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Ode à la Résistance en Paca

Les réseaux de la liberté, c’est le nom de la bande dessinée à paraître le 8 mars prochain aux éditions Plein Vent. Au cœur de l’intrigue : les réseaux de la Résistance destinés à sauver des juifs à partir de 1942, alors que les persécutions à leur encontre s’installent. La brutalité des mesures antisémites réveille la bravoure spontanée de centaines de Français de milieux différents. Ils seront des “Justes parmi les nations”, la plus haute distinction civile accordée aux non-juifs par Israël. Le projet des auteurs, Yvon Bertorello, Serge Scotto et Éric Stoffel : honorer leur mémoire.

Le récit s’appuie notamment sur les sources historiques de Yad Vashem, dont le soutien était une condition sine qua non au lancement du projet. L’institution dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah dispose d’une importante base de données constituée d’archives et de témoignages. Elle décerne après une enquête scrupuleuse le titre de Juste à ceux pour qui un descendant de rescapé en a fait la demande.

David Sztabholz, délégué général de Yad Vashem France, s’emploie à entretenir cette mémoire et à la transmettre. Un véritable défi, selon lui, alors que les Justes survivants sont « presque tous centenaires ». Animé d’un enthousiasme non feint, il salue le défi ambitieux au « résultat très fidèle d’un fantastique récit avec du suspense », qui « aborde l’histoire d’une manière simple et complète. Tout ce qui peut permettre de rappeler l’histoire de la Shoah est important », il y voit déjà une ressource pour l’enseignement. Selon lui, les Justes incarnent les valeurs républicaines et « montrent que tout le monde pouvait sauver des juifs ».

Les Alpes-Maritimes, théâtre de la résistance des Justes

Yvon Bertorello, ravi de mettre en avant « le destin extraordinaire de personnes ordinaires », bénéficie d’une formation d’historien. « L’histoire des Justes est trop peu connue, je voulais mettre en avant le courage de ces gens qui sont bien plus nombreux qu’on ne le croit », confie-t-il à Valeurs actuelles. « J’ai découvert des histoires et témoignages émouvants, rencontré des descendants d’enfants sauvés qui témoignent d’une reconnaissance intacte, se transmettant depuis trois générations », ajoute le scénariste. Il rappelle le rôle fondamental de l’Église catholique, « première contributrice des sauvetages », regrettant le silence occultant cette réalité. Mais selon lui, « l’Église peut marcher la tête haute ». Elle est la première institution internationale à mettre en garde contre le nazisme. Dès 1937, l’encyclique Mit brennender Sorge (Avec une brûlante inquiétude) de Pie XI, à destination de l’Église d’Allemagne, condamne fermement cette idéologie.

En première page de la BD figure la lettre pastorale de l’archevêque de Toulouse, d’août 1942, lue dans les églises de son diocèse. Invoquant une « France chevaleresque et respectueuse », il s’oppose publiquement aux déportations. Ce document historique marque un tournant dans l’attitude de l’Église de France.

Les trois premiers tomes de la BD font évoluer les personnages dans les Alpes-Maritimes. Un choix évident selon Yvon Bertorello : « Il était logique de s’intéresser d’abord à notre propre région. » Sur les 330 Justes de Paca, 141 sont maralpins. Dans plusieurs couvents comme à Peille, les sœurs ont caché des enfants juifs parmi des catholiques. « Ils suivaient la messe comme tous les autres. Pendant des années, tout le monde savait, personne n’a parlé », abonde l’auteur. Dans les Bouches-du-Rhône, à Marseille, un moine capucin a sauvé plus de 2 000 enfants à lui seul. C’est aussi dans la région qu’étaient implantés deux importants réseaux : celui de Pierre Merli, du nom d’un fonctionnaire de Vichy jouant double jeu, et le réseau Marcel. Ce dernier est dirigé par un couple de juifs réfugiés qui s’appuie sur le clergé local, dont l’évêque de Nice : 527 enfants ont été placés, l’évêque attribuant les faux papiers et répartissant les enfants au sein d’institutions religieuses ou dans des familles de fidèles. Tous ont été sauvés. C’est l’histoire que raconte ce premier album, dans le décor niçois.

Les informations que collecte Yvon Bertorello, c’est Serge Scotto et son “binôme habituel”, Éric Stoffel, qui les traduisent en BD. À l’instar du récit, le dessin de chaque planche répond à l’exigence d’épouser le réel. Les environnements, dont Frédéric Allali est spécialiste, témoignent d’une rigueur minutieuse. « On ne voulait pas faire d’erreurs », précise Éric Stoffel. « S’il y avait le moindre doute, Yvon retournait sur les lieux rien que pour les photographier », s’amuse l’artiste, qui revendique un travail plein « de respect et de sérieux », avec Michel Espinosa, l’autre dessinateur.

Convaincu de « l’importance de souligner la beauté de la volonté et des bons sentiments face au rouleau compresseur de l’horreur », contrebalançant le pessimisme de la banalisation du mal, Éric Stoff el propose d’adopter le regard de l’enfant. Le personnage principal de la BD, seul protagoniste fi ctif mettant chaque récit en relation, reste dans l’incompréhension. « J’étais touché par cette perspective. C’est lui qui a raison de ne pas comprendre. » L’ingénuité de ce petit garçon, c’est celle que proposent avec sobriété les Réseaux de la liberté et les tomes suivants pour revivre ces pages de l’Histoire.

Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

BBC

St Patrick's Day: The Paddys and Pats tackling Irish stereotypes

A photography exhibition capturing the stories of people named Paddy, Pat, Patrick and Padraig is being showcased in New York.

The portraits of 50 Irish men are being displayed outside Grand Central Station as part of the city's St Patrick's Day celebrations.

Dublin-based film-maker Ross O'Callaghan is behind the project that has been years in the making.

One of his main aims is to counter common Irish stereotypes.

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A photography project by a Dublin based filmmaker is capturing the stories of people named Paddy, Pat, Patrick or Padraig

Last week the longstanding US Comedy show Saturday Night Live attracted some criticism ahead of the Oscars for a sketch featuring impressions of Colin Farrell and Brendan Gleeson.

It included jokes about Irish people's consumption of alcohol and portrayed the Irish accent as incomprehensible.

Speaking about his exhibition, Mr O'Callaghan said: "I wanted to tell the true story of the Irish male experience in contemporary Ireland.

"Through personal stories and lived history across several generations of Paddies, looking at how much has changed and the values have stayed the same."

'I'm humbled by it'

The search for participants began in March 2021 but the ambition had always been to bring the exhibition to New York when it was completed.

A large-scale immersive experience of the portraits was launched on Broadway this week ahead of the exhibit opening.

Examples of the audio-visual installation are also displayed on a giant digital billboard in Times Square.

The 50 portraits are now open to the public outside Grand Central Station, at Pershing Square.

Slaughtneil-based architect Paddy Bradley is among those who feature and he was the inspiration for the project.

He said when the artist first told him about the idea "he talked about the idea of different Paddies who have all done interesting things".

"I'm humbled that the idea came from my story," he continued.

"For me to say, 'I'm a Paddy from Ireland', I think it's one of the greatest things you can say," he added.

"We are a friendly people but we all strive to better ourselves."

'I'm peak Paddy'

The completed series of portraits feature several people from Northern Ireland, including Olympic boxer Paddy Barnes.

Comedian and TV presenter Patrick Kielty, from County Down, said it was a natural fit for him.

"When I think about it I probably could say I'm peak Paddy," he said.

"I was called Patrick, went to school in St Patrick's Grammar in Downpatrick and it was another Paddy - Pat O'Hare, my teacher - who got me into performing."

Paddy Smyth is an Irish activist with cerebral palsy.

Commenting on his involvement, he said: "When you hear the word Paddy abroad you don't think of an Irish disability activist who's gay so I love Ross's vision for this project.

"I'm Paddy many things, and modern Ireland is diverse."

The exhibition will also be showcased in the New York Irish Centre in Queens from 12 to 19 April to coincide with the centre's events commemorating the 25th anniversary of the Good Friday Agreement.

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Valeurs Actuelles

De Gaulle-Staline, les coulisses d’un pacte

« Connaissez-vous l’ambassadeur soviétique à Ankara ? Pensez-vous qu’il accepterait de transmettre un message à son gouvernement ? » Nous sommes en juillet 1941, à Beyrouth, au Liban. De Gaulle reçoit pour la première fois Géraud Jouve, délégué de la France libre pour la Turquie et les Balkans. Interloqué, celui-ci répond par l’affirmative. « Pouvez-vous le sonder, sans trop me découvrir ? », renchérit de Gaulle, révélant ainsi sa stratégie, aujourd’hui encore méconnue, de “coopération” avec l’URSS. Dès le lendemain, de Gaulle dicte en effet à Jouve un message à l’intention de Sergueï Vinogradov, l’ambassadeur soviétique à Ankara, lui proposant d’établir des relations « directes » mais « officieuses » entre la France libre et l’URSS.

Seule l’URSS peut vaincre l’Allemagne, les Anglais n’y arriveront jamais.

Un mois plus tôt, juste avant le déclenchement de l’attaque allemande contre le pays de Staline, de Gaulle avait déjà chargé deux de ses plus proches collaborateurs, René Cassin, secrétaire du Conseil de défense de l’Empire, et Maurice Dejean, directeur des Affaires politiques, d’une démarche similaire, « discrète mais nette », auprès de l’ambassadeur soviétique à Londres, Ivan Maïski, auquel il ira cette fois jusqu’à proposer la mise en place de « relations militaires » avec Moscou.

En échange de sa main tendue, de Gaulle obtient, le 26 septembre 1941, sa reconnaissance officielle par Staline comme « chef de tous les Français libres ». Devenant, à compter de ce jour, « l’allié de la Russie soviétique, dans la lutte contre l’ennemi commun ». « Seule l’URSS peut vaincre l’Allemagne, les Anglais n’y arriveront jamais », insistera-t-il auprès d’Alexandre Bogomolov, représentant de son pays auprès des gouvernements alliés en exil à Londres. « La France qui combat va lier son effort à l’effort renaissant de l’Union soviétique […] . Elle est, malgré son malheur provisoire, l’alliée désignée de la Russie nouvelle », déclare-t-il encore, publiquement cette fois, en janvier 1942. Staline, qui n’est pas homme à se contenter de paroles, exige alors le soutien de la France libre à son objectif de “second front”, qui doit selon lui s’ouvrir à l’ouest et non dans les Balkans, comme proposé par Churchill. Une stratégie à laquelle de Gaulle ne tarde pas à se rallier.

Son entrevue avec Molotov, à l’ambassade d’URSS à Londres, le 24 mai 1942, se déroule dans un climat des plus cordiaux. Au point, quelques jours plus tard, que de Gaulle fera cette stupéfiante demande à l’ambassadeur Bogomolov : « En cas de rupture totale avec les Américains et les Anglais, est-ce que le gouvernement de l’URSS serait prêt à m’accueillir, moi, mes gens et mes troupes, sur son territoire ? » Embarrassé, ce dernier recommande de « ne passe presser pour prendre une décision extrême ».

J’espère que les Russes seront à Berlin avant les Américains.

Préparé et conduit à l’insu de la France libre, le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord du 8 novembre 1942 est un terrible coup pour de Gaulle, humilié par Churchill et Roosevelt qui lui préfèrent l’amiral Darlan. Mais ses “alliés” communistes vont lui venir en aide. Moins d’un mois plus tard, le 28 novembre, est mis au point ce qu’Henri-Christian Giraud, le petit-fils du général, a surnommé « le protocole caché » (De Gaulle et les communistes, Albin Michel, 1988) : 18 points scellant l’alliance gaullo-communiste, parmi lesquels l’affirmation d’une épuration des « traîtres de Vichy ». Puis, le 4 décembre, de Gaulle déclare à Maïski : « J’espère que les Russes seront à Berlin avant les Américains. »

Début 1943, le chef de la France libre, qui a encore le choix entre l’alliance avec les “rouges” ou avec Giraud, dont l’anticommunisme est notoire, choisit la première. En témoigne sa lettre aux membres du Comité central du PC, qui sera révélée en 1982.

De Gaulle lui-même en fera l’aveu: « J’ai joué ce jeu et je l’ai joué carrément. » Rien ne l’en détournera. Y compris les huit jours qu’il passera à Moscou à l’invitation d’un Staline ivre et tyrannique, avec lequel il signera un « pacte franco-soviétique » soutenant notamment le Comité polonais de Lublin, mis en place parles Soviétiques pour supplanter le “vrai” gouvernement réfugié à Londres.

Dans ses Mémoires de guerre, de Gaulle dressera du reste un portrait saisissant du dictateur, non dénué d’une certaine fascination. « Staline, écrit-il, était possédé de la volonté de puissance. Rompu par une vie de complot à masquer ses traits et son âme, à se passer d’illusion, de pitié, de sincérité, à voir en chaque homme un obstacle ou un danger… Communiste habillé en maréchal, dictateur tapi dans sa ruse, conquérant à l’air bonhomme, il s’appliquait à donner le change. Mais si âpre était sa passion qu’elle transparaissait souvent, non sans une sorte de charme ténébreux… »

« L’admiration et l’affection de la France pour Staline »

En novembre 1943 a lieu à Alger ce que le journaliste Jean Pierre-Bloch, chef des services “Action” de la France Libre, surnommera « le brumaire de De Gaulle » : l’intégration des communistes au Comité français de libération nationale (CFLN). Dont Giraud, dans le même temps, est évincé… Le procommuniste Emmanuel d’Astier de La Vigerie et le militant du PCF Étienne Fajon sont par ailleurs nommés commissaires à l’Intérieur et à l’Information — la police et la propagande.

Absent de la conférence de Yalta en février 1945, de Gaulle n’en confiera pas moins à Bogomolov qu’il était « globalement satisfait » de ses conclusions — livrant pourtant la moitié de l’Europe à l’URSS. Au lendemain de la capitulation allemande du 8 mai, il félicitera encore Staline, lui faisant part de « l’admiration et de l’affection de la France », ainsi que de « la reconnaissance de l’Europe tout entière ». C’est à ce prix, auquel s’ajoutent, en 1944, les nationalisations réclamées par les communistes, que le PC aurait renoncé à son objectif de “révolution”. Lors des élections législatives d’octobre 1945, celui-ci n’en deviendra pas moins le premier parti de France (26 % des voix). Mais la menace, pour l’heure, a été circonscrite. Trois mois plus tard, en janvier 1946, de Gaulle quitte le pouvoir. « Ce départ ne manque pas de grandeur », commentera Maurice Thorez.

L’Histoire interdite, le nouveau hors-série de Valeurs actuelles

« Il y a deux histoires : l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où sont les véritables causes des évènements », écrivait Balzac. C’est à cette histoire de France secrète, rendue taboue par la bien-pensance, qu’est consacré le nouveau hors-série de Valeurs actuelles, présenté par Jean Sévillia, l’auteur de Historiquement incorrect (Fayard).

Pétain mentor de De Gaulle, les guillotinés de Mitterrand en Algérie, Voltaire raciste, les tanneries de peau humaine sous la Révolution, les attentats du FLN à Paris, la face cachées des “Pères de l’Europe”, le vrai visage des meneurs de Mai 68, mais aussi les portraits-vérités réhabilitant Charles Martel, Colbert et Napoléon III, ou encore le bilan positif de la France dans ses colonies détaillé par Bernard Lugan… 132 pages de révélations, illustrées de nombreux documents inédits allant à rebours de l’idéologie woke, et de ce que l’on apprend, aujourd’hui, à nos enfants. A lire absolument.

L’histoire interdite, hors-série de Valeurs actuelles n°34, 132 pages, 10,90 euros. Disponible en kiosque et sur : boutique.valeursactuelles.com

Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

L'Humanité

Le GIEC face aux contradictions de la mondialisation capitaliste 

Actu

Selon Hoesung Lee, président du GIEC, le rapport de synthèse publié le 20 mars par cet organisme « fait ressortir que des mesures plus ambitieuses s’imposent de tout urgence et que, si nous agissons maintenant, nous pouvons encore garantir un avenir durable et vivable à toute la planète ». A regarder la manière dont fonctionne le capitalisme mondialisé en ce début de XXIème siècle, force est de constater qu’on n’en prend pas le chemin. 

Gérard Le Puill

 L’Humanité de ce mardi 21 mars 2023 publie, en pages 13 et 14, un article de Marion D’Allard sur l’analyse et les objectifs retenus par le GIEC pour tenter de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à la période préindustrielle du début du XIXème siècle. Le GIEC précise néanmoins que nous sommes plutôt sur la voie d’un réchauffement global de +2,8°C si l’économie mondiale continue de fonctionner comme actuellement. Pour espérer atteindre l’objectif de +1,5°C en 2100, il faudrait, selon les experts, réduire de 50% les émissions de gaz à effet de serre dans le monde d’ici 2030. Autant dire qu’il s’agit d’une mission impossible dans le cadre de fonctionnement actuel de la mondialisation capitaliste aux multiples contradictions.Dans le cadre de cette mondialisation, les 27 pays membres de l’Union européenne affirment vouloir atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour y parvenir, leur principale décision a été de déclarer que les véhicules automobiles neufs dotés d’un moteur thermique seront interdits à la vente dans toute l’Europe à partir de 2035. A supposer que cet engagement soit tenu, on ne voit pas comment cette décision contribuera à réduire de 50% les émissions de CO2 des 27 pays membres de l’Union européenne d’ici 2030, indispensable selon e GIEC pour avoir une petite chance de le pas dépasser la barre de +1,5°C en 2100.

Le temps long de la réduction du bilan carbone 

En supposant que plus aucun véhicule neuf à moteur thermique ne sera vendu en Europe après 2035, il faut toutefois savoir qu’une voiture équipée d’un moteur électrique doit parcourir entre 40.000 et 50.000 kilomètres avant que son bilan carbone ne devienne inférieur à celui d’une voiture de même puissance dotée d’un moteur thermique. Car il faut extraire et transformer beaucoup de métaux, dont le cuivre et ceux issus des terres rares, pour produire ces véhicules et leurs batteries. Ensuite, si certains pays européens continuent de brûler du charbon pour produire le surcroît d’électricité indispensable pour recharger les batteries de ces voitures, le bilan carbone sera loin d’être neutre.Actuellement, environ 450.000 véhicules d’occasion qui sortent du marché de l’automobile en Europe sont exportés chaque année sur le continent africain. On imagine qu’avec le renouvellement du parc en Europe, l’offre européenne de véhicule d’occasion à moteur thermique augmentera en direction de ce continent dont les pays n’ont encore que très peu développé leur réseau électrique. Au final, la conversion à la voiture électrique en Europe fera croître les émissions de CO2 jusqu’en 2050, voire au-delà, alors qu’il faudrait les réduire de 50% d’ici 2030 pour contribuer à ne pas dépasser le +1,5°C en 2100. 

Des accords de libre-échange très émetteurs de CO2

Ce chiffre de +1,5°C, à ne pas dépasser, a été retenu lors de le COP21 de Paris en 2015 pour répondre aux attentes des pays pauvres qui sont aussi les plus impactés par les conséquences négatives du réchauffement en cours. Mais, en 2016, les pays membres de l’Union autorisaient la Commission européenne à signer un accord de libre-échange avec le Canada. En 2019 un autre accord de même nature était signé entre l’Europe et les pays du Mercosur, tout en sachant que les importations de soja, de sucre de canne, de viandes bovines et de volailles en provenance des pays d’Amérique du Sud se traduiraient par une accélération de la déforestation en Amazonie. En 2022, au nom des 27 pays membres de l’Union, la Commission européenne a signé deux nouveaux accords de libre- échange, l’un avec la Nouvelle-Zélande, l’autre avec le Chili. Dans les deux cas, l’Europe importera toujours plus de viande en provenance de ces deux pays avec un bilan carbone plus élevé que celui de la production européenne, compte tenu de la chaîne du froid indispensable pour les transports sur de longues distance par camion dans le pays exportateur, par bateau ensuite, puis encore par camion dans les pays importateurs.

Quand l’industrie européenne délocalise aux États-Unis

Même quand la décision d’un pays capitaliste est mise en place au nom du verdissement de l’économie, rien ne prouve que cela débouchera sur une réduction globale des émissions de CO2. En juillet 2022, le président américain Joe Biden mettait en place « l’Inflation Reduction Act », un dispositif financier également présenté comme une mesure visant à verdir le fonctionnement de l’industrie aux Etats-Unis. Mais c’était aussi une aide offerte aux industriels européens pour exercer leur activité aux États-Unis grâce à des aides diverses. Ce qui nous valait le témoignage de Thierry Breton, commissaire européen en charge du marché intérieur, en page 17 du quotidien Les Échos le 17 mars dernier: « Nous avons appris qu’une grande entreprise dans le domaine du retraitement avait été approchée par l’administration américaine qui lui proposait de financer jusqu’à 70% de son investissement, de garantir dix ans de débouchés et de lui assurer un contrat de fourniture d’énergie à long terme 4 à 5 fois moins cher qu’en Europe » .Quand ils bénéficient de telles subventions, les patrons peuvent délocaliser des productions industrielles tout en ayant de meilleures perspectives de profits. Mais délocaliser une production revient généralement à casser une usine en bon été de marche dans un pays pour construire la même dans un autre pays. Ce qui augmente considérablement le bilan carbone de la production. Voilà aussi pourquoi les appels du GIEC pour réduire les émissions de CO2 n’ont que peu de chance d’aboutir dans le cadre du système capitaliste mondialisé.

Rapport du GIECRéchauffement climatique
France24 - World

In China's Yunnan province, forests provide haven for biodiversity

Issued on: 21/03/2023 - 13:32

Yena LEE Follow

Located in south-western China, Yunnan province is the same size as Germany. It's home to almost 20,000 plant and 2,000 animal species, most of which are protected and unique to the region. Yunnan is a haven of biodiversity and a showcase for environmental protection in China, where scientists and nature lovers are fighting to preserve its rare ecosystems. Our correspondents Lou Kisiela, Antoine Morel, Yan Chen and Yena Lee report.

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La policía y el ejército de Perú usaron fuerza excesiva contra manifestantes

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Una investigación de The New York Times revela que las fuerzas de seguridad dispararon municiones letales contra civiles desarmados, en las protestas de diciembre y enero.

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Por Brent McDonald y Ainara Tiefenthäler

Graphics by James Surdam

En el transcurso de cinco semanas, las fuerzas de seguridad de Perú respondieron repetidamente a las protestas antigubernamentales con lo que los expertos califican como fuerza excesiva, lo que incluye accionar escopetas con munición letal y disparar rifles de asalto contra los manifestantes que huían, así como ocasionar la muerte de personas desarmadas que estaban a cientos de metros de distancia, según revela una investigación de The New York Times.

Las protestas comenzaron a principios de diciembre, desencadenadas por la destitución y detención del presidente Pedro Castillo, quien intentó disolver el Congreso y gobernar por decreto. Tanto los militares como las fuerzas de la Policía Nacional han participado en las medidas represivas que se han concentrado en las provincias del sur, donde Castillo tenía su base de apoyo.

Algunos manifestantes exigen que se redacte una nueva Constitución que aborde los arraigados problemas de pobreza y desigualdad.

Cuarenta y ocho civiles han muerto y más de 970 han resultado heridos, según la Defensoría del Pueblo de Perú. La investigación del Times descubrió que la mayoría de las muertes fueron causadas por armas de fuego.

El Times analizó cientos de videos e imágenes, revisó informes de autopsias y balística y habló con testigos y expertos. Analizamos en detalle ocho muertes ocurridas en diciembre y enero en tres localidades —en las ciudades de Ayacucho, Juliaca y Macusani— para mostrar que los militares y la policía utilizaron tácticas letales, a menudo en aparente violación de sus propios protocolos, que estipulan el uso de fuerza razonable y proporcional al responder a disturbios civiles.

“El factor clave es que la policía no está utilizando la fuerza letal de forma proporcional”, afirmó Joel Hernández, de la Comisión Interamericana de Derechos Humanos. Hernández ayudó a efectuar una evaluación sobre el terreno de la violencia, y la calificó de “excesiva para el objetivo de controlar la protesta”.

Las protestas han desembocado en escaramuzas violentas entre agentes de la policía y manifestantes. Al menos 363 agentes de las fuerzas de seguridad habían sido heridos hasta finales de febrero, según el Ministerio de Salud. Con la intención de tomar aeropuertos y atacar edificios gubernamentales, los manifestantes han arrojado piedras con hondas y lanzaron explosivos improvisados. Un oficial de policía murió cuando una turba enfurecida quemó su vehículo. Las autoridades dijeron que los bloqueos de carreteras de los manifestantes provocaron accidentes de tráfico e impidieron el traslado a los hospitales, lo que contribuyó a la muerte de 11 personas.

La presidenta de Perú, Dina Boluarte, hizo campaña como líder de izquierda y aliada de los pobres de las zonas rurales, pero luego ha adoptado una línea dura contra los manifestantes. Boluarte ha dicho que la policía y el ejército respondieron conforme a la Constitución, las leyes y los protocolos del país, y culpa de las muertes a delincuentes violentos y armados.

“Eso no es una protesta pacífica. Eso es una acción violenta generada por un grupo de personas radicales”, dijo Boluarte en un discurso el 24 de enero, después de que 18 civiles fallecieran en Juliaca. Ese grupo de personas, de acuerdo con la presidenta, tienen una agenda política y económica “basada en el narcotráfico, en la minería ilegal y el contrabando”.

Pero en los cientos de imágenes y otros materiales examinados, el Times no encontró pruebas de que las armas caseras portadas por algunos manifestantes causaran muertes de civiles. Y la ministra de Relaciones Exteriores de Perú, Ana Cecilia Gervasi, declaró al Times en febrero que el gobierno no contaba con pruebas de que las protestas estuvieran siendo impulsadas por grupos criminales.

La fiscalía peruana está investigando a Boluarte y las acciones de su gobierno relacionadas con las protestas.

Tanto Boluarte, como el Ministerio de Defensa y la Policía Nacional del Perú no han respondido a las preguntas del Times.

Los videos e imágenes de este reportaje contienen escenas de violencia explícita.

Ayacucho: manifestantes baleados con fusiles de asalto

El 15 de diciembre, un día después de que Boluarte declaró un estado de emergencia nacional que le otorgaba a la policía mayores poderes para detener a personas e ingresar en propiedades privadas sin orden judicial y autorizaba al ejército a colaborar en el control de los disturbios civiles, un grupo de soldados peruanos apostados en Ayacucho acudió al aeropuerto local para desalojar a los manifestantes que se encontraban ahí.

Al final del día, 10 civiles habían muerto o recibido heridas mortales. Todos por armas de fuego.

En dos de los casos en Ayacucho analizados por el Times, las pruebas visuales y los documentos muestran que los soldados desplegaron un uso excesivo y letal de la fuerza contra los civiles.

Los videos muestran que alrededor de las 2:00 p. m., elementos de policía comienzan a disparar gases lacrimógenos contra unos 150 manifestantes reunidos en el aeropuerto, y que algunos respondieron lanzando o arrojando piedras. Más de una decena de soldados avanzaron con fusiles de asalto Galil. El Times tuvo acceso a un registro militar de las armas entregadas a los soldados destacados en Ayacucho que confirma que más de 80 efectivos recibieron fusiles Galil ese mismo día.

A medida que más manifestantes intentaban tomar el aeropuerto de nuevo, las imágenes muestran a los soldados haciendo que retrocedan y persiguiéndoles hasta las calles residenciales adyacentes, mientras disparaban de manera indiscriminada en dirección a los civiles que huían.

Un video grabado hacia las 6:30 p. m. capta a varios soldados en la esquina suroeste del aeropuerto disparando hasta 20 veces con fusiles de asalto Galil en dirección a un parque de la ciudad donde había gente escondida detrás de árboles y muros bajos de hormigón.

Los explosivos improvisados lanzados por los manifestantes detonaban a decenas de metros de los soldados, que parecían no inmutarse y seguían disparando.

A las 6:35 p. m., a dos cuadras de distancia, una cámara de seguridad situada frente a un parque municipal graba una bala que alcanza por la espalda a Christopher Michael Ramos Aime, de 15 años, cuando cruzaba la calle.

La bala alcanzó a Christopher con tal fuerza que le atravesó la parte superior del torso, saliendo por el hombro opuesto, según un informe de balística realizado por la policía peruana y consultado por el Times. El reporte estimaba que la bala, que no fue recuperada, tenía unos 5 milímetros de diámetro.

Las imágenes muestran a soldados disparando hacia donde estaba Christopher con fusiles de asalto Galil. Los soldados estaban a unos 90 metros de distancia, una distancia dentro del rango de alcance de 396 metros del arma, y dispararon proyectiles de 5,56 milímetros, consistentes con la bala que mató a Christopher, según un análisis del Times y la revisión de un experto forense que pidió permanecer en el anonimato porque no está autorizado para hablar con los medios de comunicación.

Momentos después, a una cuadra de distancia, José Luis Aguilar Yucra, de 20 años, cae muerto de un balazo en la cabeza. Un video muestra que estaba parado en la acera entre un grupo de personas cuando es impactado por una bala.

Aproximadamente en ese momento, parece que los soldados disparaban desde un muro del cementerio ubicado a 76 metros de distancia, un rango dentro del alcance de un fusil Galil, y en la línea de visión del sitio donde Aguilar Yucra estaba de pie.

Las imágenes muestran que, después de que los soldados se retiran el lugar, un grupo de personas recupera del pavimento más de una decena de casquillos usados, identificados por el Times como munición de 5,56 milímetros.

Según el informe de balística, la herida de bala en la frente de Aguilar Yucra corresponde a un proyectil de 5 milímetros, consistente con la munición utilizada por el fusil de asalto militar Galil.

El Ministerio de Defensa de Perú no ha respondido a las solicitudes de información sobre estos dos casos concretos, pero dijo en un comunicado el 16 de diciembre que su personal había sido atacado en el aeropuerto con “objetos contundentes, explosivos y armas de fuego artesanales”. En las imágenes analizadas, el Times no encontró indicios de que los manifestantes portaran armas.

Los videos parecen mostrar que tanto Christopher como Aguilar Yucra estaban desarmados y, como estipulan los protocolos militares, no representaban “un peligro inminente de muerte o lesiones graves” para los agentes ni para nadie cuando recibieron disparos.

Otras seis víctimas presentaban heridas de bala compatibles con el calibre de la munición disparada por los fusiles Galil, según los expertos forenses de la Policía Nacional. Un informe de balística muestra que la policía recuperó una bala de 5,56 milímetros en una de las víctimas.

Juliaca: el día más mortífero de las protestas

El 9 de enero, tras varios días de marchas, Juliaca se convirtió en el escenario de los enfrentamientos más mortíferos desde que comenzaron las protestas. Dieciocho civiles, entre ellos tres menores y un residente médico, murieron por disparos, según los registros hospitalarios y de autopsias obtenidos por el Times. Otras 70 personas resultaron heridas, al menos 31 de ellas por arma de fuego. Un suboficial de policía murió luego de que su patrulla fue incendiada esa noche.

Las imágenes, documentos y testimonios recogidos por el Times ofrecen un relato detallado de la respuesta militar y policial desplegada ese día contra los manifestantes en el aeropuerto local, y sugieren que los agentes policiales que estaban en la primera línea fueron responsables de la mayoría de las personas heridas de bala y fallecidas. Las imágenes y los documentos oficiales también señalan la participación de elementos de la policía en otros tiroteos con civiles sucedidos en el centro de la ciudad esa noche.

El tiroteo comenzó por la tarde, cuando cientos de manifestantes se dirigieron al aeropuerto de Juliaca, que estaba resguardado por las fuerzas de seguridad. Algunas personas intentaron tomar las instalaciones, lanzando piedras y disparando lo que parecían ser fuegos artificiales con lanzadores caseros. Los efectivos policiales disparaban gases lacrimógenos desde tierra y, finalmente, también lo hizo el ejército desde un helicóptero que volaba a baja altura.

Las imágenes del aeropuerto y las calles cercanas muestran a los agentes apuntando y disparando repetidamente armas de fuego en la dirección en la que estaban los civiles. Un video muestra a un soldado disparándole a la multitud. El Times, en consulta con expertos en armamento, pudo identificar los tipos de armas de fuego que usaban los oficiales de policía y los militares ese día, y las municiones que dispararon.

Poco antes de las 2:00 p. m., Gabriel Omar López Amanqui, de 35 años y padre de dos hijos, fue fotografiado lanzándole piedras a una fila de agentes de policía cerca del aeropuerto. Minutos después, le dispararon. En el informe de la autopsia se describen más de 70 pequeñas heridas penetrantes compatibles con perdigones o postas —un tipo de munición letal que suelen disparar las escopetas calibre 12—, algunas de las cuales le causaron lesiones mortales en el corazón y los pulmones.

Según el experto forense que analizó los documentos para el Times, es probable que la escopeta disparada contra López apuntara por encima de la cintura a una distancia de menos de 20 metros.

Pareciera que esa táctica viola los protocolos de la policía peruana, que establecen que ante manifestantes que lanzan objetos contundentes como piedras, los agentes deben usar balas de goma, apuntar a las extremidades inferiores y disparar a una distancia no inferior a los 35 metros.

Las directrices policiales también establecen que el primer paso para controlar a una multitud descontrolada debe ser detener a los actores violentos. Ese día fueron detenidas 11 personas en las protestas en Juliaca, según la Coordinadora Nacional de Derechos Humanos, un grupo de defensa de los derechos humanos.

Rápidamente las inmediaciones del aeropuerto se convierten en un caos, con varios muertos y decenas de heridos. Al anochecer, la multitud se dispersa, pero pequeños grupos de manifestantes seguían enfrentándose a los efectivos policiales en el centro de la ciudad, y al menos tres civiles más resultan muertos.

Uno de esos civiles es Eberth Mamani Arqui, quien estaba varias cuadras al oeste de una comisaría de la Policía Nacional con un grupo de más de una decena de personas. Las imágenes tomadas en ese momento muestran a agentes armados con equipamiento antidisturbios que corrían en dirección a la multitud. Un video capta a los civiles gritando a los agentes por la calle, cuando se oye un disparo y Mamani cae de espaldas al suelo.

Mamani, de 40 años, murió luego de recibir un disparo en el rostro. Era un operador de maquinaria pesada y tenía un hijo de 8 años.

A dos cuadras al norte de la comisaría de la Policía Nacional se produjo otro enfrentamiento, en el que al menos cuatro civiles fueron heridos de bala, dos de ellos mortalmente. Según el análisis de las imágenes grabadas durante aproximadamente una hora, se produjeron repetidos disparos de fusil en dirección a los peatones y manifestantes, algunos de los cuales lanzaban lo que parecen ser fuegos artificiales hacia los agentes.

A las 7:51 p. m., las imágenes de un circuito cerrado de televisión mostraban a un grupo de personas que arrastraron fuera del campo de visión de los agentes de policía a dos jóvenes que recibieron disparos mortales. En imágenes tomadas con un teléfono celular en el lugar, las víctimas yacían en la acera, sangrando abundantemente. El Times ha identificado a estas dos víctimas como Paul Franklin Mamani Apaza, de 20 años, y Brayan Apaza Jumpiri, de 15.

Según el informe de la autopsia de Mamani Apaza, el joven murió por un tiro de un proyectil de 7,62 milímetros en el pecho, que coincide con la munición de los fusiles de asalto Kalashnikov usados por los efectivos policiales.

Brayan tenía una bala alojada en la cabeza, según los testimonios, los informes médicos y la autopsia. Murió tras permanecer tres días en coma.

Los 18 civiles que resultaron heridos mortalmente en Juliaca el 9 de enero, excepto uno, murieron por disparos en la parte superior del cuerpo, cuatro de ellos en la cabeza. Los expertos forenses encontraron balas de 7,62 milímetros en cuatro de los cadáveres, incluido el de Mamani Apaza. Otras ocho víctimas también presentaban heridas compatibles con fusiles de asalto policiales y militares. Al menos tres víctimas, entre ellas López Amanqui, murieron por municiones letales que coinciden con las que usan las escopetas que portaban las fuerzas de seguridad en el aeropuerto.

Según la Policía Nacional, un agente murió y otro resultó herido en la madrugada del 10 de enero en Juliaca, cuando fueron atacados por una turba enfurecida que incendió su patrulla. Otros seis agentes heridos durante las protestas del 9 de enero fueron trasladados en helicóptero a un hospital de Lima.

En un discurso televisado dos semanas después, Boluarte afirmó que “no es la policía que está disparando” y que la mayoría de las muertes en Juliaca se debían a armas caseras o ilegales. “La policía no usa esas armas letales”, afirmó. El gobierno no ha aportado ninguna prueba que respalde esa afirmación.

Macusani: disparos a distancia

El 18 de enero, otros dos manifestantes, Sonia Aguilar Quispe y Salomón Valenzuela Chua, murieron por disparos mientras cientos de personas se concentraban en Macusani, una ciudad al sur de Perú. Los disparos que los mataron parecen haber sido efectuados por la Policía Nacional, según pruebas visuales, análisis de audio y relatos de testigos recogidos por el Times.

Por la tarde, tras una marcha pacífica en Macusani, las imágenes muestran a decenas de personas dispersas a lo largo de un camino de tierra que pasa por la comisaría de la Policía Nacional de la ciudad. Algunos manifestantes lanzan piedras, explosivos improvisados e insultan a los agentes que estaban dentro y fuera del edificio, en un perímetro de unos 90 metros de distancia. Los agentes de policía lanzaron gases lacrimógenos y se oyeron disparos esporádicos.

En un video que parece filmado desde el interior de la comisaría, un agente disparaba con un fusil de asalto Kalashnikov contra los manifestantes que estaban en un cerro. Una transmisión en directo de una hora de duración desde el exterior de la comisaría capta disparos repetidos desde la entrada del edificio. Los agentes también disparaban desde el techo de la comisaría.

Alrededor de las 5:50 p. m., se produjo una ráfaga de seis disparos en rápida sucesión que causaron conmoción en las personas que estaban en el cerro porque Aguilar Quispe recibió un disparo en la cabeza. Según los testimonios de los testigos, estaba de pie entre la multitud cuando la alcanzó la bala.

Aguilar Quispe, de 35 años y madre soltera de dos niños pequeños, llegó al hospital ya muerta, con el cráneo fracturado por la bala, según los informes de la autopsia.

El sonido de los disparos —uno de los cuales se cree que mató a Aguilar Quispe— fue captado en dos emisiones de video en directo: una se grabó cerca de la comisaría de policía y la otra en la protesta en lo alto del cerro, a menos de 45 metros de Aguilar Quispe.

El Times les pidió a dos expertos que analizaran el audio. Robert C. Maher, experto en acústica de disparos de la Universidad Estatal de Montana en Bozeman, dijo que el sonido de los disparos era coherente con disparos de rifle dirigidos en la dirección general de los manifestantes. Steven Beck, exasesor de acústica del FBI, dijo que la distancia del tirador coincidía con la ubicación de la comisaría.

Valenzuela, de 30 años, camionero, operador de maquinaria pesada y padre de cuatro hijos, se encuentra cerca cuando Aguilar Quispe fue abatida. Una media hora más tarde, él también recibe un disparo, a pocos pasos de distancia, y fallece al día siguiente de un disparo en el pecho, según consta en su autopsia.

Esa noche, una turba incendió la comisaría de la Policía Nacional de Macusani. Según las noticias locales, los agentes fueron rescatados en helicóptero. No se informó de ningún herido.

Responsabilidad del gobierno

En total, las 48 víctimas civiles de Perú tenían edades comprendidas entre los 15 y los 62 años. Entre las muertes analizadas se encuentran la de Sonia Aguilar Quispe, una mujer que estudiaba en el extranjero y regresó a casa para cuidar de sus padres; la de José Luis Aguilar Yucra, un joven padre que trabajaba en una tienda de refrescos, y la de Brayan Apaza Jumpiri, un estudiante de secundaria que decía que quería ser agente de policía.

Algunos familiares entrevistados por el Times expresaron su temor a las represalias de las autoridades y dijeron que las víctimas han sido tachadas de terroristas en los medios de comunicación locales.

“Mi hijo tenía un futuro adelante”, dijo Asunta Jumpiri Olbea, madre de Brayan, quien acababa de cumplir 15 años. “Mi hijo no es un terrorista. Ellos son terroristas y nos están matando como animales”.

El Ministerio Público de la fiscalía de Perú está investigando a Boluarte por posibles delitos de “genocidio, homicidio calificado y lesiones graves” relacionados con las protestas e intenta determinar la responsabilidad de cada muerte por arma de fuego. Al mismo tiempo, en un documento interno oficial del 27 de febrero el ministerio ha dicho que dejará de prestar servicios de investigación, incluido el uso de expertos forenses y balísticos —servicios que pueden ser cruciales para las investigaciones de derechos humanos—, a menos que lo soliciten específicamente los principales fiscales del país.

Hasta la fecha, no se ha acusado ni detenido a ningún militar o agente de policía en relación con las muertes ocurridas en las protestas.

John Ismay colaboró desde Washington. Julie Turkewitz colaboró desde Bogotá, Colombia. Mitra Taj colaboró desde Lima. Haley Willis colaboró desde Nueva York.

Brent McDonald es corresponsal sénior de video para el Times en Washington. Produce cortos documentales, reportajes en video e investigaciones visuales. @DocuBrent

Ainara Tiefenthäler es videoperiodista y trabaja en el equipo de Investigaciones visuales. Fue una de las periodistas galardonadas con el Premio Pulitzer 2022 de Reportaje Internacional por la cobertura del Times sobre la gran cantidad de víctimas civiles en los ataques aéreos liderados por Estados Unidos. @tiefenthaeler

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France24 - World

Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery

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Issued on: 29/06/2022 - 19:54

JICA

The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.

"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.

The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.

Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”

For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.

Africa - Budding Heavyweight of Free Trade

The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.

“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."

The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.

Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.

Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity

Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.

At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.

Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA

“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”

TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges

During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.

TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.

“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.

Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.

Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.

“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”

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Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html

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Известия (RUS)

Парламент Испании отклонил предложение о вынесении вотума недоверия премьеру

Конгресс депутатов (нижняя палата парламента) Испании проголосовал против предложения о вынесении вотума недоверия председателю правительства Педро Санчесу. Трансляция заседания проводилась на сайте парламента в среду, 22 марта.

По информации парламента, с предложением вынести вотум недоверия выступила крайне правая партия «Вокс». Они аргументировали свою инициативу тем, что премьер-министр разрушил экономику и средний класс, тем самым подорвав процветание испанского населения.

Претендентом на пост премьера от партии был 89-летний экономист и бывший член Коммунистической партии Испании Рамон Тамамес, который выступал в роли независимого кандидата.

В ходе голосования инициативу о вынесении вотума недоверия поддержали 53 депутата, против проголосовал 201 парламентарий, 91 воздержался.

Согласно Конституции Испании, для принятия инициативы положительно должны были проголосовать не менее 176 депутатов.

Условно-досрочные: Испания защитится от вмешательства в выборы В МИДе страны заверили, что имеют все необходимые инструменты для выявления и борьбы с подобной деятельностью

Ранее, 23 февраля, жители Испании раскритиковали Санчеса за поездку на Украину. Испанцев возмутили слова премьер-министра о том, что вся страна выступает за победу Киева, а также попросили его не делать причастными к украинскому конфликту всех жителей королевства.

До этого, 21 января, в Мадриде возле городской мэрии была проведена антиправительственная акция с участием десятков тысяч человек. Митингующие скандировали лозунги с призывом к отставке правительства и против действующего премьер-министра.

New York Times - World

Restoring Glory of Angola’s Carnival, With a Puny Budget but Much Passion

Angola Dispatch

A singer and son of a music legend is trying to once again make the Carnival celebration a highlight of the year — and to make it a year-round force for positive change in Angola.

Performing for Carnival in Luanda, Angola, last month. Once a cultural highlight that seized the streets of this port city, Carnival seems to barely register a blip these days.Credit...

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By John Eligon

Photographs by Gulshan Khan

Reporting from Luanda, Angola

The singer stood in a rubble-strewn courtyard in one of the hard-knock neighborhoods of Luanda, Angola’s capital, antsy as he got the performers in line for their final rehearsal before the big competition.

“United Af-ri-caaaa,” a voice hummed over a loudspeaker before a percussion-heavy beat kicked in. More than a dozen young people facing the singer, Tony do Fumo Jr., swiveled their hips and arms and stomped their feet.

The group of mostly teenagers, led by Mr. do Fumo, was preparing for its inaugural performance at Carnival, a celebration — and contest for prize money — that ushers in the Christian season of Lent. ​Pacing with the glare of a drill sergeant, he blew a whistle and waved an arm. The dancers froze. Another whistle and gesture, and they were back on beat, Mr. do Fumo bobbing along with them.

The son of an Angolan music legend, ​Mr. ​do Fumo grew up under the tutelage of some of the country’s most prominent musicians. He has performed across the world before live crowds and on television. But the pressure for this performance was unlike any he’d ever felt.

Once a cultural highlight that seized the streets of this port city in Africa’s southwest, Carnival in Luanda seems to barely register a blip these days. The swirl of colorful, flowing costumes, semba music and hip-shaking dances that make up the Mardi Gras-like festivities are mostly confined over three days to a quarter-mile waterfront stretch known as Marginal. Many blame the event’s decline on the distraction of life’s daily hardships and a lack of financial investment from a government stretched thin.

Enter Mr. do Fumo, 38, a semba singer who performs with an immersive passion. He is among those trying to help restore Carnival’s glory — and change what it means to participate in it.

Organizers have encouraged Angolans to form groups that not only perform in the event, but also engage in social and cultural activities year-round. That’s what Mr. do Fumo had in mind when, six years back, he started his Carnival group, União Jovens do Prenda, or the United Youth of Prenda, named for his former neighborhood in Luanda. It qualified for the competition — and the prize money awarded to the winners — for the first time this year.

And he was hoping his group would win a much-needed infusion of cash to fund activities like buying wheelchairs, feeding the hungry and providing support to help young people resist gangs.

By The New York Times

Mr. do Fumo was born with art in his DNA; while his father sang, his mother danced. But his parents died when he was just 6, and he grew up struggling, in a rough neighborhood with relatives who had few financial resources. He has participated in Carnival since he was 8, and sees his group as a vehicle to help young people overcome difficult conditions, as he did, through culture.

“When God gives you an opportunity to get something, it’s not only for you,” Mr. do Fumo said. “What I get for being an artist, I share with the community. We all eat the same food.”

So there he was, only hours before the group was scheduled to compete on a Sunday afternoon late last month, frantically trying to make sure everything was right. He scurried around the courtyard outside his modest home in Cassequel — a two-room cement block with a corrugated tin roof — with paint flecks on his hands and an intensity on his face. His performers packed the rectangle under a punishing sun, the courtyard’s two papaya trees providing no shady relief.

So much remained unfinished. A cardboard cutout of Africa that was supposed to be painted with each nation’s flag was only half-done. Fabric still needed to be stitched for costumes, and beads needed to be glued on. Posters needed final touches. One teenager ran green and yellow fabric through a sewing machine as he sat beneath a beach umbrella bearing a picture of Angola’s president, João Lourenço.

Mr. do Fumo paced, sipping cola from a plastic bottle, barking commands and complaints.

“There is no money!” he fumed. “There is nothing else I can do!”

The government had allocated 1.3 million kwanzas for the group, but that had not yet been paid. Instead, to pay for the costumes and everything else, Mr. do Fumo had burned through 1.5 million kwanzas (nearly $3,000) of his own money, which he had been saving to buy a car. And that was barely enough.

The top hats that went with the costumes were fashioned from cardboard and covered in cheap fabric. Most of the large posters the performers would carry were hand drawn, rather than professionally printed.

“When it comes to culture, they should do more,” Mr. do Fumo said of the government.

Filipe Zau, Angola’s minister of culture and tourism, conceded that funding was lacking. The challenge, he said, was that Carnival was no longer confined to urban centers, meaning there were more groups for the government to support. He said enticing more private sponsors, planning earlier and attracting foreign visitors were all part of the government’s strategy to raise more revenue to bolster Carnival, which in Angola dates back a century when Angolans spontaneously took to the streets to celebrate — and to mock their Portuguese colonizers.

“It’s politically important, it’s culturally important, it’s socially important,” Mr. Zau said.

In an ideal world, a vibrant Carnival would help uplift struggling neighborhoods like Cassequel. Gutters and streams around the community of tightly packed bungalows are filled with trash and mucky water, and a stench to go with it. Along the craggy dirt roads, women set up wooden stands to sell fruits and vegetables. Alcohol is often the main free time activity for many young people.

Mr. do Fumo had no time to think about what might be in the future. Showtime was approaching. With the flair of a coach before the big game, he delivered some final instructions to the younger performers.

Focus on the competition, not hanging out with friends. Drink water so you don’t faint. Keep your emotions in check. Breathe.

“We are going to Marginal to bring the big prize to our community,” he roared, and the dozens of young people around him let out a big cheer before boarding the buses for the main Carnival venue.

Somehow, when the moment came to perform before the judges on the street with the temporary bleachers, all of the scattered pieces in the courtyard seemed to click. Two performers led the charge, wheeling a painted banner bearing the name Jovens do Prenda set against a desert scape. The dancers sashayed right behind. Mr. do Fumo, in all white with a colorful top hat, bounced up and down amid the rows of dancers.

When it was all done, they laughed and joked and returned to the courtyard at night, where the young performers huddled around Mr. do Fumo.

“They really surprised me,” he said, pointing out that there was not a single professional dancer among the group. “The good thing was to see the commitment from my people and see them all together, united.”

A few days later, the results were in: Jovens do Prenda placed 14th, out of 15 groups in its category. There would be no prize money this year.

But Mr. do Fumo was already moving on.

Shortly before Carnival, one of the group’s dancers had told him her house was in dire condition. After Carnival, it collapsed, Mr. do Fumo said. So he has started raising money to buy materials to build her a new house.

“Let’s go now, let’s work,” he said.

Gilberto Neto contributed reporting from Luanda.

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France24 - World

IPCC report calls for urgent climate action, but will governments listen?

Issued on: 20/03/2023 - 17:56

Shirli SITBON

The UN's Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) has published a landmark report on climate change. Prepared by hundreds of world's top scientists, it lays out the impact of global warming so far, as well as the tools available to prevent climate catastrophe. The report says today's record heat will be ordinary in a generation's time. Meanwhile, Swedish climate activist Greta Thunberg has denounced a "betrayal" by world leaders for failing to act on climate change. FRANCE 24's Science Editor Shirli Sitbon gives us her analysis.

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UN climate report a 'message of hope' despite impacts hitting faster than expected

UN to release capstone report on climate change amid rising carbon emissions

Focus

Will ski resorts survive the climate crisis?

Известия (RUS)

Выступающие против пенсионной реформы активисты заняли вокзал в Ницце

Протестующие против пенсионной реформы французы заблокировали железнодорожный вокзал в Ницце. Об этом в среду, 22 марта, сообщает издание Nice Matin.

«Вокзал в Ницце с 11 утра занят протестующими против пенсионной реформы», — говорится в публикации.

Активисты заняли перроны и железнодорожные пути. Под колеса одного из поездов, стоящего на вокзале, протестующие положили куклу с лицом президента страны Эммануэля Макрона. До этого пикет прошел перед зданием вокзала.

В настоящее время движение поездов в Ницце остановлено.

Отмечается, что акция началась перед обращением французского лидера к гражданам страны. Макрон 22 марта выступил в прямом эфире из Елисейского дворца по вопросу пенсионной реформы. Это его первое выступление с момента представления реформы, вызвавшей массовые протесты.

До этого, 15 марта, Макрон пригрозил распустить Национальное собрание в случае недобора голосов за пенсионную реформу.

Улицы недобитых фонарей: Францию накрыла третья волна протестов из-за реформы пенсий Сможет ли Эммануэль Макрон довести задуманное до конца

Законопроект в начале января представила премьер-министр Франции Элизабет Борн. Документ был принят 16 марта без голосования в парламенте в соответствии со ст. 49.3 Конституции страны («О праве исполнительной власти принять любой закон без согласования с законодательным органом»).

На следующий день оппозиционная группа LIOT выдвинула вотум недоверия правительству. Его поддержал 91 представитель оппозиции из пяти групп в Национальном собрании. Всего в оппозиционных группах 298 депутатов.

Согласно реформе, с 1 сентября 2023 года срок выхода на пенсию будет постепенно повышаться и достигнет 64 лет в 2030 году.

New York Times - World

The Story of Multicultural Canada, Told in Humble Strip Mall Eateries

Toronto Dispatch

Some of Toronto’s best dining options are mom-and-pop shops little known beyond their immigrant patrons, offering dishes that recall tastes from home or fuse new flavors together.

Curry laksa at One2Snacks, a Malaysian takeout restaurant in the Dynasty Centre, a strip mall in Toronto.Credit...Tara Walton for The New York Times

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By Norimitsu Onishi

SCARBOROUGH, Ontario — At a tiny strip mall where the painted parking lines had faded completely some time ago, the chef at the New Kalyani restaurant effortlessly prepared one of the most exquisite treats in the Toronto area.

Pouring fermented batter into a small wok, he gripped the pan with both hands and swirled it four times in the air before laying it on a portable gas-burner.

Made to order, the resulting hopper, a classic Sri Lankan dish, appeared — a thin, lacy, bowl-shaped pancake that rose from a pillowy bottom to its delicately crispy edges.

“Most people don’t know he makes hoppers to order,” said Suresh Doss, a food writer, on a recent visit to the New Kalyani, which has no tables or chairs. “When they’re left to sit, they deflate, they crumble. The difference is night and day. I’ve brought so many chefs from Toronto here, and they would eat it and go, ‘This is the best thing I’ve eaten this year,’ because this is so different from what you would have in the city.”

Toronto became the first Canadian city with its own Michelin guide last year, and has 13 restaurants decorated with Michelin stars, mostly in fashionable neighborhoods like Yorkville.

But an alternative dining guide published by Mr. Doss casts a far wider net, finding and celebrating establishments in the city’s periphery — in the blocks surrounding the last subway stops, across the so-called inner suburbs like Scarborough or in the outer stretches of what is known as the Greater Toronto Area.

Most of the restaurants on Mr. Doss’s list are mom-and-pops and walk-ins. Many lack seating, and are squeezed in aging, low-slung strip malls, next to coin laundromats or nail salons. They are often little known by diners beyond their immigrant patrons, offering dishes that — mixing memory and desire — spring from recipes that were popular in their owners’ home countries decades ago.

A former tech worker turned culinary blogger, Mr. Doss, 45, reports on food for The Toronto Star and the CBC, the public broadcaster. His guide steers the hungry from places like the Jus Convenience Jerk Shop with “insanely good” oxtail to Lion City and its “celebration of Singaporean hawker fare.” Then there’s Monasaba, a Yemeni place with the “best mandi” (a blend of meat, rice and spices) in the region, and Mamajoun, an Armenian eatery with a menu based on “grandparents’ recipes.”

“Food trapped in time is what I call it,” Mr. Doss said recently, as he drove to some of his favorites in the guide. “Food is constantly evolving. But when you have food tied to immigration, it becomes much more than just food. It becomes nostalgia. It has to be trapped because changing it wouldn’t make sense.”

Still, there is evolution. When children of first-generation immigrant restaurateurs decide to stay in the same business, they invariably tweak their parents’ recipes.

For example, he said, as second or third-generation Sri Lankan immigrants have left Scarborough for suburbs farther east, the flavors change.

“Some of the most exciting Sri Lankan food right now is in Ajax,” Mr. Doss said, referring to a town some 45 minutes without traffic from the constellation of Michelin-starred establishments in Toronto’s core.

The guide is also a road map to the ever changing immigrant culture in Canada’s largest city. With a perspective that combines food critic, local historian and sociologist, Mr. Doss keeps track of demographic shifts in communities as well as the story inside his favorite eateries.

Some places do not stick to traditional food scripts from a single country but instead blend together flavors from afar, reflecting how each wave of immigrants in Canada has been joined by another.

To Mr. Doss, Teta’s Kitchen, an Indonesian and Lebanese restaurant in a mall near the city’s northernmost subway stop, tells the story of Canada’s easygoing multiculturalism. One of the menu’s highlights is “Pandan Kebab,” fusing the Southeast Asian herb (“the star of the show”) with the Middle Eastern mainstay.

An underappreciated but essential player in the flourishing Toronto food scene is the humble, but vanishing, strip mall, a center of immigrant culture and the only place where many first-generation restaurateurs can afford to start out.

“Strip malls were a safe haven, a third space when I was growing up in Scarborough,” Mr. Doss said, describing their disappearance as a “loss of culture.”

“Because I’m an immigrant kid,” he added, “I know what we’re losing.”

Born in Sri Lanka, Mr. Doss and his family settled in Scarborough when he was 12. Much of his adolescence was spent at strip malls playing pool with friends, and trying out the seemingly endless cuisines on offer.

Today, Mr. Doss dines out 16 times a week, crisscrossing the Toronto area, scouring for leads to hidden gems.

“It is a pretty exciting time to eat in the city,” he said. “You just need to get in the car.”

When he finds something new, Mr. Doss asks for the owners’ permission to introduce their restaurant, worried they’d be unable to handle an influx of new customers. Many refuse. It took him seven years to persuade the family behind the New Kalyani.

Kumar Karalapillai opened the restaurant with his wife and mother eight years ago. He had not felt the need for publicity because most of his regular customers are of Sri Lankan origin.

“We have just a few white people, some Indians and two, three Filipinos,” said Mr. Karalapillai, who serves hard-to-find dishes like curry with hard-boiled eggs and fried beef liver in addition to those ethereal hoppers.

Mr. Karalapillai, 40, said his dishes were based on his mother’s recipes, which the family had never considered altering.

“Eight years the same,” he said.

The future of the New Kalyani worries Mr. Doss. The restaurant is near a major intersection in Scarborough, where other strip malls are being torn down and replaced with high-end condominiums in this city with an acute shortage of affordable housing.

“This place over here, that’s being demolished,” Mr. Doss said, driving past what he described as one of the oldest strip malls in Scarborough. “So many Sri Lankan takeout places were lost because of that.”

At another mall not far away, where his favorite Malaysian restaurant, One2Snacks, is tucked in between a tax accountant and a computer repair shop, Mr. Doss orders smoky-flavored char kway teow stir-fry noodles and curry laksa noodles.

Bryan Choy, 36, runs the restaurant with his parents, Tracy and Chon Choy. The family arrived in Canada 35 years ago. While employed at another job, his father spent a decade fine-tuning recipes at home before opening the restaurant 13 years ago, with the goal of recreating the dishes from his youth in Kuala Lumpur.

“My father’s taste buds are so exact that when he eats something, he remembers it even if it was back in the day,” Mr. Choy said. “So all of his dishes, basically, are from 30-odd years ago and have that type of flavor profile.”

Like many other restaurateurs offering food trapped in time, Mr. Choy was uncertain what would happen to the restaurant after his parents retire. His younger brother works in finance, and he said he did not feel up to running the place by himself.

“If I hire a different chef, the flavor will change because it’s hard to mimic some of the things that my parents do,” he said. “Even for me, it’s hard to replicate some of the things they do.”

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New York Times - World

After Going Gray, a News Anchor Found Herself the Focus of the Story

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The Saturday Profile

Lisa LaFlamme was dismissed after a decades-long TV career, not long after she stopped dyeing her hair, setting off debates across Canada about sexism, ageism and going gray.

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By Norimitsu Onishi

TORONTO — Lisa LaFlamme had barely settled in at the back of the cafe when two women approached her in quick succession. You’re so beautiful, said the first, while the other slipped Ms. LaFlamme a note on yellow-lined paper.

“Thank you for being ‘you,’” read the message written in neat cursive by “an admirer.”

The fleeting interactions, which took place during a recent interview in Toronto with Ms. LaFlamme, 58, were laden with the unspoken. Perhaps little else needed to be said among three similarly aged women meeting by chance in Toronto, half a year after Ms. LaFlamme was ousted as one of the nation’s top news anchors amid charges of ageism and sexism.

“People are so amazingly kind,” said Ms. LaFlamme, her eyes welling up. “The support has been mind-blowing. It’s really been a shock to me.”

A household name in Canada for decades, Ms. LaFlamme was unceremoniously dismissed last summer by CTV, the country’s largest private television network, after what her employer described as a “business decision” to take the program “in a different direction.” Though her national newscast at CTV had been one of the most watched and she had won a national award for best news anchor just months earlier, Ms. LaFlamme was left to sign off without a proper farewell.

Instead, in a poorly lit, two-minute, makeshift video uploaded on her Twitter account, she said, “At 58, I still thought I’d have a lot more time to tell more of the stories that impact our daily lives.”

Her departure set off multifaceted debates across Canada, especially after The Globe and Mail newspaper reported it may have been linked to Ms. LaFlamme’s hair — which she had chosen to let go gray during the pandemic when hair salons and other businesses shut down. The network’s owner, Bell Media, which denied that “age, gender and gray hair” had been factors, named a 39-year-old male correspondent, Omar Sachedina, as her successor.

“It was a complete surprise when they decided to terminate her contract early because there was no obvious evidence that CTV was in particular decline or was actually doing poorly,” said Christopher Waddell, a professor emeritus of journalism at Carleton University and a former news producer at CBC, the public broadcaster. He added that Ms. LaFlamme’s 11-year tenure as anchor of “CTV National News,” the broadcaster’s flagship newscast, had been considered a ratings success, especially compared with its main rival at CBC.

CTV’s owner did not return several emails and calls requesting comment for this article. Ms. LaFlamme declined to give details about her dismissal, citing a mutual separation agreement.

In the immediate wake of the controversy over her ouster, Mirko Bibic, the chief executive of Bell Canada, issued a statement that said, in part, “the narrative has been that Lisa’s age, gender or grey hair played into the decision. I am satisfied that this is not the case.”

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During a nearly two-hour interview, Ms. LaFlamme spoke about emerging from half a year of silence, displaying a journalist’s understanding and resignation that her departure would overshadow, for the time being, a long career highlighted by reporting in New York a day after the Sept. 11 attacks and many trips to Afghanistan and Iraq.

“The most comments I ever received were not for months in Baghdad or Afghanistan, or any story, but when I let my hair grow gray — bar none,” Ms. LaFlamme said. “And I will say this, 98 percent positive, except a couple of men and a woman — it’s funny that I can actually remember that — but they were summarily destroyed on social media because women do support women.”

Ms. LaFlamme said she has yet to map out her professional life for the years ahead. But her calendar is filling up with longstanding commitments to help other women, including a public talk for Dress for Success, a private organization providing free professional clothing to women. Ms. LaFlamme was also planning a weekslong trip to Tunisia and the Democratic Republic of the Congo to make short documentaries on African women journalists for Journalists for Human Rights, a Toronto-based organization.

She shares a home in Toronto with her husband, Michael Cooke, a former editor in chief of The Toronto Star, but regularly visits her hometown, Kitchener, Ontario, a small city 60 miles southwest of Toronto, where her mother and sisters still live.

Growing up there, she attended an all-girls Roman Catholic school and used to go home for lunch, with her three sisters and parents, “news junkies” both.

“My father was a contractor and would come home every day at lunch, and I’m in grade school, and the conversation was about the morning talk shows and the topic of discussions,” Ms. LaFlamme said. “And, of course, the last 15 minutes of lunch was Fred Flintstone.”

Hungry to discover the world outside Kitchener, she jumped at an offer through her school to work as a nanny for two years in France. Unable to make any French friends at the time, she said the experience helps her understand the alienation felt by some immigrants to Canada — “not to get to meet someone in the country you’re living in.”

After college in Ottawa, Ms. LaFlamme earned a part-time job at the CTV affiliate in her hometown after waiting six hours — without an appointment — outside the news director’s office.

She keeps “vivid memories of not being taken seriously” as a female reporter — walking past an office inside which three senior managers were “watching and laughing at one of her stories.” Or the time a male colleague commented about a navy blue dress she had picked out carefully during a trip to Paris: “How is anybody going to take you seriously in that?” she remembered him telling her.

“Just a classic navy blue suit, the skirt went below the knee, nothing, nothing, nothing sexy whatsoever,” Ms. LaFlamme said. “I’d wanted a navy blue suit because I thought it equaled professionalism.”

In the newsroom in the 1990s, she recalled, pictures of scantily clad women ripped from the local tabloid paper were put up on the walls of the edit suite.

Over the years, she received letters from two male colleagues apologizing for the way they had treated her, she said.

“I don’t know if they were going through the 12-step program or what,” she said.

Her career took off rapidly after she joined the CTV network in 1997 and was soon on a shortlist of potential successors to Lloyd Robertson, CTV’s top anchor for 35 years until his retirement in 2011 at age 77, when Ms. LaFlamme replaced him.

The National Post, a national daily, had handicapped Ms. LaFlamme’s chances back in 2001 by commenting she was “known for looking better in person than on TV.” A veteran television news executive recalled in an article in The Toronto Star that he had once tried to hire Ms. LaFlamme, but was overruled by his boss who “didn’t like her hair.”

A decade into her successful tenure as CTV’s top anchor, Ms. LaFlamme faced a predicament in the first wave of the pandemic in 2020 when hair salons closed. She had been dyeing her prematurely graying hair since her 20s. She took Nice ‘n Easy over-the-counter dye with her on reporting trips — coloring her hair in the women’s toilets at Kandahar Airfield and in a Baghdad bunker where brown water came out of a spigot jutting out of a wall.

At the start of the pandemic, Ms. LaFlamme hid the gray with spray dye.

“There was hair dye on my pillowcases — and I also had menopause and had night sweats — and the pillowcases were disgusting,” Ms. LaFlamme said.

She said she started letting her hair go gray during the pandemic’s second wave, inspired by an older sister who had done the same and a female boss who endorsed the decision.

The reaction, she said, was overwhelmingly positive. In a year-end roundup program, she joked, “Honestly, if I had known that the lockdown could be so liberating on that front I would have done it a lot sooner.”

But the decision was criticized by the head of CTV News at the time, who, according to The Globe and Mail, asked in a meeting who had approved the decision to “let Lisa’s hair go gray.” Ms. LaFlamme also disagreed sharply with her boss over news coverage and resources, according to The Globe.

As the interview wound down, Ms. LaFlamme, checking her phone, frowned at the havoc her new chocolate Lab puppy had wreaked in her living room — a chewed up jute rug. She needed to take care of the dog and to prepare for her talk for Dress for Success in two days.

“It’s an organization that really helps women get back into the work force, and for years I donated suits to the organization,” she said. “Isn’t that funny?”

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Известия (RUS)

С начала года в Москве зафиксировано более 24,5 тыс. нарушений с каршерингом

В январе и феврале сотрудники ДПС в Москве пресекли более 24,5 тыс. правонарушений, связанных с управлением каршерингом. Об этом 22 марта сообщила Госавтоинспекция Москвы.

«Пресечено более 24,5 тыс. административных правонарушений, в том числе такие, как управление транспортным средством в нетрезвом состоянии, управление транспортным средством водителем, не имеющим права управления транспортным средством, а также управление арендованным транспортом лицами, не зарегистрированными в компании арендодателе», — говорится в сообщении в Telegram.

Всего за два первых месяца 2023 года в столице зарегистрировано 50 ДТП с участием каршеринга, в которых погибли четыре человека и 61 получили ранения различной степени тяжести.

В Госавтоинспекции Москвы призвали водителей, выбирающих каршеринг, быть внимательными на дороге, соблюдать безопасную дистанцию и следить за скоростным режимом.

«Экономят минуты, попадают в ДТП»: как ловят нарушителей на каршеринге «Известия» приняли участие в спецрейде ГИБДД по каршерингу

Ранее, 16 марта, водитель каршеринга въехал в уборочную технику на проспекте Мира в столице.

До этого, 12 февраля, в Москве на Зубовском бульваре 12 февраля сгорел автомобиль каршеринга. Машина выгорела полностью. О пострадавших в результате ЧП не сообщалось.

France24 - World

The Jewels of Uzbekistan exhibited at the Institut du monde arabe

Presented by

Issued on: 16/03/2023 - 17:42Modified: 16/03/2023 - 17:46

The green paths

Paris’s Institut du monde arabe (The Arab World Institute) and Uzbekistan’s Art & Culture Development Foundation are hosting an exhibition that plunges us into the history and ancestral skills of Uzbekistan at the turn of the 20th century.

Until June 2023, Paris’s Institut du monde arabe is hosting an exhibition dedicated to Uzbekistan’s ancient textiles and entitled “On the roads to Samarkand. Wonders of silk and gold”. Visitors to the exhibition are able to discover, for the first time, unique historic artefacts never before seen outside Uzbekistan.

Speaking at the IFTM Trade show in Paris last September, Uzbekistan’s ambassador to France, Sardor Rustambaev, said his country was “a hidden gem of Central Asia.” “Everybody knows about the Great Silk Road and most of the people know about the cities of Samarkand or Bukhara. However, not many of them know that they are located in modern Uzbekistan.”

The show presents nearly 300 original pieces across an exhibition area of more than 1,100 m², including jewellery, precious objects and embroideries representative of the treasures of ancient Uzbekistan.

 Earlier this year, another exhibition entitled “The Splendours of Uzbekistan's oases”, took place at the Louvre. It displayed the Central Asian country as a crossroads of civilisations and a cornerstone of the ancient Silk Road.

“Samarkand is an almost three-thousand-years-old ancient civilisation, which is the same age as Rome. We were always at the crossroads of different civilisations and nations, and being part of the Great Silk Road, it served as a bridge between East and West, between North and South,” Rustambaev said.

 For the first time, Uzbekistan is showcasing its unique culture and history to the French public as well as to the thousands of international visitors eager to see the mysteries of the Silk Road unveiled.

 On the roads to Samarkand. Wonders of silk and gold is at the Institut du monde arabe until June 4, 2023.

 #Uzbekistan #Tourism #Exhibition #Travel #History #Asia #Paris #Samarkand #Art #Museum #Painting #Louvre

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Madhya Pradesh: the Heart of beautiful India

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Exploring Malaysia’s natural and cultural diversity

New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Ukraine Dispatch

In Stoic Ukraine, Stony Faces Are Starting to Crack and to Cry

Although Ukrainians excel at putting up a brave front, a tremendous amount of suffering is being kept bottled up and sometimes bursts out.

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By Jeffrey Gettleman

KYIV, Ukraine — Hunched over a bowl of borscht in a crowded restaurant, the man was bragging about how many people he used to employ, all his political connections and how, if he ever had to, he could even kill someone and make the trouble “go away.”

With his clean-shaven head, black sweatshirt and hands the size of bear paws, he certainly looked as if he could make good on that threat. And if this overtly macho owner of a construction company couldn’t do it himself, he kept dropping hints of his links to the Ukrainian underworld.

But then his face suddenly softened, saddened.

“All my life, all my life, when I had problem, I could fix it,” he said. “But now … with this war ...” — he couldn’t even finish his sentence. He covered his face with his hands and burst into sobs, tears plunking into his soup.

Ukrainians are generally good at putting up a brave front. So much of the messaging from President Volodymyr Zelensky on down has been that they are tough, they are ready to sacrifice, they are “unbreakable” — that’s one of Mr. Zelensky’s favorite words.

But as the war drags on, an almost unbearable amount of pain builds up. And just like the sudden outburst at the restaurant, which surprised everyone at the table, especially the man himself, so many people here try to conceal their suffering that it creates a precarious emotional landscape, full of unmarked cliffs.

“People don’t want to open up, because they’re afraid that if they do, they’ll lose it,” said Anna Trofymenko, a psychotherapist in Kremenchuk, a city in central Ukraine.

She had a metaphor for this tendency to bottle up emotions.

“There are two types of people in this world — the avocado and the coconut,” she said.

The avocado, she explained, is soft on the outside, hard on the inside. The coconut is the opposite.

“We’re like coconuts,” she said.

Even before the war, she said, Ukrainians tended to be stoic and reluctant to emote. She chalked this up to the lingering haze of Soviet times when the survival strategy was: Don’t stand out. Don’t draw attention to yourself. Don’t open up to strangers.

The State of the War

Yevhen Mahda, a leading political scientist in Kyiv, agreed.

“During the Soviet Union,” he said, “every person was a small piece of a big machine. No one expressed their emotions. It wasn’t needed. No one cared.”

Though younger Ukrainians don’t have the same baggage, “society doesn’t change so fast,” Mr. Mahda said. “It’s a process, it’s not a fairy tale, it’s not a Harry Potter book, it’s our life.”

In Pokrovsk, an eastern town near the front line, I met a young woman sitting on an evacuation train. Her village had been relentlessly bombed, and she fled in a hurry. She carried 150 hryvnias in her pocket — about $4. But she was composed and neatly dressed, her carefully made up face a blank mask.

I didn’t ask many questions, but at one point looked at her and said, “Sorry you’re going through this.” She looked right back at me and burst into tears.

Ms. Trofymenko, the psychologist, explained this was part of the landscape, too. “As soon as you feel safe,” she said, “you let yourself go.”

“You know, we seem very reserved, unemotional, with a lack of feelings,” she added. “But once you are inside, it’s a different story.”

On the Poland-Ukraine border in the earliest days of the war, I watched one of the greatest refugee crises of modern times. An endless assembly of women and children streamed across the border, millions of them. Burdened by hastily packed, bulging suitcases and cast out of their own homes by circumstances that were upending history, they were tiny, vulnerable figures dwarfed by the long roads and huge skies.

One woman in a green hoodie stopped for a rest along a Polish highway. Because of the rule that military-age Ukrainian men are not allowed to leave the country, she was alone. She had just parted with her husband, whom she had known since they were young. She, too, was dry eyed — at first.

But after she shared her parting words to her husband, her composure cracked. Once she allowed herself to think about the man she loved and how she had no idea when, or maybe even if, she would see him again, and how it felt to clutch him that last time at the border, it was impossible to cauterize her feelings.

As a journalist, covering huge traumatic events doesn’t necessarily get easier the more one does it. I sometimes feel my protective lining wearing down.

Recently, I saw a photo of a building on fire in eastern Ukraine, not far from Pokrovsk. I looked closer and felt a pang of fear. Wait a sec, I said to myself. I’ve been to that building.

It was in the same town, Chasiv Yar, where I had an unusual interaction with a Russian sympathizer. He told me and my translator, Alex, that he believed the Russians were “doing the right thing” by invading Ukraine. Alex and her family have suffered immensely from this war (as have just about all Ukrainians), but she did not argue with the sympathizer. As a journalist, that wasn’t her role.

At the end of the interview, the Russian sympathizer, who was in his 70s, cheerful and full of life, plodded into his garden and started sawing down a bunch of grapes. He really appreciated the company, he said, and wanted to give us a gift.

As he stretched toward the glistening fruit, I saw Alex’s eyes fill with tears.

“What is it?” I asked.

We had interviewed so many people who had lost everything, but I’d never seen her cry. She is tough. She is hard. She is, by her own admission, a coconut.

Why was she crying now?

“Because these people are good,” she said.

If someone from the “other side” — as most Ukrainians and much of the West brand Russia and its supporters — could so happily offer fruit from his garden, what did that say about the complexities of war?

We walked off with the grapes, filled with emotions that were not so easily buttoned down.

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France24 - Monde

Le Parlement éthiopien retire le TPLF, parti des rebelles du Tigré, des entités terroristes

Publié le : 22/03/2023 - 11:40

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La Chambre basse du Parlement éthiopien a annoncé que les députés éthiopiens avaient retiré mercredi le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), parti des autorités rebelles de cette région du nord éthiopien, de la liste des organisations terroristes.

Le TPLF n'est plus considéré comme un parti terroriste en Éthiopie. Les députés ont retiré mercredi 22 mars le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), parti des autorités rebelles de cette région du nord éthiopien, de la liste des entités terroristes, a annoncé la Chambre basse du Parlement éthiopien.

"La Chambre (...) a adopté la décision de retirer la désignation terroriste du TPLF à la majorité" des voix, indique la Chambre des représentants du Peuple d'Éthiopie sur son compte Facebook. Le TPLF était classé terroriste depuis le 6 mai 2021, plusieurs mois après le début d'un conflit avec le gouvernement fédéral, auquel a mis fin un accord de paix signé en novembre dernier.

La pression américaine

En visite à Addis-Abeba le 15 mars, Anthony Blinken avait lié la reprise d'un plus grand partenariat économique avec l'Éthiopie, interrompu à cause du conflit au Tigré, à "la réconciliation et l'établissement des responsabilités" dans les atrocités qui y ont été commises.

Mardi à Genève, au lendemain des déclarations de M. Blinken, la commission de l'ONU chargée d'enquêter sur les accusations de violations répétées des droits humains commises ces dernières années au Tigré a souligné que l'accord de paix de l'an dernier ne devait pas empêcher d'enquêter sur les crimes de guerre et contre l'humanité.

Cela "reste plus importante que jamais pour instaurer une paix durable dans le plein respect des droits humains", a déclaré le président de ce groupe d'enquêteurs, Mohamed Chande Othman, devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

>> À lire aussi : En Éthiopie, Antony Blinken va devoir déployer une "diplomatie schizophrénique"

Une guerre de 500 000 morts 

En septembre dernier, la commission onusienne avait affirmé avoir "des motifs raisonnables de croire que toutes les parties au conflit" - forces éthiopiennes et érythréennes comme forces rebelles - "ont commis des crimes de guerre et des violations des droits humains depuis que les combats ont éclaté en novembre 2020", a-t-il rappelé.

L'Éthiopie a assuré mardi qu'elle allait "continuer à mettre en place toutes les mesures visant à faire rendre des comptes aux responsables (...) et faire en sorte que justice soit rendue à toutes les victimes".

Le bilan exact est difficile à évaluer mais les États-Unis estiment que quelque 500 000 personnes ont péri durant le conflit au Tigré, plus que depuis l'invasion russe de l'Ukraine.

Avec AFP

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En Éthiopie, Antony Blinken appelle à "enraciner" la paix au Tigré

DIPLOMATIE D'INFLUENCE

Pour Emmanuel Macron, un retour à la realpolitik vis-à-vis de l’Afrique

stratégie d'influence

En Éthiopie, Antony Blinken va devoir déployer une "diplomatie schizophrénique"

Известия (RUS)

Райффайзенбанк повысит минимальную сумму валютных переводов для юрлиц

Райффайзенбанк из-за усиления требований к процедурам проверки и проведения платежей со стороны банков-корреспондентов с 3 апреля повысит минимальную сумму переводов для юрлиц в долларах, евро и юанях. Об этом сообщили в пресс-службе кредитной организации в среду, 22 марта.

В банке отметили,что с 3 апреля текущего года минимальная сумма исходящего платежа в долларах США, евро и юанях для юридических лиц, индивидуальных предпринимателей и лиц, а также занимающихся частной практикой, составит $50 тыс., €50 тыс. и 100 тыс. китайских юаней.

В кредитной организации объяснили, что данное решение вызвано усилением требований к процедурам проверки и проведения платежей на стороне банков-корреспондентов, осуществляющих расчеты в данной валюте.

Райффайзенбанк является дочерней компанией австрийского Raiffeisen Bank International (RBI) в России.

Зачисленный состав: попавшие под санкции банки ограничивают SWIFT-переводы На какие операции повлияют новые меры Запада

Ранее, 3 марта, Райффайзенбанк объявил о приостановке открытия новых счетов для юридических лиц. В банке такое решение объяснили большим количеством заявок на расчетно-кассовое обслуживание.

До этого, 25 января, Райффайзенбанк объявил, что его банкоматы не будут принимать доллары США и евро. При этом там уточнили, что у клиентов останется возможность вносить наличную валюту в отделениях.

New York Times - World

Jailed in Egypt at 17, He Wrote to Survive and to Share His Long Ordeal

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The Saturday Profile

Sentenced as a teenager to 15 years for “unlawful assembly,” Abdelrahman ElGendy started recording the abuses of prison life. The idea of someday publishing his memoir gave him a reason to live.

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By Aida Alami

Abdelrahman ElGendy envisioned the ending of his book would be inspiring, despite all the horrors he would have to recount.

Starting at age 17, Mr. ElGendy spent six years and three months in squalid prisons in Egypt, and one way he survived, he said, was to imagine the memoir he would publish if he were ever freed.

He knew the harrowing abuses he witnessed and endured during his detention — including guards whipping prisoners and beating them with batons and wooden chair legs — would make for a powerful story, if hard to read and even harder to share. But the thought of the book also gave him an existential purpose at a time when his life was little more than suffering.

He knew he didn’t want his memoir to be about only pain and degradation. The idea that, somehow, it could also be about hope helped ease his despair, letting him dream that all he was going through could have a positive meaning in the end.

“This is how I want readers to receive my work one day: What you’re holding between your hands, this is it. This is how I survived,” said Mr. ElGendy, now 27 and studying for a Master of Fine Arts degree at the University of Pittsburgh. His autobiography is his thesis project.

Mr. ElGendy was arrested at 17 in Cairo in October 2013 as he sat in a car with his father while taking pictures and filming a protest.

His prior activism had been short-lived: He had attended only a few protests, starting after his friend’s father was one of hundreds of people killed by Egyptian security forces in August of that year amid a brutal crackdown on the supporters of the recently ousted president, Mohamed Morsi.

Earlier on the day of his arrest, he had fought with his parents, who were not politically active and didn’t want him to take any more risks. But a teacher he loved had recently been arrested, and he wanted to do something about it.

They made a compromise: His father would take him to the protest and they would not leave the car.

But plainclothes officers were standing nearby. They pulled the teenager out of the car, snatched his phone and beat him, he said. His father, pleading that they let his son go, was arrested, too.

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They are shaping the world around them. These are their stories.

Father and son spent days awaiting interrogation, crammed in a small cell with dozens of other people sleeping on top of each other. The teenager stood in a corner, fanning his frail father with a piece of cardboard.

They were eventually tried as a group of 68, all in the same cage in a courtroom, and sentenced to 15 years in a maximum-security prison for the crime of “unlawful assembly.”

After his conviction, the teenager was transferred to prison, where he was stripped naked and groped, he said, and had his head shaved. He said prisoners referred to the ritual as a “welcome party” and that it was designed to “tame and break” prisoners.

His fear at suddenly being a teenage inmate in a country with a notoriously brutal penal system was compounded by guilt that his father, who owned a marketing research firm, was with him behind bars.

The first time he wrote while in custody was after a court hearing in May 2014.

While standing inside a police transport vehicle, he saw his reflection in the metal, which fed an urge to put down in words the cruelty and absurdity of the events that had led him there. He went back to his cell and scribbled his first essay, in Arabic.

“Remnants of a lost dream and withering hope: I see them peeking from my reflection on the handcuff crushing my wrist,” he wrote.

His cellmates cried when he read it to them, so he decided to smuggle the paper to his sister, who published it on Facebook. On her next visit, she shared readers’ reactions: shock, sadness and compassion. That encouraged him to continue, and writing became the way he would fill much of his time as he sat in his cell.

Mr. ElGendy’s case wasn’t publicized like that of some high-profile prisoners. Protesters around the world did not chant his name, columns in international papers were not written asking for his release and editorial boards were not aware of his plight.

His situation, after all, was not extraordinary; in fact, it was common in Egypt. He was just one of more than 60,000 political prisoners in Egyptian jails, including pretrial detainees, according to estimates by human rights groups last year. A New York Times investigation revealed the extent of the abuses suffered by the prisoners, including many who were accused only of having noncompliant political views.

While in prison, Mr. ElGendy enrolled at Ain Shams University and eventually graduated with a degree in mechanical engineering. Egyptian law permits prisoners to sit for university exams.

As a student, he was allowed to have books in English that his jailers thought were for class. He said he read over 300 books, studying and writing mostly at night beside the cells’ bathroom, where a dim light shone and when the prison was quieter.

His determination to finish his degree, he said, was driven in part by the role he imagined his graduation would play in his memoir.

“I’d be in the middle of a mental breakdown studying to finish my degree, and what keeps me going is thinking how anticlimactic it would be in the book when the protagonist doesn’t graduate after all this buildup,” he explained. Pushing him on, he added, was “this notion that whatever I experienced was not in absolute vain.”

Mr. ElGendy hid his writing in the dirty laundry he gave his family during their monthly visits. His father was pardoned after three years in jail.

His writing started receiving attention, and in 2018, the Egyptian publication Mada Masr, one of the only remaining independent voices in Egypt, ran his essays as a multipart series, “Anatomy of an Incarceration.”

In one piece, he wrote about the anticipation of a family visit and the careful choreography required to leave his cell, where each inmate was given a bare 12 inches of space:

“We tiptoed and hopped across the cell, not wanting to step on anyone’s head or stomach by mistake — those two hurt the most. We aimed for hands and feet only. I yelled that we were ready as we approached the cell door, and it opened with a bang to let us out for the first time in a week — an entire week spent rotting with 64 other prisoners in a tiny 4-by-5-meter cell.”

With his sentencing upheld after an appeal, his only hope for early release was a presidential pardon. But he never received one. He was moved between seven jails in his six-plus years.

Finally, it was determined that a clerical error had led to his being improperly tried as an adult.

He was retried as a minor and released in January 2020. A prison guard woke him up to tell him the news. He left the prison as suddenly as he had entered it.

Mr. ElGendy now lives in Pittsburgh, drawn by a strong creative nonfiction program. He spends his days writing his master’s thesis, working to release other prisoners and giving talks about human rights.

In prison, he said, reading works of resistance by contemporary Egyptian authors — like the poetry of Mostafa Ibrahim and Tamim Al-Barghouthi and the novels of Ahdaf Soueif — shook and inspired him. “I’ve absorbed this idea of resistance through storytelling,” he said.

“I dream that my book plays the same role for generations to come,” he added. “The stories exist, because I told them. I was there, this is what happened and you cannot rob me of my words.”

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L'Humanité

Cisjordanie. Yehuda Shaul : « L’occupation est la principale cause de violence »

Entretien

Alors que la flambée de violences se poursuit en Cisjordanie, où les autorités israéliennes laissent les colons mener des expéditions punitives, Yehuda Shaul, le fondateur de Breaking the Silence, nous explique les objectifs du gouvernement de Netanyahou. Il déplore par ailleurs le lourd silence de la communauté internationale, qui lui laisse carte blanche. Entretien.

Pierre Barbancey

Yehuda Shaul a fondé Breaking the Silence, qui rassemble des vétérans de l’armée israélienne engagés contre l’occupation de la Palestine. Il en a été le codirecteur jusqu’en 2019.

Depuis, il a créé Ofek, le Centre israélien pour les affaires publiques, un groupe de réflexion qui se consacre à la promotion d’une résolution pacifique du conflit israélo-palestinien. Il était récemment à Paris, à l’invitation de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine.

Qu’est-ce qui a changé depuis que Netanyahou est revenu au pouvoir ?

Ce gouvernement a annoncé de façon très claire qu’il poursuivrait l’annexion des territoires palestiniens. Maintenant, il n’y a plus aucun doute sur ses intentions. La recherche de l’annexion est claire. À partir de là, la seule question qui vaille est : comment la communauté internationale va-t-elle réagir ? Mais c’est le silence, il n’y a aucune réaction.

Pourtant, de nos jours, la question de l’annexion est un problème très actuel en Europe. Nous voyons ce qui se passe entre l’Ukraine et la Russie. Je ne dis pas qu’il s’agit de la même chose. Mais ce qui est commun, ce sont les questions de respect des principes internationaux ou le refus de la prise de territoires par la force et donc de l’annexion. Malheureusement, la communauté internationale ne réagit pas de la même façon lorsqu’il s’agit de l’annexion par Israël.

De nombreux éléments au sein de ce gouvernement veulent une escalade. Ils pensent que cela amènera de nouvelles violences. Parce que c’est une bonne couverture pour mettre en œuvre une politique encore plus extrémiste à l’encontre des Palestiniens. On voit comment le ministre d’extrême droite de la Sécurité nationale, Ben Gvir, pousse pour accélérer les démolitions de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est. Ce qui provoque plus de violence sur le terrain.

Une feuille de route pour l’annexion de la Cisjordanie

Il y a néanmoins des réactions internationales. Comment les considérez-vous ?

Je crois qu’il y a un problème sur la façon dont on en parle. Qu’il y ait une déclaration européenne contre la violence, c’est très bien. Mais, en fait, ce n’est pas sérieux. Cela fait partie du problème.

Si on veut vraiment la fin de la violence, il faut s’occuper des causes. Et les causes principales sont l’occupation et l’annexion. La violence ne vient pas de nulle part. Si vous faites comme si la violence palestinienne n’avait pas de raisons, vous n’aidez pas à résoudre le problème. C’est à cela qu’il faut s’attaquer si l’on veut arriver à une situation apaisée.

Qu’est-ce qui réunit tous ces partis autour de Netanyahou ?

Les trois piliers de la coalition de Netanyahou ont des intérêts totalement alignés. Les raisons de ce mariage reposent sur la destruction complète du système judiciaire israélien et de son indépendance.

Netanyahou est susceptible d’aller en prison pour des accusations de corruption, le Parti sioniste religieux veut en finir avec la Cour suprême parce qu’il souhaite aller vers l’annexion, et les ultraorthodoxes veulent être sûrs que la Cour suprême ne va pas statuer sur le fait que leur exemption du service militaire est inconstitutionnelle. C’est pour cela qu’ils feront tout ce qui est possible pour faire progresser ces politiques.

Israël. Les ressorts de la percée de l’extrême droite

Jusque-là, si un parti n’était pas autorisé à se présenter aux élections, il faisait appel devant la Cour suprême. C’est ce qui est arrivé au parti arabe Balad, exclu par le Parlement, mais qui a finalement pu se présenter grâce à la Cour suprême. Mais, demain, si les prérogatives constitutionnelles de la Cour suprême disparaissent, ce ne sera plus possible.

Et d’autres partis pourraient suivre comme Hadash (communiste) ou Raam (islamiste). Que feront-ils ? Ils boycotteront. Mais cela signifiera qu’il y aura des élections sans partis représentant les Palestiniens d’Israël. De même, plus rien ne s’opposerait à la saisie des terres palestiniennes par les colons. Beaucoup ne réalisent pas à quel point c’est dramatique.

Israël est un pays sans Constitution. Ce qui est en train de se passer pourrait-il changer la nature du régime ?

C’est non seulement un pays sans Constitution, mais également un pays où vous avez des gouvernements de coalition. Ce qui signifie que l’exécutif, le gouvernement, détient la majorité au sein du législatif puisque la coalition détient 61 sièges sur les 120 de la Knesset.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Aujourd’hui, le judiciaire est le seul capable de faire la balance vis-à-vis de l’exécutif. Si le judiciaire disparaît, il n’y a plus de contrepoids. Bien sûr, cela changerait la nature du régime. La fuite, survenue après la visite de Netanyahou à Paris, des propos du président Macron par lesquels il avertit que, si cette révolution réussissait, Israël s’éloignerait de la communauté des démocraties le montre. Il est important que la communauté internationale appelle les choses par leur nom.

Il reste que cette coalition est issue du vote des Israéliens. Qu’est-ce que cela dit de la société israélienne ?

Il faut se souvenir que Bezalel Smotrich, ministre des Finances, et Itamar Ben Gvir, de la Sécurité nationale, regroupés au sein du Sionisme religieux, ont gagné 14 sièges. Le transfert de la population palestinienne fait partie de leur plateforme. Par ailleurs, 20 % des militaires ont voté pour eux. C’est un sacré changement de tendance dans la société juive israélienne.

Lire aussi notre débat Comment stopper la colonisation israélienne ?

On assiste à de grandes manifestations contre ces projets, mais la question palestinienne semble oubliée…

C’est triste mais, lorsqu’il s’agit de la politique d’Israël contre les Palestiniens, il y a presque un consensus parmi les politiciens juifs. Il y a quelques jours, le Parlement a voté pour que soit retirée la citoyenneté aux Palestiniens d’Israël convaincus de terrorisme. Pas pour les juifs. Les membres du Parti travailliste ont voté pour.

S’agissant des Palestiniens, le précédent gouvernement n’est pas allé aussi loin que ce que veut faire Netanyahou. Mais l’expansion des colonies s’est poursuivie, six ONG palestiniennes de la société civile ont été déclarées terroristes. Il serait pourtant dangereux de dire qu’il n’y a pas de différence. Ce gouvernement est pire.

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France24 - World

Trump 2024: Indictment would be a 'major disturbance for the campaign' and quest for the presidency

Issued on: 22/03/2023 - 13:34

Thomas WATERHOUSE

The decision whether to indict former President Donald Trump over hush-money payments made on his behalf during his 2016 presidential campaign lies in the hands of a Manhattan grand jury that has been hearing evidence in secret for weeks. An indictment of Trump, who is seeking the White House again in 2024, would be an unprecedented moment in American history, the first criminal case against a former U.S. president. For more on Trump's 2024 campaign, overshadowed by a possible indictment, FRANCE 24 is joined by Thomas Gift, Director of the Centre on US Politics (CUSP) in London.

L'Humanité

Direct 22 mars. Retraites : sur TF1 et France 2, Macron tente de minimiser le mouvement social

  • Après avoir refusé la rencontre demandée par les syndicats et être resté absent du bras de fer législatif autour des retraites, le président rompt enfin son silence, ce mercredi 22 mars.
  • À la veille d'une nouvelle grande journée de mobilisation nationale, Emmanuel Macron a affirmé que « la foule » qui manifeste n'a « pas de légitimité face au peuple qui s'exprime à travers ses élus ». Il nuance sa phrase désormais : il évoquait le cas « de groupes qui agressent des parlementaires ».
  • Emmanuel Macron n'annonce ni le retrait de sa réforme, ni un remaniement, ni une dissolution, ni le référendum réclamé par les oppositions. Bien au contraire il assure que la réforme entrera en vigueur d'ici la fin de l'année. Fragilisé par une motion de censure couperet qui l’a manqué de peu, l’exécutif est dans une impasse.
  • Comme contrepartie à la colère sociale, il annonce « une contribution exceptionnelle » sur « des profits exceptionnels ».
  • Elisabeth Borne devra «bâtir un programme de gouvernement» et «élargir» la majorité.

Suivez toute l'actualité de cette journée de mobilisation et les réactions et commentaires à l'entretien télévisé d'Emmanuel Macron.

2 min 7 sec
Известия (RUS)

«Мегафон» развернул частную сеть на крупнейшем в России месторождении меди

«Мегафон» развернул выделенную сеть LTE на крупнейшем в России Удоканском месторождении меди в Забайкальском крае. Как сообщает пресс-служба оператора, цель проекта — обеспечение устойчивой связи на объекте и автоматизация производственных процессов.

«Оператор смонтировал технологическую сеть, обеспечивающую полное покрытие производственной территории: карьера и технологического комплекса будущего горно-металлургического комбината, включающего обогатительную фабрику и металлургический завод», — рассказали в «Мегафоне».

Всего на месторождении установлено шесть базовых станций с широким диапазоном частот, поддерживающих 4G, обеспечены резервные каналы связи. Также применяются indoor‑решения и другие технологии, обеспечивающие высокоскоростную передачу информации как в помещениях, так и на открытых площадках.

По словам директора по развитию корпоративного бизнеса «Мегафона» Натальи Талдыкиной, частная сеть для «Удоканской меди» построена на оборудовании отечественного вендора — это позволяет оперативно вносить изменения с учетом возникающих потребностей производства.

Гендиректор компании «Удоканская медь» Алексей Ящук рассказал, что технология обеспечит высокую эффективность термометрического контроля грунтов, мониторинга состояния вечной мерзлоты, контроля параметров энергетических систем. «Внедрение системы позволит нам распространить решения и на технологический комплекс второй очереди ГМК «Удокан», а также на ряд вспомогательных инфраструктурных объектов, например, прирельсовую базу», — подчеркнул он.

В дальнейшем в частной беспроводной сети Удоканского месторождения меди планируется обрабатывать данные с 3 тыс. устройств, находящихся в разных частях промышленного комплекса. Как заявили в пресс-службе «Мегафона», цифровые решения дают возможность автоматизировать систему управления горнотранспортного комплекса, контроль производительности машин и оборудования, расходования материалов и горючего, а также повысить уровень безопасности труда, например, на буровзрывных работах.

Известия (RUS)

Путин и Си Цзиньпин не обсуждали украинский мирный план

Президент России Владимир Путин и председатель КНР Си Цзиньпин на переговорах в Москве не обсуждали украинский мирный план, лидеры обменялись мнениями по положениям китайского мирного плана. Об этом в среду, 22 марта, сообщил официальный представитель Кремля Дмитрий Песков.

«Нет, украинский мирный план не обсуждался, был обмен мнениями по положениям, которые содержит китайский мирный план», — сказал он журналистам.

Как считает Песков, сожаление украинского лидера Владимира Зеленского по поводу того, что Китай не ответил на его предложение присоединиться к мирному плану Украины, это вопрос, касающийся двусторонних отношений между Пекином и Киевом.

Девятое китайское: зачем Си Цзиньпин прибыл в Россию Эксперты уже называют визит историческим и считают, что шансы миротворческой инициативы Пекина по Украине растут

Путин по итогам первого дня встречи сообщил, что внимательно ознакомился с планом Пекина. Глава государства отметил, что Китай исходит из принципов справедливости и соблюдения основополагающих положений международного права. В то же время Путин подчеркнул, что Россия всегда открыта для переговорного процесса.

Китай в конце февраля представил свой план по урегулированию конфликта на Украине. В нем Пекин призвал все стороны прекратить боевые действия, отказаться от менталитета холодной войны и начать мирные переговоры, заявив о готовности дать площадку для встречи. Кроме того, в КНР выступили против атак на атомные электростанции и ядерные объекты, а также повторили тезис о том, что ядерные войны не должны вестись.

В то же время Зеленский назвал предложения КНР по урегулированию украинского кризиса «не планом действий, а размышлениями на эту тему». При этом он отметил, что некоторые предложения Пекина сходятся с украинской позицией, и назвал положительным тот факт, что Китай начал обсуждение украинского конфликта.

С начала спецоперации РФ стороны провели четыре очные встречи. Последний на сегодняшний день очный раунд переговоров между РФ и Украиной состоялся 29 марта в Турции. 4 октября Киев официально отказался от контактов с Москвой.

L'Humanité

Brahim Ben Ali, la bête noire d’Uber

Un jour avec

Des rues de Lille, où il a débuté comme chauffeur de VTC, jusqu’aux couloirs de la Commission européenne, où il dénonce le lobbying agressif des plateformes, il est de toutes les luttes contre l’ubérisation.

Pierric Marissal

En février, l’audition de Brahim Ben Ali concluait, comme un point d’orgue, la première journée de la commission d’enquête sur les Uber Files. Pendant près d’une heure et demie, il a raconté comment la plateforme a tenté de le séduire, puis de le faire taire, ce qu’il a appris en poussant des portes closes, en s’invitant à des réunions où on ne voulait surtout pas qu’il soit. Brahim Ben Ali est aujourd’hui à la tête du premier syndicat de chauffeurs VTC de France en nombre d’adhérents.

Scandale. Macron, le meilleur agent d’Uber

Jeune homme issu d’un quartier populaire de Roubaix (Nord), il met un pied dans UberPop, il y a presque dix ans, avant de quitter très vite l’application. « Je cumulais les petits boulots précaires, je venais d’avoir un enfant, c’était très compliqué, raconte-t-il. J’ai entendu parler de ce service où n’importe qui possédant une voiture pouvait s’improviser chauffeur, alors j’y suis allé. Mais j’ai des cousins taxis qui m’ont expliqué que c’était complètement illégal, alors j’ai vite arrêté. »

Intersyndicale nationale VTC compte près de 2 000 adhérents

En 2016, il retrouve le chemin d’Uber, comme chauffeur de VTC. Rapidement, ses collègues lillois voient en lui un pilier pour porter leurs revendications. Déjà engagé dans le mouvement associatif, il fonde un syndicat de chauffeurs dans les Hauts-de-France.

Après un premier succès – la plateforme Heetch répond positivement à la revendication du paiement du trajet pour aller rejoindre le client –, l’organisation devient nationale. INV (Intersyndicale nationale VTC) compte aujourd’hui près de 2 000 adhérents.

La vie de Brahim Ben Ali prend un nouveau tournant en 2019. L’année débute par une large mobilisation pour obtenir un tarif minimum et un numerus clausus. Elle se termine sur le blocage pendant plusieurs semaines des locaux d’Uber, pour protester contre les déconnexions de l’application subies par des chauffeurs.

Uber. « Ni patrons ni salariés, on est juste dominés »

La plateforme élague massivement les comptes, trop nombreux par rapport à la demande. Le plus souvent sans préavis ni raison valable, comme le fait d’avoir refusé une course.

« Une prime pour que je me taise »

Brahim Ben Ali coordonne alors le blocage des locaux d’Uber et de ses partenaires, à Paris et en banlieue, avec 300 chauffeurs VTC déterminés à ne rien céder à la société américaine. «  Les premiers jours, une cadre de chez Uber m’a invité pour me proposer une prime pour que je me taise, rapporte Brahim Ben Ali. Ils savaient qu’on était précaires et que tant qu’on était mobilisés, on n’avait aucun revenu. »

Jérôme Giusty avocat des Uber : « Du jour au lendemain, ils sont déconnectés de la plateforme »

Contacté par l’Humanité, un porte-parole d’Uber assure que «  loin d’avoir proposé à M. Ben Ali un emploi ou un accord quelconque, nous avons, en 2019, résilié le contrat qui lui permettait d’utiliser la plateforme Uber en raison de violences dont celui-ci s’était rendu coupable. »

La multinationale dit également avoir porté plainte contre Brahim Ben Ali «  pour organisation de manifestations non déclarées, dégradation et détérioration de biens, faux et usage de faux et injures. » Le chauffeur a néanmoins raconté en détail ces entretiens avec des salariés d’Uber au cours de son audition à l’Assemblée nationale.

Des « coups de pression » mis à sa femme

Dès lors, les relations avec la plateforme se sont plus que tendues. «  Des capacitaires (des entreprises de transport sous-traitantes d’Uber – NDLR) sont venus chez moi, quand j’étais en déplacement à Paris, mettre des coups de pression à ma femme. J’ai subi une longue campagne de dénigrement, j’ai dû déménager et depuis, je garde mon adresse secrète, tellement j’ai reçu de menaces de mort. Mon adjoint a vu sa voiture griffée et les pneus crevés », énumère Brahim Ben Ali. Bien sûr, il est allé à plusieurs reprises voir la police, mais impossible de remonter directement aux commanditaires.

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Privé de revenus, souffrant d’une maladie chronique et voyant sa famille exposée, l’homme empêchant les plateformes de tourner en rond ne baisse pas les bras et est de toutes les luttes. On l’a vu ainsi faire irruption à la Commission européenne, dans une réunion où les lobbyistes d’Uber, Bolt et Deliveroo étaient reçus par des élus complaisants, pour saborder le projet de directive sur la protection des travailleurs de plateformes.

Une barquette de carottes râpées à la main, il leur a lancé : « Vous décidez de notre avenir et on n’est même pas présents, vous nous carottez ! » Aux côtés de l’eurodéputée Leïla Chaibi, Brahim Ben Ali a porté sans cesse la parole des travailleurs des plateformes auprès de la Commission comme au Parlement européen, pour que cette directive représente une véritable avancée sociale.

Enquête. Le sabotage Made in France d'une directive européenne sur les droits des travailleurs ubérisés

Mais militer ne nourrit pas son homme. Brahim Ben Ali s’est alors lancé dans la création d’une coopérative de chauffeurs. Le projet est bien avancé, même s’il manque encore 200 000 euros pour finaliser la plateforme numérique. « Nous avons 389 sociétaires, bientôt le double avec les chauffeurs qui essaient de rassembler les fonds pour payer leur part. On bloque les nouvelles adhésions en attendant de trouver des marchés, explique Brahim ben Ali. Mais on a bon espoir, car on a été retenus pour le marché des JO de Paris 2024. On est dans les quatre dernières candidatures », s’enthousiasme-t-il.

Ubérisation du travailchauffeurs VTCuberDeliveroo
L'Humanité

Orange Business : un plan social sur le dos des seniors ?

Actu

Le groupe de télécoms devrait dévoiler ce mercredi 22 mars un plan de suppression de 669 emplois dans sa filiale spécialisée dans les services aux entreprises. La moitié des salariés concernés auraient entre 46 et 55 ans. Une annonce qui illustre la contradiction du projet gouvernemental sur le recul de l'âge de départ à la retraite.

Samuel Ravier-Regnat

« Une catastrophe sociale. » Président de la CFE-CGC à Orange, Sébastien Crozier ne décolère pas de la décision que s’apprêterait à annoncer la direction d’Orange Business, filiale du groupe de télécoms spécialisée dans les services aux entreprises.

Selon des informations du journal le Monde et du site la Lettre A, l’opérateur va dévoiler mercredi 22 mars, à l’occasion d’un comité économique et social, un plan de suppression de 669 emplois en France, précisément au sein de l’entité SCE, qui compte 5 700 salariés.

L’employeur espère procéder à une rupture conventionnelle collective, mais devra se résoudre à un plan de départs volontaires s’il ne trouve pas d’accord majoritaire avec les organisations syndicales, pour le moment réticentes.

Le rôle de l'Etat, premier actionnaire du groupe

Les réductions d’effectifs espérées par Orange Business risquent de concerner essentiellement des « seniors », alerte la CGT, selon laquelle 46 % des salariés de SCE ont entre 46 et 55 ans. « Nous savons que les postes concernés par des menaces de suppression sont occupés par les salariés les plus anciens, ceux qui ont les plus gros salaires », dénonce Christian Mathorel, secrétaire général de la fédération des activités postales et de télécommunications de la CGT.

Et le syndicaliste de pointer le rôle de l’État, premier actionnaire du groupe, dont il détient 23 % des parts. « Dans le cadre de la réforme des retraites, le gouvernement dit qu’il veut prendre des mesures pour garder les seniors au travail. Mais le gouvernement donne son aval à un projet qui les fait partir d’une des plus grandes entreprises françaises. C’est complètement contradictoire », accuse-t-il.

42 000 travailleurs concernés depuis 2010 par le temps partiel senior

À Orange, la perspective d’un tel projet fait ressurgir le traumatisme de la « crise des suicides » quand plusieurs dizaines de salariés de l’ex-France Télécom avaient mis fin à leurs jours, entre 2007 et 2010, dans le contexte de plans de départs particulièrement brutaux. En 2019, l’affaire a valu à l’entreprise une condamnation historique pour « harcèlement moral institutionnel ».

Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer

Elle n’a pas entamé, pour autant, sa volonté de réduire sa masse salariale, par le biais notamment du dispositif de temps partiel senior, qui a concerné depuis 2010 quelque 42 000 travailleurs. « Avec un nouveau choc de réduction d’effectifs, on va avoir un fort risque de désorganisation de l’activité et de surcharge du travail », s’inquiète Sébastien Crozier, dont le syndicat est majoritaire à SCE.

La situation psychosociale est déjà préoccupante

Christian Mathorel redoute, lui aussi, les conséquences sociales d’une nouvelle vague de suppressions de postes. « On prend le risque de replonger les salariés qui partent comme ceux qui restent dans un état de mal-être et de stress », alerte-t-il, alors même que la situation psychosociale à Orange est d’ores et déjà préoccupante.

Selon les résultats d’un « baromètre salariés 2022 » réalisé cet automne, que nous avons pu consulter, seuls 5,1 % des employés de la société­ en France déclarent avoir « le sentiment que le bien-être au travail est une priorité pour Orange ». Et à peine plus de 10 % affirment se sentir « reconnus » dans leur travail. À écouter Christian Mathorel, ces résultats sont les plus mauvais depuis l’affaire France Télécom.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Fragilisée par une diminution de son ­bénéfice opérationnel de 35 % en l’espace de trois ans, Orange Business avait annoncé­ mi-février, par la voix de la directrice générale d’Orange, Christel Heydemann, un « plan intense de restructuration ».

Forte d’un chiffre d’affaires de 7,9 milliards d’euros en 2022, l’entreprise souffre d’une chute de ses activités historiques (comme l’installation de téléphones fixes dans les bureaux), concurrencées par l’explosion des applications de visioconférence et du télétravail.

Mais, pour Sébastien Crozier, le problème est ailleurs. « Au nom de la concurrence, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution – NDLR) nous impose en permanence des règles qui dégradent nos marges et la profitabilité de nos activités. Pour ­réduire les coûts, l’entreprise cherche donc à délocaliser au maximum ses activités », ­déplore-t-il.

Une manifestation aura lieu, mercredi 22 mars, devant les locaux d’Orange à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis.

OrangeSuppression d'emploisRéforme des retraitestélécoms
L'Humanité

Retraites. De l'incinérateur d'Ivry à la fac de Tolbiac, plusieurs centaines d'étudiants mobilisés

ReportageRéforme des retraites

Franck Cartelet

Plusieurs centaines d'étudiants ont manifesté mardi après-midi pour demander le retrait de la réforme des retraites au départ de l'incinérateur de déchets d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), bloqué par des éboueurs, depuis le 6 mars.

Les manifestants, majoritairement des étudiants, ont défilé à partir de 15h en direction du quai d'Austerlitz à Paris, encadrés par des forces de l'ordre en nombre, à l'appel de la coordination interfacs et de la coordination nationale étudiante.

"Grève générale, totale, étudiants travailleurs, tous ensemble on est forts, tous ensemble on leur fait peur" ou "Et la rue elle est à qui ? Elle est à nous !", chantaient les étudiants, rejoints par des travailleurs, éboueurs mais aussi cheminots ou enseignants. "Préservons nos retraites des vautours", ou "Métro, boulot, tombeau", pouvait-on lire sur leurs pancartes.

Un mouvement reconductible qui explose

"Ce que le 49.3 veut nous imposer, la rue va le défaire. On va unifier toutes les colères, toutes les grèves pour un mouvement reconductible qui explose, qui déborde et qui fasse plier ce gouvernement" martèle Victor Mendez, étudiant à la fac de Nanterre. "On est dans un mouvement quotidien et jeudi doit être le point de départ d'un grand mouvement de grève reconductible", souligne le syndicaliste de l'Unef.

"Nous sommes mobilisés aujourd'hui aux côtés des éboueurs et des cheminots, pour montrer qu'on est tous ensemble. C'est une mobilisation intergénérationelle, contre la société qu'on nous propose", a renchéri la présidente de l'Unef, Imane Ouelhadj.

Cette convergence est essentielle

"Cette convergence est essentielle car c'est quand la jeunesse et le monde du travail s'unissent, que les gouvernants commencent à trembler." nous explique Mina Khalil, syndicaliste à la cgt.

Pour Grégory, 45 ans, cheminot à la gare d'Austerlitz, syndiqué à la CGT, "que ce soit les jeunes, les cheminots, les éboueurs, on est tous sur un même sujet, même combat !". "On n'est pas prêt de lâcher. On attend demain que Macron parle (à 13H00 en direct sur TF1 et France 2) pour foutre le feu aux poudres", a-t-il ajouté.

"Non seulement on a une réforme des retraites mais on est dans une espèce de course folle aux profits, à la production qui nous conduit dans le mur, on l'a vu avec le rapport du GIEC, donc il s'agit de leurs conditions de vie dans les années qui viennent", nous précise la députée EELV sandrine Rousseau, présente dans le cortège.

La contestation protéiforme contre la réforme des retraites a continué mardi, à travers la France.

Au seizième jour de la grève des éboueurs parisiens, deux des trois usines d'incinération desservant la capitale, celle d'Ivry-sur-Seine et celle d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), étaient "complètement bloquées" mardi comme la veille, selon le syndicat métropolitain qui les gère. La mairie de Paris a décidé d'actionner une cellule de crise.

Avec Afp

Réforme des retraites
L'Humanité

Fin des voitures thermiques en 2035, la confusion

Voix d'Europe

Jean-Jacques Régibier

Alors que l'interdiction des véhicules thermiques après 2035 semblait acquise suite au vote du Parlement européen, l'Allemagne, puis sept autres pays refusent d'appliquer cette date butoir, semant la confusion chez les consommateurs et dans l'industrie automobile qui emploie 13 millions de travailleurs en Europe. 

Pourquoi ce revirement, quelles conséquences et que va-t-il se passer maintenant ? Explications avec la députée européenne Karima Delli (les Verts), présidente de la commission du transport au Parlement européen. 

 

Parlement européen
L'Humanité

Grèce : le grand ras-le-bol après le drame ferroviaire qui a fait 57 morts

Voix d'Europe

Jean-Jacques Régibier

Après l'accident de chemin de fer qui a fait 57 morts près de Larissa, provoquant la colère et l'exaspération dans tout le pays, les manifestations massives se succèdent pour dénoncer la situation économique et politique catastrophique dans laquelle se trouve la Grèce, sans pour autant qu'émerge une alternative.

Le point sur ce moment crucial qu'affrontent les Grecs - à l'instar de ce qui se profile dans d'autres pays européens - avec le député européen Stélios Kouloglou (La Gauche).Un entretien réalisé par Jean-Jacques Régibier

Grèce
L'Humanité

Un 49.3 sous les huées... En vidéo, les réponses au coup de force du gouvernement

ReportageRéforme des retraites

Franck Cartelet

Après le déclenchement du 49.3 annoncé par Elisabeth Borne afin d'imposer la réforme des retraites, le gouvernement doit composer avec une crise politique : les oppositions vont déposer vendredi des motions de censure alors que des manifestations de colère éclatent dans le pays.

Jeudi après-midi, l'exécutif a opté pour l'article 49.3 de la Constitution. Cette procédure, déclenchée pour la 11e fois par Élisabeth Borne, permet l'adoption d'un texte sans vote à l'Assemblée nationale, sauf si une motion de censure venait à renverser le gouvernement.

Le groupe des députés indépendants Liot projette de déposer une motion de censure "transpartisane", particulièrement surveillée par l'exécutif, et à laquelle devrait adhérer toutes les composantes de la Nupes.

"La mobilisation doit se poursuivre et nous allons déposer et défendre un RIP (référendum d’initiative partagée) afin que cette réforme ne soit jamais mise en application" a annoncé Fabien Roussel, députée communiste du Nord.

Tout en encourageant les "mobilisations spontanées dans tout le pays", Jean-Luc Mélenchon a annoncé vendredi que LFI allait "retirer" sa motion de censure pour soutenir celle de Liot qui a davantage de chances d'être votée par des députés de droite, défavorables à la réforme des retraites.

Le petit groupe Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires (Liot), qui compte 20 députés de diverses tendances politiques, se retrouve désormais en position de pivot dans les tentatives de faire tomber le gouvernement.

Les motions de censure doivent être déposées moins de vingt-quatre heures après le déclenchement de l'article 49.3, soit avant vendredi en milieu d'après-midi. Puis il faudra attendre au minimum quarante-huit heures pour qu'elles soient débattues.

La mobilisation continue

Mais dans la rue, les opposants à la réforme sont bien décidés à ne pas abandonner le combat.

Depuis le milieu de l'après-midi, jeudi, des manifestants se sont rassemblés à l'appel de la CGT et Solidaires, place de la Concorde, non loin de l'Assemblée nationale où Elisabeth Borne a déclenché l'article 49.3.

Ils ont été rejoints peu après 16H30 par des manifestants massés près de l'Assemblée nationale et par un cortège de plus de 1.600 jeunes parti de la place de la Sorbonne, aux cris de "Emmanuel Macron, président des patrons, on vient te chercher chez toi" et "A bas le 49.3"

L'intersyndicale a appelé à "des rassemblements locaux de proximité" ce week-end ainsi qu'à une neuvième journée de grèves et de manifestations, le jeudi 23 mars. Elle a dénoncé un passage "en force" et dit mesurer "avec gravité la responsabilité que porte l'exécutif dans la crise sociale et politique qui découle de cette décision, véritable déni de démocratie".

Plusieurs responsables syndicaux dans les secteurs du transport et de l'énergie ont mis en garde contre de possibles "débordements" ou "actions individuelles" de salariés de la base.

Ce vendredi 17 mars, pendant environ une demi-heure, la circulation sur le périphérique parisien a été perturbée par des militants CGT à hauteur de la porte de Clignancourt.

Borne menacée

"Nous avons vocation à continuer de gouverner", a affirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, renouvelant sa "confiance" à la Première ministre Elisabeth Borne dont la position à Matignon semble menacée.

De son côté, le ministre du Travail Olivier Dussopt, qui porte ce texte prévoyant notamment un recul de deux ans de l'âge de départ à la retraite, de 62 à 64 ans, a refusé de présenter le recours au 49.3 comme "un échec". "Il y a un texte et ce texte sera, si la motion de censure est rejetée, mis en oeuvre", a-t-il estimé.

"C'était une erreur de faire le 49.3 sur un texte comme ça vu l'état de notre démocratie. Il fallait aller au vote, quitte à perdre. Je suis sous le choc", a réagi le député MoDem Erwan Balanant.

Pour un responsable du groupe majoritaire, sous couvert d'anonymat, "c'est un crash. Il faut une dissolution".

Avec Afp.

Réforme des retraites
L'Humanité

Retraites : après le 49.3, des milliers de manifestants se mobilisent face à l'Assemblée nationale

ReportageRéforme des retraites

Franck Cartelet

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce jeudi 16 mars, place de la Concorde à Paris, pour protester contre le vote de la réforme des retraites et le déclenchement de l'article 49.3.

Depuis le milieu de l'après-midi, quelques milliers de manifestants se sont rassemblés à l'appel du syndicat CGT et Solidaires, place de la Concorde, non loin de l'Assemblée nationale alors qu' Elisabeth Borne avait recours à l'article 49.3.

Ils ont été rejoints peu après 16h30 par des manifestants massés près de l'Assemblée nationale et par un cortège de plus de 2.000 jeunes partis de la place de la Sorbonne, aux cris de "Emmanuel Macron, président des patrons, on vient te chercher chez toi" et "À bas le 49.3".

Sur des pancartes, on pouvait lire: "Qui sème la misère récolte la colère" ou encore "le printemps arrive... Et le mois de mai".

Des représentants de plusieurs organisations de jeunesse, syndicats étudiants (Alternative), et organisations politiques (Jeunes communistes, Jeunes insoumis, Jeunes écologistes, NPA Jeunes), étaient présents. Ils ont été rejoints par des travailleurs : cheminots, raffineurs et enseignants notamment.

"Ce 49.3 est une insulte à la démocratie", a souligné Sonia, étudiante en archéologie tandis que son amie Emma nous a expliqué : "C'est maintenant ou jamais qu'il faut se mobiliser et lorsqu'on ne respecte pas la démocratie, celle-ci arrive place de la Concorde".

"On est en train de dire non à cette atteinte à la démocratie après toutes ces luttes qui ont eu lieu et on ne se fait pas encore entendre", a martelé Amélie, enseignante à Argenteuil.

D'autres rassemblements étaient organisés en France, comme à Grenoble, où 200 à 300 personnes étaient rassemblées depuis le milieu de l'après-midi devant la préfecture. "Je m'étais dit qu'ils respecteraient un peu la démocratie. A priori je suis très naïve donc j'ai été surprise, je croyais qu'ils n'allaient pas oser user du 49.3", explique Karen Mantovani, agente d'accueil à la CPAM de Grenoble et déléguée syndicale CGT. "Tout le monde grogne mais ça manque d'action", regrette-t-elle, se disant "révoltée".

Présent à Toulouse, Olivier Saint-Jours, enseignant de 53 ans, pense que le recours au 49.3 "va tendre le mouvement, c'est certain, ça ne va pas s'arrêter là, les gens vont se radicaliser".

Avec Afp

Réforme des retraites
L'Humanité

Générations

Éditorial

Stéphane Sahuc

Les étudiants qui se mobilisent aujourd’hui sont à l’image de l’ensemble de la jeunesse dans sa diversité.

L’histoire fait quelquefois des clins d’œil. Que la mobilisation étudiante et de la jeunesse prenne de l’ampleur en ce début de printemps ne va pas manquer de rappeler à certains un autre 22 mars. Certes, une partie de la génération du printemps étudiant contre la société gaullienne est celle qui, aujourd’hui, soutient le plus fortement la réforme des retraites et Emmanuel Macron. Mais il faut bien reconnaître que cette génération de mars 2023 qui met en cause la « start-up nation », qui refuse le mythe du « winner » et du premier de cordée, a quelques points communs avec celle qui voulait en finir avec une société étouffante et corsetée. Des anciens d’ultragauche se sont reconvertis en libéraux bon teint à tendance réactionnaire, les fameux boomers, mais l’envie qui traversait cette jeunesse de renverser la table n’est pas réductible à ceux-là. Tout comme cette génération qui se lève contre la retraite à 64 ans n’est pas réductible aux influenceurs qui font leur beurre sur les réseaux sociaux.

À la différence de celle d’il y a plus d’un demi-siècle, la génération d’étudiants qui se mobilise aujourd’hui est à l’image de l’ensemble de la jeunesse dans sa diversité. Elle a d’ailleurs beaucoup à voir avec une autre génération : celle qui s’est soulevée dans les banlieues en 2005. Celle de leurs parents, donc. Une génération qui a subi l’atomisation et la précarisation du travail, et pour laquelle la grève est souvent financièrement impossible. Une génération qui a servi de terrain d’expérimentation aux violences policières. Après les quartiers populaires et la France des ronds-points, c’est au tour du mouvement contre les retraites de faire les frais de cette stratégie qui repose sur le triptyque nasses, gaz lacrymogène, arrestations musclées.

Si ce recours à la violence s’opère maintenant, c’est que l’irruption de la jeunesse dans ce mouvement qui se durcit sans se rabougrir inquiète le pouvoir, alors qu’il misait sur un effondrement après l’adoption de sa réforme par le 49.3. À défaut de gagner l’opinion, le gouvernement tente de lui faire peur. Après avoir agité le spectre du désordre et du chaos à l’Assemblée, il compte bien faire croire que celui-ci est désormais dans la rue.

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L'Humanité

Sauvage

Billet

Maurice Ulrich

La semaine va être chargée mais pas question d’avaler un café à la ­va-vite avant d’aller manifester. Les nutritionnistes insistent souvent sur l’importance du petit déjeuner pour bien démarrer la journée. Question de bon sens. On met du carburant dans le moteur au départ, pas à l’arrivée. Ça tombe bien car, comme l’écrit une critique gastronomique d’un grand quotidien, « restaurants et hôtels mettent en avant des formules sophistiquées de la collation matinale, érigée en repas à part entière » et, partout en France, « destinée aux touristes mais aussi à une clientèle ­locale et d’affaires », elle devient « un ­terrain de créativité pour les chefs ». Par exemple, le George V à Paris propose sa formule : viennoiseries, pain maison, café et chocolat grands crus, mousseline au caviar, omelette au homard bleu… Nous voulions aussi, explique le boulanger du palace, « remettre le côté naturel de la boulangerie au centre, qu’elle exprime son côté sauvage et primitif ». 76 euros la formule. En sortant du George V pour se frayer un chemin parmi les poubelles, ça peut peser un peu sur l’estomac.

le billet de Maurice UlrichRéforme des retraitesMobilisations retraites
L'Humanité

La gauche ouvre de nouveaux fronts face à Emmanuel Macron

Actu

Députés et sénateurs de gauche appellent à ne rien lâcher et manifesteront jeudi 23 mars. Ils ont déjà déposé deux recours devant le Conseil constitutionnel, ainsi qu’une demande de référendum d’initiative partagée.

Aurélien Soucheyre

« On a le droit d’employer le mot victoire ! » a lancé Élisabeth Borne, mardi 21 mars au matin, au sujet de la réforme des retraites, après que la motion de censure du gouvernement a été rejetée d’un rien, la veille. « C’est une victoire pour personne ! », lui répond le député Modem Bruno Millienne, pourtant membre de la majorité macroniste. Et certainement pas la fin de la mobilisation contre le projet du gouvernement.

« Macron est dans une situation intenable »

« La manifestation du 23 mars, aux côtés de l’intersyndicale, doit être la plus belle et la plus massive possible ! » appelle le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. « Le combat ne cessera pas », prévient Jean-Luc Mélenchon. « Puisque la censure parlementaire n’a pas fonctionné, le moment est venu de passer à la censure populaire », ajoute l’insoumis.

« Macron est dans une situation intenable. S’il continue de pratiquer l’autoritarisme, il ne contribuera qu’à alimenter la crise politique. La seule décision raisonnable est de retirer ce texte illégitime ou de le soumettre à référendum », observe le député communiste Pierre Dharréville.

Alors que les ministres macronistes invitent à passer « à autre chose », la gauche ne désarme pas au Parlement. « Si nous avions eu à voter sur la réforme, le gouvernement aurait été battu à plate couture. Le président ne peut pas demeurer l’acteur principal d’un pays bloqué et violenté », insiste le socialiste Boris Vallaud.

« Vous céderez »

« Vous céderez car vous ne tenez qu’à neuf voix, vous céderez car passer en force contre le peuple, contre les syndicats et contre le Parlement est une folie », ajoute l’insoumise Mathilde Panot. L’exécutif, lors des questions au gouvernement, vante les « 175 heures de débat », alors même que l’Assemblée n’a pas pu examiner la réforme en entier, avant d’être privée de vote avec le recours au 49.3.

49.3. Le bras d'honneur au peuple

À la multiplication des manifestations, partout dans le pays, et aux images de violences policières qui émergent, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, répond que « 394 policiers et gendarmes ont été blessés », sans un mot pour les manifestants pacifiques réprimés. « Votre gouvernement se comporte comme un gouvernement assiégé », alerte l’écologiste Cyrielle Chatelain.

« Dans la rue, dans les urnes, nous mettrons en échec la réforme »

« Votre coup de force est non seulement inadmissible mais dangereux, c’est la France et c’est la République que vous abîmez. Vous faites le choix de la matraque. Mais face au chaos que vous provoquez, nous ne répondrons pas par le chaos, mais par le respect de la démocratie sociale ! » lance Fabien Roussel. Le député estime que la « victoire est à portée de main ».

« Dans la rue, dans les urnes, nous mettrons en échec la retraite à 64 ans », assure-t-il. La gauche a plusieurs cartes en main et serre les rangs en proposant un référendum d’initiative partagée sur les retraites.

Elle a aussi déposé, mardi 21 mars, deux recours devant le Conseil constitutionnel (un issu de l’Assemblée, l’autre du Sénat), estimant que la réforme du gouvernement viole notre Constitution.

Retraites. Que contient le recours de la gauche au Conseil constitutionnel ?

Fabien Roussel voit même plus loin. « Face à un pouvoir ultraminoritaire dans le pays, j’appelle à construire une alternative de progrès, rassemblant l’ensemble des forces de gauche, travaillant avec les organisations syndicales. Construisons un pacte pour le redressement social et démocratique de la France, en vue d’une majorité et d’un gouvernement de la gauche et des écologistes », interpelle-t-il. Preuve que le bras de fer engagé, désormais, ne se résume pas qu’aux retraites.

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L'Humanité

Pour le syndicat des avocats de France, « il y a une volonté d’intimider et de ficher »

Entretien

La présidente du Syndicat des avocats de France, Claire Dujardin, fustige la répression violente du mouvement social, qui est montée d’un cran depuis l’utilisation du 49.3 par le gouvernement.

Alexandre Fache

«La violence se joint au déni démocratique. » Voilà comment le Syndicat des avocats de France (SAF) résume la répression des mobilisations, depuis l’utilisation du 49.3, à coups de « charges policières », « nasses » et autres « interpellations massives ». La présidente du SAF, Claire Dujardin, analyse la stratégie gouvernementale.

Voyez-vous, dans la répression actuelle des manifestations, une volonté d’intimider ceux qui se mobilisent ?

Oui, il y a une volonté d’intimider, pour mettre fin au mouvement social. Mais pas seulement : il y a aussi une volonté de ficher les manifestants. Avec ces nombreuses gardes à vue, dont l’immense majorité n’a donné lieu à aucune poursuite, des identités ont été relevées, des empreintes prises, des photos…

Qu’est-ce qui justifie légalement ces arrestations massives ?

En fait, c’est le Code pénal. Une circulaire avait autorisé de telles pratiques au moment de Notre-Dame-des-Landes. Cela a ensuite été utilisé largement contre les gilets jaunes. En l’état actuel du droit, les policiers peuvent interpeller des manifestants et les priver de liberté jusqu’à ce qu’ils soient présentés à un officier de police judiciaire.

Paris. Le pouvoir joue la carte d’une répression sans précédent

Les fonctionnaires remplissent pour cela des « fiches de mise à disposition », sur lesquelles sont inscrites les infractions qui leur sont imputées : « participation à une manifestation après sommation », « participation à un groupement en vue de commettre des violences », « entrave à la circulation », « dégradations », « rébellion », « outrage »…

Les personnes sont alors envoyées au commissariat, où les OPJ (officiers de police judiciaire – NDLR) leur notifient leurs droits, ouvrent la garde à vue et vérifient la réalité des infractions. C’est une procédure totalement injustifiable car, la plupart du temps, les dossiers sont vides.

Cette technique a été utilisée un peu partout en France ; ces derniers jours, elle a pris un caractère systémique. Cette « judiciarisation du maintien de l’ordre » a pour but de sanctionner les manifestants et de leur faire peur. Or, ces arrestations laissent des traces. Passer 10, 20, voire 40 heures en garde à vue est traumatisant.

Yona, 19 ans : « J’ai peur de me retrouver encore dans une cellule »

Les interpellés peuvent-ils refuser tout fichage ?

Oui, mais cela les expose à des poursuites supplémentaires, car le refus de fichage est en soi une infraction. Ainsi, il n’est pas rare de voir des personnes dont les procédures initiales tombent, mais qui sont tout de même poursuivies pour ce refus de fichage. Souvent, on arrive à obtenir des relaxes en pareils cas, mais il s’agit d’une arme de plus pour les policiers.

On a vu aussi réapparaître la technique de la nasse. Est-elle clairement illégale ?

Avec d’autres associations et syndicats, nous avons attaqué le Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) devant le Conseil d’État. En 2021, celui-ci a considéré que la technique de la nasse, telle que rédigée dans le SNMO, était illégale.

Le ministère de l’Intérieur a réécrit ce passage, que nous avons à nouveau attaqué. Nous attendons la décision du Conseil d’État. D’ores et déjà, celui-­ci a dit que cette pratique devait rester exceptionnelle, et laisser accessible une sortie aux manifestants. Il faudra regarder au cas par cas ce qui a été fait ces derniers jours…

Maintien de l’ordre : il serait « sage » d’encadrer la nasse

Quel peut être le rôle de la justice ?

Le procureur de la République est le garant du respect des libertés publiques et de la procédure durant la garde à vue. Quand il y a des interpellations aussi nombreuses, il doit être sur place, vérifier que les droits des personnes sont respectés, et les libérer si les infractions ne sont pas constituées.

En cas de poursuites, c’est ensuite au tribunal de valider ou non les éléments présentés. Comme avocats, nous pointons souvent l’imprécision de ces « fiches de mise à disposition », ou encore le fait que les contrôles réalisés dans le cadre d’une nasse, pratique illégale, sont de fait illégaux.

Depuis le début de la mobilisation contre cette réforme, l’immense majorité des manifestations s’est déroulée dans le calme. Craignez-vous que cela ne change ?

Le préfet de police de Paris met en avant le fait que les manifestations de ces derniers jours ne sont plus déclarées. Mais ce n’est pas parce qu’une manifestation n’est pas déclarée qu’elle doit être réprimée violemment, qu’on doit utiliser la matraque à tous vents, nasser les citoyens, et interpeller massivement. Ce que l’on craint, c’est de revoir, comme lors du mouvement des gilets jaunes, des blessés graves, des mutilations, voire des morts. Il faut croire qu’on n’a tiré aucune leçon de cette séquence.

Comment le SAF a-t-il prévu d’agir dans les jours qui viennent ?

Beaucoup de nos membres sont déjà mobilisés pour assister les manifestants, ils vont le rester. Nous avons ressorti des brochures pour rappeler aux citoyens, en particulier les plus jeunes, quels sont leurs droits. Nous assistons aussi des travailleurs, dans le cadre des réquisitions et des atteintes portées au droit de grève. Enfin, comme organisation, nous participons aux AG interprofessionnelles et continuons à demander le retrait de cette réforme.

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L'Humanité

À Paris-VIII, la grève jusqu’à vendredi, au moins…

Actu

Pour la première fois, certains étudiants peu politisés de la faculté de Saint-Denis ont pris part aux manifestations. Ils ne lâchent rien et refusent la logique de la loi du marché.

Margot BonnéryYouness Machichi

La jeunesse va-t-elle rejoindre en masse les cortèges du 23 mars ? À Paris-VIII, étudiants et enseignants veulent le croire. Ce lundi, la journée a commencé au métro Saint-Denis-Université, avec un court blocage tenu par un groupe d’autonomes. Les unités de formation et de recherche se sont d’abord rassemblées sur ­l’esplanade. La valse des assemblées ­générales (AG) s’est engagée : cinéma, musique, philosophie, sociologie, sciences de l’éducation, communication, français langue étrangère, géographie, arts plastiques, danse. Au final, plus de 350 étudiants et ­personnels ont voté la grève pour la semaine entière.

« Le point de départ de cette mobilisation est la réforme des retraites qui veut nous faire travailler jusqu’à 64 ans et bien plus pour ceux qui font des études, avec des pensions de retraite amoindries et des conditions de vie dégradées », explique Alexandre, étudiant de 21 ans en troisième année de ­licence cinéma, habitué des mobilisations universitaires. Mais si la réforme des retraites est en première ligne, les revendications s’élargissent à l’état de l’université, aux conditions de vie des étudiants et au fonctionnement défaillant des institutions.

« Lorsque nos dirigeants votent la fin du repas à 1 euro pour tous les étudiants alors qu’on se prive sans cesse et que beaucoup d’entre nous font la queue pendant des heures pour avoir des colis alimentaires, on ne peut pas baisser la tête ! » continue Alexandre. Pour certains, comme Hamza, 21 ans, étudiant en anglais, cette mobilisation est aussi un premier engagement : « La politique ne m’intéresse pas vraiment, car depuis longtemps on se fait écraser. Mais il y a des moments comme aujourd’hui où, même peu politisé, je ne peux pas rester indifférent. »

« S’il y a jonction entre jeunes et travailleurs, ils sont foutus »

À l’université, les revendications ­rejoignent les batailles menées par le monde du travail : augmentation des salaires, conditions de travail, titularisation des précaires, etc. « Nous souhaitons le retrait des réformes libérales qui se font dans l’enseignement supérieur », tempête Jennifer Verraes, enseignante-chercheuse et maîtresse de conférence en cinéma. « Ces réformes successives sont de même nature que celle des retraites : elles appliquent les lois du marché, la logique est absolument la même. » Cette convergence est un point central à l’ordre du jour. « Le gouvernement a peur. Ils savent que, s’il y a une jonction entre la jeunesse et les travailleurs, ils sont foutus », avertit Hélène Nicolas, enseignante et syndiquée à la CGT Ferc Sup.

Ici, tous voient le 49.3, dégainé la semaine dernière par la première ministre Élisabeth Borne, comme un acte grave. Invitée pour ouvrir l’AG, la sociologue Monique Pinçon-Charlot, ancienne directrice de recherche au CNRS, ­dénonce même un « coup d’État antidémocratique ». « Les débordements qui se sont produits sont le fait d’un gouvernement qui est resté sourd à une mobilisation importante », analyse un enseignant au département de philosophie.

Ces derniers jours, les manifestations spontanées qui ont eu lieu à Paris ont été violemment réprimées par la ­police. Jeudi 16 mars, 300 interpellations ont eu lieu partout en France. Alors qu’il manifestait en soutien aux éboueurs en grève, Léo, étudiant de Paris-VIII, a été retenu en garde à vue pendant plus de 48 heures. Il a été libéré, mais le tribunal lui interdit de manifester à Paris jusqu’à son procès, en septembre.

L’AG de Paris-VIII a voté différentes actions : manifestation devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ce mercredi 22 mars, participation à la manifestation nationale, le lendemain, et assemblée générale, le vendredi, à Paris-VIII, pour décider de la suite du mouvement. À la tribune, Monique Pinçon-Charlot voit un nouvel horizon de lutte se dessiner : « La seule arme qu’on a, c’est la grève. Si on arrête toute l’économie réelle, le roi est nu. »

Mobilisations retraitesUniversitésÉtudiantsRéforme des retraites
L'Humanité

Interventions musclées et arrestations en nombre : le service après-vente du 49.3 façon Darmanin

Actu

Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin assume un tournant répressif dans le suivi du mouvement social, chauffé à blanc par l’utilisation du 49.3.

Stéphane GuérardEmbarek Foufa

Le projet de réforme des retraites a un nouveau porte-parole. Depuis jeudi 16 mars et le 49.3, Gérald Darmanin s’est vu confier le service après-vente du texte gouvernemental. Le ministre de l’intérieur a depuis assumé un virage sécuritaire au suivi d’un mouvement social chauffé à blanc par le passage en force de l’adoption sans vote à l’Assemblée.

Ce 16 mars où le gouvernement a décidé de tordre le bras au peuple

« L’opposition est légitime, les manifestations sont légitimes, le bordel ou la bordélisation non », a-t-il déclaré le 17 mars sur RTL, soulignant le bilan des interpellations en marge des manifestations de la veille : 310 personnes interpellées, dont 258 rien que pour le rassemblement de la Concorde, à Paris.

Les interventions se doublent d'une violence accrue

Bis repetita samedi soir, avec 169 interpellations, dont 122 dans la capitale. Les forces de sécurité justifient leur célérité par les incidents – feux de poubelle, bris de vitrines et de devantures de permanences de parlementaires – et les affrontements très localisés en marge de protestations à Paris, Amiens et Lille, Dijon, Bordeaux, Rennes, Lille, Lyon ou Strasbourg.

Mais leurs interventions se doublent d’une violence accrue. Ema, observatrice indépendante des pratiques policières en manifestation, l’a remarqué à Paris ce ­week-end : « Les deux rassemblements à la Concorde étaient similaires. La différence, c’était la présence samedi de la compagnie d’intervention avec son commissaire réputé pour sa gestion brutale. J’ai été choquée par les arrestations arbitraires, les charges sur des gens immobiles. On ne cherche pas à sécuriser, mais à réprimer et punir. Parmi les centaines d’interpellés, il y a très peu de poursuites. La suite s’annonce intense… »

Manifestations. « Ils ne cherchent pas à sécuriser, mais à réprimer et punir » 

Matthieu en témoigne. Samedi soir, après avoir quitté la place de la Concorde pour rentrer chez lui, il se trouve dans le quartier de l’Olympia à proximité d’une cinquantaine de personnes « parties » à la sauvage « mais qui ne représentaient pas de danger. La Brav-M (brigade de répression de l’action violente motorisée) nous a foncé dessus, chargeant tout le monde et interpellant à tour de bras ».

« Les policiers dissuadaient les personnes arrêtées de faire appel à un avocat ou à un médecin  »

Interpellé, le jeune homme a été privé de liberté plus de 20 heures durant, à l’issue desquelles aucune charge n’a été retenue contre lui. « La garde à vue, c’est une maltraitance en soi, souligne-t-il. Mais le plus choquant, c’est que les policiers dissuadaient les personnes arrêtées de faire appel à un avocat ou à un médecin, affirmant qu’ils resteraient plus longtemps. Ce qui est faux. »

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Chercheur au CNRS spécialiste de l’usage de la force par la police en France, Fabien Jobard décrypte la nouvelle situation sécuritaire : « Tant que le projet de réforme était au Parlement, il y avait un lieu de discussion. Dès lors que ce lieu n’existe plus, les manifestants qui privilégient les actions plus directes se retrouvent plus nombreux dans les cortèges, plus souvent en première ligne et plus légitimes au regard des autres manifestants. D’autant que dans le même temps, le 49.3 a changé la donne. Depuis 2003, tous les gouvernements avaient fait leur le slogan de Raffarin “la loi ne se fait pas dans la rue mais au Parlement”. Ce n’est plus le cas. C’est le gouvernement qui fait la loi. La vraie radicalisation relève de la perte de confiance dans la démocratie représentative. »

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L’art médical

Chronique

Cynthia Fleury

Le Moyen Âge a gagné en complexité et « modernité » avec le travail inestimable de l’historien Michel Pastoureau. Grâce à sa lecture, nous avons cessé de le rendre plus obscur qu’il n’est réellement et lui avons fait une place, essentielle, dans la conduite du progrès scientifique et socio-politique. Marilyn Nicoud, quant à elle, réunit sous sa direction des historiens de la santé et de la médecine (Andretta, Faure, Moulinier-Brogi, Rieder, Sueur) pour témoigner autrement des rapports des patients et de leurs médecins au Moyen Âge, en usant parfois du miroir de l’époque contemporaine, dans Souffrir, soigner, guérir (Vendémiaire, 2023). C’est vers le XIII e siècle que le métier de « physicien » s’est réglementé en Occident, face à la multiplication des charlatans, barbiers et autres apprentis apothicaires qui sévissent. Trois profils de soignants vont émerger, avec leurs réglementations spécifiques : le médecin, le chirurgien, l’apothicaire.

CHAQUE SEMAINE  Retrouvez la chronique philo de Cynthia Fleury

Les sources, issues de différents collèges de médecins, des « protomedicati » (organismes qui réglementent la pratique médicale), de livres de licence, des comptes rendus de réunions, de quantité de journaux tenus quotidiennement par les médecins, notamment quand ils sont de cour ou liés à de riches familles, nous permettent de mieux comprendre comment la responsabilité médicale et la consolidation des savoirs académiques se sont structurées à partir du XIII e siècle. L’ouvrage recèle un cahier central iconographique : une enluminure issue d’une copie (XV e siècle) du Canon d’Avicenne (XI e siècle) montre un patient alité, visiblement aisé, entouré d’une constellation de médecins échangeant leurs diagnostics lors de la « collatio » (discussion, consultation à plusieurs). D’autres illustrations montrent la vie active de « l’archipel hospitalier », avant sa grande révolution du XVIII e, et l’on voit les médecins s’affairer ensemble autour des lits des patients sur une fresque datée du XV e siècle.

Autre lieu déterminant au Moyen Âge, l’officine de l’apothicaire, où l’on vend et fabrique les médicaments et autres potions. Enfin, la figure du médecin itinérant, dont il fallait profiter du passage dans la ville pour se faire arracher une dent ou retirer un cristallin en cas de cataracte. Il faut attendre le XVIII e et la correspondance des médecins de cour pour accéder à une documentation extrêmement riche sur la santé des enfants princiers, qui est soumise à une vigilance soutenue, liée aux enjeux dynastiques. Il en est de même pour la question du corps de la reine, de ses menstruations à l’accouchement, en passant par la grossesse et les questions plus générales de fertilité. Strictement, rien n’échappe à leur surveillance autocratique. Bémol de leur puissance : le métier de médecin du souverain n’est pas sans danger : certes la mobilité sociale et la fortune, mais parfois aussi le bûcher.

La chronique de Cynthia FleuryPhilosophieSantéMédecine
L'Humanité

Jusqu’au bout.

Chronique

Patrick Le Hyaric

Calfeutré en son palais, marchant sur la tête des corps intermédiaires, mettant les parlementaires sur la touche, le président libéral-autoritaire de la République entaille toujours plus les entrailles de la République pour servir capital.

Même en s’appuyant sur une alliance avec le parti officiel de la droite - lui-même en voie de délitement - Le président est minoritaire à l’Assemblée nationale. Et, il a senti le vent du boulet de la censure à neuf petites voix près. Va-t-il cette fois entendre le peuple et le parlement et jeter à la poubelle son refrain pour que cette loi aille « jusqu’au bout de son cheminement démocratique ». Décidément le mot« démocratie » est réduit pour lui en un vulgaire gargarisme puisque les députés de voter par des subterfuges législatifs, quand il refuse de recevoir une intersyndicale unie et porteuse des voix de l’immense majorité des salariés.

Quant au peuple debout, il lui réserve mensonges, menaces de réquisitions, canons à eau et lacrymogènes.

Vouloir à tout prix soutenir le capital, « rassurer les marchés » est incompatible avec l’intérêt général, avec l’unité de la société, avec un esprit public revitalisé.

Déjà fatigués, déprimé, éreinté par le travail, exaspéré par la pandémie, angoissé par les bruits de la guerre en Europe, rançonnés par une inflation galopante nos concitoyens ne supportent plus d’être les fantassins du capital à qui le pouvoir décide de voler deux années de vie.

Sans majorité réelle dans le pays, élu uniquement grâce au barrage citoyen dressé dans les urnes pour empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir, ce président veut imposer sa loi des 64 ans contre deux Français sur trois et contre quatre salariés sur cinq. Au point d’amplifier gravement la crise démocratique.

Une loi qui met en cause le rapport au travail, le rapport à la vie ne peut être adopté sans vote. Tous les thuriféraires du pouvoir ont beau brandir tous les articles des règlements des assemblées, agiter comme un chiffon la Constitution au nom du droit, tout le monde a bien compris le sens du bras d’honneur fait à la démocratie, la violence coup de force déployé pour imposer une violente régression sociale.

Ce n’est pas parce qu’un article comme le couperet du 49-3 est inscrit dans la Constitution qu’il est synonyme de démocratie. Tout au contraire. Il y est inscrit pour bâillonner l’Assemblée. C’est ce que découvre l’immense majorité de nos concitoyens depuis des semaines.

Mieux, celles et ceux qui se sont déplacés pour choisir leur député en juin dernier s’aperçoivent que les effets de leur vote sont réduits au silence puisque le parlementaire de leur circonscription est empêché de se prononcer sur cette fameuse « mère des réformes ».

Même les députés du camp présidentiel, des ministres jusqu’à la première d’entre eux, ont dû attendre le dernier quart d’heure pour connaître le verdict du monarque « non éclairé ». Puis, ils ont été sommés de courir annoncer la sale nouvelle à l’Assemblée nationale, avec des mots, contraire à ceux qu’ils ânonnaient la veille.

C’est la goutte d’eau de trop d’un vase déjà bien plein des eaux usées antidémocratiques et antisociales. Elle fait déborder la crise politique sur le système institutionnel au point de faire naître une « crise de régime » aux issues incertaines. Les deux tiers des Français en sont à souhaiter la chute du gouvernement.

Dans de telles conditions, le mouvement social et revendicatif doit se poursuivre, prendre encore de l’ampleur. En même temps, les forces progressistes, la force communiste se trouve face à des responsabilités décuplées pour unir le monde du travail et de la création, la jeunesse en quête d’un avenir meilleur, comme les retraités, afin de construire avec elles et eux un débouché politique portant en son cœur un changement démocratique, social et écologique. Un changement où les travailleuses et travailleurs seraient respectées, rémunérés enfin à hauteur de leur effort et qualification.

Rebâtir la France, ses hôpitaux, développer l’enseignement et la formation, réindustrialiser, construire des logements ou développer les transports publics en commun tout en tenant compte des impératifs climatiques, revitaliser l’agriculture en tenant compte des exigences de santé et de biodiversité, réparer les réacteurs nucléaires… nécessitent de grand plan de créations d’emplois et de formation et d’engager un nouveau projet pour le travail. Ceux-ci ne doivent plus être soumis mais maître de leur travail et de la production. Cette visée émancipatrice devrait être inscrite dans une nouvelle Constitution.

Les parlementaires de la coalition de gauche et des écologistes – La Nupes - continuent le combat aux côtés des travailleurs et de la jeunesse. Ils défèrent avec d’autres le texte des 64 ans devant le Conseil constitutionnel pour à la fois dénoncer le véhicule législatif - d’une loi de finances utilisée pour la contre-réforme ; le recours à l’article 47-1 pour réduire le temps des débats, l’utilisation au sénat des articles 38,40, 44 et 44-3 pour terminer par le 49-3 de l’Assemblée nationale.

Toute une armada législative utilisée pour faire passer les articles de la loi sans s’embarrasser de l’opposition parlementaire.

Dès maintenant les organisations syndicales soutenues par les groupes de gauche du Parlement appellent à un référendum d’initiative partagée (RIP). Cette demande soutenue par plus de 200 parlementaires a été déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale le 17 mars et transmise au Conseil constitutionnel qui doit maintenant la valider. Cette initiative ne s’oppose pas à l’amplification du mouvement populaire en cours. Elle l’épaule et le prolonge.

Sans attendre, il est nécessaire ville par ville, entreprise par entreprise, village par village de lancer une grande campagne politique unitaire, avec l’objectif de recueillir le soutien de 4,7 millions de citoyennes et de citoyens.

Le lancement d’une telle initiative suspend l’application de la loi durant les neuf mois de campagne de collecte de ces signatures. La mobilisation massive pour le retrait de celle-ci laisse penser qu’il sera possible de réunir le nombre de signataires exigés puis de rendre majoritaire le Non au référendum.

Nous pouvons donc vivre un grand moment démocratique pour bloquer un rouage de la contre-révolution sociale et de débattre des enjeux fondamentaux de l’heure : le travail et sa rémunération, son sens, son utilité, les moyens de la justice sociale et de l’éradication de la pauvreté, le déploiement de services publics démocratisés, la nature d’une autre construction européenne, les voies pour la construction d’une nouvelle république sociale et démocratique.

Dans ces débats pointeront forcément les enjeux de la construction d’une alternative démocratique et progressiste en lien avec les citoyens. La nouvelle unité syndicale en osmose avec l’unité des forces progressistes peut augurer d’une nouvelle période pour ouvrir la voie à de profonds changements sociaux, démocratiques et écologiques.

Emmanuel Macrondémocratie
L'Humanité

Retraites : quand on veut, on ne peut pas

Chronique

Violaine de Filippis Abate

La motion de censure transpartisane ayant été rejetée à seulement 9 voix près, la réforme des retraites a été adoptée, décalant de deux ans l’âge légal de départ. Derrière cette loi qui suppose que tout le monde pourrait facilement travailler plus sans peine, se cache cette expression de Napoléon : « Quand on veut, on peut, quand on peut, on doit. » L’analyse du travail que fait notre gouvernement est coupée de toute réelle réflexion sur les inégalités structurelles. Pourtant, les chiffres sont édifiants. Les ouvriers ont une espérance de vie de sept ans inférieure à celle des cadres. Ils passeront en bonne santé seulement un tiers de leur retraite, contre deux tiers pour les seconds (source : CNRS). Décaler l’âge de départ, c’est aggraver encore ce différentiel.

Le gouvernement Borne échappe de justesse à la censure

On connaît la petite chanson qui consiste à dire « oui, mais rien ne les empêchait de faire un autre métier ». Les statistiques nous le démontrent encore une fois, les enfants de travailleurs pauvres restent pauvres. Une étude de 2022 rapporte que 57 % des individus ayant deux parents cadres sont diplômés du supérieur long, contre 8 % de ceux issus d’une famille ouvrière. Notre rapport au travail est pensé de façon égoïste et préserve encore les privilèges. Il n’y a aucune réelle volonté politique de s’interroger sur la notion de travail en elle-même, et sur les rapports entre classes sociales. La « pensée » de droite et d’extrême droite fustige toute analyse des blocages dits « systémiques » en hurlant qu’on assassine le libre arbitre. Mais c’est oublier un point matriciel : pour que le libre arbitre existe, encore faut-il être dans les conditions pour pouvoir l’exercer. Or, actuellement, soit l’État ne souhaite pas les mettre en place, soit il échoue à permettre à chaque personne de faire librement ses choix.

Le gouvernement Borne échappe de justesse à la censure

Chez les travailleurs pauvres, les femmes sont encore plus précarisées : 44 % d’entre nous ont des carrières incomplètes. Or, la pension minimale annoncée de 1 200 euros par mois est conditionnée à une carrière complète, à temps plein. Beaucoup, donc, n’y auront pas accès. Là aussi, on ne connaît que trop bien l’idée qui consiste à dire que s’arrêter après un enfant serait un choix, tout comme travailler à temps partiel. Mais quelle est notre réelle liberté à le faire quand, depuis l’enfance, on nous met dans le crâne qu’il est « naturel » de privilégier sa famille à sa carrière quand on est une femme ? Prendre en compte les blocages créés par notre société ne revient pas automatiquement à déresponsabiliser les individus, en les sauvant par l’épouvantail « système ». Au contraire, cela permet d’avoir un regard plus juste sur les parcours de chacune et de chacun. Car, aujourd’hui, et je l’affirme pourtant en tant que transclasse, la réalité c’est que, bien souvent, quand on veut, on ne peut pas.

La chronique féministe de Violaine de Filippis AbateMobilisations retraitesRéforme des retraitesFéminisme
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Réfugiés climatiques

Chronique

Charlotte Recoquillon

Mohamed, dont la famille vote pour le principal parti d’opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), a hérité des terres agricoles de son père, dans la région de Sylhet. Un conseiller municipal de la Ligue Awami l’a approché pour lui racheter le terrain à un prix dérisoire, parce qu’il a lui-même un terrain à côté et qu’il veut construire un centre commercial. À la suite de son refus, des armes ou de la drogue sont cachées dans sa propriété et Mohamed est visé par de fausses accusations de trafic qui le conduisent à subir quelques mois de détention. À sa sortie, nouvelle affaire : cette fois, il y a un mort dans une bagarre générale et Mohamed est accusé d’avoir participé à l’assassinat. Il bascule dans la clandestinité et s’enfuit.

Cette histoire est typique, parmi les 10 554 premières demandes déposées en 2022 auprès de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Les Bangladais représentent la deuxième nationalité des demandeurs d’asile, derrière les Afghans qui restent largement majoritaires. Mais contrairement à ces derniers, il est rare que les Bangladais obtiennent le statut de réfugié, car, comme dans le cas de Mohamed, les motifs d’exil ne relèvent pas de leurs opinions politiques. Pourtant, avec une augmentation de près de 70 % des demandes, force est de constater qu’il se passe quelque chose au Bangladesh. En effet, la montée du niveau des mers, due au dérèglement climatique, et les inondations catastrophiques qui menacent le littoral bangladais, de faible altitude, et inondent d’eau salée les terres agricoles les plus fertiles forcent de plus en plus de personnes à fuir.

Le rapport 2022 de l’ONU sur la traite des êtres humains a même révélé une augmentation du nombre de cas dans ce pays, en particulier après le déplacement de millions de personnes en raison de cyclones dévastateurs et d’inondations. Il a souligné que les trafiquants d’êtres humains sont actifs dans les plus grandes forêts de mangroves du monde, les Sundarbans, et les zones côtières de la région de Khulnâ. Pourtant, pour la CNDA, il n’est pas possible d’accorder l’asile aux personnes impactées. « Au mieux », les Bangladais peuvent bénéficier de la protection subsidiaire, s’ils peuvent prouver avoir subi un traitement suffisamment inhumain et dégradant. Mais, dans un contexte où le dérèglement climatique s’accélère et ses effets s’aggravent, les tensions géopolitiques et les crises humanitaires vont pousser des millions de personnes à chercher un refuge. Et, en l’état, le droit d’asile ne permet pas de protéger ces réfugiés climatiques.

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Pendant la crise, les affaires continuent

Chronique

Christophe Prudhomme

Alors que l’attention est focalisée sur le dossier des retraites, les affaires continuent dans le domaine de la santé, avec une accélération de la marchandisation du secteur. Quelques exemples sont éclairants. Citons d’abord le domaine du médicament, avec le chantage des laboratoires concernant les anciens et très bons médicaments qui sont mis sciemment en rupture de stock pour exiger une augmentation des tarifs. Le gouvernement a accepté une révision des prix de vente des génériques. Dans le même temps, les laboratoires, qui ont très largement augmenté leurs bénéfices pendant la crise sanitaire, se lancent dans des opérations financières de rachat de start-up dans des domaines à haute rentabilité, en délaissant de nombreuses priorités de santé publique. Le meilleur exemple en est Pfizer, dont le chiffre d’affaires a doublé entre 2019 et 2022, passant de 50 à 100 milliards de dollars, du fait d’un prix de vente de son vaccin très au-dessus des coûts de mise au point et de fabrication. Ainsi, la firme se permet de racheter pour 43 milliards de dollars une petite entreprise prometteuse sur de nouveaux médicaments anticancer.

3,6 millions de doses détruites : le grand gâchis des vaccins contre le covid

Si le cancer est bien un domaine où de nouveaux traitements sont attendus, on observe ces dernières années des dérives, avec la mise sur le marché de médicaments aux bénéfices très incertains, mais surtout très coûteux (jusqu’à plusieurs milliers d’euros la dose). En fait, le prix du médicament n’a rien à voir avec son coût. Il est lié au prix de rachat des brevets. Autre scandale : les avancées devraient être utilisées pour développer des vaccins, notamment contre le paludisme, qui tue plus de 600 000 personnes chaque année dans le monde, notamment des enfants. Mais ce type de produit n’intéresse pas l’industrie pharmaceutique, car ce marché, centré sur des pays pauvres, n’est pas rentable.

EHPAD : en finir avec le scandale Orpea

Encore un autre exemple de la gangrène de notre système : la nomination de Claude Évin comme médiateur chez Orpea. Ce monsieur est un ancien ministre socialiste de la Santé, nommé directeur général de l’ARS d’Île-de-France par Nicolas Sarkozy. Mais le pire, c’est qu’il est celui qui a ouvert le marché des maisons de retraite, permettant notamment la création d’Orpea par un médecin devenu, depuis, une des premières fortunes de France. Les affaires continuent donc avec toujours les mêmes profiteurs, grâce à Emmanuel Macron qui vient de sauver les actionnaires d’Orpea, en injectant des fonds publics dans le groupe par le biais de la Caisse des dépôts. Tout cela est légal, mais immoral. C’est pourquoi, face à un pouvoir politique qui bafoue la démocratie, la révolte est légitime, en utilisant tous les moyens qui permettent d’instaurer un rapport de force à même de le faire reculer. Et pas que sur la réforme des retraites.

Le billet du Dr Christophe PrudhommeSantélibéralismemédicaments
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Une famille palestinienne dans la peur

Un jour avec

À Al-Bustan, quartier de Jérusalem-Est occupé, les Al Ragaby vivent dans la crainte quotidienne de voir les soldats arriver avec des pelleteuses pour détruire leur maison.

Pierre Barbancey

Jérusalem-Est occupé, envoyé spécial.

Assise sur un fauteuil, les mains dressées devant le pauvre poêle à gaz qui diffuse une bien faible chaleur, Rameh Al Ragaby semble perdue. Elle roule des yeux, regarde à droite à gauche ses meubles et, dans la pièce adjacente, le réfrigérateur et la cuisinière. C’est une maison semblable à beaucoup d’autres dans ce quartier d’Al-Bustan, à Jérusalem-Est, fait de venelles labyrinthiques, de maisons simples et de patios au charme ancien. Pas de richesse ostentatoire mais une dignité, celle des petites gens qui ne demandent rien d’autre qu’à vivre en paix.

Palestine. « Une troisième Intifada éclatera un jour ou l’autre »

Un cauchemar quotidien depuis vingt-cinq ans

Mais en paix, Oum Rameh, comme on appelle affectueusement les dames d’âge mûr dans le monde arabe, ne l’est pas. À 54 ans, elle vit un cauchemar quotidien depuis vingt-cinq ans. « Autour de nous, tous ceux qui avaient construit leur maison n’ont pas réussi à obtenir un permis malgré leurs demandes et bien qu’ils aient payé ce qu’il fallait à municipalité », souligne-t-elle à voix basse comme si elle craignait d’être entendue par des oreilles ennemies. « Alors, on a fait de même. C’est seulement quand nous avons fini que les autorités sont venues nous dire qu’on n’avait pas le droit de construire. »

Jérusalem-est. Expulsion sans appel pour une famille palestinienne

Elle se souvient de ce jour de 2002 où « beaucoup de soldats sont arrivés avec des fonctionnaires venus faire des photos » ; de son mari, déjà malade, qui fait une attaque. Et, par la suite, les amendes qui pleuvent, les tiroirs qui débordent de factures. Une fuite en avant. Puisque les permis de construire ne sont jamais délivrés, autant bâtir un étage lorsque la famille s’agrandit. Chez les Al Ragaby, comme chez nombre de Palestiniens, on fait comme on peut. D’autant plus que le père, Mohammad, 59 ans, ancien boulanger, ne peut plus travailler. La famille vit sur la pension d’invalidité et l’aide des enfants les plus âgés, dont certains vivent déjà ailleurs. Mohammad passe ses journées en visite à l’hôpital.

Sous prétexte de fouilles archéologiques

Al-Bustan, en réalité, fait partie de Silwan, un vieux quartier arabe de Jérusalem-Est, en contrebas de la vieille ville. En 2009, la municipalité de Jérusalem (la partie orientale est occupée depuis 1967), a publié son plan d’urbanisme. Celui-ci, comme le rappelle Gilles Devers dans son indispensable ouvrage Jérusalem-Est sous la protection du droit international (1), a été « en réalité initié par l’organisation de colons israéliens El-Ad. »

France-palestine. Des élus contre la casse de logements à Jérusalem-Est

Le processus est toujours le même. Sous prétexte de fouilles archéologiques, les autorités israéliennes décident de mettre la main sur l’ensemble d’une zone. En l’occurrence, ici, il s’agissait d’étendre les fouilles dans la soi-disant « cité de David » pour y construire un « parc biblique ». Ce plan prévoit l’appropriation de 70 % des terres de Silwan et a classé Al-Bustan en « zone ouverte », permettant l’expulsion de 88 maisons habitées par 1 500 Palestiniens.

« Je ne sais jamais si je vais retrouver la maison à mon retour »

En février 2022, les menaces se font réalité. La famille reçoit un ordre de démolition. Quand sera-t-il exécuté ? Mystère. Les recours en justice sont aléatoires et surtout coûteux. « J’ai peur pour les enfants », sanglote la mère. « S’ils détruisent notre maison, on ne saura pas où aller. À chaque instant, j’ai peur qu’ils arrivent et qu’ils abattent les murs. » Comme un défi, elle lance ce cri de désespoir à l’encontre des destructeurs israéliens : « Je les tuerai ou ils me tueront ! »

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Sa fille Narmin, 20 ans, part tous les matins travailler, la boule au ventre, dans une crèche. « Je ne me sens pas en sécurité, je vois des soldats partout. Je ne sais jamais si je vais retrouver la maison à mon retour. » Elle arrête de parler, pousse un soupir et tente un sourire pour arrêter les larmes qui gonflent ses yeux. « Tout ça affecte ma vie. J’ai toujours peur pour mes parents. J’ai perdu tout espoir. »

Sa sœur Sadin, 15 ans, paraît plus insouciante. Elle a gardé un visage d’enfant quand celui de Narmin est déjà marqué. Sadin bondit presque pour dire qu’elle aime le sport, qu’elle voudrait être journaliste. Mais, au collège, dès qu’elle apprend que quelque chose se passe dans le quartier, elle appelle sa mère. « Elle peut me téléphoner dix fois par jour. » Sadin a peur. « Peur qu’on détruise notre maison, peur de perdre tous les cadeaux qu’on m’a offerts, peur qu’on casse mes baguettes avec lesquelles je joue de la batterie. »

Tout peut arriver, du jour au lendemain. Alors, la famille a rassemblé les documents importants (cartes d’identité, actes de naissance, de mariage…) et les a placés en sécurité. « Je veux vivre dans un endroit où, quand quelqu’un frappe à la porte ou si j’entends des pas, je n’ai pas peur », glisse Oum Rameh au moment du départ. Puis elle va se rasseoir près du poêle, dans l’incertitude.

Palestinejérusalem-estIsraël-Palestine
L'Humanité

Hani Al Masri, chercheur : « Il faut un leadership et un front palestinien uni »

Entretien

Hani Al Masri, chercheur et membre de la Fondation Yasser-Arafat, revient sur la situation au Proche-Orient et évoque la possibilité d’une nouvelle Intifada.

Pierre Barbancey

Ramallah (Cisjordanie occupée), envoyé spécial.

Les territoires palestiniens occupés et Israël se trouvent-ils aujourd’hui dans une nouvelle situation ?

Oui, car le nouveau gouvernement extrémiste en place en Israël pense qu’il peut forcer les Palestiniens à accepter la solution israélienne sans leur donner aucun de leurs droits. Ce qui fait que la confrontation entre les deux parties est plus forte qu’auparavant.

Dans le village de Huwara (en Cisjordanie, où les colons ont incendié des maisons, ­détruit des voitures et tué une personne le 26 février – NDLR), ils ont tenté de répéter la Nakba (« catastrophe », lorsque les Palestiniens ont été forcés de quitter leurs villages en 1948 – NDLR). Donc c’est un moment crucial.

Palestine. « Les colons et les soldats sont arrivés et ont commencé à tirer »

Dans le même temps, il y a une crise politique en Israël avec une forte opposition au gouvernement, non pas sur la ­politique menée vis-à-vis des Palestiniens mais sur le rôle de la Cour suprême. L’administration américaine et l’Union européenne s’inquiètent de ce gouvernement, mais elles ne font rien, ne tentent pas de faire pression, de mettre en place des sanctions ou de boycotter. Or, sans cela, rien ne changera.

Le but de la coalition au pouvoir en Israël reste l’annexion, le transfert de populations, le changement du statut sur l’esplanade des Mosquées, la confrontation militaire avec Gaza, peut-être la guerre avec le Hezbollah libanais et l’Iran. Ce gouvernement est dangereux pour les juifs, pour les Palestiniens et pour l’ensemble de la région.

Que faire alors que les jeunes essaient de trouver leur voie ?

À mon sens, les Palestiniens doivent adopter une nouvelle approche, une nouvelle politique. Le leadership palestinien répète les mêmes erreurs. En particulier, il pense que les Américains ou qu’une nouvelle élection en Israël pourront changer la situation.

Or, depuis plus de quarante ans, la politique israélienne vire à droite, en fait depuis 1977, lorsque le Likoud a gagné les élections pour la première fois dans l’histoire d’Israël. La gauche sioniste a quasiment disparu. Et on peut dire que cette droite actuelle n’est pas la même qu’auparavant, elle est plus extrémiste, plus proche des sionistes religieux.

Des maroquins pour l’extrême droite israélienne

Netanyahou a besoin de l’extrême droite, de Smotrich et Ben-Gvir. Ils sont sur la même longueur d’onde. Ils voient bien l’affaiblissement des pays arabes et pensent donc que le moment est venu d’aller jusqu’au bout.

La nouvelle génération de Palestiniens croit en la résistance. Mais le leadership palestinien ne fait pas ce qu’il devrait faire. Et les partis non plus. Ils ont besoin de se réformer, de changer, d’arrêter de se concentrer sur leurs propres intérêts au lieu de ceux du mouvement national.

C’est vrai aussi pour le Hamas, d’ailleurs, qui se contente de contrôler Gaza et d’utiliser la résistance en soutien à son administration et non pas comme un outil de libération. Le prix de cette stratégie est lourd. Vous pouvez vous défendre mais vous ne pouvez pas attaquer.

Les Palestiniens prennent maintenant des initiatives individuelles contre l’occupation, ce qui rend le « travail » des Israéliens très ­compliqué. Ces derniers ne savent pas comment gérer ce phénomène, surtout quand personne ne sait quand une opération peut avoir lieu car ce sont vraiment des actions individuelles.

Et cela dure ­depuis plus d’un an. Les accords d’Oslo ont fait que les Palestiniens sont encore sous occupation et les Israéliens disent maintenant que ces terres leur appartiennent. C’est la grande différence avec la période précédente.

Allons-nous vers une troisième Intifada ?

Nous nous dirigeons vers quelque chose de similaire mais ce ne sera pas la même chose. Dans les Intifada précédentes, le leadership dirigeait cette révolte. Aujourd’hui, il y est opposé et en a même peur. Par ailleurs, une Intifada a besoin d’un but. Aujourd’hui, quel est-il ? Il y a une division. Certains Palestiniens veulent reprendre toute la Palestine, d’autres parlent de la solution à deux États, d’autres encore un seul État ou un État islamique…

La condition pour qu’il y ait une Intifada est donc de savoir ce qu’on veut gagner. En ce moment, il y a une résistance populaire dans certaines villes, une résistance armée dans d’autres. L’Intifada, ce doit être partout. Auparavant, tous les Palestiniens participaient, pas seulement ceux de Jénine ou de Naplouse.

À Jénine, la résistance de tous les instants

Pour cela, il faut un leadership politique et un front palestinien uni. L’OLP jouait ce rôle. Mais depuis Oslo, l’OLP est comme dans un réfrigérateur. Beaucoup de partis ne veulent plus y participer car Abou Mazen (Mahmoud Abbas) prend les décisions tout seul, il n’y a même plus de Parlement.

La majorité des partis et des Palestiniens est contre sa politique. 80 % des gens sont en faveur de sa démission. Au sein du Fatah, la bataille est engagée pour sa succession et Abbas utilise cela pour les diviser car ils ont tous peur de l’après ! Israël, les États-Unis, l’Égypte, l’Union européenne préviennent tout coup contre lui car ils ne savent pas qui viendra après. Il est vieux et « il attend Godot ». Or, il devrait se concentrer sur l’unité palestinienne au lieu d’empêcher toute réforme et même la tenue d’élections.

En tant que personnalité indépendante, vous faites partie de ce qu’on appelle le dialogue national palestinien. Que s’y passe-t-il concrètement ?

Depuis le début je dis qu’il faut se mettre d’accord sur un programme politique et ensuite passer un accord sur les principes d’un partenariat. Parce que le Fatah ne peut plus diriger le mouvement palestinien seul. Il faut donc un accord pour donner de l’espace à tout le monde, y compris au Hamas. L’unité signifie partenariat. Or, Mahmoud Abbas n’en veut pas, tout comme le Fatah ne veut pas perdre son poids dans les institutions.

Quant au Hamas, son programme n’est pas un programme national à cause de ses relations avec les Frères musulmans, le Qatar et la Turquie, et il se concentre seulement sur Gaza. Il faut changer notre politique car tout a changé, y compris dans la région et dans le monde.

Après la guerre en Ukraine, rien ne sera comme avant. Il nous faut être prêt à changer et à recueillir des bénéfices des changements dans le monde, ou, au minimum, éviter des pertes. 

Israël-PalestineintifadaPalestine
L'Humanité

Palestine. « Une troisième Intifada éclatera un jour ou l’autre »

Reportage

Le nouveau gouvernement israélien tente d’accélérer l’annexion de la Cisjordanie. Parmi la jeune génération, même si l’OLP ne joue plus son rôle historique, la volonté d’en finir avec l’occupation demeure intacte.

Pierre Barbancey

Jérusalem-Est, Ramallah, Naplouse, Jénine (territoires palestiniens occupés), envoyé spécial.

Le camp de réfugiés de Shuafat, à Jérusalem-Est, n’a pas vraiment de couleur. Une expression qui peut paraître étrange mais c’est pourtant le sentiment qui frappe l’esprit et s’imprime sur la rétine. Des murs gris et tristes, des rues défoncées et des embouteillages rendus encore plus insupportables pour les piétons par la multiplication des motos et autres trottinettes électriques.

Les haut-parleurs des vendeurs de fruits et légumes crachent en boucle leurs messages enregistrés qui se mêlent au son rugueux des moteurs. La vieille ville de Jérusalem et l’esplanade des Mosquées ne sont pas loin. Il fut un temps où les habitants du camp pouvaient s’y rendre comme bon leur semblait. Chose impossible aujourd’hui.

Les plans gouvernementaux israéliens de colonisation ont relégué des pans entiers de l’ancien gouvernorat de Jérusalem en Cisjordanie, diminuant d’autant le pourcentage de Palestiniens vivant dans la ville sainte. Dans le même temps, la colonisation à Jérusalem-Est augmente la population juive. Un vase de Torricelli ethnico- religieux, en quelque sorte.

Il n'y a qu'un mot pour désigner cette vie : l'enfer

Pour les Palestiniens, il n’y a qu’un mot pour désigner cette vie : l’enfer. Zakaria, 30 ans, qui déambule dans ce camp où il est né, ne dit pas autre chose : « C’est comme être un animal enfermé dans une cage. » À l’instar de la plupart des jeunes ici, il n’a pas de travail régulier. « On vit tous la même chose. »

Parler de révolte à Shuafat est un mot trop faible. Il s’agit d’une combinaison de colère vive, d’espoir et de désespoir. Alors, lorsqu’en octobre 2022, Zakaria et ses amis ont appris qu’Oday Tamimi, 22 ans, qu’ils connaissaient si bien, avait mené une action devant la colonie israélienne de Maale Adumim, la réaction a été une explosion de joie.

Les forces d’occupation, à la recherche d’Oday Tamimi, ont investi le camp. « Ils ont arrêté tous ses proches, ont frappé ses parents », se souvient Zakaria. « C’était devenu une zone de guerre. » Quelque chose d’incroyable s’est passé qui devrait faire réfléchir les Israéliens mais également l’Autorité palestinienne.

L’avis de recherche lancé par l’armée stipulait qu’Oday avait le crâne rasé. Ni une ni deux, tous les jeunes du camp se sont également rasé le crâne. Ils étaient tous des Oday Tamimi. « Pour nous, c’est un héros », soutient avec admiration Zakaria. « Il a sacrifié sa vie pour dénoncer notre souffrance. On ne peut plus supporter ce qui se passe. » Oday a finalement été tué le 19 octobre 2022, mais sa mémoire continue de flotter dans le camp de Shuafat.

Les Palestiniens n’ont pas élu leurs représentants depuis… 2006

Depuis quelques mois, on assiste à un changement d’atmosphère en Cisjordanie occupée. Les multiples attaques des colons armés contre les paysans palestiniens et les raids de l’armée ont provoqué une réaction de la jeunesse palestinienne, celle née au moment des accords d’Oslo, en 1993.

Au point qu’on se demande désormais si une troisième Intifada n’est pas sur le point d’éclater. « J’étais diplomate pendant la deuxième Intifada et, comme mes collègues de la communauté du renseignement, je suis inquiet. Nous voyons aujourd’hui un rappel désagréable de certaines des réalités que nous avons déjà vues », déclarait début février William Burns, le patron de la CIA.

Hani Al Masri, chercheur : « Il faut un leadership et un front palestinien uni »

À Ramallah, Jamal Juma, coordinateur de la Campagne populaire palestinienne contre le mur de l’apartheid et, depuis 2012, de la Coalition de défense de la terre, rappelle que « le nouveau gouvernement israélien veut annexer purement et simplement la Cisjordanie. Il ne cherche même plus à jouer le jeu comme les gouvernements précédents. Maintenant, ils veulent tout simplement donner 62 % de la Cisjordanie aux colons ». Ce qui va consister à « isoler les différentes régions de la Cisjordanie et à mettre en place des gouvernements autonomes ».

Jamal Juma pointe une contradiction. « Les Américains ne veulent pas qu’il y ait une explosion en Cisjordanie, contrairement au gouvernement fasciste israélien, qui pourrait ainsi profiter de la situation pour organiser son nettoyage ethnique. » Selon lui, pour mettre en échec les projets israéliens, il convient de « retrouver l’unité palestinienne. Mais l’Autorité palestinienne s’entend avec les États-Unis ».

Dans ce contexte d’un mouvement national très faible et de partis politiques déconsidérés, difficile de penser qu’un statu quo va demeurer. « Une troisième Intifada éclatera un jour ou l’autre, car tout le monde hait l’Autorité palestinienne », prédit Jamal Juma.

Cisjordanie. Yehuda Shaul : « L’occupation est la principale cause de violence »

Les Palestiniens, sans véritable représentation politique, n’ayant pas élu leurs représentants depuis… 2006 (les élections prévues en mai 2021 ont été annulées par Mahmoud Abbas, 88 ans le 26 mars), se trouvent ainsi coincés entre l’occupation et une Autorité corrompue, mettant sous le boisseau l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). D’où cette recherche non pas d’une mais de multiples formes de résistance.

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Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

À Jénine et à Naplouse, des jeunes ont formé des groupes armés. Jamal Hweil, qui combattait dans le camp de Jénine en avril 2002, rappelle que, « à l’époque, il y avait une unité de toutes les factions. Yasser Arafat nous soutenait. Maintenant, les jeunes s’expriment en résistant d’une façon différente, pas de façon idéologique. Ils veulent exprimer leur refus de l’occupation et de l’injustice. Ils disent aux Israéliens qu’ils n’entreront pas facilement dans le camp ».

À Jénine, la résistance de tous les instants

Dans ce même camp, Ahmed Awwas, 36 ans, explique aussi que « les jeunes veulent quelque chose de nouveau. Après l’échec de la lutte armée, après l’échec des négociations et des accords d’Oslo, ils cherchent comment faire ».

Depuis le début de l’année, 81 Palestiniens ont été tués par l’armée ou les colons israéliens

Cette même recherche anime les étudiants de l’université de Beir Zeit, à Ramallah. Mahmoud Nawaj, coordinateur du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), assure : « Depuis quelques mois, nous recevons beaucoup plus d’adhésions. Les partis politiques n’attirent plus les jeunes, en revanche ils voient que ce qu’on fait fonctionne. On se fiche de savoir s’il faut un État ou deux. L’important, c’est d’en finir avec l’occupation, avec cet état d’apartheid. » Mahmoud Nawaj résume : « Les jeunes se tournent vers nous car ils peuvent s’exprimer et être actifs. »

Ce mouvement non violent (pourtant criminalisé dans certains pays, dont la France) peut-il aider à l’émergence d’une nouvelle Intifada ? « Pour que le soulèvement se transforme en une troisième Intifada, il faut une plateforme, être organisé », explique-t-il en souriant.

Ce devrait être le rôle de l’OLP mais celle-ci est corrompue et divisée. Tous les étudiants ne sont pas sur la même longueur d’onde. Certains sont dans l’impatience, à l’image d’Abed, 21 ans, étudiant en droit, et de Tarek, 25 ans, qui suit les cours de relations internationales. « Les Ukrainiens auraient le droit de se défendre et pas nous ? » demandent-ils rageusement lorsque nous les rencontrons dans un café.

«  On ne croit plus en la solution à deux États. La résistance armée, c’est mieux que la résistance diplomatique car personne ne respecte le droit international. La lutte armée est la seule solution. » Arwa, elle, un peu plus âgée et maintenant chercheuse, tente de tempérer : « Je crois en la résistance populaire pacifique, mais Israël pousse à la violence. »

Depuis le début de l’année, 81 Palestiniens ont été tués par l’armée ou les colons israéliens. Une rencontre avec les différents représentants de partis palestiniens à Naplouse nous a permis de mesurer les difficultés politiques et l’incapacité, pour l’heure, d’organiser un mouvement.

En 2023, déjà un Palestinien tué par jour ...

Hisham Sharabaty, de l’organisation des droits de l’homme al-Haq – ONG classée terroriste par Israël –, estime qu’ « il y a une tentative de changer les choses mais Israël tue immédiatement ceux qui prennent des responsabilités ». 

Par ailleurs militant communiste, il veut voir dans l’émergence de ces groupes « le retour à une certaine solidarité collective. Ces groupes redonnent espoir et fierté ». C’est sans doute là qu’il faut chercher les éléments de la résistance à venir, qu’il s’agisse d’une troisième Intifada ou du renouveau du mouvement national palestinien, qui s’est brisé sur les écueils d’Oslo. 

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Palestine. « Les colons et les soldats sont arrivés et ont commencé à tirer »

Reportage

Le 26 février, des centaines d’israéliens ont déferlé sur les villages autour de Naplouse, protégés par l’armée israélienne, brûlant voitures et habitations. Un Palestinien a été tué. Reportage.

Pierre Barbancey

Huwara (Cisjordanie occupée), envoyé spécial.

Ziad Dameedy n’en revient toujours pas, encore sous le coup de l’émotion. Dimanche 26 février au soir, ce Palestinien de 48 ans et sa famille ont failli périr brûlés vifs, lorsque leur maison a été encerclée par une centaine de colons israéliens, épaulés par l’armée. « Ils ont d’abord tenté de pénétrer chez nous puis ont brisé les fenêtres, raconte-t-il à l’Humanité. Je ne voyais pas ce qui se passait à l’extérieur, mais un voisin m’a appelé en me disant que les colons avaient enflammé des pneus contre la porte. Soudain, les rideaux se sont enflammés. Mais nous ne pouvions pas sortir. »

« C’est la quatrième fois que les colons nous attaquent depuis octobre » Ziad Dameedy, Habitant de Huwara

À l’intérieur, Ziad, sa femme et trois de leurs quatre enfants suffoquent du fait de la fumée. Ils pensent leur dernière heure arrivée. « On avait tous très peur. Les enfants tremblaient et pleuraient. » Il tente alors d’éteindre l’incendie avec les bassines d’eau et les extincteurs qu’ils possèdent, car « c’est la quatrième fois qu’ils nous attaquent depuis octobre », précise-­ t-il.

Finalement ils arrivent à se réfugier sur une des terrasses, à l’air libre. Ils seront évacués quelques heures plus tard par des ambulances une fois les colons partis. Ce lundi matin, la façade était noircie. Des pneus en partie consumés se trouvaient encore contre les murs.

La petite ville agricole a tout d'un champ de bataille

Une nuit terrible pour les 7 000 habitants de Huwara, une localité située au sud de Naplouse (où, le 22 février, une opération israélienne a fait onze morts) assiégée par des centaines de colons après que deux d’entre eux ont été tués par un combattant palestinien. La petite ville agricole a tout d’un champ de bataille. Des dizaines de carcasses de voitures incendiées semblent un cimetière. Selon la municipalité, 300 véhicules ont ainsi été détruits, 28 maisons partiellement démolies et six totalement.

Les colons étaient d’une violence terrible. On a l’habitude de leurs attaques, mais on n’a jamais vécu ça » Awwad Nijem, habitant de Huwara

« Les colons étaient d’une violence terrible. On a l’habitude de leurs attaques, mais on n’a jamais vécu ça, raconte Awwad Nijem, de Huwara. Ils essayaient de rentrer dans les maisons. L’armée s’est déployée et nous interdisait de sortir. Il y avait des snipers qui s’étaient positionnés tout autour. Ils ont empêché les secours d’arriver, un pompier a été tabassé par les colons et les ambulanciers n’arrivaient pas à passer alors que de nombreux habitants étaient blessés. »

 Mon frère a été touché à l’abdomen. Comme l’armée bloquait l’accès au village voisin de Beita, nous avons dû faire un long détour avant de trouver une ambulance. Les secouristes ont essayé de le réanimer, mais il est mort en chemin. » Wasel Al Aqtash, habitant de ZATARA

Huwara n’a pas été la seule ville dévastée. Le village de Zatara, où vivent moins de 200 personnes, a été particulièrement visé. Sameh Al Aqtash a été tué par balles. « Les colons et les soldats sont arrivés et ont commencé à tirer, dénonce Wasel Al Aqtash. Mon frère a été touché à l’abdomen. Comme l’armée bloquait l’accès au village voisin de Beita, nous avons dû faire un long détour avant de trouver une ambulance. Les secouristes ont essayé de le réanimer, mais il est mort en chemin. » Sameh, un forgeron de 37 ans, « qui aimait aider les gens », venait juste de revenir de Turquie où il était parti pour secourir la ­population après le tremblement de terre. Il avait trois enfants dont un bébé.

Des « milices terroristes »

« Les colons ont encore plus de pouvoir qu’avant, explique Ziv Stehl, qui dirige l’organisation israélienne Yesh Din (Volontaires pour les droits humains), active aussi bien en Israël qu’en Cisjordanie. Leur violence s’exerce tous les jours contre les Palestiniens, ce n’est pas nouveau. C’est leur manière de contrôler les terres. Mais depuis la mise en place du nouveau gouvernement, ils se sentent pousser des ailes. »

Cisjordanie. Yehuda Shaul : « L’occupation est la principale cause de violence »

Pour B’Tselem, autre organisation israélienne de défense des droits humains, « le régime suprémaciste juif a perpétré un pogrom dans les villages autour de Naplouse. Ce n’est pas une “perte de contrôle”. C’est exactement à cela que ressemble le contrôle israélien. Les colons mènent l’attaque, l’armée la sécurise, les politiciens la soutiennent. C’est une synergie ». Pour le député communiste Ofer Cassif (Hadash), l’organisation des colons est désormais assimilable à celle de « milices terroristes » chargées par le « régime d’occupation » de perpétrer des « crimes de guerre ».

Proche-Orient. L’occupation israélienne, moteur de la violence sans fin

Dans ce contexte, la réunion conviant, dimanche, en Jordanie, les responsables de la sécurité et des renseignements israéliens et palestiniens sous l’égide des États-Unis apparaît pour ce qu’elle est : un leurre. Alors que le commu­niqué final faisait état d’un accord pour l’arrêt temporaire de quatre mois de la construction de nouvelles colonies, Benyamin Netanyahou a immédiatement tweeté qu’« il n’y a pas et il n’y aura pas de gel » de la colonisation.

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Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Ce 27 février, à Huwara, Awwad Nijem nous disait regretter « la faible réaction de l’Europe et de la France. Ils s’en foutent de nous. Pourtant, ils doivent faire pression sur Israël. Ils en ont les moyens. Notre problème ce ne sont pas les juifs, mais l’occupation qui détruit nos villes et nos vies chaque jour un peu plus. »

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Une feuille de route pour l’annexion de la Cisjordanie

Actu

Le ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich a été investi des affaires civiles de ce territoire occupé. Une nouvelle étape dans l’accaparement des terres palestiniennes.

Pierre Barbancey

Naplouse (Cisjordanie occupée), envoyé spécial.

La grande ville de Naplouse, au centre de la Cisjordanie, panse ses plaies. Mercredi 22 février, en plein milieu de la journée, un raid de l’armée israélienne a fait onze morts – dont un adolescent de 16 ans et un homme de 72 ans – et plus de cent blessés, dont un journaliste de Palestine TV, Mohammed Al Khatib.

Alors que les rues étaient pleines de monde, les véhicules israéliens ont encerclé un pâté de maisons et commencé à assiéger une habitation dans laquelle se trouvaient deux résistants palestiniens. Les soldats n’ont pas hésité à tirer des roquettes et à utiliser des drones. Un déploiement de forces qui vise officiellement à éradiquer toute forme de résistance.

Le ministre israélien de la Défense, toute honte bue, a salué le « courage » des forces israéliennes à Naplouse. Ces opérations se multiplient, du nord au sud de la Cisjordanie. Le 26 janvier, neuf personnes étaient tuées dans le camp de réfugiés de Jénine (au nord). Le 23 février, un jeune Palestinien de 22 ans mourait après avoir reçu une balle en pleine tête dans le camp d’Al Arroub, près d’Hébron. Depuis le début de l’année, 62 Palestiniens ont ainsi été abattus.

Proche-Orient. L’occupation israélienne, moteur de la violence sans fin

Mais, en réalité, les deux piliers fascistes de la coalition de Benyamin Netanyahou, ses ministres Itamar Ben Gvir, en charge de la sécurité nationale, et Bezalel Smotrich, aux finances, cherchent, tout en les assassinant, à provoquer les Palestiniens, les désignant comme « terroristes ».

Ben Gvir a ainsi intensifié les démolitions de maisons et les expulsions à Jérusalem, ce qui pourrait enflammer la ville en même temps que la Cisjordanie occupée. C’est le deuxième volet de la stratégie du gouvernement israélien. En s’affranchissant de tout contrôle juridique, il met en place de nouvelles structures visant à rendre concrète l’annexion des territoires palestiniens sans avoir à rendre de comptes.

Les Palestiniens sans recours

Si, jusqu’à présent, les territoires palestiniens se trouvaient sous la tutelle du ministre israélien de la Défense, les changements opérés ne laissent plus aucun doute. Les pouvoirs de Smotrich s’étendent désormais aux affaires civiles en Cisjordanie, car il devient « ministre au sein du ministère de la Défense ».

Il a maintenant autorité sur la planification et la construction des colonies (qu’il entend étendre rapidement), gère le statut de ce qu’on appelle les avant-postes illégaux (c’est-à-dire des colonies érigées sans accord gouvernemental puis légalisées par la suite) et règle les questions d’attribution des terres.

Ce dernier point est essentiel. En cas de dépossession de leurs terres, les Palestiniens saisissaient, jusque-là, la Cour suprême pour faire respecter leurs droits. Ils avaient parfois gain de cause. Si cette Cour suprême perd ses prérogatives, ils n’auront plus aucun recours. Le fait que le ministre des Finances possède également les compétences de l’administration des territoires palestiniens occupés signe l’annexion de facto. Le Conseil de Yesha, représentant les colonies, ne s’y est pas trompé, y voyant « une nouvelle importante pour le mouvement d’implantation ».

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Proche-Orient.  ​​​​​​​Avec ces Israéliens opposés à la tentation autocratique

Premier plan

Des centaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour la huitième semaine consécutive. Ils dénoncent le projet de réforme qui affaiblirait considérablement la justice au profit de la coalition de droite et d’extrême droite au pouvoir. Reportage

Pierre Barbancey

Tel-Aviv (Israël), envoyé spécial.

Yariv, la petite cinquantaine, n’est pas un révolutionnaire. Il serait même plutôt un monsieur Tout-le-Monde, lui qui dit travailler à Tel-Aviv « dans l’investissement », sans plus de précision. Un membre de la majorité silencieuse, en quelque sorte.

La dernière fois qu’il a manifesté, c’était il y a… douze ans. Il s’agissait alors de protester contre la perte de son pouvoir d’achat. Depuis, plus rien. Jusqu’à ce qu’il apprenne que les trois principaux partis de la coalition au pouvoir – le Likoud de Netanyahou, Sionisme religieux de Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, ainsi que le Shass, la formation ultraorthodoxe d’Aryé Dery – entendaient réformer le système judiciaire.

Pour Yariv, cela s’apparenterait à la disparition de ce qui, selon lui, constitue Israël : les valeurs humaines et l’importance des lois. « Dans une certaine mesure, l’élection a été volée parce que ces partis ont caché ce qu’ils voulaient faire, dénonce-t-il. Ils ont gagné les élections, mais qu’ils ne changent pas les règles du jeu. »

Israël. Netanyahou à pas cadencés vers les pleins pouvoirs

Voilà pourquoi, dès la première manifestation organisée contre les projets gouvernementaux, il est sorti de chez lui « pour la démocratie ». Et c’est ainsi que nous l’avons trouvé samedi soir, au centre de Tel-Aviv, au milieu de plus de 100 000 personnes, un drapeau israélien à la main. Il n’en revient pas lui-même : huitième manifestation en quelques mois, et toujours autant de monde, principalement des citoyens comme lui, habituellement discrets. Le type qu’on croise et qu’on ne regarde pas, dirait Gainsbourg.

Yariv est à l’image de l’émotion qu’ont suscitée, en Israël, les annonces de Benyamin Netanyahou. « Si on ne se bat pas maintenant, ça peut partir dans une mauvaise direction », prophétise-t-il. À l’instar des autres manifestants, il se dit prêt à aller jusqu’au bout malgré l’adoption, mardi 21 février, en première lecture, de deux dispositions phares de la réforme. La première modifie le processus de nomination des juges et la deuxième entend empêcher la Cour suprême d’invalider toute nouvelle loi fondamentale votée par le Parlement. L’introduction d’une clause « dérogatoire » permettant au Parlement d’annuler à la majorité simple certaines décisions de la Cour suprême constitue une autre disposition contestée du projet.

« Cette loi nous amène vers la dictature »

Manifestant dans une ambiance joyeuse, des familles entières sont là. Les portraits à l’effigie de « Bibi Escobar » ou de « Bibius Caesar » (jouant sur le surnom de Netanyahou, « Bibi »), pour dénoncer la mainmise du premier ministre sur le pouvoir, émergent de la foule en même temps que les caricatures de ses deux ministres d’extrême droite, Itamar Ben Gvir (Sécurité nationale) et Bezalel Smotrich (Finances). « Diktator », peut-on même lire sur un panneau brandi par un homme portant un masque de diable.

Si la défense de la démocratie semble fédérer tous les manifestants, l’expression se fait aussi par corps de métier. Les professions de santé portent des brancards sur lesquels sont allongés justement la « démocratie » ou encore les « droits de l’homme et la dignité ». Ce qui provoque chez le professeur Moshe Hadani, neurochirurgien, en blouse blanche, un sourire creusant un peu plus ses rides : « Cette loi veut détruire le système judiciaire et nous amène vers la dictature. » C’est aussi l’occasion pour lui de dénoncer « le système de santé qui est corrompu et n’est pas efficace. Nous allons poursuivre la mobilisation et nous mettre en grève ».

Les Israéliens dans la rue contre l’extrême droite

Ce n’est pas la moindre des surprises de ce rassemblement : les salariés du Mossad (le service du renseignement extérieur israélien) ont demandé à pouvoir manifester. Des soldats en civil sont également présents, repérables à l’écusson qu’ils arborent et aux fanions déployés de leurs unités. Il y a une semaine, d’ailleurs, près de 2 000 officiers à la retraite ont organisé une marche près de la ville de Neve Shalom, entre Tel-Aviv et Jérusalem.

Il est aussi étonnant de voir qu’à partir de la revendication première concernant les questions judiciaires, différents groupes viennent ajouter ou partager leurs propres revendications. C’est le cas du mouvement LGBTQI+, qui subit l’homophobie de l’extrême droite et dont les représentants, non sans humour, sont venus défiler déguisés avec un panneau : « Nous pouvons être des rois ou des reines mais nous ne voulons pas de monarchie ». Si l’on ne voit que quelques drapeaux palestiniens, en revanche ils sont nombreux à porter un autocollant sur lequel est écrit : « La démocratie et l’occupation ne peuvent pas coexister ». Des jeunes, dont beaucoup de communistes, tiennent un stand improvisé après avoir tendu un drap indiquant qu’ici se trouve le « bloc antioccupation ».

Une mobilisation qui transcende les clivages

Deux Israël qui, souvent, s’ignorent ou s’affrontent, se retrouvent là, ensemble. C’est le cas de ces deux sœurs, Merav et Or Haklais, la trentaine, l’une blonde, l’autre brune. La première, historienne, insiste sur le fait que cette manifestation n’est « ni de droite ni de gauche, c’est une question de démocratie ». Quand on lui fait remarquer que le gouvernement est tout de même de droite, elle acquiesce, mais dénonce le fait que « avant les élections, ils n’ont pas vraiment dit ce qu’ils voulaient faire, ils ont juste promis plus de démocratie ».

En regardant Or, qui porte l’autocollant antioccupation, Merav insiste bien : « Ce rassemblement ne concerne pas les territoires occupés. » Ce qui n’est pas l’avis de sa sœur, architecte. « Nous sommes à un moment critique pour l’indépendance de la Cour suprême, assure-t-elle. Pour moi, cela a à voir avec l’occupation. Tout ce qui se fait là, c’est surtout pour l’annexion des territoires palestiniens ».

 Tout ce qui se fait là, c’est surtout pour l’annexion des territoires palestiniens. » Or Haklais, architecte

Tout le monde sent bien qu’Israël se trouve à la croisée des chemins, comme si son « âme » était en train de disparaître. Ce qui expliquerait aussi la force des manifestations et une mobilisation qui transcende les clivages, à Tel-Aviv, à Haïfa, à Jérusalem et ailleurs dans le pays. « Les gens de droite et religieux comme moi refusent d’être esclaves du lavage de cerveau », a indiqué l’ex-chef de la police Roni Alsheich, en s’adressant à la foule. L’ancien premier ministre Ehoud Barak est venu « pour défendre la déclaration d’indépendance contre une tentative de transformer Israël en dictature ».

La veille, il avait même prôné « la désobéissance civile si ces lois dictatoriales se concrétisaient ». Longtemps chef du Mossad, Danny Yatom a lui aussi évoqué l’idée, pour les soldats du renseignement, de ne pas obéir « à un ordre illégitime ». Elyakim Rubinstein, ancien juge de la Cour suprême, a prévenu que la Cour ne serait plus en mesure de protéger les soldats israéliens des tribunaux internationaux. Éditorialiste au journal Haaretz, Zvi Bar’el a même écrit à l’attention de Netanyahou : « Ouvrez un dialogue. Il est temps. Sinon, l’entreprise sioniste tombera dans l’abîme. »

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La communauté du high-tech, particulièrement importante en Israël, l’autoproclamée « start-up nation », est aussi très mobilisée, pour des raisons plus mercantiles. Des sociétés approvisionnent ainsi les manifestations en drapeaux israéliens et financent les dépenses d’organisation. La réforme judiciaire « peut nuire à l’activité économique et en particulier aux investissements privés », a mis en garde Shira Greenberg, l’économiste en chef du ministère des Finances. Selon un rapport publié, jeudi 23 février, par la société israélienne de données et de crédit BDI, une grande entreprise sur cinq basées en Israël envisage de transférer de l’argent hors du pays ou l’a déjà fait. Le shekel, la monnaie nationale, est en chute libre.

Comment stopper la colonisation israélienne ? (1/2)

Peu importe pour Netanyahou, semble-t-il. Les manifestants essayent de « créer l’anarchie » et de forcer à l’organisation de nouvelles élections, selon lui. Son ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, veut que la police fasse preuve de « tolérance zéro ».

Par ailleurs, il a annoncé ce mois-ci le lancement d’une campagne à Jérusalem-Est dont l’appellation est sans ambiguïté : « Ramener l’ordre ». Il entend cibler les maisons construites sans permis – presque impossibles à obtenir pour les Palestiniens – alors que les colons, qui sont maintenant 200 000 dans la partie orientale de la ville, sont autorisés à bâtir librement. Pourquoi des juges viendraient-ils lui gâcher son plaisir en rétablissant – parfois – les Palestiniens dans leurs droits ?

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Proche-Orient. L’occupation israélienne, moteur de la violence sans fin

Actu

Après le massacre de Palestiniens à Jénine par l’armée, le 26 janvier, des colons israéliens ont été tués le lendemain. Si des condamnations se sont exprimées, rares sont ceux qui accusent la politique de Tel Aviv. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken arrive sur place, mais renvoie déjà dos à dos occupants et occupés.

Pierre Barbancey

Comment mettre un terme à l’occupation israélienne des territoires palestiniens, Cisjordanie et Jérusalem-Est, débutée il y a plus de cinquante-cinq ans et en finir avec le blocus inhumain de la bande de Gaza, qui dure depuis bientôt seize ans ? Au lendemain des dramatiques événements qui se sont déroulés ces derniers jours au Proche-Orient, il semble urgent de répondre à cette question. Car c’est bien cette occupation qui porte en elle cette violence.

Contre la colonisation, l’Initiative Citoyenne Européenne #StopColonies ! 

Tous les ingrédients d’un engrenage terrible réunis

Jeudi, des raids de l’armée israélienne ont fait neuf morts palestiniens à Jénine et un à Ramallah. Vendredi, sept colons juifs trouvaient la mort dans une colonie de Jérusalem-Est, Neve Yaakov, alors que deux autres étaient blessés dans le quartier de Silwan, également à Jérusalem-Est, là où l’occupant israélien a édicté de nombreux ordres d’expulsion pour y installer des colons. Dimanche, un autre Palestinien était abattu près de la colonie de Kdumim. Alors, quand le député israélien Mike Levy, du parti de l’ex-premier ministre Yaïr Lapid, explique doctement à l’AFP : « Nous devons réfléchir à la façon dont nous pouvons agir pour mettre un terme à la situation», on ne peut qu’être circonspect.

Cisjordanie. Nouveau massacre de l’armée israélienne à Jénine

Les ingrédients d’un engrenage terrible sont réunis. Certains parlent d’une possible nouvelle Intifada. La génération de Palestiniens nés en 2000 cherche en effet son chemin vers la liberté après l’échec des accords d’Oslo. De nouveaux groupes armés voient le jour, en dehors de toute organisation existante, subissant la double répression israélienne et palestinienne (dans le cadre d’accords de coopération sécuritaire que le président Mahmoud Abbas a annoncé suspendre, jeudi soir), recevant le soutien toujours plus important de la population palestinienne.

Si le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se dit «  profondément inquiet de l’escalade de la violence », il y a plutôt du désarroi devant l’impuissance des Nations unies, incapables de faire respecter leurs propres résolutions et encore moins le droit international. Car la situation parle d’elle-même. Israël est un pays qui en occupe un autre et, à ce titre, devrait être condamné. D’autant que, comme tout occupant, il se donne pour tâche de tuer dans l’œuf toute velléité de résistance, pourtant un droit pour tous les peuples y compris, s’il le faut, par les armes. Les chiffres sont là : en 2022, plus de 220 Palestiniens ont été tués et au moins 32 depuis le début de l’année, soit en moyenne plus d’un par jour.

L’obtention de permis de port d’armes facilitée

À l’époque, le gouvernement n’était pas d’extrême droite. Aujourd’hui, le pire est à craindre. D’ailleurs, les premières mesures prises par l’équipe dirigée par Netanyahou sont dictées par une volonté de renforcer l’occupation et la colonisation, voire d’en finir avec les Palestiniens. À l’issue d’une réunion, le cabinet de sécurité israélien a annoncé la révocation des droits à la Sécurité sociale des « familles de terroristes qui soutiennent le terrorisme ». Un projet de loi visant à révoquer « les cartes d’identité israéliennes » de cette même catégorie de familles devrait également être discuté ce lundi en Conseil des ministres. Le cabinet a également décidé de faciliter l’obtention de permis de port d’armes. « Quand les civils ont des armes, ils peuvent se défendre », a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite qui multiplie les provocations, notamment en se rendant sur l’esplanade des Mosquées.

Jérusalem. Provocation fasciste du ministre israélien Itamar Ben Gvir

C’est dans ce contexte qu’arrive Antony Blinken, le secrétaire d’État américain. Il doit se rendre, lundi et mardi, à Jérusalem et Ramallah. Visiblement, il n’y a pas grand-chose à attendre si ce n’est un nouveau gain politique et diplomatique pour le gouvernement israélien. L’entourage de Blinken a fait savoir que ce dernier allait enjoindre à Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas de « prendre urgemment des mesures en vue d’une désescalade ».

En 2023, déjà un Palestinien tué par jour ...

C’est donc bien que l’occupation israélienne n’est pas considérée comme la source de toutes les tensions. Washington a d’autant moins besoin des Palestiniens que les gouvernements arabes ont déjà cédé en normalisant leurs relations avec Israël, un pays qui reste essentiel dans le dispositif régional des États-Unis et notamment l’endiguement de l’Iran. D’ailleurs, cette visite intervient après celle du conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, qui avait assuré le premier ministre israélien du soutien de son pays.

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En 2023, déjà un Palestinien tué par jour ...

Actu

Dix personnes sont mortes suite à une opération militaire israélienne à Jénine. L’Autorité palestinienne dénonce un « massacre » et suspend sa coopération sécuritaire avec Tel Aviv. Les chancelleries occidentales réagissent du bout des lèvres.

Gaël De Santis

Pour le gouvernement israélien, la vie des civils palestiniens ne compte pas. Benjamin Netanyahou, le premier ministre a dit son « appréciation pour la bravoure et le dynamisme des soldats ». Ces soldats venaient d’attaquer le camp de réfugié de Jénine, en Cisjordanie. Bilan : neuf morts. Parmi les victimes, une femme de 61 ans, morte chez elle. Cette intervention a entraîné, dans les heures qui ont suivi des manifestations à Naplouse, Ramallah et Al-Ram, où un Palestinien de 22 ans a été tué.

Des gaz lacrymogènes dans un service pédiatrique

Les autorités israéliennes justifient leur massacre sous le vocable d’ « opération de contre-terrorisme », selon les mots employés par le ministre de la Défense Yoav Gallant, membre du Likoud. Les forces répressives devaient éliminer les frères Mohammad et Nureddin Ghneim, ainsi qu’un troisième membre du Jihad islamique, organisation accusée de fomenter un attentat en Israël. Ces derniers ont résisté et l’armée a fait tirer sur le bâtiment dans lequel ils se trouvaient, en plein camp de réfugié, à la roquette antichar.

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Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Dans l’opération, des gaz lacrymogènes, une arme interdite par la Convention de Genève sur la guerre, ont été employés, atteignant le service pédiatrique d’un hôpital voisin. Les enfants ont dû être évacués. « Personne n’a tiré du gaz lacrymogène volontairement dans un hôpital (…) mais l’opération se déroulait non loin de l’hôpital et il est possible que du gaz lacrymogène soit entré par une fenêtre ouverte », a justifié à l’AFP un porte-parole militaire israélien. 

La ministre de la Santé Mai al Kaileh a dénoncé le fait que les ambulances du Croissant rouge n’aient pu accéder aux lieux des heurts.

30 morts en 26 jours

Ce massacre intervient alors que le gouvernement d’extrême droite et de droite israélien est entré en fonction le 29 décembre dernier. Alors que l’on dénombre 200 Palestiniens tués - la plupart des civils – sur l’année 2022, on compte déjà 30 morts depuis le 1er janvier. Soit plus d’un par jour.

La situation promet d’être tendue. Itamar Ben-Gvir, dirigeant d’extrême droite qui a mis le feu aux poudres en décembre en visitant l’Esplanade des Mosquées, a récemment demandé que les règles d’emploi des armes à feu par les policiers et militaires soient assouplies.

Les Israéliens dans la rue contre l’extrême droite

Gaza bombardée

Si Benjamin Netanyahou a prétendu ne pas vouloir d’escalade de violences, il a enjoint son armée à se préparer à tous les scenarii. Dès la nuit de jeudi à vendredi, il a fait bombarder la bande de Gaza où le Hamas, parti islamiste qui contrôle le territoire avait promis, par la voix de Saleh al-Arouri, que « l’occupation paiera le prix pour le massacre de Jénine ». Le gouvernement a dit que ces deux séries de frappes répondaient à des tirs de projectiles en provenance de la bande de Gaza.

Des faits traduits devant la Cour pénale internationale

Du côté de l’Autorité palestinienne (AP), la réponse a été forte. Suite à ce qu’elle qualifie de « massacre », une plainte sera déposée devant l’ONU, et les événements de ce jeudi 26 janvier seront versés au dossier, déjà lourd, déposé par Ramallah devant la Cour pénale internationale (CPI). « À la lumière des agression répétées contre notre peuple et des violations d’accord signés, notamment sécuritaires, nous considérons que la coordination sécuritaire avec le gouvernement d’occupation israélien cesse d’exister à partir de maintenant », a indiqué le président de l’AP Mahmoud Abbas par communiqué. Une mesure de rétorsion rare : une telle coopération avait été suspendue de mai à novembre 2020, suite à l’annexion de territoires occupés par Israël.

Les réactions internationales se sont montrées très faibles. Ainsi, la France a, par communiqué de son Ministère des Affaires étrangères, exprimé « sa vive préoccupation face au risque d’escalade » et souligné, alors que 30 personnes palestiniennes ont perdu la vie depuis le début de l’année, « son attachement au respect du droit international humanitaire et à l’impératif de protection des civils ». Elle souligne le besoin de travailler à une solution à deux États.

Les Émirats arabes unis réclament une réunion du Conseil de sécurité

Washington, principal allié d’Israël, a déploré la décision de Mahmoud Abbas de suspendre la coopération sécuritaire. Anthony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis, sera lundi et mardi en Israël et Cisjordanie. Il s’est limité à dire « la nécessité urgente de prendre des mesures de désescalade ». Les Émirats arabes unis, qui entretiennent des relations diplomatiques avec Israël depuis trois ans ont « condamné l’assaut des forces israéliennes » et demandé une réunion « urgente du Conseil de sécurité ». 

À l’heure où nous écrivions ces lignes, celui-ci n’était pas convoqué. L’une des condamnations les plus dures est venue de la rapportrice des Nations unies pour la Palestine, Francesca Albanese. 

Salah Hamouri. Francesca Albanese dénonce « un abus sadique » d'Israël

 

« Je suis extrêmement alarmée par les informations d’un renouveau de la violence létale à Jénine. Alors que les faits et circonstances doivent être établis, je rappelle l’obligation de la puissance occupante de s’assurer que les personnes civiles soient protégées de toute formes de violence à tout moment », a-t-elle réagi sur Twitter, ajoutant « également que la punition collective d’une population civile est absolument prohibée, constitue un crime de guerre, tout comme le fait de tuer délibérément. » 

Jénine. Dans les décombres du camp de réfugiés palestiniens, une horreur inimaginable.

 

Jénine, camp de réfugiés palestinien fondé en 1953, résume les affres de la colonisation. Y vivent 23 000 personnes. C’est là qu’en mars 2022, Shireen Abu Akleh, journaliste d’Al-Jazeera avait été tuée, au moment où elle couvrait un raid israélien. C’est encore là, qu’en 2002, Israël avait commis un massacre, faisant plus de 52 morts. 

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L'Humanité

Chez Ilévia, le « coup de marteau du 49.3 » galvanise les troupes

Reportage

Déclenchée à l’occasion d’une négociation sur les salaires, la grève dans les transports publics lillois voit son succès renforcé par la lutte contre la réforme des retraites.

Ludovic Finez

Villeneuve-d’Ascq (Nord), correspondance.

«Elle m’a licencié et maintenant elle veut me faire travailler deux ans de plus ! » Dorian Vallois s’est battu comme délégué CGT contre les 180 suppressions de postes à l’usine d’amidon Cargill, à Haubourdin (Nord). Son licenciement a été, contre l’avis de l’inspection du travail, validé par Élisabeth Borne, alors ministre du Travail, avant de devenir première ministre et d’endosser la retraite à 64 ans.

Industrie. À Haubourdin, Cargill sacrifie la ville et la moitié de son usine

Le militant est arrivé à l’aube, ce lundi 20 mars, devant le dépôt de bus de Villeneuve-d’Ascq, en soutien aux grévistes d’Ilévia, les transports publics de la métropole lilloise. Musique à fond, barrières métalliques, feux de palettes : aucun véhicule ne sort.

Pour le militant, il n’y a rien à sauver dans la loi : « Même la pénibilité, ce sont des conneries. » Dans son ex-usine, aucun ouvrier n’est considéré comme exposé au bruit, sous prétexte que la situation ne dure pas huit heures d’affilée. Dans son congé de reclassement, dix mois ne comptent pas comme cotisés : autant de rab avant la quille.

« J’ai eu une carrière hachée, mais est-ce une raison ? »

À ses côtés, Yves Estager, retraité de la communauté urbaine de Lille, ajoute : « Ma femme est également retraitée. Vivre avec 1 900 euros par mois à deux, ce n’est pas évident. J’ai eu une carrière hachée, mais est-ce une raison ? »

Frédéric Szolga se joint à la conversation. Éducateur spécialisé et délégué SUD, il encadre des enfants de 6 à 14 ans. « Nous sommes deux pour gérer en moyenne un groupe de dix-huit, précise-t-il. J’ai 53 piges et ça devient physiquement compliqué, je ne me vois pas faire ça jusqu’à 64 ans. » Quant aux beaux discours sur l’emploi des seniors, il n’en croit pas un mot, tant il constate dans son établissement les pratiques diverses pour « se débarrasser des anciens ».

La grande tartuferie de l’emploi des seniors

Ligne de métro à l'arrêt, un événement rare sur ce réseau, sans conducteur car automatisé

Dorian, Yves et Frédéric font partie des dizaines de militants venus prêter main-forte au dépôt de Villeneuve-d’Ascq, tandis que de nombreux autres ont fait de même aux dépôts de Sequedin et de Wattrelos. Ce lundi, aucun tram n’a circulé et seulement une poignée de bus. Signe de la forte mobilisation : une des deux lignes de métro était à l’arrêt toute la journée. Un événement rare sur ce réseau, sans conducteur car automatisé.

Reconduite à l’assemblée générale de 10 heures, la grève avait été enclenchée par la CGT, suivie par la CFDT, SUD et l’Unsa, après une réunion tendue de négociation annuelle obligatoire. En contrepartie d’une proposition d’augmentation salariale qui a fini par se rapprocher des 5 %, la direction veut alourdir le système de carence, en cas de congé maladie.

« Psychologiquement, l’utilisation du 49.3 a également mis un coup de marteau aux salariés de notre entreprise, où se posent beaucoup de problèmes de conditions de travail. Ils n’imaginent pas travailler jusqu’à 64 ans, ni atteindre le nombre suffisant de trimestres », souligne Mohamed Farhi, de la CGT Ilévia, joint au téléphone à la mi-journée. Ou quand un bras d’honneur à la démocratie galvanise les troupes plutôt que de les assommer.

LilleRéforme des retraitesMobilisations retraitesTransports publics
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En Allemagne aussi, des postiers prêts à la grève illimitée

Actu

Les personnels de la Deutsche Post haussent le ton pour des hausses de salaires de 15 %. Tous les services publics sont en effervescence.

Bruno Odent

À l’heure où les Français se mobilisent pour leur retraite, les luttes sociales s’intensifient aussi outre-Rhin. Depuis des semaines, les débrayages se multiplient pour des hausses de rémunérations conséquentes à la poste et dans les services publics. 

La question est devenue ultrasensible dans le pays, où la flambée des prix se situe aux alentours de 10 %. « L’inflation, la hausse des prix alimentaires, de ceux de l’énergie, de l’essence ont dévoré le budget des employés. Beaucoup de familles ne savent plus comment s’en sortir », ​déplore Frank Werneke, le président du syndicat VerDi des services.

Depuis trente ans, l’Allemagne n’a jamais eu autant de pauvres

86 % des syndicalistes postiers prêts à la grève illimitée

Les négociations tarifaires (l’équivalent des conventions collectives françaises) n’ont pu déboucher sur aucun accord, compte tenu du refus de la partie patronale de bouger sur des hausses de salaires qui compensent réellement les pertes de pouvoir d’achat. VerDi exige une hausse de 10,5 % des salaires dans les hôpitaux, les jardins d’enfants, les transports urbains ou encore les aéroports, dont plusieurs ont été paralysés par les débrayages.

C’est à la poste allemande, entièrement privatisée, que la tension est la plus forte. Le syndicat des postiers affilié à VerDi revendique 15 % d’augmentation. Le patronat campait sur son refus et n’envisageait de hausses de salaires qu’à partir de… 2024.

Face au blocage, VerDi a lancé une consultation interne sur le lancement d’une « grève illimitée ». Le résultat est sans appel : quelque 86 % des syndicalistes postiers sont prêts à entrer dans un mouvement de ce type, très inhabituel d’un modèle social allemand centré sur la culture du compromis.

En 2022, des profits record pour Deutsche Post DHL

La direction de Deutsche Post DHL, qui célébrait devant la presse, quelques instants plus tôt, ses profits record en 2022 (8,4 milliards d’euros), a précipitamment fait savoir qu’elle était finalement prête à reprendre la négociation salariale, ce 10 mars. « Les patrons sont bien inspirés de prendre ce vote très au sérieux », a réagi Andrea Kocsis, dirigeante du syndicat des postiers.

Elle indiquait qu’ils portaient la responsabilité de ne plus traiter désormais « les revendications syndicales (que) par le mépris ». La direction de la Deutsche Post DHL avait disqualifié la demande du syndicat, dans les précédents rounds de négociations, comme « économiquement non viable ».

Le printemps social s’annonce chaud

Au sein de la Deutsche Post, privatisée, les conditions de travail et les rémunérations n’ont cessé de se détériorer sous l’effet de l’ubérisation massive de la gestion de l’entreprise. Un postier sur trois perçoit entre 1 400 et 2 100 euros net par mois.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Et un manque de personnel devenu chronique conduit notamment à un allongement des tournées des facteurs, sans compensation. Le printemps social s’annonce chaud en Allemagne, tant le ras-le-bol contre l’inflation et les pertes de pouvoir d’achat s’étend.

Les personnels des écoles, hôpitaux, transports, qui ont déjà débrayé, pourraient hausser le ton et emboîter le pas aux postiers. Sur la défensive, la fédération patronale réclame un durcissement de la réglementation du droit de grève, pourtant déjà très restrictive.

Le rédacteur en chef d'un jour : « La grève n'est pas une spécialité française »

La France serait le seul pays au monde à connaître de grandes grèves, selon certains éditorialistes. Ils sont bien mal informés… ou, plutôt, tentent de faire pression sur l’opinion publique, de diviser le monde du travail. La réalité est bien différente, comme le démontre l’actualité sociale européenne depuis des mois. La question du pouvoir d’achat et de l’augmentation des salaires est au cœur de nombreux conflits sociaux. Le mouvement social historique au Royaume-Uni ne fait que trop rarement la une de nos journaux, en dépit des grèves importantes et inédites dans de nombreux secteurs, comme dernièrement dans la santé. Que des infirmières choisissent la grève reconductible est symbolique du niveau de la colère.

En Espagne et au Portugal aussi, les luttes se démultiplient. Même l’Allemagne, pays cité pour la qualité de son dialogue social chez nos détracteurs locaux, connaît de nombreux mouvements de grève. Dans la métallurgie, l’automobile, les transports comme le rail ou l’aérien, etc., les salariés revendiquent et utilisent le droit de grève, pourtant très restreint outre-Rhin.

Ces quelques exemples démontrent combien, dans tous les pays, là où ce droit demeure, même restreint, la grève est un outil de lutte efficace pour obtenir satisfaction. C’est pourquoi patronat et gouvernement veulent le restreindre ou l’interdire. La grève n’a pas de nationalité, elle est internationaliste.

Allemagneluttes socialesLa PosteSalaires et pouvoir d'achat
L'Humanité

Un accord très chiche sur le partage de la valeur

Actu

Rémunérations Les organisations patronales et syndicales (sauf la CGT) annoncent signer un accord national interprofessionnel pour augmenter le pouvoir d’achat.

Stéphane Guérard

Le nouvel accord sur le partage de la valeur créée en entreprise répond-il à des raisons que la raison aurait dû ignorer en temps normal ? Mis en chantier depuis plus d’un an et signé ces derniers jours par les trois organisations patronales et quatre confédérations syndicales sur cinq (la CGT a annoncé ne pas le signer, mardi), cet accord national interprofessionnel (ANI) se fait fort d’ouvrir de nouvelles pistes pour flécher une part plus conséquente des bénéfices en faveur des salariés. Une bonne intention, alors que les conflits sur les rémunérations demeurent très nombreux en cette période d’ouverture des négociations annuelles. Mais les termes de cet accord ne suscitent pas la joie parmi les « partenaires sociaux » signataires.

En ces temps de forte inflation (+ 6,2 % sur un an), tirée par l’envolée des prix dans l’alimentaire (+ 14,5 % sur un an), tout coup de pouce en faveur des travailleurs est bon à prendre. « FO, consciente que toute mesure en faveur du pouvoir d’achat constitue un plus pour les salariés, a fait le choix de signer cet ANI, considérant qu’il comporte quelques avancées, notamment au bénéfice des salariés des petites et moyennes entreprises », note ainsi la confédération dirigée par Frédéric Souillot. Même paraphe du bout du stylo de la part de la CFTC, « même si (l’accord) n’est pas aussi ambitieux que la situation du pays ne l’exige ».

Des mécanismes exonérés de cotisations

Le problème, pour la CGT non signataire, réside dans le fait que « le patronat (a) persisté à refuser de discuter des augmentations de salaires, notamment des minima de branches. (…) Conséquence : l’accord se limite à un rappel des dispositions légales en vigueur tant pour les négociations salariales annuelles que pour d’autres sujets majeurs comme les classifications ou l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ».

Le cœur de l’ANI a donc trait à tout ce qui est périphérique au salaire. Soit la participation, l’inté­ressement, la prime pouvoir d’achat… Principale nouveauté : l’accès des entreprises de 11 à 49 salariés à ces dispositifs à partir du 1er janvier 2025. Mais à condition que la société génère au moins 1 % de bénéfice sur trois années. Le reste prévoit tout un tas d’incitations pour étendre la participation, accroître l’actionnariat salarié et même développer l’épargne salariale ou retraite, avec la possibilité d’y verser des primes Macron. Soit autant de mécanismes exonérés de cotisations qui fragiliseront un peu plus le financement de la Sécurité sociale et de son régime général des retraites.

À défaut de large contentement, cet accord suscite un double soulagement. D’une part, il devrait permettre d’échapper au « dividende salarié » que préparait le gouvernement, sorte d’usine à gaz inventée par la communication élyséenne, paraissant conditionner le versement de dividendes aux actionnaires à un mécanisme non identifié censé distribuer du pouvoir d’achat aux salariés. L’autre soulagement a trait au paritarisme nié depuis cinq ans par le pouvoir macronien. « Cet accord normatif démontre l’utilité du dialogue social et l’efficacité du paritarisme », souligne, par exemple, la CFDT.

Salaires et pouvoir d'achatparticipationprime d'intéressementépargne salariale
L'Humanité

Salaires : quand Danone jette des miettes au personnel

Actu

Agroalimentaire. Un groupe de salariés s’est rendu au siège de la multinationale pour protester contre des hausses de salaires dérisoires et un projet de restructuration inquiétant.

Cécile Rousseau

Le numéro 17 du chic boulevard Haussmann à Paris s’est paré de rouge. Hier, une dizaine d’employés de Danone et élus de la CGT, venus du Massif central ou encore de Normandie, ont manifesté devant le siège de la multinationale. Alors qu’un conseil d’administration se tenait l’après-midi, les administrateurs salariés devaient présenter les signatures d’une pétition dénonçant des augmentations de salaires faméliques et un nouveau plan de restructuration.

Des mesures d’austérité

Si les 4,9 % de hausse générale pour 2023 passent mal, c’est qu’avant même la publication des résultats du groupe en 2022 ce mercredi, tout le monde sait déjà qu’ils seront supérieurs aux attentes. Mais, lors de son entrevue avec la direction, hier, Denis Denfert, coordonnateur du groupe pour la CGT, s’est vu rétorquer que « tout le monde devait faire des efforts. On leur a dit qu’on attendait une réponse plus convaincante dans les prochains jours… Nous exigeons 5 % d’augmentation supplémentaire pour rattraper le retard de ces dernières années. Nous sommes un des rares groupes purement agroalimentaires à avoir une rentabilité comprise entre 12 et 15 % ».

Alors que l’envolée des prix des denrées alimentaires fait gonfler les profits de la société, les revenus des salariés, eux, restent scotchés au plancher. Comme le rappelle Maryse Treton, secrétaire de la Fédération nationale agroalimentaire et forestière de la CGT, « les rémunérations du secteur sont de 20 % inférieures à celles des autres industries, Danone ne déroge pas à la règle ».

À la tête du groupe depuis 2021, Antoine de Saint-Affrique avait, lui, bénéficié d’entrée de jeu d’un salaire de 40 % supérieur à celui de son prédécesseur (1,4 million) avant de placer comme objectif numéro 1 l’accélération de la croissance organique. Des mesures d’austérité ont vite été mises sur la table avec le plan « Local First » permettant de réaliser 700 millions d’euros d’économie.

Une mise en sous-traitance des usines Danone

Dans la même lignée, c’est le projet NEO prévu pour 2025 qui inquiète aujourd’hui les syndicats. Une nouvelle entité, baptisée provisoirement NewCo, serait sur les rails pour regrouper les activités commerciales, financières et de recherche et développement des différentes filiales. L’activité logistique et la production resteraient, elles, sur les sites.

Pour la CGT, il s’agirait d’une mise en sous-traitance des usines Danone, qui, une fois siphonnées, pourraient être, à terme, menacées. « Notre site de production de yaourts basé dans le Calvados fait partie de Danone Produits Frais dont 1 000 salariés devraient basculer dans cette nouvelle société. Dans ces conditions, on craint, comme d’autres, que notre usine soit vendue car elle ne serait plus assez rentable », dénonce Samuel Delauney, élu CGT au CSE central de Danone Produits Frais, ajoutant que, « même si on n’était pas d’accord avec les anciens dirigeants Emmanuel Faber et Franck Riboud, ils avaient gardé une philosophie assez sociale du groupe ».

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

La direction a ainsi simulé les résultats d’exploitation qui seraient générés par les différentes filiales après la mise en place de NEO : ils sont partout en baisse. Chez Blédina, ce résultat passerait de 55 millions en 2021 à 16 millions ensuite. Pour la Société anonyme des eaux minérales d’Évian (Saeme), il chuterait de 33 à 22 millions. Présenté dans les instances représentatives du personnel, ce projet a pour l’instant été rejeté en bloc par la CGT et la CFE-CGC, qui ont refusé de signer un accord de méthode.

Les employés, tels les Auvergnats des Eaux de Volvic, refusent aussi de voir leurs droits réduits à peau de chagrin : « Le plan NEO prévoit de nous laisser nos acquis, primes d’ancienneté, d’intéressement et de participation, trois ans après son entrée en application, mais ensuite ? On redoute que tout disparaisse », s’alarme Didier Château, secrétaire adjoint CGT du CSE chez Volvic, qui s’est levé à 5 heures du matin pour venir manifester devant le siège.

Avec cette pression du chiffre, les conditions de travail se sont dégradées. Confiturier chargé de mettre les fruits dans les yaourts chez Danone Pays de Bray (Seine-Maritime) et élu CGT, Amaury Meunier déplore que « les emplois diminuent depuis des années avec la mécanisation. J’ai vu des collègues péter les plombs sur les lignes de production. L’atmosphère transpire le mépris de la part de la direction ». La logique de productivité semble déboucher dans une impasse : « De plus en plus de salariés finissent leur carrière en invalidité. Mais le groupe devrait se méfier : entre tout ça et la réforme des retraites, la Cocotte-Minute est en train de bouillir », assène Denis Denfert.

DanoneSalaires et pouvoir d'achat
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Grèves pour les salaires, du jamais-vu en Allemagne

Actu

Étranglés par l’inflation et la modération salariale, les fonctionnaires comme leurs collègues postiers, sous-payés au sein du géant privé Deutsche Post DHL, débrayent pour des hausses de rémunérations de 10,5 % et 15 %.

Bruno Odent

Des millions de paquets et de lettres non distribués qui s’accumulent depuis plusieurs semaines, des infrastructures de services publics paralysées, jusqu’à la fermeture totale de certains aéroports comme celui de la capitale, Berlin, le 25 janvier, les grèves dites d’avertissement s’intensifient à la Poste et se multiplient dans tout le secteur public en Allemagne. Au cœur de ces conflits, des revendications pour des hausses de salaires très conséquentes – 15 % pour les postiers et 10,5 % pour l’ensemble des personnels de la fonction publique.

Partout, un mécontentement intense se répand, nourri par un niveau d’inflation parmi les plus élevés d’Europe, proche des 10 %. Au point que le président de l’Alliance des fonctionnaires (Beamten Bund, DBB), Ulrich Silberbach, évoque un durcissement jamais vu dans ce type de conflit, compte tenu que les autorités des communes, des Länder et de la fédération jugent « irrecevables » les revendications des salariés dans les négociations tarifaires entamées fin janvier. Si on en reste là, a précisé Silberbach, « les tramways, les jardins d’enfants ou encore le ramassage des ordures ­ménagères : bientôt plus rien ne fonctionnera ».

Des conditions précaires, souvent de nuit et tributaires de contrats à temps partiel

Venant des fonctionnaires du DBB, la déclaration a suscité beaucoup d’émoi. Car, outre-Rhin, les fonctionnaires ne représentent que la partie généralement la plus qualifiée des personnels des services publics. Ils peuvent se syndiquer et formuler des revendications, mais le droit de grève leur est interdit. Et le DBB, qui revendique également 10,5 % de hausses de salaires, fait part de toute sa solidarité avec les employés du secteur regroupés au sein du grand syndicat des services, VerDi. Chez les postiers, dont le mouvement pour 15 % d’augmentation a démarré avant celui de la fonction publique, les grèves d’avertissement ne cessent de s’étendre. Depuis la privatisation complète de la Poste, achevée au début des années 2000 par le gouvernement Schröder/ Fischer (SPD/Verts), salaires et conditions de travail n’ont cessé de se dégrader au sein de l’ex-entreprise publique devenue un géant privé, Deutsche Post DHL Group. Selon une étude de l’Office des statistiques fédérales sur l’évolution des rémunérations, les postiers sont les plus mal lotis de la République fédérale. Près d’un tiers d’entre eux évolue dans des conditions précaires, souvent de nuit et tributaires de contrats à temps partiel. Les ponctions enregistrées à cause de l’inflation en 2022 et 2023 y sont encore plus douloureuses à la Poste.

Un consensus bien-pensant de médias et d’économistes autour du gouvernement

La direction du groupe, qui refuse de discuter la revendication de 15 % en la disqualifiant comme « infinançable », s’appuie sur une sorte de consensus bien-pensant autour du gouvernement, de certains médias et d’économistes qui fustigent un « effet de second tour », comme quoi de trop fortes hausses de salaires aggraveraient encore l’inflation. Ce qui n’a fait qu’exaspérer la colère des postiers. « Une provocation », s’indigne la secrétaire de leur syndicat, Andrea Kocsis. Elle relève que les profits du groupe ont augmenté en 2022 de plus de 2 milliards d’euros. La prochaine réunion syndicat-patronat programmée les 8 et 9 février s’annonce explosive. En cas d’échec, les dirigeants syndicaux envisagent d’appeler à un mouvement de grève national.

AllemagnegrèvesSalaires et pouvoir d'achatSalaires rémunérations
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Jeu vidéo. Chez Ubisoft, les salariés en grève pour la première fois

Actu

Numérique Jamais depuis 1986, les salariés d'Ubisoft n'avaient fait grève. Pour la première fois, chez le géant du jeu vidéo français, une intersyndicale appelle à se mobiliser, le 27 janvier, pour exprimer le ras-le-bol général ressenti par les salariés français, alors que la direction vient de demander de nouveaux efforts à l’ensemble des effectifs.

Pierric Marissal

La magie n’opère plus chez Ubisoft. Le patron patriarche, Yves Guillemot, a écrit à ses salariés début janvier, expliquant pourquoi il devait revoir à la baisse ses objectifs financiers. « Aujourd’hui, plus que jamais, j’ai besoin que vous vous mobilisiez encore plus pour que nous puissions renouer avec le succès », leur a-t-il enjoint, insistant : « La balle est dans votre camp. » Plutôt que de souder les troupes, cette requête patronale a poussé les salariés à la grève, à l’appel des deux syndicats présents dans l’entreprise, Solidaires Informatique et le STJV (Syndicat des travailleurs du jeu vidéo).

« Ce vendredi, c’est en fait la première grève chez Ubisoft. On appelle à un rassemblement, notre but premier est de créer un collectif », explique Marc Rutschlé, de Solidaires Informatique. Son collègue du studio parisien, représentant du STJV, Pierre-Étienne Marx, renchérit : « Lors des distributions de tracts, les retours sont vraiment bons, les discussions sont plus ouvertes, les syndicats ne font plus peur et la grève n’est plus taboue. D’autant que, avec la réforme des retraites, les travailleurs du jeu vidéo se sentent aussi rattrapés par l’actualité sociale. » Plus de 200 travailleurs du secteur ont défilé sous les couleurs du jeune syndicat, lors de la première journée nationale de mobilisations, le 19 janvier.

Face à la fronde, le PDG d’Ubisoft a tenté la carte du « vous m’avez mal compris », avant de ressortir son argumentaire économique. La direction avait en effet projeté de meilleures ventes pour les derniers opus de Mario + les Lapins crétins et de Just Dance. « Nous prenons la décision difficile de mettre un terme au développement de trois projets non encore annoncés, en plus des quatre déjà annulés en juillet », a expliqué aux salariés Yves Guillemot, annonçant une « réduction des coûts de plus de 200 millions d’euros au cours des deux prochaines années, en nous appuyant principalement sur des ajustements organisationnels ciblés, ainsi que sur l’attrition naturelle ».

Des développeurs ont atteint 400 heures supplémentaires en un an

Le terme, synonyme d’usure, n’a pas plu aux salariés épuisés. « Dans l’esprit de la direction, c’est positif, elle dit par là qu’elle ne prévoit pas de licenciements de masse, alors que presque chaque jour, dans la tech, un plan social est annoncé, traduit Pierre-Étienne Marx. En un sens, elle nous dit : réjouissez-vous, on va juste pousser les gens dehors. » Les syndicats vont en tout cas être attentifs à ce que des équipes ne soient pas, d’une manière ou d’une autre, poussées à la démission. Car, vu la moyenne d’âge dans les studios de jeu vidéo, la baisse des effectifs promise ne se fera pas avec des départs à la retraite non remplacés… Les représentants du personnel sont aussi inquiets de cet effort supplémentaire demandé aux salariés, car l’épuisement professionnel guette et plusieurs souffrent de tendinite aiguë au poignet. Chez Ubisoft Paris, certains développeurs ont atteint 400 heures supplémentaires en un an, soit l’équivalent de deux mois et demi de travail ! « La direction ne force pas, mais insiste beaucoup et quand il y a un tiers des salariés en contrats précaires, ça marche souvent », pointe Marc Rutschlé.

La dernière fois qu’Yves Guillemot avait appelé ses salariés à se dresser ainsi à ses côtés, c’était lorsque Vincent Bolloré avait failli racheter le groupe, en 2017. La fibre entreprise familiale, de passionnés, avait fonctionné à pleins tubes : le patron était accueilli comme une star dans les studios, les salariés se prenaient en photo avec lui… Aujourd’hui, ce même appel à l’union les mène à la grève. « On ne s’est jamais remis des scandales de harcèlement sexuel en 2020, d’autant plus que la direction n’a jamais reconnu la moindre part de responsabilité, résume Marc Rutschlé. Cela a profondément abîmé la confiance. » Puis la direction s’est entêtée à vouloir vendre des NFT (accessoires numériques que les joueurs peuvent acquérir) dans ses jeux, contre l’avis des équipes, avant de faire marche arrière face à la bronca de ses joueurs. « Ce qui ne passe vraiment pas, c’est qu’on nous dise : la balle est dans votre camp, alors qu’on subit les mauvais choix d’une direction qui ne nous consulte pas ! » s’emporte Pierre-Étienne Marx.

Harcèlement sexuel. Du très lourd chez Ubisoft

À cette coupe déjà pleine, il faut ajouter le problème des salaires. À échelle française, Ubisoft ne paie pas mal ses salariés, mais la concurrence est très faible. Face aux autres géants de l’industrie, la comparaison fait mal. « Près d’un tiers des développeurs qui avaient un peu d’expérience sont partis des studios d’Ubisoft Montréal et ont trouvé de meilleurs salaires et un environnement de travail plus sain chez la concurrence, explique Marc Rutschlé. Certains collègues français partent aussi chez de gros studios européens qui acceptent le télétravail à temps plein. » Ne faire aucun effort sur les salaires, voilà peut-être la stratégie d’ « attrition » de la direction. 

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Grand écart salarial chez Schneider Electric

Actu

GRÈVE Les employés du géant des équipements électriques et automatismes industriels sont mobilisés un peu partout en France à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO. Ils exigent une juste répartition des richesses.

Cécile Rousseau

Branle-bas de combat. Mardi, une partie des 15 000 salariés français de Schneider Electric (ils sont 10 000 dans la maison mère et 5 000 dans les filiales) sont en grève un peu partout en France à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO pour une durée minimum de trois jours. La plupart des sites sont bloqués pour exiger des augmentations de rémunérations « décentes ». C’est le cas à Guichainville (Eure), à côté d’Évreux. Sur la plateforme logistique, plus aucun camion transportant des interrupteurs ou des transformateurs ne sort ni ne rentre depuis 4 heures du matin.

