers semble déterminé à ne plus céder sur l’ordre et la protection de nos frontières. Il a compris que plus encore que la prospérité, c’est la sécurité qui sera au cœur des prochaines élections. Il veut donc en deux ans faire la preuve de la restauration de l’autorité de l’État. C’est un pari périlleux mais, croyez-moi, il n’y en a pas d’autres à prendre. Les fanatiques du Poitou lui donnent une occasion en or de se montrer inflexible. S’il tient bon, il peut attendrir la défiance du parti des braves gens horripilés par un gouvernement par trop pusillanime. S’il compose, s’il cède à tous les anciens jacobins du gouvernement qui, déjà, lui demandent d’être plus conciliant, il dissipera les dernières illusions, mon cousin. En politique, il est des rendez-vous décisifs et celui-ci en est un…
New York Times - World
Las baterías usadas de coches estadounidenses enferman a los trabajadores mexicanos
La extracción de plomo de baterías de automóvil, muchas de ellas procedentes de Estados Unidos, en algunas plantas de reciclaje del norte de México ha provocado altos niveles de contaminación por plomo, según un nuevo informe.
Después de que unos análisis mostraron altos niveles de plomo en el cuerpo de Azael Mateo González Ramírez, su supervisor en una planta de baterías recicladas en el norte de México lo instó a seguir trabajando.Credit...Alejandro Cegarra para The New York Times
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Por Steve Fisher
Photographs by Alejandro Cegarra
Una tarde de 2019, después de regresar a casa de su trabajo en una planta de reciclaje de baterías de automóviles en el norte de México, Azael Mateo González Ramírez dijo que tenía mareos, le dolían los huesos y sentía la garganta áspera. Luego le dio dolor de estómago, y sufrió episodios de diarrea.
González trabajaba en una planta de Monterrey donde manipulaba baterías usadas de automóviles, muchas procedían de Estados Unidos, y extraer plomo era una parte del proceso. El trabajador, de 38 años, apilaba las baterías cerca de grandes contenedores de polvo de plomo.
Según González, las pruebas médicas mostraron que tenía altos niveles de plomo en su cuerpo. Los expertos coinciden en que ningún nivel de plomo es seguro y que, con el tiempo, puede provocar daños neurológicos y gastrointestinales.
Su supervisor insistió en que siguiera trabajando.
La ciudad de Monterrey, ubicada a tres horas en coche desde Texas, se ha convertido en la mayor fuente de baterías de automóvil de Estados Unidos. En la última década se ha registrado un crecimiento constante del envío de baterías usadas estadounidenses a México, según la Agencia de Protección Ambiental de EE. UU. (EPA, por su sigla en inglés).
El aumento de los envíos de baterías se produce mientras un informe publicado el lunes reveló que hay niveles significativamente altos de plomo en muchas instalaciones, lo que deja a los trabajadores en una situación vulnerable ante un metal tóxico que plantea graves riesgos para la salud humana.
Las muestras de suelo tomadas afuera de seis plantas de reciclaje de baterías en Monterrey, en 2021, revelaron niveles de plomo muy por encima del límite legal en México, según el informe de Occupational Knowledge International, una organización de salud pública sin ánimo de lucro con sede en San Francisco, y Casa Cem, un grupo ecologista mexicano.
Aunque la normativa mexicana estipula que las instalaciones deben eliminar el plomo del suelo contaminado y pueden ser clausuradas por infringir las normas medioambientales, los registros del gobierno mexicano muestran que en los últimos años se han cerrado pocas plantas.
La laxitud de las leyes medioambientales mexicanas y su aplicación aún más laxa animan a las empresas estadounidenses a llevar baterías usadas en ese país, donde la mano de obra es más barata y los sindicatos son más débiles, señalaron los expertos en derechos laborales y salud ocupacional.
“Los trabajadores de esas plantas son envenenados día tras día y, a menudo, ellos mismos no lo saben”, dijo Perry Gottesfeld, director de Occupational Knowledge International. “No reciben la formación necesaria, no disponen del equipo adecuado y no operan en instalaciones que tengan una ventilación adecuada”.
En los últimos 10 años, el número de baterías de automóvil enviadas a México desde Estados Unidos ha crecido casi un 20 por ciento, según los registros de la EPA incluidos en el estudio de ambas organizaciones. Los datos de la EPA muestran que, en 2021, más del 75 por ciento de todas las baterías estadounidenses usadas se exportaron a ese país.
En las plantas de reciclaje, el plomo se extrae de las baterías, se tritura, se funde y se convierte en lingotes que se utilizan para fabricar nuevas baterías.
El mayor fabricante de baterías de automóviles del mundo, Clarios, con sede en Milwaukee, Wisconsin, compró dos plantas en Monterrey en 2019, y el informe encontró niveles de plomo en el suelo afuera de sus instalaciones que estaban muy por encima del límite legal en México de 800 partes por millón. (Las muestras en el reporte fueron probadas y analizadas por un laboratorio independiente).
En una planta de Clarios, una muestra de suelo arrojó niveles de plomo de 15.000 partes por millón, mientras que en la otra instalación, una muestra mostró 3800 partes por millón de plomo.
En 2021, Clarios cerró su última planta de reciclaje de baterías de automóviles en Estados Unidos en Carolina del Sur, tras una serie de multas de la EPA por infracciones relacionadas con la contaminación del aire, los residuos peligrosos y el transporte inadecuado de baterías de plomo.
El envío de baterías a México le ahorraría a la empresa un 25 por ciento en costos de reciclaje, según una presentación de Clarios ante la Comisión de Bolsa y Valores.
“Ciertamente, hay un ahorro de costos si no hay que preocuparse por actualizar las instalaciones para cumplir con las normas que están en vigor en EE. UU.”, dijo Gottesfeld.
Una portavoz de Clarios declaró que en las instalaciones de la empresa se aplican “estrictos protocolos de seguridad y proporcionamos a nuestros empleados equipos de protección de última generación”.
“Trabajamos con las autoridades locales en materia de salud, seguridad y medioambiente para garantizar que nuestras instalaciones no solo cumplen las normas, sino que son un punto de referencia para nuestro sector”, declaró Ana Margarita Garza-Villarreal, la portavoz.
Aunque la agencia federal de medioambiente de México está facultada para cerrar las plantas que incumplan las normas medioambientales, los documentos muestran que solo en cuatro ocasiones, durante los últimos 23 años, las autoridades han cerrado temporalmente algunas secciones de las plantas de reciclaje de pilas por contaminación del aire y el suelo.
La legislación mexicana exige que las plantas dispongan de sistemas de filtración para eliminar la propagación del polvo de plomo y que las empresas proporcionen mascarillas a los trabajadores. Pero algunos sistemas de filtrado están anticuados o se estropean, el uso de mascarillas no se aplica estrictamente y los contenedores de polvo de plomo se encuentran en zonas de trabajo que no están correctamente ventiladas, según las entrevistas realizadas por el Times a 15 trabajadores actuales y antiguos de plantas de reciclaje de baterías en Monterrey.
Óscar Nuñez, de 32 años, dijo que trabajó en una planta de reciclaje propiedad de una empresa mexicana donde la ventilación no funcionaba bien y el polvo de plomo penetraba en sus guantes.
“Era como una cárcel ahí”, dijo Núñez, quien renunció a los tres meses por temor a su salud.
Elizabeth Coronado era enfermera en una planta de Monterrey propiedad del Grupo Gonher, donde trabajó González, y se encargaba de supervisar la salud de los trabajadores en zonas de alta exposición al plomo.
De los aproximadamente 300 trabajadores cuyas muestras de sangre analizaba cada tres meses, dijo que un tercio de ellos tenía 50 microgramos de plomo por decilitro de sangre en su organismo. En 2022, el promedio de los trabajadores de reciclaje de baterías en Estados Unidos era de nueve microgramos, según un grupo comercial de baterías.
Los expertos en plomo en Estados Unidos dicen que los trabajadores cuyo nivel de plomo alcanza los 30 microgramos de plomo por decilitro de sangre deben ser retirados de la fuente del metal.
“Es alarmante”, dijo Coronado, quien dejó la planta en 2021 y ahora trabaja en una clínica local.
Coronado dijo que la empresa solía darles a los trabajadores con altos niveles de plomo multivitaminas y leche pero, según los expertos, eso no hará nada para mejorar la exposición al plomo. Dicen que, en vez de eso, los tratamientos más eficaces incluyen darles a los pacientes medicamentos que se enfocan en el plomo presente en el cuerpo y lo elimina.
El Grupo Gonher no respondió a una solicitud de comentarios.
Aunque ninguna cantidad de plomo en el cuerpo es segura, niveles como los encontrados en los trabajadores de la planta de Gonher pueden tener graves consecuencias, dijo Michael Kosnett, experto en exposición al plomo en el lugar de trabajo y profesor adjunto asociado de la Escuela de Salud Pública de Colorado.
“No debe tolerarse”, dijo. “Entre los efectos nocivos a largo plazo, más significativos, que se asocian al plomo en la sangre en las etapas de adolescencia o de mayor edad se encuentra un riesgo documentado de muerte por enfermedad cardiaca”.
González dijo que se había ofrecido a tapar los contenedores que contenían polvo de plomo. Pero su supervisor le dijo que no era una prioridad.
González aseguró que fue despedido de la planta en 2021 como parte de lo que la empresa le dijo que era una reestructuración. En sus cinco años en la planta, dijo, nunca había faltado un día al trabajo y cree que, en parte, fue despedido por las preocupaciones que planteó en repetidas ocasiones sobre la exposición al plomo.
González Ramírez, quien ahora trabaja alquilando equipos de música para eventos privados, dijo que sus amigos que trabajan en la planta de reciclaje afirman que poco ha cambiado.
“Hay mucho veneno ahí”, dijo.
Chantal Flores y Lorena Ríos colaboraron con reportes desde Monterrey.
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Valeurs Actuelles
Covid, discutons de tout et surtout des chiffres !
Dans un essai corrosif, Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels, le statisticien Pierre Chaillot déconstruit point par point, chiffres et graphiques à l’appui, le récit officiel cataclysmique qui nous a été conté ces trois dernières années. Mortalité, tests, vaccins, saturation des hôpitaux, essais cliniques… tous les biais statistiques utilisés par les autorités pour jouer opportunément sur les peurs et nous soumettre à l’inacceptable y sont décortiqués.
Valeurs actuelles. Vos ex-collègues de l’Insee décrivent pour l’année 2020 une « mortalité exceptionnelle » (+ 9 %). Comment expliquer que vous n’arriviez pas du tout à cette conclusion alors que vous appartenez à ce même institut d’État ?
Pierre Chaillot. On ne compare jamais des choux et des carottes. Pour calculer un taux de mortalité, il faut prendre en considération plusieurs choses. D’abord, la population augmente et vieillit. En 2020, on bat le record du nombre de décès total. Inexorablement, ce nombre augmentera chaque année pendant au moins vingt ans, le temps que les baby-boomers décèdent. Ensuite, on ne compare jamais une année par rapport à la seule année précédente. Pourquoi ? Parce qu’en démographie, il y a un phénomène que l’on appelle l’effet moisson : certaines années sont marquées par un hiver rude ou une canicule provoquant une augmentation forte des décès. L’année suivante, le nombre de morts diminue. Tout simplement parce que les personnes fragiles et âgées ont déjà été fauchées, comme après la canicule de 2003. On repère des effets moissons environ tous les deux ou trois ans.
C’est la raison pour laquelle comparer la mortalité de 2020 avec seulement celle de 2019 n’a pas de sens. C’est tout simplement tricher. Et ce n’est d’ailleurs pas la méthodologie habituelle de l’Insee… Lorsque l’on fait son métier de statisticien correctement, que l’on standardise les données, on constate que la mortalité de 2020 est identique à celle de 2015, marquée par un hiver rude et son lot de pathologies saturant les hôpitaux.
Comment comprendre alors le décalage entre les images de services hospitaliers saturés, diffusées en boucle sur les chaînes d’information, et les chiffres déconcertants de l’ATIH révélant même une sous-utilisation des services hospitaliers en 2020 ?
Ces chiffres ont été une surprise pour moi ! J’étais persuadé qu’il y avait eu une saturation hospitalière extrêmement forte au moment du premier confinement. En réalité, ce que nous a appris l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH), c’est que l’activité Covid pendant cette période ne représentait que 2 % de l’activité… Pis, il manquait 50 % de patients dans les services par rapport à l’activité habituelle ! Cela s’explique en grande partie par les déprogrammations de soins et d’opérations.
En revanche, il serait faux de dire qu’aucun service n’aurait été saturé. Sitôt la pandémie déclarée, le gouvernement a déclenché le plan Orsan REB, habilitant le 20 février 2020 seulement 38 hôpitaux dits de première ligne sur les 1 500 existant en France, à recevoir des patients estampillés Covid ou à tout le moins en difficulté respiratoire. Fatalement, vous créez un effet entonnoir immédiat ! Il est assez facile d’y envoyer les télés pour faire croire à la saturation de tous les hôpitaux de France.
Vous reconnaissez malgré tout une surmortalité les premières semaines de la pandémie, le Covid aura quand même été une grande faucheuse !
Lorsque vous tombiez malade, les consignes du gouvernement étaient claires : restez chez vous, prenez du Doliprane et si votre état empire, appelez le 15 ! On a empêché les médecins de ville de soigner. Alors les gens sont arrivés dans un état lamentable à l’hôpital. Par ailleurs, dès mai 2020, Santé publique France tire la sonnette d’alarme : il manquait 6 000 patients victimes d’AVC ou de crise cardiaque sur la période du confinement par rapport aux données habituelles. Donc, soit on a affaire à un méchant virus qui guérit les AVC et les crises cardiaques, soit on leur a tant fichu la trouille que les personnes victimes d’accidents cardiaques ont eu peur de se rendre à l’hôpital et sont mortes chez eux…
Le rivotril ne doit pourtant surtout pas être inoculé en cas d’insuffisance respiratoire, sauf à vouloir accélérer la mort
Quant aux Ehpad, ce qui s’y est passé est absolument scandaleux. On a une surmortalité qui démarre pile au moment de la publication du décret du 23 mars 2020, qui sera rebaptisé décret Rivotril, privilégiant le palliatif. Les ventes de Rivotril augmentent même de 227 % en avril 2020. C’est à cette période que l’AP-HP met en place des groupes d’intervention rapide, permettant à des médecins d’injecter du Rivotril à toute personne âgée présentant de graves difficultés respiratoires, sur la base d’un simple coup de fil et sans prévenir les proches. Il suffit de lire la notice du Vidal pour savoir que ce produit ne doit surtout pas être inoculé en cas d’insuffisance respiratoire, sauf à vouloir accélérer la mort… Finalement toutes les décisions prises se résument en un mot : l’abandon.
Une dirigeante de Pfizer a reconnu qu’aucun des essais du laboratoire ne portait sur l’analyse de la transmission. Qu’en est-il des cas graves ? La vaccination empêche-t-elle réellement d’aller à l’hôpital ?
Quand on analyse les essais cliniques de Pfizer, de Moderna, comme les comptages du ministère de la Santé, aucun ne s’attelle à démontrer que le vaccin protégerait des formes graves. Ils cherchent seulement à prouver que le vaccin protégerait d’un test positif. Dans le cadre des essais, plusieurs indices montrent qu’on testait très peu les vaccinés et systématiquement les non-vaccinés. D’ailleurs, dans les deux essais il y a autant de morts de chaque côté, même plutôt plus du côté des vaccinés chez Pfizer.
la seule chose contre laquelle ce vaccin protège est de faire un test
Il y a des tas de biais utilisables pour démontrer l’efficacité d’un vaccin. D’une part, la mise en place d’un passe sanitaire : ainsi, les vaccinés n’ont plus besoin de faire de test pour accéder aux bistrots et les non-vaccinés sont obligés de se tester. Vous avez donc logiquement des positifs qui apparaissent chez les non-vaccinés. En réalité, la seule chose contre laquelle ce vaccin protège est de faire un test. D’autre part, en regardant les chiffres du ministère de la Santé, je me suis aperçu qu’il y avait en plus un problème d’appariement. C’est-à-dire qu’ils ont comparé des données issues de différentes instances. Non seulement, ils n’ont absolument aucune idée du nombre de vaccinés dans la population éligible (selon leurs chiffres, cela varie de 7 à 14 %), mais ils ont fait disparaître la moitié des décès, notamment ceux qui les arrangent, dans une étude censée comptabiliser le nombre de morts estampillés Covid à l’hôpital en juin 2021. J’ai aussitôt refait les calculs et démontré leur “erreur” dans une vidéo devenue virale qui a contraint le gouvernement à un addenda [un ajout d’annexe, NDLR]. Du jamais-vu de mémoire de statisticien !
Selon vos calculs, il n’y a pas eu de surmortalité en 2020 due au Covid. Qu’avez-vous pu constater en 2021, depuis l’apparition des vaccins ?
Il n’y a pas d’hécatombe non plus en 2021, nulle part en Europe. En revanche, en affinant les résultats, on constate des hausses de mortalité suspectes pile au moment des campagnes de vaccination, pour quasi tous les pays et toutes les tranches d’âge. En regardant les données EuroMomo (base européenne de la mortalité), on voit que le nombre de décès des jeunes Européens (tranche d’âge 15-44 ans) est sorti de la moyenne. Ces chiffres sont toujours en ligne, mais il faut savoir les trouver. Le seul constat que l’on peut faire, c’est que les courbes de vaccination et de mortalité se suivent. Mais pour établir un possible lien de causalité, il nous faudrait croiser la date de la vaccination avec celle du décès, données qui existent mais que les autorités refusent de nous livrer malgré nos nombreuses requêtes.
Pourquoi, malgré les nombreux cas d’effets secondaires renseignés par la pharmacovigilance et dont on sait qu’ils sont sous-estimés (à peine 10 % des cas sont remontés), aucun signal de vigilance, de prudence, voire de simple précaution, ne soit lancé ?