Présent aux aurores, le coordinateur adjoint FO du groupe et des filiales, Michel Chiret, est satisfait : « On s’est bien installé, on a mis le barnum à l’entrée et allumé le barbecue. Certains sont déjà prêts à y passer la nuit. 120 personnes sur les 300 de l’entreprise sont en grève à l’heure où je vous parle. D’autres s’y mettront demain. Compte tenu des niveaux de salaire, c’est bien qu’il y ait un roulement pour limiter les pertes financières. » Presque surpris par l’ampleur de la mobilisation, il énumère avec plaisir tous les entrepôts et usines, de la Normandie en passant par l’est de la France, la région dijonnaise, lyonnaise, montpelliéraine ou encore angoumoisine qui ont également cessé leur activité.

Il faut dire que les propositions faméliques de 3,7 % d’augmentation de la part de la direction (2 % de hausse générale et des mesures individuelles équivalentes à environ 1,6 % de la masse salariale) lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) ont mis le feu aux poudres. Impossible de joindre les deux bouts avec une inflation de plus de 5 %, et des salaires oscillant autour de 1 700 euros, primes de panier et d’équipes incluses. Les mesures de la direction ont « braqué toutes les organisations syndicales », constate Emmanuel Da Cruz, coordinateur national FO pour le groupe.

Le grand écart des rémunérations entre les ouvriers et les différents niveaux d’encadrement a achevé de faire monter la colère. « On nous propose des miettes et on devrait attendre trois ans pour avoir des hausses individuelles au bon vouloir des chefs, alors que les cadres sont bien rémunérés et touchent des bonus en fonction de leurs objectifs qui représentent trois à quatre mois de salaire. Ces primes ont même flambé de 35 % l’année passée. On a un énorme problème de répartition des richesses », précise Michel Chiret.

3,2 milliards d’euros de bénéfices pour 2021

Selon FO, la rémunération du PDG, Jean-Pascal Tricoire, a également bondi de 30 %. Les syndicats n’ont donc pas hésité à exiger 6 % d’augmentation globale, avec un talon de 100 euros pour ceux gagnant le moins, qui devient dégressif en fonction du salaire. « On a un peu changé notre manière de revendiquer, c’est plus concret pour les salariés. On leur parle d’argent et pas de pourcentages », précise Michel Chiret. D’autant que Schneider Electric a enregistré des résultats record pour 2021, porté par la reprise post-Covid et par l’expansion des marchés de l’électrification et de l’efficacité énergétique. Son bénéfice net annuel s’est élevé à 3,2 milliards d’euros, en hausse de 51 % par rapport à 2020 et de 33 % par rapport à 2019.

La dernière période a aussi été faste pour la société du CAC 40. « Quand on décode les annonces de notre PDG, on voit qu’on va faire la même année que l’année dernière, une année extraordinaire pour le groupe », assène Emmanuel Da Cruz. Alors qu’une ultime réunion de négociation salariale était prévue, mardi, au siège francilien de la multinationale, la mobilisation est maintenue jusqu’à la journée d’actions contre la réforme des retraites de jeudi. « Cela devrait encore amplifier le mouvement, analyse Michel Chiret. Je fais partie des carrières longues. Avec la réforme, je devrais travailler 44 ans au lieu de 42 comme avant. Dans les faits, je les ai déjà. Mais je pense à ceux qui devront faire ces deux ans de plus, ça me semble inconcevable vu comment on se fait exploiter. » Le groupe semble, lui, plus que jamais en bonne santé. Les dirigeants de Schneider Electric ont été conviés avec d’autres patrons du CAC 40 à l’Élysée avant le Forum économique mondial de Davos pour évoquer la défense des intérêts français face à la crise.

Côté syndical, si aucune réponse positive n’est apportée aux revendications, il est déjà prévu de rendre une petite visite aux 1 000 cadres et commerciaux de la société qui se retrouveront sur la riviera normande, à Deauville (Calvados), les 24 et 25 janvier, pour leur grande réunion annuelle en présence du PDG.

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Chez Decathlon, les salariés réclament leur part du gâteau

Actu

Pour la CFDT de l’enseigne, les dividendes pleuvent mais les augmentations de salaires ne suivent pas. Le syndicat appelle l’ensemble des magasins Décathlon à débrayer ce samedi, premier week-end des soldes.

Cyprien Boganda

«A fond la forme!» Decathlon n’a jamais aussi bien mérité son slogan, du moins en ce qui concerne sa bonne santé financière, qui ne se dément pas depuis le début de la pandémie. En 2021 (derniers résultats connus), l’enseigne a engrangé 913 millions d’euros de bénéfices, pour le plus grand bonheur de ses actionnaires. Ces derniers auraient perçu un peu plus de 400 millions d’euros de dividendes pour l’année 2022. Néanmoins, la CFDT estime que ces bons résultats ne profitent pas à tout le monde: ce samedi, premier week-end des soldes d’hiver, les salariés des quelques 300 magasins du groupe sont appelés à débrayer pour réclamer des augmentations de salaires.

«Lors des dernières NAO (négociations annuelles obligatoires), nous avons demandé une répercussion de la hausse du SMIC pour l’ensemble des salariés, plus 3% de hausse, précise Sébastien Chauvin, délégué syndical central CFDT. La direction a dit» non «, pour nous proposer une augmentation correspondant en fait à la hausse du smic, c’est-à-dire 28 euros brut par mois…Et le tout sans clause de revoyure, ce qui signifie que si l’inflation augmente, il y aura une perte de pouvoir d’achat.» Le syndicat réclame une politique d’augmentation salariale correspondant «aux résultats stratosphériques» de l’enseigne, qui appartient notamment à la famille Mulliez.

DécathlongrèvesSalaires et pouvoir d'achatInflation
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Les conducteurs de bus de Tice débrayent pour leurs salaires

Reportage

Transports Depuis le 3 janvier, une partie des salariés de la société d’économie mixte se relaient jour et nuit sur le piquet de grève installé en face du dépôt de bus de l’entreprise, dont le réseau est en voie de privatisation.

Eva Leray

Bondoufle (Essonne), envoyée spéciale.

«Ce n’est pas un plaisir d’être ici, mais on n’a pas le choix. » Comme une vingtaine de ses collègues, Moussire Sissoko brave le froid et la pluie de ce mois de janvier pour tenir le piquet de grève monté en face de la société de transport Tice, qui les emploie. Ils sont conducteurs de bus, contrôleurs, médiateurs ou pompistes et ont suivi l’appel à la grève lancé par les syndicats (SUD solidaires, FO, CGT, Usapie et CFE-CGC) pour revendiquer une augmentation de leurs salaires. Ce mouvement social pour les rémunérations signe un malaise des salariés bien plus large, concernant leur avenir. Transports intercommunaux Centre Essonne (Tice) est une société d’économie mixte détenue majoritairement par l’agglomération Grand Paris Sud, opérant sur 19 lignes de bus et couvrant une vingtaine de communes du département. Mais ce réseau fait l’objet d’un appel d’offres en vue de sa privatisation. Coactionnaires minoritaires de Tice, Transdev et Keolis sont sur les rangs. « On va être rachetés », souffle à l’abri de la pluie Errol Ashby, conducteur de bus chez Tice depuis onze ans et délégué syndical à Usapie. « Ce n’est pas un rachat », conteste le directeur général de la société contacté par l’Humanité. « Il s’agit d’une réponse à un appel d’offres lancé entre nos deux partenaires, Transdev et Keolis. » Selon Mohamed Khoutoul, les salariés de Tice seront transférés au 1er janvier 2024 dans la nouvelle entité créée qui leur assurera une « sécurité d’emploi et de rémunération ».

Cette éventualité inquiète les salariés. « Quand ce sera fait, le nouveau propriétaire pourra négocier tous les accords, pointe Errol Ashby. La seule chose qu’il ne pourra pas toucher, ce sont les salaires. Donc, c’est pour ça qu’on se bat aujourd’hui. » Depuis le début du mouvement, mardi 3 janvier, les représentants des salariés, dont Moussire Sissoko, délégué syndical SUD solidaires, et la direction ne trouvent pas d’accord. Lors de la dernière discussion, qui a eu lieu vendredi 6 janvier, les syndicats réclamaient 8,75 % d’augmentation ; l’entreprise, elle, proposait seulement 3,75 %. « C’est un manque de respect ! » s’énerve une salariée en poste depuis 2015. D’autant plus que les syndicats estiment avoir fait des efforts sur les négociations.

« Ce qu’on réclame, ce n’est pas une augmentation, mais un ajustement des salaires sur l’inflation »

Au début du conflit, la revendication était d’augmenter les salaires de 12 %. « Un montant justifié », selon Zakaria Berri, travailleur et secrétaire du comité social d’entreprise (CSE), mais « déraisonnable » pour le directeur de la société. « Ce qu’on réclame, ce n’est pas une augmentation, mais un ajustement des salaires sur l’inflation », renchérit Bella, qui travaille chez Tice depuis 2015. « Depuis trois ans, nous n’avons pas touché la prime d’intéressement », souligne Zakaria Berri, élu du personnel SUD solidaires.

La direction de Tice contre-argumente. Pour la prime d’intéressement, complément de revenu annexe au salaire et calculé en fonction des résultats générés par l’entreprise, « la société est en déficit depuis trois ans » et ne l’a donc pas versée aux employés, répond le directeur général, Mohamed Khoutoul. Qui assure plus globalement que « le pouvoir d’achat de nos salariés est l’un des plus élevés de notre branche en Île-de-France ». Il ajoute que les salaires des employés de Tice sont 20 à 25 % plus élevés que dans les autres entreprises du secteur du transport terrestre urbain de voyageurs. « On a proposé une hausse des salaires de 3 %, accompagnée d’une prime de partage de la valeur d’un montant de 1 000 euros qui s’adresse à 90 % des salariés. Ça correspond à une augmentation de leur pouvoir d’achat de 7,73 %. »

« Si c’était vraiment le cas, on aurait tous signé. Moi, je dis oui tout de suite à une augmentation de 7 % ! » réagit Zakaria Berri. « Pour le moment, ce ne sont que des paroles, nous n’avons encore rien signé avec la direction », pointe à ses côtés Moussire Sissoko, qui reste confiant face à la semaine décisive qui arrive. Une réunion entre les syndicats et la direction devrait avoir lieu d’ici à la fin de semaine ou en début de semaine prochaine, nous assure la société Tice. En attendant, les travailleurs déplorent une rupture du dialogue social depuis l’arrivée de Mohamed Khoutoul. Information que le principal concerné dément au téléphone. Certains salariés présents sur le piquet de grève dénoncent un climat de « tension et de pression » au sein de l’entreprise. « On veut que le directeur s’en aille, il ne discute avec personne », souffle une travailleuse. Comme un murmure, chacun y va de sa remarque. Sur le piquet de grève, si cette sourde exigence n’apparaît pas parmi les revendications axées sur les rémunérations, elle est cependant bien inscrite sur une pancarte et visible par tous : « Khoutoul démission ».

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L'Humanité

Sylvain Crépon : « Le discours du RN évolue en fonction de ses cibles électorales »

Entretien

Sylvain Crépon, sociologue, détaille une stratégie d’abord ouvertement ultralibérale, puis visant à convaincre à la fois les classes populaires et les autres catégories sociales.

Antoine Portoles

Depuis la création du Front national en 1972, comment le discours social du parti a-t-il évolué?

Des années 1970 jusqu’au milieu des années 1990, le Front national (FN) défend un ultra­libéralisme économique, avec Thatcher et Reagan pour modèles, dans les années 1980. Pour Jean-Marie Le Pen, l’État doit s’en tenir à ses fonctions régaliennes et ne pas intervenir dans l’économie. Mais une autre phase s’ouvre dans les années 1990, alors que l’électorat du FN est de plus en plus populaire.

RN. L’institutionnalisation de l’extrême droite est-elle en marche ?

Le Pen se rend compte que, pour garder cet électorat, il faut intégrer des idées à la fois sociales et nationalistes. Ce discours social a toujours évolué en fonction de ses cibles. Déjà, le parti essaie de contenter autant les milieux patronaux que populaires, en gardant le nationalisme comme pierre angulaire.

Enfin, avec l’arrivée à la tête du FN de Marine Le Pen, implantée électoralement dans le Nord-Pas-de-Calais, un territoire désindustrialisé, le parti adopte une certaine forme d’anticapitalisme nationaliste qui critique la mondialisation, l’Europe fédérale. En parallèle, le Rassemblement national (RN) s’efforce de se donner une légitimité gestionnaire, pour ne pas s’aliéner le patronat et les professions libérales.

Ce numéro d’équilibriste tient-il uniquement de la stratégie électorale?

Au RN, il faut toujours distinguer le discours du programme, car les intentions ne se traduisent pas par des mesures concrètes, mais par un grand flou sur les questions économiques et sociales.

Une position qui rappelle la stratégie initiale de François Duprat, numéro 2 du FN jusqu’à sa mort en 1978 : obliger la droite de gouvernement à se positionner sur ses thématiques d’immigration et de sécurité – selon le concept de l’original à la copie –, et concurrencer le PCF dans sa capacité à mobiliser les classes populaires.

Ces deux axes continuent de constituer la stratégie du RN aujourd’hui. Celui-ci va donc tenir un discours social, mais sans aller trop loin, pour ne pas créer de mécontentement. C’est ainsi que Marine Le Pen a réussi à conquérir une partie du petit patronat, qui a le sentiment qu’on en fait que pour les grands groupes, que pour la nouvelle économie mondialisée. La thématique du souverainisme, même identitaire, peut parler à cet électorat.

Pourtant le RN est régulièrement présenté comme le premier parti des classes populaires, est-ce le cas?

On oublie souvent que, dans les catégories ­populaires, une part ­significative des ouvriers a toujours voté à droite. Ce n’est donc pas tant un transfert des voix de la gauche au RN qui s’est opéré, mais bien de la droite au RN.

Jean-Yves Camus : « Ces surenchères ne profitent qu’à l’extrême droite »

Les ouvriers ou précaires de gauche se sont davantage abstenus. Par ­ailleurs, ces électeurs du Rassemblement national ne sont pas forcément les plus précaires mais ceux qui sont juste au-dessus. Ils ont juste la tête hors de l’eau, mais n’arrivent pas pour autant à respirer. C’est aussi la défiance politique qui a motivé le vote RN.

Marine Le Pen est parvenue à afficher une proximité avec ces classes populaires, simplement sur la forme. Il leur suffit donc d’avoir des discours forts comme l’opposition à la retraite à 65 ans, même si ce n’est assorti d’aucune mesure concrète, pour légitimer cet ancrage politique auprès de ces catégories.

Extrême droiteRassemblement nationalSalaires et pouvoir d'achatRéforme des retraites
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Marcel Marceau : le résistant silencieux aurait 100 ans

Nos recommandations culturelles

Télévision Un siècle après la naissance du célèbre mime, Arte diffuse un documentaire consacré à son histoire et nourri des témoignages de ses proches.

Emile LeauthierMarcel Marceau, l’art du silence,

C’est l’histoire d’un clown triste au blanc visage, d’un poète du corps et d’un musicien des gestes qui fit du silence à la fois son art et son royaume, ainsi qu’une arme au service de la paix. Pour Marcel Mangel, né en 1923 à Strasbourg, tout débute dans l’ambiance feutrée d’un cinéma lillois, où il découvre le personnage de Charlot. Sa puissance comique et poétique, sa gestuelle et ses mimiques l’ébranlent profondément. Il commence alors à s’habiller comme lui et parvient à l’imiter à la perfection, posant ainsi les jalons de sa destinée future.

En parallèle, le jeune Marcel grandit dans une famille aimante et baigne dans la culture. Son père, boucher casher, est également un baryton épris d’opéra, qu’il fait très tôt découvrir à son fils. Sa mère cultive une passion pour les livres. Un voile sombre vient cependant noircir le tableau : la montée en puissance de l’antisémitisme. Pour les parents de Marcel, tous deux immigrés juifs d’origine polonaise, la menace devient intenable. Revenue à Strasbourg en 1938, la famille en est évacuée au début de la Seconde Guerre mondiale. En 1942, Marcel intègre la Résistance, et adopte le surnom de Marceau, qu’il gardera par la suite. Il falsifie notamment des documents d’identité, et crée de faux papiers pour des enfants juifs, qu’il aide à exfiltrer vers la Suisse. En février 1944, dénoncé, son père est envoyé à Auschwitz. Il n’en reviendra pas.

une popularité mondiale

Au lendemain de la guerre, Marcel devenu Marceau embrasse sa destinée de mime. En 1945, à Francfort, il rencontre un capitaine de l’armée américaine, Parker, à qui il confie son souhait de devenir mime. Convaincu par la démonstration de quelques sketchs, le militaire lui offre la possibilité de divertir les 3 000 soldats qui composent sa troupe. Marcel croise pour la première fois le chemin du public américain. Au fil des années, acquérant une popularité mondiale, il donne 300 spectacles par an, développant son personnage de Bip, clown pierrot lunaire au visage fardé de blanc qui, par ses cris silencieux, déclame le tragique de l’existence et l’espoir d’un monde meilleur. En 1978, angoissé à l’idée de voir son art disparaître avec lui, il crée à Paris une école de mime. En parallèle de son activité scénique, il y enseignera très longtemps. Par les témoignages de ses proches se laisse découvrir ou redécouvrir cette figure historique attachante et bouleversante de courage et de dévotion envers son art.

TélévisionMarcel Marceau
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Eternal Daughter, il n’y a pas que de bons souvenirs...

Nos recommandations culturelles

Cinéma Pour son nouveau long métrage, la réalisatrice Joanna Hogg revient avec un drame angoissant où Tilda Swinton livre une performance d’actrice dont elle a le secret.

Vincent OstriaEternal Daughter,

Découverte tardivement en France (à 60 ans) grâce à The Souvenir, diptyque romanesque sur les vicissitudes sentimentales d’une jeune réalisatrice dans les années 1980, Joanna Hogg est devenue le phare du cinéma d’auteur britannique. Mais il semble qu’elle n’en ait pas terminé avec le sujet puisque son nouveau film, Eternal Daughter, pourrait faire office de The Souvenir III s’il n’était pas si étranger aux premiers volets par son style et son récit.

Si on y retrouve le personnage de Julie Hart, le rôle n’est plus joué par Honor Swinton Byrne, mais par Tilda Swinton (mère de l’actrice). De plus, dans cet étrange kammerspiel­ situé de nos jours dans un hôtel de la campagne galloise, Tilda Swinton incarne en même temps la mère de Julie, Rosalind (qu’elle jouait déjà dans The Souvenir). Ainsi, malgré divers artifices, dont le maquillage, mère et fille semblent avoir quasiment le même âge. C’est évidemment conscient de la part de la cinéaste, qui a créé ce complément dans une optique plus fantasmatique que réaliste.

C’est un film de fantômes, comme l’annonce le chauffeur de taxi qui conduit les deux femmes à l’hôtel en racontant une histoire de spectre. Mais, sur le plan horrifique, cela reste léger ; malgré un savant travail sur les grincements de portes, rien ne suscite vraiment l’effroi. On reste vaguement dans la lignée du Tour d’écrou, de Henry James, en bien moins perturbant, ou des films de fantômes situés dans des hôtels, comme Hotel by the River, de Hong Sang-soo, et surtout Shining, de Stanley Kubrick, avec lequel le film de Hogg a deux points communs : le personnage de Bill, le vieux gardien noir qui apporte un peu de chaleur au marasme, et la Musique pour cordes, percussion et célesta de Béla Bartók, dont la cinéaste ressasse en boucle le premier mouvement, moins décoiffant que les autres morceaux utilisés par Kubrick. Bref, pas de quoi se cramponner à son fauteuil.

Un exercice de style

L’aspect sentimental de The souvenir, ici absent, est remplacé par la relation mère-fille pleine de faux-semblants, qui reste assez théorique. Julie a invité Rosalind pour fêter son anniversaire dans cet endroit cossu, où celle-ci a vécu il y a longtemps, semble-t-il. Mais il va s’avérer qu’elle n’y a pas que de bons souvenirs. On n’en saura guère plus. Ensuite tout sera chamboulé par un twist qui explique pourquoi Tilda Swinton joue les deux rôles. Eternal Daughter reste un exercice de style ténu et atmosphérique, bien mené, mais assez artificiel, malgré les efforts de la réalisatrice pour instiller du malaise – tout comme le fait que les deux personnages, la mère et la fille, ne figurent presque jamais dans un même plan, ce qui ajoute de la distance et souligne l’artifice du rôle double.

Tout compte fait, l’aspect le plus étrange est la présence/absence du seul autre personnage important en dehors du vieil homme : la réceptionniste femme-à-tout-faire, complètement étrangère à la problématique centrale, qui semble avoir une vie mouvementée, aux antipodes de celle de ses deux clientes nostalgiques. On en saura peut-être plus sur elle si Joanna Hogg décide de tourner un autre spin-off de The Souvenir. Sait-on jamais ?

cinémaJoanna HoggTilda Swinton
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« John Wick 4 », ça bastonne pas mal à Paris

Nos recommandations culturelles

L’invincible assassin campé par Keanu Reeves revient pour un quatrième opus, moins intéressé par son scénario que par une furieuse envie de propulser l’action à des sommets opératiques. Plaisir particulier pour le public français : le film a été tourné en partie dans la capitale et le héros distribue les mandales entre l’Arc de Triomphe et le Sacré-Cœur.

Cyprien Caddeo

Qui aurait cru que les marches qui mènent en pente raide à la Butte Montmartre seraient un jour le théâtre d’un des plus gros morceaux d’action de ces dernières décennies ? Remercions pour cela la saga John Wick, passée, en quatre films, du statut d’honnête série B à canevas effréné pour tout le cinéma d’action contemporain.

C’est à Paris, mais aussi à Tokyo et Berlin, que l’assassin increvable joué par Keanu Reeves vient cette fois faire parler sa poudre et ses poings, pour un quatrième shot d’action démesurée.

Tout le monde veut le tuer, il tuera donc tout le monde

Rangé des voitures puis contraint de remettre les pieds dans cet infra-monde d’assassins qui refuse de le laisser vivre en civil, John Wick livre dans cet épisode une guerre totale contre l’univers : tout le monde veut le tuer, il tuera donc tout le monde.

Impossible de vivre en dehors du système, il faut mourir dedans ou vivre assez longtemps pour le détruire. Voilà à gros traits la trame du film. Mais l’important est ailleurs.

Alors que les trois premiers volets s’attachaient à développer la mythologie autour du personnage (cette contre-société du crime, qui semble évoluer en parallèle de la nôtre sans avoir d’impact sur elle), John Wick 4 entend plutôt tout bazarder, quitte à risquer le K.O. narratif. On ne comprend plus trop bien comment fonctionne la Table, cette société secrète qui gouverne les tueurs, et dont on nous a dit qu’elle avait sa monnaie, ses règles, ses abjudicateurs, un grand Ancien, des rois…

Peu importe : John Wick tend vers l’abstraction narrative (autant que le peut un blockbuster hollywoodien). La narration n’est qu’un prétexte, un passage obligé un peu pénible pour nous propulser dans un flux halluciné d’action.

Sur 2h45 de film, deux tiers environ sont des pures scènes de mouvement, mi-pugilat mi-ballet, terrains de jeu pour les plus brillants cascadeurs et chorégraphes du marché. Le réalisateur Chad Stahelski, cascadeur de son état - il était dans Matrix la doublure de Keanu Reeves, qu’il dirige désormais - cherche à réinventer l’action au cinéma, à mettre en mouvement des corps en piochant dans un répertoire large, allant du manga au jeu vidéo en passant par la comédie à la Buster Keaton.

Baston homérique Place de l’Étoile

De tous les morceaux de bravoure du film, qui en est gorgé, la partie française fascine : Stahelski exploite avec brio la géographie de l’urbanisme parisien. Place de l’Étoile, John Wick livre une baston homérique tout en mouvement circulaire, métaphore de la boucle sans fin dans laquelle le personnage est enfermé. Preuve que le film pourrait faire sens en se passant même de dialogues.

À Montmartre, les marches qui montent au Sacré-Coeur deviennent un niveau de jeu vidéo, où chaque micro-ascension pour atteindre le « boss final » se fait au prix d’un ennemi abattu - remonter la hiérarchie du pouvoir, un geste forcément sacrificiel.

On déguste alors le film comme on jouit d’une comédie musicale, chaque coup marquant le rythme d’un frénétique opéra. Fait rare dans l’action contemporaine, c’est au tournage que se joue la réussite de l’entreprise et non au montage : on n’est jamais perdu, tout est lisible, les scènes s’allongent et s’étoffent (à rebours du standard Marvel qui multiplie les coupes pour simuler le rythme).

Kirill Serebrennikov : «  Il existe l’univers Marvel et celui de Tchaïkovski »

Léger vertige quand on mesure le degré de préparation et de méticulosité qu’il a fallu pour réussir tour de force aussi radical.

Retour aux racines

De radicalité, c’est bien de cela qu’il s’agit, au sens premier : le retour aux racines. Hollywood repose sur une promesse matricielle relativement simple et pourtant très belle : donner à voir dans ses films ce qu’on ne verra jamais ailleurs.

Quand la majorité de l’industrie a abdiqué et tourne au régime de la photocopieuse, John Wick revendique le renouvellement de cette promesse. Il réimpose la cascade comme un art en soi, va au-delà des attentes du public.

Wick le personnage se dresse face à un monde mafieux qu’il est prêt à démembrer jusqu’à la dernière place pour gagner sa liberté. Wick le film met une raclée humiliante au tout-venant industriel, esquissant un contre-modèle esthétique, plus artisanal, (en partie) émancipé du cahier des charges narratif actuel.

Les techniciens et cascadeurs y seraient rois, et non les tableaux Excel de producteurs gestionnaires d’actifs. Certes, c’est peut-être trop demander à Keanu Reeves que de changer Hollywood. Il est en aussi le produit. Mais quand même. Puisse John Wick tout casser.

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Maryam Touzani tisse le fil d’amours réprouvées

Nos recommandations culturelles

CINÉMA La deuxième réalisation de la cinéaste marocaine confronte un couple d’artisans-commerçants à l’arrivée d’un apprenti et au réveil d’un cancer du sein.

Michaël MélinardLe Bleu du caftan,

Un bébé qu’on ne saurait voir, une sexualité qu’on ne saurait tolérer, Maryam Touzani interroge les hypocrisies de la société marocaine. Adam, son premier long métrage, explorait la relation ambiguë entre une femme célibataire sur le point d’accoucher et une veuve tiraillée entre le désir de l’aider et de la rejeter. Déjà, elle s’attachait à placer sous les projecteurs ce que d’ordinaire les Marocains préfèrent cacher sous le tapis. Elle s’offre une ­démarche similaire dans le Bleu du caftan autour d’un improbable et fragile triangle amoureux.

Halim (Saleh Bakri) est un maalem, littéralement « celui qui sait ». Le terme désigne ici un maître dans l’art du caftan, ces longues tuniques parées de broderies. Certains de ses confrères sont passés à la machine, il continue son travail à la main. À lui l’atelier situé dans l’arrière-boutique, pendant que son épouse, l’énergique Mina (Lubna Azabal), gère une clientèle exigeante, protégeant son mari des demandes incongrues et de tout ce qui pourrait entraver sa sérénité. L’arrivée de Youssef (Ayoub Missioui), un jeune apprenti, bouleverse l’équilibre de l’échoppe. Mina se méfie du nouveau venu, ne croit pas en sa soif d’apprendre. Peut-être craint-elle qu’il réveille la fougue endormie de son mari. En effet, Halim est attiré par les hommes. Au hammam, il assouvit ses ­désirs sans qu’on sache si Mina tolère cette sexualité ou ignore tout de ses escapades. Elle est jalouse, parfois injuste avec le nouveau venu. Mais elle est aussi rattrapée par d’autres préoccupations, telles le réveil de son cancer.

Une exaltation du quotidien

Prix de la presse internationale d’Un certain regard à Cannes, en 2022, primé dans de nombreux festivals (Angoulême, Chicago, Göteborg…), le Bleu du caftan ­réunit un couple singulier et ­intrigant. En Halim, le comédien palestinien Saleh Bakri porte tout le poids de la honte d’une ­inclination encore largement réprouvée. Mina, incarnée par Lubna Azabal, en est l’ossature, la colonne vertébrale. Il y a dans le récit de leur relation une exaltation du quotidien, une complicité tendre, un amour ­sincère qui fuit le spectaculaire. C’est une ­cigarette partagée à la fenêtre ou l’installation à la terrasse d’un café uniquement fréquenté par des hommes. Elle, le regard fier et la posture pleine d’assurance, lui, aux aguets, comme s’il craignait de se faire surprendre dans un parallèle implicite à ses amours clandestines.

C’est dans ces pas de deux que le film convainc le plus. Le Bleu du caftan séduit moins dans son ­approche trop programmatique. Telle la mise en miroir entre les traditions à préserver (le travail artisanal, la quête d’excellence) et celles à abolir (la répression hypo­crite de l’homosexualité). Ou encore le clin d’œil un peu appuyé entre le contraste de l’approche tactile, presque charnelle du travail du caftan et les rapports quasi platoniques du couple, à peine contredits par une scène d’amour. La belle promesse de scénario s’avère moins excitante à l’écran. Il n’empêche, cet hommage au caftan, à la beauté, à l’amour du travail bien fait figure aussi une exhortation à jouir et à aimer librement. Une douceur bienvenue dans ce monde de brutes. 

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L'Humanité

Sous les ors du Sénat, les amitiés marocaines de Christian Cambon

Enquête

À la tête du groupe d’amitié France-Maroc, le sénateur « Les Républicains » du Val-de-Marne s’aligne systématiquement sur les positions de Rabat. Quitte à dénoncer une résolution européenne contre les violations de la liberté de la presse. Enquête.

Rosa Moussaoui

Le 13 février, le groupe interparlementaire d’amitié France-Maroc, présidé par le ­sénateur « Les Républicains » du Val-de-Marne Christian Cambon, adressait à la presse un bien étrange communiqué. Ce groupe y affirme avoir « pris connaissance avec étonnement du vote par le Parlement européen d’une ­résolution condamnant la détérioration de la liberté de la presse au Maroc » et « s’inquiète de l’impact sur la relation franco-marocaine » pouvant ­résulter de l’initiative prise par les eurodéputés en plein Marocgate, ce scandale de corruption qui impliquerait à Bruxelles les services de renseignements de la monarchie marocaine.

Marocgate. À Bruxelles, les amis français du roi du Maroc

« Alors que le président de la République, le gouvernement et notre ambassadeur de France au Maroc s’efforcent de donner un nouvel élan à la relation franco-marocaine, certains eurodéputés français pourtant proches de la majorité présidentielle préfèrent joindre leurs voix aux ­adversaires habituels du Maroc, s’indignent les auteurs de ce communiqué. Prompts à donner des leçons, ils semblent apprécier la situation des droits de l’homme et de la presse au Maghreb avec beaucoup de parti pris, loin des réalités. »

Est-ce qu’il y a un député européen qui peut citer un pays où la liberté de la presse est réellement respectée ? En France, les journalistes sont soumis à toutes les pressions possibles et imaginaires. En Tunisie et en Algérie n’en parlons pas »  Christian Cambon 

Le groupe d’amitié France-Maroc du Sénat, promettent enfin ses membres, « continuera à œuvrer pour le renforcement des relations avec le Maroc qui, dans tous les domaines, reste notre plus fidèle partenaire et allié (…) dans cette région du monde ». Quelques jours plus tard, dans un entretien accordé à Maroc Hebdo, Christian Cambon s’en remettait aux propos de l’ambassadeur de France à Rabat – « La résolution du Parlement européen n’engage aucunement la France », avait assené Christophe Lecourtier dans une interview montée à la une de l’hebdo­madaire marocain francophone Tel Quel.

Surtout, le sénateur reprochait vivement aux eurodéputés du groupe Renew, auxquels appartiennent les élus français affiliés à Renaissance, d’avoir voté cette résolution, les accusant de « mêler le président de la République française à cette histoire ».

« Est-ce qu’il y a un député européen qui peut citer un pays où la liberté de la presse est réellement respectée ? En France, les journalistes sont soumis à toutes les pressions possibles et imaginaires. En Tunisie et en Algérie n’en parlons pas », argumentait Christian Cambon dans cet entretien, en soupçonnant les eurodéputés ayant voté cette résolution de faire « une fixation sur le Maroc ».

Comme une atmosphère de Mamounia à Paris

Des parlementaires français s’élevant contre une prise de position européenne sur les violations des droits humains et de la liberté de la presse dans un pays tiers (la première, s’agissant du Maroc, depuis plus de vingt ans) : la démarche est pour le moins singulière. Elle est peu surprenante, si l’on connaît les liens étroits que le royaume chérifien entretient avec le sénateur Cambon, par ailleurs président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, et premier vice-­président de la délégation parlementaire au renseignement.

En témoigne une scène qui se jouait sous les ors du Sénat, le 12 novembre 2019. Tout sourires, Christian Cambon, dans son costume d’indéboulonnable président du groupe d’amitié France-Maroc, remettait ce jour-là la médaille d’or du Sénat à Rachid Agouray, le chef cuisinier de la Mamounia, célèbre palace de Marrakech où, longtemps, la monarchie marocaine a réservé à ses hôtes de marque un accueil fastueux.

Tout un aréopage d’officiels, marocains et français, était convié pour cette cérémonie ; pour l’occasion, un grand portrait du roi Mohammed VI avait été disposé sur un chevalet voisinant le pupitre. L’allocution de Christian Cambon, tissée de considérations laudatrices sur la cuisine marocaine et les relations économiques et diplomatiques entre Paris et Rabat, donnait le coup d’envoi d’une « semaine de la gastronomie marocaine » au Palais du Luxembourg. Comme une atmosphère de Mamounia à Paris : folklore, bombance, déjeuners avec des ministres marocains, cérémonies du thé, décorations artisanales.

Quelques mois plus tôt, une autre remise de médaille avait soulevé l’indignation. Le même Christian Cambon avait décoré le Marocain Mahmoud Archane, un tortionnaire des années de plomb devenu sénateur au Maroc.

Dans une lettre ouverte au président du Sénat, Gérard Larcher, d’anciens prisonniers politiques marocains, appuyés par des associations de défense des droits humains et par le PCF, s’élevaient contre cette remise de la médaille d’or du Sénat « à l’un des grands chefs tortionnaires du régime marocain qui a sévi, en tant que commissaire de police, durant presque trois décennies sous le règne de Hassan II ». Trois décennies de chasse aux opposants, de tortures, de bagnes dans le désert, de disparitions forcées.

Un ancien tortionnaire honoré

Réponse de Christian Cambon, interrogé, à l’époque, par nos confrères du Parisien : « Mais c’est une médaille commémorative qui coûte 23 euros et non une médaille d’or ou une décoration ! (…) Je l’ai remise (…) à ce dénommé monsieur Archane qui est sénateur du Maroc depuis plus de quinze ans. »

Rien dans le passé de cet élu marocain ne semblait devoir ébranler le sénateur français : « De quel droit on se permet de juger ? Si monsieur Archane a des problèmes avec l’histoire de son pays, que ce soit son pays qui les règle. Dans le cadre du groupe d’amitié France-Maroc dont il est vice-président, il fait un travail extraordinaire. » Conclusion : « Le Maroc a connu des heures sombres, comme la France. Ce qui m’intéresse aujourd’hui est plutôt d’aider ce pays à progresser sur la voie de la démocratie et du respect des libertés. » En honorant un ancien tortionnaire, donc.

Quand éclate le scandale d'espionnage Pegasus, sur le site Le360, la voix du Palais, Christian Cambon n'hésite pas à manifester la « solidarité » sans faille du groupe d’amitié France-Maroc, alors que le royaume fait, assure-t-il, « l’objet manifestement de campagnes de presse et de dénigrement »

Le régime marocain sait pouvoir compter sur Christian Cambon en toutes circonstances. À l’été 2021, alors qu’éclate le scandale d’espionnage Pegasus, du nom de ce logiciel espion israélien utilisé comme une cyberarme contre des défenseurs des droits humains, des journalistes, des responsables politiques, Christian Cambon affirme à la chaîne Public Sénat : « Si ces faits sont avérés, ils sont d’une extrême gravité. »

Maroc. Omar Radi, une vie brisée par Pegasus et le Palais

Dans ses propos rapportés, le même jour, par le site Le360, voix du Palais, il tient un tout autre langage. Il n’hésite pas, alors, à manifester la « solidarité » sans faille du groupe d’amitié France-Maroc, alors que le royaume fait, assure-t-il, « l’objet manifestement de campagnes de presse et de dénigrement », relevant selon lui de « montages », de manœuvres « agitées par une main qui, comme d’habitude et depuis longtemps, rassemble les adversaires du Maroc » pour « ternir l’image du Maroc », car « la réussite du royaume crée des jalousies ». « Par chance, le Maroc a des amis », conclut-il.

Comme « ami » et par ses fonctions, Christian Cambon effectue de fréquentes visites au Maroc. Il ne refuse jamais une escale à Dakhla, à Laayoune, dans les territoires occupés du Sahara occidental, qu’il appelle, au diapason de la propagande de Rabat, « provinces du Sud ».

« Les provocations et les gesticulations du Polisario (le mouvement de libération revendiquant l’indépendance du Sahara occidental – NDLR) ne changeront rien au statut des provinces du Sud marocain, affirmait-il en 2018 dans la presse marocaine. Il faut persévérer dans les plans de développement structurants au Sahara. »

« Notre allié le plus sûr au Maghreb »

Dans les débats de la commission des Affaires étrangères du Sénat, nous confie un parlementaire de gauche, Christian Cambon s’aligne au cordeau sur l’Élysée et le Quai d’Orsay, prend soin de ne jamais discuter les positions diplomatiques de Paris dans ce dossier. Au Maroc, en revanche, il se fait fervent défenseur du « plan d’autonomie » que le Palais oppose au référendum d’auto­détermination prévu par les résolutions onusiennes dans l’ex-colonie espagnole occupée par Rabat depuis 1975.

Au printemps 2022, quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle en France, il espérait ainsi, dans la presse marocaine, trouver dans le futur président « un ami du Maroc », artisan d’une relation « sans nuage » entre les deux pays, alignée sur « ce magnifique plan d’autonomie que Sa Majesté a proposé ».

Cinq ans auparavant, Christian Cambon participait en coulisses au torpillage, dans la 9e circonscription des Français de l’étranger, de la candidature de la sénatrice (Modem) Leïla Aïchi, d’abord investie par le camp macroniste, avant d’être écartée sous la pression de Rabat, en campagne pour l’ex-socialiste passé à En marche, M’jid El Guerrab. Leïla Aïchi, qui s’était finalement maintenue sans étiquette, avait eu l’outrecuidance de regretter « l’alignement systématique de la France sur la politique marocaine au Sahara occidental, et ce malgré les graves violations des droits de l’homme constatées par les ONG ».

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Dans un SMS adressé à Jean-Paul Delevoye, alors président de la commission d’investiture d’En marche (devenu Renaissance), le président du groupe d’amitié France-Maroc rapportait « les nombreux remous » suscités par la candidature de Leïla Aïchi. « Tout le monde au Maroc connaît son engagement pour la cause du Polisario et ceci provoque bien évidemment de multiples protestations dont je me dois de te faire l’écho, écrivait-il. Nous avons mis de longs mois pour retisser des liens avec notre allié le plus sûr au Maghreb, il serait dommage pour le président Macron de compromettre cette relation essentielle. »

De scandales en scandales, alors que c’est la politique d’influence et d’ingérence du pouvoir marocain qui suscite désormais, pour le moins, des remous, « l’ami » Christian Cambon ne sait plus où donner de la tête. Quand les enquêteurs belges ont mis au jour, au Parlement européen, un réseau de corruption impliquant le Qatar et le Maroc, il se disait, en ne citant que Doha, « surpris » par « l’ampleur » et la « réalité » de ce scandale portant atteinte « à l’ensemble des institutions parlementaires ». « J’ai vu dans la hiérarchie des cadeaux que ça commençait par beaucoup d’argent, plaisantait-il. Moi, j’ai reçu une boîte de dattes. Je ne dois pas être très important dans le dispositif. » Contacté par l’Humanité, Christian Cambon n’a donné suite à aucune de nos sollicitations.

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Sahara occidental. Un camouflet pour le roi du Maroc

Actu

L’Union africaine a rejeté la « Déclaration de Tanger » proposée par le Maroc pour geler l’adhésion du Sahara occidental au sein de l’organisation.

Jérôme Skalski

Le Maroc avait tenté de faire amender le rapport annuel du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine avec la « déclaration de Tanger », proposée pour geler l’adhésion du Sahara occidental à l’institution. Avis de non-recevoir, lors de la 36e session ordinaire de l’organisation.

L’expulsion de la délégation israélienne

Pour la délégation sahraouie, cette déclaration « n’est en réalité qu’un événement de propagande et de politique que le royaume du Maroc utilise au service de ses agendas visant à légitimer son occupation de parties du territoire de la République sahraouie ». Selon l’Agence de presse sahraouie, la demande marocaine a été renvoyée aux instances de l’Union africaine pour réexamen. Un camouflet pour le régime du roi Mohammed VI.

Le Maroc au cœur des soupçons d’ingérence étrangère à BFMTV

Le sommet de l’Union africaine, qui s’est tenu à Addis-Abeba, a également été marqué par l’expulsion de la délégation israélienne de la salle de réunion et le refus d’accorder à l’État d’Israël, « soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara », un statut d’observateur au sein de l’organisation.

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Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Union africainesahara occidentalMarocfront polisario
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Le Maroc au cœur des soupçons d’ingérence étrangère à BFMTV

Enquête

[Mise à jour le 23 février]

BFM-TV a licencié son journaliste Rachid M’Barki, selon un courriel interne envoyé jeudi 23 février, à l’issue de l’audit lancé en raison de soupçons quant à une ingérence dans son travail. La chaîne a aussi porté plainte contre X. Lors d’une réunion avec des journalistes vendredi 3 février, Marc-Olivier Fogiel, directeur général de la chaîne, était longuement revenu sur les raisons de la mise à l’écart de Rachid M’Barki. Le présentateur est soupçonné par la chaîne d’avoir perçu des « rémunérations en liquide » pour diffuser des contenus échappant aux circuits de validation. Nos explications.

Rosa Moussaoui

Dans un élogieux portrait que brossait de lui, en 2018, Le Courrier de l’Atlas, Rachid M’Barki était présenté comme l’incarnation « d’un journalisme consciencieux et honnête », revendiquant la volonté « d’assumer une responsabilité, celle de la fiabilité ». Il « met un point d’honneur à livrer une information sérieuse, mesurée et fiable. Rigueur, vérification des sources (…) sont le lot quotidien de ce passionné d’actualité », assurait ce mensuel édité à Paris, appartenant à l’homme d’affaires et premier ministre marocain Aziz Akhannouch.

Figure emblématique de BFMTV, Rachid M’Barki, présentateur du Journal de la nuit, n’était plus apparu à l’antenne de l’antenne depuis la mi-janvier. Jeudi matin, le site Politico révélait la raison de cette disparition : une « enquête interne » le vise « pour comprendre l’origine de contenus » diffusés par la chaîne d’information en continu dans des circonstances troubles, avec des images et des propos soustraits aux « circuits de validation habituels ».

« Ingérence étrangère »

Parmi les contenus incriminés, sur lesquels plane le soupçon d’une « ingérence étrangère », un bref publireportage diffusé en juin 2022 est aussitôt remonté à la surface. Sur fond d’images promotionnelles, il rapportait la tenue, à Dakhla, au Sahara occidental occupé, d’un forum économique rassemblant des investisseurs espagnols.

Le journal espagnol El Confidential faisait surtout état, au même moment, de l’échec de cette initiative boudée par tous les patrons de grandes entreprises espagnoles invités, tandis qu’une obscure femme d’affaires, seule participante espagnole, était élevée par les organisateurs au rang de « cheffe de délégation ».

Le présentateur concluait son propos sur le « réchauffement des relations diplomatiques » entre l’Espagne et le Maroc, facilité, affirmait-il, par la « reconnaissance espagnole du Sahara marocain ». « Sahara marocain » : l’expression est au cœur de la propagande de Rabat pour imposer le fait accompli de la colonisation, au mépris du droit international, des résolutions de l’ONU qui reconnaissent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Son usage équivaudrait, dans le contexte du conflit israélo-palestinien, à celui de Judée-Samarie, le nom dont les colons baptisent les territoires occupés de Cisjordanie.

Reportage dans les camps de réfugiés : sous le calme apparent de la jeunesse sahraouie…

Par ailleurs, Madrid, n’a pas à proprement parler reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental : les autorités espagnoles, sous la pression du chantage aux flux migratoires exercé par le Maroc, tiennent désormais le plan d’autonomie défendu par Rabat pour une base « sérieuse, réaliste et crédible » de résolution de ce conflit.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

D’ailleurs aucun pays ne reconnaît la souveraineté de Rabat sur l’ex-colonie espagnole dont le Maroc s’est emparé en 1975. Il y a bien eu le marchandage de Donald Trump, qui a obtenu du Maroc une normalisation de ses relations diplomatiques avec Israël en contrepartie d’une reconnaissance par la Maison Blanche de la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental. Mais l’administration Biden a pris ses distances avec ce « deal » sans valeur juridique : elle s’en remet au « processus politique » sous l’égide des Nations unies pour la résolution de ce conflit, et refuse pour l’heure d’honorer la promesse de l’administration Trump d’ouvrir un consulat à Dakhla.

« Porosité de la chaîne aux publireportages et intérêts croisés »

Le 3 février, lors d’une réunion avec des journalistes de la rédaction, le directeur général de BFMTV, Marc-Olivier Fogiel, a expliqué que la direction de la chaîne avait été informée voilà un mois de la diffusion, sur cette tranche d’information, de contenus téléguidés depuis l’extérieur.

Cette alerte a donné lieu à un méticuleux revisionnage. « Nous avons été massivement trompés, ça fait du mal à la chaîne », a-t-il affirmé. « Nous avons été trompés, ça ne peut pas nous retomber dessus », insistait à ses côtés Céline Pigalle, directrice de la rédaction. Posture contestée en interne par certains salariés, qui pointent « la porosité de la chaîne aux publireportages et les intérêts croisés avec des entreprises qui sont aussi des annonceurs publicitaires. »

Interrogé par Politico, M’Barki avait reconnu avoir « utilisé des infos qui [lui] venaient d’informateurs » et qui n’ont « pas forcément suivi le cursus habituel de la rédaction » mais qui étaient selon lui « toutes réelles et vérifiées ». « Je n’écarte rien, peut-être que je me suis fait avoir, je n’avais pas l’impression que c’était le cas ou que je participais à une opération de je ne sais quoi sinon je ne l’aurais pas fait », s’était-il défendu.

Un autre média concerné ?

La direction de la chaîne affirmait vendredi « ne rien comprendre aux arguments éditoriaux » avancés par le journaliste pour s’expliquer. Elle confirmait par ailleurs la provenance extérieure de certaines images diffusées dans cette tranche, et faisait part de ses soupçons sur « des rémunérations en liquide » que le journaliste aurait perçues.

Seul mis en cause et sanctionné, ce dernier est aujourd’hui dispensé d’antenne, mais perçoit toujours son salaire. Marc-Olivier Fogiel a fait part de son intention de rencontrer l’ambassadeur du Maroc en France. Quant à la chaîne, elle devrait porter plainte contre X.

« Si les faits rapportés sont exacts, ils sont graves et condamnables », a réagi la Société des journalistes de BFMTV, en espérant « que l’enquête permettra de savoir comment de tels agissements ont pu se produire ». Elle insiste enfin sur le caractère « exceptionnel » de cette affaire, « qui ne remet pas en cause le travail du reste de la rédaction, laquelle remplit au quotidien sa mission d’information de manière intègre et sincère ».

Un CSE extraordinaire devait se pencher, ce lundi 6 février, sur cette affaire, qui, si l’on en croit les informations livrées vendredi par Marc-Olivier Fogiel à ses journalistes, pourrait éclabousser un autre média, de presse écrite cette fois.

Le pouvoir marocain et l’élite politico-médiatique française

Cela n’aurait rien de surprenant : le pouvoir marocain cultive depuis bien longtemps, pour s’assurer des complaisances au cœur de l’élite politico-médiatique française, de solides et tentaculaires réseaux. Patrons de presse, dirigeants d’écoles de journalisme, éditorialistes sont pris dans les rets d’intérêts enchevêtrés qui font d’eux les relais de la propagande d’une dictature ayant au silence tous les journalistes marocains indépendants.

Marocgate. À Bruxelles, les amis français du roi du Maroc

Dans son livre Maroc, les enquêtes interdites (Nouveau monde, 2021), Omar Brouksy, ancien correspondant de l’AFP à Rabat, explore ces liaisons dangereuses entre élites françaises et pouvoir marocain et remonte le fil de recrutements destinés à « protéger » l’image de la monarchie et à s’assurer la fidélité de porte-parole toujours prêts à défendre les parti-pris politiques et diplomatiques de Sa Majesté.

Il y explique longuement, entre autres, les termes du marché qui a conduit Vincent Hervouët, alors chef du service étranger de LCI, à diffuser « en exclusivité » des images de terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique, avec un commentaire expliquant que « des liens seraient avérés entre une cinquantaine de membres du Polisario et Aqmi ».

La fable de la collusion entre djihadistes et indépendantistes sahraouis était ainsi lancée. À la manœuvre : des intermédiaires de presse de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de contre-espionnage marocain - au cœur du scandale de corruption qui ébranle aujourd’hui le Parlement européen.

Enquête. Marocgate : des eurodéputés sous influence du royaume chérifien

Omar Brouksy rappelle encore, dans cet ouvrage, les milliers de câbles diplomatiques et documents confidentiels piratés et diffusés en 2015 sous le pseudonyme de Chris Coleman. Ces Marocleaks, écrit-il, ont révélé « que des journalistes français collaborent régulièrement avec Ahmed Charaï, un patron de presse marocain connu pour sa grande proximité avec la DGED, en écrivant des articles favorables à la thèse du "Sahara marocain" . »

Une « chasse aux sorcières », selon le royaume chérifien

Au Maroc, la presse de diffamation liée au pouvoir, toujours prête à traîner dans la boue les journalistes refusant de s’aligner sur le Palais, s’indigne de l’enquête en cours à BFMTV. Le site Le360, très lié à Mohamed Majidi, le secrétaire particulier du roi, voit ainsi dans la mise à l’écart de Rachid M’Barki le signe d’une « chasse aux sorcières ».

Ce site avait diffusé voilà trois ans une interview vidéo du journaliste, à l’occasion des célébrations du vingtième anniversaire de l’accession de Mohamed VI au trône. Il résumait ainsi sa profession de foi : « Sérieux, crédibilité, neutralité ». Sans se départir d’un engagement : « J’essaie d’agir, à ma manière, à mon petit niveau, pour faire briller le Maroc. »

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Avec le festival L’Boulevard, la contre-culture marocaine a pignon sur rue

Histoire de la semaine

En vingt ans, cet événement casablancais est devenu une institution musicale grâce à l’engagement sans faille des bénévoles. Dans un pays où le pouvoir royal promeut la création à sa guise, l’événement constitue une bouffée d’air pour la jeunesse.

Clément Garcia

L’histoire du Boulevard débute lorsque le règne d’Hassan II touche à sa fin. Des pans de la société comptent sur la bouffée d’air promise par le futur monarque, Mohammed VI, intronisé en 1999. Ils sont quelques-uns à s’engouffrer dans la brèche pour fonder, à Casablanca, l’association d’éducation artistique et culturelle L’Boulevard. Issu de la Fédération des œuvres laïques, le projet est d’abord conçu comme un tremplin. Avec pour idée d’offrir une visibilité aux musiques actuelles et aux sous-genres du rock: hard, metal et fusion. Sans oublier le hip-hop qui, au fil des ans, a vu croître sa légitimité populaire. L’association est devenue, grâce à son festival annuel, un repaire de la contre-culture marocaine.

À chaque édition, les fondateurs et toujours directeurs de l’association, Hicham Bahou et Mohamed Merhari, tiennent à offrir à leur public une programmation en or. Une volonté décuplée à l’occasion du 20e anniversaire du festival, en 2022, où des stars locales du hip-hop ont été conviées: Dollypran, Mobydick et le rappeur ElGrandeToto, un phénomène natif de Casablanca qui s’est érigé à la première place des plateformes de streaming dans l’ensemble du monde arabe, de l’Irak à l’Atlantique. Des idoles de la jeunesse marocaine qui jouent chez eux, gratuitement de surcroît. Immanquable.

Maroc. « Roi des pauvres », avec 5,2 milliards de fortune

Pionniers et historiques du festival connus pour avoir posé des paroles subversives sur des rythmes rock, reggae et gnaoua au début des années 2000, les musiciens d’Hoba Hoba Spirit ont répondu présent. Le groupe de metal marocain Betweenatna et Vader, des stars polonaises du death metal, sont également de la partie. Un mélange des genres qui fait toute la singularité du Boulevard mais qui, en cette date anniversaire, s’est avéré périlleux. Des fans de rap déboulent par milliers pour assister aux concerts des vedettes dans l’enceinte du Racing universitaire de Casablanca, enclos censé protéger les publics, et de graves incidents sont rapportés: tabassages, attouchements, voire viols. Avant que les rumeurs les plus graves soient infirmées, le festival a failli fermer ses portes.

L’HISTOIRE DU BOULEVARD A TOUJOURS ÉTÉ FAITE AU COUP PAR COUP. ON A TOUJOURS CRAINT QUE CE NE SOIT LA FIN. » MOHAMED MERHARI, COFONDATEUR DU FESTIVAL

Tenir une telle manifestation au Maroc nécessite d’affronter quelques contradictions et réclame un engagement sans faille. C’est que les organisateurs s’inscrivent dans une longue histoire qu’il a fallu écrire contre vents et marées, face à la réaction et dans une monarchie qui souffle le chaud et le froid, alternant, au gré des opportunités, ouverture et fermeture. Quand on lui demande si le festival est menacé par ces incidents, la réponse d’Hicham Bahou fuse: «Mais le Boulevard a toujours été menacé dans son existence!» Mohamed Merhari abonde: «L’histoire du Boulevard a toujours été faite au coup par coup. On a toujours craint que ce ne soit la fin. Il y avait énormément de paramètres qu’on ne maîtrisait pas. Mais à chaque fois, les publics suivent et s’élargissent. Tu ne peux pas lâcher ça.»

Des  métalleux en prison

Une date reste dans toutes les têtes, comme un traumatisme: en mars 2003, quatorze musiciens sont incarcérés pour satanisme. L’affaire fait grand bruit et mobilise ONG et partis de gauche qui sortent d’une longue nuit répressive. Meriem fait partie des inculpés. «On s’est dit: “la prison, c’est fait. Qu’est-ce qui peut nous arriver d’autre?”» Présente aux premières heures du festival, elle devient bénévole de l’association et anime aujourd’hui ses relations de presse avec une ardeur toute militante. «L’Boulevard, c’est devenu une histoire familiale, une aventure humaine par le prisme de la musique contestataire. Dans ce genre de pays, on ne peut pas faire autre chose que de la politique», expose-t-elle sans fard. «Face au côté arbitraire qui existe dans la société, ici, c’est un espace de liberté. Moi, je venais avec mes piercings, sans me soucier du regard des autres. Mais la place qu’on a acquise n’est pas garantie.» Une crainte manifestement partagée.

Les directeurs Hicham Bahou (à gauche) et Mohamed Merhari regrettent le manque de petites structures culturelles. © Chadi Ilias

Deux mois après ce procès retentissant, les attentats de Casablanca ébranlent la société marocaine. Trente-trois personnes sont tuées dans des attaques menées par des terroristes liés à al-Qaida. La donne change et le palais rompt, pour un temps, avec les islamistes. «Le mot d’ordre, c’était: de la musique, pas des bombes!» se souvient Amine Hamma, lui aussi inculpé en mars 2003. Les années qui suivent restent dans les mémoires comme celles de la Nayda, une effervescence éphémère qui a permis aux nouvelles scènes, et avec elles au Boulevard, de gagner en légitimité, contraignant la monarchie à composer avec cette jeunesse dont le nouveau roi cherche à s’attirer les faveurs. «On peut raconter l’histoire du Boulevard à travers celle du Maroc», assure Meriem, qui décrit un pays «sur le fil du rasoir, avec un système policier rodé».

L’Boulevard, c’est devenu une histoire familiale, une aventure humaine par le prisme de la musique contestataire. Dans ce genre de pays, on ne peut pas faire autre chose que de la politique. MERIEM, EMPRISONNÉE EN 2003 POUR SATANISME

Elle a fait la rencontre d’Amine avant leur arrestation commune. Les cheveux longs, veste en cuir couverte de badges et témoignant de l’affabilité légendaire des amateurs de metal, Amine est devenu un pilier du festival, une conscience pour les adeptes de cette scène marocaine qui n’a cessé de croître. Il ne décolère pas face à l’instrumentalisation des incidents qui ont émaillé leur 20e anniversaire:«Les anti-Boulevard se déchaînent. Il y a une campagne de presse contre le festival. Personne ne parle de ce qu’on y réalise!» tempête-t-il. L’ombre des islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD) plane. À la tête de la mairie de Casablanca jusqu’en 2021, ils sont réputés savoir manier les réseaux sociaux. Et des questions se posent sur la présence policière, très discrète en ce jour d’ouverture, massive les suivants.

Subventions et répression

Cette expérience iconoclaste ne compte pas que des amis au Maroc, loin s’en faut. Mais comment la faire vivre sans le feu vert du palais? Une autre contradiction qu’assument solidairement les historiques de l’association. «Oui, on a reçu deux chèques du roi. Je sais que, chez vous, des gens disent que c’est inacceptable. Mais comment faire un festival de musique alternative sans ça?» avance Amine Hamma. «En 2008, on a été soutenus politiquement», endosse Mohamed Merhari. «La structure menaçait de s’effondrer, les sponsors se barraient et on était surendettés. Le roi a mis 200 000 euros de sa poche.» Une poche que l’on sait sans fond et alimentée par des prébendes, mais qui permet à la monarchie de s’attirer quelques bonnes grâces ou de neutraliser les oppositions. «À partir de là, les entreprises nous ont vus autrement», assure Mohamed Merhari. Un coup de pouce qui correspond également à un changement générationnel. «Aujourd’hui, il y a beaucoup de jeunes dans les autorités, pas comme il y a vingt ans, où tu parlais à un mec qui ne comprennait rien, partait au bout de cinq minutes pour aller faire sa prière.»

Si les mœurs ont changé, le pouvoir a considérablement intensifié la répression ces dernières années, qui ont vu journalistes et militants des droits humains emprisonnés ou poussés à l’exil. Une évolution qui, pour Réda Allali, le leader d’Hoba Hoba Spirit, n’a pas touché les cultures alternatives: «Le Maroc est une société tribale. Le danger, c’était l’excommunication. Aujourd’hui, c’est impossible. L’acceptation de ce que c’est qu’être marocain en 2022 n’a rien à voir avec celle de 2002.» Cet amateur de bons mots, qui se définit comme un «patriote musical», est devenu une figure intellectuelle qui disserte à l’envi sur l’histoire de son pays. «Hoba, c’est la joie de faire de la musique, et le Boulevard a donné un tampon à ça», salue-t-il. «En fait, les non-conformes, on était beaucoup.» Pour lui, c’est clair: «On parle de combats d’il y a vingt ans qui ont été gagnés.»

Pas si évident pour Meriem, qui «sent ici un truc de lutte des classes. Les riches sont insupportables, avec une morgue incroyable, des castes institutionalisées». Un système peu enclin à soutenir les structures culturelles. Le royaume préfère miser sur de gros festivals internationaux coûteux, pour redorer son blason en mobilisant le gratin musical. Ils ont pullulé ces deniers temps, avec des prix prohibitifs scindant les publics selon leur porte-monnaie. «Tant que la culture sera utilisée comme arme par les hautes sphères du pouvoir, ça n’ira pas», affirme la jeune femme, qui ne sent «aucune volonté politique que la culture touche tous les Marocains».

C’est pourtant la mission première de l’association, qui s’est dotée d’un centre de musiques actuelles, le Boultek, au cœur de la capitale, et développe des actions d’éducation populaire dans les quartiers. «Les festivals, c’est bien, mais il manque le faisceau de petits lieux», soulève Hicham Bahou, soucieux de développer un écosystème culturel qui fait cruellement défaut: «On est le dernier recours pour les jeunes qui veulent jouer. On éduque d’abord et c’est du temps. Mais le Maroc n’échappe pas au basculement mondial vers la privatisation, regrette-t-il. Or le seul garant, c’est le service public, l’école publique. Le marché ne peut pas tout.»

Une programmation cloisonnée

Cette éthique est-elle partagée par la scène rap plébiscitée par la jeunesse et à laquelle le Boulevard a toujours consacré une place de choix? «Les rappeurs sont moins contestataires. Avec ce rap trap (forme contemporaine de rap, au rythme plus lent et très produit – NDLR), ils portent une nonchalance. Il y a une absence de politique, un nihilisme qui représente la génération actuelle», note Meriem. Hélène, une Stéphanoise embarquée dans l’aventure, tempère: «Il y a quand même une vraie esthétique et c’est aussi une génération fatiguée par la politique.» Les violences du concert anniversaire apparaissent toutefois révélatrices. «Il ne faut pas oublier que la société est d’une grande violence, économique et sociale.

TANT QUE LA CULTURE SERA UTILISÉE COMME ARME PAR LES HAUTES SPHÈRES DU POUVOIR, ÇA N’IRA PAS. » MERIEM, EMPRISONNÉE EN 2003 POUR SATANISME

La jeunesse désenchantée vit dans un quotidien sinistre. Moi, j’ai plus peur d’un mec désenchanté que d’un mec énervé», déplore Réda Allali. C’est après le printemps arabe qu’une nouvelle génération de rappeurs maghrébins a émergé, faisant monter le niveau des productions et engrangeant beaucoup d’argent sans contrarier les vues politiques du régime. «Aujourd’hui, ils vont plus vite que les institutions», note Amine, qui reconnaît au rap une grande victoire, celle «d’avoir imposé l’arabe populaire». Face au succès rencontré par les rappeurs, le festival se voit contraint de cloisonner la programmation, de peur que les publics ne se toisent, voire ne s’affrontent. «Les fans de metal viennent de tout le Maroc pour participer, se soutenir, se retrouver ici» rappelle Mohamed Merhari, qui tient à cette segmentation.

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Pour lui, ça ne fait aucun doute: «Les rappeurs avec les métalleux, ça se taperait.» L’inquiétude que le rap ne prenne définitivement le dessus est palpable, au risque d’assécher la diversité musicale. Réda Allali n’est pas optimiste: «Ce sont les rappeurs qui vont gagner, les capitalistes… Nous, la musique alternative, on est des romantiques, on ne peut pas gagner.» À moins que l’association ne continue à déployer des trésors d’imagination pour concilier les publics et les genres. Comme le résume Mohamed Merhari, «l’enjeu, c’est l’endurance».

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L'Humanité

Fatiha et Driss Radi, au nom du fils

Un jour avec

Les parents d’Omar Radi, condamné à six ans de prison, plaident inlassablement la cause de ce journaliste marocain injustement incacéré. Au Parlement européen, dans la tourmente du Marocgate, une résolution condamnant les violations de la liberté de la presse par le royaume a été adoptée, jeudi, à une large majorité.

Rosa Moussaoui

Dans l’épreuve, ils n’ont jamais flanché. À ce stade, ils sont même certains d’avoir, d’une certaine façon, « gagné la bataille ». Fatiha et Driss Radi étaient à Paris, dans les frimas du mois de décembre, pour recevoir le prix décerné par Reporters sans frontières, pour son indépendance, à leur fils, le journaliste marocain Omar Radi, 36 ans, incarcéré en 2020, condamné à six ans de prison ferme. En présence du Russe Dmitri Mouratov, rédacteur en chef de  Novaïa Gazeta et prix Nobel de la paix 2021, l’ONG distinguait aussi l’Iranienne Narges Mohammadi et les Ukrainiens Mstyslav Chernov et Yevhen Maloletka pour avoir « contribué de manière notable à la défense ou à la promotion de la liberté de la presse dans le monde ».

mis à l’épreuve d’un cruel isolement

Cible de harcèlement policier et judiciaire depuis 2019, piraté par les services de sécurité de l’État marocain avec le logiciel espion israélien Pegasus, avant d’être lui-même poursuivi pour « espionnage », finalement incarcéré sous une accusation infamante de viol montée de toutes pièces (voir l’enquête coréalisée par l’Humanité et Mediapart, le 21 septembre 2020), Omar Radi représentait l’une des dernières voix critiques au Maroc. La monarchie a employé les grands moyens pour le réduire au silence.

Prenant la parole lors de la cérémonie de remise des prix de RSF, Fatiha Radi, aussi frêle qu’opiniâtre, a choisi de citer une lettre de prison de Martin Luther King : « La liberté n’est jamais donnée volontairement par l’oppresseur, elle doit être exigée par les opprimés, vous devez l’exiger, car elle ne sera pas donnée gratuitement. » Omar, assure-t-elle, « va bien ». Depuis son transfert à la prison de Tiflet 2, à 150 kilomètres de Casablanca, ses conditions de détention se sont un peu améliorées, en dépit de la réputation de sévérité de cette maison d’arrêt. Ses carnets de notes, ses lettres ont été confisqués, mais il peut recevoir deux visites par mois, et téléphoner à ses proches trois fois par semaine. Atteint de la maladie de Crohn, il reçoit son traitement mais reste à la merci d’un régime alimentaire inadapté. Il aimerait reprendre des études, mais ce projet se heurte à d’insurmontables entraves : les universités acceptant son inscription en sont finalement dissuadées les unes après les autres. Il refuse par principe la promenade quotidienne dans la cour à peine plus grande que sa cellule – « une vraie geôle en plein air ».

Un codétenu qui l’a côtoyé dans la prison de Tiflet 2 a récemment raconté que les prisonniers avaient reçu de l’administration pénitentiaire, avant l’arrivée du journaliste, la consigne de lui rendre la vie impossible. L’un d’entre eux, docile, lui a d’abord fait subir des violences. Mais devant la douceur désarmante de ce jeune homme plongé dans ses livres, certains de ses compagnons d’infortune ont finalement renoncé à tout acte de malveillance. Cet esprit libre peine, souvent, à trouver le sommeil derrière les barreaux ; son moral s’use à l’épreuve d’un long et cruel isolement.

guets-apens et violences policières

Chez Driss Radi, certains traits esquissent une ressemblance frappante avec Omar. Cet homme à la parole sûre, au débit pressé, partage avec son fils les mêmes idéaux de justice sociale. « Je suis de gauche, lui est plus radical, libertaire », sourit-il, en évoquant son travail sur la spoliation des terres collectives et les mouvements de contestation sociale que le journaliste a contribué à mettre en lumière : la guerre de l’eau des villageois autour de la mine d’argent d’Imider, le soulèvement de Sidi Ifni, le hirak du Rif. Fatiha Radi se remémore toutes les intimidations, les guets-apens, les violences policières. « Il était pisté depuis très longtemps. Alors qu’il enquêtait sur le trafic de sable à Larache, des individus l’ont menacé de viol, en lui promettant de le tuer et de l’enterrer dans les dunes. Ils se sont finalement contentés de lui extorquer de l’argent pour le laisser repartir », se souvient-elle. « Avant même sa première arrestation pour un tweet critiquant les lourdes peines de prison infligées aux révoltés du Rif, il a été attaqué dans une ruelle de notre quartier alors qu’il rentrait en voiture. Une pluie de briques a fait voler les vitres en éclats. Il a échappé de peu à une blessure à la tête. La plainte qu’il a déposée ensuite n’a jamais été enregistrée, on n’en retrouve plus la trace », rapporte encore Driss Radi.

Salir, calomnier, bâillonner...

Ces deux enseignants décrivent, à propos du Maroc d’aujourd’hui, une atmosphère lourde, un climat social éruptif. « Il faut une solution, sinon ça va exploser, résume Driss Radi. Un pays ne peut pas être dirigé indéfiniment par la police politique. » Dans le royaume, la justice, ravalée au rang d’instrument de répression, n’est plus seulement instrumentalisée contre les opposants. Au moindre pas de côté, elle peut broyer dans ses engrenages jusqu’aux serviteurs les plus zélés. À la fin du mois de novembre, c’est Mohammed Ziane, bâtonnier de Rabat et ministre des Droits de l’homme entre 1995 et 1996, qui a été jeté en prison au terme d’un procès expéditif. Trois ans de prison ferme pour « injure contre un corps constitué », « diffamation », « adultère » ou encore « harcèlement sexuel ». Quelque temps auparavant, cet avocat de 80 ans avait été traîné dans la boue par la presse de diffamation, avec la diffusion d’images privées vraisemblablement truquées.

Salir, calomnier, bâillonner… la mécanique est implacable. « Notre fils n’a pas bénéficié d’un procès équitable, soupire Fatiha Radi. Nous demandons simplement que ses droits soient respectés. » Et que se retire enfin l’ombre de l’arbitraire.

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L'Humanité

Ignacio Cembrero

Homme du jour

Rosa Moussaoui

C’est une belle plume du journalisme espagnol, un esprit libre et, en Europe, l’un des meilleurs spécialistes du Maghreb, du Maroc en particulier. Notre confrère Ignacio Cembrero, ancien rédacteur en chef d’ El País, aujourd’hui à la tête de la rédaction d’ El Confidencial, est traîné en justice pour la quatrième fois par Rabat. Un État étranger ne pouvant invoquer la diffamation contre un journaliste, les avocats du royaume chérifien ont exhumé, cette fois, une survivance médiévale du droit espagnol, héritée des Partidas, un corpus législatif élaboré au XIIIe siècle en Castille sous le règne d’Alphonse X le Sage : « l’action de vantardise », dont l’objectif est de contraindre au silence une personne revendiquant un droit auquel elle ne peut prétendre.

Ignacio Cembrero, donc, se serait « vanté » d’avoir été piraté par le logiciel espion israélien Pegasus, selon la monarchie marocaine, qui espère par cette procédure judiciaire s’exonérer de tout soupçon sur l’usage présumé de ce programme par ses services – ce qu’elle n’a pu jusqu’à présent obtenir de la justice française. En fait, le gouvernement marocain ne nie pas en soi le piratage, mais il exige du journaliste qu’il prouve que ses services sont bien à l’origine de l’infection de son téléphone et, s’il ne peut le faire, qu’il se rétracte « en faisant amende honorable et en reconnaissant son erreur ». Les précédentes procédures-bâillons contre Ignacio Cembrero ont toutes été classées sans suite. Cette fois, pour défendre sa cause, Rabat a enrôlé un ténor du barreau : Ernesto Diaz-Bastien, connu pour avoir défendu l’ancien dictateur chilien Augusto Pinochet lorsqu’il a été arrêté à Londres sur ordre du juge Garzon.

pegasusMarocEspagneliberté de la presse
L'Humanité

Enquête. Marocgate : des eurodéputés sous influence du royaume chérifien

Révélation

Des accords de pêche entre l’UE et le régime de Mohammed VI au refus de faire figurer la Sahraouie Sultana Khaya parmi les finalistes du prix Sakharov, le gouvernement du pays nord-africain fait l’objet d’une grande indulgence des eurodéputés. 

Gaël De Santis

À 2 019 kilomètres de Rabat, il est un bar qui intéresse particulièrement les autorités marocaines. Dans l’enceinte du Parlement européen, situé près de l’hémicycle, il s’agit de la buvette des députés à Strasbourg. À proximité, nous signalent de nombreux interlocuteurs qui travaillent dans les institutions européennes, on croise souvent les émissaires du royaume chérifien.

À plusieurs reprises, ils ont influencé les votes par leur lobbying. Lobbying, mot qui vient de l’anglais lobby, une « pièce qui offre un espace vers lequel mènent plusieurs pièces ou couloirs ».

Le Qatargate, l’enquête de la justice belge qui a mis au jour les réseaux de corruption présumée du Qatar dans l’institution européenne, a montré que ce pays ne serait pas le seul concerné. Les réseaux en question serviraient également les intérêts du Maroc, point de départ des investigations des enquêteurs.

Ce pays est cité dans le mandat d’arrêt de celui qui apparaît au centre de l’opération d’influence, Pier Antonio Panzeri, consulté par nos confrères de Politico. L’ancien eurodéputé italien a siégé à la tête du comité parlementaire UE-Maroc avant 2019. Contacté, son avocat a indiqué ne vouloir faire « aucun commentaire dans cette affaire ». Avant toute décision de justice, les personnes citées dans l’enquête sont présumées innocentes.

« Qatargate » : les socialistes européens dans la tourmente

Une idylle de longue date

Entre les trois grands groupes du Parlement européen et le pouvoir marocain, il existe une idylle de longue date. Rabat semble intouchable. Alors que le Parlement européen vote, à chaque session, d’utiles résolutions pour les militants concernés s’inquiétant de la situation des droits humains ou d’arrestations arbitraires dans divers pays, « jamais, en vingt ans, une telle résolution n’a été votée concernant le Maroc », confie à l’Humanité une fonctionnaire du Parlement.

Même après l’affaire du Marocgate, une grande partie des députés rechignent à mettre en cause Rabat. Ainsi, vendredi 15 décembre, deux députés communistes espagnols du groupe La Gauche (ex-groupe de la GUE, la Gauche unitaire européenne), Manu Pineda et Sira Rego, déposent un amendement à la résolution qui condamne les agissements du Qatar.

Il suggère que le Parlement se dise « vivement préoccupé par les allégations selon lesquelles le Maroc aurait également tenté d’influencer des députés (…) au moyen d’actes de corruption », et « demande l’application de mesures conformes à celles appliquées aux représentants d’intérêts qatariens pendant la durée des enquêtes ».

Sahara occidental. Madrid bascule dans le camp du Maroc

En d’autres termes, l’amendement demande, le temps des investigations, d’empêcher les lobbyistes au profit du Maroc d’avoir accès au Parlement. En plénière, « la majorité du Parti populaire européen » (la droite), « la majorité de Renew » (le centre libéral) et « la majorité des socialistes » ont voté contre, souligne Miguel Urban, député espagnol du groupe La Gauche.

« On n’a pas trouvé de majorité pour inclure le Maroc dans les problèmes d’ingérence », déplore sa collègue écologiste belge, Saskia Bricmont. À noter toutefois que, lors de ce vote, les socialistes français ont voté avec les députés de La Gauche contre leurs collègues de groupe. Les élus refusant cet amendement ont fait valoir qu’on ne pouvait, pour l’heure, mettre en cause le Maroc. Pourtant, l’origine de l’enquête belge portait sur les réseaux d’influence du Maroc.

Comment l’ONG Fight Impunity amuse la galerie depuis 2019

Cette question de l’influence des lobbyistes marocains au Parlement européen n’est pas nouvelle. Déjà, le 27 novembre 2018, le président du groupe Verts Philippe Lamberts adresse une lettre au président du Parlement d’alors, Antonio Tajani, aujourd’hui ministre berlusconien des Affaires étrangères en Italie.

Il s’interroge sur le fait que trois parlementaires libéraux, la Française Patricia Lalonde (UDI), la Roumaine Ramona Manescu (qui fut pendant quatre mois ministre des Affaires étrangères en 2019) et la Belge Frédérique Ries (qui fut quelque mois secrétaire d’État aux Affaires européennes en 2004) figuraient au bureau de la Fondation EuroMedA, une association de droit belge en lien avec le gouvernement marocain.

Cet engagement n’a pas été mentionné « dans leur déclaration d’intérêts », relève dans sa missive Philippe Lamberts. Pourtant, signale le député belge, Patricia Lalonde a participé à des réunions du comité du commerce international et de celui des affaires étrangères.

De plus, la fondation EuroMedA, créée par l’eurodéputé socialiste français de 2009 à 2019 Gilles Pargneaux, ne figurait pas dans le registre des lobbies. « Nous n’avons jamais eu de réponse à ce courrier, et nos inquiétudes restent d’actualité puisque certains (ex-)député·e·s en question siègent toujours au CA », nous a informés par courriel le bureau de Philippe Lamberts.

Contactées, les personnes dont il est question dans le courrier ne nous ont pas répondu. Le secrétariat d’ Antonio Tajani nous a indiqué que « la participation de parlementaires à des associations politiques et des ONG ne peut a priori donner matière à vérifications de la part de la présidence du Parlement ».

On n’a pas trouvé de majorité pour inclure le Maroc dans les problèmes d’ingérence. SASKIA BRICMONT, DÉPUTÉE ÉCOLOGISTE

Les réseaux d’influence marocains au Parlement demeurent flous. EuroMedA n’est pas la seule structure à ne pas être inscrite au registre des groupes d’intérêts. L’ONG Fight Impunity, présidée par le principal mis en cause du Qatargate, Pier Antonio Panzeri, n’y est pas davantage inscrite.

Cette influence met sous protection le Maroc. En avril 2021, Brahim Ghali, dirigeant du Front Polisario, l’organisation indépendantiste qui conteste l’occupation du Sahara occidental par Rabat, va se faire soigner en Espagne. On enregistre, à partir du 17 mai, une hausse vertigineuse du nombre de migrants qui traversent la frontière depuis le territoire du Maroc, vers l’enclave espagnole de Ceuta.

Parmi eux, des enfants auxquels il a été dit qu’ils étaient en sortie scolaire et assisteraient à un match de football avec des célébrités… En réaction, le Parlement prépare une résolution dans laquelle se trouvent ces éléments pour condamner les agissements du Maroc et soutenir Madrid.

Pedro Sanchez mis en minorité sur la question sahraouie

Au mépris du droit international

Le vote des amendements sur ce sujet s’avère intéressant. Ainsi, l’élu Podemos Miguel Urban en dépose un dénonçant le fait que les Européens « ont historiquement ignoré les violations des droits de l’homme commises par le régime marocain » et condamnant la répression.

Seules 65 personnes, essentiellement les élus du groupe La Gauche et les socialistes français, votent en faveur de l’amendement. 523 députés votent contre. « Notre groupe politique a présenté une proposition de déclaration qui ouvrait la focale sur les droits humains, les prisonniers politiques, etc. Elle parlait de la liberté de la presse, des détenus… Tout cela a été repoussé par les principaux groupes, les socialistes, les libéraux et la droite », déplore Miguel Urban.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

La très grande majorité du Parlement voulait que le texte se limite à la condamnation de l’instrumentalisation de l’immigration. « Certains coordinateurs ne voulaient pas d’une résolution à charge contre le royaume du Maroc », souligne Nora Mebarek, députée socialiste française. Sollicités sur cet épisode et les autres contenus dans cet article par l’Humanité, les présidents des groupes socialiste, libéral (Renew) et de droite (Parti populaire européen) n’ont pas répondu.

L’extrême droite, elle, s’illustre par un appui aux positions du Maroc. Le Français Thierry Mariani (RN) et l’Autrichien Harald Vilimsky (FPÖ) déposent un amendement, rejeté par le Parlement, contre « les actions opaques du Front Polisario au cours des derniers mois, notamment l’entrée illégale de Brahim Ghali, son chef, dans l’espace Schengen », et qui avance, au mépris du droit international et des résolutions de l’ONU, que « 43 pays soutiennent la position du Maroc » concernant la résolution du conflit au Sahara occidental.

Une mansuétude incompréhensible

Un mois plus tard, une autre affaire éclabousse le Makhzen. Le pouvoir marocain est mis en cause par Amnesty et 17 journaux dans l’affaire du logiciel Pegasus : ses services auraient utilisé le software développé par l’entreprise israélienne NSO pour espionner des dirigeants européens.

« Des allégations mensongères et infondées », dénonce alors Rabat. En mars 2022, la plainte en diffamation contre ces médias et d’autres, dont l’Humanité, avait été jugée irrecevable par le tribunal de Paris. Rabat n’est pas le seul éclaboussé par ce scandale.

En dehors de l’UE, Israël et le Rwanda sont concernés. Parmi les Vingt-Sept, la Hongrie, la Pologne et la Grèce se sont portés acquéreurs de Pegasus. « Mon groupe (les Verts – NDLR) et les libéraux ont demandé une commission d’enquête », raconte Saskia Bricmont, députée écologiste belge membre de celle-ci.« On a dû négocier ferme pour que le mandat couvre les pays tiers, les ingérences » de pays hors de l’UE, souligne-t-elle.

Pour l’heure, si une mission parlementaire s’est bien rendue en Israël, « nos auditions ne portent pas sur des ingérences étrangères de type Rwanda ou Maroc ». Il s’est avéré jusqu’à présent impossible de trouver une majorité au sein de la commission pour mettre le sujet sur la table, insiste l’élue.

Une mansuétude incompréhensible, d’autant plus que le rapport préliminaire de la commission d’enquête stipule qu’ « il est largement admis que les autorités marocaines ont ciblé le premier ministre (espagnol – NDLR) Pedro Sanchez, la ministre de la Défense Margarita Robles et le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska, à l’instar du président français et des ministres du gouvernement français », et que Romano Prodi, ex-président de la Commission européenne, a lui aussi été mis sur écoute. Tout se passe comme si rien ne devait heurter le Maroc. Une situation qui tranche avec les prises de position du Parlement contre la Chine et la Russie.

Sahara occidental. Sultana Khaya, le souffle de liberté du peuple sahraoui

Il est un autre épisode où, en commission parlementaire, le Maroc n’a pu être mis en cause. En 2021, avec le groupe La Gauche, « nous avions proposé que le prix Sakharov soit attribué à Sultana Khaya », militante sahraouie assignée à résidence, se souvient Miguel Urban.

La femme avait été agressée et violée par des sbires du régime, sa mère de 84 ans passée à tabac. Si elle était retenue parmi les trois finalistes du prix des droits de l’homme remis par le Parlement européen, « elle aurait reçu une invitation formelle au Parlement, il y aurait pu y avoir une conférence de presse, avance le député . Cela aurait été un scandale aux répercussions internationales ».

Ce qui est en jeu, c’est l’interconnexion entre le monde des affaires et celui de la politique. GEORGIOS KATROUGALOS, ANCIEN MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES GREC

La Gauche n’avait pas le nombre d’élus nécessaires en commission des droits de l’homme pour la qualifier parmi le trio de finalistes, parmi lesquels devait être choisi le lauréat du prix. Avec 16 voix, elle était à égalité avec la proposition, présentée par l’extrême droite, de la putschiste Jeanine Añez qui avait renversé le président socialiste bolivien Evo Morales. « Avec les voix des libéraux qui avaient dit nous soutenir, des Verts et des socialistes, nous devions gagner », relate Miguel Urban. Après interruption de séance, l’essentiel des élus socialistes se rallient à la proposition de l’extrême droite…

Sahara occidental. La justice retoque le Maroc et l’UE

L’Union européenne partage des intérêts en matière migratoire et commerciale avec le Maroc. Et les grands groupes du Parlement y sont attentifs. Le 12 décembre 2019, l’Assemblée vote par 415 voix pour et 189 contre un accord de pêche.

Dans les négociations, le Maroc a fait valoir qu’il souhaitait que soient inclus les territoires du Sahara occidental. Revendication acceptée par la partie européenne. Le groupe La Gauche demande à l’époque que l’accord soit soumis à un contrôle de légalité avant le vote, puisque la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait, en février 2018, stipulé qu’un précédent accord de pêche ne pouvait s’appliquer aux territoires sahraouis, qu’aucun pays au monde ne considère comme marocains.

« Les socialistes, les libéraux et la droite ont voté contre », se souvient Miguel Urban. Ces groupes prétextèrent d’une « consultation des populations », alors même que le représentant de celles-ci, le Front Polisario, n’y avait pas participé.

« Est-ce que ce fut un vote conscient, libre pour préserver les intérêts géostratégiques de l’Union avec un partenaire commercial ou avec un partenaire pour le contrôle des frontières, ou bien un vote négocié sous influence étrangère ? » interroge Miguel Urban. « On ne peut pas savoir », estime l’eurodéputé espagnol. « Lors des travaux, les autorités marocaines étaient bien présentes. Cela met une forme de pression à laquelle on peut refuser de céder. Un élu doit pouvoir ne pas céder », prévient Saskia Bricmont.

L’entêtement à inclure les territoires du Sahara occidental dans le cadre de l’accord a conduit à une nouvelle décision de justice en septembre 2021 : pas plus que le précédent accord, celui voté en décembre 2019 ne peut s’appliquer aux territoires sahraouis, a tranché la CJUE.

Union européenne. À Melilla, la frontière vire au bain de sang

Le Maroc semble être l’un des pays les plus en pointe pour faire valoir ses intérêts auprès de l’UE. « Du côté du Maroc, ce groupe d’amis est très articulé, soulignait, après le dévoilement de l’affaire, l’ancien envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Francesco Bastagli, au media Democracy Now ! Ils n’orientent pas seulement l’argent ou les ressources, ils facilitent aussi l’identification des parlementaires qui pourraient être corrompus en fonction de leurs responsabilités au sein du Parlement. (…) Ils créent des occasions où les parlementaires peuvent être approchés lors d’événements ou de missions en visite. »

Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères grec, député avant 2014, Georgios Katrougalos, la question posée par les enquêtes en cours est plus large : « Ces pratiques de lobbying, d’influence de l’argent en politique étaient connues, mais je pensais les sommes en jeu beaucoup plus modestes », confie l’ancien élu de Syriza. « Il y a des propositions pour un comité d’éthique plus efficace. Mais le problème est beaucoup plus grave : ce qui est en jeu, c’est l’interconnexion entre le monde des affaires et celui de la politique. Et c’est très difficile à contrôler car c’est l’essence même du capitalisme », ajoute-t-il. Les institutions européennes sont ainsi perméables à toutes sortes d’influences.

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L'Humanité

Comment l’ONG Fight Impunity amuse la galerie depuis 2019

Révélation

Jamais inscrite au registre de transparence, la petite association fondée par l’ex-eurodéputé Pier Antonio Panzeri, a pu compter sur un soutien providentiel au Parlement, mais aussi à la Commission. D’après les enquêteurs belges, elle aurait servi de paravent pour les pratiques de corruption à grande échelle pour le compte du Qatar et du Maroc.

Thomas Lemahieu

Quand une des cinq employés de Fight Impunity l’a appelé pour lui envoyer son exemplaire du rapport 2020 sur les « droits globaux », Anthony Bellanger en est resté pantois.

Quelques mois plus tôt, le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) avait donné son accord pour rédiger une tribune pour le compte de cette petite association, assez méconnue à l’époque et soupçonnée par la justice belge, depuis un spectaculaire coup de filet début décembre, d’avoir servi de paravent à des activités de corruption à grande échelle pour le compte du Qatar et du Maroc.

Derrière l’ONG, une organisation  « présumée criminelle »

Ayant réclamé un délai, Anthony Bellanger n’avait pas pu rendre sa copie, le rapport de plus de 400 pages était paru, avec sa signature sous un texte, parmi une vingtaine d’autres.

« Ils étaient pressés, m’ont-ils dit, ils ont pioché çà et là pour composer un truc, raconte Anthony Bellanger. Bon, il n’y avait rien de scandaleux dans ce qu’ils me faisaient dire, mais c’est quand même plus que douteux comme procédé. »

Réalisé chaque année depuis 2002, sous la direction d’une autre association, Società Informazione, liée au mouvement syndical italien, et publié par un petit éditeur milanais, le rapport en question - nommé Le Milieu, en référence à l’histoire de la pègre - ne sert, en réalité, qu’à faire connaître le logo de Fight Impunity : sur la couverture, l’organisation apparaît comme « promotrice » de l’ouvrage, alors qu’à l’évidence, c’est bien elle le produit à vendre…

Dans le vaste scandale qui, entre valises de billets et magots cachés - pour un montant recensé jusqu’ici de 1,5 million d’euros -, agite le Parlement européen désormais, l’épisode est, sans aucun doute, anecdotique.

Il permet néanmoins de lever un coin du voile sur la manière dont l’organisation, décrite comme « présumée criminelle » dans les chefs d’inculpation utilisés par la justice belge, a pu tisser sa toile au cœur des institutions européennes.

Une ONG jamais inscrite au registre de la transparence

Dirigeant syndical de la CGIL à Milan, puis eurodéputé dans le groupe socialiste pendant 15 ans - il a été tour à tour président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et de la sous-commission Droits de l’homme -, Pier Antonio Panzeri a créé l’association contre l’impunité et pour la justice transitionnelle - le nom statutaire de Fight Impunity -, en 2019.

Sans même être inscrite au registre de transparence à Bruxelles, elle a obtenu, comme l’a révélé le quotidien belge Le Soir, en un temps record des financements publics de la Commission et du Parlement pour un projet pilote visant à la création d’un « Observatoire européen pour la lutte contre l’impunité ».

Corruption. Le Qatar a le bras long au Parlement européen

Dans le détail, l’activité officielle de Fight Impunity relève pourtant plus des mondanités que de la lutte réelle contre l’impunité, comme en témoigne le récit interne de son premier événement, dans une petite salle de réunion du Parlement européen, en décembre 2019, autour de Hatice Cengiz, la fiancée du Jamal Khashoggi, le journaliste saoudien assassiné par les services secrets de la pétromonarchie dans son ambassade d’Istanbul.

L’association se vante de compter sur la présence de Federica Mogherini « pour sa première apparition publique après la fin de son mandat comme haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères » - elle intégrera ensuite le comité « honoraire » de Fight Impunity.

En parallèle, l’association met en avant l’europarlementaire socialiste belge Maria Arena, présidente de la sous-commission Droits de l’homme qui, en trois ans, n’a manqué quasiment aucune de ses initiatives.

« Qatargate » : les socialistes européens dans la tourmente

Fight Impunity salue aussi la présence de trois autres députés européens du même bord qui sont tous au cœur de l’affaire actuelle : la vice-présidente grecque du parlement Eva Kaili dont le père a été arrêté dans la capitale belge avec 750 000 euros dans ses bagages - en fin de semaine dernière, la justice belge a décidé de la maintenir en détention provisoire pour un mois de plus - ; l’italien Andrea Cozzolino dont l’assistant parlementaire, Francesco Giorgi, par ailleurs compagnon de Kaili et ex-collaborateur de Panzeri, est passé partiellement aux aveux devant les enquêteurs belges ; et le belge Marc Tarabella qui récuse les mises en cause faites par ses amis selon lesquelles il serait l’un des bénéficiaires de ses fonds secrets…

Une ONG bien introduite dans les hautes sphères européennes

Organisé, cette fois, en décembre dernier, quelques jours avant les interpellations des principaux protagonistes du scandale, un autre rendez-vous éclaire sur l’enracinement de ce réseau au sein de l’institution : programmée sur deux jours à Paris, à l’Unesco, puis à la Maison Jean-Monnet, une dépendance du Parlement européen à Bazoches-sur-Guyonne, au fin fond des Yvelines, une « conférence sur la liberté des médias et la lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes » devait, elle aussi, servir à dorer le blason de Fight Impunity.

Sans en faire la publicité dans son propre agenda de rencontres, le Service de recherche du Parlement européen (EPRS) les coorganise selon les courriers d’invitations que l’Humanité a pu consulter.

Ce qui revient, dans les faits, à financer tous les voyages des participants. « Je ne suis restée que le premier jour, parce qu’en une heure et demie, tout avait été plié, nous rapporte une invitée qui n’avait jamais mis les pieds jusque là dans de tels événements. Cela n’a servi strictement à rien, c’était merdique de bout en bout et, au mieux, c’est pour amuser la galerie… »

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Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Du pur affichage pour masquer le véritable business en coulisses ? La question se pose quand on voit, par exemple, le rapprochement avec Luca Visentini qui a participé à de nombreuses initiatives aux côtés de Panzeri, jusqu’à cosigner en 2022 la préface du rapport sur les « droits globaux » avec lui, déjà mentionné… et qui, à peine passé du poste de secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES) à la tête de la Confédération syndicale internationale (CSI), vient d’admettre benoîtement avoir reçu 50 000 euros pour les besoins, selon lui, de sa campagne électorale interne.

Mêmes interrogations avec l’homme politique de droite grec et ex-commissaire européen à la Migration, Dimitris Avramopoulos, qui a dû admettre avoir touché 60 000 euros en tant que membre du comité honoraire de Fight Impunity.

« J’examine la possibilité de déposer plainte contre ces escrocs pour abus de confiance. » Bernard Cazeneuve

Également présent dans ce même cénacle, l’ex-Premier ministre français Bernard Cazeneuve, sollicité par l’Humanité, s’offusque, non sans admettre en creux une certaine légèreté : « Je ne connaissais aucun des protagonistes de cette ONG et je ne me souviens d’ailleurs pas d’avoir un jour rencontré l’un d’eux, nous explique-t-il. Lorsqu’il y a quelques années, ils m’ont présenté leurs initiatives par téléphone, dont les objectifs relevaient notamment de la défense des droits humains, en m’indiquant qu’elle bénéficiait du soutien bienveillant des institutions de l’Union européenne et du parrainage de personnalités comme le prix Nobel de la paix que je connaissais (le gynécologue Denis Mukwege, grande figure de la lutte contre les violences sexuelles en République démocratique du Congo, NDLR), j’ai accepté que mon nom figure parmi le board honoraire qui n’avait aucune fonction exécutive. Je n’ai participé à aucune réunion ni événement organisé par cette ONG. Je n’ai perçu aucune rémunération de cette ONG et n’ai accompli pour son compte aucune mission. » Dans la foulée, Bernard Cazeneuve ajoute : « J’examine la possibilité de déposer plainte contre ces escrocs pour abus de confiance. »

Influence. Ces accès privilégiés des Gafam au pouvoir français

Sollicité par l’Humanité sur le fonctionnement de Fight Impunity et les relations avec les membres du board honoraire de l’association, Me Laurent Kennes, avocat de Pier Antonio Panzeri en Belgique, décline pour le compte de son client qui, comme les autres protagonistes du scandale, demeure présumé innocent : «Aucun commentaire dans cette affaire. C’est impossible dans le contexte actue de détention de mon client.»

Au 41, rue Ducale, au coeur de cette «bulle bruxelloise», la plaque de Fight Impunity a déjà été retirée de la façade. Mais pas celles de la dizaine d’associations et groupuscules fédérées autour de No Peace without Justice (Pas de Paix sans Justice), une ONG liée au parti radical italien, dont Niccolo Figa-Talamanca, le secrétaire actuel, est, lui aussi, en détention provisoire dans le cadre de l’enquête en Belgique.

C’est d’ailleurs un autre pilier de ce groupe, Gianfranco Dell’Alba, un ancien eurodéputé radical proche d’Emma Bonino, qui a prêté son nom pour figurer sur les statuts parmi les quatre fondateurs de Fight Impunity… Comme le relève un bon connaisseur des institutions européennes, «cette affaire, avec ces valises d’espèces, a un furieux air d’amateurisme, mais ça ne fait sans doute que commencer.»

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Mondial. Le Maroc termine au pied du podium

Actu

Les Lions de l’Atlas se sont inclinés face à la Croatie (2-1), ce samedi à Doha, dans le match pour la 3e place. Diminués par leurs nombreux blessés et la fatigue accumulée, les joueurs de Walid Regragui n’ont pas été en mesure de réaliser un nouvel exploit.

Nicolas Guillermin

Première équipe africaine à atteindre les demi-finales d’une Coupe du monde, le Maroc n’est pas parvenu à devenir la première sélection du continent à finir sur le podium. Les Lions de l’Atlas ont tout tenté face à la Croatie, mais ils se sont finalement inclinés 2-1, ce samedi 17 décembre à Doha, dans le match pour la troisième place du Mondial 2022 au Qatar. Les Croates, finalistes en 2018, prennent place, cette fois, sur la troisième marche, en attendant la finale entre l’Argentine et la France, dimanche (TF1, 16 heures).

La mine triste, mais moins que lors de la défaite en demi-finale face aux Bleus, les Marocains terminent sur une deuxième défaite consécutive alors qu’ils avaient la meilleure défense du tournoi. Un revers qui ne doit pas occulter le magnifique parcours accompli avec des victoires sur la Belgique (3e du Mondial 2018), l’Espagne (championne du monde 2010) ou le Portugal (champion d’Europe 2016) dont ils peuvent être fiers. « C’est une défaite amère mais elle est méritée, je crois, a expliqué Walid Regragui, sélectionneur du Maroc, au micro de BeIN Sport. On a vu une équipe qui n’a pas lâché. On va se rappeler de beaucoup de matchs, on va revenir plus fort. On a uni notre pays pendant un mois, tout le monde était heureux. »

Rythme enlevé en début de rencontre

Devant un public largement acquis aux Marocains, les deux équipes, qui s’étaient déjà affrontées dans le tournoi en phase de poules pour un triste 0-0, ont produit cette fois un spectacle bien plus attractif malgré les blessés. Comme prévu, côté Lions de l’Atlas, les deux défenseurs centraux Romain Saïss et Nayef Aguerd, cruciaux dans le parcours historique de leur sélection, étaient absents, remplacés par Jawad El Yamiq et Achraf Dari, le joueur du Stade Brestois. Sur le côté gauche, l’équipe de Walid Regragui a dû également composer sans un des cadres de son équipe, le latéral du Bayern Noussair Mazraoui tandis que le milieu de terrain Azzedine Ounahi, figurait également sur le banc. Côté croate, la défense a aussi connu quelques changements, le plus notable étant la titularisation de Josip Sutalo, préféré au vétéran Dejan Lovren, avec l’une des grandes révélations du tournoi Josko Gvardiol. Une charnière sans doute amenée à devenir la future défense centrale des Rouges et Blancs.

C’est sur un rythme enlevé que la rencontre débute et, dès la 7 e minute, Gvardiol ouvre le score de la tête sur une superbe combinaison (1-0). A peine la remise en jeu effectué, Dari lui répond en égalisant également de la tête suite à une hésitation du gardien croate, Livakovic (1-1, 9 e). Malgré leur bonne volonté, les Marocains, fragilisés par leurs absences en défense et les nombreux efforts réalisés depuis le début du Mondial, cherchent systématiquement à repartir proprement de derrière, mais de nombreuses pertes de balle les mettent régulièrement en danger. Et c’est sur un nouveau ballon perdu, dans leurs trente derniers mètres, que les Marocains concèdent un second but par Orsic, d’une très belle frappe enroulée (2-1, 42 e).

Les Marocains se créent quelques occasions

Au retour des vestiaires, les Lions de l’Atlas tentent de revenir au score mais s’exposent à des contre-attaques et les Croates dominent globalement la rencontre. Dans les dernières minutes, les Marocains se créent quelques occasions, mais la fraîcheur et la lucidité leur manquent pour faire la différence. Les sorties sur blessure du Croate Kramaric (61 e) et des Marocains Dari (64 e) et El-Yamiq (67 e) montrent alors qu’il est temps que le tournoi se termine pour les deux équipes.

Paradoxalement, le plus dur reste, peut-être, à réaliser pour les Lions de l’Atlas. A savoir, confirmer leur belle Coupe du monde lors des prochaines échéances. Pour la Croatie, tout un pays reste suspendu à la décision de son maître à jouer, Modric. A trente-sept ans, en dépit d’une activité toujours impressionnante sur le terrain, le ballon d’Or 2018 n’a toujours pas dévoilé ses intentions. Si l’Euro 2024, dans dix-huit mois, semble proche, il paraît très improbable de le revoir disputer un jour un autre Mondial.

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Trois petits robots passés maîtres en cuisine

Actu

Le petit électroménager nous facilite la vie, surtout quand on veut une cuisine rapide, saine et vitaminée. Extracteur de jus, cuisson vapeur ou préparation du riz... rien de plus simple, il suffit d’appuyer sur le bouton.

André Goulven

Pour bien manger, mangez varié. Si l’on retrouve cette idée dans le discours de nombreux nutritionnistes, ce n’est pas pour rien. Avoir une alimentation diversifiée permet d’éviter les carences, en donnant à son corps tout ce dont il a besoin. Le manque de temps, la gestion du quotidien ou tout simplement le manque d’envie ont pourtant souvent raison des élans culinaires. C’est qu’éviter de manger la même chose semaine après semaine demande de se creuser un peu la tête et d’y consacrer de l’énergie… pas toujours évidente à trouver au moment de passer aux fourneaux. Afin d’y remédier et de s’ouvrir le champ de nouveaux plaisirs gustatifs, pourquoi ne pas se tourner vers de nouvelles acquisitions en matière de petit électroménager ? En plus d’un gain de temps certain, ces appareils permettent de s’essayer à autre chose. On peut alors se laisser imaginer des sushis maison réussis à coup sûr grâce à un cuiseur à riz, des fruits laissés un peu trop longtemps dans la corbeille mais sauvés grâce à un extracteur de jus, ou de délicieux plats sans matière grasse ajoutée et extrêmement rapides à préparer avec un cuit vapeur… Et ça tombe bien, « l’Humanité magazine » vous a sélectionné à l’avance chacun de ces produits.

Bain de vapeur

Disposer légumes et poisson en les répartissant sur les deux étages de la machine, ajouter de l’eau dans le réservoir, tourner la molette, patienter et… c’est prêt ! Plus besoin de beurre ou de contrôler la casserole toutes les deux minutes. Un bon point pour alléger son planning.

www.seb.fr

Juteux

Un bon jus d’orange fraîchement pressé pour bien commencer la journée, tout le monde apprécie. Avec cet extracteur de jus, il suffit d’appuyer sur un bouton. C’est aussi l’occasion d’essayer de nombreuses associations de fruits et de ne pas jeter ceux un peu trop mûrs.

www.create-store.com

Bon riz

Extrêmement populaire en Asie, le « rice cooker » fait de plus en plus d’émules en France. En plus de cuire le riz automatiquement à la perfection, il le garde au chaud jusqu’au moment du service. Parfait pour la préparation du riz à sushi, souvent ratée à la casserole.

www.tefal.frConsommation
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Un avocat qui cache bien des vertus

Actu

Dans les makis ou en tartare, l’avocat plaide pour une alimentation équilibrée. Gourmand en eau, ce fruit originaire de loin présente hélas un bilan écologique sans appel.

Noé Blouin

Au même titre que les galettes de maïs et le saumon, l’avocat est devenu incontournable dans tout bon article sur les brunchs sains et équilibrés du dimanche matin. Doux au goût, ce fruit venu de loin est effectivement un vrai concentré d’antioxydants (vitamines A, C et E), de minéraux, de fibres et de vitamines K et B9. Si certains lui reprochent sa haute teneur en lipides, équivalente à une cuillère d’huile, ceux-ci contiennent notamment des oméga 6 et 9. De la bonne graisse pour lutter contre le cholestérol.

La France, le plus gros consommateur en Europe

À l’instar de nombreux produits de notre gastronomie, l’avocat est arrivé sur le Vieux Continent par les cales des galions espagnols après la découverte du Nouveau Monde. Considéré comme un mets de luxe dans nos contrées, il était alors largement démocratisé outre-Atlantique et ce depuis plusieurs milliers d’années. Ce n’est que récemment que le fruit s’est éloigné de la cuisine tex-mex pour devenir un aliment commun en France, le pays européen qui en consomme le plus.

Parmi les nombreuses variétés existantes, la plus présente sur les étals de nos marchés est sans aucun doute le Hass, à la peau bosselée, qui doit son succès à sa facilité de conservation, idéale pour un marché basé sur l’exportation longue distance. Le Hass est un hybride, découvert par hasard dans les années 1920 par un postier californien à la main verte. Rudolf Hass avait ainsi planté trois noyaux d’avocats aux provenances diverses dans le jardin de sa maison de La Habra Heights. Après avoir hésité à couper le plan qui refusait tous ses greffons, il aurait finalement découvert ces « nouveaux » fruits étranges. Devant l’accueil chaleureux de sa famille et de son voisinage pour ces avocats différents, il aurait ensuite breveté son invention, sans en tirer grand bénéfice. Un siècle plus tard, son arbre a conquis le monde et un festival est même organisé chaque année en son honneur à l’endroit qui l’a vu grandir.

La question de la maturation

Le problème principal avec l’avocat, c’est de l’avoir à point au moment où l’on désire le manger. Le fruit n’est pas consommable dès qu’il est récolté, ni même souvent à l’achat. Il faut attendre que sa chair se ramollisse, un état mesurable uniquement par le toucher. Pour accélérer grandement la maturation, il est cependant possible de le mettre dans un sachet avec une banane, un kiwi ou une tomate, des fruits secrétant de l’éthylène.

Mais avant de se lancer dans ses nombreuses recettes, il est tout de même nécessaire de rappeler que la culture de l’avocat est une énorme consommatrice d’eau, demandant plusieurs centaines de litres pour un kilo de fruits. Sa consommation demande donc de la retenue. Afin de limiter au maximum l’impact environnemental du produit, il est donc nécessaire de bien vérifier s’il est labellisé et de connaître sa provenance, le pays producteur le plus proche étant l’Espagne. Sur les côtes corses, quelques exploitations proposent aussi des avocats, mais ces denrées sont difficiles à trouver au vu de la faible production.

Avocat rôti, œuf et truite fumée

 

 

Difficulté : facile

Temps de préparation : 20 minutes

Ingrédients pour 4 personnes : 2 beaux avocats Hass, 4 œufs de petit calibre, 4 tranches de truite fumée, 250 g de roquette, Ciboulette, Sel, poivre, 1 citron vert, Piment d’Espelette.

Préchauffer le four à 180 °C.

  1. Couper les avocats en deux et retirer les noyaux.
  2. Casser un œuf dans chaque partie centrale des avocats.
  3. Ajouter le sel, le poivre et une pincée de piment d’Espelette.
  4. Enfourner le tout pendant une quinzaine de minutes, jusqu’à ce que le blanc de l’œuf soit cuit.
  5. Découper les tranches de truites en petits carrés d’environ 1 cm de côté. En mélanger les deux tiers avec la roquette.
  6. Après avoir sorti les avocats du four, y ajouter un trait de jus de citron vert et le reste de la truite. Il ne reste plus qu’à dresser.
Bon et sain
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Taille des rosiers : le pourquoi du comment

Actu

Voici le printemps, c’est la période idéale pour tailler certains rosiers afin de les conserver touffus et florifères. Mais la coupe doit être adaptée à la vie de l’arbuste. En voici les principes et quelques exemples.

Marcel Guedj

Faut-il vraiment tailler ce rosier alors qu’il a si bien fleuri la saison précédente ? Oui, sans hésiter, précisément pour le voir refleurir abondamment. Sinon, il deviendrait hirsute et fleurirait moins bien. La taille consiste en effet à raccourcir les rameaux ayant fleuri pour détourner le flux de sève et favoriser de nouvelles pousses latérales à la base de l’arbuste (en plomberie, on appellerait ça une dérivation…), qui fleuriront à leur tour. Avec en prime l’avantage de rajeunir le sujet. Le tout est de savoir quand et comment.

Pour les variétés buissons et arbustes non remontantes (qui ne fleurissent qu’une fois, au printemps), cette taille doit intervenir en juin-juillet, juste après la floraison, car les roses de l’année suivante vont se former sur les nouveaux rameaux qui naissent après la taille. Pour les remontants (qui fleurissent plusieurs fois, du printemps à l’automne), la taille se pratique maintenant, en fin d’hiver (février-mars selon la zone géographique et le climat – voire mi-avril pour les zones montagneuses), hors des périodes de gel, avant que la végétation n’ait redémarré.

Respect de la charpentière

Il faut cependant adapter les principes généraux qui précèdent. Voici quelques exemples : on ne taille pas de la même façon un rosier buisson (ou à massif) remontant et un grimpant. Pour les premiers, on taille assez court, en rabattant les rameaux entre les deux tiers et la moitié de leur longueur environ (plus on taille court, plus l’arbuste va se fortifier). Pour les seconds, on respecte les charpentières qui structurent l’arbuste (sauf si elles sont mortes ou gênantes : dans ce cas on les supprime). On se contente de les palisser et de raccourcir les branches secondaires à une vingtaine de centimètres de leur naissance sur la charpentière.

Au passage, dans tous les cas, on supprime les branches malades et les gourmands (qui poussent sous le bourrelet de greffe) qui détournent la sève à leur profit. C’est le côté sauvage du rosier (l’églantier) qui réapparaît au détriment de la variété (greffée) de votre rosier. Équipez-vous pour tout cela de gants de jardin pour rosier, d’un sécateur propre et bien affûté pour ne pas écraser la tige lors de la coupe, et d’un coupe-branches pour les grosses charpentières. Et dites-vous que la nature saura bien corriger vos petites erreurs…

 

    Les 4 étapes de la taille d’un rosier buisson remontant

    • Couper le bois mort (sécateur ou coupe-branches selon le diamètre des rameaux).
    • Supprimer les pousses malades ou malingres, ainsi que celles qui se dirigent vers l’intérieur, cela pour aérer le centre de l’arbuste.
    • Éliminer les gourmands qui partent du pied, sous le point de greffe (bourrelet) reconnaissables à leur vigueur et leur développement rapide.
    • Tailler chaque branche juste au-dessus d’un bourgeon (par exemple le troisième ou le cinquième) orienté vers l’extérieur. Tailler toujours en biseau pour que l’eau ne puisse stagner.
    Jardinage
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    Télétravail, ne négligez pas les pauses !

    Actu

    Si le télétravail semble offrir plus de latitude pour prendre les pauses nécessaires, quand la charge de travail est forte, la tentation est grande de ne pas s’arrêter. Les pauses sont pourtant indispensables tant à la concentration qu’à la santé.

    Mélanie Mermoz

    « Certains jours j’ai énormément de travail, je ne décroche presque pas les yeux de mon écran. D’autres jours, c’est plus cool, je prends un peu plus de temps pour moi, je vais faire une course, fais une petite sieste ou vais à un cours de sport », explique Sandra (1), chargée de communication. Avec la mise en place du travail hybride, une nouvelle organisation s’est progressivement mise en place pour les 26 % de salariés (2) qui pratiquent régulièrement le télétravail. Les tâches nécessitant des échanges sont effectuées au bureau tandis que celles qui demandent plus de concentration sont, elles, réalisées hors bureau. Quand on est face à un dossier tunnel, la tentation peut être forte de ne pas s’arrêter afin de finir plus tôt. Pour éviter des situations de surcharge et permettre des moments de déconnexion, la régulation de la charge de travail est primordiale !

    Qu’on soit en télétravail ou sur site, c’est la même réglementation qui s’applique concernant le temps de pause. Dès lors que le temps de travail atteint 6 heures, le salarié bénéficie d’un temps de pause de 20 minutes qu’il peut prendre à la fin de ces 6 heures ou avant (ce temps monte à 30 minutes pour les moins de 18 ans). En revanche, il n’existe pas de disposition spécifique concernant la pause méridienne. Si tous les professionnels de santé s’accordent sur la nécessité de prendre un vrai temps pour manger, dans les faits, la tentation est grande pour de nombreux télétravailleurs de manger sur le pouce, devant leur écran. « Quand je suis en télétravail, je grignote, je prends très rarement le temps de me préparer quelque chose à manger », observe Marion (1), ingénieure. Cette pratique n’est pas sans risques pour la santé, elle est notamment souvent la cause d’une prise de poids.

    Marcher, s’aérer, s’étirer

    Loin d’être un temps perdu, les pauses, ces respirations, tant physiques que mentales, sont en réalité indispensables. Elles permettent notamment que le cerveau s’approprie les informations reçues et que la mémoire puisse les traiter. Dans une de ses brochures consacrées aux risques en télétravail, l’Institut national de recherche et de sécurité invite les salariés à prendre des pauses régulières (5 minutes toutes les heures) « pour limiter la fatigue visuelle (en quittant l’écran des yeux) et pour se déconnecter mentalement », il recommande de profiter de cette pause pour se lever et faire quelques pas. « Faire quelques mouvements des poignets et des étirements du dos permet de lutter contre l’apparition des douleurs », rappelle Gérald Demortière, médecin du travail. Au moment du déjeuner, marcher une dizaine de minutes permet de s’aérer et de faire une peu d’exercice. Dans le télétravail, au moment des pauses, hommes et femmes ne sont toujours pas égaux. Pour ces dernières, les pauses sont plus souvent l’occasion de lancer une lessive ou de l’étendre, d’aller éventuellement faire une course pour le foyer. Cela leur permet de moins avoir le sentiment de courir en fin de journée, mais ne modifie pas la répartition inégalitaire des tâches domestiques, voire l’accentue !

    Télétravail
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    Heure d'été le 26 mars 2023 : on avance ou on recule ?

    En attendant que la France acte la fin du changement d'heure bi-annuel comme de nombreux autres pays, le passage à l'heure d'été revient dans la nuit du 25 au 26 mars 2023... Pour la dernière fois ? Et, au fait, on avance ou on recule ? On remet les pendules à l'heure.

    Daniel Roucous

    Ça fait 47 ans que les gouvernements successifs, depuis Giscard d’Estaing en 1976, avancent ou retardent chaque année, nos horloges ! Et ça fait 25 ans que le passage à l’heure d’hiver a lieu le dernier dimanche d'octobre et le passage à l’heure d’été le dernier dimanche de mars.

    Deux heures de plus que le temps universel

    Ainsi cette année, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 mars 2023, à 2 heures du matin, il faudra ajouter 60 minutes à l'heure légale. Il sera alors 3 heures. Nous perdons ainsi une heure de sommeil... mais nous gagnons d'un coup une heure de luminosité naturelle en fin de journée.

    Ce changement d'heure nous ramène à deux heures de plus que le temps universel (T.U) contre une seule après le passage à l'heure d'hiver.

    Bien entendu, les smartphones ou tout autre appareil connecté passent à l'heure d'été automatiquement, sans qu'aucune intervention ne soit nécessaire.

    Un temps universel avec lequel nos édiles jouent au yoyo sous prétexte d’harmonisation européenne d’éclairage et, dernière lubbie, lutter contre l'éclairage artificiel. Ce T.U correspond au temps solaire moyen tenant compte de la correction due à la longitude (4 minutes par degré). Un décret du 8 mars 2017 a, à cet effet, mis à jour les dispositions réglementaires relatives au temps légal français.

    Les citoyens poussent pour ne plus changer d'heure

    1 Le calendrier du changement d'heure s'applique normalement jusqu'en 2032 inclus, date à laquelle l’impact sur les économies d’énergie devrait s’améliorer selon une étude de l'Ademe qui date maintenant de plus de 10 ans.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Cela dit, à la lecture des alertes régulières de l’ANPCEN (association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne), on est en droit de s’interroger sur l’impact quant à la limitation de l’éclairage artificiel.

    Cette association ne cesse d’alerter sur l’extension du parc d’éclairage public qui compterait 11 millions de points lumineux en France (+ 89% en 20 ans !) et ce malgré la réglementation.

    2 Le Parlement européen, poussé par 4,2 millions d'Européens qui avaient demandé que ça cesse lors d'une consultation publique en 2018, est résolu à mettre fin au changement d'heure deux fois pas an.

    Rebelote l'année suivante :  la Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale avait lancé une consultation en ligne sur le sujet, entre le 4 février et le 3 mars 2019.

    Cette consultation sur la fin du changement d'heure avait reçu 2 103 999 réponses. Résultat : 61,16 % des citoyens ayant participé ont une expérience négative ou très négative du changement d'heure. Par ailleurs, 83,71 % des répondants souhaiteraient mettre fin au changement d'heure 2 fois par an. Enfin, en cas de suppression du changement d'heure, 59,17 % des participants choisiraient de rester définitivement à l'heure d'été.

    En France, le maintien définitif de l'heure d'été plébiscité

    Dans un communiqué de presse du 12 septembre 2018, le président de la Commission européenne proposait de tout arrêter en 2019. Comment et pour quelle heure ? Chaque Etat membre de l'Union européenne doit notifier à la Commission européenne son intention d'appliquer de façon permanente l'heure d'été ou l'heure d'hiver. Cependant il est conseillé aux États membres de "coordonner leurs choix afin de préserver le bon fonctionnement du marché intérieur et d'éviter la fragmentation qui pourrait survenir dans une situation où certains États membres décideraient de continuer à appliquer les dispositions relatives à l'heure d'été alors que d'autres les supprimeraient."

    Mardi 26 mars 2019, le Parlement européen a acté la fin du changement d'heures. Mais la directive n'est toujours pas adoptée.

    En France, c'est le maintien définitif de l'heure d'été qui a été plébiscité. Lors d'une consultation citoyenne des Français sur le changement d'heure réalisée par l'Assemblée nationale, 59 % ont voté en faveur de l'heure d'été.

    Chaque pays aurait dû normalement faire un choix avant le 1er avril 2020. Cependant, avec la pandémie de Covid-19, ces derniers ne se sont toujours pas mis d’accord et la fin du dispositif semble compromise pour 2021. 

    Aux États-Unis, un projet de loi pour rendre l'heure d'été permanente

    Rappelons que la directive européenne de 2001 relative au changement d'heure, transposée dans le droit français par arrêté du 3 avril 2001 du ministre de l'économie qui a pris effet le 1er janvier 2002, avait pour but d'harmoniser les dates auxquelles les états membres de l’Union européenne passent de l’heure d’hiver à l’heure d’été.

    Elle n’a jamais obligé à appliquer le principe même du changement d’horaire, ce d’autant que la France avance déjà d’une heure sur le Royaume-Uni, l’Irlande, le Portugal. Celles et ceux qui voyagent en Europe le savent bien.

    Les pays de l'UE sont répartis sur trois fuseaux actuellement :- Europe occidentale (UTC) : Irlande, Portugal et Royaume-Uni ;- Europe centrale (UTC+1) : Allemagne, Autriche, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne, France, Hongrie, Italie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Slovénie et Suède ;- Europe orientale (UTC+2) : Bulgarie, Chypre, Estonie, Finlande, Grèce, Lettonie, Lituanie et Roumanie.

    La faculté d’abandonner le mécanisme de changement d’heure a toujours été du ressort de chaque état en vertu du principe de subsidiarité… principe fondateur de l’Europe avec celui de la solidarité.

    La Russie et la Chine ont renoncé, depuis longtemps, au changement d’horaire pour revenir au temps universel comme la majorité des pays hors Union européenne.

    Aux États-Unis, le Sénat américain a approuvé à l’unanimité le 15 mars 2022 un projet de loi appelé Sunshine Protection Act qui rendrait l'heure d'été permanente à partir de l'année 2023. Mais la mesure n’a pas encore été adoptée par la Chambre des représentants, ni promulguée par le président Joe Biden.

    A quand enfin une décision similaire en Europe ?

    En lien :

    changement d'heuretransition énergétique
    L'Humanité

    Montceau-les-Mines, ou l’histoire d’un chef-d’œuvre en terril

    Actu

    Fondée en 1856, la plus jeune commune de Saône-et-Loire est née par et pour le charbon. Bâtiments et monuments racontent la destinée de cette ville nouvelle avant l’heure où s’est écrit tout un pan de l’histoire sociale du pays.

    Lea Desportes

    Randonnée

    Difficulté : facileDurée : 1h30Distance : 4,4 km

    Le voyage en pays noir commence devant une élégante bâtisse rose (1). C’est dans ces murs que s’établit, au début des années 1820, l’administration qui exploite les houillères de Blanzy, un peu plus au nord.

    Perdu en plein bocage, le lieu-dit le Monceau présente pourtant un avantage. À ses pieds coule le canal du Centre, 114 petits kilomètres qui assurent depuis 1793 la jonction entre la Saône et la Loire, permettant de livrer le charbon bien au-delà de la région.

    Juste à côté, un grand édifice en forme de H (2) est ajouté au milieu du siècle pour abriter les bureaux et les ateliers centraux de la Compagnie des mines de Blanzy, constituée en 1833. Le médaillon qui surplombe le portail en fer forgé dessine les initiales de son fondateur, Jules Chagot.

    Chaque jour, des centaines d’ouvriers et d’employés traversaient la cour pavée et passaient sous le porche pour se rendre dans un quartier alors entièrement dédié à la fabrication et la réparation des outils et des machines utilisés par les mineurs.

    Une partie seulement des bâtiments, qui abritaient une forge, une fonderie, un moulin ou des écuries – les chevaux travaillaient en surface mais aussi dans les galeries –, a été conservée. Rue Saint-Éloi, l’ancienne charronnerie (3) se distingue par son architecture industrielle XIXe : façade en briques, hautes fenêtres et toiture en sheds.

    À la mine ou au balcon

    Pour se rendre sur la zone d’extraction du charbon, il faut s’éloigner encore un peu. Au visiteur de faire fonctionner ses jambes mais aussi son imagination. Le paysage minier a en effet totalement disparu, remplacé par les parcs Maugrand et Saint-Louis (4). Ici, pas de terrils à dévaler mais de vastes pelouses agrémentées de lacs, vestiges des puits et d’anciennes carrières qui se sont naturellement remplis d’eau. De fins poteaux indiquent l’emplacement de la quinzaine de puits d’extraction.

    Naturelles et artificielles, deux voies d’eau n’étaient sans doute pas de trop pour laver la fatigue des gueules noires après une journée dans le fond. Pour rejoindre le centre-ville, il leur fallait enjamber la rivière Bourbince et passer sur l’autre rive du canal. Créée par décret en 1856, Montceau-les-Mines, avec son plan orthogonal, a tous les attributs d’une ville nouvelle. Premier « cadeau » à la cité, tout entière à son service, la Compagnie lança, dès 1858, l’édification de l’église Notre-Dame (5).

    Elle mit aussi à disposition le terrain et finança pour moitié la construction de l’actuelle mairie (6) ! Sa façade principale donnerait sur la place, côté canal, pour que, disait-on, Léonce Chagot, neveu de Jules et premier édile, puisse contempler depuis le balcon ses possessions.

    Fonds du lavoir

    Sans doute n’aurait-il pas apprécié que la place serve de point de rassemblement, comme ce fut le cas lors des grèves qui se sont succédé au tournant du XXe siècle, exceptionnelles par leur ampleur. En juin 1899, sur un total de 11 500 salariés, près de 10 000 se sont mobilisés. Entre janvier et mai 1901, les mines connurent un arrêt de travail de 105 jours. Si les avantages obtenus furent modestes au regard de sa durée, une des grèves les plus longues du mouvement ouvrier français, cette « grande grève » accompagna la naissance du mouvement syndical. En 1908, le tout jeune syndicat choisit de construire son siège au 42 de la rue de l’Est, devenue Jean-Jaurès, autrefois très commerçante (7).

    PRENEZ LE TEMPS DE VIVRE ! Nos découvertes près de chez vous pour un tourisme de proximité

    Le long de la voie ferrée, le bâtiment de trois étages se dresse dans l’alignement de la direction des houillères. Son style Beaux-Arts, tout en briques et pierres de taille, le pose également en contre-pouvoir. Au numéro 37, l’école communale des garçons (8), achevée en 1882 à la suite des lois Jules Ferry par le premier maire républicain de Montceau, se voit elle aussi de loin. Sa hauteur et sa superbe façade inspirée du néogothique imposent le respect dû au savoir et la différencient des établissements scolaires patronaux, confiés à des congrégations religieuses.

    La ville à angles droits n’y a pas été par quatre chemins pour tourner la page du charbon. Le 14 septembre 1993, le double chevalement du puits Darcy, le principal et le dernier en activité du bassin, est détruit en catimini. L’exploitation à ciel ouvert obtiendra un bref sursis, jusqu’en 2000.

    La bataille patrimoniale se joue à présent autour du lavoir des Chavannes. Vieille carcasse rouillée pour certains, cathédrale d’acier pour d’autres, tous s’accordent sur un point : les 800 000 euros promis par l’État, qui l’a cédé en 2021 pour un euro symbolique à la ville, ne suffiront pas à le sauver. En attendant de trouver les fonds, le gigantesque site de triage reste sur le carreau (9). Née du charbon, l’histoire de Montceau-les-Mines s’écrit désormais sans lui. Mais pour « changer de base », du passé faut-il toujours faire table rase ?

    Sur les deux rives de Chagot-ville

    1. La Maison d’administration, 52, quai Jules-Chagot. Construite dans les années 1820, agrandie en 1879.

    2.Les Ateliers du Jour, 52, quai Jules-Chagot. Bureaux et ateliers centraux, désaffectés après la fin de l’exploitation.

    3. Rue Saint-Éloi, l’ancienne charronnerie est devenue l’Atelier du coin, un atelier chantier d’insertion par l’art.

    4. Entièrement réhabilités et redessinés, les terrains des anciens puits d’extraction ont donné naissance à deux grands parcs paysagers.

    5. L’église Notre-Dame-de-l’Assomption, 53, rue de la République.

    6. Mairie de Montceau-les-Mines, 18, rue Carnot.

    7. Au 42 de la rue Jean-Jaurès, la maison syndicale est inaugurée en 1909.

    8. L’ancienne école communale, au 37, rue Jean-Jaurès, est devenue le musée de l’École.

    9. Le lavoir des Chavannes, 40, quai du Nouveau-Port, fut l’un des plus grands lavoirs à charbon d’Europe.

    Découverte
    Valeurs Actuelles

    Essonne : sa nièce lui a « manqué de respect », il lui donne un coup de hache en pleine rue

    Un acte d’une violence impressionnante. Le 23 octobre 2019, un homme alors âgé de 63 ans, attend sa nièce à un arrêt de bus, à Juvisy. Il dissimule sous sa veste une hache, et attaque la jeune fille. Heureusement, son sac à dos, où était rangé son ordinateur, amortit le coup.

    Plus de 2 ans se sont écoulés. Le procès du sexagénaire s’est ouvert ce mardi 21 mars. Devant la cour d’assises de l’Essonne, à Évry-Courcouronnes, il tente d’expliquer son geste. Un différend familial serait la raison de cette agression, raconte Le Parisien.

    « Elle porte mon nom et m’a manqué de respect »

    Tout commence il y a une dizaine d’années. Les parents de la victime décident de faire adopter leur fille par son oncle et sa tante. Cette dernière ayant la nationalité française, la jeune fille a vu des portes s’ouvrir pour son avenir, notamment en étudiant au lycée français de Pondichéry.

    Alors que sa nièce réussit brillamment dans son lycée, son oncle, plus « traditionaliste », tente de mettre fin à ses études en la déclarant morte, puis en essayant d’empêcher son arrivée en France. Cela crée des tensions dans la famille, et les ponts sont coupés avec l’agresseur.

    Quatre mois avant l’attaque, il tente de renouer le contact avec sa nièce, en vain. « Elle porte mon nom et m’a manqué de respect », explique-t-il à la barre. « Mon idée était de la rencontrer et de discuter. Je me suis dit qu’avec la hache, je pouvais faire peur. J’étais en colère. »

    Deux vertèbres fracturées

    Le jour de l’agression, les différents témoignages révèlent que l’homme n’a pas essayé de discuter avec la victime et l’a attaqué directement. « Je voulais lui faire peur verbalement en lui disant : ‘Enlève mon nom’. Mais en arrivant là-bas, ça s’est passé autrement. En une seconde, ça a changé. J’ai commis une faute. Ça a mal tourné. »

    Il a été révélé que cela faisait plusieurs jours que l’accusé repérait les habitudes de sa nièce. La jeune femme a eu deux vertèbres fracturées et a dû porter une minerve pendant trois mois. « J’étais incapable de me changer, de prendre une douche seule », sanglote-t-elle à la barre. Le verdict est attendu ce mercredi

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    L'Humanité

    Chine-Russie, relation d’une nouvelle ère

    Actu

    En pleine guerre en Ukraine, Pékin s’affirme comme le principal allié du Kremlin. La visite du président Xi Jinping à Moscou qui débute ce 20 mars confirme des rapports privilégiés et un tournant géopolitique.

    Vadim Kamenka

    Le président chinois, Xi Jinping, arrive, ce lundi 20 mars, à Moscou pour discuter de la « coopération stratégique » avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Il s’agit de sa première visite d’État en Russie en près de quatre ans.

    Depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022, les deux dirigeants se rencontreront pour la deuxième fois, un premier dialogue avait eu lieu en septembre lors d’un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai en Ouzbékistan.

    Chine-Russie, une coopération et des arrière-pensées

    À l’époque, Xi Jinping et Vladimir Poutine avaient affiché leur volonté de se soutenir face aux pays occidentaux. Cette fois, ils devraient signer « une déclaration commune (…) sur l’approfondissement des relations de partenariat exhaustif et de relation stratégique entrant dans une nouvelle ère », a affirmé le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov.

    La Chine, qui n’a cessé de renforcer ses liens avec la Russie, a décidé d’envoyer un signal fort

    Cette visite d’État n’est pas anodine étant donné le contexte. La Chine, qui n’a cessé de renforcer ses liens avec la Russie, a décidé d’envoyer un signal fort. Le dirigeant chinois doit rester chez son voisin jusqu’au mercredi 22 mars pour y signer des documents bilatéraux importants.

    Pour le programme : « Ce sera une conversation en tête-à-tête, il y aura un déjeuner informel. Et dès le (mardi) 21 mars, se tiendra une journée de négociations », a précisé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Côté chinois, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, évoque un « déplacement pour l’amitié et la paix » et « un échange de vues approfondi avec le président Poutine sur les relations bilatérales et les grandes questions internationales et régionales d’intérêt commun ». La vraie question est de savoir si la forte convergence politique qui se manifeste peut devenir une alliance ou un pacte.

    Les deux pays ont désormais une même priorité stratégique : l’opposition à l’Occident et aux États-Unis. Dans ce nouvel ordre mondial que cherchent à défendre Pékin et Moscou, où la Chine s’affirme, d’autres puissances adhèrent : Brésil, Iran, Inde, Afrique du Sud, Congo, Mali… Ainsi, treize pays ont affirmé vouloir rejoindre l’organisation des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), dont l’Algérie, l’Égypte, l’Iran, Bahreïn, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Turquie, l’Afghanistan, l’Indonésie...

    « Les Russes et les Chinois peuvent être au diapason sur l’indivisibilité de la sécurité, sur les blocs et les alliances militaires»

    Si Pékin a refusé de condamner Moscou pour le conflit en Ukraine, il avait publié le jour anniversaire de l’invasion, le 24 février dernier, un document en 12 points à propos de la guerre. Ce texte pointait l’impératif du dialogue et de la négociation en vue d’une « solution pacifique ».

    Guerre en Ukraine. Nouvelle donne avec le plan de paix chinois

    Le ministère des Affaires étrangères rappelait aussi le « respect de la souveraineté des pays » et la ferme condamnation de l’emploi de l’arme atomique brandi à plusieurs reprises par Vladimir Poutine et des « attaques armées contre les centrales nucléaires ». Il reprenait aussi des propositions mentionnées le 21 février lors la présentation de son « initiative globale de sécurité ».

    Il est évident que les deux présidents vont échanger sur ces points. « Les Russes et les Chinois peuvent être au diapason sur certains comme l’indivisibilité de la sécurité, sur les blocs et les alliances militaires. Mais sur d’autres comme le respect de la souveraineté territoriale, il y a des points de divergence », note Igor Delanoë, le directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe.

    Igor Delanoë : « La Chine et la Russie partagent la perception d’un Occident menaçant »

    Après sa visite en Russie, le président chinois appellera Volodymyr Zelensky

    Pour de nombreux diplomates, la Chine veut maintenir une excellente image, notamment auprès des pays du Sud, et apparaître désormais comme un acteur majeur capable de promouvoir la paix. Au Moyen-Orient, la Chine a favorisé une médiation entre les Saoudiens et les Iraniens.

    Et le président chinois a précisé qu’au terme de sa visite en Russie, il appellerait le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. « En ce qui concerne l’Ukraine, je doute que les Européens, les Russes et les États-Unis, qui considèrent ce continent comme leur pré carré, laissent les Chinois à la manœuvre pour mettre fin au conflit », estime un expert en relations internationales.

    En attendant, la décision du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, de viser Vladimir Poutine d’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre peut-elle avoir un impact ? Ni la Chine ni la Russie n’ont reconnu les compétences de la CPI. Moscou a contesté cette décision et rappelé que d’autres États membres du Conseil de sécurité de l’ONU, dont les États-Unis, ne l’avaient pas ratifiée.

    Côté économique, le commerce bilatéral, qui a progressé de 29 % en 2022, a atteint les 189 milliards de dollars. Un niveau qui concerne les secteurs de l’énergie (pétrole, gaz), les semi-conducteurs, l’automobile, équipements militaires, etc. La part du pétrole russe dans les importations chinoises est proche de 17 %.

    L’un des enjeux de la visite portera aussi sur le futur gazoduc Power of Siberia II, qui doit passer par la Mongolie et pourrait fournir, à l’horizon 2030, 50 milliards de m3 de gaz supplémentaires par an. Les marques chinoises occupent désormais plus de 30 % du marché automobile russe. La stabilité de l’économie russe dépend désormais de la Chine, qui s’affirme en alternative à l’impérialisme américain.

    ChineRussiexi jinpingVladimir Poutine
    L'Humanité

    Igor Delanoë : « La Chine et la Russie partagent la perception d’un Occident menaçant »

    Entretien

    Depuis plusieurs années, la coopération entre Moscou et Pékin s’est développée. La venue du président chinois sera l’occasion de redéfinir ce partenariat dit stratégique. Igor Delanoë, directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe, revient sur cette notion. Entretien.

    Vadim Kamenka

    Plusieurs convergences de fond existent entre les autorités chinoises et russes, notamment en matière politique, sur le besoin d’un nouvel ordre mondial multipolaire et désoccidentalisé.

    À partir de lundi, Xi Jinping entame une visite de trois jours en Russie. Que peut-on en attendre ?

    Il s’agit du premier déplacement important de Xi Jinping depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine et sa réélection officielle, le 10 mars. Les deux chefs d’État s’étaient vus à Pékin, en février 2022, juste avant le déclenchement de la guerre, à l’occasion des jeux Olympiques. Ils avaient évoqué leur partenariat stratégique sans limite. Avec le conflit en Ukraine, les autorités chinoises ont pris leurs distances vis-à-vis de cette formule pour décrire la nature de leur relation avec le Kremlin. Inversement, les Russes persistent à conserver le narratif du partenariat stratégique sans limite. Cette visite sera donc l’occasion de renouveler les termes de cette coopération étant donné le nouveau contexte géopolitique qui existe depuis le 24 février 2022.

    L’autre objectif sera d’évoquer la montée en puissance dans la zone pacifique de l’Aukus (Australie, Royaume-Uni, États-Unis), qui a pris une nouvelle tournure avec la réunion à San Diego, le 13 mars. Les trois pays ont annoncé un partenariat pour la vente de sous-marins à propulsion nucléaire pour l’Australie. Russes et Chinois estiment devoir – chacun selon des modalités et des contextes différents – faire face à une pression occidentale : les premiers dans le cadre d’un conflit ouvert en Ukraine, les seconds dans la zone Asie-Pacifique.

    Cette visite marque-t-elle un tournant dans leurs rapports bilatéraux ?

    Étant donné la durée conséquente de cette visite pour un chef d’État, il est certain qu’il y aura des annonces. Les deux pays pourraient bien signer de nouveaux documents pour formaliser les différents volets de ce partenariat stratégique présenté comme « approfondi » qui s’étale jusqu’à 2030. En somme, ils vont présenter une feuille de route et discuter aussi du volet militaro-technique de cette coopération. Côté russe, le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef du service fédéral vont participer à ces échanges. Car les deux pays ont développé des partenariats dans ce domaine avec des exercices militaires communs, notamment sur la côte pacifique. Mais pas seulement. Ils effectuent actuellement un exercice naval dans le golfe d’Oman avec la marine iranienne. Un volet économique sera également abordé : nouveaux contrats énergétiques, nœuds logistiques, investissements chinois en Russie.

    Que signifie le concept de coopération stratégique ?

    Ce partenariat exprime plusieurs convergences de fond. En matière politique, les deux pouvoirs partagent une perception similaire d’un Occident menaçant et agressif. Quand on examine les deux documents chinois publiés à quelques jours d’intervalle sur la sécurité globale et sur la paix en Ukraine, Pékin critique en creux le rôle de l’Occident dans les affaires du monde. Moscou et Pékin fustigent la « mentalité de la guerre froide » et l’ « unilatéralisme » qui caractériseraient l’action des Occidentaux dans la gestion des affaires du monde et dénoncent l’utilisation abusive des sanctions dans les relations internationales en désignant les États-Unis. En clair, il y a des convergences très fortes sur la perception du rôle de l’Occident et, par extension, sur ce que devrait être le nouvel ordre mondial : multipolaire et passablement désoccidentalisé.

    Le partenariat économique, lui, demeure très dense. La Chine doit être désormais le premier partenaire commercial de la Russie. Dans la coopération militaro-technique, les Chinois sont en avance dans de nombreux domaines sur les Russes, mais il subsiste des niches potentielles si les deux partenaires souhaitent avancer dans cette direction. Avec l’affaire de l’Aukus et des sous-marins nucléaires, Vladimir Poutine avait proposé, en 2019, que les Russes puissent travailler avec les Chinois sur l’élaboration d’un système d’alerte avancée pour les tirs de missiles balistiques. Un sujet extrêmement sensible qui touche à la souveraineté et que les Russes étaient prêts à partager.

    Depuis le début du conflit en Ukraine, comment cette relation a-t-elle évolué ?

    Le déséquilibre qui existait avant dans la relation entre les deux économies a été confirmé et même accentué. Les dirigeants russes avaient parfaitement identifié cette situation particulièrement inconfortable et avaient cherché à diversifier « leurs partenariats asiatiques » avec le Japon, la Corée du Sud et le Vietnam, notamment. Mais la guerre en Ukraine a rebattu les cartes. Il ne reste plus que la Chine qui a maintenu ses liens et dans une moindre mesure le Vietnam. L’asymétrie dans ces relations n’en est que plus prononcée. Dans le cadre de ce conflit, les Chinois sont très anxieux face à la rhétorique nucléaire employée par les autorités russes. Cela ressort dans leurs documents stratégiques affirmant qu’il ne fallait pas que l’arme nucléaire soit utilisée.

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    Ukraine. Bakhmout, une bataille symbolique aux milliers de morts

    Actu

    Depuis huit mois, les combats se sont intensifiés pour le contrôle de cette ville du Donbass. Détruite, elle pourrait être conquise par l’armée russe dans les prochains jours. En Russie, la rumeur de nouvelles mobilisations se poursuit.

    Vadim Kamenka

    Dans le Donbass, en ce 386e jour de guerre en Ukraine, les affrontements pour la prise de Bakhmout concentrent l’essentiel des forces russes et ukrainiennes. La féroce bataille aux milliers de morts qui dure depuis plusieurs mois arrive à son épilogue.

    Ukraine. Dans le Donbass, Moscou prêt à tout ?

    La chute pourrait intervenir dans les jours qui viennent, Moscou continuant d’avancer vers le centre de la ville après l’avoir encerclée. Le temps pris par l’armée russe et les forces du groupe militaire privé Wagner interroge.

    Tactique ou épuisement humain et matériel ?

    Est-ce tactique ou le fait d’un épuisement humain et matériel ? Pour le général Vincent Desportes, « on a l’impression que, comme les Allemands voulaient saigner à blanc l’armée française en 1916 à Verdun, les Russes et Wagner veulent faire de même avec les soldats ukrainiens. Car ils ont l’avantage en termes de population avec 144 millions d’habitants, contre 44 millions pour l’Ukraine ».

    Oleg Bodrov : « Les militaires annihilent toute perspective de dialogue »

    Côté ukrainien, le pouvoir, qui ne faisait pas de Bakhmout un enjeu stra­tégique, a complètement changé de discours ces dernières semaines. À l’instar du président Volodymyr Zelensky, l’ensemble des autorités civiles et militaires affirment désormais que sa défense est primordiale pour « la stabilité du front » et pour éviter la prise d’autres grandes villes proches comme Kramatorsk. «

     L’opération défensive dans cette direction est d’une ­importance stratégique primordiale pour dissuader l’ennemi », a affirmé, mardi 14 mars, Valeri Zaloujny, le commandant en chef des forces armées.

    Kiev souhaite surtout tenir au maximum afin d’épuiser les Russes

    Pour de nombreux observateurs, Kiev souhaite surtout tenir au maximum afin d’épuiser les Russes et de les fixer, tout en préparant simultanément la grande offensive de printemps. Car, Bakhmout n’a pas un intérêt stra­tégique majeur. Elle est devenue au fil des mois et des morts avant tout symbolique.

    « Cela ressemble à la bataille de Verdun lors de la Première Guerre mondiale. Les Français défendaient l’endroit comme les Ukrainiens défendent Bakhmout, car les autorités ne veulent pas ­lâcher, un affrontement devenu emblématique », juge le général Desportes.

    Encore récemment, le commandant des forces terrestres, Oleksandr Syrskyi, confirmait que « chaque jour de la défense de la ville nous permet de gagner du temps pour préparer les futures opérations offensives ». Mais les États-Unis, principal allié financier et militaire de l’Ukraine, commencent à douter du but réel de Kiev dans cette bataille.

    « La contre-offensive majeure au printemps »

    « Je ne veux certainement pas négliger l’énorme travail que les soldats et les dirigeants ukrainiens ont déployé pour défendre Bakhmout, mais je pense que c’est plus une valeur symbolique qu’une valeur stratégique et opérationnelle », a estimé le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin.

    Une interrogation partagée par plusieurs responsables de l’administration Biden qui s’inquiètent de la capacité de Kiev à mener désormais « la contre-offensive majeure au printemps », avance le site Politico.

    C’est dans ce contexte que les demandes répétées de Volodymyr Zelensky de bénéficier de munitions de la part de l’Union européenne pourraient être satisfaites.

    Bruxelles serait sur le point d’accepter un accord de 2 milliards d’euros. Un milliard pour réapprovisionner les stocks de l’Ukraine et un autre pour acheter des munitions aux pays qui ouvriraient leurs dépôts à Kiev.

    La stratégie d’une guerre longue en question

    Un autre tournant pourrait intervenir sur le terrain. Au bout d’un an de conflit, une avancée majeure semble se dessiner à Avdiivka, qui se trouve sur les hauteurs de Donetsk. Cette véritable ville fortifiée, qui demeure une place stratégique pour l’armée ukrainienne depuis 2014, subit un encerclement de l’armée russe.

    Objectif prioritaire dès l’invasion du 24 février 2022, elle permettrait de desserrer l’étau pour les habitants de Donetsk en proie aux bombardements. Si Avdiivka venait à tomber avant l’offensive ukrainienne, l’effet sur la ligne de front serait bien plus important qu’à Bakhmout. Elle briserait un point clé du système de défense de Kiev car la ville bénéficie de liaisons ferroviaire et terrestre.

    Donbass. "Nous sommes condamnées à revivre le même cauchemar"

    Le prix de ces batailles est tout aussi lourd pour la Russie. La rumeur de nouvelles mobilisations se poursuit, alors que l’épuisement des soldats ne cesse d’être relayé. Dans des vidéos adressées aux autorités et au président russe Vladimir Poutine, de nombreux conscrits ont récemment dénoncé leurs conditions. La stratégie d’une guerre de longue durée, pariant sur l’épuisement de l’adversaire et sur une population plus importante, dévoile certaines limites.

    Russie. Nés sous Poutine, sous emprise et déboussolés

    Pour Marlène Laruelle, directrice de l’Institut pour les études européennes, russes et eurasiennes (Ieres) à Washington, « le problème dans ce type de guerre contemporaine est qu’il est difficile de définir la victoire. Une victoire complète, dans laquelle un camp récupère tout et l’autre perd tout, arrive rarement. Cela pourrait donc ressembler beaucoup plus à une longue ligne de cessez-­le-feu gelée, sans véritable victoire en vue ».

    Pour ­garantir la sécurité de l’Europe, seul un projet de paix peut permettre une sortie de la guerre. Pour l’instant, celle-ci préfère collecter des munitions.

    Guerre en UkraineBakhmoutPartition de l'Ukrainedonbass
    Valeurs Actuelles

    [Vidéo VA+] Le village de Bélâbre se déchire autour de l’installation de migrants

    A l’initiative du collectif Non au CADA à Bélâbre, une centaine de locaux, et de soutiens venus à l’appel du parti Reconquête se sont rassemblés sur la place de l’église afin de faire entendre leurs revendications au maire, qui fait aujourd’hui la sourde oreille. Les habitants, inquiets des répercussions sécuritaires que pourrait causer l’accueil de ces 38 migrants dans un bâtiment de taille modeste et dans un village tranquille, s’opposent fermement au projet, et réclament au maire l’organisation d’un référendum local sur la question. Le seul épicier du village a d’ors et déjà annoncé qu’il partirait ailleurs si jamais le projet devait aboutir.

    En opposition à ces villageois, d’autres habitants soutenus par des militants d’extrême-gauche venus de toute la région (notamment à l’appel de l’organisation Extinction Rebellion Poitiers) se sont réunis place de la mairie en faveur de l’accueil de ces migrants derrière une banderole « Bélâbre Généalogique ». Ils soutiennent le projet initié par l’association Viltaïs, organisation pourtant pointée du doigt par la Cour des comptes à cause du train de vie démesuré de ses dirigeants. Le cortège s’est finalement approché de la place de l’église sous l’étroite surveillance des 84 gendarmes déployés afin de sécuriser les manifestations. Quelques échanges tendus ont eu lieu, sans néanmoins dégénérer vers la violence.

    Des activistes ont néanmoins réussi à déjouer la vigilance des gendarmes et ont saboté le matériel de sonorisation apporté par les anti-CADA en sectionnant le câble d’alimentation. Une méthode d’intimidation qui n’a pas refroidit les opposants au centre d’accueil, qui se sont finalement réunis à quelques dizaines de mètres plus loin sur le perron de l’Eglise afin de prononcer quelques uns des discours, sans micro.

    Marie-Odile Trusch, bélâbraise d’un âge honorable et porte-parole du collectif, n’a elle pas pu s’exprimer et a dû attendre le calme d’une conférence de presse organisée à l’écart du raffut des militants immigrationnistes pour dénoncer les diverses menaces, insultes, et autres diffamations subies par les membres du collectif, parfois par voie de presse.

    Une manifestation locale, qui a eu une répercussion nationale, grâce à la venue du très médiatique avocat Pierre Gentillet, originaire d’une commune située à une trentaine de kilomètres de là et qui accueille déjà des demandeurs d’asile dont l’intégration ne semble pas avoir été aussi idyllique que semblent vouloir le présenter les pouvoirs publics.

    « Battez-vous pour #Belabre » ! Discours de @Pierre_GTIL en soutien aux manifestants contre l’ouverture d’un centre pour demandeurs d’asile dans le village. Reportage à venir sur @Valeurs pic.twitter.com/MY9WJ1YkOt

    — Jonathan Moadab (@MoadabJ) March 11, 2023

    Les habitants du village ont fourni une contre-proposition au maire pour racheter la chemiserie pour en faire une entreprise tournée vers l’avenir et le web3. Bien qu’enclavée, cette commune du Berry dispose en effet d’un accès à la fibre optique.

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    Opex 360

    Boeing a obtenu un contrat pour livrer 184 hélicoptères AH-64E Guardian à l’US Army et à des « pays partenaires »

    par Laurent Lagneau · 18 mars 2023

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    En Ukraine, les hélicoptères d’attaque subissent d’importantes pertes, notamment à cause des missiles anti-aériens portatifs [MANPADS] que les forces ukrainiennes ont reçu en masse avant le début de la guerre. Ainsi, depuis février 2022, les Russes en ont perdu au moins une soixantaine, dont 32 Ka-52 « Alligator », sur une flotte qui en comptait initialement près d’une centaine d’exemplaire.

    En octobre dernier, le minstère britannique de la Défense [MoD] a mis cette attrition sur le compte des MANPADS mais également sur celui de la doctrine russe. « Les commandants russes ont probablement de plus en plus recours aux hélicoptères d’attaque pour des missions à haut risque, vues comme étant l’une des rares options disponibles pour fournir un soutien rapproché aux troupes au contact », a-t-il expliqué. En outre, il a été démonté que le Ka-52 pouvait être vulnérable à des munitions de petit calibre [malgré son blindage] et que sa maintenance laissait à désirer, en raison de déficiences en matière logistique.

    Quoi qu’il en soit, certains en ont tiré des conclusions définitives. Tel est ainsi le cas du ministère japonais de la Défense, lequel envisage de retirer du service tous les hélicoptères d’attaque et de reconnaissance exploités par ses forces d’autodéfense en vue de les remplacer par des drones. En France, le standard Mk3 du Tigre [qui correspond à sa modernisation à mi-vie] serait menacé, même s’il n’est pas question de se séparer d’une telle capacité à court-terme.

    A contrario, estimant que les pertes infligées aux Ka-52 russes est surtout une affaire de concept d’emploi, la British Army n’a pas l’intention d’abandonner ses AH-64E Guardian… puisqu’elle a récemment organisé un exercice afin d’adapter ses tactiques en fonction des retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine. « Nous avons dû complètement changer notre façon d’opérer à la fois dans les airs et au sol, pour exploiter au mieux les capteurs, les armes et les systèmes de communication améliorés de l’AH-64E, ainsi que ses meilleures performances de vol », a-t-elle expliqué. Et elle n’est visiblement pas la seule à voir les choses sous cet angle.

    En effet, le 17 mars, Boeing a indiqué avoir été notifié d’un « contrat pluriannuel » pour livrer 184 AH-64E Guardian [ou Apache], dont 115 « remanufacturés » pour les besoins de l’US Army [avec 15 exemplaires en option] et 54 pour des « pays partenaires », dans le cadre des « ventes militaires à l’étranger » [FMS].

    Ce contrat vient après que « la flotte ‘Apache’ de l’US Army a dépassé les cinq millions d’heures de vol, une étape importante prouvant que l’AH-64 est l’hélicoptère d’attaque le plus performant, le plus fiable et le plus polyvalent », a souligné Boeing.

    « Dans le cadre du premier contrat pluriannuel, signé en 2017, Boeing a livré 244 Apache remanufacturés à l’US Army et 24 appareils neufs à un client international. L’ AH-64E , construit sur le site Boeing de Mesa, en Arizona, est l’hélicoptère de combat multirôle le plus avancé au monde. Il y a plus de 1275 Apache actuellement en service dans le monde », a par ailleurs rappelé le constructeur américain.

    Parmi les clients internationaux qui recevront des AH-64E Apache dans le cadre de ce contrat figure l’Australie. C’est d’ailleurs le seul qui été cité dans le communiqué de Boeing. Pour rappel, Canberra en a commandé 29 exemplaires en janvier 2021 afin de remplacer les Tigre de l’Australian Army. Les premiers appareils entreront en service en 2025.

    Boeing a obtenu un contrat pour livrer 184 hélicoptères AH-64E Guardian à l’US Army et à des « pays partenaires »

    par Laurent Lagneau · 18 mars 2023

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    En Ukraine, les hélicoptères d’attaque subissent d’importantes pertes, notamment à cause des missiles anti-aériens portatifs [MANPADS] que les forces ukrainiennes ont reçu en masse avant le début de la guerre. Ainsi, depuis février 2022, les Russes en ont perdu au moins une soixantaine, dont 32 Ka-52 « Alligator », sur une flotte qui en comptait initialement près d’une centaine d’exemplaire.

    En octobre dernier, le minstère britannique de la Défense [MoD] a mis cette attrition sur le compte des MANPADS mais également sur celui de la doctrine russe. « Les commandants russes ont probablement de plus en plus recours aux hélicoptères d’attaque pour des missions à haut risque, vues comme étant l’une des rares options disponibles pour fournir un soutien rapproché aux troupes au contact », a-t-il expliqué. En outre, il a été démonté que le Ka-52 pouvait être vulnérable à des munitions de petit calibre [malgré son blindage] et que sa maintenance laissait à désirer, en raison de déficiences en matière logistique.

    Quoi qu’il en soit, certains en ont tiré des conclusions définitives. Tel est ainsi le cas du ministère japonais de la Défense, lequel envisage de retirer du service tous les hélicoptères d’attaque et de reconnaissance exploités par ses forces d’autodéfense en vue de les remplacer par des drones. En France, le standard Mk3 du Tigre [qui correspond à sa modernisation à mi-vie] serait menacé, même s’il n’est pas question de se séparer d’une telle capacité à court-terme.

    A contrario, estimant que les pertes infligées aux Ka-52 russes est surtout une affaire de concept d’emploi, la British Army n’a pas l’intention d’abandonner ses AH-64E Guardian… puisqu’elle a récemment organisé un exercice afin d’adapter ses tactiques en fonction des retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine. « Nous avons dû complètement changer notre façon d’opérer à la fois dans les airs et au sol, pour exploiter au mieux les capteurs, les armes et les systèmes de communication améliorés de l’AH-64E, ainsi que ses meilleures performances de vol », a-t-elle expliqué. Et elle n’est visiblement pas la seule à voir les choses sous cet angle.

    En effet, le 17 mars, Boeing a indiqué avoir été notifié d’un « contrat pluriannuel » pour livrer 184 AH-64E Guardian [ou Apache], dont 115 « remanufacturés » pour les besoins de l’US Army [avec 15 exemplaires en option] et 54 pour des « pays partenaires », dans le cadre des « ventes militaires à l’étranger » [FMS].

    Ce contrat vient après que « la flotte ‘Apache’ de l’US Army a dépassé les cinq millions d’heures de vol, une étape importante prouvant que l’AH-64 est l’hélicoptère d’attaque le plus performant, le plus fiable et le plus polyvalent », a souligné Boeing.

    « Dans le cadre du premier contrat pluriannuel, signé en 2017, Boeing a livré 244 Apache remanufacturés à l’US Army et 24 appareils neufs à un client international. L’ AH-64E , construit sur le site Boeing de Mesa, en Arizona, est l’hélicoptère de combat multirôle le plus avancé au monde. Il y a plus de 1275 Apache actuellement en service dans le monde », a par ailleurs rappelé le constructeur américain.

    Parmi les clients internationaux qui recevront des AH-64E Apache dans le cadre de ce contrat figure l’Australie. C’est d’ailleurs le seul qui été cité dans le communiqué de Boeing. Pour rappel, Canberra en a commandé 29 exemplaires en janvier 2021 afin de remplacer les Tigre de l’Australian Army. Les premiers appareils entreront en service en 2025.

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    En Ukraine, les hélicoptères d’attaque subissent d’importantes pertes, notamment à cause des missiles anti-aériens portatifs [MANPADS] que les forces ukrainiennes ont reçu en masse avant le début de la guerre. Ainsi, depuis février 2022, les Russes en ont perdu au moins une soixantaine, dont 32 Ka-52 « Alligator », sur une flotte qui en comptait initialement près d’une centaine d’exemplaire.

    En octobre dernier, le minstère britannique de la Défense [MoD] a mis cette attrition sur le compte des MANPADS mais également sur celui de la doctrine russe. « Les commandants russes ont probablement de plus en plus recours aux hélicoptères d’attaque pour des missions à haut risque, vues comme étant l’une des rares options disponibles pour fournir un soutien rapproché aux troupes au contact », a-t-il expliqué. En outre, il a été démonté que le Ka-52 pouvait être vulnérable à des munitions de petit calibre [malgré son blindage] et que sa maintenance laissait à désirer, en raison de déficiences en matière logistique.

    Quoi qu’il en soit, certains en ont tiré des conclusions définitives. Tel est ainsi le cas du ministère japonais de la Défense, lequel envisage de retirer du service tous les hélicoptères d’attaque et de reconnaissance exploités par ses forces d’autodéfense en vue de les remplacer par des drones. En France, le standard Mk3 du Tigre [qui correspond à sa modernisation à mi-vie] serait menacé, même s’il n’est pas question de se séparer d’une telle capacité à court-terme.

    A contrario, estimant que les pertes infligées aux Ka-52 russes est surtout une affaire de concept d’emploi, la British Army n’a pas l’intention d’abandonner ses AH-64E Guardian… puisqu’elle a récemment organisé un exercice afin d’adapter ses tactiques en fonction des retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine. « Nous avons dû complètement changer notre façon d’opérer à la fois dans les airs et au sol, pour exploiter au mieux les capteurs, les armes et les systèmes de communication améliorés de l’AH-64E, ainsi que ses meilleures performances de vol », a-t-elle expliqué. Et elle n’est visiblement pas la seule à voir les choses sous cet angle.

    En effet, le 17 mars, Boeing a indiqué avoir été notifié d’un « contrat pluriannuel » pour livrer 184 AH-64E Guardian [ou Apache], dont 115 « remanufacturés » pour les besoins de l’US Army [avec 15 exemplaires en option] et 54 pour des « pays partenaires », dans le cadre des « ventes militaires à l’étranger » [FMS].

    Ce contrat vient après que « la flotte ‘Apache’ de l’US Army a dépassé les cinq millions d’heures de vol, une étape importante prouvant que l’AH-64 est l’hélicoptère d’attaque le plus performant, le plus fiable et le plus polyvalent », a souligné Boeing.

    « Dans le cadre du premier contrat pluriannuel, signé en 2017, Boeing a livré 244 Apache remanufacturés à l’US Army et 24 appareils neufs à un client international. L’ AH-64E , construit sur le site Boeing de Mesa, en Arizona, est l’hélicoptère de combat multirôle le plus avancé au monde. Il y a plus de 1275 Apache actuellement en service dans le monde », a par ailleurs rappelé le constructeur américain.

    Parmi les clients internationaux qui recevront des AH-64E Apache dans le cadre de ce contrat figure l’Australie. C’est d’ailleurs le seul qui été cité dans le communiqué de Boeing. Pour rappel, Canberra en a commandé 29 exemplaires en janvier 2021 afin de remplacer les Tigre de l’Australian Army. Les premiers appareils entreront en service en 2025.

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    En octobre dernier, le minstère britannique de la Défense [MoD] a mis cette attrition sur le compte des MANPADS mais également sur celui de la doctrine russe. « Les commandants russes ont probablement de plus en plus recours aux hélicoptères d’attaque pour des missions à haut risque, vues comme étant l’une des rares options disponibles pour fournir un soutien rapproché aux troupes au contact », a-t-il expliqué. En outre, il a été démonté que le Ka-52 pouvait être vulnérable à des munitions de petit calibre [malgré son blindage] et que sa maintenance laissait à désirer, en raison de déficiences en matière logistique.

    Quoi qu’il en soit, certains en ont tiré des conclusions définitives. Tel est ainsi le cas du ministère japonais de la Défense, lequel envisage de retirer du service tous les hélicoptères d’attaque et de reconnaissance exploités par ses forces d’autodéfense en vue de les remplacer par des drones. En France, le standard Mk3 du Tigre [qui correspond à sa modernisation à mi-vie] serait menacé, même s’il n’est pas question de se séparer d’une telle capacité à court-terme.

    A contrario, estimant que les pertes infligées aux Ka-52 russes est surtout une affaire de concept d’emploi, la British Army n’a pas l’intention d’abandonner ses AH-64E Guardian… puisqu’elle a récemment organisé un exercice afin d’adapter ses tactiques en fonction des retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine. « Nous avons dû complètement changer notre façon d’opérer à la fois dans les airs et au sol, pour exploiter au mieux les capteurs, les armes et les systèmes de communication améliorés de l’AH-64E, ainsi que ses meilleures performances de vol », a-t-elle expliqué. Et elle n’est visiblement pas la seule à voir les choses sous cet angle.

    En effet, le 17 mars, Boeing a indiqué avoir été notifié d’un « contrat pluriannuel » pour livrer 184 AH-64E Guardian [ou Apache], dont 115 « remanufacturés » pour les besoins de l’US Army [avec 15 exemplaires en option] et 54 pour des « pays partenaires », dans le cadre des « ventes militaires à l’étranger » [FMS].

    Ce contrat vient après que « la flotte ‘Apache’ de l’US Army a dépassé les cinq millions d’heures de vol, une étape importante prouvant que l’AH-64 est l’hélicoptère d’attaque le plus performant, le plus fiable et le plus polyvalent », a souligné Boeing.

    « Dans le cadre du premier contrat pluriannuel, signé en 2017, Boeing a livré 244 Apache remanufacturés à l’US Army et 24 appareils neufs à un client international. L’ AH-64E , construit sur le site Boeing de Mesa, en Arizona, est l’hélicoptère de combat multirôle le plus avancé au monde. Il y a plus de 1275 Apache actuellement en service dans le monde », a par ailleurs rappelé le constructeur américain.

    Parmi les clients internationaux qui recevront des AH-64E Apache dans le cadre de ce contrat figure l’Australie. C’est d’ailleurs le seul qui été cité dans le communiqué de Boeing. Pour rappel, Canberra en a commandé 29 exemplaires en janvier 2021 afin de remplacer les Tigre de l’Australian Army. Les premiers appareils entreront en service en 2025.

    France24 - Monde

    🔴 En direct : "Cette réforme est nécessaire", affirme Emmanuel Macron

    Publié le : 22/03/2023 - 10:51Modifié le : 22/03/2023 - 13:18

    FRANCE 24 Suivre

    À la veille d'une journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron a souhaité mercredi que la réforme des retraites entre en vigueur en France d'ici la fin de l'année, lors d'une interview télévisée sur France 2 et TF1. Le président de la République a estimé que la réforme, qui reporte notamment l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, n'était "pas un plaisir ni un luxe" mais une "nécessité".

    Emmanuel Macron s'adresse aux Français, mercredi 22 mars, lors d'une interview télévisée à 13 h, sur TF1 et France 2, afin de tenter de déminer le conflit social grandissant face à la réforme des retraites. 

    • Emmanuel Macron a souhaité que la réforme des retraites entre en vigueur en France d'ici la fin de l'année.

    • Il a appelé à "réengager" un dialogue avec les partenaires sociaux sur les conditions de travail 

    • Le président a réitéré sa confiance en la Première ministre Elisabeth Borne. Elle devra "bâtir un programme de gouvernement" et "élargir" la majorité.

    Une neuvième journée de mobilisation interprofessionnelle est prévue jeudi à l'appel de l'intersyndicale.

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} REVUE DE PRESSE

    Retraites : le 49.3, un "coup dur au leadership" d'Emmanuel Macron

    Réforme des retraites : manifestations et tensions en France après le recours au 49.3

    Lutte sociale

    Enseignants contre la réforme des retraites : "Après la sidération du 49.3, la colère monte"

    L'Humanité

    Accord céréalier : le chantage de Moscou

    Actu

    En pleine guerre en Ukraine, l’initiative pour l’exportation de maïs et de blé n’a pas encore été prolongée.

    Vadim Kamenka

    À Genève, durant les négociations avec les Nations unies, la Russie a proposé de prolonger, lundi soir, l’initiative céréalière de la mer Noire (BSGI) pour une durée de soixante jours. Cet accord avait été signé en juillet 2022 entre l’ONU, l’Ukraine, la Russie et la Turquie, pour permettre l’exportation de ces denrées via les ports de la mer Noire durant cent vingt jours.

    Renouvelée le 19 novembre pour cent vingt jours, cette coopération s’achève ce 18 mars, alors qu’elle a permis d’exporter plus de 24 millions de tonnes de céréales, essentiellement du maïs et du blé, selon l’ONU. Près de la moitié des flux sont allés aux pays développés : la Chine, suivie de l’Espagne, de la Turquie, de l’Italie et des Pays-Bas.

    Un enjeu crucial pour éviter une explosion des prix

    Sa reconduction tacite a été refusée par Moscou, qui a défendu l’abaissement de la durée de l’initiative à deux mois. Les autorités russes ont mis en doute le respect des contreparties prévues dans l’accord et d’autres volets concernant les exportations d’engrais. Sur ce dernier point, le Programme alimentaire mondial a d’ailleurs alerté sur un enjeu crucial pour éviter une explosion des prix et une chute de la production agricole dans certains pays.

    Le responsable des pourparlers pour la Russie auprès de l’ONU, Sergueï Vershinine, a expliqué dans un communiqué que « si les exportations commerciales de produits ukrainiens se font à un rythme soutenu et rapportent des bénéfices considérables à Kiev, les restrictions imposées aux exportateurs agricoles russes sont toujours en place ».

    La Russie, qui a envahi l’Ukraine le 24 février 2022, a essuyé un dixième paquet de sanctions, le mois dernier. Sergueï Vershinine, également vice-ministre des Affaires étrangères, s’est fait même menaçant : « Notre position future sera déterminée par les progrès tangibles dans la normalisation de nos exportations agricoles, non pas en paroles mais en actes. Cela comprend les paiements bancaires, la logistique du transport, les assurances, le dégel des activités financières et l’approvisionnement en ammoniac via l’oléoduc Togliatti-Odessa ».

    « Préserver l’intégrité de l’accord »

    Le gouvernement ukrainien a immédiatement réagi. « L’accord sur “l’initiative céréalière de la mer Noire” implique au moins cent vingt jours de prolongation, la position de la Russie de le prolonger de seulement soixante jours contredit donc le document signé par la Turquie et l’ONU », a condamné sur Twitter le ministre des Infrastructures, Oleksandre Koubrakov. Kiev attend désormais « la position officielle » des Nations unies et d’Ankara, en tant que « garants de l’initiative ».

    À trois jours de la date limite, les consultations persistaient « avec toutes les parties » et à « tous les niveaux », a répondu de manière diplomatique Jens Laerke, pour l’agence humanitaire des Nations unies (Ocha), affirmant que l’ONU fera tout « pour préserver l’intégrité de l’accord ». Aucune réaction à la proposition russe, ni sur les conséquences d’un non-renouvellement. « Nous verrons, samedi, ce qui se passera, samedi », a-t-il conclu à Genève.

    Guerre en UkrainecéréalesRussieUkraine
    Opex 360

    Le Pentagone note une posture de plus en plus agressive des forces aériennes russes à l’égard de ses troupes en Syrie

    par Laurent Lagneau · 18 mars 2023

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    En septembre 2022, dans les pages d’Air & Space Forces Magazine, le général Alexus G. Grynkewich, le commandant de l’AFCENT, c’est à dire des forces aériennes américaines relevant de l’US CENTCOM, le commandement dédié au Moyen-Orient et à l’Asie Centrale, avait confié que la « cohabitation » avec l’aviation militaire russe en Syrie devenait de plus en plus « compliquée », alors que le soutien des États-Unis à l’Ukraine prenait de l’ampleur.

    Pour rappel, quand la Russie lança son intervention militaire en Syrie, en 2015, un accord de « déconfliction » avait été trouvé avec la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Opération Inherent Resolve – OIR] afin d’éviter tout incident dans l’esapce aérien syrie. Une ligne de communication avait ainsi été établie, de même que des procédures spécifiques.

    Depuis, et alors que l’État islamique a été défait, les États-Unis ont maintenu environ 900 militaires en Syrie, notamment dans les provinces de Der ez-Zor et de Homs pour y protéger les puits de pétrole au profit des Forces démocratiques syriennes [FDS, essentiellement Kurdes] ainsi que dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, dont le contrôle permet de verrouiller l’axe Damas-Bagdad et d’y entraîner le groupe rebelle syrien « Maghaweir al-Thowra » [« Les commandos de la Révolution]. En outre, la coalition poursuit ses vols de reconnaissance, dans le but d’éviter une résurgence de l’oganisation jihadiste.

    Aussi, le général Grynkewich avait expliqué que, contrairement à l’accord de déconfliction, les forces russes envoyaient des avions de combat dans les zones où se trouvaient des troupes d’Inherent Resolve sans prévenir. « Avant, ils nous passaient un coup de fil. Maintenant, ils ont cessé de le faire », avait-il dit.

    « La différence est que lorsque nous entrons dans l’espace aérien [qu’ils contrôlent], nous les prévenons. Et nous le faisons dans le but de combattre l’État islamique. Quand les Russes viennent vers nos positions, pour autant que nous puissions en juger, ils ne font rien contre l’État islamique », avait ajouté le chef de l’AFCENT, notant, au passage, une posture « plus agressive ».

    Cela étant, aucun incident important n’a depuis été signalé… Mais pour combien de temps encore? En effet, témoignant devant le comité sénatorial des Forces armées, le 16 mars, le général Erik Kurilla, qui est à la tête de l’US CENTCOM, a dit avoir constaté une augmentation « significative » de vols militaires russes « agressifs » en Syrie.

    Ainsi, selon le général Kurilla, les avions d’attaque au sol russes [Su-25 Frogfoot, voire Su-24 Fencer] survolent régulièrement les bases américaines en Syrie en étant « chargés d’armes ». Et cela « dans le but d’être provocateurs ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ce que nous attendons d’une force aérienne professionnelle ».

    Cependant, a poursuivi le chef de l’US CENTCOM, de tels vols, qualifiés « d’agressifs », ne sont « pas nouveaux ». Mais, a-t-il continué, « nous avons constaté un pic important depuis le 1er mars ».

    « Ce que nous constatons, c’est une augmentation récente du comportement non professionnel et dangereux des forces aériennes russes dans la région », a insisté le général Kurilla.

    L’audition de celui-ci s’est tenue deux jours après que deux Su-27 « Flanker » russes ont été impliqués dans la perte d’un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force, dans la région de la mer Noire.

    Le Pentagone note une posture de plus en plus agressive des forces aériennes russes à l’égard de ses troupes en Syrie

    par Laurent Lagneau · 18 mars 2023

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    En septembre 2022, dans les pages d’Air & Space Forces Magazine, le général Alexus G. Grynkewich, le commandant de l’AFCENT, c’est à dire des forces aériennes américaines relevant de l’US CENTCOM, le commandement dédié au Moyen-Orient et à l’Asie Centrale, avait confié que la « cohabitation » avec l’aviation militaire russe en Syrie devenait de plus en plus « compliquée », alors que le soutien des États-Unis à l’Ukraine prenait de l’ampleur.

    Pour rappel, quand la Russie lança son intervention militaire en Syrie, en 2015, un accord de « déconfliction » avait été trouvé avec la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Opération Inherent Resolve – OIR] afin d’éviter tout incident dans l’esapce aérien syrie. Une ligne de communication avait ainsi été établie, de même que des procédures spécifiques.

    Depuis, et alors que l’État islamique a été défait, les États-Unis ont maintenu environ 900 militaires en Syrie, notamment dans les provinces de Der ez-Zor et de Homs pour y protéger les puits de pétrole au profit des Forces démocratiques syriennes [FDS, essentiellement Kurdes] ainsi que dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, dont le contrôle permet de verrouiller l’axe Damas-Bagdad et d’y entraîner le groupe rebelle syrien « Maghaweir al-Thowra » [« Les commandos de la Révolution]. En outre, la coalition poursuit ses vols de reconnaissance, dans le but d’éviter une résurgence de l’oganisation jihadiste.

    Aussi, le général Grynkewich avait expliqué que, contrairement à l’accord de déconfliction, les forces russes envoyaient des avions de combat dans les zones où se trouvaient des troupes d’Inherent Resolve sans prévenir. « Avant, ils nous passaient un coup de fil. Maintenant, ils ont cessé de le faire », avait-il dit.

    « La différence est que lorsque nous entrons dans l’espace aérien [qu’ils contrôlent], nous les prévenons. Et nous le faisons dans le but de combattre l’État islamique. Quand les Russes viennent vers nos positions, pour autant que nous puissions en juger, ils ne font rien contre l’État islamique », avait ajouté le chef de l’AFCENT, notant, au passage, une posture « plus agressive ».

    Cela étant, aucun incident important n’a depuis été signalé… Mais pour combien de temps encore? En effet, témoignant devant le comité sénatorial des Forces armées, le 16 mars, le général Erik Kurilla, qui est à la tête de l’US CENTCOM, a dit avoir constaté une augmentation « significative » de vols militaires russes « agressifs » en Syrie.

    Ainsi, selon le général Kurilla, les avions d’attaque au sol russes [Su-25 Frogfoot, voire Su-24 Fencer] survolent régulièrement les bases américaines en Syrie en étant « chargés d’armes ». Et cela « dans le but d’être provocateurs ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ce que nous attendons d’une force aérienne professionnelle ».

    Cependant, a poursuivi le chef de l’US CENTCOM, de tels vols, qualifiés « d’agressifs », ne sont « pas nouveaux ». Mais, a-t-il continué, « nous avons constaté un pic important depuis le 1er mars ».

    « Ce que nous constatons, c’est une augmentation récente du comportement non professionnel et dangereux des forces aériennes russes dans la région », a insisté le général Kurilla.

    L’audition de celui-ci s’est tenue deux jours après que deux Su-27 « Flanker » russes ont été impliqués dans la perte d’un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force, dans la région de la mer Noire.

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    En septembre 2022, dans les pages d’Air & Space Forces Magazine, le général Alexus G. Grynkewich, le commandant de l’AFCENT, c’est à dire des forces aériennes américaines relevant de l’US CENTCOM, le commandement dédié au Moyen-Orient et à l’Asie Centrale, avait confié que la « cohabitation » avec l’aviation militaire russe en Syrie devenait de plus en plus « compliquée », alors que le soutien des États-Unis à l’Ukraine prenait de l’ampleur.

    Pour rappel, quand la Russie lança son intervention militaire en Syrie, en 2015, un accord de « déconfliction » avait été trouvé avec la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Opération Inherent Resolve – OIR] afin d’éviter tout incident dans l’esapce aérien syrie. Une ligne de communication avait ainsi été établie, de même que des procédures spécifiques.

    Depuis, et alors que l’État islamique a été défait, les États-Unis ont maintenu environ 900 militaires en Syrie, notamment dans les provinces de Der ez-Zor et de Homs pour y protéger les puits de pétrole au profit des Forces démocratiques syriennes [FDS, essentiellement Kurdes] ainsi que dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, dont le contrôle permet de verrouiller l’axe Damas-Bagdad et d’y entraîner le groupe rebelle syrien « Maghaweir al-Thowra » [« Les commandos de la Révolution]. En outre, la coalition poursuit ses vols de reconnaissance, dans le but d’éviter une résurgence de l’oganisation jihadiste.

    Aussi, le général Grynkewich avait expliqué que, contrairement à l’accord de déconfliction, les forces russes envoyaient des avions de combat dans les zones où se trouvaient des troupes d’Inherent Resolve sans prévenir. « Avant, ils nous passaient un coup de fil. Maintenant, ils ont cessé de le faire », avait-il dit.

    « La différence est que lorsque nous entrons dans l’espace aérien [qu’ils contrôlent], nous les prévenons. Et nous le faisons dans le but de combattre l’État islamique. Quand les Russes viennent vers nos positions, pour autant que nous puissions en juger, ils ne font rien contre l’État islamique », avait ajouté le chef de l’AFCENT, notant, au passage, une posture « plus agressive ».

    Cela étant, aucun incident important n’a depuis été signalé… Mais pour combien de temps encore? En effet, témoignant devant le comité sénatorial des Forces armées, le 16 mars, le général Erik Kurilla, qui est à la tête de l’US CENTCOM, a dit avoir constaté une augmentation « significative » de vols militaires russes « agressifs » en Syrie.

    Ainsi, selon le général Kurilla, les avions d’attaque au sol russes [Su-25 Frogfoot, voire Su-24 Fencer] survolent régulièrement les bases américaines en Syrie en étant « chargés d’armes ». Et cela « dans le but d’être provocateurs ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ce que nous attendons d’une force aérienne professionnelle ».

    Cependant, a poursuivi le chef de l’US CENTCOM, de tels vols, qualifiés « d’agressifs », ne sont « pas nouveaux ». Mais, a-t-il continué, « nous avons constaté un pic important depuis le 1er mars ».

    « Ce que nous constatons, c’est une augmentation récente du comportement non professionnel et dangereux des forces aériennes russes dans la région », a insisté le général Kurilla.

    L’audition de celui-ci s’est tenue deux jours après que deux Su-27 « Flanker » russes ont été impliqués dans la perte d’un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force, dans la région de la mer Noire.

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    En septembre 2022, dans les pages d’Air & Space Forces Magazine, le général Alexus G. Grynkewich, le commandant de l’AFCENT, c’est à dire des forces aériennes américaines relevant de l’US CENTCOM, le commandement dédié au Moyen-Orient et à l’Asie Centrale, avait confié que la « cohabitation » avec l’aviation militaire russe en Syrie devenait de plus en plus « compliquée », alors que le soutien des États-Unis à l’Ukraine prenait de l’ampleur.

    Pour rappel, quand la Russie lança son intervention militaire en Syrie, en 2015, un accord de « déconfliction » avait été trouvé avec la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Opération Inherent Resolve – OIR] afin d’éviter tout incident dans l’esapce aérien syrie. Une ligne de communication avait ainsi été établie, de même que des procédures spécifiques.

    Depuis, et alors que l’État islamique a été défait, les États-Unis ont maintenu environ 900 militaires en Syrie, notamment dans les provinces de Der ez-Zor et de Homs pour y protéger les puits de pétrole au profit des Forces démocratiques syriennes [FDS, essentiellement Kurdes] ainsi que dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, dont le contrôle permet de verrouiller l’axe Damas-Bagdad et d’y entraîner le groupe rebelle syrien « Maghaweir al-Thowra » [« Les commandos de la Révolution]. En outre, la coalition poursuit ses vols de reconnaissance, dans le but d’éviter une résurgence de l’oganisation jihadiste.

    Aussi, le général Grynkewich avait expliqué que, contrairement à l’accord de déconfliction, les forces russes envoyaient des avions de combat dans les zones où se trouvaient des troupes d’Inherent Resolve sans prévenir. « Avant, ils nous passaient un coup de fil. Maintenant, ils ont cessé de le faire », avait-il dit.

    « La différence est que lorsque nous entrons dans l’espace aérien [qu’ils contrôlent], nous les prévenons. Et nous le faisons dans le but de combattre l’État islamique. Quand les Russes viennent vers nos positions, pour autant que nous puissions en juger, ils ne font rien contre l’État islamique », avait ajouté le chef de l’AFCENT, notant, au passage, une posture « plus agressive ».

    Cela étant, aucun incident important n’a depuis été signalé… Mais pour combien de temps encore? En effet, témoignant devant le comité sénatorial des Forces armées, le 16 mars, le général Erik Kurilla, qui est à la tête de l’US CENTCOM, a dit avoir constaté une augmentation « significative » de vols militaires russes « agressifs » en Syrie.

    Ainsi, selon le général Kurilla, les avions d’attaque au sol russes [Su-25 Frogfoot, voire Su-24 Fencer] survolent régulièrement les bases américaines en Syrie en étant « chargés d’armes ». Et cela « dans le but d’être provocateurs ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ce que nous attendons d’une force aérienne professionnelle ».

    Cependant, a poursuivi le chef de l’US CENTCOM, de tels vols, qualifiés « d’agressifs », ne sont « pas nouveaux ». Mais, a-t-il continué, « nous avons constaté un pic important depuis le 1er mars ».

    « Ce que nous constatons, c’est une augmentation récente du comportement non professionnel et dangereux des forces aériennes russes dans la région », a insisté le général Kurilla.

    L’audition de celui-ci s’est tenue deux jours après que deux Su-27 « Flanker » russes ont été impliqués dans la perte d’un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force, dans la région de la mer Noire.

    L'Humanité

    Selon Greenpeace, la France a triplé ses importations dʼuranium enrichi russe

    Actu

    Alors que les députés doivent se pencher, ce lundi, sur l’examen du projet de loi « relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires », Greenpeace a publié, samedi 11 mars, un rapport explosif. Il atteste de la poursuite – et même de l’amplification – du lien commercial en matière de nucléaire entre la France et la Russie.

    Marion d'Allard

    Les faits sont décidément têtus. En dépit des interventions répétées de Paris visant à renforcer les sanctions internationales contre Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine, le secteur du nucléaire semble en être particulièrement épargné.

    Alors que les députés doivent se pencher, ce lundi, sur l’examen du projet de loi – déjà adopté par le Sénat après engagement de la procédure accélérée – « relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires », Greenpeace a publié, samedi 11 mars, un rapport explosif.

    L’ONG affirme que « la France a quasiment triplé ses importations d’uranium enrichi russe en pleine invasion de l’Ukraine ». Pour la seule année 2022, « un tiers de l’uranium enrichi nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires françaises » a été importé de Russie, estime l’organisation.

    Entre les mains du géant russe Rosatom

    Mais pas seulement. L’uranium naturel (que la France importe également) en provenance principalement d’Ouzbékistan et du Kazakhstan passe entre les mains du géant russe Rosatom, entreprise d’État créée en 2007 par Vladimir Poutine pour regrouper les activités civils et militaires. Un « outil géopolitique tentaculaire au service du Kremlin », « qui contrôle le transport de toutes les matières nucléaires transitant sur le sol russe », détaille Greenpeace.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Enfin, toujours pour 2022, poursuit l’ONG, « l’intégralité des exportations françaises d’uranium de retraitement a été envoyée en Russie et l’intégralité des importations d’uranium réenrichi en France provenait de Russie ».

    De son côté, le gouvernement français persiste et signe. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a ainsi réaffirmé, le 6 décembre 2022, « l’intransigeance » du gouvernement « quant au respect des sanctions » contre la Russie, ajoutant sans ciller que « la France n’est pas dépendante de la Russie pour le fonctionnement de son parc électronucléaire ».

    Télécharger le rapport complet sur le site de Greenpeace.

    NucléaireGuerre en Ukrainesanctions économiquesRussie
    Opex 360

    Les six derniers élèves pilotes de chasse formés sur Alphajet ont reçu leur macaron à Cazaux

    par Laurent Lagneau · 18 mars 2023

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    En 2020, l’École de l’Aviation de Chasse [EAC] abandonna ses avions d’entraînements Alphajet pour des turbopropulseurs Pilatus PC-21 et quitta Tours pour rejoindre la base aérienne de Cognac, dans le cadre du projet FOMEDEC [Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse], lequel avait commencé à être mis en oeuvre un an plus tôt, avec la formation d’une première promotion d’élèves pilotes et navigateurs officiers systèmes d’armes [NOSA].

    En outre, dans le prolongement de FOMEDEC, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lança le programme MENTOR, celui-ci consistant à remplacer la transition opérationnelle des pilotes fraîchement « macaronés » jusqu’alors effectuée sur Alphajet à Cazaux par une phase « complémentaire » devant également se dérouler à Cognac, toujours avec des Pilatus PC-21.

    Pour l’AAE, cette réforme présente au moins deux avantages : elle permet de faire des économies, l’exploitation d’un PC-21 étant moins onéreuse que celle d’un Alphajet, avec un coût de l’heure de vol cinq fois moindre [1500 euros contre 7800 euros, ndlr] tout en familiarisant les futurs pilotes et navigateurs à l’avionique du Rafale.

    Quoi qu’il en soit, les jours de l’Alphajet en tant qu’avion d’entraînement étaient comptés… D’autant plus que l’Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice », qui en était équipé, fut mis en sommeil en 2022, tandis que les deux premiers PC-21 acquis dans le cadre du projet MENTOR furent livrés.

    Cependant, et après le transfert de l’EAC à Cognac, l’Escadron de chasse 3/8 « Côte d’Or », qui, ordinairement, tient le rôle de « force adverse » au sein de l’AAE, reçut « temporairement » la mission de former une poignée d’élèves pilotes. Or, cette mission a pris fin le 16 mars, avec le « macaronage » de cette ultime promotion formée sur Alphajet.

    « En recevant les brevets de pilote de chasse, la promotion composée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace a ‘clôturé’ 59 années de formation de la filière chasse sur la base aérienne 120 Cazaux. Elle fut la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement. La formation sur Alphajet est donc désormais révolue », a en effet annoncé l’AAE.

    Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW

    — Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) March 16, 2023

    Cependant, l’Alphajet effectuera encore des tours de pistes en tant qu’avion d’entraînement dans la mesure où ces six pilotes brevetés doivent encore terminer leur transition opérationnelle. Après, il sera essentiellement utilisé par la Patrouille de France [qui pourrait le remplacer à l’horizon 2030] et pour les missions dites « Red Air » assurées par le 3/8 « Côte d’Or ».

    Seulement, sur ce dernier point, il apparaît que les capacités de l’Alphajet sont limitées pour la préparation des équipages de l’AAE à la haute intensité.

    « Les Alphajet ne possèdent pas toutes les capacités nécessaires permettant de ‘durcir’ la préparation opérationnelle. Il existe en effet plusieurs niveaux de Red Air. Ainsi, un haut niveau de prestation Red Air pourrait être conservé en interne et le reste des prestations envisagé au titre de l’externalisation et de la contractualisation en bornant bien les prestations », a récemment relevé un rapport parlementaire sur la préparation opérationnelle. Et celui-ci d’ajouter : « L’enjeu réside, néanmoins, dans la capacité à identifier des entreprises susceptibles de fournir une prestation représentative avec des capacités et des moyens spécifiques, tout en étant compétitive ».

    Les six derniers élèves pilotes de chasse formés sur Alphajet ont reçu leur macaron à Cazaux

    par Laurent Lagneau · 18 mars 2023

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    En 2020, l’École de l’Aviation de Chasse [EAC] abandonna ses avions d’entraînements Alphajet pour des turbopropulseurs Pilatus PC-21 et quitta Tours pour rejoindre la base aérienne de Cognac, dans le cadre du projet FOMEDEC [Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse], lequel avait commencé à être mis en oeuvre un an plus tôt, avec la formation d’une première promotion d’élèves pilotes et navigateurs officiers systèmes d’armes [NOSA].

    En outre, dans le prolongement de FOMEDEC, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lança le programme MENTOR, celui-ci consistant à remplacer la transition opérationnelle des pilotes fraîchement « macaronés » jusqu’alors effectuée sur Alphajet à Cazaux par une phase « complémentaire » devant également se dérouler à Cognac, toujours avec des Pilatus PC-21.

    Pour l’AAE, cette réforme présente au moins deux avantages : elle permet de faire des économies, l’exploitation d’un PC-21 étant moins onéreuse que celle d’un Alphajet, avec un coût de l’heure de vol cinq fois moindre [1500 euros contre 7800 euros, ndlr] tout en familiarisant les futurs pilotes et navigateurs à l’avionique du Rafale.

    Quoi qu’il en soit, les jours de l’Alphajet en tant qu’avion d’entraînement étaient comptés… D’autant plus que l’Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice », qui en était équipé, fut mis en sommeil en 2022, tandis que les deux premiers PC-21 acquis dans le cadre du projet MENTOR furent livrés.

    Cependant, et après le transfert de l’EAC à Cognac, l’Escadron de chasse 3/8 « Côte d’Or », qui, ordinairement, tient le rôle de « force adverse » au sein de l’AAE, reçut « temporairement » la mission de former une poignée d’élèves pilotes. Or, cette mission a pris fin le 16 mars, avec le « macaronage » de cette ultime promotion formée sur Alphajet.

    « En recevant les brevets de pilote de chasse, la promotion composée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace a ‘clôturé’ 59 années de formation de la filière chasse sur la base aérienne 120 Cazaux. Elle fut la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement. La formation sur Alphajet est donc désormais révolue », a en effet annoncé l’AAE.

    Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW

    — Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) March 16, 2023

    Cependant, l’Alphajet effectuera encore des tours de pistes en tant qu’avion d’entraînement dans la mesure où ces six pilotes brevetés doivent encore terminer leur transition opérationnelle. Après, il sera essentiellement utilisé par la Patrouille de France [qui pourrait le remplacer à l’horizon 2030] et pour les missions dites « Red Air » assurées par le 3/8 « Côte d’Or ».

    Seulement, sur ce dernier point, il apparaît que les capacités de l’Alphajet sont limitées pour la préparation des équipages de l’AAE à la haute intensité.

    « Les Alphajet ne possèdent pas toutes les capacités nécessaires permettant de ‘durcir’ la préparation opérationnelle. Il existe en effet plusieurs niveaux de Red Air. Ainsi, un haut niveau de prestation Red Air pourrait être conservé en interne et le reste des prestations envisagé au titre de l’externalisation et de la contractualisation en bornant bien les prestations », a récemment relevé un rapport parlementaire sur la préparation opérationnelle. Et celui-ci d’ajouter : « L’enjeu réside, néanmoins, dans la capacité à identifier des entreprises susceptibles de fournir une prestation représentative avec des capacités et des moyens spécifiques, tout en étant compétitive ».

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    En 2020, l’École de l’Aviation de Chasse [EAC] abandonna ses avions d’entraînements Alphajet pour des turbopropulseurs Pilatus PC-21 et quitta Tours pour rejoindre la base aérienne de Cognac, dans le cadre du projet FOMEDEC [Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse], lequel avait commencé à être mis en oeuvre un an plus tôt, avec la formation d’une première promotion d’élèves pilotes et navigateurs officiers systèmes d’armes [NOSA].

    En outre, dans le prolongement de FOMEDEC, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lança le programme MENTOR, celui-ci consistant à remplacer la transition opérationnelle des pilotes fraîchement « macaronés » jusqu’alors effectuée sur Alphajet à Cazaux par une phase « complémentaire » devant également se dérouler à Cognac, toujours avec des Pilatus PC-21.

    Pour l’AAE, cette réforme présente au moins deux avantages : elle permet de faire des économies, l’exploitation d’un PC-21 étant moins onéreuse que celle d’un Alphajet, avec un coût de l’heure de vol cinq fois moindre [1500 euros contre 7800 euros, ndlr] tout en familiarisant les futurs pilotes et navigateurs à l’avionique du Rafale.

    Quoi qu’il en soit, les jours de l’Alphajet en tant qu’avion d’entraînement étaient comptés… D’autant plus que l’Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice », qui en était équipé, fut mis en sommeil en 2022, tandis que les deux premiers PC-21 acquis dans le cadre du projet MENTOR furent livrés.

    Cependant, et après le transfert de l’EAC à Cognac, l’Escadron de chasse 3/8 « Côte d’Or », qui, ordinairement, tient le rôle de « force adverse » au sein de l’AAE, reçut « temporairement » la mission de former une poignée d’élèves pilotes. Or, cette mission a pris fin le 16 mars, avec le « macaronage » de cette ultime promotion formée sur Alphajet.

    « En recevant les brevets de pilote de chasse, la promotion composée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace a ‘clôturé’ 59 années de formation de la filière chasse sur la base aérienne 120 Cazaux. Elle fut la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement. La formation sur Alphajet est donc désormais révolue », a en effet annoncé l’AAE.

    Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW

    — Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) March 16, 2023

    Cependant, l’Alphajet effectuera encore des tours de pistes en tant qu’avion d’entraînement dans la mesure où ces six pilotes brevetés doivent encore terminer leur transition opérationnelle. Après, il sera essentiellement utilisé par la Patrouille de France [qui pourrait le remplacer à l’horizon 2030] et pour les missions dites « Red Air » assurées par le 3/8 « Côte d’Or ».

    Seulement, sur ce dernier point, il apparaît que les capacités de l’Alphajet sont limitées pour la préparation des équipages de l’AAE à la haute intensité.

    « Les Alphajet ne possèdent pas toutes les capacités nécessaires permettant de ‘durcir’ la préparation opérationnelle. Il existe en effet plusieurs niveaux de Red Air. Ainsi, un haut niveau de prestation Red Air pourrait être conservé en interne et le reste des prestations envisagé au titre de l’externalisation et de la contractualisation en bornant bien les prestations », a récemment relevé un rapport parlementaire sur la préparation opérationnelle. Et celui-ci d’ajouter : « L’enjeu réside, néanmoins, dans la capacité à identifier des entreprises susceptibles de fournir une prestation représentative avec des capacités et des moyens spécifiques, tout en étant compétitive ».

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    En 2020, l’École de l’Aviation de Chasse [EAC] abandonna ses avions d’entraînements Alphajet pour des turbopropulseurs Pilatus PC-21 et quitta Tours pour rejoindre la base aérienne de Cognac, dans le cadre du projet FOMEDEC [Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse], lequel avait commencé à être mis en oeuvre un an plus tôt, avec la formation d’une première promotion d’élèves pilotes et navigateurs officiers systèmes d’armes [NOSA].

    En outre, dans le prolongement de FOMEDEC, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lança le programme MENTOR, celui-ci consistant à remplacer la transition opérationnelle des pilotes fraîchement « macaronés » jusqu’alors effectuée sur Alphajet à Cazaux par une phase « complémentaire » devant également se dérouler à Cognac, toujours avec des Pilatus PC-21.

    Pour l’AAE, cette réforme présente au moins deux avantages : elle permet de faire des économies, l’exploitation d’un PC-21 étant moins onéreuse que celle d’un Alphajet, avec un coût de l’heure de vol cinq fois moindre [1500 euros contre 7800 euros, ndlr] tout en familiarisant les futurs pilotes et navigateurs à l’avionique du Rafale.

    Quoi qu’il en soit, les jours de l’Alphajet en tant qu’avion d’entraînement étaient comptés… D’autant plus que l’Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice », qui en était équipé, fut mis en sommeil en 2022, tandis que les deux premiers PC-21 acquis dans le cadre du projet MENTOR furent livrés.

    Cependant, et après le transfert de l’EAC à Cognac, l’Escadron de chasse 3/8 « Côte d’Or », qui, ordinairement, tient le rôle de « force adverse » au sein de l’AAE, reçut « temporairement » la mission de former une poignée d’élèves pilotes. Or, cette mission a pris fin le 16 mars, avec le « macaronage » de cette ultime promotion formée sur Alphajet.

    « En recevant les brevets de pilote de chasse, la promotion composée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace a ‘clôturé’ 59 années de formation de la filière chasse sur la base aérienne 120 Cazaux. Elle fut la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement. La formation sur Alphajet est donc désormais révolue », a en effet annoncé l’AAE.

    Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW

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    Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW

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    — Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) March 16, 2023

    March 16, 2023

    Cependant, l’Alphajet effectuera encore des tours de pistes en tant qu’avion d’entraînement dans la mesure où ces six pilotes brevetés doivent encore terminer leur transition opérationnelle. Après, il sera essentiellement utilisé par la Patrouille de France [qui pourrait le remplacer à l’horizon 2030] et pour les missions dites « Red Air » assurées par le 3/8 « Côte d’Or ».

    Seulement, sur ce dernier point, il apparaît que les capacités de l’Alphajet sont limitées pour la préparation des équipages de l’AAE à la haute intensité.

    « Les Alphajet ne possèdent pas toutes les capacités nécessaires permettant de ‘durcir’ la préparation opérationnelle. Il existe en effet plusieurs niveaux de Red Air. Ainsi, un haut niveau de prestation Red Air pourrait être conservé en interne et le reste des prestations envisagé au titre de l’externalisation et de la contractualisation en bornant bien les prestations », a récemment relevé un rapport parlementaire sur la préparation opérationnelle. Et celui-ci d’ajouter : « L’enjeu réside, néanmoins, dans la capacité à identifier des entreprises susceptibles de fournir une prestation représentative avec des capacités et des moyens spécifiques, tout en étant compétitive ».

    Opex 360

    L’Agence de l’innovation de Défense a (enfin) un nouveau directeur

    par Laurent Lagneau · 17 mars 2023

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    Depuis qu’Emmanuel Chiva a pris les rênes de la Direction générale de l’armement [DGA], le 1er août dernier, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] n’avait pas de directeur à sa tête… Du moins, son numéro deux, qui était alors l’ingénieur général de l’armement [IGA] Patrick Aufort, avait-il été désigné pour assurer l’intérim.

    Alors que l’innovation a été l’un des mots clés de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qui s’achève, avec un budget dédié passé de 723 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard en 2022, il semblerait que la vacance de la direction de l’AID n’ait pas suscité les vocations… Ou qu’il a été compliqué de trouver le profil idéal.

    En décembre denrier, La Lettre A avait d’ailleurs avancé que le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, attendait de M. Chiva une « short-list » de candidats pour diriger l’AID.

    Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre plus de six mois pour connaître le nom du nouveau directeur de l’AID… Et finalement, il est apparu que l’IGA Aufort était le mieux placé pour assurer cette fonction. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors que la solution était sous les yeux?

    « L’IGA Patrick Aufort a été nommé, à compter du 15 mars 2023 directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID]. Il était, depuis octobre 2020, directeur adjoint de l’AID puis directeur par intérim depuis le 1er août 2022 à la suite de la nomination d’Emmanuel Chiva comme délégué général pour l’armement », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 16 mars.

    Pour rappel, créée en 2018, l’AID a la tâche de fédérer les initiatives en matière d’innovation au sein du ministère des Armées, avec le souci d’en assurer la coordination et la cohérence. En outre, elle se définit comme le « capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration ».

    Le rôle qu’aura à tenir l’IGA Aufort devrait gagner en importance dans les années à venir dans la mesure, où, dans sa vision stratégique qu’elle a dévoilée cette semaine, la DGA fait de l’anticipation l’une de ces cinq priorités. Et il est ainsi question de « bâtir une capacité d’anticipation globale pour contribuer à la fonction stratégique connaissance / compréhension / anticipation afin de ne pas passer à côté des ruptures technologiques, voire pour avoir un temps d’avance ». Aussi, l’AID aura évidemment une partition à jouer.

    L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏

    Meilleurs vœux de succès pour les nombreux défis d’#innovation à relever !Lien vers la biographie : https://t.co/meedWIEA6d pic.twitter.com/8Q7oA8toYK

    — Agence Innovation Défense (@Agence_ID) March 16, 2023

    Selon sa notice biographique, l’IGA Patrick Aufort a commancé sa carrière 1994, en se spécialisant d’abord dans la guerre électronique, ce qui l’a amené à travailler comme « architecte du système d’auto-protection du Rafale ». Puis, au tournant des années 2000, il est devenu « architecte de marque Hawkeye » [l’avion de guet aérien de la Marine] avant de s’intéresser aux modifications des radars mis en oeuvre par les E-3F AWACS.

    En 2006, il s’est occupé du Système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales [SCCOA]. « Son action conduit à la réception des deux premiers niveaux d’informatisation opérationnelle des bases aériennes et au transfert du centre de commandement et de conduite des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun sans interruption de la posture permanente de sûreté », précise le document.

    Après avoir pris part au programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [Standard 6] et dirigé le « segment de management de l’unité de management avions de missions et de support », l’IGA Aufort a été nommé directeur du centre d’expertise et d’essais de la DGA Essais propulseurs, puis, en 2018, du centre d’expertise et d’essais de DGA Ingénierie des projets, avant de rejoindre l’AID en octobre 2020.

    L’Agence de l’innovation de Défense a (enfin) un nouveau directeur

    par Laurent Lagneau · 17 mars 2023

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    Depuis qu’Emmanuel Chiva a pris les rênes de la Direction générale de l’armement [DGA], le 1er août dernier, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] n’avait pas de directeur à sa tête… Du moins, son numéro deux, qui était alors l’ingénieur général de l’armement [IGA] Patrick Aufort, avait-il été désigné pour assurer l’intérim.

    Alors que l’innovation a été l’un des mots clés de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qui s’achève, avec un budget dédié passé de 723 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard en 2022, il semblerait que la vacance de la direction de l’AID n’ait pas suscité les vocations… Ou qu’il a été compliqué de trouver le profil idéal.

    En décembre denrier, La Lettre A avait d’ailleurs avancé que le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, attendait de M. Chiva une « short-list » de candidats pour diriger l’AID.

    Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre plus de six mois pour connaître le nom du nouveau directeur de l’AID… Et finalement, il est apparu que l’IGA Aufort était le mieux placé pour assurer cette fonction. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors que la solution était sous les yeux?

    « L’IGA Patrick Aufort a été nommé, à compter du 15 mars 2023 directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID]. Il était, depuis octobre 2020, directeur adjoint de l’AID puis directeur par intérim depuis le 1er août 2022 à la suite de la nomination d’Emmanuel Chiva comme délégué général pour l’armement », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 16 mars.

    Pour rappel, créée en 2018, l’AID a la tâche de fédérer les initiatives en matière d’innovation au sein du ministère des Armées, avec le souci d’en assurer la coordination et la cohérence. En outre, elle se définit comme le « capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration ».

    Le rôle qu’aura à tenir l’IGA Aufort devrait gagner en importance dans les années à venir dans la mesure, où, dans sa vision stratégique qu’elle a dévoilée cette semaine, la DGA fait de l’anticipation l’une de ces cinq priorités. Et il est ainsi question de « bâtir une capacité d’anticipation globale pour contribuer à la fonction stratégique connaissance / compréhension / anticipation afin de ne pas passer à côté des ruptures technologiques, voire pour avoir un temps d’avance ». Aussi, l’AID aura évidemment une partition à jouer.

    L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏

    Meilleurs vœux de succès pour les nombreux défis d’#innovation à relever !Lien vers la biographie : https://t.co/meedWIEA6d pic.twitter.com/8Q7oA8toYK

    — Agence Innovation Défense (@Agence_ID) March 16, 2023

    Selon sa notice biographique, l’IGA Patrick Aufort a commancé sa carrière 1994, en se spécialisant d’abord dans la guerre électronique, ce qui l’a amené à travailler comme « architecte du système d’auto-protection du Rafale ». Puis, au tournant des années 2000, il est devenu « architecte de marque Hawkeye » [l’avion de guet aérien de la Marine] avant de s’intéresser aux modifications des radars mis en oeuvre par les E-3F AWACS.

    En 2006, il s’est occupé du Système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales [SCCOA]. « Son action conduit à la réception des deux premiers niveaux d’informatisation opérationnelle des bases aériennes et au transfert du centre de commandement et de conduite des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun sans interruption de la posture permanente de sûreté », précise le document.

    Après avoir pris part au programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [Standard 6] et dirigé le « segment de management de l’unité de management avions de missions et de support », l’IGA Aufort a été nommé directeur du centre d’expertise et d’essais de la DGA Essais propulseurs, puis, en 2018, du centre d’expertise et d’essais de DGA Ingénierie des projets, avant de rejoindre l’AID en octobre 2020.

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    Depuis qu’Emmanuel Chiva a pris les rênes de la Direction générale de l’armement [DGA], le 1er août dernier, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] n’avait pas de directeur à sa tête… Du moins, son numéro deux, qui était alors l’ingénieur général de l’armement [IGA] Patrick Aufort, avait-il été désigné pour assurer l’intérim.

    Alors que l’innovation a été l’un des mots clés de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qui s’achève, avec un budget dédié passé de 723 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard en 2022, il semblerait que la vacance de la direction de l’AID n’ait pas suscité les vocations… Ou qu’il a été compliqué de trouver le profil idéal.

    En décembre denrier, La Lettre A avait d’ailleurs avancé que le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, attendait de M. Chiva une « short-list » de candidats pour diriger l’AID.

    Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre plus de six mois pour connaître le nom du nouveau directeur de l’AID… Et finalement, il est apparu que l’IGA Aufort était le mieux placé pour assurer cette fonction. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors que la solution était sous les yeux?

    « L’IGA Patrick Aufort a été nommé, à compter du 15 mars 2023 directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID]. Il était, depuis octobre 2020, directeur adjoint de l’AID puis directeur par intérim depuis le 1er août 2022 à la suite de la nomination d’Emmanuel Chiva comme délégué général pour l’armement », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 16 mars.

    Pour rappel, créée en 2018, l’AID a la tâche de fédérer les initiatives en matière d’innovation au sein du ministère des Armées, avec le souci d’en assurer la coordination et la cohérence. En outre, elle se définit comme le « capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration ».

    Le rôle qu’aura à tenir l’IGA Aufort devrait gagner en importance dans les années à venir dans la mesure, où, dans sa vision stratégique qu’elle a dévoilée cette semaine, la DGA fait de l’anticipation l’une de ces cinq priorités. Et il est ainsi question de « bâtir une capacité d’anticipation globale pour contribuer à la fonction stratégique connaissance / compréhension / anticipation afin de ne pas passer à côté des ruptures technologiques, voire pour avoir un temps d’avance ». Aussi, l’AID aura évidemment une partition à jouer.

    L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏

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    Selon sa notice biographique, l’IGA Patrick Aufort a commancé sa carrière 1994, en se spécialisant d’abord dans la guerre électronique, ce qui l’a amené à travailler comme « architecte du système d’auto-protection du Rafale ». Puis, au tournant des années 2000, il est devenu « architecte de marque Hawkeye » [l’avion de guet aérien de la Marine] avant de s’intéresser aux modifications des radars mis en oeuvre par les E-3F AWACS.

    En 2006, il s’est occupé du Système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales [SCCOA]. « Son action conduit à la réception des deux premiers niveaux d’informatisation opérationnelle des bases aériennes et au transfert du centre de commandement et de conduite des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun sans interruption de la posture permanente de sûreté », précise le document.

    Après avoir pris part au programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [Standard 6] et dirigé le « segment de management de l’unité de management avions de missions et de support », l’IGA Aufort a été nommé directeur du centre d’expertise et d’essais de la DGA Essais propulseurs, puis, en 2018, du centre d’expertise et d’essais de DGA Ingénierie des projets, avant de rejoindre l’AID en octobre 2020.

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    Depuis qu’Emmanuel Chiva a pris les rênes de la Direction générale de l’armement [DGA], le 1er août dernier, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] n’avait pas de directeur à sa tête… Du moins, son numéro deux, qui était alors l’ingénieur général de l’armement [IGA] Patrick Aufort, avait-il été désigné pour assurer l’intérim.

    Alors que l’innovation a été l’un des mots clés de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qui s’achève, avec un budget dédié passé de 723 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard en 2022, il semblerait que la vacance de la direction de l’AID n’ait pas suscité les vocations… Ou qu’il a été compliqué de trouver le profil idéal.

    En décembre denrier, La Lettre A avait d’ailleurs avancé que le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, attendait de M. Chiva une « short-list » de candidats pour diriger l’AID.

    Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre plus de six mois pour connaître le nom du nouveau directeur de l’AID… Et finalement, il est apparu que l’IGA Aufort était le mieux placé pour assurer cette fonction. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors que la solution était sous les yeux?

    « L’IGA Patrick Aufort a été nommé, à compter du 15 mars 2023 directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID]. Il était, depuis octobre 2020, directeur adjoint de l’AID puis directeur par intérim depuis le 1er août 2022 à la suite de la nomination d’Emmanuel Chiva comme délégué général pour l’armement », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 16 mars.

    Pour rappel, créée en 2018, l’AID a la tâche de fédérer les initiatives en matière d’innovation au sein du ministère des Armées, avec le souci d’en assurer la coordination et la cohérence. En outre, elle se définit comme le « capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration ».

    Le rôle qu’aura à tenir l’IGA Aufort devrait gagner en importance dans les années à venir dans la mesure, où, dans sa vision stratégique qu’elle a dévoilée cette semaine, la DGA fait de l’anticipation l’une de ces cinq priorités. Et il est ainsi question de « bâtir une capacité d’anticipation globale pour contribuer à la fonction stratégique connaissance / compréhension / anticipation afin de ne pas passer à côté des ruptures technologiques, voire pour avoir un temps d’avance ». Aussi, l’AID aura évidemment une partition à jouer.

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    En 2006, il s’est occupé du Système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales [SCCOA]. « Son action conduit à la réception des deux premiers niveaux d’informatisation opérationnelle des bases aériennes et au transfert du centre de commandement et de conduite des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun sans interruption de la posture permanente de sûreté », précise le document.

    Après avoir pris part au programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [Standard 6] et dirigé le « segment de management de l’unité de management avions de missions et de support », l’IGA Aufort a été nommé directeur du centre d’expertise et d’essais de la DGA Essais propulseurs, puis, en 2018, du centre d’expertise et d’essais de DGA Ingénierie des projets, avant de rejoindre l’AID en octobre 2020.

    France24 - Monde

    🔴 En direct : le président ukrainien Volodymyr Zelensky visite le front près de Bakhmout

    Publié le : 22/03/2023 - 07:28

    FRANCE 24 Suivre

    La marine russe dit avoir contré une attaque de drone mercredi sur le port de Sébastopol, en Crimée, péninsule annexée par Moscou. Sur le plan diplomatique, le président chinois Xi Jinping a quitté la Russie après avoir plaidé pour des pourparlers de paix. Suivez les dernières informations de la guerre en Ukraine heure par heure.

    • 13 h 14 : la livraison d'obus à uranium appauvri serait une aggravation "sérieuse" du conflit, prévient Moscou

    La livraison par Londres à l'Ukraine de munitions contenant de l'uranium appauvri, récemment évoquée par une responsable britannique, représenterait une "aggravation sérieuse" du conflit, a mis en garde le chef de la diplomatie russe.

    "C'est un pas vers une aggravation supplémentaire, une aggravation sérieuse" du conflit, a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à Sotchi, dans le sud de la Russie, évoquant notamment des conséquences sur la santé de la population et un risque de contamination des sols.

     

    • 13 h 04 : un mort et 25 blessés dans une frappe russe sur un immeuble d'habitation à Zaporijjia, selon le maire​​​​​​

    Au moins une personne a été tuée et 25 blessées dans une frappe russe sur un immeuble d'habitation à Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé le maire de la ville.

    "Malheureusement, une personne blessée, qui se trouvait dans un état grave, est décédée. Selon des informations actualisées, 25 personnes sont actuellement hospitalisées", a indiqué sur Telegram Anatoli Kourtiev. Le président Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de "bombarder la ville avec une sauvagerie bestiale".

     

    • 12 h 33 : la Russie veut moderniser la défense antiaérienne de la ville de Moscou

    Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a annoncé mercredi prévoir cette année la modernisation de la défense antiaérienne de la capitale, Moscou, alors que les attaques de drones ukrainiens visant le territoire russe se multiplient.

    "Cette année, nous achèverons la modernisation du système de défense antimissile de Moscou", a déclaré M. Choïgou, cité par les agences de presse russes.

    Selon lui, deux nouvelles unités de défense antiaérienne seront notamment formées et dotées de systèmes de missiles air-sol de nouvelle génération S-350.

     

    • 12 h 21 : le président ukrainien Volodymyr Zelensky visite le front près de Bakhmout

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu mercredi sur la ligne de front dans la zone de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine, a annoncé son service de presse.

    "Région de Donetsk. Positions de première ligne des militaires ukrainiens en direction de Bakhmout. Honoré d'y être aujourd'hui et de décorer nos héros", a déclaré Volodymyr Zelensky dans un message sur Telegram en publiant une vidéo de ce déplacement.

    • 11 h 55 : la Pologne qualifie de "dangereux" l'axe Chine-Russie

    Le Premier ministre polonais a qualifié de "dangereux" l'axe Chine-Russie, après que le dirigeant chinois Xi Jinping a achevé son séjour à Moscou.

    La visite du dirigeant chinois "nous remplit d'inquiétude" car "l'axe Chine-Moscou est dangereux", a déclaré mercredi le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue japonais, Fumio Kishida.

    Xi Jinping a quitté la Russie mercredi matin après un sommet avec le président russe Vladimir Poutine, les deux ayant loué mardi l'entrée dans une "nouvelle ère" de leur relation "spéciale" face aux Occidentaux.

    • 11 h 53 :  des missiles de défense côtière russes déployés sur les îles Kouriles 

    Sergei Shoigu a déclaré qu'une division de systèmes de missiles de défense côtière Bastion avait été déployée à Paramushir, l'une des îles Kouriles, dont une partie est revendiquée par le Japon.

    • 11 h 22 : le bilan de l'attaque de drones russe passe à quatre morts

    L'attaque de drones russe sur un lycée professionnel de Kiev a fait quatre morts, selon un dernier bilan.

    "Plus de vingt drones meurtriers iraniens" lancés contre l'Ukraine, "ainsi que des missiles, de nombreux bombardements. Tout cela, c'est juste la dernière nuit de terreur russe", a dénoncé sur Twitter le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui condamne des "frappes criminelles".

    • 10 h 46 : le Kremlin pas surpris par la réaction "hostile" des Occidentaux au sommet Poutine-Xi

    "En ce qui concerne la réaction des pays de l'Occident collectif, le fait que leur réaction sur tous les sujets était de nature inamicale et hostile n'est une nouvelle pour personne", a jugé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, après le sommet russo-chinois lors duquel Vladimir Poutine et Xi Jinping ont affiché leur alliance.

    • 9 h 32 : la marine russe dit avoir "repoussé" une attaque de drones sur Sébastopol

     "La flotte de la mer Noire a repoussé une attaque de drones de surface contre (le port de Crimée de) Sébastopol", a déclaré sur Telegram le gouverneur de la ville, Mikhaïl Razvojaïev, installé par la Russie.

    "Au total, trois objets ont été détruits", a-t-il ajouté, assurant que "la situation est sous contrôle". Selon lui, il n'y a eu aucune victime ni aucun navire endommagé, mais les explosions ont brisé des fenêtres dans des immeubles avoisinants. Parmi ces bâtiments figure un centre culturel appelé "La maison de Moscou", situé à côté du port et très connu en ville.

    • 8 h 31 : trois morts dans une attaque de drones russe dans la région de Kiev 

    Trois personnes ont été tuées dans une attaque de drones russe ayant touché un lycée professionnel dans la région de Kiev dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé le service d'État des situations d'urgence.

    Vers 07H00 (06H00 GMT) "trois personnes sont mortes, deux personnes ont été blessées et une personne a été sauvée", a indiqué sur Telegram le service d'État des situations d'urgence (DSNS), ajoutant que "quatre personnes se trouvent probablement sous les décombres".

    L'administration militaire de la région de Kiev a fait état de son côté sur Telegram de trois morts et sept blessés dans une attaque sur un "site civil", sans donner plus de détails.

    • 7 h : Xi Jinping quitte Moscou après son sommet avec Poutine 

    Xi Jinping a quitté Moscou après avoir loué avec Vladimir Poutine l'entrée dans une "nouvelle ère" de leur relation "spéciale" face aux Occidentaux. Le président russe a prudemment appuyé le plan chinois pour régler le conflit en Ukraine, tout en accusant Kiev de le rejeter.

    L'initiative chinoise, qui préconise des pourparlers de paix, comporte des éléments qui peuvent "servir de base à un règlement pacifique (du conflit), quand ils y seront prêts en Occident et à Kiev", a lancé Vladimir Poutine.

    "Right now there are changes, the likes of which we haven't seen for 100 years," Mr. Xi told Mr. Putin through an interpreter after the state dinner as the leaders bid farewell. "And we are the ones driving these changes together.” pic.twitter.com/0Q9cGfWLKl

    March 21, 2023
    • 6 h 55  : une attaque de drone repoussée par la marine russe sur le port de Sébastopol

    La marine russe a "repoussé" une attaque de drone mercredi sur le port de Sébastopol, en Crimée, péninsule annexée par Moscou, a annoncé le gouverneur de la ville.

    "La Flotte de la mer Noire a repoussé une attaque de drone de surface contre Sébastopol", a déclaré sur Telegram le gouverneur Mikhaïl Razvojaïev, installé par la Russie. "Ils ont tenté de pénétrer dans notre baie, nos marins leur ont tiré dessus avec des armes légères. La défense aérienne a également fonctionné", a-t-il ajouté.

    • 22 h 22 : l'Ukraine obtient un plan d'aide de 15,6 milliards de dollars du FMI

    Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé être parvenu à un accord avec le gouvernement ukrainien eu vue de la mise en place d'un plan d'aide d'un montant total de 15,6 milliards de dollars.

    Le plan doit permettre de "soutenir la reprise économique graduelle tout en créant les conditions d'une croissance de long terme dans un contexte de reconstruction après le conflit et sur le chemin de l'adhésion à l'Union européenne" (UE), a précisé le FMI dans un communiqué.

    • 22 h 15 : Zelensky salue des discussions "productives" avec le Premier ministre japonais

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est réjoui de discussions "productives" avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida, en visite à Kiev, en louant la "volonté très concrète" de Tokyo de "protéger" l'Ukraine face à "la terreur russe".

    "Etant donné la puissance du Japon, de son leadership en Asie pour la défense de la paix et l'ordre international fondé sur des règles, ainsi que sa responsabilité en tant que président (tournant) du G7, les discussions d'aujourd'hui peuvent avoir un résultat mondial", a estimé M. Zelensky, dans son message vidéo quotidien.

    Avec AFP et Reuters

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    Le Pentagone évalue le rapport « bénéfice/risque » de ses vols de drones au-dessus de la mer Noire

    par Laurent Lagneau · 17 mars 2023

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    La vidéo produite par le Pentagone est formelle : la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper, alors en mission de renseignement dans l’espace aérien international de la mer Noire, a bien été causée par le comportement des pilotes des deux Su-27 « Flanker » venus l’intercepter. Et contrairement à ce qu’a pu avancer Moscou, l’un des deux avions est bien entré en collision avec l’appareil américain.

    Reste à voir si la manoeuvre des pilotes russes était intentionnelle. Dans son communiqué relatif à cet incident, le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a écarté cette hypothèse, en laissant entendre que la collision était accidentelle. Mais sans doute qu’il a soigneusement choisi ses mots pour éviter une possible « escalade ».

    En attendant, les deux pilotes russes impliqués dans la perte du drone ont quant à eux été récompensés par leur ministre, Sergueï Choïgou, au motif qu’ils auraient empêché une « violation de l’espace aérien de la Fédération de Russie » par le MQ-9 Reaper… qui évoluait à environ 40/50 nautiques des côtes de la Crimée au moment des faits.

    Quoi qu’il en soit, M. Choïgou a fait valoir que les « causes » de cet incident étaient liées à la « non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols » établie unilatéralement par la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine ainsi qu’au « renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie ». Et d »ajouter : « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation ».

    Cela étant, l’incident du Reaper n’est pas le premier du genre… L’automne dernier, un Su-27 Flanker avait tiré un missile air-air à proximité d’un RC-135 Rivet Joint britannique, alors en mission dans l’espace aérien international de la mer Noire. Moscou mit cela sur le dos d’un « dysfonctionnement technique »… Ce qui ne convainquit par Londres, qui fit ensuite escorter avions « espions » par des chasseurs Eurofighter Typhoon, quitte à consommer le potentiel de ces derniers [et à poser des soucis à la Royal Air Force].

    Qu’en sera-t-il pour les drones américains? Prendre une mesure identique à celle des Britanniques n’aurait pas de sens, sauf à considérer qu’elle en vaut vraiment la chandelle. Un Reaper ou Global Hawk [de type HALE, pour Haute Altitude Longue Endurance] pouvant rester des heures dans une zone « d’intérêt », cela supposerait, en plus des chasseurs supposés les escorter, des avions ravitailleurs. Ce qui serait d’autant plus onéreux et insoutenable que les drones doivent justement permettre d’économiser le potentiel des forces aériennes américaines.

    Quoi qu’il en soit, selon CNN, le Pentagone est en train d’évaluer le rapport « bénéfice/risque » des missions menées par ses drones dans la région de la mer Noire… et de chercher des solutions pour éviter un nouvel incident avec les forces russes. Ce qui passerait, par exemple, par une modification des plans de vol afin de ménager la suceptibilité de Moscou. Seulement, deux arguments s’y opposent.

    D’après un « haut responsable militaire » américain cité par CNN, le premier serait que des plans de vol ainsi modifiés pourraient avoir un « impact sur la collecte de renseignements liés à la guerre en Ukraine ». Quant au second, cela reviendrait à légitimer le comportement des pilotes russes.

    En attendant, les vols de drones au-dessus de la mer Noire continuent. Ainsi, ce 17 mars, et selon les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, un RQ-4 Global Hawk [qui vole plus haut qu’un Reaper, soàt 18’000 mètres d’altitude, ndlr] a décollé de Sigonella [Italie/Sicile] et mit le cap vers la Crimée. Mais, a priori, sa mission a été « plus courte que d’habitude ».

    FORTE10's mission has been much shorter than usual. pic.twitter.com/VuYwp2TIXQ

    — Manu Gómez (@GDarkconrad) March 17, 2023

    Le Pentagone évalue le rapport « bénéfice/risque » de ses vols de drones au-dessus de la mer Noire

    par Laurent Lagneau · 17 mars 2023

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    La vidéo produite par le Pentagone est formelle : la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper, alors en mission de renseignement dans l’espace aérien international de la mer Noire, a bien été causée par le comportement des pilotes des deux Su-27 « Flanker » venus l’intercepter. Et contrairement à ce qu’a pu avancer Moscou, l’un des deux avions est bien entré en collision avec l’appareil américain.

    Reste à voir si la manoeuvre des pilotes russes était intentionnelle. Dans son communiqué relatif à cet incident, le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a écarté cette hypothèse, en laissant entendre que la collision était accidentelle. Mais sans doute qu’il a soigneusement choisi ses mots pour éviter une possible « escalade ».

    En attendant, les deux pilotes russes impliqués dans la perte du drone ont quant à eux été récompensés par leur ministre, Sergueï Choïgou, au motif qu’ils auraient empêché une « violation de l’espace aérien de la Fédération de Russie » par le MQ-9 Reaper… qui évoluait à environ 40/50 nautiques des côtes de la Crimée au moment des faits.

    Quoi qu’il en soit, M. Choïgou a fait valoir que les « causes » de cet incident étaient liées à la « non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols » établie unilatéralement par la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine ainsi qu’au « renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie ». Et d »ajouter : « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation ».

    Cela étant, l’incident du Reaper n’est pas le premier du genre… L’automne dernier, un Su-27 Flanker avait tiré un missile air-air à proximité d’un RC-135 Rivet Joint britannique, alors en mission dans l’espace aérien international de la mer Noire. Moscou mit cela sur le dos d’un « dysfonctionnement technique »… Ce qui ne convainquit par Londres, qui fit ensuite escorter avions « espions » par des chasseurs Eurofighter Typhoon, quitte à consommer le potentiel de ces derniers [et à poser des soucis à la Royal Air Force].

    Qu’en sera-t-il pour les drones américains? Prendre une mesure identique à celle des Britanniques n’aurait pas de sens, sauf à considérer qu’elle en vaut vraiment la chandelle. Un Reaper ou Global Hawk [de type HALE, pour Haute Altitude Longue Endurance] pouvant rester des heures dans une zone « d’intérêt », cela supposerait, en plus des chasseurs supposés les escorter, des avions ravitailleurs. Ce qui serait d’autant plus onéreux et insoutenable que les drones doivent justement permettre d’économiser le potentiel des forces aériennes américaines.

    Quoi qu’il en soit, selon CNN, le Pentagone est en train d’évaluer le rapport « bénéfice/risque » des missions menées par ses drones dans la région de la mer Noire… et de chercher des solutions pour éviter un nouvel incident avec les forces russes. Ce qui passerait, par exemple, par une modification des plans de vol afin de ménager la suceptibilité de Moscou. Seulement, deux arguments s’y opposent.

    D’après un « haut responsable militaire » américain cité par CNN, le premier serait que des plans de vol ainsi modifiés pourraient avoir un « impact sur la collecte de renseignements liés à la guerre en Ukraine ». Quant au second, cela reviendrait à légitimer le comportement des pilotes russes.

    En attendant, les vols de drones au-dessus de la mer Noire continuent. Ainsi, ce 17 mars, et selon les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, un RQ-4 Global Hawk [qui vole plus haut qu’un Reaper, soàt 18’000 mètres d’altitude, ndlr] a décollé de Sigonella [Italie/Sicile] et mit le cap vers la Crimée. Mais, a priori, sa mission a été « plus courte que d’habitude ».

    FORTE10's mission has been much shorter than usual. pic.twitter.com/VuYwp2TIXQ

    — Manu Gómez (@GDarkconrad) March 17, 2023

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    La vidéo produite par le Pentagone est formelle : la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper, alors en mission de renseignement dans l’espace aérien international de la mer Noire, a bien été causée par le comportement des pilotes des deux Su-27 « Flanker » venus l’intercepter. Et contrairement à ce qu’a pu avancer Moscou, l’un des deux avions est bien entré en collision avec l’appareil américain.

    Reste à voir si la manoeuvre des pilotes russes était intentionnelle. Dans son communiqué relatif à cet incident, le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a écarté cette hypothèse, en laissant entendre que la collision était accidentelle. Mais sans doute qu’il a soigneusement choisi ses mots pour éviter une possible « escalade ».

    En attendant, les deux pilotes russes impliqués dans la perte du drone ont quant à eux été récompensés par leur ministre, Sergueï Choïgou, au motif qu’ils auraient empêché une « violation de l’espace aérien de la Fédération de Russie » par le MQ-9 Reaper… qui évoluait à environ 40/50 nautiques des côtes de la Crimée au moment des faits.

    Quoi qu’il en soit, M. Choïgou a fait valoir que les « causes » de cet incident étaient liées à la « non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols » établie unilatéralement par la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine ainsi qu’au « renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie ». Et d »ajouter : « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation ».

    Cela étant, l’incident du Reaper n’est pas le premier du genre… L’automne dernier, un Su-27 Flanker avait tiré un missile air-air à proximité d’un RC-135 Rivet Joint britannique, alors en mission dans l’espace aérien international de la mer Noire. Moscou mit cela sur le dos d’un « dysfonctionnement technique »… Ce qui ne convainquit par Londres, qui fit ensuite escorter avions « espions » par des chasseurs Eurofighter Typhoon, quitte à consommer le potentiel de ces derniers [et à poser des soucis à la Royal Air Force].

    Qu’en sera-t-il pour les drones américains? Prendre une mesure identique à celle des Britanniques n’aurait pas de sens, sauf à considérer qu’elle en vaut vraiment la chandelle. Un Reaper ou Global Hawk [de type HALE, pour Haute Altitude Longue Endurance] pouvant rester des heures dans une zone « d’intérêt », cela supposerait, en plus des chasseurs supposés les escorter, des avions ravitailleurs. Ce qui serait d’autant plus onéreux et insoutenable que les drones doivent justement permettre d’économiser le potentiel des forces aériennes américaines.

    Quoi qu’il en soit, selon CNN, le Pentagone est en train d’évaluer le rapport « bénéfice/risque » des missions menées par ses drones dans la région de la mer Noire… et de chercher des solutions pour éviter un nouvel incident avec les forces russes. Ce qui passerait, par exemple, par une modification des plans de vol afin de ménager la suceptibilité de Moscou. Seulement, deux arguments s’y opposent.

    D’après un « haut responsable militaire » américain cité par CNN, le premier serait que des plans de vol ainsi modifiés pourraient avoir un « impact sur la collecte de renseignements liés à la guerre en Ukraine ». Quant au second, cela reviendrait à légitimer le comportement des pilotes russes.

    En attendant, les vols de drones au-dessus de la mer Noire continuent. Ainsi, ce 17 mars, et selon les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, un RQ-4 Global Hawk [qui vole plus haut qu’un Reaper, soàt 18’000 mètres d’altitude, ndlr] a décollé de Sigonella [Italie/Sicile] et mit le cap vers la Crimée. Mais, a priori, sa mission a été « plus courte que d’habitude ».

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    — Manu Gómez (@GDarkconrad) March 17, 2023

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    Reste à voir si la manoeuvre des pilotes russes était intentionnelle. Dans son communiqué relatif à cet incident, le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a écarté cette hypothèse, en laissant entendre que la collision était accidentelle. Mais sans doute qu’il a soigneusement choisi ses mots pour éviter une possible « escalade ».

    En attendant, les deux pilotes russes impliqués dans la perte du drone ont quant à eux été récompensés par leur ministre, Sergueï Choïgou, au motif qu’ils auraient empêché une « violation de l’espace aérien de la Fédération de Russie » par le MQ-9 Reaper… qui évoluait à environ 40/50 nautiques des côtes de la Crimée au moment des faits.

    Quoi qu’il en soit, M. Choïgou a fait valoir que les « causes » de cet incident étaient liées à la « non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols » établie unilatéralement par la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine ainsi qu’au « renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie ». Et d »ajouter : « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation ».

    Cela étant, l’incident du Reaper n’est pas le premier du genre… L’automne dernier, un Su-27 Flanker avait tiré un missile air-air à proximité d’un RC-135 Rivet Joint britannique, alors en mission dans l’espace aérien international de la mer Noire. Moscou mit cela sur le dos d’un « dysfonctionnement technique »… Ce qui ne convainquit par Londres, qui fit ensuite escorter avions « espions » par des chasseurs Eurofighter Typhoon, quitte à consommer le potentiel de ces derniers [et à poser des soucis à la Royal Air Force].

    Qu’en sera-t-il pour les drones américains? Prendre une mesure identique à celle des Britanniques n’aurait pas de sens, sauf à considérer qu’elle en vaut vraiment la chandelle. Un Reaper ou Global Hawk [de type HALE, pour Haute Altitude Longue Endurance] pouvant rester des heures dans une zone « d’intérêt », cela supposerait, en plus des chasseurs supposés les escorter, des avions ravitailleurs. Ce qui serait d’autant plus onéreux et insoutenable que les drones doivent justement permettre d’économiser le potentiel des forces aériennes américaines.

    Quoi qu’il en soit, selon CNN, le Pentagone est en train d’évaluer le rapport « bénéfice/risque » des missions menées par ses drones dans la région de la mer Noire… et de chercher des solutions pour éviter un nouvel incident avec les forces russes. Ce qui passerait, par exemple, par une modification des plans de vol afin de ménager la suceptibilité de Moscou. Seulement, deux arguments s’y opposent.

    selon CNN

    D’après un « haut responsable militaire » américain cité par CNN, le premier serait que des plans de vol ainsi modifiés pourraient avoir un « impact sur la collecte de renseignements liés à la guerre en Ukraine ». Quant au second, cela reviendrait à légitimer le comportement des pilotes russes.

    En attendant, les vols de drones au-dessus de la mer Noire continuent. Ainsi, ce 17 mars, et selon les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, un RQ-4 Global Hawk [qui vole plus haut qu’un Reaper, soàt 18’000 mètres d’altitude, ndlr] a décollé de Sigonella [Italie/Sicile] et mit le cap vers la Crimée. Mais, a priori, sa mission a été « plus courte que d’habitude ».

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    March 17, 2023

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    L’Australie va passer une grosse commande de missiles de croisière américains Tomahawk

    par Laurent Lagneau · 17 mars 2023

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    En 2020, lors de la présentation de la mise à jour de son Livre blanc sur la défense publié seulement quatre ans plus tôt, l’Australie avait annoncé une hausse de ses dépenses militaires de 40% et souligné la nécessité de doter ses forces armées de capacités de « dissuasion plus fortes » afin de « maintenant à distance » de ses infrastructures critiques d’éventuels adversaires [et en particulier la Chine…].

    Et, à l’époque, il était question pour Canberra d’acquérir au moins 200 missiles de croisière antinavire AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile, d’une portée de 370 km] et d’investir l’équivalent de 5 milliards d’euros dans des programmes d’armes hypersoniques et/ou à la longue portée.

    Un an plus tard, à la faveur de l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], le Premier ministre australien, qui était alors Scott Morrison, évoqua l’achat de missiles de croisière américains BGM-109 Tomahawk [d’une portée supérieure à 1000 km].

    Alors que les détails du plan devant permettre à la Royal Australian Navy d’obtenir huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] ont été dévoilés cette semaine, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains selon la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] vient de publier un avis recommandant au Congrés d’accepter la vente potentielle à l’Australie de 220 missiles Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, soutien compris.

    À noter que le Japon entend suivre la même voie que l’Australie, avec une commande potentielle de 400 missiles Tomahawk auprès de Raytheon.

    Quoi qu’il en soit, la DSCA justifie son avis en faisant valoir que « l’emplacement stratégique » de l’Australie « contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et qu’il est « vital pour l’intérêt des États-Unis », à l’aider à « développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide ». Et d’ajouter que ces missiles Tomahawk lui permettront de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales » et de « renforcer sa défense intérieure ».

    À l’antenne d’ABC Australia, le ministre australien de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy, n’a pas tardé à se féliciter de la décision de la DSCA, même si celle-ci ne laissait guère de place au doute. Cependant, il a donné quelques précisions supplémentaires, en expliquant que ces Tomahawk seraient mis en oeuvre par les trois « destroyers » de la classe Hobart que possède la Royal Australian Navy… avant d’être installés à bord des futurs SNA du pacte AUKUS [ce qui arrivera, au mieux, dans une dizaine d’années]

    « Nous sommes confrontés à la plus grande incertitude stratégique depuis 1945. Nous sommes confrontés à une course aux armements régionale et un gouvernement responsable comme le nôtre y fait face en investissant dans les meilleures capacités possibles », a par ailleurs justifié M. Conroy. « C’est ainsi que nous promouvons la paix et la stabilité, en mettant des points d’interrogation dans l’esprit de tout adversaire potentiel », a-t-il ajouté… sans citer la Chine.

    L’Australie va passer une grosse commande de missiles de croisière américains Tomahawk

    par Laurent Lagneau · 17 mars 2023

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    En 2020, lors de la présentation de la mise à jour de son Livre blanc sur la défense publié seulement quatre ans plus tôt, l’Australie avait annoncé une hausse de ses dépenses militaires de 40% et souligné la nécessité de doter ses forces armées de capacités de « dissuasion plus fortes » afin de « maintenant à distance » de ses infrastructures critiques d’éventuels adversaires [et en particulier la Chine…].

    Et, à l’époque, il était question pour Canberra d’acquérir au moins 200 missiles de croisière antinavire AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile, d’une portée de 370 km] et d’investir l’équivalent de 5 milliards d’euros dans des programmes d’armes hypersoniques et/ou à la longue portée.

    Un an plus tard, à la faveur de l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], le Premier ministre australien, qui était alors Scott Morrison, évoqua l’achat de missiles de croisière américains BGM-109 Tomahawk [d’une portée supérieure à 1000 km].

    Alors que les détails du plan devant permettre à la Royal Australian Navy d’obtenir huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] ont été dévoilés cette semaine, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains selon la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] vient de publier un avis recommandant au Congrés d’accepter la vente potentielle à l’Australie de 220 missiles Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, soutien compris.

    À noter que le Japon entend suivre la même voie que l’Australie, avec une commande potentielle de 400 missiles Tomahawk auprès de Raytheon.

    Quoi qu’il en soit, la DSCA justifie son avis en faisant valoir que « l’emplacement stratégique » de l’Australie « contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et qu’il est « vital pour l’intérêt des États-Unis », à l’aider à « développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide ». Et d’ajouter que ces missiles Tomahawk lui permettront de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales » et de « renforcer sa défense intérieure ».

    À l’antenne d’ABC Australia, le ministre australien de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy, n’a pas tardé à se féliciter de la décision de la DSCA, même si celle-ci ne laissait guère de place au doute. Cependant, il a donné quelques précisions supplémentaires, en expliquant que ces Tomahawk seraient mis en oeuvre par les trois « destroyers » de la classe Hobart que possède la Royal Australian Navy… avant d’être installés à bord des futurs SNA du pacte AUKUS [ce qui arrivera, au mieux, dans une dizaine d’années]

    « Nous sommes confrontés à la plus grande incertitude stratégique depuis 1945. Nous sommes confrontés à une course aux armements régionale et un gouvernement responsable comme le nôtre y fait face en investissant dans les meilleures capacités possibles », a par ailleurs justifié M. Conroy. « C’est ainsi que nous promouvons la paix et la stabilité, en mettant des points d’interrogation dans l’esprit de tout adversaire potentiel », a-t-il ajouté… sans citer la Chine.

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    En 2020, lors de la présentation de la mise à jour de son Livre blanc sur la défense publié seulement quatre ans plus tôt, l’Australie avait annoncé une hausse de ses dépenses militaires de 40% et souligné la nécessité de doter ses forces armées de capacités de « dissuasion plus fortes » afin de « maintenant à distance » de ses infrastructures critiques d’éventuels adversaires [et en particulier la Chine…].