L’omerta est totale. Depuis le début, nous constatons des records de remontée de pharmacovigilance partout. Il suffi t de regarder les données de l’ANSM en France, du Vaers aux États-Unis, d’EudraVigilance pour l’Europe… Les autorités savent très bien que l’on n’a jamais eu autant d’effets indésirables déclarés pour aucune autre vaccination ! Et qu’ils sont par ailleurs largement sous-estimés tant le questionnaire est long et fastidieux, et qu’il est souvent difficile pour un médecin d’assumer un possible lien entre son geste et la pathologie qu’elle a déclenchée. Puis, lorsqu’une personne décède, il est quand même rare qu’elle fasse sa propre déclaration en pharmacovigilance ! Pourtant, même la dernière étude Epi-Phare montre une augmentation des problèmes cardiaques chez les jeunes.
Malgré tous ces éléments, il y a une véritable chape de plomb sur ce sujet. Il est interdit de critiquer la vaccination. Comme dans tous les précédents scandales sanitaires touchant les labos, il faudra attendre un certain nombre d’années avant que la vérité n’éclate, défendue par une minorité agissante face à la toute-puissance des labos.
Vous nous faites replonger dans l’enquête parlementaire du Sénat après la gabegie financière contre l’épidémie de grippe H1N1 en 2009. On y retrouve étonnamment les mêmes ingrédients que pour la crise du Covid. Dix ans plus tard, les décisions prises ont été l’exact inverse de celles préconisées par le Sénat…
On y retrouve effectivement les mêmes prêcheurs d’apocalypse, comme l’épidémiologiste Neil Ferguson et ses modèles catastrophistes instillant la peur. Lors du H1N1, Ferguson avait prédit au moins 100 000 morts alors que nous avons péniblement atteint les 300… Cela fait trente ans qu’il annonce n’importe quoi et pourtant, les autorités du monde entier continuent de l’écouter. On retrouve la même mécanique conduisant à taxer de “complotiste” toute personne souhaitant prendre part à un débat contradictoire. Le rapport du Sénat pointe aussi largement du doigt les conflits d’intérêts, notamment ceux liant les laboratoires pharmaceutiques et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont les décisions ont toujours arrangé les labos.
Par exemple, au moment du H1N1, l’OMS a changé la définition d’une pandémie : désormais, il ne faut plus un certain nombre de malades et de morts mais l’observation d’un virus pour qu’une pandémie soit déclarée ! De quoi favoriser in fine la vente de vaccins… À l’issue de l’enquête parlementaire, les scientifiques ont préconisé de ne surtout pas vacciner en population générale lorsque le virus sévissait déjà, et nous avons à nouveau fait tout le contraire.
Pour vous, les cabinets de conseil tels McKinsey sont désormais une des nouvelles pièces maîtresses de « l’escroquerie pandémique ».
Ce n’est pas tout à fait nouveau. Les cabinets de conseil étaient déjà très présents lors de la crise du H1N1. C’est à partir de Nicolas Sarkozy que l’on commence à avoir une prise de pouvoir de l’extérieur, via des sociétés de ce type, prenant peu à peu le pas sur le Parlement. Mais leur usage s’est exacerbé sous Emmanuel Macron comme l’a dévoilé récemment un rapport du Sénat. Toute la crise sanitaire a été pilotée par des cabinets de conseil, laissant largement le Parlement de côté. Sauf qu’ils ont des accointances très fortes avec “Big Pharma” puisque cette industrie fait partie de leurs clients, mais aussi avec les politiques. C’est ahurissant qu’en toute impunité, Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, a validé la constitutionnalité de lois parfaitement liberticides alors même qu’elles favorisaient le business de son propre fils, Victor, un des directeurs associés de McKinsey ! Combien de politiques pantouflent à l’issue de leur carrière dans ces cabinets en échange de bons procédés ?
S’exprimer sur le Covid en tenant un discours à contre-courant du récit officiel vous étiquette d’emblée complotiste et fait de vous la cible d’une armée de fact-checkers. Qu’êtes-vous venu faire dans cette galère ?
Je n’ai pas fait exprès ! Initialement, j’avais ma chaîne YouTube sur laquelle je “décodais” les chiffres de l’économie. Mais dès janvier 2020, on n’en avait plus que pour le coronavirus tueur, alors je me suis penché sur les chiffres. C’est ainsi que j’ai publié ma première vidéo remettant en perspective les chiffres de mortalité annoncés en Chine et me suis retrouvé au milieu d’une bataille rangée entre des fous furieux qui prédisaient que la population mondiale allait être décimée, et d’autres qui criaient à l’arnaque et alertaient sur les prémisses d’un totalitarisme. Alors j’ai continué à creuser et suis devenu peu à peu la cible des fact-checkers m’accusant de raconter des mensonges avec de vrais chiffres. Faire parler les chiffres est pourtant mon métier : je suis statisticien, formé par l’Insee, en détachement depuis avril 2019. Mes analyses comme mes propos n’engagent en aucun cas l’institut.
Covid 19, ce que révèlent les chiff res offi ciels : mortalité, tests, vaccins, hôpitaux, la vérité émerge, de Pierre Chaillot, L’Artilleur, 480 pages, 22 €.
France24 - World
Ohio train derailment reveals wider safety problem with hazardous chemicals
Issued on: 21/03/2023 - 17:45
Shirli SITBON
A month and a half after a train derailed in East Palestine, Ohio, spilling toxic chemicals, the population of the US town is still concerned for its health. The main chemical on board was vinyl chloride, a carcinogenic gas that causes dizziness and headaches. Meanwhile, fingers are being pointed at the railway company that operated the train and its alleged safety failings. FRANCE 24's Science Editor Shirli Sitbon takes a closer look at the chemical spill's impact on residents' health and the environment.
Business Daily
Ohio sues Norfolk Southern rail company over derailment
In the press
'Put people over politics': Ohio town slams lack of action after catastrophic chemical spill
‘Why are they being hush-hush?’ Ohio villagers anxious, enraged after toxic train spill
New York Times - World
Pandemia de la COVID-19
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Nuevos datos vinculan los orígenes de la pandemia con perros mapache en el mercado de Wuhan
En unas muestras que dieron positivo para coronavirus, un equipo de investigación internacional encontró material genético de animales, incluidas grandes cantidades que coincidían con perros mapache.
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Por Benjamin Mueller
Ben Mueller ha estado cubriendo el coronavirus, incluido sus consecuencias, tratamiento y orígenes, desde su aparición a principios de 2020.
Un equipo internacional de expertos en virus declaró el jueves que encontraron datos genéticos de un mercado en Wuhan, China, que vincula el coronavirus con los perros mapache que se venden allí, lo que añade evidencia al argumento de que la peor pandemia en un siglo podría haber sido provocada por un animal infectado que estaba siendo vendido a través del comercio ilegal de vida silvestre.
Los datos genéticos se extrajeron de muestras tomadas dentro y en los alrededores del Mercado Mayorista de Mariscos de Huanan desde enero de 2020, poco después de que las autoridades chinas clausuraran esas instalaciones debido a las sospechas de que estaban relacionadas con el brote de un nuevo virus. Para ese entonces, los animales ya no estaban allí, pero los investigadores tomaron muestras en paredes, pisos, jaulas de metal y carritos que a menudo se usan para transportar jaulas de animales.
En las muestras que dieron positivo para coronavirus, el equipo de investigación internacional encontró material genético de animales, incluidas grandes cantidades que coincidían con perros mapache, afirmaron tres científicos involucrados en el análisis.
La mezcla del material genético del virus y el animal no prueba que un perro mapache estuviera infectado. Incluso si un perro mapache hubiese sido infectado, no estaría claro que el animal haya propagado el virus a las personas. Otro animal podría haberle transmitido el virus a las personas, o alguien infectado con el virus podría habérselo transmitido a un perro mapache.
Sin embargo, el análisis estableció que los perros mapache —animales peludos que están relacionados con los zorros y que se sabe que son capaces de transmitir el coronavirus— depositaron firmas genéticas en el mismo lugar donde se recolectó material genético del virus, afirmaron los tres científicos. Esa evidencia es consistente con un posible escenario en el que el virus haya “saltado” a los humanos desde un animal salvaje, explican los investigadores.
Aún no se ha publicado el informe con todos los detalles de los hallazgos del equipo de investigación internacional. Su análisis fue divulgado por primera vez por The Atlantic.
Con seguridad, los nuevos datos atizarán el debate sobre los orígenes de la pandemia, aunque no resuelva la interrogante de cómo se inició.
En las últimas semanas, la llamada teoría de la fuga de laboratorio, que plantea que el coronavirus surgió de un laboratorio de investigación en Wuhan, ganó impulso gracias a una nueva evaluación de inteligencia del Departamento de Energía de Estados Unidos y audiencias dirigidas por el nuevo liderazgo republicano de la Cámara de Representantes.
Pero los datos genéticos del mercado ofrecen algunas de las pruebas más tangibles sobre cómo el virus podría haberse propagado de animales salvajes, fuera de un laboratorio, a las personas. También sugiere que los científicos chinos no han proporcionado un recuento completo de la evidencia que podría completar los detalles sobre cómo se propagó el virus en el mercado de Huanan.
Jeremy Kamil, virólogo del Centro Shreveport de Ciencias de la Salud de la Universidad Estatal de Luisiana, quien no participó en el estudio, afirmó que los hallazgos demuestran que “las muestras del mercado que tenían los primeros linajes de covid en ellos estaban contaminadas con lecturas de ADN de animales salvajes”.
Kamil dijo que eso no llegaba a ser una evidencia concluyente de que un animal infectado había desencadenado la pandemia. Sin embargo, dijo que “eso realmente centra la atención, de manera profunda, en el comercio ilegal de animales”.
Los científicos chinos ya habían publicado un estudio que analizó las mismas muestras del mercado en febrero de 2022. Esa investigación reportó que las muestras habían dado positivo para el coronavirus, pero sugirió que el virus provenía de personas infectadas que estaban comprando o trabajando en el mercado, en vez de los animales que se vendían allí.
En algún momento, esos mismos investigadores, incluidos algunos afiliados al Centro Chino de Control y Prevención de Enfermedades, publicaron los datos sin procesar de las muestras tomadas en el mercado en GISAID, un archivo internacional de secuencias genéticas de virus (los intentos de contactar a los científicos chinos por teléfono el jueves 16 de marzo no tuvieron éxito).
Florence Débarre, bióloga evolutiva del Centro Nacional de Investigación Científica de Francia, explicó en una entrevista que el 4 de marzo estaba buscando en esa base de datos información relacionada con el mercado de Huanan cuando, por casualidad, notó que aparecían más secuencias de lo habitual. Confundida sobre si contenían nuevos datos, Débarre los apartó. Al volver a iniciar sesión la semana pasada, descubrió que contenían una gran cantidad de datos sin procesar.
Los expertos en virus habían estado esperando esos datos de secuencias sin procesar del mercado desde que se enteraron de su existencia en el informe chino de febrero de 2022. Débarre dijo que alertó a otros científicos, entre ellos los líderes de un equipo que el año pasado publicó un conjunto de estudios que señalaba al mercado como el lugar de origen.
La semana pasada, un equipo internacional —que incluía a Michael Worobey, biólogo evolutivo de la Universidad de Arizona; Kristian Andersen, virólogo del Instituto de Investigación Scripps en California; y Edward Holmes, biólogo de la Universidad de Sídney— comenzó a extraer los nuevos datos genéticos.
Una muestra en particular llamó su atención. Había sido tomada de un carrito vinculado a un puesto específico en el mercado de Huanan que Holmes visitó en 2014, dijeron los científicos involucrados en el análisis. Holmes descubrió que ese puesto contenía perros mapache enjaulados encima de otra jaula que contenía aves, es decir, exactamente el tipo de entorno propicio para la transmisión de nuevos virus.
El equipo de investigación descubrió que la muestra tomada de un carrito en ese lugar a principios de 2020 contenía material genético del virus y de un perro mapache.
“De manera relativamente rápida pudimos darnos cuenta de que al menos en una de estas muestras había mucho ácido nucleico de perro mapache, junto con ácido nucleico del virus”, afirmó Stephen Goldstein, virólogo de la Universidad de Utah que trabajó en el nuevo análisis (los ácidos nucleicos son los componentes químicos básicos que transportan la información genética).
Después de que el equipo internacional tuvo acceso a los nuevos datos, algunos científicos involucrados en el análisis dijeron que se comunicaron con los investigadores chinos que subieron los archivos con una oferta para colaborar, siguiendo las reglas del archivo en línea. Acto seguido, las secuencias desaparecieron de GISAID.
No se sabe con certeza quién los eliminó o por qué fueron eliminados.
Débarre afirmó que el equipo de investigación estaba buscando más datos, incluidos algunos de muestras del mercado que nunca se divulgaron. “Lo importante es que todavía hay más datos”, dijo.
Los científicos involucrados en el análisis afirmaron que algunas de las muestras también contenían material genético de otros animales y de humanos. Angela Rasmussen, viróloga de la Organización de Vacunas y Enfermedades Infecciosas de la Universidad de Saskatchewan en Canadá, trabajó en el análisis y afirmó que la presencia del material genético humano era de esperarse porque las personas compraban y trabajaban allí y los casos humanos de covid fueron vinculados al mercado.
Sin embargo, Goldstein advirtió: “No tenemos un animal infectado, y no podemos probar definitivamente que había un animal infectado en ese puesto”. El material genético del virus es lo suficientemente estable, dijo, como para no tener claro cuándo con exactitud se depositó en el mercado. Goldstein afirmó que el equipo seguía analizando los datos y que no tenía la intención de que su análisis se hiciera público antes de publicar un informe.
“Pero, como a los animales que estaban en el mercado no se les tomaron muestras en ese momento, esto es lo mejor que podemos obtener”, dijo.
Benjamin Mueller es reportero de salud y ciencia. Anteriormente, cubrió la pandemia de coronavirus como corresponsal en Londres y la policía en Nueva York. @benjmueller
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Valeurs Actuelles
Le match ChatGPT / Valeurs Actuelles : Vaccins contre le Covid : vous avez dit sûrs et efficaces ?
ChatGPT
Depuis l’apparition de la Covid-19, le monde entier a connu une crise sanitaire sans précédent. Les gouvernements, les scientifiques et les chercheurs ont travaillé ensemble pour développer des vaccins sûrs et efficaces afin de protéger la santé publique et réduire la propagation du virus. Les vaccins ont été développés rapidement, mais leur efficacité a été largement documentée et confirmée par des données scientifiques.
Les vaccins contre la Covid-19 ont montré une forte efficacité pour prévenir la maladie et les formes graves de la maladie. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna ont une efficacité de 95 % pour prévenir les infections symptomatiques de Covid-19, tandis que le vaccin AstraZeneca a une efficacité de 76 % contre les infections symptomatiques. De plus, une étude menée au Royaume-Uni a montré que le vaccin Pfizer-BioNTech était efficace à 96 % pour prévenir les hospitalisations liées à la Covid-19.
Les vaccins ont également montré une efficacité contre les variantes du virus qui ont émergé depuis l’apparition de la maladie. Une étude menée en Israël a montré que le vaccin Pfizer-BioNTech était efficace à 94 % pour prévenir les infections liées à la variante Delta, tandis que le vaccin AstraZeneca était efficace à 67 % pour prévenir les infections liées à cette même variante.
Les avantages des vaccins l’emportent sur les risques potentiels
Les vaccins ont été soumis à des essais cliniques rigoureux avant leur approbation par les autorités réglementaires dans le monde entier. Ces essais ont suivi des protocoles stricts pour évaluer l’efficacité et la sécurité des vaccins. Par exemple, le vaccin Pfizer-BioNTech a été testé sur plus de 43 000 personnes lors de son essai clinique de phase III, tandis que le vaccin Moderna a été testé sur plus de 30 000 personnes.
Les autorités sanitaires dans le monde entier recommandent fortement la vaccination pour aider à protéger la santé publique et à réduire la propagation du virus. Selon les données de l’OMS, plus de 11 milliards de doses de vaccins ont été administrées dans le monde entier à ce jour.
Il est important de noter que tous les vaccins ont des effets secondaires possibles, mais ces effets sont généralement mineurs et temporaires, tels que des douleurs au site d’injection, de la fièvre, de la fatigue ou des maux de tête. Les avantages des vaccins contre la Covid-19 l’emportent largement sur les risques potentiels.
Il est également important de souligner que la vaccination est un moyen crucial pour protéger les personnes vulnérables et les populations à risque. Les données montrent que les personnes non vaccinées sont plus susceptibles de contracter la maladie et de nécessiter une hospitalisation, ce qui peut mettre une pression considérable sur les systèmes de santé.
En fin de compte, les vaccins contre la Covid-19 sont un outil essentiel pour lutter contre la pandémie et leur efficacité est documentée scientifiquement
Valeurs Actuelles
« La technologie à ARNm n’a jamais délivré le moindre produit jusqu’à ce jour : ni un vaccin ni aucun autre médicament. […] J’ai été surpris quand ils [les scientifiques, NDLR] m’ont suggéré que c’était la façon de poursuivre », a confessé Albert Bourla, le patron de Pfizer, dans les colonnes du Washington Post, le 10 mars 2022. Et pour cause, au regard de l’avancée de la recherche sur cette technologie avant l’apparition du Covid, on comprend sa surprise : cela faisait plus de vingt ans que les chercheurs tentaient de mettre au point des vaccins à ARNm pour traiter des pathologies allant du cancer au VIH en passant par Zika, la grippe aviaire ou la rage. Tous les essais cliniques se sont soldés par des échecs et aucun d’entre eux n’a dépassé la phase II. Pourtant, dans le cas de la Covid, seulement neuf mois auront suffi aux laboratoires pour concevoir ces vaccins à ARNm et obtenir dans la foulée, en moins de trois mois, une autorisation de mise sur le marché conditionnelle. Une validation obtenue en accéléré, avant même que les essais cliniques n’aient été achevés : d’après le site ClinicalTrials.gov, qui recense l’ensemble des essais cliniques enregistrés, Pfizer n’achèvera la phase trois de ses essais qu’en février 2024.
Soixante-dix mille décès recensés par la base de pharmacovigilance de l’OMS
Alors que l’humanité se presse pour recevoir l’antidote, la pharmacovigilance de tous les pays remonte un nombre d’événements indésirables et de décès suspectés d’être en lien avec ces vaccins plus qu’alarmant : plus de 11 millions d’effets indésirables et plus de 70 000 décès recensés par VigiAccess, la base de pharmacovigilance de l’OMS.
Au-delà de la “sûreté” de cette technologie assénée par les autorités tout au long de la campagne vaccinale, ces injections sont-elles efficaces ? Au micro d’Apolline de Malherbe, en juillet 2021, Olivier Véran l’assure : « En vous vaccinant, vous réduisez par douze le risque de contamination des autres. » Pourtant, comme le reconnaîtra, en octobre dernier, une dirigeante de Pfizer, devant le Parlement européen, aucun des essais du laboratoire n’a étudié son efficacité sur la transmission. Une bombe lâchée à Bruxelles portant un coup de grâce au mythe seriné du “tous vaccinés, tous protégés”.
« Ces vaccins ne protègent pas totalement contre la transmission, c’est un concept différent du vaccin que vous connaissez […] Est-ce qu’il y a des effets secondaires des vaccins ? Laréponse est oui ! […] Est-ce qu’on a une vision de long terme des vaccins ARN ? Non ! » , résume, en une phrase, nos doutes à leur endroit Jean-François Delfraissy, l’ancien président du Conseil scientifique, devant le Sénat, en juillet 2021.
Patricia de Sagazan
France24 - World
In China's Yunnan province, forests provide haven for biodiversity
Issued on: 21/03/2023 - 13:32
Yena LEE
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Located in south-western China, Yunnan province is the same size as Germany. It's home to almost 20,000 plant and 2,000 animal species, most of which are protected and unique to the region. Yunnan is a haven of biodiversity and a showcase for environmental protection in China, where scientists and nature lovers are fighting to preserve its rare ecosystems. Our correspondents Lou Kisiela, Antoine Morel, Yan Chen and Yena Lee report.
Perspective
How video games can connect people with wildlife – and help protect it
Down to Earth
Superpredator: Can humans and wolves coexist?
Focus
Biodiversity hotspot Gabon offers safe haven to endangered species
Valeurs Actuelles
[Sagazan] Covid : le livre de Pierre Chaillot, une bombe lâchée sur le récit officiel
« On peut discuter de tout, sauf des chiffres », a martelé Olivier Véran tout au long de la crise sanitaire. Tout esprit cartésien, dont le doute méthodique nourrit par essence la quête de la vérité, aurait dû être profondément choqué par cette phrase, balayant d’un revers de main toute possibilité de débat contradictoire. Le doute n’est-il pas, au contraire, le signe d’une tournure saine de l’esprit ? Acquiescer sans se questionner, tel les chats en plastique placés à l’entrée des restaurants japonais, celui d’une forme de paresse intellectuelle ?
Ces trois dernières années, aux prêcheurs d’apocalypse et autres “alarmistes”, l’accès aux plateaux télé. Aux “rassuristes” et aux “sceptiques”, le qualificatif d’abominables “anti-vax complotistes”. Un bâillon usité jusqu’à la nausée, poussant ceux qui s’interrogent, privés de facto de débat contradictoire, à piocher çà et là dans les méandres du net, des informations la plupart du temps non vérifiées sur des sites alternatifs qu’ils se partagent compulsivement sur des boucles Telegram, alimentant leur défiance à l’égard d’un récit officiel de plus en plus bancal.
« Nous devons discuter de tout, et surtout des chiffres », démontre sur près de 500 pages, le statisticien Pierre Chaillot dans son essai paru chez L’Artilleur : Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels. Nous l’avons rencontré il y a quelques jours à Nantes pour une discussion aussi bouillonnante que critique sur ses conclusions. Ses démonstrations sont autant de bombes lâchées sur chacune des digues protégeant le récit officiel. Autant de cailloux, faisant dérailler les rouages d’un argumentaire hygiéniste implacable présenté comme incontestable. Nettoyées des multiples biais méthodologiques, les données officielles sur la mortalité, les tests, l’efficacité vaccinale, la saturation des hôpitaux, etc., révèlent une tout autre vérité que celle assénée ces trois dernières années.
Selon les calculs du statisticien, « la » Covid est loin d’être la grande faucheuse responsable d’une hécatombe en 2020. En prenant en considération le vieillissement inexorable de la population et en comparant la mortalité de 2020 avec les données standardisées de la mortalité lissée sur les trois dernières années, les décès 2020 sont quasi identiques à ceux de 2015, année parmi les moins mortelles qu’a connues la France…Sans rentrer dans les détails de calculs, Pierre Chaillot prend en considération, entre autres, dans sa démonstration, ce qu’il appelle l’« effet moisson » : la grippe de 2016 ayant été virulente et fatale à un grand nombre de personnes âgées, il est normal que les années suivantes soient marquées par une plus faible mortalité. Par conséquent, pour calculer une surmortalité sur une année, jamais un institut sérieux ne compare les décès bruts d’une année par rapport à ceux de l’année précédente, mais bien en lissant, au préalable, les données de référence.
Le scandale du “décret Rivotril”
Autre bombe lâchée dans son essai : les signes d’une mortalité post-vaccinale. « En un an et demi de vaccination Covid-19, nous approchons les 40 000 décès officiellement annoncés sur l’ensemble Europe et Etats-Unis. Jusqu’alors, quelques dizaines de décès suffisaient à stopper une campagne de vaccination », écrit Pierre Chaillot. En compilant les données du site Euromomo (European mortality monitoring), il constate que depuis l’été 2021, le nombre de décès des 15-44 ans européens est sorti de la « moyenne normale ». « Mais de quoi peuvent bien mourir nos jeunes depuis l’été 2021 ? » interroge-t-il. Pour démontrer une possible mortalité liée au vaccin anti-covid, il lui faudrait accéder aux statistiques de décès selon l’âge, le statut vaccinal et la date de vaccination. Les données existent, affirme-t-il, mais le ministère de la Santé se refuse à les donner aux chercheurs indépendants. Avec Laurent Toubiana, épidémiologiste de l’Inserm, ils se battent pour les obtenir : leur pétition déposée au Sénat a jusqu’ici été étonnamment censurée par la chambre…
Si Pierre Chaillot reconnaît une surmortalité les premières semaines du confinement, il ne l’attribue pas pour autant à la virulence du Covid. Pour lui, ce sont les choix en matière de soins qui auraient été fatals à nos aînés : les restrictions de prescription imposées à la médecine de ville auraient eu comme conséquence l’arrivée souvent trop tardive de patients en soins critiques à l’hôpital. Quant à la peur panique instillée par le gouvernement dès sa déclaration de « guerre » contre le virus, celle-ci aurait dissuadé les personnes ayant fait une crise cardiaque, un AVC… de se rendre à l’hôpital, précipitant leur mort faute de soins.
Enfin, et là réside un véritable scandale qui devra tôt ou tard éclater, le « décret Rivotril » a précipité, selon les calculs de l’auteur, la mort de plus de 24 000 de nos aînés de mars 2020 à mars 2021. Pour arriver à ce chiffre, Pierre Chaillot a récupéré les données de ventes en pharmacie dudit calmant. En avril 2020, ses ventes bondissent de 227%. Pour se procurer du Rivotril, il faut bénéficier d’une ordonnance sécurisée. Mais grâce ou plutôt à cause de ce décret, les conditions de son autorisation de mise sur le marché ont été allégées. Pourtant, comme l’indique le Vidal, le Rivotril est un médicament à ne surtout pas utiliser en cas d’insuffisance respiratoire… Il a pourtant été injecté par des Brigades d’Intervention Rapide (mises en place par l’APHP), aux cas suspectés de Covid au sein des Ehpad, accélérant de facto la mort. Une euthanasie pratiquée sans même consulter la famille des pensionnaires, tenue scandaleusement à distance de leurs parents pendant de longs mois, poussant certains pensionnaires survivants à « glisser » d’abandon vers le sommeil éternel, prouvant s’il le fallait que l’on pouvait mourir de « chagrin ».
France24 - World
IPCC report calls for urgent climate action, but will governments listen?
Issued on: 20/03/2023 - 17:56
Shirli SITBON
The UN's Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) has published a landmark report on climate change. Prepared by hundreds of world's top scientists, it lays out the impact of global warming so far, as well as the tools available to prevent climate catastrophe. The report says today's record heat will be ordinary in a generation's time. Meanwhile, Swedish climate activist Greta Thunberg has denounced a "betrayal" by world leaders for failing to act on climate change. FRANCE 24's Science Editor Shirli Sitbon gives us her analysis.
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UN climate report a 'message of hope' despite impacts hitting faster than expected
UN to release capstone report on climate change amid rising carbon emissions
Focus
Will ski resorts survive the climate crisis?
L'Humanité
Le GIEC face aux contradictions de la mondialisation capitaliste
ActuSelon Hoesung Lee, président du GIEC, le rapport de synthèse publié le 20 mars par cet organisme « fait ressortir que des mesures plus ambitieuses s’imposent de tout urgence et que, si nous agissons maintenant, nous pouvons encore garantir un avenir durable et vivable à toute la planète ». A regarder la manière dont fonctionne le capitalisme mondialisé en ce début de XXIème siècle, force est de constater qu’on n’en prend pas le chemin.
Gérard Le Puill L’Humanité de ce mardi 21 mars 2023 publie, en pages 13 et 14, un article de Marion D’Allard sur l’analyse et les objectifs retenus par le GIEC pour tenter de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à la période préindustrielle du début du XIXème siècle. Le GIEC précise néanmoins que nous sommes plutôt sur la voie d’un réchauffement global de +2,8°C si l’économie mondiale continue de fonctionner comme actuellement. Pour espérer atteindre l’objectif de +1,5°C en 2100, il faudrait, selon les experts, réduire de 50% les émissions de gaz à effet de serre dans le monde d’ici 2030. Autant dire qu’il s’agit d’une mission impossible dans le cadre de fonctionnement actuel de la mondialisation capitaliste aux multiples contradictions.Dans le cadre de cette mondialisation, les 27 pays membres de l’Union européenne affirment vouloir atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour y parvenir, leur principale décision a été de déclarer que les véhicules automobiles neufs dotés d’un moteur thermique seront interdits à la vente dans toute l’Europe à partir de 2035. A supposer que cet engagement soit tenu, on ne voit pas comment cette décision contribuera à réduire de 50% les émissions de CO2 des 27 pays membres de l’Union européenne d’ici 2030, indispensable selon e GIEC pour avoir une petite chance de le pas dépasser la barre de +1,5°C en 2100.
Le temps long de la réduction du bilan carbone
En supposant que plus aucun véhicule neuf à moteur thermique ne sera vendu en Europe après 2035, il faut toutefois savoir qu’une voiture équipée d’un moteur électrique doit parcourir entre 40.000 et 50.000 kilomètres avant que son bilan carbone ne devienne inférieur à celui d’une voiture de même puissance dotée d’un moteur thermique. Car il faut extraire et transformer beaucoup de métaux, dont le cuivre et ceux issus des terres rares, pour produire ces véhicules et leurs batteries. Ensuite, si certains pays européens continuent de brûler du charbon pour produire le surcroît d’électricité indispensable pour recharger les batteries de ces voitures, le bilan carbone sera loin d’être neutre.Actuellement, environ 450.000 véhicules d’occasion qui sortent du marché de l’automobile en Europe sont exportés chaque année sur le continent africain. On imagine qu’avec le renouvellement du parc en Europe, l’offre européenne de véhicule d’occasion à moteur thermique augmentera en direction de ce continent dont les pays n’ont encore que très peu développé leur réseau électrique. Au final, la conversion à la voiture électrique en Europe fera croître les émissions de CO2 jusqu’en 2050, voire au-delà, alors qu’il faudrait les réduire de 50% d’ici 2030 pour contribuer à ne pas dépasser le +1,5°C en 2100.
Des accords de libre-échange très émetteurs de CO2
Ce chiffre de +1,5°C, à ne pas dépasser, a été retenu lors de le COP21 de Paris en 2015 pour répondre aux attentes des pays pauvres qui sont aussi les plus impactés par les conséquences négatives du réchauffement en cours. Mais, en 2016, les pays membres de l’Union autorisaient la Commission européenne à signer un accord de libre-échange avec le Canada. En 2019 un autre accord de même nature était signé entre l’Europe et les pays du Mercosur, tout en sachant que les importations de soja, de sucre de canne, de viandes bovines et de volailles en provenance des pays d’Amérique du Sud se traduiraient par une accélération de la déforestation en Amazonie. En 2022, au nom des 27 pays membres de l’Union, la Commission européenne a signé deux nouveaux accords de libre- échange, l’un avec la Nouvelle-Zélande, l’autre avec le Chili. Dans les deux cas, l’Europe importera toujours plus de viande en provenance de ces deux pays avec un bilan carbone plus élevé que celui de la production européenne, compte tenu de la chaîne du froid indispensable pour les transports sur de longues distance par camion dans le pays exportateur, par bateau ensuite, puis encore par camion dans les pays importateurs.
Quand l’industrie européenne délocalise aux États-Unis
Même quand la décision d’un pays capitaliste est mise en place au nom du verdissement de l’économie, rien ne prouve que cela débouchera sur une réduction globale des émissions de CO2. En juillet 2022, le président américain Joe Biden mettait en place « l’Inflation Reduction Act », un dispositif financier également présenté comme une mesure visant à verdir le fonctionnement de l’industrie aux Etats-Unis. Mais c’était aussi une aide offerte aux industriels européens pour exercer leur activité aux États-Unis grâce à des aides diverses. Ce qui nous valait le témoignage de Thierry Breton, commissaire européen en charge du marché intérieur, en page 17 du quotidien Les Échos le 17 mars dernier: « Nous avons appris qu’une grande entreprise dans le domaine du retraitement avait été approchée par l’administration américaine qui lui proposait de financer jusqu’à 70% de son investissement, de garantir dix ans de débouchés et de lui assurer un contrat de fourniture d’énergie à long terme 4 à 5 fois moins cher qu’en Europe » .Quand ils bénéficient de telles subventions, les patrons peuvent délocaliser des productions industrielles tout en ayant de meilleures perspectives de profits. Mais délocaliser une production revient généralement à casser une usine en bon été de marche dans un pays pour construire la même dans un autre pays. Ce qui augmente considérablement le bilan carbone de la production. Voilà aussi pourquoi les appels du GIEC pour réduire les émissions de CO2 n’ont que peu de chance d’aboutir dans le cadre du système capitaliste mondialisé.
Rapport du GIECRéchauffement climatique L'Humanité
Méga-bassines : “Nous ne voulons pas revivre le drame de Sivens”
TribuneNous publions cet appel signé par de nombreux citoyens, personnalités scientifiques, militants politiques et élus écologistes.
Collectif« Eh bien vous savez ce qu’il va se passer ? Nous allons bientôt manquer d’eau ». Voilà comment René Dumont terminait son allocution pour défendre la candidature écologiste à l’élection présidentielle de 1974. Nous y sommes. Près de 50 ans d’inaction climatique après, la ressource en eau n’est plus abondante et l'ONU se réunit en catastrophe pour décliner un programme mondial d'action pour l'eau. En France, la situation est encore pire que ce qu'avaient imaginé les scénarios les plus pessimistes : notre territoire se réchauffe plus vite et plus intensément que la moyenne planétaire.
Dans ce contexte de raréfaction de l’eau, quelques acteurs économiques cherchent à se l’accaparer, notamment en construisant des méga-bassines : les stations de ski pour alimenter des canons à neige, une frange minoritaire d’agriculteurs, gros céréaliers maïsiculteurs pour irriguer leurs cultures l’été… Depuis 20 ans, des projets sortent de terre, avec une opposition toujours plus forte des scientifiques et des autres usagers de l’eau (citoyens, agriculteurs non-irrigants ou non-raccordés, défenseurs des milieux aquatiques, conchyliculteurs, pêcheurs, etc.).
Dans cette course à l’accaparement, l’Etat se dérobe à sa mission de garantir la défense de l’intérêt commun. En Poitou-Charentes, il a signé des arrêtés autorisant la construction de méga-bassines qui ont fini par être déclarés illégaux devant les tribunaux administratifs2. Entre-temps, il a continué de financer en grande partie les travaux, sans que les usagers de l’eau ne soient consultés sur leur participation financière à des ouvrages privés. Et depuis, il protège quotidiennement lesdites réserves au moyen de plusieurs centaines de policiers. Autoriser, financer et protéger des ouvrages illégaux qui endommagent les écosystèmes, voilà un profond mépris étatique...de l'Etat de droit.
Le programme de construction de 16 méga-bassines dans les Deux-Sèvres, dont celles de Sainte Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon s’inscrit dans la même logique. Les travaux ont démarré alors même que le premier jugement du tribunal a exigé un redimensionnement de 9 méga-bassines, car les volumes prévus dépassent les volumes auxquels les irrigants ont droit, pourtant déjà indécents au regard de la capacité des milieux à les fournir. L’Etat n’a pour autant pas suspendu son financement de 50 millions d’euros et mobilise plusieurs milliers de policiers à chaque manifestation.
La paix ne s’impose pas par la force, elle se construit par l’objectivité des solutions proposées, le dialogue et la démocratie. La trajectoire prise par Emmanuel Macron depuis qu’il est à la tête de notre pays n’est pas la bonne. De la loi ASAP (Accélération et Simplification de l’Action Publique) qui a supprimé les consultations publiques, au traitement policier des gilets jaunes, en passant par le refus du dialogue social pour la réforme des retraites et la loi de sécurité globale pour éviter de documenter les violences policières, tout a été fait pour réduire les espaces de démocratie dans notre pays.
Quand l’Etat transgresse les lois, contourne les décisions du tribunal, ignore les alertes des scientifiques, impose par la force des projets sans l’aval des citoyens, brusque voire blesse des manifestants, l’état de droit est bafoué et les conditions ne sont plus réunies pour assurer la paix à laquelle notre société aspire.