    Et, à l’époque, il était question pour Canberra d’acquérir au moins 200 missiles de croisière antinavire AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile, d’une portée de 370 km] et d’investir l’équivalent de 5 milliards d’euros dans des programmes d’armes hypersoniques et/ou à la longue portée.

    Un an plus tard, à la faveur de l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], le Premier ministre australien, qui était alors Scott Morrison, évoqua l’achat de missiles de croisière américains BGM-109 Tomahawk [d’une portée supérieure à 1000 km].

    Alors que les détails du plan devant permettre à la Royal Australian Navy d’obtenir huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] ont été dévoilés cette semaine, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains selon la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] vient de publier un avis recommandant au Congrés d’accepter la vente potentielle à l’Australie de 220 missiles Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, soutien compris.

    À noter que le Japon entend suivre la même voie que l’Australie, avec une commande potentielle de 400 missiles Tomahawk auprès de Raytheon.

    Quoi qu’il en soit, la DSCA justifie son avis en faisant valoir que « l’emplacement stratégique » de l’Australie « contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et qu’il est « vital pour l’intérêt des États-Unis », à l’aider à « développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide ». Et d’ajouter que ces missiles Tomahawk lui permettront de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales » et de « renforcer sa défense intérieure ».

    À l’antenne d’ABC Australia, le ministre australien de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy, n’a pas tardé à se féliciter de la décision de la DSCA, même si celle-ci ne laissait guère de place au doute. Cependant, il a donné quelques précisions supplémentaires, en expliquant que ces Tomahawk seraient mis en oeuvre par les trois « destroyers » de la classe Hobart que possède la Royal Australian Navy… avant d’être installés à bord des futurs SNA du pacte AUKUS [ce qui arrivera, au mieux, dans une dizaine d’années]

    « Nous sommes confrontés à la plus grande incertitude stratégique depuis 1945. Nous sommes confrontés à une course aux armements régionale et un gouvernement responsable comme le nôtre y fait face en investissant dans les meilleures capacités possibles », a par ailleurs justifié M. Conroy. « C’est ainsi que nous promouvons la paix et la stabilité, en mettant des points d’interrogation dans l’esprit de tout adversaire potentiel », a-t-il ajouté… sans citer la Chine.

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    En 2020, lors de la présentation de la mise à jour de son Livre blanc sur la défense publié seulement quatre ans plus tôt, l’Australie avait annoncé une hausse de ses dépenses militaires de 40% et souligné la nécessité de doter ses forces armées de capacités de « dissuasion plus fortes » afin de « maintenant à distance » de ses infrastructures critiques d’éventuels adversaires [et en particulier la Chine…].

    Et, à l’époque, il était question pour Canberra d’acquérir au moins 200 missiles de croisière antinavire AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile, d’une portée de 370 km] et d’investir l’équivalent de 5 milliards d’euros dans des programmes d’armes hypersoniques et/ou à la longue portée.

    Un an plus tard, à la faveur de l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], le Premier ministre australien, qui était alors Scott Morrison, évoqua l’achat de missiles de croisière américains BGM-109 Tomahawk [d’une portée supérieure à 1000 km].

    Alors que les détails du plan devant permettre à la Royal Australian Navy d’obtenir huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] ont été dévoilés cette semaine, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains selon la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] vient de publier un avis recommandant au Congrés d’accepter la vente potentielle à l’Australie de 220 missiles Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, soutien compris.

    les détails

    À noter que le Japon entend suivre la même voie que l’Australie, avec une commande potentielle de 400 missiles Tomahawk auprès de Raytheon.

    Quoi qu’il en soit, la DSCA justifie son avis en faisant valoir que « l’emplacement stratégique » de l’Australie « contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et qu’il est « vital pour l’intérêt des États-Unis », à l’aider à « développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide ». Et d’ajouter que ces missiles Tomahawk lui permettront de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales » et de « renforcer sa défense intérieure ».

    À l’antenne d’ABC Australia, le ministre australien de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy, n’a pas tardé à se féliciter de la décision de la DSCA, même si celle-ci ne laissait guère de place au doute. Cependant, il a donné quelques précisions supplémentaires, en expliquant que ces Tomahawk seraient mis en oeuvre par les trois « destroyers » de la classe Hobart que possède la Royal Australian Navy… avant d’être installés à bord des futurs SNA du pacte AUKUS [ce qui arrivera, au mieux, dans une dizaine d’années]

    « Nous sommes confrontés à la plus grande incertitude stratégique depuis 1945. Nous sommes confrontés à une course aux armements régionale et un gouvernement responsable comme le nôtre y fait face en investissant dans les meilleures capacités possibles », a par ailleurs justifié M. Conroy. « C’est ainsi que nous promouvons la paix et la stabilité, en mettant des points d’interrogation dans l’esprit de tout adversaire potentiel », a-t-il ajouté… sans citer la Chine.

    France24 - Monde

    Une crise mondiale de l'eau est "imminente", alerte l'ONU

    Publié le : 22/03/2023 - 01:48

    FRANCE 24 Suivre

    Une centaine de ministres et une douzaine de chefs d'État et de gouvernement se réunissent jusqu'à vendredi à New York au sujet des ressources en eau qui s'épuisent. Dans un rapport publié mardi, l'ONU prévient l'humanité "vampirique" qu'une crise mondiale est "imminente", alors que les pénuries d’eau "tendent à se généraliser".

    L'humanité "vampirique" épuise "goutte après goutte" les ressources en eau de la planète, a alerté l'ONU avant le début mercredi 22 mars d'une conférence pour tenter de répondre aux besoins de milliards de personnes, en danger face à une crise mondiale de l'eau "imminente".

    "Une surconsommation et un surdéveloppement vampiriques, une exploitation non durable des ressources en eau, la pollution et le réchauffement climatique incontrôlé sont en train d'épuiser, goutte après goutte, cette source de vie de l'humanité", s'alarme le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres dans l'avant-propos d'un rapport publié à quelques heures de cette conférence des Nations unies sur l'eau, inédite depuis près d'un demi-siècle. "L'humanité s'est engagée aveuglément sur un chemin périlleux", souligne-t-il. Et "nous en subissons tous les conséquences".

    Pas assez d'eau par endroits, trop à d'autres où les inondations se multiplient, ou de l'eau contaminée : si les situations dramatiques sont légion dans de nombreux endroits de la planète, le rapport de l'ONU-Eau et de l'Unesco publié mardi souligne le "risque imminent d'une crise mondiale de l'eau".

    "Combien de personnes seront touchées par cette crise mondiale de l'eau est une question de scénario", explique à l'AFP son auteur principal Richard Connor. "Si rien n'est fait, entre 40 et 50 % de la population continuera à ne pas avoir accès à des services d'assainissement et environ 20-25 % à de l'eau potable", note-t-il. Et même si les pourcentages ne changent pas, la population mondiale grossit et le nombre de personnes touchées avec.

    >> À lire aussi : Agriculture, centrales nucléaires… Comment l'eau est consommée en France

    Pour tenter d'inverser la tendance et espérer garantir d'ici 2030 l'accès pour tous à de l'eau potable ou à des toilettes, objectifs fixés en 2015, quelque 6 500 participants, dont une centaine de ministres et une douzaine de chefs d'État et de gouvernement se réunissent jusqu'à vendredi à New York, appelés à venir avec des engagements concrets. Mais déjà, certains observateurs s'inquiètent de la portée de ces engagements et de la disponibilité des financements nécessaires pour les mettre en œuvre.

    Inégalités

    Pourtant, "il y a beaucoup à faire et le temps ne joue pas en notre faveur", commente Gilbert Houngbo, président de l'ONU-Eau, plateforme qui coordonne le travail des Nations Unies qui ne comptent aucune agence dédiée sur ce sujet. Aucune conférence de cette ampleur n'avait été organisée depuis 1977 sur cette question vitale mais trop longtemps ignorée.

    Dans un monde où lors des 40 dernières années, l'utilisation de l'eau douce a augmenté de près de 1 % par an, le rapport de l'ONU-Eau met en premier lieu en avant les pénuries d’eau qui "tendent à se généraliser", et à s'aggraver avec l'impact du réchauffement, jusqu'à frapper prochainement même les régions aujourd'hui épargnées en Asie de l'Est ou en Amérique du Sud.

    Ainsi, environ 10 % de la population mondiale vit dans un pays où le stress hydrique atteint un niveau élevé ou critique. Et selon le rapport des experts climat de l'ONU (Giec) publié lundi, "environ la moitié de la population mondiale" subit de "graves" pénuries d'eau pendant au moins une partie de l'année. 

    Une situation qui met aussi en lumière les inégalités. "Où que vous soyez, si vous êtes assez riches, vous arriverez à avoir de l'eau", note Richard Connor. "Plus vous êtes pauvres, plus vous êtes vulnérables à ces crises."

    "Maintenant ou jamais"

    Le problème n'est pas seulement le manque d'eau, mais la contamination de celle qui peut être disponible, en raison de l'absence ou de carences des systèmes d'assainissement. Au moins deux milliards de personnes boivent de l'eau contaminée par des excréments, les exposant au choléra, la dysenterie, la typhoïde et à la polio. Sans oublier les pollutions par les produits pharmaceutiques, chimiques, pesticides, microplastiques ou nanomatériaux. Pour assurer l’accès de tous à l’eau potable d'ici à 2030, il faudrait multiplier les niveaux d’investissement actuels par trois au moins, estime l'ONU-Eau.

    Et ces pollutions menacent aussi la nature. Les écosystèmes d'eau douce qui rendent des services inestimables à l'humanité, notamment en aidant à lutter contre le réchauffement et ses impacts, sont "parmi les plus menacés au monde" selon le rapport.

    "Nous avons brisé le cycle de l'eau", résume à l'AFP Henk Ovink, envoyé spécial pour l'eau des Pays-Bas, co-organisateurs avec le Tadjikistan de cette conférence. "Nous devons agir maintenant parce que l'insécurité liée à l'eau sape la sécurité alimentaire, la santé, la sécurité énergétique ou le développement urbain et les problèmes sociaux", a-t-il ajouté. "C'est maintenant ou jamais, l'opportunité d'une génération."

    Avec AFP

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    Dans son édito hebdomadaire, Le directeur de la rédaction de Valeurs actuelles revient sur la condamnation en appel de votre journal à… 1000 euros avec sursis. « Une défaite pour eux, mais pas encore une victoire pour nous. »

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    France24 - Monde

    Retraites : Emmanuel Macron s'adresse aux Français pour tenter d'"apaiser" la colère

    Publié le : 22/03/2023 - 04:17

    FRANCE 24 Suivre Nabia MAKHLOUFI

    Alors que la contestation ne faiblit pas après l'adoption au forceps de la réforme des retraites, le président français Emmanuel Macron doit s'exprimer mercredi lors d'une interview télévisée à 13 h. Il a appelé mardi son gouvernement à "apaiser" et "écouter les colères", tout en estimant que "la foule" n'avait pas de "légitimité" face aux élus.

    Emmanuel Macron va s'adresser mercredi 22 mars aux Français lors d'une interview télévisée très attendue, pour tenter d'"apaiser" la colère contre sa réforme des retraites adoptée au forceps et d'expliquer comment il entend surmonter cette crise sans changer son gouvernement ni s'en remettre aux électeurs.

    Le chef de l'État, en retrait depuis janvier sur le dossier des retraites, répondra à 13 h, en direct à l'Élysée, aux journalistes Marie-Sophie Lacarrau de TF1 et Julian Bugier de France 2, à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation syndicale jeudi et alors que les manifestations parfois émaillées de tensions se sont poursuivies dans le pays.

    À Paris, un face-à-face tendu avec échanges de jets de projectile et de gaz lacrymogène a opposé mardi soir quelques centaines de personnes aux forces de l'ordre place de la République. Quarante-six personnes ont été interpellées. D'autres cortèges ont eu lieu à Lille ou à Grenoble, ainsi qu'à Rennes et à Nantes, où des tirs de gaz lacrymogène ont été recensés, ainsi que des dégradations en marge du cortège.

    Blocage du port de du dépôt pétrolier de Lorient. Plusieurs dizaines de points de blocage ce matin en France : ports, dépôts, zones économiques, axes routiers... (@GuiheneufS) #Revolution #greve23mars #manifestations #manifestation #ReformesDesRetraitespic.twitter.com/pSv4IkX2rx

    March 22, 2023

    Plusieurs dépôts pétroliers restaient par ailleurs bloqués. Des incidents ont éclaté mardi à Fos-sur-Mer, près de Marseille, où les autorités ont procédé à des réquisitions de personnels en grève au moment où 12 % des stations-service du pays sont à court d'essence ou de gazole.

    Face à ces tensions, Emmanuel Macron a appelé mardi le gouvernement à "apaiser" et "écouter les colères", tout en assumant ses choix, selon des participants à une réunion avec les parlementaires de son camp au terme d'une journée d'intenses consultations.

    La "foule" n'a "pas de légitimité"

    "La foule, quelle qu'elle soit, n'a pas de légitimité face au peuple qui s'exprime souverain à travers ses élus", a-t-il toutefois mis en garde. "Il y a à l'Élysée un artificier qui se balade sur les tonneaux de poudre avec une torche", a réagi sur Twitter le chef des socialistes Olivier Faure, qui signe avec 2 500 élus PS une lettre ouverte au président publiée sur le site du JDD pour réclamer le retrait de cette réforme qui "dynamite notre contrat social".

    Il y a à l’Elysée un artificier qui se balade sur les tonneaux de poudre avec une torche. #Macron13h #ReformeDesRetraites #64ansCestNon https://t.co/NiOgJ8wUTV

    March 21, 2023

    Dans la matinée, le chef de l'État avait résumé aux ténors du gouvernement et aux dirigeants de la Macronie son état d'esprit, à l'heure de relancer son second quinquennat, déjà entravé au bout de onze mois à peine. "Pas de dissolution, pas de remaniement, pas de référendum", a-t-il dit selon un participant.

    Malgré l'adoption définitive lundi par le Parlement de sa réforme phare, l'ensemble des syndicats et la quasi-totalité des oppositions continuent de réclamer son retrait, vent debout contre le report de l'âge légal de la retraite de 62 à 64 ans.

    Le recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer le texte sans vote a ravivé la contestation, d'autant qu'il a été suivi d'une motion de censure contre le gouvernement rejetée de seulement neuf voix.

    Privé de majorité absolue depuis les législatives de juin, Emmanuel Macron n'a pas pu compter comme il l'espérait, sur les retraites, sur le soutien total des députés Les Républicains.

    Dans un entretien au Figaro, l'ex-Premier ministre Édouard Philippe lui conseille "d'élargir" sa base politique avec "une coalition" allant "des LR aux élus de la gauche qui ne se retrouvent pas dans la Nupes". Risqué, au vu du rejet exprimé par les oppositions.

    Et c'est reparti dans toutes les villes de France et Macron parle de victoire ! Plus déconnecté tu meurs ! pic.twitter.com/MnUJlpZs5T

    March 21, 2023

    "L'immobilisme", "pas une option"

    "Le problème, c'est le président de la République", a estimé le chef des députés LR Olivier Marleix. Emmanuel Macron "a mis le feu et fermé toutes les issues" en "passant en force", a dénoncé l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, tandis que la patronne des députés Rassemblement national Marine Le Pen a prévenu dans un entretien à l'AFP que le président avait seul "les clés d'une crise politique qu'il a créée".

    Dans l'immédiat, le président a demandé à ses troupes de faire "d'ici deux à trois semaines" des "propositions" en vue d'un "changement de méthode et d'agenda des réformes", ce qui pourrait lui permettre de temporiser sans faire d'annonces fortes ce mercredi. Il avait déjà annoncé une "méthode nouvelle" au début de son nouveau mandat, sans résultat probant à date.

    Mardi soir, il a aussi promis d'"avancer" sur "la santé, l'école et l'écologie" tout en organisant "la société du plein emploi". Dans la majorité, les attentes sont fortes. "Où va-t-on, comment on fait, qu'est-ce qu'on change ?", veut savoir une députée de l'aile gauche du parti présidentiel Renaissance, qui prévient : "seul contre tous, c'est une erreur".

    Plusieurs voix l'incitent à "parler aux Français qui bossent", "du pouvoir d'achat", mais aussi de promettre de meilleures conditions de travail et rémunérations. Mais d'autres mettent en garde contre de nouvelles dépenses. "L'immobilisme n'est pas une option, c'est la garantie du déclassement", prévient Édouard Philippe.

    Avec AFP

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    Retraites : après le rejet des motions de censure, nuit de colère en France

    le fil du 20 mars

    Retraites : les motions de censure rejetées, la réforme adoptée

    LE FIL DU 21 MARS

    Pour Emmanuel Macron, "la foule" n'a pas de "légitimité" face aux élus

    L'Humanité

    Oleg Bodrov : « Les militaires annihilent toute perspective de dialogue »

    Entretien

    Guerre en Ukraine.  Le pacifiste Oleg Bodrov décrit une société russe caporalisée pour l’effort de guerre et en appelle à la solidarité internationale.

    Gaël De Santis

    Moscou (Russie), envoyé spécial.

    Depuis l’invasion de l’Ukraine, décrétée par le président russe le 24 février 2022, le nombre de morts russes atteindrait 100 000. La société russe ne peut s’exprimer librement sur un tel sujet. Oleg Bodrov tente d’analyser ces douze derniers mois et estime que les sociétés civiles en Russie, en Ukraine, en Europe et aux États-Unis, restent le principal espoir de paix.

    Quel est votre regard sur cette année de guerre ?

    L’année écoulée a été l’année la plus difficile de ma vie. À cause de l’invasion russe de l’Ukraine, des centaines de milliers de citoyens ukrainiens et russes sont morts. Un Ukrainien sur trois a été contraint de quitter son domicile pour échapper à la guerre. Des centaines de milliers de jeunes ont quitté la Russie pour échapper à la mobilisation.

    En quoi la société russe a-t-elle été impactée, voire transformée par ce conflit ?

    À l’intérieur de la Russie, les fondements de l’interaction entre la société et le pouvoir ont été détruits. Le pouvoir s’est isolé des sociétés civiles et il a brisé l’information et sa liberté. Le pays s’est transformé en un gigantesque camp de concentration : la Constitution ne fonctionne plus, les tribunaux sont politiquement biaisés, tous les médias indépendants sont fermés, la propagande de guerre est menée sur les chaînes d’État. Les opposants publics à la guerre sont soit en prison, soit payent des amendes gigantesques qui servent à soutenir la guerre. Les autorités essaient de me transformer – ainsi que mes amis et partenaires pacifistes dans d’autres pays – en ennemi. Et, dans le même temps, il n’existe plus aucun tabou sur le nucléaire. La prise de contrôle par des militaires d’une centrale est révélatrice de ce basculement. La capture de Zaporijjia l’illustre. Cela signifie que toute l’Europe est comme minée par ces centrales nucléaires. C’est une menace pour la sécurité de centaines de générations futures de notre planète.

    La paix semble s’éloigner au fur et à mesure que les semaines passent et que les massacres se multiplient…

    Les politiciens actuels en Russie, en Ukraine et dans les pays de l’Otan manquent de volonté politique pour la paix. L’interaction des diplomates russes avec l’Europe et les États-Unis a été perdue. Le processus est dirigé par les militaires, qui ne peuvent que tuer et détruire. Je me sens responsable de ce qui se passe. C’est très difficile à vivre. La Russie et « l’Occident collectif » parlent de leur volonté de « se battre jusqu’à la victoire », mais personne ne dit ce que signifie cette victoire. Nous avons besoin de nouveaux acteurs, de nouvelles parties prenantes (la Chine, par exemple) pour changer la tendance actuelle – la violence – et revenir au dialogue. Cela permettrait ensuite la consolidation de la paix. Les représentants des organisations de maintien de la paix, des droits de l’homme et de l’environnement peuvent devenir de tels acteurs. La solidarité de la société civile en Russie, en Ukraine, en Europe et aux États-Unis est désormais le principal espoir. J’essaie d’initier une telle interaction.

    La société russe semble être prête à une guerre longue. Qu’en pensez-vous ?

    Malheureusement, oui ! Le 23 février, dans ma ville, Sosnovy Bor, un journal local a rapporté que 26 écoliers avaient prêté serment à l’organisation militaire d’enfants : Iounarmia (Jeune Armée). C’est-à-dire que dès l’enfance, sous le slogan du patriotisme, nos jeunes sont formés à une conscience militariste. Pire, la militarisation apparaît comme la principale tendance de la société russe contemporaine. Cela signifie que la guerre s’installe durablement dans notre pays ! Et cela ne dépend pas de la durée de la guerre en Ukraine.

    Quelle est votre réaction à l’annonce de la suspension des accords Start ?

    La suspension par la Russie de « l’accord sur les armements stratégiques offensifs » (Start III) signifie un nouvel élan à la course aux armements nucléaires et des turbulences politiques. Dans la société, l’idée de la possibilité de gagner une guerre nucléaire est promue, car la Russie a un potentiel suffisant. Je crois que le moment est venu de publier en Russie, en Europe et aux États-Unis un rapport sur les conséquences possibles d’une guerre nucléaire. Il est important que la société civile de notre planète soit solidaire et exige que les politiciens abandonnent ces plans absurdes.

    Guerre en UkraineUkraineRussiemouvement de la paix
    Opex 360

    À son tour, la Slovaquie annonce le don d’avions MiG-29 Fulcrum à l’Ukraine

    par Laurent Lagneau · 17 mars 2023

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    Les tabous concernant l’aide militaire à l’Ukraine finissent par tomber les uns après les autres. Ainsi, jusqu’à présent, les partenaires de Kiev étaient plutôt réservés sur d’éventuelles livraisons d’avions de combat, même si la Pologne fit part, quelques jours après le début de la guerre, de sa disponibilité à fournir ses MiG-29 « Fulcrum » à la force aérienne ukrainienne.

    Cela étant, un an plus tard, et alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, réclame avec insistance des chasseurs-bombardiers de conception occidentale, et notamment des F-16 [ce que les États-Unis continuent de lui refuser], Varsovie a franchi le pas, le 16 mars, en annonçant le don d’un premier lot de quatre MiG-29 à Kiev dans les prochains jours. Et de réaffirmer son ambition de bâtir une « coalition » autour de la fourniture de ces avions, même si seulement deux autres pays de l’Otan en disposent encore.

    À noter que, pour la force aérienne ukrainienne, l’apport des MiG-29 « Fulcrum » polonais est intéressant dans la mesure où ces appareils ont été portés aux standards de l’Otan…

    Quoi qu’il en soit, l’annonce polonaise n’a pas fait changer d’avis l’administration américaine au sujet de la demande de Kiev relative aux F-16. « Cela ne change rien à notre analyse. Ce n’est pas sur la table », a en effet répété John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

    Cependant, et après des semaines de débats qui ont visiblement agacé Jaroslav Nav, son ministre de la Défense [il n’y a pas de place pour la politicaillerie slovaque, a-t-il dit], la Slovaquie a emboîté le pas de la Pologne. En effet, ce 17 mars, son Premier ministre, Eduard Heger, a fait savoir que Bratislava fournirait 13 MiG-29 à Kiev.

    #Slovak gov. just approved sending 13 #MiG29s to #Ukraine! Promises must be kept&when @ZelenskyyUa asked for more #weapons incl. fighter jets, I said we’ll do our best. Glad others’re doing the same. #Military aid’s🔑to ensure🇺🇦can defend itself&the entire #Europe against #Russia

    — Eduard Heger (@eduardheger) March 17, 2023

    « Le gouvernement slovaque vient d’approuver l’envoi de 13 MiG-29 en Ukraine! Les promesses doivent être tenues. Quand le président Zelensky a demandé plus d’armes, dont des avions de chasse, j’ai dit que nous ferons de notre mieux. Heureux que d’autres fassent de même », a affirmé M. Heger, via Twitter.

    Pour rappel, la Slovaquie a décidé de retirer du service tous ses MiG-29 en septembre 2022… Et à l’époque, ses forces aériennes en alignaient seulement onze exemplaires [dix MiG-29AS et un MiG-29UBSn nldr]. D’où viennent les deux avions supplémentaires évoqués par son Premier ministre?

    Comme ceux fournis par la Pologne, les MiG-29 slovaques ont été mis aux standards de l’Otan… Sauf que, contrairement à Varsovie Bratislava confia ce chantier à Russian Aircraft Corporation MiG [avec le concours d’entreprises occidentales]. Celui-ci fut réalisé entre 2007 et 2008, avec l’objectif de conserver ces avions jusqu’en 2030. Finalement, ils seront remplacés par 14 F-16 Viper, commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin.

    Le retrait des MiG-29 slovaques avant la livraison des chasseurs-bombardiers américains a été rendu possible par un accord liant la Slovaquie à la Pologne et à la République tchèque, ces deux pays assurant désormais la surveillance de son espace aérien, dans le cadre de l’Otan.

    Par ailleurs, M. Heger a également annoncé le don à l’Ukraine du système de défense aérienne 2K12 Koub [code Otan : SA-6 Gainful]. Conçu par l’Union soviétique dans les années 1960, il se compose d’un Tracteur-érecteur-lanceur 2P25, doté de trois missiles 3M9 d’une portée de 24’000 m, associé à un radar.

    À son tour, la Slovaquie annonce le don d’avions MiG-29 Fulcrum à l’Ukraine

    par Laurent Lagneau · 17 mars 2023

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    Les tabous concernant l’aide militaire à l’Ukraine finissent par tomber les uns après les autres. Ainsi, jusqu’à présent, les partenaires de Kiev étaient plutôt réservés sur d’éventuelles livraisons d’avions de combat, même si la Pologne fit part, quelques jours après le début de la guerre, de sa disponibilité à fournir ses MiG-29 « Fulcrum » à la force aérienne ukrainienne.

    Cela étant, un an plus tard, et alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, réclame avec insistance des chasseurs-bombardiers de conception occidentale, et notamment des F-16 [ce que les États-Unis continuent de lui refuser], Varsovie a franchi le pas, le 16 mars, en annonçant le don d’un premier lot de quatre MiG-29 à Kiev dans les prochains jours. Et de réaffirmer son ambition de bâtir une « coalition » autour de la fourniture de ces avions, même si seulement deux autres pays de l’Otan en disposent encore.

    À noter que, pour la force aérienne ukrainienne, l’apport des MiG-29 « Fulcrum » polonais est intéressant dans la mesure où ces appareils ont été portés aux standards de l’Otan…

    Quoi qu’il en soit, l’annonce polonaise n’a pas fait changer d’avis l’administration américaine au sujet de la demande de Kiev relative aux F-16. « Cela ne change rien à notre analyse. Ce n’est pas sur la table », a en effet répété John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

    Cependant, et après des semaines de débats qui ont visiblement agacé Jaroslav Nav, son ministre de la Défense [il n’y a pas de place pour la politicaillerie slovaque, a-t-il dit], la Slovaquie a emboîté le pas de la Pologne. En effet, ce 17 mars, son Premier ministre, Eduard Heger, a fait savoir que Bratislava fournirait 13 MiG-29 à Kiev.

    #Slovak gov. just approved sending 13 #MiG29s to #Ukraine! Promises must be kept&when @ZelenskyyUa asked for more #weapons incl. fighter jets, I said we’ll do our best. Glad others’re doing the same. #Military aid’s🔑to ensure🇺🇦can defend itself&the entire #Europe against #Russia

    — Eduard Heger (@eduardheger) March 17, 2023

    « Le gouvernement slovaque vient d’approuver l’envoi de 13 MiG-29 en Ukraine! Les promesses doivent être tenues. Quand le président Zelensky a demandé plus d’armes, dont des avions de chasse, j’ai dit que nous ferons de notre mieux. Heureux que d’autres fassent de même », a affirmé M. Heger, via Twitter.

    Pour rappel, la Slovaquie a décidé de retirer du service tous ses MiG-29 en septembre 2022… Et à l’époque, ses forces aériennes en alignaient seulement onze exemplaires [dix MiG-29AS et un MiG-29UBSn nldr]. D’où viennent les deux avions supplémentaires évoqués par son Premier ministre?

    Comme ceux fournis par la Pologne, les MiG-29 slovaques ont été mis aux standards de l’Otan… Sauf que, contrairement à Varsovie Bratislava confia ce chantier à Russian Aircraft Corporation MiG [avec le concours d’entreprises occidentales]. Celui-ci fut réalisé entre 2007 et 2008, avec l’objectif de conserver ces avions jusqu’en 2030. Finalement, ils seront remplacés par 14 F-16 Viper, commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin.

    Le retrait des MiG-29 slovaques avant la livraison des chasseurs-bombardiers américains a été rendu possible par un accord liant la Slovaquie à la Pologne et à la République tchèque, ces deux pays assurant désormais la surveillance de son espace aérien, dans le cadre de l’Otan.

    Par ailleurs, M. Heger a également annoncé le don à l’Ukraine du système de défense aérienne 2K12 Koub [code Otan : SA-6 Gainful]. Conçu par l’Union soviétique dans les années 1960, il se compose d’un Tracteur-érecteur-lanceur 2P25, doté de trois missiles 3M9 d’une portée de 24’000 m, associé à un radar.

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    Les tabous concernant l’aide militaire à l’Ukraine finissent par tomber les uns après les autres. Ainsi, jusqu’à présent, les partenaires de Kiev étaient plutôt réservés sur d’éventuelles livraisons d’avions de combat, même si la Pologne fit part, quelques jours après le début de la guerre, de sa disponibilité à fournir ses MiG-29 « Fulcrum » à la force aérienne ukrainienne.

    Cela étant, un an plus tard, et alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, réclame avec insistance des chasseurs-bombardiers de conception occidentale, et notamment des F-16 [ce que les États-Unis continuent de lui refuser], Varsovie a franchi le pas, le 16 mars, en annonçant le don d’un premier lot de quatre MiG-29 à Kiev dans les prochains jours. Et de réaffirmer son ambition de bâtir une « coalition » autour de la fourniture de ces avions, même si seulement deux autres pays de l’Otan en disposent encore.

    À noter que, pour la force aérienne ukrainienne, l’apport des MiG-29 « Fulcrum » polonais est intéressant dans la mesure où ces appareils ont été portés aux standards de l’Otan…

    Quoi qu’il en soit, l’annonce polonaise n’a pas fait changer d’avis l’administration américaine au sujet de la demande de Kiev relative aux F-16. « Cela ne change rien à notre analyse. Ce n’est pas sur la table », a en effet répété John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

    Cependant, et après des semaines de débats qui ont visiblement agacé Jaroslav Nav, son ministre de la Défense [il n’y a pas de place pour la politicaillerie slovaque, a-t-il dit], la Slovaquie a emboîté le pas de la Pologne. En effet, ce 17 mars, son Premier ministre, Eduard Heger, a fait savoir que Bratislava fournirait 13 MiG-29 à Kiev.

    #Slovak gov. just approved sending 13 #MiG29s to #Ukraine! Promises must be kept&when @ZelenskyyUa asked for more #weapons incl. fighter jets, I said we’ll do our best. Glad others’re doing the same. #Military aid’s🔑to ensure🇺🇦can defend itself&the entire #Europe against #Russia

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    « Le gouvernement slovaque vient d’approuver l’envoi de 13 MiG-29 en Ukraine! Les promesses doivent être tenues. Quand le président Zelensky a demandé plus d’armes, dont des avions de chasse, j’ai dit que nous ferons de notre mieux. Heureux que d’autres fassent de même », a affirmé M. Heger, via Twitter.

    Pour rappel, la Slovaquie a décidé de retirer du service tous ses MiG-29 en septembre 2022… Et à l’époque, ses forces aériennes en alignaient seulement onze exemplaires [dix MiG-29AS et un MiG-29UBSn nldr]. D’où viennent les deux avions supplémentaires évoqués par son Premier ministre?

    Comme ceux fournis par la Pologne, les MiG-29 slovaques ont été mis aux standards de l’Otan… Sauf que, contrairement à Varsovie Bratislava confia ce chantier à Russian Aircraft Corporation MiG [avec le concours d’entreprises occidentales]. Celui-ci fut réalisé entre 2007 et 2008, avec l’objectif de conserver ces avions jusqu’en 2030. Finalement, ils seront remplacés par 14 F-16 Viper, commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin.

    Le retrait des MiG-29 slovaques avant la livraison des chasseurs-bombardiers américains a été rendu possible par un accord liant la Slovaquie à la Pologne et à la République tchèque, ces deux pays assurant désormais la surveillance de son espace aérien, dans le cadre de l’Otan.

    Par ailleurs, M. Heger a également annoncé le don à l’Ukraine du système de défense aérienne 2K12 Koub [code Otan : SA-6 Gainful]. Conçu par l’Union soviétique dans les années 1960, il se compose d’un Tracteur-érecteur-lanceur 2P25, doté de trois missiles 3M9 d’une portée de 24’000 m, associé à un radar.

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    Les tabous concernant l’aide militaire à l’Ukraine finissent par tomber les uns après les autres. Ainsi, jusqu’à présent, les partenaires de Kiev étaient plutôt réservés sur d’éventuelles livraisons d’avions de combat, même si la Pologne fit part, quelques jours après le début de la guerre, de sa disponibilité à fournir ses MiG-29 « Fulcrum » à la force aérienne ukrainienne.

    Cela étant, un an plus tard, et alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, réclame avec insistance des chasseurs-bombardiers de conception occidentale, et notamment des F-16 [ce que les États-Unis continuent de lui refuser], Varsovie a franchi le pas, le 16 mars, en annonçant le don d’un premier lot de quatre MiG-29 à Kiev dans les prochains jours. Et de réaffirmer son ambition de bâtir une « coalition » autour de la fourniture de ces avions, même si seulement deux autres pays de l’Otan en disposent encore.

    À noter que, pour la force aérienne ukrainienne, l’apport des MiG-29 « Fulcrum » polonais est intéressant dans la mesure où ces appareils ont été portés aux standards de l’Otan…

    Quoi qu’il en soit, l’annonce polonaise n’a pas fait changer d’avis l’administration américaine au sujet de la demande de Kiev relative aux F-16. « Cela ne change rien à notre analyse. Ce n’est pas sur la table », a en effet répété John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

    Cependant, et après des semaines de débats qui ont visiblement agacé Jaroslav Nav, son ministre de la Défense [il n’y a pas de place pour la politicaillerie slovaque, a-t-il dit], la Slovaquie a emboîté le pas de la Pologne. En effet, ce 17 mars, son Premier ministre, Eduard Heger, a fait savoir que Bratislava fournirait 13 MiG-29 à Kiev.

    #Slovak gov. just approved sending 13 #MiG29s to #Ukraine! Promises must be kept&when @ZelenskyyUa asked for more #weapons incl. fighter jets, I said we’ll do our best. Glad others’re doing the same. #Military aid’s🔑to ensure🇺🇦can defend itself&the entire #Europe against #Russia

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    March 17, 2023

    « Le gouvernement slovaque vient d’approuver l’envoi de 13 MiG-29 en Ukraine! Les promesses doivent être tenues. Quand le président Zelensky a demandé plus d’armes, dont des avions de chasse, j’ai dit que nous ferons de notre mieux. Heureux que d’autres fassent de même », a affirmé M. Heger, via Twitter.

    Pour rappel, la Slovaquie a décidé de retirer du service tous ses MiG-29 en septembre 2022… Et à l’époque, ses forces aériennes en alignaient seulement onze exemplaires [dix MiG-29AS et un MiG-29UBSn nldr]. D’où viennent les deux avions supplémentaires évoqués par son Premier ministre?

    Comme ceux fournis par la Pologne, les MiG-29 slovaques ont été mis aux standards de l’Otan… Sauf que, contrairement à Varsovie Bratislava confia ce chantier à Russian Aircraft Corporation MiG [avec le concours d’entreprises occidentales]. Celui-ci fut réalisé entre 2007 et 2008, avec l’objectif de conserver ces avions jusqu’en 2030. Finalement, ils seront remplacés par 14 F-16 Viper, commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin.

    Le retrait des MiG-29 slovaques avant la livraison des chasseurs-bombardiers américains a été rendu possible par un accord liant la Slovaquie à la Pologne et à la République tchèque, ces deux pays assurant désormais la surveillance de son espace aérien, dans le cadre de l’Otan.

    Par ailleurs, M. Heger a également annoncé le don à l’Ukraine du système de défense aérienne 2K12 Koub [code Otan : SA-6 Gainful]. Conçu par l’Union soviétique dans les années 1960, il se compose d’un Tracteur-érecteur-lanceur 2P25, doté de trois missiles 3M9 d’une portée de 24’000 m, associé à un radar.

    France24 - Monde

    Présidentielle en Turquie : le parti prokurde apporte un soutien tacite à l'alliance de l'opposition

    Publié le : 22/03/2023 - 11:17

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    Le parti prokurde HDP, troisième force politique turque, a annoncé mercredi qu'il ne présentera pas de candidat à la présidentielle du 14 mai. Une absence de candidature qui sonne comme un soutien tacite au candidat de l'alliance de l'opposition qui défiera l'actuel président Recep Tayyip Erdogan.

    Pas de candidat prokurde à la présidentielle turque. Le Parti démocratique des peuples (HDP), troisième force politique turque, a indiqué mercredi 22 mars qu'il ne présenterait pas de candidat à la présidentielle du 14 mai, une décision interprétée comme un soutien tacite au candidat de l'alliance de l'opposition qui défiera le président Recep Tayyip Erdogan.

    "Nous ne présenterons pas de candidat à la prochaine élection présidentielle", a déclaré la coprésidente du HDP Pervin Buldan, lors d'une conférence de presse. "La Turquie a besoin de réconciliation, pas de conflit", a lancé Pervin Buldan.

    Le HDP, dont le candidat à la présidentielle de 2018 avait terminé troisième avec 8,4 % des suffrages exprimés, est considéré comme le faiseur de rois du scrutin de mai que les sondages prédisent disputé.

    À l’écart

    La formation prokurde, elle-même alliée à des micro-partis de gauche et d'extrême gauche, a été tenue à l'écart de la coalition de l'opposition, qui réunit six formations politiques, de par la présence en son sein du Bon Parti (nationaliste).

    À moins de huit semaines de la présidentielle, l'annonce du HDP est vue comme susceptible de fragiliser les chances de réélection du président Erdogan, qui s'est maintenu au pouvoir depuis vingt ans en profitant des divisions de l'opposition.

    Le chef de l'État doit en outre affronter les conséquences du séisme dévastateur du 6 février qui a fait plus de 50 000 morts dans le pays.

    Le candidat de l'alliance de l'opposition, Kemal Kiliçdaroglu, patron du CHP (Parti républicain du peuple, social-démocrate), avait multiplié ces derniers mois les contacts avec les cadres du HDP.

    Le "problème kurde"

    Lundi, il s'était entretenu avec ses deux coprésidents, Mithat Sancar et Pervin Buldan, s'engageant à l'issue de leur rencontre à résoudre le "problème kurde" une fois élu.

    Kemal Kiliçdaroglu a notamment dénoncé les "discriminations" contre la langue kurde en Turquie, ainsi que le remplacement dans le sud-est à majorité kurde du pays de dizaines de maires HDP par des administrateurs nommés par le gouvernement.

    Le HDP est accusé par le gouvernement turc d'être lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), groupe armé qualifié de "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux, et se trouve sous le coup d'une menace d'interdiction pour "terrorisme".

    Selahattin Demirtas, sa figure de proue, est lui-même emprisonné depuis fin 2016 pour "propagande terroriste".

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} L'anti-Erdogan

    Kemal Kiliçdaroglu, la "force tranquille" qui défie Recep Tayyip Erdogan

    Une manifestation anti-turque autorisée à Stockholm, Ankara annule la visite d'un ministre suédois

    Interview

    "Le Kurde est le bouc émissaire idéal dont Ankara et Téhéran ont actuellement besoin"

    Valeurs Actuelles

    “Vous avez gâché toutes vos chances” : les malheurs de la Cour nationale du droit d’asile

    Demba* (tous les prénoms et les numéros de dossiers ont été changés) tape du pied nerveusement sur le sol. Il enfouit sa tête entre ses mains, la secoue fébrilement. Il passe ses mains imposantes dans sa barbe, dont les longs poils bruns glissent entre ses doigts. Scrutant le plafond, il observe la série d’écrans lui faisant face. Adossé à un siège en bois, ce réfugié nigérian plisse les yeux et essaye d’en déchiffrer les lignes administratives. « N°22670812* : rejet du recours ». « N°22432179* : rejet du recours ». « N°22146617* : statut de réfugié ». Il prend une grande respiration. Interpellé par les bruits avoisinants du couloir, il se penche pour tenter d’observer. Un homme surgit à toute vitesse dans sa direction. C’est son avocat, qui boutonne à la hâte sa robe noire. « Allez-y dépêchez-vous », le presse l’homme de loi en lui prenant l’épaule. « C’est votre tour. » Demba s’apprête à être entendu par un magistrat de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).

    Ce jour-là, comme lui, une centaine de personnes y sont auditionnées. À Montreuil, en Seine-Saint-Denis, cette autorité judiciaire examine les recours des déboutés de l’asile en France par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). En 2022, 67 142 affaires y ont été jugées. 6 775 audiences ont été tenues l’année passée dans les 32 salles de la juridiction, soit 416 affaires traitées au quotidien. Ces auditions d’une heure permettent aux magistrats d’évaluer la véracité du témoignage et le sérieux de la demande d’asile. Leurs issues souvent incertaines… L’an dernier, seulement 21,5 % des demandes ont abouti positivement.

    Menacé de mort au Nigéria

    Dembe se présente timidement devant l’entrée de la salle 1. Ses parois sont recouvertes de panneaux contreplaqués. Le juge, le nez plongé dans son ordinateur, relève la tête. Il ajuste ses lunettes rectangulaires, observe Demba et son avocat s’approcher. Vêtu d’un blazer bleu, d’une chemise claire, les cheveux gominés, le juge surplombe la haute table rectangulaire devant laquelle le requérant s’assoit.

    Il se tourne vers un homme prenant des notes sur un carnet. Cheveux bruns courts, visage poupin, il s’agit du traducteur qui accompagnera sa prise de parole. Son intervention se fera en anglais. L’avocat se penche à l’oreille de son client, lui rappelle de « s’en tenir à sa version » et d’exposer « les raisons de sa venue ». « Je vous demande de répondre à mes questions », tonne le président de séance, qui a entendu leur conversation. Le rapporteur, assis à la droite de l’exilé nigérian, d’une voix aiguë, rappelle à la cour l’histoire de Demba. Âgé de 28 ans, il se dit menacé de mort dans son pays, persécuté car chrétien et pourchassé par un réseau occultiste. Après avoir déposé plusieurs plaintes dans son pays, en 2016, il raconte avoir subi des pressions de policiers et affirme qu’un proche a été assassiné par ce réseau. Kidnappé en Libye, il réussit à s’enfuir en Italie où les adeptes de ce culte tenteront de s’en prendre à sa vie.

    J’ai retrouvé une vie normale. Avant, je vivais dans la souffrance. J’ai connu une vie pauvre.

    Le jury mitraille le jeune nigérian de questions. « Plusieurs années après votre départ, pensez-vous encore courir un danger ? », questionne le juge. « Êtes-vous sûr de vous sentir plus en sécurité ici alors que vous expliquez avoir reçu des menaces en Italie ? », renchérit-il. Demba tire fébrilement les cordelettes de son sweat-shirt sportif. Il cherche du soutien dans le regard de son avocat. « La France m’a bien accueilli. C’est une société juste. Dans mon pays, on veut ma mort et celle de ma famille. À Turin, je faisais la manche. Je suis en sécurité ici », plaide-t-il.

    Le président de séance et ses assesseurs lui demandent de « citer d’autres groupes occultes », de revenir sur ses conditions de détention en Libye et sur « ses difficultés de ressortissant à Turin ». « Je suis intégré ici. J’ai retrouvé une vie normale. Avant, je vivais dans la souffrance. J’ai connu une vie pauvre. Je me sens bien », soutient-il. Le dossier de son client ouvert devant lui, l’avocat suit le déroulé des explications de Demba. La cour lui donne la parole. Il se lève, appuie fermement ses mains sur le rebord du bureau et entame sa plaidoirie.  « Ce témoignage est plausible. L’OFPRA n’a pas étudié dans la précision son dossier. Il a de quoi être inquiété s’il retourne au Nigéria. Il sera de nouveau menacé. À la CNDA, on a les capacités de protéger. Je vous demande au vu de ces considérations de lui accorder le bénéfice de la protection subsidiaire ». Décision rendue le 25 mars prochain.

    L’amour d’un père

    Dans les couloirs de la CNDA, un ballet ininterrompu de robes noires. Sac à dos à l’épaule, valise en main, dossiers sous les bras, les avocats se croisent et se recroisent. Lise* reconnaît un de ses collègues. « Ça a été, toi ? », demande-t-elle. « Non, l’enfer. Le juge a expédié le dossier », répond-il avec une pointe de déception dans sa voix. Cette petite femme, aux cheveux blonds bouclés, noués en chignon et aux lunettes rondes visées sur son nez fin, s’assoit à côté de Ranjit*, un demandeur d’asile bangladais. Il s’agrippe fermement à une chemise cartonnée. Lise le rassure et lui fait ouvrir son dossier. Sur des feuilles jaunies, des annotations chronologiques et thématiques écrites en bengali. Des photos et des polycopiés administratifs y sont soigneusement classés. Il porte un large blouson en cuir sur ses épaules, un survêtement noir du Real Madrid, des baskets grises délavées. Face à lui, un homme, les yeux rougis, lâche brutalement son sac à terre. La détresse se lit sur son visage. Un autre, masque sous le nez, fait les cent pas devant la fontaine à eau et récite à voix haute son témoignage. Il essuie la sueur qui perle à son front avec la manche de son pull.

    Dans la salle d’attente n°19, aux murs blancs impersonnels, Lise et Ranjit répètent leurs arguments. « Tu dois donner plusieurs exemples, raconter l’histoire de ta vie. Les projets que tu comptes mener ici et les raisons qui te poussent à protéger ta famille », lui conseille-t-elle, en anglais. Pendant près d’une demi-heure, Lise l’interroge encore et encore sur la cohérence de son témoignage et sa connaissance précise des événements. Une voix fluette venant de la salle d’audience les tire de leurs révisions : « S’il vous plaît maître, c’est à vous. »

    Julie pénètre d’un pas décidé. Ranjit observe, impressionné, le jury. Son regard s’appesantit sur les drapeaux européens et français dans le fond de la salle. Même configuration que dans la salle 1, la rusticité en plus. En bout de table trône le président de séance. À ses côtés, ses deux assesseurs, un traducteur et un rapporteur. La séance s’ouvre. Ranjit explique avoir fui son pays en raison de persécutions et de menaces intra-familiales. Au Bangladesh, cet ancien étudiant est poursuivi pour viol et meurtre.

     Ce que je veux, c’est revoir mon fils et tout faire pour qu’il ait un avenir.

    Le jury va tenter de déstabiliser Ranjit pour tirer au clair cette affaire. « Pouvez-vous revenir sur les accusations de viol ? Où en est la plainte déposée à votre encontre ? », demande un assesseur. « Vous expliquez être rentré dans la clandestinité pour fuir les menaces de l’entourage de votre compagne. Pourtant, vous leur avez fait des propositions pour un mariage. C’est contradictoire », l’interpelle le juge. Ranjit a la gorge nouée. Il livre timidement des bribes d’explications sur sa jeunesse, sa relation avec sa compagne défunte Dina*, l’accouchement compliqué de cette dernière et les menaces de sa famille. « Nous le savons déjà tout ça, nous l’avons lu dans votre dossier », le reprend fermement la cour.

    Il tourne la tête à gauche vers son traducteur, à droite vers son avocate. Celle-ci pointe du doigt les notes manuscrites qu’il a rédigées. Il se ressaisit. L’intéressé raconte qu’il a « toujours eu l’intention de l’épouser » et que la famille de Dina fait peser des menaces d’assassinat. Sa rencontre avec son ancienne conjointe est « la plus belle chance de sa vie ». Il assure que l’entourage de Dina et un de ses oncles se sont associés pour s’emparer de l’entreprise familiale. Ils font pression pour qu’il cède ses parts, contraint et forcé. Le regard du jury sur Ranjit change.

    Un léger sourire se dessine sur les lèvres de Lise, qui prend la parole pour défendre son client. « Il n’avait qu’un seul amour dans sa vie. Il était prêt à prendre tous les risques pour elle. Aujourd’hui, les histoires de menaces sont réelles. C’est pour ces raisons que je demande à la cour de le protéger », argumente-t-elle courageusement. « Ce que je veux, c’est revoir mon fils et tout faire pour qu’il ait un avenir », conclut-il pudiquement. « Bonne continuation », lui souhaite poliment le juge en retour.

    Audience ratée !

    Mais l’enthousiasme de certains est contrebalancé par la mauvaise foi des autres. Dans le grand hall de la Cour, un brouhaha polyglotte agite la pièce. Soudain, les notes d’une musique islamique retentissent. Avachi dans son fauteuil, ce requérant srilankais met son téléphone en haut-parleur pour écouter l’appel à la prière. Son avocat n’en revient pas. Il lui fait signe de la main d’arrêter sur le champ. Mais, ce dernier la repousse. Il peste dans sa langue et souffle. L’homme de loi est désemparé. Il attrape au vol une jeune femme, elle aussi sri-lankaise. Il lui demande de traduire ses propos pour que son client cesse son vacarme. La scène est surréaliste.

    Là, c’est une discussion musclée entre une mère de famille africaine et son avocat. « Pourquoi vous votre dossier est incomplet avant l’audience ? », demande inquiété l’homme de loi. Un classeur entre les mains, il liste les pièces manquantes et les preuves médicales des blessures qu’elle a subi L’avocat lui pose des questions similaires à ce qu’elle entendra en séance. La femme ne répond pas, souffle fort. Elle hausse les yeux. Puis, soudainement, elle jette son dossier à terre.

    « Non monsieur, non, vous n’avez pas à prendre la parole », l’avertit une première fois la juge.

    À ses côtés, Salif*, originaire de Mauritanie. Teint mat, cheveux courts, une fine moustache surplombe ses lèvres. Il a les yeux lourds. Ses mains sont enfoncées dans les poches de son jean. Il baille. Devant la CNDA, il est défendu par Grégoire*. Il relit le dossier de son client du jour. Soudain, un homme d’allure fluette, en doudoune verte, monte à la hâte les marches de l’escalier central. Salif sourit. Il lui fait signe de s’asseoir sous le regard médusé de son avocat. Amis d’enfance, les deux hommes se mettent à parler en arabe. Grégoire regarde sa montre. Durant le trajet vers la salle d’audience, l’avocat donne ses dernières recommandations. Mais il se fait couper la parole par l’ami de Salif, qui, toujours en arabe, lui donne d’autres conseils.

    Le Mauritanien fait son entrée en salle 21, se presse d’aller s’asseoir sans prendre le temps de saluer le jury. Il s’étend de tout son long sur le dossier de sa chaise, tandis que son ami prend place derrière lui. Et de dérouler son histoire : ses salles de cinéma incendiées par des islamistes locaux, son emprisonnement — à tort, martèle-t-il —, sa fuite pour le Mali puis, de là, vers la France en 2021. La cour cherche à le mettre en confiance. Mais, Salif n’y met pas vraiment du sien. Sur son ancienne activité professionnelle, il se contente de dire « qu’il tenait un cinéma et diffusait des DVD qu’on lui adressait depuis la France ». Son ami intervient une première fois, se lève un et complète les propos de son ami. « Non monsieur, non, vous n’avez pas à prendre la parole », l’avertit une première fois la juge.

    Sur les menaces qu’il a subi, Salif se contente, lacunaire, de préciser « qu’il a eu peur pour sa vie ». Son ami lui chuchote de dire autre chose. L’avocat de Salif, s’agace et lui « demande d’arrêter par respect envers la cour ». Les questions du jury, toujours conciliantes, s’appesantissent sur ses conditions de détention à la prison de Nouakchott. Il décrit péniblement « les grillages, les murs hauts ». Alors que l’interprète s’apprête à traduire sa réponse, ledit ami le coupe et répond une nouvelle fois à la place de Salif. Grégoire fulmine, la juge soupire, agacée. À l’issue de l’audience, les deux compères, hilares, s’imaginent que tout s’est bien passé. Mais, pas pour Grégoire : « Vous avez tué son dossier ! Et vous avez gâché toutes vos chances. »

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    L’armée britannique va recevoir 14 obusiers suédois « Archer »

    par Laurent Lagneau · 16 mars 2023

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    Le 15 mars, le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a annoncé que le budget militaire du Royaume-Uni augmenterait de 11 milliards de livres sterling [soit 12,5 milliards d’euros] au cours des cinq prochaines années… Et qu’il représenterait près de 2,25% du PIB d’ici 2025.

    Cette annonce fait suite à celle faite deux jours plus tôt par Rishi Sunak, celui-ci ayant accordé aux forces britanniques une rallonge budgétaire de 5 milliards de livres dans les deux à venir, afin de leur permettre de « reconstituer et de renforcer » leurs stocks de munitions après les prélèvements effectués pour aider militairement l’Ukraine, de « moderniser la dissuasion nucléaire » et de financer la « prochaine phase du programme de sous-marins », dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni, États-Unis].

    Ces moyens financiers serviront donc en partie à remplacer certeins équipements fournis à l’Ukraine, dont les 32 obusiers automoteurs AS-90 promis à Kiev en janvier dernier, en même temps, d’ailleurs, que 14 chars Challenger 2. C’est en effet ce qu’avait assuré Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, quand il fit part de son intention d’accélérer le programme MFP [Mobile Fires Platform] de la British Army.

    « J’ai décidé d’accélérer le programme MFP afin qu’il aboutisse dans la décennie en cours et non plus dans les années 2030. J’ai également ordonné que, sous réserve de négociations commerciales, une capacité d’artillerie provisoire nous soit livrée », avait en effet déclaré M. Wallace. Et d’ajouter : « Ma principale préoccupation est notre déficit en matière de tir dans la profondeur. Nous sommes à peu près dépassé par tout le monde. La portée de nos AS-90 est d’environ 23 ou 24 km. La France et tous les autres ont [des systèmes] ayant des portées de 55 km ».

    Or, cette capacité provisoire évoquée par M. Wallace reposera sur 14 obusiers Archer, dans le cadre d’un accord trouvé avec la Suède. Tel est en effet l’annonce faite ce 16 mars par le ministère britannique de la Défense [MoD].

    The @BritishArmy will receive 14 modern heavy artillery guns to replace those gifted to Ukraine. Procured at pace and produced by 🇸🇪, the Archer moves faster and fires further that the Army’s current artillery gun 👇https://t.co/tOzOtaYTc1 pic.twitter.com/1HrReZ3htr

    — Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) March 16, 2023

    « Les 14 premiers Archer seront transférés à l’armée britannique ce mois-ci et seront pleinement opérationnels d’ici avril prochain, formant ainsi une capacité provisoire pour remplacer les 32 AS90 que le Royaume-Uni a offert à l’Ukraine », a expliqué le MoD.

    « L’achat des Archer à la Suède permet au Royaume-Uni de remplacer rapidement l’AS-90 jusqu’à ce que le MFP soit livré d’ici la fin de cette décennie, dans le cadre du programme de modernisation ‘Futur Soldier’. L’Archer contribuera à notre capacité de soutien rapproché au titre de notre engagement envers l’Otan », a développé M. Wallace, qui s’est gardé de préciser le coût de cette acquisition.

    Pour rappel, produit par BAE Systems Bofors, l’Archer est un obusier de 30 tonnes, monté sur un châssis à roues Volvo 6×6 et doté d’un canon de 155mm couplé à un système de chargement automatique. En fonction des munitions utilisées, sa portée peut atteindre 50 km… Soit pratiquement le double que celle d’un AS-90. Il y a encore peu, il n’était mis en oeuvre que par l’armée suédoise. Mais depuis les annonces faites en janvier par Stockolm, les forces ukrainiennes en recevront 12 exemplaires.

    Dans son communiqué, le MoD explique que l’accord pour obtenir ces 14 Archer a été conclu « en seulement deux mois ». Et d’y voir l’efficacité de ses processus d’approvisionnement et, surtout, de souligner « les liens étroits avec nos alliés suédois ».

    L’armée britannique va recevoir 14 obusiers suédois « Archer »

    par Laurent Lagneau · 16 mars 2023

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    Le 15 mars, le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a annoncé que le budget militaire du Royaume-Uni augmenterait de 11 milliards de livres sterling [soit 12,5 milliards d’euros] au cours des cinq prochaines années… Et qu’il représenterait près de 2,25% du PIB d’ici 2025.

    Cette annonce fait suite à celle faite deux jours plus tôt par Rishi Sunak, celui-ci ayant accordé aux forces britanniques une rallonge budgétaire de 5 milliards de livres dans les deux à venir, afin de leur permettre de « reconstituer et de renforcer » leurs stocks de munitions après les prélèvements effectués pour aider militairement l’Ukraine, de « moderniser la dissuasion nucléaire » et de financer la « prochaine phase du programme de sous-marins », dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni, États-Unis].

    Ces moyens financiers serviront donc en partie à remplacer certeins équipements fournis à l’Ukraine, dont les 32 obusiers automoteurs AS-90 promis à Kiev en janvier dernier, en même temps, d’ailleurs, que 14 chars Challenger 2. C’est en effet ce qu’avait assuré Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, quand il fit part de son intention d’accélérer le programme MFP [Mobile Fires Platform] de la British Army.

    « J’ai décidé d’accélérer le programme MFP afin qu’il aboutisse dans la décennie en cours et non plus dans les années 2030. J’ai également ordonné que, sous réserve de négociations commerciales, une capacité d’artillerie provisoire nous soit livrée », avait en effet déclaré M. Wallace. Et d’ajouter : « Ma principale préoccupation est notre déficit en matière de tir dans la profondeur. Nous sommes à peu près dépassé par tout le monde. La portée de nos AS-90 est d’environ 23 ou 24 km. La France et tous les autres ont [des systèmes] ayant des portées de 55 km ».

    Or, cette capacité provisoire évoquée par M. Wallace reposera sur 14 obusiers Archer, dans le cadre d’un accord trouvé avec la Suède. Tel est en effet l’annonce faite ce 16 mars par le ministère britannique de la Défense [MoD].

    The @BritishArmy will receive 14 modern heavy artillery guns to replace those gifted to Ukraine. Procured at pace and produced by 🇸🇪, the Archer moves faster and fires further that the Army’s current artillery gun 👇https://t.co/tOzOtaYTc1 pic.twitter.com/1HrReZ3htr

    — Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) March 16, 2023

    « Les 14 premiers Archer seront transférés à l’armée britannique ce mois-ci et seront pleinement opérationnels d’ici avril prochain, formant ainsi une capacité provisoire pour remplacer les 32 AS90 que le Royaume-Uni a offert à l’Ukraine », a expliqué le MoD.

    « L’achat des Archer à la Suède permet au Royaume-Uni de remplacer rapidement l’AS-90 jusqu’à ce que le MFP soit livré d’ici la fin de cette décennie, dans le cadre du programme de modernisation ‘Futur Soldier’. L’Archer contribuera à notre capacité de soutien rapproché au titre de notre engagement envers l’Otan », a développé M. Wallace, qui s’est gardé de préciser le coût de cette acquisition.

    Pour rappel, produit par BAE Systems Bofors, l’Archer est un obusier de 30 tonnes, monté sur un châssis à roues Volvo 6×6 et doté d’un canon de 155mm couplé à un système de chargement automatique. En fonction des munitions utilisées, sa portée peut atteindre 50 km… Soit pratiquement le double que celle d’un AS-90. Il y a encore peu, il n’était mis en oeuvre que par l’armée suédoise. Mais depuis les annonces faites en janvier par Stockolm, les forces ukrainiennes en recevront 12 exemplaires.

    Dans son communiqué, le MoD explique que l’accord pour obtenir ces 14 Archer a été conclu « en seulement deux mois ». Et d’y voir l’efficacité de ses processus d’approvisionnement et, surtout, de souligner « les liens étroits avec nos alliés suédois ».

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    Le 15 mars, le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a annoncé que le budget militaire du Royaume-Uni augmenterait de 11 milliards de livres sterling [soit 12,5 milliards d’euros] au cours des cinq prochaines années… Et qu’il représenterait près de 2,25% du PIB d’ici 2025.

    Cette annonce fait suite à celle faite deux jours plus tôt par Rishi Sunak, celui-ci ayant accordé aux forces britanniques une rallonge budgétaire de 5 milliards de livres dans les deux à venir, afin de leur permettre de « reconstituer et de renforcer » leurs stocks de munitions après les prélèvements effectués pour aider militairement l’Ukraine, de « moderniser la dissuasion nucléaire » et de financer la « prochaine phase du programme de sous-marins », dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni, États-Unis].

    Ces moyens financiers serviront donc en partie à remplacer certeins équipements fournis à l’Ukraine, dont les 32 obusiers automoteurs AS-90 promis à Kiev en janvier dernier, en même temps, d’ailleurs, que 14 chars Challenger 2. C’est en effet ce qu’avait assuré Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, quand il fit part de son intention d’accélérer le programme MFP [Mobile Fires Platform] de la British Army.

    « J’ai décidé d’accélérer le programme MFP afin qu’il aboutisse dans la décennie en cours et non plus dans les années 2030. J’ai également ordonné que, sous réserve de négociations commerciales, une capacité d’artillerie provisoire nous soit livrée », avait en effet déclaré M. Wallace. Et d’ajouter : « Ma principale préoccupation est notre déficit en matière de tir dans la profondeur. Nous sommes à peu près dépassé par tout le monde. La portée de nos AS-90 est d’environ 23 ou 24 km. La France et tous les autres ont [des systèmes] ayant des portées de 55 km ».

    Or, cette capacité provisoire évoquée par M. Wallace reposera sur 14 obusiers Archer, dans le cadre d’un accord trouvé avec la Suède. Tel est en effet l’annonce faite ce 16 mars par le ministère britannique de la Défense [MoD].

    The @BritishArmy will receive 14 modern heavy artillery guns to replace those gifted to Ukraine. Procured at pace and produced by 🇸🇪, the Archer moves faster and fires further that the Army’s current artillery gun 👇https://t.co/tOzOtaYTc1 pic.twitter.com/1HrReZ3htr

    — Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) March 16, 2023

    « Les 14 premiers Archer seront transférés à l’armée britannique ce mois-ci et seront pleinement opérationnels d’ici avril prochain, formant ainsi une capacité provisoire pour remplacer les 32 AS90 que le Royaume-Uni a offert à l’Ukraine », a expliqué le MoD.

    « L’achat des Archer à la Suède permet au Royaume-Uni de remplacer rapidement l’AS-90 jusqu’à ce que le MFP soit livré d’ici la fin de cette décennie, dans le cadre du programme de modernisation ‘Futur Soldier’. L’Archer contribuera à notre capacité de soutien rapproché au titre de notre engagement envers l’Otan », a développé M. Wallace, qui s’est gardé de préciser le coût de cette acquisition.

    Pour rappel, produit par BAE Systems Bofors, l’Archer est un obusier de 30 tonnes, monté sur un châssis à roues Volvo 6×6 et doté d’un canon de 155mm couplé à un système de chargement automatique. En fonction des munitions utilisées, sa portée peut atteindre 50 km… Soit pratiquement le double que celle d’un AS-90. Il y a encore peu, il n’était mis en oeuvre que par l’armée suédoise. Mais depuis les annonces faites en janvier par Stockolm, les forces ukrainiennes en recevront 12 exemplaires.

    Dans son communiqué, le MoD explique que l’accord pour obtenir ces 14 Archer a été conclu « en seulement deux mois ». Et d’y voir l’efficacité de ses processus d’approvisionnement et, surtout, de souligner « les liens étroits avec nos alliés suédois ».

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    Le 15 mars, le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a annoncé que le budget militaire du Royaume-Uni augmenterait de 11 milliards de livres sterling [soit 12,5 milliards d’euros] au cours des cinq prochaines années… Et qu’il représenterait près de 2,25% du PIB d’ici 2025.

    Cette annonce fait suite à celle faite deux jours plus tôt par Rishi Sunak, celui-ci ayant accordé aux forces britanniques une rallonge budgétaire de 5 milliards de livres dans les deux à venir, afin de leur permettre de « reconstituer et de renforcer » leurs stocks de munitions après les prélèvements effectués pour aider militairement l’Ukraine, de « moderniser la dissuasion nucléaire » et de financer la « prochaine phase du programme de sous-marins », dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni, États-Unis].

    Ces moyens financiers serviront donc en partie à remplacer certeins équipements fournis à l’Ukraine, dont les 32 obusiers automoteurs AS-90 promis à Kiev en janvier dernier, en même temps, d’ailleurs, que 14 chars Challenger 2. C’est en effet ce qu’avait assuré Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, quand il fit part de son intention d’accélérer le programme MFP [Mobile Fires Platform] de la British Army.

    « J’ai décidé d’accélérer le programme MFP afin qu’il aboutisse dans la décennie en cours et non plus dans les années 2030. J’ai également ordonné que, sous réserve de négociations commerciales, une capacité d’artillerie provisoire nous soit livrée », avait en effet déclaré M. Wallace. Et d’ajouter : « Ma principale préoccupation est notre déficit en matière de tir dans la profondeur. Nous sommes à peu près dépassé par tout le monde. La portée de nos AS-90 est d’environ 23 ou 24 km. La France et tous les autres ont [des systèmes] ayant des portées de 55 km ».

    Or, cette capacité provisoire évoquée par M. Wallace reposera sur 14 obusiers Archer, dans le cadre d’un accord trouvé avec la Suède. Tel est en effet l’annonce faite ce 16 mars par le ministère britannique de la Défense [MoD].

    The @BritishArmy will receive 14 modern heavy artillery guns to replace those gifted to Ukraine. Procured at pace and produced by 🇸🇪, the Archer moves faster and fires further that the Army’s current artillery gun 👇https://t.co/tOzOtaYTc1 pic.twitter.com/1HrReZ3htr

    — Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) March 16, 2023

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    @BritishArmyhttps://t.co/tOzOtaYTc1pic.twitter.com/1HrReZ3htr

    — Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) March 16, 2023

    March 16, 2023

    « Les 14 premiers Archer seront transférés à l’armée britannique ce mois-ci et seront pleinement opérationnels d’ici avril prochain, formant ainsi une capacité provisoire pour remplacer les 32 AS90 que le Royaume-Uni a offert à l’Ukraine », a expliqué le MoD.

    « L’achat des Archer à la Suède permet au Royaume-Uni de remplacer rapidement l’AS-90 jusqu’à ce que le MFP soit livré d’ici la fin de cette décennie, dans le cadre du programme de modernisation ‘Futur Soldier’. L’Archer contribuera à notre capacité de soutien rapproché au titre de notre engagement envers l’Otan », a développé M. Wallace, qui s’est gardé de préciser le coût de cette acquisition.

    Pour rappel, produit par BAE Systems Bofors, l’Archer est un obusier de 30 tonnes, monté sur un châssis à roues Volvo 6×6 et doté d’un canon de 155mm couplé à un système de chargement automatique. En fonction des munitions utilisées, sa portée peut atteindre 50 km… Soit pratiquement le double que celle d’un AS-90. Il y a encore peu, il n’était mis en oeuvre que par l’armée suédoise. Mais depuis les annonces faites en janvier par Stockolm, les forces ukrainiennes en recevront 12 exemplaires.

    Dans son communiqué, le MoD explique que l’accord pour obtenir ces 14 Archer a été conclu « en seulement deux mois ». Et d’y voir l’efficacité de ses processus d’approvisionnement et, surtout, de souligner « les liens étroits avec nos alliés suédois ».

    Opex 360

    La Pologne annonce un premier don de quatre avions de combat MiG-29 « Fulcrum » à l’Ukraine

    par Laurent Lagneau · 16 mars 2023

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    L’an passé, soit quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, la Pologne fit savoir qu’elle était prête à céder ses MiG-29 « Fulcrum » de concepion soviétique à la force aérienne ukrainienne, à la condition de trouver d’autres avions de combat ayant des « capacités opérationnelles équivalentes »… Et que ce transfert se fît par l’intermédiaire des États-Unis… Lesquels refusèrent, après avoir dit soutenir l’initiative polonaise.

    « La perspective d’avions de combat ‘à la disposition du gouvernement des États-Unis’ partant d’une base États-Unis/Otan en Allemagne [celle de Ramstein, ndlr] pour voler vers un espace aérien disputé avec la Russie au-dessus de l’Ukraine suscite de sérieuses préoccupations pour l’ensemble de l’Otan », fit en effet valoir John Kirby, alors porte-parole du Pentagone.

    Livrer des avions de combat aux forces ukrainiennes constituait encore un tabou à l’époque. Ce qui n’est plus le cas désormais, d’autres étant depuis tombés [comme la cession de chars de conception occidentale à Kiev].

    Au point que, ayant obtenu la plupart des armes qu’elle demandait à ses partenaires occidentaux, l’Ukraine réclame désormais, non sans insistance, des chasseurs-bombardiers modernes, si possible des F-16 américains. Or, en l’état actuel de la situation, une telle requête ne peut pas être satisfaite, même si certains pays, comme les Pays-Bas, ont assuré qu’ils n’écartaient pas l’éventualité de donner satisfaction à Kiev.

    En effet, livrer des avions de combat occidentaux à l’Ukraine, même récemment retirés du service, suppose de former les pilotes et les techniciens [ce qui peut prendre des mois, voire des années], d’assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO], de mettre en place une chaîne logistique et d’adapter les infrastrutures des bases ukrainiennes. En clair, cela ne peut pas s’inscrire dans le court terme… D’où le retour de l’hypothèse « MiG-29 ».

    À noter, au passage, que le Royaume-Uni envisage de céder ses Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » [soit trente exemplaires] aux pays de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Cette initiative, qui fait penser à celle lancée par l’Allemagne pour les chars T-72 [Ringtausch, échange d’anneaux], a récemment été proposée par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’une audition parlementaire.

    Quoi qu’il en soit, et après avoir fait pression sur l’Allemagne [et en particulier son son chancelier, Olaf Scholz], pour livrer 14 chars Leopard 2A4 à l’armée ukrainienne, la Pologne est revenue à la charge avec ses MiG-29. La différence avec la situation qui prévalait en 2022 est que la force aérienne polonaise a une solution de remplacement, Varsovie ayant commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.

    Ainsi, ce 16 mars, recevant son homologue tchèque, Petr Pavel, le président polonais, Andrzej Duda, a annoncé la cession de quatre MiG-29 à l’Ukraine.

    « Dans un premier temps, nous allons transférer, dans les prochains jours […] quatre appareils pleinement opérationnels à l’Ukraine. D’autres appareils sont actuellement en cours de révision et ils seront probablement aussi transférés » par la suite », a affirmé M. Duda. « Nous pouvons donc dire que nous sommes sur le point d’envoyer ces MiG à l’Ukraine », a-t-il insisté.

    Selon M. Duda, les MiG-29 concernés font partie d’un lot de 22 appareils, cédé par l’Allemagne [qui les avait récupérés après la réunification avec la République démocratique allemande]. Seulement, il a visiblement fait un contresens en affirmant que ces avions avaient été acquis dans les années 1990… Alors qu’ils le furent en 2003. Et sur les 22 MiG-29 cédés par Berlin [pour l’euro symbolique], seuls 14 pouvaient être considérés aptes à reprendre du service.

    La force aérienne polonaise a en réalité reçu des MiG-29 en trois temps. Un premier lot de douze appareils lui fut livré par l’Union soviétique quelques mois seulement avant la chute du Mur de Berlin. Puis, en 1995, elle en récupéra dix autres auprès de la République tchèque. Probablement qu’il s’agit de ces appareils qui seront livrés à l’Ukraine [l’accord de Prague pour un tel transfert étant en principe acquis, ce qui pourrait ne pas être le cas pour l’Allemagne].

    Cela étant, la Pologne, qui dit vouloir bâtir une « coalition » dédiée au MiG-29 [à l’image de celle pour les chars Leopard 2], risque de se trouver seule. Seuls deux autres membres de l’Otan disposent de tels appareils : la Slovaquie, qui a retiré les siens du service en septembre 2022 dans l’attente de les remplacer par des F-16 Viper, et la Bulgarie [qui doit en faire de même]. Or, pour le moment, seule la première s’est dit prête à donner ses anciens avions à l’Ukraine… sous réserve d’un accord politique.

    La Pologne annonce un premier don de quatre avions de combat MiG-29 « Fulcrum » à l’Ukraine

    par Laurent Lagneau · 16 mars 2023

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    L’an passé, soit quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, la Pologne fit savoir qu’elle était prête à céder ses MiG-29 « Fulcrum » de concepion soviétique à la force aérienne ukrainienne, à la condition de trouver d’autres avions de combat ayant des « capacités opérationnelles équivalentes »… Et que ce transfert se fît par l’intermédiaire des États-Unis… Lesquels refusèrent, après avoir dit soutenir l’initiative polonaise.

    « La perspective d’avions de combat ‘à la disposition du gouvernement des États-Unis’ partant d’une base États-Unis/Otan en Allemagne [celle de Ramstein, ndlr] pour voler vers un espace aérien disputé avec la Russie au-dessus de l’Ukraine suscite de sérieuses préoccupations pour l’ensemble de l’Otan », fit en effet valoir John Kirby, alors porte-parole du Pentagone.

    Livrer des avions de combat aux forces ukrainiennes constituait encore un tabou à l’époque. Ce qui n’est plus le cas désormais, d’autres étant depuis tombés [comme la cession de chars de conception occidentale à Kiev].

    Au point que, ayant obtenu la plupart des armes qu’elle demandait à ses partenaires occidentaux, l’Ukraine réclame désormais, non sans insistance, des chasseurs-bombardiers modernes, si possible des F-16 américains. Or, en l’état actuel de la situation, une telle requête ne peut pas être satisfaite, même si certains pays, comme les Pays-Bas, ont assuré qu’ils n’écartaient pas l’éventualité de donner satisfaction à Kiev.

    En effet, livrer des avions de combat occidentaux à l’Ukraine, même récemment retirés du service, suppose de former les pilotes et les techniciens [ce qui peut prendre des mois, voire des années], d’assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO], de mettre en place une chaîne logistique et d’adapter les infrastrutures des bases ukrainiennes. En clair, cela ne peut pas s’inscrire dans le court terme… D’où le retour de l’hypothèse « MiG-29 ».

    À noter, au passage, que le Royaume-Uni envisage de céder ses Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » [soit trente exemplaires] aux pays de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Cette initiative, qui fait penser à celle lancée par l’Allemagne pour les chars T-72 [Ringtausch, échange d’anneaux], a récemment été proposée par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’une audition parlementaire.

    Quoi qu’il en soit, et après avoir fait pression sur l’Allemagne [et en particulier son son chancelier, Olaf Scholz], pour livrer 14 chars Leopard 2A4 à l’armée ukrainienne, la Pologne est revenue à la charge avec ses MiG-29. La différence avec la situation qui prévalait en 2022 est que la force aérienne polonaise a une solution de remplacement, Varsovie ayant commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.

    Ainsi, ce 16 mars, recevant son homologue tchèque, Petr Pavel, le président polonais, Andrzej Duda, a annoncé la cession de quatre MiG-29 à l’Ukraine.

    « Dans un premier temps, nous allons transférer, dans les prochains jours […] quatre appareils pleinement opérationnels à l’Ukraine. D’autres appareils sont actuellement en cours de révision et ils seront probablement aussi transférés » par la suite », a affirmé M. Duda. « Nous pouvons donc dire que nous sommes sur le point d’envoyer ces MiG à l’Ukraine », a-t-il insisté.

    Selon M. Duda, les MiG-29 concernés font partie d’un lot de 22 appareils, cédé par l’Allemagne [qui les avait récupérés après la réunification avec la République démocratique allemande]. Seulement, il a visiblement fait un contresens en affirmant que ces avions avaient été acquis dans les années 1990… Alors qu’ils le furent en 2003. Et sur les 22 MiG-29 cédés par Berlin [pour l’euro symbolique], seuls 14 pouvaient être considérés aptes à reprendre du service.

    La force aérienne polonaise a en réalité reçu des MiG-29 en trois temps. Un premier lot de douze appareils lui fut livré par l’Union soviétique quelques mois seulement avant la chute du Mur de Berlin. Puis, en 1995, elle en récupéra dix autres auprès de la République tchèque. Probablement qu’il s’agit de ces appareils qui seront livrés à l’Ukraine [l’accord de Prague pour un tel transfert étant en principe acquis, ce qui pourrait ne pas être le cas pour l’Allemagne].

    Cela étant, la Pologne, qui dit vouloir bâtir une « coalition » dédiée au MiG-29 [à l’image de celle pour les chars Leopard 2], risque de se trouver seule. Seuls deux autres membres de l’Otan disposent de tels appareils : la Slovaquie, qui a retiré les siens du service en septembre 2022 dans l’attente de les remplacer par des F-16 Viper, et la Bulgarie [qui doit en faire de même]. Or, pour le moment, seule la première s’est dit prête à donner ses anciens avions à l’Ukraine… sous réserve d’un accord politique.

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    L’an passé, soit quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, la Pologne fit savoir qu’elle était prête à céder ses MiG-29 « Fulcrum » de concepion soviétique à la force aérienne ukrainienne, à la condition de trouver d’autres avions de combat ayant des « capacités opérationnelles équivalentes »… Et que ce transfert se fît par l’intermédiaire des États-Unis… Lesquels refusèrent, après avoir dit soutenir l’initiative polonaise.

    « La perspective d’avions de combat ‘à la disposition du gouvernement des États-Unis’ partant d’une base États-Unis/Otan en Allemagne [celle de Ramstein, ndlr] pour voler vers un espace aérien disputé avec la Russie au-dessus de l’Ukraine suscite de sérieuses préoccupations pour l’ensemble de l’Otan », fit en effet valoir John Kirby, alors porte-parole du Pentagone.

    Livrer des avions de combat aux forces ukrainiennes constituait encore un tabou à l’époque. Ce qui n’est plus le cas désormais, d’autres étant depuis tombés [comme la cession de chars de conception occidentale à Kiev].

    Au point que, ayant obtenu la plupart des armes qu’elle demandait à ses partenaires occidentaux, l’Ukraine réclame désormais, non sans insistance, des chasseurs-bombardiers modernes, si possible des F-16 américains. Or, en l’état actuel de la situation, une telle requête ne peut pas être satisfaite, même si certains pays, comme les Pays-Bas, ont assuré qu’ils n’écartaient pas l’éventualité de donner satisfaction à Kiev.

    En effet, livrer des avions de combat occidentaux à l’Ukraine, même récemment retirés du service, suppose de former les pilotes et les techniciens [ce qui peut prendre des mois, voire des années], d’assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO], de mettre en place une chaîne logistique et d’adapter les infrastrutures des bases ukrainiennes. En clair, cela ne peut pas s’inscrire dans le court terme… D’où le retour de l’hypothèse « MiG-29 ».

    À noter, au passage, que le Royaume-Uni envisage de céder ses Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » [soit trente exemplaires] aux pays de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Cette initiative, qui fait penser à celle lancée par l’Allemagne pour les chars T-72 [Ringtausch, échange d’anneaux], a récemment été proposée par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’une audition parlementaire.

    Quoi qu’il en soit, et après avoir fait pression sur l’Allemagne [et en particulier son son chancelier, Olaf Scholz], pour livrer 14 chars Leopard 2A4 à l’armée ukrainienne, la Pologne est revenue à la charge avec ses MiG-29. La différence avec la situation qui prévalait en 2022 est que la force aérienne polonaise a une solution de remplacement, Varsovie ayant commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.

    Ainsi, ce 16 mars, recevant son homologue tchèque, Petr Pavel, le président polonais, Andrzej Duda, a annoncé la cession de quatre MiG-29 à l’Ukraine.

    « Dans un premier temps, nous allons transférer, dans les prochains jours […] quatre appareils pleinement opérationnels à l’Ukraine. D’autres appareils sont actuellement en cours de révision et ils seront probablement aussi transférés » par la suite », a affirmé M. Duda. « Nous pouvons donc dire que nous sommes sur le point d’envoyer ces MiG à l’Ukraine », a-t-il insisté.

    Selon M. Duda, les MiG-29 concernés font partie d’un lot de 22 appareils, cédé par l’Allemagne [qui les avait récupérés après la réunification avec la République démocratique allemande]. Seulement, il a visiblement fait un contresens en affirmant que ces avions avaient été acquis dans les années 1990… Alors qu’ils le furent en 2003. Et sur les 22 MiG-29 cédés par Berlin [pour l’euro symbolique], seuls 14 pouvaient être considérés aptes à reprendre du service.

    La force aérienne polonaise a en réalité reçu des MiG-29 en trois temps. Un premier lot de douze appareils lui fut livré par l’Union soviétique quelques mois seulement avant la chute du Mur de Berlin. Puis, en 1995, elle en récupéra dix autres auprès de la République tchèque. Probablement qu’il s’agit de ces appareils qui seront livrés à l’Ukraine [l’accord de Prague pour un tel transfert étant en principe acquis, ce qui pourrait ne pas être le cas pour l’Allemagne].

    Cela étant, la Pologne, qui dit vouloir bâtir une « coalition » dédiée au MiG-29 [à l’image de celle pour les chars Leopard 2], risque de se trouver seule. Seuls deux autres membres de l’Otan disposent de tels appareils : la Slovaquie, qui a retiré les siens du service en septembre 2022 dans l’attente de les remplacer par des F-16 Viper, et la Bulgarie [qui doit en faire de même]. Or, pour le moment, seule la première s’est dit prête à donner ses anciens avions à l’Ukraine… sous réserve d’un accord politique.

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    L’an passé, soit quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, la Pologne fit savoir qu’elle était prête à céder ses MiG-29 « Fulcrum » de concepion soviétique à la force aérienne ukrainienne, à la condition de trouver d’autres avions de combat ayant des « capacités opérationnelles équivalentes »… Et que ce transfert se fît par l’intermédiaire des États-Unis… Lesquels refusèrent, après avoir dit soutenir l’initiative polonaise.

    « La perspective d’avions de combat ‘à la disposition du gouvernement des États-Unis’ partant d’une base États-Unis/Otan en Allemagne [celle de Ramstein, ndlr] pour voler vers un espace aérien disputé avec la Russie au-dessus de l’Ukraine suscite de sérieuses préoccupations pour l’ensemble de l’Otan », fit en effet valoir John Kirby, alors porte-parole du Pentagone.

    Livrer des avions de combat aux forces ukrainiennes constituait encore un tabou à l’époque. Ce qui n’est plus le cas désormais, d’autres étant depuis tombés [comme la cession de chars de conception occidentale à Kiev].

    Au point que, ayant obtenu la plupart des armes qu’elle demandait à ses partenaires occidentaux, l’Ukraine réclame désormais, non sans insistance, des chasseurs-bombardiers modernes, si possible des F-16 américains. Or, en l’état actuel de la situation, une telle requête ne peut pas être satisfaite, même si certains pays, comme les Pays-Bas, ont assuré qu’ils n’écartaient pas l’éventualité de donner satisfaction à Kiev.

    En effet, livrer des avions de combat occidentaux à l’Ukraine, même récemment retirés du service, suppose de former les pilotes et les techniciens [ce qui peut prendre des mois, voire des années], d’assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO], de mettre en place une chaîne logistique et d’adapter les infrastrutures des bases ukrainiennes. En clair, cela ne peut pas s’inscrire dans le court terme… D’où le retour de l’hypothèse « MiG-29 ».

    À noter, au passage, que le Royaume-Uni envisage de céder ses Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » [soit trente exemplaires] aux pays de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Cette initiative, qui fait penser à celle lancée par l’Allemagne pour les chars T-72 [Ringtausch, échange d’anneaux], a récemment été proposée par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’une audition parlementaire.

    Quoi qu’il en soit, et après avoir fait pression sur l’Allemagne [et en particulier son son chancelier, Olaf Scholz], pour livrer 14 chars Leopard 2A4 à l’armée ukrainienne, la Pologne est revenue à la charge avec ses MiG-29. La différence avec la situation qui prévalait en 2022 est que la force aérienne polonaise a une solution de remplacement, Varsovie ayant commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.

    Ainsi, ce 16 mars, recevant son homologue tchèque, Petr Pavel, le président polonais, Andrzej Duda, a annoncé la cession de quatre MiG-29 à l’Ukraine.

    « Dans un premier temps, nous allons transférer, dans les prochains jours […] quatre appareils pleinement opérationnels à l’Ukraine. D’autres appareils sont actuellement en cours de révision et ils seront probablement aussi transférés » par la suite », a affirmé M. Duda. « Nous pouvons donc dire que nous sommes sur le point d’envoyer ces MiG à l’Ukraine », a-t-il insisté.

    Selon M. Duda, les MiG-29 concernés font partie d’un lot de 22 appareils, cédé par l’Allemagne [qui les avait récupérés après la réunification avec la République démocratique allemande]. Seulement, il a visiblement fait un contresens en affirmant que ces avions avaient été acquis dans les années 1990… Alors qu’ils le furent en 2003. Et sur les 22 MiG-29 cédés par Berlin [pour l’euro symbolique], seuls 14 pouvaient être considérés aptes à reprendre du service.

    La force aérienne polonaise a en réalité reçu des MiG-29 en trois temps. Un premier lot de douze appareils lui fut livré par l’Union soviétique quelques mois seulement avant la chute du Mur de Berlin. Puis, en 1995, elle en récupéra dix autres auprès de la République tchèque. Probablement qu’il s’agit de ces appareils qui seront livrés à l’Ukraine [l’accord de Prague pour un tel transfert étant en principe acquis, ce qui pourrait ne pas être le cas pour l’Allemagne].

    Cela étant, la Pologne, qui dit vouloir bâtir une « coalition » dédiée au MiG-29 [à l’image de celle pour les chars Leopard 2], risque de se trouver seule. Seuls deux autres membres de l’Otan disposent de tels appareils : la Slovaquie, qui a retiré les siens du service en septembre 2022 dans l’attente de les remplacer par des F-16 Viper, et la Bulgarie [qui doit en faire de même]. Or, pour le moment, seule la première s’est dit prête à donner ses anciens avions à l’Ukraine… sous réserve d’un accord politique.

    Valeurs Actuelles

    Attaquées et isolées, les librairies conservatrices font preuve de résilience

    Un tag rose bonbon souhaitant longue vie au Hezbollah ? Non, c’est ridicule. Pourtant, c’était bien ce qui était inscrit sur la devanture de la librairie des deux cités à Nancy, le 2 mars. Mais qu’ont-ils fait pour s’attirer les foudres de sympathisants du « parti de Dieu », l’organisation politique chiite active en Iran et au Liban, reconnue comme terroriste par certains Etats ?

    Selon Alexis Forget, co-fondateur du commerce, il s’agit probablement d’une « réponse à la réception de différentes associations : l’association Lorraine de solidarité franco-libanaise, et Chrétiens solidarité de Yann Baly, toutes les deux œuvrant justement pour les chrétiens d’Orient, et en particulier pour les chrétiens du Liban ». « On l’a sans doute payé sous forme de menace avec cette inscription. », poursuit-il.

    Cinq jours plus tard, le mardi 7 mars est un jour de grève contre la réforme des retraites. Et, passant par-là, certains manifestants n’ont pas pu résister. « A mort l’Etat, la police et les fachos », criaient-ils tout en exerçant leurs talents de calligraphes sur la vitrine de la librairie. Résultat : Intimidations, tags sauvages et une caméra dégradée. Silence radio du côté de la mairie. Cela ne semble choquer personne, comme une mauvaise habitude.

    Librairie attaquée ? Affaire classée 

    La « librairie nancéenne enracinée », est à bout de souffle. « Depuis octobre 2020, on a déposé une vingtaine de plaintes. Injures publiques, diffamation, dégradations, vols, agression sur nos clients, sur nous-mêmes. » Toutes classées sans suite…

    Une indifférence judiciaire qui rappelle celle que connaît leurs homologues parisiens de La Nouvelle Librairie. François Bousquet, son fondateur, affirme avoir déposé sept plaintes depuis son ouverture en septembre 2018. Là encore, aucune réponse. « Pourtant, on est dans le quartier du Sénat, donc il y a forcément de la vidéo surveillance. », s’étonne-t-il.

    Pour comprendre, il faut revenir en arrière. En effet, les premiers pas de la librairie sont mouvementés. Les hostilités commencent au premier grand évènement organisé par le commerce de livres : la dédicace du Destin Français, d’Éric Zemmour, prévue le 26 septembre 2018. C’est alors que le lieu est orné par des accusations d’antisémitisme sous forme de tags. Moins d’un mois plus tard, un article de l’express, publié le 10 octobre 2018 sous ce titre : une librairie d’extrême droite en plein Quartier latin, met le feu aux poudres. « Le journaliste a fait comprendre aux antifas qu’il y avait une anomalie dans ce quartier historiquement à gauche. », estime François Bousquet.

    Mais les actions prennent une autre dimension le 9 février 2019, à l’occasion d’une manifestation de gilets jaunes, dont le cortège comportait des détracteurs du 11 rue de Médicis. Ils décident alors de briser la vitrine à coups de pelle. Certains manifestants ont protégé les libraires, qui ont pu subtiliser l’arme du crime, qui est alors érigée en trophée au sein du commerce. Sordide histoire, dont le deuxième opus est sorti dans la nuit du 3 au 4 octobre 2019. Cette fois-ci, c’est un marteau qui sert à casser la devanture. « C’était la veille de la dédicace du livre Mémoires, de Jean-Marie le Pen. », précise François Bousquet. S’il note une accalmie depuis la période Covid, il s’attend à de nouvelles attaques, surtout dans le cadre d’invitation de personnalités publiques.

    Nous qualifier, c’est nous disqualifier

    « On a reçu un recommandé annonçant qu’il rompait le contrat car ça lui faisait mauvaise publicité. », explique Alexis Forget, en parlant du prestataire Internet qu’ils embauchaient. « Ça nous prive de nos ventes sur internet, et ça nous prive d’une bonne gestion en interne, notamment au niveau des stocks. », poursuit-il. « Nous qualifier, c’est nous disqualifier. », analyse François Bousquet. Les gérants de la librairie deux cités en font la malheureuse expérience. Et ils le payent argent comptant. « Pour l’instant, on ne peut pas se payer. », déplorent-ils.

    Double standard et isolement

    En cas de difficultés, il est naturel de chercher du soutien. Alexis Forget n’essaye plus d’en trouver, du moins pas du côté de la mairie de Nancy (majorité PS/EELV). Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Depuis 2020, il a multiplié, avec son collaborateur Sylvain Durain, les tentatives de contacter le service municipal de la sécurité, géré par l’adjoint Lionel Adam, en vain. « Que ce soit sur le plan judiciaire et politique, on se sent isolé. », explique-t-il. Contacté par la rédaction de Valeurs Actuelles, l’élu nancéen n’a pas donné suite à l’échange.

    Dans d’autres villes, les municipalités de gauche s’occupent du sort des librairies attaquées. A condition qu’elles soient anarchistes. C’est le cas de la Plume noire, à Lyon, dégradée par des opposants politiques il y a deux ans. Le lendemain de l’attaque, le 21 mars 2021, Grégory Doucet, maire EELV de la capitale des Gaules, réagit avec gravité sur Twitter : « Dégradations volontaires, intimidations, mise en danger : l’agression organisée à La Plume Noire hier est absolument révoltante et inacceptable. Nous sommes déterminés à lutter contre toute forme de haine et ne céderons rien face à la violence. »

    Un double standard qui ne se limite pas aux pouvoirs publics ou la presse, selon François Bousquet. « Le milieu de la librairie est gangréné par le gauchisme culturel. » Il explique son chemin de croix pour obtenir des subventions, essentielles pour un activité qui profite de nombreuses aides : « On bénéficie du prix unique, mais on ne peut obtenir les autres subventions (de la ville, du département et de la région), car on passe devant une commission, et là c’est totalement discrétionnaire. »

    A Nancy, même sentiment : « On a reçu aucune subventions depuis notre ouverture, que ce soit de la mairie, du département ou de la région. Alors que deux rues à côté, il y a une librairie associative d’extrême-gauche. Eux ont des subventions municipales en plus d’avoir la location gratuite de biens immobiliers, la licence pour la consommation sur place, etc. », affirme Alexis Forget.

    On ne peut entrer dans l’actualité que par effraction

    Face à cet isolement, la stratégie des librairies diffèrent. Les gérants des deux cités font appel à la solidarité. « Les différents soucis qu’on a connus ont été repris sur Internet. Je pense que maintenant, les gens commencent à nous connaître. Heureusement qu’on peut compter sur le soutien numérique de ces personnalités. », se réjouit Alexis Forget. Parallèlement, ils ont lancé une cagnotte pour pallier la dégradation de leurs finances. « On a quelques retours, jamais autant qu’on voudrait, mais c’est déjà ça. », ajoute-t-il.

    Ainsi, ils se penchent désormais sur l’avenir « On travaille sur un site Internet maison, sans passer par des professionnels du livre. On espère au moins avoir un site d’ici la fin du mois, pour avoir quelques retours financiers là-dessus. On poursuit notre effort au niveau évènementiel et culturel. »

    François Bousquet, quant à lui, préfère prendre la situation à revers. « On ne peut entrer dans l’actualité que par effraction. Donc ça devient un moyen de communication. » Pour lui, toute vitrine médiatique est bonne à prendre. A force, les attaques subies deviennent une arme de « guérilla culturelle ».

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    France24 - Monde

    NBA: Cleveland bat Brooklyn et qualifie Philadelphie pour les play-offs

    Publié le : 22/03/2023 - 12:20Modifié le : 22/03/2023 - 12:18

    Los Angeles (AFP) – Grâce notamment aux 31 points de Donovan Mitchell, les Cleveland Cavaliers ont dominé les Nets de Brooklyn 115-109, mardi, et qualifié ainsi Philadelphie pour les play-offs.

    Outre Mitchell, ses cinq tirs primés à trois points et un dunk stratosphérique, Caris LeVert a inscrit 18 points face à ses anciens partenaires, permettant à Cleveland de consolider sa quatrième place en Conférence Est, grâce à un ratio de 46 victoires pour 28 défaites.

    Celle de la nuit dernière face aux Nets permet aux 76ers de Philadelphie, troisièmes à l’Est, de s’assurer une place en play-offs, sans même avoir joué mardi.

    Si Cleveland, lui, n'est pas encore mathématiquement qualifié, il faudrait néanmoins une déflagration monumentale lors des dix dernières journées de la saison régulière, pour que les Cavs ne s’invitent pas aux phases finales.

    Des play-offs où ils pourraient retrouver les Nets, leurs victimes mardi, toujours sixième à l’Est et donc virtuellement qualifiés également.

    Face à Cleveland, Brooklyn a parfaitement débuté la rencontre en remportant le premier quart-temps 30-23, avant d’être totalement dépassé dans les deux suivants. Son baroud d’honneur dans le dernier quart-temps lui a permis de réduire l’écart avec les Cavs, mais pas d’inverser le sort du match.

    Day'Ron Sharpe a été le meilleur marqueur de Brooklyn avec 20 points, tandis que Spencer Dinwiddie a marqué 19 points, 11 passes et 5 rebonds.

    J.B. Bickerstaff, l'entraîneur des Cavs, n'a d’ailleurs pas apprécié que son équipe se relâche en fin de match.

    "Nous devons jouer un match en entier", a pesté Bickerstaff. "Au lieu de ça nous nous sommes laissé guider par nos émotions. Nous nous sommes grisés, au lieu de finir le travail comme nous devions le faire".

    les Clippers perdent le match et George

    Sale soirée pour les Clippers de Los Angeles qui se sont inclinés 101-100 face au Thunder d'Oklahoma City et perdu Paul George, blessé au genou droit lors du dernier quart-temps de la rencontre.

    George a dû être ramené au vestiaire après une collision avec Lu Dort du Thunder et doit passer des examens pour connaître la gravité exacte de sa blessure.

    A Sacramento, les Celtics de Boston ont frappé un grand coup en s'imposant 132 à 109.

    Face aux Kings, surprenant troisièmes à l’Ouest, Boston a montré pourquoi il avait dominé tout le début de saison de NBA et retrouvé sa star Jayson Tatum, en mal d’adresse lors des dernières rencontres, mais auteur de 36 points mardi.

    Dans les autres matchs de la journée, Trae Young a terminé avec 30 points lors de la victoire d'Atlanta 129-107 sur les Pistons de Detroit, bons derniers de la Ligue avec 16 victoires et 57 défaites.

    Atlanta au contraire compte désormais 36 victoires et 36 défaites et est assuré de disputer au moins le tournoi de rattrapage qui oppose les équipes de la 7e à la 10e place de chaque conférence pour le dernier billet des play-offs.

    Des plays-offs que ne verront probablement pas les Washington Wizards, 12e à l’est anéantis à Orlando par le Magic 122-112 et les 22 points de Gary Harris.

    © 2023 AFP

    L'Humanité

    Walter Baier, solidaire des Français

    Un jour avec

    Le nouveau président du Parti de la gauche européenne (PGE) était à Paris, le 7 mars, pour soutenir la grève contre la réforme des retraites.

    Gaël De Santis

    Dans son combat contre le libéralisme, Walter Baier a fait escale à Paris. Mardi 7 mars, il est au plus bel endroit qui soit, au beau milieu des 700 000 Franciliens qui défilent dans la capitale pour dire non à la réforme des retraites d’Élisabeth Borne. Président du Parti de la gauche européenne (PGE), ce communiste autrichien de 69 ans est invité à s’exprimer face aux syndiqués et salariés, depuis le camion affrété par le PCF pour l’occasion. « Je suis venu porter toute notre solidarité aux travailleurs français dans cette lutte. Celle-ci a une très grande importance en Europe », fait-il valoir. À ses côtés, le communiste espagnol Ismael González, responsable à l’organisation d’Izquierda Unida, approuve : « Si vous tenez le coup, nous tiendrons le coup dans le reste des pays européens ! » Les manifestants qui passent applaudissent. Une délégation du Parti du travail de Belgique (PTB), elle aussi présente, acquiesce. « Il faut lutter, développer la solidarité. Dans tous les pays, nous avons le même ennemi, les riches, les élites. Nous devons combattre le système capitaliste sur tout le continent. Lier la lutte contre la régression sociale à celle en faveur de la paix », reprend le dirigeant autrichien.

    En aparté, il nous confie : « Vous vous battez pour le salariat français, mais également pour tous les Européens qui défendent l’État providence et les services publics. » La question européenne est au cœur des combats de Walter Baier. De 1994 à 2006, il est président du KPÖ, le Parti communiste d’Autriche. Il participe alors à la lutte contre l’entrée dans la majorité gouvernementale de droite du FPÖ, le parti d’extrême droite de Jörg Haider. Ce combat a un retentissement international. À Vienne convergent, en février 2000, les délégations de nombreuses forces de gauche européenne. De 2007 à 2019, il est dirigeant de Transform ! Europe, une fondation unie au PGE. Il se lie à cette occasion avec des membres du PCF, telle Élisabeth Gauthier, militante à Corbeil-Essonnes (Essonne), autrichienne elle aussi et cheville ouvrière d’Espaces Marx en France et de Transform ! Europe jusqu’à sa mort, en 2016. Aujourd’hui, il continue son compagnonnage dans les rues de Paris avec les Français élus avec lui à Vienne dans l’équipe dirigeante du PGE : Hélène Bidard, Frédéric Boccara, Vincent Boulet… Une étape parmi tant d’autres pour celui qui, depuis 2007, écume les divers rassemblements européens, qu’ils soient altermondialistes, antifascistes ou environnementalistes.

    Des réformes antisociales, il en a déjà vu en Europe. Pour lui, celle des retraites participe d’une « stratégie qui a commencé en 2008. Nous assistons à une offensive contre l’État providence. Des coups contre celui-ci ont déjà été donnés au Royaume-Uni, en Grèce, en Belgique. Cela arrive partout. C’est pour cette raison que je dis qu’on a affaire à un combat européen ». Dans tous les pays, la problématique est la même. « Avant tout, la question est de taxer les riches pour mobiliser les fonds nécessaires afin de sauver les services publics, les systèmes de santé et de retraite. C’est celle de la redistribution de la richesse, des revenus », souligne-t-il.

    Toutes les luttes sont liées. « Il est impossible de séparer le combat des femmes de celui de la classe travailleuse », dit-il à la veille de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. « L’un des principaux combats et acquis du XX e siècle a été celui des femmes pour leur émancipation. Il a été une source importante de démocratie, de progrès social », souligne-t-il, en en tirant les leçons : « La lutte des femmes doit être reconnue dans son autonomie. Je pense que la gauche l’a désormais compris. »

    Autre combat du moment, celui pour la paix, que Walter Baier a fait sien depuis le début de son militantisme, dans les années 1980. Le 24 février, il participait à un rassemblement devant les locaux de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), à Vienne. « Là-bas, j’ai prononcé un discours, raconte-t-il. J’y ai dit qu’il n’y a aucune interrogation sur le fait que la guerre a été commencée par la Russie, qu’il s’agit d’une violation du droit international. Mais j’ai également posé cette question : comment faire que cette guerre s’achève ? Nous avons appelé à des négociations, à un cessez-le-feu et au retrait des troupes russes du sol ukrainien. » Mais surtout, alerte-t-il, la sécurité en Europe présente un autre défi. « Il y a en Russie des centaines de missiles qui pointent des villes européennes. Il y a deux cents missiles visant des cités russes », rappelle-t-il, invitant les pays et parlementaires européens à relancer des traités de désarmement nucléaire.

    autricheRéforme des retraitesparti de la gauche européenneGuerre en Ukraine
    France24 - Monde

    Top 14: à Toulon, "on est sur la bonne voie" estime Pierre Mignoni

    Publié le : 22/03/2023 - 12:18

    Toulon (AFP) – "C'est en train de prendre. Peut-être pas comme on le voudrait mais on est sur la bonne voie", a estimé mercredi le directeur du rugby de Toulon Pierre Mignoni à l'AFP, avant de se rendre samedi à Lyon, pour la 21e journée de Top 14.

    QUESTION: Dans quel état d'esprit se trouvent vos joueurs après quelques jours de vacances?

    REPONSE: "Ça fait du bien mentalement et physiquement. Ils ont tous été sérieux et professionnels donc c'est plutôt positif. Les internationaux sont déjà sur le pont parce qu'on a besoin de tout le monde. C'est important de se reconnecter et qu'ils reprennent le rythme du club".

    Q: Comment préparez-vous votre déplacement à Lyon?

    R: "C'est une semaine assez classique, avec un gros travail à effectuer donc on reprend le même rythme. Il reste six matches et pour se qualifier il ne faut pas en perdre un".

    Q: Cette rencontre comporte beaucoup d'enjeux pour le classement, avant de basculer sur la Challenge Cup…

    R: "C'est un match important. Il peut nous faire basculer du bon côté mais c'est bizarre parce que c'est exactement le même match que la saison dernière à six journées de la fin (victoire de Toulon à Lyon 43-10 le 2 avril 2022, ndlr). Lyon avait le même nombre de points mais pas Toulon et ce match avait enlevé la qualification au LOU, donc le contexte est un peu le même et les Lyonnais ont certainement appris de ça pour se préparer en conséquence".

    Q: Comment analysez-vous la saison du LOU, dont vous étiez l'entraîneur l'an dernier?

    R: "Dans la continuité des saisons passées. C'est une équipe très offensive et très dangereuse avec des trois-quarts qui ont l'habitude de jouer ensemble et qui vont très vite. Ce sera un gros test pour nous".

    Q: D'un point de vue personnel, comment appréhendez-vous ce retour à Lyon, le premier depuis votre départ du LOU?

    R: "Je suis très heureux de retourner là-bas, dans un club et un stade où j'ai de très bons souvenirs. Je suis content de retrouver les hommes, tout simplement".

    Q: Que pensez-vous de la saison du RCT jusqu'ici?

    R: "Nous avons été très inconstants lors du premier tiers du championnat. Lors du deuxième aussi mais c'était un peu mieux. Seulement, ce n'est pas suffisant. On a la chance d'être encore dans la course à la phase finale donc il nous faudra de la constance sur les six derniers matches de Top 14 et en Challenge Cup".

    Q: Cette saison a été plutôt mouvementée entre votre rumeur de départ, celle de Cheslin Kolbe, la colère des supporters ou encore l'arrivée de Dan Biggar… Vous y attendiez-vous ?

    R: "On est à Toulon hein (rires). Je savais qu'il y aurait beaucoup de travail, on en avait parlé avec Franck Azéma (le co-manager de Toulon, ndlr). On pensait que ça mettrait moins de temps mais c'est en train de prendre. Peut-être pas comme on le voudrait mais on est sur la bonne voie. Je ne parle pas uniquement de l'équipe professionnelle, je parle de l'ensemble du club et de la région. On essaie de mobiliser toutes nos forces, de rassembler et d'obtenir une unité. Ce n'est pas évident ici mais on y arrive peu à peu donc je suis plutôt optimiste. Est-ce que cela suffit? Pour moi, non. On est souvent un peu pressé ici et c'est normal, on manque de patience, mais je n'en ai pas non plus!".

    Q: Comment qualifieriez-vous le Tournoi des six nations du XV de France?

    R: "C'était très relevé, à l'image de la Coupe du monde qui nous attend. Elle s'annonce palpitante et difficile. J'ai trouvée cette équipe de France belle et plaisante et je pense qu'elle aurait pu faire mieux face à l'Irlande si le match était arrivé plus tard dans le Tournoi. Peut-être que les Bleus ont manqué de préparation, c'est l'image que ça donnait mais c'est peut-être un mal pour un bien. Concernant Charles Ollivon, plus le niveau monte, plus il monte. Donc j'espère que ce sera un match de très haut niveau ce week-end à Lyon pour qu'on ait un grand Charles.”

    Propos recueillis par Lucas BERTOLOTTO

    © 2023 AFP

    L'Humanité

    Gilbert Achcar : « Pékin aurait pu avoir une position plus équilibrée »

    Entretien

    GUERRE EN UKRAINE Le spécialiste des relations internationales Gilbert Achcar déplore que le plan chinois reste en deçà des exigences pour un retour à la stabilité dans un contexte de « nouvelle guerre froide ». Il souligne aussi la responsabilité des États-Unis dans cette polarisation des blocs antagonistes.

    Youness Machichi

    Dans son plan, la Chine réaffirme sa défense de la souveraineté et l’intégrité de tous les pays tout en appelant de ses vœux un retour à la paix. Mais, vendredi 24 février, aux côtés d’une trentaine de pays du Sud global, elle s’est abstenue lors du vote de la résolution de l’ONU exigeant de la Russie le retrait immédiat du territoire ukrainien.

    Alors que sa diplomatie affiche un scrupuleux respect du droit international, pourquoi la Chine refuse-t-elle de demander le retrait des troupes russes ?

    Je crois que les motivations de la Chine sont assez transparentes. Elle a un rapport de coopération stratégique avec la Russie, qu’on pourrait même appeler, dans une certaine mesure, un rapport d’alliance, même s’il ne s’agit pas d’une alliance formalisée sur le plan militaire, comme l’est l’Otan. Pékin ne veut donc pas perturber ce rapport avec Moscou par une prise de position clairement opposée. Et en ce sens, cela s’inscrit dans la nouvelle guerre froide qui s’est mise en place depuis le tournant du siècle.

    Cela dit, je crois qu’il est regrettable que la Chine ne voie pas plus loin, d’autant plus que la Russie va sortir considérablement affaiblie de cette aventure meurtrière qu’est l’invasion de l’Ukraine. La Chine aurait pu, je crois, gagner beaucoup plus d’espace et de respect dans l’opinion publique mondiale en adoptant une position plus équilibrée et principielle, avec d’une part la critique des États-Unis et de l’Otan, d’autre part, une critique claire de la Russie. Elle aurait dû souligner l’inadmissibilité de l’acquisition de territoires par la force, qui est aussi un principe clé du droit international et de la charte des Nations unies. La Chine aurait pu prendre les devants à l’ONU pour une résolution équilibrée de la façon que je viens d’expliquer, au lieu de se cantonner dans une attitude abstentionniste qui n’est pas digne d’une grande puissance. Malheureusement, les dirigeants chinois se limitent au cadre étroit de la nouvelle guerre froide.

    Quels leviers politiques et économiques la puissance chinoise est-elle susceptible d’actionner pour l’exécution concrète et réaliste de son plan de paix ?

    Pékin a aujourd’hui, plus que jamais, une énorme influence sur Moscou. L’enlisement militaire de la Russie l’a considérablement affaiblie et augmenté sa dépendance économique et politique, donc stratégique, vis-à-vis de la Chine. En plus, cela dessine à terme une dépendance militaire aux rapports inversés. Depuis la fin de la guerre froide et la mise en place de la coopération entre la Russie post-soviétique et la Chine, cette dernière est devenue un importateur majeur d’armement russe, en concurrence avec l’Inde pour la première place parmi les clients de Moscou. Aujourd’hui, sur le plan technologique, la Chine est en train de se hisser au premier rang. On parle déjà d’une possibilité de livraisons d’armes chinoises à la Russie, ce qui constituerait une grave erreur à mon sens. Cela dit, la Chine avait au départ réagi de manière plus prometteuse. Son ambassadeur aux États-Unis avait publié, au début de la guerre, une tribune dans la grande presse américaine proclamant une position qui était plus équilibrée que celle qui est actuellement la sienne. Mais les États-Unis n’ont pas saisi cette main tendue. Au lieu d’essayer de faire leur possible pour pousser la Chine à tout au moins rester neutre ou à intervenir dans la médiation entre l’Ukraine et la Russie, les États-Unis ont tout fait en sens contraire. Ils ont tout fait pour ostraciser la Chine avec une politique de provocation et de soupçon. La position chinoise actuelle est donc aussi le résultat de cette attitude des États-Unis. Je regrette néanmoins que Pékin ne réagisse pas de manière plus subtile et plus intelligente dans le jeu politique mondial.

    Une réunion du G20 s’est tenue le 2 mars à New Delhi. Certains observateurs ont suggéré que le gouvernement indien a mis en place une sorte de « multi-alignement ». Tantôt il s’affiche du côté des Occidentaux, tantôt du côté de la Russie. L’Inde dispose-t-elle de la puissance nécessaire pour jouer un rôle d’influence vers la paix dans ce conflit ?

    L’Inde est certainement un très grand pays, mais elle reste une puissance économique et militaire de deuxième rang à l’échelle mondiale, alors que la Chine s’est déjà hissée au premier rang. Le gouvernement de Narendra Modi a une politique foncièrement opportuniste à l’égard du conflit Russie-Otan. Il essaye de tirer avantage de la situation de guerre et joue sur les deux registres en même temps. Dans tout cela rentre également en ligne de compte l’hostilité que l’Inde porte à la Chine. Les rapports hostiles entre les deux pays font que l’Inde a aussi le souci de maintenir ses rapports avec la Russie pour que celle-ci ne se range pas du côté de la Chine dans son conflit avec l’Inde. C’est donc une situation compliquée. Sur le fond des choses, j’ai trouvé particulièrement ridicule le prétendu « sommet de la démocratie » que le président américain Joe Biden avait réuni l’an dernier et auquel il avait invité le premier ministre indien. Narendra Modi est ce qu’on peut appeler un néofasciste. Son parti est un parti d’extrême droite, un parti islamophobe, qui mène une politique de plus en plus autoritaire et oppressive en Inde. Il y a certainement une grande affinité entre Narendra Modi et Vladimir Poutine en tant que type de régime politique.

    Guerre en UkraineChine
    France24 - Monde

    Tunisie : l’UE redoute un "effondrement" du pays

    Publié le : 22/03/2023 - 12:03

    La Tunisie, embourbée dans une crise économique et sociale, inquiète l’Union européenne (UE) et son haut représentant Josep Borrell. Selon Vincent Geisser, politologue, chargé de recherches au CNRS, chercheur à l'Institut de recherche et d'études sur le monde arabe et musulman, invité de France 24, "le discours contradictoire du président Kaïs Saïed est perçu comme un mauvais signal par les décideurs et les gestionnaires du FMI, qui lui demandent de clarifier sa position et sa ligne politique quant aux réformes sociales et économiques.". Explications.

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    Le Pentagone diffuse les images de l’incident entre le drone MQ-9 Reaper et les deux Su-27 russes

    par Laurent Lagneau · 16 mars 2023

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    Le 14 mars, les États-Unis ont accusé deux avions de combat Su-27 « Flanker » russes d’être responsables de la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper de l’US Air Force, qui effectuait alors une mission « de routine » [comprendre : de renseignement] dans l’espace aérien international de la mer Noire.

    Se gardant d’évoquer un acte intentionnel, le communiqué publié par le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a expliqué que les deux Su-27 russes avaient deversé du carburant devant le Reaper et volé autour de ce dernier « d’une manière imprudente, peu respecteusue de l’environnement et non professionnelle ». Ensuite, l’un d’eux serait entré en collision avec le drone, au niveau de son hélice [située à l’arrière], provoquant ainsi sa perte.

    Comme c’est généralement le cas dans de pareilles circonstances, la Russie a livré une version différente de cet incident. Ainsi, selon le ministère russe de la Défense, le MQ-9 Reaper américain, repéré dans « la zone de la péninsule de Crimée », avec son transpondeur éteint, se dirigeait vers les « frontières de la Russie » avant d’être intercepté par les deux Su-27 « Flanker », dans la « zone du régime provisoire d’utilisation de l’espace aérien établie pour mener l’opération militaire spéciale » en Ukraine.

    Par la suite, a continué le ministère russe de la Défense, le drone américain aurait « commencé un vol non contrôlé avec une perte d’altitude » avant de « heurter la surface de l’eau ». Et d’assurer que les deux Su-27 « n’ont pas utilisé leurs armements, ne sont pas entrés en contact avec le drone et sont rentrés sans encombre à leur base ».

    Cela étant, le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, avait auparavant laissé entendre que des vidéos de l’incident allaient probablement être déclassifiées afin de confirmer la version américaine. Et, ce 16 mars, l’une d’entre-elles l’a non seulement effectivement été… mais elle a été diffusé via la plateforme « Defense Visual Information Distribution Service » [DVIDS].

    Ainsi, sur ces images de qualité moyenne, on y voit un premier Su-27 approcher rapidement du MQ-9 Reaper, jusqu’à le frôler, en vidangeant son réservoir [du moins, c’est ce que l’on suppose]. Puis le second effectue une manoeuvre identique, quoique visiblement plus « hardie ». Là, l’image disparaît pendant dix secondes. Puis le film reprend sur un plan de l’hélice du drone, laquelle semble tourner au ralenti, avec au moins un pale faussée. Effectivement, l’intention du pilote russe d’entrer en collision avec l’appareil américain n’est pas intentionnelle. En revanche, c’est bien son approche qui aura été dangereuse, au point de risquer son propre avion.

    Pour autant, via un communiqué publié dans la soirée du 15 mars, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a estimé que la cause de cet incident était le « renforcement » des missions américaines de collecte de renseignements aux abords de la Russie.

    « Les causes de l’incident sont la non-observation par les Etats-Unis de la zone de limitation des vols annoncée par la Russie et établie du fait de la conduite de l’opération militaire spéciale [en Ukraine], ainsi que le renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie », a-t-il affirmé. « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation », a-t-il ajouté.

    Quant au Reaper, sa récupération s’annonce compliquée pour les États-Unis, faute de pouvoir envoyer des navires en mer Noire, l’accès de celle-ci ayant été fermé par la Turquie. Selon le chef d’état-major interarmées américain, le général Mark Milley, l’épave de l’appareil pourrait reposer jusqu’à 1500 mètres de profondeur.

    « Il a probablement coulé à des profondeurs importantes, donc toute opération de récupération d’un point de vue technique serait très difficile », a-t-il affirmé à la presse, avant d’évoquer des mesures pour empêcher de voir des renseignements sensibles tomber aux mains des Russes.

    D’ailleurs, ceux-ci n’auront pas cacher leur intention de récupérer l’épave du Reaper. « Je ne sais pas si on arrivera à l’atteindre ou pas, mais il faut essayer. Et on va obligatoirement s’en occuper, et j’espère bien sûr avec succès », a en effet déclaré Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité russe.

    Le Pentagone diffuse les images de l’incident entre le drone MQ-9 Reaper et les deux Su-27 russes

    par Laurent Lagneau · 16 mars 2023

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    Le 14 mars, les États-Unis ont accusé deux avions de combat Su-27 « Flanker » russes d’être responsables de la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper de l’US Air Force, qui effectuait alors une mission « de routine » [comprendre : de renseignement] dans l’espace aérien international de la mer Noire.

    Se gardant d’évoquer un acte intentionnel, le communiqué publié par le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a expliqué que les deux Su-27 russes avaient deversé du carburant devant le Reaper et volé autour de ce dernier « d’une manière imprudente, peu respecteusue de l’environnement et non professionnelle ». Ensuite, l’un d’eux serait entré en collision avec le drone, au niveau de son hélice [située à l’arrière], provoquant ainsi sa perte.

    Comme c’est généralement le cas dans de pareilles circonstances, la Russie a livré une version différente de cet incident. Ainsi, selon le ministère russe de la Défense, le MQ-9 Reaper américain, repéré dans « la zone de la péninsule de Crimée », avec son transpondeur éteint, se dirigeait vers les « frontières de la Russie » avant d’être intercepté par les deux Su-27 « Flanker », dans la « zone du régime provisoire d’utilisation de l’espace aérien établie pour mener l’opération militaire spéciale » en Ukraine.

    Par la suite, a continué le ministère russe de la Défense, le drone américain aurait « commencé un vol non contrôlé avec une perte d’altitude » avant de « heurter la surface de l’eau ». Et d’assurer que les deux Su-27 « n’ont pas utilisé leurs armements, ne sont pas entrés en contact avec le drone et sont rentrés sans encombre à leur base ».

    Cela étant, le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, avait auparavant laissé entendre que des vidéos de l’incident allaient probablement être déclassifiées afin de confirmer la version américaine. Et, ce 16 mars, l’une d’entre-elles l’a non seulement effectivement été… mais elle a été diffusé via la plateforme « Defense Visual Information Distribution Service » [DVIDS].

    Ainsi, sur ces images de qualité moyenne, on y voit un premier Su-27 approcher rapidement du MQ-9 Reaper, jusqu’à le frôler, en vidangeant son réservoir [du moins, c’est ce que l’on suppose]. Puis le second effectue une manoeuvre identique, quoique visiblement plus « hardie ». Là, l’image disparaît pendant dix secondes. Puis le film reprend sur un plan de l’hélice du drone, laquelle semble tourner au ralenti, avec au moins un pale faussée. Effectivement, l’intention du pilote russe d’entrer en collision avec l’appareil américain n’est pas intentionnelle. En revanche, c’est bien son approche qui aura été dangereuse, au point de risquer son propre avion.

    Pour autant, via un communiqué publié dans la soirée du 15 mars, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a estimé que la cause de cet incident était le « renforcement » des missions américaines de collecte de renseignements aux abords de la Russie.

    « Les causes de l’incident sont la non-observation par les Etats-Unis de la zone de limitation des vols annoncée par la Russie et établie du fait de la conduite de l’opération militaire spéciale [en Ukraine], ainsi que le renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie », a-t-il affirmé. « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation », a-t-il ajouté.

    Quant au Reaper, sa récupération s’annonce compliquée pour les États-Unis, faute de pouvoir envoyer des navires en mer Noire, l’accès de celle-ci ayant été fermé par la Turquie. Selon le chef d’état-major interarmées américain, le général Mark Milley, l’épave de l’appareil pourrait reposer jusqu’à 1500 mètres de profondeur.

    « Il a probablement coulé à des profondeurs importantes, donc toute opération de récupération d’un point de vue technique serait très difficile », a-t-il affirmé à la presse, avant d’évoquer des mesures pour empêcher de voir des renseignements sensibles tomber aux mains des Russes.

    D’ailleurs, ceux-ci n’auront pas cacher leur intention de récupérer l’épave du Reaper. « Je ne sais pas si on arrivera à l’atteindre ou pas, mais il faut essayer. Et on va obligatoirement s’en occuper, et j’espère bien sûr avec succès », a en effet déclaré Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité russe.

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    Le 14 mars, les États-Unis ont accusé deux avions de combat Su-27 « Flanker » russes d’être responsables de la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper de l’US Air Force, qui effectuait alors une mission « de routine » [comprendre : de renseignement] dans l’espace aérien international de la mer Noire.

    Se gardant d’évoquer un acte intentionnel, le communiqué publié par le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a expliqué que les deux Su-27 russes avaient deversé du carburant devant le Reaper et volé autour de ce dernier « d’une manière imprudente, peu respecteusue de l’environnement et non professionnelle ». Ensuite, l’un d’eux serait entré en collision avec le drone, au niveau de son hélice [située à l’arrière], provoquant ainsi sa perte.

    Comme c’est généralement le cas dans de pareilles circonstances, la Russie a livré une version différente de cet incident. Ainsi, selon le ministère russe de la Défense, le MQ-9 Reaper américain, repéré dans « la zone de la péninsule de Crimée », avec son transpondeur éteint, se dirigeait vers les « frontières de la Russie » avant d’être intercepté par les deux Su-27 « Flanker », dans la « zone du régime provisoire d’utilisation de l’espace aérien établie pour mener l’opération militaire spéciale » en Ukraine.

    Par la suite, a continué le ministère russe de la Défense, le drone américain aurait « commencé un vol non contrôlé avec une perte d’altitude » avant de « heurter la surface de l’eau ». Et d’assurer que les deux Su-27 « n’ont pas utilisé leurs armements, ne sont pas entrés en contact avec le drone et sont rentrés sans encombre à leur base ».

    Cela étant, le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, avait auparavant laissé entendre que des vidéos de l’incident allaient probablement être déclassifiées afin de confirmer la version américaine. Et, ce 16 mars, l’une d’entre-elles l’a non seulement effectivement été… mais elle a été diffusé via la plateforme « Defense Visual Information Distribution Service » [DVIDS].

    Ainsi, sur ces images de qualité moyenne, on y voit un premier Su-27 approcher rapidement du MQ-9 Reaper, jusqu’à le frôler, en vidangeant son réservoir [du moins, c’est ce que l’on suppose]. Puis le second effectue une manoeuvre identique, quoique visiblement plus « hardie ». Là, l’image disparaît pendant dix secondes. Puis le film reprend sur un plan de l’hélice du drone, laquelle semble tourner au ralenti, avec au moins un pale faussée. Effectivement, l’intention du pilote russe d’entrer en collision avec l’appareil américain n’est pas intentionnelle. En revanche, c’est bien son approche qui aura été dangereuse, au point de risquer son propre avion.

    Pour autant, via un communiqué publié dans la soirée du 15 mars, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a estimé que la cause de cet incident était le « renforcement » des missions américaines de collecte de renseignements aux abords de la Russie.

    « Les causes de l’incident sont la non-observation par les Etats-Unis de la zone de limitation des vols annoncée par la Russie et établie du fait de la conduite de l’opération militaire spéciale [en Ukraine], ainsi que le renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie », a-t-il affirmé. « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation », a-t-il ajouté.

    Quant au Reaper, sa récupération s’annonce compliquée pour les États-Unis, faute de pouvoir envoyer des navires en mer Noire, l’accès de celle-ci ayant été fermé par la Turquie. Selon le chef d’état-major interarmées américain, le général Mark Milley, l’épave de l’appareil pourrait reposer jusqu’à 1500 mètres de profondeur.

    « Il a probablement coulé à des profondeurs importantes, donc toute opération de récupération d’un point de vue technique serait très difficile », a-t-il affirmé à la presse, avant d’évoquer des mesures pour empêcher de voir des renseignements sensibles tomber aux mains des Russes.

    D’ailleurs, ceux-ci n’auront pas cacher leur intention de récupérer l’épave du Reaper. « Je ne sais pas si on arrivera à l’atteindre ou pas, mais il faut essayer. Et on va obligatoirement s’en occuper, et j’espère bien sûr avec succès », a en effet déclaré Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité russe.

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    Le 14 mars, les États-Unis ont accusé deux avions de combat Su-27 « Flanker » russes d’être responsables de la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper de l’US Air Force, qui effectuait alors une mission « de routine » [comprendre : de renseignement] dans l’espace aérien international de la mer Noire.

    Se gardant d’évoquer un acte intentionnel, le communiqué publié par le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a expliqué que les deux Su-27 russes avaient deversé du carburant devant le Reaper et volé autour de ce dernier « d’une manière imprudente, peu respecteusue de l’environnement et non professionnelle ». Ensuite, l’un d’eux serait entré en collision avec le drone, au niveau de son hélice [située à l’arrière], provoquant ainsi sa perte.

    Comme c’est généralement le cas dans de pareilles circonstances, la Russie a livré une version différente de cet incident. Ainsi, selon le ministère russe de la Défense, le MQ-9 Reaper américain, repéré dans « la zone de la péninsule de Crimée », avec son transpondeur éteint, se dirigeait vers les « frontières de la Russie » avant d’être intercepté par les deux Su-27 « Flanker », dans la « zone du régime provisoire d’utilisation de l’espace aérien établie pour mener l’opération militaire spéciale » en Ukraine.

    Par la suite, a continué le ministère russe de la Défense, le drone américain aurait « commencé un vol non contrôlé avec une perte d’altitude » avant de « heurter la surface de l’eau ». Et d’assurer que les deux Su-27 « n’ont pas utilisé leurs armements, ne sont pas entrés en contact avec le drone et sont rentrés sans encombre à leur base ».

    Cela étant, le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, avait auparavant laissé entendre que des vidéos de l’incident allaient probablement être déclassifiées afin de confirmer la version américaine. Et, ce 16 mars, l’une d’entre-elles l’a non seulement effectivement été… mais elle a été diffusé via la plateforme « Defense Visual Information Distribution Service » [DVIDS].

    Ainsi, sur ces images de qualité moyenne, on y voit un premier Su-27 approcher rapidement du MQ-9 Reaper, jusqu’à le frôler, en vidangeant son réservoir [du moins, c’est ce que l’on suppose]. Puis le second effectue une manoeuvre identique, quoique visiblement plus « hardie ». Là, l’image disparaît pendant dix secondes. Puis le film reprend sur un plan de l’hélice du drone, laquelle semble tourner au ralenti, avec au moins un pale faussée. Effectivement, l’intention du pilote russe d’entrer en collision avec l’appareil américain n’est pas intentionnelle. En revanche, c’est bien son approche qui aura été dangereuse, au point de risquer son propre avion.

    Pour autant, via un communiqué publié dans la soirée du 15 mars, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a estimé que la cause de cet incident était le « renforcement » des missions américaines de collecte de renseignements aux abords de la Russie.

    « Les causes de l’incident sont la non-observation par les Etats-Unis de la zone de limitation des vols annoncée par la Russie et établie du fait de la conduite de l’opération militaire spéciale [en Ukraine], ainsi que le renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie », a-t-il affirmé. « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation », a-t-il ajouté.

    Quant au Reaper, sa récupération s’annonce compliquée pour les États-Unis, faute de pouvoir envoyer des navires en mer Noire, l’accès de celle-ci ayant été fermé par la Turquie. Selon le chef d’état-major interarmées américain, le général Mark Milley, l’épave de l’appareil pourrait reposer jusqu’à 1500 mètres de profondeur.

    s’annonce compliquée

    « Il a probablement coulé à des profondeurs importantes, donc toute opération de récupération d’un point de vue technique serait très difficile », a-t-il affirmé à la presse, avant d’évoquer des mesures pour empêcher de voir des renseignements sensibles tomber aux mains des Russes.

    D’ailleurs, ceux-ci n’auront pas cacher leur intention de récupérer l’épave du Reaper. « Je ne sais pas si on arrivera à l’atteindre ou pas, mais il faut essayer. Et on va obligatoirement s’en occuper, et j’espère bien sûr avec succès », a en effet déclaré Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité russe.

    France24 - Monde

    A Cuba, les maîtres du rhum préservent un savoir-faire centenaire

    Publié le : 22/03/2023 - 11:46Modifié le : 22/03/2023 - 11:44

    Santo Domingo (Cuba) (AFP) – Chaque matin, le maître-rhumier cubain César Marti ressent le même plaisir intense en ouvrant les portes du chai de la "Rhumerie centrale" de Santo Domingo (centre) où depuis vingt ans il préserve un savoir-faire centenaire inscrit depuis peu au patrimoine immatériel de l'humanité.

    Les murs de la cave de vieillissement sont tapissés de fûts jusqu'au plafond. Dans l'air flotte une odeur enveloppante où se mêlent effluves de sucre, d'épices, de fruits mûrs et d'alcool.

    Un parfum unique et changeant qui ravit quotidiennement le maître-rhumier, jamais blasé malgré les années au sein de cette fabrique d'Etat du centre du pays, située à 270 km au sud-est de La Havane.

    "C'est ici que se reposent patiemment les rhums et eaux-de-vie les plus anciens du centre de Cuba", explique fièrement César Marti, en montrant les barriques de chêne américain dans lesquelles vieillissent naturellement eaux-de-vie et assemblages (mélanges de plusieurs d'entre elles), parfois depuis plus de sept décennies.

    A 46 ans, ce Cubain au sourire franc est dépositaire d'une tradition séculaire qui s'est affinée au XIXe siècle lorsque les premiers alambics modernes ont été introduits sur la plus grande île des Caraïbes où les moulins à sucre tournaient à plein.

    Le rhum cubain affirme alors sa singularité: 100% confectionné à partir de mélasse (résidu de la fabrication du sucre), une fermentation courte, une distillation discontinue et un degré d'alcool dépassant rarement 40 degrés, donnant un rhum dit "léger".

    Voyage exotique

    Les maîtres-rhumiers cubains sont depuis lors les gardiens de cette tradition: "sélectionner la meilleure mélasse, produire l'eau-de-vie, assurer les assemblages, le vieillissement", explique M. Marti qui rappelle combien "le rhum est un produit extrêmement complexe à élaborer".

    Aujourd'hui, ils sont au total deux "premiers maîtres-rhumiers", considérés comme les plus expérimentés, sept maîtres-rhumiers, dont deux femmes, et cinq "apprentis", tous dispersés dans les différentes fabriques d'Etat du pays.

    Chacun a fait l'objet d'une cooptation rigoureuse. Si un bagage universitaire en sciences est désormais un prérequis notamment pour améliorer les procédés techniques, la transmission orale reste fondamentale à travers le travail quotidien au sein de la fabrique.

    C'est là que César Marti, qui travaillait à la distillerie après des études scientifiques et une enfance au milieu des champs de canne à sucre, a été repéré par le maître-rhumier de l'époque. Il devient alors "apprenti" pendant neuf ans, avant d'être nommé maître à son tour.

    Douze ans de pratique et une thèse scientifique plus tard, il devient à 44 ans le plus jeune "Premier maître-rhumier" cubain. Un parcours qui n'a pas échappé au géant français du luxe Louis Vuitton Moët Henessy (LVMH) qui lui a demandé de créer un rhum cubain exclusif désormais commercialisé dans plusieurs pays d'Europe.

    Car être maître-rhumier, c'est aussi "créer de nouveaux produits". Odeur d'herbe humide, saveurs fruitées ou florales ... il faut trouver l'assemblage parfait pour que le consommateur puisse ressentir "un voyage à travers la campagne cubaine".

    Toujours plus amoureux

    Ce savoir-faire, César Marti s'attache désormais à le transmettre à Mitehel Niebla Lago, 42 ans. "Apprenti" depuis sept ans, il a occupé plusieurs postes dans la fabrique où le maître a observé discrètement ses qualités sensorielles et son engagement personnel, avant de lui proposer de faire ses premiers pas dans la confrérie.

    "C'est là que j'ai commencé à comprendre combien c'était important pour notre pays que nous soyons dépositaires d'une tradition transmise à travers huit générations", raconte l'apprenti.

    Aujourd'hui, pour parfaire sa formation, il se concentre sur "la partie culturelle (du rhum), son histoire". Et se réjouit, au fil des connaissances et des responsabilités acquises, de "tomber toujours plus amoureux" de cette tradition.

    Pour César Marti, le rôle du maître-rhumier est d'"assimiler avec humilité" les techniques, l'histoire, la diversité sensorielle des eaux-de-vie léguées par les prédécesseurs et "d'être généreux" avec les successeurs pour qu'ils puissent continuer à transmettre ce patrimoine.

    Parmi ce legs figure aussi un "code déontologique": si chaque maître-rhumier est rattaché à une fabrique et une marque commerciale, tous défendent la qualité et la pérennité du rhum cubain. "Menaces du changement climatique, culture de la canne, normes internationales", autant de sujets qui occupent leurs réunions régulières.

    Sans oublier son rayonnement, couronné en novembre par l'inscription de cette tradition sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité par l'Unesco. Une première pour un rhum dans le monde.

    © 2023 AFP

    Valeurs Actuelles

    VA+ agressé : derrière la violence gratuite, l’inquiétude des journalistes de droite

    Au début des années 2000, l’écrivain Marc Dugain achevait son roman phare, Heureux comme Dieu en France. Deux décennies ont passé. La France s’est archipellisée, le sectarisme en a profité pour proliférer. A tel point que la maxime mériterait d’être actualisée. “Malheureux comme un journaliste de droite en France” sied mieux à l’époque. En 2023, l’adage prend même tout son sens. Baudouin Wisselmann a créé VA+, la chaîne Youtube de Valeurs actuelles, en 2019. Il y a quelques semaines, il se rend, accompagné de son cadreur, à Saint-Etienne. Déclassement économique, insalubrité, insécurité… Depuis plusieurs années, la commune de la Loire, classée parmi les plus pauvres de France, est à la dérive. Symbole de cette agonie ? Le quartier de Beaubrun-Tarentaize. En 2014, Le Monde publiait un article intitulé Saint-Etienne, capitale des taudis, avec, pour illustration, la photographie d’un immeuble vétuste de ce ghetto, détruit depuis lors. De vitrines baissées en commerces qui mettent la clé sous la porte, les habitants déplorent un quartier à l’abandon, délaissé par les pouvoirs publics. « A Beaubrun-Tarentaize vit une population aux revenus modestes, qui subit de plein fouet les conséquences de la mondialisation, et qui s’inquiète de la fermeture de nombreux commerces, confie Baudouin Wisselmann. Alors, logiquement, on décide d’interviewer des Stéphanois pour avoir leur ressenti sur la situation. »

    🔴 « Tu vas frapper un journaliste ? » – « Oui je m’en fous »

    À Saint-Étienne, @Baudouin_wissel et notre cadreur ont été pris à partie par des militants de gauche peu soucieux de la liberté de la presse.

    Reportage disponible sur @VAplus_ : https://t.co/5QnYQKl6U2 pic.twitter.com/PsPn1A7Ty3

    — Valeurs actuelles ن (@Valeurs) March 17, 2023

    Ce qui en agace certains. Plus particulièrement ce groupe de quadragénaires, capuches sur la tête, style altermondialiste, qui suit nos journalistes depuis plusieurs minutes. « On les avait déjà remarqués, mais on n’y prêtait peu attention, on pensait qu’ils étaient inoffensifs. Alors qu’on revient vers le centre-ville pour interroger une habitante, l’un d’eux lance : ne répondez pas, c’est des fachos ! Wesh les FAF ! » L’anathème, éculé, n’atteint plus Baudouin depuis longtemps. Le chef de VA+ tente de nouer un dialogue. « Viens discuter ! T’es stressé ? » En vain. En guise de réponse, l’un des opposants enfile un masque Covid. Avec ce tissu, il fait coup double : il sait qu’il échappe à la fois au débat et à la caméra. Un autre en profite pour faire valser la bonnette VA+. « Un classique. On est devenus champions du monde de ramassage de bonnettes » , ironise notre journaliste. Si seulement l’offensive s’était arrêtée là. La situation s’envenime. Les militants anticapitalistes décrètent l’équipe de VA+ persona non grata. L’un deux crache sur Baudouin. Qui décide de riposter. Les deux opposants en viennent aux mains. Ils sont seulement séparés in extremis par deux passants. « On n’a pas déposé de plainte car il n’y pas de blessure ni d’ITT, mais il y a un préjudice moral. Je suis père de famille, la question de la sécurité se pose. »

    Pour l’heure, VA+ sillonne la France sans garde du corps. Le jeune média a appris à grandir avec le dogmatisme de ses contradicteurs. Quoi qu’il en coûte. « C’est devenu notre quotidien depuis que notre chaîne a du succès [371 000 abonnés sur YouTube] », admet Baudouin Wisselmann.

    Censure et intimidations

    Les exemples sont légion. Comme ce jour de novembre 2021, dans les rues de Lyon. L’insécurité gangrène le quartier de la Guillotière. L’enclave lyonnaise est même devenue, à coup de cambriolages et de banditisme, une zone de non-droit au sein de la ville des frères Lumière. Alors VA+ décide de passer au peigne fin les environs. Alors qu’Armel de Marsac sonde des habitants du quartier, aux mains des trafiquants de drogue et des caïds, quelques membres du collectif la Fourmi Rouge l’observent, le scrutent. Rapidement, ils le prennent en filature. Durant de longues minutes, une sorte de course-poursuite s’engage. Les militants finiront par jeter l’éponge. Bis repetita à Marseille quelques mois plus tard. Une poignée de racailles l’invectivent dans la rue. « A titre personnel, j’ai déjà été pris à partie à Lille et Villepinte par des militants d’extrême-gauche. Ils nous ont pris notre bonnette, à chaque fois avant des meetings d’Eric Zemmour », rappelle Baudouin Wisselmann. Anne-Lorraine Rousseau, ex-journaliste de VA+, est bousculée alors qu’elle couvre une manifestation. « La gauche militante ne supporte pas qu’on fasse notre travail. Alors il décident de tout mettre en œuvre pour l’entraver ».

    Angles modifiés, quartiers sciemment évités, questions retoquées… Pour sauver sa peau, VA+ est contraint de se brider, voire de se censurer. Quid du microcosme journalistique ? La corporation semble s’habituer à ces dérives… lorsqu’elles touchent des journalistes de droite. Alors que les agressions de journalistes de France 3 ou BFMTV sont copieusement relayées dans la presse, les prises à partie par des militants féministes et antifa de Jordan Florentin (Boulevard Voltaire), en mars, et de Maud Koffler (ex-Livre-Noir), fin 2021, sont elles passées sous silence. « Après la publication de vidéo de mon agression sur Instagram, j’ai reçu des messages de soutien de quelques confrères, mais en perso seulement, déplore Baudouin Wisselmann. Comme si beaucoup d’entre eux ne souhaitaient pas s’exposer par peur d’éventuelles représailles. » 2023, ou craintif comme un journaliste en France ?

    Pour consulter le reportage intégral sur le délabrement de Saint-Etienne, rendez-vous sur l’offre Rejoindre de VA+

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    France24 - Monde

    Poutine - Xi Jinping : amis indéfectibles ? La visite du président chinois à Moscou se poursuit

    Publié le : 21/03/2023 - 20:26

    Stéphanie ANTOINE Suivre Stéphanie ANTOINE Suivre

    Xi Jinping est en Russie ! Vladimir Poutine a accueilli le président chinois pour un sommet consacré au conflit en Ukraine et aux relations bilatérales entre Moscou et Pékin. Les deux chefs d'État ont mis en scène leur entente forgée sur leur rivalité réciproque face à l'Occident. Le président russe s'est dit prêt à discuter d'un plan de paix sur l'Ukraine présenté par Pékin. En Ukraine justement, le Premier ministre japonais a effectué une visite à Boutcha et Kiev, qualifiée d'"historique".

    Une émission préparée par Élise Duffau, Léonore Jaury et Morgane Minair.

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    • Jean-Maurice RIPERT, Ancien ambassadeur de France en Chine et en Russie, ancien secrétaire général adjoint de l'ONU
    • Jean-Paul TCHANG, Économiste spécialiste de la Chine
    • Thierry WOLTON, Essayiste spécialiste des sociétés communistes et postsoviétiques, auteur de "Penser le communisme" (éditions Grasset, octobre 2021) et de "Histoire mondiale du communisme"
    • Cyril PLUYETTE, Rédacteur en chef adjoint au service Monde de l'Express, ancien correspondant en Chine
    Valeurs Actuelles

    Exercice Orion : l’armée française envoie un message au monde

    Le scénario est bien huilé. L’armée française vient en aide à l’État fictif Arnland, déstabilisé par une milice toute aussi fictive, soutenue par l’Etat Mercure. L’exercice se veut de grande ampleur. 7000 soldats engagés sur la phase 2, 2300 véhicules, 170 aéronefs et hélicoptères, un porte-avion, une centaine de drones…Toutes les armées sont sur le pied de guerre, dans cet exercice grandeur nature. Une première depuis trente ans.

    Conçu en 2020, l’exercice veut montrer la capacité d’anticipation de l’État-major des armées, à l’heure où de nouveaux conflits menacent l’intégrité de la zone d’influence de la France. « C’est un message envoyé à nos amis pour leur dire que vous pouvez compter sur nous et à nos ennemis pour montrer que l’on se prépare », éclaire le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française à l’ONU.

    Tandis que les grandes puissances se regardent en chien de faïence, la France veut marquer le coup et montrer à ses voisins qu’elle est la seule armée capable d’intervenir en premier sur un théâtre d’opérations. En témoignent les opérations aéroportées et amphibies qui ont eu lieu les 25 et 26 février derniers. A Castres et Sète, des centaines de soldats ont été déployés dans une manœuvre inédite qui rappelle le déploiement des troupes françaises au Mali, lors de l’opération Serval, en 2013.

    “L’armée est en bonne santé”, estime le général Dominique Trinquand

    Deux rapports de la commission défense de l’Assemblée nationale ont sonné l’alerte. Les voyants seraient au rouge. Le dernier rapport, publié le 17 février dernier révèle « une dégradation globale des stocks de munitions ». En cas de conflit “dur”, la France ne pourrait tenir que quelques semaines, alertent les parlementaires. « L’État-major n’attend pas que les députés se posent les questions pour anticiper et réfléchir », note le général Dominique Trinquand. Si le hasard du calendrier coïncide entre ces inquiétudes et le déroulement de l’exercice, c’est que « l’armée est en bonne santé », rassure-t-il.

    Le commandement de l’exercice Orion, installé à la base aérienne de Lyon-Mont-Verdun, a particulièrement scruté la capacité logistique et de coordination des armées. « Cela nous donne des enseignements pour la suite, il y a toujours des choses à améliorer », reconnait l’officier. Les 7000 soldats mobilisés ne sont alors plus que des pions sur une carte. « Au bout du compte, on sait qu’ils vont faire le boulot », poursuit le général Dominique Trinquand.

    Un rôle frustrant pour ces militaires qui auront passé quinze jours sur le terrain, entre déplacements et heures d’attente. Il leur aura fallu faire preuve de beaucoup de patience. « On n’aura pas tiré une cartouche en quinze jours », confie un soldat en route pour Cahors, ville qui doit être reprise à la milice, selon le scénario établi par le commandement. « La haute-intensité, c’est être capable de mobiliser tant d’hommes et de matériels pendant une longue durée », explique un officier.

    De la patience et de la désinformation

    Dans le rôle de la milice Tantale, le 1er régiment de chasseurs parachutiste (RCP), habillé de treillis couleur sable. Le scénario a prévu de les faire se replier à Cahors, commune où la topographie se prête bien à une bataille. Cernée par le Lot, qui dessine une boucle, trois ponts donnent accès à la ville, surplombée de collines. C’est ici que l’armée française, à la tête d’une coalition internationale, doit épauler le bataillon d’Arnland pour libérer la ville.

    Le soleil ne s’est pas levé et la plupart des habitants dorment. Sur l’un des points d’entrée de la ville, le pont Louis-Philippe, les miliciens guettent le moindre signe d’un débarquement adverse. « On cherche à savoir comment les autres vont procéder », explique l’un d’eux, derrière son FN Minimi de calibre 5,56. Aucun des deux camps n’a le scénario en amont, même si quelques-uns échangent leur position, en privé, pour aider “les copains”, reconnaît un militaire. L’apparition dans le ciel de deux rafales et un Atlantic, un avion de renseignement capable de prendre des images et capter les discussions radio de la force adversaire, laisse penser à un assaut imminent.

    Des miliciens aperçoivent des ennemis sur les hauteurs du sud de la ville. Il s’agit de la 13e demi-brigade de Légion étrangère. A sa tête, le capitaine Henry commande une unité blindée dotée de neuf chars AMx10 RC, neuf véhicules blindés légers et une centaine de légionnaires qui s’étalent sur plus d’un kilomètre. Placée sur le Mont-Saint-Cyr, la 13e DBLE vient de reprendre à l’ennemi ce point stratégique. Plusieurs équipes viennent d’ailleurs récupérer les nombreux blessés fictifs de la bataille nocturne. Du haut de ce point de vue, le capitaine Henry observe les mouvements à l’entrée de Cahors et n’hésite pas, au besoin, à simuler des tirs de chars capables d’atteindre 1.800 mètres de portée..

    Sur le pont Louis-Philippe, l’excitation commence à se faire sentir. « A chaque canard, j’ai l’impression de voir un homme-grenouille », s’exclame un tireur de la milice, aux aguets. L’assaut paraît imminent et devrait se dérouler au beau milieu des civils qui circulent naturellement sur l’un des principaux axes routiers du Lot. Au milieu des troupes, un sergent-chef déambule sans casque, ni équipement. Un simple bonnet de camouflage, une cigarette électronique dans la main, il est celui qui viendra désigner les futurs morts et blessés lors de l’affrontement. « S’ils font une mauvaise manœuvre ou une erreur, je leur tape sur l’épaule, cela veut dire qu’ils arrêtent le combat et sont considérés comme morts pour la séquence », explique-t-il à Valeurs actuelles. De quoi redoubler la frustration de certains soldats, voyant « sans raison », cinq personnes être désignées comme blessées, « juste pour entraîner les équipes médicales ».

    Après plus de quatre heures d’attente, aucune force adverse n’a pointé le bout de son nez. L’éventualité d’une première bataille s’éloigne de plus en plus. Pour coller à la réalité, l’armée investit tous les terrains. Celui notamment de la désinformation. « Twipper » est l’un des outils utilisés par les joueurs de l’exercice. Quelques officiers de communication en tenue de combattant filment le quotidien des hommes. « Le but est de pouvoir fournir les images rapidement pour contrer des vidéos accusatrices fomentées par l’adversaire », explique le lieutenant Hugo du 8e RPIMa. Une stratégie qui a déjà eu cours lors des récentes opérations extérieures. Au Mali, les Russes avaient découvert un charnier attribué aux forces françaises. L’armée avait répliqué en dévoilant les images des Russes, eux-mêmes, en train de reconstituer une fosse commune. Sur « Twipper », ministres, journalistes, élus, citoyens mais aussi des robots jouent leur rôle dans le climat conflictuel de l’exercice.

    Le rouleau compresseur en marche

    La milice patientera plus de 24 heures aux entrées de la ville. Pendant ce temps, l’armée française s’articule autour de Cahors. Au nord-est, une longue et violente rafale de tirs se fait entendre. Ce sont les Gurkhas, une unité de l’armée britannique recrutée au Népal. Connus pour leurs couteaux à la lame arrondie, ces guerriers asiatiques ne font pas dans la dentelle. « Si un homme dit qu’il n’a pas peur de mourir, soit il ment, soit c’est un Gurkha », disait un ancien maréchal de l’armée britannique indienne, Sam Manekshaw. Leur présence rappelle les accords franco-britanniques qui lient les deux rives de la Manche. La France se veut à la tête d’une coalition, capable de la diriger de son propre chef. A l’aide la troisième section du 8e Régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMa), sur l’autre versant, ils conquièrent un des premiers quartiers de Cahors, Les Arquiès, dans l’après-midi. « Une action simultanée pour forcer l’adversaire à faire une erreur », explique le capitaine Thibault du régiment castrais. Cahors est encerclée, assiégée. Le 17e régiment du génie parachutiste boucle l’est de la ville, la 13e DBLE le sud, et le 8e RPIMa au nord. L’assaut n’est plus qu’une question d’heure.

    L’orage et les vents violents sont derrière eux. Dans la nuit noire et humide, la troisième section du 8e RPIMa descend des Arquiès à pied. Sac à dos d’une trentaine de kilos sur les épaules, les hommes du 8 vivent leur dernière journée d’exercice. « C’est le jour de la bataille ! », s’impatiente un chef de groupe. Athlétique et jovial, il entraîne ses hommes avec fermeté et bienveillance, avec toujours un mot pour renforcer la camaraderie. La colonne progresse discrètement dans la périphérie de la ville. Après une pause pour se débarrasser des sacs, les troupes entrent dans Cahors. « Pas d’ouverture du feu avant 7 heures », ordonne la hiérarchie. Il va de nouveau falloir faire preuve de patience.

    Dans le même temps, une autre section arrive du pont ouest. Ils viennent d’être héliportés sur leur position et lancent les premiers combats. Les coups de feu résonnent dans la matinée. Dans la cité, quelques lumières s’allument, des volets s’ouvrent, les Cadurciens, prévenus à l’avance, découvrent leur quartier envahi par les militaires. « Autorisation pour prendre Lima 32 », annonce soudain la radio. « C’est parti pour le feu », enchaîne le capitaine Thibault. Au pas de course, la section rejoint le secteur nord du cimetière. L’adrénaline monte, l’excitation aussi. « Lima 32 » désigne une ligne artificielle cartographiée par l’armée. Les militaires progressent par étape. « Lima 30 », « Lima 31 ». Chacun désigne des secteurs d’un kilomètre carré à conquérir puis à sécuriser. « L’objectif est que chacun dans sa colonne avance simultanément pour se retrouver sur la même ligne », explique le gradé.

    Les coups de feu se rapprochent, la Forade n’est plus qu’à quelques mètres. Les premiers combats ont lieu. La milice se replie tandis que la section doit se réarticuler. Après la bataille, les militaires s’appliquent à ramasser toutes les douilles qui jonchent le sol et témoignent de la violence du contact. Quelques mètres plus loin, les Gurkhas engagent une autre équipe de la milice. Les échanges de tirs durent quelques secondes. La bataille de Cahors est lancée.

    Tel un rouleau compresseur, l’armée française qui épaule les bleus du bataillon Arnland déferle dans le centre de Cahors au milieu des badauds impressionnés. Devant le groupe scolaire Calvet, quelques miliciens se sont retranchés derrière les murets qui encadrent l’Arc de Diane. Les Gurkhas arrivent à leur tour. Le combat durera plus de cinq minutes. Les Népalais britanniques s’emparent du lieu. Quelques rues plus loin, la milice garde l’ancienne prison de Cahors. Cela fait plus de 24 heures que les hommes du 1er RCP, qui jouent le rôle de la milice, gardent ce bâtiment désaffecté, envahi par les rats. Un café à la main, le capitaine s’attend à une attaque imminente. Trois rues s’offrent à eux et garantissent l’incertitude quant à l’arrivée des forces alliées, à défaut de préserver le suspens sur le vainqueur. Soudain, les premiers uniformes apparaissent dans une petite ruelle. Le climat change radicalement. Le calme de cette petite ville de près de 20.000 habitants laisse place à des grenades à plâtre, des fumigènes pour couvrir la retraite des miliciens et des coups de feu éclatent pendant près de dix minutes. Le bataillon d’Arnland, composé de jeunes militaires formés depuis dix jours par le groupement des commandos parachutistes (GCP) au camp de Caylus, entre dans la prison. Le GCP les suit et prend le relais. Le combat s’intensifie dans les ruelles adjacentes.

    « La méthode et la procédure sont les mêmes qu’en réel », explique le commandant Guillaume du GCP de la 11e brigade parachutiste. Pour l’armée, l’évaluation de cet exercice ne se limitait pas à la capacité de ses troupes à combattre. L’occasion est toutefois belle pour les troupes de « s’entretenir et s’améliorer » sur un terrain qui « impose des difficultés et offre certains avantages », décrit le capitaine Thierry de la 13e DBLE. « On s’entraîne plus durement car le monde est devenu plus dangereux », poursuit-il. Reste à l’armée de faire son examen de conscience et de débriefer cet exercice à grande échelle. En attendant, la phase 3 de l’exercice continue dans les bureaux de l’État-major et les cabinets ministériels pour « entraîner la chaîne politico-militaire à la prise de décision au cours d’un engagement majeur ». La phase 4 interviendra du 19 avril au 5 mai pour une véritable “guerre à haute intensité”, sur les champs de Champagne entre les armées françaises et d’Arnland contre l’État de Mercure. Avec pour message subliminal de prouver la capacité de la France à tenir son rôle dans l’Otan.

     

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    À Rostov-sur-le-Don, la guerre à quelques kilomètres

    Reportage

    Russie La ville de l’écrivain Soljenitsyne vit au rythme du conflit dans le Donbass depuis neuf ans. L’année écoulée l’a laissée sous le choc d’une guerre sans retour et à sa porte.

    Vadim Kamenka

    Rostov-sur-le-Don (Russie), envoyé spécial.

    Sur les grandes artères de la ville, d’imposants camions et convois militaires circulent régulièrement. Comme depuis un an, les sigles « Z » ou « V » ornent ces véhicules qui rappellent la proximité du conflit à moins de 200 kilomètres. Véritable base arrière, Rostov-sur-le-Don s’affirme comme un centre militaire important pour le district fédéral du sud de la Russie, qui englobe plusieurs régions : Volgograd, Krasnodar, Astrakan, Sébastopol ou… la Crimée. Cette porte du Caucase apparaît en première ligne depuis 2014. Il y a neuf ans, elle avait accueilli les premiers réfugiés. « La guerre est une vieille voisine… Si on avait su, à l’époque, qu’une décennie plus tard le conflit aurait atteint de telles proportions, au risque de devenir mondial... ça m’attriste. En plus, personne ne sait quand il s’arrêtera. Si au moins l’année 2023 pouvait être meilleure que 2022 », soupire l’écrivain Sergueï Tioutiounnik.

    des millions de réfugiés du donbass passent par rostov

    Sur les berges du Don, les navires de croisière attendent la période estivale. Une fois restaurés et le dégel terminé, ils vont remonter vers Saint-Pétersbourg et Moscou. Dans la ville, les mêmes messages de soutien s’affichent, comme dans le reste de la Russie. « Nous n’avons rien de commun avec la capitale ou Saint-Pétersbourg. Depuis 2014, on a des amis, de la famille qui sont plongés dans l’horreur. Et le 24 février a été malgré tout un choc. Je n’ai pas bougé de chez moi durant trois jours. Je ne faisais que regarder les informations », explique le communiste Sergey Lakisov.

    Dans les rues, des perce-neige sont apparus. Ces plantes apparaissent immédiatement après la fonte des neiges et annoncent le printemps. « C’est la deuxième fois que nous assistons à son arrivée. Je ne pensais pas devoir fuir aussi longtemps. Mais il nous est impossible de rentrer, vu les bombardements ukrainiens qui se poursuivent », explique Sveta, qui est arrivée quelques jours avant l’invasion russe. Depuis février 2022, des millions de réfugiés du Donbass sont passés par ici avant de partir vers d’autres régions. « Des dizaines de milliers sont restés dans la région, estime Sergey Lakisov. Une partie de ma famille est ukrainienne et les mêmes liens existent chez la plupart des habitants ici. On n’a jamais fait de différence entre les deux nationalités. Il s’agit d’une véritable guerre civile et le pouvoir russe est responsable de cette situation. Nous, on fait au mieux, on apporte de l’aide aux camarades de Lougansk : vêtements, matériels, protections, médicaments… »

    Ce soutien au Donbass se traduit aussi par une autre forme de solidarité. Plus de 2 500 sauveteurs de la région et 500 unités d’équipement sont prêts à venir en aide aux citoyens de Donetsk à tout moment, affirme la direction principale du ministère des Situations d’urgence de la région de Rostov. « Ils travaillent en état d’alerte maximale », assurent les autorités. Face à l’ampleur de cette guerre et au survol des drones ukrainiens, une liste des abris municipaux pouvant être utilisés en cas d’urgence est apparue sur le site Internet de l’administration de la ville. Deux types ont été recensés : les sous-sols des maisons et les passages souterrains. Au total, la municipalité promet 1,8 million de caves dénombrées qui pourraient cacher 2,76 millions d’habitants.

    Aux abords de la cathédrale de la Nativité, l’imposant marché central à l’architecture typiquement soviétique apparaît bien rempli. « On profite du beau temps et des nouveaux arrivages de légumes et de poisson. C’est moins cher que dans les supermarchés », sourit Igor. Rostov-sur-le-Don reste l’un des ports les plus importants en Russie car il permet de relier le Don à la mer d’Azov, ainsi qu’à la mer Noire, avec un système de canaux. Pour le pacifiste Oleg Bodrov, membre du conseil du Bureau international de la paix, le constat est sans détour : « Malheureusement, la militarisation est la principale tendance de la société russe contemporaine. Cela signifie que la guerre s’est installée pour longtemps ! Et cela ne dépend pas de la durée de la guerre en Ukraine. » Alors que Bakhmout pourrait tomber aux mains de la Russie, au prix de milliers de morts, la diplomatie doit reprendre. 

    RussieGuerre en UkraineRostov sur le Don
    France24 - Monde

    Zelensky salue des discussions "productives" avec le Premier ministre japonais

    Publié le : 21/03/2023 - 07:04Modifié le : 21/03/2023 - 22:32

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    Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a rencontré Volodymyr Zelensky lors d'une visite à Kiev. Dans le même temps à Moscou, le président russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping ont célébré leur relation face aux Occidentaux. Voici le fil du 21 mars 2023.

    Cette page n'est plus actualisée. Pour suivre l'actualité en Ukraine, c'est ici

    • 22 h 15 : Zelensky salue des discussions "productives" avec le Premier ministre japonais

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est réjoui de discussions "productives" avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida, en visite à Kiev, en louant la "volonté très concrète" de Tokyo de "protéger" l'Ukraine face à "la terreur russe".

    "Étant donné la puissance du Japon, de son leadership en Asie pour la défense de la paix et l'ordre international fondé sur des règles, ainsi que sa responsabilité en tant que président [tournant] du G7, les discussions d'aujourd'hui peuvent avoir un résultat mondial", a estimé Volodymyr Zelensky, dans son message vidéo quotidien.

    • 21 h 59 : l'Ukraine obtient un plan d'aide de 15,6 milliards de dollars du FMI

    Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé être parvenu à un accord avec le gouvernement ukrainien eu vue de la mise en place d'un plan d'aide d'un montant total de 15,6 milliards de dollars.

    Le plan doit permettre de "soutenir la reprise économique graduelle tout en créant les conditions d'une croissance de long terme dans un contexte de reconstruction après le conflit et sur le chemin de l'adhésion à l'Union européenne", a précisé le FMI dans un communiqué.

    • 21 h 07: la Chine ne peut prétendre être "impartiale" en ce qui concerne l'Ukraine, juge la Maison Blanche

    "On ne peut pas raisonnablement considérer que la Chine soit impartiale" en ce qui concerne l'Ukraine, a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, la critique américaine la plus directe à ce jour de la proposition de médiation chinoise dans le conflit.

    Pékin "n'a pas condamné" l'invasion russe, "n'a pas arrêté d'acheter du pétrole russe" a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

    Ce dernier a par ailleurs accusé Pékin de "répercuter la propagande russe" sur le fait que la guerre en Ukraine serait le résultat d'une agression occidentale, alors que Vladimir Poutine et Xi Jinping ont loué mardi l'entrée dans une "nouvelle ère" de leur relation "spéciale".

    • 18 h 47 : Zelensky dit avoir "invité" la Chine à dialoguer sur l'Ukraine et "attendre une réponse"

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé avoir "invité" la Chine à dialoguer et "attendre une réponse", au moment où son homologue chinois Xi Jinping est à Moscou pour sceller son alliance avec Vladimir Poutine.

    "Nous avons proposé à la Chine de devenir un partenaire" pour la recherche d'un règlement du conflit en Ukraine, a déclaré le président ukrainien lors d'une conférence de presse. "Nous vous invitons au dialogue, nous attendons votre réponse", a-t-il ajouté, disant "recevoir des signaux, mais rien de concret" à ce stade.

    • 18 h 16 : la Russie "répliquera" si Londres fournit à Kiev des munitions avec de l'uranium appauvri, dit Poutine

    Le président russe Vladimir Poutine a menacé de "répliquer" si Londres fournit à l'Ukraine des munitions contenant de l'uranium appauvri, en réaction à des déclarations en ce sens d'une responsable britannique.

    "Aujourd'hui, on a appris que le Royaume-Uni (...) avait annoncé non seulement la livraison de chars à l'Ukraine mais également d'obus contenant de l'uranium appauvri (...) Si cela se produit, la Russie sera contrainte de répliquer", a déclaré le président russe.

    "Il semble que l'Occident ait vraiment décidé de combattre la Russie jusqu'au dernier Ukrainien, non pas en paroles mais en actes", a poursuivi Vladimir Poutine. 

    • 17 h 42 : Poutine accuse l'Ukraine de ne pas vouloir du plan de paix chinois, Xi pour un "règlement pacifique" du conflit

    Le président russe Vladimir Poutine a affirmé ne pas voir de "disposition" des autorités ukrainiennes à trouver une issue au conflit en Ukraine sur la base du plan de paix proposé par la Chine.

    "Nous estimons que de nombreux points du plan de paix proposé par la Chine (...) peuvent servir de base pour un règlement pacifique (du conflit), quand ils y seront prêts à l'Occident et à Kiev. Toutefois, nous n'observons pas pour l'heure une telle disposition de leur côté", a déclaré le président russe, à l'issue de discussions avec son homologue chinois Xi Jinping.

    De son côté, la Chine est favorable à un "règlement pacifique" du conflit en Ukraine, a déclaré le dirigeant chinois devant le président russe, Pékin cherchant à s'imposer comme médiateur entre Moscou et Kiev.

    La Chine est "guidée constamment par les principes de l'ONU (...) et cherche un règlement pacifique", a déclaré Xi Jinping, selon ses propos traduits en russe, à l'issue des pourparlers au Kremlin. "Nous sommes toujours pour la paix et le dialogue", a-t-il souligné.

    • 17 h 08 : selon Paris, Pékin peut jouer un "rôle utile" en vue de négociations de paix

    La France estime que la Chine peut jouer "un rôle utile pour convaincre la Russie d'accepter de bonne foi des négociations de paix" avec l'Ukraine, tout en estimant que Moscou ne semble pas enclin, "à ce stade", à mettre fin à la guerre.

    Le ministère français a une nouvelle fois relevé que dans le "document de position chinois publié le 24 février" appelant à des négociations de paix, la Chine réaffirme son soutien à la souveraineté et à l'intégrité territoriale des États.

    "Malheureusement, nous ne constatons à ce stade aucune volonté de la Russie de mettre un terme à son agression de l'Ukraine en retirant ses troupes du territoire ukrainien", souligne-t-on au Quai d'Orsay. "Le président russe continue au contraire à affirmer que la Russie atteindra tous ses objectifs de guerre", poursuit-on de même source.

    Pour autant, la Chine a un rôle à jouer "pour convaincre la Russie d'accepter de bonne foi des négociations de paix, en vue de la faire revenir au plein respect de la Charte des Nations unies", estime-t-on également au ministère français des Affaires étrangères.

    • 16 h 41 : à Boutcha, le Premier ministre japonais fait part de son "indignation"

    Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a fait part de sa "profonde indignation" après une visite à Boutcha en Ukraine, ville qui a été le théâtre d'atrocités imputées à l'armée russe, selon des journalistes de l'AFP.

    "Alors que je pose le pied à Boutcha aujourd'hui et que je suis témoin de toutes les brutalités qui y ont été commises, j'éprouve un fort sentiment d'indignation", a dit Fumio Kishida, ajoutant que "le monde entier est choqué" par ces atrocités.

    Le président Volodymyr Zelensky a salué la visite à Kiev de Fumio Kishida, "défenseur puissant de l'ordre international" et "ami de longue date de l'Ukraine". "Je suis heureux d'accueillir à Kiev le Premier ministre japonais Fumio Kishida, un défenseur véritablement puissant de l'ordre international et un ami de longue date de l'Ukraine", a-t-il déclaré sur Telegram, à l'issue d'une rencontre entre les deux dirigeants.

    • 15 h 48 : Poutine dit avoir eu des discussions "très importantes et franches" avec Xi, qui pour sa part dit vouloir "renforcer la coordination" entre Pékin et Moscou

    Le président russe Vladimir Poutine a affirmé avoir eu des discussions "très importantes et franches" avec son homologue chinois Xi Jinping, se disant confiant que les relations entre Pékin et Moscou allaient "se renforcer".

    "Un échange de points de vue très important et franc sur les perspectives de développement des relations russo-chinoises vient de se tenir", a déclaré Vladimir Poutine à l'issue de discussions avec Xi Jinping au Kremlin. "Je suis convaincu que notre coopération variée et mutuellement bénéfique continuera de se renforcer".

    "Les entreprises russes sont en mesure de répondre à la demande croissante de la Chine en énergie", a par ailleurs affirmé le président russe. Selon lui, l'objectif est de livrer à la Chine au moins 98 milliards de mètres cubes de gaz russe et 100 millions de tonnes de GNL russe d'ici 2030.

    "Je propose de renforcer la coopération et la coordination" entre les deux pays, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré pour sa part Xi Jinping, selon la traduction officielle en russe de ses propos. "Je suis prêt à élaborer avec vous un plan pour le renforcement des relations bilatérales", a-t-il ajouté.

    • 15 h 40 : Xi doit dialoguer "directement" avec Zelensky, selon Stoltenberg

    La Chine doit dialoguer "directement" avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky si elle veut que son plan de paix soit pris au sérieux, a estimé le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, alors que le président chinois et le chef de l'État russe Vladimir Poutine se sont réunis mardi à Moscou pour de nouvelles discussions.

    "Il appartient à l'Ukraine de décider quelles sont les conditions acceptables pour toute solution pacifique", a rappelé Jens Stoltenberg au cours d'un point de presse au siège de l'Alliance atlantique à Bruxelles pour la présentation du rapport d'activités de l'Otan en 2022.

    "La Chine doit comprendre le point de vue de l'Ukraine et dialoguer directement avec le président Zelensky", a-t-il soutenu. "Toute solution de paix pour l'Ukraine doit être fondée sur le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine", a-t-il insisté.

    "Un cessez-le-feu ou toute solution qui ne respecte pas la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine ne sera qu'un moyen de geler la guerre et de permettre à la Russie de reconstituer ses forces et d'attaquer à nouveau. Ce ne sera pas une paix juste et durable", a-t-il averti.

    • 15 h 22 : un responsable de l'ONG Memorial poursuivi pour avoir "discrédité" l'armée

    Les autorités russes ont ouvert une affaire criminelle contre Oleg Orlov, l'une des figures de l'ONG Memorial, accusé d'avoir "discrédité" l'armée russe combattant en Ukraine, indique l'ONG, colauréate du prix Nobel de la paix.

    Dans un message publié sur Telegram, Memorial a indiqué que Oleg Orlov était poursuivi pour "activités publiques visant à discréditer" les forces armées russes, un article du code pénal utilisé contre les détracteurs du conflit en Ukraine. S'il est inculpé, il risque une lourde peine de prison.

    Plus tôt dans la journée, la police russe a mené des perquisitions aux domiciles d'au moins neuf employés ou de leurs proches, dont Oleg Orlov et le président de l'ONG, Ian Ratchinski, ainsi qu'au bureau de Memorial à Moscou. Selon Memorial, plusieurs d'entre eux ont été conduits au commissariat après ces perquisitions.

    • 14 h 36 : l'Ukraine boycottera les compétitions si Russes et Bélarusses y participent

    La Fédération ukrainienne d'escrime a annoncé qu'elle allait boycotter toute compétition dans laquelle des sportifs russes et bélarusses seront engagés, en raison de l'invasion du pays par les troupes de Moscou, a-t-on appris mardi.

    "Il a été décidé non seulement de ne participer à aucun duel en compétition avec des athlètes russes et bélarusses, mais aussi, pour nos athlètes, entraîneurs et arbitres, de ne participer à aucune compétition à laquelle participeront des athlètes russes ou bélarusses", a indiqué dans un communiqué la Fédération au lendemain d'une "réunion d'urgence" pour prendre cette décision.

    La Fédération ukrainienne assure également vouloir contester la "décision illégale et honteuse" de sa Fédération internationale, qui a autorisé le 10 mars la réintégration des escrimeurs russes et bélarusses dans les épreuves du circuit mondial.

    • 13 h 40 : début du sommet entre Vladimir Poutine et Xi Jinping au Kremlin

    D'après des images retransmises par les chaînes de télévision russes, le président russe a accueilli son homologue chinois avec une franche poignée de main, puis une fanfare militaire a joué les hymnes des deux pays. Après la cérémonie d'accueil, les deux dirigeants doivent avoir des discussions officielles, au lendemain d'un premier entretien "informel" qui a duré plus de quatre heures.

    • 13 h 23 : le Premier ministre japonais en visite à Boutcha

    Le Premier ministre japonais Fumio Kishida est arrivé mardi à Kiev. Puis il s'est rendu par le train à Boutcha, ville-martyre près de la capitale ukrainienne devenue symbole des atrocités de l'occupation russe.

    Il doit ensuite rencontrer le président Volodymyr Zelensky. Son déplacement a été qualifié d'"historique" par Kiev. 

    "Cette visite historique est un signe de solidarité et de coopération forte entre l'Ukraine et le Japon", a déclaré sur Facebook la vice-ministre ukrainienne des Affaires étrangères Eminé Djeppar en publiant des photos de M. Kishida sur le quai du train à Kiev. 

    • 11 h 38 : deux bombardiers russes survolent la mer du Japon alors que Kishida se rend en Ukraine

    Deux bombardiers stratégiques russes ont survolé la mer du Japon pendant plus de sept heures, a déclaré mardi le ministère russe de la Défense dans un communiqué, publié au moment où le Premier ministre japonais entame une visite en Ukraine.

    Moscou fait régulièrement voler des Tupolev Tu-95MS, capables de transporter des armes nucléaires, au-dessus des eaux internationales de l'Arctique, de l'Atlantique Nord et du Pacifique en guise de démonstration de force.

    • 10 h 46 : le plan de paix chinois au menu des discussions Xi-Poutine

    Le Kremlin a affirmé que le président russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping ont eu des échanges de point de vue "approfondis" durant leur première journée officielle d'entretiens et ont discuté du plan de paix chinois pour l'Ukraine, sans donner plus de détails.

    Xi Jinping a par ailleurs invité Vladimir Poutine en Chine cette année, selon l'agence de presse RIA, ainsi que son Premier ministre Mikhaïl Michoustine, ont rapporté les médias d'Etat chinois. 

    • 10 h 44 : Gazprom annonce des livraisons record à la Chine via le gazoduc "Force de Sibérie"

    Le géant russe Gazprom a annoncé que des livraisons journalières record avaient été honorées à Pékin, hier, via le gazoduc "Force de Sibérie". Cet ouvrage parcourt l'Extrême-Orient russe en direction du nord-est de la Chine.

    • 9 h 39 : Xi Jinping dit avoir invité Vladimir Poutine à se rendre en Chine "cette année"

    Le président chinois Xi Jinping, qui effectue une visite d'État en Russie, a indiqué avoir invité Vladimir Poutine à se rendre en Chine cette année, signe des liens qui unissent ces deux pays en pleines tensions avec l'Occident. "Hier (lundi), j'ai invité le président Poutine a venir en Chine cette année, quand il pourra", a-t-il déclaré lors d'un entretien avec le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine, selon des propos rapportés par les agences de presse russes.

    • 5 h 50 : nouvelles discussions Xi-Poutine à Moscou

    Vladimir Poutine et Xi Jinping doivent se retrouver mardi 21 mars pour des discussions officielles au deuxième jour de la visite du président chinois en Russie. Les deux hommes devraient logiquement aborder à nouveau le conflit en Ukraine, Pékin ayant proposé le mois dernier un plan de paix, mais aussi leur coopération au sens large et l’approfondissement de leurs liens économiques, avec la signature attendue d’accords.

    La visite d’État de trois jours de Xi Jinping en Russie est une occasion pour Vladimir Poutine de s’afficher avec un allié de poids, alors qu’il est de plus en plus isolé en Occident et visé depuis la semaine dernière par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

    • 4 h : le Premier ministre japonais Fumio Kishida en route pour l'Ukraine

    Le Premier ministre du Japon Fumio Kishida est en route vers Kiev pour une visite surprise et une rencontre, mardi, avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé le ministère des Affaires étrangères nippon.

    Fumio Kishida va "transmettre au président Zelensky son respect pour le courage et la persévérance du peuple ukrainien qui défend sa patrie sous son commandement, ainsi que la solidarité et le soutien infaillible à l’Ukraine du Japon et du G7", dont le pays d’Asie est l’hôte cette année, a déclaré le ministère dans un communiqué.

    Fumio Kishida était le seul dirigeant membre du groupe à ne pas encore être allé à Kiev depuis l’invasion russe en février 2022. Il était régulièrement appelé à se rendre en Ukraine. En février, le président américain Joe Biden avait lui aussi effectué une visite surprise à Kiev.

    • 0 h 19 : des missiles de croisière russes détruits dans une explosion en Crimée, selon Kiev

    Le ministère ukrainien de la Défense a déclaré lundi soir qu'une explosion dans le nord de la péninsule de Crimée a provoqué la destruction de missiles de croisière russes destinés à être utilisés par la flotte de la marine russe déployée en mer Noire.

    Via les réseaux sociaux, la direction du renseignement du ministère a indiqué qu'une "explosion dans la ville de Dzhankoi, dans le nord de la Crimée temporairement occupée, a détruit des missiles de croisière russes Kalibr-KN alors qu'ils étaient transportés par voie ferrée". Ces missiles, a-t-elle ajouté, étaient destinés à être lancés depuis des bâtiments de la marine russe en mer Noire et disposaient d'une portée de plus de 2 500 kilomètres.

    D'après le chef de l'administration locale, nommé par Moscou, la ville de Dzhankoi a été la cible d'attaques aux drones. Un homme de 33 ans a été blessé tandis qu'une maison, une école et un supermarché ont pris feu, a déclaré Ihor Ivine, cité par l'agence de presse TASS.

    Avec AFP et Reuters

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    Valeurs Actuelles

    ChatGPT-Valeurs actuelles : qui dit la vérité ? Le “grand remplacement”, mythe ou réalité ?

    ChatGPT

    Le “grand remplacement” est une théorie complotiste qui prétend qu’il y a un plan délibéré pour remplacer les populations européennes d’origine par des immigrants musulmans venus d’Afrique et du Moyen-Orient. Cette théorie est souvent utilisée par les mouvements d’extrême droite pour alimenter la peur et la haine envers les immigrés.

    Cependant, il n’y a aucune preuve solide pour soutenir cette théorie. Les chiffres démographiques montrent que la population européenne continue de croître, bien que le taux de natalité soit en baisse dans certains pays. De plus, l’immigration est un phénomène diversifié et complexe, et il est trompeur de la réduire à un simple schéma de remplacement de population.

    En réalité, l’immigration a toujours été un élément important de la croissance et du développement des sociétés, y compris en Europe. Les migrants ont souvent apporté des compétences, des cultures et des perspectives nouvelles, contribuant ainsi à enrichir la société d’accueil. Bien que certaines formes d’immigration puissent poser des défis pour les gouvernements et les communautés locales, la réponse appropriée consiste à mettre en place des politiques équilibrées et humaines plutôt que de céder à la peur et à la haine.

    Enfin, il convient de noter que le discours sur le “grand remplacement” est souvent utilisé pour justifier la discrimination et la violence envers les immigrants et les musulmans. C’est une rhétorique dangereuse qui alimente les tensions et la division au sein de la société, et il est important de la condamner fermement. ChatGPT

    ​VA

    Le “grand remplacement” désigne le processus de substitution de la population française “de souche” par des populations issues du Maghreb et d’Afrique subsaharienne. Créée par l’écrivain Renaud Camus en 2010, cette notion décrit à la fois les vagues migratoires successives ainsi que les changements culturels, de modes de vie, de coutumes, au sein de la société française. Une réalité déjà visible : en 1970, la France comptait 100 mosquées, contre 2 400 en 2023. Et source de crainte : le phénomène du “grand remplacement” inquiète près de 67 % des Français, selon un sondage Harris Interactive pour Challenges en 2021.

    Dépeint par le Monde comme un « fantasme » et une « idée mortifère », le “grand remplacement” correspond à une dynamique étayée par les données de l’Insee. L’organisme statistique nous apprend que les femmes descendantes d’autochtones ont moins d’enfants (1,8) que les femmes descendantes d’immigrés (2,02) et les femmes immigrées (2,73). Un chiffre implacable aux conséquences directes : entre 1998 et 2018, les naissances d’enfants dont les deux parents sont français ont chuté de 13,7 %, tandis que les naissances d’enfants dont au moins un des parents est étranger ont bondi de 63,6 %. Le nombre de naissances d’enfants dont les deux parents sont étrangers a progressé de 43 %. En 2018, près d’un tiers des enfants nés (31,4 %) a au moins un parent né à l’étranger. Dans certains pays, « les natifs au carré pourraient devenir minoritaires avant l’âge de 40 ans, d’ici à 2060 », alerte la démographe Michèle Tribalat.

    Les “petits remplacements” d’Hervé Le Bras

    Régulièrement qualifié de “théorie complotiste” par ses détracteurs, le constat du “grand remplacement” est largement partagé par la classe politique, à gauche comme à droite. Seule différence : la gauche préfère voir en ce bouleversement une chance plutôt qu’un danger. Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, privilégie, lui, le terme positif de “créolisation”, expression synonyme qui exalte le mélange des cultures.

    De son côté, le démographe Hervé Le Bras, bien qu’auteur d’un ouvrage intitulé Il n’y a pas de grand remplacement (Grasset, 2022), concède l’existence de “petits remplacements” à l’échelle locale, notamment en Seine-Saint-Denis, où résident près de 700 000 musulmans. Ce faisant, il ne fait que valider un phénomène qui n’en est qu’à ses débuts. Selon le Pew Research Center, en 2050, il y aura 18 % de musulmans en France si la submersion migratoire n’est pas jugulée.

    Édouard Lavollé

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    L'Humanité

    Les destins croisés de Maksym et Nina sur les bords de la mer Noire

    Reportage

    Ukraine En l’espace d’un an, la troisième ville du pays est passée de cité touristique à centre d’accueil pour des milliers de déplacés internes qui rapportent, chacun, les récits glaçants de la vie qu’ils ont fuie.

    Emmanuelle Chaze

    Odessa (Ukraine), correspondance particulière.

    Au bord de la mer Noire, dans la ville autrefois hautement touristique d’Odessa, n’étaient les obstacles antichars (ou « hérissons tchèques ») disséminés sur les trottoirs du centre-ville et les coupures de courant inopinées, la vie semble presque normale. Mais rien n’est comme avant : au bout de la rue Katherinskaya, la statue de Catherine II de Russie a été déboulonnée en décembre 2022, symbole du rejet de la population de toute référence à la culture russe dans la ville. Personne ne peut s’approcher de l’escalier du Potemkine, les 192 marches monumentales qui marquent l’accès au port de la ville, qui, depuis le film de 1925 (le Cuirassé Potemkine), sont devenues le symbole le plus connu d’Odessa.

    Il est également interdit de marcher sur les plages, minées, et de photographier la côte, tout partage sur les réseaux sociaux étant susceptible de livrer, même involontairement, des informations à l’ennemi. Ce voisin devenu agresseur, il y a neuf ans, s’est encore rapproché : la ligne de front de Mykolayiv est située à seulement une centaine de kilomètres d’Odessa et, même à cette distance, il n’est pas rare d’entendre les tirs d’artillerie. Des alertes aériennes annoncent presque quotidiennement la menace d’une frappe de missile ou de drone.

    les déplacés sont pris en charge par les ong et les œuvres charitables ou religieuses

    La ville est aussi devenue un lieu d’accueil pour toute une population meurtrie : Odessa accueille près de 60 000 déplacés internes depuis février 2022. Certains déplacés sont pris en charge par des particuliers, d’autres par des ONG et autres œuvres charitables ou religieuses. Maksym Lapiuk travaille depuis plusieurs mois avec l’International Rescue Committee (IRC), une ONG qui a déjà porté assistance à un demi-million de personnes à travers l’Ukraine depuis le début de l’invasion. Lui-même originaire de Kherson, il a fui en avril 2022, avec sa femme et son enfant. Il n’entrevoit pas de retour possible pour le moment, mais est heureux de participer à l’effort humanitaire de l’association dans la région. « L’IRC a rapidement compris l’importance d’être présent dans les régions les plus vulnérables, comme Mykolayiv et Kherson. Plusieurs fois par mois, nous envoyons un groupe d’humanitaires dans le seul district de la région de Kherson qui n’est pas atteignable par les frappes russes, pour y amener des couvertures, des radiateurs ou de la nourriture.».

    Pour ceux qui ont réussi à évacuer, plusieurs foyers d'accueil ont ouvert à Odessa. Dans l'un d'eux, mis en place par la fondations Road Home avec le soutien de la fondation Ursula Zindel-Hilti, neuf mères accompagnées de leurs enfants ont trouvé refuge. Grâce à une garderie pour les plus jeunes et une salle informatique où les enfants peuvent continuer leur scolarité à distance, ces femmes peuvent tenter de se reconstruire.

    Pour ceux qui ont réussi à évacuer, plusieurs foyers d'accueil ont ouvert à Odessa. Dans l'un d'eux, mis en place par la fondations Road Home avec le soutien de la fondation Ursula Zindel-Hilti, neuf mères accompagnées de leurs enfants ont trouvé refuge. Grâce à une garderie pour les plus jeunes et une salle informatique où les enfants peuvent continuer leur scolarité à distance, ces femmes peuvent tenter de se reconstruire. Certaines ont fui, en plus de la guerre, un mari violent, d’autres ont divorcé, d’autres encore ont perdu leur conjoint. Toutes ont de la famille restée derrière la ligne d’occupation. Les récits qu’elles font de ce qui s’y passe sont glaçants. Nina, une jeune femme d’une trentaine d’années, a fui la région de Kherson avec ses deux enfants, un garçon et une fille, en août 2022. Elle est submergée par l’émotion : « Ma mère et ma sœur n’ont pas voulu partir. Il y a trois mois, je n’arrivais plus à les joindre au téléphone. Puis j’ai appris que le pire s’était produit : ma sœur avait été violée et torturée, avant d’être assassinée par des soldats russes. Pendant des jours, nous ne savions pas où elle était. C’est une morgue de la région qui a téléphoné pour que ma mère vienne identifier son corps, en nous suppliant de ne pas révéler qu’ils avaient appelé. On l’a reconnue à ses bracelets, ses mains. Son visage était tellement abîmé qu’il en était méconnaissable. » Pendant des semaines, la famille de Nina ne peut récupérer le corps de sa sœur. Dans la région occupée, l’identité de celui qui l’a tuée est connue, mais il ne semble pas avoir été inquiété. Nina a peu d’espoir qu’une enquête sera menée, et s’inquiète pour sa mère, restée seule : « Des pro-Russes lui ont intimé l’ordre de quitter le village, mais elle refuse de s’éloigner de la tombe de ma sœur. Les soldats russes terrorisent tous les habitants. »

    Après la mort de sa sœur, et sachant sa propre mère en danger permanent, Nina peine à se reconstruire, mais elle est soulagée de voir ses enfants en sûreté à Odessa. À l’échelle du pays, comme elle, près de 6 millions d’Ukrainiens ont fui leur maison et trouvé refuge loin de la ligne de front. De son côté, l’IRC estime que plus de 17 millions d’Ukrainiens ont besoin d’assistance humanitaire. 

    Guerre en Ukraineodessa
    Valeurs Actuelles

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    Opex 360

    Pour gagner du temps, les États-Unis vont livrer une ancienne version du char Abrams à l’Ukraine

    par Laurent Lagneau · 22 mars 2023

    Après plus d’un an de guerre, les chars mis en oeuvre par l’armée ukrainienne, de conception soviétique, sont « rincés ». Récemment, un chef de peloton a récemment confié au journal Kyiv Independant qu’il était de plus en plus difficile de faire fonctionner les T-64 restants de son unité, faute de moyens pour les réparer.

    « Nous avons des situations où 3 à 5 chars sortent pour contrer une offensive et 2 à 3 d’entre eux ne tirent pas », a ainsi déclaré cet officier. « Aujourd’hui, ça pourrait bien marcher, ça démarre, tout va bien. Et demain ça s’éteint et on ne peut pas tirer », a-t-il ajouté. Un autre militaire ukrainien a dit la même chose à franceinfos. « Ce sont des engins [les T-64] des années 1970. Ils tombent souvent en rade », a-t-il dit, ajoutant qu’il « n’aurait pas assez de quatre heures pour faire la liste de toutes les pannes possibles ».

    Le retour des beaux jours étant propice à de nouvelles offensives d’ampleur, il est donc urgent pour l’armée ukrainienne de se mettre en ligne de nouveaux chars. D’où la demande de Kiev auprès de ses partenaires occidentaux pour en obtenir.

    Si la France a décidé de livrer des chars légers AMX-10RC, le Royaume-Uni livrera 14 Challenger 2, prélevés dans l’inventaire de la British Army. Mais l’aide la plus substantielle sera fournie par la « coalition Leopard », qui s’est engagée à envoyer une centaine de Leopard 2 en Ukraine [plus de 150 chars, selon Lloyd Austin, le chef du Pentagone]. Et ceux-ci sont en train de se déployer progressivement.

    Quant aux États-Unis, et alors que le chancelier allemand, Olaf Scholz, venait d’autoriser la « réexportation » de Leopard 2 vers l’Ukraine, ils firent la promesse de livrer 31 M1A2 Abrams à l’armée ukrainienne… Mais dans l’immédiat étant donné qu’il fallait produire ces chars, ceux-ci devant être dans une configuration différente de celle utilisée par l’US Army.

    Cependant, et afin de répondre plus rapidement aux besoins de l’armée ukrainienne, le Pentagone a finalement changé son fusil d’épaule… Le 21 mars, son porte-parole, le général Pat Ryder, a en effet annoncé que les États-Unis fourniront à l’Ukraine « le modèle M1A1 du char Abrams », dont près de 5000 furent livrés à l’US Army entre 1985 et 1992. « Cela « nous permettra d’accélérer considérablement les calendriers de livraisons et de fournir cette capacité importante à l’Ukraine d’ici à l’automne de cette année », a-t-il précisé.

    Cela étant, celui-ci n’a rien dit au sujet des capacités dont disposeront ces chars, si ce n’est qu’elles seront « similaires » à celles du M1A2.

    L’un des enjeux porte sur la chaîne logistique à mettre en place pour permettre à l’armée ukrainienne d’utiliser les chars américains, ceux-ci étant très gourmand en pétrole, avec leur turbine Honeywell AGT1500 de 1500 ch, laquelle « tourne » au carburant aéronautique, voire avec du gazole. Un autre concerne la formation des équipages et des techniciens ukrainiens, celle-ci prenant du temps.

    Quoi qu’il en soit, le vrai défi pour l’armée ukrainienne sera de faire cohabiter des modèles différents de chars [Leopard 1, Leopard 2, M1A1 Abrams, Challenger 2, sans oublier les T-72 et autres T-64].

    « Nous serons obligés pour chaque type d’engin d’organiser une gestion spécifique des pièces détachées, avec des stocks, des munitions et du personnel formés pour les réparer et les utiliser. […] Les Abrams sont différents des Leopard et si dans une brigade, il y a trop de variété, ça peut être tellement compliqué que l’on pourrait perdre en efficacité », a ainsi prévenu Orest Firmaniuk, officier de presse de la 1ère brigade blindée ukrainienne.

    France24 - Monde

    La Corée du Nord envoie des missiles de croisière au large de sa côte est

    Publié le : 22/03/2023 - 10:22Modifié le : 22/03/2023 - 11:02

    FRANCE 24 Suivre

    L'agence de presse sud-coréenne Yonhap a rapporté mercredi que la Corée du Nord aurait tiré plusieurs missiles de croisière au large de sa côte orientale. 

    Nouvelle salve de missiles en provenance de la Corée du Nord. Le régime de Pyongyang aurait tiré plusieurs missiles de croisière au large de sa côte orientale mercredi 22 mars, a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

     

    "L'armée sud-coréenne a détecté plusieurs missiles de croisière lancés en mer de l'Est" par la Corée du Nord, a indiqué l'état-major interarmées sud-coréen (JCS), en référence au nom coréen de la mer du Japon. "Les caractéristiques détaillées sont en cours d'analyse par les services de renseignement sud-coréens et américains", a ajouté le communiqué.

    Le nombre de projectiles tirés n'était pas connu dans l'immédiat mais selon Yonhap, il pourrait s'agir de missiles de croisière stratégiques à longue portée.

    La Corée du Nord a multiplié les essais militaires ces dernières semaines. Elle a tiré un missile balistique intercontinental la semaine dernière et lancé une simulation de contre-attaque nucléaire contre les États-Unis et la Corée du Sud au cours du week-end.

    "Freedom Shield"

    Après une année record d'essais d'armes et de menaces nucléaires croissantes de Pyongyang, Séoul et Washington ont renforcé leur coopération en matière de défense et ont donné le 13 mars le coup d'envoi de leurs exercices militaires conjoints les plus importants depuis cinq ans. Baptisées "Freedom Shield", ces manœuvres doivent s'achever jeudi.

    L'armée sud-coréenne a affirmé qu'elle "mènerait à bien les exercices conjoints prévus dans le cadre de Freedom Shield, en adoptant une position de défense conjointe ferme".

    La Corée du Nord considère tous les exercices de ce genre comme les répétitions d'une invasion de son territoire et a averti à plusieurs reprises qu'elle y répondrait de manière "écrasante".

    Le lancement de mercredi intervient environ une semaine après que Pyongyang a procédé au tir d'essai de son missile le plus puissant, le Hwasong-17, son deuxième test de missile balistique intercontinental (ICBM) en 2023.

    Les médias d'État du Nord ont décrit le lancement de l'ICBM comme une réponse aux exercices "frénétiques" en cours entre les Etats-Unis et la Corée du Sud.

    En 2022, Pyongyang a qualifié d'"irréversible" son statut de puissance nucléaire. Le leader nord-coréen Kim Jong Un a récemment appelé à une augmentation exponentielle de sa production d'armes, y compris d'armes nucléaires tactiques.

    Début mars, il a également ordonné à son armée d'intensifier ses manœuvres militaires en vue d'une "guerre réelle".

    Avec AFP

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    Corée du Nord : Kim Jong-un a dirigé une simulation de "contre-attaque nucléaire"

    La Corée du Nord lance un missile balistique vers la mer du Japon

    La Corée du Nord tire un nouveau missile intercontinental

    Valeurs Actuelles

    Réforme de la Police judiciaire : “Notre hiérarchie nous a fait comprendre que le débat était terminé”

    Valeurs actuelles. Le 3 mars 2023, dans un courrier adressé à l’ensemble des fonctionnaires de police, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a officialisé l’instauration de la réforme de la Police nationale pour la fin de l’année. Il y acte aussi pour le 1er juillet la fin de la police judiciaire sous sa forme actuelle. Quel est votre ressenti sur cette fin brutale ? Thierry. Le ministre avait dit qu’il tiendrait compte des résultats des audits et des commissions parlementaires. Les audits de l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN), de l’Inspection générale de l’administration (IGA), de l’Inspection générale de la Justice (IGJ), avaient une feuille de route cadrée et limitée. Elles ont néanmoins rendu 19 recommandations au ministre pour la mise en place de cette réforme. Le rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale a relevé 42 points qui n’allaient pas dans cette réforme. Le rapport de la commission du Sénat en a quant à lui signalé 22, et a demandé un moratoire sur cette réforme en plaidant pour ne pas la mettre en place avant les Jeux olympiques, afin de ne pas désorganiser la Police nationale. Lors des auditions devant ces commissions, le ministre a affirmé qu’il suivrait ces recommandations. Il n’en a rien été. La réforme n’a pas bougé depuis juin. Les éléments avancés par le ministre le 3 mars dans son courrier sont des modifications à la marge du projet de juin. Nous avons été abasourdis, écœurés et en colère. Son courrier a été écrit avant l’avis du Sénat. Notre hiérarchie nous a fait comprendre que le débat était terminé. Je n’ai pas bien compris quand il avait commencé… Il n’y a eu aucun débat, c’était plié d’avance. Nous avons eu l’impression d’être pris pour moins-que-rien par notre administration.

    Notre hiérarchie nous a fait comprendre que le débat était terminé. Je n’ai pas bien compris quand il avait commencé…

    Aujourd’hui, dans un contexte sécuritaire dégradé, la France a-t-elle le luxe de se passer de sa police judiciaire ? Absolument pas. Aujourd’hui, la criminalité s’internationalise. Les bandits ne s’arrêtent plus aux frontières des villes, comme c’était déjà le cas en 1907 à la création des Brigades du Tigre. Bien au contraire. Il n’y a plus de frontières dans la criminalité et cette situation empire. La criminalité a suivi la marche du monde. Enlever à la France cet unique rempart face à la criminalité organisée, aux mafias, à la grande délinquance financière et aux crimes les plus graves (assassinat, enlèvement…) est une hérésie. On n’imagine pas demain l’Angleterre se séparer de Scotland Yard, pareil avec le FBI aux États-Unis. Ces services sont actuellement renforcés face à cette criminalité. La France fait le choix inverse. C’est incompréhensible !

    Pour l’année 2022, la PJ dispose d’un tableau de chasse important : 3948 malfaiteurs de haut vol écroués, 76 tonnes de cannabis et 21 tonnes de cocaïne saisis et un taux de résolution des affaires de 87 %, sans équivalent en Europe. Pourquoi le ministère de l’Intérieur s’empresse-t-il de réformer votre corps de métier ? Il faut une réforme de l’investigation. Cette filière va mal en France. On a des collègues de sécurité publique (SP) qui sont noyés dans les procédures face à cette délinquance de masse. De l’autre côté, la PJ a encore le temps d’enquêter et les moyens de le faire. On n’est pas surchargé par cette délinquance du quotidien. Cela nous permet d’avoir de très bons résultats sur nos enquêtes complexes. Je n’ai pas compris le but de cette réforme. Il est tentant de mélanger les chiffres de la PJ avec la SP pour augmenter les statistiques. Ce n’est pas comme cela qu’il faut le penser. Les enquêteurs de SP n’ont aucun moyen, sont noyés par les procédures. La PJ va être noyée à son tour. On va couler avec. Il faut réformer l’investigation, mais en ne détruisant pas ce qui fonctionne.

    La disparition de la PJ est un chèque en blanc pour la voyoucratie. Je suis très triste de ne pas avoir été écouté par la haute hiérarchie.

    En quoi cette réforme est-elle dangereuse pour la filière investigation de la Police nationale ? Nous n’aurons plus les moyens, ni le temps de lutter contre la délinquance du haut du spectre. On est 5600 en PJ, dont 3700 enquêteurs. Nous ne sommes pas assez nombreux pour résorber les stocks de procédures et traiter cette délinquance de masse comme le voudrait la réforme. Ça ne fera pas assez de renforts. À partir du moment où nous serons sous les ordres d’un seul chef, nous serons tous rassemblés sous une seule filière investigation. Il pourra choisir de répartir ses moyens en fonction de l’actualité de son département et non plus en fonction de l’actualité de la criminalité organisée. Les enquêteurs vont être pollués par cette délinquance du quotidien. Les enquêteurs de PJ n’auront plus le temps de lutter contre les infractions les plus graves. S’ils ne le font plus, qui le fera ? Personne. Malheureusement, cela n’améliorera pas le traitement des infractions du quotidien. Ce qui manque aujourd’hui à l’investigation du quotidien, c’est le temps et les moyens de gérer ses dossiers. Il y a une moyenne de 100 à 150 dossiers par personne en sécurité publique. En France, on travaille en moyenne 200 jours par an. Cent dossiers par tête, ça fait un dossier en deux jours. C’est impossible de sortir des enquêtes dans ce court délai avec cette masse de procédures.

    Une vie en PJ, c’est une vie d’abnégation.

    Au 1er juillet prochain, la police judiciaire n’existera donc plus sous sa forme actuelle. Comment cette réforme tend-elle à la faire évoluer ? Et qu’est-ce-qui vous inquiète avec cette nouvelle organisation de l’investigation ? Si on est noyé dans la délinquance du quotidien, on va perdre ce savoir-faire. On va perdre des collègues. Une vie en PJ, c’est une vie d’abnégation. Comme tout métier, il y a des spécialités. L’enquête ne s’apprend pas en une journée. Cette réforme va faire disparaître tout un état d’esprit. C’est ça le plus dramatique. Quand on va se rendre compte que cette réforme est inadaptée puis vouloir recréer la PJ, on aura perdu ce savoir-faire. On retrouvera des hommes et des femmes. Mais retrouver cette compétence va être long. On va prendre encore plus d’années de retard sur la criminalité organisée. Elle ne va pas nous attendre.

    Au sein des forces de Police, que restera-t-il de l’héritage des « Brigades du Tigre » ? Il restera des films, des belles histoires. Il va rester une nostalgie et un imaginaire. Mais, son efficacité et ce qu’elle représente n’existeront plus. La PJ, c’est une réalité. La disparition de la PJ est un chèque en blanc pour la voyoucratie. L’ANPJ nous a permis de nous exprimer. Je suis très triste de ne pas avoir été écouté par la haute hiérarchie. Je suis profondément écoeuré. On va continuer à expliquer que cette réforme n’est pas la bonne. Si cette réforme est mise en l’état comme ça, c’est la fin de toute une vie de flic.

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    France24 - Monde

    Catastrophe ferroviaire en Grèce : des élections anticipées auront lieu en mai

    Publié le : 22/03/2023 - 00:13

    FRANCE 24 Suivre Alexia KEFALAS

    Trois semaines après le pire accident ferroviaire qu'ait connu la Grèce, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a annoncé mardi que les élections qui devait se tenir d'ici à juillet seraient avancées au mois de mai. Il a aussi ouvert la voie à un autre scrutin dans la foulée en cas d'absence de majorité absolue ou de coalition.

    Trois semaines après la catastrophe ferroviaire en Grèce, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a annoncé mardi 21 mars que les élections se tiendraient en mai alors que son gouvernement est fragilisé après un accident qui a révélé une colère plus ancienne des Grecs à l'égard de leurs dirigeants.

    "Je peux vous dire avec certitude que les élections auront lieu en mai", a affirmé le chef du parti conservateur Nouvelle-Démocratie (ND) dans sa première interview télévisée depuis la collision frontale entre deux trains qui a fait 57 morts le 28 février au soir. Il n'a pas précisé la date exacte de ce scrutin législatif qui devait se tenir d'ici à juillet, à l'expiration du mandat actuel de son gouvernement.

    Mais il a ouvert la voie à un autre scrutin dans la foulée si le premier ne permet pas de dégager de majorité absolue ou si les partis ayant réalisé les meilleurs scores ne parviennent pas à former une coalition. "Un deuxième scrutin pourrait être nécessaire. C'est très probable", a-t-il souligné sur la chaîne privée Alpha.

    Le conservateur, au pouvoir depuis 2019, est sous pression depuis cette catastrophe qui a bouleversé le pays et fait descendre dans les rues des dizaines de milliers de Grecs en colère.

    Gestion calamiteuse

    Car si l'accident a été imputé à une erreur du chef de gare, il a aussi révélé de graves dysfonctionnements dans les chemins de fer grecs, la vétusté du réseau et les retards flagrants pris dans sa modernisation, notamment en ce qui concerne la sécurité et la signalisation.

    Le Premier ministre a en outre été vivement critiqué pour sa gestion jugée calamiteuse de cet accident notamment lorsqu'il a assuré d'emblée qu'il était dû à "une tragique erreur humaine".

    >> À lire aussi - En images : "Le pire accident de train de l'histoire en Grèce"

    Depuis il s'est employé à rectifier le tir en demandant pardon à plusieurs reprises aux familles des victimes ou en promettant la transparence absolue dans l'enquête judiciaire en cours pour établir les responsabilités. Mais dans les cortèges qui scandent "assassins" et réclament des comptes aux autorités accusées de négligences voire d'incurie, les appels à la démission de Kyriakos Mitsotakis se multiplient.

    Le 8 mars, au "pic" de la mobilisation, ils étaient au moins 65 000 dans les rues à crier leur ras-le-bol, dont 40 000 dans la capitale. Après des arrêts de travail dans plusieurs secteurs, la Grèce a connu une grève quasi générale le 16 mars avec une paralysie presque complète des transports.

    Déliquescence

    Les cortèges, de par leur ampleur, ne sont pas sans rappeler les grandes manifestations au début des années 2010 quand la Grèce secouée par la crise financière s'était vu imposer des mesures drastiques d'économie par ses créanciers, l'Unio européenne et le Fonds monétaire international. "Les manifestations après la tragédie à Tempé sont comparables à celles de 2011", juge ainsi l’institut Public Issue dans une récente analyse.

    Nombreux sont les Grecs qui s'alarment de la déliquescence des services publics dans un pays qui pour éponger ses dettes a dû privatiser des pans entiers de son secteur public, dont le transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises vendu en 2017 à la société publique italienne Ferrovie Dello Stato Italiane (FS).

    Les derniers sondages réalisés après l'accident montrent que l'écart se ressert dans les intentions de vote entre la Nouvelle-Démocratie et la gauche radicale Syriza emmenée par Alexis Tsipras, prédécesseur de Kyriakos Mitsotakis. Avec entre 28,5 % et 30,2 % des intentions de vote, la ND ne devance plus son principal rival que de 3,5 à 4,1 points, selon les instituts.

    Les jeunes, notamment les étudiants, se retrouvent en tête des mécontents alors que médias et analystes estiment qu'ils ont souvent été sacrifiés ces dix dernières années.  Le quotidien Kathimerini évoquait récemment "la génération banqueroute et pandémie" à propos des moins de 25 ans également frappés par le chômage.

    Avec AFP

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    Des dizaines de milliers de Grecs crient de nouveau leur colère, des heurts à Athènes

    Catastrophe ferroviaire en Grèce : les manifestants réclament des comptes au gouvernement

    Catastrophe ferroviaire en Grèce : après les manifestations, le chef de la police limogé

    Valeurs Actuelles

    Missiles, munitions de petits calibres, balles à blanc… un rapport parlementaire alerte sur la situation critique des stocks de munitions de l’armée française

    [Entretien] Éric Pauget : « La police municipale constitue la troisième force du pays et mérite un meilleur cadre institutionnel »

    « Les détenus ont une dette morale envers la société » : la députée LR Christelle d’Intorni veut renforcer le travail en prison

    Chocs post-traumatiques, procédures administratives, reconnaissance de la nation… L’ambitieux “Plan blessé” du ministère des Armées

    « Nous ne sommes pas des mercenaires, ni les pilleurs de l’Afrique » : des militaires français réagissent à la polémique du film Black Panther

    Services fermés, cars affrétés… en Île-de-France, ces mairies de gauche qui utilisent l’argent des contribuables pour lutter contre la réforme des retraites

    [Entretien] Thibault de Montbrial : “Les attaques au couteau en France sont un signal de l’ensauvagement”

    [Entretien] L’ancien patron des forces spéciales françaises alerte : « Envoyer les Leclerc en Ukraine serait un point de non-retour »

    La Cité de l’Histoire à travers les siècles

    Vols, agressions, cambriolages… Ce que révèle un rapport sur l’insécurité en Île-de-France pendant la pandémie

    France24 - Monde

    L'Afghanistan et le Pakistan frappés par un séisme meutrier de magnitude 6,5

    Publié le : 22/03/2023 - 07:22

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    Un séisme de magnitude 6,5 a secoué mardi soir l'Afghanistan, le Pakistan et certaines parties de l'Inde provoquant la stupeur des habitants. De nombreuses personnes ont fui leur domicile et passé la nuit dehors. Au moins 12 morts ont été recensés dans les deux pays, selon un bilan provisoire. L'épicentre se trouve dans une région reculée du nord-est de l'Afghanistan à la frontière pakistanaise.

    Au moins 12 personnes sont décédées dans le fort tremblement de terre ressenti dans la soirée du mardi 21 mars en Afghanistan et au Pakistan. À proximité de l'épicentre du séisme, mais aussi à Kaboul, craignant les répliques du séisme de nombreux habitants ont passé la nuit dehors.

    Il était 21 h 17, heure locale en Afghanistan, (16 h 47 GMT) quand la terre a tremblé pendant de longues secondes. Depuis l'Asie centrale, les secousses ont été ressenties jusqu'à New Delhi, en Inde.

    L'épicentre du séisme, de magnitude 6.5, a été localisé dans le nord-est de l'Afghanistan près de la ville de Jorm, à la frontière avec le Pakistan et le Tadjikistan, à une profondeur de 187 km, selon l'institut sismologique américain USGS.

    En Afghanistan, les autorités ont recensé mercredi trois morts et 44 blessés, selon un bilan provisoire. Les liaisons téléphoniques et internet vers les régions reculées de ce pays pauvre et largement rural ont été coupées. 

    Les habitants fuient leurs habitations

    Mercredi, dans le district de Jorm, épicentre du séisme. Inamullah, un habitant du village de Soch, raconte à l'AFP qu'"entre 2 000 et 3 000 personnes" ont passé la nuit dehors. 

    "Nous avons tous eu peur et sommes restés éveillés toute la nuit. Il n'y a pas de victimes, mais de nombreuses maisons ont été endommagées. Jusqu'à présent, aucun fonctionnaire ne nous a rendu visite", a-t-il poursuivi.

    En Afghanistan, de nombreuses familles étaient sorties de chez elles pour célébrer Nowruz, le nouvel an Perse, lorsque les secousses se sont fait ressentir. 

    Un journaliste de l'AFP a indiqué que plusieurs de ses voisins avaient fui avec leurs enfants de leur immeuble situé dans le centre de Kaboul. "Ils se sont enfuis sans chaussures, en portant leurs enfants à la main", a-t-il précisé.

    Commerçant à Kaboul, Noor Ahmad Hanifi avait dressé mardi soir trois grandes tentes dans la rue pour abriter sa famille et ses voisins pour la nuit, après avoir fui son habitation.  

    Un séisme de magnitude 6,1 avait déjà fait plus de 1 000 morts en juin 2022 dans l'est de l'Afghanistan.

    Jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne

    Au Pakistan, les autorités de la province de Khyber Paktuhkhwa, au nord de la capitale, ont annoncé mercredi que neuf personnes avaient été tuées dans le tremblement de terre, dont deux femmes et deux enfants.

    "Il s'agit d'un tremblement de terre puissant et nous craignions des dégâts importants en raison de son intensité. C'est pourquoi nous avons lancé une alerte", a déclaré à l'AFP Bilal Faizi, porte-parole du service d'urgence pakistanais Rescue 1122 dans la province de Khyber Pakhtunkhwa. 

    "Heureusement, nos craintes se sont avérées fausses. Les habitants ont paniqué à cause de la magnitude du tremblement de terre, mais les dégâts ont été minimes", a-t-il ajouté.

    Le séisme s'est produit dans la région montagneuse de l'Hindu Kush, qui se trouve près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, a précisé le Centre Sismologique Euro-Méditerranéen (EMSC), qui a également relevé une magnitude de 6,5.

    Avec AFP et Reuters

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Séisme en Turquie et en Syrie : le bilan humain et économique de la catastrophe, un mois après

    "C'est comme si c'était hier" : la Turquie pleure toujours ses morts, un mois après le séisme

    Séisme meurtrier en Équateur et au Pérou, d'importants dégâts

    New York Times - World

    The Latest: War in UkraineI.M.F. and Ukraine Agree to $15.6 Billion Lending Program

    Kyiv March 22, 2:38 p.m.

    Moscow March 22, 3:38 p.m.

    Washington March 22, 8:38 a.m.

    Here’s what we know:

    The board of the International Monetary Fund is expected to review the deal, aimed at stabilizing the nation’s finances, in the next few weeks. Here’s what we’re covering:

    The I.M.F. agrees to a four-year loan package to help Ukraine.

    Russia strikes an apartment building after a night of air attacks kills at least 4 people, Ukrainian officials say.

    Russia says it destroyed drones in a Black Sea city.

    Radio intercepts capture Russia’s real-time hunt for the U.S. drone downed in the Black Sea.

    Ukrainian soldiers are nearly finished training in the U.S. on Patriot missiles.

    Russia moves toward greater use of China’s currency.

    The I.M.F. agrees to a four-year loan package to help Ukraine.

    The International Monetary Fund and Ukraine have reached a preliminary agreement on a $15.6 billion loan to help the country close staggering budget deficits and recover from widespread damage to its infrastructure from Russian attacks, the lender said Tuesday.

    Announced hours after the leaders of Russia and China declared an enduring economic partnership aimed at weathering Western sanctions and other consequences of Moscow’s invasion, the loan by the Washington-based I.M.F. highlighted Western allies’ determination to continue supporting Ukraine to keep its government running as its military tries to fight back.

    The fund’s board is expected to review the four-year program in the coming weeks, according to a statement. The United States and European nations pushed for the package, which is intended to help Ukraine shore up its finances and stabilize an economy that has been battered by the war with Russia.

    Ukraine has pledged to institute changes to its economy, markets and budget as part of its application to become a member of the European Union.

    The fund, whose biggest contributor is the United States, has previously estimated that Ukraine is facing a budget shortfall of about $5 billion a month. The government has said that it plans to close the rest of the fiscal gap through financing from the United States and European Union.

    Russia’s invasion has gutted Ukraine’s industry, hampered exports and dampened consumer spending. The economy shrank 30 percent last year, the biggest decline since Ukraine’s independence from the Soviet Union in 1991, and could contract again this year. Attacks on the country’s energy grid in recent months have further damaged food production and distribution, and other industries, worsening economic uncertainty.

    The I.M.F. forecast that economic activity could contract as much as 3 percent or expand as much 1 percent in 2023.

    “In addition to the horrific humanitarian toll, Russia’s invasion of Ukraine continues to have a devastating impact on the economy,” Gavin Gray, an official with the I.M.F. who led the agency’s mission to Ukraine, said in a statement Tuesday.

    Ukrainian officials welcomed the deal, saying the support would help the country endure and rebuild in the thick of war. Still, Ukraine’s financial needs are believed to colossal: The Kyiv School of Economics estimated that war-related damage to the country’s infrastructure amounted to $127 billion as of September.

    “This program will help us finance all critical expenditures, maintain macro-financial stability and strengthen our interaction with other international partners,” Denys Shmyhal, Ukraine’s prime minister, wrote on Telegram.

    The United States had urged the agency to approve a full loan package. Treasury Secretary Janet L. Yellen, who on her visit to Kyiv last month made the case that supporting Ukraine’s economy was as important as supplying the country militarily, said on Tuesday that the plan was an important step.

    “An ambitious and appropriately conditioned I.M.F. program is critical to underpin Ukraine’s reform efforts, including to strengthen good governance and address risks of corruption, and provide much needed financial support,” she said in a statement.

    To demonstrate accountability, Ukraine’s president, Volodymyr Zelensky, recently fired or reassigned a series of officials, some of whom had been the subject of fraud or embezzlement accusations. Analysts said the moves were intended to reassure Western donors that even amid the war, Mr. Zelensky’s government was determined to root out corruption, which has long bedeviled Ukraine.

    Because of an editing error, an earlier version of a picture caption with this article misstated the timing of a meeting between Ukraine’s president and the managing director of the International Monetary Fund. It was in February, not on Monday.

    How we handle corrections

    Victoria Kim

    Russia strikes an apartment building after a night of air attacks kills at least 4 people, Ukrainian officials say.

    Ukrainian officials said that Russia struck an apartment complex in the southern city of Zaporizhzhia on Wednesday morning, collapsing part of the structure and setting off a raging blaze that was captured on video.

    Emergency workers raced to the scene. It was unclear how many people might have been injured or killed.

    President Volodymyr Zelensky of Ukraine shared video on Twitter that he said showed the attack. The footage, which appeared to be taken from a nearby closed circuit television camera, has not been independently verified.

    “Right now, residential areas where ordinary people and children live are being fired at,” he wrote. “This must not become ‘just another day’ in Ukraine or anywhere else in the world.”

    Zaporizhzhia. Right now, residential areas where ordinary people and children live are being fired at.This must not become "just another day" in 🇺🇦 or anywhere else in the world. The world needs greater unity and determination to defeat Russian terror faster and protect lives. pic.twitter.com/YnocW2yVaU

    The attack came after Russian missiles and drones struck Ukraine overnight, including one in the Kyiv region that killed at least four people and wounded several others, local military officials said on Wednesday.

    Air raid alerts began blaring in the capital, Kyiv, shortly after midnight and sounded until around 4:30 a.m. The distant thunder of what sounded like interceptions by air defense systems could be heard in the center of the city.

    The fatal drone strike destroyed the top floors of two dormitory buildings and another building at a school in Rzhyshchiv, about 50 miles southeast of Kyiv, according to Ukraine’s state emergency service. Crews were working to rescue about four people trapped in the rubble, officials said.

    The chief of police of the Kyiv region, Andriy Nebytov, said that the blasts began around 3 a.m. and that more than 200 people were evacuated from the dormitory. He said an ambulance driver responding to the scene was among those killed.

    The attack sparked a fire that was contained by about 6 a.m., according to the Kyiv Regional Military Administration. At least seven other people were wounded, officials said.

    The Ukrainian military said it had shot down 16 of 21 Russian drones overnight.

    The Ukrainian military said that 14 civilians had been killed over the past day in shelling incidents across 11 regions of the front line, as fierce battles continued to rage along the eastern front.

    The southern port city of Odesa also came under Russian missile attack late Tuesday, Ukrainian officials said. One missile struck a three-story building on the grounds of a monastery, injuring three people, Andriy Yermak, the head of Ukraine’s presidential office, said in a statement.

    Two other missiles were shot down, he said.

    Marc Santora and Victoria Kim

    The State of the War

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    Russia says it destroyed drones in a Black Sea city.

    The Russian authorities said they had shot down a Ukrainian drone on Wednesday in Sevastopol, home to Russia’s Black Sea Fleet, marking the second day of explosions in Crimea, the peninsula that Russia illegally annexed in 2014.

    The claims could not be independently verified, and Ukrainian officials did not immediately comment. Russia’s governor in the region, Mikhail Razvozhaev, said that three drones had been shot down and that there was no damage to its ships. Russia has used military facilities in Crimea to stage its invasion and continuing assault of Ukraine.

    It was the second day that areas around Russian military facilities in Crimea appeared to come under attack from Ukraine.

    On Tuesday, Ukrainian officials said an explosion in the Crimean city of Dzhankoi had taken out a train shipment of Russian Kalibr cruise missiles. While the Ukrainians didn’t take credit for the attack, they provided details about what had been destroyed. The Russians disputed that account, saying their air defenses had shot down a drone, fragments of which landed in civilian areas. Dzhankoi is a hub for Russian roads and railways.

    Marc Santora

    Radio intercepts capture Russia’s real-time hunt for the U.S. drone downed in the Black Sea.

    Audio recordings obtained by The New York Times appear to capture Russian military efforts to retrieve debris of the U.S. surveillance drone downed in the Black Sea last week.

    The intercepts, recorded by radio hobbyists who were monitoring publicly accessible airwaves last Tuesday, begin about eight hours after the MQ-9 Reaper drone encountered two Russian warplanes in the first recorded physical clash between Russia and the U.S. since Russia’s full-scale invasion of Ukraine last year.

    The exchanges provide an unusual, unfiltered window into wartime communications among Russian military personnel.

    The audio recordings, which are fragments of chatter that took place over a span of nearly four hours, captured conversations between crew members of multiple ships and aircraft at the crash site.

    Using call signs, the voices coordinate efforts to retrieve objects from the water, including parts of an engine’s casing, nose, wing and gas tank.

    There’s also a recurring series of transmissions about the vessels’ declining fuel reserves and concerns about whether they will have enough to make it back to shore. Several vessels eventually return to piers in Sevastopol, with one crew member indicating that he is passing by an area called Striletska Bay.

    These details help verify that these units are operating near the crash site.

    There is no indication that particularly sensitive U.S. technology is recovered, but the intercepts are rife with audio interference and military code words that make them sometimes difficult to understand.

    The Pentagon said that, after the drone was damaged, it took steps to prevent foreign forces from obtaining useful intelligence should it be found or recovered.

    “Whatever is left of that that’s floating will probably be flight control surfaces, that kind of thing — probably nothing of real intrinsic value to them in terms of re-engineering or anything like that,” John F. Kirby, a National Security Council spokesman, said during an interview with CNN last Thursday. “We’re not overly concerned about whatever they might get their hands on.”

    A statement from Russia’s Ministry of Defense on Friday said two fighter pilots had been honored with state awards for preventing the U.S. drone from entering Russian airspace. It claimed that there was no physical contact between the aircrafts, and that “quick maneuvering” caused the drone to fall into “unguided flight with a loss of altitude” and eventually crash into the sea.

    That contradicted the U.S. government’s version of events, which claimed that a Russian jet rammed the drone and damaged its propeller.

    The audio recordings indicate that some in the Russian military continue to use open, unencrypted radio channels for operational communications in Ukraine, as The Times previously has reported.

    Christoph Koettl and John Ismay contributed reporting.

    — Robin Stein, Aleksandra Koroleva and Dmitriy Khavin

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    Ukrainian soldiers are nearly finished training in the U.S. on Patriot missiles.

    FORT SILL, Okla. — Several dozen Ukrainian soldiers are wrapping up their training on the Patriot missile system and within a few weeks will deploy to the war’s front lines, armed with America’s most advanced ground-based air defense to help protect against Russian missile attacks.

    The Ukrainian soldiers, all seasoned combat veterans skilled in Russian-designed artillery systems, have surprised their American instructors by how quickly they have mastered the complexities of operating and maintaining the sophisticated Patriots, which can knock down Russia’s ballistic missiles, unlike other systems the West has provided, and can hit targets much farther away.

    Now at the end of a 10-week custom-designed crash course at this U.S. Army base, the Ukrainians are essentially running their own training, American instructors said, adapting tactics and techniques in real time in response to Russian strikes on electrical grids and other targets back home.

    On a cloudy, windswept training range, the Ukrainians on Tuesday rehearsed setting up a Patriot battery — tracking radar, control systems, a generator and launching stations that can fire multiple missiles at a time — like the one the United States agreed to donate in December. The drill, completed in less than 45 minutes, stopped short of firing live missiles.

    “Our assessment is that the Ukrainian soldiers are impressive, and absolutely a quick study due to their extensive air defense knowledge and experience in a combat zone,” Brig. Gen. Shane P. Morgan, the commander at Fort Sill, told reporters.

    The U.S. military has trained, or is in midst of training, nearly 4,000 Ukrainian soldiers at ranges in Germany. But for the Patriot system, Pentagon officials decided to train the Ukrainians on American soil. Fort Sill, a storied former frontier cavalry post in southwestern Oklahoma, is where 5,100 troops a year from the United States and 18 other nations learn how to operate and maintain the Patriot system.

    Since arriving in mid-January, the Ukrainian students have spent 10 hours a day, six days a week on classroom instruction and drills, military officials said. The sessions are generally in English, with some translation.

    In more informal exchanges, American trainers say they are picking up tips from their Ukrainian students, who have battled Russian forces that the Americans have yet to directly engage in combat.

    American instructors said they have been able to speed through introductory coursework and move to more advanced concepts because the Ukrainians were already familiar with Soviet-era systems, giving them a point of reference when working on a more automated platform like the Patriot.

    “This is Patriot training done at lightning speed; it’s pretty remarkable,” said Thomas Karako, who directs the missile defense project at the Center for Strategic and International Studies in Washington, and has written extensively about the Patriot system and training.

    The Army on Tuesday, for the first time, provided a group of reporters access to the training of 65 Ukrainian soldiers who were picked by their commanders to learn how to run the Patriot system. The Pentagon said in January that 90 to 100 Ukrainians were expected to undergo the training, roughly the number of American troops it takes to operate a U.S. Army Patriot battery, but Ukraine decided to send fewer forces, American officials said.

    The Pentagon imposed strict guidelines on the three-hour visit. It prohibited photos or video of the training and its participants, and barred interviews with the fatigue-clad Ukrainian soldiers standing just a few yards away from the reporters on the training range.

    The restrictions reflect continuing concerns at the White House and Pentagon about stoking Russian anger over the West’s involvement in the war or triggering a wider conflict. At the same time, however, the Biden administration has insisted that the U.S.-based training itself is not likely to worsen tensions with Russia. Officials on Tuesday repeated that the Patriot is a defensive system, not an offensive weapon.

    “The Patriot air defense system presents no, I say again, no threat to Russia,” said Col. Martin O’Donnell, a spokesman for U.S. Army forces in Europe and Africa, which oversees the U.S. training in Germany.

    After finishing up at Fort Sill in the next several days, the Ukrainians will travel to Poland, where their Patriot system will be waiting for them, American officials said. The troops will then spend a few weeks with other Ukrainian soldiers who have been carrying out similar training in Europe on a Patriot battery donated by Germany and the Netherlands, the officials said.

    Once any operational kinks are worked out, the two Ukrainian-operated Patriot batteries will deploy to the war zone, mostly likely in April, officials said. France and Italy have said they would send air defense systems that are similar to the Patriot.

    Where and how the Patriot systems will be deployed will be up to the Ukrainian government, officials said. Since President Vladimir V. Putin of Russia ordered the invasion of Ukraine in February last year, Moscow has unleashed a torrent of missile and airstrikes on civilian and military targets.

    Ukraine’s leaders will probably use the Patriots to defend high-priority targets, like key portions of the country’s electrical grid and other civilian infrastructure. Those have been hit particularly hard by Russian high-speed ballistic missiles.

    The Patriot system works most effectively as part of what the military calls a “layered defense” that includes other air defenses used to down or thwart drones and warplanes, as well as a range of cruise and ballistic missiles, officials said. Its ability to counter weapons like Russia’s Kinzhal hypersonic missile is as yet unknown.

    Air defense specialists warned against considering the Patriot a silver bullet against all threats. “One Patriot battery cannot turn the conflict,” Mr. Karako said. “But in combination with the German and Dutch battery, it allows Ukraine to design defenses in depth.”

    President Biden’s decision in December to send the Patriot system was a powerful sign of the United States’ deepening military commitment to Ukraine. The Pentagon’s active-duty Patriot units frequently deploy for missions around the world, and experts say the United States does not have the kind of deep stockpiles of Patriot missiles available for transfer that it did with munitions like artillery shells and rockets.

    The Patriot is one of the most sought-after air defense systems on the American weapons market, used by Saudi and Emirati forces in Yemen and throughout the NATO alliance in Europe.

    The Patriot is also by far the most expensive single weapon system that the United States has supplied to Ukraine, at a total cost of about $1.1 billion: $400 million for the system and $690 million for the missiles.

    One single interceptor missile costs about $4 million, according to the Center for Strategic and International Studies. Each launcher costs around $10 million.

    Eric Schmitt

    Russia moves toward greater use of China’s currency.

    BEIJING — The leaders of China and Russia endorsed an expanded role for China’s currency, the renminbi, during a summit in Moscow this week, a step that would tie Russia’s economy closer to China’s.

    Buried in the two men’s joint statement on Tuesday was a call for “supporting the expansion of the use of local currency in bilateral trade, investment, credit and other economic and trade activities.” China’s top leader, Xi Jinping, left Moscow on Wednesday after days of meetings with President Vladimir V. Putin of Russia.

    Because Russia’s ruble has given way to the renminbi even for some transactions inside Russia, the statement amounted to support for growth in use of the renminbi instead of the dollar. China has sought to expand international usage of its currency for more than a decade, but it remains limited.

    The renminbi is difficult to use except for buying goods from China, so selecting the Chinese currency will bind Russia even more tightly to trading with the country.

    With most American and European companies exiting Russia after Mr. Putin’s invasion of Ukraine, Chinese companies have been rapidly expanding their role there in industries like the automotive sector.

    And broader use of the renminbi would make it easier for companies in China and its allies, like Russia, Iran and North Korea, to conduct international transactions without worrying about financial sanctions linked to using the dollar. It would also help insulate the Chinese economy from interest rate changes and other policy shifts in the United States.

    The renminbi might play a gradually increasing role in trade transactions involving China, said Mark Sobel, the U.S. chairman of the Official Monetary and Financial Institutions Forum, a research group that specializes in central banking and economic policy. But globally its role is still small, Mr. Sobel said, “and even if it creeps up, that role should remain highly limited.”

    Several issues — including China’s own policies — stand in the currency’s way.

    Finding renminbi to use outside China is difficult. Beijing has stringent limits on moving money into and out of the country, mainly to prevent wealthy people from moving their savings elsewhere. China also has tough restrictions on converting renminbi into other currencies and has recently imposed tight controls on its private sector, scaring off many foreign investors.

    Unlike the United States, China runs large trade surpluses. While dollars pile up outside the United States as American companies use them to pay for many imports, few renminbi are accumulating outside China.

    For fear of incurring sanctions, China’s energy companies have steered clear of increasing their purchases of Russian oil and gas. Small Chinese energy companies have ramped up purchases instead. The statement on Tuesday by Mr. Xi and Mr. Putin increases the pressure on Chinese oil and gas giants, like PetroChina and Sinopec, to do more of their international transactions in renminbi.

    These companies have preferred to use dollars because oil and gas are mainly traded in dollars on world markets. Chinese energy companies place big bets on world energy markets to offset possible financial losses on their own oil and gas production if global prices move in unexpected directions.

    Keith Bradsher

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    Here is what Putin and Xi agreed to in Moscow.

    MOSCOW — Vladimir V. Putin of Russia and his Chinese counterpart, Xi Jinping, sought to project a sense of unity and normalcy on Tuesday, during the second day of Mr. Xi’s grand state visit, which included the signing of 14 agreements.

    “We signed a statement on deepening the strategic partnership and bilateral ties, which are entering a new era,” Mr. Xi said after talks with Mr. Putin in the Kremlin. He added that his conversations with the Russian leader were “frank, friendly and rich in results.”

    However, Alexander Gabuev, a senior fellow at the Carnegie Endowment for International Peace, described the agreements as “pretty thin.”

    He said they were mostly incremental updates to arrangements that both parties had agreed to before the summit, including an addendum to a 1997 agreement creating a framework for regular meetings between the leaders of China and Russia and an agreement about a nuclear power plant that Russia is already building in China. Both countries also agreed to cooperate “in the field of joint production of television programs.”

    What was missing, Mr. Gabuev said, was a deal on a natural gas line known as Power of Siberia 2 that Mr. Putin is keen on building to bolster energy sales to China.

    He noted that this was due in part to Mr. Putin’s increasing status as a global pariah, which was reinforced last week when the International Criminal Court announced an arrest warrant for him accusing him of war crimes in Ukraine.

    “There is some substantive agenda,” Mr. Gabuev said, “but it’s nothing where you can pin Xi Jinping down and say, ‘Oh, but with this agreement you are providing money to Putin’s war chest. You financed this genocidal war in the middle of a kind of Russian terrorist campaign against Ukrainian civil infrastructure.”

    Also missing was any public breakthrough to end the yearlong war in Ukraine. Mr. Xi had framed his visit to Moscow as a peace mission, Mr. Gabuev said, but the result was a clear signal to the rest of the world that not only is China gaining increased leverage in Russia, it also plays by its own rules.

    Valerie Hopkins

    Japan’s leader visits Ukraine and criticizes Russia as a threat to world order.

    Prime Minister Fumio Kishida of Japan decried Russian aggression as a threat to international order and announced additional aid for Ukraine on Tuesday during an unannounced visit to Kyiv.

    The visit, the latest from a leader of a Group of 7 nation, came as China’s president, Xi Jinping, met in Moscow with President Vladimir V. Putin of Russia and served as yet another a reminder of how Russia’s invasion of Ukraine continues to carve the world into different camps.

    Mr. Kishida called Russia’s invasion “an aggression that shakes the foundation of international order” at a joint news conference with President Volodymyr Zelensky. He added that he had now seen “the tragedy of the Russian invasion with my own eyes.”

    Mr. Kishida’s comments came after he made a solemn visit to the town of Bucha, where scores of Ukrainian civilians were massacred in one of the defining horrors of the war. Mr. Kishida bowed in silence after he laid flowers near the site of a mass grave and told reporters that he felt “a strong indignation at these cruel acts,” the Kyodo News service reported.

    Speaking later Tuesday at the joint news conference, Mr. Kishida invoked his country’s own painful history, saying that “as the only country that has been a victim of a nuclear bombing,” Japan “cannot accept Russia’s intimidation by nuclear weapons.”

    Mr. Kishida said Japan would give Ukraine $470 million in new bilateral aid for its energy and other sectors, as well as $30 million in nonlethal equipment through NATO trust funds.

    Mr. Kishida has sought a more prominent role in international affairs for Japan, which has its own territorial dispute with Russia over islands seized by the Soviet Union at the end of World War II. The significance of his visit to Ukraine was hailed on Tuesday by Ukrainian and American officials alike.

    “Given Japan’s strength, its leadership in Asia in defending peace and the rules-based international order, and Japan’s responsibility as the Group of 7 chair, our talks today can truly yield a global result,” Mr. Zelensky said in his nightly address.

    Senator Jim Risch, Republican of Idaho and the ranking member of the Senate Foreign Relations Committee, said on Twitter that the visit reflected Japan’s position as a “vital partner ready to lead not only in the Indo-Pacific, but across the world.”

    Rahm Emanuel, the U.S. ambassador to Japan, juxtaposed Mr. Kishida’s and Mr. Xi’s visits, arguing that Mr. Kishida “stands with freedom, and Xi stands with a war criminal.”

    “Which Pacific leader is the right partner for a better future?” Mr. Emanuel asked on Twitter.

    Victoria Kim and Ben Dooley contributed reporting. Hiroko Tabuchi and Hiroko Masuike contributed translation.

    Anushka Patil

    France24 - Monde

    À Moscou, Xi et Poutine célèbrent leur relation "spéciale" face aux Occidentaux

    Publié le : 21/03/2023 - 22:14

    FRANCE 24 Suivre Kalidou SY

    Les présidents chinois et russe, Xi Jinping et Vladimir Poutine, ont mis en scène avec force, mardi à Moscou, leur relation "spéciale" après un sommet au Kremlin qui visait avant tout à démontrer les liens entre la Russie et la Chine, dans un contexte de vives tensions entre ces pays et les Occidentaux.

    Vladimir Poutine et Xi Jinping ont loué, mardi 21 mars, l'entrée dans une "nouvelle ère" de leur relation "spéciale" face aux Occidentaux, le président russe appuyant prudemment le plan chinois pour régler le conflit en Ukraine, tout en accusant Kiev de le rejeter.

    L'initiative chinoise, qui préconise des pourparlers de paix, comporte des éléments qui peuvent "servir de base à un règlement pacifique (du conflit), quand ils y seront prêts en Occident et à Kiev", a lancé Vladimir Poutine.

    "Toutefois, nous n'observons pas pour l'heure une telle disposition de leur côté", a-t-il ajouté, au côté de Xi Jinping qui, pour sa part, a souligné que Pékin était "pour la paix et le dialogue" en Ukraine.

    À Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit avoir "invité" la Chine à faire partie du règlement du conflit et "attendre sa réponse", ajoutant "recevoir des signaux mais rien de concret".

    >> À voir : Vladimir Poutine - Xi Jinping : amis indéfectibles ?

    Vladimir Poutine et Xi Jinping s'exprimaient après un sommet au Kremlin qui, en l'absence de percée sur l'Ukraine, visait avant tout à démontrer la solidité des relations entre la Russie et la Chine, dans un contexte de vives tensions entre ces pays et les Occidentaux.

    Le président chinois a ainsi estimé que les relations entre Pékin et Moscou entraient dans "une nouvelle ère", après avoir signé avec son homologue russe une déclaration sur "l'approfondissement du partenariat stratégique" russo-chinois.

    Le maître du Kremlin, qui a déroulé le tapis rouge au président chinois pour cette visite d'État s'achevant mercredi, a salué la "nature spéciale des relations russo-chinoises".

    Dans une déclaration commune aux accents de guerre froide, les deux dirigeants ont aussi vivement attaqué l'Occident, accusant les États-Unis de "saper" la sécurité internationale pour conserver leur "avantage militaire", et exprimé leur "préoccupation" face à la présence croissante de l'Otan en Asie.

    "Des possibilités et des perspectives vraiment illimitées"

    Autre écho à la guerre froide, la Russie et la Chine ont affirmé qu'une guerre nucléaire ne devait "jamais" avoir lieu, dans la déclaration signée par Vladimir Poutine et Xi Jinping. Le président russe a aussi menacé de "répliquer" si Londres fournit à l'Ukraine des obus contenant de l'uranium appauvri, comme cela a été évoqué par une responsable britannique.

    Il a été nettement plus chaleureux avec son hôte chinois, lui donnant du "cher ami" et du "camarade Xi". Les deux dirigeants ont même trinqué au cours d'un dîner d'État à la "prospérité" des peuples russe et chinois. "La coopération russo-chinoise a des possibilités et des perspectives vraiment illimitées", s'est exclamé Vladimir Poutine pendant ce repas.

    Le déplacement à Moscou de Xi Jinping constitue un soutien important au chef de l'État russe qui est visé depuis la semaine dernière par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

    >> À lire : Russie-Chine : une relation renforcée par la guerre en Ukraine malgré une rivalité régionale

    Traité en paria par les Occidentaux depuis le début du conflit en Ukraine, Vladimir Poutine peut compter sur Pékin pour briser l'isolement : Xi Jinping l'a ainsi invité à se rendre en Chine cette année.

    Hasard du calendrier ? Alors que le président chinois montrait son soutien à Moscou, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, est arrivé mardi en Ukraine, où Volodymyr Zelensky a salué un "défenseur puissant de l'ordre international".

    Fumio Kishida est en particulier allé dans la ville-martyre de Boutcha, près de Kiev, où des soldats russes sont accusés d'avoir commis des atrocités lorsqu'ils l'occupaient, et a exprimé son "indignation".

    Le dirigeant japonais était le seul chef d'État ou de gouvernement d'un pays membre du G7 à ne pas encore avoir effectué un voyage dans la capitale ukrainienne depuis le début du conflit en février 2022.

    Nouveaux débouchés pour les hydrocarbures russes

    Face à la médiation chinoise sur l'Ukraine, les alliés de Kiev ont globalement exprimé leur scepticisme. Washington accuse même les autorités chinoises d'envisager de livrer des armes à la Russie, ce qu'elles démentent.

    Lundi, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait affirmé que le monde ne devait "pas être dupe face à toute décision tactique de la Russie, soutenue par la Chine ou tout autre pays, de geler le conflit (en Ukraine) selon ses propres conditions".