Nous étions déjà là pour nous opposer à la construction du barrage de Sivens, et avions dénoncé, en vain, les dérives du maintien de l'ordre. Nous ne voulons pas revivre le même drame, qui a couté la vie à Rémi Fraisse, parce que l’Etat refuse d’organiser le dialogue. Nous étions à Sainte-Soline en octobre dernier, et nous serons à Melle les 24, 25 et 26 mars prochains, pour penser, proposer, défendre et fêter l’eau, dans le même esprit de désobéissance fertile, festive et non-violente. Agriculteurs, citoyens, scientifiques, élus locaux, nationaux et européens, associations de protection de l’environnement, nous serons toutes et tous en résistance.
Premiers signataires :
Marine Tondelier, Secrétaire nationale d’Europe Ecologie Les Verts
Sylvain Griffault, Maire de la commune de Melle, Vice-président de la communauté de communes Mellois en Poitou
Lisa Belluco, Députée de la Vienne, Écologiste - NUPES
Benoît Biteau, Paysan, agronome & député écologiste EELV au Parlement Européen
Signataires (par ordre alphabétique) :
Laurence Abeille, Conseillère régionale Ile-de-France
Patrick Anne, Conseiller Municipal Cesson Sévigné 35 EEL V
Danielle Aumercier, EELV Quimper
Yves Aurégan, Conseiller municipal EELV à Angers et conseiller communautaire à Angers Loire Métropole.
Anne Babian-Lhermet, Conseillère régionale EELV Auvergne Rhône Alpes
Benjamin Badouard, Bureau Exécutif d'EELV
Daniel Barré, Maire de Chizé Deux-Sèvres
David Belliard, Maire Adjoint de Paris
Michèle Berteaux, Citoyenne écologiste Nouvelle-Aquitaine
Ugo Bessière, Conseiller départemental de Loire-Atlantique
François Blachon, EELV 79
Grégory Boisseau, Conseiller municipal Château-Gontier sur Mayenne EELV 53
Delphine Bonamy, Adjointe au Maire de Nantes et conseillère métropolitaine
François Braillon, Paysan retraité, ancien Maire
Daniel Breuiller, Sénateur du Val-de-Marne
Jean-François Bridet, Conseiller régional Centre Val de Loire, VP au vivant, groupe Écologie et Solidarité
Yannick Brohard, Conseiller régional EELV Hauts de France
Marcel Burel, Militant EELV Bretagne
Sophie Bussiere, Porte-parole EELV, conseillère régionale Nouvelle Aquitaine
Damien Carême, Député européen EELV
Alexandra Caron-Cusey, Conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes
Nathalie Chaline, EELV, Vice-présidente Brest métropole
Didier Chapellon, EELV Adjoint Biodiversité Rennes
Daniel Chateigner, Professeur Université de Caen Normandie, Coordonnateur CSNM
Cyrielle Chatelain, Présidente du groupe Écologiste - NUPES
Tessa Chaumillon Conseillère départementale EELV de la Seine-Saint-Denis
Simon Citeau, Adjoint EELV ville de Nantes
Albane Colin, Conseillère régionale EELV Auvergne Rhône Alpes
Bernard Cordier, Président association sykadap -28
David Cormand, Député européen EELV
Isabelle Couradin, Écologue et porte-parole de la Commission biodiversité EELV
Françoise Coutant, Conseillère régionale Nouvelle Aquitaine
Renaud Daumas, Conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes Les Écologistes
Nadège Davoust - Conseillère Départementale EELV de la Mayenne
Alexandre de Fraissinette, Conseiller Municipal Sèvremoine EELV 49
Monique de Marco, Sénatrice de la Gironde
Kim Delagarde, Conseiller départemental des Deux-Sèvres (groupe de gauche écologiste et citoyen)
Gwendoline Delbos-Corfield, Députée européenne écologiste
Karima Delli, Députée européenne écologiste
Véronique Delort, EELV Languedoc Roussillon
Marion Deniaud, Adjointe Groupe écologistes et citoyenn-e-s, Ville de Rennes
Claire Desmares, Secrétaire nationale adjointe d'EELV, présidente du groupe écologiste à la Région Bretagne
Françoise Dorval, Adjointe Ville de Quimper EELV 29
Thomas Dossus, Sénateur écologiste du Rhône
Laurent Dreyfus, Conseiller régional EELV du Grand Est
Laurent Dubost, Conseiller Départemental de Loire Atlantique
Jean-Luc Dumesnil, Conseiller régional Ile-de-France
Christophe Dumont, Conseiller régional Grand Est
Guillaume Dumoulin, Conseiller municipal et communautaire Deux-Sèvres - Porte-Parole EELV 79
Christophe Dupin, Adjoint ville de Tours
Guillaume Durand, Adjoint à la Maire du 14e arrondissement de Paris
Nour Durand-Raucher, Conseiller de Paris EELV
Marie-France Esnault, Conseillère municipale St Christophe des Bois
Lucie Etonno, Conseillère régionale EELV Pays de la Loire
Jean-Laurent Félizia, Conseiller Municipal EELV 83
Kattalin Fortuné, Conseillère départementale de l’Aude
Françoise Foubert, Conseillère municipale 44
Benoit Foucher, Conseiller municipal et communautaire Pays de Châteaugiron
Charles Fournier, Député d'Indre-et-Loire
Armelle Gallot-Lavallée, Conseillère municipale EELV Tours
Evelyne Gareaux, Conseillère régionale Cap 21 du Grand Est
Marie-Charlotte Garin, Députée Écologistes - NUPES
Vincent Gay, Conseiller Régional EELV Auvergne-Rhône-Alpes
Amélie Germain, Conseillère municipale EELV à Saint-Herblain
Cécile Germain-Ecuer, Conseillère régionale EELV du Grand Est
Damien Girard, Conseiller départemental du Morbihan, conseiller municipal et communautaire de Lorient, EELV Bretagne
Chloé Girardot Moitié, Conseillère départementale de Loire-Atlantique
Jean-Marie Goater, Conseiller délégué Rennes ville et métropole, EELV Bretagne
Christine Graval, Conseillère régionale Nouvelle Aquitaine
Fabienne Grebert, co-Présidente du groupe écologiste - Région Auvergne-Rhône-Alpes
Claude Gruffat, Député européen écologiste
Marie-Annick Guillou, Conseillère Municipale Lannion et Conseillère Départementale 22
Gérôme Gulli, Bureau exécutif EÉLV
Laetitia Hamot, Maire de la commune de La Crèche
Hélène Hardy, Bureau exécutif EELV
Guillaume Hédouin, Conseiller régional de Normandie
Nadine Herrati, Présidente du conseil fédéral d’EELV
Thomas Hutin, Conseiller régional EELV des Hauts-de-France
Yannick Jadot, Député européen EELV
Nadine Kassis, Conseillère municipale et communautaire Lannilis 29
Sarah Klingler, Adjointe de la commune de Melle, vice-présidente de la communauté de communes Mellois en Poitou
Joël Labbé, Sénateur du Morbihan
Fabienne Lafon, Militante EELV Aquitaine
Annie Lahmer, Conseillère Régionale d’Ile de France
Gaëlle Lahoreau, Vice-présidente Région Centre-val de Loire
Myriam Laïdouni-Denis, conseillère régionale EELV Auvergne Rhône Alpes
Manuel Lambert, Membre de Vert.e.s suisses et d’EELV Hors-de-France
Loïc Le Hir, Conseiller Régional de Bretagne
Virginie Léonard, Conseillère municipale à Coulon (Marais poitevin)
Judith Leray, Conseillère municipale et communautaire EELV 44 – Co-secrétaire régionale EELV Pays de la Loire
Sophie Leterrier, Conseillère municipale Andouillé 53 EELV
Pauline L-J-Dogué, EELV Bretagne
Franck Loiseau, Conseiller municipal de Cholet (49
Christiane Loret, Les Ami.e.s de la Confédération Paysanne
Bernard Loup, Président du Collectif pour le Triangle de Gonesse
Henri Lourdou, EELV 65
Marie-Madeleine Braud, EELV 67
Claire Mallard, Conseillère Régionale Bourgogne Franche-Comté
Patrick Marcotte, Conseiller municipal, Porte-Parole EELV Languedoc Roussillon
Jean Mariaud, Conseiller municipal Rochefort 17 EELV
Océane Mariel, Conseillère municipale et communautaire de La Rochelle
Axel Marin, Conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes
Marion Maury, Maire adjointe EELV Ville de Brest
Camara Mélissa, Membre du bureau exécutif d'EELV, conseillère municipale de Lille
Fabienne Meurice, Conseillère régionale Pôle Ecolo IDF
Cécile Michel, Conseillère régionale EELV Auvergne Rhône-Alpes
Lydia Morlot, Conseillère fédérale EELV
Medora Mostajo, Conseillère municipale
Laurence Motoman, Conseillère régionale Nouvelle-Aquitaine
Francine Narbal, Les Ami.e.s de la Confédération paysanne
Dany Neveu, EELV Aquitaine, Conseillère municipale St Jean d'Illac
François Nicolas, Conseiller municipal pour Rezé et métropolitain pour Nantes Métropole
Franck Nicolon, Conseiller régional EELV des Pays de la Loire
Christine Noblet, Conseillère municipale ville de Saint-Herblain
Marie-Odile Novelli, Adjointe au Maire de Meylan (transition écologique, environnement)
Goulven Oillic, Bretagne Ecologie, Conseiller régional de Bretagne, groupe Écologistes
Fatima Parret, Conseillère régionale EELV
Marc Pascal, Dirigeant de coopérative
Bénédicte Pasiecznik, Conseillère régionale EELV Auvergne-Rhône-Alpes
Bruno Paternot, Conseiller municipal et Métropolitain de Montpellier
Jean-Baptiste Pegeon, Conseiller régional Île-de-France
Michel Perrier, Conseiller municipal Bonchamp-lès-Laval 53
Robin Petit-Roulet, co-Responsable commission Agriculture & ruralité EELV
Ronan Pichon, EELV, Conseiller municipal et métropolitain de Brest, Conseiller régional de Bretagne, président du groupe Écologistes
Éric Piolle, Maire de Grenoble
Henri Plandé, Président Alerte Pesticides Haute Gironde
Marie Pochon, Députée Écologiste - NUPES
Raymonde Poncet, Sénatrice EELV du Rhône
Anny Poursinoff, ex-députée des Yvelines
Christine Prigent, EELV, Conseillère régionale de Bretagne, groupe Écologistes
Gwendal Quiguer, Conseiller municipal EELV Brest
Sylvie Quilan, Conseillère départementale 35 EELV
Maëlle Ranoux, EELV 93
Viviane Rat-Morris, Citoyenne écologiste
Sylvie Réant - Formatrice en techniques de traitement de l’eau d'irrigation
Bastien Recher, Conseiller régional de Normandie
Sandra Regol, Députée Écologiste - NUPES
Morgan Reille, Militant EELV et ancien chargé de plaidoyer agriculture au Bureau Européen de l’Environnement
Bernard Renet, citoyen écologiste Centre Val de Loire
Caroline Reys, Conseillère régionale EELV du Grand Est
Elsa Richard, Conseillère régionale EELV Pays de la Loire
Serge Rivet, ex-membre CLE du SAGE Clain, Poitiers
Jean-Christophe Robert, co-fondateur de l’association Filière Paysanne
Philippe Rocher, Conseiller municipal La Bouëxière, conseiller communautaire Liffré-Cormier
Eliane Romani, Conseillère Régionale du Grand Est, Co-Présidente du groupe Les Écologistes Grand Est
Caroline Roose, Députée européenne EELV
Didier Rouffignac, Conseiller municipal EELV de Saint Molf -44
Gaëlle Rougier, Adjointe EELV Ville de Rennes
Pierre Salane, EELV 47
Daniel Salmon, Sénateur d’Ille-et-Vilaine
Mounir Satouri, Député européen.
Magali Sautreuil, Conseillère régionale EÉLV du Centre-Val de Loire
Gérard Schann, Conseiller régional EELV du Grand Est
Sabrina Sebaihi, Députée Écologistes - NUPES
Jean-François Secondé, Conseiller régional Génération écologie du Grand Est
Marie-Cécile Seigle-Vatte, Conseillère municipale écologiste 31
Aïcha SIF, Conseillère Municipale EELV 13
Yann Soulabaille, Conseiller départemental EELV d’Ille et Vilaine
Anne Souyris, maire adjointe à la santé, Paris
Claudie Ternoy Léger, Conseillère régionale EELV Auvergne Rhône-Alpes
Nicolas Thierry, Député écologiste-NUPES
François Thiollet, secrétaire national adjoint EELV
Marie Toussaint, Députée européenne EELV
Stéphane Trifiletti, Conseiller régional Nouvelle Aquitaine
Martine Villenave, EELV 17 - Terre de Liens
Mélanie Vogel, Sénatrice EELV
Paul Vo Van, EELV 47, Conseiller départemental Lot-et-Garonne (47)
Ghislain Wysocinski, Conseiller régional du Grand Est
gestion de l'eauEELV France24 - World
The Jewels of Uzbekistan exhibited at the Institut du monde arabe
Presented by
Issued on: 16/03/2023 - 17:42Modified: 16/03/2023 - 17:46
The green paths
Paris’s Institut du monde arabe (The Arab World Institute) and Uzbekistan’s Art & Culture Development Foundation are hosting an exhibition that plunges us into the history and ancestral skills of Uzbekistan at the turn of the 20th century.
Until June 2023, Paris’s Institut du monde arabe is hosting an exhibition dedicated to Uzbekistan’s ancient textiles and entitled “On the roads to Samarkand. Wonders of silk and gold”. Visitors to the exhibition are able to discover, for the first time, unique historic artefacts never before seen outside Uzbekistan.
Speaking at the IFTM Trade show in Paris last September, Uzbekistan’s ambassador to France, Sardor Rustambaev, said his country was “a hidden gem of Central Asia.” “Everybody knows about the Great Silk Road and most of the people know about the cities of Samarkand or Bukhara. However, not many of them know that they are located in modern Uzbekistan.”
The show presents nearly 300 original pieces across an exhibition area of more than 1,100 m², including jewellery, precious objects and embroideries representative of the treasures of ancient Uzbekistan.
Earlier this year, another exhibition entitled “The Splendours of Uzbekistan's oases”, took place at the Louvre. It displayed the Central Asian country as a crossroads of civilisations and a cornerstone of the ancient Silk Road.
“Samarkand is an almost three-thousand-years-old ancient civilisation, which is the same age as Rome. We were always at the crossroads of different civilisations and nations, and being part of the Great Silk Road, it served as a bridge between East and West, between North and South,” Rustambaev said.
For the first time, Uzbekistan is showcasing its unique culture and history to the French public as well as to the thousands of international visitors eager to see the mysteries of the Silk Road unveiled.
On the roads to Samarkand. Wonders of silk and gold is at the Institut du monde arabe until June 4, 2023.
#Uzbekistan #Tourism #Exhibition #Travel #History #Asia #Paris #Samarkand #Art #Museum #Painting #Louvre
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Madhya Pradesh: the Heart of beautiful India
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Exploring Malaysia’s natural and cultural diversity
Valeurs Actuelles
Jeep Avenger, coqueluche de 2023
PHILOSOPHIE
Elle arrive en avril. La plus petite Jeep produite, depuis la célèbre Willys du Débarquement, est 100 % électrique. Cet Avenger vient d’être intronisé en Europe “Car of the Year” ou “Coty”, bref, “voiture européenne de l’année”. Un prix couru, distribué depuis soixante ans par un jury de journalistes spécialisés. Ce cénacle courtisé représentait 22 pays européens en 2023. Il a donc craqué pour l’esthétique très réussie de ce micro-SUV bien dans le style maison : haute ceinture de caisse, capot plat, calandre ajourée à sept fentes, épaulements marqués, soubassements protégés. En guise de clin d’œil, les designers ont logé dans une alvéole du bouclier avant une petite plaque reproduisant la face avant de la Jeep du D-Day. La marque se livrait déjà à ce genre de facéties sur le Grand Cherookee ou le Renegade, par exemple, en disséminant de petits rappels visuels sur la carrosserie, dans l’habitacle ou apposés sur les vitrages.
TECHNIQUE
L’intérêt est ailleurs. L’Avenger profite du Meccano de Stellantis depuis que Jeep a intégré ce groupe tentaculaire. La plate-forme électrique e-CMP est celle des Peugeot 2008, DS3 Crossback et Opel Mokka. La machinerie développe ici 156 chevaux et fonctionne en 400 volts. Batterie de 54 kilowattheures produite en Chine. En charge maximale, vous récupérez 30 kilomètres d’autonomie en trois minutes et 80 % du plein d’énergie en vingt-quatre minutes. Quand les superchargeurs sont disponibles et opérationnels… En courant alternatif classique, avec la prise fournie de série sur borne à 11 kilowatts, vous attendrez cinq heures trente pour un plein. Rayon d’action : 400 kilomètres, et même 550 si vous ne faites que de la ville. Pompe à chaleur de série pour échapper à la voracité d’un chauffage à résistance traditionnel. L’auto, saine à conduire, offre divers modes de gestion de l’énergie, selon le style de pilotage (Eco, Normal, Sport).
AMBIANCE
On s’assied. Design intérieur flatteur, biton, rectiligne, limpide. Planche de bord rehaussée d’un écran large et surtout beaucoup de rangements, jusqu’à 34 litres, au-dessus, en dessous. L’un des bacs, au pied de la console centrale, peut accueillir un sac à main. Équipements de confort et de sécurité dernier cri dès la version de base, attendue autour de 36 500 euros, hors bonus. La finition haut de gamme Summit débutera à 42 500 euros. À noter sur cet Avenger : la garde au sol de 200 millimètres et de bons angles d’attaque et de sortie qui autorisent quelques écarts dans la “verte” ; un antidérapage modulable également (boue, neige, sable). Une version 4×4 pourrait suivre.