    Au-delà des considérations stratégiques, la rencontre entre les présidents russe et chinois a consacré le renforcement du partenariat économique entre leurs deux pays, notamment sur le plan des hydrocarbures.

    >> À voir : Xi Jinping tout puissant ? La Chine augmente son budget militaire pour 2023

    La visite de Xi Jinping en Russie intervient au moment où cette dernière a massivement réorienté son économie vers la Chine, face aux lourdes sanctions occidentales dont elle est la cible.

    Dans ce contexte, Vladimir Poutine a annoncé mardi avoir trouvé un accord avec son homologue sur le gigantesque projet de gazoduc Force de Sibérie 2, qui permettra à la Russie de fournir 50 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an.

    Plus tôt, le chef de l'État russe, soucieux de trouver de nouveaux débouchés aux hydrocarbures boycottés par l'Europe, avait assuré à Xi Jinping que son pays était "en mesure de répondre à la demande croissante de la Chine en énergie".

    Comme un symbole, le géant russe Gazprom a annoncé mardi avoir livré la veille une quantité "record" de gaz via le gazoduc transfrontalier "Force de Sibérie".

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} Diplomatie

    Russie-Chine : une relation renforcée par la guerre en Ukraine malgré une rivalité régionale

    LE FIL DU 18 MARS

    Ukraine : Vladimir Poutine en visite en Crimée, jour de l'anniversaire de l'annexion

    LE FIL DU 17 MARS

    Guerre en Ukraine : La CPI émet un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    She Posted Online About the War in Ukraine. Then She Faced a Prison Term.

    The case of Olesya Krivtsova, a Russian student who ended up on the Kremlin’s official terrorist list, has underscored the perils of using social media to criticize the Kremlin’s war in Ukraine.

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    By Valerie Hopkins

    Reporting from Arkhangelsk, in northern Russia

    Sitting in a small courtroom flanked by her two lawyers last month, Olesya Krivtsova was facing a stiff penalty for her fondness for posting on social media. Barely 20 and until this year a university student in northern Russia, she was accused of “justifying terrorism” and “discrediting the Russian armed forces,” and was facing up to a decade in prison.

    Her apparent crime? An Instagram post asking why Ukrainians had rejoiced when the main bridge to Russian-occupied Crimea was attacked in October.

    The post eventually landed Ms. Krivtsova on the Kremlin’s official list of terrorists and extremists. She was placed under house arrest and forbidden from using the phone or the internet.

    Ms. Krivtsova did not wait for a courtroom verdict: Last week, she fled the country.

    “I decided to leave because I was desperate,” Ms. Krivtsova said by telephone on Friday from Vilnius, Lithuania. “It is impossible to prove anything to the Russian court.”

    As the Kremlin intensifies its crackdown on free speech, social media platforms have become a more frequent target for punishment. The government is increasingly penalizing people for posts it considers critical of the fighting in Ukraine — with fines, imprisonment and, in extreme cases, temporarily losing custody of their children.

    In the Ryazan region south of Moscow, for instance, investigators opened a criminal case against a man who posted a joke about the Russian retreat from Kherson, in southern Ukraine. A student who ran an antiwar channel on the messaging app Telegram was denounced by the rector of his university for posts that criticized the Kremlin’s invasion of Ukraine as well as alleged Russian atrocities in Bucha and Mariupol. This month, he was sentenced to eight and a half years in a penal colony.

    The crackdown on social media comes as Russia also moves against activists, rights groups and news media outlets that express or report on antiwar sentiment, part of what critics say is a chilling effort to eliminate viewpoints that diverge from the Kremlin’s propaganda. President Vladimir V. Putin took the opportunity to burnish the state’s messaging this week as he appeared with China’s top leader, Xi Jinping, in Moscow.

    “This is the logic of intimidation,” said Sergei Smirnov, the editor in chief of the Russian news outlet Mediazona, which reports on the country’s criminal justice system. “We are dealing with a police state that believes that we should simply punish more severely so that there are fewer and fewer people who express their opinion openly.”

    Ms. Krivtsova’s case had resonated among rights activists and opponents of the war in Ukraine — as a symbol of bravery for ordinary Russians, but also as a cautionary tale for anyone who would dare follow in her footsteps. Her posts — on a private Instagram story available only to friends — were reported to officials by her fellow students at Northern (Arctic) Federal University, some of whom she knew personally.

    The State of the War

    “I understand if a person refuses to speak out for his safety, because the consequences are serious not only for the person, but for the whole family, for all their loved ones,” she told journalists before a recent court hearing. “Everything that I’m going through right now is terrible.”

    This week, the Russian government added her to the federal wanted list, and a court ruled that she be arrested in absentia, according to Russian news media.

    Almost 6,000 Russians have been accused of discrediting the Russian Army since the invasion, according to OVD-Info, a rights group that tracks political repression. Of those, more than 2,000 cases are related to comments posted on social media, the group said.

    Russia treats the first charge as an administrative offense, which usually comes with a fine or some prison time. But a repeat offense — which can even involve a social media post from years in the past — carries criminal liability and a potential sentence of 10 years.

    There are 447 defendants facing criminal charges for antiwar activity in Russia, according to OVD-Info. Most are charged with “disseminating false information,” but Ms. Krivtsova and several dozen others are charged with “justifying, promoting and inciting terrorism.”

    Ms. Krivtsova said she realized that her chances of being exonerated were greatly diminished after train tickets were purchased in her name. She denied buying the tickets and said she believed the security services had done so to imply that she would attempt an escape. The prosecution was unable to provide any evidence showing that she had bought them.

    Ms. Krivtsova said she believed that things in Russia would continue to deteriorate for some time.

    “When I committed this crime,” she said, referring to the charge of discrediting the military, “the sentence was for three years, now it is five. And I know that things will get worse, that there will be criminal liability not even for public expressions but for private beliefs. Everything is building toward that.”

    Since Russia’s full-scale invasion of Ukraine in February 2022, the state has placed even tighter limits on free speech, banning websites and social media platforms and making it a crime to share information about the war that did not come from a state source. Though Facebook and Instagram are banned in Russia, people still use them through workarounds, along with Telegram and VKontakte.

    The long arms of the bureaucratic state are enforcing the new policies — but they have help from ordinary people who are serving as its eyes and ears. Ms. Krivtsova said she was unaware that a group of students at her university had formed their own group chat to discuss the posts of students who oppose the war with a view toward denouncing them.

    Shortly after Mr. Putin ordered a full-scale invasion of Ukraine, Ms. Krivtsova posted comments on social media condemning the war. On May 9, the day Russia commemorates its contributions to defeating Nazi Germany in World War II, Ms. Krivtsova took her activity a step further: She printed and distributed leaflets around Arkhangelsk, a regional capital on the White Sea, pointing out that there are World War II veterans still living in Ukraine, some of whom had died under Russian shelling. She called for an end to the war.

    The next day, officials from the Center for Combating Extremism forced her to “apologize to the Armed Forces of the Russian Federation on camera,” she said. They also extracted a written confession and charged her with “discrediting” the armed forces.

    Ms. Krivtsova continued to express her opinions online, something that had been tolerated before the invasion.

    In October, after the Ukrainian attack on the bridge to Crimea, which Russia illegally annexed in 2014, Ms. Krivtsova wrote a post in which she sought to understand the source of many Ukrainians’ glee over the episode, which Moscow considers an act of terrorism. A screenshot appeared in her classmates’ chat group — with the comment that it was surely illegal.

    “Denunciation is the duty of a patriot,” one of the students wrote, according to screenshots of the discussion viewed by The New York Times.

    One friend in the group saw the chat and warned her. But she did not think her classmates would really go through with it.

    The head of her department lauded the students who denounced her.

    “Society is a social organism, and it can get sick,” said Artyom V. Makulin, the head of the humanities program. “Every society has an immune system.”

    He said he believed students like her had been under the influence of “ideological hypnosis.”

    Ms. Krivtsova said she had never met Mr. Makulin personally, but she said that did not stop him from writing a negative character reference about her for her court appearance.

    On campus, a vast majority of students approached by a Times journalist said they did not know about Ms. Krivtsova’s case. Those who did said they would not discuss the topic of the war online or even among their friends and classmates.

    One freshman history student, Aleksandr, who did not give his surname for security reasons, said it was “beyond scary” to study in an environment where students could condemn you to years in prison.

    In Vilnius, Ms. Krivtsova has a lot on her to-do list: finding an apartment, a job and a new set of clothes, because she left in disguise wearing a “terrible, shabby masculine jacket.” She said she had come to terms with the fact that she would probably never see her grandmother again.

    But she finally has one thing she could not have in Russia. In a video she posted after her escape, she showed herself cutting off the ankle bracelet she had worn during house arrest. A tattoo of a spider with Mr. Putin’s face that says “Big brother is watching” was visible on her other leg.

    She held up a drawing of a broken set of handcuffs accompanied by one word: “Freedom.”

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    Le futur blindé Ajax de la British Army devrait entrer en service en 2025, soit avec huit ans de retard

    par Laurent Lagneau · 21 mars 2023

    Notifié en 2014 à la filiale britannique du groupe américain General Dynamics Land Systems [GDLS UK] pour environ 4,5 milliards d’euros, le programme Scout SV, lancé pour remplacer les blindés CVR(T) de la British Army, aurait dû se concrétiser rapidement. En effet, les premiers véhicules blindés de combat « Ajax » [sur les 589 commandés] étaient attendus en 2017. Seulement, c’était sans compter sur les impondérables…

    Pour rappel, développé à partir de l’ASCOD 2, l’Ajax a été imaginé pour le combat infovalorisé [ou collaboratif], ce qui suppose l’intégration de nombreux capteurs et autres systèmes de communication. Quant à son armement, il repose essentiellement sur une tourelle équipée d’un canon CT40 de 40 mm, utilisant des munitions téléscopée. Le souci est que cela s’est traduit par une prise de poids trop importante pour le châssis, celui-ci ayant été conçu pour un véhicule de 20 à 30 tonnes.

    Résultat : lors des premiers essais, il est apparu que l’Ajax ne pouvait pas rouler à plus de 30 km/h sans être sujet à des vibrations « excessives » et bruyantes. Tellement bruyantes que les militaires britanniques chargés des évaluations ont dû faire tester leur audition [et certains seront d’ailleurs indemnisés pour des troubles de l’audition…]. Des soucis de mobilité furent également mis en lumière, le blindé étant par exemple incapable de faire une marche arrière sur des objets de 20 cm de haut.

    À plusieurs reprises, le ministère britannique de la Défense [MoD] décida d’interrompre les essais de l’Ajax « pas mesure de sécurité »… et de suspendre les paiements dus à GDLS UK tant que ces problèmes ne seraient pas réglés. Dans le même temps, certains n’hésitèrent pas à parler de « fiasco ». Et pour cause : en février 2022, l’Infrastructure and Projects Authority classa ce programme parmi ceux à « risque », alors qu’il affichait déjà un retard de cinq ans. En outre, le National Audit Office [NAO] y alla de ses critiques, celui-ci ayant concentré ses flèches sur la façon dont fut géré ce programme [exigences du cahier des charges trop nombreuses et évoluant au fil du temps, insuffisance des contrôles, notamment de la qualité, etc].

    Quoi qu’il en soit, GDLS a, semble-t-il, trouvé les solutions pour remettre l’Ajax sur de bons rails. En tout cas, c’est ce qu’a récemment assuré Phebe Novakovik, sa Pdg, tout en disant s’attendre à une reprise des paiements du MoD d’ici la fin du premier semestre 2023, « compte tenu de la maturité du véhicule et de la situation du programme ».

    Et cela vient d’être confirmé par Alex Chalk, le secrétaire d’État chargé des achats du MoD. « Les progrès s’étant poursuivis lors des essais de l’Ajax, le ministère de la Défense confirme les dates de mise en service révisées et la reprise des paiements à General Dynamics », a-t-il fait savoir, le 20 mars.

    « Compte tenu des progrès satisfaisants, le MoD reprendra les paiements ce mois-ci, en commençant par un versement de 480 millions de livres sterling. Cela représente environ la moitié de ce qui a été retenu depuis décembre 2020. Le redémarrage des paiements à General Dynamics reflète le fait que le programme continue de retrouver une base solide », a ajouté M. Chalk.

    Désormais, il est question de prononcer une capacité opérationnelle initiale [IOC] de l’Ajax entre juillet et décembre 2025. Ce qui fait un retard de huit ans par rapport aux prévisions initiales. Quant à la pleine capacité opérationnelle [FOC], elle pourrait être déclarée en 2028, voire en 2029.

    France24 - World

    🔴 Live: French President Macron says pension reform bill should be enacted by end of the year

    Issued on: 22/03/2023 - 10:49Modified: 22/03/2023 - 11:03

    NEWS WIRES

    President Emmanuel Macron will give a live television interview scheduled for 1:00pm (1200 GMT) on Wednesday, breaking his silence in an effort to calm unrest across France caused by the brutal fight over his pensions reform that has dented his popularity.

    13:29pm: Prime Minister Elisabeth Borne to continue to lead government

    French President Emmanuel Macron said on Wednesday that Prime Minister Elisabeth Borne still had his confidence.

    Two days ago Borne's governement narrowly survived a no-confidence vote over a deeply unpopular pension reform.

    "She has my confidence to lead this government," Macron said in a TV interview, adding that he has instructed the Prime Minister to enlargen majority in parliament. 

    13:18pm: Macron says big companies need to ramp up contribution

    Large corporations that reap super profits and operate share buybacks need to participate more in the current redistribution system, French President Emmanuel Macron said in a televised interview Wednesday, adding that the government is looking at an "exceptional contribution" plan.

    13:06pm: Macron seeks to implement pension reform by 'end of the year'

    In a televised interview Wednesday French President Macron said he hopes the recently passed pension reform would be implemented by the end of the year after examination by the Constitutional Council.

    "The longer we wait, the more it (the deficit) will deteriorate. This reform is necessary, it does not make me happy. I would have preferred not to do it," he added.

    12:24pm: Macron seeks to 'calm things down' with televised interview 

    President Emmanuel Macron will look to "calm things down" with a televised interview on Wednesday amid growing anger across France over his plans to raise the retirement age, a source close to the centrist president said.

    The question is whether Macron can achieve this. Advisers indicated the 1200 GMT interview would not contain any major policy announcements.

    Neither a government reshuffle nor snap elections are on the cards, but rather an attempt to regain the initiative with measures to better involve citizens and unions in decision-making, political leaders in Macron's camp said.

     

    Click on our live player above to watch the interview. 

     

    (FRANCE 24 with AFP, AP & Reuters)

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    President Macron hopes to heal divisions after bruising pensions fight

    French government survives no-confidence votes over pension reform

    FRANCE IN TURMOIL

    After Macron’s use of ‘nuclear option’ on unpopular pension reform, what's next?

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    Les forces ukrainiennes montrent le système français de défense aérienne Crotale NG en action

    par Laurent Lagneau · 21 mars 2023

    Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, l’a assuré lors de ses récentes auditions parlementaires : les forces ukrainiennes sont très satisfaites des deux systèmes de défense aérienne Crotale NG qu’elles ont reçus à la fin de l’année 2022. « Tous les tirs de Crotale sont des tirs d’interception réussis », a-t-il ainsi déclaré au Sénat, le 28 février, avant d’en faire autant à l’Assemblée nationale, quelques jours plus tard.

    Cependant, tous les tirs ne soldent apparemment pas par une « interception réussie ». C’est en effet ce que montrent des images du Crotale NG en action, diffusées sur les réseaux sociaux par les forces ukrainiennes. Pour autant, cela ne remet pas en cause l’efficacité de ce système, puisque la séquence montrée se termine par la destruction d’un missile de croisière russe [dont le type n’a pas été précisé].

    « Le système français de défense aérienne à courte portée Crotale NG est en service dans l’armée ukrainienne. Deux lancements visant un missile de croisière russe. Premier : cible manquée. Deuxième : coup au but! », a commenté le ministère ukrainien de la Défense.

    French short-range air defense system "Crotale NG" is in service with the #UAarmy.Two launches targeting a russian cruise missile.First one: missed the target.Second one: Goooal!

    🎥@GeneralStaffUA pic.twitter.com/3gWVbX33nJ

    — Defense of Ukraine (@DefenceU) March 20, 2023

    La courte vidéo [13 secondes] montre le départ des deux missiles depuis l’écran du poste de tir du système, celui-ci recevant des images en infra-rouge.

    La Défense ukrainienne n’a pas précisé la date de cette vidéo. Il est possible qu’elle ait été prise le 9 mars dernier, quand les forces russes ont tiré une salve de 81 missiles [dont six armes hypersoniques Kinjal] contre des objectifs situés dans le centre, le sud et l’ouest de l’Ukraine. Seulement 34 d’entre-eux ont été détruits en vol, soit un taux d’interception de 42%…

    Pour rappel, le Crotale NG est équipé d’un radar de surveillance pulse-Doppler fonctionnant en bande S, d’un radar de poursuite pulse-Doppler éméttant en bande Ku [avec une portée supérieure à 30 km], d’une caméra thermique à double champ [portée de 19 km] ainsi que de capteurs infrarouge. Et il est doté de huit missiles intercepteur VT-1, pouvant atteindre la vitesse de Mach 3,5 et ayant une portée pratique de 11’000 mètres. Le délai d’interception pour une cible évoluant à 8000 mètres est d’environ dix secondes.

    Jusqu’alors, l’armée de l’Air & de l’Espace disposait de 12 systèmes Crotale NG… Mais il est question de les remplacer par des VL MICA à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire.

    L'Humanité

    Habib Benglia, un comédien haut en couleur

    Il était une fois

    Il y a un siècle, en 1923, Habib Benglia interprétait le rôle-titre de « l’Empereur Jones » sur une scène nationale, l’Odéon : une première pour un acteur noir. Dans le contexte colonial et raciste de l’époque, cet artiste aux multiples talents a réussi à s’imposer non seulement en tant que Noir, mais aussi comme acteur à part entière, ouvrant ainsi la voie à d’autres.

    Par Nathalie Coutelet, maîtresse de conférences HDR au département théâtre de l’université Paris-VIII, historienne des pratiques scéniques des XIXe et XXe siècles

    Nous fêterons cette année le centenaire de la création française, en 1923, de « l’Empereur Jones » d’Eugene O’Neill (1) sur les planches de l’Odéon, qui a marqué l’histoire du spectacle français surtout grâce au comédien Habib Benglia, premier comédien noir jouant un rôle important sur une scène nationale. Ce n’est cependant pas l’unique fait marquant d’une carrière protéiforme, intense et riche. Cet artiste a connu des succès avant et après, tant au théâtre qu’au cinéma, au music-hall, en danse et à la radio. En tout cas, cette pièce ne doit pas occulter la quarantaine de spectacles de théâtre, la trentaine de films, la douzaine de revues et galas de danse et la dizaine d’œuvres radiophoniques auxquelles il a participé.

    De Tombouctou à Paris

    Il est difficile de faire la part des choses entre la légende et la vérité au sujet du parcours qui a mené Habib Benglia de Tombouctou, au Soudan français (actuel Mali), à Paris. Lui-même a soigneusement entretenu un certain flou sur ses origines nomades – un père caravanier, justifiant sa naissance à Oran en 1895 – et le parrainage du maréchal Lyautey, expliquant son inscription pour des études en agronomie à Paris.

    Rafael Padilla, dit Chocolat, premier héros populaire noir

    Rencontrant de jeunes artistes dans un café où il récitait des vers, il aurait ainsi été présenté, par l’intermédiaire de la comédienne Régine Flory, à Cora Laparcerie et Jacques Richepin, qui l’ont engagé dans la pièce « le Minaret » en 1913 au Théâtre de la Renaissance qu’ils dirigent. Auparavant, il avait aussi joué dans « Champion de boxe » de Robert Bossis (1912). Ces deux œuvres indiquent les registres dans lesquels la présence, très inhabituelle sur la scène française, d’un comédien à la peau noire était particulièrement appréciée : l’exotisme et le sport. Au même moment, le cinéma recourait à ses services pour les mêmes raisons et il tournait « l’Étoile du Sud », « le Turco de Ginette » ou « le Goumier », dont les titres disent bien le potentiel exotique.

    Firmin Gémier fait appel à lui pour « Œdipe, roi de Thèbes »

    La force d’Habib Benglia, toutefois, est d’avoir réussi à dépasser ce rôle de corps noir interprétant des rôles secondaires et très caractéristiques, et d’imposer son jeu pour des personnages de premier plan. En effet, après la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il s’engage volontairement auprès de soldats algériens, il connaît une période faste. Les grands noms de la mise en scène Firmin Gémier et Gaston Baty font appel à lui pour « Œdipe, roi de Thèbes », de Saint-Georges de Bouhélier, « les Mille et Une Nuits », de Maurice Verne, « Le Simoun », d’Henri-René Lenormand. À ce moment, sa voix, sa diction, considérée comme impeccable, son corps mobile et expressif constituent des atouts recherchés. C’est bien lui comme artiste que l’on désire, même si la couleur de sa peau entre souvent dans les considérations. Mais il appréciait par-dessus tout la danse, selon les témoignages de ses filles, et il participe à plusieurs revues aux Folies-Bergère (« Folies sur folies », 1922, « Un soir de folie », 1925) ou à l’Apollo (« Revue de mai », 1921), tout en mettant sur pied des galas de « Danses et musiques africaines », ou de « Danse et Poésie » (1925).

    Il est aussi convoité par les groupes d’avant-garde et prête son concours aux dramaturges nouveaux que sont Boussac de Saint-Marc, Herman Grégoire, Philippe Fauré-Frémiet ou Simon Gantillon, en même temps qu’il se plie aux formes classiques du répertoire shakespearien et moliéresque à l’Odéon, alors dirigé par Firmin Gémier. Un des rêves qu’il a régulièrement livrés à la presse lors d’interviews était celui d’incarner Othello, ce qu’il ne réalisera jamais.

    Un « racisme ordinaire »

    Il a toutefois joué dans « le Marchand de Venise », « le Songe d’une nuit d’été » et « la Mégère apprivoisée ». Il faut pleinement mesurer ce que représente la présence d’un acteur noir dans ces œuvres du panthéon occidental et sur une scène subventionnée, alors que ce n’est que dans les années 1990 que le public et la critique salueront les audaces d’un Peter Brook mettant en scène le formidable artiste Sotigui Kouyaté dans les pièces shakespeariennes aux Bouffes-du-Nord, et que le premier artiste noir intégré à la Comédie-Française, le trop oublié Georges Aminel, n’en sera pensionnaire qu’en 1967…

    Omar Sy, aussi charmeur et flambeur que Chocolat

    Prétendre qu’Habib Benglia, fort de cette reconnaissance théâtrale, n’était victime d’aucun racisme serait évidemment faux, et ce serait fort mal juger le contexte colonial dans lequel il a effectué son parcours artistique. D’après les coupures de presse, critiques et entretiens qui nous permettent de mesurer la façon dont il fut perçu, il s’agissait surtout de ce que l’on nomme un « racisme ordinaire », au détour de mots, d’expressions dont la violence est sans doute plus évidente et plus exacerbée pour nous aujourd’hui et qui faisaient partie de la « norme » de l’époque – peu remise en question.

    La présence d’un « Noir authentique » contribue au réalisme

    La première de ces violences, à n’en pas douter, est la récurrente mention de sa couleur de peau, mise en avant quel que soit le sujet. Jack Hylton, célèbre chef d’orchestre de jazz blanc, aurait même refusé de paraître sur la même scène que Benglia à Bruxelles, en 1928, en raison de sa couleur, suscitant les vives réactions de l’Union des artistes français. Toutefois, l’incroyable plasticité et tonicité de son jeu, la puissance de sa voix ont été assez unanimement louées, notamment dans « l’Empereur Jones », d’Eugene O’Neill, pièce pour laquelle l’Odéon accueillit donc un comédien noir. Si l’époque ne se préoccupait pas du tout de questions éthiques autour du « blackface », la présence d’un « Noir authentique » soigneusement notée par tous les articles contribue au réalisme et à l’attractivité du spectacle. Mais Benglia y est aussi décrit comme le « tragédien noir », un hommage à ses qualités vocales et corporelles en même temps qu’une réduction et une assignation à sa couleur de peau.

    Au cinéma, les films demeurés dans les mémoires collectives auxquels il a participé, tels que « le Roman d’un spahi », « la Grande Illusion » ou « les Enfants du paradis », ne lui ont offert que des rôles assez secondaires. Pour « Daïnah la métisse » de Jean Grémillon (1932), en revanche, il interprète le rôle principal, et la vedette blanche Charles Vanel, un second rôle. Le charisme d’Habib Benglia, le grain de sa voix, sa présence, ses dons mimiques et gestuels y éclatent. Les images et le son du film nous permettent de mieux saisir les compliments adressés à son jeu de mains et aux sonorités particulièrement prenantes de sa voix, par exemple dans « Maya », de Simon Gantillon – pièce jouée plus de 900 fois.

    Loin d’être un simple exécutant, il a su déployer une activité de création

    Ce grain de voix explique aussi son travail pour la radio, qui se développe rapidement et devient progressivement un média de masse. À partir des années 1930, Benglia y côtoie des noms célèbres tels que Pierre Schaeffer (« la Coquille à planètes ») et il offre son timbre aux œuvres de John Steinbeck (« les Raisins de la colère »), de Rudyard Kipling (« le Livre de la jungle ») et de Muse Dalbray (« le Petit Guinnarou », auquel collabore aussi Georges Aminel). Lorsque la France est occupée par l’Allemagne, c’est alors la radio qui lui fait des propositions de travail, mais Benglia passe en zone libre pour se mettre en sécurité et monte des spectacles, dont une « Revue nègre » avec d’autres artistes noirs réfugiés sur la Côte d’Azur, qu’il écrit et met en scène. Sa voix chantée a d’ailleurs aussi été utilisée dans des opérettes comme « Ces messieurs-dames », de Francis Carco (1932), « les Bootleggers », de Nino et Manuel Rosenthal (1933) et dans un opéra comme « Kerkeb », de Marcel Samuel-Rousseau (1951).

    À cette palette déjà si complète s’ajoute l’écriture poétique et dramatique. Habib Benglia a notamment donné des versions radiophoniques de ses pièces « Un soir à Bamako » (1950), « l’Oiseau de l’orage » (1951) et « le Mariage de Belzébuth » (1959). Il s’essaie aussi à la mise en scène aux côtés de Forzano pour « Gutlibi » (1928) et d’Yvan Noé pour « Marzouk » (1929), dont il crée les personnages éponymes (2). Loin d’être un simple exécutant, Habib Benglia a su déployer une activité de création. En outre, il peut légitimement être considéré comme un pionnier qui a ouvert la voie à d’autres artistes noirs après lui, en particulier au danseur Féral Benga, dont il parraine l’entrée aux Folies-Bergère. Certains rôles auraient été spécialement écrits pour lui, alors qu’il était une célébrité du Tout-Paris et que son jeu si sensible séduisait les metteurs en scène. Ce serait notamment le cas de « l’Attachée », d’Yves Mirande (1929), de « Marzouk », d’Yvan Noé (1929) ou encore de « la P… respectueuse », de Jean-Paul Sartre (1946).

    « La P… respectueuse », symbole des combats anticoloniaux et antiségrégationnistes de leur auteur, résonne avec la dernière partie de la carrière d’Habib Benglia, celle de l’engagement. À partir de 1948, dans le cadre des commémorations de l’abolition de l’esclavage, il milite pour obtenir des fonds afin de créer un centre artistique et théâtral de l’Outre-mer et organise les galas de la fête des étudiants de la France d’outre-mer chaque année. Dans un entretien en 1967 pour l’émission  « Présence de l’Afrique », il soulignait la nécessité de former des comédiens africains et de contribuer à des distributions plus représentatives de la pluralité ethnique de la France et du monde.

    La polyvalence des artistes de l’époque

    Les derniers rôles interprétés au cinéma confirment cette ambition politique, avec « les Racines du ciel » de John Huston d’après Romain Gary (1958) ou « Tam-tam » de Napolitano (1955), qui dénoncent les ravages de la colonisation européenne et de son acculturation forcée ; « Tamango », de John Berry d’après Mérimée (1958), ou « Lydia Bailey », de Jean Negulesco (1952), qui retracent respectivement la révolte des esclaves sur les bateaux négriers et le combat de Toussaint Louverture.

    Habib Benglia n’est jamais retourné à Tombouctou, lieu de ses origines, même s’il a tourné près de Bamako « L’Homme du Niger », de Jacques de Baroncelli (1939). Il demeure un comédien français, sans doute emblématique de la polyvalence des artistes de l’époque, qui effectuent d’incessants allers-retours entre théâtre, cinéma, radio et music-hall. Artiste indissociable de son contexte sociopolitique, il a participé aux spectacles de l’Exposition coloniale de 1931 – durant laquelle il dirige un cabaret, le Train bleu – aussi bien qu’à des œuvres dénonçant l’impérialisme et les discriminations. Sa carrière est toutefois exceptionnelle par sa richesse foisonnante. L’Odéon, durant la saison 2022-2023, a programmé « Othello », mis en scène par Jean-François Sivadier et interprété par Adama Diop. Un siècle après la création d’Habib Benglia dans « l’Empereur Jones », donc, un autre artiste réalise son rêve shakespearien.

    Histoire
    France24 - World

    🔴 Live: Zelensky visits east Ukraine near Bakhmut despite intense fighting

    Issued on: 22/03/2023 - 07:17

    FRANCE 24 Follow

    Kyiv announced that Ukrainian president Volodymyr Zelensky is reportedly visiting front line military positions near Bakhmut despite intense fighting in the region and reports that Russian forces have the area surrounded. This comes as a Russian drone attack killed at least four people in the Kyiv region overnight. Follow our live blog for the latest updates on the war in Ukraine. All times are Paris time (GMT+1).

    1:19pm: Russian military court orders arrest of National Guard general for bribery

    A Russian military court on Wednesday detained the deputy commander of the central military district of Russia's National Guard, Major General Vadim Dragomiretsky, on charges of bribe-taking, state-owned news agency TASS reported.

    Senior lawmaker Alexander Khinshtein said on Monday that military investigators had opened a criminal case against Dragomiretsky after he was accused of receiving large sums in bribes.

    Khinshtein did not share details of the evidence for the case against Dragomiretsky, or his role in the case if any, but said the move was the result of efforts by the Federal Security Service and the National Guard. The National Guard could not immediately be reached for comment.

    Khinshtein said Dragomiretsky was suspected of receiving kickbacks from a contractor who reconstructed a military unit in the Moscow region, with preliminary data showing a transfer of 19 million rubles ($250,000).

    1:08pm: Russian strike on flats in southern Ukraine kills 1 at least and wounds dozens

    A Russian strike on a residential building in the southern Ukrainian city of Zaporizhzhia killed one and wounded at least 25 people including children, city officials said.

    "Twenty five people are currently in hospitals," mayor Anatoliy Kurtiev said on social media, adding that one person died of his wounds.

    1:01pm: Russia's Lavrov says UK sending depleted uranium shells to Ukraine makes situation more dangerous

    Russian Foreign Minister Sergei Lavrov said on Wednesday that Britain's decision to supply depleted uranium shells to Ukraine (to be used by the tanks already supplied) took the situation to new and dangerous levels.

    1:00pm: China supports a UN-led investigation into the Nord Stream blast, government spokesperson says

    China supports a United Nations-led investigation into the Nord Stream blast, China's Ministry of Foreign Affairs spokesperson said in a tweet on Wednesday.

    The Nord Stream 1 and 2 pipelines built by Russia's state-controlled Gazprom connecting Russia and Germany under the Baltic Sea were hit by a series of unexplained explosions last September.

    12:28pm: Zelensky visits Bakhmut front line in show of solidarity to troops

    President Volodymyr Zelensky on Wednesday visited military positions near the front line town of Bakhmut in eastern Ukraine, the scene of the longest and bloodiest battle since Russia's invasion, he said.

    "Donetsk region. The front line positions of the Ukrainian military in the Bakhmut area. I am honoured to be here today to award our heroes. To shake hands and thank them for protecting the sovereignty of our country," Zelensky said on social media.

    11:49am: Russian defence minister says Moscow air defence modernisation will be finished by end of year

    Russian Defence Minister Sergei Shoigu said on Wednesday that the modernisation of Moscow's air defence system would be completed this year, Russian state-owned news agency TASS reported. He also added that Bastion coastal defence missile systems had been deployed to Paramushir, one of the Kuril islands, some of which Japan claims as its territory.

    >> One year on, Russian military tech has proved weaker than expected in Ukraine

    Russian officials have blamed Kyiv for a string of drone attacks deep inside Russian territory since the beginning of the military campaign in Ukraine.

    10:54am: Kremlin dismisses 'hostile' reaction to Putin-Xi talks

    The Kremlin on Wednesday shrugged off the West's "hostile" reaction to the summit between President Vladimir Putin and Chinese leader Xi Jinping.

    "As for the reaction of the collective West, the fact that on all issues this reaction took on an unfriendly and hostile nature is not news to anyone," Kremlin spokesman Dmitry Peskov said. 

    10:27am: UK says supply of depleted uranium ammunition to Ukraine is not nuclear escalation

    Britain's Foreign Secretary James Cleverly said on Wednesday there was no nuclear escalation in the Ukraine war, speaking after Russian President Vladimir Putin condemned London's plan to supply Ukraine with ammunition containing depleted uranium.

    Britain had on Monday confirmed it was supplying Ukraine with that type of ammunition, which is used in weapons because it can penetrate tanks and armour more easily due to its density and other physical properties.

    "There is no nuclear escalation. The only country in the world that is talking about nuclear issues is Russia. There is no threat to Russia, this is purely about helping Ukraine defend itself," Cleverly said.

    9:07am: China 'stands on the right side of history', says Xi Jinping during Moscow visit

    "The presidents had a long talk and in it, they expressed that the US and NATO's inflammatory remarks and actions add fuel to the fire and they need to be counterbalanced by peace forces, aka China", FRANCE 24's Yena Lee reports from Beijing on the state visit held in Moscow between Chinese President Xi Jinping and Russian President Vladimir Putin which ended early this morning.

     

    8:23am: Slovakia gets US helicopter offer after sending jets to Ukraine

    The United States has offered to sell Slovakia 12 new Bell AH-1Z Viper helicopters at a two-thirds discount after Bratislava sent its retired MiG-29 fighter jets to Ukraine, Defence Minister Jaroslav Nad said on Wednesday.

    Nad said his government sill had to approve the deal under which it would pay $340 million for a package worth more than $1 billion. The deal was offered under the US Foreign Military Financing programme, Nad said in his post on Facebook.

    7:55am: At least four killed and several wounded in Russian drone strikes on Kyiv region

    Four people were killed and another seven wounded in overnight Russian drone strikes on the Kyiv region, Ukrainian officials said on Wednesday morning. Reports indicate that the target attacked by the Russian drones was a vocational high school.

    The Kyiv Regional Military administration reported on its Telegram channel that a "civilian object" had been damaged and that rescuers were still working at the scene. The Ukrainian military said it had shot down 16 out of 21 Iranian-made Shahed drones launched at Ukraine overnight by Russia.

    7:47am: Russian official says Moscow urges US to avoid Ukraine escalation

    Russia is urging the United States not to continue down the path of escalation in Ukraine, Deputy Foreign Minister Sergei Ryabkov said on Wednesday, the Interfax news agency reported.

    7:41am: UK says Russia may be losing momentum in Bakhmut

    British military intelligence said on Wednesday there is a possibility that the Russian assault on the town of Bakhmut is losing the limited momentum it had obtained.

    This could be happening because "some Russian MoD units have been reallocated to other sectors", the Ministry of Defence tweeted in a regular bulletin. Ukrainian forces on Tuesday had repelled Russian attempts to advance into the centre of the small eastern city of Bakhmut.

    Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 22 March 2023.Find out more about Defence Intelligence's use of language: https://t.co/MXnbbMKdKA🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/21nhXFioD8

    March 22, 2023

    7:18am: Sevastopol suspends ferries after drone attack, governor says

    The Russian-backed administration in Sevastopol said on Wednesday that it had suspended ferry routes around the port city, shortly after the city's governor said a Ukrainian drone attack had been repelled by air defences.

    Writing on Telegram, Sevastopol Governor Mikhail Razvozhaev said that three "objects" had been destroyed, and that there had been no casualties or damage to Russia's Black Sea Fleet, which is based in Sevastopol. FRANCE 24 could not independently verify Razvozhaev's claims immediately.

    On Tuesday, an explosion in Dzhankoi, in the north of Crimea, was blamed on a Ukrainian drone strike by local officials. Sevastopol, along with the rest of the Crimean peninsula, was annexed by Russia in 2014, but is internationally recognised as part of Ukraine. There was no immediate reaction from Ukraine.

    7:09am: China's Xi departs from Russia

    China President Xi Jinping departed from Russia on Wednesday after finishing his state visit, Chinese state broadcaster CCTV reported.

     Xi's plane left Moscow's Vnukovo airport after being seen off by a guard of honour who played the Russian and Chinese national anthems, the RIA Novosti news agency said. 

    6:52am: Russian navy 'repelled' drone attack on Crimea's Sevastopol port, governor says

    The Russian navy "repelled" a drone attack on the port of Sevastopol in Moscow-annexed Crimea early on Wednesday, the Kremlin-backed governor of the city said.

    "The Black Sea Fleet repelled a surface drone attack on Sevastopol," Mikhail Razvozhayev, the Russian-backed head of Sevastopol, wrote on Telegram. "They tried to penetrate our bay, our sailors fired at them from small arms. Air defence was also working". 

    12:30am: IMF announces $16 billion for Ukraine's shattered economy

    The International Monetary Fund said on Tuesday it has reached a staff-level agreement with Ukraine for a four-year financing package worth about $15.6 billion, offering the country needed funds as it continues its battle against Russia's invasion.

    The agreement, which must still be ratified by the IMF's board, follows months of negotiations between IMF staff and Ukrainian authorities. The IMF said its executive board is expected to discuss approval in the coming weeks.

    (FRANCE 24 with AFP, AP & Reuters)

     

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    ICC issues arrest warrant for Putin over war crimes in Ukraine

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    La Macédoine du Nord est sans doute le premier pays de l’Otan à avoir livré des avions de combat à l’Ukraine

    par Laurent Lagneau · 21 mars 2023

    La semaine passée, la Pologne a fait savoir qu’elle livrerait à l’Ukraine quatre avions de combat MiG-29 Fulcrum de conception soviétique dans les « prochains jours ». Puis la Slovéquie a indiqué qu’elle en ferait autant, avec 13 appareils du même temps. Et certains commentaires ont souligné le caractère inédit de ces annonces étant donné qu’aucun pays de l’Otan n’avait jusqu’à présent assumé de fournir une aide de cette nature à Kiev. Seulement, ce n’est probablement pas tout à fait exact…

    En avril 2022, alors qu’il était encore le porte-parole du Pentagone avant de devenir celui du Conseil de la sécurité nationale, à la Maison Blanche, John Kirby, s’était emmêlé les pinceaux en affirmant que les « Ukrainiens avaient à leur diposition plus d’avions de chasse qu’il y a deux semaines ». Puis il corrigea le tir quelques heures après, en expliquant que Kiev avait en réalité reçu des pièces détachées lui permettant d’accroître la disponibilité de son aviation de combat. « Ils n’ont pas reçu d’avions entiers d’un autre pays », avait-il insisté.

    Cela étant, trois mois plus tard, il fut rapporté que la Macédoine du Nord, membre de l’Otan depuis 2020, avait cédé à l’Ukraine quatre avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » [dont un Su-25B biplace]. Mais, à l’époque, Skopje garda le silence sur cette livraison.

    Les quatre Su-25 en question avaient été acquis pour quatre millions d’euros… auprès de l’Ukraine, en 2001, c’est à dire lors de l’insurrection menée par la branche macédonnienne de l’Armée de libération nationale kosovare [UÇK-M]. Mais ils furent retirés du service peu après la fin des troubles. Il avait été question de les revendre en 2004… puis de les porter au standard de l’Otan quelques années plus tard… Ce qui ne put se faire.

    Il aura fallu huit mois pour avoir la confirmation, par la ministre nord-macédonienne de la Défense, Slavyanka Petrovska, de la livraison de ces quatre avions à l’Ukraine. Cependant, ils n’ont pas été livrés en état de voler… Par conséquent, ils ont dû être « cannibalisés » par la force aérienne ukrainienne afin de pouvoir assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO] de ses Su-25 « Frogfoot ».

    Outre ces quatre avions d’attaques, Skopje a aussi fourni à Kiev des « armes d’infanterie, des systèmes d’artillerie, des chars de combat [des T-72, ndlr], des capacités anti-chars et anti-aériennes ainsi que des équipements et des munitions destinés à être utilisés par l’aviation militaire », a indiqué Mme Petrovska, sans donner plus de détails.

    Et cette liste n’est sans doute pas terminée puisque Kiev a également demandé à Skopje Nord des hélicoptères d’attaque Mil Mi-24 « Hind ». En janvier 2023, la « brigade aérienne de Macédoine du Nord » en disposait encore de cinq exemplaires. selon le « World Air Forces » édité par Flight Global.

    Quoi qu’il en soit, la discrétion de la Macédoine du Nord au sujet de son aide militaire à l’Ukraine s’explique sans doute par ses relations difficiles avec la Russie, laquelle prit très mal son adhésion à l’Otan, synonyme de perte d’influence russe dans les Balkans.

    France24 - Monde

    Credit Suisse, la banque qui paie le prix de ses 1 001 scandales

    Publié le : 18/03/2023 - 07:18

    Sébastian SEIBT Suivre

    La Suisse a été contrainte mercredi de débloquer 50 milliards de dollars pour venir en aide à Credit Suisse, première banque en Europe à trembler sous le choc des faillites bancaires aux États-Unis. Et ce n’est pas un hasard si c’est cette institution helvète qui se fissure : avec une histoire chargée de scandales en tout genre, elle semble la plus fragile en Europe.

    Cocaïne, yakuza, corruption en Afrique, espionnage, fraude fiscale, ou encore un Premier ministre plumé. Autant de sujets qui ne sont, traditionnellement, pas associés à une banque. Pourtant, chacun d’eux correspond à l’un des scandales qui a accompagné la lente descente aux enfers de Credit Suisse au cours des dernières années.

    Ce sont aussi autant d’affaires rocambolesques qui permettent de comprendre pourquoi la banque centrale suisse a dû débloquer en urgence, mercredi 15 mars, une ligne de crédit de 50 milliards de dollars pour Credit Suisse. Et surtout, comment les problèmes d’abord rencontrés par des banques régionales américaines ultra-spécialisées dans la tech comme la Silicon Valley Bank (SVB) se sont propagés à l’une des institutions majeures du système bancaire mondiale. 

    Crise de liquidités

    Car la SVB et la banque Silvergate ne jouent pas dans la même cour que Credit Suisse. Les deux banques américaines ont succombé car leurs activités étaient trop concentrées sur un seul domaine : les start-up de la Silicon Valley pour la première et les cryptomonnaies pour la deuxième. Elles n’avaient pas de plan B quand ces deux secteurs ont commencé à pâtir économiquement. "Credit Suisse est une banque bien plus diversifiée avec des clients venus d’horizon très différents", souligne Alexandre Baradez, analyste financier pour IG France.

    Mais, ces trois institutions ont toutes été prises au même piège. "Il y a une crise de liquidité qui affecte toutes les banques. C’est-à-dire qu’elles doivent faire face à un nombre grandissant de demandes de retraits et peinent à toutes les satisfaire", explique Alexandre Baradez. Elles ont certes les fonds nécessaires, mais ils sont placés dans des actifs à long terme. Pour avoir l’argent tout de suite, elles devraient les vendre, "ce qu’elles se refusent à faire car cela risquerait d’être interprété comme un signe de mauvaise santé financière par les investisseurs", précise Alexandre Baradez.

    D’où l’intérêt des 50 milliards de dollars débloqués pour Credit Suisse. "Pour n’importe quelle banque cela aurait largement suffi à lui permettre de faire face aux retraits. Mais dans le cas de Credit Suisse, cela reste à voir", assure Alexandre Baradez.

    Car si c’est ce pilier de la finance helvète est le premier touché en Europe, "c’est parce que la crise de confiance semble y être particulièrement aiguë", estime ce spécialiste. La faute à des années d’erreurs et de scandales que les responsables de cette banque mettent pudiquement sur le compte d’une "culture du risque mal gérée". 

    Des dictateurs et des mafieux

    L’histoire des affaires louches dans lesquelles cette "vénérable" institution fondée en 1856 a joué les premiers rôles remontent à loin. À la fin des années 1980 déjà, Credit Suisse a été accusée d’être la banque ayant aidé le dictateur philippin Ferdinand Marcos à dissimuler sa fortune. En 1995, une cour à Zurich a condamné Credit Suisse à rendre 500 millions aux Philippins ainsi spoliés, rappelle le Guardian.

    La banque a aussi hébergé l’argent détourné au Nigeria par le dictateur Sani Abacha durant son règne dans les années 1990. Et quand elle n’aidait pas des autocrates, Credit Suisse s’est acoquinée avec d’autres "mauvais garçons", comme les yakuzas. L’un de ses banquiers a aidé la mafia japonaise à blanchir environ cinq milliards de yens de l’époque (38 millions d’euros au taux de change de 2004), mais il a été acquitté au Japon en arguant qu’il n’était pas au courant de l’origine des fonds. 

    Du début du XXIe siècle à la seconde moitié des années 2010, Credit Suisse est passée d’un scandale d’évasion fiscale à l’autre, que ce soit en Italie, en Allemagne ou aux États-Unis. La justice américaine a même condamné la banque à une amende record de 2,6 milliards de dollars en 2014 pour avoir incité des milliers de riches contribuables à dissimuler leur fortune en Suisse. 

    Certains de ses clients les plus en vue se sont aussi plaints du traitement qui leur a été réservé. C’est le cas de l’ancien Premier ministre géorgien Bidzina Ivanichvili qui a accusé la banque d’avoir dilapidé son argent en 2018. Credit Suisse a affirmé que tout était de la faute d’un de ses banquiers, accusé d’avoir falsifié la signature de l’homme d’État pour faire des paris boursiers avec ses fonds. Le banquier s’est suicidé en 2020, et un tribunal des Bermudes a condamné la banque deux ans plus tard à verser plus de 500 millions de dollars à Bidzina Ivanichvili.

    Mais le pire était encore à venir : entre 2019 et 2022, Credit Suisse a connu "les pires années de son histoire", assure le Financial Times. Elle a perdu deux PDG, emportés par d’extravagantes affaires. Le premier, Tidjiane Thiam, a dû démissionner en 2020 après un scandale d’espionnage de plusieurs employés de la banque. Ensuite, c’est António Horta-Osório, un célèbre banquier portugais, appelé à la rescousse pour redresser Credit Suisse et qui a dû jeter l’éponge en 2022 pour avoir… violé à plusieurs reprises les règles sanitaires relatifs au confinement durant la pandémie de Covid-19.

    Entre-temps, la banque a été accusée en 2020 d’avoir manqué à ses obligations de vérifications et, de ce fait, financé un cartel de drogue bulgare. Deux ans plus tard, Credit Suisse est devenue la première banque à être poursuivie au pénal en Suisse dans le cadre de cette affaire.

    Des sommes folles perdues en un an

    Mais surtout, elle a perdu des sommes folles en 2021. Elle a misé près de 10 milliards de dollars dans Greensill Capital, un fonds d’investissement britannique, qui a fait faillite en 2021 et a perdu 5,5 milliards de dollars lors de l’effondrement très médiatique, la même année d’Archegos, un obscur fond spéculatif.

    À lire aussi sur France 24 : Archegos : comment un obscur fonds spéculatif a fait trembler Wall Street

    Une succession de faux pas et de scandales "qui a ébranlé la réputation de la banque et poussé certains clients fortunés à partir", assure le Financial Times. Depuis plusieurs mois, le Conseil d’administration a entamé une vaste campagne de mea culpa assurant que la priorité était de "changer la culture" de la banque. Les responsables n’ont demandé qu’une chose : qu’on leur laisse le temps, car transformer le vilain petit canard du secteur bancaire en cygne ne peut se faire en une nuit. 

    Et c’est justement ce dont Credit Suisse ne dispose plus depuis que la chute de SVB a tout accéléré… à commencer par l’exode de clients. Les autorités européennes ont beau répéter que le système bancaire européen est plus solide qu’aux États-Unis, "ce qui est vrai, notamment grâce à la réglementation mise en place après la crise de 2008, mais si Credit Suisse venait à tomber, il y aurait forcément d’autres victimes", reconnaît Alexandre Baradez. Et les marchés financiers semblent décidés à vouloir sanctionner Credit Suisse malgré le sauvetage helvète : vendredi, son action en Bourse clôturait en baisse de 8,01 %.

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} La chronique de l’éco

    Les autorités volent au secours du Credit Suisse

    La chronique de l’éco

    Après la faillite de la banque SVB, le casse-tête de la Fed face à la hausse des taux

    Crise bancaire : Credit Suisse tente de rassurer après son effondrement en Bourse

    France24 - Monde

    Dix soldats tués dans de nouveaux combats au Yémen

    Publié le : 22/03/2023 - 08:25Modifié le : 22/03/2023 - 08:31

    FRANCE 24 Suivre

    Dix soldats ont été tués dans des combats avec des rebelles Houthis, malgré des efforts diplomatiques déployés par l'Arabie saoudite et l'Iran, qui soutiennent des parties opposées dans la guerre au Yémen après près de dix ans de conflit.

    De nouveaux combats contre les rebelles Houthis au Yémen ont fait dix morts parmi les soldats, ont indiqué mercredi 22 mars des sources militaires à l'AFP, malgré les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit qui dure depuis 2014.

    Les affrontements ont eu lieu dans la province pétrolière de Marib, dernier fief du pouvoir dans le Nord et théâtre de combats sporadiques, même pendant une trêve des hostilités en vigueur depuis avril dernier.

    Arabie saoudite vs Iran

    Les rebelles Houthis soutenus par l'Iran ont attaqué une zone montagneuse et renforcent leurs effectifs dans la région, ont indiqué deux sources militaires à l'AFP. "Les Houthis ont lancé une attaque sur les collines surplombant le district de Harib, au sud de Marib, et ont avancé sur ce front, provoquant le déplacement de dizaines de familles", a déclaré l'une des sources, s'exprimant sous couvert d'anonymat.

    "Au moins 10 soldats ont été tués, ainsi qu'un nombre indéterminé" de combattants parmi les forces adverses, a ajouté la source dans ses propos confirmés par un deuxième officier militaire.

    Les combats interviennent un mois après la mort d'au moins quatre soldats dans le même secteur, et alors que l'Arabie saoudite et l'Iran, qui soutiennent des parties opposées dans cette guerre, ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques, donnant une lueur d'espoir aux Yéménites après près de 10 de conflit.

    >> À lire : Le rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran, une première étape pour la paix au Yémen ?

    Négociations

    Aussi, l'ONU a annoncé lundi un accord conclu en Suisse entre le gouvernement et les rebelles sur un échange de plus de 880 prisonniers, invitant les deux parties à poursuivre les négociations.

    L'échange de prisonniers est une bonne nouvelle pour des centaines de familles yéménites, mais "beaucoup reste à faire" pour mettre fin au conflit au Yémen, avait alors prévenu l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg.

    Mais la dynamique régionale actuelle et les "efforts diplomatiques sérieux entrepris à différents niveaux" pourraient aider à avancer dans cette direction, avait-il ajouté.

    Dans ce même contexte de rapprochement entre les deux poids lourds de la région, qui ont annoncé le 10 mars leur décision de rétablir leurs relations diplomatiques, l'ONU a annoncé lundi un accord conclu en Suisse entre le gouvernement et les rebelles sur un échange de plus de 880 prisonniers, invitant les deux parties à poursuivre les négociations.

    "Je suis heureux d'annoncer que les deux parties ont approuvé un plan visant à libérer 887 détenus", s'est félicité lundi l'envoyé de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, à l'issue de dix jours de discussions organisées sous l'égide des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). 

    "Efforts diplomatiques sérieux"

    Les participants ont "convenu de se réunir à nouveaux à la mi-mai pour discuter d'un nouvel échange de prisonniers", a-t-il ajouté, précisant que "l'échange aurait lieu dans trois semaines".

    L'échange de prisonniers est une bonne nouvelle pour des centaines de familles yéménites, mais "beaucoup reste à faire" pour mettre fin au conflit au Yémen, avait-il toutefois prévenu. 

    Mais la dynamique régionale actuelle et les "efforts diplomatiques sérieux entrepris à différents niveaux" pourraient aider à avancer dans cette direction, avait-il ajouté.

    La guerre civile déclenchée en 2014 a fait, selon l'ONU, des centaines de milliers de morts, des millions de déplacés, et plongé les deux tiers de la population dans le besoin d'aide, avec une situation proche d'une famine à grande échelle.

    Un cessez-le-feu négocié par l'ONU, entré en vigueur en avril 2022, a considérablement réduit les hostilités. Il a expiré en octobre, les belligérants n'étant pas parvenus à un accord permettant de le reconduire, mais les combats restent relativement rares.

    Avec AFP

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    Le Pentagone annonce une saisie par des "alliés" d'armes iraniennes destinées au Yémen

    Au Yémen, plus de 11 000 enfants tués ou blessés depuis 2015, selon l'ONU

    un vent d'optimisme

    Le rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran, une première étape pour la paix au Yémen ?

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    Marine nationale : Le premier Bâtiment ravitailleur de forces a mis le cap vers son futur port d’attache

    par Laurent Lagneau · 20 mars 2023

    Mis sur cale en décembre 2021, puis lancé en avril 2022, le premier Bâtiment ravitailleur de forces [BRF] du programme FLOTLOG [Flotte Logistique], le « Jacques Chevallier », a quitté le chantier naval de Saint-Nazaire dans la nuit du 19 au 20 mars, pour une nouvelle campagne d’essais en mer, à l’issue de laquelle il rejoindre la base navale de Toulon, son port d’attache, après un détour par Brest. C’est en effet ce que vient d’annoncer Naval Group.

    En réalité, le départ du BRF « Jacques Chevallier » aurait dû avoir lieu plus tôt, c’est à dire après la première cérémonie des couleurs, au cours de laquelle le pavillon français a été hissé pour la première fois à son bord.

    « C’est un jalon important dans la prise en main par la Marine d’un nouveau bâtiment. Elle suit la prise d’armement pour essais [PAE] à l’occasion de laquelle le capitaine de vaisseau Pierre Ginefri a été désigné commandant du premier équipage d’armement en janvier 2023 », avait expliqué la Marine nationale, le 3 mars dernier.

    Seulement, le mouvement social contre la réforme des retraites a retardé d’une semaine le départ du navire pour son futur port d’attache.

    Quoi qu’il en soit, souligne Naval Group, « le BRF ‘Jacques Chevallier’ a franchi une nouvelle étape en quittant son port constructeur avant sa réception par l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement [OCCAr], pour le compte de la Direction générale de l’armement [DGA], et sa livraison à la Marine nationale à l’été 2023 ».

    Le BRF doit arriver à Toulon d’ici la fin du mois de mars. Avant cela, les essais en mer auxquels il sera soumis se concentreront sur son système de ravitaillement à la mer [fourni par les Chantiers de l’Atlantique] ainsi que sur son système de combat et de communication [livré par Naval Group].

    « Nous nous félicitons de l’excellent résultat obtenu grâce à la bonne coopération de nos équipes et de celles de nos différents partenaires. Nous allons maintenant poursuivre cette collaboration de qualité jusqu’à la livraison du navire au mois de juillet à Toulon », a commenté Laurent Castaing, le directeur Général des Chantiers de l’Atlantique.

    « Le départ du navire pour son port d’attache est un jalon important pour la DGA, la Marine nationale, les Chantiers de l’Atlantique, Naval Group et tous nos partenaires industriels. Nous sommes fiers de faire partie de ce programme européen et restons pleinement engagés à offrir à la DGA et à la Marine nationale les meilleures expertises des secteurs civil et militaire dans la construction des navires de fort tonnage », a fait valoir Olivier de la Bourdonnaye, Directeur Bâtiments de surface de Naval Group.

    Pour rappel, le programme FLOTLOG a fait l’objet d’un contrat de 1,7 milliard d’euros, notifié à Naval Group et aux Chantiers de l’Atlantique par le ministère des Armées, via l’OCCAr. Quatre BRF doivent être construits, selon le modèle du LSS [Logistic Support Ship] A5335 Vulcano, du constructeur italien Fincantieri. La construction du second, le « Jacques Stosskopf » doit commencer à Saint-Nazaire d’ici environ un an, alors que la coupe de sa première tôle a été réalisée en février 2022 au chantier naval de Castellammare di Stabia [Italie].

    D’une longueur de 194 mètres pour une largeur de 24 mètres et un déplacement de 31’000 tonnes en charge [16’000 tonnes à vide], les BRF auront une capacité d’emport de 1’500 tonnes de fret et de 13’000 m3 de carburants. D’une autonome de 8000 nautiques, ils seront mis en oeuvre par un équipage de 130 marins. Dotés d’une double coque, ils disposent d’une passerelle de navigation à 360°, de quatre mâts de ravitaillement polyvalents permettant le soutien simultané de deux navires et d’une plateforme aéronautique pouvant accueillir un hélicoptère NH-90 ainsi qu’un drone aérien. Leur armement repise sur deux systèmes RAPIDFire de 40 mm, fournis par Thales et Nexter.

    Photo : Marine nationale

    Opex 360

    MBDA et Nexter ont été retenus par la DGA pour le développement de la munition téléopérée COLIBRI

    par Laurent Lagneau · 21 mars 2023

    En mai 2022, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] a lancé un appel à projets en vue de développer deux types de munitions téléopérées [encore appelées « rôdeuses »], dont l’efficacité, démontrée lors de la guerre du Haut-Karabakh d’octobre 2020, venait d’être confirmée dans les combats en Ukraine.

    Le premier projet, appelé « LARINAE », vise mettre au point une munitions rôdeuse pouvant atteindre une cible potentielle dans un rayon de cinquante kilomètres. Quant au second, baptisé « COLIBRI », il consiste à développer un appareil du même genre, mais pour des objectifs situés à seulement cinq kilomètres de distance.

    « Nous avons indiqué vouloir des solutions peu onéreuses, évidemment efficaces, prévoyant une autonomie fonction de la zone considérée et livrées très vite ; nous voulons aussi que les militaires soient capables de se former très rapidement », a récemment précisé Emmanuel Chiva, le Délégué général pour l’armement, à l’origine de ces deux appels projets puisqu’il dirigeait l’AID au moment de leur lancement.

    L’enjeu de LARINAE et COLIBRI est de taille. Du moins il pourrait l’être… En effet, lors d’une audition parlementaire, en janvier, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé que les « munitions rôdeuses » constituaient une « capacité clé » et que, l’un des objectifs de la prochaine Loi de programmation militaire serait d’en acquérir « plusieurs milliers » pour les besoins de l’armée de Terre. Et d’expliquer : « que de faire des stocks [de munitions] de manière indifférenciée, on va aussi s’intéresser à la nature même des systèmes d’armes pour regarder ce dont on peut avoir besoin en fonction de la nature de l’engagement et de la réactivité que l’on doit avoir ».

    Quoi qu’il en soit, ce 21 mars, l’AID a annoncé qu’elle venait de retenir deux consortiums pour le projet COLIBRI [elle n’a en revanche rien dit au sujet de LARINAE].

    « Le projet porté par les sociétés MBDA et Novadem et le projet développé par Nexter et une société française de drones [Delair?] ont été retenus parmi 19 propositions industrielles », a en effet indiqué l’AID, via un communiqué.

    La sélection de deux projets, décrits comme « complémentaires », permettra à la Direction générale de l’armement [DGA] d’explorer « plusieurs axes technologiques et opérationnels », afin de répondre rapidement et efficacement aux besoins exprimés par les forces.

    Ainsi, la solution proposée par MBDA et Novadem repose sur un drone à voilure tournante, plus facile à utiliser et à manoeuvrer. Elle « permettra d’explorer des cas d’usages en environnement urbain ou moins ouvert », souligne l’AID. Quant à celle soumise par Nexter et son associé, elle consiste à adapter un drone de surveillance à voilure fixe », mieux adapté pour les environnements « ouverts et possiblement plus vastes ».

    « Les deux projets intègrent une charge pyrotechnique. Les premières démonstrations de ces munitions télé-opérées sont envisagées pour fin 2023 », précise l’AID. Elles permettront « d’alimenter la connaissance des capacités de ces types de solutions d’un point de vue technique et opérationnel, ainsi que les aspects relatifs à la sécurité de mise en œuvre », ajoute-t-elle.

    Cet appel à projets inaugure une nouvelle approche en matière de programme d’armement, dans la mesure où il se concentre sur les effets à produire et non pas sur les spécifications techniques, tout en prenant en compte différents facteurs [coût, délais, etc].

    France24 - World

    UN warns 'vampiric' water use leading to 'imminent' global crisis

    Issued on: 22/03/2023 - 03:49Modified: 22/03/2023 - 08:55

    NEWS WIRES

    Humanity's "lifeblood" -- water -- is increasingly at risk around the world due to "vampiric overconsumption and overdevelopment," the UN warned in a report, published hours ahead of a major summit on the issue was set to begin Wednesday.

    The world is "blindly travelling a dangerous path" as "unsustainable water use, pollution and unchecked global warming are draining humanity's lifeblood," United Nations Secretary General Antonio Guterres said in a foreword to the report, released hours ahead of the first major UN meeting on water resources in nearly half a century.

    Co-hosted by the governments of Tajikistan and the Netherlands, the UN Water Conference will gather some 6,500 participants, including a hundred ministers and a dozen heads of state and government Wednesday through Friday in New York.

    Richard Connor, lead author of report, told AFP that the impact of the "world water crisis" will be a "matter of scenarios."

    "If nothing is done, it will be a business-as-usual scenario -- it will keep on being between 40 percent and 50 percent of the population of the world that does not have access to sanitation and roughly 20-25 percent of the world will not have access to safe water supply."

    With the global population increasing every day, "in absolute numbers, there'll be more and more people that don't have access to these services," he said.

    At the UN conference, governments and actors in the public and private sectors are invited to present proposals for a so-called water action agenda to reverse that trend and help meet the development goal, set in 2015, of ensuring "access to water and sanitation for all by 2030."

    The last conference at this high level on the issue, which lacks a global treaty or a dedicated UN agency, was held in 1977 in Mar del Plata, Argentina.

    Some observers have already voiced concerns about the scope of these commitments and the availability of funding to implement them.

    "There is much to do and time is not on our side," said Gilbert Houngbo, chair of UN-Water, a forum for coordinating work on the topic.

    The report, published by UN-Water and UNESCO, warns that "scarcity is becoming endemic" due to overconsumption and pollution, while global warming will increase seasonal water shortages in both areas with abundant water as well as those already strained.

    'Now or never'

    "About 10% of the world's population lives in a country where water stress has reached a high or critical level," the report says.

    According to the most recent UN climate report, published Monday by the IPCC expert panel, "roughly half of the world's population currently experience severe water scarcity for at least part of the year."

    Those shortages have the most significant impact on the poor, Connor told AFP.

    "No matter where you are, if you are rich enough, you will manage to get water," he said.

    The report notes the particular impact of existing water supplies becoming contaminated due to underperforming or nonexistent sanitation systems.

    "At least 2 billion people (globally) use a drinking water source contaminated with feces, putting them at risk of contracting cholera, dysentery, typhoid and polio," it said.

    That high number does not even take into account pollution from pharmaceuticals, chemicals, pesticides, microplastics and nanomaterials.

    To ensure access to safe drinking water for all by 2030, current levels of investment would have to be tripled, the report says.

    Freshwater ecosystems -- which in addition to water, provide life-sustaining economic resources and help combat global warming -- "are among the most threatened in the world," the report warns.

    "We have to act now because water insecurity is undermining food security, health security, energy security or urban development and societal issues," Henk Ovink, the Dutch special envoy for water, told AFP.

    "It's now or never as we say -- a once in a generation opportunity."

    (AFP)

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} Winter drought

    Faced with summer restrictions, this is how France uses its water

    Focus

    Water woes: Drought raises tensions between Spain and Portugal

    Europe Now

    Europe comes to the aid of islands and mountains (part 1)

    France24 - World

    N. Korea fires several cruise missiles off its east coast, says S. Korea

    Issued on: 22/03/2023 - 10:22

    NEWS WIRES

    North Korea fired multiple cruise missiles Wednesday, Seoul's military said, the latest launch which comes as South Korea and the United States stage major joint military drills.

    "The South Korean military has detected multiple cruise missiles launched into the East Sea" by North Korea, Seoul's Joint Chiefs of Staff said in a statement, referring to the body of water also known as the Sea of Japan.

    "Detailed specifications are being analysed by South Korea-US intelligence authorities," it added.

    After a record-breaking year of weapons tests and growing nuclear threats from Pyongyang, Seoul and Washington have ramped up security cooperation, and on March 13 kicked off their largest joint military drills in five years. Known as Freedom Shield, the drills run for at least 10 days.

    South Korea's military said it would "successfully complete the planned joint Freedom Shield drills under a firm joint defence posture".

    North Korea views all such exercises as rehearsals for invasion, saying they could be seen as a "declaration of war" and has repeatedly threatened to take "overwhelming" action in response. Wednesday's launch comes about a week after Pyongyang test-fired its largest and most powerful missile, a Hwasong-17 -- its second ICBM test this year.

    The North's state media described the ICBM launch as a response to the ongoing, "frantic" US-South Korea drills. North Korea declared itself last year an "irreversible" nuclear power and leader Kim Jong Un recently called for an "exponential" increase in weapons production, including tactical nuclear weapons.

    Kim also ordered the North Korean military this month to intensify drills to prepare for a "real war".

    (AFP)

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px}

    North Korea says it fired ICBM as a warning to the US and South Korea

    North Korea fires two medium-range ballistic missiles in resumption of tests

    N. Korea says missile tests meant to ‘thoroughly’ counter S. Korean and US drills

    Opex 360

    L’Union européenne débloque deux milliards d’euros pour livrer des munitions à l’Ukraine

    par Laurent Lagneau · 20 mars 2023

    Si le sujet des avions de combat a donné lieu à maints débats au cours de ces dernières semaines, les forces ukrainiennes ont des besoins beaucoup plus urgents à satisfaire pour contrer l’offensive russe. Outre les systèmes de défense aérienne, celles-ci doivent impérativement refaire leurs stocks de munitions, notamment d’obus de 155 mm. Et pour cause : en moyenne, elles en tirent entre 10’000 et 20’000 par jour.

    D’ailleurs, Kiev a dit vouloir 350’000 obus par mois pour permettre à ses troupes de contenir les assauts russes maus aussi permettre à ces dernières de lancer des contre-offensives.

    D’où le plan de l’Union européenne [UE], qui, doté de deux milliards d’euros, vise à livrer au moins un million d’obus de 155 mm aux forces ukrainiennes et à regarnir les stocks des pays membres, dont certains sont déjà presque épuisés.

    Ce plan a fait l’objet d’un accord de principe, ce 20 mars, à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des Vingt-Sept. Mais il doit encore être approuvé par les chefs d’État et de gouvernement, lors du Conseil européen des 23 et 24 mars.

    Dans le détail, il est d’abord question de rembourser, à hauteur de un milliard d’euros, les munitions prélevées dans les stocks des États membres, au prix de « 1000 à 1300 euros » par obus, a précisé une source diplomatique auprès de l’AFP. Or, une telle munition vaut 4000 euros l’unité actuellement…

    Ensuite, un second milliard d’euros sera utilisé pour un achat mutualisé de munitions d’artillerie destinés aux forces ukrainiennes. Au regard des tarifs actuels, cette enveloppe permettra de livrer 250’000 obus à ces dernières. Soit de quoi tenir entre 12 et 25 jours… si la consommation observée jusqu’alors est la même.

    À noter que que le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, a affirmé que l’objectif de fournir un million de munitions au cours de l’année prochaine n’était pas gravé dans le marbre » car « il est possible que nous ne puissions pas l’atteindre ».

    D’où le troisième volet de ce plan, lequel parle d’augmenter les capacités de production des industriels européens afin de « reconstituer les stocks des pays de l’UE et continuer à approvisionner les forces ukrainiennes ».

    More artillery ammunition for Ukraine as fast as possible. This was the main focus of today’s EU Foreign Affairs Council. I anticipate the swift adoption of big decisions which will bolster Ukraine’s capabilities on the battlefield. pic.twitter.com/oQpIZDa3EJ

    — Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) March 20, 2023

    « Plus de munitions d’artillerie pour l’Ukraine aussi vite que possible. C’était l’objet principal du Conseil des affaires étrangères de l’UE d’aujourd’hui. Je m’attends à l’adoption rapide de grandes décisions qui renforceront les capacités de l’Ukraine sur le champ de bataille », s’est félicité Dmytro Kouleba, le chef de la diplomatie ukrainienne.

    Les deux milliards d’euros de ce plan proviendront de la Facilité européenne pour la paix [FEP], un fonds abondé par les États membres en fonction de leur PIB. À que l’Autriche, Malte et l’Irlande ne participent au financement de livraisons d’armes. Un accord de principe a également été trouvé pour augmenter de 3,5 milliards d’euros la dotation de cette FEP.

    Cela étant, livrer des obus est une chose… Mais s’assurer que les forces ukrainiennes ont les moyens de les tirer en est une autre. En clair, le maintien en condition opérationnelle [MCO] des pièces d’artillerie qui leur ont été livrées [et d’autres doivent l’être encore] est crucial. Et celui-ci ne sera pas forcément aisé à assurer, compte-tenu de la diversité des canons donnés à Kiev.

    L'Humanité

    Printemps 1943, la jeunesse prend le maquis et attise la Résistance

    Il était une fois

    Pour échapper au Service du travail obligatoire institué par le régime de Vichy, des légions de réfractaires investissent des zones difficiles d’accès. Un mouvement inattendu qui va prendre de court les instances résistantes et impulser au printemps 1943 un tournant décisif dans la lutte contre l’occupant.Par Fabrice Grenard, historien, spécialiste de la Résistance et de l’histoire des maquis, directeur historique de la Fondation de la Résistance

    L’année 1943 est cruciale pour la Résistance. Le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942 laisse désormais entrevoir la possibilité d’une libération prochaine et augmente la légitimité de la Résistance alors que la majorité des Français a définitivement rompu avec Vichy. La création du Conseil national de la Résistance (CNR), qui tient sa première réunion le 27 mai 1943 à Paris sous la présidence de Jean Moulin, permet d’unifier les organisations résistantes et de les placer sous la seule autorité du général de Gaulle.

    Le CNR : l’originalité d’une démocratisation

    Un phénomène qui se développe au départ de façon spontanée

    Mais, surtout, 1943 marque la naissance des premiers maquis. Ce phénomène, qui se développe au départ de façon spontanée, va contribuer à changer considérablement la Résistance, qui étend désormais ses actions au monde rural et se dote des troupes qui lui faisaient défaut jusque-là.

    Une certaine approche de l’histoire de la Résistance, fondée sur une vision a posteriori, a parfois pu donner le sentiment que l’évolution vers des groupes armés dans les forêts et les montagnes s’inscrivait dans un processus logique. En réalité, la création des premiers maquis n’entrait pas dans les plans des instances clandestines. Le traumatisme de la défaite de 1940 et le choix de l’armistice expliquent que la France n’ait pas vu se développer immédiatement des actions de guérilla menées par des francs-tireurs comme dans d’autres pays d’Europe (Yougoslavie, Grèce). S’ils prônent la lutte armée contre l’occupant depuis l’été 1941 alors que l’attaque de l’URSS par le Reich a mis fin au pacte germano-soviétique, le Parti communiste et sa branche armée des Francs-tireurs et partisans (FTP) souhaitent initialement limiter leurs actions aux villes, considérées comme plus stratégiques pour une insurrection. Les mouvements non communistes (Combat, Franc-Tireur, Libération) disposent de formations paramilitaires qui sont unifiées en novembre 1942 au sein de l’Armée secrète (AS). Mais celle-ci ne doit pas entrer en action avant le débarquement.

    Les réquisitions pour le travail en Allemagne changent la donne

    Alors que le sort de la guerre s’inverse, Berlin décide de prélever dans les territoires occupés la main-d’œuvre destinée à remplacer les Allemands mobilisés. En France, le chef du gouvernement, Pierre Laval, annonce en juin 1942 la politique dite de la « relève » qui consiste à obtenir la libération d’un prisonnier de guerre contre le départ volontaire de trois ouvriers. Mais les engagements restent trop peu nombreux et Vichy décide de recourir à la contrainte. La loi du 4 septembre 1942 permet de réquisitionner pour le travail en Allemagne sur critères professionnels. Pour y échapper, des petits groupes d’ouvriers des vallées industrielles de la zone sud décident de gagner à la toute fin de 1942 et au début de 1943 les massifs les plus proches afin de se cacher dans des fermes isolées, des chalets d’alpages, des bergeries abandonnées.

    Septembre 1942. Le STO, quand Vichy offrait des travailleurs au Reich

    Les tout premiers camps apparaissent dans ce contexte. En décembre 1942, une soixantaine d’ouvriers originaires de Grenoble s’installent à la ferme d’Ambel, qui deviendra le camp n°1 du maquis du Vercors. En Haute-Savoie, des chalets situés sur les massifs dominant la vallée de l’Arve servent de refuges aux travailleurs des usines de décolletage. Dans le Bugey, des ouvriers se rassemblent autour du mont de l’Avocat, notamment à Montgriffon. Les Cévennes voient arriver les ouvriers des petits centres industriels de la partie méridionale du Massif central (Alès). Le plateau de Millevaches (Corrèze) constitue un repli pour les travailleurs de Brive, Limoges, Tulle.

    Il y a cinquante ans, l'assaut final contre le maquis du Vercors

    Métamorphoser les réfractaires en combattants

    Alors que les exigences allemandes ne cessent de s’accentuer au début de 1943, Vichy adopte un nouveau dispositif de réquisition avec la loi du 16 février 1943, qui institue le Service du travail obligatoire (STO). Tous les jeunes Français nés en 1920, 1921 et 1922 déclarés aptes doivent partir travailler en Allemagne pour deux ans. Le phénomène des « réfractaires » ne cesse alors de prendre de l’ampleur et entraîne un processus d’essaimage de camps à partir des premiers regroupements opérés depuis la fin 1942 dans les Alpes, le Jura ou le Massif central. Le mouvement ne concerne plus uniquement les zones montagneuses et s’étend aux territoires forestiers du Sud-Ouest (Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne) et du Centre (Creuse, Indre, Cher). À l’exception des Vosges et du Morvan, les maquis ne se développent pas en 1943 en zone nord : plus urbaine, moins montagneuse, celle-ci leur est moins propice et la présence militaire allemande y est beaucoup plus dense.

    Cette première génération de camps n’a dans un premier temps qu’une fonction de refuge pour les réfractaires au STO. L’équipement et les armes manquent. Les clandestins portent leurs vêtements civils et n’ont que les quelques affaires qu’ils ont pu emporter. Les chefs de la Résistance ont été mis devant le fait accompli : « Nous avons été pris de court », reconnaît le fondateur de Combat, Henri Frenay, en avril 1943.

    La question du sort de ces camps provoque au printemps 1943 une crise au sein des instances dirigeantes de la Résistance. Certains sont favorables à la mise en place d’un encadrement destiné à transformer les réfractaires en combattants. C’est le cas notamment de Frenay mais aussi des communistes, qui cherchent à affilier les premiers camps à l’organisation des FTP dans les « campagnes rouges » où le parti est bien implanté. D’autres au contraire considèrent que les jeunes réfractaires n’ont pas assez d’expérience militaire et que les moyens sont insuffisants pour les former. Cette position est notamment défendue par Jean Moulin en mars 1943, alors que les mouvements sollicitent une aide accrue de Londres pour encadrer les camps.

    Henri Frenay « L’inventeur » de la Résistance

    Transformer les « camps refuges » en maquis combattants

    L’afflux croissant de réfractaires dans les camps montre cependant que le phénomène est irréversible. Ceux qui étaient d’abord réticents finissent par se rallier à l’idée que leur encadrement est indispensable. Laisser les réfractaires livrés à eux-mêmes présente le risque de provoquer des dérives et des actions indisciplinées. Pour les résistants non communistes, il faut aussi éviter de laisser le champ libre aux FTP, qui s’efforcent de rallier les groupes de réfractaires.

    Après plusieurs mois de tensions, un consensus finit par s’imposer. La France libre accepte à partir d’avril d’augmenter les budgets alloués aux mouvements en faveur des maquis. Les Mouvements unis de résistance (MUR) mettent en place les institutions nécessaires pour transformer les « camps refuges » en maquis combattants. Une école de cadres est confiée à Robert Soulage, un ancien officier qui a quitté l’armée en avril 1942. Un Service national maquis (SNM) est institué fin avril 1943 sous la direction de l’avocat Michel Brault. Le SNM développe des échelons régionaux et départementaux, avec la nomination de responsables chargés de recenser les maquis, de distribuer les fonds, d’établir un contact régulier avec les chefs de camp. Le SNM édicte aussi des instructions strictes qui jouent un rôle crucial pour définir le statut du « maquisard » : interdiction de quitter les camps sous peine d’être considéré comme déserteur et exécuté, obéissance aux chefs et à la discipline militaire. Les opérations de ravitaillement doivent être encadrées et menées de préférence contre des institutions de Vichy ou des collaborateurs notoires pour ne pas trop peser sur les populations locales.

    À l’automne 1943, les maquisards sont entre 30 000 et 40 000. Ils ne représentent cependant que 15 % à 20 % des réfractaires au STO. Beaucoup de ceux-ci préfèrent trouver une « couverture » avec un emploi sous une fausse identité dans une exploitation agricole. D’autres continuent à se cacher dans des camps, mais ne sont pas forcément prêts à la discipline militaire et aux risques encourus. Des « camps refuges » n’ayant aucune fonction militaire existent jusqu’à la Libération.

    Des difficultés, liées au manque d’armes et de finances

    L’univers des camps est totalement masculin, du fait des représentations de l’époque selon lesquelles les femmes ne combattent pas. Mais des jeunes résistantes vont jouer un rôle important dans la survie des maquis par de courts séjours pour apporter des messages, du ravitaillement, prodiguer des soins.

    Pour les maquis, qui se trouvent désormais intégrés aux structures mises en place par les MUR ou les FTP, les choses ont considérablement changé en quelques mois. Le 1er septembre 1943, les responsables régionaux du SNM tiennent leur première réunion à Lyon. S’ils soulignent la persistance de nombreuses difficultés, liées notamment au manque d’armes et de finances, tous témoignent des avancées réalisées depuis le printemps 1943. Dans son rapport, Brault souligne que « tous les chefs signalent une amélioration énorme de la discipline et de l’encadrement ». Ces efforts ont permis d’intégrer les maquis à la Résistance alors que les premiers camps s’étaient constitués en dehors d’elle.

    Défilés de maquisards à l'occasion du 11 novembre 1943

    Là où ils sont le mieux organisés, les maquis constituent dès l’automne 1943 une forme de contre-­pouvoir dans les territoires où ils se développent, comme le montre l’affichage sur les places de villages de Corrèze et de Haute-Vienne d’arrêtés signés du « préfet du maquis » qui réglementent différents aspects de la vie quotidienne (les prix et le ravitaillement).

    Les principales opérations qu’ils lancent à cette date s’inscrivent surtout dans une logique de survie. Dans la plupart des zones de maquis, l’été et l’automne 1943 marquent une recrudescence de coups de main contre les entrepôts du ravitaillement général ou les chantiers de jeunesse de Vichy pour s’emparer de stocks de nourriture et d’équipements indispensables. Les maquis se défendent aussi contre les premières opérations menées au cours de l’été et de l’automne 1943 par les forces de Vichy, notamment les gardes mobiles de réserve et la Milice. Ils sont encore épargnés par les attaques allemandes, qui n’interviendront qu’à partir de l’hiver 1944 (« opération Korporal » contre le maquis de l’Ain et « opération Hoch-Savoyen » contre le maquis des Glières en février et en mars 1944).

    Pour la première fois, à l’occasion du 11 novembre 1943, les maquisards défilent à visage découvert dans de nombreux bourgs et villages pour montrer aux populations locales qu’ils appartiennent à des unités militaires disciplinées et ne sont pas les simples « bandits » dénoncés par la propagande vichyste. Le plus important et le plus retentissant de ces défilés se déroule à Oyonnax, dans l’Ain, où 1 500 maquisards marchent en rang derrière leur chef Romans-Petit et se rendent au monument aux morts pour y déposer une gerbe sur laquelle figurent ces mots : « Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18 ». Ces défilés du 11 novembre 1943 en armes et en uniforme montrent à eux seuls tout le terrain parcouru en moins d’un an, depuis l’apparition des tout premiers camps de réfractaires qui n’étaient ni encadrés ni équipés.

    En savoir plus

    • Ils ont pris le maquis, de Fabrice Grenard, éd. Tallandier, 2022, 192 pages, 26 euros.Qui sont les maquisards ? Quelles sont leurs motivations ? Comment ont-ils été formés ? Comment ont-ils combattu l’occupant ? Comment ont-ils (sur)vécu ensemble, dans des conditions précaires et clandestines, et qui les a aidés ? Dans ce livre richement illustré (de nombreux documents sont inédits), l’auteur éclaire de manière aussi précise que passionnante leur histoire, sous tous ses aspects.
    • Une légende du maquis. Georges Guingouin, du mythe à l’histoire, de F. Grenard, éd. Tallandier, coll. «Texto », 2020.
    • Les Maquisards. Combattre dans la France occupée, de F. Grenard, éd. Vendémiaire, 2019.
    • « Georges Guingouin. Il était le “préfet du maquis” », de F. Grenard, dans l'Humanité Dimanche n°483 du 22 octobre 2015.
    Résistance
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    La réparation du porte-avions HMS Prince of Wales risque de coûter plus cher que prévu

    par Laurent Lagneau · 20 mars 2023

    Depuis son admission au service, en décembre 2019, le second porte-avions britanniques, le HMS Prince of Wales, n’a pas été épargné par les avaries, avec notamment deux inondations de ses compartiments [dont une qui endommagea sérieusement son installation électrique, en octobre 2020]. La dernière en date est survenue en août dernier, avec une rupture d’un accouplement SKF au niveau de sa ligne d’arbres d’hélice à tribord, alors qu’il s’apprêtait à assurer la mission Westlant 22, en Amérique du Nord.

    Depuis, le porte-avions est en cale sèche, au chantier naval de Rosyth [Écosse]. Début janvier, la Royal Navy avait dit que les réparations seraient terminées d’ici le printemps. Et de préciser que le HMS Prince of Wales entrerait dans une « autre période de maintenance » portant sur ses installations aéronautiques avant d’être de nouveau opérationnel.

    Seulement, en février, il est apparu que la ligne d’arbre d’hélices à babord présentait aussi des signes de fatigue… D’où la décision d’effectuer des réparations à titre préventif. Évidemment, cela n’est pas sans conséquence, à la fois sur la facture du chantier ainsi que sur la disponibilité du navire.

    En effet, selon l’édition dominicale du quotidien The Times, le coût des réparations s’éleverait désormais à 20 millions de livres… et le porte-avions devrait quitter Rosyth à la fin du mois de mai.

    Une source du ministère de la Défense [MoD] a « déclaré que prolonger le séjour d’un porte-avions en cale sèche est extrêmement coûteux et a confirmé que la facture des réparations s’élevait désormais à 20 millions de livres sterling, alors que les estimations précédentes avançaient un montant de 3 millions de livres sterling », écrit le Sunday Times.

    Reste à savoir qui va payer la facture… alors que le consortium « Aircraft Carrier Alliance », créé par BAE Systems, Babcock et Thales pour la contruction des deux porte-avions de la Royal Navy, a été dissous.

    Pour le moment, l’enquête sur les causes de cette avarie subie par le HMS Prince of Wales n’a pas encore livré ses conclusions. Cependant, à en croire le journal britannique, les tests des lignes d’arbre – fournies par le norvégien Kongsberg – effectués lors de la construction du navire n’avaient identifié aucun problème.

    Quoi qu’il en soit, pour un ancien officier de la Royal Navy, cité par le Sunday Times, « quelqu’un a fait une grosse erreur dans le processus de construction, puis, dans le processus d’essai quelqu’un a accepté le risque que cette erreur représenterait pour le fonctionnement du navire ».

    France24 - World

    Turkey's pro-Kurdish party will not field candidate in election setback for Erdogan

    Issued on: 22/03/2023 - 11:17

    NEWS WIRES

    Turkey's main pro-Kurdish party said Wednesday it would not field a presidential candidate in May elections, giving tacit support to Recep Tayyip Erdogan's rival in the crucial vote.

    The decision by the Peoples' Democratic Party (HDP) reduces the possibility of a damaging split of the anti-Erdogan vote, boosting the chances of the opposition alliance's joint candidate, Kemal Kilicdaroglu. Winning more than 10 percent of the vote in the past three national elections, the HDP was widely seen as a kingmaker in the tightly contested race.

    "We will not field a candidate in the presidential elections," Pervin Buldan, the party co-chairwoman, told reporters.

    "We will fulfil our historic responsibility to end one-man rule in the coming elections," she said, condemning Erdogan's consolidation of power over his two decades as prime minister and president.

    The HDP's decision strips Erdogan of a key voting bloc in what is widely seen as Turkey's most important election of its post-Ottoman history. Erdogan enjoyed some support from Kurdish voters earlier in his rule.

    >> ‘A political quake as well’: Will Turkey’s calamity rattle Erdogan’s rule?

    His government once worked with HDP politicians in an effort to put an end to a decades-long fight by Kurdish insurgents for an independent state that has claimed tens of thousands of lives. But he now accuses the HDP -- parliament's third largest party -- of being the political wing of the PKK militants.

    The leftist party denies the charges and says it is being singled out for its fierce criticism of the government's social and economic policies. Erdogan and his far-right allies in parliament are now trying to dissolve the HDP over its alleged terror ties.

    >> Turkish opposition unites against 'weaker than ever' Erdogan ahead of elections

    Turkey's Constitutional Court on Wednesday rejected the HDP's request to delay the outcome of the case until after the May 14 election. The HDP was excluded from a six-party opposition alliance that has rallied around Kilicdaroglu's candidacy.

    The anti-Erdogan alliance includes staunchly nationalist parties that refuse to work with the HDP. Meeting with HDP leaders on Monday, Kilicdaroglu promised to remove restrictions on the Kurdish language and address other Kurdish concerns. 

    (AFP)

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    Turkish opposition unites against 'weaker than ever' Erdogan ahead of elections

    Turkish opposition chooses Kemal Kilicdaroglu to challenge Erdogan in 2023 poll

    Turkish opposition alliance splits over anti-Erdogan candidate

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    Londres propose à Varsovie de l’aider à protéger son espace aérien après le don de MiG-29 à l’Ukraine

    par Laurent Lagneau · 20 mars 2023

    La semaine passée, la Pologne a annoncé qu’elle livrerait quatre avions de combat MiG-29 « Fulcrum » à l’Ukraine et que six autres ne tarderaient pas à suivre. Puis, la Slovaquie a indiqué qu’elle en ferait autant, avec 13 appareils du même type, ceux-ci ayant été retirés du service le 31 août dernier, après qu’un accord a été trouvé avec Varsovie et Prague pour assurer la protection de son espace aérien.

    En effet, les MiG-29 slovaques devaient être remplacés par 14 F-16 « Viper », commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin… Mais ceux-ci ne seront pas livrés avant 2024… D’où un déficit capacitaire comblé par les forces aériennes polonaises et tchèques, dans le cadre de l’Otan.

    Cela étant, c’est vers la Pologne que se porte l’attention du Royaume-Uni. C’est en effet ce que l’on peut conclure des propos tenus par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’un entretien accordé au quotidien allemand Die Welt.

    « Nous examinerons très positivement une demande de la Pologne pour combler ses lacunes [après le don de MiG-29 à Kiev]. Nous l’avons déjà fait lorsque Varsovie a livré pour la première fois des chars T-72 à l’Ukraine, nous lui avions fourni le char Challenger 2. Il pourrait en aller de même pour les avions de chasse », a en effet déclaré M. Heappey. Et d’ajouter : « Pour nous, la question est de savoir dans quelle mesure nous reconstituerons les capacités militaires de ces forces aériennes qui renoncent à leur équipement ».

    Pour rappel, en juillet 2022, le Queen’s Royal Hussars de la British Army avait effectivement déployé un escadron de 14 chars Challenger 2 en Pologne. « C’est une énième preuve solide solide du soutien apporté au flanc Est [de l’Otan] par les Britanniques », s’était félicité Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense, à l’époque.

    Pour le moment, et contrairement à l’an passé, quand il fut question de livrer ses MiG-29 à l’Ukraine [ce qui n’avait pas pu se faire…], la Pologne n’a pas exigé d’autres avions de combats aux  » capacités opérationnelles équivalentes » pour les remplacer. Et pour cause : l’été dernier, elle a commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.

    Quoi qu’il en soit, M. Heappey avait récemment évoqué une possible cession des Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » de la Royal Air Force [RAF] aux membres de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Mais aucun des pays concernés ne s’est logiquement dit intéressé.

    L'Humanité

    Cross de « l’Humanité », elle court, elle court, la fraternité

    Il était une fois

    Donner du souffle à l’unité des travailleurs, affranchir le sport des normes bourgeoises pour le rendre accessible à tous, faire pièce aux compétitions sponsorisées par la presse des « ennemis de classe », c’est l’ambition du cross international de « l’Humanité » lancé le 26 février 1933 avec la FSGT. Elle va se déployer sur 31 éditions jusqu’en 1968. Boycottée un temps par les instances officielles, l’épreuve populaire deviendra pourtant un rendez-vous incontournable de l’athlétisme français.Par Michaël Attali, historien du sport, professeur des universités à l’université Rennes II, directeur du laboratoire de recherche VIPS2

    Dès les années 1920, le journal « l’Humanité » – organe officiel du Parti communiste depuis le congrès de Tours – considère le sport pratiqué dans le cadre du système capitaliste comme un symbole de la bourgeoisie, qu’il faut combattre comme tel. Néanmoins, ses journalistes ne peuvent pas être perçus contre le sport lui-même alors que celui-ci attire de plus en plus le public : il s’agit donc de s’en saisir et de le mettre au service des idéaux défendus. Fidèle à la ligne politique qui fait de la Fédération sportive du travail (FST) puis de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) des organisations de masse du Parti communiste, le journal va promouvoir une alternative qui symbolise l’unité de la classe ouvrière. Tout en relatant la plupart des épreuves internationales et nationales sur un ton critique, « l’Humanité » va créer un événement qui tout à la fois illustre la pertinence de ses analyses et propose une alternative ambitieuse. Populaire et accessible, le cross – course à pied en terrain varié, hors route, pouvant comporter des obstacles – s’impose comme l’activité idéale pour incarner un autre modèle sportif. Et c’est naturellement dans les colonnes du journal que vont être explicités le sens et l’importance de l’épreuve, au fil de ses 31 éditions. Celles-ci vont se dérouler, en février ou en mars, dans la banlieue rouge parisienne.

    « Une épreuve prolétarienne de masse »

    Si le Tour de France est l’exemple le plus connu d’une épreuve sportive créée par un journal, en 1903, il y en a beaucoup d’autres. Inauguré le 26 février 1933, le cross de « l’Humanité » reprend donc une formule qui attire les foules, tout en se positionnant face à la concurrence. Les principes fondateurs sont posés pour la première édition : « Le but poursuivi par notre journal (…) est avant tout de réaliser une épreuve prolétarienne de masse et de lutter ainsi contre l’influence pernicieuse de la grande presse officielle qui rayonne encore sur de nombreux travailleurs grâce à l’attrait sportif. (1) »

    Moyen de mobilisation collective, le sport doit avoir des répercussions sociales. Ainsi, les grèves de l’hiver 1936 offrent au journal – dont le tirage dépasse alors les 200 000 exemplaires – une occasion de souligner la cohérence entre les luttes prolétariennes et l’unité populaire incarnée par l’épreuve, avec « la présence des délégués des traminots de Lille, Roubaix, Tourcoing en grève (…) et la démonstration de solidarité (…) de la part du prolétariat parisien. Joignant aux acclamations en l’honneur du vrai sport, brimé par le grand capital, leur salut à ceux qui luttent pour leur pain (2) ».

    Une foule admirative des sportifs

    Le nombre de spectateurs est régulièrement mentionné (par exemple, 25 000 en 1951) pour souligner la force d’attraction de l’épreuve, qui tend à être assimilée à une manifestation de travailleurs. Admirative des sportifs, la foule l’est aussi des conditions de la course, telles celles d’un dur labeur : acclamant « longuement les vainqueurs, elle n’oubliait nullement les jeunes gars anonymes aux jambes tachées de boue noire, ceux dont le long peloton (…) s’étirait avec pour toile de fond l’horizon gris, maisons irrégulières, cheminée d’usines de ce coin de banlieue. »

    Si les années 1930 sont le théâtre de luttes ouvrières pour la conquête de nouveaux droits, l’immédiate après-guerre poursuit dans cette veine en liant les nécessités du moment à l’épreuve sportive. La rapidité avec laquelle est relancé le cross, en février 1945, montre l’intérêt qu’il revêt pour l’organe officiel du PCF en train de devenir « le premier parti de France » : « Refaire la France, tendre ses muscles, donner santé et force à ses citoyens ? C’est pour une grande part la tâche du sport. À cette tâche noble, “l’Humanité” entend coopérer de tout son pouvoir. Vive son 8e cross ! (3) »

    Un rendez-vous de l’athlétisme français

    Pendant les quinze jours qui le précèdent, le cross est systématiquement présent à la une du journal. Ailleurs dans les pages, les appels à s’inscrire et le comptage quotidien des participants visent à capter l’intérêt des lecteurs, tout comme le traitement de l’épreuve en « feuilleton ». Ainsi, deux mois avant le cross, celui-ci fait l’objet de nombreux articles, notamment sur les têtes d’affiche. La participation de Raphaël Pujazon (champion de France de cross entre 1944 et 1949 et champion d’Europe du 3 000 mètres steeple en 1946), du Tchécoslovaque Emil Zatopek (champion olympique du 5 000 et du 10 000 mètres au JO de 1952) ou du Soviétique Volodymyr Kuts (champion olympique du 5 000 mètres et du 10 000 mètres en 1956) souligne l’importance de l’épreuve, qui est devenue un rendez-vous de l’athlétisme français.

    Athlétisme. Emil Zatopek, l’homme aux pointes d’or

    Une importance que révèlent aussi les controverses, telles les interdictions, réitérées à partir de 1946, faites aux athlètes licenciés à la Fédération française d’athlétisme (FFA) de participer au cross, relayées à partir de 1947 par la Fédération internationale. Dénoncées comme une décision politique servant les intérêts capitalistes, elles permettent de mettre en avant l’ostracisme idéologique à l’égard des militants communistes et en filigrane l’oppression faite aux travailleurs en ce début de guerre froide (répression des grèves dans l’industrie, éviction des ministres communistes, etc.). Avec le cas exemplaire de Pujazon, vainqueur du cross de « l’Humanité » en 1945 et 1946, puis interdit de participation, les journalistes stigmatisent la dépendance des fédérations aux enjeux politiques et remettent en cause tout le système d’organisation sportive. Et les victoires de Zatopek en 1954 et 1955 ou celles de Kuts en 1956 et 1957 sont célébrées comme autant de succès contre l’oppresseur capitaliste.

    « Le sport est un moyen et non un but »

    La participation connaît son apogée au milieu des années 1950 (1 500 en 1933, près de 9 000 en 1955, signe d’un engagement conséquent), avant de s’éroder dans les années 1960 (5 000 en 1968). Mais c’est d’abord le sens de cette épreuve qui la caractérise : « Le sport est un moyen et non un but. Un moyen de se tenir toujours alerte, toujours souple, de s’aguerrir aux luttes futures pour notre libération de l’exploitation capitaliste. Acteurs ou spectateurs ? Acteurs évidemment dans la grande bataille ouvrière. (Ce 4 février 1934), jeunes et vieux, champions et corporatifs, montreront qu’ils sont toujours d’attaque pour l’amélioration de leur forme physique et leur libération future. (4) »

    Véritable socle idéologique, cette vision va façonner le cross de « l’Humanité » au fil du temps. Si la plupart des manifestations sportives mettent en avant l’excellence des participants, celle-ci insiste tout autant sur la diversité des concurrents dont la majorité n’est pas spécialiste. Une grande place est donnée aux clubs, associations, villes ou régions ayant rassemblé le plus de participants. Dès l’après-guerre, des centres d’entraînement sont créés à leur intention (il y en a 53 en 1955). À partir du début des années 1950, une rubrique quotidienne « On prépare le cross de “l’Humanité” » présente un club et incite à une participation massive, en indiquant par exemple les lieux d’entraînement.

    Instiller une culture sportive dans la classe ouvrière

    L’année 1956 marque une étape importante avec la mise en place d’épreuves de qualification. La province entre dans le dispositif afin d’augmenter à la fois la visibilité de l’épreuve et sa légitimité populaire. La presse régionale communiste est mobilisée ; « la Marseillaise » ou « l’Écho du Centre » créent un cross. Le cross de « l’Humanité » est aussi démultiplié avec la création d’épreuves sur des sites industriels, tel le cross de la Snecma en 1957.

    La mobilisation change d’échelle. Prodiguant des conseils aux néophytes pour qu’ils se présentent au cross de « l’Humanité » dans les meilleures conditions physiques et morales, la série d’articles de Maurice Baquet (5) témoigne, à partir de cette période, de l’accent mis sur la dimension éducative de l’épreuve. Il s’agit d’instiller une culture sportive dans la classe ouvrière, incitée à veiller aussi bien à son alimentation qu’à la régularité de l’exercice, en amont comme en aval du cross.

    La base de départ pour de futurs champions

    La masse de pratiquants et plus généralement les dispositifs mis en place autour de l’épreuve visent aussi à créer les conditions pour générer une élite sportive face au modèle sportif français abondamment critiqué. « C’est le mérite du cross de “l’Humanité” que d’aider ces jeunes à faire connaissance avec leurs possibilités. (…) Si l’on veut des champions, la grande épreuve populaire est la base de départ. Et ensuite, et c’est l’essentiel, il s’agit de lutter pour que le champion en herbe soit placé dans les conditions sans lesquelles il végétera (6) ».

    La mise en scène de l’épreuve traduit cette imbrication entre l’engagement populaire et la formation d’une élite. Les catégories de classement en sont un indice. En 1949, elles se stabilisent afin de distinguer les publics et de permettre à chacun d’être reconnu et valorisé. Si les critères d’âge et de sexe sont communs avec les manifestations sportives classiques, la mise en place de quatre groupes (eux-mêmes subdivisés en sous-groupes) est révélatrice de l’identité du cross de « l’Humanité ». Le groupe sportif réunit les pratiquants d’activités diverses (basket-ball, cyclisme, boxe, tennis de table, etc.) : l’enjeu est de décloisonner et, toujours, de considérer le sport davantage comme un moyen que comme un but. Le groupe corporatif, qui vise à mobiliser les plus éloignés de la pratique et à faire exister sur la scène sportive une figure populaire généralement en retrait, est décomposé en secteurs professionnels (alimentation/hôtellerie, bâtiment/bois, industries chimiques, intellectuels, livre, etc.). Les sportifs « travaillistes » constituent le troisième groupe, réunissant les licenciés des clubs adhérant à la FSGT. Le dernier groupe est celui des « As », l’élite sportive. L’isoler permet aux autres d’avoir une visibilité et d’attribuer à toute victoire une valeur équitable. Dans « l’Humanité », les photographies comme les comptes rendus mettent en avant celles et ceux qui restent la plupart du temps invisibles sur les stades ou dans les gymnases.

    Une véritable allégorie de l’unité prolétarienne

    Le cross trouve ici tout son intérêt : légitimité sportive, ambition populaire, équité certes, mais aussi exemplarité du modèle sportif des pays de l’Est, valeur ajoutée du sport et mobilisation collective sont les ferments de la doctrine qui fonde le cross de « l’Humanité ». Véritable allégorie de l’unité prolétarienne dont le journal communiste se veut le représentant, ce cross en réunit toutes les composantes.

    Le 22 février 1969, « l’Humanité » annonce la disparition de l’épreuve pour des raisons financières. De 1933 à 1968, le cross de « l’Humanité », inséré dans un vaste projet idéologique et politique, s’est inscrit à la fois dans une stratégie de mobilisation et dans le déploiement d’un modèle alternatif de pratique. Tout en reposant sur certains codes classiques (compétition, classement, excellence), il a constitué une innovation qui a contribué à imposer l’idée qu’un autre sport était possible, comme facteur de transformation sociale, et qui a permis aux catégories populaires d’investir, en le rendant accessible et attrayant, un domaine dont elles étaient encore éloignées.

    Pour en savoir plus

    • Héritage social d’un événement sportif. Enjeux contemporains et analyses scientifiques, sous la direction de M. Attali, Presses universitaires de Rennes, 2021.
    • Le Sport dans la presse communiste, sous la direction de M. Attali et É. Combeau-Mari, Presses universitaires de Rennes, 2014.
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    France24 - Monde

    Le procureur Alvin Bragg vs Donald Trump : l'affrontement de deux Amériques

    Publié le : 21/03/2023 - 18:14

    Sébastian SEIBT Suivre

    Alvin Bragg pourrait devenir, dès mardi, le premier procureur à inculper un ex-président des États-Unis. En charge de l’affaire des pots-de-vin de l’ex-star du porno Stormy Daniels, il apparaît comme une sorte d’antithèse de Donald Trump.

    Il va peut-être marquer l’histoire américaine. De nouveau. Après être devenu en 2022 le premier procureur noir de New York, Alvin Bragg s’apprêterait à inculper Donald Trump. Ce serait alors la première fois qu’un ex-président se retrouve poursuivi au pénal aux États-Unis.

    C’est Donald Trump lui-même qui a accrédité la possibilité d'un tel scénario dès samedi 18 mars dans son style inimitable. En parlant de lui à la troisième personne, il a annoncé que “le principal candidat républicain et ancien président des États-Unis va être arrêté mardi [21 mars]”.

    Harlem à l’époque de l’épidémie de crack

    De multiples médias ont alimenté cette idée selon laquelle le bureau d’Alvin Bragg envisageait d'inculper Donald Trump dans l’affaire des pots-de-vin versés en 2016 à l’ancienne actrice pornographique Stormy Daniels.

    Parmi les multiples épées de Damoclès judiciaires suspendues au-dessus de la tête de Donald Trump, le fameux chèque de 160 000 dollars versé à l’ex-star du X pour la dissuader d'étaler leur relation en pleine campagne électorale est celle qui s’abat la première.

    Ce procureur, qui serait donc le premier à franchir le Rubicon d’une inculpation, présente un profil qui s’apparente, sous bien des aspects, à l’antithèse de Donald Trump.

    Car Alvin Bragg, outre sa couleur de peau, est aussi un progressiste assumé, qui a gravi tous les échelons de l’ascenseur social et assure ne vouloir entretenir aucune relation avec la politique.

    Sa trajectoire commence cependant dans la même ville : New York. Mais si le magnat de l’immobilier grandit dans un grand manoir d’un quartier huppé, le jeune Alvin Bragg habite, lui, à Harlem, en pleine épidémie du crack dans les communautés afro-américaines de New York.

    Le futur procureur new-yorkais a d’ailleurs souvent rappelé qu’avant ses 21 ans il avait déjà été mis en joue six fois, “trois fois par des policiers et trois fois par d’autres individus”. Il a aussi raconté comment il avait retrouvé une victime d’homicide sur le seuil de son appartement un peu plus tard.

    Ses parents – issus de la classe moyenne – ont tout fait pour le sortir de cet environnement. Ils ont notamment inscrit Alvin Bragg à Trinity School, l’une des écoles privées les plus prisées de New York, dès l’âge de quatre ans.

    “L’élu”

    Le jeune homme s’est frayé un chemin jusqu’à la non moins prestigieuse université de Harvard où il s’est formé au droit. À sa sortie, le Harvard Crimson – principal journal de l’université – a rédigé un panégyrique du jeune diplômé, sobrement intitulé “The anointed one” (l’élu ou celui qui est promis à un grand avenir).

    En tant qu’avocat, Alvin Bragg va alors se spécialiser dans les affaires de crimes en col blanc et dans la défense des droits civils. En 2021, ce sont aussi les idées qu'il mettra en avant en briguant le poste de procureur pour tout le comté de New York, l’une des juridictions les plus importantes du pays.

    Il remporte le vote en dominant notamment la favorite du camp démocrate new-yorkais : Tali Farhadian Weinstein, très connectée à l’élite intellectuelle de Manhattan et les milieux financiers de New York.

    Arrivé à son poste grâce au soutien des classes populaires, il s’engage alors à combattre “la justice à deux vitesses” et à prendre en compte en priorité les besoins des milieux défavorisés. D’entrée il tape fort – trop fort pour certains : il tente d’imposer une politique de peines alternatives pour certains délits mineurs (comme la simple détention d’arme sans permis) afin de lutter contre la surpopulation carcérale. 

    Mais face à une levée de boucliers de la police, des médias conservateurs et d’une partie des démocrates modérés de New York, il fait volte-face en 2022. C’est l’un des rares revirements d’un homme souvent décrit comme “imperturbable” et “imperméable à la pression politique”, souligne le site Politico.

    Ce profil d’homme du peuple obsédé par le sentiment d’impunité des riches et puissants fait que “le face à face avec Donald Trump était inévitable”, estime la chaîne CNN. 

    L’affaire Stormy Daniels n’est d’ailleurs pas le premier dossier dans lequel les deux hommes s’affrontent. Alvin Bragg s’est vanté d’avoir travaillé “sur plus de 100 dossiers mettant en cause Donald Trump et son administration à l’époque où il était président”, souligne la chaîne britannique BBC.

    Parmi ses principaux faits d’armes, ce procureur a réussi, en 2019, à faire payer Donald Trump deux millions de dollars pour des fraudes orchestrées par la Fondation Donald J.Trump. La même année, il fait tomber Allen Weisselberg, le directeur financier de tout l’empire Trump, pour fraude. En 2022, Alvin Bragg a aussi fait condamner Steve Bannon, l’un des principaux conseillers politiques de Donald Trump pour détournement de fonds.

    “Woke” et “agent de Soros” pour l’extrême droite

    L’ex-président a donc toutes les raisons de craindre une offensive d’Alvin Bragg. Il a ainsi lancé une offensive médiatique éclair pour tenter de discréditer le procureur qu’il qualifie de “raciste” (sic) et de “woke” (terme péjoratif pour les conservateurs afin de désigner les progressistes).

    Des insultes reprises par les médias ultra-conservateurs, qui y ont parfois ajouté une pincée de conspirationnisme. C’est ainsi qu’Alvin Bragg se retrouve réduit à un “agent de [George] Soros” pour le site Washington Examiner. Le milliardaire philanthrope hongrois d’origine juive est l’une des figures centrales de nombreuses théories de complot d’extrême droite aux relents antisémites. 

    Mais les extrémistes pro-Trump ne sont pas les seuls à s'en prendre à Alvin Bragg. Une partie des milieux modérés, conservateurs comme démocrates, regrette aussi que Donald Trump ne soit rattrapé avant tout par une histoire de sexe.

    Dans la galaxie des casseroles judiciaires de l’ex-président, le dossier Stormy Daniels peut sembler secondaire. Donald Trump est, en effet, aussi accusé d’avoir incité un soulèvement contre le Capitole et d’avoir emporté illégalement chez lui des documents classés “secret défense” après avoir quitté la Maison Blanche. Un éditorial du Wall Street Journal trouve ainsi la croisade anti-Trump d'Alvin Bragg déplacée et politiquement malvenue.

    Pour le prestigieux quotidien économique, une première inculpation de l’ex-président dans cette affaire “donnerait lieu à un cirque médiatique où le principal témoin de l’accusation – Michael Cohen – est l’ancien avocat discrédité de Donald Trump”. Un champ de bataille qui, pour le journal, conviendrait parfaitement à l’ex-président.

    Mais pour Kim Foxx, procureure du comté de Cook (qui comprend Chicago), ce genre de calcul politique échapperait à Alvin Bragg. Pour lui tout serait une “question d’équité et d’égalité devant la justice”, assure-t-elle au New York Times. Il voudrait ainsi prouver, selon elle, que personne n’est au-dessus des lois.

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    À la grand-messe des conservateurs américains, Donald Trump affirme sa différence sur l'Ukraine

    Les États-Unis suspendus à une possible arrestation de Donald Trump mardi

    Donald Trump assure qu'il va être "arrêté" le 21 mars et appelle à manifester

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    L’armée allemande pourrait remplacer ses hélicoptères d’attaque Tigre par des H145M dotés d’une capacité antichar

    par Laurent Lagneau · 19 mars 2023

    Initialement partie prenante au développement du standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre, l’Allemagne a finalement décidé de passer son tour, laissant ainsi tomber la France et l’Espagne. Cette décision aurait été motivée par la disponibilité de la cinqantaine d’appareils en service au sein de la Heer [la composante terrestre de la Bundeswehr], celle-ci étant bien trop faible. En effet, et selon Christine Lambrecht, alors ministre de la Défense, seulement 9 étaient en état de vol en avril 2022…

    Aussi, cela fait quelques temps qu’il est prêté l’intention à la Bundeswehr de remplacer ses Tigre. Et le candidat le plus souvent cité est l’AH-64E Guardian de l’américain Boeing. Cependant, à en croire Business Insider Deutschland, qui s’appuie sur des documents internes, le ministère allemand de la Défense a d’autres intentions.

    En effet, celui-ci envisagerait l’achat, pour environ 3 milliards d’euros, de 82 hélicoptères légers H145M [dont 15 exemplaires sont déjà utilisés par le Kommando Spezialkräfte des forces spéciales allemandes] et de doter 24 d’entre-eux d’une capacité antichar.

    Initialement destiné au marché civil, le H145 est diponible en version militaire depuis 2014, avec deux nouveaux moteurs Turbomeca Arriel 2E à régulation numérique [Fadec] et la possibilité d’emporter une nacelle canon, des roquettes à guidage laser [comme la FZ275 LGR de Thales] et des missiles anti-char, tel le Spike ER [Extended Range] de l’israélien Rafael, des essais ayant été conduit à cette fin en 2022.

    À l’occasion du salon aéronautique ILA de Berlin. L’an passé, Airbus Helicopters avait proposé au ministère allemand de la Défense une nouvelle version de son H145M, celui-ci disposant d’un rotor à cinq pales afin de porter sa charge utile à près de deu tonnes. En outre, l’industriel avait annoncé la création de l’équipe « LUH SK – Team H145M », comprenant notamment Hensoldt Sensors, Hensoldt Avionics, Liebherr-Aerospace, Rohde & Schwarz, Safran Helicopter Engines et ZF Luftfahrttechnik.

    « Nous avons un produit solide avec une disponibilité très élevée, des délais de livraison courts garantis et nous avons organisé le support du système d’armes avec un grand nombre d’entreprises allemandes. […] Avec la formation de l’équipe, nous offrons à la Bundeswehr une configuration complète qui peut être obtenue rapidement et efficacement », fit valoir, à l’époque, Wolfgang Schoder, le directeur général d’Airbus Helicopters Allemagne.

    Cela étant, et toujours d’après Business Insider Deutschland, la conversion de 24 H145M en hélicoptères d’attaque ne ferait pas l’unanimité au sein de la Bundeswehr, certains y voyant une « décision purement politique qui ignore les besoins opérationnels ». Ce serait en tout cas l’avis exprimé par le Wehrtechnische Dienststellen 61 [WTD 61 – Centre technique de la Bundeswehr pour les aéronefs et les équipements aéronautiques, ndlr], celui-ci pointant notamment le manque de protection des équipages.

    France24 - Monde

    Enseignants contre la réforme des retraites : "Après la sidération du 49.3, la colère monte"

    Publié le : 21/03/2023 - 13:55

    David RICH Suivre

    Lundi, les syndicats enseignants ont lancé un mouvement d’action durant les épreuves de spécialisation du bac pour protester contre la réforme des retraites. Pour les professeurs mobilisés, il ne fait aucun doute que l’utilisation du 49.3 a attisé les braises du mouvement.

    Les épreuves écrites de spécialité du baccalauréat ont débuté lundi 20 mars en début d’après-midi, dans un contexte social pour le moins tendu. Aux quatre coins de la France, des professeurs ont organisé des rassemblements devant les lycées pour exprimer leur opposition à la réforme des retraites.

    Vendredi, douze syndicats avaient annoncé, dans un communiqué commun, un préavis de grève durant la période des épreuves. Ces organisations, dont Snes-FSU – premier dans le secondaire (collèges et lycées) –, la CGT Éduc'action ou bien encore Sud-Éducation, y appelaient les enseignants à poursuivre la mobilisation "y compris par la grève de surveillance lorsque cela est possible". 

    L’appel a suscité depuis d’intenses débats parmi les professeurs, très majoritairement opposés à la réforme mais soucieux d’accompagner au mieux leurs élèves.

    "Mesure symbolique"

    Conséquence de la réforme du lycée mise en place en 2019 par Jean-Michel Blanquer, les épreuves de spécialité du baccalauréat se tiennent pour la première année en mars au lieu de juin. En 2021, en raison du Covid-19, le gouvernement avait été contraint de reporter l’entrée en vigueur de cette mesure. Et il était cette fois bien décidé à la maintenir, malgré les appels à la grève.

    Dès vendredi, le ministère avait promis "des surveillants supplémentaires" afin de garantir le bon déroulement des examens, et des mesures pour empêcher d’éventuels blocages. En visite lundi au lycée Claude-Bernard, dans le 16e arrondissement de Paris, le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a assuré qu'il n'y avait "pas de points d'inquiétude particuliers" dans les 2 600 centres d'examens ouverts.

    "Il n’était bien sûr pas question de bloquer des établissements et d’empêcher les élèves de passer leur bac", assure Jean-Paul Clot, enseignant mobilisé contre la réforme. "Pour nous, il s’agit avant tout d’une action symbolique en plein mouvement social, alors qu’avaient lieu à l’Assemblée les votes des motions de censure". Le professeur d’histoire au lycée du Parc Impérial de Nice était censé surveiller les épreuves de géopolitique. À la place, il a participé à un rassemblement interprofessionnel devant un autre établissement scolaire de la ville, et distribué des prospectus contre la réforme.

    Jean-Paul Clot explique avoir été surpris par l’utilisation de l’article 49.3 jeudi dernier pour passer la réforme, alors qu’un vote était censé avoir lieu à l’Assemblée nationale. "J’avais bien conscience que le gouvernement tenait obstinément à cette mesure mais je suis étonné qu’ils ne soient pas parvenus à s’assurer une majorité parlementaire", commente-t-il. Pour Sandrine Rousset, militante syndicale, également présente au rassemblement, il ne fait aucun doute que le passage en force de la réforme a galvanisé le mouvement : "Après la sidération, on le sent, maintenant c’est la colère qui monte".

     

    Le bac, "un tabou"

    Selon l’intersyndicale, près d’une centaine d’établissements étaient touchés lundi par le mouvement de grève, bien que celui-ci ait été suivi de manière très minoritaire par le corps enseignant. Certains professeurs ont rejoint le mouvement spontanément tandis que d’autres se sont rassemblés lundi en assemblées générales pour décider de participer ou non à la surveillance des épreuves. "C’était une décision difficile à prendre mais nous avons finalement décidé de ne pas faire grève", explique Maxime Pouvreau, représentant CGT et enseignant de mathématiques au lycée Joliot-Curie à Nanterre.

    "Certes, le bac offre un coup de projecteur médiatique, et donc une opportunité pour nous d’exprimer notre mécontentement. Mais nous connaissons bien nos élèves, nous les accompagnons pour cette épreuve et nous savons à quel point certains sont stressés". Dans cet établissement, seule une petite minorité d’enseignants a décidé de faire grève au lieu de surveiller les examens.

    Pour Isabelle Vuillet, secrétaire générale de la CGT Éduc'action, le sujet est hautement sensible : "Le bac est un sujet tabou chez nous, on n’y touche pas !", souligne-t-elle. "C’est comme le personnel hospitalier qui se doit d’être là pour ses patients, faire grève pendant les épreuves est un cas de conscience pour beaucoup d’enseignants". 

    Accumulation de griefs

    Alors que plusieurs secteurs stratégiques se sont engagés ces dernières semaines dans une grève reconductible – le ramassage et le traitement des déchets, les raffineries –, les enseignants ont jusqu’ici majoritairement concentré leurs efforts sur les grandes journées de mobilisation nationale pour faire entendre leur voix.

    "Il est vrai que nous avons parfois du mal à entretenir la mobilisation entre les grands rendez-vous syndicaux", reconnaît Isabelle Vuillet. "Il faut dire que même si la fermeture des petites classes peut poser problème, nos mobilisations n’ont pas le même impact que celles des grands secteurs industriels. Mais il ne faut pas s'y méprendre, la colère du corps enseignant est bien réelle", souligne-t-elle. 

    Pour nombre de professeurs, l’opposition au gouvernement ne se limite pas au recul de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Les précédentes mesures sur l’école, et en particulier la réforme du lycée, ne passe toujours pas. Les syndicats affirment que la tenue des épreuves de spécialité en mars, décidée afin que leurs résultats soient mieux pris en compte pour les admissions dans le supérieur, contraint à accélérer les programmes, au détriment des autres matières, générant un stress important pour les élèves et les professeurs.

    Le ministre Pap Ndiaye a affirmé lundi que le bilan de cette première session serait fait "le moment venu", affirmant des "ajustements dans les programmes" pourraient être envisagés.

    "Le gouvernement n’aura pas le choix : il finira bien par constater que cette course permanente pour boucler les programmes ne fonctionne pas", estime pour sa part Maxime Pouvreau. "Il en va de même pour les retraites, l’État ne peut pas ignorer indéfiniment l’opposition massive face à sa réforme. Il peut et doit reculer", insiste-t-il. Comme la plupart de ses collègues militants de la CGT, l’enseignant se dit déterminé à poursuivre le combat. Il défilera jeudi dans Paris lors de la neuvième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites.

    >> À lire aussi : Manifestations, Conseil constitutionnel, référendum… Quelle suite à la réforme des retraites ?

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    Retraites : après le rejet des motions de censure, nuit de colère en France

    Scénarios

    Manifestations, Conseil constitutionnel, référendum… Quelle suite à la réforme des retraites ?

    le fil du 20 mars

    Retraites : les motions de censure rejetées, la réforme adoptée

    L'Humanité

    Février 1973. Retour à Wounded Knee, une révolution indienne

    Il était une fois

    Le 27 février 1973, des militants de l’American Indian Movement (AIM) armés investissent le hameau de Wounded Knee, dans le Dakota du Sud. S’ensuit une confrontation de soixante-dix jours avec le gouvernement qui remet sur le devant de la scène la cause des peuples natifs d’Amérique. Comme un écho à l’histoire sanglante des États-Unis.Par Thomas Grillot, chargé de recherche au CNRS, spécialiste de l’histoire contemporaine des Amérindiens

    Thomas Grillot

    C’est une révolte indienne ? On ne le sait pas. Que veulent-ils ? On ne le sait pas non plus. Le savent-ils eux-mêmes ? Le 27 février 1973, un groupe de militants de l’American Indian Movement (AIM) et des habitants de la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, décident d’investir militairement l’endroit où ils viennent de tenir une réunion publique.

    Des habitants sont retenus – on parle d’otages –, une église est occupée et mise à sac et, avec elle, le musée indien local. L’occupation fait les gros titres dans tous les États-Unis : « Des Indiens armés se sont emparés de Wounded Knee ». Nixon, sur qui plane depuis juin 1972 le spectre du Watergate, n’avait pas besoin de ça.

    Les inspirateurs principaux de l’AIM sont les Black Panthers

    Les militants qui prennent la direction des opérations, membres de l’AIM, viennent des villes. Les membres de ce groupe fondé à Minneapolis en 1968 par des Ojibwés sont des habitués des coups d’éclat.

    L’année précédente, derrière leurs leaders Clyde Bellecourt, Dennis Banks et Russell Means, un Lakota oglala de Pine Ridge, ils ont organisé une marche sur Washington pour protester contre le non-respect des traités que les nations indiennes ont signés avec l’État américain depuis la naissance de ce dernier. Ils ont occupé un bateau, une montagne, un tribunal, un poste de garde-côte, et même l’immeuble du Bureau des affaires indiennes (BIA), l’administration qui gère les réserves et qui tarde à se défaire de sa mentalité coloniale.

    Les militants de l’AIM ont des inspirations multiples. En 1969, une coalition de groupes amérindiens avait, la première, occupé l’îlot d’Alcatraz, célèbre prison d’Al Capone, et l’avait revendiqué, non sans humour, comme terre indienne non cédée. Mais les inspirateurs principaux de l’AIM sont les Black Panthers. Le mouvement doit au groupe afro-américain ses principes et ses méthodes, et jusqu’au poing fermé qui emblasonne son drapeau.

    Tandis que le FBI cerne la zone avec des véhicules blindés, la bataille médiatique s’engage.© Mike Zerby/Minneapolis Star Tribune/TNS/Alamy 

    Comme leurs frères en radicalisme, les « AIM » patrouillent dans les villes pour surveiller la police et empêcher les arrestations abusives et les passages à tabac des Amérindiens qui y habitent, souvent dans des quartiers ghettos.

    Comme les Panthers, ils utilisent les médias pour produire des images iconiques attestant de la naissance d’une nouvelle génération radicale dans un paysage d’organisations panindiennes habituées à la négociation et au compromis.

    Avec l’ambition de faire naître une nouvelle société indienne, ils s’organisent pour éduquer les nouvelles générations en fondant des écoles qui les protégeront du racisme blanc et où sera enseignée la véritable histoire des autochtones du continent.

    Wounded Knee, un symbole qui rappelle le massacre des Lakotas en 1890

    Pourquoi les dirigeants de l’AIM ont-ils décidé d’occuper Wounded Knee, ce hameau perdu dans une réserve perdue ? À l’origine, il s’agissait seulement de se mettre hors de portée des autorités. Mais le lieu est aussi un symbole puissant, célèbre dans toute l’Amérique.

    C’est là qu’a été perpétré le massacre de plusieurs centaines de Lakotas le 29 décembre 1890. Depuis des décennies, les survivants et leurs descendants s’efforcent d’obtenir reconnaissance et réparation. C’est là, disent les manuels scolaires, qu’ont fini du même coup la liberté indienne et la conquête de l’Ouest.

    Il était une fois Chaque semaine, une autre histoire...

    C’est aussi un lieu de honte nationale – le symbole du péché originel que constitue, pour beaucoup d’Américains, la création d’une nation au prix de l’écrasement de beaucoup d’autres. Sous la plume du poète John Neihardt, parlant au nom de l’homme-médecine Black Elk, à Wounded Knee est mort « le rêve d’une nation », celle des Lakotas, aussi connus sous le nom de Sioux.

    Le potentiel médiatique de l’endroit est donc immense, et, d’emblée, journaux, radios, télévisions sont des participants essentiels de l’occupation. Tous attendent de voir « comment ça va tourner ». Très vite, les reporters font part publiquement de leurs doutes : ne sont-ils pas manipulés, ne créent-ils pas eux-mêmes, à coups de photos spectaculaires et de gros titres, l’illusion de l’événement ? Tout cela n’est-il pas au fond qu’une sordide lutte de pouvoir, d’intérêt local, entre un élu et celui qui convoite sa place ?

    Car c’est bien là l’objectif de la réunion par laquelle tout commence : discuter des moyens de déboulonner le président de la réserve de Pine Ridge et le remplacer par un dirigeant issu de l’AIM. Depuis que les habitants des réserves se sont vu accorder le droit d’élire leurs dirigeants en 1934, les élections sont souvent des moments de polarisation intense, souvent racialisée, où sont censés s’opposer « sang-pur » proches de la « tradition » et « sang-mêlé » acculturés.

    Une offensive contre Dick Wilson, président de la réserve de Pine Ridge

    C’est particulièrement vrai à Pine Ridge, où la personnalité du président élu en 1972 n’arrange rien. « Dick » Wilson est un homme autoritaire et disposé à la violence avec sa milice, les Gardiens de la nation oglala (Goons). Et il se montre passif face à la violence bien réelle que subissent les habitants de la réserve dès qu’ils en sortent. Raymond Yellow Thunder est tué en février 1972, puis Wesley Bad Heart Bull le 27 janvier 1973. L’AIM se mobilise et manifeste devant le tribunal où est jugé l’assassin blanc de ce dernier.

    Dans le même mouvement, les militants offrent leur soutien à un petit groupe d’élus locaux qui lance contre Wilson une procédure de destitution. Celle-ci échoue quatre jours avant la fameuse réunion de Wounded Knee, organisée pour lancer une nouvelle offensive contre le président élu.

    1971. Scandale du Cointelpro : la face noire du FBI au grand jour

    Dans cette montée aux extrêmes, la police locale et l’État fédéral jouent un rôle essentiel. Le soir même de l’annonce de l’occupation, les agents du BIA installent des barrages routiers. Le FBI, qui surveille l’AIM depuis 1968 dans le cadre de son programme secret Cointelpro, contrôle toutes les allées et venues autour du village. Dès le 28 février, fusils d’assaut M16 et véhicules de transport blindés font leur apparition.

    Bientôt, avions et hélicoptères sont de la partie. Du côté des « Indiens », on creuse des tranchées, on fait des patrouilles, on se terre dans des bunkers, on tire des coups de semonce. Des deux côtés d’un no man’s land, on tente de s’évaluer mutuellement. L’occupation se transforme en siège, la manifestation en bataille. Les États-Unis sont toujours au Vietnam. L’AK-47 visible dans bien des clichés de l’occupation en a été ramené par un ancien combattant. Le Vietnam, disent les assiégés, s’est déplacé dans le Dakota du Sud.

    Des militants amérindiens accourent de tous les États-Unis

    Rien n’a été planifié, tout est improvisé. Les tentatives de négociation échouent les unes après les autres. Dans leur camp retranché, les « Indiens » mettent en place un rationnement et des expéditions nocturnes d’approvisionnement en nourriture et en munitions.

    Des tipis sont dressés. Les hommes deviennent des « guerriers », se peignent le visage comme pour aller au combat, vont se purifier dans des loges à sudation. Ils sont photographiés à cheval, le fusil à la main, ornés de plumes si possible. Ils assurent être prêts à mourir. Si « le gouvernement » attaque, ils résisteront et il y aura un deuxième massacre à Wounded Knee.

    Le 5 avril, Kent Frizzell, envoyé de l'État sur place, fume le calumet de la paix avec les membres de l’AIM. Pourtant, les tensions persistent et deux morts suivront. © Sipa

    Lorsque le 10 mars, les barrages sont levés, certains quittent le village assiégé – mais bien plus y entrent. Des dizaines de militants amérindiens accourent de tous les États-Unis. Ils viennent prendre part à la lutte et se former en préparation d’autres combats, dans d’autres réserves.

    Les assiégés envisagent alors d’envoyer une délégation à Washington afin de modifier la constitution du gouvernement tribal de Pine Ridge et de réaffirmer la validité des traités signés par les Lakotas. À l’appui de la souveraineté de la nation oglala, ils mettent en avant la sacralité de leur lutte et poussent sur le devant de la scène des hommes-médecines respectés comme Frank Fools Crow, Pete Catches, Leonard Crow Dog et Wallace Black Elk. Il s’agit, disent-ils, d’accomplir une révolution qui serait aussi un retour à la tradition.

    Une autre bataille se prépare déjà : celle des tribunaux

    Celui qui, plus que les autres, bénéficie de la couverture médiatique croissante est Russell Means. Cet Oglala dira plus tard qu’il a choisi, en rejoignant l’AIM, de devenir « un Indien à plein temps ». Avec ses cheveux longs tressés, ses jeans de cow-boy et son sens du « show », il est le client parfait des reporters, leur indique le meilleur spot pour une bonne photo, fait rejouer une scène qui leur a échappé.

    Par l’image et les déclarations à la presse, une autre bataille se prépare déjà : celle des tribunaux. Pour contrer les accusations de cambriolage, vol, attaque contre des forces de police, sédition, les assiégés montent une équipe d’avocats, le Wounded Knee Legal Defense/Offense Committee.

    Fin mars, les barrages sont de retour. Les échanges quotidiens de coups de feu finissent par faire des victimes : le 17 avril, Frank Clearwater est atteint d’une balle et meurt le 25. Le 27, c’est le tour de « Buddy » Lamont, un ancien combattant du Vietnam. Le lendemain, les négociations reprennent en présence de représentants de la Maison-Blanche.

    Le 8 mai, le « New York Times » déclare la fin de la « seconde bataille de Wounded Knee » et dresse un premier bilan : « soixante-dix jours, deux morts, beaucoup de blessures, d’innombrables réunions, des chicanes bureaucratiques, à la dernière minute une bataille » et « plus de cent militants qui déposent les armes ».

    Ce qu’on va bientôt appeler « Wounded Knee II » n’a-t-il été qu’une mascarade ? Le spectacle indien qui se clôt alors a été d’une puissance indéniable. Il a concrétisé un thème auquel bien des commentateurs ne reconnaissaient jusqu’alors qu’une valeur métaphorique : le retour du guerrier indien.

    La bataille opposant État fédéral et groupes amérindiens se jouait jusqu’alors exclusivement dans les tribunaux – et elle y retournera bientôt, quand il s’agira de juger Means, Banks et les autres militants incriminés pour leur participation. Mais pendant quelques semaines, en cette année 1973 où se prépare déjà le bicentenaire des États-Unis, le passé a paru ressurgir, littéralement, de nulle part : une dizaine de bâtiments dans une vallée lointaine dont le nom évoquait, sombrement, le massacre et la culpabilité.

    En 1974, Russell Means se présente aux élections tribales contre Wilson

    D’ailleurs, la lutte continue : en 1974, Means se présente aux élections tribales contre Wilson. Il est battu. L’affrontement est très violent, et à Pine Ridge plusieurs membres de l’AIM sont assassinés. Means et ses camarades organisent un Conseil international des traités indiens (IITC), portent leur cause à l’ONU, organisent de nouvelles occupations dans les Black Hills (1) et se déchirent bientôt sur la question du soutien à apporter aux sandinistes du Nicaragua.

    Quarante ans plus tard pourtant, quand près d’une autre réserve lakota, à Standing Rock, s’organise une autre occupation (2), c’est encore le souvenir de Wounded Knee qui inspire bien des participants. Anciens de « 1973 », descendants ou simples porteurs d’une mémoire entrée dans la geste indienne, tous portent la conviction qu’à Wounded Knee, rien ne s’est fini.

    (1)  L’AIM monte ainsi le camp de Yellow Thunder pour protester contre la décision de la Cour suprême de 1980 qui, moyennant compensation financière, entérine la prise illégale des Black Hills par l’État fédéral en 1877.(2) Au printemps 2016, un camp de tipis est mis en place au nord de la réserve de Standing Rock pour protester contre le passage de l’oléoduc Dakota Access. Il accueille plusieurs milliers de militants, avant d’être brutalement démantelé par la nouvelle administration Trump en février 2017.

    Thomas Grillot a notamment publié :- Après la Grande Guerre. Comment les Amérindiens des États-Unis sont devenus patriotes (1917-1947), éditions de l’Ehess, 2014.- « 1919, la loi accorde aux vétérans amérindiens les pleins droits civiques. Américains ? Non, patriotes amérindiens! », dans l’Humanité Dimanche n° 658 du 9 mai 2019.

    Il était une fois... une autre histoire !

    Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

    Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

    Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.

    A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.

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    Développés en interne, LION, SINGE, LIANE et PANDA sont les nouveaux logiciels du Mirage 2000 D RMV

    par Laurent Lagneau · 19 mars 2023

    Confiée à Dassault Aviation après avoir été maintes fois reportée, la modernisation de 55 Mirage 2000D mis en oeuvre par la 3e Escadre de Chasse [basée à Nancy] va bientôt franchir une nouvelle étape, avec la déclaration de capacité opérationnelle complète du nouveau standard de ce chasseur-bombardier, en service depuis le début des années 1990.

    Dans le détail, cette opération a consisté à accroître la capacité d’emport de munitions, à intégrer une nacelle canon CC422 de 30 mm et à remplacer les missile air-air d’autodéfense Magic II par des MICA Infrarouge [IR]. Par ailleurs, l’interface homme-machine a été revue, avec une avionique modernisée, des écrans tactiles et de nouveaux logiciels.

    Sur ce point, une photographie publiée par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] au moment de l’arrivée du premier Mirage 2000 RMV à Mont-de-Marsan, où il devait être pris en main par l’Escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 « Côte d’Argent » et le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM], en a intrigué plus d’un… dans la mesure où l’on y voyait le logo du système d’exploitation Microsoft Windows s’afficher sur un large écran destiné au navigateur-officier système d’armes [NOSA].

    Jusqu’à présent, peu de choses ont été dites sur ces nouveaux logiciels du Mirage 2000RMV. Cependant, le dernier numéro d’Air Actualités a apporté quelques précisions à leur sujet. Ainsi, au nombre de quatre, ils ont tous été développés en interne, par le département « Ingéniérie logicielle » du peu connu Escadron des systèmes d’information opérationnels et de cyberdéfense [ESIOC] qui, basé à Mont-de-Marsan, s’est vu confier quatre missions, dont le développement de programmes informatiques à vocation opérationnelle, la mise en oeuvre et le soutien de ces derniers, la lutte dans le cyberespace et la valorisation de la donnée par l’intelligence artificielle.

    Le développement de ces programmes informatiques destinés au Mirage 2000D a été conduit en étroite coordination avec le 1/30 Côte d’Argent, selon la méthode AGILE [qui met l’accent sur la collaboration entre des équipes auto-organisées et pluridisciplinaires avec leurs clients, ndlr].

    « Nous recueillons d’abord les besoins des responsables fonctionnels dans leur jargon. Ensuite, nous devons traduire leurs exigences dans un langage informatique, sous forme de texte ou de schéma [logigramme]. Nous devons penser tous les cas de figure possibles qui peuvent découler d’un clic », explique un officier analyste de l’ESIOC dans les pages d’Air Actualités.

    Dans le détails, trois Applications Utilisateurs [AU] embarquées et un logiciel de préparation de mission ont été conçus, « sur mesure », par cette unité. Ainsi, LION [pour Logiciel intégré opérationnel de navigation] a été installé sur la visualisation tête basse [VTB] à l’avant du cockpit, tandis que LIANE [Logiciel intégré d’aide à la navigation embarquée] fonctionne sur une tablette fixée sur la cuisse du pilote. Quant au NOSA, il utilise SINGE [Système intégré de navigation et de gestion des équipements], qui « tourne » sur « un grand écran tactile de douze pouces en place arrière ».

    Ces trois AU fonctionnent en réseau, permettant ainsi au pilote et au NOSA de partager la même image de la situation tactique [SITAC] en temps réel [terrains amis/ennemis, cibles, zones d’attente, etc]. « La plus-value, c’est qu’en cas de changementn nous pouvons tout mettre à jour en temps réel », note le capitaine « Yurick », un pilote de Mirage 2000 RMV, cité par Air Actualités.

    LION, SINGE et LIANE sont alimentés en informations par le logiciel de préparation de mission PANDA [Programmation des applications de navigation des données aéronautiques], également mis au point par l’ESIOC.

    « Les cartes et les points ne sont pas natifs à LION, LIANE et SINGE. Avant le vol, nous devons les créer sur PANDA, puis, par le biais d’un disque dur renforcé, nous les injectons dans les logiciels embarqués, directement depuis l’avion », explique le capitaine Yurick.

    En outre, PANDA est aussi utilisé pour le débriefing, toutes les données de la mission [transmissions radio, images prises par les nacelles, trajectoires, etc…] lui étant retransmises.

    Comme le souligne Air Actualités, le développement des systèmes d’armes relève généralement des industriels. Mais l’ESIOC « a su démontrer son utilité avec des logiciels conçu par et pour les Aviateurs. […] Un savoir-faire interne unique qui apporte une flexibilité et une réactivité inégalées à l’informatique embarquée, lui permettant de s’adapter continuellement et rapidement aux nouveaux besoins des forces », conclut-il.

    France24 - Monde

    Retraites : des policiers accusés de violence et des gardes à vue "arbitraires" critiquées

    Publié le : 21/03/2023 - 17:35

    FRANCE 24 Suivre

    Les manifestations spontanées contre la réforme des retraites donnent lieu à des gardes à vue "arbitraires" et à des violences commises par des policiers, accusent avocats, magistrats et politiques. La Première ministre a rappelé mardi que les forces de l'ordre avaient "un devoir d'exemplarité", tandis que pour le préfet de police de Paris, "il n'y a pas d'interpellations injustifiées".

    Des manifestants retenus plusieurs heures au commissariat, puis relâchés sans aucune poursuite, des policiers accusés de violences : avec les rassemblements spontanés contre le 49.3, avocats, magistrats et politiques dénoncent des gardes à vue "arbitraires" et des violences, y voyant, comme lors d'autres mobilisations ces dernières années, une "répression du mouvement social".

    "Face à ces violences [de manifestants contre la réforme des retraites, NDLR], je veux à nouveau rendre hommage à nos forces de l'ordre qui assurent la sécurité des manifestations. Et je le redis, ils ont un devoir d'exemplarité et ils en sont conscients, nos policiers comme nos gendarmes", a déclaré la Première ministre Élisabeth Borne, mardi 21 mars, devant l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement. "Tout signalement est examiné", a-t-elle ajouté en réponse à une question de la cheffe de file des députés écologistes Cyrielle Chatelain.

     

    "Depuis des mois, nous avons bâti un compromis sur la #réformedesretraites dans le respect de nos institutions", rappelle @Elisabeth_Borne. "Comment osez-vous nous reprocher la violence dans la rue", ajoute-t-elle en rendant hommage aux forces de l'ordre.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/KftTc5JV26

    March 21, 2023

     

    Au-delà des violences, le nombre important d’interpellations interroge. Sur les 292 personnes placées en garde à vue en marge du premier rassemblement spontané, jeudi 16 mars, place de la Concorde, émaillé d'incidents, seules neuf ont été présentées au parquet, notamment pour des rappels à la loi. Au total, 283 procédures ont ainsi été classées sans suite, pour infraction insuffisamment caractérisée ou absence d'infraction.

    Le lendemain, 60 personnes ont été placées en garde à vue : 34 procédures ont été classées, 21 ont mené à des mesures alternatives (rappel à la loi, avertissement probatoire...) et cinq à un procès.

    >> À suivre en direct : Emmanuel Macron n'envisage pas de dissolution ni de remaniement

    "C'était vraiment toutes sortes de profils : étudiants à l'ENS, médecins, sans-abris, mineurs, syndicalistes, enseignants, des gens qui sortaient d'un colloque et qui ont été nassés", décrit pour l'AFP Me Coline Bouillon, l'une des avocates ayant assisté des manifestants.

    Les personnes ont été placées en garde à vue pour "participation à un groupement en vue de la préparation de violences", ou "dissimulation du visage" et sont restées 24 h ou 48 h en garde à vue, a précisé l'avocate, qui parle de "gardes à vue-sanctions", avec des "dossiers irréguliers", "vides en termes de preuve de culpabilité".

    "Une instrumentalisation du droit pénal par le pouvoir politique"

    Un groupe d'avocats dont elle est membre entend déposer une plainte collective pour "détention arbitraire" et "entrave à la liberté de manifester".

    Dans un communiqué, le Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, a lui aussi dénoncé lundi ces nombreux placements en garde à vue, y voyant une "répression du mouvement social".

    "Il y a une instrumentalisation du droit pénal par le pouvoir politique, afin de dissuader les manifestants de manifester et d'exercer cette liberté", estime également Me Raphaël Kempf, qui souligne l'absence de "réparation" ou "d'excuse".

    >> À lire : Manifestations, Conseil constitutionnel, référendum… Quelle suite à la réforme des retraites ?

    Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a dénoncé mardi sur France Info "cette pratique des arrestations abusives" tandis qu'Europe Écologie-Les Verts a demandé "l'arrêt des techniques de nasse, jugées comme illégales".

    Cette pratique avait déjà été critiquée pendant le mouvement des Gilets jaunes. "Le nombre ‘jamais vu’ d'interpellations et de gardes à vue intervenues ‘de manière préventive’", avait été relevé par le Défenseur des droits dans son rapport 2018, citant le 8 décembre où près de 2 000 personnes avaient été interpellées dans toute la France.

     

    Depuis janvier 2023, des manifestations ont lieu partout en France dans le cadre du mouvement social d’opposition au projet de réforme des retraites du gouvernement.Nous alertons sur le recours excessif à la force et aux arrestations abusives, signalé dans plusieurs médias.👇

    March 21, 2023

     

    "Depuis plusieurs années, nous documentons l'utilisation de lois trop vagues ou contraires au droit international pour arrêter, parfois poursuivre des manifestants pacifiques. Les autorités françaises doivent fournir un cadre législatif protecteur du droit de manifester", a twitté Amnesty International France.

    "Il n'y a pas d'interpellations injustifiées"

    Depuis une "quinzaine d'années", il y a une "judiciarisation du maintien de l'ordre", relève Fabien Jobard, directeur de recherches au CNRS et spécialiste de ces questions.

    Il cite notamment la loi dite Estrosi de 2010 qui crée le délit de "participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations" – initialement votée pour "lutter contre les violences de bandes et dans les stades" mais utilisée depuis en manifestation.

    Entre le "schéma répressif" et "préventif", où les arrestations ont lieu en amont des manifestations ou avant que d'importantes violences ou dégradations soient commises, "le curseur est de plus en plus du côté préventif", souligne-t-il.

     

    Laurent Nuñez (@NunezLaurent), préfet de police de Paris: "Il n'y a pas d'interpellations injustifiées" pic.twitter.com/pvG2XZnhyM

    March 21, 2023

     

    "Il n'y a pas d'interpellations injustifiées, je ne peux pas laisser dire ça", a déclaré le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, sur BFMTV. "On interpelle pour des infractions qui, à nos yeux, sont constituées", mais "48 heures [de garde à vue] pour essayer de matérialiser l'infraction, c'est court", a-t-il ajouté.

    Des consignes ont-elles été passées pour interpeller massivement ? "Non", affirme un haut gradé de la police, qui ajoute que "lorsque les profils à risques sont interpellés, ils ne sont plus en train d'agiter les autres".

    Mais avec ces nombreuses arrestations, la "manœuvre est risquée", ajoute un autre policier spécialiste de ces questions. Selon lui, elles "exposent les effectifs, monopolisent des agents" et "risquent de radicaliser les manifestants".

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} LE FIL DU 21 MARS

    Pour Emmanuel Macron, "la foule" n'a pas de "légitimité" face aux élus

    Lutte sociale

    Enseignants contre la réforme des retraites : "Après la sidération du 49.3, la colère monte"

    Retraites : après le rejet des motions de censure, nuit de colère en France

    L'Humanité

    Le Livre de Poche : 70 ans et toujours à la page

    Il était une fois

    Le 6 février 1953, « le Livre de Poche » fait une entrée fracassante dans les librairies françaises. Cette collection de dimension réduite, à prix modique et à très fort tirage, est le fruit d’un siècle de tâtonnements. Fraîchement accueilli dans certains milieux, le livre au format « pocket » deviendra pourtant vite un outil au service de la démocratisation de la littérature.Par Jean-Yves-Mollier, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris Saclay/Versailles Saint-Quentin

    Jean-Yves Mollier

    On pourrait faire remonter son origine aux premières satires du poète Martial vendues sous le manteau au Ier siècle de notre ère, ou aux petits livrets bleus des imprimeurs troyens du XVIe siècle. Pourtant, cette chronologie est trompeuse car elle occulte la caractéristique majeure de ce type de livre, son surgissement au XXe siècle, à l’heure de la culture et de la consommation de masse. Si l’on admet que le « Poche » suppose des tirages initiaux à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires destinés au grand public, il est l’enfant des industries culturelles qui dominent l’espace éditorial après 1930.

    Sa préhistoire inclut les dime novels (romans à 2 sous)  américains (des fictions imprimées en petit format à 5 ou 10 centimes) comme la « Collection Michel Lévy » à 1 franc (plus de 5 euros actuels) mise en vente à Paris en 1855. Les 20 000 exemplaires de « Madame Bovary » commercialisés en 1857-1858 sous ce format portatif anticipent les grands tirages de la « Collection des auteurs célèbres », de Flammarion, des années 1880, et ceux du « Livre populaire », de Fayard, apparu en 1905 (des livres à 65 centimes, à la couverture criarde). La collection du livre de poche, conçue par Jules Tallandier quelques mois avant le début de la Grande Guerre et lancée en 1915, aurait dû être le point culminant de ce mouvement, mais, limité à 128 pages afin de réduire le prix de vente à 30 ou 40 centimes, ce « Poche » avant la lettre s’interdisait la publication de romans plus épais.

    Faute d’avoir pris racine dans le pays qui en avait approché le modèle au plus près avec la « Bibliothèque Charpentier » de 1838 (des romans ou des essais imprimés au format In-18° compact et vendus 3,50 francs) et la « Collection Michel Lévy » à 1 franc de 1855, c’est en Angleterre, en 1935, qu’est née la collection « Penguin », destinée à populariser les grands classiques de la littérature. Sa couverture ornée d’un manchot va inspirer la plupart des concepteurs du livre de poche. Pierre Trémois choisira pour son livre de poche de 1945 un kangourou femelle avec un livre dépassant de sa poche ventrale, ce que l’Italien Giangiacomo Feltrinelli imitera en 1949, année où le célèbre « Marabout » belge pointera son bec, sans oublier l’albatros allemand des éditions du même nom (1932) qui a inspiré le petit manchot britannique.

    De ce bestiaire international, on retiendra ce fait majeur : entre 1930 et 1955, la plupart des pays développés ont mis au point des formules proches, associant petit format, grand tirage, prix d’appel attractif et volonté d’atteindre tous les publics. En ce sens, le livre de poche est bien l’enfant de la culture de masse, ce qui explique qu’il ait fait couler beaucoup d’encre, séparant en deux camps irréconciliables ses partisans et ses détracteurs.

    Pour comprendre l’étonnante « querelle du livre de poche », qui éclata au milieu des années 1960, il faut lire la diatribe du philosophe Hubert Damisch dénonçant « la manipulation qui du livre fait un produit et du lecteur un consommateur » (« Mercure de France », novembre 1964). De même faut-il garder à l’esprit la dénonciation, aux États-Unis, de la « culture à deux balles » (« culture at two bits »). Manifestement, une partie des intellectuels refusent alors la mise à la portée du grand public des œuvres qui n’ont pas été conçues pour lui. À la différence d’Hubert Damisch, cependant, Louis Aragon et « les Lettres françaises » avaient mené une vaste enquête auprès de leurs lecteurs avant de donner leur avis. Le résultat de ce sondage d’opinion s’étalait à la une du numéro du 29 octobre 1964 et sonnait comme la reconnaissance d’un phénomène qui bouleversait le rapport à la culture. « Révolution en librairie » titraient « les Lettres françaises », accordant ainsi toute son importance à un séisme qui heurtait les uns et enthousiasmait les autres. Quelques mois plus tard, Jean-Paul Sartre et « les Temps modernes » consacreront deux numéros de la revue à la révolution du « Poche » et donneront, eux aussi, la parole aux deux camps.

    Que s’était-il donc passé pendant ces dix premières années pour que les esprits s’échauffent à ce point ? Si la collection « Penguin » s’était contentée, au départ, de donner à lire, à un prix abordable (6 pence, soit 5 à 6 euros actuels), des classiques de la littérature, le « Livre de Poche » français avait entamé sa conquête du public en proposant, le 6 février 1953, des romans modernes et non plus des « classiques ». « Kœnigsmark », de Pierre Benoit, « les Clés du royaume » de A. J. Cronin et « Vol de nuit », de Saint-Exupéry, avaient inauguré la série, bientôt suivis par d’autres auteurs contemporains parmi lesquels Albert Camus (« l’Étranger »), Jean-Paul Sartre (« les Mains sales »), André Gide (« la Symphonie pastorale ») et Roger Vercel (« Capitaine Conan »). Les deux premiers volumes avaient été tirés à 55 000 exemplaires, le troisième à 70 000, et les rééditions suivirent à un rythme rapproché. On retient généralement l’indication des tirages comme la preuve qu’il s’agissait bien d’une révolution et on y ajoute le prix bas de ces volumes, 150 francs, l’équivalent de 3 à 4 euros d’aujourd’hui.

    Pourtant, une nouvelle fois, la réalité est trompeuse. En effet, Henri Filipacchi, le père du « Livre de Poche » de 1953, conçu par la LGF (la Librairie générale française), une filiale du groupe Hachette, avait repris à son compte un projet né en 1939, lorsque la maison d’édition Calmann-Lévy, associée aux Messageries Hachette et, déjà, à la LGF, avait mis sur le marché la « Collection Pourpre ». Avec 3 millions de volumes vendus entre 1939 et 1942, le résultat était à la hauteur des espérances, même si la guerre et la pénurie de papier freinèrent sa percée auprès des lecteurs.

    « Aziyadé » de Pierre Loti, « la Bataille » de Claude Farrère, « la Dame aux camélias » de Dumas fils, « la Rôtisserie de la reine Pédauque » d’Anatole France, « Chéri » de Colette, « les Oberlé » de René Bazin, les premiers titres de la « Collection Pourpre » avaient été tirés en moyenne à 66 000 exemplaires. Ces volumes étaient dotés d’une reliure souple, un cartonnage agréable au toucher et à l’œil, et même ornés d’une jaquette en couleurs et de deux dessins. Une clause du contrat liant les éditions Calmann-Lévy à la LGF prévoyait, parallèlement à cette version cartonnée vendue 10 francs (2,5 euros), la mise en vente d’une série de volumes brochés proposés à 5 francs, mais le succès foudroyant de la série la plus chère (un million de volumes vendus en un an) conduisit ses concepteurs à suspendre la fabrication de l’autre version. Or, en 1952, l’ancien secrétaire général des Messageries Hachette, muté à la LGF pour faire oublier ses relations ambiguës avec les autorités allemandes pendant la guerre, décide de maintenir la « Collection Pourpre » en partenariat avec les éditions Calmann-Lévy mais de lui opposer une série de petits livres brochés, vendus deux fois moins cher.

    Finalement mis en vente au début du mois de février 1953, le « Livre de Poche » allait sonner le glas de la « Collection Pourpre », disparue cinq ans plus tard. Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, Henri Filipacchi passera, aux yeux de la postérité, pour l’inventeur d’une formule qu’il avait trouvée toute prête dans les cartons de la LGF. Mais il est vrai qu’en associant la totalité des éditeurs français, et non un partenaire unique, au destin du « Livre de Poche », il allait mettre les catalogues des éditions Gallimard, Grasset, Stock, Albin Michel et consorts au service de ce formidable instrument de démocratisation de la lecture.

    Les débuts ne furent pas aussi rapides qu’on aurait tendance à le penser (2 millions de volumes vendus en 1953), mais, avec 55 millions de volumes sortis des presses entre 1953 et 1961, puis 18 millions en 1962 et 23 millions en 1963, soit près de 100 millions de « Livres de Poche » commercialisés à cette date, le succès était au rendez-vous. Dès 1958, la collection « J’ai lu » (Flammarion) tentait de ravir au « Poche » des parts de ce marché juteux (déjà 7 % des ventes de livres), bientôt suivie en 1962 par « Presses Pocket » (Presses de la Cité) et « 10/18 » (Julliard).

    C’est l’apparition de la collection « Folio », lancée en 1972 par Gallimard, qui a enlevé sa distribution aux Messageries Hachette, l’année précédente, qui marque une rupture. La richesse du catalogue des éditions Gallimard est telle qu’elle permet aux poulains de la rue Sébastien-Bottin (Gaston-Gallimard aujourd’hui) d’occuper une place à part dans ce marché à la croissance exponentielle.

    Avec 25 % du nombre d’exemplaires produits en 2022, soit plus de 118 millions de volumes, et près de 15 % du chiffre d’affaires de l’édition, le « Poche » a démontré son caractère irremplaçable et sa capacité à attirer à la lecture des millions de Français séduits par son faible coût et le caractère populaire de sa présentation.

    Les détracteurs du livre de poche ont dû rendre les armes et admettre que le lecteur n’est pas un enfant qu’il faudrait prendre par la main pour lui apprendre à goûter, ensuite, le plaisir des livres les plus difficiles. L’école joue ce rôle depuis Jules Ferry et le succès des médiathèques modernes construites dans les années 1970-2000 un peu partout en France a contribué à diffuser en profondeur le plaisir de lire. En 1964, au moment précis où André Malraux défendait l’installation de ses maisons de la culture dans les villes moyennes (Bourges, Le Havre) et prônait le contact direct du public avec les œuvres d’art, une partie des intellectuels s’effrayaient de cette descente de la culture dans les masses.

    En 2023, plus personne ne dénie au livre de poche son pouvoir d’attraction, et les jeunes, les étudiants, n’achètent pas d’autres livres, si ce n’est des BD et des mangas, deux autres enfants de la culture de masse. Les albums, tels ceux du Père Castor, et une partie de la bande dessinée se sont adaptés au format du « Poche » et celui-ci est souvent présent dans les films et les séries télévisées, ultime preuve de son adéquation avec les attentes du public à l’échelle de la planète.

    EN SAVOIR PLUS

    « Du “poche” aux collections de poche. Histoire et mutations d’un genre », sous la direction de J.-Y. Mollier et L. Trunel, Céfal, 2010.

    « Les Éditions Calmann-Lévy de la Belle Époque à la Seconde Guerre mondiale. Un demi-siècle au service de la littérature », de J.-Y. Mollier, Calmann-Lévy, 2023.

    « Les Trois Révolutions du livre de poche. Une aventure européenne », d’I. Olivero, Sorbonne Université Presses, 2022.

    livres
    New York Times - World

    At Al Aqsa Mosque, Shards of Stained Glass Tell a Story of Conflict

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    Artisans at the contested Jerusalem holy site, known to Jews as the Temple Mount, complain of Israeli interference with their work and face a constant struggle to keep up with repairs after violence flares.

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    By Raja Abdulrahim

    JERUSALEM — At a workshop on the edge of the Aqsa Mosque compound, Muhammad Rowidy spends hours hunched over panes of stained glass, painstakingly carving through white plaster to reveal geometric designs. While he works, there is a thought he can’t shake.

    “You see this,” he said, pausing and leaning back, “this takes months to finish, and in one minute, in one kick, all this hard work goes.”

    Mr. Rowidy and dozens of other Palestinian artisans and workers maintain and restore the historic mosques and other structures in the 35-acre Aqsa Mosque compound revered by Muslims as the Noble Sanctuary and by Jews as the Temple Mount. They are bracing for more unrest.

    The Muslim holy month of Ramadan starts on Wednesday and overlaps with the Jewish holiday of Passover in early April, raising worries that the larger numbers of worshipers and visitors to the contested site will increase the possibility of clashes.

    The artisans there — including a gold-leaf specialist, coppersmiths and wood carvers — fear that their meticulous work will be destroyed, as has happened in years past. Their frustrations have been intensified by the tighter control Israel has exerted over the compound in recent years, making repairs more difficult.

    The workers at the mosque, the third holiest site in Islam, need approval from the Israeli authorities for repairs or replacements, down to every broken window or smashed tile, according to the workers, administrators of the site, and Israeli rights groups.

    Jews believe that the compound is the location of two ancient temples and consider it the holiest site in Judaism. In recent years, Jewish worshipers have prayed inside the compound, a violation of an agreement that has been in place since 1967.

    With the overlapping holidays this year, there are concerns that increased visits and unauthorized prayers could provoke further clashes between the Israeli police and Palestinians, as has been the case in previous years.

    The atmosphere is already tense amid an escalation of violence in the Israeli-occupied West Bank. It has been the deadliest start of a year for Palestinians in the territory in more than two decades as settler violence increases and as Israel steps up lethal raids in response to a series of attacks by Palestinian armed groups.

    Clashes at the Aqsa compound between baton-wielding riot police shooting tear gas and sponge-tipped bullets and Palestinians throwing stones and fireworks have left a trail of broken windows and other damage in recent years. After the violence, Mr. Rowidy and his colleagues are left to pick up the pieces.

    Broken stained-glass windows line the top of the Qibli Mosque, one of two main structures inside the Aqsa compound, along with the Dome of the Rock, a gold-domed prayer hall.

    The artisans say it can sometimes take years to secure approvals for repairs.

    Bassam al-Hallaq, an architect who has worked at Al Aqsa Mosque for more than 40 years, overseeing artisans and workers, said that in 2019, the Israeli police detained and handcuffed him for hours after he tried to replace a tile without approval. He keeps newspaper clippings about his experience taped to a filing cabinet in his office as a reminder.

    “The occupation wants to assert that it is in control and nothing happens without their approval,” Mr. al-Hallaq said, referring to Israel’s hold on East Jerusalem. “They are not operating according to the agreement” governing the compound, he added.

    The Israeli police said that maintenance at the site was “not under the responsibility” of officers. But, to maintain security and order, the police said, “coordination and escort are required.”

    Incidents at the compound have often served as a spark in the broader Palestinian-Israeli conflict.

    In 2000, a trip to the site by Ariel Sharon, who later became Israel’s prime minister, surrounded by hundreds of police officers, set off the second intifada, or Palestinian uprising. More recently, the security minister in Israel’s right-wing government, Itamar Ben-Gvir, angered Palestinians and regional Muslim states by visiting the compound.

    Mr. al-Hallaq said the relationship between the compound’s workers and the police began to fray after Mr. Sharon’s visit. But the workers said that the situation had become particularly difficult in the past few years.

    The police did not respond to a question about why approval to fix all the windows at the Qibli Mosque had not been given.

    The Jerusalem municipality referred questions to the prime minister’s office. The prime minister’s office did not respond to the requests for comment.

    The compound’s oversight is handled by an Islamic trust called the Waqf, controlled and funded by Jordan under an unwritten agreement with Israel, which has overall security authority and maintains a small police station inside.

    Israel says that there has been no change to the status quo that has existed at the site since the country captured and annexed East Jerusalem, including the Old City and the Aqsa compound, in 1967. Much of the world sees that annexation as illegal and does not recognize Israeli sovereignty over East Jerusalem.

    The police have in the past few years increased their presence inside the compound, including monitoring the artisans’ work and escorting Jewish worshipers, said Yitzhak Reiter, president of the nonprofit Middle East and Islamic Studies Association of Israel who specializes in conflict resolution in holy places.

    The relationship between the police, the Waqf administrators and the artisans who work at the compound has devolved into a give-and-take, Mr. Reiter said.

    “So they negotiate every small piece of work and they expect to get something in return,” such as reviewing Friday sermons before they are delivered, he said of the Israeli authorities.

    During police raids into the compound and clashes last year, officers barricaded Palestinian worshipers, including some who had thrown stones, into the Qibli Mosque and padlocked the doors, damaging handles and wood, according to witnesses and videos. Officers then climbed onto the roof and broke windows to fire tear gas and sponge-tipped bullets at those inside. The Palestinians threw rocks back.

    Mr. Rowidy, 41, said it was easy to tell which side had broken which windows. Those completely smashed were done by the Israeli police with batons, he said. A video posted on Facebook during the unrest shows one of the windows being broken, with what appears to be a baton, from the roof outside.

    In comparison, Palestinians who threw stones had knocked large holes in the windows, he said.

    In the workshop, Bassam Ayesh, 42, watched Mr. Rowidy working on a semicircular window from the Qibli. The glass was damaged last year, initially by Palestinians, before being completely destroyed by Israeli officers, who used the opening to shoot tear gas and sponge-tipped bullets into the mosque, Mr. Rowidy said.

    “As we work on it, we say to each other, ‘How long will this last? Five minutes?’” said Mr. Ayesh, who draws the geometric designs for each window.

    Mr. al-Hallaq, the architect, studied in Greece before returning to work at the mosque he grew up praying in. Most of the workers learn their trade inside the compound as older generations pass down knowledge and techniques, Mr. Rowidy said.

    After Ramadan last year, the artisans took down the window’s wooden frame, removed the broken glass and plaster, and began a careful reconstruction.

    First, they set a new sheet of glass and poured plaster on both sides. Mr. Ayesh then drew the geometric design on the plaster in soft charcoal.

    Using a small pick, Mr. Rowidy slowly moved along the outlines, removing plaster bit by bit to reveal the glass underneath. In the workshop, the only sounds were the scratching of pick against plaster, a fan and a recitation of the Quran playing in the background.

    Outside, in the courtyard next to the Dome of the Rock, some of their colleagues worked to fix an underground pipe. Two police officers kept watch.

    Nearby, heavily armed police escorted Jewish worshipers around the compound. Some of them openly prayed.

    Taking a break from working on the window, Mr. Rowidy entered the Qibli Mosque and surveyed the broken windows, some dating to the Ottoman Empire, that he hopes to repair one day.

    “When a window like this gets broken, God, my heart gets broken with it,” he said, pointing at a large pink and blue window. “I’m worried about the days to come.”

    Hiba Yazbek and Gabby Sobelman contributed reporting.

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    France24 - Monde

    Pourquoi ces images ne prouvent pas que Vladimir Poutine a envoyé un “double” à Marioupol

    Publié le : 21/03/2023 - 18:31

    Lise Kiennemann Suivre

    Vladimir Poutine a-t-il envoyé un “double” à Marioupol, dans le cadre d’un de ses derniers déplacements officiels ? C’est ce qu’affirment plusieurs publications partagées depuis le 20 mars 2023. Mais les images sur lesquelles elles s’appuient - prétendument prises lors des derniers déplacements du président et qui sont censées montrer des différences physiques au niveau de son visage - ne prouvent rien.

    La vérification en bref

    • Depuis le 20 mars 2023, des publications affirment que le président russe ne s’est pas vraiment rendu à Marioupol, ce dimanche 19 mars 2023, mais aurait envoyé un “double” à sa place.
    • Elles s’appuient sur trois images, présentées comme ayant été prises à trois dates et endroits différents, et censées montrer des différences physiques au niveau du visage du président russe. Celles-ci prouveraient que Vladimir Poutine utilise des “doubles” dans le cadre de certains de ses déplacements.
    • Mais les dates et les lieux associés à ces images ne sont pas corrects. 
    • Si des différences sont visibles, c’est que ces images ont été prises à plusieurs années d’intervalles et montrent différentes expressions faciales du président.

    Le détail de la vérification

    Ce dimanche 19 mars 2023, le Kremlin a rapporté que le président russe s'était rendu à Marioupol, ville de l’est de l’Ukraine occupée par l’armée russe depuis mai 2022 et dévastée par les bombardements.

    Mais cette visite “surprise” et annoncée après-coup par Moscou a alimenté les rumeurs. Selon plusieurs publications partagées sur Twitter, Facebook ou Telegram, ce serait en fait un “double” du président russe qui se serait présenté dans cette ville. 

    Ces allégations s’appuient sur une comparaison entre trois photos, présentées comme ayant respectivement été prises le 21 février 2023 à Moscou, le 18 mars 2023 à Sébastopol et le 19 mars 2023 à Marioupol.

    Sur ces images, des différences relatives à la forme du visage sont mises en évidence, pour prouver que ce n’est pas le vrai Vladimir Poutine qui s’est présenté dans la ville de Marioupol.

    Ce montage a notamment été partagé par Anton Gerashchenko, conseiller du ministre de l'Intérieur de l'Ukraine, dans une publication partagée près de 6 000 fois. “Selon vous, lequel est le vrai ?” interroge-t-il en anglais.

    On retrouve des allégations similaires dans des tweets en russe (voir cette publication partagée plus de 800 fois) ou en français.

    Or, ces images ne prouvent rien : elles ont été prises à différentes années, et capturent des expressions faciales différentes du président russe, expliquant les différences qui y sont visibles.

    Photo 1 : une image prise en 2020, et non en 2023

    Contrairement à ce que prétendent ces publications, la première image n’a ainsi pas été prise le 21 février 2023 à Moscou. 

    En isolant cette image et en réalisant une recherche d’image inversée (voir ici comment procéder), on la retrouve dans un article publié le 23 février 2020 par l’agence de presse russe Tass

    Le président russe avait donc à ce moment-là trois ans de moins, ce qui explique pourquoi il y montre un visage légèrement différent.

    Photo 2 : une image prise à Marioupol, et non à Sébastopol

    La deuxième photo est pour sa part extraite d’un reportage publié le 19 mars 2023 par le média russe Izviesta, comme l’indique cet article du média de vérification italien Open.online

    Ce reportage est notamment disponible sur la page Telegram du média. “Lors de son voyage de travail à Marioupol, Vladimir Poutine s'est entretenu avec les habitants. (...) Les habitants des nouvelles maisons ont également invité le président à venir voir comment ils s'étaient installés” peut-on lire en accompagnement de la vidéo. 

    L’image a été retournée pour faciliter la comparaison avec les deux autres photos. L’image correspond par ailleurs à un moment où Vladimir Poutine grimace, faisant apparaître un double menton et expliquant pourquoi cette image diverge des photos officielles du président russe.

    Sur d’autres extraits du reportage, le président russe est présenté sous des angles, qui permettent clairement de l’identifier.

    Contrairement à ce qu’indiquent les récentes publications, l’image n’a donc pas été prise à Sébastopol, mais à plus de 600 kilomètres de là, à Marioupol. 

    Photo 3 : une image extraite du même déplacement à Marioupol

    La troisième image apparaissant dans le montage apparaît d’ailleurs dans ce même reportage filmé à Marioupol. Elle correspond donc au même lieu et à la même date que la deuxième image, alors que les publications récentes leur associent des lieux et des dates différentes.

    Accusations de mises en scène des déplacements présidentiels

    Depuis le début de l’invasion russe, Vladimir Poutine est régulièrement accusé de recourir à des sosies lors de ses déplacements, dans des publications qui insinuent parfois que le président russe “se cache” parce qu’il aurait peur ou ne ferait pas confiance à son entourage.

    Ces suspicions sont parfois alimentées par les médias et les personnalités politiques ukrainiens. 

    Le média ukrainien The Kyiv Post a par exemple repris le montage photo partagé récemment, interrogeant le représentant du renseignement militaire ukrainien, Andriy Yusov, à ce sujet. "Un homme qui ressemble à Poutine a visité Marioupol” aurait simplement commenté celui-ci.

    En octobre 2022, le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Budanov, avait déclaré à la télévision ukrainienne que le président russe utilisait “au moins trois sosies” ayant eu recours à la “chirurgie plastique” pour lui ressembler davantage, comme le rapportait des tabloïds britanniques comme The Daily Mail. Des allégations qui n’ont jamais été prouvées de source indépendante.

    Vladimir Poutine a également été accusé à plusieurs reprises de recourir à des figurants lors de ses déplacements, le présentant comme un président paranoïaque. Des allégations sur lesquelles la rédaction des Observateurs de France 24 s’est déjà penchée.

    >> LIRE SUR LES OBSERVATEURS : Vladimir Poutine et la "figurante" : pourquoi cette affirmation est une intox

    >> LIRE SUR LES OBSERVATEURS : Ces photos ne montrent pas des "figurants" utilisés pour mettre en scène les déplacements de Vladimir Poutine

    Le président ukrainien est lui aussi la cible de publications trompeuses qui affirment que ses déplacements et interventions sont “mis en scène”. En octobre 2022, une vidéo avait par exemple été détournée pour affirmer que Volodymyr Zelensky tournait ses vidéos publiées sur les réseaux sociaux depuis un studio, et non depuis le terrain.

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    L'Humanité

    Arthur Ashe. Champion, et pionnier de l’histoire presque malgré lui

    Il était une fois

    Premier joueur noir titré en Grand Chelem, en 1968, le tennisman mort le 6 février 1993 est devenu l’icône de nombre de sportifs. Pourtant le gamin du Sud ségrégationniste a longtemps entretenu une distance avec le mouvement des droits civiques, avant de monter au filet des inégalités raciales.Par Patrick Clastres, historien du sport, professeur à l’université de Lausanne

    Né le 10 juillet 1943 à Richmond (Virginie) et décédé à New York le 6 février 1993, Arthur Ashe est le premier joueur de tennis afro-américain à avoir été sélectionné dans l’équipe américaine de Coupe Davis et le premier Noir à avoir remporté un tournoi du Grand Chelem, en 1968. Depuis, il n’y a eu que Yannick Noah à Roland-Garros en 1983.

    Coincé entre la vieille garde australienne des Laver, Rosewall et Newcombe et la génération montante des Connors, Vilas et Borg, il occupe le 3e rang mondial en 1968, 1970 et 1972. Connu pour son jeu plat et coupé, son élégance, son calme et son fair-play, Ashe remporte 27 titres chez les amateurs entre 1959 et 1968, puis 47 titres chez les professionnels, dont trois tournois du Grand Chelem (Forest-Hills 1968, Sydney 1970 et Wimbledon, 1975). Sa célébrité est telle que, à son décès, la ville de Richmond lui offre une statue, l’US Postal imprime un timbre à son effigie, Flushing Meadows donne son nom au court central, et Bill Clinton lui décerne la médaille présidentielle de la Liberté.

    Trop fluet pour le football américain

    Arthur Ashe est né dans une des rares familles noires de la classe moyenne de Richmond, capitale de la Virginie, dans un Sud encore ségrégationniste. Ayant perdu sa mère à l’âge de 6 ans, il est éduqué par son père dans l’idée d’être exemplaire et de s’élever au sein de la société. Officier de la police municipale, Arthur Ashe Senior est en charge de la surveillance et de l’animation des 21 aires de jeux et de sport réservées aux Afro-Américains. Jugé trop fluet pour pratiquer le football américain, Arthur est initié au tennis en 1950, à l’âge de 7 ans, sur les courts du parc Brookfield.

    Trois ans plus tard, il est recommandé au médecin Robert W. Johnson, connu pour avoir entraîné la fameuse championne de tennis Althea Gibson, première femme noire à avoir remporté un titre du Grand Chelem en 1956, à Roland-Garros. Figure influente de l’American Tennis Association, la fédération noire de tennis, le Dr Johnson finance un camp d’entraînement dans le but de démontrer que les enfants et adolescents afro-américains peuvent adopter des manières civiles et courtoises sur les courts comme dans la vie. Dans les tournois scolaires interraciaux où les juniors s’arbitrent eux-mêmes, il conseille d’ailleurs à ses protégés de jouer même les balles qui sortent de 5 cm au cas où les juges de ligne blancs seraient tentés de tricher par racisme.

    Arthur finit par quitter Richmond en 1960 pour Saint-Louis (Missouri), où la ségrégation scolaire entre adolescents noirs et blancs vient de prendre fin. Mesurant ses progrès physiques, son nouveau coach Richard Hudlin l’encourage alors à changer de style de jeu et à pratiquer plus systématiquement le service-volée. Il devient champion scolaire des États-Unis en 1961 et franchit trois années de suite le premier tour des Internationaux des États-Unis.

    Fort de ses premiers succès chez les juniors, il obtient, en 1963, une bourse de tennis de l’université de Californie (Ucla). Pour couvrir l’intégralité de ses frais de scolarité, il intègre le corps des officiers de réserve, ce qui l’obligera, en août 1966, à s’engager dans l’armée comme lieutenant pour une durée de trente mois. Cet engagement lui impose certaines contraintes comme, par exemple, de ne pas faire de déclarations publiques.

    Son arrivée à Los Angeles lui permet une ascension fulgurante car il peut régulièrement s’entraîner avec son idole Pancho Gonzales, le meilleur joueur professionnel des années 1950 et du début des années 1960. Il devient, en 1963, le premier joueur noir à être sélectionné dans l’équipe américaine de Coupe Davis, et, en 1965, le 3e joueur amateur du pays. En 1966 et 1967, il perd à deux reprises en finale du championnat d’Australie contre Roy Emerson.

    A l'université de Californie, Arthur Ashe passe pour un « oncle Tom »

    Sur le campus de l’Ucla, ils sont nombreux ceux qui lui reprochent de ne pas utiliser sa récente notoriété pour défendre la jeunesse noire. Il passe alors pour un « oncle Tom », c’est-à-dire un traître soumis à l’ordre blanc, en ne voulant pas mélanger sport et militantisme.

    Par exemple, lors du tournoi de Wimbledon en 1964, il dénonce le refus du Soviétique Metreveli et du Hongrois Gulyás de rencontrer des joueurs sud-africains en déclarant que c’était là « une stratégie de la part des Russes » et que « des revendications politiques n’ont pas à être introduites dans le sport ».

    Le fait que le mouvement pour les droits civiques soit à son apogée dans les universités, dans le sport, et dans les médias américains a joué pour beaucoup dans la conversion militante d’Arthur Ashe qui reste toutefois ambivalente. Lors du prêche qu’il donne en mars 1968 à l’église du Rédempteur à Washington, il promet certes de contribuer à la lutte pour les droits civiques, mais il reprend aussi le discours des racistes blancs sur la responsabilité des Noirs quant à leur situation misérable : « Il y a tant de choses que nous pourrions faire, déclare-t-il, et que nous ne faisons pas à cause de notre paresse. » En avril, il soutient tout de même le boycott des jeux Olympiques de Mexico lancé par les athlètes africains mécontents de la décision du CIO de ne pas exclure l’Afrique du Sud.

    Martin Luther King lui écrit personnellement

    Le révérend Luther King lui écrit alors personnellement : « Votre éminence dans le monde des sports vous donne une autorité et une responsabilité toutes particulières. Il est réconfortant de voir que vous en faites profiter notre mouvement. » Il en prend de la graine au mois de juillet suivant à Wimbledon comme le prouve cette déclaration aux médias : « Ce sont mes grands succès sportifs qui me permettront d’obtenir une plus grande audience dans le combat pour l’amélioration du sort de mes frères de couleur. »

    Juste après sa victoire à l’US Open, le 9 septembre 1968, la première pour un athlète noir, il déclare à la presse n’être « ni un conservateur ni un modéré pour tout ce qui concerne les problèmes raciaux ». Et s’il réprouve la violence, il la juge bien utile « pour aider les gens à se réveiller ». Autre première pour un athlète noir, il est l’invité spécial de l’émission politique de CBS, « Face the Nation » : il s’y montre plus modéré et retrouve sa démonstration habituelle sur le devoir d’assimilation.

    La révolte des « Black Athletes » Tommie Smith et John Carlos sur le podium des Jeux de Mexico, en octobre 1968 (1), puis le refus des tennismen des pays de l’Est, au printemps 1969, de rencontrer en Coupe Davis leurs adversaires sud-africains ont eu un effet libérateur sur Ashe. Il va dès lors se lancer dans une croisade personnelle contre l’apartheid en se donnant pour objectif de remporter l’Open d’Afrique du Sud.

    Il va multiplier les actions et coups d’éclat contre l'apartheid

    Comme le gouvernement sud-africain lui a interdit d’entrer sur son territoire pour participer au tournoi de Johannesburg, à la fin de l’année 1969, il va multiplier les actions et coups d’éclat médiatiques. Il obtient de la Fédération internationale de tennis qu’elle exclut, en 1970, l’Afrique du Sud de la Coupe Davis. Cette même année, il est entendu par la sous-commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis en charge de la question de l’apartheid. En 1971, il réalise une tournée de propagande pour le tennis en Afrique subsaharienne au cours de laquelle, d’ailleurs, il découvre un jeune talent dénommé Yannick Noah.

    Pretoria finit par céder et il obtient son visa pour l’Afrique du Sud en janvier 1973. Symboliquement, il choisit de commencer sa visite par le ghetto de Soweto, là même où la police massacrera des collégiens révoltés le 16 juin 1976. Puis, il se rend à l’université de Stellenbosch d’où il sort vainqueur d’une joute rhétorique avec le professeur d’anthropologie Christopf Hanekom, un redoutable défenseur du suprémacisme blanc. Mais sa défaite en finale contre Jimmy Connors lui laisse un goût amer, d’autant plus que certains militants locaux du Black Power l’ont accusé de jouer le jeu du gouvernement blanc en acceptant que les spectateurs soient séparés dans les tribunes selon des critères raciaux.

    Un dernier défi : remporter Wimbledon

    En 1975, alors qu’il est sur le déclin, il se lance un dernier défi : remporter Wimbledon. Cette année-là, il remporte le circuit professionnel World Championship Tennis (WCT) et dispute 14 finales, dont neuf victorieuses, pour 29 tournois joués. Sa finale victorieuse contre Jimmy Connors en quatre sets (6-1, 6-1, 5-7, 6-4) est restée dans les annales. Sa stratégie du nœud coulant, faite de précision et de lenteur, anesthésie la fougue de son adversaire qu’il avait traité auparavant de « mauvais patriote ». Alors que « Jimbo » a préféré toucher des primes en tournois plutôt que représenter son pays en Coupe Davis, Ashe prend un malin plaisir à revêtir un survêtement siglé USA.

    Surtout, après la balle de match, il brandit son poing haut dans le ciel tout en baissant la tête. Pour les militants du Black Power, il ne fait guère de doute qu’il renouvelle, sept ans plus tard, le geste de Tommie Smith et John Carlos, à Mexico. Devant la presse, Arthur Ashe explique qu’il voulait plutôt rendre hommage à son entourage. C’était aussi un geste en direction de Connors qui l’accablait d’injures racistes à chaque changement de côté.

    Ses deux opérations du cœur l’obligent, en 1980, à quitter les courts et il devient le porte-parole de l’Association américaine du cœur. Dix ans plus tard, il lance sa fondation contre le sida après avoir révélé qu’il était devenu séropositif lors d’une transfusion sanguine.

    « Je suis un Noir, mais je suis par essence un capitaliste. Un étrange mélange. »

    Jusqu’à la fin de sa vie, Arthur Ashe reste persuadé de la capacité de la démocratie et du capitalisme américains à résoudre les discriminations raciales. Dans son autobiographie « Portrait in Motion » (1975), il déclare : « Je suis un Noir, un Américain noir, mais je suis par essence un capitaliste. C’est assurément un étrange mélange. » Et dans son ultime autobiographie, « Days of Grace » (1994 ; voir « En savoir plus ») : « La plupart des problèmes auxquels ont à faire face les Afro-Américains pourraient être résolus s’ils travaillaient davantage plutôt qu’à dénoncer le racisme du passé et du temps présent. »

    S’il ne nie pas la part de l’esclavage et du racisme dans la sujétion des Afro-Américains au sein de la société américaine – contrairement aux actuels néoconservateurs noirs –, il considère comme son premier devoir de réussir par lui-même et de se donner en modèle. Inversement, tout en croyant à l’assimilation par la réussite sportive, il encourage les parents noirs à inscrire leurs enfants dans les bibliothèques.

    Pour comprendre ses hésitations et ses ambivalences, il faut replacer le militantisme d’Arthur Ashe dans la longue histoire du conservatisme noir et de l’exceptionnalisme américain. Forgée par les Blancs bien avant la guerre civile, adoptée par certains affranchis noirs dans le nord du pays, et diffusée vers le Sud après 1865, cette croyance postule que les individus, et non la société, sont responsables de leur bonheur ou de leur malheur. Elle repose sur des idéaux libéraux et religieux : liberté, égalité des chances, confiance en soi, rationalité du marché, piété, respectabilité, humilité. Il aura fallu le contexte militant des années 1960 pour transformer le conservateur noir Arthur Ashe en militant des droits civiques et anti-apartheid.

    EN SAVOIR PLUS

    « Days of Grace. A Memoir », d’Arthur Ashe et Arnold Rampersad, Ballatine Books, 1994.

    « Arthur Ashe : Tennis and Justice in the Civil Rights Era », d’Eric Allen Hall, Johns Hopkins University Press, 2014.

    TennisségrégationnismeÉtats-Unis
    France24 - Monde

    "Ça y est, je suis libre !", savoure le journaliste français Olivier Dubois, ex-otage au Sahel

    Publié le : 21/03/2023 - 11:48Modifié le : 21/03/2023 - 16:25

    FRANCE 24 Suivre

    L'ex-otage français Olivier Dubois est arrivé mardi à l'aéroport de Villacoublay, près de Paris, où il a retrouvé ses proches et été accueilli par le président Emmanuel Macron. Le journaliste français a passé deux ans aux mains d'un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda dans le Sahel.

    Le journaliste français Olivier Dubois savoure sa liberté retrouvée après son retour en France et des moments "difficiles". L'ex-otage, qui a passé près de deux ans aux mains de jihadistes au Mali, a retrouvé ses proches sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, où il été également accueilli, mardi 21 mars, par le président français Emmanuel Macron.

    Sur le tarmac de la base militaire de Villacoublay, où il a atterri au lendemain de sa libération à Niamey, la joie semble incommensurable. Un large sourire ne le quitte plus alors qu'il vient de retrouver sa femme, ses deux enfants, sa sœur et son père.

    Les premiers échanges avec eux ? "Les mots fusent et on ne s'en souvient pas" mais l'émotion est forte. "C'est physique !", raconte-t-il. "Je me sens mieux, vraiment mieux", souffle-t-il. "Hier, je n'y croyais pas quand je suis arrivé à l'aéroport [de Niamey] et je commence à réaliser petit à petit", poursuit-il. "Là ça y est, j'ai vu ma famille, c'est effectif, je suis libre !". Sa sœur, Canèle Bernard, acquiesce en rigolant.

    Olivier Dubois reconnait qu'au cours de sa longue détention – 711 jours –, "il y a eu des épisodes difficiles. Mais je tiens à dire que je n'ai ni été maltraité, ni humilié, ni frappé, ni quoi que ce soit". Et il savoure sa chance d'être libre même s'il s'avoue "très, très fatigué" et qu'une partie de sa tête "est encore là-bas".

    Comment sa libération a-t-elle été possible ? "Évidemment ça m'intéresse mais je n'en sais rien du tout", explique-t-il. "Je sais que le Niger est impliqué, les services français aussi". Il souligne avoir demandé aux autorités "mais on n'a pas voulu me répondre, évidemment". Alors il avance des hypothèses : "échange de prisonniers, argent, les deux, je ne sais pas".

    "On bouge beaucoup, tous les mois, toutes les deux semaines"

    Ce qu'il sait en revanche, c'est que sa libération a été bien planifiée, puisqu'il a été informé le 7 mars qu'il allait "sortir dans 15 jours". Puis, aucune nouvelle jusqu'au 16 mars, date à laquelle il a été transféré en moto, puis en pick-up, pour être amené "sous un arbre" où il a attendu patiemment de retrouver la liberté.

    Deux jours avant celle-ci, il fait la connaissance de Jeffery Woodke, humanitaire chrétien américain qui avait, lui, été enlevé le 14 octobre 2016 au Niger. Ils ont été tous deux libérés au cours d'une extraction épique : il a fallu "deux nuits et une matinée" pour sortir du pays.

     

    Olivier Dubois avait été enlevé dans le nord du Mali mais a constamment changé de lieu de détention. Le dernier se situait dans la région de Kidal, dans le nord du pays, explique-t-il, tout en soulignant qu'un otage ignore où il se trouve "la plupart du temps".

    "On bouge beaucoup, tous les mois, toutes les deux semaines", raconte-t-il. "C'est eux qui vous font bouger, il y a des alertes, il y a des drones". Les départs sont alors précipités. Parfois, il est resté plus longtemps sans bouger, notamment "six mois dans des prisons à ciel ouvert". Une stabilité appréciable : on peut mettre en place des routines, avoir "nos habitudes". Cela donne aussi "plus de confort".

    "Pas dégouté du métier de journaliste"

    Interrogé sur ce qu'il compte faire à présent, il a assuré que cette malheureuse expérience ne l'avait "pas dégouté du métier de journaliste". "Mais je vais travailler un peu autrement", confie-t-il.

    À court terme, il sait qu'il doit se reconstruire psychologiquement et faire redescendre les émotions. "Il y a une sorte d'euphorie, j'ai été libéré hier, il y aura forcément une sorte de phase 'down'" à l'avenir, prévoit-il. "Il va falloir que je le gère". Et avant toute chose, retrouver le sommeil.

    À très court terme, ses projets sont simples : passer du temps avec ses proches "pour reconnecter la famille" et retrouver une vie normale. "Le reste, on verra après", conclut-il, alors que Dov Alfon, le patron de Libération avec qui il collaborait avant son enlèvement, a déjà assuré avoir des projets pour lui.

    Emmanuel Macron avait exprimé lundi son "immense soulagement" et a témoigné de sa "grande reconnaissance au Niger pour cette libération", après s'être entretenu au téléphone avec le journaliste.

    Au moins trois otages occidentaux sont encore détenus au Sahel : le chirurgien australien Arthur Kenneth Elliott, enlevé au Burkina Faso le 15 janvier 2016 ; l'officier de sécurité roumain Iulian Ghergut, enlevé le 4 avril 2015 au Burkina Faso. Enfin, un religieux allemand, le père Hans-Joachim Lohre, dont on est sans nouvelles depuis novembre 2022, est considéré comme ayant été enlevé au Mali.

    Avec AFP

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    Tchad : un ressortissant franco-australien enlevé dans l'est du pays

    Tchad : l'otage franco-australien captif pendant 48h est arrivé dans la capitale en "bonne santé"

    Libération

    Olivier Dubois, dernier otage français dans le monde, a été libéré

    France24 - World

    Former World Cup winner Mesut Ozil retires

    Issued on: 22/03/2023 - 13:36Modified: 22/03/2023 - 13:34

    Istanbul (AFP) – World Cup winner Mesut Ozil announced his retirement from football on Wednesday after an illustrious international career with Germany and club spells with Real Madrid and Arsenal.

    The 34-year-old helped Germany to glory in Brazil in 2014 but bitterly quit the international scene after the Germans crashed out of the 2018 tournament in Russia.

    "After thoughtful consideration, I'm announcing my immediate retirement from professional football," the attacking midfielder said.

    "I've had the privilege to be an international footballer for almost 17 years now and I feel incredibly thankful for the opportunity.

    "But in recent weeks and months, having also suffered some injuries, it's become more and more clear that it's time to leave the big stage of football."

    Ozil, born in the German city of Gelsenkirchen but of Turkish descent, played on some of football's biggest stages but also became embroiled in international politics and accusations of racism.

    When Germany were knocked out of the 2018 World Cup at the group stage, a wounded Ozil accused the German public of "racist" attacks.

    His club career blossomed when his deft passing and vision helped secure his move from the Bundesliga to Jose Mourinho's Real Madrid side in 2010.

    He soon led La Liga in assists while helping the Spanish club to their 32nd league title in 2012.

    His big-money move to Arsenal in 2013 helped the London club end their FA Cup drought the following year.

    In 2014, Ozil started the final as Germany beat Lionel Messi's Argentina 1-0 in the Maracana in Rio de Janeiro thanks to Mario Goetze's extra-time goal.

    Ozil was repeatedly shortlisted for the Ballon d'Or but the later stages of his career were troubled by disputes over playing time and his close personal friendship with Turkish President Recep Tayyip Erdogan.

    Erdogan was the best man at Ozil's Istanbul wedding to former Miss Turkey and actress Amine in 2019.

    But it was Ozil's decision to be pictured with Erdogan on the eve of Turkey's 2018 presidential election that caused particular controversy during that summer's World Cup.

    Erdogan was then unleashing a sweeping political crackdown that followed a failed coup attempt against his government.

    Ozil's picture with the Turkish leader was widely interpreted as his political endorsement of Erdogan in the 2018 election campaign.

    He ended his international career before moving to Fenerbahce and most recently Istanbul Basaksehir.

    © 2023 AFP

    Известия (RUS)

    Песков высказался о негативной реакции Запада на встречу Путина и Си Цзиньпина

    Официальный представитель Кремля Дмитрий Песков высказался о негативной реакции Запада на переговоры президента России Владимира Путина и председатели КНР Си Цзиньпина, состоявшиеся 20 и 21 марта в Москве.

    По его словам, недружественная реакция на госвизит председателя КНР в Россию на Западе предсказуема, однако главное — результаты.

    «Главное не это, не реакция на Западе, а результаты переговоров, которые состоялись. Что касается реакции стран коллективного Запада, то, что почти по всем вопросам эта реакция носит недружественный характер, ни для кого не секрет, не является исключением освещение и этого визита», — заявил пресс-секретарь в разговоре с журналистами 22 марта.

    Девятое китайское: зачем Си Цзиньпин прибыл в Россию Эксперты уже называют визит историческим и считают, что шансы миротворческой инициативы Пекина по Украине растут

    20 марта Си Цзиньпин прибыл с государственным визитом в Москву.

    В тот день председатель Си провел первый раунд переговоров с российским лидером. Встреча шла более 4,5 часа. Во время нее Си Цзиньпин выразил надежду на тесные отношения России и Китая.

    В среду, 21 марта, председатель КНР встретился с премьер-министром России Михаилом Мишустиным. После в Кремле прошли переговоры РФ и Китая в узком и расширенном составах.

    Сегодня, 22 марта, самолеты, перевозящие председателя Китайской Народной Республики и его делегацию, покинули московский аэропорт Внуково. Китайского лидера провожал вице-премьер России Дмитрий Чернышенко.

    Президент РФ, в свою очередь, отметил, что переговоры с китайским лидером прошли конструктивно. Путин подчеркнул, что Россию и Китай связывают узы добрососедства, а отношения между двумя странами в данный момент находятся на наивысшем уровне.

    В тот день ряд западных СМИ отреагировал на визит Си Цзиньпина в Россию. Газета Financial Times писала, что своим визитом председатель КНР хочет повлиять на конфликт на Украине, а также способствовать его мирному завершению. Французский BFM TV назвал встречу Путина и Си сигналом Западу о российско-китайской дружбе, а немецкий канал ZDF сделал акцент на словах китайского лидера о том, что Китай продолжит сотрудничество с РФ, несмотря на текущую международную обстановку.

    Американское издание Newsweek написало, что объятия президента Путина с председателем Си подняли вопрос о лидерстве США в международной дипломатии.

    France24 - Monde

    Rapprochement Iran - Arabie saoudite : un espoir de paix pour le Yémen ?

    Publié le : 22/03/2023 - 12:01

    Laura WELFRINGER Stéphanie CHEVAL Meriem AMELLAL

    L'Iran, grande puissance chiite, et l'Arabie Saoudite, puissance régionale sunnite, semblent avancer vers un rapprochement durable depuis le rétablissement de leurs relations diplomatiques début mars. Un rapprochement qui aura des conséquences dans les pays de la région, en particulier au Yémen, plongé depuis des années dans une guerre d'influence entre chiites et sunnites.

    La Jordanie jouit d'une réputation de pays modéré. Pourtant, depuis la pandémie de Covid-19, des lois instaurées en même temps que l'état d'urgence sont utilisées pour museler les journalistes et les citoyens critiques de la monarchie hachémite. Mais certains continuent à résister. Reportage à Amman de Chloé Domat et Sophie Guignon.

    Également au sommaire de cette édition : les Iraniens vont devoir concilier Norouz et Ramadan, tout comme les Irakiens kurdes. Car, hasard du calendrier, le Nouvel An persan se déroule cette année en plein mois du jeûne.

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} un vent d'optimisme

    Le rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran, une première étape pour la paix au Yémen ?

    Islam : le ramadan commencera jeudi en France

    Le monde dans tous ses États

    Israël : une démocratie en danger

    L'Humanité

    Sébastien Jumel : « Il n’y a pas de solution sans le nucléaire »

    Entretien

    Ce mardi après-midi, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi visant à accélérer “les procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires” par 402 voix favorables contre 130. Alors que certains parlementaires arguent que la relance de ce secteur énergétique, avec la construction de nouveaux réacteurs d’ici quinze ans au plus tôt, sera trop tardive pour sauver le climat, le député communiste Sébastien Jumel estime qu’elle est nécessaire pour la transition écologique. Entretien.

    Nada Abou El Amaim

    Ce mardi, le groupe GDR a voté le projet de loi sur le nucléaire à l’issue de l’examen du texte à l’Assemblée . Quelle a été votre motivation ?

    Nous sommes conscients que l’énergie est un bien commun de première nécessité qui pose des questions de souveraineté, et exige la reprise en main par la puissance publique des enjeux stratégiques. Puisque l’urgence est à la lutte contre le réchauffement climatique et la réduction des gaz à effet de serre, il est necessaire de réfléchir à un mix énergétique équilibré, dans lequel la décarbonation est une priorité. Et pour se débarrasser des énergies fossiles, il n’y a pas de solution sans le nucléaire. Nous sommes dans une approche d’équilibre qui implique à la fois la maîtrise publique de la politique énergétique, qui doit échapper aux marchés, et un niveau de qualification et d’expertise des salariés. La relance du nucléaire suppose donc que l’on puisse l’armer de bras et de cerveaux. La bataille n’est pas finie : dans le cadre des débats sur le futur projet de loi de programmation pluriannuelle (PPE) prévu cet été, le groupe GDR va batailler contre la libéralisation. Un marché dérèglementé est incompatible avec la transition écologique, comme avec la construction d’un mix énergétique, et ne protège ni les usagers ni l’industrie de la hausse des tarifs.

    Pour le voter, vous fixiez comme condition que certains de vos amendements soient repris. Quelles avancées avez-vous obtenues ?

    D’abord sur l’importance du niveau de qualification. Le groupe a fait adopter un amendement augmentant la mobilisation de l’État en faveur des formations, répondant aux besoins de recrutement d’environ 10 à 15 000 salariés par an pendant 10 ans. On s’est également opposé au projet Hercule visant à saucissonner et démantèler EDF. C’est une victoire, car le nouveau président de l’entreprise publique, Luc Raymond, et le ministre Bruno Lemaire affirment aujourd’hui vouloir préserver le caractère intégré de l’entreprise. Nous avons également défendu les principes de nationalisation d’EDF et de non cessibilité des actions, indispensables à la garantie des tarifs réglementés. Une initiative que nous porterons à nouveau dans le cadre de notre niche parlementaire en mai prochain. 

    Il y a d’autres victoires. C’est le cas de la bataille pour faire échouer la fusion de l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Notre objectif était de garantir un haut niveau de transparence et de sécurité. Le gouvernement a reculé. C’était d’ailleurs une de nos conditions pour voter la loi. 

    La France a pour objectif la réduction de 50% de la part du nucléaire dans le mix énergétique, depuis la loi sur la transition énergétique de 2015. Le gouvernement s’est pourtant rangé du côté des sénateurs LR, et y renonce. Qu’en pensez-vous ? 

    Emmanuel Macron a commencé par fermer Fessenheim. Puis il a poursuivi dans ce sens avec la précédente programmation pluriannuelle de l’énergie. Soudainement, il change de pied et annonce la relance de la filière. Les gouvernements qui se sont succédés, de Sarkozy à Macron, en passant par Hollande, ont beaucoup abîmé la souveraineté énergétique de la France. Ils ont laissé faire les marchés, jusqu’à l’explosion des prix de l’énergie que nous vivons aujourd’hui, et à l’abandon des savoir-faire dans l’industrie nucléaire. À force de le répéter, on a fini par être entendu sur la maîtrise publique nécessaire pour la transition écologique. Un plan de sobriété énergétique ou de rénovation thermique des logements ne suffira jamais si l’on ne rend pas notre industrie moins énergivore. La seule énergie qui peut être décarbonée et pilotable, c’est le nucléaire. Sans cette énergie, nous risquons d’être les témoins du retour des centrales thermiques comme en Allemagne. Une situation dangereuse et incompatible avec les alertes du GIEC.

    Entretien réalisé par Nada Abou el Amaim

    Sébastien Jumelgroupe gdrdéputés communistesNucléaire
    Valeurs Actuelles

    Réforme des retraites, 49.3 : et Emmanuel acheva Macron

    ​Le macronisme abîme tout, et c’est même à cela qu’on le reconnaît. Cette réforme des retraites ne doit pas être lue comme le début des ennuis politiques d’Emmanuel Macron, à peine son second mandat entamé, mais comme l’aboutissement d’une stratégie au parfum nihiliste.

    ​Le macronisme est un relativisme, dont la formule “en même temps”, d’abord gimmick inoffensif, se révèle être le nœud de la tragédie. Cette réforme du système de retraites ne devait pas être de gauche : elle permettait une certaine résorption de son déficit structurel, répondait aux défis de la démographie en s’attaquant au totem de l’âge légal de départ à la retraite. Cette réforme ne devait pas être de droite : un tiers des économies réalisées était immédiatement réinvesti dans des compensations censées adoucir le traitement. Les petites pensions – regardez, messieurs dames ! – se voient relevées, les carrières longues font l’objet de toutes les attentions. Quand tout se vaut, rien ne vaut. “Bon à tout, donc propre à rien”, auraient renchéri nos grands-mères.

    ​Le macronisme est une arrogance, entamée dès 2017 avec l’annonce d’une réforme révolutionnaire, à points et “systémique”. Ce n’était même pas le système de retraites par répartition qu’Emmanuel Macron espérait sauver : il voulait montrer qu’une révolution autrement plus marquante était possible. À l’époque, les prudences de son Premier ministre, Édouard Philippe, militant pour une plus modeste réforme des retraites “paramétrique” arrachaient des sourires moqueurs aux champions de la disruption. Six ans plus tard, les ambitions ont été rognées à coups de renoncements sur le fond et de politiciennes négociations. Pour finir avec un 49.3 propice à l’éruption de l’opinion.

    Les Républicains, divisés, cocus de l’affaire, finiront définitivement étouffés par le macronisme

    ​Emmanuel Macron a considéré que le dialogue social était trop ancien monde et que Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, pourtant pas le plus mauvais bougre des syndicalistes français, n’était pas un partenaire suffisamment intéressant. Les Républicains ont été sommés de jouer ce rôle. À mi-chemin entre l’aiguillon et le dindon de la farce. Les voilà moins-disants sur l’âge légal, eux qui ont toujours milité pour un départ à 65 ans. Et se croyant indispensables. Ils finiront, eux qui ne sont déjà plus très nombreux, divisés. Ainsi que cocus : après des semaines de conciliabules avec un gouvernement passablement honni, on leur signifie qu’ils ne servent finalement à rien pour passer une réforme à la loyale, qu’il leur faut boire encore un peu de servitude, en ne votant pas une imprévue motion de censure.

    ​Ils ne sont pas au bout de leur peine. Dans les semaines qui viennent, la Première ministre, Élisabeth Borne, sera assez probablement remplacée par Gérald Darmanin, son actuel ministre de l’Intérieur. L’objectif pour le président de la République sera alors double. Mettre en place une politique plus propice à convaincre les classes populaires, en nommant à Matignon l’élu de Tourcoing toujours prompt à rappeler ses origines modestes et en distribuant de l’argent public. Sur ce dernier point, c’est toujours ainsi que l’ancien banquier Emmanuel Macron s’est sorti de la nasse. Quant à la deuxième partie de l’objectif, en nommant Gérald Darmanin à Matignon, elle consistera à débaucher des figures — ou ce qu’il en reste — des Républicains pour intégrer le gouvernement et ainsi étouffer définitivement cet allié déjà au bord de l’apoplexie.

    Même ceux qui font partie du gouvernement pleurent sur ces équipes pléthoriques d’incompétents et d’inconnus.

    ​Mortel pour Les Républicains ; cruel pour Élisabeth Borne ? Pas tant que ça. La Première ministre rejoint la longue cohorte de ces chefs de gouvernement français qui auront laissé sans rien dire le président gouverner à leur place. Elle a été recrutée parce qu’elle se savait plus technocrate que politique, qu’elle ne contestait pas les règles du jeu de contournement des institutions voulu par Emmanuel Macron, et accessoirement parce qu’elle hérissait moins l’entourage présidentiel que Catherine Vautrin, l’ancienne ministre de droite à laquelle Emmanuel Macron avait initialement pensé.

    ​Demandez aux vrais ministres ce qu’ils pensent du nivellement par le bas de la classe politique, depuis 2017, et vous ne serez pas surpris. Même ceux qui en font partie pleurent sur ces équipes pléthoriques d’incompétents et d’inconnus. Demandez aux vieux députés ce qu’ils pensent de cette majorité parlementaire, perdue et la plupart du temps insignifiante, qui accompagne l’exécutif comme une armée atone. Il n’y a même plus la tentative d’éclat que l’on retrouvait lors du premier quinquennat, quand le mathématicien Cédric Villani, le grand policier Jean-Michel Fauvergue ou le chiraquien Hugues Renson garnissaient les rangs de La République en marche au Palais-Bourbon.

    Les hasardeux paris présidentiels

    Confidence d’un ami intime du couple Macron, quelques semaines après sa réélection, en 2022 : « Emmanuel et Brigitte sont ravis d’avoir beaucoup de députés d’extrême gauche. Ils préfèrent que ce soit le bordel à l’Assemblée que dans la rue. » Ainsi vont les hasardeux paris présidentiels. Dynamiter le clivage droite-gauche pour mieux régner ? La droite déçoit, titube, mais le spectacle d’une vie politique chaotique n’élève aucun des observants. Mettre en scène Jean-Luc Mélenchon, favoriser l’élection d’élus d’extrême gauche en ânonnant “pas une voix pour l’extrême droite” lors des dernières législatives ? Puis singer la désolation face au tohu-bohu des insoumis et s’étonner que la rue s’embrase.

    ​La promesse de recomposition politique, portée la main sur le cœur par Emmanuel Macron dès son éclosion, se révèle aussi peu réalisée que celle d’apaiser le pays. Plus que jamais, la recomposition s’efface derrière la vorace décomposition, et la colère, la déception, la désillusion forment le triste ciment d’une nation.

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    France24 - Monde

    Des images détournées de Vladimir Poutine alimentent les rumeurs

    Publié le : 21/03/2023 - 22:02

    Anthony SAINT-LÉGER Suivre

    Vladimir Poutine à genoux devant Xi Jinping ? Un double du président russe lors de son déplacement à Marioupol ? Les images sur lesquelles s'appuient ces affirmations ont été soit fabriquées artificiellement, soit détournées de leur contexte original. Explications.

    LE FIL DU 19 MARS

    L'Ukraine dénonce le "cynisme" de Vladimir Poutine, en visite à Marioupol

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    Autodafé et gilet pare-balles de Poutine: gare aux infox pro-ukrainiennes

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    Vladimir Poutine accompagné de figurants lors de ses déplacements? Prudence !

    Valeurs Actuelles

    Réforme des retraites : Emmanuel Macron ne va ni dissoudre, ni remanier, ni convoquer de référendum

    « Pas de dissolution, pas de remaniement, pas de référendum ». Au cours d’une réunion du camp présidentiel à l’Elysée, ce mardi 21 mars, l’un des participants a partagé à BFMTV les intentions d’Emmanuel Macron. Malgré les nombreuses et violentes mobilisations qui éclatent dans toute la France, le président de la République campe sur ses positions.

    Selon cette même source, le chef de l’Etat a demandé à ses troupes de faire « d’ici deux à trois semaines maximum » des « propositions » en vue d’un « changement de méthode et d’agenda des réformes ». Ce cadre du camp présidentiel a estimé que le président voulait « identifier quelques projets clairs, sur un agenda clair », par exemple jusqu’aux Jeux olympiques de l’été 2024, « avec une méthode claire », pour « éviter de se retrouver dans une contestation de la légitimité d’un texte ».

    Une prise de parole prochainement

    Alors qu’il a annoncé, quelques heures avant cette réunion, prendre la parole ce mercredi 22 mars à 13 h, sur TF1 et France 2, Emmanuel Macron a précisé qu’il reparlerait à nouveau « plus tard », selon les informations de nos confrères.

    Bien que, pour le moment, le chef de l’État a laissé sa Première ministre en première ligne, c’est désormais à son tour de prendre la parole quant à cette réforme très controversée et son choix de la faire passer directement par le biais du 49.3, sans le vote des députés.

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    France24 - Monde

    Falloujah : l'héritage d'une guerre aveugle en Irak

    Publié le : 17/03/2023 - 12:14

    Lucile WASSERMANN

    Falloujah est l’une des villes qui a payé le plus lourd tribut à l'invasion de l'Irak il y a 20 ans. Largement acquise à l’ex-dictateur Saddam Hussein, elle est vite devenue le bastion d’une guérilla sunnite opposée aux Américains. L'instabilité vécue pendant ces années de guerre aura des conséquences bien au-delà du conflit. Elle cultivera un terreau fertile au jihadisme : Al-Qaïda en Irak se fera connaître avant de devenir le groupe État islamique (Daech). Un reportage de Lucile Wassermann.

    Le 20 mars 2003, le président des États-Unis George W. Bush lançait le début de l’opération "Iraqi Freedom" pour faire tomber le régime de Saddam Hussein. Une invasion jugée illégale par les Nations unies, et qui, on le sait aujourd’hui, reposait sur un mensonge d’État : la soi-disant possession d’armes de destruction massive par Saddam Hussein. Ces armes n’ont jamais été retrouvées depuis. Cette guerre, qui ne devait durer que quelques mois, se prolongera finalement jusqu’en 2011, provoquant la mort de centaines de milliers de personnes.

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} EXPRESS ORIENT

    Irak : un pays dans l'impasse, 20 ans après l'invasion américaine

    L’invité du jour

    Feurat Alani : l'invasion américaine de l'Irak "a ouvert les portes de l'enfer au Moyen-Orient"

    BILLET RETOUR

    Irak : vingt ans après la chute de Tikrit, ville natale de Saddam Hussein

    L'Humanité

    La bataille des retraites dans une nouvelle phase

    Actu

    À neuf voix près, le gouvernement échappe à la sanction de l’Assemblée. L’offense du 49.3, loin de démobiliser, a ravivé la colère. L’exécutif peut encore plier face aux grèves et aux manifestations. Les députés de gauche lancent un processus de référendum d’initiative partagée (RIP) afin que le peuple soit enfin entendu.

    Cyprien BogandaFlorent LE DU

    Une crise démocratique et politique. C’est ce que le gouvernement a provoqué en imposant par la force la grave régression sociale que constitue sa réforme des retraites. Un texte si injuste qu’Emmanuel Macron, Élisabeth Borne, Olivier Dussopt et les autres n’ont pas réussi à convaincre une majorité de députés de le voter. Pas même l’ensemble des parlementaires « Les Républicains », pourtant favorables au report de l’âge légal à 64 ans. Pour ne pas prendre le risque d’un rejet par l’Assemblée nationale, la Macronie a décidé à la dernière minute, le 16 mars, de dégainer le 49.3. Un nouveau bras d’honneur aux Français et aux parlementaires, censé mettre fin à la séquence des retraites en validant sa réforme, après le rejet pour seulement 9 voix de la motion de censure transpartisane, le 20 mars. Au contraire, ce brutal coup de force a ravivé la colère du peuple, des syndicats et des parlementaires, de gauche principalement, déterminés depuis à poursuivre la lutte jusqu’au retrait du texte. La bataille est loin d’être finie.

    Un gouvernement recroquevillé derrière sa réforme illégitime

    « On pourrait presque dire qu’on passe en autocratie. » Le chef de file des députés communistes, André Chassaigne, ne décolérait pas, le16 mars au soir, après l’annonce du 49.3. Un déni démocratique décidé quelques minutes plus tôt par un président de la République élu par défaut, sans majorité absolue, dont le gouvernement aura tout mis en œuvre pour passer en force sa réforme antisociale. « Ils auront tout fait : le 47.1, le 44.2, le 44.3, le 49.3 », énumère, furieuse, la présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain. Sans ce festival d’artifices antidémocratiques, la Macronie n’aurait sans doute pas pu imposer sa retraite à 64 ans, refusée par 65 % des Français et 74 % des actifs (selon l’étude Ifop du 7 mars pour « l’Humanité »), et qui a réuni contre elle plusieurs millions de citoyens dans les rues.

    Outre la colère sociale, l’usage du 49.3 a provoqué celle des députés, y compris de la majorité, privés de véritables débats, et donc de vote. « C’est inadmissible pour un texte aussi important, décidé par seulement 14 députés dans le huis clos de la commission mixte paritaire (le 15 mars – NDLR), déplore Pierre Dharréville (PCF). Une réforme illégitime, dictée en réalité depuis longtemps par Emmanuel Macron, sans concertation des syndicats ou de l’opposition. » C’est sous les huées et « la Marseillaise » entonnée par la gauche qu’Élisabeth Borne a annoncé l’usage du 49.3. « J’ai été très choquée. L’Assemblée nationale, c’est le lieu du débat. Si on ne veut pas s’écouter, ça traduit le fait qu’un certain nombre de groupes ne respectent pas nos institutions », a osé la première ministre sur TF1, le 16 mars. Avec un culot partagé par le président de la République. Le 19 mars, un communiqué de l’Élysée exprime « son souhait que le texte sur les retraites puisse aller au bout de son cheminement démocratique dans le respect de tous ».

    Incapable de la moindre autocritique, la Macronie maintient son ton autoritaire et méprisant, quitte à jouer avec le feu en cristallisant une colère populaire qui a pris une nouvelle ampleur après le 49.3. Emmanuel Macron pourra-t-il continuer longtemps à foncer tête baissée contre son peuple, en piétinant les principes élémentaires de la démocratie ?

    La grève : elle repart de plus belle

    Si l’exécutif avait voulu galvaniser les grévistes, il ne s’y serait pas pris autrement. Le passage en force a passablement énervé les salariés mobilisés depuis plusieurs semaines. Le 20 mars encore, on notait une recrudescence des conflits sociaux dans différents secteurs, dont le ramassage des ordures ou l’énergie : les opérateurs des raffineries réfléchissent ainsi à un arrêt complet des installations, opération longue et complexe qui inscrit mécaniquement le mouvement dans la durée. Il faut dire que, dans ce secteur, une conjonction de facteurs attise encore un peu plus le mécontentement : « Nous venons d’apprendre que notre PDG, Patrick Pouyanné, pourrait voir son salaire augmenter de 10 %, grimace Fabien Cros, délégué CGT de la raffinerie Total de la Mède. C’est exactement ce que nous demandions pour l’ensemble des salariés à l’automne dernier, et qui nous a été refusé ! Autant dire que ça ne passe pas du tout… »

    Le 23 mars, les syndicats appelaient à une nouvelle journée de mobilisation dans tout le pays. « L’intersyndicale mesure avec gravité la responsabilité que porte l’exécutif dans la crise sociale et politique qui découle (de la volonté d’enclencher le 49.3 – NDLR), écrivent-ils. Forte du soutien de la grande majorité de la population, l’intersyndicale continue à exiger le retrait de cette réforme. » Certains, au gouvernement, pariaient sans doute sur une fissuration du front syndical, à la suite du passage en force à l’Assemblée, avec un hypothétique décrochage des syndicats dits « réformistes » (CFDT, Unsa…), mais ce scénario semble pour l’instant très improbable. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire les propos virulents tenus par Laurent Berger, dirigeant de la CFDT, dans « Libération » : « Le pays est passé d’une crise sociale à une crise démocratique. Le président de la République doit tout simplement retirer cette réforme. (…) Les salariés doivent en avoir conscience : le match n’est pas fini. » Laurent Berger tacle, au passage, les réquisitions d’éboueurs en grève lancées par l’État : « Cela s’appelle mettre le feu aux poudres. Pendant le confinement, ces travailleurs ont été là, l’État n’a pas eu besoin de les réquisitionner, alors qu’ils ne savaient pas s’ils allaient attraper une maladie grave ou la rapporter chez eux. » À ceux qui en doutaient encore, l’entente cordiale entre l’Élysée et certains syndicats est définitivement enterrée.

    Mouvement social, l’hypothèse de la « radicalisation »

    Dès le 15 mars, BFMTV évoquait une note du renseignement territorial alarmiste : « Le sentiment antidémocratique éprouvé à l’encontre de cette réforme serait renforcé par l’utilisation du 49.3, susceptible de contribuer à revivifier la contestation et potentiellement sa radicalisation. » Les actions « coup de poing » (blocages sauvages, dégradations de permanences parlementaires, rassemblements interdits, etc.) vont-elles se multiplier dans les semaines à venir ? Une chose est sûre, de nombreux manifestants croisés ce week-end nous confiaient leur volonté d’en découdre, chauffés à blanc par la brutalité politique déployée par l’exécutif. Les responsables syndicaux rendent d’ailleurs le pouvoir macroniste responsable des éventuels débordements. « Personne ne pourra nous dire ou nous rétorquer que nous n’avons pas alerté le président », cingle Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, renvoyant à une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron avec ces mots limpides : « Cette absence de réponse constitue un grave problème démocratique, il conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive. » Fabien Jobard, chercheur au CNRS, ne dit pas autre chose : « Tant que le projet de réforme était au Parlement, il y avait un lieu de discussion. Dès lors que ce lieu n’existe plus, les manifestants qui privilégient les actions plus directes se retrouvent plus nombreux dans les cortèges, plus souvent en première ligne et plus légitimes au regard des manifestants. »

    Dans ce contexte, les postures martiales affichées par le gouvernement, couplées à une recrudescence spectaculaire des interpellations par la police de manifestants observée au cours des derniers jours, ne peuvent qu’aggraver les choses.

    Au Parlement, une « fusée à plusieurs étages »

    Si le gouvernement reste sourd à la colère sociale, les parlementaires n’ont pas dit leur dernier mot. « Pour continuer la lutte, nous disposons d’une fusée à plusieurs étages », revendique André Chassaigne (PCF). Le premier était la motion de censure transpartisane, portée par le groupe Liot et soutenue par la Nupes, examinée lundi à l’Assemblée nationale. Les 287 voix nécessaires pour faire tomber le gouvernement et rejeter la réforme n’ont pas été réunies. Mais avec 278 voix favorables à la motion, la Macronie a été tout près de vaciller. Et la crise politique est loin d’être close.

    L’étape suivante, dans cette bataille des retraites au Parlement, concerne la saisine du Conseil constitutionnel. La gauche dénonce principalement l’usage détourné du projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale. Selon le constitutionnaliste Benjamin Morel, « le PLFRSS se justifie s’il y a une urgence, un changement soudain dans la conjoncture économique », ce qui n’est pas le cas avec cette réforme. S’ils ont pris l’habitude de fermer les yeux face aux détournements constitutionnels de la Macronie, les sages pourraient cette fois être plus attentifs, à en croire leur président, Laurent Fabius, cité dans « le Canard enchaîné » le 18 janvier : « L’index des seniors, les critères de pénibilité ne relèvent pas du PLFRSS » et nécessiteraient « un deuxième texte », indique-t-il.

    Si malgré tout la réforme des retraites venait à être validée, il restera une ultime démarche : le référendum d’initative partagé. Une proposition de loi référendaire, suggérant que l’âge de départ « ne puisse pas être fixé au-delà de 62 ans », a été déposée le 17 mars par 252 parlementaires de gauche. Si le Conseil constitutionnel valide le processus, il faudra ensuite réunir, en neuf mois maximum, les 4,7 millions de signatures nécessaires. « Avec les syndicats, nous allons lancer une formidable campagne à la fois pour nos retraites et pour notre démocratie », indique Fabien Roussel. Mais même si l’objectif est rempli, c’est seulement si les deux Chambres n’examinent pas la proposition de loi, dans les six mois qui suivent, que le président de la République est tenu d’organiser un référendum.

    Le processus du référendum d’initiative partagée devrait dans tous les cas prolonger la bataille des retraites dans la durée et mettre la pression sur l’exécutif. Jusqu’à ce que, face à l’évidence d’une bataille perdue, Emmanuel Macron et son gouvernement finissent enfin par retirer leur réforme illégitime.

    Réforme des retraitesarticle 49-3motion de censureMotion de censure transpartisane
    France24 - Monde

    Cinéma : l'Arabie saoudite tisse sa toile

    Publié le : 17/03/2023 - 15:08Modifié le : 17/03/2023 - 15:13

    Thomas PAGA Mathieu BEAUDOUIN

    Tournages, festivals avec pléiade de stars, studios modernes : la très rigoriste Arabie Saoudite ne lésine pas sur les moyens pour devenir une terre de cinéma. Montrer les beautés du pays permet aussi d'attirer des touristes et de s'offrir une image moderne, à l’opposé des graves atteintes aux libertés coutumières dans le royaume. La jeunesse se rue vers les cinémas créés dans tout le pays, accueillant aussi des spectatrices, une situation impensable voilà cinq ans. Un reportage de Thomas Paga et Mathieu Beaudouin.

    En Arabie saoudite, 70 % de la population a moins de 30 ans. Ces jeunes s’emparent d'un nouvel espace de liberté. Ils voient s’ouvrir de nouveaux secteurs du divertissement, à l’instar du festival de musique MDLBeast Soundstorm. Cet événement contribue, lui aussi, à forger une autre image de ce pays dirigé par le Premier ministre Mohammed ben Salmane.

    Mais cet agenda culturel ne suffit pas à faire oublier la nature liberticide du régime saoudien, régulièrement épinglé pour le non-respect des droits de l’homme. Selon un rapport récemment publié, les exécutions en Arabie saoudite ont ainsi presque doublé, avec plus de 1 000 condamnations à mort appliquées depuis l'accession au pouvoir du roi Salmane en 2015.

    #REPORTERS - L'#ArabieSaoudite 🇸🇦 fait son cinéma🎬 !Montrer les beautés du pays sur grand écran, c’est attirer de futurs touristes et s’offrir une image moderne.🎥 Le reportage de @ThomasPaga et @beaudouinmath ce soir à 21h10 sur #FRANCE24 ➡️ https://t.co/hc4BkDvdgS pic.twitter.com/tSve8QxsU5

    March 18, 2023

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} ARABIE SAOUDITE

    Affaire Khashoggi : la lune de miel entre Hollywood et l'Arabie saoudite est-elle finie ?

    ARABIE SAOUDITE

    L'Arabie saoudite mise sur le secteur du divertissement et du cinéma en particulier

    ARABIE SAOUDITE

    Arabie saoudite : première projection cinéma depuis trente-cinq ans à Riyad

    L'Humanité

    Emmanuel Macron, un grand oral sur fond de répression

    Actu

    Le chef de l’État sort enfin de son mutisme, ce mercredi 22 mars, à 13 heures. Plus fragilisé que jamais, le gouvernement mise désormais sur la force policière pour briser le mouvement social.

    Cyprien CaddeoStéphane GuérardEmbarek FoufaEmilio Meslet

    Le prince daigne se montrer. Après avoir refusé la rencontre demandée par les syndicats et être resté absent du bras de fer législatif autour des retraites, Emmanuel Macron rompt enfin son silence, ce mercredi 22 mars. À ses termes, bien sûr.

    L’interview, diffusée à 13 heures simultanément sur TF1 et France 2, aura lieu à l’Élysée. « Il fallait un cadre solennel », défend-on au palais. Mais pourquoi cette heure d’écoute, où ce sont essentiellement les retraités qui sont devant leur poste (soit le public le moins défavorable à la réforme) ? Justification lunaire de l’Élysée : « Nous avons fait le choix des territoires, le retour au domicile pour la pause méridienne est une tradition en province. » Voilà qui annonce des digestions difficiles.

    Ni le retrait de sa réforme, ni un remaniement, ni une dissolution, ni le référendum

    Car le président sort du bois, mais pour quoi dire ? Selon nos informations, à l’heure d’écrire ces lignes, Emmanuel Macron ne compte annoncer ni le retrait de sa réforme, ni un remaniement, ni une dissolution, ni le référendum réclamé par les oppositions. Fragilisé par une motion de censure couperet qui l’a manqué de peu, l’exécutif est dans une impasse.

    Le gouvernement Borne échappe de justesse à la censure

    Les députés LR lui ont indubitablement sauvé la peau en ne votant pas la censure. Si certains entendent camper dans l’opposition, d’autres envisagent désormais de demander un « accord de gouvernement ». Plusieurs ex-ténors de la Sarkozie, dont Rachida Dati et Jean-François Copé, y sont publiquement favorables (l’ex-président Nicolas Sarkozy, visiteur du soir d’Emmanuel Macron, pourrait jouer les entremetteurs), tout comme le député de la majorité Jean-Louis Bourlanges (Modem).

    Les éléments de langage des députés Renaissance 

    Une telle hypothèse permettrait de consolider une majorité absolue à l’Assemblée. Mais pas de calmer la colère, qui a passé un cap depuis l’utilisation du 49.3, le 16 mars.

    Retraites. Qui sème le 49.3 récolte la censure ?

    Le chef de l’État cherchera sans doute à jouer, à 13 heures, la carte de la nécessité « d’une nouvelle méthode pour gouverner », qui « associe davantage les citoyens » – les députés Renaissance déploient déjà ces éléments de langage depuis lundi.

    Discours réchauffé et surtout inaudible, qui se heurtera alors aux images qui tournent en boucle, depuis ce week-end, de violences policières contre des manifestants. En plein déni de démocratie, le pouvoir n’a, en dernier ressort, qu’une méthode : la cogne.

    🟡 Signalement n°5694

    Un policier de la BRAV donne un violent coup de poing au visage d'un manifestant, qui s'effondre. Sa tête frappe le sol.#Paris, 20/03/23, Source 🎥 @xztim_#ReformeDesRetraites #MotionDeCensureTransPartisane #ViolencesPolicieres pic.twitter.com/sFsGl7XPC4

    — Violences Policières (@violencespolice) March 20, 2023

    Après le mépris, la matraque

    Accentuer la répression, jouer le pourrissement afin de diviser le mouvement social et ensuite incarner l’ordre. La combine est connue et le gouvernement use à nouveau de cette stratégie de la tension. Après avoir été ignorée malgré une expression pacifique, la colère populaire monte d’un cran et une partie du mouvement social se raidit pour se faire entendre, tel que prédit par l’intersyndicale.

    La Macronie, elle, répertorie 1 200 actions non déclarées et s’offusque à la moindre poubelle brûlée, geste que le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, qualifie « d’exaction ». Rien que dans la capitale, plus de 800 personnes ont été arrêtées, la plupart relâchées sans la moindre poursuite.

    Pour le syndicat des avocats de France, « il y a une volonté d’intimider et de ficher »

    Dans ce contexte, l’exécutif ressort les muscles et les gourdins comme les pelotons de voltigeurs. Le « maintien de l’ordre » a changé de visage depuis une semaine, avec un dispositif policier qui pose question, à commencer par l’utilisation des nasses, que le Conseil d’État juge pourtant illégales.

    Partout dans le pays, des témoignages et des vidéos font état de nombreuses violences policières : députés gazés à bout portant, gardes à vue arbitraires, coups injustifiés, accusations d’agression sexuelle, journalistes empêchés de travailler…

    La locataire de Matignon «  rend hommage à nos forces de l’ordre qui assurent la sécurité des manifestations »

    « Vous faites le choix d’user de la matraque, de la répression syndicale et des réquisitions pour faire taire la contestation », a attaqué Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, face à la première ministre, lors des questions au gouvernement, qu’il accuse d’être à l’origine du « chaos ».

    #RéformeDesRetraites : "Vous faites le choix d'user de la matraque et de la répression syndicale pour faire taire la contestation", lance @Fabien_Roussel. "Face au chaos que vous provoquez, nous appelons au respect du peuple et de la démocratie sociale."#Manifestations #DirectAN pic.twitter.com/4FfSAvJYlP

    — LCP (@LCP) March 21, 2023

    La gauche dénonce la répression d’une seule voix, mais les ministres, Élisabeth Borne en tête, la justifient sans vergogne, tout en renvoyant la patate chaude à la Nupes. «  Votre violence verbale a débordé dans la rue », a-t-elle lancé à l’insoumise Mathilde Panot.Et la locataire de Matignon de «  rendre hommage à nos forces de l’ordre qui assurent la sécurité des manifestations ».

    De son côté, le préfet de Paris assure qu’il n’y a pas « d’interpellations injustifiées » et dit avoir besoin de « contexte » pour juger d’une vidéo où un policier frappe violemment un manifestant sans l’arrêter ensuite. Jusqu’ici, une seule des exactions policières fait l’objet d’un signalement auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

    Réquisitions dans les raffineries

    Le face-à-face a fait l’image du jour, ce mardi 21 mars. D’un côté, les cordons bleu foncé de police déployés en rangs serrés pour permettre à des camions-citernes d’entrer en catimini dans le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, où des personnels grévistes ont été réquisitionnés. De l’autre, des centaines de manifestants, arborant en majorité le rouge de la CGT, qui avancent vers le site pour soutenir les personnels en lutte et défendre leur droit de grève.

    « Il y aura la ligne de la répression et la ligne des hommes et des femmes dignes, debout ! » clame Olivier Mateu, de la CGT Bouches-du-Rhône, en réaction à l’ordre de la préfète de police de réquisitionner trois salariés par quart en vue d’alimenter les stations-service à 40 % à sec dans le département, au tiers ou au quart entre le Gard, le Vaucluse, le Var et les Alpes-de-Haute-Provence.

     

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    La veille au soir, le terminal pétrolier de Donges, en Loire-Atlantique, avait subi une évacuation manu militari. « Ils sont arrivés sans prévenir avec pour mandat et ordre de taper, pas de nous faire reculer, nous raconte Mathieu Pineau, de la CGT 44. Les jours précédents, on avait réussi à faire reculer deux bateaux. Pour le troisième, ils nous ont déblayés à coups de gaz, de matraques et de Flash-Ball. Je pense qu’on va revenir occuper le site. Mais on a compris à qui on avait affaire : ça a fini de nous faire détester Macron. »

    L’efficacité de ces opérations coups de poing – au sens propre – est pourtant très relative. « Que ce soit en Normandie ou dans les Bouches-du-Rhône, les raffineries vont finir à l’arrêt en fin de semaine, excepté à Esso Fos-sur-Mer, d’où il ne sort plus grand-chose, mais où les salariés ne veulent pas arrêter les installations », résume Éric Sellini.

    Pas de panne sèche pour la lutte au dépôt de Vern-sur-Seiche

    Le représentant de la CGT chimie se montre aussi serein en ce qui concerne les ordres de réquisition. « Ils portent sur une durée de 48 heures et sont motivés de façon très vague. On a bon espoir que les juges les retoquent. C’est typique pour casser la grève. »

    Face à la jeunesse, encore la force

    Il se passe bel et bien quelque chose dans la jeunesse, après une mobilisation en demi-teinte les premières semaines. « Un nouvel élan s’empare des universités. Nous sommes mobilisés en réaction au 49.3 et à la répression constatée dans les cortèges ces derniers jours. On appelle les jeunes à s’allier aux grévistes, à aller sur les piquets de grève », confie Luaine, étudiante à Tolbiac.

    Extension du domaine de la mobilisation étudiante

    Le blocage de l’université du Sud-Est parisien a été voté lors d’une assemblée générale (AG) qui a réuni 1 000 personnes (étudiants, professeurs et administratifs), lundi 20 mars. Face à la crainte que la jeunesse ne s’embrase, la première réponse du pouvoir est encore une fois la force. Tolbiac fait office d’avertissement pour toutes les autres universités, qui s’organisent.

    En réponse au blocage, un important dispositif policier s’est déployé autour du campus. Une manière d’étouffer la contestation par la démonstration de force. Des dizaines d’agents, dont des brigadiers motorisés de la Brav-M, ont bloqué l’entrée de la faculté. Une police agacée de voir la presse débarquer : « Ça sert à rien d’être là, vous n’avez rien à couvrir ici. »

    À Paris-VIII, la grève jusqu’à vendredi, au moins…

    La tension est montée d’un cran lorsque deux étudiants sont parvenus à escalader les grilles et passer de l’autre côté. Une jeune femme a été projetée violemment au sol par la police, du gaz lacrymogène a été employé face à des étudiants. Ils tentaient d’ouvrir un passage pour leurs camarades, entre 100 et 200 personnes, qui souhaitaient rejoindre une nouvelle AG inter-facs.

    Les étudiants bloqués dénoncent une présence policière disproportionnée et une volonté de rendre la contestation inaudible. Mais la jeunesse compte bien inscrire cette effervescence dans la durée et construire un mouvement puissant. De Tolbiac à Fos, la colère ne désarme pas.

    Valeurs Actuelles

    Réforme des retraites : le naufrage des Républicains

    « Si Ciotti et Marleix tenaient les députés aussi bien que Larcher et Retailleau tiennent les sénateurs, on en serait pas là. » Chez les cadres des Républicains, l’heure n’est pas à la fête. Depuis le mois de janvier, au moment de l’accord entre Eric Ciotti et Elisabeth Borne, les ténors du parti plaident pour que leurs élus votent la réforme des retraites du gouvernement. Il suffisait d’une quarantaine de voix pour permettre de faire passer le texte de la majorité présidentielle. Problème, depuis plusieurs semaines, des voix dissidentes se font de plus en plus entendre. Dans la dernière ligne droite de la réforme, le compte n’y est plus et l’exécutif décide de passer en force avec l’article 49.3, permettant de faire adopter la réforme des retraites sans vote et scellant par la même occasion l’alliance avec Les Républicains.

    Ces derniers jours, le nombre de députés LR prêts à voter le texte du gouvernement se réduisait comme peau de chagrin. Les abstentions se multipliaient, à l’image de Marc Le Fur (Côtes-d’Armor). Au petit matin du vote, ils ne sont plus qu’une trentaine à envisager d’appuyer sur le bouton “pour”. Alors, Elisabeth Borne engage la responsabilité du gouvernement pour éviter « un vote perdu d’avance », confie un député Renaissance. Eric Ciotti sent le vent tourner. Chouchouté depuis trois mois par la majorité, le président des Républicains va désormais être accusé de faire capoter la réforme des retraites. Il devient le coupable parfait. Coupable de n’avoir pas rassemblée suffisamment ses troupes pour faire passer la réforme. Coupable de n’avoir pas su rappeler l’ADN des Républicains, qui défend de longue date un allongement du départ de l’âge légal. Le symbole est grand : il n’y a plus de ligne dans ce parti fracturé. Aux divisions sur les questions migratoires ou sociétales viennent s’ajouter les différents points de vue sur les retraites.

    Des macronistes qui ne s’assument pas et des lepénistes qui s’ignorent

    A l’Assemblée nationale — au Sénat, il faut reconnaître à Bruno Retailleau une remarquable cohérence sur la réforme des retraites — les Républicains sont désormais divisés en deux : des macronistes qui ne s’assument pas et des lepénistes qui s’ignorent. Ces derniers — les députés élus dans des territoires populaires où la gauche et le RN réalisent d’excellents scores — n’ont que peu goûté aux menaces d’Olivier Marleix et d’Eric Ciotti. Mardi, le patron des députés LR affirmait que les signataires de la motion de censure transpartisane du groupe Liberté, Indépendants, Outre-Mer et Territoires (LIOT) seraient exclus du groupe. Interrogé quelques minutes après l’utilisation du 49.3, le chef de la fronde, Aurélien Pradié, démis de ses fonctions de numéro deux des Républicains il y a quelques semaines, annonçait se laisser le week-end pour réfléchir à son choix de voter ou non la motion LIOT. Quoi qu’il arrive, il ne votera pas une motion du Rassemblement national ou de la France insoumise. Plus courageux que son collègue, le député Maxime Minot (Oise) affirme dans la salle des Quatre colonnes qu’il n’aura « aucun scrupule à voter une motion de censure, d’où qu’elle vienne ». « Il faut prendre ses responsabilités, balance Pierre Cordier (Ardennes). Je n’imagine pas retourner dans mon département sans avoir voté quelque chose. S’il y a trois motions, je voterai peut-être les trois. »

    La clarification de la ligne du parti n’est pas pour tout de suite. Eric Ciotti aura beau tenter de structurer le parti, nommer soixante cadres dans son organigramme, lancer des états généraux, il ne pourra rien faire sans vrai leader. Le député des Alpes-Maritimes a fait campagne lors du Congrès sur la désignation de Laurent Wauquiez comme candidat de la droite en 2027. Mais que faire quand ce dernier garde le silence lors de la réforme la plus impopulaire du quinquennat ? « Quand il y a une telle bataille, on ne peut pas rester en silence dans la tranchée », raille le maire LR de Chalon-sur-Saône Gilles Platret sur LCI. Mercredi dernier, Wauquiez déjeunait avec des députés de sa région pour les convaincre de passer d’un vote contre à l’abstention. Le président de la région Auvergne Rhône-Alpes travaille en sous-marin. Au risque de ne jamais revoir la surface.

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    New York Times - World

    As Haiti’s Police Retreat, Gangs Take Over Much of the Capital

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    Even wealthier areas in the capital, Port-au-Prince, are no longer immune to violence as gangs attack police officers and destroy police stations.

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    By Chris Cameron and Andre Paultre

    Chris Cameron reported from Washington and Andre Paultre from Port-au-Prince, Haiti.

    One by one, schools and hospitals have closed. Kidnappings are an everyday risk and gang warfare rages openly on the streets. But now, the chaos that has long consumed many parts of Port-au-Prince, the capital of Haiti, has spread: The national police, outgunned, outnumbered, underpaid and demoralized, have ceded control of most of the city to gangs.

    Almost no one is safe anymore, analysts and residents say. Even the wealthy who have long looked down at the gang-ridden city from their homes in the mountains above Port-au-Prince are no longer immune.

    Gangs operate with impunity across Port-au-Prince and increasingly in wealthy enclaves above the city, analysts say, tightening their grip by attacking police officers and destroying police stations.

    “Today, security in Haiti is not a matter of means,’’ said Youri Mevs, the managing partner of an industrial park who lives in the mountains overlooking the city. “It is a matter of avoiding the wrong place at the wrong time. And, the wrong place is almost everywhere, just as the wrong time is literally all the time.”

    Ms. Mevs said she was sending some of her relatives out of the country because of safety concerns.

    The spreading insecurity and the widespread collapse of law and order has led officials to take the astonishing step of telling residents that they should take their protection into their own hands and not count on the government.

    “We are asking for more citizen participation,” Gary Desrosiers, a police spokesman, said, citing the example of one Port-au-Prince neighborhood where “the population is standing up to prevent disorder.”

    The ruthless hallmarks of gang rule have advanced beyond the capital: More than 200 people were killed across the country in the first two weeks of March alone, mostly from snipers randomly shooting at people in their homes or on the streets, according to a United Nations report released this week.

    The assassination of Haiti’s president, Jovenel Moïse, in July 2021 unraveled the country, tipping it into terror and disarray: There is, effectively, no elected government. The acting prime minister is widely viewed as inept. There is no legislature since the terms of the last remaining members of Parliament expired in January, the judiciary is seen as fundamentally corrupt and the national police force appears on the brink of collapse.

    “The police are completely absent, the authorities are completely absent, the government is completely absent,” said Pierre Espérance, the executive director of the Haitian National Human Rights Defense Network.

    A United Nations official in Haiti said in December that gangs controlled about 60 percent of Port-au-Prince. Now analysts like Mr. Espérance estimate that the figure has risen to more than 90 percent.

    “The government is deeply concerned’’ about the violence, Jean-Junior Joseph, a spokesman for Ariel Henry, Haiti’s acting prime minister, said in a statement. He acknowledged that the police no longer have the capacity to take on the gangs.

    In a speech to the armed forces on Friday, Mr. Henry gave a sobering picture of the country’s condition. “Despair reaches such a level that the daughters and sons of the country only consider their future elsewhere,” he said.

    The national police force has shrunk to fewer than 9,000 members, according to the United Nations, from as many as 15,000 three years ago, after many officers quit or left the country, among other factors.

    “The government that is being paid to give us security is giving a clear statement that we are not about to protect you,” said Magali Comeau-Denis, a leader of the Montana Accord, an opposition group. “When you tell me to exercise self-defense, you tell me to engage myself in a civil war with the gangs.’’

    A spree of killings of Haitian police officers in January sparked outrage among the rank-and-file, many of whom abandoned their stations and checkpoints in all but a few areas. The prime minister’s residence, the National Palace and some government ministries remain under police patrol.

    “Government officials do not have a security problem, because they have a lot of bodyguards with big guns,” Mr. Espérance said.

    Police officials describe a force under siege — unable to protect themselves, let alone civilians. At least 12 police officers were killed in January, said Mr. Desrosiers, the police spokesman.

    Entry-level police officers earn less than $200 a month, which is higher than the minimum wage but still not enough for many officers to perform an increasingly lethal function, Gesnel Morlant, a spokesman for a Haitian police union, said.

    “If nothing is done, the police force could collapse in the weeks to come,” he said.

    The United States, Canada and other countries have provided security aid to Haiti, including anti-gang and SWAT training and armored vehicles. But police officials say even more is needed to counter the firepower of the gangs, which have armed themselves through shipments of powerful weapons trafficked into the country from the United States, including machine guns, according to a report released this month by the United Nations Office on Drugs and Crime.

    Mr. Henry’s government in October appealed for outside military intervention in Haiti to quell the violence, a remarkable request that underscored the dire situation in a country deeply resentful of foreign intervention. The political opposition called it an attempt to strengthen Mr. Henry’s tenuous claim to power.

    Biden administration officials are pushing to rally a multinational armed force to Haiti, though the effort has stalled, largely because no country wants to lead it. American military leaders do not want U.S. troops drawn into another open-ended peacekeeping mission after the chaotic withdrawal from Afghanistan in 2021.

    Canada had expressed interest in a leadership role, according to the Biden administration, but recently Prime Minister Justin Trudeau appeared to pull back, telling reporters that outside intervention in the past had not worked “to create long-term stability.”

    Brian Nichols, the top State Department official for the Western Hemisphere, visited Haiti recently and met with Mr. Henry and Frantz Elbé, the national police chief. Mr. Henry’s spokesman said the meeting focused on holding national elections and the need for more international support for the police.

    In Port-au-Prince, many residents are in a self-imposed lockdown, fearful of venturing out as gun battles erupt near neighborhoods that had been considered relatively calm.

    “There is an atmosphere of panic and paranoia, like in the Duvalier era,” said Leslie Voltaire, an urban planner and former presidential candidate, referring to the brutal decades-long dictatorship of François Duvalier and his son, Jean-Claude. He added that he has been without power for more than a month in his neighborhood in southern Port-au-Prince.

    Videos posted to social media in recent days show residents fleeing their homes in the capital as fires burn and smoke fills the air. Other videos show crowds of people fleeing gunfire, and groups of men armed with rifles patrolling the streets.

    The extreme violence has had a grim impact on the most vulnerable Haitians. Gangs have used sexual violence against women and girls to terrorize and pressure families to pay ransoms for abductees, according to a U.N. report released on Tuesday. Many children have also been forcibly recruited by armed gangs, the report said.

    Doctors Without Borders, the global humanitarian organization that is helping keep the Haitian health system functioning, said that the number of patients — including children, women and older people — arriving at its emergency center with gunshot wounds had surged in recent days.

    The group closed its hospital in Cité Soleil — the country’s largest slum — this month because patients and staff could not be assured protection.

    Heavily armed groups were battling just yards from the hospital compound’s gate, according to Vincent Harris, a medical adviser who worked at that hospital.

    “We had bullets flying over the hospital,” he said.

    Maria Abi-Habib contributed reporting.

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    France24 - Monde

    Mort d'Idriss Déby au Tchad : plus de 400 rebelles condamnés à la prison à vie

    Publié le : 21/03/2023 - 18:27

    FRANCE 24 Suivre

    La Cour criminelle de la cour d'appel de N'Djamena a condamné plus de 400 rebelles à la prison à perpétuité au Tchad pour "acte de terrorisme, mercenariat, enrôlement d'enfants dans l'armée et atteinte à la vie du chef de l'État", l'ancien président tchadien Idriss Déby Itno, tué au front en avril 2021.

    Plus de 400 rebelles ont été condamnés, mardi 21 mars, à la prison à perpétuité au Tchad, notamment pour "atteinte à la vie" de l'ancien président Idriss Déby Itno, tué au front en 2021 lors de leur offensive, a annoncé le parquet à l'AFP.

    "Plus de 400 personnes ont été condamnées" à la prison à vie pour "acte de terrorisme, mercenariat, enrôlement d'enfants dans l'armée et atteinte à la vie du chef de l'État", a affirmé le procureur général de N'Djamena Mahamat El-Hadj Abba Nana, sans donner de chiffres précis sur le nombre de personnes condamnées. Il ajoute que "24 personnes ont été acquittées" à l'issue de ce procès qui s'était ouvert il y a plus d'un mois.

    Les audiences de la Cour criminelle de la cour d'appel de N'Djamena se sont déroulées à huis clos dans l'enceinte de la prison de Klessoum, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de la capitale dans un pays régulièrement pointé du doigt pour des procès de masse.

    >> À lire : La répression au Tchad "a fait disparaître le peu d'espoir suscité par le dialogue national"

    Au printemps 2021, le plus puissant alors des groupes rebelles, le Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), avait lancé, à partir de ses bases arrières en Libye, une offensive en direction de la capitale N'Djamena.

    Le 20 avril, l'armée annonçait que le maréchal Déby, qui dirigeait le Tchad depuis plus de 30 ans d'une main de fer, avait été tué au front par les rebelles et nommait un de ses fils, le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, président de la République pour une période de transition, à la tête d'une junte militaire de quinze généraux.

    Ce verdict intervient trois mois après que 262 personnes, sur 401 accusées dont 80 mineurs, ont été condamnées à de lourdes peines de détention, après avoir été arrêtées avant, pendant et après une manifestation qui a tourné au bain de sang le 20 octobre 2022.

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} ANALYSE

    Mahamat Idriss Déby Itno reçu par Emmanuel Macron : "Deux présidents qui ont besoin l'un de l'autre"

    Tchad : le pouvoir affirme avoir déjoué une "tentative de déstabilisation"

    ENTRETIEN

    La répression au Tchad "a fait disparaître le peu d'espoir suscité par le dialogue national"

    Valeurs Actuelles

    [La touche de bon sens] Geoffroy Lejeune : “Crise de régime”

    Il fallait attendre que l’article 49.3 de la constitution soit déclenché, que les motions de censures soient rejetées, et que la réforme des retraites soit adoptée pour tirer, à froid, les enseignements de la séquence qui s’achève — ou qui commence, c’est selon. Que les lecteurs me pardonnent le retard de cette « touche de bon sens », mais j’espère qu’ils comprendront que l’issue du processus parlementaire change la nature des évènements.

    Un an de glissements

    Personne ne peut prédire la suite, mais essayons-nous malgré tout à la prospective après avoir enchaîné certaines affirmations incontestables :

    Du « consentement à l’impôt » au « consentement à la démocratie »

    Secouez tous ces éléments et vous obtiendrez la certitude qu’une crise de régime se profile. On dissertait autrefois dans les facultés de sciences politiques au sujet du « consentement à l’impôt », phénomène collectif induisant que la population soit convaincue de la bonne utilisation de l’argent public pour permettre à l’Etat de continuer à le collecter. Ce qui se produit aujourd’hui pourrait, par analogie, s’apparenter à une crise du « consentement à la démocratie », telle qu’elle est pratiquée en tout cas. Une partie — majoritaire — du peuple français assiste à la prise de décision contraire à ses souhaits grâce à des institutions mal élues et de plus en plus contestées. Les élections ne permettent plus de trancher les grands débats. Le dernier référendum organisé en France l’a été en 2005, et son résultat n’a pas été respecté.

    Pour pallier ce désamour, on invente le “grand débat”, sorte de tour de France monologal, les “conventions citoyennes” où des individus sélectionnés au hasard donnent leur avis sur des sujets qu’ils ne connaissent pas, ou bien on collecte des avis sur les réseaux sociaux pour ne rien en faire.

    Quand un pays n’arrive plus à ramasser ses déchets et qu’à la nuit tombée, certains y mettent le feu, l’engrenage de la violence est enclenché.

    Dans le même temps, le pays souffre, s’effondre ou se disloque. On perd notre influence à l’étranger, notre industrie déserte, notre indépendance disparaît, notre énergie double de prix, l’inflation galope, des puissances étrangères nous rachètent et notre classe politique singe le débat parlementaire au point de faire passer une cour de récré pour un haut lieu de l’esprit français.

    La violence qu’on voit dans les rues n’est que celle qui habite la société et que des institutions aujourd’hui inopérantes et un système incapable de produire de la légitimité étaient censés canaliser. On voit mal comment les choses pourraient s’améliorer, on distingue mal comment le président de la République pourrait éteindre cette colère qui couve de moins en moins et, avis aux optimistes qui pensent que tout cela va se tasser rapidement: on a dit pareil au moment des Gilets jaunes, et cela a recommencé.

    On se moque aussi des Cassandre ou des esprits chagrins qui disent que tout cela va mal finir, mais ceux-ci ont le mérite de poser une question : quand un pays n’arrive plus à ramasser ses déchets et qu’à la nuit tombée, certains y mettent le feu, l’engrenage de la violence est enclenché. Comment leur donner tort ?

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    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Xi and Putin Bind China and Russia’s Economies Further, Despite War in Ukraine

    On the second day of the Chinese leader’s state visit in Moscow, Xi Jinping and Vladimir V. Putin declared an enduring economic partnership, in an effort to insulate their countries from punitive Western measures.

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    By Valerie Hopkins and Chris Buckley

    MOSCOW — President Vladimir V. Putin of Russia and China’s top leader, Xi Jinping, declared an enduring economic partnership on Tuesday, promising to bring more Russian energy to China and more Chinese companies to Russia as the two leaders sought to insulate their countries from Western sanctions and other consequences of the war in Ukraine.

    The economic pledges, trumpeted by the leaders on the second day of Mr. Xi’s state visit to Moscow, were a sign that China would continue to do business as normal with Russia and that Moscow and Beijing were circling their wagons, economically at least, against any punitive measures from the United States or Europe.

    As the two leaders met on Tuesday, Japan’s prime minister, Fumio Kishida, visited Kyiv in a show of support that put the geopolitical fault lines created by Russia’s invasion into even sharper relief.

    It was a significant change for Japan, which has drawn a clear line on the war and joined with other Group of 7 nations to impose sanctions on Russia and provide billions of dollars in aid to Ukraine.

    Embattled economically and isolated on the world stage, Russia has leaned heavily on China to make up for lost business since its economy was abruptly severed from the West. Mr. Putin’s economic outreach this week was a clear sign that Beijing was gaining leverage over Russia even as it gave its neighbor help, said Alexander Gabuev, a senior fellow at the Carnegie Endowment for International Peace.

    “That’s a statement to Russia that, ‘You know, relax; we are with you,’” Mr. Gabuev said of Mr. Xi’s trip. “But it’s also a statement to the West and to the global south that China is a country that will not be dictated to, that the Western attempts to say, ‘Putin’s a bad kid; don’t touch him on the playground’ is not working with China.”

    Though Ukraine’s Western allies have warned that Beijing may provide Moscow with arms for its invasion, neither Mr. Putin nor Mr. Xi made any reference to military assistance, focusing instead on economic cooperation.

    The Chinese government had described Mr. Xi’s trip as a peace mission, following Beijing’s release last month of a broad framework for a political solution to the war. But the noncommittal comments from the two leaders on Tuesday suggested that there had been no breakthrough. Mr. Xi finished his trip on Wednesday morning and headed back to China, state-run media reported.

    Instead, the joint statement issued by Mr. Xi and Mr. Putin suggested that Western powers were an obstacle to peace by forming security blocs.

    The State of the War

    “Russia reaffirmed that it was committed to restarting peace talks as soon as possible, and China expressed its approval,” said the excerpt from the joint statement that was issued by the Chinese Foreign Ministry. “Settlement of the Ukraine crisis must respect the reasonable security concerns of every country and prevent the formation of confrontational blocs that add fuel to the flames.”

    The White House made a sharp rebuttal to the joint statement, accusing China of parroting Russian propaganda and saying Beijing could do far more if it truly wanted to broker peace.

    “If China wants to play a constructive role in this conflict, then it ought to press Russia to pull troops out of Ukraine,” John F. Kirby, a U.S. national security spokesman, told reporters.

    In contrast, American officials praised Japan’s prime minister. On his unusual, unannounced trip to Kyiv, Mr. Kishida announced $470 million in aid for energy and other sectors, and $30 million in nonlethal equipment aid to Ukraine through a NATO trust fund. In a news conference, he called Russia’s actions “an aggression that shakes the foundation of international order.”

    The war has galvanized Japan toward a more active foreign and military policy, a significant change given its Constitution limits engaging in military action and the public’s long resistance to walking back an official stance of pacifism. But since the invasion began, Japan has moved to double its budget for military spending over the next five years. The increase raises spending to around 2 percent of annual economic output, aligning Japan with NATO members.

    Its more assertive position reflects both the war and rising concerns about North Korean aggression and China’s power in the Pacific. A spokesman for China’s Foreign Ministry responded to Mr. Kishida’s visit by saying Japan should “help de-escalate the situation instead of the opposite.”

    Since the war began, China has voiced sympathy with Mr. Putin’s grievances against the United States and NATO, while arguing that Beijing believes in respecting the sovereignty of all countries. China has not sent arms to Russia for use in the war, although it has sold technology like drones that could have a military use.

    At their meeting, Mr. Xi indicated that he could also extend Mr. Putin an economic lifeline, albeit one that would also benefit China by extending its access to Russian resources, energy and markets. And although Mr. Xi called the talks “frank, friendly and rich in results,” and Mr. Putin called them “successful,” it was not clear that the Russian leader had accomplished everything he had sought.

    The agreements included two broad statements about strategic and economic cooperation, and smaller items about working together in sectors like forestry, soybeans, television and industry in Russia’s Far East, according to a list released by the Kremlin. Some agreements were incremental updates to decisions made before the summit, like one regarding a nuclear power plant Russia is building in China.

    Mr. Putin boasted that a new pipeline for sending natural gas to China via Mongolia would be ready by 2030, but Mr. Xi did not confirm such an agreement was in place.

    The subtext of the meeting, analysts said, was Russia’s increasing reliance on China over the past 13 months. Mr. Xi and Mr. Putin have remained closely aligned through that time, but not always with the public enthusiasm the Chinese leader once showed.

    Last year, weeks before Mr. Putin ordered his troops into Ukraine, he and Mr. Xi issued a joint statement that was combative, even swaggering. The leaders declared their countries had a friendship with “no limits.”

    This year, the statement was more measured.

    “The parties note that relations between Russia and China, while not constituting a military-political alliance similar to those set up during the Cold War, are superior to this type of interstate cooperation,” it said.

    These relations “do not constitute a bloc, do not have a confrontational nature and are not directed against third countries,” though the countries did accuse the United States of “undermining” global security.

    And in contrast to last year’s summit, where Mr. Xi signed onto Mr. Putin’s opposition to any expansion of NATO, and Mr. Putin endorsed China’s opposition to U.S. military alliances across Asia, their joint appearance on Tuesday gave the appearance of two leaders who have hunkered down to focus on economic survival.

    The invasion of Ukraine has depleted the Russian economy and the Kremlin’s coffers. In China, Mr. Xi is focused on repairing the economy, worn down by three years of pandemic restrictions. And while Mr. Xi may be reluctant to sell military weapons to Russia and risk sanctions from the United States, he seemed willing to stand with Mr. Putin in other ways.

    Analysts say that Mr. Xi may not have an interest in ending the conflict in Ukraine, but China does want to ensure that Mr. Putin remains in power.

    “China is agnostic about where the front lines in Ukraine are,” said Mr. Gabuev, the Carnegie fellow. “What they care about is that he doesn’t lose this war to the degree that this regime collapses and a pro-Western government is installed in Russia.”

    Mr. Gabuev said that Russia and China’s insistence that Ukraine was at the top of their joint agendas was a “fig leaf” for China’s growing leverage in the Beijing-Moscow relationship. He added that Mr. Xi sought to telegraph China’s growing influence to the White House.

    “The optics of Russia as a junior partner, deeper in China’s pocket, with no options other than China, is massively beneficial if China believes that it’s in a long-term confrontation with the U.S.,” he said.

    The divisions between the United States and its allies and Russia and China opposite them only seemed more entrenched on Tuesday. The Pentagon announced that the dozens of M1 Abrams tanks it is sending to Ukraine were scheduled to arrive by the fall — more quickly than expected — and perhaps in time to reinforce Ukraine after an expected counterattack.

    Valerie Hopkins reported from Moscow, and Chris Buckley from Taipei, Taiwan. Reporting was contributed by Ben Dooley, Hiroko Masuike and Hiroko Tabuchi from Tokyo; Anton Troianovski from Berlin; Ivan Nechepurenko from Tbilisi, Georgia; Victoria Kim from Seoul; Anushka Patil from New York; and John Ismay and Peter Baker from Washington.

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    L'Humanité

    Algérie. Le voile s’affiche dans les facs

    Actu

    Dans le milieu universitaire, les islamistes mènent des campagnes pour généraliser le port du hidjab. Leurs idées se répandent dans la société, avec la bénédiction du pouvoir.

    Nadjib Touaibia

    Les faits ont lieu à la mi-mars au cœur de l’université des sciences et de la technologie, la plus grande du pays, située aux portes de la capitale, Alger. Plus d’une centaine d’étudiantes se coiffent d’un hidjab (voile islamique) décrété « halal », conforme en tous points de vue à la doctrine religieuse, lors d’une cérémonie officielle, sous la bénédiction de leurs mentors mâles, membres et dirigeants du très actif syndicat Union générale des étudiants libres (Ugel), branche du parti islamiste Mouvement de la société­ pour la paix (MSP, ex-­Hamas). Mission accomplie : « 150 étudiantes universitaires ont mis le hidjab islamique après une campagne menée par l’Ugel et sous l’égide de l’association de l’éducation », se réjouit l’organisation sur les réseaux sociaux.

    Un prosélytisme acharné mené au grand jour

    La « bonne nouvelle », largement relayée, fait aussitôt le tour de la communauté universitaire. Des photos circulent de jeunes femmes visiblement émues, la Toile s’embrase et l’événement commence, dit-on, à faire tache d’huile. Dans d’autres universités, des centaines d’étudiantes se prépareraient à franchir le pas, à se couvrir religieusement la tête dans l’enceinte universitaire.

    Le syndicat savoure les résultats d’un prosélytisme acharné mené au grand jour, avec l’assentiment tacite de la direction de l’établissement et sous l’œil très indulgent des pouvoirs publics. L’événement est révélé par un journal arabophone à grand tirage, avec satisfaction. Le reste des médias garde le silence.

    Des voix s’élèvent toutefois en Algérie pour alerter sur cette pratique et l’influence grandissante des islamistes dans des milieux sensibles de la société. Auteur d’une chronique vidéo quotidienne diffusée sur sa page Facebook, un journaliste du quotidien francophone le Soir d’Algérie s’adresse directement aux autorités. « Eux ont bossé (les islamistes – NDLR), et vous là-haut sur la colline qu’avez-vous fait, mis à part supprimer le français pour le remplacer par l’anglais, offrir des corans aux lauréats des concours de doctorat ou encore lancer les vigiles de la fac à l’assaut des jupes, des décolletés et des tenues trop serrées ? » interroge-t-il.

    Reste que cette parole-là ne fait pas le poids, ni sur la Toile ni dans l’opinion. Les islamistes ont de plus en plus le vent en poupe dans « l’Algérie­ nouvelle » post-hirak. Ils doivent ce confort à la tolérance et à la complaisance du pouvoir à leur égard. Cette attitude fait l’affaire des partis concernés. Leurs militants se frottent les mains, ils voient là un feu vert pour domestiquer tranquillement la société.

    Algérieislamistes
    Valeurs Actuelles

    Retraites : pour Emmanuel Macron, la « foule » n’a « pas de légitimité » face « au peuple qui s’exprime à travers ses élus »

    Les mots sont forts. Mardi 21 mars, au lendemain du rejet des motions de censure contre le gouvernement par l’Assemblée nationale, le président de la République a reçu les parlementaires de la majorité à l’Elysée, rapporte Le Figaro. Emmanuel Macron a eu, d’après les participants à cette réception, des mots très durs envers les opposants à sa réforme. D’après le chef de l’Etat, « la foule » n’a « pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus (…) L’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple ».

    « Il n’y a pas de majorité alternative à la vôtre »

    Le Président a tenu à remercier les parlementaires de sa majorité en ces termes : « En démocratie, ça n’est pas parce qu’un texte passe à très peu de voix qu’il est illégitime. (…) Il a été démontré hier qu’il n’y avait pas de majorité alternative à la vôtre ». « Notre cap est clair. Nous devons garantir l’ordre démocratique et républicain », a martelé Emmanuel Macron, qui refuse qu’« une forme d’inversion des valeurs s’installe ».

    Cité par Le Figaro, le chef de l’État a également tenu à remercier ses ministres et a notamment souhaité « avoir un mot particulier pour Olivier Dussopt qui a porté le texte avec beaucoup de courage malgré les attaques odieuses ». Tout en saluant le travail du ministre délégué chargé des Comptes publics Gabriel Attal et du ministre délégué chargé des relations avec le Parlement Franck Riester.

    Alors que la colère ne retombe pas après l’adoption de la réforme des retraites, le président de la République doit s’exprimer mercredi 22 mars au journal télévisé de 13 heures TF1 et France 2.

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

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    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    France24 - Monde

    Islam : le ramadan commencera jeudi en France

    Publié le : 21/03/2023 - 20:01

    FRANCE 24 Suivre

    Le mois de jeûne musulman du ramadan en France débutera jeudi, a annoncé mardi la Grande mosquée de Paris, prônant ainsi la même date que le Conseil français du culte musulman, dont elle ne fait plus partie.

    Le mois de ramadan, un mois de jeûne, de prières et de partage pour les musulmans, commencera jeudi en France, a annoncé, mardi 21 mars, la Grande mosquée de Paris (GMP).

    Son recteur Chems-eddine Hafiz a confirmé cette date, dans un communiqué publié sur Twitter, à l'issue d'une rencontre appelée "Nuit du doute", destinée à fixer de manière solennelle le début de ce jeûne, en tenant compte à la fois de la méthode du calcul scientifique et de l'observation lunaire.

    "Après la consultation des calculs scientifiques, des données astronomiques universelles, et les observations de la lune, la commission (religieuse de la GMP, ndlr) a déterminé le premier jour du mois béni de ramadan en France (... ) au jeudi 23 mars", affirme la GMP.

     

    Les fédérations nationales musulmanes réunies à la Grande Mosquée de Paris pour la #NuitduDoute annoncent, dans un communiqué commun, que le début du mois béni de #Ramadan 2023-1444/H en France est fixé au jeudi 23 mars 2023 Inch'Allah : pic.twitter.com/aTNo4MHQw9

    March 21, 2023

     

    Le Conseil français du culte musulman (CFCM) – dont la GMP ne fait plus partie –, partisan de la méthode du calcul scientifique, avait annoncé la date de jeudi depuis plusieurs semaines.

    Durant le ramadan, un des piliers de l'islam, les croyants sont invités à s'abstenir de boire, de manger, de fumer et d'avoir des relations sexuelles, de l'aube (dès que l'on peut "distinguer un fil blanc d'un fil noir" dit le Coran) jusqu'au coucher du soleil.

    Les musulmans appelés à faire des dons

    Le ramadan est la période où d'importants dons sont consentis aux mosquées et salles de prières (environ 2 500 en France). Les musulmans sont invités à acquitter une aumône pour les pauvres, la zakât el-Fitr. Elle a été évaluée cette année à sept euros par personne, a indiqué le CFCM dans un précédent communiqué.

    Ce dernier a en particulier appelé les fidèles musulmans à s'associer aux organismes humanitaires et caritatifs "opérant dans notre pays et partout dans le monde, notamment dans les régions touchées par les derniers tremblements de terre en Turquie et en Syrie".

    La France compte entre cinq et six millions de musulmans pratiquants et non-pratiquants, selon plusieurs études sur le sujet (Pew Research Center, Institut Montaigne, Insee, Ined), ce qui fait de l'islam la deuxième religion du pays et de la communauté musulmane française la première en Europe.

    Le jeûne est prescrit aux musulmans pubères, mais des dispenses sont prévues pour les voyageurs, les malades, les personnes âgées, les femmes enceintes ou venant d'accoucher. Des compensations sont possibles pour les personnes empêchées ou dispensées (jeûne effectué ultérieurement, dons aux nécessiteux...).

    Le ramadan s'achèvera par l'Aïd el-Fitr, la fête de la rupture du jeûne, qui devrait avoir lieu le 21 avril selon les partisans du calcul scientifique.

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    En Iran, Nouvel An persan et ramadan s'entrechoquent sur fond de crise

    Exilé en Belgique, l'imam marocain Hassan Iquioussen placé en centre fermé pour être expulsé

    ANALYSE

    Turquie : à six mois de la présidentielle, la laïcité attise de nouveau les passions

    L'Humanité

    Les « bobbies » racistes, misogynes et homophobes

    Pas honte

    Christophe Deroubaix

    Trois cent soixante-trois pages pour une conclusion qui tient en une phrase : la police de Londres est raciste, misogyne et homophobe. Même sans armes, les bobbies sont dangereux. Le rapport, rédigé par Louise Casey, une haut fonctionnaire également membre de la Chambre des lords, dépeint une institution en quasi-perdition aussi bien en interne que dans son rapport au public. Commandé après le viol et le meurtre, en 2021, de Sarah Everard, 33 ans, par un officier de la Met (la police du Grand Londres), le rapport livre des témoignages de policiers et policières autant que de citoyens en butte à cette triple « culture ». Le verdict est sans appel : « Le consentement de la population est brisé. La police métropolitaine n’est plus liée au principe du maintien de l’ordre par consentement établi lors de sa création (en 1829 – NDLR). » Pas certain que la police londonienne se soit montrée, sous l’ère victorienne notamment, très soucieuse du consentement de la population qu’elle était chargée de contrôler socialement. N’en demeure pas moins que la Met traverse une crise historique. La rapporteuse a émis un certain nombre de recommandations avec cette mise en garde adressée aux autorités compétentes : pour être efficaces, elles doivent être mises en œuvre intégralement, pas partiellement. Cela commence plutôt mal : le « commissionner », sir Mark Rowley, refuse d’accoler le mot « institutionnel » aux tares (racisme, misogynie, homophobie) mises à nu. Il est soutenu en la matière par Suella Braverman, la ministre de l’Intérieur du gouvernement conservateur de Rishi Sunak. Le maire travailliste, Sadiq Khan, a, lui, accepté, toutes les conclusions du rapport. Il devra mener la réforme d’une institution qu’il a notamment contribué à définancer, puisque, selon Louise Casey, la cure d’austérité a privé la Met de 700 millions de livres (800 millions d’euros). Un éventuel refinancement ne réglera pas pour autant le problème central d’une police gangrenée par le racisme, le sexisme et l’homophobie, ultra-majoritairement composée d’agents blancs dans une métropole mondialisée de plus en plus diverse.

    Royaume-uniPolicehomophobiemisogynie
    France24 - World

    Oldest known Hebrew Bible displayed in Israel ahead of sale

    Issued on: 22/03/2023 - 13:30Modified: 22/03/2023 - 13:28

    Tel Aviv (AFP) – The oldest known near-complete Hebrew Bible was presented to the press on Wednesday in Tel Aviv, where it will be displayed for a week before going under the hammer in New York.

    The Codex Sassoon is one of only two codices, or manuscripts, containing all 24 books of the Hebrew Bible -- the Christian Old Testament -- to have survived into the modern era and is estimated to be 1,100 years old.

    Sharon Mintz, a specialist in Jewish texts at Sotheby's, the auction house selling the codex in May, said carbon dating and other forms of analysis showed the Codex Sassoon "was written around the year 900, either in the land of Israel or Syria".

    A deed shows the book was sold in 1000 AD, and the codex was then held in a synagogue in what is now northeastern Syria until around 1400, she said.

    "The manuscript then disappears for about 500 years, and re-emerges in 1929 when it was offered for sale to David Solomon Sassoon, one of the greatest collectors of Hebrew manuscripts."

    The manuscript bridges the Dead Sea Scrolls -- which date back as early as the third century BC -- and today's standard texts of the Hebrew Bible, which are based on the work of Greek translators or early mediaeval Jewish scribes.

    "What you see here is an accurate, stabilised standard text of the Hebrew Bible, written over 1,000 years ago, as accurate as it is today," Mintz said.

    "It presents to us the first time an almost-complete book of the Hebrew Bible appears with the vowel points, the cantillation and the notes on the bottom telling scribes how the correct text should be written."

    According to Sotheby's, the Codex Sassoon is significantly more complete than the Aleppo Codex, dated to the same era.

    'Moving'

    The Codex Sassoon bears a cultural significance beyond its linguistic and historic value, said Orit Shaham Gover, curator of the ANU Museum of the Jewish People.

    "The Bible plays a central role for any person with even a fleeting connection to Western culture, and this is the first Bible that survived history," she said.

    To her, its display at her institution was "rare and moving", since it is only the second time in modern history that the codex will be on public display -- and the first in Israel.

    "The Bible wandered in all kinds of places throughout history, and was displayed only once to the public in 1982 at the British Library, and since then was always in private hands," she said.

    The curator said ANU expected to draw the museum's full capacity of 10,000 visitors for the week.

    "The Bible is the foundation of Jewish culture," she said.

    "As an Israeli and a Jew, I think it's very important that the people of Israel will get to see this highly important Bible, and I'm proud we're the ones chosen to display it.

    "As a Bible, in the book format we use, with the structure and story we know -- everyone has a copy on their bookshelf at home -- this is the oldest iteration of it existing, 1,100 years old."

    Sotheby's pre-sale estimates put the manuscript's value at between $30 million and $50 million.

    © 2023 AFP

    Известия (RUS)

    В ЦИК подтвердили информацию о смерти Чурова

    В Центризбиркоме России в среду, 22 марта, подтвердили «Известиям» информацию о смерти бывшего председателя комиссии Владимира Чурова.

    Вместе с тем назвать дату и место прощания там затруднились.

    Экс-глава Центризбиркома умер ранее в этот день в больнице после операции. Как сообщил депутат Государственной думы Леонид Ивлев, за неделю до смерти Чуров перенес обширный инфаркт.

    Экс-председателя ЦИК РФ не стало на 71-м году жизни.

    Владимир Чуров занимал пост председателя ЦИК с 27 марта 2007 по 27 марта 2016 года. Он также был послом по особым поручениям МИД РФ с июня 2016 года и депутатом Госдумы Федерального собрания России IV созыва с 2003 по 2007 год. Был награжден в том числе орденом «За заслуги перед Отечеством» IV степени.

    France24 - World

    Defending champion Sakamoto leads women at skating worlds

    Issued on: 22/03/2023 - 13:28Modified: 22/03/2023 - 13:26

    Saitama (Japan) (AFP) – Japan's defending women's champion Kaori Sakamoto took the lead after the short programme at the world figure skating championships on Wednesday.

    Performing in front of her home crowd in Saitama, north of Tokyo, Sakamoto skated a solid routine to claim a score of 79.24, ahead of second-place Lee Hae-in of South Korea on 73.62.

    Japan's Mai Mihara was third with 73.46, while US champion Isabeau Levito, who turned 16 this month, finished fourth in her first world championships on 73.03.

    Belgium's Loena Hendrickx, last year's runner-up at the world championships, ran into trouble with her routine and finished fifth on 71.94.

    Russian skaters have again been banned from entering the competition because of the war in Ukraine.

    The women's free skate will be held on Friday.

    The men's competition, with Japan's defending champion Shoma Uno an injury doubt after hurting his ankle in practice on Wednesday, gets underway on Thursday.

    © 2023 AFP

    Известия (RUS)

    «Ак Барс» в третий раз обыграл «Адмирал» в четвертьфинале Кубка Гагарина

    Казанский хоккейный клуб «Ак Барс» одержал 22 марта третью победу над владивостокским «Адмиралом» в четвертьфинальной серии Кубка Гагарина.

    Матч во Владивостоке закончился со счетом 2:1 в пользу гостей. Победную шайбу забросил в овертайме Александр Радулов. В основное время голы оформили Кирилл Семенов в составе «Ак Барса» и Либор Шулак у «Адмирала».

    После этого матча «Ак Барс» повел в серии со счетом 3:1. Для выхода в полуфинал плей-офф Континентальной хоккейной лиги (КХЛ) требуется четыре победы.

    Следующий матч между двумя командами пройдет 24 марта в Казани.

    Ввернуть интригу: «Адмирал» впервые победил в серии с «Ак Барсом» Первые итоги второго раунда плей-офф КХЛ

    Накануне хет-трик Ивана Чеховича принес ярославскому «Локомотиву» первую победу над ЦСКА в четвертьфинале Кубка Гагарина. Московский клуб ведет в серии со счетом 2:1.

    Также 21 марта омский «Авангард» одержал третью победу над магнитогорским «Металлургом» во втором раунде плей-офф КХЛ. «Авангард» выиграл матч в овертайме.

    France24 - World

    UBS takeover 'right stabilizing move': 'Run on Credit Suisse is not a systemic run on the banking system'

    Issued on: 22/03/2023 - 13:08

    Thomas WATERHOUSE

    UBS's emergency takeover of its troubled Swiss rival Credit Suisse, with significant backing and arm-twisting from Bern, sparked fears Monday it could weaken the country's biggest bank and financial sector as a whole. Switzerland was in shock after its largest bank agreed under pressure from Swiss authorities to swallow up the second largest for $3.25 billion. For more on the UBS takeover, FRANCE 24 is joined by Steven Kelley, Researcher of Financial Crisis Management and Financial Stability at the Yale Program on Financial Stability.

    L'Humanité

    Olivier Dubois

    Homme du jour

    Benjamin König

    C’est fait ! Il aura fallu près de deux ans pour qu’Olivier Dubois recouvre enfin la liberté. Sept cent onze jours exactement après sa capture, le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, le journaliste indépendant français, correspondant pour Libération, le Point et Jeune Afrique, a donc été libéré. C’est à l’aéroport de Niamey, la capitale du Niger voisin, qu’il est apparu en bonne forme. Il a voulu « rendre hommage au Niger et à son savoir-faire, à la France et à tous ceux qui (m’ont) permis d’être là ». Journaliste rigoureux, fin connaisseur de la zone sahélienne en proie aux violences djihadistes, des preuves de vie avaient été données, sans toutefois que la mobilisation de son comité de soutien ne porte ses fruits. Ce lundi, il a remercié les personnes l’ayant soutenu. « Je ne pense qu’à ma famille depuis deux ans », a-t-il déclaré,­ avant de souffler : « Il faut que je reprenne mes esprits. »

    Le Niger et son président, Mohamed Bazoum, qui connaît parfaitement la complexité des acteurs de cette zone sahélienne, ont donc joué un rôle central dans la libération du dernier otage français dans le monde. C’est à l’occasion d’une interview avec Iyad Ag Ghali, le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), que ce dernier l’avait enlevé. En même temps qu’Olivier Dubois, un autre otage a recouvré ce lundi la liberté : l’Américain Jeffery Woodke, humanitaire chrétien qui travaillait pour une ONG et avait été enlevé en 2016, au Niger. Dans le même temps, deux employés du Comité international de la Croix-Rouge, enlevés voici deux semaines dans le nord du Mali, ont été libérés.

    Olivier DuboisnigerOtages françaisMali
    Valeurs Actuelles

    Retraites : 300 policiers et gendarmes blessés depuis le début des protestations

    Il soutient ses hommes. Mardi 21 mars, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a évoqué les centaines de policiers et gendarmes blessés depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, rapporte BFM TV. Le ministre s’est rendu au chevet de ces agents dans la caserne parisienne de police de Bessières (16e arrondissement). À l’issue de sa visite, il a tenu un point presse. « Plus de 300 policiers et gendarmes ont été blessés depuis le début des manifestations », contre la réforme des retraites, a ainsi annoncé Gérald Darmanin.

    « Ne répondez pas aux provocations de l’extrême gauche »

    Le ministre de l’Intérieur a tenu à préciser que le schéma d’intervention des forces de l’ordre, parfois qualifié de brutal par les opposants à la réforme des retraites, avait été validé par le Conseil d’Etat. À ses troupes, Gérald Darmanin a donné cet avertissement : « Ne répondez pas aux provocations de l’extrême gauche ».

    Le ministre de l’Intérieur a également annoncé le dispositif de sécurisation de la 9e journée de mobilisation, jeudi 23 mars, affirmant que 12 000 policiers seront mobilisés, dont 5 000 à Paris.

    Gérald Darmanin a conclu en dénonçant la « bordelisation » du mouvement de contestation de la réforme et a affirmé que les préfets ne laisseraient pas de manifestations non-déclarées avoir lieu. Le ministre a chiffré ces manifestations non-déclarées à 1 200.

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    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

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    France24 - World

    Macron aims to 'calm things down' in address to France over pension changes

    Issued on: 22/03/2023 - 12:48Modified: 22/03/2023 - 12:52

    Marc Perelman Follow

    President Emmanuel Macron will look to "calm things down" with a televised interview on Wednesday amid growing anger across France over his plans to raise the retirement age, a source close to the centrist president said. FRANCE 24's French Politics Editor Marc Perelman tells us more.

    L'Humanité

    Depuis la France, le ministre israélien Bezalel Smotrich nie l’existence des Palestiniens

    Pas honte

    Le ministre d’extrême droite est venu en France déclarer, lors d’une cérémonie en hommage à un ancien dirigeant du Betar : « Il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien. » Sans que cela ne gêne qui que ce soit au gouvernement.

    Pierre Barbancey

    Le 13 mars, le député communiste Jean-Paul Lecoq envoyait un courrier à la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour s’inquiéter de la possible venue en France de Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances.

    Il rappelait son profil : « Membre d’un parti d’extrême droite israélienne, ouvertement raciste, prônant le nettoyage ethnique des Palestiniens sur les terres occupées par Israël. » Et que Bezalel Smotrich se présente comme un « fasciste homophobe ». Un courrier resté sans réponse.

    Gérald Darmanin était sans doute trop occupé à trouver le meilleur moyen de faire taire l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, expulsé de Jérusalem en décembre. Il n’a pas vu arriver Bezalel Smotrich sur le sol français ce dimanche. Il n’a même pas tenté d’empêcher ce sinistre personnage de s’exprimer. D’abord lors d’une cérémonie en hommage à un ancien dirigeant du Likoud France et du Betar, Jacques Kupfer, dont il a repris les déclarations avec plaisir : « Il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien. » Ce qui ne gêne pas Gérald Darmanin. Mais qu’on ose critiquer la politique d’Israël alors, on est, aux yeux du ministre de l’Intérieur, un « antisémite ».

    «Pas question d’envisager la création d’un État palestinien, d’un État du terrorisme »

    Smotrich n’en est pas resté là. Interrogé par la chaîne I24 News, celui qui avait déclaré qu’Israël devait raser le village de Huwara, avant de faire une molle volte-face, a insisté : « Il n’est pas question pour nous d’envisager la création d’un État palestinien, d’un État du terrorisme. »

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Emmanuel Macron, qui a reçu il y a peu Benyamin Netanyahou, chef du gouvernement auquel appartient Smotrich, sait maintenant à quoi s’en tenir. Inutile donc de parler d’une solution à deux États avec une telle coalition.

    Au contraire, il convient désormais d’envisager des sanctions efficaces pour forcer Israël à respecter le droit international. À cet égard, les mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale peuvent être délivrés contre tous les dirigeants. Y compris israéliens.

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    Israël-Palestine
    Valeurs Actuelles

    Retraites : les 19 députés qui ont voté la motion de censure ne seront pas exclus de LR

    Ils pourront rester aux Républicains. Mardi 21 mars, Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, a annoncé que les 19 députés de son groupe qui ont voté la motion de censure transpartisane déposée par le groupe Liot, contre le gouvernement, ne seront pas exclus de LR, rapporte Franceinfo. « Nous sommes des députés d’opposition et chacun exerce son mandat et vote en responsabilité. Je n’ai pas à leur jeter la pierre », a ainsi déclaré le patron du groupe LR à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, ce mardi matin. Ces 19 parlementaires, tous membres du groupe LR à l’Assemblée nationale et représentants tout de même près d’un tiers des 61 députés du groupe, ne seront donc pas sanctionnés pour être allés à l’encontre des consignes de leur chef de file, Eric Ciotti, qui avait exigé de ses troupes qu’elles soutiennent le gouvernement sur le texte des retraites.

    « Un échec » pour Eric Ciotti

    « Je respecte les positions de chacun de mes collègues. Je ne peux pas leur en vouloir » a commenté Olivier Marleix. Il a assuré « comprendre parfaitement » que les 19 députés « n’aient pas eu envie d’assumer une réforme qui a été malgré tout portée par Emmanuel Macron ». En outre, par cette décision de non-exclusion, le président du groupe a assumé ne pas vouloir « rajouter du chaos au chaos ».

    De son côté, le patron du parti, Eric Ciotti, a reconnu « une épreuve » mais aussi un « échec » pour son mouvement. A la sortie d’un comité stratégique des Républicains, il a appelé à « en tirer toutes les leçons ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

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    France24 - World

    Talks with Japan’s prime minister ‘productive’, Zelensky says

    Issued on: 21/03/2023 - 07:48Modified: 21/03/2023 - 07:54

    FRANCE 24 Follow

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky said he had held "productive talks" with Japanese Prime Minister Fumio Kishida, who made a surprise visit to Kyiv on Tuesday. The visit came as China's President Xi Jinping met Russian leader Vladimir Putin for a second day of talks in Moscow. Follow our blog to see how the day's events unfolded. All times are Paris time (GMT+1).

    This live blog is no longer being updated. For more of our coverage on the war in Ukraine, please click here.

    12:30am: IMF staff reaches agreement with Ukraine for $15.6 billion program

    The International Monetary Fund said on Tuesday it has reached a staff-level agreement with Ukraine for a four-year financing package worth about $15.6 billion, offering the country needed funds as it continues its battle against Russia's invasion.

    The agreement, which must still be ratified by the IMF's board, follows months of negotiations between IMF staff and Ukrainian authorities. The IMF said its executive board is expected to discuss approval in the coming weeks.

    8:29pm: US dismisses China mediation on Ukraine as not 'impartial'

    The United States does not see China as capable of being an "impartial" mediator between Moscow and Kyiv over the war in Ukraine, White House National Security Council spokesman John Kirby said Tuesday.

    "I don't think you can reasonably look at China as impartial in any way," Kirby told reporters.

    6:23pm: Zelensky says 'waiting for answer' after inviting China to talks on Ukraine

    Ukraine's President Volodymyr Zelensky said Tuesday that Kyiv has invited China to talks and is waiting for an answer from Beijing, as Russian President Vladimir Putin hosts China's Xi Jinping in Moscow.

    "We offered China to become a partner in the implementation of the peace formula. We passed over our formula across all channels. We invite you to dialogue. We are waiting for your answer," Zelensky told a press conference, adding that: "We are receiving some signals, but there are no specifics yet".

    6:06pm: Russia, China voice 'concern' over NATO's Asia presence

    Russia and China have expressed "concern" over NATO's growing presence in Asia, according to a declaration signed by Vladimir Putin and Chinese leader Xi Jinping in Moscow on Tuesday.

    "The parties express great concern over the ongoing strengthening of NATO's ties with the countries of the Asia-Pacific region on military and security issues," China and Russia said in the declaration.

    5:44pm: Russia will 'react' if UK provides tanks, uranium ammunition to Kyiv, Putin says

    Russian President Vladimir Putin said Tuesday that Moscow would be "forced to react" if Britain gives Ukraine military supplies, including armour piercing ammunition which contain depleted uranium.

    "The United Kingdom ... announced not only the supply of tanks to Ukraine, but also shells with depleted uranium. If this happens, Russia will be forced to react," Putin told reporters after talks at the Kremlin with his Chinese counterpart Xi Jinping.

    5:12pm: Xi says China backs 'peaceful settlement' of Ukraine conflict

    Chinese President Xi Jinping said on Tuesday that Beijing had an "impartial position" on the conflict in Ukraine and that it supported a “peaceful settlement” through dialogue to solve the conflict, RIA news agency said.

    Xi, speaking through a translator after talks with his Russian counterpart Vladimir Putin concluded, said talks with the Kremlin leader had been "open and friendly".

    Chinese state media reported that the two leaders stressed the need for "responsible dialogue" to steadily solve the Ukraine crisis.

    Xi and Putin agreed the "legitimate security concerns" of all countries must be respected and that confrontation between camps should be avoided, Chinese state media reported.

    The Russian side reaffirmed its commitment to resuming peace talks as soon as possible, according to Chinese state media, following the conclusion of talks between Xi and Putin in Moscow.

    4:50pm: Putin says Chinese peace proposals can be used in Ukraine when Kyiv is ready

    Russian President Vladimir Putin said on Tuesday Chinese peace proposals could be used as the basis for settling the conflict in Ukraine when Kyiv and its Western allies are ready, the RIA news agency reported.

    "Many of the provisions of the peace plan put forward by China...can be taken as the basis for a peaceful settlement when Kyiv and the West will be ready for it," Putin said after talks with Chinese leader Xi Jinping. "However, so far we have not seen such readiness on their part."

    4:33pm: Japan PM expresses 'strong indignation' visiting Ukraine's Bucha

    Japanese Prime Minister Fumio Kishida on Tuesday expressed strong "indignation" during a visit to Bucha, a town near the Ukrainian capital Kyiv where Russian forces were accused of widespread atrocities.

    "As I step foot in Bucha today, and witness all the brutality that took place here, I have a strong sentiment of indignation," he said in translated remarks.

    3:51pm: China must listen to Ukraine on peace plan, says NATO chief

    NATO chief Jens Stoltenberg on Tuesday urged Beijing to take into account Ukraine's conditions for peace with Russia, as China's President Xi Jinping met Russian leader Vladimir Putin in Moscow.

    Putin told Xi he was open to discussing a 12-point position paper put forward by Beijing on the conflict, which includes a call for dialogue and respect for all countries' territorial sovereignty.

    "It is for Ukraine to decide what are acceptable conditions for any peaceful solution," Stoltenberg said at a press conference, pointing out that China had failed to condemn Moscow's invasion.

    "China therefore needs to start to understand Ukraine's perspective and engage with President (Volodymyr) Zelensky directly if it wants to be serious about peace."

    The head of the Western military alliance said China's paper included some positive elements, including emphasising nuclear safety, protecting civilians and territorial integrity.

    But he warned any ceasefire that does not respect Ukraine's sovereignty "will only be a way to freeze the war and to ensure that Russia can reconstitute, regroup and reattack"

    3:41pm: Russia opens criminal case against Nobel Prize-winning group's co-chair

    Russian authorities have launched a criminal case against Oleg Orlov, the co-chair of the country's top human rights organisation Memorial, for "discrediting" the army, the group said Tuesday.

    The announcement came after security officials raided the homes of multiple Memorial employees including Orlov, 69, and co-founder Yan Rachinsky, 64, earlier in the day.

    "A case was launched against Orlov," said Memorial, which was disbanded by the Russian authorities in 2021.

    Memorial established itself as a key pillar in civil society by preserving the memory of victims of communist repression and campaigning against rights violations in Putin's Russia.

    The raids took place after investigators accused Memorial staff of allegedly including World War Two-era Nazi collaborators on their list of victims of political terror, the organisation said.

    Memorial, Russia's most renowned rights group, received the 2022 Nobel Peace Prize with Belarus's jailed activist Ales Bialiatski and Ukraine's Centre for Civil Liberties.

    2:57pm: Ukraine to boycott fencing competitions over Russia invasion

    The Ukrainian fencing federation has announced it will boycott any competition which includes Russian and Belarusian athletes because of Moscow's invasion of Ukraine and the ongoing war there.

    The decision was taken at an "emergency meeting" of the federation, it said in a statement issued Monday.

    "It was decided not only not to take part in duels with Russian and Belarusian athletes at competitions of any level, but also for our athletes, coaches and judges not to participate in competitions in which Russian or Belarusian athletes are competing," said the statement.

    The Ukrainian federation also said it intends to contest the "illegal and shameful decision" of the FIE, the world body, earlier this month to allow Russian and Belarusian fencers to return to international competition.

    The FIE does not have the final decision on participation at next year's Olympics in Paris as this will be "subject to possible recommendations or future decisions of the IOC".

    Ukraine's decision, however, will have an impact on their fencers' chances of reaching the Games as qualifying will run from April until March 2024 when Russians and Belarusians will be allowed to compete.

    2:50pm: Ukraine amends 2023 budget to channel more funds for defence

    Ukrainian parliament voted on Tuesday to amend the 2023 state budget, raising spending by a record amount as Kyiv seeks additional funds for arms and military salaries following Russia's invasion.

    Lawmakers voted to increase budget spending by 537.2 billion hryvnias ($14.7 billion) this year, the finance ministry said.

    "In line with the proposed changes, total funds for the security and defence sector will reach 1.67 trillion hryvnias. That's 26.6% of GDP," Finance Minister Serhiy Marchenko said.

    Government officials have previously said Ukraine spent 1.48 trillion hryvnias on its defence sector last year.

    2:24pm: Seven out of 30 allies met NATO military spending target in 2022

    Seven out of 30 allies met NATO's military spending target in 2022, the alliance's chief Jens Stoltenberg said on Tuesday, one country less than in 2021 before Russia's invasion of Ukraine.

    Stoltenberg told reporters in a news conference at NATO headquarters in Brussels that the alliance originally had expected two more countries to meet the goal.

    "But because GDP has increased more than expected for a couple of allies, two allies that we expected to be at 2% are now slightly below 2%," he said.

    2:20pm: 'Inevitable' Ukraine victory to reshape region says Georgia's jailed ex-leader

    Georgia's jailed ex-president Mikheil Saakashvili said Tuesday that Ukraine's victory in its war with Russia is a foregone conclusion and will change for good the region long dominated by Moscow.

    "Ukraine's inevitable win will completely change the situation in Georgia and in the region," Saakashvili told AFP in written notes sent through his lawyer, adding that the West must "get ready" for Russia's disintegration.

    1:54pm: Japan PM Kishida pays respects at Bucha as part of Ukraine visit

    Japan's Prime Minister Fumio Kishida on Tuesday visited Bucha, where Russian forces were accused of massacring civilians during their weeks-long occupation of the Kyiv-region suburb last year.

    An AFP journalist in the town outside the Ukraine capital reported Kishida had arrived as part of an official visit that Ukraine's foreign ministry described as "historic".

    1:33pm: Xi, Putin begin talks at Kremlin, reports Russian state media

    China's President Xi Jinping arrived in the Kremlin on Tuesday to begin formal talks with Russian President Vladimir Putin, images broadcast by state-television showed.

    Xi entered the Kremlin on a red carpet and was greeted in a grand ceremonial hall by Putin and a delegation of senior Russian officials and a military brass band, which played the anthems of both countries.

    12.53pm: Russia blames Ukraine for drone attack on oil station in border region

    Russia on Tuesday accused Kyiv of a drone attack on an oil pumping station in the southern Bryansk region on the border with Ukraine, according to the regional governor.

    "The Armed Forces of Ukraine, using a UAV, attacked the territory of the Novozybkov oil pumping station of Transneft. There were no casualties," governor Alexander Bogomaz said on social media.

    10:40am: Gazprom supplies daily gas record to China, Russia says

    Russian energy giant Gazprom said Tuesday it had reached a daily record in gas volumes supplied to China through the Power of Siberia pipeline, during a state visit to Russia by Chinese leader Xi Jinping.

    On Monday, "Gazprom delivered requested volumes and set a new historical record for daily gas supplies to China," the company said in a statement, ahead of formal talks between Xi and Vladimir Putin.

    10:33am: Ukraine says Russian cruise missiles destroyed in Crimea

    Ukraine said Tuesday that Russian cruises missiles were destroyed in a blast on the Crimean peninsula that was annexed by Moscow in 2014, but denied responsibility for the "mysterious" incident.

    "An explosion in the town of Dzhankoi in the north of temporarily occupied Crimea destroyed Russian Kalibr-NK cruise missiles as they were being transported by rail," Ukrainian military intelligence said in a statement on social media.

    Russian investigators had earlier said that air defence systems repelled a drone attack at Dzhankoi and that debris from the incident damaged a shop and home and left one person injured.

    "The targets of all downed drones were civilian objects," the Investigative Committee added in its statement.

    10:13am: Constantinople Orthodox Church may establish presence in Lithuania to rival Moscow church

    The leader of the Eastern Orthodox Church said on Tuesday he will work with Lithuania's government to potentially establish a new branch in the Baltic nation to ensure that believers would no longer be under the sole supervision of Moscow.

    "Today a new perspective opens before us along with the possibility to work together for the establishment of (a branch) of the Ecumenical Patriarchate (of Constantinople) in Lithuania," Patriarch Bartholomew told reporters in Vilnius.

    Lithuania's government said some of the country's Orthodox believers, including Ukrainian refugees, object to the current organisation, which is a unit of the Russian Orthodox Church.

    10:10am: Xi tells Russian PM China to 'prioritise' ties with Moscow

    Chinese President Xi Jinping on Tuesday during a meeting with Russian Prime Minister Mikhail Mishustin described Beijing and Moscow as "great neighbouring powers" and "strategic partners," saying China would "prioritise" ties with Russia.

    Xi said Chinese Premier Li Qiang would "continue to prioritise the all-round strategic partnership between China and Russia", adding that: "we are great neighbouring powers and comprehensive strategic partners".

    9:19am: Xi says invited Putin to visit China this year

    Chinese President Xi Jinping said Tuesday that he had invited his Russian counterpart Vladimir Putin to visit China this year, ahead of a second round of talks between the two leaders in Moscow, Russian news agencies reported.

    "Yesterday I invited President Putin to visit China this year at a time that is convenient for him," Xi said at a meeting with Russian Prime Minister Mikhail Mishustin.

    9:06am: Ukraine waiting for confirmation of Zelensky call with China's Xi

    Kyiv is waiting to hear if a call will take place between Ukraine's President Volodymyr Zelensky and Chinese leader Xi Jinping, Ukraine's Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk said in an interview published on Tuesday.

    "I don't know, we are waiting for confirmation," Vereshchuk said when asked whether a call between the two leaders will take place. "That would be an important move. They have things to say to each other," Vereshchuk told the Corriere della Sera Italian daily.

    7:00am: Japan says PM Kishida to visit Ukraine, meet Zelensky in show of solidarity

    Prime Minister Fumio Kishida will visit Kyiv for talks with Ukrainian President Volodymyr Zelensky, Japan's foreign ministry said on Tuesday, with broadcaster NHK showing Kishida boarding a train at the Polish border town of Przemysl. Kishida, as a member of the Group of Seven nations, will voice solidarity and support for Ukraine following Russia's invasion more than a year ago, the ministry said.

    Kishida will show "his respect for courage and perseverance of the Ukrainian people standing up to defend their homeland", the foreign ministry said in a statement.

    5:46am: Putin and Xi talks to continue Tuesday

    Vladimir Putin and his "dear friend" Chinese leader Xi Jinping planned more talks on Tuesday after a Kremlin dinner where the isolated Russian president curried favour with his most powerful ally in the face of Western opposition to the war in Ukraine.

    Coming just days after an international court accused Putin of war crimes, Washington denounced Xi's visit, saying it showed Beijing was providing Moscow with "diplomatic cover" to commit more crimes.

    According to Rana Mitter, Professor of history of modern China at Oxford University, Beijing is trying to suggest that China may be "a new type of peacemaker in the world" and "that it's able to have conversations that traditional powers like the United States or Western Europe are unable to have".

     

    2:14am: Ukraine says explosion in Crimea destroyed Russian missiles

    Ukraine's defence ministry said on Monday that an explosion in Dzhankoi in the north of the Crimean peninsula destroyed Russian cruise missiles intended for use by Russia's Black Sea fleet.

    A Russia-installed official in the peninsula, which was annexed by Moscow in 2014, said the blast was caused by drones laced with sharpnel and explosives and targeted civilian sites.

    One person was injured.

    A statement by the intelligence directorate of Ukraine's defence ministry said: "An explosion in Dzhankoi city in the north of temporarily occupied Crimea destroyed Russian Kalibr-KN cruise missiles as they were being transported by rail".

    The statement on social media said the missiles, designed to be launched from surface ships in Russia's Black Sea fleet, had an operational range of more than 2,500 kms (1,550 mile) on land and 375 kms (233 miles) at sea.

    (FRANCE 24 with AFP, AP & Reuters)

     

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    ICC issues arrest warrant for Putin over war crimes in Ukraine

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    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Élisabeth Borne répond à la France insoumise : « Votre violence verbale a débordé dans la rue »

    Les mots sont durs. Mardi 21 mars, au lendemain du rejet de la motion de censure, une violente passe d’armes a opposé la Première ministre, Élisabeth Borne, à la présidente du groupe LFI Mathilde Panot lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. À la suite de l’interpellation de Mathilde Panot, la Première ministre lui a répondu : « Les mots ont un sens ». Avant de développer, sous les huées venues des rangs de la France insoumise : « Autoritarisme, c’est le mot que vous employez pour parler de notre Constitution […] Assassin c’est l’insulte qu’a hurlée un de vos députés contre le ministre du Travail, censure populaire, ce sont les mots de Jean-Luc Mélenchon appelant au soulèvement face au Parlement ». Selon la locataire de Matignon, « hier soir, la violence verbale [de LFI] a débordé dans la rue ».

    « @MathildePanot, hier soir, votre violence verbale a débordé dans la rue », accuse @Elisabeth_Borne en critiquant le « registre haineux » et les « attaques contre les institutions républicaines » de la @FranceInsoumise. « Respectez notre démocratie. » #RéformeDesRetraites #DirectAN #QAG pic.twitter.com/qd0neHKgPe

    — LCP (@LCP) March 21, 2023

    « Vous céderez ! »

    Quelques instants plus tôt, Mathilde Panot avait durement taclé Élisabeth Borne, dans une longue anaphore : « Vous céderez », a ainsi lancé à de nombreuses reprises la députée du Val-de-Marne à la Première ministre. « Vous céderez, parce que vous ne tenez qu’à 9 voix, vous céderez car deux Français sur trois souhaitent votre départ. Vous céderez car passer en force contre le peuple, les syndicats, le Parlement est une folie », a-t-elle énuméré, avant de demander : « Combien de temps le président de la République va nous faire perdre du temps avant de céder ? ».

    Mathilde Panot (LFI) à Élisabeth Borne: « Madame la Première ministre, vous céderez » pic.twitter.com/mZwPE8K8i4

    — BFMTV (@BFMTV) March 21, 2023

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    L'Humanité

    Paris 2024. Pour les Jeux, l’État nous aura à l’œil

    Actu

    Le projet de loi olympique débattu à l’Assemblée nationale fait la part bien trop belle à la sécurité, beaucoup moins au sport.

    Éric Serres

    George Orwell, quand tu nous tiens ! Plus rien ne semble arrêter le gouvernement englué dans sa réforme des retraites, pas même lorsqu’il s’agit de parler sport. Après le rejet des motions de censure, les députés ont entamé, lundi soir, l’examen du projet de loi JO-2024, avec un volet répressif des plus gratinés, qui déchaîne déjà un très grand nombre de critiques et de défiances. Adopté avec une confortable majorité en première lecture au Sénat, dominé par la droite, ce texte comprend en effet un large volet sécuritaire, qui interroge.

    Mauvaise réponse au fiasco de la dernière finale de la Champions League au Stade de France

    On pense tout d’abord à l’article 7, sorte de mauvaise réponse au fiasco de la dernière finale de la Champions League qui se déroulait au Stade de France et qui opposait le Liverpool FC au Real Madrid.

    Pour rappel, le 28 mai 2022, des incidents avaient éclaté autour du stade et avaient été réprimés par les forces de police, malmenant les supporters des deux camps et rejetant la faute sur ces derniers. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, les jours suivants, avait pour son unique défense repris ce vieil anathème qui veut que les supporters de Liverpool soient tous des hooligans en puissance.

    Stade de France. Le Sénat charge la préfecture de police

    Depuis, pas une excuse, malgré les révélations qui se sont accumulées et qui ont mis en cause les supposées « forces de l’ordre ». Pis, seule l’UEFA,­ après une enquête externe, a décidé d’indemniser les spectateurs qui avaient acheté leur ticket. Que nenni côté gouvernement, qui est resté campé sur ses positions de collégien pris la main dans le sac : « M’sieur, c’est pas moi, c’est les autres ! »

    Un dispositif « disproportionné »

    C’est donc dans un esprit, que l’on pourrait qualifier de revanchard, que ce dernier a décidé de mettre en place, dans son texte de loi olympique, un système afin d’aider, soi-disant, à la protection des « manifestations sportives, récréatives ou culturelles ». L’une des solutions mises en avant ? Le couplage de la vidéosurveillance à un traitement algorithmique des images : souriez, vous êtes pisté !

    La loi olympique promeut l’ultra-surveillance

    Une idée très, trop, 1984, qui pose question, notamment à Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis de la Gauche démocrate et républicaine-Nupes : « Je regrette la place tout à fait exorbitante prise par la sécurité dans cette loi olympique. Nous nous opposons en particulier aux mesures visant à une plus grande répression dans les stades. Nous regrettons cette manière de travailler sur les sujets du supporterisme. Quant à l’article 7, relatif à la vidéosurveillance algo­rithmique, parce qu’il vise à la pérennisation de ces dispositifs au-delà des Jeux, comme l’étude d’impact en témoigne, il vient polluer cette loi et porte une atteinte disproportionnée au droit. »

    Ce à quoi la députée EELV Sandra Regol, elle aussi inquiète du « cheval de Troie » gouvernemental, a ajouté : « Ce genre de dispositif de surveillance, qui va profiter à des sociétés privées, a été utilisé aux JO d’Athènes et à ceux de Pékin. Ils n’ont jamais été temporaires. »

    Bâillonner toute expression politique dans les stades

    Surveillance, flicage, tout passe dans le texte de loi. Pourquoi vouloir ainsi bâillonner toute expression politique dans les stades, comme il est proposé dans l’article 14 ? « Il faut parfois savoir y arborer un drapeau, en solidarité­ par exemple avec l’Ukraine, ou ­encore la Palestine », témoigne Stéphane Peu, ­rejoint encore une fois par Sandra Regol : « Le sport est politique ! Souvenez-vous des JO de Mexico où, pour dénoncer les inéga­lités dont sont victimes les Noirs américains, les ­sprinteurs Tommie Smith et John Carlos avaient le poing levé. »

    Mais, comme si ces deux points sécuritaires ne suffisaient pas à rendre cette loi olympique totalement hors sol et tellement libérale, s’y ajoutent des dispositions pour faciliter le travail le dimanche sans la moindre concertation avec les syndicats et en complet désaccord avec la charte sociale olympique, si souvent vantée.

    Le travail dominical s’invite aux JO 2024

    Que dire, enfin, du transport, talon d’Achille des JO ? Quid de l’ouverture à la concurrence des bus à l’instant même où débuteront les Jeux ? « Nous allons proposer, en mai, un projet de loi afin d’y surseoir », termine le député de Seine-Saint-Denis. Et le sport, et une politique sportive pour les Françaises et Français dans tout cela ? Ne cherchez pas, ou alors peut-être entre les lignes, à moins que l’on ne soit face à ce phénomène bien connu du monde de la presse, celui de la page blanche ? 

    Jeux olympiques Paris 2024sécuritélégislation
    France24 - Monde

    Le Premier ministre du Gabon "très étonné qu'on demande aux Africains de se justifier" sur l'Ukraine

    Publié le : 21/03/2023 - 17:15

    Christophe BOISBOUVIER Marc PERELMAN

    En visite officielle en France, le Premier ministre gabonais Alain-Claude Bilie-By-Nze a accordé un entretien à France 24 et RFI. Interrogé sur l'abstention du Gabon lors du récent vote de la résolution de l'ONU demandant le retrait des forces russes d’Ukraine, il a rappelé que son pays avait "condamné la violation du droit international". Il s’est dit aussi très étonné qu’on demande aux Africains "de justifier leur choix", ajoutant qu'il s'agissait d'une guerre "très loin du Gabon".

    Aux micros de France 24 et RFI, le chef du gouvernement gabonais Alain-Claude Bilie-By-Nze s'est exprimé sur la prochaine élection présidentielle prévue en août, lors desquelles les autorités gabonaises ont refusé la présence d'observateurs de l'Union européenne.

    "Nous avons fait le constat que les observateurs de l’UE ont contribué à aggraver la situation au Gabon, lors des dernières élections" s'est justifié le chef du gouvernement gabonais. 

    Ces élections, qui s'étaient tenues en août 2016, avaient été émaillées par des controverses et des violences à l'origine de plusieurs morts.

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    Emmanuel Macron au Gabon : "Cet âge de la Françafrique est bien révolu"

    INFLUENCE FRANÇAISE

    Business, Françafrique... Que faut-il retenir de la tournée africaine d'Emmanuel Macron ?

    LE FIL DU 23 FÉVRIER

    L'Assemblée générale de l'ONU exige le retrait "immédiat" des troupes russes d'Ukraine

    Valeurs Actuelles

    Manifestations contre la réforme des retraites : l’inquiétante remontée de terrain des forces de l’ordre

    Des journées qui n’en finissent pas. « On y est maintenant dès six heures du matin avec les blocages d’établissements scolaires et jusqu’à tard dans la nuit », confie un agent à Gérald Darmanin, ce mardi 21 mars. Le ministre de l’Intérieur est allé à la rencontre des forces de l’ordre mobilisées depuis plusieurs semaines sur les manifestations qui éclatent dans la capitale. Un échange rapporté par Le Parisien.

    Des mobilisations de plus en plus violentes et usantes depuis le passage en force de la réforme des retraites grâce au 49.3, il y a bientôt une semaine. Au cours de cet échange, tous évoquent des actions au moins aussi violentes, « voire un cran au-dessus » que celles des Gilets Jaunes. « Au moins, les Gilets jaunes avaient des revendications. Là, il s’agit de très jeunes qui viennent uniquement pour casser », partage un gardien de la paix.

    94 blessés en cinq jours

    En cinq jours, ce sont 855 manifestants qui ont été interpellés selon les chiffres du ministre, et 94 blessés sont à déplorer du côté des policiers. Les forces de l’ordre parlent d’un avant et après 49.3.

    Parmi les agents présents mardi soir, nos confrères rapportent qu’un policier a eu la main contusionnée, un autre a des acouphènes liés au cocktail Molotov qui l’a frappé et un suivant a eu les poumons légèrement brûlés. Les pavés lancés sur les policiers font également des dégâts dans les rangs. L’un des chefs opérationnels en a pris un en plein visage.

    Au milieu de cette tension, les gardiens de la paix doivent gérer la foule et contenir la violence, comme ils peuvent. « Ça caillassait tellement qu’on ne savait même plus qui visait qui. Des manifestants recevaient des pavés lancés par d’autres manifestants ! », explique l’un d’eux. « En quelques secondes, vous devez distinguer un black block d’un manifestant pacifique ou d’un journaliste. Ce n’est pas toujours évident. »

    L’IGPN saisie à deux reprises

    Gérald Darmanin n’a pas hésité à adresser son soutien aux forces de l’ordre, malgré les nombreuses critiques qui ont retenti sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Des critiques émanant notamment de « l’extrême gauche qui cherche à déstabiliser l’État en s’en prenant aux ouvriers de la sécurité », a condamné le ministre de l’Intérieur.

    Face à la presse, l’homme politique a déclaré que l’IGPN, la police des polices, avait été saisie à deux reprises pour des cas de violences policières présumées.

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

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    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Its Forces Under Siege, Ukraine Hits Distant, Russian-Held Crimea

    The Crimean Peninsula, which Russia seized in 2014, has been a staging ground for other attacks and an increasingly attractive target for Ukraine.

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    By Marc Santora

    KYIV, Ukraine — As swarms of Russian soldiers stormed Ukrainian lines in furious assaults around two cities in the east on Tuesday, Ukraine set the stage for its own advance by making strikes deep behind Russian lines, including what appeared to be a drone attack on a vital logistical hub in the occupied Crimean Peninsula.

    Russian forces have gained ground in recent days around the Ukrainian stronghold of Avdiivka in the eastern Donbas region, but the Ukrainians say Moscow is paying a heavy price in blood for every inch of ground it claims in its bid to encircle the long-battered city.

    Avdiivka, Ukrainian officials say, is rapidly turning into another Bakhmut, the eastern city that Russian forces have sought to capture by sending waves of lightly trained recruits on near-suicidal attacks.

    Despite suffering heavy losses of its own, the Ukrainian military has so far managed to mount a staunch defense in Bakhmut and Avdiivka, even as it holds troops and material in reserve for a looming counteroffensive. Western military analysts say such an operation may be Ukraine’s best chance to break the current deadlock.

    Ukraine is seeking to replicate a pattern that worked for it in the fall, when it reclaimed thousands of square miles by using newly acquired Western weapons and its own growing fleet of long-range drones to strike deep behind the Russian lines at command centers, ammunition depots and supply lines.

    In Russian-occupied areas of eastern and southern Ukraine on Tuesday, the Ukrainian Air Force said, fighter jets had launched 12 strikes on enemy personnel and military equipment clusters behind the front lines. Missile and artillery units hit three more clusters of enemy soldiers, the military said.

    But Ukrainian officials and military analysts have said that to succeed in retaking the occupied parts of the Kherson and Zaporizhzhia regions in Ukraine, Kyiv will have to disrupt the flow of weapons and supplies in and out of the Crimean Peninsula, which dangles off the southern coast of Ukraine like a pendant connected by the thinnest of chains. Russia annexed it illegally in 2014.

    In what appeared to be a drone attack in Crimea on Monday night, Ukrainian officials said an explosion in the city of Dzhankoi took out a train shipment of Russian Kalibr cruise missiles. The Russians disputed that account, saying their air defenses had shot down a drone, fragments of which landed in civilian areas. Dzhankoi is a key hub for Russian roads and railways about 50 miles south of the Ukrainian mainland.

    It was not possible to verify either claim independently, but the blast refocused attention on the strategic importance of Crimea as both a hub for the Russian military and a likely target for future Ukrainian strikes.

    Ukraine typically maintains a policy of strategic ambiguity about strikes in Crimea, but its military all but confirmed that it was behind the one on Monday.

    The State of the War

    “They need to deal with what happened,” Natalia Humeniuk, the spokeswoman for Ukraine’s southern command, said on national television on Tuesday, referring to the Russians. “They felt quite calm, especially at such a distance, and believed that they would have time to evacuate long before our weapons started responding to places of serious deployment.”

    A city of about 40,000 people, Dzhankoi was a staging ground for Russia’s invasion force a year ago. In September, when the Russians were forced to retreat from the city of Kherson in southern Ukraine, it became the central node for much of Russia’s logistical operations in the south.

    What we consider before using anonymous sources. Do the sources know the information? What’s their motivation for telling us? Have they proved reliable in the past? Can we corroborate the information? Even with these questions satisfied, The Times uses anonymous sources as a last resort. The reporter and at least one editor know the identity of the source.

    Dzhankoi is home to the main rail lines running from southern Russia across the Kerch Strait into Crimea and on to Kherson, where Russian forces are arrayed on the eastern bank of the Dnipro River. A canal carrying fresh water from the Dnipro into Crimea runs through the town, where two major highways intersect.

    Satellite photos taken by the company Planet Labs in October appeared to show dozens of Russian attack helicopters at the airfield in Dzhankoi.

    Ben Hodges, a retired general and former commander of U.S. Army forces in Europe, has argued that one of the reasons the West should give Ukraine longer-range weapons is to enable strikes on Dzhankoi and other targets in Crimea.

    A senior Ukrainian official, speaking on the condition of anonymity to discuss military matters, said recently that disrupting rail and road links in Dzhankoi would paralyze supply lines from Russia to southern Ukraine as well as to the Russian Navy’s Black Sea Fleet, which is based in the Crimean port of Sevastopol.

    Dzhankoi has been targeted before.

    Last summer, after explosions at ammunition depots outside the city that burned for hours, a senior Ukrainian official, speaking on the condition of anonymity, said the blasts were the work of an elite Ukrainian military unit operating behind enemy lines.

    Mick Ryan, a retired Australian Army major general who is a fellow at the Lowy Institute, a Sydney-based research group, said that Ukraine would be able to collect intelligence on the Russian response to the blast in Dzhankoi as it planned future military operations.

    “It is an indication of how Ukraine will be able to conduct such strikes across Crimea,” he wrote on Twitter, adding that such attacks would probably become more frequent as Ukraine began counteroffensive operations in the south.

    But even as it tries to set the stage for that, Ukraine is defending its precarious hold on two key cities in eastern Ukraine against a relentless Russian onslaught.

    In Bakhmut, the battle remained perched on knife’s edge, with the confusion of fighting making it nearly impossible to tell who had the upper hand on any given day.

    “Bakhmut is holding,” Hanna Maliar, Ukraine’s deputy minister of defense, said on Tuesday.

    In Avdiivka, which is about 50 miles south of Bakhmut, the Russians have gained ground in recent days and are stepping up bombardment of the city center. One woman was killed and two other civilians were injured when a shell fired from a tank blasted the center of the city, which is largely abandoned, local officials said.

    Soldiers described brutal battles with many of the same features as Russian offensives over the winter that brought staggering casualties.

    “Russians are intensively attacking from both sides, from the south and the north,” Maj. Maksym Morozov, a member of the Special Forces regiment fighting in the area, told the Ukrainian news media on Monday night.

    The Russian tactic of using waves of soldiers was having some success.

    “First, cannon fodder goes to expose our firing positions,” Major Morozov said, referring to the soldiers, “and then professionals behind them quickly and accurately try to extinguish our firing lines.”

    But with Ukrainian artillery and tanks firing back, he said, Russian forces “have to pay a rather high price for this advance.”

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    France24 - Monde

    Laure Lavalette (RN) : "Politiquement, il n'est pas envisageable qu'Élisabeth Borne reste"

    Publié le : 21/03/2023 - 19:20

    Frédéric RIVIÈRE

    Au lendemain du vote sur les motions de censure sur le texte de la réforme des retraites, Laure Lavalette, députée du Rassemblement National, est l’invitée de "Mardi politique". La porte-parole du RN répond aux questions de Frédéric Rivière. Elle aborde la démission éventuelle d’Élisabeth Borne, le recours au 49.3, la suite du quinquennat d’Emmanuel Macron et la présidentielle 2027.

    Lutte sociale

    Enseignants contre la réforme des retraites : "Après la sidération du 49.3, la colère monte"

    LE FIL DU 21 MARS

    Pour Emmanuel Macron, "la foule" n'a pas de "légitimité" face aux élus

    Retraites : des policiers accusés de violence et des gardes à vue "arbitraires" critiquées

    Valeurs Actuelles

    Manifestations contre le 49.3 : des députés LFI demandent le démantèlement de la Brav-M au gouvernement

    Alors que des manifestations sauvages de plus en plus violentes s’organisent dans toute la France, après le passage en force de la réforme des retraites grâce au 49.3, des députés de La France insoumise ont envoyé un courrier au ministre de l’Intérieur. Un courrier qu’ont pu consulter nos confrères de France Info.

    En effet, Thomas Portes, Antoine Léaument et Ugo Bernalicis ont demandé le « démantèlement à titre provisoire de la Brav-M ». Cette Brigade de répression de l’action violente motorisée a été créée en 2019, à la suite des manifestations intenses des Gilets Jaunes. Depuis, elle intervient au cours d’événements où violence et casseurs sont présents dans les rues. Elle est souvent source de polémiques, accusée d’être agressive lors des mobilisations.

    « Un emploi disproportionné de la force »

    Dans ce courrier, les trois députés LFI pointent du doigt les « dérives des techniques de maintien de l’ordre observées par les brigades de répression des actions violentes motorisées (Brav-M) » lors des dernières manifestations qui ont éclaté contre la réforme des retraites. Ils font état « d’un emploi disproportionné de la force ».

    « Loin d’assurer un retour à l’apaisement, leur intervention participe de l’augmentation des tensions », affirment-ils. Cette demande de dissolution, « à titre conservatoire » précisent-ils, intervient donc dans le cadre de la doctrine du ministre de l’Intérieur du « maintien de l’ordre ».

    Ils présentent à Gérald Darmanin des « témoignages récents d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades à l’encontre des manifestants » qui, selon eux « entachent l’image de notre pays » auprès de la communauté internationale.

    Une pétition pour le démantèlement

    En plus de ce courrier, les trois élus ont décidé de déposer, ce mercredi 22 mars, une pétition sur la plateforme dédiée de l’Assemblée nationale pour demander, là aussi, le démantèlement des Brav-M.

    Pour rappel, une pétition qui arrive à recueillir au moins 500 000 signatures peut être, selon certaines conditions, débattue en séance publique, et donc potentiellement votée.

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Ukrainian Soldiers Speed Through U.S. Training on Patriot Missiles

    At the end of a 10-week crash course at a U.S. Army base in Oklahoma, the Ukrainians are essentially running their own training in preparation for the front lines.

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    By Eric Schmitt

    FORT SILL, Okla. — Several dozen Ukrainian soldiers are wrapping up their training on the Patriot missile system and within a few weeks will deploy to the war’s front lines, armed with America’s most advanced ground-based air defense to help protect against Russian missile attacks.

    The Ukrainian soldiers, all seasoned combat veterans skilled in Russian-designed artillery systems, have surprised their American instructors by how quickly they have mastered the complexities of operating and maintaining the sophisticated Patriots, which can knock down Russia’s ballistic missiles, unlike other systems the West has provided, and can hit targets much farther away.

    Now at the end of a 10-week custom-designed crash course at this U.S. Army base, the Ukrainians are essentially running their own training, American instructors said, adapting tactics and techniques in real time in response to Russian strikes on electrical grids and other targets back home.

    On a cloudy, windswept training range, the Ukrainians on Tuesday rehearsed setting up a Patriot battery — tracking radar, control systems, a generator and launching stations that can fire multiple missiles at a time — like the one the United States agreed to donate in December. The drill, completed in less than 45 minutes, stopped short of firing live missiles.

    “Our assessment is that the Ukrainian soldiers are impressive, and absolutely a quick study due to their extensive air defense knowledge and experience in a combat zone,” Brig. Gen. Shane P. Morgan, the commander at Fort Sill, told reporters.

    The U.S. military has trained, or is in midst of training, nearly 4,000 Ukrainian soldiers at ranges in Germany. But for the Patriot system, Pentagon officials decided to train the Ukrainians on American soil. Fort Sill, a storied former frontier cavalry post in southwestern Oklahoma, is where 5,100 troops a year from the United States and 18 other nations learn how to operate and maintain the Patriot system.

    Since arriving in mid-January, the Ukrainian students have spent 10 hours a day, six days a week on classroom instruction and drills, military officials said. The sessions are generally in English, with some translation.

    The State of the War

    In more informal exchanges, American trainers say they are picking up tips from their Ukrainian students, who have battled Russian forces that the Americans have yet to directly engage in combat.

    American instructors said they have been able to speed through introductory coursework and move to more advanced concepts because the Ukrainians were already familiar with Soviet-era systems, giving them a point of reference when working on a more automated platform like the Patriot.

    “This is Patriot training done at lightning speed; it’s pretty remarkable,” said Thomas Karako, who directs the missile defense project at the Center for Strategic and International Studies in Washington, and has written extensively about the Patriot system and training.

    The Army on Tuesday, for the first time, provided a group of reporters access to the training of 65 Ukrainian soldiers who were picked by their commanders to learn how to run the Patriot system. The Pentagon said in January that 90 to 100 Ukrainians were expected to undergo the training, roughly the number of American troops it takes to operate a U.S. Army Patriot battery, but Ukraine decided to send fewer forces, American officials said.

    The Pentagon imposed strict guidelines on the three-hour visit. It prohibited photos or video of the training and its participants, and barred interviews with the fatigue-clad Ukrainian soldiers standing just a few yards away from the reporters on the training range.

    The restrictions reflect continuing concerns at the White House and Pentagon about stoking Russian anger over the West’s involvement in the war or triggering a wider conflict. At the same time, however, the Biden administration has insisted that the U.S.-based training itself is not likely to worsen tensions with Russia. Officials on Tuesday repeated that the Patriot is a defensive system, not an offensive weapon.

    “The Patriot air defense system presents no, I say again, no threat to Russia,” said Col. Martin O’Donnell, a spokesman for U.S. Army forces in Europe and Africa, which oversees the U.S. training in Germany.

    After finishing up at Fort Sill in the next several days, the Ukrainians will travel to Poland, where their Patriot system will be waiting for them, American officials said. The troops will then spend a few weeks with other Ukrainian soldiers who have been carrying out similar training in Europe on a Patriot battery donated by Germany and the Netherlands, the officials said.

    Once any operational kinks are worked out, the two Ukrainian-operated Patriot batteries will deploy to the war zone, mostly likely in April, officials said. France and Italy have said they would send air defense systems that are similar to the Patriot.

    Where and how the Patriot systems will be deployed will be up to the Ukrainian government, officials said. Since President Vladimir V. Putin of Russia ordered the invasion of Ukraine in February last year, Moscow has unleashed a torrent of missile and airstrikes on civilian and military targets.

    Ukraine’s leaders will probably use the Patriots to defend high-priority targets, like key portions of the country’s electrical grid and other civilian infrastructure. Those have been hit particularly hard by Russian high-speed ballistic missiles.

    The Patriot system works most effectively as part of what the military calls a “layered defense” that includes other air defenses used to down or thwart drones and warplanes, as well as a range of cruise and ballistic missiles, officials said. Its ability to counter weapons like Russia’s Kinzhal hypersonic missile is as yet unknown.

    Air defense specialists warned against considering the Patriot a silver bullet against all threats. “One Patriot battery cannot turn the conflict,” Mr. Karako said. “But in combination with the German and Dutch battery, it allows Ukraine to design defenses in depth.”

    President Biden’s decision in December to send the Patriot system was a powerful sign of the United States’ deepening military commitment to Ukraine. The Pentagon’s active-duty Patriot units frequently deploy for missions around the world, and experts say the United States does not have the kind of deep stockpiles of Patriot missiles available for transfer that it did with munitions like artillery shells and rockets.

    The Patriot is one of the most sought-after air defense systems on the American weapons market, used by Saudi and Emirati forces in Yemen and throughout the NATO alliance in Europe.

    The Patriot is also by far the most expensive single weapon system that the United States has supplied to Ukraine, at a total cost of about $1.1 billion: $400 million for the system and $690 million for the missiles.

    One single interceptor missile costs about $4 million, according to the Center for Strategic and International Studies. Each launcher costs around $10 million.

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    France24 - Monde

    Russie-Chine : une relation renforcée par la guerre en Ukraine malgré une rivalité régionale

    Publié le : 21/03/2023 - 07:09

    Elie SAIKALI

    Le président chinois Xi Jinping est arrivé lundi à Moscou pour une visite officielle de trois jours. L'occasion pour lui et son homologue Vladimir Poutine de réaffirmer les liens qui unissent la Russie et la Chine alors que les deux voisins affichent une rivalité régionale.

    Le président chinois Xi Jinping a entamé lundi 20 mars une visite officielle de trois jours à Moscou, où il a été reçu par son homologue russe, Vladimir Poutine. Si les deux dirigeants se sont vus régulièrement depuis dix ans, cette rencontre est la première depuis la réélection de Xi Jinping à la tête de son pays et surtout depuis le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre du chef du Kremlin pour des crimes de guerre en Ukraine.

    Dans un article publié lundi dans un journal chinois, Vladimir Poutine a estimé que "les relations russo-chinoises ont atteint le point culminant de leur histoire" et que la qualité des liens entre Moscou et Pékin était "supérieure à celle des unions politiques et militaires des temps de la Guerre froide". Lors d’un sommet en Ouzbékistan en septembre, le président russe avait déjà salué son homologue chinois comme son "vieil ami".

    À son arrivée en Russie, Xi Jinping s’est de son côté dit persuadé que sa visite donnerait un "nouvel élan" à la relation sino-russe.

    Une relation renforcée

    Le 24 février 2022, Vladimir Poutine a durablement bouleversé la géopolitique mondiale en décidant d'envahir l'Ukraine. La guerre a contribué à renforcer les relations entre les deux pays qui faisaient déjà face au bloc occidental. Affecté par de lourdes sanctions, Moscou a réorienté une partie de son économie vers son grand voisin asiatique. La Chine a largement augmenté ses importations d'hydrocarbures (pétrole et gaz) provenant de Russie – sécurisant ainsi ses approvisionnements énergétiques –, tout en exportant des technologies et des voitures vers son voisin russe. Au total, les échanges commerciaux sino-russes ont enregistré une hausse de 34 % sur un an, atteignant en 2022 un montant record de 190 milliards de dollars (177 milliards d'euros), selon les douanes chinoises.

    "Du fait de la guerre et des sanctions, la Russie se prive d’un certain nombre de clients occidentaux, notamment de l’Union européenne, sur les produits gaziers et pétroliers. Elle en vend en Asie, notamment à la Chine", indique Emmanuel Véron, docteur en géographie et spécialiste de la Chine contemporaine et des relations internationales à l’Inalco. Un rapprochement sino-russe qui "se confirme, se densifie, s’intensifie depuis plus de dix ans" avec l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping et le retour à la présidence russe de Vladimir Poutine en 2012, ajoute Emmanuel Véron.

    "Les relations entre les deux pays n’ont fait que croître" depuis 1994, précise Cyrille Bret, chercheur associé sur la Russie et l’Europe orientale au sein de l’Institut Jacques Delors et enseignant à Sciences Po Paris, "après la résolution du différend frontalier à la frontière russo-chinoise entre la Sibérie et l’Extrême-Orient russe", mais aussi depuis "le traité d’amitié russo-chinois et la création de l’Organisation de la coopération de Shangaï (OCS) en 2001".

    Chaque crise avec l’Occident "est l’occasion de renforcer la coopération" russo-chinoise, indique Cyrille Bret, même si, au sujet de la guerre en Ukraine, la Chine a adopté une position d’équilibriste : Pékin ne condamne pas l’invasion russe, mais ne soutient pas explicitement Moscou pour autant.

    Sur le plan militaire, les deux pays procèdent à des exercices militaires conjoints, comme en septembre avec l’opération "Vostok 2022" en Extrême-Orient, malgré le conflit ukrainien. Plus récemment, l'armée russe a annoncé mercredi avoir effectué des exercices navals en mer d'Arabie conjointement avec la Chine et l'Iran.

    "Dissymétrie dans la relation sino-russe"

    Des liens forts qui ne doivent pas faire oublier les divergences et rivalités entre les deux voisins. Sur la question économique, la Chine, deuxième puissance mondiale, dispose d'un secteur technologique dynamique et d'une industrie manufacturière de pointe, au contraire de la Russie, dont l'économie était en 2022 environ dix fois plus petite, selon des estimations de la Banque mondiale. "La Russie a peur de la taille de la Chine, en termes de population et de PIB. Et Pékin a peur de l’imprévisibilité de Moscou dans ses relations avec l’Europe", indique Cyrille Bret. Emmanuel Véron évoque de son côté la "dépression démographique et économique" d'une Russie "investie par les acteurs chinois". L'expert met en avant l’exemple de la Sibérie. "Administrativement, la zone est russe. Mais économiquement et démographiquement, la force est chinoise", précise-t-il.

    Sur le plan diplomatique, Pékin et Moscou ne sont pas toujours sur la même longueur d'onde. Ce fut le cas notamment en 2016 lorsque la Russie a fait campagne pour l’adhésion de l’Inde – l’un des grands rivaux de la Chine en Asie – au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). "La réponse de la Chine a été immédiate. Elle a soutenu l’entrée du Pakistan, pour gêner l’Inde", explique Cyrille Bret.

    S’ajoute à cela une lutte d’influence en Asie centrale. Regroupant les anciennes républiques soviétiques du Kazakhstan, du Tadjikistan, du Turkménistan, du Kirghizstan et de l’Ouzbékistan, cette région est "sous influence séculaire russe depuis (l’impératrice) Catherine II", rappelle Cyrille Bret. La rivalité chinoise se concrétise notamment avec les "Nouvelles routes de la soie" du président Xi Jinping.

    "Il y a une dissymétrie dans la relation sino-russe. Les Russes se sentent déclassés chez eux, dépassés par la force économique et la puissance chinoises, mais aussi dans leur sphère d’influence historique post-soviétique", conclut Emmanuel Véron.

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Au G20, la Russie et la Chine dénoncent les "menaces" des Occidentaux

    DANS L'OMBRE DU PRÉSIDENT

    Wang Yi en Russie, l'atout diplomatique de Xi Jinping

    LE FIL DU 17 MARS

    Guerre en Ukraine : La CPI émet un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine

    Valeurs Actuelles

    [Tribune] Albert Batihe : “La haine imbécile anti-Bolloré”

    Quelle frustration !

    « Albert tu n’as pas honte de collaborer avec Canal +, un groupe raciste, d’extrême droite ? Qui plus est, dont le propriétaire a pillé l’Afrique ? »

    Et me revoilà replongé en 2007/2012, lorsque je collaborais avec le gouvernement du président Nicolas Sarkozy, sous la houlette de Jean Louis Borloo.

    « Tu dois faire profil bas car tu es noir. Si tu la ramènes tu es forcément perdant. »

    Soit je dis la vérité, je prends position pour l’Ogre et je suis forcément un traître à la cause, de surcroît lèche-bottes car forcément a la solde du Grand Méchant Vincent. (Oui je le vouvoie mais je l’appelle par son prénom. Donc je me ferai virer car l’opinion publique prendra le dessus). Soit je mens, et j’ai les honneurs de ma couleur de peau. Mais je suis aussi viré pour ne pas être assez corporate avec mes collaborateurs.

    Moi aussi étant patron noir français, ayant travaillé en Afrique, j’ai raisonné de la même façon que lui.

    — Vincent vous permettez que je m’exprime sur le sujet ? Il le faudra bien car moi ça me frustre et je n’ai pas ma langue dans ma poche. — C’est sympa Albert mais sincèrement non (Vincent, lui, me tutoie).

    Mais comment donc vous expliquer que moi aussi étant patron noir français, ayant travaillé en Afrique, plus précisément au Cameroun, j ai raisonné de la même façon que lui ? Que c’est d’ailleurs grâce a cela que j’ai pu obtenir certaines réussites là-bas ?

    Que dois-je faire de la réalité de cette fameuse affaire des plantations a l’huile de palme dont j’assurais la communication ? La vérité que je connais depuis des années, mais dont tout le monde se fout, pourvu que Bolloré soit coupable.

    La vérité, les travailleurs de la Socapalm sont mieux traités que la plupart des employés camerounais.

    Vous savez quoi ? Je n’appartiens à personne sauf à ma patrie, la France. Elle est là, ma force qui me guide.

    La vérité ? Jusque en 2000 la Socapalm était une société d’État qui ne générait pas un seul bénéfice et était en perte de vitesse constante, avant son rachat par un groupe belge dont Bolloré est actionnaire. Ils vont en faire une pépite. Une énorme réussite.

    Je suis allé moi même dans les plantations, incognito, en tant que “simple noir” pour y voir les conditions de travail avant de signer le contrat pour m’occuper de leur communication. Je n’aurais pas signé sinon Ne vous en déplaise, je ne suis pas un négrier, juste un “nègre de blancs“ (lisez mon livre). Résultat, leurs travailleurs sont mieux traités que la plupart des employés camerounais.

    Vous savez pourquoi ?

    Parce que sur le continent africain le Blanc est complexe par son histoire, donc il se sent redevable par rapport à ses ancêtres. Il ne fera pas un pas de travers et voudra rester dans les clous. S’il déborde — ça peut arriver, croyez moi — c’est forcément avec de la complicité non-blanche.

    Au Cameroun, avant l’ogre, il n’ y avait pas de train. Maintenant oui. Ce train je l’ai pris. Il nous change tellement la vie que c’est une aubaine. Mais là encore certains préfèrent voir le mal plutôt que le progrès.

    La Cameroun Airline n’existe plus. Il n’y a plus de vols assurés par une ligne d’État. Heureusement que les Belges et les Français sont là. Mais là aussi, je dois me taire. Faire semblant que c’est mieux sans.

    Au Cameroun, avant l’Ogre, il n’ y avait pas de train. Maintenant oui.

    Lequel d’entre vous a eu l’audace et le courage de poser ses couilles — excusez moi son oseille — sur la table, dans un continent instable où la plupart des chefs d’entreprise ne voient jamais la couleur de leur investissement ?

    Je suis Français et je n’ai pas honte de défendre les Français. Vincent Bolloré est l’un des nôtres au même titre qu’un Arnault, un Pinault qui font la fierté de la France a l’étranger.

    Ces gens sont des diplomates qui ont donné à d’autres Français la possibilité d’être considérés. Au même titre que nos ambassadeurs.

    Je ne défends pas Bolloré, il n’a pas besoin de moi. Ce serait plutôt l’inverse. Je défends la France.

    Nina Simone disait « le jour où l’on est libre, c’est le jour où l’on a plus peur, alors mes amis, moi, je n’ai plus peur de m’exprimer ».

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    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    As War in Ukraine Grinds On, China Helps Refill Russian Drone Supplies

    China has shipped more than $12 million in drones to Russia since it invaded Ukraine, in an indication of quiet collaboration between the two.

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    By Paul MozurAaron Krolik and Keith Bradsher

    The Biden administration vowed last month to crack down on companies that sell critical technologies to Russia as part of its efforts to curtail the country’s war against Ukraine. But the continued flow of Chinese drones to the country explains why that will be hard.

    While drone sales have slowed, American policies put in place after Russia’s invasion have failed to stanch exports of the unmanned aerial vehicles that work as eyes in the sky for frontline fighters. In the year since Russia’s invasion of Ukraine, China has sold more than $12 million in drones and drone parts to the country, according to official Russian customs data from a third-party data provider.

    It is hard to determine whether the Chinese drones contain American technologies that would violate the U.S. rules or whether they are legal. The shipments, a mix of products from DJI, the world’s best-known drone maker, and an array of smaller companies, often came through small-time middlemen and exporters.

    Complicated sales channels and vague product descriptions within export data also make it hard to definitively show whether there are U.S. components in the Chinese products, which could constitute a violation of the American export controls. And the official sales are most likely only one part of a larger flow of technologies through unofficial channels and other nations friendly to Russia, like Kazakhstan, Pakistan and Belarus.

    The result is a steady supply of new drones to Russia that make their way to the front lines of its war with Ukraine. On the battlefield, the hovering quadcopters often last only a few flights before they are blown out of the skies. Refilling stockpiles of even the most basic unmanned aerial vehicles has become as critical as other basic necessities, such as procuring artillery shells and bullets.

    Militarily, diplomatically and economically, Beijing has become an increasingly important buttress for Russia in its war effort. China has remained one of the largest buyers of Russian oil, helping finance the invasion. The two sides have also held joint military exercises and jointly assailed the North Atlantic Treaty Organization.

    As China’s top leader, Xi Jinping, meets this week with President Vladimir V. Putin of Russia, U.S. officials have warned that China is still considering selling lethal weapons for use in Ukraine.

    Secretary of State Antony J. Blinken said on Monday that the visit amounted to “diplomatic cover for Russia to continue to commit” war crimes.

    American efforts to isolate Russia from much-needed technology and cash have been complicated by China’s dominance of the global electronics supply chain.

    The State of the War

    The United States has sought to undercut some Chinese companies through export controls in recent years, but the world remains heavily reliant on China’s city-size assembly plants and clusters of specialized component makers. The country’s outsize role has made it difficult to understand and control what foreign products go into basic, but critical, consumer electronics like drones, which can be made from widely available components sold in retail stores.

    “It poses an export control challenge: The same model can be used by real estate people to survey property and can be used in Ukraine for intelligence purposes,” said William A. Reinsch, a fellow at the Center for Strategic and International Studies in Washington and a former official at the Commerce Department who oversaw export controls.

    “They’re not the most sophisticated technology in the world — it’s not inevitable that they’re going to contain American chips,” he added, pointing out that if there are no American components in the drones, shipments become a political question, not a legal one.

    Particularly problematic for the United States government is DJI, the maker of hovering quadcopter drones that have become emblematic of a new type of warfare in Ukraine. Sales of its drones to Russia have continued, even though it has said it suspended shipments to both Russia and Ukraine. The company is already the target of U.S. export controls.

    The Commerce Department added DJI to a blacklist in 2020 that prevents American firms from selling technology without express permission. The measure has done little to affect DJI’s industry dominance, and the company’s products made up nearly half of the Chinese drone shipments to Russia, according to the customs data. A portion of them were sold directly by DJI, via iFlight Technology, a subsidiary of DJI.

    In total, nearly 70 Chinese exporters sold 26 distinct brands of Chinese drones to Russia since the invasion. The second-largest brand sold was Autel, a Chinese drone maker with subsidiaries in the United States, Germany and Italy; exporters sold nearly $2 million of its drones, with the latest batch shipping in February. On its website, the company advertises sales to U.S. police forces.

    A DJI spokesman said that the company could find no record of any direct sales to Russia since April 16, and that it would investigate other firms that appeared to be selling to Russia. The company, he said, has stopped all shipments to and operations in Russia and Ukraine since the beginning of the war and has “thorough protocols” to ensure it does not violate U.S. sanctions.

    “Like any consumer electronics company with products sold at many different electronics stores, we cannot influence how all our products are being used once they leave our control,” the spokesman added in an emailed statement.

    Autel said in an emailed statement that it was not aware of any sales to Russia and was conducting an internal investigation about the issue.

    Although popular for years with photography enthusiasts and tourists, hovering quadcopter drones now constitute a major advantage for Russian and Ukrainian troops on the front line, who use them for battlefield reconnaissance. They need to be regularly resupplied, since both sides are shooting down the unmanned vehicles with increasing efficiency.

    Ukraine has relied on donations of drones from third-party organizations and individuals, which has meant its troops use DJI drones on the front lines, too. Advisers estimate that half of Ukrainian troops’ stocks are made up of Ukrainian drones and half are foreign ones, mostly those made by DJI.

    In place of donations, Russia has been able to purchase a consistent, if not massive, supply of drones from China. The direct sales by Chinese exporters, industry experts say, are only one part of a wider effort to procure the drones from nearby markets, where they can be bought off store shelves.

    Some experts note that the flow of Chinese drones should be considered in the same way as more deadly weapons. Even the meager $12 million in shipments “will move the needle for what is happening on the front line,” said Cole Rosentreter, chief executive of the Canadian drone maker Pegasus, who has advised Ukrainians on the use of drones during the war.

    “We’ve returned to warfare at industrial scale; both sides are treating drones the same as artillery shells now, because whoever has the logistical base to outproduce the other has a clear advantage on the battlefield,” he added.

    To that end, even tacit support of fresh drone shipments by Mr. Xi could constitute a longer-term advantage for Russian troops. Already, it has been difficult to fully control the shipment of high-tech components like those going into drones.

    Chinese companies supplying Russia, whether out of political calculus or profit incentive, sometimes use chains of intermediary companies that can include more than a dozen firms. In other cases, descriptions of shipments can be intentionally vague or underplay the total volume of goods being sent.

    “What we’ve seen from the Chinese is high-level statements about wanting an end to the war, but behind the scenes they’ve used the opportunity to take over trade channels that once went through Europe and the United States,” said James Hodson, a member of the Yermak-McFaul International Expert Group on Russian Sanctions and chief executive of the A.I. for Good Foundation.

    Often, he said, the goal of sanctions is not to wipe out shipments, but to cut off “90 percent of the blood flow.”

    “It’s going to be very difficult to completely amputate the flow. But it is worrying that in some instances, it’s like nothing is being blocked,” he said.

    John Liu contributed reporting.

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    France24 - Monde

    Cambodge : les "toilettes flottantes", un équipement vital pour les populations du lac Tonlé Sap

    Publié le : 21/03/2023 - 17:54

    Laura MOUSSET Suivre

    Au Cambodge, 100 000 personnes vivent dans des maisons flottantes sur le lac Tonlé Sap, sans système d’assainissement. Les habitants se lavent, cuisinent et boivent l’eau dans laquelle ils font également leurs besoins. Cette eau souillée provoque des maladies, en particulier parmi les jeunes enfants. Pour répondre à ce danger sanitaire, des toilettes flottantes ont été installées. Mais cet équipement coûteux peine encore à se généraliser.  

    Valeurs Actuelles

    Paris : 9 000 tonnes de déchets toujours dans les rues malgré les réquisitions

    Il faudra encore prendre son mal en patience. Sacs-poubelles et bennes qui débordent feraient presque partie du paysage désormais. Plus de deux semaines après le début de la grève des éboueurs, le 7 mars dernier, des mesures ont enfin été prises. Non pas par la ville, mais par la préfecture de police de la capitale.

    Ce mardi 21 mars, dans un communiqué, l’institution s’est félicitée de « la mise en place d’un service minimum ». En effet, la réquisition de 674 agents effectuée quelques jours auparavant ont permis de désencombrer certains arrondissements. Pour autant, 9 300 tonnes de déchets n’ont toujours pas été ramassées, selon CNews.

    Des réquisitions « nécessaires »

    Dans son communiqué, la préfecture de police annonce vouloir « sauvegarder la salubrité publique ». Pour ce faire, Laurent Nuñez, préfet de police, a réquisitionné les services de la direction de la propreté et de l’eau de la ville de Paris. Un acte « nécessaire à la préservation de la situation sanitaire », qui a permis, par la suite, « la mise en place d’un service minimum ».

    Par la suite, 4 000 noms d’agents avaient été communiqués par la mairie de Paris, malgré le refus, en premier lieu, d’Anne Hidalgo, se disant « solidaire » du mouvement. Au total, pas moins de « 674 agents ont été visés par des réquisitions, 11 sociétés en régie ou concessionnaires ont été également réquisitionnées », soit 206 camions mis en service.

    Pour débarrasser la ville d’un maximum de déchets, la préfecture de police a par ailleurs annoncé avoir débloqué, avec l’aide des forces de l’ordre, quatre centres de tri. Bien que, en grande majorité, les trottoirs sont désormais à nouveau accessibles, il n’en reste pas moins que 9 300 tonnes de détritus n’ont toujours pas été ramassées.

    Cellule de crise activée

    La municipalité parisienne a décidé, à son tour, de prendre les choses en main. Elle a annoncé, ce mardi 21 mars, la mise en place d’une cellule de crise. « Elle se réunira tous les jours et permettra de faire le point sur la situation en présence des adjoints et des maires d’arrondissements », précise l’Hôtel de Ville dans un communiqué relayé par nos confrères.

    L’objectif sera « d’identifier et de prioriser les actions à engager et de prendre les décisions qui s’imposent afin d’assurer la continuité des services publics pour les Parisiens et les en informer en temps réel ». Une cellule de crise qui tombe à pic. Dans la même journée, les éboueurs parisiens ont à nouveau voté pour la reconduction de leur grève au moins jusqu’au lundi 27 mars.

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    L'Humanité

    ski freestyle. Perrine Laffont, plus que jamais la boss

    Éric Serres

    ski freestyle Assurée de remporter le gros globe de cristal, Perrine Laffont a terminé sa saison par une 30e victoire en Coupe du monde de ski de bosses, en dominant en finale l’Américaine Jaelin Kauf, sur les pistes kazakhes d’Almaty. Avec deux médailles d’or aux championnats du monde en simple et en parallèle, quatre victoires en Coupe du monde, onze podiums sur douze courses cet hiver, le gros globe du classement général et le petit globe des bosses parallèle, Perrine Laffont a repris sa domination de la discipline, un an après sa décevante quatrième place aux JO de 2022 à Zhangjiakou (Chine). « Je suis simplement contente que la saison soit terminée, ça a été dur et compliqué. C’est génial de terminer sur deux victoires », a commenté la Pyrénéenne de 24 ans. 

    ski freestyle
    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Retraites : rassemblement d’opposants et violences place de la République à Paris

    La manifestation a dégénéré. Mardi 21 mars, plusieurs milliers d’opposants à la réforme des retraites ont manifesté place de la République à Paris, rapporte BFM TV. Cette manifestation, déclarée, a commencé aux alentours de 18 heures dans une ambiance calme et bon enfant. Des discours ont été prononcés par les représentants des syndicats, notamment ceux de la CGT, de Sud, et de Force Ouvrière. Cependant, vers 20 heures environ, l’ambiance s’est tendue. Les premiers jets de grenades lacrymogènes de la part des forces de l’ordre ont eu lieu lorsque certains manifestants ont commencé à incendier des poubelles, à proximité d’un scooter.

    Paris: la situation reste tendue place de la République pic.twitter.com/k93ArjMyRg

    — BFMTV (@BFMTV) March 21, 2023

    Un premier rassemblement place Vauban

    Les forces de l’ordre ont dû charger à plusieurs reprises pour permettre aux pompiers d’éteindre les divers feux déclenchés sur place. Les violences se sont ensuite déplacées dans les rues adjacentes à la place de la République, notamment la rue du Faubourg du Temple. 46 personnes ont été interpellées.

    La veille, une manifestation avait déjà réuni des opposants à la réforme des retraites place Vauban à Paris. Ils s’étaient ensuite déplacés vers plusieurs lieux du centre de la capitale, comme Opéra, la rue de Rivoli ou encore la place de la Bastille.

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    Известия (RUS)

    ВС России уничтожили в районе Одессы два ангара с оружием и техникой ВСУ

    На территории аэродрома «Школьный» в районе Одессы поражены два ангара с вооружением и военной техникой Вооруженных сил Украины (ВСУ). Об этом сообщил официальный представитель Минобороны России генерал-лейтенант Игорь Конашенков.

    Кроме того, истребительной авиацией ВКС России в районе населенного пункта Малые Крынки Харьковской области сбит вертолет Ми-8 воздушных сил Украины.

    Также средствами противовоздушной обороны за сутки уничтожено 26 беспилотных аппаратов ВСУ в зоне спецоперации.

    Работа на высоте: как российские дроны уничтожают артиллерию ВФУ С начала марта противник лишился более 80 реактивных систем и гаубиц

    Ранее в этот же день министр обороны России Сергей Шойгу на заседании коллегии Минобороны заявил, что военно-космические силы (ВКС) России за время спецоперации по защите Донбасса уничтожили более 20 тыс. объектов противника.

    Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, жители которого отказались признавать итоги государственного переворота 2014 года на Украине. Решение о ее начале принято 24 февраля 2022 года на фоне обострения ситуации в регионе из-за обстрелов украинских войск.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

    France24 - World

    At least 10 soldiers killed in Yemen as renewed fighting hinders peace efforts

    Issued on: 22/03/2023 - 08:26Modified: 22/03/2023 - 08:27

    NEWS WIRES

    At least 10 soldiers were killed in renewed fighting in Yemen, military sources told AFP, despite diplomatic efforts to halt the long-running war in the Arab world's poorest country.

    The clashes took place in oil-producing Marib province, one of the main battlegrounds and the scene of sporadic fighting even during a lull in hostilities over the past year.

    Iran-backed Houthi rebels attacked a mountainous area and have been engaged in a build-up of forces in the region, two military sources told AFP.

    "The Houthis launched an attack on hills overlooking Harib district, south of Marib, and made progress on that front, causing the displacement of dozens of families," one of the sources said, speaking on condition of anonymity.

    "At least 10 soldiers were killed, in addition to an unknown number of attackers," the source added. The details of the clash were confirmed by a second military official.

    The fighting comes a month after at least four soldiers were killed in the same district, and dents new optimism after Saudi Arabia and Iran, who back opposing sides in what amounts to a proxy war, agreed to restore diplomatic ties.

    >> Détente between Iran and Saudi Arabia raises hopes for steps towards peace in Yemen

    An exchange of hundreds of prisoners was agreed this week and Hans Grundberg, UN secretary general's special envoy for Yemen, has said "intense diplomatic efforts" are underway to strike a peace deal.

    The Houthis seized control of Yemen's capital Sanaa in 2014, prompting a Saudi-led military intervention the following year and fighting that has left hundreds of thousands dead, through direct and indirect causes, and triggered one of the world's worst humanitarian crises.

    But a UN-brokered ceasefire that took effect last April brought a sharp reduction in hostilities and even though the truce expired in October, fighting has largely remained on hold.

    On Monday, after talks in Switzerland, the Huthis and Yemen's internationally recognised government agreed to exchange 887 prisoners -- 181 held in Houthi prisons and 706 rebels.

    During a Security Council meeting last week, UN officials said the detente between Saudi Arabia and Iran -- welcomed by both the Houthis and the Yemeni government -- should offer momentum toward peace.

    However, it is unlikely to solve all Yemen's problems. The influence of the two regional powers is only one dimension of a complex conflict in a country fractured along confessional, regional and political lines, analysts warn.

    (AFP)

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    British navy seizes Iranian weapons shipment suspected to be bound for Yemen

    UN report: More than 11,000 children killed or maimed in Yemen civil war

    Diplomacy

    Détente between Iran and Saudi Arabia raises hopes for steps towards peace in Yemen

    L'Humanité

    Quidditch sans frontières

    Chronique

    Mejdaline Mhiri

    Fin avril, 400 personnes se retrouveront, balai en main, dans la banlieue d’Épinal, en Lorraine, pour mener le combat le temps d’un week-end. Il ne s’agit aucunement d’une manifestation de technicien·nes de surface en lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail, mais d’un tournoi de quidditch. Ce « sport-fiction » issu de l’univers du jeune sorcier Harry Potter s’est popularisé dans l’Hexagone au point d’aboutir, en 2013, à la création d’une fédération, la FFQ.

    Dès 2005, deux étudiants de l’université américaine de Middlebury avaient adapté des scènes du film en une discipline sportive. Comme les balais ne volent évidemment pas (vous aussi, vous vous êtes posé la question ?), il s’agissait d’établir des règles pour que l’intérêt sportif, la faisabilité, mais aussi le spectacle soient au rendez-vous. Ainsi, le souafle s’est mué en ballon de volley, le vif d’or en balle de tennis logée dans une chaussette accrochée au dos de l’arbitre, et les anneaux suspendus dans le vide en cerceaux. Plus banal mais plus réaliste aussi.

    S’il y a peu de chance pour qu’un sort soit jeté en plein match, une obligation majeure est à respecter : chaque équipe doit être composée de sept membres dont au maximum quatre s’identifient au même genre. La FFQ se vante d’organiser « le seul sport de contact obligatoirement mixte à reconnaître la pluralité des genres ». Un état d’esprit porté à la fois sur la compétition, la bonne humeur et l’altérité. « Je n’en connais pas les raisons exactes mais ça fait partie de notre ADN, porté par la fédé internationale, partage Tess Harmand, présidente de la FFQ. Les personnes trans ou non binaires peuvent donc être elles-mêmes sur un terrain de quidditch. »

    Avec plus de 300 licencié·es, la discipline demeure confidentielle en France mais veut transmettre ses valeurs. Également directrice du développement à la Fondation Alice Milliat, Tess Harmand détaille : « On n’a pas de chiffres concernant la pratique des personnes trans parce qu’on ne leur demande pas de s’identifier comme telle à l’inscription. Instinctivement, je dirais qu’il y a peut-être trois ou quatre personnes concernées. Ce n’est pas énorme mais c’est crucial pour nous. »Une commission égalité/mixité au sein de la FFQ veille à ce que chacun·e trouve sa place au quotidien. « On a une belle communauté parmi nos licencié·es mais les vieilles habitudes, avec les hommes qui mènent le jeu, peuvent vite reprendre le dessus si on n’y prend pas garde… » glisse-t-elle. Les 29 et 30 avril, vingt-quatre équipes venues de tout le continent s’affronteront pour remporter la coupe dans leur maison respective. Et ce, quelle que soit leur composition. 

    sportharry potterLGBTLa chronique sportive de Mejdaline Mhiri
    Valeurs Actuelles

    Manifestations sauvages : “Il n’y a pas d’interpellations injustifiées”, affirme le préfet de police de Paris

    « Il y a eu beaucoup de mesures dans les interventions ». Au lendemain des manifestations sauvages qui se sont organisées dans la capitale, suite à l’adoption de la réforme des retraites par l’Assemblée nationale, ce lundi 20 mars, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a pris la parole sur BFMTV.

    Au total, ce sont 234 personnes qui ont été interpellées à Paris ce lundi soir, rapporte BFMTV. 2.000 policiers ont été engagés dans les rues de la capitale, dont 6 ont été blessés. 240 feux de poubelles ont nécessité l’intervention des sapeurs-pompiers.

    « Nous ne sommes pas confrontés à des cortèges pacifiques »

    Le préfet de police a notamment été interrogé quant aux interventions des forces de l’ordre ces derniers jours au cours des manifestations sauvages qui ont éclaté dans les rues de la capitale suite aux différents rebondissements à l’Assemblée nationale.

    Ce dernier assure sur le plateau de BFMTV que les effectifs n’interviennent « que quand il y a des exactions », soit des actes de violence. « Quand nous intervenons, nous ne sommes pas confrontés à des cortèges pacifiques », rappelle-t-il. « On le fait avec la fermeté qui est celle de l’ordre républicain ».

    Face au nombre impressionnant de personnes interpellées hier dans la capitale, finalement relâchées au bout de quelques heures, Laurent Nuñez assure qu’« il n’y a pas d’interpellations injustifiées ». « Dans les 48 h de la garde à vue, sous l’autorité du parquet, on va essayer de caractériser, de matérialiser l’infraction. Or, 48 h, c’est court », conclut-il.

    Demande d’une enquête administrative

    Autre image qui a fait réagir : un policier assénant un coup de poing à un manifestant lundi soir à Paris. Le préfet de police demande de ne pas faire de conclusions hâtives. Il a indiqué avoir demandé l’ouverture d’une enquête administrative afin de déterminer les circonstances de l’incident. « J’ai besoin de savoir dans quel cadre ça s’est passé, pour savoir si ce geste était adapté ou pas », ajoute-t-il.

    « Vous avez un individu qui dégrade un kiosque et qui est en cours d’interpellation. Plusieurs individus s’y opposent, dont l’individu qui reçoit ce coup. Toutes les investigations seront menées pour savoir si ce coup était adapté ou pas », a expliqué Laurent Nuñez.

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

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    Известия (RUS)

    Власти сообщили о разрушении объекта инфраструктуры в Житомирской области

    В Житомирской области разрушен объект критической инфраструктуры Украины, экстренные службы ликвидируют пожар на территории объекта. Об этом сообщили 22 марта в офисе генерального прокурора страны.

    «В результате ночной атаки на Житомирщине разрушен объект критической инфраструктуры. Также разрушено производственное оборудование объекта важной инфраструктуры на окраине Житомира», — указало ведомство в Telegram-канале.

    Отмечается, что возгорание, которое началось после удара, охватило значительную площадь. Огонь устраняют силы подразделения государственной службы Украины по чрезвычайным ситуациям (ГСЧС).

    Темные дела: почему украинская энергетика никогда не восстановится В Киеве заявили об огромном дефиците электричества

    Комментариев от российской стороны по этому поводу не поступало.

    Ранее, 9 марта, премьер-министр страны Денис Шмыгаль сообщил, что на территории восьми регионов Украины поражены объекты энергетической инфраструктуры.

    В тот же день глава Житомирской областной администрации Виталий Бунечко сообщил, что более 150 тыс. абонентов в регионе остались без энергоснабжения.

    Российские войска в октябре начали наносить удары по объектам военного управления и связанным с ними объектам энергетики и связи Украины. Как пояснил президент РФ Владимир Путин, это стало ответом на террористические действия киевского режима, в частности на Крымском мосту.

    Россия 24 февраля 2022 года начала спецоперацию по защите Донбасса, против которого Киев ведет военные действия с 2014 года.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

    L'Humanité

    Ce que les stades de foot révèlent des dérives du ballon rond

    Entretien

    Le foot a-t-il perdu un peu de son âme avec la construction de stades modernes ? La réponse est dans un ouvrage collectif auquel a participé le documentaliste François Michel. Entretien.

    Embarek Foufa

    Dans l’ouvrage collectif le Grand Footoir. Les dérives du football expliquées en 15 matches, sous la direction de Mickaël Correia et Sébastien Thibault (Solar), le documentaliste et auteur François Michel adopte un regard critique et éclairant sur les stades modernes, symboles des évolutions du sport le plus populaire.

    Votre chapitre « Le football au stade zéro » interroge ce que la transformation récente des stades dit de notre époque. En quoi cela incarne-t-il les dérives du ballon rond ?

    À partir des années 1990, les stades de football européens ont concentré un certain nombre d’évolutions assez représentatives de l’évolution du « sport roi », et que l’on pourrait résumer un peu caricaturalement en trois blocs : sécurisation, embourgeoisement, standardisation.

    La plupart des décisions furent prises au nom de la sécurité du public suite à de véritables drames, notamment celui de Hillsborough en 1989 – 97 fans de Liverpool périrent écrasés ou étouffés par la foule. Ces catastrophes servirent souvent de prétexte pour porter un discours généralisant imputant la responsabilité aux supporters seuls et non, par exemple, à une gestion policière déficiente.

    La solution britannique consista à supprimer les « standing zones » incriminées dans les mouvements de foule, qui étaient également les places les moins chères. En conséquence, une hausse considérable des prix intervint parallèlement à la recherche d’un nouveau public, plus familial, plus aisé et potentiellement plus consommateur.

    Ainsi, le fait d’adosser une marque au nom des stades (naming) s’est imposé comme une norme. Comment jugez-vous cette transformation ?

    C’est peut-être l’exemple le plus caricatural de la vénalité des clubs. Pour Marseille, accoler au nom d’un stade aussi emblématique que le Vélodrome le nom d’une firme (Orange – NDLR) équivaut à vendre une partie de son âme.

    Lire notre série sur les stades mythiques

    Les gens ne s’y trompent pas, puisque ces nouveaux noms ne sont pas utilisés par les supporters au quotidien. Au-delà d’offrir aux marques des panneaux publicitaires géants, il s’agit là de l’appropriation d’un patrimoine commun.

    En France, la généralisation des stades modernes s’est opérée à l’Euro 2016. Aujourd’hui, peut-on parler d’échec en termes de considération du public populaire et du patrimoine hérité des anciens stades ?

    Les logiques qui priment lors de leur conception ne sont souvent possibles que dans des zones urbaines moins tendues, donc plus difficiles d’accès. À Lyon, on est passé de Gerland, « incrusté » dans l’espace urbain, portant le nom du quartier qui l’entoure, à un stade-champignon installé en périphérie de la ville.

    Les stades construits pour l’Euro 2016 (Bordeaux, Lille, Nice) se distinguent par leur uniformité. Ils ont souvent représenté un coût considérable pour les contribuables, puisqu’il s’agissait principalement de « partenariats public-privé ».

    Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes

    C’est difficile de déterminer à partir de quand un projet de ce type devient « profitable » pour un territoire, mais on peut constater que ces stades étaient souvent surdimensionnés et sont rarement à guichets fermés. Le patrimoine architectural des anciens stades est souvent absent des considérations.

    Ces projets sont souvent inscrits dans des logiques urbanistiques et logistiques. En quoi celui du Nîmes Olympique, prévu pour les prochaines années, symbolise-t-il votre réflexion ?

    Le projet du stade Nemausus, porté par Rani Assaf, est en effet assez représentatif d’un certain nombre d’écueils évoqués dans le livre. Rani Assaf entend détruire l’actuel stade des Costières pour reconstruire au même endroit, mais en ajoutant un quartier avec commerces, équipements sportifs, logements.

    Le projet prévoit même des restaurants panoramiques type bodegas sur les coursives du stade et des chambres d’hôtel avec vue sur le terrain. Le foot n’est plus au centre de l’attention, mais plutôt en toile de fond. L’ensemble de ce projet architectural et urbanistique ne semble finalement prendre le « sportif », pour paraphraser Rani Assaf, que comme un prétexte.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    De façon verticale, il a augmenté les prix des places et supprimé les abonnements. Il mène une guerre personnelle contre les Gladiators, principal groupe de supporters du club. Dans ce contexte plombé, le club a quitté son stade historique pour un stade de transition et connaît les pires affluences de son histoire, sans que le président ne semble vouloir se remettre en question.

    Le matériel du groupe ultra des Gladiators est même interdit à domicile. Êtes-vous d’accord avec ceux qui avancent que le mouvement ultra représente le syndicalisme du football ?

    L’expression de Sébastien Louis qualifiant les ultras de « syndicalistes d’un football populaire » me semble très juste. Nous en avons la preuve au quotidien : les groupes ultras portent des revendications opposées aux tendances lourdes du foot business.

    Leur fonctionnement met en avant la notion de groupe, de collectif, là où la logique marchande ne voit qu’une addition d’individus consommateurs susceptibles de dépenser de l’argent. L’approche collective et la légitimité conférée par l’importance des groupes ultras dans l’animation du stade donnent davantage de poids à leur parole. Notons que cette lutte peut parfois coûter cher aux intéressés, puisque les restrictions de liberté sont nombreuses et récurrentes.

    Quelle marge de manœuvre reste-t-il pour les fans attachés à l’expérience du stade ?

    C’est peut-être la seule question qu’il faut se poser aujourd’hui. L’exemple de Nîmes prouve que des dirigeants peuvent entraver la liberté de supporter même dans des clubs d’importance moyenne à l’échelle nationale. Il est donc urgent de réfléchir collectivement à des moyens d’organisation pour riposter.

    Des initiatives comme celle du Collectif nantais me semblent intéressantes à décliner afin d’imaginer des contre- pouvoirs susceptibles de limiter le pouvoir de nuisance de certains dirigeants.

    Le cas du SC Bastia, renvoyé à l’échelon amateur il y a quelques années, et où les supporters sont devenus actionnaires d’une part du capital du club, me semble être un modèle vertueux. À terme, une version française des « socios » espagnols ne pourrait-elle pas être imaginée ? Dans tous les cas, il semble évident que la solution passera surtout par l’action collective. 

    Footballstadessupporters
    France24 - World

    Earthquake in Afghanistan, Pakistan kills at least 13

    Issued on: 22/03/2023 - 05:17

    NEWS WIRES

    At least 13 people were killed and more than 90 injured in Pakistan and Afghanistan after a magnitude 6.5 earthquake struck late on Tuesday, government officials said.

    At least nine people were killed and 44 injured in northwest Pakistan, a Pakistani government official said, and hospitals in northern Khyber Pakhtunkhwa province were put into a state of emergency overnight.

    At least four people were killed and 50 injured in Afghanistan, a health ministry official there said.

    Houses and buildings in both countries were also damaged, authorities said.

    The quake was felt over an area more than 1,000 kilometres (621 miles) wide by some 285 million people in Pakistan, India, Uzbekistan, Tajikistan, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Afghanistan and Turkmenistan, the European-Mediterranean Seismological Centre said.

    The epicentre was in the Hindu Kush mountains, in the sparsely populated northeastern Afghan province of Badakhshan, 40km southeast of Jurm village, at the considerable depth of 187km, the US Geological Survey said.

    In Pakistan's Khyber Pakhtunkhwa province senior provincial official Abdul Basit said that addition to the dead and injured, at least 19 houses were damaged.

    Shafiullah Rahimi, a spokesperson for Afghanistan's disaster mitigation ministry, said late on Tuesday that two people had been killed in the eastern province of Laghman.

    Large parts of South Asia are seismically active because a tectonic plate known as the Indian plate is pushing north into the Eurasian plate.

    A 6.1 magnitude earthquake in eastern Afghanistan killed more than 1,000 people last year.

    In 2005, at least 73,000 people were killed by a 7.6 magnitude quake that struck northern Pakistan.

    (Reuters)

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    Afghanistan ends search for survivors of devastating earthquake

    Taliban appeal for help as rescuers scramble to reach Afghan quake survivors

    PAKISTAN

    Pakistan, India and Afghanistan rocked by deadly earthquake

    France24 - Monde

    Cameroun : la ruée vers l'eau potable à Douala

    Publié le : 20/03/2023 - 17:52

    Samia METHENI Suivre

    "L'eau potable dans la ville de de Douala, c'est comme un trésor", explique Cédric Meka venu remplir des bombonnes d'eau tirée directement du sous-sol par un forage privé à la brasserie Guinness de Bassa, dans la capitale économique du Cameroun. Cependant la demande en eau est supérieure à l'offre et avec les forages privés qui se multiplient, les risques sanitaires suivent la tendance.

    Valeurs Actuelles

    Euthanasie et suicide assisté : Bernard de la Villardière en tournée avec son documentaire

    Orléans le 14 mars, Lyon et Sartrouville le 16 mars, Brest le 17 mars, Paris le 20 mars, Strasbourg, Poitiers et La Rochelle le 23 mars. D’ici juin, le documentaire « Mourir n’est pas tuer, enquête sur la fin de vie » réalisé par Géraud Burin des Roziers et produit par Ligne de Front, la société de production de Bernard de la Villardière, doit en principe avoir bouclé le tour de l’Hexagone avec une trentaine d’étapes. Chacune d’entre elles donne lieu à une soirée traitant de la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté en présence du duo de journalistes et des représentants de la Fondation Lejeune, qui a lancé la mobilisation « Tout mais pas ça !». « L’objectif est d’ouvrir le débat et de donner des éléments de compréhension sur un thème aussi capital que la vie et la mort, précise Lucie Pacherie, responsable de la mobilisation. Nous souhaitons ainsi permettre aux citoyens de se faire leur point de vue et de ne pas se contenter de la vision officielle qui reste au final de justifier et légitimer l’euthanasie. Or le fondement même de notre société repose précisément sur l’interdit de tuer ».

    Face aux impasses médicales et aux situations désespérées, le président Emmanuel Macron a chargé en septembre 2022 une convention citoyenne sur la fin de vie composée de 184 Français tirés au sort de plancher sur cette question hautement sensible. Ils remettront leurs conclusions sur la nécessité ou non de légaliser l’euthanasie le 2 avril au Conseil économique social et environnemental (Cese). Après synthèse, la troisième assemblée effectuera une nouvelle navette cette fois vers le Parlement donnant lieu à une proposition de loi qui devrait être votée dans le courant de l’été. « Le travail, en principe objectif, de la convention citoyenne sur la fin de vie est déjà orienté, regrette Lucie Pacherie. Ce groupe de quelques citoyens s’est majoritairement prononcé en faveur de l’euthanasie. Le Cese y est aussi favorable. Il est donc impératif de rééquilibrer le débat et notamment d’envisager les alternatives possibles à cette issue dramatique, notamment l’investissement réel en faveur des soins palliatifs ».

    Malaise des soignants

    Ne pas arriver en France à la situation des Pays Bas, de la Belgique et de la Suisse, où le suicide assisté ainsi que l’euthanasie par injection léthale sont autorisés dans les cas les plus extrêmes. Mais au contraire renforcer l’aide à une fin de vie la plus digne possible. Telles sont les finalités clairement exprimées par le documentaire réalisé et présenté par Géraud Burin des Roziers. Cet ancien officier de chasseurs alpins, devenu reporter de guerre et réalisateur, a frôlé à deux reprises la mort lorsqu’il était sous les drapeaux. Après une course en montagne où il a fait une chute de 40 mètres, puis à l’occasion d’un crash d’hélicoptère qui l’a laissé paraplégique, Géraud Burin des Roziers a finalement survécu.

    « Sans parti pris, l’ambition du documentaire est de montrer la réalité des centres de soins palliatifs en France et les nombreux progrès qui restent à faire dans ce domaine, explique le réalisateur. 26 départements, soit 25% du territoire, en sont dépourvus. L’expertise médicale en matière de douleur devrait être aussi renforcée avant d’envisager des solutions aussi radicales ». Le film met d’autre part en lumière la situation en Suisse et Belgique, aux nombreuses dérives très éloignées de l’image positive de la pratique de l’euthanasie souvent véhiculée. Le malaise immense des soignants spécialisés y est notamment relaté. Alors que 60% des Français seraient favorables à l’euthanasie dans les cas les plus critiques, Géraud Burin des Roziers met en garde lors de chaque soirée-débat devant une assistance composée en générale de plusieurs centaines de spectateurs: « si les vannes sont ouvertes, plus rien n’arrêtera le processus de mort assistée, y compris vis-à-vis des mineurs qui pourraient être aidés à mourir ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    France24 - Monde

    En Allemagne, un robot face à la pénurie de soignants

    Publié le : 20/03/2023 - 15:37Modifié le : 20/03/2023 - 17:32

    Thibault JEANPIERRE

    En Allemagne, le robot "Garmi" est conçu pour faire face à la pénurie de personnel soignant en gériatrie dans un contexte de population allemande vieillissante. Multitâche, cet humanoïde est capable d'assister à distance les médecins dans des phases de soins et pourrait être déployé dans les maisons de retraites ou lieux de santé. 

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Why China and Russia Are Closer Than Ever

    This week’s meeting between the leaders of China and Russia marks another key moment in the deepening relationship between the two powers.

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    By Nicole Hong

    Follow the latest news of the Putin-Xi summit in Russia.

    Xi Jinping, China’s leader, is scheduled to meet with President Vladimir V. Putin of Russia in Moscow this week in the most high-profile visit by any world leader to Russia since before the pandemic.

    Coming more than a year after Russia launched its invasion of Ukraine, the meeting will be watched closely by Western officials for any indications of how far China may be willing to go to act as a mediator in the conflict. Chinese officials have framed the meeting partly as a mission to promote constructive talks between Russia and Ukraine, even though U.S. officials have been skeptical of Mr. Xi’s recent efforts to become a global peacemaker.

    Here are five things to know about the relationship between China and Russia:

    Are China and Russia allies?

    China and Russia are not formal allies, meaning they have not committed to defend each other with military support. But the two countries are close strategic partners, a relationship that deepened during the war in Ukraine as Russia became increasingly isolated from many other countries.

    Chinese officials have said the current relationship is at a “historic high.”

    The partnership is fueled by a shared goal of trying to weaken American power and influence.

    The relationship between China and Russia has not always been so warm. The two sides were fierce adversaries in the 1960s and clashed in 1969 over disputed territory along their border, raising fears at the time of a nuclear showdown between the two countries.

    The two countries have also been competing for influence in Central Asia, a region that the Kremlin has long seen as its turf but is becoming increasingly important to China’s geopolitical and economic ambitions. China is building more railroads, highways and energy pipelines in former Soviet republics like Kazakhstan and Uzbekistan, which still rely on Russia as a crucial security partner.

    The State of the War

    How close are Xi Jinping and Vladimir Putin?

    Right before the start of the Ukraine war in February 2022, Mr. Xi and Mr. Putin declared publicly that their countries’ relationship had “no limits.”

    Mr. Xi has often described Mr. Putin as his best friend. During an economic forum in Russia in 2018, the two fried Russian pancakes and took vodka shots together. For Mr. Xi’s 66th birthday in 2019, Mr. Putin presented him with a cake and a giant box of ice cream.

    In an article published in a Chinese newspaper on Sunday, Mr. Putin said the two enjoyed the “warmest relationship,” noting that they have met about 40 times in recent years and always found time to talk at “no‑tie” events.

    What is the economic relationship between Russia and China?

    Economic ties between China and Russia have strengthened significantly since Russia’s first invasion of Ukraine in 2014, when it annexed Crimea. At the time, China helped Russia evade the sanctions imposed by the Obama administration that were supposed to cut off Russia’s access to global markets.

    In the wake of harsher sanctions against Russia following the start of the Ukraine war last year, China has helped to supply many of the products that Russia previously purchased from Western-allied countries, including computer chips, smartphones and raw materials needed for military equipment.

    Total trade between Russia and China surged last year.

    What does Putin want from China?

    Mr. Putin needs China to help bolster his economy, which has been battered by Western sanctions. For the Russian leader, China has increasingly become a lifeline for investment and trade. After Western countries restricted their purchases of Russian crude oil and natural gas last year, China helped offset the decline by buying more energy from Russia.

    At the start of the Ukraine war, Russia asked China for military equipment and economic assistance, according to U.S. officials. American officials have recently said that China is considering giving weapons to Russia for use in Ukraine, a claim that China has denied.

    China has refrained from condemning Russia’s invasion of Ukraine, even though China’s foreign policy is rooted around the principles of sovereignty and territorial integrity. Although China has portrayed itself as a neutral party in the Ukraine war, it has endorsed Russian narratives, blaming the U.S. and NATO for starting the conflict.

    But China has also hesitated to put its full backing behind Russia. The turmoil and instability stemming from the war could threaten China’s growth and complicate its efforts to strengthen its economic ties around the world.

    Last September, after Mr. Putin and Mr. Xi met in person, Mr. Putin acknowledged that China had expressed “questions and concerns” about the war in Ukraine.

    What does Xi want from Russia?

    Mr. Xi wants Mr. Putin to join him as a like-minded ally in confronting U.S. and Western dominance.

    In an article published in a Russian newspaper on Monday ahead of the visit, Mr. Xi said China and Russia needed to cooperate to overcome challenges to their security, including “damaging acts of hegemony, domination and bullying.”

    Mr. Xi has pursued a harder stance against what he calls an American effort to contain China’s rise, portraying China as a nation besieged — much as Mr. Putin has done in speeches to Russians. Mr. Xi has urged Chinese industries to reduce their reliance on Western technology and hailed China’s growth as proof that it does not need to adopt Western political values.

    China has been buying more advanced weapons from Russia to modernize its military, and the two nations have increased their joint military exercises. Last year, as President Biden was visiting Tokyo, China and Russia sent bombers over the seas in northeast Asia as a show of force.

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    New York Times - World

    Ferraris and Hungry Children: Venezuela’s Socialist Vision in Shambles

    After years of extreme scarcity, some Venezuelans lead lives of luxury as others scrape by. The nation of grinding hardship has increasingly become one of haves and have-nots.

    Chefs preparing a meal at Altum, a restaurant suspended on a crane over Caracas, the Venezuelan capital.Credit...

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    By Isayen Herrera and Frances Robles

    Photographs by Adriana Loureiro Fernandez

    Isayen Herrera reported and Adriana Loureiro Fernandez photographed from Caracas, Venezuela. Frances Robles reported from Key West, Fla.

    CARACAS, Venezuela — In the capital, a store sells Prada purses and a 110-inch television for $115,000. Not far away, a Ferrari dealership has opened, while a new restaurant allows well-off diners to enjoy a meal seated atop a giant crane overlooking the city.

    “When was the last time you did something for the first time?” the restaurant’s host boomed over a microphone to excited customers as they sang along to a Coldplay song.

    This is not Dubai or Tokyo, but Caracas, the capital of Venezuela, where a socialist revolution once promised equality and an end to the bourgeoisie.

    Venezuela’s economy imploded nearly a decade ago, prompting a huge outflow of migrants in one of worst crises in modern Latin American history. Now there are signs the country is settling into a new, disorienting normality, with everyday products easily available, poverty starting to lessen — and surprising pockets of wealth arising.

    That has left the socialist government of the authoritarian President Nicolás Maduro presiding over an improving economy as the opposition is struggling to unite and as the United States has scaled back oil sanctions that helped decimate the country’s finances.

    Conditions remain dire for a huge portion of the population, and while the hyperinflation that crippled the economy has moderated, prices still triple annually, among the worst rates in the world.

    But with the government’s ease of restrictions on the use of U.S. dollars to address Venezuela’s economic collapse, business activity is returning to what was once the region’s wealthiest nation.

    As a result, Venezuela is increasingly a country of haves and have-nots, and one of the world’s most unequal societies, according to Encovi, a respected national poll by the Institute of Economic and Social Research of the Andrés Bello Catholic University in Caracas.

    Mr. Maduro has boasted that the economy grew by 15 percent last year over the previous year and that tax collections and exports also rose — though some economists stress that the economy’s growth is misleading because it followed years of huge declines.

    For the first time in seven years, poverty is decreasing: Half of the nation lives in poverty, down from 65 percent in 2021, according to the Encovi poll.

    But the survey also found that the wealthiest Venezuelans were 70 times richer than the poorest, putting the country on par with some countries in Africa that have the highest rates of inequality in the world.

    And access to U.S. dollars is often limited to people with ties to the government or those involved in illicit businesses. A study last year by Transparency International, an anti-corruption watchdog, found that illegal businesses such as food, diesel, human and gas smuggling represented more than 20 percent of the Venezuelan economy.

    Though parts of Caracas bustle with residents who can afford a growing array of imported goods, one in three children across Venezuela was suffering from malnutrition as of May 2022, according to the National Academy of Medicine.

    Up to seven million Venezuelans have simply given up and abandoned their homeland since 2015, according to the United Nations.

    And despite the Maduro administration’s new slogan — “Venezuela is fixed” — many scrape by on the equivalent of only a few dollars a day, while public-sector employees have taken to the streets to protest low salaries.

    “I have to do back flips,” said María Rodríguez, 34, a medical lab analyst in Cumaná, a small city 250 miles east of the capital, explaining that, to pay for food and her daughter’s school tuition, she relied on two jobs, a side business selling beauty products and money from her relatives.

    Yrelys Jiménez, a preschool teacher in San Diego de los Altos, a half-hour drive south of Caracas, joked that her $10 monthly salary meant “food for today and hunger for tomorrow.” (The restaurant that allows diners to eat 150 feet above the ground charges $140 a meal.)

    Despite such hardship, Mr. Maduro, whose administration did not respond to requests for comment, has focused on promoting the country’s rising economic indicators.

    “It seems that the sick person recovers, stops, walks and runs,” he said in a recent speech, comparing Venezuela with a suddenly cured hospital patient.

    The United States’ shifting strategy toward Venezuela has in part benefited his administration.

    In November, after the Maduro administration agreed to restart talks with the opposition, the Biden administration issued Chevron an extendable six-month license to pump oil in Venezuela. The deal stipulates that the profits be used to pay off debts owed to Chevron by the Venezuelan government.

    And while the United States still bans purchases from the state oil company, the country has increased black-market oil sales to China through Iran, energy experts said.

    Mr. Maduro is also emerging from isolation in Latin America as a regional shift to the left has led to a thaw in relations. Colombia and Brazil, both led by recently elected leftist leaders, have restored diplomatic relations. Colombia’s new president, Gustavo Petro, has been particularly warm to Mr. Maduro, meeting with him repeatedly and agreeing to a deal to import Venezuelan gas.

    With presidential elections planned next year and the opposition’s parallel government having recently disbanded, Mr. Maduro seems increasingly confident about his political future.

    Last year’s inflation rate of 234 percent ranks Venezuela second in the world, behind Sudan, but it pales in comparison to the hyperinflation seen in 2019, when the rate ballooned to 300,000 percent, according to the World Bank.

    With production and prices up, Venezuela has also started to see an increase in revenues from oil, its key export. The country’s production of nearly 700,000 barrels a day is higher than last year’s, though it was twice as high in 2018 and four times as high in 2013, said Francisco J. Monaldi, a Latin America energy policy fellow at Rice University.

    The Venezuelan government’s loosening of restrictions on dollars has made it easier for some people to use money sent from abroad. In many cases, no cash is actually exchanged. Venezuelans with means increasingly use digital apps like Zelle to use dollars in accounts outside the country to pay for goods and services.

    Still, U.S. officials call Venezuela’s economic picture somewhat illusory.

    “They were able to adjust to a lot of their problems after sanctions were implemented through dollarization,” according to Mark A. Wells, a deputy assistant secretary of state, “and so it starts to look over time that they are able to reach a status that basically helps the elites there, but the poor are still very, very poor.’’

    “So, it’s not that everything is more stable and better there,” Mr. Wells added.

    Mr. Maduro took office nearly 10 years ago and was last elected in 2018 in a vote that was widely considered a sham and was disavowed by much of the international community.

    The widespread belief that Mr. Maduro won fraudulently led the National Assembly to deem the presidency vacant and use a provision in the Constitution to name a new leader, Juan Guaidó, a former student leader. He was recognized by dozens of countries, including the United States, as Venezuela’s legitimate ruler.

    But as the figurehead of a parallel government that had oversight over frozen international financial accounts, he had no power within the country.

    In December, the National Assembly ousted Mr. Guaidó and scrapped the interim government, a move some observers considered a boost to Mr. Maduro. A number of opposition figures have announced that they will run in a primary scheduled for October, even though many political analysts are skeptical that Mr. Maduro will allow a credible vote.

    “What Maduro does have today is an opposition that is disjointed and dispersed,” Mr. Guaidó said in an interview. “He also has a majority of the people against him. He continues being a dictator without popular support, a destroyed economy, which was his own fault, with professors, nurses, older people and workers protesting right now as we speak.”

    Even people like Eugenia Monsalves, who owns a medical supply company in Caracas and sends her two daughters to private schools, is frustrated with the country’s direction.

    Though she is upper middle class, she said she still had to watch how she spends her money.

    She goes out to eat occasionally and has visited some of the city’s new luxury stores, but without buying anything.

    “The vast majority of Venezuelans live in a complicated situation, very complicated,” she said.

    Ms. Monsalves believes the Maduro administration needs to go, but she worries that the best candidates were forced into exile or disqualified. The opposition, she said, has not coalesced around what it most needs: a leader who can energize the electorate.

    “That’s what I most want, like many other Venezuelans,” she said. “But the truth is that without a clear vision from the opposition, a clear platform from a single candidate, I think it’s going to be hard.”

    Nayrobis Rodríguez contributed reporting from Sucre, Venezuela, and Julie Turkewitz from Necoclí, Colombia.

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    France24 - Monde

    À Istanbul, la psychose des habitants face au risque sismique

    Publié le : 17/03/2023 - 16:40Modifié le : 20/03/2023 - 17:33

    Thibault JEANPIERRE

    À Istanbul, depuis le tremblement de terre meurtrier du 6 février dernier, les habitants sont inquiets face au risque sismique. Achats de kits de survie en cas de séisme et expertises des immeubles pour vérifier la qualité du béton sont désormais des précautions systématiques dans la mégapole turque. 

    France24 - Monde

    Un réchauffement de + 1,5 °C en 2030, et après ? Pourquoi "chaque dixième de degré compte"

    Publié le : 22/03/2023 - 07:02

    Cyrielle CABOT

    La synthèse de neuf années de travaux du Giec sur le climat, publiée lundi, est venue rappeler la nécessité d'agir rapidement contre le dérèglement climatique. Alors que la possibilité de maintenir le réchauffement sous la barre des 1,5 °C semble s'éloigner, les experts rappellent que "chaque dixième de degré compte". 

    "L'humanité marche sur une fine couche de glace et cette glace fond vite", alertait le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lundi 20 mars. Et cette glace fond d'autant plus vite que le réchauffement climatique s'accélere. D'ici aux années 2030-2035, il atteindra 1,5 °C par rapport à l'ère pré-industrielle, ont confirmé lundi 20 mars les experts du Giec dans leur nouveau rapport de synthèse, la somme des neuf dernières années de recherche représentant le consensus scientifique le plus à jour sur le climat.

    Une annonce qui apparaît comme une énième mauvaise nouvelle pour la planète alors que depuis la COP21 de 2015 en France ce seuil des + 1,5 °C était brandi comme une boussole des politiques climatiques. "Depuis les Accords de Paris, l'objectif affiché des États est de maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C par rapport à l'ère pré-industrielle et de multiplier les efforts pour le limiter à 1,5 °C", rappelle Wolfgang Cramer, directeur de recherches au CNRS à l'Institut méditerranéen de biodiversité d'écologie marine et continentale. "Cela donnait un horizon et une cible précis pour les politiques climatiques."

    "Et effectivement, aujourd'hui, en regardant les différentes trajectoires possibles et les faibles efforts mis en place par les gouvernements, il paraît très difficile de tenir ce second objectif", poursuit le spécialiste, qui avait été l’un des auteurs principaux d'un précédent rapport du Giec publié en février 2022.

    Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Aujourd'hui, selon la synthèse publiée lundi, pour avoir une chance de maintenir le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre d'environ 45 % d'ici 2030 par rapport à aujourd'hui. Cela reviendrait à connaître chaque année la même baisse que celle vécue en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, lorsque les économies du monde entier étaient à l'arrêt. 

    Une baisse colossale alors que la planète semble pour le moment prendre la trajectoire inverse. Selon le Giec, elle se dirige vers un réchauffement de 2,5 °C à la fin du siècle si les promesses faites par les États sont respectées, 2,8 °C en suivant leurs politiques actuelles. 

    >> À lire aussi : "Rapport du Giec : les chiffres clés d'une "bible" du climat qui ne voit pas tout en noir"

    Le réchauffement climatique, la "fièvre" de la planète

    Mais pour autant, il ne faut pas tomber dans le fatalisme, s'accordent à dire les experts. "Car nos actions actuelles vont aussi déterminer l'ampleur du dérèglement climatique à plus long terme", explique Wolfgang Cramer. "L'objectif, toujours, c'est de parvenir à rester le plus bas possible."

    "Cet objectif, de toute façon, c'était déjà trop… Nous le voyons aujourd'hui : nous sommes déjà à 1,2 °C de réchauffement et nous en subissons les conséquences avec la multiplication des canicules, sécheresses, inondations… ", poursuit-il.

    Pour comprendre l'importance de ces fractions de degrés supplémentaires, le spécialiste établit un parallèle avec un humain souffrant de fièvre. Habituellement, la température corporelle d'un individu est de 37 °C. Si on y ajoute 1 °C, il sera souffrant et aura légèrement mal à la tête. À 2 °C, il souffrira encore davantage. Mais à 3 °C, cela peut devenir dangereux, surtout si la personne est vulnérable. 

    Il en va de même pour la planète. "Les conséquences ne seront pas les mêmes à chaque degré et dans les différentes parties du globe. Pour les plus vulnérables, les conséquences seront bien plus importantes que pour celles qui le sont moins", explique-t-il. "1,5 °C vaudra toujours mieux que 1,6 °C, qui sera toujours préférable à 1,7 °C. Chaque dixième de degré compte". 

    Première menace sur la biodiversité

    Les illustrations des conséquences de cette "fièvre" de la planète sont nombreuses. Parmi elles : l'extinction  de la biodiversité. Le Melomys de Bramble Cay, un petit rongeur qui vivait sur de petites îles entre l'Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée a ainsi déjà disparu à cause du réchauffement climatique. "Les scientifiques ont montré que sa disparition est due à la submersion de son habitat", détaillait à France 24 en décembre dernier Camille Parsesan, directrice de recherche au CNRS et spécialiste des liens entre biodiversité et climat. "Nous avons aussi relevé la disparition de 92 espèces d'amphibiens, tués à cause de la prolifération d'un champignon. On a la preuve que celui-ci s'est développé parce que le dérèglement climatique, en modifiant les écosystèmes, lui a offert des conditions propices." Autre exemple flagrant : les coraux. À 1,5 °C, 70 à 90 % d’entre eux pourraient disparaître. À 2 °C, le chiffre monte à 99 %.

    Aujourd'hui, selon l'IPBES – les experts biodiversité de l'ONU – plus d'un million d'espèces sont menacées de disparition et "le dérèglement climatique est en passe de devenir la menace la plus importante qui pèse sur elles". "Plus il s'accentue, plus les écosystèmes sont perturbés, avec des conséquences sur la faune et la flore", notent-ils dans un rapport publié en 2021

    >> À lire aussi : "La biodiversité, à la fois victime et outil de lutte contre le réchauffement climatique"

    "Des phénomènes météorologiques plus nombreux et plus intenses"

    "Chaque degré supplémentaire se traduira aussi par des phénomènes météorologiques plus nombreux et plus intenses", insiste encore Wolfgang Cramer. "Avec toujours plus d'impacts pour les 3,3 milliards de personnes qui vivent dans des zones vulnérables." 

    Depuis quelques années, certains scientifiques travaillent en effet à la "science de l'attribution", qui vise à étudier les liens entre des phénomènes météorologiques extrêmes et le dérèglement climatique. À travers leurs travaux, ils confirment que les canicules, inondations ou ouragans augmentent en intensité, en ampleur ou encore en fréquence en lien avec le réchauffement climatique. Ils estiment, par exemple, que cela a rendu la canicule qui a touché l'Inde et le Pakistan en mars et en avril 2022 trente fois plus probable.

    "Face à ces menaces, nos efforts doivent aussi permettre de ralentir au maximum le réchauffement", abonde de son côté Gerhard Krinner, glaciologue et l’un des auteurs du résumé à l’intention des décideurs publié lundi. "C'est tout aussi important. Plus le réchauffement ira vite, moins la population aura de temps pour s'adapter. Cela augmentera le risque de pénuries, de famines ou de conflits."

    Sans compter, note le glaciologue, que certains changements seront irréversibles et doivent donc intervenir "le plus tard possible". "Une espèce éteinte, par exemple, ne pourra pas réapparaître", cite-t-il. "Un glacier fondu aura énormément de mal à se recréer. La montée des eaux, quant à elle, va se poursuivre pendant des siècles plus ou moins vite en fonction du réchauffement."

    La peur des points de bascule

    Enfin, les deux spécialistes mettent en garde contre les "points de bascule". "Ces événements, dont il est très difficile de savoir à quel stade du réchauffement climatique ils pourraient survenir et qui auraient des conséquences majeurs pour la planète", insiste Wolfgang Cramer. 

    "C'est le cas, par exemple, de la déstabilisation de la calotte glaciaire antarctique. La probabilité que cela arrive aujourd'hui est faible mais augmente avec le réchauffement avec des réels risques d'une accélération énorme de la hausse du niveau de la mer entre 1,5°C et 2°C." Concrètement, si les sols gelés (le pergélisol) de l'Antarctique venait à fondre, il libèrerait des milliards de gaz à effet de serre stockés dans sa glace. Cela réchaufferait alors la planète et accélérerait encore la fonte de la glace – un cercle vicieux. Parmi les autres exemples souvent cités : la transformation de la forêt amazonienne en savane ou encore la fonte de la calotte du Groënland.

    Tous ces scénarios peuvent être évités, martèlent les deux spécialistes. "Aujourd'hui, nous avons de nombreuses solutions en main, qui sont disponibles et efficaces, pour ralentir et limiter le dérèglement climatique. Les obstacles ne sont plus de l'ordre de l'innovation mais politiques", termine Wolfgang Cramer. "Les efforts que nous faisons maintenant feront toute la différence à long terme et peuvent encore nous éviter ces dixièmes de degrés supplémentaires", termine Gerhard Krinner.

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} COP15

    La biodiversité, à la fois victime et outil de lutte contre le réchauffement climatique

    Réchauffement climatique

    Rapport du Giec : les chiffres clés d'une "bible" du climat qui ne voit pas tout en noir

    L’invité du jour

    François Gemenne : "Il faut se battre pour chaque dixième de degré" de réchauffement du climat

    L'Humanité

    Pas de panne sèche pour la lutte au dépôt de Vern-sur-Seiche

    Reportage

    Depuis deux jours, les salariés en grève du site et des militants de l’intersyndicale bloquent l’accès au stockage pétrolier, près de Rennes. Dans le Grand Ouest, les pompes se vident peu à peu.

    Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine), correspondance particulière.

    À l’heure où les travailleurs de nuit regagnent leurs pénates, la démarche fatiguée, d’autres se lèvent. Direction Vern-sur-Seiche. C’est dans cette petite ville au sud de Rennes qu’a débuté, lundi 20 mars, le blocage d’un important dépôt pétrolier. Une action intersyndicale destinée, une fois encore, à faire plier le gouvernement sur la réforme des retraites.

    Rencontré au lendemain d’une nuit blanche, Patrice, syndicaliste CGT cheminots, fait l’état des lieux : « Quand on regarde, ce mardi matin, la plupart des stations du Grand Ouest, les pompes se vident une par une. Je pense que l’efficacité d’une telle action commence à se faire sentir. » Depuis bientôt deux jours, les camions arrivés à l’aube pour remplir leur citerne repartent à vide. Certaines stations-service sont désormais à sec. Quelques gendarmes passent à l’occasion, sans annoncer un quelconque déblocage de force. Les auto­mobilistes passent en klaxonnant pour signifier leur soutien aux grévistes, malgré les tracas encourus. L’un des douze salariés qui officient sur le site salue leur bienveillance. « Je pense qu’il y a une prise de conscience collective », résume ainsi le syndicaliste rennais.

    C’est que l’annonce du 49.3 par la première ministre, jeudi 16 mars, n’a pas aidé à faire redescendre la tension sociale. Bien au contraire. « On a un gouvernement qui ne respecte pas les règles démocratiques. Donc, là, les règles de lutte vont changer. » La motion de censure n’est pas adoptée ? Tant pis, on continue. Même si, après des semaines de grève reconductible, une certaine fatigue commence à se faire sentir.

    Quoi qu’il en soit, pour les militants présents, cette action n’est pas que symbolique : le site fournit en carburant près de six départements et peut stocker jusqu’à 165 000 mètres cubes selon un document de l’entreprise. Imposer ainsi un blocage économique, c’est, pour les mobilisés, installer un réel rapport de force en réponse à l’impasse du processus institutionnel.

    La crainte de la progression de l’extrême droite, qui profiterait de la crise sociale et politique

    Plus loin, parmi la vingtaine de militants présents, Fabrice Lerestif, secrétaire départemental FO d’Ille-et-Vilaine, estime, lui, ne pas compter sur les recours légaux pour faire barrage au projet du gouvernement. Sans les dénigrer pour autant. « Le blocage, la grève, les manifestations… C’est sur ce terrain-là que l’on peut éventuel­lement gagner. » Avec une crainte cependant : la progression de l’extrême droite, qui profiterait de la crise sociale et politique. Pour appuyer son propos, il cite Albert Camus : « Le fascisme, c’est le mépris. Inversement, toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme. »

    La gravité n’empêche pas la convivialité. On boit un café entre collègues, on grignote quelques carrés de chocolat pour faire passer le temps. Fabrice Lerestif estime ainsi que « le propre de la lutte, c’est que ça fait naître plein de choses. On se côtoie, on crée des relations. C’est extrêmement important ». Alors qu’une éclaircie s’esquisse dans le ciel, deux femmes rejoignent les syndicalistes présents. « On a ramené des crêpes ! »

    raffineriesrennesRéforme des retraitesMobilisations retraites
    France24 - Monde

    Projet pétrolier Willow en Alaska : les écologistes dénoncent "l’effroyable trahison" de Joe Biden

    Publié le : 13/03/2023 - 22:31Modifié le : 13/03/2023 - 22:34

    David RICH Suivre

    Alors qu’il avait promis de ne pas autoriser de nouveaux forages pétroliers sur les terres fédérales, le président américain, Joe Biden, a donné, lundi, son accord à un projet d’extraction controversé dans le nord de l’Alaska, malgré l’intense mobilisation des écologistes. Une décision qui illustre les paradoxes de la politique américaine en matière climatique.

    Pour les défenseurs du climat aux États-Unis, c’est une trahison. Malgré la campagne acharnée menée par ces derniers contre le méga projet pétrolier Willow, dans le nord de l’Alaska, le président américain a donné son feu vert, lundi 13 mars,  au géant du secteur ConocoPhillips pour procéder à plusieurs forages dans cette région, particulièrement affectée par le réchauffement climatique.

    Fustigé pour son impact catastrophique sur l'environnement, le projet est néanmoins soutenu par une partie de la population locale, qui y voit une importante manne financière et des retombées bénéfiques en matière d’emplois. Tiraillé entre la défense des intérêts économiques et celle du climat, Joe Biden a finalement approuvé trois zones de forage contre les cinq initialement demandées par l'entreprise.

    L’or noir de l’Arctique

    La controverse autour du méga projet de forage dans l’Alaska débute en 2017. Suite à la découverte d’importants gisements de pétrole dans le nord-ouest de cet État, l’entreprise ConocoPhillips annonce un projet d’extraction ambitionnant d’atteindre jusqu’à 180 000 barils par jour. Problème, la zone en question, des terres fédérales qui portent l’appellation trompeuse de Réserve nationale de pétrole en Alaska, est en fait une vaste zone sauvage considérée comme un havre de paix pour la biodiversité et notamment les oiseaux migrateurs.

    Elle se situe par ailleurs dans l’Arctique, frappée de plein fouet par les effets du dérèglement climatique. "L'Alaska s'est réchauffé deux fois plus vite que le reste du pays, ce qui a eu des répercussions considérables" alertent les chercheurs du programme fédéral Global Change Research (USGCRP) dans un rapport, citant en exemple la disparition d’espèces sauvages ou bien encore la recrudescence des incendies de forêt.

    Bataille judiciaire

    En 2020, le président Donald Trump avait donné son accord à l’entreprise ConocoPhillips pour trois sites de forage. Mais trois organisations de défense de l’environnement avaient saisi la justice, et obtenu en août 2021 l’interruption du projet au motif que son impact sur les ours polaires n’avait pas été correctement évalué.

    Début février, le Bureau de gestion du territoire avait publié une nouvelle analyse environnementale du projet, privilégiant à nouveau l’option de trois sites de forage, finalement retenue par Joe Biden.

    Durant la campagne, le président américain avait fustigé à de nombreuses reprises le climato-scepticisme de Donald Trump et promis de ne pas autoriser de nouveaux forages pétroliers sur les terres fédérales. Mais le projet de ConocoPhillips suscite un fort engouement en Alaska, en proie à d’importantes difficultés économiques et dont les revenus reposent en grande partie sur l’industrie pétrolière. Ses défenseurs insistent par ailleurs sur l'importance d'assurer l'indépendance énergétique du pays dans le contexte de crise provoqué par l'offensive russe en Ukraine.

    "J'ai le sentiment que les habitants de l'Alaska ont été entendus", s’est félicité Mary Peltola, représentante démocrate de l'Alaska, lundi, suite à l’annonce de la décision. "L'État de l'Alaska ne peut pas porter seul le fardeau de la résolution des problèmes liés au réchauffement climatique."  

    "Bombe climatique"

    Pour faire passer la pilule auprès des défenseurs de l’environnement, le gouvernement américain a annoncé travailler sur des protections supplémentaires pour une vaste zone de la réserve nationale de pétrole. Il a également annoncé vouloir interdire de façon permanente les forages sur une grande zone de l'océan Arctique, bordant cette réserve. 

    Mais des ONG dénoncent les contradictions de la politique de Joe Biden, qui a promulgué en août un plan de 370 milliards d’euros pour la transition énergétique tout en poursuivant les investissements dans les énergies fossiles.

    "Malgré le leadership historique du président en matière de climat, son héritage comprendra désormais l'approbation d'une bombe climatique qui garantira des décennies d'émissions de gaz à effet de serre alors que le monde devrait s'éloigner des combustibles fossiles", a déclaré Karlin Itchoak, directeur régional principal de la Wilderness Society pour l'Alaska.

    Arctic protections need to fulfill @POTUS commitments to climate, biodiversity, and frontline communities. We stand w/ millions of climate allies speaking out to #StopWillow & will not back down until the Arctic is protected once and for all. pic.twitter.com/ytoKzHUgsT

    March 13, 2023

    "Willow est une effroyable trahison" fustige pour sa part la présidente du think tank The Climate Center, Ellie Cohen, estimant que le projet émettrait à lui seul 280 millions de tonnes de CO2 au cours des 30 prochaines années, soit l'équivalent de l'introduction de près de 2 millions de  voitures neuves à essence par an.  

    Ces dernières semaines, une vague de vidéos d'opposition au projet avait notamment déferlé sur le réseau social TikTok, alors qu’une pétition en ligne a recueilli plus de 3,3 millions de signatures. Plusieurs organisations ont déjà laissé entendre envisager un nouveau recours en justice pour barrer la route au projet Willow.

    Avec AFP

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    Les États-Unis puiseront une nouvelle fois dans leurs réserves de pétrole

    Le fil du 27 décembre

    La Russie ne vendra plus son pétrole aux pays utilisant le prix plafond

    STOCKS D'ÉNERGIES

    Ce qu'il faut savoir sur les réserves stratégiques de pétrole

    L'Humanité

    Harcelée puis virée pour insuffisance

    Chronique

    Maude Beckers

    Une victime de harcèlement moral perd quasi systématiquement son emploi, que ce soit parce qu’elle est poussée à la démission, à la rupture conventionnelle, ou parce que son état de santé n’est plus compatible avec celui-ci et qu’elle finit par être jugée inapte par la médecine du travail. Il arrive également qu’elle soit licenciée pour une prétendue insuffisance professionnelle. Il est alors essentiel que le juge, saisi de la contestation du licenciement, soit particulièrement vigilant pour vérifier non seulement la réalité de cette insuffisance professionnelle, mais également si cette dernière ne trouve pas son origine dans le harcèlement subi. C’est ce que le conseil de prud’hommes de Boulogne-Billancourt, en sa formation du départage, a fait dans un jugement du 13 janvier 2023.

    Une salariée de la société BNP Paribas Real Estate Investment Management France, comptant près de huit années d’ancienneté, avait accepté une modification de ses fonctions. À cette occasion, elle ne bénéficiait cependant d’aucune formation particulière pour l’aider à se familiariser avec ses nouvelles tâches. Elle était en outre particulièrement exposée à l’animosité d’une de ses collègues de travail qui lui répondait de « se démerder » dans l’exécution de ses nouvelles missions et à la violence, notamment, de sa supérieure hiérarchique qui n’hésitait, pas à lui jeter un document à terre de façon humiliante. C’est dans ce contexte que, sept mois après, la salariée était licenciée pour insuffisance professionnelle et ce alors qu’elle avait toujours eu de bons entretiens professionnels jusqu’à la modification de ses tâches.

    Le conseil de prud’hommes, dans une décision extrêmement bien motivée, reconnaissait l’existence du harcèlement moral en faisant une application très claire de l’aménagement de la charge de la preuve. Il retenait notamment, comme indice laissant présumer le harcèlement, le caractère très circonstancié des dénonciations de la salariée, les contestations peu détaillées de la supérieure, le manque de réaction totale de la DRH face à la dénonciation de la souffrance au travail, et le manque d’intérêt de la salariée de dénoncer des faits de cette nature au moment où elle le faisait. Le conseil de prud’hommes a conclu enfin à la nullité du licenciement, l’insuffisance professionnelle reprochée étant liée au harcèlement moral que la salariée avait subi « puisque isolée et sans formation adéquate, il lui était difficile de ne pas faire d’erreur dans l’exercice de ses fonctions, ce d’autant plus qu’elle ne pouvait pas compter sur le soutien de la direction des ressources humaines restée sourde à ses alertes ».

    Chronique juridiqueharcèlement moralConditions de travail
    France24 - Monde

    Le Conseil d'État ordonne la fermeture des zones de pêche pour protéger les dauphins

    Publié le : 21/03/2023 - 09:40Modifié le : 21/03/2023 - 09:44

    FRANCE 24 Suivre

    Saisi en 2021 par plusieurs associations de défense de l'environnement, le Conseil d'État a octroyé un délai de six mois au gouvernement pour mettre en place l'interdiction de la pêche dans certaines zones de l'Atlantique. La population de dauphins décroit depuis plusieurs années dans le secteur et de plus en plus de cétacés sont retrouvés morts sur les côtes françaises. 

     

    Victoire pour les associations de protection de l'environnement. Le Conseil d'État a ordonné au gouvernement, lundi 20 mars, de fermer certaines zones de pêche dans l'Atlantique, afin de préserver les dauphins, dont les échouages dans le golfe de Gascogne se sont multipliés.

    Dès fin février, Emmanuel Macron avait admis la nécessité pour la France d'"améliorer [ses] pratiques" pour mieux protéger les dauphins. Un nombre considérable d'animaux se retrouve piégé dans les filets des pêcheurs, avant de venir s'échouer sur les plages de la côte atlantique. 

    Et puis, un jour, ça arrive sur la plage où tu te balades tous les jours. Dauphin échoué à Anglet, plage du VVF. Le massacre continue, sans aucune action concrète du gouvernement. pic.twitter.com/lHEQ1UyY8X

    March 14, 2023

    Le Conseil d'État avait été saisi en 2021 par plusieurs associations de défense de l'environnement - France Nature environnement (FNE), Sea Shepherd France et l'association de défense des milieux aquatiques (DMA) - qui réclamaient des suspensions de la pêche dans l'Atlantique. La plus haute juridiction administrative a donc été dans leur sens et a octroyé un délai de six mois au gouvernement pour mettre en place ces interdictions. 

    Ces mesures doivent venir s'ajouter aux "dispositifs de dissuasion acoustique par les bateaux de pêche qui ont déjà été déployés", a indiqué la juridiction.

    Les pêcheurs inquiets

    Le Conseil d'État justifie le recours à ces interdictions car les mesures actuelles "ne permettent pas de garantir un état de conservation favorable des espèces de petits cétacés", dont deux - le dauphin commun et le marsouin commun - sont menacés d'extinction, "au moins régionalement".

    "C'est bien sûr un jour important pour tous ceux qui aiment la mer et les quelques personnes qui ont investi leur vie dans ce combat", a salué l'association DMA. Sea Shepherd France, quant à elle, a qualifié cette décision de "victoire historique". "Le gouvernement est forcé de fermer les pêcheries les plus destructrices", s'est réjouie l'ONG qui rappelle que "cet hiver encore un nouvel épisode intense de mortalité de dauphins communs est observé".

    >> À voir - Pêche en France : le dauphin, une espèce mal protégée

    "Cette décision est incompréhensible et aura des effets irréversibles sur la pêche française", a alerté pour sa part le président du Comité national des pêches Olivier Le Nezet. Il a indiqué avoir demandé à rencontrer le ministre de l'Agriculture "en urgence" afin d'analyser "l'impact de cette décision".

    "Si ce n'est pas indemnisé, ce ne sera pas viable, et il va falloir que l'État ait un chéquier conséquent car la fermeture laissera plus de 500 navires à quai et c'est toute la filière qui va trinquer, économiquement c'est une catastrophe", a réagi auprès de l'AFP Olivier Mercier, patron de pêche basé à Arcachon dont les navires sont équipés d'un dispositif de répulsion des dauphins.

    Les dauphins de l'Atlantique Nord-Est menacés d'extinction

    D'après la LPO, "près de 1 000 cadavres de cétacés ont été retrouvés sur la côte Atlantique depuis le mois de décembre". "Le Conseil d'État met enfin un terme à l'odieuse agonie des dauphins" comme il l'a fait pour "le piégeage à la glu [chasse des oiseaux à l'aide de colle, NDLR], les chasses traditionnelles et bien d'autres dossiers qui participaient à la maltraitance de la biodiversité", s'est félicité le président de la LPO, Allain Bougrain-Dubourg.

    Regarder la réalité en face : Hier nous avons exposé 6 🐬 aux Sables d'Olonne d'où viennent de nombreux bateaux que nous filmons avec des 🐬 capturés. Nous attendons avec impatience la décision du Conseil d'Etat sur la fermeture des zones de pêche @HerveBerville @EmmanuelMacron pic.twitter.com/kWWQrygfc8

    March 12, 2023

    Dans un rapport publié début février, l'observatoire Pelagis, qui recense depuis 1970 les échouages de cétacés sur la façade atlantique, souligne que la population de dauphins de l'Atlantique Nord-Est décroit depuis plusieurs années et "pourrait s'éteindre d'ici 40 à 50 ans" si rien n'est fait. En 2020, 1 299 dauphins communs ont été retrouvés morts sur les côtes françaises, un chiffre tombé à 669 en 2022.

    Mais, sachant que plus de 80 % des dauphins morts coulent ou se décomposent en mer plutôt que de s'échouer, la mortalité annuelle sur les cotes atlantiques est estimée entre 8 000 et 11 000 individus.

    >> À lire : Des centaines de dauphins morts sur les plages de la côte Atlantique, le gouvernement appelé à agir

    Selon le Conseil d'État, le nombre de morts de dauphins par capture accidentelle dans le golfe de Gascogne "dépasse chaque année la limite maximale permettant d'assurer un état de conservation favorable en Atlantique Nord-Est". "Le système de contrôle des captures accidentelles mis en place demeure insuffisant pour connaître encore plus précisément leur ampleur", note-t-il également.

    Il a donc ordonné des mesures complémentaires "pour permettre d'estimer de manière plus précise le nombre de captures annuelles de petits cétacés" et de poursuivre "le renforcement du dispositif d'observation en mer".

    Avec AFP

     

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    Plan chasse : pas d'interdiction le dimanche, formation de tous les chasseurs d'ici 2029

    "Faux printemps"

    En Europe, une "vague de chaleur hivernale" qui chamboule les écosystèmes

    Des experts s'alarment du déclin des oiseaux des jardins qui se confirme en France

    BBC

    Ukraine war: Zelensky visits ruined frontline city of Bakhmut

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky has visited the frontline city of Bakhmut where fierce fighting rages on.

    The beleaguered city has become a focal point of the war, with Russia trying to capture it for months.

    The UK's Ministry of Defence (MoD) said Ukrainian forces recently launched a counter-attack to the west of the city.

    Mr Zelensky's visit comes after Russian forces attacked Ukrainian cities overnight, killing at least four people in a drone strike near the capital.

    In a statement, the presidential office says Mr Zelensky spoke to servicemen at the frontline positions of his military in Bakhmut and thanked them for their efforts to defend Ukraine.

    "I am honoured to be here today," the Ukrainian president told his servicemen, "in the east of our country, in Donbas, and to award our heroes, to thank you, to shake your hands."

    Bakhmut lies in ruins. For more than seven months, it has witnessed fierce fighting as Russian forces try to make territorial gains to please the Kremlin.

    The MoD said the counter-attack to the west of Bakhmut was likely to relieve pressure on the main Ukrainian supply route to the city.

    "Fighting continues around the town centre and the Ukrainian defence remains at risk from envelopment from the north and south," the statement added.

    "However, there is a realistic possibility that the Russian assault on the town is losing the limited momentum it had obtained, partially because some Russian [military] units have been reallocated to other sectors."

    Earlier, Mr Zelensky said Moscow had launched more than 20 "killer drones", as well as missiles and shells.

    Drone strikes on a residential area of Kyiv region hit upper floors of two student dormitories in the city of Rzhyshchiv. An 11-year-old was among the wounded, rescue services said.

    Referring to Chinese President Xi Jinping's departure from Russia hours earlier, the Ukrainian leader said that every time "someone tries to hear the word 'peace' in Moscow", another order was given to launch attacks.

    On Tuesday, President Vladimir Putin said that many provisions of a 12-point Chinese peace plan "can be taken as the basis for [the] settling of the conflict in Ukraine, whenever the West and Kyiv are ready for it".

    The plan makes no specific proposals and does not call explicitly for Russian forces to leave Ukraine's sovereign territory.

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    Watch: Putin and Xi's 'Dear friendship'... in 62 seconds

    Ukraine's state emergency service said at least four people were missing in the rubble of the dormitory buildings hit by Russian drones in Rzhyshchiv. A three-floor high school building was also hit.

    In a separate Russian attack, three people were wounded in the southern city of Odesa, when a three-storey building was hit in the grounds of a monastery, presidential chief of staff Andriy Yermak said.

    Drones were also fired at the north-western region of Zhytomyr, but no-one was reported hurt. Ukraine's military said 16 of the 21 drones launched on Wednesday from the Bryansk region of Russia, north of Ukraine's border, were shot down.

    Air raid sirens rang out across Ukraine hours afterwards, amid reports that Russian warplanes carrying long-range missiles had taken to the air.

    Separately, officials in Russian-annexed Crimea said a Ukrainian drone attack on their fleet were repulsed.

    Explosions were reported by residents in the port city of Sevastopol.

    The head of Russia's occupation authority Mikhail Razvozhaev said three "objects" targeting the Black Sea Fleet had been destroyed and Russian warships were not damaged.

    There was no comment from Ukraine's military, which said earlier this week it had destroyed missiles destined for the fleet at a rail hub in Dzhankoi in northern Crimea.

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    L'Humanité

    UBS-Credit suisse : un monstre est né

    Actu

    La première, condamnée pour blanchiment de fraude fiscale, avale la seconde, plombée par de multiples scandales.

    Pierric Marissal

    Credit Suisse était tellement fragilisé, que le premier vent mauvais de panique bancaire l’a fait chavirer. Son rival helvète, UBS, l’a racheté dimanche 19 mars pour une bouchée de pain : 3 milliards d’euros. « C’est la création d’un monstre », s’inquiète le quotidien zurichois Neue Zürcher Zeitung. Car l’établissement, désormais leader dans la gestion de fortune, va se retrouver à gérer près de 3 400 milliards d’euros d’actifs, soit plus de 4 fois le PIB de la Suisse.

    Silicon Valley Bank : après le vent de panique, l'heure des comptes

    La naissance de ce monstre pourrait s’accompagner d’un monstrueux plan social. Les deux banques sont en effet très semblables. Leur fusion va entraîner de nombreuses fermetures d’agences et encore plus de postes supprimés du fait de multiples « doublons ».

    La gauche suisse a déjà organisé des manifestations devant les sites de Credit Suisse, à Zurich comme à Genève, pour dénoncer l’utilisation d’argent public en vue de racheter l’établissement bancaire. « Si le climat était une banque, il serait déjà sauvé », ont-ils scandé. « Il est scandaleux que la grande banque se soit enrichie pendant des années et que la collectivité doive maintenant payer », relèvent les organisateurs dans leur communiqué, ajoutant que « l’établissement a distribué des milliards en bonus et en dividendes ».

    Toujours plus de risques

    La banque centrale et le gouvernement suisses ont pris une part active dans cette absorption forcée, en offrant des garanties pour convaincre UBS de racheter son ancien rival, lui ouvrant jusqu’à 200 milliards d’euros de ligne de crédit.

    La fragilité de Credit suisse prend sa source dans les multiples scandales pour lesquels la banque a été sanctionnée. En France, elle a accepté de payer 238 millions d’euros afin d’éviter des poursuites pour démarchage illégal de clients et blanchiment aggravé de fraude fiscale entre 2005 et 2012.

    Les banques paient le prix de l’argent facile

    Jugée en 2014 aux États-Unis pour évasion fiscale, elle a été condamnée à une amende de 2,6 milliards de dollars. En 2021, elle est mouillée dans une affaire de corruption au Mozambique, où elle aurait détourné des emprunts publics à visée de développement d’infrastructures maritimes, pour verser des pots-de-vin. En 2022, elle est condamnée en Suisse dans une affaire de blanchiment liée à un réseau bulgare de cocaïne… 

    Une part active dans la crise financière de 2008

    La banque a même pris une part active dans la crise financière de 2008, en titrisant des créances hypothécaires. Sauvée in extremis par le fonds souverain du Qatar, elle décide pourtant, contre toute logique prudentielle, de réduire encore ses fonds propres pour prendre toujours plus de risques. Elle perd ainsi plusieurs milliards d’euros ces dernières années dans la faillite de sociétés d’investissement ultraspéculatives, Greensill et Archegos, dans lesquels elle avait investi.

    Sa reprise par UBS n’augure rien de mieux. L’établissement a été poursuivi aux États-Unis, en Allemagne ou encore en France, pour blanchiment de fraude fiscale.

    BanquesUBSCrise boursièreCrise financière
    France24 - Monde

    Manifestations, Conseil constitutionnel, référendum… Quelle suite à la réforme des retraites ?

    Publié le : 20/03/2023 - 20:35Modifié le : 20/03/2023 - 21:52

    Cyrielle CABOT Romain HOUEIX Suivre

    Après le 49.3 utilisé par le gouvernement Borne pour faire adopter la réforme des retraites, et le rejet des deux motions de censure déposées contre le gouvernement, quelles sont les suites à attendre ? Manifestations, hypothèse de dissolution, référendum d'initiative partagée et recours au Conseil constitutionnel… France 24 fait le point sur les prochaines étapes pour Emmanuel Macron et ses oppositions.

    Malgré le rejet lundi 20 mars des deux motions de censure déposées à l'Assemblée nationale après le recours du gouvernement au 49.3, les oppositions au projet de loi pour réformer les retraites ne désarment pas. Elles espèrent toujours faire reculer le gouvernement avant la promulgation de sa loi.

    À l'image de la coalition de gauche Nupes, elles souhaitent continuer à utiliser "tous les moyens à disposition" pour faire échouer cette réforme contestée des retraites, du soutien au mouvement social à un référendum d'initiative partagée en passant par le Conseil constitutionnel.

    • La rue ne désarme pas : un scénario CPE ?

    La suite pour la réforme des retraites pourra se jouer dans la rue. Dès la décision du gouvernement de recourir au 49.3 pour faire adopter son projet de loi, de nombreuses manifestations spontanées ont eu lieu dans plusieurs villes en France, notamment sur la place de la Concorde, à Paris pour dénoncer "un déni de démocratie" et un passage "en force" du projet. Après des semaines de mobilisation dans le calme, ces dernières ont souvent été émaillées de violences – signe d'un durcissement du mouvement.

    Outre la grogne populaire, du côté des syndicats et de l'opposition, les appels à continuer la mobilisation se poursuivent aussi. Alors que l'intersyndicale a d'ores et déjà lancé un nouvel appel à la mobilisation le jeudi 23 mars, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a, de son côté, appelé à "passer à la censure populaire", "en tout lieu et en toute circonstance". 

    "Je forme le vœu que cette censure populaire s'exprime massivement, en tout lieu en toute circonstance, et qu'elle nous permette d'obtenir le retrait du texte", a-t-il déclaré lors d'un point presse près de l'Assemblée nationale. 

    Une forte mobilisation pourrait-elle suffire ? L'opposition brandit régulièrement l’exemple du contrat de première embauche (CPE) de 2006. Cette loi, qui prévoyait un CDI spécial jeunes avec une période d’essai de deux ans avait aussi été adoptée avec une utilisation du 49.3 par Dominique de Villepin. Cela avait entraîné plusieurs semaines de blocage dans des lycées et universités et des manifestations réunissant jusqu'à trois millions de manifestants. La loi a finalement été suspendue puis supprimée par un nouveau vote. 

    • L'étape suivante : le Conseil constitutionnel

    Outre le 49.3, les députés disposent d'autres outils pour lever le projet de loi. Parmi eux : le recours au Conseil constitutionnel. "Il y en aura plusieurs contre ce texte s’il est voté", assurait ainsi dès mardi 14 mars, Charles de Courson, député centriste du groupe Liot.

    Les députés opposés à la réforme comptent s’appuyer sur l’avis du Conseil d’État, qui avait alerté le gouvernement d’un risque d’inconstitutionnalité de certaines mesures de son projet et notamment son manque de chiffrage clair, celui présenté initialement par le gouvernement ayant été battu en brèche au fur et à mesure des débats.

    Il est…éclairant sur les fragilités juridiques de la réforme

    March 17, 2023

    La cheffe de fil des Insoumis à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a promis que la gauche saisirait le Conseil constitutionnel, de même que le groupe Rassemblement national. 

    La saisine du Conseil constitutionnel permet par ailleurs de suspendre le délai de promulgation de la loi et doit être examinée dans un délai d’un mois. Grâce à l’article 61.3 de la Constitution, le gouvernement peut cependant demander au Conseil constitutionnel d’examiner le texte en urgence, ce qui réduit le délai à huit jours.

    Elisabeth Borne a d'ailleurs annoncé qu'elle allait saisir "directement le Conseil constitutionnel" pour un examen "dans les meilleurs délais", a indiqué lundi soir Matignon. La Première ministre souhaite ainsi que "tous les points soulevés au cours des débats puissent être examinés".

    • Vers un référendum d'initiative partagée ?

    Une demande de référendum d'initiative partagée (RIP) a aussi été soumise lundi au Conseil constitutionnel. Arme constitutionnelle à la disposition des parlementaires, le RIP prévoit la possibilité d'organiser une consultation populaire sur une proposition de loi "à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement", soit au moins 185 des 925 parlementaires (577 députés, 348 sénateurs). Elle doit aussi être "soutenue par un dixième des électeurs", soit 4,87 millions de personnes, dont les signatures doivent être recueillies dans un délai de neuf mois.

    Quelque 250 parlementaires, députés et sénateurs principalement de gauche, l'ont déposée sur le bureau de la présidente de l'Assemblée nationale vendredi 17 mars. Et alors que la réforme venait d'être adoptée au Parlement, cette demande a été transmise au Conseil constitutionnel qui doit désormais en vérifier la recevabilité. 

    Pour Valérie Rabault, vice-présidente socialiste de l'Assemblée nationale, la procédure permettrait de "bloquer pendant neuf mois la mise en œuvre de cette réforme". Mais "si un RIP est déclenché sur les retraites, il faut qu'il le soit avant la promulgation de la loi".

    • "Une seule solution, la dissolution" ?

    Le slogan fait florès dans les cortèges. La dissolution est agitée par Emmanuel Macron comme une menace récurrente depuis que les élections législatives de juin 2022 ne lui ont laissé qu'une majorité relative pour gouverner. Elle l'était encore à la veille du 49.3 pour espérer faire rentrer dans le rang les Républicains réticents à voter la réforme.

    Si ce scénario s'éloigne après le rejet des deux motions de censure, dans les rangs des soutiens de l'exécutif, les nouvelles législatives apparaissent comme une solution. Un responsable du groupe majoritaire affirmait ainsi récemment, sous couvert d'anonymat, que la séquence des retraites et le 49-3 est "un crash. Il faut une dissolution". Et repartir du bon pied en gagnant les élections qui reboosteraient le capital politique de la macronie.

    Reste que la manœuvre est hasardeuse. En 1997, Jacques Chirac avait tenté l'opération qui lui avait coûté sa majorité. Une éventuelle dissolution de 2023 pourrait aboutir aux mêmes conséquences…

    Sans boule de cristal, difficile de prédire qui pourrait sortir gagnant de ces hypothétiques législatives : la Nupes, à condition de s'entendre sur les investitures, pourrait faire un bond en capitalisant sur le mouvement social réussi. Mais les observateurs alertent sur le fait que le gagnant le plus probable risque d'être le RN, prospérant sur le mécontentement grandissant de la société française. L'Assemblée nationale risquerait alors d'être plus morcelée que jamais, rendant improbable l'existence d'une majorité.

    A minima, la séquence des retraites pourrait coûter son poste à Élisabeth Borne. Le président Emmanuel Macron pourrait changer de Premier ministre pour tenter de donner une nouvelle impulsion à son nouveau quinquennat. En attendant sa décision, Élisabeth Borne s'est dite lundi soir "déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires" au pays, après l'adoption par le Parlement de sa réforme très contestée des retraites.

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} REVUE DE PRESSE

    Retraites : le 49.3, un "coup dur au leadership" d'Emmanuel Macron

    DANS LE RÉTRO

    Réforme des retraites : "Il arrive parfois que la rue gouverne"

    La question qui fâche

    Retraites : un déni de démocratie ?

    BBC

    Fingerprints and a mugshot: What happens if Trump is arrested

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    Watch: What happens if Trump is arrested - in 70 seconds

    Donald Trump is hunkering down in Florida ahead of his widely anticipated arrest this week on charges stemming from an investigation into a $130,000 (£106,000) payment to porn star Stormy Daniels in 2016.

    He would be the first US president to face criminal charges.

    Here are some key questions on the issues at play in this case.

    What is Trump accused of?

    In 2016, adult film star Stormy Daniels contacted media outlets offering to sell her account of what she said was an adulterous affair she had with Donald Trump in 2006.

    Mr Trump's team got wind of this, and his lawyer Michael Cohen paid $130,000 to Ms Daniels to keep quiet.

    This is not illegal. However, when Mr Trump reimbursed Mr Cohen, the record for the payment says it was for legal fees. Prosecutors say this amounts to Mr Trump falsifying business records, which is a misdemeanour - a criminal offence - in New York.

    Prosecutors could also potentially allege that this breaks election law, because his attempt to hide his payments to Ms Daniels was motivated by not wanting voters to know he had an affair with her. Covering up a crime by falsifying records would be a felony, which is a more serious charge.

    Even advocates for prosecution acknowledge that either way, this is by no means a clear-cut case. There is little precedent for such a prosecution, and past attempts to charge politicians with crossing the line between campaign finance and personal spending have ended in failure.

    "It's going to be tough," says Catherine Christian, a former financial prosecutor for the New York City district attorney.

    Will he actually be charged?

    The decision on whether to file charges rests with New York City District Attorney Alvin Bragg. He set up the grand jury to investigate whether there was enough evidence to pursue a prosecution, and he is the only one who knows if - or when - an indictment will be announced.

    Last week, Mr Trump's lawyers said that the former president was offered a chance to appear before the grand jury, which is considered a sign that the investigation is close to finishing.

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    Was Trump's Stormy Daniels payment legal?

    The lawyers have downplayed suggestions that they or Mr Trump have any advance notice of an impending indictment, saying his comments about it being Tuesday were based on media reports.

    However, there are other signs that the grand jury is wrapping up.

    Both Michael Cohen and his former legal adviser Robert Costello have given testimony in recent days.

    Mr Costello was put forward by Mr Trump's defence team on Monday in an attempt to discredit Cohen's testimony.

    What happens if Trump is indicted?

    If Mr Bragg decides to move ahead with charges, he will first inform Mr Trump and his lawyers, setting off negotiations over how and when the former president will appear in New York City for his formal arrest and first hearing in court.

    The announcement of an indictment may come from the district attorney's office or from the Trump team, which has been quick to talk to the press as the story has unfolded.

    The document presenting the official charges against Mr Trump will not be made public until a judge reads out the charges against him.

    Given the historic nature of such a move, and the security concerns involved, the details of Mr Trump's New York appearance are somewhat uncertain.

    Mr Trump's lawyers have indicated that he will co-operate with New York authorities, so there would be no warrant put out for his arrest.

    Mr Trump has his own personal jet, so he could fly into one of several New York area airports and then make the journey to the lower Manhattan courthouse by car.

    If Trump is arrested, will his fingerprints be taken?

    As part of those negotiations with prosecutors, the court may also agree to grant him a private entrance to the court, instead of the more typical "perp walk" in front of the assembled media.

    Once inside, however, Mr Trump will be fingerprinted and have his mug shot taken like all defendants in criminal cases. He will also be read his "Miranda" rights, reminding him of his constitutionally-protected right to a lawyer and to decline to talk to police.

    Defendants charged with a felony are typically handcuffed temporarily, although Mr Trump's lawyers will try to avoid that for their client. Throughout the booking process, he will be accompanied by Secret Service agents.

    Mr Trump would then wait in a holding area or cell until his appearance before a judge. The arraignment - the moment where a defendant enters their plea before a judge - is open to the public.

    Once the case is booked and a judge is selected, other details will fall into place, such as the timing of the trial and possible travel restrictions and bail requirements for the defendant.

    A conviction on a misdemeanour would result in a fine. If Mr Trump were convicted on the felony charge, he would face a maximum sentence of four years in prison, although some legal experts predict a fine is more probable, and that any time behind bars is highly unlikely.

    Can he still run for president?

    An indictment or even a criminal conviction would not prevent Mr Trump from continuing his presidential campaign if he so chooses - and he has given every indication that he will keep pushing ahead regardless of what happens.

    In fact, there is nothing in US law that prevents a candidate who is found guilty of a crime from campaigning for, and serving as, president - even from prison.

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    Watch: Trump supporters gather outside Mar-a-Lago

    Mr Trump's arrest would certainly complicate his presidential campaign, however.

    While it might cause some Republican voters to rally around their embattled champion, it could be a significant distraction for a candidate on the campaign trail, trying to stump for votes and participate in debates.

    It would also deepen and enflame already sharp divides within the American political system.

    Conservatives believe the former president is being held to a different standard of justice, while liberals view this as an issue of holding law-breakers - even those in the highest positions of power - accountable.

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    France24 - Monde

    Au Sénégal, l'opposant Ousmane Sonko dénonce une tentative d'assassinat

    Publié le : 21/03/2023 - 10:49

    FRANCE 24 Suivre

    Hospitalisé 5 jours après avoir respiré du gaz lacrymogène envoyé par les forces de l'ordre lors de son transfert forcé vers le tribunal de Dakar, l'adversaire le plus en vue de Macky Sall, Ousmane Sonko, accuse le président sénégalais d'avoir tenté de l'empoisonner. Le chef d'État sénégalais continue d'entretenir le flou sur son éventuelle candidature à un troisième mandant. 

    L'opposant sénégalais Ousmane Sonko a de nouveau dénoncé une tentative d'assassinat à son encontre, a appris l'AFP, lundi 20 mars, de sources locale, administrative et auprès de son parti. Ce même jour, une personne est morte en Casamance, dans le sud du Sénégal, lors de heurts entre les forces de l'ordre et des partisans de l'adversaire de Macky Sall.

    Ousmane Sonko se trouve depuis le 16 mars dans une clinique privée de Dakar où il reçoit des soins, après avoir affirmé s'être senti mal à cause du gaz lacrymogène envoyé par les forces de l'ordre lors de son transfert forcé vers le tribunal de Dakar où s'est tenu son procès en diffamation contre un ministre, ont affirmé à l'AFP deux responsables de son parti El Hadji Malick Ndiaye et Ousseynou Ly.

    >> À voir - Sénégal : que reproche-t-on à Ousmane Sonko, leader de l'opposition, et que risque-t-il ?

    "Nous avons expédié en France le produit qui a été vaporisé sur moi pour trouver ce que c'est", a déclaré l'opposant sur son lit d'hôpital. "C'est une tentative d'assassinat", a-t-il affirmé. Il a indiqué qu'il quitterait la clinique mardi pour poursuivre sa convalescence chez lui.

    "Depuis que les FDS [Forces de défense et de sécurité] m'ont déposé chez moi [à Dakar], je suis sujet à de terribles vertiges, je souffre de douleurs au bas ventre et j'éprouve des difficultés respiratoires", avait écrit l'opposant jeudi soir sur sa page Facebook. Le président sénégalais "Macky Sall se livre ouvertement à une énième tentative d'assassinat sur ma personne", avait-il ajouté, des accusations reprises par son parti qui parle "d'empoisonnement". Les autorités n'ont pas réagi.

    Pas d'obstacle constitutionnel à un troisième mandat, dit Macky Sall

    Macky Sall a maintenu ouverte, lundi, la question de sa candidature à un troisième mandat en 2024, dans un entretien au magazine français L'Express.

    Le président sénégalais a fait valoir que seuls des facteurs politiques et non pas constitutionnels l'empêcheraient de se présenter, quoi qu'en disent ses adversaires. L'opposition, elle, affirme que la Constitution interdit à Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, de briguer à nouveau la tête de l'État en 2024. 

    La Constitution, après la révision de 2016, prévoit en effet que la durée du mandat présidentiel est de cinq ans, et non plus sept, et que "nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs". Cependant, Macky Sall fait valoir dans l'entretien accordé au magazine français que, quand le Conseil constitutionnel avait été consulté avant la révision, ce dernier avait estimé que son premier mandat était "hors de portée" de la réforme.

    "Sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps", déclare-t-il. "Maintenant, dois-je me porter candidat pour un troisième mandat ou non ? C'est un débat politique, je l'admets", ajoute-t-il. "Je n'ai pas encore apporté ma réponse. J'ai un agenda, un travail à faire. Le moment venu, je ferai savoir ma position, d'abord à mes partisans, ensuite à la population sénégalaise", dit-il.

    Ousmane Sonko risque une radiation des listes électorales

    L'incertitude entretenue par le chef d'État se conjugue à celle sur le sort politique de son adversaire le plus en vue, Ousmane Sonko, pour alimenter les tensions.

    Depuis le 16 mars, jour du début du procès de M. Sonko poursuivi en diffamation par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, des heurts ont opposé des groupes de jeunes aux forces de sécurité dans plusieurs villes du pays. L'audience a été renvoyée au 30 mars.

    Dans la ville de Bignona, un fief d'Ousmane Sonko à une trentaine de kilomètres de Ziguinchor, principale ville de Casamance, "un gosse a été abattu" lundi par les forces de l'ordre, a déclaré à l'AFP Yankhoba Diémé, le président du conseil départemental éponyme, une institution locale. Des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre quand "des jeunes de façon spontanée sont sortis manifester dans la rue" contre le pouvoir, a dit M. Diémé, membre du parti de M. Sonko. L'information a été confirmée à l'AFP par un responsable administratif.

    >> À voir - Sénégal : troubles à Dakar pendant le procès de l'opposant Ousmane Sonko

    Les forces de l'ordre ont depuis le 16 mars arrêté plus de 400 personnes dans tout le pays lors des manifestations contre le pouvoir, a assuré lundi à l'AFP M. Ndiaye, responsable de la communication du parti de M. Sonko. Contactées par l'AFP, la police et la gendarmerie n'ont pas réagi.

    Le ministre Niang poursuit M. Sonko pour diffamation, injures et faux. Il lui reproche d'avoir déclaré qu'il avait été épinglé dans le rapport d'une institution de contrôle pour sa gestion d'un fonds pour l'emploi des jeunes dans l'agriculture.

    L'enjeu dépasse largement la réputation du ministre. Les textes en vigueur prévoient une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation. L'opposant risque donc d'être déclaré inéligible pour la présidentielle de 2024.

    Avec AFP

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    Sénégal : renvoi du procès pour diffamation d’Ousmane Sonko, des heurts à Dakar

    Sénégal : l'opposant Ousmane Sonko bloqué à Dakar, des élus visés par des gaz lacrymogènes

    LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

    Sénégal : des milliers de partisans de l'opposition se rassemblent à Dakar

    Известия (RUS)

    ВС РФ уничтожили более 300 украинских военных на донецком направлении

    Вооруженные силы России (ВС РФ) за прошедшие сутки уничтожили более 300 украинских военных на донецком направлении. Об этом 22 марта сообщил официальный представитель Минобороны РФ генерал-лейтенант Игорь Конашенков.

    «В ходе активных действий подразделений Южной группировки войск, ударов авиации, огня артиллерии и тяжелых огнеметных систем за прошедшие сутки уничтожено более трехсот украинских военнослужащих», — сказал он.

    Кроме того, Вооруженные силы Украины (ВСУ) потеряли на донецком направлении три боевые бронированные машины, три автомобиля, самоходную артиллерийскую установку «Акация», а также гаубицу Д-20.

    Помимо этого, на купянском направлении артиллерия Западной группировки войск поразила подразделения противника в районах населенных пунктов Двуречная, Синьковка, Ольшана и Котляровка Харьковской области. На данном направлении было уничтожено более 50 украинских военнослужащих, две боевые бронированные машины, два автомобиля и самоходная гаубица 2С3 «Акация».

    Также в районе населенного пункта Кисловка в Харьковской области был уничтожен склад боеприпасов 103-й бригады территориальной обороны ВСУ.

    На краснолиманском направлении авиация, артиллерия и тяжелые огнеметные системы группировки войск Центр поразили живую силу и технику ВСУ в Луганской Народной Республики (ЛНР). Потери противника за сутки составили более 90 военнослужащих две боевые бронированные машины, три пикапа, самоходная гаубица «Гвоздика», а также гаубица Д-30.

    Новость дополняется

    BBC

    Friend who inspired Shamima Begum to join IS mocks her as non-believer

    Shamima Begum's best friend, whom she says inspired her to join IS, has been tracked down by the BBC having escaped from a detention camp in Syria.

    Sharmeena Begum, no relation, dismissed her former friend, who wants to return to the UK, for "living off benefits" and mocked her as a non-believer.

    The BBC also found Sharmeena was fundraising online for members of the IS terror group, which is illegal.

    A top Syrian commander fears money like this is helping IS to regroup.

    Posing as an Islamic State (IS) sympathiser, a journalist from the Shamima Begum Story podcast contacted Sharmeena online after she escaped from Syria's Camp Hol prison for women who were with IS, and their children.

    Sharmeena is still in Syria, in hiding and using a different identity.

    She was a schoolmate of Shamima Begum, in Bethnal Green, east London, when, in December 2014, Sharmeena suddenly went missing. She had run away to join the self-styled Islamic State terror group in Syria.

    Found on social media

    Two months later Shamima and two other friends followed their ex-schoolmate to the so-called caliphate that had been set up by IS.

    Shamima went on to marry an IS fighter and have three children, all of whom died. After the collapse of IS in 2019 she was found living in a camp in Syria, and stripped of her British citizenship.

    Shamima maintains it was Sharmeena who convinced her to join IS and follow in her footsteps.

    The BBC tracked Sharmeena Begum down having been given a tip-off about a social media account she was using.

    During our exchanges with her, Sharmeena claimed her one-time friend was "just another individual, living off the benefits" who did not contribute at all.

    She says Shamima only came to Syria because "she just followed her friends into what became the biggest misery of her life".

    Despite speculation that Shamima Begum had worked in Hisba - the IS religious police - and made suicide belts, Sharmeena says such theories were "such an insult".

    She says Shamima did not leave her house unless her husband was away because he would not allow her out.

    In her exchanges with the BBC, she mocked Shamima as a failure and a non-believer, saying she had ruined the image of the women who had joined IS.

    A former IS member has told the BBC Sharmeena is fanatical even by the standards of IS. When asked if she regretted joining IS, Sharmeena skirted over the question, saying only she didn't want to come back to Britain and go to jail.

    It's difficult to know how seriously to take Sharmeena's description of her former schoolfriend's activities, given Shamima's legal attempts to return to the UK.

    For her part, Shamima said her one-time friend played a big role in convincing her to travel to Syria in the first place.

    "Sharmeena was, you know, talking to us face-to-face about, you know, coming to ISIS.

    "I was being manipulated into thinking this was the right thing to do and I was being manipulated with lies about where I would be going and what I would be doing.

    "I mean, in my opinion, even though Sharmeena probably is still radical. I will say she was also a victim of ISIS."

    Shamima herself has previously accepted she joined a terror group when she fled Britain and she understands the public anger towards her.

    While living in hiding, Sharmeema Begum has been fundraising with the proceeds getting into the hands of IS. She has been posting stories on social media and messaging platforms, about conditions in detention camps, and appealing for Bitcoin. She has cultivated followers around the world as she asks people to send her cash for the women held in the camps.

    Explosive belts

    It's not clear how much she has raised in total, but one account revealed 29 transactions with deposits totalling $3,000 (£2,450). She is also using other accounts and other cryptocurrencies.

    When asked why she was raising money for a terror group, Sharmeena claimed she was "simply feeding and clothing women and children who are poor".

    The commander of the Syrian Democratic Forces which guards detainees at Camp Hol, said IS is regrouping and is smuggling money into the camps, which can be used to buy weapons, and plan escapes and attacks.

    "If we... look at the camps, there are little children who are a few years old and are being raised on the ideology of how to kill," said Gen Newroz Ahmed. She says her people are among those being targeted and killed.

    The camp is home to more than 65,000 people and 57 nationalities, and guards there say they have found grenades, guns and explosive belts that have been smuggled in. They say 50 people have been murdered there in a six-month period.

    In January, the United States and Turkey announced joint action to disrupt the transfer of money to the Islamic State group.

    The Shamima Begum Story podcast is available on BBC Sounds and a feature length documentary of the same name, is on BBC iPlayer (UK only).

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    L'Humanité

    Tereos se gave mais sucre l’emploi

    Actu

    En annonçant la restructuration de deux sites en pleine flambée des prix, le géant de l’agroalimentaire attise la colère des salariés et des responsables politiques.

    Cyprien Boganda

    Une filière qui se sucre sur le dos des consommateurs, des emplois détruits, deux ministres en furie… Avec une actualité sociale moins chargée, nul doute que le dossier Tereos aurait figuré en bonne place dans les journaux télévisés.

    Mais le projet annoncé par le géant sucrier de restructurer deux sites français – une sucrerie partiellement fermée à Escaudœuvres (Nord) et une distillerie condamnée à Morains (Marne) – a été quelque peu éclipsé par la réforme des retraites.

    « Une entreprise qui gagne de l’argent et qui ferme une usine, je pense que ce n’est pas normal ! »

    Pourtant, le gouvernement a immédiatement dépêché l’artillerie lourde. « J’ai envie de comprendre les chiffres, parce qu’à ce stade, une entreprise qui gagne de l’argent et qui ferme une usine, je pense que ce n’est pas normal ! » a ainsi tempêté Roland Lescure, ministre chargé de l’Industrie, après une visite sur place.

    De leur côté, les salariés ont entamé un bras de fer destiné à empêcher les fermetures, qui menacent au moins 150 emplois directs, selon la direction. « Nous exigeons le maintien des deux sites, affirme Maryse Treton, de la Fnaf-CGT. Il n’y a aucun argument économique pour justifier la fermeture ; c’est une décision purement financière, dans le seul but d’engranger toujours plus d’argent. »

    Des résultats dopés par la flambée historique des cours du sucre

    Il est vrai que le groupe roule sur l’or blanc, avec des résultats dopés par la flambée historique des cours du sucre. Cette explosion est à la fois le fruit de mauvaises récoltes au Brésil et en Inde (qui font mécaniquement diminuer l’offre face à la demande) et de l’envolée des prix de l’énergie, sur fond de guerre en Ukraine.

    Le prix moyen du kilo de sucre est passé à 1,30 euro en janvier, soit 45 % de hausse en un an.

    Très gourmande, l’industrie sucrière consomme en effet des quantités astronomiques de gaz ou de charbon pour chauffer la betterave, matière première dont est extrait le sucre. Elle répercute ensuite sans complexe cette hausse sur ses prix de vente. Entre avril 2020 et fin 2022, le cours de l’or blanc a quasiment doublé, et ce sont les consommateurs qui en font les frais : selon les calculs de France Bleu, le prix moyen du kilo de sucre est passé à 1,30 euro en janvier, soit 45 % de hausse en un an.

    Les derniers résultats publiés par Tereos datent, malheureusement, de l’année 2021-2022, mais annoncent la couleur pour les mois à venir. Le groupe a déjà engrangé plus de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an passé (+ 18%), pour 172 millions d’euros de bénéfices (contre une perte de 133 millions l’année précédente).

    1 000 euros la tonne de sucre

    Le groupe tricolore réalise une bonne partie de ses résultats en vendant aux industriels comme Coca-Cola ou Haribo, mais garde un silence de plomb sur ses prix. « En ce moment, ils vendent probablement leur sucre à 1 000 euros la tonne, estime un excellent connaisseur du secteur. Dans les années 2019-2020, leur prix de vente tournait autour de 400 euros la tonne, et ils arrivaient déjà à être rentables, imaginez leurs résultats aujourd’hui ! »

    Contactée par l’Humanité pour justifier la restructuration, la direction de Tereos met en avant la « baisse régulière des volumes de betteraves livrées à Escaudœuvres au cours des dernières années, liée à la réduction des surfaces agricoles », qui nécessiterait un « redimensionnement » du site.

    Par ailleurs, elle assure que le groupe s’est lancé dans un ambitieux plan de décarbonation, pour réduire sa consommation énergétique, qui réclame des investissements très importants, de l’ordre de 500 millions d’euros dans les dix prochaines années. D’où la nécessité, selon elle, de réduire ses coûts de production…

    La générosité de la puissance publique

    Les besoins sont réels, mais l’argumentaire un peu court. En effet, la direction compte profiter des deniers publics, en tapant à la porte des organismes comme l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui aident les industriels à décarboner.

    Selon nos informations, la direction s’attend à ce que ces différents dispositifs couvrent jusqu’à 60 % du coût du plan d’investissement de Tereos. Ce ne serait pas la première fois que le géant sucrier miserait sur la générosité de la puissance publique. Les betteraviers dirigeant la coopérative mènent régulièrement de fructueuses campagnes de lobbying : en février, le ministre de l’Agriculture leur a assuré qu’ils seraient intégralement indemnisés en cas d’épidémie de jaunisse, une maladie virale transmise par les pucerons qui s’attaquent aux betteraves.

    Dans ces conditions, on comprend mieux la colère du ministre de l’Agriculture à l’annonce des suppressions d’emploi. « Nous nous sommes vus très fréquemment ces derniers temps pour parler de l’avenir de la filière sucrière, sans que Tereos ne nous dise un mot de son plan de restructuration ! » a tonné Marc Fesneau, cité par les Échos. Le ministre va-t-il demander des comptes au géant sucrier ?

    profitssucreSuppression d'emploisAgroalimentaire
    France24 - World

    President Macron hopes to heal divisions after bruising pensions fight

    Issued on: 22/03/2023 - 05:32Modified: 22/03/2023 - 07:58

    NEWS WIRES Yinka OYETADE

    President Emmanuel Macron will go live on television Wednesday, hoping to heal deep divisions across France caused by a brutal fight over his pensions reform that has dented his popularity.

    With four years to go in his second mandate, Macron will also be looking to give his government fresh momentum as it reels from the political fallout of his decision to ram the reform plan through the National Assembly without a vote.

    The interview comes against a backdrop of smouldering tensions in the streets, with hundreds of demonstrators arrested and police officers accused of stifling legitimate protest.

    Before breaking his silence in a live television interview scheduled for 1:00 pm (1200 GMT) on Wednesday, Macron spent most of Tuesday talking to ministers, advisors and other political heavyweights about the way forward.

    People involved in the discussions told AFP that Macron has already ruled out any radical break with the political status quo.

    There will be no new prime minister to replace the incumbent Elisabeth Borne, no dissolution of the National Assembly and no referendum on the pensions reform which raised the retirement age to 64 years from 62.

    'A new chapter?'

    But Macron also called on his troops to provide ideas in the "next two to three weeks," aimed at "a change in method and a new reform agenda", one participant said, requesting anonymity.

    Transport Minister Clement Beaune told broadcaster France Inter on Tuesday that the government could open a "new chapter" with initiatives to improve the lot of ordinary French people, including their work lives and wages.

    But while Macron will try to turn the page on the arduous political and institutional process that got his reform through, he cannot do the same for social unrest that continues to shake France.

    Police arrested around 300 people within hours of the government surviving two no-confidence votes in the National Assembly over the pensions bill Monday.

    Some protesters burned trash bins, bikes and other objects, while others blocked traffic in parts of the country.

    Spontaneous protests by young people have seen nightly clashes with police since last week.

    There have been 1,200 unauthorised demonstrations since last Thursday, "some of them violent", said Interior Minister Gerald Darmanin.

    Lawyers, magistrates and some politicians accused police officers of having made what they called arbitrary arrests in an attempt to stifle anti-government protests.

    They cited as proof the fact that the vast majority of detained demonstrators were released after a few hours, without any charges.

     "Criminal law is being used by the government to deter demonstrators from exercising their right to demonstrate," said Raphael Kempf, a lawyer specialising in human rights and freedoms.

    Paris police chief Laurent Nunez rejected the allegations, telling the BFMTV broadcaster: "There are no unjustified arrests."

    'Resentment and hatred'

    A survey on Sunday showed Macron's personal approval rating at just 28 percent, its lowest level since the height of the anti-government "Yellow Vest" protest movement in 2019.

    Observers say street anger directed against Macron personally is worse than against any president since Charles de Gaulle, bordering on hatred with some demonstrators burning his effigy and calling for his execution.

    "Since the Yellow Vests, Emmanuel Macron has been the focus of huge amounts of resentment and hatred," said Anne Muxel, director of research at Sciences Po, an elite political science school.

    Even his allies acknowledge that Macron can come across as arrogant.

    "He's an excellent president," said one government advisor. "But he's a useless communicator."

    An official close to the presidency added: "He's a divisive president, he's loved or hated. But that's probably why he became president in the first place."

    Macron, who has vowed new approaches before, told his allies Tuesday that he was aware that "this is a difficult time" and that he wanted to "pacify" angry protesters, but "will not be rushed into anything".

    Meanwhile strikes and blockades at oil refineries continue, potentially creating severe fuel shortages.

    The streets of Paris also remain strewn with uncollected rubbish after a two-week strike by garbage workers.

    Another round of strikes and protests organised by trade unions for Thursday could again bring public transport to a standstill.

    (AFP)

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    Macron defiant as anger simmers over French pension reform

    Hundreds arrested as French protests continue after government survives no-confidence vote

    FRANCE IN TURMOIL

    Protests, appeals, referendum: What’s next for France’s pension reform?

    BBC

    SANS TITRE

    On a crisp winter morning in Schaerbeek, a vibrant neighbourhood in north-east Brussels, Marie-Christine Hache walks the aisles of BEES Coop supermarket filling her cart with organic fruit, vegetables, nuts, rice, pulses and pasta.

    For Hache, the burden of grocery shopping amidst record-high prices has been eased through her participation in one of two novel initiatives trialling "social security for food".

    The affordability of food is a growing concern for increasing numbers of households worldwide as people struggle to cope with the greatest cost of living crisis in a generation. With some forced to cut back on food to meet other essential expenses, food insecurity is on the rise around the world.

    The idea of social security for food might sound far-fetched. But through recently launched projects in Montpellier in France and Brussels in Belgium, burgeoning collectives of NGOs, farmers, researchers and citizens are experimenting with the idea that quality, nutritious and organic food should be accessible to everyone – regardless of income.

    "Eating healthy and having access to quality food is expensive and only a minority of the population can afford to do so," says Margherita Via, project manager at BEES Coop.

    Inspired by universal healthcare systems such as those in France and Belgium, civil society groups have proposed establishing a new branch of social security, under which each citizen would receive a monthly allowance enabling them to buy food meeting certain environmental and ethical criteria.

    Food banks provide urgent provisions in times of crisis, but researchers argue that they are not a long-term solution to unaffordable nutritious food (Credit: Getty Images)

    At its heart, the idea is about moving away from food as a commodity. "A total overhaul of [the agro-industrial food] system based on the right to food is necessary," says agronomist Mathieu Dalmais, who has led the movement since its inception in 2017 through his work with ISF-AgriSTA, one of 11 organisations working on the idea in France.

    As the costs of the modern, globalised industrial food system – biodiversity loss, labour exploitation, food waste, disease – have come into sharper focus in recent years, calls to transform it have intensified. Effectively addressing these issues requires a systemic approach, which is where social security for food comes in, explains Jonathan Peuch, advocacy officer on the right to food and nutrition at Fian Belgium.

    Under the proposed scheme for France and Belgium, each person (or parents for minors) would automatically receive a fixed sum every month through, for example, a designated card. Between €100-150 ($106-159/£88-133) monthly has been proposed for adults, and between €50-75 ($53-80/£44-67) for children.

    Like healthcare, the system would be financed through contributions from each citizen proportional to their income. In Belgium, Fian has proposed people earning €3,000 ($3,190/£2,650) gross monthly would contribute €150 ($159/£133) every month, those earning more would contribute more and those earning less would contribute less. Yet all would receive €150 monthly – in effect, helping redistribute wealth from those with the most means to those with the least.

    Further funding could be raised through a state contribution, for example from taxes on profits of multinational food companies or through increasing excise duties on nutritionally unhealthy products, such as alcohol or tobacco.

    "Politically, some people say [the idea] is utopic," says Peuch. "I don't think it's utopic, it's just a choice for society to say we're going to increase our contribution, and we want to put that money here."

    Only food products meeting certain criteria – such as organic certification, fair pay for farmers and workers, and short supply chains – would be able to be purchased with the allowance, which could be used wherever those products are sold. These criteria are intended to support a wider transformation of the food system to one that is more just and sustainable.

    Although organic foods are not healthier in terms of nutrients, studies show they expose consumers to fewer pesticides associated with human disease and antibiotic-resistant bacteria. Organic farming has less environmental impacts than conventional farming and can enhance biodiversity – increasing species richness by 30% and the number of organisms by 50%, according to meta-analyses comparing the two.

    With the rising cost of living, many people are having to make changes to the food they buy (Credit: Getty Images)

    France and Belgium's trials, which began earlier this year and last year respectively, will each run for 12 months, and the early results appear to be positive.

    In the Brussels trial, funded by the country's social welfare centre, participants from nearly 60 low-income households receive €150 monthly for one year – without having to make a contribution – to spend in one supermarket: BEES Coop. Via says so far participants are mainly purchasing dietary staples, with a small fraction allocated towards non-food items such as soap and toilet paper. Hache credits the intervention with improving her diet and easing her stress levels. "I can buy organic fruit and vegetables and bulk products in the quantities I want," she says.

    The project in Montpellier, supplemented by public and private grants, gets closer to the goal of wealthier participants contributing more for their food. For one year, each of the 400 participants, half of whom live in poverty, are required to contribute a voluntary amount between €1-150 (($1.1-159/£0.9-£133)monthly, and will receive €100 ($10/8£90) monthly, regardless of what they contributed. To prevent the allowance from being misused, the citizens' committee behind the project issue the funds in a local currency that can be spent at five supermarkets across the city.

    Emma Patterson, senior lecturer in public health nutrition at Stockholm's Karolinska Institute, says the intervention is an excellent way of addressing structural barriers like cost and accessibility. "There's good evidence to suggest working in a structural way is more effective than just providing information to people," she says.

    However, Patterson cautions that by restricting the funds to be spent only in certain shops, access may remain a barrier. "To have a wide impact, you need to involve ordinary supermarkets and make this available to everybody. Otherwise, you'd be benefiting people already in a position to make extra trips to special shops. You'd miss reaching out to the wider segment of the population that needs to be helped," she says.

    Enough food is produced to feed 10 billion people, yet much of the world's population is inadequately nourished and, globally, hunger, food insecurity and malnutrition are on the rise. Even before Russia's invasion of Ukraine, which sent global food prices skyrocketing, 3.1 billion people already could not afford a healthy diet.

    From the UK to Spain to Germany to Latvia, food bank demand is soaring across Europe. It's a similar story across the Americas. Food banks in Canada have reported record-breaking visits to food banks, in Argentina food banks are unable to meet demand and in the US food bank use is up one-third compared to before the Covid-19 pandemic.

    Peuch says having to ask for food isn't a dignified approach and that food aid, while serving a role in extreme situations, cannot be a long-term response to food insecurity. "Sometimes the state says to us, 'we have no food problem in our country because we have food aid.' But for us, food aid is not the right to food," he says. "It only provides limited quantity, and [when it comes to] quality, people cannot really choose."

    Patterson agrees it's important for people to have the freedom to choose their own food and for interventions to be designed and developed with dignity in mind.

    With food insecurity a growing concern throughout Europe, campaigners think a window of opportunity to usher in changes may be opening. "When you have to eat food that you don't want to buy, but you have to buy it because you don't have a choice… this makes people aware," says Peuch.

    Studies show lower household income is consistently associated with poorer diet quality, as low-cost diets rely on energy-dense but nutrient-poor foods. In Scotland, GPs have reported rising cases of malnutrition due to overreliance on such foods since the onset of the cost-of-living crisis. Poor nutrition is linked to the worldwide rise of micronutrient deficiencies, obesity and preventable diseases like heart disease, stroke and type 2 diabetes.

    Food insecurity is especially detrimental to the health, development and wellbeing of children, whose nutritional requirements are high during a time of rapid physical growth. Globally, childhood malnutrition is considered one of the largest public health challenges.

    The strain of poor nutrition on healthcare systems is significant. A study in Belgium, for example, found healthcare costs and lost productivity costs due to excess weight totalled €4.5bn ($4.8bn/£4bn) per year between 2013 and 2017.

    When food prices rise, rates of malnutrition have been seen to increase among the most food-insecure communities (Credit: Getty Images)

    An analysis by Jean-François Neven, an attorney of labour and social law, found establishing social security for food in Belgium is legally and institutionally possible. But making it a reality requires overcoming an obstacle which might prove even more difficult: changing the way we think.

    Despite Belgium and France being wealthier today than when they established their social security systems, Peuch says it's difficult for many people to think beyond their own interests and see social security as something positive from which we all win.

    Dalmais says capitalism makes this change in mindset difficult, and underappreciation of the flaws in our food system is also hindering change. The complexity of social security for food often frightens people, he says, who "prefer solutions that are simpler to implement, but naive and incapable of changing everything". Change has been slow at the political level, he says, though reception among citizens of the trials has been positive.

    France and Belgium's ongoing trials may only make small headway on these very large challenges. But they could at least help researchers answer basic questions about the feasibility of such a scheme on a broader scale, such as whether the monthly stipend is sufficient, if participants are satisfied, and what people choose to buy with the money (in these trials, participants are free to select whichever foods they prefer).

    Beyond these two trials, momentum in Europe is gathering. Two similar trials in Toulouse and Bordeaux in France are in the works, expected to launch within the next two years. Peuch anticipates the concept will continue to gain traction in Belgium, where already 67 organisations are part of the collective pushing social security for food forward.

    "[People] will say it's not possible, you're just dreaming," says Peuch. "But when you see the coalition behind it, really supporting the idea, it's making it more concrete and realistic."

    --

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    Valeurs Actuelles

    A Saint-Lys, des habitants proposent un projet alternatif contre l’implantation de migrants

    Les habitants de Saint-Lys ne se résignent pas. Dans cette commune de Haute-Garonne, à l’ouest de Toulouse, l’avenir des locaux d’une maison de retraite se dispute. L’établissement “La joie de vivre” doit déménager début avril 2023 et laisser place à un centre de préparation au retour (CPAR), qui accueillera entre 80 et 120 migrants d’ici la fin de l’année. Un collectif de saint-lysiens espère pourtant court-circuiter le projet et installer une résidence sénioriale qui profiterait à tout le village.

    Samedi 18 mars, ils étaient encore plusieurs centaines sous la halle du village, face à la mairie, à demander l’annulation de ce projet « démesuré » pour cette commune de 9.000 habitants. A quelques centaines de mètres de là, l’Ehpad vit ses dernières semaines dans ses locaux. Le 4 avril, il déménagera sur la commune voisine, Fonsorbes, laissant le bâtiment à Adoma, une association qui s’est spécialisée dans l’ouverture de centres pour migrants, partout en France.

    L’ombre de Callac plane sur Saint-Lys. Le village breton a réussi à obtenir gain de cause. Après plusieurs mois de mobilisation, le projet “Horizons”, devant implanter une centaine de migrants dans les Côtes d’Armor, a été abandonné. Forcément, cela donne des idées au collectif “Stop CPAR”, qui a pris la tête de la contestation au début de l’année 2023. En octobre dernier, c’est le maire socialiste lui-même, Serge Deuilhé, qui appelait ses administrés à se mobiliser contre ce projet « disproportionné » et « sans concertation » imposé par l’État. Depuis, la mairie fait profil bas. Seule une banderole “Non au CEPAR imposé par l’État” trône encore sur la façade.

    Un maire trop négligeant ?

    Si dès 2018, la maison de retraite avait annoncé son départ de Saint-Lys, la municipalité semble avoir loupé le coche et le maire se retrouve sous le feu des critiques de son opposition. « Il est fautif », désigne Patrick Lasseube, ancien édile de la commune en 2001 et 2008 et présent à la manifestation contre le CPAR. Selon lui, le projet aurait pu être évité. « Il suffisait de prendre les devants », analyse celui qui est resté conseiller municipal jusqu’en 2020, rappelant que la municipalité a un droit de préemption sur toute vente, dans un délai de deux mois. « Il ne l’a pas fait valoir », peste un membre du collectif. L’opérateur de l’Etat, Adoma, a saisi l’opportunité et racheté le bien pour 2 millions d’euros.

    La transaction n’a été rendue publique qu’en octobre 2021. Pourtant, selon la sous-préfète de Haute-Garonne, le maire avait été informé cinq mois plus tôt. « Un délai qui a empêché certains repreneurs potentiels de se positionner », soupire un manifestant. Reste un espoir : une rétractation. La date butoir de la signature définitive de l’acte de vente est prévue pour le mois de mai, après avoir déjà été repoussée de quelques mois. Le collectif “Non au CPAR” reste alors en embuscade pour s’emparer des lieux.

    Un projet alternatif porté par les habitants

    Plutôt que de simplement s’opposer à l’arrivée d’une centaine de migrants, le collectif d’habitants prône une solution alternative « pérenne et constructive ». « Il y a un besoin local » précise Bertrand Thierry, conseiller municipal d’opposition et l’un des membres du noyau du collectif. Si Callac est dans toutes les têtes, Nailloux a déjà réussi à déjouer les plans d’Adoma. Cette commune, située quelques kilomètres au sud de Saint-Lys, a ouvert un centre pour handicapés, en lieu et place d’un centre pour migrants, qui cristallisait la colère d’une partie de la population. « Ils ont certainement été aidés par le fait que leur maire soit le président du département », soupçonne un saint-lysien.

    Le collectif s’est donc attelé à dessiner un nouveau projet pour l’ancien bâtiment de “La joie de vivre”. Il propose désormais la création d’une maison médicalisée destinée en partie aux seniors. « 25,4% de la population a plus de 60 ans à Saint-Lys », rapporte Laura, lors de la manifestation du 18 mars dernier. Pour répondre à la demande d’une population vieillissante, cette ancienne maison de retraite paraît être l’endroit idéal avec ses 94 chambres de 17 à 34 m², des cuisines collectives et des salles communes. « A l’intérieur, tout est en parfait état », assure Jean-Louis, un membre de l’association.

    Selon les membres du collectif, un investisseur originaire du nord de la France serait d’ailleurs prêt à apporter son soutien au projet, assisté par de nombreux investisseurs locaux. Parmi eux, un commerçant qui se dit prêt à participer au développement d’infrastructures « répondant aux besoin de la ville ». Saint-Lys ne dispose toujours pas de maison de santé, bien que le projet soit dans les cartons depuis « une quinzaine d’années ». Seuls quatre médecins exercent sur la commune, classée en désert médical.

    Le projet a été posé par écrit et présenté à la préfecture de Haute-Garonne, ainsi qu’aux responsables d’Adoma. « Nous n’avons eu aucune réponse », déplore Raymond Sanchez, un des porte-paroles de l’opposition au CPAR. Un signe de “mépris” pour ces habitants qui haussent le ton dans la rue. Le 11 février dernier, ils étaient plus de 400 à défiler silencieusement. Le 18 mars, ils sont à nouveau plusieurs centaines à brandir pancartes et fumigènes. « La prochaine fois, nous pouvons frapper plus fort », prévient un organisateur qui souhaite à tout prix se faire entendre.

    Quel Saint-Lys pour demain ?

    « Qu’est-ce qui pourrait faire reculer le dossier à trente jours du déménagement ? », s’interroge, fataliste, l’ancien maire de la commune. L’ouverture du centre de préparation au retour ne devrait être effective que dans le second semestre de 2023, après plusieurs mois de travaux. Première inquiétude parmi les habitants : une potentielle augmentation de l’insécurité. « Ils n’auront rien à faire de la journée, l’ennui attire les bêtises », souligne un commerçant qui réfléchit désormais à employer deux vigiles pour son magasin. Un coût de 60.000 euros à l’année, qui s’ajoute à la hausse des prix de l’énergie, des salaires, des charges et de l’inflation.

    « Ils n’auront rien à perdre puisqu’ils seront reconduits chez eux », poursuit un habitant, déjà témoin d’actes d’incivilité de la part de migrants déjà hébergés dans un hôtel de la ville. Combien seront-ils véritablement ? L’incertitude demeure. Adoma avouait sans détour que « 120 personnes » lui permettrait une rentabilité du projet. Le maire de la commune souhaite abaisser le nombre à 80, dans ce foyer qui comporte près de 160 places. « On commence par un petit effectif, puis ça augmente progressivement », craint un habitant qui prend exemple sur la sous-préfecture voisine, Muret. « Un hôtel avait été réquisitionné, désormais, ce sont 500 migrants répartis dans tous les hôtels de la ville », assure-t-il.

    Si le CPAR n’héberge officiellement que des personnes volontaires au départ pour une durée maximale d’un mois, selon Adoma, un rapport du Sénat vient contredire le projet. Les migrants sont libres de ne pas repartir à l’issue de leur séjour. L’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) revendique un taux flatteur de 85% de retour au pays. « Un mensonge », selon Thierry Bertrand qui, s’appuyant sur le rapport d’information du sénateur François-Noël Buffet, évoque un taux de 35% en 2019 et 2020.

    En réunion publique, l’opérateur de l’Etat, Adoma, a annoncé qu’il « reproposera le bâtiment dans une dizaine d’années ». « Mais à quel prix et dans quel état ? », s’inquiète Raymond Sanchez. D’ici là, Adoma aura tout le loisir de disposer du bâtiment principal, voire de s’agrandir sur le terrain d’1,5 hectare.

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

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    Известия (RUS)

    В Финляндии задержан мужчина по подозрению в терроризме

    В Финляндии задержан 30-летний мужчина по подозрению в подготовке к совершению террористического акта. Об этом в среду, 22 марта, сообщила центральная криминальная полиция страны.

    «Центральная криминальная полиция расследует предполагаемую подготовку к совершению террористического преступления, а также преступление с применением огнестрельного оружия при отягчающих обстоятельствах, совершенное с террористическим намерением. Подозреваемым в преступлениях является 30-летний финн», — сказано в сообщении.

    Мужчину задержали в минувшие выходные, в настоящее время он заключен под стражу. В правоохранительных органах указали, что расследуемые преступления связаны с крайне правой идеологией и деятельностью.

    Руководитель следствия Санны Спрингаре отказался комментировать детали, связанным с делом. По его словам, предварительное следствие находится только на начальном этапе. Он сообщил, что «полиции неизвестно об острой угрозе чьей-либо жизни или здоровью».

    Ранее, 15 марта, полиция Вены сообщила, что в городе усилили наблюдение и охрану важных районов города в связи с сообщениями о возможном теракте, который якобы готовят исламисты. В правоохранительных органах добавили, что, если для населения возникнет конкретная опасность, жителей города предупредят сразу и по всем доступным каналам.

    France24 - World

    UN says that more than 530 killed in gang-related violence in Haiti this year

    Issued on: 22/03/2023 - 00:16Modified: 22/03/2023 - 00:17

    NEWS WIRES FRANCE 24 Follow

    More than 530 people have been killed this year in gang violence in Haiti, the United Nations said Tuesday, with many killed by snipers shooting victims at random.

    The UN human rights office said it was concerned that extreme violence was spiralling out of control in Haiti.

    "Clashes between gangs are becoming more violent and more frequent, as they try to expand their territorial control throughout the capital and other regions by targeting people living in areas controlled by rivals," spokeswoman Marta Hurtado said.

    This year, up to March 15, "531 people were killed, 300 injured and 277 kidnapped in gang-related incidents that took place mainly in the capital, Port-au-Prince," she told reporters in Geneva.

    In the first two weeks of March alone, gang clashes left at least 208 dead, 164 injured and 101 kidnapped, Hurtado said.

    "Most of the victims were killed or injured by snipers who were reportedly randomly shooting at people in their homes or on the streets," she added.

    Students and teachers have been hit by stray bullets, and kidnappings of parents and pupils in the vicinity of schools has surged, forcing many to close.

    Without the protective school environment, "many children have been forcibly recruited by armed gangs", Hurtado said.

    Thousands displaced

    Haiti, the poorest nation in the Americas, has been gripped by a worsening political and economic crisis since the July 2021 assassination of president Jovenel Moise, and gangs now control more than half the country's territory.

    The chronic instability and violence have sent food prices surging, and half the population does not have enough to eat, Hurtado said.

    At least 160,000 people have been displaced and are living in precarious circumstances, with a quarter living in makeshift settlements with limited access to basic sanitation, she added.

    "Sexual violence is also used by gangs against women and girls to terrorise, subjugate and punish the population," Hurtado said, with gangs using sexual violence against abducted girls to pressure families into paying a ransom.

    UN human rights chief Volker Turk has urged the Haitian authorities to address the security situation immediately, by bolstering the police and reforming the judicial system.

    "To break the cycle of violence, corruption and impunity, all those responsible, including those providing support and finance to the gangs, must be prosecuted and tried according to the rule of law," Hurtado said.

    "We also call on the international community to urgently consider the deployment of a time-bound, specialised support force," she added.

    (AFP)

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} HAITI

    Haiti set to form transitional government as president steps down

    Haiti gang violence soars as UN envoy appeals for international armed force

    UN’s Guterres calls for international troops to intervene in Haiti

    BBC

    As always, the writing and the plot glitter with precision and dark wit

    The added thrill of a series' last season is knowing that anything goes. Empires and marriages can crumble or rebuild, characters can disappear or return out of nowhere. The fourth and final instalment of Succession teases all those possibilities for the scheming media mogul Logan Roy (Brian Cox) and his just-as-duplicitous children. All I can reveal without spoilers is that creator Jesse Armstrong has structured the season for maximum jaw-dropping effect. And that's just in the four episodes HBO made available to critics.

    More like this: - Hollywood's most misogynistic cliché - 11 of the best TV shows to watch in March - A wild tale of rock 'n' roll excess

    They reflect the show's bold ambition, and suggest why it is more than just a popular television show. Succession has become a cultural touchstone, a shorthand reference for business manoeuvres, excessive wealth and family dysfunction. The deft combination of a business plot – detailed, savvy and often prescient – with sibling rivalries and love-hate parent-child relationships is the essential genius of the series. Its off-screen resonance is a major sign of its brilliance.

    This season finds an ideal balance once more, capturing the emotion underneath the outsized lives of the Roy family as they flit around in private planes and wrangle over Logan's plan to sell old-school Waystar to a forward-looking media company, Gojo. The previous season ended with Kendall, Shiv and Roman conspiring to stop the sale, only to be outflanked because Shiv's husband gave Logan a heads-up. So, betrayals all around. The new season picks up 48 hours before the board of directors' vote on the sale, and we immediately wonder if that patricidal little trio, still trying to prevent it, can possibly hold together. They are headed for what Shiv calls "a coronation demolition derby".

    One reason Succession is so alluring is that it's simply fun to watch villains – yet the Roys are villains with profound feelings we have come to understand. That allows the characters to be deep and unpredictable, and the show to be a family portrait rather than a good-evil morality play. Self-important Kendall (Jeremy Strong) is trying to take charge, and is as despicable as ever. If you think that's harsh, just wait. He is the most damaged of the children, which Strong allows us to see underneath Ken's annoying hubris. Shiv (Sarah Snook) has the most complicated, push-pull relationship with her father. Self-protection steers her every move, in her marriage to Tom (Matthew Macfadyen) and in business. You never know which way she'll veer, but maybe she doesn't either. Roman (Kieran Culkin), who started out as a lightweight, has turned out to be valuable to Logan's business interests. He is also the most loving of the children, yet is conflicted between self-interest and loyalty to his father, whom he wants to trust. Culkin's dynamic, calibrated performance reveals all that without losing a bit of the sardonic edge that is Roman's signature. And the oldest son, Connor (Alan Ruck), remains a loose cannon with delusions of becoming US president. The neediness, anger and desire to be loved that is beneath all their alliances and deceptions has never been more apparent.

    As always, the writing and the plot glitter with precision and dark wit. Waystar's future may hinge on whether a pencil mark on a piece of paper is meant to underline or cross out a few words. One scene unites the Roys in a karaoke bar. It's a private room in a karaoke bar, but still. It's enough to make Roman call it torture, saying, "This is Guantanamo level".

    And the season includes sly callbacks to earlier episodes, creating a sense of coming full circle. It begins with a birthday party for Logan in his apartment, the same setting and occasion that introduced many of the characters in the series' very first episode, when the question of who might succeed him as head of the empire seemed imminent. Connor is the only one of the children at the celebration this time, but the others are not far from Logan's mind. Typically acerbic, he asks Tom, "Have you heard from the rats?"

    Logan, of course, is the towering figure, constantly thought to be losing his touch only to outsmart his children. After all, he taught them how to play this game, and he is the master. He is brutal and cruel to them, but then they often seem so much worse than he is. Cox has become better and better at capturing Logan's rage, ruthless grip on power, distrust and increasing isolation. No wonder he is so magnetic yet inscrutable to his rivals.

    Logan ties the series most firmly to the reality the show mirrors, and his character is the main reason Succession has become part of the off-screen cultural and political conversation. At the start, the series evoked questions about which mogul might have been the basis for Logan, possibly Rupert Murdoch or Sumner Redstone. Now the fictional Roys are reference points for those real-life family empires. A recent Esquire feature about a book detailing Redstone's messy legacy is headlined, The Sordid Family Saga that Makes Succession Look Tame. Two years ago, an article in The Telegraph was headlined How billionaire Sumner Redstone was a real-life Logan Roy.

    The Murdoch echoes are stronger than ever now that a defamation lawsuit against his Fox News Channel has put his grip on The White House in the headlines, amidst allegations that Fox's coverage helped Donald Trump in the 2020 election and his later attempts to cast doubt on its results. On this season's Succession, Logan keeps his Fox-like fictional channel, ATN, out of the Waystar deal, retaining his hold on political power. Similar to the Fox allegations, ATN played a kingmaking role in the US presidency. Yet Succession doesn't endorse its characters' perspectives. The show is non-partisan, cynical about all politics, making it clear that money means more than ideology.

    Armstrong and Cox have insisted that Logan is a mix of influences, but of course creators don't have to intend parallels. Sometimes a great show is so perceptive it just lands that way. "The thing about us is... we don't get embarrassed," Shiv said to a rival last season, a line that sums up a lot about how shrewdly Succession reflects the culture. "The US has entered an era of post-shame politics," is a headline from an NPR podcast this February, and an MSNBC political analyst, former US attorney Barbara McQuade, said in January, "We're living in a post-shame world". At times, Succession is so on point it barely seems like fiction.

    ★★★★★

    Succession season four premieres on HBO Max on 26 March, and on Sky Atlantic and Now TV from 27 March.

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    Valeurs Actuelles

    Toulouse : la statue du cardinal Saliège, compagnon de la libération, vandalisée avec des slogans anarchistes

    Les dégradations de statues se multiplient en France. Ainsi, CNews se fait l’écho, dimanche 19 mars, du buste du cardinal Saliège, posé au pied de la cathédrale Saint-Etienne à Toulouse (Haute-Garonne), qui a été vandalisé. Des slogans anarchistes « Ni dieu ni maître », et signés d’une lettre « A » majuscule entourée d’un cercle, ont été tagués.

    Scandalisé, le maire de Toulouse Jean-Luc Modenc a dénoncé cet acte de vandalisme. « En ce 19 mars, anniversaire des odieux assassinats antisémites de 2012, cet acte de profanation du buste du cardinal Saliège qui défendit les juifs persécutés en 1942 est lourd de sens et odieux. Notre détermination à défendre les valeurs démocratiques et humanistes est intacte », a écrit l’élu sur Twitter.

    En ce 19 mars, anniversaire des odieux assassinats antisémites de 2012, cet acte de profanation du buste du cardinal Saliège qui défendit les juifs persécutés en 1942, est lourd de sens et odieux. Notre détermination à défendre les valeurs démocratiques et humanistes est intacte. pic.twitter.com/Qydy0vwbQE

    — Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) March 19, 2023

    Une figure de la résistance contre l’occupant nazi

    Archevêque de Toulouse lors de la Seconde Guerre mondiale, le cardinal Jules Saliège, avait créé un réseau de soutien aux juifs persécutés. Ainsi, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Midi-Pyrénées a vivement condamné cette attaque. « Ces dégradations sont une étape supplémentaire dans les attaques contre ceux qui ont été à l’avant-garde de la lutte contre l’antisémitisme. S’attaquer au cardinal Saliège c’est s’attaquer à ceux qui, de Forain François Verdier à Marcel Langer, ont porté l’âme de notre ville et de nos valeurs durant la Seconde Guerre mondiale », s’insurge le Crif dans un communiqué repris par La Dépêche.