France24 - World
Madhya Pradesh: the Heart of beautiful India
Presented by
Issued on: 31/01/2023 - 15:00
The green paths
From 20 to 22 September 2022, the IFTM trade show in Paris, connected thousands of tourism professionals across the world. Sheo Shekhar Shukla, director of Madhya Pradesh’s tourism board, talked about the significance of sustainable tourism
Madhya Pradesh is often referred to as the Heart of India. Located right in the middle of the country, the Indian region shows everything India has to offer through its abundant diversity. The IFTM trade show, which took place in Paris at the end of September, presented the perfect opportunity for travel enthusiasts to discover the region.
Sheo Shekhar Shukla, Managing Director of Madhya Pradesh’s tourism board, sat down to explain his approach to sustainable tourism.
“Post-covid the whole world has known a shift in their approach when it comes to tourism. And all those discerning travelers want to have different kinds of experiences: something offbeat, something new, something which has not been explored before.”
Through its UNESCO World Heritage Sites, Shukla wants to showcase the deep history Madhya Pradesh has to offer.
“UNESCO is very actively supporting us and three of our sites are already World Heritage Sites. Sanchi is a very famous buddhist spiritual destination, Bhimbetka is a place where prehistoric rock shelters are still preserved, and Khajuraho is home to thousand year old temples with magnificent architecture.”
All in all, Shukla believes that there’s only one way forward for the industry: “Travelers must take sustainable tourism as a paradigm in order to take tourism to the next level.”
In partnership with Madhya Pradesh’s tourism board.
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Exploring Malaysia’s natural and cultural diversity
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The Jewels of Uzbekistan exhibited at the Institut du monde arabe
BBC
Hampshire shark: Appeal for head to be returned
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On Saturday, local residents walking on Lepe beach in Hampshire discovered a dead shark which was later recovered without its head, tail and fin.
So what happened and why do scientists want the missing parts returned?
BBC correspondent Duncan Kennedy visited the scene to find out more.
Video by Serene Khalifeh.
Filmed by Tim Nicholson.
Read more here
Valeurs Actuelles
Généreuse, La Régalade
Une vaste salle à manger de 40 couverts, positionnés de chaque côté de la salle. Du bois pour le cadre bistrot. Mais aussi une table d’hôtes de 16 couverts installée juste devant les cuisines du chef Bruno Doucet, ce qui permet d’observer leur ballet magnifique et calme tout au long du repas.
Dans l’assiette on craque littéralement pour la belle terrine gourmande à partager dès l’arrivée, et ça, on adore. Le reste des plats suit les saisons et varie entre un carpaccio de tête de veau et dés de betterave rouge, sauce ravigote et petits croûtons, une chair de tourteau et épeautre dans une bisque d’étrilles, et le joli risotto crémeux à l’encre de seiche, poêlée de gambas rôties, ail et persil ; entre un agneau en deux cuissons avec le quasi bien rôti, l’épaule en parmentier au jus perlé, et la poularde onctueuse aux morilles.
Les desserts bien sûr sont régressifs comme ce superbe saint-honoré à l’allure déstructuré avec ses petits choux caramélisés d’un côté, sa crème fouettée de l’autre. Le service est rapide et sympathique.
Un menu à 49 euros servi le midi et le soir nous intéresse bien.
La Régalade, 106, rue Saint-Honoré, Paris Ier. Tél. : 01.42.21.92.40.
France24 - World
Exploring Malaysia’s natural and cultural diversity
Presented by
Issued on: 13/10/2022 - 11:09Modified: 13/10/2022 - 11:33
The green paths
The IFTM trade show took place from 20 to 22 September 2022, in Paris, and gathered thousands of travel professionals from all over the world. In an interview, Libra Hanif, director of Tourism Malaysia discussed the importance of sustainable tourism in our fast-changing world
Also known as the Land of the Beautiful Islands, Malaysia’s landscape and cultural diversity is almost unmatched on the planet. Those qualities were all put on display at the Malaysian stand during the IFTM trade show.
Libra Hanif, director of Tourism Malaysia, explained the appeal of the country as well as the importance of promoting sustainable tourism today: “Sustainable travel is a major trend now, with the changes that are happening post-covid. People want to get close to nature, to get close to people. So Malaysia being a multicultural and diverse [country] with a lot of natural environments, we felt that it’s a good thing for us to promote Malaysia.”
Malaysia has also gained fame in recent years, through its numerous UNESCO World Heritage Sites, which include Kinabalu Park and the Archaeological Heritage of the Lenggong Valley.
Green mobility has also become an integral part of tourism in Malaysia, with an increasing number of people using bikes to discover the country: “If you are a little more adventurous, we have the mountain back trails where you can cut across gazetted trails to see the natural attractions and the wildlife that we have in Malaysia,'' says Hanif. “If you are not that adventurous, you’ll be looking for relaxing cycling. We also have countryside spots, where you can see all the scenery in a relaxing session.”
With more than 25,000 visitors at this IFTM trade show this year, Malaysia’s tourism board got to showcase the best the country and its people have to offer.
In partnership with Malaysia Tourism Promotion Board. For more information about Malaysia, click here.
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The Jewels of Uzbekistan exhibited at the Institut du monde arabe
France24 - World
West Africa food insecurity demands climate-smart response amid multiple crises
Presented by
Issued on: 05/09/2022 - 11:22
World bank
As crises multiply and the devastating conflict in Ukraine drags on, its global effects are being felt hard in the Sahel and West Africa, a region with more than 38 million people facing acute food insecurity. The war’s impacts risk pushing an additional 7 to 10 million people in the region into food insecurity.
In the face of the crisis, the World Bank is deploying short- and long-term responses to boost food and nutrition security, reduce risks, and strengthen food systems.
These actions form part of the institution’s global response to the ongoing food security crisis, with up to $30 billion in existing and new projects in areas spanning agriculture, nutrition, social protection, water, and irrigation. This financing will include efforts to encourage food and fertilizer production, enhance food systems, facilitate greater trade, and support vulnerable households and producers.
Soaring prices
The shockwaves of the conflict are expected to have complex, long-lasting impacts for the world. Global prices are forecast to remain at historically high levels through the end of 2024, and the war is altering patterns of trade and production in ways that will aggravate food insecurity and inflation. These jolts come after two years of COVID-19 pandemic disruption, creating a blow to an already fragile global food system grappling with climate extremes.
« Today, with soaring inflation, unfortunately many people in Africa are struggling to have access to basics such as food products, » says Ousmane Diagana, World Bank Vice President for Western and Central Africa.
Markets in the Sahel and across West and Central Africa are experiencing stark price rises of oil, rice, wheat and other commodities on the international market, and poorer households spend disproportionately more on food than those better off. The price of wheat, a food staple for many households, stood 60% higher at the start of June 2022 compared to January 2021, according to World Bank data.
The price of fertilisers too, essential for productive agriculture, has surged since the war and now stands almost three times higher than a year ago. The knock-on effect is expected to reduce food production over the coming years as soaring prices force many farmers to use less fertiliser.
Tackling root causes
The World Bank is mobilising support for emergency responses in the Sahel and West Africa to help countries at risk of food insecurity respond faster. It is also working with its humanitarian partners to monitor regional food insecurity and draw up Food Security Preparedness Plans.
The challenge of boosting the region’s food and nutrition security is also demanding long-term responses. And, as many root causes—and consequences—of food insecurity defy national borders, regional approaches are being adopted to build food systems resilience across Western and Central African countries.
The $716 million Food System Resilience Program (FSRP) is one such approach. It aims to benefit more than four million people in West Africa by increasing agricultural productivity through climate-smart agriculture, promoting intraregional value chains, and building regional capacity to manage agricultural risks.
The Great Green Wall
As food systems in the Sahel and West Africa face exceptional stress, there is also a growing demand for more climate-smart investments to support countries where communities face the compounded effects of climate change, conflict, and unprecedented environmental degradation.
The African-led Great Green Wall is a major regional initiative that promises such climate-smart solutions to transform both the region’s economies and ecosystems. By 2030, it seeks to restore some 100 million hectares of degraded land and generate 10 million jobs in rural areas, supporting people’s ability to respond and adapt to climate risks. The World Bank has committed to invest $5.6 billion between 2020 and 2025 in 11 countries taking part. Over 60 projects are focused on transforming livelihoods in the Great Green Wall through landscape restoration, improved food systems, and access to climate-resilient infrastructure.
Tangible results
“Before, I used chemical fertiliser every year and I could go through 20 or 30 bags of it,” says farmer Nama Boureima in Sapouy, Burkina Faso, one of hundreds benefiting from biodigesters installed in the country.
By adding a mix of cow manure and water to biodigesters, farmers can generate renewable biogas for cooking and organic fertiliser for their fields. This reduces CO2 emissions by capturing methane emitted by the manure, while lowering pressure on forest resources previously used for household fuel.
“Now I don't worry anymore about the fertiliser problem,” Boureima says.
His farm illustrates some of the sweeping changes in progress under the Great Green Wall. Some 270,000 hectares of land have been brought under sustainable management in Burkina Faso; more than 2,500 micro-projects have been financed; 1.5 million people have seen their monetary benefits from forest products increase; and 10 million tons of CO2 have been reduced or avoided.
About 12.5 million people benefited from the US$900 million Nigeria Erosion and Watershed Project (NEWMAP) that reinforced the country’s ability to fight erosion, natural hazards and disasters, while creating 20,000 direct and 32,000 indirect jobs through Sovereign Green Bonds — a first for Africa.
In Niger, additional yields of as much as 58% have been achieved by agro-sylvo-pastoral communities thanks to training on climate-smart strategies.
Green future
As global food security challenges mount, tapping the potential of these ambitious climate-smart investments is seen as essential for making the region’s economy more resilient, achieving inclusive growth, and combating food insecurity.
“When these elements are put together, not only does it transform the economy, but jobs are created too. That allows young Africans to stay in Africa and make a living from their work by being in Africa,” says the World Bank’s Diagana.
Learn more about World bank's projects and operations at www.worldbank.org/en/region/afr/western-and-central-africa
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.cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} L'Humanité
À quoi sert le projet de loi sur l’immigration ?
Le débatLe ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déposé son texte législatif le 1er février. Lourd de dangers pour les droits des étrangers, il suscite une vive opposition des associations engagées sur le terrain. Avec Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme (LDH) et Kaltoum Gachi, François Sauterey et Jean-François Quantin, coprésidents du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap)
Depuis deux décennies, la situation s’aggrave. En instrumentalisant l’ordre public, cet énième texte s’inscrit dans la logique du bouc émissaire.
Depuis vingt ans, la répression à l’égard des étrangers n’a cessé de s’aggraver rendant de plus en plus précaire la situation de certains de ceux qui vivent sur notre territoire. Un étranger, cela peut être un Allemand, un Ukrainien, un Tunisien, un Afghan et bien d’autres ressortissants du monde entier, mais les uns et les autres sont traités bien différemment quand ils arrivent en France. Pire, ce sont ceux qui ont le plus besoin de protection, ceux qui fuient leur pays d’origine quelle qu’en soit la motivation (politique, économique, climatique) dont les visas sont refusés, qui sont refoulés aux frontières et qui sont maltraités quand ils arrivent à rejoindre notre pays. Un nouveau projet de loi sur l’immigration a été déposé. Il se heurte à l’opposition unanime de l’ensemble des organisations qui travaillent sur ces questions.
À l’avenir, aucune personne étrangère ne sera à l’abri d’un risque d’expulsion.
Pour faire adopter son texte, Gérald Darmanin a besoin, quoi qu’il en coûte, du soutien des LR. Il a enfourché le cheval de l’invasion migratoire et alimente le fantasme de l’étranger délinquant. Sur une telle base, toutes les régressions peuvent se justifier : expulsions, multiplication des obligations de quitter le territoire (OQTF) et des interdictions de revenir sur le territoire (IRTF), y compris à l’encontre de personnes inexpulsables (parents d’enfants français, conjoints de Français ou ressortissants de pays où la répression fait rage, Syrien·ne·s, Afghan·e·s, Soudanais·es, etc.), rétablissement de la double peine… À cela s’ajoute le rabaissement de toutes les procédures judiciaires : réduction des délais de recours et de jugement, généralisation de la visioconférence (justice « dématérialisée »), juge unique, recours à des procédures accélérées.
En bref, une justice au rabais pour empêcher l’effectivité de droits eux-mêmes au rabais. Et ce n’est pas la création expérimentale d’un titre de séjour dit « métiers en tension » qui peut masquer les freins mis pour faire obstacle à la délivrance ou au renouvellement de titres de séjour, y compris de la carte de résident. Tous les prétextes sont bons comme le montre, au motif de meilleure intégration, le rehaussement de l’exigence de maîtrise de la langue française sans tenir compte des vulnérabilités dues à l’âge, au handicap, à la santé ou à la situation économique et sociale.
Mais le pire est sans doute l’instrumentalisation de l’ordre public à travers des notions comme celles de menaces à l’ordre public ou d’atteintes graves aux principes républicains dont l’imprécision ouvrira grand la porte à l’arbitraire des préfets. À l’avenir, aucune personne étrangère ne sera à l’abri d’un risque d’expulsion. Les amendements en cours d’adoption au Sénat vont encore aggraver les choses : ils mettent en cause l’aide médicale d’urgence (AME), le regroupement familial, la naturalisation, les titres de séjour pour raisons de santé et fragilisent un peu plus les jeunes majeurs. La situation de toutes les personnes étrangères va être encore plus précarisée. C’est plus que jamais la logique du bouc émissaire qui est à l’œuvre. Quoi de mieux en période de crise sociale et politique…
Ce projet de loi est d’abord un acte politique d’un ministre qui cherche à ratisser large jusqu’à l’extrême droite. Il entraîne une grande précarité.
Kaltoum Gachi, François Sauterey et Jean-François Quantin, coprésidents du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap)
L’annonce d’une nouvelle loi sur l’immigration par Gérald Darmanin, en juillet 2022, est en soi, avant tout, un geste politique. Tout ministre de l’Intérieur se doit de laisser son nom à une loi sur ce sujet, imposé par l’extrême droite depuis quarante ans, comme problème majeur prétendu. Et ce d’autant plus lorsque le ministre en question se construit un profil de présidentiable et espère ratisser large jusqu’à l’extrême droite.
Un premier volet de ce projet devrait satisfaire un fantasme cher à certains : expulser ! rejeter ! Une série de mesures vise ainsi à limiter le regroupement familial et à intensifier l’exécution des mesures d’éloignement, en popularisant leur nom : les obligations de quitter le territoire français (OQTF). Quitte à limiter les quelques droits dont disposent encore les étrangères et les étrangers. Et pour faire bonne mesure, on viserait essentiellement les étrangers délinquants, entretenant cet autre fantasme : l’immigration a un lien étroit avec la délinquance…
Les États européens s’ingénient à restreindre l’application du droit d’asile.
Un autre volet affecte le droit d’asile, pourtant ancré dans la tradition française, mais qui embarrasse les pays européens depuis que des persécutés du monde entier demandent légitimement leur protection. Les États s’ingénient alors à en restreindre l’application. Le projet de loi propose de réduire le délai d’instruction de neuf mois à six mois. L’intention serait louable si elle ne débouchait pas sur un examen expéditif des situations. L’organe chargé de cet examen, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), pourrait également perdre son indépendance au profit de bureaux « France Asile » implantés en préfecture. Quant à l’organe d’appel, la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), elle serait régionalisée et réduite à un juge unique là où la collégialité constituait une garantie.
Avec un volet « intégration », le projet se veut équilibré, mot magique du macronisme. Il introduit l’idée qu’une certaine régularisation des « sans-papiers » serait possible. Cette possibilité n’est en réalité pas une nouveauté, étant, de fait, pratiquée depuis 2012. Le nouveau titre proposé créerait certains droits nouveaux, mais serait surtout d’une extrême précarité. Limité à un an, il enfermerait les bénéficiaires dans des métiers dits « en tension ». Ce serait une régularisation opportuniste, réponse provisoire aux difficultés d’une partie du patronat. Le débat parlementaire devrait commencer fin mars et ne peut aboutir qu’avec la complicité de la droite au prix de concessions aisément imaginables.
Mais, nous aussi, nous faisons de la politique, au sens noble, et continuons à prôner la solidarité, l’égalité des droits, ainsi que la régularisation de tous les étrangers. Ce n’est pas l’étranger le problème, mais bien le rejet de l’autre. Le Mrap persistera, avec tous les antiracistes, à combattre le racisme, sous toutes ses formes et à promouvoir la fraternité entre les peuples.
débatsLoi immigration Darmanin BBC
Bafta TV Awards 2023: This is Going to Hurt and The Responder lead nominations
Ben Whishaw's This Is Going To Hurt and Martin Freeman's The Responder lead the field at his year's Bafta TV Awards, with six nominations each.
Whishaw is up for best actor for playing a doctor in the adaptation of Adam Kay's best-selling memoir.
He will go up against Freeman, who is shortlisted for playing a police officer in his Liverpool-set drama.
Sarah Lancashire, Kate Winslet, Cillian Murphy and Daniel Radcliffe are among the other acting nominees.
The other leading shows include Bad Sisters, The Crown, The English and Slow Horses, which have five nominations each.
There are four nominations apiece for Daisy May Cooper's comedy-thriller Am I Being Unreasonable?, as well as three boy-based dramas - Top Boy, Somewhere Boy and Big Boys.
In the acting categories, Lancashire is nominated for her portrayal of US TV chef Julia Child in the HBO drama Julia.
Lancashire also recently starred in Happy Valley, but the latest series of that show was broadcast too recently to be eligible at this year's Baftas.
She is up against Winslet (I Am Ruth), Imelda Staunton (The Crown), Billie Piper (I Hate Suzie Too), Maxine Peake (Anne) and Vicky McClure (Without Sin).
In the leading actor category, Freeman and Whishaw face competition from Murphy (Peaky Blinders), Gary Oldman (Slow Horses), Taron Edgerton (Black Bird) and Chaske Spencer (The English).