    Et d’ajouter : « Le Crif Toulouse se tient aux côtés de nos frères chrétiens et de l’ensemble des Toulousains qui sont choqués par cet acte qui s’attaque à la mémoire de celui qui fut Juste parmi les nations et un exemple de courage durant la Seconde Guerre mondiale. »

    Toulouse : les dernières actualités

    Toulouse : course-poursuite entre une adolescente de 16 ans positive au cannabis et les policiers

    Toulouse : plusieurs policiers blessés après un refus d’obtempérer

    Toulouse : face aux incivilités, des sociétés privées désormais autorisées à verbaliser

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

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    France24 - World

    Greek prime minister announces general elections in May after rail disaster

    Issued on: 21/03/2023 - 23:38

    NEWS WIRES

    Greek Prime Minister Kyriakos Mitsotakis said Tuesday that the country would hold a general election in May, as his government faces widespread anger over a train disaster that killed 57 people in February.

    "I can tell you with certainty that the elections will take place in May," he said in an interview with TV channel Alpha.

    The conservative government's mandate expires in early July.

    According to local media, elections had initially been planned for April, but the collision between two trains, the worst rail accident in Greek history, stunned the nation and led to a change in plans.

    The train disaster sparked weeks of angry and occasionally violent protests, and struck a massive blow to Prime Minister Kyriakos Mitsotakis and his government ahead of the elections.

    Most of the victims were university students returning from a long holiday weekend.

    Greece's transport minister resigned after the disaster, while the stationmaster on duty during the accident and three other railway officials have been charged and face possible life sentences.

    But railway unions had long been warning about problems, claiming the network was underfunded, understaffed and accident-prone after a decade of spending cuts.

    (AFP)

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    Greece sacks police chief after clashes over deadly train disaster

    Thousands take part in fresh Greek protest over deadly train crash

    Greek officials charged over train crash, PM promises 'transparency'

    Valeurs Actuelles

    Perpignan : après une procession contre la sécheresse, il se met miraculeusement à pleuvoir

    Alors que les Pyrénées-Orientales connaissent un déficit pluviométrique de 70 % pour les derniers mois, une procession rassemblant environ un millier de fidèles a arpenté les rues de Perpignan, samedi 18 mars, pour célébrer saint Gaudéric, relate Le Midi libre. Pendant des siècles, les reliques de ce paysan, né vers 820, auteur de miracles, étaient transportées jusqu’à la rivière pour faire tomber la pluie.

    Sous le ciel orageux, des centaines de personnes, incluant des membres du clergé, de confréries religieuses, et des agriculteurs, ont marché à travers les rues du vieux Perpignan, portant des reliques du saint patron des agriculteurs catalans. La procession s’est achevée sur les rives de la Têt, un des principaux cours d’eau des Pyrénées-Orientales.

    Des prières exaucées

    C’est la première fois en cent cinquante ans que ce rituel est pratiqué, a indiqué à Franceinfo l’archiprêtre de la cathédrale de Perpignan, Benoît de Roeck, qui dirigeait la cérémonie organisée à la demande d’un viticulteur des environs.

    Quoi qu’il en soit, les prières des pèlerins ont été exaucées. Selon les informations du quotidien L’Indépendant, des précipitations abondantes se sont abattues sur la région dans la nuit de samedi à dimanche. L’équivalent de trois semaines d’un mois de mars en seulement trois heures, soit le plus important cumul quotidien depuis le 23 septembre 2022.

    Perpignan : les dernières actualités

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    Louis Aliot : « Emmanuel Macron ne sait pas comment la France est faite »

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    France24 - World

    After Macron’s use of ‘nuclear option’ on unpopular pension reform, what's next?

    Issued on: 18/03/2023 - 18:48Modified: 18/03/2023 - 18:53

    Romain HOUEIX

    Several consequences could follow the French government’s use of Article 49.3 of the constitution to pass President Emmanuel Macron’s pension reform without a vote in the National Assembly on Thursday. They include a no-confidence motion against the government, the dissolution of the Assembly, and ongoing street protests. FRANCE 24 breaks down the options for the opposition and the president.

    After Prime Minister Élisabeth Borne on Thursday invoked the power inscribed in Article 49.3 of the constitution allowing the government to pass bills without a vote in the lower-house Assembly, opponents of pension reform still have cards to play. They hope to force the government to back down before the enactment of the controversial law, which includes a hike in the retirement age from 62 to 64.

    In the words of a Paris-region deputy and member of the left-wing NUPES (New Ecological and Social People’s Union) coalition, opposition lawmakers hope to use “all the means at their disposal” to sink pension reform. These include supporting organised protests, tabling a no-confidence vote in the government, launching a referendum to potentially kill the reform, and appealing to France’s Constitutional Council.

    A vote of no confidence in the government

    In the wake of Borne’s citation of 49.3 as opposition deputies sang La Marseillaise, France’s national anthem, and held placards saying “no!” to a retirement age of 64, deputies from two parliamentary groups tabled votes of no confidence in the cabinet she leads. The first came from the LIOT group (for Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) composed of centrists and moderates, and the second came from Marine Le Pen’s far-right National Rally (Rassemblement National or RN).

    Cosigned by the leftist NUPES group, the LIOT group’s multiparty motion is giving the government more cause for concern. It could receive support from other members of the left, the far right and even those members of the center-right Les Républicains (LR), who want to bring down the government and its pension reform. The small LIOT group thus finds itself at a pivot point amid opposition to Macron from both right and the left.

    Votes of no confidence must be tabled within 24 hours of the government’s triggering of Article 49.3, and debate may then begin after 48 hours, at a time set by an Assembly body that consists of deputies in various leadership positions. Debates on the two tabled no-confidence votes will begin in the Assembly on Monday, March 20 at 4pm, Paris time. A successful vote of no confidence must gain support from an absolute majority of deputies – 287, at present – which prevents a simple majority aided by abstentions from toppling a government.

    With this requirement, it is unlikely that a vote will pass. Even with the support of all 149 deputies in the NUPES, 88 in the RN and 20 in LIOT, the motion would fall short by 32 votes. To overcome this deficit, more than half the Les Républicains deputies would also need to support it, despite party president Éric Ciotti's opposition to such a course of action. That means a successful vote would need the support of unlikely defectors from Macron’s own Renaissance party or his parliamentary allies in Modem and Horizons. 

    If either of the no-confidence votes were to succeed, the pension reform law the government passed would be rejected. Macron could then opt to appoint a new prime minister, or retain his confidence in Borne – and, in that case, dissolve the National Assembly, a move that French president Charles de Gaulle made in 1962 during the only such vote that passed since the founding of France’s Fifth Republic.

    >> The Debate: French government overrides parliament over pensions, at what cost?

    Dissolving the National Assembly

    Macron has mentioned dissolving the Assembly as a recurring threat since last June’s legislative elections left his party with only a relative majority. It remained a threat on the eve of the forced passage of pension reform, in the hope of getting Les Républicains lawmakers who were reluctant to vote for the bill to fall in line.

    The idea of following in the footsteps of de Gaulle by dissolving parliament after a no-confidence vote would no doubt please Macron. Even some of his supporters see new legislative elections as a solution to the post-49.3 situation. An anonymous Renaissance deputy said that the build-up to the use of 49.3 amounts to “a crash. We need a dissolution” – which, with an ensuing elections victory, would boost Macron’s political capital.

    But the manoeuvre is risky. In 1997, then-president Jacques Chirac tried it and lost his majority in the Assembly. The same thing could happen to Macron in 2023 should he hazard the move.

    It is difficult to predict which party would prevail in fresh legislative elections. The NUPES leftists could capture many more seats by capitalising on the popular movement against pension reform. But observers warn that the hard-right RN, thriving on the growing discontent in French society, would be the most likely winner. The Assembly could then be more fragmented than ever, making the existence of a majority unlikely.

    More protests and strikes

    The next stage in the pension reform saga will also play out in the streets. After the government's decision to use 49.3, France’s group of trade unions met and denounced “a denial of democracy” and the passage of the bill “by force”.

    “Today, it is this exemplary social movement that demonstrates that the president of the Republic and his government have failed before the National Assembly," the eight main French unions wrote in their statement.

    The inter-union group called for “local rallies” over the weekend of March 18 and a ninth day of strikes and protests across France on Thursday, March 23.

    After weeks of peaceful mobilisations, the street protests could intensify in a way that escapes the control of the unions. Several spontaneous demonstrations took place in French cities after Borne used 49.3, leading to multiple incidents and arrests.

    >> French unions see threat of Yellow Vest rerun over Macron's retirement push

    Towards a popular referendum?

    The NUPES leftists prefer to reserve several options in their fight against Macron's pension reform. If a vote of no confidence fails, launching a type of referendum called a référendum d'initiative partagée (a shared-initiative referendum, or RIP) could be another option.

    A constitutional tool available to parliamentarians, the RIP allows for a popular referendum to be held on a bill if 185 French lawmakers (one-fifth of the combined 577 lower-house deputies and 348 upper-house senators) supports it. An RIP must also be supported by 4.87 million French voters, or a tenth of the electorate, whose signatures must be collected within nine months.

    The procedure would allow the pension plan’s opponents “to block the implementation of reform for nine months”, according to Socialist Deputy Valérie Rabault, a vice president of the Assembly. But “if an RIP is triggered” on [the question of] pensions, “it must be before the enactment of the law”, she said.

    However, according to French Communist Party Deputy Stéphane Peu, who along with Rabault is a member of NUPES, the left-wing coalition has had the support of the necessary 185 lawmakers since March 14, two days before Borne invoked 49.3. Peu’s bill will propose that “the retirement age cannot exceed 62”, he said.

    The Constitutional Council

    The RIP is not the last option for opponents if the no-confidence votes fail to pass. “There would have been several appeals to the Constitutional Council against this text had it passed by vote," said Charles de Courson, a LIOT deputy, on March 14.

    Mathilde Panot, the leader of the far-left La France Insoumise (France Unbowed, LFI) party in the Assembly, has promised that the left will appeal to the council. The NUPES will argue that the reform, which was inserted into the social security budget, is a legislative rider, since the text addresses more than just finances.

    Left-wing deputies intend to rely on the opinion of France’s Conseil d’État (Council of State), which had warned the government of a risk that certain measures in its pension reform plan, as well as the plan’s lack of clear calculations, were unconstitutional.

    This article is a translation of the original in French.

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} FRANCE IN TURMOIL

    Protests in Paris as Macron forces through controversial pension reform

    FRANCE IN TURMOIL

    A dog day afternoon in French politics as Macron uses 'nuclear option' to raise retirement age

    FRANCE IN TURMOIL

    Bitter pension battle turns to democratic crisis as Macron bypasses French parliament

    France24 - World

    Iran’s Baloch population leads anti-regime protests six months after Mahsa Amini’s death

    Issued on: 16/03/2023 - 14:09

    Six months after the death of Mahsa Amini in police custody, protests have dwindled in many parts of Iran. But in Sistan and Baluchestan province on Iran’s eastern border, hundreds of protesters still gather every week after Friday prayers, despite crackdowns by authorities. 

    A crowd of men gathers in the town centre of Zahedan, the capital of Sistan and Baluchestan province, on March 10 in a video shared on social media by local human rights organisation Haalvsh. The men have just finished Friday midday prayers ­and are now chanting slogans together, calling for freedom for political prisoners in Iran.    

    Behind them stands the Grand Makki Mosque, led by imam Molavi Abdol Hamid. The largest Sunni Mosque in Iran has played a central role in continued protests against the Iranian authorities in the southeastern border province, Iran’s second-largest.

    In the rest of the country, protests sparked by the death of Mahsa Amini in police custody on September 16, 2022, for not properly following Iran’s hijab laws have dwindled. But for 23 weeks in a row, the Baloch ethnic group based in the southeast have taken to the streets despite paying a heavy price for their dissent. 

    According to the NGO Human Rights Iran, 530 people have been killed as a result of protests in Iran in the past six months. 

    In Sistan and Baluchestan province, one protest in particular stands out. On September 30 – now known as “bloody Friday” – security forces opened fire on protesters in Zahedan, killing at least 66 people, including children, says Amnesty International. 

    >> Zahedan's 'Bloody Friday': Reconstructing a massacre in Iran's Sistan and Baluchistan Province 

    Forced ‘confessions’, unfair trials 

    Rather than supressing unrest – as authorities might have hoped – the violent crackdown had the opposite effect.  

    Weekly protests resumed two weeks after 'Bloody Friday', despite increased surveillance. Along with a military presence and more security cameras in Zahedan, protesters had to contend with regular internet blackouts.  

    Hospitals started being monitored so those injured in protests could be tracked.   

    In early February, the Washington Post authenticated around 100 videos from Baloch protesters giving testimony of violence and intimidation being used against them. “Iran’s feared Revolutionary Guard Corps (IRGC) works in tandem with riot police and plainclothes agents to violently suppress demonstrations – carrying out arbitrary arrests, indiscriminate beatings and, in some cases, opening fire on civilians,” the paper reported. 

    A report published by Amnesty International in March found that at least 13 Balochs had been sentenced to death since January “following grossly unfair trials”. Among these, six young men who took part in protests were sentenced to death for arson and stone-throwing. 

    The report also found evidence of torture including sexual violence to produce forced “confessions”. Sources said that one Baloch detainee, Ebrahim Narouie, had needles stuck into his genitals. Another, Mansour Dahmardeh, was reportedly beaten so severely that his teeth and nose were broken.  

    ‘Social and economic despair’ 

    The protest movement in Iran’s poverty-stricken southeast has its roots in “social and economic despair”, says Stéphane Dudoignon, Iran specialist at France’s National Centre for Scientific Research.  

    In some parts of Sistan and Baluchestan province, the unemployment rate is up to 60% and investment in the region is rare. Climate change is also worsening living conditions by drying up seasonal lakes and causing a surge in cases of respiratory illness. 

    As a majority Sunni population, the Baloch are routinely discriminated against by the ruling Shiite theocracy. Such discrimination means they are systematically ruled out from holding state jobs, for instance, as well as being brutally singled out by the judicial system. 

    “The Baloch population is used to being targeted for a high number of executions,” says Dudoignon. “Even though they only make up 2% of the Iranian population they account for more than a third of annual executions.” 

    “The current unrest reflects the cumulation of different frustrations,” Dudoignon adds. “For years, the Baloch have not been able to express themselves and they’ve seized this opening to shine a light on their cause.” 

    Even so, the Friday protests are not only a rallying cry for the Baloch population – but for wider change in Iran. “They are taking part in a national movement,” Dudoignon says. 

    Imam Molavi Abdol Hamid, who leads Friday prayers in Zahedan each week, has framed their cause as Iranian ­– rather than Baloch – since the beginning of the protests, despite holding contradictory views on one key issue. 

    The Sunni leader is in favour of women wearing the Islamic veil, which has taken on a symbolic significance in national protests since Amini was arrested by morality police for allegedly failing to wear a head covering. 

    >> ‘I never wear a headscarf anymore’: Iranian women continue to defy Islamic regime 

    A shared desire for political change unites the imam and the Baloch population with the national movement. “The demands for democratisation that Molavi Abdol Hamid is advocating for are in line with those of many demonstrators across the country,” Dudoignon says.  

    “There is a connection between the fight of a blogger in Tehran, a metal worker, or a protester in Zahedan: They all see themselves [being treated] as second-class citizens with no hope of being given the status of a citizen will full rights.”

    This article has been translated from the original in French.

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} Perspective

    Singer Ariana Vafadari on supporting protests in Iran through music and dance

    Mahsa Amini remains a symbol of resistance in Iran six months after her death

    Outrage as Iran hands down more death sentences over Amini protests

    Valeurs Actuelles

    Affaire Tiphaine Véron : l’ONU somme le Japon de relancer l’enquête

    Pour les Véron, ce sont les montagnes russes au pays des cerisiers en fleurs. L’ONU, via son Comité contre les disparitions forcées, enjoint le Japon à faire toute la lumière sur la disparition de Tiphaine Véron, évaporée le 29 juillet 2018 alors qu’elle visitait le site touristique de Nikko, à quelques kilomètres de Tokyo. Le Comité somme la police japonaise de relancer l’enquête, de coopérer avec la police française et de permettre à la famille d’avoir accès au dossier. Le Japon, signataire de cette convention internationale, est dans l’obligation d’y répondre d’ici au 14 avril 2023.

    Cela fait plus de quatre ans que la famille Véron, soudée, se bat pour qu’une enquête sérieuse soit enfin menée par les autorités japonaises, en coopération avec la police française. Quatre ans que tant d’interrogations sur sa disparition les torturent. Quatre ans qu’ils sont confrontés à un mur juridique absurde à la fois japonais et français. D’abord, l’inertie des autorités japonaises qui depuis le début de l’affaire se bornent à suivre une piste accidentelle malgré le nombre d’éléments penchant inexorablement vers celle criminelle. Ensuite, malgré l’appui des autorités françaises et du parquet de Poitiers d’où est originaire Tiphaine, la juge française en charge de l’instruction avait décidé, peu avant de prendre sa retraite l’été dernier, de clore les investigations et de classer le dossier, sans même se déplacer au Japon en quête de nouveaux éléments.

    Nous avons désormais la conviction qu’une enquête en bonne et due forme sera enfin menée.

    En janvier dernier, le dossier de Tiphaine a été sauvé in extremis de l’oubli par Me Corinne Herrmann qui l’a placé sur la pile des “cold cases” du nouveau pôle de Nanterre dédié à ces affaires non résolues. L’avocate, qui a traqué Emile Louis et défendu le père d’Estelle Mouzin face au silence de Fourniret, est spécialiste de ces enquêtes criminelles dites “insolubles” à l’époque des faits, faute de preuves ou d’enquêtes initiales mal menées, mais que les moyens techniques et scientifiques modernes peuvent aider à résoudre. « Via l’ONU comme le pôle des “cold cases”, nous avons désormais la conviction qu’une enquête en bonne et due forme sera enfin menée pour retrouver la trace de notre soeur », nous confie Damien Véron qui a effectué son sixième voyage au Japon au mois de novembre, pour poursuivre ses recherches, maintenir la pression sur les autorités japonaises, mobiliser le pouvoir diplomatique et les médias nippons.

    Car depuis ce 29 juillet 2018, beaucoup de zones d’ombre noircissent le dossier Véron. Lorsqu’elle arrive au Japon pour un voyage de quelques semaines, Tiphaine tient à commencer son périple par la visite de Nikko, lieu sacré du bouddhisme et du shintoïsme. Après une nuit passée dans une auberge située au bord de la rivière Daiya, Tiphaine prend son petit-déjeuner dans le réfectoire et discute avec quelques touristes, hésitant sur son itinéraire au vu du temps pluvieux. Selon l’hôtelier, Tiphaine aurait quitté les lieux vers 10h du matin. Pourtant, les données GPS de son téléphone, récupérées plus tard par la famille et sans le moindre concours des autorités japonaises et françaises, montrent que Tiphaine surfe sur internet jusqu’à au moins 11h40. A partir de là, plus aucune trace d’elle.

    Le dossier de Tiphaine est désormais sur la pile des “cold cases” du nouveau pôle de Nanterre

    Alertée par l’hôtelier de la disparition d’une touriste française, la police locale s’entête alors sur une piste accidentelle : un typhon ayant balayé la région la veille et fait remonter, selon leurs dires, le niveau de la rivière qui s’écoule au cœur du site touristique de Nikko. Malgré les multiples dragages de ses eaux, aucun corps n’a jamais été retrouvé.

    Pourtant, plusieurs faisceaux d’indices accréditent une piste criminelle. D’abord, le comportement étonnant de l’hôtelier fuyant les interrogations de la famille à leur arrivée à Nikko peu après le signalement de sa disparition. Puis, il y a les traces de sang découvertes sur les murs de la chambre de Tiphaine, révélées par une solution au Luminol. Cette pièce pourtant capitale n’a jamais été versée au dossier. Sur place, la famille a découvert un étrange panneau, planté au cœur du site touristique, alertant les jeunes femmes qu’un faux guide rôdant dans les parages serait susceptible de les importuner. Ce dernier n’a jamais été auditionné par la police locale. Malgré la réputation paisible de la ville de Nikko, plusieurs corps démembrés ont été repêchés dans la rivière comme en atteste les pages de faits divers des canards locaux que la famille a pu décortiquer. Le Japon s’arracherait-il le titre de pays le plus sûr au monde au prix de nombreuses enquêtes criminelles jamais ouvertes ?

    « Tant de pistes jusqu’ici n’ont jamais été explorées ! Notre avocate Corinne Herrmann a déposé une demande d’actes auprès du juge d’instruction du pôle “cold cases” qui pourrait enfin se déplacer au Japon et tenter d’élucider le mystère de la disparition de Tiphaine », explique, confiant, Damien Véron. Car quelle que soit l’issue des investigations, si la vérité peut doucher l’espérance, l’ignorance rend plus insupportable encore l’absence.

     

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    New York Times - World

    France’s Pension Plan

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    Unbowed, Macron Appears Ready to Tough Out Pension Crisis

    Amid protests in the streets and in Parliament, the French leader shows no sign of scrapping a law that raises the retirement age.

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    By Roger Cohen

    PARIS — President Emmanuel Macron’s re-election program last year was short on detail. His mind seemed elsewhere, chiefly on the war in Ukraine. But on one thing he was clear: He would raise the retirement age in France to 65 from 62.

    “You will have to work progressively more,” he said during a debate in April 2022 with the extreme-right candidate, Marine Le Pen. She attacked the idea as “an absolutely unbearable injustice” that would condemn French people to retirement “when they are no longer able to enjoy it.”

    France heard both candidates. Soon after, Mr. Macron was re-elected with 58.55 percent of the vote to Ms. Le Pen’s 41.45 percent. It was a clear victory, and it was clear what Mr. Macron would do on the question of pensions.

    Yet his ramming the overhaul through Parliament last week without a full vote on the bill itself culminated in turmoil, mayhem on the streets and two failed no-confidence votes against his government on Monday, even as polls have consistently shown about 65 percent of French people are opposed to raising the retirement age.

    Had they not heard him? Had they changed their minds? Had circumstances changed? Perhaps the answer lies, above all, in the nature of Mr. Macron’s victory, as he himself acknowledged on election night last year.

    Looking somber, speaking in an uncharacteristically flat monotone, Mr. Macron told a crowd of supporters in Paris: “I also know that a number of our compatriots voted for me today not to support the ideas that I uphold, but to block the extreme right. I want to thank them and say that I am aware that I have obligations toward them in the years to come.”

    “Those ‘obligations’ could only be a promise to negotiate on major reforms,” Nicole Bacharan, a social scientist, said on Tuesday. “He did not negotiate, even with moderate union leaders. What I see now is Macron’s complete disconnection from the country.”

    Opposition parties on both the left and the right have vowed to file challenges against the pension law before the Constitutional Council, which reviews legislation to ensure it complies with the French Constitution.

    “The goal,” said Thomas Ménagé of Ms. Le Pen’s National Rally party, “is to ensure that this text falls into the dustbin of history.”

    But the chances of that appear remote.

    After a long silence, Mr. Macron is set to address the turmoil on Wednesday. He will try to conciliate; he will, according to officials close to him, portray the current standoff as a battle between democratic institutions and the chaos of the street, orchestrated by the extreme left and slyly encouraged by the extreme right. He has decided to stick with his current government, led by Élisabeth Borne, the prime minister, and he will not dissolve Parliament or call new elections, they say.

    In short, it seems Mr. Macron has decided to tough out the crisis, perhaps offering some blandishments on improving vocational high schools and broader on-the-job training. But certainly no apology appears to be forthcoming for using a legal tool, Article 49.3 of the Constitution, to avoid a full parliamentary vote on a change that has split the country. (Only the Senate, the upper house, voted to pass the bill this month.)

    This approach appears consistent with Mr. Macron’s chosen tactics on the pension overhaul. Since the debate with Ms. Le Pen 11 months ago, inflation has risen, energy prices have gone up, and the pressures, particularly on the poorer sectors of French society, have grown.

    Yet, while he has made some concessions, including setting the new retirement age at 64 rather than 65, Mr. Macron has remained remote from the rolling anger. Most conspicuously, and to many inexplicably, after the government consulted extensively with unions in the run-up to January, Mr. Macron has refused to negotiate with the powerful moderate union leader Laurent Berger, who had supported Mr. Macron’s earlier attempt at pension changes in 2019 but opposes him now.

    “Macron knows the economy better than he knows political psychology,” said Alain Duhamel, a political scientist. “And today, what you have is a generalized fury.”

    A large number of Macron voters, it is now clear, never wanted the retirement age raised. They heard Mr. Macron during the debate with Ms. Le Pen. They just did not loathe his idea enough to vote for a nationalist, anti-immigrant ideologue whose party was financed in part by Russian loans.

    Mr. Macron is adept at playing on such contradictions and divisions. Because his presidential term is limited, he is freer to do as he pleases. He knows three things: He will not be a candidate for re-election in 2027 because a third consecutive term is not permitted; the opposition in Parliament is strong but irreconcilably divided between the far left and extreme right; and there is a large, silent slice of French society that supports his pension overhaul.

    All this gives him room to maneuver even in his current difficult situation.

    When Mr. Macron opted last week for the 49.3 and the avoidance of a parliamentary vote, he explained his decision this way: “I consider that in the current state of affairs the financial and economic risks are too great.”

    On the face of it, speaking about risks to financial markets while pushing through an overhaul deeply resented by blue-collar and working-class French people seemed politically gauche. It appeared especially so at a moment when Mr. Macron was turning away from the full parliamentary vote his government had unanimously said it wanted.

    “Saying what he said about finance at that moment, in that context, was just dynamite,” said Ms. Bacharan.

    It was also an unmistakable wink to the powerful French private sector — with its world-class companies like LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton — and to the many affluent and middle-class French people who do not like the growing piles of uncollected garbage or the protests in the streets, and who view retirement at 62 as an unsustainable anomaly in a Europe where the retirement age has generally risen to 65 or higher.

    If Mr. Macron has cards to play, and perhaps broader support than is evident as protesters hurl insults at him day after day, his very disconnection may make it hard for him to judge the country’s mood.

    Last week, Aurore Bergé, the leader of Mr. Macron’s Renaissance party in Parliament, wrote to Gérald Darmanin, the interior minister, to request police protection for lawmakers.

    “I refuse to see representatives from my group, or any national lawmaker, afraid to express themselves, or to vote freely, because they are afraid of reprisals,” she said.

    It was a measure of the violent mood in France.

    “If we have had 15 Constitutions over the past two centuries, that means there have been 14 revolutions of various kinds,” Mr. Duhamel said. “There is an eruptive side to France that one should not ignore.”

    Aurelien Breeden and Tom Nouvian contributed reporting.

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    Valeurs Actuelles

    Affaire Tiphaine Véron : la justice clôt le dossier

    La nouvelle, apprise la semaine dernière, a abasourdi le clan Véron : la juge d’instruction de Poitiers, d’où est originaire Tiphaine, a signifié à la famille la fin des investigations ouvertes pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire ». « C’est une honte qu’elle clôt le dossier et refuse de se rendre sur place. Nous ne lâcherons jamais Tiphaine et continuerons les investigations avec ou sans l’aide de la justice française », confie Damien Véron, le frère de Tiphaine à Valeurs actuelles. Avec sa sœur Sibylle, la fratrie soudée se démène depuis désormais quatre ans, avec leurs propres moyens, pour découvrir ce qui a pu arriver à leur cadette disparue mystérieusement au cours d’un voyage au Japon à l’été 2018. « La juge a estimé qu’elle n’obtiendrait aucun nouvel élément, la famille ayant elle-même mené les investigations en multipliant les voyages au Japon, et que, par ailleurs, la police française s’était déjà déplacée trois jours il y a quelques années sans pour autant verser au dossier de nouveaux éléments. C’est incompréhensible d’autant que nous avons l’appui des autorités françaises et du parquet pour organiser son déplacement ! », s’insurge maître Antoine Vey qui a repris il y a un an et demi le dossier et compte bien faire appel de la décision. En octobre dernier, lors de la venue d’Emmanuel Macron à Poitiers à l’occasion des États généraux de la Justice, une conseillère du président avait pourtant contacté la famille pour leur assurer du soutien de l’Élysée.

    De nombreuses zones d’ombre persistent

    Face à l’inertie des autorités japonaises depuis le début de cette affaire, la venue d’un juge français aurait pu enfin les contraindre à coopérer, à obtenir des pièces capitales pour explorer, de concert avec la justice française, la piste criminelle accréditée par plusieurs faisceaux d’indices.

    Car beaucoup de zones d’ombre noircissent le dossier. Ce 29 juillet 2018, Tiphaine, arrivée deux jours plus tôt au Japon, tient à commencer son périple par la visite de Nikko, lieu sacré du bouddhisme et du shintoïsme, situé à 150 kilomètres de Tokyo. Après une nuit passée au Turtle Inn, situé au bord de la rivière Daiya, Tiphaine prend son petit déjeuner dans le réfectoire et discute avec quelques hôtes, hésitant sur son itinéraire au vu du temps pluvieux. Selon l’hôtelier, Tiphaine quitte les lieux vers 10 heures. Mais les données GPS de son téléphone, récupérées plus tard par la famille, montrent qu’elle surfe sur Internet dans sa chambre jusqu’à au moins 11 h 40. À partir de là, plus aucune trace d’elle.

    La police de Tochigi, alertée par l’hôtelier de la disparition d’une touriste française, s’entête alors sur la piste accidentelle. Selon eux, un typhon a balayé la région la veille de l’évaporation de Tiphaine, faisant remonter le niveau de l’eau de la rivière Daiya qui s’écoule au cœur du site touristique de Nikko. Pourtant, aucun corps n’a jusqu’ici été retrouvé malgré les multiples dragages et survols des eaux de la rivière. Pis, les données hydrométriques récupérées par la famille attestent d’un niveau normal de l’eau ce jour-là.

    Près de 200 000 euros de frais pour la famille de Tiphaine

    Puis il y a le comportement étonnant de l’hôtelier fuyant les interrogations de la famille à leur arrivée à Nikko peu après le signalement de sa disparition. Les traces de sang sur les murs de la chambre de Tiphaine, révélées par une solution au Luminol. Une pièce capitale jusqu’ici jamais versée au dossier. Cet étrange panneau aussi, planté au cœur du site touristique, alertant les jeunes femmes qu’un faux guide rôdant dans les parages serait susceptible de les importuner. De même, malgré la réputation paisible de la ville de Nikko, plusieurs corps démembrés ont été repêchés dans la rivière comme en atteste les pages de faits divers des canards locaux. Le Japon semblant s’arracher le titre de pays le plus sûr au monde au prix de nombreuses enquêtes jamais ouvertes…

    Face à tant de pistes jamais explorées, pas question pour les Véron d’arrêter là les recherches. Ils s’autorisent encore l’espoir de la retrouver, sinon de lever le voile sur ce qui est arrivé à leur sœur. Pire que l’absence, l’ignorance. À l’automne, Damien s’envolera à nouveau vers le Japon accompagné d’Antoine Vey et peut-être de Jean-François Abgrall, un détective privé auquel ils ont fait appel, fin limier connu pour avoir confondu Émile Louis et Francis Heaulme. Cette nouvelle salve de recherches devrait coûter à la famille près de 50 000 euros. Un montant qui s’ajoute aux 140 000 euros déjà dépensés par les Véron depuis quatre ans. Pour les aider financièrement, une association « Unis pour Tiphaine » a été créée pour collecter les fonds et la fratrie vient de signer un livre, Tiphaine où es-tu ?, récemment publié chez Robert Laffont. Le clan continue son combat. Comme depuis quatre ans, sans l’aide de la France.

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    New York Times - World

    Northern Ireland Trade Deal

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    What’s at Stake in Northern Ireland Trade Deal

    Britain and the European Union have long clashed over post-Brexit rules known as the Northern Ireland protocol. Here’s how their renegotiated agreement will work.

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    By Stephen CastleMegan Specia and Peter Robins

    LONDON — It’s a border that needs to exist in two places, and also nowhere.

    Britain’s 2016 vote to leave the European Union left many questions unanswered, but the most intractable, and potentially poisonous, was about Northern Ireland.

    The territory is part of the United Kingdom, but it shares a land border with Ireland, a member of the European Union. Negotiators have repeatedly struggled to find a way to allow goods to move smoothly across the Irish Sea between Northern Ireland and the rest of the United Kingdom, without threatening the open border between Northern Ireland and Ireland — dividing lines whose significance goes far beyond trade.

    In late February, almost seven years after the Brexit referendum, the two sides signed a new deal, called the Windsor Framework, that promises to smooth over at least some of those contradictions. British lawmakers will vote on a key part of the deal on Wednesday.

    The stakes are high. Some in Brussels have spoken of a threat to the integrity of the European Union’s single economic market; some in London and Belfast of a threat to the coherence of the United Kingdom; and there were concerns about the fragility of peace in Northern Ireland, a region where decades of sectarian violence left several thousand dead.

    In 2020, London and Brussels signed up to a set of trade rules for the territory, called the Northern Ireland protocol. But it ignited protests almost immediately, and Britain had been pushing to renegotiate ever since.

    Now Prime Minister Rishi Sunak has reached a new agreement with the European Union. If it succeeds, it could open a warmer chapter in Britain-E.U. relations. It has already cleared the way for a visit by President Biden in April to celebrate the 25th anniversary of the Good Friday Agreement, which helped end decades of bloodshed in Northern Ireland known as “the Troubles.”

    Here’s what to know about the new rules.

    What is the Northern Ireland Protocol?

    While the accord sounds like the title of a spy thriller, it’s actually a dry legal text that won’t be found on most people’s vacation reading lists.

    Both Britain and Ireland joined the precursor to the European Union in the 1970s, leading to the end of customs checks on merchandise moving between them. Parts of the border across Ireland were fortified during the Troubles, but after the Good Friday Agreement, such signs of division faded away, leaving a frontier so open that in places it is unnoticeable.

    No one wants checkpoints back, but when Britain left the European Union, Boris Johnson, then the prime minister, insisted on leaving its customs union and its single market, which allows goods to flow freely across European borders.

    Understand the Deal Over the Northern Ireland Protocol

    Healing a Brexit wound. Britain and the European Union struck a landmark agreement to end a festering dispute over post-Brexit trade rules known as the Northern Ireland Protocol, potentially resolving one of the most poisonous legacies of Britain’s exit from Europe’s trade bloc in 2020. Here’s what to know about the dispute and the renegotiated agreement:

    What is at issue? Northern Ireland is part of the United Kingdom, but it shares a land border with Ireland, an E.U. member. Negotiators have struggled to find a way to allow goods to move smoothly between Northern Ireland and the rest of the United Kingdom, without threatening the open border between Northern Ireland and Ireland.

    What is the Northern Ireland Protocol? The original protocol, signed in 2020, effectively left Northern Ireland half inside the European system and half inside the British one. The Irish border remained open, but that meant that to enforce differing customs rules, goods had to be checked when they crossed between Northern Ireland and the rest of the United Kingdom.

    Why was this a problem? The system of customs checks effectively created a trade border inside of Britain, down the Irish Sea. Some British companies stopped shipping goods to Northern Ireland, blaming the added paperwork. The situation enraged some Conservative Party lawmakers and many of Northern Ireland’s unionists — the largely Protestant part of the territory that wants to remain in Britain.

    How does the new deal address this? The latest agreement, called the Windsor Framework, looks to smooth over some of the  original protocol’s contradictions. One way is by creating a “green lane” with little bureaucracy for goods traveling from Britain to Northern Ireland that are destined to stay there. Goods headed on to Ireland will use a “red lane,” with full checks.

    What is at stake? Some in Brussels have spoken of a threat to the integrity of the E.U.’s single economic market, while some in London and Belfast have warned of a threat to the coherence of the United Kingdom. There are also concerns about the fragility of peace in Northern Ireland, a region where decades of sectarian violence left thousands dead.

    The protocol that he negotiated set out a plan to deal with this situation. It did so by effectively leaving Northern Ireland half inside the European system (and its giant market), and half inside the British one. The Irish border remained open, but to enforce differing customs rules, goods had to be checked when they crossed between Northern Ireland and the rest of the United Kingdom.

    That quickly ran into problems.

    Why didn’t Britain like it?

    The new system of customs checks effectively created a trade border inside the United Kingdom, down the Irish Sea. Some British companies stopped shipping goods to Northern Ireland, blaming the added paperwork, even as Britain unilaterally delayed implementing some of the more difficult requirements — such as one banning the import of chilled meat products like sausages.

    The situation enraged some lawmakers in Mr. Johnson’s Conservative Party and many of Northern Ireland’s unionists — the roughly half of the territory’s population, mostly Protestant, who want it to remain part of Britain.

    Unionist objectors said the terms threatened the unity of the United Kingdom. To them, it was as if new trade rules required checks for goods sent to California from the rest of the United States.

    Some Brexit supporters also saw the protocol as a means for the European Union to retain power over a part of the United Kingdom — a suspicion reflected in Britain’s desire to remove any role in the region for the European Court of Justice, the bloc’s top court.

    How does the Windsor Framework smooth trade?

    The British government was looking for ways to reduce the bureaucracy and to lower barriers to trade between Northern Ireland and the rest of the country, and several of its ideas ended up in the Windsor Framework.

    Many traders sending goods that will not travel beyond Northern Ireland will pass through a “green lane”: Based on a registration system and commercial transit data shared with the European Union, they will be exempted from requirements for detailed customs information, and from most but not all checks and controls.

    Goods headed on to Ireland will use a “red lane,” with full checks.

    What else is in the new deal?

    Dual regulatory systems will make food and medicine that are legal in mainland Britain readily accessible in Northern Ireland, even if Brussels has yet to approve a drug or has banned a food additive. And some of the rules that Britain had been delaying — such as the sausage ban, and a requirement for customs declarations on parcels from individuals and online businesses — are gone.

    Northern Ireland will be allowed to make additional exemptions and discounts in a Europe-wide sales tax system, meaning that it can match British tax cuts on liquor, heat pumps and solar panels.

    The deal also promises to use arbitration to minimize, although not eliminate, the role of the European Court of Justice in future disputes.

    But the biggest change may be what is known as the “Stormont Brake,” after Stormont Castle, the home of Northern Ireland’s government. Britain has promised to block implementation of any “significantly different” new European rules on goods if the Northern Ireland Assembly objects, using a process that takes a third of its 90 members to trigger.

    Who objects?

    To some of Northern Ireland’s unionists, the protocol isn’t just a practical problem: It’s a threat to their identity. They wanted it scrapped, not tweaked.

    The Democratic Unionists, the largest unionist party, have been showing their strength of feeling on the issue by boycotting the Northern Ireland Assembly. That closes the territory’s locally elected executive, because the system is designed to operate only with the consent of both unionists and the territory’s nationalists, the roughly half of the population, mostly Catholic, who want reunification with Ireland.

    On the evening the deal was announced, the Democratic Unionists’ leader, Jeffrey Donaldson, was noncommittal. He said that “significant progress has been secured” but that “there remain key issues of concern.” In March, he gave a fuller and more negative assessment, declaring that the framework “does not deal with some of the fundamental problems” with post-Brexit arrangements, and needed “clarification, reworking and change.”

    Their stance is likely to influence the other main source of potential objections: Brexit hard-liners in Mr. Sunak’s Conservative Party. Many of his lawmakers have celebrated the deal, but there’s been silence or derision from some of the loudest critics of the protocol.

    British lawmakers are scheduled to hold what may be their only vote on the framework — on legislation to implement the “Stormont Brake” — on Wednesday. The Democratic Unionists have said they will vote against it. So has Mr. Johnson, who said in a statement to local news media that the framework left Northern Ireland “captured by the E.U. legal order.”

    Why did it take so long to reach a new deal?

    As prime minister, Mr. Johnson negotiated the protocol with the European Union and pushed it through the British Parliament. But then he championed legislation that would have allowed Britain to unilaterally override parts of it, infuriating officials in Brussels.

    Both sides dug in their heels.

    With Mr. Johnson out of power, the European Union seemed more willing to engage with Mr. Sunak, who has tried hard to build bridges.

    E.U. leaders accepted that the protocol had its flaws, but there was only so far they were willing to go. If Brussels can’t control what enters its single market, they say, it could threaten the building blocks of European integration.

    Was anyone in Northern Ireland satisfied with the protocol?

    Yes. After elections for the Northern Ireland Assembly last year, the majority of its lawmakers represent parties that largely want to keep the protocol, albeit with some improvements. That’s because the protocol was designed to prevent the reintroduction of checks on goods at the politically sensitive land border with Ireland.

    A return of border checks could destabilize the peace process — which is underpinned by the Good Friday Agreement and has, among other things, allowed the border to remain open.

    It would particularly upset Sinn Fein, the biggest party after the election, which campaigns for Irish unification and is hostile to the return of any structures that divide the island.

    Some companies in Northern Ireland also benefited from the protocol, because it allowed them sell their goods across Europe’s huge internal market as well as in mainland Britain.

    So far, Sinn Fein has expressed cautious optimism about the new agreement.

    What happens next?

    The European Union will also need to make legislative changes to implement the agreement. Some of the changes will take a while; the British government’s paper on the agreement promises a new regime for business parcels starting in October 2024.

    Mr. Sunak is almost certain to win his vote on Wednesday, because the opposition Labour Party has promised its support. But his own lawmakers have forced out three prime ministers in the past four years, so any sizable rebellion would give him cause for concern.

    Monika Pronczuk contributed reporting.

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    France24 - World

    Cocaine production hits record high as post-Covid demand picks up in Europe

    Issued on: 17/03/2023 - 18:25

    Joanna YORK

    Global production of cocaine has jumped dramatically over the past two years following an initial slowdown caused by the Covid-19 pandemic, according to the first report dedicated to the global cocaine market from the United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC). 

    Cultivation of coca, the leaves of which are used to make the drug, reached a record high by soaring 35% from 2020 to 2021, the report released on Wednesday said. 

    Bolivia, Colombia and Peru – which have historically dominated the production of coca leaves – altogether cultivated an area of more than 300,000 hectares in 2021, UNODC said.

    Once harvested, a paste obtained by mixing chopped leaves with lime, cement, gasoline, and ammonium sulfate, is usually taken elsewhere to be turned into cocaine. 

    "The surge in the global cocaine supply should put all of us on high alert," says UNODC Executive Director Ghada Waly.  

    New trafficking routes 

    The steep growth in supply has been matched by increase in global demand for the drug over the past decade. 

    The world’s largest cocaine markets are traditionally concentrated among the wealthy populations of the Americas and parts of Europe. Cocaine is the second most commonly used illicit drug in Europe, behind cannabis, with an estimated 3.5 million adults in Europe using the drug in 2021.  

    During the Covid pandemic, wastewater analysis suggested that there was a slight reduction in cocaine use that correlated with restrictions that closed nightlife and entertainment settings.  

    However, an annual report from the UNODC in 2022 found that use has largely returned to pre-pandemic levels, and is expected to increase. “There are currently no signs that the upward trend in the availability of this drug, observed over the last few years, has changed,” it says. 

    Increasing cocaine shipments to Europe to meet surging demand has created new trafficking routes around the world.  

    Traffickers are becoming less reliant on Columbia as a point of departure and are increasingly transiting product through Central America and other countries in South America. Meanwhile, Africa and southeastern Europe are emerging as new trafficking hubs for supplies in transit to Western Europe, the UNODC report found. 

    Africa as a transit zone for cocaine on its way to European markets has substantially picked up in the last five years.#GlobalCocaineReport#CND66 #GIFP🇪🇺 pic.twitter.com/E3fFYMhh73

    March 16, 2023

    And cocaine is increasingly arriving directly from trafficking hubs to northern European ports. Cities such as Rotterdam and Hamburg "have eclipsed traditional entry points in Spain and Portugal for cocaine" arriving in Western Europe, it says. 

    >> Dutch PM under protection as the ‘Mocro Mafia’ drug cartel sows fear in the Netherlands 

    Seizures, ‘narco-tourism’ 

    Interceptions of cocaine shipments by law enforcement agencies around the world have also risen sharply, with seizures reaching a record high of nearly 2,000 tons in 2021.  

    In France, the government said in March that it had seized 27 tonnes of cocaine last year, a five-fold increase over the past 10 years. 

    In 2022, seizures went up 5% compared with 2021, according to Interior Ministry figures, with more than half of the narcotic coming from the West Indies and French Guiana in South America. 

    In a large-scale seizure on November 20, the French navy intercepted a Brazilian vessel carrying more than 4.6 tonnes of cocaine in international waters off the coast of Sierra Leone.  

    In early March, sealed bags containing 2.3 tonnes of cocaine, worth an estimated 150 million euros, washed up on the northern French coast. 

    Police were uncertain whether traffickers threw the drugs overboard deliberately to avoid arrest, or whether it came loose from their boats in heavy weather. 

    As residents of villages along the Normandy coast described an influx of unfamiliar people in luxury cars and 4x4s scouring the sand, local authorities issued a public warning about the risks of taking part in what they described as “narco-tourism”. 

    “The act of taking possession of one of these bundles and transporting it is a crime that carries a punishment of up to 10 years in prison,” local prosecutor Philippe Astruc told reporters. 

    Crime networks 

    Global cocaine manufacture reached an estimated 2,000 tons in 2020, continuing a "dramatic uptick" in production that began in 2014, when the total was less than half of today's levels, the report said. 

    Growth of the global amount of cocaine available for consumption has been contained as interceptions by law enforcement have increased. 

    Yet increasing purity levels of the drug remain a concern, as the availability of stronger and more dangerous product was found to be a driving factor in an increase in deaths and hospitalisations in Europe pre-pandemic. 

    The purity of cocaine available on the European market has increased sharply in the past decade, and in 2020 reached a level 40% higher than the index year of 2010.  

    Although global law enforcement efforts are mitigating consumption overall, they are still failing to cut off a complex, global network of criminality stretching from international groups to individual actors. 

    In Columbia, improved efficiency of production is thought to be due to the growing presence of Mexican and Balkan criminal groups since the demobilisation of the guerrilla group FARC.  

    Willing groups of port workers, transport companies and customs officials in Central and South America are as essential as Nigerian networks made up of interconnected cells that dominate smuggling activities in northwest Africa. 

    In Belgium, motorcycle gangs are hired as transport providers, and in France, more than a sixth of the cocaine consumed is smuggled inside the bodies of drug mules, often lured into the trade through poverty. 

    >> Cocaine routes: French Guiana’s drug mules  

    There is still room for this complex criminal network to grow. While the cocaine market remains quite concentrated in the Americas and parts of Europe, the report warns that there is a strong potential for a large expansion in Africa and Asia.  

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    France24 - Monde

    Retraites : après le rejet des motions de censure, nuit de colère en France

    Publié le : 20/03/2023 - 22:54

    FRANCE 24 Suivre Eliott SAMUEL

    Des manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes de France, lundi soir, alors que l'Assemblée nationale a rejeté les deux motions de censure contre le gouvernement, après son déclenchement du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.

    Poubelles renversées et brûlées, barricades, jets de projectiles sur les forces de l'ordre, fumigènes : l'adoption lundi 20 mars de la réforme des retraites après le rejet de la motion de censure a provoqué de nombreuses manifestations émaillées d'incidents dans toute la France.

    À Paris, quelques centaines de personnes, rejointes par des députés de la France Insoumise (LFI), se sont d'abord rassemblées, non loin de l'Assemblée nationale, Place Vauban (7e arrondissement), avant d'être canalisées par les forces de l'ordre.

    Puis, des feux de poubelles et affrontements avec les forces de l'ordre ont été repérés dans le quartier de la gare Saint-Lazare (9e arrondissement), autour de la place de l'Opéra, où de nombreux cars de CRS étaient stationnés. Un cortège a ensuite arpenté les rues en renversant des poubelles, suivi par les policiers de la BRAV-M en moto, tandis que d'autres étaient au Châtelet, non loin de l'Hôtel de Ville.

    Peu après 0 h 30, 171 personnes avaient été interpellées à Paris, selon une source policière.

     

    Manifestation sauvage en cours sur la rue de Rivoli à Paris. Des barricades sont érigées #ReformeDesRetraites #Manifestations pic.twitter.com/cT6ZV7pn68

    March 20, 2023

    🔴 Des milliers de personnes défilent à #Paris vers les lieux de pouvoir. #Acte5 pic.twitter.com/v5pv14OcnS

    March 20, 2023

     

    Renversant sur leur passage trottinettes électriques et vélos, ou mettant le feu à des poubelles, les manifestants ne cherchaient pas la confrontation avec les forces de l'ordre, selon les journalistes de l'AFP sur place, mais plutôt à se livrer au jeu du chat et de la souris. Les forces de l'ordre ont utilisé à plusieurs reprises des gaz lacrymogènes.

    Dans la journée, sur les réseaux sociaux, il était demandé aux manifestants de s'inspirer de la méthode "hongkongaise" consistant à jeter des objets, vélos, poubelles etc. pour barrer les rues.

    "On entend que les jeunes ne sont pas mobilisés. Nous voilà. C'est pour les retraites et pour le reste. C'est un tout, une accumulation", a expliqué à l'AFP une étudiante désirant rester anonyme, la manifestation n'étant pas déclarée.

    Vers 23 h, la situation s'est tendue place de la Bastille et dans les rues adjacentes avec des barricades improvisées de poubelles et de palettes de bois enflammées. "On est là, on est là, la rue est à nous", scandaient les manifestants. Peu avant une heure du matin, les forces de l'ordre sont intervenues pour évacuer la place.

    Certains élus ont dénoncé des violences policières. "Arrêtez le massacre", a tweeté la députée LFI Raquel Garrido en repostant une vidéo d'un manifestant frappé par un policier. "De très nombreuses personnes sont actuellement placées en garde à vue de façon arbitraire", a affirmé une autre députée LFI, Sarah Legrain.

    "Ça va péter"

    Les mêmes scènes se sont reproduites dans plusieurs grandes villes de France, comme à Strasbourg, où un gros millier de manifestants se sont d'abord rassemblés place Kléber, en plein centre-ville, sifflant et huant le rejet de la motion de censure avant d'allumer des fumigènes et de scander "nous aussi on va passer en force".

    Certains manifestants ont ensuite commis des dégradations: façade de banque caillassée, poubelles incendiées, panneaux publicitaires brisés... La préfecture a annoncé six interpellations.

    "Mon état d'esprit c'est un dégoût infini, c'est un déni de démocratie dans la forme, sur le fond", a déclaré Giampiero Russo, prof de sciences économiques et sociales à Strasbourg, avant que le cortège se mette en route.

    À Dijon, environ 200 personnes ont manifesté, certains, masqués et souvent encagoulés, scandant : "On déteste la police". La manifestation a été dispersée vers 21 h et la police a procédé à deux interpellations.

    À Lyon, environ 500 manifestants, dont beaucoup de jeunes, se sont rassemblés vers 20 h 30 place Guichard dans le 3e arrondissement et s'en sont pris aux forces de l'ordre avec des jets de projectiles, avant de se disperser en plusieurs groupes dans différents quartiers. La préfecture a fait état de six interpellations et un blessé léger parmi les policiers. À Saint-Étienne, la préfecture a recensé quatre interpellations et trois policiers blessés. 

    Les manifestants étaient plusieurs centaines à Lille devant la préfecture, où ils ont sifflé et hué en apprenant le rejet de la motion de censure. "Ça va péter", ont-ils scandé, "Louis XVI on l'a décapité, Macron on va recommencer".

    Dans l'Ouest aussi

    "On s'y attendait mais on est déçus, en colère", souligne Emma Maes, une Lilloise de 26 ans, tout en soulignant que "la mobilisation n'est pas finie" et en évoquant l'espoir d'un referendum d'initiative populaire.

    À Nantes la manifestation, qui a débuté dans le calme vers 18 h, s'est tendue en milieu de soirée, et des bouteilles ont été jetées sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes. Même tension à Rennes, déjà secouée par de violentes manifestations ces dernières semaines. Plusieurs centaines de jeunes - entre 300 et 500 selon la préfecture -, ont défilé dans le centre-ville aux cris notamment de "49.3 on n’en veut pas", et des barricades improvisées ont été incendiées.

    D'autres rassemblements ont eu lieu à Bordeaux, Limoges, Poitiers, ou encore à Rouen ou Brest.

    Avec AFP

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} Scénarios

    Manifestations, Conseil constitutionnel, référendum… Quelle suite à la réforme des retraites ?

    le fil du 20 mars

    Retraites : les motions de censure rejetées, la réforme adoptée

    REVUE DE PRESSE

    Retraites : le 49.3, un "coup dur au leadership" d'Emmanuel Macron

    France24 - Monde

    Olivier Dubois, dernier otage français dans le monde, a été libéré

    Publié le : 20/03/2023 - 14:51Modifié le : 20/03/2023 - 16:33

    FRANCE 24 Suivre

    Enlevé au Mali il y a près de deux ans, Olivier Dubois a été libéré et est arrivé lundi à l'aéroport de Niamey, au Niger. Le journaliste était le dernier otage français recensé dans le monde depuis la libération de Sophie Pétronin en octobre 2020. L'humanitaire américain Jeffery Woodke, enlevé en octobre 2016 au Niger, a également été libéré.

    Le journaliste français Olivier Dubois a été libéré après quasiment deux ans de captivité : il avait été enlevé au Mali le 8 avril 2021 dans la région de Gao (Nord) par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), filiale au Sahel d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

    Il est arrivé libre lundi 20 mars à l'aéroport de Niamey. "Je me sens fatigué mais je vais bien", a-t-il déclaré à sa descente de l'avion, souriant et visiblement ému, vêtu d'une chemise blanche ouverte sur un tee-shirt et d'un pantalon beige.

    "C'est énorme pour moi d'être là, d'être libre, je voulais rendre hommage au Niger pour son savoir-faire dans cette mission délicate et rendre hommage à la France et à tous ceux qui m'ont permis d'être là aujourd'hui", a-t-il ajouté devant plusieurs journalistes.

    Le journaliste avait annoncé lui-même son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. "Il se rendait à Gao pour interviewer un chef jihadiste. On sait aujourd’hui qu’il a été piégé par des malfrats qui l’ont ensuite remis au Jnim", affirme Wassim Nasr, spécialiste des questions de jihadisme à France 24.

    La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait affirmé le 10 décembre 2022, lors d'un déplacement en Côte d'Ivoire, que la France faisait "tout son possible pour permettre la libération" du journaliste français.

    Olivier Dubois travaillait notamment pour Libération, Le Point et Jeune Afrique. Il était le seul otage français recensé dans le monde – non retenu par un État – depuis la libération, en octobre 2020, de Sophie Pétronin, également enlevée au Mali.

    >> À voir aussi : Déborah Al Hawi Al Masri, compagne d'Olivier Dubois, otage au Mali : "Je ne perds pas espoir"

    ️🔴OLIVIER DUBOIS ENFIN LIBRE ! Nous nous réjouissons de la libération de notre confrère qui était aux mains d’un groupe islamiste armé au #Mali depuis près de deux ans. C’est le journaliste français qui a été le plus longuement retenu en otage depuis la guerre du Liban. 1/3 pic.twitter.com/jbWVrqE1A3

    March 20, 2023

    L'otage américain Jeffery Woodke également libéré

    L'Américain Jeffery Woodke, enlevé en octobre 2016 au Niger, est lui aussi arrivé libre lundi à l'aéroport de Niamey, aux côtés d'Olivier Dubois. Humanitaire chrétien qui venait en aide aux populations nomades avec une ONG à Abalak au Niger, Jeffery Woodke avait été enlevé le 14 octobre 2016 par des groupes jihadistes et conduit au Mali, selon des sources sécuritaires nigériennes.

    Après sa libération, #OlivierDubois est arrivé à l'aéroport de Niamey, au Niger, ce lundi après-midi.L'otage américain #JeffWoodke a également été libéré après plus de six ans de captivité en Afrique.📸Moussa Kaka pic.twitter.com/zd1ekAf2yt

    March 20, 2023

    "Les otages ont été récupérés sains et saufs par les autorités nigériennes avant d'être remis aux autorités françaises et américaines", a déclaré lundi à l'aéroport le ministre de l'Intérieur nigérien, Hamadou Souley.

    "C'est juste incroyable"

    "C'est juste incroyable, c'est quelque chose qu'on attendait depuis deux ans. Pour lui le cauchemar est terminé, et pour sa famille aussi. Il va pouvoir reprendre sa vie, même si ce sera difficile pour lui d'oublier ça", a déclaré la sœur d'Olivier Dubois, Canèle Bernard. 

    L'organisation Reporters sans Frontières (RSF), a fait part de son "immense soulagement". "Nous avions eu des nouvelles rassurantes à plusieurs reprises ces derniers mois, et encore très récemment : il semblait en bonne forme, mais la durée de sa captivité nous inquiétait", a commenté le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire

    La rédaction du quotidien Libération avec lequel Olivier Dubois collaborait, a également fait part de sa "joie immense". 

    "Nous attendons avec impatience de pouvoir fêter avec lui son retour, et adressons nos plus vifs remerciements à toutes celles et tous ceux qui ont œuvré inlassablement à nos côtés pendant cette longue période", a poursuivi Libération sur son site internet.

    Emmanuel Macron a lui aussi exprimé son "immense soulagement". "Grande reconnaissance au Niger pour cette libération", a dit le président français dans un tweet après s'être entretenu au téléphone avec le journaliste, arrivé lundi à l'aéroport de Niamey.

    "Je viens d'échanger avec Olivier Dubois : il est en bonne santé. Soulagement immense pour la Nation, pour ses proches et ses confrères journalistes", a-t-il tweeté.

    À l'Assemblée nationale, l'ensemble des députés et ministres, debout, ont rendu hommage à Olivier Dubois. Sous les applaudissements, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a fait part "du soulagement" et de la "joie" de la représentation nationale en saluant "l'action de ceux qui ont contribué à cette libération".

    Avec AFP

     

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} Exclusif

    Le chef d'Aqmi Abou Obeida Youssef al-Annabi répond à 17 questions de France 24

    Outre-Mer

    En Martinique, la ville d'origine d'Olivier Dubois se mobilise pour sa libération

    Mali : 21 mois de détention pour le journaliste français Olivier Dubois

    France24 - Monde

    Rapport du Giec : les chiffres clés d'une "bible" du climat qui ne voit pas tout en noir

    Publié le : 20/03/2023 - 16:06

    Sébastian SEIBT Suivre FRANCE 2

    Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) a publié, lundi, sa très attendue synthèse du sixième rapport d'évaluation sur les changements climatiques. Un document d'une trentaine de pages qui souligne les dégâts déjà causés par le réchauffement de la planète et la difficulté d'atteindre l'objectif de limiter la hausse des températures. Mais les travaux des scientifiques démontrent aussi que l'effort en vaut la peine, y compris économiquement.

    C’est la nouvelle “bible” du changement climatique. La synthèse du sixième rapport d’évaluation du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) a été publiée lundi 20 mars et devient la référence en matière de connaissances scientifiques sur le réchauffement de la planète et ses conséquences.

    Ce document est le résultat d’une compilation de milliers d’études et de recherches dans ce domaine menée depuis fin 2014 et la publication de la précédente synthèse des experts du Giec.  

    Les auteurs de ce “résumé pour les décideurs” constatent l’ampleur des dégâts déjà occasionnés par ces changements du climat dans un monde soumis à des températures qui ont déjà augmenté de 1,1 °C par rapport à la période de référence, de 1850 à 1900. 

    Ils soulignent aussi l’insuffisance des efforts consentis par les États pour tenir les engagements pris à l’occasion des différents sommets sur le climat. L’objectif de rester dans les clous d’une hausse des températures comprise entre 1,5 °C et 2 °C d’ici 2100 semble de plus en plus inatteignable. Ainsi, “la hausse des températures pourrait dépasser les 1,5 °C d’ici dix ans si les émissions annuelles de CO2 restent au niveau actuel”, explique Gerhard Krinner, chercheur à l'Institut des géosciences de l'environnement et l’un des auteurs du rapport du Giec. 

    "Les bénéfices compensent largement les coûts"

    Mais tout n’est pas noir dans ce document hautement sensible politiquement et dont chaque phrase a été soigneusement soupesée en amont de la publication. “Il y a de multiples options disponibles et efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et permettre d’adapter [le monde] au changement climatique causé par l’Homme”, affirme même le Giec en préambule de ce document.

    C’est, notamment, “la première fois que le Giec prend position et juge bénéfique de manière générale un effort pour maintenir les températures sous le seuil d’une hausse de 2 °C”, souligne Jean-Charles Hourcade, économiste du climat au CNRS qui a participé à l’élaboration du rapport. 

    En effet, jusqu’à présent, ces scientifiques se contentaient seulement d’évaluer comment atteindre les objectifs climatiques et d’estimer à quel point c’était réaliste. Cette fois-ci, “ils affirment que les bénéfices des politiques pour limiter la hausse des températures compensent largement les coûts”, affirme Jean-Charles Hourcade.

    Une prise de position qui vise clairement à pousser les décideurs à s’engager davantage sur la voie des réformes et des investissements pour un avenir plus vert. Même si, à court terme, ces changements provoqueront des bouleversements sociétaux profonds. 

    Le meilleur programme d’action, d’après le Giec, “serait de réorienter l’essentiel des investissements [environnementaux] vers les pays en développement”, assure Jean-Charles Hourcade. C’est dans ces zones que chaque dollar investi aura le meilleur retour sur investissement pour la planète et l’économie. 

    Les chiffres clés du rapport du Giec

    1,1 °C. Entre 2011 et 2020, la température mondiale a été 1,1 °C au-dessus de celle entre 1850-1900. C’est cette dernière période qui sert de référence à tous les modèles élaborés par les scientifiques pour calculer notre trajectoire climatique et établir si, par exemple, nous pourrons contenir la hausse des températures à 1,5 °C ou 2 °C.

     

    3,2 °C. C’est la hausse médiane des températures prévue d’ici à 2100, en prenant en compte toutes les mesures déjà mises en œuvre par les États pour limiter leurs émissions. 

    En fait, elle devrait se situer entre 2,2 et 3,5 °C d’après les calculs des scientifiques du Giec. Dans tous les cas, les efforts consentis jusqu’à présent sont loin de suffire pour atteindre l'objectif d’une hausse de 2 °C maximum fixé en 2015 lors de la COP21 à Paris. 

     

    0,45 °C. Le Giec affirme que l'émission de 1 000 milliards de tonnes de CO2 en raison de l’activité humaine entraîne à chaque fois une hausse des températures globales de 0,45 °C.

    En se fondant sur les seules émissions de CO2 en 2018 – 38 milliards de tonnes –, la hausse des températures dépasserait les 1,5 °C d’ici 23 ans. Mais en réalité, ce seuil risque d’être atteint d’ici dix ans en raison des autres gaz à effet de serre comme le méthane qui contribuent aussi au réchauffement climatique.

     

    3,7 mm. C’est la hausse annuelle du niveau des mers en raison du réchauffement climatique entre 2006 et 2018, constate le Giec. La vitesse de ce phénomène s’est considérablement accélérée puisqu’entre 1971 et 2006, cette hausse annuelle était près de deux fois moins rapide.

    En tout, le niveau de la mer a déjà augmenté de 20 cm depuis le début du XXe siècle. Autrement dit, près d’un cinquième de la hausse globale a eu lieu entre 2006 et 2018 (4,4 cm).

     

    6 mètres. Sur le très long terme, le niveau des océans pourrait s’élever de près de 6 mètres, même si l’humanité parvient à maintenir la hausse des températures à 2 °C au maximum. 

    Le rapport du Giec indique, en effet, que dans ce scénario, le niveau des eaux devrait augmenter de 3 à 6 mètres durant les 2 000 prochaines années. De quoi changer dramatiquement la géographie du globe et faire disparaître une partie des terres aujourd’hui émergées.

    Même en limitant la hausse des températures à 1,5 °C, le niveau des mers augmenterait encore fortement – entre 2 et 3 mètres – en 2 000 ans.

     

    Entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes vivent dans des contextes qui les rendent très vulnérables aux effets du réchauffement climatique. Près de la moitié de la population mondiale est donc susceptible d’être affectée par des événements météo extrêmes, comme les sécheresses, les pluies torrentielles ou encore les séismes.

    Ce sont les populations vivant dans les pays les plus pauvres qui sont le plus à risque, soulignent à nouveau les scientifiques du Giec. Entre 2010 et 2020, la mortalité liée à des inondations, des sécheresses ou encore des ouragans était 15 fois plus forte dans les pays les plus pauvres par rapport aux régions où se trouvent les pays dits riches.

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE

    Réchauffement climatique : l’été 2022 a-t-il vraiment été un déclic pour les Français ?

    Rapport du Giec : des impacts de pire en pire mais des solutions sous notre nez

    Climat : la montée du niveau des océans sous-évaluée par les experts

    L'Humanité

    ART Banksy comme vous ne l’avez jamais vu

    Nos recommandations culturelles

    Pierre Barbancey

    Le paradoxe n’est qu’apparent ! À l’époque de l’image et de la vitesse de l’information, dans une période où, via les réseaux sociaux, on voudrait nous faire croire que plus rien ne peut être dissimulé, voilà un artiste et non des moindres, Banksy, dont pratiquement personne n’a jamais vu le visage. À l’exception d’un journaliste britannique, Simon Hattenstone, qui a publié une interview dans le Guardian en 2003. Il le décrit ainsi : « Blanc, 28 ans, débraillé décontracté – jeans, T-shirt, une dent d’argent, chaîne en argent et boucle d’oreille en argent. Il ressemble à un croisement entre Jimmy Nail et Mike Skinner de The Streets. » Depuis, plus rien.

    L’intrusion dans le champ politique

    Heureusement, l’ouvrage qui vient d’être publié, sobrement intitulé Banksy, vient replacer cette figure artistique dans son contexte. Contexte créatif d’abord mais, plus largement, dans une expression qui revendique l’intrusion dans le champ politique. Soit directement par l’image et la phrase, soit par ses interventions dans le marché de l’art, de façon assez savoureuse. Que l’on songe à cette vente aux enchères en 2018 où, une fois l’adjudication prononcée, l’œuvre de Banksy – l’une des plus connues, Girl with balloon – a été déchiquetée.

    « J’aime penser que j’ai le courage d’exiger des choses auxquelles personne d’autre ne croit plus : la paix, la justice, la liberté. » Banksy

    Le livre de Stefano Antonelli et Gianluca Marziani, en reprenant chronologiquement le parcours de Banksy, permet, illustrations à l’appui, de mieux comprendre l’évolution du personnage, sa technique et son graphisme, ses interventions dans les rues et sa présence dans des galeries mais également la force de ses performances oscillant entre l’éclat de rire et la gravité. Entre un pochoir où un homme masqué jette – comme dans un affrontement avec la police – un bouquet de fleurs et ces figures sur un mur de Bethléem en Palestine, où l’on voit une jeune fille fouiller un soldat israélien. « J’aime penser que j’ai le courage de faire sentir ma voix sous une forme anonyme dans une démocratie occidentale et d’exiger des choses auxquelles personne d’autre ne croit plus : la paix, la justice, la liberté », explique Banksy. Un très beau livre pour découvrir un artiste hors du commun.

    Littératuregraffitisarts plastiquesgraphisme
    France24 - Monde

    Les États-Unis suspendus à une possible arrestation de Donald Trump mardi

    Publié le : 20/03/2023 - 18:02

    FRANCE 24 Suivre

    Donald Trump pourrait devenir, mardi, le premier ancien président américain à être inculpé, voire arrêté. Alors qu'il a appelé ses partisans à manifester, les démocrates s'inquiètent de nouvelles violences.  

    L'Amérique est suspendue lundi 20 mars à une possible inculpation pénale, voire arrestation symbolique, à New York de l'ancien président Donald Trump pour une affaire de paiement en 2016 à une actrice de films pornographiques avec qui il aurait eu une liaison. Une "chasse aux sorcières" selon le milliardaire, qui appelle à des manifestations.

    Le coup de tonnerre, à plus d'un an et demi de la présidentielle de 2024, a retenti samedi lorsque l'ex-locataire de la Maison Blanche a affirmé sur sa plateforme Truth Social qu'il serait "arrêté" mardi.

    Pourquoi ? Citant des "fuites" de la justice de l'État de New York, Donald Trump s'attend à être inculpé au pénal à l'issue d'une enquête de plusieurs années des procureurs du district de Manhattan, avec à leur tête depuis un an le magistrat Alvin Bragg. Jamais un chef d'État américain, en exercice ou ayant quitté la Maison Blanche, n'a été mis en examen.

    Un appel à manifester

    Le 45e président américain, battu par Joe Biden en novembre 2020 et qui rêve d'être réélu en novembre 2024, a appelé ses partisans à "manifester", et un premier rassemblement "pacifique" de jeunes trumpistes est prévu à 18 h (22 h GMT) dans le sud de l'île new-yorkaise de Manhattan.

    Face aux craintes de tensions voire de violences dans cette ville démocrate – mais où le natif Donald Trump a des soutiens –, la police municipale (NYPD) a répondu à l'AFP que son "état de préparation était une constante de tous les instants et à toutes les éventualités", et qu'elle se "coordonnait" avec la police fédérale (FBI) et le parquet de Manhattan.

    Donald Trump, un homme d'affaires de 76 ans qui a durablement modifié l'équilibre des pouvoirs aux États-Unis, s'en est encore pris lundi aux services "corrompus" du procureur Bragg, un magistrat afro-américain, démocrate et élu (comme tous les juges et procureurs). Une avocate du milliardaire, Susan Necheles, avait dénoncé samedi auprès de l'AFP des "poursuites politiques".

    L'affaire de l'actrice porno Stormy Daniels est juridiquement complexe. La justice new-yorkaise cherche à déterminer si Trump est coupable de fausses déclarations – une infraction – ou de manquement aux lois sur le financement électoral – un délit pénal – en ayant versé 130 000 dollars à cette femme, de son vrai nom Stephanie Clifford, dans les semaines précédant l'élection de novembre 2016. Dans quel but ? Pour qu'elle taise une supposée relation extraconjugale, selon l'accusation.

    "Il n'y a pas de délit"

    "Il n'y a pas de délit", s'est encore défendu lundi Donald Trump, en lettres majuscules sur Truth Social. L'enquête s'est accélérée la semaine dernière. Michael Cohen, ancien avocat de Trump ayant effectué le versement en 2016 et devenu son ennemi depuis, ainsi que l'actrice ont témoigné devant un grand jury, un panel de citoyens américains doté de larges pouvoirs d'enquête et chargé d'entériner une mise en examen.

    Donald Trump a aussi été invité à s'exprimer devant ce grand jury, selon la presse américaine. Un autre de ses avocats avait répondu qu'il se "rendrait" volontiers à une convocation de la justice new-yorkaise.

    "Les procureurs n'invitent presque jamais la cible de l'enquête à témoigner devant le grand jury à moins qu'ils n'aient l'intention de l'inculper", avait décrypté pour l'AFP le professeur de droit et ancien procureur, Bennett Gershman.

    Selon son confrère Renato Mariotti, même en cas d'inculpation du milliardaire, il est probable que Donald Trump, qui habite à Palm Beach, en Floride, se rende volontairement au tribunal de Manhattan.

    Il y serait très symboliquement placé quelques instants en état d'arrestation, photographié, et ses empreintes digitales seraient relevées, et pourrait éventuellement être menotté quelques minutes.

    Mais pour éviter d'en faire un "spectacle", le magnat de l'immobilier "n'arriverait probablement pas au tribunal (de Manhattan) par la porte de devant", afin de fuir les caméras et pour des raisons de sécurité, selon Robert McDonald, professeur de droit pénal et ancien du Secret Service, l'agence qui protège les dignitaires américains.

    La principale crainte des autorités serait une répétition du chaos de l'assaut du Capitole de Washington le 6 janvier 2021, lorsqu'un Donald Trump battu dans les urnes en novembre 2020 avait appelé ses partisans à contester les résultats.

    Dimanche, nombre de caciques républicains ont pris la défense de Trump, notamment son ancien vice-président Mike Pence, lequel a pourtant rompu avec lui depuis 2021, et pourrait l'affronter pour la nomination républicaine en vue de la présidentielle de 2024.

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px}

    Donald Trump assure qu'il va être "arrêté" le 21 mars et appelle à manifester

    À la grand-messe des conservateurs américains, Donald Trump affirme sa différence sur l'Ukraine

    PORTRAIT

    Primaires républicaines : Nikki Haley, candidate de l'establishment sans renier Trump

    France24 - Monde

    Quand le président tunisien Kaïs Saïed ravive une controverse frontalière avec la Libye

    Publié le : 22/03/2023 - 11:53

    Marc DAOU Suivre

    Calcul politique ? Rodomontade populiste ? Tunisiens et Libyens continuent de s’interroger sur la dernière polémique en date provoquée la semaine dernière par les propos du président Kaïs Saied sur les bénéfices du champ pétrolier libyen de Bouri et un litige frontalier réglé dans les années 1980 par la Cour de justice internationale, à la demande des deux voisins.

    Après avoir provoqué un tollé en février en dénonçant la présence de "hordes de migrants clandestins" en Tunisie – des propos à l’origine de violences contre les migrants d'origine subsaharienne dans le pays –, le président Kaïs Saïed a suscité la semaine dernière une nouvelle controverse, cette fois avec la Libye voisine.

    Lors d’une visite effectuée le 16 mars dans les locaux de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (Etap), le chef de l’État a rouvert un dossier tombé dans les oubliettes de l’Histoire : celui du champ offshore libyen de Bouri, situé à 120 km au nord de la Libye et considéré comme l’un des plus grands gisements pétroliers en activité en Méditerranée. Selon la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’Unesco, ses réserves contiennent "4,5 milliards de barils de pétrole brut récupérable et 3,5 billions de pieds cubes de gaz naturel associé".

    Un litige frontalier réglé… en 1985

    Dans une vidéo diffusée par le site de la présidence tunisienne, Kaïs Saïed apparaît flanqué de la PDG de l’Etap, Dalila Chabbi Bouattour, avec laquelle il tient, face caméra, une carte des réserves d’hydrocarbures du pays. Pointant du doigt directement le champ offshore libyen, le président déplore que la Tunisie n’a reçu que des "miettes de Bouri", alors qu’un partage équitable de ses revenus pourrait "répondre à tous les besoins de la Tunisie et plus encore". Et ce, alors que le litige autour de la zone maritime frontalière entre la Libye et la Tunisie a été tranché en faveur de Tripoli par la Cour internationale de justice (CIJ) en 1982. Une décision confirmée trois ans plus tard par l’instance qui siège à La Haye.

     

    Kaïs Saïed rappelle ensuite qu’il existait, dans les années 1970, bien avant le recours à la CIJ, une intention de diviser le champ en deux moitiés égales avec la Libye, mais que cette solution avait été rejetée par la Tunisie alors présidée par Habib Bourguiba, au pouvoir entre 1957 et 1987.

    Sans surprise, ces propos à la fois critiques contre le premier président de la République tunisienne et semblant remettre en question la décision rendue par la CIJ ont provoqué un tollé au sein de la classe politique libyenne et sur les réseaux sociaux.

    "Les richesses de la Libye appartiennent au peuple libyen", a tonné le président de la commission de l’énergie au sein du Parlement libyen, Aïssa Aribi, dans une déclaration relayée dimanche par l’Agence de presse libyenne. 

    Pour sa part, le ministre libyen du Pétrole et du Gaz, Mohamed Aoun, s’est contenté de rappeler dans un communiqué de presse que la CIJ avait tranché le litige frontalier en faveur de la Libye, et que le président tunisien était "dans l’erreur". 

    Du côté des médias tunisiens, d’aucuns questionnent le timing et le but de la sortie présidentielle. "Il reste à s’interroger sur les motivations du président tunisien qui a cru devoir remettre sur le tapis cette affaire réglée depuis longtemps, écrit le site d’information en ligne Kapitalis. Que cherche-t-il à prouver ou à provoquer ? Sachant que les relations tuniso-libyennes, sans être vraiment au beau fixe, ne sont pas non plus à leur plus bas niveau et que les deux pays, qui font face à des tensions internes, se passeront volontiers de polémiques d’autant plus improductives qu’elles sont anachroniques voire insensées."

    Les experts eux aussi s'interrogent, confie un historien basé à Tunis, qui a requis l'anonymat par crainte de représailles professionnelles. "Les spécialistes des frontières terrestres et maritimes de la Tunisie se demandent encore quelle mouche a piqué Kaïs Saïed, rapporte-t-il. Même si, hélas, les Tunisiens sont désormais habitués à ce qu’il jette des anathèmes et des jugements à l’emporte-pièce."

    Et de poursuivre : "Heureusement que les Libyens sont restés sobres dans leurs réactions en rappelant leur droit souverain sur cette zone, car c’est ce qui permet, pour l’instant, de ne pas transformer cette polémique un peu absurde en crise diplomatique majeure, estime l’universitaire. À l’époque, la Libye et la Tunisie s’étaient accordées pour trancher leur litige en portant la question devant la justice internationale. Or lorsqu’on accepte la logique d’un compromis, on accepte la sentence de la Cour."

    "Lui seul décide de tout"

    Selon l’universitaire, cette "énième" polémique est le fruit "d’un calcul politique motivé par des raisons personnelles" puisque les déclarations du président lui semblent avoir été préparées, carte à l’appui.

    "Il a peut-être voulu montrer à l’opinion qu’il a hérité des erreurs du passé sur des questions clés comme les hydrocarbures, mais je vois surtout une manière pour lui de se distancer des problèmes actuels et de rehausser sa stature auprès de la population, ajoute l’universitaire. On ne peut même pas blâmer ses conseillers de ne pas l'avoir dissuadé de rouvrir ce dossier parce que lui seul décide de tout, au point même de se permettre de réécrire l’Histoire et de construire un nouveau récit nationaliste dans le but de construire sa propre image."

    Quitte, insiste-t-il, "à essayer, dès qu’il le peut, de ternir l’image de Habib Bourguiba, qui reste un chef historique et charismatique aux yeux des Tunisiens".

    >> À lire aussi : "Discours antimigrants en Tunisie : 'Une façon de faire oublier les problèmes du pays'"

    Critiqué à l’international, le président tunisien, qui s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, est sous pression. Quelques semaines après l'Union africaine - qui avait condamné ses déclarations "choquantes" sur les migrants subsahariens -, c’est l’Union européenne qui s'est inquiétée ces derniers jours de la détérioration de la situation politique et économique dans le pays, où l'opposition dénonce un recul des droits et des libertés depuis le coup de force présidentiel.

    "Cette polémique inutile tombe mal alors que la Tunisie peine à se sortir de la crise internationale suscitée par les propos du président sur les migrants subsahariens. Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d’une nouvelle crise diplomatique, a fortiori avec le voisin libyen, conclut l’universitaire basé à Tunis. D’autant plus que le pays est assez isolé sur le plan régional et international à cause de nos difficultés à la fois politiques à l’intérieur, mais aussi économiques et financières."

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} Focus

    Tunisie : des migrants subsahariens partent dans l'urgence face au déferlement de haine

    Attaques antimigrants en Tunisie : la Banque mondiale suspend son principal programme

    Des centaines de Subsahariens évacués de Tunisie après une flambée de violences racistes

    L'Humanité

    Littérature. Déconstruire les rapports de pouvoirs dans la chambre à coucher

    Nos recommandations culturelles

    Bérénice Paul

    Imaginez qu’une femme connue, à qui la société colle une image hypersexualisée, écrive un texte dans lequel elle clame son soulagement d’avoir arrêté le sexe avec les hommes. « Je ne suis pas mal baisée parce que je suis féministe. Je suis féministe parce que je suis mal baisée », écrit l’autrice et réalisatrice Ovidie dans La chair est triste hélas. Tandis que Mona Chollet décortiquait les relations amoureuses dans Réinventer l’amour, Ovidie s’attaque dans ce drôle d’objet littéraire, ni essai ni roman, au tabou de la sexualité. Bien que MeToo ait permis de libérer la parole des femmes au sujet des violences sexistes et sexuelles, les rapports de pouvoir qui existent dans la chambre à coucher demeurent un impensé littéraire.

    Ovidie : « Pour avoir la paix, les femmes disparaissent de l’espace public »

    De l’intime au général, il n’y a qu’un pas que l’autrice parvient allègrement à franchir, interrogeant au passage le lecteur ou la lectrice. Notre clairvoyance ou notre « déconstruction » affichée se voient renvoyées dos à dos, sommées d’opérer un mouvement de réflexion. La société a beau se dire évoluée, « déconstruite », voire hypocritement « LGTB friendly », l’hétérosexualité reste comprise comme une norme indépassable, inscrite dans les corps et les cœurs. « Perpétuer les choses assure une certaine quiétude et provoque toujours moins de heurts que vouloir les changer », disait Gisèle Halimi dans Une farouche liberté.

    Un laboratoire socio-politique

    Questionner la sexualité hétérosexuelle implique de s’interroger sur le discours explicite et les multiples violences implicites qui l’accompagnent au quotidien. Si la chair peut être triste, Ovidie fait de son expérience personnelle un laboratoire socio-politique où sexualité devient une « chambre mentale à soi » dans laquelle les femmes et les hommes pourraient se réapproprier librement leur corps aussi bien que les fantasmes.

    Littératureovidiesexualité
    BBC

    SANS TITRE

    You may have seen our coverage yesterday of Boris Johnson's evidence to MPs over whether he misled Parliament. But what did he say and how is he defending himself?

    Gem O'Reilly

    Live reporter

    2020, the year that was ever changing. Our lives saw lockdowns from 26 March through to a relaxing of restrictions on 23 June and Eat Out to Help Out in August. Then on 31 October Boris Johnson announced a second national lockdown.

    For many of us it was a strange time, filled with uncertainty around our health, our work and our families. But for those who lost relatives in the pandemic and couldn’t attend their funerals, it was devastating. Journalist, James Greig was one of those.

    James lost his grandmother in April 2020, she was 97 years old.

    For me it felt very unsettling and unreal not having that ceremony to punctuate her death. The idea of her being gone felt really abstract. It made it hard to begin to process grieving."

    Having been to more funerals recently and seeing the value of having someone’s life summed up, I recognise how important that is. So not having that felt very wrong, it felt like I was failing her or letting her down."

    His family decided against a virtual funeral and in the end, only five people were able to attend.

    Speaking ahead of Johnson's appearance before the Committee of Privileges, James tells me that he found Partygate "annoying".

    "The hypocrisy was frustrating when normal members of the public were breaking the rules and they were criminalised. People were getting fined thousands of pounds while our lawmakers were breaking rules.”

    This excerpt from the committee's dossier of evidence shows a No 10 official messaging Jack Doyle with concerns about leaks of Boris Johnson having a "piss up" at a leaving drinks party which took place the night before Prince Philip's funeral.

    Downing Street staff held a leaving party on 16 April 2021 for "Slacky", who is mentioned in the text, referring to James Slack, the former PM's head of communications.

    You might remember this was the party where staff were reportedly sent to a nearby shop with a suitcase, which was brought back "filled with bottles of wine", as revealed by the Telegraph.

    A No 10 spokesperson told the paper that Johnson wasn't at Downing Street that day.

    In a couple of hours or so, Boris Johnson is due to appear in front of the Privileges Committee for questioning about his statements on the Partygate scandal.

    Here are this morning's key developments:

    We'll hear more of what Boris Johnson has to say later. He has accepted that he misled Parliament with his statements over lockdown-busting parties, but denies doing so deliberately.

    Chris Mason

    Political editor

    Yes, today is about Boris Johnson.

    But it is also about truth, lies (vehemently denied), believability and integrity.

    In other words, the very building blocks upon which public debate is built.

    It is also about where power lies.

    The capacity of parliament to hold a former prime minister to account, with potential consequences for his reputation and his future.

    So, yes there is theatre.

    Yes, there is fascination - and irritation - in Boris Johnson.

    But there is a bigger picture too.

    We're now looking at submissions related to the leaving do the former prime minister attended in No 10 in November 2020 and the Christmas quiz at a party in Downing Street the following month.

    If you can cast you mind as far back as November 2021, you might recall reading the Mirror's report about this.

    The bundle of evidence released today by the Privileges Committee reveals an exchange between a No 10 official and Jack Doyle, the then No 10 press chief, about how to respond to questions from journalist Pippa Crerar, who then worked at The Mirror.

    In the messages, Doyle asks the official to "pull together our best possible defence on this one".

    The official then suggests: "'Covid rules have been followed at all times' or something".

    In response, Doyle tells the official they have to say "something as robust as we can manage" and to "ignore the 'Xmas quiz' bullshit - who cares".

    "Just be robust and they'll get bored," Doyle adds.

    Let's unpack something mentioned by Nick in his post below, about the standout material in a fresh document of evidence from the Privileges Committee.

    The evidence states that Boris Johnson agreed to delete a line he planned to say during an appearance at Prime Minister's Questions (PMQs) on 8 December 2021, following a request by his aide Martin Reynolds.

    Johnson had planned to state that all Covid guidance had been followed in Downing Street. In his written submission to the committee, Reynolds recalled asking Johnson about the line. He said his boss "did not welcome the interruption but told me that he had received reassurances that the comms event was within the rules."

    Reynolds went on to write: "I accepted this but questioned whether it was realistic to argue that all guidance had been followed at all times, given the nature of the working environment in No 10. He agreed to delete the reference to guidance."

    Crucially, though, Johnson went on to tell the Commons during PMQs: "The guidance was followed and the rules were followed at all times.”

    Nick Eardley

    Chief political correspondent

    There are a few things in the document that stand out.

    Firstly, key aide Martin Reynolds raised concerns about Johnson saying at Prime Minister's Questions that all rules and guidance were followed.

    That claim was removed from Johnson's opening statement – but was included later.

    Secondly, the top civil servant in the country makes clear he didn’t tell the then-PM that all rules and guidance had been followed.

    Thirdly, director of comms Jack Doyle did say no rules had been broken, but distinguished that from guidance.

    There are different claims from others.

    But I think that’s going to be a key question later: did Boris Johnson ask all his aides? Did he probe enough? And what did they tell him?

    Boris Johnson has been snapped again - this time as he left his London home before being questioned by the Privileges Committee this afternoon.

    Like other MPs today, he'll also be voting on the Windsor Framework - the government's post-Brexit trade plan for Northern Ireland - which he says he will vote against.

    Our chief political correspondent, Nick Eardley, has been outlining the evidence that published by the Privileges Committee this morning about a Downing Street garden party in May 2020.

    Nick explains that Martin Reynolds - who was the prime minister's principal private secretary at the time - sent out an email to suggest having some drinks.

    The publication details the extent to which the party was an organised event, with emails sent out to arrange putting some tables out.

    We told you a short while ago that top civil servant Simon Case has denied giving any assurances to Boris Johnson that Covid rules or guidance were obeyed at all times in No 10.

    But it's worth bringing you the evidence from Tory MP Sarah Dines, which features on the subsequent page of the Privileges Committee document that was published this morning. Her words appear to contradict Case.

    In her written submission, Dines recalled a meeting with Johnson in the cabinet room, during which Johnson is said to have asked: "We did follow the rules at all times, didn't we?"

    She claimed that more than one person in the room responded: "Yes, of course." She was not exactly sure who these people were, but that she was sure they were civil servants.

    She then said she was "90% sure one of them was Simon Case".

    Following our previous post about the Downing Street garden party in May 2020 - and claims that Boris Johnson was most definitely warned that it would be a big risk - here's a quick reminder of what Boris Johnson has said on the subject in his defence.

    In his own evidence given to the Privileges Committee, he wrote the following:

    I do not recall having any conversation with Lee Cain in relation to the event. I do recall a conversation with Dominic Cummings on the afternoon of the event, but he did not mention the event, let alone express any concerns that the event would breach the rules or guidance."

    In his submission, he also accused Cummings, his former chief adviser, of having an "animus" against him, arguing: "He cannot be treated as a credible witness".

    A former private secretary of Boris Johnson’s has expressed regret at sending out a “bring your own booze” party invitation during lockdown.

    In the bundle of written evidence released by the Privileges Committee this morning, Martin Reynolds said “with the benefit of hindsight, the language used was totally inappropriate and gave a misleading impression of the nature of the event”.

    Reynolds quit as Johnson’s principal private secretary in February last year.

    Boris Johnson had the opportunity to stop the lockdown partying in Downing Street, but allowed the culture to continue - according to one No 10 official.

    In their evidence, the unnamed employee says that the route Johnson would take through Downing Street looked straight into the press room, so it would have been “impossible” not to know they were happening.

    He had the opportunity to shut them down but joined in, made speeches, had a drink with staff. He could have taken the issue up with Martin Reynolds, his principal private secretary, to shut them down. He could see what was happening and allowed the culture to continue."

    More now on the exchanges between Lee Cain, Dominic Cummings and Martin Reynolds over the May 2020 garden party - as captured in today's evidence from the Privileges Committee.

    In his written evidence, Cain, who was then the No 10 communications director, says he received an email from Martin Reynolds, former principal private secretary to Boris Johnson, on 20 May 2020 proposing a gathering in the No 10 garden.

    Cain says he raised concerns that the garden party in Downing Street would be a "communications risk". The newly-published document includes a screenshot of the email in which he did so.

    His written evidence says he and Reynolds then discussed whether to go ahead with the event. He says Reynolds said he would speak to the prime minister but "he was sure it was okay".

    Cain says Dominic Cummings, Johnson's chief adviser at the time, agreed the gathering "should not take place" and pledged to "raise the issue with Martin and the prime minister". Cain writes Cummings later confirmed that he'd "informed the PM" but they had argued about other issues and "he was clearly very frustrated".

    Cain says he does not recall if he "personally had a conversation with the PM" about the party. However he says it would have been "highly unusual" for him not to raise serious communications risk with the PM directly.

    In this excerpt from the evidence released a short while ago, cabinet secretary and top civil servant Simon Case denies that he gave any assurances to the then prime minister that Covid rules or Covid guidance was obeyed at all times in No 10.

    Case was appointed cabinet secretary in September 2020 and before that was permanent secretary at No 10, focusing on the Covid response.

    According to the evidence released this morning, Johnson didn’t see meeting in the No 10 garden with a bottle of wine as a breach of the rules.

    This came out in undated evidence he gave to Sue Gray's inquiry about lockdown parties in Downing Street.

    He said: "I would encourage people into the garden for the pandemic.

    "I felt it would be wrong to stop people going into the garden.

    "It is democratic and conducive to staff wellbeing - where to go to draw the line?

    When you are in the garden and in a meeting it was OK to have a bottle of wine accompanied by alcohol in moderation. Certainly not against the rules as I understand them."

    This is the sort of material we're seeing in that 110-page document freshly published by the Privileges Committee.

    It shows a screengrab - with redactions - of an email exchange between Martin Reynolds, who was Boris Johnson's principal private secretary, and the then Downing Street communications director Lee Cain.

    It shows Cain advising his colleague that a drinks event in the garden of No 10 on 20 May 2020 was a "comms risk". We already saw some of this communication when Sue Gray published her report last year.

    The document however also quotes Cain as saying he went on to have a conversation with Johnson's then chief adviser Dominic Cummings, who went on to speak to the then-PM about the risk. We'll bring you more on that shortly.

    James FitzGerald

    Live reporter

    Our team is looking through this document carefully to see if there are any new bombshells - or at least more detailed evidence that we hadn't seen before - ahead of Boris Johnson's grilling by the Privileges Committee this afternoon.

    There's no summary or overarching "narrative" to the information we're looking at. The paper effectively functions as reference material for the hearing at 14:00, and we're expecting the panel of MPs to make reference to specific page numbers as they question him.

    So, if you're planning to follow Johnson's appearance, this is the key thing to have on hand.

    A reminder that you can join us in accessing it here.

    Here's a very broad overview of the 110 pages of evidence published by the Privileges Committee just now:

    L'Humanité

    Polar Enquête dans la capitale confinée

    Actu

    Pierre Henri-Lab

    Un cadavre repêché dans la Seine, un autre homme disparu, deux amants d’une même femme et une nouvelle enquête du commissaire Jasper. Après Les morts sont sans défense (voir l’Humanité Dimanche du 2 août 2018), Philippe Stierlin nous plonge dans une intrigue savamment construite qui se déroule au cœur d’un Paris covidé et assommé par la canicule. Au menu, barbouzeries et rivalités amoureuses. Philippe Stierlin, qui restitue l’ambiance de la capitale confinée et nous plonge dans l’univers impitoyable des labos pharmaceutiques, compte parmi ceux qui érigent le polar en roman social. L’auteur et sa plume excellent dans l’art de nous balader (pas que dans Paris) et dans celui de doter ses personnages d’une belle épaisseur. Il nous prouve ici que le roman policier n’est pas un genre mineur.

    Pierre-Henri Lab

    polars
    France24 - World

    Détente between Iran and Saudi Arabia raises hopes for steps towards peace in Yemen

    Issued on: 16/03/2023 - 18:49

    Marc DAOU

    A renewal in diplomatic ties between Iran and Saudi Arabia has raised hopes of an end to fighting in Yemen, where the two regional powers have been locked in a proxy war for eight years.  

    The deal renewing diplomatic relations between Saudi Arabia and Iran had barely been signed on March 10 in Beijing when all eyes turned to Yemen, where the two rival powers have been in indirect confrontation since 2015.

    The surprise agreement between the two Middle Eastern powers may have its most concrete impact in Yemen, which has been ravaged by a war between its government, supported by a Saudi-led military coalition, and Houthi rebels supported by Iran.

    Both sides were quick to welcome news of the agreement between the Islamic Republic and the Wahhabi monarchy, signalling the potential significance of the deal.

    The Yemeni government said it hoped that the renewed diplomatic ties between the two countries would allow for “the start of a new era in regional relationships, and put an end to Iran’s interference in Yemeni affairs”.  

    Meanwhile, Mohamed Abdel Salam, spokesman for the Shiite rebels who seized Yemen’s capital Sanaa in the beginning of 2015, said that “the region has long needed a return to normal relations”. 

    A positive outcome for Yemen? 

    Whether an immediate consequence of the agreement, or a simple coincidence of the calendar, UN-sponsored talks between the Yemeni government and the Houthi rebels began the next day on March 11 in Geneva. 

    The talks are the seventh such meeting aiming to implement an agreement on prisoner exchanges made in Stockholm five years ago. 

    The details of negotiations that led to the agreement between Saudi Prince Mohammed Bin Salman and Iranian Supreme Leader Ali Khamenei are unknown, and both countries have yet to prove that they will honour their word.  

    Yet, there is now the prospect of “direct channels of communication being opened between the two powers”, says Riadh Sidaoui, director of the Geneva-based Arab Centre for Political and Social Research and Analysis. 

    ”We can even say, for the first time, that there is now real hope for a major breakthrough on prisoner exchanges because the parties have agreed to 11 days of talks, which will allow for several subjects to be discussed,” he says.  

    Optimism stems directly from the renewal of diplomatic ties, he says, “since it is now expected that the Saudis will exert pressure on the Yemeni government and the Iranians on the Houthis to obtain an initial breakthrough. Then, if they are successful on the issue of prisoners, they will need to push talks even further to reach a peace agreement”.       

    A ‘credibility test’ for Iran? 

    The Saudi’s will likely wait for proof of goodwill from Tehran before placing too much faith in the renewal of diplomatic ties between the two countries, says Saudi political commentator based in Riyad, Saad Abdullah al-Hamid. 

    “We are in an intermediary period that will serve as a credibility test for Iran. It’s a question of seeing if Iran genuinely intends to stick to the promises that made the Beijing agreement possible and if relations can actually improve.”

    Yemen could be the testing ground for building or breaking trust between the two countries – and the place where Iran and its allies are expected to make changes.  

    “Multiple issues are on the table and discussions will cover Yemen and all subjects related to it,” al-Hamid says. “That includes Iranian meddling in Yemen, the role of militias, the threat the Houthis pose to the Saudi Kingdom, and transport of hydrocarbons.” 

    Chief among these is security in Saudi Arabia.  

    In recent years, Iran-backed Houthi rebels have been accused of carrying out drone attacks and missile strikes on Saudi oil installations.    

    Between Saudi and Iranian diplomats, “getting a concrete solution to the Yemen crisis that will placate Saudi fears about Houthi attacks in the Kingdom of Saudi Arabia has been the key sticking point”, says Simon Mabon, professor of international relations and Middle East specialist at the University of Lancaster, UK.

    “If the Saudis have reached an agreement with Iran, then they have figured out a way of either extricating themselves from Yemen or guaranteeing their security.” 

    Extricating itself from the conflict by building trust with Iran may be a key concern for Saudi Arabia, says former Iranian diplomat Hadi Afkahi.  

    "Saudi Arabia expected to conquer Yemen in six months, but it’s now embroiled in a war that has lasted for years. That’s why Mohammed bin Salman now wants to end the conflict… to turn his attention to the enormous plans for his Vision 2030 [for Saudi Arabia]," he says.

    "The first priority is to re-establish diplomatic relations between Saudi Arabia and Iran, and the first step is to open embassies and send ambassadors. Then, when issues directly concerning each country have been dealt with, it will be a question of regional issues. The first of these that was brought up in negotiations was the war in Yemen." 

    ‘A moment of optimism’ 

    The conflict in Yemen has caused 377,000 deaths in eight years according to the UN, and sparked a severe humanitarian crisis, which has left 80 percent of the population struggling to access food, water and health care.   

    After a six-month ceasefire, which brought about a marked reduction in violence even though it ended in October, the Beijing agreement brings the potential for real change on the ground.  

    But peace is not inevitable.  

    “My big fear is that this will be an agreement that neglects, ignores and marginalizes Yemenis themselves, who have been suffering tremendous hardship and huge pressures over the past decade, with conflict, with environmental challenges, and now with huge food shortages,” says Mabon. 

    “This looks like it is the type of agreement that is in the realm of high politics, that the Saudis and the Iranians would make with elites. And those elites are not necessarily listening to and articulating the concerns of ordinary Yemenis who are struggling to put food on the table, to survive, to get medicine for their children, or to allow them to go to school.” 

    As regional relations show signs of improvement, the complexity of the conflict cannot be underestimated. For instance, there is an ongoing threat from violent jihadist factions and separatist desires in south Yemen, formerly an independent state. 

    As much as renewed tied between Iran and Saudi Arabia have brought about a rare “moment of optimism”, Mabon says: “The conflict in Yemen is not just about Saudi Arabia and Iran. It's also about local grievances. It's about control of territory. It's about access to politics. It's about a vision for the state. And these are not matters that can be can be negotiated away by elites in Riyadh and Teheran.” 

    This article has been adapted from the original in French.

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    British navy seizes Iranian weapons shipment suspected to be bound for Yemen

    UN report: More than 11,000 children killed or maimed in Yemen civil war

    UN chief urges Yemen rivals to avoid new violence and renew ceasefire

    BBC

    Multiple injuries after ship tips over at Edinburgh dockyard

    Emergency services are attending a major incident with multiple people injured, after a ship tipped over at an Edinburgh dockyard.

    The research vessel Petrel began to tilt to one side at Imperial Dock in Leith at about 08:30.

    Police said it had become dislodged from its holding on a dry dock.

    The Scottish Ambulance Service said it had dispatched five ambulances, an air ambulance, three trauma teams and a special operations team.

    Pictures posted on social media show the vessel leaning at a 45-degree angle.

    The BBC understands there are "multiple injuries" in the incident.

    The 76m (250ft) ship, which is owned by the estate of Microsoft co-founder Paul Allen, was placed into long-term moorage in 2020 as a result of "operation challenges" during the Covid pandemic.

    Before this, it had been used for deep water searches for shipwrecks and war graves at sea.

    A Police Scotland spokesperson said: "Officers and emergency service colleagues are responding to an incident at Imperial Dock in Leith, whereby a ship on dry dock has become dislodged from its holding.

    "The public are asked to avoid the area to allow emergency service access."

    HM coastguard sent teams from Fisherrow, South Queensferry and Kinghorn to the scene as part of the multi-agency response.

    A spokesman said: "HM Coastguard is currently assisting Police Scotland in responding to a major incident at Imperial Dry Dock in Edinburgh."

    The Scottish Fire and Rescue Service said it had sent four fire engines and "a number of specialist resources".

    Leith councillor Adam McVey described the incident as "terrifying" for those on board.

    He said on Twitter: "Emergency services are responding to a major incident at Leith docks - a ship has been dislodged from its holding in strong winds.

    "My thoughts are with those who've been injured & hope everyone recovers quickly. Please avoid area."

    Dales Marine Services, which runs the dry dock, said it had no comment.

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    L'Humanité

    Cinéma. Andrés Ramirez Pulido : « La violence est une entité qui s’incarne dans un corps et dans des actes »

    Entretien

    Le réalisateur colombien signe l’Eden, un premier long-métrage puissant, Grand prix de la Semaine de la critique au festival de Cannes 2022. Un film qui dévoile l’impact de la violence sur des mineurs…avec en ligne de mire l’espoir de s’en sortir. 

    Dans l’Eden, Eliù et d’autres garçons sont incarcérés dans un centre expérimental qui mélange rénovation d’une hacienda et thérapie de groupe. Eliù essaie de s’affranchir d’une violence qui l’a poussé à commettre un crime.

    L’arrivée de El Mono, son ancien complice, déstabilise son cheminement vers un nouveau départ. Au cœur de la forêt tropicale, Andrés Ramirez Pulido embarque le spectateur dans une expérience qui stimule tous les sens. Une ambiance pesante où l’humain est au centre. Où la question de la violence et du pardon impose réflexion. 

    Votre film s’intéresse à une génération d’adolescents qui perpétue la violence extrême inculquée par une figure paternelle. Pourquoi se pencher sur ce schéma, en particulier dans cette tranche d’âge ? 

    Je ne me suis pas rendu compte avant de faire du cinéma de cette inquiétude en moi. Après l’avoir vu au travers des jeunes, j’ai questionné mon propre héritage. J’ai immédiatement voulu le retranscrire au cinéma.

    Je me suis donc penché sur l’impact de la violence et de l’abandon chez les adolescents. Ce sont les années les plus fondamentales dans la vie, parce que c’est là qu’on va se forger un caractère.

    Si tu as eu une enfance violente, tu vas affronter les choses de manière plus brutale. Si tu as eu plus d’amour, tu ne vas pas aborder les choses de la même manière. Derrière chaque personnage, existe une figure paternelle ancrée. Elle est omniprésente mais elle reste hors champ. Il est question de la surpasser.

    La relation entre Eliù et son frère est aussi remplie de violence…

    Au départ, Eliù prend la position du père autoritaire avec son petit frère. Petit à petit, il vit un voyage personnel pour changer leur relation. Dans une scène, Eliù se retrouve face à son frère, comme face à un miroir.

    Il comprend qu’il ne peut pas le changer mais il peut lui apporter de l’amour pour remplacer cette violence. Eliù a vu les bas-fonds de ce monde. Son frère pas encore, il est à la surface..

    Eliù est bloqué dans une contradiction entre douceur et violence. Comment la complexité de ce personnage s’est-elle construite ? 

    Après avoir choisi Jhojan Estivez Jiménez pour interpréter Eliù, j’ai vu cette double personnalité en lui, la douceur comme la violence. Il a quelque chose de très innocent. Il représente les enfants endommagés par leur passé et qui, contradictoirement, agissent comme des adultes.

    Après avoir vu le film, je me suis finalement rendu compte qu’il était question du voyage d’Eliù vers une forme de pureté. El Mono sombre dans la violence. Même s’il est plus empathique qu’Eliù à certains égards, il symbolise une pulsion. 

    Vous avez recruté vos acteurs dans les rues de Ibagué (Colombie). Etait-ce une façon d’être le plus proche possible de la réalité ? 

    Je ne suis pas cinéphile. Je suis arrivé par hasard dans ce monde. Je n’ai pas de proximité avec cet art dans sa dimension théâtrale. En école de cinéma, on m’a demandé de choisir des acteurs. Je n’étais pas à l’aise avec cette idée.

    J’ai vu dans ces garçons quelque chose de naturel, d’organique, ce que je voulais vraiment refléter. La construction des personnages s’est aussi jouée dans le regard, la façon d’être, la relation qu’ils avaient avec moi et avec l’équipe. 

    Le spectateur semble lui aussi enfermé dans cette hacienda et cette violence. Que cherchiez-vous à provoquer chez lui ?

    La violence est une entité qui s’incarne dans un corps et dans des actes. Je voulais qu’on la respire. Eliù par exemple incarne cette violence dans un lieu très chargé en émotion. Je voulais un film très intuitif, à l’atmosphère très sensorielle. 

    Le son et la musique de Pierre Desprats ont beaucoup d’importance dans L’Eden…

    Pour moi, la musique est un art supérieur. J’ai beaucoup de respect pour la musique dans le cinéma, mais j’en ai aussi peur. Dans mes deux courts-métrages, je n’en ai pas mis.

    Avec Pierre, nous ne nous sommes pas posés la question de la nécessité de la musique, de savoir s’il y en aurait ou pas. C’était au fil de la construction.

    En plus d’apporter quelque chose d’émotionnel, la musique suggère une forme de spiritualité qu’on retrouve dans la religion et mène vers une autre dimension.

    Votre cinéma cherche-t-il à dévoiler une Colombie marquée par les conflits sociaux et politiques des années 80-90 ? 

    Pour moi, c’est comme une fable qui ramène à une réalité de la Colombie. Ma première intention n’est pourtant pas de parler de la Colombie, mais de la nature humaine.

    En Colombie, en attendant la paix sur un champ de mines

    L’intemporalité était d’ailleurs très importante pour accentuer l’idée que le film n’est pas lié à une position géographique. Je cherche avant tout à faire quelque chose d’universel, pas un film social. Avant d’entrer dans la salle, le spectateur pense aller voir un film politique. Ce n’en est pas un. J’ai voulu sortir de cette image.

    cinémaColombie
    BBC

    Uganda Anti-Homosexuality bill: Life in prison for saying you're gay

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    Watch: Cheers and applause as Uganda passes anti-gay bill

    People who identify as gay in Uganda risk life in prison after parliament passed a new bill to crack down on homosexual activities.

    It includes the death penalty for the abuse of children or vulnerable people.

    A rights activist told the BBC the debate around the bill had led to fear of more attacks on gay people.

    "There is a lot of blackmail. People are receiving calls that 'if you don't give me money, I will report that you are gay,'" they said.

    The bill is one of the toughest pieces of anti-gay legislation in Africa.

    Homosexual acts are already illegal in Uganda but this bill introduces many new criminal offences.

    As well as making merely identifying as gay illegal for the first time, friends, family and members of the community would have a duty to report individuals in same-sex relationships to the authorities.

    It was passed with widespread support in Uganda's parliament on Tuesday evening.

    Amnesty International has called the bill, which criminalises same-sex between consenting adults "appalling", "ambiguous" and "vaguely worded".

    "This deeply repressive legislation will institutionalise discrimination, hatred, and prejudice against LGBTI people - including those who are perceived to be LGBTI - and block the legitimate work of civil society, public health professionals, and community leaders," said Tigere Chagutah, Amnesty International's director for East and Southern Africa.

    In the weeks before the debate, anti-homosexual sentiment was prominent in the media, an activist who wanted to remain anonymous told the BBC.

    "Members of the queer community have been blackmailed, extorted for money or even lured into traps for mob attacks," the activist said.

    "In some areas even law enforcers are using the current environment to extort money from people who they accuse of being gay. Even some families are reporting their own children to the police."

    The bill will now go to President Yoweri Museveni who can choose to use his veto - and maintain good relations with Western donors and investors - or sign it into law.

    He has made several anti-gay comments in recent weeks, and also criticised Western countries for putting pressure on Uganda over the issue.

    Another gay rights activist accused the government of using the bill to distract the public from its failures to address some of their pressing economic concerns.

    "They are trying to drum up anti-gay rhetoric to divert attention from really what is important to Ugandans in general. There is no reason why you should have a bill that criminalises individuals that are having consensual same-sex adult relationships," Clare Byarugaba, LGBTQ+ Rights Activist, Chapter Four Uganda told the BBC.

    The bill's backers say they are trying to protect children but Ms Byarugaba said: "Whether you're heterosexual or homosexual, the government and parliament should introduce laws, or at least implement existing laws that protect all children - boys, girls from defilement. So the issue of recruitment has been unproven, it is baseless, it is biased.""

    What does the bill say?

    The final version has yet to be officially published but elements discussed in parliament include:

    A small group of Ugandan MPs on a committee scrutinising the bill disagreed with its premise. They argue the offences it seeks to criminalise are already covered in the country's Penal Code Act.

    In 2014, Uganda's constitutional court nullified another act which had toughened laws against the LGBT community.

    It included making it illegal to promote and fund LGBT groups and activities, as well as reiterating that homosexual acts should be punished by life imprisonment, and was widely condemned by Western countries.

    The court ruled that the legislation be revoked because it had been passed by parliament without the required quorum.

    Same-sex relations are banned in about 30 African countries, where many people uphold conservative religious and social values.

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    Did Russian ties to Koran-burning outside Turkish embassy derail Sweden’s NATO bid?

    Issued on: 21/03/2023 - 16:36

    Louise NORDSTROM Follow

    The timing couldn’t have been worse. Turkey had already threatened to derail Sweden’s NATO aspirations when a far-right extremist set fire to a Koran outside the Turkish embassy in Stockholm. On Friday, Ankara issued its verdict on Sweden and Finland’s joint NATO bid: For now, Turkey would only start ratifying Finland's application. Several reports have since emerged, meanwhile, pointing to suspected Russia ties among the organisers of the damaging Koran-burning protest.

    On January 21, far-right provocateur Rasmus Paludan travelled from Denmark to Sweden to set the holy book of Islam alight in what appeared to be a one-man show in front of the Turkish embassy in Stockholm.

    The act sent shockwaves across large parts of the Muslim world, sparking mass protests in Pakistan, Iraq, Iran, Lebanon, and of course in Turkey, where anti-Sweden rallies grew so violent that the Swedish embassy in Ankara was briefly forced to close.

    Politically, the Koran-burning was nothing short of a disaster for Sweden. For months on end, Sweden had tried to appease Turkey in exchange for its all-important ratification of its NATO membership application. But the road to such a blessing had already proved long and arduous – and in some cases even impossible. Ankara’s demands had grown from extradition requests of “Kurdish terrorists” in the name of Turkish national security to calling for Sweden to crack down on anti-Turkey protests in Stockholm and to fire a minister.

    Turkish President Recep Tayyip Erodgan said Sweden could no longer count on Turkey's support in joining the military alliance.

    READ MORE>> 'We humiliated ourselves': Sweden’s bid to join NATO meets continued resistance from Turkey

    Just 10 days prior to Paludan’s Koran-burning protest, Sweden had already seen its NATO bid almost scuppered after a group of Kurds had hung an effigy of Erdogan to a lamppost outside Stockholm’s City Hall.

    Infuriated by the move, Ankara immediately cancelled a planned visit to Turkey by Sweden’s parliament speaker – a clear indication that diplomatic ties between the two countries had now hit a new low.

    Sweden’s Prime Minister Ulf Kristersson called the protest an outright act of “sabotage against Sweden's NATO application”.

    ‘Sweden will be shocked’

    Then came Paludan’s Koran-burning stunt, which prompted Erdogan to announce, for the first time, that his country may only greenlight Finland’s NATO application, leaving Sweden behind.

    "If necessary, we can give a different response concerning Finland. Sweden will be shocked when we give a different response for Finland," Erdogan said.

    On paper, however, the Koran-burning was nothing out of the ordinary for Paludan. The Islamophobic extremist had already staged several similar events in both Sweden and his home country Denmark in the past. However, there was something odd about the protest that did not sit quite right with outside observers. Firstly, it was the timing – it was clearly a particularly sensitive moment in Sweden's NATO application. Secondly, Paludan had travelled from Denmark to Sweden with the sole purpose of staging the event.

    Finland’s former foreign minister Alexander Stubb immediately blamed it on Russia.

    “This should come as no surprise. Russia seems to be behind the burning of the Quran [Koran] in Sweden. This is what hybrid warfare of a rogue state looks like. In today's world everything can be weaponised,” he tweeted.

     

    This should come as no surprise.Russia seems to be behind the burning of the Quran in Sweden.This is what hybrid warfare of a rogue state looks like.In today's world everything can be weaponised. https://t.co/KPjO5noaIm

    January 26, 2023

     

    Stubb’s successor, Pekka Haavisto, chimed in, telling Finnish broadcaster YLE that Paludan’s ties to Russia had “been investigated and certain connections in his vicinity have been found", but without giving any evidence of his claims.

    Although Kristersson, the Swedish premier, did not comment on any such links, he said: “There are forces both within Sweden and outside who wish to hinder Sweden’s membership in NATO,” adding that: "It’s against that background we need to see the provocateurs who wish to worsen Sweden’s relations with other countries.”

    ‘How to fight back against liberalised, globalised West?’’

    In the days leading up to the event, it emerged that the idea of burning a Koran outside the Turkish embassy had not even come from Paludan himself. Instead, he claimed he had been contacted by two Swedish far-right activists who had convinced him to do it, and that one of them, Chang Frick, had even paid for his demonstration permit.

    Frick, who regularly does media spots for the far-right Sweden Democrats (SD), previously contributed to Ruptly, a subsidiary of the Russian state-owned media Russia Today. According to DN Frick has travelled to Russia on several occasions in recent years, and in 2017, he accompanied a fellow SD member who acted as an election observer in the Russian regional elections. During their visit, Frick claimed in a tweet to have met “real hotshots in Moscow”. When interviewed by a state-run broadcaster, he said that the elections had been carried out in a fair and just manner. “There’s nothing to criticise,” he said.

    In a recent interview with DN, however, he said that: “I’ve never had anything to do with the Russian state in any way, and I’m deeply critical against what it is doing in Ukraine.”

    The other man who was allegedly involved in organising the Koran-burning is an unnamed reporter who works for the far-right Swedish news website Exakt24. The website also has links to Russia, and its Editor-in-Chief, Erik Almqvist, has acted as an election observer there. In a video from a 2020 conference in Russia, Almqvist is seen asking Leonid Alutskij, the chairman of the Russian Duma’s Foreign Affairs Committee, how they could “together join our forces and fight back [against] the liberalised, globalised West".

    'Secret methods'

    Last week, just days before Turkey announced its decision on Sweden and Finland’s NATO applications, Swedish investigative programme Kalla Fakta (Cold Facts), revealed that Paludan too has Russian connections. According to the programme he has been connected to at least six people linked to the private Russian paramilitary Wagner Group via Russian social media network VKontakte. One of them is believed to be a recruiter and a senior member of the group, and has been accused by Ukraine of election meddling and influencing public opinion in favour of Russian interests in other countries.

    When confronted with this evidence by Kalla Fakta, Paludan denied the claims. He called the findings “ridiculous” and accused the reporter of having set up a fake profile in his name.

    “I would assume that the profile you have been checking isn’t my profile. It seems more like you might have cheated with this [the evidence] to create a VKontakte profile,” he retorted.

    But whether Paludan was consciously influenced by his Russian contacts or not, experts say an overall Russian involvement cannot be ruled out.

    “There’s reason to grow suspicious when events that have been set up so sophistically so clearly play into Russia’s hands,” Tony Ingesson, a senior lecturer in intelligence analysis at Lund University, told Swedish newspaper Aftonbladet, pointing to the logic that “the enemy of my enemy is my friend”.

    But, he added, “Russia uses secret methods so that people don’t realise they are being supported [in their acts]”.

    Jorgen Holmlund, an expert in intelligence analysis at the Swedish Defence University, agreed.

    “You can ask yourself why a Danish citizen travels here to work in a way that supports Russian interests,” he said. “Given what we already know about Russian election meddling, it’s not untoward for me to say that skillfully planted narratives to get others to act – consciously or not – are likely to be present here [in Sweden] as well”.

    On Friday, Turkey made a fateful decision on Sweden’s NATO process that – at least in the near term – was definitely not helped by a Koran-burning protest in Stockholm.

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    US urges Turkey to green-light Sweden and Finland’s NATO applications

    Finland edges closer to joining NATO, setting deadline for co-applicant Sweden

    Turkey's Erdogan says Finland may join NATO without Sweden

    BBC

    SANS TITRE

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    Lee Mould: Amazingly talented… a joy to watch when on his game

    Andrew Gomez: A true legend! Real Madrid headband Ozil was unreal!

    Mesut Ozil, who has retiired aged 34, won some of fooball's biggest trophies,

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    Clearly his career fizzled out somewhat, but Ozil the best player in an Arsenal side that won 3 FA cups (also got a medal for a 4th) and qualified multiple times for the champions league - something we've not been able to do in the period since he left until now.

    So if you're just joining us, we've been bringing you the news that former Arsenal, Real Madrid and Germany midfielder Mesut Ozil has retired.

    Ozil won nine trophies during his club career including four FA Cups and the Spanish La Liga title in 2012.

    He also won 92 caps for Germany and was part of the team that lifted the 2014 World Cup in Brazil.

    "It has been an amazing journey filled with unforgettable moments and emotions," Ozil said in a statement on social media.

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    Jazz: Great signing when we got him. Then he got to comfortable and dwindled off. Honestly thought he retired time ago.

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    BS18: When he came first it was a revelation. After second contract the game went by him, it just changed. Shame things at Arsenal ended the way it did

    Ozil began his career at Schalke 04 before moving to Werder Bremen, but an impressive World Cup in 2010, in which he starred as Germany humiliated England 4-1 in the last 16, earned him a move to Real Madrid.

    Three good years in Spain came to a close with one league title under Jose Mourinho, before a then club record move to Arsenal in 2013.

    There were flashes of his quality under Arsene Wenger, but he fell out of favour with his successor Unai Emery and never regained his place under Mikel Arteta, a former teammate at the Emirates Stadium, before leaving for Fenerbahce in 2021.

    Just 32 games later, he moved to Istanbul Basaksehir but only made four appearances there.

    His international career, which peaked with a World Cup win in 2014, came to an end four years later with 92 caps to his name.

    In his announcement post, Ozil named all of his clubs and said his football journey had been "amazing".

    He thanks his family, close friends and fans.

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    One of the most gifted playmakers of his generation but he arguably never fulfilled his true potential.

    Let us know your thoughts on Ozil's retirement and we'll share as many as we can.

    Former Real Madrid, Arsenal and Germany midfielder Mesut Ozil has announced his retirement from football aged 34.

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    Spurs should stick by Conte and have a complete rebuild. He is passionate about football shame the squad isn't

    England's Jack Grealish has revealed he is a superfan of the 1990s Home Alone movies and ticked off a bucket list item just before Christmas by following in the footsteps of main character Kevin McCallister around New York.

    "I stayed in the (same) hotel," the playmaker said. "You could get some mad room service, like 16 scoops of ice cream! Like what he got in the film.

    "I've got an addictive kind of personality. The missus always says to me, even when I like a song, I just keep on playing it. "I love that film, man. Someone had told me about it (the tour), so we went round Central Park. I've watched it so many times."

    As well as staying at the Plaza, Grealish visited sites from the film such as the ice rink and terrace in Central Park along with the giant Christmas tree at Rockefeller Center.

    "I felt like a right little tourist," he said. "I was in the back of the carriage thing and every now and again someone would say, 'I swear that's Jack Grealish'. I was saying, 'mate, quick, speed up!' I loved it.

    "I love Christmas. My mum's always made Christmas so special for me growing up, so I've always loved Christmas and I've always wanted to go to New York around Christmas time. "Because of football we've never been able to. It was like a little bucket-list moment."

    Italy v England (19:45 GMT, Thursday)

    Manchester City and England playmaker Jack Grealisg is "buzzing" that boss Gareth Southgate stayed on to lead England into the Euro 2024 qualification campaign and believes they will win a trophy under him.

    "That is what we all want to do," he said. "We have come close so many times.

    "The last three tournaments have been a semi-final, a final and then the quarters. "It is obvious what we want to do and I think we are getting better and better.

    "The players are coming through and playing with so much confidence. I feel like the next one really could be our one. Everyone will be in their prime.

    "I actually feel old at the moment but when I think about it, I will only be 28 at the Euros. "It's no secret that we all want to win a tournament - and I do think it is there to be done."

    Republic of Ireland v Latvia (19:45 GMT)

    Republic of Ireland manager Stephen Kenny has confirmed that teenager Evan Ferguson will make his first senior international start in Wednesday's friendly game against Latvia in Dublin.

    Kenny is impressed with the form of the 18-year-old Brighton striker.

    "His career is in its infancy but he's made a great start in the Premier League and scored some goals in the PL, FA Cup and League Cup," said Kenny.

    "At 18 years of age he has shown that he's ready to come into the team."

    Tottenham players have been in contact with former manager Mauricio Pochettino about a potential return to the club. (Sky Sports)

    Former Spurs boss Harry Redknapp says he would "love" to work with Ryan Mason if the first-team coach takes charge on an interim basis. (Talksport)

    Finally, Spurs are unlikely to exercise the option to sign on-loan France centre-back Clement Lenglet, 27, permanently from Barcelona. (AS - in Spanish)

    Want more transfer stories? Read Wednesday's full gossip column

    Is Pochettino the right man for Spurs again? Or would you like to see Harry Redknapp back at the helm. Hit the thumbs (up for Poch, down for Redknapp).

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    So, Gary's excellent piece on Bellingham has given me an idea for a topic.

    Which other players# rise would you say deserve the tag as 'meteoric'?

    Harry Kane came from obscure loan spells to score over 20 goals for Tottenham in 2014/15, so Ill give you that one for free.

    Any more? Get in touch!

    Another layer Bellingham has added this season has been goals. In his previous two seasons at Dortmund he did not score more than six goals but already this term he has 10, with one of those coming against Manchester City in the Champions League back in September.

    Bellingham had also scored against Pep Guardiola's side in the quarter-finals of the competition two years earlier, and although Dortmund were knocked out, former Manchester United midfielder Owen Hargreaves - working as a TV pundit for that game - said Bellingham stood out above all others.

    "The kid is an absolute diamond," he said.

    "He was best player on the pitch in both games, against some of the best players in the world and he was still only 17.

    "Then the way he walked down the touchline and greeted me and Rio [Ferdinand], he did it with such confidence, I thought that was really special."

    For anyone still not aware of just how talented Bellingham is then they certainly knew about him after his performances at his first World Cup, where even his team-mates were unable to play down his ability.

    Following another masterclass display in the 3-0 last-16 win against, Senegal, Manchester City and England midfielder Phil Foden said of Bellingham: "I don't want to big him up too much because he is still young," before adding: "But he's one of the most gifted players I have ever seen.

    "He has no weakness in his game. I think he will be the best midfielder in the world."

    With Bellingham being linked with a host of Europe's biggest clubs this summer, it's clear there are not many who would argue against Foden's view.

    That empathy was clear to see for the millions watching at last year's World Cup when, after Harry Kane missed England's second penalty that would have levelled the scores against France, Bellingham was the first player over to comfort the striker.

    Bellingham played just one season at Birmingham but was crucial in helping them avoid relegation to League One. The talent and maturity he showed on the pitch at only 17 caught the eye of many of the world's biggest clubs, but it was Borussia Dortmund who won the race to sign the player.

    Rather than be overawed by the bigger stage the Bundesliga giants offered, Bellingham continued to excel and in October last year he made history by becoming Dortmund's youngest captain at just 19.

    "Every time you think you've seen a fully formed Jude Bellingham he does something else, something different and adds more layers to his game," German football expert Raphael Honigstein said.

    "He's just a phenomenon and it is sometimes frightening to think where he might be at his prime of 26 or 27."

    For someone so incredibly gifted, it seemed like he was always destined to become a footballer.

    But as a child Bellingham was initially not that keen on the sport.

    His first coach, Phil Wooldridge, remembered first meeting Bellingham when he was four.

    "As soon as you put a football in front of him, [he was] not really interested," he told the BBC.

    "It took a while [for him to get into football], it wasn't just overnight, it was a matter of a few months."

    But when it clicked for Bellingham there was no stopping him.

    He would tell his teachers and fellow pupils at his school that one day he would play for England and, as his love for the sport grew, Wooldridge and Bellingham's father set up a team called Stourbridge Juniors which he went on to play regularly for.

    It was there he caught the eye of local professional clubs and at the age of seven he joined Birmingham City, where he would work under a coach who Bellingham credits with shaping him into the person and player he is today.

    Mike Dodds, who is now a first-team coach at Sunderland, played a key role in Bellingham's development that would lead to him making his professional debut at the age of 16.

    "He was my best coach educator, because if he wasn't happy with a session, if he wasn't happy with the kind of route that his development was going, he would be the first person to let me know his thoughts," Dodds told the BBC.

    "He's just a magnificent human being, you know, he's a role model. He's got complete empathy for people around him, from a human perspective I haven't got enough words to kind of praise him with."

    When Bellingham left the Blues for Borussia Dortmund in 2020 for £25m, becoming the most expensive 17-year-old in the history of football, the Championship side were mocked by some for retiring the teenager's shirt number, despite only playing one full season of professional football.

    But the ability he is showing to the world now, coupled with his humble attitude, highlights just why he was so well thought of at the Blues.

    "He didn't want to leave Birmingham City, he cried," says football journalist Guillem Balague.

    "Yet he has come out of his comfort zone and has developed into a very comfortable young man."

    France24 - World

    Hundreds arrested as French protests continue after government survives no-confidence vote

    Issued on: 21/03/2023 - 08:13

    FRANCE 24 Follow

    Hundreds of people were arrested across France after sporadic protests broke out hours after President Emmanuel Macron's government narrowly survived a no-confidence motion in parliament on Monday over a deeply unpopular pension reform. 

    The failure of the vote will be a relief to Macron. Had it succeeded, it would have sunk his government and killed the legislation, which is set to raise the retirement age by two years to 64.

    But the anger was felt as protesters took to the streets in cities across the France, opposition lawmakers vowed to force a U-turn and unions prepared for nationwide action on Thursday.

    In some of central Paris' most prestigious avenues, firefighters scrambled to put out burning rubbish piles left uncollected for days due to strikes as protesters played cat-and-mouse with police for a fifth night.

    Police arrested another 234 people in the French capital on Monday night during clashes between protesters and security forces.

    What may concern the executive is the large number of young people in the demonstrations.

    Television images showed police briefly firing tear gas and charging at protesters in several towns with special motor bike officers seen striking out at protesters.

    That prompted the UN Special Rapporteur for Freedom of Association, Clément Voule, to say in a Twitter post that police should avoid using excessive force.

    The vote on the tripartisan, no-confidence motion was closer than expected. Some 278 members of parliament backed it, just nine short of the 287 needed for it to succeed.

    "We are coming to the end of the democratic process of this essential reform for our country," Prime Minister Elisabeth Borne said. "It is with humility and seriousness that I took my responsibility and that of my government."

    Opponents say this shows Macron's decision to bypass a parliamentary vote on the pension bill — which triggered the no-confidence motions - has already undermined his reformist agenda and weakened his leadership.

    All eyes now turn to the president who is due to speak to the nation on Wednesday afternoon, according to France Info radio.

    Macron will hold talks later on Tuesday with Borne, the heads of both houses of parliament and lawmakers in his political camp as he seeks to plot an exit to the political crisis.

    The key question in coming days will be whether Macron sticks with his existing government as he looks to freshen things up even if the potential paralysis in parliament will make governing more complicated.

    "Nothing is resolved and everything in the country continues so that this reform is withdrawn," Mathilde Panot, the parliamentary chief of the far-left La France Insoumise said.

    (FRANCE 24 with AFP and Reuters)

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    Pension protests pile pressure on Macron ahead of crucial vote for France

    Protests resume across France after Macron forced through contested pension reform

    AS IT HAPPENED

    Protests erupt in France as govt adopts new pension law

    Известия (RUS)

    Лавров предрек эскалацию в случае поставок Киеву снарядов с обедненным ураном

    Поставки Лондоном снарядов с обедненным ураном Киеву станут дальнейшим шагом к эскалации. Об этом 22 марта заявил глава МИД России Сергей Лавров на пресс-конференции по итогам переговоров с министром иностранных дел Эритреи Османом Салехом.

    «Это шаг к дальнейшему наращиванию эскалации, причем серьезному, качественному наращиванию эскалации», — сказал глава российского МИДа.

    Он также указал, что применение боеприпасов с обедненным ураном резко понизит, если вообще сохранит возможности Украины, производить качественное незараженное продовольствие.

    Нечистая сила: чем опасна поставка Украине снарядов с обедненным ураном И как на применение оружия с ядерным компонентом ответит Россия

    Накануне заместитель министра обороны Великобритании Аннабель Голди сообщила, что Лондон готов передать Киеву боеприпасы с обедненным ураном.

    В ответ на это президент Российской Федерации Владимир Путин заявил, что Москва вынуждена будет реагировать на поставку Украине оружия с ядерным компонентом.

    Политолог Иосиф Дискин в беседе с «Известиями» указал, что решение Великобритании передать киевскому режиму боеприпасы с обедненным ураном свидетельствует об истерике Лондона.

    В свою очередь президент Белоруссии Александр Лукашенко заявил, что в Лондоне находятся безумцы, если они решили отправить Киеву снаряды с обедненным ураном.

    Страны Запада усилили военную и финансовую поддержку Украины после начала спецоперации России по защите Донбасса. Решение о начале спецоперации было принято 24 февраля 2022 года Путиным на фоне обострения ситуации в регионе из-за участившихся обстрелов со стороны украинских боевиков.

    BBC

    How a New York gang truce spawned an Olympic sport

    Last updated on 11 hours ago11 hours ago.From the section Olympics

    The introduction of breaking into the Olympics for Paris 2024 may have surprised many, but for Michael Holman - writer, producer, artist, entrepreneur and self-dubbed hip-hop pioneer - it was the realisation of a 40-year vision.

    The Games' website describes breaking as a "hip-hop" style of dance characterised by 'acrobatic movement and stylized footwork'.

    The format is fundamentally different to ice dancing or gymnastics though. Athletes don't wait their turn to perform one-by-one and impress judges.

    Instead breakers will take to the floor in pairs in Paris, "battling" head-to-head and upping each other's moves to take home a medal.

    Back in the early 1980s, Holman ran a weekly hip-hop revue in a downtown Manhattan club which combined rap and graffiti with the new form of street dance.

    At first, it was about performance. The breakers would dance, the audience would applaud, the evening would move on and the next act would appear.

    But Holman insisted on adding one more element to his booming club night.

    "New York is all about competition and about trying to be the best," he said. "And I wanted to bring another crew along to battle. I want the audience to see a battle, not just moves."

    It's what Holman had witnessed months earlier on the streets of the Bronx. There, breaking had emerged as a form of dance combat, springing from a shift in the gang tensions that had blighted 1970s New York.

    "There were the Ghetto Brothers and the Black Spades, the Savage Nomads, and the Savage Skulls. And they'd been bloodletting for years: breaking heads, killing, stabbing each other," he said.

    "Then, in 1971, Yellow Benjy - the leader of the Ghetto Brothers - forced a truce that allowed the guys and gals from rival gangs to get together and party."

    It was at these parties, where dance replaced violence as an outlet for neighbourhood bravado, that the city's many cultures cultivated breaking's creativity.

    Holman continued: "Breakers would watch other breakers saying: 'Wow, that's wild. The way you're bringing in Kung Fu moves from the Chinese community. I'm gonna incorporate your Kung Fu and put it with my African cakewalk dance, or incorporate it with a Puerto Rican gymnastics aesthetic.' And all this while dancing to old James Brown records mixed on Jamaican-style sound systems. That's the culture of b-boy dance."

    The first band of breakers resident at Holman's nights were a group he informally managed called the "Rock Steady Crew". Initially, they were loathed to share a stage with a rival outfit, but eventually they relented to Holman's requests.

    "I brought down a crew called the 'Floor Masters' and boom, it was like a historic moment," said Holman. "The 'Floor Masters' were much more about athleticism and speed and power, and when I saw them battle, I dropped the 'Rock Steady Crew' like a hot potato."

    Holman helped form and then manage a new breaking crew that would focus solely on the 'power' moves he'd witnessed from the 'Floor Masters'.

    They recruited the best dancers from the best crews across the city's five boroughs and named the new group the 'New York City Breakers'. It featured some of the art form's best exponents: Noel 'Kid Nice' Manguel, Matthew 'Glide Master' Caban, and Tony 'Powerful Pexster' Lopez.

    Together, they took breaking to an all-new level of skill.

    "I got rid of the weak dancers and raided three or four other crews from the city. I created a super crew of power breaking," said Holman.

    "The Breakers were able to like, gyroscope. They'd start out doing footwork and then go down to the ground and, using some sort of internal propulsion, mixed with the friction of the ground, simultaneously ball themselves up in a certain way or spread out in a certain way, they'd create an internal energy.

    "They were able to spin and do these flares. They figured out a new way to move, and it was pure poetry."

    Holman first arrived in New York from San Francisco in 1978. Though working at a bank on Wall Street, "wearing Brookes Brothers suits each day", he quickly fell in love with the grittier culture of the city he called home.

    "I was living in a loft apartment on Hudson [Street] and Chambers [Street]," he said. "I'd get the elevator down in the morning and I'd see Joey Ramone [lead singer of iconic punk band The Ramones] - coming in from an all-night party with a girl on each arm. It was crazy."

    Holman soon became part of the scene himself, becoming friends with pioneering graffiti artist Fab Five Freddy and frequenting night spots like Max's Kansas City, Mudd Club and CBGBs; venues that allowed him to mix with musicians, poets and other up-and-coming artists.

    "I was eating-in New York like ice cream," Holman said, wistfully, recalling that he was on his way back from a late-night party of his own when he saw the first signs of a new street culture emerging around him.

    "I was half asleep waiting for a subway. And then this train comes into the station and it's covered, top-to-bottom, across all the windows with graffiti logos and burners [large, elaborate designs in spray paint]. And I'd never seen anything like it before, it was an insane message from the street. It was vandalism, but beautiful at the same time.

    "Young kids saying: 'Look at me. Look what I can do. I'm not a nobody. OK, so this city houses the United Nations, it's the capital of media and finance but I'm a kid from the Bronx, and I've got game, too!'"

    For Holman, this ethos was also behind hip-hop's emergence and breakers' compulsion to express themselves through dance.

    "It's about, look at me, I'm somebody," he said. "I can take a microphone and write my own poetry, I can cut and scratch a turntable, I can rock the floor like a b-boy, I can pull off head spins like you can't even imagine.

    "Kids were creating their own universe with nothing more than two turntables, a mic and a piece of linoleum."

    As Holman made music, shot films and soaked up New York's energy, he wondered if the city's small hip-hop and breaking scene could become a break-out trend, just like punk which had sprung up in London and New York in the previous decade.

    "A friend of mine went to school with Malcolm McLaren back in the 1960s," said Holman.

    "When McLaren visited New York, I invited him to a block party in the Bronx with Afrika Bambaataa and Jazzy Jay. I took him to a park jam, where the DJs had their sound systems and where the b-boys and b-girls went to dance.

    "Malcolm was blown away and so he asks me to put together a review. Well, I did that."

    McLaren had a good instinct for revolutionary cultural movements. He had managed the Sex Pistols, who became punk figureheads after releasing their anti-monarchist single 'God Save the Queen' to coincide with Queen Elizabeth II's Silver Jubilee in 1977.

    He connected Holman with an English-born promoter in the city called Ruza 'Kool Lady' Blue who had a regular night at the Jamaican-owned NeGril nightclub.

    And by November 1981, the nightspot was rocking to Holman's DJ friends and the The Rock Steady Crew breakers.

    Once word got around about the hip-hop nights, a newly-formed super-troupe and their amazing displays of breaking on show at Holman's NeGril nights, the New York media started to take notice too.

    "Well, what we were doing became the flavour of the month for these international broadcast companies," he said. "You've got documentary crews from all over the world in New York: the BBC, Canal Plus, NHK, Rai TV and ZDF.

    "They go film the Breakers, package it up and send it back to wherever they're from. And it goes on the news that night. So you got kids in London and Tokyo and Paris exposed to hip-hop culture before even the kids in Pittsburgh were."

    Holman decided to make some content of his own. He created and presented the TV show Graffiti Rock in 1984, a hip-hop-dedicated music show along the lines of the successful Soul Train, which featured Run-DMC, Kool Moe Dee and Special K, along with the New York City Breakers.

    "It was the first hip-hop TV show in the world," said Holman.

    The New York City Breakers also crossed over into Middle America's mainstream. They appeared on the Merv Griffin Show - a popular American talk show - the CBS Evening News, Good Morning America and Soul Train itself. They featured in a music video, pulling moves while soul legend Gladys Knight sang Save the Overtime (For Me).

    The last major event Holman booked for the New York City Breakers was at the London Contemporary Dance Trust in 1987.

    "By then the gigs were dying out. It was seen as a passing fad. The media had moved on and the breakers were starting to go their different ways," he said.

    But elsewhere, the party went on.

    "As with a lot of cultural movements that start in America, like jazz, rock 'n' roll and blues; they die out here only to find a new life and a new identity overseas. Same happened with breaking," Holman added.

    By the late 1990s, Holman was getting invites to hip-hop conventions all over the world, with interest in Australia, Asia, Europe and South America.

    He hosted panels and lectures about the breaking movement, watched breaking films and took part in dance workshops where the original dancers had been asked to make an appearance.

    One young Polish dance crew even made a point of showing him they'd learned a routine from Graffiti Rock, move for move. But not all breakers were as welcoming.

    "I used to get a lot of screwy looks from some of the breakers when I showed up," said Holman.

    "They would say: 'Oh, you're the one trying to push this as a sport, trying to kill the art form.'

    "But I always felt the movement had a mind and life of its own. The culture itself is sentient. Hip-hop is now collectively a multi-billion dollar industry that's impacted the world.

    "There were the same debates about skateboarding and extreme sports. There was outcry at the thought of an art form being 'judged', with points and scoring. I'm sure figure skating was the same in the 1930s.

    "But just consider the fact that this is a movement created in New York City; the capital of commerce, the belly of the capitalism beast. To question its path toward competition and commercialisation is naive at best."

    Debate aside, breaking's remarkable battle the from Bronx's sidewalks to the Olympic stage is gratifying for Holman, one of the few who grasped the potential of its power-moves and poetry more than four decades ago.

    France24 - World

    'The nightmare is over': Journalist Olivier Dubois held hostage in Sahel returns to France

    Issued on: 21/03/2023 - 11:54Modified: 21/03/2023 - 12:06

    NEWS WIRES

    French journalist Olivier Dubois, 48, made an emotional return home on Tuesday following nearly two years in captivity in the Sahel, greeted by his family and President Emmanuel Macron at an airport near Paris.

    Dubois and US aid worker, 61-year-old Jeffery Woodke, who was seized in southwest Niger in October 2016 -- arrived in the Niger capital, Niamey, on Monday after being freed.

    Dubois stepped off the plane at Villacoublay air base on Tuesday and went straight to hug family members waiting for him on the tarmac.

    Macron also embraced him in front of the cameras, in a brief break from domestic political turmoil over his government ramming through a divisive pensions reform.

    "Yesterday, I couldn't believe it when I landed at the airport (in Niamey), but it's starting to sink in," Dubois told AFP.

    "I was not mistreated, nor humiliated or hit," he added.

    "There were some tough moments, but not physically tough."

    Dubois was kidnapped in Mali on April 8, 2021.

    'Tired but I'm fine'

    He said in a video released by his captors that he was taken by the Support Group for Islam and Muslims (GSIM), the main jihadist alliance in the Sahel, which is linked to Al-Qaeda.

    "I feel tired but I'm fine," he told journalists on Monday.

    "I want to pay tribute to Niger for its skills in this delicate mission and pay tribute to France, to all those who have helped me to be here today."

    Dubois had lived in Mali since 2015 and was freelancing for French daily Liberation when he was seized.

    🇫🇷 #OlivierDubois was taken by the Support Group for Islam and Muslims (GSIM), the main jihadist alliance in the Sahel, which is linked to Al-Qaeda. 🔴 Is it safe for journalists to report in the Sahel region? @RobParsonsF24 has the analysis ⤵️ pic.twitter.com/xyLQonYAlx

    March 21, 2023

    Details of the two men's release remain unclear, although Woodke on Monday thanked the "Nigerien, American and French governments", telling journalists: "Vive la France."

    Niger Interior Minister Hamadou Souley, who was at Niamey airport, said: "The hostages were picked up safe and sound by the Nigerien authorities before being handed over to the French and American authorities."

    The head of watchdog Reporters Without Borders (RSF), Christophe Deloire, said Tuesday he did not know why Dubois had been freed "or why now".

    Dubois is believed to have been the last French citizen held hostage by a non-state actor following the release in Mali of aid worker Sophie Petronin in 2020.

    'Nightmare is over'

    Paris considers six citizens officially confirmed to be behind bars in Iran as hostages of a state.

    The journalist's sister Canele Bernard on Monday told AFP: "It's just incredible, it's something that we've been hoping for two years."

    "The nightmare is over for him and for his family. He will be able to get on with living, although it will be hard for him to get over it."

    At Niamey airport on Monday, Woodke was at Dubois' side, leaning on a stick.

    Woodke was seized at gunpoint from his home in Abalak in the Tahoua region of southwestern Niger.

    The 61-year-old had served as a missionary and humanitarian aid worker in Niger for 32 years, according to a supporters' website.

    He was said to speak the local language Tamasheq fluently, as well as Fula and Arabic.

    US President Joe Biden welcomed the freeing of Woodke and thanked the government of Niger, calling it "a critical partner in helping to secure his release."

    Other Western hostages

    The Sahel has been ravaged by a jihadist campaign that began in northern Mali in 2012.

    In 2015, the insurgency swept into neighbouring Burkina Faso and Niger.

    The violence has killed thousands of people and displaced millions from their homes, and increased risks for journalists and humanitarian workers. 

    Two International Committee of the Red Cross employees kidnapped in Mali earlier this year were released on Sunday.

    At least three other Western hostages are believed to still be held in the Sahel.

    Romanian mineworker Iulian Ghergut and elderly Australian surgeon Arthur Kenneth Elliott were both abducted in Burkina Faso, in 2015 and 2016 respectively.

    German priest Hans-Joachim Lohre is believed to have been held hostage in Mali since late 2022.

    Niger is an important Western ally in the troubled region, hosting a French military base and a US drone base.

    (AFP)

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px}

    France 'committed' to securing Olivier Dubois release 500 days after Mali abduction

    HOSTAGE RELEASE

    Journalist Olivier Dubois, last French hostage, released from captivity

    German hostage held in Sahel since 2018 freed, NGO says

    Известия (RUS)

    РФ довела до сведения МЖД по Закавказью неприемлемость простоя формата

    Россия довела до сведения сопредседателей Международных женевских дискуссий (МЖД) по безопасности и стабильности в Закавказье неприемлемость многомесячного простоя формата. Об этом 22 марта говорится в сообщении МИД РФ.

    Таким образом в ведомстве прокомментировали итоги встречи заместителя министра иностранных дел РФ Михаила Галузина с представителем ООН Джихан Султаноглу, спецпредставителем Евросоюза (ЕС) по Южному Кавказу Тойво Клааром и спецпредставителем Действующего председателя ОБСЕ по Южному Кавказу Виорелом Мошану.

    «До международников доведена принципиальная позиция российской стороны о неприемлемости многомесячного простоя этого уникального переговорного формата вследствие немотивированных отмен и переносов сопредседателями — вопреки мнению большинства государств-участников — регулярных раундов МЖД», — отмечается в публикации.

    В МИД также подчеркнули, что Россия привержена обеспечению безопасности в регионе. При этом ее достижение Москва видит через получение от Тбилиси гарантий неприменения силы в отношении Сухума и Цхинвала, и через демилитаризацию грузино-абхазской и грузино-югоосетинской границами с их последующей демаркацией.

    Спасательный друг: почему важны отношения Москвы и Сухума Больше 70% экономического оборота Абхазии приходится на Россию, отметил Владимир Путин

    О недопустимости односторонних решений по отмене и переносу плановых раундов дискуссий в формате МЖД по безопасности и стабильности в Закавказье Галузин заявлял ранее, 13 марта. Он также указал на необходимость возобновления работы в рамках формата.

    До этого, 20 февраля, официальный представитель МИД России Мария Захарова назвала ключевым фактором стабильности и безопасности в Закавказье комплекс договоренностей лидеров России, Азербайджана и Армении.

    31 января МИД РФ заявил о нецелесообразности проведения 3 февраля встречи в Москве с сопредседателями МЖД по безопасности и стабильности в Закавказье. Захарова тогда заявила о том, что Москва получила от сопредседателей МЖД уведомление об отмене планировавшегося на 21–22 февраля очередного 57-го раунда и его переносе на 4–5 апреля.

    В настоящее время женевские дискуссии по Закавказью остаются единственной платформой диалога между Сухумом, Цхинвалом и Тбилиси. В переговорах принимают участие представители Абхазии, Грузии, России, США и Южной Осетии, наблюдатели от ООН, Евросоюза и ОБСЕ.

    Главная цель дискуссий — достижение юридически обязывающего соглашения о неприменении силы между Абхазией и Грузией, Южной Осетией и Грузией.

    France24 - World

    Putin praises Chinese peace proposal, but says Ukraine ‘not ready’ to accept

    Issued on: 21/03/2023 - 12:42

    NEWS WIRES FRANCE 24 Follow

    Xi Jinping and Vladimir Putin emerged from two days of talks on Tuesday with warm words of friendship between China and Russia and joint criticism of the West but no sign of a diplomatic breakthrough over Ukraine.

    Xi's visit to Moscow - long touted by the Kremlin as a show of support from its most powerful friend - featured plenty of demonstrative bonhomie. The two leaders referred to each other as dear friends, promised economic cooperation and described their countries' relations as the best they have ever been.

    A joint statement included familiar accusations against the West - that Washington was undermining global stability and NATO barging into the Asia-Pacific region.

    On Ukraine, Putin praised Xi for a peace plan he proposed last month, and blamed Kyiv and the West for rejecting it.

    "We believe that many of the provisions of the peace plan put forward by China are consonant with Russian approaches and can be taken as the basis for a peaceful settlement when they are ready for that in the West and in Kyiv. However, so far we see no such readiness from their side," Putin said.

    But Xi barely mentioned the conflict at all, saying that China had an "impartial position" on it.

    The summit, Putin's biggest display of diplomacy since he ordered his invasion of Ukraine a year ago, was partly upstaged in Kyiv, where Japan's Prime Minister Fumio Kishida made a surprise visit and met President Volodymyr Zelenskiy.

    The latest world leader to make the gruelling overland journey to show solidarity with Ukraine, Kishida toured Bucha on the capital's outskirts, left littered with dead last year by fleeing Russian troops. He lay a wreath by a church before observing a moment of silence and bowing.

    "The world was astonished to see innocent civilians in Bucha killed one year ago. I really feel great anger at the atrocity upon visiting that very place here," Kishida said. "Japan will keep aiding Ukraine with the greatest effort to regain peace."

    Diplomatic cover

    Washington denounced the timing of Xi's visit to Moscow, just three days after the International Criminal Court in the Hague issued a warrant for Putin's arrest on war crime charges of illegally deporting Ukrainian children.

    U.S. Secretary of State Antony Blinken said visiting at such a time amounted to giving Putin "diplomatic cover" for atrocities. Moscow denies illegally deporting children, saying it has taken in orphans to protect them, and has opened its own criminal case into the ICC prosecutor and judges.

    Putin and Xi signed a "no limits" partnership agreement last year just weeks before Russia invaded Ukraine. Beijing has since declined to blame Moscow for the war and criticised the West for imposing sanctions on Russia, even as China has profited by securing a deep discount for purchases of oil and gas that Russia can no longer export to Europe.

     

    The West has largely dismissed Xi's peace plan for Ukraine as at best too vague to make a difference, and at worst a ploy to buy time for Putin to rebuild his forces and tighten his grip on occupied land.

    But Kyiv, perhaps hoping to keep China neutral, has been more circumspect, cautiously welcoming the plan when China unveiled it last month. Zelenskiy has repeatedly called on Xi to speak to him.

    Ukrainian officials hinted that a phone call could be in the works: "We are waiting for confirmation," Ukraine's Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk told Italian newspaper Corriere della Sera. "That would be an important move. They have things to say to each other."

    Kyiv says firmly there can be no peace talks with Russia unless it withdraws its troops. Moscow says Kyiv must accept territorial "realities" - a reference to its claim to have annexed nearly a fifth of Ukraine.

    Washington has said over the past month that it is worried that Beijing could arm Russia, which China denies.

    Explosion in Crimea 

    On the ground, Ukraine's Defence Ministry said an explosion in Dzhankoi city in Crimea overnight destroyed Russian Kalibr-KN cruise missiles as they were being transported by rail for use by Russia's Black Sea Fleet to attack Ukraine.

    Russian-installed officials in Crimea, controlled by Moscow since 2014, said the blast was caused by drones laced with shrapnel and explosives, and targeted civilian sites. One person was injured, they said.

    Kyiv never discusses responsibility for attacks in Crimea. Dzhankoi is Crimea's main railway hub, linking routes to Russia proper with naval bases on the peninsula and Russian-occupied territory in mainland Ukraine.

    Mick Ryan, a retired Australian major general and military analyst, said Ukraine apparently being able to hit the cargo "forces the Russians to rethink their force posture and defensive deployments in Crimea and beyond".

    "Strikes like this are not war winning silver bullets. But, their impact is cumulative on the degradation of Russian morale and war fighting capability," he tweeted.

    Kyiv recaptured swathes of territory in the second half of 2022, but its forces have largely kept to the defensive in recent months. Moscow, meanwhile, has launched a massive winter offensive using hundreds of thousands of freshly called-up reservists and convicts recruited as mercenaries from jail.

    Despite the bloodiest fighting of the war, which both sides describe as a meatgrinder, the front line has barely moved for four months.

    The one exception has been around the small eastern city of Bakhmut, where Russian forces made gains in January and February. Kyiv has decided this month not to pull its forces out of the city.

    In the town of Chasiv Yar, just west of Bakhmut, bursts of imcoming and outgoing artillery fire could be heard. Between apartment blocks, mainly elderly residents queued for water and food delivered by a team from the State Emergency Service.

    Oleksii Stepanov said he had been in Bakhmut until five days ago but was evacuated when his house was destroyed by a missile.

    "We were in the kitchen and the missile came through the roof. The kitchen was all that was left standing," said the54-year-old.

    (Reuters)

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} AS IT HAPPENED

    ICC issues arrest warrant for Putin over war crimes in Ukraine

    UK to boost defence spending over China, Russia concerns

    Access Asia

    China-Russia ties: What's behind Beijing's peace proposal for Ukraine?

    BBC

    Tyson Fury v Oleksandr Usyk: Talks for undisputed heavyweight fight on verge of collapse

    Last updated on 1 hour ago1 hour ago.From the section Boxing

    Unified champion Oleksandr Usyk is set to walk away from talks with Tyson Fury over an undisputed heavyweight fight.

    The bout was pencilled in for 29 April at Wembley Stadium and Usyk had agreed to a 70/30 split in Fury's favour.

    But the terms for an immediate rematch have proved a sticking point during negotiations.

    WBC champion Fury, 34, was against a rematch clause, while Team Usyk insist they did everything within their power to make the fight happen.

    Over the weekend Team Fury had thought the deal was done and were even making preparations for an official statement.

    Fury's co-promoter Frank Warren teased on Twitter on Sunday that news was imminent, but Monday saw the two sides again clash over the prospect of a rematch.

    Usyk, 36, who is the WBA (Super), IBF, WBO and Ring magazine champion, wants a rematch clause just as Briton Anthony Joshua did when they fought in 2021.

    Joshua was given the chance to immediately regain the titles in Saudi Arabia and Usyk would want the same opportunity if he was beaten.

    Team Fury feel a rematch is unnecessary, believing the heavyweight titles could fracture once the undisputed fight has happened.

    A rematch clause for both fighters, however, was initially agreed over the weekend but talks stalled again over the potential purse split.

    There has not been an undisputed heavyweight champion since 1999 when Lennox Lewis beat Evander Holyfield - and never been one in the four-belt era.

    It is expensive to pay sanctioning fees to four separate bodies and there has been an expectation an undisputed champion could immediately vacate at least one of the titles.

    The WBA will now look to order Usyk to defend his belt against mandatory challenger Daniel Dubois.

    The 25-year-old Briton and the WBA were prepared to allow the undisputed fight to happen, but Dubois, who is also promoted by Warren, will now push to face Ukrainian Usyk next.

    France24 - World

    Saudi Arabia announces Ramadan will start on Thursday

    Issued on: 21/03/2023 - 20:29

    NEWS WIRES

    Saudi Arabia, home of the holiest shrines in Islam in Mecca and Medina, has announced that the fasting month of Ramadan will start on Thursday.

    The kingdom's supreme court ruled on Tuesday evening that the Islamic calendar month of Shaban, which precedes Ramadan, will end on Wednesday, meaning Ramadan will begin the following day, the official Saudi Press Agency reported.

    Authorities earlier on Tuesday called on residents to try to spot the crescent moon that marks the start of Ramadan, but it was not visible, state media said.

    Other Sunni-majority countries including Egypt and Qatar also announced that Ramadan would begin on Thursday, as did officials in the Palestinian territories.

    Authorities in Jordan, Algeria and Morocco meanwhile said a decision would be taken on Wednesday as to whether Ramadan would start on Thursday or Friday.

    The daytime fasting month of Ramadan is one of the five pillars of Islam.

    Observant Muslims refrain from eating and drinking from dawn to dusk, and traditionally gather with family and friends to break their fast in the evening.

    Fasting is strictly observed in Saudi Arabia, with restaurants closed until sunset iftar meals.

    It is also a time of prayers, with the faithful converging in large numbers at mosques, especially at night.

    The starting date of Ramadan, the holiest Muslim month, is set by both lunar calculations and physical sightings to determine the beginning of a new month.

    (AFP)

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} Diplomacy

    Détente between Iran and Saudi Arabia raises hopes for steps towards peace in Yemen

    Iran's Raisi 'welcomes' invitation to visit Saudi Arabia following reconciliation deal

    Reporters

    Saudi Arabia wields cinema as tool of soft power

    Известия (RUS)

    В Германии назвали условие для сохранения отношений с Россией

    Отношения между Москвой и Берлином сохранятся в том случае, если ремонтные работы на «Северном потоке» будут начаты в ближайшее время. Об этом заявил премьер-министр немецкой федеральной земли Саксония Михаэль Кречмер в беседе с немецким изданием Focus.

    В беседе с корреспондентом Аней Майер политик объяснил, зачем нужен трубопровод и будет ли российский газ вновь поставляться в Германию. По его словам, «Северный поток» является универсальным и может транспортировать как водород, так и сжиженный природный газ (СПГ). При этом энергетическая политика заключается в сохранении всех вариантов, поэтому доступ к российскому топливу важен для страны.

    «В будущем этот газопровод может стать возможностью для России восстановить экономические отношения с Германией. Во всяком случае, сейчас его еще можно отремонтировать. Но скоро это уже будет невозможно», — объяснил Кречмер.

    Он также добавил, что в Германии существует проблема, на которую нельзя закрывать глаза — подорожание газа, и, как следствие, нагрузка на энергосистему страны. С экологической точки зрения тот СПГ, который поставляется сейчас, «имеет такой же большой углеродный след, как и отечественный бурый уголь».

    «Я думаю, что было бы слишком круто заявить, что «Северный поток» нам не нужен. Для будущих поколений важно, чтобы он оставался доступным», — резюмировал премьер-министр федеральной земли.

    При этом комментируя возможные недовольства Польши и стран Балтии, которые воспринимают российский трубопровод, как угрозу, Кречмер отметил, что Германии придется так или иначе «терпеть расхождения во мнениях».

    Взрывное дело: как повлияет на «Северный поток» расследование Херша В Кремле рассказали, чего ждут после резонансной статьи американского публициста

    Обсуждая роль Берлина в ситуации с конфликтом на Украине, премьер-министр отметил, что Германия сделала то, чего не должна была, как дипломатический игрок. Теперь же страна вовлечена в конфликт не косвенно, а прямо.

    Ранее, 3 марта, глава МИД России Сергей Лавров заявил, что энергетическая политика РФ претерпела изменения: теперь она будет направлена на надежных партнеров Азии. По его словам, Москва больше не будет полагаться на партнеров из стран Запада.

    В начале марта немецкая партия «Альтернатива для Германии» (АдГ) призвала власти ФРГ восстановить и использовать газопровод «Северный поток».

    Утечки на трубопроводах «Северный поток» и «Северный поток—2» были обнаружены в сентябре 2022 года. Представитель сейсмоцентра Швеции Бьерн Лунд заявил, что в районе утечек на трубопроводах в момент ЧП было зарегистрировано два мощных подводных взрыва.

    Valeurs Actuelles

    Affaire Véron : à la recherche de la disparue du Japon

    Au dernier étage de la maison familiale de Poitiers, une pièce rassemble toutes les choses auxquelles Tiphaine tenait. Dans sa bibliothèque, DVD et livres d’art côtoient Ionesco, Zweig et Dostoïevski, son auteur préféré. Sur une armoire fatiguée, trônent des poupées traditionnelles kokeshi, les yeux fixés sur un paravent qu’elle a peint elle-même à la manière d’une estampe japonaise. « Si Tiphaine revenait de captivité, et je n’ose imaginer dans quel état, la pauvre chou, je veux qu’elle retrouve ses repères. Alors nous avons reconstitué son univers », explique Anne, sa maman. Sur le palier, elle ouvre pour nous les portes d’un placard. À l’intérieur, avec les robes de sa fille suspendues à une tringle, une valise mauve. Celle que la famille a rapportée du Japon, ultime trace de Tiphaine avant sa disparition. « Je ne peux pas la regarder. Je n’ai jamais pu l’ouvrir », nous confie douloureusement Anne. Comme un reliquaire que l’on s’interdit de vénérer tant que le deuil est impossible.

    Ce 29 juillet 2018, le temps est pluvieux à Nikko, ville paisible et touristique située à une centaine de kilomètres au nord de Tokyo. La veille, un typhon se transformant en tempête tropicale a balayé la région. Tiphaine tient à commencer son périple par ce lieu sacré du bouddhisme et du shintoïsme, dont les temples et sanctuaires, nichés dans un écrin de verdure et perdus dans un entrelacs de montagnes et de cours d’eau, sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Après une nuit au Turtle Inn, situé au bord de la rivière Daiya, Tiphaine prend son petit déjeuner dans le réfectoire. Elle discute avec quelques hôtes, semble hésiter sur son itinéraire au vu du mauvais temps. Selon l’hôtelier, Tiphaine quitte les lieux vers 10 heures. Mais les données GPS de son téléphone, récupérées plus tard par la famille, montrent qu’elle surfe sur Internet dans sa chambre jusqu’à au moins 11 h 24. À partir de là, plus aucune trace d’elle.

    Malgré l’ouverture par le parquet de Poitiers d’une information judiciaire pour “enlèvement et séquestration”, l’enquête française se heurte au manque de coopération des autorités japonaises, s’obstinant à suivre la piste accidentelle, bien qu’aucun corps n’ait été jusqu’ici retrouvé, et rechignant à envisager celle criminelle. « Au Japon, près de 100 000 personnes disparaissent tous les ans. On les appelle les johatsu , les “évaporés”. Volontairement, des Japonais se volatilisent dans la nature pour échapper à l’opprobre d’un endettement, du chômage, et revendiquent le droit à l’oubli. Alors, en cas de disparition, nous avons découvert sur place qu’aucune enquête criminelle n’est menée », nous explique Damien, l’aîné de la fratrie. En ouvrant la valise de Tiphaine, les enquêteurs devront s’incliner devant ce cahier griffonné dans lequel elle avait minutieusement consigné les étapes de son périple, comme ses réservations d’hôtel, réfutant d’emblée toute hypothèse d’“évaporation” intentionnelle. Mais toute procédure au Japon dépend d’un indice indiscutable. Pourtant, sous les yeux de Damien, la police japonaise n’a-t-elle pas découvert des traces de sang sur les murs de la chambre de Tiphaine qu’une solution au luminol a révélées ? Ce compte-rendu n’a jusqu’ici jamais été versé au dossier.

    Derrière les salamalecs de ses habitants, les temples paisibles et les cerisiers en fleur d’un Japon de carte postale, se cache une réalité tout autre. N’a-t-on pas retrouvé le corps démembré d’une femme dans la rivière près de Nikko, le mois de la disparition de Tiphaine ? Et que dire de ce panneau, découvert par la famille, aux abords du sanctuaire Takinoo, alertant les jeunes femmes qu’un faux guide susceptible de les agresser rôde dans les parages ? Le Japon arracherait-il le titre de pays le plus sûr au monde au prix d’un grand nombre d’enquêtes jamais ouvertes ?

    Un fin limier qui a traqué Francis Heaulme et Émile Louis

    Trop de questions sans réponses soumettent la famille depuis deux ans et demi à la plus cruelle des tortures : l’incertitude. Pour éviter que Tiphaine ne tombe dans les limbes des dossiers “cold cases” et redonner un ultime souffle à l’enquête, la famille s’est adjoint récemment les services d’un ténor du barreau : Me Antoine Vey, l’ancien associé d’Éric Dupond-Moretti. « Avant d’accepter, j’ai d’abord rencontré la famille pour m’assurer qu’elle était prête à tout entendre à l’issue de l’enquête. J’ai découvert une famille très rationnelle en dépit de l’émotionnel, et qui a apporté énormément d’éléments factuels au dossier. Leurs questions sont légitimes, l’enquête est à trous et il est encore possible de reconstituer les pièces manquantes du puzzle », assure Me Vey à Valeurs actuelles . Dans ce sens, il vient de formuler une demande d’actes à la juge d’instruction de Poitiers. Si elle aboutit, une commission rogatoire internationale pourrait permettre à terme d’envoyer la police judiciaire sur place et d’avoir accès, avec le concours de la police japonaise, aux bandes de vidéosurveillance, comme au bornage du téléphone de Tiphaine, et autoriser des auditions de témoins. Autant d’investigations jamais réalisées par les enquêteurs nippons.

    Sur les conseils de Me Vey, les Véron ont également embauché un détective privé : Jean-François Abgrall, un ancien gendarme. Un Breton à la tête aussi dure que le granit, réputé pour sa méthode et sa ténacité. Le fin limier affiche à son palmarès l’arrestation du “routard du crime” Francis Heaulme, dont les confessions qu’il a recueillies ont permis d’innocenter Patrick Dils. C’est également lui qui a confondu le tueur en série Émile Louis à l’issue d’une longue traque. Abgrall accepte très peu de dossiers. Un ou deux par an tout au plus. Mais il a été touché par le clan Véron. Depuis, ils sont en contact via un fil de discussion Whats-App. « Je ne leur fais pas part de mes pistes. Une enquête, c’est les montagnes russes. Des sources se dégonflent. Je les protège psychologiquement », justifie Abgrall. « J’ai zéro hypothèse, zéro intuition, mais tout a un sens », explique-t-il, levant, au fil de l’entretien, le voile sur ses méthodes : avant de partir au Japon, au minimum un mois, enquêter sur le terrain, il repasse au peigne fin la traduction du dossier japonais, fixe des contacts sur l’archipel et ailleurs dans le monde, s’imprègne de la personnalité de Tiphaine et des lieux, en analysant le climat criminologique… « Deux ans plus tard, le temps devient un allié, les langues se délient » , assure Abgrall, confiant dans les réponses qu’il apportera à la famille. Aucune enquête ne lui a jusqu’ici résisté.

    Dans le salon des Véron, l’espérance renaît. On oscille à parler de Tiphaine tantôt au passé, tantôt au présent. Puis, on opte pour le conditionnel, temporalité qui mêle le plus justement espoir et raison. Parler d’elle ravive la douleur autant qu’il rend vivace son souvenir. « Il y a des jours où je pleure toute la journée, d’autres où je tiens », souffle Anne qui, d’un sourire, nous livre des bribes de sa fille qui aurait aujourd’hui 38 ans. Sa passion pour la Russie et le Japon, dont elle avait appris les langues toute seule ; son altruisme, elle qui était auxiliaire de vie scolaire auprès de handicapés et avait appris la langue des signes ; et ce piano collé au mur de la cuisine où elle jouait du Rachmaninov, au rythme duquel Anne aimait préparer la popote familiale. Anne la compare tendrement à l’Idiot de Dostoïevski, préférant la simplicité des enfants à la compagnie des adultes. Elle nous confie sa fragilité, aussi. Tiphaine était sujette à des crises d’épilepsie, mais son état s’était stabilisé depuis quelques années. Puis, son regard se perd et s’assombrit au souvenir de cet appel de l’ambassade du Japon, survenu ce 1er août 2018, annonçant la disparition de sa fille et faisant basculer définitivement le destin familial.

    Un dossier “en haut de la pile diplomatique”

    Trois jours plus tard, Damien, Sibylle et Stanislas, ses frères et sœur, atterrissent sur le tarmac de l’aéroport de Tokyo. Anne les rejoindra mi-août, contrainte de rester en France pour répondre aux requêtes de la police française après avoir signalé sa disparition au commissariat de Poitiers. Si Tiphaine a eu un accident, comme semble le privilégier la police japonaise de Tochigi, c’est une course contre la montre pour la secourir. Bien vite, la fratrie se heurte à une muraille culturelle. Face à l’inertie des autorités nipponnes, elle rameute la presse pendant qu’Anne écrit à Emmanuel Macron. Sur les écrans animés qui habillent les buildings de Tokyo, Anne, « bouffie par les larmes », crie son désespoir. Une battue sera finalement organisée et les eaux tumultueuses de la rivière Daiya draguées, quinze jours après la disparition de la jeune femme. Sans succès. Un mois après son arrivée, la famille est contrainte de rentrer avec le sentiment « atroce de l’abandonner à son sort » , décrit Anne. « Mais nous savions que nous allions revenir, pas question de lâcher la pression sur les autorités japonaises » , prévient Damien. Prêt à soulever des montagnes pour sa sœur, il y retournera un mois plus tard, en octobre 2018, et affiche au compteur pas moins de cinq voyages.

    A LIRE AUSSI >> L’appel à l’aide de la famille d’une Française disparue au Japon

    Dans la cour de l’Élysée, une voix ferme retentit. « Je suis la sœur de Tiphaine Véron, disparue au Japon ! », crie d’un souffle Sibylle. La sœur cadette est journaliste et est parvenue à se faire accréditer pour la visite du Premier ministre japonais Shinzo Abe à Emmanuel Macron. Une occasion rêvée pour pousser le dossier dans les arcanes diplomatiques. « Nous en parlerons, mais dans un cadre approprié » , répond Macron en se détournant du micro, visiblement agacé d’être ainsi interpellé. Du Japon, Damien suit la scène en direct sur Reuters, estomaqué par le toupet de sa sœur. Quelques minutes plus tard, Sibylle, encore sous le choc de sa propre impudence, est invitée à gravir les marches du perron et se retrouve entre Emmanuel Macron et Shinzo Abe. Tous deux lui assurent qu’ils vont veiller sur le dossier. Son culot paie. Quelques jours plus tard, la police de Tochigi reçoit un appel du Premier ministre en personne, la sommant de poursuivre les recherches. Un nouveau survol de la rivière avec hélicos et drones est entrepris sans résultat. Les investigations s’arrêteront là.

    Sur la table basse, Damien dépose un colis qui vient tout juste d’arriver. Tous les jours, la famille reçoit des marques de soutien venues de toute la France et du Japon, dont la communauté française est très engagée. « On n’a pas le droit de baisser les bras quand on est autant portés par cette solidarité », se ragaillardit Anne. Dans quelques jours, au Japon, une œuvre d’art sera vendue aux enchères au profit de l’association Unis pour Tiphaine, que la famille a créée pour financer les recherches, évaluées au total à 140 000 euros. Philippe Setton, le nouvel ambassadeur français au Japon, inaugurera l’événement virtuel. Avant sa prise de poste en octobre dernier, le dossier lui a été signalé comme devant faire l’objet d’une extrême vigilance. « Il est en haut de la pile diplomatique », nous assure l’ambassadeur, résolu à maintenir la pression sur les autorités japonaises. Et à ne pas laisser Tiphaine tomber dans l’oubli.

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    BBC

    It might seem like a nice gesture to subsidise alcohol at these events, but it normalises alcohol within the workplace, which can be exclusionary for those who don’t drink – Emma Catterall

    Prosecco to toast a project wrap-up, cocktails at the Christmas party, an ‘al desko’ beer to end the week, payday drinks.

    Alcohol has long been a staple of workplace culture. In some industries, post-shift pints to unwind are par for the course; in others, drinking is woven into the fabric of the work itself, with client relationships built over boozy lunches and dinners. And yet, while the pandemic destabilised workplace social culture as we knew it, alcohol didn’t disappear. In many cases, especially early in the pandemic, pub happy hours simply moved to Zoom.

    In almost all spheres of life, regular alcohol consumption has been institutionalised, and even encouraged: it’s embedded in rites of passage, such as college and university; and carries through to the workplace as a bonding ritual, morale booster and stress reliever. Hosting meetings at bars and restaurants with drinks flowing is even part of some companies’ business strategy. In China, for instance, binge drinking is used as a kind of “moral contract”, in which potential business partners get drunk together to become friends, so they can trust each other not to harm the other person’s professional interests.

    In the UK, according to 2022 research from education charity Drinkaware, alcohol is more deeply ingrained in the private sector, with 86% of these employees more likely to say that there’s an expectation to drink at employer events than the public sector (15% versus 8%). They’re also 2.5 times more likely to have alcohol subsidised at work social events than in the public sector (23% vs 9%).

    Yet, as central as drinking is to workplace socialisation and strategy, there are signs that some companies are re-thinking the role of alcohol in professional settings.

    Some experts say this move is long overdue. After all, many workers don’t drink for personal reasons, and interactions involving alcohol at work can be fraught. Add to this the increasingly large cohort of Gen Zers who are driving deeper conversations about sobriety and normalising socialising without alcohol, and it raises questions: does alcohol have a place at work any longer – and should it?

    For employees who do opt out of alcohol at workplace events, there might be anxiety about their social and professional standing (Credit: Getty Images)

    Pressure to participate

    Although some employees welcome alcohol into their work lives, the emphasis on drinking culture in the workplace doesn’t sit well with all. And it’s often difficult to avoid.

    Research from 2019, conducted by researchers at the University of Stavanger in Norway, found that when employers or supervisors initiate drinking, employees feel obligated to participate. And among people in the UK, half of those surveyed by researchers at the University of Stirling in Scotland admitted to being pressured into drinking alcohol by colleagues and family. It also showed that generally, men felt coerced into drinking more often than women, with men 20% more likely to be encouraged into drinking by their colleagues and 37% more by their bosses.

    “It might seem like a nice gesture to subsidise alcohol at these events, but it normalises alcohol within the workplace, which can be exclusionary for those who don’t drink,” says Emma Catterall, evidence and research lead at Drinkaware. “Of course, peer pressure to drink is not unique to the workplace, but when we researched the topic in 2019, we found that co-workers were second only to friends as the main source of pressure to drink.” Their research shows colleagues are more influential than family members or spouses in encouraging people to drink more alcohol than they set out to.

    And plenty of people want things to change – one UK survey of more than 2,000 working adults revealed 43% of respondents say there’s too much pressure to drink when socialising with work colleagues, and 53% would like there to be less pressure to do so.

    For employees who do opt out, there might be anxiety about their social standing at work. “The most common concern is that workers might miss out on important bonding and networking opportunities,” says Gordon Sayre, an assistant professor of organizational behaviour at Emylon Business School, France. “What’s at stake will also depend on drinking norms within an organization, industry or culture. While many workplaces don't have any strong norms around drinking, others might have a long tradition of happy hours and going out with colleagues after work.”

    This can put workers in a Catch-22: conform and consume alcohol, jeopardising your own personal values, reputation and even safety; or duck out entirely, and potentially curtail your professional progression.

     A change in spirit

    There is evidence, however, that workplace culture is evolving away from a focus on alcohol. Throughout the past few years, for instance, large companies including Salesforce, Uber and Jet made moves to reduce or completely ban alcohol in the workplace.

    “Things have certainly changed in recent decades, with a gradual shift away from workplace socialising focused on alcohol,” says Andrew Misell, director for Wales at the charity Alcohol Change UK. “It’s part of a broader recognition of health and safety issues as well as appropriate and inappropriate behaviour and harassment in the workplace, that have helped to chip away at that traditional workplace drinking culture.”

    Even outside the 9-to-5, personal relationships with alcohol are shifting. Trends show Americans, for instance, are drinking less than they used to, with the average number of drinks consumed falling from 4.8 in 2009 to 3.6 in 2021, per Gallup data. According to UK data published by the NHS in 2022, there has been a gradual decrease in people’s maximum daily alcohol consumption. The proportion of adults who drank more than three units (women) or four units (men) on any day in the last week fell from 37% in 2009 to 30% in 2019.

    Conversations about sobriety and struggles with alcohol have also become less taboo, particularly in online communities like TikTok and Instagram. Global and national campaigns such as Dry January and Go Sober for October garner more adherents with each passing year. In 2013, 4,000 Britons took part in Dry January; by 2022, numbers reached more than 130,000.

    And among younger generations particularly, there’s more willingness to experiment with cutting down alcohol consumption and trying sobriety, in their personal and professional lives. In a survey of 4,000 UK students by Bright Network, a graduate careers and employment specialist, 45% of respondents said alcohol shouldn’t play a role in work social activities.

    “The more people you get, in any setting, who don’t drink, the less normal it becomes to do so, and this growing group of young people is having a broader influence,” says Misell. He’s intrigued to see what happens when young people who don’t drink move towards leadership positions, especially in sectors where boozing has been a core part of the culture. “Without anyone changing the rules, or making any bold statement, just with social pressure, I think we’ll see a greater shift away from alcohol-centred activities,” he says.

    WeWork kept beer on tap in their co-working spaces, but now offer alternative choices like seltzer based on feedback from members (Credit: Getty Images)

    “The more people you get, in any setting, who don’t drink, the less normal it becomes to do so, and this growing group of young people is having a broader influence,” says Misell. He’s intrigued to see what happens when young people who don’t drink move towards leadership positions, especially in sectors where boozing has been a core part of the culture. “Without anyone changing the rules, or making any bold statement, just with social pressure, I think we’ll see a greater shift away from alcohol-centred activities,” he says.

    Alcohol as a perk may also be losing its cool factor – and may even be increasingly seen as problematic. According to a survey of 2,400 workers and 250 employees in the UK from Totaljobs, more than one in three workers see drinking with colleagues as outdated. The open 24/7 beer fridges, Friday drinks trolley and booze-fuelled socials don’t sit as well with workers, and may be becoming less ingrained in corporate culture.

    Bonding without booze

    Many people are still happy to imbibe at employer-sponsored happy hours, holiday parties and corporate events.

    According to 2021 Drinkaware research, shared with the BBC, a quarter of working Britons say that alcohol played a fairly positive or very positive role in work social events, and only about 10% said it had a fairly or very negative impact. In the US, more than one-third (38%) of Americans believe after work drinks are a good way to bond and strengthen a team, according to 2023 data from provider of alcohol treatment resources Alcohol.org, from healthcare company American Addiction Centers.

    Still, the move away from booze-centric workplaces is already taking place. Once known for beer on tap as a signature perk, WeWork, an office-space leasing company that offers flexible workspaces around the world, has updated its offering based on feedback from members in various regions. Before the pandemic, alcoholic drinks were phased out in the US and replaced by cold brew coffee, kombucha and seltzer on-tap; in the UK, beer remains, but sits alongside seltzers, kombucha and barista coffees throughout the day.

    “It’s not about trying to ban all alcohol and work, but rather it means being more aware that not everybody wants to drink, and that too much can cause problems for workers and the organisation as a whole,” says Catterall. “Tactics like non-alcoholic options and bonding activities that aren’t dependent on alcohol not only create a more inclusive environment for non-drinkers where they feel equally valued, and are welcome, but a space where staff who do drink feel comfortable – then everyone wins.”

    Известия (RUS)

    Детский фтизиатр Аксенова объяснила существующий в СССР запрет мочить манту

    Пробу Манту желательно не мочить, но это не запрещено. Об этом главный детский фтизиатр России Валентина Аксенова рассказала в среду, 22 марта.

    По словам специалиста, подобный запрет действовал раньше и тому было несколько причин. Например, в советские времена не было таких дезинфицирующих средств и салфеток, как сейчас. Теперь же делают пробу и накладывают похожую на пластырь специальную салфетку, которая «дышит».

    «Понятия антисептиков тоже сильно не было. Почему нежелательно мочить, когда царапина на коже? Вы можете туда занести инфекцию, только поэтому. Детей и предупреждали, чтобы они были более осторожными в этом плане. Может появиться неверный результат», — объяснила фтизиатр в комментарии телеканалу «Звезда».

    Палочки в колеса: по России распространяется неуязвимый туберкулез Почему эта ветвь заболевания не поддается лечению большинством антибиотиков

    Ранее в этот день аллерголог-иммунолог, педиатр «СМ-Клиника» для детей Ольга Попова рассказала «Известиям», что в 1970-х годах для диагностики туберкулезной инфекции использовалась проба Пирке, которая представляет собой накожную аллергическую пробу. В связи с этим ее можно было смыть водой, и, соответственно, мочить ее было нельзя.

    Врач отметила что сейчас при постановке реакции Манту длительный контакт с водой (например, при купании в бассейне или походе в баню) и с моющими средствами не рекомендован, так как это может привести к переувлажнению кожи и ложноположительному результату. Разрешен легкий прохладный душ без использования моющих средств.

    Она обратила внимание, что также существует миф о том, что от манту можно заразиться туберкулезом. Это в корне неверно, поскольку в пробе содержится сложная смесь антигенов, и это лишь аллергический тест.

    В свою очередь главный внештатный специалист-фтизиатр депздрава Москвы Елена Богородская отметила, что пробу Манту можно мочить, но ее не нужно трогать и расчесывать, сообщается на сайте kp.ru.

    Также она заверила, что подобное исследование является абсолютно безопасным, ведь на пробу Манту не бывает никаких побочных реакций, уточняется на сайте aif.ru.

    France24 - World

    French language purists sue Notre-Dame Cathedral for English-only translations

    Issued on: 21/03/2023 - 16:28

    NEWS WIRES

    Notre-Dame Cathedral in Paris is being sued by French language purists for only translating its signs into English.

    The group has already succeeded in forcing the Eiffel Tower to add Spanish to its information signs alongside English and French.

    The Association for the Defence of the French Language claims that only translating signs into English helps increase the international dominance of that language.

    It has French law on its side—an oft-ignored 1994 regulation requires all public buildings to translate all their signs and information into at least two languages.

    The association filed a complaint against Notre-Dame with a Paris court on Monday, demanding the change.

    It says the Eiffel Tower agreed in November to add Spanish after it threatened similar legal action.

    Many of the panels explaining the ongoing reconstruction of Notre-Dame following a devastating fire in 2019 are written in French and English.

    “If there is a foreign language, it is always Anglo-American,” bemoaned the association’s spokesman Louis Maisonneuve (speaking, of course, in French).

    He insisted on differentiating “Anglo-American” from English, and says it is always the first choice of French authorities—for instance in the use of “downtown” instead of “city centre”.

    “The law protects French because it promotes linguistic pluralism,” Maisonneuve said.

    The association is targeting 20 other public bodies, including the national post office over the name of its banking service, “Ma French Bank”.

    (AFP)

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    Valeurs Actuelles

    Essonne : sa nièce lui a « manqué de respect », il lui donne un coup de hache en pleine rue

    Un acte d’une violence impressionnante. Le 23 octobre 2019, un homme alors âgé de 63 ans, attend sa nièce à un arrêt de bus, à Juvisy. Il dissimule sous sa veste une hache, et attaque la jeune fille. Heureusement, son sac à dos, où était rangé son ordinateur, amortit le coup.

    Plus de 2 ans se sont écoulés. Le procès du sexagénaire s’est ouvert ce mardi 21 mars. Devant la cour d’assises de l’Essonne, à Évry-Courcouronnes, il tente d’expliquer son geste. Un différend familial serait la raison de cette agression, raconte Le Parisien.

    « Elle porte mon nom et m’a manqué de respect »

    Tout commence il y a une dizaine d’années. Les parents de la victime décident de faire adopter leur fille par son oncle et sa tante. Cette dernière ayant la nationalité française, la jeune fille a vu des portes s’ouvrir pour son avenir, notamment en étudiant au lycée français de Pondichéry.

    Alors que sa nièce réussit brillamment dans son lycée, son oncle, plus « traditionaliste », tente de mettre fin à ses études en la déclarant morte, puis en essayant d’empêcher son arrivée en France. Cela crée des tensions dans la famille, et les ponts sont coupés avec l’agresseur.

    Quatre mois avant l’attaque, il tente de renouer le contact avec sa nièce, en vain. « Elle porte mon nom et m’a manqué de respect », explique-t-il à la barre. « Mon idée était de la rencontrer et de discuter. Je me suis dit qu’avec la hache, je pouvais faire peur. J’étais en colère. »

    Deux vertèbres fracturées

    Le jour de l’agression, les différents témoignages révèlent que l’homme n’a pas essayé de discuter avec la victime et l’a attaqué directement. « Je voulais lui faire peur verbalement en lui disant : ‘Enlève mon nom’. Mais en arrivant là-bas, ça s’est passé autrement. En une seconde, ça a changé. J’ai commis une faute. Ça a mal tourné. »

    Il a été révélé que cela faisait plusieurs jours que l’accusé repérait les habitudes de sa nièce. La jeune femme a eu deux vertèbres fracturées et a dû porter une minerve pendant trois mois. « J’étais incapable de me changer, de prendre une douche seule », sanglote-t-elle à la barre. Le verdict est attendu ce mercredi

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    BBC

    I have been in hospitals where mummies have gone into the CT scanner and there are Egyptologists, biomedical Egyptologists, and clinicians, and no one can agree what CT scans show – Campbell Price

    Mummies, like werewolves, vampires and witches, are the stuff of legend in the popular imagination. The idea of bodies from an ancient civilisation, mysteriously preserved for thousands of years, discovered in glittering tombs, has always held an allure: from the Victorians holding mummy "unwrapping" parties through to "Tutmania" in the 1920s following the discovery of Tutankhamun's tomb, to a wealth of movies from Hammer Horror flicks to Indiana Jones. 

    More like this:A controversial archaeological discovery – The ultimate paragon of male beauty– What to do with decaying masterpieces?

    Given all this, it's no wonder that myths and misconceptions about them abound. But a British exhibition aims to shed new light on this ancient practice – and maybe even shift our perspective.

    Curator Campbell Price says that the main intention of mummies was not to preserve the dead, but transform them into gods (Credit: Manchester Museum)

    Manchester Museum in the north of England reopened last month after a £15m redevelopment project – and their free opening exhibition, Golden Mummies of Egypt, showcases their incredible Egyptology collection. It includes eight mummies dating from the Graeco-Roman period (300BC to 300AD), brought to Britain by archaeologist Flinders Petrie, following his 1888–90 and 1911 excavations of a huge necropolis at Hawara, in the Faiyum region south of Cairo.

    The show has arrived home in Manchester after touring North America and China while the museum was shut for refurbishment. And now Campbell Price, the curator, is on something of a mission: to change how we think and talk about mummies.

    Flipping the mummy narrative

    For starters, and rather unusually these days, they are not including any X-rays or CT scans of the human remains below the wrappings; there is no bio-medical speculation on how old these people were when they passed away or how they died. Scans of the mummies were included while the show was on tour – but have now been removed (which involved reworking information displays at some cost), to reflect Manchester Museum's new thinking about how to present such sensitive artefacts. "We're stepping back from this desire to unwrap," says Price, adding that they hope to "flip the narrative" by refocusing the attention "from the inside – what we expect we have the right to see – on to the outside – what the Ancient Egyptians expected people to see."

    Rather than including arguably voyeuristic speculation over human remains, Golden Mummies focuses more on the astonishing casings that the Egyptians crafted for their dead to spend eternity in. 

    And this is the main myth that Price hopes to bust: mummies were not actually about preserving the dead – they were about transforming the dead into gods. The ostentatiously decorated coffins and casings don't reflect the person inside, but use divine, idealised imagery to help the spirit to live on in greater glory. By using iconography associated with funerary gods – the male god Osiris and the female god Hathor – it's as if the embalmers were offering reassurance that, yes, this person is ready for the afterlife.

    "There are texts that say 'the dead person is going to become a god' – that is what the mummification process is about," insists Price. "When we find mummies that are judged by modern people 'well-preserved', that may be a symptom, rather than an intention." 

    Some evidence for this can be found in the fact that the late-period mummies, like the ones in Manchester's show, often won't even have had their organs removed. The fact that ensuring the entire physical body was neatly preserved clearly wasn't always the aim arguably suggests that it may in fact never have been the sole or main intention – but rather just one aspect of a wider ritual around death.

    "A myth has developed in Egyptology itself, that in Ancient Egypt there's lots of experimentation [in embalming], they get it right for a few generations, and then 'forget' how to do it," Price says, sounding deeply unconvinced. "And it just declines, till you get to the Graeco-Roman period, where they so don't care about the inside that they're not removing the internal organs, they're just sloshing on resin, and they make it look pretty on the outside."

    He considers this a condescending and colonial interpretation, thinking it is more likely that the long-term physical preservation of the body was always simply less significant than the performed, ritual act of preparing the body for the afterlife – essentially, giving the dead a fabulous send-off.

    Looking around the exhibition, at the gilded masks and jewellery, the intricately painted hieroglyphs, patterns and scenes, it's impossible not to be struck by how vivid the mummies still are. Although now displayed horizontally, it is thought these later period mummies were likely stood upright to be publicly displayed and admired for years, possibly even generations, following their death – as a kind of "divine statue". With low lighting catching all that gold, the atmosphere in the exhibition does indeed feel reverential.

    Several of the exhibition's mummies fit the classic image that most people have – with their gold and blue, heavy-eyed 'death masks' (Credit: Julia Thorne)

    And it is this external deification that the show centres – rather than scanning coffins to see if the people inside were well-preserved, or if they had gammy knees or died of cancer. 

    "I want to get away from that biomedical interpretation, and focus on the becoming-a-god bit," says Price. "I'm not saying all those scientific inquiries are 'bad' and shouldn't be done. I'm just saying, it's a chance to look at the material in a different way."

    This is partly about respect; Manchester Museum's new director Esme Ward's stated mission for the institution is "to build understanding between cultures and a more sustainable world", with their core values being "inclusion, imagination and care". And when talking about showing care, in the case of this particular exhibition, it felt important for the team behind it to acknowledge that we were never meant to see under the mummies' wrappings.

    Some in the sector even suggest that mummies shouldn't be on display at all; in 2020, the Pitt Rivers Museum in Oxford removed a mummy, alongside other human remains such as shrunken heads, from its displays. The decision was made following audience research that showed visitors often understood the Museum's displays of human remains as "a testament to other cultures being 'savage', 'primitive"' or 'gruesome'… [reinforcing] racist stereotypes". The Museum said that the decision to remove human remains was an attempt to "show our respect for the communities around the world with whom we work".

    "It's fairly clear that the Ancient Egyptians involved in making works like this didn’t want them to be unwrapped," confirms Price. But it's not just sensitivity to this that has informed Manchester Museum's decision-making: he also isn't terribly convinced by the science available to us. "I have been in hospitals where mummies have gone into the CT scanner and there are Egyptologists, biomedical Egyptologists and clinicians, and no one can agree what CT scans show," he laughs. After all, CT scans were designed for living bodies, not dried-out corpses. "You can say 'this is evidence of a health condition', and someone else will say 'no it's an effect of mummification'. Something may appear like a calcified whatnot or a fossilised ding-dong – but actually you've got to own up to the public and say 'we do not know'." 

    The legacy of Western archaeologists unwrapping mummies (often destroying them in the process) also has the tang of colonial entitlement to it – from Victorians making macabre entertainment out of 'unrollings' through to the fact that some institutions continued to unwrap in the name of research right up until the 1980s. Since then, digital unwrapping has taken over – and of course, does not damage the mummies. And CT scans can offer astounding detail: from revealing amulets buried with the body right down to how hardened an artery was.

    The argument for 'unwrapping'

    Speaking out against 'unwrapping' is somewhat controversial: there will be many who think pursuit of knowledge trumps all other considerations, or that after thousands of years, it is overly reverential to worry about the feelings of the dead. "Some biomedical [Egyptologists] maybe have had their noses put out of joint; more hard scientists may be disappointed [by our exhibition]," acknowledges Price. And Manchester Museum is also placing itself in opposition to other notable institutions, such as the British Museum, whose Exploring Ancient Lives exhibition is literally about using scans to humanise the individuals inside their mummies.

    First seen at the museum itself in 2014, that exhibition has since been on a whopping international tour; it heads to Japan and Spain this year. No one from the British Museum was willing to discuss it for this piece, although in an article for BBC Culture in 2014, original curator John H Taylor said their intention was "to get back to the idea that these were once real, living people".

    Faiyum portraits were flat painted images attached to the casings of mummies in the later Roman period (Credit: Manchester Museum)

    The show, seen by more than 2m visitors, offers undoubtedly compelling insights and speculation into the sex, age, health and even diet of six mummified people. "It is only through the study of the individuals' carefully preserved remains that we are able to further our understanding of the people who lived thousands of years ago," the curators, Marie Vandenbeusch and Daniel Antoine, have written.

    One thing that their research does reveal is that there's often a gap between what the physical body was like in death, and the outward depiction on coverings, which feature idealised figures. This is most clearly seen in the case of mummified children, who were represented as adults – to allow them to live their best (after)life. For Price, this only supports the idea that mummies were less about celebrating the individual in death, and more about allowing them to transcend human frailty. 

    Lifelike mummy portraits – or are they?

    While several of Manchester Museum's mummies perfectly fit the classic image we all have – with their gold and blue, heavy-eyed visages – the exhibition also features late-style ones that look very different. These feature remarkably lifelike painted portraits; you'd assume they were from Renaissance Italy, perhaps, not Ancient Egypt. They are astonishing – and likely to jolt many viewers with their surprisingly direct gaze. These are the Faiyum portraits: they were flat, 2D painted images on thin wood, that were attached or bound to the outer casings of some mummies in the Roman period (100-300AD), and also intended for display.

    And they reflect another myth-busting fact – Ancient Egypt was not some high, mysterious, isolated culture, but a multicultural country. The mummies of the Graeco-Roman era often feature a "mish-mash of images", says Price. So, the show features a mummy labelled with a Greek name – Artemidorus – but featuring a Faiyum portrait, suggesting he may have been "a Roman elite person". And the casing is decorated with images of Egyptian gods, including Osiris, while stars decorating the shoulder of his casing reference Serapis – "a newly-minted god who seems to have been created to promote Egyptian-Greek cohesion," says Price. Why go for this Egyptian-Greek-Roman mash-up? "I suspect you are hedging your bets when you get to the pearly gates: let's appease all the gods!"

    Imagine you go to the chapel, and there are 20 mummified people there, you want your mummified relative to attract the attention and prayers of passers-by – so maybe you use that painted technique – Christopher Price

    When Flinders Petrie first found the mummies at Hawara he was dismissive of this incongruous multicultural style. But Victorian England soon went mad for the portrait mummies, in particular. Artists such as Holman Hunt and Laurence Alma-Tadema were influenced by an exhibition of them in 1888, and it's thought they even inspired Oscar Wilde to write The Picture Of Dorian Grey: his famous novel featuring a beautiful young man who, after his portrait is painted, never ages. 

    Of course, it's even more tempting to wonder about the real person beneath a Faiyum portrait – one can't help but assume they're a literal depiction of the deceased. But Price isn't having that either: he thinks these are also idealised depictions – the image of how the person might like to look for all eternity. It's true that the faces of the Faiyum portraits tend to be young, healthy, handsome – perhaps flatteringly so. "I think they are, at best, an idealised approximation of what the person looked like," says Price. "People would debate this I'm sure, but I think that they look like gods: images of divine-like beings."

    Mummified children were represented as adults, which Price believes supports the idea that the mummies were intended to transcend their human origins (Credit: Julia Thorne)

    He points to a Faiyum portrait in their collection that shows a man with laurel leaves in his hair and a line of gold leaf between his lips. The hairstyles in the portraits seem to follow changing fashions set by the Roman Emperor and Empress – also considered divine figures. Maybe it's fashion; maybe it's a bid for eternal life.

    Why does the style mutate so wildly, then, in the Graeco-Roman era – when both golden mummies and portrait mummies would have potentially been on display, side-by-side, at the same time? "I wonder if it's to get people's attention; in crude terms, clickbait," says Price. "Imagine you go to the chapel and there are 20 mummified people there, you want your mummified relative to attract the attention and prayers of passers-by – so maybe you use that painted technique, with its glint in the eyes…"

    One thing, however, is surely true: the Ancient Egyptians probably weren't banking on us still paying attention to their mummified relatives, thousands of years later. But their mission to make them look remarkable – whether that's via a gold and lapis mask or a sharp-eyed portrait eyeballing you down the millennia – certainly continues to work. Whether we find ourselves more interested in their god-like images, or drawn to what we might discover about the bodies beneath, mummies continue to hold an incredible, glittering fascination.

    Golden Mummies of Egypt is now booking at Manchester Museum. Holly Williams's novel What Time is Love? is out in paperback.

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    France24 - Monde

    L'opposant sénégalais Ousmane Sonko dénonce "une tentative d'assassinat"

    Publié le : 21/03/2023 - 23:13

    Elom TOBLE Meriem AMELLAL

    Depuis un lit d'une clinique de Dakar, l'opposant sénégalais Ousmane Sonko a pris la parole dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux pour dénoncer, entre autre, une "atteinte à son intégrité physique" lors de son trajet vers le tribunal la semaine dernière. Il accuse le régime du président Macky Sall d’user d’une "stratégie de la terreur", pour éliminer des adversaires politiques. Les précisions de Sarah Sakho, correspondante de France 24.

    Près de 800 000 personnes ont été déplacées dans la province du Nord-Kivu, situé dans l'est de la RD Congo. En cause, le conflit lié au M23, soutenu selon l'ONU par le Rwanda voisin et qui a depuis un an conquis une partie de la province du Nord-Kivu. Autour de Goma, capitale de la province, les camps de déplacés se multiplient et les conditions de vie y sont difficiles. En particulier pour les femmes… Elles sont de plus en plus nombreuses à briser le silence et témoigner des viols qu'elles subissent alors qu’elles font les tâches domestiques. 

    Au Bénin, l'opposant Joël Aïvo est incarcéré depuis le 15 avril 2021. Il a été condamné, le 7 décembre 2021, à dix ans de réclusion pour "atteinte à la sûreté de l’État". Depuis, Il ne cesse de dénoncer ses conditions de détention, en s'adressant notamment au ministère béninois de la Justice. Fatiou Ousman, l'un de ses avocats, est l'invité de ce "Journal de l'Afrique".

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Sénégal : renvoi du procès pour diffamation d’Ousmane Sonko, des heurts à Dakar

    L'Entretien de France 24

    Jean-Pierre Lacroix (ONU) : "Un conflit régional qui ne dit pas son nom" sévit au Nord-Kivu

    Au Bénin, le camp présidentiel remporte la majorité au Parlement

    Valeurs Actuelles

    Haute-Garonne : deux chefs d’entreprise percutent en voiture des voleurs de carburant

    C’était la fois de trop. Un trentenaire, accompagné de son père, a violemment percuté deux hommes d’origine géorgienne. Ces derniers venaient de leur voler du carburant à même le réservoir. Pris d’un élan de rage, le plus jeune a foncé, en voiture, sur les voleurs. L’un d’eux est grièvement blessé.

    Le conducteur et son père, des chefs d’entreprises, ont été interpellés à la suite de l’accident et ont été mis en examen, ce mardi 21 mars, pour violences avec arme, en réunion, rapporte La Dépêche.

    Une alarme anti-vol

    Ce n’était pas la première fois que les chefs d’entreprises se faisaient voler. Avec la montée des prix du carburant, un marché noir de l’essence se développe de plus en plus, et les principales cibles des voleurs ne sont autres que les sociétés de transports.

    L’entreprise des deux interpellés n’y a pas échappé. À plusieurs reprises, leurs réserves de carburant baissaient mystérieusement. Pour mettre fin au phénomène, le père et le fils ont décidé d’installer un système d’alarme anti-vol, qui se déclenche lorsque le siphon est forcé. Bingo. Dans les environs de 2 h du matin, ce mardi 21 mars, deux Géorgiens ont tenté de siphonner des réservoirs de poids lourds.

    Ni une, ni deux, le trentenaire a grimpé dans son véhicule et a coursé les deux pilleurs. Il n’a pas hésité à leur foncer dessus. L’un d’entre eux « est toujours en soin au service neurologique de l’hôpital. À ce stade des investigations, ses blessures sont très graves. Ses jours ne sont pas en danger, mais les plaies nécessitent 10 jours d’ITT », explique le procureur de la République à nos confrères.

    Garde à vue pour les deux entrepreneurs

    Le conducteur a été interpellé par les gendarmes dès leur arrivée sur les lieux de l’accident. Le père, qui a prévenu son fils du vol en cours et qui l’a laissé prendre le volant, a également été placé en garde à vue. Le parquet de Toulouse a estimé qu’il a joué un rôle dans ce drame.

    Les deux Géorgiens, âgés de 26 et 50 ans, sont aussi poursuivis pour vol en réunion. Ils devraient être jugés prochainement par le tribunal correctionnel de Toulouse.

    Haute-Garonne : les dernières actualités

    A Saint-Lys, des habitants proposent un projet alternatif contre l’implantation de migrants

    Toulouse : la statue du cardinal Saliège, compagnon de la libération, vandalisée avec des slogans anarchistes

    Toulouse : course-poursuite entre une adolescente de 16 ans positive au cannabis et les policiers

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    BBC

    Make no mistake, we need to do carbon removal; but we need to do it responsibly – Rob Bellamy

    Humanity is on thin ice. Only rapid reductions in fossil fuel use, increased efficiency and deep reductions in greenhouse gas emissions in all sectors can mean we avoid the worst of climate change, according to a new report published by the United Nation's (UN) Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC).

    The new report should serve as a "a survival guide for humanity", according to UN chief Antonio Guterres, who recommended an "everything, everywhere, all at once" approach to climate action.

    Alongside measures to reduce the amount of carbon being emitted into the atmosphere, this approach will likely need include another action that scientists see as increasingly, if frustratingly, necessary: carbon dioxide (CO2) removal.

    The term refers to a variety of mechanisms and technologies that would pull CO2 back out of the air and trap it so it cannot contribute to the greenhouse effect that is warming our planet. The idea is to actively reverse the emissions that humans have pumped into the atmosphere. Techniques on the table include everything from direct air capture or bioenergy with carbon capture and storage (CCS) to biochar or enhanced rock weathering.

    But how feasible is it to scale the assorted proposed methods for removing CO2 to the levels that would make a meaningful difference to the climate? Are some options better than the others? And which schemes run the risk of simply being too crackpot to ever stand a chance?

    Capturing and storing the CO2 released by bioenergy crops such as these Loblolly pines when they are burned could contribute to negative emissions (Credit: Craig Lovell/Alamy)

    Since the world has now failed for decades to curb the rise of greenhouse gas emissions, some form of CO2 removal is now seen by many scientists as essential to limiting dangerous climate change. (Read more about how the climate is faring in 2023).

    Carbon dioxide removal (CDR) – also referred to as "negative emissions" – is a catch-all term for a range of methods by which humans can either directly remove CO2 from the atmosphere using technology or influence its removal via natural systems like forests.

    Rob Bellamy, a lecturer in climate and society at the University of Manchester, says the IPCC report makes it clear that taking CO2 out of the air is "not just an option – but a necessity". However he warned carbon removal methods also bring significant risks to both people and the environment.

    "We now need a wide-ranging societal conversation about which methods to take forward, how to incentivise them, and ultimately how to govern them. Make no mistake, we need to do carbon removal; but we need to do it responsibly."

    In particular, the new IPCC report notes that CO2 removal will be needed to counterbalance "hard-to-abate residual greenhouse gas emissions" in order to reach net-zero CO2 or greenhouse gas emissions. Sectors with these hard-to-abate emissions include agriculture, aviation, shipping and industrial processes, it notes (these sectors are consider hard to reduce emissions in either due to a lack of technology or the high expense of decarbonisation).

    Projected emissions for implemented policies and scenarios in line with limiting global warming to 2C and 1.5C (Source: IPCC AR6 Synthesis Report SfP 2023/BBC Future)

    But not all scientists agree. Some are concerned about the feasibility of CO2 removal on a large scale and say it would be a mistake to rely too heavily upon it. They also warn it could provide an unwarranted and risky excuse for governments to avoid the deep emissions cuts needed to tackle climate change.

    "The IPCC reports show that we can prevent irreversible harm to people and the planet if we scale up proven solutions available now: replacing fossil fuels with renewables, increasing energy efficiency, and reducing energy and resource use are the surest path to limiting global warming to 1.5C," says Lili Fuhr, deputy director of the climate and energy programme, at the Center for International Environmental Law (Ciel), a non-profit environmental law firm based in Geneva, Switzerland.

    "Building our mitigation strategies on models that instead lock in inequitable growth and conveniently assume away the risks of technofixes like carbon capture and storage and CO2 removal ignores that clarion message and increases the likelihood of overshoot," says Fuhr. (See below for more on climate overshoot)

    How much do we need?

    Earlier this year, a report led by researchers at the University of Oxford gave the first ever full assessment of the current state of CO2 removal by humans globally. It calculated this number at around two billion tonnes (GT) of CO2 per year, the vast majority from land. This is equal to roughly 5% of the 36.6 GtCO2 emitted into the atmosphere by the use of fossil fuels and cement in 2022.

    But there are currently few plans by countries to scale up CO2 removal above current levels, the report found.

    You might also like:

    In its own assessments, the IPCC looks at different pathways to achieving emissions cuts in line with various degrees of ambition. Most of these pathways now require some level of CO2 removal techniques, and virtually all scenarios consistent with the Paris Agreement goals to limit warming to 1.5C or well below 2C include at least some CO2 removal. The world is currently on track for 2.4C rise by 2100 if all UN country climate pledges are fully implemented, or 2.8C by 2100 if only the climate policies already in place are considered.

    The exact amount of removal needed to reach this level, however, strongly depends on what cuts to emissions are made – making it hard to put an exact figure on it. Scenarios showing steep and rapid emissions cuts require the lowest amount of CO2 removal.

    Some of the IPCC scenarios also allow for "climate overshoot" – a period when the global temperature goals are temporarily exceeded before dropping back to the targeted value. Bringing temperatures down like this would require some kind of CO2 removal, the IPCC says.

    What are the options?

    There are a huge variety of different ways we could potentially remove CO2 from the air. It's worth noting, however, that no technological methods have been proven at scale.

    The graph below shows the estimated emissions reduction potential of several different techniques from the University of Oxford CO2 removal assessment.

    Estimated yearly absorption potential of CO2 removal techniques, showing upper and lower range of estimates (which are highly uncertain) (Source: The state of CO2 removal (2023))

    Bioenergy with carbon capture and storage (CCS) is the most prominent technological method in the IPCC report. Here, trees are grown to capture CO2 before being burnt in a plant for energy. The emissions from the plant are captured and stored permanently underground, a practice known as CCS.

    Another much discussed technological method for removing CO2 from the atmosphere is direct air capture (DAC). The technique uses machines to pull CO2 directly out of the air. If this CO2 is permanently stored underground using CCS, the overall emissions are negative. The vast majority of investment between 2020 and 2022 focussed on this form of CO2 removal. (Read more about the device that reverses CO2 emissions.)

    Using biochar for CO2 removal, meanwhile, would involve using biomass such as trees or plant matter, which has captured carbon while growing, being pyrolysed (heated in the absence of oxygen) to produce a black, coal-like substance which consists mainly of elemental carbon. This biochar can then be added to soils, in theory locking the carbon away.

    Enhanced rock weathering has also been proposed as a way to remove CO2 from the atmosphere. This would consist of spreading large amounts of finely ground silicate rock such as basalt onto land in an effort to mimic natural rock weathering, eventually leading to CO2 being trapped in the ocean as bicarbonate or locked up on the sea floor.

    Finally, ocean alkalinisation is another proposed process which would involve adding alkaline materials to the ocean such as silicate or carbonate rocks to increase the amount of CO2 it takes in. Similarly, ocean fertilisation would involve stimulating phytoplankton growth in the ocean to enhance carbon sequestration.

    Despite being much hyped, these "novel" methods of CO2 are also in reality still in their infancy. Steve Smith, executive director of Oxford Net Zero and CO2RE at the University of Oxford and lead author of the CO2 removal assessment, notes that even combined all of the above methods remove just two million tonnes of CO2 per year (Mt CO2/yr). That is an amount equal to 0.005% of global fossil fuel and cement emissions in 2022.

    According to the CO2 removal assessment, capture via these methods need to grow by four to six orders of magnitude by mid-century to meet the Paris Agreement temperature goals.

    But there are other ways to capture and store carbon which are already in far wider use, the assessment noted. In fact, 99.9% of the 2Gt of anthropogenic CO2 removal which takes place each year occurs via ways we manage land – in particular forest management, afforestation and reforestation. Restoration of other ecosystems which store a lot of carbon, such as peatlands and mangroves are also important sources.

    Restoring these ecosystems also provides huge co-benefits as it is essential to increasing resilience to climate change impacts and tackling the biodiversity crisis.

    The limits of negative emissions

    Still, there are limits to how much these natural systems can capture carbon. Scientists have warned we must not place too much faith in trees to save us, and that they certainly cannot reverse climate change on their own. There are also risks that restoration of these ecosystems might not prove permanent, especially as temperatures rise, so the CO2 they have stored could end up being released back into the atmosphere.

    And scientists warn there could be significant issues with scaling up many of the novel technologies too.

    For example, many experts consider ocean alkalisation and fertilisation too risky for the marine environment and think they may not work anyway.

    A large-scale rollout of bioenergy with CCS, meanwhile, would require enormous areas of land to be turned over to bioenergy crops, which could in turn imperil food systems and conservation of ecosystems.

    There are similar concerns for the large amount of land that would be needed for biochar production (the long-term impacts of wide-scale biochar use are also unknown), and the high temperatures needed to produce biochar require lots of energy.

    Similarly, pulverising rock for enhanced rock weathering would also use lots of energy and could be very expensive.

    Dac with CCS is also energy-intensive and could prove extremely expensive to deploy at large scales, although some scientists are working on new methods they hope could be cheaper.

    Some ways of using these technologies do not result in negative emissions. If CO2 is captured from the atmosphere using Dacs or bioenergy, but then turned into a fuel or used in other products which result in it ultimately being released back into the atmosphere, the overall amount of carbon in the atmosphere stays the same and it is only "carbon neutral". It is only if it is stored for the long term, such as by CCS, that it contributes to negative emissions.

    Similarly, if the emissions from fossil fuels being burnt in a plant are captured and stored using CCS this doesn’t remove any CO2 from the atmosphere. It only prevents these emissions from going into the atmosphere in the first place.

    There are increasing numbers of CCS facilities around the world, but carbon storage has not yet been achieved on a large scale and, the IPCC notes, is currently far below what is needed. However, the IPCC says that there is enough technical geological storage capacity globally for all CO2 storage needed through 2100 to limit global warming to 1.5C.

    Although scientists are settling on the need for negative emissions at some point in the future, the lion's share of the emissions gap to 2030 still ought to be closed by cutting emissions, says Smith.

    In the absence of new policies to tackle climate change, however, we only get roughly to a flatlining of global emissions during 2020-2030. CO2 removal then becomes crucial, he says – especially over the longer-run.

    Responding to the new IPCC report, climate activist Greta Thunberg called the failure of those in power to act on the climate crisis an "unprecedented betrayal". Sadly, the world may now be entering the territory of having to undo the damage using methods that are far more difficult and risky than it would have been to stop emissions in the first place.

    --

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    France24 - Monde

    Intelligence artificielle : en dépit des avancées vertigineuses, l'homme doit garder le contrôle

    Publié le : 17/03/2023 - 19:57

    Guillaume GRALLET Suivre

    De Baidu à Open AI en passant par Microsoft, Anthropic et Google, les annonces se succèdent dans l'intelligence artificielle.  Elles promettent des résumés de réunion, des conseils culinaires et financiers, ou encore la création de jeux vidéo en un temps record. Libératrice, l'intelligence artificielle s'invite dans tous les pans de notre vie. Et si on allait un peu trop vite ?

    Avec l'arrivée de GPT-4, le tout dernier modèle de langage d'Open AI, l'entreprise californienne qui a mis au point ChatGPT, promet de coder une réplique du jeu vidéo Pong en 60 secondes, de rédiger une plaidoirie d'avocat, ou encore de donner des conseils de sommelier comme d'investissements financiers. Le programme serait même capable de battre 90 % des juristes à l'épreuve qui permet de devenir avocat.

    De son côté, le logiciel d'images génératives Midjourney, qui a fait parler de lui avec une version élargie de La jeune fille à la perle, vient de sortir une nouvelle version. Enfin, le géant historique de l'informatique Microsoft a mis au point Copilot, un outil qui permet de prendre des notes, de faire des résumés de réunions, ou encore de générer facilement des tableaux. Ces changements sont-ils trop brutaux ? Une chose est sûre, l'humain doit garder le contrôle de ces machines.

    >> À voir aussi : Ces chercheurs africains qui créent une intelligence artificielle plus fine

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    New York Times - World

    Israel Votes to Scrap Law Barring Settlers at Four Evacuated West Bank Sites

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    In a highly symbolic action for Israel’s settler movement, lawmakers approved a first step toward resettling evacuated areas amid spiraling Israeli-Palestinian tensions.

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    By Isabel Kershner

    Reporting from Jerusalem.

    Israel’s Parliament on Tuesday repealed legislation that barred settlers from four Jewish communities in the occupied West Bank that were evacuated in 2005, a preliminary move for now, but one that comes as tensions rise over government efforts to assert greater control over Palestinian territories.

    The action, which will now allow visits to the settlements, is of great symbolic importance to the settler movement, but it is unlikely to mean any immediate new construction. Nevertheless, the U.S. State Department strongly condemned the legislative change, saying it was “extremely troubled” by it.

    The Israeli military, which has overseen the West Bank since it was conquered from Jordan in the 1967 Middle East war, first has to approve access to the site for settlers at a highly volatile time in the region. The Israeli government then would need to approve any reconstruction in the areas.

    The Israeli military said in a statement that it was studying the implications of the law and would act accordingly.

    While the new legislation is seen as only a first step, at least for the moment, it comes amid a spike of Israeli-Palestinian violence in the occupied West Bank, and increasingly inflammatory rhetoric about Palestinians by members of the governing right-wing coalition who support the country’s settler movement. The United States has urged Israel to avoid unilateral measures that could exacerbate tensions with the Palestinians.

    Vedant Patel, a spokesman for the State Department, on Tuesday described the amendment as “particularly provocative and counterproductive” to U.S.-backed efforts — as well as to recent Israeli commitments — to restore calm in the West Bank. Mr. Patel said the United States strongly urged Israel to refrain from allowing the return of settlers to the dismantled sites and called the legislative reversal a “clear contradiction” of an Israeli undertaking made to the United States nearly two decades ago to evacuate the four settlements, one of which sits on private Palestinian land.

    The amendment, which was introduced by right-wing lawmakers in December, was approved by a vote of 31 to 18 in the 120-seat Parliament. It took place in the early hours of Tuesday morning, when many lawmakers were absent. It is just one of many pieces of divisive legislation that the government — the most right-wing and religiously conservative in Israel’s history — is trying to push through the legislature.

    The coalition is also forging ahead with legislation that would give the government of the day greater control over judicial appointments as part of a plan to restrict the power of the Supreme Court, an effort that has brought hundreds of thousands of Israelis onto the streets to protest what they see as a danger to Israeli democracy.

    The amendment passed by the legislature Tuesday repeals a section of the Disengagement Law of 2005, which laid out the terms for Israel’s unilateral withdrawal from the Palestinian coastal enclave of Gaza. That included the evacuation and demolition of 21 settlements in Gaza that were home to about 9,000 Israelis, as well as the removal of four small settlements that housed about 800 Israelis in the northern West Bank.

    The four settlements in the northern West Bank, near the Palestinian cities of Nablus and Jenin, were the subjects of the bill passed Tuesday. The amendment stipulates that the parts of the original law applying to the northern West Bank, barring Israeli citizens from entering or staying in the areas evacuated in 2005, no longer apply.

    While permission to rebuild in the four sites is unlikely to be granted imminently, settlers appear set on using the new legislation to bolster their case for rebuilding settlements that were destroyed. At present, the four settlements do not have any permanent residents, but there is an unauthorized yeshiva, or Jewish seminary, operating in Homesh, one of the settlements. Israeli forces have occasionally demolished some of the makeshift buildings of the yeshiva and have sometimes restricted access to Homesh, but settler activists have maintained a daytime presence at the site for years.

    Bezalel Smotrich, a settler leader who is now finance minister and has some authority over settlement affairs in the government of Prime Minister Benjamin Netanyahu, called Tuesday’s vote the start of “a historic correction” in a Twitter post. He added that the government was beginning to “erase the disgrace of the expulsion from the law books, and to advance the authorization of the yeshiva at Homesh.”

    The amendment passed Tuesday also comes amid fears of a surge in violence during the Muslim holy month of Ramadan, which starts this week. And it follows a meeting in Egypt of Israeli and Palestinian officials, along with other Middle Eastern and American representatives, that aimed to reduce tensions and the potential for violent conflict.

    The start of this year has already proved to be the deadliest in more than two decades for Palestinians and Israelis. So far, more than 80 Palestinians have been killed in the West Bank, according to Palestinian officials, most in armed clashes during arrest raids by Israeli forces. At least 15 Israelis have been killed in attacks by Palestinians.

    At the meeting in Egypt, and at a similar one last month in Jordan, Israel agreed to delay any discussion about settlement construction in the West Bank for four months and to postpone for six months any retroactive authorization of settlements built without government permission.

    But Israeli ministers have dismissed those promises as meaningless since the government is already busy advancing plans for thousands of settlement housing units across the West Bank and for the retroactive authorization of 10 settler outposts approved in the days before the first gathering in Jordan. Most of the world considers all Israeli settlement in the West Bank to be a violation of international law.

    Israel’s withdrawal in 2005 from the Gaza Strip after 38 years of occupation, has played a major role in galvanizing the Israeli right against institutions like the Supreme Court, though a right-wing government led by Ariel Sharon approved it.

    The dismantling of the four settlements in the northern West Bank was included in the plan, under pressure from the United States, as a gesture for Palestinians in the West Bank and to reduce friction in the area.

    The plan was driven by Mr. Sharon of the Likud, the right-wing party now led by Mr. Netanyahu. Mr. Netanyahu voted several times in favor of the original disengagement plan but ultimately turned against it.

    Mr. Smotrich has been among the most inflammatory of the leaders of the coalition that took power in December. The alliance supports ultimately annexing all of the territory of the West Bank and has adopted a more confrontational approach to Palestinians than previous governments.

    Over the weekend, Mr. Smotrich was recorded saying in a speech in Paris that there was “no such thing” as a Palestinian people and that they were a “fictitious nation” claiming “fictitious rights,” remarks that garnered international condemnation. The office of the Palestinian president, Mahmoud Abbas, condemned Mr. Smotrich’s comments as “an attempt to falsify history” that unmasked “the true face of Israeli racism.”

    Gabby Sobelman, Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting.

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    Valeurs Actuelles

    Lyon : les affrontements au couteau se multiplient depuis une semaine

    Trois rixes violentes en seulement un week-end. Entre vendredi 17 et dimanche 19 mars, trois agressions au couteau ont fait six blessés dans le quartier lyonnais de la Guillotière, rapporte Lyon Mag. La première a eu lieu vendredi 17 mars, aux alentours de la mi-journée. Peu avant midi, une bagarre a éclaté place Gabriel-Péri, à la suite d’un vol de téléphone portable dont les circonstances restent floues. Deux personnes ont été blessées par arme blanche. L’une d’elles aurait notamment reçu 8 jours d’ITT par un médecin. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ces faits.

    Six blessés

    Le soir même, une seconde rixe a éclaté, toujours dans le secteur de la place Gabriel-Péri. Les secours ont dû intervenir pour prendre en charge trois personnes, blessées elles aussi par arme blanche. Les circonstances de cette triple agression restent à élucider.

    Enfin, dimanche 19 mars, vers 14 heures, les forces de l’ordre sont intervenues pour une nouvelle rixe, elle aussi à proximité de la place Gabriel-Péri. Un jeune homme a été interpellé, blessé par arme blanche. Ses blessures étant sans gravité, son pronostic vital n’est pas engagé. L’agresseur présumé, un jeune homme âgé de 15 ans et de nationalité algérienne, a été interpellé et placé en garde à vue.

    Lyon : les dernières actualités

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    Lyon : attaque au couteau dans un bus, trois personnes sont blessées

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    France24 - Monde

    Un pirate informatique de légende à la tête du bras cyber du renseignement militaire russe ?

    Publié le : 16/03/2023 - 18:37

    Sébastian SEIBT Suivre

    Evgueni Serebriakov, un célèbre pirate informatique russe, aurait été nommé à la tête de Sandworm, groupe de cybercriminels lié aux services de renseignement militaire russe, et réputé pour son agressivité en Ukraine, d’après le magazine américain Wired. 

    C’est un nom qui semble sorti d’un roman de science-fiction de Frank Herbert, auteur de la saga Dune. Mais Sandworm – "ver de sable" – n’a rien d’un monstre fictif : il s’agit de l’un des groupes de pirates informatiques russes les plus redoutés, qui représente le principal bras cyber du GRU, le service russe de renseignement militaire, d’après Washington

    Ce groupe de cybercriminels aux ordres de Moscou dispose d’un visage depuis mercredi 15 mars : Evgueni Serebriakov, en serait le nouveau patron, d’après le site Wired, qui affirme en avoir eu la confirmation par des responsables américains du renseignement. 

    Sandworm, présent en Ukraine depuis 2013

    Une promotion que Wired qualifie de rencontre entre l’un des cybercriminels russes "les plus téméraires et l’organisation de cyberpirates la plus agressive en Russie". Un cocktail qui, sur fond de guerre d’invasion en Ukraine, pourrait être de nature à  inquiéter Kiev.

    Les Ukrainiens connaissaient bien Sandworm avant l'arrivée supposée d’Evgueni Serebriakov à sa tête. "Cette région apparaît comme le terrain de jeu favori de ce groupe, même si on ne connaît pas avec certitude l’ensemble des opérations qu’il a menées dans le monde", note Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité pour la société slovaque Eset, très présente en Ukraine où elle collabore avec les autorités pour parer aux cyberattaques depuis le début de la guerre. 

    À lire aussi sur France 24 : Guerre en Ukraine : "Il n'y a jamais eu une telle variété de cyberopérations dans un conflit"

    Ce groupe est "apparu sur nos radars dans cette région à partir de 2013, et y a maintenu une présence constante à travers de multiples attaques depuis lors", résume ce spécialiste. À l’époque, le lien entre Sandworm et le GRU n’avait pas encore été établi. 

    Mais il était clair que ces pirates informatiques n’appartenaient pas au commun des cybercriminels qui agissent avant tout par intérêt financier. "Les cibles choisies avaient généralement un intérêt stratégique pour les États", souligne Benoît Grunemwald. 

    Leurs principaux faits d’armes en Ukraine, avant l’offensive russe lancée en 2022, ont été de couper le courant dans une partie de Kiev en 2016, grâce au virus Industroyer, après avoir paralysé une partie des centrales électriques du pays – un an plus tôt, à l’aide d’un autre logiciel malveillant de leur confection.

    "C’est clairement un groupe spécialisé dans le cyber-sabotage, qui excelle dans la destruction de données ou d’installations", précise John Fokker, chef des renseignements sur la menace du centre de recherches de Trellix, une entreprise américaine de cybersécurité.

    Attaque contre la campagne de Macron en 2017

    Même si Sandworm a un tropisme avéré pour l’Ukraine, le groupe a su aussi exporter son savoir-faire sur d’autres territoires. Il est aussi responsable de la propagation, en 2017, de NotPetya, l’un des rançongiciels les plus destructeurs de l’histoire. Ce dernier a coûté plus d’un milliard de dollars aux centaines de victimes à travers le monde, selon les autorités américaines. 

    Ces cybercriminels se sont aussi illustrés sur la scène politique. Ils ont participé à la vaste opération russe de déstabilisation de l’élection présidentielle américaine de 2016 en subtilisant des documents sur les serveurs du parti démocrate. Un an plus tard, ces mêmes Russes ont été accusés d’avoir tenté de reproduire la manœuvre lors de l’élection française en visant les serveurs de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. 

    À lire aussi sur France 24 : Le GRU, l'arme pas si secrète de Poutine

    Autrement dit, "Sandworm a comme spécialité les attaques contre les infrastructures électriques, mais le groupe sait s’adapter aux circonstances", résume Benoît Grunemwald. Du moment que les opérations font du bruit. C’est un détail qui a rapidement mené des experts en cybersécurité à soupçonner des liens entre Sandworm et le GRU, "un service de renseignement connu pour ses coups d’éclat", comme le souligne John Fokker. Mais il faudra attendre 2020 pour que Washington associe Sandworm à l’unité 74455, qui est la dénomination officielle du principal bras cyber du GRU.

    Un cybercriminel arrêté puis relâché aux Pays-Bas

    L’arrivée d’Evgueni Serebriakov à la tête d’un groupe très agressif comme Sandworm peut paraître logique. Ce Russe est, en effet, réputé pour être "techniquement très doué" et pour "aimer prendre des risques", souligne Wired. Son principal fait d’armes est, paradoxalement, l’opération au cours de laquelle il s’est fait arrêter. Et qui a échoué.

    En 2018, Evgueni Serebriakov a été interpellé par la police néerlandaise sur un parking situé devant le bâtiment de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye. Il portrait sur lui l’attirail du parfait cyber-espion venu écouter d’aussi près que possible les discussions relatives à la tentative d’empoisonnement par le GRU de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal, qui se déroulaient à ce moment dans l’enceinte de cette institution. 

    Arrêté en compagnie d'autres Russes, Evgueni Serebriakov a été remis aux autorités russes peu après. "Ce n’est pas étonnant, ils avaient tous des passeports diplomatiques, ce qui fait que les Pays-Bas ne pouvaient pas, par exemple, les extrader vers les États-Unis, comme cela avait été suggéré à l’époque. La seule chose qui a pu être faite est de les qualifier de persona non-grata dans le pays et de demander aux Russes de les récupérer", souligne John Fokker, qui a été membre des forces spéciales de la marine néerlandaise avant d’être spécialiste en cybersécurité chez Trellix. 

    En 2018, Evgueni Serebriakov travaillait déjà pour le GRU, mais au sein d’un autre groupe, spécialisé dans le cyberespionnage et à un échelon plus bas. Il avait déjà un CV bien rempli : il avait participé à des opérations en marge des Jeux olympiques de Rio et contre l’Agence mondiale antidopage en 2016, en plein scandale éclaboussant les athlètes russes.

    "C’est donc un agent très expérimenté qui, si c’est confirmé, a pris la tête de Sandworm", reconnaît John Fokker. Wired n’est d’ailleurs pas seul à avoir constaté qu’Evgueni Serebriakov est monté en grade. Christo Grozev, spécialiste de la Russie pour le site d’investigation Bellingcat, a fait la même déduction… après avoir obtenu des relevés téléphoniques de ce pirate. Il recevait des appels de généraux du GRU qui n’appellent pas directement le menu fretin des cyberespions, ce qui "m’a fait réaliser qu’il devait lui-même avoir été nommé à une position de commandant", a expliqué Christo Grozev à Wired.

    Reste à savoir quel impact une telle nomination pourrait avoir sur la cyberguerre en Ukraine. Les pirates informatiques russes ont été très actifs au début de l’invasion, mais sans faire d’importants dégâts. L’arrivée Evgueni Serebriakov pourrait être le signe que Moscou veut taper plus fort. Si cette nomination venait à être confirmée, "[cela] pourrait indiquer que quelque chose se prépare", note John Fokker. Trellix avait constaté que Sandworm s’était fait discret en Ukraine depuis quelques mois. Le calme avant la tempête ?

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} TECH 24

    Cyberattaques : au-dessus de nos têtes... du nouveau

    TECH 24

    Cyberguerre : l'autre front du combat contre l'Ukraine

    CYBERARMÉE

    Guerre en Ukraine : un champ de mines pour Anonymous et l’hacktivisme

    New York Times - World

    It’s Massive. It’s Trumpian. And Now It’s Mysteriously Missing.

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    A portrait of former President Donald J. Trump by a Salvadoran painter is one of several gifts to the presidential family that is now unaccounted for.

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    By Maria Abi-Habib

    It was the commission of a lifetime for this artist, who grew up poor in El Salvador with no formal training: Paint a portrait of the 45th president of the United States, Donald J. Trump.

    His personal mission? Make it larger than life, to show a great man, doing great things, with God on his side. Now, Democrats want to know where the eight-foot portrait of the former president disappeared to, but that is anybody’s guess.

    Nearly three years after the painting was delivered to Mr. Trump, the artist says he is honored that the artwork is one of several gifts given to the former president and his family during his presidency that are unaccounted for, according to a report released Friday by Democrats on the House Committee on Oversight and Accountability.

    “I’m flattered that he cherished it. Because he’s a billionaire,” said the artist, Francisco Antonio López Benavides, 59. “He can have a thousand paintings of him. But if he took my painting, it’s because he loves and values the art. I’m happy.”

    Other missing gifts include a piece of ornate jewelry gifted by officials in Saudi Arabia and an expensive golf putter from the former Japanese prime minister Shinzo Abe, the report said.

    The portrait is one of about 100 gifts worth more than $250,000 that were given to the presidential family, but were never disclosed, according to the Democrats’ report.

    Every U.S. government department and agency is required to notify the State Department of gifts received from foreign governments worth more than $415, a measure intended to prevent bribery or undue influence. Officials can keep those gifts if they reimburse the government the appraised value.

    Departing presidential administrations are expected to report the gifts they received in their final year to ensure they have followed the law. The Trump White House failed to do this, the report charges, leaving Democrats and watchdogs asking questions about where they ended up.

    Mr. López said he does not understand why Democrats are looking for the painting, a “great gift” from Mr. Trump’s friend, El Salvador’s President Nayib Bukele.

    “If a friend gives you something, it’s yours, right?” Mr. López said.

    When Mr. Bukele took office in 2019, he was nicknamed the “Salvadoran Trump” for his willingness to publicly sling mud at adversaries on social media and for a confrontational attitude that has drawn the admiration of millions of Salvadorans. Mr. Bukele is one of the most popular leaders in the world, with an approval rating of around 85 percent almost four years into his presidency, despite what critics warn are budding autocratic tendencies.

    The Salvadoran leader’s persona is what drew him in, Mr. López said, and he decided to paint Mr. Bukele while he was campaigning for the presidential election in 2018, a year before he took office. The portrait was his gift to Mr. Bukele, paid for from his own pocket, and when he delivered it to the Salvadoran president just after his inauguration, they became fast friends.

    Mr. López was also commissioned to paint Bill and Hillary Clinton in 1997 by the Salvadoran president at the time. He also created a portrait of Mexico’s president, Andrés Manuel López Obrador, commissioned by Mr. Bukele.

    As the U.S. elections neared in 2020, El Salvador’s president commissioned Mr. López to paint Mr. Trump. According to Mr. López, the request was a simple one, with no specific demands.

    But for the artist, the painting had to be larger than life — it stands about eight feet tall with the frame, Mr. López said.

    It had “to represent the greatness of Donald Trump, do you understand? Mr. López said. “That was my intention to make that size, to capture the greatness of that man in my work.”

    Before he got started, Mr. López asked his wife to find several photos of Mr. Trump, combining different features from several pictures to create the portrait.

    He began with Mr. Trump’s ear, the right one, then the wrinkles around his eyes and his classic, almost mischievous grin (taken from his presidential headshot).

    And the Bible on Mr. Trump’s desk in the portrait?

    It was inspired by the very one Mr. Trump held in June 2020, when the police and the National Guard violently dispersed thousands of protesters who had gathered outside the White House to demonstrate against police brutality so the president could walk to St. John’s Church — just across the street from the White House — for a photo session.

    “Is that your Bible?” a reporter had yelled at the time.

    “It’s a Bible,” Mr. Trump responded, before hoisting the book up for a photo that his fans — many Evangelical Christians, like Mr. López himself — crooned over for months, even though the president was not known as a church goer.

    Whether it was Mr. Trump’s Bible or just “a Bible” did not matter to Mr. López. To him, Mr. Trump was a great man, who has God on his side. So in went a Bible into the portrait, right on Mr. Trump’s desk in the Oval Office.

    The portrait took about five months to paint, Mr. López said, and was delivered to the White House in fall 2020, just after Mr. Trump lost the U.S. presidential election.

    The portrait was delivered to the residence in San Salvador of Ronald Douglas Johnson, then the U.S. ambassador to El Salvador, before it was eventually shipped to the White House by the State Department.

    “The attention to detail in the painting was absolutely amazing, the frayed pages of the Bible — just beautiful,” Mr. Johnson said in an interview.

    He and embassy staff would often stare at the portrait, he said, before it was delivered weeks later to Mr. Trump.

    “Someone first said when it was first delivered ‘it is life size,’” Mr. Johnson recounted. “But the more we looked at it, we decided no, it’s bigger than that. It’s truly larger than life.”

    Mr. Johnson was visiting Mr. Trump at his residence in Mar-a-Lago last Friday when the portrait came up again.

    “We just spoke about how beautiful it was, that was it, real simple,” Mr. Johnson said.

    Does he know where the painting is? The Democrats want to know.

    “I have no idea,” he said. “I had no idea about this whole scandal until I got on the phone with you.”

    Bryan Avelar contributed reporting from San Salvador.

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    Valeurs Actuelles

    Nîmes : muni d’un couteau et alcoolisé, il mord un policier en criant “Allah Akbar”

    Une arrestation qui n’a pas été de tout repos. Un policier nîmois a été mordu par un homme alcoolisé et armé d’un couteau, ce vendredi 17 mars, ont appris nos confrères de France Bleu Gard Lozère.

    Le policier serait intervenu à la suite d’un incident impliquant le suspect avec trois jeunes filles. Selon les informations de la chaîne locale, l’auteur de ce geste est suspecté, avec un complice, d’avoir menacé celles-ci en pleine rue.

    Soupçonné d’avoir crié « Allah Akbar »

    À l’arrivée des forces de l’ordre, les deux hommes, qui ont la vingtaine, sont retrouvés, ivres, et l’un deux muni d’un couteau. Lorsqu’un agent tente de le désarmer, il le mord violemment. Le policer en question s’est vu prescrire deux jours d’incapacité temporaire de travail (ITT).

    Lorsqu’il est enfin maîtrisé, il aurait crié « Allah Akbar », selon les sources de France Bleu Gard Lozère. Pour le moment, aucune information concernant un attentat déjoué n’a été communiquée, et rien n’indique si les menaces du suspect étaient avérées. Il risque jusqu’à huit ans de prison et 750 euros d’amende pour ces menaces, ainsi que deux ans d’inéligibilité.

    À la suite de ces événements, les deux individus ont été arrêtés et amenés au commissariat de Nîmes. Ils ont finalement été tous deux relâchés et comparaîtront prochainement devant la justice.

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    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

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    France24 - Monde

    Faillite de la Silicon Valley Bank : "on est peut-être allés trop loin dans la Tech"

    Publié le : 15/03/2023 - 11:23Modifié le : 15/03/2023 - 11:26

    Elisabeth ALLAIN

    Faillite de la Silicon Valley Bank. Comment interpréter cette faillite ? Pour Pascal de Lima, chef économiste à la CGI Business Consulting, invité de France 24, "il y a une remise en cause des fondements économiques des start-up, de la Tech, quelque part, de toute la Silicon Valley, quelque part aussi, de tous les paris qu’on a pu faire sur ces entreprises de la nouvelle économie". Explications.

    France24 - Monde

    Football : Didier Deschamps nomme Kylian Mbappé capitaine de l'Équipe de France

    Publié le : 21/03/2023 - 00:46

    FRANCE 24 Suivre

    Plusieurs médias ont rapporté lundi que Didier Deschamps a désigné Kylian Mbappé capitaine de l'Équipe de France de football, en remplacement de Hugo Lloris. Antoine Griezmann, lui, est promu vice-capitaine des Bleus, à la place de Raphaël Varane.

    Kylian Mbappé a été désigné capitaine de l'équipe de France par le sélectionneur Didier Deschamps en remplacement de Hugo Lloris, qui a pris sa retraite internationale, a-t-on appris lundi 20 mars de source proche des Bleus, confirmant une information du Figaro et de L'Équipe.

    À 24 ans, Mbappé (66 sélections, 36 buts) a accepté cette nouvelle fonction après une discussion lundi soir avec son sélectionneur, a-t-on appris de même source. Deschamps s'est également entretenu avec Antoine Griezmann, promu vice-capitaine à la place de Raphaël Varane, qui a également pris sa retraite internationale après le Mondial-2022.

    L'attaquant du Paris SG, dont la première sélection en bleu remonte à mars 2017, disputera son premier match comme capitaine vendredi (20 h 45) contre les Pays-Bas au Stade de France en ouverture des qualifications à l'Euro-2024. 

    Pressenti depuis plusieurs semaines

    Champion du monde 2018 et vice-champion du monde 2022, Mbappé était pressenti depuis plusieurs semaines pour hériter du brassard, après avoir guidé les Bleus vers leur deuxième finale de suite au Qatar en décembre. 

    Le Parisien, leader technique et dont la voix porte de plus en plus dans le vestiaire, a marqué un triplé contre l'Argentine en finale et a réussi son tir au but, sans parvenir à offrir un troisième titre planétaire aux Tricolores (3-3, 4-2 t.a.b.). Il a également pris de l'importance dans la vie de groupe, relançant en 2022 la question du droit à l'image collectif, qu'il souhaite voir réformé. 

    Au premier jour du rassemblement lundi, Didier Deschamps avait laissé planer le suspense sur l'identité du futur capitaine, assurant en conférence de presse en début d'après-midi qu'il comptait "utiliser ces premiers jours pour en discuter avec les joueurs concernés". Les discussions se sont finalement tenues lundi soir au centre d'entraînement de Clairefontaine.

    Mbappé a la lourde tâche de remplacer Hugo Lloris, détenteur du brassard pendant plus de dix ans, la première fois en 2010. Ce dernier, homme de confiance de Deschamps, avait de larges responsabilités, notamment de représentation des Bleus à la Fédération ou auprès des médias. Il se rendait ainsi en conférence de presse à la veille de chaque rencontre qu'il disputait comme titulaire.