Tony Schumacher, the former police officer who wrote The Responder, told BBC Radio 4's Today programme it was "amazing" to be nominated.
"I grew up in one of the worst areas in the country in terms of deprivation," he said. "I got a U in my O-level English. I'd always wanted to be a writer but I thought, I haven't got an O-Level so I can't be a writer, and it took me 40 years to realise that I could."
The live event category sees nominations for both the Queen's Platinum Jubilee last June and her state funeral in September.
The first series of the hit BBC reality show The Traitors has scored nominations for best reality show, as well as best entertainment performance for host Claudia Winkleman.
Read more about the nominated shows
In the scripted comedy category, Am I Being Unreasonable? faces competition from the final series of Derry Girls as well as Big Boys and Ghosts.
Radcliffe is nominated for best male comedy performance for his portrayal of Weird Al Yankovic in the biopic of the US musical comedian.
Other nominees in that category include Lenny Rush (Am I Being Unreasonable?) and Stephen Merchant (The Outlaws).
The best female comedy performance shortlist sees nods for Cooper (Am I Being Unreasonable?), Diane Morgan (Cunk on Earth) and Lucy Beaumont (Meet The Richardsons).
Some of the biggest TV hits of the year can be found in the international category, with nominations for Wednesday, The White Lotus, The Bear and Dahmer - Monster: The Jeffrey Dahmer Story.
Joe Lycett vs Beckham: Got Your Back At Xmas - which saw the comedian criticise the former footballer for his links with Qatar - is nominated in the features category.
The winners in the main categories will be announced at a ceremony on 14 May, with the Bafta Craft Awards handed out on 23 April.
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Valeurs Actuelles
De Gaulle-Staline, les coulisses d’un pacte
« Connaissez-vous l’ambassadeur soviétique à Ankara ? Pensez-vous qu’il accepterait de transmettre un message à son gouvernement ? » Nous sommes en juillet 1941, à Beyrouth, au Liban. De Gaulle reçoit pour la première fois Géraud Jouve, délégué de la France libre pour la Turquie et les Balkans. Interloqué, celui-ci répond par l’affirmative. « Pouvez-vous le sonder, sans trop me découvrir ? », renchérit de Gaulle, révélant ainsi sa stratégie, aujourd’hui encore méconnue, de “coopération” avec l’URSS. Dès le lendemain, de Gaulle dicte en effet à Jouve un message à l’intention de Sergueï Vinogradov, l’ambassadeur soviétique à Ankara, lui proposant d’établir des relations « directes » mais « officieuses » entre la France libre et l’URSS.
Seule l’URSS peut vaincre l’Allemagne, les Anglais n’y arriveront jamais.
Un mois plus tôt, juste avant le déclenchement de l’attaque allemande contre le pays de Staline, de Gaulle avait déjà chargé deux de ses plus proches collaborateurs, René Cassin, secrétaire du Conseil de défense de l’Empire, et Maurice Dejean, directeur des Affaires politiques, d’une démarche similaire, « discrète mais nette », auprès de l’ambassadeur soviétique à Londres, Ivan Maïski, auquel il ira cette fois jusqu’à proposer la mise en place de « relations militaires » avec Moscou.
En échange de sa main tendue, de Gaulle obtient, le 26 septembre 1941, sa reconnaissance officielle par Staline comme « chef de tous les Français libres ». Devenant, à compter de ce jour, « l’allié de la Russie soviétique, dans la lutte contre l’ennemi commun ». « Seule l’URSS peut vaincre l’Allemagne, les Anglais n’y arriveront jamais », insistera-t-il auprès d’Alexandre Bogomolov, représentant de son pays auprès des gouvernements alliés en exil à Londres. « La France qui combat va lier son effort à l’effort renaissant de l’Union soviétique […] . Elle est, malgré son malheur provisoire, l’alliée désignée de la Russie nouvelle », déclare-t-il encore, publiquement cette fois, en janvier 1942. Staline, qui n’est pas homme à se contenter de paroles, exige alors le soutien de la France libre à son objectif de “second front”, qui doit selon lui s’ouvrir à l’ouest et non dans les Balkans, comme proposé par Churchill. Une stratégie à laquelle de Gaulle ne tarde pas à se rallier.
Son entrevue avec Molotov, à l’ambassade d’URSS à Londres, le 24 mai 1942, se déroule dans un climat des plus cordiaux. Au point, quelques jours plus tard, que de Gaulle fera cette stupéfiante demande à l’ambassadeur Bogomolov : « En cas de rupture totale avec les Américains et les Anglais, est-ce que le gouvernement de l’URSS serait prêt à m’accueillir, moi, mes gens et mes troupes, sur son territoire ? » Embarrassé, ce dernier recommande de « ne passe presser pour prendre une décision extrême ».
J’espère que les Russes seront à Berlin avant les Américains.
Préparé et conduit à l’insu de la France libre, le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord du 8 novembre 1942 est un terrible coup pour de Gaulle, humilié par Churchill et Roosevelt qui lui préfèrent l’amiral Darlan. Mais ses “alliés” communistes vont lui venir en aide. Moins d’un mois plus tard, le 28 novembre, est mis au point ce qu’Henri-Christian Giraud, le petit-fils du général, a surnommé « le protocole caché » (De Gaulle et les communistes, Albin Michel, 1988) : 18 points scellant l’alliance gaullo-communiste, parmi lesquels l’affirmation d’une épuration des « traîtres de Vichy ». Puis, le 4 décembre, de Gaulle déclare à Maïski : « J’espère que les Russes seront à Berlin avant les Américains. »
Début 1943, le chef de la France libre, qui a encore le choix entre l’alliance avec les “rouges” ou avec Giraud, dont l’anticommunisme est notoire, choisit la première. En témoigne sa lettre aux membres du Comité central du PC, qui sera révélée en 1982.
De Gaulle lui-même en fera l’aveu: « J’ai joué ce jeu et je l’ai joué carrément. » Rien ne l’en détournera. Y compris les huit jours qu’il passera à Moscou à l’invitation d’un Staline ivre et tyrannique, avec lequel il signera un « pacte franco-soviétique » soutenant notamment le Comité polonais de Lublin, mis en place parles Soviétiques pour supplanter le “vrai” gouvernement réfugié à Londres.
Dans ses Mémoires de guerre, de Gaulle dressera du reste un portrait saisissant du dictateur, non dénué d’une certaine fascination. « Staline, écrit-il, était possédé de la volonté de puissance. Rompu par une vie de complot à masquer ses traits et son âme, à se passer d’illusion, de pitié, de sincérité, à voir en chaque homme un obstacle ou un danger… Communiste habillé en maréchal, dictateur tapi dans sa ruse, conquérant à l’air bonhomme, il s’appliquait à donner le change. Mais si âpre était sa passion qu’elle transparaissait souvent, non sans une sorte de charme ténébreux… »
« L’admiration et l’affection de la France pour Staline »
En novembre 1943 a lieu à Alger ce que le journaliste Jean Pierre-Bloch, chef des services “Action” de la France Libre, surnommera « le brumaire de De Gaulle » : l’intégration des communistes au Comité français de libération nationale (CFLN). Dont Giraud, dans le même temps, est évincé… Le procommuniste Emmanuel d’Astier de La Vigerie et le militant du PCF Étienne Fajon sont par ailleurs nommés commissaires à l’Intérieur et à l’Information — la police et la propagande.
Absent de la conférence de Yalta en février 1945, de Gaulle n’en confiera pas moins à Bogomolov qu’il était « globalement satisfait » de ses conclusions — livrant pourtant la moitié de l’Europe à l’URSS. Au lendemain de la capitulation allemande du 8 mai, il félicitera encore Staline, lui faisant part de « l’admiration et de l’affection de la France », ainsi que de « la reconnaissance de l’Europe tout entière ». C’est à ce prix, auquel s’ajoutent, en 1944, les nationalisations réclamées par les communistes, que le PC aurait renoncé à son objectif de “révolution”. Lors des élections législatives d’octobre 1945, celui-ci n’en deviendra pas moins le premier parti de France (26 % des voix). Mais la menace, pour l’heure, a été circonscrite. Trois mois plus tard, en janvier 1946, de Gaulle quitte le pouvoir. « Ce départ ne manque pas de grandeur », commentera Maurice Thorez.
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France24 - World
Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery
Presented by
Issued on: 29/06/2022 - 19:54
JICA
The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.
"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.
The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.
Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”
For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.
Africa - Budding Heavyweight of Free Trade
The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.
“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."
The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.
Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.
Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity
Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.
At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.
Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA
“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”
TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges
During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.
TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.
“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.
Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.
Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.
“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”
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Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html
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Quand le FLN importait la Guerre d’Algérie à Paris
Pétrifié. Il a beau, au cours de sa carrière, avoir été confronté aux faits divers les plus barbares, jamais l’ex-commissaire Roger Le Taillanter, policier de légende, n’oubliera cette nuit-là. Nous sommes à Drancy, à côté de Paris, en 1961. Il est 22 h 30. « Je suis resté un instant pétrifié sur le seuil du café algérien devant un spectacle hallucinant, raconte-t-il dans Le Grand, ma vie de flic (Plon, 1999) . Sept corps inertes gisent sur le dallage ou sur les banquettes. Certains des hommes ont encore dans leurs mains crispées des cartes à jouer. Tous sont criblés de balles à hauteur de la poitrine et de la tête. Le cafetier, lui, a été abattu derrière son comptoir. Le sol est inondé de sang dans lequel je marche sans m’en rendre compte, car il a coulé jusqu’à la porte et même traversé le trottoir jusqu’au caniveau. » Un épisode, un de plus, des terribles affrontements entre factions rivales d’indépendantistes algériens qui vont terroriser la capitale et sa région de 1954 à la fin 1962 : plusieurs milliers de morts au total, dont 902 pour la seule année 1958…
À l’origine, donc, de cette vague d’attentats et d’exactions, la plus importante de l’histoire de France, la lutte fratricide “importée” en métropole que se livrent le FLN et le MNA (Mouvement nationaliste algérien), en guerre ouverte depuis 1953. En conflit pour le leadership sur la rébellion, les deux partis s’affrontent aussi pour faire main basse sur le “nerf de la guerre” : le magot des “cotisations”, en réalité un gigantesque racket, imposées à ceux des 300 000 Nord-Africains vivant en métropole (dont la moitié en région parisienne) qui gagnent de l’argent. Sanctions infligées aux récalcitrants : ablation du nez ou d’une oreille, égorgement, strangulation ou noyade en cas de récidive… Auteur de La Guerre d’Algérie en France, 1954-1962 (Presses de la Cité, 1994), Raymond Muelle estime « les sommes collectées entre janvier 1955 et mars 1962 à 400 millions de francs » !
Attaques de commissariats, bombe à l’Assemblée
Mois après mois, une lutte à mort pour ce pactole s’engage en métropole entre le FLN et le MNA. Meurtres et exactions s’enchaînent. Partout en France, écrit l’historien, « les cadavres sont parfois enfermés dans des sacs, ou flottant au fil de l’eau, testicules en moins, gorge ouverte. Parfois le nez et les oreilles sont coupés, les yeux crevés ou bien, faute de temps, la tête a été écrasée à coups de barre de fer ou de pavé ». Fin 1957, le FLN, plus féroce, prend le dessus sur le MNA. Sa stratégie de la terreur s’intensifie. En plus de la population d’origine algérienne, les policiers français deviennent des cibles. Pour le seul premier trimestre 1961, 11 d’entre eux sont tués, 38 grièvement blessés. Une prime par nuit passée dans les “secteurs dangereux” est instaurée. Le service Action du Sdece (l’ancêtre de la DGSE) est mobilisé. La France est en état de siège. Un couvre-feu pour les musulmans est instauré à Paris.
Mais rien n’y fait. Afin de frapper l’opinion, le FLN ultradominant multiplie les attentats : attaques de commissariats parisiens, bombes à l’Assemblée, mais aussi à la préfecture de Melun, à celle de Saint-Étienne… En juillet 1958, tous les jours ou presque, la presse titre sur le « terrorisme nord-africain ». Un mois plus tard, et en quelques jours, une centaine de déflagrations et de mitraillages secouent la France : dépôts de carburant incendiés, locaux officiels plastiqués, voies ferrées sabotées, policiers criblés de balles, bombe découverte à la tour Eiffel… Jusqu’au bout, « la guerre devient furieuse, écrit Muelle. De véritables combats, des scènes de western se déroulent en plein Paris : grenadages, assauts contre les cantonnements, poursuites dans le métro »…
Tous les terroristes arrêtés, ou presque, n’en seront pas moins libérés après les accords d’Évian…
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« Il y a deux histoires : l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où sont les véritables causes des évènements », écrivait Balzac. C’est à cette histoire de France secrète, rendue taboue par la bien-pensance, qu’est consacré le nouveau hors-série de Valeurs actuelles, présenté par Jean Sévillia, l’auteur de Historiquement incorrect (Fayard).
Pétain mentor de De Gaulle, les guillotinés de Mitterrand en Algérie, Voltaire raciste, les tanneries de peau humaine sous la Révolution, les attentats du FLN à Paris, la face cachées des “Pères de l’Europe”, le vrai visage des meneurs de Mai 68, mais aussi les portraits-vérités réhabilitant Charles Martel, Colbert et Napoléon III, ou encore le bilan positif de la France dans ses colonies détaillé par Bernard Lugan… 132 pages de révélations, illustrées de nombreux documents inédits allant à rebours de l’idéologie woke, et de ce que l’on apprend, aujourd’hui, à nos enfants. A lire absolument.
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BBC
Ending sewage dumping will mean higher water bills - report
Stopping the dumping of sewage into rivers and the sea will require huge infrastructure spending and will probably push up water bills, according to a new House of Lords report.
Raw sewage discharge through storm overflows is meant to be an emergency last resort during heavy rain but the government says it happens too often.
The system "relies on releasing polluted water", says the report.
It blames successive governments, regulator Ofwat, and water companies.
The root cause of the UK's sewage problem is not contested: the system was designed and built by the Victorians and there simply hasn't been enough investment in the drains and treatment plants needed to cope with a growing population and more intense storms.
That means raw sewage regularly being discharged with rainwater into rivers and onto beaches.
"For decades the focus has always been on supplying cheap good quality water to the population. The environmental objectives have not been focused on," says Lord Cromwell, a member of the House of Lords Industry and Regulators Committee, which published the report.
"It is going to be hugely expensive to put this right."
Most see the solution as building a waste water system that manages rainwater and waste water separately, so they no longer go to the same place to be treated.
But estimates for how much this updated sewage network might cost vary widely. The Lords report says they had heard estimates that range from tens of billions to hundreds of billions of pounds over decades.
Last year the government published its Storm Overflows Discharge Reduction Plan, which will it says compel water companies to invest £56bn over the next 25 years.
That cost will almost certainly will be passed on to customers, with the Lords report saying there will need to be a "social tariff" for those unable to pay the higher rates. It did not say how much it expected bills to rise.
Responding to the report the Department for Environment Food and Rural Affairs (Defra) called the £56bn plan the "largest infrastructure programme" in the water companies' history.
"We know that more needs to be done, which is why we will go further and faster to hold companies to account in delivering for customers and our environment," a Defra spokesperson said.
The Lords report also called for the water regulator Ofwat to push for greater transparency from water companies. Despite rising public awareness, companies still don't have to provide comprehensive information on what, when and how much they release.
At present they release data on how many hours their storm overflows are open each year. In 2021 that came to a grand total of more than 2.6 million hours in England. There is no routine monitoring of the volume of the outflow, its contents or the quality of most of the UK's waterways.
In a statement Ofwat welcomed the Lords report calling it "helpful and detailed". The regulator says it intends to do more to hold water companies to account, pointing out that it is currently investigating six companies.
Executive pay
Higher bills are likely to focus more attention on how much profit water companies make and how much their executives are paid.
Earlier this week Ofwat said water companies should "take account" of environmental performance when deciding whether to pay dividends. The peers are clearer, saying water company bosses should not receive large bonuses while their companies pollute and calling for "greater individual accountability (at water companies) and sanctions for egregious environmental crimes".
In response to a BBC request for comment, trade body Water UK said it welcomed the committee's recommendation that the government provide Ofwat with guidance on the increased level of investment needed to further improve environment and water security. It made no comment on the peers' call for executive pay to be linked to environmental pollution.
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Water companies 'letting down' customers
BBC
California battles heavy floods with more rain and wind to come
California residents are confronting heavy floods as the state braces for yet another week of storms.
Millions of people in central and southern California, including the Los Angeles area, are under flood watches as the12th atmospheric river this season is forecast to hit the state.
A series of storms have battered the state with snow, floods, landslides and power outages since December.
Parts of the Pacific Coast highway were shut down on Tuesday amid flooding.
The National Weather Service said as much as 3in (7.6cm) of rain was forecast for coastal and valley areas in Southern California, as well as 6in in lower mountain regions.
Thousands have been evacuated from two small California towns, Alpaugh and Allensworth, in the central part of the state in Tulare County.
Damaging winds and snowfall are also predicted for several parts of the state, while some residents have been forced to wade through several feet of water to reach their homes.
Tens of trillions of gallons of rainwater have fallen on the state since the storms began in late December.
The latest atmospheric river was predicted to hit the US south-west as well as the Rocky Mountains by Tuesday evening.
Atmospheric rivers occur when water evaporates into the air and is carried along by the wind, creating long currents that flow in the sky like rivers flow on land. They can bring heavy rain and snowfall.
The extreme flooding this season has caused some parts of California to lift restrictions on water use as the rainfall has helped to ease the state's historic drought. Experts have cautioned that the dry conditions could return next year.
Several factors contribute to flooding, but a warming atmosphere due to climate change can make extreme rainfall more likely.
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BBC
Warnings against 'reckless' weight loss surgery abroad
Seven British patients who travelled to Turkey for weight loss surgery died after operations there, a BBC investigation into the trend has found.
Others have returned home with serious health issues after having had gastric sleeve operations, during which more than 70% of the stomach is removed.
The operations, used to treat morbid obesity, are carried out in the UK.