    Dans son club, Mbappé fait partie des vice-capitaines derrière le porteur N.1 du brassard, le Brésilien Marquinhos. Dimanche, lors de la défaite du PSG contre Rennes (2-0), il a par exemple été capitaine en l'absence de ce dernier. 

    Avec AFP

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} NOUVELLE ÈRE

    Équipe de France : place aux jeunes, Deschamps dévoile sa première liste des Bleus post-Mondial

    FOOTBALL

    Le gardien et capitaine des Bleus Hugo Lloris annonce sa retraite internationale

    Football : le sélectionneur Didier Deschamps prolonge avec les Bleus jusqu'en 2026

    France24 - Monde

    Liga : le Barça assomme le Real au Camp Nou et file vers le titre

    Publié le : 19/03/2023 - 23:41

    FRANCE 24 Suivre

    Dans un clasico décisif pour le titre, le FC Barcelone a largement dominé le Real Madrid (2-1), dimanche soir au Camp Nou. Les Catalans, qui disposent de douze points d'avance en tête, se retrouvent en position idéale pour gagner le championnat. 

    Le FC Barcelone fait un grand pas vers le sacre. Le Barça a raflé sur le fil le clasico retour comptant pour la 26e journée de Liga (2-1) face au Real Madrid, dimanche 19 mars.

    Le club catalan compte désormais douze points d'avance à douze journées de la fin. "On fait un championnat extraordinaire", savoure Xavi.

    Dans un Camp Nou plein à craquer (95 745 spectateurs, record de la saison), les Catalans ont mal débuté la partie, avec un but contre son camp de Ronald Araujo, qui a dévié un centre de Vinicius dans ses propres cages dès la 9e minute, puis ont égalisé juste avant la mi-temps, grâce à un but du droit de Sergi Roberto, bien placé à la retombée d'une frappe contrée.

    Et dans le temps additionnel (90e+2), Kessié, qui était pressenti pour débuter la partie à la place de Sergi Roberto (qu'il a remplacé à la 77e minute), a délivré les Catalans d'une reprise du plat du pied droit après un centre d'Alejandro Balde.

    Rejoint par tout le banc et tous ses coéquipiers, le milieu ivoirien a célébré son but avec effusion devant le bouillant virage nord du Camp Nou.

    Une fin de match inespérée : quelques minutes auparavant, les hommes de Xavi pensaient bien avoir perdu ce 253e clasico de l'histoire. Car à la 81e, Marco Asensio, à peine entré en jeu (76e à la place de Fede Valverde) a cru offrir la victoire aux Madrilènes... Mais son but du gauche, similaire au but de Kessié, a été annulé par l'arbitre vidéo en raison d'une position de hors-jeu.

    Prochain affrontement : la demi-finale retour de la Coupe du Roi

    En dehors du terrain, ce choc était teinté de polémiques. Les Merengues se sont joints aux poursuites judiciaires engagées contre les Catalans pour tentatives présumées d'influence sur les arbitres. 

    Le match de clubs le plus suivi du monde a fait du Barça la première équipe au monde à atteindre la barre des cent victoires contre la "Maison Blanche".

    Le Real peut presque déjà dire adieu à sa couronne de champion d'Espagne, qui semble désormais destinée au Barça de Xavi et devra très vite se concentrer sur la Ligue des champions, où il affrontera Chelsea en quarts.

    Mais les deux équipes se reverront très vite : dès le 5 avril, en demi-finale retour de la Coupe du Roi au Camp Nou, le Real aura l'occasion d'effacer ce revers et de rééquilibrer les comptes. Car cette saison, les Catalans ont remporté trois des quatre clasicos disputés.

    Avec AFP et Reuters

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    L'Humanité

    Dachau, laboratoire du système concentrationnaire

    Il était une fois

    Le 22 mars 1933, deux mois après l’arrivée au pouvoir d’Hitler, est ouvert, sous la houlette d’Heinrich Himmler, le camp de concentration de Dachau. Destiné tout d’abord aux opposants politiques - militants communistes en tête -, il accueillera in fine tous les indésirables du IIIe Reich : juifs, homosexuels, tsiganes, criminels de droit commun... Emblématique de la barbarie nationale-socialiste, Dachau servira de modèle pour tous les camps nazis.

    Bernard Frederick

    Le 30 janvier 1933, le maréchal Paul von Hindenburg, Reichspräsident et légende de la Première Guerre mondiale, nomme au poste de chancelier de la République de Weimar Adolf Hitler, dont le parti politique, le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), a obtenu 33,1 % des voix lors des élections fédérales de novembre 1932, contre 20,4 % aux sociaux-démocrates et 16,9 % aux communistes. Hitler est contraint de former un gouvernement de coalition avec la droite nationaliste mais, dès le 1er février, il obtient d’Hindenburg la dissolution du Reichstag et de nouvelles élections, prévues le 5 mars.

    L’incendie du Reichstag, le 27 février 1933, provocation fomentée par les nazis, qui accusent les communistes, une semaine avant les élections, est le prétexte pour suspendre toutes les libertés civiles et arrêter des centaines de communistes, dont des députés, ainsi que des sociaux-démocrates. Ces mesures, parfaitement illégales, sont entérinées le 28 février par le « décret du président du Reich pour la protection du peuple et de l’État », qu’Hitler a obtenu du vieux maréchal. Et qui crée la « détention de protection » et suspend les droits civiques et les droits de l’homme « jusqu’à nouvel ordre ».

    C’est dans ce contexte que, le 20 mars 1933, Heinrich Himmler, préfet de la police de Bavière, annonce, lors d’une conférence de presse, que, le mercredi 22 mars, « s’ouvrira près de Dachau le premier camp de concentration. Il a une capacité de 5 000 personnes ». Il est destiné à l’incarcération d’opposants politiques : communistes, syndicalistes et sociaux-démocrates.

    Le camp est situé en Bavière, tout près de la petite ville de Dachau, à une vingtaine de kilomètres de Munich, sur un territoire marécageux et boisé. En 1916, une fabrique de munitions y avait été installée, avec des halls de production, des dépôts et des logements pour 8 000 ouvriers. Après l’arrêt de l’usine en 1920, les bâtiments se sont délabrés. Le lieu, entouré par un haut mur, n’en convenait pas moins parfaitement pour l’installation d’un camp de concentration.

    Les premiers détenus sont amenés au camp de Dachau, le 22 mars. Les nazis bavarois y ont placé environ 5 400 personnes en « détention de protection » jusqu’au 13 avril 1933. Quelque 1 600 d’entre elles sont alors relâchées et 3 700 restent incarcérées.

    Jusqu’en 1938, le nombre total de détenus oscillera entre 2 000 et 2 500. Les communistes allemands constituent le premier contingent. Ils sont ensuite rejoints par de plus en plus de sociaux-démocrates, d’hommes politiques issus de la bourgeoisie et des monarchistes.

    Les conditions de détention se dégradent très vite. Le 1er avril 1933, Himmler est nommé commandant de la police politique de Bavière et fait savoir dès le lendemain au commandant de la police de sûreté (Schutzpolizei) que « le camp de concentration de Dachau sera subordonné, avec effet immédiat, au chef de la police politique auxiliaire ». C’est-à-dire à lui-même. Le 10 avril, l’Oberführer SS Johann-Erasmus Freiherr von Malsen-Ponickau, s’adressant aux gardes, déclare que celui qui s’imagine que « les détenus à garder ont figure humaine » ou qui « ne supporte pas la vue du sang » est incapable d’y exercer des fonctions.

    Le premier commandant de Dachau est le SS-Standartenführer Hilmar Wäckerle, jusqu’en juin 1933, date à laquelle il est démis de ses fonctions en raison du scandale que provoque la mort de plusieurs prisonniers – il y a encore, à cette époque, des juges républicains. Le SS-Standartenführer Theodor Eicke est nommé par Himmler en remplacement de ­Wäckerle. Au moment de sa nomination, il se trouve dans une clinique psychiatrique.

    Sous Eicke, Dachau devient une base d’entraînement à la gestion des camps. Une discipline implacable, basée sur la terreur, y règne, et des châtiments cruels, pouvant aller jusqu’à la peine de mort, y sont appliqués. Extrait du règlement qu’il a rédigé : « Quiconque fait de la politique, tient des discours ou des réunions de provocation, forme des clans, se rassemble avec d’autres dans le but d’inciter à la révolte, se livre à une nauséabonde propagande d’opposition ou autre, sera pendu en vertu du droit révolutionnaire ; quiconque se sera livré à des voies de fait sur la personne d’un garde, aura refusé d’obéir ou se sera révolté sous quelque forme que ce soit, sera considéré comme mutin et fusillé sur-le-champ ou pendu. »

    Un système de travail forcé est introduit. Dans les premières années, des travaux exténuants visent à terroriser et punir les détenus ; à partir de 1938, cette main-d’œuvre est aussi utilisée pour l’agrandissement du camp. Puis, lorsque le régime recourt massivement au travail forcé des déportés dans le cadre de la « guerre totale », un vaste réseau de Kommandos (camps) extérieurs implantés près des usines y est créé, principalement pour l’armement aérien.

    Eicke invente aussi le costume rayé des prisonniers et les triangles de couleur pour indiquer leur statut : rouge pour les prisonniers politiques, vert pour les droits communs, rose pour les homosexuels, violet pour les Témoins de Jéhovah.

    Deux mois après l’arrivée d’Eicke, les meurtres commencent. Le député communiste allemand Franz Stenzer est abattu le 22 août 1933 ; le 27, un journaliste communiste est assassiné par Eicke lui-même. D’autres vont suivre.

    Eicke fait aussi de Dachau une école où il forme de nombreux commandants de camps de concentration existants ou à venir, comme Rudolf Höss, futur directeur d’Auschwitz. Le 4 juillet 1933, Himmler nomme Eicke inspecteur des camps de concentration, auxquels il va appliquer le modèle d’organisation qu’il a élaboré à Dachau, et commandant des unités SS Totenkopf (« tête de mort » en français ; elles assurent principalement la garde des camps).

    Après la Nuit de cristal, le pogrom organisé par les hitlériens dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, 11 000 juifs sont envoyés à Dachau. À partir de 1939, le camp se développe pour accueillir des milliers de déportés, représentant 38 nationalités. Entre 1933 et 1945, il a reçu plus de 200 000 détenus dans le camp central et dans les 183 Kommandos extérieurs. Au moins 28 000 prisonniers y sont morts entre juin 1940 et mai 1945, et certainement plus de 13 000 auparavant, 160 000 autres seront marqués à vie par les tortures, le travail forcé et les terribles conditions de détention.

    À Dachau, des médecins allemands effectuent des expériences sur des prisonniers. Y sont réalisés notamment des expérimentations à haute altitude avec une chambre de décompression et sur l’hypothermie pour l’armée de l’air, des procédés pour rendre l’eau de mer potable, des tests de nouveaux médicaments contre le paludisme et un anticoagulant, ainsi que, comme dans d’autres camps nazis, contre le typhus, la tuberculose, la fièvre typhoïde… Des centaines de déportés en sont morts ou ont gardé de graves séquelles de ces pratiques.

    Après l’attaque de l’URSS, en juin 1941, des prisonniers de guerre soviétiques, sélectionnés par la Gestapo parce qu’identifiés comme intellectuels, juifs ou fonctionnaires communistes, sont fusillés par les SS du camp au cours d’exécutions de masse. Plus de 4 000 sont ainsi assassinés en 1941-1942.

    La résistance s’est organisée à Dachau, d’abord autour des déportés communistes autrichiens, puis elle s’est internationalisée dans le Comité international des détenus, devenu par la suite Comité international de Dachau (CID).

    Devant l’avancée des Alliés, les SS commencent à évacuer des détenus du camp de Dachau – ils sont alors près de 68 000, sous-camps compris–, fin avril 1945. Quelque 25 000 prisonniers sont forcés de marcher en direction du Tyrol, ou sont emmenés dans des trains de marchandises. Plusieurs milliers y laissent la vie. L’arrivée à Dachau de déportés évacués d’autres camps provoque une épidémie de typhus. Le 28 avril, le dernier Kommando de travail, composé d’Allemands et d’Autrichiens dont beaucoup d’anciens des Brigades internationales, sorti du camp pour travailler, découvre les routes jonchées de cadavres des évacués, morts du typhus, d’épuisement ou abattus. Il décide de ne pas attendre l’arrivée des Américains. Otto Jendran, vétéran de la guerre d’Espagne, prend le commandement de cette troupe de résistants qui s’empare de l’hôtel de ville de Dachau. Après cinq heures d’une bataille inégale contre les SS, les insurgés tentent de s’enfuir, en vain pour la plupart.

    Le 29 avril 1945, les troupes de la 7e armée américaine entrent dans le camp de Dachau. Résistant communiste, Joseph Sanguedolce, futur maire de Saint-Étienne, est détenu dans le camp extérieur d’Allach. Il en raconte la libération : « Au matin du 29 avril, il n’y a plus de SS, les armes qui traînent sont récupérées par des détenus. Nous sommes coupés de l’extérieur (…). Les charniers grossissent. Les risques d’épidémie se précisent. Il y a moins d’une semaine de vivres (…). À l’intérieur des blocks, l’animation est grande. (Elle) cache mal l’anxiété qui nous étreint. Juste avant la tombée de la nuit, un sifflement suivi de détonations arrête nos ébats. Des obus (américains – NDLR) tombent sur des baraques dans le camp des juifs et celui des femmes. Il y a des morts et des blessés. (…) Le camp est entre nos mains, mais les Américains ne sont toujours pas là. Le Comité international a d’importantes dispositions à prendre (contre) l’épidémie de typhus. Le nombre de morts augmente considérablement. Le 30 avril au matin (…), au loin, des tanks américains passent ; bientôt, ils s’éloignent. (…) Soudain un cri : derrière les champs, surgissent des soldats (qui) avancent avec précaution. C’est une joie délirante. Des détenus pleurent, d’autres squelettes mus par on ne sait quelle force avancent et veulent voir les libérateurs. Ce sera pour beaucoup d’entre eux leur dernière satisfaction. » (1).

    Les Allemands ont fait une telle publicité sur le camp de concentration de Dachau lors de sa création qu’il est connu au-delà du Reich. En 1937, plusieurs journaux français publient des articles ou des reportages sur l’univers des camps, dont Dachau. Le magazine communiste « Regards » publie dans son édition du 7 janvier un texte du journaliste et militant antifasciste Stefan Priacel, parmi les premiers en France à dénoncer ce qui se passe à Dachau. Il base son article sur un reportage paru dans le journal nazi « Illustrierter Beobachter ». Il en traduit certains passages, à côté de photographies publiées à titre de propagande par cet hebdomadaire. « Il n’y a lieu ici de commenter ni ces photos, ni ces textes. Atrocement éloquents, ils disent ce que la plupart d’entre nous avaient hésité à écrire, par crainte d’être taxés d’exagération », souligne Stefan Priacel. Il poursuit : « Après nous avoir fait voir quelques ateliers, le “Illustrierter Beobachter” met sous les yeux de ses lecteurs des types de “sous-hommes” (Untermenschen). Trois têtes portent cette légende : “Trois représentants typiques de l’humanité inférieure au camp de concentration de Dachau. Un communiste. Un fainéant. Un criminel professionnel.”  En dépit des efforts du photographe et bien que le “communiste” porte une barbe de trois jours, le reporter n’est point parvenu à lui enlever un front large et intelligent, non plus que son regard douloureux et franc d’ouvrier allemand. » Ce n’était que le début, personne ne sait encore de quoi Dachau sera le nom.

    dachau
    France24 - World

    Saudi Arabia and Iran restore relations: A chance at peace for Yemen?

    Issued on: 22/03/2023 - 12:21Modified: 22/03/2023 - 12:23

    Stéphanie CHEVAL Nadia MASSIH Follow Laura WELFRINGER

    The two sides in Yemen's conflict have agreed to free nearly 900 people in a prisoner exchange. That deal comes less than two weeks after Saudi Arabia and Iran re-established diplomatic ties after years of hostility. The two regional powers have backed opposing sides in Yemen's war, and their rapprochement has galvanised efforts to end the conflict. We take a closer look.

    Meanwhile in Jordan, journalists say it's becoming harder to report freely there. The monarchy has long been a red line for the Jordanian press. Criticising the king would likely result in a heavy fine or a prison sentence. But now, stories about violence against women and corruption are increasingly off-limits too, as FRANCE 24's Chloé Domat and Sophie Guignon report from Amman.

    Finally, millions of people in the Middle East are celebrating Nowruz this week, a holiday that marks the start of spring. Unusually, this year's festivities coincide with the start of the holy month of Ramadan. What impact is that having on those who celebrate both events? We hear from some of those concerned.

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} Diplomacy

    Détente between Iran and Saudi Arabia raises hopes for steps towards peace in Yemen

    The France 24 Interview

    Ex-Saudi intelligence chief 'hopes' deal with Iran will be game-changer for region

    Warring sides in Yemen agree to extend truce for two months

    L'Humanité

    « Je t’aime plus que jamais et jusqu’à la mort », la lettre de Robespierre à Danton vendue 175 000 euros 

    Florent LE DU

    Comme un symbole, c’est à Versailles qu’a été vendue, dimanche 12 mars aux enchères, l’unique lettre de Robespierre à Danton conservée, datant du 15 février 1793. 175 000 euros pour ce morceau d’histoire qui témoigne de la relation affective entre les deux révolutionnaires, souvent présentés de manière abusive comme rivaux : « Je t’aime plus que jamais et jusqu’à la mort », écrit le premier au second, endeuillé par le décès de son épouse.

    Un pan de notre histoire et de la naissance de la République en 1793

    Exposé au Musée (privé) des manuscrits de Paris jusqu’à sa fermeture en 2015, la lettre ne devrait donc plus être accessible au public, alors que l’État aurait pu se saisir de l’occasion pour l’acquérir.

    « Un vulgaire bout de papier, quelques lignes à peine, mais elles contiennent un pan de notre histoire et symbolisent une part du mystère de la Révolution française. Et donc de la naissance de la République en 1793 », s’est ému l’historien Loris Chavanette, demandant au gouvernement que l’État préempte le manuscrit. Une requête restée lettre morte.

    robespierredantonRévolution française
    BBC

    There's no better place than Jackson Heights to feel the city's DNA

    A few months after moving to New York City, I struck up a conversation with a woman from the borough of Queens. "Where are you from?" she asked. "Well, it's a little complicated," I started, preparing for the spiel anyone with peripatetic roots has down pat.

    "I'm half Colombian and half Indian–""Oh, so you're from Jackson Heights?" she interrupted.

    I'm not, but it wasn't a bad guess. I soon learned that Jackson Heights, a neighbourhood in the north-western corner of Queens, is famous for being one of the most diverse places on Earth. In one section of it, an area called Little Colombia runs right into Little India – hence the woman's educated guess – and that's only scratching the surface. It's hard to nail down exact numbers, but Jackson Heights is thought to be home to roughly 180,000 people who speak at least 160 languages.

    Jackson Heights has been referred to as the world's most diverse neighbourhood (Credit: Sebastian Modak)

    On the neighbourhood's southern edge, cutting through Queens like a backbone, is Roosevelt Avenue. Here, conversations don't stop when the 7 train rattles overhead, they just get louder. Phone repair shops run by Tibetans with makeshift shrines displayed between plastic iPhone covers abut Latin American bakeries churning out pillowy almojábanas (Colombian cheese bread) and crispy empanadas. On a recent visit, a woman shouted over the never-ending din, hawking tamales that sent pillars of steam into the cold air. Nearby, a man sold knock-off electronics, prepared for a well-rehearsed disappearing act at the sight of a police officer. It's intimidating at first – so many languages, so much for sale – but lock into the frenetic rhythm of the place and it becomes hypnotic.

    Like New York City itself, Roosevelt Ave is a bustling, intoxicating, maelstrom of cultural exchange and commerce. It's messy and not always pretty, but if you know where to look, you can find magic. In other words, it's the epitome of New York City: a clamorous, capitalistic milieu drawing people from across the world who have come to try to better their lives and that of their children.

    So, while visitors may be more likely to visit Central Park or the Statue of Liberty to see the Big Apple, there's no better place than Jackson Heights to feel the city's DNA, understand how it started and glimpse where it could be going.

    "To me, Jackson Heights feels like the ideal version of New York City – it's what the city can be," said Esthi Zapori, who is originally from Israel and moved to the neighbourhood seven years ago. When not teaching urban planning courses to university students, Zapori helps her husband run Sandwich Therapy, a pop-up food stand that specialises in "Israeli-Georgian food that's inspired by the neighbourhood".

    Residents in Jackson Heights speak more than 160 languages (Credit: Sebastian Modak)

    Zapori has lived in other parts of the city, but in Jackson Heights, it was love at first sight. "We have such a close community here that's made up of immigrants – we feel like we belong here," she said. "When I see tourists here it's usually people who have been to New York before and they've done the touristy stuff, but now they want to see the real thing."

    She wasn't the only person I met who takes pride in the neighbourhood's multiculturalism. "What I love about Jackson Heights is that every single avenue has its own personality," said Oscar Zamora Flores, a graduate student at Queens College who grew up between Mexico and Jackson Heights. "There are avenues that are really relaxed, with beautiful architecture, and then you get to Roosevelt, just a few blocks away, and it's crazy and overwhelming and sometimes so packed you can't even walk."

    I met Zamora Flores at Seba Seba, one of a few dozen Colombian restaurants and bakeries in the neighbourhood. "When I was living here as a kid, I could count the number of times I went into Manhattan on one hand," he said. "There was no reason to go, everything I needed was here."

    Follow the crowds east from Diversity Plaza, a pedestrian zone near the Jackson Heights-Roosevelt Avenue subway entrance, and Little India (somewhat of a misnomer considering the equal number of Tibetans, Nepalis, Bangladeshis, Pakistanis and other groups who live here) becomes Little Colombia (and Ecuador, Peru, Argentina and Uruguay). That, in turn, blends into the beating heart of Queens's LGBTQ community centred on Friend's Tavern, the oldest gay bar in Queens. "Unlike at the gay bars in other parts of the city, here every night is Latino night," Zamora Flores said.

    In one section of the neighbourhood, Little Colombia runs right into Little India (Credit: Sebastian Modak)

    There's a kind of poetic justice to Jackson Heights becoming a place that celebrates diversity. Before World War One, the area was a largely uninhabited marshland called Trains Meadow where people would hunt foxes and geese, according to Jason Antos, the executive director of the Queens Historical Society. The land was purchased by Edward A MacDougall's Queensboro Corporation in 1914, with the vision of creating a place where middle- and upper-middle-class white Americans could live in gorgeously appointed English-style courtyard apartments, while still being close to Manhattan. It was also a so-called "restricted community", where people of colour, Jews and other marginalised groups were prohibited from purchasing property.

    White people moved to the neighbourhood in droves, especially when the IRT subway line (now the 7 train) was extended down into the heart of Jackson Heights in the final months of WWI. But MacDougall's vision didn't last. After New Yorkers resisted and protested the racist segregation laws of the period for years, they finally managed to desegregate the neighbourhood after World War Two, eventually leading to the Jackson Heights of today.

    These days, visitors to Jackson Heights tend to come to the neighbourhood hungry, and its reputation as one of the city's culinary meccas is understandable. Residents here talk about food carts and restaurants with an unbridled passion you'll never find amid the sports bars and chain restaurants of Midtown Manhattan. Bridget Bartolini, an oral historian and the founder of the Five Boro Story Project, which aims to strengthen community connections through storytelling events, is from elsewhere in Queens, but moved to Jackson Heights in 2016. On a walk down 34th Avenue, which has been turned into an "Open Streets" pedestrian zone since the Covid-19 pandemic, I asked her if she ever takes the diversity of the neighbourhood for granted.

    "Absolutely not – that's one of the reasons I love it here," she said, as we went in search of her favourite Kashmiri chai (Al Naimat Sweets & Restaurant). "This morning I went to a Lebanese place for brunch. There's Bangladeshi food carts on my corner, Tibetan momos a few steps away… and it's all so good because people originally from these countries are making it for people from those countries."

    International food carts supplement the neighbourhood's global restaurant scene (Credit: Sebastian Modak)

    For chef Esneider Arevalo, Jackson Heights was the obvious place to begin the food-focussed walking tour that he offers through Culinary Backstreets. He moved from Colombia to Jackson Heights 34 years ago, joining his mother who has garnered local fame as the Arepa Lady, transforming her business from an unlicensed food stand to a growing collection of brick-and-mortar restaurants.

    "My goal with the tours is to show the diversity of languages, cultures and religions all through food," Arevalo said. "The walks become a game of how many countries can we hit in a single day."

    On one walk down Roosevelt Avenue, I counted a dozen different countries represented. Walk a little farther in any direction, and you start hitting dozens more. "When people say New York is the capital of the world, they're talking about this part of New York," Arevalo said.

    The fact that I could ask three different residents of Jackson Heights for food recommendations and leave with three wildly different sets of recommendations shows just how much is packed into these streets. For Mexican food, for example, Zamora Flores pointed me towards Juquilia on 83rd Street, but Arevalo said I should visit La Espiga in the adjacent neighbourhood of Corona. Bartolini loves Samudra for South Indian food, while Arevalo loves Fuska House for Bangladeshi snacks served out of a cart.

    During a walk down Roosevelt Avenue, one may encounter dozens of different countries represented (Credit: Richard Levine/Alamy)

    When it comes to Colombian food, besides the family business, Arevalo is most excited about the Pacific Coast specialties on offer at Mister Cangrejo.

    Yet, the area isn't just a microcosm of New York City because of its culinary and cultural diversity, it also reflects the ways New York is rapidly changing. In a city that has historically served as something of a global neighbourhood for people from around the world, the pressures of rising rents are threatening New York's character. In December 2022, the city was named the world's most expensive city for the first time by the Economist Intelligence Unit, and as rampant gentrification and shifting demographics have led some to fear it's becoming "the world's largest gated community", neighbourhoods like Jackson Heights that are home to recent arrivals are especially vulnerable to losing their unique character.

    "You feel the incredible diversity of this neighbourhood every time you step outside, and that's what people worry a lot about losing," Bartolini said, pointing at a new "affordable" housing development being planned that drastically stretches the definitions of "affordability".

    MacDougall, with dollar signs in his eyes, once envisioned what he thought of as a perfect community. What developed is something far more utopian – a living, breathing global microcosm made up of disparate parts that have found a home along a raucous strip of concrete, metal and brick; a "window into what the future could be", as Arevalo described it.

    Jackson Heights is a microcosm of New York City, but it also reflects the ways the city is changing (Credit: Sebastian Modak)

    On my regular trips to Roosevelt Avenue, I walk past signs I don't know how to read alongside ones I do. I feel like I learn a little more about the world and my place in it with every visit. I'm hit with wave after wave of smells – some familiar, others enticingly not. I might not be from this neighbourhood, but it is the reminder I sometimes need of why I have decided to call New York City home.

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    France24 - World

    Exiled Pakistani journalist Taha Siddiqui on his graphic novel 'Dissident Club'

    Issued on: 22/03/2023 - 12:02

    Gavin LEE

    Taha Siddiqui is an award-winning former FRANCE 24 journalist who fled Pakistan after escaping a kidnapping attempt. He's now exiled in France and has since discovered he's on a kill list in Pakistan and can never return to his home country. In 2020, Taha opened a bar in Paris to help people in exile like himself, called The Dissident Club. That's also the name of his autobiographical story, which has just been published in France – not as a traditional first-person account, but in comic book format. He spoke to Gavin Lee on Perspective.

    "Dissident club : chronique d'un journaliste pakistanais exilé en France" by Taha Siddiqui and Hubert Maury is out now in French, published by Glénat.

    >> World Refugee Day: Exiled Pakistani couple founders of 'The Dissident Club' in Paris

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} IN THE WORLD PAPERS

    Amnesty condemns 'impunity' after France 24's Pakistan correspondent is beaten

    PAKISTAN

    Fleeing into oncoming traffic, Pakistani journalist escapes abductors

    FRANCE-MEDIA

    Pakistani journalist takes top French journalism prize

    BBC

    Boris Johnson Partygate inquiry: The key clashes to expect

    Boris Johnson has set out his defence against claims he misled MPs over parties in Downing Street during lockdown.

    The former prime minister has accepted that he did indeed mislead Parliament when he said the guidance and rules were followed at all times - but he insists this was not on purpose.

    So the focus now turns to whether it was "inadvertent, reckless or intentional".

    This will be the central issue when Mr Johnson is questioned in person by MPs on the Privileges Committee on Wednesday.

    Here are some of the key arguments likely to feature in the televised grilling.

    Moving the goalposts

    Mr Johnson will challenge the committee's pursuit of alleged "recklessness".

    His legal team believes it should consider only whether he "deliberately" misled the Commons.

    And he himself has suggested the concept of "recklessness" is "unprecedented and absurd".

    Regulations versus guidance

    Mr Johnson has said the committee should only be examining for accuracy his statements about compliance with Covid regulations and not the guidance.

    The Commons had agreed that the committee look at his "assertions about the legality of activities in Downing Street".

    So Mr Johnson argues the committee is exceeding its remit because guidance - unlike regulations - isn't legally enforceable.

    This argument is likely to get short shrift from the committee.

    The full resolution passed by MPs - and which set up its inquiry - specifically cites statements made by Mr Johnson, as potentially misleading.

    That includes statements made on 1 December 2021, when Mr Johnson said "all guidance was followed completely in Number 10"; and on 8 December 2021, that "the guidance was followed and the rules were followed at all times".

    And the committee is concerned with whether what he said was true, rather than the distinction between regulations and guidance.

    This video can not be played

    To play this video you need to enable JavaScript in your browser.

    Watch: Johnson's comments in the Commons on Partygate scandal

    Nobody told me

    A major clash is likely to occur over a large pillar of Mr Johnson's defence.

    He claims he was never told that any of the gatherings at the heart of government - for which some attendees were subsequently fined - were against the rules, and that he was explicitly told some were compliant.

    The committee will question why Mr Johnson relied on the advice of his then-communications chief, a political special adviser, rather than a permanent civil servant when establishing whether the 18 December 2020 "Christmas party" followed the rules.

    And they will scrutinise whether that advice was ever intended to form the basis of a statement to the House rather than simply be used as a line for dealing with press inquiries.

    Mr Johnson will say that a senior civil servant - his principal private secretary Martin Reynolds - also believed that rules were being complied with.

    But in his evidence, he doesn't say he took Mr Reynolds's specific advice before making his now misleading statements to MPs.

    (Mr Reynolds, incidentally, was the official who invited staff to "bring their own booze" to an event in the Downing Street garden in May 2020.)

    And Mr Johnson says his then-parliamentary aide Andrew Griffith had been present when "multiple" Downing Street staff assured him that the 18 December party was within the rules.

    The committee is likely to spend some time on whether the PM was assiduous enough in taking advice on compliance - and this may determine whether they believe he was "reckless" or not.

    One rule for us

    The committee has another line of attack - that Mr Johnson doesn't need to rely entirely on officials to know if rules were followed or flouted.

    They say the evidence they have already seen "suggests breaches of the guidance would have been obvious at the time he was at the gatherings".

    They refer to photographs which suggest there wasn't much social distancing at some of the No 10 events which the then-PM attended.

    But Mr Johnson is expected to put up a robust defence.

    Firstly, that the photos were taken by No 10's official photographer, and had rule-breaking been "obvious", it certainly wouldn't have been captured for pictorial posterity.

    And secondly, that social distancing was all but impossible in warren-like Downing Street.

    In his evidence, he says: "I did not believe that the guidance required full social distancing at all times."

    The committee, though, might also want to explore whether alarm bells should have rung in Mr Johnson's head about an event he didn't attend.

    He admits he was told that the press office gathering of December 2020 involved drink, cheese and a Secret Santa.

    When the cat (or Big Dog)'s away

    The committee are suggesting Mr Johnson could have told the House more about gatherings at which he was present, but he will argue that most of the controversial events only slid in to breaches of the rules when he was absent.

    And he will point out that since he was issued with only one Fixed Penalty Notice, then the police must have accepted that he did not breach any rules at any other events.

    So he had no knowledge of wrongdoing to divulge.

    And the former occupant of No 10 will say that it is only his outspoken ex-adviser Dominic Cummings who claims he was warned about the nature of the May 2020 "garden party" - and that given Mr Cummings "animus" towards him, he is discredited as a witness.

    The question is whether the committee has obtained any written evidence to back up the Cummings claims.

    Errors and corrections

    Even if the committee were to accept that Mr Johnson's inaccurate statements were "inadvertent" they will question him on why he did not correct the record sooner, when it became clear what he had said had been untrue, rather than await the final Sue Gray report.

    The former PM will challenge the committee's assertion that he was slow to correct errors, arguing it would have been wrong to comment during a live police investigation - which concluded in May 2022, six days before he corrected the record.

    When is a party not a party?

    There is an intriguing communication in Mr Johnson's 52 pages of evidence to the committee.

    On 10 December 2021, he sent a message to his then-communications chief Jack Doyle asking "is there a way we can get the truth about this party out there".

    This was a reference to the December 2020 "Christmas party", which Mr Johnson himself hadn't attended.

    He says he used the word "party" as "shorthand" but the committee may suggest its use demonstrates he did have knowledge of the social, rather than work, nature of the event.

    The committee also has WhatsApp messages where Mr Doyle seems to admit he is struggling to find a way of explaining why a gathering in June 2020 was within the rules and that this "blows another great gaping hole in the PM's account".

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    Mismatch? Russia's growing dependence on China

    Issued on: 21/03/2023 - 20:09Modified: 21/03/2023 - 20:19

    François PICARD Follow Imen MELLAZ

    "In love, there is always one who kisses, and one who offers the cheek." That French proverb was borrowed by Winston Churchill's daughter to describe the British prime minister's relationship during World War II with US president Franklin D. Roosevelt. When observing the optics of Xi Jinping's three-day state visit to Moscow, we ask about the stakes of the first trip to Russia by China's president since Vladimir Putin's decision to launch an all-out invasion of Ukraine.

    Faced with Western sanctions, just how dependent has Putin become on Russia's far-east neighbour and former rival? 

    As for Xi, it's anyone's guess whether he will pick up the phone and speak with a Ukrainian president who has left the line open and who won't dismiss Beijing's offer to mediate, all the while welcoming the prime minister of Russia's rival Japan.

    Does China hedge its bets or go all-in with Putin?

    Produced by Alessandro Xenos, Juliette Laurain, Daphné Leprince-Ringuet and Imen Mellaz.

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    • Anastasiya SHAPOCHKINA, President of Eastern Circles Think Tank
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    L'Humanité

    Les « frontières fantômes » au cœur de l’Europe

    Chronique

    Nicolas Offenstadt

    Voici un livre dense et savant que l’on aurait pu lire et savourer pour ses belles analyses de l’inscription du passé, de l’histoire dans l’espace, sur les lieux. Mais la guerre en Ukraine transforme « les Provinces du temps » (1) – quel beau titre –, de la géographe Béatrice von Hirschhausen, en outil pour penser ce présent de violence avec plus de profondeur. La chercheuse met au centre de son étude la notion de « frontières fantômes », qu’elle a élaborée, appuyée sur tout un ensemble de travaux collectifs et qu’elle définit ainsi : « Les traces laissées par des territorialités défuntes dans la géographie de pratiques sociales contemporaines. » Comment ne pas penser aujourd’hui à celles de l’URSS ?

    Son terrain est celui de l’Europe centre-orientale, qui a connu de multiples changements de frontières et de dominations, ballottée notamment entre les Empires – allemand, austro-hongrois, russe et ottoman. Il est donc particulièrement fécond pour penser ces strates du passé ancrées dans des espaces mouvants. On parcourt dans le livre l’Allemagne de l’Est, la Pologne, l’Ukraine et la Roumanie en particulier.

    Ces tracés invisibles, disparus depuis des siècles ou des décennies, semblent toujours opérer des clivages de part et d’autre de leur ligne « fantôme ». Ces différences touchent aussi bien aux choix politiques contemporains qu’à des pratiques d’aménagement local. Ainsi, les cartes électorales de l’Ukraine d’avant la guerre montrent des choix (pro-Russes ou pro-Européens) qui recoupent les anciennes frontières entre la Russie et l’empire des Habsbourg, et puis des partages plus récents. Mais les agressions et la guerre de la Russie vont assurément changer la « spatialisation » de l’Ukraine. On trouve également des résultats frappants pour les anciennes partitions de la Pologne. Les villageois de Roumanie, de part et d’autre de frontières d’autrefois, n’ont pas aujourd’hui les mêmes stratégies de modernisation, notamment pour l’adduction d’eau !

    À juste titre, la géographe se défie d’explications paresseuses qui ne verraient là qu’une forme de permanence des sociétés, des cultures locales, à travers le temps. Elle est donc allée enquêter sur le terrain, en particulier dans l’ouest de la Roumanie, pour voir comment les gens s’approprient ce passé, le bricolent entre leurs expériences de vie et les anticipations des futurs possibles : « Les territoires fantômes, par leur caractère éphémère, sont moins les manifestations d’inertie du passé que des chambres de résonance des enjeux du futur. »  En effet, les fantômes des frontières sont animés en fonction d’enjeux politiques présents, souvent fortement instrumentalisés par les nationalismes, ou selon des futurs qu’anticipent les habitants.

    Béatrice von Hirschhausen prend son temps, elle explicite toutes les étapes de sa démarche, comme en symbiose avec ce temps long dans lequel elle nous conduit. Dès lors, le livre n’est plus seulement un outil d’analyse politique ou un ouvrage de géographie théorique, mais aussi une vivante plongée dans ces différents mondes de l’entre-deux, si tendus aujourd’hui.

    Nicolas Offenstadt
    BBC

    The struggle to find a home in a picture-postcard village

    Sitting on the shores of Loch Broom, Ullapool is one of the most popular tourist spots in the Highlands.

    The fishing village and surrounding area, which is set among picture-postcard hills, lochs and coastline, has a population of just 2,200.

    But for people who want to live and work in the community, it is a huge challenge to find somewhere affordable to call home.

    High costs, a booming tourism industry and issues affecting the building industry have been blamed for the problem.

    Lochbroom and Ullapool Community Trust, which has been examining the housing challenges, describes the lack of homes as a "very real and present crisis".

    Some families have spent years trying to find a suitable property.

    Marine scientist and mum-of-two Ailsa McLellan said it felt like she had been living on property websites for the past five years.

    Ailsa has been trying to find a home after her marriage broke down, but has so far been unable to find somewhere to buy or rent due to a lack of long-term lets.

    She has been living at a friend's house while she searches for a home.

    "Even the very few houses that come up in the area that I can almost afford are just terrible," she said.

    "The energy rates are really low. Most of them are oil-fired so I would be moving into a property I could not afford to heat.

    "There is no good housing stock."

    She said there were also issues when plots of land where someone could build their own home became available.

    "The expense of the plot is generally quite high and you're likely to have to put in a private septic, your own access on often steep, rocky ground, and a connection to the electricity supply.

    "The cost of a transformer for the electricity can be over £10,000."

    Hairdresser Georgie McIntosh and her music tutor husband David John moved to Ullapool from Edinburgh in 2017 with their young sons Archie and Isaac.

    They were initially able to rent privately before securing a modern two-bedroom council property in 2020.

    Last summer, David John's teenage cousin Jacqueline moved in following a family bereavement.

    The family is on a waiting list for a larger property while they pursue their dream of owning their own home. They have looked into solutions such as a house swap.

    But Georgie said: "Ideally, we would love to buy.

    "We've secured a mortgage but the likelihood of us being able to buy with what we can get and what we have saved is slim. Housing to buy is pretty crazy - our budget is pretty much the asking price."

    She said they had recently managed to make a bid on a property 3% over the asking price, but it went for 10% over.

    Georgie said they were determined to keep looking.

    She said: "Ullapool is home for us now. We have made friends here and for us to move away we would lose so much."

    Lochbroom and Ullapool Community Trust (LUCT) and the Communities Housing Trust (CHT) have been investigating the housing issues.

    Their research found between July 2020 and June 2022 the average house price in the area was £256,000, while the most popular budget among people they spoke to was £150,000 or below.

    The study also suggested the average income in the area was likely to be about £25,000 per annum, limiting people's spending power.

    Ullapool is a popular tourist spot and a stop on the scenic North Coast 500 route.

    LUCT and CHT's study found almost 13% of the housing stock in the local area consisted of second homes or holiday accommodation, compared to a figure of about 6% for the Highland Council area in total.

    The trusts said the number of second homes and holiday lets would undoubtedly have increased since those figures were gathered as part of the 2011 Census.

    Brendan O'Hanrahan, of LUCT, said at least 70 new households were looking for homes within the next five years.

    He said: "That's quite significant in somewhere as small as Ullapool and Lochbroom.

    "The vast majority would be school leavers and people in their early 20s, who want to form independent households.

    "At the moment, unfortunately, the prospects for them are pretty bleak."

    CHT's Ronnie Macrae said Brexit and Covid had hit the construction industry hard in terms of labour and materials and this had increased the already high cost of building rural housing.

    But he added that community-led housing offered a potential solution having "come on leaps and bounds over recent years".

    Mr Macrae said transformational projects had already been completed in Wester Ross, including in Applecross, Lochcarron, Gairloch and Achiltibuie.

    He said: "These have been enabled in a large part by the introduction of the Scottish Land Fund and importantly the Rural and Island Housing Fund.

    "We are currently working with many communities in Wester Ross on proposals for more community-led development."

    Availability of land is a major issue, according to Community Land Scotland.

    Much of the rocky and hilly terrain is unsuitable for housing plots and large areas of Wester Ross are in the hands of a small number of landowners.

    Community Land Scotland chairwoman Ailsa Raeburn said communities needed help in persuading landowners to release land for homes.

    She said: "There is good Scottish government support for communities that want to build housing, but the final piece is land reform to give communities more power to bring forward suitable sites."

    The local authority, Highland Council, has an aim to deliver 60 new affordable homes in the area by 2028 - with 50 in Ullapool and 10 more about 24 miles (37km) away in Achiltibuie.

    But a spokeswoman said: "The developments depend on securing land and finance.

    "The final tenure mix is yet to be agreed but will include opportunity for low-cost home ownership as well as mid-market rent as well as social rent by the council or housing partner."

    The Scottish government also said good quality housing was essential to attracting and retaining people in rural communities.

    A spokesman said: "We have committed to delivering 110,000 affordable homes across Scotland by 2032 - with at least 10% in our remote, rural and island areas."

    He said £3.5bn funding was being made available in this parliamentary term towards the delivery of affordable homes in Scotland.

    The spokesman added the government was also developing a Remote, Rural and Islands Housing Action Plan, which would be published this spring.

    BBC Radio 4's Rental Health series will examine how housing has posed challenges to Ullapool's business community on Monday 27 March.

    All images are copyrighted.

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    Известия (RUS)

    Турецкая оппозиция официально выдвинула единого кандидата на президентских выборах

    Кемаль Кылычдароглу 22 марта официально выдвинут единым кандидатом от оппозиционного «Народного альянса» на президентских выборах в Турции. Соответствующее заявление передано в Высший избирательный совет страны

    В 2002 года Кылычдароглу был избран депутатом Народно-республиканской партии в парламент Турции 22-го созыва. В 2010 году возглавил Республиканскую народную партию.

    Афтершок для Эрдогана: оппозиция набирает очки на фоне землетрясения Удастся ли президенту Турции сохранить власть после произошедшего в стране

    Накануне президент Турции Реджеп Тайип Эрдоган официально был выдвинут кандидатом на пост главы государства на следующих выборах.

    Эрдоган выступает как единый кандидат от «Республиканского альянса», куда входят правящая Партия справедливости и развития и Партия националистического движения.

    В начале марта газета Hürriyet написала, что на президентских выборах большинство избирателей могут проголосовать за Эрдогана.

    Вместе с тем научный сотрудник Центра изучения стран Ближнего и Среднего Востока Института востоковедения РАН Амур Гаджиев сообщил «Известиям», что рейтинг Эрдогана поднялся после землетрясений, произошедших в стране.

    Выборы в Турции пройдут 14 мая. Второй тур, если он будет, состоится 28 мая.

    BBC

    Ebola-like Marburg virus kills five people in Tanzania

    Marburg virus has killed five people in Tanzania's north-western Kagera region, the health ministry has said.

    High fever is a common symptom of the deadly Ebola-like virus, often followed by bleeding and organ failure.

    Tanzania's health minister, Ummy Mwalimu, said the disease had been contained and she was confident it would not spread further.

    Three people are being treated in hospital and authorities are tracing 161 contacts, Ms Mwalimu added.

    Tanzania's strategy to control the spread was praised by the World Health Organization (WHO).

    WHO's regional director for Africa, Matshidiso Moeti, said: "The efforts by Tanzania's health authorities to establish the cause of the disease is a clear indication of the determination to effectively respond to the outbreak."

    The Marburg virus is a cousin of the equally deadly Ebola virus - part of the filovirus family - and it kills on average half of those infected, the WHO says.

    It is a severe, often fatal illness with symptoms including headache, fever, muscle pains, vomiting blood and bleeding.

    No vaccines or anti-viral treatments have been approved to treat the virus, the WHO has said, but it adds that rehydration with oral or intravenous fluids has improved survival.

    Recent Marburg infections and fatalities have been centred on the African continent, where hundreds of people have died from the virus in the past.

    The virus was first identified in 1967, after 31 people were infected and died simultaneously in Germany and Serbia.

    Since then, there have been outbreaks in Guinea, Uganda, Angola, the Democratic Republic of Congo, Kenya and South Africa, the WHO reports.

    Equatorial Guinea reported its first outbreak last month. According to the WHO and local authorities, at least nine people have died.

    Last July, two people in Ghana died from the virus and 98 contacts were quarantined. Two months later, the country declared the end of its outbreak.

    In 2021, Guinea health officials confirmed West Africa's first case of the virus, while an outbreak in Angola in 2005 killed more than 300 people.

    The Egyptian rousette fruit bat often harbours the virus, but African green monkeys and pigs can also carry it.

    Among humans, it spreads through bodily fluids and contact with contaminated bedding.

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    L'Humanité

    We are coming. « On nous parlait de droits et nos corps étaient violentés »

    Entretien

    Les groupes de parole des années 1970 n’ont rien perdu de leur puissance émancipatrice, démontre Nina Faure dans We are coming, qui sort ce mercredi 22 mars en salles. La révolution féministe, sociale et climatique en cours, filmée de l’intérieur.

    Kareen Janselme

    Nina Faure a abordé le travail précaire dans des courts métrages. Elle a également coréalisé avec Pierre Carles On revient de loin – Opération Correa 2, et documenté les violences gynécologiques dans Paye (pas) ton gynéco. « Pourquoi les femmes ont moins de plaisir ? », s’interroge-t-elle un an avant MeToo. Elle entame alors, avec  We are coming, une chronique de la lutte féministe actuelle.

    Interroger la sexualité et arriver au plaisir de l’émancipation collective, c’était l’intention de départ ?

    Le documentaire s’est vraiment construit au fur et à mesure, et tout cela a constitué la trame narrative du film. Je, puis nous, puis les amis, nous sommes tous partis de questionnements très intimes. Ils étaient, en fait, les prémices d’un mouvement qui allait largement dépasser les questions initiales pour amener à une réflexion large sur les rapports de domination dans la société.

    Ce n’était pas prévu comme ça, mais inconsciemment espéré… Au début, j’écrivais des versions du scénario où on organisait des manifestations qui n’existaient pas. Mais, au fur et à mesure, ces manifestations se sont produites. Le scénario devenait réalité sous nos yeux, avec une montée en puissance qu’on chroniquait de l’intérieur.

    Vous racontez tout d’abord comment vous avez participé à la nouvelle édition du livre féministe phare des années 1970 Notre corps nous-mêmes. Comment est né ce projet ?

    Quand j’ai dit à ma mère que je voulais faire ce film sur la sexualité, elle m’a tout de suite parlé du livre Notre corps, nous-mêmes (1). Elle m’avait transmis énormément de choses à l’oral de ce qu’il y avait dans ce livre, mais là, j’ai découvert l’objet. Il était incroyable d’actualité.

    Avec mon amie Yéléna, nous avons retrouvé les autrices de la première version française de 1977 (ce livre vient à la base des États-Unis). C’est un manuel féministe sur le corps et l’émancipation. C’était fou qu’il soit tombé dans l’oubli. Une éditrice avait pour projet de l’actualiser.

    Pour nous, c’était le redémarrage d’une histoire qui était en lien aussi avec la montée en puissance du mouvement féministe. On était un an avant MeToo, mais on avait déjà l’impression que c’était ça, l’urgence : se doter d’outils pour se défendre, se renforcer, trouver de nouvelles pistes.

    Ce collectif s’est formé pour réécrire entièrement le livre, mais en en gardant la méthode : parler au « nous », à la première personne du pluriel, et se baser sur des témoignages pour construire nos outils d’autodéfense et d’émancipation.

    Comment fonctionnent ces groupes de parole ?

    Nous utilisons une méthode transmise en 2014 par le collectif féministe Garces. Le dispositif de départ est tout simple : chaque personne va écrire, sur un papier, un témoignage en rapport avec le sujet du jour.

    Pour lancer la discussion, on va lire ces écrits anonymes les uns après les autres. Cela crée comme un premier instantané du groupe. C’est toujours un moment très fragile et très fort, très émouvant, où on découvre ce qu’il y a dans la tête de chacune sans savoir qui a dit quoi.

    Cela fait tout de suite expérience collective. La règle essentielle est de parler vraiment de soi, de nos expériences et de la façon dont on les a vécues. Le détail de ce qui nous arrive, souvent, est beaucoup plus parlant qu’une théorie un peu vague.

    Ça devient de la matière politique intime qui nous permet de réfléchir à nos conditions. En écoutant ce que vivent d’autres, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas seules. Cela peut déclencher beaucoup de colère mais aussi créer des pistes de transformation.

    Dans les groupes de parole, en fonction de nos orientations sexuelles, de nos classes sociales, de nos origines, nous pouvons avoir des expériences différentes, mais, au final, le point commun de la domination patriarcale trace des lignes entre nous.

    C’est une façon de bâtir une théorie féministe empirique par la pratique. Voir que l’appropriation du travail domestique est présente à plein d’endroits, l’absence d’accès au plaisir ou le fait, dans les relations hétérosexuelles en particulier, de se consacrer au plaisir de l’autre avant le sien, c’étaient des lignes directrices qu’on pouvait retrouver.

    Ce qui est fascinant avec les groupes de parole, c’est de voir que des personnes qui ont l’air assez différentes ont énormément de choses partagées à cause de ce système de domination.

    La bataille de l’intime a commencé dans les années 1970. Aujourd’hui, il y a MeToo, la dénonciation des violences sexuelles. Pourquoi y a-t-il eu une si longue pause sur ces questions ? Et pourquoi cela repart-il aujourd’hui ?

    Cette histoire-là a été très importante dans les années 1970 autour des questions de contraception, d’avortement. Mais ensuite, cette victoire a été utilisée par les tenants des backlashes (retours de bâtons - NDLR) antiféministes pour dire que tout était gagné, qu’il fallait arrêter de se plaindre. C’est leur discours permanent.

    Dans les années 1980 et 1990, les enjeux féministes ont été de sortir du foyer, gagner sa vie, s’émanciper économiquement, donc de rejoindre des sphères de profession dites masculines ou des postes à responsabilité. Cela a souvent amené à dénigrer les postures féministes comme n’étant pas nécessaires, ou difficiles à mettre en avant quand on essayait de s’intégrer dans des milieux masculins.

    Mais le travail féministe sous-marin n’a jamais cessé. Il y a toujours eu des militantes en train de souffler sur les braises pour éviter que ces histoires ne disparaissent. Celles qui sont nées dans les années 1980-2000 ont grandi avec le discours que tout était gagné, ce qui différait totalement de leur expérience physique et sensorielle du monde. C’est pour cette raison que le corps est revenu au cœur de tout ça, je pense. On nous parlait de droits égaux et nos corps étaient violentés massivement, sexuellement.

    Plutôt occultée jusqu’ici, l’émancipation économique des femmes est une thématique qui monte. Qu’en pensez-vous ?

    J’essaie d’avoir une lecture matérielle de l’histoire, c’est-à-dire de partir des conditions de vie des gens, de poser ces questions de ressources essentielles et déterminantes dans les expériences de la vie. Un des gros sujets actuels est la non-prise en compte de la valeur sociale du travail domestique, notamment du travail reproductif, mais aussi du travail émotionnel qui est fait et qui permet à toute la société de fonctionner sans que ce soit vraiment visible.

    Pendant la pandémie, il y a eu une grosse prise en charge, dans les foyers, de la santé mentale collective principalement par les femmes et les minorités de genre. Ce travail fait fonctionner le monde et la société sans que ce ne soit vu, ni rémunéré. Ce travail essentiel n’est pas reconnu. Comme dit Yéléna dans le film : « J’ai l’impression que si on arrêtait le travail gratuit, la Bourse s’effondrerait. » Il y a de grands liens entre le système capitaliste, l’exploitation patriarcale et l’impérialisme.

    En attendant la révolution féministe, la grève féministe de ce 8 mars, qui trouvait sa place dans un mouvement important contre la réforme des retraites, n’a pas eu lieu massivement. Êtes-vous déçue ?

    Pas du tout. Je suis très enthousiaste parce que j’ai l’impression que sont en train de se mettre en place les prémices de mouvements futurs beaucoup plus larges. C’est une des premières fois où on arrive à articuler aussi bien les questions féministes, sociales et d’enjeux climatiques.

    On a là une forme de capitalisme patriarcal et impérialiste qui détruit la planète, et toutes ces questions-là sont en train de s’articuler. Construire un mouvement capable de s’opposer à des systèmes si forts prend du temps. J’étais à Marseille en train de filmer un cortège féministe, et les organisations syndicales étaient présentes.

    Nous étions 10 000 dans la rue à faire une marche croisant les revendications sur le travail productif et reproductif, et avec ce slogan merveilleux : « Si on arrête, le monde s’arrête. » Je pense que nous sommes aux prémices de la mise en application du plan dont on parle dans le film : construire cette future grève générale féministe pour mettre fin au système capitaliste qui détruit la planète.

    Notre corps, nous-mêmesFéminismeviolences faites aux femmesViolences sexuellessexualité
    France24 - World

    Saudi Arabia wields cinema as tool of soft power

    Issued on: 17/03/2023 - 16:24

    Thomas PAGA Mathieu BEAUDOUIN

    With film shoots, star-studded festivals and modern studios, the conservative kingdom of Saudi Arabia is sparing no expense to become a land of cinema. Showcasing the wonders of Saudi Arabia on the big screen also helps attract tourists and project a modern image of the country, which is usually better known for its serious attacks on personal freedoms. Young people are now rushing to multiplex cinemas created throughout the kingdom, which also welcome women – a situation that was unthinkable five years ago. Thomas Paga and Mathieu Beaudouin report.

    In Saudi Arabia, 70 percent of the population is under 30. Young people are benefiting from new entertainment sectors opening up, like the MDLBeast Soundstorm music festival. Such events also help forge a positive image of the country led by Prime Minister and Crown Prince Mohammed bin Salman.

    But this cultural agenda cannot obscure the repressive nature of the Saudi regime, which is regularly cited for its human rights violations. According to a recent report, executions in Saudi Arabia have almost doubled, with more than 1,000 death sentences carried out since King Salman ascended the throne in 2015.

    >> Watch our debate: Saudi Arabia bets on cinema: A smokescreen for human rights violations?

    🇸🇦🎬 #REPORTERS - #SaudiArabia has called lights, camera, action on a cinema boom.Movies bring a possibility for tourism, and create an acceptable face to #MBS's hardline actions.@ThomasPaga and @beaudouinmath's movie is on #FRANCE24 at 9:10 pm ➡️ https://t.co/zcwpqYFeXO pic.twitter.com/j7LHI9cria

    March 18, 2023

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} The Debate

    Saudi Arabia bets on cinema: A smokescreen for human rights violations?

    ENCORE!

    Haifaa al-Mansour: The director breaking boundaries for women in Saudi Arabia

    SAUDI ARABIA

    Saudi Arabia to diversify economy with ambitious plan for entertainment industry

    Известия (RUS)

    Херш подтвердил «Известиям» подлинность публикации о роли Шольца в диверсиях на СП

    Американский журналист-расследователь, лауреат Пулитцеровской премии Сеймур Херш 22 марта подтвердил «Известиям» подлинность статьи об участии канцлера Германии Олафа Шольца в сокрытии данных о подрывах на газопроводах «Северный поток» и «Северный поток – 2».

    Другую информацию он не уточнил, сославших на свою занятость.

    Ранее, 10 марта журналист Юджель Оздемир в статье для турецкой газеты Evrensel заявил, что Германия скрывает улики того, что США принимали участие в проведении диверсии на газопроводах «Северный поток» и «Северный поток – 2». Он указал, что сообщения о том, что за диверсией на газопроводах стоит проукраинская группировка, неслучайно появились одновременно в немецких и американских СМИ.

    Взрывное дело: как повлияет на «Северный поток» расследование Херша В Кремле рассказали, чего ждут после резонансной статьи американского публициста

    В тот же день спикер кабинета министров ФРГ Кристиане Хоффман на фоне появившихся сообщений в СМИ о якобы наличии проукраинского следа в теракте на «Северных потоках» заявила, что Шольц испытывает радость от наметившегося прогресса в расследовании. Спикер отметила, что расследования продвигаются и канцлер благодарен ведомствам, которые их ведут.

    7 марта газета The New York Times написала, что к взрывам на газопроводах «Северный поток» и «Северный поток – 2» может быть причастна проукраинская группировка, так как Киев и его союзники имели наиболее логичный потенциальный мотив для нападения на трубопроводы. В тот же день подобная информация была озвучена немецким телеканалом ARD и газетой Zeit.

    Однако Херш, отвечая на просьбу «Известий» прокомментировать публикацию The New York Times, отметил, что попытка американцев свалить вину на Киев заставила его сначала удивиться, а потом рассмеяться.

    Ранее, 8 февраля, Херш опубликовал собственное расследование взрывов на «Северных потоках». В нем американский журналист возложил вину за диверсию на Соединенные Штаты. По его данным, американские дайверы заложили бомбы под газопровод во время учений Baltops в Балтийском море еще в июне прошлого года, а активировали их норвежцы.

    Утечки на «Северных потоках» были обнаружены в сентябре 2022 года. Представитель сейсмоцентра Швеции Бьерн Лунд заявил, что в районе утечек на трубопроводах в момент ЧП было зарегистрировано два мощных подводных взрыва. На месте аварии были найдены следы взрывчатки. РФ назвала произошедшее актом государственного терроризма.

    BBC

    Are romance authors at risk from book-writing chatbots?

    Sales of romantic fiction continue to boom, but with the genre often accused of being formulaic, are its authors at risk of being replaced by book-writing chatbots?

    Julia Quinn is the author of the bestselling Bridgerton series of novels, which follow the love lives of eight siblings from a family of that name in 19th Century London.

    She says that the inspiration behind the books started with a duke.

    "Definitely the character of Simon came first," says Ms Quinn, in reference to the fictional Simon Basset, the brooding, troubled Duke of Hastings.

    "I came up with this tortured character, and then I thought, 'okay, well, he needs to fall in love with somebody who comes from the exact opposite background'."

    As the duke is estranged from his father, Ms Quinn decided that he needed "to fall in love with someone with just the best family ever that you could imagine in that time period". She adds: "And that's how the Bridgertons came around really, as a foil."

    It is this sort of characterisation and human touch that helps to make romance novels enduringly popular - and lucrative for successful authors in the genre.

    Seattle-based Ms Quinn is said to have more than 20 million books in print in the US alone, and the TV adaptation of Bridgerton is one of the Netflix's most-watched shows.

    But is rapidly-advancing technology about to threaten the livelihoods of romantic fiction authors?

    The problem is the release last autumn of ChatGPT - an advanced language processing technology, developed by OpenAI.

    The artificial intelligence (AI) was trained using text databases from the internet, including books, magazines and Wikipedia entries. In all 300 billion words were fed into the system.

    When prompted, ChatGPT can produce intricate writing that can appear to have been written by a human.

    It has made many headlines, with particular concern that it can be used by students to write their essays.

    ChatGPT can also be tasked to write pieces of fiction in a certain genre. And while the quality definitely isn't there yet, the technology will continue to get better.

    OpenAI launched the latest version of ChatGPT this week, and other firms are working on rival systems.

    Ms Quinn says she remembers reading some AI written romantic fiction a few years ago, "and it was terrible". "And so of course I said 'oh, it could never be a good one'."

    And then ChatGPT arrived. "It makes me really kind of queasy," admits Ms Quinn. However she adds that she remains optimistic that human creativity will come out on top.

    "I think so much in fiction is about the writer's voice," she says. "And I'd like to think that's something that an AI bot can't quite do."

    Jill Rettberg, an expert on chatbots, says it is "really important" to just understand how they work.

    "The autocorrect on your phone, if you say, 'I'm on my….' it will predict 'way'," says the co-director of the Center for Digital Narrative at the University of Bergen in Norway.

    "All these GPT things are exactly the same, just prediction, but with much, much more text."

    This innovation is unfolding during a romance-reading renaissance. Last year, sales of romantic fiction in the US shot up by 52.4%, compared with an increase of just 8.5% for adult fiction overall.

    Meanwhile, sales of the genre in the UK have increased more than two fold over the past three years.

    Jen Prokop, who co-presents the romance novel podcast Fated Mates, attributes part of this growth to social media. She says this helps fans connect with each other, and share their enthusiasm for the genre.

    "Now with the rise of TikTok, podcasts, Twitter... romance readers are finding each other," says Chicago-based Ms Prokop, who also reviews and edits romance literature.

    She adds that fans of the genre are also now far happier to admit it. "When we say romance is becoming more mainstream, or more popular, part of that, I think, is actually just that readers are saying, 'I'm not going to be ashamed of this anymore'."

    Helen Hoang, bestselling author of romance books set in modern times, says there is now much more diversity in the genre, both in terms of the fictional characters and the writers. She claims this is also helping to bring more readers in the fold.

    Her book The Kiss Quotient, published in 2018, tells the story of a young autistic woman who overcomes her fear of dating to fall in love with a man of Swedish and Vietnamese descent.

    "And I felt like it inspired publishers to really get on board with bringing in diverse authors, and these books that were featuring new kinds of narratives that you hadn't seen before," says Ms Hoang from her home in southern California.

    She adds that that she "can't see a robot or AI being able to create stories that really speak to the human experience, I just don't see it happening".

    "My experience with writing and with reading is it's not good unless the author has felt it before," Ms Hoang says.

    Yet she hopes that AI could in the future be used to help "make the writing process easier for authors, but it'll only be a tool, and it will never replace people".

    New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.

    Victoria Baines, professor of information technology at Gresham College in London, says she can understand why some people think romantic fiction is "so formulaic". She adds that this is why it is in turn seen as a genre where you can get ChatGPT to "knock something out".

    Julia Quinn attributes the enduring popularity of the genre in part to the promise of a happy conclusion to the story. "I think that there is something comforting and validating in a type of literature that values happiness as a worthy goal," she says.

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    Известия (RUS)

    Блогер Блиновская опровергла слухи о проверках полиции

    Блогер Елена Блиновская опровергла сообщения в СМИ о проверках полиции. Об этом она рассказала «Известиям» в среду, 22 марта.

    На вопрос о том, были ли проверки, Блиновская ответила, что проверяют всех блогеров уже около года. При это у самой Блиновской проблем с налоговой нет, НДС она платит, не используя мошеннические схемы.

    Миллионы от подписчиков: дойдет ли до суда дело блогера Лерчек Проверки грозят и другим звездам интернета

    «У меня всё хорошо... <...> Я просто смотрю, все схватились за какую-то непонятную новость без оснований и начинают ее распространять, ну прикольно. У меня, по крайней мере, сведений по поводу того, что вы сейчас пишите в новостях, нет вообще», — резюмировала блогер.

    Также Блиновская подчеркнула, что с блогером Лерчек (Валерия Чекалина. — Ред.), которая ранее обвинялась в неуплате налогов, она контакт не поддерживает.

    7 марта стало известно, что в отношении Валерии Чекалиной было возбуждено уголовное дело из-за неуплаты налогов на 300 млн рублей. В доме семьи блогера, а также по местам проживания других участников преступной схемы прошли обыски.

    16 марта выяснилось, что в отношении супругов Чекалиных возбуждено новое уголовное дело об отмывании денежных средств. По информации следователей, они легализовали свыше 130 млн рублей, полученных преступным путем. Семье запрещено пользоваться Интернетом, однако супруги заявил, что собираются обжаловать это решение.

    После громкого дела Чекалиных налоговые органы начали проверки в отношении других блогеров, куда также могут войти автор «Марафона желаний» Елена Блиновская, жена рэпера Джигана Оксана Самойлова и другие. Так, 21 марта, СК РФ по Москве возбудил уголовное дело в отношении блогера Александры Митрошиной по факту уклонения от уплаты налогов на сумму свыше 120 млн рублей.

    France24 - World

    Iraq, 20 years on: Fallujah bears brunt of legacy of a brutal war

    Issued on: 17/03/2023 - 12:56

    Lucile WASSERMANN

    Fallujah is one of the cities that has paid the highest price for the US-led invasion of Iraq two decades ago. A stronghold of support for former dictator Saddam Hussein, it quickly became the scene of brutal guerrilla warfare. The instability created by the conflict produced long-lasting effects. In particular, it laid the foundations for jihadism, giving birth to al Qaeda in Iraq, which later evolved into the Islamic State group. FRANCE 24's Lucile Wassermann reports.

    On March 20, 2003, then-US president George W. Bush launched Operation Iraqi Freedom, aimed at bringing down the regime of Saddam Hussein. The invasion was deemed illegal by the United Nations, and as we know today, was based on a lie: Iraq's alleged possession of weapons of mass destruction. No such weapons were never found. Intended to last just a few months, the war ultimately dragged on until 2011, leaving hundreds of thousands of Iraqis dead. 

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} MIDDLE EAST MATTERS

    Two decades after invasion of Iraq, shadow of war still looms large

    REVISITED

    Tikrit: 20 years since the US invasion of Iraq, what has become of Saddam Hussein’s birthplace?

    Iraqi man living in Ohio plotted assassination of George W. Bush, FBI says

    L'Humanité

    Mamies ubérisées

    Actu

    Le 20 mars, Aurélie de Barros a présenté sur BFMTV la société qu’elle a créée : les Mains de mamie. Le concept : faire tricoter des habits par des femmes âgées auto­entrepreneuses. Soit faire du beurre sur du travail qualifié de femmes en difficulté, sans avoir à payer de charges sociales. Les mamies récolteront, pour un pull vendu 150 euros, environ 40 euros, sur lesquels elles devront payer les charges. Résultat, « 35,46 euros pour 10 heures de travail, soit 3,50 euros de l’heure », a calculé un abonné sur Twitter. « Elle a juste réinventé le travail à la tâche du XIXe  siècle », commente un autre.

    Известия (RUS)

    Херш заявил о лжи Байдена после решения о подрыве «Северных потоков»

    Президент США Джо Байден принял глупое решение о подрыве «Северных потоков» и теперь вынужден лгать о том, что Вашингтон не причастен к теракту. Об этом американский журналист-расследователь, лауреат Пулицеровской премии Сеймур Херш заявил на платформе Substack.

    «Президент [Байден] <...> принял глупое решение и теперь лжет об этом», — написал он.

    С газу на глаз: есть ли шансы у международного расследования взрывов СП Россия призывает к коллективному поиску ответов, оппозиция в Германии предлагает создать спецкомиссию

    Также он заявил, что в ходе визита канцлера Германии Олафа Шольца в США в начале марта стороны обсуждали диверсию на газопроводах «Северный поток» и «Северный поток – 2» на закрытой встрече, сообщает телеканал «360».

    21 марта корабли Дании были замечены в Балтийском море недалеко от места диверсии на газопроводе «Северный поток – 2».

    Сообщалось, что водолазное судно ВМС Дании рано утром приблизилось к газопроводу Nord Stream, а затем сигнал его местоположения пропал.

    Речь идет о водолазном судне Soloven, корвете Niels Juel и патрульном корабле Rota, уточняется на сайте aif.ru. Они были замечены именно в той части моря, где произошла диверсия.

    В тот же день Россия и Китай выступили за проведение объективного, непредвзятого, профессионального расследования взрывов на трубопроводах «Северный поток» и «Северный поток — 2», передает RT.

    17 марта посольство РФ в Вашингтоне заявило, что американские СМИ, близкие к Вашингтону, продолжают «плодить заведомо ложные версии подрыва критической энергоинфраструктуры в Балтийском море». По мнению диппредставительства, подготовка и реализация такого теракта под силу лишь отдельным государствам, обладающим определенными технологиями. Как отметили дипломаты, цель этой «информационной кампании» заключается в отвлечении внимания от «токсичного» для Запада расследования Херша.

    8 февраля Херш опубликовал расследование диверсий на российских газопроводах. В нем сказано, что дайверы из США заложили бомбы во время учений Baltops в Балтийском море еще в июне 2022 года, а активировали взрывчатку норвежцы. Мотивы Вашингтона, по словам журналиста, были в том, чтобы вынудить ФРГ оказать Украине военную и финансовую помощь.

    Утечки на «Северном потоке» и «Северном потоке – 2» были обнаружены в сентябре 2022 года. Представитель сейсмоцентра Швеции Бьерн Лунд заявил, что в районе утечек на трубопроводах в момент ЧП было зарегистрировано два мощных подводных взрыва.

    France24 - World

    French government survives no-confidence votes over pension reform

    Issued on: 20/03/2023 - 21:55

    NEWS WIRES

    Parliament adopted a divisive pension bill Monday raising the retirement age in France from 62 to 64, after lawmakers in the lower chamber rejected two no-confidence votes against the government.

    But the bill pushed through by President Emmanuel Macron without lawmakers' approval still faces a review by the Constitutional Council before it can be signed into law. The council has the power to reject articles within bills but usually approves them.

    The first no-confidence motion, proposed by a small centrist group with support across the left, narrowly missed approval by National Assembly lawmakers Monday afternoon, garnering 278 of the 287 votes needed to pass. The second motion, brought by the far-right National Rally, won just 94 votes in the chamber.

    Macron’s centrist alliance has more seats than any other group in the lower chamber.

    The speaker of the National Assembly, Yael Braun-Pivet, said the failure of both votes means parliament has adopted the pension bill. 

    Yet this is not the end of the complex path to turn the bill into law. Opponents said they would ask the Constitutional Council to review the text before it is formally promulgated, opening the door to the possible rejection of articles within the measure if they are not in line with the constitution. Far-right leader Marine Le Pen said she would ask the council to censure it.

    Macron, who has remained silent since his decision to push the bill through last week, will meet Tuesday morning with Prime Minister Elisabeth Borne and the leaders of his centrist alliance.

    After the first vote Monday, some leftist lawmakers called for Borne to resign. 

    “Only nine votes are missing ... to bring both the government down and its reform down,” hard-left lawmaker Mathilde Panot said. “The government is already dead in the eyes of the French, it doesn't have any legitimacy any more.”

    The Senate, dominated by conservatives who back the retirement plan, approved the legislation last week. 

    The head of The Republicans’ lawmakers, Olivier Marleix, earlier explained why his group would reject the motions.

    “We acknowledge the need for a reform to save our pension system and defend retirees’ purchasing power,” he said during the debate Monday afternoon. A minority of conservatives lawmakers strayed from the party line and voted in favor of the first motion.

    Centrist lawmaker Charles de Courson, whose allies introduced the motion supported by the left, deplored the government's decision to use a special constitutional power to skirt a vote on the pension bill last week. 

    “How can we accept such contempt for parliament? How can we accept such conditions to examine a text which will have lasting effects on the lives of millions of our fellow citizens?” he exclaimed.

    France, like many richer nations, has a low birth rate and its citizens have longer life expectancy.

    The tensions in the political arena have been echoed on the streets, marked by intermittent protests and strikes in various sectors, including transportation, energy and sanitation workers. Garbage in Paris has piled ever higher and reeked of rotting food on the 15th day of a strike by collectors. The three main incinerators serving the French capital have been mostly blocked, as has a garbage sorting center northwest of Paris.

    On Monday, hundreds of mainly young protesters gathered by Les Invalides, the final resting place of Napoleon, to demonstrate against pension reform. Some trash bins were set on fire in early evening, but the protest was otherwise calm. Participants listened to the proceedings in the National Assembly through a channel broadcast on loudspeaker from a union van.

    “The goal is to support the workers on strike in Paris ... to put pressure on this government that wants to pass this unjust, brutal and useless and ineffective law,” said Kamel Brahmi, of the leftist CGT union, speaking to workers with a bullhorn at the Romainville sorting plant. 

    🇫🇷 As the vote on the second #noconfidence motion tabled by Marine Le Pen's far-right National Rally party is currently underway, protesters are gathering in central Paris to show their opposition to the #pesionrefom. 🔴 Our reporter @emeraldmaxwell spoke to one protester ⤵️ pic.twitter.com/ZyZppr62eB

    March 20, 2023

    Some refineries that supply gas stations also are at least partially blocked, and Transport Minister Clement Beaune said on France-Info radio Monday that he would take action if necessary to ensure that fuel still gets out.

    Opinion polls show a large majority of the French oppose raising the retirement age.

    Economic challenges have prompted unrest across Western Europe, where many countries have low birthrates, leaving fewer young workers to sustain pensions for retirees. Spain’s leftist government joined with labor unions last week to announce a “historic” deal to save its pension system.

    Spain’s Social Security Minister José Luis Escrivá said the French have a very different, unsustainable model. Spain’s workers already must stay on the job until at least 65 and won’t be asked to work longer — instead, their new deal increases employer contributions for higher-wage earners.

    The reform in France also would require 43 years of work to earn a full pension at 64, otherwise workers would still have to wait until they turn 67.

    Unions in France have called for new nationwide protests on Thursday to demand the government simply withdraw the retirement bill.

    “I know the questions and concerns that this reform is raising. I know what it asks of many of our fellow citizens,” Borne said Monday. Macron vowed to push the pension plan through, she said, out of “transparency” and “responsibility,” because it is needed to keep the system from diving into deficit amid France’s aging population.

    (AP)

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} CITY OF LITTER

    Rubbish piles up in streets of Paris as France’s pension battle enters final stretch

    Pension protests pile pressure on Macron ahead of crucial vote for France

    Protests resume across France after Macron forced through contested pension reform

    Valeurs Actuelles

    Seine-Saint-Denis : elle tue son bébé de 3 mois à coups de couteau

    Une découverte macabre. Le corps d’un bébé de 3 mois a été retrouvé, sans vie, ce samedi 18 mars, dans une maison à Stains (Seine-Saint-Denis). La petite fille aurait été égorgée au domicile familial. La mère de l’enfant a été interpellée. Elle est suspectée d’avoir asséné un coup de couteau mortel au nourrisson.

    Selon les informations de nos confrères du Parisien , la police a été alertée par le SAMU peu avant 18 heures. Sur place, ils ont constaté que la petite fille de 3 mois présentait une plaie à la gorge, visiblement causée par un coup de couteau.

    La mère hospitalisée en psychiatrie

    À l’arrivée des forces de l’ordre, les parents de la petite fille ainsi que les grands-parents paternels et deux autres enfants du couple, âgés de 3 et 11 ans, étaient présents dans l’appartement. Les parents du nourrisson ont été interpellés et placés en garde à vue le soir du drame.

    La mère de famille présentant des signes d’instabilité, la police a fait venir un médecin afin de l’examiner. Selon une source proche du quotidien, l’examen médical a révélé que le régime de la garde à vue auquel elle venait d’être soumise était « incompatible » avec son état de santé. La femme aurait tenu des « propos délirants » et souffrirait d’une dépression post-partum assez sévère.

    Elle a par la suite été hospitalisée en unité psychiatrique. Une enquête a été ouverte et confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis pour déterminer les circonstances du drame.

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    France24 - World

    Report finds London police racist, misogynist and homophobic, recommends 'complete overhaul'

    Issued on: 21/03/2023 - 11:05Modified: 21/03/2023 - 11:08

    NEWS WIRES

    The London police forces, Britain's largest, is institutionally racist, misogynist and homophobic and could still be employing rapists and murderers, a scathing independent review said Tuesday.

    The report, written by government official Louise Casey, was commissioned after the kidnap, rape and murder two years ago of a London woman, Sarah Everard, by serving Metropolitan Police officer Wayne Couzens.

    But since then, another officer, David Carrick, was also jailed for life for dozens of rapes and sexual assaults stretching back two decades, and several other Met scandals have emerged. 

    Casey found the shocking crimes had been perpetrated in a pervasive culture of "deep-seated homophobia" and predatory behaviour, in which female officers and staff "routinely face sexism and misogyny".

    Officers from minorities suffer widespread bullying, while violence against women and girls in the majority white and male force has not been treated seriously enough, she concluded.

    Asked if there could be more officers like Couzens and Carrick — who at one point served in the same armed unit protecting MPs and foreign diplomats — Casey said: "I cannot sufficiently assure you that that is not the case."

    "It is the police's job to keep us safe as the public," she said. "Far too many Londoners have now lost faith in policing to do that."

    'Upsetting'

    Casey's findings come nearly 25 years after the Macpherson Report, which probed Met failures after the murder of black teenager Stephen Lawrence in 1993, also found the force institutionally racist and recommended dozens of reforms.

    Prime Minister Rishi Sunak said that what was happening inside the Met was "simply shocking and unacceptable" and that "there needs to be a change in culture and leadership".

    But he backed its chief Mark Rowley, who was appointed after Cressida Dick was forced out last April, to "restore confidence and trust" through a draft overhaul unveiled in January.

    Rowley called Casey's report "a very upsetting read".

    "We have a real problem here. We have misogyny, homophobia and racism in the organisation and we're going to root it out," he told Sky News.

    The report, which identified "systemic and fundamental problems" within the Met including "inadequate management", made 16 recommendations that would constitute a "complete overhaul".

    London Mayor Sadiq Khan, who has responsibility for the force and initiated the review, said he expected all of them to be fully implemented quickly.

    "It's in all of our interests to make sure that the police service changes, root and branch," he told the BBC.

    'Unacceptable' 

    Failure to reform could mean the force, which polices more than eight million people over 620 square miles (1,605 square kilometres) in the British capital, would be broken up, Casey warned.

    "The bottom line is this if an organisation can't fix itself then there has to be change," she told BBC radio.

    But she noted: "The tougher thing is to ask the organisation to change its culture and to do a better job."

    The Met had failed to protect its female staff and the public from "police perpetrators of domestic abuse, nor those who abuse their position for sexual purposes", her report stated. 

    "Time and time again, those complaining are not believed or supported. They are treated badly, or face counter-claims from those they have accused," it said.

    The 363-page review also said an "absence of vigilance" meant that "predatory and unacceptable behaviour has been allowed to flourish".

    Racism also exists within the force, with discrimination "often ignored" and complaints "likely to be turned against Black, Asian and ethnic minority officers".

    The Met's investigations of crimes was also criticised, with the review saying that the force relied on "over-stuffed, dilapidated or broken fridges and freezers" to store forensic evidence.

    A lunchbox was found in the same fridge as forensic samples in rape cases, and some appliances were so full they were strapped shut.

    One fridge broke down, meaning the evidence inside could no longer be used, the report found.

    (AFP)

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px}

    Hundreds gather in London to mark killing of Sarah Everard and protest violence against women

    London police chief Cressida Dick resigns after string of scandals

    London police chief vows crackdown on illegal street parties as officers face more attacks

    Известия (RUS)

    Корреспондент «Известий» показал Севастополь после атаки беспилотников

    Обстановка в Севастополе, после того как Черноморский флот отбил атаку морских беспилотников, размеренная и обыденная. Об этом в среду, 22 марта, сообщил корреспондент «Известий» Николай Аксенов.

    В настоящее время в городе работает общественный транспорт, за исключением морского. Местные жители и туристы гуляют по улицам. На графской пристани севастопольцы ловят рыбу, а гости города делают памятные фотографии.

    Очевидцы рассказывают, что в пять утра морские дроны прошли на максимально низкой высоте над акваторией Севастопольской бухты и приблизились к центру города. Корабли Черноморского флота сбивали их из стрелкового оружия. По словам корреспондента «Известий», один из фрегатов сейчас как раз охраняет рейд.

    Что касается окон, которые были выбиты в некоторых зданиях, в том числе в Доме Москвы, то их уже успели заменить.

    Без пилота в голове: почему украинские дроны не страшны ВС России На Запорожском алюминиевом комбинате уничтожены ангары с крупной партией иностранного оружия

    Ранее в этот день губернатор Севастополя Михаил Развожаев рассказал, что ранним утром на город была совершена атака морскими беспилотниками. Он уточнил, что объекты пытались проникнуть в бухту, по ним велся огонь из стрелкового оружия. Также по цели отработала противовоздушная оборона (ПВО). Военные корабли не повреждены, пострадавших нет, добавил губернатор.

    В этот же день министр обороны Сергей Шойгу на заседании коллегии военного ведомства сообщил, что два беспилотника из трех были уничтожены девушками-военнослужащими — старшим матросом контрактной службы Фалеевой Мариной и главной старшиной Целуйко Татьяной.

    Министр поручил представить девушек к наградам и выписать денежную премию за уничтожение объектов противника.

    Ранее, в ночь на 21 марта, беспилотники были сбиты в районе Джанкоя в Республике Крым, сработала система ПВО. Как уведомил глава Крыма Сергей Аксенов, в результате пострадал один человек. По информации главы города Джанкоя Игоря Ивина, обломки дронов нашли на двух улицах. Кроме того, в центре города рядом со школой загорелся продуктовый магазин, а также был поврежден частный дом на улице Южной.

    После этого глава города Ивин сообщил о введение в Джанкое ЧС муниципального уровня. Он также подчеркнул, что потерпевшим положена компенсация из средств резервного фонда.

    Известия (RUS)

    Собянин рассказал о реконструкции ТПУ «Косино»

    Пригородный вокзал появится на базе транспортно-пересадочного узла (ТПУ) «Косино» в ходе реконструкции прилегающей к диаметру территории. Об этом в среду, 22 марта, сообщил мэр Москвы Сергей Собянин.

    «В ходе реконструкции на базе ТПУ будет создан современный пригородный вокзал будущего D3 [МЦД-3]», — написал градоначальник в официальном Telegram-канале.

    По его словам, будут обновлены платформы, а также подземный вестибюль для прохода к поездам и безопасного перехода через ж/д пути.

    Собянин отметил, что ежедневно транспортным узлом пользуются больше 30 тыс. человек. Помимо станции Косино, в состав ТПУ также входят две станции метро — одноименная станция Некрасовской линии и станция «Лермонтовский проспект» Таганско-Краснопресненской линии.

    Рядом со станцией реконструируют более 2 км дорог тротуаров и велосипедных дорожек, а для наземного транспорта будет организована конечная остановка и участок для разворота, подчеркнул градоначальник.

    Зеленый квадрат: как меняют индустриальную застройку в России и мире Зачем промзоны превращают в жилые кварталы с парками и как они влияют на развитие современной Москвы

    Ранее, 20 марта, в столичном комплексе градостроительной политики и строительства города сообщили, что новый мост через Москву-реку в районе Шелепихинского шоссе построят к 2025 году. Предполагается, что переправа улучшит транспортную связь между Западным и Северо-Западным административными округами.

    Valeurs Actuelles

    Le contact presse de Twitter automatisé pour envoyer un émoji “caca” comme réponse aux mails des journalistes

    Il est sûrement le milliardaire américain qui fait le plus parler de lui. Depuis son rachat du réseau social Twitter, Elon Musk enchaîne les polémiques et les annonces plus surprenantes les unes que les autres. Ce 19 mars, le patron de la plateforme a confirmé sa volonté de ne plus répondre aux journalistes. Et quoi de mieux qu’un émoji pour faire passer un message ?

    La boîte mail de l’équipe presse de la plateforme a été automatisée. Désormais, à la réception de n’importe quel message, un émoji « caca » est instantanément envoyé, rapporte BFMTV.

    press@twitter.com now auto responds with 💩

    — Elon Musk (@elonmusk) March 19, 2023

    Un service presse inexistant

    L’équipe de communication de Twitter est effectivement silencieuse depuis le mois de novembre 2022, date à laquelle elle aurait été décimée. Après avoir racheté Twitter pour 44 milliards de dollars, Elon Musk a licencié plus de 50 % de ses employés pour réduire les coûts de la société. Aujourd’hui, l’entreprise compte environ 2.000 employés.

    Le chef d’entreprise avait déjà par le passé démantelé le service presse de son autre entreprise, Tesla. Un refus catégorique donc de communiquer avec les journalistes de quelque façon que ce soit. En décembre 2022, il avait ainsi désactivé les comptes de plusieurs journalistes américains écrivant régulièrement sur Twitter, avant de finalement les réactiver après une pluie de critiques.

    Les polémiques, Elon Musk les enchaîne depuis le rachat de la plateforme. Les licenciements et démissions massifs, les changements majeurs de l’expérience utilisateur, ou bien encore la désactivation de plusieurs comptes. Des sujets dont il n’est pas prêt d’aborder avec la presse.

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    France24 - Monde

    Ski alpin : éternelle fille de l'hiver, Tessa Worley tire sa révérence

    Publié le : 19/03/2023 - 15:14

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    Tessa Worley, l'un des plus grands palmarès du ski français, a décidé de mettre un terme à sa carrière, à l'âge de 33 ans, à l'issue du géant des finales de la Coupe du monde de ski alpin à Soldeu (Andorre), a annoncé, dimanche, la Fédération française de ski (FFS).

    Élevée dans un hiver permanent, la skieuse française Tessa Worley, 33 ans, a mis un terme, dimanche 19 mars, à Soldeu (Andorre), à une carrière exceptionnelle marquée par deux titres de championne du monde (2013 et 2017), laissant un vide en équipe de France.

    UNE REINE TIRE SA RÉVÉRENCE 👑 Merci pour tout Tessa Worley 🙏🇫🇷2⃣ globes de cristal en Géant 3⃣ titres de championne du monde 2⃣ médailles de bronze aux Mondiaux3⃣6⃣ podiums en Coupe du Monde dont 16 victoires !📸 Agence Zoom pic.twitter.com/NQXomzdcaB

    March 19, 2023

    Il y a une trentaine d'années, une Française et un Australien créent les remontées mécaniques et l'école de ski de la station où ils habitent six mois par an, pendant l'hiver, avec leurs deux enfants, dont une petite blonde très douée pour la glisse. C'était à l'autre bout du monde, à Mount Lyford, un minuscule village perdu en Nouvelle-Zélande, à deux heures de route de Christchurch et du premier hôpital.

    "Mount Lyford, c'était vraiment l'aventure, dit en souriant Tessa Worley. La station était au milieu de nulle part, très sauvage. Et on n'habitait même pas au village mais dans une maison complètement isolée, qu'on atteignait après une demi-heure de 4X4 sur des routes caillouteuses. J'ai apprécié cette vie perdue dans la nature, monter à la station, partir au ski, aller à la petite école et ses trois classes."

    Avec sa famille, Tessa, née le 4 octobre 1989 à Annemasse, traverse le globe tous les six mois entre la Nouvelle-Zélande et la Haute-Savoie, pour vivre dans un hiver sans fin. "Cette éducation a forgé mon caractère, estime Tessa Worley. Voyager, s'adapter, on déménageait tout un bazar tous les six mois. Avoir différents repères, me sentir bien à plusieurs endroits, je suis à l'aise avec ça."

    Plus de 17 ans sur le circuit

    Sans le savoir, la jeune fille prépare son avenir sur le circuit de Coupe du monde de ski alpin, la valise toujours prête, entre deux hôtels, en voiture ou dans les halls d'aéroport.

    Sortie de la petite enfance, Tessa Worley suit sa mère et s'installe définitivement en France. Elle rejoint la Fédération et le haut niveau à 15 ans, à Albertville. Avec ses amies Taïna Barioz, Anémone Marmottan, plus tard Nastasia Noens, elle forme une joyeuse bande.

    La championne éclot rapidement en Coupe du monde, gagne une première fois à Aspen (États-Unis) en novembre 2008, à seulement 19 ans, et s'installe parmi les meilleures, un cercle qu'elle n'a jamais quitté, avec 16 victoires sur le circuit en plus de ses deux titres mondiaux.

    À 33 ans, sa carrière fait figure d'exception : aucune autre skieuse n'a eu sa longévité, plus de 17 ans sur le circuit mondial, alors que les carrières de la plupart des championnes s'arrêtent tôt.

    Au carrefour des générations, Tessa Worley a skié contre les légendes Tina Maze, Lindsey Vonn et Anna Fenninger avant d'être opposée pendant des années à Viktoria Rebensburg et Lara Gut-Behrami, jusqu'à la meilleure skieuse de l'histoire Mikaela Shiffrin.

    Fin d'une époque

    Après ses débuts en fanfare, sa trajectoire aura été météorique jusqu'à décembre 2013, quelques mois après son premier titre mondial, où une grave blessure au genou droit à Courchevel l'avait privée des Jeux olympiques de Sotchi l'année suivante.

    D'autres blessures, moins graves, ont émaillé son parcours, mais la blonde aux yeux bleus est revenue de chaque difficulté avec une rage de vaincre difficile à déceler dans la douceur de ses apparitions publiques.

    Depuis plusieurs saisons, Tessa Worley était quasiment la seule skieuse française à jouer les victoires régulièrement, une pression qu'elle a toujours parfaitement assumée, alors que ses coéquipières Coralie Frasse-Sombet et Nastasia Noens arrêtent aussi, en plus des adieux chez les hommes d'une autre figure, Johan Clarey.

    Au moment de partir, la question de sa succession se pose, alors qu'une nouvelle génération pointe doucement le bout de ses spatules, notamment menée par Marie Lamure.

    Pendant toutes ces années effrénées sur les pentes glacées, jamais Tessa Worley n'a revu le Mount Lyford. "Après ma carrière, j'y retournerai, c'est sûr", avait-elle promis à l'AFP en 2021. Il est l'heure de redécouvrir ses racines, profondément ancrées dans la neige.

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    .cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} non-sens écologique

    L’Arabie saoudite organisera les Jeux asiatiques d’hiver 2029 en plein désert

    Ski alpin : Alexis Pinturault sacré champion au classement de la Coupe du monde

    SKI ALPIN

    Coupe du monde de ski : la Française Tessa Worley remporte le géant d'ouverture à Sölden

    Известия (RUS)

    Херш заявил об обсуждении диверсии на «Северных потоках» Шольцем и Байденом

    В ходе визита канцлера Германии Олафа Шольца в США в начале марта стороны обсуждали диверсию на газопроводах «Северный поток» и «Северный поток – 2» на закрытой встрече. Об этом в среду, 22 марта, заявил американский журналист Сеймур Херш со ссылкой на источник.

    Журналист в своем материале обратил внимание на то, что поездка Шольца в США включала только два открытых мероприятия. Кроме того, канцлер ФРГ и американский лидер Джо Байден не проводили пресс-конференцию. Как отмечает Херш, позднее стало известно, что Шольц и Байден провели 80-минутную встречу, на которой большинство времени не присутствовали даже помощники. Журналист указал, что после беседы никаких официальных заявлений не было сделано.

    «Не было заявлений или письменных договоренностей, опубликованных каким-либо из двух государств, но мне сообщил человек с доступом к дипломатическим данным, что там обсуждалось разоблачение вопроса газопроводов», — написал Херш в статье, опубликованной на его странице в Substack.

    Он утверждает, что Байден принял глупое решение о диверсии на российский газопроводах и теперь лжет об этом.

    Херш указал, что вопрос о том, знал ли Шольц заранее о диверсии, всё еще открыт. Однако, по словам журналиста, с прошлой осени канцлер Германии поддерживает усилия Вашингтона по сокрытию данных по подрыву «Северных потоков»

    Помимо этого, он сообщил, что ЦРУ и разведке ФРГ якобы поручили подготовить альтернативную версию диверсий на трубопроводах для американской и немецкой прессы.

    ООН и они: как Совбез отреагировал на требование РФ о расследовании по «Северным потокам» Эксперты уверены, что российскую резолюцию заблокируют западные страны

    Ранее, 17 марта, посольство России в Вашингтоне заявило, что американские СМИ, близкие к Вашингтону, продолжают «плодить заведомо ложные версии подрыва критической энергоинфраструктуры в Балтийском море». По мнению диппредставительства, подготовка и реализация такого теракта под силу лишь отдельным государствам, обладающим определенными технологиями. Как отметили дипломаты, цель этой «информационной кампании» заключается в отвлечении внимания от «токсичного» для Запада расследования Херша.

    В тот же день спикер Совета Федерации Валентина Матвиенко заявила, что Запад стремится отвлечь внимание от других проблем версией о подрыве «Северных потоков».

    8 февраля Херш опубликовал расследование диверсий на «Северных потоках». В нем сказано, что дайверы из США заложили бомбы во время учений Baltops в Балтийском море еще в июне 2022 года, а активировали взрывчатку норвежцы. Мотивы Вашингтона, по словам Херша, были в том, чтобы вынудить ФРГ оказать Украине военную и финансовую помощь.

    Утечки на «Северном потоке» и «Северном потоке – 2» были обнаружены в сентябре 2022 года. Представитель сейсмоцентра Швеции Бьерн Лунд заявил, что в районе утечек на трубопроводах в момент ЧП было зарегистрировано два мощных подводных взрыва.

    Valeurs Actuelles

    Elon Musk est redevenu l’homme le plus riche du monde, grâce à une hausse des ventes de Tesla

    La fortune d’Elon Musk est estimée à 187 milliards de dollars. Autrement dit, plus de 176,1 milliards d’euros. Comme l’a relayé CNews – qui s’appuie sur un classement Bloomberg – ce mardi 28 février, le milliardaire est redevenu l’homme le plus riche au monde. Et cela, grâce à une hausse des ventes de Tesla début 2023. Comme l’indiquent nos confrères, l’homme d’affaires américain était devancé par Bernard Arnault, le patron français de LVMH, depuis décembre 2022. La richesse de ce dernier a été estimée à 185 milliards de dollars, ce qui signifie plus de 174,2 milliards d’euros, précise la chaîne d’information.

    La fortune d’Elon Musk avait fondu en quelques mois

    Tesla, depuis 2019, n’a cessé d’accroître ses marges bénéficiaires, en dépit de quelques remous, parmi lesquels celui engendré par le difficile rachat de Twitter, quelques mois auparavant. Dans un tweet diffusé lundi 27 février et repéré par CNews, Bloomberg Opinion avait assuré que « le géant des véhicules électriques [valait] actuellement plus que Toyota, Mercedes-Benz, Volkswagen, BMW, General Motors, Stellantis, ainsi que Ford réunis ».

    Au cours de l’automne dernier, Les Echos avaient publié un article dans lequel nos confrères expliquaient qu’Elon Musk avait perdu plus de 100 milliards de dollars en 2022. Des pertes qui s’étaient particulièrement aggravées dès lors qu’il avait officiellement racheté Twitter, au cours du mois d’octobre. 

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    France24 - Monde

    Les joyaux de l’Ouzbékistan exposés à l’Institut du monde arabe

    Proposé par

    Publié le : 16/03/2023 - 17:31

    The green paths

    L'Institut du monde arabe de Paris et la Fondation pour le développement de l'art et de la culture de l'Ouzbékistan organisent une exposition qui nous plonge dans l'histoire et le savoir-faire ancestral de l'Ouzbékistan au tournant du XXe siècle.

    Jusqu'en juin 2023, l'Institut du monde arabe accueille une exposition consacrée aux textiles anciens de l'Ouzbékistan. Elle s’intitule : « Sur les routes de Samarcande. Merveilles de la soie et de l'or ». Les visiteurs de l'exposition peuvent découvrir, pour la première fois, des artefacts historiques uniques jamais vus en dehors de l'Ouzbékistan.

    Lors du salon du tourisme IFTM à Paris en septembre dernier, l'ambassadeur d'Ouzbékistan en France, Sardor Rustambaev, a déclaré que son pays était « un joyau caché de l'Asie centrale ». « Tout le monde connaît la Grande Route de la soie et la plupart des gens connaissent les villes de Samarkand ou de Boukhara. Cependant, peu d'entre eux savent qu'elles sont situées dans l'Ouzbékistan moderne ».

    L’exposition présente près de 300 pièces originales sur une surface de plus de 1 100 m², comprenant des bijoux, des objets précieux et des broderies, représentatifs des trésors de l'Ouzbékistan ancien.

    Plus tôt cette année, une autre exposition intitulée « Les splendeurs des oasis de l'Ouzbékistan » a eu lieu au Louvre. Elle présentait le pays d'Asie centrale comme un carrefour des civilisations et une pierre angulaire de l'ancienne Route de la Soie.

    Pour Rustambaev, les villes ouzbèkes font du pays un incontournable sur le continent asiatique : « Samarcande est une ancienne civilisation vieille de près de trois mille ans, soit le même âge que Rome. Nous avons toujours été au carrefour de différentes civilisations et nations, et faisant partie de la grande route de la soie, le pays a servi de pont entre l'Est et l'Ouest, entre le Nord et le Sud ».

    L'Ouzbékistan expose pour la première fois sa culture et son histoire uniques au public français, ainsi qu'aux milliers de visiteurs internationaux, impatients de percer les mystères de la Route de la soie.

    Sur les routes de Samarcande. Merveilles de soie et d'or, IMA, jusqu’au 4 juin 2023

    #Ouzbékistan #Tourisme #Expositions #Voyage #Histoire #Asie #Paris #Samarcande #Art #Musée #Peinture #Louvre

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    Madhya Pradesh : le cœur de la belle Inde

    Известия (RUS)

    В Госдуме оценили выделение Японией $470 млн Украине

    Член комитета Госдумы по международным делам Дмитрий Белик 22 марта отреагировал на новость о том, что власти Японии приняли решение выделить Украине $470 млн в формате безвозмездной помощи на энергетику и другие нужды, еще $30 млн — на нелетальное снаряжение.

    «Удивительная вещь — насколько у Японии, у ее правящих кругов, короткая память. По сути, поддерживая Украину, они следуют в фарватере США, которые в 1945 году впервые в мире применили ядерное оружие против мирных городов. Если на эту ситуацию посмотреть таким взглядом — это очевидно, что сегодня японское правительство выполняет задачи, которые перед ним ставят США и отчасти Британия», — приводит слова депутата «Дума ТВ» для «Известий».

    Белик добавил, что Россия выполнит свои задачи, «несмотря ни на какую поддержку киевского режима, будь то Япония, будь то другие страны».

    Премьера показ: для чего Фумио Кисида прибыл на Украину И какие соображения толкают его активничать на антироссийском фронте

    Накануне премьер-министр Японии Фумио Кисида прибыл с первым с начала спецоперации официальным визитом на Украину по приглашению президента страны Владимира Зеленского. Власти Японии не распространялись о запланированной поездке главы, информация стала доступна в день прилета премьер-министра. В ходе визита Кисида посетил Бучу в Киевской области, где заявил на встрече с журналистами, что Токио «продолжит прилагать все усилия для поддержки Украины в восстановлении мира».

    Руководитель Центра японских исследований Института Китая и современной Азии РАН Валерий Кистанов в беседе с «Известиями» высказал мнение касательно поездки японского главы в Киев. По его словам, Кисида имеет низкий рейтинг среди жителей Японии, именно поэтому его визит на Украину можно расценивать как механизм, способствующий получению очков от народа. Более того, он был единственным из лидеров стран G7, кто не посещал Украину после начала специальной военной операции.

    Valeurs Actuelles

    [Tribune] Nicolas Bay : Après les guerres et Daesh, quel sort pour les chrétiens et les Yézidis en Irak ?

    En 2017, après trois ans d’occupation synonyme d’exil forcé pour les minorités d’Irak, l’État islamique était vaincu. Après les crimes, les destructions, les autodafés et les exécutions de masse commis par Daesh contre les minorités ethniques et religieuses, des questions persistent : comment reconstruire une vie sur un tas de cendres ? Dans quelle Irak sont-elles revenues et essayent-elles à nouveau de vivre — quand elles ont pu le faire ?

    Une destruction des peuples

    Dans la lignée de mes déplacements en Arménie et au Kosovo aux côtés des chrétiens qui résistent, et à l’invitation de l’ancien ministre Yonadam Kanna, chef du parti assyrien d’Irak, je me suis rendu ces derniers jours à Erbil, à Mossoul et dans la plaine de Ninive, au nord-ouest du pays, pour comprendre. Comprendre ce que ces ethnies minoritaires ont traversé et ce qu’elles subissent encore aujourd’hui, abandonnées par la communauté internationale, livrées à elles-mêmes face aux manœuvres de l’Iran chiite et à un pouvoir central à Bagdad qui oscille entre impuissance et méfiance, voire hostilité, à l’égard de ces populations.

    Il est bien loin l’émoi international légitimement suscité par les images de Daesh paradant dans les rues de Mossoul en juin 2014 avec son cortège d’abominations. À l’époque, l’Occident parlait d’une voix unique et forte. Il était prêt à lutter contre l’État Islamique. Il l’a fait d’ailleurs, et notre pays n’a pas été en reste. Tous mes interlocuteurs ont témoigné leur reconnaissance envers la France qui a, d’une manière ou d’une autre, aidé ceux qui combattaient ou fuyaient l’État islamique dans le nord de l’Irak. Mais un silence assourdissant est depuis retombé sur les douleurs quotidiennes des minorités chrétiennes dans la région.

    Ils ont retrouvé leurs églises et monastères détruits, leurs maisons pillées, leurs proches qui n’avaient pas pu fuir convertis de force.

    Dans les années 1980, les chrétiens, composés notamment des chaldéens et des syriaques catholiques et orthodoxes, étaient environ un million en Irak. Ils seraient aujourd’hui 500 000, représentant à peine 1 % de la population irakienne. Cette baisse considérable s’est accélérée dans les années 1990 et n’a fait qu’empirer après la chute de Saddam Hussein en 2003. La cité assyrienne de Qaraqosh (ou Bakhida), plus grande ville chrétienne située dans la plaine de Ninive au Nord de l’Irak, à une trentaine de kilomètres de Mossoul, s’était presque vidée de ses 50 000 habitants qui ont fui Daesh en août 2014. Depuis sa libération en octobre 2016, un peu plus de la moitié d’entre eux seulement sont revenus de la province du Kurdistan dans laquelle ils avaient trouvé refuge.

    Ils ont retrouvé leurs églises et monastères détruits, leurs maisons pillées, leurs proches qui n’avaient pas pu fuir convertis de force. « Mes lèvres disaient la chahada, mais mon cœur priait le chapelet », raconte cette femme qui a, dès que possible, imploré l’absolution de celui qui est, depuis, devenu Monseigneur Najeeb, archevêque de Mossoul. Lui qui avait déjà dû quitter sa ville natale en 2007, menacé par des islamistes ayant inscrit son nom sur une liste de cibles à abattre, a dû la fuir à nouveau face à l’avancée de Daesh. Mossoul avait été rapidement prise grâce à l’accueil favorable d’une partie de la population sunnite. Mgr Najeeb est parti au dernier moment, emportant avec lui près de 800 manuscrits anciens écrits en araméen et en syriaque, les sauvant in extremis de la destruction.

    Un exil qui persiste

    Beaucoup d’autres chrétiens n’osent pas revenir tant les équilibres politiques et communautaires ont été bouleversés par l’irruption et le reflux de l’État islamique. J’ai pu assister à une tentative de coup de force des milices chiites voulant remplacer les forces chrétiennes locales et prétendant agir au nom du gouvernement pour prendre le contrôle de la plaine de Ninive. Durant les trois heures de négociations tendues qui s’en sont suivies entre chrétiens d’une part — soutenus par la population massée devant le palais épiscopal —, miliciens chiites d’autre part, et des représentants du gouvernement central de Bagdad dépêchés en urgence sur place, j’ai vu de mes yeux comme l’autonomie et la sécurité des chrétiens tenaient à un fil. Uniquement à leur volonté, à leur combativité, à leur désir ardent de vivre comme leurs ancêtres sur leur terre. « C’est notre quotidien », m’a confié avec un sourire à la fois amer et plein d’espérance, l’évêque des chrétiens syriaques de Qaraqosh. Deux jours après mon départ, sept chrétiens étaient enlevés dans les environs. Personne ne sait où ils sont.

    Le gouvernement de Bagdad ne fait en revanche aucun geste pour les Yézidis ; il n’aide pas beaucoup plus les chrétiens.

    La haine et les atrocités commises par l’État islamique ont pris des formes très diverses. Ainsi, le monde entier a été choqué par les images du musée de Mossoul, dont toutes les pièces ont été détruites à la masse ou à l’explosif. J’ai pu m’y rendre et constater le désastre. Des trésors uniques de la civilisation assyrienne ont été réduits à l’état de cailloux car, pour Daech, « les fausses idoles doivent être détruites ». Des experts français, mandatés par le Louvre, coordonnent patiemment les restaurations dans le musée de Mossoul, sachant que de nombreuses œuvres du patrimoine de l’humanité sont perdues à jamais. Dans le même temps, des ONG, telles SOS Chrétiens d’Orient, mènent un combat patient et admirable de générosité en aidant à la reconstruction des églises, des logements, et à l’éducation des enfants.

    Les Yézidis sont peut-être la communauté qui a été la plus meurtrie. Cette ethnie kurde pratique l’une des religions les plus anciennes de la Mésopotamie, ce qui la rend suspecte, objets de tous les fantasmes… et cibles de persécutions incessantes. Ils seraient environ 400 000 aujourd’hui en Irak. Les soldats du Califat ont méthodiquement massacré 12 000 d’entre eux, principalement dans la province du Sinjar que les Yézidis ont dû fuir en masse et n’ont toujours pas repeuplée. 7000 personnes sont encore portées disparues et environ 3000 femmes et adolescentes seraient toujours détenues comme esclaves sexuelles. Dans cette région où plongent leurs profondes racines, dont Lalesh est la ville sainte, l’État islamique s’est attelé à embrigader les enfants yézidis dès leur enfance pour éliminer toute attache identitaire et en faire des enfants-soldats. S’ils sont protégés par les peshmergas du Kurdistan, le gouvernement de Bagdad ne fait en revanche aucun geste pour eux. Il n’aide pas beaucoup plus les chrétiens.

    Un avenir incertain

    Aujourd’hui, après 20 ans de conflits et de guerre, conséquences de l’intervention américaine de 2003 qui a provoqué le chaos au prétexte de vouloir installer une démocratie libérale, l’islam est toujours une religion d’État en Irak. L’article 1er de la constitution dispose qu’aucune loi ne peut contrevenir aux principes de la charia. L’article 2 prétend certes donner des garanties aux minorités religieuses, mais tout le monde sait ici, qu’en cas de conflit, la charia a la préséance. Un exemple pour l’illustrer : un projet de loi est à l’étude pour interdire totalement la vente d’alcool sur l’ensemble du territoire irakien. Il s’agirait non seulement d’une mesure discriminatoire ciblée, le secteur étant économiquement important pour la communauté chrétienne, mais aussi d’une atteinte délibérée à la liberté de culte puisque le vin liturgique est une absolue nécessité pour célébrer la messe. Les persécutions, certes d’une autre nature, continuent donc.

    La survie des minorités d’Irak est désormais en jeu. Ces peuples historiques, présents bien avant l’émergence de l’Islam, semblent aujourd’hui menacés de disparaître du Proche et du Moyen-Orient. Pendant des siècles, la France a été la protectrice des chrétiens d’Orient. C’est le rôle que devrait aujourd’hui assurer une Europe civilisationnelle consciente de ses racines et de son devenir, par solidarité envers ces populations que le monde oublie. Vingt fois, sur place, ils nous l’ont dit avec sincérité : ils ne veulent pas d’argent, ils ne veulent pas émigrer chez nous. Ils ne cherchent qu’un soutien, une protection de la part de nos nations et des institutions européennes afin d’assurer la reconstruction de leurs villes, le retour des déplacés et la restauration du patrimoine saccagé par les islamistes.

    Ici, au pays des deux fleuves, comme au Kosovo et en Arménie, les communautés chrétiennes et Yézidis peinent à se réveiller de ce cauchemar qui a déjà trop duré. Elles ne veulent qu’une chose, la même que nous d’ailleurs : vivre en paix et en sécurité sur la terre de leurs ancêtres. Il faut les y aider.

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    New York Times - World

    The Tech Worker With a 4-Hour Commute From the West Bank to Tel Aviv

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    Moha Alshawamreh is among the few Palestinians who work in Israel’s tech industry. His commute shows both the inequities of life in the West Bank and an exception to them.

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    By Patrick Kingsley

    Patrick Kingsley reports on Israelis and Palestinians for The Times, and Laura Boushnak is a photographer. They spent several days with Moha Alshawamreh in Israel and the occupied West Bank.

    As hundreds of Palestinians filed through an Israeli checkpoint one recent Monday morning, most were dressed for a day of manual labor. But there was at least one striking exception.

    Moha Alshawamreh, 31, wore a button-up shirt and carried a computer. While many of his relatives and neighbors, mostly male, were headed to the construction sites of southern Israel — providing cheap Palestinian labor for some of the lowest-paid jobs in Israel — Mr. Alshawamreh was on his way to a tech firm in Tel Aviv.

    “Look at all these people,” Mr. Alshawamreh said that day in January, with a mix of sadness and empathy. “You don’t see any of them with a laptop or going to an office.”

    Mr. Alshawamreh, the son of a laborer and a stay-at-home mother, is an engineer for a firm that uses artificial intelligence to improve retail websites — and one of the very few Palestinians working in the Israeli tech industry, considered one of the world’s most innovative.

    He wound up there after a remarkable set of circumstances, including encounters with a book about the Holocaust, college half a world away and an Israeli pop star.

    His journey to work — through the turnstiles and security scanners of Israeli checkpoints — highlights the inequities between Palestinians and Israelis living in the West Bank, which is currently experiencing some of its deadliest violence in two decades. His journey through life — from an occupied village to a Tel Aviv skyscraper — highlights a rare exception to that imbalance.

    Mr. Alshawamreh said Israelis should know that his yearslong odyssey was “emotionally and mentally exhausting to the brink of tears.” Palestinians should see that “what I did proves that it is possible,” he added.

    Mr. Alshawamreh’s working week began in the village where he grew up, Deir al-Asal al-Fauqa, a sleepy hilltop community of about 2,000 Palestinians in the southern West Bank. The village lies just east of a gray wall, hundreds of miles long, that Israel built to curb Palestinian attacks from the West Bank, which Israel captured from Jordan during the Arab-Israeli War of 1967.

    To cross that wall and head to Tel Aviv, Israelis living in the nearest Jewish settlement — built in 1982 and considered illegal under international law by most countries — can drive north through a nearby checkpoint that Palestinians are barred from using. By that route, settlers can reach Tel Aviv in 75 minutes.

    But Mr. Alshawamreh must enter Israel on foot, through a separate checkpoint in Meitar, 10 miles by road to the south. That restriction doubles the distance of his commute and more than triples its duration.

    To reach the crossing, Mr. Alshawamreh rose at 5 a.m. and waited in the darkness for a southbound car pool.

    Explore The Times’s Saturday Profiles

    They are shaping the world around them. These are their stories.

    By sunrise, he was among hundreds of Palestinians at Meitar filing through an airport-style security system that aims to stop gunmen from entering Israel. On the Israeli side, another car pool took him to Beersheba, the nearest big city in southern Israel.

    “It’s like moving from the third world to the second world to the first world,” he said of his commute.

    A chance discovery in Beersheba long ago set Mr. Alshawamreh on his current trajectory.

    Mr. Alshawamreh’s father, Meshref, 63, has worked as a day laborer in Beersheba for years. One day about 15 years ago, Meshref brought home a book he’d found in the city. It was “Man’s Search for Meaning,” by Viktor E. Frankl — an account of the author’s experience in Nazi concentration camps.

    20 miles

    Mediterranean

    Sea

    Jordan R.

    West

    Bank

    Tel Aviv

    JORDAN

    DESTINATION

    Jerusalem

    ISRAEl

    Dead

    Sea

    Deir al-Asal al-Fauqa

    GAZA

    STRIP

    ORIGIN

    Meitar

    Beersheba

    By The New York Times

    Mr. Alshawamreh, then a teenager, picked it up. He found more than he expected — a primer on the Holocaust, a subject sometimes dismissed or minimized in Palestinian discourse, and a lesson in resilience.

    Through Mr. Frankl’s writing, Mr. Alshawamreh concluded that “it is our decision whether we want to perish due to our trauma — or if we want to put meaning into it and thrive because of it.”

    Suddenly, Mr. Alshawamreh’s horizons expanded, he said. Before, he had simply expected to follow in his father’s footsteps. Now, he imagined something bigger.

    He won a scholarship to a university in Malaysia, earning his first degree in computer science. Then he earned another scholarship in South Korea, acquiring fluent Korean and a master’s degree in behavioral economics.

    Despite that résumé, jobs were hard to find back in the tiny Palestinian tech industry.

    More than half of college-level tech graduates in the West Bank fail to find work in the field, according to estimates by the Palestinian Internship Program, which is based in Israel and trains Palestinian would-be entrepreneurs. Overall unemployment in the territory is around 13 percent, contrasted with 4 percent in Israel and 46 percent in the Gaza Strip.

    Mr. Alshawamreh began to consider working in Israel. Though he grew up a few hundred yards from Israel, he first heard about its reputation as the “Start-Up Nation” while studying in South Korea. An idea took root: Could he find work in Tel Aviv?

    “Then I came home,” Mr. Alshawamreh said, “and reality hit.”

    An Israeli settler in the West Bank has no legal hurdle to working in Tel Aviv, but Mr. Alshawamreh needed a work permit to enter Israel as well as an employer willing to undergo the many bureaucratic contortions required to hire a Palestinian.

    Experts reckon there are only a few dozen Palestinians among the 360,000 workers in the Israeli tech sector, in addition to a few hundred working remotely from the West Bank.

    Then in 2018, a breakthrough: Mr. Alshawamreh won a three-month internship at an Israeli company building cancer-screening technology — and, with it, a work permit.

    Full-time work proved elusive. So, with his permit still valid, he instead became a rare Palestinian student at Tel Aviv University. He pursued a third degree — a master’s in business administration, half of it funded by the college, and lived in Tel Aviv.

    But without a job, Mr. Alshawamreh struggled to pay his share of the fees and was suspended halfway through. He emailed dozens of prominent Israelis and Palestinians, asking for help.

    One of Israel’s best-known pop stars, David Broza, unexpectedly wrote back. Moved by Mr. Alshawamreh’s plight, Mr. Broza let him stay in his home and helped raise the college fees.

    “I have no idea what took over,” Mr. Broza recalled recently. “But the next thing I know is I give him the key to my house.”

    Soon after, the suspension was lifted, allowing Mr. Alshawamreh to earn the M.B.A. But even with three degrees, work was scarce.

    It took another two years, scores of rejected job applications and a bout of depression before Mr. Alshawamreh finally found a full-time tech job at the Israeli firm Syte.

    His role involves speaking with clients and troubleshooting problems with their websites. He has grander ambitions; he hopes one day to found a Palestinian version of Uber. But this job is a start.

    Mr. Alshawamreh’s willingness to engage with Israelis has sometimes attracted criticism from fellow Palestinians.

    For critics, working in construction in Israel is acceptable, given the high unemployment in the West Bank. Reaping the benefits of Tel Aviv office life, however, is a step too far, in their view. They think such workers normalize the occupation by engaging too closely with Israelis.

    But to Mr. Alshawamreh, there will be little progress toward peace unless Palestinians and Israelis treat one another as partners.

    “My message is that we should learn more about each other,” he said. “Break the walls, talk — and put ourselves in each other’s shoes and see each other as two traumatized peoples.”

    His own journey has already enlightened Israeli colleagues.

    After catching a bus from Beersheba, Mr. Alshawamreh finally reached Tel Aviv shortly before 10 a.m., about four hours after leaving home.

    “It’s more than just commuting,” one of his Israeli colleagues, Linda Levy, said. She added, “He’s made me aware of things I had no clue existed in Israel.”

    Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem.

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    France24 - Monde

    Madhya Pradesh : le cœur de la belle Inde

    Proposé par

    Publié le : 31/01/2023 - 16:04Modifié le : 31/01/2023 - 16:09

    The green paths

    Du 20 au 22 septembre 2022, le salon IFTM à Paris, a mis en relation des milliers de professionnels du tourisme à travers le monde. Lors de cet évènement, Sheo Shekhar Shukla, directeur de l'office du tourisme du Madhya Pradesh, a parlé de l'importance du tourisme durable.

    Madhya Pradesh est souvent surnommé le cœur de l'Inde. Située en plein milieu du pays, cette région est une synthèse de tout ce que l'Inde a à offrir grâce à son abondante diversité. Le salon IFTM Top Resa, qui s'est déroulé à Paris à la fin du mois de septembre, était l'occasion idéale pour les amateurs de voyages de découvrir la région.

    Sheo Shekhar Shukla, directeur général de l'office du tourisme du Madhya Pradesh, a expliqué son approche du tourisme durable lors du salon.

    "Après la crise, le monde entier a connu un changement d'approche en matière de tourisme. Et tous ces voyageurs avisés veulent vivre des expériences différentes : quelque chose de décalé, de nouveau, qui n'a pas été exploré auparavant".

    Avec trois sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, la région du Madhya Pradesh tient à préserver sa grande richesse historique : "L'UNESCO nous soutient très activement et trois de nos sites sont déjà classés au patrimoine mondial”, explique Sheo Shekhar Shukla.

    “Sanchi est une destination spirituelle bouddhiste très célèbre, Bhimbetka est un lieu où des abris sous roche préhistorique sont encore préservés, et Khajuraho abrite des temples millénaires à l'architecture magnifique".

    En somme, Shukla estime qu'il n'y a qu'une seule voie à suivre pour le secteur : "Les voyageurs doivent considérer le tourisme durable comme un paradigme afin de faire passer le tourisme au niveau supérieur".

    En partenariat avec l'Office de tourisme du Madhya Pradesh.

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Les joyaux de l’Ouzbékistan exposés à l’Institut du monde arabe

    L'Humanité

    Extension du domaine de la mobilisation étudiante

    Actu

    Depuis le recours au 49.3, la colère est montée d’un cran parmi la jeune génération. Pour la défense des retraites, mais aussi contre la précarité et la sélection universitaire.

    Clara FangetEmbarek FoufaOlivier Chartrain

    «Quoi qu’il se passe à l’Assemblée, nous continuerons le mouvement. » La promesse formulée lundi 20 mars par Antoine Tedesco, étudiant à l’université Paris- I et secrétaire local du syndicat l’Alternative, semble bien en passe d’être tenue. Le jeune syndicaliste s’exprimait avant le rejet des motions de censure par les députés, alors que se préparait, dans les locaux du centre Tolbiac de Paris-I, une assemblée générale interfacs qui allait appeler à amplifier le mouvement de grèves et de blocages en cours dans les universités.

    Et dès le lendemain matin, la tendance à la hausse des assemblées générales (AG) puis, dans leur prolongement, des grèves, blocages et autres occupations, s’est confirmée dans de nombreux centres universitaires, à Paris comme dans le reste du pays.

    À Paris-VIII, la grève jusqu’à vendredi, au moins…

    Plus de 50 centres universitaires touchés

    Dans la matinée, l’Alternative recensait ainsi une grosse dizaine d’établissements d’enseignement supérieur bloqués, 25 occupés – dont de nombreuses écoles d’architecture ou des Beaux-Arts, en mouvement depuis début mars pour les conditions d’études – et près d’une vingtaine où les cours auraient été banalisés. Soit plus de 50 centres universitaires touchés : sensiblement le même nombre que la semaine précédente.

    Sauf que de nombreuses assemblées générales devaient encore se tenir, possiblement suivies de l’entrée en action d’autres universités, derrière les meneurs de mobilisation que constituent souvent Nanterre, Paris-VIII Saint-Denis, Tolbiac, à Paris, et aussi Rennes, Nantes, Strasbourg… en région.

    Exemple : mardi matin, les centres Clignancourt de l’université Paris-IV, ceux de Lourcine et Cassin de l’université Paris-I, se mettaient en grève et blocage à leur tour. « C’est la suite de l’AG de Tolbiac, explique Nathan Kohn, de l’Unef Paris-I. Sur place, il reste quelques personnes pour bloquer, les autres se préparent pour rejoindre la manif de 14 h 30. »

    Marquer la solidarité avec la grève des éboueurs et appeler à unir les différents mouvements

    Rendez-vous fixé par la coordination interfacs le week-end précédent, cette manifestation a fini par rallier également la plupart des organisations. Le point de départ en a été symboliquement fixé devant le grand incinérateur d’Ivry-sur-Seine, une manière de marquer la solidarité avec la grève des éboueurs et d’en appeler à unir les différents mouvements en cours.

     

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Ainsi Ludovic, cheminot de 31 ans et membre du syndicat SUD rail : « Je ne calcule même plus mes jours de grève depuis le 19 janvier, car ça n’a pas de prix : j’ai des enfants, je me bats pour la génération future plus encore que pour la mienne. Il faut qu’on nous écoute, il n’y a plus le choix. »

    Dans le cortège, Margot, 20 ans, étudiante à Paris-I, estime que « la réforme des retraites est injuste pour les travailleurs les plus précaires et les plus pauvres. Avec le report de l’âge de départ, plein de gens risquent de cotiser toute leur vie pour ne jamais voir la retraite ».

    « Une politique déconnectée de la possibilité d’un avenir pour nous »

    Et à ceux qui s’interrogent encore sur l’effet du recours au 49.3 sur la mobilisation, la réponse de la jeune femme fuse : « Le gouvernement bafoue totalement la démocratie, il faut se rebeller ! » En écho, Maïeul, étudiant à la Sorbonne, confirme que « la mobilisation se fait en ­réaction à cet abus de pouvoir » et que, loin d’éteindre la contestation, l’utilisation de cet artifice constitutionnel a, au contraire, fait croître la colère, chez les jeunes et les étudiants en particulier.

    Erwan, de Paris-VII, qui pourtant se définit lui-même comme « très défaitiste », confie que « le fait d’être réuni là avec des idées, une communauté, ça me donne de l’espoir pour l’avenir ». Au-delà des retraites, il évoque aussi la colère plus ancienne contre « la précarité étudiante, les logements insalubres, le refus du repas à 1 euro ». Il n’est pas le seul à citer ce dernier exemple du mépris de la Macronie. Paul, également de Paris- VII, met en cause une « accumulation de choses qui nous mettent en colère, d’une politique trop libérale et complètement déconnectée de la possibilité d’un avenir pour nous ».

    Jusqu'où laissera-t-on s'étendre la foule des étudiants qui vivent avec la faim ?

    Chantal, 36 ans, n’est pas étudiante mais enseignante-chercheuse à Paris-Saclay et syndiquée au Snesup. Elle aussi évoque « la honte » qu’elle ressent : « Un étudiant sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté », mais aussi le problème de la sélection, avec Parcoursup pour entrer en licence et, bientôt, le même système pour les masters : « Une université, c’est censé être ouvert à tout le monde, pas seulement aux gens qui ont eu la chance d’être dans le bon lycée. »

    Alors que la manifestation progresse vers Austerlitz, le prochain rendez-vous, sous la forme d’un rassemblement ce mercredi à 12 h 30, devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, promettait de ne pas voir retomber la mobilisation. Au contraire.

    Mobilisations retraitesÉtudiants
    New York Times - World

    The Woman Shaking Up Italian Politics (No, Not the New Prime Minister)

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    Daughter of Italian and Jewish American parents, Elly Schlein wants to remake the center-left opposition to Giorgia Meloni, if only her party can survive it.

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    By Jason Horowitz

    ROME — Growing up in Switzerland, Elly Schlein felt a little lost.

    “I was the black sheep. Because my brother and sister seemed to be more sure of what they would do,” the politician recalled. She watched Italian neorealist cinema and American comedies, played Philip Glass on the piano, pet her dwarf bunny named after Freddie Mercury, listened to the Cranberries and ultimately got involved in her school’s politics. “It took a lot more time for me to find my way,” she said.

    Last weekend, Ms. Schlein, 37, found her way into the center of the debate about the future of the European left when she stunned the liberal establishment and reordered Italy’s political landscape by winning a primary election to become the first woman to lead the country’s center-left Democratic Party. She is promising, she said in her new office headquarters on Wednesday, to “change deeply” a party in the midst of an identity crisis.

    It is hard to embody change in Italy more than Ms. Schlein.

    A woman in a relationship with a woman, she is the daughter of a Jewish American father; granddaughter of an Italian antifascist partisan; proud native of Lugano, Switzerland; former volunteer for Barack Obama; collaborator on an award-winning documentary about Albanian refugees; fan of “Naked Gun” movies; shredder of Green Day chords on her electric guitar; and fervent progressive eager to make common international cause with “A.O.C.,” Representative Alexandria Ocasio-Cortez, Democrat of New York.

    With her election, Ms. Schlein has catapulted Italy, which long seemed a Country for Old Men, into markedly different territory. A female opposition leader now is pitted against the first female prime minister, the right-wing nationalist Giorgia Meloni.

    “It’s a different scenario now,” said Ms. Schlein, who had the professorial air of her professor parents as she leafed through newspapers. “And an interesting one, because I’ve always said that we don’t need just a female leadership. We need a feminist leadership.”

    The two women could hardly be more different. Ms. Meloni, who called Ms. Schlein to congratulate her, was raised by a single mother in a working-class neighborhood of Rome, was a youth activist in post-Fascist parties and came to prominence on an anti-migrant, Italy-first platform. Her battle cry: “I’m Giorgia, I’m a woman, I’m a mother, I’m a Christian!”

    Explore The Times’s Saturday Profiles

    They are shaping the world around them. These are their stories.

    Ms. Schlein — who has Italian, Swiss and American passports — said she didn’t understand how being “a woman, a mother and a Christian helps Italians to pay their bills.” She added: “I am a woman. I love another woman. I am not a mother, but I am not less of a woman for this.”

    She argued that Ms. Meloni represented an ideology that viewed women merely for their reproductive and child-rearing roles. Ms. Meloni has “never described herself as an antifascist,” Ms. Schlein said, arguing that she instead threw red meat to her base with “inhuman” and “illegal” policies making it harder to save migrants at sea.

    Such liberal red meat is likely to sate the base of progressives and young voters that Ms. Schlein brought into the Democratic Party fold in last Sunday’s primary. But it did little for the left in the election Ms. Meloni won easily in September. Ms. Schlein’s party now has about half the support of Ms. Meloni’s.

    Moderate critics within Ms. Schlein’s own deeply divided party fear that she will fold its big tent by forfeiting the political center, driving the party to the far left, gutting it of its reputation for sober competence, and blending it with — or feeding it to — the reinvigorated, populist Five Star Movement.

    But Ms. Schlein is not convinced that denizens of an Italian middle even exist. “Where are they today?” she asked in her perfect English, noting that “when somebody had tried to represent them with new political options, it never went really well.” Instead, she saw the way forward as making “clear who we want to represent” — struggling Italians.

    She said she would spread “environmentalist and feminist” solutions to endemic Italian problems such as female unemployment and inequality in “clearly a patriarchal country.” She would make amends for “the mistakes made in the past,” especially during the leadership of former Prime Minister Matteo Renzi, which led her to quit the Democratic Party nearly a decade ago.

    She would reintroduce labor protections, tax the rich, reconnect with trade unions, invest in a greener economy and push for gay and immigrant rights. This week, she visited the site of a deadly shipwreck of migrants in Calabria and effectively interrogated Ms. Meloni’s interior minister for appearing to blame the victims.

    “Rights, civil rights and social rights, for us are strictly interconnected,” she said in the interview, adding, “The left lost in the moment it became shy on these issues.”

    One major change on her agenda is to put her party in a position to win elections by making alliances with partners who agreed on critical progressive issues, such as the support of a universal income.

    “Five Star, of course,” she said. “They have a lot of support.”

    But Giuseppe Conte, the leader of Five Star, which has demonstrated a strong illiberal streak over recent years, was the prime minister who signed off on the crackdown of migrant rescue ships at sea. He has emerged as Italy’s main opponent to Ms. Meloni’s vow to keep sending weapons to Ukraine.

    Five Star’s position on Ukraine, Ms. Schlein said, “I don’t agree on.” She described her party as wholly supportive of Ukraine against the “criminal invasion” by Russia and noted it had voted to send arms over the next year, because “it’s necessary now.”

    Supporters of Ukraine, however, worry about Ms. Schlein’s ongoing commitment because of her talk of being a “pacifist” and what some consider her naïve argument that Europe somehow needed to convince China to force Russia to end the war.

    But she said she feels a personal connection to Ukraine. Her grandfather was from Ukraine, she said, and after he emigrated to the United States, eventually settling in Elizabeth, N.J., his family back home was almost certainly wiped out in the Holocaust. Her Italian grandfather, who eventually became a Socialist lawmaker, refused to wear the “black shirts of the Fascists” during his graduation and “was an antifascist lawyer” who, she said, would “defend Jews in trials.”

    That family history has made her keenly sensitive to “what nationalism has brought to the European continent,” she said, adding, with a reference to the Russian president, “This war is a nationalist war from Putin.”

    Ms. Schlein was herself not raised Jewish, though she called herself “particularly proud” of her Jewish ancestry. In a friendly interview during the campaign, she told an Italian website that her last name and pronounced nose, what she considers her defining physical feature, attracted odious anti-Semitic attacks. But, she noted, the nose was not Jewish, but “typically Etruscan.”

    Asked about that comment, Ms. Schlein’s verbosity stalled. “I wouldn’t go back to that,” she said. “No, thanks.” When pressed on what an Etruscan nose looked like, she threw her hands up and acknowledged, “They don’t even exist!”

    The point, she said, was that she learned that being a “woman,” and “an L.G.B.T.Q.I.+ person” and “very proudly the daughter of a Jewish father” made her a prime target “from the extreme right or also from my extreme left sometimes.” Ms. Schlein declined in the interview to discuss her family or her partner in further detail.

    Ms. Schlein said addressing such injustices drew her into politics. A star pupil in her Lugano high school, she said, she wanted to take her talents to Italy, “because I’ve always felt that this country, the country of my mother, has strong potential that only needs to be freed.”

    She went to art school in Bologna. Then she dropped film for law and went from campus politics to the real thing — making powerful friends, gaining fluency in social media and doing stints in the European and Italian Parliaments along the way. When she quit the Democratic Party to protest the loss of its liberal way, she supported a movement to “occupy” the party.

    Now she occupies the leadership headquarters near the Spanish Steps, and after a short walk toward Ms. Meloni’s palace, Ms. Schlein, the progressive no one saw coming, entertained taking that place over, too.

    “Well,” she said. “We’ll see.”

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    France24 - Monde

    Au Burundi, la crise climatique prive des milliers d’enfants d’école

    Proposé par

    Publié le : 15/12/2022 - 13:47Modifié le : 15/12/2022 - 13:50

    Unicef

    Le réchauffement climatique touche de plein fouet le Burundi, pays d’Afrique de l’Est et l’un des plus pauvres du monde. Sécheresses, vents violents et inondations provoquent des destructions d’écoles et des déplacements de populations, lourds de conséquences sur l’éducation des enfants.

    “La crise climatique est une crise des droits de l’enfant”. C’est à l’aide de chiffres concrets que l’UNICEF illustre ce constat accablant. Au total, plus de 1000 salles de classes ont été affectées par des catastrophes naturelles ces deux dernières années au Burundi, privant une centaine de milliers d’élèves d’instruction. En cause : le réchauffement climatique, qui provoque des vents violents et inondations à l’origine de nombreuses destructions, dont les écoles.

    Alors que le Burundi est le pays avec les plus faibles émissions de gaz à effet de serre du monde, il pâtit de ses conséquences. “Au Burundi, les effets du changement climatique, notamment les inondations, les glissements de terrain, la sécheresse, ont provoqué le déplacement 75 000 personnes, dont environ la moitié sont des enfants en 2022”, affirme John Agbor, représentant pays de l’UNICEF.

    Relogés dans des camps et habitats de fortune, les enfants ont des difficultés pour poursuivre leur scolarité dans des conditions adéquates. “Les élèves dont les écoles ont été détruites doivent aller dans d’autres structures. Nous avons alors des classes surchargées, qui accueillent jusque 100 élèves pour une capacité de 50 !”, déplore le représentant de l’UNICEF.

    C’est le cas des écoles Mushasha I et II, envahies par les eaux lors de la dernière saison des pluies. “Les inondations ont été lourdes de conséquences sur la scolarité des élèves. Plusieurs salles de classe étaient impraticables pendant trois mois et les élèves ont dû rejoindre d’autres écoles pour finir l’année. Le nombre d’heures de cours a donc été fortement réduit, sans parler de leur matériel scolaire, qui a aussi été détruit”, témoigne Clarisse Barikaco, Directrice de l’école fondamentale Mushasha I.

    Les enfants, premières victimes du réchauffement climatique

    Sur le terrain, le Fonds onusien pour l’enfance tente d’appliquer des plans d’urgence, notamment en fournissant du matériel scolaire, en réparant les écoles détruites ou en proposant des tentes de remplacement dans les camps.

    Mais à long terme, des solutions plus pérennes sont nécessaires, notamment la construction de bâtiments scolaires solides et résilients capables de résister aux intempéries. Problème : le Burundi peine à attirer les fonds des bailleurs internationaux pour mener à bien ces chantiers, car, selon le fonds pour l’enfance, les chiffres des populations atteintes restent “faibles”, comparés à d’autres pays bien plus peuplés et la priorité est donc ailleurs.

    L’appel de l’UNICEF est donc urgent : la communauté internationale doit reconnaître que les enfants, qui constituent la frange de la population la plus vulnérable, sont les premières victimes de ce réchauffement mondial, que ce soit en termes de santé, de protection, d’accès à l’eau et à l’hygiène, à une bonne nutrition, mais aussi à l’éducation. Au-delà d’attirer les fonds pour la construction d’écoles, la seule solution pérenne est déjà connue des décideurs du monde entier, rappelle John Agbor. “Lors de la COP 27, les enfants et les jeunes ont intensifié le plaidoyer afin que des mesures soient prises contre les changements climatiques ; aux dirigeants mondiaux de tenir compte des appels lancés par les enfants et les jeunes pour renforcer les actions visant à réduire les émissions et à fournir un financement adéquat pour le climat. Nous devons sauver la planète, pour sauver nos enfants ”.

    Pour en savoir davantage sur les actions de l'Unicef au Burundi : https://www.unicef.org/burundi/

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    Valeurs Actuelles

    Donald Trump craint d’être « arrêté » mardi 21 mars et appelle ses soutiens à manifester

    « Le candidat du parti républicain très loin devant et ancien président des États-Unis d’Amérique va être arrêté mardi de la semaine prochaine. » C’est par ce message publié sur le réseau social Truth Social que l’ancien président américain Donald Trump a annoncé samedi 18 mars son « arrestation » imminente, plus précisément le 21 mars, rapporte Le Figaro. Candidat déclaré à la primaire du camp républicain pour représenter le mouvement conservateur aux élections de 2024 et prendre sa revanche sur son adversaire, l’actuel président démocrate Joe Biden, Donald Trump serait, selon lui, menacé par une arrestation. Et ce, avant une possible inculpation dans une affaire de paiement, en 2016, visant à acheter le silence d’une actrice pornographique avec laquelle il aurait eu une liaison juste avant son mariage avec Ivana Trump.

    « Manifestez, reprenez notre nation ! »

    Dans la suite de son message, où il qualifie notamment les accusations portées contre lui par le magistrat démocrate de Manhattan en charge du dossier de « contes de fée », Donald Trump appelle ses partisans à se mobiliser en sa faveur : « Manifestez, reprenez notre nation ! ». Une exhortation qui n’est pas sans rappeler l’appel à la mobilisation qu’avait fait l’ancien président républicain le jour de la passation de pouvoir avec son successeur démocrate à la Maison-Blanche, le 6 janvier 2021.

    Cet appel avait eu pour effet de voir des centaines de partisans de l’ancien président prendre d’assaut le Capitole, lieu où siège le Congrès des Etats-Unis. Cette affaire a valu à Donald Trump d’être mis en examen, mais également d’être banni de certains réseaux sociaux, notamment son préféré, Twitter. Un bannissement levé pour Twitter par Elon Musk depuis novembre 2022 et pour les plateformes Facebook et YouTube, depuis le vendredi 17 mars.

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    L'Humanité

    Yona, 19 ans : « J’ai peur de me retrouver encore dans une cellule »

    Actu

    Alors qu’elle rejoignait les manifestants place de la Concorde, à Paris, le jeudi 16 mars, Yona Galan, 19 ans, a été gazée puis placée en garde à vue. Témoignage.

    Nadège Dubessay

    En emboîtant le pas de la foule en colère place de la Concorde, à Paris, elle ne s’imaginait vraiment pas finir en garde à vue. Le 16 mars, Yona Galan, 19 ans, étudiante en prépa littéraire au lycée Jean-Jaurès de Montreuil (Seine-Saint-Denis), rejoint deux amis, aux alentours de 20 heures.

    « On a vu les manifestants et on est restés avec eux », explique la jeune femme. Le petit groupe d’amis prend une rue parallèle et là, « la police a foncé sur les manifestants, les gazant et tapant sur certains ». Pour éviter de se faire gazer davantage, ils reculent et s’orientent vers la rue des Capucines.

    Une nasse de cinquante personnes, y compris des clients en terrasse

    « Mais les forces de police ont nassé une cinquantaine de personnes, y compris des clients en terrasse de cafés », relate la jeune femme. Ils restent comme ça plus d’une heure, peut-être deux, sans bruit, ni violence. « Un policier a balancé une bombe lacrymogène au milieu du groupe, sans raison. Et puis ils sont venus nous chercher l’un après l’autre. Nous ont fouillés, ont relevé notre identité. »

    Beaucoup interrogent : que va-t-il se passer ? Aucune réponse. « Un des manifestants a dit qu’on allait se faire embarquer. J’ai appelé ma mère. » Il est plus de minuit lorsque les hommes sont séparés des femmes. « Nous voulions aller aux toilettes. Ils nous ont dit d’uriner sur le trottoir. »

    Une cellule crasseuse, des traces de sang ou d’excréments sur le mur...

    Yona est menottée et embarquée dans un camion. Direction le commissariat de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). On lui lit ses droits. Lui demande si elle veut un avocat. Elle, abasourdie, ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle va croupir plusieurs heures dans une cellule, toujours menottée, avant d’être transférée au commissariat de Gennevilliers.

    « Dans une petite pièce, une femme m’a demandé de me dé­shabiller. Je n’avais plus qu’une culotte sur moi. Elle m’a palpé avec insistance la poitrine. J’étais très mal à l’aise… » Yona se retrouve seule dans une cellule crasseuse, une flaque d’urine séchée au sol, des traces de sang ou d’excréments sur le mur, une couverture sale et poussiéreuse posée sur le lit… Choquée, elle pleure.

    Ce n’est que vers 5 heures du matin qu’on lui donne à boire et à manger. Depuis midi la veille, elle avait le ventre vide… « On m’accusait d’avoir participé à un “cortège sauvage avec intention de dégradations et de violence sur les forces de l’ordre”. » Elle sera relâchée sans aucune poursuite après sa déposition. Yona a demandé l’effacement de ses empreintes et de sa photo. Elle ne veut pas manifester tant qu’elle sera fichée. « J’ai peur de me retrouver de nouveau dans une cellule », souffle la jeune femme, visiblement éprouvée.

    Mobilisations retraitesgarde à vuemanifestationsParis
    New York Times - World

    The French Like Protesting, but This Frenchman May Like It the Most

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    Jean-Baptiste Reddé has hoisted his giant, colorful signs in nearly every street protest for over a decade, embodying France’s enduring passion for demonstrations.

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    By Constant Méheut

    Constant Méheut followed Jean-Baptiste Reddé during a recent protest in Paris against the French government’s plans to overhaul pensions.

    A human tide swept through Paris last month for the type of event France knows only too well — a protest. Union leaders led the march, awash in a multicolored sea of flags. Demonstrators shouted fiery slogans. Clashes with the police erupted.

    And, as in every protest, there was Jean-Baptiste Reddé.

    He held a giant placard over his head that read, “Tax evasion must fund our pensions.” Its distinctive colorful capital letters stood out in the dense crowd.

    Signs like that have been Mr. Reddé’s trademark since he retired from his teaching job a decade ago and dedicated himself nearly full time to protesting. He has since become a personal embodiment of France’s enduring passion for demonstration, rooted in a culture that sees change as a prize to be won, and defended, in the streets.

    “This is what governs my life,” he said in a recent interview. Demonstrating, he explained, is “where I fulfill myself and find a purpose.”

    These days, France is up in arms over government plans to raise the retirement age to 64 from 62, part of a push to overhaul the pension system, the third rail of French politics. Successive governments have tried to tackle the country’s pension system, which is based on payroll taxes, arguing that people must work longer to support retirees who are living longer. But Mr. Reddé, as his placard indicated, said that taxing the country’s rich would be more effective.

    His signature signs have become a common sight at many protests. They emerged above the masses in the Yellow Vest movement, which put France on edge four years ago, after the government tried to raise gas taxes. They popped up at women’s rights marches. And they have turned Mr. Reddé into a leading character of French demonstrations, a kind of “Where’s Waldo?” who invariably appears alongside unionists blowing foghorns and battalions of armor-clad riot police.

    He figures he has probably attended more than 1,000 protests. “Demonstrating is like loving,” Mr. Reddé, 65, said. “You don’t count.”

    The son of an English teacher and a stay-at-home mother, Mr. Reddé grew up at the time of the May 1968 uprisings, which breathed freedom into France’s stifling postwar social rules. It wasn’t long before he, as a student, joined petitions against report cards.

    With a university degree in English and a passion for poetry — he treasures Virginia Woolf and Sylvia Plath — he became an elementary-school teacher in the late 1970s. That’s when he participated in his first street protest, against changes to the education system.

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    They are shaping the world around them. These are their stories.

    Mr. Reddé said he had demonstrated against every pension overhaul since 1995. That year, as strikes paralyzed France for weeks, he spent a night at a police station for throwing rocks at officers.

    “We wanted to repeat May 1968!” he said.

    Mr. Reddé retired early from teaching, in part thanks to sick leave. “I found an accommodating doctor,” he said. He lives in Burgundy off an inheritance, a small pension and financial help from friends. He often sleeps at fellow protesters’ homes before actions in Paris or elsewhere.

    His curly hair is cut in the pageboy style and dyed cherry-red. His emaciated face and worn clothes give him an ascetic look. When he strides through protesting crowds — his slim, 6-foot-4 body slightly bent under his sign — he looks like one of Alberto Giacometti’s bronze sculptures of anguished men.

    In the early 2000s, Mr. Reddé flooded Libération, a left-wing newspaper, with small ads calling for gatherings to promote peace in the Middle East and environmental protection. He acknowledged having “a somewhat poetic and utopian character.”

    “I feel empathy for everything, human and animal suffering alike. I’m a bit of a sponge,” he said. “So I demonstrate.”

    Paris records about five demonstrations every day, according to government figures, making France one of the world’s leading countries for such events each year, said Olivier Fillieule, a French sociologist. Mr. Fillieule said the country’s “protest culture” was rooted in a long history of centralized state power that made little room for collective bargaining, leaving the street the best avenue for change.

    Some of France’s most significant social benefits were won through mass protests, including the right to paid vacation in the 1930s. In schools, children study the biggest social movements that have rocked the country, making protests an inevitable element of every French citizen’s life.

    Still, Mr. Reddé’s devotion to demonstrating is unusual.

    Before each protest, Mr. Reddé follows the same ritual. First, he thinks of a punchy slogan, drawing on his frenetic consumption of news. Past slogans include “To the 49.3, we answer 1789,” a reference to Article 49.3 of the French Constitution, which the government has used to pass laws without a vote, and to the French Revolution.

    Then, on the day of the protest, Mr. Reddé buys a 3-by-5-foot placard, sits down in a cafe, grabs thick markers and draws the slogan in his time-tested design of capital letters and bright primary colors.

    “We are governed by colorless people,” he said. “We must put color back into this world.”

    In demonstrations, Mr. Reddé makes the most of his height to position his sign above the crowd and near politicians, drawing photographers and camera operators like a magnet.

    Photos of him holding his placards in demonstrations at home and overseas have appeared in numerous newspapers and television programs over the years. In 2010, an image of him holding a sign reading “Listen to the people’s anger” was used in newspapers around the world.

    His signs also illustrate French history textbooks and were displayed in a 2018 exhibition organized by Michel Batlle, a painter and sculptor, who called Mr. Reddé “an artivist.”

    Mr. Reddé has been criticized for trying to steal the show. A 2015 profile in Libération said his steady presence in protests could amount to “depriving people of their voice and image.”

    But in the crowds, Mr. Reddé is popular.

    At the march last month, Mr. Reddé wore a yellow vest, a souvenir from his involvement in the Yellow Vest protests, which he called “a historical movement of people’s uprising, for social and environmental justice.” Demonstrators stopped him for a photo or gave him a thumbs-up.

    “Irreplaceable!” one woman shouted. “Tireless,” another protester whispered to his wife.

    Mr. Reddé is even a kind of human landmark.

    “We call each other and say, ‘Let’s meet near Jean-Baptiste,’” said Isabelle Pluvieux, an environmental activist. “He’s a lighthouse.”

    Mr. Reddé said he had found in demonstrations the love and friendship he lacked as a child.

    “His family is the street,” said Mr. Batlle, the artist.

    Many demonstrators praised his dedication, noting that he had participated equally in small and large protests. Mr. Reddé has also organized his own demonstrations against the use of pesticides, securing a meeting with advisers to the environment minister in 2017.

    “He conveys a sense of tenacity, strength, determination,” said David Dufresne, an independent journalist who has extensively covered the Yellow Vest movement.

    Mr. Dufresne pointed to the physical challenge of holding a sign aloft during the many hours a French protest usually lasts. “There’s almost a warrior monk aspect to it,” he said.

    Mr. Reddé acknowledged that he suffered from knee problems and tendinitis. He often holds his sign with one arm to rest the other and sometimes winces in pain. But he dismissed the hardship as irrelevant.

    “Protesting rejuvenates,” he said.

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    France24 - Monde

    L’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest nécessite une réponse adaptée au climat dans un contexte de crises

    Proposé par

    Publié le : 05/09/2022 - 11:10

    Banque mondiale

    Alors que les crises se multiplient et le conflit dévastateur en Ukraine se prolonge, les impacts se font cruellement ressentir au Sahel et en Afrique de l'Ouest. Plus de 38 millions de personnes se trouvent déjà confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et les conséquences de la guerre menacent 7 à 10 millions de personnes supplémentaires dans la sous-région.

    Face à ces crises, la Banque mondiale déploie des interventions à court et à long terme pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, réduire les risques et consolider les systèmes alimentaires.

    Ces actions s'inscrivent dans le cadre d'une réponse globale à la crise actuelle de la sécurité alimentaire. Jusqu’à 30 milliards de dollars sont mobilisés afin de renforcer des initiatives, existantes et en créer de nouvelles dans différents secteurs clés : agriculture, nutrition, protection sociale ou encore eau et irrigation. Ces financements visent à stimuler la production d'aliments et d'engrais, améliorer les systèmes alimentaires, faciliter l'accroissement des échanges et soutenir les ménages et les producteurs vulnérables.

    La flambée des prix

    L’onde de choc déclenchée par le conflit et ces crises multiples aura des répercussions complexes et durables à travers le monde entier. L’Afrique n’a pas été épargnée. Selon les prévisions, les prix mondiaux resteront à des niveaux historiquement élevés jusqu'à fin 2024. La crise modifie la structure du commerce et de la production mondiale, ce qui aggravera l'insécurité alimentaire et l'inflation. Ces secousses surviennent après deux années perturbées par la pandémie de COVID-19, portant à nouveau atteinte à un système alimentaire mondial déjà fragile et aux prises avec des défis climatiques sans précèdent.

    « Aujourd’hui avec l’inflation galopante, beaucoup de populations malheureusement en Afrique ont du mal à avoir accès à l’essentiel, c’est-à-dire des produits alimentaires », souligne Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.

    Sur les marchés du Sahel et d'Afrique de l'Ouest les prix du pétrole, du riz, du blé et d’autres produits de base connaissent des hausses brutales reflétant les cours internationaux. Ces hausses impactent de façon significative les ménages les plus pauvres qui doivent dépenser une plus grande part de leurs revenus à l’alimentation, par rapport aux ménages les plus aisés. Selon les données de la Banque mondiale, le prix du blé a augmenté de 60 % entre janvier 2021 et début juin 2022.

    Le prix des engrais, essentiels à une agriculture productive, a également drastiquement augmenté depuis le début du conflit en février dernier. Il est aujourd'hui presque trois fois plus élevé qu'il y a un an. La production alimentaire devrait donc baisser au cours des prochaines années, la flambée des prix obligeant de nombreux agriculteurs à utiliser moins d'engrais.

    S'attaquer aux causes profondes

    La Banque mondiale se mobilise pour intervenir en urgence au Sahel et en Afrique de l'Ouest et centrale afin de soutenir les pays menacés par l'insécurité alimentaire à réagir plus rapidement. Elle travaille également avec ses partenaires humanitaires pour surveiller l'insécurité alimentaire régionale et élaborer des politiques de sécurité alimentaire.

    Renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la région exige également des réponses à long terme. Et comme de nombreuses causes et conséquences de l'insécurité alimentaire dépassent les frontières nationales, des approches régionales sont adoptées pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires dans les pays de l'Afrique de l'Ouest et centrale et répondre à ce défi pressant.

    Le programme de Résilience du système alimentaire (FSRP), doté de 716 millions de dollars, est l'une de ces approches. Il vise à accompagner plus de quatre millions de personnes en Afrique de l'Ouest en augmentant la productivité agricole grâce à une agriculture intelligente, adaptée au changement climatique, afin de promouvoir les chaînes de valeur au sein de la région et mieux gérer les risques au niveau régional.

    La Grande muraille verte

    Alors que les systèmes alimentaires du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest et centrale sont soumis à un stress exceptionnel, la demande d'investissements climato-intelligents augmente pour soutenir les pays où les communautés sont confrontées aux effets combinés du changement climatique, des conflits et d'une dégradation environnementale sans précédent.

    La Grande muraille verte, un projet initié et porté par le continent africain, est une initiative régionale majeure qui promet des solutions innovantes sur le plan climatique pour transformer les économies et les écosystèmes de la région. Elle vise à restaurer d’ici 2030 quelque 100 millions d'hectares de terres dégradées et à créer 10 millions d'emplois dans les zones rurales, en soutenant la capacité des populations à répondre et à s'adapter aux risques climatiques. La Banque mondiale s'est engagée à y investir 5,6 milliards de dollars entre 2020 et 2025 dans 11 pays participants. Plus de 60 projets ciblent la transformation des moyens de subsistance tout au long de la Grande muraille verte, à travers la restauration des paysages, l'amélioration des systèmes alimentaires et l'accès à des infrastructures résilientes au climat.

    Des résultats tangibles

    « Auparavant, je répandais chaque année de l’engrais chimique et je pouvais utiliser 20 ou 30 sacs d'engrais », explique Nama Boureima, agriculteur à Sapouy au Burkina Faso. Comme des centaines d’agriculteurs à travers le pays, il a bénéficié de l’installation d’un biodigesteur.

    En ajoutant un mélange de fumier de vache et d'eau aux biodigesteurs, les agriculteurs peuvent générer du biogaz renouvelable pour cuisiner et des engrais bios pour cultiver leurs champs. Cet équipement permet de réduire les émissions de CO2 en captant le méthane émis par le fumier, tout en diminuant la pression sur les ressources forestières qui étaient auparavant utilisées comme combustible domestique.

    « Aujourd’hui, je ne m'inquiète plus du problème des engrais », constate Boureima.

    Sa ferme illustre certains des changements radicaux en cours dans le cadre de la Grande muraille verte. Au Burkina Faso, 270 000 hectares de terres ont ainsi été placés sous gestion durable ; plus de 2 500 microprojets ont été financés ; 1,5 million de personnes ont vu leurs bénéfices issus de produits forestiers augmenter ; et 10 millions de tonnes de CO2 ont pu être économisées.

    Au Nigéria, le projet de lutte contre l’érosion et la préservation des bassins versant (NEWMAP) bénéficie à près de 12.5 millions de personnes. Ce projet, financé à hauteur de 900 millions de dollars, a permis de renforcer la capacité du pays à lutter contre l'érosion et les catastrophes naturelles Il a également créé 20 000 emplois directs et 32 ​​000 emplois indirects grâce aux obligations vertes souveraines – une première en Afrique.

    Au Niger, les rendements des communautés agro-sylvo-pastorales ont connu une forte progression, allant jusqu'à 58 %, grâce à la formation sur les stratégies intelligentes face au climat.

    Un avenir vert

    À l'heure où les défis mondiaux en matière de sécurité alimentaire se multiplient, il apparaît essentiel de tirer parti de ces investissements climato-intelligents ambitieux pour rendre l'économie de la région plus résiliente, atteindre une croissance inclusive et lutter contre l'insécurité alimentaire.

    « Lorsque ces éléments sont réunis, cela permet non seulement de transformer l’économie, mais aussi de créer des emplois. Pour les jeunes Africains, ces perspectives permettent de rester en Afrique et de gagner leur vie en travaillant sur le continent », explique Ousmane Diagana de la Banque mondiale.

    Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque mondiale : www.banquemondiale.org/fr/region/afr/western-and-central-africa

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    Известия (RUS)

    Лукашенко пообещал обсудить с Путиным способ «поставить Польшу на место»

    Президент Белоруссии Александр Лукашенко пообещал обсудить с российским лидером Владимиром Путиным способы «поставить Польшу на место». Такое заявление он сделал 22 марта в ходе беседы с журналистами.

    Лукашенко напомнил заявление польского посла в Париже Яна Эмерика Росцишевского, который ранее называл причины, по которым Варшава может вступить в прямую конфронтацию с Москвой в украинском конфликте.

    «У них тормозов нет. Вы же помните заявление посла, <…> что если они, поляки, проиграют или будут проигрывать в Украине, то они будут воевать. <…> «Мы будем воевать против России». <…> Считай, с нас начнут. Что мы должны делать? Мы с Путиным обратим на это внимание… Первый вопрос, который мы обсудим с Путиным, — как мы их должны поставить на место», — отметил он.

    Глава республики также обвинил власти Польши в отсутствии независимости и выполнении приказов, получаемых от США.

    Дружить орлами: Польша в фокусе американского влияния в Европе Варшава хочет сформировать новую реальность европейской геополитики

    Ранее, 19 марта, Росцишевский заявил, что Варшава напрямую вступит в конфликт с Москвой, в случае если Киев покажет свою несостоятельность на поле боя. По его словам, Украина якобы отстаивает западные ценности и культуру, поэтому победа в конфликте необходима. В свою очередь польская партия «Конфедерация» потребовала его отставки.

    Позднее, 20 марта, лидер французской партии «Патриоты» Флориан Филиппо назвал высказывание посла Польши во Франции безумным. По его мнению, оно демонстрирует нежелание Североатлантического альянса и Евросоюза (ЕС) добиваться мира.

    Глава комитета Госдумы РФ по международным делам Леонид Слуцкий считает, что вступление Варшавы в конфликт будет обозначать развязывание НАТО третьей мировой войны. Вместе с тем, по его словам, такая ситуация не устраивает членов блока, в связи с чем посольство Польши поспешило опровергнуть эти заявления.

    Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент России Владимир Путин объявил 24 февраля 2022 года, продолжается. Решение было принято на фоне обострения ситуации в регионе из-за обстрелов со стороны украинских военных.

    Valeurs Actuelles

    Diplomatie de la paix : Pékin marque un point dans le Golfe

    Le 10 mars, depuis Pékin, à l’issue de quatre jours de négociations gardées secrètes, les Saoudiens et les Iraniens ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques et la réouverture de leurs ambassades respectives. Sous les auspices de Wang Li, le patron de la diplomatie chinoise, les envoyés spéciaux des deux frères ennemis ont enterré la hache de guerre après sept années de brouille et de soutien à des factions armées adverses au Yémen, au Liban et en Syrie. Véritable déflagration diplomatique, cet accord promet de faire avancer plusieurs dossiers sensibles, à commencer par celui du programme nucléaire iranien. Le rôle joué par la Chine a été décisif.

    Pékin, nouveau faiseur de paix au Moyen-Orient ?

    En ayant réussi à amorcer le règlement d’un différend géopolitique majeur dans le Golfe Persique, Pékin envoie un signal clair à Washington. Puissance militaire encore prépondérante au Moyen-Orient, l’Amérique n’est plus l’unique faiseuse de paix. Cette victoire est à mettre au crédit de Xi Jinping, le président chinois qui vient d’être réélu, pilote de la nouvelle stratégie de « puissance pacifique et responsable » de l’Empire du Milieu sur la scène internationale. Selon Jeffrey Feltman, membre de l’influent think tank américain Brookings Institution, cet accord souligne l’échec de l’administration Biden à négocier avec les Mollahs sur le nucléaire et constitue une « gifle pour l’administration Biden ».

    Ce succès diplomatique vient couronner plusieurs années d’efforts diplomatiques et commerciaux de la Chine dans le Golfe, où elle s’est imposée comme le principal partenaire économique de Riyad et Téhéran.

    Nouvelle grande puissance régionale

    L’Iran, qui est depuis 2006 sous sanctions occidentales, profite avec la Chine d’un débouché indispensable pour son pétrole et d’un fournisseur précieux de technologies. Toujours plus proche de Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, Téhéran soutient la vision d’un “monde multipolaire” portée par Vladimir Poutine et Xi Jinping, lequel dénonçait encore le 13 mars la « répression » américaine contre les pays qui n’appliquent pas les sanctions décrétées par Washington. Après avoir signé en 2021 un vaste accord stratégique sur vingt-cinq ans avec Pékin dans des domaines aussi variés que l’énergie, la sécurité, les infrastructures et les communications, le président iranien Raïssi s’est rendu à Pékin, il y a un mois, pour une première visite d’Etat depuis plus de 20 ans.

    La Chine s’est également imposée comme le premier partenaire commercial de l’Arabie Saoudite, dont elle est le principal client énergétique. La volonté du prince Mohammed ben Salmane de s’affranchir de la tutelle américaine s’est récemment accélérée. En octobre dernier, Riyad a refusé d’augmenter ses quotas pétroliers pour soulager les ménages américains confrontés à la flambée des cours, à la suite des sanctions appliquées contre le pétrole russe. Coïncidence ou pas, quelques semaines plus tard Xi Jinping était reçu en majesté à Riyad, dans un rapprochement bilatéral sans précédent.

    Inquiétudes à la Maison Blanche

    Les Etats-Unis sont sceptiques sur la portée et la mise en œuvre de l’accord. « Il reste à voir si lIran remplira ses obligations », a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche. Avec cet accord, Washington craint de perdre un peu plus la main sur les évolutions stratégiques de la région, que ce soit dans le règlement du conflit au Yémen ou dans l’avenir du programme nucléaire iranien. « Nous continuons à surveiller la Chine, qui tente de gagner de linfluence et de simplanter ailleurs dans le monde, dans son propre intérêt égoïste », a toutefois averti le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. Le prochain déplacement de Xi Jinping est très attendu. Mais cette fois à Moscou.

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    Известия (RUS)

    Полковник Макгрегор объяснил отказ США признавать мирный план КНР

    США отвергли план Китая по урегулированию украинского конфликта, так как не заинтересованы в мире на Украине. Такое мнение 21 марта высказал бывший советник Пентагона полковник Дуглас Макгрегор.

    «Если бы мы (Соединенные Штаты. — Ред.) были заинтересованы в мире, то нам следовало бы просто сказать, что мы рассмотрим предложение, изучим его и ответим. Нам ничего не стоило сказать это, и это просто дипломатический язык, который мы должны были использовать. Но мы ясно дали понять, что мы не заинтересованы в нем», — заявил он YouTube-каналу Judging Freedom.

    Полковник добавил, что позиция представителя Белого дома по вопросам национальной безопасности Джона Кирби, отвергшего мирный план КНР, соответствует позиции Штатов в девяностых годах, когда прозвучал тезис о том, что американцы «незаменимая нация».

    «Пока не будет соответствующего решения США, не будет и переговоров» Экс-премьер Украины Николай Азаров — о возможности диалога Москвы и Киева, дальнейших поставках западного оружия и коррупции в стране

    В тот же день помощник президента РФ Юрий Ушаков указал, что мирный план КНР вызвал разную реакцию в мире: если на Западе он вызывает раздражение, то в Москве к нему отнеслись уважительно.

    20 марта президент России Владимир Путин по итогам первого дня переговоров с председателем КНР Си Цзиньпином сообщил, что внимательно ознакомился с планом Пекина. Глава государства отметил, что Китай исходит из принципов справедливости и соблюдения основополагающих положений международного права. Он также подчеркнул, что Россия всегда открыта для переговорного процесса.

    В то же время президент Украины Владимир Зеленский охарактеризовал предложения КНР по урегулированию украинского кризиса как «не план действий, а размышления на эту тему».

    Китай в конце февраля представил свой план по урегулированию конфликта на Украине. В нем Пекин призвал все стороны прекратить боевые действия, отказаться от менталитета холодной войны и начать мирные переговоры, заявив о готовности дать площадку для встречи. Кроме того, в КНР выступили против атак на атомные электростанции и ядерные объекты, а также повторили тезис о том, что ядерные войны не должны вестись.

    С начала спецоперации РФ стороны провели четыре очные встречи. Последний на сегодняшний день очный раунд переговоров между РФ и Украиной состоялся 29 марта в Турции. 4 октября Киев официально отказался от контактов с Москвой.

    France24 - Monde

    Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique

    Proposé par

    Publié le : 25/07/2022 - 13:17

    JICA

    Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.

    Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.

    Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.

    « Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.

    En prélude à la TICAD8

    Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.

    La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».

    La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.

    « En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.

    Une nouvelle approche du développement

    Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.

    Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».

    Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.

    La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation

    La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.

    Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.

    « Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »

    La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »

    Répondre aux défis par l'appropriation des solutions

    L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.

    Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».

    Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »

    Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.

    Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».

    Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.

    Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).

    TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement

    Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.

    « Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »

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    Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    L'Humanité

    Aux États-Unis, un bouclier pour des réserves naturelles

    Un geste en faveur de l’écologie. Ce mardi, Joe Biden a classé comme monuments nationaux deux gigantesques espaces naturels. Ce statut confère aux zones concernées un bouclier contre tout projet de construction immobilière ou économique. Il est aussi synonyme de retombées touristiques. Les territoires nouvellement promus d’Avi Kwa Ame, au Nevada, et de Castner Range, au Texas, sont d’immenses réserves naturelles chargées d’histoire. La terre d’Avi Kwa Ame est sacrée pour les peuples hopi et chemehuevi paiute. Ce territoire renferme de nombreux habitats fertiles qui favorisent la survie de plantes et d’animaux du désert des Mojaves. La protection de la zone de Castner Range permettra, elle, de garantir la sécurité de l’aquifère approvisionnant la région en eau potable. Cette zone comporte aussi des couloirs de migration qui abritent des lions de montagne, des renards nains… Le président américain envisage également de créer un sanctuaire marin dans le Pacifique.

    États-UnisEnvironnement
    France24 - World

    French court orders fishing ban after hundreds of dolphins wash up on coast

    Issued on: 21/03/2023 - 08:53

    NEWS WIRES

    France's top administrative court on Monday ordered the government to ban fishing in parts of the Atlantic to protect dolphins which have washed up dead in their hundreds. 

    The move by the State Council, the highest court in government matters, comes days after an oceanographic institute reported that at least 910 dolphins had washed up on France's Atlantic coast since the start of the winter.

    Over a single week, more than 400 of the marine mammals were found stranded along the coast, an "unprecedented" number, the Pelagis oceanographic observatory based in the western city of La Rochelle said in a report on Friday. 

    Several environmental NGOs, including Sea Shepherd, had filed a legal complaint against the government over the dolphin and porpoise deaths. They said it was not doing enough to protect the species, which are in danger of disappearing from parts of the Bay of Biscay along the Atlantic coast.

    Regarder la réalité en face : Hier nous avons exposé 6 🐬 aux Sables d'Olonne d'où viennent de nombreux bateaux que nous filmons avec des 🐬 capturés. Nous attendons avec impatience la décision du Conseil d'Etat sur la fermeture des zones de pêche @HerveBerville @EmmanuelMacron pic.twitter.com/kWWQrygfc8

    March 12, 2023

    Most of the dolphins found showed injuries consistent with being caught in nets, other fishing equipment or boat engines.

    Many died in February and March, when dolphins usually move closer to the coast looking for food and are more likely to come in contact with fishing operations.

    The French government has so far held back from imposing fishing bans, opting instead for solutions mitigating the impact of industrial fishing on dolphins, such as onboard cameras or loud sound equipment to drive the dolphins away.

    But the State Council ruled on Monday that instruments of "acoustic deterrence" on fishing boats "do not guarantee a favourable state of conservation for small cetacean species" including dolphins and porpoises.

    Both species were threatened with extinction, "at least regionally", it said.

    The court gave the government six months to establish the no-fishing zones, and also told it to boost the monitoring of accidental capture of dolphins which it said was still too approximate.

    (AFP)

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    France faces pressure to protect dolphins as thousands 'killed by trawlers' yearly

    Focus

    Dolphins killed in France: Fishermen and NGOs clash over accidental catches

    In the press

    Dolphins swim in Venice's Grand Canal – for real this time!

    Известия (RUS)

    В Молдавии заблокировали сайты агентства Sputnik

    Служба информации и безопасности Молдавии (СИБ) распорядилась заблокировать пять сайтов агентства Sputnik. Об этом она сообщила 22 марта на своем сайте.

    «Приказом директора СИБ утвержден перечень источников с онлайн-контентом, распространяющих ложную информацию в сфере, затрагивающей национальную безопасность в условиях чрезвычайного положения», — говорится в сообщении.

    Под ограничения попали сайты sputniknews.com, md.sputniknews.com, ro.sputniknews.com, sputniknews.ru и md.sputniknews.ru.

    Приказ был направлен сетевым провайдерам и службам электронной связи, чтобы немедленно заблокировать доступ к источникам.

    Уроки румынского: почему Молдавия отказывается от своего языка Переименование подчеркивает геополитический курс страны

    Ранее, 16 декабря, Кишинев приостановил лицензию телеканалов Primul in Moldova, RTR Moldova, Accent TV, NTV Moldova, TV6 и Orhei TV. Эти СМИ, по мнению властей Молдавии, якобы недобросовестно освещают информацию о событиях в стране и на Украине, что приводит к риску дезинформации.

    Официальный представитель МИД РФ Мария Захарова в ответ на это заявила, что такие действия являются актом политической цензуры. Она охарактеризовала решение молдавских властей как «циничное ущемление прав национальных меньшинств» и потребовала от профильных международных организаций дать адекватную оценку произошедшему.

    Ранее, 30 ноября, Захарова заявила, что Запад втягивает Молдавию в антироссийскую кампанию по сценарию, аналогичному украинскому. По ее словам, в стране происходит зачистка информационного пространства от неугодных мнений, политические репрессии, разжигание русофобии, сближение с НАТО, а также отход от нейтрального статуса.

    El País (ESP)

    SANS TITRE

    La col es una hortaliza característica de los meses más fríos del año que, a pesar de no gozar de gran popularidad, tiene unas cuantas ventajas: se pueden preparar con ella platos calientes –farcellets o rollitos de col, el trinxat o gratén de col blanca y queso azul– o fríos como una ensalada asiática de col, con zanahoria y perejil o con apionabo y chirivía, aguanta bastantes días en la nevera y rinde muchísimo (con una col alimentas a tu familia y la del vecino).

    En esta ocasión la mezclamos con naranja, frutos secos garrapiñados con un toque picante y una vinagreta de tomillo. Vamos por partes. Primero, la col: yo he utilizado col blanca pero se puede preparar también con col lombarda. Sea cual sea la elegida, puede que te resulte demasiado dura para comerla cómodamente en crudo por lo que, si tienes tiempo, te recomiendo que la ablandes con sal tal y como indicamos en la receta. Se trata de un mero proceso de osmosis: cuando añades sal a un vegetal esta provoca que parte de su agua sea expulsada y pierda así cierta estructura (algo que conviene hacer con la col, pero no con una lechuga, por ejemplo). Al mismo tiempo, la col se va aderezando, por lo que son dos puntos a favor para ese proceso.

    Segundo, los frutos secos garrapiñados: es sencillo prepararlos pero puedes ponerlos simplemente tostados si no te apetece hacer este paso o no quieres comer azúcar. El punto picante del pimentón le va muy bien a la col -muestra de ello es el kimchi- pero no tienes por qué dárselo sí o sí con esta especia, puedes sustituirlo por unas gotitas de cualquier salsa picante que te guste añadidas al aliño y chimpún.

    Los demás ingredientes y pasos de esta receta no tienen ningún tipo de ciencia. Si no te gusta la naranja o justo no tienes en casa también puedes preparar esta ensalada con mandarina o pomelo. Respecto al tomillo, te recomiendo encarecidamente que lo emplees fresco ya que su aroma es más ligero, herbal y cítrico que el seco. Esta ensalada va muy bien con carnes o pescados con cierto contenido graso: un lomo de salmón a la plancha o unas costillas de cerdo pueden ser su pareja perfecta.

    Dificultad

    Encontrar tomillo fresco.

    Ingredientes

    Para 4 personas, como guarnición

    • 500 g de col blanca
    • 1 naranja
    • 100 g de frutos secos a elección
    • 50 g de azúcar blanco
    • 50 g de agua
    • 1 cucharadita de pimentón ahumado picante
    • 1 cucharadita de mostaza de Dijon
    • 3 o 4 ramitas de tomillo fresco
    • 4 cucharadas de aceite de oliva virgen extra
    • Sal fina
    • Pimienta negra recién molida

    Preparación

    1. Cortar la col en juliana muy fina y ponerla en un bol. Añadir sal -la misma cantidad que utilizarías para aliñarla-, mezclar bien y dejar que repose en la nevera durante una hora como mínimo.

    2. En un cazo mezclar el agua y el azúcar, llevar a ebullición y no removerlo más. Cuando el azúcar se haya disuelto por completo y el almíbar tenga una consistencia viscosa, retirar del fuego (si tienes termómetro, hazlo cuando llegue a 117 ºC). Añadir los frutos secos y remover hasta que el azúcar se cristalice. Devolver el cazo al fuego y esperar hasta que el azúcar caramelice y tenga un tono marrón claro, removiendo de vez en cuando. Añadir el pimentón y una pizca de sal y mezclar. Extender los frutos secos lo más separados posible sobre un papel vegetal y dejar que se enfríen.

    3. Pelar la naranja a lo vivo -en el minuto 1:08 de este vídeo Mikel López Iturriaga te enseña cómo se hace-, cortar los gajos en dos o tres trozos y reservar algunos enteros para decorar.

    4. Exprimir el hollejo restante de la naranja sobre un cuenco o un bote con tapa. Añadir el aceite, las hojas de dos o tres ramitas de tomillo fresco, la mostaza, una pizca de sal -la col ya tiene- y pimienta negra recién molida. Mezclar todo muy bien hasta que emulsione, es decir, estén bien integrados todos los ingredientes.

    5. Aliñar la col y mezclar bien: dejar reposar entre 30 minutos y una hora nuevamente si se busca que se ablande aún más. Añadir los gajos de naranja cortados y una parte de los frutos secos garrapiñados cortados y mezclar suavemente.

    6. Servir y terminar con los gajos de naranja enteros, más frutos secos picados y unas hojitas de tomillo extra.

    Si haces esta receta, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te sale mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com.

    France24 - World

    Mbappé named French team's captain after Hugo Lloris retirement

    Issued on: 21/03/2023 - 02:55

    NEWS WIRES

    Kylian Mbappe has succeeded the retired Hugo Lloris as France captain, a source close to the team told AFP on Monday.

    Paris Saint-Germain forward Mbappe, 24, accepted the proposal after discussions with coach Didier Deschamps earlier in the day.

    Tottenham goalkeeper Lloris brought an end to his international career in January after losing the World Cup final a month earlier.

    Lloris, 36, had been skipper for more than a decade.

    Atletico Madrid attacker Antoine Griezmann was named vice-captain after Manchester United centre-back Raphael Varane also hung up his boots following the defeat to Argentina in December.

    Mbappe, who has played 66 times for his country, had been heavily linked with the role for weeks and scored a hat-trick in the World Cup final loss after helping Les Bleus to the title in 2018.

    The former Monaco attacker is vice-captain at PSG behind Brazil's Marquinhos and led the side in the defender's absence during Sunday's loss to Rennes.

    His first game as captain will be Friday's Euro 2024 qualifier against the Netherlands at the Stade de France.

    (AFP)

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    ‘I play to make history,’ says Mbappé as he clocks PSG goal record

    World cup foes Mbappe and Messi inspire PSG to win over rivals Marseille

    Messi beats Mbappé to FIFA Best award, Putellas retains women's prize

    Известия (RUS)

    Госдума приняла заявление о геноциде народов СССР Германией и ее пособниками

    Депутаты Госдумы на пленарном заседании в среду, 22 марта, приняли проект заявления палаты «О геноциде народов Советского Союза Германией и ее пособниками в ходе Великой Отечественной войны 1941–1945 годов». Соответствующий проект внес в палату думский комитет по международным делам.

    В тексте документа отмечается, что Госдума считает важным дать судебно-правовую оценку преступлений против человечности, совершенных в Великую Отечественную войну (ВОВ).

    Депутаты указали, что принимают во внимание положения Устава Организации Объединенных Наций (ООН), Устава и приговора Нюрнбергского трибунала, а также Конвенции о предупреждении преступления геноцида и наказании за него, Конвенции о неприменимости срока давности к военным преступлениям и преступлениям против человечества, согласно которым «признает преступные деяния немецко-фашистских захватчиков и их пособников в отношении мирного населения СССР геноцидом народов Советского Союза».

    Парламентарии также напомнили о циничных попытках властей современной Германии переложить вину за развязывание Второй мировой войны на сегодняшнюю Россию.

    «Особенно цинично выглядят попытки сегодняшних властей Германии продвигать ложный тезис о якобы совместной ответственности и тождественности гитлеровской Германии и СССР, а также стремление переложить на нашу страну вину Германии за развязывание самого масштабного и кровавого конфликта в новейшей истории человечества», — указано в документе.

    Давние счеты: почему блокаду Ленинграда признали геноцидом В суде Санкт-Петербурга озвучили уточненные данные о количестве жертв трагических событий Великой Отечественной войны

    Ранее, 21 марта, сообщалось, что Белгородский областной суд удовлетворил заявление, направленное по поручению генерального прокурора РФ Игоря Краснова, о факте преступлений, совершенных немецкими войсками в Белгородской области в период Великой Отечественной войны. В суде был установлен факт геноцида народов Советского Союза, проходивший с июля 1941 года по август 1943 года в Белгородской области.

    20 января Ставропольский краевой суд признал геноцидом преступления нацистов в регионе в годы ВОВ, в результате которых погибли 28 тыс. человек.

    26 января бывший премьер-министр Великобритании Борис Джонсон ответил украинской журналистке и попросил не забывать об огромных потерях русского народа в период Великой Отечественной войны, когда девушка сравнила россиян с нацистами. Политик осадил журналистку во время интервью украинскому телеканалу «Рада».

    2 февраля президент РФ Владимир Путин назвал невероятным, что России на фоне конфликта на Украине снова угрожают немецкие танки. Глава государства провел параллель с временами Великой Отечественной войны. По его словам, враги вновь собираются воевать с Россией на земле Украины «руками последышей Гитлера, руками бандеровцев».

    Valeurs Actuelles

    Donald Trump fait son grand retour sur Facebook après deux années d’absence

    Un retour en fanfare. Vendredi 17 mars, Donald Trump a partagé une vidéo avec sa communauté, sur ses comptes Facebook et YouTube, comme l’ont relaté plusieurs médias, dont BFM TV. Une première, depuis 2021, date à laquelle son profil avait été suspendu. L’ancien président des Etats-Unis a diffusé un spot de sa campagne, en vue de l’élection présidentielle de 2024. Dedans, figure un fragment d’une vidéo datant de son élection en 2016, dans laquelle il prononçait ces quelques mots : « Je suis désolé de vous avoir fait attendre. Des affaires compliquées. » Cette publication s’accompagne d’une légende dans laquelle on peut lire : « Je suis de retour. »

    L’assaut du Capitole à Washington en 2021 

    Ce vendredi également, mais plus tôt dans la journée, la plateforme de vidéos en ligne YouTube avait fait savoir sur Twitter qu’elle mettait fin à la suspension de l’ex-chef de l’Etat. Comme pour Facebook, Donald Trump en avait été exclu le 7 janvier 2021 – période à laquelle il était encore le chef l’Etat –, à la suite de l’assaut du Capitole survenu la veille à Washington. Il lui était reproché d’avoir encouragé ses partisans à prendre part à cette attaque perpétrée contre le Congrès. 

    1/ Starting today, the Donald J. Trump channel is no longer restricted and can upload new content. We carefully evaluated the continued risk of real-world violence, while balancing the chance for voters to hear equally from major national candidates in the run up to an election.

    — YouTubeInsider (@YouTubeInsider) March 17, 2023

    Ce vendredi, sur son compte Twitter, YouTube a précisé qu’« à partir d’aujourd’hui, la chaîne de Donald J. Trump [n’était] plus restreinte et [pouvait] mettre en ligne de nouveaux contenus ». Le géant américain a ajouté avoir « évalué le risque de violences dans le monde réel » tout en ayant à cœur de permettre aux « électeurs d’entendre de manière égale les candidats nationaux majeurs à l’approche d’une élection »

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    Valeurs Actuelles

    [Entretien] Edouard Husson : “L’objectif pour les Etats-Unis est de rendre l’Union européenne plus dépendante d’eux”

    Valeurs actuelles. Dans leur déclaration commune, Joe Biden et Ursula von der Leyen répètent à de multiples reprises que les sanctions contre la Russie ont été efficaces et ont affaibli le régime de Poutine. N’est-ce pas l’inverse qui s’est produit ?

    Edouard Husson. Ursula von der Leyen travaillait aux sanctions contre la Russie avant même le déclenchement de la guerre, c’est pour cela qu’il est vital pour elle de déclarer que ces sanctions sont efficientes. Même chose pour les Etats-Unis. En réalité, les sanctions sont un échec. Malgré toutes les sanctions prises, l’économie russe est toujours debout. Hier, Poutine a déclaré qu’ils pourraient avoir des difficultés à long terme à cause de ces sanctions, mais qu’à court-terme, elles n’avaient pas fonctionné comme les Occidentaux l’espéraient.

    Il faut regarder plusieurs choses : l’inflation a baissé en Russie, la récession n’a été que de 2,5 % quand on s’entendait à ce qu’elle atteignent les 8-10 % pour l’année 2022, et surtout, les sanctions ont accentué l’augmentation des prix de l’énergie, ce qui a, de facto, fait rentrer plus d’argent dans les caisses de la Russie. D’autant plus que les sanctions n’ont été mises en place que progressivement. Et surtout, les marchés de substitution, ont permis à la Russie d’écouler une partie de sa production vers l’Inde ou la Chine. On sait aussi que l’Inde a fait des bénéfices considérables. Il y a aussi, dans les eaux internationales, des pétroliers qui transfèrent du pétrole russe vers d’autres pétroliers, sans qu’on puisse connaître la provenance de ce pétrole. 

    Vous dites que ces sanctions contre la Russie avaient commencé avant même le début de la guerre ?

    Il y avait des sanctions depuis l’invasion de la Crimée en 2014, mais je ne faisais pas référence à cela. Je parlais de la visite de madame von der Leyen à Washington en janvier 2022 et de la préparation de sanctions envers la Russie alors qu’on ne savait pas encore qu’il y aurait une invasion. C’est documenté. 

    Ces sanctions étaient déjà coordonnées avec les Etats-Unis ?

    Oui absolument. Je me suis même demandé, à l’époque, comment on pouvait ainsi court-circuiter le Conseil européen. Le texte a été présenté au Conseil européen tel quel, déjà rédigé. J’imagine que la France et l’Allemagne avaient été mises au courant, mais madame von der Leyen a agi en tant que présidente de la commission en outrepassant largement les pouvoirs que lui donnent les traités européens.

    Une action donc coordonnée alors que les impacts de ces sanctions ne sont pas les mêmes pour les États de l’Union européenne et pour les Etats-Unis. L’Europe n’a-t-elle pas, ce faisant, joué contre ses intérêts ?

    Il y a une doctrine américaine qui remonte à une vingtaine d’années, qui a été formulée brillamment par un géopoliticien américain, George Friedman, qui a créé le think tank Stratfor, et qui disait qu’un des objectifs essentiels de la politique étrangère américaine devait être de couper les liens économiques entre l’Allemagne et la Russie. Et ce qu’on remarque aujourd’hui c’est que madame von der Leyen est rentrée dans cette logique, au risque de jouer, en effet, contre les intérêts de son propre pays.

    Cet accord du 10 mars entre Biden et von der Leyen mentionne également le projet d’une coopération approfondie entre les Etats-Unis et l’Union européenne concernant l’extraction de minerai, « pour réduire les dépendances stratégiques non-voulues ». Il s’agit bien pour les Etats-Unis de s’affranchir de leur dépendance envers la Chine ?

    Oui, l’idée c’est de trouver d’autres fournisseurs que la Chine concernant les terres rares. Mais l’objectif pour les Etats-Unis est aussi de rendre l’Union européenne plus dépendante d’eux. Par des livraisons directes avec le gaz naturel liquéfié. Je ne juge pas la volonté euro-américaine de se confronter avec la Russie et la Chine, cependant, ce qui me frappe c’est que c’est extrêmement improvisé. On réalise cette substitution d’approvisionnement dans les pires conditions possibles.

    « Les pires conditions possibles », vous faites référence à la guerre en Ukraine ?

    Oui. Ça peut être un choix de l’Union européenne et des Etats-Unis d’affronter la Chine et la Russie. C’est ce qui est en train de se passer. Après un an de guerre, on voit clairement apparaître une confrontation entre deux blocs. Pourquoi pas, si les Occidentaux pensent que c’est leur intérêt, mais je pense que ça a été extrêmement mal préparé. On voit que la Russie a pu mettre en place de nouveaux services commerciaux.

    L’Arabie saoudite n’avait pas été mise au courant pas les Etats-Unis du bouleversement géopolitique qui se préparait, puisque aujourd’hui l’Arabie saoudite se réconcilie avec l’Iran sous l’impulsion de la Chine et commence à parler de transactions pétrolières en yuan, ce qui représente un camouflet énorme pour les Etats-Unis. L’état d’Israël reste très prudent pour ménager la Russie, donc le moins qu’on puisse dire c’est que tout ça est très improvisé, aussi bien du point de vue américain qu’européen.

    Vous avez parlé de “blocs”, sommes-nous en train de vivre une deuxième Guerre Froide ?

    Pour le moment, il est difficile de qualifier ce conflit, mais c’est ce qui semble se dessiner. On espère que ce conflit va rester froid. Mon hypothèse c’est que les Américains vont devoir négocier avec la Russie sur l’avenir de l’Ukraine et c’est pour cela qu’on assiste à une gesticulation autour de Taïwan pour donner l’impression qu’on ne cède pas face aux adversaires de l’Occident. La Chine a à la fois proposé une médiation et en même temps dit que si la médiation n’était pas acceptée, elle serait du côté de la Russie.

    Les Américains essayent de sauver la face, car le jour où il faudra discuter avec la Russie à propos de l’Ukraine, ce sera une énorme perte de prestige pour eux. Les Occidentaux étaient persuadés, il y a quelques mois seulement, que la Russie allait s’effondrer à la suite des sanctions.

    En lisant ce rapport et en vous écoutant, on a l’impression que ce sont les Etats-Unis qui imposent une ligne géopolitique et que l’Europe se contente de suivre…

    Oui, c’est le cas. Je regrette qu’il n’y ait aucune autonomie stratégique de l’Europe dans la gestion de ce conflit. Personnellement, je suis étonné que l’UE soit aussi va-t-en guerre alors que sa mission d’origine c’est justement le maintien de la paix. Pour moi qui suis le conflit depuis des années, je vous renvoie à mon livre Paris-Berlin : la survie de l’Europe (Editions Gallimard, 2019), je considère que la France et l’Allemagne n’ont pas joué leur rôle en ne faisant pas appliquer les accords de Minsk et je pense que cette guerre était tout à fait évitable.

    Quel pouvoir a réellement la Commission européenne si les états, la France par exemple, décidaient d’arrêter de livrer des armes à l’Ukraine ?

    On est confrontés à la question de l’application des traités européens et d’une éventuelle dérive dans l’application de ces traités européens. Car même s’il existe un porte-parole pour la politique étrangère de l’UE, monsieur Josep Borrell, je ne vois pas ce qui dans les traités justifie que la Commission prenne autant d’initiatives.

    Je pense qu’on assiste à une dérive fédérale de l’Union européenne. 

    Je pense que c’est parce que les états la laissent faire, voire sont d’accord. Mais personnellement je suis très opposé à la dérive que j’observe dans les institutions européennes. On l’a déjà observée pendant la crise du covid, lorsque la santé, normalement compétence des états nationaux, a été prise en charge par la commission européenne. Et là je trouve qu’on est dans un cas similaire. Je pense qu’on assiste à une dérive fédérale de l’Union européenne. 

    Est-ce qu’on peut encore parler d’une politique de “défense” de l’Ukraine quand l’Occident cherche ouvertement à isoler la Russie de ses alliés commerciaux et militaires ?

    Autant la majorité des pays à l’ONU a condamné l’attaque russe, autant la majorité des pays du monde n’a pas voté les sanctions. A part l’Amérique du nord et l’Europe, personne n’a accepté de voter les sanctions. Il y a eu une dizaine de délégations américaines en Inde pour essayer de la sortir de sa neutralité, mais celle-ci refuse toujours. Il faut avoir conscience du vrai rapport de force qui s’est installé.

    Il n’y a que le monde anglo-saxon et l’Union européenne qui sont favorables aux sanctions.

    Aujourd’hui, c’est le monde occidental qui est isolé sur la question des sanctions russes et c’est un bouleversement géopolitique. On ne s’y attendait pas. Les grands pays d’Amérique latine sont neutres, l’Afrique n’a pas voulu, les pays du Golfe, l’Inde et la Chine non plus. Il n’y a que le monde anglo-saxon et l’Union européenne qui sont favorables aux sanctions. C’est un changement gigantesque du point de vue du rapport de force mondial. 

    Ce bouleversement géopolitique dont vous parlez ne justifie-t-il pas la politique atlantiste d’Ursula von der Leyen ?

    Même si tout devrait plaider pour plus d’autonomie européenne, on a une atlantisation de la défense et de la politique européenne qui n’a jamais été aussi poussée. Objectivement, je pense que la vieille idée gaullienne d’une Europe européenne est morte. Peut-être reviendra-t-elle sous une autre forme un jour, mais en attendant on a un bloc atlantique de plus en plus soudé avec la possibilité de l’élargissement de l’OTAN à la Suède et la Finlande. Et il fait face au bloc de la Chine, de la Russie et de l’Iran. Car la Chine a besoin de la Russie, ne serait-ce que par rapport à Taïwan.

    Et puis il y a le reste du monde qui souhaite la fin de la guerre mais ne désavoue pas la Russie sur le fond. Même si formellement, les pays membres de l’ONU n’ont d’autre choix que de condamner l’invasion. L’ONU est fondé sur la souveraineté des Etats et l’intangibilité des frontières, il est donc difficile de ne pas condamner l’invasion russe. En revanche, on a un basculement sur les sanctions, vous le voyez sur l’impact très négatif qu’a eu le gel des actifs russes par l’UE et les Etats-Unis et qui accélère la substitution d’un système monétaire multipolaire dominé par le dollar.

    Sachant que d’autres sanctions sont annoncées, on imagine que la situation économique de l’Europe va continuer à s’aggraver dans les mois à venir…

    Oui, malheureusement les sanctions ont eu un effet boomerang. Et ce qui est le plus difficile à comprendre dans cette situation c’est que l’Allemagne accepte absolument la politique américaine alors que le gaz russe, peu coûteux, était un des secrets de la compétitivité industrielle allemande. On voit que le chancelier Scholz est depuis le début, mal à l’aise et contraint, mais il ne s’est pas opposé aux Etats-Unis. 

    Quelles mesures aimeriez-vous voir l’Union européenne prendre dans le contexte géopolitique actuel ?

    Ce que je souhaiterais c’est que l’Union européenne revienne à ses fondamentaux, c’est-à-dire la paix.

    Je pense que l’UE, si elle veut survivre en tant que telle, n’a pas d’autre choix que de se joindre à une médiation pour mettre fin au conflit en Ukraine. Et ce, avec la Chine. Parce que notre intérêt n’est pas d’entrer en confrontation avec la Chine. Ce que je souhaiterais c’est que l’Union européenne revienne à ses fondamentaux, c’est-à-dire la paix. Car la réalité sur le terrain c’est que la Russie grignote tous les jours le territoire ukrainien et a des capacités de frappe très destructrices. J’ai toujours pensé que plus tôt on mettrait fin à cette guerre, mieux l’Europe se porterait. 

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    France24 - World

    UN climate report a 'message of hope' despite impacts hitting faster than expected

    Issued on: 20/03/2023 - 15:28Modified: 20/03/2023 - 15:29

    FRANCE 24 Follow

    Devastating climate impacts are hitting faster than expected as the world teeters on reaching the 1.5 degree Celsius warming limit in a little over a decade, the UN said Monday.

    Temperatures seen in recent years have stoked destructive storms and flooding, crop-wilting heatwaves and deadly droughts.

    But generations to come will look back on the hottest years of the 2020s as relatively cool, even if planet-warming fossil fuel emissions drop quickly, the UN's climate advisory panel said in a key report.   

    The 36-page "summary for policymakers" – a synthesis of six major reports since 2018 from the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) – is a brutal reminder that while humanity has the tools to prevent climate catastrophe, it is still not putting them to use.

    The world is currently set to reach 1.5C above pre-industrial levels – considered a safer limit to warming – in the early 2030s, which will ratchet up the severity of impacts in the near future.  

    But it's not too late to turn things around, the head of the IPCC told AFP, describing the report as a "message of hope".

    "We have know-how, technology, tools, financial resources – everything needed to overcome the climate problems we have known about for so long," Hoesung Lee said in a video interview.

    "What's lacking at this point is a strong political will to resolve this issues once and for all."

    “We have never been better equipped to solve the climate challenge – but we must move into warp speed #ClimateAction now.We don’t have a moment to lose.”– @antonioguterres on latest @IPCC_CH report. https://t.co/q1DpjemK49 pic.twitter.com/5WsFm4ieWA

    March 20, 2023

    After the release of the US report, Swedish climate activist Greta Thunberg on Monday denounced world leaders for "betrayal" by failing to act on climate change.

    "The fact that the people in power still somehow live in denial, and actively move in the wrong direction, will eventually be seen for and understood as the unprecedented betrayal it is. It is just a matter of time," Thunberg said in a statement to AFP.

    'Humanity on thin ice'

    In response to the report, UN Secretary General Antonio Guterres said wealthy countries aiming for carbon neutrality in 2050 or beyond should speed up their goal to as close as possible to 2040 in order to "defuse the climate time bomb."

    "Humanity is on thin ice – and that ice is melting fast," the United Nations chief said in a video message as the IPCC experts group issued its latest report, which he likened to "a survival guide for humanity."

    The IPCC made clear that the benefits to society and the world economy of capping global warming under two degrees Celsius outweigh economic costs.

    This is true even without accounting for all the rewards of avoiding climate damages, which range from the health impacts of air pollution to reduced crop yields.  

    Week-long negotiations in Interlaken, Switzerland – which went two full days into overtime – were bogged down by fights over language about fossil fuels, by far the main driver of warming.

    The report comes as the world has scrambled to shore up energy security following Russia's invasion of Ukraine, with countries in Europe and Asia turning to heavily polluting coal.

    Greenhouse gas emissions from existing fossil fuel infrastructure will be enough to push the world beyond 1.5C, without the use of emerging technology to capture and store the carbon pollution, the IPCC said.

    The level of greenhouse gas emission reductions this decade will "largely determine" whether humanity can limit global warming to two degrees Celsius since preindustrial times, or the safer 1.5C, the UN expert report said.   

    But estimates of future carbon dioxide pollution from existing oil, gas and coal infrastructure – if no new technology is added to capture the emissions – "already exceed the remaining carbon budget for limiting warming to 1.5C".

    Among the starkest warnings is on the looming threat of deadly heat.

    Even if warming is capped at 1.8C – an optimistic scenario, according to some scientists – half of humanity could, by 2100, be exposed to periods of life-threatening climate conditions arising from the coupled impacts of extreme heat and humidity, according to research.

    In the synthesis report, these findings are reflected in a world map of projected deadly impacts of humid heat across the tropics, especially in Southeast Asia, parts of Brazil and West Africa.

    There are similarly dire projections for health, the global food system and economic productivity.

    (FRANCE 24 with AFP)

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    UN to release capstone report on climate change amid rising carbon emissions

    Sub-Saharan migrants in Tunisia living in 'climate of fear' after surge in racist attacks

    Perspective

    Climate change: Scotland provides 'loss and damage' funding to Malawi

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    Reza Pahlavi : “Les Iraniens veulent un changement de régime”

    En quelques mois, Reza Pahlavi, 62 ans, fils aîné du dernier chah d’Iran renversé par la révolution islamiste de 1979, est devenu l’une des voix incontournables de l’opposition iranienne. Celui qu’on décrivait discret, presque en retrait, apparaît soudain tel un animal politique, multipliant les rencontres avec la diaspora iranienne, les dirigeants internationaux et les journalistes. Bien sûr, pour certains, il incarnerait une continuité avec le régime autoritaire de son père. Vouloir le réduire au rôle de “fils de” serait une erreur. D’abord, parce qu’il se défend de vouloir restaurer la monarchie en Iran. Ensuite, parce qu’il s’est forgé une solide culture politique et qu’il est parfaitement en phase avec les attentes de la jeunesse iranienne. « Le peuple décidera. Ma seule condition, c’est le principe démocratique, ainsi que la séparation de l’Église et de l’État, sinon on ne s’en sortira jamais », dit-il.

    Après une réunion au Sénat, puis un rendez-vous avec un ancien ministre des Affaires étrangères, il nous reçoit à la table d’un restaurant parisien, sous protection discrète de ses gardes du corps. Affable et souriant, il s’exprime avec assurance, sans langue de bois. On le sent déterminé, habité par sa mission. Il se sait légitime : de Téhéran à Ispahan en passant par Machhad, son nom est fréquemment scandé par la jeunesse de son pays. Une étude du groupe d’analyses et de mesures des attitudes en Iran (Fondation Gamaan, installée aux Pays-Bas), effectuée via Internet auprès de 200 000 Iraniens et publiée mi-janvier, rapporte que si « 80 % des personnes à l’intérieur du pays soutiennent les manifestations », 85 % se prononcent en faveur de la formation d’une coalition d’opposition composée des diverses tendances politiques. Son nom figure aux côtés de la journaliste activiste Mahsi Alinejad et de l’avocate dissidente Nasrin Sotoudeh, qui vit en résidence surveillée en Iran.

    ​Certain que la chute du régime islamiste est inéluctable, Reza Pahlavi a conscience que l’avenir de l’Iran sera déterminé à la fois par la concertation et le soutien des démocraties occidentales.

    Sortir du statu quo sur le nucléaire

    Sur les raisons de sa tournée européenne, qui l’a conduit à la conférence sur la sécurité de Munich – à laquelle aucun représentant du régime des mollahs n’était convié -, puis en France, au Royaume-Uni et en Belgique, il indique : « Il faut expliquer commentfaire opposition à la République islamique, quels sont les éléments clés qui faciliteraient sa chute, quel sera le scénario de transition pour parvenir à la démocratie […]. D es pays occidentaux, telles la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, peuvent nous faciliter la tâche et nous permettre d’agir concrètement. On ne peut plus rester dans le statu quo des négociations sur le nucléaire sans anticiper un changement de régime et sans être préparé à une alternative. C’est la raison pour laquelle le message que nous adressons aux dirigeants occidentaux est : vous avez donné suffisamment de temps à la République islamique pour changer et elle n’a jamais rien fait en ce sens. Vous ne pouvez plus lui faire confiance. Aujourd’hui, la société iranienne réclame votre soutien, mais il faut que vous ayez la volonté de l’aider, sinon rien ne bougera. Il faut donc changer de paradigme […]. Il y a deux éléments importants pour aider les Iraniens : leur assurer l’accès à Internet, qui permet de coordonner la communication entre l’intérieur et l’extérieur du pays, et aider au financement d’une caisse de soutien aux ouvriers en grève pour pouvoir maintenir la pression sur le régime. »

    La société iranienne réclame votre soutien, mais il faut que vous ayez la volonté de l’aider.

    Confiant, Reza Pahlavi déclare : « Nous assistons au début d’une nouvelle phase. Les instances européennescommencent à considérer que l’opposition iranienne incarne l’alternative. »

    Le 28 février dernier, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) annonçait avoir détecté en Iran des particules d’uranium enrichi à 83,7 %. À peine moins que les 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Le ton grave, Reza Pahlavi l’assure : « La chute du régime aura un effet immédiat sur la menace nucléaire, mais aussi sur le financement des groupes terroristes. Elle permettra également une inflexion de la problématique migratoire, notamment en Syrie, qui concerne directement l’Europe. »

    L’Iran peut être un grand partenaire pour la France

    S’agissant du soutien de la France réclamé par les opposants iraniens, il considère qu’elle y trouvera son intérêt une fois l’Iran débarrassé des mollahs : « Vous le savez, l’Iran peut être un partenaire important pour le gaz et le pétrole face au chantage de Poutine […]. Notre pays doit toutefois avoir une stratégie économique de l’après-pétrole à travers des investissements extérieurs provenant de grandes entreprises. Il faut notamment miser sur les énergies renouvelables et le tourisme, avec les infrastructures qui vont avec sur le plan du transport portuaire, des terminaux aéroportuaires et des chemins de fer. Il y a tant de choses à envisager pour ce pays de presque 90 millions d’habitants, particulièrement attirant pour les investisseurs étrangers, à condition que les normes internationales et la transparence soient respectées. Selon moi, ce type d’investissement serait immédiatement générateur d’emplois dans plusieurs secteurs. »

    Sur le rôle des Américains et l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien ( Joint Comprehensive Plan of Action ou JCPoA), véritable casse-tête pour les Occidentaux, le prince, qui vit en exil aux États-Unis, est sévère : « Je pense que l’action de l’opposition iranienne est mieux comprise en Europe qu’aux États-Unis. C’est la raison pour laquelle je porte d’abord mon regard vers elle. Concernant les États-Unis, je pense que leur obsession de vouloir réanimer le cadavredu JCPoA fait figure de rêve inatteignable d’une administration américaine qui veut juste assurer le suivi de celle d’Obama, comme si celle-ci ne s’était pas trompée depuis le début. Cet accord n’était pas bon. Les enquêteurs de l’AIEA ont dit à maintes reprises qu’ils avaient pris le régime iranien en flagrant délit de mensonge. »

    Concernant la nécessité de voir l’Europe inscrire le corps des gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes, il prévient : « Ils sont le bras armé de Khamenei, qui les utilise pour se maintenir au pouvoir. C’est une véritable mafia qui contrôle le pays. Or, ce n’est pas avec une mafia que l’on peut négocier quoi que ce soit. Les affaiblir, c’est affaiblir le régime et réduire la menace régionale. Les placer sur la liste des organisations terroristes, c’est aussi leur faire savoir que leurs jours sont comptés et que s’ils veulent faire défection, ils ont intérêt à le faire vite, parce qu’ils ne survivront pas. »

    Il insiste également sur la menace d’un Iran allié avec la Russie, « qui représente un danger pour l’Europe », les Iraniens fournissant depuis plusieurs mois des drones kamikazes Shahed aux Russes. « L’Iran et la Russiesont partenaires dans les crimes commis à l’encontre du peuple ukrainien. La République islamique dépend du soutien russe au niveau militaire, mais aussi en ce qui concerne ses infrastructures. Les mollahs sont en fait pris dans un jeu sinistre avec la Russie, peut-être parce qu’ils pensent que cette stratégie représente leur ultime chance de survie. »

    Alors que, ces dernières semaines, Israël a bombardé des sites militaires en Iran, il met en garde : « Si on veut éviter un conflit, il faut aider le peuple iranien. Si l’Occident, par erreur d’analyse, persiste à faire en sorte que le régime iranien continue d’exister, Israël pourrait vouloir se défendre et procéder, sans attendre un feu vert américain, à une attaque préventive militaire. Je pense qu’Israël ne souhaite pas de confrontation, mais celle-ci peut se produire. » Une analyse en forme d’avertissement que l’on entend de plus en plus chez les Iraniens de l’intérieur.

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    Valeurs Actuelles

    Après le trafic de drogues, le chef des « Centristes » Nicolas Jeanneté soupçonné de détention d’images pédopornographiques

    Une affaire en entraine parfois une autre. Mardi 21 mars, alors qu’il avait été interpellé la veille pour des suspicions de trafic de drogues, le chef de file du parti Les Centristes, Nicolas Jeanneté, est désormais soupçonné de pédopornographie, rapporte Le Parisien. La saisie de l’ordinateur de l’élu au Conseil de Paris aurait révélé la détention de centaines de fichiers pédopornographiques. D’autres supports, saisis en perquisition, sont en cours d’exploitation et la brigade de protection des mineurs a d’ores et déjà été alertée de cette découverte. Une seconde enquête judiciaire, parallèle, pourrait être ouverte dans les prochaines heures pour traiter ce volet.

    Un élu vent debout contre la drogue

    Lundi 20 mars, Nicolas Jeanneté avait été appréhendé par la police pour des suspicions de trafic de drogues de synthèse qu‘il utiliserait au cours de soirées « chemsex ». L’élu de 57 ans se procurerait ces drogues via le Darknet, la partie cachée et clandestine d’Internet et les ferait livrer à l’adresse de l’entreprise de son fils adoptif. Ce dernier a également été interpellé, non sans mal, puisqu’il se serait rebellé durant l’opération de police, explique Le Parisien.

    Pourtant, l’élu avait à plusieurs reprises tenu publiquement des propos très durs sur ces substances illicites et dangereuses. « Malgré l’une des répressions les plus fortes en Europe, la France reste le pays où la consommation de cannabis, cocaïne et drogues de synthèse est l’une des plus élevées », dénonçait le conseiller municipal de Paris le 1er mars encore, soutenant « une vraie politique de lutte contre la drogue = prévention + répression + soins ».

    En attendant, sa garde à vue a été prolongé ce mardi soir.

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    France24 - World

    'Japa': The mass exodus of Nigeria's youth

    Issued on: 09/03/2023 - 21:28Modified: 09/03/2023 - 21:37

    Sam BALL

    The term "japa" comes from the Yoruba word meaning to run or flee and, in recent years, has become something of a buzzword on the streets of cities such as Lagos as a growing number of often young, educated Nigerians look to move abroad to escape unemployment, inflation and low salaries. But this exodus is leaving the country facing a brain-drain, while some warn that those who leave may not find the life they are hoping for abroad.

    BBC

    Cheers and applause as Uganda passes new bill banning identifying as LGBT

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    Uganda's parliament has passed a new law which criminalises identifying as LGBT, and threatens them with 10 years in jail.

    Musa Ecweru, MP for Amuria District, addressed lawmakers, saying homosexuals will have "no space in Uganda".

    It is the latest sign of rising homophobia in a country where homosexual acts are already illegal.

    Activists and LGBT people in Uganda have said that anti-homosexuality sentiment in the country is exposing them to physical and online violence, and that the bill may have far-reaching consequences for Ugandans in general.

    Read more on this story.

    Valeurs Actuelles

    Le directeur du parti “Nouveau Centre” accusé d’avoir vendu de la cocaïne au cours de soirées “chemsex”

    Mauvaise pub pour le parti « Nouveau Centre ». Selon les informations du Parisien, Nicolas Jeanneté directeur du groupe, a été interpellé et placé en garde à vue ce lundi 20 mars par la brigade des stupéfiants. L’élu à la mairie dans le 15e arrondissement est soupçonné d’avoir participé à un trafic de stupéfiants lors de soirées « chemsex ».

    Au cours de ces soirées, les participants ingèrent d’importantes quantités de drogues afin d’améliorer leurs performances sexuelles. Ici, des drogues de synthèse sont au centre du trafic.

    Trafic de drogues de synthèse

    Selon la source du quotidien, les enquêteurs de la brigade des stupéfiants ont découvert que l’homme politique se faisait livrer, directement à son domicile, par colis, des drogues de synthèse. Ils ont notamment retrouvé de la 3MMC, un dérivé de la cocaïne, dont les effets sont à mi-chemin entre la cocaïne et les amphétamines.

    Une perquisition est menée à son domicile en vue de rechercher d’autres stupéfiants. Les premiers éléments de l’enquête révèlent que Nicolas Jeanneté revendait ces substances illicites à ses partenaires de soirées au cours de soirées sexuelles, « chemsex ».

    Nicolas Jeanneté suspendu

    À la suite de sa garde à vue, qui peut durer jusqu’à 48 heures, le groupe Changer Paris, auquel fait partie l’interpellé, a réagi sur son Twitter. Le groupe, présidé par Rachida Dati, a annoncé sa suspension « à titre conservatoire ».

    C’est avec consternation que le groupe Changer Paris a appris le placement en garde à vue de l’un de ses membres au regard de charges qui contreviennent aux valeurs défendues par notre groupe. L’élu (Nouveau Centre) concerné fait dès à présent l’objet d’une suspension à titre… https://t.co/Tw6WKH1SVg

    — Changer Paris (@GpeChangerParis) March 20, 2023

    Philippe Goujon, maire du 15e arrondissement de la capitale, a confirmé nos confrères avoir pris la décision, avec Rachida Dati et Agnès Evren, de « lui retirer sa délégation à la sécurité dans un premier temps avant d’essayer d’obtenir sa démission du conseil ».

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    France24 - World

    'All brothers at the front': Ukraine's Roma find acceptance in war

    Issued on: 09/03/2023 - 17:46

    Sam BALL

    The estimated 400,000 Roma scattered across Ukraine have long faced entrenched poverty, discrimination and segregation. But with Roma soldiers fighting on the front lines and members of the community helping Ukrainians in need behind it, some say attitudes are beginning to shift – and hope that it lasts.

    BBC

    Johnson's questionable comments on Partygate scandal

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    The Commons Privileges Committee will quiz former prime minister Boris Johnson on Wednesday. They'll ask if when he made these comments, he inadvertently, recklessly or intentionally misled Parliament.

    Mr Johnson accepts that some of his statements about lockdown parties at Downing Street turned out to be incorrect, but insists that he did not mislead MPs on purpose.

    Video journalist: Thomas Mason

    Valeurs Actuelles

    Grèves contre la réforme des retraites : jusqu’au-boutisme et dérapages

    Emmanuel Macron pensait en avoir terminé avec les syndicats, comme il a détruit la gauche et la droite avec son hold-up lors des présidentielles de 2017 et 2022. Mais la réforme des retraites leur a redonné vie. Pire, et l’Élysée ne l’avait pas prévu, les organisations syndicales se sont liguées contre le gouvernement Borne, qui aligne les maladresses avec un rare professionnalisme. La nature a horreur du vide. Face à l’obstruction orchestrée par les députés de la Nupes à l’Assemblée nationale, qui a empêché tout débat serein sur la réforme et à une opposition qui ne dit pas si elle est pour ou contre ce projet, les syndicats s’affirment comme les seuls contradicteurs du gouvernement. Ils ne se privent pas de le montrer : CGT, Sud-Rail, CFDT… qu’ils soient réformistes ou contestataires, tous se succèdent sur les plateaux des chaînes d’info.

    Des vérités et des contre-vérités à côté desquelles Cuba et la Corée du Nord passeraient pour des démocraties éclairées.

    Il est vrai que ces jusqu’au-boutistes biberonnés à l’idéologie communiste sont d’excellents clients alignant les punchlines face aux représentants de la majorité et à des ministres qui encaissent ces petites phrases balancées tels les uppercuts d’un boxeur.

    ​Face à l’absence de réaction du gouvernement ou de l’opposition, les syndicats jouent une surenchère extrêmement dangereuse qui, dans le cas de la CGT, s’explique par la proximité du congrès pour trouver un successeur à Philippe Martinez. Sur les plateaux de télé, ils égrènent leurs idées d’extrême gauche, assènent leurs vérités et contrevérités à côté desquelles Cuba et la Corée du Nord passeraient pour des démocraties éclairées. Tous rêvent sans doute encore du grand soir, renverser le gouvernement et le capitalisme. Il est pourtant urgent d’entendre ce qu’ils disent.

    ​Olivier Mateu, entre Staline et Mélenchon

    ​Il se « fout d’être traité de stalinien ». « J’assume ! » dit-il. À 48 ans, le candidat à la succession de Philippe Martinez, Olivier Mateu, est l’homme clé de la CGT des Bouches-du-Rhône, l’une des plus importantes de France avec plus de 32 000 adhérents. Ce forestier-sapeur, détaché et payé par le conseil départemental, a adhéré dès l’âge de 12 ans aux Jeunesses communistes. Né à Port-de-Bouc d’un père soudeur, responsable local de la CGT et du Parti communiste français, la lutte des classes, il connaît : « Oui, on revendique clairement des conceptions de classe. » Dans son bureau, des portraits de ses idoles : Hugo Chávez, Fidel Castro, Che Guevara, Nicolas Maduro, ainsi qu’un drapeau palestinien et une affiche franco-française de la CGT remontant à 2016 avec le slogan : « la police pour les voleurs, pas pour les travailleurs ».

    ​Depuis quelques jours, le syndicaliste défraie la chronique avec ses prises de position, pas tant sur la réforme des retraites que sur la guerre en Ukraine. Interrogé par le journal la Provence puis sur CNews, il assure qu’il s’agit « d’une guerre entre les capitalistes américains et les capitalistes russes et comme dans toutes les guerres, ce sont les travailleurs et les populations qui morflent ». S’il se défend d’être pro-Poutine, il affirme « ne pas cracher sur la période où la Russie et l’URSS se revendiquaient du socialisme ».

    ​Et pour cause : en 2019, Olivier Mateu, déjà secrétaire général départemental CGT, a obtenu l’adhésion de sa fédération à la Fédération syndicale mondiale (FSM), autrement dit à l’internationale syndicale révolutionnaire (que la CGT avait quittée lors de la chute de l’URSS). Laquelle FSM avait soutenu, l’an dernier, les séparatistes pro-Russes dans le conflit ukrainien, scandant que « la FSM était et reste contre les pratiques fascistes du gouvernement ukrainien qui est une marionnette des États-Unis et de l’Otan ». À propos de fascisme, Olivier Mateu déclamait déjà lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, en janvier 2020 : « On va répondre par la lutte, on sait d’où on vient, les nôtres, ils n’étaient pas du côté des Allemands. Le Medef, il ne peut pas s’enorgueillir de ça. »

    ​Ambiance violente. Celui qui menaçait, il y a quelques jours, le préfet de « mettre le feu département », voire de déclencher la guerre à la première réquisition, affirme d’ailleurs que « la violence est du côté des travailleurs ». Et de confier à Mediapart : « Pour certains, je suis stalinien, pour d’autres, je suis mélenchonien, pour beaucoup, je suis un dangereux gauchiste. Le plus emmerdant, ce serait d’être rien ! »

    ​Sébastien Menesplier, Robin des Bois de l’Énergie

    ​Pour le secrétaire de la fédération CGT Mines-Énergie, originaire de Gironde, la situation est claire. « On s’arrêtera quand on aura gagné le retrait de la réforme des retraites », a récemment annoncé, sur BFM TV, cet homme qui a commencé sa carrière, en 1994, à la centrale nucléaire de Blaye en tant qu’électrotechnicien. Il y découvre le syndicalisme : « On m’explique que c’est la CGT qui commande ici, se souvient-il dans un portrait publié dans Libération. On me dit : “Jeune, t’as intérêt à bien choisir ton camp”. » En 1996, il adhère donc à la CGT et, trois ans, plus tard au Parti communiste. Entre l’atome et la CGT, il fait son choix : il devient secrétaire de section en 2002 et six ans après, arrive au siège de la CGT, à Montreuil. En 2017, il prend la tête de la FNME-CGT, poste où il est réélu.

    « Le syndicalisme de lutte, c’est tout ce qui fait sens pour moi ! » clame-t-il dans Libération. Quitte à « mettre la France à l’arrêt », reconnaît-il sur BFM TV, et à la plonger dans le noir. Cela repose sur « la convergence des ports, des docks, des cheminots, des industriels ». En clair, il faut chaque fois monter d’un cran pour peser toujours plus sur l’économie en agissant, d’abord, sur l’outil de travail face à un gouvernement qu’il trouve « arc-bouté » ! L’hôpital qui se moque de la charité… Tous les moyens sont bons, « l’occupation des sites stratégiques, très certainement dans les industries électriques et gazières, la baisse de la production d’électricité ».

    ​Premiers visés, les politiques : « On va aller les voir dans leurs permanences, on va aller discuter avec eux, et puis si d’aventure ils ne comprennent pas le monde du travail, on les ciblera dans les coupures qu’on saura organiser », prévenait-il, voilà quelques semaines. Des menaces suivies d’effets : « Les Robin des Bois ont agi vis-à-vis de l’intérêt général », a-t-il considéré sur LCI. Le secrétaire fédéral est conscient des conséquences locales : « La grève va de pair avec la désorganisation du travail dans les entreprises. » Après lui, le déluge ?

    ​ Fabien Villedieu, pro de la grève reconductible

    ​On reconnaît le délégué syndical Sud-Rail moins à sa détermination qu’à sa casquette vissée sur la tête : « Le gouvernement ne reculera pas uniquement avec des journées de 24 heures. Donc, on a été au bout de cette stratégie, maintenant, on passe la seconde », a-t-il averti sur Franceinfo. Sa passion pour la lutte syndicale remonte à ses années de lycéen, à Toulouse, où il a manifesté contre le plan Juppé avant d’adhérer d’abord à la CGT puis de passer chez Sud-Rail, en 2001. Le 2 juin 2003, il est muté à Paris. « Le 3, j’attaquais une grève de neuf jours pour défendre les retraites. Ma façon à moi de dire bonjour au patron ! » se targue-t-il à 20 Minutes. La retraite, déjà !

    Le mantra de Fabien Villedieu, conducteur de train sur la ligne D du RER, est aujourd’hui la grève reconductible pour faire plier le gouvernement : il en parle depuis un mois. « C’est l’élément le plus efficace pour gagner, revendique-t-il sur BFM TV. On a attendu la fin des vacances pour mettre en place la grève reconductible, ce n’est pas pour reprendre le travail trois jours après. »

    ​À ceux qui douteraient du succès face à l’essoufflement, le cheminot tance les salariés de la SNCF : « Mais ouvrez les yeux, bordel ! Six manifestations en un moins d’un mois, dont quatre qui dépassent le million, c’est historique. » Adepte du toujours plus, il veut « cranter la mobilisation », même s’il concède que la grève reconductible ne prend pas autant qu’il l’aurait voulu. Cela dit, la grève des éboueurs à Paris et de certains agents à la SNCF montre que le mouvement social contre le projet de réforme des retraites reste fort.

    ​Benjamin Amar, le provocateur

    ​Prof d’histoire-géo dans un lycée de Créteil, il est le porte-parole de la CGT du Val-de-Marne et, surtout, un grand habitué des plateaux télé. Il est sans conteste l’un des plus violents des syndicalistes sur les chaînes d’info. Il vocifère, monopolise le débat, coupe la parole de ses interlocuteurs… rien ne l’arrête. Comme quand il provoque Pascal Praud en dénonçant le présentateur comme un « partisan du gouvernement ». Amar menace. Encore récemment, également sur le plateau de CNews : « Si le gouvernement veut s’amuser à jouer la carte de la répression syndicale, il va se retrouver avec un cocktail explosif. » À quelle “répression syndicale” fait-il allusion ? Il ne s’encombre pas des détails, on n’en saura rien.

    ​Benjamin Amar exulte, affirmant que de mémoire de syndicaliste, il n’a jamais vu une telle mobilisation contre une réforme. Certes, les manifestants sont nombreux, mais les records dans la rue sont loin d’être explosés ! Il n’hésite pas à asséner, encore, dans un débat sur Sud Radio, le 7 mars, qu’il n’y a aucune urgence pour le financement des retraites. Selon lui, si Mme Borne était un tant soit peu honnête, elle communiquerait les « solutions alternatives » que ses camarades lui ont mises sous le nez. Solutions que le gouvernement aurait balayées, ajoute-t-il, au motif que ça ne l’intéressait pas. Le porte-parole de la CGT du Val-de-Marne n’entre jamais dans le concret et on attend toujours le détail de ses fameuses “solutions alternatives”. Il ose prétendre que la réforme des retraites n’était pas au cœur de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron !

    ​L’homme a été un moment présenté comme une figure montante au sein de la CGT, potentiel candidat à la succession de Philippe Martinez. Jusqu’à ce qu’il soit suspendu de tous les mandats, en février 2022, après une accusation de viol que la justice a classée sans suite, et en dépit de sa réintégration.

    ​Lionel Arbiol dans la quatrième dimension économique

    ​Le délégué CGT de la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, commente régulièrement les mouvements de grève dans l’énergie, un des secteurs les plus durs de la CGT. Évoquant le début de pénuries de carburants, il y a quelques jours, il prédisait déjà une situation similaire à celle de l’automne dernier, lorsque les files d’attente s’allongeaient devant les rares stations-service approvisionnées.

    Actuellement, le syndicaliste explique que la réforme des retraites ne servirait pas à financer les retraites, mais serait utilisée pour la réindustrialisation de la France et les réformes de la santé et de la justice ! Il avance que ces secteurs ont été sinistrés par les gouvernements libéraux et qu’aujourd’hui il s’agit de faire payer la note aux Français. Tout un programme !

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    France24 - Monde

    Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain

    Proposé par

    Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46

    Banque Africaine de Développement

    L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.

    La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.

    Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.

    L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :

    • Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
    • L’élévation du niveau de la mer est une menace , particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest..
    • 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
    • De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
    • L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.

    L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :

    • Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
    • 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
    • 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
    • L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
    • Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.

    Justice climatique

    Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.  

    BAD, un rôle pionner

    La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.

    Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.

    Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.  

    Le Ghana s’enflamme pour le solaire

    En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.

    Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.

    Rien que de l’eau

    D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.

    Les chaussures qui jamais ne s’usent

    La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba.  Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.

    Énergies renouvelables :  le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts

     

    Pour en savoir plus sur les activités de la Banque Africaine de Développement :https://www.afdb.org/fr

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    L'Humanité

    L’ONU remet l’eau sur la table

    Actu

    Ce 22 mars, s’ouvre le deuxième sommet des Nations unies consacré à l’eau, plus de quarante ans après la première édition. Une question centrale alors que la raréfaction de la ressource démultiplie les conflits et les crises humanitaires.

    Marion d'Allard

    Plus de deux milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Un quart de la population mondiale. L’eau est pourtant la ressource cardinale, l’élément fondamental qui garantit toutes les formes de vie sur Terre et, pour les êtres humains, il est le dénominateur commun de toutes les émancipations.

    Davide Faranda : « Nous devons nous dire que l’eau n’est pas une ressource infinie »

    Face à l’ampleur des conséquences sanitaires, sociales et économiques de l’inégalité d’accès à l’eau, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait, en décembre 1992, une résolution instaurant une Journée mondiale de l’eau qui permettrait, chaque 22 mars dorénavant, une focalisation internationale.

    En 2050, la moitié de la population mondiale vivra dans des conditions de stress hydrique.

    Cette année, cette journée coïncide avec la tenue de la deuxième conférence des Nations unies sur l’eau, organisée au siège new-yorkais de l’ONU, plus de quatre décennies après la première édition de 1977, à Mar del Plata, en Argentine.

    Si, à l’époque, les observateurs saluent unanimement l’ouverture d’un dialogue global sur le sujet, les avancées sont depuis trop lentes, trop timides. « Sans changement radical au niveau international, on estime qu’en 2050, la moitié de la population mondiale vivra dans des conditions de “stress hydrique”, c’est-à-dire en manque d’eau », rappelle la coordination SUD, qui rassemble plus de 170 ONG françaises et internationales.

    Le rapport de synthèse du GIEC montre que lutter contre le réchauffement climatique, c'est aussi lutter contre les inégalités

    Pour la seule année 2022, poursuit la coordination, « les inondations au Pakistan ont fait plus de 1 700 morts, dont plus de 500 enfants, et les sécheresses consécutives dans la Corne de l’Afrique ont placé près de 21 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire élevée. Parmi elles, 3,4 millions sont en situation d’urgence au Kenya et en Somalie ».

    Le réchauffement climatique, facteur aggravant

    Les alertes ne sont pourtant pas récentes. Aggravée par le réchauffement climatique, la raréfaction de la ressource en eau est – et sera – le détonateur de conflit locaux et régionaux.

    Si, entre 2001 et 2018 , « 74 % des catastrophes naturelles mondiales étaient liées à l’eau », affirme l’Organisation météorologique mondiale, « l’augmentation des températures modifie les précipitations à l’échelle régionale et mondiale, et, partant, le régime des pluies et celui des saisons agricoles, ce qui a des répercussions majeures sur la sécurité alimentaire, la santé et le bien-être des populations », précisait, il y a quelques mois, son secrétaire général, le Finlandais Petteri Taalas.

    Dans son rapport publié en 2021 sur l’état des ressources dans le monde, l’Organisation météorologique mondiale établissait que, au regard de la moyenne hydrologique des trente dernières années, de larges zones dans le monde subissaient « des conditions plus sèches que la normale ».

    Particulièrement concernées, « la région de Rio de la Plata (entre l’Argentine et l’Uruguay – NDLR) qui connaît une sécheresse persistante depuis 2019, le sud et le sud-est de l’Amazonie, et des bassins d’Amérique du Nord, notamment ceux des fleuves Colorado, Missouri et Mississippi ».

    Mais pas seulement. « En Afrique, le débit de fleuves tels que le Niger, la Volta, le Nil et le Congo a été inférieur à la normale en 2021. Il en est allé de même dans certaines zones de la Fédération de Russie, de l’ouest de la Sibérie et de l’Asie centrale », détaille encore le rapport.

    L’hémisphère Nord n’est pas non plus épargné. Si rien n’est fait pour juguler la hausse des températures mondiales sous la barre des 2°C, la pénurie d’eau affectera, à terme, un tiers de la population du sud de l’Europe, frappant particulièrement les zones urbaines, alerte le Giec.

    L’assainissement au cœur du débat

    Coorganisée par les gouvernements du Tadjikistan et des Pays-Bas, la conférence onusienne sur l’eau, qui s’achèvera ce vendredi, est censée acter le passage de la parole aux actes et devra officiellement aboutir à « de nouveaux engagements, promesses et actions », le Water Action Agenda.

    Après 32 jours sans pluie… La carte des régions les plus touchées et les conséquences

    En ligne de mire, l’atteinte du 6e objectif de développement durable, adopté par les Nations unies en 2015 et censé être réalisé à horizon 2030. Rien n’est moins sûr. Mi-février, la Commission mondiale sur l’économie de l’eau publiait des perspectives alarmantes : en 2030, la demande mondiale d’eau douce dépassera de 40 % les ressources disponibles.

    À 99 % retenues dans les nappes souterraines, les réserves mondiales d’eau douce liquide s’épuisent sous l’effet combiné du réchauffement climatique, qui amoindrit leurs capacités de recharge, et des prélèvements non raisonnés. Une ressource naturelle « mal comprise et par conséquent mal gérée, voire gaspillée », tranche l’étude des Nations unies sur la mise en valeur des ressources en eau, publiée l’an passé.

    Pourquoi l’été 2023 pourrait être celui d’une sécheresse historique

    Si l’urgence est à la préservation de cette ressource vitale, la question de l’assainissement sera également au cœur du rendez-vous onusien. Alors que 2,4 milliards de personnes ne bénéficient pas d’installations sanitaires « de base », « plus de 80 % des eaux usées résultant des installations humaines sont déversées dans les rivières ou la mer sans aucune dépollution », et chaque jour dans le monde, « 1 000 enfants meurent de maladies faciles à prévenir dues aux conditions d’assainissement et d’hygiène ».

    50 % de l’argent dépensé dans le monde pour l’achat d’eau en bouteille suffiraient à assurer un accès universel à l’eau potable, selon les Nations unies.

    Sur le terrain, les humanitaires ne parviennent pas « à répondre aux besoins », déplorent les ONG. En cause, « le manque de capacité des acteurs et le manque chronique de financements », tacle Action contre la faim, qui rappelle que « les appels humanitaires coordonnés par les Nations unies sont en général abondés à hauteur de 60 % seulement ».

    À l’occasion de la conférence de l’ONU, un collectif d’une quarantaine d’organisations humanitaires « porté par la Suisse et l’ONG Save the Children » interpellera les décideurs. Elles exigent que soient mis à disposition des acteurs de terrain « la capacité et les ressources nécessaires » pour agir, affirment que « la solution passe par des efforts financiers accrus pour répondre aux crises humanitaires » et exhortent « à ne pas cibler les infrastructures d’eau dans les zones de conflit ».

    Accès à l'eaugestion de l'eauONURéchauffement climatique
    BBC

    The 'dear' friendship of Putin and Xi... in 62 seconds

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    Russia's Vladimir Putin has welcomed China's Xi Jinping to Moscow, as part of a two day visit.

    Appearing in front of cameras, the leaders called each other "dear friend". However, the relationship between the two countries has not always been so positive.

    BBC Russia editor Steve Rosenberg and China correspondent Stephen McDonell examine the complex history between the two presidents and question what the future holds for the nations.

    Video by James McFadden and Suneil Asar.

    El País (ESP)

    SANS TITRE

    Las dos son cremas dulces con huevo que se rematan con azúcar quemado. Por su aspecto, puede ser difícil distinguirlas, y seguramente están emparentadas históricamente (buena suerte a quien se atreva a decir cuál fue la primera). Sin embargo, el mundo se divide entre los que aman la crema catalana y los que prefieren la crème brûlée.

    Las diferencias entre una y otra no son irrelevantes: la crema catalana se espesa al fuego con maicena o harina y se aromatiza con canela, piel de naranja o limón, mientras que su prima francesa apuesta por la combinación de nata y vainilla y se termina en el horno. Para explicarnos cómo se prepara cada una, contamos con Miquel Guarro, jefe de pastelería de la Escuela Hofmann de Barcelona. ¿Cuál de las dos es mejor? Para saberlo tendrás que ver el vídeo de arriba.

    CREMA CATALANA

    Ingredientes

    Para 4 personas

    • 500 g de leche entera
    • 200 g de nata para montar (35% materia grasa)
    • 100 g de azúcar
    • 1 rama de canela
    • 1 naranja
    • 1 limón
    • 100 g de yemas de huevo
    • 25 g de harina fina de maíz (maicena)
    • 1 pizca de sal

    Preparación

    1. Calentar la leche y la nata. Antes de que hierva, añadir la canela, piel de limón y de naranja al gusto (obtenerlas con un pelador con cuidado de que tengan la menor cantidad de parte blanca posible). Apagar el fuego, tapar y dejar infusionar durante 10 minutos.
    2. Mezclar en un bol las yemas enérgicamente con la maicena con unas varillas.
    3. Agregar el azúcar y la sal a la infusión, volver a poner al fuego y llevar a ebullición.
    4. Retirar la canela y las pieles y mojar las yemas con un poco de la leche. Remover bien. Añadir el resto y remover.
    5. Devolver la mezcla a la cazuela y terminar de cocer la mezcla sin parar de remover con varillas hasta que espese (ver vídeo).
    6. Repartir en los recipientes y dejar enfriar en la nevera.
    7. Esparcir una fina capa de azúcar blanco en la parte superior y quemar con un soplete (o una pala para quemar crema catalana, si se tiene).

    CRÊME BRÛLÉE

    Ingredientes

    Para 4 personas

    • 700 g de nata para montar (35% de materia grasa)
    • Una vaina y media de vainilla
    • 80 g de azúcar blanco
    • 120 g de yemas
    • 1 pizca de sal

    Preparación

    1. Precalentar el horno a 150ºC con una bandeja grande con dos dedos de agua.
    2. Calentar en un cazo la nata junto con el azúcar y la vaina de vainilla raspada hasta que esté a punto de hervir. Retirar del fuego, tapar y dejar infusionar 15 minutos.
    3. Colar la infusión y volver a poner al fuego hasta que hierva.
    4. Poner en un bol las yemas con la sal. Verter un poco de la nata caliente y mezclar con varillas. Añadir el resto y mezclar bien.
    5. Repartir la mezcla en recipientes pequeños que se puedan meter al horno. Ponerlos en la bandeja con el agua y cocer durante 40 minutos a 150 grados.
    6. Dejar reposar 24 horas en la nevera. Esparcir una fina capa de azúcar blanco en la parte superior y quemar con un soplete.
    Известия (RUS)

    Лукашенко назвал безумием планы поставить Киеву боеприпасы с обедненным ураном

    Президент Белоруссии Александр Лукашенко 22 марта заявил, что в Лондоне находятся безумцы, если они решили отправить Киеву снаряды с обедненным ураном.

    «А Россия поставит нам боеприпасы с настоящим ураном. <…> Если они (страны Запада. — Ред.) — безумцы, то они этому процессу дадут толчок», — сказал Лукашенко.

    Он также предупредил, что использование украинской армией снарядов с обедненным ураном не останется безнаказанным. Лукашенко отметил, что, как только боеприпасы взорвутся, ответ России будет страшным.

    В то же время, по мнению белорусского президента, если западные политики решатся действовать рационально, то они не пойдут на такой шаг.

    Нечистая сила: чем опасна поставка Украине снарядов с обедненным ураном И как на применение оружия с ядерным компонентом ответит Россия

    Накануне заместитель министра обороны Великобритании Аннабель Голди сообщила, что Лондон готов передать Киеву боеприпасы с обедненным ураном.

    В свою очередь президент Российской Федерации Владимир Путин заявил, что Россия вынуждена будет реагировать на поставку Украине оружия с ядерным компонентом. Как указал российский лидер, Запад таким образом подтвердил свое намерение воевать до последнего украинца

    Кроме того, военный эксперт Василий Дандыкин отметил, что при массовом применении снарядов с обедненным ураном возможно заражение почвы и воды.

    Страны Запада усилили военную и финансовую поддержку Украины после начала спецоперации России по защите Донбасса. Решение о начале спецоперации было принято 24 февраля 2022 года Путиным на фоне обострения ситуации в регионе из-за участившихся обстрелов со стороны украинских боевиков.

    France24 - World

    Nigeria's education crisis: 20 million children out of school

    Issued on: 07/03/2023 - 11:20Modified: 07/03/2023 - 11:49

    Sam BALL

    Around 20 million Nigerian children do not go to school, according to figures from UNICEF, one of the highest numbers of out-of-school children anywhere in the world. Security fears, a lack of public schools and extreme poverty all contribute to keeping children out of school. For some, like 14-year-old Joy, who was abandoned under a bridge in Lagos by her mother, being taken out of school is also accompanied by severe trauma.

    L'Humanité

    Le rapport de synthèse du GIEC montre que lutter contre le réchauffement climatique, c'est aussi lutter contre les inégalités

    Actu

    Les experts du climat ont remis le rapport de synthèse de leurs derniers travaux, validé par les 195 pays de l’ONU. Il réaffirme l’objectif de 1,5 °C, atteignable à condition de réduire drastiquement nos émissions de CO2 et de s'attaquer aux inégalités mondiales.

    Marion d'Allard

    L’épilogue des derniers travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a été rendu public le 20 mars, et Hoesung Lee, le président du Giec a porté « un message d’alerte, mais aussi un message d’espoir ».

    Au terme d’une interminable séance de validation réunissant les représentants de 195 pays sous l’égide de l’ONU, l’économiste sud-coréen a présenté à la presse mondiale les conclusions du rapport de synthèse de leur 6e cycle d’évaluation, entamé en 2015, « la fin d’un incroyable processus scientifique », a-t-il salué.

    Un travail de titan, qui a consisté à compulser l’ensemble de la littérature scientifique existante relative à la question climatique. À cette synthèse de centaines de pages est adjoint un « résumé pour décideurs », adopté « phrase par phrase » – selon la formule consacrée – par l’ensemble des parties. Une base claire en somme, sur laquelle nul désormais ne pourra revenir.

    Un paradoxe, en apparence

    Si ce nouveau rapport ne porte en lui aucune donnée nouvelle, il revêt une importance cruciale. Un paradoxe. En apparence seulement. « Cette synthèse n’est pas un simple résumé de ce qui a été publié ces dernières années , explique le journaliste scientifique Sylvestre Huet (1), c’est une mise en cohérence des travaux réalisés par les trois groupes du Giec à l’occasion de ce cycle d’évaluation » :

    C’est d’ailleurs l’adoption de ce dernier volet qui constitue la plus grande avancée en matière de consensus international, et qui a probablement concentré le plus gros des négociations de dernière minute sur l’adoption du texte final. Et pour cause. « Il exprime clairement le fait que, sans réduction des inégalités sociales mondiales, les objectifs climatiques fixés lors des COP climat ne sont tout simplement pas atteignables », poursuit Sylvestre Huet. Mais pas seulement.

    Clap de fin de COP, un top et des flops

    S’ils n’ont par essence aucune valeur prescriptive – ce n’est pas le rôle du Giec – les travaux du groupe 3 ont clairement évoqué la mise à contribution des plus riches, de même que la sortie totale des énergies fossiles, conditions sine qua non pour atteindre l’objectif fixé par l’accord de Paris de maintenir le réchauffement climatique mondial sous la barre des 2 °C.

    Ainsi, « ce rapport de synthèse souligne l’urgence de prendre des mesures plus ambitieuses et montre que, si nous agissons maintenant, nous pouvons encore assurer un avenir durable et vivable pour tous », insistait, le 20 mars, le Giec.

    Le défi est immense, poursuivent les scientifiques, relevant « l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre » et l’ « insuffisance des plans » mis sur la table « pour lutter contre le changement climatique ».

    Depuis 1850, la planète s’est réchauffée de 1,1 °C et la trajectoire actuelle des émissions de CO2 menace d’une élévation des températures de 2,8 °C d’ici la fin du siècle, détaillait fin 2022 le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue).