But, because it can take years to get one through the NHS, some people are looking abroad for treatment.
Social media advertising has helped fuel interest in travelling overseas for weight loss surgery in recent years.
Katie (not her real name) from Belfast first considered travelling to Turkey after seeing an advert online.
Like many others, she had watched "before and after" weight loss videos on social media - the TikTok hashtag #gastric sleeve has had 292 million views in the UK in the past three years.
Katie flew out for surgery in October 2021. Soon after the procedure, she says she was in agony, but the Turkish clinic told her it was just trapped gas.
After flying home and "squealing" in pain, she was rushed to hospital with sepsis and pneumonia days later.
Katie spent almost a year in and out of hospital, contracting sepsis on six separate occasions. NHS doctors were forced to remove her entire stomach.
She says the procedure has left her constantly tired and unable to continue in her job as a support worker for the elderly.
"It's the worst mistake I've ever made," she says. "It's ruined my life."
Katie says her treatment and care were "nothing like" the promotional material she saw online.
Weight Loss Surgery: Getting Thin Abroad
Presenter Alex Hollywell-Rolfe investigates if it's safe to travel abroad for life-changing weight loss surgery.
Watch the programme on BBC iPlayer (UK only) or on BBC Three at 21:00 on Tuesday 21 March.
The BBC has spent months investigating the trend.
British doctors say that they're treating an increasing number of patients who have travelled to Turkey and returned with serious complications.
About once a week, a "very unwell" patient arrives at Newcastle Airport from Turkey and is taken straight to hospital, according to Dr Sean Woodcock, a consultant at Northumbria Healthcare NHS Foundation Trust.
Dr Ahmed Ahmed, a leading surgeon and member of council at the British Obesity and Metabolic Surgery Society, says he's treated patients returning from Turkey who have had an entirely different operation to the one they understood they had paid for.
There are no records of the number of people who have travelled to Turkey for this kind of treatment.
But the BBC has learned that seven Britons have died after having weight loss surgery there since 2019.
One of those was 25-year-old Joe Thornley. The first his parents knew of his death was when the police visited their home.
Officers passed on a phone number for the Turkish clinic - which Mick, Joe's father, rang.
"The doctor just turned around and says: 'Oh he had low blood pressure, he had a heart attack.'"
After Joe's body was returned to the UK, a post-mortem examination revealed that he had actually died of internal bleeding at the site of his surgery.
"We tried to ring the doctor back and he just wouldn't answer the phone, refused emails, everything," says Mick.
Joe's friends say he told them he had been feeling unhappy after trying everything he could to lose weight. His mother says his death was "a nightmare".
Treatment can be booked at some clinics in just a matter of minutes by messaging over WhatsApp. The cost can be as little as around £2,000 ($2455) - a fraction of the £10,000 ($12,274) charged by some private providers in the UK.
The BBC has also been told that some people are being accepted for surgery who do not have a medical need for it.
In the UK, weight loss surgery is usually only offered to someone with a Body Mass Index (BMI) of 40 or over. A person's BMI is calculated using a formula which involves dividing their weight by their height - a healthy BMI is considered to be between 20 and 25.
We contacted 27 Turkish clinics to see if they would accept someone for treatment who was considered to have a normal Body Mass Index (BMI) - this is considered to be between 20 and 25.
Six of the clinics we approached were happy to accept someone with a BMI of 24.5 for extreme weight loss surgery.
Separately, the BBC also found that some clinics who refused the treatment actually then encouraged patients to put on weight, to enable them to be accepted for surgery.
One said: "You need to gain 6.7kg to have sleeve surgery. I think you can easily eat some food and then lose weight easily." Another asked: "How soon can you gain weight?"
Dr Ahmed says the practices are "reckless" and "unethical".
"It's appalling - I've never come across a situation where somebody's being told to eat more to put their weight up. They should not be offering any kind of surgery at a normal BMI."
The government says it is trialling new treatments for obesity and recommends that those travelling to Turkey consider risks and after-care needs.
Dr Ahmed says the failure to provide this surgery has left the NHS with the twin costs of handling health complications caused by obesity and expensive after-care following botched surgery.
The BBC has learned that the number of weight loss surgeries performed in England has fallen by a third from 6,818 procedures three years ago, to just 4,409 in 2022.
But Dr Ahmed suspects that weight-loss tourism will continue while the long NHS waiting lists remain:
"If you have to wait so long for a treatment to make you healthy, who's going to do that? If you can afford it, you're going to find other ways."
For details of organisations in the UK, which offer advice and support with body image and mental health, go online to bbc.co.uk/actionline
Have you travelled abroad for surgery? Share your experiences by emailing haveyoursay@bbc.co.uk.
Please include a contact number if you are willing to speak to a BBC journalist. You can also get in touch in the following ways:
If you are reading this page and can't see the form you will need to visit the mobile version of the BBC website to submit your question or comment or you can email us at HaveYourSay@bbc.co.uk. Please include your name, age and location with any submission.
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BBC
Five things we've learned from UN climate report
The scientific body that advises the UN on rising temperatures has just released a new report. It's an important summary of six key pieces of research completed over the past five years. Our environment correspondent Matt McGrath considers the critical messages.
1 - Overshoot is the key word
The sober tones of this study by the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) make clear that there is very little chance of keeping the world from warming by more than 1.5C. Governments had previously agreed to act to avoid that. But the world has already warmed by 1.1C and now experts say that it is likely to breach 1.5C in the 2030s, despite all the political speechmaking.
"It has always been clear in the IPCC and in climate science, that it's not very likely that we always will stay below 1.5C," said Dr Oliver Geden, from the German Institute for International and Security Affairs and a member of the report's core writing team.
Dr Geden and his colleagues now argue that coming back down as quickly as possible after overshooting this mark is where the focus should be.
Overshooting is risky, as the report acknowledges, because it might trip tipping points that can't be uncrossed, such as the melting of permafrost that would in turn release vast amounts of warming gases.
Coming back from overshooting will need expensive, unproven technology to pull CO2 from the air, something known as carbon capture.
It also means that it's even more urgent to get as quickly as possible to net zero - where the amount of greenhouse gas in the atmosphere does not increase. Every increment of global warming and every year that goes by really matters.
2 - Keep it in the ground
While the report doesn't definitively say it, there are some clear indications that there's no future for coal, oil and gas on a liveable planet.
It highlights how renewable forms of energy such as wind and solar are now cheaper and that sticking with fossil fuels may be more expensive in many places than switching to low carbon systems.
"The message in terms of urgency, I think, is stop burning fossil fuels as fast as humanly possible," Dr Friederike Otto, one of the report's authors told BBC News.
"It is not because we are lacking some important piece of technology or some important knowledge. It is because so far, the sense of urgency has been lacking in the places where the important decisions are made."
3 - The power is in our hands
While it is easy to think that scientific reports on climate change are all about governments and energy policy, the IPCC has been moving to highlight the fact that the actions that people can take make by themselves make massive difference to the overall picture.
"We could cut 40 to 70% of projected 2050 emissions with end-use measures," said Kaisa Kosonen from Greenpeace, who was an observer at the IPCC approval session.
This includes shifting to plant-based diets, avoiding flights, building more walkable and bikeable cities," she told BBC News.
The report nudges governments towards reforming their transport, industry and energy systems so that making these low carbon choices becomes much easier and cheaper for individuals.
4 - Our actions now will resonate for thousands of years
It's amazing to think that the decisions we make around the world over the next seven years will echo down the centuries.
The report warns that with sustained warming of between 2 and 3C, the Greenland and West Antarctic ice sheets will be lost "almost completely and irreversibly" over multiple millenia.
Many other thresholds will be crossed at low levels of heating, impacting things like the world's glaciers.
To stop this runaway train of warming, governments need to up their commitments before 2030, to reach net zero by 2050, in order to keep warming in or around 1.5C by 2100.
"I think our climate system, but also our social systems and our ecosystems, all show us that it's bloody urgent, so that we can still change the world to make it a better place for all of us," said Dr Otto.
5 - It's now about the politics not just the science
The real strength of the IPCC is that their reports are agreed with governments - and as such the reports are approved by their representatives in the presence of the scientists who research and write them.
But the future of fossil fuels is becoming more and more a political question.
Last November in Sharm el-Sheikh, a number of countries tried but failed to get the UN to agree to phase out oil and gas as well as coal.
This argument is not going away - with the EU now openly supporting such a move.
This new IPCC report will be central to it when countries meet again at COP28 in Dubai later this year.
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BBC
Bard: Google's rival to ChatGPT launches for over-18s
Google has started rolling out its AI chatbot Bard, but it is only available to certain users and they have to be over the age of 18.
Unlike its viral rival ChatGPT, it can access up-to-date information from the internet and has a "Google it" button which accesses search.
It also namechecks its sources for facts, such as Wikipedia.
But Google warned Bard would have "limitations" and said it might share misinformation and display bias.
This is because it "learns" from real-world information, in which those biases currently exist - meaning it is possible for stereotypes and false information to show up in its responses.
How do chatbots work?
AI chatbots are programmed to answer questions online using natural, human-like language.
They can write anything from speeches and marketing copy to computer code and student essays.
When ChatGPT launched in November 2022, it had more than one million users within a week, said OpenAI, the firm behind it.
Microsoft has invested billions of dollars in it, incorporating the product into its search engine Bing last month.
It has also unveiled plans to bring a version of the tech to its office apps including Word, Excel and Powerpoint.
Google has been a slower and more cautious runner in the generative AI race with its version, Bard, which launches in the US and UK to begin with. Users will have to register to try it out.
Bard is a descendant of an earlier language model of Google's called Lamda, which was never fully released to the public. It did, however, attract a lot of attention when one of the engineers who worked on it claimed its answers were so compelling that he believed it was sentient. Google denied the claims and he was fired.
Google senior product director Jack Krawczyk has told the BBC that Bard is "an experiment" and he hopes people will use it as a "launchpad for creativity".
He showed me an example of how he had used Bard to help him plan his young child's birthday party.
It came up with a theme which incorporated his child's love of bunny rabbits and gymnastics, found the address of a venue he mentioned and suggested party games and food.
"So much of the [media] coverage is that AI is the hero," said Mr Krawczyk. "I think the human is the hero and large language models are here to help unlock creativity."
While ChatGPT's knowledge database only extends as far as the year 2021 - it cannot, for example, answer questions about the recent earthquake in Turkey and Syria - Bard can access current information. It explained to me a news story about TikTok being banned on UK government phones, published on the BBC website a few days ago.
It is programmed not to respond to offensive prompts and has filters to prevent it from sharing harmful, illegal, sexually explicit or personally identifiable information but "like any method these guardrails will occasionally fail", said Zoubin Ghahramani, vice president of Google Research.
Make no mistake, this is an extremely cautious product launch, about as far away from the former "move fast and break things" bravado of the early days of big tech as it is possible to get.
When I asked if the firm was nervous, Mr Krawczyk paused before answering that its approach to the launch of Bard was "deliberate".
If Google is nervous, it has good reason to be.
For all the excitement that exists around this kind of tech, there are horror stories about some of the more disturbing things ChatGPT has been manipulated into doing, and there are also fears that ultimately these powerful tools, still currently in their infancy, could be a huge threat to lots of different types of jobs.
There is also - and this is particularly relevant to Google - a theory that chatbots could one day replace the lucrative business of internet search altogether. Why wade through pages of search result links when you could just get one neatly written answer? Google cannot afford to be out of the race.
Mr Krawczyk and Mr Ghahramani talked a lot about the responsibility and principles that comes with the tech. They even told me about the huge data centres powering Bard, and how they aim to run them using renewable energy.
They revealed Google was restricting access to over-18s when I asked whether students would start using Bard to do their homework instead of ChatGPT. Teachers have warned pupils not to use chatbots to do their work for them although some educators have embraced it.
Google says it will be closely monitoring Bard to make sure it adheres to its own "AI principles" which include avoiding the creation or reinforcement of bias.
It will not be able to express opinions or take on a persona, although like ChatGPT it will be able to mimic the writing styles of others.
It helped Google write its own announcement, said the firm's Sissie Hsiao and Eli Collins, who were also co-authors of the launch blog post.
"It didn't always get things right. But even then, it made us laugh," they said.
Follow Zoe Kleinman on Twitter @zsk
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BBC
The revolution underway in India's diamond industry
Chintan Suhagiya is only 26, but already has seven years experience working in India's diamond industry.
Starting out, he ferried diamonds around his company, based in the world's diamond polishing capital, Surat in western India.
But over the years he learnt how to inspect diamonds and now he grades their quality, using specialist equipment.
His career has been transformed by a seismic shift in the diamond industry. Until two years ago, all the diamonds he inspected were natural - pulled from the ground at diamond mines.
Now he works with diamonds grown in special machines, part of the industry that barely existed 10 years ago but, thanks to improved technology, has seen explosive growth.
Lab-grown diamonds (LGDs) so closely resemble natural diamonds that even experts have to look closely.
"No naked eye can tell the difference between natural and lab-grown diamonds," says Mr Suhagiya.
"The natural diamonds and lab-grown diamonds are so similar that once, even after a lab test there was a confusion about the origin of a diamond. The diamond had to be tested twice to make sure that it was a lab-grown," he says.
Natural diamonds are formed at great heat and pressure deep underground and, since the 1950s, scientists have been trying to recreate that process above ground - resulting in two techniques.
The High Pressure High Temperature (HPHT) system is where a diamond seed is surrounded by pure graphite (a type of carbon) and exposed to temperatures of about 1,500C and pressurised to approximately 1.5 million pounds per square inch in a chamber.
The second process is called Chemical Vapour Deposition (CVD) and involves putting the seed in a sealed chamber filled with carbon-rich gas and heating to around 800C. The gas sticks to the seed, building up a diamond atom by atom.
While those techniques emerged in the late 20th Century, it's only in the last 10 years that the process has been refined so that lab-grown diamonds can be made at the right price and quality to be sold as jewellery.
"In the beginning, it was harder, because there were very few machines and very few scientists able to do it... over the last seven years, as more expertise became available in the market, we've seen really big growth," says Olya Linde, a Zurich-based partner with Bain and Company's Natural Resources practice.
Ms Linde says that since the early 2000s the cost of producing lab-grown diamonds has halved every four years.
These days, a one carat diamond - a popular size and common in engagement rings - made in a lab would be around 20% cheaper than its naturally-formed equivalent.
Those falling costs have attracted entrepreneurs.
Snehal Dungarni is the chief executive of Bhanderi Lab Grown Diamonds, which he started in 2013. It uses the CVD process to make diamonds.
"We are able to monitor the growth of the diamond, atom by atom, at the highest degree of purity.
"Comparatively they are cost and time-effective and save mining and extraction costs - making them human and environmentally kind," he says.
India has long played a key role in the diamond industry - it's estimated that nine out of 10 of the world's diamonds are polished in Surat.
Now the government wants India to become a key player in the lab-grown diamond business.
The nation already produces around three million lab-grown diamonds a year, accounting for 15% of global production, according to the Ministry of Commerce and Industry. China is the other big producer, with a similar market share.
In January, in an effort to boost the sector further, the Indian government abolished a 5% tax on imported diamond seeds and announced funding to help India develop its own diamond seed production.
"As global prosperity increases, the demand for diamonds will increase," says Vipul Bansal, joint secretary at the Ministry of Commerce.
More technology of business:
With 30 years in the traditional diamond industry, Hari Krishna Exports is India's leading producer of cut and polished diamonds.
But this year director Ghanshyambhai Dholakia founded a lab-grown diamond business.
"In the next three to four years, we will see a massive demand and growth in lab-made diamonds," he predicts.
But will the new business take market share from his traditional diamond business?
"Both natural and lab-made diamonds cater to different consumer segments. And demand exists in both segments," says Mr Dholakia.
"LGD has opened a new consumer market - middle class in India - who have money and will be able to afford a lab-grown diamond," he says.
It might take some time for that market to take off in India, though. Most LGDs made in India are exported to the US.
"The Indian market is still not ready, so we as council are promoting exhibitions and events to create a place for LGDs. In three to four years India will be ready," says Shashikant Dalichand Shah, chairman of the Lab Grown Diamond and Jewellery Promotion Council.
Mr Shah is chairman of Nine Diam, a diamond trading company founded by his great grandfather.
He agrees that manufactured diamonds will have a very different place in the market from those that have been mined.
"A diamond made in a laboratory or a factory is an artificial diamond. So a buyer who knows and loves diamonds will always go for a real diamond," he says.
He adds that the relative scarcity of natural diamonds means they will hold their value better.
"Lab-grown diamonds lose their value after buying, whereas in a natural diamond 50% of the value is retained after buying," he says.
While that may be the case, lab-grown diamonds offer jewellery designers greater flexibility.
"Natural diamonds are so expensive you always want to maximise the diamond from the natural stone. Lab-grown diamonds you can design as you want," says Ms Linde.
"We've seen jewellery where they have cut holes in the diamonds so they dangle and sparkle more."
The world's biggest jeweller, Denmark's Pandora, is switching to lab-grown diamonds. Explaining the move in 2021, the company's chief executive said it would broaden the market for diamonds and make his business more environmentally friendly.
Back in Surat, Chintan Suhagiya is happy with his move into the LGD industry, and thinks many others will find work in the sector.
"The lab-diamond industry is going to provide jobs to millions. This will be an unstoppable industry," he says.
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BBC
Why sleeper trains are being revived across Europe
There's no doubt that Julia Senninger is a train aficionado.
Living in the Swedish capital Stockholm, the 33-year-old regularly travels by rail, not only to visit her family in Luxembourg, but also to her holiday destinations.
She favours train travel over flying mainly for environmental reasons. Yet she adds that trains are simply more enjoyable, especially sleeper services.
"It's so much more fun," says Ms Senninger. "You meet more people, and you more have interesting conversations."
She is in luck, as sleeper trains are continuing to make a comeback in mainland Europe, with a number of new services being launched since last summer, or due to start later this year, or in 2024.