    L'appel de Jean Jouzel : « Le réchauffement climatique lié à nos activités est une menace pour notre humanité »

    « Des changements profonds et, dans la plupart des cas, immédiats »

    Les conséquences sont connues : augmentation en fréquence et en intensité des événements climatiques extrêmes – « canicule plus intense », « augmentation des précipitations » –, aggravation de l’ « insécurité alimentaire et hydrique », détaille le Giec, qui met en garde contre la combinaison de ces risques avec « d’autres éléments indésirables comme les pandémies ou les conflits ».

    Une double peine pour « les communautés les plus vulnérables qui, historiquement, ont le moins contribué au changement climatique actuel (et qui) sont touchées de manière disproportionnée », affirme le texte présenté ce lundi.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    « Au cours de la dernière décennie, les décès dus aux inondations, aux sécheresses et aux tempêtes ont été 15 fois plus élevés dans les régions les plus vulnérables », souligne ainsi Aditi Mukherji, spécialiste indienne du climat et coautrice de ce rapport de synthèse.

    C’est ce lien explicite, officiellement et unanimement reconnu par l’ensemble des gouvernements de la planète, qui fait l’importance d’un texte « qui n’a pas seulement valeur d’expertise mais constitue de fait la base scientifique de toutes les futures négociations internationales sur le climat », note Sylvestre Huet. Un texte « essentiel, notamment en matière de réparation des dommages », poursuit le spécialiste. Ce chapitre, qui a bien failli faire échouer la dernière COP climat à Charm el-Cheikh (Égypte), crispe régulièrement les négociations internationales.

    Valérie Masson-Delmotte, du Giec : « L’été 2022 a montré à quel point nous sommes vulnérables »

    Désormais, en validant le rapport de synthèse du Giec, la communauté internationale reconnaît formellement l’importance de « donner la priorité aux processus d’équité, de justice climatique, de justice sociale, d’inclusion et de transition juste », ce qui passe, notamment, « par un soutien accru aux régions et aux personnes les plus vulnérables aux aléas climatiques ».

    Un point crucial qui acte le principe d’une participation financière des pollueurs historiques aux réparations des pertes et dommages causés par le réchauffement climatique dont ils sont à l’origine. C’est sur cette base, au reste, que le premier ministre pakistanais, lors de la COP28, a fait valoir le consensus mondial pour exiger des réparations à la suite des inondations monstres qui ont dévasté le Pakistan en août dernier, faisant 1 700 morts et affectant 33 millions de personnes.

    Climat. Le Pakistan toujours dans une situation d’urgence 

    Pour conjurer la hausse des températures, le Giec estime nécessaire d’« atteindre la transition dans tous les secteurs » : alimentation, électricité, transports, industrie, bâtiments, usage des terres. Mettre tout en œuvre pour maintenir le réchauffement en deçà de 1,5 °C implique « des changements rapides et profonds et, dans la plupart des cas, immédiats », afin de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre mondiales d’ici à 2030, affirme le résumé pour décideurs. « Ce que l’on fait maintenant, a conclu Hoesung Lee, aura des conséquences bénéfiques sur les êtres humains et les écosystèmes pour les milliers d’années à venir. »

    le GIEC, urgence climat. Le rapport incontestable expliqué à touschroniqueur pour l’Humanité

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    Réchauffement climatiqueGiecRapport du GIECClimat
    Valeurs Actuelles

    Notre-Dame vogue vers 2024

    Le compte à rebours est lancé. Le président Macron avait lui-même fixé le délai de reconstruction de Notre-Dame à cinq ans, au lendemain de l’incendie du 15 avril 2019, avant de confier le chantier de restauration au général d’armée Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, qui a maintenu le cap. « Quand on fixe une mission, on fait tout pour la réussir. Je n’ai jamais douté que cela serait un combat, qu’il faudrait se battre. Mais nous sommes bien partis pour y parvenir : là où il y a une volonté, il y a un chemin », nous assure le militaire. Et c’est désormais les compagnons et artisans d’art qu’il souhaite à la fois valoriser et encourager.

    Combien d’artisans mobilisés ? Plus de 500 travaillent chaque jour dans la cathédrale et près d’un millier à travers la France. Les travaux sont de toute nature, de la reconstruction des voûtes à la restauration intérieure des sculptures ou des décors peints, en passant par le remontage des vitraux et du grand orgue à présent restaurés, ou encore la construction de la charpente en chêne de la flèche, en Meurthe-et-Moselle. Ils font appel à des savoir-faire ancestraux comme à des techniques contemporaines. « Nous sommes tous fi ers et enthousiastes ; cela ne veut pas dire que c’est facile tous les jours mais c’est une aventure collective magnifique », glisse Philippe Jost, directeur général délégué de l’établissement public. Et le général Georgelin d’ajouter : « Non seulement laloi donne mission à l’établissement public de valoriser les métiers d’art et du patrimoine, mais nous voulions aussi rendre hommage à la qualité du travail des artisans, à la générosité des compagnons, et montrer au public, malgré la fermeture de la cathédrale aux visiteurs, l’avancement des travaux. »

    Le général Georgelin n’a « jamais douté que la réouverture en 2024 serait un combat » mais il est en passe d’y arriver.

    Voilà donc l’Espace Notre-Dame, un lieu de 300 mètres carrés sous le parvis de la cathédrale. Une “maison du chantier et des métiers” ouverte au public qui donne un aperçu de l’ensemble des travaux entrepris. Dès l’entrée, un film aide à comprendre l’histoire de la cathédrale et les besoins architecturaux de sa sécurisation et de sa restauration depuis l’incendie. Une maquette géante présente à la fois ce qu’on nomme la “forêt” de Notre-Dame, les voûtes, le beffroi nord, la flèche… et permet de situer les différents travaux.

    Une tête d’ange retrouvée miraculeusement est exposée ​

    Des vestiges de l’incendie, il en faut pour rappeler l’étendue des dégâts. Ici une pièce de bois brûlé issue de la charpente, là un morceau de toiture de plomb qui avait fondu sous la chaleur et un ornement de la flèche – une statue d’un grand duc – disparue dans l’incendie. La couverture, qui recouvre la charpente, sera reconstruite à l’identique, en plomb. Des vitrines montrent des vestiges ou éléments restaurés, en attente de leur retour dans la cathédrale.

    Sur les quatre têtes d’ange qui ornaient l’oculus de la voûte de la croisée du transept, deux ont été miraculeusement retrouvées dans les décombres, après avoir chuté de 33 mètres. Une des deux est exposée. Cependant, elles étaient trop abîmées pour être replacées en l’état – les blocs de pierre dans lesquels ces têtes étaient taillées ayant une fonction structurelle. Les quatre têtes ont été refaites à l’identique, grâce à des tirages et des moulages élaborés à partir de photos et d’archives.​

    Autre exemple présenté, un panneau du vitrail de sainte Geneviève, patronne de Paris, issu du cloître de la sacristie. Si l’ensemble des vitraux a été épargné par les flammes – de même que les peintures murales et le grand orgue -, ils étaient très encrassés avant l’incendie et ont subi une avalanche de poussière ; ils nécessitent un nettoyage approfondi. Les vitraux des 39 baies hautes de la nef, du chœur et du transept ont été déposés et ont été restaurés par neuf ateliers de maîtres verriers à travers la France et un en Allemagne.​

    « On en a profité pour réparer les dommages antérieurs à l’incendie, dus aux effets du temps – certaines pièces de verre ont été remplacées, d’autres ont nécessité un recerclage en plomb, d’autres encore ont été recolorées pour jouer sur les ombres et les lumières » , explique un expert. Quant aux peintures murales, un chantier test mené sur deux chapelles – une aux murs peints, l’autre non -, à l’hiver 2020, lors de la phase de sécurisation, a permis de définir le protocole de nettoyage et de restauration, validé scientifiquement avant d’être appliqué aux intérieurs de l’édifice.

    La Cour des comptes a donné quitus pour la qualité de la gestion ​

    La valorisation de chaque corps de métier, voilà le fil rouge de cette maison du chantier et des métiers. « Mettre en valeur le savoir-faire mais aussi susciter des vocations », insiste le général. Si la main-d’œuvre ne manque pas à l’appel pour le chantier de Notre-Dame, l’établissement public souhaite bénéficier de l’extraordinaire intérêt qu’il génère auprès du grand public pour faire connaître les expertises indispensables à la renaissance de la cathédrale. « Nos appels d’offres ont obtenu les réponses nécessaires et les compétences sont au rende z-vous. Mais nous savons que les entreprises ont du mal à recruter. Ces métiers superbes ont besoin de se faire connaître pour attirer des vocations », abonde Philippe Jost. Non sans séduire dès le plus jeune âge. « Cet espace s’adresse aussi bien aux amoureux du patrimoine qu’aux scolaires. »

    ​Beaucoup réalisent l’ampleur des travaux effectués grâce à la générosité des donateurs. À elles seules, les trois premières fortunes françaises, les familles Arnault, Bettencourt et Pinault, ont donné environ 500 millions d’euros sur un total de 846 millions récoltés pour la restauration de Notre-Dame. Le général Georgelin peut être satisfait. L’automne dernier, la Cour des comptes a donné quitus à l’établissement pour la qualité de sa gestion. De l’aide financière, le diocèse en aura ensuite besoin pour l’aménagement intérieur. L’appel aux dons pour l’entretien du patrimoine religieux ne fait sans doute que commencer.

    www.rebatirnotredamedeparis.fr

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    L'Humanité

    Comment notre environnement culturel peut se retrouver dans nos gènes

    Entretien

    Dans son dernier livre, Évelyne Heyer, professeure au Muséum national d’histoire naturelle, dévoile les mystères de l'évolution de notre patrimoine génétique en remontant jusqu’à nos origines. Un nouvel éclairage fascinant sur l’aventure humaine. Entretien.

    Anna Musso

    Évelyne Heyer est une référence en matière d’anthropologie génétique, la science qui étudie l’histoire et l’évolution du peuplement humain au prisme des données génétiques et culturelles des populations. Dans son dernier ouvrage, la professeure au Muséum national d’histoire naturelle et commissaire scientifique du musée de l’Homme, développe, de façon accessible, une trentaine de sujets d’actualité ou fondamentaux, pour comprendre d’où nous venons et réfléchir sur notre humanité. De Neandertal au boom des jumeaux au XXIe siècle en passant par la colonisation de l’Amérique, Évelyne Heyer apporte un nouveau regard sur la grande aventure humaine.

    Pour aborder notre humanité en tant qu’Homo sapiens, vous évoquez le legs de Neandertal, ce cousin qui s’est croisé avec nos ancêtres. En quoi était-il différent de nous ?

    Le mélange entre Sapiens et Neandertal s’est fait au moment où Sapiens s’est aventuré hors d’Afrique. Les populations qui ont leurs ancêtres uniquement en Afrique ont très peu de Neandertal. Toutes les autres en possèdent environ 2 % dans leur patrimoine génétique. La différence entre Neandertal et nous était assez faible, ce qui a rendu possible ce croisement, ces mélanges et descendances. Mais Neandertal est quand même une humanité différente, ne serait-ce que par la forme du crâne et son univers culturel.

    Par exemple, les peintures dans les grottes ont été réalisées par Sapiens et non par Neandertal. Les petits bouts de gènes néandertaliens que nous possédons influencent, entre autres, notre immunité. Des travaux en cours tendraient à montrer que certains ont augmenté la probabilité d’avoir un Covid grave ou, au contraire, de protéger contre le virus, que d’autres encore seraient liés à des formes de diabète…

    Dans les bouts de génome que Sapiens a reçu de Neandertal, plusieurs sont liés à la résistance aux pathogènes. Nous venions d’Afrique, et nous avons dû faire face à de nouvelles infections en arrivant en Europe et en Asie, alors que Neandertal était là depuis plusieurs centaines de milliers d’années, et donc adapté à ces pathogènes. Le fait de récupérer ses bouts d’ADN dans notre génome nous a permis de nous adapter et de mieux résister à certaines maladies ou de mieux cicatriser notre peau.

    Génétique : comment les scientifiques ont percé les derniers secrets de notre ADN

    Au fil du livre, vous rappelez que la notion de race humaine n’a aucun fondement scientifique…

    Le racisme consiste à définir une hiérarchie et même une essence des êtres humains à partir des différences de couleur de peau dont il existe au moins 4 000 nuances ! Ainsi vous réduisez ce qu’est un individu à ce que vous croyez savoir de lui d’après sa couleur de peau. Se replonger dans notre passé permet de montrer, par exemple, que les premiers Européens, d’après nos connaissances actuelles, étaient de couleur de peau foncée. À la grotte de Lascaux, les peintres étaient noirs aux yeux bleus.

     Les choix culturels modifient les rythmes des migrations humanines. » 

    Évelyne Heyer, professeure au Muséum national d’histoire naturelle

    Dans mon livre, je donne aussi l’exemple de cette jeune femme danoise dont les scientifiques ont reconstitué la couleur de peau à partir de son ADN datant de 6 000 ans ; elle avait une peau de couleur foncée et des yeux bleus. Au XIXe et au début du XXe siècle, on pensait qu’il y avait des différences fortes entre les groupes humains qu’on appelait « races ». Mais la génétique a montré qu’il y a, en fait, très peu de différences parce qu’on est une espèce qui a toujours migré au fil de l’histoire, entraînant des mélanges.

    Paléogénétique. La longue histoire du compagnonnage de l’âne et de l'homme

    L’humain transmet non seulement ses gènes, mais aussi sa culture, influençant son évolution. Pouvez-vous nous préciser votre approche ?

    C’est une des choses qui m’a fascinée chez les êtres humains, et c’est pourquoi je considère que je fais de l’anthropologie. Si on veut comprendre l’évolution des populations humaines, il faut toujours mélanger des éléments biologiques et culturels.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Je vous donne un exemple amusant. Prenons la capacité à digérer le lait. Nous sommes des mammifères, or, normalement, les mammifères adultes ne digèrent pas le lait : une vache ne boit pas de lait. Quel mécanisme génétique a permis à des humains de le faire ? C’est un avantage qui a évolué depuis plusieurs milliers d’années dans certaines populations qui ont changé de culture, élevé des animaux, bu leur lait frais et en ont fait une composante importante de leur alimentation. Ces mutations leur sont devenues avantageuses, elles ont mieux survécu et se sont mieux reproduites. Et, au fil des générations, ces mutations se sont répandues à tel point que, dans le Nord de l’Europe, par exemple, 90 % des adultes digèrent le lait. C’est un exemple où la culture s’inscrit à travers les générations dans nos gènes.

    Vous parlez également de l’exemple du mariage ?

    Dans les sociétés humaines, il existe de multiples manières de faire famille. C’est l’anthropologie de la parenté. Un des traits qui différencie les manières de faire famille est ce qu’on appelle la patrilocalité ou la matrilocalité. Quand un homme ou une femme de villages différents s’épousent et vont vivre dans le village du mari, on dit que la société est patrilocale. Si c’est le contraire, on dit qu’elle est matrilocale. Ces choix culturels modifient les rythmes des migrations humaines. Par exemple, dans notre espèce, 60 % des sociétés sont plutôt patrilocales car ce sont surtout les femmes qui ont migré, et cela se voit dans l’ADN. Le système de parenté influence les migrations et donc la diversité génétique des populations.

    Paléogénétique. L’incroyable écosystème du Groenland... d’avant

    En observant l’ADN de plusieurs populations, je saurai si elles sont plutôt patrilocales ou matrilocales. Des études réalisées à l’échelle de la planète montrent que notre espèce est plutôt patrilocale. Dans l’ADN, certains bouts ne sont transmis que par les femmes, l’ADN mitochondrial, et d’autres ne sont transmis que par les hommes, le chromosome Y. Ainsi, en comparant les données sur ces bouts d’ADN, on sait s’il s’est produit plus de migrations par les hommes ou par les femmes. Dans cet exemple, l’ADN sert à retracer des éléments forts de notre culture.

    L’évolution ne cesse de se poursuivre, comment l’imaginez-vous avec le réchauffement climatique ou les épidémies ?

    Chez les êtres vivants, il y a toujours une évolution génétique mais elle se déroule sur une très longue durée. Ce qui va changer en termes biologiques est lié au fait qu’on a plus de migrations à longue distance, avec les moyens actuels de transport et de communication. Des gens d’aspect différent vont donc se mélanger et créer de nouvelles apparences. On peut imaginer un visage aux traits chinois et noir de couleur de peau, avec des yeux bleus et des cheveux roux ! S’agissant du réchauffement climatique, le point d’interrogation est de savoir quelles migrations il va entraîner, et cette question demeure très débattue. Quant à notre espèce, elle ne va pas disparaître : elle est arrivée à s’acclimater à de nombreux environnements différents, par des adaptations aussi bien culturelles que biologiques.

    La Vie secrète des gènesSciencesAnthropologiehomo sapiensNeandertal
    France24 - World

    Will Macron 'Macronsplain' his way out of pension reform anger?

    Issued on: 22/03/2023 - 09:48Modified: 22/03/2023 - 10:17

    Dheepthika LAURENT

    IN THE PRESS – Wednesday, March 22: The French papers look ahead to Emmanuel Macron's live TV interview amid ongoing nationwide anger over pension reforms. In the UK, former PM Boris Johnson is to defend his actions over the Partygate scandal in front of a parliamentary committee that could decide his political future. Also, Japan's baseball team defeats the US to win the World Baseball Classic championship. Finally, Robbie Williams delights by inviting two fans with terrible seats at his Paris concert up on stage!

    President Macron hopes to heal divisions after bruising pensions fight

    FRANCE IN TURMOIL

    Protests, appeals, referendum: What’s next for France’s pension reform?

    Macron defiant as anger simmers over French pension reform

    France24 - World

    Protests, appeals, referendum: What’s next for France’s pension reform?

    Issued on: 21/03/2023 - 21:43

    Cyrielle CABOT Romain HOUEIX

    After the French government this week survived two no-confidence votes sparked by the use of special executive power to push pension reforms through parliament, President Emmanuel Macron faces public outrage and constitutional appeals amid swirling rumours of a dissolution of parliament, a change of government and even a referendum on the new retirement measures. FRANCE 24 takes stock of what’s next in French politics.

    Following a series of dramatic days in French politics, controversial pension reforms were adopted on Monday the hard way. French Prime Minister Élisabeth Borne rammed through the bill in the National Assembly, the lower house, last week by invoking Article 49.3. The constitutional clause grants the government executive privilege to pass a bill without a parliamentary vote and gives the opposition the opportunity to respond with a no-confidence vote.

    On Monday, March 20, the government narrowly survived the no-confidence vote, paving the way for the adoption of the pension reforms, which extends the official retirement age from 62 to 64.

    But opponents of French President Emmanuel Macron’s pension reforms are not caving in and they still hope to force a government backdown before the new law is enacted.

    The far-left NUPES (New Ecological and Social Popular Union) alliance has vowed to use "all means” at their disposal to defeat the despised pension reform. These include mass protests, holding a public referendum to try to overturn the reforms, and appealing to the Constitutional Council with the aim of invalidating the law on procedural grounds.

    On the streets with an eye on the past

    The next steps are likely to be played out on the streets of French cities and towns. Spontaneous demonstrations started erupting on Thursday night, after the government invoked Article 49.3. Following Monday’s no-confidence votes, they turned violent, with some protesters erecting barricades, destroying public property and burning garbage that has been piling up in the French capital due to the waste workers strike over pension reforms. Hundreds were arrested after a night of protesters playing cat-and-mouse with riot police across France.

    In addition to the spontaneous displays of discontent, trade unions are continuing nationwide strikes, which have gripped France since the start of the year. French unions have called another day of strikes on Thursday, March 23. So far, the eight nationwide strikes called by the unions this year have been peaceful. Following the dramatic political events over the past few days and the unruly spontaneous demonstrations on the streets, there are heightened fears of violence.

    Jean-Luc Mélenchon, firebrand leader of the far-left France Unbowed (La France Insoumise, LFI) party, called for public protests at a press briefing near the National Assembly. "I hope that this popular discontent is expressed on a mass scale at any place under any circumstances, and that it enables us to obtain the withdrawal of the text," he said.

    In the past, mass protests have succeeded into forcing French governments to back down. The opposition regularly cites the example of the 2006 youth employment reforms under then prime minister, Dominique de Villepin. The law covering the New Employment Contract – CPE as it’s known in France – provided a two-year trial period for young people, and it was also adopted by invoking Article 49.3. Following mass protests however, the law was finally suspended and then abolished by a new vote.

    The next step: the Constitutional Council

    French opposition lawmakers have other tools at their disposal to try to rescind the new pension law. They include an appeal to France’s Constitutional Council. It is charged with ruling on the constitutionality of new laws before they can be implemented.

    The defeat of the no-confidence votes on Monday cleared the way for the adoption of new pension legislation, but the law does not yet have the green light for implementation. 

    A Constitutional Council appeal enables the suspension of the implementation deadline until it examines the new law within a one-month deadline. But under Article 61.3 of the French constitution, the government can ask the council to examine the text on an urgent basis, which reduces the deadline to eight days.

    On Monday night, Borne announced that she will refer "directly to the Constitutional Council" for an examination "as soon as possible", according to a statement from the prime minister’s office. The prime minister hopes that "all the points raised during the debates can be examined", the statement added.

    Referendum: putting it to the people

    Another option is a public referendum, or the referendum d’initiative partagée (RIP).

    An RIP request was also submitted to the Constitutional Council on Monday after the government survived the no-confidence votes.

    A constitutional weapon at the disposal of French parliamentarians, the RIP requires a complex combination of parliamentary and voter endorsements.

    French lawmakers organising a “popular consultation of a bill" require an endorsement of one-fifth of the members of both houses of parliament, or at least 185 of the 925 parliamentarians in the 577-member National Assembly and 348-member Senate.

    It must also be "supported by one tenth of the electorate", or 4.87 million people, whose signatures must be collected within nine months.

    Around 250 parliamentarians, mainly left-wing lawmakers from both houses, submitted an RIP request to the head of the National Assembly on March 17.  The request was transmitted to the Constitutional Council, which must now verify if the conditions for calling a referendum are met.

    According to Valérie Rabault, the Socialist vice-president of the National Assembly, the procedure would "block the implementation of this reform for nine months". But "if a RIP is triggered on pensions, it must be before the implementation of the law".

    Dissolving the National Assembly, firing the prime minister

    "Only one solution: dissolution,” has become a slogan over the past few days among opponents of the pension reform seeking a dissolution of the National Assembly.

    The possibility of the president dissolving the National Assembly was a talking point among his party members following the June 2022 parliamentary elections, when Macron’s centrist movement failed to win a majority in the lower house.

    Under the French constitution, the president has the right to dissolve the National Assembly, triggering fresh parliamentary elections. 

    Macron himself privately threatened to dissolve parliament in case of a parliamentary gridlock

    It was still a threat last week, before the government was forced to invoke Article 49.3 since Borne was not sure of getting the minimum 287 votes in the National Assembly needed to approve the pension reform.

    Following Monday’s tight no-confidence vote, the prospect seems even less likely.

    In any case, it’s a risky move. In 1997, then president Jacques Chirac tried the move, which cost him his majority.

    If new parliamentary elections are called, it’s also difficult to predict the results. Theoretically, the far-left NUPES coalition should make gains following the mass anti-pension reform mobilisation. 

    But analysts warn that the most likely winner of a re-election would be Marine Le Pen’s far-right National Rally, thriving once again on French discontent.

    The recent pension drama could cost Prime Minister Borne her job, according to many experts. They note that Macron could change his prime minister in a bid to give a new impetus to the rest of his second – and last – presidential term.

    Some analysts say Macron might wait a while before he changes the head of government. They note that the president may not want to be seen as throwing a prime minister, who stuck it out with a difficult reform, under the bus – or at least immediately.

    For now, the messaging from the Élysée presidential palace has been resolute. Following a meeting with his political allies on Tuesday, Macron declared he would not be "be rushed into anything", a participant told the AFP. The opposition and the electorate however may not be as patient.

    This article has been translated from the original in French.

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    .cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} FRANCE IN TURMOIL

    Bitter pension battle turns to democratic crisis as Macron bypasses French parliament

    FRANCE IN TURMOIL

    A dog day afternoon in French politics as Macron uses 'nuclear option' to raise retirement age

    CITY OF LITTER

    Rubbish piles up in streets of Paris as France’s pension battle enters final stretch

    Valeurs Actuelles

    Hausse de la TVA sur le marché de l’art : la grande hypocrisie du gouvernement

    Valeurs actuelles. Bruxelles a adopté l’an dernier à l’unanimité une directive, qui doit à présent être transposée, qui multiplie par près de 4 le taux de TVA (de 5,5% à 20%) sur les importations d’œuvres d’art en provenance de pays autres que l’Union européenne. Quelles conséquences craignez-vous ? Eric Turquin. Le vrai sujet, c’est que le seul pays qui avait des intérêts à défendre à Bruxelles, la France, ne l’a pas fait ; pire, c’est Bruno Le Maire, lui-même, qui a signé cette directive l’an dernier en tant que président du Conseil. C’est comme si un conseil municipal votait à l’unanimité pour qu’une autoroute traverse son village. Sans même prendre l’avis de ses habitants : ni les marchands d’art, ni les galeristes, ni les maisons de vente aux enchères n’ont été consultés. Nous aimerions entendre la ministre de la Culture s’exprimer sur le sujet. La France est le seul pays européen à disposer d’un marché d’art conséquent. Il représente 7 % du marché mondial et plus de la moitié du marché des 27 pays européens. Notre pays compte plus d’un millier de galeries, des fondations privées de renommée mondiale, qu’il s’agisse de la Fondation Louis Vuitton ou de la Pinault Collection à la Bourse du Commerce-, des maisons de ventes aux enchères Drouot, Artcurial, Christies et Sothebys qui appartiennent aujourd’hui à des Français. Le marché de l’art fait vivre des antiquaires et galeristes mais aussi des assureurs, des transporteurs, photographes, restaurateurs etc.

    Le seul pays qui avait des intérêts à défendre à Bruxelles, la France, ne l’a pas fait.

    Les défenseurs du patrimoine ne seraient finalement pas si nombreux parmi nos gouvernants ? Cette directive illustre l’hypocrisie du système ; les défenseurs du patrimoine poussent des hauts cris quand un tableau d’un artiste français quitte la France mais taxeraient à l’importation la couronne de Charlemagne. En réalité, ce qui les intéresse, c’est l’augmentation des collections publiques, sans vraiment se soucier du patrimoine national qui comprend aussi les biens en mains privées qui entrent sur le territoire français. Souvenez-vous, lorsque la famille Pinault a fait don d’une commode royale au Château de Versailles achetée à New-York, l’État a voulu la taxer à 5,5 %. C’est vous dire l’absurdité du système. Cette directive aura un double effet : pousser les collectionneurs à conserver les œuvres d’art hors de France et décourager les vendeurs étrangers de vendre en France.

    Est-ce le principe même de cette taxe qui est regrettable ? Le principe d’une taxe à l’importation sur les œuvres d’art est un contresens. Elle a été introduite en 1994 suite à une directive européenne et dès la fin des années 90, la commission des Finances de l’Assemblée nationale tirait la sonnette d’alarme, jugeant que cette taxe avait deux conséquences : un détournement de trafic de Paris vers Londres, pour bénéficier d’une détaxe de TVA, et une incitation, pour les vendeurs étrangers, à choisir les États-Unis plutôt que l’Europe. Ce fut le cas pour les Japonais, grands vendeurs des tableaux acquis très chers dans les années 1980 qui ont tous choisi New-York pour éviter les fameux 5,5 %, que les États-Unis ne prélèvent pas.

    Lorsque la famille Pinault a fait don d’une commode royale au Château de Versailles achetée à New-York, l’État a voulu la taxer à 5,5 %.

    La taxe à l’importation vise à protéger le marché européen. Le système fiscal a été pensé pour encourager les exportations de produits industriels, de sucre, de blé… et décourage les importations de ces biens et protéger le marché intérieur. Autant l’export de biens et services industriels ou agricoles enrichit notre pays, autant en matière d’art, c’est le phénomène inverse. Si demain, un galeriste parisien a le choix pour vendre une œuvre entre deux clients, un musée français et un musée américain, il vendra hors TVA au second, plutôt qu’au premier. La France s’appauvrit par ses exportations d’œuvres d’art mais s’enrichit par leur importation. C’est pour cela qu’il est incompréhensible de vouloir taxer encore plus lourdement les importations d’œuvres d’art.

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    L'Humanité

    Anticiper l’effet des technologies

    Chronique

    Sylvestre Huet

    Réfléchir avant d’agir. Ce vieux et sage adage prend un sens très précis, mais redoutable, lorsqu’on l’applique aux innovations issues des sciences et des techniques. Dans nos sociétés capitalistes, les actionnaires des entreprises privées sont pressés. Ils souhaitent les mettre en œuvre le plus rapidement possible. Objectif ? Que l’avantage concurrentiel qui en découle produise le maximum de profits. Ce mécanisme peut se révéler dangereux. Par l’usage massif d’un objet ou d’une substance dont les effets nocifs pour les êtres humains ou les écosystèmes ne se dévoilent qu’avec le temps. Pour limiter ce risque, il faut l’anticiper. Développer des recherches sur ces effets possibles, avant le déploiement sans limite et sans précautions des produits de l’innovation technologique. Et donc réfréner l’appétit de profits. Puis imposer des règles fondées sur l’intérêt général et celui des générations futures.

    Constellations : tout comprendre des projets d'Internet par satellite d'Elon Musk et Jeff Bezos

    Prenons un exemple où il est encore temps : l’usage de l’orbite terrestre. Certes, il existe depuis les années 1960 avec les premiers satellites. Mais le développement de technologies réduisant le coût de l’accès à cet espace ouvre la voie à une invasion inédite. Les « constellations » des géants du Net ou de SpaceX vont compter des dizaines de milliers de satellites. Cette invasion n’est pas sans risques, dont celui de déclencher, par chocs entre satellites ou avec des débris de plus en plus nombreux, une réaction en chaîne. Elle pourrait transformer certaines orbites les plus utiles en champs de mines. Écarter ce risque exige de le mesurer, puis de concevoir, signer et appliquer un traité mondial pour réglementer l’usage de l’espace circumterrestre, ce bien commun de l’humanité. Pour que cette démarche soit efficace, elle doit anticiper le risque et non le suivre. Or, s’il est encore temps pour l’orbite terrestre, il est déjà trop tard pour nombre des dégâts infligés aux écosystèmes marins, à la biodiversité terrestre ou pour un réchauffement climatique limité à 1,5 °C depuis la révolution industrielle.

    Pour anticiper, il faut une recherche publique puissante et libre, chargée de l’évaluation des risques. Cette activité ne peut rapporter aucun profit ; elle sera donc toujours réduite par les actionnaires. Il faut des dirigeants politiques soucieux de l’intérêt général et d’un avenir plus lointain que celui de leur pouvoir. Les citoyens peuvent évaluer à ces deux points si leur pays peut, ou non, appliquer le prudent adage.

    la chronique scientifique de sylvestre huetSciences
    France24 - World

    The many lives of French abbeys

    Issued on: 21/03/2023 - 17:19

    FRANCE 24 Follow

    Once important seats of Christian worship, and now treasures of the country's heritage, French abbeys often have surprising histories. That’s the case of Fontevraud abbey, in the former duchy of Anjou. Run by a woman during its heyday, the abbey was turned into a prison after the French Revolution. In Alsace, the abbey of Mont Sainte-Odile is famous for its supposedly miraculous spring water. Finally, on the outskirts of Montpellier, Valmagne abbey used to be a wine cellar. Visitors can still observe the gigantic barrels that were once used to store thousands of litres of wine.

    Valeurs Actuelles

    Trimestre anti-inflation : des associations de consommateurs dénoncent l’opération de Bruno Le Maire

    Lundi 6 mars, le gouvernement dévoilait de nouvelles mesures pour protéger le pouvoir d’achat des Français, alors même que l’inflation les touche de plein fouet. Un trimestre anti-inflation « dispositif massif, efficace, protecteur » selon les propres mots du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Seulement, cette opération commerciale ne semble pas avoir convaincu les consommateurs. En effet, trois associations ont écrit une lettre ouverte à la Première ministre, Élisabeth Borne, afin de lui faire part des critiques concernant ce « trimestre anti-inflation », indique le Figaro.

    Censée entrer en vigueur, du 15 mars pour se terminer au 15 juin, l’opération consiste à laisser la grande distribution décider librement d’un « prix le plus bas possible » sur une sélection de produits. Un manque de contrainte de la part de l’exécutif qui a fortement agacé les associations de consommations que sont l’UFC-Que-Choisir, Familles Rurales, ainsi que Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV). Pour ces dernières, le gouvernement « se contente aujourd’hui de s’en remettre à la bonne volonté de la grande distribution pour qu’elle limite ses marges (ou prétende le faire à travers des opérations purement marketing) ».

    Les marges minimales imposées aux distributeurs en ligne de mire

    Afin d’améliorer les mesures de cette opération, les associations proposent au gouvernement de plutôt suspendre la disposition « SRP+10 ». Celle-ci oblige les supermarchés à vendre les produits alimentaires au moins 10% plus chers que les prix auxquels les enseignes les ont achetés. Cette disposition devait au départ protéger le revenu des agriculteurs, mais la suspension de cet « encadrement du seuil de revente » pourrait bien être très utile pour protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.

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    New York Times - World

    Earthquake in Turkey and Syria

    Turkey Dispatch

    ‘A Strange Dream’: A Cruise Ship Is a Floating Shelter for Displaced Turks

    More than 1,000 Turkish residents displaced by the recent earthquakes are staying on a luxury boat in the Mediterranean Sea.

    People who lost their homes in an earthquake in Turkey watched news reports about the disaster onboard the Gemini, a cruise ship in the port of Iskenederun.Credit...

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    By Cora Engelbrecht and Nimet Kirac

    Photographs by Sergey Ponomarev

    Cora Engelbrecht, Nimet Kirac and Sergey Ponomarev traveled to the southern port city of Iskenderun, in the Turkish quake zone, to report this article.

    The dinner theater is now a day care center, where children rifle through boxes of donated toys. The beauty salon has turned into a one-man barbershop.

    On a recent afternoon, young boys raced across the wide decks that run the length of the Gemini, a cruise ship floating off the coast of southern Turkey. Families drank tea and peered at an amphitheater of mountains encompassing the lives they had lost beneath the rubble of two earthquakes that decimated a wide section of Turkey and western Syria.

    “We’re in a strange dream — it is haunting,” said Basak Atay, a 30-year-old nurse. She has spent the past several days living with her family on the 538-foot luxury ship, which has become a shelter for some of the estimated 1.7 million Turks displaced by the quakes and their aftershocks.

    “I would never have guessed that I would be on a cruise to nowhere at a moment like this,” said Ms. Atay, who lost family and friends in the quakes.

    The ship, which used to ferry vacationers from Turkey to the Greek islands, is housing more than 1,000 survivors in the port of Iskenderun, in the hard-hit province of Hatay. At least 650,000 residents have fled the region since the first quake on Feb. 6, according to the province’s mayor. The residents of the Gemini are a fortunate fraction of those who remain.

    The government in Turkey, which was saddled with a housing crisis before the earthquake, has resorted to a patchwork of impromptu fixes to help the displaced.

    The Gemini is one of at least five floating solutions that dot the coastline of Hatay, providing aid to thousands of people. A military ship at a nearby port has been converted into a hospital, where doctors have performed dozens of surgeries, including a baby delivery, since the first temblor. Local ferries offer housing and transport families across the Mediterranean Sea to northern cities like Istanbul and Mersin, where the population has increased by almost 21 percent over the past three weeks.

    In December, Turkey’s Ministry of Energy leased the Gemini, with its 400 cabins, to temporarily house its staff off the coast of Filiyos, in the Black Sea. When the earthquake struck, the ship was sent to Iskenderun’s port so that it could be repurposed for survivors. Local officials handled requests to board it, allocating cabins to people who were disabled, elderly or pregnant or who had young children.

    Deadly Quake in Turkey and Syria

    A 7.8-magnitude earthquake on Feb. 6, with its epicenter in Gaziantep, Turkey, has become one of the deadliest natural disasters of the century.

    Like many passengers, Ms. Atay said it was her first time on a luxury liner.

    “We talk about how happy people probably made fun memories on this ship,” Ms. Atay said, adding that she could imagine people dancing on the deck below, where strings of lights swayed above a wooden floor. “But we are broken.”

    Before landing on the Gemini, she said, her family of eight had sprinted through an obstacle course of temporary shelters — a car, a tent, a hotel — while she continued to work as a nurse in the emergency ward of a private hospital about 20 minutes from the port.

    “I feel I have been walking on my tiptoes,” she said, recalling her relief when she arrived on the boat and had her first night of uninterrupted sleep, one day after a magnitude-6.6 earthquake struck near Iskenderun, causing more buildings to collapse.

    On Deck 6, Ayse Acikgoz, 72, sat on a white leather bench, knitting warm clothing for her 15 grandchildren, who she said were still living in tents. One floor above, in the Eclipse lounge, a dozen people watched news of the quake zone on television. At the front of the ship, a group of men thumbed prayer beads as they surrounded a match of backgammon.

    At lunchtime diners in the Aegean Restaurant scooped lentils, lamb liver and rice into plastic dishes at the buffet line. Children ogled an array of desserts, including orange slices and syrupy balls of fried dough.

    “The food is warm, and the options change every day,” said Ayse Simsek, 33, who said she and her two daughters had survived in her car for nine days on cups of soup provided by relief groups before they boarded the Gemini.

    Gul Seker, 34, was preparing to give birth while living in an encampment of shipping containers in Iskenderun when a neighbor called and urged her to apply for a spot on the ship. Within hours, she was on the Gemini with her husband and son. Days later, she went into labor.

    “I thought I was going to die,” said Ms. Seker, who has hypertension. “I called my husband to say goodbye,” she said, recounting the story in her seventh-floor cabin overlooking an expanse of blue. A ship receptionist arranged to move her to a hospital on the military ship nearby, she said. She ended up giving birth in a public hospital in Iskenderun.

    “We call her our miracle,” Ms. Seker said, reaching into a stroller to arrange the lace on her daughter’s bonnet. Baby bottles and diapers were stacked on a shelf with clothes and stuffed animals — gifts from the passengers and crew.

    The baby is named after the cruise company, Miray, which is spelled in soft blue lettering on the walls of the Gemini.

    On Deck 8, a local barber, Yunus Kutuku, 34, presides over what was once a beauty salon. The second quake destroyed the barbershop where he had worked for 20 years in Iskenderun, but on the ship, he has given dozens of cuts to survivors free of charge.

    “I’ve become a local celebrity here,” he said as he maneuvered expertly around an enthusiastic boy wearing a bright green Batman shirt. “It keeps me busy. As long as I have scissors, I can go on.”

    He has cut the hair of at least five passengers who were regulars at his shop before the quake. “It relaxes them,” he said. “It gives them the semblance of things going back to normal,” he added, before shouting “next” to the long line of boys waiting for their turn.

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    Valeurs Actuelles

    « La Syndicaliste » : Henri Proglio riposte

    « En tant que Président d’honneur d’EDF dont le rôle est gravement mis en cause, je tiens à m’élever contre les propos malveillants et dénués de tout fondement, rapportés par certains médias », explique Henri Proglio. Il réagit après la sortie en salle, le 1er mars, du film La Syndicaliste, réalisé par Jean-Paul Salomé et Fadette Drouard, et des commentaires qui ont suivi. Ce film raconte l’histoire de Maureen Kearney, ancienne déléguée CFDT chez Areva, adaptée du livre du même nom, écrit par une journaliste de l’Obs, Caroline Michel-Aguirre.

    Le 17 décembre 2012, Maureen Kearney, qui se trouvait également être secrétaire du comité du groupe européen, est agressée chez elle. Quelques semaines auparavant, elle aurait reçu des menaces parce qu’elle s’était élevée contre un transfert secret de technologie d’Areva par EDF au profit d’un opérateur Chinois pour la construction d’un réacteur nucléaire, et qui ce serait traduit par une saignée sociale en France. Autant dire que pour la lanceuse d’alerte, son agression était forcément liée à cette affaire.

    Il n’y a jamais eu de secret à l’égard du gouvernement.

    « La coopération nucléaire avec la Chine s’est toujours faite dans un cadre étatique, connu de tous. Il n’y a jamais eu de secret à l’égard du gouvernement et la communication sur ce dossier répondait à toutes les règles d’information des syndicats et des autorités concernées », répond Henri Proglio qui estime avoir « toujours défendu l’action des syndicats et de leurs représentants » ; pour l’ancien patron d’EDF, ils sont nécessaires au bon fonctionnement des entreprises et il reconnaît avoir toujours eu avec eux « un dialogue constructif. » Une enquête pour « violences avec arme, viol, actes de torture et de barbarie, séquestration et menace », a été ouverte et a été refermée dans la foulée, les gendarmes ayant relevé pas mal d’incohérences dans le récit ; parallèlement une autre enquête pour « dénonciation de crime ou délit imaginaire », a été ouverte contre Maureen Kearney ; en 2018, elle est relaxée.

    Le livre fait aussi état d’une agression similaire, en 2006, contre l’épouse d’un ancien cadre de Véolia qui avait dénoncé une histoire de pot de vins. Or, Henri Proglio a présidé cette entreprise entre 2002 et 2012. Autant dire que beaucoup ont rapidement (trop peut-être) fait un lien – à charge – entre ces deux affaires et Henri Proglio.

    D’où sa réaction véhémente : « je n’accepterai aucune insinuation d’une quelconque implication dans les agressions de deux personnes dont j’ignorais même l’existence, écrit-il. Chaque jour apportant son lot d’insultes et de calomnies, par égard pour mes proches, pour les milliers de collaborateurs avec qui j’ai eu l’honneur de travailler chez Veolia et chez EDF, j’ai décidé de me dresser contre les imputations mensongères et les accusations abjectes me concernant, en dépit du mépris qu’elles m’inspirent. » Il a chargé ses avocats, Maîtres Jean-Pierre Mignard et Pierre-Emmanuel Blard, de saisir la justice pour toute diffamation.

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    L'Humanité

    Sous les cendres de Notre-Dame, les secrets des bâtisseurs

    Notre-Dame aurait été la première cathédrale gothique à faire un usage massif et innovant des agrafes, des pièces de fer mesurant de 20 à 98 cm qui permettaient de sceller des pierres entre elles et de renforcer une structure.

    Eugénie Barbezat

    Le terrible incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame, à Paris le 15 avril 2019, a néanmoins ouvert la voie à de nouvelles recherches. Après quatre ans de restauration, les scientifiques viennent de publier une enquête mettant en évidence le plus ancien emploi du métal pour la construction d’une cathédrale gothique. « L’accès à des endroits de l’édifice jusqu’alors inaccessibles a permis de détecter pour la première fois l’utilisation d’armatures en fer dans la cathédrale », expliquent-ils.

    Les plus anciennes remonteraient aux années 1160

    Parmi les tonnes de métal récupérées à la suite de l’incendie, l’équipe de recherche s’est intéressée aux milliers d’agrafes utilisées pour assembler les blocs de pierre : les plus anciennes d’entre elles remonteraient aux années 1160, correspondant aux prémices du chantier. Si ces découvertes ne compensent en rien la perte en termes de patrimoine architectural, elles nous éclairent sur les techniques de construction et les conditions de travail des ouvriers de l’époque.

    Rencontre virtuelle avec les compagnons de fortune de Notre-Dame de Parisnotre-dame-de-parisSciencesArchitecture
    France24 - World

    Ethiopia's parliament removes Tigray rebel party from terror list

    Issued on: 22/03/2023 - 11:26Modified: 22/03/2023 - 11:27

    NEWS WIRES

    Ethiopia's parliament on Wednesday removed the rebel Tigray People's Liberation Front (TPLF) from an official list of terrorist groups, a key step in the peace process following the two-year conflict in the country's north.

    "The house has approved the decision to lift the TPLF's terrorist designation with a majority vote," the parliament said on Facebook. The move will strengthen the November 2022 peace deal between the TPLF and the federal government, it said.

    "It was remarked during the discussion of the draft decision that lifting TPLF's terrorist designation is indispensable to uphold the peace agreement held between the federal government and TPLF," it said.

    The TPLF, which once dominated Ethiopian politics, was officially designated a terrorist organisation in May 2021, six months after the war erupted.

    During the brutal conflict, the TPLF briefly came close to marching on the capital but was beaten back by forces loyal to Prime Minister Abiy Ahmed.

    Under the terms of the peace deal signed in South Africa's capital Pretoria, the TPLF agreed to disarm in return for the restoration of access to Tigray, which was largely cut off from the outside world during the war. 

    Since the deal, there has been some resumption of basic services and aid deliveries to Tigray, which has faced dire shortages of food, fuel, cash and medicines. 

    Access to the region of six million people remains restricted, and it is impossible to verify independently the situation on the ground. The conflict broke out when the TPLF attacked military installations, setting off a major offensive by Abiy's government with backing from Eritrea.

    (AFP)

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    Blinken arrives in Ethiopia as part of bid to boost US engagement in Africa

    Blinken tells Ethiopia to strengthen peace on first post-Tigray war visit

    EYE ON AFRICA

    French and German FMs in Ethiopia to support Tigray peace process

    New York Times - World

    Kung Fu Nuns of Nepal Smash Convention

    Nepal Dispatch

    In Himalayan Buddhism, the religious roles of nuns have long been restricted by rules and customs. But one sect is changing that, mixing meditation with martial arts and environmental activism.

    Nuns practicing Kung Fu in Nepal.Credit...

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    By Sameer Yasir

    Photographs and Video by Saumya Khandelwal

    For this article, Sameer Yasir spent two days in a nunnery in Nagarjun, Nepal, on the outskirts of Kathmandu.

    As the first rays of sun pierced through the clouds covering snowcapped Himalayan peaks, Jigme Rabsal Lhamo, a Buddhist nun, drew a sword from behind her back and thrust it toward her opponent, toppling her to the ground.

    “Eyes on the target! Concentrate!” Ms. Lhamo yelled at the knocked-down nun, looking straight into her eyes outside a whitewashed temple in the Druk Amitabha nunnery on a hill overlooking Kathmandu, the capital of Nepal.

    Ms. Lhamo and the other members of her religious order are known as the Kung Fu nuns, part of an 800-year-old Buddhist sect called Drukpa, the Tibetan word for dragon. Across the Himalayan region, and the wider world, its followers now mix meditation with martial arts.

    Every day, the nuns swap their maroon robes for an umber brown uniform to practice Kung Fu, the ancient Chinese martial art. It’s part of their spiritual mission to achieve gender equality and physical fitness; their Buddhist beliefs also call on them to lead an environmentally friendly life.

    Mornings inside the nunnery are filled with the thuds of heavy footsteps and the clanking of swords as the nuns train under Ms. Lhamo’s tutelage. Amid a soft rustle of their loose uniforms, they cartwheel, punch and kick one another.

    “Kung Fu helps us to break gender barriers and develop inner confidence,” said Ms. Lhamo, 34, who arrived at the nunnery a dozen years ago from Ladakh, in northern India. “It also helps to take care of others during crises.”

    For as long as scholars of Buddhism remember, women in the Himalayas who sought to practice as spiritual equals with male monks were stigmatized, both by religious leaders and broader social customs.

    Barred from engaging in the intense philosophic debates encouraged among monks, women were confined to chores like cooking and cleaning inside monasteries and temples. They were forbidden from activities involving physical exertion or from leading prayers or even from singing.

    In recent decades, those restrictions have become the heart of a raging battle waged by thousands of nuns across many sects of Himalayan Buddhism.

    Leading the charge for change are the Kung Fu nuns, whose Drukpa sect began a reformist movement 30 years ago under the leadership of Jigme Pema Wangchen, who is also known as the 12th Gyalwang Drukpa. He was willing to disrupt centuries of tradition and wanted nuns who would carry the sect’s religious message outside monastery walls.

    “We are changing rules of the game,” said Konchok Lhamo, 29, a Kung Fu nun. “It is not enough to meditate on a cushion inside a monastery.”

    Today, Drukpa nuns not only practice Kung Fu but also lead prayers and walk for months on pilgrimages to pick up plastic litter and make people aware of climate change.

    Every year for the past 20, except for a hiatus during the pandemic, the nuns have cycled about 1,250 miles from Kathmandu to Ladakh, high in the Himalayas, to promote green transportation.

    Along the way, they stop to educate people in rural parts of both Nepal and India about gender equality and the importance of girls.

    The sect’s nuns were first introduced to martial arts in 2008 by followers from Vietnam, who had come to the nunnery to learn scriptures and how to play the instruments used during prayers.

    Since then, about 800 nuns have been trained in martial arts basics, with around 90 going through intense lessons to become trainers.

    The 12th Gyalwang Drukpa has also been training the nuns to become chant masters, a position once reserved only for men. He has also given them the highest level of teaching, called Mahamudra, a Sanskrit word for “great seal,” an advanced system of meditation.

    The nuns have become well known both in Hindu-majority Nepal, which is about 9 percent Buddhist, and beyond the country’s borders.

    But the changes for the sect have not come without intense backlash, and conservative Buddhists have threatened to burn Drukpa temples.

    During their trips down the steep slopes from the nunnery to the local market, the nuns have been verbally abused by monks from other sects. But that doesn’t deter them, they say. When they travel, heads shaved, on trips in their open vans, they can look like soldiers ready to be deployed on the front line and capable of confronting any bias.

    The sect’s vast campus is home to 350 nuns, who live with ducks, turkeys, swans, goats, 20 dogs, a horse and a cow, all rescued either from the knife of butchers or from the streets. The women work as painters, artists, plumbers, gardeners, electricians and masons, and also manage a library and medical clinic for laypeople.

    “When people come to the monastery and see us working, they start thinking being a nun is not being ‘useless,’” said Zekit Lhamo, 28, referring to an insult sometimes hurled at the nuns. “We are not only taking care of our religion but the society, too.”

    Their work has inspired other women in Nepal’s capital.

    “When I look at them, I want to become a nun,” said Ajali Shahi, a graduate student at Tribhuvan University in Kathmandu. “They look so cool, and you want to leave everything behind.”

    Every day, the nunnery receives at least a dozen inquiries about joining the order from places as far as Mexico, Ireland, Germany and the United States.

    “But everyone can’t do this,” said Jigme Yangchen Ghamo, a nun. “It looks attractive from outside, but inside it is a hard life.”

    “Our lives,” she added, “are bound by so many rules that even having a pocket in your robes comes with restrictions.”

    On a recent day, the nuns woke up at 3 a.m. and began meditating in their dormitories. Before dawn broke, they walked toward the main temple, where a nun chant master, Tsondus Chuskit, led prayers. Sitting cross-legged on benches, the nuns scrolled through the prayer text on their iPads, introduced to minimize use of paper.

    Then in unison they began to chant, and the bright-colored temple filled with the sound of drums, horns and ring bells.

    After the prayers, the nuns gathered outside.

    Jigmet Namdak Dolker was about 12 when she noticed a stream of Drukpa nuns walking past her uncle’s house in Ladakh in India. An adopted child, she ran out and started walking with them.

    She wanted to become a nun and begged her uncle to let her join Drukpa nunnery, but he refused.

    One day, four years later, she left the house and joined thousands of people celebrating the birthday of Jigme Pema Wangchen, the sect’s head. She eventually made her way to the nunnery and never returned.

    And how does she feel after seven years, six of which she has spent practicing Kung Fu?

    “Proud. Freedom to do whatever I like,” she said, “And so strong from inside that I can do anything.”

    Bhadra Sharma contributing reporting.

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    Valeurs Actuelles

    Retraites : des grévistes coupent l’électricité de la permanence de Gérard Larcher

    Si mardi devait être un « jour noir », il l’a également été dans une moindre mesure pour Gérard Larcher. Lors de la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la permanence parlementaire du président LR du Sénat, Gérard Larcher, a été ciblée par une coupure de courant, indique Libération, selon une source de la CGT. Une « mise en sobriété énergétique » qui a eu lieu mardi après-midi à 15 heures alors que le Sénat examinait le texte sur la réforme des retraites. Le courant a été rétabli à 19 heures.

    Plusieurs villes ciblées

    Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, avait été également victime d’une de ces « actions coups de poing », un peu plus tôt, dans sa ville d’Annonay, en Ardèche. Une action pleinement revendiquée par la GT Mines-Énergies, comme l’a indiqué son secrétaire général, ce mercredi dans une interview de France Bleu Drôme Ardèche : « Ce qu’il s’est passé hier à Annonay ou ailleurs, on le revendique, on l’assume et on en est responsable ».

    Olivier Dussopt a régi ce matin sur France Inter à cette action qu’il juge inacceptable. « Si l’objectif est de m’atteindre, couper l’électricité de ma commune en Ardèche alors que je suis à Paris, je ne suis pas sûr que ce soit très efficace. En tout cas, c’est très injuste », a ainsi déclaré le ministre du Travail. Plusieurs autres villes ont été touchées par ces coupures de courant, notamment à Saint-Vallier, dans la Drôme. L’entreprise Enedis a annoncé avoir déposé plainte dès mardi contre les organisateurs de ces coupures ciblées.

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    L'Humanité

    Environnement. Purifier l’air des villes avec différentes essences d’arbres

    Actu

    Une étude montre que plus la diversité des arbres en ville est grande, plus les polluants de nature différente sont absorbés. Conifères ou feuillus, les arbres n’ont pas les mêmes spécificités pour capter les particules fines…  Explications.

    Jérémie Bazart

    Depuis plusieurs mois, ces pages se font l’écho de découvertes récentes à propos de l’impact des espaces arborés en ville sur la santé.

    Cette fois-ci, c’est vers la Suède qu’il faut se tourner. « On sait depuis plus de quinze ans, grâce à de la modélisation et des observations empiriques, que la végétation urbaine a le potentiel pour améliorer la qualité de l’air. En 2011, des chercheurs ont démontré l’importance du rôle des arbres urbains dans l’élimination de la pollution atmosphérique mais sans quantifier l’importance de cet effet », expliquent les chercheurs de l’université de Göteborg dans un article (1) paru fin 2022.

    Deux familles de polluants atmosphériques

    L’équipe s’est intéressée à deux familles de polluants atmosphériques qui appartiennent aux composés aromatiques polycycliques : celle des dibenzothiophènes (DTP), et celle des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP, voir encadré ci-dessous).

    Il existe en effet un lien, maintes fois prouvé, entre l’exposition aux polluants atmosphériques et un risque accru de maladies cardio-vasculaires et respiratoires.

    Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)

    Ces composés chimiques forment une famille de plus de 100 molécules émises dans l’atmosphère par des sources diverses. Les HAP sont liés à des processus de combustion incomplète de matières fossiles (charbon, gaz, pétrole) issues de processus industriels ou domestiques (fumée de la cuisine, feux de cheminée, tabagisme…).

    Leur durée de vie dans l’environnement varie fortement d’un composé à l’autre. Les risques associés à ces composés sont principalement liés à une exposition chronique, car les HAP présentent des concentrations dans l’environnement relativement faibles. Cependant, sur la durée, ils forment des dépôts sur les végétaux et contaminent aussi les eaux de surface. De fait, ils peuvent s’accumuler dans la faune et la flore.

    Plusieurs HAP sont classés par le Centre international de recherche sur le cancer comme des substances cancérogènes, mutagènes et cytotoxiques. C’est pourquoi leurs émissions, leur production et leur utilisation sont réglementées.

    Source : Airparif

    « Dans les villes, le trafic est la principale source de ces polluants, qui sont rejetés en raison d’une combustion incomplète dans les moteurs. Nous avons étudié les concentrations de ces polluants dans les feuilles des arbres du jardin botanique de Göteborg. Cette collection offre une occasion unique de tester de nombreuses espèces différentes avec des conditions environnementales contrôlées et une exposition aux polluants atmosphériques identique autorisant les comparaisons », poursuivent les auteurs dans leur article.

    Feuillus et conifères sont complémentaires

    Ils ont ainsi pu observer des changements dans le contenu, en polluants atmosphériques, des feuilles au fil du temps et détecter des variations entre les espèces. Leurs analyses ont porté sur 11 espèces d’arbres : 7 feuillus (comme le bouleau, le châtaignier ou le peuplier), 3 conifères à feuilles persistantes (de la famille des pins par exemple) et une à feuilles caduques (c’est le cas du mélèze).

    « Les résultats de notre étude montrent que les conifères absorbent généralement plus de HAP gazeux que les feuillus. Ce qui peut être considéré comme un avantage », affirment les botanistes. La publication explique que ces mêmes espèces agissent d’ailleurs comme une sorte de purificateur d’air en hiver, lorsque la pollution de l’air est généralement la plus élevée.

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    Par ailleurs, il semblerait également que leurs aiguilles absorbent les polluants atmosphériques durant de nombreuses années. Mais les feuillus ne sont pas en reste, puisqu’ils auraient un rôle important dans le nettoyage de l’air. En effet, la plus grande surface de contact de leurs feuilles aiderait les particules à se déposer…

    Vers une planification urbaine raisonnée

    « Les disparités d’absorption entre les espèces sont très importantes. Le mélèze, qui perd ses aiguilles chaque automne, a été le meilleur aux tests d’absorption des polluants », poursuivent les chercheurs. Cependant, les feuilles et les aiguilles ne décomposent pas les polluants, qui se retrouvent finalement dans le sol lorsqu’elles tombent et se décomposent.

    Toute l’actualité scientifiquedécryptée par nos journalistes spécialisésAnna Musso, Jérémie Bazart et Marie Cygler.

    Néanmoins, suffit-il de remplir les rues d’arbres pour améliorer la qualité de l’air ? Non, car, selon les botanistes, « une allée d’arbres dans un dédale de rues étroites peut réduire le débit d’air, ce qui a pour effet de concentrer localement les polluants. C’est pourquoi, lorsqu’il n’y a pas de vent, il est préférable de mettre en place une végétation plus basse, comme des haies par exemple ».

    La conclusion de l’article des chercheurs porte en fait sur l’intérêt d’une planification urbaine minutieuse. Ainsi, multiplier les espèces d’arbres ainsi que leurs tailles apporterait un élément supplémentaire dans la purification de l’air pour aménager des villes durables… tout en diminuant, bien sûr, les émissions de polluants.

    (1) « Differences in accumulation of polycyclic aromatic compounds (PACs) among eleven broadleaved and conifer tree species », dans « Ecological Indicators », décembre 2022

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    L'Humanité

    Télévision . Cabillaud, coup de griffes et ambition

    Nos recommandations culturelles

    La pêche en Islande ? Ce n’est pas le sujet le plus « sexy » de la terre, avouent les créateurs de Blackport. Pourtant, cette série âpre est l’une des révélations de l’année.

    Caroline Constant

    Ce n’est ni une fiction policière ni une histoire d’amour. Mais un pan de l’histoire sociale et économique islandaise que raconte la série Blackport. Le tout en partant du cœur de son activité : la pêche. Avec des personnages hauts en couleur, éminemment romanesques, mais qui vont faire leur petite fortune sur le dos de leurs compatriotes, et changer l’économie du pays.

    L’action commence en 1983. Dans une petite bourgade de l’ouest de l’Islande, l’heure est à la crise : devant la surpêche de cabillaud, les autorités ont pris la décision d’instaurer des quotas. Seuls les chalutiers autorisés pourront désormais prendre la mer. Jon (Gisli Örn Gardarsson), maire de Blackport, tente de récupérer pour sa ville la gérance de l’un de ces chalutiers. Il a prévu d’en confier le commandement à son frère, Torfi, alcoolique invétéré. Quand l’affaire tourne vinaigre, Harpa (Nina Dögg Filippusdottir), la secrétaire de mairie et maîtresse de Jon, a l’idée de racheter le chalutier, avec un couple d’amis. La dame a de l’ambition : elle veut aussi mettre la main sur l’usine délabrée de conditionnement de poisson, et donner à son affaire une dimension internationale. Petit à petit, la pêche, qui constitue la base économique de ce pays, va être concentrée entre quelques mains de seigneurs, dont Harpa devient l’une des principales figures, tandis que Jon, de maire, devient député, puis ministre… de la Pêche.

    Une femme puissante dans un monde d’hommes

    La série s’étend de 1983 à 1991. On y croise évidemment des téléphones à cadran en bakélite et des Walkman, mais surtout une société malade, dans la misère, le dénuement et l’alcoolisme. La série met en avant une femme puissante, Harpa, dans une société et une époque qui ne leur font pas de cadeaux, encore moins quand elles sont d’origine modeste. « Dans un monde d’hommes, nous voulions des personnages féminins forts », assure Gisli Örg Gardarsson dans les colonnes de l’Humanité magazine du 16 mars. La série, au-delà même de la transformation de la société islandaise, montre aussi, hélas, que le problème de la surpêche et de ses conséquences sur l’océan et les hommes n’est pas nouveau.

    Blackport a été écrite et réalisée par une troupe de théâtre, la compagnie Vesturport de Nina Dögg Filippusdottir et Björn Hlynur Haraldsson. C’est un « projet local, sur notre histoire, qui nous tenait à cœur », et inspiré de faits réels, raconte l’interprète d’Harpa. La série, en huit épisodes, démontre une fois de plus que la matière sociale est un terreau d’histoires incroyables. Blackport a connu un gros succès d’audience en Islande, et a remporté le grand prix de Séries Mania en 2021.

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    Valeurs Actuelles

    Montmartre, ses touristes et sa délinquance

    Mi-août, à Montmartre. Sous la chaleur étouffante de Paris déambulent les touristes. Guide en main, sac sur le dos et casquette sur la tête, des milliers de visiteurs espagnols, américains, britanniques, allemands, hollandais, italiens, chinois ou japonais, profitent de leurs vacances estivales et inondent les rues du quartier emblématique de la capitale connu dans le monde entier pour son histoire et ses artistes. Et au beau milieu de la foule : des délinquants, vendeurs à la sauvette, petits trafiquants et voleurs à l’arraché, le plus souvent clandestins, eux aussi reconnaissables à leur attitude.

    Au carrousel de Saint-Pierre, au pied de la butte, des invectives retentissent. « Pourquoi tu me regardes, huh ? », lance en anglais à une passante étrangère un homme d’origine africaine assis sur un banc. Après elle, déambulent deux jeunes roms, qui tentent de faire signer des pétitions bidon aux passants pour mieux les voler. « Comment allez-vous mes amis ? », demande l’homme assis sur le banc avant de toucher deux mots à l’un des roms.

    La fameuse montée du square Louise-Michel de Montmartre demande des pauses. Les différents étages permettent aux touristes de souffler et de profiter de la vue sur Paris. Alors que les photos de groupe s’enchaînent, deux mineurs suivent un homme qui porte un sac sur l’épaule, ce dernier se retourne, les deux jeunes se retirent et feignent un brutal changement d’itinéraire. L’homme reprend son chemin et les deux adolescents, craignant d’avoir été grillés, décident de lui passer devant pour lever tout soupçon. Ils retenteront le coup sur un signe de tête, un peu plus loin, sans succès.

    Après avoir passé la fontaine et déambulé dans un passage étroit, les touristes profitent une nouvelle fois du panorama exceptionnel, malgré l’odeur omniprésente d’urine et de cannabis aux alentours. Quelques marches plus tard, des taxis passant dans la rue du Cardinal Dubois déversent de nouveaux arrivants, sous les yeux d’un vendeur ambulant de barbe à papa, au milieu de la foule.

    Un marché noir à ciel ouvert

    En milieu d’après-midi, le vendeur se retire subitement quand une voiture de police se dirige vers lui. La verbalisation est délicate, il ne parle pas un mot de Français. Mis à part et fouillé, il est prié de quitter les lieux. Un étage plus haut, sur le parvis, des vendeurs de cadenas se succèdent. « Cinq euros ! Cinq euros ! », répètent-ils à haute voix. « Trois fois, des gens me demandent le prix ; trois fois, je leur dis cinq euros ; et trois fois, ils n’ont pas assez », se plaint l’un d’eux à un acolyte.

    Quelques jours plus tôt, un autre vendeur illégal avait carrément installé un drapeau et un panneau qui indiquait : « Cadenas, Love Lock, 3 euros, carte Visa acceptée. » Et les touristes achètent. Sur les barrières qui entourent le parvis, des milliers de cadenas identiques et signés sont accrochés. Dans la chaleur de la journée, toutes les issues, surtout en haut des escaliers, sont aussi occupées par des vendeurs d’eau fraîche à 1,50 euro, qui dissimulent leurs cargaisons dans les buissons du square Nadar, un parc canin où ils font leur toilette à la fontaine et même parfois leurs besoins.

    « Je vais lui demander une autre bouteille, celle-là est remplie de moitié ! » Après son achat, un Français regrette. « Il y en a plein, partout, c’est de la vente facile, se désole une coiffeuse ambulante sur la place du Tertre. Il y a aussi des voleurs. En haut du funiculaire, des Roumaines font signer des pétitions pour t’arnaquer. Et d’autres sont plus discrets. Ils agissent tous en bande. » Une résidente de Montmartre, attablée à un café de la rue des Abbesses, renchérit : « Ils sont surtout à Pigalle et Montmartre, ils s’attaquent à tout le monde, mais surtout aux touristes, il y a plein de voleurs et c’est bien connu. »

    Je n’ai jamais vu autant de touristes et de voleurs

    Plus tard, un visiteur français prévient une patrouille de police sur le parvis du Sacré-Cœur. « J’ai oublié mon téléphone dans le taxi. Le mec n’a pas voulu me le rendre, il a dédaigné me répondre au bout de la 50e fois. J’ai dû lui filer 20 euros pour qu’il me le redonne, s’emporte le touriste venu de Saint-Tropez auprès de Valeurs actuelles. On sait que ça craint partout par ici, même dans les taxis. » Une dame âgée est assise sur un banc du square d’Anvers. « J’ai autrefois habité Montmartre, ça a bien changé. Je n’ai jamais vu autant de touristes et de voleurs », confie-t-elle au milieu des oiseaux qui picorent.

    Si les Français sont au courant des dangers qui sévissent autour de la Basilique, qu’en est-il des étrangers ? « Oui, on le sait, confie une vacancière britannique, j’étais déjà venue ici à 11 ans, pour un voyage de classe, et j’ai vu plein de gens se faire voler leurs portefeuilles ou d’autres choses de leurs poches. » Une touriste asiatique confirme : « Évidemment qu’on est au courant, et à juste titre. Je ne me sens pas tellement en sécurité ici. Je vois peu de policiers pour autant de pickpockets. »

    Il y a bien ce père de famille indien, assis dans un restaurant de la rue du Chevalier de la Barre, qui relativise et trouve la présence des forces de l’ordre suffisante : « J’en avais déjà entendu parler, mais aujourd’hui je le vois. Je ne me sens pas pour autant en danger. » La touriste britannique, elle, loue les policiers : « Je les ai beaucoup vus, ils font des tours pour dissuader, ça fait se sentir en sécurité. » Un agent le reconnaît d’ailleurs : « Aucun des grands lieux touristiques à Paris n’est épargné. A Montmartre, les vendeurs à la sauvette sont dégagés ou se barrent en voyant la police, et puis ils reviennent. »

    Un mécanisme bien huilé

    C’est vers 15h, alors que l’affluence est à son paroxysme, qu’arrivent les vendeurs à la sauvette. Sur leurs tapis, régulièrement réapprovisionnés, toutes sortes de produits sont proposés : des chapeaux, des sacs, des bracelets, etc. Et si une patrouille de police passe, ils remballent tout en quatrième vitesse. Le vendeur de barbe à papa a par exemple changé de lieu de vente et opère désormais devant l’entrée du Sacré-Cœur, où la chaleur monte et le degré d’alcool aussi.

    Plus loin, d’autres vendeurs d’origine indo-pakistanaise circulent sur les marches et proposent des bières. L’organisation est bien ficelée, chacun se relaie. Chaque spot est à sa place, et alors que le ciel s’obscurcit, des tensions éclatent entre deux vendeurs à la sauvette. Proche d’en venir aux mains, ils sont séparés in extremis par leurs complices : les dissensions éloignent les clients. Sous l’orage qui commence à gronder au loin, les milliers de visiteurs s’empressent de déserter les lieux.

    Dans le square Louise-Michel, Deux passages exigus permettent de descendre au carrousel de Saint-Pierre. Des groupes d’environ cinq personnes d’origine africaine bloquent le chemin, en attrapant le bras des touristes avec insistance afin de leur faire des bracelets. « Hey ! Américain ? » ou bien « Bonjour mon ami, d’où viens-tu ? », les abordent-ils en anglais. Harcelés, des visiteurs doivent presque se débattre, d’autres préfèrent les ignorer, gardant prudemment les mains dans leurs poches. « On ne vous emmène pas en Afrique, hein ? », lance l’un d’eux à une personne âgée, qui refuse de donner son bras.

    Les policiers sont là, mais souvent dépassés. Il en faut plus. 

    « On ne se sent pas du tout en sécurité. Les touristes se font avoir, ils n’y connaissent rien, et les policiers ne peuvent rien faire », résume une commerçante de la rue Steinkerque. « C’est un peu chaud. On essaye d’avertir les touristes, mais ils peuvent laisser leur sac et en deux secondes, c’est fini, raconte son voisin. Les pickpockets sont au minimum deux ou trois, ils sont organisés. Les policiers sont là, mais souvent dépassés. Il en faut plus. » Les rues se vident sous la pluie. Les touristes et les voleurs plient bagages. « Je connais les visages de tous les voleurs, ils me disent même bonjour, dit une marchande. Quand ils se font arrêter, ils reviennent trois jours plus tard. » Le cycle infernal.

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

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    France24 - World

    Chad jails more than 400 rebels for life after death of former ruler

    Issued on: 21/03/2023 - 16:42

    NEWS WIRES

    More than 400 rebels in Chad were handed life sentences on Tuesday following the death of former ruler Idriss Deby Itno, who was killed in 2021, a public prosecutor told AFP.

    After a mass trial, they were sentenced for "acts of terrorism, mercenarism, recruitment of child soldiers and assaulting the head of state," said Mahamat El-Hadj Abba Nana, prosecutor for the capital N'Djamena.

    He did not give a detailed figure for those jailed, saying only that "more than 400 were sentenced" to life, while 24 other defendants were acquitted.

    The trial opened last month behind closed doors at Klessoum prison, 20 kilometres (12 miles) southeast of the capital.

    In early 2021, the country's main rebel group, the Front for Change and Concord in Chad (FACT), launched an offensive on the north of the country from bases in Libya.

    On April 20, the army announced that Marshal Deby, Chad's iron-fisted ruler for the previous three decades, had died from wounds sustained in the fighting.

    His death was announced just a day after he had been declared victor of a presidential election that gave him a sixth term in office. 

    He was immediately succeeded by one of his sons, General Mahamat Idriss Deby Itno, who took the helm at the head of a 15-member military junta.

    'A masquerade'

    Several defendants were also ordered to pay damages of more than $32 million to the state and $1.6 million to the ex-president's family, said FACT lawyer Francis Lokoulde, who suggested there would be an appeal.

    "It's a masquerade that follows no law, no convention", said FACT leader Mahamat Mahdi Ali.

    "All that comes from a willingness to criminalise our struggle. The verdict is a non-event," he said.

    Defence lawyers had protested at the very short notice after the mass trial had been announced just days before it started on February 13.

    Mahamat Idriss Deby Itno had promised to hold free elections within 18 months, but that deadline was extended for another two years.

    Protests last October to mark the initially promised end to military rule met with a deadly crackdown.

    The Chadian authorities first put the death toll in the capital at around 50, before updating that figure to 73 deaths. Opposition groups say the number is higher.

    The Geneva-based World Organization against Torture (OMCT) accused the Chadian authorities of summary executions and torture.

    A total of 262 people were then handed terms of between two and three years after a trial in the notorious Koro Toro prison, isolated in the desert 600 kilometres from N'Djamena.

    The remote location and proceedings drew condemnation from international human rights groups.

    Human Rights Watch not only denounced the mass trial but also the murders, forced disappearances and torture that preceded it.

    The main leaders of Chad's opposition now live in hiding or in exile, even though the junta lifted a suspension of several opposition parties in January.

    Despite criticism of his authoritarian rule, the elder Deby was a key ally in the West's anti-jihadist campaign in the unstable Sahel, particularly due to the relative strength of Chad's military.

    (AFP)

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    Kidnapped Franco-Australian conservationist released by captors in Chad

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    Valeurs Actuelles

    La lettre de M. de Rastignac : Ordre et désordre

    J’arrive de Séville, mon cousin, où j’ai dû me rendre quelques jours pour régler une ou deux affaires urgentes. Je viens à peine de poser mes malles et je découvre le désordre qui règne dans la province du Poitou pour une simple réserve d’eau. L’esprit encore plein de la terre rouge, des murs blancs et jaunes, des allées d’orangers du paradis andalou, je retrouve malheureusement un pays où l’autorité se dis-loque de l’école communale jusqu’au sommet de l’État. Cette fois, ce sont des va-nu-pieds déguisés en défenseurs des petits oiseaux qui sèment la terreur. La cohorte vociférante qui a saccagé les rues de Nantes, le cœur de Paris et terrorise nos paysans a décidé d’attaquer la police sans autre but que la violence et l’insurrection. J’ai fait l’effort de lire les manifestes de ces enragés et, sachez-le, ils ne cachent rien de leurs ambitions destructrices. Ce sont des fanatiques qui s’exaltent dans la négation de nos valeurs communes et qui rejettent le passé comme s’il s’agissait du plus violent des poisons.

    L’homme aime à dire que la politique n’est pour lui qu’un passage, que son ambition a été comblée quand il est devenu député mais, en vérité, cette ambition est dévorante, insatiable même.

    Face à cette horde, croyez-moi, le pouvoir joue gros. Gauvain Desrosiers, notre ministre de toutes les polices, l’a bien compris. Depuis dimanche, il multiplie les mises en garde et assure que l’ordre sera rétabli le plus vite possible. Si Paris s’est vidé pour ces jours de la Toussaint, son ministère est une ruche où tout le monde s’agite pour contenir la tentative d’installation sauvage des fanatiques. M. Desrosiers, sachez-le, est une des personnalités les plus agiles de ce gouvernement. Sa voix discrète, son art de “sous-jouer” le texte, comme le disent les comédiens, ne doit tromper personne. L’homme aime à dire que la politique n’est pour lui qu’un passage, que son ambition a été comblée quand il est devenu député mais, en vérité, cette ambition est dévorante, insatiable même. Elle repose d’abord sur une exceptionnelle ardeur au travail. M. Desrosiers, en effet, peut vous donner rendez-vous à l’heure où les moines se lèvent dans la nuit pour l’office de l’aube. Il dort très peu, voyage beaucoup, ne compte ni son temps ni son énergie. Esprit clairvoyant, il n’aime rien tant qu’analyser la situation en décelant les plus petits interstices dans lesquels il pourrait s’engouffrer. En général, c’est savoureux et féroce. Le problème est qu’à force d’agilité, le ministre de toutes les polices a trop longtemps affirmé tout et son contraire. Le matin, il était l’intraitable héritier de Martial Kropoly, l’après-midi, il fustigeait ceux qui s’en prenaient trop vertement aux mahométans fanatiques. Capable de mentir avec un extraordinaire aplomb comme il le fit au lendemain des émeutes autour d’une partie de jeu de ballon, il a installé avec ceux qui devraient être ses soutiens naturels une forme de distance, comme s’il était encore contraint par tout ce qu’il y a de jacobin autour de M. de Marville.​

    Pourtant, depuis le mois de juin et son maintien au gouvernement, Gauvain Desrosiers semble déterminé à ne plus céder sur l’ordre et la protection de nos frontières. Il a compris que plus encore que la prospérité, c’est la sécurité qui sera au cœur des prochaines élections. Il veut donc en deux ans faire la preuve de la restauration de l’autorité de l’État. C’est un pari périlleux mais, croyez-moi, il n’y en a pas d’autres à prendre. Les fanatiques du Poitou lui donnent une occasion en or de se montrer inflexible. S’il tient bon, il peut attendrir la défiance du parti des braves gens horripilés par un gouvernement par trop pusillanime. S’il compose, s’il cède à tous les anciens jacobins du gouvernement qui, déjà, lui demandent d’être plus conciliant, il dissipera les dernières illusions, mon cousin. En politique, il est des rendez-vous décisifs et celui-ci en est un…

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

    Valeurs actuelles Grands Débats : Wokisme, la nouvelle tyrannie

    Valeurs actuelles Hors-série : Les moines

    France24 - World

    Ohio train derailment reveals wider safety problem with hazardous chemicals

    Issued on: 21/03/2023 - 17:45

    Shirli SITBON

    A month and a half after a train derailed in East Palestine, Ohio, spilling toxic chemicals, the population of the US town is still concerned for its health. The main chemical on board was vinyl chloride, a carcinogenic gas that causes dizziness and headaches. Meanwhile, fingers are being pointed at the railway company that operated the train and its alleged safety failings. FRANCE 24's Science Editor Shirli Sitbon takes a closer look at the chemical spill's impact on residents' health and the environment.

    Business Daily

    Ohio sues Norfolk Southern rail company over derailment

    In the press

    'Put people over politics': Ohio town slams lack of action after catastrophic chemical spill

    ‘Why are they being hush-hush?’ Ohio villagers anxious, enraged after toxic train spill

    Valeurs Actuelles

    Covid, discutons de tout et surtout des chiffres !

    Dans un essai corrosif, Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels, le statisticien Pierre Chaillot déconstruit point par point, chiffres et graphiques à l’appui, le récit officiel cataclysmique qui nous a été conté ces trois dernières années. Mortalité, tests, vaccins, saturation des hôpitaux, essais cliniques… tous les biais statistiques utilisés par les autorités pour jouer opportunément sur les peurs et nous soumettre à l’inacceptable y sont décortiqués.

    ​Valeurs actuelles. ​Vos ex-collègues de l’Insee décrivent pour l’année 2020 une « mortalité exceptionnelle » (+ 9 %). Comment expliquer que vous n’arriviez pas du tout à cette conclusion alors que vous appartenez à ce même institut d’État ?

    Pierre Chaillot. On ne compare jamais des choux et des carottes. Pour calculer un taux de mortalité, il faut prendre en considération plusieurs choses. D’abord, la population augmente et vieillit. En 2020, on bat le record du nombre de décès total. Inexorablement, ce nombre augmentera chaque année pendant au moins vingt ans, le temps que les baby-boomers décèdent. Ensuite, on ne compare jamais une année par rapport à la seule année précédente. Pourquoi ? Parce qu’en démographie, il y a un phénomène que l’on appelle l’effet moisson : certaines années sont marquées par un hiver rude ou une canicule provoquant une augmentation forte des décès. L’année suivante, le nombre de morts diminue. Tout simplement parce que les personnes fragiles et âgées ont déjà été fauchées, comme après la canicule de 2003. On repère des effets moissons environ tous les deux ou trois ans.

    ​C’est la raison pour laquelle comparer la mortalité de 2020 avec seulement celle de 2019 n’a pas de sens. C’est tout simplement tricher. Et ce n’est d’ailleurs pas la méthodologie habituelle de l’Insee… Lorsque l’on fait son métier de statisticien correctement, que l’on standardise les données, on constate que la mortalité de 2020 est identique à celle de 2015, marquée par un hiver rude et son lot de pathologies saturant les hôpitaux.

    ​Comment comprendre alors le décalage entre les images de services hospitaliers saturés, diffusées en boucle sur les chaînes d’information, et les chiffres déconcertants de l’ATIH révélant même une sous-utilisation des services hospitaliers en 2020 ?

    ​Ces chiffres ont été une surprise pour moi ! J’étais persuadé qu’il y avait eu une saturation hospitalière extrêmement forte au moment du premier confinement. En réalité, ce que nous a appris l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH), c’est que l’activité Covid pendant cette période ne représentait que 2 % de l’activité… Pis, il manquait 50 % de patients dans les services par rapport à l’activité habituelle ! Cela s’explique en grande partie par les déprogrammations de soins et d’opérations.

    ​En revanche, il serait faux de dire qu’aucun service n’aurait été saturé. Sitôt la pandémie déclarée, le gouvernement a déclenché le plan Orsan REB, habilitant le 20 février 2020 seulement 38 hôpitaux dits de première ligne sur les 1 500 existant en France, à recevoir des patients estampillés Covid ou à tout le moins en difficulté respiratoire. Fatalement, vous créez un effet entonnoir immédiat ! Il est assez facile d’y envoyer les télés pour faire croire à la saturation de tous les hôpitaux de France.

    ​Vous reconnaissez malgré tout une surmortalité les premières semaines de la pandémie, le Covid aura quand même été une grande faucheuse !

    ​Lorsque vous tombiez malade, les consignes du gouvernement étaient claires : restez chez vous, prenez du Doliprane et si votre état empire, appelez le 15 ! On a empêché les médecins de ville de soigner. Alors les gens sont arrivés dans un état lamentable à l’hôpital. Par ailleurs, dès mai 2020, Santé publique France tire la sonnette d’alarme : il manquait 6 000 patients victimes d’AVC ou de crise cardiaque sur la période du confinement par rapport aux données habituelles. Donc, soit on a affaire à un méchant virus qui guérit les AVC et les crises cardiaques, soit on leur a tant fichu la trouille que les personnes victimes d’accidents cardiaques ont eu peur de se rendre à l’hôpital et sont mortes chez eux…

    Le rivotril ne doit pourtant surtout pas être inoculé en cas d’insuffisance respiratoire, sauf à vouloir accélérer la mort​

    Quant aux Ehpad, ce qui s’y est passé est absolument scandaleux. On a une surmortalité qui démarre pile au moment de la publication du décret du 23 mars 2020, qui sera rebaptisé décret Rivotril, privilégiant le palliatif. Les ventes de Rivotril augmentent même de 227 % en avril 2020. C’est à cette période que l’AP-HP met en place des groupes d’intervention rapide, permettant à des médecins d’injecter du Rivotril à toute personne âgée présentant de graves difficultés respiratoires, sur la base d’un simple coup de fil et sans prévenir les proches. Il suffit de lire la notice du Vidal pour savoir que ce produit ne doit surtout pas être inoculé en cas d’insuffisance respiratoire, sauf à vouloir accélérer la mort… Finalement toutes les décisions prises se résument en un mot : l’abandon.

    ​Une dirigeante de Pfizer a reconnu qu’aucun des essais du laboratoire ne portait sur l’analyse de la transmission. Qu’en est-il des cas graves ? La vaccination empêche-t-elle réellement d’aller à l’hôpital ?

    ​Quand on analyse les essais cliniques de Pfizer, de Moderna, comme les comptages du ministère de la Santé, aucun ne s’attelle à démontrer que le vaccin protégerait des formes graves. Ils cherchent seulement à prouver que le vaccin protégerait d’un test positif. Dans le cadre des essais, plusieurs indices montrent qu’on testait très peu les vaccinés et systématiquement les non-vaccinés. D’ailleurs, dans les deux essais il y a autant de morts de chaque côté, même plutôt plus du côté des vaccinés chez Pfizer.

    la seule chose contre laquelle ce vaccin protège est de faire un test

    ​Il y a des tas de biais utilisables pour démontrer l’efficacité d’un vaccin. D’une part, la mise en place d’un passe sanitaire : ainsi, les vaccinés n’ont plus besoin de faire de test pour accéder aux bistrots et les non-vaccinés sont obligés de se tester. Vous avez donc logiquement des positifs qui apparaissent chez les non-vaccinés. En réalité, la seule chose contre laquelle ce vaccin protège est de faire un test. D’autre part, en regardant les chiffres du ministère de la Santé, je me suis aperçu qu’il y avait en plus un problème d’appariement. C’est-à-dire qu’ils ont comparé des données issues de différentes instances. Non seulement, ils n’ont absolument aucune idée du nombre de vaccinés dans la population éligible (selon leurs chiffres, cela varie de 7 à 14 %), mais ils ont fait disparaître la moitié des décès, notamment ceux qui les arrangent, dans une étude censée comptabiliser le nombre de morts estampillés Covid à l’hôpital en juin 2021. J’ai aussitôt refait les calculs et démontré leur “erreur” dans une vidéo devenue virale qui a contraint le gouvernement à un addenda [un ajout d’annexe, NDLR]. Du jamais-vu de mémoire de statisticien !

    ​Selon vos calculs, il n’y a pas eu de surmortalité en 2020 due au Covid. Qu’avez-vous pu constater en 2021, depuis l’apparition des vaccins ?

    ​Il n’y a pas d’hécatombe non plus en 2021, nulle part en Europe. En revanche, en affinant les résultats, on constate des hausses de mortalité suspectes pile au moment des campagnes de vaccination, pour quasi tous les pays et toutes les tranches d’âge. En regardant les données EuroMomo (base européenne de la mortalité), on voit que le nombre de décès des jeunes Européens (tranche d’âge 15-44 ans) est sorti de la moyenne. Ces chiffres sont toujours en ligne, mais il faut savoir les trouver. Le seul constat que l’on peut faire, c’est que les courbes de vaccination et de mortalité se suivent. Mais pour établir un possible lien de causalité, il nous faudrait croiser la date de la vaccination avec celle du décès, données qui existent mais que les autorités refusent de nous livrer malgré nos nombreuses requêtes.

    ​Pourquoi, malgré les nombreux cas d’effets secondaires renseignés par la pharmacovigilance et dont on sait qu’ils sont sous-estimés (à peine 10 % des cas sont remontés), aucun signal de vigilance, de prudence, voire de simple précaution, ne soit lancé ?

    ​L’omerta est totale. Depuis le début, nous constatons des records de remontée de pharmacovigilance partout. Il suffi t de regarder les données de l’ANSM en France, du Vaers aux États-Unis, d’EudraVigilance pour l’Europe… Les autorités savent très bien que l’on n’a jamais eu autant d’effets indésirables déclarés pour aucune autre vaccination ! Et qu’ils sont par ailleurs largement sous-estimés tant le questionnaire est long et fastidieux, et qu’il est souvent difficile pour un médecin d’assumer un possible lien entre son geste et la pathologie qu’elle a déclenchée. Puis, lorsqu’une personne décède, il est quand même rare qu’elle fasse sa propre déclaration en pharmacovigilance ! Pourtant, même la dernière étude Epi-Phare montre une augmentation des problèmes cardiaques chez les jeunes.

    ​Malgré tous ces éléments, il y a une véritable chape de plomb sur ce sujet. Il est interdit de critiquer la vaccination. Comme dans tous les précédents scandales sanitaires touchant les labos, il faudra attendre un certain nombre d’années avant que la vérité n’éclate, défendue par une minorité agissante face à la toute-puissance des labos.

    ​Vous nous faites replonger dans l’enquête parlementaire du Sénat après la gabegie financière contre l’épidémie de grippe H1N1 en 2009. On y retrouve étonnamment les mêmes ingrédients que pour la crise du Covid. Dix ans plus tard, les décisions prises ont été l’exact inverse de celles préconisées par le Sénat…

    ​On y retrouve effectivement les mêmes prêcheurs d’apocalypse, comme l’épidémiologiste Neil Ferguson et ses modèles catastrophistes instillant la peur. Lors du H1N1, Ferguson avait prédit au moins 100 000 morts alors que nous avons péniblement atteint les 300… Cela fait trente ans qu’il annonce n’importe quoi et pourtant, les autorités du monde entier continuent de l’écouter. On retrouve la même mécanique conduisant à taxer de “complotiste” toute personne souhaitant prendre part à un débat contradictoire. Le rapport du Sénat pointe aussi largement du doigt les conflits d’intérêts, notamment ceux liant les laboratoires pharmaceutiques et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont les décisions ont toujours arrangé les labos.

    ​Par exemple, au moment du H1N1, l’OMS a changé la définition d’une pandémie : désormais, il ne faut plus un certain nombre de malades et de morts mais l’observation d’un virus pour qu’une pandémie soit déclarée ! De quoi favoriser in fine la vente de vaccins… À l’issue de l’enquête parlementaire, les scientifiques ont préconisé de ne surtout pas vacciner en population générale lorsque le virus sévissait déjà, et nous avons à nouveau fait tout le contraire.

    ​Pour vous, les cabinets de conseil tels McKinsey sont désormais une des nouvelles pièces maîtresses de « l’escroquerie pandémique ».

    ​Ce n’est pas tout à fait nouveau. Les cabinets de conseil étaient déjà très présents lors de la crise du H1N1. C’est à partir de Nicolas Sarkozy que l’on commence à avoir une prise de pouvoir de l’extérieur, via des sociétés de ce type, prenant peu à peu le pas sur le Parlement. Mais leur usage s’est exacerbé sous Emmanuel Macron comme l’a dévoilé récemment un rapport du Sénat. Toute la crise sanitaire a été pilotée par des cabinets de conseil, laissant largement le Parlement de côté. Sauf qu’ils ont des accointances très fortes avec “Big Pharma” puisque cette industrie fait partie de leurs clients, mais aussi avec les politiques. C’est ahurissant qu’en toute impunité, Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, a validé la constitutionnalité de lois parfaitement liberticides alors même qu’elles favorisaient le business de son propre fils, Victor, un des directeurs associés de McKinsey ! Combien de politiques pantouflent à l’issue de leur carrière dans ces cabinets en échange de bons procédés ?

    ​S’exprimer sur le Covid en tenant un discours à contre-courant du récit officiel vous étiquette d’emblée complotiste et fait de vous la cible d’une armée de fact-checkers. Qu’êtes-vous venu faire dans cette galère ?

    ​Je n’ai pas fait exprès ! Initialement, j’avais ma chaîne YouTube sur laquelle je “décodais” les chiffres de l’économie. Mais dès janvier 2020, on n’en avait plus que pour le coronavirus tueur, alors je me suis penché sur les chiffres. C’est ainsi que j’ai publié ma première vidéo remettant en perspective les chiffres de mortalité annoncés en Chine et me suis retrouvé au milieu d’une bataille rangée entre des fous furieux qui prédisaient que la population mondiale allait être décimée, et d’autres qui criaient à l’arnaque et alertaient sur les prémisses d’un totalitarisme. Alors j’ai continué à creuser et suis devenu peu à peu la cible des fact-checkers m’accusant de raconter des mensonges avec de vrais chiffres. Faire parler les chiffres est pourtant mon métier : je suis statisticien, formé par l’Insee, en détachement depuis avril 2019. Mes analyses comme mes propos n’engagent en aucun cas l’institut.

    ​Covid 19, ce que révèlent les chiff res offi ciels : mortalité, tests, vaccins, hôpitaux, la vérité émerge, de Pierre Chaillot, L’Artilleur, 480 pages, 22 €.

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    L'Humanité

    Sous les décombres, les germes d’une nouvelle société irakienne

    Nos recommandations culturelles

    Télévision Ce documentaire suit la création d’une radio libre dans un pays qui peine à se remettre de décennies de conflits et doit faire face, aujourd’hui, à une corruption endémique.

    Laurent EtreDans les ruines de Mossoul

    Jeune journaliste énergique et débrouillard, Ghadeer a dû fuir Mossoul, la principale ville du nord de l’Irak, lorsque celle-ci est tombée aux mains du groupe « État islamique » (EI), en 2014. Sa famille restée sur place l’avait alors incité à ne pas revenir, et à se chercher plutôt un avenir européen. Mais lui nourrissait un tout autre projet : rentrer dès que possible dans la ville de son enfance et, avec une poignée d’amis prêts à mettre en commun leurs maigres économies, monter une radio indépendante de toute tutelle politique, communautaire, religieuse ou économique. Une gageure dans un pays en proie à la corruption et aux violences confessionnelles.

    Avant de se confier sur l’histoire à rebondissements de Radio One, Ghadeer déambule au milieu des ruines de l’ancienne cité, reprise à l’EI en 2017. L’occasion d’évoquer, sur fond d’images d’archives saisissantes, les différentes crises qui ont frappé l’Irak, à partir de la guerre avec l’Iran voisin, dans les années 1980. Puis les souvenirs de l’exil vers l’Europe, et plus particulièrement la Belgique, affluent. Des scènes glanées tout au long du périple ponctuent un récit forcément empreint d’émotion.

    « Nous essayons de répandre de l’amour »

    Et l’on parvient peu à peu au cœur du sujet : la ténacité impressionnante d’une jeunesse désormais engagée dans la construction d’un Irak moderne et fraternel. C’est à cette aspiration fondamentale que Radio One tend le micro, par-delà le suivi de l’actualité. « Nous essayons de répandre de l’amour », lâche Ghadeer, porté par son idéalisme. Et de poursuivre, entre deux considérations sur la dangerosité du métier de journaliste en Irak : « 90 % de ce qui s’est passé ici est lié à la haine, à la haine des autres, de leur couleur, de leur religion. »

    Quoi qu’il en soit, pour Radio One, le succès n’a pas tardé à advenir. En couvrant notamment les manifestations dites de la « révolution d’octobre », en 2019, contre la corruption gouvernementale, la station a démultiplié ses audiences. Assez pour s’attirer les foudres de quelques politiques, tout en suscitant l’appétit d’hommes d’affaires locaux. L’équipe de journalistes et techniciens, à l’origine bénévole, a d’abord résisté aux pressions. Mais, confronté à des difficultés financières abyssales, le petit groupe d’amis s’est résolu, la mort dans l’âme, à vendre boutique. Reste l’espoir soulevé par une aventure humaine et médiatique hors du commun, et qui ne demande certainement qu’à renaître. Au travers de ce documentaire bouleversant, on perçoit l’immense appétit de démocratie et de citoyenneté de tout un peuple.

    mossoulirakdaechradio
    L'Humanité

    Le petit braqueur et « l’enfant de la cavale »

    Nos recommandations culturelles

    Télévision Tomer Sisley interprète un voleur sans envergure mais aux grands rêves qui va entraîner dans sa fuite un garçon abandonné par sa mère. Un joli téléfilm plein de tendresse en deux épisodes.

    Caroline ConstantComme mon fils

    Victor (Tomer Sisley) ne voulait pas faire ce petit cambriolage dans un entrepôt. Parce qu’en liberté conditionnelle il peut « prendre cher » et vise du coup un boulot « genre légal ». Et s’il finit par céder devant l’insistance de son pote Samir, c’est qu’il est « à sec ». Seulement, l’opération tourne mal : quand ils sont découverts par des policiers, Samir fonce sur leur voiture et blesse gravement un agent qui décédera plus tard. La présence de Victor sur les lieux est vite avérée. Ce que la police ignore, c’est que, toujours grâce à Samir, Victor a hébergé Rose, une mère à la rue, avec son fils, Charlie (Jordan Delassus, épatant). Et que ladite mère a abandonné l’enfant chez lui. Le petit garçon a 6 ans, une langue bien pendue et de très grandes oreilles qui ont entendu toute la préparation du cambriolage : plutôt de mauvaise grâce, le braqueur embarque le gamin avec lui.

    une fiction inspirée d’une histoire vraie

    L’enfant est malicieux, futé, et surtout en manque total d’affection. Victor est un solitaire, un pirate comme il dit, sans attaches et complètement fermé aux autres. Ces deux solitudes se rencontrent et s’apprivoisent, dans la clandestinité. Charlie apprend à être émerveillé, ce qui n’est pas rien pour un enfant. Il apprend à se laver les dents et les cheveux, et même à compter (avec des billets de banque). Victor découvre l’affection, et l’ouverture aux autres. Il rencontre même une jeune femme, Margaux (Lizzie Brocheré), pas du tout effarouchée devant la situation hors du commun qui s’offre à elle. Évidemment, la police est sur les dents : la commissaire Claire Marsac (Constance Dollé), une femme qui prend le temps de comprendre, et son adjoint Benjamin Roméro (Phénix Brossard), une brute nerveuse et machiste, le traquent, et fatalement vont le retrouver…

    Le point de départ évoque d’emblée le film de Clint Eastwood  Un monde parfait, avec Kevin Costner. Pourtant, il s’agit d’une tout autre affaire : Eastwood s’était inspiré d’une affaire sanglante, en 1963. Edgar Marie (le scénariste) et Franck Brett (le réalisateur), pour  Comme mon fils, ont adapté un livre français, l’Enfant de la cavale, paru en 2018 et écrit par Jean-Marie Drouet et Ludovic Guittet, qui y racontent leur propre histoire, en 1993. Soit l’alliance de ce petit braqueur et de cet enfant mal-aimé. Le point d’arrivée, sans en dire trop, est aussi beaucoup moins tragique que dans le film de Clint Eastwood. On se laisse facilement prendre par cette jolie histoire hors du temps, bien rythmée et interprétée.

    Téléfilmtf1enfance
    Valeurs Actuelles

    Le match ChatGPT / Valeurs Actuelles : Vaccins contre le Covid : vous avez dit sûrs et efficaces ?

    ChatGPT

    ​Depuis l’apparition de la Covid-19, le monde entier a connu une crise sanitaire sans précédent. Les gouvernements, les scientifiques et les chercheurs ont travaillé ensemble pour développer des vaccins sûrs et efficaces afin de protéger la santé publique et réduire la propagation du virus. Les vaccins ont été développés rapidement, mais leur efficacité a été largement documentée et confirmée par des données scientifiques.

    ​Les vaccins contre la Covid-19 ont montré une forte efficacité pour prévenir la maladie et les formes graves de la maladie. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna ont une efficacité de 95 % pour prévenir les infections symptomatiques de Covid-19, tandis que le vaccin AstraZeneca a une efficacité de 76 % contre les infections symptomatiques. De plus, une étude menée au Royaume-Uni a montré que le vaccin Pfizer-BioNTech était efficace à 96 % pour prévenir les hospitalisations liées à la Covid-19.

    ​Les vaccins ont également montré une efficacité contre les variantes du virus qui ont émergé depuis l’apparition de la maladie. Une étude menée en Israël a montré que le vaccin Pfizer-BioNTech était efficace à 94 % pour prévenir les infections liées à la variante Delta, tandis que le vaccin AstraZeneca était efficace à 67 % pour prévenir les infections liées à cette même variante.

    ​Les avantages des vaccins l’emportent sur les risques potentiels

    ​Les vaccins ont été soumis à des essais cliniques rigoureux avant leur approbation par les autorités réglementaires dans le monde entier. Ces essais ont suivi des protocoles stricts pour évaluer l’efficacité et la sécurité des vaccins. Par exemple, le vaccin Pfizer-BioNTech a été testé sur plus de 43 000 personnes lors de son essai clinique de phase III, tandis que le vaccin Moderna a été testé sur plus de 30 000 personnes.

    ​Les autorités sanitaires dans le monde entier recommandent fortement la vaccination pour aider à protéger la santé publique et à réduire la propagation du virus. Selon les données de l’OMS, plus de 11 milliards de doses de vaccins ont été administrées dans le monde entier à ce jour.

    ​Il est important de noter que tous les vaccins ont des effets secondaires possibles, mais ces effets sont généralement mineurs et temporaires, tels que des douleurs au site d’injection, de la fièvre, de la fatigue ou des maux de tête. Les avantages des vaccins contre la Covid-19 l’emportent largement sur les risques potentiels.

    ​Il est également important de souligner que la vaccination est un moyen crucial pour protéger les personnes vulnérables et les populations à risque. Les données montrent que les personnes non vaccinées sont plus susceptibles de contracter la maladie et de nécessiter une hospitalisation, ce qui peut mettre une pression considérable sur les systèmes de santé.

    ​En fin de compte, les vaccins contre la Covid-19 sont un outil essentiel pour lutter contre la pandémie et leur efficacité est documentée scientifiquement

    Valeurs Actuelles

    « La technologie à ARNm n’a jamais délivré le moindre produit jusqu’à ce jour : ni un vaccin ni aucun autre médicament. […] J’ai été surpris quand ils [les scientifiques, NDLR] m’ont suggéré que c’était la façon de poursuivre », a confessé Albert Bourla, le patron de Pfizer, dans les colonnes du Washington Post, le 10 mars 2022. Et pour cause, au regard de l’avancée de la recherche sur cette technologie avant l’apparition du Covid, on comprend sa surprise : cela faisait plus de vingt ans que les chercheurs tentaient de mettre au point des vaccins à ARNm pour traiter des pathologies allant du cancer au VIH en passant par Zika, la grippe aviaire ou la rage. Tous les essais cliniques se sont soldés par des échecs et aucun d’entre eux n’a dépassé la phase II. Pourtant, dans le cas de la Covid, seulement neuf mois auront suffi aux laboratoires pour concevoir ces vaccins à ARNm et obtenir dans la foulée, en moins de trois mois, une autorisation de mise sur le marché conditionnelle. Une validation obtenue en accéléré, avant même que les essais cliniques n’aient été achevés : d’après le site ClinicalTrials.gov, qui recense l’ensemble des essais cliniques enregistrés, Pfizer n’achèvera la phase trois de ses essais qu’en février 2024.

    ​Soixante-dix mille décès recensés par la base de pharmacovigilance de l’OMS

    ​Alors que l’humanité se presse pour recevoir l’antidote, la pharmacovigilance de tous les pays remonte un nombre d’événements indésirables et de décès suspectés d’être en lien avec ces vaccins plus qu’alarmant : plus de 11 millions d’effets indésirables et plus de 70 000 décès recensés par VigiAccess, la base de pharmacovigilance de l’OMS.

    ​Au-delà de la “sûreté” de cette technologie assénée par les autorités tout au long de la campagne vaccinale, ces injections sont-elles efficaces ? Au micro d’Apolline de Malherbe, en juillet 2021, Olivier Véran l’assure : « En vous vaccinant, vous réduisez par douze le risque de contamination des autres. » Pourtant, comme le reconnaîtra, en octobre dernier, une dirigeante de Pfizer, devant le Parlement européen, aucun des essais du laboratoire n’a étudié son efficacité sur la transmission. Une bombe lâchée à Bruxelles portant un coup de grâce au mythe seriné du “tous vaccinés, tous protégés”.

    « Ces vaccins ne protègent pas totalement contre la transmission, c’est un concept différent du vaccin que vous connaissez […] Est-ce qu’il y a des effets secondaires des vaccins ? Laréponse est oui ! […] Est-ce qu’on a une vision de long terme des vaccins ARN ? Non ! » , résume, en une phrase, nos doutes à leur endroit Jean-François Delfraissy, l’ancien président du Conseil scientifique, devant le Sénat, en juillet 2021.

    Patricia de Sagazan

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

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    BBC

    Bafta TV Awards 2023: This is Going to Hurt and The Responder lead nominations

    Ben Whishaw's This Is Going To Hurt and Martin Freeman's The Responder lead the field at his year's Bafta TV Awards, with six nominations each.

    Whishaw is up for best actor for playing a doctor in the adaptation of Adam Kay's best-selling memoir.

    He will go up against Freeman, who is shortlisted for playing a police officer in his Liverpool-set drama.

    Sarah Lancashire, Kate Winslet, Cillian Murphy and Daniel Radcliffe are among the other acting nominees.

    The other leading shows include Bad Sisters, The Crown, The English and Slow Horses, which have five nominations each.

    There are four nominations apiece for Daisy May Cooper's comedy-thriller Am I Being Unreasonable?, as well as three boy-based dramas - Top Boy, Somewhere Boy and Big Boys.

    In the acting categories, Lancashire is nominated for her portrayal of US TV chef Julia Child in the HBO drama Julia.

    Lancashire also recently starred in Happy Valley, but the latest series of that show was broadcast too recently to be eligible at this year's Baftas.

    She is up against Winslet (I Am Ruth), Imelda Staunton (The Crown), Billie Piper (I Hate Suzie Too), Maxine Peake (Anne) and Vicky McClure (Without Sin).

    In the leading actor category, Freeman and Whishaw face competition from Murphy (Peaky Blinders), Gary Oldman (Slow Horses), Taron Egerton (Black Bird) and Chaske Spencer (The English).

    This Is Going To Hurt author Kay said he was "thrilled" that the screen adaptation had been recognised by Bafta, adding: "This show is a love letter to the NHS and the staff who work there."

    Tony Schumacher, the former police officer who wrote The Responder, told BBC Radio 4's Today programme it was "amazing" to be nominated.

    "I grew up in one of the worst areas in the country in terms of deprivation," he said. "I got a U in my O-level English. I'd always wanted to be a writer but I thought, I haven't got an O-level so I can't be a writer, and it took me 40 years to realise that I could."

    Elsewhere, the live event category sees nominations for both the Queen's Platinum Jubilee last June and her state funeral in September.

    The first series of the hit BBC reality show The Traitors has scored nominations for best reality show, as well as best entertainment performance for host Claudia Winkleman.

    Winkleman is up against comedian Rosie Jones, who is recognised for her programme Trip Hazard. Jones tweeted: "Erm, so I've just woken up to the BEST NEWS EVER. I'm a Bafta nominee, baby! I'm ringing my mum."

    Another nominee in the category, Sue Perkins, tweeted: "Beyond delighted to be nominated for this year's Bafta Awards. Huge congrats to all my fellow nominees. Off to dance around the garden for a bit."

    In the scripted comedy category, Am I Being Unreasonable? faces competition from the final series of Derry Girls as well as Big Boys and Ghosts.

    Read more about the nominated shows

    Radcliffe is nominated for best male comedy performance for his portrayal of Weird Al Yankovic in the biopic of the US musical comedian.

    Other nominees in that category include Lenny Rush (Am I Being Unreasonable?) and Stephen Merchant (The Outlaws).

    The best female comedy performance shortlist sees nods for Cooper (Am I Being Unreasonable?), Diane Morgan (Cunk on Earth) and Lucy Beaumont (Meet The Richardsons).

    Some of the biggest TV hits of the year can be found in the international category, with nominations for Wednesday, The White Lotus, The Bear and Dahmer - Monster: The Jeffrey Dahmer Story.

    Joe Lycett vs Beckham: Got Your Back At Xmas - which saw the comedian criticise the former footballer for his links with Qatar - is nominated in the features category.

    Who missed out?

    There are some notable omissions in this year's list. Lesley Manville and David Morrissey, the two stars of Sherwood, one of the most acclaimed dramas of the year, missed out in the lead acting categories.

    Murphy is the sole nominee for the final season of Peaky Blinders, while ITV's Trigger Point - which won the National Television Award for best new drama in September - has been shut out entirely.

    Last year's Bafta best soap winner Coronation Street has not even been shortlisted this time.

    Elsewhere, Netflix hit Heartstopper, about a teenage boy who falls in love with his classmate, and The Tourist, starring Jamie Dornan as a man who wakes up with amnesia following a car crash, only have one craft nomination each.

    The winners in the main categories will be announced at a ceremony on 14 May, with the Bafta Craft Awards handed out on 23 April.

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    France24 - World

    Madhya Pradesh: the Heart of beautiful India

    Presented by

    Issued on: 31/01/2023 - 15:00

    The green paths

    From 20 to 22 September 2022, the IFTM trade show in Paris, connected thousands of tourism professionals across the world. Sheo Shekhar Shukla, director of Madhya Pradesh’s tourism board, talked about the significance of sustainable tourism

    Madhya Pradesh is often referred to as the Heart of India. Located right in the middle of the country, the Indian region shows everything India has to offer through its abundant diversity. The IFTM trade show, which took place in Paris at the end of September, presented the perfect opportunity for travel enthusiasts to discover the region.

    Sheo Shekhar Shukla, Managing Director of Madhya Pradesh’s tourism board, sat down to explain his approach to sustainable tourism.

    “Post-covid the whole world has known a shift in their approach when it comes to tourism. And all those discerning travelers want to have different kinds of experiences: something offbeat, something new, something which has not been explored before.”

    Through its UNESCO World Heritage Sites, Shukla wants to showcase the deep history Madhya Pradesh has to offer.

    “UNESCO is very actively supporting us and three of our sites are already World Heritage Sites. Sanchi is a very famous buddhist spiritual destination, Bhimbetka is a place where prehistoric rock shelters are still preserved, and Khajuraho is home to thousand year old temples with magnificent architecture.”

    All in all, Shukla believes that there’s only one way forward for the industry: “Travelers must take sustainable tourism as a paradigm in order to take tourism to the next level.”

    In partnership with Madhya Pradesh’s tourism board.

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    Valeurs Actuelles

    [Sagazan] Covid : le livre de Pierre Chaillot, une bombe lâchée sur le récit officiel

    « On peut discuter de tout, sauf des chiffres », a martelé Olivier Véran tout au long de la crise sanitaire. Tout esprit cartésien, dont le doute méthodique nourrit par essence la quête de la vérité, aurait dû être profondément choqué par cette phrase, balayant d’un revers de main toute possibilité de débat contradictoire. Le doute n’est-il pas, au contraire, le signe d’une tournure saine de l’esprit ? Acquiescer sans se questionner, tel les chats en plastique placés à l’entrée des restaurants japonais, celui d’une forme de paresse intellectuelle ?

    Ces trois dernières années, aux prêcheurs d’apocalypse et autres “alarmistes”, l’accès aux plateaux télé. Aux “rassuristes” et aux “sceptiques”, le qualificatif d’abominables “anti-vax complotistes”. Un bâillon usité jusqu’à la nausée, poussant ceux qui s’interrogent, privés de facto de débat contradictoire, à piocher çà et là dans les méandres du net, des informations la plupart du temps non vérifiées sur des sites alternatifs qu’ils se partagent compulsivement sur des boucles Telegram, alimentant leur défiance à l’égard d’un récit officiel de plus en plus bancal.

    « Nous devons discuter de tout, et surtout des chiffres », démontre sur près de 500 pages, le statisticien Pierre Chaillot dans son essai paru chez L’Artilleur : Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels. Nous l’avons rencontré il y a quelques jours à Nantes pour une discussion aussi bouillonnante que critique sur ses conclusions. Ses démonstrations sont autant de bombes lâchées sur chacune des digues protégeant le récit officiel. Autant de cailloux, faisant dérailler les rouages d’un argumentaire hygiéniste implacable présenté comme incontestable. Nettoyées des multiples biais méthodologiques, les données officielles sur la mortalité, les tests, l’efficacité vaccinale, la saturation des hôpitaux, etc., révèlent une tout autre vérité que celle assénée ces trois dernières années.

    Selon les calculs du statisticien, « la » Covid est loin d’être la grande faucheuse responsable d’une hécatombe en 2020. En prenant en considération le vieillissement inexorable de la population et en comparant la mortalité de 2020 avec les données standardisées de la mortalité lissée sur les trois dernières années, les décès 2020 sont quasi identiques à ceux de 2015, année parmi les moins mortelles qu’a connues la France…Sans rentrer dans les détails de calculs, Pierre Chaillot prend en considération, entre autres, dans sa démonstration, ce qu’il appelle l’« effet moisson » : la grippe de 2016 ayant été virulente et fatale à un grand nombre de personnes âgées, il est normal que les années suivantes soient marquées par une plus faible mortalité. Par conséquent, pour calculer une surmortalité sur une année, jamais un institut sérieux ne compare les décès bruts d’une année par rapport à ceux de l’année précédente, mais bien en lissant, au préalable, les données de référence.

    Le scandale du “décret Rivotril”

    Autre bombe lâchée dans son essai : les signes d’une mortalité post-vaccinale. « En un an et demi de vaccination Covid-19, nous approchons les 40 000 décès officiellement annoncés sur l’ensemble Europe et Etats-Unis. Jusqu’alors, quelques dizaines de décès suffisaient à stopper une campagne de vaccination », écrit Pierre Chaillot. En compilant les données du site Euromomo (European mortality monitoring), il constate que depuis l’été 2021, le nombre de décès des 15-44 ans européens est sorti de la « moyenne normale ». « Mais de quoi peuvent bien mourir nos jeunes depuis l’été 2021 ? » interroge-t-il. Pour démontrer une possible mortalité liée au vaccin anti-covid, il lui faudrait accéder aux statistiques de décès selon l’âge, le statut vaccinal et la date de vaccination. Les données existent, affirme-t-il, mais le ministère de la Santé se refuse à les donner aux chercheurs indépendants. Avec Laurent Toubiana, épidémiologiste de l’Inserm, ils se battent pour les obtenir : leur pétition déposée au Sénat a jusqu’ici été étonnamment censurée par la chambre…

    Si Pierre Chaillot reconnaît une surmortalité les premières semaines du confinement, il ne l’attribue pas pour autant à la virulence du Covid. Pour lui, ce sont les choix en matière de soins qui auraient été fatals à nos aînés : les restrictions de prescription imposées à la médecine de ville auraient eu comme conséquence l’arrivée souvent trop tardive de patients en soins critiques à l’hôpital. Quant à la peur panique instillée par le gouvernement dès sa déclaration de « guerre » contre le virus, celle-ci aurait dissuadé les personnes ayant fait une crise cardiaque, un AVC… de se rendre à l’hôpital, précipitant leur mort faute de soins.

    Enfin, et là réside un véritable scandale qui devra tôt ou tard éclater, le « décret Rivotril » a précipité, selon les calculs de l’auteur, la mort de plus de 24 000 de nos aînés de mars 2020 à mars 2021. Pour arriver à ce chiffre, Pierre Chaillot a récupéré les données de ventes en pharmacie dudit calmant. En avril 2020, ses ventes bondissent de 227%. Pour se procurer du Rivotril, il faut bénéficier d’une ordonnance sécurisée. Mais grâce ou plutôt à cause de ce décret, les conditions de son autorisation de mise sur le marché ont été allégées. Pourtant, comme l’indique le Vidal, le Rivotril  est un médicament à ne surtout pas utiliser en cas d’insuffisance respiratoire… Il a pourtant été injecté par des Brigades d’Intervention Rapide (mises en place par l’APHP), aux cas suspectés de Covid au sein des Ehpad, accélérant de facto la mort. Une euthanasie pratiquée sans même consulter la famille des pensionnaires, tenue scandaleusement à distance de leurs parents pendant de longs mois, poussant certains pensionnaires survivants à « glisser » d’abandon vers le sommeil éternel, prouvant s’il le fallait que l’on pouvait mourir de « chagrin ».

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    New York Times - World

    Ferrari, Prada y hambre: la visión socialista de Venezuela se tambalea

    Tras años de escasez extrema, algunos venezolanos viven con lujos mientras otros sobreviven con dificultad. El país se ha convertido cada vez más en una nación de ricos y pobres.

    Servicio en Altum, un restaurante que pende de una grúa en Caracas, Venezuela. Credit...

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    Por Isayen Herrera y Frances Robles

    Photographs by Adriana Loureiro Fernandez

    Isayen Herrera y Adriana Loureiro Fernandez reportearon desde Caracas, Venezuela. Frances Robles reporteó desde Key West, Florida.

    CARACAS, Venezuela — En la capital, una tienda vende bolsos de Prada y un televisor de 110 pulgadas por 115.000 dólares. No muy lejos, un concesionario de Ferrari ha abierto, y un nuevo restaurante permite que los comensales acomodados disfruten de una comida sentados encima de una grúa gigantesca con vistas a la ciudad.

    “¿Cuándo fue la última vez que hicieron algo por primera vez?”, gritaba por el micrófono el anfitrión del restaurante a los clientes emocionados, mientras cantaban una canción de Coldplay.

    Esto no es Dubái ni Tokio, sino Caracas, la capital de Venezuela, donde una revolución socialista prometió igualdad y el fin de la burguesía.

    La economía de Venezuela colapsó hace casi una década, lo que provocó un enorme flujo de emigrantes en una de las peores crisis de la historia moderna de América Latina. Ahora hay indicios de que el país se está asentando en una nueva y rara normalidad, con productos cotidianos fácilmente disponibles, una pobreza que empieza a disminuir y asombrosas áreas de opulencia.

    Esto ha dejado al gobierno socialista del presidente autoritario de Venezuela, Nicolás Maduro, liderando un país en el que la economía está mejorando, la oposición batalla por unirse y Estados Unidos ha comenzado a reducir las sanciones petroleras que habían contribuído a obstaculizar las finanzas.

    Las condiciones siguen siendo terribles para una gran parte de la población, y aunque la hiperinflación que paralizó la economía se ha moderado, los precios siguen triplicándose anualmente, una de las peores tasas del mundo.

    Pero con la relajación por parte del gobierno de las restricciones al uso de dólares estadounidenses para hacer frente al colapso económico de Venezuela, la actividad empresarial está volviendo al que fue el país más rico de la región.

    Como resultado, Venezuela es cada vez más un país de ricos y pobres, y una de las sociedades más desiguales del mundo, según Encovi, una respetada encuesta nacional realizada por el Instituto de Investigaciones Económicas y Sociales de la Universidad Católica Andrés Bello.

    Maduro se ha jactado de que la economía creció un 15 por ciento el año pasado, con respecto al anterior, y de que la recaudación de impuestos y las exportaciones también aumentaron, aunque algunos economistas subrayan que el crecimiento de la economía es engañoso porque se produjo tras años de enormes caídas.

    Por primera vez en siete años, la pobreza está disminuyendo: la mitad del país vive en la pobreza, frente al 65 por ciento en 2021, según la encuesta de Encovi.

    Pero la encuesta también reveló que los venezolanos más ricos eran 70 veces más ricos que los más pobres, lo que pone al país a la par con algunos países de África que tienen las tasas más altas de desigualdad en el mundo.

    Y el acceso a los dólares estadounidenses está limitado a personas con vínculos al gobierno o a quienes están involucrados en negocios ilícitos. Un estudio del año pasado de Transparencia Internacional, una organización anticorrupción, halló que negocios ilegales como el contrabando de comida, gasolina, personas y gas representaban más del 20 por ciento de la economía venezolana.

    Aunque algunas zonas de Caracas están llenas de residentes que pueden adquirir una creciente variedad de productos importados, uno de cada tres niños en toda Venezuela sufría desnutrición en mayo de 2022, según la Academia Nacional de Medicina.

    Alrededor de siete millones de personas se han dado por vencidas y han huido de su patria desde 2015, según las Naciones Unidas.

    A pesar del nuevo mensaje del gobierno de Maduro —“Venezuela se arregló”—, muchos sobreviven con el equivalente a solo unos pocos dólares al día, y los empleados del sector público han salido a la calle para protestar por los bajos salarios.

    “Tengo que hacer maromas”, dijo María Rodríguez, de 34 años, analista de laboratorio médico en Cumaná, una pequeña ciudad ubicada a 400 kilómetros al este de la capital. Rodríguez dice que, para pagar la comida y la matrícula escolar de su hija, dependía de dos trabajos, un negocio paralelo de venta de productos de belleza y el dinero de sus familiares.

    Yrelys Jiménez, profesora de preescolar con estudios universitarios en San Diego de los Altos, una localidad ubicada a media hora en coche al sur de Caracas, bromeaba diciendo que su salario mensual de 10 dólares significaba “pan para hoy y hambre para mañana”. (El restaurante que permite que los comensales coman a 45 metros sobre el suelo cobra 140 dólares por comida).

    A pesar de estas penurias, Maduro, cuyo gobierno no respondió a las solicitudes de comentarios, se ha centrado en promover los crecientes indicadores económicos del país.

    “Parece que el enfermo se recupera, se para, camina y corre”, dijo Maduro en un discurso reciente, comparando a Venezuela con un paciente de hospital que se cura repentinamente.

    El cambio de estrategia de Estados Unidos hacia Venezuela ha beneficiado en parte a su gobierno.

    En noviembre, después de que el gobierno de Maduro accediera a reanudar las conversaciones con la oposición, el gobierno de Biden concedió a Chevron una licencia de seis meses, prorrogable, para extraer petróleo en Venezuela. El acuerdo estipula que los beneficios se utilicen para pagar las deudas que el gobierno venezolano tiene con Chevron.

    Y, mientras Estados Unidos sigue prohibiendo las compras a la petrolera estatal, el país ha aumentado las ventas de petróleo en el mercado negro a China a través de Irán, según los expertos en energía.

    Maduro también está saliendo del aislamiento de sus vecinos latinoamericanos porque un giro regional hacia la izquierda ha provocado el deshielo de las relaciones. Colombia y Brasil, ambos dirigidos por líderes de izquierda recientemente elegidos, han restablecido las relaciones diplomáticas. El nuevo presidente de Colombia, Gustavo Petro, ha sido particularmente cálido con Maduro, reuniéndose con él en repetidas ocasiones y acordando un acuerdo para importar gas venezolano.

    Con las elecciones presidenciales previstas para el próximo año y la reciente disolución del gobierno paralelo de la oposición, Maduro parece cada vez más confiado en su futuro político.

    La tasa de inflación del año pasado, del 234 por ciento, sitúa a Venezuela en el segundo lugar del mundo, por detrás de Sudán, pero palidece en comparación con la hiperinflación registrada en 2019, cuando la tasa se disparó hasta el 300.000 por ciento, según el Banco Mundial.

    Con la producción y los precios del crudo al alza, Venezuela también ha empezado a experimentar un aumento de los ingresos procedentes del petróleo, su exportación clave. La producción del país, de casi 700.000 barriles al día, es superior a la del año pasado, aunque fue dos veces mayor en 2018 y cuatro veces mayor en 2013, dijo Francisco J. Monaldi, investigador de política energética de América Latina en la Universidad Rice.

    La flexibilización por parte del gobierno venezolano de las restricciones sobre los dólares ha facilitado que algunas personas puedan usar el dinero enviado desde el extranjero. En muchos casos, no se intercambia dinero en efectivo. Los venezolanos con medios utilizan cada vez más aplicaciones digitales como Zelle para usar dólares en cuentas del extranjero para pagar bienes y servicios.

    Aun así, los funcionarios estadounidenses califican el panorama económico de Venezuela de ilusorio de alguna manera.

    “Fueron capaces de ajustarse a muchos de sus problemas tras la aplicación de las sanciones a través de la dolarización”, según Mark A. Wells, subsecretario de Estado adjunto, “por lo que con el tiempo empieza a parecer que son capaces de alcanzar un estatus que básicamente ayuda a las élites de allí, pero los pobres siguen siendo muy, muy pobres”.

    “Por lo tanto, no es que todo sea más estable y mejor ahí”, agregó Wells.

    Maduro asumió el cargo hace casi 10 años y fue reelegido en 2018 en unos comicios ampliamente considerados como una farsa y que fueron repudiados por gran parte de la comunidad internacional.

    La creencia generalizada de que Maduro ganó fraudulentamente llevó a la Asamblea Nacional elegida democráticamente a declarar vacante la presidencia en 2019 y utilizar una disposición de la Constitución para nombrar a un nuevo líder, Juan Guaidó, un exdirigente estudiantil. Fue reconocido por decenas de países, incluido Estados Unidos, como gobernante legítimo de Venezuela.

    Pero como figura principal de un gobierno paralelo que supervisaba las cuentas financieras internacionales congeladas, carecía de poder dentro del país.

    En diciembre, la Asamblea Nacional destituyó a Guaidó y eliminó el gobierno interino, una medida que algunos observadores consideraron como un impulso a Maduro. Varias figuras de la oposición han anunciado que se presentarán a las primarias previstas para finales de octubre, a pesar de que muchos analistas políticos son escépticos de que Maduro permita una votación creíble.

    “Lo que Maduro tiene hoy es una oposición desarticulada y dispersa”, dijo Guaidó en una entrevista telefónica. “También tiene a la mayoría del pueblo en su contra. Sigue siendo un dictador sin apoyo popular, una economía destruida por su propia culpa, con profesores, enfermeras, ancianos y trabajadores protestando ahora mismo mientras hablamos”.

    Incluso gente como Eugenia Monsalves, propietaria de una empresa de suministros médicos en Caracas y que envía a sus dos hijas a colegios privados, está frustrada con el rumbo del país.

    Aunque es de clase media alta, dice que tiene que cuidar cómo gasta su dinero.

    Sale a comer de vez en cuando y ha visitado algunas de las nuevas tiendas de lujo de la ciudad, pero sin comprar nada.

    “La gran mayoría de los venezolanos viven una situación complicada, muy complicada”, dijo.

    Monsalves cree que el gobierno de Maduro debe irse, pero le preocupa que los mejores candidatos hayan sido forzados al exilio o descalificados. La oposición, dijo, no se ha unido en torno a lo que más necesita: un líder que pueda energizar al electorado.

    “Eso es lo que yo más quisiera, así como muchísimos otros venezolanos”, dijo. “Pero la verdad es que de esta manera, y sin un panorama claro de la oposición, una propuesta clara de un candidato, lo veo muy difícil”.

    Nayrobis Rodríguez colaboró con reporteo desde Sucre, Venezuela, y Julie Turkewitz, desde Necoclí, Colombia.

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    New York Times - World

    Guerra Rusia-Ucrania

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    Putin y Xi celebran la colaboración de sus países, a pesar de la guerra de Rusia en Ucrania

    El presidente ruso, Vladimir Putin, le dio la bienvenida a Xi Jinping, el máximo dirigente chino, y mencionó brevemente el plan de paz de Pekín para Ucrania, sin dejar de subrayar la sólida cooperación entre Moscú y Pekín.

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    Por Valerie HopkinsChris Buckley y Anton Troianovski

    Valerie Hopkins reportó desde Moscú, Chris Buckley desde Taipéi (Taiwán) y Anton Troianovski desde Seúl.

    El presidente ruso, Vladimir Putin, y el máximo dirigente chino, Xi Jinping, iniciaron el lunes sus conversaciones en Moscú. Posaron uno al lado del otro demostrando una colaboración que no se ha visto afectada por la guerra que Rusia mantiene en Ucrania desde hace un año.

    Aunque la guerra y las fricciones que ha evidenciado estuvieron presentes en la reunión, Xi y Putin no hicieron comentarios públicos al respecto, a pesar de las múltiples consecuencias registradas el año pasado como las sanciones occidentales a Rusia, la crisis energética en Europa y la devastación en Ucrania.

    En vez de eso, los líderes hicieron todo lo posible por halagarse mutuamente y proyectar unidad en una serie de actos meticulosamente coreografiados. Xi es el líder mundial de más alto nivel que visita Rusia desde la invasión y se quedará tres días, mientras continúan las sangrientas batallas en el este de Ucrania. Además, su visita se produce solo tres días después de que la Corte Penal Internacional emitiera una orden de detención contra el líder ruso por crímenes de guerra.

    Las imágenes de la alianza, construida más con gestos simbólicos que con un tratado formal, ha avivado la ansiedad en Occidente ante la posibilidad de que China expanda su apoyo a Rusia más allá de la diplomacia o la economía —posiblemente con armas para que sean usadas en la guerra de Putin— y consolide un poderoso bloque opuesto a la OTAN y Estados Unidos.

    “Querido amigo, bienvenido a Rusia”, le dijo Putin a Xi, después de que el líder chino fuera recibido con una alfombra roja y una banda militar.

    Putin le dijo a su invitado que China era objeto de “envidia” porque su gobierno había construido un “sistema muy eficaz para desarrollar la economía y fortalecer el Estado”. Xi expresó su “profunda gratitud” a Putin y dijo estar “seguro de que el pueblo ruso seguirá apoyándolo firmemente”, según Xinhua, la agencia de prensa estatal china.

    Los mandatarios se sentaron junto a una pequeña mesa, cerca de una chimenea, en un entorno mucho más íntimo que la larga mesa en la que Putin mantuvo tensas reuniones con líderes occidentales antes de que Rusia invadiera Ucrania.

    Pero detrás de esta muestra de amistad hay un escenario geopolítico. China y Rusia se oponen a un orden mundial dominado por Estados Unidos y sus aliados, y eso parece pesar más que cualquier objeción que pueda tener Xi sobre la invasión de Ucrania.

    El secretario de Estado, Antony J. Blinken, criticó la visita, afirmando que equivale a una “pantalla diplomática para que Rusia siga cometiendo” crímenes de guerra. El tribunal internacional acusó a Putin de ser responsable del secuestro y deportación de niños ucranianos, y las fuerzas rusas siguen atacando zonas civiles.

    Según Blinken, el viaje “sugiere que China no siente la responsabilidad de hacer que el presidente rinda cuentas por las atrocidades cometidas en Ucrania”.

    Putin, en un artículo publicado en el Diario del Pueblo, el principal periódico del gobernante Partido Comunista de China, estableció paralelismos entre las amenazas que, según él, pesan sobre Rusia por parte de Occidente —y que, en su opinión, lo impulsaron a invadir Ucrania— y las preocupaciones de Pekín en materia de seguridad en Asia.

    Describió la cooperación entre Rusia y China como un contrapeso esencial a un Occidente que pretende dominar no solo Europa Oriental, sino también la región de Asia-Pacífico, y que pretende “contener el desarrollo de nuestros países”.

    “Son las relaciones ruso-chinas las que hoy representan prácticamente la piedra angular de la estabilidad regional, incluso mundial”, escribió Putin.

    Según un resumen chino de su reunión en el Kremlin, Xi le dijo a Putin: “La mayoría de los países apoyan la disminución de las tensiones, abogan por las negociaciones de paz y se oponen a echarle leña al fuego. Históricamente, los conflictos deben resolverse mediante el diálogo y las negociaciones”.

    Las cautelosas declaraciones de Xi coinciden con la delicada posición que China ha adoptado en relación con la guerra: simpatiza con las quejas de Rusia contra la influencia occidental y la OTAN, al tiempo que aboga por el diálogo para poner fin a los combates. En consonancia con esa ambigüedad, Xi se ha referido a los combates en Ucrania como una “crisis” o un “conflicto”, pero no como una guerra o una invasión.

    Al final del primer día de reuniones, no se evidenció algún progreso en el aspecto que más expectativas ha generado: saber si Xi podrá convencer a Putin para que inicie negociaciones de paz serias. Putin se limitó a afirmar que Rusia había “estudiado detenidamente” las propuestas de paz de China y que las tratará “con respeto”.

    Un portavoz de la Casa Blanca, John F. Kirby, dijo: “Veremos de qué salen hablando de esta reunión”. Al calificar a la alianza Pekín-Moscú como un “matrimonio de conveniencia”, dijo que armar a Rusia iría en contra de las declaraciones públicas de Xi acerca de que China quiere la paz.

    Para Putin, la visita de Xi también es una oportunidad para suavizar las tensiones suscitadas por los asesinatos de nueve ciudadanos chinos en una mina de oro en la República Centroafricana, un incidente que Xi ha condenado. Hay diversas afirmaciones sobre la identidad del grupo responsable de las muertes, pero algunos culpan a un grupo de mercenarios rusos.

    Las conversaciones de Xi y Putin continuarán el martes, cuando se les unirán delegaciones más amplias de funcionarios gubernamentales. También planean dirigirse a los medios de comunicación y celebrar un banquete estatal al que asistirán los líderes empresariales rusos.

    Ambos mandatarios se han reunido unas 40 veces desde que Xi se convirtió en líder nacional pero, aunque proyectan una relación más profunda que nunca, la guerra ha interrumpido sus relaciones, al tiempo que ha profundizado la dependencia rusa de China para el comercio y el apoyo diplomático.

    La guerra ha sido una fuente de inestabilidad para Pekín, y ha perjudicado los lazos chinos con los países europeos. También ha magnificado las tensiones económicas y energéticas mundiales en un momento en que Xi quiere centrarse en la reconstrucción económica de China después de la pandemia.

    En las últimas semanas, Xi ha tratado de reafirmar el papel global de China después de su aislamiento pandémico. Pekín se ha presentado como un potencial intermediario de la paz, organizando conversaciones que condujeron a un acuerdo significativo este mes entre Arabia Saudita e Irán y proponiendo un plan de 12 puntos que fue redactado en términos generales para poner fin a los enfrentamientos.

    El presidente de Ucrania, Volodímir Zelenski, dijo que agradecería la oportunidad de hablar con Xi, pero no está claro si los líderes tienen la intención de hablar.

    El ministro de Relaciones Exteriores de China, Qin Gang, habló por teléfono la semana pasada con el ministro de Relaciones Exteriores de Ucrania, Dmytro Kuleba, e instó a Ucrania y Rusia a negociar. “No importa cuán grandes sean las dificultades y los desafíos, no se le debe cerrar la puerta a una solución política”, le dijo Qin, según el Ministerio de Relaciones Exteriores de China.

    Pero hay obstáculos enormes.

    Putin, en su artículo del lunes, señaló que Rusia entablará conversaciones solo si retiene el control del territorio capturado en el este y el sur de Ucrania. El gobierno de Ucrania ha descartado ceder territorio a cambio de la paz.

    “El primer y principal punto es la capitulación o retirada de las tropas de ocupación rusas”, dijo Oleksiy Danilov, jefe del Consejo de Defensa y Seguridad Nacional de Ucrania, en un comunicado el lunes.

    Ni las fuerzas rusas ni las ucranianas han mostrado una desaceleración en la lucha a lo largo del frente en expansión. Cientos de soldados mueren o resultan heridos diariamente en cada bando, según los analistas militares.

    Incluso en el caso de que China desee desempeñar un papel para poner fin al derramamiento de sangre, es poco probable que Xi presione a Putin para evitar poner en peligro su asociación más amplia, según dicen muchos analistas. Xi considera que el vínculo de Pekín con Moscú es esencial para compensar el dominio global estadounidense.

    “Los países occidentales liderados por Estados Unidos han implementado la contención, el cerco y la represión general de China”, declaró en un discurso este mes.

    William Klein, un exdiplomático estadounidense radicado en Pekín, dijo que la visita a Moscú “demuestra claramente que China ve a Rusia como un socio estratégico indispensable”.

    “Independientemente de lo que China pueda pensar sobre la guerra, ve a Rusia como una clave para crear un contrapeso a la presión de Estados Unidos”, dijo Klein, que ahora es socio consultor de FGS Global. “No debería haber ninguna expectativa de que China recalibrará sus intereses fundamentales debido a esta guerra”.

    La pérdida del apoyo de Rusia podría dejar a China peligrosamente expuesta, según han argumentado los expertos en política exterior china, incluso después de la invasión de Putin.

    El mes pasado, Yang Jiemian, un experto en política exterior de Shanghái, escribió en un análisis que si “Rusia se debilita constantemente hasta el punto en que no puede, no quiere o no se atreve a luchar contra Estados Unidos y Occidente, eso haría que China enfrente circunstancias estratégicas muy desfavorables”.

    Marc Santora colaboró con reportes desde Kiev, Ucrania, Ivan Nechepurenko desde Tbilisi, Georgia; Olivia Wang desde Hong Kong y Michael Crowley y Katie Rogers desde Washington.

    Valerie Hopkins es corresponsal internacional de The New York Times y cubre la guerra en Ucrania así como Rusia y los países de la antigua Unión Soviética. @VALERIEinNYT

    Chris Buckley es corresponsal jefe de China y, después de criarse en Sídney, Australia, ha vivido en China durante la mayor parte de los últimos 30 años. Antes de unirse al Times en 2012, fue corresponsal de Reuters en Pekín. @ChuBailiang

    Anton Troianovski es el jefe de la corresponsalía de Moscú para The New York Times. Antes fue el jefe de la corresponsalía de The Washington Post en Moscú y pasó nueve años con The Wall Street Journal en Berlín y en Nueva York. @antontroian

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    France24 - World

    Exploring Malaysia’s natural and cultural diversity

    Presented by

    Issued on: 13/10/2022 - 11:09Modified: 13/10/2022 - 11:33

    The green paths

    The IFTM trade show took place from 20 to 22 September 2022, in Paris, and gathered thousands of travel professionals from all over the world. In an interview, Libra Hanif, director of Tourism Malaysia discussed the importance of sustainable tourism in our fast-changing world

    Also known as the Land of the Beautiful Islands, Malaysia’s landscape and cultural diversity is almost unmatched on the planet. Those qualities were all put on display at the Malaysian stand during the IFTM trade show.

    Libra Hanif, director of Tourism Malaysia, explained the appeal of the country as well as the importance of promoting sustainable tourism today: “Sustainable travel is a major trend now, with the changes that are happening post-covid. People want to get close to nature, to get close to people. So Malaysia being a multicultural and diverse [country] with a lot of natural environments, we felt that it’s a good thing for us to promote Malaysia.”

    Malaysia has also gained fame in recent years, through its numerous UNESCO World Heritage Sites, which include Kinabalu Park and the Archaeological Heritage of the Lenggong Valley.

    Green mobility has also become an integral part of tourism in Malaysia, with an increasing number of people using bikes to discover the country: “If you are a little more adventurous, we have the mountain back trails where you can cut across gazetted trails to see the natural attractions and the wildlife that we have in Malaysia,'' says Hanif. “If you are not that adventurous, you’ll be looking for relaxing cycling. We also have countryside spots, where you can see all the scenery in a relaxing session.”

    With more than 25,000 visitors at this IFTM trade show this year, Malaysia’s tourism board got to showcase the best the country and its people have to offer.

    In partnership with Malaysia Tourism Promotion Board. For more information about Malaysia, click here.

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    Madhya Pradesh: the Heart of beautiful India

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    The Jewels of Uzbekistan exhibited at the Institut du monde arabe

    BBC

    Hampshire shark: Appeal for head to be returned

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    On Saturday, local residents walking on Lepe beach in Hampshire discovered a dead shark which was later recovered without its head, tail and fin.

    So what happened and why do scientists want the missing parts returned?

    BBC correspondent Duncan Kennedy visited the scene to find out more.

    Video by Serene Khalifeh.

    Filmed by Tim Nicholson.

    Read more here

    Valeurs Actuelles

    Marseille-Provence 2013 : il y a dix ans, la cité phocéenne devenait la capitale européenne de la Culture

    Le 12 janvier 2013, Marseille et la Provence devenaient la capitale européenne de la culture. Vingt-huit ans après la création de l’événement et après Paris en 1989, Avignon en 2000 et Lille en 2004, cette manifestation culturelle revenait en France, en Provence et à Marseille. Cette désignation, survenue en septembre 2008, a permis à la deuxième ville de France d’entreprendre de grands projets et de se débarrasser de son image de ville infréquentable. Les efforts entrepris pour être à la hauteur de ce rendez-vous ont été considérables. La cité phocéenne a eu un peu moins de 5 ans pour se transformer et elle l’a fait. Le chantier était long et audacieux. Un bateau amiral en est fièrement sorti. Il a paradé çà et là durant 12 mois.

    Pendant une année, plus de 500 manifestations culturelles se sont succédé sur les bords de la Méditerranée. Parmi les plus emblématiques, des expositions de qualité comme Ici, ailleurs, une sélection d’œuvres d’une quarantaine d’artistes issus du pourtour méditerranéen à la Friche de la Belle de Mai, Le noir et le bleu, un rêve méditerranéen au MuCem mais aussi de nombreux spectacles vivants ou de rue avec en figure de proue le Cirque en capitale et ses 200 représentations, la TransHumance réunissant plusieurs milliers de personnes et d’animaux dans les rues de la cité phocéenne et autres Août en danse, Mix Up et Opéra Slam. Des animations plébiscitées sur l’instant mais peu nombreuses à avoir survécu et à être parvenues à se faire une place durable dans le paysage culturel marseillais. Celles qui ont émergé, en revanche, l’ont fait avec brio. Le meilleur exemple étant celui des arts du cirque avec la création de la Biennale du cirque (BIAC), « une référence, en pointe pour le cirque contemporain », selon Guy Carrara, le co-directeur d’Archaos, la compagnie qui a créé la BIAC. C’est aussi le cas de plusieurs lieux culturels comme le Frac (Fond régional d’art contemporain), le MaMo, le centre d’exposition de la Cité Radieuse, le Silo, un ancien bâtiment industriel aménagé en salle de spectacle qui accueille concerts, one-man-shows, ballets et pièces de théâtre quotidiennement, le Château Borély qui après une très belle restauration héberge le musée des arts décoratifs, de la faïence et de la mode, ou celui de la Buzine, devenu le siège de la Cité du cinéma. Tous ces sites qui ont été largement dépoussiérés pour accueillir diverses expositions à l’occasion de cette année spéciale conservent aujourd’hui tous ses bienfaits. Grâce à l’événement, ils ont trouvé ou retrouvé une vocation et de leur superbe.

    Une évolution structurelle

    Tout comme l’ensemble de la ville car si la capitale de la culture a logiquement eu des bienfaits sur le plan culturel, elle en a aussi eu pour l’architecture et l’urbanisme. « On avait beaucoup de projets dans les cartons et MP2013 a permis de les déclencher », explique Rémy Marciano, architecte marseillais et professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille. Il ajoute : « Ça a confirmé le potentiel de Marseille à produire une architecture locale et forte. Ça a été un point de départ ». Parmi les bâtiments sortis de terre à l’occasion de la manifestation culturelle, deux ont vu le jour sur l’esplanade du J4. Il s’agit de la Villa Méditerranée et du MuCem. Le premier, propriété du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, a été imaginé par l’architecte italien Stefano Boeri. S’il s’agit d’une prouesse architecturale avec son avancée en porte-à-faux de 40 mètres de long s’élevant à 19 mètres au-dessus d’un bassin de 2 000 m3, cela n’a pas suffit à le rendre populaire. Le bâtiment, en 2013 comme les années suivantes, a été montré du doigt par bon nombre de Marseillais pour son inutilité. Rémy Marciano reconnaît qu’à sa construction, sa fonction n’était pas bien définie : « Il y a eu un flottement sur la programmation et sur l’usage ». Durant près de 10 ans, l’édifice régional, destiné originellement à accueillir des conférences, des réunions et des expositions, n’était en quelque sorte qu’une coquille vide. Depuis juin 2022, ce n’est plus le cas. Le bâtiment a changé de vocation pour abriter le musée Cosquer Méditerranée comprenant une reconstitution de la Grotte Cosquer, une grotte paléolithique découverte en 1991 par le plongeur Henri Cosquer dans la calanque de la Triperie. Une reconversion réussie puisque la Villa Méditerranée ne désemplit plus. 400 000 visiteurs y sont attendus chaque année. Le succès a été long à se dessiner mais il est bel et bien au rendez-vous.

    Celui, en revanche, qui n’aura pas dû attendre pour se faire une place, c’est son voisin, le MuCem. Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, œuvre de Rudy Ricciotti et qualifié de « bâtiment identitaire » par le professeur d’architecture, a très rapidement conquis le cœur des Marseillais. Sa  façade en résille de béton n’a laissé personne indifférent. Pas moins que la passerelle de 130 mètres de long qui le relie au Fort Saint-Jean, lui aussi rénové pour l’occasion, et permet à l’ensemble de redoubler d’intérêt. En témoignent les 550 000 visiteurs en moyenne reçus chaque année. Autre grande réussite directement liée à MP2013, la rénovation du Vieux-Port. Avec elle, le cœur de la ville a totalement changé de physionomie. Anciennement très encombré par les voitures et grisonnant, il se pare désormais de belles pierres dans des tons clairs et offre de grands espaces piétonniers. L’ombrière créée par Norman Foster, en plus d’apporter un peu de fraîcheur, lui donne également un caractère singulier. Là encore, l’événement culturel a eu de nombreux bienfaits et a donné une belle impulsion à la ville en matière de rénovation urbaine. Les efforts menés sur le Vieux-Port ont été étendus à l’hyper centre et les rues environnantes ont été réhabilitées ou sont en cours de réhabilitation. Le grand échec de MP2013, à savoir la très onéreuse rénovation du hangar portuaire du J1, fermé au public depuis la fin de l’exposition consacrée au Corbusier, mis à part, l’événement a été très bénéfique pour la structure et l’architecture de la deuxième ville de France.

    Enfin, le secteur à avoir su tirer profit de ce sommet culturel  est incontestablement le tourisme. Avant 2013, Marseille était une ville peu fréquentée par les touristes qu’ils soient internationaux, nationaux, régionaux ou professionnels. Son image n’était pas bonne et la ville n’était pas pensée pour accueillir des visiteurs extérieurs. Le métro fermait ses portes à 21 heures ce qui limitait fortement les déplacements tardifs comme les transferts de la Gare Saint-Charles aux hôtels du centre ville et les centres de congrès comme les lieux d’intérêts n’étaient pas fléchés rendant le parcours des non initiés pour le moins difficile. Pour Maxime Tissot, directeur de l’office du tourisme de Marseille, l’année 2013 a permis une prise de conscience collective et a marqué le début d’une nouvelle ère touristique : « On a ouvert cette ville et on a arrêté d’être uniquement entre nous. C’était un événement structurant qui a énormément apporté car il a permis à Marseille de changer de dimension ». En effet, cette année spéciale a donné un nouvel élan à la cité phocéenne. Marseille a changé d’image. Elle est passée de ville infréquentable à ville attractive. Et, comme le dit le directeur de l’office du tourisme : « Le soufflé n’est pas retombé ». Mieux, il a continué à monter. Marseille est aujourd’hui dans le top 50 des destinations de tourisme d’affaires et reçoit plus de 5 millions de visiteurs chaque année contre 4 millions en 2012. Grâce à Marseille- Provence 2013, la cité phocéenne est véritablement devenue une ville touristique. L’offre culturelle y est plus importante qu’elle ne l’a jamais été et les infrastructures sont désormais adaptées aux besoins. De bonnes choses  pour les différents événements qui attendent la ville dans les mois à venir. L’expérience capitale de la culture  servira sans aucun doute à faire de la Coupe du Monde de Rugby, de la venue du Pape François, de l’arrivée de la flamme olympique et bien sûr de l’accueil des épreuves de voile des Jeux Olympiques 2024 des succès. Les retombées devraient une nouvelle fois être très positives. La navire Marseillais tient le cap.

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    L'Humanité

    Air cocaïne, sur la piste d’une histoire stupéfiante

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    Télévision Canal Plus propose une série documentaire retraçant, avec un sens certain de la mise en scène, une affaire digne d’un polar.

    Laurent Etre

    En quatre épisodes captivants, ce documentaire nous replonge dans les coulisses d’une affaire qui a défrayé la chronique, il y a dix ans : un trafic de drogue par voie aérienne entre la République dominicaine et la France. Les faits sont relatés essentiellement du point de vue de Frank Colin, qui se désigne lui-même comme « l’organisateur ». Mais le film donne la parole à la plupart des protagonistes, en alternant témoignages face caméra et scènes de reconstitution.

    C’est le 20 mars 2013 que le grand public découvre l’histoire dans la presse, à la suite de l’arraisonnement d’un petit avion Falcon et de son équipage sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana. À bord de l’appareil, près de 700 kilos de poudre blanche. En fait, tout a commencé quelques mois auparavant, dans une boîte branchée de Saint-Tropez. Et de nombreux rebondissements vont encore advenir, en particulier l’exfiltration, en 2015, des deux pilotes retenus par les autorités dominicaines (ils seront acquittés en juin 2021 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence), une opération menée en toute illégalité, sous des noms de code assez ridicules, avec le concours de plusieurs figures de l’extrême droite. Aujourd’hui encore, son financement reste obscur, le président du comité de soutien aux pilotes se contentant d’évoquer, devant la caméra, un « financement privé ».

    De son côté, repéré par la police, Frank Colin avait tenté de se couvrir en se présentant comme un agent infiltré. Un ultime coup de bluff, qui a fait chou blanc. L’homme a désormais purgé sa peine d’emprisonnement, et tente de refaire sa vie, loin des mirages de l’argent facile. Si le documentaire se révèle assez trépidant et recrée admirablement toute une ambiance sulfureuse, il manque peut-être de structure, par sa profusion de détails et la multiplicité des intervenants.

    trafic de drogueExtrême droitepilotescanal plus
    France24 - World

    West Africa food insecurity demands climate-smart response amid multiple crises

    Presented by

    Issued on: 05/09/2022 - 11:22

    World bank

    As crises multiply and the devastating conflict in Ukraine drags on, its global effects are being felt hard in the Sahel and West Africa, a region with more than 38 million people facing acute food insecurity. The war’s impacts risk pushing an additional 7 to 10 million people in the region into food insecurity.

    In the face of the crisis, the World Bank is deploying short- and long-term responses to boost food and nutrition security, reduce risks, and strengthen food systems.

    These actions form part of the institution’s global response to the ongoing food security crisis, with up to $30 billion in existing and new projects in areas spanning agriculture, nutrition, social protection, water, and irrigation. This financing will include efforts to encourage food and fertilizer production, enhance food systems, facilitate greater trade, and support vulnerable households and producers.

    Soaring prices

    The shockwaves of the conflict are expected to have complex, long-lasting impacts for the world. Global prices are forecast to remain at historically high levels through the end of 2024, and the war is altering patterns of trade and production in ways that will aggravate food insecurity and inflation. These jolts come after two years of COVID-19 pandemic disruption, creating  a blow to an already fragile global food system grappling with climate extremes. 

    « Today, with soaring inflation, unfortunately many people in Africa are struggling to have access to basics such as food products, » says Ousmane Diagana, World Bank Vice President for Western and Central Africa.

    Markets in the Sahel and across West and Central Africa are experiencing stark price rises of oil, rice, wheat and other commodities on the international market, and poorer households spend disproportionately more on food than those better off. The price of wheat, a food staple for many households, stood 60% higher at the start of June 2022 compared to January 2021, according to World Bank data.

    The price of fertilisers too, essential for productive agriculture, has surged since the war and now stands almost three times higher than a year ago. The knock-on effect is expected to reduce food production over the coming years as soaring prices force many farmers to use less fertiliser.

    Tackling root causes

    The World Bank is mobilising support for emergency responses in the Sahel and West Africa to help countries at risk of food insecurity respond faster. It is also working with its humanitarian partners to monitor regional food insecurity and draw up Food Security Preparedness Plans.

    The challenge of boosting the region’s food and nutrition security is also demanding long-term responses. And, as many root causes—and consequences—of food insecurity defy national borders, regional approaches are being adopted to build food systems resilience across Western and Central African countries.

    The $716 million Food System Resilience Program (FSRP) is one such approach. It aims to benefit more than  four million people in West Africa by increasing agricultural productivity through climate-smart agriculture, promoting intraregional value chains, and building regional capacity to manage agricultural risks.

    The Great Green Wall

    As food systems in the Sahel and West Africa face exceptional stress, there is also a growing demand for more climate-smart investments to support countries where communities face the compounded effects of climate change, conflict, and unprecedented environmental degradation.

    The African-led Great Green Wall is a major regional initiative that promises such climate-smart solutions to transform both the region’s economies and ecosystems. By 2030, it seeks to restore some 100 million hectares of degraded land and generate 10 million jobs in rural areas, supporting people’s ability to respond and adapt to climate risks. The World Bank has committed to invest $5.6 billion between 2020 and 2025 in 11 countries taking part. Over 60 projects are focused on transforming livelihoods in the Great Green Wall through landscape restoration, improved food systems, and access to climate-resilient infrastructure.

    Tangible results

    “Before, I used chemical fertiliser every year and I could go through 20 or 30 bags of it,” says farmer Nama Boureima in Sapouy, Burkina Faso, one of hundreds benefiting from biodigesters installed in the country.

    By adding a mix of cow manure and water to biodigesters, farmers can generate renewable biogas for cooking and organic fertiliser for their fields. This reduces CO2 emissions by capturing methane emitted by the manure, while lowering pressure on forest resources previously used for household fuel.

    “Now I don't worry anymore about the fertiliser problem,” Boureima says.

    His farm illustrates some of the sweeping changes in progress under the Great Green Wall. Some 270,000 hectares of land have been brought under sustainable management in Burkina Faso; more than 2,500 micro-projects have been financed; 1.5 million people have seen their monetary benefits from forest products increase; and 10 million tons of CO2 have been reduced or avoided.

    About 12.5 million people benefited from the US$900 million Nigeria Erosion and Watershed Project (NEWMAP) that reinforced the country’s ability to fight erosion, natural hazards and disasters, while creating 20,000 direct and 32,000 indirect jobs through Sovereign Green Bonds — a first for Africa.

    In Niger, additional yields of as much as 58% have been achieved by agro-sylvo-pastoral communities thanks to training on climate-smart strategies.

    Green future

    As global food security challenges mount, tapping the potential of these ambitious climate-smart investments is seen as essential for making the region’s economy more resilient, achieving inclusive growth, and combating food insecurity.

    “When these elements are put together, not only does it transform the economy, but jobs are created too. That allows young Africans to stay in Africa and make a living from their work by being in Africa,” says the World Bank’s Diagana.

    Learn more about World bank's projects and operations at www.worldbank.org/en/region/afr/western-and-central-africa

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    New York Times - World

    Las baterías usadas de coches estadounidenses enferman a los trabajadores mexicanos

    La extracción de plomo de baterías de automóvil, muchas de ellas procedentes de Estados Unidos, en algunas plantas de reciclaje del norte de México ha provocado altos niveles de contaminación por plomo, según un nuevo informe.

    Después de que unos análisis mostraron altos niveles de plomo en el cuerpo de Azael Mateo González Ramírez, su supervisor en una planta de baterías recicladas en el norte de México lo instó a seguir trabajando.Credit...Alejandro Cegarra para The New York Times

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    Por Steve Fisher

    Photographs by Alejandro Cegarra

    Una tarde de 2019, después de regresar a casa de su trabajo en una planta de reciclaje de baterías de automóviles en el norte de México, Azael Mateo González Ramírez dijo que tenía mareos, le dolían los huesos y sentía la garganta áspera. Luego le dio dolor de estómago, y sufrió episodios de diarrea.

    González trabajaba en una planta de Monterrey donde manipulaba baterías usadas de automóviles, muchas procedían de Estados Unidos, y extraer plomo era una parte del proceso. El trabajador, de 38 años, apilaba las baterías cerca de grandes contenedores de polvo de plomo.

    Según González, las pruebas médicas mostraron que tenía altos niveles de plomo en su cuerpo. Los expertos coinciden en que ningún nivel de plomo es seguro y que, con el tiempo, puede provocar daños neurológicos y gastrointestinales.

    Su supervisor insistió en que siguiera trabajando.

    La ciudad de Monterrey, ubicada a tres horas en coche desde Texas, se ha convertido en la mayor fuente de baterías de automóvil de Estados Unidos. En la última década se ha registrado un crecimiento constante del envío de baterías usadas estadounidenses a México, según la Agencia de Protección Ambiental de EE. UU. (EPA, por su sigla en inglés).

    El aumento de los envíos de baterías se produce mientras un informe publicado el lunes reveló que hay niveles significativamente altos de plomo en muchas instalaciones, lo que deja a los trabajadores en una situación vulnerable ante un metal tóxico que plantea graves riesgos para la salud humana.

    Las muestras de suelo tomadas afuera de seis plantas de reciclaje de baterías en Monterrey, en 2021, revelaron niveles de plomo muy por encima del límite legal en México, según el informe de Occupational Knowledge International, una organización de salud pública sin ánimo de lucro con sede en San Francisco, y Casa Cem, un grupo ecologista mexicano.

    Aunque la normativa mexicana estipula que las instalaciones deben eliminar el plomo del suelo contaminado y pueden ser clausuradas por infringir las normas medioambientales, los registros del gobierno mexicano muestran que en los últimos años se han cerrado pocas plantas.

    La laxitud de las leyes medioambientales mexicanas y su aplicación aún más laxa animan a las empresas estadounidenses a llevar baterías usadas en ese país, donde la mano de obra es más barata y los sindicatos son más débiles, señalaron los expertos en derechos laborales y salud ocupacional.

    “Los trabajadores de esas plantas son envenenados día tras día y, a menudo, ellos mismos no lo saben”, dijo Perry Gottesfeld, director de Occupational Knowledge International. “No reciben la formación necesaria, no disponen del equipo adecuado y no operan en instalaciones que tengan una ventilación adecuada”.

    En los últimos 10 años, el número de baterías de automóvil enviadas a México desde Estados Unidos ha crecido casi un 20 por ciento, según los registros de la EPA incluidos en el estudio de ambas organizaciones. Los datos de la EPA muestran que, en 2021, más del 75 por ciento de todas las baterías estadounidenses usadas se exportaron a ese país.

    En las plantas de reciclaje, el plomo se extrae de las baterías, se tritura, se funde y se convierte en lingotes que se utilizan para fabricar nuevas baterías.

    El mayor fabricante de baterías de automóviles del mundo, Clarios, con sede en Milwaukee, Wisconsin, compró dos plantas en Monterrey en 2019, y el informe encontró niveles de plomo en el suelo afuera de sus instalaciones que estaban muy por encima del límite legal en México de 800 partes por millón. (Las muestras en el reporte fueron probadas y analizadas por un laboratorio independiente).

    En una planta de Clarios, una muestra de suelo arrojó niveles de plomo de 15.000 partes por millón, mientras que en la otra instalación, una muestra mostró 3800 partes por millón de plomo.

    En 2021, Clarios cerró su última planta de reciclaje de baterías de automóviles en Estados Unidos en Carolina del Sur, tras una serie de multas de la EPA por infracciones relacionadas con la contaminación del aire, los residuos peligrosos y el transporte inadecuado de baterías de plomo.

    El envío de baterías a México le ahorraría a la empresa un 25 por ciento en costos de reciclaje, según una presentación de Clarios ante la Comisión de Bolsa y Valores.

    “Ciertamente, hay un ahorro de costos si no hay que preocuparse por actualizar las instalaciones para cumplir con las normas que están en vigor en EE. UU.”, dijo Gottesfeld.

    Una portavoz de Clarios declaró que en las instalaciones de la empresa se aplican “estrictos protocolos de seguridad y proporcionamos a nuestros empleados equipos de protección de última generación”.

    “Trabajamos con las autoridades locales en materia de salud, seguridad y medioambiente para garantizar que nuestras instalaciones no solo cumplen las normas, sino que son un punto de referencia para nuestro sector”, declaró Ana Margarita Garza-Villarreal, la portavoz.

    Aunque la agencia federal de medioambiente de México está facultada para cerrar las plantas que incumplan las normas medioambientales, los documentos muestran que solo en cuatro ocasiones, durante los últimos 23 años, las autoridades han cerrado temporalmente algunas secciones de las plantas de reciclaje de pilas por contaminación del aire y el suelo.

    La legislación mexicana exige que las plantas dispongan de sistemas de filtración para eliminar la propagación del polvo de plomo y que las empresas proporcionen mascarillas a los trabajadores. Pero algunos sistemas de filtrado están anticuados o se estropean, el uso de mascarillas no se aplica estrictamente y los contenedores de polvo de plomo se encuentran en zonas de trabajo que no están correctamente ventiladas, según las entrevistas realizadas por el Times a 15 trabajadores actuales y antiguos de plantas de reciclaje de baterías en Monterrey.

    Óscar Nuñez, de 32 años, dijo que trabajó en una planta de reciclaje propiedad de una empresa mexicana donde la ventilación no funcionaba bien y el polvo de plomo penetraba en sus guantes.

    “Era como una cárcel ahí”, dijo Núñez, quien renunció a los tres meses por temor a su salud.

    Elizabeth Coronado era enfermera en una planta de Monterrey propiedad del Grupo Gonher, donde trabajó González, y se encargaba de supervisar la salud de los trabajadores en zonas de alta exposición al plomo.

    De los aproximadamente 300 trabajadores cuyas muestras de sangre analizaba cada tres meses, dijo que un tercio de ellos tenía 50 microgramos de plomo por decilitro de sangre en su organismo. En 2022, el promedio de los trabajadores de reciclaje de baterías en Estados Unidos era de nueve microgramos, según un grupo comercial de baterías.

    Los expertos en plomo en Estados Unidos dicen que los trabajadores cuyo nivel de plomo alcanza los 30 microgramos de plomo por decilitro de sangre deben ser retirados de la fuente del metal.

    “Es alarmante”, dijo Coronado, quien dejó la planta en 2021 y ahora trabaja en una clínica local.

    Coronado dijo que la empresa solía darles a los trabajadores con altos niveles de plomo multivitaminas y leche pero, según los expertos, eso no hará nada para mejorar la exposición al plomo. Dicen que, en vez de eso, los tratamientos más eficaces incluyen darles a los pacientes medicamentos que se enfocan en el plomo presente en el cuerpo y lo elimina.

    El Grupo Gonher no respondió a una solicitud de comentarios.

    Aunque ninguna cantidad de plomo en el cuerpo es segura, niveles como los encontrados en los trabajadores de la planta de Gonher pueden tener graves consecuencias, dijo Michael Kosnett, experto en exposición al plomo en el lugar de trabajo y profesor adjunto asociado de la Escuela de Salud Pública de Colorado.

    “No debe tolerarse”, dijo. “Entre los efectos nocivos a largo plazo, más significativos, que se asocian al plomo en la sangre en las etapas de adolescencia o de mayor edad se encuentra un riesgo documentado de muerte por enfermedad cardiaca”.

    González dijo que se había ofrecido a tapar los contenedores que contenían polvo de plomo. Pero su supervisor le dijo que no era una prioridad.

    González aseguró que fue despedido de la planta en 2021 como parte de lo que la empresa le dijo que era una reestructuración. En sus cinco años en la planta, dijo, nunca había faltado un día al trabajo y cree que, en parte, fue despedido por las preocupaciones que planteó en repetidas ocasiones sobre la exposición al plomo.

    González Ramírez, quien ahora trabaja alquilando equipos de música para eventos privados, dijo que sus amigos que trabajan en la planta de reciclaje afirman que poco ha cambiado.

    “Hay mucho veneno ahí”, dijo.

    Chantal Flores y Lorena Ríos colaboraron con reportes desde Monterrey.

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    L'Humanité

    Le « panier anti-inflation »: un remède pire que le mal

    Actu

    Revendiqué  par Bruno Le Maire dès le mois de janvier, le « panier anti-inflation » a été mis en place depuis le 15 mars dans les enseignes de la grande distribution. Mais il déçoit déjà les consommateurs. Il favorise aussi  les importations de matières premières de piètre qualité, dont notamment les viandes de poulet, qui entrent dans les plats préparés que certains transformateurs  vendent aux grandes surfaces à la restauration d’entreprise.

    Gérard Le Puill

     Dans le Journal du dimanche  daté du 5 mars, Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, déclarait  à propos du « panier anti-inflation » mis en place, pour trois mois à partir du 15 mars: « Nous avons trouvé un très bon accord avec le ministre (Bruno Le Maire, ndlr). Il a décidé de laisser à chacun la liberté de définir les opérations de son choix ». Dans la foulée, le PDG de Carrefour annonçait que son enseigne mettrait en vente quelques 200 produits à petits prix dont certains sous la barre de 2€. Une semaine plus tard, toujours dans le Journal du Dimanche, on pouvait lire qu’en France, sur un an, le prix du beurre avait augmenté de 20%, celui, des œufs de 19,11%, celui des sucres de 21,50%,  ceux des huiles de 21,35% ; ceux des plats cuisinés de 16,19% et ceux des viandes, volailles, abats, charcuteries surgelée  de 30,94%.

    Bien que bloqués entre le 15 mars et le 15 juin, rien n’indique que les prix des produits mis en exergue dans les rayons seront plus bas qu’en décembre 2022. La hausse moyenne des prix alimentaires été de 14,5%  dans les grandes surfaces depuis douze mois, loin devant celle des salaires, des pensions de retraite, des allocations familiales et de l’indemnisation des chômeurs. Ce n’est donc pas ce « panier anti-inflation » à durée limitée qui va améliorer le pouvoir d’achat des ménages.

    Carrefour augmente ses marges avec les pommes importées  de Pologne!

    Dans le mensuel paysan « Réussir, fruits et légumes » de mars, l’Association nationale des producteurs des pommes et de poires (ANPP)  « dénonce la vente de pommes polonaises par le distributeur français Carrefour  alors que les producteurs français sont en difficulté ». L’article nous informe que l’ANPP avait, dès la mi-janvier, « appelé la grande distribution à jouer le jeu de la pomme française. L’ANPP  avait aussi demandé une revalorisation de 0,20€ du kilo, un objectif atteignable pour son président Daniel Sauvaitre ». Nous avions, sur le site internet de l’Humanité, fait état  de cette demande qui consistait à faire passer de 71 centimes à 91 centimes le prix d’entrée de kilo de pommes « gala » en magasin. Un prix refusé par les enseignes de la grande distribution, dont Carrefour. Ce refus avait conduit les producteurs à arracher quelques hectares de pommiers dans plusieurs régions en guise de protestation.

    Dans « Réussir fruits et légumes »,  l’article de Philippe Gautier est illustré par une photo prise dans le rayon fruits d’un magasin Carrefour avec un logo bleu sur lequel ont peut lire : « BON PLAN: pomme gala 2,99€ le sachet de 2kg ». Un logo identique est également visible au même prix pour la pomme golden et « origine Pologne » figure à côté dans les deux cas. Du coup, la légende du mensuel des producteurs français sous les photos prises chez Carrefour est ainsi rédigée: « pour l’Association nationale pomme, poire, la présence  de pommes polonaises dans les rayons de Carrefour  s’explique par le fait que le distributeur les achèterait 50% moins cher que les produits français ». Le coût de la main d’œuvre est trois à quatre fois plus bas en Pologne qu’en France  pour la cueillette et le tri des pommes. Mais comme ensuite elles voyagent en camions sur de longues distances, leur bilan carbone est beaucoup plus élevé que celui des pommes récoltées en France.

    Logos bleu-blanc-rouge et matières premières importées

    L’article de  Philippe Gautier indique l’augmentation de 20 centimes du kilo de pommes réclamée par les producteurs français leur aurait permis « de faire face à l’augmentation des charges et à la situation économique ». Il cite ensuite cette réaction de l’ANPP: « Quand on connait les exigences de Carrefour vis-à-vis  des producteurs français avec les cahiers des charges, les filières agro-écologiques,  les prétendus soutiens à l’origine France, force est de constater que ces beaux discours sont à géométrie variable ». Pire encore, selon l’ANPP, le prix de vente de ces pommes polonaises à 2,99€ le sachet de 2kg est « plus cher que le prix du sac de deux kilos de pommes françaises dans la plupart des autres enseignes ». L’ANPP s’adresse aussi aux consommateurs en les invitant à « s’interroger sur le niveau d’exigence de Carrefour sur les méthodes de production des pommes polonaises ».

    Les ruineuses  exigences de Bruno Le Maire

    Notons enfin  qu’avec la mise en place de ce « panier anti-inflation », les grandes enseignes n’hésitent pas à tromper les consommateurs en affichant  du bleu-blanc-rouge sur les produits transformés en France qui entrent dans ce panier. Car ils omettent de préciser que la matière première est souvent importée. C’est notamment le cas pour la volaille de piètre  qualité en provenance du Brésil et d’ailleurs pour entrer dans les plats préparés. Voilà qui aboutit encore à  augmenter le déficit de notre commerce extérieur au détriment  de la souveraineté alimentaire de notre pays, laquelle passe aussi par une juste rémunération du travail de nos paysans, comme le rappellent les deux tribunes publiée ce lundi 20 mars en page 23 de l’Humanité.

     Ce matin, sur BFMTV, Bruno Le Maire  à souhaité que les négociations, qui ont prit fin le 1er mars entre les enseignes de la grande distribution et leurs fournisseurs,  reprennent rapidement pour tenir compte, a-t-il  affirmé,  « de la baisse du prix du blé » et d’autres matières premières dans les salles de marchés. Cette affirmation ne tien aucun compte de la hausse des coûts de production qui reste durable car imputable à la hausse du prix des engrais et de l’énergie pour les paysans, celle de l’énergie et des emballages étant aussi très forte pour les PME de l’industrie agroalimentaire.  

    BBC

    Ending sewage dumping will mean higher water bills - report

    Stopping the dumping of sewage into rivers and the sea will require huge infrastructure spending and will probably push up water bills, according to a new House of Lords report.

    Raw sewage discharge through storm overflows is meant to be an emergency last resort during heavy rain but the government says it happens too often.

    The system "relies on releasing polluted water", says the report.

    It blames successive governments, regulator Ofwat, and water companies.

    The root cause of the UK's sewage problem is not contested: the system was designed and built by the Victorians and there simply hasn't been enough investment in the drains and treatment plants needed to cope with a growing population and more intense storms.

    That means raw sewage regularly being discharged with rainwater into rivers and onto beaches.

    "For decades the focus has always been on supplying cheap good quality water to the population. The environmental objectives have not been focused on," says Lord Cromwell, a member of the House of Lords Industry and Regulators Committee, which published the report.

    "It is going to be hugely expensive to put this right."

    Most see the solution as building a waste water system that manages rainwater and waste water separately, so they no longer go to the same place to be treated.

    But estimates for how much this updated sewage network might cost vary widely. The Lords report says they had heard estimates that range from tens of billions to hundreds of billions of pounds over decades.

    Last year the government published its Storm Overflows Discharge Reduction Plan, which will it says compel water companies to invest £56bn over the next 25 years.

    That cost will almost certainly will be passed on to customers, with the Lords report saying there will need to be a "social tariff" for those unable to pay the higher rates. It did not say how much it expected bills to rise.

    Responding to the report the Department for Environment Food and Rural Affairs (Defra) called the £56bn plan the "largest infrastructure programme" in the water companies' history.

    "We know that more needs to be done, which is why we will go further and faster to hold companies to account in delivering for customers and our environment," a Defra spokesperson said.

    The Lords report also called for the water regulator Ofwat to push for greater transparency from water companies. Despite rising public awareness, companies still don't have to provide comprehensive information on what, when and how much they release.

    At present they release data on how many hours their storm overflows are open each year. In 2021 that came to a grand total of more than 2.6 million hours in England. There is no routine monitoring of the volume of the outflow, its contents or the quality of most of the UK's waterways.

    In a statement Ofwat welcomed the Lords report calling it "helpful and detailed". The regulator says it intends to do more to hold water companies to account, pointing out that it is currently investigating six companies.

    Executive pay

    Higher bills are likely to focus more attention on how much profit water companies make and how much their executives are paid.

    Earlier this week Ofwat said water companies should "take account" of environmental performance when deciding whether to pay dividends. The peers are clearer, saying water company bosses should not receive large bonuses while their companies pollute and calling for "greater individual accountability (at water companies) and sanctions for egregious environmental crimes".

    In response to a BBC request for comment, trade body Water UK said it welcomed the committee's recommendation that the government provide Ofwat with guidance on the increased level of investment needed to further improve environment and water security. It made no comment on the peers' call for executive pay to be linked to environmental pollution.

    Follow Jonah on Twitter @jonahfisherbbc

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    Valeurs Actuelles

    Wokisme : la BBC adapte une œuvre de Charles Dickens en y insérant un fort message anticolonial

    Quand la littérature classique britannique est adaptée à la sauce woke. Samedi 18 mars, la BBC a annoncé que son adaptation en mini-série d’une œuvre de l’écrivain britannique Charles Dickens contiendrait un fort message anticolonial, rapporte le Daily Mail. Créée par le réalisateur de l’emblématique série Peaky Blinders, cette minisérie en six épisodes, adaptée du roman Les Grandes Espérances, doit sortir prochainement sur les écrans.

    L’Empire britannique « construit sur les mensonges d’hommes blancs privilégiés »

    Cette fiction mettra notamment en scène un personnage décrivant l’Empire britannique de l’époque de l’intrigue comme étant « construit sur les mensonges d’hommes blancs privilégiés », une critique évidemment absente du roman originel de Charles Dickens.

    Stephen Knight, le scénariste, a expliqué dans un entretien qu’il ne craignait pas les réactions de spectateurs conservateurs : « Tout le monde a le droit de réagir comme il le souhaite », a-t-il expliqué.

    L’un des acteurs principaux de cette série, Fionn Whitehead, a décrit l’Empire britannique comme « une chose horrible », dans une interview lors de la promotion de l’émission, défiant tous ceux qui n’étaient pas d’accord. « L’Empire était une chose horrible qui impliquait de nombreux Britanniques qui asservissaient, pillaient et détruisaient de nombreuses cultures à travers le monde. » « Il a été alimenté par la cupidité. S’il y a quelqu’un qui se promène en croyant que l’Empire était une bonne chose, il se leurre », a-t-il ajouté.

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

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    L'Humanité

    FNSEA : Christiane Lambert présente son bilan et confirme son départ

    Actu

    Le 77e congrès annuel de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) se déroulera les 29 et 30 mars au centre Jean Monnier à Angers. Dans la ville dont le ministre de la Transition écologique de la cohésion des territoires était le maire avant sa prise de fonction ministérielle, la présidente sur le départ veut donner sa vision de l’écologie en lien avec la production agricole et la souveraineté alimentaire du pays.

    Voilà plusieurs semaines, Christiane Lambert, présidente de ce syndicat depuis six ans et éleveuse de porcs avec son mari dans le département du Maine-et-Loire, avait annoncé qu’elle ne solliciterait pas un nouveau mandat à l’issue de ce congrès. Hier au cours d’une conférence de presse tenue au siège parisien de la FNSEA, la présidente a confirmé son départ à l’issue du congrès d’Angers. Mais elle n’a évoqué le nom de la personne susceptible de lui succéder. Cette succession ne sera d’ailleurs pas officielle à la clôture du congrès le 30 mars, à Angers. Elle interviendra à l’issue d’un vote émis par le nouveau conseil d’administration du syndicat qui se réunira le 13 avril pour élire le nouveau bureau et donc la personne qui accédera à la présidence. En février dernier, le nom d’Arnaud Rousseau, céréalier en Seine-et-Marne, avait été cité dans la presse comme candidat déclaré à la succession de Christiane Lambert. Mais il n’était pas présent à la conférence de presse d’hier ou se trouvait Jérôme Despey, secrétaire général du syndicat, Yannick Fialip et Hervé Lapie, les deux membres de l’équipe sortante chargés de présenter le rapport d’orientation lors du congrès d’Angers.

    Installer des jeunes et promouvoir la souveraineté alimentaire

    Hier, les deux rapporteurs ont indiqué qu’ils allaient développer des sujets comme la souveraineté alimentaire de la France, l’installation des jeunes dans le cadre familial, comme hors cadre familial pour faire face au vieillissement des chefs d’exploitation. Ces enjeux sont aussi liés à l’accès au foncier pour les candidats à l’installation, ce qui suppose de légiférer en ce sens dans le cadre du projet de loi annoncé par Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, estiment les rapporteurs. Comme il est de coutume à l FNSEA, le ministre prendra la parole à Angers le 30 mars en clôture du congrès. La compétitivité de l’agriculture française et sa nécessaire adaptation au changement climatique seront également traitées dans le rapport d’orientation de ce congrès, ont indiqué les deux rapporteurs. Pour tenir compte du contexte planétaire dans lequel se tiendra ce congrès, des tables rondes auront lieu avec des invités extérieurs comme Sébastien Abis, et Valérie Masson-Delmotte. Le premier nommé, directeur général du club Demeter, est un observateur attentif et souvent critique des marchés agricoles mondialisés. La seconde, est directrice de recherche au CEA et chercheuse au laboratoire des sciences du climat et de l’environnement du commissariat à l’énergie atomique. Elle intervient depuis quelques jours sur les enjeux climatiques mis en exergue par le rapport du GIEC rendu public en début de semaine.

    Quand la France veut laver plus blanc que blanc

    Hier, Christiane Lambert a centré la majeure partie de son intervention sur les incohérences des décisions politiques qui ont été imposées aux paysans français depuis plusieurs années par les gouvernements successifs en France, comme par la Commission européenne. Parmi d’autres exemples, elle a cité l’interdiction d’utiliser les néonicotinoïdes en France en 2023 sur les semis de betteraves sucrières, du fait d’une législation nationale plus répressive que la moyenne européenne, alors qu’une dizaine des pays membres de l’Union européenne ont obtenu des dérogations. Cela se traduit par une distorsion de concurrence aux dépens de la filière française. Producteur de betteraves à sucre en champagne, Hervé Lapie a expliqué que la betterave ne fleurit jamais entre le semis au printemps et la récolte en automne. Elle ne risque donc pas d’intoxiquer les abeilles. Sur d’autres dossiers, récents ou plus anciens, Christiane Lambert a pointé des décisions, souvent politiciennes et irréalistes, prises par plusieurs gouvernements. « Elles ont eu pour conséquences de réduire notre souveraineté alimentaire après avoir fait reculer notre souveraineté industrielle », a-t-elle affirmé. Elle a cité avec des arguments souvent proches de ceux souvent parus dans l’Humanité, d’anciens accords politiciens entre le Parti Socialiste et Europe Écologie Les Verts qui ont conduit à réduire la place du nucléaire dans notre mix énergétique entre 2012 et 2022 alors qu’il est question désormais de relancer la filière nucléaire face à ce constat d’échec.

    Le double langage de la France de Paris à Bruxelles

    Elle a enfin dénoncé les accords de libre-échange conclus entre l’Europe et de nombreux pays tiers demandé que la France ne les ratifie pas à commencer par celui conclu en 2019 avec les pays du Mercosur. À ce propos, les journalistes qui suivent les dossiers avaient reçu le 17 mars un communiqué de la Fédération nationale bovine de la FNSEA relatif à une réunion du Conseil environnemental européen à Bruxelles. Ce conseil tentait d’assimiler l’élevage à l’herbe à une activité industrielle polluante : « A Paris la position de la France sur la directive relative aux émissions industrielles était claire : nos élevages bovins familiaux français, basés sur une alimentation à l’herbe, ou composés de fourrages principalement produits sur l’exploitation n’avaient aucune place dans ce texte (…) Pourtant, ce jeudi à Bruxelles, c’est une tout autre position qu’à jouer la France ! En soutenant immédiatement la position formulée par la Présidence suédoise du Conseil, ce sont plusieurs milliers d’élevages bovins français qu’elle a consenti à assimiler à des installations industrielles à contraindre. Une aberration que le Parlement européen peut, heureusement, encore décider de refuser », lisait-on dans ce communiqué de la FNB.Peu de consommateurs le savent, mais beaucoup de décisions absurdes sont prises à Bruxelles sous l’influence de lobbyistes divers et variés contre nos paysans et notre souveraineté alimentaire. Du coup, cette souveraineté recule au point que seules les trois filières que sont les vins et spiritueux, les céréales et les produits laitiers sont encore excédentaires dans notre balance commerciale. Toutes les autres sont déficitaires dont la viande ovine, les volailles et les fruits pour plus de 50 % de la consommation.

    fnseachristiane lambertAgriculture
    BBC

    California battles heavy floods with more rain and wind to come

    California residents are confronting heavy floods as the state braces for yet another week of storms.

    Millions of people in central and southern California, including the Los Angeles area, are under flood watches as the12th atmospheric river this season is forecast to hit the state.

    A series of storms have battered the state with snow, floods, landslides and power outages since December.

    Parts of the Pacific Coast highway were shut down on Tuesday amid flooding.

    The National Weather Service said as much as 3in (7.6cm) of rain was forecast for coastal and valley areas in Southern California, as well as 6in in lower mountain regions.

    Thousands have been evacuated from two small California towns, Alpaugh and Allensworth, in the central part of the state in Tulare County.

    Damaging winds and snowfall are also predicted for several parts of the state, while some residents have been forced to wade through several feet of water to reach their homes.

    Tens of trillions of gallons of rainwater have fallen on the state since the storms began in late December.

    The latest atmospheric river was predicted to hit the US south-west as well as the Rocky Mountains by Tuesday evening.

    Atmospheric rivers occur when water evaporates into the air and is carried along by the wind, creating long currents that flow in the sky like rivers flow on land. They can bring heavy rain and snowfall.

    The extreme flooding this season has caused some parts of California to lift restrictions on water use as the rainfall has helped to ease the state's historic drought. Experts have cautioned that the dry conditions could return next year.

    Several factors contribute to flooding, but a warming atmosphere due to climate change can make extreme rainfall more likely.

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    New York Times - World

    Pandemia de la COVID-19

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    Nuevos datos vinculan los orígenes de la pandemia con perros mapache en el mercado de Wuhan

    En unas muestras que dieron positivo para coronavirus, un equipo de investigación internacional encontró material genético de animales, incluidas grandes cantidades que coincidían con perros mapache.

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    Por Benjamin Mueller

    Ben Mueller ha estado cubriendo el coronavirus, incluido sus consecuencias, tratamiento y orígenes, desde su aparición a principios de 2020.

    Un equipo internacional de expertos en virus declaró el jueves que encontraron datos genéticos de un mercado en Wuhan, China, que vincula el coronavirus con los perros mapache que se venden allí, lo que añade evidencia al argumento de que la peor pandemia en un siglo podría haber sido provocada por un animal infectado que estaba siendo vendido a través del comercio ilegal de vida silvestre.

    Los datos genéticos se extrajeron de muestras tomadas dentro y en los alrededores del Mercado Mayorista de Mariscos de Huanan desde enero de 2020, poco después de que las autoridades chinas clausuraran esas instalaciones debido a las sospechas de que estaban relacionadas con el brote de un nuevo virus. Para ese entonces, los animales ya no estaban allí, pero los investigadores tomaron muestras en paredes, pisos, jaulas de metal y carritos que a menudo se usan para transportar jaulas de animales.

    En las muestras que dieron positivo para coronavirus, el equipo de investigación internacional encontró material genético de animales, incluidas grandes cantidades que coincidían con perros mapache, afirmaron tres científicos involucrados en el análisis.

    La mezcla del material genético del virus y el animal no prueba que un perro mapache estuviera infectado. Incluso si un perro mapache hubiese sido infectado, no estaría claro que el animal haya propagado el virus a las personas. Otro animal podría haberle transmitido el virus a las personas, o alguien infectado con el virus podría habérselo transmitido a un perro mapache.

    Sin embargo, el análisis estableció que los perros mapache —animales peludos que están relacionados con los zorros y que se sabe que son capaces de transmitir el coronavirus— depositaron firmas genéticas en el mismo lugar donde se recolectó material genético del virus, afirmaron los tres científicos. Esa evidencia es consistente con un posible escenario en el que el virus haya “saltado” a los humanos desde un animal salvaje, explican los investigadores.

    Aún no se ha publicado el informe con todos los detalles de los hallazgos del equipo de investigación internacional. Su análisis fue divulgado por primera vez por The Atlantic.

    Con seguridad, los nuevos datos atizarán el debate sobre los orígenes de la pandemia, aunque no resuelva la interrogante de cómo se inició.

    En las últimas semanas, la llamada teoría de la fuga de laboratorio, que plantea que el coronavirus surgió de un laboratorio de investigación en Wuhan, ganó impulso gracias a una nueva evaluación de inteligencia del Departamento de Energía de Estados Unidos y audiencias dirigidas por el nuevo liderazgo republicano de la Cámara de Representantes.

    Pero los datos genéticos del mercado ofrecen algunas de las pruebas más tangibles sobre cómo el virus podría haberse propagado de animales salvajes, fuera de un laboratorio, a las personas. También sugiere que los científicos chinos no han proporcionado un recuento completo de la evidencia que podría completar los detalles sobre cómo se propagó el virus en el mercado de Huanan.

    Jeremy Kamil, virólogo del Centro Shreveport de Ciencias de la Salud de la Universidad Estatal de Luisiana, quien no participó en el estudio, afirmó que los hallazgos demuestran que “las muestras del mercado que tenían los primeros linajes de covid en ellos estaban contaminadas con lecturas de ADN de animales salvajes”.

    Kamil dijo que eso no llegaba a ser una evidencia concluyente de que un animal infectado había desencadenado la pandemia. Sin embargo, dijo que “eso realmente centra la atención, de manera profunda, en el comercio ilegal de animales”.

    Los científicos chinos ya habían publicado un estudio que analizó las mismas muestras del mercado en febrero de 2022. Esa investigación reportó que las muestras habían dado positivo para el coronavirus, pero sugirió que el virus provenía de personas infectadas que estaban comprando o trabajando en el mercado, en vez de los animales que se vendían allí.

    En algún momento, esos mismos investigadores, incluidos algunos afiliados al Centro Chino de Control y Prevención de Enfermedades, publicaron los datos sin procesar de las muestras tomadas en el mercado en GISAID, un archivo internacional de secuencias genéticas de virus (los intentos de contactar a los científicos chinos por teléfono el jueves 16 de marzo no tuvieron éxito).

    Florence Débarre, bióloga evolutiva del Centro Nacional de Investigación Científica de Francia, explicó en una entrevista que el 4 de marzo estaba buscando en esa base de datos información relacionada con el mercado de Huanan cuando, por casualidad, notó que aparecían más secuencias de lo habitual. Confundida sobre si contenían nuevos datos, Débarre los apartó. Al volver a iniciar sesión la semana pasada, descubrió que contenían una gran cantidad de datos sin procesar.

    Los expertos en virus habían estado esperando esos datos de secuencias sin procesar del mercado desde que se enteraron de su existencia en el informe chino de febrero de 2022. Débarre dijo que alertó a otros científicos, entre ellos los líderes de un equipo que el año pasado publicó un conjunto de estudios que señalaba al mercado como el lugar de origen.

    La semana pasada, un equipo internacional —que incluía a Michael Worobey, biólogo evolutivo de la Universidad de Arizona; Kristian Andersen, virólogo del Instituto de Investigación Scripps en California; y Edward Holmes, biólogo de la Universidad de Sídney— comenzó a extraer los nuevos datos genéticos.

    Una muestra en particular llamó su atención. Había sido tomada de un carrito vinculado a un puesto específico en el mercado de Huanan que Holmes visitó en 2014, dijeron los científicos involucrados en el análisis. Holmes descubrió que ese puesto contenía perros mapache enjaulados encima de otra jaula que contenía aves, es decir, exactamente el tipo de entorno propicio para la transmisión de nuevos virus.

    El equipo de investigación descubrió que la muestra tomada de un carrito en ese lugar a principios de 2020 contenía material genético del virus y de un perro mapache.

    “De manera relativamente rápida pudimos darnos cuenta de que al menos en una de estas muestras había mucho ácido nucleico de perro mapache, junto con ácido nucleico del virus”, afirmó Stephen Goldstein, virólogo de la Universidad de Utah que trabajó en el nuevo análisis (los ácidos nucleicos son los componentes químicos básicos que transportan la información genética).

    Después de que el equipo internacional tuvo acceso a los nuevos datos, algunos científicos involucrados en el análisis dijeron que se comunicaron con los investigadores chinos que subieron los archivos con una oferta para colaborar, siguiendo las reglas del archivo en línea. Acto seguido, las secuencias desaparecieron de GISAID.

    No se sabe con certeza quién los eliminó o por qué fueron eliminados.

    Débarre afirmó que el equipo de investigación estaba buscando más datos, incluidos algunos de muestras del mercado que nunca se divulgaron. “Lo importante es que todavía hay más datos”, dijo.

    Los científicos involucrados en el análisis afirmaron que algunas de las muestras también contenían material genético de otros animales y de humanos. Angela Rasmussen, viróloga de la Organización de Vacunas y Enfermedades Infecciosas de la Universidad de Saskatchewan en Canadá, trabajó en el análisis y afirmó que la presencia del material genético humano era de esperarse porque las personas compraban y trabajaban allí y los casos humanos de covid fueron vinculados al mercado.

    Sin embargo, Goldstein advirtió: “No tenemos un animal infectado, y no podemos probar definitivamente que había un animal infectado en ese puesto”. El material genético del virus es lo suficientemente estable, dijo, como para no tener claro cuándo con exactitud se depositó en el mercado. Goldstein afirmó que el equipo seguía analizando los datos y que no tenía la intención de que su análisis se hiciera público antes de publicar un informe.

    “Pero, como a los animales que estaban en el mercado no se les tomaron muestras en ese momento, esto es lo mejor que podemos obtener”, dijo.

    Benjamin Mueller es reportero de salud y ciencia. Anteriormente, cubrió la pandemia de coronavirus como corresponsal en Londres y la policía en Nueva York. @benjmueller

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    BBC

    West Lane Hospital: Mental health care 'chaotic and unsafe'

    A mental health unit criticised over the deaths of three teenagers was "chaotic and unsafe", a report found.

    An independent inquiry found "excessive and inappropriate" restraint was used at Middlesbrough's West Lane Hospital.

    The report also found self-harm was "facilitated" with staff told not to intervene unless it could be fatal, while "insufficiently curious" leaders tolerated safety failures.

    Tees, Esk and Wear Valleys NHS Foundation Trust (TEWV) apologised.

    It said significant changes had been made.

    The report followed the deaths of Christie Harnett, Nadia Sharif, both 17, and Emily Moore, 18, who took their own lives in an eight-month period up to February 2020 under the trust's care.

    West Lane, which closed following the deaths, provided specialist child and adolescent mental health services, including treatment for eating disorders.

    Tuesday's report, commissioned by NHS England and undertaken by Niche Health and Social Care Consulting, found "clear synergies" between care failings delivered to all three.

    It is the latest in a series of reports which identified failings.

    The report's authors spoke to former patients, their parents and staff as well as the families of the three teenagers who died.

    It found a "consistent failure to put the young people at the heart of care".

    Young people interviewed said the care environment "facilitated self-harm" and they did not feel confident that they were safe.

    'Called a maniac'

    A key theme of powerlessness was identified from patient interviews, the report said.

    Patients spoke of being treated with a lack of dignity, with one saying staff made them feel "that I'm just a waste of a bed".

    Another spoke of being restrained by male staff "when I was completely naked".

    Some verbal interactions were described as judgemental, and at times abusive.

    "I was called a maniac, a stupid little girl - lots of comments like that," said one patient.

    "I was told, if you really wanted to kill yourself, you would be dead by now."

    Every parent spoken to as part of the investigation was unhappy with the care of their young person, the report's authors said.

    Many felt "undermined" with reports of failures to inform them of incidents involving their children and one described feeling "manipulated into not making more fuss about things".

    'Deeply sorry'

    The use of restraint at the hospital was excessive, inappropriate, and ultimately damaging to patients, as well as staff.

    Staff were struggling to cope with the complexity and demands of the patient cohort, the report found, and little support was given to staff to assist in de-escalating situations, which is likely to have contributed to an over-reliance on restraint.

    West Lane was often described as a "closed culture" and there was insufficient curiosity within corporate governance regarding the culture there, the report said.

    And there was no evidence there was a collaborative effort by the trust or its partners to ensure there was a robust safeguarding framework in place to protect children and young people.

    The report made 12 recommendations which included dealing with complaints, staff training, communication between various care agencies and liaising with families after the death of a patient.

    It recommended NHS England reviewed progress within six months to a year.

    Analysis

    By Fiona Trott, BBC North of England Correspondent

    From NHS England and the Care Quality Commission, right down to the hospital itself, the report finds weaknesses in mental health provision at every level - and patients at West Lane weren't protected.

    One parent told me it made her feel like a terrible mother. A patient said he still can't trust people because of the trauma he suffered.

    When you hear this, you understand why this report means so much to them. It says they weren't listened to and their concerns and complaints were justified.

    Their next question is: "How was this allowed to happen in the first place?"

    They're reading a report which says incident reporting at the hospital gave a false impression of what was going on and the board was overly accepting of verbal reassurances on quality and safety.

    That's why - after years of letter writing to prime ministers, the Parliamentary Ombudsman or Freedom of Information requests - some families are still calling for a judge-led inquiry.

    TEWV chairman David Jennings said it was "deeply sorry" and they had met the families of the three young women and apologised.

    "This report covers a period of time where it was abundantly clear there were shortfalls in both care and leadership," he said.

    "Over the last three years, how we care for people, how we involve patients, families and carers, and our leadership and governance structure have changed significantly.

    "We will continue to work hard to make sure we deliver safe and kind care to the people we support, as they have every right to expect."

    Margaret Kitching, the chief nurse for NHS England, North East and Yorkshire, said: "We continue to closely monitor the trust's progress to ensure all of the recommendations are fully addressed."

    Miss Harnett, from Newton Aycliffe, County Durham, took her own life at West Lane Hospital in June 2019 and Miss Sharif, from Middlesbrough, died there two months later.

    Miss Moore, also from County Durham, took her own life in February 2020 at Lanchester Road Hospital. She had previously been treated at West Lane in 2018 and 2019.

    The Care Quality Commission (CQC) has brought charges against TEWV. It is thought they relate to the deaths of Ms Harnett, Ms Moore, and a third person.

    A CQC spokesperson said it welcomed the reports and expressed "sincere condolences" to the families of the three teenagers.

    It added it will look at the report's recommendations and "make any necessary improvements".

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    'Girls' care by criticised trust was soul-destroying'

    Minister apologises for teenager hospital deaths

    Teenagers died after failures at 'unstable' hospital

    Staff concerns 'ignored' at teenager deaths hospital

    L'Humanité

    Comment réguler les plateformes numériques de travail ?

    Le débat

    Avec la multiplication des nombreuses enseignes de service de type Uber, en particulier dans les zones urbaines, les salariés travaillent en dehors du droit du travail collectif. Cela doit changer. Pascal Savoldelli, sénateur PCF du Val-de-Marne et Circé Lienart, coordinatrice de la Maison des coursiers

    Le management algorithmique ne doit pas cacher l’usage frauduleux du statut de travailleur indépendant. La transparence doit être imposée.

    Le capitalisme de plateforme, dont le management algorithmique est la clé de voûte, s’immisce dans tous les pans de notre société, qu’il s’agisse de la livraison de repas, des transports, mais aussi de microtâches ou encore de services à domicile. L’algorithme, bras armé – ou main invisible – des responsables des plateformes, a le pouvoir de direction, de contrôle et de sanction sur les prestataires des services proposés, sur des travailleurs « indépendants » mais « dépendants économiquement ». Certains ont ainsi témoigné de « déconnexions » pouvant être associées à des licenciements abusifs dans un cadre salarié. Mais les travailleurs ne sont pas considérés comme des salariés par ces plateformes numériques qui refusent d’endosser la responsabilité d’employeur, alors que la subordination du travail est bien là. En témoignent différentes décisions de justice, allant de l’arrêt Take Eat Easy, en 2018, à l’arrêt Uber de la Cour de cassation en 2020, et plus récemment Deliveroo en 2022, condamné pour travail dissimulé.

    Une directive européenne votée malgré le lobbying agressif des plateformes. 

    Pour réguler ces pratiques, une directive européenne promeut la présomption de salariat, s’inspirant des travaux de la ministre du Travail espagnole Yolanda Diaz, communiste, qui a été la première à l’instaurer. La Commission européenne a entamé la rédaction d’une directive, promettant à la fois plus de transparence sur les algorithmes et une clarification du statut de ces travailleurs. Cette directive a été votée au Parlement européen, malgré le lobbying agressif des plateformes. Le message envoyé est clair : Uber, Deliveroo et consorts doivent cesser de tricher en contournant le droit du travail, avec l’usage frauduleux du statut de travailleur indépendant, et assumer leurs obligations d’employeurs. Plusieurs défis concernent le statut des personnes exerçant via ces plateformes. C’est ce que nous avons défendu avec le sénateur Fabien Gay, en déposant une proposition de loi au Sénat portant sur le statut de ces travailleurs et leur rattachement au Code du travail. Nous demandions que soit ouverte la possibilité de se faire assister d’un data scientist, pour comprendre l’algorithme et en ouvrir la boîte noire. Débattue en juin 2020, elle avait été rejetée par la majorité de droite et du centre au Sénat. Mais nous poursuivons notre engagement pour demander plus de transparence.

    Les livreurs uberisés, dans l’angle mort de la loi immigration de Darmanin

    Nous préparons une mise en débat, dans le cadre de la niche parlementaire du Groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste, prévue le 6 avril au Sénat, portant sur « la maîtrise de l’organisation algorithmique du travail ». Car il est crucial de proposer une définition juridique claire de l’algorithme comme pouvoir de direction et de contrôle d’un employeur sur des salariés. Cela afin d’éviter toute forme d’abus en matière de conditions de travail, mais aussi en termes de discrimination et de lutte contre le salariat déguisé. Il s’agit ainsi de nouveaux jalons, visant à proposer des outils, dans ce nouveau far west, permis par le merveilleux monde de l’ubérisation.

    Aucun cadre légal n’existe pour limiter la précarisation. Le gouvernement fait le choix de la concurrence entre les salariés.

    Cela fait plus de dix ans que les plateformes de travail sont arrivées en France et leur modèle économique n’est toujours pas rentable. Pourtant, les livreurs travaillent toujours plus pour toujours moins de rémunération. C’est le constat de mon quotidien de coordinatrice à la Maison des coursiers. Jusqu’où l’exploitation des livreurs par les plateformes et l’obstination du gouvernement iront ? Aucun cadre légal n’existe pour limiter cette précarisation et le seul espace de négociation proposé par le gouvernement (Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi – Arpe) était si inadapté qu’il a connu un taux de participation dérisoire (1,8 %). Malgré les requalifications de travailleurs en salariés pouvant faire jurisprudence et les condamnations pour travail dissimulé, ce modèle n’est pas remis en question.

    Enquête. Le sabotage Made in France d'une directive européenne sur les droits des travailleurs ubérisés

    Face à ce constat, plateformes comme gouvernement proposent une répression de la sous-location de compte par des livreurs sans papiers. Celle-ci est inefficace et ne fait qu’augmenter les prix des comptes sous-loués, précarisant encore plus ces livreurs. Pire, le gouvernement les maintient dans une situation irrégulière, en refusant les propositions conjointes du Clap (Collectif autonome des livreurs des plateformes), de la CNT-SO et de SUD commerces et services, telle l’acceptation des factures des livreurs, pourtant preuves de travail, au même titre que les bulletins de salaire.

    La régularisation permettrait d’en finir avec la dégradation généralisée de l’emploi.

    Sur les 700 livreurs que nous avons accompagnés, 75 % travaillent plus de six jours par semaine, 56 % livrent entre neuf et douze heures par jour et 84 % déclarent vouloir poursuivre ce métier de manière salariée. Mais, le gouvernement et les plateformes refusent de reconnaître la réalité de la subordination des livreurs. S’ils sont indépendants, c’est aux plateformes de proposer une véritable indépendance et de la prouver. Une directive européenne de présomption de salariat a été votée en février 2023. La France doit soutenir et renforcer cette directive, pour qu’elle soit actée par le Conseil de l’Union européenne.

    Révélations Humanité. À la Poste, du travail au noir à grande échelle

    Dans le cas des livreurs sans papiers, la régularisation est la seule solution pour que ces travailleurs soient intégrés au droit commun. Aucune étude ne prouve l’effet négatif de l’immigration sur les conditions de travail des Français, si… ces travailleurs sont dotés des mêmes droits ! De même que, depuis les années 1960, les femmes sont entrées sur le marché du travail sans effet spécifique sur le taux de chômage des hommes.

    Le gouvernement fait le choix de solidifier le « modèle » économique des plateformes par l’exclusion des travailleurs sans papiers du droit du travail, de construire la concurrence entre travailleurs sans papiers et travailleurs en situation régulière, et d’entrer dans une valse dangereuse avec le RN. Le salariat et la régularisation permettraient de mettre un coup d’arrêt à la dégradation généralisée de l’emploi. À la suite de Frantz Fanon, nous disons à tous les travailleurs : quand vous entendez dire du mal des livreurs, tendez l’oreille, on parle de vous.

    À lire Ubérisation et après ? de Pascal Savoldelli, éditions du Détour, 2021.

    débatsUbérisation du travailPlateformes numériquesuber
    Valeurs Actuelles

    Jeep Avenger, coqueluche de 2023

    PHILOSOPHIE

    Elle arrive en avril. La plus petite Jeep produite, depuis la célèbre Willys du Débarquement, est 100 % électrique. Cet Avenger vient d’être intronisé en Europe “Car of the Year” ou “Coty”, bref, “voiture européenne de l’année”. Un prix couru, distribué depuis soixante ans par un jury de journalistes spécialisés. Ce cénacle courtisé représentait 22 pays européens en 2023. Il a donc craqué pour l’esthétique très réussie de ce micro-SUV bien dans le style maison : haute ceinture de caisse, capot plat, calandre ajourée à sept fentes, épaulements marqués, soubassements protégés. En guise de clin d’œil, les designers ont logé dans une alvéole du bouclier avant une petite plaque reproduisant la face avant de la Jeep du D-Day. La marque se livrait déjà à ce genre de facéties sur le Grand Cherookee ou le Renegade, par exemple, en disséminant de petits rappels visuels sur la carrosserie, dans l’habitacle ou apposés sur les vitrages.

    TECHNIQUE

    L’intérêt est ailleurs. L’Avenger profite du Meccano de Stellantis depuis que Jeep a intégré ce groupe tentaculaire. La plate-forme électrique e-CMP est celle des Peugeot 2008, DS3 Crossback et Opel Mokka. La machinerie développe ici 156 chevaux et fonctionne en 400 volts. Batterie de 54 kilowattheures produite en Chine. En charge maximale, vous récupérez 30 kilomètres d’autonomie en trois minutes et 80 % du plein d’énergie en vingt-quatre minutes. Quand les superchargeurs sont disponibles et opérationnels… En courant alternatif classique, avec la prise fournie de série sur borne à 11 kilowatts, vous attendrez cinq heures trente pour un plein. Rayon d’action : 400 kilomètres, et même 550 si vous ne faites que de la ville. Pompe à chaleur de série pour échapper à la voracité d’un chauffage à résistance traditionnel. L’auto, saine à conduire, offre divers modes de gestion de l’énergie, selon le style de pilotage (Eco, Normal, Sport).

    AMBIANCE

    On s’assied. Design intérieur flatteur, biton, rectiligne, limpide. Planche de bord rehaussée d’un écran large et surtout beaucoup de rangements, jusqu’à 34 litres, au-dessus, en dessous. L’un des bacs, au pied de la console centrale, peut accueillir un sac à main. Équipements de confort et de sécurité dernier cri dès la version de base, attendue autour de 36 500 euros, hors bonus. La finition haut de gamme Summit débutera à 42 500 euros. À noter sur cet Avenger : la garde au sol de 200 millimètres et de bons angles d’attaque et de sortie qui autorisent quelques écarts dans la “verte” ; un antidérapage modulable également (boue, neige, sable). Une version 4×4 pourrait suivre.

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    BBC

    Five things we've learned from UN climate report

    The scientific body that advises the UN on rising temperatures has just released a new report. It's an important summary of six key pieces of research completed over the past five years. Our environment correspondent Matt McGrath considers the critical messages.

    1 - Overshoot is the key word

    The sober tones of this study by the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) make clear that there is very little chance of keeping the world from warming by more than 1.5C. Governments had previously agreed to act to avoid that. But the world has already warmed by 1.1C and now experts say that it is likely to breach 1.5C in the 2030s, despite all the political speechmaking.

    "It has always been clear in the IPCC and in climate science, that it's not very likely that we always will stay below 1.5C," said Dr Oliver Geden, from the German Institute for International and Security Affairs and a member of the report's core writing team.

    Dr Geden and his colleagues now argue that coming back down as quickly as possible after overshooting this mark is where the focus should be.

    Overshooting is risky, as the report acknowledges, because it might trip tipping points that can't be uncrossed, such as the melting of permafrost that would in turn release vast amounts of warming gases.

    Coming back from overshooting will need expensive, unproven technology to pull CO2 from the air, something known as carbon capture.

    It also means that it's even more urgent to get as quickly as possible to net zero - where the amount of greenhouse gas in the atmosphere does not increase. Every increment of global warming and every year that goes by really matters.

    2 - Keep it in the ground

    While the report doesn't definitively say it, there are some clear indications that there's no future for coal, oil and gas on a liveable planet.

    It highlights how renewable forms of energy such as wind and solar are now cheaper and that sticking with fossil fuels may be more expensive in many places than switching to low carbon systems.

    "The message in terms of urgency, I think, is stop burning fossil fuels as fast as humanly possible," Dr Friederike Otto, one of the report's authors told BBC News.

    "It is not because we are lacking some important piece of technology or some important knowledge. It is because so far, the sense of urgency has been lacking in the places where the important decisions are made."

    3 - The power is in our hands

    While it is easy to think that scientific reports on climate change are all about governments and energy policy, the IPCC has been moving to highlight the fact that the actions that people can take make by themselves make massive difference to the overall picture.

    "We could cut 40 to 70% of projected 2050 emissions with end-use measures," said Kaisa Kosonen from Greenpeace, who was an observer at the IPCC approval session.

    This includes shifting to plant-based diets, avoiding flights, building more walkable and bikeable cities," she told BBC News.

    The report nudges governments towards reforming their transport, industry and energy systems so that making these low carbon choices becomes much easier and cheaper for individuals.

    4 - Our actions now will resonate for thousands of years

    It's amazing to think that the decisions we make around the world over the next seven years will echo down the centuries.

    The report warns that with sustained warming of between 2 and 3C, the Greenland and West Antarctic ice sheets will be lost "almost completely and irreversibly" over multiple millenia.

    Many other thresholds will be crossed at low levels of heating, impacting things like the world's glaciers.

    To stop this runaway train of warming, governments need to up their commitments before 2030, to reach net zero by 2050, in order to keep warming in or around 1.5C by 2100.

    "I think our climate system, but also our social systems and our ecosystems, all show us that it's bloody urgent, so that we can still change the world to make it a better place for all of us," said Dr Otto.

    5 - It's now about the politics not just the science

    The real strength of the IPCC is that their reports are agreed with governments - and as such the reports are approved by their representatives in the presence of the scientists who research and write them.

    But the future of fossil fuels is becoming more and more a political question.

    Last November in Sharm el-Sheikh, a number of countries tried but failed to get the UN to agree to phase out oil and gas as well as coal.

    This argument is not going away - with the EU now openly supporting such a move.

    This new IPCC report will be central to it when countries meet again at COP28 in Dubai later this year.

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    Généreuse, La Régalade

    Une vaste salle à manger de 40 couverts, positionnés de chaque côté de la salle. Du bois pour le cadre bistrot. Mais aussi une table d’hôtes de 16 couverts installée juste devant les cuisines du chef Bruno Doucet, ce qui permet d’observer leur ballet magnifique et calme tout au long du repas.

    ​Dans l’assiette on craque littéralement pour la belle terrine gourmande à partager dès l’arrivée, et ça, on adore. Le reste des plats suit les saisons et varie entre un carpaccio de tête de veau et dés de betterave rouge, sauce ravigote et petits croûtons, une chair de tourteau et épeautre dans une bisque d’étrilles, et le joli risotto crémeux à l’encre de seiche, poêlée de gambas rôties, ail et persil ; entre un agneau en deux cuissons avec le quasi bien rôti, l’épaule en parmentier au jus perlé, et la poularde onctueuse aux morilles.

    Les desserts bien sûr sont régressifs comme ce superbe saint-honoré à l’allure déstructuré avec ses petits choux caramélisés d’un côté, sa crème fouettée de l’autre. Le service est rapide et sympathique.

    ​Un menu à 49 euros servi le midi et le soir nous intéresse bien.

    ​La Régalade, 106, rue Saint-Honoré, Paris Ier. Tél. : 01.42.21.92.40.

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    La vie plus belle en cachemire

    Avec le cachemire, tout commence par un fil tissé à partir du sous-poil d’une variété particulière de chèvre qui s’épanouit en Mongolie. Si sa démocratisation ne date pas d’hier, une nouvelle génération de griffes l’inscrit dans l’air du temps, tandis que les maisons historiques comme Hermès, Loro Piana, Éric Bompard ou Brunello Cucinelli rivalisent de créativité pour lui garder sa désirabilité. Et désormais, cette matière se porte aussi bien l’hiver que l’été.

    ​Le cachemire embellit-il la vie ? Oui, selon Alexandra Golovanoff. Ancienne journaliste de mode devenue créatrice, la jeune femme imagine des pulls avec un concept : « Le tricot qui rend beau. » Elle attache une importance primordiale aux couleurs, choisies pour embellir et s’harmoniser avec la peau, les cheveux, les yeux. Ce sont des « pulls cosmétiques ». Lancée en 2016, sa petite famille s’agrandit : aux mailles du quotidien s’ajoutent pantalons, robes, jupes, cardigans à boutons gansés et accessoires. Et pour l’été, elle mêle le coton au cachemire. Chaque pièce est fabriquée à la main à l’île Maurice où les artisans spécialisés dans la maille sont renommés dans le monde entier.

    ​Autre histoire de femmes autour du cachemire, celle de Kujten. La marque, fondée par Carole Benaroya et Stéphanie Eriksson en 2012, doit son nom au mont éponyme dominant l’Altaï en Mongolie, parce que toutes leurs collections de cachemire y sont produites. Les deux amies décident de faire du pull doux et confortable une alternative moderne et accessible à la blouse en soie. La capsule organique, unisexe et garantie sans teinture, à la palette naturelle de teintes, est largement plébiscitée. Dans son magasin étendard parisien situé avenue Victor-Hugo dans le XVIe arrondissement, la griffe a inauguré un spa du cachemire pour apprendre aux clients à laver et prendre soin de leurs achats destinés à durer toute une vie.

    ​Notshy, lancée en 1998 par Olivier Cricq et Jean-Pascal Candau, doit son succès au pull poncho en cachemire oversize (surdimensionné) avec au choix un col V, rond, chemise, à capuche. Spécialiste de la fibre naturelle depuis plus de vingt ans, la marque, engagée dans une démarche responsable, sensible à une mode éthique et à une production raisonnée, propose un cachemire 100 % durable et traçable. Pour aller encore plus loin, elle explore des procédures innovantes de fabrication pour réduire son incidence écologique, comme avec sa ligne sans teinture en 2019 ou celle en cachemire et polyester recyclé à partir de bouteilles plastiques. Et les collections capsules complètent la grammaire stylistique avec des collaborations inspirées, à l’instar de celles avec Ines de la Fressange et Mélanie Huynh, styliste et fondatrice de la marque de beauté Holidermie, qui explore l’univers des vêtements destinés au yoga.

    ​Quand le pull en cachemire rime avec modernité

    ​Dans un registre plus urbain, il faut regarder du côté de From Future. Pauline et Thomas de Hesdin font le pari, en 2018, de donner le goût de ce matériau noble, plutôt bourgeois, aux jeunes générations. Comment faire ? Commencer par le débarrasser de son image trop lisse et sage. Formes asymétriques, modèles à capuche, logos, messages positifs, couleurs qui claquent et images à l’avenant : ici, cachemire rime avec sportswear. Les quarante modèles ultradoux sont déclinés dans plus de trois cents coloris !

    ​Pour ancrer le cachemire dans l’air du temps, il faut à la fois imaginer des intemporels et les faire évoluer

    ​Pour ancrer le cachemire dans l’air du temps, il faut à la fois imaginer des intemporels et les faire évoluer. C’est le cas de Linnea Lund, fondée par Charlotte Björklund. En parallèle de ses indémodables disponibles toute l’année, la maison propose pour sa collection printemps-été des cachemires seconde peau au tomber léger et à la douceur satinée. Tricotés avec deux fils d’une extrême finesse, les vêtements, inspirés du vestiaire suédois, se parent de coloris printaniers ou des classiques marine, noirs, beiges ou ficelle.

    ​En lançant, il y a six ans, Extreme Cashmere, Saskia Dijkstra a donné un nouveau souffle à cette matière d’excellence, dont l’usage a été galvaudé par la fast fashion. Loin de ces ersatz à petit prix, l’experte s’est appuyée sur ses connaissances techniques en misant sur une qualité d’exception (de 450 g à 1 kg par pull !), grâce aux plus belles fibres prélevées sur des chèvres de Mongolie. Avec un positionnement haut de gamme – entre 275 euros et 875 euros le pull -, la griffe s’est construit son propre univers à contre-courant du style traditionnel des marques patrimoniales. Outre sa durabilité, ce qui la distingue, c’est la création d’un vestiaire unisexe et… en taille unique. Depuis sa fondation, Extreme Cashmere a conçu pas moins de 285 modèles, tous déclinés dans une palette de neuf couleurs.

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    BBC

    Bard: Google's rival to ChatGPT launches for over-18s

    Google has started rolling out its AI chatbot Bard, but it is only available to certain users and they have to be over the age of 18.

    Unlike its viral rival ChatGPT, it can access up-to-date information from the internet and has a "Google it" button which accesses search.

    It also namechecks its sources for facts, such as Wikipedia.

    But Google warned Bard would have "limitations" and said it might share misinformation and display bias.

    This is because it "learns" from real-world information, in which those biases currently exist - meaning it is possible for stereotypes and false information to show up in its responses.

    How do chatbots work?

    AI chatbots are programmed to answer questions online using natural, human-like language.

    They can write anything from speeches and marketing copy to computer code and student essays.

    When ChatGPT launched in November 2022, it had more than one million users within a week, said OpenAI, the firm behind it.

    Microsoft has invested billions of dollars in it, incorporating the product into its search engine Bing last month.

    It has also unveiled plans to bring a version of the tech to its office apps including Word, Excel and Powerpoint.

    Google has been a slower and more cautious runner in the generative AI race with its version, Bard, which launches in the US and UK to begin with. Users will have to register to try it out.

    Bard is a descendant of an earlier language model of Google's called Lamda, which was never fully released to the public. It did, however, attract a lot of attention when one of the engineers who worked on it claimed its answers were so compelling that he believed it was sentient. Google denied the claims and he was fired.

    Google senior product director Jack Krawczyk has told the BBC that Bard is "an experiment" and he hopes people will use it as a "launchpad for creativity".

    He showed me an example of how he had used Bard to help him plan his young child's birthday party.

    It came up with a theme which incorporated his child's love of bunny rabbits and gymnastics, found the address of a venue he mentioned and suggested party games and food.

    "So much of the [media] coverage is that AI is the hero," said Mr Krawczyk. "I think the human is the hero and large language models are here to help unlock creativity."

    While ChatGPT's knowledge database only extends as far as the year 2021 - it cannot, for example, answer questions about the recent earthquake in Turkey and Syria - Bard can access current information. It explained to me a news story about TikTok being banned on UK government phones, published on the BBC website a few days ago.

    It is programmed not to respond to offensive prompts and has filters to prevent it from sharing harmful, illegal, sexually explicit or personally identifiable information but "like any method these guardrails will occasionally fail", said Zoubin Ghahramani, vice president of Google Research.

    Make no mistake, this is an extremely cautious product launch, about as far away from the former "move fast and break things" bravado of the early days of big tech as it is possible to get.

    When I asked if the firm was nervous, Mr Krawczyk paused before answering that its approach to the launch of Bard was "deliberate".

    If Google is nervous, it has good reason to be.

    For all the excitement that exists around this kind of tech, there are horror stories about some of the more disturbing things ChatGPT has been manipulated into doing, and there are also fears that ultimately these powerful tools, still currently in their infancy, could be a huge threat to lots of different types of jobs.

    There is also - and this is particularly relevant to Google - a theory that chatbots could one day replace the lucrative business of internet search altogether. Why wade through pages of search result links when you could just get one neatly written answer? Google cannot afford to be out of the race.

    Mr Krawczyk and Mr Ghahramani talked a lot about the responsibility and principles that comes with the tech. They even told me about the huge data centres powering Bard, and how they aim to run them using renewable energy.

    They revealed Google was restricting access to over-18s when I asked whether students would start using Bard to do their homework instead of ChatGPT. Teachers have warned pupils not to use chatbots to do their work for them although some educators have embraced it.

    Google says it will be closely monitoring Bard to make sure it adheres to its own "AI principles" which include avoiding the creation or reinforcement of bias.

    It will not be able to express opinions or take on a persona, although like ChatGPT it will be able to mimic the writing styles of others.

    It helped Google write its own announcement, said the firm's Sissie Hsiao and Eli Collins, who were also co-authors of the launch blog post.

    "It didn't always get things right. But even then, it made us laugh," they said.

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    Quand le FLN importait la Guerre d’Algérie à Paris

    Pétrifié. Il a beau, au cours de sa carrière, avoir été confronté aux faits divers les plus barbares, jamais l’ex-commissaire Roger Le Taillanter, policier de légende, n’oubliera cette nuit-là. Nous sommes à Drancy, à côté de Paris, en 1961. Il est 22 h 30. « Je suis resté un instant pétrifié sur le seuil du café algérien devant un spectacle hallucinant, raconte-t-il dans Le Grand, ma vie de flic (Plon, 1999) . Sept corps inertes gisent sur le dallage ou sur les banquettes. Certains des hommes ont encore dans leurs mains crispées des cartes à jouer. Tous sont criblés de balles à hauteur de la poitrine et de la tête. Le cafetier, lui, a été abattu derrière son comptoir. Le sol est inondé de sang dans lequel je marche sans m’en rendre compte, car il a coulé jusqu’à la porte et même traversé le trottoir jusqu’au caniveau. » Un épisode, un de plus, des terribles affrontements entre factions rivales d’indépendantistes algériens qui vont terroriser la capitale et sa région de 1954 à la fin 1962 : plusieurs milliers de morts au total, dont 902 pour la seule année 1958…

    À l’origine, donc, de cette vague d’attentats et d’exactions, la plus importante de l’histoire de France, la lutte fratricide “importée” en métropole que se livrent le FLN et le MNA (Mouvement nationaliste algérien), en guerre ouverte depuis 1953. En conflit pour le leadership sur la rébellion, les deux partis s’affrontent aussi pour faire main basse sur le “nerf de la guerre” : le magot des “cotisations”, en réalité un gigantesque racket, imposées à ceux des 300 000 Nord-Africains vivant en métropole (dont la moitié en région parisienne) qui gagnent de l’argent. Sanctions infligées aux récalcitrants : ablation du nez ou d’une oreille, égorgement, strangulation ou noyade en cas de récidive… Auteur de La Guerre d’Algérie en France, 1954-1962 (Presses de la Cité, 1994), Raymond Muelle estime « les sommes collectées entre janvier 1955 et mars 1962 à 400 millions de francs » !

    Attaques de commissariats, bombe à l’Assemblée

    Mois après mois, une lutte à mort pour ce pactole s’engage en métropole entre le FLN et le MNA. Meurtres et exactions s’enchaînent. Partout en France, écrit l’historien, « les cadavres sont parfois enfermés dans des sacs, ou flottant au fil de l’eau, testicules en moins, gorge ouverte. Parfois le nez et les oreilles sont coupés, les yeux crevés ou bien, faute de temps, la tête a été écrasée à coups de barre de fer ou de pavé ». Fin 1957, le FLN, plus féroce, prend le dessus sur le MNA. Sa stratégie de la terreur s’intensifie. En plus de la population d’origine algérienne, les policiers français deviennent des cibles. Pour le seul premier trimestre 1961, 11 d’entre eux sont tués, 38 grièvement blessés. Une prime par nuit passée dans les “secteurs dangereux” est instaurée. Le service Action du Sdece (l’ancêtre de la DGSE) est mobilisé. La France est en état de siège. Un couvre-feu pour les musulmans est instauré à Paris.

    Mais rien n’y fait. Afin de frapper l’opinion, le FLN ultradominant multiplie les attentats : attaques de commissariats parisiens, bombes à l’Assemblée, mais aussi à la préfecture de Melun, à celle de Saint-Étienne… En juillet 1958, tous les jours ou presque, la presse titre sur le « terrorisme nord-africain ». Un mois plus tard, et en quelques jours, une centaine de déflagrations et de mitraillages secouent la France : dépôts de carburant incendiés, locaux officiels plastiqués, voies ferrées sabotées, policiers criblés de balles, bombe découverte à la tour Eiffel… Jusqu’au bout, « la guerre devient furieuse, écrit Muelle. De véritables combats, des scènes de western se déroulent en plein Paris : grenadages, assauts contre les cantonnements, poursuites dans le métro »

    Tous les terroristes arrêtés, ou presque, n’en seront pas moins libérés après les accords d’Évian…

    L’Histoire interdite, le nouveau hors-série de Valeurs actuelles

    « Il y a deux histoires : l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où sont les véritables causes des évènements », écrivait Balzac. C’est à cette histoire de France secrète, rendue taboue par la bien-pensance, qu’est consacré le nouveau hors-série de Valeurs actuelles, présenté par Jean Sévillia, l’auteur de Historiquement incorrect (Fayard).

    Pétain mentor de De Gaulle, les guillotinés de Mitterrand en Algérie, Voltaire raciste, les tanneries de peau humaine sous la Révolution, les attentats du FLN à Paris, la face cachées des “Pères de l’Europe”, le vrai visage des meneurs de Mai 68, mais aussi les portraits-vérités réhabilitant Charles Martel, Colbert et Napoléon III, ou encore le bilan positif de la France dans ses colonies détaillé par Bernard Lugan… 132 pages de révélations, illustrées de nombreux documents inédits allant à rebours de l’idéologie woke, et de ce que l’on apprend, aujourd’hui, à nos enfants. A lire absolument.

    L’histoire interdite, hors-série de Valeurs actuelles n°34, 132 pages, 10,90 euros. Disponible en kiosque et sur : boutique.valeursactuelles.com

    Valeurs actuelles Hors Série : Ressusciter le patrimoine français

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    BBC

    The revolution underway in India's diamond industry

    Chintan Suhagiya is only 26, but already has seven years experience working in India's diamond industry.

    Starting out, he ferried diamonds around his company, based in the world's diamond polishing capital, Surat in western India.

    But over the years he learnt how to inspect diamonds and now he grades their quality, using specialist equipment.

    His career has been transformed by a seismic shift in the diamond industry. Until two years ago, all the diamonds he inspected were natural - pulled from the ground at diamond mines.

    Now he works with diamonds grown in special machines, part of the industry that barely existed 10 years ago but, thanks to improved technology, has seen explosive growth.

    Lab-grown diamonds (LGDs) so closely resemble natural diamonds that even experts have to look closely.

    "No naked eye can tell the difference between natural and lab-grown diamonds," says Mr Suhagiya.

    "The natural diamonds and lab-grown diamonds are so similar that once, even after a lab test there was a confusion about the origin of a diamond. The diamond had to be tested twice to make sure that it was a lab-grown," he says.

    Natural diamonds are formed at great heat and pressure deep underground and, since the 1950s, scientists have been trying to recreate that process above ground - resulting in two techniques.

    The High Pressure High Temperature (HPHT) system is where a diamond seed is surrounded by pure graphite (a type of carbon) and exposed to temperatures of about 1,500C and pressurised to approximately 1.5 million pounds per square inch in a chamber.

    The second process is called Chemical Vapour Deposition (CVD) and involves putting the seed in a sealed chamber filled with carbon-rich gas and heating to around 800C. The gas sticks to the seed, building up a diamond atom by atom.

    While those techniques emerged in the late 20th Century, it's only in the last 10 years that the process has been refined so that lab-grown diamonds can be made at the right price and quality to be sold as jewellery.

    "In the beginning, it was harder, because there were very few machines and very few scientists able to do it... over the last seven years, as more expertise became available in the market, we've seen really big growth," says Olya Linde, a Zurich-based partner with Bain and Company's Natural Resources practice.

    Ms Linde says that since the early 2000s the cost of producing lab-grown diamonds has halved every four years.

    These days, a one carat diamond - a popular size and common in engagement rings - made in a lab would be around 20% cheaper than its naturally-formed equivalent.

    Those falling costs have attracted entrepreneurs.

    Snehal Dungarni is the chief executive of Bhanderi Lab Grown Diamonds, which he started in 2013. It uses the CVD process to make diamonds.

    "We are able to monitor the growth of the diamond, atom by atom, at the highest degree of purity.

    "Comparatively they are cost and time-effective and save mining and extraction costs - making them human and environmentally kind," he says.

    India has long played a key role in the diamond industry - it's estimated that nine out of 10 of the world's diamonds are polished in Surat.

    Now the government wants India to become a key player in the lab-grown diamond business.

    The nation already produces around three million lab-grown diamonds a year, accounting for 15% of global production, according to the Ministry of Commerce and Industry. China is the other big producer, with a similar market share.

    In January, in an effort to boost the sector further, the Indian government abolished a 5% tax on imported diamond seeds and announced funding to help India develop its own diamond seed production.

    "As global prosperity increases, the demand for diamonds will increase," says Vipul Bansal, joint secretary at the Ministry of Commerce.

    More technology of business:

    With 30 years in the traditional diamond industry, Hari Krishna Exports is India's leading producer of cut and polished diamonds.

    But this year director Ghanshyambhai Dholakia founded a lab-grown diamond business.

    "In the next three to four years, we will see a massive demand and growth in lab-made diamonds," he predicts.

    But will the new business take market share from his traditional diamond business?

    "Both natural and lab-made diamonds cater to different consumer segments. And demand exists in both segments," says Mr Dholakia.

    "LGD has opened a new consumer market - middle class in India - who have money and will be able to afford a lab-grown diamond," he says.

    It might take some time for that market to take off in India, though. Most LGDs made in India are exported to the US.

    "The Indian market is still not ready, so we as council are promoting exhibitions and events to create a place for LGDs. In three to four years India will be ready," says Shashikant Dalichand Shah, chairman of the Lab Grown Diamond and Jewellery Promotion Council.

    Mr Shah is chairman of Nine Diam, a diamond trading company founded by his great grandfather.

    He agrees that manufactured diamonds will have a very different place in the market from those that have been mined.

    "A diamond made in a laboratory or a factory is an artificial diamond. So a buyer who knows and loves diamonds will always go for a real diamond," he says.

    He adds that the relative scarcity of natural diamonds means they will hold their value better.

    "Lab-grown diamonds lose their value after buying, whereas in a natural diamond 50% of the value is retained after buying," he says.

    While that may be the case, lab-grown diamonds offer jewellery designers greater flexibility.

    "Natural diamonds are so expensive you always want to maximise the diamond from the natural stone. Lab-grown diamonds you can design as you want," says Ms Linde.

    "We've seen jewellery where they have cut holes in the diamonds so they dangle and sparkle more."

    The world's biggest jeweller, Denmark's Pandora, is switching to lab-grown diamonds. Explaining the move in 2021, the company's chief executive said it would broaden the market for diamonds and make his business more environmentally friendly.

    Back in Surat, Chintan Suhagiya is happy with his move into the LGD industry, and thinks many others will find work in the sector.

    "The lab-diamond industry is going to provide jobs to millions. This will be an unstoppable industry," he says.

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    BBC

    Why sleeper trains are being revived across Europe

    There's no doubt that Julia Senninger is a train aficionado.

    Living in the Swedish capital Stockholm, the 33-year-old regularly travels by rail, not only to visit her family in Luxembourg, but also to her holiday destinations.

    She favours train travel over flying mainly for environmental reasons. Yet she adds that trains are simply more enjoyable, especially sleeper services.

    "It's so much more fun," says Ms Senninger. "You meet more people, and you more have interesting conversations."

    She is in luck, as sleeper trains are continuing to make a comeback in mainland Europe, with a number of new services being launched since last summer, or due to start later this year, or in 2024.

    Back in October, Ms Senninger and her husband travelled on the then newly-launched sleeper service from Stockholm to Hamburg, Germany's second-largest city. This is run by Swedish railway company SJ.

    The service departs Stockholm every day at 5.30pm and arrives into Hamburg at 6.30am.

    "We booked the train as soon as it launched," says Ms Senninger, who works for a firm of architects.

    "It still sounds like a long time, but you go to sleep, and it's such a nice atmosphere on the train."

    The carbon footprint is just a fraction of a flight. Flying from Stockholm to Hamburg results in around 250kg of carbon dioxide emissions per passenger, according to calculation website EcoPassenger. By contrast, the C02 released by travelling via electric-powered train is just 26kg.

    Global Trade

    More from the BBC's series taking an international perspective on trade.

    The SJ night train has nine coaches, and capacity to carry 400 passengers. Dan Olofsson, head of tendered services at SJ, says the new service was proposed by the Swedish government, "as they wanted to move more people towards climate-friendly travelling, and one of the solutions was the night train between Sweden and Germany".

    The service is powered by renewable energy, and Mr Olofsson says it is typically being used by Swedes to connect them to other rail services from Hamburg.

    "Hamburg isn't the main destination for most travellers, but is an important hub for people to reach more destinations in Germany and France and so on," he says.

    "We have people wanting to travel on it to reach ski resorts, but then also to have meetings in Brussels. That's why we arrive early in Hamburg."

    The company plans to extend the route to Berlin from April. It will compete with an existing provider of night trains between Stockholm and Hamburg and Berlin - Snälltåget.

    There was much buzz among train fans earlier this year when news emerged that Belgian-Dutch train firm European Sleeper was to begin transporting people overnight from Brussels and Amsterdam to Berlin.

    "I'm a big train night fan," says European Sleeper co-founder Chris Engelsman. "It's adventurous, romantic and efficient."

    He rolls off lists of his favourite journeys, including Vienna to Kyiv, and Milan to Sicily, which also includes a boat ride. "The holiday starts when you board the train."

    Starting services from the end of May, European Sleeper will initially run trains three times a week, with each departure able to hold about 500 people.

    But why between Brussels and Berlin? "There's no other night train on this route," says Mr Engelsman. "About six years ago German railways ended the night train service. I was frustrated about it as it always seemed pretty well booked."

    European Sleeper intends to extend its route to Prague, the Czech capital, from next next year.

    French night train business Midnight Trains says it wants to "reawaken the enchanting experience of the night train" when it launches its first luxurious services from Paris in 2024. Aiming to ultimately serve more than 10 destinations include Rome, Porto and Edinburgh, it claims its trains will be like "hotels on rails" that have old-fashioned "glorious roaring 20s charm".

    Meanwhile, existing sleeper train service Nightjet, which is owned by Austrian Railways, will later this year start operating its Brussels-Vienna and Paris-Vienna lines on a daily basis, up from three times a week.

    Cat Jones is the founder and chief executive of flight-free travel agency Byway Travel. She says that the returning popularity of sleeper trains are "putting the joy back into travel".

    "The point of travel is the experience rather than just the arrival," she says. "People are connecting that the holiday starts when the door opens on the train."

    However, depending on the location, and especially if starting from the UK, travelling by train can often be more expensive than flying. Trains fares in the UK can in fact be 50% more costly than flights, according to a 2021 study by consumer choice magazine Which?.

    "Like flying, you do need to book ahead to find a cheaper price," says Mark Smith, founder of train guide website Seat61. "But you need to remember airlines pay no duty on fuel.

    "Some countries charge VAT on train journeys, but no-one does on air tickets. But then sleeping on a train overnight saves a hotel bill."

    He adds that even if long-distance rail travel can be more expensive, "we're seeing lots more people choose the train".

    "It used to be that people had a flying phobia or just liked trains, but now everyone is trying to cut their carbon footprint and wants a more enjoyable journey," says Mr Smith.

    "People want to get away from the stress of the airport, and once they travel by train and see more scenery from the window, and saunter to the hotel easily when they arrive in the city, they want to do it again."

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    BBC

    England's high streets championed in photographs

    From the calls of merry market traders to the toots of check-out tills, there are many visuals and sounds that make up a high street in England.

    A three-year project by Historic England is looking to preserve these memories in a photograph exhibition to "breathe life back into high streets".

    The touring show features 65 images of shops, restaurants and businesses and the "heroes" behind them.

    Historic England said they championed an "often-overlooked fixture".

    People from across the UK were invited to send in their images and document what their high street meant to them.

    A panel then selected their favourite photographs showing "a sense of community, belonging and pride".

    The images will be projected as an outdoor exhibition in locations in London, Derby, Bristol, Hastings, Middlesbrough, Norwich, Bradford and Stoke-on-Trent from 22 March.

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    Historic England

    BBC

    Ghost signs: Bradford's faded adverts photographed

    The flaky remnants of adverts painted onto the walls of Bradford buildings years ago are being recorded by photographer Jenna Greenwood.

    Known as ghost signs, images of the faded advertising for cigarettes, medicines and even a cinema have been put together in a fanzine.

    "I wanted to document them before they disappeared," Ms Greenwood said.

    "The landscape in Bradford is changing quite rapidly, and we're losing quite a lot of our buildings and shopfronts.

    "It's a look into what we used to have - they say 'bold will hold' and there's a lot of truth in that - they still look good".

    Ms Greenwood, who grew up in the West Yorkshire city but now lives in Tadcaster, North Yorkshire, took me on a tour of some of her favourite signs, starting with one on the side of a terraced house on Reevy Road, Wibsey.

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    The faded advertisements for cigarettes, medicines and a cinema are collated in a fanzine.

    The painted hoarding is advertising cinema tickets for The Empire, which originally opened as a music hall in 1899, but became a picture house in 1918 after the opening of nearby theatre The Alhambra led to a decline in ticket sales.

    The black and white typography is still visible, if faded.

    "It's definitely up there with my favourites," she said. "It is still really bold and just as clear as the day it was painted".

    We moved on to see signs for Parkinson's sugar-coated pills, and Player's Navy Cut cigarettes, all within a few kilometres of each other.

    Ms Greenwood, who works as an artist and signwriter, drew inspiration from Leeds documentary photographer Peter Mitchell, who photographed the city from the 1970s onwards.

    His Instagram account Strangely Familiar is named after one of his collections and has gained 96,700 followers.

    She said: "After seeing how a lot of the things he has photographed now don't exist, I wanted to create a record of the stuff in Bradford for other people to enjoy in 30 years.

    "These signs were made to last 10 or 20 years, and we just don't get that now.

    "It's the contrast between things being made to last and the really transient advertising that we see now that really interested me.

    "Certainly in my lifetime, we've gone from paste-up billboards to electric advertising spaces that rotate every five seconds.

    "We are so desensitised to advertising now. Whereas these were made to last".

    The 37-year-old said it's the "old charm of the original artworks" which interest her, rather than the ones which have been re-painted.

    She saw a lot of signs old and new during trips in the United States, another thing which prompted her to start the fanzine.

    "I did quite a lot of road trips in California, where signwriting is still a prevalent profession.

    "A lot of buildings there stay up after the businesses have gone. That piqued my interest, and then when I was back home, because they were relevant to me I started noticing them more, and I thought, I need to start taking pictures before they disappear".

    The 24-page A5-sized collection was published last May, with issue number two now under way.

    "Usually if I'm driving or walking somewhere and I see a new ghost sign, I think my first instinct is excitement - and sort of like a bit of promise as well," she said.

    "It's a peek into history that we never knew that we had".

    Bradford councillor Si Cunningham, who worked on the city's UK City of Culture 2025 bid, said the ghost signs were evidence of Bradford's industrial past but also showed its links to the creative industries.

    He said: "The ghost signs that Jenna is celebrating are effectively early marketing for a lot of the businesses that were thriving at the time.

    "One of the huge drivers behind us being awarded UK City of Culture is having a city that is rich in urban graphic design, to an extent that there have often been pilgrimages to the city by people who are interested in these ideas.

    "You might find that people are just as inspired by the urban landscape as they are the rural landscape that surrounds us here".

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    BBC

    Appeal made for photos for Derby night out exhibition

    The organisers of a new exhibition are appealing for photographs from Derby's dancing past.

    We Danced in Derby, a nostalgic exhibition, is running at Déda as part of a photography festival.

    To compliment the exhibition, the organisers are seeking pictures of people out in Derby during the 60s and 70s or parents and grandparents in their finery.

    The organisers said they were excited to see what would get sent in.

    They were also hoping they would receive stories of nights out from days gone by.

    The images can be sent to Déda - a city dance centre - directly on email or people can visit the centre's cafe and scan in the pictures from original prints, at a booth which will be available until 29 April.

    Parmjit Sagoo, a producer with Format, which is organising the festival, said: "Do you have some old photos from the 1960s and 70s tucked away in an old tin or envelope or memories?

    "We'd love to hear from you to help us present a celebration of how We Danced in Derby.

    "We are excited to see what amazing images from Derby's historic nightlife are waiting to be revealed."

    The exhibition celebrates how the 1960s changed the way people danced and the music that inspired this transformation.

    Created in collaboration with Roger Smith, a local writer and heritage researcher, it features images of the popular Derby social venues of the time, alongside visual, written and oral history of memories

    It will be on display in Déda until 9 April.

    A further dance-themed exhibition, Radical Souls, which includes work by international artists, will run at the Quad Gallery until 2 July.

    We Danced in Derby is part of Format's International Photography Festival which features exhibitions across Derby including Quad, Déda, Artcore and the Museum of Making.

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