Back in October, Ms Senninger and her husband travelled on the then newly-launched sleeper service from Stockholm to Hamburg, Germany's second-largest city. This is run by Swedish railway company SJ.
The service departs Stockholm every day at 5.30pm and arrives into Hamburg at 6.30am.
"We booked the train as soon as it launched," says Ms Senninger, who works for a firm of architects.
"It still sounds like a long time, but you go to sleep, and it's such a nice atmosphere on the train."
The carbon footprint is just a fraction of a flight. Flying from Stockholm to Hamburg results in around 250kg of carbon dioxide emissions per passenger, according to calculation website EcoPassenger. By contrast, the C02 released by travelling via electric-powered train is just 26kg.
Global Trade
More from the BBC's series taking an international perspective on trade.
The SJ night train has nine coaches, and capacity to carry 400 passengers. Dan Olofsson, head of tendered services at SJ, says the new service was proposed by the Swedish government, "as they wanted to move more people towards climate-friendly travelling, and one of the solutions was the night train between Sweden and Germany".
The service is powered by renewable energy, and Mr Olofsson says it is typically being used by Swedes to connect them to other rail services from Hamburg.
"Hamburg isn't the main destination for most travellers, but is an important hub for people to reach more destinations in Germany and France and so on," he says.
"We have people wanting to travel on it to reach ski resorts, but then also to have meetings in Brussels. That's why we arrive early in Hamburg."
The company plans to extend the route to Berlin from April. It will compete with an existing provider of night trains between Stockholm and Hamburg and Berlin - Snälltåget.
There was much buzz among train fans earlier this year when news emerged that Belgian-Dutch train firm European Sleeper was to begin transporting people overnight from Brussels and Amsterdam to Berlin.
"I'm a big train night fan," says European Sleeper co-founder Chris Engelsman. "It's adventurous, romantic and efficient."
He rolls off lists of his favourite journeys, including Vienna to Kyiv, and Milan to Sicily, which also includes a boat ride. "The holiday starts when you board the train."
Starting services from the end of May, European Sleeper will initially run trains three times a week, with each departure able to hold about 500 people.
But why between Brussels and Berlin? "There's no other night train on this route," says Mr Engelsman. "About six years ago German railways ended the night train service. I was frustrated about it as it always seemed pretty well booked."
European Sleeper intends to extend its route to Prague, the Czech capital, from next next year.
French night train business Midnight Trains says it wants to "reawaken the enchanting experience of the night train" when it launches its first luxurious services from Paris in 2024. Aiming to ultimately serve more than 10 destinations include Rome, Porto and Edinburgh, it claims its trains will be like "hotels on rails" that have old-fashioned "glorious roaring 20s charm".
Meanwhile, existing sleeper train service Nightjet, which is owned by Austrian Railways, will later this year start operating its Brussels-Vienna and Paris-Vienna lines on a daily basis, up from three times a week.
Cat Jones is the founder and chief executive of flight-free travel agency Byway Travel. She says that the returning popularity of sleeper trains are "putting the joy back into travel".
"The point of travel is the experience rather than just the arrival," she says. "People are connecting that the holiday starts when the door opens on the train."
However, depending on the location, and especially if starting from the UK, travelling by train can often be more expensive than flying. Trains fares in the UK can in fact be 50% more costly than flights, according to a 2021 study by consumer choice magazine Which?.
"Like flying, you do need to book ahead to find a cheaper price," says Mark Smith, founder of train guide website Seat61. "But you need to remember airlines pay no duty on fuel.
"Some countries charge VAT on train journeys, but no-one does on air tickets. But then sleeping on a train overnight saves a hotel bill."
He adds that even if long-distance rail travel can be more expensive, "we're seeing lots more people choose the train".
"It used to be that people had a flying phobia or just liked trains, but now everyone is trying to cut their carbon footprint and wants a more enjoyable journey," says Mr Smith.
"People want to get away from the stress of the airport, and once they travel by train and see more scenery from the window, and saunter to the hotel easily when they arrive in the city, they want to do it again."
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BBC
England's high streets championed in photographs
From the calls of merry market traders to the toots of check-out tills, there are many visuals and sounds that make up a high street in England.
A three-year project by Historic England is looking to preserve these memories in a photograph exhibition to "breathe life back into high streets".
The touring show features 65 images of shops, restaurants and businesses and the "heroes" behind them.
Historic England said they championed an "often-overlooked fixture".
People from across the UK were invited to send in their images and document what their high street meant to them.
A panel then selected their favourite photographs showing "a sense of community, belonging and pride".
The images will be projected as an outdoor exhibition in locations in London, Derby, Bristol, Hastings, Middlesbrough, Norwich, Bradford and Stoke-on-Trent from 22 March.
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Recording a city's ghost signs before they vanish
Tributes paid to acclaimed documentary photographer
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Historic England
BBC
Ghost signs: Bradford's faded adverts photographed
The flaky remnants of adverts painted onto the walls of Bradford buildings years ago are being recorded by photographer Jenna Greenwood.
Known as ghost signs, images of the faded advertising for cigarettes, medicines and even a cinema have been put together in a fanzine.
"I wanted to document them before they disappeared," Ms Greenwood said.
"The landscape in Bradford is changing quite rapidly, and we're losing quite a lot of our buildings and shopfronts.
"It's a look into what we used to have - they say 'bold will hold' and there's a lot of truth in that - they still look good".
Ms Greenwood, who grew up in the West Yorkshire city but now lives in Tadcaster, North Yorkshire, took me on a tour of some of her favourite signs, starting with one on the side of a terraced house on Reevy Road, Wibsey.
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The faded advertisements for cigarettes, medicines and a cinema are collated in a fanzine.
The painted hoarding is advertising cinema tickets for The Empire, which originally opened as a music hall in 1899, but became a picture house in 1918 after the opening of nearby theatre The Alhambra led to a decline in ticket sales.
The black and white typography is still visible, if faded.
"It's definitely up there with my favourites," she said. "It is still really bold and just as clear as the day it was painted".
We moved on to see signs for Parkinson's sugar-coated pills, and Player's Navy Cut cigarettes, all within a few kilometres of each other.
Ms Greenwood, who works as an artist and signwriter, drew inspiration from Leeds documentary photographer Peter Mitchell, who photographed the city from the 1970s onwards.
His Instagram account Strangely Familiar is named after one of his collections and has gained 96,700 followers.
She said: "After seeing how a lot of the things he has photographed now don't exist, I wanted to create a record of the stuff in Bradford for other people to enjoy in 30 years.
"These signs were made to last 10 or 20 years, and we just don't get that now.
"It's the contrast between things being made to last and the really transient advertising that we see now that really interested me.
"Certainly in my lifetime, we've gone from paste-up billboards to electric advertising spaces that rotate every five seconds.
"We are so desensitised to advertising now. Whereas these were made to last".
The 37-year-old said it's the "old charm of the original artworks" which interest her, rather than the ones which have been re-painted.
She saw a lot of signs old and new during trips in the United States, another thing which prompted her to start the fanzine.
"I did quite a lot of road trips in California, where signwriting is still a prevalent profession.
"A lot of buildings there stay up after the businesses have gone. That piqued my interest, and then when I was back home, because they were relevant to me I started noticing them more, and I thought, I need to start taking pictures before they disappear".
The 24-page A5-sized collection was published last May, with issue number two now under way.
"Usually if I'm driving or walking somewhere and I see a new ghost sign, I think my first instinct is excitement - and sort of like a bit of promise as well," she said.
"It's a peek into history that we never knew that we had".
Bradford councillor Si Cunningham, who worked on the city's UK City of Culture 2025 bid, said the ghost signs were evidence of Bradford's industrial past but also showed its links to the creative industries.
He said: "The ghost signs that Jenna is celebrating are effectively early marketing for a lot of the businesses that were thriving at the time.
"One of the huge drivers behind us being awarded UK City of Culture is having a city that is rich in urban graphic design, to an extent that there have often been pilgrimages to the city by people who are interested in these ideas.
"You might find that people are just as inspired by the urban landscape as they are the rural landscape that surrounds us here".
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Capturing ghost signs of the past
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Bradford City Council
Strangely Familiar - Peter Mitchell Photography
BBC
Appeal made for photos for Derby night out exhibition
The organisers of a new exhibition are appealing for photographs from Derby's dancing past.
We Danced in Derby, a nostalgic exhibition, is running at Déda as part of a photography festival.
To compliment the exhibition, the organisers are seeking pictures of people out in Derby during the 60s and 70s or parents and grandparents in their finery.
The organisers said they were excited to see what would get sent in.
They were also hoping they would receive stories of nights out from days gone by.
The images can be sent to Déda - a city dance centre - directly on email or people can visit the centre's cafe and scan in the pictures from original prints, at a booth which will be available until 29 April.
Parmjit Sagoo, a producer with Format, which is organising the festival, said: "Do you have some old photos from the 1960s and 70s tucked away in an old tin or envelope or memories?
"We'd love to hear from you to help us present a celebration of how We Danced in Derby.
"We are excited to see what amazing images from Derby's historic nightlife are waiting to be revealed."
The exhibition celebrates how the 1960s changed the way people danced and the music that inspired this transformation.
Created in collaboration with Roger Smith, a local writer and heritage researcher, it features images of the popular Derby social venues of the time, alongside visual, written and oral history of memories
It will be on display in Déda until 9 April.
A further dance-themed exhibition, Radical Souls, which includes work by international artists, will run at the Quad Gallery until 2 July.
We Danced in Derby is part of Format's International Photography Festival which features exhibitions across Derby including Quad, Déda, Artcore and the Museum of Making.
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Two tone and ska drama a 'love letter'
BBC
St Patrick's Day: The Paddys and Pats tackling Irish stereotypes
A photography exhibition capturing the stories of people named Paddy, Pat, Patrick and Padraig is being showcased in New York.
The portraits of 50 Irish men are being displayed outside Grand Central Station as part of the city's St Patrick's Day celebrations.
Dublin-based film-maker Ross O'Callaghan is behind the project that has been years in the making.
One of his main aims is to counter common Irish stereotypes.
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A photography project by a Dublin based filmmaker is capturing the stories of people named Paddy, Pat, Patrick or Padraig
Last week the longstanding US Comedy show Saturday Night Live attracted some criticism ahead of the Oscars for a sketch featuring impressions of Colin Farrell and Brendan Gleeson.
It included jokes about Irish people's consumption of alcohol and portrayed the Irish accent as incomprehensible.
Speaking about his exhibition, Mr O'Callaghan said: "I wanted to tell the true story of the Irish male experience in contemporary Ireland.
"Through personal stories and lived history across several generations of Paddies, looking at how much has changed and the values have stayed the same."
'I'm humbled by it'
The search for participants began in March 2021 but the ambition had always been to bring the exhibition to New York when it was completed.
A large-scale immersive experience of the portraits was launched on Broadway this week ahead of the exhibit opening.
Examples of the audio-visual installation are also displayed on a giant digital billboard in Times Square.
The 50 portraits are now open to the public outside Grand Central Station, at Pershing Square.
Slaughtneil-based architect Paddy Bradley is among those who feature and he was the inspiration for the project.
He said when the artist first told him about the idea "he talked about the idea of different Paddies who have all done interesting things".
"I'm humbled that the idea came from my story," he continued.
"For me to say, 'I'm a Paddy from Ireland', I think it's one of the greatest things you can say," he added.
"We are a friendly people but we all strive to better ourselves."
'I'm peak Paddy'
The completed series of portraits feature several people from Northern Ireland, including Olympic boxer Paddy Barnes.
Comedian and TV presenter Patrick Kielty, from County Down, said it was a natural fit for him.
"When I think about it I probably could say I'm peak Paddy," he said.
"I was called Patrick, went to school in St Patrick's Grammar in Downpatrick and it was another Paddy - Pat O'Hare, my teacher - who got me into performing."
Paddy Smyth is an Irish activist with cerebral palsy.
Commenting on his involvement, he said: "When you hear the word Paddy abroad you don't think of an Irish disability activist who's gay so I love Ross's vision for this project.
"I'm Paddy many things, and modern Ireland is diverse."
The exhibition will also be showcased in the New York Irish Centre in Queens from 12 to 19 April to coincide with the centre's events commemorating the 25th anniversary of the Good Friday Agreement.
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El País (ESP)
SANS TITRE
Las dos son cremas dulces con huevo que se rematan con azúcar quemado. Por su aspecto, puede ser difícil distinguirlas, y seguramente están emparentadas históricamente (buena suerte a quien se atreva a decir cuál fue la primera). Sin embargo, el mundo se divide entre los que aman la crema catalana y los que prefieren la crème brûlée.
Las diferencias entre una y otra no son irrelevantes: la crema catalana se espesa al fuego con maicena o harina y se aromatiza con canela, piel de naranja o limón, mientras que su prima francesa apuesta por la combinación de nata y vainilla y se termina en el horno. Para explicarnos cómo se prepara cada una, contamos con Miquel Guarro, jefe de pastelería de la Escuela Hofmann de Barcelona. ¿Cuál de las dos es mejor? Para saberlo tendrás que ver el vídeo de arriba.
CREMA CATALANA
Ingredientes
Para 4 personas
- 500 g de leche entera
- 200 g de nata para montar (35% materia grasa)
- 100 g de azúcar
- 1 rama de canela
- 1 naranja
- 1 limón
- 100 g de yemas de huevo
- 25 g de harina fina de maíz (maicena)
- 1 pizca de sal
Preparación
- Calentar la leche y la nata. Antes de que hierva, añadir la canela, piel de limón y de naranja al gusto (obtenerlas con un pelador con cuidado de que tengan la menor cantidad de parte blanca posible). Apagar el fuego, tapar y dejar infusionar durante 10 minutos.
- Mezclar en un bol las yemas enérgicamente con la maicena con unas varillas.
- Agregar el azúcar y la sal a la infusión, volver a poner al fuego y llevar a ebullición.
- Retirar la canela y las pieles y mojar las yemas con un poco de la leche. Remover bien. Añadir el resto y remover.
- Devolver la mezcla a la cazuela y terminar de cocer la mezcla sin parar de remover con varillas hasta que espese (ver vídeo).
- Repartir en los recipientes y dejar enfriar en la nevera.
- Esparcir una fina capa de azúcar blanco en la parte superior y quemar con un soplete (o una pala para quemar crema catalana, si se tiene).
CRÊME BRÛLÉE
Ingredientes
Para 4 personas
- 700 g de nata para montar (35% de materia grasa)
- Una vaina y media de vainilla
- 80 g de azúcar blanco
- 120 g de yemas
- 1 pizca de sal
Preparación
- Precalentar el horno a 150ºC con una bandeja grande con dos dedos de agua.
- Calentar en un cazo la nata junto con el azúcar y la vaina de vainilla raspada hasta que esté a punto de hervir. Retirar del fuego, tapar y dejar infusionar 15 minutos.
- Colar la infusión y volver a poner al fuego hasta que hierva.
- Poner en un bol las yemas con la sal. Verter un poco de la nata caliente y mezclar con varillas. Añadir el resto y mezclar bien.
- Repartir la mezcla en recipientes pequeños que se puedan meter al horno. Ponerlos en la bandeja con el agua y cocer durante 40 minutos a 150 grados.
- Dejar reposar 24 horas en la nevera. Esparcir una fina capa de azúcar blanco en la parte superior y quemar con un soplete.
El País (ESP)
SANS TITRE
Reivindico el repollo o col, como la llamamos ahora porque nos parece más elegante -que la kale es la berza rizada de toda la vida pero en inglés nos mola más-, porque más allá del hervido y rehogado más tradicional nos puede dar mucho juego, como en este salteado/braseado con especiado oriental.
Esta receta podemos prepararla de dos maneras: como un braseado en el que la col se cocina en su jugo a fuego bajo o como salteado, a fuego relativamente vivo para que el repollo quede al dente y algo tostadito por los bordes. Esto es a gusto del consumidor. El toque que le damos con unas especias poco vistas en nuestra cocina de verduras merece la pena que le deis una probadita, porque el sabor del conjunto se parece bien poco al del repollo recocido con patatas.
El plato lleva hojas de curry, que no hay que confundir con el curry molido que conocemos: son un condimento que se emplea fresco en la India, de donde procede, y en zonas del sudeste asiático. En España se pueden encontrar las hojas secas, con un aroma que recuerda a la salvia, pero si no las encuentras, no las pongas. Es un plato rápido de preparar y facilísimo, apto para cualquier nivel de experiencia cocinil. Que sí.
Dificultad
Cero patatero.
Ingredientes
Para 4 personas
- 2 o 3 cucharadas de aceite de oliva
- 1 cucharadita de semillas de mostaza
- 1 cucharadita de comino en grano
- 1 cebolla
- 2 cayenas desmenuzadas con los dedos
- 3-4 hojas de curry (o 2 hojas secas de laurel si no tienes hojas de curry)
- 1 cucharadita de cúrcuma molida
- 4 dientes de ajo
- 500 g de repollo mediano
- Sal al gusto
- 3 cdas de coco rallado seco
- ½ lima
Preparación
-
Pelar y laminar los ajos. Pelar y cortar la cebolla en juliana.
-
Cortar el repollo en tiritas, eliminando las nervaduras más gruesas.
-
Verter el aceite en una sartén amplia, calentar y sofreír la mostaza y el comino hasta que las semillas de mostaza empiecen a estallar.
-
Agregar la cebolla y sofreír hasta que empiece a ablandarse, no hace falta que llegue a estar transparente. Añadir las cayenas y las hojas de curry.
-
Agregar los ajos laminados y darles unas vueltas pero sin que lleguen a tostarse.
-
Incorporar el repollo, la cúrcuma y algo de sal. Mezclar bien y bien tapar para dejar que se brasee en su jugo a fuego bajo hasta que esté tierno, bien saltearlo a fuego más bien vivo, hasta que se ablande y empiece a tostarse.
-
Cuando esté cocinado al gusto, incorporar el coco previamente hidratado en un poco de agua caliente.
-
Comprobar la sazón, rectificar si hiciera falta y servir con la lima para darle un toque cítrico con su zumo.
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